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JOURNAL
DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE
D'HORTICULTURE
DE FRANGE
Sfiic III. 'T. XYII. Cahier de janvier, piifelié le 10 février 189:.. \
L-^-2-
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour l'introduclion
ou l'ubleiiiion de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Médaille d'or du Comité de Floriculture. — Le Comité de
Floriculiure a décidé d'offrir une médaille d'or à l'Exposition
internationale de mai 1895. Cette mé.laille sera attribuée à une
culture spéciale, celle du Fuchsia^ qui semble un peu aban-
donnée de nos jours.
La Société nationale d'Horticulture de France a décidé de tenir
une Exposition internationale du 22 au 28 mai 1895.
Un Congrès international horticole aura lieu à la même
époque.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à Ja
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours 'permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3® série, IV, 1882, pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentstemon.
Prix Jouhert de VHiherderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D"^ Joubert
6 COMPTE RENDU
de THiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de deux mille cinq cents francs à décerner au nom de
ce généreux donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié
récemment el imprimé ou manuscrit, sur THorticulture maraî-
chère, l'Arboriculture et la Floriculture réunies, considérées
dans leurs usages journaliers et les plus pratiques. Le concours
est permanent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. 5 et 81).
Compte rendu des Travaux
DE LA Société nationale d'Horticulture, en 1894,
par M. D. Bois.
Messieurs,
Avant de commencer la revue des travaux accomplis dans le
sein de noire Société pendant le cours de l'année qui vient de
s'écouler, je tiens à rendre un public hommage à la mémoire de
notre savant et regretté collègue M. Duchartre, qui pendant près
de quarante années a rendu les plus grands services à l'hor-
ticulture et qui a si puissamment contribué à élever notre
Société au niveau qu'elle occupe aujourd'hui. Sa vaste érudi-
tion, son activité et une scrupuleuse exactitude à remplir les
fonctions de Secrétaire-rédacteur qui lui étaient confiées, ont
donné à notre journal une valeur scientifique universellement
reconnue. Ayant eu l'honneur d'être désigné pour continuer ici
l'œuvre de cet homme éminent, dont le souvenir vivra long-
temps parmi nous, je ferai tous mes efforts pour que notre
publication conserve sa bonne renommée.
Grâce au dévouement de nos collègues MM. Bergman (Ernest),
Ghouvet (Emile) etDelamarre, notre journal a pu paraître sans
interruption depuis la mort du regretté M. Duchartre jusqu'à ce
jour. M. Bergman avait bien voulu se charger de la composition
du journal et de la correction des épreuves. M. Chouvet avait
accepté de rédiger les procès-verbaux des séances. De son côté,
M. Delamarre rendait un important service en remplissant les
dp:s travaux de la société, en 1894. 7
fonctions de secrétaire à la séance du 27 décembre de la Com-
mission des Récompenses. Aussi, messieurs, suis-je persuadé
d'être votre interprète en adressant à ces collègues de chaleureux
remerciements.
Permettez-moi maintenant de vous montrer quels'ont été les
travaux accomplis dans le cours de l'année 1894 en examinant
successivement les différents modes d'action de notre Société
qui sont, comme vous le savez : \° les Expositions; 2° les
Séances; 3° les écrits dans le journal. Je terminerjii par un
exposé du mouvement de la Société.
Expositions. — Le Pavillon de la Ville de Paris qui se prêlait
si bien à l'installation de nos expositions, ne pouvant plus nous
être accordé par suite de la nouvelle affectation que lui a
donnée la municipalilé, il a fallu trouver un nouvel emplace-
ment, et la chose n'était pas facile. Il fallait, en effet, que cet
emplacement fût non seulement suffisant comme espace, mais
encore qu'il se trouvât situé dans le voisinage des Ghamps-Ély-
sées_, quartier vers lequel le public amateur de plantes a l'habi-
tude de se porter. La question a été résolue grâce à notre
Commission des Expositions qui avait déjà donné tant de
preuves de son savoir-faire, mais qui cette fois a montré qu'elle
pouvait faire face aux difficultés les plus grandes.
L'Exposition printanière a été tenue du 23 au 28 mai dans le
jardin des Tuileries où une vaste tente de 120 mètres de long
sur 30 mètres de large servait à abriter les plantes fleuries tandis
■qu'une autre, de moindres dimensions, était réservée aux pro-
duits de la culture maraîchère et aux plantes d'ornement rus-
tiques. La Commission organisatrice avait su si bien arranger
les choses que le succès a dépassé toutes les espérances, puisque
malgré le temps peu favorable, le chiffre des entrées payantes a
atteint presque 45,000, nombre supérieur de plus de, 10,000 à
celui de l'année précédente.
Le Jardin des Tuileries ne pouvait malheureusement pas con-
venir pour l'Exposition d'automne. En cette saison, les tentes
auraient été insuffisantes pour abriter certains produits de
l'horticulture. Ne pouvant arriver à trouver un local convenable,
la Société se décida à faire cette exposition dans son hôtel de
8 COMPTE RKNDU
la rue de Grenelle et, pour éviter Tencombrement qui se serait
certainement produit si l'on avait admis à la fois les fleurs et
les fruits, elle prit la détermination de faire une Exposition spé-
ciale de fruits avec les fleurs de la saison : Œillets, Bégonias,
Cannas, Cyclamens et Glaïeuls, du 4 au 7 octobre, et' une Expo-
sition de Chrysanthèmes du 14 au 18 novembre. Ces Exposi-
tions se sont d'ailleurs trouvées complétées par deux concours
en séances, l'un de Dahlias qui s'est tenu le 13 septembre,
l'autre d'Orchidées qui a eu lieu le 10 novembre.
Comme pour l'Exposition printanière, la Commission des
Expositions a fait preuve de grande habileté. Nos salles, nos
cours et nos couloirs ont été transformés en parterres et on est
parvenu à disposer, dans un espace si restreint, des collecLions
nombreuses en évitant l'entassement des plantes et en rendant
possible la circulation des visiteurs qui ont afflué à l'Exposition
des Chr3^santhèmes principalement.
Ces Expositions ont donné lieu à des comptes rendus qui ont
été publiés; pour la première : par M. Duchartre, qui s'est
occupé de la floriculture (p. 361); par M. Chouvet (E), qui a
passé en revue les produits de la culture maraîchère (p. 387) ;
par M. Chatenay (A.), qui a traité la partie relative aux végé-
taux ligneux de plein air (p. 438); par M. Ozanne (G.), qui
s'était chargé de la partie industrielle (p. 630). Un compte
rendu du concours spécial pour les Dahlias et les Glaïeuls
(séance du 12 septembre) a été publié par M. Thiébaut aîné
(p. 650).
Les Expositions d'automne ont, elles aussi été l'objet de
tableaux circonstanciés dus, l'un à M. Chatenay (A.), Exposition
de fruits (p. 'i47); un autre à M. J. Sallier fils, section florale
de l'Exposition de fruits (p. 754); un troisième à M. Chargue-
raud (A.), Compte rendu Me l'Exposition de Chrysanthèmes
(P.TS9).
On peut ajouter comme documents relatifs aux Expositions et
aux travaux généraux de la Société les Procès-verbaux des
Séances de la Commission des Récompenses : celui de la séance
du 31 mai, rédigé par M. Duchartre (p. 349); celui de la séance
du 27 novembre, dû à M. Delamarré (p. 731); enfin un Préam-
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, EN 1894. 9
bule à la Distribution des récompenses du 27 décembre (p. 740),
par M. Ghatenay.
Séances. — L'un des principaux modes d'action de la Société,
après les Expositions, consiste dans la présentation en séances
de plantes nouvelles, peu connues ou remarquables par leur
bonne culture ainsi que des objets se rattachant à l'industrie
horticole. Aussi, pour avoir une vue d'ensemble sur les impor-
tants travaux qui s'effectuent dans les diverses sections de la
Société, a-t-il été spécifié dans l'article 31 du Règlement que
chaque Comité est expressément tenu de présenter à l'Assemblée
des Sociétaires, dans l'une des séances du premier trimestre, un
compte rendu de ses travaux pendant l'année précédente. Plu-
sieurs Comités se sont conformés à cetle disposition réglemen-
taire. Ce sont : le Comité de l'Art des Jardins, qui a eu pour
interprèle M. Marcel (p. 166); le Comité d'Arboriculture frui-
tière, (|ui a confié la rédaction de ce document à M. Michelin ; le
Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, quia chargé de
ce travail M. Luquet, son secrétaire; enfin le Comité de Flori-
culture, dont le compte rendu des travaux a été fait par M. Sal-
lier (J.).
Plusieurs communications relatives, soit à des présentations,
soit à des faits nouveaux intéressant l'horticulture, ont été faites
en séances par quelques-uns de nos collègues. Je citerai dans le
nombre celles de : M. Duchartre : expériences faites par M. Sachs
sur la culture en pots revêtus, intérieurement, d'une couche de
plâtre mélangé de sels nutritifs (p. 73); sur un pied de Pomme
de terre dont les tubercules sont venus hors de terre, à l'aisselle
des feuilles, tandis qu'il n'en a pas développé en terre; de
M. Lefort, sur le greffe de la Pomme de terre (p. 13i); de
MM. Lemoine, sur le Deutzia Lemoinei (p. 199); de M. Dybowski,
sur les résultats obtenus au point de vue botanique et horticole
pendant son nouveau voyage en Afrique (p. 211); de M. Chauré,
sur le Cypripedlum Charlesworthi (p. 413) ; de M. Duval, sur les
Vriesea Witteana et cardinalis super ba^ deux hybrides obtenus
par lui (p. 4'j'2); de M. Cornu (Maxime), sur le Polygonum Balds-
chuanicum (p. 523); de M. Vitry, sur l'Exposition internationale
de Saint-Pétersbourg (marche de 'installation) [p. 524]; de
iO COMPTE RENDU
M. Marlinet, sur l'Exposilion de Sainl-Pétersbourg et sur l'Arbo-
riculture fruitière dans le nord de la Russie (p. 586); de
M. Jamin (Ferd.), compte rendu sommaire du 36^ Congrès pomo-
logique de France (p. 624).
Écrits dans le Journal. — Le journal a paru régulièrement
en 1894 et a formé un volume de 900 pages en y comprenant les
M 4 pages relatives au Congrès horticole tenu au Siège de la
Société le 24 mai dernier.
Les nombreux écrits qu'il renferme se divisent : 1" en Notes et
Mémoires ou articles originaux ; 2" en Rapports sur des ouvrages,
des cultures générales, des cultures spéciales ou sur le matériel
horticole; 3° en Comptes rendus d'Expositions ; 4° en Revue
bibliographique étrangère.
Notes et Mémoires. — La plupart des articles parus en 1894
ont irait à des plantes d'ornement. L'un a'eux, écrit par M. Des-
bordes (Maxime), ayant pour titre Entretien sur le Chrysanthème
et quelques-nnes de ses cultures^ comprend 34 pages (pp. 31, 82,
152), dans lesquelles sont passés en revue : la cullure pour l'ob-
tention de grandes fleurs dite culture anglaise, la culture en
buissons pour la fleur moyenne, la culture en pleine terre, les
procédés de multiplication, les engrais, les insectes nuisibles et
les maladies, le rôle des engrais chimiques dans la culture du
Chrysanthème, etc.
M. Duval a, à diverses reprises, appelé l'attention sur des
Vriesea hybrides, nouveaux, obtenus dans ses cultures. Dans un
premier article (p. 21 7), il a donné des renseignements sur l'ori-
gine et les caractères distinctifs des V. Andreana, splendiday^
splendens, Duchartrei, Duvali major, dont les bractées ont un
biillant coloris et une longue durée; un second article (p. 399)
est relatif au V. fenestralo X futgida, tandis qu'un troisième
(p. 539) avait pour objet le V. X Henrici.
Une note due à M. Yuillemin (Paul) [p. 420], montrait qu'il
serait peut-être possible d'obtenir de nouvelles formes de Pen-
sées en mettant à profit certaines variations qui se produisent
spontanément dans les cultures.
L'Arboriculture fruitière et l'Arboriculture d'ornement nous
ont valu deux communications intéressantes. L'une de M. de
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, EN 1894.. j 1
Vilmorin (Maurice) [p. 219], sur ie Pacanier [Cary a olivseformis)^
arbre fruitier et d'ornement originaire de l'Amérique septen-
trionale où il en existe plusieurs variétés différant pour la forme,
le volume et la qualité de la noix. L'autre de M. le D"" Bailly
(Em.) [p. 497 et 533], sur ia culture des Conifères et sur l'im-
portance des éléments minéraux du sol au point de vue de la
bonne culture de ces plantes.
Il me reste enfin à signaler un article de M. Duchartre (p. 593)
sur l'origine de nos principaux végétaux cultivés, et les Obser-
vations météorologiques consciencieusement enregistrées par
notre collègue M. Jamin (Ferd.) [pp. 64, 128, 192, 256, 304, 404,
452, 516, 572, 660, 719, 768].
Rapports. — Huit ouvrages dont les auteurs avaient sollicité
un jugement émanant de la Société ont été examinés et ont
donné lieu à des Rapports. Ce sont : 1° un ouvrage de )I. Barron
(A. G.), Culture de la Vigne en serres et sous ve7Te, traduit de
l'anglais par M, Pynaert (Ed.) [p. 110], rapporteur M. Bergman,
qui adresse des éloges et des félicitations à l'auteur et au tra-
ducteur; '^° un livre de M. Goulurier (Edmond) [p. 171], La Cul-
ture du Pécher en espalier, examiné par M. Chevallier (Charles) ;
3° un ouvrage de M. Deny (p. 221), intitulé Jardins et parcs
publics, pour lequel une Commission, composée de MM. Quénat,
Lusseau et Vacherot. a demandé une récompense ; 4° une bro-
chure de M. Sahut, La Culture fruitière aux Etats-Unis, exa-
minée par M. Jamin (Ferd.) [p. 291], qui a demandé que de très
vifs remerciements fussent adressés à l'auteur ; 5° un mémoire
manuscrit de M. Pelloux, traitant de la reconstitution de nos
vignobles par les Cépages américains, pour lequel le rapporteur,
M. Daurel (p. 294), a demandé qu'il fût accordé un encoura-
gement ; 6*' un ouvrage de M. Duval, Le Petit Guide pratique de
la Culture dés Orchidées, pour l'examen duquel une Commission
a été nommée; le rapporteur, M. Sallier (J.), demandait qu'il fût
accordé une récompense à l'auteur ; 7" une note relative à la
Culture des Conifères, dont M. Croux (p. 510) demandait l'inser-
tion dans le journal comme étant d'un très grand intérêt ; 8* la
quatrième édition des Fleurs de pleine terre, par MM. Vilmorin,
Andrieux et C'^, avec la collaboration de M. André (Ed.), exa-
12 COMPTE RENDU
minée par M. Duchartre (p. 546), qui demandait qu'une récom-
pense fût accordée aux auteurs de cet ouvrage, en progrès
notable sur les précédentes éditions dont le succès avait attesté
la haute valeur.
Les Rapports sur des cultures générales^ au nombre de six, ont
été consacrés : \'^ aux pépinières de M. Carnet, au Mesnil-Amelot.
La Commission qui les a visitées a désigné pour rapporteur
M. Boucher (p. 49); elle a déclaré avoir été vivement intéressée
par la bonne tenue de ces pépinières.
2^ A la propriété de M. Lebaudy (Robert), M. Page, jardinier
en chef, M. Cappe (Louis) rapporteur (p. 553). La Commission
a été unanime à reconnaître la tenue exemplaire du jardin et
des cultures en général.
3° A l'établissement de culture maraîchère de M. Chemin
(Georges)^ à Gentilly (Seine), M. Barbier rapporteur (p. 598).
La Commission a loué sans réserves M. Chemin, pour l'ensemble
de ses cultures, et spécialement pour sa culture de Céleri blanc,
et de Tomates Chemin, variétés dont il est l'obtenteur.
4° A l'établissement de M. Lesueur, horticulteur à Saint-
Cloud, culture d'Orchidées faite principalement en vue de la
vente de la fleur coupée. Dans son rapport, M. Duval (Léon) dit
que la Commission a trouvé cette culture très bonne, et conçue
d'une manière pratique et fort simple. La Commission avait
aussi à examiner l'emploi de briques creuses, pour le dallage
des sentiers de serres ; elle recommande ce mode de dallage
aux amateurs soucieux d'avoir des allées propres et agréables.
5° Aux cultures et à la décoration florale du Parc de Baga-
telle, au Bois de Boulogne, M. Précastel, jardinier en chef,
M. Marcel rapporteur (p. 606). La Commission qui a visité cette
« merveilleuse propriété de laquelle l'architecture française peut
à bon droit s'enorgueillir », a été unanime à reconnaître l'acti-
vité déployée par M. Précastel, et le succès qu'il obtient.
6° Au jardin de M. Guyot, propriétaire à Massy (Seine-et-
Oise)_, M, Grandet^ jardinier en chef, M. Chargueraud rappor-
teur (p. 626). a Jardin très agréable dans son ensemble, et bien
tenu dans ses détails, mais dont la partie fruitière est prépon-
dérante et particulièrement remarquable. »
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, EN 1894. 13
Les Rapports sur des cultures spéciales ont été les suivants :
Sur les Chrysanthèmes de M. Debrie-Lachaume, M. Welker
fils, rapporteur (p. 111). ce La Commission, à l'unanimité, a
constaté la beauté de plantes cultivées spécialement pour la
grande fleur. »
Sur la floraison de Cattleya Warocqueana, chez M. Trufl'aut,
horticulteur à Versailles. Dans son rapport (p. 223), M. Sallier
fils a vanté la beauté des plantes et leur excellente culture.
Sur les cultures d'Orchidées de M. Duval (Léon), horticulteur
à Yersailles. « Ces cultures, dit M. Faroult (p. 511), sont irré-
prochables; les serres sont exclusivement bien tenues et les
plantes ont une végétation remarquable. »
Sur la culture de Melons de M. Duvillard, jardinier-maraîcher,
à Arcueil (Seine), M. Hébrard (Laurent) rapporteur (p. 550). La
Commission a complimenté M. Duvillard de son travail.
Sur les Bégonias mulliflores de M. Urbain, horticulteur à
Clamart (Seine), M. Bellair, rapporteur (p. 672). « M. Urbain,
est-il dit, est avant tout un cultivateur de Bégonias; il possède
au plus haut degré l'amour de ce genre; ses cultures sont irré-
prochables. »
Sur la mosaïculture, au château de Francport, près Compiègne.
M. Ducerf jardinier en chef. M. Souillard (L. N.) rapporteur
(p. 678). Au château de Francport, la mosaïculture occupe une
surface de 400 mètres carrés, pour lesquels il a été employé,
en 1894, 217,000 plantes. Une seule corbeille, de 50 mètres de
circonférence sur 3 mètres d'élévation, n'a pas nécessité moins
de 100,000 plantes.
Sur les cultures de Pivoines, en arbre et herbacées de M. Pail-
let fils, horticulteur à Chatenay, près Sceaux (Seine), M. Mar-
tinet rapporteur. La Commission a apprécié hautement la
correction de l'étiquetage et le soin apporté dans le classement
des nombreuses variétés cultivées.
A cette catégorie d'écrits doivent se rattacher encore :
Un rapport de MM. .lamin (Ferdinand), Chatenay (Abel), et
Michelin, sur le 35® Congrès de la Société pomologique, tenu à
Toulouse, le 15 septembre 1893 (p. 38 et 94); examen des fruits
présentés et jugement.
14 COMPTE RENDU
Un rapport sur un envoi de Pommes russes, M. Michelin
rapporteur (p. 46), cet envoi, fait par M. Maluchine, directeur
du Bazar slave, à Moscou, comprenait 68 variétés; « il a fourni
au Comité d'Arboriculture fruitière, des éléments précieux de
travail et de comparaison qui, trop peu souvent, rencontre sem-
blable occasion d'apprécier les produits de l'Arboriculture
étrangère. »
Un rapport sur l'attribution de la médaille du Conseil d'admi-
nistration de la Société, M. Nonin rapporteur (p. 170). La
Commission nommée par le Comité de Floriculture a attribué
cette récompense à M. Délaux (Simon), horticulteur à Saint-
Martin-du-Touch, près Toulouse, « comme ayant le plus contri-
bué à améliorer et à transformer le Chrysanthème par ses nom-
breux semis ».
Un rapport sur l'examen des élèves de Villepreux, concourant
au prix Laisné, M. Michelin rapporteur (p. 391).
Un rapport sur la méthode d'enseignement horticole à l'école
primaire de Ferrières-en-Brie, M. Chargueraud rapporteur,
(p. 600). De vives félicitations ont été adressées à M. Deshayes,
instituteur, « qui a su, par son activité et son dévouement,
provoquer et utiliser les bonnes volontés, les circonstances et
les conditions locales pour le plus grand avantage des élèves de
l'école communale, des adultes et aussi de Thorticulture en
général ».
Le Comité des Arts et Industries a du, lui nussi, nommer des
Commissions pour l'examen d'Objets appartenant au matériel
horticole. Il a eu ainsi à juger :
Des supports d'abris, de M. Yenteclaye (p. 51), que M. Pra-
dines dit pouvoir être très utiles à la viticulture.
Le Poudreur sans Pareil, soufreur que la Commission, par
l'organe de M. Mélénier (p. 113), a déclaré bien conditionné e^
d'une grande facilité d'emploi. Il peut, dit-il, distribuer quinze
à vingt fois plus de soufre que les anciens soufflets, même les
plus perfectionnés.
Une serre construite par M. Grenthe, et nommée par lui, la
Fruitière française. Dans le rapport rédigé par M. Ozanne
(Gaston) (p. 226), il est dit que « cette serre est spéciale, pour
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, EN 1894. 15
la culture forcée de Ja Vigne et des arbres fruitiers, non pour
une culture d'amateur, mais pour une culture forcée, devant
faire rendre aux plantes toute la végétation et la fructification
possibles; qu'elle est intéressante au point de vue de sa construc-
tion et des dispositions qui y sont apportées ».
Un appareil giratoire à ailettes de M. Dandrieux, que M. Gar-
not (p. 435), dit avoir été jugé favorablement par la Commission,
et qu'il considère comme pouvant rendre des services.
Un greffoir mécanique à Yignes, de M. Pradines, M. Garnot
rapporteur (p. 675), « instrument donnant des greffes parfaites
et appelé à rendre de grands services à la viticulture ».
Un appareil supprimant les dégâts de la Cheimatobia brumata.
M. le D"^ Henneguy (p. 682) a trouvé cet appareil ingénieux et
facile à construire, de nature à rendre des services dans les
régions où la Cheimatobia est très répandue.
Des bordures en bois, employées par M. Mousseau, pour
encadrer les gazons. M. Ghouvet père, rapporteur (p. 559).
Comptes rendus d'Expositions. — Comme tous les ans, la
Société a désigné, en 1894, et chaque fois que le désir lui en a
été exprimé, des délégués chargés de la représenter dans les
Expositions qui se sont tenues, d'y remplir les fonctions de juré
et de la rédaction d'un compte rendu destiné à être inséré dans
le journal. C'est ainsi qu'ont été examinées, les Expositions : de
Nogent-sur-Seine (délégué, M.Baltet) [p. 53]; de Pontoise (délé-
gué, M. Boucher) [p. 55]; de Lille (délégué, M. Bellair) [p. 56];
d'Elbeuf (délégué, M. Vareniie) [p. 113]; de Chaumont (délégué,
M.Loutreul)[p. 118]; de Boulogne-sur-Seine (délégué, M. Hariot)
[p. 172]; de Saint-Germain-en-Laye (délégué, M. Delaville)
[p. 175]; de Juilly (délégué, M. D. Bois) [p. 178]; de Montreuil
(Seine) (délégué, M. le capitaine Parisot) [p. 230]; de Montmo-
rency (1893) (délégué, M. J.-B. Bertrand) [p. 237]; de Versailles
(délégué, M. Croux) [p. 444]; du Havre (délégué, M. E. Massé,
[p. 513]; de Neuilly-sur-Seine (délégué, M. Savoyepère) [p. 561];
de Provins (délégué, M. Cappe) [p. 565]; d'Epernay (délégué)
M. Deny) [p. 639]; d'Alençou (délégué, M. Gravereau) [p. 646];
de Cherbourg (délégué, M. Ghatenay) [p. 654]; de Melun (délé-
gué, M. Goulombier père) [p. 702]; de Montmorency^ 1894
16 COMPTE RENDU
(délégué, M. Jost) [p. 706]; de Villemonble (délégué, M. Marcel)
[p. 709]; de Vassy (délégué, M. B. Verlot) [p. 713].
Enfin pour clore la série il me reste à citer le compte rendu
de l'Exposition de Chicago, par M. de Vilmorin (Maurice)
[p. p. 268 et 394], avec une étude du climat de Chicago, des
phototypies et le plan général de l'Exposition.
Revue bibliographique étrangère. — Cette partie du journal,
l'une des plus intéressantes, a été entièrement rédigée par
M. Duchartre; elle comprend deux sortes d'articles : 1° des tra-
ductions de notes ayant trait à Thorticulture; 2° des descriptions
d'espèces ou de variétés nouvelles ou peu connues. Au premier
groupe se rattachent : une note sur l'utilité des Cactus dans leur
pays natal, par M. Brinkmaier (p. 1'22) [Extrait de Wiener
lUustrlrte Garten-Zeitunq]; une note sur l'horticulture dans le
Caucase, par M. Corcoran (p. 181) [Extrait du The Gardeners'^
Chronicle]; un long et très intéressant écrit sur les espèces et
formes cultivées des Canna (Balisiers) par M. Baker (J.-B.) [p. 240]
[Extrait du 7 lie journal of the royal horlicultural Society].
Dans la seconde catégorie se trouvent des analyses d'articles
descriptifs d'un grand nombre de plantes nouvelles, parus dans :
The Gardeyiers' Chronicle, The Garden, Botanical Magazine et
Gartenflora. (Voir pp. 61, 125, 184, 247, 297, 401, 448, 515,
569,. 658, 717.)
Mouvement de la Société. — Sur la proposition du Conseil
-d'administration, la Société a nommé Secrétaire-général hono-
raire M. Verlot (B.). qui a rempli pendant de longues années
avec compétence et le plus grand zèle les fonctions de Secrétaire-
général adjoint; elle a accordé à M. Delamarrele titre de Secré-
taire-honoraire, justifié par douze années d'un service dévoué et
des plus actifs.
Le nombre des membres de la Société qui, l'an dernier, était
déjà en accroissement sur celui de l'année précédente, s'est
encore accru en 1894; il a été en etfet admis 166 membres titu-
laires nouveaux et une dame patronnesse; mais il a fallu pro-
noncer la radiation de 53 membres qui ont négligé ou refusé de
payer leur cotisation de Sociétaire. Ces vides ont malheureuse-
ment été augmentés par la perte de 36 collègues que la mort
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ, EX 1894. 17
nous a ravis; et, Messieurs, en abordant celte liste funèbre, un
nom nous vient à tous sur les lèvres, celui de notre vénéré
et regretté Secrétaire-rédacteur, M. Dnchartre, dont une ijlume
autorisée vous retracera la carrière si bien remplie.
A ce nom s'ajoutent, les suivants qui sont énumérés dans
l'ordre où les décès ont été signalés :M. Houllier (Pierre-Adolphe),
membre titulaire depuis 1869 ; M. le marquis de Turenne,
membre de la Société depuis 1863; M. Renesson, membre titu-
laire depuis 1883; M. Wallet^ membre titulaire depuis 1864;
M. Gahagne (René), membre titulaire à vie; M. Troussé (Jean-
Baptiste), membre titulaire; M. Perrot (Adrien), membre hono-
raire, jardinier chez M. Perrin, à Epinay (Seine); M. Perrot était
le plus ancien membre des Sociétés d'Horticulture parisiennes; il
avait été admis dans l'ancienne Société royale d'Horticulture
eu 1838, seize ans avant la fusion de cette association avec celle
de la Seine, fusion qui a constitué notre Société actuelle ; M. Gar-
renot, membre titulaire; M. Girardin (Eugène-Isidore), cultiva
tt'ur à Argenteuil, membre titulaire depuis 1870; M. Sagot
(Eugène), membre titulaire; M. Bigot, membre honoraire^ qui
faisait partie de la Société depuis 1853; M. Dumesnil ; M. Dubois;
M. Leroy (Pierre), membre titulaire depuis 1880; M. Carnelle,
membre titulaire; M. L'Hérault (Louis), à Argenteuil, membre
honoraire de la Société dont il faisait partie depuis 1856; il
s'était spécialisé à la culture de l'Asperge et avait aussi réuni à
Argenteuil une remarquable collection de Vignes. Ses nombreux
succès dans les expositions lui avaient fait une grande réputa-
tion. M. Verlot (B.) [p. 213] et M, Hébrard (Laurent) [p. 215] ont
prononcé sur sa tombe des allocutions dans lesquelles ses prin-
cipaux travaux se trouvent retracés; xM. Charpentier (Napoléon-
Jules) membre titulaire; xAI. Glasquin (Georges), membre titu-
laire; M. Crépaux, membre honoraire, qui faisait partie de la
Société depuis 1857 ; M. Delavier (A.), membre titulaire ;
M. Gourcier (Jean-Louis), membre titulaire depuis 1855;
M. Delahogue-Moreau, membre titulaire depuis 1877, qui suivait
avec la plus grande assiduité les séances du Comité de florioul-
ture ; M. Moulat-Millard, membre titulaire ; M. Prudhomme
(Henri), membre titulaire depuis 1874; M. Varenne (Emile-Dé-
2
18 PROCES-VERBAUX.
siré), directeur des promenades et jardins publics de la ville de
Rouen, vice président de la Société centrale d'Horticulture de la
Seine-Inférieure, membre de notre Société depuis 1882; M. Va-
renne s'était fait une réputation méritée et l'horticulture fran-
çaise a perdu en lui un de ses meilleurs représentants; M. Bolut
(Charles), avantageusement connu, vice-président de la Société
d'Horticulture d'Epernay; M. Durand, qui faisait partie de la
Société depuis 1844 et qui avait présidé pendant de nombreuses
années la Commission de Secours; M. de Saint-Victor, membre
de la Société depuis 1888; M. Aubrée, membre honoraire, qui
faisait partie de la Société depuis 1865; M.. Carton (Tiburce),
membre titulaire; M. Binder, de Tlsle-Adam, membre hono-
raire, qui faisait partie de la Société depuis 1854; M. Boutreux,
membre honoraire, qui faisait partie de la Société depuis 1851 ;
M. Bowring, membre honoraire, ex-gouverneur de Hong-Kong;
M. Journaux, de Soissons, membre de la Société depuis 1865;
M. le D'' Bailly, membre titulaire; M. Ghardiue, membre hono-
raire, qui faisait partie de la Société depuis 1851 .
Comme vous le voyez, Messieurs, ces pertes douloureuses ont
fait dans nos rangs un vide considérable. Unissons nos efforts et
cherchons à continuer l'œuvre de ceux qui ne sont plus en tra-
vaillant, comme ils l'ont fait, avec ardeur, dans l'intérêt de
l'horticulture et de notre pays.
PHOCES -VERBAUX
SÉANCE DU 10 JANVIER 1895.
Présidence de M. Cli. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à trois heures.
Le registre des présences a reçu les signatures de 226 mem-
bres titulaires et de 28 membres honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté sans
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
SÉANCE DU 10 JANVIER 1895. 19
observation. M, le Président proclame, après un vote de l'as-
semblée, l'admission de quarante-six membres titulaires nou-
veaux, dont la présentation a été faite dans la dernière séance.
Ce chiffre d'admissions est le plus élevé qui ait été atteint depuis
fort longtemps.
Il annonce que le Conseil d'administration, dans la séance de
ce jour a admis une Dame patronnesse.
Il apprend ensuite à la Compagnie la perte douloureuse que
vient de faire la Société par le décès de M. Larivière (Jean-Bap-
tiste), Président de la Chambre syndicale des Couteliers de
Paris, membre titulaire depuis 1876.
La correspondance manuscrite comprend : une lettre de M. le
Ministre de l'Instruction publique, par laquelle il fait savoir
que, vu le caractère international de la prochaine Exposition,
il vient d'adresser à M. l'Administrateur de Sèvres, des instruc-
tions afin que cinq objets d'art soient livrés au siège de la
Société, pour être décernés aux lauréats.
Une lettre de iM. Dallé (Louis), membre titulaire depuis 1867,
qui se trouve dans les conditions indiquées dans l'article 4 du
Règlement de la Société et qui, en conséquence, demande l'ho-
norariat.
Une lettre de M. Nanot, directeur de l'Ecole nationale d'Hor-
ticulture de Versailles qui, pour répondre au désir exprimé par
le Conseil d'administration, adresse les notes sur le travail et
la conduite des élèves Loizeau, Martin et Santelli, boursiers de
notre Société. Ces notes sont : pour M. Loizeau, élève de 3® an-
née: conduite, bonne; assiduité, très bonne; travail théorique,
bien ; travail pratique, bien.
Pour M. Martin, élève de 2® année : condu'te, très bonne; as-
siduité, très bonne; travail théorique, bien ; travail pratique,
très bien.
Pour M. Santelli, élève de 1'"° année : conduite, très bonne;
assiduité, très bonne; travail théorique, assez bien; travail pra-
tique, bien.
Parmi les pièces de la correspondance imprimée et les ouvra-
ges déposés sur le bureau pour la Bibliothèque, M. le Secrétaire
général signale :
20 PRO CES- VERBAUX.
L'annonce d'une Exposition extraordinaire et internationale
des produits de THorticulture qui aura lieu vers la fin du mois
de mai à Maëstrichl (duché de Linibourg).
Rapport de M. Transon, sur le transport des arbres et arbustes
vivants, foins ^ fourrages, etc. Tarif spécial P. V. n'^ 23. —
Etat. Extrait du procès-verbal de la séance du 2 novembre 1894
de la Chambre du Commerce d'Orléans et du Loiret.
Traité sur la culture des Rosiers, par MM. Souppert et Nolting,
cultivateurs de Rosiers, à Luxembourg.
La protection des oiseaux utiles, par M. Raspail (Xavier). Ex-
trait du Bulletin de la Société Zoologique de France, tome XIX,
séance du 13 novembre 1894, p. 142.
M. le Secrétaire général fait connaître le résultat des élections
par lesquelles les différents Comités ont constitué leur Bureau
pour l'année 1895. Ont été nommés :
Dans le Comité scientifique : Président, M. le D*" Bornet ; Vice-
Président, M. Mussat; Secrétaire, M. Hariot (Paul); Délégué au
Conseil d'Administration, M. le D"" Bornet; Délégué à la Com-
mission de Rédaction, M. Malinvaud; Conservateur des collec-
tions, M. Gomont.
Dans le Comité d'Arboriculture fruitière : Président, M. Cou-
lombier; Vice-Président, M. Ausseur-Sertier; Secrétaire, M. Mi-
chelin; Vice-Secrétaire, M. Boucher; Délégué au Conseil
d'Administration, M. Lapierre; délégué à la Commission de
Rédaction, M. Chouveroux; Conservateur des collections,
M. Michelin; Conservateur adjoint, M. Charollois.
Dans le Comité de Culture potagère: Président, M. Niolet;
Vice-Président, M. Piver; Secrétaire, M. Hébrard (Alexandre);
Vice-Secrétaire, M. Beudin; Délégué au Conseil d'Administra-
tion, M. Hémar; Délégué au Comité de Rédactior». M. Hédiard ;
Conservateur des collections, M. Chemin.
Dans le Comité de Floriculture : Président, M. Savoye; Vice-
Président, M. Tavernier; Secrétaire, M. Cappe fils; Vice-Secré-
taire, M. Lange; Délégué au Conseil d'Administration, M. Dela-
vier; Délégué au Comité de Rédaction, M. Cappe père; Conser-
vateur des collections, M. Boizard.
Dans le Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière :
SÉANCE DU 10 JANVIER 1895. 21
Président, M. de Vilmorin (Maurice); Vice-Président, M. Ghar-
gueraud; Secrétaire, M. Lnquet; Vice-Secrétaire, M. Bouré;
Délégué au Conseil d'Administration, M. Groux; Délégué au
Gomité de Rédaction, M. de Vilmorin (Maurice); Conservateur
des collections, M. Lasseaux.
Dans le Gomité de TArt des jardins : Président, M.Deny; Vice-
Président, M. Nanot; Secrétaire, M. Lemée ; Vice-Secrélaire,
M.Marcel; Délégué au Conseil d'Administration, M. Deny ; Délé-
gué au Comité de Rédaction, M. Lemée.
Dans le Gomité des Industries horticoles : Président, M. Borel;
Vice-Présidents, MM. Besnard etPradines; Secrétaire, M. Ozanne;
Vice-Secrétaire, M. Garnot; Délégué au Conseil d'Administration,
M. Dormois; Conservateur des collections, M. Lavoivre. Il reste
à désigner le Délégué à la Commission de Rédaction.
Ainsi que cela a lieu chaque année, le Conseil d'Administra-
tion a procédé au renouvellement des Commissions administra-
tives dont feront partie pour l'année 1895 :
Cummission des Expositions : MM. Villard, Vitry, Ghargue-
rau 1, Chouvet (Emile), Hébrard (Alexandre), Hémar (Honoré-
^larie), Dormois, Hémar (Honoré-Jean), Boizard, Coulombier,
Lacial, Delamarre, Savoye, Tavernier, Hébrard (Laurent), Mar-
cel, Quénat, Delaville, plus les Secrétaires généraux, les Tréso-
riers, le Secrétaire rédacteur et l'Architecte de la Société qui en
font partie de droit.
Commission de Rédaction et Publication : MM. Bergman
(Ernest), Chouvet père, Hébrard (Alexandre), Opoix, Chappel-
lier, Keteleêr, Joly, Lebœuf (P.), Nanot, Appert, plus le Secrétaire
général, le Secrétaire rédacteur et les Délégués des différents
Comités.
Commission de Contrôle : MxM. Hennecart, Méon, Silvestre de
Sacy, Robert, Panhard.
Commission du Logement : MM. Léon Say, de Vilmorin (Henri),
Chatenay, Chouvet (Emile), Huard, Lebœuf (Paul), Chouveroux,
Delessard, Verdier (l^ugène), Joly.
Commission des Récompenses : MM. Joly, Bois, Chatenay,
Vitry, Verdier(Eugène),Mussat, Bergman (Ernest), Chargueraud,
de Vilmorin (Henri), plus les Présidents des différents Comités.
22 PROCES-VERBAUX.
Commission du Contentieux : MM. Ghatenay, Delessart, Barre,
Chouveroux, Huard.
Commission de Comptabilité : MM. Jamin, Joly. Yitry, Paillet
père et les Trésoriers.
Commission de Secours : MM. Lecocq-Dumesnil, de Vilmorin
(Maurice), M"^" Yillard, M"'® de Vilmorin (Maurice), M"*" Bassot,
MM. Hébrard (Laurent), Stinville et Cbatenay.
Il est fait dépôt sur le bureau du document suivant :
Notice nécrologique sur M. Ducharlre, par M. de Vilmorin
(Henri).
L'assemblée adopte à l'unanimité une proposition de MM. Cha-
tenay (Abel), Cornu (Maxime), Croux, Defresne (Honoré), Mar-
tinet, Moser, Paillet, Vitry et de Vilmorin (Henri), membres du
jury ou exposants à l'Exposition internationale fruitière de
Saint-Pétersbourg, consistant à adresser à M. le Ministre des
Affaires étrangères l'exposé suivant, qui résume les vœux de
l'Horticulture française en ce qui concerne la circulation des
produits de notre pays sur le territoire russe :
« Les difficultés que le commerce horticole français rencontre
en Russie tiennent à la crainte du Phylloxéra qui pourrait
contaminer les vignobles russes.
« Le Congrès pomologique international qui vient de siéger
à Saint-Pétersbourg en octobre dernier, a admis à l'unanimité
diverses propositions que nous rappelons brièvement :
« 1° Le Phylloxéra ne vit que sur la Vigne et non sur les autres
végétaux.
« 2® Les prescription de la Convention de Berne protègent effi-
cacement les vignobles contre l'introduction involontaire du
Phylloxéra par les végétaux autres que la Vigne.
(( En conséquence, le Congrès émet le vœu que la Russie
accorde libre entrée sur son territoire aux envois de végétaux
accompagnés d'une pièce certifiant que les expéditeurs se sont
conformés aux dites prescriptions.
« Conformément aux vœux exprimés par le Congrès, et afin de
doter le commerce horticole français des mêmes droits accordés
aux nations étrangères telles que l'Allemagne, l'Autriche et la
Belgique, qui peuvent expédier librement leurs produits en
SÉANCE DU 10 JANVIER 1895. 23
Russie, la Société nationale d'Horticulture de France vient
prier M; le Ministre des Aiïaires étrangères de bien vouloir
prendre l'initiative de négociations avec la Russie, sur les bases
ci-après résumées.
« 1° Les produits horticoles français auront libre accès en
Russie lorsqu'ils seront accompagnés d'un certificat établissant
qu'ils remplissent les conditions prévues par la convention
phylloxérique de Berne.
« 2° Outre les points de pénétration par la voie de terre et
l)ar les bureaux de douanes d'Alexandrowno et de Wirballen
l'entrée des végétaux sera autorisée par les ports d'Odessa et de
Batoum sur la mer Noire, et par Saint-Pétersbourg directement
par la Baltique. >->
Al. le Secrétaire général donne ensuite les noms de nouveaux
membres correspondants élus par le Conseil d'Administration, et
qui sont :
MM. Burvenich, Professeur à TEcole d'Horticulture de l'Etat, à
Gand.
de Bosschere (Ch.), Publiciste horticole, à Anvers.
Yan Huile, Professeur honoraire de l'Ecole d'Horticulture
de rb]tat, à Gand.
Pynaert (Ed.),Rédacteur à la Revue de r Horticulture Belge.
D"" Maxwell Masters (T.), Rédacteur en chef du The Garde-
ners' Chronicle, à Londres.
Nicliolson, Curateur des Jardins Royaux de Kew près
Londres.
Bataline, Directeur du Jardin Impérial Botanique, à Saint-
Pétersbourg.
Fischer de Waldheini, Directeur du Jai'din Impérial Bota-
nique, à Varsovie.
Correvon, Directeur du Jardin Alpin d'Acclimatation, à
Genève.
Vaucher, Directeur de l'Ecole cantonale d'Horticulture, à
Genève.
Vassilière, Inspecteur de l'Agriculture, à. Paris,
de Gherville, Rédacteur au journal le Temps.
Viviand-Morel, Directeur du journal Lyon Horticole.
24 PROCÈS-VERBAUX.
Naudin, Membre de l'Institut, Directeur de la Villa Thurel,
à Antibes.
Trabut (D'), Botaniste du Gouvernement, à Alger.
Il apprend qu'un bon nombre de membres de la Société
viennent de recevoir la décoration du Mérite Agricole : les uns
à titre d'Officiers, les autres comme Chevaliers de cet Ordre.
Ceux de nos collègues dont les mérites se trouvent ainsi récom-
pensés sont :
MM. Jeanninel, pépiniériste, à Langres,
Torcy-Vannier, horticulteur, à Melun,
qui sont devenus Ofliciers. Il a été heureux de voir figurer dans
la liste de promotion, en dehors de nos collègues, le nom de
M.Dabat (Léon), Chef adjoint au cabinet du Ministre de l'Agri-
culture, qui a donné tant de fois des marques de sympathie à
notre Société.
Ceux qui ont été nommés Chevaliers sont :
MxM.Bouré, jardinier principal de la ville de Paris.
Charmeux, viticulteur à Thomery,
Chouvet, grainier à Paris,
Collas, propriétaire à Argenteuil,
Guitel, horticulteur à Saint-xMaur-les-Fossés,
Hézard, horticulteur à Fontainebleau,
Laloy, horticulteur à Rueil,
Lecardeur, entrepreneur à Paris,
Marie, chef-jardinier à Ville-d'Avray,
Mery, horticulteur à Pai is,
Nicolas, agriculteur à Arcy,
Pelloux, horticulteur à Gap,
Saujot, fleuriste à Paris,
Taveneau, pépiniériste à la Roche-sur-Yon,
Yincey, professeur d'agriculture du département de la Seine.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
Par M. Page, jardinier chez M. Robert Lebaudy, à Bougival
(Seine-et-Oise), neuf Cypripedium X Leeanum, hybrides issus
du C. insigne Chantini croisé par C. Spicerianum, qui sont jugés
très beaux comme végétation et comme fleurs et pour lesquels
SÉANCE DU 24 JANVIER 1895. 25
il est accordé à M. Page une prime de première classe avec féli-
citations. Le même présentateur avait encore dix Cypripedhan,
obtenus par lui, de semis faits en 1889, 1890 et 1891, savoir:
un C. hybride, issu du C. Boxalli croisé par C. Dautliieri; six
C. Leeanum, variés; un C. Leeanum mimatum; un C. Leeanum^
macrcmthum et un C. Leeanum impériale portant trois fleurs.
Cette dernière plante est tellement remarquable que, sur la
proposition du Comité de Floriculture, M. Page reçoit pour elle
un certificat de mérite de première classe.
Par M. Brochard, à Tournan (Seine-et-Marne), une corbeilla
de Poires Doyenné d'hiver, récoltées sur des arbres cultivés en
espalier et abrités à l'aide d'auvents. Ces fruits superbes, dont
le plus petit pèse plus de 500 grammes, valent une prime de
première classe à leur présentateur.
Par M.Hédiard, négociant, 21, place de la Madeleine, à Paris,
une caisse de Mandarines- provenant du domaine de TAbra,
province d'Oran (Algérie). Ces Mandarines ont été trouvées très
bonnes par les membres du Comité d'Arboriculture fruitière qui
les ont dégustées. Le présentateur dit que c'est la première fois
que le commerce parisien reçoit des Mandarines de la province
d'Oran, que ces fruits sont plus beaux que ceux qui sont expé-
diés de Blidah et surtout d'Espagne. Il lui est adressé des remer-
ciements.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présen-
tations;
Et la séance est levée à quatre heures un quart.
SÉANCE DU 24 JANVIER 1895.
Présidence de M. Joly, Vice-Président de la Société
La séance est ouverte à deux heures et demie. Les registres de
présence ont reçu les signatures de 162 membres titulaires et
18 membres honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président proclame, après un vote de l'Assemblée,
26 PROCÈS-VERBAUX.
l'admission de neuf nouveaux membres titulaires dont la pré-
sentation a été faite dans la dernière séance. Il annonce ensuite
le décès de quatre membres de la Société. Ces collègues, dont
la perte est éminemment regrettable sont : M. Goubert, à Paris,
membre titulaire depuis 1877; M. Toret, membre titulaire
depuis 1890, administrateur de la Caisse d'épargne de Paris, qui
habitait Malakoff (Seine); M. Lefèvre (Eugène), de Paris,
membre honoraire, qui faisait partie de la Société depuis 1864
el qui a pris part, pendant de nombreuses années, aux travaux
de la Commission de Rédaction; M. Truffant (Charles), de Ver-
sailles, membre honoraire, qui a rendu d'importants services à
notre Société en remplissant à diverses reprises les fonctions de
vice-président et en faisant partie de son Conseil d'Administra-
tion. M. le Président fait ressortir les mérites de cet homme de
bien, d'une rare modestie, qui laisse une grande réputation de
savoir et d'honorabilité; M. Jamin (Ferd.), qui a assisté aux
obsèques, donne lecture d'une allocution qu'il a prononcée sur
la tombe de ce regretté collègue.
M. le Secrétaire général donne connaissance de la correspon-
dance manuscrite qui comprend :
Une note du Comité de Floriculture, annonçant que, dans la
séance de ce jour, ce Comité a décidé, à l'unanimité, qu'il serait
offert, en son nom, une médaille à l'Exposition internationale
de mai 1895. Sur la proposition de M. Savoye le Comité a
exprimé le désir que cette médaille soit attribuée à une culture
spéciale, celle du Fuchsia, qui semble un peu abandonnée de nos
jours.
Une lettre de M. Bultel jardinier au château de Mello (Oise),
adressée au Président du Comité de Floriculture, demandant que
le nom de Baronne Franck Seillière soit donné à VAnthurium
hybride nouveau, à spathe blanche, qu'il a présenté à la séance
du 25 octobre 1894.
Une lettre de M. Marc Micheli, de Genève, qui remercie la
Société de l'avoir admis dans son sein et qui fait parvenir la
somme exigée par le règlement pour en faire partie au titre de
membre à vie.
Une lettre du Directeur de la Revue scientifique du Bourbon-
SÉANCE DU 24 JANVIER 1895. 27
nais et du centre de la France, par laquelle il offre l'échange
de eelte publication, contre le Journal de la Société.
Il fait ensuite connaître le résultat d'élections complémen-
taires qui viennent d'avoir lieu.
Dans le Comité des Arts et Industries horticoles où il restait à
élire un délégué à la Commission de Rédaction, M. Chauré a été
choisi pour remplir ces fondions.
Le Conseil d'Administration a désigné MM. Barre et Delessart
pour faire partie de la Commission de secours en remplacement
de M. Lepère, démissionnaire et de M. Lefèvre, décédé; il a en
outre choisi M. Delamarre pour prendre, à la Commission de
Rédaction, la place devenue vacante par la mort de M. Lefèvre.
Il annonce que les délégués de la Commission du contentieux à
la Commission du logement seront pour l'année 1895 : MM. Deles-
sart et Chouveroux; que la Commission des Expositions a élu :
comme vice-président M. Yitry ; comme vice-secrétaires, MM.Ta-
vernier et Hébrard (Alexandre); comme délégué au Conseil
M. Tavernier.
Il donne enfin lecture d'une liste de radiations proposée par
le Conseil d'Administration, portant sur 42 sociétaires qui ont
refusé de payer leur cotisation ou qui sont disparus et dont
voici les noms : MM. Bergeotte, Berthaud, Bergaud, Carpentier
(Eugène), Chatagnier (Pierre), Duchesne (Victor), Englebert
(Louis), Flicoteaux (A. A.), Fizellier (F.), Gauthier (Alexandre),
Guy (Gaston), Joslé de Lamazière, Lorentz, Martincourt, Mer-
cier (Pierre), Montebello (A. de), Mun (marquis de), Raoul
Sizler, Touéry, ïrusson (A.), Yallerand (Jules); M"""^ Leroy et
Meunier-Pouthot.
La correspondance imprimée comprend :
\'^ Les Informations et renseignements publiés par le Ministère
de l'Agriculture, n° 2, 12 janvier et n° 3, 19 janvier 1895; 2° le
n*' 84, décembre 1894 de la Revue scientifique du Bourbonnais
et du centre de la France; 3" la liste des graines récoltées parle
Jardin alpin d'acclimatation de Genève, janvier 1895; 4° la
SS*" livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture de M. G. Ni-
cholson, traduit par M. S. Mottet; 5° les 33^ et 34^ livraisons de
y Atlas des plantes de jardins et d'appartements, par M. D. Bois.
28 PROCÈS-VERBAUX.
M. le Secrétaire général dit que la liste officielle des récom-
penses accordées à la section française de l'Exposition interna-
tionale de culture fruitière de Saint-Pétersbourg vient enfin de
paraître. Il cite comme ayant obtenu les principales récom-
penses : le Ministère de l'Agriculture de France à qui a été
décernée la grande médaille d'honneur de S. M. l'Empereur
Alexandre III; MM. Groux et fils, qui ont eu deux grands
diplômes d'honneur; l'Ecole nationale d'horticulture de Ver-
saille, un grand prix d'honneur; M Félix Potin, une grande
médaille d'or; MM. Etienne SalomoD, Honoré Defresne fils,
Société régionale d'horticulture de Montreuil-sous-Bois, Syndicat
agricole de Groslay, Comice d'encouiagement à l'agriculture et
à l'horticulture de Seine-et-Oise, M. Vitry (Désiré), le Syndicat
agricole de Meulan, le Syndicat agricole d'Argenteuil, le Syn-
dicat agricole de Sannois, le Cercle d'Arboriculture de Montmo-
rency, la Société de Viticulture et d'Arboriculture d'Argenteuil,
MM. Forgeot et C'% Potheret et fils, le Syndicat des viticulteurs,
bouilleurs de crus Charenlais, MM. Vilmorin-Andrieux et C'%
Deroy fils aîné, Deny et Marcel, l'Association pomologique de
l'Ouest, M. Martinet, Baltet (Ch.), Muller (Ferdinand), Jamin
(Ferdinand), Redont (E.), Bruneau (Désiré), Paillet (Louis, fils)
auxquels ont été attribués des diplômes d'honneur équivalant
aux médailles d'or; MM. de Sinety (Georges), Hardy et C'^,
Defresne (Honoré, fils) lauréats de médailles d'or.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
Par M. Landry, horticulteur, rue de la Glacière 92, Paris, un
Angrœcuni Lioneti, Orchidée nouvelle dédiée à M. Lionet par
M. Godefroy Lebœuf. « Cette plante, dit M. Landry, a été intro-
duite de la Grande Comore fin août dernier par M. Ch. Legros,
beau-frère de M. Humblot, notre résident. » Le présentateur croit
que c'est la première fois que cette plante fleurit en Europe
et il pense que, bien cultivée, elle donnerait dans nos serres de
très jolies liges florales, d'une grande durée puisque les fleurs
qui sont en ce moment sur la plante sont épanouies depuis les
premiers jours du mois. Le comité de Floriculture accorde une
prime de première classe à M. Landry.
SÉANCE DU 10 JANVIER 1895. 29
Par MM. Lepetit etBéruneck, horliculteurs, boulevard Bineau,
109, Paris, un Cattleya OBrieniana^ plante d'introduction nou-
velle, assez belle comme coloris et pour laquelle une prime de
première classe est accordée.
Par M. Cornu (Max) professeur de culture au Muséum d'his-
toire naturelle, un jeune Rhododendron à grandes fleurs
blanches, trouvé dans un semis du R. ciliicalyx Franch. Les
graines proviennent, dit le présentateur, d'un envoi de M. l'abbé
Delavay, missionnaire au Yunnan. Le semis en a été fait en 1889.
La plante est de serre froide sous le climat de Paris. Le Comité
d'Arboriculture d'ornement vole des remerciments à M. Cornu et
demande à revoir la plante en exemplaire plus fort pour pouvoir
la juger.
Par M. Mousseau, 23, rue de Gonstantine à Paris, un outil
qu'il désigne sous le nom de Coupe-gourmand pour Rosiers et
pour lequel il lui est décerné une prime de troisième classe.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présenta-
tions. La séance est levée à trois heures et demie.
NOMINATIONS
SÉANCE DU JO JANVIER 1895.
MM.
4. Armans, entrepreneur de serrurerie, 13, rue de la Chine, à Paris,
présenté par MM. Delavier et Bories.
2. Balleine (Arthur), à la baie de Saint-Brelade, à Jersey (Angle-
terre), présenté par MM. Huard et Chatenay (Abel).
3. Barnier, grand Café du Bac, 207, boulevard Saint-Germain, à
Paris, présenté par MM. Delaville (L.) et Liger.
4. Barrois (Félix), propriétaire, lo, rue Diderot, à Saint-Germain-
en-Laye (Seine-et-Oise), présenté par MM. Chatenay (A.) et
Huard.
5. Baty, marchand grainier, à Angers (Maine-et-Loire), présenté
par MM. Thiébaut et Quénat.
6. BÉGAT (Denis), jardinier chez M. le D^ Beni-Borde, au château de
Beni-Borde, à Sceaux (Seine), présenté par MM. Nanot et
Gautier.
30 NOMINATIONS.
7. Bf^LiN, roule de Saiinois, à Argenteuil (Seine-et-Oise), présenté
par MM. Godefroy-Lebeuf et Duval (Léon).
8. BoNVALET (M™*), au domaine de Lessy, commune de Nieui-le-
Virouil (Charente-Inférieure) et boulevard Henri IV, 1, à Paris,
présenté par MM. Huard et Gbatenay (A.).
9. Bouvet (Lucien), notaire, à Saint-Félicien (Ardèche), présenté
par MM. Huard et Chatenay (A.).
10. Brinon (le comte Jules de), propriétaire, rue Duroc, 26, à Paris
présenté par MM. Huard et Chatenay (A.).
11. BuNEL, architecte en chef de la Préfecture, 67, rue du Rocher, à
Paris, présenté par MM. Huard et Chatenay (A.).
12. Carpin (Sincère), pliotographe, 55, rue Réaumur, à Paris, pré-
senté par M. Bergman (Ernest).
13. Champion, jardinier chez M™^ Gruber, à Melun (Seine-et-Marne^,
présenté par MM. Delamarre, Torcy- Vannier et Dallé.
14. Charpentier, propriétaire, 203, boulevard Saint-Germain, cà Paris,
présenté par MM. Coftant et Bories.
15. CouLON (Nicolas), oi, avenue de la Motte-Piquet, à Paris, pré-
senté par MM. Delaville (L.) et Hariot.
16. Day (F.), horticulteur, boulevard Bineau, 16, à Levallois-Peri-et
(Seine), présenté par MM. Sallier fils et Chouvet (E.).
17. DÉBRiAT (Auguste), horticulteur, avenue de Versailles, 10, à
Thiais (Seine), présenté par MM. Santelli et Chatenay (Abel).
18. Delamollière (L.), de la maison Bossy-Berger et Delamollière,
6, quai de la Guillotière, à Lyon (Rhône), présenté par
MM. Coslille Debelfort et Chatenay (A.).
19. Deshayes, instituteur, à Ferrières-en-Brie (Seine-el-Marne), pré-
senté par MM. Delamarre et Bergman (E.).
20. Enot (V.), pépiniériste, à la Celle-Saint-Cloud (Seine-et-Oise),
présenté par MM. Chatenay (A.), Cappe et Chouvet (E.).
21. Fournier, architecte-paysagiste, 17, rue des Champs, à Biarritz
(Basses-Pyrénées), présenté par MM. Chatenay et Chouvet [E.j,
22. Frèrebeau (L.), jardinier chez M™*^ Martineau, 23, Grande-Rue, à
Villemonble (Seine), présenté par M. Bouré.
23. Gilbert (Georges), restaurant Chalandrier, à Aulnay (Seine),
présenté par MM. Chatenay (A.) et Croux.
24. Gourdin (Henri), banquier, avenue Ménelotte, 14, à Colombes,
(Seine), présenté par MM. Couturier (L.) et Debert (E.).
25. HovELAGQUE (M'""), 184, rue de Rivoli, à Paris, présentée par
MM. Huard et, Chatenay (A.).i
26. Jarry-Dësloges (Uené), 80, boulevard Haussmann, à Paris, pi*é-
senté par MM. Huard et Chatenay (A.).
27. Joreau fils, grakiier, place des Halles, à Angers (Maine-et-Loire),
présenté par MM. Delaville (L.) et Hariot.
SÉANCE DU iO JANVIER d895. 3J
28. Lagarde (Georges), 13, rue du Conservatoire, l^iris. préssnté par
MM. Pradines et Sallier (J.).
29. Langlois (Aqiiilas), jardinier-fleuriste, 12, rue du Colisée, cà
Paris, présenté par M. Saujot.
30. Marchais (Georges), jardinier chez M. Glandaz, 1, Grande-Rue, à
Villemonble (Seine), présenté par MM. Bouré eL Gérard.
31. Marius, directeur du Café de la Paix, 12, boulevard des Capu-
cines, à Paris, présenté par MM. Dallé et Bergman (E.).
32. Maurin, 41, boulevard de l'Ouest, au Vésinet (Seine-et-Oise),
présenté par MM. Huard, Chatenay (A.) et Sallier.
33. MicHELi (Marc), au château du Crest, à Jussy, par Genève (Suisse),
présenté par MM. André et Chatenay (A.).
34. MoRTEMART, 1, ruc Saiut-Dominique, à Paris, présenté par
MM. Godefroy-Lebeuf et Duval (Léon).
35. Pelletier, horticulleur-rosiériste, place de la Grande-Ceinture
à Stains (Seine), présenté par MM. Hébrard (A.) et Boutreux.
36. PisANT (Ernest), jardinier chez M""^ Cochin, à Etretal (Seine-Infé-
rieure), présenté par MM. Pontois (L.) et Chatenay (A).
37. PoiRET (M"^*^ Julia), 1, boulevard d'Aumale, à Chantilly (Oise),
présentée par MM. Huard et Chatenay (A.).
38. Poirier (x\lexis), 5, avenue Contades, à Angers (Maine-et-Loire),
présenté par MM. Hariot et Delaville.
39. Rembert, notaire, à La Motte-Beuvron (Loir-et-Cher), présenté
par MM. Godefroy-Lebeuf et Duval (Léon).
40. Ribbentrop, négociant, 53, quai de Seine, à Paris, présenté par
MM. Chatenay et Huard.
41. EoBiCHON (A. fils), horticulteur, à Olivet (Loiret), présenté par
MM. Sallier et Rousseau.
42. Serveau (Alexandre), fleuriste, 40, boulevard de Strasbourg, à
Paris, présenté par MM. Jobert (M.) et Lange.
43. SoLiG.NAG (M"^'' Vve), horticulteur, rue d'Anlibes, 83, à Cannes
(Alpes-Maritimes), présentée par MM. Forgeot, Duval (L.), et
Lebœuf (Paul).
44. Sturm, directeur de la Société générale du carbonyle, faubourg
Saint-Denis, 188-190, à Paris, présenté par MM. Huard et Cha-
tenay.
45. Waïs, directeur du Grand-Hôtel, à Paris, présenté par iMM. Dallé
et Bergman (Ernest).
Dame patronnesse
M^"^ la marquise de Brocq, rue du Faubourg Saint-Honoré, 122, à
Paris, présentée par MM. Huard et Léon Say.
32 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
SÉANCE DU 24 JANVIER 1895.
MM.
1. Debraine (E.), fleuriste, 69, rue de Grenelle, à Paris, présenté
par MM. Detang (E.) et Chemin.
2. Delton, jardinier au Pavillon Choiseul, à Yiry-Ghâtillon (Seine-
et-Oise), présenté par MM. le comte Horace de Choiseul et
Ressia.
3. DoRTAN (comte de), au château d'Audour, par Dompierre-les-
Ormes (Saône-et-Loire), présenté par MM. Huard et Cha-
tenay (A.).
4. DuMONT (M"''' Amélie), rue de Rivoli, 118, à Paris, présentée par
MM, Michonneau et Damerval.
0. GiNOT (Jules), Président de la Société d'Agriculture du départe-
ment de la Loire, rue de la République, 4, à Saint-Etienne
(Loire), présenté par MM. Huard et Chatenay (A.).
6. Huguet (A.), au château de Thoiry (Seine-et-Oise), présenté par
MM. Huard et Chatenay.
7. Moutier (Eugène), entrepreneur, rue des Coches, 13, à Saint-
Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), présenté par MM. Chati-nay
et Chouvet (E.).
8. PiTRAis, horticulteur, à Bayeux (Calvados), présenté par MM. Ro-
sette et Couillard.
9. Trioux, chef de culture chez M. Massé, horticulteur, à Lagny
(Seine-et-Marne), présenté par MM. Nonin, Martinet (H.) et
Massé
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
MOTS d'octobre, NOVEMBRE ET DÉCEMBRE 1894.
Algérie'^ agricole (L'), Bulletin de la Colonisation, Agriculture, Viti-
culture, Horticulture, Économie rurale, n^* 133 à 144 inclu-
sivement, année 1894. Alger; in-4.
Annales de la Société d' Agriculture du département de la Gironde,
n°^ 7 à 10 inclusivement, année 1894. Bordeaux; in-8.
Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commprce du
dé-partement de la Charente, juin, juillet et août, année 1894,
Angoulême ; in-8.
Annales de la Société botanique de Lyon, 1", 2^ et 3« trimestres, année
1894.
MOIS d'octobre, novembre et décembre 1894. 33
Annales de la Société tf Horticulture de la Haute-Garonne, mars,
avril, mai et juin, année 1894. Toulouse; in-8.
Annales de la Société d'Horticulture de Maine-et-Loire, i^^ et 2® tri-
mestres, année 1894. Angers; in-8.
Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de V Hérault,
n"^ 1 et 2, année 1894. Montpellier; in-8.
Annales de la Société d'Horticulture du Raincy, cahier de 1894.
Anncdes de la Société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube, n"» 18,
19 et 20, année 1894. Troyes; in-8.
Annales de la Société horticole, vilicole et forestière de la Haute- Marne,
n°^ 86, 87 et 88, année 1894. Ghaumont; in-8.
Annales de l'Institut national agronomique, n° 3, années 1888-1889,
1889-1890, 1890-1891. Paris; in-8.
Annales du Commerce extérieur, 7«, 8^', 9% 10®, M'^ et 12« fascicules,
année 1894. Paris; in-8.
Archivio del Laboralorio di Botanica Crittogamica presso la R. Univer-
situ di Pavia, vol. I à V. Milan; in-8.
Alti del Imtiiuto Rotanico deirUniversita di Pavia, 2" série, vol. I
à m. Milan; in-8.
Boktin de la Camara agricola de Valencia, n°^ 3o et 30, année 1894,
Valence.
Doletim da Sociedade Beoieriana, XI, fasc. 4, 1893. Coïmbre; in-8.
Bulletin agricole {Le), journal hebdomadaire, organe de l'Agricul-
ture et des Industries rurales, n^^ 6o3 à 663 inclusivement,
année 1894. Paris; feuille in-2.
Bulletin de la Société Artésienne d'Horticulture, l^^ trimestre, 1894-
1895. Arras; in-8.
Ralletin de la Société botanique de France: Session extraordinaire à
Montpellier, t. XL, 2% 3° et dernière partie. Comptes rendus
des séances, n^^ 5, 6-7 (mai, juin-juillet) 1894. Paris; in-8.
Bulletin de la Société centrale d'Horticulture de Nancy, n° 5, année
1894. Nancy; in-8.
Bulletin de la Société d'Agriculture de Caen, année 1894. Caen; in-8.
Bulletin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement d'Autun, de la
Société autunoise d'Horticulture, et du Syndicat agricole autu-
nois, n** 26, année 1894. Autun; in-8.
Bullelin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Boulogne-
sur-Mer, n." 7. Boulogne-sur-Mer; in-8.
Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de l'arrondissement
de Pontoise, 4<^ trimestre, année 1894. Pontoise; in-8.
Bulletin de la Société d' Agriculture du département du Cher, n°* 8 9
et dO, année 1894. Bourges; in-8.
Bulletin de la Société d'Agriculture de l'Indre., n"^ 1 à 4, année 1894.
Châteauroux; in-8.
34 BULLETIN BÎBLTOGRAPniQUE.
Bulletin de la Société d'Encouragement pour VIndustrie nationale,
n°« 104, 105 et 106, année 1894. Paris; in-4.
Bulletin de la Société de Géographie, Z^ trimestre de 1894. Paris;
in-8.
Bulletin de la Société des Agriculteurs de France, n°M3 à 24, de 1894.
Paris ; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture, d'Arboriculture et de Viticulture du
canton d'Argenteuil, w^ 7, année 1894. Argenteuil; in-8.
Bulleti7i de la Société d'Horticulture, de Botanique et d'Apiculture de
Beauvais, novembre 1894. Beauvais; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Cholet et de V arrondissement,
année 1893. Cholet; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Compicgne, n°' 8 et 9, année
1894. Compiègne; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Douai, n^^ 8, 9 et 10, année
1894. Douai; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève, 11" et 12*' livraisons,
1894. Genève; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de V arrondissement de Clermont
(Oise), n° 30, année 1894. Clermont (Oise); in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Meaux, n» o,
année 1894. Meaux; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Valenciennes,
S*' trimestre de 1893. Anzin; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de l'Orne, i^^ semestre de l'année
1894. Alençon; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Picardie, n"*" 7, 8 et 9, année
1894. Amiens; in-B.
Bulletin de la Société d'Horticulture et d'Apiculture de l'arrondissement
de Sentis, n°^ 22 et 23, année 1894. Senlis; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Yit'iculture de la Côte-d'Or,
n° 5, année 1894. Dijon; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticidture d'Epernay,
octobre, novembre et décembre, 1894. Epernay; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture des Vosges, n° 105,
année 1894. Epinal ; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir,
n°^ 20, 21 et 22, année 1894. Chartres; in-8.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Dôme,
2^ et 3* trimestres de 1894. Clermont-Ferrand ; in-8.
Builelin de la Société de Viticulture et d'Horticulture d'Arbois (Jura),
n° 3, année 1894. Arbois; in-8.
Bulletin de la Société de Viticulture, Horticulture et Sylviculture de
Reims, n°* 9 et 10 de 1894. Reims; in-8.
MOIS d'octobre, novembre et décembre 1894. 35
Bulletin de la Société d'HorlieiiUiire du Doubs à Besançon, n°'' 46, 47
et 48, année 1894. Saint-Vit ; in-8.
Bulletin de la Société libre cV émulation du Commerce et de flndustrie
de la Seine-Inférieure. Exercices 1892-1893, 1893-1894. Rouen;
I vol. in-8.
Bulletin de la Société pratique d'Horticulture de rarroudisscment
d'Yvetot, octobre et novembre 1894. Yvetot; in-8.
Bulletin de la Société régionale d'Horticidture de Vincennes, n° 39,
année 1894. Vincennes ; in-8.
Bulletin de la Société vigneronne de l" arrondissement de Beaune, n» 24,
année 1894. Beaune ; in-8.
Bulletin des séances de la Société nationale d'Agriculture de Vrance,
iV 7, année 1894. Paris; in-8.
Bulletin des travaux de la Société d'Horticulture, d'Agriculture et de
botanique du canton de Montmorency, 2'' et 3'^ Irimestres de
1894. Montmorency; in-8.
Bulletin : Documents officiels, Statistiques, Rapports, Comptes rendus de
missions en France et à VÉlranger, n^^ 6 et 7, année 1894,
Paris; in-8.
Bulletin du Cercle horticole du Nord, n°^ 10 et 11, année 1894. Lille;
in-8.
Bulletin du Comité de l'Afrique française, no^ 4 à 12, année 1894,
Paris; in-8.
Bulletin du Syndicat agricole de V arrondissement de Meaux, n°^ 10,
II et 12, année 1894. Meaux; in-8.
Bulletin horticole et apicole de Saône-et-Loire, octobre, novembre et
décembre 1894. Chalon-sur-Saône; in-8.
Bulletin interncdional de V Académie dt-s Sciences de Cracovie, octobre et
novembre 1894. Cracovie; in-8.
Bulletin-Journal de la Société centrale d'Agriculture et d'Acclimatation
des Alpes- Maritimes, n°^ 9, 10 et 11, année 1894. Nice; iii-8.
Bulletin-Journal de la Société d'Agriculture de l'Allier, n°^ 10 et 11,
année 1894. Moulins; in-8.
Bulletin mensuel de la Société agricole et horticole de l' arrondissement
de Mantes, n"' 179, à 181, année 1894. Mantes; in-8.
Bulletin mensuel de la Société d' Agriculture de Joigny, n" 153, année
1894. Joigny; in'8.
Bulletin mensuel de la Société des Sciences, Agriculture et Arts de
la Basse-Alsace, fasc. 6, 1894. Strasbourg; in-8.
Bulletin mensuel de la Société d'Horticidlure et de petite Culture de
Soissons, septembre-octobre 1894. Soissons; in-8.
Bulletin mensuel du Cercle horlicole de Boubaix, n°s 9, 10 et 11, année
1894. Roubaix; in-8.
Bullettino délia R. Società toscana di Orticultura (Bulletin de la Société
36 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
R. toscane d'Horticulture, numéros d'octobre, novembre et
décembre 1894). Florence; in-8.
Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture, d' Arboriculture , de
Viticulture et de Sylviculture de la Meuse, n'' 9, décembre 1894.
Verdun ; in-8.
Chronique horticole, Journal mensuel de la Société d'Horticulture
pratique de l'Ain, n°^ 10 et 11, année 1894. Bourg; in-8.
Comptes rendus des séances de la Société de Géographie, n°^ 15, 16
et 17, année 1894. Paris; in-8.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des Sciences,
2^ semestre, n°s 1 à 26 inclusivement, 1894. Paris; in-4.
Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique de Pari^,
n°« 18, 19, 2, 3 et 4, année 1894. Paris; in-8.
Eleveur (L'), et la Revue Cynégétique et Sportive réunis, n°* 516, année
1894.
Extrait des travaux de la Société centrale d'Agriculture du déparle-
ment de la Seine-Inférieure, 233'= 234^ et 235^ cabiers, année
1894. Rouen; in-8.
France agricole (La) et horticole, n°^ 26 et 41 à o2, année 1894. Paris;
in-4.
Garden and Forest (Jardin et Forêt), journal d'Horticulture, Paysage,
Art et Sylviculture, n"** 332 à 356 (de juillet au 19 décembre
1894). New- York; in-4.
Gartenflora, leitschrift fur Garten-undBlumenkunde (Flore des jardins,
Journal d'Horticulture et de Botanique) édité par le D'" L.
WiTTMACK, n°s 14 à 24 (juillet à décembre 1894). Berlin; in-8.
JM nederlandsche Tuinbouwblad (Gazelle borticole néerlandaise, or-
gane de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Bota-
nique, n°^ 41 à 52, 1894). Amsterdam; in-4.
Jardin [Le], Journal bi-mensuel d'Horticulture générale, n°s 177 à
188 inclusivement (juillet à décembre), année 1894. Paris ; in-4.
Jardinier suisse [Le), Journal de la Société helvétique d'Horticulture
de Genève, n» 9, année 1894. Genève; in-8.
Journal de V Agriculture, n°s 1442 à U67 inclusivement, année 1894.
Paris; in-8.
Journal de l'Agriculture pratique et d'Economie rurale pour le midi de la
France, tome XG (août-septembre-octobre), année 1894. Tou-
louse; in-8.
Journal de la Société centrale d'Agriculture de la Haute-Garonne,
n« 30, 1894. Toulouse; in-8.
Journal de la Société de Statistique de Paris, n»^ 11 et 12, année 1894.
Nancy; in-8.
Journal de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, n°^ 10, 11 et
12; année 1894. Lyon; in-8.
MOIS d'octobre, novembre et décembre 1894. 37
Journal de la Société régionale d'Horticulturii du nord de la France,
n"^ 10 et 11, année 1894. Lille; in-8.
Journal des Campagnes {Le), Revue hebdomadaire des châteaux,
fermes, maisons de campagne, etc., n"» 41 à 47, 50 et 51
année 1804. Paris; in-4.
Journal des Roses, n°^ 10 et 11, année 1894. Melan ; in-8.
Lhidenia, Iconograi^hie des Orchidées, 9^ vol., 12'= livr. et 10° vol.,livr.
1 à 5 (juillet à décembre), année 1894. Bruxelles; in-4.
Lyoji horticole. Revue bi-mensuelle d'Horticulture, n°« 13 à 24,
année 1894. Lyon; in-8.
Maandblad van de Vereeniging ter bevordcring van Tuin- en Landbouw
(Bulletin mensuel de la Société pour le perfectionnement de
l'Horticulture et de l'Agriculture dans le duché de Limbourg,
nos io^ 11 et 12, année 1894).) Maestricht; in-8.
Maison de Campagne [La], Journal horticole et agricole illustré des
châteaux, villas, propriétés rurales, n°s 13 à 24 inclusivement,
année 1894. Bergerac; in-8.
Mémoires de la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du
département de la Marne, année 1893. Chàlons-sur-Marne ;
in-8.
Monat^schrift d<s Garleuhauvereins zu Darm>t.idt (Bulletin mensuel de
la Société d'Horticulture de Darmstailt, n^^ 11 et 12, année
1894). Darmstadt; in-8.
Moniteur] d'HorticuUure (Le), n°M3 à 24 inclusivement, année 1894.
Paris; in-8.
Fomologie française (La), Bulletin de la Société pomologique de
France, n°^ 8 à 12 inclusivement, année 1894. Lyon; in-8.
Progrès [Le), Journal du Syndicat horlicole de Seine-et-Oise, n^^ 31
à 33 inclusivement, année 1894. Versailles; in-2.
Provence agricole {La), Bulletin mensuel de la Société d'Agriculture,
d'Horticulture et d'Acclimatation du Var, h°s lo à 18, année
1894. Toulon; in-8.
Revue de VHorticulture belge et étrangère, n''^ 7 à 12 inclusivement,
année 1894. Gand; in-8.
Revue des Eaux et Forêts, n°s 20 à 24 inclusivement, année 1894.
Poitiers; in-8.
Revue des Sciences naturelles appliquées, n°* 14 à 24 inclusivement
année 1894. Paris; in-8.
Revue horticole des Boaches-du-Rhône, Journal des Travaux de la So-
ciété d'Horticulture et de Botanique de Marseille, n°« 482, 483
et 484, année 1894. Marseille; in-8.
Revue horticole, Journal d'Horticulture pratique, n»» 8 à 24 inclu-
sivement, année 1894. Paris; in-8.
Rivista agricola romana (Revue agricole romaine, publication du
38 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
Comice agricole de Rome, dirigée par M. Aug. Pocor, 11°^ 18 et
19, année 1894). Rome; in-8.
Royal Garde,, s, Keii\ Bulletin of miscellaneous Information (Jardins
royaux de Kew. Bulletin d'informations variées, n°* 91 à 95.
Londres ; in-8.
Sempervirejis, GeiUustreerd Weekblad voor den Tidnbouw in ISederland
(Sempervirens, Bulletin hebdomadaire illustré pour l'Horti-
culture aux Pays-Bas, n°s 27 à 52 inclusivement, année 1894).
Amsterdam; gr. in-8.
Société horticole Dauphinoise, octobre, novembre et décembre 1894.
Grenoble; in-8.
Sud-Eiit (Le), Balletin du Conseil départemental d'Agriculture et des
Associations agricoles de l'Isère, n"** 181, 182 et 183, année
1894. Grenoble; in-8.
Syndicat horticole [Le], Organe du Syndicat de Saint-Fiacre, n^^ 34
et 36, année 1894. Paris; in-8.
TheGarden (Le Jardin, Journal hebdomadaire illustré d'Horticulture
et d'Arboriculture, 'n"' 1181 à 1206, juillet à décembre 1894).
Londres; in-4.
The Gardeners' Chronicle (La Chronique des jardiniers, fondée en
1841, n"^ 393 à 418, juillet à décembre 1894). Londres; in-4.
Viestnik irnperatorskago rossiiskago ohchtchestva Sadovodstva (Messager
[Bulletin] de la Société impériale russe d'Horticulture, n° 0,
année 1894). Saint-Pétersbourg; in-8.
Wiener illustrirte Garten-Zeitung (Gazette horticole illustrée de
Vienne, n°* 7 à 12, année 1894). Vienne; in-8.
leitschrift des Landwirthschaftlichen Vereins in Bayern (Bulletin de la
Société d'Agriculture de Bavière, cahiers de septembre, oc-
tobre et novembre 1894). Munich; in-8.
NOTICE BIOGRAPHIQUE 39
-NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR PIERRE DUCHARTRE
MEMBRE DE i/aCADÉMIE DES SCIENCES, SECRÉTAIRE-RF.DACTEL'R DE LA SOCIÉTÉ
par M. H. L. de Vilmorin.
Ce sera toujours pour notre compagnie un honneur et un
titre de gloire que de s'être assuré la collaboration constante
et assidue d'un savant tel que M. Duchartre, et ce sera pour
le plus grand nombre d'entre nous un cher et précieux souve-
nir que de l'avoir connu et d'avoir pu profiter de ses leçons.
Le récit de ses premières années, de ses études si rapides et
si brillantes, de ses débuts si rudes et si féconds dans la science,
ont été dits bien des fois déjà; j'y reviendrai cependant briève-
ment, pour montrer en lui la formation précoce du savant
consciencieux, à l'esprit net et précis, et pour faire voir par
quels exercices et quelles recherches, il avait accumulé un tel
trésor de connaissances et d'idées générales, que peu de temps
après avoir accepté dans notre Sociélé les fonctions de Secré-
taire-rédacteur, il devenait, dans l'espace de quelques mois,
membre de l'Académie des Sciences, et professeur de Botanique
à la Sorbonne.
C'est à Portiragnes dans l'arrondissement de Béziers (Hérault)
que Pierre Duchartre naquit, le 27 octobre 1811. Son père,
avocat, était chargé d'une famille nombreuse; sa mère, Mar-
guerite Gay, était une femme courageuse et énergique, qui
survécut longuement à son mari et à la plupart de ses enfants,
et que son fils entoura jusqu'à son dernier jour de la plus tendre
vénération. Elle dut, dès le plus jeune âge, former son enfant à
des habitudes de travail sérieux et opiniâtre, car nous voyons le
jeune Duchartre, prêt pour les épreuves du baccalauréat dès
l'année 1827, alors que n'ayant pas seize ans révolus, il n'était
pas encore en droit de se présenter aux examens.
Pour utiliser ses loisirs, il suivit les cours de sciences de
l'Université de Toulouse, ville où sa famille s'était établie,
lorsqu'il avait environ douze ans. L'ambition de remporter un
40 NOTICE BIOGRAPHIQUE
prix de botanique lui vint, en assistant à une distribution solen-
nelle au Gapitole. Il y réussit, et comme le dit justement
M. le D"" Bornet, « il gagna du même coup, et pour toujours,
le goût de la botanique ». Les conseils et les encouragements
de Moquin-Taudon, qu'il connut à cette époque, furent sans
doute aussi pour quelque chose dans le choix d'une direction
d'études, où le jeune Duchartre devait trouver le succès et la
gloire. En compagnie, je n'oserais dire sous la direction de Picot
de Lapeyrouse, fils de l'auteur de la Flore de Pyrénées, il se
livra à l'étude des plantes dans la campagne, et sur les plantes
des montagnes, aussi bien que dans les herbiers et dans les
livres. Ses premières publications dénotent déjà les qualités
d'esprit et de méthode, qui caractérisent toute sa carrière, et
en particulier ses travaux publiés dans notre journal : la con-
naissance approfondie et lumineuse de son sujet, la clarté et la
simplicité de l'exposition, et la précision parfaite des conclu-
sions. De cette époque qui marque son début dans la carrière
botanique, date la publication de fascicules de plantes des
Pyrénées accompagnées de noies, et celles d'observations sur
les Saxifraga stellar'is et Clusii.
Les difficultés de l'existence matérielle se joignent pour lui,
en ce temps-là, aux préoccupations de son avancement scienti-
fique, et il se résigne, pour acccroître ses ressources, à accepter
un emploi de professeur dans une institution située en pleine
campagne à Monsempron, près de Libos (H^-ute-Garonne). Là,
grâce à son activité et à son énergie, le temps ne lui manque pas
pour poursuivre ses études, et sa préparation aux grades uni-
versitaires; mais ce qui l'afflige c'est la pénurie complète de
ressources en livres et en instruments de recherche, pénurie
telle qu'il regrette cruellement la bibliothèque de Toulouse,
bien pauvre cependant à l'époque où il en faisait usage.
Mais un esprit et une volonté de la trempe des siens ne se
rebutent pas par les difficultés; ils y trouvent au contraire un
ressort nouveau et passent par-dessus les obstacles, qui auraient
arrêté des hommes moins énergiques. Non seulement le jeune
professeur travaille seul et passe sa licence es sciences natu-
relles (1839), mais il commence même sa carrière de naturaliste
PIERRE DUCHARTRE
42 iNOTICE BIOGRAPHIQUE
en préparant et en passant à Toulouse, en 1841, ses examens de
doctorat, pour lesquels, suivant l'usage local, il présente deux
thèses, l'une de botanique sur le développement, soit relatif,
soit absolu des organes floraux, l'autre de zoologie sur le Tro-
chus Tessonii, mollusque curieux des côtes de la Méditerranée.
Cherchant dans la nature même les sujets d'étude qui lui man-
quent par ailleurs, il commence seul, sans maître et presque
sans livres ni instruments, ses recherches sur l'organogénie des
parties florales des plantes, et son étude sur la Clandestine, qui
doit devenir le sujet de son premier grand mémoire scientifique.
Non seulement ce travail a marqué la place de son auteur
parmi les botanistes d'avenir, mais il a eu l'avantage de le
mettre en relations personnelles avec les maîtres de la science
dont l'amitié et les conseils devaient lui faciliter peu après ses
débuts, sur une scène plus vaste et plus digne de lui, que Mon-
sempron, je veux dire Paris.
Ce fut en \ 843 qu'il y vint, déjà licencié et docteur es sciences,
prêt à subir les épreuves de l'agrégation. Mais la conquête d'une
situation permanente et tant soit peu lucrative lui fut autre-
ment difficile que celle des grades universitaires. Un emploi de
professeur dans quelque lycée de province était l'unique ambi-
tion du nouveau docteur, mais il ne lui fut pas offert, et il dut
demander à sa plume les ressources nécessaires pour vivre et
continuer ses recherches scientifiques. C'est alors que l'amitié
de J. Decaisne et ses relations avec Ad. Brongniart lui furent
précieuses : grâce à eux, il fut admis comme collaborateur dans
quelques bureaux de rédaction, fournit des articles à VEcho du
Monde savant^ au Dictionnaire d'Histoire naturelle, de d'Orbi-
gny, à V Encyclopédie du XIX^ Siècle.
Pour traiter une si grande variété de sujets, dont beaucoup
étaient nouveaux pour lui, il trouvait des éléments bien utiles
dans la Bibliothèque Delessert, fondation privée de Benj. Deles-
sert, libéralement ouverte à tous les botanistes et centre pré-
cieux de relations pour ceux qui directement ou indirectement
s'occupaient de l'étude des plantes. Par sa bonne installation, ses
richesses en ouvrages de toute sorte et de tous les pays, par les
rencontres auxquelles elle donnait lieu entre botanistes jusque-
SUR PIERRE DUGHARTRE. ià
là étrangers les uns aux autres, la bibliothèque Delesserta joué
un rôle des plus importants pendant tout le milieu de ce siècle
et a répondu largement aux intentions généreuses de son fonda-
teur.
M. Duchartre y a passé pendant de longues années de quatre
à cinq heures par jour, et l'on conçoit qu'avec sa puissance de
travail, sa facilité d'assimilation, sa connaissance des langues
étrangères qui lui permettait de faire usage, sans avoir à les tra-
duire, des ouvrages anglais et allemands, espagnols et italiens,
il ait amassé une érudition aussi étendue que variée, dont son
excellente mémoire lui permettait de faire toujours usage à
point nommé.
Dès 1845, par Tinfluence de J. Decaisne, il fut choisi pour le
poste de directeur-rédacteur de la Bévue, de Botanique, organe
fondé par Benjamin Delessert, et il trouva là un nouveau débou-
ché pour la publication de ses travaux en même temps qu'un
motif nouveau d'étendre ses recherches et ses études. La mort
du fondateur devait malheureusement limiter à deux ans la
carrière de la Bévue. De cette époque datent d'importants tra-
vaux sur l'organisation des fleurs dans différentes familles, fai-
sant suite aux premières recherches commencées avant sa venue
à Paris.
C'est encore vers le même temps qu'il se présenta au con-
cours pour l'agrégation ; il obtint, en 1848, après des épreuves
des plus brillantes, le titre très honorable, mais dépourvu de
tous émoluments, d'agrégé des Facultés des Sciences.
Bientôt, heureusement, allait se produire un événement qui
marque une date importante de sa carrière, sa nomination
après un nouveau et brillant concours, aux fonctions de profes-
seur de botanique à Tlnstitut agronomique de Versailles.
C'avait été une des heureuses inspirations du Gouvernement
de la seconde République que de créer sur la proposition de
Tourret (de l'Allier) un établissement d'instruction supérieure
au profit de ceux qui se destinaient à la pratique ou à l'ensei-
gnement de l'agriculture.
Largement et même luxueusement installé à Versailles, comp-
tant des professeurs tels que Becquerel, Baudement, Léonce de
44 NOTICE BIOGRAPniQUE
Lavergne, Wiirtz, Boitel, Duchartre, il a brillé pendant sa courte
carrière du plus vif éclat.
Le cours dont M. Duchartre était chargé comprenait, outre
l'étude des végétaux utiles et nuisibles, des notions sur les
maladies dont ils peuvent être affectés : c'était là une branche
d'étude assez nouvelle, et toute la partie de son enseignement
traitant ce sujet, nécessita des recherches très étendues et très
spéciales. On doit se souvenir, en effet, que la Pathologie végé-
tale, devenue aujourd'hui une science à elle seule entre les
mains des Prillieux, des Hartig, des Sorauer, des Berkeley, était
alors seulement dans l'enfance. Tout était à faire pour la prépa-
ration d'un cours sur des questions encore si peu étudiées. Or,
justement, l'apparition de maladies nouvelles, importées des
pays lointains par suite de l'accélération des moyens de trans-
port préoccupait alors le vieux monde. Il y avait trois ans que
la maladie de la pomme de terre avait fait son apparition,
réduisant parfois à rien une production dont quelques parties
de l'Europe avaient fait la base de leur alimentation, et tout
récemment VOidium Tucker'i avait commencé d'envahir les vi-
gnobles, menaçant plus ou moins gravement les vendanges du
continent européen et réduisant le fameux vin de Madère à
n'être plus qu'une simple dénomination commerciale. C'est un
des plus hauts titres de M. Duchartre à la reconnaissance de
l'Horticulture française et européenne, que d'avoir conduit et
publié les expériences qui ont démontré d'une façon irréfutable
l'action curative du souffre contre l'oïdium.
Il avait comme chef de culture au potager de Versailles qui
servait de jardin expérimental à l'Institut agronomique, M, A.
Hardy avec qui il devait, pendant de longues années, se trouver
plus tard en collaboration et en communauté de dévouement au
service de notre Société, laquelle n'existait pas encore à cette
époque sous sa forme actuelle.
Un autre champ d'essais restait à organiser pour l'étude des
plantes de la grande culture. Mon père fut assez heureux pour
pouvoir l'y aider par ses conseils et ses dons de graines et de
plantes; des collections importantes y furent bientôt réunies
mais pour disparaître presque aussitôt.
SUR PIERRE DUCHARTRE. 45
En effet, les jours de l'Institut Agronomique de Versailles
étaient comptés. Dès 1852, par une mesure d'économie peu
réfléchie et non justifiée, rétablissement était brusquement
supprimé. Les professeurs ne reçurent pas plus d'avertissement
du décret qui allait les frapper que de compensation lorsqu'ils
se virent du jour au lendemain privés de leur emploi. De non-
veau M. Ducharlre se trouva sans place et à la recherche de
travaux à faire. Mais les circonstances n'étaient déjà plus les
mêmes, sa répulation avait grandi, et les corps savants comme
les ministres avaient déjà les yeux sur lui.
Son premier grand travail après la cessation de ses fonctions
de professeur à Versailles fut l'achèvement du Manuel des
Planles, dont la publication avait été commencée par MM. Jac-
ques et Hérincq. Le quatrième volume de l'ouvrage est à peu
près en entier dû à la plume de M. Duchartre, quelques articles
seulement ayant été rédigés par M. Carrière ou M. Naudin. Cette
quatrième partie qui forme largement un tiers de l'ouvrage
entier, renferme les familles de plantes dont M. Duchartre s'est
particulièrement occupé, les Aristolochiées, les Orchidées^ les
Iridées et les Liliacées.
Déjà la réputation du professeur était assez bien établie pour
qu'en 1853 il fut appelé à suppléer Adrien de Jussieu dans la
chaire de botanique de la Sorbonne. 11 y fit donc ses débuts
longtemps avant de devenir à son tour professeur en titre.
C'est à cette époque de sa vie que se place une série d'expé-
riences et de recherches très ingénieuses et très patientes sur
les rapports des plantes avec l'humidité atmosphérique, ten-
dant principalement à déterminer l'importance et les procédés
de l'absorption de l'eau condensée sur les tissus exposés à
l'air et sur l'évaporation par les diverses surfaces des végé-
taux.
Il seiait trop long d'entrer dans le détail des observations
faites pendant des semaines et des mois de suite, au moyen
d'appareils tout à fait inédits et construits par M. Duchartre
lui-même suivant les besoins de ses expériences; non seulement
en effet il était un dessinateur remarquable, mais il savait se
livrer aussi avec un goût très vif et une grande habileté aux
46 NOTICE BIOGRAPHIQUE
travaux manuels les plus divers, se faisant suivant les cass
menuisier et serrurier, peintre ou relieur.
La conclusion de ces longues et délicates recherches c'est que
les parties aériennes des plantes n'absorbent pas dans une pro-
portion appréciable la pluie ni la rosée qui se déposent à leur
surface, qu'au contraire les stomates sont des organes servant
plutôt à l'émission de l'eau, soit à Tétat liquile comme dans la
Colocase, soit plus généralement à l'état de vapeur.
Vers le même temps, la fondation de la Société Botanique de
France, à laquelle il prit une part active avec Antoine Passy,
Decaisne etBrongniart, donnait à M. Duchartre de nouvelles occa-
sions de faire apprécier la variété, la solidité et l'étendue de ses
connaissances. Nommé secrétaire conjointement avec W. de
Schoenefeld, il fut, dès le premier jour, l'un des collaborateurs
les plus assidus et les plus féconds du Bulletin de la nouvelle
Société, mais il ne réservait pas tous ses travaux à cet organe et
en donnait une part au journal de notre Société, car dès avant
l'époque où il accepta chez nous les fonctions de secrétaire-
rédacteur, il y avait publié déjà une dizaine de communications
dont plusieurs fort importantes et d'un haut intérêt, entre autres
le compte rendu de ses expériences sur l'absorption de l'eau par
les feuilles, sur l'influence de l'humidité sur la direction des
racines, sur l'Igname Batate récemment importée en Europe,
enfin sur diverses questions de physiologie et de classification.
Le moment approchait où par une heureuse destinée la science
et le talent de M. Duchartre allaient être enrôlés pour le reste de
sa vie au service du progrès horticole par l'établissement de
liens intimes entre lui et la Société Impériale et Centrale d'Hor-
ticulture de France fondée en 1855.
De même que souvent les grands fleuves ne sortent pas d'une
source uniquj mais se forment de la réunion de plusieurs cours
d'eau, de même la Société à laquelle nous appartenons s'est
constituée par l'union de deux associations distinctes qui, à
partir du 1^' janvier 1855, n'en ont plus formé qu'une seule,
laquelle s'est appelée d'abord Société Impériale, puis Nationale
d'Horticulture.
L'une d'elles, fondée en 1827 par Héricart de Thury, était une
I
SUR PIERRE DUCBARTRE. 47
émanation de la Société Centrale d'Agriculture, une société de
caractère scientifique, fort active et publiant régulièrement un
bulletin riche de faits et de travaux intéressants. A côté d'elle
existait une société plus jeune, fondée par le D' Andry, sous le
nom de Cercle Horticole de la Seine changé bientôt en celui de
Sociélé d'Horticulture de la Seine, association nombreuse, très
vivante et très remuante, faisant appel par ses expositions aux
sympathies du grand public. C'est de leur union, provoquée par
le duc de Morny et le maréchal Vaillant, que s'est formée la
Société actuelle.
Presque dès le début de son existence la nouvelle association
fît appel au concours de M. Duchartre en le chargeant de faire
dans son journal une revue des publications botanico-horticoles
de l'étranger. Messieurs J. Decaisne et Ad. Brongniart, qui
étaient au nombre des membres les plus influents et les plus
actifs de la Société, attachaient la plus grande importance à sa
collaboration et comptaient tcut particulièrement sur lui pour
donner à_ l'organe de la Société de l'intérêt et de la valeur scien-
tifique. Nous savons tous que leur confiance ne fut pas trompée.
Le secrétaire rédacteur de la Société était alors M. Rousselon,
Bientôt l'état de sa santé le mit hors d'état de remplir ses labo-
rieuses fonctions. Toujours prêt au travail, M. Duchartre se
chargea d'abord de le suppléer, puis le 1 1 juin 1857 il consentit
à accepter le titre de la fonction qu'il remplissait déjà.
C'est là une date mémorable pour la Société d'Horticulture,
car si elle ne marque pas absolument les débuts de la collabo-
ration de M. Duchartre à ses travaux, elle correspond à un
redoublement d'assiduité et de valeur dans cette collaboration
qui devait se continuer plus de trente-sept ans, sans interruption
ni ralentissement, et à laquelle la mort seule a mis un terme,
puisque deux jours à peine avant de s'éteindre, notre éminent
secrétaire-rédacteur écrivait encore de sa main le compte rendu
de la précédente séance.
L'idée qu'il se faisait de l'organe de la Sociélé était fort élevée
car, s'adressant à ses collègues, il disait : « Notre journal
embrasse dans son vaste cadre l'art horticole tout entier: il est
riche à la fois de votre propre fonds et de celui de tous les horti-
48 NOTICE BIOGRAPHIQUE
culteiirs européens. Il est impossible de citer une publication
dont le plan soit aussi large et tracé avec une entente aussi
parfaite. »
A quoi le savant secrétaire perpétuel de la Société nationale
d'Agriculture, M. Louis Passy, ajoute bien justement : « Il est
impossible de citer une publication dont toutes les parties aient
été conduites avec une sûreté plus savante. L'exactitude des
descriptions, des noms des plantes, des citations bibliographi-
ques, en un mot la correction parfaite du texte imprimé, a cer-
tainement rendu les plus grands services à la science de l'Hor-
ticulture. »
Ce n'était pas une mince besogne que celle dont se chargeait
M. Duchartre en devenant secrétaire-rédacteur de la Société
d'Horticulture. On peut s'en convaincre en parcourant les
quarante volumes qui composent la collection de notre Journal
et dont la matière a été fournie pour un quart environ par sa
plume infatigable. Les rapports annuels sur les travaux de la
Société, sur ses expositions, ceux de la Commission des récom-
penses ; la revue des publications horticoles et botaniques de
l'étranger, bientôt les comptes rendus des séances publiques et
de celles du Conseil d'administration, en forment une part aussi
étendue que riche en renseignements de toute sorte. Mais à côté
de ces contiibutions périodiques et régulières, M. Ducharlre a
fourni à notre Bulletin, dans l'espace de ces quarante années,
plus de quatre-vingts mémoires inédits ou notes plus ou moins
développées sur les sujets les plus variés, attestant à la fois sa
prodigieuse puissance de travail et l'activité incessante de son
esprit.
Il serait impossible, dans une notice de développe ment res-
treint comme doit être celle-ci, non seulement d'analyser, mais
même d'énumérer les publications si diverses de M. Duchartre
dans notre Journal; je me bornerai à rappeler quelques-unes
des plus importantes en les groupant autant que possible par
nature de sujet.
Plusieurs de ces articles se rapportent à la question déjà
mentionnée plus haut des relations des plantes avec l'humidité
de l'atmosphère; question doublement intéressante au point de
SUR PIERRE DUCHARTRE. 49
vue de la physiologie et à celui des indications cuiturales qui
découlent de la connaissance précise de ces relations. Un des
plus importants de ses travaux sur ce sujet, fut publié par lui
dès l'année 1856 sous le titre d' « Expériences sur la végétation
des plantes épiphytes ». Il y est démontré par des exemples
absolument concluants que les plantes épiphytes telles que cer-
taines Orchidées et Broméliacées n'absorbent la vapeur d'eau ni
par leurs feuilles ni parleurs racines adventives, quelque saturé
d'humidité que soit le milieu atmosphérique dans lequel elles
se trouvent, et que Teau, pour être absorbée par elles, doit leur
être fournie à l'état liquide, en pluie ou en rosée dans la nature,
par arrosement ou seringage dans les cultures sous verre.
D'autres points de physiologie végétale sont traités par lui
dans notre Journal avec cette profondeur de science et cette
force de bon sens qui rendait ses articles si remarquables,
notamment l'influence de la lumière sur l'enroulement des tiges
des plantes volubiles (1) et la mesure de la croissance des
plantes pendant le jour et pendant la nuit (2).
Par de nombreux exemples (3) choisis aux sources les plus
sûres, il établit la réalité d'un fait curieux, c'est l'inoculation
par la greffe de la panachure des feuilles à un sujet à feuilles
entièrement vertes et la réapparition de la panachure sur des
rameaux nouveaux après la mort ou l'enlèvement du grefl'on.
La question toujours posée et jamais définitivement résolue
de l'influence des verres colorés sur la végétation est traitée par
lui à l'occasion d'une publication du général américain Plea-
sonton (4). Il ne se prononce qu'avec la réserve la plus prudente,
mais laisse bien voir qu'à son jugement la coloration de la
lumière n'agit que dans le sens de l'atténuation de la lumière
blanche, autrement dit que, sous son influence, les plantes se
comportent comme sous celle d'une lumière aff'aiblie.
Une expérience fort intéressante relatée dans le volume de
(1) Journal de la Société d'Hort., 1865, p. 723.
(2) Ibid., 1866, p. 2!'I2.
(3) Ibid., 1870, p. 117.
(4) Ibid., 1871, p. 515.
50 NOTICE BIOGRAPHIQUE
4865 (1), a trait au développement individuel des bourgeons de
la Vigne. Elle a été exécutée au jardin du Luxembourg avec le
concours de M. Auguste Rivière. Plusieurs pieds de Yigne ont
été plantés les uns à l'extérieur, les autres à l'intérieur d'une
serre fortement chauffée. Par des ouvertures pratiquées dans le
vitrage, des sarments ont été conduits à l'extérieur, quand les
pieds étaient plantés dans la serre et réciproquement. Quelque-
fois les sarments ont été disposés de telle sorte que la base et
l'extrémité se trouvaient d'un même côté du vitrage, tandis
que la partie intermédiaire était de l'autre côté. Dans tous les
cas l'évolution des bourgeons a suivi rigoureusement les condi-
tions de température du milieu où chacun se trouvait placé, ceux
des parties situées dans la serre se développant en plein hiver,
pendant que ceux de l'extérieur restaient encore plongés pen-
dant trois mois dans le repos le plus absolu, et la différence se
manifestant dans toute son étendue même entre deux bourgeons
immédiatement consécutifs lorsqu'une extrémité d'un entre-nœud
se trouvait à l'intérieur et l'autre en plein air. On voyait de la
sorte des rameaux dont la base et le sommet étaient garnis de
pousses vertes et feuillées, tandis que la partie intermédiaire ne
donnait aucun signe de végétation.
L'éternelle et irritante question du vieillissement des variétés
d'arbres fruitiers lui inspire, en réponse à une réclamation de
M. de Bouteville, un de ses plus éloquents articles (2) : « Dès
rinstant où une partie isolée d'une plante... s'est enracinée de
manière à pouvoir vivre pour son propre compte, grâce à ses
rapports avec le sol et l'atmosphère, elle doit être regardée
comme une plante bien distincte de la première... En d'autres
termes, elle forme un nouvel individu physiologique qui végé-
tera vigoureusement s'il est dans de bonne conditions, faiblement
si le contraire a heu, et je ne puis admettre que, même dans
les meilleures conditions pour végéter, cet individu soit con-
damné à languir et dépérir, par cela seul que l'arbre-mère,
qui est la souche de tous les arbres provenant de lui par divi-
sion, sera parvenu au terme de son existence. )>
(1) Journal de la Société ifHorL, 1865, p. 287.
(2) Ibid., 1869, p. 67.
SUR PIERRE DUCHARTRE. 51
Une étude sur les plantes dites carnivores publiée en 1890 (1)
prouve qu'à cette date, âgé de quatre-vingts ans, il n'avait rien
perdu de sa force de raisonnement ni de sa verve de composi-
tion. En des termes d'une précision et d'une vigueur remarqua-
bles, il établit que le liquide sécrété par ces plantes, notamment
par les Nepenthes et les Sarraceyiia, n'est aucunement digestif et
que si les insectes et petits animaux qui y tombent subissent une
décomposition, c'est sous l'action des microorganismes flottant
dans l'atmosphère et qui y ont pénétré de leur côté. S'appuyant
sur les admirables études de M. Pasteur, il établit que le liquide
renfermé dans les réceptacles de ces plantes est, aussi longtemps
qu'il demeure isolé de l'atmosphère, complètement dépourvu
d'action sur les corps organisés.
Le genre Lis a été, de sa part, surtout dans le dernier tiers de
sa vie, l'objet d'études suivies et minutieuses. Il a donné lieu à
une publication des plus importantes s'étendant sur deux années
du journal (2) et constituant une véritable monographie horti-
cole du genre Lis dépourvue, il est vrai, de descriptions en latin,
mais remplie, par contre, de détails historiques, critiques et cul-
turaux du plus haut intérêt. C'est un travail capital qui suffirail
à lui seul à donnera notre Journal une valeur de premier ordre
pour les bibliothèques scientifiques.
Ailleurs (3) il raconte les tribulations et la perte presque entière
de sa chère collection de Lis par le feu des batteries d'artillerie
pendant le siège de Paris. Des dons généreux réparent ses pertes,
mais par une nouvelle épreuve, une caisse de bulbes de Lis est
égarée durant un mois dans une gare de Paris, sans protection
et par un froid de 40 degrés au-dessous de zéro. Aucun des
oignons ne périt et il en prend occasion de constater et d'expli-
quer la résistance au froid des bulbes des différentes espèces. La
germination et la formation première des bulbes de Lis lui fournit
encore (4) la matière d'un article des plus intéressants et des
plus originaux , ainsi que la description de formes nou-
(1) Journal de la Société d'Hort., 1890, p. 582.
(2) Ibid., 1870, p. 212, 274, 34i, 472, 542; 1871, p. 89, 87, 265, 318.
(3) Ihid., 1872, p. 107.
(4) Ibid., 1874, p. 554.
52 NOTICE BIOGRAPHIQUE
velles (1) et l'organisation des fleurs doubles du Lilium tigrinum
flore pleno (2).
Le genre Bégonia, si nouveau dans les jardins et déjà si riche
en formes artificielles obtenues par la culture et l'hybridation,
lui fournit la matière de plusieurs articles. Tantôt (3) il décrit
une espèce nouvelle (le B. socolrana) et les formes horticoles
qui en sont issues, tantôt (4), reprenant sa loupe et son scalpel,
il dissèque les fleurs doubles, monstrueuses ou prolifères de
diverses variétés cultivées et énumère les nombreuses et bizarres
déviations du type normal que ces fleurs présentent à l'observa-
teur. Il voit les fleurs simples à l'état naturel et unisexuées
devenir doubles par multiplication quelquefois, toujours par
pétalisation des organes reproducteurs. Il constate, chose tout
à fait étrange, le passage plus ou moins complet de ces fleurs au
type hermaphrodite et, autre bizarrerie de la nature, observe
un Bégonia cultivé dans lequel les inflorescences se produisent
non seulement aux aisselles des feuilles, mais à la base du
limbe et même sur les nervures principales comme dans les
jRuscus (5).
La raaùlle des Orchidées a tenu presque autant de place que
celle des Lis dans ses recherches morphologiques. Notre Journal
est plein de descriptions d'espèces, de discussions critiques sur
des formes douteuses, d'études anatomiques sur des anomalies
de végétation et de floraison que je suis forcé de mentionner
seulement au passage de peur d'allonger indûment cette notice.
Elles méritent d'autant plus d'être consultées (6) et relues que
la faveur des amateurs et du public s'attache de plus en plus à
ces belles plantes si étranges, si élégantes et si infiniment variées
de formes et de couleurs.
Je ne puis non plus passer sous silence les observations (7)
(t) Journal de la Société d'Hort., 1873, p. 326 et o3G.
(2) Ibid., '1877, p. 643.
(3) Ibld., 1885, p. 08.
(4) Ibid., 1880, p. 434; 1887, p. 804; 1888, p. 392.
(5) Ibid,, 1886, p. 153.
(6) Ibid., 1859, p. 97; 1860, p. 369; 1862, p. 49 et 609.
(7) Ibid., 1879, p. 568; 1880, p. 492.
SUR PIERRE DUCHARTRE. 53
qu'il a faites, en pliysiologiste et en Parisien, sur la feuillaison
de plusieurs Marronniers, rivaux de celui du 20 mars. De ces
remarques poursuivies avec exactitude pendant plusieurs années
résulte cette double conclusion : 1*^ que l'époque où le feuillage
se développe n'a pas de liaison constante avec celle où l'arbre
le perd ; 2° que la rigueur plus ou moins grande de l'hiver
n'exerce pas d'influence sur la précocité de la feuillaison au
printemps.
Vingt autres articles devraient être signalés ; je me fais vio-
lence pour limiter ici mes citations et mes extraits.
Mais en rappelant les publications de M. Duchartre dans le
Journal de notre Société, j'ai longuement anticipé sur l'ordre
des temps; je reviens donc en arrière pour rappeler maintenant
la période la plus brillante et la plus glorieuse de sa carrière.
Jusqu'à l'époque de son entrée dans notre Compagnie, ses tra-
vaux et ses écrits lui avaient valu l'estime et l'admiration des
savants, mais à part son temps de professorat à l'Institut agro-
nomique de Versailles, ne lui avaient apporté ni grand bien-être
matériel ni procuré de fonctions honorifiques. Bientôt après, au
contraire, la destinée jusque-là plutôt sévère à son égard, semble
se laisser désarmer par son courage, son ardeur au travail et
son extrême modestie.
L'année 1861 lui apporte coup sur coup les succès et les hon-
neurs qui étaient le mieux faits pour contenter ses désirs.
Le 10 janvier, il était nommé membre de la Société centrale
d'Agriculture, en remplacement de mon père, M. Louis Lévêque
de Vilmorin. Le 21 janvier, il était élu membre de l'Académie
des sciences; et deux mois après, il était nommé professeur de
botanique à la Sorbonne, en remplacement de Payer à qui il
avait également succédé à l'Institut.
C'est comme professeur de Faculté que M. Duchartre put
pleinement donner sa mesure. Pendant vingt-six ans jusqu'à ce
qu'il fut atteint par la limite d'âge, il fît son cours avec un
talent supérieur et une étonnante ponctualité, attirant autour
de sa chaire, non seulement les jeunes étudiants, mais les méde-
cins, les botanistes et même les professeurs.
Tous ceux qui l'ont entendu s'accordent à louer la parfaite
54 NOTICE BIOGRAPHIQUE
ordonnance de son enseignement, l'élégance et la clarté de sa
parole et ce talent d'exposition qui lui permettait de faire saisir
et comprendre toutes les questions par les auditeurs même les
plus novices dans les choses de la botanique.
Heureusement pour ceux qui n'ont pu le suivre à la Sorbonne,
ce cours a été résumé et publié par son auteur lui-même dans
son ouvrage magistral, les Eléments de botanique, livre aussi
remarquable par l'étendue de l'érudition que par l'ordre admi-
rable des matièi'es, la limpidité du style et l'enchaînement par-
fait des détails. Par une innovation des plus heureuses, un précis
historique des progrès successifs de la science est donné à
propos de chaque division importante des connaissances bota-
niques, montrant par quelles séries de travaux et de décou-
vertes, les idées se sont fixées et précisées sur les divers points
de l'organisation et du fonctionnement des plantes.
Pas à pas, le cours public comme les éditions successives du
livre ont suivi et enregistré les progrès de la science botanique
et en ont présenté un fidèle résucné.
Désormais, la vie de M. Duchartre n'est plus marquée par
aucun événement saillant. Homme de devoir et d'intérieur, il se
partage entre l'alfection des siens pour lesquels il a eu toujours
une très vive tendresse et ses travaux scientifiques qui gardent
pour lui jusqu'au dernier jour tout leur intérêt et tout leur
attrait.
Aussi modeste que savant, il se renferme strictement dans son
intérieur studieux, fuyant toute ostentation comme toute in-
trigue et forçant par un labeur acharné et un mérite éclatant
l'admiration et le respect que du reste ses contemporains ne lui
ont pas ménagés.
Jamais dans nos réunions il n'a manqué de remplir ses mul-
tiples et délicates fonctions, donnant à tous l'exemple de la plus
fidèle exactitude. Soit qu'il descendît seulement de son cabinet
de travail situé dans l'hôtel même de la Société, soit qu'il vînt
de son jardin de Meudon, séjour d'été favori de sa studieuse
vieillesse, nous le voyions toujours paraître à l'heure précise de
nos séances avec ses documents toujours prêts, toujours rédigés
de la manière la plus élégante et la plus fidèle. Sa plume
SUR PIERRE DUCHARTRE. 55
exercée semblait se jouer au milieu des difficultés, des discus-
sions techniques, comme son tact merveilleux la guidait parmi
les écueils des questions personnelles et des susceptibilités des
amours-propres.
Nous ne pourrons jamais oublier son affabilité exquise, son
inépuisable complaisance à faire profiter tous ses collègues des
trésors de son érudition, l'empressement avec lequel il saisissait
toute occasion de mettre en lumière ce qui pouvait faire hon-
neur à la Société et à ses membres, l'indulgence avec laquelle il
atténuait ou passait sous silence certaines faiblesses de langage
ou de conduite qui n'échappaient point à son sens très fin du
ridicule sous toutes ses formes. Devenu un des doyens de notre
Société, il en possédait si bien les traditions que chacun était
prêt en toutes choses à le consulter comme un oracle.
Et ce n'est pas seulement dans cette Compagnie que la véné-
ration de ses collègues lui faisait une place tout à fait hors rang.
A la Société Nationale d'Agriculture, où il était le doyen de la
section des cultures spéciales, son autorité était des plus grandes
et des plus respectées, et il a été vice-président en 1888 et prési-
dent en 1889.
La Société de Botanique fa appelé sept fois à la Présidence et
l'a honoré jusqu'à son dernier jour comme le plus illustre et le
plus laborieux de ses membres.
A l'Académie des sciences, qui, elle aussi, lui a décerné les
honneurs de la Présidence, il était entouré du respect et de la
sympathie de ses collègues et se servait surtout de sa grande
situation scientifique pour faire connaître et apprécier les tra-
vaux des jeunes botanistes fju'il savait présenter et faire valoir
avec une bienveillance toute patei'nelle.
Userait injuste de passer sous silence les notices biographiques
qu'il a publiées sur divers collègues et entre autres sur Ad. Bron-
gniart, sur J. Decaisne, surE. Boissier, l'auteur du Flora orien-
tal'is, sur L. R. Talasne, sur Alph. de Gandolle. C'est en particu-
lier pour moi un devoir de reconnaissance et de piété filiale que
de mentionner la notice si pleine de cœur et de sympathie qu'il
a consacrée dans le Journal de la Société à la vie et aux tra-
vaux de mon père.
56 NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR PIERRE DUGHARTRE.
Dans toutes ces biographies, il s'est montré juste apprécia-
teur du mérite des autres, juge impartial et clairvoyant : s'éle-
vant toujours au-dessus des mesquineries de l'esprit de coterie
ou du parti pris, il a su embrasser d'un regard la carrière des
hommes de science et rendre loyalement à chacun ce qui lui
était dû, et a mérité par là comme par l'intégrité d'une vie
irréprochable et féconde, toute consacrée à la famille et au
travail, de jouir de l'estime et de la vénération do tous ceux qui
l'ont connu et de laisser le plus beau renom d'homme et de
savant qu'il soit possible de souhaiter.
Sa fin calme et sereine a été le couronnement d'une si belle
vie. Il est pour ainsi dire mort debout devant la page com-
mencée, entouré de ses enfants qui l'aimaient comme il les
aimait et préoccupé jusqu'au dernier moment des travaux et
des études qui avaient fait la consolation et l'honneur de son
existence tout entière.
Pour nous, membres de la Société Nationale d'Horticulture,
son souvenir restera comme celui d'un des patriarches de notre
Société. Son œuvre imposante contient les monuments de notre
vie et de nos travaux pendant près d'un demi-siècle, et son
exemple nous guidera dans la voie laborieuse où nous l'avons vu
marcher tant d'années devant nous à la poursuite de la justice,
du progrès et de- la vérité.
SUR UN MEMOIRE MANUSCRIT DE M. COUDEYRAS.
RAPPORTS
Sur un mémoire manuscrit de M. Goudeyras, instituteur a Pan-
tin, INTITULÉ : « L'Horticulture et la Botanique, a l'école
primaire »;
M. MussAT, Rapporteur.
M. Goudeyras, instituteur à Pantin, a adressé, pour être sou-
mis à l'appréciation de la Société, un mémoire manuscrit sur
l'enseignement de la Botanique et de l'Horticulture à l'école
primaire.
Se tenant dans les limites d'une sage sobriété relativement
aux considérations générales (toujours plus ou moins vagues,
et si faciles à développer) sur l'utilité de cet enseignement,
l'auteur a préféré exposer sans prétention, d'une façon nette et
précise, les procédés qu'il emploie au regard des enfants qui
fréquentent l'école dont il a la direction, et aussi les résultats
qu'il en obtient.
M. Goudeyras estime à juste titre que l'enseignement de l'Hor-
ticulture doit être précédé de celui de la Botanique, la connais-
sance au moins sommaire de l'organisation et de la physiologie
des plantes lui parait indispensable pour comprendre et mettre
en pratique les procédés de culture auxquels on les soumet.
D'après ce qu'il nous dit dans le mémaire dont il est question,
sa méthode est presque exclusivement objective, ce dont on ne
saurait trop le louer. Toutes les leçons sont données les élèves
ayant à la main ou sous les yeux les objets dont il est traité.
Ainsi, c'est par l'analyse sommaire de la fleur et des autres par-
ties de la plante faite par les élèves eux-mêmes, sous sa direc-
tion, qu'ils arrivent sans peine à acquérir des notions exactes
sur la forme, la consistance, la position relative des organes,
leur nombre, etc. Par ce moyen les enfants se familiarisent vite
1) Déposé le 27 décembre 1894.
58 RAPPORTS.
avec les espèces indigènes, au point de pouvoir bientôt herbo-
riser avec fruit. Un résumé des leçons orales en fixe le souvenir,
auquel viennent se joindre le dessin des organes, dans la limite
du possible, et la conservation en herbier des sujets d'étude.
Un tableau synoptique des familles végétales les plus connues
nous montre le système de classification suivi par l'auteur. C'est
un abrégé du système classique. Il y aurait sans doute quelques
réserves à faire à ce sujet; mais, comme il le dit lui-même, il ne
s'agit pas ici de faire des botanistes de profession.
A.UX notions d'organographie élémentaire succèdent bientôt
des renseignements appropriés à l'intelligence des enfants sur
la structure et le fonctionnement des organes. C'est ainsi que
l'absorption par les racines, la circulation, la respiration, la
reproduction passent successivement sous leurs yeux, en ce
qu'elles ont d'essentiel. Ici encore des expériences simples ten-
dent à faciliter la compréhension des phénomènes.
C'est seulement à ce moment que, munis de connaissances
précises, les élèves passent à l'étude de l'Horticulture propre-
ment dite. L'influence du sol, de l'humidité, de la lumière,
l'usage des engrais et leur utilité sont alors enseignés, ainsi que
les procédés de culture appliqués aux plantes les plus usuelles.
Les opérations principales, semis, bouturage, grefl'e, taille, etc.,
sont exécutées par tous, et c'est plaisir, dit l'auteur, de voir les
enfants s'escrimer à qui mieux mieux pour bien réussir.
En résumé, la méthode préconisée et mise en œuvre par
M. Coudeyras paraît bien conçue, bien adaptée aux jeunes
intelligences auxquelles il a aff'aire, et il n'est point douteux
que, judicieusement appliquée, elle doive donner d'excellents
résultats. On sent d'ailleurs, en lisant le mémoire en question,
que l'auteur aime la science dont il parle, ce qui sera toujours
le meilleur moyen de conquérir son auditoire.
J'ai l'honneur de proposer le renvoi du travail de M. Cou-
deyras à la Commission des récompenses.
SUR LE CONCOURS d'ORCHIDÉES. 59
Sur le Concours d'Orcuidées
DE LA séance du 26 NOVEMBRE 1894 (1);
L. Morin, Rapporteur.*
Guidé par M. Savoye, le Jury se composait de MM. Bergman
père, Président; Isoré, Chenu; L. Morin, Secrétaire.
Neuf concurrents ont pris part à ce Concours, un des plus
intéressants qu'ils nous ait été donné de voir.
En première ligne nous citerons M. Du val, horticulteur à Ver-
sailles, quia obtenu une grande médaille d'argent pour un lot
important d'Orchidées parmi lesquelles nous avons remarqué :
une très belle variété du Cattleya Pinelli, de Cattleija labiata, le
charmant Cypripediimi Charlesivorthu, un bon pied d'Odonto-
glossum grande d'une floraison remarquable, etc.
Une grande Médaille d'argent a été accordée à M. Niisson,
fleuriste, rue Auber, à Paris, pour un magnifique pied de Vanda
cœrulea, d'une végétation luxuriante, portant deux hampes et
des fleurs d'une rare beauté.
M. Driger, jardinier chef au château du Monastère, à Ville-
d'Avray, a obtenu une grande Médaille d'argent pour un lot
important d'Orchidées bien choisies, parmi lesquelles nous
citerons les Cattleya Loddigesii, labiata autumnalis, Leopoldi,
prsestans^ etc; un très bon pied de Cypripedium callosum, les
Oncidium Rogersi et crispum, etc.
M. Doin, amateur à Paris, avait apporté quelques plantes très
remarquables comme variété, et comme floraison^ lesquelles lui
ont valu une grande Médaille d'argent. Nousàvons remarqué dans
ce lot : un très bon pied de Cymbidium Hookerianum, le Cym-
bïdium grandiflorum, un magnifique pied de Catasetum Bun-
gerotlii^ les Oncidium tigrinum et Forbesii, un superbe Sophro-
nitis grandiflora, un Saccolabium et enfin un Miltonia atrorubens.
Une collection importante de Cypripedium était exposée par
MM. Cappe père et fils qui ont obtenu une Médaille d'argent.
Nous avons noté les Cypripedium xnanthum superbum, Leeanum,
superciliare, etc.
(1) Déposé le 27 décembre 1894.
L
60 COMPTE RENDU
Une Médaille d'argent a été donnée à M. Piret, horticulteur à
Argenteuil, pour quelques très beaux pieds de Cattleya labiata
aiitn77inalis , de couleur très foncée.
M. Maron a obtenu une Médaille de bronze, pour quelques pieds
de son Cattleya corbeilensis, bien présenté.
Une Médaille de bronze a été également obtenue par M. Faroult,
horticulteur à Argenteuil, pour un très joli petit lot d'Anœcto-
chilus, dans lequel on remarquait les Anœctochilus Petola,
elegans. etc. Un pied de Goodyera discolor.
Enfin des remerciements ont été accordés à M. Servy pour un
petit lot composé exclusivement de fleurs coupées. Le Jury a ex-
primé ses regrets à M. Servy de n'avoir pas eu les plantes à juger.
Tel a été, Messieurs, le résultat du concours, qui nous a paru
intéressant et très réussi.
COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS
Compte rendu de l'Exposition d'horticulture de Coulommiers,
tenue en septembre 1894,
par M. Emile Gappe, Délégué.
Désigné par la Société Nationale d'Horticulture de France
pour la représenter à l'Exposition d'horticulture de Coulom-
miers, je me suis rendu en cette ville le 22 septembre, pour
prendre part aux délibérations du jury qui était ainsi composé :
MM. L. Chauré, directeur du Moniteur d'Horticulture',
Opoix, jardinier-chef au Jardin du Luxembourg;
A. Testart, délégué de la Société de Senlis;
Caillet, délégué de la Société de Vincennes;
Bécheret, délégué de la Société de Meaux ;
Duclos, délégué de la Société de Gorbeil;
Plaisant, délégué de la Société de Melun et Fontainebleau :
P. Rain, délégué de la Société de Villemonble;
Dervins (Jules), délégué de la Société de Provins;
Saint-Pée, professeur d'apiculture à Paris;
(1) Déposé le 27 décembre 1804.
DE l'exposition d'horticulture de coulommiers. 61
et de votre délégué, à qui les honneurs de présider aux opéra-
tions du Jury ont été confiés; M. L. Ghauré remplissait les fonc-
tions de secrétaire du Jury, qui était en outre accompagné par
M. Josseau, président de la Société; M. Mie, vice-président;
MM. Delamarre et Durocher, secrétaires et de MÎVI. Plaisant,
Heuzé, Maréchal, Lefèvre et Testard, membres de la commis-
sion d'organisation.
L'Exposition que nous avions à examiner était installée au
rez-de-chaussée de l'Hôtel de Yille, et, sous deux spacieuses
tentes qui abritaient, l'une les fruits et les fleurs coupées, l'autre,
les plantes et légumes; le tour de l'Hôlel de Ville avait été dis-
posé pour recevoir les arbres fruitiers, arbres d'ornement et
Conifères; dans le vestibule, la place d'honneur était réservée
aux Orchidées et plantes de serre ; la salle de la Justice de Paix
contenait les collections pour l'instruction horticole et les pro-
duits de l'Apiculture, très développée dans la région. En somme,
cette exposition était complète sous tous les rapports ; mais nous
avons cependant remarqué que la culture fruitière et maraî-
chère, ainsi que la culture du Rosier y tenait la place la plus
considérable; les fruits étaient, en eff'et, très nombreux et
d'une beauté remarquable^ comme développement; les collec-
tions de Roses étaient aussi nombreuses, et les fleurs étaient
d'une grandeur et d'une fraîcheur surprenantes.
Après un minutieux examen des lots exposés, le Jury a classé
les exposants dans l'ordre suivant :
Grand Prix d'honneur, offert part M. le Président de la Répu-
blique à M. Gochet, horticulteur à Suisnes, pour l'ensemble de
son exposition comprenant: plantes de serre chaude, Orchidées,
collections de Roses, collections de fruits et arbres fruitiers.
Prix d'honneur: Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de
l'Agriculture, à l'École Fénelon, de Vaujours (îSeine-et-Oise),
pour l'ensemble de ses collections de fruits, légumes et collections
servant à l'instruction horticole.
Médaille d'or, avec félicitations du Jury, à MM. Vilmorin-
Andrieux et G's à Paris, pour un magnifique apport de Glaïeuls,
Dahlias et Bégonias tubéreux en fleurs coupées;
Médaille d'or; à M. Louis Cartier fils, jardinier au château de
6 COMPTE RENDU
Neufmoutiers pour plantes de serre variées; Glaïeuls et collec-
tions de fruits.
Médaille d'or à M. l'abbé Bédé, curé à Mouroux, pour l'en-
semble de son exposition apicole, produits, outillage, matériel.
Les autres médailles d'or ont été attribuées: aux plantes
fleuries et fruits de M. Gazonnois, jardinier au château de
Ghailly; aux arbres fruitiers et Clématites de M. Georges Bou-
cher, pépiniériste à Paris;
Aux collections de fruits, produits apicoles et métier à pail-
lassons de M. Plaisant, arboriculteur h Voisins-de-Mouroiix ;
Aux fruits et fleurs coupées de M. Giverne, jardinier à Cou-
lommiers ;
Aux corbeilles de fruits divers de xM. Brochard, propriétaire à
Tournan ;
Enfin, aux collections de fruits de MAL Sarget, jardinier à
Goulommiers; Gautier, pépiniériste à Vitry (Seine); Lecouvreur,
propriétaire aux Chapelles-Bourbon.
M. Grémy, apiculteur à La Houssaye, a également obtenu une
Médaille d'or, pour ses produits et outils apicoles, ainsi que
M. Floucaud, 65, rue de Bagnolet, à Paris, pour ses divers appa-
reils d'arrosage.
Parmi les autres lots de moindre importance, mais également
méritants, des Médailles de vermeil ont été décernées :
A M. Chevalier, arboriculteur à Montreuil, pour trente-quatre
variétés de pèches, et un plan relief figurant les cultures de
Montreuil ;
A M. C. Vilcot, pépiniériste à Bel-Air-de-La-Ghapelle-sur-
Crécy, pour une belle collection d'arbres fruitiers formés, arbres
d'agrément et Chrysanthèmes;
A M. Toulon, jardinier à Mouroux, pour collection de fruits
et corbeilles de fleurs;
A MM. Forgeot et C^®, à Paris, pour collection de deux cents
variétés de Dahlias;
A M. J. Denis, àMontanglaust, avec félicitations pour son her-
bier.
De nombreuses Médailles ont été, en outre, décernées à divers
apports comprenant des fruits en quantité, des légumes, et aux
DE L EXPOSITION 1) HORTICULTURE DE COULOMMIERS. 63
collections servant à l'instruction horticole, exposées par
MM. Deshayes, instituteur à Ferrières-en-Brie; Faugé, institu-
teur à Marolles-en-Brie; Marcou, instituteur à Pontcarre' ; Nicolas,
instituteur à Brou, etc., etc.
Avant de terminer, je ne manquerai pas, Messieurs, de men-
tionner un prix décerné par la Société d'Horticulture de Gou-
lommiers, bien que ce prix ne paraisse pas absolument la récom-
pense d'un travail horticole; mais l'originalité de l'idée mérite
d'être rapportée.
11 s'agit d'une prime de 100 francs offerte par un généreux
membre de la Société, pour être décernée à la mère de famille
habitant l'arrondissement et ayant le plus grand nombre
d'enfants vivants.
Comme le faisait spirituellement remarquer M. Mie, vice-pré-
sident de la Société, « ce généreux collègue estime sans doute,
que la plus intéressante des cultures est la culture humaine, et
c'est pour cette raison qu'il a choisi l'Exposition d'Horticulture
pour offrir sa prime. »
12 candidates se sont présentées ayant de six à douze enfants.
La douzième, M™® Mangin, laborieuse ouvrière des champs,
pouvant en compter seize, a naturellement obtenu la prime de
100 francs.
Je termine, Messieurs, en vous faisant part de l'accueil cor-
dial qui a été fait à votre délégué, et j'en remercie vivement
M. le Président Josseau, M. Mie, Vice-Président, et les membres
de la Société de Coulommiers, notamment notre collègue
M. E. Delamarre, qui y remplit avec un zèle infatigable les fonc-
tions de Secrétaire.
Rectification
On a omis de citer, dans le procès-verbal de la séance du 23 oc-
tobre 1894, la présentation, par M. Hatret, de fleurs des variétés
de Dahlia : Perle de la Tête d'or, le Colosse, le Siam ou Grand
Alexis, Gloriosa et Charles Hubert.
Le Secrétaire-rédacteur-gérant y
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1. rue Cassette.
64
JANVIER 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
Ka*—
a
H
-^ — ■
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
Q
1
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
0,5
3,9
756,5
761
NO.
Pluie dans la nuit, auageux, un peu de
neige.
2
— i,6
2,3
761,5
756
NO.
Couvert, neige assez abondante l'apr.-
midi, éclaircies le soir.
3
— 1,6
2,2
744,5
747,5
NE.
Neige dans la nuit, couvert, il voltige
de la neige, éclaircies le soir.
4
- 1,0
1,4
753,5
754,5
N.
Couvert, un peu de neige l'après-midi.
5
— 1,0
1,9
750
756,5
N.
Couvert le matin, nuageux, il voltige
de la neige.
6
- 5,0
0,2
756,5
753,5
N.
Couvert.
7
— ^,6
- 1,3
749,5
752, 5
NNE. NE.
Nuageux.
8
— 3,0
1,3
754
754,5
N. NE.
Nuageux.
9
— 2,3
— 0,1
756
758,5
E. ENE. E.
Couvert et très sombre le matin,
nuageux.
10
— 4,6
1,4
758,5
757
N.
Couvert et neige le matin, clair.
11
— 11,6
0,5
757,5
757
N. NO.
Légèrement brumeux le matin, nua-
geux l'après-midi, clair le soir.
12
—41,2
— 4,3
755
745
SE.
Givre, nuageux le matin, couvert le
soir, grésil.
13
— 6,1
5,7
742,5
744,5
so.
Pluie dans la nuit et dans la matinée,
verglas, nuageux.
l'i
0,4
7,0
742
741,5
s.
Nuageux le matin, couvert.
15
0,1
8,0
741
741,5
s.
Couvert le matin, nuageux, pluie le
soir.
16
- 0,1
9,2
740,5
744
so.
Pluie abondante dans la nuit, nuageux.
n
3,1
8,1
745,5
751
so.
Couvert le matin, nuageux.
18
- l,^i
8,2
757,5
760
s.
Nuageux, petite pluie l'après-midi.
19
— 1,6
5,2
760
754
s.
Nuageux le matin, couvert et pluvieux.
20
3,6
14,3
753,5
751
s.
Pluie dans la nuit, très nuageux,
légèrement pluvieux l'après-midi.
21
6,3
10,4
754
753
0. NO.
Pluie dans la nuit, couvert, pluie de
nouveau dans la plus grande partie de
la soirée.
22
— 2,3
3,4
759
758
N.
Presque clair.
23
- 0,4
7,0
750,5
754
N.
Couvert et pluvieux, gelée et neige
l'après-midi, nuageux, clair le soir.
24
- 2,8
3,5
756,8
744
ONO.
Très nuageux, pluie mêlée de neige.
25
1,1
4,0
747, 5
751,5
NO.
Tempête dans la nuit, couvert et lé-
gèrement pluvieux, quelques éclaircies,
un peu de neige le soir.
20
— 3,7
l."?
755,5
754,5
0.
Clair de grand matin, nuageux, il vol-
tige de la neige qui, le soir, devient
plus abondante.
27
- 5,0
— 1,8
754,5
758
NO. NE.
Nuageux, clair le soir.
28
-12,9
- 0,9
760
764
N. 0.
Clair de grand matin , légèrement
nuageux, le matin, couvert, puis neige
abondante.
29
- 7,5
1,3
766
765,5
ONO.
Couvert le matin, nuageux, il voltige
de la neige qui, le soir, devient plus
abondante.
30
— 12,8
—6,3 1
766
764,5
E. N.
Nuag. le matin, couv., bise glaciale.
31
— 4,7
— 0,5
761
759,5
NNE.
Couvert, grésil, neige presque toute
l'après-midi.
1. Dans
l'après-midi le thermc
mètre est descen
du à — 9 degrés.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour rintroduclion
ou l'obleniion de Plantes ornemenlales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque C')mité compétent, un Membre chargé de faire nn
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Médaille d'or du Comité de Floriculture. — Le Comité de
Floriculiure a décidé d'oiïrir une médaille d'or à l'Exposition
internationale de mai 189o. Celte médaille sera attribuée à une
culture spéciale, celle du r-aclisin, qui semble un peu aban-
donnée de nos jours.
Le Comité de l'Art des Jardins a décidé, dans sa séance du 14 fé-
vrier 1895, d'ouvrir une souscription parmi ses membres, pour
offrir une récompense à rArchitecte-Paysagiste qui présentera à
l'Exposition de lS9o un projet de Parc le plus parfait, exécuté ou non.
La Société nationale d'Horticulture de France a décidé de tenir
une Exposition iiiteriiatioiialc du 22 au 28 mai I8Î>5.
Un Congrès înîci'nalional horticole aura lieu à la même
époque.
OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
^VIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orcliidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur int<ntion.
. ■^-
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3« série, IV, 1882. pp. G31
et 753.)
Série IIL T. XVU. Gabier de février, publié le 10 mars 1895. 5
66 PROCÈS-VERBAUX.
Concours annuels.
Médaille Veiller. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Joiibert de VHiberderie. — Le JO janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D'" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de deux mille cinq cents francs à décerner au nom de
ce généreux donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié
récemment et imprimé ou manuscrit, sur Fflorticulture maraî-
chère, l'Arboriculture et la* Floriculture réunies, considérées
dans leurs usages journaliers et les plus pratiques. Le concours
est permanent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. o et 81).
PROCES -VERBAUX
SÉANCE DU 14 FÉVRIER 1895.
Présidence de M. Cil. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à deux heures et demie.
164 membres titulaires et 20 membres honoraires ont signé
les registres de présence.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président proclame, après un vote de l'Assemblée,
l'admission de 23 nouveaux membres titulaires dont la présen-
tation, faite à la dernière séance, n'a pas rencontré d'opposition.
En l'absence de M. le Secrétaire général, M. le Secrétaire
général-adjoint informe la Société des pertes qu'elle vient
d'éprouver par les décès de MM. Beaume père, de Boulogne
(Seine), et Boulât (Louis), de Troyes (Aube), 31embres titulaires.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend :
A. — Correspondance manuscrite :
Une lettre de M. Moltetqui adresse le deuxième volume broché
de sa traduction du Dictionnaire d'Horlicullure de M. Nichol-
son, et qui rappelle la demande d'examen pour le prix Joubert
de l'Hiberderie qu'il a faite en remettant, l'an dernier, le pre-
]\r^ j5. — La Gommissiou de Rédaction déclaie laisser aux auteurs
des articles admis par elle à Tinserlion dans le Journal la responsa-
bihté des opinions qu ils y expriment.
SÉANCE DU 14 FÉVRIER 1895. 67
mier volume. M. Mottet a joint à cet envoi un exemplaire du
Guide de multiplication des végétaux, qu'il vient de publier et
qu'il prie de faire examiner par une Commission spéciale.
B. — Correspondance imprimée :
1°Une circulaire annonçant que la Société centrale d'Horti-
culture de Caen et du Calvados tiendra une Exposition interna-
tionale d'Horticulture à Caen, dans la première semaine de
novembre 1895,
2° Le règlement et le programme d'une Exposition de Roses
et de plantes ornementales que la Société Royale d'Horticulture
de la province de Namur (Belgique) tiendra au Kursaal, à
Namur, les 30 juin et 1^^' juillet 1895.
3° Une circulaire de la Société des Agriculteurs de France,
émanant de la Commission monétaire permanente, qui sollicite
des adhésions pour la. création d'une Ligue nationale bimétal-
lique dont le but serait l'institution du « Bimétallisme universel ».
G. — Ouvrages destinés a la bibliothèque :
La Bouillie tanno-cuprique appliquée au traitement dumildew
de la Vigne et des maladies de la Tomate, Pomme de terre, etc.
Communication présentée à la Société nationale d'Agriculture
et à l'Académie des Sciences par MM. Joué et Crouzel. La Réole
(Gironde), décembre 1894.
Promenades horticoles au Parc de Gand, par M. Hubert van
Huile. Gand, 1893, 1 vol. in-8% 127 pages.
Notice sur rétablissement d'Horticulture de M. Ed. Pgnaert
mm Geert, nouvelle édition, par M. Ch. de Bosschere, Membre
correspondant de la Société nationale d'Horticulture de France,
Gand, 1893, in-8% 16 pages.
La situation de Vindustrie horticole en Belgique, par M. Ed.
Pynaert van Geert, Membre correspondant de la Société natio^
nale d'Horticulture de France, Gand, 1894, in-8°, 11 pages.
Du Jute, de sa culture et de son acclimatation dans nos colonies,
par M. Jules Grisard. Extrait de la Bévue des Sciences natu-
relles appliquées, in-8°, 14 pages.
Bapport sur la participation de la Belgique à VFxposition
universelle de Pomologie, à Saint-Pétersbourg, par M. Pynaert,
in-8*', 14 pages,
68 PROCÈS-VERBAUX.
34® livraison du Dictionnaire pralique d^ Horticulture, par
M. Nicholson, traduit par M. Mottet.
Informations et renseignements publiés par le ministère de
l'Agriculture, n°« 4, 5 et 6, 26 janvier, 2 et 9 février 1895.
Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants :
Rapport sur le forçage des Azalea de M. Debille, horticulteur
à Versailles, par M. Georges Truffant.
Rapport sur VExposition horticole de Cannes (Alpes-Mari-
times), par M. H.-L. de Yilmorin.
Sur un lot de Pommes rapportées de r Exposition fruitière de
Saint-Pétersbourg, rapport fait par M. Michelin au nom du
Comité d'Arboriculture fruitière.
Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à l'exa-
men des Comités compétents :
i° Par M. Louvet, jardinier chez M. Provot, à Domont (S. -et-0).
six pots de Fraisiers (plants de Tannée) : un de la variété
D"" Morère, mis en végétation première quinzaine de novembre ;
quatre de la variété Marguerite Lebreton, portant des fruits
mûrs, mis en végétation fm novembre ; un de cette dernière
variété avec fruits en bonne voie de maturation, mis en végéta-
tion vers le io décembre. Une prime de 1'" classe est accordée
pour cette présentation.
2° Par M. Congy, chef potagiste au domaine de Ferrières-en-
Brie (Seine-et-Marne), une botte de superbes Asperges. Dans
une note jointe à son apport, M. Congy expose le procédé de
culture qui lui a permis d'obtenir les produits dont il montre un
échantillon : « Le 18 mars 1893, sur une couche préparée à cet
effet, j'ai, dit-il, planté des griffes d'un an, de la maison Godefroy-
Lebœuf, d'Argenteuil, A. Belin, successeur. Voici le mode de
plantation que j'ai mis en pratique : j'ai ouvert deux tranchées
de 1 m. 40 de largeur sur une longueur de 22 m. 10 et 1 mètre
de profondeur, ce qui m'a permis de placer deux rangées de
34 châssis séparées par un sentier de 0 m. 60.
' « J'ai fait, en même temps, un semblable travail pour ma
deuxième saison. Ensuite j'ai mis dans le fond des tranchées,
sur une épaisseur de 0 m. 30 environ, des fagots que j'ai recou-
verts d'une couche de fumier de 0 m. 60 et enfin du terreau.
SÉANCE DU li FÉVRIER 1895. 69
(( Cette couche a été faite six semaines avant la plantation pour
qu'elle n'ait plus, à ce moment, qu'une chaleur douce.
« Pendant Tannée 1893, j'ai donné tous les soins ordinairesque
réclame l'Asperge : arrosages, engrais, binages, etc.
« La deuxième année, en 1894, j'ai répandu sur mes griffes du
bon terreau ; j'ai donné aussi des arrosages quand le besoin s'en
est fait sentir. Il est sorti des turions de toute beauté. C'est ce
qui m'a décidé à forcer mes griffes une année plus tôt que je
n'en avais l'intention : les résultats ont été au delà de mes espé-
rances.
« J'ai commencé à forcer ma couche de première saison d'As-
perges, le 15 novembre 1894 ; elle a donné pendant deux mois.
Ma seconde saison est forcée depuis le 15 janvier et j'ai commencé
à cueillir des Asperges huit jours après. »
Sur la proposition du Comité de Culture potagère, l'Assemblée
accorde à M. Congy une prime de 1'- classe, avec félicitations.
3° Par M. Berthault (Jean), horticulteur à Saint-AIard, près
Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), un lot de Witloof ou
Endives d'une remarquable beauté. Pour cette présentation,
M. Berthault reçoit un rappel de prime de l'^ classe, avec félici-
tations.
4° Par la maison Vilmorin-Andrieux et C'% 20 variétés de
Primevères de Chine appartenant aux groupes des frangées, à
feuilles de Fougère, géantes et à fleurs doubles. L'Assemblée
ratifie la proposition du Cotnité de Floriculture consistant à
accorder uno prime de l''® classe avec félicitations pour cette
belle présentation, faite en vue de montrer les progrès qui se
réalisent dans l'amélioration de l'une de nos plantes d'ornement
les plus recherchées.
5° Par M. Touret (Pierre), jardinier à la Yarenne-Saint-Hilaire
(Seine), au nom de M. Labarrière, de Charleville (Ardennes),
6 fruits d'une Poire nouvelle, de semis,^ nommée par le pré-
sentateur Alexandre III e\. pour lesquels il lui est accordé des
remerciements. L'arbre n'a pas été taillé; il a donné cette année,
comme première récolte, 250 fruits. Le Comité d'Arboriculture
fruitière a trouvé ces fruits beaux, à chair fondante, sucrée, peu
parfumée. Ils méritent d'être étudiés. •
70 PROCÈS-VERBAUX.
6° Par M. Pichon(S.), 39, rue Saint-Denis, à Lagny (Seine-et-
Marne), des Pommes appartenant, les unes à la variété nommée
Faro, fruit de marché, pas de première qualité, mais néanmoins
recommandable, les autres à une variété obtenue de semis. Ces
dernières assez grosses, à chair ferme, sucrée, pourraient être
cultivées pour le marché. Sur la proposition du Comité d'Ar-
boriculture fruitière, l'Assemblée vote des remerciements à
M. Pichon.
M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont
obtenues. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles
présentations.
La séance est levée à trois heures.
SÉANCE DU 28 FÉVRIEn 1895.
Présidence de M. Ch. Joîy, Vice-Président de la Société
La séance est ouverte à deux heures et demie.
Les registres deprésence ont reçu les signatures de 1 69 membres
titulaires et 28 honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président proclame, après un vote de l'Assemblée,
l'admission de 22 nouveaux membres titulaires.
M. le Secrétaire général annonce que la Société a subi quatre
pertes regrettables par les décès de M. Battaille (Charles), ingé-
nieur civil, à Saint-Maur-les-Fossés (Seine), membre titulaire de-
puis 1891 ; de M. le comte Yigier (Joseph), de Paris, membre de
la Société depuis 1862; de M. Berger (Auguste), horticulteur à
Yerrières-le-Buisson (Seine), membre honoraire, qui faisait
partie de la Société depuis Tannée 1853; de M. Leroy (André),
négociant à Dammartin (Seine-et-Marne).
Il apprend ensuite, qu'à l'occasion de son voyage à Nevers,
M. le Ministre de l'Agriculture a nommé chevalier du Mérite
agricole un de nos collègues, M. Pathouut, jardinier à Gorbigny.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend :
SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1895. 71
A. — CoRilESPO.NDANCE MANUSCRITE l
Lettre de la Société d'horticulture du canton de Dammartin
(Seine-et-Marne), annonçant qu'une Exposition horticole et agri-
cole aura lieu à Dammartin, au mois d'août prochain, à une
date correspondant avec la fête patronale du pays.
B. — Ouvrages destinés a la Bibliotdèoue :
Note de M. le D"^ Trabut, membre correspondant de la Société :
Les vieilles questions en matière d'acclimatation, in-S", 4 p.
(Extrait du Bulletin de la Société cV Horticulture à' k\^Qv.)
Informations et renseignements publiés par le Ministère de
l'agriculture n° 7 (16 février 1895) et n° 8 (23 février 1893).
M. le Secrétaire général fait ensuite connaître les résultats du
concours d'Orchidées qui a eu lieu avant la séance et qui a été
très remarquable (1). Le Jury, composé de MM. Savoye, Opoix,
Bergman (F.), Bullier, Boizard (E.), Leroy, a décerné les récom-
penses suivantes :
Grandes médailles de vermeil à M. Page, jardinier chez
M. Robert Lebaudy et à MM. Cappe, père et fils;
Médaille de vermeil, à M. Mantin ;
Grandes médailles d'argent, à M. Bert (Etienne) et à M. Dallé;
Médailles d'argent à M. Élie (Alfred) et à M. Duval ;
Médailles debronze,'à M. Courmontagne et à M. Piret (Louis).
Remerciements à MM. Leroy (François) et Driger.
Les objets suivants ont été déposés sur le bureau pour être
examinés par les Comités spéciaux :
1" Par MM. Forgeot et G'% horticulteurs grainiers, 8, quai de
la Mégisserie, à Paris, une collection de Cinéraires (Gineraria
cruenta) comprenant de nombreuses variétés et pour laquelle il
leur est décerné une prime de 3^ classe.
2° Par M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine), des
potées de Muguet à grande fleur. Le présentateur fait observer
que la floraison de cette belle plante a été obtenue par une
culture sur couche avec une température variant entre 12
et 15 degrés alors que, jusque dans ces derniers temps^ on
(1) Un compte rendu de ce concours sera publié ultérieure-
ment.
72 NOMINATIONS.
prélendait qirune température de 25 di grés était nécessaire.
Une piinie de 3" classe avec félicitations Ini est accordée.
M. Millet montre, en outre, une superbe série de vaiiétés nou-
velles de Violettes pour lesquelles il reçoit une prime de
1'"° classe.
Sur la demande de MM. Besnard père, fils et gendi-e, rue Geof-
froy-Lasnier, 28, à Paris, une Commission composée de MM. Gar-
not, Lebœuf (Henri), Gennari, Blanquier. Bourrette, a été nommée
par le Comité des Industries horticoles, à l'edet d'examiner un
Pulvérisateur perfectionné pour l'emploi de l'acide sulfurique.
MM, Besnard ont imaginé cet appareil en vue du traitement de
l'anthracnose de la Vigne, qui consiste à badigeonner, en hiver,
avant le bourgeonnement, la partie aérienne de la Yigne avec
une dissolution d'acide sulfurique à 6° Baume.
11 est fait dépôt sur le bureau du document suivant :
Notice biographique sur M. Larivière, par M. Lavoivre.
L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présentations
et la séance est levée à trois heures.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 14 FÉVRIER 189o.
MM.
1. Alluard (G.), 12, place Daupliinc, à Paris, présenté par MM. de
Vilmorin et A. ïhéry.
2. Anfroy [(Henri), fabricant de claies, de paillassons, à Andiily,
près Montmorency (Seine-et-Oise), présenté par MM. Anfroy
et Pradiues.
3. Besnier (Eugène), fabricant de chariots à déplanter les gros
arbres, quai de SainL-Cloud, à Saint Cloud (Seine-et-Oise),
présenté |>ar MM. Deny et Marcel.
4. BuRi'EE (NV. Allée), 475, Norlh Fifth Street, à Phiiadelpbia Pa
- (États-Unis), présenté par MM. H. L. de A'ilmorin et Bois (D.).
5. Del.ujarre (E."!, jardinier chez M. Oriol, à Épuiay-sur Seine
(Seine), présenté par MM. Francin et Gorion.
6. EsPAULLARD (H.), ruc Béthésy, 24, à Noisy-le-Sec, (Seine), pré-
senté par MM. Hibert (J.) et EspauUard (N.).
SÉANCE nu 14 FÉVRIER 1895. 73
7. Tlament, propriétaire, à lîièvres (Seine- el-Oise), présenté par
MM. Huard et Chatenay (A.).
8. FiNOT (Louis-Rodolphe), ex-Gommissaire-expert du Gouverne-
ment, 44, boulevard Saint-Germain, Paiis, et à Maisse, Villa
Ribetle (Seine-et-Oise), présenté par MM. Opoix (0.) et
Geibel (A.).
9. Gaudoin (Félix), dessinateur paysagiste, chez M. Deny, rue Spon-
lini, 30 (Paris), présenté par MM. Deny (E.) et Marcel (G.).
10. Gentil (Alfred le), 3, place de la Madeleine, à Arras (Pas-de-
Galais), présenté par M. Bois (D.).
il. GiBAULT, o."i, quai Bourbon (Paris), présenté par MM. Bois et Gha-
tcnay (A.).
12. Jeau (Jules), jardinier clk^z M. Salleron, M, rue Saint-Barlhé-
lemy, à Melun (Seine-et-Marne), présenté par MM. Ausseur-
.Serlier et Ghatenay (A.).
13. JussAUME (J.-B.), 2, Une Pavée, Bagneux (Seinei, présenté par
MM. Hoïbian et Francin.
1^. Lansezeur, horticulteur, 6, rue d'Inkermann, à Rennes (llle-et-
Viluine), présenté par MM. Huard et Ghatenay (A.).
15. Lepetit (Martial), horticulteur, 109, boulevard Bineau, Neuilly-
sur-Seine (Seine), présenté par MM. L. Gappe et Gayeux.
16. Ligner (Daniel), horticulteur, rue Ménilmontant, 12, Bagnolet
(Seine), présenté par MM. Durand (A.) et Eve (E.).
17. Mariotti (le baron André), Président du Gomité de direction de
l'Union corse. Président de la réunion départementale corse.
Membre de la Société des Agriculteurs de France, 10, rue
Marbeuf (Paris), présenté par MM. Huard et Ghatenay (L.).
18. MouRMt:s. propriétaire, 214, rue de Gharenton (Patis), présenté
par MM. Hébrard (A.) et Hébrard (L.).
19. Ravel (A.), constructeur de kiosques et chalets, 27, boulevard
Bessières ;Paris), présenté par MM. Deny (E.) et Marcel (Gti.).
20. Robinet (Gaston), jardinier, château de Patimesnil, par les Thil-
liers-en-Vexin (Eure), présenté par MM. Anfroy et Pradines.
21. Rossignol (François), jardinier au château de la duchesse do
Galliéra, 1 , rue de Ghàtillon, (-laniart (Seine), présenté par
MM. Beudin, Urbain et Drev^iu.
22. Wladimir de Voyeikow, lieutenant aux Ghevaliers-gardes Za-
chkariewskaia, Saint-PélersLourg, (Russie), présenté par
MM. Maxime Gornu, Martinet, Ghatenay (A.) et Yitry (D.).
23. Warner, jardinier-chef chez M, Rodocanachi, à Anddly, près
Montmorency (Seine-et-Oise), présenté par MM. Anfroy et
Pradines.
7'f NOMINATIONS.
SÉANCE PU 28 FÉVRIER 1895.
MM.
1. Bataille (Jules), jardinier cliez M. Binder, maire de Choisv-au-
Bac, par Compiègne (Oise), présenlé par MM. Ducerf et Cha-
tenay 'A.).
2. Benoist i^Gervais), horticulteur, à Estrées-Saint-Deuis (Oise),
présenté par MM. Bergman (E.) et Roger.
3. BorcoT (Louis), horticulteur, rue de la Boissière, à Montreuil-
sous-Bois (Seine), présenté par MM. Emile Eve et Ligner.
4. Carré (Auguste-Alexandre), fleuriste, 81, rue du Bac, à Paris.
présenté par MM. Delang et Chemin.
0. Dantin (Martin), fahricant de mastic liquide à gretîer, Grande Rue
Guillotière, à Lyon (Rhône), présenté par MM. Crozy aine et
Chatenay (A.).
6. DuvAL (Albertl, 17 rue d'Anjou-Saint-Honoré, à Paris présenlé
par MM. Michelin et L. de Vilmorin.
7. GÉROME, chef de l'Ecole de botanique, au Muséum d'histoire
naturelle, rue Poliveau, 2, à Paris, présenté par MM. Cornu
et D. Bois.
8. Henny (Henry), jardinier chez M. Octave Mirbeau, à Carrières-
sous-Boissy (Seine-et-Oise), présenté par AIM. Chouvet et
Sallier fils^.
9. Henry (Charles) tils, avenue Sainte-Marie, 46, Saint-Maudé (Seine),
présenlé par MM. Thiébaut-Legendre et Thiébaut.
10. Hocquart (Hippolyte), jardinier-chef, à l'École normale d'institu-
teurs, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), présenté par MM .Picoré
et Crousse.
11. Lachesnais- (Edmond de), propriétaire, chemin de la Corniche,
château Talabot, à Marseille (Bouches-du-Rhône), présenté
par MM. Huard et Chatenay (A.).
12. Lécot (Benoist), horticulteur, à Estrées-Saint-Denis (Oise), pré-
senté par MM. Bergman (Ernest) et Roger.
13. Lenoble (Justin-Henri) horticulteur, 94 rue Sadi-Carnot, cà
Bagnolet (Seine), présenté par MM. Girardot et Legrand.
14. Mangin (Louis), docteur es sciences, professeur au Lycée Louis-
le-Grand, 2, rue de la Sorbonne, à Paris, présenté par MM. le
D"" Bornet et Guignard.
15. Martin (Charles), avenue de l'Aima, 12 his, à Paris, présenté par
MM. Trufîaut et Lebeuf (Paul).
16. Mouraud (Henri), 81, rue des Hauts-Pavés, à Xantes (Loire-Infé-
rieure), présenté par MM. Boucher et Lefièvre.
17. Perraud, horticulteur, place des Terreaux, 22, à Lyon (Rhône),
présenté par MM. Caillaud, Debac et Delaville (L.).
LISTE DES RÉCOMPENSES. 75
18. PiNCHEMAiL (Alfred), horticulteur à Albert (Somme), présenté par
MM. Roger et Ghatenoy (A.).
19. Raquet h. professeur d'agriculture de la Somme, 2, rue d'Heilly,
à Amiens (Somme), présenté par MM. Rergraan (E.) et Roger.
20. Tabernat (Henri), jardinier, boulevard delà Villette, 140, à Paris,
présenté par MM. Delaville (L.) et Hariot.
21. Varlet iMyrtil), à Bulles (Oise), présenté par MM. Coulon et
Delaville (L).
22. VÉDiÉ (Arthur), pharmacien, à Cloyes 'Eur^^-r-t-Loir}, présenté
par MM. Boucher et Nivert.
EXPOSITION DE CHRYSANTHEMES
DU li AU 18 NOVEMBRE 1894.
Liste complète des récompenses accordées (1).
Prix d'honneur. — Objet d'art offert par M. le Président de la
République, à M. Nonin, 14, route de Paris, à Chàtillon-sous-
Bagneux (Seine), pour l'ensemble de son exposition.
Médaille d'honneur de M. le ministre de l'Agriculture, à
MM. Vilmorin-Andrieux et C'-, 4, quai de la Mégisserie, pour l'en-
semble de leur exposition.
Plantes en 'pots.
i^'' concours. — La plus belle collection de 150 variétés.
Médaille d'or. — M. Nonin, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil. — MM. Forgeot et C'% 8, quai de
la Mégisserie, à Paris.
Grande médaille de vermeil. — MM. Vilmorin-Andrieux et C'%
déjà nommés.
Médaille de vermeil. — M. Boutreux, 89, rue de Paris, à Mon-
treuil-sous-Bois (Seine).
Médaille de vermeil. — M. Dallé, 29, rue Pierre-Charron, à
Paris.
Médaille de vermeil. — MM. Lévèque et fils, 69, rue du Liégat, à
Ivry-sur-Seine.
Grande médaille d'argent. — M. Gérand, horticulteur, 91, route
de Montrouge, à MalakofF (Seine).
2^ concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille d'or. — M. Yvon, horticulteur, 44, route de Châtillon, à
Malakoff (Seine).
(1) Des omissions ayant été signalées dans la liste des récom-
penses publiée dans le cahier de décembre 1894, le Conseil d'admi-
nistration de la Société a décidé l'impression de cette liste rectiliée.
76 EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES.
Médaille de vermeil. — M. Boulreiix, déjà nommé.
Médaille de vermeil. — M. Gérand, déjà nommé.
Grande médaille d'argent. — MM. Lévêque et fils, déjà nommés.
S" concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
Grande médaille d'argent. — MM. Fori^eot, déjà nommé.
Médaille d'argent. — M. Bertrandus (frère), directeur de l'éta-
blissement horticole dlgny.
Médaille de bronze. — MM. Lévèqae et fils, déjà nommés.
4^ concours. — La plus belle collection de 25 variétés.
Médaille d'argent. — MM. Lévêque et fils, déjà nommé--.
Belle Culture. — Culture spéciale en pofs.
8® concours. — Le plus beau lot de 50 variétés.
Médaille de vermeil — MM. Forgeot, déjà nommés.
Médaille de vermeil. — MM. Vilmorin, déjà nommés.
Médaille de vermeil. — MM. Vilmorin, déjà nommés.
Grande médaille d'argent. — M. Boutreux, déjà nommé.
9*^ concours. — Le plus beau lot de 30 variétés.
Médaille d'or. — M. Nonin, déjà nommé.
Médaille d'or. — M. Boulreux, déjà nommé.
Grande médaille d'argent. — MM. Vilmorin-Andrieux et O^,
déjà nommés.
10*^ concours. — Le plus beau lot de Chrysanthèmes greffés.
Grande médaille d'argent. — M. Bernard, jardinier chez
M™° Tesson, 19, rue du Ponceau, Chàtillon-sous-Bagneux (Seine).
Fleurs coupées.
12^ concours. — La plus belle collection de 200 variétés.
Médaille de vermeil. — MM. Lévêque et fils, déjà nommés.
13^ concours. — La plus belle collection de 150 variétés.
Grande médaille d'argent. — M. Ïorcy-Vannier, horticulteur,
12, rue de la Juiverie, à Meluu (Seine-et-Marne).
14® concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille de vermeil. — M. Nonin, déjà nommé.
Grande médaille d'argent. — M. Boutreux, déjà nommé.
Médaille d'argent. — M. Delimoges, horticulteur, 43, rue de
Paris, Petit-Ivry (Seine).
Médaille d'argent. — M. Launay, horticulteur, 6, rue des Ché-
neaux. Sceaux (Seine).
Médaille de bronze. — M. Lavaux(A.), jardinier-chef chez M. E.
Dagonet, à Chàlons-sar-Marne.
LISTE DES RÉCOMPENSES. i i
15® concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
Grande médaille d'argent. — M. Couillard (F.), 28, rue Saint-
Loup, Rayeux (Calvados).
Médaille d'argent. — M. Moreau (Ludovic), 86, rue Lecourbe, à
Paris.
Médaille de bronze. — M. Sadarnac (Emile), jardinier au châ-
teau de Saint-Vrain (Seiue-et-Oise).
16^ concours. — La plus belle collection de 25 variétés.
Médaille d'argent. — M. Coulon (N.), 51, avenue de la Motte-
Piquet, à Paris.
Médaille de bronze.. — M. Gamichon, amateur, à Pouan, par
Arcis-sur-Aube (Aube).
Médaille de bronze. — M. Legrand, à Vincennes.
Mention. — M. Lovis (T.), amateur, 40, avenue des Mouliueaux,
Billancourt (Seine).
Fleurs coupées. — CulLure spéciale.
Les plus beaux spécimens.
17® concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille d'or. — M. Rosette (E.), horliculteur, 88, rue de Vau-
celles, Caen (Calvados).
Grande médaille de vermeil. — MM. Lévéque et fils, déjà nommés.
Grande médaille de vermeil, — MM. Vilmorin, déjcà nommés.
Médaille de vermeil. — M. Gérand, déjà nommé.
18® concours. — La plus belle collection de 75 variétés.
Grande médaille de vermeil. — MM. Lévêque et fils, déjà
nommés.
Grande médaille de vermeil. — M. Rosette, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil. — MM. Yilmorin-Andrieux et C''=.
déjà nommés.
Grande médaille d'argent. — M. Yvon, déjà nommé.
19® concours — La plus belle collection de 50 variétés.
Grande médaille de vermeil. — M. Rosette, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil. — MM. Yilmorin-Andrieux et Ci*",
déjà nommés.
Grande médaille de vermeil. — M. Yernier (Clodomir), chef de
culture chez M. Rose Charmeux, à Thomery (Seine-et-Marne).
Médaille de vermeil. — M. de Reydellet, à Yalence (Drôme).
Grande médaille d'argent. — M. Santelli (Dominique), horticul-
teur à Orly (Seine).
78 EXPOSITION DES CORYSANTHÈMES.
20® concours. — La plus belle collection de 25 variétés.
Grande médaille de vermeil. — M. G. Debrie (Maison Lachaiime),
10, rue Royale, à Paris.
Grande médaille de vermeil. — M. Calvat, à Grenoble (Isère).
Médaille de vermeil. — M. Coiiillard, déjà nommé.
Grande médaille d'argent. — M, Germent, jardinier-chef, rue
Brétigny, Ghampigny (Seine).
21 ® concours. — La plus belle fleur présentant le plus grand
développement.
Orande médaille de vermeil. — M. G. Debrie (Maison Lachaume),
déjà nommé.
Médaille de vermeil. — M. Rosette, déjà nommé.
Grande médaille d'argent. — M, Calvat, déjà nommé.
Médaille d'argent. — M. Santelli, déjà nommé.
Variétés nouvelles.
22® concours. — Les plus belles variétés non encore au com-
merce, ne dépassant pas 25.
Médaille de vermeil. — M. Calvat, déjà nommé.
Grande médaille d'argent du ministre. — MM. Forgeot et C'%
déjà nommés.
Médaille d'argent. — M. Parent (Aug.), amateur, 82, place
Saint-Léger, à Ghambéry.
Médaille d'argent. — M. Chantrier, à Rayonne.
Médaille de bronze. — M. Reydellet (de), déjà nommé.
Médaille de bronze. — M. Paillet (L.), horticulteur, vallée de
Chatenay (Seine).
Remerciements. — M. Héraud, villa Brimborion, Pont d'Avi-
gnon (Gard).
Remerciements. — M. Gamichon, déjà nommé.
Bouquets et garnitures d'appartements.
24^ concours. — Pour les plus beaux bouquets.
Médaille d'argent. — M. G. Debrie (Maison Lachaume), déjà
nommé.
25° concours. — Pour les plus beaux bouquets ou ornemen-
tations diverses faites avec des Chrysanthèmes.
Médaille d'argent. — M. Debrie (Maison Lachaume), déjà
nommé.
26* concours. — Pour les plus beaux motifs d'ornements en
fleurs et fruits réunis.
OKSEOLES DE M. CO. TRUFFAUT. /9
Médaille de vermeil. — M. Debrie (Maison Lacliaurae), déjà
nommé.
Plantes nouvelles.
Médaille d'argent. — M. Régnier (A.), 44, avenue de Maripçny,
Fontenay-sous-Bois (Seine).
Remerciements. — M. Régnier, déjà nomme.
NOTES ET MEMOIRES
Allocution proxonciîe aux obsèques de M. Gn. Truffaut,
LE 23 janvier 1895,
par iM. F. Jamin (I).
Messieurs,
Avant que cette tombe se referme^ permettez-moi, au nom de
la Société nationale d'Horticulture de France, de dire quelques
mots d'adieu à l'homme de bien, au collègue éminent que la
mort vient de ravir à l'affection des siens, à l'affection de tous.
Ch. Truffaut faisait partie de notre Association depuis 1852.
Il a donc été nôtre pendant quarante-trois ans, période que
nous avions le légitime espoir de voir grandir encore. Il a été
l'un de nos Yice-Présidents et à diverses reprises il a fait partie
de notre Conseil d'Administration, où sa grande compétence et
la rectitude de son jugement étaient fort appréciés.
Fils d'un horticulteur émérite que les plus anciens d'entre
nous ont eu l'honneur de connaître et qu'ils n'ont pas oublié,
Gh. Truffaut a, de même que ses contemporains, les Bertin et
les Thibaut, été une des gloires de l'Horticulture française. La
nature n'avait pas de secrets pour lui et au plus haut degré il
possédait les aptitudes horticoles. Qui de nous ne se rappelle
ses succès dans la culture forcée des Fraisiers, culture à laquelle
pendant longtemps il s'était livré sur une grande échelle ; dans
celle des Ananas, dans celle encore des diverses plantes deserre
et d'autres de pleine terre. Certains bulbes étaient également
pour lui l'objet de résultats non moins satisfaisants, notamment
(1) Déposé le 24 janvier 189o.
80 NOTES ET MÉMOIRES.
les Glaïeuls et plus encore, peut-êlre, les Amaryllis qu'il aimait
avec passion et qui entre ses mains ont fait un pas immense.
J'allais oublier plusieurs races de Reine- Marguerite, et des plus
intéressantes, dont il a été le créateur, qui portent son nom et
qui sont depuis longtemps répandues dans les deux mondes.
Gh. Truffant n'était pas seulement un grand horticulteur,
c'était aussi un écrivain de valeur. Les nombreux articles et
mémoires qu'il a publiés dans les bulletins de notre Société et
de celle de Seine-et-Oise, en font foi et dénotent le praticien
éclairé, consciencieux et habile.
De nombreuses récompenses, soit à la suite de rapports juste-
ment laudatifs, soit à l'occasion d'expositions brillantes, ont été
la récompense bien méritée de ses travaux. N'oublions pas qu'il
fut aussi un des grands lauréats de l'Exposition Universelle
de 1855. Beaucoup s'étonneront que notre regretté collègue
n'ait pas été l'objet de distinctions plus grandes encore, distinc-
tions que souvent des amis puissants lui avaient fait entrevoir
comme certaines, mais sa grande modestie avait toujours opposé
un refus absolu à ces ouvertures.
Personne n'apportait plus d'ordre, de méthode, plus de soins
méticuleux dans les travaux, ni plus de délicatesse dans les rap-
ports commerciaux. Il était des plus affables avec ses confrères
et toujours aimable et sympathique dans ses relations. Gh. Truf-
fant laisse une grande réputation d'honorabilité et de savoir,
qualités qui sont l'apanage de cette famille. Déjà il en avait
hérité et nous les retrouvons dans les générations qui lui succè-
dent, de même qu'on les retrouvera encore, ce n'est pas douteux
dans celles qui suivront.
Puisse le souvenir d'une existence si bien remplie apporter
quelque adoucissement à la profonde douleur d'une famille uni-
versellement considérée et aimée.
Adieu, cher collègue, jamais nous n'oublierons v^otre belle
âme et ce sera toujours avec une profonde déférence que nous
prononcerons votre nom et nous rappellerons vos grandes
qualités, votre modestie et votre caractère doux et bienveillant.
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CRAMBE.
81
Observations sur la culture du Grambé (1),
par iM. Auguste Ducerf,
Jardinier chef au château du Francport.
Nos collègues de la Société nationale d'Horticuilure de
France, voudront bien nous permettre de leur donner notre
appréciation sur la culture et les avantages d'un légume qu'ils
connaissent assurément de longue date, mais dont beaucoup,
parmi eux, n'ont peul-êlre pas été à même d'apprécier les
grandes qualités.
Dans un long mémoire publié par le journal de la Société
nationale d'Horticulture de France, volume de 1892, page 7o3 et
volume de 1893, pages 36 et 84, nous avons fait connaître d'une
manière aussi détaillée que possible, la marche que nous avons
suivie dans la culture forcée de l'Asperge pendant près de vingt
(1) Déposé le 22 novembre 1894.
N. B. — Nous tenons à remercier ici MM. de Vilmorin et O", qui
nous ont gracieusement prèle le cliché qui accompagne cet article,
6
82 NOTES ET MÉMOIRES.
années, avec l'espoir qu'un plus grand nombre d'amateurs
comprendraient mieux l'importance qu'il y a d'avoir chez soi,
dans son potager, en hiver, un légume frais d'une quaUté tout
à fait exceptionnelle.
Estimant que c'est rendre un grand service que de contribuer
à propager le goût d'une culture tombée dans l'oubli, bien que
les produits en soient cependant reconnus de première qualité,
nous allons aujourd'hui, nous efforcer de mettre en lumière
la marche que nous suivons également dans la culture forcée du
Crambé, culture non moins utile que celle des Asperges dans
les jardins potagers.
Le Crambé, que nous nommons vulgairement Chou-marin,
Crambe maritima L., appartient comme l'on sait, à la famille des
Crucifères. Il est vivace dans sa partie souterraine et annuel
dans ses parties aériennes. Sa tige meurt après avoir mûri une
partie des graines qu'elle portait; nous disons une partie, parce
que les graines de Crambé ne sont pas toutes fertiles comme on
pourrait le croire, c'est même ce qui explique leur cherté rela-
tive chez tous nos principaux marchands grainiers. Il croît
spontanément sur les côtes de l'Océan, vers le nord, et dans
les sables de la Méditerrannée.
En Angleterre, le Chou-marin ou Crambé, est communément
appelé Sea-Kale; ce légume y est cultivé depuis bien des siècles
et il y fait l'objet d'un commerce assez important; c'est, sous ce
rapport, une des principales cultures de ce pays et il est apprécié
comme il mérite de l'être, par toutes les classes de la société.
Il est infiniment regrettable que nous soyons, chez nous, tribu-
taires des cultivateurs anglais pour ce légume qui, on le sait,
nous est expédié, chaque année, sur nos marchés parisiens, par
quantités considérables.
Il nous semble cependant que cette culture, pratiquée chez
nous, comme on la pratique en Angleterre, donnerait d'excel-
lents résultats.
Semis,
Avant de mettre en pratique la culture du Crambé, il faut,
comme^pour toute autre culture potagère en général, si on n'a
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CRAMBÉ. 83
pas le plant nécessaire à sa disposition, commencer par le semis
qui est la première base de cette culture : aussi est-il indispen-
sable de se procurer de bonne graine. On doit se procurer
60 ou 100 grammes de graines de Grambé suivant l'importance
du jardin que l'on cultive. Aussitôt reçues, ces graines seront
mises en stratification, soit en pot, soit dans une grande ter-
rine à bouture, dans du sable bien frais, pendant quelque
temps, en attendant l'époque du semis. La terrine contenant les
graines, sera enterrée dans un endroit sain du jardin, et par
précaution on la recouvrira d'une feuille de verre pour éviter
que les graines ne se trouvent enlevées par les souris ou les rats.
Les semis de Crambé se font de deux manières différentes :
sur couche ou en pleine terre. Sur couche, on les fait préféra-
blement de février en mars. Dans les premiers jours de ces mois
on prépare une petite couche composée de bon fumier et forte-
ment additionnée de bonnes feuilles^ de façon à ce qu'elle puisse
produire une chaleur régulière, douce et soutenue de 15 degrés
environ, puis on la charge de terre douce de jardin addi-
tionnée de bon terreau et on la recouvre d'un châssis. Ordinaire-
ment pour ce semis, un ou deux châssis suffisent pour élever le
plant nécessaire à un grand jardin. Lorsque la température de
la couche commence à s'élever et qu'elle se trouve à point pour
recevoir les graines, on trace plusieurs rayons à 10 centimètres
de distance sur 5 de profondeur, puis on y place les graines une
à une à la distance des rayons. Ces graines non décortiquées
sont, on le sait, de la grosseur d'un pois; en raison de leur
volume, elles demandent à être enterrées assez profondément.
Si les courtilières sont en grand nombre dans le jardin, comme
cela se présente encore assez souvent, il sera nécessaire de faire
les semis directement en pots de 9 à 10 centimètres, au lieu de
les faire en plein châssis, car on sait que ia chaleur de la cou-
che fait remonter de leurs galeries souterraines ces insectes qui,
en cherchant leur nourriture à la surface du sol coupent et bou-
leversent tout sur leur passage.
Mais, quelle que soit la façon dont le semis aura été fait sur
couche, lorsque les graines seront bien levées, on donnera
un peu d'air, en soulevant le châssis à l'aide d'une crémaillère,
84 NOTES ET MÉMOIRES.
sur une hauteur de 8 à 10 centimètres environ, calculée suivant
la température extérieuî'e. Tous les autres soins seront les
mêmes que ceux donnés à tous les semis en général.
Quelque temps plus tard, lorsque les jeunes plants auront
acquis assex de force et auront poussé leurs premières feuilles,
il sera nécessaire de procéder au repiquage en pépinière d'attente,
dans une bonne terre bien préparée à cet effet. Ces plants seront
repiqués à la distance de 15 à 20 centimètres en tous sens, et
resteront dans leur pépinière jusqu'à l'époque de leur mise en
place, qui aura toujouis lieu de février en avril de l'année sui-
vante, selon la nature plus ou moins favorable du sol. Les soins
de culture que les plantes recevront dans leur pépinière, consis-
teront à entretenir une certaine fraîcheur, au moyen d'arrosages
donnés suivant les besoins.
On peut aussi semer en pleine terre, de mars en avril, dans
une terre bien préparée à l'avance. Les semis seront également
faits en lignes, ou rayons, mais à la distance de 20 à 25 centi-
mètres et sur la ligne à 10 on 15 centimètres au plus.
Les semis sur place sont larement mis en usage dans cette
culture pour la simple raison qu'ils nécessiteraient beaucoup
trop de graines et ne seraient pas d'un avantage marquant.
Mullrpl'icai\on par houivrc de t<He.
Le mode de multiplication que pous dénommons ainsi, con-
siste à détacher ou à couper de la souche des pieds mères, un
certain nombre de racines présentant un bourgeon conique très
apparent au centre de l'extrémité supéi-ieure de la partie déta-
chée. Ce systèm(3 de multiplication du Crambé par bouture de
tête est infiniment préférable à celui que l'on fait [)ar graines,
par la raison qu'il donne toujours des résultats plus prompts et
absolument certains, car les plantes provenant de ce genre de
multiplication peuvent être, au besoin, livrées au forçage Tannée
même de leur plantation, tatidis que ceux piovenant directe-
ment de semis, n'y seront souvent qu'api-ès trente ou trente-deux
mois de culture.
La multiplication par le semis n'est souvent usitée qu'une
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CUAMBÉ. 85
première fois, dans le but de se procurer le plant nécessaire à
établir une plantation, ou parfois pour régénérer une plan-
tation dont les sujets tendraient à s'afTaiblir.
Le bouturage présente cet avantage particulier, qu'avec une
certaine quantité de souches on peut obtenir une multiplication
considérable. C'est donc ce mode de multiplication que nous
recommandons.
Voici du reste commen»t Ton opère : En février, mars ou avril,
suivant que le soi du potager est plus ou moins froid, on
déchausse les pieds ^ de Crambé qui ont une certaine force et
qui présentent, à la surface du sol, plusieurs bourgeons très
apparents, puis à l'aide de la serpette, on détache un ou
plusieurs de ces bourgeons, munis de racines, sur une lon-
gueur de dix centimètres environ. Les parties que Ton aura
détachées du pied mère devront toujours présenter, munies
de leurs bourgeons, la forme et la grosseur d'une bougie, mais
sans jamais dépasser la longueur indiquée plus haul. Ceux
des bourgeons, dont la grosseur sera supérieure à celle que nous
indiquons, seront fendus longitudinalement en deux ou quatre
parties égales, suivant leur grosseur, puis on les exposera pen-
dant quelques heures, à Pair et au soleil, pour sécher la coupe
et éviter ainsi que la pourriture ne ks attaque une fois plantés.
Cela fait, on les mettra en place, dans une lionne terre, pré-
parée selon les indications que nous donnons d'autre part.
Cependant nous ferons observer que fendre les grosses racines
munies de leurs bourgeons, ne constitue pas une chose absolu-
ment obligatoire. Cette pratique n'est mise en usage (jue lors-
qu'on prévoit un manque de plant.
MuUiplicnlion par (roucons.
La multiplication du Crambé, par fragments ou par tronçons
est aussi parfois usitée. Ce système ne diflere du précédent que
par la façon dont il est pratiqué. Ainsi au lieu de couper en long
les fragments de souche présentant un bourgeon central et bien
apparent, on les coupe transversalement par petits tronçons,
86 NOTES ET MÉMOIRES.
d'une longueur de trois ou quatre centimètres environ, mais en
ayant bien soin de conserver une partie extérieure du tronçon
fractionné, laquelle donnera naissance à un bourgeon destiné
à former la plante. Cette manière d'opérer permet de faire aussi
un très grand nombre de sujets, parfois nécessaires à une aug-
mentation de culture.
Mais, dans ce genre de multiplication, on repique chaque
portion divisée, dans des petits pots de 6 à 8 centimètres,
que l'on enfonce ensuite dans le sol d'une bonne couche tiède
que l'on aura préparée à l'avance. Cette opération se fera de
février en mars au plus tard. Ces fragments de racines repiqués
comme nous venons de le dire, ne tarderont pas à se développer
sous l'influence de la douce température produite par la couche
et constitueront à leur tour des jeunes plants, bons à mettre en
place quelques mois après, c'est-à-dire en mai ou juin. Mais en
raison de leur faible constitution^ les plantes obtenues par ce
mode de multiplication ne pourront être livrées au forçage que
seize ou vingt mois après la plantation, suivant le procédé de
forçage ou d'étiolage que l'on aura adopté.
Pendant le développement des jeunes boutures, sur couche, on
donnera de l'air tous les jours le plus longtemps possible, pour
empêcher l'étiolement des plantes et pour combattre l'humidité.
L'air que l'on donnera aux plantes sera toujours gradué suivant
la température extérieure.
Préparation du sol et plantation des Crambés.
A l'approche de la mise en place des plantes provenant de
semis ou de boutures, on prépare et on dresse, suivant l'usage,
une ou plusieurs planches dans un des carrés les plus sains du
potager, ou si l'on aime mieux, un carré plein, sans séparation
d'aucun sentier, suivant en cela la façon dont on désire faire sa
culture, soit forcée sous châssis, ou simplement par étiolage ou
par buttage. Mais dans les deux cas, les planches ou le carré,
seront, s'il y a lieu, défoncés convenablement à la bêche à la
profondeur de 40 centimètres, puis le sol sera engraissé avec du
fumier de bonne qualité et bien réduit de façon à éviter les tas-
sements inégaux du sol.
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CRAMBÉ. 87
Une fois le sol bien fumé et bien préparé, la plantation des
Crambés sera disposée sur trois rangs dans chaque planche;
celles-ci seront séparées entre elles par des sentiers de 60 cen-
timètres de largeur si le forçage doit se faire sur place avec
des châssis, comme celui des Asperges. Les planches seront
toujours de la même largeur que les châssis, soit 1™,30 de
large. Les lignes de plantation devront être tracées à la dis-
tance de 45 centimètres; mais contrairement à la règle suivie
dans les jardins, la plantation, au lieu d'être faite en quinconce,
sera faite en carré. Cette disposition permettra de placer plus
facilement les coffres. De cette façon, chaque châssis pourra
abriter neuf pieds de Grambé, quantité absolument suffisante
pour obtenir de beaux produits.
Mais si pour une cause ou pour une autre, le forçage ou l'étio-
lage des Crambés devait se faire à l'aide de cloches brouillées ou
avec de grands pots renversés, ou encore par buttage comme cela
se pratique dans certaines grandes maisons ou établissements
de TAngleterre, la plantation pourrait-étre faite en plein carré
et en quinconce; dans ce cas les lignes et les plantes seraient
à 70 centimètres les unes des autres. Cette disposition permettra
de placer les pots avec plus d'aisance pour l'étiolage et donnera
aussi plus de facilité pour le buttage. Ce système de plantation
à grande distance a donc sa raison d'être dans la culture en
grand, mais il ne peut être mis en pratique dans les petits
jardins potagers.
Soins à donner aux Crambés. .
Pendant la végétation ordinaire de l'été, tous les soins cultu-
raux se résument ainsi : donner aux plantes quelques arro-
sages si cela est nécessaire ; empêcher par tous les moyens
connus, les Attises de dévorer les jeunes pousses des plantes ;
tenir les plantations dans le plus grand état de propreté. On
devra également empêcher le développement des bourgeons à
fleurs.
A l'automne de chaque année, lorsque les feuilles des plantes
commencent à jaunir, on les coupe à quelques centimètres de
88 NOTES KT MÉMOIRES.
leur insertion, ea laissant un bout de pétiole qui se détachera
lui-Fîiême de la plante quelque temps après; on procèJe au
nettoyage de toute la plantation, puis on répand sur les planches
une bonne épaisseur de fumier bien gras et bien consommé; en
un mot, on fume en couverture.
Dans le cours de Thiver, toutes les parties solubles de Pengrais
que l'on a donné aux plantes, se trouveront entraînées dans le
sol et pénétreront jusqu'aux racines. L'effet de cette pénétration
se fera sentir dans le cours de la végétation suivante qui sera
d'autant plus vigoureuse que les engrais auront été de bonne
qualité et bien appropriés.
Au printemps de chaque année, on donnera un bon croche-
tage aux plantes pour ameublir le sol et faire entrer le peu de
fumier qui couvre encore la terre. Cette opération étant ter-
minée on répandra des cendres de bois, lessivées ou non, sur les
planches.
Les Engrais.
Pour bien prospérer, le Crambé demande, comme l'Asperge,
une terre bien meuble et des engrais en abondance. Sa nature
et sa manière de végétera l'état spontané dans les sables mari-
times de rOcéan et de la Méditerranée, indiquent suffisamment
que les engrais salins lui sont très favorables. Aussi, indépen-
damment du fumier nécessaire chaque année, lui donnerons-
nous des engrais appropriés à sa nature et composés des
éléments suivants pour une culture d'un are : Sel dénaturé,
3 kilogrammes; chlorure de potassium, 3 kilogrammes; nitrate
de soude, 1 kilogramme ; cendres de bois, 20 kilogrammes.
Ces diverses matières, dont l'efficacité a depuis longtemps été
confirmée par l'expérience, seront convenablement mélangées,
pour être répandues dans les premiers jours de février au plus
tard.
En raison de leur nature, ces engrais seront de préférence
mis en usage dans les terrains froids, bien que l'on puisse les
employer dans tous les sols indistinctement. On les donnera
supplémenlairement à la fumure d'automne.
OBSERVATIONS SUR LA CULTL'Ri: DC CRAMBÉ. 89
Forçage des Crambés sur couche, en arrachis.
Le forçage, on le sait, est l'art d'obtenir des produits de
culture potagère, fruitière ou florale, avant l'époque où ils se
montrent dans les cultures ordinaires, grâce à la chaleur arti-
ficielle qui en hâte le développement.
La chaleur artificielle peut être produite soit par la fermenta-
tion du fumier ou autre substance analogue, soit par un thermo-
siphon. Le thermosiphon, on le sait, fut découveit en 1777, par
un Français nommé Bonnemain; mais il ne fut réellement mis
en application dans les cultures françaises que vers 1830, par
Maxime Grison et F. Gantier, tous deux horticulteurs de très
grand mérite; on n'en fait usage pour la production des côtes
blanchies de Grambé qu'à de très rares exceptions; le fumier pur
ou additionné de feuilles est seul d'un usage pratique.
Examinons les divers procédés de culture applicables au
Crambé.
Le premier procédé consiste à arracher les pieds de Grambé
dans les pépinières établies pour cet usage, ou dans les carrés
de culture et de les réunir près à près dans un ou plusieurs
châssis, sur une couche préparée à cet efl'et. Deux châssis
par saison peuvent amplement suffire pour les besoins d'une
grande maison. Les châssis sont alors entourés d'un bon réchaud,
d'après la règle ordinairement suivie en celte saison. La couche
sera assez épaisse et confectionnée avec du fumier et des feuilles
pour produire pendant un temps assez long une chaleur sou-
tenue de ^20 à 25 degrés centigrades.
Cette chaleui- est absolument nécessaire pour arriver à une
bonne solution. Dans ce cas, trois semaines ou un mois au
plus suffiront pour obtenir les pousses bien blanclies des
Grambés.
Ge procédé que nous avons préconisé est certainement très
bon, mais nous avons dû renoncer à le mettre en pratique parce
qu'il nous obligeait à détruire en une année une plantation régu-
lière ayant exigé deux ou trois années de préparation et de
laquelle il est possible, par d'autres procédés, de tirer des
récoltes plus abondantes.
90 NOTES ET MÉMOIRES.
Forçage des Crambés en arrachis mis pots.
Ce procédé de forçage que nous avons également mis en pra-
tique dans nos cultures, consiste aussi à arracher les souches de
Crambé dans le carré en culture, puis de raccourcir les racines
qui sont trop longues, ensuite de réunir les pieds par deux, ou
trois, suivant leur grosseur, dans des pots assez grands, ou dans
des baquets, en ayant bien soin de faire glisser de la bonne
terre fine ou du sable entre les racines et jusqu'au collet des
plantes. Dans certains cas, la mousse bien fraîche pourrait éga-
lement servir à cet usage. Apres avoir bien arrosé ces racines,
on les recouvre d'un objet de même forme et de même grandeur
que le récipient qui les contient, puis on les place dans une
bonne serre chaude près des tuyaux de chauffage, s'il est pos-
sible, partout enfin où la température peut atteindre 30 à
35 degrés et plus. Dans ces conditions, quinze à vingt jours
suffiront pour obtenir également des pousses bien blanches et
bien tendres de Crambé.
Forçage des Crambés sur place et sous châssis.
Le procédé qui consiste à forcer les Crambés sur place est
absolument identique à celui que l'on pratique pour le forçage
des Asperges ; aussi c'est celui auquel nous donnerons toujours la
préférence comme produisant les plus beaux résultats.
Dans les premiers jours de novembre, nous ouvrons dans
chaque planche à forcer, des tranchées larges de 60 centimètres
de côté sur autant de profondeur. Ces tranchées sont rem-
plies de bon fumier bien chaud fortement additionné de feuilles
de Chêne ou de Hêtre; le tout est convenablement mélangé,
arrosé et bien tassé, de manière à donner la chaleur nécessaire
au développement des pousses blanches de Crambé ; cela fait,
on pose les coffres sur les planches à forcer et on les recouvre
de châssis; ensuite on continue à monter les réchauds jusqu'à la
hauteur des coffres en suivant toujours les règles qui ont trait à
la construction des couches. On couvre ensuite les châssis de
paillassons sur lesquels on ajoute une épaisseur de 30 à 40 cen-
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CRAMBÉ. 91
timètres de feuilles sèches ou de litière, pour conserver plus
facilement la chaleur et empêcher aussi la lumière de pénétrer
à l'intérieur des coffres. Dès lors, si tout a été bien compris, on
sera certain de faire une première récolte trente ou quarante
jours après le commencement du forçage, c'est-à-dire du 1®"" au
15 décembre, suivant la date de la mise en marche. A cette
époque de l'année, la récolte des pousses blanches de Crambé,
coïncidera avec celle des Asperges forcées, ce qui permettra de
fournir la cuisine plusieurs fois la semaine, de deux excellents
plats de légumes.
Les coffres dont nous nous servons pour le forçage des
Grambés sont ceux qui sont ordinairement en usage pour les
autres cultures, c'est-à-dire hauts de 30 à 40 centimètres, ce
qui donne avec la profondeur des tranchées, des réchauds
d'une épaisseur totale de SO centimètres à 1 mètre.
Dans le cours du forçage et des récoltes dont la durée peut
atteindre près de trois mois, les réchauds ne seront renouvelés
à fond que deux ou trois fois; mais ils seront rechargés chaque
fois qu'un vide se produira autour des coffres, de manière que
ceux-ci soient toujours couverts. Cette opération est absolu-
ment indispensable au maintien de la chaleur.
Dans ce système de forçage, des panneaux en bois peuvent
remplacer les châssis.
Forçage sur place et sous pots renversés.
Cette manière d'obtenir les pousses blanches de Crambé est
à peu près la même que celle que nous venons d'indiquer, avec
celte différence, qu'au lieu de faire usage de châssis de couches,
on ne se sert que de grands pots ou autres vases, voire même
de vieux tonneaux coupés en deux que l'on renverse sur les
souches de Crambé comme on le fait dans la saison ordinaire.
Mais indépendamment des réchauds que l'on doit faire comme
dans le système de forçage sous châssis, on doit couvrir complète-
ment les pots ou autres objets mis en usage ^ d'une forte
épaisseur de bonnes feuilles ou de fumier bien cliaud dépassant
au moins de 30 centimètres le sommet des pots, en ayant
92 NOTES ET MÉMOIRES.
bien soin de lasser fortement les entre-deux, de manière à
maintenir Ja chaleur que les réchauds çiéveloppent.
En cas de neige, on jettera s'il est possible, quelques paillassons
sur la couverture des pots et des réchauds pour empêcher celle-ci
de tomber directement sur le fumier.
Si toutes les précautions que nous venons d'indiquer ont été
bien prises, la récolte des produits ne se fera pas plus attendre
que si Ton s'était servi de châssis.
Ftiolage des Crambés en pots cl par butlage.
Cette manière de faire blanchir les pousses de Grambé presque
sans fiais est certainement la plus simple de toutes. C'est donc à
ces deux derniers moyens que devront s'arrêter tous ceux des
amateurs qui n'ont à leur disposition que peu ou point de
châssis.
Ces deux derniers sysièmes se mettent en pratique au moment
du réveil normal de la végétation de la plante, c'est-à-dire en
février, époque à laquelle les jardins tout à fait dépourvus de
matériel ne produisent pour ainsi dire aucun légume frais.
Voici comment on opère l'étiolage des Grambés à celle
époque.
Au moment du départ de la végétation qui s'annonce par le
gonflement des bourgeons et par la teinte rougeâtre qu'ils
prennent, on renverse de grands pots à fleurs ou autres vases
sur les toufl*es qui ont acquis assez de force pour être soumises
à l'éliologie, puis on les fait tourner plusieurs fois sur eux-
mêmes, de manière à faire entrer les bords de quelques cenli-
mètres dans le sol. Ensuite, on bouche les trous des pots avec des
petits bouchons de liège ou avec un tesson quelconque, de façon
à empêcher le jour et l'air de pénétrer à l'intérieur. On laisse
ensuite les choses dans cet état jusqu'à ce que les Crambés
soient complètement blancs, ce qui a lieu au bout d'enviion
trois semaines ou un mois au plus tard.
Cependant, si pour une cause ou pour une autre, on n'avait
pas de pots à sa disposition, on procéderait au buttage des
souches de Crambés avec la terre que l'on ramasserait à l'aide
OBSERVATIONS SL'R LA CULTURE DU CRAMRi:. 93
d'une binette, tout autour des plantes, en ajoutant par-dessus
les butles une légère couverture de fumier court ou autre sub-
stance analogue.
Recolle et rendement.
Dans les diiïérenls systèmes de forçage ou d'éliolage que
nous venons de passer en revue, la cueillette se fait exactement
de la même manière. Ele consiste à couper toutes les pousses
blanches qui se sont développées sous l'aclion de la chaleur, et
qui ont atteint une longueur de 20 à 25 centimètres, ni plus, ni
moins. Le bourgeon ou pousse d'extrémité, que nous nommons
bourgeon central, sera coupé net à 2 ou 3 centimètres au-
dessous de son point d'insertion, c'est-à-dire avec un petit
bout du collet, de façon à former une réunion adiiérentede sept
à huit côtes blanches; ceux qui se développeront à la seconde
pousse par suite de l'enlèvement du premier bourgeon, sei'ont
tous décollés au ras de la souche, leurs pousses seront bien
blanches. Cette nouvelle cueillette peut se (aire trente jours
e«iviron après la première récolte, sans autres soins que de tenir
toujours les souches dans une complète obscurité jusqu'à épui-
sement ; apiès quoi, les souches seront découvertes de leurs
pots ou débuttées pour êti'e soumises au traitement annuel.
Quel que soit le mode de forçage que l'on adopte, les pousses
de Grambé présenteront toujours à leur hase et au sommet,
indépendamment de leur blancheur, une légère teinte vio-
lacée semblable à celle des Asperges, ce ([ui augmente encore
davantage leur belle apparence. Mais, tandis que pour les
Asperges, cette teinte ne s'ootient qu'en donnant un peu de
lumière aux plantes, ici, au contraire, la coloration se produit
dans l'obscurité.
D'après les expériences et les remarques que nous avons
faites à ce sujet dans les jardins potagers de M""® la maïquise
de l'Aigle, nous affirmons que, dans une culture bien compiise,
chaque pied de Crambé peut produire, en moyenne, cintj à six
fortes pousses, ayant l'hacune 4 à 5 centimètres de diamètre à la
tête. Chaque première pousse, on le sait, donne facilement sept à
94 NOTES ET MÉMOIRES.
huit belles côtes bien bianclies^ ayant chacune de 20 à 25 centi-
mètres de longueur; ces côtes peuvent peser ensemble plus de
200 grammes, soit une production de 1,000 à 1,200 grammes
par pied en première récolte. Donc, si nos châssis contiennent
neuf pieds, la récolte sera, dans chacun d'eux, de 9 à 1 0 kil. 800
pour les premières pousses. Les secondes pousses blanches qui
se développeront en grand nombre à chaque pied, après la
suppression des premières pousses, donneront certainement un
produit égal, s'il n'est pas supérieur à celui des premières
pousses, ce qui portera le poids total des produits récoltés dans
chaque châssis, de 18 à 20 kilogrammes environ.
La récolte d'une année, pour quinze châssis, ou pour 1 are de.
terrain en culture, sera donc de 270 à 300 kilogrammes.
Les Anglais ont su, en gens pratiques^ créer des établisse-
ments spéciaux pour ce genre de culture, et ils envoient à Paris,
chaque année, des quantités considérables de Crambé que nous
payons, suivant la saison, 3, 4 et 5 francs le kilogramme. Pour-
quoi ne pas chercher à récolter chez nous, un produit qui
représente une valeur assez importante^ ainsi qu'on va le voir?
Nous avons dit plus haut qu'une culture de Crambé faite
dans de bonnes conditions pouvait donner environ 270 à 300 kilo-
grammes de produit pour quinze châssis ou pour 1 are en cul-
ture. Nous prendrons ce chiffre pour base de nos calculs et nous
répartirons cette quantité d'une façon bien égale pour chaque
saison, c'est-à-dire pour les récoltes faites de décembre en mai,
dont la moyenne sera de 45 â 50 kilogrammes; et nous en éta-
blirons les prix d'après ceux des marchands de comestibles,
suivant les époques de vente.
En décembre, les produits récoltés étant de 45 à 50 kilo-
grammes peuvent être vendus facilement 5 francs le kilo-
gramme, ci ... , 225^ » à 250^
En janvier, la même quantité pourra être
vendue 4 francs le kilogramme, ci 180 » à 200
En février, même quantité, 3 fr. le kil., ci. 135 » à 150
En mars, même quantité, 2 fr. le kil., ci. . 90 » à 100
En avril, même quantité, 1 fr. le kil., ci. . 45 » à 50
En mai, même quantité, 50 cent, le kil., ci. 22 50 à 25
OBSERVATIONS SUR LA CULTURE DU CRAMBÉ. 95
Ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte, les 270 à 300 kilo-
grammes de Crambé, vendus au prix moyen de 2 fr. 50, de
décembre en mai, représentent une valeur de 675 à 750 francs,
pour un are de terrain en culture forcée et ordinaire.
On sait aussi par expérience, qu'une culture de Crambé bien
conduite et établie dans un sol favorable, peut donner des pro-
duits égaux en beauté pendant dix années, terme moyen de
l'existence d'une plantation de ce genre. C'est donc également
sur cette base que nous établirons la valeur des récoltes.
Pendant la période des dix années de rapport, on aura récolté
2,700 à 3,000 kilogrammes de produits, représentant une valeur
de 6,750 à 7,500 francs, soit une moyenne par année de 675 à
750 francs, comme on l'a vu plus haut.
La production par châssis, ou son équivalent, étant de 18 à
20 kilogrammes, la valeur moyenne sera de 45 à 50 francs, ce
qui fait ressortir le Crambé au prix moyen de 2 fr. 50 le kilo-
gramme.
Frais généraux.
Nous venons de donner, le produit d'une culture de Crambé
sur 1 are de terrain, en nous basant sur dix années de rap-
port, tant en culture forcée que par étiolage sous pots renversés.
Nous allons maintenant indiquer, le plus brièvement possible,
les frais généraux qu'une plantation de Crambé peut compor-
ter pendant treize années de culture, c'est-à-dire à partir de
l'année du semis.
Ces renseignements démontreront suffisamment les avantages
de cette culture, comparativement au peu de frais qu'elle en-
traîne; ils permettront peut-être à un plus grand nombre de
jardiniers-primeuristes d'en tenter l'essai.
Achat de graine ou de plant 20 fr.
Défonçage de 1 are de terrain, 3 journées à 3 francs
lune 9
Plantation, arrosage et paiilage 6
Engrais divers, pour 13 années de culture. . . 100
Travaux d'entretien pour 13 années de culture. . 52
A reporter 187 fr.
96 NOTES ET MEMOIRES.
Report 187 h\
Travaux préparatoires pour 10 années de forçage. 1G9
Matériel de culture, tel que châssis, coffres et pail-
lassons pour 10 années de forçage 78()
Entretien du matériel de culture, pour 10 années
de forçage 80
Fumier nécessaire au forcago pour 10 années, soi!
300 mèlres cubes 900
Main-d'œuvre pour la confeclion des réchauds, et
les rechargements pour 10 années de forçage. . 120
Pois pour l'étiolage des Crambés en cullure ordi-
naire, 50 de 35 cenlimètres 75
Outils divers, pour une durée de 13 années de
culture = 100
Location du sol, puur culture maraîchère, terme
moyen priur l are, et pour 13 ;innées de cul-
ture •■'O
Piécoile, neltoyage et bottelage, pour 10 années
de forçage -i50
Frais de vente à .5 p. 100, pour In ainu'os de for-
çage 375 '
Frais de transport pour 10 années de foiçage. . 500
Frais imprévus pour 13 années de culture ... 65
11 résulte de celte élude que les frais gén('^ranx
de toutes sortes s'élèvent, pour un are, et pour
13 années de culture, approximativement à la
somme totale de 3.037 fr.
Ces frais liiveis, répartis sur la même période d'années, ^nons
donneront une moyenne par année de 302 fr. 85, soit par
châssis 20 fr. 1.5.
La production des dix années de ra[)port étant de 2,700 à
3,000 kilogrammes, et représentant une valeur de 6,751 fr. 89
à 7, .500 flancs, il restera, déduction faite des frais généraux de
culture, un bénéfice net variant 'entre 2,814 fr. 89 et 3,563 fr. 40.
Ce bénéfice l'éparti sur les treize années de culture, donne
une moyenne p.ir année, vaiiant de 216 fr. 53, à 274 fr. 80, et
pour chaque châssis ou leur équivalent, de 14 fr. 43 à 18 fr. 27.
Les bénéfices que cette culture peut donner, valent donc la
peine d'être examinés par tous nos maraîchers-primeuristes.
OBSERVATIONS SLR LA CULTURE Dfc' i.RAMBÉ. 97
Le Crambé est un légume de venle facile; c'est ce qui explique
les nombreux envois qui nous viennent de l'Angleterre. Cepen-
dant, bien que l'on puisse conserver ce légume quelque temps
après la récolte, il convient de dire qu'il e^-t préférable de le
manger fraîchement récolté, pour en apprécier les précieuses
qualités. C'est pourquoi il y a là encore un grjnd avantage de
l'avoir sous la main dans son jardin, où on peut le récolter au
moment de l'utiliser.
Aussitôt la récolle faite, les produits sont passés à l'eau, s'il
y a lieu, puis on les met en bottes, de l ou de '2 kilogrammes,
pour être livrés aux marchands de comeslibles.
En maison bourgeoise, le chef cuisiniei* fait ôter tout ce qui
ne lui paraît pas utile; ensuite il les fait lier en petits bottillons
pour être jetés dans l'eau bien bouillante, dans laquelle on a
mis préalablement une forte poignée de sel.
On les laisse bouillir ainsi pendant environ '20 à 30 minutes.
Pour s'assurer de la cuisson, on prend quelques côles entre le
pouce et l'index, et on leur imprime une légère pression ; si elles
sont tendres et qu'elles s'a[ilatissent ou s'écrasent facilement
sous les doigts, c'est un indice certain de leur cuisson; alors
dans ce cas, les boitillons sont retirés de l'eau, pour être mis à
égouter sur un tamis ou sur une serviette, puis on les dispose
sur un plat pour les servir chauds, avec une bonne sauce blanche.
Le Crambé se mange également au jus avec le rùti; mais c;
mode de préparation est moins usité. Dans les deux cas, il l'orme
un mets ûei plus fins, très recherché et très apprécié dont la
saveur est intermédiaire entre celle de rAs[)erge et du Choi-
fleur.
Insfctes nuisibles au Crambé.
Bien que nous soyons peu à l'aise pour parler d'entomologie,
nous dirons cependant quelques mots d'un insecte très redo i-
table pour la culture du Cramb<^, et en général pour toutes
les plantes de la famille des Crucifères; nous voulons parler de
TAllise.
Les Altises, Allica ofnracea (Linné) et ÏA/ttca nemoruin (Fa-
98 RAPPORTS.
bricius) vulgairement connus, sous le nonn de Tiquets ou Puces
des jardins, sont deux espèces communes, qui vivent au grand
détriment de nos cultures de Choux, et autres plantes pota-
gères ou florales. Ils appartiennent toutes deux, ainsi que leurs
nombreux congénères, à la famille des Coléoptères.
il faut, pour s'en préserver le plus possible, semer le Crambé
de préférence sur couche, comme nous l'avons dit, ensuite faire
les repiquages en pépinière, à mi-ombre s'il est possible, les
poudrer souvent, soit avec des cendres de bois, soit avec de la
suie de cheminée réduite en poussière. Ce sont les seuls moyens
pratiques, en usage jusqu'à ce jour.
Co72chision.
Dans notre étude, nous avons cherché à faire comprendre
l'importance de la culture du Crambé, soit en culture forcée,
soit en culture ordinaire dans tous les jardins potagers, où on
peut l'obtenir à peu de frais.
Nous terminerons en disant aux jardiniers maraîchers, aux
cultivateurs, à tous ceux qui, de près ou de loin, alimentent les
halles et les marchés de notre grande capitale : N'oubliez pas
que l'Asperge a fait la fortune de plus d'un de nos compa-
triotes, de ceux, surtout, qui en ont entrepris les premiers la
culture; le Crambé peut donner des résultats analogues, ce
légume ayant, de l'avis même des personnes compétentes, une
grande partie des qualités de l'Asperge.
RAPPORTS
Sur les cultures de M. Driger, jardinier-chef
AU CHATEAU DU MONASTÈRE, A ViLLE-d'AvRAY (SeINE-ET-OiSE) (1) ;
M. YiCTOR Faroult, Rapporteur.
Sur la demande de M. Driger, jardinier-chef au château du
Monastère, à Yille-d'Avray, la Société nationale d'Horticulture
;i) Déposé le 27 décembre 1894.
RAPPORTS SUR LES CULTURES DE M. DRIGER. 99
de France nomma, dans sa séance da 13 de'cembre dernier, une
Commission chargée d'aller visiter les cultures de plantes de
serres et spécialement des Orchidées.
La Commission se réunit à deux heures et demie; elle était
composée de M. Michel, Président; MM. Massé, Bauer, Vacherot,
Lionnet, Urbain père, Urbain fils, Welker fils, Page, Fortin,
Chenu et Y. Faroult, rapporteur.
S'étaient fait excuser : MM. Duval (Léon) et Sallier fils.
Sous la conduite de M. Driger, la Commission visita d'abord
le magnifique parc anglais, très bien entretenu. De plusieurs
endroits des points de vue superbes ont été ménagés, notam-
ment de la maison d'habitation d'où l'on découvre toute la
vallée de Meudon jusqu'à Paris. Dans une des extrémités du
parc, se trouve le jardin potager et fruitier; un carré est spé-
cialement aiïecté aux bâches chauffées et châssis de couches
pour la culture des primeurs, tout y est très bien disposé, et les
légumes de saison sont de toute beauté.
Une allée longeant le mur de clôture et bordée de deux
grandes plates-bandes de [plantes vivaces et d'OEillets, conduit
du potager au carré des serres.
Les serres, disposées sur une seule ligne, sont de construction
tout à fait primitive. Elles consistent en une charpente sur
laquelle sont posés des châssis, ce qui n'empêche pas M. Driger
d'obtenir d'excellents résultats. Dans la première serre se trou-
vent des Géraniums en collection et en variétés par la pleine
terre, Agératums, Anthémis, etc., devant servir à l'ornementa-
tion estivale de la propriété, et un lot d'Azalées préparées pour
le forçage.
La seconde serre, séparée de la première par un passage où
se trouve le chauffage, est divisée en deux compartiments dont
un tempéré froid et l'autre chaud.
En entrant dans cette serre, la Commission remarque une très
belle collection d'OEillets remontants disposés sur le gradin du
milieu et dont bon nombre sont en pleine floraison. Sur la
bâche de gauche, un lot de splendides Cyclamens très bien
fleuris et dont quelques variétés sont reconnues extra.
A la suite de ces Cyclamens, des Orchidées variées de serre
100 - RAPPORTS.
froide, remarquables surtout par leur belle et abondante
floraison. Un certain nombre de très bonnes plantes étaient en
fleurs, entre autres un magnifique Odonloglossum Insleayi
hopardnmm, portant une quinzaine de fleurs sur une seule lige;
un lot de Lcelia auiumnalis splendida, avec des tiges portant
une moyenne de six à huit fleurs; ces plantes, réputées diffi-
ciles à faire fleurir font l'admiration des membres de la Commis-
sion; un MasdevaUia militaris splendens, fleurissant régulière-
ment deux fois par an, porte actuellement une quinzaine de
fleurs sur le point de s'épanouir; un Odontoglossinn grandp au
coloris très vif, est également remarqué.
Des Cymbidiwn Lowi annoncent une très belle floraison ; les
plantes^ relativement faibles, portent chacune quatre et cinq
tiges florales.
Dans la serre chaude, le rare Cattleya gutiala phœmcoptera
porte une tige avec douze fleurs : cette variété est recomman-
dable sous tor-s les rappoits: un Zggopeialum crhntum est
remarqué pour la grandeur de la fleur et l'intensité du coloris;
un CaitleyaPineUi, de forme parfaite est bien coloré ; un Dendro-
bium Phalœ?iopsis au coloris très foncé, fait l'admiration de
tous les membres de la Commission, cette variété est certaine-
ment une des plus belles que l'on ait vues jusqu'à présent. Les
Miltoma spectabilis et Morelliana ont dans cette serre une
végétation extraordinaire, ainsi que les Aerides, Saccolabium et
Vanda. En général toutes les Orchidées cultivées sont de très
belle venue, et il est à remarquer que M. Driger a reçu toutes
ou presque toutes ses plantes d'importation depuis 1891, soit
trois ans.
Dans une autre seire adossée et formant jardin d'hiver, se
trouvent de magnifiques spécimens de Grotons très bien cul-
tivés, et. suspendus près du vitrage, un fort lot de Cattleya
variés en grosses plantes d'une végétation extraordinaire; puis
des plantes à garnitures. Fougères, Dracœnas, Palmiers,
Asparagus, etc.; et enfin dans une orangerie communiquant
avec le jardin d'hiver, des plantes en caisses et principalement
quelques magnifiques exemplaires de Chamarops exceha.
Dans une autre petite serre située dans le bas du parc,
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 101
M. Driger conserve ses Cannas, Bégonias divers, etc.; il utilise
le chauffage de celle serre pour le forçage du Lilas, qu'il réussit
très bien.
A quatre heures, la Commission termine ses opérations;
M. Driger dit que de nouvelles serres sont projetées et cela prin-
cipalement pour les Orchidées; il est à souhaiter que ce projet
se réalise à bref délai, car les serres existant actuellement ne
sont pas du tout favorables pour ce genre de culture et, par suite,
les difficultés sont plus grandes.
Après une courte délibération, la Commission, à l'unanimité,
adresse de vives félicitations à M. Driger, et le remercie de son
bon accueil.
Eu outre elle demande l'insertion du présent rapport au
Bulletin de la Société et son renvoi à la Commission des récom-
penses.
Société pomologi,jue de France, trente-sixième Congrès
TENU A Lyon, et ouvert le 12 septembre 1894 1).
M. Michelin, Rapporteur.
La Société pomologique de France a tenu son trente-sixième
Congrès à Lyon, sous les auspices de la Société d'Horticulture
pratique du Rhône, du 12 au 16 sej)tembre 1894.
J'ai pris part aux travaux du Congrès comme membre de
l'Association, et, d'autre part comme délégué par M. le Président
et par le Bureau de la Société Nationale d'Horticulture de
France. C'est à ce litre que j'ai rédigé le présent rapport.
La circonstance toute particulière de l'Exposition internatio-
nale de Lyon, qui avait lieu, on le sait, au parc de la Tète-d'Or,
a motivé une grande Exposition horticole dans la'juelle la
Pomologie a pris une place importante; pour cette branche,
j'ai été nommé membre du Jury. L'exercice de mes fonctions
m'a mis à même d'apprécier des lots très intéressants fournis
par les horticulteurs de la région.
(I) Déposé le ii' décembre 1894.
102 RAPrORTS.
Le vaste et superbe parc de la Tête-d'Or procurait un empla-
cement peu éloigné et digne de la grande cité dont il est un des
ornements.
Le beau lac qu'il renferme formait un centre remarquable,
autour duquel se développaient les établissements des expo-
sants; néanmoins, le point principal qui appelait l'attention
était une grande coupole ou dôme, construction hardie en fer et
agencée, avec élégance, sous l'abri de laquelle étaient groupés
les articles d'art, de luxe et ceux exigeant des soins particuliers
pour leur conservation. 11 n'est pas dans mon sujet d'entrer
dans les détails de cette grandiose exhibition; après cet exposé
très sommaire et l'indication que la riche floriculture lyonnaise
avait donné du charme à l'ensemble, en répandant partout ses
merveilles, j'arrive au Congrès pomologique, but de ma déléga-
tion et sujet indiqué de mon rapport.
La séance d'inauguration eut lieu à l'Hôtel de Ville, grand et
bel édifice datant de Henri IV, le 12 septembre, à neuf heures et
demie du matin, dans la superbe salle des Fêtes; sous la prési-
dence de M. Alfred Faure, membre du conseil municipal,
délégué par M. le maire, pour représenter la municipalité,
auprès de la partie agricole de la Grande Exposition.
M. René Gérard, Président de la Société d'Horticulture pra-
tique du Rhône, professeur à la Faculté des Sciences, présenta,
au délégué de l'administration municipale, les membres de la
ville et étrangers réunis dans la salle, en vue de prendre part
aux travaux du Congrès, qui, invités par la Société horticole,
dont il est Président, avaient désiré tenir les assises du Congrès
de l'année 4894, à eôté de la grande Exposition dans laquelle la
ville de Lyon avait voulu exhiber les produits des industries
françaises.
M. Gérard, donna quelques détails sommaires sur la fonda-
tion de la Société pomologique, fondée à Lyon, grand centre
de production fruitière, sous les auspices de la Société d'Horti-
culture pratique du Rhône, et dont le premier Congrès remonte
à l'année 1856; cita les services que rend aujourd'hui l'Associa-
tion et les hommes qui -se dévouent aux études pomologiques et
travaillent pour en répandre Içs bienfaits.
SOCIÉTÉ POMOLOGIQLE DE FRANCE. i03
La Sociélé pomologique est reconnaissante de l'intérêt que la
municipalité lui témoigne et de la protection qu'elle veut bien
lui accorder.
M. Alfred Faure, comme Directeur de la section agricole et
horticole de l'Exposition, fait l'éloge de la Société pomologique
et fait ressortir les services qu'elle a rendus dans la pomoiogie,
depuis nombre d'années, et la remercie du précieux concours
qu'elle a apporté à la Yil'ie dans son exhibition; c'est, dit-il,
s'adressant à ses membres, un rôle beau et ulile qu'ils rem-
plissent, contribuant à accroître la richesse de la France; au
nom de la Ville de Lyon, il souhaite à la Sociélé la bienvenue
et la continuation de ses succès.
A mon tour, messieurs^ j'ai dû prendre la parole, ayant été, à
titre de Doyen de l'Association, chargé par mes collègues de
remercier les représentants de la Yille, de l'accueil que l'admi-
nistration municipale, voulait bien faire à celte Société, née il
y a près de quarante ans dans son sein; qui, grâce à la protec-
tion qu'elle accorde à toutes les branches de l'Horticulture, a
été encouragée à poursuivre ses études, a acquis une notoriété
qui la rend puissante et l'a amenée à un point où elle a pu
obtenir la lumière dans la rédaction des nomenclatures et des
choix mieux entendus qui, sur l'ensemble, ont produit de l'amé-
lioration dans les qualilés. J'ai terminé mon allocution par cette
phrase : « Yoilà notre œuvre; elle est digne de la bienveillante
attention que lui témoigne la municipalité lyonnaise; la Société
d'Horticulture pratique du Rhône, doit être fière de l'enfant
qu'elle a produit. »
Ces trois allocutions sont la mise en œuvre du Congrès;
M. Faure déclare la 36'' session ouverte et invite la réunion à
constituer son bureau.
A la suite de celle invitation, le Bureau pour la session est
composé comme suit :
MM. Alfred Faure, René Gérard, Léon de la Basile, présidents
d'honneur.
M. Ferdinand Jamin, président titulaire.
MM. Charles Ballet (de Troyes), Joseph Daurel (de Bordeaux),
104 RAITORTS.
Marc Luizet (d'Ecully), Edmond Vaucher (de Genève), vice-
présidents.
M. R. de Veyssière (d'EcuUy), trésorier.
M. J. Bizet, trésorier-adjoint.
M. Louis Ciisin, secrétaire général.
MM. Abel Chatenay (de Paris), Félix Sahut (de Montpellier),
Henri Michelin (de Paris), Gliabanne (de Lyon), secrétaires.
Le Bureau définilif étant constitué, M. Faure invite les
membres à montera leur place sur l'estrade.
M. Jamin, en prenant la présidence, remercie ses collègues du
nouveau témoignage de sympatliie qu'ils viennent de lui
donner; ils pourront compter sur son dévouement.
MM. Ernest Baltet et Félix Sahut, présideront les commis-
sions de dégustation, le premier pour les fruits à pépins, le
second pour les autres fruits.
MM. Allemand, Treyve (Marie) et Pusterle, composeront la
commission de vérification des comptes.
M. de la Baslie, président du Conseil d'administration a la
parole, pour faire son rapport administratif annuel.
En premier lieu, M. le président annonce la mort récente,
après une longue et cruelle maladie, de M. Yarenne, l'un des
membres les plus compétents, les plus dévoués, les plus sym-
pathiques, aimé de tous, enlevé dans la force de l'âge au cours
d'une inléressanle carrièi'e qu'il s'est ouverte par son travail, et
qui laissera d'amers regrets au sein de la Société, dont il fut un
des lauréats.
En second lieu, il s'agit d'une lettre du vice-président de la
Société de culture fruitière de Russie, le prince Gagarine, q^ii
remercie la Société pomologique de France, de la médaille
d'or, qu'elle a décidé d'envoyer par son délégué, M. ïreyve
(Marie).
Enfin, d'airès les décisions prises dans les précédentes
assemblées, le lauréat de chaque année sera nommé par les
membres de la Société présents, sur une liste de deux ou trois
noms dressée par les membres déjà lauréats de ladite médaille.
Les candidats présentés devront être membres sociétaires
depuis au moins tiois ans.
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FHANCE. 105
L'Assemblée décide par un vole que celte disposition de-
viendra un article du règlement.
M. le président informe ses collègues que le Congrès ouvrira
la série de ses travaux, le lendemain à huit heures du matin,
au paie de la Tète-d'Or, dans le bâtiment du Conservatoire de
bolanique.
Dans l'après-midi, par un temps splendide, a eu lieu, pour le
Congrès, la visite de rExposiiion avec les autorités civiles et
militaires de la ville de Lyon.
Après la séance, onze lauréats présents, MM. de la Basile,
Charles Baltet, Ernest Baltel, Cusin, Daurel, Defarges, Jamin,
Lapierre, Marc Luizet, xMichelin et Treyve père, ont été réunis
sous la présidence de M. de la Bastie et ont décidé de présenter
les trois noms de MM. Arsène Saunier, Jules Nanot et Félix
Sahut.
SÉANCES DES 13 ET 14 SEPTEMBRE
Le 13 septembre, à neuf heures du matin, ainsi que l'indiquait
l'ordre du jour annoncé, le Congrès s'est réuni au parc de la
Tète-d'Or dans le bâtiment du Conservatoire de botanique.
M.Gérard, président de la Société d'horticulture du Rhône,
dans une allocution des plus cordiales, au nom de la Société
lyonnaise exprime la satisfaction qu'éprouvent ses collègues,
en voyant au sein de leur ville, leurs confrères venus nombreux
et venus de si loin et de régions si diverses ; il émet le vœu que le
Congrès, pour étendre son action réformatrice, répande dans
les campagnes des listes destinées à faire connaître les variétés
fruitières qui remplaceraient avec avantage un bon nombre
dont on se contente aujourd'hui souvent, faute de connaître les
moyens d'améliorer les cultures.
M. Jamin prend la présidence et donne la parole à M. le pré-
sident de la Bastie qui commence par faire connaître les pertes
que la Société a éprouvées depuis l'année dernière. Au nom de
M. Varenne, dont il a déjà été question, il faut ajouter ceux de
MM. Paul de Mortillet, Paul Giraud, Antoine Besson, Gaston
Bazille, Louis Lyand, André Neyron, Delavier, tous connus par
leur utile coopération à l'œuvre commune. M-. le président fait
106 RAPPORTS.
appel aux efforts des membres pour concourir d'une manière
efficace à la rédaction du journal; l'élévation de la dépense qui
serait exigée empêche la publication de dessins coloriés de
fruits; la situation financière est bonne; le prochain Congrès,
en 1895, se tiendra à Versailles, et nous avons reçu, pour l'an-
née 1896, une invitation de la Société de Rouen.
M. Treyve (Marie), de Moulins, est chargé, par le Conseil
d'administration, de porter une médaille d'or à l'Exposition
fruitière de Saint-Pétersbourg.
La Société de culture fruitière de Russie a adressé à M. le
président de la Bastie une lettre en date du 31 août dont il est
donné lecture; elle est signée du prince Anatole Gagarine, vice-
président; elle est rédigée dans des termes d'une cordialité très
caractérisée.
D'une communication venue de M. Chauffin, de Bourgoin, il
résulte que la Reinette, connue sous le nom d'Anthésieux, doit
être appelée Reinette de Demptézieu, section de la commune
de Saint-Savin, son lieu d'origine.
COMMISSION DES DÉGUSTATIONS
APPRÉCIATIOAS DE LA COMMISSIOX
Rapports de MM. Félix Sahut et H. Michelin.
Pêckes.
Clarisse. — Pêche présentée par M. Jusseau. Fruit moyen, joli,
bien coloré, arrondi, un peu déprimé. La chair est filandreuse,
juteuse et parfumée, bonne ou assez bonne.
Clémence Aubert. — Pèche à l'étude, exemplaire présenté
par M. Troubat, l'obtenteur. Fruit d'un joli aspect; peau à fond
jaune orange frappée de rouge. On dit qu'elle est très tardive et
la meilleure des Pêches à chair jaune. Le fruit n'était pas assez
mûr.
Globe. — Présentée par M. Jusseau. Fruit gros, arrondi, bien
coloré. Chair un peu adhérente, jaune rouge autour du noyau,
fine, juteuse, acidulée, manquant un peu de sucre et de parfum,
de qualité insuffisante.
Late admirable. — Apportée par M. Michelin. Cette variété, qui
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 107
est à l'étude, est comparée à la Bourdine cultivée à Ecully, dont
eile a l'appai'ence extérieure, mais le noyau est plus gros. La
chair plus pourprée autour du noyau, est moins bonne que celle
de la Bourdine. C'est un fruit à revoir, bon néanmoins.
Madame Pynaert, — Présentée par M. Luizet. Fruit moyen,
bien coloré, à chair manquant de sucre, de qualité insuffisante.
Rochon (Rochon de Bourg). — Présentée par M. de la Baslie.
Fruit gros, à chair manquant un peu de sucre, bonne ou assez
bonne. A'ariélé à Tétude, déjà décrite. Maturité fin août.
Semis n° \ (Corot). — Présentation par l'obtenteur. Fruit do
grosseur au-dessus de la moyenne, arrondi, bien coloré, de
bonne qualité.
iSemi^n" 2 (Jusseau), — Présentée par l'obtenteur. Fruit moyen,
bien coloré^ d'un joli aspect; arrondi, un peu déprimé, à chair
fine, juteuse, sucrée, relevée, de bonne qualité.
Semis de M. Pépin, d'Eculbj. — Présentée par l'obtenteur.
Fruit gros, bien coloré, un peu trop mûr. Il paraît avoir de la
qualité et mérite d'être revu.
Semis 71" 2 (Troubat). — Présentée par l'obtenteur. Fruit assez
gros, récolté en plein air, coloré, à chair dense, fine, parfumée,
manquant un peu de sucre.
Pèche nectarine.
Semis de M. Paoiot, de Marcilly d'Azergues. — Présentation
par M. Cusin. Fruit gros, bien coloré, trop mûr; annonce de la
qualité et demande à être revu.
Plusieurs pêches manquant de maturité sont renvoyées à la
Commission permanente des études.
Pu
ires.
Belle cV Ecully. — Fruit très gros, rappelant la belle Ange-
vine piriforme, rouge sur un côté, à chair grosse, blanche, demi
cassante; peu sucrée, légèrement acidulée, passable; cette
variété avait été rayée à la Session de Nancy.
Bijou. — Présentée par M. Bottero, de Chambéry. Fruit petit,
fortement turbiné, à peau bien jaune, de qualité assez bonne.
Comte de Lambertye (Tourasse). — Admise à l'étude et pré-
108 RAPPORTS.
senLéeparM. Cbaiies Ballet. Fruil gros, arrondi, conique, nn peu
bosselé, à peau jaune. Chujp jugée très bonne, bonne réputation.
Docteur Drp07ies(Tveywe). — A Tétude et présentée par i'obten-
teur. Fruit gros, un peu bosselé, à pédoncule court et enfoncé.
Quoique n'étant pas encore arrivé à son époque, ce fruit paraît
l)ien mûr
Sa chair est jugée jni-fine, assez juteuse, mi-fondante, assez
bonne. Celte Poire devra être revuedans de meilleures conditions.
Docteur Dentier [Grégoive). — Présentée par M. Boltero. Fruit
moyen, piriforme turbiné; à chair fondante, juteuse, sucrée,
bonne, mais astringente. Celte variété depuis longtemps a été
rayée par le Congrès.
Dorothée Couvreur (Hugué). — Présentée par M. de la Bastie.
Fruit belge qui date de 1871, est de grosseur moyenne, arrondi;
à peau d'un vert pâle, lavé de fauve. La chair est jugée fine,
très fondante, très juteuse, sucrée, acidulée, et agréablement
parfumée. Très bon fruit à revoir.
Joyau de Septembre (Hérault). — Envoyée par l'obtenteur.
Celte variété a été rayée à la Session de Bordeaux 1888; on n'a
pas contesté sa bonne qualité ; mais on avait reconnu que Farbre
est défectueux et que ses fruits ne sont pas toujours sains. La
Commission juge le fruit très bon; mais, pour les mêmes rai-
sons, maintient la décision prise.
Lucien Chauré (Sannier)^ présentée par l'obtenteur. Fruit
assez gros, piriforme, bosselé, chair fondante, juteuse, acidulée,
bonne.
Mad cane Antoine Lorniier (Sdinnler), présentée par l'obtenteur.
Fruit assez gros, ovoïde; chair fondante, acidulée, juteuse,
sucrée, de bonne qualité, a été rayée à la Session de Bourg en
1885.
Sannier père (Sannier). — Fruit de bonne moyenne grosseur
turbiné; à peau jaune. Chair fine, fondante, juteuse, sucrée, de
bonne qualité. Cette Poire a été rayée à la session de Bourg en
'1885.
Secrétaire Vigneau (Sannier). — Variété à Tétude. Ce fruit a
des dispositions à blettir; sa chair est demi fine, fondante,
juteuse, sucrée, relevée, bonne.
S(3CIÉTÉ POMOLOGIQL'E DE FRANCE. 109
'/ hf'rèse (de Morlillet), présentée par M. Botlero. Fruit assez
gros, sphérique; à peau d'un jaune vif voilé de fauve. Chair mi-
fine, fondante, assez juteuse, sucrée, agréabiemenl parfumée,
assez bonne ou bonne.
Semis tf Wl \ (Ernest Baltet), f)résentée par l'obtenteui'. Fruit
gros, de forme de Bon Chrétien Williams; à peau d'un jaune
-vif. Chair jaunâtre, assez fine, fondante, juteuse, relevée, par-
fumée, bonne ou très bonne.
Semis n' 20 (Lamberet), présentée par M. Barbier de Monlluel.
Fruit gros, turbiné obtus à peau jaune et pédoncule moyen.
Chair grossière, sucrée, manquant de jus par excès de maturité,
à revoir.
Semis n" 312 (Sannier), présentée par i'obtenteur. Fruit de
petite moyenne grosseur, turbiné, ventru ; à peau jaune citrin^
ponctuée de gris. Chair mi-fine, mi-fondante, assez juteuse,
assez sucrée, musquée, assez bonne.
De nombreuses Poires qui n'ont pas une maturité convenable
sont renvoyées à la Commission permanente des études.
Pommes.
fraise. — Pomme patronée par M. Gloriot et présentée par
M. Bey-Rozet, horticulteur à Marnay (Haute-Saône). Ce fruit
atteint ordinaiiement le mois de mars. La chair en est rouge
tendre, quand elle est mûre ; mais elle est ferme aujourd'hui et
déjà mangeable, c'est un fruit de marché et de table à revoir.
Moss's incomparable. — Fruit très gros, arrondi, un peu
conique; à peau verdoyante, colorée et rayée de rouge terne.
Chair grossière, cassante, acidulée, de médiocre qualité. On
croit que cette variété est d'origine anglaise ; mais elle ne répond
pas à l'appréciation de nombreux auteurs qui la disent de pre-
mière qualité et mûrissant en hiver.
Semis n° i (Richaux), présentée par l'obtenteur. Fruit de
bonne moyenne grosseur, sphérique un peu déprimé, côtelé ; à
peau amplement teintée et stiûée de carmin. Chair blanche peu
juteuse, peu sucrée, peu parfumée, de qualité passable.
Semis n° 7 (Richaux). — Fruit de moyenne grosseur, ariondi,
11() RAPjr'L'RT?.
élevé; à peau jaune un peu striée de rouge ; à pédoncule excessi-
vement court.
Chair un peu jaune, fine, sucrée, parfumée, un peu relevée,
bonne.
Raisins.
Chasselas Lacène, présenté par M. Brun. Ce Raisin paraît plus
lâche que le Chasselas de Fontainebleau, il en a les autres
caractères et la même qualité. On dit seulement que sa maturité
est un peu plus précoce. C'est à étudier.
Gamay Biton (Riton, d'Ecully), présenté par Tobtenteur.
Raisin noir, parfois ailé, ayant les caractères des Gamays de
Bourgogne. Sa grappe et ses grains paraissent plus gros. Sa
qualité est bonne, mais ne surpasse pas celle du Gamay.
En terminant, la Commission mentionne les essais d'hybrida-
tion entrepris par M. l'abbé Marmand, de Nancy, pour féconder
la Poire japonaise Mikado par le Beurré d'Hardenpont. Deux
Poires dissemblables ont été produites; mais elles ne sont pas
assez mûres pour qu'on puisse les déguster.
Après la lecture des procès-verbaux de la Commission de
dégustation, M. le Président entreprend l'appel des fruits qui
ont été mis à l'étude dans les années précédentes et sur lesquels
la Société n'a pas encore statué.
Chaque fruit donne lieu à des observations qui vont être ici
résumées.
FRUITS A l'Étude
Abricots.
Corot Corot). — Fruit très hàtif, mais petit et dont la chair
est adhérente.
La Commission des études l'a jugé seulement bon le 23 juin
dernier. La radiation en est prononcée.
De Boulbon. — M. Baltet dit que cet Abricot est très beau,
très bon et très sain en plein air; la Commission des études
ajoute qu'il est très bon et le meilleur parmi les précoces, il est
maintenu à l'étude.
De Curis, — On dit que sa qualité n'est pas remarquable, et
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. ili
que son aspect n'est pas satisfaisant : il n'est connu que dans le
canton de Neuville-sur-Seine. Sa radiation est décidée.
Du Chancelier (Luizet). — Variété belle, très bonne, un peu
tardive. L'arbre est vigoureux et fertile. L'Assemblée prononce
l'adoption.
Pav'iot (Paviot). — Fruit très gros, a été jugé très bon cette
année, fin juillet et \ I août. Il est maintenn à l'étude.
Sucré de Holub (Holub). — Les renseignements manquent
sur celte variété ; la Commission des études paraît seule le con-
naître : elle le juge très beau et très bon. A ce titre, il est main-
tenu à l'étude.
Pêrlie<^.
Du Randin ^Brun). — La Commission des études signale cette
variété comme belle, bonne, bien colorée, mûrissant fin d'août.
Maintenue à l'étude comme n'étant pas répandue.
Belle Henri Pinaut (Guyot). — Pêche originaire de Montreuil
(Seine) avantageusement connue à Paris, comme étant grosse,
excellente et succédant à la grosse Mignonne: maintenue à
l'étude.
Blondeau. — Pèche belle, très bien colorée, très bonne; arbre
très fertile, fruit de septembre, originaire de Montreuil, très
répandu dans le département de la Seine.
On objecte qu'elle n'a été mise à l'étude qu'en 1892; on peut
répondre que si elle a été négligée, sa valeur bien éprouvée la
dispense d'un long stage. Après une discussion sérieuse et les
vives instances des délégués de la Seine, elle est adoptée.
Clémence Aubert (Troubat). — Considérée comme une très
bonne Pêche, jaune, tardive, par la Commission permanente;
maintenue à l'étude.
Gladstone (Rivers). — Fruit gros ou moyen, tantôt bon, tantôt
très bon. Maintenu à l'étude.
Late Admirable (Motteur). — Se reporter aux appréciations
de la Commission des dégustations. Maintenue à l'étude.
Madame Bernède ^Bernède). — Pèche jaune, à chair un peu
filandreuse. Maintenue à l'étude.
Marguerite. — M. de la Bastie dit queje vrai nom est Sainte-
11^ RAPPORTS.
Marguerile, et que Ja Pêche mûrit à la même époque que la
Pèche Haies Earh', à laquelle elle est inférieure en qualité.
Maintenue à l'étude.
Pourprée Josrjthhie (Girard). — Point de renseignernenls sur
cetle Pêche d'origine marseillaise; elle tombera dans l'oubli. Sa
radiation est volée.
Saille Worrel. — Variété américaine de bonne moyenne gros-
seur; n'est que bonne. M. Boucher dit qu'habituellement elle est
plutôt petite. Maintenue à l'étude.
Vilmorin (L' père). — Fruit de belle apparence, pas encore
très répandu. Maintenu à l'élude.
Pèches nectarines. — Pêches lisses.
Ananas (Rivers). — Nectarine à chair jaune réputée bonne.
Maintenue à l'étude. Sous son vrai nom d'origine, Pine-Apple.
Cusin (Gusin). — Getle variété s'est montrée variable dans sa
maturité comme dans ses dimensions. Sa qualité est généi'ale-
ment bonne, et sa maturité est contemporaine de celle de la
précoce de Groncels. Maintenue à l'élude.
De Coosa. — Très belle et 1res bonne, plus tardive. Maintenue
à l'étude, avec recommandation.
Précoce de Cronceh (Ballet). — Fruit gros, bon, précoce.
M. de la Bastie le trouve moins bon que la Neclarine Gusin.
Il a été aiuai apprécié à Lyon fin juillet cl en août. Il est suf-
fisamment connu aujourd'hui; l'Assemblée prononce l'adoption.
Poires.
Alexandre Chômer (Liabau i). — Fruit d'hiver, beau et fin;
il serait très bon, s'il avait plus de relevé; l'arbre est ferlile et
vigoureux. Maintenu à l'étude.
Anne de Bretagne (Vigneron de la Jousselaudière). — Poire
assez grosse, généralement mûrissant en novembre, 3t bonne.
Maintenue à l'étude.
Anversoise (Daras de Naghin). — Maturité novembre, grosseur
moyenne, passant pour bonne ot très bonne. Maintenue à Tétude.
Bergamotle de Jodoigne (Grégoire). — Fruit petit et seule-
ment bon. Est rayé de la liste.
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 113
Bergamotte la Gantoise (Gaujard). — Maturité fin d'hiver,
arbre très fertile. Maintenu à l'étude.
Bergamotte Saunier (Sannier). — La Commission des études
n'est pas favorable à ce fruit; il y a des avis contraires. La
maturité vient en plein hiver et M. Sannier dit Tarbre très fertile
dans le genre de la Bergamotte Esperen. Maintenu à l'étude.
Besi de Saint-Agil — Manque de renseignements. M. Jamin
enverra des fruits à la Commission des études cet hiver. Maintenu.
Beurré Auguste (Marau). — Fruit gros, allongé, passant pour
bon, maturité fin septembre. Maintenu.
Beurré des Caiinélites [Mardin). — Aucun renseignement nou-
veau. Maintenu.
Beurré Fouqueray (Fouqueray). — Beau fruit de septembre,
considéré comme bon et très bon; on lui reproche seulement de
blettir. Maintenu.
Comtesse de Paris (Fourcine). — Fruit de grosseur moyenne,
de forme de Louise Bonne, peu connu. Maintenu à Tétude.
Charles Ernest (^Baltet). — Maturité décembre. On est peu
d'accord sur le degré de la qualité. Manque de relevé. Maintenu
à. l'étude.
De la Foresterie (d'Ambrière). — Variété d'hiver sur laquelle
on n'est pas suffisamment renseigné. Maintenu à l'élude.
Docteur Déportes (Treyve). — La Commission de dégustation
l'a jugé maintenu à l'étude.
Doyenné Gabriel (Simon). — Les renseignements manquant
sur cette variété tardive, elle est maintenue à l'étude.
Doyenné Guillard (Guillard). — Gros fruit de novembre, sur
lequel les renseignements manquent. Maintenu à l'étude.
> Ferdinand Gaillard (Gaillard). — Beau fruit de novembre-
décembre, de bonne qualité, mais manquant un peu de relevé.
L'arbre est vigoureux et fertile. Maintenu a l'élude.
Fondante Fougère (Fougère). — Très bonne Poire d'hiver:
arbre peu vigoureux. Malgré quelques objections sur cette der-
nière observation, l'adoption est prononcée.
La Gracieuse, — Bergamotte de grosseur moyenne, mûrissant
vers la fin de septembre et qu'on dit très bonne et ne blettissant
pas. Maintenue à l'étude.
S
114 RAPPORTS.
Laure Gilbert (T. de Latin). — Les renseignements manquent.
Elle est maintenue à l'étude.
Le Lectier. — Fruit d'hiver, considéré comme beau et très
bon. On ne donne pas de nouveaux renseignements. Maintenue
à l'étude.
Madame Sannier (Saunier). — Demande à être encore étudiée.
Maintenue à l'étude.
Madame Lyé Ballet (Baltet). — Maintenue à l'étude, avec
observation que le fruit est jugé seulement bon et que l'arbre
passe pour être un peu défectueux.
Orpha (Sansaud). — Bonne qualité, maturité de novembre-
décembre. Arbre très fertile. Maintenue à l'étude.
Petite Marguerite (André Leroy). — Fruit petit, très précoce :
commencement d'août; seulement bon. Maintenu à l'étude.
Président de la Bastie (Boisselot). — Beau fruit de fin d'hiver,
jugé très bon. Maintenu à l'étude.
Rousselet de Meylan (de Morlillet). — Petit fruit très précoce,
de bon goût, à étudier. Maintenu à l'étude.
Souvenir de VÉvcque. — Apparence peu engageante, à étu-
dier. Maintenue à l'étude.
Secrétaire Vigneau (Sannier). — Maturité octobre, un des
meilleurs gains de M. Sannier, suivant l'indication de M. de la
Bastie. Maintenu à l'étude.
Triomphe de Nantes (Maran). — Cette variété passe pour ie
meilleur des gains de M. Maran, Maintenue à l'élude.
Pommes.
Antonowka. — Pomme russe, assez grosse et jolie. On dit que
c'est un bon fruit de cuisine, mûrissant en hiver. Maintenue à
l'étude.
Bulls Golden pippin. — Variété anglaise, mûrissant en
décembre-janvier, fruit de table de bonne qualité. Maintenue à
l'étude.
Calville Duquesne (Duquesne). — Joli fruit de décembre,
ayant l'apparence du Calville blanc dont il n'a pas la qualité
tout en étant bon. Maintenue à l'étude.
SOCIÉTÉ POMOLOGIOUE DE FRANCE. Uo
DWrcij Spice oa Pépin de Baddoue. — Pomme anglaise de
qualité bonne; mais non transcendante; rayée de la liste.
Lawer. — Pomme américaine de longue conservation, qualité
insuffisante.
La radiation est votée.
Non-pareille blanche. — Grosseur moyenne, qualité très
bonne; maturité décembre-janvier. Maintenue à l'étude.
Pearmain de Lambe Abbey. — Petit fruit sans valeur suffisante ;
radiation votée.
Pierre le Grand; Karolkocoskl de son vrai nom. — - Petite
Pomme précoce de bonne qualité dont l'arbre est défectueux.
La radiation en est votée.
Reinette de Wilkenhourg. — Fruit de grosseur moyenne assez
précoce. Aucun renseignement nouveau n'est venu confirmer
l'indication qu'elle est de très bonne qualité. Maintenue à
Tétude.
Reinette Sanguine du Rhin. — On ne donne pas de nouveaux
renseignements; fruit d'hiver, moyen. Maintenue à l'étude.
Reinette Simlrenko (Simirenko). — Pomme russe, d'hiver, à
étudier. Maintenue à l'étude.
Sykehouse Riisset. — Fruit d'hiver, d'origine anglaise, assez
petit mais de très bonne qualité. Maintenue à l'étude.
The Queen, — Pomme assez grosse et de jolie apparence, de
qualité, seulement assez bonne et qualifiée de fruit à cuire,
La radiation en est votée.
Titowka. — Variété russe assez précoce, encore peu connue.
Maintenue à l'étude.
Volay (Volay). — Variété sans mérite suffisant sous le rap-
port de la qualité aussi bien que sous celui de l'aspect. La radia-
tion est décidée.
Prunes.
Des Béjonnières (André Leroy). — On ne soulève pas la ques-
tion desavoir si cette variété est identique avec celle Ageyi Doré,
mais on s'accorde à dire qu'elle est d'excellente qualité. Elle est
maintenue à l'étude.
Reine Claude Latinois (Latinois). — Variété présentant une
116 RAPPORTS.
grande analogie avec Ja Reine Claude; mais dont la maturilé
est beaucoup plus tardive, soit de dix à quinze jours. Maintenue
à l'étude.
fi ai s ni s.
Chasselas Lacène. — Sélection ou mieux dérivation du Glias-
selas de Fontainebleau dont il ne devance la maturiié que de-
quelques jours. A étudier encore. Maintenu à l'étude.
Long noir d'Espagne. — La Commission des études en propo-
serait la radiation parce qu'il a de la difficulté à mûrir sous
notre climat; l'Assemblée décide qu'il sera encore maintenu à
l'étude.
Noir liât if de juillet. — Aucune observation, si ce n'est qu'on
ne doit pas le confondre avec le Gamay précoce ou Gamay de-
juillet. Maintenu à l'étude.
Schaous, — La Commission permanente des études considère
que ce Raisin n'est pas d'une qualité supérieure et ne mûrit pas
facilement en plei» air; néanmoins l'Assemblée le maintient
encore à l'étude.
Fruits locau.t.
Les Pommes Bouque, Preuve et Croque sont maintenues a-
l'étude, la seconde dit M. de la Bastie n'est pas originaire de
l'Ain; elle est répandue dans diverses régions où elle porte des^
noms différents.
fruits de Pressoir.
Je ne cite pas les Poires et Pommes à cidre qui ne sont pas
mangeables. Il me semble qu'elles ne seraient pas ici à leur
place: quant aux Raisins de cuve dont les conditions ne sont
pas identiques, je suis moins éloigné d'en rendre compte.
Le Riessling a été adopté.
Le Castets, V'Etraire de VAdui, le Terret gris, le Terret noir
ont été rayés; le Gamay précoce et le Gamay rouge ont été
maintenus à l'étude, ce dernier sous le nom de Gamay noir à jus
rouge.
SOCHhT: POMOLOGIQL'E DE FRANCE. 117
NOUVEAUX FRUITS A METTRE A l'ÉTUDE
Appel fait par M, le Préside.xt.
Abricot.
Gros Pplissier (Pélissier). — Gros, très bon, maturité milieu
de juin.
Cerise.
Bigarreau Pélissier (Pélissier). — Gros fruit, tiès bon, mû-
rissant fin de mai. propre aux expéditions dans le midi.
Pèches.
Condor (K{\eY?>). — Assez grosse, très bonne, du milieu d'août.
Falcon (Flivers). - Assez grosse, très bonne, du milieu d'août.
Général Lee. — Mô^-enne, très bonne, du milieu d'août.
Rochon (llochon). — Très grosse, très bonne, de la fin d'août.
Pommes.
Ponùlka. — Variété russe, très belle, très bonne, du milieu
d'août.
Non-pareille ancienne. — Moyenne, très bonne, de février-
avril.
Serinka. — Variété russe, grosse, très bonne, de fin de juillet.
Raisins de Table.
Gamay-Riton (Hiton, d'Ecully). — Apprécié par la Commis-
sion des dégustations et présenté par l'Association borlicole
lyonnaise.
Perle Impériale (JMoreau Robert 1858;. — Maturité commen-
cement de septembre, proposition de la Commission des études.
Terrel Bourre t et Terre t noir.
Deux fruits abandonnés comme Raisius de cuve, mais estimés
comme Raisins de tabie dans la région méditerranéenne dont ils
ont besoin pour bien mûrir.
Leur peau dure facilite leur conservation jusqu'en mars : ils
sont mis à l'étude. •
418 RAPPORTS.
La Société pomologiqne de France s'est préoccupée des indi-
cations qu'il serait à propos de publier sur le surchoix à faire
parmi les meilleures variétés fruitières sur la valeur relative des
fruits au point de vue exclusif du goût, de la saveur, abstraction
faite des autres conditions; elle a voulu déterminer les qualités
comme les défauts des variétés destinées aux petits jardins, aux
grandes cultures, aux commerces de luxe, aux marchés des
villes. Des listes ont été fournies de divers points de la France ;
il est des localités d'où il n'a pas encore été répondu à l'appel.
M. le président de la Bastie insiste pour signaler à l'attention
des membres de la Société, l'utilité des listes demandées depuis
au moins deux ans et fait ressortir l'intérêt qu'offrirait la publi-
cation du travail résumé et complet. L'Assemblée décide la pu-
blication des listes qui ont été reçues à ce jour.
D'après une décision de l'Assemblée, le procbain Congrès aura
lieu à Versailles et le suivant se tiendra probablement à Rouen,
pour répondre à une gracieuse invitation qui a été faite par la
Société d'Horticulture de cette ville.
Dans une séance particulièrement administrative, la Commis-
sion des finances a fait connaître les résultats de sa vérification,
et les comptes du trésorier ont été approuvés; enfin l'Assem-
blée procède à l'élection des membres du Conseil d'administra-
tion. MM. Bied, Charreton, Brun, Fougère, Liabaud, membres
ortants sont réélus.
Le Congrès, pour compléter ses travaux, devait accomplir
l'élection du lauréat auquel devait être décernée la Médaille
destinée à la personne qui était jugée avoir rendu le plus de
services à la Pomologie.
Il a été procédé suivant les mesures réglementaires récem-
ment arrêtées.
L'Assemblée avait à choisir entre les trois noms de M. Arsène
Saunier, Nanot et Félix Sabut. A une forte majorité les suffrages
se sont portés sur M. Saunier l'infatigable semeur rouennais
bien connu. Soixante membres titulaires ont pris part à l'élec-
tion. Comme semeur, M. Sannier, avec une persévérance rare, a
fait ses preuves pendant une longue carrière : il a mis au com-
merce un nombre considérable de Poires auxquelles manquait
SUR l'ouvrage DR M. COQUEUGNIOT. 119
trop souvent, il est vrai, le volume, mais qui ne faisaient jamais
défaut sous le rapport de la qualité. M. Sannier recevra en outre
un exemplaire de laPomologie générale de M. Mas que M""" Mas
a généreusement déposé au siège de la Société, le destinant
au lauréat de l'année 1894. M. Sannier a exprimé à ses collè-
gues la satisfaction que leurs suffrages lui avaient causée; chacun
d'eux a été pénétré de la conviction qu'il les avait bien mérités.
RÉSUMK DES DÉCISIONS PRONONCEES PENDANT L.V 30'-^ SESSION
Fruits adoptés.
Abricot : du Chancelier.
Pêche : Blondeau.
Pèche nectarine : Précoce de Croncels.
Poire : Fondante Fougère.
Fruits rayés.
Abricot : Corot.
Abricot : de Curis.
Poire : Bergamotte de Jodoigne.
Pommes : d'Arcy spice, Lawer, Pearmain de Lamb Abbey,
Pierre le Grand^ The Queen, Volay.
Raisins de cuve : Castets, Etraitre (de l'Adui), Terret gris,
Terret noir.
Sur l'ouvrage de M. Coqueugniot, avocat a la Cour d'appel,
INTITULÉ :
« l'avocat des AGRICULTEURS ET DES VITICULTEURS » (1);
M. Barre, Rapporteur,
Le Conseil d'administration de la Société nationale d'Horti-
culture de France a reçu l'envoi, par MM. Maurice Dreyfous et
Dalsace, éditeurs à Paris, d'un volume In-S** contenant 436
pages, et intitulé : V Avocat des agriculteurs et viticulteurs, dont
(1) Déposé le 27 décembre 1894.
120 RAPPORTS.
l'auteur est M® Coqueugniot, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Chargé par le Conseil d'apprécier les mérites ot l'utilité de cet
ouvrage, et de lui en rendre compte, ce qui nous frappe d'abord
c'est qu'à son titre on pourrait y ajouter aussi exactement; « et
l'avocat des horticulteurs. » Mais plus pusitif est le second intitulé
du livre: « Guide pratique contenant, par ordre alphabétique,
toutes les questions juridiques, lois, décrets et règlements inlé-
ressant les agriculteurs et viticulteurs, et concernant la propriété
rurale, sa jouissance et son exploitation «.Tel est en effet le but
de l'ouvrage, et il réalise sous ce rapport une œuvre essentielle-
ment utile et pratique.
Et en premier lieu, l'idée de l'ordre alphabétique est heureuse,
appliquée à un livre de doctrines mis le plus souvent au service
d'une intelligence parfois peu exercée aux choses juridiques, il
simplifie et facilite les recherche^'; on parvient de suite, à l'aide
du mot substantiel et alphabétique à la région à explorer, et l'on
touche sans peine au point désiré, c'est-à-dire à la solution de la
(jucstion à résoudre.
Très étendu dans les matières qu'il embrasse, ce seul volume,
facilement portatif, contient une doctrine sommaire des points
de droit, des questions juridiques et administratives d'un intérêt
usuel pour tout habitant des campagnes, propriétaires, agricul-
teurs^ simples cultivateurs des champs ou des jardins, fermiers,
locataires, artisans, ou modestes ouvriers et journaliers; il est
destiné à rendre des services à tous.
Rien qu'à parcourir les rubriques sous chaque lettre alphabé-
tique, on y voit figurer les lois, règlements d'administration
publique et autres, décrets et ordonnances comprenant l'ensemble
des matières rurales, et leurs contraventions. Il y est traité par
exemple, de la chasse, de la pèche, des routes et voies de com-
munications des eaux en général;, du régime forestier, de l'ensei-
gnement primaire, des syndicats agricoles, de la viticjlture et de
ses produits, de phylloxéra, des animaux et de leurs maladies,
de leurs vices rédhibitoires, des applications en province du
régime militaire, des terrains de montagne et de leur conserva-
tion, etc., etc; et à chacun des textes législatifs ou réglemen-
taires, l'auteur a joint de judicieuses observations, des formules
SUR l'ouvrage de m. coqueugniot. 121
d'actes et engagements qui évitent recherches et embarras en
déterminant à la fois, quand il y a lieu, Tétat le plus récent des
arrêts de la jurisprudence; précieux documents complémentaires.
S'il nous était permis toutefois une observation et l'expression
d'un regret, ce serait celui de ne pas voir le bail, d'un usage si
fréquent, si universel, traité dans ce volume avec un peu plus de
développements, sans être obligé, comme l'indique l'auteur,
d'avoir recours à un autre ouvrage édité par lui et intitulé :
L Avocat des propriétaires^ locataires, usiniers, etc., etc.
On comprend l'impossibilité d'analyser ce que contient chacune
des lettres alphabétiques, ce serait résumer le livre en entier;
mais afin de donner une idée de sa méthode organique, nous
nous bornerons, à litre d'exemple, à faire connaître le contenu
seulement de la rubrique « Viticulture et produits viticoles »
comme se rattachant à l'horticulture d'une manière plus spéciale.
C'est d'abord le texte de la loi du 14 août 1880, indiquant au
consommateur la nature des produits délivrés à la consomma-
tion sous le nom de vivres, et prévenant les fraudes dans la vente
de ces produits. Puis la loi du 29 juillet 1884, celle du 24 juillet
1888 sur les sucres et leur régime, par suite du décret du 22 juil-
let 1885 déterminant l'emploi des sucres bruts ou raffinés pour
le sucrage des vins, cidres et poirés, et un décret modifîcatifdu
26 novembre 1890. Ces lois et décrets sont suivis d'un modèle de
demande pour le sucrage des vins, et d'observations instructives
sur le mode de procéder, et sur divers points essentiels à cette
législation particulière.
Ce seul exemple fournira une indication suffisante de ce que
renferme chacune des rubriques alphabétiques du livre.
L'ouvrage oflVe donc un réel avantage, non seulement au
profit de ceux auxquels son titre semble plus directement le
destiner, mais par sa classification simple et méthodique, sa briè-
veté, la modicité de son prix, il devient un auxiliaire indispen-
sable à tout habitant des campagnes afin, comme le proclame
si exactement M. le premier Président Mazeau dans une lettre à
l'auteur, qui sert de préface « que tous les citoyens aient
d'exactes notions sur leurs droits et sur leurs obligations, c'est-
à-dire sur le droit des autres, qui est la limite de leur liberté ».
d22 COMPTE RENDU
Ce volume pourra donc être consulté par tous, et non moins
efficacement par ceux voués aux nobles travaux des produits de
la terre, que par ceux que leur profession libérale destine sur-
tout en province ; à l'influence et aux conseils, l'avoué, le notaire,
l'buissier, et même le juge de paix.
Enfin, il n'est pas douteux que l'attentif examen d'une ques-
tion qui s'y trouve traitée n'ait pour effet la reconnaissance
facile d'un droit contesté d'abord, et que par là, des difficultés,
des procès même, causes fréquentes de haines et de ruines, ne
soient préventivement conjurés.
Concluons donc que cet ouvrage est digne de l'entière appro-
bation et des éloges de la Société d'Horticulture de France, puis-
qu'il est destiné à rendre de signalés services, tout spécialement
aux horticulteurs, dont les établissements sont, par leur nature,
généralement en dehors de Paris ou des grands centres.
COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS
Exposition de Nanteuil-le-Haudouin, en juillet 1894 (1),
par M. Massé, Délégué.
Le 28 juillet la Société d'Horticulture de l'arrondissement de
Sentis nous conviait à nous rendre à Nanteuil-le-Haudouin pour
examiner la charmante Exposition qui allait s'y ouvrir.
Rendez-vous était donné aux membres du Jury dans la salle
de la mairie où un accueil sympathique leur était réservé.
Le Jury était ainsi composé :
MM. Chevalier, de la Société de Versailles, président du Jury ;
Damian, de la Société d'Argenteuil;
Domage, de la Société de Saint-Germain-en-Laye;
Terrier, de la Société de Montreuil;
Hardret, apiculteur à Sentis;
Et votre délégué.
(t) Déposé le 27 décembre 1894.
DE l'exposition DE NANTEUIL-LE-HAUDOUIN. 123
En eiilrant nous sommes très agréablement attirés par un
splendide massif dû au bon goût e-t à la bonne culture de
M. Moussart. Ce massif se composait d'Anthuriums, Araucarias,
Crotons, DaciDenas, Pleris, Bégonia Rex, etc. Le tout d'une
culture irréprochable et bien présenté. Le premier prix d'hon-
neur, objet d'art, a été décerné à M. Moussart.
Deuxième prix d'honneur (ex œqiw), Médaille d'or offerte par
M. Thiénard, conseiller d'arrondissement, à M. Lemerle, jardi-
nier-chef, au château de Ghaalis, plantes de serres chaudes et
Fougères.
Médaille d'or offerte par M. Moquet, conseiller général, à
M. Hennebieq, chef jardinier, au château de Betz; pour un lot
d'ensemble, légumes, plantes et fleurs coupées.
Médaille de vermeil, offerte par M. Franck-Ghauveau, séna-
teur, à M. Despierres, jardinier- chef, chez M. Charpentier.
Médaille de vermeil, offerte par M. Corbon, conseiller d'ar-
rondissement, à M. Jolibois, propriétaire, à Silly-le-Long; fruits
et légumes.
Horticulteurs marchands.
Premier 'prix d'honneur, objet d'art offert par M. Gaillard,
député, à M. Garnotel, maraîcher, à Nanteuil-le-Haudouin; pour
l'ensemble de son exposition.
Deuxième prix d'honneur, médaille d'or offerte par la ville de
Nanteuil-le-Haudouin, à M. Garnet, pépiniériste, à Mesnil-Amelot,
pour arbres fruitiers, Gonifères, fruits et roses.
Deuxième prix d'honneur, médaille offerte par M. le prince
de Radziwil, à MM. Sebire frères, pépiniéristes, à Ussy (Galvados)
collection de végétaux d'ornement et forestiers.
Deuxième prix d'honneur, médaille d'or offerte par M. le
baron de Rothschild, à M. Loron, pépiniériste, à Dammartin,
pour collection de fruits.
Médaille de vermeil, à M. Yaudier, horticulteur à Senlis,
pour Bégonias, fleurs coupées et bouquets.
Médaille de vermeil, à M. Ernult, pépiniériste à Mesle-sur-
Sarthe, pour arbres fruitiers greffés et aigrins.
Médaille de vermeil offerte par M. Rosin, conseiller d'arron-
dissement, à M. Rudin, horticulteur à Senlis, jardinières garnies.
1:24 COMPTE RENDU DE l'eXPOSITION DE NANTEUIL-LE-DAUDOUIN.
Médaille de vermeil offerte par M. Ghapinet, conseiller
général, à ^\. Féry, instituleur-apicuiteur.
Médaille de vermeil offerte par M. (Uiauvet, sénateur, à
M. Sonnier, apiculteur à Charny (Seine-el-Oise) , pour ses
apports de produits d'apiculture.
Médaille de vermeil, à M. Lavallée, instituteur à Borest, pour
herbier.
Médaille de vermeil, à M. Gréiez, instituteur à Nanteuil-le-
Haudouin, pour ses travaux d'élèves.
Médaille de vermeil, à M. Pachot, instituteur à Ognes, pour
ses herbiers d'élèves et collections d'insectes.
Médailles de vermeil, à M. Lavasier, taillandier à Nanteuil-
le-Haudouin, pour ses outils.
De nombreuses médailles d'argent ont ensuite été décernées à
d'autres exposants.
11 a été décerné en récompense de longs services, une Mé-
daille d'argent de r*' classe, offerte par M. Dupuis, conseiller
général, à M. Boujonnier; vingt ans de services, chez M. Vin-
cent, à Senlis.
Médaille d'argent de I" classe offerte par M. Turquet, con-
seiller d'arrondissement, à M. Gorenflot; vingt ans de services,
chez M. Fremindity, à Valgençeuse.
Médaille d'argent de ^"^ classe offerte par M. Berdin, con-
seiller général, à M. Pecquet; dix ans de services à l'hôpital
général de Senlis.
A l'unanimité, le Jury a demandé qu'une médaille d'or fût
décernée à M. Lozet, jardinier-professeur pour sa belle et bonne
organisation de l'Exposition.
La Société a décerné une médaille d'or, offerte par M. le
baron de Morell, à M. Hardret, apiculteur à Senlis, pour le
zèle qu'il a apporté dans les conférences qu'il a faites dans
chacune des sections.
A sept heures, un banquet réunissait les membres du Bureau,
les exposants et les membres du Jury. J'ajouterai que votre
délégué a reçu un accueil des plus sympathiques.
PUBLICATIONS FHANÇAISES. i25
REVUE
DES PUBLICATIOiNS FRANÇAISES ft ÉTRANGÈRES ^^^
1" Publicsitions françaises,
par M. D. Bois.
Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eper-
nay, numéro de janvier, 1895.
Nouveau traitement du Rameau Chiffon du Pêcher, sa trans-
formation en rameau mixte, par M. A. Delaville aîné. — Le
rameau-chiffon grêle et souvent d'une longueur démesurée,
garni de boutons à fruit de la base au sommet, sans autres yeux
de remplacement que le terminal, produit une seule fois, se
dénude, se dessèche aussitôt la récolte des Pèches, et finale-
ment meurt. M. Delaville aîné arrive à transformer le rameau-
chiffon en un rameau muni d'yeux à la base et produisant les
plus beaux fruits, grâce à l'opération suivante: Ces rameaux sont
palissas en vert comme les autres productions. « Aussitôt après
la récolte des Pêches, M. Delaville passe dans l'aubier, la lame
acérée d'un greffoir, et cela au-dessus de la deuxième grande
feuille de la base du bourgeon. Le taillant du greffoir entaille
obliquement l'écorce et Taubier, pénètre graduellement jusqu'à
l'étui médullaire, près et à la hauteur de la deuxième feuille
inférieure. La longueur de la plaie est de 5 millimètres.
Cette petite plaie, se recouvrant promplement avec la végétation
automnale, agit sur les yeux de la base, constitue ces derniers
et les prédispose pour l'année suivante en autant de bourgeons
de remplacement, aux lieu et place des boutons fruitiers souvent
incomplètement formés. »
(1) La responsabilité des descriptions et des appréciations est
aissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
^inalvsés.
1:>6 REVUE DES PUBLICATIONS.
Bulletin des séances de la Société Nationale d'Agriculture de
France. Année 1894, n° 8.
Maladie du gros pied ou Hernie du Chou, par M. Prillieux,
Travaux de M. Seltensperger (page 577). — La maladie du
Chou, aujourd'hui bien connue, grâce aux beaux travaux de
M. Woronine, est, on le sait, due à un Champignon parasite, le
Plasmodiophora brassicx, qui vit dans l'intérieur des cellules
des racines et du bas de la tige du Chou. Jusqu'ici on n'a indiqué,
contre ce mal, d'autre remède que la destruction des pieds ma-
lades et l'alternance des cultures.
M. Seltensperger, professeur spécial d'agriculture de Charolles,
annonce avoir obtenu les meilleurs résultats du traitement sui-
vant :
« Après ou pendant le repiquage, on dépose au pied de chaque
plant, dans une sorte de cuvette de 6 à 1 0 centimètres, pratiquée
à cet effet, une forte poignée de chaux vive que l'on recouvre
de terre jusqu'au niveau du sol.
« Sur 600 Choux-fleurs ou Choux ordinaires qui ont été
traités, aucun, assure M. Seltensperger, n'a été atteint par la
maladie, tandis que le reste de la plantation, un millier de
plants environ, a été sérieusement compromis ; le quart des
Choux-fleurs et la moitié des Choux ordinaires restèrent rabou-
gris, séchèrent et restèrent invendables. Ils portaient, sur leurs
racines, des tubérosités de la grosseur d'une noix ou d'un œuf,
excroissances caractéristiques de la maladie. »
La quantité la plus convenable de chaux à employer est de
30 à 40 grammes.
Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, nu-
méro du 28 janvier 1895.
La Maladie du Mûrier. — Note de M. A. Prunet, présentée
par M. Chauveau. — Dans le midi de la France, les Mûriers sont
atteints d'une maladie qui, par son aggravation continue dans
ces dernières années, est devenue un redoutable danger pour le
Sériciculture.
La Maladie présente une grande variété d'aspects; elle appa-
raît d'ordinaire de mai à juillet. Elle peut se reproduire chaque
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 127
année avec des variations dans son intensité, sans qu'il en ré-
sulte autre chose qu'un affaiblissement lent de l'arbre, ou bien
elle s'aggrave rapidement. Les pousses deviennent de plus en
plus chétives; les feuilles tombent de bonne heure; çà et là,
dans le tronc, les maîtresses branches ou les racines, des massifs
cellulaires prennent une teinte brune ; des branches entières se
dessèchent, les racines pourrissent, et la mort de l'arbre survient
au bout de peu d'années.
Cette maladie présente de grandes analogies avec la Chytri-
diose de la Vigne, elle est aussi due à un Champignon de la
famille des Chylridinées, que M. Prunet nomme provisoirement
Cladochytrium Mori.
Le traitement consistera à faire pénétrer dans l'arbre une
quantité de sulfate de fer aussi grande que possible. Pour cela,
immédiatement après la taille, on badigeonnera copieusement
les plaies détaille et les parties voisines avec une solution de
sulfate de fer de ^20 à 40 p. 100 de concentration; on pourra
étendre les badigeonnages aux maîtresses branches et au tronc
et employer le sulfate de fer au pied des arbres. Ce traitement
sera complété par des fumures, et l'on devra, en outre, éviter
d'effeuiller les arbres jusqu'à ce qu'ils aient repris leur vigueur.
— Numéro du 28 janvier 1895.
Du Mildeiv. Son traitement par un procédé nouveau: le hjso-
lage. Dans une note présentée à l'Académie par M. Chatin,
M. Louis Sipière soumet ses observations sur les effets du Lysol
contre le Mildew. Il a eu l'idée de l'emploi du Lysol, à cause:
1° de sa puissance antimicrobicide et anticryptogamique; 2° de
sa solubilité dans Teau; Z" de son innocuité (il en a bu plusieurs
fois à la dose de 1/1 OO*' ,sans en avoir ressenti la moindre indis-
position ; 4° de son prix modique surtout.
Les expériences faites ont fourni la preuve de l'efficacité du ly-
solage qui, bien que pratiqué dans des conditions défavorables,
a donné un résultat qui s'est montré égal à celui de la bouillie
bordelaise.
A partir de la dose de 4/1 000^, lespulvérisations au lysol ont la
propriété de débarrasser les feuilles de tous les parasités, insectes
lîS REVUE DES PUBLICATIONS.
OU larves qui y pullulent. M, Sipière a même vu des pyrales tuées
par l'action du lysol.
Quant au côté économique, le lysolage procurerait aux vigne-
rons une économie annuelle de 28 p. 100. En effet, l'hectolitre
de bouillie bordelaise, à la dose usuelle de 3 kilogrammes de
sulfate de cuivre pour 1 kilogramme d'eau, lui revient, chaux
comprise, à 1 fr. 40; tandis que l'hectolitre de solution de lysol
(0 lit. o de lysol pour 1 kilogramme d'eau) ne lui coûterait que
1 franc. Cette économie pourrait^ dit l'auteur, s'élever de
28 p. '100 jusqu'à 50 et 60 p. 100, si des expériences ultérieures
démontrent que le lysol peut agir efficacement contre VOidhim,
comme il le suppose.
Le nouveau traitement du Mildew consiste, en résumé, à des
pulvérisations, à répandre dans les Vignes, comme pour le sul-
fatage. Le lysolage doit comprendre trois opérations par an,
chacune à la dose de 5 p. 100 (500 grammes de lysol par hec-
tolitre d'eau ordinaire). Les époques de chaque opération se-
raient: la première, du 20 au 30 avril; la deuxième, du 'P'" au
8 mai) ; la troisième, du 1*^'' au 8 juin.
Informations et Renseignements, publiés par le Ministère de
l'Agriculture. Année 1894, 29 décembre.
Autorisation d'introduire des plants de Vigne de toutes prove-
nances à Foix (Ariège). Par arrêté préfectoral en date du 8 dé-
cembre 1894, l'introduction des plants de Vigne de toutes pro-
venances est autorisée dans l'arrondissement de Foix (Ariège).
Libre circulation de tous plants de Vigne dans les arrondisse-
ments de Condom et Mirande. Par arrêté préfectoral en date
du 7 novembre 1894, la libre circulation des plants de Vigne de
toutes provenances est autorisée dans toutes les communes des
arrondissements de Condom et de Mirande.
Nouvelle maladie de la Vigne. Il a été constaté, pendant les
mois d'août, de septembre et d'octobre dans l'Italie septen-
trionale, une nouvelle maladie de la Vigne, la brunissure. Cette
maladie est due à un Champignon parasite de la famille des
Myxomycètes^ le Plasmodiophora Vitis ; elle a été décrite en
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 129
1892 par MM. Viala et Sauvageau et a déjà, causé de notables
dommages en France, en Algérie et en Allemagne.
— Année 1895, n° 1 , 5 janvier.
Ouverture à l'importation de toutes plantes^ sauf la Vigne, du
bureau de douane de Gendringen (Hollande). Le Ministre des
Pays-Bas à Paris vient d'informer le Gouvernement français
que le bureau de douane de Gendringen (Hollande) a été ouvert
à l'importation et au transit de tous les produits, plantes, ar-
bustes, etc., n'appartenant pas à la Vigne, indiqués dans l'ar-
ticle 3 de la Convention internationale du Phylloxéra et prove-
nant de pépinières, jardins ou serres, etc.
— N'2, 12 janvier 1895.
Arrêtés préfectoraux relatifs à la circulation des cépages. Par
arrêtés préfectoraux en date des 16, 17 et "âl décembre 1894, la
libre circulation des cépages de toutes provenances est auto-
risée dans les communes de Luceau, canton de Château-du-Loir,
arrondissement de Saint-Calais (Sartlie), de Savigné-sous-le-
Lude, canton de Lude, arrondissement de La Flèche (Sarthe),
de Durtai et de Huillé, canton de Durtal, arrondissement de
Beaugé (Maine-et-Loire).
Envoi de Vignes chiliennes à l'Ecole nationale d'Agriculture
de Montpellier. Le Directeur de l'École nationale d'Agriculture
de Montpellier vient de recevoir trois caisses de plants de Vignes
chiliennes. Dès leur réception, ces boutures furent désinfectées
au sulfo-carbonate de potassium, afin de détruire les cochenilles
souterraines [Margarodes viticum) qu'elles auraient pu contenir.
L'importation de Vignes chiliennes, par suite de la présence au
Chili du Margarodes viticum, est un danger pour notre vignoble
français.
— N*^ 3, 19 janvier 1895.
Réception de M. Wladimir de Voyeikoiv, envoyé par le gouver-
nement russe. M. Viger, ministre de l'agriculture, a reçu le
16 janvier, M. Wladimir de Voyeikow, lieutenant au régiment
des Chevaliers-Gendes, membre du Conseil d'administration de
9
130 REVUE DES PUBLICATIONS.
la Société fruitière de Russie, qui était envoyé par le Gouverne-
ment russe pour lui remettre la grande médaille d'or qui a été
décernée par Sa Majesté feu l'empereur Alexandre III au Minis-
tère de Fagriculture pour les lots et Torganisation exemplaire de
la section française à l'exposition de Saint-Pétersbourg. Cette
médaille est la seule qui ait été frappée à l'effigie de l'Empereur
pour récompenser les mérites d'exposants dans une exposition.
Arrondissements, cantons et communes de France déclarés
phylloxérés. Décret du 31 décembre 1894.
Jardin (Le), 1895, numéro du 5 janvier.
Fleurissons 7ios murailles, par M. H. Gorrevon. — Plantes que
Ton peut cultiver dans les fentes des vieux murs.
Les Anthurium, par Albert Maumené. — Multiplication du
Pécher, par P. Teissonnier. — Du jus de Tabac, par Albert
Maumené. — Ses applications en horticulture. — Le Palmier à
liuile^ par E. Chalot. — Étude sur VEUeis guineensis, ses pro-
duits.
— Numéro du 20 janvier '1895.
Nouveau procédé de conservation du Raisin. < — M. A. Petit.
— Tout local à température basse et régulière pourra servir de
chambre de conservation. Il suffira d'y enfermer des Raisins,
dès la cueillette, dans des compartiments clos aussi bien que
possible, où l'on maintien ^ha une atmosphère chargée de vapeurs
alcooliques en y exposant de Talcool dans des récipients à large
ouverture. La quantité d'alcool nécessaire est relativement très
faible. Les vapeurs alcooliques empêchent le développement
des moisissures.
Les Anthurium (suite). — A. Maumené. Leur culture. —
Éducation du bourgeon du Poirier et du Pommier pour obtenir la
lambourde. M. L, Bonnet. — Les Lilas au point de vue horticole
(suite). M. L. Henry. — Espèces et variétés. Description. Gul-
ture. — La Chicorée à grosse racine ou Witloof. M. J. Gérome.
Journal d'Agriculture pratique, numéro du 3 janvier 1895.
Les Kakis de la Chine et du Japon. — M. Ch. Naudin. — Il
est bon d'encourager la culture de ces arbres dans nos départe-
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 131
ments méridionaux, dans la prévision que leurs fruits deviendront,
dans un avenir peu éloigné, un article courant du commerce
de la fruiterie et s'expédieront vers le nord de la France et vers
l'étranger. Le Kaki du Japon, dit M. Naudin, est connu en Pro-
vence depuis trente ans; il en a été souvent question; cepen-
dant ce fruit, presque le seul de valeur, jusqu'ici, qui nous soit
arrivé de l'Extrême-Orient^ est encore loin d'avoir conquis la
place qu'il devrait occuper dans l'horticulture fruitière. Selon
M. Naudin, la variété la plus remarquable et pour laquelle il
propose le nom de Kaki impérial, serait celle qui a été envoyée
de Tokio, par M. Sarazin; son fruit mesure 10 centimètres de
diamètre transversal.
— Numéro du 17 janvier 1895.
Le Bibacier ou Néflier du Japon {Eriobothrya japonica) est
connu depuis longtemps comme arbre fruitier. M. Gustave Heuzé
recommande sa culture dans le Midi de la France. Les drupes
sucrées et un peu acidulées du Bibacier sont recherchées sur les
marchés de la Provence, du Languedoc, du comté de Nice.
L'arbre peut produire, en plein rapport, en moyenne 30 kilo
grammes de fruits qui sont vendus de 20 à 50 centimes le kilo
gramme.
— 24 janvier 1895.
Le Pistachier. — M. Gustave Heuzé. — Résumé de l'histoire
et de la culture du Pistachier {Pistacia vera)^ petit arbre dioïque
qui est cultivé en France, spécialement dans les Bouches-du
Rhône, et aussi dans le Var, à Toulon et à Nice. En Sicile sa
culture a une certaine importance. La variété à petit fruit ou
Pistachier de Tunis est la plus estimée. Les sujets doivent être
es pacés de 5 à 6 mètres; il est indispensable de planter un Pis-
tac hier mâle pour 10 Pistachiers femelles. Les pistaches mon
dées se vendent à Marseille, de 8 à 10 francs le kilogramme.
Lyon horticole, 1895, numéro du 15 janvier.
La taille des racines. M. Viviand Morel. — Lart de bouturer.
M. Séb. Gryphe. — Le Rubus fruticosus. M. Leandre Pire t. —
La Ronce considérée comme essence fruitière.
132 REVUE DES PUBLICATIONS.
— Numéro du 31 janvier 1895.
Chrysanthèmes en culture retardée^ par AI. Viviand Morel. — J'ai
actuellement, dit i'auteur_, plusieurs Chrysanthèmes en fleurs
très remarquables, variétés connues, fleurissant habituellement
en novembre. Le procédé employé pour retarder la floraison
est le suivant: au 15 juillet, bouturer des sommités de Chrysan-
thèmes (non des rejetons). Ces boutures, fortes et vigoureuses,
de 10 à 12 centimètres de longueur, sont plantées séparément
dans un petit godet et mises sous cloche, en plein air et à
l'ombre. Reprise en août. Rempotage immédiat en pots de 15
à 18 centimètres de diamètre dans d'excellente terre (sable 1/4,
terreau de fumier 1/2, terre franche 1/4). Enterrer les pots en
plein soleil à 50 centimètres de distance en tous sens. Arroser
fréquemment. Ne pas pincer les plantes qui se ramifient toutes
seules et donnent cinq à huit rameaux floraux. Arroser deux ou
trois fois à l'engrais liquide (matière des fosses diluée dans
quatre fois son \olume d'eau).
Quand les boutons sont bien formés, en conserver seulement
de 5 à 8. Ébourgeonner tous ces bourgeons anticipés qui se
développent à l'aisselle des feuilles.
Au 15 octobre, mettre les plantes contre un mur au nord. Les
rentrer en novembre dans une serre froide, bien aérée, bien
éclairée, mais ne recevant que très peu le soleil. En janvier, les
passer dans une serre tempérée. Par ce moyen on a de jolies
petites plantes fleuries dans cette saison où les fleurs sont si rares.
L Art de boutuy^er {su'ûe). M. Séb. Gryphe. — Irh de Naza-
reth. MM. Rivoiie père et fils.
Moniteur de rhorticulture (Le), numéro du 10 janvier 1895.
Les Orchidées. — M. OttoBaUif. Note mv]esLœUa Gouldiana,
Cypripedium Charlesworthi, etc. — Architecture des jardins,
MM. E. Deny et C. Marcel. — Le jardin régulier, ses caractères,
son origine, son histoire dans l'antiquité et dans les temps
modernes. Le jardin paysager.
— Numéro du 25 janvier 1895.
Les Orchidées. M. 0. Ballif. — Observations sur la culture des
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 133
Dendrobium. — Architecture des jardins (suite), MM. E. Deny et
Marcel. — Le jardin paysager, sa définition, son origine, son
iiistoire.
Pomologie française (La). Année 1893, n" 1 da 1"' janvier.
La Poire Charles-Ernest, par M. Ch. Chevallier. — C'est, dit
l'auteur, un fruit méritant et infiniment supérieur au Beurré
Ciairgeau, au Curé, au Beurré Diel, même, que cette poire
égale en grosseur et surpasse en qualité. Elle ressemble à une
bonne Duchesse comme goût, et elle est plus tardive d'un
mois. Son volume atteint parfois celui de cette variété. M. Che-
vallier proposera l'adoption de cette poire au prochain Congrès
pomologique.
Quelques fruits. — M. L. Cusin. — Etude de fruits divers :
Pèche noire, Pèche tardive de Toulouse, Poire Bési de Saint-
Agil, Poire Charles-Ernest, Poire Doyenné Guillard, Poire
Doyenné Hérault, Poire Ferdinand Gaillard, jPoire de Semis
de M.Guillot.
// ne faut pas laisser aux arbres plus de fruits quils nen peu-
vent nourrir. — M. Marc Luizet.
Revue générale de botanique, 15 janvier 1895, p. ^7.
- La greffe, en horticulture, est connue et pratiquée depuis
l'antiquité, cependant on ignore presque complètement les règles
générales qui président aux différents phénomènes de cette
opération. Comment se fait la soudure des tissus artificiellement
rapprochés? Pourquoi une plante se greffe-t-elle facilement sur
une autre et ne réussit-elle pas sur une troisième?
M. Henri Jumelle analyse les travaux scientifiques sur la greffe,
publiés par M. Vôchtingà Tiibingen, et les recherches entreprises
par M. L. Daniel.
Ces expériences ont été faites, en général, sur des racines char-
nues ou des tubercules, dont les cellules contenant une forte
proportion de matière nutritive, peuvent entretenir la végétation
du greffon.
D'après M. Daniel, si l'on greffe, sur racines ou sur tubercules,
des plantes appartenant à des familles très éloignées, la sou-
13i REVUE DES PUBLICATIONS.
dure des parties n'a presque jamais lieu ; cependant, la plupart
du temps, le greffon survit; alors plusieurs cas peuvent se pré-
senter :
1° Le greffon vit aux dépens du sujet jusqu'à ce que des
racines adventives se produisent; alors il se développe en for-
mant bouture. Il en est ainsi pour le Chou et la Lampsane
greffés sur des tubercules de Renoncule bulbeuse; pour le Persil
sur la Valériane.
2° Le greffon se développe encore un certain temps à l'aide
des réserves du sujet ; mais ce sujet venant à périr, le greffon
meurt sans avoirformé de racines adventives. Ainsi se comportent
les pousse<4 du Muguet et les yeux de Primevère sur les tuber-
cules de Crocus,
S° Le greffon à œil poussant devient ligneux et achève son
développement normal en digérant les réserves du sujet, ainsi
l'Epicéa et le Cèdre sur tubercules de Pomme de terre.
M. Daniel cite une greffe en écusson réussie, de la Saponaire
sur YQEnothera biennis ; il a greffé aussi le Fenouil sur la Carotte ;
la Giroflée sur l'Alliaire et le Chou. Le plus souvent c'est le
sujet qui influe sur le greffon, au point de la rendre moitié plus
petit que dans les conditions normales.
En greffant une plante cultivée sur une sauvage de même
espèce, on affaiblit et même on détruit ses qualités potagères .
Les plantes vivaces greffées sur les plantes annuelles ou bisan-
nuelles meurent avec le sujet. Enfin on peut implanter, avec
succès, des racines munies de leurs rosette» et de feuilles et
formant greffon, sur des tiges qui constituent le sujet ; autre -
ment dit, greffer le système descendant sur le système ascen-
dant.
Revue Horticole, 1895, 1" janvier,
UEchinocyslis lobata. M. Ed. André. — Cucurbitacée grim-
pante, ornementale (Voir Plantes nouvelles ou peu connues) . —
Du semis des jilayites alpines. M. H. Correvon. — Taille et fruc-
tificafioii des arbres. M. G. Bellair. — Carnet d'un vieux jardi-
nier. — Les Phyllocactus. M. S. Mottet. — Note accompagnée
d'une planche coloriée représentant le P. Souvenir du Président
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 135
Garnot. — Les Poirées M. G. AUuard. — Procédés divers de
défoncement du sol pour la plantation des arbres fruitiers,
M. Numa Schneider. — Notes sur VHorticuture en Russie,
M. L. Paillet.
Numéro du 16 janvier 1895.
Chrysanthèmes à fleurs simples. M. G. Bellair. — Aristolochia
arhorea. M. Ed. André. — (Voir Plantes nouvellesou peu con-
nues.) — Les Richardia nouveaux. M. S. Motlet.
Les Melons Russes Toutma. M. L. Vilbouciievitch. — Melons
célèbres en Transcaucasie, par leurs qualités « exquises ».
Curieux détails sur les procédés de culture employés pour leur
obtention. Lorsque les jeunes fruits ont atteint la grosseur d'un
œuf de pigeon, on les couvre de terre en ménageant une petite
ouverture pour la circulation de l'air. Le développement est
rapide. On ne découvre le fruit que lorsqu'il a atteint un beau
Volume et qu'il co.mmence à prendre de la couleur. Exposé à l'ar-
deur du soieil, il achève sa maturité en deux ou trois semaines.
Le Lathyrus puhescens. i\L Ed. André. — Article accompa-
gné d'une planche coloriée. (Yoir Plantes nouvelles ou peu con-
nues.) — L'Agrostide naine. M. Ed. André. — Utilisation du
Mibora verna (Graminées), en petites bordures, dans les petits
parterres et pour la culture, en pot. — Culture en grand de la
Tomate aux environs de Paris. M. G. AUuard. — Transfert du
fleuriste de la Muette au bois de Boulogne. M. R. Ed. André. —
Procédés de défoncement du sol pour la plantation des arbres
fruitiers. M. Numa Schneider (2^ article).
Revue Scientifique, numéro du 5 janvier 1895.
Géographie botanique. — M. Flahault, Professeur de Bota-
nique à la Faculté des Sciences de Montpellier, a pensé qu'une
carte indiquant la distribution de la végétation spontanée ren-
drait des services, en fournissant des indications sur les limites
au delà desquelles il est inutile de tenter certaines cultures. La
carte de la France comprendra 82 feuilles. L'auteur se propose
d'en publier des réductions au 500,000« etaa millionième.
i36 REVUE DES PUBLICATIONS.
2" Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
The Garden. — Sous le titre de <ï The Bamhoo Garden » le Gar-
den consacre dans ses numéros des o et 12 janvier dernier, deux
articles aux Bambous cultivables ou cultivés dans les jardins en
Europe. D'intéressants renseignements sont donnés sur bon
nombre d'espèces et une liste renferme, groupées d'après leur
origine géographique, toutes celles qui peuvent intéresser l'hor-
ticulture. 50 Bambusées sont ainsi énumérées appartenant aux
genres : Arundinaria, Thamnocalamus^ Phylloslachys^ Bambusa,
Cephalostachyum, Dinochloa^ Nastus^ Chusquea^ Arthrostyli-
dium, Guadua.
Il serait trop long de prendre par le menu la quantité de
notes relatives aux diverses branches de Thorticulture insérées
dans ce recueil. Signalons seulement celles qui ont trait à la
culture et au choix des Glaïeuls, à la culture des plantes sub-
tropicales à Torquay, à quelques variétés de Chrysanthèmes, au
genre d'Orchidées Platyclinis.eih un certain nombre de plantes
de cette famJUe telles que VOdonioylossum Cervantesi et ses
variétés, les Myrica sur le littoral américain, la culture du
Lilium speciosum et des AWuea, etc.
Mentionnons aussi un article qui mérite d'être lu sur les
Chrysanthèmes pour le marché, leur meilleur mode de culture,
les variétés tardives susceptibles d'être en fleurs vers le jour de
l'an.
Empruntons encore à la même publication un renseignement
qui, sans être d'une importance majeure, pourra intéresser les
curieux. Il a trait au bois qui sert à confectionner les caisses qui
servent au transport des oignons de Lis du Japon. Ce bois serait
fourni par le Cryptomeria japomca.
Gardener's Chronicle. — Le numéro du 5 janvier signale
parmiies plantes nouvelles le C y pripedïum insigne citrinum dont
la Société Nationale a eu la primeur, le Pteris regia Fougère
de la Jamaïque voisine du P. gigantea^ le Cineraria nlbicans de
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 137
l'Australie. Les Orchidées ne sont pas oubliées avec le Stauropsis
gigantea, le Cattler/a cilrlna, VOdontoglossum grande figuré
avec une fleur monstrueuse. Le Furcrœa Selloa, le Broivnea
Crawfordii,elc. ont fleuri à Kew dans le Palmarium. N'oublions
pas la note relative au Sleplianotis floribunda dont la culture,
malgré la valeur réelle de la plante, est à peu près inconnue
chez nous.
Dans le numéro du 12 janvier à signaler un article sur le jar-
dinage dans le nord delà Russie; parmi les plantes nouvelles
Y Asplenium Harrisi de la Jamaïque, voisin des A. viride et Tr'i-
chomanes^ plusieurs variétés d'Orchidées.
Le numéro du 49 janvier recommande la culture du Cleyera
Fortunei Hook. f. plus connu sous le nom d'Eurya latlfolia varie-
gata. Le Gardeners chronicle a parlé de cette jolie plante pour la
première fois, en 1861, année où Fortune venait de l'introduire
du Japon et oi^i elle reçut delà Société royale d'Horticulture un
certificat de mérite de première classe. Les Allamanda font le
sujet d'une note intéressante : culture, multiplication, taille,
variétés, ravages causés par les insectes.
Le jour de Van au Japon : ce titre peut paraître, à première
vue, étranger à l'Horticulture, mais il s'y rapporte par les détails
donnés sur l'ornementation extérieure des maisons, à cette
époque de l'année. La décoration est particulièrement empruntée
aux rameaux des Pinus densiflora et Thunberyi, aux Bambous,
au Melia japonica^ à quelques Fougères, etc.
Les arbres à Londres et leur traitement : tel est le titre du pre-
mier article du numéro du 2ô janvier. Les Orchidées apparaissent
avec un nouveau Cypripedhim issu du croisement du C.
Hookerœ avec le C. Harrlsianum. Cet hybride a été obtenu par
M. Yuylsteke qui lui a donné le nom de C. Loochrisllanum.
Garden and Forest. — Nous ne trouvons à y signaler (numéro
du 2 janvier 1895) qu'un article assez court d'ailleurs, accom-
pagné d'un dessin, sur le Streplocarpus Dyeri, hybride des S.
Dunnii et Wendlandii. C'est la plus belle espèce du genre,
remarquable par l'élégance et la singularité de sa floraison et de
son feuillage.
138 REVUE DES PUBLICATIONS.
Revue de l'horticulture belge et étrangère. — Klle donne
dans son numéro du 1" janvier 1895, sous ]a signature de
M. Pynaert des renseignements sur les Odontoglossum crispum
qui, depuis 1841, époque où Hartweg rencontra cette belle
Orchidée dans la province de Bogota, a fourni de nombreuses
variétés. L'auteur de cette note signale comme une des plus
brillantes V Odontoglossum crispum Franz Masereel. Il ne sera
pas sans intérêt d'apprendre que, d'après M. Marschalk qui
importa, en 1877;, le Ken Ha Lindeni, la station néo-calédonienne
de cette plante serait détruite actuellement, le ravin dans lequel
elle se rencontrait ayant été comblé par les eaux. Peut-être,
paraît-il, y a-t-il confusion avec le K. Luciani aurea.
A lire une petite note sur les Carex cultivés. Le Garex appelé
habituellement japonica, doit porter le nom de C. brunnea
Thunb. ou C. gracliis Br.
Neuberts' Garten Magazin. — Ce journal nous apprend que
les Cactées prospèrent tout particulièrement si leurs racines
peuvent tapisser les parois intérieures du pot. Il ne serait pas
trop utile de s'attacher au drainage, et l'emploi de pots de petite
dimension serait préférable.
Le même recueil signale le Dendrocalamus giganteus du jardin
botanique de Ceyian, comme un des plus beaux spécimens
connus. Il a 30 mètres de haut et sa couronne présente une cir-
conférence égale. Le tronc mesure 70 centimètres de tour à un
mètre du sol.
. ^ .
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES
DANS LES PUBLICATIONS FRANÇAISES ET ÉTRANCÈRES
1. Publications françaises.
par M. D. Bois.
Aristolochia arborea Lind., Revue Horticole, 16 janvier
(2 figures noires), p. 36 (Aristolochiées). Mexique. Plante décou-
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 139
verte dans les forêts de Chiapas par M. Ghiesbreght, qui l'en-
voya vivante à M. Linden, horticulteur à Bruxelles. Elle fut
décrite à Kew, par W. Hooker, en 1862, et figurée dans le Bota-
nical Magazine, t. 529o. Cette Aristoloche peut atteindre
plusieurs mètres de hauteur ; sa tige, dressée, peu ramifiée
porte des feuilles alternes, longues de 30 centimètres ou plus,
sur 7 à 8 centimètres de large, glabres dessus, pubescentes au-
dessous, à pétiole court, renflé. Le port en est élégant et rap-
pelle quelque peu celui d'un Magnolia. Les fleurs, caulinaires,
très étranges, naissent au bas du tronc, en petites panicules;
leur corolle est d'un brun roux terne très foncé, éclairé seule-
ment de violàtre et plus intense au-dedans avec une partie pâle
au bas : elle comprend à la base un lube renflé, plié et réfracté,
qui s'ouvre ensuite obliquement en entonnoir large, réticulé,
infléchi au sommet.
Cette curieuse plante, dit M. Ed. André, est vraiment digne
de la culture en serre tempérée chaude. La fermeté de son feuil
lage coriace permettrait peut-être de l'essayer en plein air dans
le midi de la France, sur le littoral méditerranéen.
Echinocystis lobata Torr. et Gray., Revue Horticole, V' jan-
vier (figure noire) p. 9 (Cucurbitacées). Amérique septentrio-
nale. Plante annuelle, grimpante que M. Marc Micheli cultive
depuis plusieurs années au château du Crest, en Suisse. Cette
plante est monoïque ; ses tiges qui atteignent de 5 à 10 mètres
de hauteur, portent des feuilles alternes, lobées comme celles du
Platane, mesurant de 6 à 12 centimètres de diamètre. Les fleurs
sont petites, blanc crème, peu voyantes; les mâles en grappes
composées, dressées, de 15 à 20 centimètres de largeur; les
femelles, dans la même aisselle, solitaires ou en petits bouquets.
Le fruit est cylindracé, obtus aux deux extrémités, long de 4 à
5 centimètres, large de 3 à 4 ; il est glabre et hérissé de pointes
molles, vertes. Cette plante est ornementale par son feuillage
et par les fleurs qu'elle produit en grand nombre ; ses fruits
sont en outre très curieux. On devra en semer la graine en mars,
sur couche, comme celles des Melons.
140 PLANTES iNOUVELLES OU PEU CONNUES.
Lathyrus pubescens Hook. et Arn., Revue Horticole^ i6 jan-
vier (figure coloriée), p. 40 (Légumineuses). Uruguay. Plante
trouvée par J.-D. Hooker à Goncepcion, au Chili et retrouvée
en 1890 au Cerro d'Arequita (Uruguay), par M. Ed. André qui a
réussi à l'introduire vivante dans sa propriété de La Croix, en
Touraine. Le Lathyrus pubescens est une plante vivace de 3 à
5 mètres de hauteur. Ses tiges sont ailées, mollement pubes-
centes dans le jeune âge, puis glabres, ainsi que les feuilles qui
ont des vrilles assez développées et une ou deux paires de folioles
oblongues lancéolées, deux fois plus longues que le pétiole. Les
stipules sont ovales, semi sagittées, du double plus courtes que
le pétiole. Les pédoncules, plus longs que les feuilles, portent
des grappes dressées, multiflores. Les corolles sont grandes,
d'un beau bleu lavé de blanc et de violacé; elles sont très élé-
gantes par leur forme et par leur nuance rare. M. André pense
que cette plante sera vivace et rustique sons le climat de la
France moyenne. Un pied planté le long d'un mur, à La Croix, a
bien passé l'hiver.
2. Publications étrangères
par M. G. Harioï.
Peraphylliim ramosissimum Nuttal. — P. très rameux. —
Neuberti Garten Magazine, 'l89o, n" 1. — Etats-Unis (Rosacées
— Pomacées).
Arbrisseau d'une grande beauté, d'environ 6 pieds de hau-
teur ; branches généralement pendantes ; feuilles étroites,
oblongues, brièvement pétiolées, acuminées, spinescentes,
entières et légèrement dentées, glanduleuses, d'abord pubes-
centes, puis glabres ; fleurs d'un rose pale, rappelant celles de
l'Amandier, mais plus petites; calice et corolle à 5 divisions;
étamines au nombre de 20 ; 3 à 4 pistils allongés et pubescents;
fruit arrondi, couronné par le calice persistant, non comestible.
Le Peraphyllum appartient à un genre monotype voisin de
l'Amélanchier. La floraison a lieu de mai à juin, elle est très
abondante. Les fruits, qui paraissent en août, sont très nom-
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 141
breux, jaunes, acerbes, ayant la saveur de ceux du Sorbiiii
aucuparia.
La culture est celle des Cercocarpus et des Fendlera.
L'aire d'habitation de cet arbrisseau s'étend au sud-ouest du
Colorado à travers l'Utah, la Californie jusqu'à TOrégon. On le
rencontre jusqu'à l'altitude de 7,000 à 7,400 pieds.
Talauma Hodgsoni Hook. f. et Thoms. — T. de Hodgson.
Botanical Magazine, tab. 7392. — Himalaya (Magnoliacées).
Arbre de 50-60 pieds, à feuilles persistantes, larges, obovales
ou oblongues, obtuses ou cuspidées, glauques en dessous, mar-
quées d'un réseau très serré, pétiolées ; fleurs larges, solitaires,
terminales, à pédoncule épais, à sépales au nombre de 3-5, obtus,
colorés en pourpre, bleuâtres à l'intérieur; pétales au nombre
de 6, blancs; fruit ovoïde formé de carpelles tétragones.
D'après M. Hooker le T. Hodgsoni forme un des plus beaux
ornements des forêts de l'Himalaya. Les fleurs d'abord blanches,
passent au jaune crème et iinalement brunissent. Cette plante
demande la serre tempérée.
Lonicera Alberti Regel. — Chèvrefeuille d'Albert. Bota-
nical Magazine, t. 7394. — Turkestan Oriental (Caprifoliacées).
Arbrisseau raide, bas, très rameux, très glabre, à feuilles
sessiles, linéaires, obtuses, blanchâtres en dessous, souvent
marquées à leur base de deux dents aiguës; fleurs naissant sur
des rameaux latéraux disposés deux par deux, entourées d'un
involucre court et stipité ; calice à 5 dents inégales et obtuses ;
corolle de couleur rose, a tube cylindrique, à lobes poilus inté-
rieurement.
D'après jM. Regel, le L. Alberti sQVdÀl la plus ornementale de
toutes les espèces connues, grâce à l'abondance et au coloris de
ses fleurs qui sont cependant peu odorantes.
Acacia spadicigera Cham. et Schl. — A. à spadices. Bota-
nical Magazine, t. 7395. — Amérique centrale et Cuba (Légumi-
neuses. Acaciées).
Arbrisseau raide, rameux, à stipules épineuses très dévelop-
142 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
pées, renflées en forme de cornes, hrunes, dressées ou recour-
bées, réunies à la base; leuilles à 49-20 paires de folioles
linéaires, obtuses, pubescentes, munies ou non d'un appendice
charnu et caduc qui forme un prolongement du sommet ; inflo-
rescence en épis axillaires, solitaires ou géminés_, cylindriques,
obtus, composés de fleurs très serrées ; fleurs très petites de
couleur jaune d'or, mélangées de petites écailles longuement
pédonculées.
Cet Acacia est remarquable par ses bractées qui prennent la
forme et la consistance de cornes ; il a été souvent désigné sous
ie nom d'Acacia cornïgera.
Cyrtopodium virescens Reich. f. et Warm. — Cyrtopode
verdâtre. Botanical Magazine, tab. 7396. — Brésil (Orchidées).
Pseudo-bulbes fusiformes annelés, portant des feuilles étroites,
lancéolées, acuminées; hampe florale élevée, marquée de gaines
aiguës et peu nombreuses; inflorescence en panicule mulliflore ;
fleurs accompagnées de bractées tachées de pourpre, brièvement
pédicellées, à divisons de même couleur, ovales, arrondies
"jaune-verdâtre, marquées de pourpre; labelle plus court que les
sépales, un peu charnu, de forme quadrangulaire, crénelé,
ondulé aux bords, trilobé ; lobes latéraux pourpre-rougeâtre, le
terminal doré, taché de rouge; gynostèmepeu développé, pâle,
tacheté.
Cette jolie Orchidée a été découverte par M. Warming à
Lagoa Santa (Brésil). Tous les Cyrtopodium sont américains et
on en connaît environ 30 espèces, terrestres, à pseudo-bulbes. Il
ne faut pas confondre ce genre avec le genre Cyrtopera auquel
on Ta quelquefois assimilé et qui doit être rapporté aux Eulo-
phia,
Acidanthera œquinoctialis Baker. A. équinoxial. — Botani-
cal Magazine, tab. 7393. — Sierra Leone (Iridées).
" Bulbe de fortes dimensions, globuleux-déprimé, à écailles
i3runes ; tige raide, dressée, élevée, portant des feuilles engai-
nantes longues d'un pied et plus; fleurs en épis disposés sur
deux rangs, très lâches, simples, peu nombreuses (3-6), à
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 143
spathe allongée, foliacée ; périanthe à tube cylindrique, re-
courbé au sommet, à divisions ovales, cuspidées, imbriquées,
blanches tacliées de pourpre à la base, étalées lors de la com-
plète floraison.
Cette espèce est la plus remarquable et la plus grande de
toutes celles du genre Acidanthera. Ce dernier genre est inter-
médiaire entre les Ixia et les Glaïeuls. La plante dont nous
venons de parler a été recueillie en 1892 par M. Scott Elliot
dans les fentes des rochers de gneiss au sommet du Sugarloaf à
Sierra Leone et introduite à Kew en 1893 par le capitaine Dono-
van. Tous les Acidanthera sont africains, originaires du Kili-
manjaro, de rAb3^ssinie, de la région du Zambéze et surtout du
Cap où on en rencontre 13 espèces.
RECTIFICATIONS
Dans le cahier de décembre 1894, il est dit (Procès-verbal de
la séance, du 27 décembre) qu'une prime de 1'^'^ classe a été accordée
à M. Landry \)Out w.i\- Cypripedium insigne venustum. C'est Cijpripe-
dium insigne citrinum qull faut lire.
M. Opoix, jardinier en chef du Luxembourg, a présenté dans cette
séance, un Cypripedium portant le nom de Madame Elysée Descombes,
issu du C. villosum, croisé par C. Spicerianum et non par C. spe-
ciosum, comme cela a été imprimé par erreur.
Dans le cahier de janvier, page 26, ¥ hgne, on annonce le décès
de M. Coubert, c'est Caubert qu'il faut lire.
Le Secrétaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
144
OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES.
FEVRIER 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine,
PRÈS Paris (altitude : (J3^].
TEMPERATURE
Min.
Max.
—16,7
- 3,.^
-18,7
— 0,1
- 9.1
0,3
— 11,7
0
—11,6
— 1,5
-14,0
— .5.4
—13,3
— -4,3
-12,.^
— 0,5
—16,2
0
-11,8
0,2
— i,~'
- 1,3
-43,2
0,8
—14,6
0
—15,7
— 5,0
—13,7
— 1,5
— 6, "7
0,8
— 8,6
0,8
— 8,4
2,0
- 0,8
2,8
— 6,8
1.3
— 7.6
5,8
— 3,8
3,0
0,2
3.0
- 5,6
5,0
- 4,2
5,2
— 3,7
5,0
- 3,0
4,4
- 1,2
6,3
HAUTEUR
du baromètr(
Matin Soir
760,5
760,5
737
762
760
753
754,5
756
764
757
744
756
764
766,5
763,5
763
770
768
765,5
767,5
767
766
769
762
7.52
755, 5
7.53,5
7GÛ
761
760,5
760
761,0
756
753
756
758,5
763
749
751 ,5
762,0
766,5
765,5
761,5
765,5
770
763,5
766
767
766,5
768,5
765 , 5
755
755
754,5
755
764.5
VENTS
dominants
E.
ENF.
ENE.
NE.
N. E.
NE.
E.
EXE. NE.
NE.
E.
NNE.
N.
N.
NE.
ENE. NE.
NE.
NNE.
N.
NE.
NNE.
NE. E. NE.
NE.
NE.
NE.
E. NE.
NE. N.
N.
NNO.NO.ONO
ETAT DU CIEL
Couvert le matin, clair.
Légèrement nuageux le matin ef 1(
soir, clair dans la journée.
Nuageux, clair le soir.
Brumeux le matin, clair.
Nuageux le matin, presque clair.
Légèrement brumeux le matin, clair
Clair, le soleil se couche dans les
nuages.
Très nuageux le matin, couvert, un
peu de neige.
Presque clair, clair le soir.
Nuageux le matin, couvert.
Neige abondante dans lanuit, moindre
dans la matinée, couvert et grésil.
Légèrement brumeux le matin, nuaj
eux)
Légèrement brumeux le matin, nua
geux.
Clair.
Clair le matin, légèrement nuageux
l'après-midi, puis couvert, éclaircies le
soir, bise glaciale.
Couvert de grand matin, clair.
Clair.
Couvert, quelques éclaircies le soir.
Neige peu abondante dans la nuit,
nuageux le matin, clair.
Couvert le matin, clair.
Nuageux le matin, clair.
Petite pluie très fme, couvert.
Couvert.
Clair le matin, nuageux
Couvert.
Clair, nuageux le soir.
Nuageux, clair le soir.
Couvert, éclaircies le soir.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour l'introduclion
ou l'obleniion de Planles ornementales reconnues mérilanles
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
[)éLent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
La Société nationale d'Horticulture de France a décidé de tenir
une Exposition internationale du 22 au 28 mai 1895.
Un Congrès international horticole aura lieu à la même
époque.
OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
P'ix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3« série, IV, 1882. pp 631
et 753.)
Série IIL T. XVII. Cahier de mars, publié le 10 avril ISo;;. m
146 CHRONIQUE.
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentstemon.
Prix Joiihert de Vfliberderie. — Le JO janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D^ Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,o00 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur THorticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
mages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, .3« série, XI, 1889, p. 5 et 81).
CHRONIQUE
Leçons pour les voyageurs naturalistes. ~ Comme les
années précédentes, des leçons pour les voyageurs naturalistes
auront lieu au Muséum en 1895. Elles commenceront le mardi
23 avril, à 10 heures du matin, dans l'amphithéâtre de la
Galerie de Zoologie, par une leçon d'ouverture de M. A. Milne
Edwards, directeur du Muséum. Le 16 mai, M. Cornu parlera de
la récolte et de l'expédition des plantes vivantes; le 18 mai.
M. Bureau traitera des collections botaniques (Phanérogames);
le 21 du même mois, M. Morot fera une leçon sur les collections
botaniques (Cryptogames et Bois). Le l'''" juin, M. Gréhant par-
lera de l'hygiène des voyageurs.
Dans des conférences pratiques, faites dans les laboratoires
ou sur le terrain, les auditeurs seront initiés à la récolte ou à la
préparation des collections.
Destruction des nids de guêpes. — En conformité d'une
délibération du Conseil général de la Seine en date du 29 dé-
cembre 1894, un arrêté du préfet de police alloue une prime de
1 franc, dans les communes du département, à toute personne qui
apportera, à la mairie ou dans un lieu désigné par le maire, un
nid de guêpes. Dans une circulaire indiquant la teneur de cet
arrêté, M. Lépine ajoute que la Station entomologique de Paris
CHRONIQUE. 147
ayant besoin de nids de guêpes pour études, le directeur de
l'Institut agronomique donnera, à la place de cette prime de
1 franc, une prime de 3 francs lorsqu'il s'agira d'un nid de
guêpes aérien, en bon état de conservation avec un certain nom-
bre de guêpes vivantes. La même prime sera accordée pour les
nids aériens ou souterrains au début de leur formation, encore
de toute petite taille et ne présentant qu'une seule guêpe, la
mère, qui devra être vivante. Adresser les demandes au directeur
des travaux de la Station entomologique, 16, rue Claude-Bernard ,
Paris.
Les froids dans le midi. — Les froids qui ont sévi sur toute
la France ont gravement éprouvé nos départements méri-
dionaux. A Toulon et à Hyères, on parle de — 8 degrés el —
9 degrés et Ton cite de grands ravages parmi les plantes tropi-
cales, surtout les Palmiers. A Cannes, Antibes, au golfe Jouan,
il est tombé 1 o à 18 centimètres de neige le 28 décembre, et cinq
jours plus tard une nouvelle couche de 8 à 10 centimètres a
recouvert la première. Du 29 janvier au 1^' février, le thermo-
mètre descendait à — 5 degrés et — 6 degrés au golfe Jouan et
dans quelques vallons très foids on aurait constaté jusqu'à — 9*^.
La neige a causé de grands dommages en faisant briser par son
poids de grosses branches d'Eucalyptus et autres arbres.
Les vallées qui entourent Menton où la culture des Citronniers
constitue la principale richesse du pays, ont été très éprouvées et
la récolle est perdue. [Revue horticole.)
Le Phylloxéra au Chili. — Des premières investigations
ordonnées par le Gouvernement, il résulte que, si l'insecte qui
s'est attaqué aux Vignes du sud du Chili n'est pas le Phylloxéra
vastatrixy c'est un insecte de même caractère, d'une variété diffé-
rente, inconnue jusqu'à ce jour, mais qui lui ressemble beaucoup,
dont la puissance dévastatrice est la même, et qui mériterait
(l'être appelé du nom technique de Phylloxéra Ckilensis. (Informa-
tions et renseignements publiés par le ministère de l'agriculture.)
Fruits des Colonies importés en Ang-leterre. — A la fin
de la semaine dernière, il est arrivé en Angleterre trois navires
avec un chargement de fruits du Cap ; mais ces fruits : Raisins,
148 CHRONIQUE.
Tomates, Pèches, Pommes et Poires, incomplètement mûrs, se
sont vendus à des prix dérisoires; ceci servira de leçon, pour
l'avenir, aux producteurs et aux expéditeurs. (Gardeners\ Chro-
7iic/e, 2 mars).
L'Horticulture gantoise. — D'après une statistique due à
M. H. Morris, consul des Etats-Unis d'Amérique à Gand, le com-
merce horticole avec les Etats-Unis a progressé constamment et
sensiblement pendant les dix dernières années. En 1885, le centre
gantois a expédié à New-York pour 21^,000 francs de plantes. En
1894 il en a expédié pour 495,000 francs. Les principaux chiffres
ont été atteints par les plantes suivantes : Azalées, 200,000 francs ;
Palmiers, 125,000 francs; Araucarias, 65,000 francs; Bégonias,
35,000 francs. [L' Illustration horticole.)
Serres roulantes. — M. Rodigas décrit, dans Vllbistration
horticole, un genre de serres mobiles sur roulettes, à comparti-
ments démontables inventé par M. Delecœuillerie, horticulteur
à Blandain, près de Tournai (Belgique). Ces serres, qui se dé-
plasent sur des rails, sous la poussée d'un ou de deux hommes,
se transportent à volonté dans telle ou telle partie du jardin,
sur tell-es ou telles cultures que l'on veut avancer. On peut ainsi
mettre à l'air libro, selon le besoin, les arbres fruitiers et autres
végétaux plantés à demeure dont on veut faire mûrir le bois.
L'inventeur attache un appareil de chauffage à l'un des compar-
timents de la serre et le déplace avec elle à volonté.
Importations de Pommes de Tasmanie. — Steamers, se
rendant de Tasmanie en Angleterre, avec un chargement de
Pommes pour la saison de 1895; dates des départs et nombre
matif d(
îs caisses embarqi
lé
Bs :
Février,
25,
par Cuzco 11.245 boîtes.
Mars,
4,
— Home .
. 12.447 —
11,
— Amtral
23.782 —
18,
— Parramatt
a
22.979 —
—
25,
— Ophir . ,
23.. 396 —
Avril,
1°%
— Oceana. .
9.906 —
8,
— Orizaba
. 11.025 —
15,
— Australia
9.229 —
.
22,
— Oroya .
14.175 —
„
29,
— Massilia
22.390 —
Total. .
160.574 boîtes.
CHRONIQUE. 149
Aux chiffres ci-dessus on peut ajouter le chargement probable
de trois autres steamers qui apporteront environ 30,000 caisses;
soit 190,574 boîtes de Pommes importées de Tasmanie pour la
saison de 1895. [Gnrdemrs Chroniclp, t mars.)
Les jardins et les conférences de la Société royale
d'Horticulture de Londres. — Les jardins de la Société, éta-
blis en 18S2, à Chiswick, près de Londres, ont largement con-
tribué aux progrès de l'Horticulture. Quantité de plantes culti-
vées d'abord à Chiswick, se sont ensuite répandues en Angleterre
et sur le Continent.
On y trouve une collection, pour ainsi dire unique au monde,
des meilleures variétés de fruits. La Société désirant que son
jardin devienne une véritable école théorique et pratique d'Horti-
culture, se propose de le consacrer plus spécialement :
1" A la culture des fruits, légumes, plantes de serre, fleurs et
végétaux les plus généralement cultivés pour leur utilité ou leur
agrément; 2" aux essais nécessaires pour établir la valeur des
nouvelles variétés; 3° à des expériences sur les différents modes
de culture ; 4 à l'examen et à l'essai des instruments et de tout
matériel horticole qui seront soumis à la Société.
Dans les serres, la culture des Raisins est établie sur une grande
échelle. La grande serre de 180 pieds de longueur sur 30 de
large et 26 de hauteur est une des plus belles constructions de
ce genre de l'Angleterre. La serre n° 5 est consacrée aux Pêchers»
dont une partie est palissée sur le mur du fond, tandis que
d'autres Pêchers nains garnissent le devant de la serre. Une des
plus grandes, n° 6, est spéciale aux Figuiers en pots qui forment
certainement la plus belle collection de la contrée. On expéri-
mente avec soin les différents systèmes pour tailler et former les
arbres fruitiers; on fait également des essais sur un grand
nombre de Poiriers et de Pommiers greffés sur des sujets d'espèces
variées. Dans la partie consacrée aux fleurs, on remarque parti-
culièrement les collections d'Asters vivaces et de Soleils [Helian-
ihus). Une collection de Phlox, une de Pivoines herbacées, et une
grande variété de Clématites. A tous ces éléments d'instruc-
tion offerts à ses membres, et même aux étrangers moyennant
150 CHRONIQUE..
certaines conditions, la Société ajoute de nombreuses conférences
fort intéressantes, si l'on en juge par le programme publié
pour 1895.
Gomme exemples des sujets traités, nous citerons : en mars
(( les maladies des Tomates et des Yignes; sur l'élevage des
grands arbres et des arbrisseaux ».
En avril, importante conférence sur iCS Primevères et les Au-
ricules, dans laquelle trois orateurs traiteront des nouvelles
variétés, de la culture, de la classification des Primevères, etc. —
En mai, « Plantes et jardins des îles Ganaiies ». En juin, « Cul-
ture sous verre des Roses ». En juillet, <( les effets de l'obscurité
sur les formes des plantes ». En août, «. L'OEillet en Ecosse,
Bambous rustiques, Crotons et Dracœnas ». En novembre, « les
Pommes de terre, culture de l'Asperge ».
Des expositions suivent assez souvent ces conférences instruc-
tives.
L'Industrie de l'essence de Roses en Bulgarie. —
La Bulgarie est le grand pays producteur de l'essence de
roses; toutes les autres cultures ne sont que bien secon-
daires. C'est dans l'ancienne province turque de Roumélie, au
pied des grands Balkans, et on peut dire sur les deux chaînes
que poussent les Roses pour la production de l'essence. Les
centres de l'exploitation sont Kezanlyk et Carlova. En 1891, on
évaluait à 2,400 hectares environ la superficie des champs de
Roses répartis entre 150 villages. D'après M. Blondel, la Rose
qui est généralement exploitée et qui représente à elle seule
90 p. 100 des pieds en culture est une variété rameuse du Rosa
Damasc.ena que les paysans bulgares appellent tout uniment
Rose rouge. Un champ de 30 ares fournit, dans les meilleures
circonstances de 1,860 à 2,300 kilogrammes de Roses desquelles
on peut extraire 600 à 750 grammes d'essence valant environ
1 franc le gramme. {Journal des Roses.)
SÉANCE DU 14 MARS 1895. 151
PROCÈS -VEHBAUX
SÉANCE DU 14 MARS 1895.
Présidence de HI. Truffaut (Alb.), Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à trois heures un quart.
Les registres de présence ont reçu les signatures de 178 mem-
bres titulaires et de 14 membres honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Après un vote de l'Assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de 8 membres titulaires nouveaux.
M. le Secrétaire général annonce les décès de M. Niobey, pré-
sident de la corporation des jardiniers, et maire de Bayeux (Cal-
vados), membre de la Société, depuis 1879; de M. Chevalier
(Benjamin), jardinier au château de la Vallée-au-Loup, à Aulnay
près Sceaux (Seine), membre de la Société depuis 1835; de
M. le baron de Moracin (Fernand), de Paris ; de M. Barillon,
horticulteur à Vincennes; de M. Hivert, de Paris, membre hono
raire, qui faisait partie de la Société depuis l'année 1857; de
M. Léo d'Ounous, de Saverdun (Ariège), membre honoraire,
qui faisait partie de la Société depuis l'année 1837.
Il apprend que le Comité de Culture potagère a décidé, dans
la séance de ce jour, d'offrir une médaille de vermeil pour
l'Exposition internationale du mois de mai.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend :
A. — Correspondance manuscrite :
1° Lettre de M. le ministre des Travaux publics autorisant la
Société à installer son exposition du mois de mai dans le jardin
des Tuileries.
2° Programme du concours pour le chauffage des grandes
serres de l'établissement horticole du Fonds des Princes. Ce
programme, communiqué par M. le Préfet de la Seine, est par-
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
152 PROCÈS-VERBAUX.
venu trop tard pour être inséré dans le dernier cahier du Jour-
nal. M. le Secrétaire-général en donne lecture en appelant par-
ticulièrement Tatienlion des nnenabres que cela peut intéresser
sur ce fait qu^^ les demandes pour prendre part au concours
doivent être adressées à l'Administration (Direction des Tra-
vaux) à l'Hôlel de Ville, avant le 5 avril 1895. Un plan indi-
quant respectivement les emplacements des diverses serres à
chau [Ter, ainsi que leurs coupes, leurs volumes approximatifs et
les températures à y maintenir, est tenu à la disposition des
intéressés à l'Hôtel de Ville, bureau de la voie publique.
3° Lettre de la Société générale de Fîulbiculture, de Haarlem
(Hollande), annonçant que la cinquième de ses grandes floralies
quinquennales aura lieu du "22 au 26 mars à Haarlem, sous la
présidence de S. M. la reine régente des Pays-Bas.
B. — Correspondance imprimée :
i° Circulaire de la Société d'Horticulture et de Viticulture de
la Côte-d'Or. Règlement et programme d'une exposition géné-
rale de Chrysanthèmes, qui aura lieu à Dijon, les 13, 14, 15, 16
et 17 novembre 1895.
"2° Communication du laboratoire de Parasitologie de la Bourse
du commerce de Paris, relative à la destruction des rongeurs :
soui'is, mulots, campagnols, rats, au moyen d'un virus dont la
propriété est de propager, parmi ces animaux, les germes d'une
maladie spéciale et toujours mortelle.
I! résulterait des essais faits dans le courant de l'année der-
nière et au commencement de cette année, qu'à de très rares
exceptions près, attribuées à une manière défectueuse de pro-
céder, le virus a donné les résultats attendus. Contrairement à
certaines substances jusqu'ici employées à la destruction des
rongeurs et qui contiennent des poisons actifs, le virus est com-
plètement inofTensif pour l'homme et les animaux domestiques.
La Société de la Bourse du commerce de Paris (Palais de la
Bourse, rue du Louvre) se tient à la disposition des personnes
qui désireraient avoir des renseignements plus complets.
C. — Ouvrages destinés a la bibliotuèoue :
1" Informations et renseignements publiés par le ministère de
l'Agriculture, n° 9, samedi 7 mars 1895.
SÉANCE DU 14 MARS 1895. 153
2" Les Azalées, historique, multiplication, culture, forçage,
emplois, etc., par M. L. Duval, membre honoraire de la Société
nationale d'Horticulture de France. Un volume de ! 1 1 pages avec
figures. Paris, Octave Doin, éditeur, 8, place de l'Odéon. Don de
l'auteur. (AI. Debille a été désigné pour en faire Texamen).
3° Dictionnaire latin, yrec, français, allemand, hollandais, des
principaux termes employés en Botanique et en Horticulture,
par M. A. M. C. Jongkindt Goninck, horticulteur à Bussum, près
Amsterdam, un volume de 83 pages. Don de l'éditeur, ^212, rue
de Rivoli, Paris.
4° i\otice sur les vers gris en général, atténuation de leur
extension par le procédé désigné sous le nom de papillonnage,
par M. Fallou (J.), brochure de 27 pages Extrail du journal
V Apiculteur. Don de l'auteur.
5° Les jardins du château de Rouvres au xiv" siècle, par
xM. Picard (E.), secrétaire de la Société d'Horticulture de la
Gôle-d'Or. Brochure de 23 pages.
D. — Notes et Rapports a publier dans le Journal.
1° Note sur la jaunisse du Pécher, par M. Gh. Joly.
2^ Rapport sur le concours d'Orchidées de la séance du 28 fé-
viier \^^h, par M. Opoix (0.).
3** Rapport sur un ouvrage de M. Mottet (S.), intitulé : Guide
élémentaire de multiplication des végétaux, par M. Jamin (F.).
Les objets suivants ont été déposés sur le bureau pour être
examinés par les Comités compétents :
1" Par M. Lefièvre (Jules), jardinier chez M™^ Lefebvre, au
château de Gonches par Lagn^^ (Seine-et-Marne), huit pieds de
Fraisier appartenant à la variété D"* Morère (plants de l'année),
cultivés sur les tablettes de bâches servant à la culture forcée de
Haricots. Gctte présentation, faite en vue de montrer combien
les bâches peuvent rendre de services lorsqu'elles sont bien uti-
lisées vaut à M. Lefièvre une prime de première classe.
2° Par M. Doin, amateur, château de Semont, près Dourdan
(Seine-et-Oise), les Cypripedium Lathamianum , Sallieri Hyanum^
villosum aureum, villosum^ Boxalli QiHarrisianum polychromum^
ce dernier présentant sur le même pied deux fleurs de différentes
loi PROCÈS-VERBAUX.
couleurs. Ces plantes sont remarquables par leur beauté et, sur
la proposition du Comité de FloricuUure, une prime de première
classe est accordée à leur présentateur.
M. Doin montrait en outre un superbe exemplaire d'Ionopsis
paniculata, Orchidée rare dans les collections, d'une culture
difficile et pour laquelle il lui est voté une prime de première
classe.
3° Par MM. Chantrier frères, horticulteurs à Mortefontaine,
par Plailly (Oise), un Eulophiella Flisabethœ, Orchidée origi-
naire de Madagascar. Dans une note qui accompagne la présen-
tation, MM. Chantrier frères disent que les sujets qu'ils pos-
sèdent leur sont parvenus en mars 1894; ils furent placés près
des vitres, dans une serre dite Indienne où ils ne tardèrent pas à
pousser rapidement. Aujourd'hui iis sont tous en boutons. La
hampe florale de l'exemplaire présenté, longue de 0™, 30, portait
25 boutons au début de sa floraison. Sur la proposition du
Comité de FloricuUure, une prime de première classe est
accordée à MM. Chantrier frères.
4° Par M. Maron, jardinier-chef au château de Saint-Germain-
lès-Corbeil (Seine-et-Oise)^ un Eulophiella Flisabethœ pour
lequel il lui est décerné une prime de deuxième classe.
5° Par M. Duval, horticulteur, rue de l'Ermitage à Versailles,
un très beau Cypripedium Rothschildianum, qui lui vaut une
prime de première classe; le rare Cattleija velutiyia, un Cattleya
Trianœi, un Odontoglosswn Pescatorei panclalum^ un Odonto-
glossum Alexandre ^ un beau Cypripedium Lathamianum, variété
de choix, pour lesquels il lui est accordé une prime de deuxième
classe.
Le même présentateur montre encore : un Tillandsia Lindeni
vera^ var. superba qui diffère du type connu par la couleur
accentuée en rose pourpré des bractées qui ont une très longue
durée (prime du deuxième classe) ; trois types distincts d'An-
thurium Scherzerianum, savoir : \° A. S. var. vexillarium, semis
de M. Duval et qui n'a jamais été présenté ; la spathe en est
large, rouge, perpendiculaire; 2° A. S. Rubis, h. spathe rouge,
ronde ; 3". 4. S. var. nibropunctatissimum, type nouveau à spathe
pointillée à la face supérieure et sanguinolente à la face infé-
SÉANCE DU 14 MARS 1895. 155
Heure; plantes pour lesquelles une prime de deuxième classe
est accordée.
M. Duval soumet enfin à l'appréciation du Comité de Flori-
culture deux Broméliacées de semis : le Vriesea Ben?'ici, déjà
présenté en 1894, issu du croisement du V. splendida (Duval)
par le V. splendens ; ce bel hybride tient du V. splendida par
la couleur des bractées, modifiée cependant, mais surtout
du V. splendens par le port de la plante et par la forme
de son épi floral. Gomme toujours, dans les hybrides obtenus
avec le V. splendens, les belles zébrures noires du feuillage
disparaissent complètement ou ne laissent d'autres traces
qu'une coloration légère ou un sablé très fin à la face
inférieure des feuilles. 2° un hybride inédit, présenté pour la
première fois et auquel M. Duval a donné le nom de Vriesea
Elmireana (dédié à M"'^ Duval dont le prénom est El mire). Cette
plante est issue du croisement du Vriesea cardinalis (Duval) par
le V. splendens; elle est tout à fait intermédiaire entre ses
parents : elle possède en effet l'épi floral du Vriesea cardinalis,
très allongé et modifié par l'influence du V. splendens dont elle
a le faciès moins les zébrures noires du feuillage. Cette plante,
remarquable, par son port, par l'ampleur et le brillant coloris
de ses bractées, vaut une prime de première classe à son pré-
sentateur.
6° Par M. Opoix, jardinier en chef au jardin du Luxembourg
un Cypripedium Boxalli superbum, monstrueux, dont la fleur
présente le sépale supérieur biparti. Des remerciements sont
adressés à M. Opoix.
7° Par M. Gorion, propriétaire à Epinay (Seine), un panier de
Poires Galillac, Bergamotte Esperen, Doyenné d'Alençon, Colmar
des invalides, etc. ; Pommes Reinette du Canada, Reinette de
Caux, pour montrer le bon état de conservation de ces fruits.
Une prime de troisième classe est accordée à M. Gorion.
M. Maxime Cornu, professeur au Muséum, fait à la Société la
communication suivante :
156 procès-verbaux,
Sur le bouturage d'été.
Les dégâts nombreux ranse's dans les pépinières par les froids
intenses et prolongés du dernier hiver, ramèneront sûrement
l'attention générale sur les méthodes de reconstitution des col-
lections. C'est pour cette raison que je crois intéressant de signa-
ler à nos confrères de la Société nationale d'Horticulture les
résultats obtenus depuis quelque temps dans cette voie au
Muséum. J'avais tenté, en 188i, d'obtenir pendant l'été l'enraci-
nement de boutures de Lierre; on m'avait, dans le service,
annoncé que le temps choisi pour cette opération était généra-
lement l'automne; que le bouturage se faisait sous châssis, au
nord et qu'on ne réussit jamais dans une autre saison.
A ce moment, il est vrai, le Lierre entre en sève ei les racines
naissent aisément. Le bouturage pendant l'été fut unanimement
jugé impraticable et impossible; du reste cela ne se faisait pas.
L'enracinement ne se produisit pas, ce qui confirma les dires de
tous. Il est à remarquer que les parties herbacées pourrirent;
les racines développées le long du mur et qui sont adaptées au
rôle de crampons ne donnent lieu à aucun développement.
En 1885, au cours d'une tournée en Belgique et en Hollande, je
fus très frappé d'une opération culturale installée à l'Ecole
d'Horticulture « Linnœus » à Amsterdam. Le directeur de l'École
était, à cette époque, M. Redeker Bisdom dont la fille avait
épousé un ingénieur français; il fut extrêmement gracieux et il
eut la bonté d'autoriser une visite assez minutieuse de l'établis-
sement. Là, le jardinier-chef multipliait les Rosiers par boutu-
rage, en plein soleil, au mois d'août, d'une manière continue et
régulière.
J'essayai de faire expérimenter cette manière d'opérer, quand
je revins à Paris, mais je me heurtai à une certaine inertie,
composée en grande partie d'incrédulité. Les Rosiers cepen-
dant, notamment la Gloire de Dijon et divers Thés, s'enraci-
nèrent aisément en quelques jours. A l'Ecole Linneeus, une série
de châssis (huit ou dix) se vidaient une fois le bouturage ter-
miné et se remplissaient de nouvelles boutures d*Knp manière
régulière, et couramment.
SÉANCE DU li MARS 1895. 157
C'est plus lard seulement que l'opération put réussir au
Muséum; elle a été relatée ailleurs (1); nous l'employons désor-
mais couramment nous-mêmes pour la multiplication des
Hybrides, des Thés et même des Provins si difficiles à enraciner.
Par ce moyen on gagne une année.
Poussé par les nécessités de nos garnitures des terrains secs,
en 1894, je revins sur mon ancien projet de faire faire des bou-
tures de Lierre pendant Tété.
L'ordre fut donné avec l'indication de se conformer à la mé-
thode employée pour l'enracinement des Rosiers. Un premier essai
réussit assez médiocrement ; mais, dans une seconde série, le suc-
cès fut éclatant et complet, il porte sur un nombre considérable
de jeunes plantes.
Douze mille boutures furent préparées et elles s'enracinèrent
sans exception. L'enracinement fut obtenu au bout de huit à
dix jours, et, depuis cette époque, la végétation a été assez active
pour donner un bon chevelu : on a ainsi, de même que pour les
Rosiers, gagné une année.
La manière d'opérer est assez simple; le choix des boutures
est assez indifférent, il faut que le bois ne soit ni par trop dur
ni par trop herbacé; les boutures sont placées sous châssis en
plein soleil, dans de la terre légère et très favorable à la reprise;
elle est recouverte de 5 centimètres de sable de Loire ou de
sable d'argent (sable blanc de Fontainebleau).
Il faut absolument empêcher le dessèchement des feu Jes; là
est l'échec à craindre; et pour celait faut arroser constamment,
tous les quarts d'heure, quand il fait grand soleil.
Que l'on ne se récrie pas devant une pareille obligation ; beau-
coup d'opérations horticoles sont aussi assujettissantes, et elles
ne portent pas sur un nombre aussi grand de sujets à enraciner ;
du reste, un seul ouvrier, soigneux, peut suffire à entretenir un
bon nombre de châssis.
J'ai la conviction que cette méthode pourra rendre les plus
grands services en raccourcissant beaucoup la période nécessaire
(1) M. Grosdemange. Bull, des anciens Élèves de VEcole nationale
d'Horticulture de Versailles, année 1800, p. S9.
158 PROCES-VERBAUX.
pour la multiplication des végétaux en diminuant d*une année
l'intervalle entre l'enracinement et l'utilisation du plant chevelé.
Le succès de l'opération rapportée plus haut et qui fut com-
mencée sans grande confiance, engagea à faire des essais sem-
blables sur d'autres plantes. Parmi les résultats obtenus il en
est de très remarquables et tout à fait dignes d'être retenus.
Disons d'abord que la liste des végétaux mis en expérience le
fut sans aucun parti pris de choisir tel ou tel.
Les plantes furent bouturées au hasard de la rencontre,
dans les groupes les plus divers, et dans des catégories très
dissemblables. Il y eut une très remarquable série dans laquelle
on réussit 100 p. 100 des boutures; dans d'autres cas on fut
moins heureux, mais là, dans des conditions dont on n'était
pas maître, on opéra trop tard ou bien à l'aide de rameaux
médiocres. Les espèces à bois mou et dont la reprise était
facile et assurée furent délaissées, Solanum, Cestrum, Fusains
du Japon, etc. Somme toute on peut donner de premières in-
dications qui seront consultées avec intérêt par les spécialistes.
Pourquoi cette méthode n'est-elle pas appliquée, j'oserai
même dire, pourquoi n'a-t-elle pas été tentée auparavant ? La
raison me paraît simple.
L'été est la période où les travaux d'entretien et darrosage
sont les plus pressants ; il convient de concentrer ses soins sur
les plantes déjà établies ; à l'automne au contraire, le travail
est moins intense, on a plus de loisirs ; d'ailleurs le bouturage
d'automne est exempt de toute difficulté ; et une méthode où les
soins à donner sont presque nuls (ou du moins très faibles) sera
instinctivement préférée à celle qui exige du soin, de la vigi-
lance et une grande main-d'œuvre au moment où cette main-
d'œuvre est le plus nécessaire ailleurs. On reconnaîtra cepen-
dant que l'économie d'une année pour la mise en valeur d'un
lot de plantes est une considération qui n'est pas négligeable
dans certaines circonstances faciles à imaginer ; et en particulier
dans les cas où l'augmentation du prix de vente est en jeu ; où
l'on sera sûr d'écouler toute la série de plantes multipliées.
Voici quelques exemples de plantes bouturées dans les con-
SÉANCE DU 14 MARS 1895. 159
ditions citées plus haut et qui donnent grand espoir pour un
bon nombre d'espèces encore difficiles à bouturer.
Boutures toutes reprises sans exception : Rosiers variés (Hy-
brides, Thés, Noisettes). Caryopteris Mastacanthus (1 ), très remar-
quable introduction de M. Ch. Baltet; Ligustrum Sinense,L. Mas-
salongianum (espèce très florifère cultivée en Italie sous un autre
nom), Lippia citriodora^ Tecoma radicans, Vitis riparia, Deutzia
discolor^ Elœagnusreflexa,\aii\ aurea,Actinidia arguta, Coronilla
Emerus, etc., etc.
2° Boutures ayant repris dans une grande proportion : Abelia
rupestris, Choisya ternata, etc.
3° Boutures de reprise extrêmement difficile par les méthodes
ordinaires f et qui ont donné une assez bonne proportion d'enracine-
ments: Rasa Hardyi (Hybride dont l'un des parents est le R. berbe-
rifolia), [R. Gallica^ Geblera suffruticosa, Ehretia serrata.
Cette dernière espèce extrêmement intéressante et belle ne
s'est pas répandue sans doute à cause de la difficulté excessive
de la multiplication. Elle fut mise au commerce sous le nom
de Cardiandra (qui n'est pas exact).
i° Certaines espèces ont émis des bourrelets sans s'enraciner com-
plètement: Corylopsisspicata^Euptelea polyandra, ParrotiaPer-
sica, Malus Kaido, Poirier commun, Cratœgustanaceti folia, etc.
Ces essais nouveaux furent faits, sur les plantes qu'ils choi-
sirent, par MM. Henry, chef de culture au Muséum et Grosde-
mange, chef des pépinières, auxquels il convient d'en laisser
l'honneur et le mérite.
Leurs essais feront l'objet d'une publication spéciale qui sera
donnée ultérieurement.
M. le Président remercie M. Cornu de son intéressante com-
munication ; il regrette qu'il ne se trouve dans la salle aucun
rosiériste ou pépiniériste ; il aurait été intéressant d'avoir
(1) Cette plante ne paraît pas avoir souffert des froids prolongés de
cette année au Muséum. M. le capitaine Parisot m'a confirmé ce
fait qu'il a observé de même chez lui ; cette espèce est une acqui-
sition très précieuse pour rornementation d'été. M. Bellair en a fait
un excellent emploi dans Je Parc de Versailles en 1894.
160 PROCÈS-VERBAUX.
l'opinion des spécialistes sur le procédé de bouturage qui vient
d'être recommandé. Il ajoute que le bouturage d'été en serre
donne les meilleurs résultats pour la multiplication des Azalées
et que depuis une dizaine d'années il n'emploie pas d'autre
procédé dans son établissement.
M. Chargneraud dit que le bouturage d'été est déjà employé
pour un certain nombre de végétaux de plein air ; ce procédé
est, dit-il, mis en pratique par les pépiniéristes du centre de la
France et de l'Anjou pour multiplier les Spirées et autres plantes
à végétation herbacée.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présenta-
tions et la séance est levée à quatre heures.
SÉANCE DU 28 MARS 1895.
Présidence de M. Ch. Joly, Vice-Président de la Société
La séance est ouverte à 3 heures.
Les registres de présence ont reçu les signatures de 171 mem-
bres titulaires et de 17 membres honoraires.
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Après un vote de l'Assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de 9 membres titulaires nouveaux.
Monsieur le Secrétaire général annonce les décèsde M. Halphen,
membre de la Société depuis 1868; de M. Rousseau-Debon,
sociétaire depuis 1875; de M. le D'^ Marjolin et de M. Henri-
Philippe Bourgaut, tous deux sociétaires depuis 1853.
Il apprend que le Comité d'Arboriculture fruitière offre une
médaille d'or pour l'exposition de mai.
La correspondance comprend :
1" Une lettre de M, Mesureur, vice-président du Comité pour
élever une statue à M. Alphand, accusant réception de la somme
de 783 fr. 50 représentant la souscription des membres de la
Société et transmettant les remerciements du Comité.
2° Une lettre de M. Fallou accompagnant le dépôt d'une bro-
chure sur les vers gris en général et l'atténuation de leur exten-
sion par le procédé désigné sous le nom de papillonnage. M. Fallou
SÉANCE DU 28 MARS 1895. 161
ayant demandé un rapport sur sa brochure, M. Mussat est dési-
gné comme rapporteur.
Les documents suivants ont été déposés sur le bureau :
4 ° Rapport de M. Debiile horticulteur à Versailles, sur Touvrage
de M. Léon Duval : Les Azalées. Les conclusions du rapport
demandant l'insertion au Journal et le renvoi à la Commission
des Récompenses sont adoptées.
2° Rapport de M. Henri Lebœuf, sur un perfectionnement
apporté par M. Besnard à son pulvérisateur pour combattre
l'anlhracnose par Tacide sulfurique. Les conclusions demandant
le renvoi à la Commission des Récompenses et Finsertion au
Journal sont ratifiées par l'Assemblée.
S** Compte rendu des travaux du Comité de Floriculture pen-
dant Tannée 1894, par M. L. Cappe, secrétaire du Comité.
4° Annuaire, compte rendu de l'année 1894 de la Société des
Jardiniers-Horticulteurs du département de la Seine.
ô° Un extrait du bulletin de la Société vigneronne de l'arron-
dissement de Beaune : instructions pour la destruction des han-
netons et des vers blancs.
6° Une notice sur la Vigne, de sa naissance à sa mort. Com-
munication faite le 11 juin 1894 aux membres de la Commission
du Congrès viticole de Lyon.
7" Programme de l'exposition organisée par la Société d'Hor-
ticulture de Dammartin, et qui aura lieu du 17 au 20 août pro-
chain.
S** Programme de l'exposition que la Société d'Horticulture de
Valognes tiendra du 31 août au 3 septembre prochain à l'occa-
sion du cinquantenaire de sa fondation.
90 Programme de la 163^ exposition (Chrysanthèmes et
Plantes diverses) qui aura lieu à Anvers, du 17 au 19 novembre»
10° Règlement et programme de l'exposition de Plantes,
Fleurs et Fruits, Raisins, Légumes et Objets d'Art et d'Industrie
à l'usage de l'Horticulture et de la Viticulture, qui se tiendra à
Lyon (cours du Midi), du 12 au 16 septembre prochain.
Les ouvrages suivants, destinés à la Bibliothèque, ont été
envoyés à la Société.
\° La 35' livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture et dé
11
162 PROCÈS-VERBAUX.
Jardinage de Nichole^on, traduit, mis à jour et adapté à notre
climat, nos usages, etc., par M. Mottet. Cette livraison va de
Laitue à Ligularia.
2° Compte rendu des travaux des Comités de la Société
néerlandaise d'Horticulture et de Botanique.
3" Trois ouvrages envoyés par un de nos nouveaux collègues,
M. W. Atlee Burpee, de Philadelphie :
Les Insectes nuisibles.
Les plus belles Fleurs de nos jardins.
Les Engrais.
4" L'ouvrage de M. Ch. Baltet, VHorticuUure dans les cinq
parties du inonde. Cet ouvrage qui a obtenu le prix Joubert de
l'Hyberderie sera adressé gratuitement par la Société, è. nos
sociétaires, et son envoi commencera dans quelques jours.
Les objets suivants ont été présentés aux Comités :
Au Comité de Floriculture :
1° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un
lot d'Orchidées : Cypripedium Boxolli et Sedeni; Vanda suavis
et tricolor ; Phalœnopsis Schiller'iana^ etc., pour lesquelles le
Comité propose une prime de deuxième classe.
2° Par MM. Vilmorin-Andrieux et C'**, des collections de Ciné-
raires hybrides à grandes fleurs variées, des Cinéraires hybrides
pyramidales, des Primevères de Chine à feuilles crispées, etc.,
pour lesquelles, le Comité, à l'unanimité, propose une prime de
première classe, et des Cinéraires hybrides striées^ pour lesquelles
il est demandé une prime de deuxième classe.
M. Maurice de Yilmorin prend la parole à propos de cette
présentation. Il fait remarquer que, par suite de bonnes sélec-
tions, leurs races de Cinéraires s'améliorent toujours. Appelant
ensuite l'attention de ses collègues sur les Cinéraires hybrides
striées, il dit que depuis plusieurs années ces plantes sont sui-
vies avec soin et qu'on peut aujourd'hui les considérer comme
fixées. Il entretient ensuite la Compagnie des variations du feuil-
lage des Primevères de Chine.
M. le Président remercie M. Maurice de Yilmorin de ses inté-
ressantes communications.
SÉANCE DU 28 MARS 1895. 163
3° Par M. Page, jardinier, chez M. Lebaudy, à Bougival, un
Cypripedium Lathamianum tenebroswn, hybride du C. Spire-
rianum croisé par C. villosum, semis de 1891, et trois hybrides
du C. Spicerianum croisé par villosum, semis de 1891 et
1892. Pour ces plantes, le Comité propose une prime de
première classe.
4° Par M. Bleu, un Selenipedium M '«//isi/, remarquable plante
de la Cordillère de l'Ecuador. Un Cypripedium La/crenceano-
Hookerœ, métis fleurissant pour la première fois, remarquable
par le bon coloris de l'ensemble de sa fleur, le maintien relevé
de l'extrémité de ses pétales qui rappellent une moustache à la
Russe et ses deux hampes sorties d'une pousse unique.
Un Cypripedium X Augustum, métis du deuxième degré issu
des C. harhato-Veitckianum et Laivrenceanum. Très remarquable
par l'ampleur de sa fleur, la beauté de son ensemble ainsi que
par son coloris. Cette variété extrêmement florifère est très
vigoureuse et de culture facile.
Enfin un Cypripedium Iris, métis du deuxième degré issu des
C. Javanico sujjerbum et ciliolare. Très remarquable par la
grandeur et l'ensemble des divisions de sa fleur, la beauté et
la richesse des couleurs et du dessin. Cette plante est en fleurs
depuis le 20 décembre 1894. Le Comité propose un certificat de
mérite pour le Cypripedium Iris et une prime de première classe
pour les trois autres plantes.
5° Par M. Duval, horticulteur à Versailles, un Cattleya Duvali
présenté comme nouveauté, paraissant être un hybride naturel
entre le Cattleya Loddigesii et le C. lahiata Warneri. Pour cette
belle plante, le Comité propose une prime de première classe.
6° Par M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine, vingt pots de
Violettes, variétés anciennes et nouvelles pour lesquelles il est
proposé une prime de première classe.
T** Par M. Opoix, jardinier en chef au Luxembourg, un Cypripe-
dium de semis issu du C, Laivrenceanum croisé par C. ciliolare
auquel il donne le nom de Cypripedium Lairrenreano-ciliolare
superbum. Pour cette plante, le Comité propose une prime de
première classe.
M. le Président met aux voix le certificat de mérite et les
164 PROCÈS-VERBAUX.
primes proposées par le Comité. Sur l'avis unanime de l'Assem-
blée, les primes sont accordées.
Présentations au Comité de Culture potagère :
1° Par M. Lefort, amateur à Meaux, deux variétés de Pommes
de terre greffées, pour lesquelles le Comité propose des remer-
ciements.
2° Par iM. Jules Lefièvre, jardinier au château de Couches, par
Lagny (Seine-et-Marne), un lot de Haricots verts pour lequel le
Comité propose une prime de deuxième classe.
Dans une notice jointe à sa présentation M. Lefièvre indique
le procédé de culture qu'il a emploj/é :
Il a semé, le 27 décembre, des Haricots de Chalandray et les a
cultivés comme à l'ordinaire. Dès qu'il a vu que ses Haricots
allaient finir de donner, il a supprimé les 2/3 des feuilles
en les pinçant à moitié du pédoncule, puis il a mis un paillis
de bon fumier. Les Haricots ont reverdi et bien refleuri.
3° Par iM. Hédiard, place de la Madeleine, à Paris, des Choux
caraïbes^ des Calladiums et des racines de Curciima ou Safran
indien, pour lesquels le Comité propose des remerciements.
M. Hédiard prenant la parole sur sa présentation, donne à l'As-
semblée des renseignements intéressants sur l'origine et l'emploi
des tubercules qu'il a présentés.
Après un vote, M. le Président remet la prime accordée à
M. Lefièvre et adresse des remerciements à MM. Lefort et Hédiard.
M. Louis Mangin, professeur au lycée Louis-le-Grand, fait
à l'Assemblée la communication suivante :
Sur l'emploi du naphtolate de soude dans le traitement des
MALADIES parasitaires.
L'emploi des sels de cuivre si efficaces contre la propagation
de certaines maladies des plantes de grande culture (Mildiou,
Black rot, Peronospora de la Betterave ; Phytophtnora de la
Pomme de terre, etc.), présente dans la culture maraîchère et
l'Horticulture quelques inconvénients. D'une part, les pulvérisa-
tions faites avec les diverses compositions cuivriques laissent,
sur les plantes à feuillage ornemental, des taches qui nuisent à
leur aspect décoratif et diminuent leur valeur marchande; d'autre
SÉANCE DU 28 MARS 1895. 16o
part, lorsqu'il s'agit de plantes alimentaires, les sels de cuivre
constituent, sinon des poisons, tout au moins des vomitifs éner-
giques, et leur emploi se trouve restreint.
Il n'est donc pas inutile de signaler des composés antisep-
tiques n'offrant pas les inconvénients que je viens de signaler.
Le nombre des substances capables de tuer les Champignons
pai'asites est considérable, et tous les jours on signale parmi
les composés aromatiques dérivés du goudron de houille, de
non veaux, produits.
Parmi ceux-ci, je signalerai les substances désignées sous le
nom de naphtols, dérivés de la naphtaline, qui servent à
préparer un certain nombre de matières colorantes azoïques et
qui sont entrées, depuis quelques années, dans la thérapeutique
comme stérilisants, à cause de leur innocuité.
Les naphtols a et S sont très peu solubles dans l'eau froide et,
bien que les essais que j'ai entrepris il y a quelques années avec
ces corps, aient montré leur efficacité réelle dans la lutte contre
les maladies parasitaires, cette faible solubilité s'opposait à la
vulgarisation de leur emploi.
La combinaison de ces corps, et notamment du naphtol ?» avec
la soude, a fourni des sels neutres doués d'une grande solubilité
dans l'eau.
Les solutions de naphtolate de soude, claires, légèrement
fluorescentes, sont décomposées par l'acide carbonique de l'air
et le naphtol, mis en liberté, se précipite de sa dissolution et
forme, sur la paroi des vases qui la contiennent, un enduit très
adhérent.
Donc, si l'on prépare une solution de naphtolate de soude à
10 ou 20 grammes par litre et que l'on pulvérise cette solution
sur des plantes, l'acide carbonique de l'air ne tarde pas à favo-
riser, sur la surface des feuilleS;,un enduit de naphtol qui résiste
même à des pluies prolongées, tant son adhérence est grande.
Ainsi le naphtolate de soude présente déjà un certain nombre
de qualités qui le distinguent parmi les composés aromatiques :
1° il est inoffensif; 2° il forme sur les feuilles un enduit très
adhérent ; 3° sa fabrication industrielle est assez importante
aujourd'hui pour que sa valeur soit faible.
166 PROCÈS-VERBAUX.
Ces avantages m'ont engagé à reprendre, avec le naphtolate de
soude, les essais que j'avais entrepris avec les naphtols.
J'ai expérinienté son action sur la germination des spores
d'un certain nombre de parasites; tels que les diverses Rouilles:
rouille de l'ortie, de l'oseille, du blé ; le charbon (Ustilago) des
céréales; diverses Péronosporées, telles que le Bremia lactucœ,
qui cause la maladie du Me unie?' des Laitues; le Peronospora du
Pavot; le Peronospora du Chou, etc.; ÏHeterosporium echinu-
lalum de la maladie des Œillets ; le Nectria cinnahcQnna qui
produit sur les Marronniers, les Tilleuls, les Érables, les
Ormes, etc., la maladie connue sous le nom de rouge, etc.
Pour ces divers essais, j'ai placé les spores dans des solutions
de concentration variable, depuis 1 gramme par litre jusqu'à
i gramme pour 1,000 litres et j'ai toujours comparé l'action du
naphtolate à celle des sels de cuivre.
Les spores des Péronosporées sont les plus sensibles à l'action
de ce produit, car elles sont tuées à la dose de \ gramme pour
lO litres (Meunier des Laitues, Peronospora des Pavots, du
Chou, etc.). Il en est de même de V Heterosporium echinulatum,
parasite des OEillets.
Les spores des diverses Rouilles sont plus résistantes, car il faut
au moins une solution à 5 grammes par 10 litres pour les tuer.
Pour ces diverses espèces, le naphtolate est plus énergique que
les sels de zinc, mais moins actif que les sels de cuivre.
Avec le Nectria cinnabarina et les espèces voisines, c'est le
contraire qui a lieu, le naphtolate de soude est plus énergique
à la dose de 1 gramme pour 10 litres, tandis que dans une solu-
tion de 8 grammes de sulfate de cuivre pour 10 litres, la germi-
nation des spores a encore lieu.
Le naphtolate de soude est donc un puissant destructeur des
spores de parasites, à une dose qui n'est jamais supérieure à
\ gramme par litre et qui souvent n'atteint pas 1 gramme pour
10 litres.
Il est d'ailleurs et à l'étal neutre^ absolument inoffensif pour
les végétaux; pulvérisé à la dose de 2 et même 5 p. 100 (20 et
50 grammes par litre), il n'exerce aucune action sur les tissus, et
je n'ai, jusqu'à présent, jamais observé détaches ou de brûlures
SÉANCE DU ^8 MARS 1895. 167
produites par ceréactif.D'ailleursiln'est pas nécessaire de l'em-
ployer aune dose aussi considérable, la proportion de 1/2 p. 100
ou 5 grammes par litre me paraît être la plus convenable, elle
est suffisante, d'après les résultats que j'ai indiqués plus haut,
pour stériliser complètement la surface des feuilles et pour em-
pêcher la germination des spores qui s'y trouvent. J'ai déjà
institué des essais, sur des cultures restreintes, pour détruire le
Meunier des Laitues ou pour débarrasser les Œillets de la ma-
ladie qui, aux environs de Paris et dans le Midi, a causé, depuis
quelques années, de si grands ravages. Les résultats favorables
que j'ai obtenus, m'ont engagé à faire connaître à nos confrères
un produit peu coûteux, très maniable, inofTensif, et- je serai
très heureux de provoquer ainsi de nouvelles observations sur
des surfaces plus étendues.
La préparation des solutions à employer est facile; néanmoins
la facilité avec laquelle l'acide carbonique de l'air précipite le
naphtol de ses solutions nécessite quelques précautions.
Le produit désigné sous le nom de naphtolate de soude (1) se
présente en tablettes d*une odeur rappelant faiblement celle de
la naphtaline ; on les dissout dans l'eau tiède à raison de
50 grammes par litre, et l'on conserve les solutions dans des
bouteilles bien bouchées. On peut ainsi, avec 1 kilogramme du
produit, préparer 20 litres de solution concentrée.
Au moment de l'emploi, on mélange 1 litre de solution con-
centrée à 9 litres d'eau, et on pulvérise aussitôt la solution;
chaque kilogramme de naphtolate peut donc fournir 200 litres
de liquide à pulvériser.
Quand la pulvérisation a lieu dans les serres, dans les châssis
à multiplication ou dans les cloches, on devra pulvériser toutes
les parois en même temps que les plantes, car il arrive sou-
vent que les spores des parasites, retenues aux parois, servent à
propager la maladie.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présentations.
La séance est levée à 4 heures.
(IJ Pour répondre au désir exprimé par quelques-uns de nos
confrères, je donne ici l'adresse du fabricant de naphtolate de
soude : M. Bang, G, rue de l'Yvette, Paris.
168 NOMINATIONS.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 14 MARS 1895.
MM.
1. Bruneau-Biette (E.), propriétaire, à Touchebrault par Mur^de-
Sologiie (Loir-et-Cher), présenté par MM. Battut et Bertrand,
2. Cazin (Charles), propriétaire, route d'Orléans, à Antony (Seine),
présenté par MM. A. Xonin el Casimir Fortin.
3. DE Lairesse, horiiculleur, 63 quai de la Fragnée, à Liège (Belgi-
que), présenté par MM. Lavignasse et A. Noniu.
4. DucROT (Félix-Ernest), jardinier-chef, Maison Clause, à Bel-Air
près Arpajon (Seine-et-Oise), présenté par MM. L. Clause et
Hoïbian.
5. Lecomte, maire de Bornel (Oise), présenté par MM. Tétart et
Hariot.
6. Marmy (Paul), directeur du jardin des plantes, à >'antes (Loire-
Inférieure), présenté par MM. Léon Bourgette et H. de Vilmo-
rin.
1. Priet (Emile), jardinier, 10, rue Montebello, à Vitry, (Seine),
présenté par MM. Paul Martin et A. Chalenay.
8. ToucHON (Pierre), chef de culture de la Maison Clause, 20, quai
de la Mégisserie, à Paris, présenté par MM. L. Clause et
Hoïbian.
Séance du 28 mars 1895.
MM.
1. Association des maraîchers de Genève, 12, rue Chemin-Dancet, à
Genève (Suisse), présenté par M. Ch. Joly.
2. Beraneh (Charles), horticulteur, 109, boulevard Bineau, à Neuilly-
sur-Seine (Seine), présenté par MM. L. Cappe et Ch. Page.
3. Bois (Léon), horticulteur, à Thiais (Seine), présenté par M. San-
telli.
4. Chollet (Rémy), jardinier chez M. Doin, château de S^mont près
Dourdan (Seine-et-Oise), présenté par MM. L. Cappe et Ch. Page.
5. CoLMAN, horticulteur, chemin du Mesnil, 1, à Asnières (Seine),
présenté par MM. A. Hébrard et A. Duvillard.
6. Fabre (Albert), 20, rue des Ecoles, à Paris et à Pacy-sur-Eure
(Eure), présenté par MM. A. Opoix, Geibel et Damerval.
7. FÉVRIER (Albert), rue d'Assas, 41, à Paris, présenté par MM. A.
Opoix, Geibel et Damerval.
NOTE SUR LA JAUNISSE DU PÊCHER. 169
8. Lecerf (Hippolyte), château de la Faisanderie, 91, rue de Saint-
Germain, à Chatou (Seine-et-Oise), présenté par MM. E. Mous-
seau et Anfroy.
9. Lemare (Emile), place Sainte-Opportune à Paris, présenté par
MM. 0. Opoix, A. Geibel et Damerval.
NOTES ET MEMOIRES
Note sur la Jaunisse du Pêcher,
par M. Ce. Joly (1).
Une maladie étrange, la « Peach Yellows » ou Jaunisse du
Pêcher, dont j'ai déjà entretenu mes collègues (numéro de
février 1892), continue à étendre ses ravages aux États-Unis eL
à causer des pertes énormes aux propriétaires des vergers
immenses qu'on y a plantés.
Si j'appelle une deuxième fois l'attention sur cette maladie,
c'est que nous avons importé des États-Unis plusieurs variétés
de Pêches précoces, et que nos pépiniéristes peuvent être tentés
de continuer leurs essais d'introduction en France de variétés
américaines. N'y-a-t-il pas lieu, dans ce cas, comme on l'a fait
lors de l'importation d'animaux malades, de veiller à l'intro-
duction en France de boutures ou de plantes qui pourraient
répandre chez nous une maladie dont le remède est jusqu'à pré-
sent inconnu et qui peut compromettre une de nos plus pré-
cieuses cultures?
Le ministère de l'Agriculture, à Washington, a déjà publié,
en 1888, un rapport très complet sur ce qu'on avait observé à
cette époque sur la maladie du Pêcher.
Il vient de publier un nouveau rapport sur ce sujet, rapport
rédigé par M. Erwin F. Smith, spécialement chargé de recueillir
tous les faits relatifs à cette grave question par M. Galloway,
chef de la division de Pathologie végétale.
(i) Déposé le 14 mars 1895.
170 NOTES ET MÉMOIRES.
Je vais résumer les remarques et les conclusions de ce dernier
rapport.
La jaunisse attaque spécialement la Pèche à l'exclusion des
Abiicotiers, des Amandiers et des Pruniers ; elle existe aujour-
d'hui clans tous les États du nord-est des Etats-Unis comme
l'indique la figure 1 , et elle est inconnue dans les Etats de l'ouest,
sur les côtes du Pacifique, aussi bien qu'en Europe. Elle sévit
FiG. 1, — Étendue de la maladie du Pêcher aux États-Unis.
surtout dans les États du Maryland, du Delaware, de la Penn-
sylvanie et du Michigan, où des fermes immenses, plantées
exclusivement en Pêchers, ont diminué de moitié, aux trois
quarts de leur valeur. La ruine des propriétaires est égale à celle
qu'a causée le Phylloxéra en Europe.
En général, dix à douze ans suffisent pour détruire complè-
tement un verger et jamais on n'a pu guérir la maladie dans les
lieux où elle a fait ses ravages. Les caractères principaux sont
les suivants : Sur les arbres malades, les fruits mûrissent avant
l'époque ordinaire, la peau est couverte de taches nombreuses,
comme l'indique la figure 2, et l'intérieur est fortement coloré en
NOTE SUR LA JAUMSSE DU l'ECHEK.
171
rouge ; le goût du fruit est insipide et amer. La maladie se
manifeste quelquefois seulement sur quelques parties de l'arbre,
Fio. 2. — Vue de la Pêche malade.
Fi(
3. — Vue d'un Pêcher malade.
puis l'année suivante, l'arbre et souvent le verger en entier sont
envahis; quelquefois, comme on le voit dans la figure 3, il reste
172 NOTES ET MÉMOIRES.
dans l'intérieur, la quatrième année, quelques branches donnant
à peine signe de vie.
On a cherché la cause du mal dans le climat, dans la nature
du sol, dans l'abondance des pluies, dans la présence de para-
sites animaux ou végétaux. On a fait des essais comparatifs avec
tous les engrais ou les insecticides connus; jusqu'à présent, on
ne connaît aucun remède, et on se borne à arracher les arbres
malades pour les brûler avec leurs racines.
Les divers États envahis ont passé des lois très sévères pour
forcer les propriétaires des vergers à brûler les arbres qui avaient
des signes de la maladie. Dans le Gonnecticut surtout et dans la
Pennsylvanie, on a nommé des commissaires spéciaux chargés de
visiter les plantations et de faire arracher et détruire tous les
arbres atteints. Les acheteurs ou vendeurs de fruits malades
sont frappés d'une amende de 50 à 500 francs.
Comme conséquence des faits ci-dessus, il est inutile d'ajouter
que l'importation des Pêchers, Amandiers ou Abricotiers améri-
cains, doit être, jusqu'à nouvel ordre, complètement interdite en
France.
Allocution prononcée sur la tombe de M. Larivière (1),
par M. Lavoivre.
La Société d'Horticulture vient de perdre, en la personne de
M. Larivière, un de ses membres les plus zélés.
Entré dans la Société en 1876, M. Larivière a depuis cette
époque, toujours déployé le plus grand zèle au Comité des
Arts et Industries.
Il avait su conquérir, par sa complaisance et le désir de
rendre service à ses collègues, les sympathies de tous, et dans sa
partie, l'estime et l'affection de ses confrères, qui lui avaient
témoigné leur reconnaissance, en le nommant Président de la
Chambre syndicale des couteliers de France, fonctions qu'il a
remplies pendant près de quarante ans.
(d) Déposé le ^8 février 1895^
NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. CHARLES TRUFFAUT. 173
D'un caractère doux et conciliant, d'humeur gaie, M. Lari-
vière, était le conseil de beaucoup de ses collègues qui venaient
demander avis à sa vieille expérience.
Il a été enlevé à l'affection des siens et à l'estime de tous ceux
qui le connaissaient.
Le Comité des Industries de la Société nationale d'Horticul-
ture de France prend une large part à la douleur de sa veuve,
de son fils et de toute sa famille.
Si les sympathies de ceux qui ont connu ce regretté col-
lègue peuvent adoucir cette légitime douleur, nous leur affir-
mons qu'ils les possèdent entièrement.
Notice nécrologique sur M. Charles Truffaut,
par M. F. Jamin.
Né à Saint-Brice(Seine-et-Oise),en 1818, Ch. Truffaut vint avec
ses parents habiter Versailles vers 1830. Son père fonda à cette
époque, rue de Noailles, un établissement d'horticulture où l'on
s'occupait surtout du forçage des légumes et des fruits.
Dès son jeune âge, Ch. Truffaut fit preuve d'aptitudes spéciales
pour l'histoire naturelle et d'un goût prononcé pour les plantes.
Après quelques années passées à travailler avec son père, nous
le trouvons déjà en 1840, à l'âge de vingt-deux ans, membre fon-
dateur de la Société d'horticulture de Seine-et-Oiseet Secrétaire-
adjoint de cette association. En 1843, l'établissement de M. Truf-
faut père fut exproprié pour le passage du chemin de fer de
Paris à Versailles, et transféré rue des Chantiers n** 40, à son
emplacement actuel.
A ce moment, il fallut toute l'activité de Ch. Truffaut pou
surmonter les difficultés d'une installation dans un terrain
sableux et infertile, ainsi que le désignent non sans raison, les
rapports de l'époque. Insensiblement, il donna une extension
de plus en grande aux cultures des plantes en délaissant quelque
(1) Déposé le 24 janvier 1895,
174 NOTES ET MEMOIRES.
peu celle des primeurs. L'horticulture était alors à Versailles,
sinon très importante du moins déjà florissante, et l'on produi-
sait surtout des Gamellias, des Rhododendrons et des Azalea de
plein air. Il suffit de se reporter aux bulletins de la Société
d'horticulture de Seine-et-Oise pour constater les nombreuses
récompenses dont Gh. Truffaut fut l'objet, pour ses remarquables
cultures et particulièrement pour ses nouveaux gains.
Il se fit une grande réputation dans la culture des plantes
bulbeuses: Lilium, Sparaxis, Ixia, Tigridia et Amaryllis, un cer-
tain nombre de ses obtentions d'alors figurent encore aujour-
d'hui dans les catalogues hollandais et français.
Vers 1850, la culture des Glaïeuls prenait une certaine exten-
sion ; les hybrides issus de croisements entre les espèces
ramosus et gandavensis que Gh. Trufi^aut mit au commerce,
firent sensation et il donna alors à cette culture la plus grande
partie du terrain dont il disposait. Mais ce fut surtout avec les
Reines-Marguerites qu'il acquit sa haute réputation. En eff^et, il
porta cette culture, déjà commencée du reste par son père, à sa
perfection et aujourd'hui encore, malgré cinquante années de
recherches et de progrès, les races qu'il créa se vendent sous son
nom dans l'ancien et dans le nouveau monde.
Il ne se contentait pas d'être un horticulteur soigneux, savant
et habile, il aimait aussi à écrire et à décrire dans tous leurs
détails ses procédés de culture. Les nombreux articles et
mémoires dont il est l'auteur dans les journaux des Sociétés
d'Horticulture de Versailles et de Paris sur les genres Amaryllis^
Cyclamen, Sparaxis, Reine-Marguerite. Azalea et Rhododendron
en font foi et resteront des modèles de netteté et d'exactitude.
Tant d'efforts trouvaient du reste leur récompense, chaque
année, nous voyions Gh. Truffaut obtenir de nombreuses
médailles et en 1855, il fut un des grands lauréats des prix
d'honneur de l'Exposition universelle et c'est à partir de ce
moment qu'il donna une plus grande extension à la culture des
végétaux de serre à feuillage ornemental; le goût des belles
plantes dans les genres Dracœna, Aralia, Palmiers, commençait
à se répandre. Gh. Truffaut, toujours à l'affût de ce qui pouvait
contribuer à la prospérité de l'Horticulture, étudia ces genres, et^
SUR UN LOT DE POMMES. l7o
en peu de temps, il en obtint des résultats aussi féconds que
ceux qui avaient marqué ses premières entreprises.
En dehors de ses diverses fonctions dans la Société d'Horti-
culture de Seine-et-Oise, nous le trouvons en 1852 membre de
la Société nationale d'Horticulture de France, puis membre de
son Conseil d'administration, enfin et à diverses reprises, vice-
président de cette association.
Plusieurs fois des récompenses d'un ordre supérieur lui avaient
été offertes et il en était digne à tous les titres, mais sa grande
modestie ne permit jamais à des amis influents d'y donner
suite.
Telle a été, à grands traits la carrière de l'homme qui vient de
disparaître. Notre jeune génération d'horticulteurs en méditant
une existence si bien remplie, y trouvera un précieux enseigne-
ment et de nombreux exemples à suivre.
Sur un lot de Pommes rapportées de l'Exposition fruitière
DE Saint-Pétersbourg (1),
par M. Michelin.
Le 25 octobre 1894, M. Martinet^ architecte de Jardins, a
rapporté de l'Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg à laquelle
il venait d'assister, un lot de Pommes dont l'aspect séduisant
avait appelé son attention. Elles étaient au nombre de 48 va-
riétés, petites ou moyennes, de forme généralement élevées,
mais toutes d'un coloris jaune, frappées d'une teinte rouge ou
carmin, qui en rendait l'aspect agréable, mais leur donnait
entre elles une analogie très caractéristique : pas une, sous ce
rapport, n'était disparate. M. Martinet voulant par cet apport
fournir à notre Société un sujet d'études comparatives, avait
choisi ses types dans les lots envoyés de pays de nature tout à
fait diverse.
Ainsi était composé l'assortiment des variétés sous le rapport
(1) Déposé le 14 février 1895.
176 NOTES ET MÉMOIRES.
de la provenance : Grimée, 12 variétés ; Smolensk, 2; Gouver-
nement de Saint-Pétersbourg, 3; Gouvernement de Kalouga, 4,
Podolie, 1 ; Courlande, 1 ; Don, 3; Finlande 12; Tyrol, 9.
Les fruits de la Finlande ont paru médiocres ou passables;
ceux de Crimée ont été variés, médiocres, assez bons et bons ;
dans ceux des autres provenances il y a eu du mélange;
quelques bons accidentellement; ceux du Tyrol seuls se sont
distingués par leurs qualités; il y en a eu plusieurs bons et très
bons. On n'en est pas surpris en considérant les avantages
qu'offre ce pays pour la production des fruits.
Il est à remarquer qu'une partie des Pommes qui se mangent
en Russie proviennent de pays où les froids dépassent de beau-
coup ceux que nous avons à supporter en France; il faut dire
tout d'abord qu'à l'égard de ces fruits provenant d'expositions,
les conditions sont telles qu'il est très difficile de les juger à
coup sûr.
Les fruits expédiés tous ensemble pour une date déterminée
ne peuvent être cueillis à leur point de maturité comme le veut
la nature ; s'ils sont cueillis trop tôt, ils se fanent, et leur appa-
rence de maturité est anormale; si l'on attend leur maturité
vraie, ils ne supportent pas une longue conservation et se dété-
riorent; enfm on sait que les voyages, les changements de tem-
pérature, les emballages leur sont défavorables et les exposent
à des altérations. Il faut s'attendre, en outre, à voir les pays
étrangers ayant des goûts et des habitudes qui diffèrent des
nôtres, à ne pas faire le même cas que nous de nos excellentes
variétés.
Nous sommes inévitablement destinés, dans le commerce des
fruits à rencontrer de la concurrence dans nos expéditions en
Russie; surtout de la part du Tyrol.
M. Martinet accorde à nos fruits la supériorité en beauté
et en qualité; il insiste néanmoins sur un petit côté qui, dit-il, a
son importance commerciale, le soin à donner aux emballages :
puisque nous savons que la Pomme qui arrive en Russie
entourée d'un papier dentelle, y sera accueillie avec plus de
faveur, ne négligeons pas cet insignifiant moyen de séduction
s'il doit faire valoir nos produits.
CONCOURS d'orchidées DE LA SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1895. 177
Au résumé, le groupe de Pommes de M. Martinet était remar-
quable par l'aspect de son brillant coloris, nous devons lui être
reconnaissants de l'avoir mis sous nos yeux.
RAPPORTS
Rapport sur le concours d'orchidées de la séance
DU 28 février 1895(1),
par M. 0. Opoix.
Le jury chargé déjuger les Orchidées qui avaient été appor-
tées à ce Concours se composait de MM. Savoye, président ;
Bergman père, BuUier, Leroy, Boizard et votre serviteur.
Grâce aux onze concurrents qui ont pris part à ce magnifique
Concours, la partie de la salle oii étaient disposées les Orchidées
offrait un coup d'œil resplendissant.
Les personnes qui ne connaissent qu'imparfaitement ces
charmantes plantes ne peuvent se figurer qu'elles n'exigent pour
vivre et fleurir qu'une température maxima variant de six à
dix-huit degrés centigrades, selon l'origine de chaque espèce.
L'effet produit par l'ensemble de toutes ces variétés de fleurs
était d'autant plus remarquable qu'à l'époque de ce concours
l'on subissait depuis quarante jours les rigueurs d'un hiver on
ne peut plus intense. Aussi sommes-nous heureux de constater
que le goût des Orchidées prend de plus en plus d'extension
et que la culture de ces fleurs offre un plaisir, nous dirons
même une véritable passion à tous les amateurs et horticul-
teurs qui s'en occupent.
Parmi les principaux lauréats nous citerons MM. Cappe père
et fils du Vésinet, et M. Page, jardinier chez M. Robert Lebaudy
à Bougival, qui ont obtenu chacun une grande médaille de ver-
meil.
Dans le superbe lot de M. Cappe nous avons remarqué de
(1) Déposé le 14 mars jl89o.
12
178 RAPPORTS.
très beaux Cattœya Triayise'i dont un C. T. Schrodene^ variété
extra; des pieds bien fleuris du Dendrobium nobile; de très beaux
OdontoglossumAlexandrœ; un Phalœnopsis Schilleriana; les Sac-
colabium illustre, Lycaste plana, et une belle collection de Cypri
pedium parmi lesquels nous citerons le charmant C. Char-
lesîvorthiij à large pavillon bien coloré ; un beau C. insigne
montanum; les vaiviéiés callosum selligerum, vernixium^ et un
grand nombre d'hybrides, entre autres une sorte de C, Germi-
nyanum, issu des C . hirsutisslmum et villosum, un heaiu Leeanuin ;
un hybride d'Argus et de callosum^ etc.
Dans la magnifique présentation de M, Page nous avons noté
un superbe Cattleya Trianseï; un Cattleya Trianœi delicata, une
forte plante du Dendrobium Wardianw)i;\e q.uv'\qux Dendrobium
Brymerianum, remarquable par son labelle frangé; les Phalœ-
nopsis Schilleriana et amabilis. Nous avons encore remarqué
dans cette présentation : le Lœlia harpophylla; de beaux
Odontoglossum pulchellum, triumphans et [crispum; un beau
groupe de Cypripedium parmi lesquels les Cypripedium Chan-
tini, Haynaldianum et de belles touff'es de superbes variétés
du Cypripedium Leeanum (semis différents) ; à noter aussi
le C. Nilssonii, belle variété hybride des C. Chantini et
Boxalli.
M. Mantin, amateur distingué, avait présenté un beau lot de
Cypripedium hybrides pour lesquels il lui a été accordé une
petite médaille de vermeil. Parmi ces hybrides il en est qui
ont été reconnus vraiment intéressants, entre autres : un
hybride des C. concolor et Lawrenceanum ; le C. Beloiseanum
superbu7n issu des C. gemmiferum et villosum; le C. Margaritœ,
hybride des C. Crossianwn et barbaium; le C. Bœgnerianum, hy-
bride des C. insigne et Williamsii: C. Angelœ, hybride des C. callo-
sum et Leeanum. — Dans cet apport nous citerons aussi le C. Vic-
toria Marise, plante d'introduction nouvelle remarquable par
son coloris et sa forme bizarre.
Une grande médaille d'argent a été donnée à M. Barre
(Etienne) pour un lot important d'Orchidées variées. Dans le
nombre nous avons rerharqué un superbe pied d'Odoïitoglossum
Edwardii portant une hampe florale, rameuse, de plus d'un
CONCOUBS d'orchidées DE LA SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1895 179
mètre de longueur, garnie de petites fleurs vineuses. Cette
belle Orchidée offrait le plus beau contraste parmi ses congé-
nères. Nous avons aussi noté un superbe Odontoglossum Alexan-
drie, un L<elia harpophylla^ les Oncidiuni C avendlshïanum et
Forbesii; les Dendrobium Wardianum, Lycaste Skinneri-alba,
Lœlia anceps alba, etc.
M. Dallé, horticulteur à Paris, présentait un magnifique
Selenipedium Schroderœ, variété ati^opurpureum qu'il a nommé
Selenipedium Dallei. Il lui a été accordé pour ce superbe
apport une grande médaille d'argent.
M. Duval, horticulteur à Versailles, a obtenu une médaille
d'argent pour sa belle collection d'Orchidées qui a été aussi très
remarquée. Que peut-on trouver de plus joli que les deux
magnifiques pieds de Cattleya Schilleriana qui formaient assu-
rément le bouquet de son lut? Nous ne devons pas oublier non
plus les Odontoglossum crispum, Pescatorei^ luteo-purpureum,
maculatum^ Cervantesii el Rossi ; un Miltonia Rœzli^Qi de remar-
quables Cypripedium parmi lesquels le mignon C. Charleswor-
thii, le ravissant C. Chamberlainianum, importation de la Nou-
velle-Guinée, remarquable par ses pétales latéraux tortillés et
garnis de cils blancs, tachetés de marron foncé, et par son sabot
rose foncé, tacheté de petits points rouge violacé. A citer
encore, dans cette collection, les G. Boxalli superbairiy nitenc,
Barteil, callosum, etc.
Une médaille d'argent a été également accordée à M. Elie
(Alfred), horticulteur à Paris, pour sa collection de Cypripedium.
Nous avons remarqué dans l'ensemble les C. Crossianum, vil-
losum superbum^ Harrisianum superbum^ ffaynaldianum, Argus,
Lawrenceanum, etc.
M. Piret (Louis), à Argenteuil, a obtenu une médaille de bronze
pour son apport de superbes Cattleya Trianœi et d'un C. Tr.
delicata.
M. Gourmontagne, à Passy, avait apporté un fort pied de Cat-
tleya ametkystoglossa, un Odontoglossum Insleayi, un 0. Alexan-
dre flaveolum et un beau Cattleya IViansei. Il lui a été accordé
pour cet apport une médaille de bronze.
Des remerciements ont été accordés à M. Driger pour ^on
180 RAPPORTS.
Cattleya genre amethystoglossa, ainsi qu'à M. Servy pour sa
présentation il'Orchidées variées, en Heurs coupées.
En résumé, ce concours d'Orchidées était magnifique dans
son ensemble, et des plus intéressants au point de vue des nom-
breuses variétés qui ont été présentées.
Rapport sur un ouvrage de M. S. Mottet intitulé : « Guide
ÉLÉMENTAIRE DE MULTIPLICATION DES VÉGÉTAUX » (1).
par M. J A MIN (F.).
Dans un livre in-l'â de 192 pages, l'auteur a résumé les divers
modes de multiplication des végétaux. Cet ouvrage est divisé en
trois parties : 1^ les semis, 2° les boutures et marcottes, 3° les
greffes, le tout exposé avec méthode et clarté. De nombreuses
figures, parfaites d'exécution, accompagnent les descriptions et
aident encore à l'intelligence du texte.
Nous ne partageons pas entièrement l'opinion de l'auteur sur
la circulation de la sève et l'époque la plus favorable à la trans-
plantation des végétaux ligneux, notamment de ceux dits rési-
neux, mais en somme, ce sont choses en quelque sorte étrangères
à la multiplication et, dans tous les cas, discutables.
Dans la prochaine édition, et nous croyons que ce sera bien-
tôt, car la première devra s'épuiser vite, nous prenons la liberté
d'engager l'auteur à remanier l'article relatif au marcottage en
cépée p.nir ce qui concerne les essences fruitières. Nous l'enga-
gerions aussi, à propos des ligatures pour les écussons, à men-
tionner le Rubanier {Sparganium), plante qui depuis longtemps
rend à ce point de vue des services importants aux horticulteurs
pépiniéristes.
Les critiques qui précèdent sont bien légères, et elles ne sau-
raient empêcher ni retarder l'expansion d'un travail très soigné
et fait de main de maître.
Comme conclusion, messieurs, nous estimons qu'il y a lieu de
renvoyer le présent rapport à la Commission des récompenses.
(1) Déposé le 14 mars 18f95.
suk le forçage des a/alea de m. debille. j81
Sur le forçage des Azalea
DE M. Debille, Horticulteur a Versailles (1).
M. Georges Truffaut, Rapporteur.
Sur la demande de M. Debille, horliculteur à Versailles, une
Commission, composée de MM, Christen, David, Duval, Dallé,
Drigger, Gillard. Isoré, Moser, E. Poirier, G. Truffaut et Welker
père, s'est réunie le 20 décembre dernier, à Versailles, 74, rue de
Monlreuil.
MM. Duval et Drigger^ empêchés, s'étaient excusés par lettre.
Après avoir nommé M. Moser Président, la Commission a exa-
miné avec intérêt les cultures, en écoutant les observations de
M. Debille.
M. Debille cultive à peu près exclusivement les Azalea indica et
en possè le environ 30,000 plantes. Leur culture est faite soit
en serre, soit en bâches. Dans la construction des serres, nous
n'avons rien de remarquable à signaler. Quand aux bâches, elles
sont du même type que celles employées avec succès par divers
autres cultivateurs versaillais. Elles sont chauffées au thermosi-
phon. Les tuyaux de chauffage sont soutenus par une armature
en fer, qui supporte au-dessus deux planches formant le sentier
de service des bâches. Sur le côté de ces planches, sont fixées
des lisses sur lesquelles viennent se placer des châssis soit de
bois, soit de fer. Le glissement des châssis est empêché par deux
taquets vissés dans la lisse inférieure qui est toujours plus basse
de quelques centimètres pour donner au châssis une inclinaison
convenable à l'écoulement des eaux, La hauteur totale des
bâches au-dessus du sol est d'environ 0°^,45. Il n'y a d'autre
perle de terrain que celle des sentiers ; on se rapproche donc
autant qu'il est possible, de la culture en plates-bandes dans les
jardins.
Toutes ses cultures d'Azalea sont faites dans du terreau de
feuilles provenant des bois des environs de Versailles. Nous en
avons donné la composition dans une précédente étude dans le
Journal de la Société.
(i) Déposé le 14 février 1893.
182 RAPPORTS.
M. Debille ne produit presque exclusivement que des Azalées
greffées; il emploie comme porte-greffe la variété A. i. 'phœnicpa,
qu'il considère comme beaucoup supérieure à la variété A. i.
cojicinna, beaucoup plus sujette à pourrir du pied. La meilleure
époque pour le greffage est en août-septembre. On greffe le plus
souvent en fente, mais aussi quelquefois en placage ; générale-
ment, on pince l'extrémité supérieure du greffon. Nous avons
remarqué que la ligature des greffes était opérée d'une manière
à peu près parfaite et très régulière, ce qui est d'une grande
importance. Après la reprise des greffes; les jeunes Azalea sont
soigneusement tuteurées, les bourgeons axillaires du sujet
enlevés et on plante dans les bâcbes de serres assez basses en
ayant soin de ne donner d'air que progressivement.
Un certain nombre de plantes, destinées sans nul doute à
fournir des fortes plantes à baute tige, étaient greffées sur des
sujets déjà très élancés, c'est une excellente façon de procéder.
Pendant les premières années, les plantes ainsi obtenues sont
invendables, en raison de la disproportion de la grosseur de
leur tête et la hauteur de leur tige. Puis à une certaine époque le
tout devient proportionné, et on possède, dès lors, un bel exem-
plaire, alors qu'on ne conserve pas facilement, pour faire des
fortes plantes, des Azalea immédiatement vendables. Les plantes
sont en général mises en place pour une année. On opère le
plus souvent deux pincements pendant cette période et cette
opération, qui est de la plus haute importance, nous arrêtera
quelque peu.
Nous pouvons dire hardiment que nul ne possède le secret du
pincement comme M. Debille. Il forme ses plantes, on peut pres-
que dire à sa guise ; il sait choisir les meilleures pousses, pour
établir ses branches charpentières, et ne laisse que juste le
nombre de pousses nécessaires pour former une tête légère et
bien équilibrée, sans vides, mais surtout sans paquets de bour-
geons (paquets obtenus souvent par la méthode du rabotage,
qui consiste à donner une forme arrondie à une tête, et ne fai-
sant aucun cas des pousses ni des branches).
Il sait aussi bien se servir des gourmands, ces pousses à bois
qui s'élancent de la tige principale, et les utiliser, qu'appliquer
SUR LE FORÇAGE DES AZALEA DE M. DEBILLE. 183
différemment ces principes de pincements aux diverses variéte's
qui, toutes, demandent un traitement un peu spécial.
Après être restées une ou deux années dans les serres, les
plantes sont cultivées en bâches et aussi, en été, dans les plates-
bandes du jardin. M. Debille obtient ses plantes de commerce
en trois années. Il lui faut quatre et cinq ans pour avoir de forts
sujets d'un diamètre de 0"^,70 à 0"^,80.
Votre Commission avait spécialement à examiner le forçage
des Azalea. Elle a été unanime à constater qu'il était admirable-
ment réussi et l'aspect de trois serres de plantes si heureuse-
ment amenées à fleurir en plein hiver, était des plus ravis-
sants. Cette floraison hâtive exige un travail spécial. Les plantes
que l'on destine à être forcées doivent être mises en pots vers le
15 septembre, et rentrées en serre au commencement d'octobre.
Il est nécessaire de choisir les variétés les plus hâtives, Pauline
Mardner, Deutsche Perl, Sigismond Rucker, Vervaeneana, Ver-
sicolor, et de prendre une bonne précaution contre la grise et
l'araignée rouge, en trempant les plantes dans de l'eau conte-
nant un mélange de fleur de soufre et de savon noir.
Il faut environ trois semaines à un mois, pour faire fleurir ces
plantes. On élève progressivement la température jusqu'à avoir
20 à 25 degrés centigrades; pendant ce temps, il faut enlever les
bourgeons axillaires qui se développent ; secouer de temps à
autre les plantes, pour faire tomber les enveloppes florales et
les feuilles desséchées et faire de fréquents bassinages sur les
plantes et les tiges. A mesure que la floraison avance, il faut de
plus en plus diminuer les bassinages et modérer la température
pour rafl'ermir les tissus et permettre de sortir les plantes, pour
les transporter sans danger.
Au moment de notre visite, nous avons surtout admiré les
A. I. Pauline Mardner, de 0"",70 à 0"^,80 d-?. diamètre, hauts sur
tiges, admirablement bien faits et bien fleuris. Chaque plante
formait une véritable demi-boule rose tendre, où on n'apercevait
que des fleurs.
Nous avons également noté : A. i. Simon Mardner aux fleurs
plus épaisses et d'un rose un peu plus vif ; A. i. Deutsche Perl,
blanc double à très grande fleur; A. i. Elborina plpna, blanc
184 COMPTE RENDU
double à ton mat lacté très beau ; une nouvelle variété à'Elho-
rina plena, à fleurs lavées de rose et non encore au commerce ;
Président Garfield, fleurs brillantes d'un rouge très vif, mais la
plante semble assez difficile à cultiver; Comtesse de la Torre,
Sigismond Rucker, et un certain nombre d'autres belles variétés.
L'ensemble, en somme, était merveilleux, et c'était pour nous
un véritable plaisir que d'avoir à constater d'aussi beaux résul-
tats. Depuis longtemps, l'Horticulture française était redevable
à la Belgique de l'obtention et de la belle culture des Azalea.
Aujourd'hui, Versailles est devenu un véritable centre de pro-
duction qui livre annuellement environ 60,000 plantes au com-
merce.
La perfection de la culture de M. Debille n'a pas d'égale même
en Belgique et, si toutes nos matières premières n'étaient pas
d'un prix aussi coûteux, la lutte contre la concurrence étran-
gère deviendrait plus facile qu'elle ne Test actuellement.
En résumé .votre Commission a été frappée de l'importance
des résultats obtenus et a vivement félicité M. Debille des soins
intelligents qu'il prodigue à ses plantes. Elle exprime le vœu
que la plus haute récompense qui puisse être mise à sa disposi-
tion lui soit accordée, et demande l'insertion du présent rap-
port au Journal.
COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS
Compte rendu de l'Exposition horticole de Cannes
(Alpes-Maritimes),
par M. H.-L. de Vilmorin (1).
Du 31 janvier au 3 février dernier, la Société d'horticulture de
Cannes et de l'arrondissement de Grasse a tenu une Exposition
florale. L'époque inusitée partout ailleurs et les circonstances
exceptionnellement défavorables de température, en 1895,
rendent ce fait particulièrement intéressant.
(1) Déposé le 14 février 1895.
DE l'exposition HORTICOLE DE CANNES. 185
Une chute de neige considérable pour le pays (environ O'^,^^
d'épaisseur), survenue trois jours avant la date fixée pour
l'ouverture de l'Exposition, ne l'a pas empêchée d'être prête à
l'heure dite et d'être véritablement bien garnie et fort belle. 11
est vrai de dire que ses galeries chaufFées lui permettaient de
recevoir les plantes de serre, dont deux lots, fort beaux et nom-
breux, faisaient un des principaux attraits de l'exposition.
M. Guillin, jardinier de la Yilla Crombez, exposait surtout des
Crotons et des Aroïdées. Les semis obtenus par ses soins consti-
tuaient une partie notable de son apport; on remarquait prin-
cipalement les Crotons B. Comte et Ch. Naudin; les semis
dAroïdées comprenaient un grand nombre de variations et
d'hybrides &qY Anthurium Andreanum.
Les plantes de serre de M. Dupuy, jardinier de la Villa Vic-
toria, comprenaient un assortiment nombreux de Dracaenas,
Caladiums, Pandanus, Marantas, etc. Toutes ces plantes étaient
remarquables par leur belle culture, et plusieurs d'entre elles
étaient littéralement couvertes de fleurs. II est probable que la
plus grande somme dt lumière dont ces plantes jouissent dans
le Midi favorise le développement plus hâtif et plus abondant
des organes floraux.
M. Mercier, horticulteur à Cannes, exposait aussi des semis
intéressants di'Anthur'ium Andreanum et Scherzerianum.
LesPalmiers étaient peu représentés à l'Exposition : la neige des
jours précédents les avait fatigués et les grands faiseur^ avaient
trop de travail dans leurs plantations pour prendre le temps
d'exposer. MM. Nabonnand avaient présenté une collection assez
nombreuse d'arbustes fleuris: Correas, Véroniques frutescentes,
Poiygalas, Eupatoires, Templetonia et divers Acacias, ainsi que
des plantes vivaces à floraison hivernale : Sauges, Agatheas et
Linum trigyiium, etc. Par une innovation intéressante, ils
avaient exposé en rameaux adultes, portant des boutons, des
fruits^ et parfois des fleurs, environ vingt-cinq espèces d'Euca-
lyptus, de celles qui réussissent le mieux sur la côte de Pro-
vence. Comme espèces fleurissant en hiver, on remarquait sur-
tout les ^wca/î/Z^^i^s Ipucoxylon, robusta, cosmophylla, Andreana
Ndn., et même le Globulus. Parmi les espèces qui font de beaux
186 COMPTE RENDU
arbres à croissance rapide on pouvait remarquer V Eucalyptus
hotryoideSy le gomphocephala, le diversicolor {cotossea des
horticulteurs); parmi les espèces relativement rustiques l'^rm-
gera et le viminalis; enfin, parmi celles qui peuvent avoir un
emploi dans l'industrie, V Eucalyptus citriodora dont les feuilles
exhalent une odeur très forte de Verveine citronelle.
MM. Vilmorin-Andrieux avaient envoyé de leur établissement
d'Empel, au cap d'Antibes, une collection très nombreuse de
Primevères de Chine, simples et doubles, d'une variété extrême
de coloris et d'une culture très soignée. La variété rouge vif se
faisait principalement remarquer par l'intensité de son coloris.
Les plantes bulbeuses de M. Sansoldi étaient belles et bien cul-
tivées, surtout ses Freesia et ses Lachenalia pendulay var. Aure-
liana.
Les fleurs coupées et montées formaient une part fort impor-
tante de l'Exposition. Parmi les fleurs exposées sans aucun
apprêt, les CBEillets de MM. Fulconis et E. Perrin occupaient les
premiers rangs; chacun de ces lots provenait entièrement des
semis obtenus par l'exposant: les fleurs étaient plus fortes et
plus larges chez M. Fulconis, mais celles de M. Perrin étaient
d'une fraîcheur et d'une vivacité de coloris peu ordinaires.
Les bouquets, corbeilles, décorations de tables et de miroirs,
bouquets de main et de corsage étaient nombreux, variés et pour
la plupart très réussis; cette partie de l'Exposition aurait certai-
nement soutenu la comparaison avec ce qui se fait de mieux à
Paris. Les apports de MM. A. Bourreau. J. Maissa, Pachke et
Morton, et Visser avaient tous leur mérite et leur intérêt parti-
culier, mais les premiers l'emportaient incontestablement par la
beauté des éléments employés, et par l'art de la disposition. Il
serait désirable qu'on introduisît, dans nos Expositions, quelque
chose de la variété de concours pour fleurs montées, qui carac-
térise cette spécialité dans les Expositions du littoral.
L'impression qui reste au visiteur après avoir parcouru cette
jolie Exposition de Cannes, c'est que le climat du littoral est
merveilleusement favorable à l'horticulture puisqu'au milieu
d'intempéries exceptionnelles on a pu tenir, à jour flxe, une
Exposition aussi importante et dont les éléments provenaient
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L OUEST. 187
pour les trois quarts au moins de la pleine terre, soit à l'air
complètement libre, soit sous simples abris de verre ou de toile.
L'énergie et le dévouement de M. Demôle, Président, et de
M. RiffauU, Vice-Président de la Société, et le concours intelli-
gent de leurs divers collaborateurs ont aussi contribué à ce
beau succès que les circonstances rendent particulièrement
méritoire.
_ 4.
Sur le onzième Concours général et le douzième Congrès
DE l'Association pomologique de l'Ouest, tenu a Laigle
(Orne), du 9 au 14 octobre 1894 (1);
M. Michelin, Rapporteur.
J'ai été délégué au douzième Congrès de la Société pomolo-
gique de l'Ouest avec M. Joret, mon collègue au Comité d'arbo-
riculture fruitière. Avant d'entrer dans le vif de mon sujet qui,
au fond, doit être technique et scientifique, j'ai besoin de vous
faire savoir dans quelle disposition favorable nous trouvions la
ville normande qui avait invité notre Société à venir tenir ses
assises en 1894 dans son sein.
L'invitation adressée à notre honorable Président M. Lechar-
lier était provoquée par M. Clouet, le maire sympathique de la
ville et membre du Conseil général de l'Orne. M. Clouet avait
assisté comme amateur à l'un des derniers Congrès dans une
ville normande voisine ; il s'était rendu compte du bien que
pourrait faire dans sa ville l'enseignement auquel se consacre la
Société pomologique en vue de l'amélioration du cidre, un des
éléments de la richesse de la Normandie. M. le maire prépara
le terrain, obtint du Conseil général et de la ville de Laigle le
vote des fonds nécessaires pour subvenir aux frais d'une Exposi-
tion de fruits; enfin, grâce à l'intérêt qu'il excita pour l'œuvre
objet de son entreprise, il en assura la réussite, et le Congrès de
1894 dut se tenir en pleine Normandie, à Laigle.
Mais ce qu'il y a de particulier dans cette affaire qui, au fond,
(1) Déposé le 27 décembre 1894.
188 ONZIÈME CONCOURS GÉNÉRAL ET DOUZIÈME CONGRÈS.
n'a rien que de fort simple, c'est que ce maire, dont l'influence
doit être immense, inspira à ses administrés des sentiments si
sérieux de satisfaction qu'ils en poussèrent la manifestation
jusqu'à l'extrême.
Les maisons, les boutiques, tout fut orné de fleurs^ enguir-
landé, décoré, illuminé le soir de lanternes vénitiennes, garni
de couronnes, animé par de gracieuses inscriptions, et cette
transformation de la ville en une sorte de salle de festin se
maintint intacte pendant une semaine entière, comprenant deux
dimanches, l'un d'ouverture, l'autre de clôture. Cette longue
fête ne fut aucunement un sujet de distiaction nuisible aux
études que devait provoquer la présence de notre Congrès; les
séances pour les conférences furent suivies avec assiduité, même
par un bon nombre de dames de la ville. On peut juger, en sui-
vant le détail ci-contre, de la sérieuse direction qui a été donnée
à l'ensemble, pour l'emploi de chaque jour de la semaine.
Le dimanche 7 octobre, deux ballons sont élevés à trois
heures et à cinq heures ; ils atterrissent à peu près au même
lieu; le soir, retraite aux flambeaux.
Le lundi 8, les exposants installent leurs lots.
Le mardi 9, ouverture du Congrès à deux heures dans la salle
des fêtes, achevée pour la circonstance, et qui est inaugurée
par cette première assemblée.
M. le maire, dans une allocution très cordiale et au nom de
ses concitoyens, remercie l'association d'avoir obtempéré au
désir bien vif qu'il avait de faire profiter les habitants de Laigle
des renseignements qu'ils peuvent trouver dans les conférences
et les conseils que leur prodigueront les hommes compétents
que renferme l'association.
M. le Président Lechartier, au nom de ses collègues, remercie
M. le maire d'avoir fourni au Congrès l'occasion de remplir sa
mission dans un pays riche par la production des Pommes et où
les habitants ne manqueront pas de s'intére«ser aux études
auxquelles l'Association pomologique a pour objet de s'adonner.
Ses collègues et lui sont profondément touchés de l'accueil
cordial qui, dès leur arrivée, leur est fait par la ville de Laigle
et qui leur laissera un précieux souvenir. Il ne doute pas que
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L'oUEST. 189
dans les conditions de l'excellente organisation qui s'annonce et
avec l'aide du bon vouloir des habitants du département agricole
qui entoure la ville deLaigle, les efforts du Congrès n'obtiennent
des résultats efficaces. Conformément au programme, l'assem-
blée se rendit à l'Exposition des fruits organisée avec beaucoup
d'ordre sous une tente dressée dans le jardin dépendant
de l'Hôtel de Ville. Il y avait 54 exposants présentant
2,300 lots.
Les producteurs normands étaient en majorité, on le com-
prend, pour une exposition qui se faisait dans le département
de l'Orne.
Les étiquetages étaient faits avec soin et entente; l'ensemble
avait un aspect qui dénotait que l'exhibition était destinée à
d'importantes études et émanait pour le plus grand nombre de
praticiens expérimentés. Les fruits réputés les meilleurs com-
mençaient à se classer; on en retrouvait quelques échantillons
dans presque tous les lots. Les collections de MAL Osmont, de
Bourgtheroulde et Ragaine de Tameille se distinguaient parmi
les autres, celle de M. Raquet, professeur d'Agriculture à
Amiens, était un véritable sujet d'enseignement; partout avaient
été signalés les fruits de meilleure qualité.
Le même jour, à huit heures du soir, dans la salle des fêtes a
en lieu la réunion du Congrès. Les dames étaient nombreuses
dans la galerie du premier étage.
La séance devait avoir pour objet l'ouverture des travaux du
Congrès et être présidée par M. Ghristophle, Président du Con-
seil général; mais comme il se fit excuser pour cause d'empê-
chement, il fut remplacé par M. Clouet, le maire, membre du
Conseil général de l'Orne.
M. Lechartier rendit compte sommairement de la situation de
l'Association, fît connaître les décès survenus depuis l'année
dernière et engagea les membres à recruter de nouveaux asso-
ciés pour combler les lacunes et donner plus de force à l'œuvre
commune.
M. Lechartier fît connaître qu'un des Vice-Présidents, M. Cornu
Professeur de culture au Muséum d'histoire naturelle, avait été,
délégué auprès de l'Exposition de fruits de Saint-Pétersbourg;
190 ONZIÈME CONCOURS GÉNÉRAL ET DOUZIÈME CONGRÈS.
qu'un autre, M. Albert Duval, avait été délégué au Congrès inter-
national de Berne, institué en vue de la protection des petits
oiseaux insectivores qui sont utiles à l'Agriculture. Une confé-
rence sur les maladies et les Parasites du Pommier est annoncée
par le programme; elle est faite par le savant M. Lecœur, phar-
macien à Vimoutiers, qui s'attaquant énergiquement à la chéma-
tobie, a indiqué des moyens efficaces pour la détruire et princi-
palement l'application sur le tronc des arbres de bandes de
papier enduites de substances gluantes, telles que le gou-
dron, sur lesquelles l'insecte reste collé quant il veut monter
pour gagner la partie haute des arbres ; un Pommier peut
donner asile à 8,000 chenilles; on peut juger du dégât que ces
chenilles peuvent causer; le nettoyage des arbres est une pré-
caution recommandée en première ligne.
Les arbres demandent des soins intelligents et assidus : il faut
encore les nourrir par les engrais; e'est à cette condition seule-
ment qu'on entretiendra leur vitalité et qu'on obtiendra leur
fructification soutenue.
La journée du mercredi a été consacrée aux opérations des
jurés appelés à juger les lots de toute nature exposés.
Dans la réunion du soir, M. Albert Duval, dans une conférence
qu'il a su rendre intéressante et même attrayante, a fait valoir
l'utilité des petits oiseaux comme puissants auxiliaires de
l'homme pour la destruction des insectes nuisibles à l'agricul-
ture, qui au lieu d'être protégés comme utiles, sont impitoya-
blement détruits, comme gibiers de chasse. Le conférencier non
seulement s'applique à faire ressortir l'importance des services
que rendent ces petits oiseaux, qui, pour se nourrir et nourrir
leurs couvées, détruisent des quantités innombrables d'insectes
nuisibles; mais il demande des lois et règlements pour assurer
leur conservation.
Il voudrait qu'on en proscrivît la vente sur les marchés
d'où ils sont enlevés non seulement pour l'alimentation, mais
encore pour la garniture, par leurs plumes, des chapeaux des
dames.
L'orateur a un franc succès dans l'auditoire, et est l'objet
d'applaudissements sincères, mais il provoque une certaine
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE l'oUEST. 191
hilarité lorsqu'il proscrit l'emploi des plumes d'oiseaux pour la
parure des chapeaux de dames.
M. Simon, propriétaire à Kermaria-en-Allaire, dénonce les
pertes nombreuses qu'il fait dans ses arbres, Pommiers et Châtai-
gniers, sans qu'il ait pu découvrir de causes apparentes de ce
désastre.
Des membres attribuent cette maladie au manque de nourri-
ture que subissent les arbres. M. Lechartier partage cet avis, et
pense que ces arbres sont victimes d'une anémie qu'on éviterait
en leur donnant par des engrais la nourriture qui manque à la
terre.
Le jeudi arrive, et la ville est en pleine fête; l'animation n'en
est que plus grande autour de l'Exposition des fruits, des cidres
et eaux-de-vie et des instruments de fabrication.
M. Raquet, professeur d'agriculture du département de la
Somme, qui lui-même a exposé un lot des plus importants, fait
une conférence-promenade sous la tente où les fruits sont
exposés. Il passe en revue tous les lots, signale les meilleurs
fruits qui s'y trouvent, en fait ressortir les qualités et est suivi
par un grand nombre de personnes avides d'acquérir de l'ins-
truction auprès d'un praticien que la notoriété désigne comme
des plus érudits dans toutes les matières qui se rattachent à la
culture des fruits et à la fabrication des boissons.
On a remarqué, étalées sur près de ^,000 assiettes, les expo-
sitions de MM. Renard de Saint-Martin d'Aspres ; Baron, de
l'Ecole communale de Laigle ; Marais, aux Haies ; Alphonse
Lanoe, Gouyer, Osmont, Bisson, de Godisson; Ragaine, à ïan-
ville; Pélu, à Boucé; Trude, à Francheville. De nombreux insti-
tuteurs ont apporté les spécimens des fruits de leurs localités
ainsi que des établissements d'instruction agricole. M. Raquet a
fait valoir les qualités des Pommes Médaille d'Or , Reine des
Pommes, Amère de Berthecourt, Martin Fessard, Reine des
Hâtives, d'autres encore classées parmi les meilleures et pro-
duites par les territoires normand, breton, picard et quelques
autres, M. Raquet a conclu par ce conseil pratique, donné à ses
auditeurs et que nous savons inspiré par ses propres convictions :
« Lorsque vous choisirez une Pomme^ prenez-la revêtue d'une
192 ONZIÈME CONCOURS GÉNÉRAL ET DOUZIÈME CONGRÈS.
robe de bure et non d'une robe de soie; c'est à une paysanne et
non à une grande dame que vous avez affaire. »
Les confrères de M. Raquet ne contrediront pas sa doctrine,
sous condition de ne pas lui donner une application trop absolue.
Le jeudi donc, après avoir travaillé le matin dans leurs com-
missions, les membres du Congrès se sont réunis l'après-midi en
séance plénière, sous la présidence de M. Lechartier. M. Michelin,
Vice-Président, le doyen de l'Association, formule le vœu suivant
qui est adopté par acclamation : « Les membres de l'Association
pomologique de l'Ouest, réunis en Congrès dans la ville de
Laigle, adressent à la municipalité et à la ville de Laigle leurs
sincères félicitations pour l'accueil bienveillant qu'ils reçoivent
dans cette ville et dont ils garderont longtemps le profond sou-
venir. »
M. Lechartier remettant la présidence à M. Michelin, prend la
parole sur la question des ferments et la fermentation du cidre
qu'il s'est rései'vé de traiter.
Le sujet de la fermentation du cidre a été l'objet d'études
sérieuses aux précédents Congrès d'Evreux et de Vannes en 1892
et en 1893. La résolution de cette question intéresse tous les
producteurs. On ne touche pas encore à la conclusion. Les
vignerons et les brasseurs de bière ont à leur disposition des
ferments connus et appréciés, qu'ils n'ont plus qu'à employer
d'une manière judicieuse.
Le ferment nécessaire à tel ou tel cidre est bien difficile à
déterminer, le cru changeant non seulement de la Normandie à
la Bretagne, mais encore d'une localité à l'autre, d'une propriété
à la voisine, sur une même propriété.
Pour le cidre, on est encore dans la période des tâtonnements,
des expériences. Une de celles-ci a eu lieu pendant le Congrès de
Vannes à TEcole normale du Morbihan; mais les résultats acquis
ne peuvent satisfaire les hommes compétents qui cherchent à
produire la boisson la meilleure dans les conditions les plus
favorables.
Il ne faut pas désespérer, ce qui s'est produit pour les vins
peut aussi se produire pour les cidres; il faudra compter avec la
composition du moût et la nature de la levure.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 193
Il n'y a pas lieu d'abandonner les études, il faut, au contraire,
les continuer sans relâche, chercher ks levures qui peuvent êlre
propres à telle ou telle région. Il faut examiner le genre de fer-
ment propre à la fermentalion que l'on veut obtenir. Il ne faut
pas changer les crus, mais il faut les améliorer en cherchant les
bons ferments qui conviennent aux Pommes que l'on possède.
Il y a un lien intime enire le fruit et le ferment, c'est ce lien
qu'il faut découvrir. 11 y a lieu d'espérer qu'on y parviendra à la
suite d'expériences faites dans de bonnes conditions.
C'est le rôle des sociétés d'agriculture, des comices agricole.^.
Les cultivateurs eux-mêfues, dans la mesure de leurs moyens,
peuvent aider à ces recherches.
Cette conférence du savant professeur a été accueinie par <le
chaleureux applaudissements, et elle sera pour les auditeurs un
puissant encouragement à s'attacher aux études qui ont pour
but l'amélioration du cidre.
[A suivre.)
REVUE
DES PUBLICATIOlNS FRANÇAISES H: ÉTRANGÈRES
V Publications françaises,
par M. D. Bois.
Comptesrendus des séances de TAcadémie des sciences, numéro
du 4 février 'I89o.
Influence de l'état climatérique sur la croissance des arbres,
note de M. Emile Mer (p. 275). — Si les accidents climatériques
agissent de diverses manières sur la végétation des arbres, c'esf,
on le comprend, parce qu'ils influencent difl'éremment leurs
fonctions. Ainsi la sécheresse a pour résultat de les priver d'eau
(l) La responsabilité des descriptions et des appréciations est
laissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
analysés,
13
194 REVUE DES PUBLICATIONS.
et des matières azotées du sol; les pluies prolongées ralentissent
la formation de l'amidon par les feuilles à cause de l'abaisse-
ment de température et de l'affaiblissement de la radiation
solaire qui en sont les conséquences, du moins dans les régions
montagneuses.
Il convient, dans l'interprétation des résultats, de faire la
part de l'époque à laquelle surgissent ces accidents au cours
d'une période végétative. Les effets de la sécheresse varieront
suivant qu'elle se fera sentir au commencement où à la fin de
cette période. Dans le premier cas, l'accroissement de l'arbre en
hauteur sera principalement ralenti, c'est ce qui a eu lieu en \ 888,
1892 et surtout 1893; dans le second cas, ce sera plutôt son
accroissement en diamètre, puisque l'évolution des pousses est
terminée : c'est ce qui est arrivé en 1887. Réciproquement des
conditions météorologiques presque opposées, mais survenant
à différents stades de la saison végétative, peuvent produire des
effets analogues. Ainsi le régime pluvieux qui a signalé l'été de
1888 a ralenti l'accroissement en grosseur presque autant que
la grande chaleur de 1893, survenant au printemps et au com-
mencement de Tété.
Jardin (Le), numéro du 5 février 1895.
Les limaces et les Orchidées en boutons (p. 31). — De nombreux
procédés sont employés par les cultivateurs d'Orchidées pour se
mettre à l'abri des attaques des limaces qui, dans les serres
à Odontoglossum surtout, exercent des ravages considérables
en mangeant toutes les parties tendres des plantes, de préfé-
rence les jeunes tiges florales.
M. Georges Truffaut passe en revue les différents procédés
employés et recommande parlicuhèrement le suivant, qui lui a
donné les meilleurs résultats au point de vue de la protection
des inflorescences. « Nous avons, dit-il, imaginé de placer
autour de chaque tige, et même autour de la feuille engainante,
un tampon de ouate que nous attachons au moyen de coton
souple; puis, nous enduisons, ces tampons d'une solution de
naphtaline dissoute dans l'alcool méthylique (esprit de bois)-.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 195
L'esprit de bois s'évapore très rapidement, et la naphtaline se
cristallise en petites tablettes dans tous les interstices du coton.
Ce corps doué d'une odeur particulière et répulsive semble par-
faitement désagréable aux limaces qui ne franchissent plus le
tampon. De plus, il est insoluble dans Teau, et son odeur per-
siste pendant une semaine.
Journal de la Société d'horticulture pratique du Rhône,
numéro de février 1895.
Maladie des Cinéraires, par M. J. Ghifflot, aide-naturaliste au
parc de la Tète d'Or (p. 46). Le di[)tère qui attaque les
Anthémis, le Phytomyza gemculata, attaque également les Ciné-
raires. M. Chifflot a pu constater l'identité de la maladie dans
les cultures florales du parc de la Tête d'Or. Il a laissé s'opérer,
dans des feuilles coupées de Cinéraires, les transformations de
l'insecte, et il a obtenu une mouche semblable à celle qui est la
cause destructive des Anthémis.
La propagation de la maladie s'est faite par suite de la pré-
sence dans la même serre et placés directement au-dessus les
uns des autres de pieds d'Anthémis et de Cinéraires, les pre-
miers étant déjà atteints, les seconds sains. La contagion a été
si rapide qu'il a fallu enlever de suite les Anthémis. Il importe
donc de ne jamais mettre en contact ces deux plantes.
Le traitement des plantes contaminées a été indiqué par
Sorauer, qui recommande d'arracher et de brûler les individus
atteints ; il en est un autre moins radical^ préconisé par M. Mohr,
et qui consiste à combattre l'insecte avec une solution composée
d'eau pure ou savonneuse contenant par litre 50 grammes de
teinture alcoolique ou ammoniacale de fleurs de Pyrèthre de
Dalmatie, solution que l'on emploie en pulvérisations.
Journal des Roses, numéro de février 1895.
Rose Souvenir de Madame Eugène Verdier (figure coloriée).
Obtenue en 1891, par M. Pernet Ducher, de la Rose Lady Mary
Fitz William, fécondée par la Rose Madame Chédane Guînois-'
196 REVUE DES PUBLICATIONS.
seau, elle est classée dans la série des hybrides de thé. C'est un
arbuste vigoureux. La fleur, portée sur un pédoncule ferme, est
grande, très pleine, de forme ovale avec les pétales recourbés
en arrière. Le coloris est blanc électrique avec fond jaune safran
parfois ombré de jaune plus foncé. Cette belle Rose a obtenu
avec trois autres variétés inédites, un premier prix à l'Expo-
sition universellede Lyon, concours temporaire de juin 1894.
Revue générale de botanique, 15 janvier et 15 février 1895.
Résultats des expériences faites au Laboratoire de Biologie
végétale de Fontainebleau sur laction de Veau du sol dans ta
végétation des plantes, par M. Edmond Gain.
Le sous-sol est un réservoir qui absorbe les excédents d'humi-
dité dans les temps de grande pluie et fournit l'eau dans les
époques de grande sécheresse. Le sol tassé perd plus d'eau par
évaporation que le sol meuble. L'humidité favorise la fixation
de l'ammoniaque ; les ferments ne travaillent que dans les sols
aérés et humides. Les tubercules à bactéries des Légumineuses
qui jouent aussi un rôle dans la fixation de l'azote, sont infini-
ment plus nombreux et plus développés dans un sol humide que
dansune terre non arrosée. Des expériences faites sur le Haricot,
Y Eriger on et le Lupin, cultivés en pots pour éliminer l'influence
du sous-sol, dans les six types de terre arable : sable, argile,
calcaire, terre de bruyère, terre de jardin) afin de connaître la
résistance des plantes à la sécheresse, il résulte que dans l'argile
il a fallu plus de 10 p. 100 d'eau pour empêcher le Lupin de
succomber; il suffit dans le sable de 0,8 p. 100. Il existe donc
une énorme différence entre l'eau nécessaire à un sol argileux et
celle qui est nécessaire à un sol sablonneux pour empêcher les
plantes de périr par la sécheresse.
Revue horticole, numéro du 1*^' février 1895.
Pavot d'Orient vivace varié , par M. S. Mottet, p. 58. — Les Pa-
paver orientale et 6rac^e«/ww, plantes superbes, très recherchées
pour rornement des jardius, n'avaient, jusqu'à ce jour, produit
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 197
aucune varialion sensible dans le coloris de leurs tleurs. D'après
l'auteur, la maison Vilmorin et C aurait obtenu toute une
série de métis aux coloris les plus inattendus, pour la plupart
fort remarquables, allant du blanc presque pur en passant par
le rose, le rouge clair, l'écarlate, le rouge amarante, leponceau,
le rouge brun, pour arriver au lilas, au mauve, au lie de vin et
jusqu'au violet rougeâtre.
l"" Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
The Gardeu. — Les numéros du mois de février contiennent
entre autres articles intéressants une liste des arbres et des
arbustes qui ont reçu en 1894 des certificats de mérite de la
Société royale d'horticulture. Nous y remarquons parmi beau-
coup d'autres les végétaux suivants nouveaux ou peu connus :
Loropelalurn chinense (Hamamélidée), ^Azalea albirans, Bhodo-
(kndron rhomhicum (Japon), Lilas Madame Lemoine^ Pieris for-
niosa du Népaul, Magnolia parviflora^ Fagus rotundifolia^ Rubus
japonicus frirolor, Vitis Coignetix, Veronica cupressoides et
lycopodioides. A signaler encore un nouveau Lychnis auquel on
a donné le nom de L. fias Cuculi plenissima ^ une variété élégante,
à fleurs très doubles du vulgaire Lychnis de nos prairies.
The Gardener's Chronicle. — Parmi les plantes nouvelles
toujours assez abondamment signalées ou décrites, il nous faut
citer: Aspldium basi attentiatiim , de la Jamaïque; Lycaste
Sk'mneri Madame Steinmetz^ qui a fleuri chez M. Steinmetz, à
Bruges ; Cypripedium Wolterianum^ voisin de C. Loivii qui paraît
être un hybride naturel entre C. Loivii et une autre espèce
restée inconnue. Ses fleurs ont la dimension de celles du C. Lowli
dont elles ont la grâce et la beauté. Parmi les hybrides auxquels
le CLowii 3i donné naissance, c'est du C. macvopterum (G. Lo-
wii X superbiens) que le C. Wolterianum se rapprocherait le
plus ; C. Magdalena, dont l'origine n'est pas exactement connue ;
C. y^Félix Faure (G. Godefroypp X callosum) auquel Tobtenteur,
M. Dallemagne a donné le nom du Président de la République.
198 REVUE DES PUBLICATIONS.
Revue de l'horticulture belge et étrangère. — Le Lilium
auratum flore semipleno dont il est question dans le numéro de
février, a été remarqué par M. Pynaert, dans la collection de
M. Mechelynck et étudié par M. Baker. Les divisions du pé-
rianthe sont au nombre de neuf, tandis que les étamines sont
réduites à trois, les trois autres a3ant été remplacées par des
segments floraux. A bientôt le Lis doré à fleurs tout à fait
doubles.
Le même journal donne quelques renseignements sur Y Aris-
tolochia gigantea^ var. Sturtevanti^ dont les fleurs sont les plus
grandes du genre Aristoloche. L'inflorescence mesure jusqu'à
1™,04, et le bouton floral n'a pas moins de 56 centimètres de
circonférence; la fleur épanouie, 27 centimètres de diamètre, et
la longueur du limbe, 32 centimètres.
A lire une note sur l'utilisation de ta vase des étangs, qu'il faut
préparer avant de l'employer mélangée par lits successifs avec
de la chaux vive, qui en se dilatant communique au compost
une certaine porosité.
Gartenflora. — Le numéro du 1®^" février donne la description
et le mode de culture du lulipa Sprengeri, petite espèce d'Anato-
lie où elle fut découverte par M. MuhlendorfP. La bulbe est petite,
brun foncé presque noir, la hampe est élancée, haute d'environ
30 centimètres; les feuilles, trois à quatre fois plus longues que
larges, étroites et linéaires, d'un vert gris marqué à la face
supérieure d'une teinte bleuâtre à peine sensible; la tige est
lisse; la fleur est grande, à divisions aiguës, étoilées, d'un rouge
écarlate éclatant, ne présentant de taches d'aucune sorte. Le
lulipaSprengeri est sans contredit la plus belle des nombreuses
espèces décrites en ces dernières années et dont elledifl'ère par
sa hampe mince, ses fleurs écarlates très tardives. A Naples, le
T. Gesneriana, cultivé à côté ou dans les mêmes conditions, est
déjà défleuri depuis près d'un mois, quand le T. Sprengeri entre
en fleurs. D'après M. Sprenger, il serait, en raison de ses fleurs
consistantes et qui se succèdent pendant longtemps, très avanta-
geux pour la fleur coupée.
D'un article de M. Kretschmann-Pankow relatif à des expé-
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 199
riences culturales, entreprises sur le Primula sinensis^ il résul-
terait que « Crimson Model » est la variété qui fleurit la pre-
mière, puis viennent : Double prince de Galles, Lillac Queen,
Holhorn rose. D'après ie même expérimentateur, New Holborn
Magenta serait une des meilleures variétés obtenues jusqu'à
ce jour, grâce à ses fleurs très larges, d'un pourpre foncé écla-
tant et toujours uniformes.
Neuberts Garten Magazin (1895, n° 8) contient un long
article de M. Fleisckack, horticulteur à Wormbrun (Silésie), sur
les Cactées rustiques. Jusqu'à ces dernières années on ne cul-
tivait guère comme espèces rustiques que : Opuntia conian-
chica, Rafinesquei et missouriensis. Depuis, l'explorateur Pui'pus
a rapporté des montagnes du Colorado plusieurs plantes nou-
velles, qui varient depuis le jaune clair jusqu'au pourpre
intense, en passant par l'orangé et le rose tendre. En outre des
Opuntia, il existe dans la même région des Cereus, des Echina-
cactus et des Mamillaria. Les espèces introduites par Purpus
sont les suivantes, qui sont mises au commerce : Cereus pkœnir
cens Engelm., à fleur orangé écarlate foncé, avec reflets bru-
nâtres; Echinocactus glaucus Schum., fleur d'un beau rose et
très grande; Mamillaria Purpusii Schum., globuleux, allongé,
à épines serrées et à fleurs roses; M, Spathiana Schum.. plus
globuleux et aplati; M. mtssou7iensis Sv^eet., iplanle gUuH|ue, à
coussinets oblongs; fleurs grandes, jaune paille verdâlre.
Il existe encore six autres Opuntia, qui n'ont pas encore été
déterminés, à fleurs jaunes, roses et rouge foncé.
Il est probable que d'autres Cactées rustiques seront encore
signalées, principalement dans l'ouest des États-Unis qui n'a
encore été exploré que d'une manière très incomplète. .
200 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES OU, FIGURÉES
DANS LES PUBLICATIONS FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES
1. Publications françaises.
par M. D. Rois.
Catalpa speciosa Warder (Bignoniacées), Revue horticole,
numéro du 16 mars 1895, planche coloriée, p. 136.
Remarqué pour la première fois, par M. le W J. A. "Warder,
de Cincinnati, dans les rues de Dayton (Ohio), où Ton en avait
planté quelques pieds.
Cet arbre superbe mérite une place d'honneur, dans les parcs
et les jardins. Il est remarquable par sa haute taille, la préco-
cité de sa floraison, l'ampleur de ses corolles, presque du dou-
ble plus grandes que celles du Catalpa bignomoides (Catalpa
commun). Des exemplaires déjà beaux fleurissent chaque
année à Segrez, l'arbre ne craint rien des hivers; M. André Ta
vu supporter sans broncher 26 degrés centigrades en Touraine.
Les différences entre cette espèce et le C. bignoyiioldes ressor-
liront par la comparaison des diagnoses ci-dessous données
par M. le professeur Sargent :
C. bignomoides (C. syringsefolia). Fleurs en panicules serrées,
multiflores; corolle fortement ponctuée à l'intérieur. Fruit grêle.
Feuilles légèrement acuminées.
C. speciosa. Fleurs en panicules lâches, pauciflores; corolle
moins ponctuée. Fruit gros. Feuilles acuminées cuspidées.
Clerodendron splendens G. Don (Verbénacées). Le Jardin,
numéro du 5 février 1895, figure noire^ p. 30.
Originaire de l'Afrique occidentale, cette plante a été intro-
duite en Angleterre et décrite pour la })remière fois en 1842;
elle n'est donc pas nouvelle; sa floraison dans les serres du
Muséum a donné à M. Gérome l'idée d'appeler une fois de plus
l'attention sur elle.
C'est un arbrisseau sarmenteux, glabre, à feuillage persis-
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 201
tant, d'un beau vert, à fleurs écarlate éblouissant, disposées en
panicules; on l'emploie avec avantage pour garnir les piliers ou
les chevrons des serres chaudes.
Deutzia discolor HemsI., var. puhpurascens Franch. (Phila-
delphées). Revue horticoh, numéro du 1" février 1895, planche
coloriée, p. 64.
M. Marc Micheli décrit cette charmante plante dont le Muséum
reçut les graines de M. l'abbé Delavay, missionnaire au Yunnan.
Ces graines, arrivées en France en 1888, donnèrent naissance à
des individus dont la première floraison fut observée en 1889.
Le D. discolor purpurascens est un arbuste de \ mètre de
hauteur environ, à rameaux grêles, cylindriques; les feuilles,
brièvement pétiolées, longues de "2 à 3 centimètres, sont ovales,
finement dentelées, d'un vert plus clair en dessous, couvertes
surtout à la face inférieure, de petites écailles blanchâtres. Les
grappes axillaires sont lâches, pauciflores, longues de 4 à 5 cen-
timètres. Les fleurs ont environ 1o millimètres de diamètre; les
lobes du calice, lancéolés aigus, sont persistants ; le? pétales lar-
gement ovales-obtus, sont blancs, lavés de rose à l'intérieur,
rosés et écailleux à l'extérieur. Les étamines ont le^filel très
large, pétaloïde. largement bilobé au sommet. La capsule qua-
driloculaire a de 2 à 4 millimètres de diamètre et reste cou-
ronnée des lobes du calice.
Cette petite espèce se prête à la décoration des parterres ou
des premiers rangs des bosquels; elle a supporté un gel dépas-
sant 14 degrés chez M. Marc Micheli.
Pseudotsuga Douglasii, var. glaucescens (Conifères). Revue
horticole, numéro du 16 février 1893, planche coloriée, p. 88.
Arbre découvert par Rœzl, vers 1856, dans les montagnes de
Las Crucès (Mexique) et auquel il a donné les noms Âhies
glauca.A. glaucescens, A. Tlapalcatuda.
L'auteur de la note, M. le D^ Em. Bailly, dont l'horticulture
déplore la perte récente, ne voit dans cette plante qu'une variété
du Sapin de Douglas, le Pseudotsuga Douglasii^ dont elle ne dif-
fère en définitive que par la couleur de son feuillage et par celle
202 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
de son cône encore jeune. Quoi qu'il en soit, elle possède au plus
haut degré les dons faits pour charmer l'œil et pour plaire:
noblesse du port, amples proportions, feuillage d'une teinte aussi
étrange que belle, rusticité à toute épreuve. Ce qui fait surtout
son mérite, c'est cette teinte incomparable d'argent mat, à peine
nuancée de bleuâtre, dont on ne peut se faire une idée juste
qu'en la voyant.
Rhododendron ciliicalyx Franch. (Ericacées). Le Jardin,
numéro du 5 mars 1895, figure noire, p. 51.
Espèce nouvelle récoltée au Yunnan par M. l'abbé Delavay, qui
en a envoyé les graines au Muséum. Elle a fleuri cette année
pour la première fois, et a été présentée à la séance du 24 janvier
de notre Société, par M. Maxime Cornu. ,
Le R. ciliicalyx est voisin du B. Veitchianum\ c'est un petit
arbrisseau à feuilles coriaces, lépidotes, revêtues de poils roux
dans le jeune âge. Les Qeurs sont remarquables par leur calice à
divisions bordées de longs cils blancs, et par leur corolle de
6 centimètres de longueur sur 10 centimètres de diamètre, d'abord
d'nn rose très pâle, puis blanche après l'épanouissement com-
plet, à divisions ondulées crispées sur les bords, exhalant une
suave odeur rappelant celle du Jasmin. Cette espèce exige la
serre froide sous le climat de Paris ; comme les R. de l'Hima-
laya elle sera rustique dans l'ouest et dans le midi de la France.
Robinia neo- mexicana Asa Gray (Légumineuses-Papiliona-
cées). Revue horticole^ numéro du 1^^ mars 1895, planche colo-
riée, p. 112.
Croît depuis le Colorado, dans la vallée [de la Purgatory River,
jusqu'au Mexique du Nord et aux montagnes de Santa Catalina et
de Santa Rita dans l'Arizona, à des altitudes variant entre
1,200 et 2^000 mètres au-dessus du niveau de la mer; on l'a
retrouvé aussi dans l'Utah, près de Kanak, au Mont Zion Canon
et sur les bords du Rio Virgen.
Découvert en 1851 dans le Nouveau Mexique, par le D"" Thur-
ber, ce n'est qu'en 1882 qu'il fut introduit dans les cultures,
grâce aux soins de l'Arnold Arboretum. Il paraît avoir fleuri
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 203
pour la première fois en Europe à Zoeschea (Allemagne),
dans i'Arboretum du D'' Dieck, au printemps 1891. Deux ans
plus tard, il fleurissait aux Barres (Loiret), dans le parc de
M. Maurice de Vilmorin, où il prospère.
C'est un petit arbre de 8 à 10 mètres de hauteur ou parfois
un arbrisseau peu élevé, à écorce brun clair, à feuilles très
longues relativement à leur largeur, atteignant jusqu'à 30 centi-
mètres de longueur, à pétiole pubescent, portant 8 à 10 paires
de folioles écartés, oblongues elliptiques, obtuses mucronées ou
un peu échancrées au sommet, pubescentes, brunes en dessous,
d'abord blanchâtres en dessus, puis vert pâle, glabres, de
contexture molle, à côte et pédicelle pubérulents. Stipules par-
cheminées, couvertes de longs poils soyeux, de 25 à 30 milli-
mètres de long, et passant à la consistance d'aiguillons robustes
ou d'épines rouges ou brunes. En mai-juin^ grappe serrée,
courte, multiflore, à rafle hispide glanduleuse comme les pédi-
celles courts et le calice. Corolle rose pâle ou très pâle, à large
étendard.
1. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
Richardia Pentlandii R. Whyte. — R. de Pentland. — Bota-
nical Magazine, tab. 7397. — Basutoland (Aroïdées).
Plante dressée, à feuilles ovales-cordiformes acuminées, pro-
longées au sommet en appendice caudiforme, à sinus basilaire
ouvert, à lobes arrondis, à côte épaisse, à spathe safranée
largement disposée en entonnoir (infundibuliforme), lâchement
enroulée dans un tiers de son étendue, légèrement rugueuse inté-
rieurement, à orifice dilaté, à sommet recourbé subulé à bords
recourbés, marquée à la base et à l'intérieur d'une tache pourpre
foncé, feuilles non maculées.
Cette nouvelle espèce du pays des Basutos appartient avec le
Richardia œthiopica à un groupe caractérisé par ses feuilles
cordiformes à la base. Un second groupe à feuilles hastées
renferme les R. albo maculata, hastala et melanoleuca. Les
R. angustiloba d'Angola, Rehmaniana et Elliottiana sont encore
:204 PLANTES NOUVELLES OU PEU CON.NUES.
imparfaitement connus. Il pourrait se faire que la dernière
espèce ne fût qu'une variété du R. albo-maculata.
Le B. Pentlandii a été introduit par M. Whyte et a fleuri en
mai 1892.
Aloe brachystachys Baker. — A. à épi court. — Botanical
Magazine, lab. 7399. — Zanzibar (Liliacées).
Tronc allongé, simple; feuilles formant une rosette serrée,
ensiformes, longues de un pied et demi à deux pieds, d'un vert
pâle, non tachées, parsemées sur les bords d'aiguillons deltoïdes,
concolores, de dimensions moyennes; pédoncule floral flexueux
allongé; grappe florale simple, compacte, à pédicelles allongés
ascendants, articulés au sommet; bractées rondes, petites;
pérlanthe cylindrique d'un rouge pâle et vert au sommet, à lobes
lingulés plus courts que le tube; étamines légèrement saillantes
à la fin.
Cette nouvelle espèce a été envoyée de Zanzibar par sir
J. Kirk en 1884 et a fleuri pour la première fois à Kew en jan-
vier 1894. Elle est étroitement alliée aux Aloe abyssïnka et
lïttoralis.
Musa Hillii F. Mueller. — Bananier de Hill. -- Botanical Ma-
gazine, tab. 7401. — Queensland (Scitaminées — Musées).
Tronc élancé, robuste, stolonifère; feuilles assez longuement
pétiolées, linéaires, oblongues, étalées, cunéiformes à la base;
épi robuste, dressé, chargé de fleurs serrées; bractées ovales,
disposées en corymbe, d'un jaune verdâtre, brunes et obtuses au
sommet; fleurs mâles très nombreuses, à dents du calice
recourbé, courtes et obtuses, les latérales plus développées et
pourvues d'un appendice fusiforme un peu rugueux, à corolle
linéaire-oblongue légèrement aiguë; fleurs femelles à ovaire
ovoïde Irigone plus court que le périanthe des fleurs mâles;
stigmate assez développé, trilobé ; fruits bacciformes très serrés
ovoïdes^ trigones, tronqués; graines très nombreuses, petites,
anguleuses, fortement déprimées.
Quatre espèces de Bananiers sont actuellement connues dans
l'Australie tropicale : les M. Banksii, Fitzalani, Charlioi et
Hilln. Peut-être, quand on les connaîtra mieux, s'apercevra-t-on
FURLICATIONS FRANÇAISES. 205
que quelques-unes sont identiques à des espèces malaises ou
des îles du Pacifique.
Le M. Hillii a été envoyé à Kew eu 1889, par M. Bailey,
botaniste colonial, et y a fleuri en décembre 1893.
Catasetum Lindeni Cogniaux. —G. de Linden. — Lindenla
janvier-février 1895, tab. cdliii — Sine loco ^Orchidées).
Pseudobulbes robustes, allongés, coniques; feuilles lancéo-
lées; grappes multiflores; fleurs larges ; sépales membraneux^
obovales-oblongs, brièvement acuminés, le dorsal dressé, les
latéraux divergents à angle droit, arqués en avant; pétales
semblables aux sépales, un peu divergents, rapproches du sépale
dorsal; Libelle infère, épais, charnu et rigide, largement subor-
biculaire-réniforme, à bord légèrement ondulé, légèrement
échancré au sommet_, en forme de sac large profond très obtus
au fond; colonne allongée, marquée d'un long bec à sa pai'lie
supérieure, à antennes allongées divergentes et lisses.
Les pétales et les sépales sont jaunâtres ou jaune blanchâtre,
maculés de pourpre vif; le labelle est d'un jaune nuancé de vert
extérieurement et plus vif à l'intérieur maculé également, la
colonne est blanchâtre et couverte de petites macules pourpre
très vif.
Catasetum Luciani Cogniaux. — G. de Lucien Linden. —
Lindenia, id. tab. cdliv — Sine loco (Orchidées).
Sépales oblongs-lancéolés, assez longuement acuminés, le
dorsal dressé, les latéraux divergents à angle presque droit
arqués en avant; pétales semblables aux sépales_, un peu diver-
gents, rapprochés du sépale dorsal; labelle infère, épais,
charnu, rigide, sémiorbiculaire à angles de la base obtus, à bords
très entiers et légèrement ondulés, presque en sac large peu
profond largement arrondi au fond ; colonne allongée à long bec
supérieur, à antennes allongées, divergentes et lisses.
Sépales pourpre foncé nuancé de vert ; pétales vertblanchàtre,
lavés de pourpre et pourprés au sommet, maculés dans la moitié
inférieure; labelle blanchâtre nuancé vert d'eau tendre ver?
la cavité du sac; colonne blanche,
206 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
Peut-être comme le C. Lmdenï un hybride naturel des
C. Bungerothi et macrocarpum.
Catasetum splendens Gogniaux.
Variétés : 1° \lbum Gogniaux Ziwrfewia id. tab. cdlv. Sépales
blanc verdàtre; pétales plus longuement acuminés que dans
le type, blancs à peine nuancés de vert; labelle très finement
denticulé, fimbrié aux bords, à sac jaunâtre au fond, d'un beau
blanc laiteux dans les autres parties.
2° Atropurpureum, id. tab. cdlvi. Pétales étroits, obovés et
sépales très courtement acuminés etd'un pourpre foncé; labelle
un peu plus petit que dans le type, suborbiculaire, pourpre foncé,
à sac large et arrondi au fond, jaunâtre et légèrement maculé
de pourpre; colonne jaunâtre supérieurement, pourpre foncé
dans le bas.
3° Aliciœ, id. tab. cdlvii. Fleurs un peu plus grandes; sépales
et pétales longuement acuminés, entièrement teintés de rose vif;
labelle subréniforme, partiellement et très finement denticulé,
lacéré aux bords, d'un beau blanc, à bords légèrement nuancés
de rose en avant, à sac légèrement jaunâtre au fond.
Catasetum mirabile Gogniaux. — G. admirable — Lindeiiia,
id. tab. CDLvni — Sine loco (Orchidées).
Pseudobulbes robustes, allongés, coniques; feuilles lancéolées;
grappes mulliflores ; fleurs larges ; sépales membraneux, étroits,
oblongs, assez longuement acuminés, marqués de nombreuses
nervures, un peu divergents, rapprochés du sépale dorsal;
labelle infère, épais, charnu, rigide, presque semi-orbiculaire à
angles de la base arrondis, à bords très entiers ou insensible-
ment denticulés, un peu échancrés au sommet, en forme de sac
large, profond, arrondi au fond; colonne allongée marquée au
sommet d'un long bec, a antennes allongées, divergentes et lisses.
Sépales jaune ^^erdâtre; pétales très minces, jaune très pâle,
nuancés de vert et maculés de poupre foncé; labelle jaune d'or
vif à l'intérieur, à peine nuancé de vert extérieurement; colonne
luisante, jaune pâle supérieurement et rouge foncé inférieu-
rement.
AVIS.
207
Nous nous empressons de porter à la connaissance des
membres de la Société, la communication suivante, qui vient de
nous être adressée et qui peut intéresser certains d'entre eux.
Le 27 avril 1895, à une heure et demie après midi, il sera
procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de Préfec-
ture (Palais du Tribunal de Commerce), par le Préfet de la Seine
ou son délégué, en présence de deux Conseillers municipaux, du
Receveur municipal et de l'Ingénieur en chef des Promenades, à
l'adjudication en treize lots, au rabais, sur soumissions cache-
tées, de l'entreprise des Travaux à exécuter pour le transfère-
ment du Fleuriste de la Muette au Fonds-des-Princes , savoir ;
des
LOTS
NATURE DES TRAVAUX
Pavage en grès et en bois, granit, as-
phalte, bitume et égouts
Peinture, vitrerie et tentures (y compris
les serres
Parquetage
Menuiserie
Canalisation pour le gaz
Couverture, plomberie et fontaiucrie . .
Charpente
Terrasse, maçonnerie et carrelage. . . .
Ferronnerie, serrurerie et soimérie ordi-
naire des bâtiments à l'exclusion des
serres
Ferronnerie, serrurerie et sonnerie ordi-
naire des serres à Pélargonium (mesu-
rant 3m,10i
Ferronuerie, serrurerie et sonnerie ordi-
naire, serre de 4°»,90 dite à Orchidées,
orangerie et serre adossée
Ferronnerie, serrurerie et sonnerie ordi-
naire, serres à Azalées et Ficus (mesu-
rant 12m, 12)
Ferronnerie, serrurerie et sonnerie ordi-
naire, grandes serres à Palmiers (15™, 60
de largeur!
MONTANT
de la
DÉPENSE
tr. 0.
22.480 63
18.204 89
12.832 36
44.626 59
25.000 »
59.775 50
72.285 18
712,129 08
100.978 75
213.888 »
133.357 ..
162.936 18
101.726 80
CAUTlilN-
NEMENT
800
700
500
1.500
800
2.000
2.400
24.000
4.000
7.000
4 . 500
5.500
3.500
FRAIS
450
380
310
710
460
900
1 . 060
9.080
1.440
2 830
1.820
2.190
1.510
Le cahier des charges et le bordereau des prix sont déposés à
l'Hôtel de Ville (Bureau de la Voie publique, des Promenades,
des Plantations et de l'Eclairage), où l'on pourra en prendre
connaissance tous les jours (les dimanches et fêtes exceptés), de
\\ heures à 4 heures.
Le Secréiaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Marethrux, 1, rue Cassette.
208
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
MARS 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Relne,
PBÈs Paris (altitude : 63™).
TEMPERATURE
Min.
— 3.9
U.6
— 1,^
- 4,9
- 2,9
—10,-2
- 6,5
— î,9
— 0.7
0.5
— 0,1
0,5
2;i
1,0
- 4,2
— 2,2
— Û.i
- 3;o
- 1,3
6,2
6,6
8,6
4,9
8,3
6,1
6,0
3,9
1,?
0,3
Max.
:,6
6,1
3,0
3 1
4.0
5,0
9,0
8,2
6,1
8,3
i4,3
3,4
8.2
10.6
12,7
12,2
14,0
12,0
10,0
13,3
10,2
15.2
13,1
10,2
12.2
15,2
15,1
11,1
12 2
12,3
HAUTEUR
du baromètre
763
755
750
753
761
761
758
754
751,5
750,5
748
745
768,5
772,5
770,5
767,5
765,5
764, 5
759
761,5
761
763
756,5
750,5
745
748
7i3
745
745
751
754.5
752'
756,5
760, 5
760.5
760
755,5
751
751,5
749
741
763,5
771,5
771,5
768,5
766
765
752,5
761,5
760,5
762
760,5
755,5
744
749
743
744,5
749
749,5
752.5
VENTS
dominants
XO. 0. nSO.
N. XO. X.
NO. X.
XNO. X.
XO. N.
E.
SSE F. 0.
S. SE.
SE. S.
S. SSE.
E.
NE.
X. NNE.
XE.
XXE.
iNE.
E.
S.
0.
NXO.
ENE.
XO.
SE.
so.
oso.
0,
s. so. 0.
0.
<).
S(>.
ÉTAT DU CIEL
Clair lie grand malin, nuageux, cou-
vert le soir.
Couv. quelques éclaircies l'apr.-midi.
Neige dans la nuit et dans la mati-
née, couvert, nuageux laprès-midi e!
le soir.
Neige dans la nuit, giboulées de neige
toute la journée, nuageux le soir.
Xeige daus la nuit, nuageux, il vol-
tige cfe la neige.
Nuageux le matin, clair.
Très nuageux le matin, couvert.
Nuageux.
Couvert, pluie laprès-midi, quelques
éclaircies, nuageux le soir.
Couvert.
Brumeux le matin, couvert et légi'*-
remeut pUiv. rapr.-midi, nuag. le soir.
Xuageux.
Couvert.
Nuageux, clair le soir.
Légèrement brumeux, ciel voilé.
Légèrement nuageux, clair le suir.
Légèrement nuageux, clair le soir.
Légèrement brumeux le matin, clair.
Couvert.
Couvert et pluvieux.
Pluie dans la nuit, couvert, quelques
éclaircies, légèrement pluvieux le soir
Couv., légèrement pluvieux le matin
Couvert le matin, nuageux.
Couvert et pluvieux, quelques éclair
cies le soir.
Pluie dans la nuit et presque toute la
journée, quelques rares éclaircies.
Pluie dans la nuit et dans la matinée
nuageux.
Pluie assez abondante dans la nuit el
une partie de la matinée, très nuageux
Pluie presque touts la nuit, nuageux
plusieurs grains Taprès-midi, dont ur
avec grêle, grand vent.
Nuageux, plusieurs grains, dont un
avec grêle.
Presque clair le matin, nuageux, quel
ques grains et coups de tonnerre l'apr.
midi.
Couvert de grand matin, nuageux el
légèrement pluvieux.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour i'introduclion
ou l'obloniion de Plantes ornementales reconnues méritanles
après culture en Fran3e.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'i.s jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer Taltribution de la médaille.
La Société nationale d'Horticulture de France a décidé de tenir
une Exposition iiilernatioiiale du 22 au 28 mai 1895.
Un Congrès international horticole aura lieu à la même
époque.
OFFRES ET DEIVIANDES D'ElVIPLOi
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'adniini^^lration prie les sociétaire> qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consnller ce ref^istre.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont ténues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
Série III. ï. XVII. Cahier d avril, publié le 10 mai 189o
210 CHRONIQUE.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882, pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Jouhert de VHiberderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D'" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,500 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur THorticulture maraichère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'êuvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, 3^ série, XI, 1889, p. 5 et 81).
CHRONIQUE
Exemption des droits d'octroi pour les produits des-
tinés à l'Exposition internationale d'Horticulture. — Un
décret paru dans le Journal officiel, n° du 3 avril et dont le
texte est reproduit p. 220 constitue en entrepôt réel des douanes
l'emplacement affecté à l'Exposition internationale, au jardin des
Tuileries. Les produits seront expédiés directement sur les
locaux de l'Exposition, sous le régime du transit international
ou du transit ordinaire, par tous les bureaux ouverts à ces
transits. Les expéditions auront lieu sans visite à la frontière.
Toutefois, l'introduction des plantes et arbustes ne pourra avoir
lieu que par les bureaux spécialement désignés à cet effet, et
sous les conditions stipulées par le décret du 28 août 1882.
Rusticité de quelques plantes ligneuses ou suffrutes-
centes nouvelles ou peu répandues. — Il était intéressant
CHRONIQUE. 2U
de savoir comment se sont comportées, cet hiver, les plantes de
plein air d'introduction récente ou encore rares dans les cultures.
Voici, pour le Muséum, où l'on a relevé des températures de
i 6 ou 18 degrés au-dessous de zéro, les constatations qui ont
été faites.
Lqs Syringa pvbescens^ Fmodirosea, Llgustrina pekinensis et
L. japonica ont parfaitement résisté.
Le Deutzia discolor s'est tout à fait bien maintenu en plein
air, sans aucun abri.
Le Caryopteris Mastacanthus ne paraît pas s'être ressenti des
gelées.
Le Polygonum baldschuankum^ présenté à la Société natio-
nale d'Horticulture en septembre 1894, serait encore plus résis-
tant qu'on ne le pensait : les tiges principales suffisamment
durcies, ne paraissent nullement gelées.
Le Buddleia variabilis^ présenté à la même séance, a très bien
passé l'hiver en pleine terre, simplement abrité d'un coffre et
d'un châssis.
VEhretia serrata a été gelé jusqu'au ras du sol.
Le Spirœa mille folium a bien résisté sous un simple capuchon
de paille.
Le Phillyrea décora (P. Vilmoriniana) (P. laurifoUa) a con-
servé son beau feuillage; il s'est montré aussi rustique que le
Houx et le Buis communs (L. Henry, Le Jardin),
La culture de la Pomme de terre au dix-huitième
siècle. — Dans son numéro du 30 mars, la Revue scientifique
publie un document établissant que la culture de ce précieux
tubercule avait pris un très grand développement dans le pays
de Liège, sous le nom de « Poire de terre » dès la première
moitié du xviii^ siècle.
Le commerce des Perce-neige à Londres. — Le départe-
ment de Loir-et-Gher expédie tous les ans de grandes quantités
de Perce-neige en Angleterre, où cette plante est recherchée.
Les marchands de Perce-neige consentent à payer une indemnité
de 5 à 10 francs par hectare, aux propriétaires des bois où se
cueillent ces fleurs. La cueillette se fait à la tâche et se paie à
^12 CHRONIQUE.
raison de 5 centimes le bouquet de la grosseur d'un bouquet de
Violettes ordinaire [Journal d'Agriculture pratiqué).
Exposition printanière à Londres. — L'Exposition prin-
tanière qui se tient annuellement dans les jardins de la Société
royale de Botanique, Regent's Park, Londres, est toujours d'un
attrait considérable. L'emplacement, la qualité des lots exposés
font que les visiteurs y affluent à chaque occasion. Cette Société
tient régulièrement deux Expositions chaque année, une en été,
où les Roses cultivées en pots forment généralement le « clou »
de la cérémonie, et celle qui vient d'avoir lieu et qui est plus
spécialement consacrée aux plantes bulbeuses. Vu la rigueur de
l'hiver dernier, celles-ci, quoique nombreuses, étaient moins
bien représentées que de coutume. On y remarquait cependant
de superbes Amaryllis et Cyclamen, ainsi que les magnifiques
Rhododendron de Java, de la maison Veitch, et comme toujours,
une certaine quantité d'Orchidées venant des meilleures collec-
tions anglaises.
Il y a également eu exposition au Palais de Cristal et au siège
de la Société, et il est à noter que dans chaque cas les visiteurs
étaient nombreux (G. Schneider).
L'Œuvre des orphelins de jardiniers en Angleterre. —
Le vendredi 5 avril a eu lieu le banquet annuel de l'institutiou
du Gardener's Orphan fimd ayant pour but de venir en aide aux
orphelins des jardiniers privés et des directeurs d'établissements
horticoles, maraîchers, etc.
Cette institution fut fondée en commémoration du jubilé de la
reine Victoria en 1887, par M. Penny, alors jardinier du prince
de Galles qui, dit-if, est heureux de voir « la bouture enracinée
et bien établie ». M. H.-J. Veitch qui présidait la cérémonie,
eut la bonne fortune de recueillir à la fin du banquet et par
quête la modique somme de 800 livressterling, soit 10,000 francs.
C'est une bonne œuvre bien soutenue (G. Schneider).
La production des fruits en Californie. — Après la
période de l'or, est venue pour la Californie la période des
céréales ; maintenant la production des fruits forme sa principale
richesse. Vers le milieu de ce pays s'étend une immense région
CHRONIQUE, 213
favorisée par la nature et jouissant d'une température moyenne
de 16 à 18 degrés centigrades. On y voit avec surprise les fruits
de la zone tempérée croître à côté des produits de régions
presque tropicales; l'Oranger avec le Pommier et le Cerisier;
telles sont les riches vallées de « Sacramento » et de « San
Joaquin ». Il faut noter aussi comme centres de production les
vallées de « Santa Rosa, Pajaro et Santa Gruz ». En raison des
différences de situation et d'altitude, les procédés de culture
sont fort variés; mais, en général, l'irrigation est une des'con-
dilions du succès; pour cet objet, un admirable système de
canalisation couvre le pays.
L'extrême production a produit une grande baisse des prix ;
il y a quelques années, paraît-il, on pouvait réaliser un béné-
fice annuel de 100 à 500 livres sterling par acre (40 ares), sur
une plantation de Pruniers, Poiriers ou Abricotiers. Dans tous
les centres de production, de puissantes Sociétés se sont établies
pour remballage et l'exportation de ces fruits, qui, achetés aux
producteurs, sont soigneusement emballés dans des boîtes et
assortis par variétés et par grosseur.
Dans un établissement, à San José, on prépare jusqu'à
300 tonnes de fruits séchés, par jour, surtout des Poires,
Prunes, Abricots et Cerises.
Les Oranges, Limons et Olives se trouvent surtout dans les
régions du sud de la Californie; leurs nombreuses variétés
donnent des produits remarquables. On cultive également sur
une grande échelle, l'Amandier, le Grenadier, etc.
La culture des graines prend aussi beaucoup d'extension, de
même la culture de la Betterave, Pomme de terre et Haricot.
(Extrait du rapport de M. Berkmans présenté à la Société
d'Agriculture du comté de Richmond, États-Unis.)
L'hiver 1894-1895 en Suisse. — Les Rosiers thés sont perdus
dans presque tous les jardins où ils n'ont pas été abrités. Les
Magnolias, les Laurelles, les Bambous, les Laurier d'Apollon,
les Fusains, ont le feuillage grillé mais repousseront sans doute.
La neige, qui a recouvert le sol, a préservé toutes les plantes
vivaces et quant aux plantes alpines elles se portent merveil-
214- CHRONIQUE.
leusement, En somme s'il a été long et particulièrement rigou-
reux, cet hiver n'aura pas tué beaucoup de plantes et il ne faut
pas trop en médire (H. Gorrevon).
L'Exposition horticole de Genève en 1896. — L'horticul-
ture suisse se prépare à fêter dignement la grande solennité de
sa seconde Exposition nationale, à Genève en 1896. A cette
occasion, il a été établi un concours de plantes nouvelles et cela,
grâce à un legs fait à la Société d'Horticulture de Genève par
M. R . Estalla, membre fondateur de la dite Société : ce concours
portant le nom de Concours Estalla.
Un emplacement très favorable a été affecté à cette partie de
l'Exposition nationale et sera, du 1*^' mai afin octobre, un parc
richement fleuri comptant son parterre français, son jardin alpin
avec chalet du club alpin suisse au sommet, ses cours d'eau, sa
pépinière, son vignoble, ses serres, ses plantes aquatiques, etc.
(H, Gorrevon).
Les Haricots verts à Paris. — Le mois de mars a été pro-
pice aux cultivateurs de Haricots verts. Aux Halles centrales de
Paris cette primeur s'est vendue jusqu'à 34 francs le kilogramme.
De petites caisses de 100 grammes, expédition de la Belgique,
ont été adjugées de 3 fr. 50 à 4 francs chaque. [Moniteur de
V horticulture.)
L'hiver 1894-1895 en Belgique. — En attendant que nous
puissions communiquer des résultats certains, signalons quel-
ques faits qui sont à notre connaissance. Les Rosiers, Rhododen-
drons, Aucubas, Lauriers-cerises, Houx, la plupart des Conifères
[Ciipressus Laivsoni, Biota orientalis, Thuja Lobbi Thuyopsis
dolabrata, Abies canadensis, Taxus hibernica, Abies Nordman-
niana) sont fort endommagés dans les régions de l'est. Ge sont
les Aucubas, Lauriers-cerises, Rhododendron ponticum^ Evonymus
qui ont le plus souffert dans tout le pays. Toutes les parties des
Conifères et des Rosiers qui ont été recouvertes par la neige sont
naturellement assez bien sinon bien conservées. Il y a des choses
singulières à relever. Dans rétablissement Jacob-Makoy et G^%
de Liège, se trouvent des planches de Lauriers-cerises placées
côte à côte, c'est-à-dire séparées entre elles par de petits sentiers.
CPRONTOUE. 215
Toutes les planches ont été couvertes, le même jour, de nattes
d'emballage et l'on constate aujourd'hui que presque toutes les
plus fortes plantes sont abîmées ou gelées, tandis que les plan-
ches de petites plantes (30 à 40 centimètres de hauteur) sont
restées parfaitement saines, n'ont pas une feuille touchée.
De Rosiers à tige, il n'en faut plus parler chez nous, tout ou
presque tout est gelé.
Les Bignonia, Pêchers, Prunus Pissa7'di sont très fortement
atteints. Les boutons des Azalea pontica, mollis et rustica fl. pi.
sont presque tous gelés ; il en est de même pour les Rhododen-
drons ; ont échappé, ceux qui étaient bien couverts. Les variétés
déhcates de Rhododendron sont complètement détruites.
Les arbres fruitiers ont souffert beaucoup, sauf dans le Tour-
naisis où cependant les Rosiers et les Artichauts sont perdus,
ainsi que les Houx et les Aucubas; le Tournaisis n'a pas trop à
se plaindre de l'hiver (Ch. de Bosschere).
Semis d'Odontoglossum. — Pour la première fois, en Bel-
gique, nous avons à consigner les heureux effets de l'hybridation
des Odontoglossufn; à la fois, chez un amateur, M. A. van
Imschoot, et un horticulteur, M. Ch. Vuylsteke, tous deux des
environs de Gand. Le premier a hybride 1*0. luteo-purpureum
par rO. Harryanum; de jeunes plants ont levé; un d'eux a
déjà formé une troisième feuille; la graine a levé trois ou quatre
mois après le semis. Le second a fécondé entre eux les 0. 1ns-
leayi leopardinum et crispuni, dont vingt jeunes sujets, et VO.
crispum et Harryanum, dont un seul plant a continué à pousser;
il a formé sa quatrième feuille. Ces deux heureux obtenteurs ont
fait des observations intéressantes. M. van Imschoot avait placé,
sous le fruit mûr de la plante-mère, un grand exemplaire
d'Odontoglossum, dans l'espoir de recueillir les graines, au
moment de leur dispersion; il n'a rien récolté sur ce pot, mais
bien sur un premier placé à 1 mètre de distance, et sur un second
placé à 5 mètres de là. Chez M. Vuylsteke, les graines ont germé
au bout de deux mois; il avait semé un peu partout dans ses
serres et de toutes les façons imaginables sans obtenir le moindre
résultat; un jour, il a pris une feuille de papier sur laquelle il a
216 CnRONIQlK.
réuni ses graines; il Ta secouée au-dessus de ses Odordoglossuni,
à la volée pourrait-on dire; il a obtenu les 21 sujets susmen-
tionnés! (Ch. de Boeschere).
Cattleya maxima grandiflora. — A rtiorticulture Inteina-
tionale de Bruxelles, nous avons vu une inflorescence séchée de
ce beau Cattleya comptant vingt et une fleurs! Elle avait été
envoyée du pa3's d'origine. Une trè^ importante importation en
est faite par cette Société. (Ch. de Bosscbere).
Canna La France. — Nouvelle variété présentée par M. Grozy
à la Société d'Horticulture pratique du Rhône. C'est le premier
sujet d'une nouvelle série de Canna à fleurs régulières rappe-
lant celles des Imatophyllum. Dans le C. La France les pétales
au nombre de 6 ou 7 (rarement 5), mesurent 8 centimètres de
long sur 4 de large; ils sont colorés en rouge minium vif,
veiné et nuancé de vermillon devenant plus clair sur les bords.
{Journal de la Soc. d'Hort. pratique du Rhône).
L'hiver 1894-1895 en Alsace -Lorraine, — Les effets de la
gelée sur les végétaux, pendant l'hiver que nous venons de tra-
verser ont été désastreux dans nos contrées ainsi que l'on peut
s'en rendre compte par l'examen des tableaux ci-dessous.
Dans la province Rhénane, le Palatinat, la Bavière les pertes
sont, paraît-il, encore plus grandes.
Végétaux gelés complètement :
Ahelia^ Azara rnicrophylla, Bridgeda spicata, Coriaria, Car-
diandra aiterni/olia, Elxagnus à feuilles persistantes, Diplo-
pappus chrysopJiyllus, Evonymus japonicus et ses variétés,
Garrya, Bydrangea Hortensia^ Lavrus nobilis, Leycesteria for-
mosa, Ligusirwn japonicum et ses variétés, Olea ilicifolia,
Olearia Hastii, Olearia deniata, Othera japonica, Phlomis,Podo-
cytisus caramanicus, Raphiolepis ovata, Skimmia, Thermopsis
nepalensis^ Viburnum Tinus.
Gelées jusqu'au niveau de la neige : Deutzia, beaucoup de
Spirœa, Weigelia, Amygdalus^ Armeniaca, Bignonia^ Jasminum,
Aucuha, Berheris à feuilles persistantes, Broussonetia, Wistaria,
Cercis, Ceanothm, Cydoniajaponica^ Genista, Cor?//ws (atteints au
collel), Cotoneaster, Cytisus, Forsythia, Hedera, Hibiscus, Hypc-
CHRONIQUE. -m
ricuniy Ilex, Laurocerasus, Ligustrum ovalifoUum, L'igustruin
chineuse, Morus, Pieonia arb<yrea, Persica, Phillyrea, Pholinia,
Platanus (jeunes sujets en pépinière), Pterocarya, Rhamnus à
feuilles persistanles, Ihiscus, Rhododendron, Rihes sanguineum,
Tamarix, Rosiers.
Pêchers, Abricotiers, Amandiers, beaucoup de variétés de
Poiriers et de Pruniers.
Feuilles persistantes légèrement atteintes du côté du soleil :
Mahonia, Buxus.
Magnolia à feuilles caduques ont perdu les boutons, mais le
bois et les yeux sont intacts.
Ont résisté : Hydrnngea panicidata, Philadelphus, beaucoup
de Spiriea, et Rihes, Phellodendron amurense, Acer, excepté
colchiciim ruhrwn, ^sculus, Ainus, Amelanchier, Arnorpha,
Prnnns triloba, Asimina, Retula, Caragana^ Clematis, Cratfegus,
Evonymus europ.^rus et ses variétés, Fagus, Fraxinns^ Gledits-
chia, Liriodendron, Negundo, Parrotia persica, Pavia, Popnlus,
Quercus, Robinia, Salix, excepté S. babylonicaj Sorbus, Sophora^
Syringa, Tilia^ Ulmus.
Pommiers, beaucoup de variétés de Pruniers et de Cerisiers.
Conifères.
Ont résisté : Abies concolor, A. sibirica, A. Fraseri.
Chamœcyparis obtusa, C.pisifera, C . plumosa, C . sphcrroidea,
et leurs variétés.
Juniperus, Larix, Picea^ Pinus (presque toutes les espèces et
variétés), Thuya^ Thuyopsis, Torreya, Tsuga (forts sujets).
Ont souiïert : La plupart des Abies, Cedrus, Cephalotaxus,
Chamipcyparis Boursieri et ses variétés, Cryptomeria, Taxns,
Tsuga (jeunes sujets), Wellingtonia.
(Y. Jouin, Planlières, près Metz.)
Le jardin royal de Laeken (Belgique). — L'hiver rigou-
reux a détruit en grande partie les Rhododendrons, Aucubas,
Lauriers-cerises, ^^er/^'?W5, Mahonia et Rosiers du domaine royal
de Laeken. Les Houx ont assez bien résisté ; les Rhododendrons
du Caucase n'ont pas souffert; le directeur des parcs et des
218 PROCÈS-VERBAUX.
jardins royaux, M. H. Knight est d'avis que seuls, ceux-là
méritent d'être cultivés dans les grands jardins; selon lui, le
Rhododendron Prince-Camille de Rohan est condamné à dispa-
raître des cultures.
Les gigantesques Palmiers qui ornent le grand jardin d'hiver
du roi Léopold II ont été, l'an dernier, déplantés et changés de
place. Ce travail très hasardeux et chanceux, a été mené à
bonne fin sous la direction de M. Knight; les résultats obtenus
sont brillants et dignes d'être consignés. (Ch. de Bosschere).
Conservation des Lauriers en Belgique. — MM. Desmet
frères de Ledeberg-Gand, ont parfaitement conservé, l'hiver der-
nier, leurs Lauriers, sous un simple abri couvert de toile gou-
dronnée et chauffé au moyen du vieux système des tuyaux à
fumée. Plusieurs Todpci africnna ont de même victorieusement
résisté aux assauts redoutables de la température sibérienne.
Avant de livrer les boutures enracinées de Lauriers à l'air
libre, ces mêmes horticulteurs les font passer par des bâches
formées de briquettes qui serviront plus tard à alimenter les
foyers des chaudières. Ils les couvrent de simples nattes jusqu'à
ce qu'elles soient bien aoûtées. Yoilà une ingénieuse utilisation
des briquettes qu'il ne faut plus mettre en tas en attendant le
moment de leur emploi normal, c'est donc de la place gagnée.
(Ch. de Bosschere).
PROCES -VERBAUX
SÉANCE GÉNÉRALE DU 11 AVRIL 1895
Présidence de HI. Henri de Vilmorin, premier Vice-Président.
La séance est ouverte à trois heures. On y compte 150 mem-
bres titulaires et 15 honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
iV. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
SÉANCE DU 11 AVRIL 1895. 219
M. Huard, Trésorier, donne lecture de son rapport sur les
comptes de l'exercice 1894. Par un vote unanime TAssemblée
donne son approbation à cet important document rédigé avecla
plus grande clarté.
Au nom de la Société tout entière M. le Président adresse de
vifs remercimenls à M. Huard.
Il donne ensuite la parole à M. Delessard, rapporteur de la
Commission de contrôle. Dans son rapport, cette Commission
constate l'excellente gestion financière de la Société ; elle adresse
de chaleureux éloges à l'honorable Trésorier si bien secondé
par son Trésorier-adjoint. Par des applaudissements unanimes,
l'Assemblée montre qu'elle associe ses éloges à ceux de la Com-
mission de contrôle.
M. le Président remercie M. Delessard et tous les membres de
la Commission qu'il représente. La Société nationale d'Horticul-
ture de France est, dit-il, heureuse de compter dans son sein
des personnes si compétentes et si dévouées.
M. Huard, Trésorier, donne ensuite lecture du projet de budget
pour l'année 1895, déjà approuvé par le Conseil d'administra-
tion : mis aux voix, ce projet est adopté à l'unanimité :
M. le Président proclame l'admission de sept nouveaux mem-
bres titulaires présentés dans la séance précédente. 11 annonce
que le Conseil d'administration a admis deux nouvelles dames
patronnesses.
Il exprime de vifs regrets sur une perte que la Société vient
d'éprouver par le décès de M. Finet (Auguste-Alexandre-Fré-
déric), de Paris, membre titulaire.
M. le Secrétaire général donne lecture de la correspondance
qui comprend :
A. Correspondance manuscrite :
Lettre de M. le Ministre du Commerce et de l'Industrie annon-
çant que les produits destinés à l'Exposition d'Horticulture
220 PROCÈS-VERBAUX.
seront exempts des droits d'octroi. Le décret suivant, paru dans
le Ji^irnal Officiel du 2 avril, sera certainement favorablement
accueilli par nos exposants :
« Le Président de la République française.
Sur le rapport du Ministre du Commerce, de l'Industrie, des
Postes et des Télégraphes, et d'après l'avis conforme du Ministra
des Finances et du Ministre de l'Agriculture;
Vu les articles 4 et 34 de la loi du 17 décembre 1814 :
Vu l'article 4 de la loi du 5 juillet 1836 ;
Vu les articles 1 et 2 de la loi du 15 juillet 1878 et du décret
en du 28 août 1882,
Décrète :
Article premier. — L'emplacement affecté à l'Exposition
internationale d'Horticulture, au jardin des Tuileries, est cons-
titué entrepôt réel des douanes.
Art. 2. — Les produits destinés à cette exposition seront expé-
diés directement sur les locaux de l'exposition sous le régime du
transit international et du transit ordinaire par tous les bureaux
ouverts à ces transits. Les expéditions auront lieu sans visite à
la frontière.
Toutefois l'introduction des plants et arbustes ne pourra avoir
lieu que par les bureaux spécialement désignés à cet effet, et
sous les conditions stipulées par le décret du 28 août 1882.
Art. 3. — Le Ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes
et des Télégraphes^, et le Ministre des Finances sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret,
qui sera publié au Journal officiel et inséré au Biillelin des lois.
Fait à Paris, le 1" avril 1895,
FÉLIX Faure.
Par le Président de la République :
Le Ministre du Commerce, de l'Industrie^
des Postes et des Télégraphes,
André Lebon.
SÉANCE DU 11 AVRIL 1895. 221
B. — Correspondance manuscrite :
40 Programme d'une exposition générale des produits de
l'Horticulture que la Société régionale d Horticulture de Vin-
cennes Wenàvdi à Gharenton (Seine), du samedi 7 septembre 1895
au lundi 16 inclus.
2© Pi'ogramme de la 20® exposition internationale de produits
de l'Horticulture que la Société pour l'amélioration de VHorti-
culture et de V Agriculture dans le duché de JJmbourg (Pays-Bas),
tiendra à Maëstricht les 21, 22, 23 et 24 mai 1895.
C. — Ouvrages destinés a la Bibliothèque :
1° Zé?5 Forêts de Chêne vert, leur traitement, leur amélioration,
leur avenir, par M. V. de Larminat, garde général des forêts.
Troyes, 1893. (M. Maurice de Vilmorin a été désigné pour en
faire l'examen.)
2° 36^ livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture et de
jardinage, par M. G. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté à
notre climat et à nos usages, etc., etc., par M. S. Mottet.
D. — Notes et rapports déposés sur le bureau :
1° Production des variétés de coloration en Horticulture et
nomenclature des principales couleurs, par M. Viviand Morel,
membre correspondant ;
2° Une révolution dans la plantation des parcs et des jardins,
par M. Ernest Favret;
3" Manière de guérir les Pêchers atteints de la gomme, par
M. Pierre Landais ;
4° Rapport sur une brochure de M. II. de Taillasson, ancien
inspecteur des forêts, par M. Maurice de Vilmorin. Les conclu-
sions de ce rapport, demandant le renvoi à la Commission des
Récompenses, sont mises aux voix et adoptées par l'Assemblée.
M. le Secrétaire général fait connaître les décisions de la Com-
mission du prix Joubert de l'Hiberderie, qui s'est réunie le
14 mars pour examiner les ouvrages envoyés pour concourir
au prix qui peut être décerné chaque année, aux termes du
testament de M. Joubert.
La Commission avait à juger cinq ouvrages : elle a attribué
222 PROCES-VERBAUX.
une somme de 500 francs à M. Mottet, pour son Petit guide pra-
tique du jardinage; 300 francs à M. Nicolas, instituteur, pour
son manuscrit de Lectures horticoles devant semir à un cours
d' Horticulture à l'Ecole primaire, et enfin une grande médaille
d'or à M. Gilbert, pour un manuscrit intitulé : L' Horticulture
dans ses origines sacrées et profanes.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
Par M. M. de Vilmorin, deux Rosiers multiflores nains ^ présen-
tation très intéressante comme exemple d'une précocité extraor-
dinaire. Les deux petits sujets, l'un à fleurs blanches, l'autre à
fleurs rouges, ont été semés le 1^*" mars 1895, en serre chaude;
ils ont été repiqués en serre chaude et ont fleuri sous châssis
froid le 28 du même mois.
Par M, Boucher, pépiniériste, avenue d'Italie, 101, à Paris,
des rameaux fleuris de Corylopsis spicaia, charmant arbrisseau
de plein air, à floraison printanière, encore peu répandu en
dehors des jardins botaniques.
Sur la proposition du Comité d'arboriculture d'ornement, des
remercimenls sont votés pour ces deux présentations.
Une prime de première classe est accordée à M. Jamet, arbo-
riculteur à Chambourcy (Seine-et-Oise), pour dix Poires
Doyenné d'hiver, très belles et bien conservées.
M. Trufl'aut (Georges) met sous les yeux de l'Assemblée des
feuilles de Galax aphylla, petite plante de la famille des
Diapensiacées, qui croit dans certaines parties de l'Amérique
septentrionale; ces feuilles, réniformes, les unes vertes, les
autres pourpres, sont recherchées pour les garnitures de bou-
quets et de couronnes, grâce à leur élégance et à leur longue
conservation. Il s'en exporte déjà des quantités considérables.
Les feuilles présentées par M. Truff'aut ont été récoltées il y a
environ deux mois et sont encore dans un parfait état de fraî-
cheur : il est à présumer qu'on pourrait les conserver pendant
cinq ou six mois en les maintenant dans de la mousse humide.
L'ordre du jour appelle l'examen des modifications à apporter
au Règlement de la Société.
SÉANCE DU 11 AVRIL 1895. 223
M. le Président donne la parole à M. le Secrétaire géne'ral
pour faire connaître les propositions que le Conseil d'administra-
tion vient soumettre à la sanction de l'Assemblée.
Une proposition tendant à ajourner le vote des modifications
proposées n'est pas adoptée.
Suivant le désir de l'Assemblée, M. le Secrétaire-général lit
l'ensemble des modifications projetées et l'on vote ensuite sur
chaque article.
On examina ainsi, successivement :
L'art. 2, dont la nouvelle rédaction est adoptée, et qui se
trouve ainsi modifié :
« La Société se compose de dames patronnesses, de mem-
bres bienfaiteurs, de membres perpétuels, de membres à vie, de
membres titulaires, de membres honoraires, et de correspon-
dants français et étrangers.
« Les dames sont admises comme dames patronnesses. Elles
peuvent également faire partie de la Société comme membres
bienfaiteurs, membres perpétuels ou à vie, membres titulaires
et honoraires et membres correspondants. ))
L'art. 9, auquel on ajoute le paragraphe suivant :
ce Les membres titulaires peuvent racheter la cotisation
annuelle, soit par la constitution d'une rente de vingt francs
sur l'État: dans ce cas il sont nommés membres perpétuels,
soit par un versement unique de deux cent cinquante francs :
ils deviennent alors membres à vie.
« Les dames patronnesses peuvent également racheter la coti-
sation et devenir dames patronnesses perpétuelles, par la con-
stitution d'une rente de vingt-cinq francs sur l'État, ou dames
patronnesses à vie, moyennant le versement d'une somme de
trois cents francs.
« Seront nommées membres bienfaiteurs, les personnes qui,
soit par dons^ soit par legs, auront constitué, au profit de
la Société, une rente sur l'Etat de cinquante francs au mi-
nimum. »
L'art. 25, dans lequel on intercale le paragraphe suivant.
« Toute proposition soumise au Conseil et de nature à entraî-
ner un vote de crédits, devra être au préalable étudiée par le
±2i PROCÈS-VERBAUX.
Bureau, et mentionnée expressément sur l'ordre du jour, dans
la lettre de convocation. »
L'art. 29, auquel on ajoute un nouveau paragraphe :
« Une commission permanente de quinze membres, délégués
par le Comité scientifique, et les divers Comités de Culture, aura
pour attribution : l'examen des engrais chimiques, mastics et
insecticides, ainsi que les expériences nécessitées par la présen-
tation de ces produits. »
L'art. 30, dont le 2" paragraphe se trouve modifié ainsi:
« Chacun des Comités peut élire, en outre, un ou deux Yice-
Présidents. »
L'art. 31, dont le 4® paragraphe est maintenant ainsi conçu :
« Tout membre de la Société peut assister aux séances de
chacun des Comités, et délibérer sur les apports qui y sont
faits. Mais, en matière d'élections, nul n'a droit de vote que
dans le Comité où il est régulièrement inscrit. »
L'art. 32, au premier paragraphe duquel on ajoute :
« Chacun de ces rapports doit être signé avant d'être déposé
en séance, par le délégué ou les membres de la Commission,
ainsi que par le Président du Comité. >)
Pour ce même article 32, on crée les deux paragraphes sui-
vants :
« Le Secrétaire de chaque Comité tient note des commissions
nommées par le Comité auquel il appartient et en donne avis,
immédiatement, au Secrétaire général ».
« Toute Commission ne pourra déposer un rapport que
lorsque trois membres, au moins, auront pris part à ses travaux. »
Art. nouveau. — L'Assemblée juge qu'il y a lieu de créer une
Commission de Comptabilité et adopte la rédaction d'un article
nouveau, ainsi conçu :
« Le Conseil délègue, chaque année, une Commission de
quatre membres, pris dans son sein, qui composent la Commis-
sion de comptabdité.
« Cette Commission nomme son Président et un Secrétaire-Rap-
porteur. Elle doit, chaque trimestre, procéder à l'examen des
comptes du Trésorier et déposer un rapport au Conseil d'admi-
nistration.
SÉANCE DU 11 AVRIL 1895. 225
« A cet effet, le Trésorier met à sa disposition tous les livres
ou documents dont elle peut avoir besoin. »
L'art. 30, dont le cinquième paragraphe se trouve modifié
comme suit :
« Elle propose en outre les récompenses ou subventions que
lui paraissent mériter les auteurs d'articles insérés dans le
journal de la Société, ainsi que toutes les publications ou tra-
vaux horticoles qui paraissent dignes d'être encouragés, à la
condition qu'ils soient d'origine française. »
L'art. 40, dans lequel on intercale le paragraphe suivant :
« Les auteurs d'articles originaux admis à l'insertion dans le
journal, ont droit à un tirage supplémentaire gratuit de cent
exemplaires de l'article inséré. Ils doivent en faire la demande
en déposant leurs manuscrits.
« Les rapports ou comptes rendus ne peuvent jouir de celte
faveur que sur un avis spécial de la Commission de Rédaction. »
L'art. 44, dont le commencement du premier paragraphe est
ainsi modifié :
Cl Toute demande de Commission ne peut être formulée que
par un membre de la Société, et doit, pour être admise, etc.. »
L'art. 46, sur les deuxième et sixième paragraphes duquel
portent quelques modifications et auquel on ajoute deux para-
graphes nouveaux. Par suite de ces modifications, le premier
paragraphe est ainsi conçu :
« Des primes de l'"^, 2° ou 3^ classes, composées de 1 à 3 jetons
d'argent ou des rappels de ces primes peuvent être accordées,
à chaque séance, pour les objets les plus méritants parmi ceux
qui ont été présentés.
a II peut être attribué des primes, pour leur présentation, même
aux personnes ne faisant pas partie de la Société. Ces personnes
recevront, sur leur demande, un diplôme, mais elles ne pour-
ront recevoir les primes en nature. »
Au paragraphe 6 : « La Société peut encore accorder des
récompenses », on ajoute « ou des subventions ».
Nouveaux paragraphes :
« Des récompenses sont aussi accordées à des ouvriers jardi-
niers pour longs et loyaux services accomplis dans la même
15
226 PROCÈS-VERBAUX.
maison. Il est nécessaire que le jardinier ou son patron fassent
partie de la Société depuis cinq années au moins. Le nombre
d'années de services exigées pour l'obtention d'une récompense
ne doit pas être inférieur à vingt, comptées seulement à partir
de l'âge de dix-huit ans.
« Tous les engrais qui feront l'objet d'une demande de
récompense devront être accompagnés d'une notice indiquant
leur composition exacte. Les insecticides, mastics et autres corps
composés ne pourront être récompensés qu'après expérimen-
tation faite par les soins des Comités compétents. »
L'art, 52, dont le 3° paragraphe : « Une seconde assemblée
générale a lieu dans la deuxième quinzaine de février... ^),
se trouve modifié par la substitution des mots d'avril à de
février.
L'art. 53, auquel on propose d'ajouter un paragraphe établis-
sant, pour les membres qui n'assistent pas aux séances, le droit
de voter par correspondance.
A la suite d'une discussion assez longue, cette proposition
n'est pas adoptée.
L'art. 57 dont la rédaction actuelle n'a pas encore été sou-
mise à l'administration et dont la première partie du cinquième
paragraphe « la rédaction du projet de programme » se trouve
complétée par^l'addition de la phrase suivante : « Elle convoque
à cet effet, dans l'une de ses séances, les exposants habituels,
dont elle prend les avis » :
L'art. 60, dont le dernier paragraphe se trouve ainsi modifié ;
« Les membres du Jury sont admis à exposer, mais ne
peuvent être jurés de la section dans laquelle ils exposent. Ils
ne peuvent non plus, dans ce cas, être nommés Présidents de
leur section » ;
Le second paragraphe est reporté à l'art. 59 ; il est modifié
comme suit :
« Le] Jury peut être divisé en sections, qui choisissent alors,
chacun dans leur sein, un Président et un Secrétaire.
L'art. 62 qui, désormais, sera ainsi conçu :
« Toutes les fonctions de la Société, sauf celles du Secrétaire-
Rédacteur sont gratuites, mais, le Conseil peut affecter une
SÉANCE DU 25 AVRIL 1895. 227
rétribution pour des travaux de rédaction ou de toute autre
nature non prévus dans le Règlement.
M. Albert Truffaut propose la création d'un nouveau Comité,
spécial aux Orchidées. Il développe et justifie sa proposition qui
est adoptée par l'Assemblée après une courte discussion.
M. le Secrétaire général fait remarquer que les modifications
qui viennent d'être votées entraînent quelques changements de
rédaction dans plusieurs articles des Statuts. Il donné lecture de
ces rectifications, qui concernent les art. 5, 10 et 20, lesquelles
sont adoptées à Tunanimité.
L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présen-
tations et la séance est levée à cinq heures.
SÉANCE DU 25 AVniL 1895.
Présidencr de m. Ch« Joly, Vice-Présidext de la Société.
La séance est ouverte à 3 heures.
Les registres de présence ont reçu les signatures de 155 mem-
bres titulaires et 17 honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président proclame l'admission de 9 nouveaux membres
titulaires.
Il annonce la nomination de M. Bois, Secrétaire-rédacteur de
la Société, au grade d'officier de l'Instruction publique et celles
de MM. Joseph Rigault et J. Tissot, au titre de chevaliers dans
l'ordre du Mérite agricole. L'Assemblée accueille ces nouvelles
par des applaudissements répétés.
M. le Président exprime ensuite de vifs regrets sur les pertes
que la Société vient d'éprouver par les décès de MM. Gauthier
(Emile), jardinier-chef au Fleuriste de l'Orphelinat Saint-Phi-
lippe, à Fleury-Meudon (Seine-et-Oise) ; Blondeau (A.), inten-
dant général, membre de la Société depuis 1881 ; de M"'^ Chau-
±2H PROCES-VERBAUX.
don, 6, boulevard Raspail, à Paris ; de M. l.emon qui faisait
partie de la Société depuis l'année 1845. M. Lemon était un an-
cien horticulteur dont la spécialité a été la culture des Iris ger-
manica et des Pivoines herbacées de la Chine. Il a obtenu un
nombre considérable de variétés nouvelles qui constituent encore
la pliipavl des h'is gennanica et des Pivoines cultivées aujour-
d'hui. Il annonce enfin le décès de iM. Tallué, jardinier en chef
au château de Franconville (Seine-et-Oise), membre titulaire
depuis 1879.
M. le Secrétaire général fait connaître le résultat du concours
d'Orchidées qui a eu lieu avant la séance.
Le Jury était composé de MM. Chenu, Président; Bauer, Dri-
ger, Morin, Landry. Ce dernier a été désigné comme rappor-
teur.
Les récompenses suivantes ont été accordées :
Une grande médaille de vermeil à M. Doin, amateur;
Une médaille de vermeil à M. Bert ;
Une grande médaille d'argent à M. Bleu ;
Une médaille d'argent à M. Elie;
Une médaille de bronze à MM. Lepetit et Beraneck.
Des remerciements ont été votés à M. Uuval pour une plante
présentée hors concours.
Il donne lecture d'une note de M. Deschamps, du Ministère de
l'Agriculture, qui invite les membres de notre Société, lauréats
ou membres du Jury du Concours général agricole de 1895, à
Paris, à passer retirer les médailles qui sont à leur disposition
au Ministère de l'Agriculture.
La correspondance imprimée comprend deux annonces d'Ex-
positionscjui seront tenues : l'une à Mâcon, du 5 au 8 septembre;
l'autre à Reims, du 20 au 25 juin 1895.
Ouvrages destinés a la biblioteèque :
Les noms des plantes, par M. J, Gérome, chef de l'Ecole de
botanique au Muséum d'histoire naturelle, brochure in-8° :
SÉANGK DU 25 AVRTL 1895. 229
« lixlrait du Bulletin de l'association des anciens élèves de r École
d'horticulture de Versailles, 1894 ». Don de Fauteur.
Les cultures sur le littoral de la Méditerranée, par le D'' Emile
Sauvaigo, \ vol. in-'l8 de 324 pages, avec figures, librairie
J.-B. Baillière, à Paris. Don de l'auteur.
Traité pratique de viticulture, Y>diV M. J. Daurel. 1 vol. in-8.
Don de l'auteur.
Histoire phijsique, naturelle et politique de Madagascar, publiée
par M. Alfred Grandidier.
— Vol. XXXV. Histoire naturelle des plantes, par M. H. Bâil-
lon, t. V, Allas m, 1' partie, 36' fascicule.
— Vol. X. Histoire naturelle des Mammifères, par MM. A.
Milne-Edwards, A. Grandidier et H. Filhol, t. V, Atlas II, 3^ par-
tie, 37° fascicule.
Flora Kopalna, publié par l'Académie de Gracovie.
Sprawozdani Komisyi Fizyograficznej , publié par l'Académie
des sciences de Gracovie.
Catalogue des Orchidées cultivées dans les collections euro-
péennes, suivi d'une liste de leurs principaux synonymes, publié
par le Glub orchidophile néerlandais. Exemplaire précieux par
les additions et indications de parents d'hybrides que M. P. Du-
chartre, notre regretté Secrétaire-Rédacteur y a faites. Cet
ouvrage est offert à la Société par M. Henri Duchartre.
L Instituteur et le progrès agricole en France, par M. J. Guenin,
7^ édition polycopiée, Beaucourt (Territoire de Belfort).
H a été déposé sur le bureau le document suivant :
Rapport sur une tubulure deM. Mouillet. présentée au Gomité
des industries horticoles. M. Besnard, rapporteur.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
1° Par MM. Vilmorin et G'®, 4, quai de la Mégisserie, Paris :
38 Cinéraires hybrides naines, à grandes fleurs, variées, et 24 Ci-
néraires hybrides doubles, variées. Pour ces deux présentations
qui dénotent une amélioration constante dans le sens de la
forme et des dimensions des fleurs et l'obtention de coloris nou-
230 PROCÈS-VERBAUX.
veaux, le Comité defloricuUure propose d'accorder deux primes
de première classe,
2° Par M. Lambert, chef de culture potagère à l'hospice de
Bicêtre (Seine), 13 variétés de Laitue brune d'hiver, Gotte dorée
et Georges à graine blanche. Ces Laitues ont été semées fin jan-
vier, sur couche chaude, puis repiquées à froid, sous châssis et
mises en place du \l\ au 20 mars. Avant de planter les Laitues
Georges, M. Lambert avait semé des Radis roses hâtifs à châssis;
quinze jours après la plantation, il a contreplanté des Choux-
fleurs demi-durs de Paris qui sont aujourd'hui très beaux et qui
constitueront une troisième récolte sur une même couche. Les
Laitues brune d'hiver et Gotte sont contreplantées de Romaines
grise et blonde. Une prime de troisième classe est proposée pour
cette présentation.
3® Par M. Birot (H.), cultivateur grainier, 17, rue de Yiarmes,
Paris^ trois variétés de Radis à châssis : R. demi-long rouge vif,
à bout blatîc, à courte feuille, R. demi-long rouge vif, à courte
feuille et/?, rond écarlate à bout blanc, à courte feuille , yiour les-
quels on propose de voter des remerciements.
4° Par M. Chemin (G.), maraîcher à Gentilly (Seine), une
botte de Carottes courtes à châssis, semées sur couche dans la pre-
mière semaine de janvier; une botte de Navets demi-longs blancs,
semés sur couche le 10 mars dernier et qui, par conséquent, ont
mis six semainespour acquérir leur développement, présentation
pour laquelle une prime de 2^ classe est demandée.
5" Par M. Gorion Toussaint, amateur, à Epinay (Seine), une
belle botte d'Asperges. Le présentateur fait remarquer que la
variété sur laquelle il appelle l'attention est très lente à s'épa-
nouir, ce qui lui permet de la montrer forte en couleur et régu-
lière comme grosseur de tète. Le Comité de culture potagère
propose d'attribuer une prime de 2^ classe à cette présentation;
6° Par M. Baltet (Ch.), horticulteur à Troyes, une Ampélidée
[Vitis ou Ampelocissus), indéterminée, à feuilles persistantes,
charnues, digitées, importée directement du Tonkin et pour
laquelle le Comité d'arboriculture forestière et d'ornement de-
mande qu'il soit accordé une prime de 2^ classe.
1" ParM^^ Motte, fabricante de pompes, 23, rue Vicq-d'Azir, à
NOMINATIONS. 231
Paris, un modèle de raccord à bascules pour tuyaux d'arrosage.
Le Comité des Industries horticoles a nommé une Commission
composée de MM. Besnard, Debray, Grenlhe et Lavoivre, qui
examinera ce raccord et donnera son appréciation.
M. le Président met aux voix les propositions des Comités rela-
tives aux présentations faites dans cette séance. Elles sont
adoptées à Tunanimité.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présentations
et la séance est levée à 3 h. 45.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 11 AVRIL 1895.
MM.
i. Bellard (Alfred), constructeur de serres, 89, boulevard Diderot,
à Paris, présenté par MM. E. Bergman et M. de Vilmorin.
2. Gangnon (Ernest), jardinier chez M. Raphaël Collin, rue des
Châtaigniers, à Fontenay-aux-Roses (Seine), présenté par
M. Billiard (Alexandre).
3. Gauthier, jardinier en chef des Parcs et Pépinières de Trianon, à
Versailles (Seine-et-Oise), présenté par MM. E. Mussat et
Bellair.
4. HoRNY (Emile), chez M. Grostête, avenue Faidberbe, 7, à Bois-
Colombes (Seine), présenté par M. Martinet.
5. Pelle (Eugène), entrepreneur de couvertures, gaz et eaux, 15, rue
Saint-Simon, à Paris, présenté par MM. Detang (E.) et Potier.
6. Teil du Havelt (baron du). Président de la Société d'Horticulture
de Màcon (Saône-et-Loire), 14, rue de Berri, à Paris, et au
château de Perthuis de Charnay, par Màcon (Saône-et-Loire),
présenté par MM. le Comte de Dorf.au, Chouvet (E.) et Cha-
tenay (Â.).
7. Vesseron (Emile), jardinier-chef au château d'Offémont, par
Tracy-le-Mont (Oise), présenté par MM. A. Ducerf et J. Ba-
taille.
dames patronnesses.
1. Scheurer (Oscar), à Bitschwiller Thann (Alsace), présentée par
M"'« Pillais (Renée) et M. Chatenay (Abel).
2. Raffalwigk (Arthur), 23, avenue Hoche, à Paris, présentée par
MM. Léon Say et H.-L. de Vilmorin.
232 RAPPORTS.
SÉANCE DU 2o AVRIL 1895.
MM.
1. DuLONG-ÏRESsE (Heiiri), à Athis-Mons (Selaie-et-Oise), présenté
par MM. Huard et Chatenay (Abel).
2. FizEL, 33, rue de 1" Abbé-Grégoire, à Paris, présenté par MM. Opoix
et Robillard.
3. Lefèvre, fabricant d'étiquettes, rue de Meudon, 22, aux Mouli-
neaux (Seine), présenté par, MM. Delaville (Léon) et Hariot.
4. Marché (Antoine), avenue de Paris, 27, à Ghâtillon-sous-Bagneux
(Seine), présenté par MM, Opoix et Simon aîné.
5. Mercier (Albert), articles pour Parcs et Jardins, 16, quai du
Louvre, à Paris, présenté par M, Lotte.
6. Nadeaud (M°^« V^'*^), 5, rue de Paradis, à Paris, présentée par
M. Gh. Joly.
7. Poulailler, représentant de la maison Rrochard, 61 bis, rue
Planchât, à Paris, présenté par MM. Ghargueraud et Opoix.
8. Soyer (Didier), jardinier-chef du fleuriste, chez M. Auban-Moët, à
Épernay (Marne), présenté par MM. Ghartier et Jamin (F.).
9. Thornton (Léon), général en retraite, à Gourmalou-Pornic (Loire-
Inférieure), présenté par M. Bourgette et H, Lévêque de Vil-
morin.
-♦—
RAPPORTS
Commission du Prix Joubert de l'Hiberderie (1).
M. VerloT; rapporteur.
La Commission du prix Joubert de l'Hiberderie s'est réunie le
jeudi 15 mars. Etaient présents : MM. Jamin, Keteleêr, Verlot et
de Vilmorin. M. Mussat, souffrant, s'était excusé par lettre.
La réunion avait pour but l'examen des ouvrages envoyés par
divers auteurs pour concourir au prix qui peut être décerné
chaque année aux termes du testament de M. Joubert.
Cinq ouvrages étaient déposés sur le bureau :
1° Deux volumes du Dictionnaire pratique dliorticulture et de
jardinage, de G. Nicholson, traduit et adapté à notre pays, par
M. S. Mottet.
2*^ Le petit guide pratique du jardinage, du même auteur.
(l) Déposé le il avril 1895.
PRIX JOUBERT DE l'uIBERDERIE. 233
3° Un ouvrage, intitulé yarf??//5 et parcs publics, par M. Deny,
architecte paysagiste.
A*" Un manuscrit de lecture horticole devant servir à un cours
d'horticulture à l'École primaire, par M. Nicolas, instituteur à
Brou (Seine-et-Marne). Cet ouvrage est complété par un recueil
de couvertures pour cahiers scolaires, illustré au moyen de
chromo-lithographies de légumes et de fleurs.
5° Enfin, un manuscrit de M. Gilbert ayant pour titre : VHor-
liculture dans ses origines sacrées et profanes.
Après avoir procédé à l'examen préliminaire de ces ouvrages,
la Commission a été d'avis que les numéros 3 et 5 ne traitant pas
directement des branches de Thorliculture formellement pré-
vues par les termes du testament, devaient être écartés du Con-
cours au prix annuel, la Société restant libre de leur attribuer, si
elle le jugeait à propos, quelques récompenses à titre d'encou-
ragement.
Les documents déposés par M. Nicolas, instituteur, rentrent
mieux dans le programme. Ils constituent un traité élémentaire
d'horticulture à l'usage des écoles primaires, mais il semble à la
Commission qu'en présence du grand nombre d'ouvrages simi-
laires qui existent et de la difficulté extrême de reproduire dans
une édition imprimée les nombreuses figures coloriées qui font
le principal mérite du travail soumis à la Commission, et en pré-
sence de ce fait que les couvertures de cahier proposées ne
pourraient guère être publiées — une grande librairie scolaire
ayant déjà inauguré ce genre de publication — il ne paraît pas y
avoir lieu de rendre obligatoire par l'attribution d'un prix la
publication de M. Nicolas.
Restent les deux ouvrages de M. Mottet. En ce qui concerne le
grand dictionnaire d'horticulture, la Commission est d'avis qu'il
rentre absolument et mieux qu'aucun autre ouvrage soumis
jusqu'ici à son approbation dans les conditions du concours;
mais, étant donné que l'ouvrage doit se composer de quatre
volumes sur lesquels deux seulement ont paru jusqu'ici, la Com-
mission estime qu'il serait encore prématuré d'accorder cette
année le prix à cet ouvrage qui est manifestement destiné à le
recevoir un jour.
234 RAPPORTS.
En ce qui conceme le traité du même auteur, la Commission
est d'avis qu'il remplit bien exactement les intentions du testa-
teur, mais qu'à cause de ses dimensions restreintes et de sa
forme très condensée, il ne traite pas des différentes matières
embrassées d'une façon complète ni suffisamment approfondies
pour mériter une récompense aussi importante que le serait le
prix Joubert dans sa totalité.
En résumé, la Commission estime qu'il y a lieu d'attribuer une
somme de 500 francs à l'auteur de l'ouvrage n» 2, et propose en
outre de donner à titre d'encouragement : une somme de
300 francs à l'auteur du manuscrit n" 4, et enfin une grande
médaille d'or à celui du mémoire n« 5.
Sur l'ouvrage de M. Léon Duval « Les Azalées »,
par M. Debille (1 ).
L'ouvrage que M. Léon Duval vient d'écrire — Les Azalées —
et que nous avons été chargé d'examiner, est aussi complet et
aussi bien traité que possible.
L'auteur fait d'abord l'historique et donne une notice bota-
nique sur les différentes espèces: Azalées rustiques de Gand,
Azalea mollis, Azalées de l'Inde, mais c'est surtout de cette der-
nière, si en vogue aujourd'hui, qui demande une culture parti-
culière comme plante de serre, dont il s'occupe le plus.
M. Duval, dans les premiers chapitres de son livre, traite des
principaux procédés de multiplication, du bouturage, de la
greffe; il indique : les variétés les plus propres à former des su-
jets; le traitement des boutures et des greffes après leur reprise ;
les soins à donner à ces premières opérations. Rien n'est
omis.
Il aborde ensuite la culture proprement dite : l'outillage, les
serres convenables à cette culture sont bien étudiés. Il compare
(i) Déposé le 28 mars 1895.
SCR l'ouvrage de m. DLVAL « LES AZALÉES ». 235
les différentes constructions employées en France et en Belgique.
Les serres qu'il a fait construire et auxquelles il donne le nom
de serres modèles Duval sont assurément ce qu'il y a de plus
pratique et de meilleur. Quelques figures intercalées dans le
texte en donnent une idée. — De la plantation, des soins adon-
ner aux plantes pendant l'été.
Un chapitre est consacré au forçage ; ici je ferai une réserve :
est-il bien nécessaire d'avoir une température aussi élevée pour
obtenir de bons résultats? Il donne une liste des variétés hâtives
et demi hâtives, c'est-à-dire celles qui se prêtent le mieux au
forçage.
L'auteur entretient ensuite le lecteur de la fécondation, de la
manière de l'opérer et du semis dans le but d'obtenir des va-
riétés nouvelles.
Il donne des observations sur les variations des Azalées, dimor-
phisme ou accidents, duplicature, et une liste des plus jolies
variétés de cette belle plante.
Il s'occupe aussi des expéditions, du mode d'emballage, de la
préparation des plantes pour les expositions, des insectes et
maladies, des moyens de les combattre ; des terres qui convien-
nent le mieux aux Azalées, des engrais dont, avec raison, il n'est
pas partisan et qu'il recommande de n'employer qu'avec pru-
dence ; de l'eau propre aux arrosages.
Le tout est traité de main de maître.
Les derniers chapitres sont consacrés aux autres espèces :
Azalées rustiques de Gand, Azalea mollis, Azalea amœna; la
multiplication, la culture et le forçage de ces dernières espèces ;
Ce livre est l'œuvre d'un praticien, d'un cultivateur émérite ;
il rendra de réels services aux amateurs et aux jardiniers peu
initiés à cette culture.
Nous concluons en adressant nos félicitations h M. LéonDuval
et en demandant l'insertion du présent rapport dans le Journal
de la Société et son renvoi à la Commission des récompenses.
236 rapports.
Sur un perfectionnement apporté au Pulvérisateur Besnard
POUR combattre l'anthracnose par l'acide sulfurique (1).
M. Lebceuf (H.), rapporteur.
Depuis quelques années des expériences comparatives et pré-
cises sont faites pour traiter l'anthracnose; les liquides employés
ont été : 1° le sulfate de fer ; 2° l'acide sulfurique additionné de
sulfate de fer, et enfin l'acide sulfurique employé seul à différentes
doses.
Les expériences faites sur des Vignes situées, soit en France,
soit en Algérie, ont toutes donné des conclusions en faveur de
l'acide sulfurique à la dose de 6 litres d'acide (acide sulfurique
du commerce à 66^ Baume) par 100 litres d'eau.
Une difficulté s'est alors présentée pour l'emploi de cet acide
dans les pulvérisateurs. Presque tous ces appareils sont construits
en cuivre rouge et par conséquent ne pouvaient convenir à ce
traitement. On a bien essayé de construire des appareils avec
hotte en verre, mais c'est trop fragile et surtout dangereux, à
cause du liquide corrosif, si l'appareil, par un choc, venait à se
briser.
MM. Besnard père, fils et gendres, 28, rue Geoffroy-Lasnier,
à Paris, ont eu l'idée de se servir de leur pulvérisateur en cuivre
rouge ordinaire, mais en lui faisant subir une certaine prépara-
tion pour le rendre inattaquable à l'acide. Toutes les parties en
cuivre, en contact avec le liquide, sont trempées dans un bain de
plomb où elles se recouvrent d'une couche de ce métal. Pour
plus de sécurité, et aussi pour éviter l'attaque des soudures
dans l'intérieur de l'appareil, on le remplit complètement, à
chaud, d'un vernis spécial anti-acide à base de goudron. On vide
ensuite le récipient en laissant égoulter le vernis dans une
étuve. Lorsqu'on retire l'appareil de Tétuve, le vernis se fixe par
l'action de l'air et devient très adhérent au plombage et forme
ainsi une double protection contre l'acide.
Le %S février dernier, MM. Besnard père, lils et gendres, nous
(1) Déposé le 28 mars 1895.
TRAVAUX DL COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 237
présentaient leur pulvérisateur inattaquable à l'acide sulfurique
dilué et demandaient au Comité des Industries horticoles de
bien vouloir nommer une Commission pour juger ce nouveau
perfectionnement.
Cette Commission, composée de MM. Bourette, président, Blan-
quier, Garnot, Gennari et Henry Lebœuf, rapporteur, se réunit
dès le lendemain chez ce dernier pour commencer ses travaux.
Après avoir fait, dans un récipient en bois, un mélange de
14 litres d'eau pour I litre d'acide sulfurique à 66° Baume, nous
avons rempli l'appareil et mis en pression. Ayant pulvérisé tout
le liquide, nous avons ouvert le récipient et n'avons rien trouvé
d'anormal dans l'intérieur. Mais comme le liquide corrosif n'était
resté qu'un quart d'heure dans l'intérieur du récipient, nous
avons voulu pousser l'expérience à l'extrême. Ayant rechargé
l'appareil avec la même quantité de liquide, nous l'avons remis
en pression et tous les jours, jusqu'au 25 mars, jour où la Com-
mission s'est de nouveau réunie, l'appareil a été maintenu en
pression.
Après avoir rompu les scellé?, nous avons tous constaté que
le plombage intérieur ainsi que l'enduit spécial n'étaient aucu-
nement détériorés et que l'appareil avait résisté à une pression
variant de 1 atmosphère à \ atmosphère 1/2 pendant 24 jours
consécutifs. Devant ce beau résultat très concluant, la Commis-
sion a été unanime à demander l'insertion du présent
rapport au Journal de la Société et son renvoi à la Commission
des Récompenses.'
Compte rendu des Travaux du CoMrrÉ de Floriculture
PENDANT l'année 1894,
par M. L. Cappe, Secrétaire de ce Comité (I).
En jetant un coup d'œil sur l'ensemble des travaux du
Comité de Floriculture pendant l'année 1894, il est facile de se
rendre compte que le temps y a été bien employé, et notre
(1) Déposé le 28 mars 189o.
238 RAPPORTS.
Société peut constater une fois de plus la prospérité de ce comité
par le nombre toujours croissant des présentations et la quan-
tité de plantes nouvelles de plus en plus nombreuses, qui sont
soumises à son jugement.
Nous n'avons pas l'intention d'examiner séparément chacune
des familles de plantes qui ont donné lieu à des présentations ;
mais nous croyons cependant devoir faire une exception, et
classer à part les Orchidées dont la culture a pris un tel déve-
loppement, que l'on trouverait à peine une séance dans Tannée
où elles n'aient été représentées au Comité. Nous pourrions
même dire que les présentations d'Orchidées ont été plus nom-
breuses que toutes les autres plantes réunies : c'est ce qui nous
a décidé, toute question de préférence mise à part, à com-
mencer notre revue par les Orchidées.
Les Orchidées nouvelles de semis.
C'est par les semis d'Orchidées que nous débuterons, en
constatant avec satisfaction que si nos compatriotes ont été
longs à se mettre à semer, ils ont bien rattrapé le temps perdu:
bon nombre des semis présentés cette année sont en effet dignes
de rivaliser avec les plus beaux produits des semeurs étrangers.
En suivant les apports par ordre de date, nous signale-
rons ceux de M. Opoix, jardinier-chef au Luxembourg, qui s'est
fait une réputation comme semeur de Cypripedium, et qui sou-
tient hautement cette réputation avec le C. Dauthieri violacea
purpurea^ aux riches teintes pourpre-violacé ; puis avec le
magnifique C. Théodore BuUier, aux fleurs énormes dans les-
quelles on reconnaît bien l'influence des C. tonsum et villosum.
Le joli G, Mademoiselle Nancy Descombes = C. Argus Y.
C. niveum et le C. Mademoiselle Josée Descombes = C. œnan-
thum X C. Argus.
Viennent ensuite les Cypripedium Julien Coffigniez = C. ver-
nîxium X ^' Laivrenceanum ; C. Paul Descombes = C. Dauthieri
X Laivrenceanum \ et C. Veitchi X C. Dauthieri ;
Du même semeur sont venus :1e C. Souvenir de Jules Dupré
= C. Harrisianum^ C. Spiceriatium, bien supérieur à tout ce
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 239
qu'on a obtenu dans le même genre ; puis le G. Madame Elysée
Descombes = C. villosum X C- Spicerianum^ qui laisse bien loin
derrière lui tous les C. Lathamianum et autres, obtenus des
mêmes parents.
Notre habile semeur M. Alfred Bleu, est assez connu pour que
l'on attende de lui des surprises ; chacun sait le soin tout parti-
culier qu'il met dans le choix des plantes qui devront donner
naissance à de nouveaux hybrides; cette année, M. Bleu nous a
fait admirer :
Le Cyp7'ipedium Iris, hybride de C. javanico- super bien s X
C, ciliolare, hybride de premier ordre, à grande fleur d'un
coloris brillant ;
Le C. amethystinum = C. barbalo-Veitchiy^ C. Hookerœ ;
puis les Cypripedium villoso X callosum ; Lawrenceano X Cwr-
tisii; Lawrenceano X superbiens; et le C. superbiens X ciliolare ;
Au sujet de ce dernier, il est bon de faire remarquer que le
Cypripedium Curtisii, introduit et mis au commerce il y a
quelques années comme espèce nouvelle, est absolument sem-
blable au résultat de ce croisement. M. Bleu, observateur émé-
rite, avait des doutes sur la véritable origine de cette nouvelle
introduction : pour être fixé à ce sujet, il résolut de croiser entre
elles les deux espèces les plus voisines : les C. superbiens et
C. ciliolare; le résultat lui a montré que ses doutes étaient
fondés, et nous avons maintenant la preuve que le C. Curtisii
n'est autre qu'un hybride naturel et non une espèce ; le Comité
a félicité M. Bleu d'avoir fait la lumière sur ce point.
M. Meunier, jardinier de M. Perrenoud, le regretté amateur
parisien, nous a montré le Zygopetalum Perrenoudi, bel hybride,
intermédiaire entre les Zy^o/9efa/w??i intermedium et Z. Gauthieri.
M. Jacob, jardinier-chef au domaine d'Armainvilliers que
dirige notre habile collègue M. Isidore Leroy, est en train de
conquérir une des premières places parmi les semeurs d'Orchi-
dées : déjà oblenteur de VOdontoglossmn Leroyanum, le premier
hybride à' Odontoglossum obtenu dans les cultures européennes,
il nous a montré cette année le Cymbidium armainvilliense, hybride
d'une grande valeur entre les Cymbidium Lowianuni et ebur-
neum ; la hampe florale de cet hybride est légèrement inclinée,
:2iO RAPPORTS.
tandis que celles des parents sont, l'une retombante et l'autre éri-
gée ; ses fleurs sont grandes, d'un jaune prononcé. Dans une autre
séance, M. Jacob nous a fait admirer un bel hybride entre Càt-
tleya Mendeli et Lœlia furpurata^ lequel, à première vue, paraît
avoir la végétation et le port de Ladia purpurata, tandis que les
fleurs ressemblent sensiblement à celles du Cattley a Mendeli.
M. Maron, jardinier-chef chez M. Darblay, au château de
Saint-Germain-les-Gorbeil, a montré un hybride entre Catlleya
Loddigesii et Lœlia marginafa qu'il a nommé Lcclïo- Cattley a
corbeilensis ; c'est une plante naine, très intéressante, qui semble
bien florifère.
M. Georges Mantin, à Olivet (Loiret), qui est déjà connu
comme amateur enthousiaste d'Orchidées, prend aussi un bon
rang comme semeur ; cette année, le Comité a eu à juger les
hybrides dont les noms suivent qui ont été obtenus par lui :
Cypinpedium Bœgnerianurii= C. insigne Y^C, Williamsii,
très joli ,
C. Picardianum^^C. Pageann7n X C. Spicerianum magni-
fie um ;
C. Memoria Mousseti=z C. super biens X C. callosnm;
C. conco X Laivre inversum = C. Lawrenceanum X C. concolor
tonkinense ;
C. Margaritœ ^= C. Crossianum X C. barbatum Warneri;
C. acis inversuni = C. insigne X C. Lawrenceanum ;
Mais le plus méritant des hybrides de M. Mantin est, sans con-
tredit, son Cattley a Mantini ; c'est un des plus beaux semis d'Or-
chidées obtenus dans l'année, résultat du croisement du Cattleya
Bowringiana par le Cattleya Dowlana aurea.
Indépendamment des hybrides nouveaux énumérés ci-dessus
le Comité a eu à juger quelques autres semis obtenus par plu-
sieurs de nos collègues, mais qui se trouvaient déjà dans le com-
merce, ayant été nommés et décrits précédemment ; cco derniers
n'ont pas cru devoir donner des noms nouveaux à leurs semis,
afin d'éviter la confusion qui ne peut manquer de se produire
quand une même plante porte plusieurs noms ; ces hybrides
n'en sont pas moins méritants, et leurs oblenleurs n'ont eu que le
tort de ne pas arriver premiers.
TRAVAUX DU COMITl': DE FLORICULÏURE EN i894. 241
Parmi ceux-ci, le Comité a hautement apprécié le Cyprt-
pedium Youngianum de M. Page, jardinier-chef de M. Robert
Lebaudy, à Bougival. C'est un bel hybride à lige pluriflore, à
grandes fleurs, dans le genre du C. Morganœ ; il est issu des
C . superbiens X C LvvigaUim.
MM. E. Cappe et fils, horticulteurs au Vésinet, nous ont égale-
ment montré quelques beaux semis parmi lesquels :
Le Cyprïpedium In grandis =z C. Lawrencennum X C. Argus;
C. Lepanvm superbum === C . insigne ChaniiniyC, C. Spicerianum
roseum.
Orchidées nouvelles d'introduction.
Les introductions d'Orchidées ont été relativement peu nom-
breuses, nos compatriotes s'occupant peu d'introduire direc-
tement des plantes ; nous devons cependant signaler quelques
Orchidées d'une certaine valeur :
C'est d'abord le Dendrobium Regnieri, aux fleurs jaunes,
introduit du Cambodge par M. Régnier, horticulteur à Fontenay-
sous-Bois ; puis le Cypripediuni insigne citrinum , reçu par
M. Landry, horticulteur à Paris, dans une importation de
C. insigne montanum ; c'est une bien jolie forme, aux fleurs
grandes, d'un coloris pâle, au sépale dorsal très grand, large-
ment marginé de blanc; ce Cypripediuni est bien voisin du
C. insigne Dallemagneanum, également trouvé par M. Landry
dans la même importation.
Le Cypripedium Charlesioortlii^ qui a fait sensation dès son
apparition en Angleterre, a pu être apprécié à la Société par la
présentation qu'en ont faite AL\L Cappe.
M. Chauré présentait également cette nouveauté à la même
séance, au nom de la maison Loir, de Clapton, ainsi que
M. L. Duval, horticulteur à Versailles, qui présentait en outre le
curieux Cypripedium T. B. Hayivood, hybride de Veitch en Ire
les C. Druryi et C. Veitchi.
M. J. Sallier, horticulteur à Neuilly-sur-Seine, nous a fait
admirer, au nom de M. Louis Fournier, le grand amateur mar-
seillais, le joli Angrœcum Fournieri^ introduit de Madagascar et
fleurissant pour la première fois en Europe ; c'est une gracieuse
2-42 RAPPORTS.
forme d''Angrxcum aux grappes longues, retombantes, aux
fleurs petites, dans le genre de ÏAngrœcum Sanderianum. Le
spécimen présenté était d'une bonne vigueur et la floraison fait
honneur aux cultures de M. Fournier.
Plantes nouvelles diverses.
Parmi les plantes nouvelles méritantes, nous avons relevé les
suivantes:
C'est d'abord un joli Imatophyllum^ présenté par M. Landry et
nommé Madame Louis Landry.
Le clou des présentations de l'année est sans contredit la série
des Vriesea hybrides de M. Léon Duval. Cet habile horticulteur,
persuadé que le beau trouve toujours un bon accueil auprès des
vrais amateurs, n'a pas hésité à entreprendre l'hybridation des
Vriesea à un moment où les Broméliacées semblaient être aban-
données partout, par suite des caprices de la mode. Nous devons
des félicitations toutes spéciales à M. Duval, qui a su tirer de
jolies plantes de l'oubli pour produire, par ses croisements intel-
ligemment combinés, des hybrides encore supérieurs et en faire
une spécialité toute française : les quelques autres hybrides
obtenus çà et là à l'étranger n'étant pas assez nombreux et assez
groupés pour pouvoir attribuer le principal mérite à un autre
semeur. Ces nouveautés ne peuvent que donner un nouveau
regain de faveur à la famille des Broméliacées.
Parmi les plus beaux hybrides de cette série nous devons
noter les suivants, dont plusieurs ont été décrits dans le
« Journal » de la Société:
Vriesea Andreana = V. fsittacina X V- splendens major;
V. Henrici = V. splendida X V. splendens;
V. Duckartrei^^ V. Morreno-Barilleti X V- splendida;
V. gloriosa = V. Barilleti X V. incurvaia;
V. fenestralo-fulgida = V. fenestralis X V. fulgida;
V. Cappei = V. cardinalis X V- species;
V. Wittei = V, Morreno-Barilleti X V. Davali;
V. cardinalis superba et V. Duvali major;
M. Millet, le spécialiste bien connu de Bourg-la-Reine, nous a
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 243
monlré de fort jolies Violettes nouvelles qu'il a mises au com-
merce : une variété, nommée Princesse de Galles, a les fleurs
grandes, d'un bleu très foncé; une autre, Amiral Avellan, a la
fleur grande, d'un coloris nouveau, violet rose; enfin la variété
Explorateur Dybowski se distingue par sa fleur très grande,
bien faite, d'un beau violet, très parfumée.
M. J. Sallier, successeur de MxM. Thibaut et Keteleêr, qui s'est
fait une spécialité de plantes nouvelles et rares, soutient sa
qualité de véritable amateur par le bon choix des nouveautés
qu'il présente:
Notons d'abord le Canna Reine Charlotte, aux fleurs de la plus
grande dimension, rouge vif, avec une large bordure jaune d'or,
qui font de cette nouveauté une variété supérieure au populaire
Canna Madame Grozy;
Plus tard, il nous a fait admirer une jolie Gesnériacée nouvelle,
le Saintpaulia ionantha, au port compact, couvert de fleurs
bleues, plante rappelant la Violette dans son ensemble et qui
d'ailleurs, pour cette raison, a été surnommée la Violette de
rOuzambara ; cette plante, quoique d'introduction récente, a
déjà su faire son chemin et se trouve maintenant dans toutes
les serres.
Le Comité a eu également à juger le bel Antkurium rex de
M. Duval, qui se distingue des autres variétés de l'A. Scherze-
rianum par son port trapu, la texture épaisse, corsée de son
feuillage et sa spathe d'un beau rouge clair, épaisse, en forme de
disque.
M. Dugourd, de Fontainebleau, est toujours l'amateur passionné
des Hellébores; il nous a montré cette année quelques-uns de
ses semis, notamment une variété à fleurs blanches, fleurissant
deux fois dans l'année.
Le Myosotis nouveau de M. Welker, horticulteur à la Celle-
Saint-Cloud, est curieux par la disposition de ses ramifications
florales; M. Welker nomme cette variété M. graàlis;
M. Bergman, de Ferrières, a excité l'admiration du Comité par
son superbe Calla Elliottiana^ nouveauté anglaise à grande fleur
jaune d'or.
Bien jolies aussi les fleurs de Pelargonium zonale à tleurs
244 RAPPORTS.
panachées de rose et de blanc, envoyées par M. Bruant, horti-
culteur à Poitiers; le Comité regrette toujours d'avoir à juger
des nouveautés sur de simples fleurs coupées; mais si la végéta-
tion et la floribondité de ces plantes sont en rapport avec les
coloris des fleurs, ce sera certainement une belle race nouvelle
de Pélargonium.
La Pensée nouvelle, Coquette de Poissy, obtenue par M. Pelle-
tier et présentée par M. Gravereau, de Neauphle-le-Ghâteau, est
tout à fait gracieuse : ses fleurs sont d'un gris de lin, avec la
gorge violette.
Viennent ensuite les Capucines hybrides de M""" Gunther,
envoyées par MM. Yilmorin-Andrieux et C; on sait quelajolie
Capucine Madame Gunther n'avait pu, jusqu'à ce jour, être mul-
tipliée que de boutures; c'est donc une bonne fortune que d'être
arrivé à en obtenir des graines.
MM. Forgeot et G'% à Paris, distinguent leurs apports par un
certain nombre de nouveautés méritantes, parmi lesquelles les
Pétunias doubles :
Mademoiselle Marthe Forgeot, blanc rosé;
Madame Walther, rose, fimbrié;
Professeur Yincey, violet pourpre frangé;
Puis, y Impatiens aurïcoma, aux fleurs jaunes; celte plante
a été introduite accidentellement, à l'état de graines, sur des
troncs de Fougères reçus par M. Landry, hQrticulteur à Paris:
M. Godefroy-Lebeuf avait été chargé de la mettre au commerce;
Le Bégonia Madame Charrat est une plante déjà connue; elle
est issue du B. coraUina; mais il est bon de rappeler ses jolies
fleurs rouges, en grappes retombantes, et surtout l'avantage
qu'il a de se mieux ramifier que le type. M. Georges Boucher,
horticulteur, avenue d'Italie, à Paris, a envoyé des fleurs d'un
Œillet Souvenir de la Malmaison, à fleurs panachées.
Les Glaïeuls de MM. Dupanloup et C'% à Paris, sont fort jolis;
nous devons surtout mentionner la variété Triomphe de Paris,
à fleurs très grandes, d'un jaune crème, possédant jusqu'à douze
pétales. Les présentateurs apprécient cette variété comme mar-
quant un pas vers la duplicature. Les Glaïeuls à fleurs doubles
seront-ils aussi jolis que les simples? C'est ce qu'un avenir plu^
THAVAUX DU COMITÉ DK FLORIGLLTURK EN 1891. 245
OU moins rapproché nous apprendra certainement; leur obten-
tion aura toujours servi à ouvrir un horizon aux semeurs et fixé
pendant un certain temps Tattention des chercheurs.
Avec les mois de juillet et août apparaissent les Bégonias tubé-
reux. Après avoir cherché à obtenir des fleurs énormes, parfaites
comme forme et comme tenue, nos spécialistes semblent mainte-
nant s'attacher à l'obtention de plantes naines, trapues et très
florifères : c'est du moins ce que nous avons pu juger d'après le
Bégonia Abondance de Boissy de M. Henri Vacherot, horticul-
teur à Boissy-Saint-Léger. Cette plante constitue une nouveaulé
de premier mérite par sa végétation naine, son port ramifié et la
quantité de ses fleurs érigées, de moyenne grandeur, d'un rouge
écarlale brillant.
Dans le même genre, mais à fleurs doubles, étaient les nou-
veautés de M. E. Couturier, horticulteur à Chatou. Le Comité a
surtout apprécié les variétés suivantes :
Souvenir de Madame Couturier, petites fleurs rouge vermillon,
très abondantes; Secrétaire Duchartre, fleurs moyennes, d'une
bonne tenue, rouge écarlate; Edmond Couturier, coloris jaune
cuivré; et Madeleine Couturier.
M. Urbain, horticulteur à Glamart, s'est fait depuis long-
temps une réputation avec ses Bégonias multiflores doubles ; nous
le retrouvons cette année avec une nouvelle série de Bégonias
multiflores doubles croisés avec le B. Frœbeli; les nouveaux
venus sont nains, florifères, et les pédoncules ont la rigidité
de ceux du B. Frœbeli, De plus, le feuillage semble prendre
certaines teintes rougeâtres et jaunâtres assez ornementales.
Aucune variété n'est encore bien fixée, mais le Comité, voyant
là le point de départ d'une nouvelle race très intéressante, a
cru devoir encourager notre habile collègue dans cette voie.
Du même présentateur est venu un curieux hybride de
B. Veitchi à fleur verte.
Les plantes nouvelles ou peu connues ont été représentées par
les suivantes, envoyées par le Muséum d'histoire naturelle de
Paris et présentées par les soins de M. Maxime Cornu;
Clematis Davidiana, introduit de Chine par l'abbé David;
Clematls slans^ du Japon ;
246 RAPPORTS.
Eucomu punclata, du Gap;
Chôme (Gynandropsis) speciosa.
Ces plantes n'avaient pas, à première vue, Tattrait des nou-
veautés brillantes obtenues dans les cultures; mais combien de
merveilles sont sorties de plantes regardées comme insigni-
fiantes dès leur introduction. Avec le besoin de nouveauté qui
se fait sentir de plus en plus, le Comité doit savoir gré à M. Cornu
de cette présentation et lui sera toujours reconnaissant de lui
faire connaître les espèces nouvelles reçues par le Muséum.
Nous retrouvons MM. Vilraorin-Andrieux et G'^ avec une série
de Glaïeuls qui sont certainement le ticc plus ultra des variétés
obtenues jusqu'à ce jour; les épis sont longs et présentent bien
leurs fleurs qui sont très grandes et dont on peut compter jus-
qu'à douze et quatorze épanouies à la fois sur chaque épi.
Les mêmes présentateurs nous ont fait aussi admirer une
nouvelle race de Reine-Marguerite sortie de leurs cultures et
qu'ils nomment Reine-Marguerite Japonaise, en raison de sa
forme échevelée, à ligules étroites, très allongées; cette nouvelle
race, qui viendra s'ajouter à celle des Comètes^ possède deux
variétés : l'une rose, l'autre rose chair, qui se reproduisent de
semis;
Une autre Reine-Marguerite, nommée Surprise, plus curieuse
que jolie, a les fleurs imbriquées contenant deux teintes, rose
et saumon, dans le même capitule.
En septembre, ce sont les Dahlias qui font leur apparition.
Après avoir été un peu abandonnés, les Dahlias semblent rentrer
de nouveau en faveur auprès des amateurs, surtout la superbe
série des Cactus. M. Paillet, horticulteur à Ghatenay, nous a
montré quelques variétés de choix provenant des cultures
anglaises ou obtenues par lui, de semis, et appartenant à la série
des Cactus vrais, c'est-à-dire aux ligules allongées en étoile.
En octobre, nous retrouvons encore les Bégonias doubles de
M. Plet, horticulteur au Plessis-Piquet : l'un à fleur rouge,
nommé « Victor Plet » ; l'autre, blanc crème, nommé « Gloire
du Plessis ».
En octobre et novembre, nous voyons apparaître les Chrysan-
thèmes. Parmi les nouveautés, les variétés en fleurs coupées de
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 247
M. Rosette, horliculleur à Gaen, comprenaient de bien jolies
choses, mais, avec le Comité, nous regrettons qu'elles soient
venues sans noms, car nous ne pouvons que féliciter l'obtenleur
sans signaler ses variétés les plus méritantes.
M. Ernest Coûtant, secrétaire-général de la Société d'Horti-
culture de Douai, nous a envoyé des fleurs d'une variété nou-
velle nommée « M. Achille Dooze », du nom de l'obtenteur :
les fleurs, très distinctes, grandes, sont d'un rose lilacé, rayé de
jaune, et, de l'avis des spécialistes, cette variété est bien l'une des
plus distinctes obtenues dans ces dernières années.
Les nouveautés de MM. Forgeot et C'% nommées Léon Leclerc
et Albatros, sont également méritantes, ainsi que la variété
nommée l'Ami Cayeux.
Mais c'est avec M. Calvat, le chrysanthémiste distingué de
Grenoble, que nous voyons apparaître les plus grosses fleurs;
nous signalerons surtout les variétés : Président Carnot; Amiral
Avellan; M. R. Ballantyne, Reine d'Angleterre et Ville de Gre-
noble.
Nous retrouvons M. Urbain, cette fois avec un Bégonia
BexyCdiscolornommé Léon Delaville, qui se multiplie au moyen
des bulbilles naissant à l'aisselle des feuilles, caractère parti-
cuher qu'il tient du B. dlscolor.
M. J. Dybowski a fait au Comité une intéressante communi-
cation au sujet de quelques plantes qu'il a rapportées de son
dernier voyage d'exploration au Congo.
Ces plantes, présentées par M. J. Sallier, comprenaient d'abord
un Anchomanes.kvoïàéQ curieuse qui croît au Congo en abondance
et y atteint souvent la hauteur de 3 mètres ; puis un Hœmanthus
nouveau en comparaison avec un Hœmmithus multiflurus, qui se
distingue de ce dernier par quelques caractères particuliers,
mais dont le caractère principal est de croître dans les endroits
tourbeux, marécageux des forêts humides, tandis que r^«??ia?2'.
thus multiflorus végète sur les côtes, entre les rochers, dans une
atmosphère plutôt aride.
M. Bultel, jardinier chef an château de Mello (Oise), nous a
apporté quelques-uns des produits des belles serres de M. le
baron Frank SeUière :
248 RAPPORTS.
D'abord un Anthurium nommé Baronne Frank Seliière, issu
de ia fécondation de V Anthurium Andreanum par V Anthurium
carneum ; c'est une fort belle plante, qui possède la particularité
de donner des fleurs blanches, tandis que celles des parents sont
rouges ou roses ; les fleurs ne prennent une teinte rosé rougeàtre
que sur leur déclin;
Un peu plus tard, M. Bultel a envoyé un bel hybride d'An-
thuriiim, nommé A. Melloiahun^ produit de VA, Andreanum
fécondé par VA. Lawrenceanum ; les fleurs de cet hybride ont la
forme de VA. Andreanum et la couleur rouge sombre de
l'A. Laivrenceanum.
M. Bergman, de Ferrières, et M. Rodocanachi, amateur à
Andilly, nous ont montré, à deux reprises, une fleur du curieux
Aristolochki gigas Sturtevanli^ nouveauté introduite en Angle-
terre et possédant la plus grande fleur connue dans le genre
Aristoloche.
M. Maxime Jobert nous a présenté une nouvelle race de
Cyclameyi au feuillage zoné-panaché, très ornemental.
MM. Barbier frères, horticulteurs à Orléans, nous ont envoyé
des fleurs coupées de V Anémone japonica Whirlwind, qu'ils ont
reçue d'Amérique. Cette variété n'est qu'une forme de l'A. japo-
nica Honorine Jobert, avec ce caractère particulier que la corolle
est formée d'un double rang de pétales, légèrement ondulés,
blanc pur.
Nous avons cru devoir nous étendre un peu sur les plantes
nouvelles afin de mieux faire ressortir l'importance de l'hybri-
dation dans la culture française; ce compte rendu ne peut mal-
heureusement que donner une faible idée de cette importance,
attendu qu'un grand nombre de nouveautés, introduites ou
obtenues en France, ne sont pas soumises au jugement de notre
Société.
Nous nous bornerons, dans le compte rendu des présentations
diverses, à signaler seulement les plantes les plus méritantes.
Mais avant de commencer cette partie de notre résumé, nous
devons, de suite, signaler une importante amélioration apportée
dans l'attribution des récompenses aux plantes nouvelles : nous
voulons parler du Certificat de mérite, mis à la disposition des
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTl RE EX 1894. 249
Comités à la suite d'une délibération du Conseil d'administration .
Ce Certificat, tout en ne supprimant pas la prime habituelle,
permet de séparer d'un lot de plantes nouvelles, une autre plante
dont le mérite est reconnu supérieur et de rehausser encore sa
valeur par l'attribution d'un Certificat de mérite.
Voici la liste des plantes qui, en 1894, ont obtenu le Certificat
de mérite de i'^'' classe :
Vi'iesea Andreana, présenté par M. L. Duval.
Anthurium Scherzerianum rex, présenté par M. L. Duval.
Vriesea fenestraloy^fulgkla, présenté par M. L. Duval.
Bégonia double Secrétaire Duchartre, présenté par M. E. Cou-
turier.
Cattîeya Mantini , présenté par M. Georges Mantin.
Cyclamen à feuillage panaché, présenté par M. Max. Jobert.
Cypripedium Madame Elysée Descombes, présenté par
iM.Opoix.
Les Orchidées en collections.
Les collections d'Orchidées ont été également fort nom-
breuses. Indépendamment des concours spéciaux qui ont été,
cette année, plus suivis que l'année précédente, le Comité a eu,
presque à toutes les séances, des apports d'Orchidées à exa-
miner.
Notons d'abord les différents lots de Cypripedium de M. Opoix
parmi lesquels brillaient les perles de la fameuse collection du
Luxembourg, collection qui est, on peut le dire, le résultat du
travail persévérant des directeurs de ce Jardin : le regretté
M. Roch Jolibois et son digne successeur M. Opoix.
L-e même présentateur a montré à plusieurs reprises des Phajus
Wallichii d'une végétation luxuriante, des Lcelia auiwnnalis
abondamment fleuris; le curieux Dendrobium speciosiwi, réputé
peu florifère; le Cattîeya Trianiei delicata^ et, ne l'oublions pas,
le rare Cypripedium Fairieanum, véritable bijou du genre.
M. L. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron à Paris, est tou-
jours un des plus fidèles présentateurs d'Orchidées et ses plantes
250 RAPPORTS.
sont toujours bien choisies et abondamment fleuries; notons
parmi celles qu'il nous a montrées : un beau Saccolabium
illustre, Phaldenopsis Schilleriana^ Cœlogyne cristata Lemoniana
et Phajus grandiflorus \ plus tard : Odontoglossum vexillarium,
le fameux Cattleya rex^ Cypripedium superbiens Demidoffi ;
puis, à une autre séance : Cypripedium Baiteti, Sophronitis
grandiflora, un joli Lxlia anceps alba, etc.
M. Delavier, horticulteur, rue Saussure à Paris, a exhibé
également, à plusieurs reprises, quelques Orchidées dont la
végétation et la floraison ne laissaient rien à désirer; signalons
surtout les belles formes &' Odontoglossum Alexandre ^ 0. pul-
chellum majusy 0. luteo-purpureum, et des variétés superbes de
CaUleya Trianœi dont un spécimen de C. Triansei alba avec
treize fleurs.
On peut regretter que M. Bleu ne nous montre pas plus sou-
vent ses préférées, car ses présentations sont toujours du plus
grand intérêt. En outre de ses semis, mentionnés plus haut,
M. Bleu nous a présenté le curieux Vanda Cathearti de l'Hima-
laya, espèce rare dans les cultures et réputée peu florifère; le
spécimen exhibé avait deux inflorescences aux divisions rayées
de lignes brunes et au labelle mobile très distinct.
M. Nilsson, horticulteur-fleuriste, iO, rue Auber à Paris, ne
prodigue pas non plus ses apports, mais ceux-ci sont toujours
d'un grand mérite; le Comité a eu à juger son Dendrobium spe-
ciosum, spécimen monstre ayant 1"',50 de diamètre et portant
vingt-quatre inflorescences bien développées : qui donc >ose dire
que le Dendrobium speciosum ne fleurit pas?
Du même présentateur, est venu un peu plus tard, un spécimen
hors ligne de Vanda cœrulea dénotant une culture exemplaire;
cette belle plante possédait toutes ses feuilles intactes depuis la
base et portait deux fortes tiges aux fleurs du plus beau bleu.
M. Maron semble aussi avoir un secret pour produire des
plantes abondamment fleuries que tout le monde admire; c'est
ainsi que nous devons mentionner son magnifique Vanda San-
deriana et un Lycaste Skinneri avec 39 fleurs épanouies {trente-
neuf). Un pseudo-bulbe portait, à lui seul, 12 fleurs. Viennent
ensuite les présentations de M. Duval dont les cultures sont
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 2ol
assez réputées pour que nous n'ayons pas besoin de les vanter;
nous mentionnerons cependant ses beaux Odontoglossum en
variétés choisies : 0. sceptrum, polyxanthum, v.exillarium super-
èwm, variété très rare; puis ses Cattleya superba,C. Acklandiœ;
une forme curieuse du C. Trianœi au labelle entièrement
violet; Dendrobium Wardianum giganteum, Cochl'ioda Nœtz-
liatia, etc., etc.
MM. E. Gappe et fils ont pris part à plusieurs concours d'Or-
chidées et ont présenté en outre, aux séances, de nombreux
Gypripèdes parmi lesquels se distinguaient : un très beau C.Ar-
thurianum, C. Lathamianum splendidum ; puis un Phaldenopsis
amabiliSy spécimen avec 2 tiges et 22 fleurs, VOncidium phymato-
chilum, le curieux Cycnoches chlorochilon; des Cattleya Iriamei
et C. labiata en variétés d'élite, etc.
De M. E. Mousseau, jardinier-chef, 23. rue de Gonstantine, à
Paris, sont venues quelques belles Orchidées bien fleuries, no-
tamment : Oncidium sarcodes^ 0. pulvmatum et Trïchopilia
s ua.
MM. Piret et fils, horliculteurs à Argenteuil, nous ont monlré
le curieux E pidendrum nocturnum et quelques bonnes formes de
Cattleya labiata autumnalis.
M. Bert, horticulteur à Bois-Colombes, s'est présenté avec plu-
sieurs lots d'Orchidées d'une bonne végétation; nous mention-
nerons : ses Cattleya aurea, Lycaste Skinneri alba, Odonto-
glossum Uroskinneri; d'excellentes formes de Cattleya labiata
autumnalis ; V E pidendrum Godseffianum et V Odontoglossum Cer-
vantesii.
M. Lange, horticulteur, rue de Bourgogne, 30, à Paris, nous
a présenté un beau spécimen de Lcclia Perrini avec 33 fleurs.
M. Régnier a également envoyé quelques plantes dont quelques
beaux Calanthe.
M. Henri Vacherot, de Boissy-Saint-Léger, prend place parmi
les cultivateurs d'Orchidées, et le peu de plantes que nous avons
eues de lui dénotaient une culture bien comprise, surtout ses
Odontoglossum; l'un, belle forme d'O. Alexandrie, l'autre, 0.
Alexandrœ, genre fiueckeri, possédaient des tiges florales bien
développées.
252 RAPPORTS.
M. Servy, jardinier au château de Gorcelles, près Ghalon sur-
Saône, a envoyé 12 variétés d'Orchidées en fleurs coupées.
Enfin, pour terminer cette longue liste, nous devons signaler
le mérite des appoits de M. Elie, consistant exclusivement en
Ci/prlpediiim variés, et un bel Angrœcum articulatum Ellisii de
M. Gourmontagne, rue Raynouard, à Paris.
Les plantes diverses.
Parmi les plantes diverses les plus remarquables, nous devoDS
mentionner la collection de 6>?/7Jf(2/î/Ai^s présentée par M. Opoix.
Ces Broméliacées, au feuillage si curieux et original, offraient
ceci de particulier qu'elles étaient cultivées en paniers suspen-
dus près du vitrage. Leur vigueur et les riches coloris de feuilles
faisaient contraste avec les plantes chétives que l'on rencontre
habituellement dans les serres, le plus souvent sous les tablettes,
ou abandonnées dans les coins.
En février nous avons admiré les Primevères de la maison
Forgeotet G'®, à Paris; nous y avons relevé 9 variétés de Prime-
vères de Ghine, particulièrement une variété frangée-striée ;
puis le ](j\i Primula floribunda, plante très florifère.
Plus tard, ce sont les Primevères de la maison Vilmorin-
Andrieux et G'®, également bien variées, simples et doubles, ne
laissant rien à désirer comme grandeur de fleurs et comme
tenue.
Nous retrouvons M. Duval, avec une collection de Vriesea hy-
brides datant de deux ou trois années d'obtention ;
Puis i' Anthurium Andreanum album de MM. LepetitetBeranek,
horticulteurs à Neuilly-sur-Seine, et les fleurs coupées de Olivia,
miniata, appartenant à 5 belles variétés envoyées par M. Th.
Viard, horticulteur à Langres.
En mars, nous avons eu les Cyclamen de M. Billiard. jardinier
chez M. DaltrolT à Yille-d'Avray, plantes en spécimens énoi'mes
qui valent au présentateur des félicitations toutes spéciales du
Comité;
Très beaux également les Horlensla Thomas Hogg de
M. Bréauté, horticulteur, rue de la Glacière, à Paris;
TRAVAUX DU COMITh: DE FLORICULTURE EN 1894. 2o3
Avec i\J. Duval, ce sont des Anlfiurium Scherzerianum, varié-
tés d'élite aux spathes énormes et d'une tenue parfaite;
Que dire des Bégonia « Triomphe deLemoine» et « Triomphe
de Nancy » présentés par M. Aruoult de Savigny-sur-Orge et
disparaissant littéralement sous les fleurs?
Au même moment, les Jipiphyllum Russelianum Gaertnerï de
M. Berlin, horticulteur à Grenelle, étaient aussi bien fleuris et
fort jolis.
En avril, M. Lange nous présente un groupe dWnlhurium Scher-
zerianum en beaux spécimens et choisis parmi les plus belles
formes; l'un surtout se distingue par des spalhes très grandes,
d'un rouge intense, un autre par ses spathes très longues d'un
beau blanc moucheté de rouge;
M. Francin, jardinier au château d'Épinay-sur-Orge, rappelle
au souvenir du Comité le charmant Phlox canadensls divaricata,
aux jolies fleurs d'une teinte bleue délicate, que le présentateur
dit avoir conservé l'hiver, sous châssis, et en plein air sans aucun
abri; la plante n'a pas plus souffert dehors que sous châssis;
Nous retrouvons la maison Yilmorin-Andrieux et G'®, cette fois
avec un groupe de Prlmula obconica aux fleurs très grandes et
aux ombelles très fortes. Ges types perfectionnés montrent la
grande amélioration que les présentateurs ont fait subir à cette
plante et font ressortir ses brillantes qualités décoratives;
L'apport de MM. Yilmorin comprenait en outre, ce même jour :
des Cinéraires hybrides doubles variées, Prlmula Forbesl à
grande fleur. Pensées parisiennes à grande macule et Auhrlella
deltoide, charmante plante de rocaille aux fleurs bleu-violet ;
VHoteia multiflora compacta de M. Birot est toujours une
bonne plante à signaler;
M. Gillard, horticulteur à Boulogne-sur-Seine, nous a montré
de belles potées fleuries de Réséda pyramidal à grande fleur,
fort bien cultivées.
MM. Forgeot ont aussi présenté : des Cinéraires doubles de
semis, une Cinéraire hybride nommée « Lumière bleue », Prlmula
Forbesiy Bégonia semperflorens « Bijou », à feuilles jaunes, et des
Capucines de Lobb à feuilles panachées :
M. Doin, amateur à Dourdan, nous a fait admirer une superbe
254 RAPPORTS.
touffe de Pingu'icuh cavdata, fort bien cultivée et portant dix
fleurs;
Avec M. Falaise, le spécialiste réputé pour la culture des Pen-
sées, nous avons eu sous les yeux une magnifique collection de
ces jolies plantes, comprenant les coloris les plus variés et les
formes les plus parfaites obtenues jusqu'à ce jour ;
En avril, MM. Vilmorin-Andrieuxet G'° nous ont présenté 10 va-
riétés de Galcéolaires ligneuses, hybrides entre les G. herbacées
et les C. rugosa « Triomphe de Versailles » et a Pluie d'or », et
en mai une belle collecdon de Galcéolaires herbacées choisies
parmi les plus belles variétés et au milieu desquelles se distin-
guait particulièrement le variété « Le Vésuve » ;
Un peu plus tard, les mêmes présentateurs mettaient sous les
yeux du Gomilé àQ?, Pétunia superhhsima à très grande fleur;
M. Delimoges, horticulteur au Petit-Ivry (Seine), nous a pré-
senté une collection à' Iris comprenant 36 variétés dont quelques-
unes très remarquables ;
Sont venus ensuite les Ghrysanthèmes hâtifs « M. Gustave Gru-
newald » de M. Lemaire, horticulteur à Paris; puis les Œillets
de M. Legrand, amateur à Vincennes; une fleur monstrueuse de
Gloxima de MM. Vallerand frères, horticulteurs à Bois-Golombes ;
les Giroflées grecques et OEillets de poète de MM. Forgeot et G'°
ainsi que les Pétunia superbisshna à très grande fleur des
mêmes présentateurs; enfin les Godetia Whitneyien variétés, de
MM. Vilmorin, comprenant la variété « écarlate vif, et les hns
Kœnipferi des mêmes présentateurs ;
M. Régnier, de Fontenay-sous-Bois, nous a aussi montré quel-
ques belles variétés d'QEillets remontants.
(A suivre.)
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE l'oUEST. 255
COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS
suh le onzième concours général et le douzième congrès de
l'Association pomologique de l'Ouest, tenu a Laigle
(Orne), du 9 au 14 octobre 1894;
par M. Michelin.
Suite et fin (1).
La matinée du vendredi a été consacrée à la visite de l'usine
de M. Paul Bobin, qui a permis aux membres du congrès, étran-
gers au pays, de se rendre compte par la vue d'un des prin-
cipaux établissements, de l'industrie toute spéciale du pays : la
fabrication des épingles et des aiguilles. Celte fabrique est à
Saint-Sulpice, dans la vallée, sur la rivière, au sortir de la ville ;
on y voit exécuter par des moyens mécaniques les multiples et
minutieux travaux au moyen desquels on y produit les épingles
et les aiguilles, plus les dés à coudre, dont la fabrication appar-
tient presque exclusivement en France à la ville de Laigle. Les
visiteurs y ont été reçus avec une courtoisie et une obligeance
qui ont donné un véritable attrait à cette intéressante visite qui
avait été provoquée par une délicate attention de M. le maire
Glouet.
La séance de l'après-midi a été consacrée à la continuation
des travaux spéciaux qui étaient à l'ordre du jour du Congrès.
Une conférence devait être faite le soir par M. Raquet sur la
plantation des Pommiers et le choix des variétés les plus conve-
nables pour obtenir de bonnes boissons de leurs fruits. Les
dames ont toujours été très nombreuses dans la galerie, et le
conférencier a vivement intéressé toute l'assistance. Il a indi-
qué les modes de greffage usités pour le Pommier, soit au
pied, soit en tête des arbres, selon les circonstances où ils se
trouvent ; il a conseillé : l'enlèvement des écorces qui nuisent au
(1) Voir Cahier de mars, p. 187.
^OG ONZIÈME CONCOURS GÉNÉRAL ET DOUZIÈME CONGRÈS.
développement des arbres et logent les insectes nuisibles; les
binages légers ; les fumures qui ont pour but de rendre à la terre
ce qu'elle a dépensé pour la végétation et la fructification. On
ajouterait encore dans les recommandations, la plantation à
.30 ou 40 centimètres seulement de profondeur, point sur lequel
M. Raquet est d'accord avec la généralité de ses confrères, con-
trairement aux enseignements qui se donnaient autrefois, étant
observé qu'on est maintenant beaucoup plus porté à rapprocher
les racines de l'influence de l'air et du soleil, tandis qu'on n'at-
tend que du bien de la fouille du terrain sur une surface étendue
en largeur. Le conférencier a en outre insisté sur l'utilité des
paillis étalés au pied des arbres. Il a inspiré la persuasion à ses
auditeurs qui l'ont applaudi avec enthousiasme.
Les instruments de fabrication ont eu leur tour. M. Jourdain,
professeur d'agriculture du Pas-de-Calais, a faif, le samedi, une
promenade-visite, véritable leçon de pratique autour des instru-
ments exposés en assez grand nombre. Le professeur a été
suivi par de nombreux auditeurs, avides de s'instruire sur
l'emploi qui peut être fait utilement de cet outillage (instru-
ments, machines et appareils) que des fabricants intelligents
perfectionnent de jour en jour, avec un grand à-propos.
M. Jourdain a fait ressortir combien l'application des meilleurs
procédés peut concourir à l'amélioration des boissons.
Les cidres en fûts et en bouteilles, les eaux-de-vie, ont été
l'objet d'examens sérieux, faits par des Commissions de iMembres
particulièrement compétents; les cidres en fûts n'ont pas donné
toute la satisfaction désirable; on a pensé qu'il y aurait, sans
doute, à modifier la réglementation qui concerne la présentation
de ces boissons : c'est une question signalée.
Le même jour, samedi, à trois heures, M. Langlais, professeur
d'agriculture du département de l'Orne, bien connu et apprécié
dans sa circonscription, a fait, à l'Hôtel de Yille, une conférence
publique sur la fabrication du cidre et des sujets accessoires se
rattachant plus particulièrement aux intérêts du département:
il a été fort applaudi comme ses collègues.
Dans le programme du Congrès, il était demandé des travaux"
écrits, théoriques, aux membres de l'Association ; l'appel a été
ASSOCIATION PROMOLOGIQUE DE l'oUESï. 257
entendu, et des récompenses ont été accordées aux auteurs des
Mémoires qui ont été jugés méritants.
On a signalé un mémoire de M. Morio, sur l'emploi des
levures sélectionnées, dans les essais qui ont été faits à Vannes
(Morbihan).
Un mémoire de M. Gaston Lavergne, sur la chématobie.
Divers mémoires de M. Truelle, de Trouville, et notamment un
travail intitulé Verge?^ rationnel et pratique du pays d'Auge. Ces
études ont valu à l'auteur une médaille d'or.
Un mémoire du frère Isaïe, de l'école de Tregaro de Gacé,
intitulé : Pomone du canton de Gacé.
M. Rigaux, professeur départemental, a été récompensé de ses
efforts pour vulgariser, par des conférences, la bonne culture du
Pommier et la bonne fabrication du cidre.
Des médailles d'argent ont généralement été décernées aux
auteurs de ces intéressants travaux.
Par la liste des récompenses dont les principales vont être
indiquées ci-après, on aura une idée des travaux qui ont été
accomplis pendant la session, et de la valeur qui leur a été
attribuée.
En tète, figure M. Raquet, professeur d'agriculture de la
Somme, qui a reçu un vase de porcelaine de Sèvres, à titre de
prix d'honneur, pour l'ensemble de son exposition de fruits de
pressoir, et son concours essentiellement efficace aux travaux de
l'Association.
Pommes et Poires de pressoir
(Normandie),
Rappel de médailles d'or, à M. Omont de Bourgtheroude
(Eure),
Médaille d'or, à M. Ragaine, à Tanville (Orne).
Médaille d'or, au frère Amédée, au petit séminaire de Séez.
Médaille de vermeil, à M. Loret, au Sap (Orne).
Médaille de vermeil, au Cercle agricole du Sap.
(Bretagne)
Médaille de vermeil, au frère Léophane, à Saint-Avé
(Morbihan).
17
258 ONZIÈME CONCOURS GÉNÉRAL ET DOUZIÈME CONGRÈS.
Médaille de vermeil, à M. Servin, professeur, comme ayant
présenté des collections de plusieurs arrondissements d'Ille-et-
Vilaine.
Concours pour les départements autres que ceux de Normandie et
de Bretague.
Médaille d'or, à M. Raquet, pour son exposition.
Tous départements autres que ceux de Normandie et de Bretagne.
Médaille d'or, M. Gaulier, pépiniériste, à Beau vais (Oise).
Médaille de vermeil, à M. Pol Fondeur, propriétaire, à Viry
(Aisne).
Collections de Poires de pressoir exposées par des Sociétés, des
Comices, des Amateurs.
Médaille d'or, le frère Lémery, instituteur, à Bain (lUe-et-
Vilaine).
Collections exposées par les Instituteurs et recueillies par leurs soins
dans les communes dont ils dirigent l'école.
Médaille d'or, M. Loiseleur, instituteur, à Autheuil (Eure).
Médaille de vermeil, M. Délavai, instituteur, à Tournedos-
Bois-Hubert (Eure).
Médaille de vermeil, M. Renard, instituteur, à Saint-Martin-
d'Aspre.
Cidres de Normandie.
Cidres en fûts.
Médaille d'or, M. Guérin (Léon), à Quibou, (Manche).
Médaille de vermeil, M. le baron de Fontenay, à Saint-Hilaire
(Orne).
Cidres en bouteilles.
Médaille de vermeil, M. Pillu (Désiré), à Boucé (Orne).
Médaille de vermeil, M. Maçon (Louis), à Evrenx (Eure).
Médaille de vermeil, M. le baron de Fontenay, à Saint-Hilaire
(Orne).
Le même, autre médaille de vermeil pour cidres en fûts pro-
duits dans l'arrondissement de Mortagne.
Cidre de Bretagne.
En fûts.
Médaille d'or, M. Pilorgé, à Kermons, près Quimper (Finistère).
ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L'oUEST. 259
En bouteilles.
Médaille de vermeil, M. Lefaix, à Saint-Armel (Ule-et-
Vilaine).
Cidres en bouteilles du déparlement de VOrne.
Médaille de vermeil, à M. Pillu (Désiré), à Boucé (Orne).
Poirés de toute provenance en fuis et en bouteilles.
Médaille de vermeil, M. Leblanc.
Pour les eaiix-de-vie de cidre et de poiré, ont eu des médailles
d'or :
M. Mercier, à Ballon (Sarthe), et 31. Ghatel, à Saint-Georges-
des Groseilliers (Orne).
M. Guérin, à Quibou (Manche).
M. Doulay, à Bernay (Eure).
Instruments.
MM. Simon et ses fils, de Cherbourg, ont eu une médaille
d'or pour leurs concasseurs de Pommes, à bras, et une autre, de
même nature, pour leurs concasseurs à manège.
M. Garnier, de Redon, a eu une médaille d'or pour ses
pressoirs.
M. Deroy, de Paris, a reçu une médaille d'or pour ses appa-
reils de distillation.
M. Egrot, de Paris, a obtenu une médaille de vermeil pour le
même objet.
Une médaille de vermeil, grand module, a été attribuée à
M. Mercier, à Ballon (Sarthe), pour les Pommiers sortant de ses
pépinières qu'il a apportés au concours.
Des médailles d'argent et de bronze ont été attribuées à
d'autres exposants.
Une remarque qu'on a pu faire, c'est que l'attention a une
tendance à se porter plus particulièrement qu'autrefois sur les
poirés.
Un fait intéressant à signaler, c'est que la Société d'horticul-
ture de Rouen qui, on le sait, a fondé un verger-école en vue de
répandre des greffons des variétés les plus recommandables,
avait affirmé l'existence de ce verger, en envovant un lot com-
:ibU REVUE DES rLBLICATJONS.
posé de fruits qui y avaient été récoltés. C'est un exemple à
suivre.
Une question a préoccupé beaucoup de personnes s'occupant
de la fabrication du cidre, c'est la question de savoir s'il était à
propos de faire du cidre avec une seule variété de fruits, ou
avec un mélange raisonné de plusieurs variétés se complétant
l'une par l'autre. M. Hérissant, le directeur de la ferme des Trois-
Groix, près de Rennes, l'un des secrétaires de la Société pomo-
logique de l'Ouest, a entrepris des études sur ce sujet dont il a
produit les résultats au Congrès de 1893. De son travail, il avait
acquis que certaines variétés, entrant comme les meilleures dans
les mélanges, donnaient, étant employées seules, de la boisson
qui n'était pour ainsi dire pas potable; notre collègue avait fait,
avec quelques succès, des essais sur certains mélanges déter-
minés.
Ce membre zélé a continué ses études, et en a fait connaître
les produits à une commission nommée à l'effet de les apprécier ;
or, de ce qui a été obtenu celte année, il n'y a pas eu à tirer de
solution concluante. L'attention est appelée sur ce point.
M. Hérissant se propose de continuer ses expériences; elles
peuvent conduire à des observations utiles dans la pratique.
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES ft ÉTRANGÈRES ^^^
1. Publications françaises,
par M, D. Bois.
Bulletin du Cercle horticole du Nord, numéro de mars 1895.
C allure forcée de la Tomote à Aice, par M. Dercy, directeur
de l'Etablissement floral de Pessicard-Nice, p. 63. — Depuis quel-
ques années la cuilure forcée de la Tomate a pris, à Nice, au
Golfe-Juan et surtout à Anlibes, une importance considérable.
(1) La responsabilité des descriptions et des appréciations est
laissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
analysés.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 261
Deux modes de culture sont usités : dans le premier, ou cul-
ture de haute primeur, le cultivateur a recours à !a chaleur
artificielle fournie par un appareil au thermosiphon. Dans le
second, le cultivateur n'emploie que des châssis, le soleil seul
fournissant la chaleur. Dans le premier cas, on sème les graines
vers la mi-aoùt; on repique les jeunes plantes en pleine terre ou
de préférence en pots, dans la première quinzaine de septembre,
et l'on met en place, du 15 au 20 octobre, en laissant un espace
d'environ 40 centimètres entre les plantes. Lorsque tout va bien
les premiers fruits mûrissent les premiers jours de janvier, et la
récolte se poursuit successivement jusqu'en mars. Dans cette
période de l'année, les Tomates sont très demandées, et leur prix
atteints et 4 francs le kilogramme. La Tomate rouge très hâtive
dite T. d'Antibes est la variété préférée.
Dans la culture sous châssis, le semis se fait dans les premiers
jours d'octobre, sur couche demi-chaude. On repique un mois
plus lard et la mise en place s'effectue en décembre. La matu-
rité des premiers fruits arrive vers la fin d'avril, et la récolte se
poursuit jusqu'à ce que les Tomates de plein air donnent,
c'est-à-dire jusqu'à fin juin. Durant cette période, le prix du
kilogramme de Tomates varie entre 2 francs et 50 centimes.
La culture des Tomates est généralement faite par des paysans
ou des petits propriétaires exploitant eux-mêmes leurs terres,
les horticulteurs méridionaux préférant la culture des plantes et
des fleurs d'exportation.
— Jardin (Le), numéro du 5 mars 1895.
Forçage des arbustes de ptein air {p. 54). Note de MM. René et
Marcel Moser.
En général, tous les arbustes à floraison printanière se prê-
tent au forçage. Pour obtenir un bon résultat, il faut que les
plantes cultivées en pots comme les Glycines de Gtiine soient
rempotées un an à l'avance, de même que les Robinia hispida
que l'on arrache de pleine terre. Pour toutes les autres plantes
se levant facilement en motte ; Magnolia^ Rhododendron,
Azalées, Lilas, la mise en pots ou en paniers doit être faite dans
le courant de septembre précédant le forçage. Il faut soigneuse-
262 REVUE DES PUBLICATIONS.
ment choisir des plantes bien saines ayant en quantité suffisante
des boutons bien formés. Après le rempotage, les plantes doi-
vent être placées à l'abri des intempéries, dans un endroit
éclairé où la température ne descend pas au-dessous de zéro ;
serre, orangerie, châssis, etc., ou à défaut, enterrées au pied
d'un mur, en construisant au-dessus d'elles un abri qu'on couvre
avec de la paille ou de la fougère sèche.
L'époque à laquelle on doit commencer le forçage varie selon
les genres et les espèces qui, pour être amenées à fleurir, exigent
un temps plus ou moins long. Pour un lot qu'ils ont exposé le
12 février dernier au concours agricole, MM. Moser ont com-
mencé à forcer leurs plantes dans des serres bien éclairées, avec
une température de 12 à 15 degrés centigrades, graduellement
augmentée jusqu'à 20 et 25 degrés, exception faite pour les An-
cb'omedajaponica qui ne peuvent supporter plus de 10 à 12 degrés.
Les paillassons, levés le jour, étaient abaissés pour la nuit, et
Tair de la serre était renouvelé chaque fois que le temps le
permettait, de manière à faire gagner aux fleurs du coloris et de
la consistance. Jusqu'à l'apparition des premières fleurs, on a
donné des arrosages en temps utile et deux bassinages par jour
plus ou moins abondants selon l'état de la température de la
serre. Les plantes ont été tournées de temps en temps pour
exposer successivement toutes leurs faces à la lumière. Les bas-
sinages ont été supprimés lorsque les fleurs ont commencé à
s'épanouir, et on s'est contenté de bassiner les sentiers pour
donner à l'atmosphère de la serre l'humidité nécessaire. Enfin,
pour donner aux plantes plus de résistance, quatre ou cinq jours
avant leur transport à l'exposition on a ramené la température
de la serre graduellement à 7 ou 8 degrés.
Dans ces conditions, les Azalea înoUis et linearifoîia ont fleuri
au bout de 40 jours; VA. pontica au bout de 50 jours;
VA. amœna et vittata au bout de 30 jours; l'A. barhata, li-
liiflora, au bout de 45 jours; le Rhododendron caucasicum
carmineum a exigé 10 jours; le R. c. roseum, 20 jours; les
R. c. Impératrice Eugénie et niveum, 25 jours; les R. Altacla-
rens, Madame Emile Rertin, rubescens, 35 jours; les R. Vesuvius,
Sir Robert Peel, Sir John Rrovght, 55jours; le R. Roule de neige,
PUBLICATIONS FRANÇAISES 263
60 jours; les R. de l'Himalaya, Countess of Waddington et Fal-
conp.ri^ 25 jours; formosum grandiflorum, Festeriamnn, spectahile
gy^ndiflorum^ 35 jours; )e Wistaria sinensis a montré ses fleurs
au bout de 45 jours; les Lilas à fleurs simples au bout de
25 jours, ceux à fleurs doubles 5 jours plus tard. Les Magnolia
ont fleuri 18 à 25 jours après avoir été rentrés en serre. Le
Rohinia hispida au bout de 50 jours; le Staphylea colchica au
bout de 30 jours. Enfin VAndromedn japonica cultivé en serre
froide, avec une température de 8 à 10 degrés, a fleuri 50 jours
après la mise en végétation.
Journal de la Société d'Horticulture pratique du Rhône,
numéro de mars 1895.
Raisins de table, par M. V. Puliiat, directeur de l'Ecole d'Agri-
culture d'Ecully. — Lorsque arrive la saison froide et le prin-
temps, le raisin devient rare : c'est alors un fruit de luxe soit
qu'il sorte du fruitier, soit qu'on l'obtienne dans les serres.
Cette dernière culture devient de plus en plus importante
dans les pays du Nord où le Raisin est fort recherché; l'Angle-
terre, la Belgique et l'Allemagne cultivent la Vigne sous verre
sur une surface que l'on n'évalue pas à moins de 200 hec-
tares. Le produit de ces serres est exclusivement réservé aux
tables luxueuses.
Les cépages cultivés pour la consommation ordinaire sont
peu nombreux. En France, le Chasselas peut être considéré
comme le Raisin de table spécialement national.
Tout en reconnaissant les hautes qualités du Chasselas qui
doit toujours avoir une large place au Jardin fruitier, M. Pul-
iiat pense qu'il y a grand intérêt à cultiver une série des
meilleures variétés mûrissant successivement depuis la fin de
juillet jusqu'aux derniers jours d'octobre, de manière à jouir
longtemps de sa récolte. On oublie trop généralement que ce
sont les premières grappes bien mûres que l'on savoure avec le
plus de plaisir, et l'on ignore aussi trop généralement que parmi
les variétés tardives se trouvent quelques Raisins qui se con-
servent au fruitier sans se flétrir et sans se rider.
Voici les douze variétés qui, selon M. Puliiat, pourraient suffire
264 REVUE DES PUBLICATIONS.
au viticulteur qui n'a que quelques ares de terrain à consacrera
la culture du Raisin de table :
Vignes précoces : Madeleine angevine, raisin blanc; Agos-
tenga; Lignan. — Première époque : Sicilien; Pis de Chèvre
rouge \ Chasselas doré. — Deuxième époque : Calabrese; Fév-
rier noir; Frankenthal. — Troisième et quatrième époque :
Muscat Hambourg, considéré comme le plus beau et le meilleur
des Raisins noirs; Schirndzouli^ très beau et bon Raisin, mûris-
sant en septembre; Dronkane, très beau, fertile, se conserve bien
au fruitier. Suit une liste de douze autres variétés pour une cul-
ture plus étendue.
Les variétés de troisième et quatrième époque demandent
généralement l'espalier dans les régions du Centre et du Nord.
Pomologie française (La), numéro du l^"" avril 1895.
Les fruits de choix, p. 155. La Société pomologique de France
avait inséré au programme de la dernière session : « Le sur-
choix à faire parmi les variétés fruitières. » Dans un tableau
publié dans ce journal se trouvent résumées les listes adressées
par seize personnes ou Sociétés qui ont répondu à la première
question posée : « Les fruits d'amateurs de la meilleure qualité
intrinsèque. » Voici quel a été l'ordre de classement des variétés
en tête de liste :
Abricots.
De Nancy 11 poinfs.
Royal 3 —
etc.
Cerises.
Anglaise hâtive 7 points;.
Reine Hortense 6 —
Impératrice Eugénie. 5 —
Bigarreau Jaboulay . , . .^ 4 —
etc.
Pêches au Nectarines.
Amsdem 11 points.
Précoce de Haie *J —
Grosse mignonne 8 —
Bonouvrier 8 —
Belle Beausse 7 —
etc.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 265
Poires.
Bon chrétien William 12 points.
Louise bonne d'Avranches d2 —
Berfîamotte Espéren 10 —
Beurré Giffard 10 —
Doyenné du Comice 10 —
Beurré d'Hardenpont 9
— superflu 9 —
Clapp's favorite 9 —
Duchesse d'Angoulème 9 —
Passe -Crassane 9 —
Doyenné d'hiver 8 —
Doyenné blanc 6 —
Passe-Colmar 7 —
Beurré Hardy o —
Joséphine de Malines . 5 —
Olivier de Serres î) —
etc.
Pommes.
Calville blanc 13 points.
Reinette du Canada 12 —
Reine des Reinettes 11 —
Reinette franche 10 —
Grand Alexandre 7 —
Transparente de Croncels 6 —
etc.
Prunes.
Reine-Claude verte 13 points
— violette 8 —
etc.
Raisins.
Chasselas doré 13 points.
— rose 7 —
Frankenthal <"> —
etc.
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
The Garden. — Les numéros de mars renferment de nom-
iireuses petites notes relatives à la culture d'un grand nombre
de végétaux non pas précisément nouveaux, mais peu connus et
qui mériteraient de l'être davantage. Il en est ainsi de VOrohus
vernus, charmante Légumineuse indigène qui ferait bien bonne
figure dans les jardins; du Spirf<'a aria^folia. la plus gracieuse
espèce du genre, introduite depuis 1827; de VHyacinthus ame-
thystinus, petite Liliacée originaire des Pyrénées, etc. A signaler
quelques renseignements intéressants sur des Chrysanthèmes et
266 REVUE DES PUBLICATIONS.
tout particulièrement un article très bien fait de M. Emile
Lemoine sur l'Anémone du Japon et ses formes. Les types de ces
deux variétés, connues déjà depuis longtemps, ont récemment
produit quelques modifications : Ladij Ardilaum^ Whirlwind^
Coupe d'argent. Parmi les plantes de serre, notons le Costus
speciosus^ VBabenaria carnea et sa variété à fleurs blanches
auxquels sont consacrés des articles accompagnés de planches.
Rappelons également, dans un autre ordre d'idées, qu'une
Société pour l'étude des Pensées et des Violettes vient d'être
fondée à Glasgow.
The Gardeners' Chronicle. — Quelques Orchidées nouvelles :
Dendrobium Àpollo, produit du croisement du D. nobile pulcker-
rimum avec £>. Ainsworthii splendidissimwu, qui rappelle, par la
disposition de ses fleurs, le D. Owenianum ; D. riibens grandi flo-
rum, également un hybride de même origine que la plante pré-
cédente ; Phajus Rollingii, qui paraît avoir des rapports de
ressemblance avec le P. Blumei et Wallichii, etc. Parmi les
autres plantes nouvelles ou peu connues, nous signalerons :
Anthocercis viscosa de l'Australie occidentale ; Tulipa vlolacea
du nord de la Perse, introduite récemment quoique décrite déjà
depuis longtemps; Sternbergia Fixcheriana, d'Asie Mineure;
Eucharis Stevensi^ superbe Amaryllidée obtenue en fécondant
VE. candida par YE. Sanderi. Les segments du périanthe sont
plus larges et le tube est plus long que dans l'^'. candida; les
autres caractères rappellent VE, Sanderi.
D'intéressants articles qui ne peuvent être résumés (étant
eux-mêmes quelquefois déjà des résumés) sont consacrés : à
l'hérédité des déformations dans le Pi'nus sylvestris; à l'horti-
culture en Amérique, principalement d'après le rapport de
M. Maurice de Vilmorin sur la section française à l'Exposition
de Chicago; à la grelTe herbacée, d'après Y Art de greffer, qui
y est qualifié « one of the horticultural classics », un des clas-
siques de l'horticulture; aux forêts du Japon, d'après les travaux
et les publications du professeur Sargent, etc.
A lire aussi avec profit « Ten days in Lilyland », Dix jours au
pays des Lis (c'est le nom donné à l'enclos Grayes des îles
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 267
anglaises) où l'on cultive les plantes à oignons par millions. Le
climat privilégié y convient admirablement à la culture des
bulbes, des primeurs. Les Mesemhryanthemum, les Fscallonia,
les Véroniques arborescentes y croissent avec luxuriance.
Les amateurs de biographie y verront avec intérêt quelques
lignes consacrées à Boursault, qui a donné son nom à un groupe
de Rosiers que l'on ne rencontre plus guère actuellement.
Garden and Forest. — Nous ne trouvons à signaler que des
notes sur les Chênes de l'Amérique du Nord : Quercus g?nsea,
Durar.dii, dumosa et une espèce nouvelle Q. Tourneyi (figurée).
Découvert en 1894 dans le sud de TArizona, le Q. Tourneyi est
un grand arbre à branches étalées, à petits feuilles ovales arron-
dies à la base, aiguës au sommet, entières et persistantes. Le
fruit est de petite dimension et en forme d'olive. Ce nouveau
Chêne rappelle le Q. undulata.
Royal Gardens Kew Bulletin. — Nous trouvons dans le nu-
méro de mars un article sur les jardins botaniques dans le sud
de l'Afrique; sur des plantes nouvelles de l'herbier de Kew
(10 fougères du Yunnan, décrites par M. Baker); les cultures
dans le Caucase; des diagnoses de plantes africaines parmi les-
quelles quatre nouveaux Glaïeuls du lac Tanganyika (deux
Impatiens^ un Asclepias, un Clerodendron, un Ipomœa de la
même région), etc.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère. — « Du genre
des plantes et de ses difficultés grammaticales. » Chrysanthème
était féminin autrefois, maintenant il est masculin; Iris est
féminin pour les botanistes, d'après Littré; l'Académie le fait
masculin ; Pierre Loti dit de « petites Iris ». Euphorbe a été suc-
cessivement masculin et féminin pour l'Académie; Taine dit
« des Euphorbes pleins de lait ». Qui doit-on croire?
A lire également des articles sur les Orchidées à feuilles colorées,
sur les rempotages, la mosaïcuUure, la nouvelle Violette « Prin-
cesses de Galles », le Manet/.ia bicolor, gracieuse Rubiacée à fleurs
rouges, fleurissant en décembre.
Gartenflora. — Le numéro du premier mars attire l'attention
sur le Prunus Davidiana pore albo, arbre de grande valeur
268 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
ornementale qui a été introduit au Muséum en 1865 par l'abbé
David. On y trouve également la description du nouveau genre
Pommereschea appartenant à la famille des Zingibéracées, dont
la seule espèce connue jusqu'à ce jour a reçu le nom de
P. Lackneri Wittmacket est originaire de Birmanie.
Le même recueil contient encore un article de M. C. Mathieu,
de Charlottenbourg, qui énumère avec leur description les
nouveautés fruitières mises au commerce de 1887 à 1894 :
33 Pommes, 1 8 Poires, 2 Prunes, 5 Pêches.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES
DANS LES PUBLICATIONS FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES
U Publications françaises,
par iM. D. Bois.
Tillandsia Duratii Visiani, (Broméliacées), Hevue horticole,
Ruméro du 16 avril 1895, planche coloriée, p. 184.
Originaire de l'Uruguay, de la République Argentine, du
Brésil, de la Bolivie et du Pérou méridional, cette plante a été
Técoltée par M. Ed. André dans les parages du Salto Uruguay
d'où il l'a rapportée en 1890.
Gomme certains autres Tillandsia de la région de la Plata,
cette espèce, peu privilégiée sous le rapport de la beauté du
feuillage, de la stature, de l'éclat des bractées et des fleurs, est
par compensation délicieusement parfumée.
Les tiges, parfois courtes, peuvent s'allonger, se coucher ou
se tordre. Les feuilles, linéaires lancéolées, étalées, longues de
25 à 35 centimètres, se recourbent en spirale au sommet; elles
sontlépidotes blanchâtres sur les deux faces. La hampe, dressée,
longue de 30 à 70 centimètres, porte une inflorescence en pani-
cule, formée de plusieurs épillets dressés, distiques, à base
munie d'une bractée ovale aiguë. Les fleurs sont sessiles. Les
bractées florales sont ovales lancéolées aiguës. Le calice a les
sépales aigus, longs de 10 à 15 millimètres. La corolle, à
onglet dépassant beaucoup le calice, a le limbe obovale cunéi-
forme; elle mesure 10 millimètres de diamètre, et est violet
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 269
mauve pâle avec le centre blanc. Le style et les étamines
ne dépassent pas la gorge de la corolle.
Les fleurs persistent fraîches plusieurs jours; leur odeur est
très suave^ pénétrante, et tient de la Giroflée, de la Primevère et
du Jasmin.
En Touraine, M. André cultive cette plante en fixant les
toufl'es, avec du fil de fer, sur des bûchettes de bois ou de liège,
sans terre ni mousse et en les suspendant pendant l'hiver au
vitrage d'une serre tempérée, près du vasistas d'aération. Au
mois de mai, les plantes sont sorties dans le jardin et accrochées
à des branches d'arbres en plein soleil. Aucun arrosage n'est
nécessaire pendant la belle saison jusqu'en octobre, époque de
la rentrée en serre.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Disa sagittalis Sw. — D. sagitté. — Botanical Magazine,
tab. 7403. — Afrique australe. (Orchidées).
Feuilles développées en même temps que les fleurs, radicales,
lancéolées- aiguës; tige dressée, pourvue de gaines aiguës, mem-
braneuses; grappe florale oblongue, cylindrique ou disposée en
corymbe; fleurs étalées, légèrement pubescentes, de nuance
lilas pâle; bractées plus courtes que l'ovaire; sépales latéraux
oblongs aigus, le postérieur dilaté dans sa partie supérieure en
une lame étalée, bilobée, recourbée, à lobes cunéiformes, con-
tournés à la base ; éperon droit, allongé, conique ; pétales dressés,
linéaires, dilatés antérieurement, à la base, en oreillette; labelle
linéaire, ondulé; bec court, arrondi, concave; glande pollinique
bilobée.
Le Disa sagittalis appartient à un genre exclusivement afri-
cain qui ne renferme pas moins de 109 espèces. Il est originaire
des régions orientale et occidentale de l'Afrique centrale. C'est
une espèce terrestre.
Heptapleurum venulosiim, v. erythrostachys Hooker. — H.
veiné, v. à épis rouges. — B. Magazine, tab. 7402. — Asie tro-
picale. (Araliacées).
^70 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
Petit arbre dressé ou arbrisseau; rameaux robustes; feuilles
digitées, longuement pétiolées, à 7-9 folioles ovales obtuses ou
aiguës, prolongées en un appendice caudiforme, très glabres, atté-
nuées ou arrondies à la base, d'un vert pâle à la face supérieure,
fortement nerviées et réticulées; stipules soudées à leur base
avec le pétiole ; panicule florale développée, à rameaux verticillés,
glabres ou pubérulents, à fleurs disposées en capitules plus ou
moins longuement pédicellés; fleurs à 4-5 divisions, pédicellées
polygames; calice à limbe à peine denté; pétales soudés au
sommet et formant une coifl'e caduque; étamines 4-5.
Plante très polymorphe, abondamment répandue dans toute
l'Asie tropicale d'où elle s'étend dans la péninsule malaise et
jusque dans l'Australie tropicale. La variété dont nous donnons la
description et dont l'origine spontanée n'est pas connue avec
certitude, est cultivée à la villa Valetta, à Cannes.
Schinus dependens Ortega. — S. pendant. — B. Magazine
tab. 1406. Amérique méridionale (Anacardiacées).
Arbrisseau à rameaux raides ou flexueux, épineux au som-
met; feuilles petites, courtement pétiolées, oblongues ou obo-
vales, très glabres, très entières ou bien quelquefois dentées
en scie; fleurs polygames, disposées en grappes axillaires qui
égalent presque les feuilles; bractées ovales, petites, pourvues
de quelques cils, portant de 1 à 3 fleurs à leur aisselle; bou-
tons floraux globuleux; lobes du calice ovales, ciliés; pétales
obovales, onguiculés. Cet arbrisseau, très répandu dans l'Améri-
que méridionale, se rencontre depuis Valdivia jusqu'au sud de la
Bolivie; on le trouve aussi au Paraguay, dans l'Uruguay et dans
la République Argentine ainsi que dans le sud du Brésil. Toutes
les parties en sont usitées au Chili au point de vue médical et
les Indiens de Mendoza en retirent, par dislillation des fruits, un
liquide toxique.
Les fleurs sont abondantes et d'un beau jaune doré.
Veronica loganioides Armstrong. — V. à port de Logania. —
Botanical Magazine^ tab. 7404. — Nouvelle-Zélande. (Scrophula-
riacées).
Buisson couché à la base; rameaux dressés, à ramules et à pé-
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 271
doncules poilus; feuilles imbriquées, serrées, élalées, recour-
bées, ovales, acuminées, carénées, épaisses, très entières;
fleurs disposées en grappes corymbiformes au sommet des ra-
meaux, courtement pétiolées; bractées ovales, glabres; sépales
carénés, ciliés; corolle blanche, à tube très court, à lobes
arrondis, à étamines de longueur moyenne.
Le V. loganioides paraît être une plante rare, originaire du
sud de la Nouvelle-Zélande. L'ensemble de ses caractères le rap-
proche du V. epacridea, de la même région, qui est également
une espèce couchée à rameaux tortueux.
Weldenia candida Schult. — W. blanche. — Botanical Ma-
gazine, tab. 7405. — Mexique et Guatemala. (Gommélinacées).
Plante herbacée dressée, pubescente, tubéreuse; tige simple,
feuillée; feuilles linéaires ou oblongues, aiguës, marquées de
plusieurs côtes pubérulentes, d'un vert pâle, concaves à la face
supérieure, parsemées de touffes de poils blancs peu abondants;
fleurs terminales fasciculées, sessiles, blanches; calice à tube
fendu dans le haut; corolle à tube grêle, allongé, dépassant deux
fois le calice, à limbe développé formé de trois divisions orbicu-
laires étalées; 6 étamines à fllets exserts.
Remarquable plante très ornementale;, découverte d'abord
par Ehrenberg au Mexique, puis retrouvée par Karwinsky,
et depuis par Hartweg et Donnell Smith au volcan de Agua
daiis le Guatemala. Elle ne paraît pas difficile aux conditions
de température, car elle croît dans des régions où le thermo-
mètre marque de 6 à -j- 22 degrés seulement.
4 — .
RECTIFICATION
M. Touret, qui a présenté dans la séance du H février dernier,
six Poires de semis, au nom de M. Labarrière, de Charleville,
demande que le nom de Alexandre III, sous lequel ce fruit nou-
veau figure page 69, cahier de février du Journal de la Société, soit
changé en celui de Souvenir d' Alexandre III .
Le Secrétaire-rédacteur-gérant ^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, I, rue Cassette.
272
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
AVRIL 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Helne,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
\
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
î
*^-
.— ^ — -
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
Q
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
1
3,7
10,7
751,5
754
NE.
Plaie dans la nuit, couvert le matin,
nuageux, clair le soir.
2
3,3
14,7
755
755.5
NE. iNNE.
Lég-èrement brumeux le matin, clair,
pluie dans Taprès-midi avec grêle et
coups de tonnerre, nuageux.
3
2,2
13,7
756
759
NNE.
Légèrement brumeux le matin, clair.
4
2,5
10,0
761,5
767,5
NE.
Couvert.
5
— 0,1
12,1
768,5
763,5
NE.
Très nuageux, clair le soir.
6
1,2
16,0
761'
750,5
SO. OSO.
Nuageux, couvert le soir.
7
7,2
Î3,3
748,5
755
OSO.
Pluie assez abondante dans la nuit,
pluvieux l'après-midi, nuageux.
8
1,2
15,9
758
761,5
SO. 0.
Nuageux,
9
3,3
19,
763
763
sso.
Nuageux, presque clair le soir.
10
2,9
24,7
763
765
SO.
Presque clair, nuageux le soir.
U
9,3
19,0
767
708
NNO. NNE.
Couvert le matin, nuageux.
12
^,2
16,9
767
706
NE.
Nuageux, clair le soir."
13
1,1
13,3
765,5
762,5
ENE.
Clair, grand vent.
l'i
1,0
14.0
764
762
E.
Clair, grand vent.
15
2,0
17,8
760
757
NE. E.
Clair le matin et le soir, nuageux
l'après-midi.
16
1,9
24,9
757
765,5
SSE.
Nuageux.
n
4,4
19,4
755
753,5
ESE.
Nuageux avec pluie l'après-midi.
18
4,0
22,0
754
754,5
ESE.
Brouillard le matin, nuageux.
19
3,1
24,0
756
759,5
0.
Nuageux.
20
8,6
21,8
762,5
763
NE.
Nuageux.
21
6,2
16,1
763
762
S.
Couvert et pluvieux.
22
• 5,6
19,2
763
758,5
S.
Nuageux.
23
11,3
20,9
757,5
756,0
s.
Très nuageux, quelques averses.
24
9,3
19,9
757
755,5
s.
Couvert le matin, nuageux.
25
8,2
20,2
750
752,5
s.
Nuageux, averse l'après-midi.
26
8,5
17,6
753
732,5
s. SO. o.
Pluie dans la nuit, nuageux, plu-
sieurs averses l'après-midi dont une
plus forte avec grêle et coups de
tonnerre.
27
6,0
15,0
754,0
756
0.
Pluie dans la nuit, couvert le matin;
très nuageux et légèrement pluvieux
le reste de la journée.
28
7,4
15,0
758,0
764
E. NE. NNE.
Nuageux le matin, couvert l'après-
midi, nombreuses averses, tonnerre,
grêle, presque clair le soir.
29
6,6
15,2
764,5
766
N.
Couvert et légèrement brumeux le
matin, couvert l'après-midi, nuageux
le soir.
30
0,2
21,0
767,5
768
N.
Nuageux.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour l'introduction
ou l'obleniion de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'i.s jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sui* la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
OFFRES ET DEIYIANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
riiiscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉA^NGS
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sent tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avanee, <à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur inb ntion.
Série III. T. XVII. Cahier de mai, publié le 10 juin 1895. IS
Î274 CHRONIQUE.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882. pp. 631
et 733.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Jouhert de VHiberderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se contormant au vœu émis par le D'" Joubert
(Je l'Hiberderie, clans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,o00 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur THorticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
iient et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1880, p. 5 et 81).
CHRONIQUE
L'Horticulture municipale à Paris. — Le service horticole
municipal qui est chargé de rornementalion et de l'entretien
des parcs, squares et jardins de Paris dont la surface, en ne
comptant que les pelouses, massifs, corbeilles et plates-bandes,
est d'environ 75 hectares, comprend des pépinières situées, les
unes au bois de Boulogne, les autres au bois de Vincennes, et le
Fleuriste, actuellement encore à la Muette, à Pass}-, et dont le
transfert au Parc-aux-Princes est en cours d'exécution.
Les pépinières fournissent une partie des jeunes arbres d'ali-
i;nemeijt et d'ornement, environ '2,000 par an, destinés aux
[iromenades et voies plantées et environ 50,000 sujets de végé-
taux lign.Mix, arbusles ou arbrisseaux utiles pour l'entretien et
le regarnissement des ipassifs.
CHRONIQUE. 275
Le Fleuriste de la Ville, avec ses dépendances, établit des
plantes d'ornement nécessaires pour les garnitures des corbeilles
et des plaies-bandes.
La production annuelle des plantes diverses, livrées pour la
décoration des jardins municipaux, s'élève à plus de un million
de sujets (A. Chargueraud) [Revue horticole).
Vieux Orangers. — Le journal Sempervirens ûgndAe comme
existant dans le préau du couvent de Santa Sabina, à Rome,
un Oranger qui, d'après la tradition, fut planté vers l'an 1200.
Un autre exemplaire, dans Tabbayede Todi, fut planté en 1278.
La plantation en est attribuée à saint Thomas d'Aquin. Un
autre Oranger qui se trouve dans l'Alcazar mauresque de
Sévilie aurait été planté sous le règne de Pedro P'', vers 1360.
Bouturage des Glaïeuls. — M. Crozy aîné indique, dans le
Moniteur de r Horticulture, n" du 10 mai, page 112, un procédé
de multiplication des Glaïeuls peu connu. Il consiste à faire déve-
lopper, en serre, les bulbes de Glaïeuls et^ lorsque les tiges ont
atteint 15 à 20 centimètres à les couper très près de leur point
d'attache sans cependant attaquer la base qui, après la suppres-
sion de la tige principale donnera naissance à deux, trois ou
même quatre nouvelles tiges, plus faibles que la première, mais
qui, néanmoins, fourniront des bulbes pouvant fleurir l'année
suivante.
Quant à la tige coupée, elle s'enracine parfaitement sur
couche et forme à l'automne un joli bulbe de moyenne gros-
seur. M. Crozy a, dit-il, pratiqué ce genre de multiplication
pendant plusieurs années et n'a jamais eu de déboires.
Résistance d'une Moisissure au sulfate de cuivre. —
M. L. Trabut a consigné dans le Bulletin de la Socicté botanique
de France, page 33, l'observation qu'il a faite d'un Pénicillium
végétant dans une solution concentrée de sulfate de cuivre.
Pour sulfater des semences de Blé, il avait fait préparer une
solution de sulfate de cuivre à 2 p. 100-, dans laquelle les Blés
276 CHRONIQUE.
charbonnés étaient immergés. En quelques jours, le vase qui
contenait environ 2 litres de solution, était complètement
occupé par une masse floconneuse qui couvrit bientôt toute la
surface de rameaux aériens blancs, puis apparurent les spores,
par îlots d'un rose terne.
Cette végétation vigoureuse d'un Penlcllliuin dans un milieu
contenant 2 p. 100 de sulfate de cuivre, poussa M. Trabut à
essayer des cultures de cette Moisissure dans des solutions plus
concentrées et il prépara un liquide rendu nutritif par la macé-
ration pendant vingt-quatre heures d'une poignée de Blé. A ce
liquide, il ajouta successivement 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 grammes
pour 100 de sulfate de cuivre. Le Pénicillium végétait encore
très bien dans un liquide à 9 gr. 50 p. 100 de sulfate ; mais, au
delà, les ensemencements ne donnaient rien.
Cette expérience démontre à quel point certains organismes
inférieurs peuvent résister aux agents que nous considérons
trop facilement comme des désinfectants, stérilisants ou parasi-
ticides généraux.
Microbes utiles et Microbes nuisibles à la culture. — Il
est aujourd'hui bien démontré, grâce aux recherches de
MM. Hellriégel et Wilfarth, Schlœsing fils et Laurent, que cer-
tains microbes ont la propriété de nitrifier l'azote gazeux de
l'air et de le rendre assimilable par les plantes. La Bactérie qui
vit sur les racines des Légumineuses où elle détermine des nodo-
sités, le Rhizobium leguminosarum a, sous ce rapport, une
action extrêmement active et c'est grâce à elle que les
Légumineuses dites améliorantes doivent leurs propriétés bien
connues des cultivateurs. Malheureusement, il existe des Mi-
crobes qui ont des propriétés tout à fait opposées : tandis que
les premiers nitrifient l'azote, les seconds le dénitrifient, ceux-ci
défont ainsi l'œuvre si utile de ceux-là. C'est ce qu'ont démontré
les récents travaux de M. P. Wagner, de Darmstadt, desquels
il résulte que les excréments des animaux de ferme contiennent
des quantités de Bactéries qui, agissant avec une intensité des
plus grandes sur les nitrates, les décomposent et mettent en
liberté l'azote qu'ils renferiuent. Si c'est, comme M. AA'agner
CURONIQUE. 277
semble l'avoir établi, aux Bactéries dénitrifiantes qu'il faut
attribuer la faible utilisation de l'azote du fumier, il y aurait
lieu de chercher les moyens de détruire ou de paralyser ces
Bactéries, en un mot de stériliser le fumier, question que
M. Wagner étudie en ce moment.
Acte de générosité. — Un philanthrope anglais, désireux
de rester inconnu du public, vient de faire don à la ville de
Liverpool d'un superbe espace de terrain, couvrant 108 acres
(21 hectares), disposé en parc ou « récréation ground^y pour les
habitants de cette cité. Sur ce terrain se trouvent quelques
bâtisses dont la location suffit pour paver presque tous les
frais d'entretien du dit parc (G. Schneider).
Cimetières de Londres transformés en promenades
publiques. — La transformation des cimelières se trouvant
dans la ville même en lieux de récréation pour les habitants de
la métropole anglaise acquiert chaque année des proportions
plus importantes; il est intéressant de noter qu'à la dernière
réunion mensuelle de l'association des jardins publics de la
métropole, il a été décidé d'ouvrir au public sous forme de
promenades les cimetières condamnés de Walworth ; Saint-
Mary's, Woolwich ; Saint-Peter's, Cornhill ; Hackney, Stockwell
et plusieurs autres de moindre importance (G. Schneider),
Destruction des vers gris. — On sait combien sont nui-
sibles à la plupart des cultures, les redoutables vers gris, che-
nilles de VAgrotis segetum et espèces voisines, qui restent cachées
pendant le jour. M. le D'A. Laboulbéne {Jou9'nal de l'agriculture,
4 mai 1895, p. 689) recommande d'appliquer aux vers gris le
procédé déjà appliqué à certains insectes nuisibles, notamment
aux vers blancs, consistant à s'attaquer aux animaux sexués
pour réduire le plus possible leur rt'pullulation. De même que le
hannetonnage empêche l'arrivée des vers blancs, la destruction
des papillons du genre Agrotis supprime les vers gris. Des ento-
mologistes ont vu des femelles d'Agi^otis pondre de 150 à
278 CHRONIQUE.
200 œufs. Chaque femelle supprimée épargnerait donc à la cul-
ture un nombre vraiment considérable de chenilles dévastatrices.
Les papillons appartenant au genre Agrotis sont nocturnes et
prennent leurs ébats au commencement ou à la fin de la nuit,
en quête pour leur alimentation de productions sucrées ou
analogues.
M. Laboulbène conseille, en se basant sur les mœurs de ces
insectes, de placer dans les chemins et les sentiers, dans les
localités infestées, des planches en bois blanc ou commun,
plantées debout et enduites soit de cassonnade délayée dans un
peu d'eau, soit de miel épais, soit de mélasse. La nuit venue, il
faudra visiter le piège sucré avec une lanterne n'éclairant que
sur une partie, en avant. Les papillons accourus dès la chute du
jour attirés par l'appât, ne s'envolent pas, quoiqu'ils reçoivent
assez de lumière pour être aperçus. S'ils restent immobiles, un
coup de doigt les fait choir dans un récipient quelconque. D'autres
fois, les papillons surpris par une clarté soudaine, contrefont le
mort et se laissent tomber; il convient alors de les écraser vive-
ment avec le pied. On peut visiter trois à quatre fois dans la
soirée les planches emmiellées; mais, vers onze heures, il n'y a
plus rien à espérer. Le temps le plus favorable est la nuit obscure
succédant à une pluie douce.
Hand-List of Ferns and Ferns Allies. — La direction des
jardins royaux de Kew vient de publier, sous ce titre, le cata-
logue des Fougères et des Lycopodiacées cultivées dans ce grand
établissement anglais.
1yM6 espèces et variétés de Fougères et 97 espèces et variétés
de Lycopodium et de Selaginella figurent dans cette liste qui
comprend en outre 586 variétés horticoles anglaises. Chaque
espèce est suivie du nom de l'auteur qui l'a créée et d'indications
sur sa distribution géographique.
Cours de géograpliie botanique. — D'après Y Illustration
horticole, \\ serait question de créer, à bref délai, un cours de
géographie botanique, au Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles.
L'horticulture profiterait certainement beaucoup de cetensei-
CURONIQUE. '270
gnement utile à tant de titres. On ne peut que féliciler chautlL*-
ment l'administration du Jardin botanique de Bruxelles de cette
initiative.
Surface boisée des différentes parties de l'Europe. —
La région la plus boisée de l'Europe est l'Autriche qui, par
1,000 hectares, compte 343 hectares de forêt. Viennent ensuite :
la Russie, avec 342 hectares; l'Allemagne, 257; la Suède et la
Norvège, 250; la France, 159; l'Italie 145; la Belgique, 15~2; la
Hollande, 72; le Danemark, 60; l'Angleterre, où la surface boi-
sée est seulement de 39 p. 1,000 de la superficie totale.
Influence du sujet sur la postérité du greffon. —
M. Daniel a publié dans le Monde des plantes, une étude sur
l'influence du sujet sur la postérité du greffon dont voici les con-
clusions : « L'opération de la greffe, comme on le croit généra-
lement, n'a pas pour résultat exclusif de conserver sans modifi-
cations, une variété déterminée. Il y a lieu de considérer d'une
part, l'influence immédiate du sujet sur le greffon, influence
généralement assez faible; d'autre part, l'influence de ce même
sujet sur la postérité du greffon, influence beaucoup plus mar-
quée que la précédente. C'est à la faiblesse de l'influence immé-
diate du sujet sur le greffon que l'on doit de pouvoir conserver
facilement les variétés créées par un procédé quelconque. Mais,
c'est en grande partie à l'influence du sujet sur la postérité du
greffon que l'on doit la production des variétés dans les plantes
greffées. Or, cette influence variant avec les sujets, et se trou-
vant d'autant plus marquée que l'influence immédiate est plus
assurée elle-même, la méthode à suivre pour créer des variétés
nouvelles est aussi simple que facile. Il faut placer le greffon
sur des sujets variés qui changent sa saveur, sa taille, sa rusti-
cité, etc., recueillir les graines, les semer et sélectionner dans
les plantes nouvelles, celles qui se rapprochent le plus de la
variété que l'on désire obtenir ou qui se distinguent par des
qualités particulières. »
Plante curieuse. — Dans une communication faite à la
280 CHRONIQUE.
troisième réunion des naturalij^les du Muséum, sur quelques
piaules remarquables de Basse-Califoruie observées par
M. Diguel, M. J. Poisson, assistant, au Muséum, a appelé tout
parliculièrement l'atlenliou sur le Cirio [Idria columnarls Kell),
qui se renconti-e dans un espace restreint, entre les ^8 et 29" de-
grés de latitude N., en regard du Pacifique. C'est une Fouquiéra-
cée gigantesque, dont le tronc, en foruie de cierge peut atteindre
jusqu'à 15 et même 18 mètres de hauteur. Jusqu'à ce jour elle
était restée inconnue et absente des grandes collections d'Europe.
La tige, molle a l'état vert, du Cirio, peut être entamée faci-
lement avec un instrument de métal. Tout le long de l'axe
conique sont des branches ténues, ligneuses, de 0"", 25 à 0"" 35,
garnies d'épines alternes ; feuilles avortées). A la saison humide,
un faisceau de feuilles apparaît à leur aisselle et tombe à la
saison sèche.
LMnflorescence terminale ne se développe qu'au sommet de
la tige, sur des rameaux ligneux et à courtes épines. Les fleurs
ressemblent à celles des Fnaquiera, elles sont de couleur jaune
paille et disposées en panicule.
Greffe du Chrysanthème sur tubercules de Dahlia. —
Dans une lettre adressée à M. Lambin et reproduite dans le
Bulletin mensuel de la Société d' Horticullure de Soissons, numéro
de mars-avril 1895, M. E. Lavidan, de Longpont, recommande
ce mode de multiplication du Chrysanthème : « L'époque du
bouturage hâtif pour le Chrysanthème étant arrivée, dit-il, je
crois devoir vous signaler un moyen de multiplication qui ne
doit pas être très répandu. Il consiste à greffer les jeunes
pousses sur tubercules de Dahlias, ce qui donne une reprise
assurée, san^ arrêt dans la végétation, et par suite donne à la
plante plus de vigueur que le bouturage; ce mode de greffage
est plus facile à faire que sur Anthémis.
« Aussilôt la greffe faite, repiquer à plein, sous cloche, ou
mieux mettre en petits godets, toujours sous ctoche. »
L'étiolage des Asperges en Autriche. — La Belgique
horticole signale deux procédés d'éliolage employés en Au-
SÉANCE DU 9 MAT 1895. S81
triche. Le premier consiste à couvrir le tiirion de l'Asperge
d'une sorte d'étui en buis. Le second, assez bizarre, consiste à
introduire l'Asperge dans le goulot d'une bouteille, qui est
maintenue le fond en l'air. L'Asperge finit par remplir la ca-
vité ; on la coupe alors au pied et Ton casse la bouteille ; ainsi
traitée, elle est, paraît-il, plus volumineuse, tendre, exquise.
PKOCES-VKnOAL
SÉANCE DU 9 MAI 1895.
Présidenck de m. cil. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à 2 h. 45, eu présence de 178 mem-
bres : 16*2 titulaires et 16 honoraires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président annonce qu'à l'occasion des expositions de
Saint-Pétersbourg et de Lyon, des promotions dans Tordre de
la Légion d'honneur et dans celui du Mérite agricole viennent
d'avoir lieu. Il est heureux de pouvoir teliciter ceux de nos col-
lègues qui viennent de recevoir ainsi, au grand honneur de la
Société, la juste récompense des services qu'ils ont rendus et
qu'ils rendent encore à l'Horticulture. Ont été nommés :
Officier de la Légion cV honneur : Al, Maxime Cornu, professeur
au Muséum d'histoire naturelle;
Chevaliers de la Légion d'honneur : M. YUry (François-Désiré),
horticulteur à Montreull-sous-Bois (Seine);
M. Duval (Léon), horticulteur à Versailles;
iV. B. — La CommissioQ de Kédactiou déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle a Tinsertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
282 PROCÈS-VERBAL.
Officiers du Mérite agricole : MM. Bruneau (Désiré), pépinié-
riste à Bourg-la-Reine (Seine); Ghauré (Lucien), directeur du
journal le Monileur de l'Horticulture, s. Faivls; Barbier (Albert),
pépiniériste à Orléans; Loiseau (Léon), arboriculteur à Mon-
treuil-sous-Bois (Seine); Yiviand-Morel, directeur du journal
Li/on horticole.
Chevaliers du Mérite agricole : MM. Paillet fils, pépiniériste à
Ghatenay près Sceaux (Seine) ; Jacquier (Claude), horticulteur
pépiniériste à Lyon; Jacquier (Jean), horticulteur-grainier à
Lyon ; Carie (Laurent), horticulteur à Lyon; Guillot (Pierre),
rosiériste à Lyon ; Gérard, directeur du Parc de la ïête-d'Or,
à Lyon.
M. le Secrétaire-général proclame l'admission de neuf nou-
veaux membres titulaires.
Il exprime de vifs regrets sur la perte que la Société vient
d'éprouver par les décès de MM. André (Oscar), et Deligne (Paul-
Alexandre) : ce dernier, membre honoraire, faisait partie de la
Société depuis l'année 1857.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend :
A. — Correspondance manuscrite :
1" Lettre de M. le Président de la République annonçant
l'envoi d'une coupe en porcelaine de Sèvres, pour être offerte à
titre de prix à l'exposition internationale d'horticulture ;
2" Lettre de M. le ministre de l'Agriculture qui accorde à la
Société : 2 médailles d'or grand module, 8 médailles d'argent
grand module et 4 médailles d'argent pelit module destinées à être
décernées lors de son prochain concours international, au nom
du Gouvernement de la République.
3° Lettre de M. le ministre du Commerce, de l'Industrie, des
Postes et des Télégraphes, par laquelle la Société est informée
qu'une exposition de plantes médicinales et utiles aura lieu à
La Haye du 8 au 16 juillet 1895. Cette exposition sera ouverte
aux étrangers.
SÉANCE DU 9 MAI 1895. 283
Les demandes d'admission doivent être adressées à M. le
D'" Greshoff, Laan van Meerdervoot, n° 97, à La Haye. Les inté-
ressés peuvent d'ailleurs prendre connaissance du programme
de ce concours au 3^ bureau de la direction du Commerce exté-
rieur, 80, rue de Varenne, Paris.
4° Lettre de M. le Président de la Société centrale d'apicul-
ture et d'insectologie générale informant qu'une exposition d'in-
sectologie aura lieu au Jardin d'Acclimation, au Bois de Bou-
logne, du 7 au 31 juillet 1895 et demandant le concours de notre
Société.
5° Lettre de M. Guillaume, directeur de TEcole d'Horticulture
de Villepreux, demandant qu'il soit procédé à la nomination de
la Commission qui sera chargée de l'examen des candidats au
prix Laisné. Le Conseil d'administration de la Société a désigné
pour faire partie de cette Commission : MM. Truffant, Jamin,
Michelin, Chevallier (Ch.), Bellair. L'examen aura lieu au com-
mencement de juin.
B. — Correspondance imprimée :
\o Programme de l'exposition que la Société centrale d'Horti-
culture de Caen et du Calvados tiendra à Caen du 7 au
10 novembre 1895.
2" Programme de lexposition que la Société d'Horticulture
de la Meuse tiendra à Verdun du 21 au 23 septembre 1895.
C. — Ouvrages destinés a la Bibliothèque :
1° Un voyage en Provence, par M. Ernest Baltet, brochure
in-8°, 8 pages.
2'' La tourbe mousseuse, son emploi industriel et commercial,
par M. J. Burke, brochure de 32 pages.
D. — Note déposée sur le bureau :
Notice nécrologique sur M. Lémon, par M. K. Verdier.
284 PROCES-VERBAL.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités :
1° Par MxM. Yilmorin, Andrieux et G'®, 4, quai de la Mégis-
serie, Paris, une collection de 15 variétés de Laitues et 10 variétés
de Radis; légumes remarquables autant par le choix des variétés
qiiC par leur bonne culture et pour lesquels il est accordé une
prime de première classe,
2° Par M. Lambert, jardinier en chef à l'hospice de Bicètre: un
Chou-peur demi dur hontmne; des Carottes grelot à châssis et la
même variété, repiquée sur couche chaude; des Carottes courtes
à châssis ayant subi l'opération du repiquage ; quatre variétés
de Radis, semés le 30 mars, en pleine terre, à bonne exposition ;
présentation qui vaut une prime de troisième classe à M. Lam-
bert.
3" Par M. E. Piret et fils, boulevard de Sannois à Argenteuil
(Seine-et-Oise), un très beau Caitleya Mossix alba^ variété nou-
velle désignée sous le nom de Madame Cahiizac. Sur la propo-
sition du Comité de Fioriculture, une prime de l'^ classe est
attribuée au présentateur.
4*^ Par MM. Yilmorin Andrieux et G''- : une collection de
Myosotis, pour montrer'les difterentes variétés aujourd'hui cul-
tivées; une collection de Calcéolaires herbacées hybrides naines,
de race anylaise, très variées et d'une culture irréprochable,
pour laquelle il est accordé une prime de l'' classe, avec félici-
tations; enfin un lot de Primula obconica, variété nouvelle à
grande fleur frangée, pour laquelle une prime de '2^ classe est
votée.
5° Par M. Deny (Eug.). Architecte de jardins, 30, rue Spontini,
Paris, des inflorescences àWnthurium hybrides à très belles
spathes, présentés comme issus de VA. Andreanum, croisé par
l'A. Scherzerianum,
6'' Par M. Bultel, jardinier au château de Mello, de superbes
gousses de Vanille, très parfumées, récoltées dans les serres de
Mello. Ces gousses, qui mesurent jusqu'à 20 et 22 centimètres
SÉANCE DU 9 MAI 189o. 285
de longueur, sont restées sur la plante jusqu'à ce qu'elles aient
acquis la couleur brun chocolat qu'elles ont au moment de la
présentation. On a emi)êché i'écartement des valves par une
ligature en coton faite à Textrémilé inférieuie de ia gousse, au
moment où elle commençait à jaunir. Ces gousses ont été, à plu-
sieurs reprises, enduites d'huile d'olive, à laide d'un petit pin-
ceau, et cela jusqu'au moment où elles ont commencé à brunir.
La maturation a demandé une année entière. Une discussion
s'élève au sujet de cette présentation. Certains membres consi-
dérant qu'il s'agit là d'un fruit colonial, pensent que le Comité
d'arboriculture fruitière, qui juge les fruits des colonies, a seul
qualité pour l'apprécier, tandis que d'autres membres ne voient
dans cet apport qu'un produit de la culture en serres, et, à ce
titre, demandent qu'il soit examiné par le Comité de Floricul-
ture. C'est cette dernière opinion qui prévaut, et, après un vote,
une prime de l""® classe est attribuée à M. Bultel.
7° Par M. Delaville (Léon), cinq pots àii Boromaheterophylla,
charmante plante trop peu cultivée et pour laquelle une prime
de 2^ classe est accordée.
8° Par M. Trufiaut, horticulteur à Versailles, un Rhododen-
dron du Yunnan, que le présentateur a reçu du Muséum d'his-
toire naturelle, à l'état de jeune plante, sous le nom de R. cilii-
cahjx, mais qui est, en réalité, le /i. ynnnanense. L'exemplaire
est littéralement couvert de fleurs. M. Truffant montre encore :
un Ariscvma fimbriatum, curieuse Aroïdée, qui fleurit pour la
première fois en France^ remarquable par son spadice frangé;
un Hœmanthus Kalbreyerl, plante qui doit être rattachée comme
simple forme à VU. muliiflorus; enfin une iervïne d'Hippeastrum
splendens ; cette superbe Amaryllidée est, dit M. Truffant,
considérée comme une espèce nouvelle par .Al. Baker; elle rap-
pelle quelque peu Y H. équestre: elle est très floribonde, chaque
bulbe donnant naissance à plusieurs hampes qui portent cha-
cune deux ou trois fleurs.
Sur la proposition du Comité de Floriculture, il est accordé à
M. Truffant : une prime de l""*^ classe pour son Rhododendron;
une prime de r^ classe pour VArisxma; une prime de 3® classe
286 PROCÈS- VERBAL.
pour V Hfemanthus : enfin une prime de 1'^ classe pour ïHip-
peastrum.
9° Par M. Niisson, fleuriste, rue Auber, Paris, un Vriesea
Lubbers'ti, belle Broméliacée, d'une culture remarquable et pour
laquelle il lui est attribué une prime de T® classe.
10° Par iM. Boucher, horticuUeur, avenue d'Italie, 164, Paris,
une remarquable série de Lilas, comprenant les variétés sui-
vantes : mnœna, Béranger, Bertlia Dammann, cœrulea superba,
Conseiller Heyder, Dark blue, de Groncels, Docteur Regel,
Gloire de La Rochelle, Gloire de Lorraine^ James Booth, Louis
Van Houtte, Madame Briot, Madame Moser, Marie Legray, Mi-
chel Buchner, nigricans, perdca alùa, rosea grandiflora. Lan-
gius, Saugeana alba. Souvenir de L. Spath, versaillensis,
Ville de Troyes. M. Boucher présente, en outre une collection
de Sureaux : Sambucus racemosa dentata^ el^gans, laciniala^
ornala, pteridifolia, seiTalifolia, tenidfoUa et le Chamxcerasus
(Lonicera) rosea grandiflora. Une prime de 2<^ classe est accor-
dée pour l'ensemble de cette présentation.
irParM. Maxime Gorn'j, professeur au Muséum: X'^Lq Deutzia
discolor HemsI., var. purpura.scens Franch., introduit par le
Muséum en 1888, de graines envoyées par M. l'abbé Delavay,
missionnaire au Yunnan. La première floraison a eu lieu en
1889. D'après une note qui accompagne la présentation, les
rameaux mis sous les yeux de l'assemblée ont été coupés sur un
pied qui a passé l'hiver en plein air, sans aucun abri. L'arbuste
paraît donc absolument rustique sous le climat de Paris. C'est
une espèce fort jolie, très florifère, formant des touffes basses
très ramifiées et régulières. Les inflorescences sont corymbi-
(ormes et disposées en très grand nombre le long des rameaux.
Les boutons sont roses ou rouges avant l'épanouissement. Les
fleurs sont rosées. La nuance rose s'accentue lorsque la fleur est
ouverte depuis quelque temps. La floiaison se prolonge pendant
quinze jours à trois semaines. Le Deutzia discolor purpurascens
paraît devoir être une très bonne plante, tant pour la pleine
terre que pour le forçage.
SÉANCE DU 9 MAI 1895. 287
2° Le Syrlnga puhcsce/is Turcz. Introduit par le Muséum en
1880, de graines envoyées par M. le D'Brelschneider, médecin de
la Légation russe à Pékin. Cette plante a été présentée plusieurs
fois à la Société nationale d'horticulture; elle est parfaitement
rustique et bien distincte. Elle est buissonnante et peut atteindre
3 mètres de hauteur. La floraison en est très précoce, et à cause
de cela, elle est quelquefois un peu atteinte par les gelées tar-
dives. Les semis ont donné des formes assez distinctes : la
grappe est soit compacte et courte, soit plus légère, et rap-
pelant le Lilas de Perse; le coloris vai-ie du blanc carné au
lilacin, au rose violacé, surtout dans les fleurs non complète-
ment épanouies.
3° Trois variétés de Lilas de Perse : la forme à feuilles laciniées
et à fleurs bleues très répandue sous le nom de L. persil: une
forme rosée beaucoup plus rare et une forme à fleurs blanc très
légèrement rosé avec gorge bleuâtre.
4° Une Pivoine en arbre grefl'ée, introduction directe du Japon.
Envoi de M. Errington de la Croix, du 14 février 1893. Les fleurs
semi-doubles, grandes, rouge vif, panaché de blanc au début.
Une prime de 2® classe est votée pour cette présentation.
\ 2° Par M. Launay, horticulteur à Sceaux (Seine), des rameaux
fleuris d'un Lilas indéterminé, que M. Chatenay croit être le
Syringa persica^ var. nana pinnata; les fleurs en sont blanc rosé.
13° Par M. Lecointe, pépiniériste à Louveciennes (Seine-et-
Oise), une variété de Lilas nommée Mademoiselle Fernande
Viger, k fleurs blanches, très belles.
14° Par M. Pichon, 39, rue Saint-Denis, à Lagny (Seine-et-
Marne), 6 Pommes de Faro, fruit de grande culture. Des remer-
ciements sont adressés au présentateur.
IS'^ Par M. Gieveau, de Tours, 6 Poires. Ces fruits ont été
envoyés sans note, de sorte qu'on ne sait ni d'où ils proviennent
ni comment ils ont été obteniis. Dans ces conditions, le Comité
d'arboriculture fruitière ne peut émettre aucune opinion sur
leut valeur, il est instamment recommandé aux pré-entateurs
!288 NOMINATIONS.
de ne soumettre à la Société que des objets accompagnés d'in-
dications permettant de les juger en connaissance de cause.
L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta-
tions, et la séance est levée à trois heures vingt-cinq minutes.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 0 MAI 1895.
MM.
1. Championnère (P. Lucas-), à Brains, par Le Pellerin (Loire-Infé-
rieure), présenté par MM. H. de Vilmorin et A. Chatenay.
2. Clercq (Valéry), horticulteur, Grande-Rue SaiiU-Germain, à Com-
piè^ne (Oise), présenté par MM. Cauchois (A.) et Ducerf (A.).
3. DelarçOxN, horticulteur, à Bonneval (Eure-et-Loir), présenté par
MM. Pinguet-Guindon et Martinet (H.).
4. FouRCADE-ToMPKs, horticulteur, à Tnrbes (Hautes-Pyrénées), pré-
senté par MM. Forgeot et Gayeux.
0. Grapillarl» (A.), fleuriste, 5, rue de la Jonquière, à Paris, pré-
senté par MM. Delaville (L.) et Hariot (P.).
6. Imbryzek (Alexandre), d, rue Tillois, à Reims (Marne), présenté
par MM. Huard et Chatenay (Abel).
7. MxLAUD, horticulteur, o2, rue Alexis-Pesnon, à Montreuil-sous-
Bois (Seine), présenté par MM. TrufTaut (Albert) et Debille (A.).
8. Perrier (Théophile), coutellier, 57, rue de Clichy, à Paris, pré-
senté par MM. Chatenay (Abel) et Huard.
0. Rosenstiehl, route de Saiut-Leu, 61, à Enghien (Seine-et-Oise),
présenté par MM. Vilmorin (H. de) et Verlot (B.).
NOTES ET MÉMOIRES. 289
NOTES ET MÉMOIRES
Notice nécrologique sur M. Lémon,
par M. E. Verdier (1).
C'est encore un doyen de rHorticulture parisienne qui vient de
disparaître II était peu ou point connu de la génération actuelle,
bien qu'il fit partie de la Société nationale d'Horticulture de-
puis 1842.
Je n'entreprendrai pas de faire la biographie de M. Lémon,
n'ayant pas eu l'honneur de le connaître assez intimement, et
cet honorable et ancien horticulteur ayant toujours vécu isolé-
ment depuis qu'il s'était retiré des affaires; il habitait, jusque
dans ces derniers temps, un immeuble qui lui appartenait, rue
Desnoyers, à Belleville, où il avait eu jadis son établissement
d'Horticulture, et il possédait, à Melun, une petite propriété de
campagne dans laquelle il passait une partie de son existence,
au milieu dés fleurs.
M. Lémon fut un excellent semeur (et c'est à ce titre que j'ai
l'honneur de lui consacr. r ces lignes) et un loyal commerçant.
Il s'occupa surtout de Vh'is germanica et des Pivoines herbacées
de la Chine [edulis, Humei et sinensis). Il obtint en même
temps que M. Jacques, le savant jardinier en chef du Domaine
de Neuilly, une belle série de variétés d'Iris gei^manica qu'on
trouve encore cultivées aujourd'hui, et parmi lesquelles se fait
toujours remarquer la belle et unique variété à fleurs flammées
et panachées à laquelle il donna le nom de Victoire Lémon.
Quant aux Pivoines herbacées il s'en occupait en même temps
que M. Modeste Guérin et il dota l'Horticulture de cette magni-
fique série de variétés à fleurs blanches qu'on admire encore
(1) Déposé le 0 mai d89o.
19
290 NOTES ET MÉMOIRES.
maintenant, qui ne sont pas dépassées et qui portent les noms
suivants :
Anemonœflora alba, bicolor,. edidis superba, formopa aîba,
grandiflora nivea plena, grandi flora carnea plena, Humei alba^
ligulata, odorata^papaverlflora, proliféra tricolor, sulfurea.
M. Lémon, qui avait surtout porté son attention sur le Pceonia
sinensis, obtint, comme on le remarquera par cette nomencla-
ture, les plus belles variétés à fleurs blanches qui existent encore
actuellement. Seule, en effet, edulis superba est à fleurs roses.
Les variétés de coloration en horticulture et nomenclature
DES principales COULEURS (1),
par M. ViviAND-MoREL.
La production des variétés de coloration chez les plantes
soumises à la culture, est une question qui intéresse Tart horti-
cole. Elle mériterait, pour cette cause, d'être étudiée par ceux
qui aiment à rechercher les lois, encore peu connues, qui
régissent la variabilité des végétaux.
La question, trop vaste pour être épuisée dans une courte
notice, nous a paru néanmoins offrir assez d'utilité pour nous
engager à en présenter un résumé.
Quoi qu'en dise un certain proverbe, qui prétend qu'on ne
peut discuter ni des goûts ni des couleurs, sur la valeur des-
quelles on ne s'entend guère, il faut bien l'avouer, quand cela
ne serait qu'au point de vue de leur nomenclature, nous pen-
sons qu'on pourrait toutefois essayer de noter les nuances
dont les termes sont les moins controversés. Un groupement des
principales métamorphoses du coloris chez les variétés présen-
terait aussi quelque intérêt.
C'est envisagé sous ces deux points de vue seulement que
nous traiterons ce sujet.
(1) Déposé le 11 avril 1895.
LES VAHIÉTËS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 291
Des couleurs,
La lumière^blanche, disent les physiciens, est composée de
sept couleurs.
La couleur blanche, prétendent les naturalistes, est l'absence
de toute couleur.
Les physiciens démontrent, en recevant sur un écran un fais-
ceau lumineux passant par un prisme^ qu'on obtient une image
ou spectre qui présente les couleurs suivantes : rouge, orange,
jaune, vert, bleu, indigo et violet.
Parmi ces couleurs du spectre, qu'on observe si bien sur les
arcs-en-ciel, on dislingue des couleurs simples et des couleurs
composées.
Une couleur est dite simple, lorsqu'elle est impossible à décom-
poser en d'autres couleurs.
Une couleur est composée lorsqu'elle résulte du mélange de
plusieurs couleurs. En physique, on donne le nom de couleurs
complémentaires à deux couleurs qui par leur superposition
produisent du blanc. On s'occupe surtout de ces couleurs com-
plémentaires dans les questions qui se rattachent à l'harmonie
des nuances.
Il y a lieu de savoir dans l'étude des modifications de colora-
tion qui surviennent chez les fleurs, que les couleurs naturelles
des corps résultent d'une véritable décomposition de la
lumière solaire, ce qui prouve qu'à chaque changement de
coloration chez les plantes, correspond une modification du
tissu cellulaire ou de son contenu.
■ Les corps blancs sont ceux qui renvoient par diffusion, en
proportion égale, toutes les couleurs de la lumière blanche ; les
rouges absorbent les couleurs complémentaires du rouge ; les
jaunes les couleurs complémentaires du jaune. Ceux qui sont
noirs absorbent toutes les nuances et n'en renvoient aucune.
En botanique et en horticulture on a classé les couleurs en
deux séries : la série des couleurs jaunes et la série des couleurs
bleues.
La série des couleurs jaunes est appelée série oxydée ou série
292 NOTES ET MÉMOIRES.
xanthique ; la série des couleurs bleues est désignée sous le nom
de série désoxydée ou négative, ou encore série cyanique. A
l'automne, un peu avant la chute des feuilles, on a remarqué
que le vert passe au jaune, au rouge et au brun. Il paraît que
c'est à l'oxygène que sont dus ces changements de coloration.
Elles jaunissent à un premier degré d'oxydation, elles rou-
gissent ou brunissent au second degré.
„ Selon Schubler et Funk, les bractées, les calices, les corolles
doivent aussi leurs variétés de couleurs à la quantité d'oxygène
qu'ils absorbent.
Il en est de même pour les fleurs et les fruits. De CandoUe
pense que comme il se produit, pendant la végétation, beaucoup
d'actions chimiques différentes, il n'est pas prudent d'attribuer
les diversités de coloration à la seule action de l'oxygène et du
carbone.
On a pris le vert, teinte commune, comme terme de compa-
raison.
Il est des fleurs dont les nuances sont plus oxygénées que le
vert, et des fleurs dont les teintes sont moins oxygénées.
Parmi les premières est le jaune ; parmi les secondes, le
bleu.
Chacune d'elles se modifie et forme une série qui commence
par le vert et se termine par le rouge.
De là les deux séries de coloration plus haut mentionnées.
La série xanthique (jaune), comprend le jaune vert, le jaune,
le jaune orangé, l'orange, et l'orange rouge.
La série cyanique (bleue) renferme le bleu verdâlre, le bleu,
le bleu violet et le violet rouge.
Les deux séries sont reliées entre elles par le vert et le rouge,
qui peuvent appartenir aux deux séries.
Chevreul a donné une classification des couleurs dans laquelle
il indique toutesles nuances, en distinguant dans chacune d'elles
trois principes de modification :
1° L'espèce de couleur (rouge, orange, jaune, vert, bleu,
violet rouge), formant 72 types; i° le ton, le degré d'inlen^^ilé
(couleur pâle, tendre, faible, délicate on vive, vigoureuse,
sombre) formant âl tons ; 3** le degré de pureté ou de mélange
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 293
au gris et au noir (couleur franche, fraîche, fine, pure ou
éteinte, terne, rabattue, brune) formant 10 degrés: « Supposons,
dit-il, 72 couleurs disposées circulairement sur une table ronde,
de manière qu'il y ait 23 couleurs entre le rouge et le jaune,
23 entre le jaune et le bleu, 32 entre le bleu et le rouge ; suppo-
sons, en outre, que chaque couleur soit à égale dislance de ses
deux voisines, vous aurez les 72 types suivants. »
Ces types de couleurs peuvent être évalués à l'aide d'une
notation algébrique.
Supposons, par exemple, le (cerise) rouge carmin, il sera indi-
24
que par R et aura une valeur de — rouge ou 24 R.
1
Le rouge (T Andrinople dans lequel le jaune entre pour — sera
23 1
i ndiqué ainsi R^, — - rouge — - jaune = 23R -f- 1 J, et ainsi de
suite.
Le Vert.
La couleur verte est pour ainsi dire la couleur normale des
végétaux supérieurs ; très peu en sont privés. Cependant, comme
il n'y a pas de règles sans exception on voit des plantes, princi-
palement des espèces parasites, comme les Orobanches, les
Cuscutes, la Lathrée, le Nid-d'oiseau, qui ne sont jamais vertes.
Cette couleur verte est attribuée à la présence d'un corps un
peu complexe nommé chlorophylle, lequel est enfermé dans les
cellules épidermiques ; on le nomme aussi chromule.
La composition de cette chromule ou chlorophylle est encore
peu connue.
Les uns y voient un principe immédiat vert; d'autres obser-
vateurs la considèrent comme un mélange de jaune ; (phylloxan-
tbine) et de bleu (phyllocyanine).
La chromule extraite des plantes par des procédés chimiques
est d'un vert foncé.
L'hydrogène naissant la décolore, ainsi que les alcalis qui la
ont passer au jaune. On arrive également par des réactions à
obtenir de la chlorophylle deux teintes distinctes : le jaune et le
294 NOTES ET MÉMOIRES.
hleu, ce qui a fait dire à Frémy que la chloropli3Mle est un
mélange de jaune et de bleu.
D'après Filhol, la chloropliyllô en solutions alcooliques,
traitée avec précaution par les acides, se dédouble en quatre
corps :
Un corps brun azoté insoluble dans l'alcool ; un corps jaune
non azoté, soluble dans l'alcool ; un corps bleu ne se formant
que par l'emploi d'un excès d'acide chiorhydrique ; enfin un qua-
trième corps jaune que l'on sépare du corps bleu par l'éther.
Pfaundler suppose, avec Hlasiwelz, que les couleurs des
plantes sont dues à la présence du quercitrin, de l'esculine et
autres principes analogues qui produisent diverses nuances sous
l'influence des alcalis, de l'air et des sels de fer.
Suivant Phipson, les feuilles vertes plongées dans l'acide sul-
furique concentré prennent la couleur jaune automnale; après
un contact prolongé le jaune passe au vert émeraude, puis il se
forme des matières humiques. Les feuilles jaunes de l'automne
deviennent vert émeraude après quelques secondes d'immersion
dans l'acide sulfurique, puis brunes.
Sachs dit que le plasma végétal renferme un principe possé-
dant la constitution du vert de feuille, qui n'attend plus qu'une
dernière impulsion pour devenir chlorophylle verte. Cette
impulsion serait moins donnée par la lumière que par l'oxygène
devenu actif sous l'influence de la lumière.
Nous avons dit que les feuilles des végétaux sont généra-
lement vertes, on cultive cependant dans les serres ou les jardins,
des plantes à feuillage coloré de diverses nuances : Les Cala-
diums, les Dracœnas, les Fougères, les Bégonias, les Géraniums
zonales, les Betteraves, etc., présentent les nuances les plus
variées.
Quoique ces plantes soient en assez bon nombre dans les
collections, on peut cependant dire qu'elles sont rares si on
considère le règne végétal dans son ensemble.
En dehors des colorations naturelles autres que le vert, les
feuilles sont souvent décolorées partiellement à la suite d'acci-
dents pathologiques qu'on a désignés sous le nom de panachures.
Ces accidents, dont un bon nombre a été fixé, sont assez
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 295
recherchés par les horticulteurs, parce qu'ils contribuent pour
leur part à l'ornementation des jardins.
Les teintes de ces panachures sont généralement blanches ou
blanc verdâtre, jaunes, ou jaune verdâtre ou roses.
Elles se présentent de différentes manières, savoir: l» sous
forme de liserés ou de marges extérieurs, plus ou moins larges
et souvent irréguliers et érodés.
2° Sous formes de lignes ou de stries, régulières ou irrégulières,
partant de la circonférence pour atteindre la nervure médiane,
ou du centre et se dirigeant vers la circonférence qu'elles n'attei-
gnent pas toujours;
3° Sous formes de macules et de ponctuations;
4° Sous formes de zébrures transversales.
Les panachures les plus solides et les plus fixes appartiennent
à la première catégorie.
Quelques panachures se reproduisent par le semis; c'est le
plus petit nombre.
Le Maïs panaché, la Barbarée vulgaire, la Renouée d'Orient,
la Lavatère en arbre, donnent beaucoup id'individus panachés
quand on sème leurs graines.
D'autres sortes produisent des individus tout verts ou complè-
tement blancs; ces derniers ne vivent pas facilement, ils périssent
jeunes.
Quelques plantes sont naturellement panachées de blanc; on
connaît des Arums, une Euphorbe, des Renoncules, des
Ficaires, etc., qui se présentent ainsi.
Beaucoup de familles végétales comptent dans les cultures, et
accidentellement à l'état de sauvage, des variétés à feuilles
panachées.
Les catalogues des horticulteurs en mentionnent un assez bon
nombre.
Voici l'énumération de quelques-unes :
Acorus g r aminé us , y^gopodivm j)odagraria, Agapanthus
umbellatus. Agave americana, Althcva syriaca, Ahjssum sa.xaiile,
Avabis albida, Arundo mauritanica, Aspidistra elatior.
296 NOTES ET MÉMOIRES.
Calamagrostis arundinacea, Carex japonica, Chrymnlhemum
indicum, Convallaria maialis.
Evonymus japonicus.
Farfugium grande, Fragarla chiloensis , Fuchsia (divers),
Fankia (divers),
Hedera (divers), Hemerocallis fulva, Hgdrangea (divers), Iris
fœtidissima.
Ligustrum japonicum .
Molinia cœrulea, Mentha (divers), Myrtus communis.
Nerium Oleander, Nicoliana colossea.
Oronlium japonicum.
Pachysandra procumbens, P/ialaris arundinacea^ Phormium
ienax.
Ranunculus repens, Ruta graveolens.
Salvia offic'inalis, Saxifraga granulata^ Sedum 7'elephium,
Solanum Dulcamara., Spirea Ulmaria, Symphilum officinale.
Tanacetum vulgare, Thymus (varii's).
VeronïcaAndersomi^ Veronica (variés), Vinca major et m'mor,
Viola odorata.
Weigelia amabilis.
Yucca aloœfolia, etc., elc.
PRINCIPALES NUANCES VERTES
Le vert pur résulte d'un mélange du jaune et du bleu . Lorsque
le jaune domine on a les verts pâles ; lorsque le bleu est en excès
on obtient les verts foncés. Lorsque d'autres couleurs entrent
dans !a composition du vert, elles forment les verts nuancés.
Vert d'émeraude. — Vert pur et sans mélange.
— de chrome. — Le même que le précédent.
— dragon. — Le même que le précédent.
— de Saxe. — Plus clair et plus brillant que le vert-dragon.
— de Scheele. — Vert dur et éclatant.
— de pré. — Vif et pur; le jaune commence à dominer.
— jaunâtre. — Tirant sur le jaune.
— pistache. — Vert de pré clair, mêlé d'un peu de brun,
— glauque. — Vert clair, blanchâtre, mat.
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 297
— de pomme. — Clair et tirant au blanc.
— d'asperge. — Vert jaunâtre, mêlé de brun et de gris.
— de serin. — Jaunâtre claîr. Passage du vert au jaune
soufre.
— d'olive. — Vert clair tournant au brun.
— canard. — Vert brillant, foncé, nuancé rose.
— de malachite. — Vert tirant au bleu.
— de-gris. — Vert un peu bleuâtre, assez vif. comme les sels
de cuivre.
— céladon. — Comme le vert- de-gris, mêlé de gris de
cendre.
— de Brunswick. — Couleur du protochlorure de cuivre.
— de myrte. — Vert très foncé.
— de bouteille. — Vert très foncé, tirant au brun.
— poireau. — Vert foncé rembruni.
— noirâtre. — Vert poireau très foncé.
— bronze. — Vert d'eau dans lequel le jaune domine, bruni
par le rouge.
— antique. — Vert foncé et jaunâtre.
JAUNE
Le jaune est une couleur simple dans son état de pureté. Mêlé
au bleu, il forme le vert sur la palette du peintre.
On comprend que le jaune doit se rencontrer dans les feuilles
vertes toutes les fois que le bleu s'atténue ou disparaît. Aussi
trouve-t-on dans les panachures des feuilles souvent du jaune
pâle. Un grand nombre de sortes offrent, en effet, ce genre de
coloration.
Le jaune est très commun dans les fleurs. On a remarqué que
les espèces â fleurs jaunes à l'état sauvage produisaient très
rarement des variétés â fleurs bleues. Cependant il y a quelques
espèces où ces deux nuances se rencontrent, mais elles sont fort
rares.
L'Iris d'Angleterre {Iris xyphioides) se présente avec des
variétés jaune vif et des variétés bleu pur ; on connaît des
Jacinthes jaunes et des Jacinthes bleues; l'Auricule des jardins
298 NOTES ET MÉMOIRES.
montre du bleu et du jaune; la Viola sudelica est bleue ou
jaune
Dans le même genre, mais sur des espèces différentes, le
jaune et le bleu se voient assez fréquemment. On peut citer les
genres suivants qui sont dans ce cas ; Anémone, Aconitum.
Viola, Aquilegia, Gentiana^ Linum, Iris, Lathynis, Catananche,
Pinguicula, Myosotis, Centaurea, Salvia, etc.
Le jaune passe au rouge plus ou moins foncé dans plusieurs
genres bien connus comme, les Primevères des jardins et la
Giroflée des murailles.
Le jaune pur est une des couleurs les plus solides qui nuancent
les fleurs; il passe rarement à l'albinisme; il peut s'atténuer,
mais les variétés blanc pur des e&pèces naturellement jaunes
sont fort rares et difficiles à obtenir.. Toutes les nuances de la
série xantliique sont dans ce cas quand elles ne sont pas d'origine
métisse.
Quoique le jaune, ou ses dérivés composant la série xan-
thique, touchent au bleu par les nuances violettes de la série
cyanique, on peut dire, d'après les résultats des nombreux essais
qui ont été faits par les semeurs, qu'il ne se produit que très
rarement, pour ne pas dire jamais, lorsque l'espèce semée n'a
pas une propension naturelle à le produire, comme c'est le cas
pour riris d'Angleterre ou la Pensée.
Le jaune s'associe plus aisément au rouge pour former ces
merveilleuses nuances vermillon on orange, qui brillent d'un si
vif éclat dans les Géraniums zonales, les Capucines, les Bégonias,
les Tritoma, les Lis, etc.
Il produit, par l'apport d'une partie de sa nuance avec
d'autres couleurs, ces innombrables teintes bronzées, mordo-
rées, Isabelle, écaille, etc., qu'on rencontre un peu partout.
Associé au blanc ou au vert pâle, il donne les nuances paille,
soufre, chrome.
Mélangé au brun, au gris, il devient livide.
Dans la famille des Composées, la grande tribu des Radiées a
souvent les fleurons jaunes et les ligules d'une autre couleur,
généralement blanche ou rouge, rarement bleue. Dans les trans-
formations de variétés obtenues par le semis, soit en vertu d'un
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 299
polychromisme naUirel, eoil à la suite de croisemenls dus à
l'hybridité ou au métissage, on ne voit guère le jaune passer aux
nuances bleu pur. On ariive au rouge sombre violacé, mais il
est rare d'éliminer le rouge des teintes bleutées.
Parmi les variétés d'une même espèce qui présentent du jaune
et du blanc, on peut citer : Helichrysiun hraclealwn, Lupinus
hybridus, Lychnis Haageana, Narcissus Pseudo -Narcissus.
N. Polyanthos, Ranunculus asiaticus. Rose Trémière, Belle-de-
Nuit, Tropeolum majus, Brasslca covslca, Corydalis lutea.
JAUNES.
Jaune citrin. — Pur et vif sans luisant.
— jonquille. — Couleur de jonquille.
— pur. — Jaune pur de la gomme gutte.
— d'or. — Jaune vif^ foncé, éclat métallique.
— d'ambre. — Jaune pâle, hyalin.
— foncé. — Tirant sur le sombre.
— orange. — Formé de jaune citrin et de rouge.
— abricot. — Plus jaune que l'orange.
— chamois. — Moins jaune que l'abricot.
— chrome. — Jaune clair.
— d'œuf. — (jlair tirant à l'orange.
— saumon. — Tirant au rose.
— d'Arménie. — Jaune d'ocre orangé, comme le bol d'Ar-
ménie.
— ■ curcuma. — Nuance du curcuma.
— de Naples. — Jaune clair.
— de soufre. — Jaune verdâtre, clair.
— paille. — Jaune verdâtre passant au blanc.
— miel. — Assez vif, qui paraît mêlé de jaune soufre et de
brun rouge-verdâtre.
— bronzé. — Jaune d'or, mêlé gris d'acier.
— laiton. — Jaune verdâtre, avec éclat métallique.
— cassie. — Jaune ternis.
— de cire. — Jaune de miel clair, mêlé de gris noirâtre.
— de cuir. — Blanchâtre.
300 NOTES ET MÉMOIRES.
— écaille. — Jaune bruni, brillant.
— d'ocre. — Mêlé de citrin, de brun et de rouge.
— Isabelle. — Tirant sur le gris et le rouge.
— de vin. — Pelure d'oignon rouge.
— livide. — Jaune sale; mélangé de jaune, de gris, de brun
et de bleu gris; vise au brun.
ROUGE
Le rouge se rencontre naturellement sur les feuilles de quelques
espèces de Caladiwn, de Dracdena, de Croton, de Bégonia, etc.)
Accidentellement il accompagne les panachures de quelques
espèces, comme les Sauges {S. officlnaUs), les Bugles (Ajuga
reptans), le Yucca quadricolor [Y. aloifolia), le Lierre terrestre
(Glechoma hederacea), la Saxifrage sarmenteuse, etc. A l'automne
les feuilles vertes, avant de tomber, passent au rouge quelque-
fois intense. A citer les Sumacs, qui sont dans ce cas. Quelques
Rosiers, notamment les Roses thé, ont les jeunes feuilles roses
avant de devenir vertes. Le Rosa rubrifolla les conservent avec
cette teinte un peu atténuée; pendant toule l'année, on a des
Hêtres et des Noisetiers pourpres. Le revers de quelques plantes
de serre chaude ont les feuilles rubescentes et même pourpre
foncéj pendant que la page supérieure est verte.
Le rouge et ses dérivés se rencontrent sur un grand nombre de
fleurs. Les fleurs rouges passent aisément à l'albinisme, qui est
rare chez les fleurs jaunes. Un bon nombre d'espèces, presque
toujours rouges, donnent des variétés blanches. La Digitale
pourprée, le Gentranthe rouge, VOrchis rubra, le Géranium
zonale, le Lychnis fulgens^ les Pavots, les OEillets, etc.. etc.,
sont dans ce cas.
Le rouge nuance aussi fréquemment les fleurs blanches sur le
point de terminer leur floraison; il colore également beaucoup
de fruits sous l'influence de la radiation solaire.
Les plantes à fleurs rouges ou roses qui pâlissent en serre,
reprennent l'intensité de leur coloris si on les replace en plein
air. Dans les croisements de variétés ou d'espèces à fleur blanche
avec des variétés à fleur rouge, on obtient souvent des pana-
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 301
chures, phénomène, beaucoup plus rare dans les croisements de
fleurs jaunes ou bleues avec des fleurs blanches. Avec les plantes
mélisses à fleurs rouges, il n'est pas rare de voir des rameaux
entiers donner des fleurs de difl'érents coloris. On a ainsi (ixé des
Azalées, des OEiilets, des Roses, des Camélias, etc.
Le rouge et le jaune s'associent quelquefois sur la même
plante. On a ainsi des Cannas, des Tritomas, des Calcéolaires, etc.
Jje rouge et le bleu forment le violet; le rouge et le jaune pro-
duisent l'orange et le vermillon.
PRmCTPALES COULEURS ROUGES
Rouges purs tirant sur le carmin
Rouge pur. — N'est associé à aucune autre nuance.
— flamboyant. — Rouge pur avec éclat métallique.
— vif. — Rouge pur, moins brillant que le précédent.
— intense. — Plus foncé que le rouge vif.
— faible. — Rouge pur, dégradé.
— pâle. — Plus faible que le précédent.
— . Rose. — Rouge atténué par le blanc.
ROUGES CRAMOISIS (TEINTÉS DE BLEU)
Rouge cramoisi. — Rouge vif, bleuâtre.
— cerise. — Rouge carmin bleuâtre.
— cochenille. — Rouge carmin nuancé de gris.
— groseille — Rouge clair, nuancé violet.
de chair. — Cramoisi mêlé de blanc jaunâtre.
— fleur de pêcher. — Cramoisi mêlé de blanc.
— incarnat. — Rouge pâle, mêlé de cochenille et de blanc,
plus afl'aibli que le précédent.
— amarante. — Rouge cramoisi, mêlé d'orange.
— magenta. — Cramoisi brillant.
Les rouges de fuchsine, aniline, roséine, azaléine, sont des
loijgt^s vaiiables de nuances et d'intensité.
302 NOTES ET MÉMOIRES,
ROUGES ORANGE
Rouge orange. — Couleur bien connue, qu'on peut exprimer
en disant qu'elle résulte d'un mélange à parties égales
de rouge et de jaune.
'- — vermillon. — Rouge orange avec un peu plus de rouge.
— minium. — Synonyme de vermillon.
— cinabre. — Un peu plus de rouge que dans le vermillon.
— d'Andrinople. — Plus de rouge que dans l'alizarine.
— carthame. — Plus de jp.une que dans le précédent.
— écarlate. — Rouge intense dans lequel le rouge pur est
modifié par un cinquième de jaune.
— ponceau. — Voisin du précédent, un peu moins intense.
— nacarat. — Chevreul indique le nacarat comme un
rouge feu; d'autres le font connaître comme un rouge
clair, tirant sur l'orange et le placent entre le cerise
et le rose.
— feu. — Rouge vif, dans lequel le rouge pur est avivé
par deux parties de jaune sur vingt-quatre.
— grenat. — Vermillon, passant au pourpre.
— jujube. — Rouge plus jaune que l'écarlale, moins que
le grenat.
— garance. — Le rouge de garance est pris dans deux
acceptions; dans l'une il rappelle la couleur rouge
d'Andrinople ; dans l'autre c'est du vermillon teinté
de rouge brique.
— capucine. — Rouge orange affaibli par une partie de
jaune.
— aurore. — Rouge de capucine mêlé de jaune clair.
— cuivre. — Rouge jaunâtre, clair, à éclat métallique;
rappelle le cuivre rouge.
— brique. — Rouge pâle mêlé de gris et de brun.
ROUGES SOMBRES
Rouge sanguin. — Rouge visant au brun.
LES VARIÉTÉS DE COLORATION EN HORTICULTURE. 303
anglais. — Rouge obscur mélangé de cochenille et de
brun.
pourpre. — Rouge foncé, bleuâtre. Couleur contro-
versée. En blason le pourpre désigne le violet.
sang-dragon. — Rouge brun foncé.
hématite. — Rouge brun vif.
rubigineux. — Rouge mêlé de rouille.
mordoré. — Rouge obscur mêlé de cramoisi et de brun.
BLEU
La couleur bleue formant avec la couleur jaune, le vert qui
est la nuance la plus commune du règne végétal, se présente
beaucoup moins rarement cependant à l'état de pureté. Si on
rencontre des feuilles jaunes, blanches ou roses, il n'en existe
guère qui soient bleu pur.
Les fleurs bleues paraissent également moins fréquentes que
les fleurs d'autres nuances. On a pu voir, toutefois, que si le bleu
est généralement incompatible avec le jaune, il y a cependant
des exceptions à la règle.
Le bleu passe facilement au blanc, comme le rouge du reste,
et les albinos ne sont pas plus rares chez les espèces à fleurs
bleues, que chez les espèces à fleurs rouges.
On a des Salvia, des Aconits, des Dauphinelles, des Myosotis,
des Gentianes, des Scilles, des Anémones, des Agapanlhes, etc.
dont le type est bleu, qni ont produit des variétés blanches.
Les fleurs bleues peuvent également devenir rouges comme par
exemple dans la Scille à deux feuilles, le Muscari bofryoides, etc.
Les Delphinium bleus (D. Consolida) donnent du rouge et du
blanc.
Les Jacinthes bleues donnent du rouge et du blanc.
L'Hysope officinale qui est bleue passe au rose pur et au blanc.
Le Polemonium c<eruleum a des variétés roses. Les Brunelles,
Bugles, Salvia^ Myosotis, Borrago, Syjnphytum, et beaucoup
d'autres produisent des variétés roses.
On donne souvent le nom de bleu à des nuances violettes.
(' J'ai dû, dit Alphonse Karr, à ce sujet, faire admettre il y a
304 NOTES ET MEMOIRES.
longtemps dans la langue horticuUurale une couleur qui n'est
pas dans le prisme et que ne connaissaient pas les peintres.
Au bleu de Prusse, au bleu d'oulre-mer, au bleu de roi_, devenu
le bleu de France, j'ai ajouté le bleu de jardinier; c'est une cou-
leur qui commence à l'amarante et finit au violet et quelquefois
au brun. »
On obtient peu de plantes striées avec les plantes à fleurs
bleues.
Le mélange des nuances se fait plutôt par diminution ou ajg-
mentation de ton que de toute autre manière.
Le bleu pur passe facilement au violet bleuâtre, mais le violet
qui est la résultante du bleu et du rouge ne revient pas facilement
au bleu pur: il semble que le rouge en possession d'une teinte
bleue la retient prisonnière.
PRINCIPALES NUANCES BLEUES
Bleu indigo. — Très foncé tirant au noir.
— d'enfer. — Très foncé tirant au noir.
— marine. — Très foncé tirant au noir.
— de Prusse. — Bleu parfait.
— cyalin. — Bleu du spectre solaire.
— d'azur. — Clair et intense.
— d'outre-mer. — Bleu tirant un peu au violet,
— de ciel. — Tirant au vert-de-gris.
— de smalte. — Azur mêlé de blanc.
— d'évêque. — Nuancé de rouge.
— violet. — Couleur de la violette.
— rougeâtre. — Cramoisi et bleu d'azur.
— lavande. — Bleu violet pâle très clair avec un peu de gris
bleuâtre.
— bleuâtre. — Un peu giis.
— faux. — Dégradation du violet.
— saphir. — Bleu ayant la teinte du saphir.
— améthyste. — Bleu très pâle, un peu blanchâtre.
— lilacé. — Bleu tirant au violet pâle.
— carminé. — Bleu teinté de carmin.
LES V.ARIÉ1ÉS DE COLORATION EX IIORTICULTIRE. 305
VIOLET
Le violet résulte du mélange du bleu et du rouge. Il appar-
tient à la série cyanique.
Les fleurs violettes passent également à l'albinisme avec
facilité. Les violettes blanches ne sont pas rares. Elles ne par-
viennent pas aisément à éliminer le rouge; mais elles éliminent
quelquefois le bleu et passent au rouge à peine teinté de bleu.
Lorsque les fleurs violettes passent au bleu, c'est au bleu foncé
qu'elles ari'ivenl. Cerlains Ibcris violets donnent du rose et du
blanc, pas de bleu pur.
Le violet produit très rarement le jaune, si ce n'est chez les
plantes d'origine hybtide.
On a du jaune et du violet chez les Chrysanthèmes, les
Renoncules d'Asie, les Pensées, les Giroflées des murailles, les
Primevères des jardins, les Iris. Lorsque le type d'une espèce
est de couleur violette, eil8 paraît se comporter comme le bleu
pour les changements de coloration.
NUANCES VIOLETTES
Violet. — Couleur de la violelîe.
Amarante. — Cramoisi violet clair.
Pensée. — Violet foncé tirant au bleu.
Lie-de-vin. — Vio'et rougeâlre terni.
Lilas. — Violet 1res pâle tirant au bleuâtre. ...
Mauve. — Violet pâle, tirant au rose. .
Améthyste. — Clair vif et bleuâtre. ,
On donne les noms de violets :
d'aniline, de William, de Paris, méthylaniline, mauvani-
Une, impérial, etc., à de beaux violets, de nuances varia_b[es,
quoique désignés du même nom, tirés des produits du goudron
ou de corps analogues.
BLANC
Le blanc est une couleur que nous avons définie au commen-
cement de cette note.
20
306 NOTES ET MÉMOIRES.
Elle est produite par les corps qui renvoient par diffusion en
proportion exacte, toutes les nuances composant la lumière
blanche.
Elle s'observe peu sur les feuilles bien constituées, si ce n'est
chez de rares espèces, comme quelques Caladium et autres
espèces de serre chaude, où elle se montre sous forme de ponc-
tuations, macules, liserés, etc.
C'est elle qui panache accidentellement la plupart des feuilles
des espèces qu'on cultive après les avoir fixées.
Le blanc jaunâtre des feuilles étiolées ou chlorosées se ren-
contre fréquemment.
Les fleurs blanches sont très fréquentes, soit qu'elles se mon-
trent naturellement sous cette teinte, soit qu'elles y arrivent à
la suite d'une décoloration accidentelle.
Les cas d'albinisme chez les fleurs rouges ou bleues ne sont
pas rares. On ne les fixe pas toujours très facilement; il faut,
dans certains genres, beaucoup de persévérance pour y arriver.
Lorsque le type d'une espèce est de couleur blanche, il est
difficile de l'ébranler.
On ne connaît pas d'autres couleurs que le blanc chez un
grand nombre d'espèces.
NUANCES PU BLANC
Blanc de neige. — Pur et clair.
— pur. — Moins blanc que le blanc de neige.
— d'ivoire. — Allant au jaune pâle légèrement brillant,
— de lait. — Légèrement bleuâtre.
— de chaux. — Légèrement grisâtre.
— bleuâtre. — Blanc avec éclat métallique.
— blanchâtre. — Blanc terni.
— blanchissant. — Se dit d'une couleur qui s'atténue.
— blanchi. — Couleur recouverte de blanc.
— cendre. — Gris un peu blanc.
— crème. ~ Un peu jaunâtre.
d'étain. — Eclat métallique, tirant au bleu pâle.
LES VARIATES DE COLORATION EN HORTICULTURE. 307
— verdâtre. — Passage au vert pomme,
— d'argent. — Éclat métallique.
— rougeâtre. — Intermédiaire enire le blanc et rincarnat.
GRIS
Le gris est du blanc et du noir mêlés. C'est une couleur peu
commune chez les plantes, et on la rencontre rarement pure et
bien caractérisée. Sur les feuilles elle nuance quelquefois le
vert. Les fleurs grises ne sont pas communes non plus, et ne se
montrent que très accidentellement.
NUANCES DU GRIS.
Gris lapis. — Nuancé de bleu et de rouge.
— cendré. — Nuancé de blanc et de noir.
— perle. — Gris bleuâtre clair mêlé de violet.
— plombé. — Gris bleuâtre avec éclat métallique.
— souris. — Gris teinté de rouge.
— enfumé. — Gris brunâtre.
— noirâtre. ^ Synonyme de gris cendré.
— d'acier. — Noirâtre avec éclat métallique.
— jaunâtre. — Gris perle mêlé de jaune.
— verdâtre. — Gris perle mêlé de vert.
— fumée. — Obscur, mêlé de brun et de bleu.
NUANCES FONCÉES
Le noir pur n'existe pas chez les végétaux phanérogames; les
couleurs très assombries qui y tirent sont toujours nuancées de
brun ou de bleu foncé.
Le marron et le brun sont plus fréquents. Il y a des feuilles
noirâtres chez les Bégonias, les Hêtres^ les Noisetiers. Les fleurs
brunes et marron sont communes chez les Orchidées, les Sta-
pelias, les Aristoloches, les Arums, et autres. On a remarqué
que quelques-unes des plantes nuancées de brun, exhalaient
une odeur très désagréable.
308 NOTES ET MÉMOIRES.
QUALIFICATIFS ATTRIBUES AUX NUANCES BRUNES
Marron.^ — Brun dans lequel le rouge se trouve en excès sur
le jaune et le bleu.
Bistre. — Brun roussâlre.
Acajou. — Couleur du bois de ce nom.
Rouille. — Nuance de la rouille.
Bois. — Jaunâtre mêlé de gris clair.
Noisette. — Synonyme, vert de mousse, gris d'Amérique.
Brun. — Pur et clair avec une teinte de gris ou de noir.
— de châtaigne. — Tirant sur le rouge.
— de cannelle. — Clair avec un mélange de ronge et de
jaune.
— ferrugineux. — Brun avec un mélange de rouge.
— roux. — Rougeâtre prononcé.
— rouge. — Brun et rouge pourpre.
— roussâtre. — Roux pâle.
— lucide. — Sali.
— jaunâtre. — Couleur de foie.
— fuligineux. — De rouille tirant sur le noir.
— tabac. — Tabac râpé ordinaire.
— fauve. — Uoussàtre.
— de foie. — Tirant sur le verdâlre,
— de puce. — Brun bleuâtre.
— de tombac. — Jaunâtre, avec éclat métallique (jaune
d'or et brun rougeâtre mêlés).
— girofle. — Rouge-carmin et bleu.
— bronze. — Verdâtre dans lequel le jaune domine bruni
par le rouge.
LK PREMTKR PROJET DE JARDIN PITTORESQUE EX FRANCE. 309
Le PRtMIEH l'ROJET DE JARDIN PITTORESQUE EN FRANCE,
par MM. D. Bois et G. Gibault.
Le jardin « dcleciahle » de Bernard Pallssy.
Dans l'esprit d'un grand nombre de personnes, le nom de
B. Palissy repi'ésente surtout un artiste de la Renaissance dont
les plais émaillés ornent les belles collections et les musées ; il fut
aussi un génie créateur, malheureusement incompris, parce qu'il
eut le toi't de devancer son siècle; ceux qui connaissent son grand
amour delà nature ne s'élonneront pas de le voir amateur pas-
sionné pour les beaux jardins: « Je n'ay trouvé en ce monde,
dit-il, une plus grande délectation que d'avoir un beau jardin. »
Dans la première partie de ses œuvres, en forme de dialogue,
suivant l'antique usage aujourd liui démodé, B. Palissy expose
à un interlocuteur imaginaire son rêve d'établir un jardin délec-
table, rêve caressé, on le sent, avec amour et qu'il ne pût, sans
doute, jamais réaliser; les nombreuses infortunes de sa vie
agitée doivent le faire supposer. Il peut êire intéressant de con-
naitre sous quelle forme un homme du xvi" siècle concevait son
jardin idéal; il est rare de trouver des documents de ce genre;
les auteurs des anciens temps ont si rapidement passé sur l'art
des jardins, quand ce sujet s'est trouvé sous leur plume.
En ceci, comme en géologie et en agronomie (i), B. Palissy
(1) Bernard Palissy, dans son Traité des sels et de l'agriculture,
paru en 1563, expose des idées sur rimporlance des matières miné-
rales dans la végétation et sur la nutrition des plantes qui devancent
de plus de trois siècles les découvertes de lu chimie agricole.
C'est, en effet, seulement en 1840 que Liebig, dans sa Chimie agri-
cole appliquée à la culture et à la physiologie, fit ressortir celle vérité :
« C'est la nature inorganique, exclusivement, qui ofîre aux végétaux
leurs premières sources d'alimentalion » ; assertion contraire atout
ce qui avait été admis jusqu'à ce jour, depuis lors incontestée,
et, qu'avec une rare clairvoyance, Bernard Palissy avait pressentie
en avançant :que les cendres qui laissent les végéluux en bridant pro-
viennent du sol; que pour entretenir la fertilité du sol il faut lui resti-
310 NOTES ET MÉMOIRES.
ne pouvait manquer d'émetlie quelque idée nouvelle. Un des
premiers il préconise l'inlroduclion du pillotesque et des acci-
denls de terrain dans l'art des jardins, et à juste titre nous pou-
vons le placera côté de son contemporain Bacon, que les Anglais
proclament le promoteur des jardins irréguliers. Il estime à
4,000 le nombre des maisons nobles en France, convenablement
situées pour rétablissement de jardins pittoresques; c'était une
grande innovation, aussi voit-on son interlocuteur exprimer sa
surprise :« Je ne puis clairement entendre ton dessein, parce que
ta dis que tu cerches un lieu montueux pour faire un jardin
délectable. C'est une opinion contraire a celle des Antiques et
des Modernes; car je sçay qu'on cerche communément les lieux
planiers pour édifier jardins, aussi sçay-je bien que plusieurs
ayant des bosses et terriers ('l)en leurs jardins se sont constituez
en grands frais pour les applanir. » Devons-nous penser que ce
projet de jardin sera bien différent du genre en usage? Non; un
homme est toujours de son temps ; quel que soit son génie il ne
peut échapper à l'influence du milieu, et le progrès ne se fait que
par étapes; aussi la nature sera bien effacée dans le jardin du
précurseur de Kent; le potier des « rustiques figulines » n'ou-
bliera pas son art de prédilection. Il établit la « quadrature» de
son jardin en un lieu planier, en bas et tout proche de quelque
colline élevée et rocheuse dont il capte les sources d'eaux vives
qui serviront grandement à sa décoration; il est donc de forme
carrée; aux angles, il édifie quatre grottes monumentales, qu'il
appelle « Cabinets »; recouvertes de terre et plantées d'arbris-
seaux à fruits recherchés des oiseaux, elles formeront des col-
lines artificielles ; le dehors est entouré de rochers, ou de
pierres non taillées, arrangées d'une façon rustique; d'un côté
une façade avec architrave, frise et corniche. Dans l'intérieur
des grottes, les parois sont recouvertes d'émaux fondus et
tuer ce que les récolter lui ont enlevé ; que la principale valtw du fumier
réside dans sa richesse en matières minérales enlevées au sol par la
plante ; que les excréments de Vhomme et ceux des animaux doivent être
rendus au sol parce qu'ils sont formés de substances qui lui ont été
enlevées par les récoltes.
(1) Monticules.
LE PREMIER PROJET DE JARDIN PITTORESQUE EN FRANCE 311
liquéfiés; elles brillent comme le jaspe et le porphyre, « les
lézards et langroUes (1) qui entreront dedans se verront comme
en un miroir et admireront les statues, etc. »
De tous côtés sortent des « pisseures d'eau ». Il ne manque
pas d'établir aussi, dans son jardin, des architectures végétales
ou « cabinets verds » aux quatre extrémités de la croisée du
jardin, formés d'Ormes taillés et dirigés « par un tel ordre que
les jambes des hommeaux (les troncs des Ormeaux) serviront de
colonnes, et les branches feront un architrave, frise et corniche
et tympane et frontispice, en observant l'ordonnance de la
maçonnerie. » En somme, dans le jardin de son invention, qui
sera tel, dit-il, « que jamais homme n'a veu le semblable »
le plus beau qui fut jamais sous le ciel « hormis celui de Paradis
terrestre », il lui est si difficile de trouver du nouveau qu'il aura
aussi recours aux orgues hydrauliques à la mode « et d'iceluy
rocher sortira un nombre infini de pisseures d'eau, qui feront
mouvoir certains moulinets, et les moulinets feront jouer cer-
tains flaiols (flageolets) etc., dont s'en ensuivront plusieurs voix
de flaiols gargouillantes, qui en leurs gai'gouillemens imiteront
de bien près les chants des oiseaux et singulièrement le chant
du rossignol. » Singulière musique qui ne trouverait plus d'ama-
teur. Il accepte même les surprises hydrauliques, cependant il
en est qui lui répugnent « et quant est des engins qu'aucuns ont
fait cy devant, sçavoir est, certaines Irapes desquels ils trompent
les nouveaux venus au jardin, et les font tomber dedans l'eau,
pour avoir leur passe-temps, je ne voudrais eslre leurs imitateurs
en cet endroit : mais bien voudrois-je faire certaines statues,
qui auroient quelque vase en vue des mains, et en l'austre
quelque escriteau, et ainsi que quelqu'uns voudroit venir pour
lire laditte escriture, il y aurait un engin, qui causeroit que
laditte statue verseroit le vase d'eau sur la teste de celuy qui
voudroit lire ledit Epilaphe. »
Il admet également les tonnelles; ses tendances religieuses
se retrouvent dans les nombreuses inscriptions tirées de l'Écri-
ture répandues un peu partout; enfin le jardin proprement dit,
(1) Sauterelles.
31::^ RAPPORTS.
!e carré aux allées droiles formant la « croisée » oblis^aloire,
n'e-t guère differenl d'un jardin quelconque de la Renaissance.
Cependant, nia'gré loiiles ces concessions failes au goût du
temps, il introduisait un nouvel élément : le pittoresque; les
ruisseaux qui forment de tous côtés des îlots au niilieu du jardin,
ses grottes, ses rochers^ les escaliers et les pjomenados creusés
dans le roc, sur le penchant de la colline qui domine, toute
celle concej)lion nouvelle du grand artiste semble être un essai
lointain d'un parc des Butles-Ghauniont; essai prémaluié, car le
jardin piltoies<pie ne doNait se réali^er, eu France, que deux
cents ans plus lard.
HAPPOniS
COMPTi: RENDU DLS TRAVAUX DU COMlTÉ DE FlORICULTUKE
PENDANT L'ANiNÉE 1.N94,
par M. L. Cappe, Secrétaire de ce Comité (1 1.
iSuitc et fin) ;^2).
En juillet, c'est la saison des Bégonias qui commence; ceux de
M. Couturier, prc'senlés comme semis de 1892-1893, avaient un
beau port malgré leurs fleurs bien doubles qui étaient d'une
bonne j^rosscur; nous avons eu encore les Impatiens variés de
MM. Vilmorin ; les Chrysanlhèmos hâtifs de M. Lemaire; les
Scabieuses et Capucine naine cardinale de MM. Forgeot; le
Chrysanthème Waltcr W. Cowles de M. Launay, do Sceaux; le
Gloxinia blanc pur de semis de M. Gravereau; les LMonibretia de
M. Dallé, et les plantes diverses de M. Potrat.
En août-septembre, ce sont les Zinnia variés et la Verveine
(1) Déposé le 28 mars 1893.
(2) Voir cahier d'avril, p. 237.
TRAVAUX DU CiJMITÉ DE FLORICULTUKE EN 1894. 313
« Aurore boréale » de MM. Vilmorin; puis les Reines-Margue-
riles de M. Birot et celles de M. Berlhault Vincent, cultiva-
teur de graines à l)ammai'lin-en-Goële; le même nous a égale-
ment présenté une Kelle collection de Dahlias comprenant
98 variétés appartenant aux D. à grandes fleurs et D. Cac-
tiis; puis les Glaïeuls hybrides de nanceianus et gandavensis
de M. David de Savigny-sur-Uige. Sont venues ensuite : les
Stapp.Iia iwoluta «le M. P. Tomvt, horliculteur à la Varenne-
Saint-Hilaire ; les Dahlias Cactus de M. Marie, jyrJinier-cheî à
Ville-d'Avray ; les Priujevèi'és de Chine frangées, à feuilles pana-
chées de MM. Furgeol ainsi (jue les Reines-Marguerites à éperon
et R. M C(M)if te des mêmes préseidaleurs ;
M. Gustave Leuret n«»us a fait une présenlation de phtntes que
le (^(Milité n'flait i)lus habilué à voir; le Fuchsia semblait, eu
cfl'et, un peu del-ns-é dans la culiur^î; aus-i le Ci)iniié a-l-il su
gré à M. Leuret de lui présenier 4 beaux spécimens de Fuchsia
élevés en caisse qui, obtenus de boutures faites au printemps,
atleignaient déjà en septembre la hauteur de 2 mèties;
M. Martin, horticulleur-grainier, à la Broche par Digoin, a
envoyé quelques beaux semis Aq Zinnia]
Sont venus ensuite les Dahlias Cactus de MM. Billard et Barré,
horticulteurs à Fontenay-aux-Rose? ; les Dahlias simples de
M. Buchet, amateur et présentés au nom de ce dernier par
M. Hoibian;
Les Tritoma (1G variétés) de M G. Boucher, sî.ïji que des fleurs
coupées de Lcaranthenium uliginosum du même présentateur;
les Dahlias simples, en collection, de MM. Forgeot et C'% ces
derniers présentaient également à la même séance une belle
collection de Cannas florifères, des Chrysanthèmes précoces et
25 variétés d'Asters vivaces;
Avec M. Deiaville, marchand grainier à Paris, c'étaient quel-
ques jijlies^ plantes appartenant à la nombreuse série de ces
« bonnes vieilles plantes » connues et aimées des amateurs,
mais qui ont fait, de nos jours, place à bien des nouveautés qui
ne les valent pas ; c'étaient le Spirœa Filipendula, le Gompho-
carpus fruticosus, des fleurs de Liairls pycnostachya et de Tr'i-
cyrtis hirta.
314 RAPPORTS.
Eli octobre, les Dahlias sont dans tout leur éclat; nous avons
admiré d'abord une superbe collection envoyée par M. Torcy-
Vannier, borliculteur à Melun et comprenant 110 variétés à
grandes fleurs; 24 à fleurs de Cactus, 35 lUliput, et 28 à fleurs
simples.
Puis une collection envoyée parMM. Forgeot et C'^, composée
des variétés à grosses fleurs pour exposition ; dans ces deux lots,
il est bon de faire ressortir la variété de Dahlia « Grand-Duc
Alexis », de forme tout à fait distincte, aux fleurs tuyautées, très
grandes, blanc pur, quelquefois rosé; c'est une des plus belles
obtentions françaises de ces dernières années qui est due à
M. Goûtant, amateur à Douai;
MM. Forgeot ont montré, en outre, 15 variétés de Bouvardia;
puis des Chrysanthèmes, et le Salvia « Le Président », une bonne
plante très naine et florifère;
Nous retrouvons M. Bultel avec trois beauxspécimens de Gro-
tons d'une culture irréprochable.
Puis, ce sont des Chrysanthèmes de M. Nonin, choisis parmi
les plus belles nouveautés de 1893 et 1894 et ceux de M. Lévê-
que, également bien choisis ; enfin des Dahlias rares ou nouveaux
de M. Hatret, horticulteur au Grand-Montrouge.
En novembre et décembre, les Chrysanthèmes ont continué :
M. Lionnet, jardinier-chef à Jouy-en-Josas a excité l'admiration
par son beau spécimen de la variété « W. Lincoln » portant
200 fleurs et par une variété nouvelle « Colosse Grenoblois ».
Pour terminer les présentations de l'année, notons encore
un lot de Cyclamens de M. Maxime Jobert, en plantes énormes
dénotant une culture des mieux comprises ; puis un lot d'Azalées
de l'Inde soumises au forçage et parfaitement réussies; ces der-
nières étaient présentées par M. Debille, horticulteur à Ver-
sailles.
Comviissions.
Onze demandes de commissions ont été formulées par nos col-
lègues dont les noms suivent :
Par M. L. Duval pour examiner un petit ouvrage qu'il a écrit
TRAVAUX DU COMITÉ DE FLORICULTURE EN 1894. 315
sur les Orchidées et intitulé : Peut Guide pratique de la culture
des Orchidées;
Par le Muséum d'histoire naturelle de Paris pour examiner un
chauiïage installé dans les serres de cet établissement;
Par M. Léon Duval, horliculleur à Versailles, pour visiter ses
cultures d'Orchidées el plus spécialement ses Odontoglossam ;
Par M. Lesueur, horticulteur à Saint- Cloud, pour examiner
un système de carrelage qu'il emploie dans les sentiers de ses
serres ;
Par M. Page, jardinier-chef de M. Lebaudy à Bougival, pour
visiter la propriété dont il a la direction ;
Par M. Mousseau, jardinier-chef, 23, rue de Conslantine, à
Paris, pour prendre connaissance d'un système de bordure de
pelouses qu'il a imaginé;
Par M. Urbain, horliculleur à Glamart, pour visiter ses cul-
tures de Bégonias lubéreux et autres;
Par M. Guyot, propriétaire à Massy {Seine-et-Oise),pour visiter
sa propriété;
Par M. Welker, horticulteur à la Celle-Saint-Gloud, pour la
visite de ses cultures;
Par M. Driger, jardinier-chef, château du Monastère à Yille-
d'Avray, pour la visite de ses serres et plus spécialement pour
voir sa floraison d'Orchidées ;
Enfin par M. Debille, horticulteur à Versailles, pour visiter sa
culture forcée d'Azalées de l'Inde, en prévision des fêtes de Noël,
et du Jour de l'An; *
Le Comité a eu, en outre, à désigner 12 de ses membres pour
faire partie, du Jury à l'exposition de mai 1894;
Il a eu également à nommer une commision pour l'attribution
de la Médaille du Gonseil d'administration, à l'obtenteur des
plantes nouvelles reconnues les plus méritantes.
Cette dernière commission a proposé la médaille pour M. Jules
Chrétien, du Parc de la Tête-d'Or, à Lyon, pour les nombreuses
plantes dont il a doté nos cultures et qui se trouvent maintenant
dans presque tous les jardins ;
Elle a, en outre, formulé un vœu d'accorder une médaille
d'or à M. Léon Duval, de Versailles, pour les plantes nouvelles
316 RAPPORTS.
qu'il a présentées an Comité dans l'année, ainsi que pour ses
nombreux apports d'Oî-chidées et plantes diverses.
Le Comilé a aussi entendu une intéressante communication de
M. Vincey, professeur d'iiorticultuie, rf.lativcment à un engrais
chimique employé en Allemagne et dont il préconise l'emploi
pour obtenir de beaux spécimens et une tloraison remar-
quable.
En terminant mon rappoit, jn crois, messieurs, être l'inter-
prète de tous les membres du Comilé, en adressant mes plus
sincères félicitations à M. Savoye, noire digne Président, pour
son assiduité et le dévouement avec lequel il dirige nos séances.
Sur une tubulure de M. Mouillet,
M. BcsNAHD, Rapporteur (1).
M. Mouilletj à Marly, présente une tubulure à double joint
caoutchouc, destinée à être placée à toute jonclion de tuyaux de
chaufTage de serres,
Celle tubulure permet de donner toute position horizontale
verticale ou oblique, aux piises d'air des tuyaux de chauiïage.
La particularité de cette tubulure consiste surtout dans une
double branche formant anneau dans lequel la prise d'air s'effec-
tue, et qui permet de passer un boulon de serrage dans l'in-
térieur de cet anneau, si la position à donner à la tubulure
l'exige.
Plusieurs systèmes analogues ont déjà été employés par
d'autres fabricants, mais la disposition ingénieuse du modèle
présenté engage votre Commission à prier le Comité de voter
des félicitations au présentateur, et l'insertion de ce rapport au
Journal.
(1) Déposé le 25 avril 1895.
SUR UNE BROCHURE DE M. R. DE TAIIXASSON, 317
Sur une brochure
DE M. R. D1-: Taillasson, ancien inspecteur des forêts (1),
M. Maurice de Vilmorin, Rapporteur.
La brochure de M. R. de Taillasson contient deux mémoires :
'P Les plantations résineuses de la Champagne crayeuse de 1878
à 1894;
2° Invasion par la chenille du Lasiocampa Fini.
Bien que ces mémoires s'adressent par leur nature plutôt aux
propriétaires de bois qu'aux amateurs d'hoiticuUure, cependant,
en tenant compte de l'importance du sujet, du fait que les ques-
tions forestières ont été comprises dans le champ d'études du
Comité d'Arboriculture, des renseignements nombreux et inté-
ressants qui sont donnés par l'auteur, le Comité considère le tra-
vail do M. de Taillasson comme digne d'éloges et d'être renvoyé
à la Commission des Rôcomper.ses.
Le premier mémoire indique le résultat de l'expérience acquise
par les planteurs champenois dans la mise en valeur de leurs
terres crayeuses par les diverses essences forestières.
Les Pins occupent le premier rang dans celle mise en valeur.
L'expérience démontre, qu'il semble être avantageux d'aug-
menter largement l'espacement du plant, les anciennes planta-
tions à 1 mètre étant bien trop denses; aujourd'hui la plantation
à 2 mètres est jugée serrée et l'écartement est généralement
porté à 7 ou 8 pieds.
Qiieli]ues essences feuillues sont mêlées au Pin sylveslre.
Dans le calcaire mêlé de silice, les Pins Laricio sont souvent
mêlés avec succès au Pin d'Autriche qui prend là son plus beau
développement.
Dans la seconde partie de son travail, M. de Tnillasson donne
(1) Déposé le 11 avril 1893.
318 RAPPORTS.
l'hislorique des invasions en 1893 et 1894 d'une partie de ces
forêts par la chenille du Laslocampa Pini, lépidoptère appelé
souvent plus simplement bombyx du Pin.
Après l'Aube et la Marne, les forêts résineuses de l'Yonne et de
Seine-et-Marne sont menacées et le fléau peut s'étendre de
procbe en proche à toute la France.
Le gouvernement s'est ému de la situation et des forestiers et
savants ont été commis à l'étude de l'invasion et des moyens de
la combattre.
Les procédés essayés jusqu'ici sont malheureusement assez
inefficaces; la destruction des cocons du papillon par les cor-
beaux, celle des chenilles par un ichneumon, la modération des
pontes de l'insecte par les conditions climatériques de l'été
semblent devoir influer plus que les moyens d'action des inté-
ressés sur la marche de l'invasion.
Ce n'est pourtant pas un motif pour rester inactif et les études
comme celles do M. de Taillasson doivent être encouragées.
Le Comité d'Arboriculture forestière et d'ornement propose le
renvoi du présent rapport r^ la Commission des Récompense.^.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 319
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES Se ÉTRANGÈRES ^^^
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Bulletin de la Société de Viticulture, d'Horticulture et de
Sylviculture de rarrondissement de Reims.
Ulitité de la taille des racines et des dépotements des plantes
cultivées en pots, par M. Dubarle.
Toutes les personnes qui s'adonnent à la culture et à la mul-
tiplicalion des plantes d'ornement, façonnent les espèces qu'ils
cultivent par des opérations de taille, de pincement et de dépo-
tement dont l'époque coïncide généraletnent avec les premières
semaines ou les premiers mois du printemps. Ces opérations
n'assurent de résultats satisfaisants qu'autant qu'elles ont été
suffisamment raisonnées.
Pour bien comprendre l'utilité de la taille des racines d'es-
pèces cultivées en pots, il importe de remarquer que, dans la
nature, les racines des plantes divergent en rayonnant autour
du collet, pour soutenir et alimenter la plante. Dans un récipient,
au contraire, cette loi physiologique de divergence des racines
ne pouvant s'exercer librement, ces dernières se contournent et
décrivent des circonférences répétées autour du vase sans
presque jamais rentrer dans la motte. On comprend donc sans
peine que, dans la culture artificielle cette tendance qui place
et accumule les organes d'absorption contre les parois, soit un
grave obstacle à une nutrition suffisante et régulière.
(1) La responsabilité des descriptions et des .a[)précialion!î est
laiss<'e aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
onalvsés,
3:20 REVUE DES PUBLICATIONS.
Voyons comment, dans la pratique, la taille des racines et le
dépolement des plantes cuUivées doivent être exécutés et com-
pris.
A moins que le nombre des dépotements ait pu être augmenté
par suite d'une culture minutieuse et rigoureusement suivie, on
conçoit aisément que lors de l'opération, la motte oiïrira un
lacis inextricable de racines et de radicelles dont bon nombre
seront altérées ou desséchées faute de nourriture, qui, au lieu
d'être conservées précieusement, comme il arrive quelquefois,
devront être retranchées suffisamment. A cet eiïet, on se sert
d'une lame bien affilée qui entame la molle au-dessous et au
pourtour à la profondeur de un demi-centimètre au moins, de
1 à 0 si la plante est forte et, surtout après un long séjour en
petits pois, en respectant les grosses racines saines de 2 à
4 millimètres d'épaisseur. A l'aide d'un bâion pointu, on dé-
gage un peu de vieille terre des racines dans la paitie rendue
extérieure afin de relier plus intimement, dans le présent
comme dans l'avenir, le nouveau pourtour de la molle avec
l'ancien, puis on place les sujets ainsi traités à l'ombrc'pendant
quelque temps.
Cette suppression des parties terminales des racines enehevê-
trées, qu' constitue la l'ègîe générale, souffre cependant un cer-
tain nombre d'exceptions. Le grand ordre des Dicotylédones
renferme bien plusieurs espèces dont toute la longueur des
racines devra êlre respectée, mais c'est surtout l'ordre des iMono-
cotylédones, herbacées ou arborescentes, qui en présentent le
plus grand nomoip, telles ies Musacées, Palmiers, Orchidées,
Aroùlées Broméliacées, Cactées, le genre Dracœna, etc, etc.,
dont les racines s'allongent sans se ramifier beaucoup ou même
pas du tout après le sectionnement de leurs extrémités. Ici donc,
le retranchement des extrémités radicellaires sera remplacé,
autant que possible, par un sensible soulèvement des cléments
du réseau circulaire afin de les isoler davantage et de leur per-
metlre de pénétrer plus l'apidiment dans la nouvelle addition
de terre.
Il est cependant des cas oîi la taille des racines paraît s'im-
poser, c'est lorsqu'il s'agit par exemple d'enlever de la pleine
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 321
terre, à l'automne, des espèces de cet ordre ayant concouru à
l'ornementation des jardins pendant Tété et qui possèdent la
propriété d'émettre d'autres racines au voisinage du collet.
Ainsi, l'expérience a prouvé que les différentes fspèces de Musa
gagnaient à être soumises à ce traitement automnal, à la condi-
tion toutefois de hâter et de stimuler les nouveaux éléments à
l'aide d'une douce chaleur souterraine.
Tout le monde sait que nos praticiens n'attachent pas moins
d'importance à l'empotement graduel qui consiste à l'appliquer
dans des récipients de plus en plus grands, au lieu de placer les
jeunes élèves, dès le début, dans des pots jugés de dimensions
définitives; il est impossible, en effet d'établir une similitude
entre les jeunes plantes placées, dès le début, dans des réci-
pients disproportionnés et celles de même espèce élevées en
pleine terre dans les conditions ordinaires, d'où cette règle
observée rigoureusement par nos professionnels, de la gradua-
tion des numéros de pots dont ils se servent, du plus petit au
plus grand, en passant parfois par cinq ou six et même hnit dia-
mètres différents intermédiaires.
Sans doute, il n'est pas rare de voir nos horticulteurs, pour
leurs cultures intensives, suppléer à l'insuffisance du trop faible
volume de terre pour certaines espèces avec des engrais spé-
ciaux très azotés et appropriés qui assurent de fort beaux résul-
tats tout en simplifiant les opérations de rempotage, mais on ne
saurait affirmer que les plantes ainsi traitées aient la même
longévité ainsi que la même résistance aux transitions de toute
nature que le possesseur peut avoir à leur faire subir.
Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences,
numéro du 13 mai 1895.
Sur Vaératiou uu sol dans les promenades et plantations de
Paris. Note de M. Louis Mangin, p. 1065.
Dans une précédente communication sur la maladie des
Allantes, M. Mangin exprimait l'idée que le défaut d'aération du
sol est un des facteurs du dépérissement des arbres dans les
villes. Le crédit que le Conseil municipal de Paris lui a accordé
21
322 REVUE DES PUBLICATIONS.
lui a permis d'entreprendre sur ce sujet, une série de re-
cherches.
A l'aide d'un appareil qu'il a fait construire pour l'extraction
des gaz du sol, il a pu étudier les variations de l'atmosphère dans
les sols les plus divers.
La saison n'étant pas assez avancée pour permettre de for-
muler maintenant des conclusions générales, M. Mangin se
borne à montrer l'intérêt pratique de l'analyse du sol pour deux
espèces différentes : les Allantes et les Ormes.
Les Allantes présentent, en certains points de Paris, un dépé-
rissement marqué. M. Mangin a examiné l'atmosphère du sol
dans les plantations où l'épanouissement des bourgeons a eu
lieu normalement et celles où ce phénomène ne s'est pas encore
produit.
Il résulte de ces observations que les arbres sains, dont les
bourgeons éclosent normalement, végètent dans un sol bien
aéré et pauvre en acide carbonique et que, au contraire, les
Allantes qui offrent un retard dans l'épanouissement des bour-
geons, sont dans un sol riche en acide carbonique et très pauvre
en oxygène et, par conséquent, exposés à périr par l'asphyxie
des racines.
Un phénomène analogue a été observé pour certains Ormes
du boulevard du Palais.
En attendant le résultat des observations ultérieures,
M. Mangin a voulu montrer que l'analyse des gaz du sol, en indi-
quant les variations de l'atmosphère qui entoure les racines,
permet d'en rechercher les causes et de prendre les mesures
propres à les faire disparaîtrcc
Jardin (Le; numéro du 5 avril 1895.
Les Lilas au point de vue liorticole^ par L. Henry.
Avec le numéro du 5 avril, se termine la description des
diverses espèces et variétés de Lilas étudiées par l'auteur. Plu-
sieurs de ces espèces sont peu connues : Syringa pubescens,
S. Emodi rosea^ Ligustrina pekinensis et L. japonica.
PUBLICATIONS FRANÇAISES 323
La monographie faite par M. Henry a été ainsi publiée :
Tableau comparatif: N° 173, page 102 (1894) ; Syr'mgaoblata:
NO 178 p. 161 ; vulgaris : N'' 179, p. 174, S. persica : N° 181,
p. 200; 6\ dubia : N" 183 p. 224 et N" 185 p. 249; S, pubescens :
N» 189 p. 249; S. Emodl : N° 188 p. 286; S. Emodi rosea :
N" 190, p. 21 (1895); S. Josikœa: N° 191, p. 31; Ligustrina
amurensis : N'' 192, p. 57; Ligustrina pekinensis : N* 194, p. 64;
Ligustrina japonica : N'' 195, p. 75.
Le Galax aphglla L. dans le numéro du 5 mai, page 103,
M. Georges Truffaut donne des renseignements intéressants su i
cette petite plante qu'il a présentée à la Société nationale d'hor
ticulture, séance du 11 avril 1895 et dont les feuilles employée.^
en quantités considérables par les fleuristes américains pour-
raient être utilisées chez nous pour la confection de couronnes
concurremment avec les feuilles de xMahonia de Houx, de Lau-
rier et de diverses variétés de Lierre couramment employées.
Le Galax aphglla appartient à la familUe des Diapensiacées :
ses feuilles de forme élégante, dentelées, sont vertes ou pourpre-
et présentent l'avantage de se conserver avec la plus grande
facilité, dans la mousse fraîche, pendant au moins trois moi.-;
sans qu'elles montrent aucun signe daltéralion. Le Galar
aphglla est originaire de l'Amérique sptentrionale; ses fleurs ne
sont pas ornementales.
Mgrsiphyllum asparagoides Willd. Dans le numéro du 20 mai
page 111, M. Mottet consacre un article à cette liane vivace, de
serre froide, originaire du Gap et cultivée par les Anglais et les
Américains qui utilisent, pendant l'hiver, ses rameaux feuilles
pour la confection des corbeilles et autres garnitures florales de
tables. Le genre Mgrsiphgllum appartient à la famille des
Liliacées; il est très voisin des Asparagus auxquels Bentham et
Hooker le réunissent.
321 PEVUE DES PUBLICATIONS.
Journal d'Agriculture pratique, numéros des 11 et 18 avril;
2 el9 mai 1895.
L Oranger^ par M. Gustave Heuzé.
On sait que la culture de TOranger est fort importante
surtout en Basse-Provence, en Espagne, dans le Portugal,
l'Algérie, la Grèce, le Japon, etc. Sur le littoral de la Méditer-
ranée, l'Oranger est un grand arbusle de forme pyramidale et
buissonneuse à la base. En Espagne et en llalie sa tige est nue
jusqu'à 2 et 3 mètres; dans les pays tropicaux il peut s'élever
jusqu'à 14 mètres de hauteur. L'Oranger commence à produire
vers l'âge de cinq ou six ans; il est en plein rapport de quinze à
vingt-cinq ans. Malte produit les Oranges les plus belles et les
plus estimées, puis viennent celles de Valence, de Portugal, de
Blidah, de Nice. L'Oranger exige des arrosements pendant la
saison prinlanière et estivale: on le cultive ainsi à Nice, à
Cannes, à Blidah. A Valence, célèbre pour la culture de ses
Orangers, on arrose tous les huit, dix, ou quinze jours; à Malle
deux fois par jour. La cueillette se fait à la main, puis les
Oranges sont calibrées au moyen d'anneaux et divisées en caté-
gories suivant leur grosseur et leur finesse. A Nice, les Oi"aug<'S
sont divisées en quatre catégories, on emtialle le premier choix
dans des caisses qui en contiennent 120. Blidah expédie chaque
année de 40,000 à 50,000 caisses d'Oranges; Valence, de 80,000
à 100,000 caisses. L'Oranger en plein rapport produit de 600 à
1000 oranges; certains arbres, en Italie et en Corse, donnent
jusqu'à 2,500 Oranges sanguines, annuellement. L'Oranger
bigaradier est cultivé pour ses fleurs avec lesquelles on fabrique
les eaux de fleurs d'Oranger, le Nércli. L'essence de Bergamote
est retirée par expression des zestes du Bergamotier. Un Biga-
radier de vingt à trente ans fournit de 12 à ,*^ ':^;iogrammes de
fleurs vendues de 75 à 125 francs les 100 kilogrammes suivant
les années. Le brou ou élagage des branches pratiqué aussitôt
après la récolte des fleurs, donne aussi un certain produit, il se
vend à Nice de 8 à 10 francs les 100 kilogrammes. Les Oranges
vendues en France de 4 à 5 francs le ccni, sont livrées sur place,
l'LBLICAÏIONS FRANÇAISl'IS. 325
en Algérie, pour 1 fr. 50 à 2 fr. 50 le cent. A Nice, les belles valent
de 40 à 50 francs le mille.
Journal d'Agriculture pratique, numéros du 25 avril et du
2 mai 1895.
Le fumier d<: ferme et tes engrais minéraux dans la culture
niara'iclwre par M. Grandeaii, pages 601 et 637.
Depuis trois ans, les essais faits par M. Grandeau au Parc des
Princes ont montré les avantages éc(^nomiques de la substitution
des pbosphates, du nilrate de soude et des sels de potasse au
fumier de feime, dans la culture des légumes. Non seulement,
dit-il, le rendement du sol est très élevé sous l'influence des
engrais minéraux, mais la beauté, le volume et la qualité des
produits obtenus sont tout à fait lemarquables. Ayant expé-
rimenté avec succès ces engrais pour la culture des Choux de
diverses variétés^ Choux-fleurs, Pommes de terre, Betteraves de
table, salades, etc., il a été heureux de constater que des expé-
ri*^nces méthodiques entreprises Tan dernier, en Angleterre, par
M. Bernard Dyer avec le concours de M. Schriwell, avaient
conduit leurs auteurs aux mêmes conclusions que lui: à savoir
qu'on peut, avec avantage à tous égards substituer la fumure
aux engrais minéraux à la fumure exeJusiveau fumier de ferme.
M, Grandeau donne une traduction du premier rapport publié
par M. Bernard Dyer et dont la lecture est des plus instructives.
Les plantes sur lesquelles ont porte les exp* riences sont: Le
Chou-fleur, la Pomme de tarre, le Panais, la Carotte, le Topi-
nambour, les Choux de jardin, l'Oignon, la Betterave, la Laitue.
Revue Horticole, numéro du l^'- mai 1895.
Astropki/tum. myriosticfnia Lem. Syn. : Rchinocactus mvn'o-
stigma Salrii Dyck), page 275, figure noire, par AL W. Mœrde»'.
(W.We CMCiée, originaire du Mexique, coiislitiie avec VErhinn'
cactus Asierias. legerne Astrojtlnjtum que certains auteurs con-
sidèrent . online dislmct.
C'est sans contredit, dit M. Mœrder (W.), la plus belle e.-pèce
326 REVUE DES PUBLICATIONS.
de Cactée qui existe, tant au point de vue de sa forme intéres-
sante qu'à celui de son abondante floraison.
Sa tige, déforme sphérique, qui peut acquérir de très grandes
dimensions (40 à 60 centimètres en largeur et presque autant en
hauteur chez les sujets âgés de vingt-cinq à trente ans), est inva-
riablement formée de cinq côtes charnues, larges, à arêtes tran-
chantes ou parfois arrondies; l'épiderme est très coriace, de
couleur gris verdâtre entièrement parsemé de petits point coton-
neux d'un blanc de neige, plus ou moins rapprochés entre eux;
les tyléoles arrondies, dépourvues d'aiguillons, donnent nais-
sance aux boutons à fleurs et se cicatrisent après ^leur déflo-
raison.
VAstrophyium myriostigma commence à fleurir de bonne
heure; des sujets de 6 ou 7 centimètres de diamètre fleurissent
déjà chaque année, abondamment et pendant longtemps. Les
fleurs produites au sommet de la tige sont grandes (7 à 8 centi-
mètres de diamètre), d'une belle couleur jaune; elles s'épanouis-
sent en plein soleil et se referment à son coucher pour se rouvrir
le lendemain et parfois le surlendemain.
Cette plante se montre moins rebelle à pousser que les Echî-
nocaclus ; elle est un peu délicate pendant les deux premières
années après le semis, pendant lesquelles elle redoute les arro-
sements mal dirigés; les années suivantes elle devient de plus
en plus robuste.
D'après M. Mœrder, il suffit de lui appliquer le traitement
suivant pour la voir prospérer : la tenir en serre tempérée, en
plein soleil, dans une terre légère, sableuse qu'il faut éviter de
trop tasser. Si l'on veut cultiver en pots, il faut les choisir plus
larges que profonds et veiller à ce que le collet de la plante soit
maintenu un peu surélevé au-dessus de la terre; il est bon de
glisser dessous des écailles plates de pierres, qui formeront des
supports pour la plante tout en la préservant de l'humidité
stagnante et facilitant la circulation de l'air autour de sa base :
précaution qu'il est bon de prendre dans les plantations de
toutes les Cactées à tiges globuleuses. Les exemplaires installés
en pleine terre dans lesrocailles, et non dérangés pendant quel-
ques années, prospèrent mieux qu'en pots.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 327
La multiplication de VAstrophijtum s'opère de deux manières :
par le semis et par le bouturage des rejetons.
Actuellement, dit l'auteur, on se procure des exemplaires im-
portés qui ne peuvent généralement rivaliser en beauté avec les
plantes élevées de semis et n'ont sur ces dernières que l'avan-
tage de la grosseur. On a recours au semis, lorsqu'on trouve des
graines dans le commerce; elles sont d'un prix élevé et ne don-
nent généralement qu'une proportion de 40 à 60 p. 100 de
plantes.
Toutes les qualités réunies de VAstrophytum en font une
plante très recherchée des amateurs de Cactées ; on peut même
dire qu'elle est en train de se vulgariser peu à peu et, avec le
temps, elle figurera certainement dans toutes les serres, même
les plus modestes, voire même dans les appartements bien
exposés, où elle apportera à la décoration florale une note ori-
ginale, d'un intérêt tout spécial. De nombreux essais ont prouvé
que cette plante est, d'entre les Cactées, une de celles qui
peuvent prospérer dans les appartements pourvu toutefois que
la lumière et le soleil ne fassent pas défaut.
— Même numéro, page 208.
Pêche Edouard André ^ planche coloriée. Fruit nouveau obtenu
par M. P. Nazet, de Trévoux(Ain). La couleur pourpre-violet de
la peau de cette Pêche est peu commune; sa chair, d'un ton
crémeux zébré et lavé de rose est, paraît-il, d'une saveur excel-
lente.
Cette variété serait en outre remarquable par sa précocité qui
viendrait immédiatement après les Pêches américaines. M. Nazet
aurait en 1894 cueilli des fruits mûrs de la Pèche Edouard
André avant même l'apparition des premières Précoces de Haies,
— Numéro du 16 mai 1895.
Le Melaleuca fulgens, planche coloriée, page 232. M. Edouard
André fait ressortir les mérites de cette superbe Myrtacée aus-
tralienne, aujourd'hui délaissée, peut-être parce que son boi
328 BEVUE DES PUBLICATIONS.
grêle et ses feuilles linéaires n'en font pas une plante assez
fournie pour la culture en serre, mais qui, en plein air dans le
midi de la France, se développe rapidement et se couvre d'in-
florescences en pompons écarlates du plus vif éclat.
Le Fritillaria pudica, Sprengel, figure noire, page 229. M. Mau-
rice L. de Yilmorin appelle l'attention sur cette petite plante
bulbeuse, originaire de la partie centrale du continent nord-
américain où elle se rencontre en Ire les États montagneux du
Nevada et de TUtah au sud, et la Colombie anglaise où elle
pénètre avec les ramifications des Montagnes Rocheuses. La
plante est presque montagnarde et se plaît sur les contreforts
élevés à une altitude de 1,800 à 2,500 mètres, dans les terrains
sablonneux et un peu frais.
M. Maurice de Vilmorin raconte qu'en arrivant, en juin 1893,
à l'hôtel des Mammouth Springs où s'organisent et se terminent
les excursions dans le parc national du Yellowstone, il apprit
d'un touriste terminant son itinéraire qu'il trouverait abondam-
ment, à l'une des étapes prochaines, des Perce-neiges jaunes. A
l'endroit signalé croissait une petite plante qui n'était autre que
le chàrmdinl Frit illaina pudica. Des bulbes rapportés en Europe
et cultivés en pots, sous châssis, ont fleuri chez M. de Vilmorin
qui pense que la meilleure culture à recommander consisterait
à placer les bulbes à 3 ou 4 centimètres en terre sableuse légère-
ment terreautée, à demi-ombre ou à l'ombre d'un mur. En
pleine terre, la floraison devrait se produire à la fin d'avril sous
le climat parisien.
Revue horticole des Bouches-du-Rhône, numéro d'avril 1 895.
Sur quelques plantes bulbeuses de Vile de Crète, par M. Élie
Reverchon, page 64. Parmi les végétaux de l'île de Crète dont
l'Horticulture pourrait assurément retirer quelques profits pour
l'ornementation de nos parterres, figur-ent quelques espèces
bulbeuses de la famille des Liliacées et Iridées, d'un réel mérite.
Le genre Tulipe est représenté par deux espèces : la Tulipa
saxatilis Sieb., qui, par la disposition dans les nuances et les
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 329
dimensions de sa fleur peut se placer près de notre T. ocuhis
solis. La fleur est d'un rouge foncé avec des taches d'un bleu
pourpré dans le fond du périgone; la T. creficaBoiss., plus inté-
ressante par ses formes. Cette mignonne plante se rencontre, en
mars, sur les terrains arides et ferrugineux, près des plages. La
tige florale est de 3-4 centimètres seulement; la fleur, de la
grandeur d'une de nos Pervenches, est d'un rose tendre extérieu-
rement et d'un blanc assez pur intérieurement. Cette espèce,
par son faciès remarquable, forme donc un groupe nouveau
dans nos Tulipes.
Une autre Liliacée fort intéressante est le Chlonodoxa cretica
Boiss., qi.îi se rencontre près des neiges fondantes du Voiakia,
en juin et juillet. Les fleurs, d'un beau bleu, sont disposées en
grappes lâches.
Un très beau Safran, le Crocus Sieheri Gay, croît comme le
Chlonodoxa près des neiges fondantes du Volokia ; les fleurs
sont tantôt d'un jaune orange lavé de pourpre, parfois blanches
ou fauves avec des taches pourpres, blanches ou jaunes, mais
toujours d'un efl'et remarquable d'harmonie dans la composition
des teintes.
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
The Garden. — Dans le courant d'avril, les Orchidées sont
largement représentées dans les colonnes du journal anglais.
C'est tout d'abord un article sur le genre Thuma assez peu
connu dans nos collections et surtout assez rarement représenté.
Les Thunia sont originaires de l'Inde, disséminés dans l'Hima-
laya, le Moulmein et la Birmanie entre 1,500 et 3,000 pieds
d'élévation. Par l'ensemble de leurs caractères ils se rappro-
chent des Phajus, mais ils ne possèdent pas de pseudo-bulbes et
leurs fleurs forment des grappes qui se développent en juin et
en juillet. Le Platijclinis ghunacea, \e Ci/mbidium ebiirn^uni, les
Cypripedium, etc., sont également le sujet de toute une série
330 REVUE DES PUBLICATIONS.
de notes qui ne sont pas dénuées d'intérêt. A lire aussi avec pro-
fit les articles relatifs aux Chysis, au Cattleya guttaia et à ses
variétés.
Des planches coloriées sont consacrées au Senecio laxifolliis,
charmante Composée de la Nouvelle-Zélande décrite pour la pre-
mière fois en 1869 par M. Buchanan, au Vanda suavîs que tout
le monde connaît et dont l'éloge n'est plus à faire, au Cypripe-
d'ium Charlesworthi, des Indes orientales qui se trouve mainte-
nant dans toutes les cultures quoique son introduction en Europe
ne date que de 1893.
Le Chrysanthème, celte plante si estimée chez nos voisins de
l'autre côté du détroit, n'est pas oublié, tant au point de vue
de présentation des variétés nouvelles que des détails de tech-
nique culturale.
La culture maraîchère ne chôme pas non plus : les Brocolis,
les Choux-fleurs, les Artichauts, les ïurneps, la Laitue, etc., sont
autant de sujets de petites notes de quelques lignes, pour
la plupart, qu'on lira toujours avec utilité. Le jardin fruitier
n'est pas non plus oublié avec les Pêches, les Nectarines, les
Figues, les Groseilles à maquereau, etc.
Inutile d'ajouter, comme pour le Gardener sChronicle d'ail-
leurs, que nous avons dû laisser de côté de nombreux articles
même en énumérant simplement leurs titres.
Gardener's Chronicle. — Parmi les plantes nouvelles ou peu
connues, à signaler le Bulbophyllum grandiflorum, une des plus
remarquables Orchidées de la Nouvelle-Guinée; V Aristolocàia
Dainmeriana de l'Amérique centrale; le Shortïa galacifolia, de
l'Amérique du Nord, qui présente de nombreuses affinités avec
les Schizocodon, du Japon; VAmorphophallus glabra Bailey
d'Australie, et le Dendrohium amboinense qui, par la plupart de
ses caractères, se rapproche du D . Johnsoniœ.
Le Nelumbium est-il une plante égyptienne'! L'auteur de cet
article après avoir consulté les textes des égyptologues ne sem-
ble pas disposé à admettre le Nelumbium speciosinn en Egypte;
il soupçonne que cette plante signalée en Egypte « est un mythe »
et désire que quelques botanistes veuillent contrôler les dires
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 331
du D' Watt qui prétend que le Nelumhium est fréquemment
repre'senté sur les sculptures des ruines de la vieille Egypte.
A lire des notes relatives à YAbies balsamea de TAmérique
du Nord introduit en Angleterre dès 1697 par Compton;
aux fibres que l'ou trouve dans le commerce (il n'est pas
inutile de faire remarquer que le gouvernement de la Nouvelle-
Zélande offre un prix de 1,750 livres (soit 43,750 francs) pour
les perfectionnements apportés dans la fabrication des fibres du
Phormium); à V Agave attenuata; au bois de Conifères; au Rosa
rugosa et à sa culture; au rôle de l'azote et de Y Argon (ce nou-
vel élément gazeux découvert par le professeur Ramsay) dans la
végétation; à des voyages botaniques dans le nord-ouest de
rinde, etc.
Garden and Forest. — Ce recueil américain renferme la des-
cription du nouveau Mïmulus Clevelandi (figuré), du sud de la
Californie, espèce vivace, suffrutescente, atteignant 6 décimè-
tres. Ce sera probablement une bonne plante ornementale pour
l'Europe méridionale. Ses fleurs sont jaune d'or et de grande
dimension.
Sempervirens. — Le numéro d'avril contient (malheureuse-
ment en langue flamande, peu familière à la plupart des horti-
culteurs et des botanistes français) un long article consacré au
Porphyrocoma lanceolata, très belle Acanthacée, à peu près
disparue des cultures et qui mériterait de revenir à la mode;
quelques lignes relatives au Lotus peliorhynchus^ jolie Légumi-
neuse des Canaries et d'une nouvelle rose^ provenant de l'hybri-
dation entre elles de deux espèces d'origine japonaise : les Rasa
rugosa et Wichuraiana.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère. — Une planche
coloriée représente VOncidium Gravesianum Rolfe, ravissante
espèce brésilienne décrite en 1892. Le créateur de l'espèce
donne sur elle d'intéressants détails, desquels il résulte qu'elle
est voisine des 0. crispum et prœlextum dont elle se distingue
d'ailleurs à première vue par l'étroitesse des pétales. Elle est
rébelle à la culture qui réussit surtout en serre froide.
332 REVUE DES PUBLICATIONS.
Le Geonoma grac'dis a-t-il dans ses feuilles un parfum rappe-
lant celui de la Tubéreuse? Un lecteur du journal dit oui, la rédac-
tion dit non. On cultive raiement, si ce n'est dans les jardins bota-
niques, les Asclépiadées charnues des genres Huernia, Stapelia,
EchidnopsiSy aussi, sont-elles peu connues. On lira avec intérêt
un bon article consacré à l'énumération des principales espèces
et à leur culture. Toutes sont africaines à l'exception du Sita-
pelia Gussoniana. Les Cyclamens rustiques sont aussi quelque
peu dédaignés et cependant, pour être plus modestes, il ne sont
pas moins brillants que ceux de nos serres qui occupent une
place d'honneur parmi les plantes d'hiver. Dix espèces sont suc-
cessivement décrites dans une note qui est relative à ces gra-
cieuses Primulacées, ce sont les C. Coitm, ibericinn, persicum^
repandum, europumm^ ci/icicwn, grœcum, neapoliianvm, afrka-
num, cyprium dont les noms spécifiques rappellent Toiigine. Ce
sont par excellence les plantes du « Wild Garden », du « Jardin
sauvage >>\ leur végétation est luxuriante et leur floribondité
vraiment incrovable.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES
DANS LES PUBLICATIONS FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES
Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Aristolochia Dammeriana Masters. — A. de Dam mer. —
Amérique centrale (Ari.stolochiées). Gardeners Chronicle, n° 433,
p. 452.
Plante volubile, lé^èrt^meiil scabrc, lecoiivt'iUMlH poiLs ajjpri-
niéset recourbes, à rameaux herl-ac^^s, giêles, stries et sillonnés;
feuilles longues de 18 centimètres sur 6 centimètres de largeur,
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 333
coriaces, glabres, oblongues, acuminées, cordées à la base et
bilobées avec les lobes arrondis et fortement nerviés; pétioles
très poilus dans le jeune âge; pédoncules axillaires, uniflores.
dépassant les pétioles assez longuement; périanthe large de 5
à 6 centimètres, dressé, ventru à la base, dilaté en tubeinfundi-
buliforme,à limbe bilobé en avant et prolongé en arrière en une
lame largement ovale et aiguë.
Ixianthes retzioides Bentham. — Là port de Relzia. — Gap
de Bonne -Espérance (Scrophularinées). Botanical Magazine^
t. 7409,
Arbrisseau dressé, velu ; feuilles rapprochées, verticillées,
dressées, linéaires, lancéolées, aiguës, dentées en scie; fleurs
axillaires portées par des pédicelles avec deux bractées; lèvre
supérieure du calice trifide, l'inférieure bifide, à lobes courts
lancéolés, aigus; corolle de couleur soufre, pubescente, glandu-
leuse ; à tube dilaté ; à lèvre supérieure bifide, dressée, et à lobes
arrondis; l'inlèrieure étalée, trifide; deux étamines incluses,
insérées à la base de la corolle; deux à trois staminodes; style
inclus émarginé au sommet; capsule ovoïde à quatre angles.
Très jolie plante des plus ornementales et qui paraît fort rare
dans son pays d'origine.
Macaranga Porteana E. André. — M. de Portes. — Philip-
pines ^^Euphorbiacées), Bot. Mag., t. 7407.
Tige dressée, cylindrique, marquée de cicatrices provenant
des feuilles tombées; feuilles larges longuement pétiolées,peltées,
orbiculaires, aiguës, crénelées, ciliées, d'un vert gai avec des
nervures dorées à la face supérieure, de teinte rousse à la face
inférieure, à côtes et à nervures épaisses <it vertes; stipules
foliaires de grandes dimensions, dressées; panicules de fleurs
axillaires plus courtes que les pétioles, de couleur rose et feuil-
lées; bractées et bractéoles nombreuses; fleurs petites, Içs mâles
en grand nombre, les femelles et les hermaphrodites plus rares et
placées au sommet de petits rameaux.
Le M. Porteana a été introduit au Muséum par Marius Portes
334 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
qui Tavait récolté aux Philippines en 1860; mais il n'existe que
depuis peu de temps dans les jardins botaniques. La largeur de
ses feuilles en fait une plante ornementale au premier chef.
Magnolia parviflora Sieb. et Zucc. — M. à petites fleurs. —
Japon. (Magnoliacées). Bot. Mag., t. 7411.
Arbre à rameaux pubescents, à feuilles caduques ovales, pétio-
lées, cuspidées, arrondies à la base, pubérulentes et d'un vert
pâle à la face supérieure, marquées de 5 à 7 nervures arquées;
fleurs naissant en même temps que les feuilles, longuement pé-
donculées, à sépales au nombre de 3, oblongs, d'un vert pâle et
réfléchis, à 6 pétales largement obovales, concaves et blancs ;
étamines nombreuses incurvées, à anthères oblongues rouge
sang ; carpelles peu nombreux.
Le M. parviflora est originaire de la région alpine de Nippon
où il a été récolté sur les monts Hakone et Hego-San ainsi qu'au
volcan de Wunyen. Il est voisin du M. Watsoni dont il difî'ère par
la plus petite dimension de tous ses organes et ses longs pédon-
cules ainsi que par l'absence de la bordure jaune des feuilles.
Piptospatha Ridleyi N. E. Brown. — • P. de Ridley. —
Malaisie. (Aroïdées). Bot. Mag., t. 7410.
Plante acaule à feuilles pétiolées, lancéolées-elliptiques, aiguës
au sommet, d'un vert pâle, marquées de taches marbrées à la face
supérieure, pâles en-dessous, à nervures de premier ordre rouges,
au nombre de 6 à 8; pétioles et gaines lancéolés, rouge-foncé;
pédoncule floral beaucoup plus long que le pétiole, également
rouge foncé ; spathe penchée, ovoïde, à sommet recourbé pro-
longé en bec, la moitié inférieure vert foncé, la partie supérieure
rose, striée et ponctuée ; spadice court, marqué à la base d'un
anneau formé par les organes floraux stériles; fleurs mâles dis-
posées au sommet à anthères sessilesde même longueur que les
fleurs femelles dont l'ovaire est ovoïde.
Le genre Piptospatha, créé en 1879 fiar M. E. N. Brown pour
une plante de Bornéo, est synonyme de Rliynchopyle Engler. Il
appartient à la tribu des. Philodendrées. On en. connaît actuelle^
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 335
ment quatre espèces : P. insigms, elongata, marginata Qi Ridleyi
qui a été introduit en 1893.
Mimulus Clevelandi Brandegee. — M. de Gleveland. — Sud
de la Californie (Scrophularinées). Gardun and Forest, n® 371,
p. -134, f. 20.
Plante vivace, un peu ligneuse à la base, haute de 2 à 6 déci-
mètres, glanduleuse pubescente dans toutes ses parties; tiges
rameuses; feuilles lancéolées, dentées en scie, longues de 3 à
7 centimètres, étroites, acuminées; fleurs courtement pédoncu-
lées; calice à tube étroit, plus long que le limbe ; corolle jaune
d'or, deux fois environ aussi longue que le calice.
Espèce voisine du M. glufinosus ei. appartenante la même sec-
tion du genre Mimulus. Elle croît à de hautes altitudes et on la
rencontre jusqu'à 6,000 pieds au Cuyansaca Peak.
RECTIFICATION
L'ne erreur s'est i^lissée dans la Chronique du Cahier d"avril,
p. 212, 3i« ligne; au lieu de : 800 livres sterling, soit 10,000 francs,
il faut lire : soit 20,000 francs.
Le Secréiaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
336
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
MAI 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
—
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
V ■
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
5
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
1
^J
24,7
768
768
0.
Légèrement brumeux de grand ma-
tin, clair le matin et le soir, nuageux
laprès-midi.
2
6,0
J7,S
772
775
ENE.
Nuageux, clair le soir, grand hàle.
o
3,2
18,8
774
768
NNE.
Clair,
4
4,9
18 3
769
767,0
.NE.
Clair.
5
6,6
12,0
766,5
765, 5
SE. NE.
Couvert et légèrement pluvieux, nua-
geux le soir.
6
~,T
23,3
765,5
763
E. NE.
Couvert le matin, clair l'après-midi,
nuMgeux le soir.
1
7.4
25, J
763
761
ENE.
Nuageux.
8
9,3
24,2
760,5
76(1,5
ENE.
Clair le matin et le soir, nuageux
dans la journée.
9
:i,9
2i,4
761,5
765
S. SO. 0.
Clair le matin, nuageux.
10
9.4
24,8
766,5
766,5
0.
Nuageux.
n
7,7
28.1
767
766.5
NE.
Nuageux, presque clair le soir.
12
8,3
29,2
767
768
E. NE.
Clair le matin, nuageux.
13
9.1
29,2
768,5
76S,5
ENE.
Nuageux, clair le soir.
r.
11,1
29.3
768
766
N.
Nuagt^ux.
15
8,0
18,0
763
758
N.
Très nuageux.
16
3,2
13,6
756
755
N.
Très nuageux le matin, nuageux
l'après-midi, quelques petites ondées.
M
o 3
12,8
754,5
754.5
N.
Nuageux, petite pluie le matin.
18
4^2
12,8
753
751,5
SO.
Couvert le matin, nuageux, quelques
gouttes de pluie.
19
7,3
13,9
7.50
753
0. NNO.
Pluie dans la nuit, couvert, petite
pluie le soir.
20
7,3
13, J
754
754
N. NNE.
Couvert, éclaircies le soir.
21
9,5
23,0
753 ^
754
0.
Nuageux, petite pluie le soir.
22
10,6
21,7
755, 5
759
0. N.
Pluie dans la nuit et le matin, couvert,
orage et très grosse pluie le soir.
23
11,3
23,2
759
758 ^
NNO.
Couvert le matin, nuageux.
24
6,6
24,3
757,5
755,5
N.
Nuageux et orageux, petite pluie le
matin, très orageux et pluie plus abon-
dante le soir.
25
10,1
25,8
753
761
N.
Nuageux le matin, orageux et plu-
vieux le reste de la journée.
2fi
9,3
21,7
765
768,5
0.
Nuageux, clair le soir.
27
7,3
23,2
770
769
NE.
Clair.
28
8,8
25,4
767,0
765
NE.
Clair.
29
9,4
27.6
765
761,5
E.
Clair.
30
10,2
30,6
761
759
SSE.
Clair le matin, nuageux.
31
14,2
2217
760
761.5
0. SO.
Couvert et légèrement pluvieux le
matin, nuageux et orageux, pluie plus
abondante dans laprès-midi.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour rinU-odi ilion
ou l'obLention de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en Fran3e.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chafjue année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
OFFRES ET DEmANDES D'EIVIPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue dn
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
^^^-
Série III. T. XVII. Cahier de juin, piLblié le 10 jailiet 1893.
3êi8 CHRONIQUE.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882, pp. 631
et 7o3.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentsiemon.
Prix Joiihfirt de VHiherderie. — Le JO janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D»" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,300 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur l'Horticulture maraîchère, l'Arbo-
ricullure et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. 5 et 81).
CHRONIQUE
Cypripediiim Lebaudyanum. — Ce bel hybride a été pré-
senté à la Société nationale d'Horticulture de France, séance du
13 juin 1835. Une prime de première classe et un certificat de
mérite de première classe ont été accordés à son obtenteur,
M. Page, jardinier en chef chez M. Robert Lebaudy, à Bou-
gival.
Le C. Lebaudyanum est issu du C. lœvigatum croisé par le
C. Haynaldianum; il est de beaucoup supérieur à ses parents
par la grandeur, la forme et le coloris de ses fleurs.
Le semis a été fait en mars 1890, la plante n'a donc fleuri
qu'au bout de cinq années.
Le feuillage, vert foncé, est très ample ; le port est bien inter-
médiaire entre celui des deux pareuts.
La tige florale, longue de 75 centimètres, portait cinq fleurs,
très grandes, bien présentées.
. CHRONIQUE. 339
Le sépale supérieur mesure 5 centimètres de long et 4 centi-
mètres de large ; il est verdâtre à la base et blanchâtre dans la
moitié supérieure. Il porte des taches brun noirâtre formant
neuf lignes, mais, vers la moitié supérieure, ces taches sont
continues et constituent des lignes ininterrompues qui pâlissent
et sont légèrement rosées à leur extrémité.
Le sépale inférieur est très large, blanchâtre, veiné de vert et
tacheté de brun pâle à la base.
Les pétales sont légèrement retombants, de 10 à il centi-
mètres de long, enroulés vers le milieu. Leur moitié inférieure
est verdâtre, avec une trentaine de taches brun très foncé. Leur
moitié supérieure est d'une bonne couleur brun rougeâtre.
Le labelle est jaune orange, veiné de jaune verdâtre.
Modification au programme des conditions d'admis-
sion à l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles. —
Le Ministre de l'Agriculture vient de modifier le programme des
conditions d'admission à l'Ecole nationale d'Horticulture de
Versailles.
A partir de la rentrée de 1895, l'admission aura lieu exclu-
sivement par voie de concours, et le nombre des élèves à rece-
voir est limité à quarante par année.
Le concours d'admission commencera au siège de l'Ecole, à
Versailles, le deuxième lundi d'octobre (14 octobre), à une
heure.
Les épreuves comprennent :
1° Une composition d'orthographe;
2° Une composition française {;i'écit, lettre, etc.);
3° Une composition de mdii\iémdiW(\\xQ^ [questions ou problèmes
d'arithmétique ou de géométrie appliquée) ;
4° Des interrogations sur les notions d'histoire naturelle,
d'agriculture, d'horticulture.
Les demandes d'admission, accompagnées des diverses pièces
portées au programme, doivent être adressées au Directeur de
l'Ecole, et lui parvenir avant le 10 septembre.
340 PROCÈS-VERBAUX .
PROCÈS -VERBAUX
SÉANCE DU 13 JLI.X 1895.
Présidence de M. Verclier (Eug.), Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à trois heures. Le nombre des socié-
taires présents est de 151 : 19 honoraires et 132 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président annonce que trois membres de notre Société :
M. Opoix, jardinier en chef du Palais du Luxembourg; MM. Ver-
rier-Cachet et Fargeton père, horticulteurs à Angers, viennent
d'être nommés chevaliers du Mérite agricole. 11 adresse de cha-
leureuses félicitations à ces honorables collègues dont le mérite
vient d'être ainsi récompensé.
11 exprime de vifs regrets au sujet des décès de M. le D"* Brun
de Paris, qu* a été Vice-Président de notre Société et de M. Bru-
nette, d'Epernay, membres honoraires, qui tous deux, faisaient
partie de notre Société depuis l'année 1855.
M. le Secrétaire-général proclame l'admission de 13 nouveaux
membres titulaires. Il annonce que le Conseil d'administration
de la Société a admis, dans la séance de ce jour, une nouvelle
Dame patronnesse.
Dans cette même séance, le Conseil d'administration a nommé
membres correspondants :
MM. Moore, directeur du Jardin botanique de Dublin.
Kolb (Max), directeur des Jardins royaux de Munich.
Wittmack, professeur à l'Académie royale d'Agriculture
de Berlin.
Il est procédé au dépouillement de la correspondance qui
comprend :
N. B. — La Commission de Bédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
SÉANCE DU 13 JUIN 1895. 3il
A. — Correspondance manuscrite :
1° Lettre de M. Landais (Pierre-Louis), entrepreneur de jar-
dins, à Meudon (Seine-et-Oise), demandant une Commission pour
examiner un procédé de préservation des arbres à fruits à noyau
contre la Gomme. Le Comité d'Arboriculture a délégué à cet
effet MM. Lecointe, Chevallier (Charles) pt iMauvoisin.
2° Lettre de M. Martineau, jardinier au Ministère de l'Agricul-
culture demandant la nomination d'une Commission pour visiter
le jardin du Ministère de l'Agriculture. Le Comité de Floricul-
ture a délégué MM. Chouvet père, Opoix, Page, le capitaine
Parisot, Tavernier, Chenu, Bauer, Driger, Morin et Boizard.
3^ Lettre de la Société pratique d'Horticulture de l'arrondisse-
ment d'Yvetot qui demande un délégué pour faire partie du
Jury de l'Exposition qui se tiendra à Yvetot, du 6 au 8 juille
prochain. M. Martinet est désigné à cet effet.
B. — Correspondance imprimée :
\o Programme de l'Exposition d'Horticulture qui aura lieu à
Yerneuil, les 16 et 17 juin 1895.
^0 Programme de l'Exposition des produits de l'Horticulture
que la Société centrale d'Horticulture du département de la
Seine-Inférieure tiendra à Rouen, du jeudi 14 au dimanche
17 novembre 1895.
3° Palmarès de la 16rexposition horticole de Gand (Belgique).
C. — Ouvrages destinés a la Bibliothèque :
1° Les Orchidées, 2® édition, par M. Duval (Léon). Une Com-
mission composée de MM. Chenu, Cappe (Jules) et Sallier (Joanni)
est chargée d'en faire l'examen.
2° Calendrier du Rosiériste, par M. Petit-Coq, de Corbehard.
Sera examiné oar M. Yerdier (Eugène).
3" Guide pratique des meilleurs fruits de pressoir employés
dans le pays dWuge, par M. Truelle. Sera examiné par M. Mi-
chelin.
342 PROCES-VERBAUX.
4® Ampélo graphie des cépages indigènes de l'Afrique française
du Nord, par M. Leroux. M. le D"" Trabut sera prié d'en faire
Texamen.
5'' Pinetum danicum, par M. Garl Hansen. Londres 1892.
6° Culture de la Vigne sous verre ei Fraisiers forcés^ 4® édition,
par M. H. J. Van Halle. Gand, 1884.
7" La crise rurale. Pourra-t-on la conjurer par la culture ma-
raîchn-e ? par M. J. Van Huile. Gand, 1885.
8" Un coin de la campine. Sn mise en culture par les Colons
et les Sans-travail, par M. J. Van Huile. Gand, 1894.
9° Compte reitdu de la manifestation en V honneur de M. H. J.
Fan ^7///e. 1880.
1 0° Discours prononcé au Congrès international de Pomologie
et d'arboriculture de 1880, par M. H. J. Van Huile.
11° Les vingt-cinq premières années du Cercle d' Arhori culture
de Belgique, par M. E. Rodigas. Gand, 1890.
12° Les Stachys. Nouvelle méthode de culture de V Igname de *
Chine, par M. Ghappellier. Paris, 1895.
1 3° Nuove proposte contre la Cochylis amhigueUa, par M. A. Ber-
lese. Padoue, 1895.
Publications envoyées par le Département de l'Agriculture
DES États-Unis (10 volumes ou brochures) :
14° The varieties of the Human species, par Giuseppe Sergi.
15<» Bibliography of the aceto acetic Ester and ils derivatives,
par Paul H. Seymour.
16° Bordeaux mixture as a fungicide, par D. G. Fairchild.
17° The Journal of mycology.
18*^ Report of the Assistayit Pomological for 1893, par
W. A. Taylor.
19° An Ancient Quarry in Lidian Teîintory, par W.-H. Holmes.
20*^ List of the publications of the bureau of Ethnology, par
F. Webb Hodge.
21° Smithsonian geographical tables, préparées par M. R.
S. Woodward.
22** North American Fauna, n° 8.
23° Annual Report of the Bureau of Ethnology, 1889-1890 et
1890-1891, 2 vol., par M. J. B. Powell.
SÉANCE DU 13 JUIN 1895. 313
2i^ Conirihuiions of North American Ethnology, vol. IX.
25° Dictionnaire populaire rF Agriculture pratique, publié par
MM. Gaston Porcheron et Paul Dubreuil, l®' fascicule (Abajoues
à Azerolier).
26° 37^ livraison du Dictionnaire joratir/ue d'Horticulture et
de Jardinage^ de M. Nicholson, traduit par M. Mottet.
27° 37^ livraison de V Atlas des Plantes de jardins et d'appar-
tements, par M. D. Bois.
D. — Notes et Rapports déposés ^ur le Bureau.
1° Rapport sur le concours d'Orchidées de la séance du
25 avril 1895. M. Landry, Rapporteur.
2° Rapport sur une culture de Cerisiers en espalier, de
M. Marchet, jardinier chez M. Lhommedien, à Châtillon-sous-
Bagneux (Seine). M. Paillet fils, Rapporteur.
3° Rapport sur un ouvrage de M. Glotaire Duval : Guide pra-
tique pour les herborisations et la confection générale des herbiers,
M. P. Hariot, Rapporteur.
4° Supplément au Rapport sur la brochure de M. R. de Tail-
lasson, relative à l'invasion du Lasiocampa Pini dans les plan-
tations résineuses de la Champagne, à l'occasion de la 3® édition
de cette brochure, par M. Maurice de Vilmorin.
5° Rapport sur une brochure de M. V. de Larminat : Les
forêts de Chênes verts, M. Maurice de Vilmorin, Rapporteur.
6° Procès-verbal de la séance du 6 juin de la Commission des
récompenses, par M. D. Bois.
7° Compte rendu de l'Exposition internationale, tenue par la
Société nationale d'Horticulture, du 22 au 28 mai 1895 (partie
florale), par M. D. Bois.
8° — — Végétaux ligneux de pleine terre, par
M. Chatenay.
9° — — Plantes potagères^ par M. Ghouvet.
10° — — Enseignement horticole ert Art des Jardins,
par M. Marcel.
.'Î44 PROCÈS-VERBAUX.
Î'I^ Toasts portés au banquet du 22 mai 1895,
12" Procès-verbaux et autres documents relatifs au Congrès
international d'Horticulture de 1895.
13° Exposé de la description de la serre souterraine pour la
culture du Champignon en toute saison (manuscrit soumis à
l'examen de M. Chemin).
14° Concours pour le prix Laisné. M. Michelin, Rapporteur.
Les objets suivants ont été déposés pour être examinés par
les Comités compétents :
1° Par MM. Vilmorin-Andrieux et C'% 4, quai de la Mégis-
serie, à Paris : une belle collection de Pe^itstemon, comprenant
8 variétés de P. Hariiuegii Benlh, appartenant à la race dite
« hybride à grandes fleurs »; les P. heterophyllus Lindl., pubes-
cens Soland., puniceus A. Gray, speciosus Dougl., Murrayanus
llook., et 4 variétés de cette dernière espèce obtenues à Ver-
rières par MM. Yilmorin et C'^
Sur la proposition du Comité de Floriculture, une prime de
1^^ classe est accordée à MM. Yilmorin et C'^.
2° Par les mêmes présentateurs : G variétés de Campanula
Médium L., var. cahjcantheina, à fleurs blanches, lilas, striées,
roses, violettes, et. une dernière à fleurs violet rougeâtre (nou-
veauté), pour lesquelles une prime de 2® classe est votée.
3° Par les mêmes : une collection de Mufliers [Anihi^hinum
majus), nains (prime de 2^ classe).
4^ Par les mêmes : une collection de Coquelourdes (prime de
%' classe).
5° Par les mêmes : une collection de Vlscaria (prime de
2^ classe).
6° Par les mêmes : une potée de ïhiaspi Julienne {Iberis hes-
peridiflora) (prime de 3^ classe).
MM. Yilmorin et C'^ font abandon de leurs primes au profit
de la Société.
7° Par M. Corlet, à Avon (Seine-et-Marne), 1 Pelargonhim
zonale, variété nouvelle obtenue par le présentateur, qui la
désigne sous le nom de Mademoiselle Marthe Chaperon. M. Cortet
SÉANCE DU 13 JUIN 1895. 345
abandonne, au profit de la Société, la prime de 2^ classe qui lui
est accordée.
8'^ Par M.Lévêque, horticulteur, rue du Liégat, àlvry(Seine) :
un lot de fleurs coupées de Pivoines herbacées, appartenant à
des variétés nouvelles et cueillies sur des pieds n'ayant reçu
aucune préparation en vue de l'obtention de grandes fleurs (sup-
pression des boutons latéraux, etc.). Une prime de t''' classe est
décernée à M. Lévêque pour cette remarquable présentation.
9° Parle même : un lot de fleurs coupées de Pieds d'alouette
\[vaces(Delphinium), de semis, pour lequel une prime de 2^ classe
est votée.
10" Par M. Delaville (Léon), horticulteur -grainier, quai de la
Mégisserie, 2, à Paris : fleurs coupées de Renoncules doubles
françaises, Anémones simples de Caen de semis, Freesia réfracta,
Lis safrané, Crinum longiflorum, Triteleia laxa, Ixia variés,
Phycella chloracra, Spirsea Filipendula, var. flore pleno. Une
prime de l""^ classe est attribuée à M. Delaville, spécialement
pour les Anémones et les Renoncules.
11° Par M. Truffant, horticulteur, rue des Chantiers, 40, à
Versailles, un superbe Dendrobium Phahmopsis, var. Schro-
der.'i', portant trente fleurs, pour lequel il reçoit une prime de
1'*^ classe.
12" Par le même, un Phajus Bluniei, var. assamicns, plante
rare dans les collections, à segments des fleurs plus longs, plus
lancéolés que dans le type de l'espèce, et pour laquelle une
prime de ^'^ classe est votée.
13" Par M. Page, chez M. Robert Lebaudy, à Bougival (Seine-
et-Oise) : le Cypripedium Lebaudyanum, intéressant hybride nou-
veau, dans lequel on reconnaît facilement, à première vue, l'in-
fluence de l'un des parents : le C. Haynaldianum, qui a fourni
le pollen; l'autre parent est le C. Ixviyatum. Sur la proposition
du Comité des Orchidées, une prime de l""^ classe et un certificat
de mérite de 1'' classe sont accordés à M. Page pour cette belle
plante,
14° Par le même présentateur : un Odontoglossum (Miltonia)
vexlllarium remarquable comme belle culture et pour lequel une
prime de l""" classe lui est attribuée.
346 PROCÈS-\^RBAUX.
lo*' Par M. Lesueur, de Saint-Cloud 'Seine-et-Oise\ plusieurs
Odontoglossum comprenant une très belle forme àWlerandrœ,
un superbe Pescatore'i, qui lui valent une prime de \^^ classe.
16° Par MM. Yilmorin-Andrieux et C*% 4, quai de la Mégis-
serie, à Paris, 16 variétés de Chicorées et Scaroles, remarquables
aussi bien au point de vue de la perfection des types qu'à celui
de la bonne culture. MM. Vilmorin etC'^ abandonnent, au profit
de la Société, la prime de 1"* classe qui leur est accordée pour
cette présentation.
17° Par M. Lefort, Secrétaire-général honoraire delà Société
d'horticulture de Meaux : 6 variétés de Fraises dont il est Tob-
tenteur : Ed. Lefort, de première qualité, très précoce; Général
Raoult, la Fraise la plus ferme pour le transport (semis de la
Fraise Marie-Henriette); le Czm\ la plus volumineuse et la plus
productive; Souvenir de Bossuet, variété avantageuse, tardive;
la Czarine, nouvelle variété tenant du Czar et de la variété
Noble Laxton, donnant sur le même pied les deux variétés dont
elle est issue ; une Fraise remontante trouvée dans un semis de
la Fraise Edouard Lefort.
Sur la proposition du Comité de culture potagère, une prime
de 1'* classe est votée pour les variétés Général Raoult et la
Czarine, et un certificat de mérite de 2" classe est décerné pour
la variété le Czar.
18'^ Par M. Parent, horticulteur, rue du Vieux-Chemin de
Paris, à Rueil (Seine-et-Oise) : 8 Pêches Grosse Mignonne hâtive
et 8 Brugnons Galopin, fruits superbes, d'une très belle grosseur.
Une prime de T" classe avec félicitations est accordée à M. Parent,
qui déclare faire abandon de la prime au profit de la Société.
M. le Secrétaire-général annonce de nouvelles présentations,
et la séance est levée à quatre heures.
SÉANCE GÉNÉRALE DU 27 JUIN 1895. 347
SÉANCE GÉNÉRALE DU 27 JUIN 1895.
Présidence de M. Henri de A'ilniorin , premier Vice-Président.
La Société nationale d'Horticulturp se réunit en assemblée
générale, en vue de la distribution solennelle des récompenses
aux lauréats de l'Exposition tenue en mai 1895 et aux personnes
auxquelles il en a été accordé par la Commission des récom-
penses et le Conseil d'administration.
La séance est ouverte à 2 heures, devant une assistance nom-
breuse, comprenant, en outre des invités, 216 membres: 28 hono-
raires et 188 titulaires.
En ouvrant la séance, M. le Président exprime de vifs regrets
sur l'absence de M. le Ministre de l'Agriculture et de notre Pré-
sident, M. Léon Say, qui, malgré leur vif désir d'être au milieu
de nous, se sont vus forcés, par les nécessités de la politique,
de délaisser aujourd'hui l'horticulture.
Il annonce que cette séance sera exclusivement consacrée à
la distribution des récompenses et que, en conséquence, les tra-
vaux ordinaires de la Société sont renvoyés au jeudi 11 juillet.
Dans une allocution qui, à diverses reprises, soulève les
applaudissements de l'assemblée, il fait ressortir la splendeur
de la décoration de notre salle de réunion, ornée par 16 apports
d'Orchidées comprenant des plantes d'une valeur inappréciable
et 6 autres apports de plantes diverses, ésjalement très remar-
quables.
Parlant ensuite de l'Exposition de mai, il s'attache à démontrer
l'utilité des Concours internationaux, qui constituent un stimulant
précieux pour nos nationaux. Le résultat obtenu cette année en
est, dit-il, la meilleure preuve, et l'Exposition de 1895 marquera
date dans l'histoire de l'Horticulture française.
M. Bois (D.) donne lecture du Rapport de la Commission des
348 SÉANCK DU 13 .iriN 1895. — nominations.
récompenses, et les lauréats, répondant à leur nom, viennent
recevoir les médailles qui leur ont été accordées.
M. Ghatenay (A ), Secrétaire-général, lit ensuite le Préambule
du Compte rendu de l'Exposition internationale de mai; puis
il est procédé, par M. Chouvet, Secrétaire-général adjoint, à
l'appel des lauréats de l'Exposition et des personnes auxquelles
des récompenses ont été accordées à la suite des Concours d'Or-
chidées ; du Concours pour le Prix Joubert dt3 l'Hiberderie ; du
Concours pour le Prix Laisné; et enfin pour des mémoires pré-
sentés au Congrès horticole de 1895.
Ces nombreux lauréats viennent recevoir, des mains de M. le
Président ou de l'un des autres membres du Bureau, leur récom-
pense, et la séance est levée à 4 heures.
Pendant la séance, un orchestre, dirigé par M. Ch. Bailly, a
fait entendre quelques morceaux de son répertoire.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 13 JUIN 1895.
MM.
i. BoNTEMs (Gustave), jardinier chez M. Perler, rue Erlanger,
Auteuil (Seine), présenté par MM. Barbier et Duvillard.
2. Clavaud (André), avenue de la Beine, 72 bis, Boulogne (Seine),
présenté par MM. Mauvoisin et Vidal.
3. Deschamp (Félix), maraîcher-horticulteur, 71, route d'Alfort, à
Créteil (Seine), présenté par MM. Barbier et Duvillard.
4. Fauvel, horlii^ulteur, 18, rue des Hauts-Pavés, à Nantes (Loire-
Inférieure), présenté par MM. Taveneau et Masson.
5. HuBER (Henri), représentant de commerce, 21, rue Saint-Paul,
à Paris, présenté par MM. Ghatenay (Abel) et Huard.
6. Lefèvre (Jules), ancien membre du Tribunal du Commerce de la
Seine, 37, avenue Kléber, à Paris, présenté par xMM. Geibel et
Opoix.
7. Marc (Gaston), de la Maison Léon Jupeau, rosiériste, 135, route
de Fontainebleau, à Gentilly-Bicêtre (Seine), présenté jtar
MM. Boucher (Léon), Opoix et Jupeau.
NOMINATIONS. 341)
8. De Noter (Kaithaëli, puitliciste hoilicok', 40, rue (irui.v-des-Petits-
Champs, à Paris, présenté par MM. Cliauré (Lucien) el Doiu.
{). Thelier (Ernest), 66, boulevard de Oourcelles, à Paris, présenté
par M. Thelier.
10. Thibault (Eugène), né/^jociant eu droguerie, 3, rue Vidie, à
Nantes (Loire-Inférieure), présenté par MM. Bourgette, et IL de
Vilmorin et Chatenay (Abelj.
n. Vessekeau (Adolphe), jardinier chez M. Imbault, Neauphle-le-
Chàteau (Seine-et-Oise), présenté par MM. Ghouvet (E.) et
Gravereau.
L2. Gianella (Félix), négociant en glaces et verres à vitres, 17, rue
Ghauchat, à Paris, présenté par M. Gérardot (J.).
13, Soldé (Anatole), ingénieur des Arts et Manufactures, profes-
seur d'agronomie, 23, rue Oudinot, à Paris, ])résenté par
M. Gérardot (J.).
Dame patron.xesse.
Madame Hochon, oD 6/.s, rue du Hocher, à Paris, présentée par
MM. Vitry el Villard (Th.).
EXPOSITION INTERNATIONALE DE MAI 1895
COMMISSION D'ORGANISATION
MM. Th. Villard, Président.
ViTRY, Vice-Président.
A. Ghargueraud, Secrétaire.
Tavernier. )
Hébrard(A.). s V^ce-Secrétaires
MM. Bergman (E.).
BOIZARD.
GouLOMBiER père.
Groux.
Delamarre (E.).
Delaville (Léon).
DORMOIS.
JoLY (Ce.).
Hébrard (A.).
Hébrard (Laurent),
HÉMAR (H.-J.).
Hémar (H.-M.).
Lacial.
MM. Leboeuf (H.).
Lévéque.
Marcel.
Martinet.
M oser.
Nanot.
QUENAT.
Saluer (J.)
Savoye.
Tavernier.
Truffaut (A.).
De Vilmorin (M.).
ViTRY (Désiré).
MM. A. Ghatenay, Secrétaire-général,
Ghouvet (E.), — — adjoint
HuARD, Trésorier.
Leboeuf (P.), Trésorier-adjoint.
Bois (D.), Secrétaire-rédacteur.
Thomas, Architecte de la Société.
LISTE DES COMMISSAIRES
MM.
Alleaume.
Bagnard.
BOIZARD.
Borel.
Bouniceau-Gesmon.
Brisac (Le général).
Brochard.
Ghappellier (Paul).
Chemin.
Ghouvet père.
Delamarre.
MM.
Delaville (Léon).
Delessart.
Deny.
DORMOIS.
HÉBRARD (Alexandre).
Hébrard (Laurent).
HÉMAR (H.-J.).
HÉMAR (H.-M.).
JOLY.
Lange.
MM.
Leboeuf (Henri).
LUQUET.
Marcel.
Massé.
MiCHONEAU.
NiOLLET.
Parisot (Le capitaine)
Quénat.
Rattet.
Thiébaut
PRIX MIS A LA DISPOSITION DE LA SOCIÉTÉ
Objet d'Art donné par M. le Président de la République.
Objets d'Art donnés par M. le Mlnistre de l'Instruction publique.
Objets d'Art donnés par M. le Ministre de l'Agriculture.
Médailles d'honneur données par M. le Ministre de l'Agriculture.
Médaille d'honneur donnée par la Ville de Paris.
Médaille d'honneur donnée par le Conseil général de la Seine.
LISTE DES DIVERS DONATEURS
M^^ Adam, dame patronnesse^ à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
M. Andry (fondation).
M™« Bassot, dame patronnesse , 41, rue de la Tour-d'Auvergne, Paris.
MM. Bergman (Ferdinand et Ernest), à Ferrières-en-Brie (Seine-et-
Marne).
M™*= Bertin, dame palronnesse, boulevard Pereire, 123, Paris.
M. le marquis de Breteuil, avenue du Bois-de-Boulogne, 10, Paris.
M°i*^ Breton, dame patronnesse, rue Labélonye, 25, à ChatOu (Seine-
et-Oise).
M'^'^ Buignet, dame patronnesse, rue Saint-Lazare, 103, Paris.
M™*' la baronne de Bussière, avenue Mélanie, à Bellevue (Seine-el-
Oise).
Le Cercle horticole du ?sord, à Lille (Nord).
M. L. Chevreau, boulevard de Courcelles, 49, Paris.
Le Comité d'arboriculture fruitière de la Société.
Le Comité de l'Art des Jardins de la Société.
Le Comité de Culture potagère —
Le Comité de Floriculture —
La Compagnie des Chemins de fer du Xord, à Paris.
Les Dames Patronnesses de la Société (fondation).
352 LIS'IK DES DIVERS DONATEURS
M. Dannet, boulevard Je TOuesl, à Louviers (Eure).
M. Deny, rue Spontini, 30, Paris.
M. Destouciies (fonda lion).
M'^'' Determes (Laure), dame palrcmnesse , rue de la Vicloirc, 12, Paris.
M. DE LA Devansaye, cliàteau de Fresne par Angers (Maine-et-Loire).
M. DucHARTRE (Pierre) (fondation).
M, le comte Duchatel, rue de Varenne, 69, Paris.
i\j[me DupOiNT (Guslavo), dame palvonuesse, rue de Tilsitt, 11, Paris.
M'"'-' Elwel (veuve), dame palronnes^e, plaine Saint-Denis (Seine).
M. Flavien, Président de la Société d'Horticulture de Neuilly-Plai-
sance (Seine-et-Oise).
M. Fournier, à Marseille (Bouches-du-Rliône).
MM. Geneste et Hersgher, rue du Chemin- Vert, 42, Paris.
M. GÉVELOT, député, rue de Glicliy, 10, Paris.
M'"'^ Jules Guichard, dame patronnesse, quai de Billy, 34, Paris.
M™'' Halphen (G.), dame palronnesse, rue Cliaptal, 24, Paris.
^I^jaics Hardy, à Versailles (Seine-et-Oise).
M. HÉBRARD (A.), avenue de Marigny, Fontenay-sous-13ois ^Seine).
M. HÉURARD (L.), rue Wattignies, 73, Paris.
M'"'' Helne, dame palronnesse, rue de Monceau, 28, Paris.
M. Japiot, rue Saint-Sauveur, 60, Verdun (Meuse).
M. JoLY, rue Boissy-dAnglas, 11, Paris.
M. JoRET, rue de Paris, à Asnières (Seine).
M. JouBERT DE l'Hyberderie (fondation).
M. Lebaudy (Robert), à Bougival (Seine-et-Oise).
MM. Lebœuf et Guion, rue des Meuniers, 14 et 16, Paris.
M. Lecocq-Dumesnil, boulevard Haussmann, 110, Paris.
M™*= la baronne Léonino, dame patronnesse, rue Euler, 7, Paris.
M. Leroy (L.), route de Paris, à Angers (Maine-et-Loire).
M. Mame (Paul), à Tours (Indre-et-Loire).
M. Martin-Cahuzac, avenue de Friedland, 30, Paris.
M. Massange de Louvrex, au cbàleau de Baillonville, par Marche
(Belgique).
Ministère de lAgricultuhe.
M. MoROT (fondation).
M. Panhard, rue Royale, 5, Paris.
M. le marquis de Paris, à la Brosse, par Montereau (Seine-et-Marne).
M. Pellier (fondation).
^imc Pillais, dame palronnesse, château de la Bourdinière (Orne).
M. Roger Ballu, Président de la Société d'Horticulture du Rainey
(Seine-et-Oise).
M'"'' DE Rothschild (baronne James de;, dame palronnesse, avenue de
Friedland, 38, à Paris.
M. de Rothschild (baron Gustave de), avenue de Marigny, 23, Paris.
M. DE Rothschild (baron Edmond de), rue du Faubourg-Saint-Ho-
noré, 41, Paris.
M. Simon (Léon), à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
M''"^ Singer, dame palronnesse, rue Galilée, 62, à Paris.
Société d'Accli.matahon.
LISTE DES DIVERS DONATEURS 353
Société des Agriculteurs de France, rue d'Athènes, 8, Paris.
Société Horticole de la Haute -AIarne, à Cliaumont.
Société Horticole et Agricole de Saône-et-Loire.
Société Horticole et Botanique de l'arrondissement de Melun.
Société d'Horticulture de Beauvais (Oise).
Société - - de Caen et du Calvados.
Société — de Clermont (Oise).
Société — de Compiègne" (Oise).
Société — de Douai (^ord).
Société — d'Epernay (Marne).
Société — d'Etampes (Seine-et-Oise).
Société — de Melun et Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Société — de Neuilly (Seine).
Société — de Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise).
Société = de Nogent-Sur-Seine (Aube).
Société — d'Orléans et du Loiret.
Société — de Provins (Seine-et-Marne).
Société — du Raincy (Seine-et-Oise).
Société — de Reims (Marne).
Société — de Soissons (Aisne).
Société — des Vosges, à Epinal.
M Souillard, avenue Daumesnil, 52, Paris.
^me Spixe, dame patronnesse, rue de Lyon, 22, Paris.
M™® Sueur mère, dame patronnesse, au château de Montereau, ar
Montreuïl-sous-Bois (Seine),
î^mc Teston, rue Las-Cases, i8, Paris.
^mc Trévise (la marquise de), château de Sceaux (Seine).
M. Vaillant (le maréchal) (fondation).
M°i« Villebœuf, rue Roy, 8, Paris.
La Ville de Versailles (Seine-et-Oise).
M. DE Vilmorin (H. Lévèque), 17, rue de Bellechasse, Paris.
jVjme pE Vilmorin (Maurice Lévèque), dame patronnesse^ 13, quai d'Orsay,
Paris.
MM. Vilmorin-Andrieux et G'% 4, quai de la Mégisserie, Paris.
23
COMPOSITION DES JURYS
Première SEca-iON
Plantes nouvelles et belle culture.
Concours : 1"" au 19».
— 35^ au 36^
— 132^ au 433^
MM. Bergman (Ferdinand), Président, chef de cultures, domaine de
Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne).
De Bosschère, Secrétaire^ publiciste horticole^ à Anvers (Bel-
gique).
André (Edouard), rédacteur en chef de La Revue horticole, rue
Chaptal, 30, à Paris.
Devansaye (de la), président de la Société d'Horticulture d'An-
gers, château de Fresne, à Noyant (Maine-et-Loire).
Leroy (Isidore), chef de cultures, château d'Armainvilliers, par
Gretz (Seine-et-Marne).
Patry, jardinier en chef du Jardin d'acclimatatioD, à Neuilly
(Seine).
Smet (de), horticulteur à Gand (Belgique).
Commissaire-conducteur : M. Tavernier, horticulteur, 156, avenue
d'Italie, à Paris.
Deuxième Section
Orchidées.
Concours : 20^ au 34^
MM. Martin-Cahuzac, Président, président de la Société horticole et
viticole de la Gironde.
Dallemagne, Secrétaire, amateur, à Rambouillet (Seine-et-Oise).
Bleu, horticulteur, 48, avenue d'Italie, à Paris.
Lemoinier, amateur, à Lille (Nord).
Linden, dircîcteur-administrateur de l'Horticulture Internationale,
à Bruxelles (Belgique).
Sallier père, chef de cultures, château du Val, par Saint-Ger-
main-en-Laye (Seine-et-Oise).
Commissaire-conducteur : M, Truffaut (Georges), 40, rue des Chan-
tiers, à Versailles.
COMPOSITION DES JURYS. 355
Troisième Section
Broméliacées, Gloxinias, Aroïdées et Caladiums.
Concours : 37*^ au 57«
MM.Mantin, Pr^side/z^ amateur, château de Bel-Air, à Olivet (Loiret).
Peeters, Secrétaire, horticulteur, à Saint-Gilles, Bruxelles (Bel-
gique).
BuGHNER (Michel), horticulteur, à Munich (Bavière).
CoMBET, horticulteur, à Montplaisir-Lyon (Rhône).
Sander, horticulteur, à Saint-Albans, Herts (Angleterre).
Commissaire-conducteur: M. Truffaut (Albert), fils, 40, rue des Chan-
tiers, à Versailles.
Quatrième Section
Crotons, Dracaenas, Fougères, Palmiers, Cycad^es,
Bégonias tubéreux, etc.
Concours : 58« au 93^
MM. WiTTMACK, Président, professeur à TAcadémie royale d'agricul-
ture de Berlin (Prusse).
Van den Heede, Secrétaire, vice-président de la Société d'Horti-
culture du Nord, à Saint-Maurice, Lille (Nord).
Marmy, directeur du -jardin des Plantes, à Nantes (Loire-Infé-
rieure).
Roda (Giuseppe), horticulteur à Turin (Italie).
Van Hulle, professeur honoraire d'Horticulture à l'Ecolo de
l'Etat belge, à Gand (Belgique).
WooD, hortictiltear, à Rouen (Seine-Inférieure).
Commissaire-conducteur : M. Duval (Henri), 8, rue de l'Ermitage, à
Versailles.
Cinquième Section
Pélargonium's, Calcéolaires, Cinéraires, Bruyères, Pétunias, etc.
Concours : O^^ au 131®,
MM. MiGHELi, Président, château de Chest, à Jussy, Genève (Suisse).
Opoix, Secrétaire, jardinier, en chef du jaidin du Luxembourg,
64, boulevard Saint-Michel, à Paris.
Crozy, horticulteur à Lyon (Rhône).
Pfitzer, horticulteur à Stuttgard (Wurtemberg).
Simon (Léon), président de la Société d'Horticulture de Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
Commissaire-conducteur : M. Hébrard (Félix), horticulteur, 5, rue
Cuvier, Montreuil-sous-Bois (Seine).
356 COMPOSITION DES JURYS.
Sixième Section
Plantes nouvelles de pleine terre. Plantes ligneuses fleuries.
Concours : 134« au 157^.
MM. Keteleèr, Frésident, horticulteur, à Sceaux (Seine).
Bruant, Secrétaire, horliculteur, à Poitiers (Vienne).
Baltet (Charles), président de la Société vigneronne et fores-
tière de l'Aube, à Troyes (Aube).
Barbier (Albert), horticulteur, à Orléans (Loiret).
Bataline, directeur du jardin impérial de botanique, à Saint-
Pétersbourg (Russie).
Radaelli (Paolo), horticulteur, à Milan (Italie).
Commisulir e- conducteur : M. Martlnet, architecte paysagiste, directeur
du Journal Le Jardin, 167. boulevard Saiiil-Germain, à Paris.
Septième Skctiox
Conifères et Érables japonais.
Concours : JoS" au 163^
— 177'' au 179".
MM. Fischer de Waldheim, Président, directeur du .lardin impérial de
botanique, à Varsovie (Pologne).
Yiruly-Verbrugge, Secrétaire, |)i'ésident de la Société d'Horticul-
ture et de botanique des Pays-Bas," à Rotterdam (Hollande).
Dauvesse, horticulteur, à Orléans (Loiret).
Galesloot, horticulteur, à Amsterdam (Hollande).
Jacquier (Claude), pépiniériste, àMontplaisir-Lyon (Rhône).
Commissaire-conducteur :M. Moser (Marcel), 1, rue Saint-Symphorien,
à Versailles.
Huitième Section
Arbustes à feuilles persistantes.
Concours : iW au n6«.
— 247<'
MM. SiMiRENKO, P/'Jài(ie«/, arboriculteur, à Gurodilsche, gouvernement
de Kiew (Russie).
Brault, fils, Secrétaire, directeur des pépiuières André Leroy, à
Angers (Maine-et-Loire).
Cuighard, horticulteur, à Nantes (Loire-Inférieure).
MooRE, dirccieur du Jardin botanique de Dublin (Irlande).
RocHETERiE (de la), président de la Société d'horticulture d'Or-
léans et du Loiret.
Treyve-Marie, horliculteur, à Moulins (Allier).
Commissaire-conducteur : M. Coulombier père, 14, rue Audigeois, à
Vifry (Seine).
COMl'OSITlOiV DliS JURYS. 357
Neuvième Section
Rhododendrons et Azalées.
Concours : 180^= au 20 1^
MM. CiioisEUL ((7'^ Horace de), Président, président de la Société hor-
ticole des Rosiéristes de Brie-Comle-Rohert (Seine-et-Marne).
pYNAERï, lils, Secrétaire, horticulleur, à Gand (Beli^iqne).
I>EM01NE (Victor), horticulteur, à Nancy (Menrthe-et-Moselle).
Leroy (Louis), pépiniériste au Grand JarrJin, à Angers (Maine-et-
Loire).
MuLNARD, secrétaire-général du Cercle horticole, à Lille (Nord).
Transon (Paul), président de la Société horticole, à Orléans
(Loiret).
Commismire-condiideur : M. Liger (Er.), amateur, o3, i'aubourg Bre-
tonnière, à Beaune (Gôte-d'Or).
Dixième Section
Rosiers, Pivoines.
Concours 202*^ au 2i4«.
— 2o4« au 2158^
MM. SouPERT, Président, rosiériste, à Luxembourg (Grand Duché de
Luxembourg).
Pernet-Dugher, Secrétaire ,ro^iénsie , àMontplaisir-Lyon (Rhône).
Cochet (Scipion), directeur du Journal des Roses, à Suisnes, par
Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
GuiLLOT, rosiériste, à Lyon (Rhône).
Commissaire -conducteur : M. Hariot (Paul), j)r('parateur au xMuséum,
63, rue Buffon, à Paris.
Onzième Section
Cannas, Lris, Œillets, Pensées, etc.
Concours : 21 o« au 236^
2d9« au 26 P^.
MM.Delaville, père, Président, professeur d'arboriculture, à Beau-
vais (Oise).
CoRREvoN, Secrétaire, directeur du Jardin Alpin d'acclimatation,
à Genève (Suisse).
FoRMiGNY DE LA LoNDE, président de la Société d'horticulture de
Caen et du Calvados, à Caen (Calvados).
Ingegnoli, horticulteur, à Milan (Italie).
Commissaire-conducteur : M. Moser (René), 1, rue Saint-Symphoiien,
à Versailles.
358 COMPOSITION DES JURYS.
Douzième Section
Plantes annuelles et vivaces fleuries.
Concours : 237« au 246*=.
— 248-^ au 2o3«.
— 262^ au 264^
MM. Benary, Président, horticulteur, à Erfurt (Saxe).
RivoiRE fils, Secrétaire, président de la Chambre syndicale des
horticulteurs, à Lyon (Rhône).
Chrétien, jardinier en chef des cultures florales du Parc de la
Tète-d*Or, à Lyon (Rhône).
Delatre, secrétaire-général de la Société d'horticulture d'Or-
léans et du Loiret, à Orléans (Loiret).
DéMôle, président de la Société d'horticulture de Cannes (Alpes-
Maririmes) .
Max Kolb, directeur des jardins royaux, à Munich (Bavière).
Commissawe-conducteur : M. Thiébaui (Emile), 30, place de la Made-
leine, ^ Paris.
Treizième Section
Bouquets et Garnitures.
Concours : 265« au 273^
MM. Chandon de Briailles, Président, président de la Société d'horti-
culture d'Epernay (Marne).
Desfossé-Thuilubr, Secrétaire ^ horticulteur, à Orléans (Loiret).
Les Dahôss Patronnesses.
Commissaire-conducteur: M. Boizard, jardinier-chef, chez M. le baron
Edmond de Rothschild, 3, rue de Londres, à Paris.
Quatorzième Sbgtion
Arboriculture et Fruits, Fraisiers.
Concours : 274« au 282^
— 299e au 301«.
MM. Chevalier (Charles), Président, secrétaire-général de la Société
d'horticulture de Versailles (Seine-et-Oise).
Cordonnier (Anatole), Secrétaire, forceries de Bailleul, à Baille ul
(Nord).
Fauquet, secrétaire-général de la Société d'horticulture de
Corbeil, à Corbeil (Seine-et-Oise).
Paris (Marquis de), château de la Brosse, par Montereau (Seine-
et-Marne).
VqTRY père, arboriculteur, à Montreuil (Seine).
Commissaire-nondueteur : M. Hémar (H.-J.), 80, rue de la Chapelle, à
Paris.
COMPOSITION DES JURYS. 359
Quinzième Section
Culture potagère.
Concours : 283^ au 298«.
— 302^ au 304*.
MM.Chouvet père, Président, jardinier en chef honoraire des Palais
nationaux, 191, rue de l'Université, à Paris.
Beney, Secrétaire^ marchand-grainier, à Lyon (Rhône).
Arlet (Oscar), chef de cultures chez M. Chandon de Briailles, à
Epernay (Marne).
DuvAL, secrétaire-général de la Société d'horticulture de Melun
et Fontainebleau, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Lambin, professeur d'iiorticulture, à Soissons (Aisne).
Commissaire-conducteur : M. Chouvet (Henri), 16, rue Etienne-Marcel,
à Paris.
Seizième section
Instruction horticole.
Concours : 30o« au 309«.
MM.Sahut, Président, vice-président de la Société d'horticulture, à
Montpellier (Hérault).
Vaugher, Secrétaire, directeur de l'Ecole cantonale d'Horticul-
ture, à Genève (Suisse).
MussAT, professeur de botanique à l'Ecole nationale d'horticul-
ture de Versailles (Seine-et-Oise).
Nanot, directeur de l'Ecole nationale d'hortitulture, à Versailles
(Seine-et-Oise).
Commissaire-conducteur : M. Marcel, architecte-paysagiste, 30, rue
Spontini, à Paris.
360 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES DU 27 JUIN 1895.
DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES DU 27 JUIN 1895
PRÉAMBULE
par M. A. Cuatenay, Secrétaire-général.
Mesdames et Messieurs,
Vous allez entendre la nomenclature, assez longue, des ré-
compenses qui ont été attribuées à propos de TExposition du
mois de mai dernier.
Je vais vous demander auparavant la permission de reiracer,
en quelques mots, l'historique de cette fête, dont le souvenir est
certainement présent encore dans votre esprit.
Je crois pouvoir affirmer, sans crainte d*être contredit, que
l'Exposition Internationale de 1895 marquera une étape impor-
tante dans l'histoire de l'horticulture française, car elle nous
aura permis à tous d'apprécier les progrès sensibles accomplis
pendant le cours de ces dernières années.
Cette constatation nous amène à reconnaître l'utilité indiscu-
table de ces floralies quinquennales, en vue desquelles nos
horticulteurs se préparent longuement à l'avance afin de
montrer au public et les variétés nouvelles qu'ils ont pu obtenir,
et les améliorations qu'ils ont su apporter dans la culture des
plantes si diverses qu'ils nous font admirer.
Le caractère international de ces réunions ajoute encore
à l'intérêt qu'elles présentent dans leur ensemble.
Peut-être avons-nous dû regretter, cette année, l'abstention
de beaucoup de nos collègues des pays voisins qui étaient
conviés à cette lutte pacifique, et que nous aurions été heureux
d'accueillir ; mais, des circonstances particulières ont empêché
nos confrères étrangers de répondre à notre appel. Pourtant,
deux des plus importantes maisons horticoles du continent
(1) Lu en séance du 27 juin 1895.
PRÉAMBULE. 301
nous avaient envoyé les dernières nouveautés introduites par
elles à grands frais, de toutes les parties du monde. La présen-
tation de ces plantes si rares, constituait, il n'est pas besoin de
le dire, une des plus grandes attractions, et passionnait vive-
ment les horticulteurs, ainsi que les amateurs nombreux qui se
pressaient pour les admirer.
Dois-je vous parler de l'organisation matérielle de cette belle
exposition ? Lequel d'entre nous n'a pas admiré, sans aucune
restriction, cetle vaste tente d'une légèreté incomparable, oii se
trouvaient réunis les échantillons superbes de végétaux fleuris et
d'ornement.
La commission d'organisation avait su tirer le meilleur parti
de l'emplacement qui lui était concédé, et la surface^, couverte
par les tentes ou abris divers, ne comprenait pas moins de
sept mille mètres superficiels.
Tout a\^ait été, par elle, mis à contribution, et les escaliers
conduisant à la terrasse supérieure, et les avenues ombreuses
où les visiteurs venaient se reposer, aux accents des orchestres
militaires et civils, qui se succédaient chaque jour ; sans
compter les parterres de la Petite Provence, où étaient placées
les splendides collections de Conifères, et les quinconces, où
l'industrie horticole était^ elle aussi, très brillamment repré-
sentée.
Des salons luxueux, renfermaient les magnifiques garnitures
de fleurs, que nos fleuristes parisiens savent monter avec un
goût si parfait. Les murs du Jeu de Paume étaient convertis en
une sorte de Musée, où les plans de nos meilleurs architectes de
jardins étaient exposés en même temps que les intéressantes
collections, servant à l'instruction horticole. En face, sous de
légers abris, la culture maraîchère étalait ses produits si estimés.
Enfin toute cette fraction du Jardin des Tuileries, complètement
transformée, avait été utilisée jusque dans ses moindres parties.
Si le nombre des concurrents était supérieur à celui des
années précédentes (plus de quatre cents avaient répondu à
notre appel), les visiteurs étaient unanimes à constater que la
beauté des plantes exposées, le goût qui présidait à leur arran-
gement, défiaient également toute comparaison.
362 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES DU 27 JUIN 1895.
Aussi, l'affluence considérable du public, qui se pressait cons-
tamment dans les allées trop étroites, faisait espérer que les
travaux des exposants ne seraient pas stériles, car il ne faut pas
perdre de vue que si les expositions horticoles sont considérées,
par la plupart, comme un endroit agréable à visiter, elles cons-
tituent en même temps le mode de publicité le plus puissant et
le plus rationnel, et les efforts de notre Société doivent tendre
à attirer, par tous les moyens possibles, le plus grand nombre
d'amateurs autour des lots que nos collègues veulent bien nous
confier momentanément.
A cet égard, nous pouvons dire que le but a été rempli, et je ne
crains pas d'être taxé d'exagération, en évaluant à plus de cent
mille, le nombre des personnes accourues de toutes parts pour
visiter notre exposition.
Le nouveau Président de la République, M. Félix Faure,
accompagné de sa famille, avait bien voulu accepter notre
invitation pour le jour d'ouverture, et l'accueil si sympathique
qui lui était réservé pendant le cours de sa promenade, par un
public nombreux et empressé, nous fait espérer que le souvenir
de cette première visite parmi nous lui sera des plus agréables,
et que, dans l'avenir, sa bienveillance ne nous fera pas
défaut.
Certains d'entre vous craignaient, avec quelqu'apparence de
raison, que la durée de l'Exposition fixée à sept jours, ne soit
un peu longue, et que les plantes fleuries ne puissent figurer
avec avantage, pendant un semblable espace de temps. Ces
craintes ne se sont pas réalisées ; la température s'est mise de
la partie, et nous a favorisés complètement; aussi, sauf quelques
rares exceptions, tous les lots se comportaient-ils admira-
blement jusqu'à la fermeture.
Notre Société, dans cette circonstance, avait à cœur de
recevoir dignement les nombreux membres du jury, choisis
parmi les sommités horticoles de la France et de l'étranger. La
grande salle de votre hôtel avait été choisie pour y offrir, d'une
façon plus intime, un banquet à vos invités.
La lecture des toasts portés à ce banquet vous fera connaître,
bien mieux que je ne saurais le faire, l'impression qu'ont rem-
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI. 363
portée dans leurs pays nos collègues étrangers, dont certains
avaient parcouru plus de trois mille kilomètres pour venir
assister à cette fêle horticole.
Je pourrais, si je ne 'craignais abuser de vos instants, vous
parler du Congrès International tenu dans cette même salle, et
où des questions très importantes étaient traitées avec beaucoup
d'autorité.
Je vous citerai néanmoins encore les belles excursions
organisées par la Société à TEcole d'Horticulture et au Parc de
Versailles; à la splendide propriété de M. le baron de Rothschild
à Ferrières, ainsi qu'aux établissements de M. de Vilmorin à
Verrières, si remarquables par les cultures de toutes sortes et
par les belles collections de végétaux qu'on y peut admirer.
Pour conclure, je crois que nous devons adresser les plus
chaleureux remerciements à ceux de nos membres qui, soit par
les magnifiques collections que les uns ont préparées à grands
frais, pour représenter si dignement notre Société, et l'Horticul-
ture française, soit par le dévouement et le travail assidu que
les autres ont déployés, nous ont permis de remporter le succès
incontesté que nous venons aujourd'hui sanctionner par cette
distribution de récompenses.
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI
Toast porté par M. Léon Say,
Député, Président de la Société nationale d'Horticulture de France.
Messieurs, je vous propose de lever vos verres avec moi et de
boire à la santé de M. Félix Faure, Président de la République
française. (Applaudissements unanimes.)
M. le Président de la République nous a chargés spécialement,
M. de Vilmorin et moi, de vous dire combien il avait été satisfait
de la visite qu'il a faite aujourd'hui sous les tentes de notre
3(34 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
exposition et je dois ajouter que le sentiment qu'il a bien voulu
nous exprimer m'a paru partagé par tous ceux qui étaient
autour de lui.
Quoique notre exposition soit à'peine ouverte, on peut déclarer
d'ores et déjà, qu'elle est un succès, succès inauguré et consacré
cette après-midi par M. le Président de la République.
A la santé de M. le Président de la République! [Nouveaux et
vifs applaudissements.)
Je vous propose maintenant, Messieurs, de boire à la santé de
MM. les membres du jury.
Vous savez par expérience que les grandes expositions comme
celle-ci ne réussissent complètement qu'à la condition d'avoir le
bonheur de posséder un jury compétent, un jury dont les déci-
sions soient acceptées par tout le monde, quel que soit le rang
que chacun des exposants ait obtenu.
Cette double condition de la compétence et de l'influence
morale était remplie par le grand jury qui s'est réuni ce matin,
dans les formes un peu nouvelles, mais qui constituent certai-
nement un progrès sur les formes anciennes que nous avions
adoptées jusqu'à présent.
Ce jury présentait l'avantage d'êlre un jury international, car
nous avons eu le bonheur de voir y accepter une place par des
hommes d'une rare compétence et qui ont acquis, dans leur
pays une véritable autorité dans les questions de botanique
savante comme dans celles d'horticulture pratique. {Applaudis-
sements.)
Nous avons eu, notamment, l'heureuse chance d'obtenir que
M. le comte de Kerchove consentit à venir parmi nous...
[Applaudissements répétés.),., et vous savez avec quelle bonne
grâce il a accepté les fonctions de Président de notre jury, ce
qui a été, pour nous, un grand honneur.
Nous avons encore parmi nous d'autres étrangers et qu'il me
soit permis de dire. Messieurs, que c'est quelque chose que de
pouvoir parvenir à réunir ainsi un jury international.
D'abord, rien n'élargit les idées comme de parler, en quelque
sorte, comme si l'on se trouvait en présence de toute l'Europe.
Vous savez que Charles-Quint a dit qu'un homme qui parle sept
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI. 865
langues vaut sept hommes — de même nous pouvons dire qu'un
jury qui compte dans son sein des membres appartenant à six
ou sept nationalités vaut certainement, à lui seul, six ou sept
jurys. {Rires approbatifs.)
Le jury qui a fonctionné aujourd'hui se trouve dans ce cas;
aussi je pense que vous accepterez tous, comme je prétends qu'il
mérite de l'être, le toast que je vous propose : A la santé du jury,
auquel nous offrons nos remerciements et pour lequel nous for-
mons les meilleurs vœux. [Applaudissements prolongés.)
Toast porté par M. le comte de Kercrove,
Délégué de la Société dllorticulture de Gand, Président du Jury.
Monsieur le Président, Messieurs les membres de la Société
nationale d'Horticulture de France, vous comprendrez combien
grand est mon émoi et combien profonde est ma gêne pour
répondre au toast si éminemment français et si éloquent porté
par le Président de votre Société qui est, en même temps, une
des gloires de l'Académie française. (Applaudissements.)
Mon embarras est extrême pour vous remercier au nom du
jury et au mien, et je ne trouve d'excuse que dans les paroles
mêmes de votre Président qui. vous a rappelé que vous aviez un
jury de sept langues; essayant, en ce moment, de parler la
vôtre, vous comprendrez que je ne puisse pas la parler aussi
bien que lui. [Protestations et applaudissements.)
Je tiens cependant. Messieurs, à vous remercier, au nom de
mes collègues du jury et au mien propre, pour la façon si émi-
nemment cordiale et charmante dont vous nous accueillez, à
chacune de ces grandes fêtes florales que vous donnez à Paris.
Oui, l'Horticulture est internationale, oui, la tleur se fait aimer
par elle-même sous n'importe quelle latitude, quel que soit le
soleil qui la fait pousser et s'épanouir; mais il est une chose que
nous emportons toujours de Paris, en outre de nos souvenirs de
gratitude et de reconnaissance : c'est le sentiment que la fleur
est, ici, plus charmante et plus fraîche que partout ailleurs.
366 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
On parvient à acclimater dans nos serres les flears des tro-
piques; n'avons-nous pas admiré aujourd'hui des collections
d'Orchidées, ces fleurs enviées de jadis, qui ont leurs partisans
et dont j'aurais mauvaise grâce à dire du mal?... Et cependant,
ces fleurs si adulées, si vantées au point de vue de l'éclat et de
la beauté, cédaient le pas aux autres fleurs que nous voyions
étaler de toutes parts leurs brillantes couleurs.
Si jadis un des prédécesseurs de votre honorable Président à
l'Académie française a pu écrire que la plus noble conquête de
l'homme sur la nature était le cheval, vous "voudrez bien recon-
naître avec moi. Messieurs, que certes, la plus belle conquête
de la femme sur la nature, fut la fleur. [Applaudissements
répétés.)
C'est pour elle que les horticulteurs travaillent, c'est pour elle
que nous, qui communions d'un même amour dans cette science
si belle et si gaie de l'Horticulture, c'est pour elle, dis-je, que
nous créons tant de variétés nouvelles, que nous nous eff'orçons
de contraindre la nature à se plier aux désirs qu'elle peut
formuler.
Si jamais une femme, dans un moment de caprice, avait pu
rêver d'avoir une parure de brillants ou de topazes à nulle autre
pareille, il est évident qu'elle aurait pu s'adresser à l'un des
membres les plus éminents de la Société, à notre ami, M. Bleu,
pour obtenir de lui les splendides bijoux horticoles qu'il pro-
duit et que nous avons pu admirer aujourd'hui. {Très bien! Très
bien !)
N'est-ce pas par l'hybridation que les horticulteurs ont pu
réaliser de pareilles merveilles, et n'est-ce pas vous tous, Mes-
sieurs, qui êtes' un peu les esclaves du goût de cette fée char-
mante qu'on appelle la femme, n'est-ce pas vous tous qui avez
créé ces merveilles qu'en notre qualité de membre du jury nous
avons été appelés à récompenser?
Ces récompenses nous les avons certes décernées avec un pro-
fond sentiment de joie et de bonheur, mais aussi, je l'avoue,
avec un certain sentiment d'envie, car nulle part ailleurs,
nous n'avons vu trôner avec autant de splendeur que cette après-
midi, pendant la visite de M. le Président de laRépubUque, ces
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI. 367
deux reines qui nous sont si chères : la femme et la fleur.
(Applaudissements répétés.)
Vous m'excuserez, Messieurs, si je ne puis m'étendre aussi
longuement ni me montrer aussi éloquent que je voudrais l'être.
Je me bornerai donc à boire à la santé d'une femme, car, dans
ce temple de la République de Flore, il faut bien que je me
souvienne de la leçon que vous m'avez donnée ce matin, à moi
comme à tous mes collègues du jury. Nous avons, par une déli-
catesse insigne, reçu de vous, en souvenir de nos travaux et
rapporté chez nous une petite boîte en marocain rouge conte-
nant une charmante petite médaille.
Le sujet représenté sur cette médaille nous indiquait combien
nous devions être réservés ce soir, combien nous devions nous
montrer timides et modestes, car l'homme y était représenté
d'une bien vilaine façon et la femme, au contraire, y triomphait :
cette femme, c'était la déesse Flore, et l'homme, un vulgaire
Dieu Terme, orné de l'affreux appendice qui décore ce vilain
Monsieur... (Hilarité générale).
Gela montre combien l'Horticulture doit être flattée! Nouveaux
rires).
Il nous a suffi de voir cette splendide exposition, de parcourir
ces superbes tentes qui s'étendent sur une si grande longueur,
de jouir de ce magnifique spectacle, pour nous faire admirer
l'Horticulture et pour nous prouver une fois de plus que, sur le
sol de France, le soleil engendre toujours des merveilles.
Qu'il me soit permis, au nom du jury, de lever mon verre et
de boire à la santé de cette femme si hospitalière, si attrayante,
et qui possède une si belle, si noble et si gente maison où elle
nous reçoit ce soir : à la Société nationale d'Horticulture de
France.
Qu'il me soit permis de souhaiter que, pendant de longues
années encore nous la retrouvions avec tous les charmes de la
jeunesse, dans toute sa grâce et dans tout l'épanouissement de
ses fleurs, afin que nous puissions célébrer avec elle et en -elle,
le triomphe de l'Horticulture française. (Longue salve d'applau-
dissements).
368 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
Toast porté par M. Fischer de Waldueim.
Messieurs, vous avez eu l'heureuse idée de convoquer les diffé-
rents pays étrangers à, l'exposition qui nous a tous réunis
aujourd'hui.
Cette exposition, quoique internationale, nous a fait admirer
des merveilles, et nous avons pu y apprécier une fois de plus ces
manifestations du génie français : le goût, la grâce, le travail, le
progrès qui vous emportent à l'Exposition, comme d'ailleurs
partout en France.
C'est sous celte impression qui, certes, est dans le cœur de tous
ceux qui assistent à cette réunion, et comme délégué d'un pays
qui s'honore et se réjouit d'être le meilleur ami de la France...
(m/s applaudissements) je me permets de proposer un toast à la
prospérité sans bornes de la France, au progrès, au succès tou-
jours croissant de la Société nationale d'Horticulture de France,
qui a su toujours se maintenir à la tête de l'Horticulture fran-
çaise.
Messieurs, Vive la France! Vive la Société nationale d'Horti-
culture! [Longs applaudissements — Acclamations — Cris : Vive
la Russie ! — L hymne russe! — V orchestre placé dans la tribune
exécute l'hymne national russe, qui est écouté debout par Fassis-
tance et salué d'unanimes applaudissements .)
Toast porté par M. Max Kolb.
M. Max Kolb fait une rapide description de la première Expo-
sition internationale d'Horticulture qui eut lieu à l'occasion de
l'Exposition de 1855.
H énumère les progrès accomplis depuis cette époque et ter-
mine en ces termes :
« Jusqu'en 1855, la Société nationale d'Horticulture de France
n'a organisé que des Expositions nationales et toutes ont été
grandioses. Depuis, vos Expositions internationales, Messieurs,
BANOLET DU MERCREDI ^22 MAI. 309
VOUS ont acquis une réputation unanime; permettez-moi de
vous en féliciter, de vous adresser mes meilleurs vœux et de
porter un toast à la prospérité de l'Horticulture française. »
{Très bien ! Applaudissements .)
Toast porté par M. de Yllmorin,
Vice-Président de la Société nationale d'Horticulture de France.
Monsieur le Président, Messieurs, aujourd'hui, nous avons
livré bataille et, appuyé par le suffrage des membres de notre
jury et par celui de nos visiteurs, je crois pouvoir dire, sans
outrecuidance, que nous l'avons fait avec succès.
Il faut en rendre grâces, tout d'abord, au grand Dispensateur
de toutes choses qui, jusqu'à la nuit close, a enchaîné les mena-
çantes cataractes du ciel et a fait luire sur nos tentes un doux
soleil voilé aussi propice aux visiteurs qu'aux plantes elles-
mêmes.
Mais un ancien et respectable dicton assure que le ciel aide
les gens qui s'aident eux-mêmes et, si la Société a été favorisée
par le temps, on peut dire qu'elle l'avait mérité par la manière
dont elle avait préparé son concours floral, surtout en en remet-
tant le succès aux mains de sa vaillante Commission des Exposi-
tions.
Chargés, comme le rappelait à l'instant M. le Président, de la
mission spéciale de transmettre à tous les membres de la Société
d'Horticulture les compliments et les félicitations de M. le Prési-
dent de la République, je trouve absolument équitable d'en pré-
lever d'abord une large part, pour ceux qui, pendant les mois
passés, pendant ces derniers jours surtout, ont été à la peine.
Vous la connaissez depuis longtemps, Messieurs, et nos visi-
teurs aussi, notre Commission des Expositions. C'est un corps
d'élite entre tous qui, à part quelques changements, consé-
quence inévitable du temps, reste toujours le même par l'énergie,
l'aptitude et le succès.
Dans cette Commission nombreuse, les anciens retrouvent
370 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
quand sonne le signal de l'action, une juvénile ardeur et les
jeunes eux-mêmes, sous l'influence de ceux qui les encadrent,
montrent immédiatement une maturité et une expérience de
vétérans. [Très bien!)
Pour leur rendre justice, il faudrait les nommer tous :
MM. Savoye, Tavernier, Hébrard, l'infatigable secrétaire
M. Ghargueraud, le Vice-Président M. Vilry qui, récemment et si
justement a été récompensé de ses longs travaux, aux applau-
dissements de tous ses collègues... (Vifs et unanimes applaudis-
sements)... Enfin le cher et aimé Président de la Commission,
M. Villard, qui inspire, dirige et coordonne tous ces efforts.
[Nouveaux applaudissements.)
Ainsi organisée, ainsi dirigée,, notre Commission ne connaît
pas de difficultés; elle ne se laisse déconcerter par aucun contre-
temps ni ralentir dans sa marche par aucun obstacle. Il est
juste de reconnaître qu'elle a toujours été — et cette année en
particulier — secondée de merveilleuse façon par de précieux
auxiliaires : je veux parler des entrepreneurs de nos expositions.
{App laudissemen ts . )
Grâce à M. Cottant, les terrassements se sont effectués avec
rapidité et comme par enchantement; grâce à l'activité, à la
bonne volonté, à la complaisance constante de M. Cauvin, les
hectares de couverture, les kilomètres de clôtures se sont dressés
comme à la baguette pour enfermer, couvrir et abriter les lots,
tantôt diminuant, tantôt augmentant d'une façon prodigieuse de
nos exposants. Gomme un corps vivant, en effet, notre installa-
tion s'est allongée, agrandie, élargie tellement qu'à la fin nos
galeries et nos tentes ont formé comme un immense labyrinthe...
mais je ne crois pas que personne se soit plaint d'avoir à y errer,
tant il est plein de belles choses et tant chacun de ses détours
nous conduit à de nouvelles merveilles.
Je bois donc. Messieurs, à notre Commission des Expositions,
à son cher Président et à tous ses collaborateurs. {Applaudisse-
ments répétés.)
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI. 371
Toast porté par M. Villard,
Président de la Commission d'organisation des Expositions.
Messieurs, mes collègues de la Commission des Expositions
m'en voudraient, j'en suis sûr, cette Commission s'étant accrue,
à l'occasion de l'Exposition de cette année, de membres nou-
veaux et éminents, de conserver l'attitude que j'ai toujours cru
devoir prendre en leur nom : celle du silence modeste, qui con-
vient à des gens qui ne sont que des metteurs en scène.
Notre rôle, en efï'et, à nous, membres de la Commision d'or-
ganisation, est plus facile qu'on ne croit; quand on vous apporte
de belles choses, il n'y a pas grand mérite à les disposer du
mieux que l'on peut.
J'ai donc cru devoir prendre la parole, mais j'avoue qu'il me
reste peu de chose à dire après les compliments si aimables, si
flatteurs que M. le Vice-Président a adressés à nos collègues, il
en a nommé quelques-uns, je ne puis que joindre mes félicita-
tions aux siennes.
Si toutefois j'avais à ajouter un mot, je dirais que ce qui fait
tout le mérite de cette Commission, c'est le bon esprit qui y
règne... (Très bien! Très bien!).,, chacun s'y dévoue fraternelle-
ment à Toeuvre commune sans réserve ni arrière-pensée. {Applau-
dissements.)
Ce bon esprit nous est inspiré, vous le savez tous, par
l'exemple que nous donnent notre Président, nos Vice-Prési-
dents, les membres de notre Conseil qui, chaque fois qu'on va
les trouver, se mettent simplement et absolument à l'entière dis-
position de tous les membres de la Société.
C'est ce bon esprit qui règne dans la Commission des Exposi-
tions qui a fait la grandeur et qui continuera à faire la prospé-
rité de la Société ; mais, cet hommage rendu, nous devons, comme
je le disais tout à l'heure, adresser nos plus chaleureuses félici-
tations à ceux qui les méritent véritablement, à ceux qui nous
apportent toutes ces belles choses que nous avons à mettre en
œuvre, c'est-à-dire aux exposants. Je suis assuré, Messieurs,
372 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
d'être l'interprète de cette assemblée en buvant à la santé des
exposants. {Vifs applaudissements.)
Je vous demande pardon d'ajouter encore un mot, mais je
manquerais certainement à mes devoirs de Président de la Com-
mission si, avant de nous séparer, je ne saisissais l'occasion qui
m'est offerte d'adresser un salut tout spécial à un de nos plus
éminents convives, à celui qui est chargé de préparer la grande
fête qui ouvrira le siècle prochain. Chaque fois que nous avons
une Exposition, je me sens incité à faire mieux, par la visite
qu'il nous fait régulièrement, afin de se rendre compte de toutes
choses. J'ajoute que c'est mon ancien Président et que c'est pour
moi une raison de plus de lui rendre l'hommage qui lui est dû :
j'ai nommé M. Picard, et je suis sûr que je vous priverais d'un très
grand plaisir si, en terminant, je ne cédais la parole au Com-
missaire général de la grande Exposition universelle de 1900 et
ne lui fournissais l'occasion de nous adresser quelques paroles.
(App laudissements . )
M. LE Président. — Consentez-vous, monsieur Picard, à
adresser quelques mots à nos Horticulteurs?...
La parole est à M. Picard. {Vifs applaudissements.)
'^
Toast porté par M. Picard,
Commissaire-général de l'Exposition universelle de 1900.
Messieurs, il est quelque peu présomptueux de ma part de
prendre la parole après les orateurs que vous avez entendus et
dont vous avez applaudi l'éloquence si juvénile, si fraîche, si
élégante. Ma témérité est d'autant plus grande que je ne puis
invoquer l'excuse de la moindre compétence dans votre art
merveilleux. A peine pourrais-je me prévaloir de ma qualité
d'Horticulteur en chambre, car quelques plantes étiolées sur
mon balcon constituent tout mon jardin. {Rires.)
Je suis pourtant un vieil ami des fleurs, je leur ai voué un
culte véritable, j'éprouve pour elles une passion infinie et ces
BANQUET DU MERCREDI 22 MAI. 373
sentiments, j'espère pouvoir les manifester par des actes et vous
en donner bientôt le témoignage, à Toccasion des grandes assises
qui s'apprêtent et auxquelles la France va convier le monde
entier. (Applaudissements.)
Lors de la dernière Exposition universelle, vous étiez partout ;
au Champ-de-Mars, au Trocadéro, au quai d'Orsay, aux Inva-
lides; mais, au milieu de cette inévitable dissémination, vous
regrettiez de ne pas avoir un domaine spécial assez vaste, un
centre de ralliement assez bien aménagé pour y grouper vos
forces et y déployer votre puissance.
Les hommes éclairés, vigilants, dévoués, que vous avez mis à
la tête de votre Société sont venus, le lendemain même de la
nomination du Commissariat général, m'exprimer leurs doléances
et leurs vœux pour l'avenir, protester aussi contre certaines
propositions dont ils avaient recueilli l'écho et qui tendaient à
reléguer hors Paris les manifestations horticoles.
Ils prêchaient un converti. Deux minutes d'entretien ont suffi
pour me rallier à leur ordre d'idées et, en 1900, c'est dans Paris,
dans l'enceinte même de l'Exposition que vous serez installés.
Aussi bien, cette Exposition n'est-elle pas l'élément décoratif par
excellence de la fin du siècle et peut-on la concevoir sans plantes
et sans fleurs? Bannir les fleurs, n'est-ce pas chasser la jeunesse,
la beauté, la grâce, la poésie; n'est-ce pas leur faire une injure
cruelle, leur causer un préjudice irréparable? Il n'y aurait
jamais trop de pierres pour lapider l'organisateur capable de
commettre une pareille erreur, de violenter à ce point le bon
sens et notre génie national! [Applaudissements répétés.)
Certes, nous n'apporterons aucune entrave aux restitutions
historiques exigeant de l'air et de l'espace, mais l'unité du
groupe horticole ne devra subir aucune atteinte et devra de-
meurer absolument intacte.
De même qu'en 1889 — davantage encore — nous demande-
rons à l'Horticulture de répandre généreusement jusqu'aux
points les plus reculés de l'Exposition ses trésors de végétation,
de senteur et de coloris et, en échange et en reconnaissance de
^ant de bienfaits, nous lui donnerons un palais digne d'elle : une
serre monumentale, un vaste emplacement où elle pourra étaler
374 BANQUET DU MERCREDI 22 MAI.
SOUS les yeux du public les richesses incomparables de sa parure.
{Nouveaux et vifs applaudissements.)
Permettez-moi, en terminant, Messieurs_, de boire à la prospé-
rité de l'Horticulture française et de la Société nationale, qui en
est la glorieuse personnification.
Permettez-moi d'ajouter enfin que cette grande serre dont je
viens de parler sera sous les yeux de votre Président, sous les
fenêtres de son hôtel, d'où il pourra promener son regard
comme artiste et aussi veiller comme un père sur son enfant.
{Longue salve d'applaudissements.)
M. LÉON Say. — Monsieur le Commissaire général, je vous
remercie infiniment des indications que vous venez de nous
donner. Nous étions encore dans une sorte d'incertitude; vous
avez bien voulu préciser, autant que vous pouvez le faire si
longtemps à l'avance, ce que vous comptez faire pour l'Horticul-
ture; je vous prie de croire qu'elle a compris et qu'elle vous est
profondément reconnaissante de ce que vous lui avez promis.
Quant à moi personnellement, ainsi que je le disais à mon
voisin, entre vous, Commissaire générai, qui allez recueillir le
grand succès que vous méritez, et la Société d'Horticulture, qui
aura vu tous ses vœux comblés, je serai peut-être, moi qui serai
au milieu, le plus heureux des trois. [Hilarité générale et
applaudissements . )
M. LE Secrétaire - général donne connaissance d'un télé-
gramme qu'il vient de recevoir et qui est ainsi conçu :
« La Société de Culture fruitière de Russie exprime ses meil-
leurs vœux de réussite à l'Exposition internationale d'Horticul-
ture et ses félicitations sincères aux collègues de France.
« Les membres de V administration de la Société de Culture
« fruitière de Russie, »
Il donne ensuite lecture de la liste des lauréats de l'exposition.
LISTE DES RÉCOMPENSES
ACCORDÉES A l'oCGASION •
DE L'EXPOSITION INTERNATIONALE
Teuue du SS au 28 Mai 1895
JURY SPÉCIAL pour V attribution du Prix offert
PAR M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Tous les Présidents de section, réunis, après avoir entendu
les propositions de chacun d'eux, décident d'attribuer le prix
de M. le Président de la République à M. MOSER, pépi-
niériste, rue Saint-Symphorien, 1, à Versailles, principale-
ment pour ses Azalées, Rhododendrons et Fougères,
PRIX D'HONNEUR
Objets d'art.
HORTICULTURE
13« Concours. — Objet d'art offert par M. le baron Gustave de
Rothschild. M. ïruffaut, horticulteur, rue des Chantiers, 40, à
Versailles, pour plantes de serre.
16« Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de l'Instruc-
tion pubhque. M, Truffaut, déjà nommé, pour plantes de
serre.
30® Concours. — Objet d'art offert par M. Henri de Vilmorin.
M. Piret, horticulteur, boulevard de Sannois, 9, à Argenteuil,
pour Orchidées.
47« Concours. — Objet d'art offert par la ville de Versailles. M. De-
lavier, fleuriste, rue Saussure, 2, à Paris, pour plantes de
serres.
52* Concours. — Objet d'art offert par M"^*^ Gustave Dupont. M. Per-
rette, jardinier chez M™^ la baronne de Bussières, à Bellevue
(Seine-et-Oise), pour Galadiums.
68« Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de T Agricul-
ture. M. Delavier, déjà nommé, pour plantes de serre.
146° Concours. — Objet d'art offert par M. Roger-Ballu. M. Moser,
déjà nommé, pour plantes fleuries diverses.
;]76 uoRTicuLTuin:.
149« Concours. — Objet d'art offert par la Compagnie des chemins
de fer du Nord. MM. Croux et fils, pépiniéristes, au Val
d"Aulna,y, près Sceaux (Seine), pour arbustes fleuris.
158'' Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de Tlnstruction
publique. MM. Cioux et fils, déjà nommés, pour Conifères.
158" Concours. — Objet d'art offert par M. Henri de Vilmorin.
M, Defresne (Honoré), tîls, horticulteur-pépiniériste, en face la
mairie, à Vilry (Seine), pour Conifères.
164^ Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de l'Instruction
publique. MM. Croux et fils, déjà nommés, pour arbustes à
feuillage persistant.
180" Concours. — Objet d'art ofiert par M. le Ministre de l'Agricul-
ture. M. Moser, déjà nommé, pour Rhododendrons.
188^ Concours. — Objet d'art offert par M. le Mini^tre de l'Instruc-
tion publique. M. Moser, déjà nommé, pour Azalées.
202° Concours. — Objet d'art offert par M. le baron Edmond de
Rothschild. MM.Lévêque et fils, horticulleurs, rue du Liégat, 69,
à Ivrv-sur-Seine, pour Rosiers.
239'= Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de l'Agricul-
ture. MM. Vilmorin-Andrieux et C'% quai de la Mégisserie, 4,
à Paris, pour plantes annuelles.
261^ Concours. — Objet d'art offert par M™^ Heine. M. Thiébaut aine,
marchand-grainier, place de la Madeleine, 30, à Paris, pour
plantes bulbeuses.
265° Concours. — Objet d'art offert par les Dames patronnesses.
M. Debrie-Lachaume, fleuriste, rue Royale, 10, à Paris, pour
ornementation en Ifeurs.
286^ Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de l'Instruc-
tion publique. MM. Vilmorin-Andrieux et C''=, déjà nommés,
pour légumes.
Concours imprévu. — Objet d'art offert parla Société d'horticulture
du Raincy. MM. Vilmorin-Andrieux et C'^, déjà nommés, pour
plantes alpestres.
— Objet d'art offert par M. Léon Simon. M. Charles Baltet, hor-
ticulteur, faubourg Croncels, 26, à ïroyes (Aube), pour publi-
cations horticoles.
INDUSTRIES HORTICOLES
319'^ Concours. — Objet d'art offert par M. le Ministre de l'Instruc-
tion publique. M. Cochu, constructeur, rue Pinel, 19 et 23, à
Saint-Denis (Seine), pour serres.
323'' Concours. — Objet d'art offert par M. Henri de Vilmorin.
- MM. Lebœuf et Guion, ingénieurs-constracteurs, lue des Meu-
niers, 14 et 16, à Paris, pour chaufl'ages.
HORTICULTURE. 377
MEDAILLES D'HONNEUR
58" Concours. — Prix de MM. Vilmorin-Andrieux et C"'. MM. Chan-
trier frères, horticulteurs-pépiniéristes, à Mortefontaine, par
Plailly (Oise), pour Crotous.
164^ Concours. — Prix du conseil général de la Seine, M. Defresne
(Honoré) fils, déjà nommé, pour arbres et arbustes à feuillage
persistant.
205^* Concours. — Prix de M. Lecocq-Duménil. M. Jupeau, horticul-
teur, 13o, route de Fontainebleau, à Kremlin-Bicètre (Seine),
pour Rosiers.
240e Concours. — Prix fondé en mémoire du D^ Andry. MM. Vil-
morin-Andrieux et G'«, déjà nommés, pour massif de plantes
annuelles.
277« Concours. — Prix de M. le Ministre de l'Agriculture. M. Pa-
rent, horticulteur, rue du Vieux-Chemin de Paris, à Rueil
(Seine-et-Oise)pour Pêches forcées.
279« Concours. — Prix de la Société d'Horticulture d'Epernay.
M. Salomon, viticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne), pour
Raisins.
286^ Concours. — Prix de la Ville de Paris. La Société des Jardi-
niers et Horticulteurs de la Seine, Président : M, Niolet,
50, rue d'Alleray, à Paris, pour légumes.
§ 1". PLANTES DE SERRE
A. — PLANTES NOUVELLES
Premier Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil-
lage introduites le plus récemment en Europe.
Grande médaille d"or, offerte par M. le Ministre de l'agriculture.
M, Linden, administrateur-directeur de VHorticulture iîiterna-
tionalc, à Bruxelles (Belgique).
Grande médaille d'or, otferte par M. Robert Lebaudy. MM. Bander
and C, horticulteurs, à Saint-Albans Herts (Angleterre).
Médaille de vermeil, offerte par M™" Adam. M. Sallier-Joanni,
horticulteur, !), rue Delaizement, à Xenilly-sur-Seine (Seine).
2« Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage
introduites directement en France.
Grande médaille de vermeil, offerte par M^e Basset. M. Dallière
(Alexis), horticulteur à Gand (Belgique).
Grande médaille d'argent, offerte par la Société d'Horticulture
d'Etampes. M. Sallier-Joanni, déjà nommé.
Médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture.
MM. Cappe et fds, horticulteurs, au Vésinet ■Seine-et-Oiie).
378 HORTICULTURE.
3* Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront
indiqués.
Médaille d'or, offerte par M™*^ Brefon. MM. Chantrier frère?, hor-
ticulteurs-pépiniéristes, à Mortefontaine, par Plailly i^Oise), pour
Crotons.
Grande médaille de vermeil, offerte par M^^ Buignet. M, Duval
(Léon), horticulteur, 8, rue de l'Ermitage, à Versailles, pour
Broméliacées.
Grande médaille de vermeil, offerte par le Cercle Horticole du
Nord. M. Sallier-Joanni, déjà nommé, pour plantes diverses.
Médaille d'argent. M. Nonin. horticulteur, 20, avenue de Paris, à
Châtillon-sous-Bagneux (Seine), pour Bégonia.
4® Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage,
ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant, et non
encore récompensées par la Société.
Les Anthurium de M. Léon Duval, déjà nommé, ont obtenu une
grande médaille de vermeil de la Société et une grande médaille
de vermeil offerte par M. de la Devansaye.
Grande médaille de vermeil, fondée par M."^ Morot. MM. Chantrier
frères, déjà nommés, pour Alocasia.
Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture de
Nogent-sur-Seine. MM. Hngh Low and 0°, horticulteurs. Clapton
Nurseries, à Londres (Angleterre), pour Cypripedium.
Médaille d'argent. MM. Chantrier frères, déjà nommés, pour
Nepenthes.
Médaille d'argent. M, Vacherot (Henri), horticulteur, rue de
Paris, o3, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), pour Bégonias
tubéreux.
Médaille d'argent. MM. Cappe et fils, déjà nommés, pour Bégonias.
Médaille de bronze. M. Nonin, déjà nommé, pour Pelargonium
zonale.
Médaille de bronze. MM. Dupanloup et G'», marchands-grainiers,
14, quai de la Mégisserie, à Paris, pour Calcéolaires.
Médaille de bronze. M. Boutreux, horticulteur, 89, rue de Paris, à
Montreuil-sous-Bois (Seine), pour Pelargonium.
B. — BELLE CULTURE
5e Concours. — Une plante fleurie que la belle culture aura fait
arriver le plus près possible de son maximum de développement.
1" prix : Grande médaille d'argent, offerte par M™« Spite.
MM. Chantrier frères, déjà nommés, pour Alocasia.
6® Concours. — Une plante à feuillage que la bonne culture aura
fait arriver le plus près possible de son maximum de développement.
ler prix : Médaille de vermeil, offerte par M°i« Adam. M. Saison-
Lierval, horticulteur, 7, rue de Rouvray, parc de Neuilly (Seine),
pour Kentia.
2^ prix : Grande médaille d'argent, offerte par la Société d'accli-
matation. M. Sallier père, chef de culture, au château du Val,
par Saint-Germain-en-Laye, (Seine-et-Oise), pour Vriesea.
3e prix: Médaille d'argent. Mme Vve Chantin et fils, horticulteurs,
32, avenue de Châtillon, à Paris, pour Cycas.
7^ Concours. — Quatre plantes fleuries les plus remarquables par
leur forme et leur développement.
1" prix : Médaille de vermeil, offerte par M^^ Bertin. M. Sallier-
Joanni, déjà nommé.
HORTICULTURE. 379
8« Concours. — Quatre plantes à feuillage les plus remarquables
par leur forme et leur développement.
1er pi'ix : Grande médaille de vermeil, offerte par M^^c la baronne
James de Rotbschild. M. Delavier, fleuriste, 2, rue de Saussure,
à Paris,
13^ Concours. — Le plus beau lot de plantes fleuries ou à feuillage
ne dépassant pas cent sujets.
1er prix: Objet dart, offert par M. le baron Gustave de Rothschild.
M. Truffaut, horticulteur, 40, rue des Chantiers, à Versailles
(Seine-et-Oise).
2^ prix : Médaille d'argent. MM. Bonfiglioli et fds, horticulteurs,
56, strada Galliera, à Bologne (Italie^ pour Gardénia.
14e Concours. — Le plus beau lot de plantes fleuries ou à feuillage
ne dépassant pas cinquante sujets.
l^r prix : Médaille d'or, offerte par M™e la baronne de Bussière.
Mme Vve Chantin et fils, déjà nommés.
2« prix : Médaille de vermeil, offerte par M. le marquis de Bre-
teuil. M. Duval (Léon), déjà nommé.
C. — CULTURE SPÉCIALE
15" Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes
fleuries ou à feuillage, cultivées en vue de rapprovisionnement des
marchés, à l'exclusion des Orchidées.
l^f prix : Médaille d'or, offerte par AL le comte Duchdtel. M. Poi-
gnard, horticulteur. 160, route de Châtillon, à Malakoff (Seine).
2e prix : Médaille de vermeil, offerte par M. Chevreau. M. Vouette,
horticulteur, 2, Grande Rue. à Issy (Seine).
3e — Grande médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de
l'Agriculture. M. Landry, horticulteur, 15, rue Maurice-Mayer,
à Paris.
D. — PLANTES DE SERRE EN COLLECTIONS
46« Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes
de serre.
l*"^ prix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Instruction
publique. M. Truffaut, déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVU
Médaille d'argent. M°i<' veuve Maupoil et fils, horticulteurs, rue
Carnot, 35, à Levallois-Perret (Seinei, pour TradescaJitia et Ficus.
Médaille d'argent. M. Moser, pépiniéristes, rue Saint-Symphorien,
1, à Versailles. (Seine-et-Oise i, pour 4 plantes décoratives.
21® Concours. — La plus belle collection de cinquante Orchidées
exotiques en fleurs.
iei" prix : Grande médaille de vermeil, offerte par Mm« Singer.
M. Garden, horticaltenr, à Bois-Colombes (Seine).
2« prix : Grande médaille de vermeil, offerte par MM. Bergman
père et fils. M. Duval (Léon), déjà nommé.
380 UOKTICULTURE,
24« Concours. — Le plus beau lot d'Orchidées ne dépassant pas
cent plantes.
leï" prix : Médaille dor, utl'erte par à\I. Massange de Loiivrex
M. Bert (Etienne), horticulteur, rue Victor-Hugo, 68, à Colombes
(Seine).
2® prix : Médaille d'argent. M. Régnier (Alexandre), horticulteur,
avenue Marigny, 44, à Fontenay-sous-Bois (Seine).
25« Concours. — Le plus beau lot d'Orchidées ne dépassant pas
cinquante plantes.
2e prix : Médaille de vermeil, olîérte par M. le marquis de Bre-
teuil. Mnie veuve Ghantin et fils, déjà nommés.
28^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Cypripedium
en fleurs.
le"" prix : Médaille de vermeil, oliérte par M™»^ Pillais. MM. Cappe
et fils, déjà nommés.
29^ Concours. — La plus belle collection de douze Cypripedium en
fleurs.
!«•■ prix : Grande médaille d'argent. M. Garden, déjà nommé.
2« — Médaille d'argent. M. Elle (Alfred), horticulteur, rue
Pelleport, 93, à Paris.
30* Concours. — Le plus beau lot de cinquante Cattleya en fleurs.
!«•■ prix : Objet d'art, offert par M. Henri de Vilmorin. M. Piret,
horticulteur, boulevard de Sannois, 9, à Argenteuil. (Seine-et-
Oise).
31* Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Cattleya en fleurs.
2e prix : Grande médaille d'argent. M. Elle (Alfred), déjà nommé.
34* Concours. — Le plus beau lot de six Orchidées les plus belles
et les plus rares.
le"" prix : Médaille d'or, oflerte par M. Fournier. M. Bert (Etienne),
déjà nommé.
Le Jury adresse ses félicitations les plus chaleureuses à M. Opoix,
jardinier en chef du Luxembourg, pour son magniflque lot
d'Orchidées variées, et à M. Bleu, avenue d'Italie, 48, à Paris,
pour ses Orchidées.
38° Concours. — Le plus beau lot de cent Gloxinias variés.
lei" prix : Médaille d'or, offerte par le Comité de Floriculture.
MM. Vallerand frères, horticulteurs, avenue Faidherbe, 28, à
Bois-Colombes (Seine).
42« Concours. — La plus belle collection de Broméliacées fleuries
ou non fleuries.
1er prix : Médaille dor, oiYerte par M. Marne. M. Duval (Léon),
déjà nommé.
2e prix : Médaille de vermeil. MM. Cappe et fils, déjà nommés.
3e — — d'argent. M. Delavier, déjà nommé.
44* Concours. — La plus belle collection de cinquante Bégonia
rhizomateux à feuilles ornementales [Rex^ etc.).
3e prix : Médaille d'argent. MM. Cappe et fils, déjà nommés.
HORTICULTURE. 381
47^ Concours. — La plus belle collection d'Aroïdées, à Texception
des Caladium.
le prix : Objet d'art, offert par la "Ville de Versailles. M. Delavier.
déjà nommé.
2*^ prix ; Médaille d"or. MM. Chantrier frères, déjà nommés.
49^ Concours. — La plus belle collection de vin^'t-cinq Anthurium
Scherzerianum.
lei" prix : Médaille d"or, offerte par M. Panhard. M. Duval (Léon),
déjà nommé.
2« prix : Médaille de vermeil. MM. Cappe et fils, déjà nommés.
52^ Concours. — La plus belle collection de Caladium.
le prix : Objet d'art, offert par M™^ Gustave Dupont. M. Perrette,
jardinier chez \i^^ la baronne de Bussière, à Bellevue (Seine-
el-Oise).
2c prix : Médaille d'or, offerte par M. Martin-Cahuzac. MM. For-
geot et Gie, marchands-grainiers, quai de la Mégisserie, 6 et 8,
à Paris.
3e prix : Grande médaille de vermeil. M. Torcy- Vannier, grainier-
horticulteur, rue de la Juiverie, 12, à Melun (Seine-et-Marne).
55« Concours. — Le plus beau lot de Sonerila et Bertolonia ne dé-
passant pas cinquante plantes.
!«'• prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. le marquis
de Paris. M. Bleu, 48, avenue d'Italie, à Paris.
2*= prix : Grande médaille d'argent. MM. Chantrier frères, déjà
nommés,
58* Concours. — La plus belle collection de Crotons.
1er prix : Médaille d'honneur, offerte par MM. Vilmorin-An-
drieiix et C'^°. MM. Chantrier frères, déjà nommés.
60* Concours. — La plus belle collection de Dracœna.
1er prix : Médaille d'or, offerte par Mni« J. Guichard. M. Poignard,
déjà nommé.
ler prix : Médaille d'or. MM. Chantrier frères, déjà nommés.
63* Concours. — La plus belle collection de Fougères arbores-
centes, en forts exemplaires.
2* prix : Médaille de vermeil. Mme Vve Chantin et fils, déjà
nommés,
65« Concours. — La plus belle collection de Fougères herbacées
de serre.
1er prix : Médaille d'or, offer'e par M, le comte Duchàtel. M. Gar-
reau (Emile), jardinier, 61, rue des Gardes, à Bellevue (Seine-
et-Oise).
68^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Palmiers.
1er prix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Agriculture.
M. Delavier, déjà nommé.
69* Concours. — La plus belle collection de trente Palmiers.
1er prix : Médaille d'or, offerte par M, le Ministre de l'Agricul
ture, Mme Vve Chantin et fils, déjà nommés.
382 HORTICULTURE.
73" CoDCOnrs. — La plus belle collection de Pandanées.
i^'' prix : Médaille d'or. M. Delavier déjà nommé.
74« Concours. — La plus belle colleciion de plantes dites carni-
vores : Sarmcenia^ Cephalotus, Dionœa, Barlingtonia, Brosera, Droso-
phyllum.
le' prix : Médaille de vermeil. MM. Chantrier frères, déjà nommés,
75^ Concours. — La plus belle collection d'Euphorbia cacti-
formes.
1er ppix : Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Hor-
ticulture de Douai. M. Simon ^Charles), horticulteur, rue La
Fontaine, à Saint-Ouen (Seine).
76* Concours. — La plus belle collection de soixante Cactées
fleuries ou non fleuries.
2e prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Flavien.
président de la Société d'Horticulture de Neuilly-Plaisance.
M. Simon (Charles), déjà nommé.
81* Concours. — La plus belle collection d'Aloe.
2e prix : Médaille d'argent. M. Simon (Charles), déjà nonmé.
82* Concours. — Le plus beau lot d'Aloe en fleurs.
1er prix : Médaille de vermeil. M. Simon (Charles), déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVU
Médaille d'or : M. Simon (^Charles), déjà nommé, pour Phyllo-
cactus.
88* Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux, à
fleurs simpjles.
1er prix : Médaille d'or. Fondé par M. Joubert de l'Hyberderie.
M. Plet (Gabriel), horticulteur, au Plessis-Piquet (Seine).
2e prix : Médaille de vermeil. M. Couturier (Emile), horticulteur,
rue des Calèches, 22, à Chatou (Seine-et-Oise).
89* Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux, de semis,
à fleurs simples.
ler prix : Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horti-
culture de Caen et du Calvados. MM. Vallerand frères, déjà
nommés.
90* Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux à
fleurs doubles.
le' prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M^^ la baronne
Léonino. M. Yacherot (Henri), déjà nommé.
2* prix : Médaille d'argent. M. Couturier (Emile) déjà nommé.
91* Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux, de semis,
à fleurs doubles.
1er prix : Médaille de vermeil. M. Couturier (Emile), déjà nommé.
93* Concours. — Le plus beau lot de cinquante Coleus.
1er prix : Grande médaille d'argent. MM. Billard et Barré, horti-
culteurs, rue de Chatenay, 20, à Fontenay-aux-Roses (Seine).
HORTICULTURE. 383
94« Concours. — Le plus beau lot de cent Calcéolaires her-
bacées.
le"- prix : Médaille d'or oflerte par la Société d'Horticulture de
Gompiègne. MM. Vilmorin-Andrieux et CA^, marchands-grainiers,
quai de la Mégisserie, 4, à Paris.
2e prix : Médaille de Vermeil MM. Dupanloup et C'«, déjà
nommés.
96® Concours. — Le plus beau lot de Calceolaria rugosa hybrides.
le'- prix : Grande médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et Gi«.
déjà nommés.
98^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Cinéraires doubles.
1"^'" prix : Médaille de vermeil. MM. Vilmorin-Andrieux et CJ«.
déjà nommés.
100® Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium
à grandes fleurs simples, doubles ou de fantaisie.
lei" prix : Médaille d'or, otferte par M. Duchartre. M. Boutreux.
déjà nommé.
101« Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium à
grandes fleurs simples, doubles ou de fantaisie
1er prix : Grande médaille d'argent. M. Boutreux, déjà nommé.
102^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium
zonale et inquinans à fleurs simples.
1er prix : Médaille d'or. Fondé par M. Juubert de l'Hiberderie.
M. Nonin, déjà nommé.
2e prix : Médaille de vermeil. MM. Poirier et fils, horticuleurs,
rue delà Bonne-Aventure, J2, à Versailles (Seine-et-Oise).
3e prix : Médaille d'argent. M. Foucard, entrepreneur de jardins,
avenue de Brimont, 6, à Ghatou (Seine-et-Oise).
4e prix : Médaille de bronze. M, Pidoux, horticulteur, rue du
Refuge, 19, à Versailles (Seine-et-Oise).
1048 Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium
zonale et inquinans à fleurs doubles.
2e prix : Médaille de vermeil. MM, Poirier et fils, déjà nommés.
3e — — d'argent. M. Foucard, déjà nommé.
105® Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium
zonale et inquinans à fleurs doubles.
3e prix : Médaifle d'argent. M. Pidoux, déjà nommé.
106® Concours. — Le plus beau lot de cinquante Pelargonium zonale
et inquinans à feuilles panachées.
2e prix : Médaille d'argent. M. Rollé, jardinier, avenue de Glichv,
163 bis, à Paris.
107^ Concours. — Le plus beau lot des meilleurs Pelargonium pour
massifs.
1er prix : Grande médaille d'or offerte par M. le Ministre de
l'Agriculture. MM. Poirier et fils, déjà nommés.
2e prix : Médaille de vermeil, M. Foucard, déjà nommé,
3e — Grande médaille d'argent, M. Pidoux, déjà nommé.
38i IIORTICULÏURK.
108^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium
à feuilles de Lierre vertes ou panachées, à fleurs simples ou dou-
bles.
2c prix : Grande médaille d'argent. MM. Theulier et fds, horticul-
teurs, 22, rue Pétrarque, à Paris-Passy.
109^ Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium à
feuilles de Lierre vertes ou panachées, à fleurs simples ou doubles.
2° prix : Médaille d'argent. MM. Theulier et fils, déjà nommés.
llQe Concours. — Le plus beau lot de Pelargonium à feuilles de
Lierre.
1*^'' prix : Grande médaille d'argent. M. Nonin, d •jà nommé.
112« Concours. — La plus belle collection de Verveines fleuries.
2«= prix : Médaille d'argent. M. Boutreux, déjà nommé.
116° Concours. — La plus belle collection de soixante Pétunia en
variétés nommées, fleuries, simples ou doubles.
1er prix : Grande médaille d'argent. MM. Forgeot et Gie, déjà
nommés.
117^ Concours. — Le plus beau lot de Pétunia pour massifs.
1er pi-ix : Grande médaille d'argent. MM. Forgeot et G'«-\ déjà
nommés.
119^ Concours. — Le plus beau lot de Fuchsia ne dépassant pas
cent plantes.
2o prix : Médaille de vermeil. M. Nonin, déjà nommé.
123'^ Concours. — Le plus beau lot de Bruyères : Erica ou Epacris.
l<^|' prix : Médaille d'or, fondé par M. Joubert de l'Hyberderie.
M. Gentilhomme, hurticulteur, 146, rue Defrance, à Vinceunes
;Seine).
§ 2. PLANTES DE PLEINE TERRE
F. — PLANTES NOUVELLES
134* Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil-
lage, introduites le plus récemment en Europe.
Médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture.
M. Treyve-Marie, hurticulteur, à Moulins (Allier).
136" Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront
indiqués.
Grande médaille d'argent. M. Moser, déjà nommé, pour cinq Rho-
dodendrons nouveaux.
Grande médaille de vermeil, M. Moser, déjà nommé, pour six Aza-
lea pontica et mollis de semis.
HORTICULTURE. 385
137'= Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage,
ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant et non
encore récompensées par la Société.
Médaille d'or. M.Moser,déjà nommé, pour Rhododendron double.
Grande médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé, pour Rhodo-
dendrons nouveaux.
Médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé, pour Azalea poniica
et mollis.
Grande médaille d'argent, offerte par la Société Horticole de la
Haute-Marne. MM. Vilmorin-Andrieux et Gi°, déjà nommés, pour
Pavots doubles.
Médaille d'argent. M. Duprat, horticulteur, 61, rue Benatte, à
Bordeaux (Gironde), pour Rose.
G. — BELLE CULTURE
140® Concours. — Quatre plantes fleuries les plus remarquables
par leur forme et leur développement.
!«•' prix : Médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé, pour
quatre Rhododendrons.
H. -^ CULTURE SPÉCIALE
146*= Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes
marchandes fleuries.
Objet d'art, offert par M. Roger-Ballu. M. Moser, déjà nommé,
pour Rhododendrons et Azalées.
149® Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes
ligneuses en fleurs, à feuilles caduques, susceptibles d'être soumises
à la culture forcée.
lei- prix : Objet d'art, offert par la Compagnie du Chemin de fer
du Nord. MM. Croux et fils, pépiniéristes, au Val d'Aulnay, près
Sceaux (Seine), pour Plantes ligneuses forcées.
153® Concours. — Le plus. beau lot de vingt Hydrangea panicidata
grandlflora fleuris.
fer prix : Grande médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà
nommés.
154® Concours- — Le plus beau lot de vingt-cinq Hydrangea Hor-
tensia variés fleuris,
.Grande^ médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà nommés.
CONCOURS IMPRÉVU
Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture
de Clermont. MM. Lemoine et fils, horticulteurs, à Nancy.
(Meurthe-et-Moselle), pour quatre Lilas nouveaux de semis.
Médaille de vermeil. MM. Vallcrand frères, déjà nommés, pour
Streptocarpiis.
Grande médaille d'argent. M. Dessert, horticulteur à Chciiunceaux,
(Indre-et-Loire), pour dix Pivoines de semis.
25
386 HORTICULTURE.
I. — PLANTES EN COLLECTIONS
158^ Concours. — La plus belle collection de cent Conifères.
1er prix : Objet d'art, ofiert par M. le Ministre de l'Agriculture.
MM. Croux et fils, déjà nommés.
2c prix : Objet d'art, ofï'ert par M. Henri de Vilmorin. MM. De-
fresne (^Honoré) fils, horticulteur, en face la mairie, à Vitry.
(Seine.)
159^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Coni-
fères.
le prix : Grande médaille d'or. M. Defresne (Honoré) fils, déjà
nommé.
2e prix : Médaille d'or. MM. Croux et fils, déjà nommés.
3c — — — M. Bruneau (Désiré), horticulteur-pépinié-
riste à Bourg-la-Reine (Seine).
160^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Coni-
fères,
1er prix : Grande médaille de vermeil. M. Defresne (Honoré) fils,
déjà nommé.
2c prix : Médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà nommés.
161« Concours. — La plus belle collection de douze Conifères à
feuillage panaché.
2e prix : Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé.
164^ Concours. La plus belle collection de cent arbres ou arbustes
à feuillage persistant, vert ou panaché.
1er prix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Agriculture,
et félicitations du Jury. MM. Croux et fils, déjà nommés.
2e prix : Grande médaille d'or, offerte par le Conseil général de
la Seine. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé.
167^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq arbres ou ar-
bustes à feuiUage décoratif, non persistant.
1"- prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Louis Leroy.
M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé.
2e prix : Médaille d'argent. M. Paillet, horticulteur, vallée de
Châtenay, près Sceaux (Seine).
168^ Concours. — La plus belle collection d'arbres pleureurs.
1er prix : Médaille d'or, offerte par la Société des Agriculteurs de
France. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé.
169^ Concours. — Le plus beau lot de six Magnolia à feuilles
persistantes.
1er prix : Médaille de vermeil. M. Defresne (Honoré) fils, déjà
nommé.
170c Concours. — La plus belle collection de vingt Houx.
le prix : Médaille d'or. MM. Croux et fils, déjà nommés.
171e Concours. — La plus belle collection de douze Houx.
1er prix : Médaille de vermeil. M. Paillet, déjà nommée
HORTICULTURE. 387
172^ Concours. — Le plus beau lot de six Houx.
1er prix : Grande médaille d'argent. MM. Croux et fils, déjà
nommés.
173^ Concours. — La plus belle collection de Fusains à feuilles
persistantes.
1er pi-ix : Grande médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà
nommés.
2e prix : Médaille de vermeil. M. Defresne (Honoré) fils, déjà
nommé.
3^ prix : Médaille d'argent. M. Paillet, déjà nommé.
175^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq variétés
de Lierre.
ler prix : Grande médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà
nommés.
176® Concours. — La plus belle collection de douze variétés de Lierre,
l" prix : Grande médaille d'argent. MM. Croux et fils, déjà
nommés.
177® Concours. — La plus belle collection d'Erables japonais.
1er prix : Médaille d'or. M. Moser, déjà nommé.
2e — — de vermeil, offerte par la Société d'Hortict: Hure
de Melun et Fontainebleau. M. Paillet, déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVU
Médaille d'argent. M. Boucher, horticulteur, 164, avenue d'ikilic
à Paris, pour un lot de Fusains panachés, variés, disposé? eu
mosaïculture.
180° Concours. — La plus belle collection de quarante Rhododen-
drons.
1er prix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Agriculture.
M. Moser, déjà nommé.
2^ prix : Médaille d'or. MM. Croux. et fils, déjà nommés.
181^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Rhodo-
dendrons.
2e prix : Médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé,
184« Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Rhododen-
drons à tige, ayant plus de 0°^,80 de bauteur (sous tête).
2e prix : Médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé.
186« Concours. — La plus belle collection de cinquante Azalen
pontica et mollis fleuries.
1er prix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Instruction
publique. M. Moser, déjà nommé.
2e prix : Grande médaille de vermeil. MM. Croux et fils, dé; à
nommés.
188* Concours. — Le plus beau lot de douze Kalmia fleuris^
2e nrix : Médaille d'argent. Mi Moser, déjà nommé;
388 UORTIGULTURE.
190*^ Concours. — La plus belle collection de cent Fougères de
plein air.
ici- prix : Médaille d'or, avec félicitations du Jury, M. Moser, déjà
nommé.
2c prix : Médaille de vermeil. MM. Creux et fils, déjà nommés.
198° Concours. — La plus belle collection de cent Clématites
fleuries.
2^ prix : Médaille d'or, oii'erte par M. le ministre de TAgriculture.
M. Christel! (Louis), horticulteur, 6, rue Saint-Jules, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
3c prix : Médaille d'argent. MM. Croux et fils, déjà nommés.
199*^ Concours. — ■ La plus belle collection de cinquante Clématites
fleuries.
2c prix : Médaille de vermeil. M. Boucher (Georges), déjà nommé.
201« Concours. — Le plus beau lot de Clématites fleuries ne dé-
passant pas cinquante sujets.
2^ prix : Médaille de vermeil, otîerte par M^e Teston. M. Bouchei^
Georges), déjà nommé.
3c prix : Médaille d'argent. MM. Croux et fils, déjà nommés.
202*^ Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Ro-
siers hautes tiges, en fleurs.
1<='" prix : Objet d'art, offert par M. le baron Edmond de Rothschild.
MM. Lévêque et fils, horticulteurs, 69, rue du Liégat, à Ivry-
sur-Seine (Seine).
2c prix : Médaille dor. M. Jupeau, horticulteur, 125, route de Fon-
tainebleau, à Kreudin-Bicètre (Seine).
3c prix : Médaille de vermeil. M. Margottin (Jules), horticulteur, à
l'ierrefitte, près Paris.
4e prix : Gi'ande médaille d'argent. M. Rothberg, horticulteur, 2, rue
Saint-Denis, à Gennevilliers (Seine).
4e prix : Grande médaille d'argent. M. Boucher (Georges), déjà
nommé.
203*^ Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro-
siers hautes tiges, en fleurs.
1er prix : Médaille d'or. M. Margottin (Jules), déjà nommé.
2c — — de vermeil, offerte par M. Souillard. MM. Lévê-
que et fils, déjà nommés.
3c prix : Grande médaille d'argent. M. Jupeau, déjà nommé. .
3c _ _ _ M. Rothberg, déjà nommé.
204^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers-
i/.os, hautes tiges, en fleurs.
Ic' prix : Médaille dor, ollcile par M^'^" Hardy. M. Jupeau, déjà
nounné.
!«•■ prix : Médaille d'or. MM. Lévêque et fils, déjà nommés.
2° — — de vermeil, fondée par M. Destouches. M. Mar-
gottin, déjà nommé.
3= prix : Médaille d'argent. M. Rothberg. déjà nommé.
HORTICULTURE. 389
205* Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Ro-
siers basses tiges, greffés ou francs de pied, en fleurs.
1«'' prix : Médaille d'honneur, offerte par M. Lecocq-Duménil.
M. Jupeau, déjà nommé.
2" prix : Grande médaille de vermeil. M. Margotlin, déjà nommé.
3e — — — d'argent. M^M . Lévêque et' fils, déjà
nommés.
o'' prix : Grande médaille d'argent. M. Rothberiï. déjà nommé.
206'^ Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro-
siers basses liges, greffés ou francs de pied, en fleurs.
1'"'' prix : Grande médaille de vermeil. M. Margottin, déjà nommé.
l<^r _ _ — de vermeil. ^I.M. Levêque et fds, déjà
nommés.
2" prix : Grande médaille d'argent. M. Jupeau, déjà nommé.
2*^ — — — d'argent. M. Rothberor, déjà nommé.
.3» — Médaille d'argent. M. Boucher (Georiresl. 'déjà nommé
207* Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers
thés basses tiges, en fleurs.
1" prix : Grande médaille de vermeil. M. Margottin, déjà nommé.
2*^ — — — d'argent. MM. Lévêque et fils, déjà
nommés.
2e prix : Grande médaille d'argent. M. Jupeau, déjà nommé.
3e — Médaille d'ar^rcnt. M. Rothberg, déjà nommé.
208'^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers
grimpants.
le>' prix : Médaille d'or. M. Rothberg, déjà nommé.
3" — — d'argent. M. Ghristen, déjà nommé.
209« Concours. — F>a plus belle collection de vingt-c'.nq Rosiers
grimpants.
2e prix : Grande médaille d'arirent. M. Boucher [Georiies , déjà
nommé.
210° Concours. — Le plus beau groupe formé de Rosiers variés ne
dépassant pas cent sujets.
1^'' prix : Grande médaille de vermeil. MM. Lévêque et fils, déjà
nommés.
2e prix : Grande médaille d'argent. M. Jupeau, déjà nommé.
3e — Médaille d'argent. M.' Boucher (Georges), déjà nommé.
211* Concours. — La plus belle collection de cinquante Pivoines
ligneuses.
fer prix : Médaille d'or, offerte par M^e la marquise de Trévise, et
félicitations du Jury. M. Paillet. déjà Kommé.
215* Concours. — La plus belle collection de Cannas ne dépassant
pas cinquante plantes.
[^^ prix : Médaille d'or, offerte par Mm° Maurice de Vilmorin.
MM. Billiard et Barré, déjà nommés.
2e prix : Médaille, de vermêd, offerte par M^ie Elwell. M. Molin,
horticulteur, 8, place Bellecour, à Lyon (Rhùne").
:i90 HORTICULTURE.
220^ Concours. — La plus belle collection d'ins germanica et
variétés.
■1er prix : Médaille de vermeil, offerte par M™e Pillais. M. Deli-
moges, horticulteur, 36, me Barbés, au Petit-Ivry (Seine).
2e prix : Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé.
222^ Concours. — La plus belle collection de cent Œillets.
1er prix : Médaille d'or. M. Régnier (Alexandre), déjà nommé.
225" Concours. — Le plus beau lot d'CEillets ne dépassant pas
cent plantes.
1er prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticul-
ture des Vosges. M. Cadot, jardinier au château de Montgobert,
par Villers-Cotterets (Aisne).
2e prix : Médaille de vermeil. MM. Lévêque et fils, déjà nommé.
3e — — d'argent. M. Nonin, déjà nommé.
229® Concours. — Le plus beau lot d'Auricules variées {Primula
Aiiricula).
2e prix : Médaille d'argent. MM. Dupanloup et Ci^, déjà nommés
233° Concours. — Le plus beau lot de Reseda (cinquante pots).
2e prix : Médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et 0»^, déjà
nommés.
235^ Concours. — Le plus beau lot de Pensées, en cent cinquante
plantes variées.
1er prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Danet.
M. Falaise, horticulteur, rue du Vieux-Pont-de-Sèvres, 120, à
Billancourt (Seine).
2° prix : Grande médaille d'argent. M. Gravereau, horticulteur,
grainier, à Néaiiphle-le-Château (Seine-et-Oise)
3* prix : Médaille d'argent. M. du Seuil, horticulteur-fleuriste, bou-
levard Lamouroux, 1(J8, à Vitry-sur-Seine (Seine).
236^ Concours. — Le plus beau lot de Pensées réunies par cou-
leurs.
1er prix : Médaille de vermeil, offerte par M. Joret. M. Gravereau,
déjà nommé.
3e prix : Médaille d'argent. M. Falaise, déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVUS
Grande Médaille de vermeil. MM. Vilmorin-Andrieux et C'e, déjà
nommés, pourPlantes herbacées et bulbeuse> en fleurs coupées.
Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé, pour
Fusains en bacs.
Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré) fils, déjà nommé, pour
Arbustes fleuris.
Médaille d'argent. M. Crozy, horticulteur, rue de la Guillotière,
206, à Lyon (Rhône), pour Cannas.
237® Concours. — La plus belle collection de plantes vivaces fleu-
ries ou à feuillage.
lei' prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Pellier.
MM. Yvon et fils, horticulteurs. 4i, route de Ghàtillon, à
Malakoff (Seine).
HORTICULTURE. 391
238« Concours. — Le plus beau lot de plantes vivaces fleuries ou à
feuillage.
1er prix : Grande médaille de vermeil. MM. Vilmorin-Andrieux et C"«
déjà nommés.
239^ Concours. — La plus belle collection de plantes annuelles et
bisannuelles fleuries.
1er prix : Objet d'art, otfert par M. le Ministre de rAgriculture.
MM. Vilmorin-Andrieux et C'", déjà nommés.
2® prix : Grande médaille d'or, fondée en mémoire du Maréchal
Vaillant. MM. Forgeot et C'^, déjà nommés.
240« Concours. — La plus belle disposition d'un massif ou d'une
corbeille de plantes fleuries, annuelles et vivaces.
1er prix : Médaille d'honneur, fondée en mémoire du D' Andry.
MM. Vilmorin-Andrieux et C'e déjà nommés.
2e prix : Médaille d'or. MM. Forgeot et C'e, déjà nommés.
243« Concours. — Le plus beau lot d'Orchidées de pleine terre.
3e prix : Médaille de bronze. M. Dugourd, horticulteur, 16, rue
Auguste-Barbier, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
244^ Concours. — La plus belle collection de plantes alpines.
lei- prix : Médaille d"or. M. Gorrevon, propriétaire du jardin alpin
d'acclimatation, à Genève (Suisse).
245® Concours. — Le plus beau lot de Muguets.
le'- prix : Grande médaille d'argent. M. Fortin, maître-jardinier,
à Antony (Seine).
2e prix : Médaille d'argent. M. Paillet, déjà nommé.
248^ Concours. — Les plus beaux motifs de mosaïculture.
3e prix : Médaille de bronze. M. Rollé, déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVUS
Objet d'art, offert par la Société d'Horticulture du Raincy.
MM. Vilmorin-Andrieux et C^e, déjà nommés, pour collection
de Plantes alpines et alpestres.
Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture
d'Orléans et du Loiret. MM. Forgeot et G'e, déjà nommés, pour
collection de Pyréthres.
Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture
de Provins. MM. Lemoine et fils, déjà nommés, pour Lilas
doubles.
Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture de Sois-
sons. MM. Forgeot et Cie, déjà nommés, pour collection d'Anco-
lies.
Médaille de vermeil. MM. Forgeot et C'e, déjà nommés, pour Pois
de senteur.
Médaille de vermeil, offerte parla Sociétô d'Horticulture de Beau-
vais. M. Thiébault aîné, marchand grainier, 30, place de la
Madeleine, à Paris, pour Pyréthres en fleurs coupées.
Grande médaille d'argent. MM. Vilmoçin-Andrieux et C^e, déjà
nommés pour collection d'Ancolies.
Médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et C'e, déjà nommés,
pour MimuLus.
INIédaille de bronze. M. Dugourd, déjà nommé, pour Seclum j'apo-
nicum aureum.
392 HORTICULTURE.
K. — FLEURS COUPÉES
255^ Concours. — La plus belle collection de cent Pivoines
ligneuses.
1er prix : Médaille de vermeil, offerte par M"f^ Dctermes. M. Des-
sert, déjà nommé.
2^ prix : Grande médaille d'argent. M. Paillet, déjà nommé.
259^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Iris.
2<^ prix : Médaille d'aro^ent, offerte par M. Japiot. M. Millet, hor-
ticulteur, à Bourg-la-Reine (Seine).
2« prix : Médaille d'argent. M. Torcy-Vannier, déjà nommé.
2^ — — d'argent. MAL Yilmorin-Andrieux et G'^', déjà
nommés.
3e prix : Médaille de bronze. M. Delimoges, déjà nommé.
261^ Concours. — La plus belle collection de plantes bulbeuses
diverses.
1^1- prix : Objet d'art, offert par M^e Heine. M, Thiébault aîné,
déjà' nommé.
2" prix : Médaille d"or. M. Delahaye, grainier, 18, quai de la
Mégisserie, à Paris.
IL — BOUQUETS ET GARNITURES D'APPARTEMENT
265*"- Concours. — La plus belle garniture en fleurs d'un salon.
1er pi-ix : Objet d'art, offert par les Dames patvonnesses. M. Debrie-
Lacliaume, fleuriste, 10, rue Royale, à Paris.
266« Concours. — La plus belle ornementation de table.
le"" prix : Médaille d'or, offerte par Mme Sueur mère. M. Hanser
Harduin, fleuriste, boulevard des Capucines, 31, à Paris.
2e prix : Grande médaille de vermeil. M, Debrie-Lachaume, déjà
nommé.
268« Concours. — Le plus beau lot de'bouquets variés.
1er prix : Médaille d'or. M. Hanser-Harduin, déjà nommé.
2e — Grande médaille de vermeil. M. Debrie-Lachaume, déjà
nommé.
3e prix : Médaille de vermeil. M. Martin, horticulteur-fleuriste,
14, avenue de l'Aima, à Paris.
269° Concours. — Les plus belles garnitures de jardinières et de
suspensions d'appartement, bûches rustiques ornées de plantes à
feuillage, etc.
1er prix : Médaille d'or. M. Debrie-Lachaume, déjà nommé.
1er — _ (i'or, offerte par M™e Alphen. M. Martin, déjà
nommé.
2e prix : Grande médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horti-
culture de Clermont. M. Hanser-Harduin, déjà nommé.
3e prix : Médaille d'argent. M. Lelièvre (Eugène), sculpteur-déco-
rateur, 83. boulevard Richard-Lenoir, à Paris.
HORTICULTURE. - 393
270*' Concours. — Le plus beau motif ou sujet décoratif en fleurs
d'Orchidées.
1er prix : Médaille d'or. M. Debrie-Lachaume, déjà nommé.
2° — Grande médaille de vermeil. M. Martin, déjà nommé.
3<^ — Médaille de vermeil, offerte par M"«^ Villebœuf. M. Ilanser-
Harduin, déjà nommé.
272*^ Concours. — Le plus beau groupement de fleurs dans des
vases ou objets d'art.
U'' prix : Grande médaille de vermeil, M. Debrie-Lachaume, déjà
nommé.
2<> prix : Médaille d'argent. M. Meunier, 7:î, avenue de la Répu-
blique, à Montrouge (Seine).
§ 3. ARBORICULTURE ET FRUITS
274^ Concours. — Le plus beau lot d'arbres et arbustes fruitiers,
en pots, portant leurs fruits à maturité.
1*^'" prix : Grande médaille d'argent, offerte par le Comité d'Ar-
boriculture fruitière. M. Duval ^ Henri , horticulteur. S, rue de
l'Ermitage, à Versailles (Seine-et-Oise).
276*" Concours. — Le plus beau lot de Raisins forcés.
le- prix : Médaille d'or. M. Salomon, viticulteur, à Thomery
(Seine-et-Marne).
276'' Concours {bis). — Le plus beau lot de Pèches forcées.
l^'' prix : Grande médaille d'argent, offerte par la Société d'Horti-
culture de Neuilly. M^c Adam (Hippolyte), à Outreau, Coa-
logne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
277® Concours. — La plus belle collection de fruits mûrs forcés.
l^r prix : Médaille d'honneiu', offerte par M. le AHnistre de l'Agri,
culture. M. Parent, horticulteur, rue du Vieux-Chemin-de-Paris-
à Rueil (Seine-et-Oise).
3^ prix : Médaille de bronze. M. Chorier, marchand de comes-
tibles, 17, rue du Helder, à Paris.
279« Concours. — Le plus beau lot de Raisins conservés frais.
[er p|.ix : Médaille d'honneur, offerte par la Société d'Horticulture
d'Epernay. M. Salomon (Etienne), déjà nommé.
280® Concours. — La plus belle collection de fruits exotiques,
comprenant au moins vingt variétés.
1<"' prix : Grande médaille de vermeil, offerte par le Comité d'Ar-
boriculture fruitière. M. Hédiard, produits exotiques, 21, place
de la Madeleine, à Paris.
2<^ prix : Médaille d'argent. M. Gasablancas, 36, rue de Lonchamps,
à Paris,
281® Concours. — La plus belle collection d'arbres fruitiers élevés
en pots, de force à fructifier.
fei" prix : Médaille de vermeil, offerte par M. Gévelot. M. Bruneau
(Désiré), déjà nommé.
394 HORTICULTURE.
282« Concours. — La plus belle collection de fruits d'Algérie et
des colonies françaises.
Ic' prix : Grande médaille de vermeil, offerte par le Comité d'Ar-
boriculture fruitière. M. Hédiard, déjà nommé.
CONCOURS IMPRÉVU
Médaille de bronze. M. Chevalier, horticulteur, 12, rue de Tra
verse, à Argenteuil (Seine-et-Oise), pour Figues.
S 4. CULTURE MARAÎCHÈRE
286« Concours. — Le plus beau lot d'ensemble de Légumes et Sa-
lades forcés et de saison.
1er pi^ix : Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Instruction
publique. MM. Vilmorin- And rieux et C'^, déjà nommés.
2e prix : Médaille d'honneur, offerte par la Ville de Paris. Société
des Jardiniers et Horticulteurs de la Seine, Président : M. Niolet,
50, rue d'Alleray, à Paris.
3» prix : Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture,
M. Chemin, maraîcher, 14, avenue de Paris, à Gentilly (Seine).
4« prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M.* Hebrard
(Alexandre). M. Lambert, chef-jardinier de l'hospice de Bicêtre.
287^ Concours. — La plus belle collection de Salades.
l^r prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture
de Melun et Fontainebleau. MM. Dupanloup et Ci®, déjà nommés.
290® Concours. — Les quatre plus belles bottes d'Asperges.
le'' prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Hebrard
(Laurent). M. Chevalier (Edmond), déjà nommé.
2e prix : Grande médaille d'argent. M. Bruneau-Biette, proprié-
taire, à Touchebrault, par Mur-de-Sologne (Loir-et-C.her).
3^ prix : Médaille d'argent. MM. Dupanloup et C^^, déjà nommés.
291® Concours. — La plus belle collection de Pommes de terre à
châssis, plantes entières, tiges et tubercules adhérents.
3e prix : Médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et Cie, déjà
nommés.
292® Concours. — Le plus beau lot de Pois forcés, à maturité.
1er prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticul-
ture de Neuilly-Plaisance. MM. Forgeot et Cie, déjà nommés.
296® Concours, — Le plus beau lot de Choux-fleurs (au moins
quatre spécimens de chaque variété).
1er prix : Grande médaille de vermeil, offerte par le Comité de
Culture potagère. JMM. Dupanloup et C^e, déjà nommés.
2e prix : Médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et C'e, déjà
nommés.
297® Concours. — La plus belle collection de Choux pommés.
le"" prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société Horticole et
Agricole de Saône-et-Loire, MM. Dupanloup et C^e, déjà nommés.
HORTICULTURE. 395
299« Concours. — La plus belle collection de Fraisiers en pots,
avec fruits à maturité.
Médaille d'argent, offerte par le Comité d'Arboriculture fruitière.
MM. Lapierre et fils, pépiniéristes, 11, rue de Fontenay, à
Montrouge (Seine\
300^ Concours. — Les plus belles corbeilles de Fraises, en variétés
distinctes.
Grande médaille d'argent, offerte par le Comité d'Arboriculture
fruitière. M. Millet, déjà nommé,
302* Concours. — Le plus beau lot de Champignons, avec mode
de culture.
l^i" prix : Grande médaille d'argent. MM. Vilmorin-Andrieux et Ci»,
déjà nommés.
303® Concours. — La plus belle collection de légumes exotiques.
2e prix : Médaille d'argent. M. Chappellier, 46, faubourg Poisson-
nière, à Paris.
304^ Concours. — La plus belle collection de légumes d'Algérie et
des colonies françaises.
le»" prix : Médaille de vermeil. M. Hédiard, déjà nommé.
§ 5. INSTRUCTION HORTICOLE
305« Concours. — Herbiers.
lei" prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société Horticole et
Botanique de l'arrondissement de Melun. M. Feuilleaubois,
7, rue des Bons-Enfants, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
2" prix : Médaille d'argent. M. Laurette, instituteur à Douchy
(Nord).
3e prix : Médaille de bronze. M^i^ Mathas (Victorine), à Beaufort
(Jura).
306° Concours. — Collection d'Histoire naturelle pouvant servir à
l'enseignement horticole.
1er prix : Médaille de vermeil, offerte par la Société d'Horticulture
de Soissons. M. Fallou, amateur, 10, rue des Poitevins, à Paris.
2e prix : Médaille d'argent. M. Decaux, entomologiste, 8, rue du
Marché, à Neuilly- sur-Seine (Seine).
2e prix : Médaille d'argent. M. Gauthier, instituteur, à Saint-
Aignans-des-Gués (Loirel).
3e prix : Médaille de bronze. M. Deshayes, instituteur, à Fer-
rières-en-Brie (Seine-et-Marne).
3e prix : Médaille de bronze. M. Guibert, à Roquencourt (Seine-
et-Oise).
Mention honorable M. Laurette, déjà nommé.
— — M. Lucet, pharmacien, 52, rue de la Grande-
Horloge, à Rouen (Seine-Inférieure).
396 HORTICULTURE.
307" Concours. — Collection de plantes ou dessins pouvant servir
à renseignement horticole.
1er prix : Médaille de vermeil, (tfferte par la Sor.iété d'Horticulture
de Reims. M. Duquenne, aquarelliste, 2, allée de Longchamp,
au Perreux (Seine).
2^ prix : Médaille d'argent. M. Baladiez, artiste dessinateur,
30, rue Monsieur-le-Prince, à Paris.
2« prix : Médaille d'argent. M. Plauszewski, peintre-dessinateur,
7, avenue Niel, à Paris.
309® Concours. — Collection de fruits et de légumes imités.
l^r prix : Médaille d'or, offerte par M. Joly. MM. Yilmorin-An-
drieux et C'«, déjà nommés.
Mention honorable. M. Assier, 216, rue Groix-Nivert, à Paris.
— — M"e Blatrier (Louise), libraire, 24. passage
Bosquet, à Paris.
Des remerciements sont adressés à M. Villot, artisan, 21, boule-
vard de la Chapelle, à Paris, et à M"<" Rousselet, fleuriste, 32,
à Maisons-Laihtte ^Seine-et-Oise).
CONCOURS IMPRÉVUS
Objet d'art, offert par M. Léon Simon. M. Charles Baltet, horticul-
teur, 26. faubourg Croncels, à Troyes (Aube), pour publication
horticole.
Médaille d'or. M. Bourguignon, directeur de La Revue Horticole,
26, rue Jacob, à Paris, pour La Revue Horticole.
Grande médaille de vermeil. M. Martinet, architecte-paysagiste,
167, boulevard Saint-Germain, à Paris, pour Le Jardin et Le
Petit Jardin illustré.
Médaille de vermeil. M. Ghauré, directeur du Moniteur d'Horticul-
ture, li, rue de Sèvre, à Paris, pour Le Moniteur de VHorticul-
ture.
Médaille d'argent, M. Gorrevon, déjà nommé, pour publications
horticoles.
Médaille de bronze, M. Nicolas, instituteur, à Brou, par Ghelles
(Seine-et-Marne), pour publications horticoles.
Médaille de bronze. M. Cordonnier, viticulteur, à Bailleul (Nord),
pour publications horticoles.
Mention honorable. M. Garrillon, instituteur, à Argésians, par
Belfort, pour publications horticoles.
Mention honorable. M. Gérardin, instituteur, à Richecourt, par
Apremont-la-Forêt (Meuse), pour publications horticoles.
INDUSTRIES HORTICOLES. 3U7
§ 6. ARCHITECTURE DES JARDINS
Dix-septième Section
ARCHITECTURE DE JARDINS, CONSTRUCTIONS RUSTIQUES
Concours : 310^ au 318^.
MM. Le Breton, Président, architecte-paysagiste, o, rue Gounod, à
Paris.
Contal, Secrétaire, architecte-paysagiste, à Lille (Nord).
DeiNy, architecte-paysagiste, 30, rue Spontini, à Paris.
Jary (fils), architecte-paysagiste, à Limoges (Haute- Vienne).
Commissaire-conducteur : M. Quénat (Pierre), architecte paysagiste,
96 bis, rue de La Tour, à Paris.
Plans et maquettes.
1*^'" Prix : Grande médaille de vermeil, offerte par M. Deny. M. Nivet (H.)
jeune, horticulteur, architecte-paysagiste, 6, rue Saint-Martial, à
Limoges (Haute- Vienne).
2'' Prix : Grande médaille de vermeil. M. Marti.net (H.), architecte-
paysagiste, 167, boulevard Saint-Germain, à Paris.
3* Prix : Grande médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de
TAgriculture. M. Touret(E.), paysagiste, 108, rue de Longchamps,
à Paris-Passy.
4"-^ Prix : Grande médaille d'argent. M. Redont, architecte-paysagiste
à Reims (Marne).
Projets en cours d'exécution.
Médaille de bronze. M. Jardel (R.-J.), architecte, 37, rue des Acacias,
à Paris.
Projets de constructions d'édicules.
Grande médaille d'argent. M. Mathia.n (A.), constructeur, 2o, rue
Damesne, à Paris.
Projets non exécutés,
Médddle d'argent. M. UsTeri (A.), architecte dejardins, Gloriabtrasse,
64, à Zurich (Suisse).
398 INDUSTRIES HORTICOLES.
Constructions rustiques.
1" Prix : Médaille d'or, M. Dubois (Th.), kiosques et serres, 9, avenue
Berihet, à Sannois (Seine-et-Oise).
2" Prix : Grande médaille de vermeil. M. Hénot, treillageur, 12, rue
de la Tour, à Paris.
3^ Prix : Grande médaille de vermeil. M. Philippon, constructeur, à
Robinson, près Sceaux (Seine).
4^ Prix : Grande médaille d'argent. M. Plançon, constructions rus-
tiques, 29, rue de l'Aigle, à La Garenne-Colombes (Seine).
b« Prix : Grande médaille d'argent. M. Dorléans (E.), architecte, 12, rue
du Landy, à Clichy (Seine).
Grande médaille d'argent. Société anonyme des Clôtures et Planta-
tions, 57, rue d'Hauteville, à Paris.
Médaille d'argent. M. Siry (J.), paillassons et claies, 4, rue du Châ-
teau, à la Garenne-Colombes (Seine).
Médaille d'argent. M. Lozet (Léon), entrepreneur de treillages et
échelles, 97 et 99, avenue d'Orléans, à Paris.
Médaille de bronze. M. Ponchon (M.-J.), stores et kiosques, 63, avenue
Niel, à Paris.
Treillages décoratifs*
Médaille de vermeil. M. Philippon, déjà nommé.
Médaille de bronze. M. Lozet (Léon), déjà nommé.
Travaux en ciment.
!•' Prix : Médaille d'or. M. Dubos (Paul )et G^», fabricants de bétons,
6, rue Coignet, à Saint-Denis (Seine).
Décorations de jardins.
2« Prix : Médaille de vermeil. MM. Combaz et C'^, entrepreneurs de
parcs et jardins, 9, rue Denfert-Rochereau, à Boulogne-sur-Seine
(Seine).
Grande Médaille d'argent. M. Chaumeton (E.), rocailleur, 5, boulevard
Victor Hugo, parc de Neuilly (Seine).
Grande Médaille d'argent. M. Pérégo (Louis), travaux en ciment, 2,
rue des Sablons, à Paris-Passy.
Médaille d'argent. M. Monier (J.), rocailleur, 126-151, avenue de
Paris, plaine Saint-Denis (Seine).
Statues, vases et groupes.
Médaille d'or. Société du Val d'Osne, fontes d'art, 58, boulevard Vol-
taire, à Paris.
Concours imprévu. — Grande médaille d'argent. M. Martinet (H.)j
déjà nommé, pour jardin alpin.
INDUSTRIES HORTICOLES. 399
§ 7. INDUSTRIES HORTICOLES
Dix-huitième Section
SERRES, CHASSIS, CLOTURES, PONTS, etc.
Concours : 319« au 322°.
MM. Chauré, Président, directeur du « Moniteui de Thorticulture », 14,
rue de Sèvres, à Paris.
Aymard, Secrétaire^ horticulteur, à Montpellier. (Hérault).
Bergerot, fabricant de serres, 76, boulevard de la Villette, à
Paris.
Commissaire-conducteur : M. Dormois, 7, rue de Larochejaquelein, à
Saint-Germain en Lave.
Objet d'art, offert par M. le Ministre de l'Instruction publique.
M. GocHU, constructeur, 19 et 23, rue Pinel, à Saint Denis (Seine),
pour serres en bois et fer.
Médaille d'or, offerte par MM. Lebœuf, Guion, Geneste et Herscher.
M. SoHiER, constructeur, 121, rue Lafayette, à Paris, pour jardin
d'hiver, serres et grilles.
Médaille d'or. M. Grenthe, constructeur, 83, rue d'Hauteville, à Paris,
pour Serre fruitière d'amateur et de culture.
Médaille d'or. M. Carpenïier, constructeur, l"(5, rue de Turbigo, à
Paris, pour serres de culture mobiles.
Grande médaille de vermeil. M. Ghapal, ingénieur-directeur de la
Société des Clôtures fer et bois, 1, boulevard Magenta, à Paris,
pour grilles, clôtures fer et bois.
Grande médaille de vermeil. M. Guillot-Pelletier, constructeur de
serres, 62, rue d'Hauteville, à Paris, pour serres et kiosques.
Grande médaille de vermeil. M. Ferry, entrepreneur de serrurerie,
65-67, rue de Pontoise, à l'Isle-Adam (Seine-et-Oise), pour serres
de culture et d'amateurs.
Grande médaille de vermeil. M. Bernard, constructeur, 7 et 9, rue de
Sablonville, à Neuilly-sur-Seine (Seine), pour serres de culture et
d'amateurs.
Médaille de vermeil. M. Perrier, constructeur, 164, rue Michel^Bizot,
à Paris, pour serres et châssis fer et bois.
Médaille de vermeil. M. Ozanne, constructeur, 14, rue Marqfoy, à
Paris, pour serres et châssis fer et bois.
Médaille de vermeil. M. Brochard, constructeur, 40, boulevard Richard^
Lenoir, à Paris, pour abris, serres, clôtures.
Grande médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture.
M. Michaux, (Albert), constructeur, 81, avenue de Courbevoie, à
Asnières (Seine), pour serres de culture et d'amateurs.
iOU INDUSTRIES HORTICOLES.
Grande médaille d'argent. M. Delegoeuillerie, constructeur, à Blan-
dain (Belgique), pour serre roulante.
Médaille d'argent. M. Bellard, (maison Izambert), constructeur, 69,
boulevard Diderot, à Paris, pour serres de culture et d'amateurs.
Médaille d'argent. M. Moutier, ingénieur-constructeur, à Saint-Ger-
main-en-Laye (Seine-et-Oise), pour serres de culture et d'amateurs.
Médaille d'argent. M. Michelin, ingénieur-constructeur, 115, rue de
Bagnolet, à Paris, pour serres de culture et d'amateur.
Médaille d'argent. M. Dreux, ingénieur-constructeur, à Presles (Seine-
et-Oise), pour serres diverses, kiosques et ponts.
Médaille d'argent. MM. A. Taufflieb et V. Chaussard, construc-
teurs, 12, quai de la Mégisserie, à Paris, pour kiosques, grilles
et grillages.
Médaille d'argent. M. Lavaud, entrepreneur de serrurerie, 90, rue
Rochechouart, à Paris, pour kiosques, grilles et grillages.
Médaille de bronze. M. Boutard, à Montreuil-sous-Bois) (Seine),
pour serres et châssis bois.
Médaille de bronze. M. Finot, constructeur, à Clamart (Seine),
pour serres et châssis bois.
Médaille de bronze. M. Leduc, constructeur, à Andilly, près Mont-
morency (Seine-et-Oise), pour serres et châssis bois.
Médaille de bronze. MM. Sève et G'% 10, 12 et 14, rue Hudri, à
Courbevoie (Seine), pour châssis bois.
Dix-neuvième Section
CHAUFFAGES, CLAIES, PAILLASSONS, etc.
Goncours : 323'^ et 324^
MM. Colleu, Président, directeur du Jardin des plantes de Renn&s
(Ille-et-Vilaine).
Croix (de la), Secrétaire, constructeur de chautTages, à Gand.
Rovelli (Garlo), horticulteur, à Pallanza (Italie).
Sohier, industriel, 121, rue Lafayette, à Paris.
Commissaire-conducteur : M. Hébrard (Laurent), 73, rue de Wattignies,
à Paris.
Chauffages.
Objet d'art, offert par M. Henri de Vilmorin. MM. Lebœuf et Guion,
ingénieurs-constructeurs, 14 et 16, rue des Meuniers, à Paris.
Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture, MM. Martre
père et 111s, constructeurs, 15, rue du Jura, à Paris.
Médaille d'or. M. Grenthe, déjà nommé.
Médaille de vermeil. M. Blanquier, constructeur, 20, rue de l'Evan-
gile, La Chapelle, Paris.
Médaille de vermeil. M. Ricada, constructeur, 28, rue du Vieux- Ver-
sailles, à Versailles (Seine-et-Oise).
INDUSTRIES HORTICOLES. 401
Médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de rAgricultiire. M, Per-
RiER, déjà nommé.
Médaille d'argent. M. Mathiax, déjà nommé.
Médaille d'argent. M. Dedieu, constructeur, 9, ruelle Gandon, à
Maison-Blanche, Paris.
Médaille d'argent. M. Durand-Vaillant, constructeur, 120, boule-
vard de Charonne, à Paris.
1 laies et paillassons.
Médaille d'argent. M. Pillon, treiliageur, 6, rue Naud, à Issy (Seine).
Médaille d'argent, MM. Satnt frères, manufacturiers, 4, rue du
Pont-Neuf, à Paris.
Médaille de bronze. M. Anfroy, fabricant de claies el paillassons, à
Andilly, près Montmorency (Seine-et-Oise).
Médaille de bronze. M. Dorléans, déjà nommé.
Paniers à orchidées.
Médaille de bronze. M. Mansion (Félix), 19, rue de Versailles, à
Bougival (Seine-et-Oise.)
Vlngtième Section
POTERIES, POMPES, APPAREILS D'ARROSAGE
Concours : 325° au 330^
MM. Besnard, Président, industriel, vice-président du Comité des
industries horticoles, 28, rue Geoffroy-Lasnier, à Paris.
Goyer, Secrétaire, pépiniériste, à Limoges (Haute- Vienne).
PiNGUET-GuiNDON, Secrétaire général de la Société d'horticulture,
à Tours (Indre-et-Loire.)
VivL\ND-MoREL, Directeur du journal '( Lvon Horticole à Lyon »
(Rhônel.
Commissaire-conducteur : M. Hemar (H. -M.), 76, avenue de Paris,
Plaine Saint-Denis (Seine).
Jardinières, eache-pots, aquariums, poteries et faïences
artistiques.
Grande médaille de vermeil. MM. Paris et G'«, mosaïques dart,
49, rue de Paradis, à Paris, pour bacs, fontes émailées.
Médaille de vermeil. M. Beaume (A.) fils, ingénieur-consîriicleur,
53, rue de Châteaudun, à Paris, pour cache-pot forgé, article
unique.
Médaille de vermeil. M. Lavaud, déjà nommé, pour cache-pot forgé,
article unique.
26
402 INDUSTRIES HORTICOLES.
Médaille de vermeil. MM. Tissox et Ci'', 31, rue des Bourdonnais, à
Paris, pour cache-pot et jardinière.
Médaille de vermeil. MM. Forgeot et C'°, marchands-grainiers, 6 et
8, quai de la MéjT;isserie, à Paris, pour jardinières et cache-pots en
vannerie artistique.
Grande médaille d'argent. M. Mansion (Félix), déjà nommé, pour
jardinière.
Grande Médaille d'argent. MM. Martre père et fils, déjà nommés,
pour cache-pot et vases en cuivre.
Médaille d'argent. M. Lavoivre, porcelaines, 71, rue du Bac, à Paris,
pour cache-pot, faïence.
Médaille d'argent. M. Grelle, industriel, 63, boulevard de Belleville,
à Paris, pour cache-pot, jardinière.
Médaille d'argent. M. Personne, négociant, 8, rue Royale, à Paris,
pour cache-pot, jardinière.
Médaille de bronze. M. Méténier, quincaillerie horticole, lo, rue
Tronchet, à Paris, pour porte-bouquet.
Poteries usuelles.
Médaille de vermeil. M. Wiriot, poterie de jardinage, 29, boulevard
Saint-Jacques, à Paris, pour poterie et suspension en terre.
Grande médaille d'argent. M. Radot, fabricant de poteries, à Es-
sonnes (Seine-et-Oise), pour poterie en terre usuelle.
Médaille d'argent, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture,
MM. Forgeot et G''', déjà nommés, pour poterie usuelle.
Médaille d'argent. M. Legendre, poterie de fantaisie, 12, rue Monte-
Cristo, à Paris, pour poterie.
Caisses et bacs.
Médaille de vermeil. M"^ Loyre, fabrique de meubles de jardins,
9, rue du Ranelagh, à Paris-Passy, pour caisses et bacs.
Grande médaille d'argent. M. Maurice, fabricant de caisses à fleurs,
à Chàteau-du-Loir (Sarthe), pour caisses et bacs.
Grande médaille d'argent. M. Chapal, déjà nommé, pour bacs rou-
lants.
Médaille d'arg::.!. M"^^ Vve Figus (Ulysse), fabricante, 121, rue de
Gharonne, à Paris, pour chariots et bacs.
Médaille d'argent. M. Lelarge, fabricant de caisses, à Boissy Saint-
Léger (Seine-et-Oise), pour bacs.
Médaille d'argent. M. Masson-Platel, fabricant de bacs, 25, rue de
Paris, à Glermont (Oise), pour bacs.
Médaille d'argent. M. Méry, fabricant de bacs, à Noailles (Oise), pour
bacs.
Médaille d'argent. M. Montaud, à Chàteauvillain (Haute-Marne), pour
bacs.
INDUSTRIES HORTICOLES 403
Médaille d'argent. M. Julliotte, industriel, place Saint-Médard, à
à Brunoy (Seine-et-Oise), pour bacs.
Médaille d'argent. M. Beaume (A.) iils, déjà nommé, pour bacs en
fonte.
Médaille d'argent. MM. Taufflieb et Ghaussard, déjà nommés, pour
bacs.
Médaille d'argent. M. Rousseau, fabricant de bacs pour arbustes, à
Gevrey-Ghambertin (Gôte-d'Or), pour bacs.
Médaille d'argent. M. de LaluisaiNT, fabricant, 27 bis, avenue de
Neuilly à Paris, pour bacs.
Ameublements de jardins, chaises, bancs, tentes et abris.
Grande médaille de vermeil. xMM. Perret et Vibert, fabricants
d'ameublements de jardins, 33, rue du Quatre-Septembre, à Paris,
pour ameublements de jardins.
Médailléd'argent. Allez et fils, quincaillers, 1, rue Saint-Martin, à
Paris, pour ameublements de jardins.
Médaille d'argent. M. Mansion (Félix), déjà nommé, pour ameuble-
ments de jardins.
Pompes.
Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture. M. Nègre,
ingénieur-constructeur, 21, avenue du Maine, à Paris, pour pompes
rotatives,
Médaille d'or. M. Dubost (Paul), ingénieur-coostructeur, 210, boule-
vard Voltaire, à Paris, pour nouvelle pompe à piston.
Grande médaille de vermeil. M. Broquet, ccnstructeur-bydraulicien,
121, rue Oberkampf, à Paris, pour pompes diverses.
Grande médaillede vermeil. i\l. Beaume (Léon), hydraulicien,
66, avenue de la Reine, à Boulogne-sur-Seine (Seine), pour pompes.
Grande médaille de vermeil. M. Buzell\, constructeur, 81, rue de
Paris, aux Lilas (Seine), pour pompes facilement démontables.
Grande médaille de vermeil. M, Debray, constructeur, 27, rue de la
Folie-Méricourt, à Paris, pour pompes à chapelets creux.
Grande médaille de vermeil. MM. Japy frères et G^^, 7, rue du Ghâ-
teau-d'Eau, 7, à Paris. (Représentés par MM. Thiolon et Mariette,
de la maison Borel, 10, quai du Louvre, à Paris, pour pompes
demi-rotatives.
Médaille de vermeil. M. Hirt aîné, constructeur-mécanicien, 11, fau-
bourg Saint-Martin, à Paris, pour Pompes diverses.
Médaille d argent. M. Pilter, constructeur, 24, rue Alibert, à Paris,
pour petites Pompes.
Médaille d'argent. M. Durand (E.), constructeur-mécanicien, 163, ave-
nue Victor-Hugo, à Paris-Passy, pour Moteur à pétrole, pour
pompe.
Médaille de bronze. MM. Bézard et Gollein, 68, rue du Chemin-Vert,
à Paris, pour Pompes en zinc pour arrosage.
404 INDUSTRIES HORTICOLES.
Médaille de bronze. M. Angeaux, 10, boulevard de la Contrescarpe,
à Paris, pour Pompes rotatives.
Médaille de bronze. M. Hirt (Albert), mécanicien, 56, boulevard
Magenta, à Paris, pour Pompes rotatives.
Médaille de bronze. M. Eylé, constructeur-mécanicien, 0, impasse
de rOrillon, à Paris, pour Pompes rotatives.
Appareils d'arrosage^ pulvérisateurs et vaporisateurs.
Médaille de vermeil. M. Muratori, industriel, 26, rue de la Folie-
Méricourt, à Paris, pour Pulvérisateur.
Grande médaille d'argent.. M. Beaume (Léon), déjà nommé, pour
Appareil d'arrosage tournant.
Grande médaille d'argent. M. Floucaud, ingénieur-constructeur,
65, rue de Bagnolet, à Paris, pour Dévidoirs de tuyaux d'arrosage.
Médaille d'argent. M. Emonin, fabricant d'appareils d'arrosage,
72, rue de Bondy, à Paris, pour Tuyaux d'arrosage.
Médaille d'argent. M. Brochard, déjà nommé, pour Tuyaux d'arro-
sage et Pompes à main.
Médaille d'argent. MM. Thiolon et Mariette, quincaillerie horticole,
10, quai du Louvre, à Paris, pour Pulvérisateur et Pompes à
main.
Médaille d'argent. MM. Martre père et fils, déjà nommés, pour
Vaporisateur pour jus de tabac.
Médaille d'argent. M. Rigada, déjà nommé, pour Vaporisateur pour
jus de tabac.
Médaille d'argent. M"^^ veuve Motte, 23, rue Vicq-d'Azir, à Paris,
Raccords nouveaux.
Médaille de bronze. MM. Dufour et C'«, Appareils brevetés, 48, fau-
bourg Saint-Denis, à Paris, pour Vaporisateur.
Médaille de bronze. MM. Quéroy et Allouard, ingénieurs, 72, rue
du Chemin-Vert, à Paris, pour Tuyaux métalliques.
Vingt et unième Section
INSTRUMENTS ET OUTILS DE JARDINAGE
Concours : 331« au 334^,
Mm. Bobel, Président, président du Comité des Industries horticoles,
17, rue Monge, à Paris.
Bazin, Secrétoire, professeur d'arboriculture, à Clermont (Oise).
Daurel, président de la Société d'Horticulture de la Gironde, à
Bordeaux (Gironde).
Duprat, horticulteur, à Bordeaux (Gironde).
Commissaire-conducteur : M. Delaville (Léon), marchand-grainier,
2, quai de la Mégiseerie, à Paris.
INDUSTRIES nOHTICOLES. 405
Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture. MM. Thio-
LON et Mariette, déjà nommés, pour Outillage, tondeuses, contre-
espaliers, quincaillerie horticole.
Grande médaille de vermeil. MM. Allez et fils, déjà nommés, pour
Quincaillerie horticole.
Grande médaille de vermeil. MM. Taufflieb et Chaussard, déjà
nommés, pour Quincaillerie horticole.
Médaille de vermeil. M. Pbadines, coutelier, 27, rue de Courcelles,
à Levallois-Perret (Seine), pour Coutellerie horticole, greffoir à
vigne.
Médaille de vermeil. M. Aubry, coutelier, 131, rue Vieille-du-Temple,
à Paris, pour Coutellerie.
Médaille de vermeil. M. Jollivet, fabricant de Porte-fruits mobiles,
à Saint-Prix (Seine-et-Oise), pour Porle-fruits améliorés.
Médaille de vermeil. M. Finot, déjà nommé, pour Murs abris pour
espaliers.
Médaille de vermeil. M. Brochard, déjà nommé, pour Murs abris
pour espaliers.
Grande médaille d'argent. M. Lotte, constructeur, 181, rue de Gha-
renton, à Paris, pour Echelles.
Grande médaille d'argent. M. Eon, fabricant-mécanicien, 13, rue
des Boulangers, à Paris, pour Instruments de précision.
Médaille d'argent. M. Durand (Joseph), fabricant, 16, cité des Fleurs,
à Paris, pour Colliers d'arbres.
.Médaille d'argent. M. Barbou, 52, rue Montmartre, à Paris, pour
Porte-fruits.
Médaille d'argent. M. Tissot et C''^, déjà nommés, pour Coutellerie,
Porte-fruits.
Médaille d'argent. M. Monlezun, coutelier, 0, Grande-Rue, à
Alençon (Orne), pour Coutellerie.
Médaille d'argent. M. Loxgy, coutelier, à Melun (Seine-et-Marne),
pour Coutellerie.
Médaille d'argent. M. Bourceret, fabricant d'échelles, 17, rue
Campagne-Première, à Paris, pour Echelles.
Médaille d'argent. M. Beaume (Léon), déjà nommé, pour Tondeuse.
Médaille d'argent. M. Martin, constructeur, 16, rue de Jessaint, à
Paris, pour Ratissoirs.
Médaille d'argent. M'"^ Caffenne, 38, quai des Célestins, à Paris,
pour Etiquettes.
Médaille d'argent. M. Maître, fabricant de sacs à raisins, à Auvers-
sur-Oise (Seine-et-Oise), pour Sacs à raisin.
Médaille d'argent, M. Huré, coutelier, 20, rue Franklin, à Faris,
pour Serpette.
Médaille d'argent. M. Renaut (G.), fabricant, 86, faubourg Saint-
Denis, à Paris, pour Marche-pied articulé.
Médaille de bronze. M. Beaume (A.) fils, déjà nommé, pour Ton-
deuse.
Médaille de bronze. M. Le Melle, constructeur, 3. rue de la Fidélité,
à Paris, pour Tondeuse.
406 INDUSTRIES HORTICOLES
Médaille de bronze M. Sabot, tnenuisier-ébéniste, 52, rue Pergo-
lèse, à Paris, pour Echelles.
Médaille de bronze. M. Lerch, fabricant d'échelles, 61, boulevard
Richard-Lenoir, à Paris, pour Echelles.
Médaille de bronze. M. Pilter, déjà nommé, pour Tondeuse.
Médaille de bronze. M. Lefèvre, 22, rue de Meudon, aux Mouli-
neaux (Seine), pour Etiquettes zinc.
Médaille de bronze. M. Voisin, entrepreneur de Serrurerie, à Lieu-
saint (Seine-et-Oise), pour abri vitré d'espalier.
MEDAILLES
DÉCERNÉES POUR DES CONCOURS EN SÉANCE
CONCOURS D'ORCHIDÉES
DU 28 FEVRIKR 1895.
^ Grande Médaille de Vermeil.
M. Robert Lebaudy, jardinier, M. Page, à Bougival. — M. Gappe et
FILS, au Vésinet (Seine-et-Oise^
Médaille de Vermeil.
M. Mantin, 54, quai de Billy, à Paris.
Grande Médaille d'Argent.
M. E. Bert, 68, rue Victor-Hugo, à Colombes (Seine). — M. Dallé,
29, rue Pierre-Charron, à Paris.
Médaille d'Argent.
M. Élie Alfred, horHculteur, 93, rue Pelleport, à Paris. — M. Du-
VAL (L.), 8, rue de l'Ermitage, à Versailles (Seine-et-Oise).
Médaille de Bronze.
M. CouRMONTAG.NE, 68, Tue Raynouard (Passy-Paris^. — M. Piret
(Louis), horticulteur, boulevard de Sannois à Argenteuil (Seine-et-
Oise).
Remerciements.
M. Servy (François), jardinier au château de Corcelles, près Châ-
i;enay-le-Royal, par Châlon-sur-Saône. — M. Driger, 1, rue du Mo-
nastère à Ville-d'A^Tay (Seine-et-Oise).
CONCOURS D'ORCHIDÉES
25 AVRIL 1805.
Grande Médaille de Vermeil.
M. Doix, 199, boulevard Saint-Germain, à Paris.
Médaille de Vermeil.
M. Bert, 68, rue Victor-Hugo, à Colombes (Seine).
Grande Médaille d'Argent.
M. Bleu, A. 48, avenue d'Italie, à Paris.
Médaille d'Argent.
M. Élie, horticulteur, 93, rue Pelleport, à Paris.
Médaille de Bronze.
M. Lepetit-Beraxek, 109, boulevard Bineau, à Neuilly (Seine),
Remerciements.
M. Duval. (La plante étant présentée hors concours.)
jOH ui:COMI'ENSRS DEl.ERNKES PAU LA SOCIKTK.
MÉDAILLES ATTRIBUÉES A DES AUTEURS DE MÉMOIRES
ENVOYÉS AU CONGRÈS HORTICOLE
DU 25 MAI 1895.
Médaille d'Or.
M. (>RociiETELLR, ù firignou.
Médaille de Vermeil.
M. Raquet, à Amiens.
M. PoiRET, à Arras.
Médaille d'Argent.
M. niG\ix,;i Meiide (Lozère.
PRIX LAISNÉ DÉCERNÉS AUX ÉLEVÉS
DE L'ECOLE DE VILLEPREUX
Premier Prix.
M. Delgove (Émile-Louis) (Livrel de Caisse d'Épargne de iOO francs).
Deuxième Prix.
M, Braux (Henri-Louis). (Livret de 50 fiancs).
Troisième Prix.
M. Pvc'^ (Maurige-Émile) (Livret de 50 francs).
CONCOURS
POUR LE PRIX JOUBERT DE L'HIBERDERIE
M. MoTTET (S.) (Prix de 500 francs).
M. Nicolas, instituteur à Brou (Seine-et-Marne). (Prix de 300 francs'
M. (ÙLBERT, de Moulins. (Grande médaille d'or).
FROCÈS-VEMBAL !)!•: LA SÉANCE DU I» lUIN 1895. 409
COMMISSION DES RÉCOMPENSES
PROCÈS - VERBAL DE LA SÉANCE DU 6 JlIN 1895
Présidence de M. Ch. «loly, Président de la Commiss[ox,
PUIS DE M. H. de X'ilinorîn, premier Vice-Présidext de la Société.
La Commission des Récompenses s'est réunie le 6 juin, à
trois heures de l'après-midi, sous la présidence de M.tlh. Joly,
Président. Etaient présents : MM. G, Joly, Président; H. de
Vilmorin, Yitry, Yerdier, Mussat, Chargueraud, membres de
la Commission; MM. Bornet, Président du Comité scientifique;
Maurice de Vilmorin, Président du Comité d'Arboriculture d'or-
nement et forestière; Niolet, Président du Comité de Culture
potagère; Savoye, Président du Comité de Floriculture; Cou-
lombier, Président du Comité d'Arboriculture fruitière; Deny,
Président du Comité de l'art des jardins; Borel, Président du
Comité des industries horticoles. M. Chalenay, Secrétaire -
général de la Société, et M. Chouvet, Secrétaire-général adjoint,
assistaient à cette séance. Conformément au règlement,
M. D. Bois, Secrétaire-rédacteur, a rempli les fonctions de
Secrétaire.
La Commission a examiné successivement plusieurs de-
mandes de récompenses pour longs et bons services qui ont été
adressées à la Société, et les différents Rapports qui lui ont été
renvoyés dans le même but.
Après avoir délibéré sur chacun de ces sujets, la Commission
a pris les résolutions suivantes :
1* RÉCOMPENSES ACCORDÉES POUR LONGS ET BONS SERVICES.
D'après les usages en vigueur jusqu'à ce jour, on exigeait des
jardiniers proposés pour être l'objet de récompenses, trente
(1) Déposé le 13 juin 1895.
410 COMMISSION DES RÉCOMPENSES.
années de services dans la même maison. La Commission estime
que Ton peut dès maintenant appliquer l'article proposé par
le nouveau Règlement, et d'après lequel le nombre des années
de service exigées se trouve réduit à vingt, comptées seulement
à partir de l'âge de dix-huit ans. Trois récompenses de cet
ordre ont été accordées.
La première a été obtenue par M. Poiret-Délan (Louis-Alfred),
âgé de cinquante-neuf ans, jardinier-chef chez M. Leduc,
40, quai National, à Puteaux (Seine), depuis le 25 septembre 1871.
ce qui fait vingt-trois années de service. Dans le certificat qu'il
lui a délivré, M. Leduc atteste que M. Poiret-Délan est un ser-
viteur comme malheureusement il ne s'en rencontre que bien
rarement : aussi dévoué que capable, méritant et modeste.
(( En ce qui me concerne personnellement, ajoute-t-il, j'aurai
tout exprimé en disant que je regarde Alfred Poiret comme
faisant partie de ma famille. » M. Poiret-Délan est membre
de la Société nationale d'Horticulture depuis l'année 1875. La
Commission est très heureuse de lui décerner une grande mé-
daille de vermeil.
La seconde récompense a été attribuée à M. Fortin (Désiré-
Casimir), né en 1834, maître jardinier chez M"''' d'Etchevery, à
Antony (Seine), depuis le 10 avril 1867. M*"® d'Etchevery déclare
que « ce fidèle serviteur ne lui a donné que satisfaction et sécu-
rité : aimant par-dessus tout son métier, il ne cesse, dit-elle, de
travailler et de chercher toujours, pour arriver à faire mieux ».
La Commission décerne une médaille de verm.eil à M. Fortin,
pour ses vingt-sept années de bons services.
La troisième récompense a été accordée à M. Rath (François),
né le 19 octobre 1827, entré au Muséum d'histoire naturelle
(service de la culture), le 18 avril 1862. D'après une note de
M. Maxime Cornu, professeur de culture, « M. Rath n'a jamais
quitté le Muséum où il compte près de trente-trois années de
service ininterrompu ; il s'est toujours montré d'une ponctua-
hté exemplaire et s'est toujours acquitté de son service avec un
zèle et une intelligence tout à fait remarquables. Aujourd'hui,
il se trouve être le plus ancien des employés, non seulement du
jardin, mais de tout le Muséum. Il se recommande non seule-
PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DU 6 JUIN 1895. 411
ment par ses longs et excellents services, mais encore par sa
scrupuleuse honnêteté, par la droiture de son caractère et par
la régularité et la dignité de sa vie privée. » La Commission,
considérant que M. Rath, chargé de l'impression des étiquettes
des collections de plantes vivantes du Muséum, ne peut être
complètement assimilé à un ouvrier jardinier, estime cependant
que son travail a une relation étroite avec l'horticulture. En
conséquence, elle lui attribue une médaille d'argent pour ses
longs et excellents services.
RÉCOMPENSES ACCORDÉES A LA SUITE DE RAPPORTS.
A. — Récompenses pour des ouvrages.
1° Dans un ouvrage intitulé : Les Azalées^ M. Duval (Léon),
étudie le genre Azalea, au point de vue des espèces cultivées
dans les jardins. Après avoir indiqué les caractères botaniques
des espèces dont il s'occupe, il traite des principaux procédés
de multiplication, de la culture proprement dite, des serres
convenables à cette culture, du forçage, de l'obtention des nou-
velles variétés, des insectes et maladies qui attaquent ces
plantes; c'est en un mot un traité excellent et complet de la
culture des Azalées. Dans un Rapport circonstancié (voir Journal^
cahier d'avril, p. 234). M.Debillejuge très favorablement cet ou-
vrage qu'il considère comme « traité de main de maître ». C'est,
dit-il^ l'œuvre d'un praticien, d'un cultivateur émérite. Devant
un avis aussi nettement exprimé, la Commission des récom-
penses n'hésite pas à accorder, à M. Duval (Léon), une médaille
de vermeil.
2<> M. Mottet (S.) a écrit un petit livre intitulé : Guide élé-
mentaire de multiplication des végétaux, qui a été soumis à
l'examen de M. Jamin (F.). Dans un Rapport inséré dans le
Journal, cahier de mars, p. 180, notre honorable collègue
donne son appréciation sur ce livre qu'il considère, malgré
quelques critiques légères, comme très soigné et fait de main
de maître. La Commission accorde à M. Mottet une grande
médaille d'argent.
Ali. COMMISSION DES RÉCOMPENSES.
3" M. Coudeyras, instituteur à Pantin, expose, dans un mé-
moire manuscrit : ^Horticulture et la botanique à l'Ecole pri-
maire, les procédés qu'il emploie pour enseigner l'horticulture
et la botanique aux enfants qui fréquentent l'école dont il a la
direction et les résultats qu'il en obtient. Notre collègue,
M. Mussat, a examiné ce manuscrit et il fait ressortir, dans un
Rapport publié dans le Journal, cahier de janvier, p. 57, les
avantages de la méthode d'enseignement de M. Coudeyras.
u En résumé, dit M. Mussat, la méthode préconisée et mise
en pratique par M. Coudeyras parait bien conçue, bien adaptée
aux jeunes intelligences auxquelles il a affaire, et il n'est pas
douteux que, judicieusement appliquée, elle doive donner
d'excellents résultats. » Le rapport de M. Mussat conclut à
l'attribution d'une récompense, et la Commission décerne à
M. Coudeyras une médaille d'argent.
*
4° M. H. Taillasson, ancien inspecteur des forêts a publié une
brochure qui contient deux mémoires : 1" Les plantations rési-
neuses de la Champagne crayeuse ôq 1878 à 1894; 'ï° Invasion
par la Chenille du Lasiocampa pini.
Notre collègue, M. Maurice de Vilmorin, qui a examiné ces
mémoires a donné, dans un premier Rapport, son appréciation
sur leur valeur « Bien que^ dit-il, ces mémoires s'adressent par
leur nature, plutôt aux propriétaires de bois qu'aux amateurs
d'horticulture, cependant en tenant compte de l'importance du
sujet, du fait que les questions forestières ont été comprises
dans le champ d'études du Comité d'Arboriculture, des rensei-
gnements nombreux et intéressants qui sont donnés par l'au-
teur, le Comité considère le travail de M. de Taillasson comme
digne d'éloges et d'être renvoyé à la Commission des Récom-
penses ».
Dans un supplément à son Rapport, M. Maurice de Vilmorin
examine une troisième édition de l'ouvrage de M. R. de
Tailla.sson, laquelle rend compte des essais de protection des
pineraies dans la saison de 1895, essais qui ont donné des ré-
sultats très intéressants, alors que ceux des années précédentes
PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DU 6 JUIN 1895. 413
n'avaient servi qu'à démontrer rinefficacité des procédés em-
ployés jusque-là.
La Commission des Récompenses,, persuadée que ces rensei-
gnements pratiques peuvent intéresser le propriétaire de jardins
comme le forestier_, attribue une médaille d'argent à M. de
Taillasson.
G. — Récompenses pour des cultures.
50 Une Commission composée de onze membres a été chargée
d'aller chez M. Debille, horticulteur à Versailles, pour exa-
miner ses cultures forcées d'Azalées; elle a chargé M. Georges
Truffaut de rédiger un Rapport qui a été inséré dans \t Journal,
cahier de mars, p. 181. Après avoir passé en revue les pro-
cédés de culture de M. Debille, le Rapporteur dit que la Com-
mission a éprouvé un véritable plaisir à en constater les beaux
résultats. « La perfection delà culture de M. Debille, ajoute-t-il,
n'a pas d'égale, même en Belgique ». Pour satisfaire au vœu
exprimé par nos collègues, la Commission des Récompenses
accorde une médaille d'or à M. Debille.
6° M.Driger, jardinier en chef au château du Monastère, à Ville
d'Avray (Seine), demanda à la Société qu'elle voulût bien dési-
gner une Commission à l'effet de visiter les cultures de plantes
de serres et spécialement des Orchidées dont la direction lui
est confiée. Celte Commission, composée de douze membres, se
rendit au château du Monastère; dans son rapport, rédigé par
M. Faroult (Victor) et inséré dans le Journal, cahier de février,
p. 98, elle dit avoir visité le magnifique parc anglais, très bien
entretenu, et signale, dans les serres dirigées par M. Driger, « un
certain nombre de très bonnes plantes très bien cultivées, no-
tamment des Orchidées, qui ont excité son admiration ^). Il est
accordé une grande médaille d'argent à M. Driger.
Récompenses pour matériel horticole.
7° Depuis quelques années on se sert, pour combattre
Tanthracnose, de solutions à base d'acide sulfurique* Une diffi-
culté existait pour l'emploi de ces liquides avec les pulvérisa-
41-4 COMMISSION DES RÉCOMPENSES.
leurs, presque tous construits en cuivre rouge, et par conséquent
attaquables par l'acide.
MAI. Besnard père, fils et gendre ont eu l'idée de se servir
de leur pulvérisateur en cuivre rouge ordinaire, mais en lui fai-
sant subir une certaine préparation pour le rendre inattaquable.
Ils trempent toutes les parties de l'appareil en contact avec le
liquide dans un bain de plomb où elles se couvrent d'une cou-
che de ce métal; puis, pour plus de sécurité, ils recouvrent ce
plombage d'une couche d'un vernis spécial, anti-acide, à base
de goudron, ce qui constitue une double protection.
Sur la demande de MM. Besnard, une Commission, composée
de cinq membres, a été nommée pour juger ce perfectionnement.
Dans un rapport rédigé par M. H. Lebœuf {y o\v Journal, cahier
d'avril, p. 236), la Commission dit avoir rempli l'appareil avec
un mélange de 44 litres d'eau pour un litre d'acide sulfurique à
66 degrés Beaumé et avoir constaté, après vingt-quatre jours
consécutifs et une pression variant de \ atmosphère à \ atmos-
phère 1/2, que le plombage intérieur, ainsi que l'enduit spécial,
n'étaient aucunement détériorés.
Devant un résultat aussi concluant, la Commission des Récom-
penses est heureuse d'accorder une médaille de vermeil à
MM. Besnard.
Récompenses pour services rendus a la Société.
Sur la proposition du Bureau de la Société, un objet d'art est
offert à M. Villard, Président de la Commission des Expositions,
et à M. Ghargueraudj Secrétaire de la même Commission,
comme témoignage de gratitude pour les importants services
qu'ils ont rendus, en déployant, dans l'organisation de l'Expo-
sition dernière, un dévouement et une activité auxquels on doit
attribuer certainement, en grande partie, le succès de cette belle
manifestation horticole.
Les attributions de récompenses ci-dessus énumérées, ayant
été soumises au Conseil d'administration , dans sa séance du
43 juin 1895, ont été approuvées par lui et sont ainsi devenues
définitives.
PRIX LAISNÉ. 4l5
Concours pour les Prix Laisné,
Rapport sur l'examen des Candidats.
M. Michelin, Rapporteur (1).
Le 12 juin 1895 a été réunie à Villepreux (Seine-et-Oise), la
Commission de la Société nationale d'Horticulture de France,
chargée de procéder à l'examen des élèves de l'Ecole d'Horticul-
ture de Yillepreux, candidats aux Prix fondés par M. Laisné.
Etaient présents :
M. Truffaut (Albert), horticulteur à Versailles, Vice-président
de la Société nationale d'Horticulture de France;
M. Jamin (Ferdinand), pépiniériste à Bourg-la-Reine, Vice-
président de la même Société ;
M. Michelin, secrétaire du Comité d'Arboriculture fruitière de
la même Société ;
M.' Chevallier (Charles), membre de la dite Société et Secré-
taire général de la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise.
Etaient présents, en outre, M. Lévêque, horticulteur k Ivry,
membre du Conseil général de la Seine, représentant le dit
Conseil, et M. Vaillant, chef de la division des Enfants-Assistés,
représentant l'Administration de l'Assistance publique ;
M. Bellair, jardinier en chef du parc de Versailles, membre
de la Commission, s'est excusé de ne pouvoir assister à la
séance. ^
M. Lévêque est invité à prendre la Présidence ;
M. Michelin est nommé Rapporteur;
M. Laisné, le généreux fondateur du Prix, par une lettre qu'il
a écrite à M. Guillaume, directeur de l'Ecole, fait savoir que sa
santé est atteinte et que son état ne lui permettra pas d'assister
à l'examen ; il affirme, de nouveau, son vif intérêt pour l'ensei-
gnement de l'Horticulture à l'Ecole de Villepreux. On sait que
dans son extrême bienveillance, M. Laisné a pris la résolution
(1) Déposé le 13 juin 189o.
416 PRIX LAISxNÉ.
de donner désormais trois prix dont un de cent francs et deux de
cinquante francs;
M. le Président, au nom de la Commission, exprime les
regrets les plus accentués sur l'absence de M. Laisné et particu-
lièrement en raison du mo-tif qui la cause.
M. le directeur de l'Ecole expose que plusieurs élèves, qu'il
considérait comme les plus forts et ayant le mieux répondu à
l'enseignement donné aux pupilles de la Seine, ont été placés et
ont dû quitter l'Ecole depuis peu de temps et sont trop éloignés
pour avoir été à même de venir prendre part à l'examen; d'où
il résulte que les élèves qu'il va présenter à la Commission
seront moins anciens et ne pourront sans doute pas faire preuve
d'autant d'instruction et de savoir faire que MM. les examina-
teurs auraient pu s'attendre à le constater, et l'ont souvent ren-
contré dans d'autres années. 11 y aurait lieu d'examiner, s'il ne
serait pas à propos d'instituer deux examens par année au
lieu d'un seul.
Les élèves Perrier, Bal, Demonchy, Desprez, Laurent, placés
au loin, manqueront ainsi à l'appel, auquel cinq élèves seule-
ment répondront.
Tel a été le résumé de l'examen.
Au premier rang a été classé :
Delgove (Emile-Louis), né le 15 janvier 1878, pourvu du certi-
ficat d'études, entré à l'Ecole le 5 avril 1893. Premier Prix.
Au second rang :
Braun (Henri-Louis), né le 7 décembre 1877, pourvu du cer-
tificat d'études, entré à l'Ecole le 2 avril 1892. Deuxième Prix.
En troisième lieu :
Pyck (Maurice-Emile), né le 24 juin 1878, pourvu du cer-
tificat d'études, entré à l'Ecole le 31 juillet 1893. — Troisième
Prix.
Les craintes de M. le Directeur, sur les résultats de l'examen,
ont été en partie justifiées ; les élèves présentés ont paru relati-
vement un peu faibles et on s'est demandé si les personnes char-
gées de l'enseignement ne s'étaient pas trouvées quelque peu
détournées de cette fonction essentielle par les soins de culture,
d'expédition et tous autres qu'impose aux employés de l'Ecole la
PRIX LAISNÉ. 417
fourniture horticole des établissements de l'Assistance publique.
Pour suppléer à toute lacune, à toute insuffisance qui pour-
raient s'introduii'e dans renseignement des travaux pratiques,
M. Lévêque, Président de la Commission, a exprimé la pensée
que pour mieux fixer l'attention des jeunes jardiniers sur le mode
d'exécution des travaux habituels et les exercer au raisonnement
sur leurs actes, il serait à propos de faire périodiquement appel
au concours de praticiens spécialistes du dehors qui viendraient
donner des leçons de culture maraîchère, d'arboriculture frui-
tière et de floriculture ; leçons sur lesquelles les étudiants seraient
scrupuleusement interrogés. Le développement des idées de
M. Lévêque a motivé de la part de la réunion l'émission d'un
vœu dont la formule sera transmise par M. le Président à l'Ad-
ministration compétente.
Cette idée, d'ailleurs, n'est pas nouvelle ; déjà les commissions
qui ont opéré les années précédentes avaient entrevu l'opportu-
nité d'une organisation de cette nature.
Il reste toujours entendu, d'après le désir jusqu'ici formulé
par les commissions d'examen, que l'Ecole doit viser à former
de bons jardiniers aptes, avant tout, à conduire des jardins oi^i
dominent les cultures maraîchères-fruitières et de floriculture
ornementale, sans s'attacher spécialement aux cultures de luxe.
La Commission ayant accompli sa mission, en ce qui concerne
l'examen des jeunes gens, le rapporteur croit donner satisfaction
au désir souvent manifesté par l'Administration supérieure en
rendant compte des remarques faites par ses collègues dans sa
visite des lieux, qui chaque année, fait ressortir du nouveau ima-
giné dans l'intérêt du progrès.
Une première station procura la visite du jardin qui est a l'ar-
rivée en haut du pays. Il est formé d'un carré dont deux côtés
sont bordés par des murs employés en espaliers garnis de
Pêchers et de Vignes. Sur la moitié de la longueur, on applique
des châssis vitrés qui, on le sait, ont été confectionnés par les
élèves. Ces châssis, cette année, sont posés devant la partie de
l'espalier qui était à l'air l'année précédente.
Le terrain est bon, les arbres y poussent bien ; il y a des
plants d'asperges et quelques autres légumes.
■418 PRIX LAISNÉ.
C'est un teirain de rapport, il faut attendre le produit des
arbres qui déjà ont atteint une forle mo3'enne de croissance.
Tout autre est l'a>pect du terrain de la vallée qui va en
remontant à son extiémité. Une paitie considérable est cou-
verte;, en entrant à gauche, par des serres à diffi'Tents usages ;
à fruits, spécialvîment à raisins, à plantes veites, à multiplication,
et dont il a été donné Tindication dans les rapports des années
précédentes. Il n'y a qu'à dire celte année qu'elles sont en plein
usage et i-époiident au but de leur créateur.
Le domaine, par des acquisitions merveilleusement conçues,
a été sensiblement étendu dans la partie montante oi^i le terrain
est bordé par un mur neuf dans lequel est percé une porte char-
retière qui donne accès sur la grande route de Saint-Gyr.
Non loin de celte entrée on construit un bâtiment qui con-
tiendra une vacherie pour deux vaches et un logement pour un
gardien. Comme la porcherie signalée l'année dernière, les
vaches rendront un service efticace pour l'alimentation des
habitants de la maison ; en outre, il est fort à propos de faire
connaître à de futurs jardiniers les soins que réclament ces ani-
maux qu'ils rencontreront parfois dans les domaines où ils
pourront être employés.
Un petit bâtiment de rez-de-chaussée s'élève en ce moment
vers l'extrémité du terrain : il est destiné à fournir, au moins
provisoirement, une petite infirmerie pour les cas de maladie
contagieuse. On y a vu trois jeunes garçons occupés à y élever
les murailles en briques, fort bien travaillées.
L'eau de la source rend les services qu'on doit en attendre
pour l'arrosage, et en outre on l'utilise pour l'ornementation :
elle coule sur les pelouses gazonnées dans des petites rigoles
cimentées gracieusement combinées pour l'effet.
Autant qu'on le peuf, et avec raison, on donne à certaines
parties du terrain le caractère des* jardins iXagrément, où les
futurs jardiniers pourront puiser des notions utiles pour les
guider quand iis seront livrés à eux-mêmes ; enfin, dans l'avenir,
si leur goût ou les circonstances les poussent vers la pratique
des cultures de luxe, il leur sera utile d'évoquer le souvenir des
années qu'ils auront passées auprès des serres de Villepreux.
SÉANCE DU 25 AVRIL 1895. 419
Un senliment qui les domine est le vif désir de sortir de
l'Ecole pour gagner leur vie par leur travail ; on ne saurait les
en blâmer, néanmoins dans l'intérêt de leur réussite, comme
pour l'honneur de l'Ecole, il importe que leur départ n'ait lieu
que lorsque leur instruction est solide, lorsqu'ils ont sérieuse-
ment mis à profit le bienfait de cette éducation horticole qui
leur est piodiguée sous toutes les formes et sur tous les points, y
compris même Tinstruclion par les voyages jusque dans les pays
étrangers où l'Horticulture est florissante.
En effet, ce qui caractérise l'enseignement de l'Ecole de Ville-
preux, c'est la variété de? connaissances qu'ils peuvent y acquérir
non seulement sur le fond en horticulture, mais encore sur les
travaux accessoires qui concourent à l'entretien et au perfection-
nement des jardins et font qualifier l'opérateur d'habile jardi-
nier.
Rapport
SUR LE Concours d'Orchidées de la séance du 25 avril 1895.
M. L. Landry, Rapporteur.
Le jury chargé de juger les plantes apportées à ce concours,
était composé de MM. Chenu, Président; Bauer, Driger, Morin
et votre serviteur. M. Savoye, le dévoué Président du Comité de
floriculture était à son poste pour nous donner les renseigne-
ments indispensables.
Ce concours était loin d'avoir l'importance du précédent : cinq
concurrents seulement y ont pris part.
Nous mettons en première ligne M. Doin, amateur, à Paris,
qui nous a montré une série de jolies Orchidées dont quelques-
unes encore très rares telles que : Epidendrum Wallisii,Galean-
dra Devoniana, Cattleya SchiUeriana^ Cattleya Lawrenceana^
Odoiitoglossum nœvium, Oncidium Lanceanum, Oncidium spha^
celatum, Cœlogyne asperata, MasdevalUa Veitchiana grandlflora^
Trichopilia crispa, Angrœcum tesquipedale, Selenipedlum eau-
420 CvN'l-jLn- 1- -■nL.iiIDEES.
duluni giganteum, Cypripedium Chamherlainianum. Cyprip.
hellatulum, elc. Pour cette belle présentation, le jniv a accordé
à M. Doia une grande médaille de vermeil, la plus haute récom-
pense mise à sa disposition.
Vient ensuite par ordre de mérite, M. Berl, l'habile horticul-
teur de Colombes, qui a obtenu le seconl prix, médaille de
vermeil. Nous citerons dans sa belle présentation : Dendrobium
Brymerîanum, petite plante, mais très rare: Odonloglossum
Ahiandrœ, très belle et bonne plante: Odonloglossum triiim-
phans, belle variété : Masdevallia Shuttleworthii. Catt'eya ciirrna,
Angrœcum Sandei^ianum, introduite depuis quelques années, de
la Grande Comore par notre compatriote, M. Humblot.
M. Bleu, l'infatigable et judicieux semeur de l'avenue dllalie,
avait apporté quelques belles plantes pour lesquelles le jury lui
a accordé une grande médail.e d'argent. Citons : Miltoniopsis
Bleui splendens, obtenu par le présentateur; Lœlia elegans Wols-
tenholmice, Cattleya Parfhcnia, plante très rare: Pha/œuopsis
Schilleriana, Cattleya amethysiina superbu splendens, Cypripe-
dium Lawrenceanumel Cypripedium barbalwn Curtisii.
M. Élie, hortii-ulteur, rue Pelport, à Paris, avait présenté
quelques bons Cypripedium : hirsutissimum, Dayanum, Hayaal-
dianumei Selenipedium Sedeni candidulum. Une médaille d'ar-
gent a été attribuée à cette présentation.
MM.LepetiletBeraneck, horticulteurs. 109, boulevard Bineau,
à Neuillv, avaient apporté deux jolies Orchidées Odontoglossum
Roezli alba et Roezli magnifica. Ces deux belles plantes ont été
récompensées d'une médaille de bronze.
M. Duval, horticulteur à Yerf-ailles, nous a présenté hors
concours, un Cattleya Schilleriana: vu la beauté du sujet, le
jury, à runa::imité, lui a voté des félicitations.
Tel est. Messieurs, très succintement le résultat de ce Concours.
exrositio.v internationale dl 22 au 28 ma[ 1895. 421
Compte rendu de l'Exposition internationale
TENUE par la SOCIÉTÉ NATIONALE d'HoR TICULTURE
DU 22 AU 28 MAI iS95 partie florale),
par M. D. Bois.
La partie florale de l'Exposition printanière qui vient d'avoir
lieu et qui a eu un si légitime succès, comprenait des éléments
nombreux et parfois du plus haut intérêt, dont l'examen détaillé
serait fort long, mais que je passerai en revue en essayant de
signaler au moins les choses les plus méritantes, en suivant
Tordre établi dans le programme des Concours. J'examinerai
donc successivement : 1°ies plantes de serre; 2'^ les plantes de
pleine terre.
Plantes de serres.
123 Concours ouverts pour les plantes de serre se répartis-
saient dans les divisions suivantes : A. — Plantes nouvelles;
B. — Belle culture; C. — Culture spéciale; D. — Plantes de
serre en collections.
A. Plantes nouvelles. — Dans le premier concours ouvert
pour (( une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage intro-
duites le plus récemment en Europe », la plus haute récompense,
une grande médaille d'or, a été attribuée à M. Linden, adminis-
trateur directeur de Y Horticulture Internationale y à Bruxelles^
dont le lot était composé de plantesnouvelles, non encore dans !e
commerce, introduites directement par l'exposant et parmi
lesquelles on remarquait : le Davallia Truffautiana Lind. élé-
gante Fougère du Haut-Pérou ; V Adiantum Claesianurn Lind., du
Brésil, à larges pinnules avec partie centrale blanche; Y Adian-
tum lineatum Lind., du Brésil, aux pinnules striées de blanc; le
Dieffenhachîa meleagris Lind.. du Pérou, à tige noiiàtre et dont
(i) Déposé le 13 juin 189:
A±± EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
les feuilles ovales acuminées sont portées par des pétioles jaune
rosé, maculés irrégulièrement de brun; le Dichorisandra angus-
tifolia, de l'Equateur; le Philodendron Devansayanum Lipd., du
Haut-Pérou, belle plante à bourgeons et à spathes rouge?, à
feuilles vertes portées sur des pétioles rouges dans la jeunesse,
puis verts; le Hemitelia L'indeni, petite Fougère à lige ligneuse,
du Haut-Pérou; VAlsophila Marskalliana, autre Fougère du
Haut-Pérou; V Acanthophœnix grandis^ de Bornéo, curieux Pal-
mier épineux à stipe brun, dont les feuilles sont couvertes de
pnils bruns; Bégonia Faureana Lind._, du Brésil, plante à feuilles
amples, profondément quinquelobées, à segments obliques, verts,
maculés de blanc argenté, Geonoma tenuifolia Lind., élégant Pal-
mier du Pérou oriental, à feuilles finement découpées, teintées de
rose; Cyathea pygmea, du Haut-Pérou, minuscule Fougère à tige
ligneuse; Tradescantia superba Lind., du Pérou, à feuilles d'un
vert métallique avec une bande longitudinale blanc argenté de
cbaque côté de la nervure médiane; Caladium liUipufianum, du
Venezuela, rappelant le C. Humbokliii (C. argyrites), de très
petite taille, à feuilles vert foncé, maculées de blanc; Miconia
vesicaria Lind., du Pérou, curieuse Mélastomacée à feuilles d'un
vert foncé, porlées par des pétioles qui, à leur point d'insertion
avec le limbe, portent, de chaque côté, une sorte d'ampoule
couverte de poils rouges ; Anthurium Wambeckianum, hybride
issu des A. Lindeni et Andreanum, à large spathe blanche. Dans
ce même lot fîgiiraient aussi quelques plantes déjà sonnues
commeVHœmanthus Lindeni, le Bégonia Lansbergiana^ VHelico-
nia illustris riibricola, superbe Scilaminée à feuilles vert tendre
avec les nervures d'un rouge éclatant.
Une médaille d'or a été accordée à MM. Sander et C'^, de
Saint-Albans-Herts (Ang>eterre), pour leur magnifique apport
qui comprenait : Podocarpus pectinata, nouvelle Conifère des
Andes, à feuillage glauque; Alsophila atrovirens,he\\e Fougère
arborescente à feuillage vert foncé, originaire de l'Amérique
tropicale ; Bentickia nicobarica^ Palmier de l'Asie tropicale, à
feuilles pennées, d'un vert pâle; Alocasia Sanderiana, var.
nobilis^ variété plus robuste que le type de l'espèce; Vriesea
Président Faure, variété du V. fenestralis à feuilles parcourues
PARTIE FLORALE. 4^3
par de larges bandes jaunes; Anguloa Manlini, plante voisine
de l'A. uniflora, à fleurs blanc jaunâtre, légèi'ement (einlées de
rose; Cypripedium Scmde)\i\ ^ilanle remarquable provenant par
dimorphisme du C. callosum et trouvée dans une importation,
à feuilles vert pâle, maculées de vert foncé, à fleur assez grande
ayant le sépale dorsal blanc, strié de vert à la ba?e^ les divi-
sions latérales blanc verdâlre, striées longitudinalement de vert,
ciliées, et à labelle vert pâle ; Epidendrum Endrp.sio-WalHsu^
hybride dont les fleurs ont les sépales et les pétales violet pâle,
blancs au centre, le labelle lilas, bordé de blanc, et le gynostème
blanc; Licuala Kirsteniana, Palmier de Madagascar; A /of6?sîV/
Watsoniana^ de Sumatra, belle Aroïilée à feuilles vertes avec
les nervures blanc verdâtre; Maranta Sanderiana; CrinuiiiMoo-
rei variegatumy à feuillage vert pâle sur lequel se détachent des
bandes longitudinales vert foncé ; Bougainmllea glabra, var. San-
deriana, variété qui, selon les présentateurs, aurait le grand
mérite de fleurir en pots; Asparagus albanensis, de l'Afrique du
Sud, à feuillage encore plus délié que celui de VA. piumosus; de
beaux Grotons, de semis; les Odontoglossum crispum, variétés :
la France, Madame Faure et la Belle Alliance, de belle forme et
d'un beau coloris; le Ptychographis angusta ; VEriocnema San-
ders', sorte de Bertolonia hybride à feuilles brillamment maculées
et zébrées; une belle variété de Lœlia purpurata désignée sous le
nom de Ernest Bergman ; de superbes exemplaires de plantes déjà
connues comme : Todea superha, Sarracenia flava (avec un
nombre considérable d'ascidies), Ludovia crenifoUa (avec des
feuilles de 1 m. 75 de longueur), Salinia Laucheana, Dracœaa
Godsef flâna, Dr acœna Sanderiana, Heliconia illustris, var. ruhri-
caulis [de toute beauté), Rlchardia Lutwychei (à spalhe jaune),
Bégonia Rajah (au feuillage bronzé, veiné réticulé de vert pâle).
Dans ce môme concours, M. Sallier (Joanni), horticulteur à
Neuilly (Seine), a obtenu une médaille de vermeil pour un cer-
tain nombre de nouveautés très remarquées et au nombre des-
quelles on peut citer : le Géranium Marcel lliquedat, petite
plante propre à constituer des bordures dans les parties enso-
leillées des jardins et qui tend à se ramifier comme la variété
Mme Salleray; une Vigne du Tonkin à fouilles digitées, velues;
424 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
V Euphorbia Fournieri, de Madagascar, espèce cactiforme, à tige
anguleuse rappelant quelque peu celle de l'E. lophogona, à
feuilles vert gai, réticulées de blanc, portées par des pétioles
rouges ; un Fuchsia à rameaux retombants, nommé M. Aubin,
propre à orner les vases suspendus; VAbutilon Savitzi, à feuilles
largement bordées de blanc jaunâtre; le Physalis Francheli^
variété du Physalis Alkehengi à très gros fruits; le Rotllera ha-
mosa Bâillon, Gesnériacée-Cyrtandracée extrêmement intéres-
sante, originaire de l'Inde, qui a été décrite par Wallich sous le
nom de Didymocarpv.s hamosa, que Robert Brown a désignée
plus tard sous celui de Chirila hamosa, mais dont le nom de
Roulera doit être préféré si l'on se conforme à la loi de priorité.
Cette plante curieuse présente un phénomène d'entraînement
très accentué, par suite duquel les pédoncules floraux se trou-
vent adnés aux pétioles sur lesquels les fleurs, de couleur bleu
pâle, semblent naître; certains pétioles portent ainsi jusqu'à
douze fleurs. Je citerai encore, dans ce lot, le Phlox Comtesse de
Jarnac, rustique de plein air, à feuilles panachées; VAnlhurium
M. Louis Fournier, hybride inédit, remarquable par la grandeur
de sa spathe, de couleur rouge sang veineux; le Viburnum dila-
talum; le Panax sessiUflorum: le Gymnogramme Veitchi; le Sco-
lopendrium scalariforme; le Bégonia Scharffiana,
M. Dallière (Alexis), horticnlleur à Gand (Belgique) prenait
part au 2^ concours avec des plantes de serre et des Anthurium
de semis pour lesquels il lui a été décerné une grande médaille
de vermeil , tandis que M. Sallier se voyait attribuer une grande
médaille d'argent et M.M. Cappe et flls une médaille d'argent.
Le 3° concours ouvert pour « lot de plantes hybrides dont
les parents seront indiqués n, avait déterminé de beaux envois,
notamment : 1° de MM. Chantrier frères, horticulteurs à Morte-
fontaine, par Plailly (Oise), qui montraient des Crotons de toute
beauté, parmi lesquels on remarquait rm certain nombre de nou-
Yeautés comme, aureo-nervosum, à nervures jaune d'or nuancé
de rose clair, s'étendant irrégulièrement sur toutes les parties
de la feuille; Madame Lucien Linden, de très grandes dimen-
sions, à feuilles d'abord jaunes, puis d'un rose foncé superbe; un
semis inédit, à feuilles noirâtres avec nervures et macules rouge
PARTIE FLORALE. 423
feu, etc., présentation récompensée d'une médaille d'or; 2° de
M. Uuval (Léon), horliculteur, rue de l'Ermitage, à Versailles,
qui a donné ainsi, une fois de plus, l'occasion d'apprécier les
mérites de ses belles Broméliacées hybrides, telles que les
Vriesea Henrici, Elmirena, fenestralo-fulgida, Aiidreana, etc.. et
qui a obtenu une grande médaille de vermeil ;
M. Sallier (Joanni) a reçu une grande médaille de vermeil
pour ses plantes hybrides diverses, et M. Nonin une médaille
d'argent pour Bégonias hybrides, issus du B. Scharffiana croisé
par /y. metallica et par B. Schmidlii. Ces plantes sont arbores-
centes, h. larges feuilles hérissées de poils et à revers rouge
pourpre.
Dans le 4^ concours « une ou plusieurs plantes fleuries ou à
feuillage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Expo-
sant et non encore récompensées par la Société » figuraient les
superbes Anthurium de M. Duval, horticulteur à Versailles
(A. Bex, Madame Duval, Mariœ^ Victor Lemoine) du genre des
A. Scherzerianum, puis les .4. resplendens^ punctatissimwn, à
spathe pointillée comme dans les A. Rolhschildianum, qui ont
valu une grande médaille de vermeil à leur présentateur;
On y remarquait également les Alocasia de MM. Chantrier
frères, récompensés d'une grande médaille de vermeil, notam-
ment l'A. Mortfontanensis, plante robuste à pétioles vert olive,
teintés de rougeâtre, annelés de plus sombre, à limbe des feuilles
pelté, oblong sagitlé, lobé, denté sur les bords, à face supé-
rieure vert foncé, marginée et veinée de blanc argenté, à face
inférieure violet foncé; l'A. Rodigasiana, à feuilles très amples,
vert foncé avec nervures plus pâles; l'A. Monsieur Martin
Calwzac, à feuilles de grandes dimensions dont la face supé-
rieure est vert noirâtre avec nervures blanches et la face infé-
rieure rose purpurin; l'A. argyrxa, à face supérieure des
feuilles d'un blanc argenté avec nervures vert pâle, tandis que la
face inférieure est de couleur purpurine.
Mais, l'une des plantes qui ont le plus excité l'intérêt
dans ce concours, était certainement le Cypripedium Gertrude
KoU'mgton, hybride issu du C. dliolare croisé par le C. bella-
tulunu à grande fleur blanche pointillée et lignée de pourpre et
4:26 EXPOSITION internationale du 22 au 28 mai 1895.
à sabot violet, qui a valu une médaille de vermeil à ses expo-
sants MM. Hugh Low et C", horticulteurs à Londres.
Le Nepenthes Burkey excellens, aux grosses urnes vertes
maculées de rouge, présenté par MM. Ghantrier frères, auxquels
une médaille d'argent a été attribuée.
Une autre médaille d'argent a été décernée à M. Vacherot,
horticulteur à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise) pour une série
de Bégonia tubéreux, inédits, à fleurs doubles, comprenant une
centaine de variétés remarquables par leur floribondité : les
hampes de certaines d'entre elles portant jusqu'à 5, 6 et même
7 fleurs.
MM. Cappe et fils, horticulteurs au Vésinet (Seine-et-Oise)
présentaient des Bégonia hybrides, nouveaux, pour lesquels une
médaille d'argent leur a été accordée. Les uns, issus du B. décora
croisé parle B. Rex, var. Maurice Drevet, ont pris du B. décora
le port nain, trapu, ramifié; les feuilles sont légèrement plus
grandes que dans cette espèce ; elles sont généralement cou-
vertes de très nombreux poils rouges, mais il est des cas où
elles sont, au contraire, glabres, avec des reflets métalliques,
ce qui constitue deux groupes de variétés bien distinctes. Parmi
les nombreuses plantes formant ce lot, on peut citer comme étarit
les plus remarquables, les variétés Président Félix Faure, Mon-
sieur Georges Manlin^ Roger Drevet, James H. Laing, Aini Page,
Mademoiselle Marie Buval, Madame Edouard Debrie et Mine de
plomb, qui rappellent le mieux les caractères du B. décora. A
côté de cette intéressante série, les mêmes exposants montraient
un groupe de Bégonias à très petites feuilles laciniées, issus de
variétés de B. diadema X R^^i croisées entre elles. Ces plantes
très curieuses ne sont pas encore nommées.
M. A Nonin, horticulteur à Châtillon-sous-Bagneux (Seine),
s'est vu décerner une médaille de bronze pour des variétés nou-
velles de Pelargonium zonale parmi lesquelles on remarquait
surtout : Madame Auguste Nonin, fleur ronde, blanche avec œil
blanc, largement zone de saumon ; Secrétaire Abel Chatenay, fleui"
très large, d'un rouge noirâtre; Professeur Chargueraud, belle
fleur rouge cramoisi éclatant, à centre blanc ; Président Savoye,
semi-double, à fleur d'un rouge saumoné brillant.
PARTIE FLORALE. 4:27
11 faut encore ajouter, au nombre des récompenses dans
ce concours : une médaille de bronze attribuée à MM. Dupanloup
et C®, 14, quai de la Mégisserie, à Paris, pour leurs Calcéolaires
herbacées hybrides demi-naines, race perfectionnée^ aux coloris
très variés; et une médaille de bronze à M. Boutreux, horticul-
teur à Montreuil-sous-Bois, pour ses nouveaux Pelargcmiiua
grandiflorum, au nombre desquels nous avons noté : Souvenir
de Madame Boutreux, à fleurs blanc rosé avec les pétales supé-
rieurs largement maculés de pourpre noir et bordés de rose vif;
F. Forgeot, rose vif strié marron; Madame Jean Chauré,
mauve, à pétales supérieurs maculés de pourpre violacé; Made-
moiselle Marthe Furgeol, rose pâle maculé et strié de rouge;
Madame D. Bois, rose saumoné vif, fond blanc et pétales
liserés de blanc.
B. Belle clltlre. — Dans cette section, les concours ouverts
pour une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage étaient au
nombre de six .
Dans le S'' concours (une plante fleurie), une grande médaille
d'argent a été décernée à MM. Chantrier frères pour Alocasia.
Dans le 6^ concours (une plante à feuillage), le premier prix
(médaille de vermeil) a été attribué à M. Saison Lierval, hor-
ticulteur au parc de Neuilly (Seine) pour un Kentia Belmoreana
et un Kentia Forsteriana, superbes; le 2^ prix (grande médaille
d'argent, a été remporté par M. Sallier père, qui exposait un
Vriesea G/azioviana énorme et un bel exemplaire de Cochlios-
iema Jacobianum.sviipevhe Commélynacée à port de Broméliacée
et à grandes inflorescences violettes; le 3^ prix (médaille d'ar-
gent) a été donné à M'"^ veuve Chantin et fils, horticulteurs, 82,
avenue de Cliâlillon, à Paris, pour Cycas.
Le 7^ concours (4 plantes fleuries), comprenait un apport de
M Sallier (Joanni), récompensé d'une médaille de vermeil, tandis
que dans le 8® (4 plantes à feuillage), M. Delavier, fleuriste, 2,
rue Saussure, à Paris, obtenait une grande médaille de vermeil.
Dans le lO® concours « le plus beau lot de plantes fleuries ou
à feuillage ne dépassant pas cent sujets », on admirait surtout
le superbe apport qui a valu un objet d'art à M. Truff'aut,
428 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
horliculleur à Versailles, et qui comprenait des plantes intéres-
santes, très variées et d'une culture paiTaite. On pouvait
y remarquer : de nombreux Dracœna à feuillage coloré, des Bro-
méliacées, telles que: Tillandsia Zahni^ Vriesea tesscllaia, iViotti
et Mariss, Canistrum Sallieri; des Azalées; des Anlhurium
Scherzerianum aux nombreuses et brillantes spalhes, notamment
la var. roseiim, à grandes spathes roses ; des Fougères : Pla-
tycerium alcïcorne , Adiantvm macrophyllwn albolïnealum , à
frondes striées, maculées de blanc et de rose, Adianlum versail-
lense, Davallia fidjiensis plinnosa, Cibotium princejjs, Didijmo-
chlœna iruncatula, aux jeunes frondes de couleur métallique ;
des Anthwium inégale, Veitchi et crïstallinum au feuillage si
ornemental; des Diejfenhach\a\ des Croton variés; des Orchi-
dées, telles que : Cypripediiun Chamberlainianum, C. Laioren-
ceaninny avec une vingtaine de fleurs, C. Argus, Cijmbidhnn
Loijci, Odonioglossum clrrhosum, 0. crispum, variés, Calllega
Mossiœ; V Eric a vcnlricosa magw'fica; l'élégant Pimelea Hender-
soni, nux nombreux petits bouquets de fleurs roses; les Nepenthes
Dicksoni et Hookeriana; le Bégonia Rajah, aux feuilles bronzées,
veinées de vert, le B. décora, le B. Arthur Mallet au feuillage
violet; des Bertolonia au feuillage superbe; le Ficus elastica
varicgata; V Helicon'm illustris rubricaulis, aux feuilles vert olive
avec nervures rouges d'un eflet si puissant; le Coccoloba pubes-
cens, au feuillage d'une ampleur extraordinaire; le Medinilla
magnifica; VArisxma fimbriatum, curieuse Aroïdée à fleurs
rayées de brun et à spadice frangé; le PauUinia thalietrifolia,
jolie Sapindacée grimpante à feuilles de Fougère; le Lesche-
nault'ia biloba major, aux fleurs nombreuses et d'un beau bleu;
]e Boronia heterophylla, et enfin Y H'ippeasirum splendens, très
belle espèce rappelant V H. équestre, aux grandes fleurs rouge
minium, au nombre de 2 à 4 sur les hampes.
Un lot de Gardénia exposé par MM. Bonfiglioli et fils, horti-
culteurs, à Bologne (Italie), a été récompensé d'une médaille
d'argent.
Nous retrouvons dans le 14*" concours, de beaux lots de plantes
fleuries ou à feuillage, mais dont le nombre ne dépassait pas
cinquante sujets. L'un d'eux à valu une médaille d'or à
PAUTli-: FLORALE. 'rl'd
M""' veiive^Chanlin et fiis, horlicuUeurs, 32, avenue de Ghalillon,
à Paris; il comprenait des Cycadée?, eiilie autres )e rare
Calakidozmnia Mac Leayi ; un Strelilzia régime avec trois
inflorescences; le Dasylwion longifolium; le Donjanthes Palmeri;
des Broméliacées; des Croion; etc.
M. Duval (Léon), liorliculteur, rue de l'Ermitage, à Versailles
s'est vu attribuer, dans ce mémo concours, une médaille de
vermeil pour une ravissante corbeille constituée par des Dracicna
à feuillage coloi'é, des Croion, des Anikurlum^ des Aralia, des
Broméliacées en Ùeuis^ des Medinillamagnifica, des Maranla,e,\.ç,.
C. Culture spéciale. — Celte par'ie du programme ne com-
portait qu'un seul concours ouvert pour « la plus belle collection
de cinquante plantes fleuries ou à feuillage, cullivées en vue de
l'approvisionnement des marchés, à l'exclusion des Orchidées.
Le preuïier prix, une médaille d'or, a été attribué à AL Poi-
gnard, horticulteur à iMalakofl(Seine) qui présentait des Palmiers,
des Araucaria, etc.
M. Vouette, horticulteur à Issy (Seine), s'est vu décerner une
médaille de vermeil, et M. Landry, horticulteur, 15, Fuie Maurice
Meyer, à Paris, une giande médaille d'argent.
D. Plantes de serre en collections. — Cette partie du pro-
gramme, la plus développée, comprenait un nombre considé-
rable de concours (du 16^ au 123®), en général bien remplis.
En tète de celte catégorie je signalerai la belle collection de
cinquante plantes de serre pour laquelle le jury a accordé un
objet d'art à M. TrufTaut, hoiticulteur à Versailles.
Un lot très admiré était celui de M. Simon (Charles), horticul-
teur à Saint-Ouen (Seine), qui renfermait de superbes Phyllo-
cactas : variétés anciennes et nouvelles. Dans ces dernières je
citerai tout particulièrement : Président Félix Faure, â fleurs
rouges, lilas au centre et à bords des pétales gaufrés; Madame
Begimbart, rouge, à bords des pétales lilas; Boule de feu, rouge
saumoné; Monsieur Hantchabalet, à grande fleur, etc.. plantes
qui ont valu une médaille d'or à leur exposant.
Comme toujours, les Orchidées concourraient puissamment à
430 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
l'éclat de l'Exposition. M. Garden, horticulteur à Bois-Golombes
(Seine), s'est vu attribuer une grande médaille de vermeil pour
un lot de plantes de cette famille dans lequel on remarquait
surtout : un Cattlcya Mmdeli à grande fleur; un bel Odonto-
glossum crispum et un Cypripedium nitens superbum.
M. Du val, horticulteur à Versailles, que j'ai eu l'occasion de
citer plusieurs fois déjà, a obtenu, lui aussi, une médaille de
vermeil. Son lot comprenait entre autres belles plantes, des
variétés remarquables de Cypripedium Lawrenceanwn^ cilio-
lare et Curtisii; deux Cattleya Mossiœ à labelle réticulé très
admirés; de beaux Miltonia RcezVi et des Lœlia grandu tene^
hrosa.
Dans le concours ouvert pour le plus beau lot d'Orchidées ne
dépassant pas cent plantes, le premier prix, une médaille d'or,
a été décerné à M. Bert (Etienne), horticulteur à Colombe»
(Seine), dans le lot duquel on pouvait noter : le rare Cymbidium
tigimum; un beau Cattleya Sclnllerlana; une jolie variété de
Cattleya Mossiœ alba; un Odontoglossum crispum, à macules très
élégantes; un superbe Lœlia majalis ; un fort joli Cochlioda
NœtzUana; un Cattleya Mossiœ, du groupe des imperialis, très
beau ; un Cœlogyne pandurata, aux fïeurs vertes. Une seconde
médaille d'or a été attribuée à M. Bert, pour six de ses Orchidée»
les plus belles et les plus rares.
M. Régnier, horticulteur à Fontenay-sous-Bois (Seine), a obtenu
une médaille d'or pour un bel apport qui comprenait notamment
de splendides Aerides Godefroyanum et de nombreux Dendro-
bium Schroderse (D. Phalaenopsis), dont quelques-uns très méri-
tants. Madame veuve Ghantin et fils ont été récompensés d'une
médaille de vermeil pour un lot d'Orchidées variées, ne dépassant
pas cinquante plantes. D'autres récompenses ont été accordé es à
des exposants d'Orchidées parmi lesquels il convient de citer
MM. Gappe et fils, horticulteur au Vésinet qui ont reçu une mé-
daille de vermeil pour une collection de Cypripedium compre-
nant : le C. Rothschildlanum ; un intéressant hybride issu des
C. villosum et Boxalli; puis deux formes remarquables de Cattleya
Skinneri; le Cattleya Mendeli; de beaux Lœlia purpuruta, etc.
M. Garden, de Bois-Golombes, a obtenu une grande médaille
PARTIE FLORALE. 431
d'argent pour douze Cypripedium en fleurs et M. Elie, horticul-
teur, 92, rue Pelleport, à Paris, une médaille d'argent pour le
même objet : ce dernier présentateur montrait, en outre de ses
Cypripedium, quelques Caltleya Mossiœ pour lesquels il lui a été
attiibué une grande médaille d'argent.
Une admirable série de variétés de Catileya montrant les
coloris les plus divers du C Mossiœ^ depuis le blanc presque pur
jusqu'aux nuances les foncées a valu un objet d'art à M. Piret,
horticulteur à Argenteuil.
M. Bleu présentait hors concours le C attley a Parlhenia, W3inélé
nobidssima, ravissant hybride au 2^ degré, d'un coloris extrê-
mement délicat.
Pour terminer ce qui est relatif aux Orchidées, il me reste
encore à citer la belle collection présentée, également hors
concours, par M. Opoix, jardinier-en-chef du Palais du Luxem-
bourg; collection qui renfermait de nombreux Cypripedium
hj^brides au nombre desquels je citerai surtout : Edyar Joli bois ^
Madame Gayot; un C. Curiisii de toute beauté; un splendide
C. superciliare e[ de superbes Vanda.
Les Gloxinia excitent toujours au plus haut point l'admiration
des visiteurs de nos Expositions; Mx\L Vallerand frères, horti-
culteurs à Bois Bolom])es, qui se sont fait une spécialité dans la
culture de ces plantes, nous montraient, en dehors de variétés
anciennes et méritantes, quelques nouveautés dignes d'être
signalées, notamment : Coquet tricolor; Madame Héloise Man-
tin, à très grande fleur violette, bordée de blanc légèrement
teinté de lilas, avec macules et stries de même couleur à la
gorge; Madame la Baronne Chandon de Briailles, à fleur très
grande, dressée, blanche avec de grosses ponctuations régu-
lières, roses, à pétales ondulés sur les bords. Deux semis iné-
dits, les n° 651 et 800, méritent aussi une mention : dans le
premier, les fleurs sont blanches, très grandes, avec de nom-
breuses et fines ponctuations rouge pâle; celles du second sont
aussi de grande dimension, rouges, à gorge rayée de blanc et à
pétales marginés de rose. Le jury a accordé une médaille d'or à
MxM. Vallerand frères. A côté de Gloxinias on pouvait admirer in
joli lot de Streptocarpus hybrides, charmantes plantesaux fleurs
432 EXPOSITION i.NTi::;?. nationale: du î22 au 28 mai 1895.
abondantes, blanches, lilas et violelles, qui mériteraient d'être
beaucoup plus cultivées qu'elles ne l'ont été jusqu'à ce jour. Cette
dernière présentation a valu une niédaille de vermeil à MM. Yal-
lerand fi ères.
J'ai cité plus haut, dans un lot de M. Duval, quelques Bromé-
liacées remarquables, ces plantes, qui ont pris part au 42^ con-
cours, ont valu une médaille d'or à leur exposant. MM. Cappe et
fils, horticulteurs au Vésinet, présentaient aussi une remarquable
collection de Broméliacées qui leur a fait attribuer une médaille
de vermeil. On pouvait noter dans leur lot : un superbe Canis-
irum Cappei, de beaux Vriesea gloriosa, Nidiihrlum Chan-
trieri^ etc. Une médaille d'argent a été décernée à M. Delavier,
2, rue Saussure, à Paris, pour des plantes de cette même famille,
L'ne collection de Beyonia rhizomateux à feuillage ornemen-
tal [B. Bex). a valu une médaille d'argent à MM. Cappe et fils
déjà cités.
Parmi les plantes de serre, les Aroïdées peuvent être consi-
dérées comme occupant une place des plus importantes au point
de vue ornemental: aussi, ont-elles donné lieu à plusieurs con-
cours.
L'un d'eux, le 47^, était ouvert pour la plus belle collection
d'Aroïdées, à l'exception des Caladhim. Le premier prix, un objet
d'art, a été remporté par M. Delavier, 2, rue Saussure, à Paris,
qui présentait de superbes touffes d'Anthurium Veitchi, macros-
padlx, Warocqueanum, Alocasia Van Houttel, Homalonema ru-
bescens^ Philodendron Sodiroi, etc. MM. Chantrier frères, déjà
cités, ont reçu une médaille d'or pour le même objet. M. Duval
(Léon), s'est vu attribuer une médaille d'or, et MxM. Cappe
et fils, une médaille de vermeil pour vingt-cinq Anlhuriuin
Scherzerianum dont un présentait cette particularité d'avoir
des inflorescences à deux spalhes.
Quatre lots do Calalium faisaient l'admiration des visiteurs;
l'un, celui de M. Penette, jardinier chez M™^ la baronne de
Bussières, à Bellevue i Seine-et-Oise), à qui a été attribué le pre-
mier prix, un objet d'art, comprenait des plantes de choix et
d'une culture irréprochable; un autre a valu une médaille d'or
à MM. Forgeot et C^% 6. et 8, quai de la Mégisserie, à Paris; un
PARTIE FLORALE. 433
troisième était présenté par M. Torcy-Vannier, horticulteur à
Meiun, auquel une grande médaille de vermeil a été accordée.
Un quatrième lot avait été exposé hors concours, par M. Bleu,
avenue d'Italie, 48, à Paris, il comprenait six variétés inédites et
non dénommées, fort remarquables, aux dessins et aux coloris
absolument nouveaux et distincts. Le reste du groupe était
composé de variétés de premier choix dont quelques-unes nou-
velles et du plus grand mérite. Le présentateur de ce dernier lot
montrait deux beaux Caféiers, dont un couvert de fruits.
M. Bleu, s'attache depuis quelques années à l'hybridation des
Sonerila et des Bertolonia, ces joyaux du règne végétal. Dans un
lot qu'il soumettait à Tappréciation des visiteurs et pour lequel
il lui a décerné une grande médaille de vermeil, on admirait les
Bertolonia Baron Adolphe de Bothschild et Ville de Paris; le
premier, à larges feuilles, presque complètement rouge aniline
très vif, ponctué de même couleur sur fond vert olive foncé et
le second, également à larges feuilles, à fond vert brun décoré
de larges ponctuations régulièrement semées comme de superbes
rubis dont elles ont la brillante couleur.
Les Soneinla étaient représentés par quatre variétés issues
des types asiatiques avec métis des variétés de l'espèce intro-
duite de Madagascar, il y a quelques années. Ces quatre variétés
étaient : i"" La France, à très larges feuilles recouvertes de très
gros points argentés ; 2° Voie lactée, à feuilles de mêmes dimen-
sions, à ponctuations moins grosses, mais beaucoup plus nom-
breuses (Ces deux magnifiques plantes sont le produit du Sonerila
Heyidersoni marmorata croisé par le S. parisiensis) ; 3° amabi-
lis; i^ amœna. Ces deux dernières, de proportions plus modestes,
se ramifient bien; dans l'une, le fond est vert clair, ponctué de
blanc; dans l'autre, le centre de la feuille est marqué d'une
large macule argentée entourée de ponctuations de même
nuance.
Un autre lot de ces ravissantes plantes était exposé par
MM. Chantrier frères, de Mortefontaine, par Plailly (Oise),
auxquels une grande médaille d'argent a été accordée.
Une superbe collection de Crotons (Codiœwn), au feuillage
briUammentcoloré, avait également pour présentateur MM. Chan-
28
434 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
trier frères, auxquels une médaille d'honneur a été décernée.
Cette collection comprenait non seulement un choix de variétés
anciennes, mais aussi quelques nouveautés de grand mérite
comme aureo nervosum, à feuilles nombreuses, rapprochées,
très élégamment recourbées, à pétiole court^ légèrement teinté
de vert, surtout à la base, à limbe portant de larges bandes
jaune d'or voilé de jaune clair le long des nervures, bandes qui
s'étendent irrégulièrement sur toutes les parties de la feuille,
principalement au centre ; M. Lucien Linden, superbe variété à
feuilles très grandes, d'abord d'un jaune d'or, puis passant au
plus joli rose foncé.
Deux groupes du Dracsena à feuillage coloré, l'un de M. Poi-
gnard, horticulteur à Malakoff (Seine), l'autre de MM. Chantrier
frères, ont valu une médaille d'or à chacun de leurs présenta-
teurs. Dans le premier lot, on remarquait les variétés Alsace-
Lorraine^ Reginœ, Prince of Wales^ Lindeni, Alberti, etc.;
dans le second : Leopoldi, Verloti, M, Savoy e, Chantineri, Wil-
liamsii, 3/™® C. Be'me, Massoni, atropurpurea pendula, Sau-
jotiy etc.
Les Fougères de serre ont donné lieu à deux concours : l'un,
pour la plus belle collection d'espèces arborescentes en forts
exemplaires; l'autre, pour la plus belle collection d'espèces her-
bacées.
Le premier concours n'avait déterminé qu'une seule présen-
tation : celle de M™" veuve Chantrier et fils, auxquels une mé-
daille de vermeil a été décernée. On remarquait dans leur col-
lection : VAlsophila australis^ le Cibotium spectabile, le Cyathea
dealbata, etc., en très fortes plantes.
M. Carreau (Emile), jardinier à Bellevue (Seine-et-Oise),
était également seul exposant dans le concours ouvert pour
les Fougères herbacées. Il lui a été attribué une médaille
d'or. Sa collection, fort intéressante, comprenait entre autres
espèces : un très grand exemplaire d'Asplenium Nidus^ les
Asplenium viviparum, philippinense, etc. ; le Lomaria cyca-
difolia^ le Didymochlœna truncatula^ le Pellœa cordata^
YAdiantum Sanctœ Catharinœ^ le Gleichenia dicarpa, le curieux
Lygodium [scandens, V Hymenodium crinitum, YAdiantum Weù
PARTIE FLORALE. 435
gandi, le Nephrolepis lepida, le Pteris adiantoides, etc., etc.
La famille des Palmiers comptait dans l'Exposition de beaux
représentants. Dans la collection de M. Delavier, 2, rue Saus-
sure, à Paris, auquel un objet d'art a été décerné, on pouvait
remarquer : Areca Baueri et VerschaffeAti, Chamferops stau-
racaniha, Kentia Forsteriana et ausfraUs, Pritchardia cochin-
chinensis, Livistona Hoogeiidorpii, Seafortia elegans, Brahea
Boezli, Thr'inax elegans et argentea, Astrocaryum mexicanum,
Cocos australis, Phœnix canariensis et rupicola, Sabal princeps.
Cocos Boneti: Washingtonia robusta, Ceroxylon niveum {Diplor
themium caudescens), etc.
jyjme veuve Chantin et fils exposaient aussi de beaux Palmiers et
se sont vu attribuer une médaille d'or pour un lot dans lequel
j'ai noté : Livisiona rotundifolia, Phœmcophorium sechellarum,
Kentia Forsteriana, Pritchardia pacifica, Brahea Boezli, Sabal
havanensis, Chanuerops humilis tomentosa, Corypha australis^ etc.
Une remarquable collection de Pandanus, en forts exem-
plaires, avait pour présentateur M. Delavier, qui a été récom-
pensé d'une médaille d'or. On pouvait y voir les Pandanus gra-
minifolius, farini férus, utilis, ornatus, comorensis, refllexuSy
Veitchi, etc.
Les plantes dites carnivores, telles que : Sarracenia, Nepentkes,
si bizarres avec leurs feuilles ascidiées, ont toujours un grand
succès de curiosité dans les expositions. Un lot de ces plantes a
valu une médaille de vermeil à MM. Ghantrier frères, de Mor-
tefontaine ; on y remarquait : les Nepenthes Mastersti rubra^
Hookerœ elongata, cylindrica;, les Sarracenia flava maxima,
Williamsii, Swaniana^ Fildesii^ ToUiana, Wrigleyana, Courtii^
Atkinsoniana , purpurea, Chelsoni, etc.
En dehors des Phyllocactus nouveaux dont j'ai déjà parlé et
qui avaient pour exposant M. Simon (Charles), de Saint-Ouen
(Seine), les plantes grasses avaient encore de nombreux et beaux
représentants. Je citerai particulièrement une remarquable col-
lection d'Euphorbes cactiformes pour laquelle une grande mé-
daille de vermeil a été décernée à M. Simon, et qui ne compre-
nait pas moins de trente espèces, entre autres : les Euphorbia
tetragona., erosa, Pescatorei, grandicornis, neriifolia, lactea^
i30 EXPOSITION IXTBHNATION'ALE DU 22 AU 28 MAI 189rj.
havanensis rjistata, hystrix, abyssinica, canariensis, xylophylla,
officinarum, rueloniformis ^ enneogona, natalensis, resinifera.
polygona, ornithojnis, antiquorum, grandidens^ trigona, cerei-
formisy cœrulescens, pendula, viperina, gJomerata, etc.
Le même exposant s'est vu attribuer une médaille d'or, pour
un lot de soixante Cactées, fleuries ou non fleuries, dans lequel
figuraient de noinbreux Cereus, notamment les C. pasacann et
Pecten aboriginorum, espèces rares dans les collections; plu-
sieurs Pilocereus, des Opuntia, des Echinocactus, des Echinoce-
reus, des MamUlarla, des Echinopsis. Une belle collection d'Aloe
comprenant des espèces nombreuses et intéressantes a encore
valu une médaille d'argent à M. Simon tandis qu'un groupe de
plantes du même genre, mais en fleurs, lui a fait attribuer une
médaille de vermeil.
Les Bégonias tubéreux sont en faveur auprès du public.
Quatre concours avaient été ouverts pour ces plantes aux
grandes fleurs de coloris brillants et vriés.
Dans l'un d'eux « la plus belle collection de B. tubéreux à
fleurs simples », le premier prix, une médaille d'or, a été dé-
cerné à M. Plet (Gabriel), horticulteur au Plessis-Piquet (Seine),
le second prix, une médaille de vermeil a été attribué à M. Cou-
turier (Emile), horticulteur à Chatou (Seine-et-Oise), dont le lot
comprenait une importante série de plantes non nommées et des
variétés remarquables comme Triomphe de Chatou, à fleurs
rouges, abondantes.
/Dans un autre concours u le plus beau lot de Bégonias tubé-
reux de semis à fleurs simples v, le premier prix, une grande
médaille de vermeil a été décerné à MM, Vallerand frères. On
pouvait remarquer dans ce lot une plante qui présentait cette
curieuse particularité d'avoir les pétales munis d'appendices
plus ou moins développés.
Dans le concours ouvert pour la plus belle collection de
Bégonias tubéreux à fleurs doubles, le premier prix, une grande
médaille de vermeil a été remporté par M. Vacherot (Henri),
horticulteur à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). Nous avons
dit ailleurs que cet exposant avait obtenu une récompense
pour ses semis inédits; dans le lot dont il est maintenant ques-
PAKTIE FLOKALK. i37
tion, les plantes étaient présentées comme un choix des
meilleures variétés connues. Citons entre autres : Jeanne cVArc,
très grande fleur double blanche; Major Hope, très grande
tleur rose; La France, rose satiné; Albert Croasse^ à fleur
énorme, rose saumon vif; B. II. Davis, jaune pâle, Ernest
Tourtel, grande fleur jaune pâle; Trlouiplie de Aancy, 1res
grande fleur jaune paille; Ernest Renan, rouge \\ï\ Docteur
Feltz, à grosse fleur rouge; Madame Escudier, à grande fleur
blanche; Madame de SciticauXf à grande fleur rose frais; Eisa,
grande fleur blanc crème; André Chénier, fleur moyenne, rouge
orangé ; Henri Rosaire, très grande fleur jaune ; Comtesse
0. Gorman^ à larges fleurs jaune d'or. Dans ce même concours,
une médaille d'argent a été décernée à M. Couturier, de Ghatou
(Seine-et-Oise), déjà cité et récompensé en outre d'une médaille
de vermeil pour un lot de Bégonias tubéreux, de semis, à fleurs
doubles.
Les Coleus, qui ont eu tant de vogue autrefois, n'étaient
représentés cette année que par un lot de cinquante variétés
d'un développement superbe, il est vrai, et très brillamment
colorées, qui ont valu une grande médaille d'argent à leurs pré-
sentateurs : MM. Billard et Barré, horticulteurs à Fontenay-aux-
Roses (Seine).
Deux concours avaient été ouverts pour les Calcéolaires : l'un
pour les C. herbacées, l'autre pour les C. rugosa hybrides.
MM. Vilmorin et C'*" 4, quai de la Mégisserie, à Paris, exposaient
dans le premier, cent plantes de choix qui ont été fort admirées
et pour lesquelles une médaille d'or leur a été décernée;
MM. Dupanloup qui prenaient part au même concours se sont
vu attribuer une médaille de vermeil. Le concours pour Calcéo-
laires rugueuses hybrides n'avait déterminé qu'une seule présen-
tation, qui a valu une grande médaille d'argent à MM. Vilmorin
et C^^. C'est encore à la maison Vilmorin et C"' qu'a été décerné
le premier prix, une médaille de vermeil, destinée à récompen-
ser le plus beau lot de vingt-cinq Cinéraires doubles, plantes
dont l'amélioration se poursuit d'une manière continue.
La place importante qu'occupaient les Pelargonlum dans cette
Exposition était en rapport avec celle que ces plantes ont
438 EXPOSITION LNTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895,
aujourd'hui dans l'ornementation des jardins. On en comptait
seize présentations.
M. Boutreux, horticulteur à Montreuil (Seine), avait deux lots
de Pelargonium grandïflorumy à lleurs simpleS;, doubles ou de
fantaisie : l'un composé de soixante variétés, l'autre de trente.
Une médaille d'or lui a été attribuée pour le premier, et une
grande médaille d'argent pour le second. J'ai cité, dans la par-
tie relative aux plantes nouvelles, quelques-unes des variétés
inédites que cet exposant met au commerce; je citerai encore au
nombre desvariétés déjà connues qui méritent d'être signalées :
Ti'iomphe de Mignon, à grande fleur violette aigrettée marron, à
cinq macules noires nuancées de carmin et à pétales marginés
de blanc; Victor Boutreux^ à grande fleur d'un violet superbe.
Un concours était ouvert pour la plus belle collection de
soixante Pelargonium zonale et inquinans, à fleurs simples. Le
premier prix, une médaille d'or a été accordée à M. Nonin, hor-
ticulteur à Châtillon-sous-Bagneux (Seine) ; le second, une mé-
daille de vermeil, à MM. Poirier et lils, horticulteur à Versailles;
le troisième, une médaille d'argent, à M. Foucard, de Chatou ; le
quatrième, une médaille de bronze, à M. Pidoux, de Versailles.
On remarquait, dans le lot de M. Nonin, un certain nombre
de variétés encore peu répandues et d'un grand effet comme
Alcide Pasquier, à ombelles énormes, à fleurs rouge vif avec le
centre blanc, entouré d'une auréole violet bleu; Jeanne Fleury
rose groseille foncé avec macule blanche sur les pétales supé-
rieurs; Paul Crampel, ombelle énorme, grande fleur rouge,
minium éclatant; Ville de Poitiers, à fleurs extraordinairement
larges, mesurant 6 à 7 centimètres de diamètre, de couleur rouge
garance; Exposition de Lxjon, blanc carné, veiné de carmin;
Renommée Lyonnaise^ jaune orangé brillant avec centre blanc;
Madame Jules Chrétien^ à centre des fleurs blanc, entouré d'une
large auréole violet bleu laquelle est elle-même bordée de rouge
éclatant; Eurêka, à ombelle énorme, à grande fleur violet laque
carminé, à pétales supérieurs maculés de rouge feu à la base et
à pétales inférieurs bordés de cramoisi; Turenne^ violet ama-
rante avec macule rouge feu ; Barbizel, rose pâle dans le genre
de Mademoiselle Nilson; Alfred Maury, variété dont le coloris
PARTIE FLORALE. 439
se rapproche le plus du jaune dans les P. zonale\ Octave Mir-
beau, ombelles énormes, coloris violet mauve clair très particu-
lier, etc.
Une médaille de vermeil a été accordée à MM. Poirier et fils,
pour soixante Pelargonium zonale et inquinans à fleurs doubles
et M. Foucard a reçu une médaille d'argent pour le même objet.
Le lot de MM. Poirier, particulièrement intéressant, comprenait
entre autres belles variétés, parmi celles à fleurs rouges : Gribaldo
Nicola, Scarron, Madame Le charpentier, Walter Scott, Bruant;
parmi les roses : M. de Courgy, Belle Nancéienne, Lysistrata,
Gloire de Finance; parmi les blancs : Henri de Bornier, Alba per-
fecta, Hermine ; puis Rmj Blas, rose, à centre saumon; Duc de
Mortemart, rose violacé, etc.
Un lot de trente variétés également à fleurs doubles a valu une
médaille d'argent à M. Pidoux de Versailles.
M. Rollé, 168 bis^ avenue de Glichy à Paris, exposait cin-
quante Pelargonium inquinans et zonale, à feuilles panachées,
pour lesquels il lui a été décerné une médaille d'argent.
Le programme de l'Exposition avait prévu un concours spé-
cial pour « le plus beau lot de Pelargonium pour corbeilles ».
Trois récompenses ont été réparties entre les concurrents. Une
grande médaille d'or a été attribuée à MM. Poirier et fils qui
avaient disposé leurs plantes par groupes arrangés symétrique-
ment de manière à constituer une sorte de grande mosaïque.
M. Foucard a reçu une médaille de vermeil et M. Pidoux une
médaille d'argent.
Les Géraniums à feuille de Lierre (Pelargonium lateripes)
avaient donné lieu à trois présentations : Tune de soixante
variétés à feuilles vertes ou panachées, à fleurs simples ou
doubles, faite par MM. Theulier et fils, horticulteurs, 22, rue
Pétrarque, à Passy-Paris, qui ont obtenu une grande médaille
d'argent; les mêmes exposants présentaient, en outre, une col-
lection analogue, mais composée seulement de trente variétés
pour laquelle il leur a été décerné une médaille d'argent. Un
troisième lot était soumis à l'appréciation des visiteurs par
M. Nonin qui s'est vu récompenser d'une grande médaille d'ar-
gent.
PARTIE FLORALE. 441
On remarquait dans le lot de MM. ïheulier, des variétés
nouvelles comme : Madame Pierre Theuller^ à fleurs simples;
violettes; M. D. Bois, double, rouge avec base des pétales noi-
râtre; puis d'autres déjà connues et méritantes : Eugène Theu-
lier, double rouge; Gloire du Trocadéro, grande fleur violet
évêque foncé ; M. Jacqueau^ à large fleur rouge orangé nuancé
de magenta ; M. Barbier^ très grande fleur amarante carminé
nuancé rouge feu ; M. Louis Vlgnon^ rouge aurore clair teinté
magenta; M"^ Yves, grande fleur rose saumoné carné.
On pouvait noter parmi les plantes présentées par M. Nonin :
Alice Croasse, à fleurs rose violacé ; Marfa, blanc rosé, coloris
extrêmement délicat ; La France, de couleur mauve ; etc.
Un lot de Verveines variées, de couleur rouge feu, comme
Feu de joie ; rose, comme Oméga, le Phare: violette comme
Saphirine et miss Robinson ; blanche, comme Himalaya; et
quelques variétés panachées comme Kaléidoscope, Sesika,
Odile, a valu une médaille d'argent à son exposant : M. Bou-
treux, de Montreuil (Seine).
Deux belles collections de Pétunias : l'une des soixante varié-
tés nommées, à fleurs simples ou doubles, l'autre de variétés
pour corbeilles, ont fait attribuer à MM. Forgeot et G'% 6 et 8,
quai de la Mégisserie, à Paris, leurs présentateurs, une grande
médaille d'argent pour chacune d'elles.
Les Fuchsia, aujourd'hui un peu délaissés malgré leurs grands
mérites, commencent enfin à reparaître dans nos Expositions.
Un lot exposé par M. Nonin, horticulteur à Ghatillon-sous-
Bagneux (Seine), comprenait quelques variétés intéressantes de
ces bonnes vieilles plantes, une médaille de vermeil a été
attribuée à cette présentation.
Un autre genre de plantes que nous ne voyons plus dans les
Expositions, les Bruyères, avaient donné lieu, cette année, à
une présentation extrêmement remarquable, due à M. Gentil-
homme, horticulteur à Yincennes, qu'une médaille d'or a
justement récompensé. On pouvait admirer parmi les ravissantes
espèces et variétés exposées : les Erica propendens, ventricosa^
cylindricarubra, regerminans, tubiflora^ equisetiformis , mammosa,
persoluta alba, metuliflora, Sprenceri, Cavendishii, mirabilis,
442 EXPOSITIOiN INTERNATIONALE DT 22 AU 28 MAI 1895.
venlricosa alba, ventricosa coccinea minoi\ ventricosa globosa
alboy ventricosa magnifîca^ ventricosa superba^ etc.
Plantes de plein air.
F. Plantes nouvelles. — Dans le 134* concours, ouvert pour
une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, introduites le
plus récemment en Europe, M. Treyve- Marie, horticulteur à
Moulins (Allier), a obtenu une médaille d'argent pour une va-
riété de Pkytolacca decandra à feuilles jaunâtres. MM. Vilmo-
rin et C;^% 4, quai de la Mégisserie, Paris, exposaient dans le
137^ concours, des Pavots vivaces hybrides variés, issus du Pa-
paver bracteatum croisé par le P. somni/erifm, Pavots qui présen-
taient des coloris grenat foncé, vieux rose, cuivré, vermillon et
carné extrêmement remarquables. Ces plantes constituent une
obtention d'autant plus intéressante qu'elles sont aussi rustiques
et aussi robustes que le Papaver bracteatum. Une grande mé-
daille d'argent a été décernée à MM. Vilmorin et G'* pour cette
remarquable présentation.
I. Plantes en collections. — Cette partie du programme
comprenait un grand nombre de concours pour des arbres et
arbrisseaux d'ornement : Rhododendrons, Clématites, Rosiers,
Pivoines en arbre, Conifères^ etc. qui font l'objet d'un Compte
rendu spécial.
En laissant de côté ces diverses choses, nous arrivons au
490'' concours ouvert pour la plus belle collection de cent Fou-
gères de plein air ; concours qui avait déterminé l'apport de
deux collections extrêmement remarquables: l'une de M. Moser,
rue Saint-Symphorien, à Versailles, qui a été récompensé d'une
médaille d'or avec félicitations du jury ; l'autre de MM. Croux
et fils, au val d'Aulnay, près Sceaux (Seine), auxquels une
médaille de vermeil a été attribuée.
On pouvait admirer dans ces lots non seulement toutes les
belles espèces qui supportent le plein air sous le climat de
Paris, mais encore un nombre considérable de variétés
PARTIE FLORALE. 443
d'Athyrlum Filix-fœmina, de Lastrea Filix-mas , de Scolo-
pendres, de Pohjstichum angulare, d'Osmunda regalis, etc., etc.
Nous passons ensuite au 215^ concours ouvert pour la plus
belle collection de Canna, ne dépassant pas cinquante plantes.
Trois exposants : MM. Billiard et Barré de Fontenay-aux-Roses
(Seine), d'une part ; M. Molin, 8 place Bellecour, à Lyon et
M. Grozy, horticulteur à Lyon, se sont vu décerner: les premiers,
une médaille d'or, le second, une médaille de vermeil ; le troi-
sième une médaille d'argent. Dans le premier lot on pouvait
noter, comme plantes inédites : Léon Vassillière, à feuillage
pourpre, à grande fleur rouge; Petit René, plante naine, à fleurs
rouge minium; parmi les plantes nouvelles mises au commerce
en 1895 par xM. Crozy : Directeur Bœlz, de couleur saumon ;
Madame Perrin des Iles, rose saumoné, à divisions légèrement
bordées de jaune ; Rosalba, blanc jaunâtre teinté de rose ;
Souvenir du Président Carnot, à feuillage pourpre et à fleurs
rouges. Le lot de M. Molin comprenait entre autres belles varié-
tés : Madame Casimir Perrier^ à feuillage vert, à fleurs saumon,
nuancé de rose groseille, à pétales bordés de Jaune d'or à la
pointe; Comte de Bouchaud, à feuillage glauque, à fleurs jaune
canari piqueté de carmin ; Gloire Lyonnaise, jaune orangé strié
rouge ; etc. Le lot de M. Grozy comprenait notamment : Anna
Crozy, jaune avec centre et macules orange; Jean Chauré, rouge
écarlate ; Avant garde^ jaune avec nombreux points orange ;
Fleur de soufre, Aurore boréale, eic.
Les Iris germanica plaisent toujours par la richesse et la
diversité du coloris aussi bien que par la délicieuse odeur de
leurs fleurs. Cinq exposants : M. Delimoges, horticulteur au
Petit-Ivry (Seine), M. Defresne (Honoré) fils, horticulteur à
Vitry (Seine), M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine),
M. Torcy-Vannier, horticulteur à Melun, MM. Vilmorin et G%
4, quai de la Mégisserie, à Paris, en présentaient de superbes
collections et ont obtenu : le premier, une médaille de vermeil;
les quatre autres, chacun une médaille d'argent.
M. Régnier (Alexandre), horticulteur à Fontenay-sous-Bois,
présentait encore cette année une collection d'CEillets qui a été
très admirée et pour laquelle une médaille d'or lui a été
444 EXPOSITIOiN INTERNATIONALE DU ^1^1 AU 28 MAI 1895.
décernée. Une nouvelle variété nommée Désiré Ardoisé nacré\
aux grandes fleurs d'un violet rabattu, attirait tout particulière-
ment l'attention des visiteurs. On remarquait parmi les variétés
déjà au commerce : Amiral Avellan^ Souvenir d'Alphonse Karr^
Martin Cahuzac^ Baron A. de Rothschild, elc.
D'autres lots d'OEilletsont été exposés par: M. Gadot, jardinier
au château de Montgobert, par Yillers-Gotterets (Aisne) ;
MM. Levêque et fils^ horticulteurs à Ivry-sur-Seine, qui ont été
récompensés chacun d'une médaille de vermeil et par M. Nonin,
deGhàtillon'(Seine), auquel une médaille d'argent a été accordée.
Les OEillets de M. Gadot appartenaient à la variété Souvenir
de la Mahnaison ; ils étaient remarquables par la dimension
extraordinaire de leurs tleurs ; ceux de MM. Lévêque et fils
constituaient un choix de belles variétés.
MM. Dupanloup et G''', 14, quai de la Mégisserie, à Paris, ont
eu la bonne idée de remettre sous nos yeux ces excellentes
Aiiricules, tant affectionnées autrefois, et qui sont aujourd'hui
presqu'entièrement disparues des jardins : cet intéressant apport
leur a valu une médaille d'argent.
Il a encore été décerné une médaille d'argent à MM. Vilmorin
et G'^, pour un beau lot de Réséda ; une grande médaille de
vermeil, à MM. Forgeot et G'® pour une superbe collection de
Pijrèthres, comprenant de nombreuses variétés ; une médaille
de vermeil, à MM. Forgeot et G'^ pour une collection à'Ancolies,
aux coloris les plus divers ; une autre médaille de vermeil,
pour une remarquable série de variétés de Pois de senteur;
une médaille de vermeil, à M. Thiébaut aîné, place de la
Madeleine, 30, à Paris, pour une belle et importante collection
de Pyrèthres, en fleurs coupées ; une grande médaille
d'argent à MM. Vilmorin et G'" pour Aiicolies ; médaille
d'argent aux mêmes, pour Mimulus ; une médaille de bronze
à M. Dugourd, horticulteur à Fontainebleau, pour Sedum japo-
nicum aureum^ plante basse, au feuillage doré, propre à cons-
tituer des bordures.
Les Pensées se trouvaient réparties dans deux concours: dans
le premier, ouvert pour cent cinquante plantes variées, on remar-
quait un superbe lot qui a valu une grande médaille de vermeil
l'ARTlK KLOHALK. 445
à son exposant, M. Falaise, horticulteur à Billancourt, et dans
lequel figuraient des Pensées demi-deuil à grande fleur, striées
panachées à grande macule, jaune à grande macule, grande
macule à fond reuge, noire à grande fleur, grande macule à fond
hlanc, etc. Un lot de M. Gravereau, auquel une grande médaille
d'argent a été décernée, comprenait des variétés à grande ma-
cule, striées^ Trimandeau, etc., entre autres, une désignée sous le
nom à' Œil de paon, à fleurs peu grandes, mais d'un coloris très
curieux : les pétales, pourpre violacé, sont étroitement bordées de
jaune et de rouge et les pétales inférieures portent une macule
violette dans leur partie médiane. Dans ce même concours, M. de
Seuil, horticulleurà Vitry-sur-Seine, a obtenu une médaille d'ar-
gent pour des Pensées parisiennes, race Trimandeau.
Dans un autre concours « le plus beau lot de Pensées réunies
par couleurs, une médaille de vermeil a été décernée à M. Gra-
vereau et une médaille d'argent à M. Falaise.
Quelques collections de plantes bulbeuses et tubéreuses ont été
justement admirées et ont donné lieu à des récompenses bien
méritée?. Il convient de citer au premier rang celle de M. Thié-
baut aîné, place de la Madeleine, 30, à Paris, qui comprenait de
nombreuses variétés d'Anémones, de Renoncules, de Tulipes,
(notamment des T. Darwin, à floraison tardive et à grandes fleurs
unicolores), d'/xia, d'Iris germanica (260 variétés), d'Iris d'Es-
pagne, de Glaïeul de Golvill, puis le Camassia esculenta, les
Alliu?n neapolitaitum, Moly et roseum^ le Muscari comosum, var.
monstruosum, etc. Cette belle présentation a valu à M. Thiébaut
l'attribution d'un prix d'honneur.
Une médaille d'or a été décernée à M. Delahaye, 18, quai de
la Mégisserie, à Paris, pour fleurs coupées d'Anémones, Tulipes,
Iris d'Espagne, etc.
Enfin une collection, présentée par MM. Yilmorin et C'% a
valu une grande médaille de vermeil à ses exposants. On pou-
vait voir dans cet apport un certain nombre de plantes qu'on
n'a pas l'habitude de rencontrer dans les jardins et qui sont
cependant bien intéressantes, notamment : VAllium stipitatum,
à très grandes ombelles de fleurs lilas; le Brodisea coccinea;
le Morœa glaucopsis; le Calochortus lilacinus; les Cypripe-
446 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
dium acaule, pubescens et parviflorwn ; Ylxiolirion macran-
thum ; etc.
Les plantes vivaces de plein air, malheureusement délais-
sées de nos jours, avaient donné lieu à deux concours : une
grande médaille de vermeil a été décernée à MM. Yvon et fils,
horticulteurs à Malakoff (Seine) qui en exposaient une belle cul-
lection comprenant un certain nombre d'espèces méritantes
comme : Verbascum phœmceum., Papaver nudicaule, fnula glan-
dulosŒy Dodecatheon meadia^ Geum chiloense, var. flore pleno,
Dodecaiheon wtegrifolium, Primulajaponica et farinosa, y£thio-
nema grandiflorum ^ Saxifraga Cotylédon, etc. Un autre lot de
plantes vivaces fleuries ou à feuillage était exposé par la maison
Yilmorin et C' à laquelle une grande médaille de vermeil a été
décernée.
Ainsi que cela a lieu chaque année, un concours spécial avait
été ouvert pour la plus belle collection de plantes annuelles et
bisannuelles fleuries, qui constituent toujours un des principaux
attraits de notre Exposition printanière. La récompense la plus
élevée, un objet d'art, a été donnée à MM. Vilmorin-Andrieux
et G'® pour leur superbe collection dans laquelle on pouvait
noter, en fait de plantes nouvelles ou peu connues : Pavot-Tulipe,
annuel, h feuillage glauque et très glabre, à très grande fleur
rouge écarlate à quatre pétales disposées en forme de Tulipe;
le Silène iyitegripetala, espèce annuelle à tiges peu élevées, rami-
fiées, à fleurs d'un beau rose; Digitale à fleur de Campanule,
dont la fleur de l'extrémité de l'épi est monstrueuse, régulière,
dressée et rappelle celle d'un Gloxinia ; Œillet d'Inde nain simple
le Légion d'honneur, plante des plus floribondes, convenant à faire
des bordures durables; Gamolepis Tagetes, élégante Composée
annuelle, à fleurs jaunes; Schizanthus retusus et papilionaceus ;
Giroflées Cocardeau et Quarantaine, variétés de choix ; Pétunia
super bissima et Pétunia à grandes fleurs violettes, etc.
Dans ce même concours, une autre récompense, une grande
médaille d'or, a été décernée à MM.Forgeotet C'^. Ce second lot,
également très admiré, était constitué par des plantes bien cul-
tivées, parmi lesquelles on remarquait : le Limnanlhes Dougîasii,
le Centaurea depressa, le Brachycomé iberidifolia, le Torenia
PARTIE FLORALE. 447
J^ourmeri, le Leptosyne marilima , VEchium creticum, le DimoV'
pkotheca pluvialis^ le Gilia liniflora, VHelipterum Sandfordi^
VEutoca Wrangeliana, etc.
Un autre concours avait pour objet : la plus belle disposition
d'un massif ou d'une corbeille de plantes fleuries, annuelles et
vivaces. MM. Vilmorin etC^'^ se sont vu attribuer le premier prix,
une médaille d'honneur, et MM.Forgeot et G'® le deuxième prix,
une médaille d'or.
Quelques amateurs s'attachent à la culture des Orchidées indi-
gènes qui, bien que n'ayant pas l'éclat de leurs sœurs des pays
chauds, n'en sont pas moins intéressantes par la singularité de
leurs fleurs. M.Dugourd, horticulteur à Fontainebleau, montrait,
dans un petit lot, la plupart des espèces des environs de Paris :
Orchis et Ophrys, et s'est vu décerner, pour cet objet, une
médaille de bronze.
Le goût des plantes de rocailles : plantes alpines et plantes
alpestres^ se répand de plus en plus en France où l'amour du
pittoresque est loin d'être complètement éclipsé par celui
d'avoir des jardins aux corbeilles régulières, n'admettant
qu'une décoration uniforme. Dans une partie de l'Exposi-
tion, M. Gorrevon^ directeur du jardin alpin d'acclimatation,
de Genève, avait eu l'heureuse idée de disposer, dans des rocailles
établies par M. Martinet, architecte paysagiste, toute une collec-
tion de plantes de montagnes, afm de donner une idée du charme
que peut présenter un semblable arrangement. Bien que les
plantes aient soufl'ert du trajet qu'elles ont dû faire pour venir
de Genève à Paris, le jardin alpin de l'Exposition était très réussi
et a été l'un des points où le public se portait de préférence. Je
ne puis énumérer ici toutes les plantes intéressantes quifîguraient
dans les rocailles de M. Gorrevon : qu'il me suffise de citer :
Linaria pallida, Myosotis rupicoîa, Erinus hirsutus, Anthémis
carpathica^ Leontopodium alpinum (l'Edelweiss), Androsace
lactea, Lychnis alpina, les Rosages [Rhododendron hirsutum et
ferrugineum), le ravissant petit Eritrichium nanum^ aux fleurs
d'un si beau bleu; les Gentiana acaulis, verna et angustifoUa;
VAntennaria dioica; V Hedraianthus serpyllifotius ; VAsperu'a
Athoa; ÏOmphalodes lusitanica; des Orchidées rustiques : Cy-
548 EXPOSITION INTERNATIONALE DU :2i2 AU "1^ MxU 1895.
pripedium parviflorum, Ophrys myodes; Orchis sambvcina.
fusca, ustulata, masciila, simia, incarnaia; le superbe Eryn-
gium alpinum ; le Pî^imuîa Auricula (typica) ; VAnthyUïs
montana; V Androsace sarmentosa, aux ravissantes petites
ombelles de fleurs roses; le Silène acnulis; le rare Morisia
liypogœa: les Phyteuma pauciflorum et Wagneri: le Kernera
saxatilis: le Diantkns suhacaulis: le Liihospermum canescens,
aux fleurs jaune d'or: VAndrosace c'dlosa :VOthonna crassifolia ,,
curieuse Composée à port de Sedum: le Matthiola vaîesinca :
VAchillea Clavennœ: VHelïanthemum mutabile ; Y Haherlea rhodo-
pensis; le Cortusa MatthioU; V Anémone narcissiflo7'a; le Primula
capiiata, aux fleurs d'un bleu foncé; le Thlaspi rolundifolium :
le P'mguicula alpina et le rare P. Reuleri: \q Pyrola unipora:
y Arnica montana; le Viola biflora aux fleurs jaunes; \e Draha
aizoides:\e Lychuis flos-jovis ;\e Soldanella alpina aux élégantes
petites clochettes bleu violacé, frangées sur les bords; diverses
espèces de Saxifaga : alropurparca^ opposiiifolia, valdendis,
lanceolata^ Portœ, etc., etc. Une médaille d'or a été, décernée à
M. Correvon pour cette intéressante présentation.
Une autre collection de plantes alpines et alpestres, mise sous
les yeux des visiteurs par MM. Vilmorin et C^^, a valu un objet
d'art à ses présentateurs ; on pouvait y remarquer : ïesy^thionema
grandifloram et coridifoUum, élégantes Crucifères à fleurs roses ;
YEriyius alplnus; le Linaria pallida; le Myosotis rupicola; le
Leontopodium a/pmum (Edelweiss) ; \e Silène rupestris; le Viscaria
alpina; les Saxifraga ]Vallacei, Cotylédon pyramidalis, Aizoon.
exarata, stellaris. cœspitosa, trifurcata, decipiens, etc.; VHor-
minum pyrenaicum; le Lycopodium Selago; les Androsace lactea
ei sarmentosa; les Campanula barbata et thyrsoidea ; le Jasione
humilis; les Dianthus cœsius et cruentus; une plante nouvelle,
très intéressante : le CorydaUs Lommtdla Franchet, espèce ori-
ginaire du Yunnan, entièrement velue, glauque, à fleurs jaunes:
et un grand nombre d'autres espèces que je ne puis citer pour
ne point allonge;' trop ce Compte rendu.
Il me reste encore à citer parmi les récompenses attribuées à des
concours pour plantes vivaces ou annuelles d'ornement, de plein
air, une grande médaille d'argent et une médaille d'argent décer-
PAiîTir; FLoHALi-;. A\9
nées : la preinièic à M. Fortin, d'Antony (Seine); le deuxième à
M.Paillet, horticulteur, vallée de Chalenay, près Sceaux (Seine),
pour Muguets à grandes fleurs; une médaille de bronze
donnée à M. Hollé,pour un motif de mosaïcuUure en Joubarbes.
M. Dessert, horticulteur à Chenonceaux (Indre-et-Loire) et
M. Paillet, horticulteur, vallée de Chalenay près Sceaux (Seine),
avaient de beaux lots de Pivoines de Chine, pour lesquelles il
n'avait pas été prévu de concours.
BOL'OLËTS ET GAKNITURES D'APPARTEMENT. — Cette partie du
programme comprenait plusieurs concours des plus intéressants
et qui ont été jugés par les dames patronnesses de la Société : on
ne pouvait, en elTet, choisir un Jury plus compétent pour appré-
cier des choses de goùl.
Un objet d'art a été décerné à M. Debrie-Lachaume, 10, rue
Royale, à Paris, pour garnitures en fleurs d'un salon. Le même
exposant s'est vu attrihuer un deuxième prix (grande médaille
de vermeil) pour ornementation de table (le premier prix,
médaille d'or, a été accordé à M. Hauser Harduin, fleuriste,
31, boulevard des Capucines, Paris).
Une médaille d'or(l'^'' pi'ix)a été obtenue par M. Hauser-Har-
duin, pour lot de bouquets variés, tandis que M. Debrie-Lachaume
a obtenu une grande médaille de vermeil et M. Martin, horti-
culteur-fleuriste, 14, avenue de l'Aima, à Paris, une médaille
de vermeil .pour le même objet.
Dans un concours pour les plus belles garnitures de jardi-
nières et de suspensions pour appartements, etc., deux premiers
prix ex œquo, une médaille d'or, ont été décernés à M. Debrie-
Lachaume et à AL Martin ; le second prix, une grande médaille
de vermeil, a été attribué à un Hauser-Harduin et \e3^ (médaille
d'argent) à M. Lelièvre (Eugène), sculpteur-décorateur, 83, bou-
levard Richard-Lenoir, Paiis.
Le 270^ concours avait pour objet '< le plus beau motif ou
sujet décoratif en fleurs d'Orchidées ». Les prix ont été ainsi
répartis : médaille d'or, M. Debrie-Lachaume; grande médaille
de vermeil, M. Martin; médaille de vermeil , M. Hauser-Harduin.
n ne me reste plus qu'à citer deux récompenses : l'une, une
29
450 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
grande médaille de vermeil; l'autre, une médaille d'argent,
accordées : la première à M. Debrie-Lachaume; la seconde à
M. Meunier^ 73, avenue delà République, à Montrouge (Seine),
pour groupement de fleurs dans des vases ou objets d'art.
Arbustes de plein air et arboriculture fruitière,
M. Abel Chatenay, Rapporteur.
Les arbustes d'ornement fleuris et à feuillage persistant ainsi
que les Conifères étaient cette année représentés d'une façon
absolument remarquable à l'Exposition des Tuileries.
Nos principaux pépiniéristes des environs de Paris avaient
envoyé de riches collections, en exemplaires uniques et tels
qu'on n'en rencontre jamais dans aucune des expositions étran-
gères, si importantes soient-elles. Aussi l'emplacement considé-
rable nécessité par ces apports, avait-il forcé les organisateurs à
disséminer un peu partout, les lots des exposants.
Dans la grande tente, les Rhododendrons et Azalées rustiques
rivalisaient de coloris et d'éclat, avec les plus jolies plantes de
serres, qui se trouvaient placées à l'entour.
Les Rosiers, pour leur part, emplissaient à eux seuls, deux
tentes annexes où leur parfum et leur beauté faisaient s'arrêter
longuement, les nombreux admirateurs de la reine de nos par-
terres.
Çà et là, les Clématites, les Hortensias, les Pivoines, jetaient
leur note spéciale, tandis que les abords des tentes, ainsi que les
jardins de la Petite Provence, étaient garnis, de magnifiques
Conifères, d'arbustes, à feuilles persistantes, d'arbres fruitiers en
pots, de splendides spécimens d'arbres pleureurs et de groupes
curieux d'Erables Japonais au feuillage si finement découpé et
si diversement coloré.
Je commencerai la revue de ces différentes séries de végétaux,
par les Rhododendrons et Azalées, qui occupaient une notable
partie de la tente principale.
MM. Moser et Groux avaient composé chacun un massif idéal
ARBORICULTURE FRUITIÈRE ET ORNEMENTALE. 451
de Rhododendrons. Leurs plantes parfaites de forme et formant
des boules compactes de fleurs, mesuraient jusqu'à 2 mètres
et plus de diamètre.
Aussi, en prévision de ces dimensions invraisemblables, le
programme ne mentionnait-il pour le concours principal de
Rhododendrons, que l'apport de quarante sujets. Il faut rap-
peler qu'il y a une quinzaine d'années le même concours com-
prenait cent variétés, et soixante encore ces années dernières.
La culture perfectionnée que nos collègues de Versailles et de
Ghatenay, apportent à ces belles plantes, leur fait obtenir des
exemplaires que nous finirons par ne plus pouvoir loger sous nos
tentes.
M. Moser obtenait pour son lot magnifique, le premier prix,
un objet d'art, et M. Groux le deuxième, consistant en une mé-
daille d'or.
M. Moser remportait en outre, trois médailles de vermeil,
pour trois autres lots de Rhododendrons dont l'un formé de
plantes remarquables pour leur belle culture, et un autre en
sujets élevés sur tiges.
De plus, le Jury lui décernait une médaille d'or pour une
variété nouvelle parfaitement double, aux amples fleurons d'un
rouge vif, qui constituera, il faut espérer, le point de départ
d'une race nouvelle.
Plusieurs autres semis de Rhododendrons valaient encore en
même présentateur, une grande médaille de vermeil et une
grande médaille d'argent. Je citerai parmi les plus jolies de ces
nouveautés :
Comte H. de Choiseul, larges fleurs, aux macules pourprées
par fond blanc, genre Sapho; un semis d'Anmca Bricogne, aux.
fleurons très larges, avec la nuance délicate de cette dernière
variété, mais avec les macules plus vertes; Abel Chatenay^
fond blanc légèrement rosé, maculé de jaune orange foncé et
pourpré, nuance très distincte; Deuil de Carnot, plante de très
bel aspect, d'une teinte pourprée violacée; enfin quelques autres
sortes non nommées parmi lesquelles, je note le n® 600,
rose foncé d'une fraîcheur étonnante; 602, très beau coloris
pourpré, etc.
452 EXPOSITION INTERNATIONALK Dl ±2 M "IH MAI 1895.
Les deux mêmes concurrents avaient aussi présenté de beaux
lots d'Azalées pontiques et mollis composés de très belles
plantes, mais supérieures, dans le lot de M. Moser, par la force
peu commune et la floraison sans égaie des spécimens ; aussi ce
dernier obtenait-il encore de ce chef, un objet d'art et M. Croux
une grande médaille de vermeil.
Je ne m'attarderai pas à nommer les plantes remarquables
admirées par tous dans ces belles collections, il y aurait trop à
faire. Je citerai seulement parmi les variétés nouvelles exposées
par M. Moser, et qui étaient récompensées par deux médailles
de vermeil, les quelques sortes suivantes qui m'ont paru, hors
de pair : Mademoiselle Eugénie Bruneau, nuance très fraîche,
carminée tournant au rouge cerise, revers plus foncés; Ma-
dame Colaço, à fleurs bien doubles, rose légèrement saumoné;
Madame Abel Chatenay, rose pâle, légères macules jaunes, très
jolie nuance; Madame Moser joli colori, rose foncé, forte
macule; Madame Quénai larges fleurons rose clair, macules
jaunes; Madame Charles Réverond, rose carminé, semi double.
Un objet d'art était encore décerné au même exposant, pour
un lot de Rhododendrons et Azalées, présentés comme plantes
marchandes fleuries.
Les remarquables apports de M. Moser, outre les récompenses
spéciales qui leur étaient attribuées, étaient jugés à l'unani-
mité, par les Présidents des sections de Jury, dignes d'être
récompensés par le Prix du Président de la République.
M. Croux avait présenté, également dans la grande tente,
deux séries très admirées de plantes que l'on voit trop rarement
dans nos expositions. Je veux parler des Hydrangea Hortensia
variés et des Hydrangea paniculata. J'ignore si ces plantes
réussissent parfaitement bien en culture forcée, mais il n'est pas
douteux qu'elles obtiendraient un grand succès chez nos fleu-
ristes et dans l'ornementation des salons, si l'on pouvait en
montrer souvent d'aussi jolies 3t aussi bien cultivées que celles
apportées par M. Croux.
Deux grandes médailles de vermeil étaient atlribuées à ces
deux lots.
M. Croux se voyait aussi décerner un objet d'art, pour une
AHROHIGLLTUKK FRUITIÈRE ET ORNEMENTALE. 453
collection d'arbustes divers à feuilles caduques en fleurs, parmi
lesquels : des Magnolia variés. Cytises, Prunus, Genêts, Spiî'xa,
Weigelia, Lilas, Glycines, etc., le tout constituant un lot
magnifique d'arbustes fleuris de toutes formes et de toutes
dimensions.
Un groupe de Kalmias, exposé par M. Moser et qui lui valait
une médaille d'argent, complétait la série des plantes ligneuses
fleuries placées dans la grande tente.
Rosiers.
Les Rosiers étaient nombreux, et leur floraison absolument à
point. Les neuf concours spéciaux inscrits au programme réu-
nissaient plus de trente lots jugés dignes d'être primés.
MM. Lévêque et fils^ qui remportaient un objet d'art pour
leur belle collection de Rosiers tiges variés, se voyaient encor»
attribuer une médaille d'or, deux grandes médailles de vermeil
et deux grandes médailles d'argent, dans les concours divers de
Rosiers à hautes et basses tiges.
M. Jupeau, qui continue dignement sous son nom les admi-
rables cullures, dont il avait appris le secret dans l'établisse-
ment de notre regretté collègue Charles Verdier, obtenait pour
sa part, une médaille d'honneur pour ses Rosiers basses tiges,
plus deux médailles d'or et quatre grandes médailles d'argent.
De son côté, M. Jules Margottin, qui nous montrait comme
toujours des plantes si bien cultivées, recevait une médaille
d'or, trois grandes médailles de vermeil et trois médailles de
vermeil.
M. Rothoerg présentait, entre autres, une collection de Rosiers
grimpants très remarquée, et se voyait récompenser par une
médaille d'or, quatre grandes médailles d'argent et une médaille
d'argent.
M, Georges Boucher dans les mêmes concours, remportait
deux grandes médailles d'argent et une médaille d'argent, et
enfin M. Christen pour son lot de Rosiers grimpants une mé-
daiile d'argent.
Les Clématites étaient peut-être dans un état de floraison
454 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 23 MAI 1895.
moins avancé qu'à l'habitude; néanmoins plusieurs de leurs
cultivateurs spéciaux en avaient présenté d'intéressantes col-
lections, lesquelles étaient comme toujours fort admirées des
visiteurs.
A ce titre, le Jury décernait une médaille d'or à M. Christen,
deux médailles de vermeil à M, Georges Boucher, et deux
médailles d'argent à M. Groux.
Les plantes d'ornement fleuries com[)renaient encore :
Un très bel envoi de Pivoines, ligneuses exposées par M. Pail-
let et qui étaient très regardées. Le Jury, avec ses félicitations,
accordait à ce beau lot une médaille d'or.
Deux Rosiers nouveaux: l'un exposé déjà l'an dernier, par
M. Duprat de Bordeaux, variété panachée d'une manière remar-
quable et dont l'ampleur et la forme sembleraient dénoter un
accident fixé de Paul Neyron, quoique cette Rose soit annoncée
comme provenant d'un semis. M. Duprat obtenait une médaille
d'argent pour cette variété.
L'autre sorte nouvelle, présentée par M. Auguste Ghantin,
Madame Renée Berge, coloris d'un rose tendre, forme en coupe
rappelant le type de Merveille de Lyon dont elle provient,
obtenait également les suffrages du public.
Les Lilas, quoique la saison de leur floraison fût passée,
étaient représentés par un envoi de MM. Victor Lemoine et fils,
les créateurs de cette magnifique série de Lilas doubles, dont
nous voyons chaque année apparaître quelques variétés de choix.
Cette fois, MM. Lemoine avec une collection des variétés mises
au commerce ces années dernières, et dont malheureusement la
floraison était quelque peu avancée, nous montraient quatre
sortes nouvelles, dont une : Charles JoUj, d'une teinte ardoise
foncé, tranche principalement sur les coloris déjà obtenus.
Le Jury accordait à MM. Lemoine une médaille de vermeil
pour leurs nouveautés, et une seconde médaille de vermeil pour
l'ensemble du lot.
Enfin, M. Gliarles Launay de Sceaux avait envoyé un Lilas en
pot, fleuri, très joli, qui paraît être une forme naine du Syringa
persica alba.
Dans les fleurs coupées, M. Dessert à Chenonceaux, qui a
ARBORICULTURE FRUITIÈRE ET ORNEMENTALE. 455
conquis une répulalion bien justifiée dans la culture spéciale des
Pivoines, exposait une collection splendide de Pivoiurs ligneuses,
accompagnée d'une dizaine de nouvelles variétés de ses semis,
qui lui valaient une médaille de vermeil et une grande médaille
d'argent.
M. Paillet pour un apport de même nature recevait une grande
médaille d'argent.
Arbustes a feuilles pehsistantes ou cauuquks.
Parmi les nouveautés exposées par difr<'>renls f)bleMlenrs, je
signalerai avec plaisir quelques platiles qui pourront, je crois,
tenir plus lard une place honorable dans les cultures.
C'est d'abord dans le lot de M. iMuser :
Mahonia Moseriann, d'une teinte absolument cuivrée; si cet
arbuste rustique conserve celle coloration en plein aii-, ce sera
une bonne acquisition pour nos jardins.
Ruhus odoratus foins variegaiis, au leui linge bordé de blanc;
les jeunes feuilles présentent une teinte lo.-ée, q(ii donne à la
plante un aspect liés sédui.^ant.
Acer Negundo robustum foUis variegaiis elegans, qui malgré
son nom un peu long, pourra éli'e adopté, pour sa belle pana-
chure dorée.
M. Moser présentait également un Acer IVegundo pendula^
greffé en lige, forme pendante de l'Erable Negumlo ordinaire.
M. Simirenko, arboriculteur à Gorodilst-he (llussie méri-
dionale), qui était venu assi.-ter à notre exposition comme mem-
bre du Jury, avait apporté un Cgdonia japonlca, qui malheu-
reusem^^nt n'était pas assez avancé en végéiation pour que Ton
puisse juger de son mérite.
Les jeunes feuilles que les trois plantes exposées avaient émises
jusqu'alors, étaient complètement roses. M. Simirenko assure
qu'elles deviennent presque blanches, et que cette teinte est bien
fixée sur ct-tte nouvelle variété.
M. Sallier présentait, au milieu de ses plantes de serre si inté-
ressantes, quelques nouveautés d'arbustes, entre autres des
'lM\ i:\P(>SITl().N INTEHNAÏIONALE 1>L "l'I AU "IH MAI 18ÎK').
Viburnum^ dont un le Viburnum l'inus aweo-varlegaia monlranl
une paiiachure assez élégante.
Les grandes collections d'arbustes à feuilles persistantes,
exposées par M. Groux et Defresne, renfermaient des spécimens
admirablement cultivés de toutes les variétés qui trouvent leur
place dans nos jardins d'agrément.
Aussi le Jury allribuait-il, de ce chef, à M. Cruux un objet
d'art avec félicitations, et à M. Defi-esne une grande médaille d'or.
Les concours particuliers relatifs à ce groupe de plantes
étaient aussi fort bien remplis par divers exposants, et donnaient
lieu aux récompenses suivantes :
Médaille de vermeil à M. Defresne pour ses beaux Magnolia
grandi flotta.
Médaille d'or et grande médaille d'argent à M. doux pour
ses magnifiques pyramides de Houx.
Médaille de vermeil à M. Paillet, également [)0ur des Houx
bien cultivés.
Grande médaille de vermeil et grande médaille d'argent à
M. Croux pour ses intéressantes collections de Lierres.
Les Fusains étaient représentés par divers lots, les uns en col-
lections, d'autres en forts spécimens taillés et cultivés en bacs,
d'autres encore en massif de petites plantes, formant par leur
groupem.ent une sorte de mosaïque, qui faisaient obtenir à leurs
présentateurs, les récompenses ci-après :
M. Croux : Grande médaille de vermeil.
M. Defresne : Médaille de vermeil et médaille d'argent.
M. Paillet et M. Boucher : Chacun une médaille d'argent.
Les arbustes à feuillage décoratif étaient assez bien repré-
sentés, principalement les Erables japonais, qui faisaient s'exta-
sier devant leurs formes si diverses et si élégantes, la majorité des
visiteurs.
Deux belles collections de ces derniers végétaux faisaient
attribuer à M. Moser une médaille d'or et à M. Paillet une médaille
de vermeil, tandis que les arbustes variés, à feuillage panaché,
pourpre ou lacinié, valaient une grande médaille de vermeil à
M. Defresne et une médaille d'argent à M. Paillet.
M. Defresne avait encore placé dans les jardins de la Petite
ARBORICULTURE FRUITIÈRE ET ORNEMENTALE. 457
Provence, de superbes exemplaires d'arbres pleureurs qu'on
pouvait supposer être plantés depuis de longues années sur cet
empiacement. Une médaille d'or venait justement récompenser
ce lot unique.
Du même présentateur, on remarquait encore un lot d'ar
bustes à feuilles caduques divei's, en tleurs, auquel était attribuée
une médaille d'argent.
CO^NIFÈRES.
Jamais les concours ouverts pour les Conifères n'avaient été
remplis d'une telle façon. Il y avait dans les collections exposées
par MM. Groux et Defre?ne, des exemplaires hors ligne, de
toutes les variétés cultivées dans les pépinières, et aussi beau-
coup de variétés nouvelles ou peu répandues, qui intéressaient
vivement les amateurs de ce beau genre de végétaux.
Les récompenses accordées dans cette section, démontrent
que le Jury partageait également cette manière de voir, puisque
dans le principal concours, MM. Groux et Defresne recevaient
chacun un objet d'art.
En outre, les concours similaires faisaient décerner :
A M. Defresne, une grande médaille d'or, une grande médaille
de vermeil, et une médaille d'argent.
A M. Groux, une médaille d'or et une médaille de vermeil, et
enfin à M. Bruneau une médaille d'or.
Un petit lot de Conifères, exposé par M. Vattebled, amateur à
Neuilly, était absolument écrasé par le voisinage des coUec-
lions admirables dont je viens de parler, avec lesquelles, il ne
pouvait entrer en comparaison malgré toute la bonne volonté
du présentateur.
Arboriculture fruitière.
Les arbres fuitiers ne pouvaient naturellement être nombreux
à cette époque de l'année; pourtant M. Bruneau avait tenu à
montrer la façon remarquable dont il cultive les arbres à fruit,
et à cet eiïel il exposait un lot assez important de jeunes sujets
458 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
en pots, dressés et préparés pour la culture forcée. Une médaille
de vermeil venait récompenser cet apport.
: M. Henri Duval, de Versailles, présentait aussi des arbres
fruitiers en pots, mais couverts de fruits superbes. Le groupe de
cerisiers forcés, exposé par notre jeune collègue, dénotait une
très bonne culture et lui valait une grande médaille d'argent.
Parmi les fruits, forcés ou conservés, je dois citer d'abord le
magnifique apport de M. Salomon à qui le Jury accordait pour
ses Raisins splendides, une médaille d'honneur et une médaille
d'or.
Une autre médaille d'honneur était aussi décernée à M. Parent
dont les Pêches, les Prunes, les Cerises et les Framboises exci-
taient l'envie de tous les visiteurs.
D'autres lots de Pèches étaient encore exposés par M™° Adam
qui obtenait une grande médaille d'argent et M. Chorier à qui le
Jury attribuait une médaille de bronze.
M. Chevalier recevait une médaille de même nature pour un
petit lot de Figues.
Enfin et pour terminer ce long compte rendu, je citei'ai encore
les curieuses collections de fruits exotiques, qui faisaient obtenir
à M. Hédiart, deux grandes médailles de vermeil et à iVl. Casa-
blancas, une médaille d'argent.
ULTURES POTAGÈRES.
M. E. CnouvET, rapporteur (1).
Si l'Exposition organisée cette année par la Société nationale
d'Horticulture de France était internationale dans plusieurs de
ses parties, la culture maraîchère n"élait absolument repré-
sentée que par des produits nationaux. Le manque de légumes
étrangers s'explique aisément. Mais le plus regiettable était
l'abstention d'exposants de légumes cultivés en Algérie et dans
(i) Déposé le 13 juin 1895.
CULTURES POTAGÈRES. 4:59
le Midi de la France. Les produits exposés étant presque uni-
quement de la région parisienne. A une époque où les produits
méridionaux arrivent, par suite des facilités de transports, en
grande quantité sur nos marchés^ il aurait été des plus instructif
d'établir des comparaisons entre les variétés cultivées dans le
Midi et les nôtres.
En jetant un coup d'oeil sur les dix dernières années et en
comparant l'exposition de cette année avec la dernière exposi-
tion internationale, organisée par notre Société en 1895, deux
principales choses sont à signaler; d'abord Tintroduction dans
la consommation d\m nouveau légume, le Stachys tuberifera^
Labiée japonaise, appelé communément Crosnes du Japon. La
faveur qui a accueilli le Stachys iuberifera est parfaitement
justifiée par la facilité de sa culture, son excellente qualité, la
grande quantité de préparations auxqulles on peut le soumettre ;
aussi, malgré l'abondance de nos légumes, a-t-il pris une bonne
place dans la consommation.
La seconde remarque est l'extension de plus en plus considé-
rable de la culture maraîchère en plein champs, sans arrosages.
Certains produits considérés autrefois comme cultures spéciales
aux maraîchers, les Tomates, par exemple, constituent aujour-
d'hui en plein champ des cultures considérables; de là, la
nécessité de nombreuses variétés, plus rustiques que les an-
ciennes variété maraîchères, cultivées dans le terreau avec arro-
sements abondants.
Notre exposition permettait de se rendre compte, dans les
expositions maraîchères proprement dites, de l'amélioration
constante apportée par nos maraîchers dans la perfection de
leurs cultures et la sélection de leur variétés, leur permettant
de pouvoir conserver au marché de Paris son titre de premier
marché du monde. Les expositions faites par les marchands-
grainiers montraient une grande quantité de nouvelles variétés,
nécessitées par l'extension des cultures de légumes en plein
champ.
Parmi les exposants de cultures maraîchères proprement
dites, il faut citer en première ligne : l'exposition de la Société
des jardiniers et horticulteurs de la Seine, présentant un magni-
460 EXPOSITION INTKK.NATlO.NALi: DU ^It AU :28 MAI 189:3.
fiqiie ensemble des légumes forcés el de saison. Comme culture,
le lot était remarquable, nialheuieusemenl. l'étiquetage était
quelquefois défectueux. Pour ne citer qu'un exemple, un article
très cultivé, la Scarole ronde verte maraîchère était étiquetée :
Scarole blonde. Or la variété Scarole blonde existe, et comme
elle est de beaucoup inférieure à la la variété verte, tous les
visiteurs qui ont noté cette variété seront très déçus du résultat.
Le jour où la Société des jardiniers de la Seine soignera son
étiquetage, ses expositions seront parfaites.
M. Chemin, maraîcher à Gentilly, avait exposé un lot com-
prenant à peu près les mêmes variétés. Si son lot était un pou
moins important, il était correctement étiqueté, c'était un bon
lot d'étude de nos meilleures variétés de culture maraîciière de
Paris.
M. Lambert, chef-jardinier de Tliospice de Bicétre présentait
une belle et nombreuse collection, attestant de bonnes connais-
sances comme culture, mais l'étiquetage était quelquefois un
peu trop fantaisiste.
Parmi les lots exposés par les marchands-grainiers, il faut
citer comme hors de pair le lot d'ensemble de la maison Vil-
morin-Andrieux et C'^, comprenant tous les légumes forcés et
de saison. Comme toujours, exposition remarquable par la
grande quantité de variétés dont elle se composait. Remarqué
parmi les nouveautés : Tomate, reine des hdlives. Radis demi
long écarlaie à feuille gaufrée^ racine bien rouge, feuillage élé-
gant ; Mâche dorée, feuillage d'un blorid agréable; Haricot
nain parisien de Deuil à cosses longues, droites, vert foncé
zébré gris. En outre de leur lot d'ensemble, MM. Yilmorin-
Andrieux et C'*^ avaient exposé dans d'autres concours : Une
collection de Pommes de terre foicées, parmi lesquelles on
remarquait les variétés : Victor, Marjolin, Prince de Galles, etc.
Malheureusement, les tubercules étaient encore un peu petits
pour comparer leur produit. Une collection de Choux-fleurs :
Alleaunie, nainhdlif d'Erfurt, Lenormand, etc., toutes variétés
à pommes très blanches et à grain fin. Une collection de Choux
pommés hâtifs : Chou cœur de hœuf moyen de la Halle, Petit
Parisien de Dreux, d'Étampes, Express, etc Enfin, des
• U LTIMKS PuTAGÈRKS. 461
meules bien garnies de Champignons; une note que Ton distri-
buait aux visiteurs leur permettait de se rendre compte de la
facilité relative de la culture de ce légume si recherché. Tous
les lots de la maison Vilmorin-Andrieux et C'° étaient comme
toujours, parfaitement présentés et étiquetés.
MM. Dupanloup et G'**, marchands-grainiers, à Paris, avaient
rempli quatre concours : ]" Le concours de salades, Laitues et
Romaines, variétés franches et de parfaite culture. On remar-
quait : Laitue blonde d'hiver de Irémont, Lailue grosse blonde
d'hiver de Boulogne, Laitue Semoroz, variété très appréciée en
Suisse, elc. 2° Un concours de Choux-fleurs pour lequels ils ont
été classés premiers avec leurs magnifiques variétés : AUeaume;
Trocadéro ; de Chalon à pied court, grain fin, blanc, pomme
très grosse; de Ledran à grosse pomme, au grain bien blanc;
ainsi que les Choux-fleurs brocoli hâtif et Mammouth, 3° Le
«oncours de Choux pommés : Chou d'York, petit et gros; Chou
préfin et autres variétés hâtives. Ces messieurs avaient égale-
ment exposé de belles Asperges d'Argenteuil. Une petite notice
distribuée gratuitement renseignait suffisamment sur la culture
et Tépoque de plantation.
i\lM. Forgeot et C'^ dont on regrettait l'abstention dans les
concours d'ensemble avaient envoyé une belle et nombreuse
collection de Pois, comprenant presque toutes les variétés à
grains ronds ou ridés, naines, demi naines et à rames. Toutes
le« variétés bien sélectionnées, bien étiquetées. Excellent lot
d'étude et d'exposition.
Argenteuil n'avait envoyé, pour soutenir la réputation de ses
cultures d'Asperges qu'un seul exposant, M. Chevalier (Edmond).
Ses Asperges étaient magnifiques et dignes de la réputation de
la ville dont elles portent le nom; une petite brochure de
1:2 pages, remise gratuitement, donnait d'excellents renseigne-
ments sur la plantation et la culture de ce légume si estimé.
M. Bruneau-Biette, propriétaire à Touchcbrault i Loir-et-Cher)
avait également envoyé de belles boites d'Asperges.
Les Fraisiers étaient représentés par les apports de deux de
nos principaux spécialistes, MM. Lapierre et fils, avec une cen-
taine des meilleures variétés présentées en pots. Tout le lot
462 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
serait à citer. Parmi les plus remarquables : Président Carnot,
excellente variété vigoureuse et productive; La France, fruit
très gros, rouge vermillon ; Noble, fruit rouge, gros, régulière-
ment arrondi, etc.
M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine, exposait des cor-
beilles des meilleures variétés de marché : Docteur Morère,
Marguerite Lehreton, Président Carnot, ainsi que sa variété
améliorée de quatre sahoyis, à fruit très allongé, race très fertile.
Je citerai en terminant les Ignames de M. Ghappellier, culti-
vées en vue d'un arrachage facile. Les Patates, Ignames et autres
légumes exotiques de M. Hédiard.
De cette énumération, il est facile de se rendre compte de
l'importance des cultures potagères, dans notre Exposition inter-
nationale, des sujets d'étude et des enseignements utiles qu'elles
offraient à tous les visiteurs.
L'Enseignement horticole et l'Architecture des jardins.
M. G. Marcel, Rapporteur (1).
Malgré la place importante occupée par l'enseignement horti-
cole dans la magnifique exposition que nous venons d'admirer,
nous ne surprendrons personne en constatant que la section
consacrée à cet enseignement a été une des plus délaissées par
les visiteurs.
La cause de cet abandon est fort compréhensible; la science
n'a d'intérêt que pour quelques amateurs; tandis que les choses
qui plaisent aux yeux ont pour admirateurs la généralité des
hommes.
La beauté, le nombre, les variétés extraordinaires retenaient
seules le regard des visiteurs. Tous ces curieux empressés qui
n'avaient pas assez d'yeux pour cet étalage de merveilles ont-ils
réfléchi un instant que tous ces joyaux de l'horticulture n'étaient
(1) Déposé le 13 juin]189o.
ENSEIGNEMENT HORTICOLE. 463
que le produit de cet enseignement qui s'étalait au milieu d'une
indifférence presque générale? Il est probable que non; car
Thomme est habitué à savourer le plaisir comme un fruit, sans
s'inquiéter de l'arbre qui l'a porté.
C'est pourtant dans cet enseignement horticole que le cultiva-
teur peut puiser les renseignements qui l'aideront puissamment
dans ses travaux, C'est là qu'il trouve les moyens les plus
rationnels de favoriser la végétation; d'activer ou de retarder la
maturité de ses produits et de se débarrasser des nombreux
ennemis des plantes.
Ce n'est pas à la pauvreté des objets exposés qu'il faut attri-
buer l'abandon dont cet enseignement a été l'objet, car il était
fort bien représenté, surtout en ce qui concerne l'entomologie
et la botanique.
L'entomologie est une des sciences que le cultivateur soucieux
de ses intérêts devrait connaître, au moins sommairement. Il
serait de son intérêt de visiter davantage les collections ento-
mologiques, d'étudier les mœurs, les moyens de destruction des
insectes nuisibles et de propagation de ceux qui contribuent
surtout à la destruction en se nourrissant de leurs congénères
nuisibles. Il devrait connaître les moyens préconisés pour se
débarrasser de c^s êtres malfaisants, souvent difficiles à détruire
à cause de leur grand nombre, de leur rapide propagation et de
leur extrême petitesse.
Quoique d'une importance capitale, l'entomologie ne doit pas
faire perdre de vue l'étude qui permet d'arriver à la connais-
sance des plantes, et par cette connaissance d'appliquer à cha-
cune d'elles les procédés de culture ou de destruction recom-
mandés par les praticiens suivant qu'elles sont utiles ou nuisibles.
Comme pour l'entomologie, l'agricuiteur ou l'horticulteur
trouvera un grand avantage à étudier au moyen de collections
qu'il peut faire lui-mêmes et qui lui permettra de fixer dans sa
mémoire les noms des différentes plantes qu'il a intérêt à con-
naître.
C'est ce que l'on pourrait appeler V enseignement par la vue.
Ces considérations ont engagé plusieurs amateurs passionnés
à exposer, les uns, la réunion sous leurs différentes formes, des
i()4 FAPOSITION INTERXATIONALK Ï)L '22 Al "IH M\T 1895.
principaux insectes de tout ordre, choisis parmi les plus utiles et
les plus nuisibles avec une notice descriptive; les autres leurs
herbiers les plus complets et les mieux classés. D'autres enfin,
répandant l'enseignement et le goût de l'horticulture dans les
pays les plus éloignés, montraient leurs publicalions ou leurs
feuilles périodiques, traitant des nouveaux procédés de culture
et des nouveautés horticoles.
Parmi les lots d'entomologie, celui de M. Fallou qui remporte
un premier prix, a particulièrement attiré notre attention; i!
nous montre une importante collection d'insectes utiles ou nui-
sibles à l'horticulture, à Tagricullure et à l'industrie.
Nous avons remarqué dans son exposition :
\° Le hanneton (Melolontha vulgaris) dans les diverses phases
de son existence, avec son parasite naturel, le Cyrtoneura sta-
bulans ;
t" Une collection de vers à soie exotiques et celui du Mûrier
blanc parfaitement élevés sous notre climat, à Champrosay
(Seine-et-Oise);
3*^ Une étude sur les mœurs du Molyle couronné [Molytes
coronalus), ennemi acharné de certains légumes-racines et no-
tamment de la Carotte ;
4° Le Bombyx neustrien, ou clirysorrhée, papillon blanchâtre,
nuisible aux essences fruitières ou forestières, avec les moyens
de le détruire;
5° Les vers gris, ennemis redoutables des cultures;
6° Plusieurs sujets à différents âges et à différents états du
colosse Cossus. Gàte-bois. (Cossus ligniperda)^ gros lépidoptère
nocturne, dont la chenille longue d'au moins 7 à 8 centimètres
creuse d'immenses galeries dans les arbres qu'elle fait rapide-
ment périr.
M. Fallon exposait aussi un fragment de saule habité par cinq
chenilles du Cossus à différents âges et dont une avait été
atteinte dans sa loge par un parasite de nature cryptogamique,
le Botrylis Bassiana.
Une élude sur les Piérides du Chou et une feuille envahie par
les chenilles.
ENSEIGNEMENT HORTICOLE. 465
Une grande vitrine spécialement réservée aux ennemis du
Rosier.
Dans d'autres vitrines non moins intéressantes, nous avons
remarqué un grand nombre d'individus de la famille des Psy-
chidées observés dans le Puy-de-Dôme et le Cantal, la Pyrale de
la Pomme {Carpocapsa pomonella) et le Bombyx rubi.
Les principaux insectes nuisibles aux abeilles, parmi lesquels
nous voyons le géant Sphinx tète de mort, la grande et la petite
Gallerie, le Clairon des ruches, le Meloe proscarabœus^ etc.
Les insectes nuisibles aux vers à soie, au nombre desquels
nous trouvons le Galosome sycophante, les Dermestes lardarius,
le Reduvius personatus, les Forfîcules, etc.
A côté, le Bombyx processionnaire du Pin.
M. Decaux remporte le second prix pour sa collection égale-
ment très attrayante. Le point principal visé par l'exposant est
la destruction des insectes nuisibles par leurs parasites naturels.
Chaque étude de mœurs, environ une cinquantaine, a été
faite simultanément dans des boites d'élevage et en liberté.
Nous avons pu remarquer les insectes dans différents états
(œufs, nymphes, adultes).
Plusieurs brochures très intéressantes, jointes à l'exposition,
indiquaient les travaux et les observations minutieuses de
l'auteur.
Nous avons plus particulièrement remarqué les ennemis du
Thuya, du Pin maritime et leurs parasites; le Rhamnusium
bicolor), qui creuse de larges galeries dans le Marronnier et
rOrme, avec ses parasites; les Scolytes, les Cossonus, etc., avec
les moyens les plus pratiques de les détruire.
M. Decaux insiste, dans ses brochures, sur les dégâts considé-
rables causés parmi les Légumineuses par le genre Bruchus.
Pour la destruction radicale de ces insectes, il préconise la
stérilisation des graines, au CS'^ (sulfure de carbone), à raison
de un décilitre par hectolitre de graines renfermées dans un
tonneau pendant douze à quinze heures. Cette opération n'em-
pêche aucunement la germination des graines.
M. Decaux n'a pas négligé les insectes nuisibles aux Cinéraires,
^0
466 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22^AU 28 MAI 1895.
aux Primevères, aux semis de Rhododendrons, Oseille, Asperge,
et il indique les moyens de destruction.
Comme collections d'histoire naturelle, on peut encore noter
celles de quelques instituteurs zélés, vraiment dignes d'éloges.
Parmi eux, nous citerons M. Gauthier, instituteur à Saint-
Aignan-des-Gués, à qui le jury a décerné une médaille d'argent.
Son exposition assez importante se composait de 24 oiseaux
utiles ou nuisibles.
Une collection d'insectes en 14 boîtes, parfaitement classés
pour la compréhension des jeunes élèves.
Une collection de graines, récoltées dans le champ d'expé-
riences de l'école.
20 variétés de Pois.
20 variétés de Haricots, 50 de Blé, iO de Seigle et autres
variétés de Céréales ;
Principales essences fruitières et forestières ;
Principaux légumes.
A cette exposition était joint un petit lot d'instruments ara-
toires fabriqués par les élèves ; des dessins d'animaux et de
plantes avec descriptions à l'appui.
M. Deshayes, instituteur à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne),
exposait une magnifique collection d'insectes, arrangée avec
goût, pour être placée sur une muraille ; le jury lui a décerné
une médaille de bronze. La même récompense a été accordée à
M. Guibert (Louis), pour ses insectes et ses manuscrits horti-
coles.
M. Laurette (Edouard), instituteur à Douchy (Nord), nous a
montré une collection d'insectes et des herbiers scolaires en plu-
sieurs parties : 1"^ Plantes des champs, utiles ou nuisibles;
2<» Maladies cryptogamiques ; 3° Plantes toxiques. Chaque
plante est accompagnée d'une description soignée. Une médaille
d'argent lui est échue pour l'ensemble de son lot.
M. Lucet, pharmacien à Rouen, exposait lui aussi une collec-
tion entomologique et diverses préparations insecticides pour la
destruction des ennemis du Rosier : chenilles, pucerons, etc.
"Venaient ensuite les herbiers non moins bien représentés que
les collections entomologiques.
ENSEIGNEMENT HORTICOLE. 4(}7
M. Feuilleaubois, de Fontainebleau, remporte un premier
prix, médaille de vermeil. Six de ses herbiers sont entièrement
consacrés à l'étude des maladies des plantes des jardins et des
parcs; plantes fourragères, plantes nuisibles à l'agriculture et
au bétail, plantes médicinales, plantes rares ou intéressantes de
la flore parisienne. Ces herbiers sont bien complets et bien
classés ; chaque plante est munie d'une étiquette désignant ses
noms botanique et français, ses propriétés, les lieux où elle croit
spontanément.
W^^ Mathas, de Beaufort (Jura), obtient le 3^ prix avec ses
herbiers fort bien classés en Monocotylédones, Dicotylédones
diclines et apétales, Acolylédones.
Les herbiers en dessins de M^'^ Blatrier ne laissaient pas non
plus que d'être fort intéressants. Elle a été classée quatrième.
M. Duquesne, aquarelliste, exposait une collection d'aqua-
relles de plantes fort bien traitées qui lui ont valu une médaille
de vermeil.
Nous dirons encore un mot des photographies de plantes de
M. Plauszewski, qui paraîtront prochainement dans un livre sous
presse, le (Printemps fleuri) ; et des dessins de M. Baladiez : ces
deux amateurs remportent une médaille d'argent.
Les ouvrages horticoles étaient peu représentés, mais la qua-
lité suppléait à la quantité. M. Ch. Baltet, à qui le jury décerne
un objet d'art, nous montre une partie de ses œuvres au milieu
desquelles nous retrouvons V Horticulture dans les cinq parties
du monde; ce gigantesque travail baptisé à son apparition du
surnom de « Larousse de l'Horticulture ».
Lart de greffer; Les meilleures poires, etc., etc.
Il n'est nul besoin de parler ici de la valeur de tous ces livres,
qui sont consultés par tous.
En décernant un objet d'art à M. Baltet, le jury a voulu
récompenser en lui les quarante années de labeur qu'il a consa-
crées à la science horticole; nous sommes heureux d^applaudir
à une aussi juste récompense.
M, Correvon expose aussi divers ouvrages intéressants. Les
Plantes alpines; Les Orchidées rustiques f etc., pour lesquelles il
obtient une médaille d'argent.
i<>8 EXPOSITJO.N INTERNATIONALE DU ^2 AU 28 MAI 1895.
Les journaux horticoles périodiques ont pu, cette année, être
admis à obtenir des récompenses, l'exposition étant interna-
tionale.
La Revue Horticole vaut une médaille d'or à M. Bourguignon,
son directeur. Le Jardin et le Petit Jardin réunis, dirigés par
M. Martinet, obtiennent une grande médaille de vermeil, et le
Moniteur de V Horticulture^ rédigé par M. Ghauré, est récompensé
par une médaille de vermeil.
Gomme on le voit par les récompenses accordées, le Jury s'est
facilement rendu compte de Tefficacité de ces feuilles pour la
propagation de l'enseignement horticole.
Les plantes ou produits pouvant servir à l'enseignement
étaient représentés par une grande colleclion de fruits et
légumes moulés, exposée par MM. Yilmorin-Andrieux et G'% qui
ont obtenu une médaille d'or.
Citons encore les fruits moulés de M. Assier et les fleurs métal-
lisées par la galvanotypie de M. Yillot.
AhCUITECTUKE El ORNKMKNTATION DES JARDINS.
L'architecture était représentée par des apports de plans,
aquarelles, dessins de parcs et jardins de constructions rus-
tiques, kiosques, berceaux, etc.
Depuis que l'architecture des jardins a pris en France l'im-
portance que l'on connaît, depuis que ses principes ont été
établis sur unn méthode bien déterminée, la Société nationale
d'horticulture a pensé à encourager encore la marche progres-
sive de celte branche nouvelle en créant des concours spéciaux.
Aussi, depuis quelques années, voyons-nous à chacune des
expositions horticoles de mai, d'importantes présentations de
plans et maquettes.
Cette année, malgré l'importance plus grande de l'Exposition,
et la valeur des encouragements réservés aux meilleurs apports,
leur nombre n'avait pas sensiblement augmenté.
Un objet d'art et des médailles d'or avaient été prévus, mais
le Jury n'a pas cru devoir les décerner.
AHCHITKCllKK U(»RTIGOLE. 469
Pour ce concours de plans et dessins de jardins, le Jury
accorde une grande médaille de vermeil, comme premier prix
à M. H. Nivet, de Limoges, qui exposait un assez grand nombre
de plans en général assez bien compris et d'un tracé correct.
Nous noterons en passant le parc de Las-Grous, très boisé.
Le parc de M. le marquis d'Ussel (Creuseï créé sur un terrain
en pente.
La propriété de M. Delrue à Saint-Pierre de Lamps (Indre , en
terrain plat, sans eau et d'un dessin harmonieux.
Les projets d'un jardin paysager pour la ville d'Angoulème et
d'un jardin l)otanique pour la ville de Limoges.
Le deuxième prix, une grande médaille de vermeil, a été
attribué à Al. H. Martinet qui présentait le plan du parc de la
ville de Varna et plusieurs autres pians et perspectives de jar-
dins et constructions diverses.
Le même exposant nous montrait aussi une sorte de jardin
alpin formé de roches du Jura, parmi lesquelles ^]. Gorrevon
de Genève avait disposé une riche collection de plantes alpines.
Ce jardin était, paraît-il, la copie d'un petit coin des Alpe<«. Il a
été récompensé d'une grande médaille d'argent.
Des médailles semblables ont été accordées à deux autres
exposants : MM. Redont et Touret, pour l'ensemble de leurs
expositions composées de plans et d'aquarelles.
M, Usteri, de Zurich, obtient aussi une médaille d'argent pour
la présentation d'un projet de parc avec l'état des lieux. Le
dessin de ce parc diffère un peu du style paysager français; les
scènes sont toutes étudiées pour être vues de près; il n'y a
aucune vue lointaine; le dessin d'ensemble des allées est peu
harmonieux.
M. Jardel expose un plan d'un style mal défini, avec un
dessin de détail à la plume. Ce dessin ressemble fort aux jardins
du XVI'' siècle.
Enfin, M. Combaz obtient une médaille de vermeil pour l'en-
semble de son lot qui se compose de plans de jardin^, de
maquettes, de rochers, grottes, ponts. Parmi les plus importants
travaux on peut citer : Une grande cascade formant barrage à
une rivière de '20 mètres de largeur; un ravin surmonté d'une
470 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 28 MAI 1895.
tour renfermant un réservoir d'eau de grande dimension; un
plan en relief d'un jardin paysager d'un joli dessin.
La décoration des parcs et jardins était beaucoup plus nom-
breuse en lots que l'architecture elle-même ; les constructions
rustiques, fort bien représentées d'ailleurs, en occupaient la
plus large part.
C^tte industrie a, depuis quelques années, pris une extension
notable; c'est, du reste, un des genres de décoration qui con-
viennent le mieux aux jardins paysagers tout en ayant un but
d'utilité. Les sujets peuvent être fort variés et afTecter des formes
diverses. Plusieurs constructeurs en montraient des modèles
parfaits.
Citons d'abord le banc couvert de M. Dubois de Sannois qui
remporte le premier prix, une médaille d'or. Cette petite cons-
truction dont la place dans un parc serait à l'extrémité d'une
vue adossée à un massif, est d'une combinaison très élégante.
La forme est octogonale allongée sur les trois faces du fond.
Plusieurs marches y donnent accès. Le plafond et les côtés sont
garnis de nattes ornées de bois de ceps de Vigne.
M. Hénot obtient le deuxième prix, une grande médaille de
vermeil pour un kiosque rustique octogonal d'une élégante
silhouette; il est couvert en roseaux. Les bois écorcés ont reçu
une première couche de peinture d'ocre jaune recouverte d'une
couche de vernis destinée à atténuer le ton.
Le 3^ prix, une grande médaille de vermeil, est accordé à
M. Philippon qui expose deux kiosques ouverts. L'un très
élégant est muni d'un escalier à rampe; le second est plus
simple. Les toits sont en paille et les piliers ont leurs chapitaux
décorés de bois de vigne.
M. Plançon remporte le 4^* prix, une grande médaille d'argent
pour deux kiosques également ouverts dont un sans frise. Ce
dernier est exposé comme démontable dans toutes ses parties ;
le toit l'est également, mais il ne se sépare qu'en deux parties.
Le bois écorcé est sulfaté et verni ensuite.
Une grande médaille d'argent est aussi accordée à M. Dor-
léans pour un kiosque simple de forme octogonale et une tente
démontable, à un seul pied avec la couverture en paille.
474 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 44 AU 28 MAI 1895.
Notons encore le kiosque de M. Sivry dont le toit se rapproche
de la forme chinoise, et celui de M. Lozet qui exposait aussi un
berceau de treillage de bon goût.
Un superbe portique en treillage décoratif avait été présenté
par M. Philippon. Les piliers en petite maille écossaise for-
maient des dessins variés, et tout l'ensemble était d'un travail
soigné.
Parmi les autres treillages exposés, nous citerons celui qui
garnissait l'escalier de la tente aux Rosiers, de MM. Tricotel
et C'*^ et le berceau de M. Abondance.
Avant de clore cette rapide revue de l'ornementation archi-
tecturale, il nous reste à parler du lot de M. Dubos, dont les
statues et vases en ciment aggloméré et polychrome sont d'une
précieuse ressource pour la décoration des parcs et jardins,
ainsi que des groupes et des statues en fonte d'art de la société
Val-d'Osne.
Ces deux lots ont été récompensés par chacun une médaille
du d'or.
Disons en terminant un mot des ciments de M. Monier fils
dont le système spécial rend aujourd'hui tant de services à la
construction des pièces d'eau, réservoirs, rochers, etc., et du
rocher de M. Chaumeton d'une combinaison assez heureuse,
mais mal placé, sans appui.
Par cet exposé, on peut juger de l'importance qu'ont prise à
cette exposition l'enseignement horticole et l'architecture des
jardins; importance qui s'accroîtra encore par les encourage-
ments que nous serons toujours heureux de voir accorder à cette
branche de l'Horticulture.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 473
REVUE
DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
par M. P. Hariot.
The Garden. — Les Orchidées sont abondamment repré-
sentées dans les numéros du mois de mai. Un certain nombre
d'articles leur sont consacrés : les Gongora avec sept espèces ; les
Odontoglossum à!dLmd,[Q\xY%\ ie Lœlia elegans avec une figure et
la description de plusieurs variétés telles que Blenheimensis,
Emiliœ ^ Meamreaiana , Nyleptha, Taulziana, Turneri^ etc.;
la culture des Warscewiczelln; les variétés du Cattleya Metideli,
le Pkalœnopsis sumntrana^ etc.
A signaler quelques noies intéressantes relatives à la culture
du Winter-green {Pyrola ro lundi folia), charmante petite plante
commune dans les bois des environs de Paris et d'une grande
partie de la France, au feuillage persistant, avec jolies fleurs
blanches en grelot, disposées en une grappe légère et élégante ;
au Lathrœa clandestina, curieux végétal parasite qu'on peut
arriver à cultiver assez facilement sur les racines des Aulnes,
des Saules et de quelques autres arbres; au Trachelium cœrulevm,
Gampanulacée africaine des plus ornementales, etc.
D'autres articles rappelent les Primula rosea et denliculata,
deux Primevères de l'Himalaya qui méritent d'être cultivées; le
Daphne Blagayana le plus beau des Daphnés européens, VHeu-
chera sanguinea des montagnes rocheuses, VIncarvillea Delcwayi,
les Thalictrum, les Eremurus, elc.
Les planches coloriées représentent : Calceolaria Burhklge'i,
espèce hybride obtenue au Jardin botanique de Dublin par croi-
sement des C. deflexa, qui a joué le rôle de porte-graines et
C. Pavoni, tous deux d'origine péruvienne; sous le titre de
Australian lilies, une série de Blandfordia {B, flammea v.
princeps, B. nobilis et B. margmata), jolies Liliacées austra-
liennes qu'on n© rencontre pas assez souvent dans les cultures ;
474 REVUE DES PUBLICATIONS.
V Acidanihera bicolor, Iridée, appartenant à un genre qui sert de
trait d'union entre les Glaïeuls et les Ixia; l'espèce figurée est
originaire d'Abyssinie où Snhimper la découvrit en 1844; deux
variétés de Chrysanthèmes à fleurs simples : Miss Rose et Mary
Anderson.
Gardeners' Chronicle. — Parmi les plantes nouvelles ou peu
connues : Lxlia purpurata var. albanensis; Odontoglossum
crispum Monarch; Cypripedium Olenus, nouvel hybride prove-
nant du croisement du C. ciliolare avec le C. bellatulum, ]ou^ï\i
le rôle de porle-graines; Iris Parkor, singulière plante hybride,
obtenue par le professeur Poster en croisant Y Tris paradoxa avec
Vlris Korolkowi. Cette dernière espèce a fourni son pollen. Les
sépales sont rose-lilas pâle avec une bande médiane purpurine ;
les pétales sont dressés, plus minces que les sépales, d'un violet
intense, parcourus par des stries rayonnantes brunes à la base,
pourpres à la partie supérieure.
Les Orchidées ne sont pas oubliées, comme d'ailleurs dans
toutes les publications horticoles actuelles. Nous ne ferons que
citer une note avec tableau renfermant la liste des Cypripedium
hybrides obtenus en Amérique avec l'indication exacte des
parents et le nom des obtenteurs.
A lire : Un article consacré à la maladie des Pois causée par un
petit Champignon, VAscochyta Pisi; un autre relatif au Schinus
7nolle, un des plus jolis arbustes introduits dans la région médi-
terranéenne; deux dessins joints à l'article figurent un rameau
fructifié de cette superbe Térébinlhacée et un groupe de ces végé-
taux à Grahamstown dans l'Afrique australe; d'autres encore,
qui ont trait aux meilleures Narcisses, à cultiver pour le forçage;
au Bougainvillea glabra; à la culture des Sarracenia, à des
formes nouvelles de Trollius, etc.
Garden and Forest. — Le Recueil américain ne renferme
comme étant particulièrement intéressantes que deux notes :
l'une relative à une nouvelle Rose, Rose belle Siebrecht mise
récemment au commerce et qui provient du croisement de
deux hybrides de thé, la France et Lady Mary Fitzwilliam,
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 475
L'autre a trait aux Agaves de l'Arizona et particulièrement à
YAgave ffuachucensis, qui croît abondamment et leur sert de
caractéristique dans les vastes plaines sableuses et arides de cette
région.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère. — Article des
plus instructifs qui a pour titre Gloxinia et Gloxinera. II est bon
de rappeler que les prétendus Gloxinia des jardiniers sont des
Sinningia, que le terme générique Gesneria doit être adopté
contre Gesnera qui est moins ancien, que par suite on doit dire
pour l'hybride résultant du croisement d'espèces appartenant à
ces deux genres Gloxineria et non Gloxinera, Suivent de longs
renseignements sur le Gloxineria Brillant et sur les hybrides de
la famille des Gesriériacées. Quant à l'hybride résultant du croi-
sement d'une Digitale avec un iSinwiw^ia, c'est-à-dire d'une Scro-
phularinée avec une Gesnériacée^ nous avons peine à y croire.
L'association suisse pour la protection des plantes ne se borne
pas à des recommandations platoniques. La section d'Ober-Aar-
gan a obtenu de l'autorité locale une amende de 10 francs con-
tre ceux qui arracheraient le Daphné, Vlberis saxatilis, le Luna-
ria rediviva. Bravo! A signaler et à recommander: Ruellia
Makoyana introduit du Brésil en 1893 et Livistona rotundifolia
de Java encore peu répandu, à feuillaga d'un vert clair et bien
distinct du X. australis.
Illustration horticole. — V Illustration consacre une page et
une planche coloriée à une vieille Asclepiadée qu'on ne rencon-
tre plus souvent malgré lau beauté de ses grandes fleurs, d'un
coloris d'un pourpre foncé : le Dipladenia atropurpurea du Bré-
sil; un autre article est relatif au Bégonia Faureana mivoàmi
récemment du Brésil et connu d'abord par erreur sous le nom
de B. plalanifolia. C'est une plante à feuillage superbe, ample,
élégamment découpé, d'un riche coloris variant du vert tendre
ponctué de blanc à la teinte bronzée.
Le même recueil nous donne d'intéressants renseignements
comparatifs sur les Vanda tricolor et suavis qui croissent ensem-
ble et ont été introduits de Java dans une même importation en
476 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
1846. Il nous apprend en outre qu'il est question de créer à bref
délai un cours de Géographie botanique au Jardin botanique de
l'État, à Bruxelles. Le besoin d'un pareil enseignement se fait
plus que jamais sentir en France.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
par M. p. Hariot.
Argylia canescens. Don. — A. blanchâtre. — Chili (Bigno-
niacées).
Doian'ical Magazine, I. 7414. Souche dressée cylindrique
émettant des tiges annuelles ascendantes, simples ou rameuses,
poilues, peu feuillées; feuilles alternes, éloignées les unes des
autres, largement pétiolées, pubescentes, formées de sept folioles ;
folioles ovales, bipennalifides, à lobes terminaux obtus et courts;
fleurs disposées au sommet de la tige en corj^mbes capités,
accompagnées d'un petit nombre de bractées; sépales linéaires
obtus, velus; corolle d'un beau jaune d'or, pubescenle, à tube
strié de rouge intérieurement, à limbe obscurément hilabié,
formé de 5 lobes presque égaux, larges et obovales.
L' A. canescens est originaire du Chili où il croît de la Concep-
tion à Goquimbo et monte jusqu'à une altitude de 7,000 pieds
dans les Andes. Les autres espèces du genre se rencontrent dans
la région andine du Chili et du Pérou. Le genre a été fondé sur
une plante figurée par le Père Feuillée en 1714 et dédié à
Archibald Campbell, duc d'Argyle, grand amateur de plantes qui
introduisit un grand nombre d'arbres et d'arbustes américains
dans sa résidence de Whitten Park.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 477
Cypripedium Charlesworthii. Rolfe. — C. de Gharlesworth .
— Arracan (Orchidées). Bol. Mag., t. 7416.
Feuilles linéaires, oblongues, en forme de lanières, aiguës,
d'un vert pâle ; scape uniQore , légèrement poilu , chargé
de taches rouges; bractée obtuse, plus cuurte que l'ovaire qui
est parcouru par des nervures rouges et velues; sépale dorsal
ample et orbiculaire, convexe à la fin de la floraison, rose et
réticulé de nervures sanguines; sépales latéraux soudés en une
lame largement ovale, obtuse, verdâtre et pubescente ; pétales
pans, étalés, linéaires, obtus, pubescents, d'un coloris jaune ver-
dâtre brillant, à nervures brunâtres; labelle de même couleur que
les pétales, à oreillettes arrondies; staminode blanc d'ivoire,
orbiculaire, à disque gontlé, prolongé en une corne conique;
stigmate réniforme.
Le C. Charlesworthi est une espèce distincte de toutes celles
connues jusqu'à ce jour et se rapprochant surtout des C. Spice-
rianumei Druryi. Elle se distingue nettement parle coloris rose
du sépale dorsal. — L'appendice en forme de corne du staminode
est unique dans tout le genre. C'est une plante de la province
d'Arracan, dans le golfe du Bengale ou elle a été recueillie en
compagnie du C. bellalulum Reich. Dédié à M. Gharlesworth, de
Heaton (Bradford).
C. Félix Faure Hort. — Lindenia, vol. 10, X. p. 77, t. GDLXIX,
mai 1895.
Hybride des C. Godefroyœ et callosum auperbum^ ©btenu par
M. Dallemagne. Il a l'aspect du C. Annie AJeasures {C. bellatulum
y^Bayanum), mais les pétales infléchis et les caractères généraux
de la fleur dénotent Faction du C. ccdlosum. Le sépale dorsal est
marqué de quinze lignes bien nettes et de macules d'une belle
nuance pourpre qui vont de labase jusque vers le bords où elles
sont plus délicates^ se détachant bien sur le fond blanc de la
fleur; pétales teintés de vert émeraude et tachetés de pourpre;
Fintérieur du labelle ainsi que sa partie antérieure sont nuancés
de rose pourpre.
Le croisement en sens inverse a produit le G. Madame Finet.
478 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
Kniphophia Northix Baker. — K. de Lady North. — Gap de
Bonne-Espérance (Liliacées). Bot. Mag., t. 7412.
Tige courte; feuilles au nombre de 30 à 40, lancéolées acu-
minées,recourbées, glaucescente3,alténuéesdelabase au sommet
obscurément carénées sur le dos et chargées de denlicules nom-
breux sur les bords, formant une rosette serrée; pédoncule
épais, bien plus court que les feuilles, portant une grappe
oblongue très serrée; pédicelles floraux très courts, moins longs
que les bractées qui sont ovales et concaves en dessus ; périanthe
subcylindrique, légèrement resserré au-dessus de l'ovaire, de
couleur jaune citron et nuancé de rouge avant la floraison ;
lobes peu développés, obtus; étamines très saillantes, dépassées
par le style.
C'est de tous les Kniphophia l'espèce la plus robuste et celle
qui ressemble le plus à un Aioe. Elle est voisine du K. caulescens,
mais s'en distingue aisément par ses feuilles qui ne sont pas
carénées. Elle a été découverte par Miss Marianne North qui
en envoya les premiers échantillons à Kew en 1883. Le K, Nor-
thiœ supporte le plein air en Angleterre et ne réclame qu'une
simple couverture de feuilles sèches pendant l'hiver.
Veronica Hectori Hook f. — V. d'Hector. Nouvelle-Zélande
(Scrophulariacées). Bot. Mag., t. 7415.
Arbrisseau robuste, rameux, à rameaux allongés, dressés, ne
présentant pas de lignes saillantes, feuilles connées par paires,
imbriquées, ovales ou légèrement orbiculaires, obtuses, charnues,
convexes, non carénées, un peu ciliées dans le jeune âge; fleurs
en capitules terminaux, accompagnées de bractées de même
forme mais un peu plus larges que les feuilles ; sépales linéaires
oblongs, ciliés, corolle blanche, à tube à peine plus large que le
calice, à limbe trilobé, le lobe antérieur plus étroit; anthères
rouge-purpurin; ovaire glabre.
Le V. Hectori appartient au même groupe que les F. lycopo-
dioides et tetragonaàoïii il se distingue par ses feuilles fortement
imbriquées, courtes et coriaces, souvent unies à la base en une
sorte de coupe bilabiée; de plus les rameaux ne sont pa^ angu-
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 479
leux et les feuilles sont arrondies sur le dos. C'est une espèce
découverte par MM. James Hector et Buchanan dans les mon-
tagnes d'Otago dans le sud de la Nouvelle-Zélande; elle forme
entre 7 et 8,000 pieds d'attitude de larges buissons qui ne dépas-
sent guère deux pieds de haut.
Vaccinium erythrocarpum. Michaux. — Airelle à fruits
rouges. Amérique du Nord ^Vacciniacées). Bot. Mag., t. 7413.
Sous-arbrisseau à rameaux divariqués, pubérulents; feuilles
caduques, ovales ou oblongues acuminées, dentées en scie,
nerviées, portant quelques soies à la face supérieure et au fond
des dents; fleurs solitaires, axillaires, longuement pédonculées,
pendantes ; calice à tube conique, à limbe marqué de quatre
dents très courtes ; corolle rose, conique dans le bouton, à tube
court, à limbe formé de quatre lobes en forme de lanières,
réfléchis ; filets des étamines velus ; anthères allongées, pubéru-
lentes portant deux éperons sur la face médiane et dorsale ; fruits
globuleux, rouges puis bleu noirâtre.
C'est un très remarquable arbrisseau qui sert de trait d'union
par la structure de ses feuilles entre les Vaccinium (Airelles) è,
feuilles caduques et à corolle ovoïde, et les Oxycoccos dont les
feuilles sont persistantes et la corolle divisée presque jusqu'à la
base en lobes allongés, étroits, et finalement réfléchis. Aussi le
V. erythrocarpum avait-il été placé successivement par les difie-
rents auteurs dans les deux genres. C'est une plante de la chaîne
des AUéghanies s'étendant de la Virginie à la Caroline du Nord.
Le fruit rouge d'abord devient bleuâtre quand il est mur; il est
légèrement acide ou presque insipide.
Le Secrétaire -rédacteur-gérant^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
480
OBSEKVATlUiNS MÉTÉOROLOGIQUES.
JUIN 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Kelne,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
—
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
^ —
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
<
o
1
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
8,0
24,0
759
758,5
SO.
Nnafieux. coups de tonnerre et pluie
l'après-midi.
2
6.9
2J,5
761
761
SSE.
Très nuageux.
3
8,7
23.0
762
764,5
SSE.
Nuageux, clair le soir.
4
9 2
23.1
765,5
765,5
NNE.
Clair le matin, nuageux.
3
12;2
2313
766
764
NXE.
Nuageux.
6
12.2
21 ;3
762,5
762
NE.
Pluie de grand matin, couvert.
7
13,4
26,3
761,5
761,5
NE.
Nuageux, orageux et pluvieux laprès
mi.li.
8
14,3
27,0
762
761
NNE.
Clair.
9
13,6
30,7
760,5
759
NNE.
Clair le matin, légèrement nuageux
et orageux.
1 10
14,3
22,9
758
758,5
N.
Orage et pluie dans la nuit, brumeux
et couvert le matin, légèrement nua-
geux laprès-midi, un peu de pluie.
11
12,2
24,8
760
760.5
NNO.
Nuageux le matin, clair.
12
8,4
21,1
762
764'
NNO.
Nuageux.
13
4,3
22,8
766,5
766,5
NNO.
Clair le matin, nuageux.
l'i
9,1
20,5
766
763,5
0.
Couvert, éclaircies dans le milieu de
la journée, nuageux et légèrement plu-
vieux.
15
8,4
22.(1
764
....
lb5
NE.
Couvert le matin, petites ondées,
nuageux l'après-midi, claii le soir.
Nuageux le matin, clair.
16
3,4
22,6
765
762
E.
n
4,2
27,7
761
758
E.
Clair le matin, légèrement nuageux
18
11,3
27,7
756
75:j
N.
raprès-midi. orageux le soir.
Orageux et pluvieux, pluie plus abon-
dante le soir.
19
12,4
26,3
754-
755,5
SE. NE.
Couvert, puis nuageux le matin, plu
vieux et orageux laprès-midi.
20
13,2
J4,4
76(1
767,.'.
N.
Pluie dans la nuit, nuageux, clwir le
soir.
21
1 •>
26,8
769. 5
770,5
N. SO.
Nuageux.
22
9,:i
29,7
771,5
771
NNO.
Nuageux.
23
14,0
28,7
772
77) ,5
N.
Couvert le matin, très nuageux, claii
le soir.
24
12,8
28,8
771,5
771
NNE.
Nuageux.
25
9,u
23,0
771
769
XNE.
Clair, légèrement nuageux au cou-
cher du soleil.
2fi
3,9
27,0
768
764
E.
Légèrement nuageux, clair le soir.
27
6,0
30,7
762,0
761
0.
Clair, nuageux le soir.
28
11,5
30,5
762
760
ONO.
Clair de grand matin, nuageux.
29
11,5
33,5
7o8
756,5 1
SO.
Nuageux, quelques coups de tonnerre
1 après-midi.
30
iri
30,8
738
7'"* 7
0. NNO.
Nuageux, orage et pluie asscK abon-
dante Taprès-midi.
vl
: Daiis 1
e milita de ia jaur-né
3. le thermomètre
est descendu à 7o(3,5.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'Administration. — Pour rintroduclion
ou l'obleniion de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en Fran3e.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Comité des Orchidées. — Un Comité spécial d'Orchidées
s'est provisoirement constitué dans le sein de la Société, en
attendant l'approbation des nouveaux Statuts et Règlement,
soumis au Conseil d'Etat, qui l'établiront d'une manière officielle.
Les personnes qui désirent faire partie de ce Comité doivent
adresser leur demande soit à M. Mantin, Président, soit à M. L.
Duva!, secrétaire.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
E>B FRANCE
La Société nationale d'Horticulture de France tiendra son
Exposition spéciale de Chrysanthèmes du 12 au 17 no-
vembre 1895 inclusivement, au siège de la Société, rue de Gre-
nelle, 84. {Voir ci après le Règlement et le Programme des
Concours.)
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
OFFRES ET DEIVIANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pont
rinscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre;
Série IIL T. XVIL Cahier de juillet, publié le 10 août 1895. 31
482 AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à Tavance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
Concours de Dahlias et de Glaïeuls (Séance du jeudi
12 septembre 1895). Les personnes qui désirent prendre part à
ces Concours devront adresser à M. le Président de la Société,
rue de Grenelle, 84, avant le 4 septembre, une demande indi-
quant la superficie à occuper ainsi que le nombre des carafes
pour fleurs coupées dont elles pourraient avoir besoin.
L'installation devra être terminée le jeudi 12 septembre,
avant onze heures du matin. La Société mettra à la disposition
du Jury le nombre de médailles nécessaires.
Les divers concours ouverts en vue des Dahlias et des Glaïeuls
sont les suivants :
DAHLIAS.
I^"" Concours. — Pour la plus belle et la plus nombreuse col-
lection de Dahlias à grandes fleurs, en variétés nommées.
2® Concours. — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fleurs de Cactus et décoratifs.
3^ Concours. —Pour la collection la plus méritante de Dahlias
lilliputiens.
4^ Concours. — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fleurs simples.
o*' Concours. — Pour les nouveautés non encore au Com-
merce.
6^ Concours. — Pour le plus bel apport de nouveautés en tous
genres.
1^ Concours. — Vonr la. plus belle collection d'au moins trente
variétés cultivées en pots.
GLAÏEULS.
9^ Concours. — Pour la plus belle collection de GladiolusX
gandavensis.
10« Concours. — Pour la plus belle collection de GladiolusX
nanceianus.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895. 483
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882, pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentsiemon.
Prix Jouhert de VHlherderie. — Le dO janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D"" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,500 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur l'Horticulture maraîchère, FArbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3^ série, XI, 1889, p. 5 et 81.)
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANGE
EXPOSITION SPÉCIALE DE CHRYSANTHEMES
Ouverte du 1.2 au 17 novembre 1895 inclusivement
au siège de la Société, rue de Grenelle, 84.
Règlement (1).
§ 'P^ — Objet et durée de V Exposition. Récompenses.
Art. i^^ — Conformément à la décision prise par le Conseil
d'Administration, dans sa séance du \ \ juillet dernier, une Expo-
sition, destinée à recevoir uniquement les Chrysanthèmes, sera
tenue au siège de la Société, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84,
à Paris, du 12 au 17 novembre 1895.
Tous les horticulteurs et amateurs français sont invités à
prendre à cette Exposition la plus grande part possible, et à
concourir pour les récompenses qui seront décernées.
Ces récompenses consisteront en prix ou médailles d'honneur,
médailles d'or, grandes médailles de vermeil, médailles de ver-
meil, grandes médailles d'argent, médailles d'argent, médailles
de bronze et mentions honorables.
Il sera donné un diplôme avec les médailles aux exposants qui
en auront fait la demande à la Société, .au plus tard quinze
jours après la fermeture de l'Exposition.
Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur la
(1) Tout Membre qui a été rayé des contrôles de la Société ne
peut prendre part aux Expositions. (Art. 56 du Règlement.)
RÈGLEMENT. 485
subvention accordée, à tilre d'encouragement, par M. le Mi-
nistre de l'Agriculture et décernés au nom du Gouvernement de
la République.
Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation
du Jury.
Les médailles non réclamées une année après le jour de la
distribution des récompenses ne seront plus délivrées et appar-
tiendront de droit à la Société.
Les objets d'art ou médailles d'honneur remplaceront toutes
les récompenses obtenues par le même Exposant dans les Con-
cours d'une même section de jury.
Dans les séries de Concours d'une même plante, ne diiïéranl
entre eux que par le nombre de spécimens, le même Exposant
ne pourra recevoir que la plus haute des récompenses qui lui
auront été attribuées.
Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un
spécimen de chaque variété.
La même espèce ou variété de Plante ne pourra figurer dans
plusieurs Concours du même Exposant.
Chaque présentation formant un Concours devra être nette-
ment séparée.
Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi-
niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse-
ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif.
Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir
avec les lots individuels.
Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro-
duits des jardins publics ou scientifiques.
§ 2. — Réception, installation et enlèvement des Plantes
et Fleurs.
Art. 2. — Les horticulteurs ou amateurs qui voudront prendre
part à cette Exposition devront adresser, avant le l*'" novem-
bre 1895, terme de rigueur, à M. le Président de la Société,
rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission accom-
486 EXPOSITION SPÉCULE DE CHRYSANTHÈMES.
pagûée : \° de la liste nominative et complète des genres y espèces
ou variétés de Plantes, qu'ils désirent présenter; 2° des Concours
auxquels ils désirent prendre part; 3° de l'indication exacte,
pour chaque concours, de l'espace superficiel qu'ils peuvent
occuper; 4° de la quantité de carafes pour Fleurs coupées qui
leur seront nécessaires. Ces formalités sont obligatoires.
Art. 3. — Les Plantes qui doivent figurer à cette Exposition
seront reçues, le 10 et le 11 novembre, de sept heures du matin
à cinq heures du soir. Les installations devront être terminées
à 6 heures du soir.
Art. 4. — Les produits, quels qu'ils soient, ne seront admis à
l'Exposition que s'ils sont, avant le passage du Jury, lisiblement
et correctement étiquetés.
Art. 5. — Il est interdit aux Exposants de placer des pan-
cartes indiquant leurs nom et adresse avant que la décision
du Jury leur ait été communiquée par le Secrétariat de la Société.
Tout contrevenant serait, par ce fait, exclu du Concours.
Art. 6. — L'enlèvement des produits exposés se fera le
i8 noT^embre, de neuf heures du matin à cinq heures du soir; à
partir de ce délai, la Commission se trouvera dans la nécessité
de les faire enlever aux frais des Exposants.
j^RT. 7. — Les envois devront être adressés franco à M. le
Président de la Commission des Expositions, au local de l'Expo-
sition, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris, et devront
être parvenus le 11, avant midi, dernier délai.
Aj^-j^ 8. — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition
pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace-
ments qui lui seront assignés; il pourra se faire représenter par
un mandataire. En cas d'absence de l'un et de l'autre^ la Com-
mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux
frais de l'Exposant. Les Exposants sont tenus de venir recon-
naître leurs emplacements avant le lundi 11 novembre, à midi.
Passé ce délai, la Commission disposera des emplacements de
tous les Exposants qui n'auront pas encore envoyé leurs pro-
duits ou reconnu et pris l'engagement de remplir les emplace-
ments qui leur sont accordés.
RÈGLEMENT. 48"
§ 3. — Jury.
Art. 9. — Les membres du Jury seront nommés par le
Bureau de la Société.
Le Jury commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à
9 heures du matin
• Art. iO. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le
Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Société),
Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en-
semble, les fonctions de Secrétaire; il sera assisté des Secrétaires
de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des
membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls
chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient
à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour-
rait avoir besoin.
Art. 11. — Aucune personne étrangère à la Commission des
Expositions ne pourra pénétrer dans Tenceinte de l'Exposition
avant les heures où elle sera ouverte au public.
Art. 12. — Aprèsle jugement rendu par le Jury, les Exposants
devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi
qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée.
Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de
l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Exposant (1).
Art. 13. — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le
Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à
l'Exposition suivante.
§ 4. — Commission d'organisation et de surveillance
de V Exposition.
Art. 13. — La Commission des Expositions, constituée en
Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les
produits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de con-
(1) Les pancartes indiquant la nature des récompenses accordées
seront à la disposition de MM. les Exposants, qui pourront les récla-
mer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition).
488 EXPOSITION SPÉCIALE DE CQRYSANTIIÈMES.
trôle et de placement. Elle fixera, en les modifiant, si cela est
nécessaire, les dimensions de l'espace demandé.
Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne
lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition.
Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les
mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par
la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas
non prévus au présent Règlement.
Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux
et produits exposés devront être terminés tous les jours, avant
dix heures du malin.
Art. 15. — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre
suffisant de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé
de la surveillance de l'Exposition.
Art. 16. — La Société donnera tous ses soins aux objets
exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât.
Aucune autorisation de livraison de Plantes ou de produits
exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de
l'Exposition.
Les Exposants seront personnellement responsables des acci-
dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de
l'Exposition.
Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des
présents Règlement et Programme, et y adhérer.
Approuvé en séance du Conseil, le 11 juillet 1895.
Le Secrétaire-général, Le Président y
A. Chatenay. Léon Say.
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES
Progranmie des Concours
CHRYSANTHEMES
Plantes en pots.
I^'" concours. — La plus belle collection de 150 variétés.
2^ concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
3" concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
4^ concours. — La plus belle collection de 25 variétés.
Chaque Exposant peut prendre part à tous les concours de
collections, mais il ne lui sera décerné que la plus haute des
récompenses qui lui seront attribuées dans ces concours.
S*' concours. — La plus belle collection classée par sections.
6^ concours. — La plus belle collection classée par coloris.
7^ concours. — Le plus beau lot ne dépassant pas 50 plantes
en 10 variétés cultivées spécialement pour les marchés.
Belle Culture. — Culture spéciale en pots.
8® concours. — Le plus beau lot de 50 variétés.
9^ concours. — Le plus beau lot de 30 variétés.
490 EXPOSITION SPÉCIALE DE CURYSANTHÈMES.
10^ concours. — Le plus beau lot de Chrysanthèmes greffés.
Il'' concours. — Le plus beau spécimen élevé à tige formant
tète.
12^ concours. — Le plus beau spécimen formant touffe basse.
13e concours. — Le plus beau lot de 50 sujets présentés en
godets (boutures tardives).
Fleurs coupées (1).
14^ concours. — La plus belle collection de 200 variétés.
15® concours. — La plus belle collection de 150 variétés.
16^ concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
17® concours. — La plus belle collection de 50 variétés. '
18° concours. — La plus belle collection de 25 variétés.
Fleurs coupées. — Culture spéciale.
Les plus beaux spécimens.
19«
concours.
20°
concours.
24e
concours
22e
concours.
La plus belle collection de 100 variétés.
La plus belle collection de 75 variétés.
La plus belle collection de 50 variétés.
La plus belle collection de 25 variétés.
Variétés nouvelles.
23° concours. — Les plus belles variétés nouvelles non encore
au commerce, ne dépassant pas 25 sujets.
(1) Des carafes sont mises à la disposition de MM. les Exposants
de fleurs coupées.
PROGRAMME DES CONCOURS. 491
BOUQUETS ET GARNITURES D'APPARTEMENTS
24« concours. — Pour les plus beaux bouquets.
25^ concours. — Pour les plus beaux bouquets à prix mar-
qués, ne dépassant pas o francs.
26^ concours. — Pour les plus beaux bouquets ou ornemen-
tations diverses faites avec des Chrysanthèmes.
27* concours. — Pour les plus beaux motifs d'ornements en
fleurs et fruits réunis.
Sont admises à cette Exposition les Plantes fleuries ou à feuiU
lages non encore au commerce.
Sont admis à l'Exposition, mais ne seront pas soumis à l'exa-
men du Jury, les ouvrages et publications horticoles relatifs aux
Chrysanthèmes.
Adopté en séance du Conseil, le 11 juillet 1895.
Le Secrétaire-général^ Le Président de la Société,
A. Chatenay. Léon Say.
492 CHRONIQUE.
CHRONIQUE
Rue Hardy. — L'Assemblée annuelle de l'Association ami-
cale des anciens élèves de l'École nationale d'Horticulture de
Versailles, a adopté à l'unanimité un vœu qui sera présenté au
Conseil municipal de Versailles et tendant à ce que le nom de
Hardy soit donné à la rue du Potager actuelle, laquelle fait suite
à la rue La Quintinie. Si, comme il est permis de l'espérer,
il est fait droit à ce légitime désir, les deux voies qui abou-
tissent à l'entrée de l'École, porteront l'une le nom du fondateur
du Potager, l'autre, le nom du fondateur de l'École nationale
d'Horticulture créée dans le Potager. (Le Jardin.)
Écriture sur fleurs. — On a remarqué que le passage d'un
courant électrique, traversant les pétales d'une Rose, décolore
celle-ci au point attaqué, en laissant une marque blanche. On a
tiré parti de ce fait dans un banquet où la place de chaque con-
vive était marquée par une Rose, sur les pétales de laquelle
était écrit son nom.
On peut remplacer le courant électrique par des encres spé-
ciales, en ayant soin d'écrire avec une plume d'oie ou une
plume d'or. Voici quelques recettes d'encres pour écrire sur les
fleurs :
Eau 100 grammes.
Glycérine iiO —
Bisulfite de sonde 50 —
Eau 100 grammes.
Hypochlorile de soude SO —
Glycérine 30 —
Avec ces encres, on obtient des traits blancs sur le fond de
couleur de la Rose. [La Science 'pour tous.)
Balcons fleuris. — Au mois d'octobre prochain, s'organisera
à Anvers, un cours public ayant pour objet la culture des
CHRONIQUE. 493
plantes sur les balcons. Il nous faut, de toute façon, encourager
la mode qui exerce déjà une heureuse influence sur le commerce
horticole notamment. Nous nous proposons d'adresser à la
Société nationale d'Horticulture de France, une note détaillée
sur les balcons fleuris. Cn. de Bosschere.
Pommes de Tasmanie. — Cent cinquante mille caisses de
Pommes fraîches, produits de la Tasmanie, sont annoncées et
attendues sur le marché de Londres. Le transport de trente
mille caisses est garanti par le Gouvernement tasmanien et ,
afin que les bons fruits seulement soient exportés, il a été sage-
ment décidé que le tout sera consciencieusement inspecté, et
ce qui ne serait pas jugé de qualité suffisante scrupuleuse-
ment rejeté. Gomme dimensions, aucun fruit mesurant moins
de 0,07 centimètres de diamètre ne sera accepté.
G. Schneider.
Astragalus lusitanicus. — Dans une note intitulée : c Des
Astragales en horticulture o, publiée dans les Annales de la Société
d'horticulture de la Haute-Garonne, numéro de mars-avril 1895,
iM. le D"" Clos s'étonne de ne pas voir signalée comme plante
ornementale, dans les derniers Traités d'Horticulture, l'A^Z/Y/^/r/Zi^.?
lusUanicus^ espèce dont il observe la floraison depuis quelques
années à l'École de botanique de Toulouse, où elle forme des
touffes compactes de 25 à 30 centimètres de hauteur, bien
fournies, du sein desquelles sortent des grappes de grandes
fleurs blanches, d'un très gracieux effet. Cette plante est vivace
et ne réclame aucun soin.
La rouille précoce de la Pomme de terre. — Dans une
note adressée à M. le Ministre de l'Agriculture, publiée dans le
Bulletin du Ministère, 1895, n° 4, M. Grosjean, Inspecteur géné-
ral de l'Enseignement agricole, résume les travaux publiés en
Amérique sur une maladie qui, depuis quelques années, exerce
de grands dégâts dans les pays où elle sévit. Cette maladie, que
les Américains appellent Rouille précoce (Early Blight), est due à
un Champignon que MM. Elhs et Martin ont désigné sous le nom
494 CHRONIQUE.
de Macrosporimn solani, qui vit aussi sur d'autres Solanées, telles
que la Tomate et la Pomme épineuse {Datura stramonium). Elle
attaque les feuilles et quelquefois les tiges, mais jamais les
tubercules; elle apparaît généralement de bonne heure, à partir
du moment où les plantes atteignent iO ou 15 centimètres. Les
feuilles de la base présentent d'abord à la surface quelques
taches d'un brun grisâtre, formant des sortes de cercles ou
ovales concentriques; au commencement, celles-ci sont isolées
et ont à peine 2 millimètres de diamètre; puis, peu à peu, leur
étendue augmente, tandis qu'elles prennent une teinte plus
sombre et deviennent confluentes. Les bords des folioles sont
particulièrement envahis. Dix ou quinze jours après les pre-
mières attaques, la moitié de la surface des feuilles est brune ou
noirâtre; les portions atteintes se flétrissent et deviennent cas-
santes tandis que le reste est d'un jaune pâle. Trois semaines
ou un mois après la partie foliacée de la plante est morte, les
tiges demeurent vertes quelque temps encore, jusqu'au moment
où elles meurent à leur tour. Comme conséquence, la récolte
est ou diminuée ou totalement perdue. Cette maladie, bien dif-
férente de celle produite par le Phytophihora infestans^ est,
comme cette dernière, combattue avec efficacité, par la bouillie
bordelaise, mais il est nécessaire de traiter de meilleure heure
en procédant aux premières applications avec une bouillie
faible (1 1/2 p. 100 de sulfate de cuivre et 1 p. 100 de chaux, par
exemple).
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 493
PROCÈS -VERBAUX
SÉANCE DU Jl JUILLET 1893.
Présidence de M. Ch. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à trois heures vingt-cinq minutes, en
présence de 163 membres : \1 iionoraires et 146 titulaires.
La séance du 27 juin ayant été exclusivement consacrée à la
distribution des récompenses, les travaux ordinaires ont été
renvoyés à aujourd'hui. En conséquence, on procédera :
1° Aux travaux de la séance du 27 juin ;
2° Aux travaux inscrits à l'ordre du jour de la séance du
M juillet.
1° SÉANCE DU 27 JUIN.
Le procès-verbal de la séance du 11 juin est lu et adopté.
Après un vote de l'Assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de 39 nouveaux membres titulaires, dont la présentation
n'a soulevé aucune objection.
Le Concours d'Orchidées, particulièrement intéressant, puis-
qu'il a donné lieu à 16 présentations, dont quelques-unes très
remarquables, a déterminé l'attribution des récompenses sui-
vantes :
Médaille d'or avec félicitations spéciales du Jury à M. Jacob^
chef de culture du domaine d'Armainvilliers (Seine-et-Marne),
pour 120 Orchidées nouvelles en trois semis différents ;
Médaille d'or à G. M. Mantin, 54, quai de Billy, Paris, pour
Orchidées en collections ;
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
496 PROCÈS-VERBAUX.
Médaille d'or à M. R. Lebaudy (M. Page, jardinier), de Bou-
gival, pour Orchidées variées et variétés nouvelles de semis;
Grande médaille de vermeil à M. 0. Doin, boulevard Saint-
Germain, 199, pour Orchidées variées;
Médaille de vermeil à M. Libreck, 53, rue du Ranelagh, Pa-
ris, pour collection d'Orchidées à feuillage ornemental;
Médaille de vermeil à M. Nilsson, 10, rue Aubert, Paris, pour
Callleya et Vanda, variétés de choix ;
Médaille de vermeil à M. Bert (E.), 68, rue Victor-Hugo, à
Colombes (Seine), pour Orchidées variées ;
Grande médaille d'argent à MM. Gappe et fils, horticulteurs
au Yésinet, pour Orchidées variées;
Médaille d'argent à M. Du val, horticulteur à Versailles, pour
Orchidées variées ;
Médaille d'argent à M. Régnier (A.), de Fontenay-sous-Bois,
pour Orchidées variées;
Médaille d'argent à M. Bleu, pour Orchidées nouvelles, de
semis;
Médaille d'argent à M. Opoix, jardinier en chef du Palais du
Luxembourg, pour 1 Vanda;
Médaille d'argent à M. Garden, de Bois-Colombes (Seine),
pour Orchidées variées;
Médaille d'argent à M. Piret, d'Argenteuil, pour Caltîeyas ;
Médaille d'argent à M. Martin, avenue de l'Aima, 14, Paris,
pour support en Bambou garni de fleurs d'Orchidées;
Remerciements à M. Leroy (François), pour 12 Orchidées.
Le document suivant a été déposé sur le bureau :
Rapport sur un traité intitulé: « Guide pratique des meilleurs
fruits de pressoir, employés dans le pays d'Auge », par M. Mi-
chelin.
Les conclusions de ce rapporf, demandant l'insertioa dans le
Journal et le renvoi à la Commission des Récompenses, sont
adoptées.
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 497
Les objets suivants ont été soumis à Texainen des Comités :
1° Par M. Urbain (Louis), horticulteur, rue de Sèvres, 42, à
Clamart (Seine), plusieurs pieds d'un Bégonia à Qeurs doubles,
jaunes, variété obtenue en 1893 et mise au commerce sous le
nom ûe Président Savoye, plus un certain nombre d'exemplaires
d'un Bégonia muUiflore, à fleurs doubles, également obtenu en
1893, et que le présentateur désire mettre au commerce, cette
année, sous le nom de Coquette de Clamart.
2" Par MM. Lévêque et fils, horticulteurs, rue du Liégat, 69,
à Ivry-sur-Seine : Variétés nouvelles de Pieds d'Alouette v'œaces
hijbrideSy obtenus de semis.
3° Par MM. Yilmorin-Andrieux et C'% quai de la Mégisserie, 4,
à Paris ; Godetia Schamini Nivertiana et dix variétés de Gode-
tia Whitneyi : Lady Albemarle, Brillant, pyramidal carmin,
Duc de Fife, Duchesse de Fife, grandiflora maculala^, Duchesse
d'Albany, Duchesse d'Albany nain, ésarlate vif, pyramidal car-
min double ; ces deux dernières, nouvelles.
Cinquante variétés de Giroflée Quarantaine, prises dans les
séries suivantes : ordinaire, à grande fleur, Kirls, Victoria, Re-
montante, à grande fleur Excehior, races bien caractérisées, la
dernière remarquable par l'ampleur des fleurs et la longeur de
la tige florale.
Deux boîtes d'/?vs Kxmpferi, en mélange (fleurs coupées).
4° Par M. Sander, horticulteur à Saint-Albans (Angleterre),
1 pied de Dipladenia atropurpurea, belle Apocynée grimpante,
originaire du Brésil, propre à orner les serres chaudes.
5° Par M. Lapierre, horticulteur, rue de Fontenay, 11, au
Grand-Montrouge (Seine), des h*uits de la Guigne Ramon Oli-
vat, variété publiée il y a trois ans environ, par M. Charozay,
de la Pyramide, prés d'Angers, Ce fruit, rond, noir, charnu,
sucré, est reconnu de bonne qualité, quoique un peu trop mûr.
L'Assemblée adopte les propositions des Comités consistaot à
accorder :
Une prime de l""^ classe à M. Urbain, pour Bégonias;
Un rappel de prime de \'^ classe^ obtenue à la séance précé-
dente, à MM. Lévêque et fils, pour Pieds d'Alouette;
33
498 PROCÈS-VERBAUX.
Une prime de 1'^ classe à MM. Vilmorin-Andrieux et G'% pour
Godetia ;
Une prime de l'"^ classe aux mêmes, pour Giroflées Quaran-
taines ;
Une prime de 2^ classe aux mêmes, pour Iris Kœmpferi;
Une prime de 1'"® classe à M. Sander, pour Dipladenia àtro-
jnirpurea;
Des remerciements à M. Lapierre, et une prime de il^ classe à
M. Charozay, obtenteur de la Guigne Ramon Olivat.
MM. Vilmorin-Andrieux et C® font abandon de leurs primes
au bénéfice de la Société.
L'un de MM. les Secrétaires annonce les présentations de nou-
veaux membres.
2° Séance du W juillet.
Le procès-verbal de la séance du 27 juin est lu et adopté.
M. le Président proclame, à la suite d'un vote de l'Assemblée,
l'admission de six nouveaux membres titulaires.
Il annonce que l'un de nos collègues, M. Alexis Lepère fils,
vient d'être nommé officier de l'ordre du Mérite agricole, nou-
velle que la Compagnie accueille par des applaudissements.
Il exprime ensuite de vifs regrets sur le décès de MM. Fallou
(Jules), de Paris ; Royer (P. -H.), de Valenton (Seine-et-Oise) ;
Leveau (Auguste-Paulin), de Fontainebleau ; Mauguin (J.-C),
d'Asnières. M. Royer, Membre honoraire, faisait partie de notre
Société depuis l'année 1867.
' Sur la proposition du Conseil d'administration, l'Assemblée
confère, à l'unanimité, le titre de Membre d'honneur à M. Viger,
ancien Ministre de l'Agriculture.
M. le Secrétaire général annonce que le Conseil d'adminis-
tration a désigné MM. Michelin, Jamin et Croux comme délégués
au Congrès pomologique. M. Hébrard (Alexandre) a été délé-
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 499
gué à l'Exposition d'horticulture de Dammartin (Seine-et-Marne)
et M. Verlot, à celle de Saint-Germain-en-Laye.
Il procède au dépouillement de la correspondance, qui com-
prend :
A. — Correspondance manuscrite :
]° Lettre de M. Tabar, 38, rue de Grétry, à Montmorency,
demandant la nomination d'une Commission pour visiter ses cul-
tures de Calceolariarugosa, hybrides. Ont été désignés pour faire
partie de cette Commission : MM. Thiébaut aîné, Chouvet père,
Chouvet fils, Delaville (Léon), Michel, Piennes, Dupanloup ; Hoï-
bian, Delaville (Ch.), Férard.
2" Lettre de la Société anonyme des engrais concentrés, 20 et
22, rue Riclier, Paris, annonçant l'envol d'un engrais nouveau
en vue de le faire expérimenter. MM. Michel, Vacherot, Nonin,
Opoix et Cappe sont chargés de l'expérimentation et rendront
compte des résultats obtenus.
B. — Correspondance imprimée :
1° Lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique, annon-
çant l'envoi du programme du Congrès des Sociétés savantes qui
se tiendra à la Sorbonne en 1896. Ce programme est déposé à
l'Agence, oii il pourra être consulté par les Sociétaires.
2° Liste des récompenses accordées par la Société néerlan-
daise d'Horticulture et de Botanique (Comité de Floriculture),
séance du 11 mai 1895.
3° Règlement du programme de l'Exposition d'Horticulture
qui se tiendra au Raincy (Seine-et-Oise) du 14 au 16 sep-
tembre 1895.
4° Règlement et programme de l'Exposition d'Horticulture qui
se tiendra à Abbeville (Somme) du 31 juillet au 4 août 1895.
C. — Ouvrages destinés a la bibliothèque.
1° Les Gentianella du groupe grandiflora ; V Appétence chU
mique des plantes et la concurrence'vitale : 2 notes en une bro-
chure in-8** de 32 pages, par M. le D' Saint-Lager.
oOO PROCÈS-VERBAUX.
2° Rapport sur les travaux de l'Association Valentin Hauy.
3° Livraisons 38 et 39 du Dictionnaire pratique d'Horticulture
et de jardinage, par M. G. Mcholson, traduit, mis à jour et
adapté à notre climat et à nos usages par M. S. Mottet.
4° Journal de l'Académie d'Horticulture, 1831 à 1834, t. I à
IX, 7 volumes in-8° reliés. (Don de M. P. Klincksieck, libraire-
éditeur).
5*' Annales du Conservatoire des Arts et Métiers^ 2® série, t. VI,
1894.
6° Comité des travaux historiques et scientifiques (Ministère
de l'Instruction publique). Liste des membres, 1895.
7" Discours prononcés au Congrès des Sociétés savantes de
1895, par M. Moissan, membre de l'Académie des sciences, et
par M. Poincaré, Ministre de l'Instruction publique.
8° Schriften den Physikalhch Okonomischen Gesellschaft zu
lionigsberg, Kônigsberg, 1895.
9° Trois photographies (vues de l'Exposition de mai). (Don de
M. Martinet.)
Les documents suivants ont été déposés sur le bureau :
1° Rapport de M. Verdier (Eugène), sur un ouvrage de M. Pe-
titcoq, intitulé : Le Calendrier du Rosiériste. Les conclusions,
demandant l'insertion de ce Rapport dans le Journal, sont adop-
tées.
2^ Rapport de M. Chemin, sur un manuscrit de M. Rousselet:
« Serre pour la culture des Champignons. »
3° Rapport de M. Morin (L.), au nom delà Commission chargée
de visiter le jardin du Ministère de l'Agriculture. Les conclu-
sions, demandant l'insertion de ce Rapport dans le Journal et le
renvoi à la Commission des Récompenses, sont adoptées.
4° Note de M. P. Hariot sur les genres Nidularium et Canis-
trum.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
SÉANCE DU 11 JUILLET 1893. 301
Au Comité de Floriculture :
1° Par MM. Allée Burpee et G^% de Philadelphie, un lot de
Pois de senteur nain blanc, variété inédite et non encore au com-
merce, désignée sous le nom de Cupidon, pour laquelle une
prime de reclasse est demandée.
2« Par MM. Vilmorin-Andrieux etC, 4, quai de la Mégisserie,
Paris ;
Un lot de Pétunia superbissima (fleurs coupées), échantillons
remarquables parles dimensions des fleurs et la diversité de leur
coloris (prime de l""® classe) ;
Un lot de Pétunia hybride frangé à grande fleur et de P. hy-
bride panaché à grande fleur (prime de i""^ classe). Une sélec-
tion bien comprise a fait de ces types améliorés des plantes de
premier ordre ;
Une collection de Lobélias (prime de 2® classe) ;
Une collection de Clarkia pulchella (prime de 3® classe).
Une collection de Coreopsis (prime de 3^ classe).
3° Par M. Machard Grammont, horticulteur, rue Guinegault,
30, à Orléans, 9 Œillets de semis (fleurs coupées) pour la pré-
sentation desquels on demande d'adresser des remerciements.
4° Par MM. Lévêque et fils, horticulteurs, rue du Liégat, à
Ivry (Seine), 25 variétés de Roses Trémières, anglaises et écos-
saises (fleurs coupées) très belles, et pour lesquelles on propose
d'accorder une prime de 1'^^ classe.
5° Par M.Urbain (Louis), horticulteur à Clamart (Seine),
5 variétés de Bégonia discolor, variétés obtenues par le présen-
tateur, mises au commerce sous les noms de : Madame Prosper
Laugier, Léon Delaville, Auguste Nonin, Souvenir de Jules Ur-
bain, ei Docteur Wehlin, pour lesquelles une prime de r*" classe
est demandée, plus un Bégonia hybride nouveau, issu du B. di~
versifolia croisé par le B. Gloire de Nancy. Pour cette dernière
plante, le Comité propose d'ajourner la récompense à une nou-
velle présentation.
6° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, 29, à Pa-
ris, \ Arisiemafimbriatum, intéressante Aroïdée de serre chaude
pour laquelle on demande l'attribution d'une prime de 2*^ classe.
502 PROCÈS-VERBAUX.
7** Par M. Truffaut, horticulteur, rue des Chantiers, à Ver-
sailles, le 3Iilla biflora, élégante Liliacée mexicaine, et le Ciem-
kowskya Kirkii^ Scitaminée de l'Afrique tropicale, remarquable
par ses grandes et belles fleurs roses, présentation pour la-
quelle des remerciements sont demandés.
Au Comité des Orchidées :
]"" Par M. Du val, 8, rue de l'Ermitage, à Versailles, le Gram-
matophyltum Measuresiaimm, rare et curieuse espèce aux liges
élancées, retombantes, portant des fleurs vertes marbrées de
brun, pour laquelle une prime de V classe est demandée.
2° Par M. G. Mantin, château de Bel-Air, à Olivet (Loiret), un
Stanhopea, hybride nommé 5. hellaerensis, issu du croisement
du S. insignis par le 5. oculata {on ne connaissait jusqu'à pré-
sent qu'un seul Stanhopea hybride), plus une série de Cypripedium
dont un surtout particulièrement remarquable, présenté sous le
nom de C. Vigerianum, variété superbum, hybride nouveau,
issu du C. barbalum purpureum croisé par le C. superciliare .
Pour cette belle présentation, le Comité propose l'attribution
d'une prime de 1" classe.
3° Par M. Doin (Octave), boulevard Saint-Germain, 199, Paris,
un Grammatophyllum Ellisii, plante de Madagascar d'une végé-
tation et d'une culture extrêmement remarquables. L'exemplaire
énorme, présenté par M. Doin, porte cinq superbes inflores-
cences avec un nombre considérable de fleurs vert-jaunâtre ma-
culées de brun. Une prime de 1'^ classe est demandée pour cette
plante.
4° Par M. Dallé, rue Pierre-Charron, 29, Paris, 1 Cattleya
Mossiœ^ \ C. gigas, 1 Onddium macranihum^ \ Cypripedium
cil'iolare monstrueux, présentant deux labelles (sabots). Le Go-
mité propose d'adresser des remerciements à M. Dallé.
5° Par M. Bert, rue Victor-Hugo, 68, à Colombes (Seine), une
très belle variété à'Odontoglossum crispum, à fleurs très grandes,
maculées de pourpre sur les sépales inférieurs et sur le sépale
dorsal. Une prime de T^ classe est demandée pour cette superbe
plante.
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 503
6° Par M. Godefroy-Lebœuf, horticulteur, impasse Girardon, 4,
à Paris, 1 Promemea citrhia portant d'abondantes fleurs. Le
Comité adresse des remerciements à M. Godefroy-Lebœuf.
Au Comité d'Arboriculture d'ornement :
'1°Par M. Groux, pépiniériste, vallée d'Aulnay, à Ghatenay
(Seine), échantillons de 44 arbres ou arbriseaux à feuillage co-
loré ou à fleurs ornementales, savoir: y^sculus rubicunda, fohis
variegatis; Acer rubrum^ dissectum variegatum; Castaneavesca^
aureo marginata; Fraxinus platycarpa, foliis aureis; Fraxinus
aucubœfolia; F. excelsior^ foliis argento variegatis; Uhnus cam-
pestiis, foliis argenteo variegatis; Uhnus minor^ foliis argenteo
variegatis ; Ulmus minor^ foliis aureis ; Uhnus pyramidaUs, Dam-
pierei aurea ou Wredei\ U. campestris, var. Louis van Houtte;
U. campestris, latifolia aurea (Groux); Sophora japonica, foliis
argenteo variegatis; Cornus brachypoda^YaLneg-àidi', Cerasus Pa-
c?w*, aucubeefolia ; Acer campestre, foliis argenteo variegatis ; Cra-
tœgus Oxyacantha, foliis variegatis; Prunus Myrobolana, foliis
argenteo variegatis ; Cornus sibirica, aurea Spathii; Cornus mas-
cula, elegantissima; Eheagnus eduhs ; Robinia pseudacacia, var.
sempertlorens; Maackia amurensis; Indigo fera Dosua; Cytisus
elongatus; Cedr^ela sinensis, et les Ceanothus Théodore Frœbel,
cœruleus grandijlorus^ Belilianus, Le Géant, Triomphe d'Angers,
americanus, Président Réveil, corynibosus, Bleu céleste, Esther,
Marie Simon, albidus, Gloire de Versailles; superbe présenta-
tion pour laquelle le Comité demande l'attribution d'une prime
de l""^ classe.
2° Par M. Maxime Cornu, professeur de culture au Muséum :
\e BuddleiavariabilisRemsi.^ plante introduite en 1893, décrite
l'an dernier comme nouvelle et présentée déjà à la Société le
13 septembre 1894. Elle provient de graines envoyées aux her-
biers du Muséum par le R. P. Souhé, missionnaire apostolique
dans le Thibet oriental, principauté de Kia-La (Ta-Tsien-Lou).
Les inflorescences montrées aujourd'hui, sont plus développées
et plus brillantes que celles de l'an dernier. Plus rustique qu'on
ne le supposait tout d'abord, le Buddleia variabilis a parfaite-
504 PROCÈS-VERBAUX.
ment passé le dernier hiver dans un coffre non chauffé et cou-
vert d'un simple châssis vitré.
M. Maurice de Vilmorin dit que cette plante est plus rustique
que le Buidleiaglobosa, et que des exemplaires ont parfaitement
supporté le dernier hiver en plein air, sans aucun abri, sous le
climat de Paris.
M. Cornu présentait, en outre, des échantillons de Cedrela
sinensis cueillis sur le premier arbre de celte espèce, cultivé
en France, introduit au Muséum, comme on sait, en 1862, par
M. Eugène Simon ; puis des rameaux fleuris &' Hypericum patu-
lum, joli arbuste du Népaul, qui n'est point répandu comme
il mériterait de l'être.
Le Comité propose d'adresser de vifs remerciements à M. Cornu
pour cette intéressante présentation.
3"" Par M. Boucher, horticulteur, avenue d'Italie, 164, à Paris,
des rameaux fleuris de Cedrela sinensis. (Remerciements.)
4° Par M. Huré, jardinier, rue Franklin, 20, à Paris, des bou-
tures de Rosier faites en juin 1895, repiquées en juillet et ac-
tuellement munies de racines, résultat obtenu par la prépara-
tion des rameaux par des incisions annulaires déterminant la
formation de bourrelets sur lesquels les racines naissent.
(Remerciements.)
o" Par M. Couillard, amateur, à Bayeux (Calvados), accident
fixé de la Rose Paul Neyron. L'envoi est arrivé en trop mauvais
état pour qu'on puisse juger de l'intérêt de la variation. (Remer-
ciements.)
Au Comité d'Arboriculture fruitière.
1°Par M. Gorion, d'Epinay-sur-Seine, des Groseilles Cerise
blanche et rouge et des Cassis, présentation pour laquelle une
prime de 2*^ classe est demandée.
2° Hors concours, par MM. Letellier et fils, horticulteurs
Gaen, une branche de Groseillier à maquereau sans épines. Ces
rameaux, absolument inermes, portent de nombreux fruits.
a*" Hors concours, par M. Alexis Lepère, de Montreuil-sous-
Bois, |12 Pêches obtenues en serre froide, sans chauffage. Ces
SÉANCE DU H JUILLET 1895. 505
fruits, d'une remarquable beauté, appartiennent aux variétés
Cumberland^ Précoce du Canada^ Alexander et Waterloo.
4° Par M. Tourel, jardinier, à la Varenne-Saint-Hilaire (Seine),
12 Pêches Alexander pour lesquelles une prime de 3^ classe est
demandée.
A II Comité de Culture potagère :
]" Par M. Gorion, d'Epinay-sur-Seine, une corbeille de la
Fraise des quatre saisons nommée Souvenir de M. Berger,
variété nouvelle obtenue par le présentateur, auquel on propose
d'attribuer une prime de S'' classe.
2" Par M. Lecœur fils, horticulteur à Limours (Seine-et-Oise),
un Haricot présenté comme nouveau, mais dans lequel le
Comité a reconnu la variété déjà au commerce sous le nom de
vert Emeraude nain ou vert de Vaudreuil. On propose d'accorder
une prime de 3^ classe à M. Lecœur fils pour cette présenta-
tion.
L'assemblée, consultée, ratifie les propositions des Comités
concernant les récompenses à attribuer aux présentations
ci-dessus énumérées.
MM. Vilmorin-Andrieux et C' et M. Martin déclarent aban-
donner leurs primes au profit de la Société.
M. Maxime Cornu, Professeur au Muséum, a la parole et fait la
communication suivante :
Nouveau procédé de multiplicatiox.
Greffe herbacée sur germination.
Quand on désire multiplier une planle ou une variété de plante
par le moyen de la greff'ejOn est souvent arrêté par l'impossibi-
lité d'employer cette méthode; aussi j'attache une très grande
importance au bouturage d'été au soleil, dont j'ai eu l'honneur
d'entretenir la Société il y a quelques mois (1).
(1) Bull, de la Soc. nat. d'Horticult., 189o, p. 136.
506 PROCÈS-VERBAUX.
Le procédé de greffage dont je vais parler aujourd'hui per-
mettra d'étendre encore les méthodes de multiplication des végé-
taux, dans des cas spéciaux sans doute, mais qui ont encore de
nombreuses applications.
Dans la méthode du greffage on est soumis à deux conditions :
la première est d'avoir un sujet préparé à l'avance, et qui, dans
bien des cas, doit être enraciné; la seconde est de procéder dans
une période fixe, déterminée, qui n'est pas très étendue et pen-
dant laquelle d'autres travaux attirent souvent l'attention.
Une fois cette période passée, il faut opérer autrement, notam-
ment par l'écussonnage; mais toutes les plantes ne s'y prêtent
pas. En effet, l'écussonnage lui-même, qui s'étend à une période
limitée et précise, n'est pas à l'abri de certaines difficultés : chez
certaines espèces même il est impossible.
Le sujets quand il est bien et dûment enraciné à l'avance,
fournit au greffon la nourriture dont il a besoin pour se déve-
lopper, c'est-à-dire pour absorber la nourriture offerte, entrer
en végétation et souder ses tissus à ceux de la plante nourricière.
Dans certains cas, l'enracinement préalable du sujet n'est pas
nécessaire^ mais c'est toujours une condition meilleure pour le
succès final.
Le greffon doit être dans un état spécial vis-à-vis du sujet,
pour profiter de la nourriture qui lui est offerte directement par
le contact des surfaces; il doit pouvoir l'utiliser immédiatement,
ou être en état d'attendre sans souffrir que cette nourriture lui
soit fournie.
C'est à cette seconde condition qu'il faut rapporter la nécessité
de lier, de mastiquer le greffon et dans certains cas de l'enterrer
en partie (Vigne).
Le greffon est généralement cueilli, dans les plantes de plein
air, à un moment où il est en état convenable, et maintenu à cet
état pour un traitement approprié (stratification dans un sol frais
et à la cave en glacière (Vigne). On a d'ailleurs une période très
longue pour recueillir ce greffon, qui se conserve, ou peut se
conserver pendant très longtemps avec des soins spéciaux et une
installation appropriée.
La difficulté, somme toute^ réside surtout dans l'obtention du
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 507
sujet, et pour certaines espèces, la condition de l'enracinement
préalable est nécessaire.
La méthode que je propose a pour principe de remplacer le
sujet enraciné par une graine en germination. Les cotylédons
de la graine fournissant la réserve de nourriture nécessaire au
greffon, concurremment avec la racine; et cette réserve est dans
certains cas, considérable.
La jeune graine (il s'agit principalement de graines d'un
volume assez fort) émet un pivot vigoureux. Elle offre un collet
assez développé sur lequel peut être inséré le greffon.
On choisit l'espace situé au-dessous des cotylédons : il offre en
général un diamètre relativement assez gros.
Ce greffon doit être herbacé pour bien correspondre à l'état
du sujet. Pour l'obtenir on peut l'emprunter à la plante poussant
naturellement au printemps; maison peut mieux encore l'obtenir
par le développement à la chaleur, soit de plantes cultivées en
pot ou en caisse, soit encore de rameaux enterrés et maintenus
aune grande humidité. Un certain nombre de plantes se prêtent
bien à cette dernière pratique; et d'autant mieux en général que
le bois est plus mou.
Ces pousses, herbacées et tendres, seront choisies de telle ma-
nière que les diamètres s'harmonisent et que le greffon ne soit
pas trop gros (sur des pousses un peu allongées, on a un grand
choix d'épaisseurs). L'opération se pratique dans une serre tem-
pérée ou sur une couche. On ligature avec du Raphia ; on
enterre la greffe dans du sable humide qui recouvre à la fois le
collet et la base du greffon et on place le tout sous cloche.
La buée de la cloche doit être soigneusement enlevée quand il
en est besoin; tous les jours au moins une fois.
On pince ensuite le bourgeon terminal delà germination pour
retarder la végétation du sujet.
On soigne celte greffe comme les greffes ordinaires en sur-
veillant les gourmands qui ont de la tendance à se produire.
L'avantage de cette méthode consiste en ceci : d'abord, on
obtient la germination de la graine pendant tout l'hiver, et on
peut, suivant les cas, la hâter et la retarder, de manière à choisir
son temps.
508 PROCÈS-VERBAUX.
Les greffons peuvent être coupés une fois pour toutes et choisis
à l'automne ; on les met ensuite en végétation, de manière à
obtenir des pousses herbacées en état convenable. On peut de
même faire varier ce développement- Dans chaque cas, des tâ-
tonnements sont à faire.
Si Ton est assez heureux pour avoir une plante munie de ra-
cines et qu'on puisse forcer pour en obtenir des greffons,, le choix
des greffons sera bien plus aisé.
Quelques exemplesde cetteméthode sont mis sous vos yeux(<):
On a pris la graine du Marronnier d'Inde, notre plus grosse
graine, c'est elle qui a fourni le sujet. Elle a été mise en germi-
nation et les germinations ont été greffées au collet un peu au-
dessous de l'attache des cotylédons.
Les rameaux de Marronniers placés en serre ont donné des
pousses herbacées qui ont été cultivées comme greffons.
Voici les plantes qui vous sont présentées :
1° Un Marronnier à fleurs blanches doubles greffé tardivement
le 16 mars 1894: la jeune plante présente un développement
vigoureux, et le bourgeon terminal émet une seconde pousse.
Le sujet, rabattu l'an dernier, présenta entre les bases des coty-
lédons une couronne de petits bourgeons qui sont encore très
peu développés, mais qui ont été conservés à dessein pour dé-
montrer l'origine du sujet : ils sont très faciles à retrancher.
La graine mère est tombée, cassée par accident, mais nous en
possédons d'autres presque aussi beaux où cette graine mère
a demeuré en place encore presque intacte; dans les autres
exemples, obtenus pendant l'hiver 1894-1895, la graine subsiste
en nature et est facile à reconnaître.
On verra :
2° Deux Marronniers à feuilles laciniées.
3° Deux Pavia macrostachya.
Le Pavia macrostachya se multiplie assez difficilement : et ne
donne pas de graines, dans la région de Paris du moins.
(i) Ces iirelïes ont été faites par M. Grosdemange, chef des pépi-
nières du Muséum.
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895. 509
Les marcottes mettent plusieurs années à s'enraciner.
L'un desPav'tamls sous vos yeux présente une longue grappe
de fleurs blanches, et montre qu'en trois mois le développement
a été assez facile.
Le Marronnier n'est pas la seule plante dont la graine puisse
servir de sujet.
La plupart des grosses graines sont dans ce cas, quoique nous
n'ayons pas à vous présenter des exemples de greffes.
Les Amandiers, Abricotiers, Pêchers, Pruniers, Cerisiers,
donnent des résultats analogues.
Nous ne pouvons vous montrer que le Pêcher de David greffé
sur Amandier ordinaire et qui, depuis trois mois, a émis une
tige très vigoureuse et ramifiée, de 20 centimètres environ.
Cette méthode est applicable évidemment à un grand nombre
d'autres espèces; elle n'a pour limite que l'habileté et la délica-
tesse de mains du greffeur, elle peut sûrement être employée
dans un bon nombre de cas.
11 est certain que les Amentacées donneront d'excellents ré-
sultats. Les Chênes, les Hêtres et en général les plantes chez
lesquelles la tige adulte est riche en tannin, se prêteraient sans
doute parfaitement à cette opération; nous comptons faire des
essais divers sur des plantes de cette nature.
Je signale principalement les Châtaigniers dont la multiplica-
tion est assez délicate, il faut employer la greffe en sifflet qui
exige un état très semblable entre le sujet et le greffon, condition
qu'il n'est pas toujours facile de réaliser.
Il est très probable que, dans les pays chauds, oi^i toutes les
opérations horticoles sont plus faciles à cause de la puissance de
la végétation, on pourrait employer ce moyen. Je signale le
Manguier comme paraissant indiqué en première ligne.
^ans cette espèce, la greffe en fente ne réussit pas à cause de
la grande quantité de résine qui est sécrétée par la plante. Il
semble que la greffe herbacée devrait permettre d'obtenir la sou-
dure qui, d'ordinaire, ne réussit qu'après trois mois par appro-
che avec un sujet enterré en pot.
Nous avons supposé que la graine germée était enracinée dans
un pot et cultivée aussi ; mais cela n'( st sans doute pas nécessaire.
olO PROCÈS-VERBAUX.
Il est très probable qu'il sera possible, dans la pratique,
d'effectuer la greffe sur table et de repiquer en nnasse sous chassie,
sur couche tiède.
L'opération du greffage, notamment des Marronniers, pourrait
se faire avec une grande rapidité sur table; le repiquage sous
châssis donnerait lieu au premier développement; une fois la
soudure bien opérée, les plantes seraient replacées en pépinière.
Enfin il est à remarquer que le collet de la plante, une fois la
lige supprimée paraît ne plus donner de ces bourgeons adventifs,
dont le développement est un des inconvénients de la multipli-
cation par la greffe.
M. le Président remercie vivement M. Cornu de son intéres-
sante communication. {Applaudissements.)
M. le Secrétaire général adjoint annonce de nouvelles présen-
tations de Sociétaires, et la séance est levée à 4 h. 40.
SÉANCE DU 25 JUILLET 1895
Présidence de M. Cli. Joly, Vice-Président de la Société,
La séance est ouverte à deux heures trente-cinq minutes, en
présence de 145 membres : 14 honoraires et 131 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. le Président apprend à la Compagnie qu'un membre de notre
Société, M. Bouniceau-Gesmon, juge d'instruction au tribunal
de la Seine, vient d'être nommé chevalier de la Légion d'hon-
neur. •
Il exprime de vifs regrets sur le décès d'un de nos plus émi-
nents collègues, M. le D"" Bâillon, professeur à la Fticulté de
médecine, qui faisait partie de la Société depuis l'année 1874 et
dont les remarquables travaux botaniques sont universellement
connus et appréciés.
Il proclame l'admission de cinq nouveaux membres titulaires.
SÉANCE DU 25 JUILLET 1895. Till
M. le Secrétaire-général-adjoint procède au dépouillement
de la correspondance qui comprend :
A. — Correspondance manuscrite ;
Lettre de M. Raphaël de Noter, annonçant l'envoi d'un manus-
crit intitulé : « Les plantes bulbeuses et leur culture » avec
prière de le soumettre à la Commission d'examen pour le con-
cours Joubert de l'Hiberderie; puis un volume, intitulé : Les
Palmiers de serre froide^ qu'il ofîre à la Société et qu'il prie de
faire examiner par la Commission des récompenses. (M. Chan-
tin a été nommé Rapporteur de ce dernier ouvrage.)
B. — Correspondance imprimée :
\o Programme des concours de l'Exposition internationale de
Pomologie et de Culture maraîchère que la Société royale d'Hor-
ticulture de Tournai (Belgique) tiendra à Tournai les 22, 23 et
24 septembre 1895.
S'* Bulletin officiel de la Ligue bimétaUique, n'' 4, 15 juillet.
3*^ Lettre du Comité constitué en vue de célébrer le 40^ anni-
versaire de la nomination de M. Witte. aux fonctions d'/iortu-
lanus du Jardin botanique de l'Académie de Leyde.
C. — Ouvrage destiné a la Bibliothèque :
Rapport de M. G. Demandre sur l'ouvrage de M. Ch. Baltet :
« L'Horticulture dans les cinq parties du monde >♦, brochure
in-8° de 8 pages.
Les documents suivants ont été déposés sur le bureau :
1° Compte rendu de V Exposition internationale tenue par la
Société nationale d'Horticulture, du 22 au 28 mai 1 895 {partie
industrielle), par M. Brochard.
2° Un traitement d^extinction du puceron lanigère. Note de
M. Achille Magnien, chef de culture à l'Ecole nationale d'Agri-
culture de Grignon.
512 PROCÈS-VERBAUX.
3° Rapport sur un ouvrage de M. Leroux, intitulé : Ampélo-
graphie des Cépages indigènes de V Afrique française du Nord.
M. le D"" Trabut, Rapporteur.
4° Rapport fait au nom du Comité d'Arboriculture fruitière
sur les Travaux de Vannée 1894, par M. Michelin, Secrétaire de
ce Comité.
o° Rapport sur la deuxième édition du Petit guide pratique
de la culture des Orchidées^ par M. Léon Duval. M. J. Chenu,
Rapporteur.
Avant de donner la parole aux représentants des Comités,
M. le Président rappelle qu'il s'est formé provisoirement, dans
le sein de la Société, un Comité spécial pour l'étude des Orchi-
dées; que les membres qui désirent en faire partie doivent en
faire la demande à M. Mantin,' Président, ou à M. L. Duval, Se-
crétaire dudit Comité.
Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par
les Comités compétents :
Au Comité de Floriculture :
i° Par M. Welker père, horticulteur à la Celle-Saint-Gloud
(Seine-et-Oise), quatre bouquets de fleurs de Montbretia. Un de
ces bouquets est constitué par le M. crocosmiœ/lora, type; un
autre renferme des variétés en mélange, provenant des semis
du présentateur; les deux autres sont formés par deux variétés
obtenues par une sélection poursuivie depuis plusieurs années;
l'une de ces variétés, nommée Henri Welker, se recommande
surtout par la grandeur de ses fleurs, qui s'épanouissent en
grand nombre à la fois et dont le coloris orange foncé est très
éclatant; l'autre, nommée Précoce, a les épis très légers et très
élégants; les fleurs, de couleur jaune citron, ont une macule
orange à l'extrémité de chaque division du périanthe. Pour cette
présentation, le Comité propose une prime de 2^ classe.
^2" Par M. Moulin (Théodore), jardinier chef au château du
Mesnil-Voisin, par Bouray (Seine-et-Oise), trois pots d'une nou-
velle variété de Pelargonium qu'il a obtenue de semis et qu'il
SÉANCE DU 25 JUILLET 1895. 51 .'j
désigne sous le nom de : la Marquise d'Argentré. Présentation
pour laquelle on demande une prime de 3^ classe.
3° Par MM. Vilmorin-Andrieux et G'% quai de la Mégisserie, 4,
à Paris, une collection de Roses-Trémières (rameaux coupés)
comprenaot : R. T. doubles grandes, anglaises (\3 variétés) : blanc
pur, rose saumoné, rouge saumoné, violette, chair, rouge orangé,
rouge à reflet blanc, blanc c'ème à cœur brun, primevère lavé
de carmin, rouge grenat, jaune paille, rose, rose carné. —
II. T. doubles grandes (14 variétés) : blanc pur, jaune soufre,
jaune pâle, rose vif, blanche à reflet lila.^ blanche à cœur vio-
let, rouge cinabre, rouge cerise à reflet blanc, rouge violacé,
rose carné, pourpre marron, marron, marroa foncé, rose cent-
feuilles. — /?. T. double naine, magenta. Présentation pour
laquelle on propose l'attribution d'une prime de r^ classe.
Une collection de 10 Pentstemon comprenant des hybrides de
P. gentianoides Hort., non Poir. (P. Harlwegii Benlh., var.), à
grandes fleurs, variées, avec deux variétés anciennes comme
point de comparaison ; plantes pour lesquelles le Comité est
^'avis d'accorder une prime de 2® classe.
Q'iatre Héliotropes appartenant à la variété Madame Bruant,
pour lesquels on demande de voler des remerciements aux pré-
sentateurs.
4'' Par M. Welker fils, jardinier chef au domaine de Beau-
regard, par Versailles (Seine-et-Oise), douze potées de Strep-
tocarpus Kewensis. Pour ces plantes, remarquables par le
choix des variétés, leut* floribondité et leur belle culture, le
Comité propose d'accorder une prime de l''" classe avec félici-
tations.
5" Par M. Urbain (Louis), horticulteur, rue de Sèvres, 42, à
Clamart, 2) variétés de Bégonias tubéreux, hybrides de multi-
flores, obtenues de semis par le présentateur; ces plantes, très
naines, ont de grandes fleurs aux coloris bien francs, portées
sur des pédoncules robustes. M. Urbain montre en outre un
Bégonia hybride de B. Veitchi, à fleurs vertes, déjà présenté à la
Société l'année dernière et qu'il avait promis de remettre sous
les yeux des membres du Comité. Pour celte remarquable pré-
sentation, il est demandé une prime de reclasse avecfélicitalion?.
33
514 PROCÈS-VERBAUX.
e** Par M. Couturier (Emile), horticulteur, rue des Calèches, 22,
à Chatou (Seine-et-Oise), un lot de Bégonias tubéreux, com-
prenant les variétés : Madame Mosei\ Souvenir de Madame Cou-
turier ei Berthe />(?/awôé, recommandées pour bordures et comme
résistant en plein soleil, plus un lot de semis de Tannée; pré-
sentation pour laquelle on propose l'attribution d'une prime
de 1''® classe.
Au Comité des Orchidées :
1° Par M. Dallé, horticulteur-fleuriste, rue Pierre-Charron, 29,
à Paris, 1 Cattleya Dowiana, 1 Cypripedium Lawrenceanum ^
1 C. superciliare, pour lesquels une prime de 3* classe e&t
demandée.
2° Par M. Duval (Léon), horticulteur, rue de l'Ermitage, à
Yersailles, un groupe du superbe Cypripedium Charlesworthi,
un groupe à'Odontoglossum crispum, un Chysis aurea, pour
lesquels on propose l'attribution d'une prime de l""^ classe.
3" Par M. Régnier, horticulteur, avenue Marigny, 44, à Fon-
tenay-sous-Bois (Seine), un Aerides nouveau, de toute beauté,
désigné sous le nom &'A. Mantini et pour lequel une prime de
l'^û classe est demandée.
4° Par M. Opoix, jardinier en chef du Palais du Luxembourg^
le Cypripedium Souvenir de Rock Jolibois, hybride présenté
pour la première fois à la Société en 1893 (voir Journal, '1893,
p. 661). Cette remarquable plante a déjà valu une prime de
V classe à son obtenleur; on propose d'accorder cette fois un
rappel de prime de i" classe et un certificat de mérite de
fe classe.
5° Par M. Mousseau, rue de Constantine, 3, à Paris, un Vayida
çœrulea pour lequel le Comité demande une prime de 2® classe.
Au Comité d' Arboriculture d'ornement et forestière :
V Par M. Baltet (Ch.), horticulteur-pépiniériste à Troyes, des
échantillons (rameaux et inflorescence), de ïAimlia edulis ,
plante vivace du Japon où elle est connue sous le nom de Udo
SÉANCE DU 25 JUILLET 1895. 515
ou Oudo. Les Japonais mangent la racine comme celle du Salsifis
et les bourgeons étiolés par bu liage en hiver, comme l'Asperge.
On propose d'adresser des remerciements à M. Baltet pour cette
présentation.
2° Par M. Maxime Cornu, professeur au Muséum, de jeunes
pieds de Caryopteris Mastacanthiis , provenant d'un semis
naturel qui s'est fait, au Muséum, autour d'un pied ayant parfai-
tement passé l'hiver dehors, sans abri.
Les jeunes plantes ont été remarquées par M. Henry, chef de
culture, à l'état de germination, extrêmement jeunes, dès le mois
de mars dernier; elles ont été suivies avec sollicitude depuis
cette époque. Un repiquage en godets fut fait le 8 juin.
Les spécimens présentés en godets ont aujourd'hui 25 centi-
mètres.
Les plantes qui ont été laissées en pleine terre, là oi^i ils ont
germé, sont plus développés (40 centimètres), que ceux qui ont
été repiqués; le présentateur montre une touffe de ces jeunes
plantes s'étant développées naturellement, sans repiquage, autour
du pied mère.
A la séance de la Société d'Horticulture du 14 mars dernier,
M. Cornu avait signalé la rusticité, au Muséum, de cette belle
plante (voir le Journal de la Société, page 159). Cette rusticité
avait d'ailleurs été indiquée déjà, en 1893, par M. Précastel,
chef de culture au château de Bagatelle, et par M. Chargueraud.
La présentation d'aujourd'hui, en dehors de la question de
rusticité de la plante, qui est un fait maintenant acquis, a sur-
tout pour but de signaler ce fait peu connu encore : que le
Caryopteris Mastacanthiis a fructifié abondamment Van dernier^
et quit s'est ressemé naturellement.
Cette fructification et cette reproduction par semis naturel ont
été observées également par M. D. Bois, assistant de la chaire de
culture, dans son jardin de Saint-Mandé. On demande d'adresser
des remerciements à M. Maxime Cornu.
3** Par MM. Simon Louis frères, horticulteurs à Plantières,
près Metz (Alsace-Lorraine), 18 échantillons d'arbrisseaux et
d'arbres à feuilles panachées ou à fleurs orne meji taies, savoir :
Craliegus Oxyacantha, foliis tricoloribus ; Acer platanoides^
516 PROCÈS-VERBAUX.
undulata; Acer eriocnrpwn, pulverulenla (l'un des plus beaux
Érables à feuilles panachées); Acer platanoides^ foliis pictis;
Rhamnus libanoticus Boiss., connu dans les jardins sous le nom
de R. imerelix, remarquable par ses feuilles extraordinairement
grandes; R. alnifolius ; R. Frangida, asplenifolia ; Fothergilla
alnifolia, Hamamélide'e peu répandue dans les jardins; Juglans
fruiicosa : Halesia telraptera (avec fruits); Rubus fruiicosus,
foliis argenteo marginatis; Geblcra su/frulicosa, curieuse Eu-
phorbiacée encore peu cultivée; Fonlanesia nana et P^. linearis,
formes intéressantes obtenues de semis par TEtablissement ;
Frrixinus aucubœfoUa nova; Lespedeza bicolor ; Caprifolium
occidentale^ plantierense; Prunus œconomica, foliis marginatis
(Quetsche à feuilles marginées).
Pour cette intéressante présentation, le Comité propose l'attri-
bution d'une prime de 2° classe.
Au Comité dWrboricuUure fruitière :
1^ Par M. Isabeth, propriétaire à Courcelles, par Presles
(Seine-et-Oise), 12 Pêches Grosse mignonne^ récoltées en serre
peu chauffée, pour lesquelles une prime de 2^ classe est
demandée par le Comité.
2° Par MM. Croux et fils, horticulteurs- pépiniéristes, vallée
d'Aulnay, à Chatenay (Seine) : 6 Pommes appartenant à une
variété hâtive, présentées pour en avoir le nom et qui ont été
rattachées à la variété Astrakan rouge.
3** Par M. Crozy, horticulteur à Lyon, 4 Brugnons d'une variété
obtenue de semis par le présentateur et issue du Brugnon Lord
Napier. C'est un fruit hâtif, de bonne qualité et qui devra être
examiné de nouveau. Le Comité propose d'adresser des remer-
ciements à M. Crozy pour son intéressante présentation.
Au Comité de Culture potagère :
1*^ Par M. Potral, jardinier chef chez le prince de Murât, au
domaine de Chambly (Oise), 3 pieds de Chicorée frisée Impé-
riale, de dimensions, énormes ; 12 Ognons blanc hâtif de Paris,
SÉANCE DU 25 JUILLET 1895 547
obtenus d'un semis fait à la volée dans la première quinzaine de
mars; des Echalolles ordinaires et de Jerse^j plantées en pleine
terre, à la mi-mars, et récoltées vers le milieu de juillet ; des
gousses de Haricot, Beurre du Mont-d'Or, semé en pleine terre
dans la première quinzaine de mars ; des gousses de Pois Fill-
hasket ou « plein le panier », des Gardes poirées ; présentation
pour l'ensemble de laquelle le Comité propose l'attribution d'une
prime de 3^ classe.
2*" Hors concours, par MM. Vilmorin-Andrieux et G'% quai de
la Mégisserie, 4, à Paris, 2 pieds de Basella cordifoUa^ plante
précieuse pour les pays chauds, où elle remplace l'Epinard. Le
Basella cordifolia est supérieur au B. ruOra, plus connu chez
nous : les feuilles en sont beaucoup plus amples.
M. le Président met aux voix les propositions de récompenses
faites par les différents Comités. Ces propositions sont adoptées.
MM. Vilmorin-Andrieux et G^' et MM. Simon Louis font
abandon de leurs primes au profit de la Société.
M. de Noter a la parole et fait une communication sur un pro-
cédé qu'il expérimente en vue d'obtenir la fructification des Lis.
On sait que les Lis donnent très rarement des graines. L'ora-
teur, convaincu de l'intérêt qu'il y aurait à obtenir la fructifi-
cation de ces plantes, puisque cela permettrait de poursuivre
l'hybridation des espèces entre elles, se livre, dit-il, à des expé-
riences dont le résultat lui semble assuré. Il supprime peu à peu
les écailles des bulbes, suppression qui, naturellement, doit se
faire successivement et avec les plus grandes précautions, pour ne
conserver à la fin que le plateau du bulbe muni de ses racines.
Un Lilium auralnm, cultivé en pot sur la fenêtre de M. de
Noter et soumis à ce traitement, aurait développé considéra-
blement ses boutons à fleurs, dans l'espace de quelques jours.
L'orateur engage vivement les personnes qui cultivent des Lis à
mettre quelques bulbes en expérimentation, en les priant de bien
vouloir communiquer les résultats qu'elles auront obtenus.
M. le Secrétaire-général-adjoint annonce de nouvelles présen-
tations de sociétaires, et la séance est levée à 3 h. 20 minutes.
.• ♦ — - — •
518 NOMINATIONS.
NOMINATIONS
Séa:<ce du 27 juin 1895.
MM.
1. Anceaux, 10, boulevard Contrescarpe, à Paris, présenté par
MM. Delaville (L.) et Hébrard (A.).
2. Applaingourt (le vicomte d'), Président de la Société d'Horticul-
ture de Tarrondissement d'Abbeville, à Abbeville (Somme),
présenté par M. Boinet.
3. Arsène (André), à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), présenté par
MM. Huard et Ghatenay (Abel).
4. Bay (Gustave), 10, cour des Petites-Ecuries, à Paris, présenté
par MM. Bernard et Ghatenay (Abel).
5. Becthum (Eugène), avocat, à Arras (Pas-de-Calais), présenté par
MM. Huard et Chatenay (Abel).
6. Bénary (F.)., horticulteur-grainier, à Erfurt (Allemagne), pré-
senté par MM. Moser, Thiébaut aîné et Chatenay (Abel).
7. Bordas (le D'), attaché au Laboratoire de toxicologie de la
Faculté de médecine, 3, avenue de l'Observatoire, à Paris,
présenté par MM. 0. Opoix et Parisot.
8. Brault fils, directeur des Pépinières André Leroy, à Angers
(Maine-et-Loire), présenté par MM. Chouvet (E.) et Cha-
tenay (A.).
9. BuLTOT (Edouard), avocat suppléant de Justice de paix, 2 bis,
rue d'Ouctreman, à Yalenciennes (Nord), présenté par M. Le-
bacqz.
10. BuzELiN, 81, rue de Paris, aux Lilas (Seine), présenté par
MM. Dormois et Hébrard (A.).
11. Carpentier (L. -Emile), jardinier, 24, avenue de Soisy, à Saint-
Gratien (Seine-et-Oise), présenté par MM. H. de Vilmorin et
Lévêque.
12. Charpentier (Jules), propriétaire de vignobles du Beaujolais,
43, avenue Daumesnil, à Saint-Mandé, présenté par
^mc yve Millet et M. L. Delaville.
13. Chapal (Gaston), 1, boulevard Magenta, à Paris, présenté par
MM. L. Delaville, A. Hébrard et H. Hémar.
14. Fiette (Théophile), jardinier, à Vernouillet (Seine-et-O.^se), pré-
senté par MM. Chamrion-Moisson et A. Hébrard.
15. FiGUs (Paul), 121, rue de Charonne, à Paris, présenté par
MM. A. Hébrard et L. Delaville.
16. Frémy (René), 174, boulevard Saint-Germain, à Paris, présenté
par MM. M.-L. de Vilmorin et Delacour,
SÉANCE DU 27 JUIN l895. 519
17. Gautier (Jules), jardinier chef chez M. le D'' Foiirnier, 28 bis, rue
Saint-James, à Neuilly (Seine), présenté par MM. Bauer et
Chenu.
18. Georges, pépiniériste, rue Eugène-Pelletan, à Vitry-sur-Seine
(Seine), présenté par MM. Chouvet (E.) et Chatenay (A.).
19. Godet (F.), Monorail portatif, 38, rue de Chàteaudun, à Paris,
présenté par MM. Hémar (H.) et Delavilie (L.).
20. GoNNET, architecte, 59 bis, rue Popincourt, à Paris, présenté par
MM. Deny (E.) et Marcel.
21. Grelle, découpeur en bois, 63, boulevard de Belfeville, à Paris,
présenté par MM. Deny et Marcel.
22. Laffitte (Bernard), horticulteur, route de Bordeaux, Billère,
près Pau (Basses-Pyrénées, présenté par MM. H. de Vilmorin
et E. Chouvet.
23. Lejeune (Ferdinand), jardinier chez M. Fabre, à Pacy-sur-Eure
(Eure), présenté par M. 0. Opoix.
24. Lhotte (Léon), boulevard Gambetta, à Saint-Quentin (Aisne),
présenté par MM. Bories et Charpentier.
25. Martin, directeur du Jardin botanique de Hanoï, à Hanoï (Tonkin),
présenté par MM. Ernest Bergman et de Noter.
26. Masson-Platel, 25, rue de Paris, à Clermont (Oise), présenté par
MM. L. Delavilie et A. Hébrard.
27. Mestre, mécanicien, 5 et 7, rue des Envierges, à Paris, présenté
par MM. H. Hémar et H. Lebœuf.
28. Meunier (M^i« Henriette), 73, avenue de la République, au Grand-
Montrouge (Seine), présenté par MM. L. Delavilie et H. Hémar.
29. Meyer (Théodore), 98, rue de Neuilly, à Gagny (Seine-et-Oise),
présenté par M. Bergman (E.).
30. Moïse, jardinier chez M. Boutmy d'Huart, à Messempré, par
Carignan (Ardennes), présenté par MM. Darbour et Talot.
31. MoNTAUD, fabricant de bacs, à Chàteau-Villain (Haute-Marne),
présenté par MM. L. Delavilie et A. Hébrard.
32. Péronin (Gilbert), horticulteur, à Commentry (Allier), présenté
par MM. A. Truffant et G. Truffant.
33. PiDoux (Liévain), horticulteur, 19, rue du Refuge, à Versailles
(Seine-et-Oise), présenté par MM. Moser et Christen.
34. Pisant (Albert), jardinier chez M. Le Borgne, au château Le Bail-
lage, Ecrainville, par Goderville (Seine -Inférieure), présenté
par MM. Pisant (Ernest) et Chatenay (Abel).
35. Plasson (H.), 68, avenue de Breteuil, à Paris, présenté par
MM. L. Delavilie et A. Hébrard.
36. Radaelli (Paolo), de la maison Radaelli frères, horticulteurs-
fleuristes, 90, cours Magenta, à Milan (Italie), présenté par
MM. Chatenay (A.j et Huard.
5i0 NOMINATIONS.
37. RoussET I Joseph), i21, boulevard Saint-Germain, à Paris, pré-
senté par MM. Lefèvre (J.) et Jamin (F.).
38. SouPERT (Alphonse), rosiériste, à Luxembourg (Grand-Duché du
Luxembourg), présenté par MM. Verdier (Eug.) et Chatenav
(Abel).
39. VÉLARD (Maurice), 75, rue des Pyrénées, à Paris, présenté par
MM. Hémar et Hébrard (A.).
SÉANCE DU 11 JUILLET 1895.
MM.
1. Brière (Lucien), commissaire-priseur au département de la Seine,
4, rue Richer, à Paris, présenté par MM. L. Paillet et E. De-
lavier.
2. Chanolne (Henri), fabricant de poterie pour THorticullure,
81, avenue d'Italie, à Paris, présenté par MM. Nonin, Trimar-
deau et Del a marre.
3. Denis (Achille, horticulteur, 1, rue d'Orléans, à Rennes (lUe-et-
Vilaine), présenté par MM. A. TrutTaut et G. Truffaut.
4. Lemaerts, jardinier chef chez Son Excellence Mgr Le Yturbc,
23, rue de Chartres, NeuilIy-sur-Seine (Seine), présenté par
MM. Giiardot et Chalenay (A.j.
o. Mathieu (Albert), administrateur délégué de la Société des Clùtuies
et Plantations pour chemins de fer, ancienne Société Tricotel
et C'^, 38, rue d'Hauteville, à Paris, présenté par M. P. Lebœuf.
6. MoRLN, propriétaire, avenue Marigny, IG, à Fontenay-sous-Bois
(Seine), présenté par MM. A. Hébrard et Squcville.
Séance du 25 juillet 1895.
MM.
1. Delmas-Demouilles (A. y, avocat, 39, rue d'Amsterdam, à Paris,
présenté par MM. ïhiébaul aine et Chatenav (Abel;.
f. Durey-Sohy, fabricant de pompes, tonneaux d'arrosage, 1, rue
Lebrun, à Paris, présenté par M. Bergman i Ernest).
3. Gagnet (H.', cultivateur de Plantes médicinales, 12, rue du Fort,
à Aubervilliers (Seine), présenté par MM. Jost et Rothberg.
4. Méraux-Arnaud, 43, rue des Bois, à Paris, présenté par MM. Char-
gueraud et Chevallier (A).
5. Wallès (Louis), jardinier chef chez M. Dervillé, à Ombreval, par
Domont (Seine-et-Oiseï, présenté par MM. Bauer et Lange.
EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 26 MAI 1895. ^21
COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS
Compte rendu de l'Exposition internationale d'Horticulture,
TENUE A Paris du 22 au 2G mai 1895
( Pari te indus ( rlelle ) ,
par M. Broceard (1).
L'art de la ferronnerie horticole et agricole n'a jamais été
nfiieux inspiré qu'à notre époque.
Il semble qu'avec le sentiment chaque jour croissant de notre
humaine fragilité, nous éprouvions une tendresse de plus en
plus vive pour la plante, cet être si délicat et si frêle, même
sous la plus rude enveloppe.
Tous les soins dont nous pouvons l'entourer, nous les lui pro-
diguons sans compter, et lorsque la souffrance vient affecter
l'organisme de « Téternelle silencieuse », nous ressentons une
vive peine à la pensée de la perdre.
A cette raison toute spéculative, mais déjà suffisante pour ex-
pliquer l'importance et l'intérêt grandissants que présente, à
chacune des expositions, la section de l'outillage horticole, il
convient d'en ajouter quelques autres d'un ordre plus pratique.
Ce sont d'abord les justes exigences du public : le producteur
sérieux comme le simple amateur, le riche gourmet friand de
primeurs exquises aussi bien que le modeste bourgeois obligé
d'attendre la pleine maturité de la nature; tous réclament du
ferronnier d'incessants perfectionnements, tous comptent sur
l'extrême habileté de son talent et les ressources de son imagi-
nation.
Loin de nous la pensée de vouloir rabaisser l'horticulture au
profit du constructeur, mais on conviendra volontiers que la
tache du premier est singulièrement allégée par l'œuvre du
second.
(1) Déposé le 25 juillet 1895.
522 EXPOSITION LNTERNATIONALE DU 22 AU 26 MAI 1895.
11 y a là une de ces collaborations intimes dont peu d'indus-
tries offrent l'exemple et qui sera d'autant mieux comprise,
que nous nous proposons de la suivre pas à pas dans ce rapport.
Il nous paraît, en effet, préférable d'adopter dans le compte
rendu que nous avons l'honneur de présenter à la Société d'Hor-
ticulture l'ordre logique des choses plutôt que le hasard des
notes prises au jour le jour, et de diviser notre travail confor-
mément au classement fait par la Commission d'organisation des
Expositions.
On peut dire, sans nulle vanité nationale, que de tous les
triomphes remportés par l'Horticulture française, aucun ne lui a
été plus vivement disputé que celui qu'elle a obtenu par la supé-
riorité de son goût et le sentiment artistique de ses conceptions
dans la disposition et l'installation des jardins. Cet hommage
rendu à une suprématie désormais bien établie, j'aborde sans
plus larder l'objet même de ce rapport.
Si grand amateur de plein air soit le propriétaire d'un jardin,
il aimera avant tout à être chez lui. Le sol et ce qu'il produit
ne paraît jamais mieux lui appartenir qu'autant qu'il peut en
préciser les limites. Son premier soin sera donc de se clore d'une
façon quelconque.
Il n'aura que l'embarras du choix entre les grilles en fer
forgé de la maison Sohier ou celles de M. Lavaur, dont quelques-
unes ont un réel cachet artistique, ou bien encore les clôtures
fer et bois, de M. Chapal. Nous n'oublierons pas non plus les
murs économiques des différents systèmes des maisons : Boutard,
Finot, Brochard, et qui ont été très remarquées du Jury.
Après la clôture, la chose essentielle est de se ménager au
milieu ou à l'une des extrémités du champ, désormais bien fermé,
une retraite si modeste soit-elle.
A cet égard, entre les nombreux types de constructions rus-
tiques qui nous ont été présentés, nous n'hésiterons pas à donner
la préférence au joli kiosque de M. Dubois, qui est parvenu à
résoudre ce difficile problème, faire bien et à bon marché. Nous
pouvons citer aussi MM. Hénot, Philippon, Plançon, Dorléans,
Siry, dont les rustiques ne sont pas à dédaigner. Ce côté de
l'Exposition était du reste très remarquable.
PARTIE INDUSTRIELLE. 3^3
Voilà donc notre propriétaire installé aussi commodément
que possible. Il est chez lui;, à l'abri des indiscrétions; une
maison rustique le protège contre les intempéries. C'est main-
tenant le tour de la terre, de cette féconde nourricière à laquelle
il \a falloir aussi quelques abris pour préserver celles de ses
productions qui redoutent également les trop vives ardeurs du
soleil et les rigueurs de l'hiver, si terribles aux pauvres gens et
non moins terribles aux plantes; ou bien encore pour déjouer
les caprices du printemps et les froides colères de l'automne.
Malheureusement, tout le monde ne peut pas s'offrir le luxe
d'un jardin d'hiver comme celui qu'exposait M. Sohier. Très
beau, d'une exécution un peu grandiose même, ce jardin serait
l'annexe tout indiquée d'une demeure seigneuriale. A défaut
d'un revenu princier pour une telle dépense, nombre de gens
sont bien obligés de se montrer plus modestes et de se contenter
de l'humble serre qui est et restera éternellement la fidèle
auxiliaire de tout bon horticulteur et amateur.
La tradition historique veut que la découverte du Nouveau
Monde, révélant à l'Occident les richesses innombrables des
forêts vierges, ait eu pour conséquence la création des serres.
Cette assertion est trop vraisemblable pour être contredite. Une
autre, qui paraît plus sujette à caution, prétend que de tous les
pays du vieux continent, la Belgique et la Hollande sont les
seules où l'on rencontre les serres les plus vastes et les mieux
tenues. Nous nous permettrons de protester très vivement au
nom de tous les constructeurs français et plus encore au nom
des horticulteurs.
Un simple coup d'œil sur les serres exposées cette année, mais
malheureusement trop à l'étroit, justifie amplement notre reven-
dication. Sans affirmer une orgueilleuse supériorité sur nos voi-
sins, au moins pouvons-nous dire que notre industrie est arrivée
à d'excellents résultats et que chaque année on constate de nou-
veaux et importants progrès.
Les constructeurs étrangers auraient mauvaise grâce à nous
jalouser sur ce point. Certains de leurs modèles ne sont-ils pas
demeurés parmi nous comme des types immuables, auxquels
nous rapportons volontiers la plupart des créations nouvelles ?
524 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 26 MAI 1895.
Telle, la serre hollandaise, par exemple, qui, malgré les plus
savantes et les plus heureuses modifications, est restée nomina-
lement fidèle à son origine. On a pu s'en convaincre en exami-
nant les spécimens de ce genre, exposés par la maison Cochet, et
particulièrement la serre à double vitrage qui donne les meil-
leurs résultats. A signaler aussi une très belle exposition de la
maison Grenthe, application des verres striés.
Les serres de cultures et d'amateurs de M. Féry sont égale-
ment d'une grande utilité pratique, ainsi que les châssis de
serres démontables, d'une simplicité remarquable et offrant une
bonne fermeture ainsi qu'un autre système de gradin démontable
pour bâche de châssis simple et pratique.
Non moins pratiques sont les châssis-cloches portatifs de la
maison Garpentier, qui s'accommodent de cultures différentes.
Nous voudrions pouvoir mentionner avec force détails tous les
genres de serres, clôtures, grilles, etc., qui ont été soumis à l'ap-
préciation du Jury. Mais, si tentant soit le désir de parler lon-
guement d'une industrie à laquelle nous nous sommes consacré
nous-mème avec ardeur, il faut nous borner à un rapide aperçu
pour coQserver à ce rapport ses dimensions normales.
Nous signalerons donc, d'après nos notes, M. Ozanne, dont
les ferrures artistiques ajoutent encore à i'élégance du dessin,
MM. Guillot-Pelletier, Bernard, Brochard, Perrier, Bergerot,
Michaux, Izambert, Michelin, Dreux, Pinot, Leduc.
Les serres roulantes de M. Delacœuillerie sont nées d'une
bonne idée, elles gagneraient à être mieux présentées. C'est une
seconde expérience à tenter avec des modifications de détail que
le constructeur saura y ajouter de lui-même, nous en sommes
persuadé.
Avant de clore la 18^ section, qu'il nous soit permis de dire
un mot sur les châssis de couches en fer ou en bois et qui sont
si utiles même au plus modeste, par les services qu'ils rendent;
à s'gnaler tout particulièrement ceux des maisons Cochet (nou-
veau coffre démontable paraissant très pratique). Amans, Sève,
Brochard, etc.
Lorsqu'il s'agit d'une serre froide, les difficultés à vaincre par
le constructeur sont relativement peu de chose, mais quand la
PARTIE INDI'STRIKLLE. 525
ciialeur doit entrer en ligne de compte, lorsque la température
doit être modifiée à l'intérieur selon les heures et la consti-
tution des habitants de la serre, on se heurte à des obstacles
autrement sérieux.
Existe-t-il une méthode parfaite de chauffage des serres?
Nous répondrions affirmativement sans hésiter si nous nous en
rappctrlions uniquement aux nombreuses et hautes récompenses
qui ont été décernées jusqu'à ce jour dans l'industrie du chauf-
fage. Mais si profond soit notre respect pour tout ce qui e'mane
des Jurys d'Exposition et quelle que soit la compétence recon-
nue des personnalités qui les composent, nous oserons dire qu'en
l'absence d'une expérimentation complète et décisive, l'excel-
lence d'une méthode, à l'exception de toute autre, ne nous
paraît pas encore démontrée. Si l'on voulait, en effet, établir
cette supériorité, rechercher en conscience la meilleure manière
de procéder (ce dont les horticulteurs seraient très satisfaits), il
faudrait renoncer à juger les choses de visu et par oui-dire, en
établissant un concours oi^i tous les appareils pourraient être en
fonctionnement.
Nous irons même plus loin : nous voudrions que ce genre de
concours fût généralisé et appliqué à toutes les branches de
l'industrie horticole et agricole, aussi bien pour les serres que
pour les châssis, etc. N'en déplaise aux partisans de la sainte
routine, cette innovation serait fort bien accueillie par tous
ceux qui participent annuellement à nos Expositions, elle ajou-
terait certes à la force morale des décisions des Jurys, puisque
l'expérience resterait indiscutable et indiscutée pour corroborer
leur verdict.
Puisse ce vœu être pris en sérieuse considération par les
hommes éminents qui dirigent notre Société, nous pouvons leur
affirmer, qu'en l'adoptant, ils auront rendu un signalé service à
la science horticole.
Ces réserves faites, nous n'en rendrons pas moins justice aux
appareils de la maison Lebœuf et Guion, qui tient la tête de nos
constructeurs de chauffage. iMM. Maître père et fils présentaient
une chaudière tubulaire verticale à double rangée de tubes avec
plateau surchauffeur au-dessus, devant donner de bons résul-
526 EXPOSITION INTERNATIONALE DU 22 AU 26 MAI 1895.
tats; MM. Grenlhe, Blanquier, Ricada, MaLhian, Dedieu, Durand-
Vaillant présentaient des appareils d'une construction étudie'e
et soignée.
Avant de quitter celte section, nous signalerons la maison
Anfroy, pour sa très bonne fabrication de paillassons et paniers
à Orchidées, ainsi que la maison Mansion, qui avait une très
coquette exposition.
La même observation que ci-dessus pour le chauffage peut
s'appliquer aux produits de la vingtième section (poteries,
pompes, appareils d'arrosage), mais avec cette différence que
l'expérimentation, ici, serait encore plus facile et moins coû-
teuse. Du reste, bon nombre d'exposants ne s'en font pas faute
vis-à-vis du public qui prend toujours un vif intérêt à ces
épreuves, faites en vue de déterminer son choix.
Parmi tant de systèmes, nous avons retenu plus spécialement
les pompes à chapelets creux de la maison Debray, les pompes
rotatives de M. Nègre, la nouvelle pompe à piston deM.Dubost,
qui permet d'obtenir le maximum d'effet utile pour le minimum
d'effet moteur, grâce à d'ingénieuses combinaisons supprimant
les clapets, le réservoir d'air, la bielle et le villebrequin. Nous
n'oublierons pas non plus les pompes diverses de la maison
Broquet, celles de M. Buzelin, qui sont montées de telle sorte,
qu'il n'est besoin d'aucun outil pour en opérer le démontage;
à signaler aussi un tonneau avec pompe à bras pour arrosage;
l'appareil d'arrosage tournant de M. Baume; les tuyaux d'ar-
rosage à pulvérisateurs perfectionnés et les pompes à main de
la maison Brochard; les pompes en zinc de Bezard et Collin; le
pulvérisateur à dos et les intéressants appareils de distillation
de la maison Besnard et fils; le pulvérisateur de M. Mura-
tori.
Nous en aurons terminé avec le jardin et ses accessoires en
passant en revue les poteries : bacs, jardinières, cache-pots,
suspensions, etc., qui fournissent la partie purement décorative
de l'ensemble. Après la maison Paris et G'% dont les fontes
émaillées ont obtenu le premier prix, nous signalerons volon-
tiers les cache-pots de M. Lavaud, les bois découpés de M. Grille;
une jardinière très artistique de MM. Forgeot et G'" ; les poteries
PARTIE INDUSTRIELLE. 527
très fines de M. Legendre ; les bacs en fer et ciment d'une incon-
teslabJe ulilité de M. Monier fils ; les bacs roulants de M. Chapal ;
ceux de MM. Méry, Montaud, Juliette, Ghaussard, Leiarge et
De Laluisant ; enfin, les pots et suspensions de la maison Wiriot
et les bacs de M. Alfred Maurice, d'un modèle parfait et d'une
solidité à toute épreuve.
Quant aux ameublements de jardins, la palme revient sans
contredit à MM. Perret et Vibert, après lesquels nous ne voyons
guère a signaler que M. Félix Mention, dont les divers envois
témoignent d'un goût sûr.
Lorsque le jardin a été aménagé avec tout le confort dési-
rable, quand la plante a été protégée, la moitié de la tâche est
accomplie, car il reste à donner à celle-ci les soins quotidiens.
C'est surtout en pareille matière que l'imagination de l'homme
s'est donnée libre carrière.
Dénombrer tous les outils et instruments dont se compose la
quincaillerie horticole serait chose facile, s'il s'agissait de les
ramener à une dizaine de prototypes ; mais, s'il nous fallait
énumérer tous les systèmes plus ou moins perfectionnés, plu-
sieurs pages n'y suffiraient pas.
Nous mentionnerons donc simplement, en première ligne, la
maison Thiolon et Mariette, qui a su réunir dans son exposition
presque tous les systèmes d'outils employés pour l'horticulture.
Non moins appréciée est la coutellerie de M. Pradines, inventeur
d'un merveilleux greffoir mécanique à main pour laYigne ; avec
un pareil auxiliaire, on est sûr de faire une coupe bien franche,
sans molester la moelle et le sarment; la maison Aubry, pour
son outillage et son sécateur nouveau paraissant très pratique.
A noter également le sécateur américain de M. Gérard, formé
de lames tranchantes, dont l'emploi ne porte aucun préjudice à
l'écorce; la serpette bouture de M. Huré; les râtissoires de
M. Martin; les murs-abris de la maison Brochard et ceux de
M. Finot, qui présentait en outre d'élégants balcons vitrés très
décoratifs.
Le nouveau porte-fruits de M. Jolivet et celui de M. Barbou ;
les coutelleries de MM. Moulezun et Longy ; M. Eon, pour ses
instruments métalliques de précision. Enfin, MM. Lerch, avec
28 RAPPORTS.
ses échelles de tous genres; Renault, avec son marchepied arti-
culé et Lefèvre pour ses étiquettes en zinc.
Combien d'aulres encore que nous aurions voulu pouvoir
citer, si nous ne nous étions imposé comme une règle abso-
lue de ne retenir que les expositions vraiment intéressantes,
et où nous avons trouvé autre chose que les banalités courantes
de l'industrie.
D'ailleurs, un rapport sincère ne saurait èlre une reproduction
fastidieuse du catalogue.
En agissant ainsi, nous pensons nous être conformé autant à
l'esprit qu'à la lettre de la mission qui nous a été confiée et que
nous avons été doublement heureux d'accepter et de remplir,
d'abord, parce qu'elle nous a mis à même de rendre justice au
labeur incessant, au talent éclairé et dévoué des constructeurs
et industriels qui participent à nos expositions ; en outre, parce
qu'elle nous a démontré une fois de plus que, sur ce point,
pas plus que sur d'autres, notre pays n'avait subi ni recul, ni
défaillance.
Puissent les Expositions à venir confirmer pleinement cette
opinion et garder à l'industrie horticole et agricole de la France
la place qu'elle occupe si dignement aujourd'hui.
RAPPORTS
Rapport sur une brochure de M. V. de Larminat, intitulée :
« Les Forets de Chêne vert », transmise au Comité d'Ar-
boriculture d'ornement et forestière;
M. Maurice de Vilmorin, rapporleur (1).
Le travail de M. de Larminat nous a semblé être un traité
forestier du Chêne vert essentiellement technique, c'est-à-dire
qu'il traite des conditions d'aménagement et d'exploitation, sans
(i) Déposé le 13 juin 1895.
LES ï^ORÉTS DE CHENE VERT. 529
entrer dans des détails descriptifs sur le végétal objet de sa note,
sur les variétés et les limites extrêmes de sa végétation dans de
bonnes conditions biologiques. Ce traité s'adresse donc effective-
ment aux propriétaires de terrains situés en pleine zone de la
région du Chêne vert; pour ces personnes l'ouvrage est plein de
renseignements utiles et de bons conseils, mais l'amateur des
arbres y trouvera peu d'indications pour la poursuite de ses
études qui tout en ayant moins d'importance économique que
les travaux de production forestière, sont celles par où l'Horti-
culture donne la main à la Sylviculture proprement dite. Les
études forestières ne nous paraissent en effet rentrer dans les
attributions du comité d'arboriculture d'ornement et forestière
que jusqu'à la limite de la connaissance des arbres d'ornement
et forestiers dans leur essence et leur mode de végétation ; les
conditions de leur développement, de leur maintien en bel état
de végétation, les maladies dont ils sont munis ou victimes et
les remèdes à ces maladies nous semblent le véritable champ
commun des études à la fois horticoles et forestières, tous les
arbres forestiers pouvant être le sujet de combinaisons et arran-
gements décoratifs rentrant sans conteste dans le domaine de
l'Horticulture.
Si la Commission des récompenses composée de délégués de
tous les Comités de la Société, ainsi que d'hommes tout spéciale-
ment compétents, jugeait cependant que le rôle de notre Comité
peuts'étendre utilement au delà des limites qu'il considère comme
celles de ses attributions, je lui proposerais de décerner une
médaille au travail de M. de Larminat.
34
530 RAPPORTS.
Supplément au rapport sur la brochure de M. R. deTaillasson,
REL\TIVE A l'invasion DU LaSI0(1\MPA PiM DANS LES PLANTATIONS
RESINEUSES DE LA CUAMPAGNE, A l'oCCASION DE LA 3^ ÉDITION DE
CETTE BROCHURE,
par M. Maurice de Vilmorin (1).
Messieurs.
Depuis la transmission de mon rapport sur la brochure de
M. R. de Taillasson, celui-ci en a fait paraître une troisième édi-
tion et l'a transmise à la Société nationale d'Horticulture.
Cette édition rend compte des essais de protection des pineraies
dans la saison de 1895 sous la direction de M. Jolyet, garde
général des forêts, attaché au laboratoire de l'Ecole forestière de
Nancy. Les essais ont fourni des résultats très intéressants alors
que ceux des années précédentes n'avaient servi qu'à démontrer
l'inefticacité des procédés employés jusque-là.
Voici en quoi consiste le procédé de protection. Les Pins
sylvestres et d'Autriche sont ébranchés jusqu'à la hauteur de
1^,50 (on a soin que les branches latérales ne se touchent point
d'un arbre à l'autre); on racle très légèrement, à cette hauteur,
la partie delà tige sur 15 à 20 centimètres de hauteur, puis, avec
un pinceau assez dur, on badigeonne l'anneau circulaire avec
l'enduit visqueux sur une épaisseur de 4 millimètres environ.
Le meilleur enduit est un goudron allemand dit Baupenheim,
coûtant 20 francs les p. 100 et un goudron de Saint-Quentin,
également très bon ne coûtant que 10 à U fr. les p. 1 00 pris sur
place (M. Braun).
Examinons quelle est l'action de cet anneau visqueux. Par une
anomalie singulière, le Lasiocampa pini ne passe point l'hiver à
l'état de chrysalide pour se transformer en insecte parfait et
pondre au printemps. Il passe l'hiver à l'état de jeune chenille
longue de i à 2 centimètres et caché dans la mousse et les débris,
au pied ou dans le voisinage des arbres. En cet état d'engour-
(1) Déposé le 13 juin 1895.
sLK LN OUVRAGE L»t M. CL. DLVAL. 531
dissemenl, la chenille brave des froids de plus de 20 degrés;
réveillée par les chaleurs, elle gagne les arbres, s'y nourrit et s'y
développe avant de faire son cocon et de devenir insecte parfait;
le rôle de l'anneau visqueux est de prévenir la montée des
jeunes chenilles. Quand l'anneau est bien fait, le bord inférieur se
garnit au printemps d'une chaîne déjeunes chenilles qui, poussées
par l'instinct, s'obstinent à vouloir le franchir. Au bout de quelques
jours, elles tombent mortes dépuisemenl ou empoisonnées. De
nombreux hectares ont été préservés ainsi cette année. On évalue
le traitement à 0 fr. 03 par arbre. L'auteur conseille l'interven-
tion du gouvernement pour assurer la simultanéité du traite-
ment sur tout le territoire infesté et le remboursement des frai-
d'achat et transport du goudron pour les propriétaires de petites
parcelles et dénués de ressources. L'exécution d'une mesure
semblable semble propre à assurer la disparition du fléau. Ces
renseignements pratiques et qui peuvent intéresser le proprié-
taire de jardins comme le forestier me semblent concourir à mo-
tiver l'attribution d'une médaille pour le travail de M. R. de
Taillasson.
Rapport sl'r un ouvrage de M. Cl. Duval, intitulé : <' Guide
pratique pour les herborisations et la confegtio-n' gé.né-
rale des herbiers » (1),
par M. P. Hariot.
A aucune époque peut-être, la botanique systématique et la
pratique des herborisations n'ont été autant en honneur qu'ac-
tuellement. C'est ce qu'a parfaitement compris M. Duval, ancien
chef de l'école botanique du Muséum, qui a présenté à la Société
nationale d'Horticulture de France un excellent petit ouvrage
qui a pour titre : Guide pratique pour les herhoriscUions et hi
confection générale des herbiers. La Société a bien voulu me
charger d'examiner ce volume et de lui présenter ce rapport.
(1) Déposé le 13 juin 1895,
532 RAPPORTS.
Jusqu'ici nous manquions d'ouvrage capable de donner des
conseils efficaces à ceux qui commencent à herboriser, quoique
des guides eussent déjà été publiés. Les uns pèchent par la briè-
veté par trop exagérée des détails; d'autres, au contraire, sont
trop savants et ne peuvent s'adresser avec efficacité qu'à ceux qui
ont déjà fait leurs preuve? et ne sont plus des élève?. Le livre de
M. Duval est venu combler cette lacune. Une voix plus autorisée
que la nôtre le dit excellent, dans l'introduction qui est en tête
de ce traité. M. le D"" Bornet, dont la compétence ne peut être
suspecte, s'exprime en ces termes : « Assurément les livres pro-
pres à lever les difficultés ne manquent pas, mais le débutant les
ignore. S'il lui arrive d'en rencontrer, c'est presque toujours un
vieil ouvrage périmé ou quelque moderne compilation sans va-
leur. Autrefois ce manque de ressources et de direction était
bien plus complet et plus général qu'aujourd'hui. S'il est permis
d'en juger d'après les herbiers que les instituteurs envoient aux
expositions de la Société nationale d'Horticulture de France,
beaucoup d'entre eux sont en état de donner aux néophytes la
première initiation. Que votre livre se répande largement
par.ni les instituteurs, il atteindra les noviœs les plus isolés. »
Il est impossible de dire mieux et plus vrai.
Les jeunes gens qui herborisent commencent par recueillir les
plantes Phanérogames pour lesquelles l'usage de la loupe peut
résoudre les difficultés les plus considérables de détermination.
L'ulilité des excursions, le mode de récolte des plantes, les con-
ditions dans lesquelles on doit herboriser, la saison des récoltes,
l'outillage, la préparation de plantes récollée?, leur étude et leur
conservation sont le sujet d'autant de chapitres intéressants que
nous avons lus avec plaisir, quoique nous ne soyons plus préci-
sément un novice en la matière. Mais nous nous sommes rap-
pelé l'époque déjà lointaine où nous avons débuté, et nous ne
pouvons qu'exprimer les regrets bien sincères que ce petit livre
ne fût pas alors entre nos mains.
Si la récolte et l'étude des Phanérogames est relativement
facile, il n'en est plus de même en ce qui a rapport aux Crypto-
games pour lesquelles chaque groupe demande des procédés spé-
ciaux et des études préliminaires qui n'ont pas été jusqu'ici à la
SUR UN OUVRAGE DE M. CL. DIVAL 333
portée de tous. En Gryptogamie, s'il y a beaucoup d'appelés, il y
a malheureusement peu d'élus. Les Mousses, les Hépatiques, les
Algues, les Lichens, les Champignons sont étudiés dans l'ouvrage
de M. C. Duval avec de nombreux détails qui contribueront
certainement à répandre le goût de leur récolte. Des spécialistes,
dont la plupart se sont fait un nom dans les diverses branches
de la botanique cryptogamique, ont prêté leur concours à l'au-
teur du Guide pratique. Nous citerons M. le D"" Camus pour les
Muscinées, M. le professeur Flahault pour les Algues, M. l'abbé
Hy pour les Characées; M. l'abbé Hue pour les Lichens. Nous
avons nous-même, dans la mesure de nos forces, apporté notre
contingent de connaissances à la partie relative aux Champi-
gnons. N'est-ce pas d'ailleurs à l'un des représenlanls les plus
éminents de la Cryptogamie que M. Duval s'est adressé quand il
a demandé à notre excellent maître M. Bornet de bien vouloir
écrire Tintroduction? et celte introduction Tillustre savant Ta
écrite avec d'autant plus de plaisir qu'il trouvait parmi les
collaborateurs « les noms de personnes amies ».
Pour terminer nous ne pouvons que reconnaître que le Guide
pratique paraît de nature à épargner aux recrues qui voudront
bien le suivre les difficultés du début, et plus d'un botaniste qui
n'en est plus à son apprentissage le consultera avec avantage
pour y retrouver le renseignement dont il a besoin sur quelque
détail oublié.
Nous demanderons à la Société nationale d'Horticulture de
France de bien vouloir renvoyer ce rapport à la Commission de
Publication et à la Commission des Récompenses.
534
REVUE DES PUBLICATIONS.
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES & ÉTRANGÈRES ^^
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Bulletin du Ministère de l'Agriculture; 1895, n° 4.
Rapport sur Vimporiation des Raisins de table en Allemagne de
1891 à 1894, par M. de Glercq, consul de France à Florence.
Le Gouvernement italien vient, d'après un rapport de son
œnotechnicien à Berlin, de publier, sur l'importation des Raisins
frais de table en Allemagne, les indications suivantes embrassant
la période triennale 1892-1894 :
QUANTITÉS IMPORTÉES EN
CATÉGORIES ET PROVENANCES — *- — ^ — — "* '
1894 1893 1892
Importation totale
en franchise
au droit de 4 marcs .
au droit de 15 marcs,
au droit de 22 m. 50.
Dont
quintaux.
49.243
802
4i.473
1.288
2.740
quintaux. quintaux.
38.280
949
36.023
1.308
36.370
457
35.688
225
Provenances principales :
Italie 32.525
Autriche-Hongrie 9.184
Espagne 3.933
23.770 23.857
7.361 7.199
3.668 3.455
Il est curieux de noter que les importations d'Italie et d'Au-
triche-Hongrie ont suivi une marche ascendante parallèle et
que les importations d'Espagne ne paraissent pas s'être res-
senti du conflit douanier existant entre ce pays et l'Empire.
Les autres centres qui prennent part au commerce de Raisins
(1) La responsahilité des descriptions et des appréciations est
laissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
analysés.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 535
frais sont la Belgique, la France, l'Angleterre, la Hollande, le
Portugal, la Suisse. Les statistiques officielles allemandes n'ont
pas encore donné la répartition, par pays, de l'importation de
1894, mais il n'est peut-être pas sans intérêt de relever les
chiffres obtenus en 1893 avec l'indication des valeurs qui sont
attribuées aux envois de chaque pays par la Commission des
valeurs de douane :
PROVENANCES QUINTAUX VALEUR
importes. du qumtal.
Belgique 267 308.73
France 1.223 92.60
Angleterre 132 92.60
Italie 23.770 . 39.50
Hollande 168 247.00
Aulricbe-Hongrie 7.361 43.23
Portugal 1.203 123.50
Suisse 470 42.00
Espagne 3.668 123.30
On remarquera que la valeur la plus élevée est attribuée, et
avec juste raison, aux Raisins de Belgique. Chacun sait, en effet,
que ce pays a fait une industrie très importante delà culture de
Raisins en serre^ et que ce commerce a pris une extension con-
sidérable, principalement dans ses rapports avec la France. Les
prix des Raisins portugais et espagnols sont plus élevés que
ceux des Raisins italiens ; aussi, le fonctionnaire italien croit
devoir recommander à ses compatriotes de s'attacher non seule-
ment à produire beaucoup, mais surtout à produire de bonnes
qualités de Raisins qui, par l'apparence et le goût, puissent faire
une fructueuse concurrence aux produits similaires de la pénin-
sule ibérique, lesquels atteignent des prix qui s'élèvent jusqu'au
triple de ceux atteints par les Raisins italiens.
Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, nu-
méro du 27 mai 1895.
Sur V accumulation dans le sol des composés cuivriques em-
ployés pour combattre le?> maladies parasitaires des plantes, par
M. Aimé Girard. — Lorsqu'il y a quelques années, l'emploi des
536 REVUE DES PUBLICATIONS.
bouillies cuivriques destinées à combattre les maladies parasi-
taires de la Vigne, de la Pomme de terre, etc., a commencé à
se généraliser, certaines préoccupations se sont fait jour au sujet
de l'influence qu'à la longue cet emploi, répété chaque année,
pourrait avoir sur l'abondance et sur la qualité des récoltes. On
s'est demandé alors si, du fait de l'accumulation du cuivre dans
le sol, on ne devrait pas craindre de voir d'une part ces récoltes
diminuées, d'une autre, les produits récoltés pénétrés par le
cuivre dans une proportion nuisible à la santé de l'homme et
des animaux.
Des recherches d'un haut intérêt, entreprises par divers sa-
vants, notamment par MM. de Laffitte, Millardet et Gayon,
Alessandri, Tschirch, Pichi, Otto, Berlese et Sestegni, et plus ré-
cemment par M. Viala, ont montré que, déposé en quantité
considérable au pied des ceps, le sulfate de cuivre ne cause à la
végétation de la Yigne aucun dommage. Mais, ces expériences
(»nt été faites surtout au point de vue physiologique. Il en est
autrement d'une intéressante expérience de M. Vermorel, entre-
prise en 1890, de laquelle il résulte que, dans un sol où, inten-
tionnellement, on a accumulé des quantités de cuivre corres-
pondantes à celles qu'y pourraient amener des traitements
répétés pendant cinquante ou même cent années, la végétation,
pour le Blé tout au moins, se développe avec régularité et le»
récoltes ne subissent qu'une faible dépression.
M. Aimé Girard a, de son côté, entrepris des recherches qui,
non seulement confirment les résultats obtenus par M. Vermorel,
mais qui, encore, parce qu'elles comprennent trois campagnes
consécutives (1895-1893-1894), semblent prouver davantage, et
établir q«t, d'une manière générale, l'accumulation dans le sol
d'une quantité considérable de cuivre, n'apporte aucun trouble
à la végétation et à la production des plantes cultivées, et qu'elle
n'a aucune influence au point de vue de leur qualité.
Le Jardin, numéro du 20 juillet 1895.
Sw le sulfatage des coffres. — M. Petit, chef du laboratoire
de recherches horticoles à l'École nationale d'Horticulture de
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. ^31
Versailles, établit dans cet article qu'il est dangereux de sulfater
des coffres pour en prolonger la durée.
On sait déjà que les sulfates, incorporés à une masse de fu-
mier en fermentation, ne tardent pas à y constituer une source
de sulfures et d'hydrogène sulfuré. Cette transformation, qui
est un phénomène de réduction, s'accomplit exclusivement dans
la partie centrale du tas, là où l'atmosphère est dépourvue
d'oxygène.
Dans les couches destinées aux cultures de primeurs, ce phé •
nomène peut également se produire. Si donc on introduit des
sulfates dans une couche, un dégagement d'hydrogène sulfuîé
ne tarde pas à se manifester, et, comme ce gaz est éminemment
toxique, la culture exposée à son action est gravement compro -
mise, sinon perdue. Le fait est d'autant plus à craindre que,
dans les cultures de primeurs, des circonstances diverses obli-
gent l'horticulteur à maintenir ses coffres fermés pendant des
jours entiers et que l'hydrogène sulfuré s'accumule alors dans
une atmosphère limitée.
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
The Garden. — Les Orchidées tiennent toujours une grande
place dans les colonnes du Garden. Nous trouvons ayant rap-
port à cette famille de plantes une note sur les Lœlla du Mexi-
que qui forment un des groupes les plus distincts et les
plus remarquables du genre : Lseiia maialis^ qui ne fleurit
malheureusement qu'avec bien des difficultés; L. anceps, furfu-
racea, albida, rubescens, autumnalis^ actuellement très répandus.
A lire également quelques lignes consacrées à VEpidendrum
hicornutum, introduit des Antilles en 1834; à VAerides Fieldingi
et de bons articles sur les Stanhopea, les Oncidium, les Phake-
nopsis, le genre Scuticaria^ les Cattleya^ etc.
Les Chrysanthèmes à fleurs simples sont de plus en plus pri-
sés en Angleterre. Le Garden figure deux variétés, l'une à fleurs
blanches, Purity^ l'autre à larges ligules d'un beau jaune doré,
538 REVUE DES PUBLICATIONS.
Dhtlnc.tion. Parmi les plantes sur lesquelles le journal anglais ap-
pelle le plus l'attention, nous citerons les Rudheckia^ Composées
autrefois cultivées dans tous les jardins et maintenant un peu
trop abandonnées, le Genisia pilosa, espèce indigène qui ne
semble pas mériter cet excès d'honneur, le Myrica californica^
V Incarinllea Delavayi, etc.
Enfin signalons comme nouveauté un hybride des Nicotiana
colosaea etivigatidioides, obtenu en Californie par M. Burbank. En
raison du mérite décoratif du feuillage de ces deux végétaux, la
nouvelle obtention ne peut manquer d'être intéressante. Les
nouveaux PhUadelphus de M. Lemoine sont également l'objet
d'une petite note qui porte à sa juste valeur l'habileté des plus
louangeuses de l'heureux hybridateur de Nancy.
The Gardeners' Chronicle. — A signaler parmi les plantes
nouvelles ou peu connues ou encore parmi celles qui_, introduites
depuis longtemps déjà, ne se rencontrent plus que rarement dans
les cultures : Rheum Moorrroftianum, Rhubarbe à inflorescence
très ornementale, originaire du Kumaon et de l'Afghanistan ; Disa
longicornu, déjà décrit par Linné et qui a provoqué l'admiration
de Thunberg et des nombreux voyageurs qui ont pu le voir
dans la nature; Brachjglotih repanda, curieux Séneçon arbo-
rescent de la Nouvelle-Zélande; Myosolis Traversii, de la même
région, caractérisé par ses fleurs jaunes; HabetKiria Bonatea,
plus connu sous le nom de Bonatea speciosa, charmante Orchi-
dée terrestre qui, sans avoir la beauté de ses congénères de la
péninsule malaise, ne manque cependant pas de mérite; etc.
A lire un intéressant article sur un des géants de la flore
néo-zélandaise, le Kauri (Agathis ou Dammara aiislrnUs), Goni-
fère des plus remarquables dont certains individus atteignent
jusqu'à 150 pieds et passent pour être âgés d'environ quatre
mille ans. Le Kauri fournit au commerce la résine de JJammar.
Le Pois de senteur a Cupid », présenté à l'une des dernières
séances de la Société d'Horticulture de France, est également
l'objet d'une petite note.
Enfin nous signalerons encore un article consacré à la maladie
des Tomates. Des figures insérées dans le texte représentent
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 539
deux des états du Champignon qui en est la cause, un Diplocla-
dium et le Fusarhim lycopersid.
Garden and Forest. — Nous ne trouvons à signaler dans le
recueil américain que fort peu de choses : une figure représentant
un superbe spécimen du « Live Oak » {Quercus virginiana); un
article sur les Bouleaux hybrides, avec figure ayant trait au
Betula ptimiln X lenla. D'autres notes relaves aux Œnolhera et
à la richesse d'ornementation que leur floraison communique
aux prairies des Etats-Unis ; aux Rhododendron dans les forêts
américaines, etc.
Illustration horticole. — V Illustration recommande le
Tecoma Smithii^ liy bride obtenu par le croisement des 7\ capen-
sis et 7\ vdutina ou vennsta. Les grandes inflorescences qui
portent parfois plus de quarante fleurs jaunes ou jaune orangé
en font une espèce ornementale au premier chef. On le mutiplie
facilement de boutures et de graines. Les jeunes plantes ofl'rent
une première floraison à la fin de l'été et à l'automne.
Le Cineraria alhicans, de Natal, mérite également de fixer
l'attention. Ses fleurs sont insignifiantes, mais ses feuilles décou-
pées, blanches, laineuses, feutrées, lui permettent de faire con-
currence au Cineraria maritima.
Journal des Orchidées (Le) publie la suite des Etndes de
botanique élémentaire sur les Orchidées, par M. Gogniaux. Ce sont
d'excellents articles dont la lecture ne peut qu'être des plus
profitables.
Les Coryanthes et lear légende^ tel est le titre d'une note
rédigée sur place, à Para (Brésil), par M. Ed. S. Rand. Les
racines très nombreuses que portent ces curieuses Orchidées
s'enroulent en niasses sphériques qui sont le refuge habituel de
la fourmi brûlante. On a bâti sur cette sorte d'adaptation réci-
proque de la vie végétale et de la vie animale des légendes dont
l'auteur fait justice.
A signaler parmi les Orchidées nouvelles ou peu connues :
Phalœnopsis Lindeni, qui rappelle par son feuillage le P. Schil-
540 REVUE DES PUBLICATIONS.
leria)U(y et, par ses caractères floraux, le P. rosea. Ce ne serait
cependant pas un hybride de ces deux espèces, qui ne se trouvent
pas dans le voisinage. A citer également le MaMlevallia Shul-
tri/ana, hybride des M. Harrijana et SJnittlcworlhi, à fleurs rouge
orangé lavé de jaune d'or; les queues des sépales, jaune d'or
également, rappellent le M. Shuttleioorihi. Pour les fleuristes qui
ne transigent pas avec les lois sévères de la nomenclature, cette
plante devrait s'appeler : M. X cnudashultcocirijana, les deux
parents précités n'élant considérés par eux que comme des
variétés de M. caudata et coccinea. Quand on est trop exigeant,
on s'expose à devenir barbare!
Boletim da sociedade Broteriana. — Ce recueil, consacré
principalement à l'étude de la flore portugaise, renferme la tra-
duction d'un intéressant article de M. Maxwell Masters sur le
Cèdre de Goa. Le Cupressus lusilanica Muller, cultivé en Angle-
terre dès 1750, est voisin des C torulosa et sempervirens, mais
présente des caractères suffisants pour le faire distinguer avec
certitude. Une autre Conifère, le Janiperm brevifolia, est connu
sous le nom de Cèdre des Açores.
Sempervirens. — A la liste déjà longue des arbres pleureurs
recommandés par l'élégance et le charme de leur port, il est
bon d'ajouter le Salix caprœa, variété pendilla, variété fixée
par la culture du vulgaire Marsaut qui fera bonne figure à côté
du Saule pleureur.
Wiener illustriste Garten-ïeitung. — M. Beck von Manna-
gelta, rédacteur de ce recueil, décrit (avec planche coloriée), un
nouvel Iris de l'Europe orientale, Vins bosniaca. C'est une plante
ne dépassant pas 40 centimètres de hauteur, à fleurs d'un beau
jaune d'or, et voisine des Iri.'i lute^icenR, olbiensia et Reichen-
bachii. Ce serait une bonne recrue pour les amateurs de jardins
alpins.
A consulter encore la suite d'un travail du même botaniste
sur le genre Nepenthes avec indication de nombreuses formes
hybrides.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. o41
— M. Beck van Mannagelta continue la série de ses études
sur le genre Nepenthes. Au groupe des Pruinosœ appartiennent
les N. echinostoma, villosa, Edwardiana et quelques autres
espèces voisines de A^ sanguinea et distillntoria. L'auteur indique
aussi les hybrides : TV. Harryana Burb. provenant des N, villosa
et Edwardiana ; Mastersiana Veitch, des N. sanguinea et Kha-
siana; N. Courtii Veitch, dont l'origine n'est pas exactement
connue; N. spuria Beck, synonyme de N. No?Hhiana Mast., qui
paraît être le produit du N. sanguinea par le N. Veitchi; N. cincta
MasL ou N. Norihiana croisé avec TV. alhoniarginata. Les espèces
de ce groupe sont originaires de la Malaisie ou des Indes an-
glaises, à l'exception du N. Vieillardi Hook., qui a été recueilli,
jusqu'à ce jour, seulement en Nouvelle-Calédonie.
A lire également deux noies sur les variétés de VAneuione japo-
nica et sur le genre d'iridées Gelasine qui renferme deux espèces,
G. azurea de Montevideo et G. irichantha des montagnes du
Guatemala.
Gartenflora. — M.Mez,le monographe des Broméliacée?, décrit
et figure le Nidularium Pnxianinn, obtenu au Jardin botanique
de Breslau de graines envoyées de Santa Galharina (Brésil) par
M. F. MuUer. 11 appartient au même groupe que les TV. Inno-
centi et slriatum. Les folioles de l'involucre sont d'un beau rouge
intense au sommet, et les fleurs blanches.
— Le recueil allemand recommande une jolie petite Amyg-
An\éQ,\Q Pvunas prostralra^ var. concolor Boiss., dont les fleurs
rappellent VAmygdalus nana^ taudis que les fruits présentent
beaucoup de ressemblance avec une petite Geri^e^. Il provient
des montagnes du Tian-Schan, où il croît avec le Populus
euphratica, le Salix Spathii, qui ne paraît pas être autre chose
que le S. anguslifolia Willd. Ce premier est voisin par ses
caractères des Prunus incana et Jacqaemonlii et tous trois
doivent faire partie du sous-genre Microcerasus.
Le Journal des Orchidées. — < Les Coryanthes et leur
légende », tel est le titre d'une causerie sur ce curieux genre
542 REVUE DES PUBLICATIONS.
d'Orchidées dont la structure florale est si singulière. Des deux
côtés de la colonne se trouvent deux appendices charnus ana-
logues à des cornes, laissant écouler un liquide sucré qui va
s'accumuler dans une sorte de grand seau suspendu. Ce liquide
ne sert pas, comme on l'avait cru, à attirer les insectes chargés
de féconder les fleurs, lesquelles ont répandu leur parfum quel-
ques heures après leur épanouissement. Quel est le rôle de cette
liqueur? il parait encore inconnu. Quelle doit être la durée de
la floraison? il ne peut y avoir de règle fixe; c'est l'état de
chaque plante qu'il faut considérer, la vigueur ou la débilité de
la végétation. C'est donc une question de tact de la part du jar-
dinier.
A signaler le Cattleija floribunda L. Linden^ intermédiaire
entre les C. maxima et labiala et peut-être un hybride naturel
originaire de la même région.
Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève. — Une
note sur le Cattleya citrlna du Mexique, vieille plante qu'on peut
cultiver avec succès sur une bûche de Poirier ou même sur une
planchette de pitch-pin. Au Mexique, cette plante répond au nom
aussi long que peu harmonieux de C orticoatzontexoxochltl !
Le Jardinier suisse. — L'Iris de Nazareth (Iris nazarena) est
encore plus bizarre que l'Iris de Suze qui pourtant ne manque
pas d'originalité. 11 a sur ce dernier l'avantage de présenter un
contraste des plus pittoresques provoqué par les divisions du
périanthe, dont les unes sont sombres, tandis que les autres
sont blanches. Ajoutez à cela une profusion de petites lignes
grises et veloutées qui lui communiquent un charme tout spé-
cial. L'Iris de Nazareth est encore moins délicat que l'Iris de
Suze et passe l'hiver en pleine terre sous l'abri de quelque cou-
verture que ce soit.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 543
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES OU FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
par M. p. Hariot.
Crinum Schimperi Vatke. — G. de Schimper. — Abyssinie
(Amaryllidées). Bot., Mag. t. 7417.
Bulbe globuleux, de fortes dimensions, atténué à la partie
supérieures; feuilles au nombre de 8-10 linéaires^ glabres, re-
courbées, vertes sur la face supérieure, glaucescentes en dessous ;
pédoncule floral robuste, plus court que les feuilles, portant une
ombelle peu fournie entourée d'une spathe bivalve; pédicelles des
fleurs très courts; tube du périanthe cylindrique, long de quatre
pouces, vert brunâtre, d'abord dressé puis penché; limbe blanc,
de même longueur que le tube, à lobes oblongs-lancéolés aigus
étalés au sommet; étamines couchées incluses: style également
couché, plus long que les étamines.
Les bulbes avaient été recueillis il y a une vingtaine d'années
par Schimper dans les montagnes de l'Abyssinie et envoyés au
Jardin botanique de Berlin où cette plante avait été confondue
avec le Crinum ahijssinicum. Cette dernière espèce, dont le
C. Schimperi se rapproche beaucoup par le port et par le feuil-
lage, a les fleurs plus petites. La couleur blanche des fleurs
l'éloigné des C. Bakeri et scabrum. Il appartient au groupe des
C. latifolium, zeylanium et longifolium.
Le Secrétaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
54/1
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
JUILLET 1895
\
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Relne,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
—
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
ce
.
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
<
i
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
11,1
28,6
758'
757
0.
Nuageux.
2
13,0
26,0
753,5
763,5
0.
Très nuageux.
3
10,7
24,0
766
767
0.
Nuageux, clair le soir.
4
6,9
26,2
767,5
765,5
0. NE. NNE.
Très nuageux.
5
11,3
23,7
766,5
767
ENE.
Nuageux, clair le soir.
6
8,5
22,2
767
767,5
NE.
Couvert le matin, nuageux.
7
7,5
25,6
767
767
E.
Couvert le matin, clair.
8
7,8
28,0
764
764
E.
Couvert, clair le soir.
9
9;2
32,2
764
762
NE. SO.
Clair le matin, nuageux.
10
12,3
23,7
762,5
762
NO.
Nuageux.
IJ
i0,6
26,5
761,5
759.5
0.
Couvert, éclaircies laprès-midi.
12
1
16,0
21,6
7.56
7.58
SO. N.
Pluie toute la matinée, nuageux, clair
le soir.
43
8,2
24,3
760
759,5
N.
Nuageux.
l'i
14,1
25,2
758,5
761,5
NE.
Un peu de pluie le matin, nuageux,
clair le soir.
15
7,9
25, 1
762,5
702,5
NNO.
Nuageux, clair le suir.
16
6,3
28,2
763
761
E.
Nuageux.
n
11,6
28,7
758, 5
758,5
S.
Très nuageux et très légèrement plu-
vieux.
18
14,0
29,3
759,5
756
SE.
Orage et averse dans la nuit, très
nuageux.
19
14,2
25,5
757
760
SO.
Pluie dans la nuit, nuageux, orages
et pluie l'après-ipidi.
20
11,2
19,1
759
767,5
SO.
Pluie dans la nuit et dans la matinée,
nuageux l'après-midi, pluie le soir; le
vent souffle en tempête.
21
15,2
22,9
754,5
754
SO. 0.
Pluie presque toute la nuit et une
grande partie de la matinée, couvert,
quelques éclaircies ; comme la veille, le
vent souffle en tempête.
Nuageux et très légèrement pluvieux ;
22
14,0
23,1
756
758,5
oso.
et orageux. 1
23
12,4
22,9
761
764
0.
Petite pluie dans la nuit, nuageux et
très légèrement pluvieux.
24
12,5
25,9
761
762,5
oso.
Pluie dans la nuit, nuageux, petite
averse l'après-midi .
23
15,4
32,8
763,5
762,5
SO.
Nuageux.
26
17,5
32,5
760
759
N.
Nuageux et très orageux, fort orage
et pluie abondante le soir.
27
16,3
29,9
759,5
757
SO.
Nuageux.
28
16,0
28,0
751
755,5
0.
Pluie le matin, couv^ert et pluvieux
Taprès-midi, pluie abondante le soir. •
29
14.0
23,7
760.5
"«62,5
0.
Couvert. '
30
13,1
26,7
762
760,5
SE.
Couvert, pluie Taprès-midi.
31
15,1
24,1
758,0
761
N. NE.
Pluie abondante de cinq à neuf heures
__
du matin, nuageux.
CONCOURS DE DAHLIAS ET DE GLAÏEULS
SÉANCE DU JEUDI 12 SEPTEMBRE 1895.
Les personnes qui désirent prendre part à ces Concours de-
vront adresser à M. le Président de la Société, rue de Gre-
nelle, 84, avant le 4 septembre, une demande indiquant la
superficie à occuper ainsi que le nombre des carafes pour
fleurs coupées dont elles pourraient avoir besoin.
L'installation devra être terminée le jeudi 12 septembre,
avant onze heures du matin. La Société mettra à la disposition
du Jury le nombre de médailles nécessaires.
Les divers concours ouverts en vue des Dahlias et des Glaïeuls
sont les suivants :
Dahlias.
I*^'' Concours. — Pour la plus belle et la plus nombreuse col-
lection de Dahlias à grandes fleurs, en variétés nommées.
2« Concours, — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fleurs de Cactus et décoratifs.
3^ Concours, — Pour la collection la plus méritante de Dahlias
lilliputiens.
4« Concours. — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fl urs simples.
5'' Concours. — Pour les nouveautés non encore au com-
merce.
6^ Concours. — Pour le plus bel apport de nouveautés en tous
genres.
'?•' Concours. — Pour la plus belle collection d'au moins trente
variétés cultivées en pots.
Glaïeuls.
8® Concours. — Pour les nouveautés.
9'^ Concours. — Pour la plus belle collection de Gladiolus X
gandavensis.
10*^ Concours. — Pour la plus belle collection de Gladiolus
X Lemoinei.
11« Concours. — Pour la plus belle collection de Gladiolus X
nanceianus.
Série III. T. XVII. Cahier d'août, publié le 5 septembre 1895. 33
546 AVIS DIVERS.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'administration. — Pour rintroduction
ou l'obtention de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les \fembres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Comité des Orchidées. — Un Comité spécial pour les Orchi-
dées s'est provisoirement constitué dans le sein de la Société, en
attendant l'approbation des nouveaux Statuts et Règlement,
soumis au Conseil d'État, qui l'établiront d'une manière officielle.
Les personnes qui désirent faire partie de ce Comité doivent
adresser leur demande soit à M. Mantin, Président, soit à M. L.
Duvaî, secrétaire.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANGE
La Société nationale d'Horticulture de France tiendra son
Exposition spéciale de Chrysanthèmes du 12 au 17 no-
vembre 1895 inclusivement, au siège de la Société, rue de Gre-
nelle, 84. {Voir le Règlement et le Programme des Concours,
cahier de juillet^ page 484).
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
OFFRES ET DEMANDES D'EIYIPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895. 547
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895.
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3« série, IV, 1882, pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Joubert de VHyberderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D'' Joubert
de l'Hyberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,500 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage pubhé récemment
et imprimé ou manuscrit, sur l'Horticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. 5 et 81.)
548 CHRONIQUE.
CHRONIQUE
La Société royale d'Agriculture et de Botanique de
Gand a, comme on le sait, attiré l'atlention du monde horticole
sur la XIV^ Exposition internationale qu'elle organisera au mois
d'avril 1898. Elle ouvrira des Concours spéciaux pour des spéci-
mens de culture de certains genres déterminés et pour des
hybrides bigénériques ou bispécifiques, présentés pour la pre-
mière fois à cette Exposition internationale. Aujourd'hui, la
même Société convie les horticulteurs à lui soumettre, par l'or-
gane de la Chambre syndicale des horticulteurs belges, toute
observation, tout projet, toute idée de nature à favoriser le
commerce ou la science horticole et qui serait de nature à pou-
voir être mis en lumière à l'occasion de la XIV^ Exposition inter-
nationale. L'initiative de la célèbre Société gantoise mérite
d'être signalée et louée. (Gu. de Bossghere.)
Les Viola en Angleterre. — Le beau genre Viola, si répandu
et si estimé en Angleterre, vient d'être le sujet d'une conférence
spéciale tenue à Birmingham. Plusieurs notes de valeur incon-
testable, tant sur la production que sur la culture et sur l'emploi
que l'on peut faire des charmantes plantes appartenant à ce
genre, y ont été lues, la première par le professeur Hillhouse,
décrivant, parmi les cent et quelques espèces connues et décrites,
les types qui ont donné naissance à la race de Pensées pour mas-
sifs, corbeilles, plantes aujourd'hui très employées en Angle-
terre où elles fleurissent tout l'été. Une note du grand praticien,
Al. R. Dean, lue à cette conférence, embrassait aussi la produc-
tion, par voie de semis, des variétés aujourd'hui employées avec
tant d'effet et donnait comme la variété la plus anciennement
connue « La Pie », variété française dont l'origine est restée
inconnue, la plante ayant été découverte soi-disant dans un
champ de blé en France et mise au commerce en Angleterre par
M. J. Salter en 1 857. Depuis lors, les variétés se sont succédé rapi-
dement, et forment aujourd'hui une classe de plantes des plus
CHRONIQUE. 349
appréciées en Angleterre, et cela avec raison, les superbes mas-
sifs de Hyde Park en cette saison en font foi, car, quoique l'été
soit excessivement sec el chaud, rien n'égale la beauté des coloris
des variétés employées à la décoration de ce parc.
G. Schneider.)
M. John Wills. — L'Angleterre vient de perdre en la per-
sonne de M. John Wills, qui est mort dans sa soixante-quatrième
année, le doyen de ses décorateurs et artistes en horticulture.
Nos lecteurs ne seront pas sans se rappeler la part active qu'il a
prise dans la grande Exposition de 1878 à Paris, ainsi que dans
celle de Versailles la même année. (G. Schneider.)
Belles plantes. — Au dernier meeting horticole de Gaiid
(juillet 1895) figurait un Angrœcum sesquipedate avec vingt
fleurs et boutons, un Cattleya Mossiœ, var. alba Wagneri avec
douze fleurs parfailement épanouies et un Saintpaulia ionantha
avec une cinquanlaine de ravissantes fleurettes bleu violacé
avec cœur jaune d'or. iMenlionnons aussi un Adianium Ludde-
mannianum avec une centaine de frondes bien caractérisées.
(Cn. DE BOSSCHERE.)
37* session de la Société pomologique de France. —
La 37^ session de la Société pomologique de France s'ouvrira,
à Versailles, le 23 septembre prochain, à 9 heures et demie du
matin, sous les auspices de la Société d'Horticulture du dépar-
tement de Seine-et-Oise. La séance d'ouverture aura lieu dans
la grande salle des Fêtes de la Mairie de Versailles.
Un programme est déposé à l'agence pour provoquer au sein
de notre Société, des études et des observations, soit sur les
questions à traiter au Congrès, soit sur chacun des fruits qui
sont portés sur les tableaux.
Lettre de Suisse. — Nous continuons à préparer notre
grande solennité suisse pour 1896, l'Exposition nationale.
En ce qui concerne l'horticulture, on espère que la Suisse
tiendra un rang honorable. M. Jules Allemand, un Gène-
550 CHRONIQUE.
vois, élève de M. Edouard André, transforme noire plaine de
Plainpalais en un parc superbe, avec jet d'eau grandiose, ave-
nues gracieuses, profusion de fleurs. Nous aurons de riches fon-
taines lumineuses, car il ne faut pas laisser oublier que c'est à
Genève, en 1840, qu'un Genevois, M. Golladon, a inventé les
fontaines lumineuses. Le Parc de l'horticulture se trouve sur la
rive gauche de l'Arve qu'on traversera au moyen de deux ponts de
bois construits pour et par l'Exposition. Il y a là un vaste empla-
cement qui, nous l'espérons bien, sera entièrement garni par les
Exposants de toute la Suisse. Un grand jardin alpin construit
par M. Allemand et garni par le jardin alpin d'acclimatation,
entourera le Pavillon du Club alpin suisse qui sera d'une grande
élégance. Dans les fentes des rochers on placera les plantes
saxatiles, dans les gazons celles des pâturages, et sous bois celles
des forêts. Plus loin on organise un village suisse qui sera une
synthèse des styles de nos différentes constructions, et cela sera
d'une haute originalité. La Suisse ofl're, enefîet, une foule de styles
différents suivant qu'on va dans un canton ou dans un autre, et
tout autre chose est la bonne maison bourgeoise du riche paysan
vaudois et l'humble et souvent misérable mazot du Yalaisan :
tout autre, la luxueuse habitation de l'Appenxellois des Rhodes
extérieures et la simple demeure de celui des Rhodes intérieures.
Un Comité spécial s'est donc formé, composé d'artistes et
d'hommes de génie, pour synthétiser tout cela, le représenter
en autant de constructions diverses dans un village entouré de
pâturages bien verts où paîtront les troupeaux qu'exposeront
nos différents cantons. Bien plus, il y aura des montagnes, des
prairies alpines, des rochers, et tout cela sentira l'Alpe et respi-
rera la fraîcheur. On y mettra même les fleurs de la haute
montagne et les buissons des régions alpines.
Vous voyez que l'Horticulture a sa bonne et large place dans
notre future Exposition et que nous avons de la besogne pour
arriver à produire ce que le public attend de nous.
Notre Cercle horticole, qui est le syndicat des horticulteurs et
marchands grainiers du canton de Genève, fait peu parler de
lui, mais s'il travaille en silence il n'en fait pas moins de
besogne. C'est à lui qu'on doit en bonne partie la réussite des
CHRONIQUE. Ool
concours de balcons fleuris. M. Gh. de Bosschère a raison (I i,
il faut, de toute façon, encourager ce mouvement, car il exerce
une heureuse influence sur le commerce horticole.
Notre Cercle horticole a donc, l'hiver dernier, publié un petit
opuscule sur la culture des plantes sur les balcons et fenêtres.
Ce petit travail se vend si bien qu'on parle déjà d'en faire une
seconde édition. Il est demandé dans toute la Suisse et même en
France. Nos marchands de fleurs nous affirment qu'il a beau-
coup contribué à décider les propriétaires à garnir et à laisser
garnir leurs balcons; aussi notre ville n'a-t-elle jamais été autant
fleurie que cette année-ci, et nos horticulteurs ont-ils fait de
bonnes afl^aires.
Le Cercle horticole a aussi pris Tinitiative, dans le courant de
l'hiver dernier, d'une instruction théorique aux apprentis et
ouvriers jardiniers. C'est une sorte d'école du soir de.slinée à
compléter les connaissances de nos jeunes gens. Sous forme de
conférences, nous leur avons donné un cours sur les plantes
alpines, sur les plantes vivaces, sur la fécondation, sur les Fou-
gères, les Orchidées, les légumes, la manière de faire les bou-
quets et de disposer avantageusement les fleurs à la méthode
parisienne, etc., etc.
11 existe à Genève une loi sur les contrats d'apprentissage qui
impose à TEtatle devoir de faire passer des examens aux appren-
tis, après quoi, il leur est délivré un certificat officiel de capa-
cité. Il y a là, pour les apprentis jardiniers, un muyen bien
simple de posséder un diplôme qui offre une garantie pour les
patrons chez lesquels ils se présenteront. Le Cercle, dont tous
les membres ont compris la nécessité de cette instruction aux
apprentis, a pris là une initiative qui a été bien accueillie du
public genevois et de nos autorités. (H. Correvon.)
(i Journ. de la Soc. nat. '.Vhorl. de France, juillet 1805, p. 403.
552 PROCÈS-VERBAUX.
PROCÈS -VEHBAUX
SÉANCE DU 8 AOUT 1895.
Présidence de M. Ch. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à 3 heures en présence de 153 membres :
15 honoraires et 138 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Après un vote de l'Assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de onze nouveaux membres titulaires.
Il annonce qu'un certain nombre de nos collègues viennent de
recevoir la décoration du Mérite agricole, deux à titre d'offi-
ciers, dix comme chevaliers de cet ordre.
Ont été nommés officiers :
MM. Girard, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers.
Souillard, horticulteur à Fontainebleau.
Ont été ncmmcs chevaliers :
MM. Bazin, professeur d'horticulture à Clermont (Oise).
Delamarre (Eug.), secrétaire honoraire de la Société
nationale d'horticulture de France.
Duvillard, horticulteur, professeur d'horticulture, à
Arcueil (Seine).
Hébrard (Alexandre), de Fontenay-sous-Bois (Seine).
Hurtault, architecte paysagiste h Chartres (Eure-et-Loir).
Luquet, chef de bureau de l'inspection des promenades de
la Ville de Paris.
Pelletier, horticulteur rosiériste à Stains (Seine-et-Oise).
Pichon (Sylvain), horticulteur à Lagny (Seine-et-Marne).
Poignard, horticulteur à Malakoff (Seine).
Régnier (Alexandre), horticulteur à Fontenay-sous-Bois
(Seine).
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
SÉANCE DU 8 AOUT 1895. 553
L'assemblée exprime, par ses applaudissements, la satisfac-
tion qu'elle éprouve à voir les mérites de nos collègues ainsi
récompensés.
M. le Président fait part des pertes regrettables que la Société
vient d'éprouver par les décès de M. Trouillard-Marguery, de
Paris et de xM. Dafy (Gilbert), de Paris. Le premier faisait partie
de la Société depuis l'année 1877, le second depuis 1879.
M. le Secrétaire général adjoint procède au dépouillement de
la correspondance, qui comprend :
A. — Correspondance manuscrite :
i° Lettre de M. Viger, ancien ministre de l'Agriculture, qui
remercie la Société de l'avoir nommé Membre d'iionneur.
2° Lettre de la Société d'horticulture de Saint-Maur, Champi-
gny, Joinville etCréteil, demandant l'envoi d'un délégué juré à
l'Exposition qui se tiendra à Sainl-Maur-les-Fossés. M. Chemin
est désigné pour remplir cette fonction.
3"" Lettre de la Société d'horticulture de Clermont (Oise),
demandant un délégué juré pour l'Exposition qui se tiendra à
Clermont. M. Vacherot est désigné à cet eflet.
4° Lettre de M. Cappe, horticulteur au Vésinet, demandant la
nomination d'une commission pour visiter ses cultures. Sont
désignés pour faire partie de cette commission :
MM. Nonin, Vacherot, Massé, Bellair, Page, Chenu, Driger,
Urbain, père, Lesueur, Guillochon, TrufTaut (Georges), Garden.
5° Lettre de M. Parrain, demandant la nomination d'une com-
mission pour visiter une collection de Coleus et deux variétés de
Pelargonimn. Sont désignés pour faire partie de cette commis-
sion : MM. Fichot fils. Fortin, Lionuet, Launay et Grandet.
6° Lettre de M. Sallier père, demandant la nomination d'une
commission pour visiter les cultures du château du Yal près
Saint-Germain-en-Laye. Sont désignés pour faire partie de cette
commission : MM. Cappe, Gravereau, Isoré, Boizard, Billard
(Arthur), Welker père, Leroy (Isidore;, Vacherot, Bellair,
Truffaut (Georges), Pector, Page, Joly (Charles), Bauer, Leclerc
(Paul), Martinet^ Chouvet (Emile).
Oo4 PROCES-VEKBAL'X.
B. — Correspondance imprimée :
1*^ Règlement et programme de l'Exposition que la Société
d'horticLilture de Saint-Maur-les-Fos?é?. tiendra à Saint-Maur, du
31 août au 8 septembre.
2° Règlement et programme de TExposilion que la Société
d'horticulture de la Basse-Alsace tiendra à Strasbourg, du 14 au
Hi septembre.
3° Communication du Comité du cidre, de l'Exposition du tra-
vail, au Palais de l'Industrie à Paris, annonçant qu'une Expo-
sition du cidre et des Industries qui s'y rattachent va bientôt
avoir lieu et qu'elle se terminera à la fin de novembre 1895.
C. — Ouvrages destinés a la bibliotrèoue :
1° Dictionnaire populaire d'agriculture pratique par M\l. Gas-
ton Percheron et Paul Dubreiiil, 2'' fascicule (du mot Azote au
mot Charbon).
2° Météorologie agricole, par M. Houdaille. professeur de
physique et de géologie à l'Ecole nationale d'agriculture de
Montpellier. 1 vol. petit in-S". Encyclopédie scientifique des
aide-mémoire).
Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à l'exa-
men des Comités.
Au Comité dp Floriculture :
1*^ Par M. ^Yelker père, horticulteur à la Celle-Saint-Cloud
(Seine-et-Oise), sept variétés de Monthretia obtenues de semis.
Deux d'entre elles, les M. Nankin et Etna ont été mises au
commerce il y a deux ans; les cinq autres : Triomphe de Paris,
bicolor, Gloire de Vitry, Marthe Billard, elegantisslma ne se
trouvent pas enjore dans le commerce. Le Comité propose
d'attribuer une prime de V^ classe au présentateur de ces belles
plantes.
2° Par M. Launay, horticulteur, 6, rue des Chéneaux, à Sceaux
SÉANCE DU 8 AOUT 189o. 555
(Seine), des Glaïeuls cultivés spécialement pour la production de
bulbes destinés au commerce. Ces Glaïeuls ont été, en majeure
partie, obtenus de semis. Le Comité adresse des remerciements
à M. Launay.
3'' Par M. Gravereau, horticulteur-grainjer à Neauphle-le-Châ-
teau fSeine-et-Oise), une série de coloris nouveaux et aujourd'hui
fixés de la race de Reine-Marguerite Comète géanic. En outre des
coloris blanc et rose qui existaient déjà, on possède maintenant
les coloris soufre, violet, bleu clair, chair, rose liseré blanc qui
seront mis au commerce cette année. Cette race vigoureuse de
Reine-Marguerite a des fleurs qui rappellent un peu les Chrysan-
thèmes japonais; elle est beaucoup moins délicate et moins
sujette à la maladie que la série des Comètes demi naines. Une
prime de l""" classe est proposée pour cette présentation.
i"" Par M. Emile Tréfaux, horticulteur à Auxerre Yonne),
17 variétés de Glaïeuls rustiques dont une à fleurs doubles roses
pour lesquels une prime de 1^ classe est proposée.
5° Par M. L. Clause, marchand grainier, 20, quai de la Mégis-
serie, à Paris : \' une collection de Zinnia elegans, Perfection,
double, à grande fleur, par coloris séparés avec un coloris nou-
veau : saumon; S"* une collection de Zinnia elegans, nain, à
grande fleur, par coloris séparés avec deux coloris nouveaux :
strié panaché et carmin rouge; 3" une collection de Zinnia
elegans, LiUiput; o'' une collection de Zinnia ele g a m, très nain j
Mignon, par coloris séparés, avec trois coloris nouveaux : Mignon
blanc crème^ Mignon rose, Mignon violet : ces variétés ont été
obtenues par M. Clause; 5*^ un lot de Zinnia Haageana, simples
et doubles ; 6° un lot de Verveines hybrides variées, Pour
l'ensemble de cette belle présentation, le Comité propose l'attri-
bution d'une prime de \^^ classe.
6'' Par M. Couturier (E.) horticulteur à Chatou (Seine-et-Oise;,
un lot de Bégonia tubéreux de semis de l'année, coloris nouveaux.
Ces plantes sont d'un mérite tel que le Comité demande qu'il
soit accordé une prime de 1'*^ classe à leur présentateur. Trois
variétés nouvelles à fleurs panachées striées sont particulière-
ment admirées.
T Par MM. Forgeot (E.) et C^% 1, rue d'Oncy, à Vitry (Seine) :
556 PROCÈS-VERBAUX.
a) Pétunia frangé double blanc « La Neige » fleurs coupées;
belle variété à fleurs blanc pur, frangées, dont le Comité demande
une nouvelle présentation, la plante entière, de manière à bien
en juger les mérites.
b) Un lot d'Amarantes Crète de Coq, par couleurs : jaune d'or,
jaune, chamois rosé, rouge, cramoisi, rose, rose carminé, remar-
quables par leur belle culture et la netteté de leur coloris
(prime de V^ classe).
c). 32 variétés de Caladiums du Brésil : Gaspard Crayer^
Pyrrhus, Albane^ Beine de Portugal^ Ville de Hambourg [nou-
veauté), feuillage très coloré, John Box, Perle du Brésil, Ma-
dame Groult (nouveauté), Madame Huber, Mislress La'ing, Eisa,
l'Aurore (très joli coloris, plante naine), Madame Edmond,
Schmidt, Bameau, Napoléon, Madame Alfred Bleu major ^ Alci-
biade, Le Grand Succès (feuillage presque blanc pur), Agrip-
pine Dimitlri, Massaccio, Préfet Berger (variété lyonnai e,
naine, feuillage moyen, bien coloré\ Sanchsniatrn, Phœbuf^^
Madame FrUz Kœchlin, Monsieur Hardy, Keltclcerii, virginalis^
r Automne, Clio, Philippe Schuld, M. E. Ftrgeot (nouveauté
inédite à feuillage plutôt petit ; plante naine, propre à employer
en bordure en opposition avec le Caladium argyrites), argyri'es,
(prime de l"*® classe avec félicitations).
d) Gerardia tenuifoiia, Scrophularinée vivace, rustique, ori-
ginaire du Mexique et non encore introduite dans les jardins.
Cette plante est à la fois très ornementale et très intéressante
(prime de 3^ classe).
e) Œillet Mignardise double, tige de fer, remontant, race nou-
velle très floribonde, donnant une première floraison en mai et
remontant pendant l'été et l'automne, bien distincte de VŒillet
Mignardise d'Ecosse (prime de 2® classe).
/) Un lot de Pentstemon gloxinioides variés, race de Pents-
temon à grandes fleurs, blanches à la gorge (prime de 3^ classe).
g) Un lot de TracheVium cœruleum , élégante Campanulacée
dont les fleurs, 1res abondantes, ont une longue durée. Présen-
tation faite en vue de rappeler les mérites de cette intéressante
plante, trop délaissée (Remerciements).
h) Aster ptarmico'ides, jolie espèce fleurissant fin août et que
SÉANCE DU 8 AOUT 1895. 557
les présentateurs considèrent comme devant être une excellente
plante de marché (prime de 3^ classe).
i) Stevia angustifolia, foliu variegatis (Remerciements).
j) Coreopsis élégant nain compact Jaune et nain compact
pourpre (Remerciements).
k) Papaver nudicaule, variétés à fleurs jaunes et orange cuivré
(prime de Z" classe). Ces plantes obtenues de semis faits au prin-
temps donnent actuellement une floraison soutenue.
8^* par M. Nonin, (A.) horticulteur, 20, avenue de Paris àCha-
lillon-sous-Bagneux (Seine), 10 variétés inédites de Dahlias
Cactus et à grandes fleurs. Ces plantes ont une bonne tenue et
fleurissent au-dessus du feuillage; elles sont de hauteur moyenne,
queljues-unes basses ; elles fleurissent pour la première fois cette
année et ne sont pas encore nommées. Le Comité propose
l'attribution d'une prime de 'l""" classe pour cette présentation.
9" par M. David (Emile) à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise),
•14 variétés de Glaïeuls de semis de 1894 issus du croisement du
Glaïeul de Gand par le Glaïeul de Nancy (Remerciements).
< 0° par MM. Vilmorin Andrieux et C'^, quai de la Mégisserie, 4,
à Paris :
a) Un lot de fleurs coupées de Zinnia élégant double àgrandes
fleurs variées (prime de 2" classe).
b) Un lot d'Amarantes Crète de Coq naines, Amarantes Crète
de Coq variées, Célosies à panache demi naines variées, Célosies
à panache variées. Ces plantes n'ont été soumises à aucune
cultuîe intensive et donnent une idée de ce que l'on peut en
obtenir en leur prodiguant les soins ordinaires, Les variétés
naines sont très régulières, Une prime de 1'" classe est demandée
pour l'ensemble de celte belle présentation.
41° par M. Truffant, horticulteur, rue des Chantiers à Ver-
sailles, 1 bel exbm plaire de Tillandsia Leiboldiana^ plante intro-
duite du Mexique en 1883, remarquable par sa tige florale gar-
nie, sur toute sa longueur, de bractées d'un beau rouge. Une
prime de 1*^^ classe est proposée pour celte intéressante Bromé-
liacée
558 PROCÈS-VERBAUX.
Au Comité des Orchidées :
1° Par M. Dallé, horticulteur, 168, rae de Javel, à Paris,
Cattleya Rex et C. crispa, plantes pour lesquelles on demande
une prime de 2^ classe.
2° Par M. Hugh Low^ Clapton Nursery, à Londres, \e Dendro-
In um speciosissimwn, plante nouvelle, présentée pour la première
fois, rappelant quelque peu le />. infiindibulum . Après sérieux
examen de cette plante, le Comité prenant acte de cette première
présentation, désire réserver son jugement et attendre une
floraison ultérieure, l'exemplaire présenté étant trop faible, mal
caractérisé, et les fleurs fatiguées par l'emballage et le voyage.
3" Par M. Fournier, propriétaire, boulevard de Lonchamps à
Marseille, le Cypripedium Scmderianum, curieuse espèce pour
laquelle on propose l'attribution d'une prime de S'' classe.
4° Par M. Maron (Gh.) à La Gavalière-Saint-Barnabé, Mar-
seille, le LxUo-Cattleya Andreana, hybride issu du Cattleya
bicolor croisé par le Lœlla elegans. Pour cette plante remar-
quable, le Comité demande qu'il soit décerné à M. Maron (Cii.)
une prime de 1'® classe et un certificat de mérite de l'"^ classe.
Au Comité d'Arboriculture fruitière :
1*^ Par M. Bagnard, propriétaire à Saniiois (Seine-et-Oise),
19 Brugnons Précoce de Croncels, très beaux, et des Cerises Belle
deFranconville, variété nouvelle ressemblant à Belle magnifique
et dont l'origine est inconnue (prime de 2^ classe).
2° Par M. Boucher, horticulteur pépiniériste, 164, avenue
d'Italie, Paris, 12 Brugnons Précoce de Croncels, très beaux
(prime de 2® classe).
3"^ Par M. Jamin (F.) horticulteur pépiniériste à Bourg-la-Reine,
3 Abricots Paviot^ variété obtenue par M. Paviot, jardir^ier à
Marcilly-d'Azergues (Rhône). Fruit beau, bien coloré, trouvé bon
à la dégustation. (Remerciements).
4° Par M. Ausseur Sertier, de Lieusaint (Seine-et-Marne),
2 Pèches Précoce Bivers, 1 Précoce Michelin, 2 Pommes Boro-
îvitsky, 5 fruits du Prunus Simoni (Remerciements).
5° Par M. Alexis Lepère, à Montreuil-sous-Bois (Seine), 8 Pê-
SÉANCE DU 8 AOUT 1895. 559
ches Précoce de Haie, variété qui semble supérieure à Early
Hivers comme aspect et comme qualité ; 4 Pêches Early Hivers ;
2 Pêches Précoce Michelin et 8 Brugnons Précoce de Croncels.
Une prime de i" classe est demandée pour cette présentation.
6° Par M. Lucien Baltet, de Troyes (Aube), 2 fruits de Necta-
rine Lucien Baltet^ semis du présentateur. Cette nouvelle variété
est issue du Brugnon nectarine Précoce de Croncels. Le fruit, re-
marquablement beau, mesure 0",20 à O™,^! de circonférence et
pèse 140 à J42 grammes; à la dégustation, on l'a trouvé de
toute première qualité. Cette variété étant à l'étude, le Comité
adresse de vifs remerciements à M. Baltet et l'engage à la mettre
au commerce comme présentant le plus haut intérêt.
Au Comité de Culture potagère :
1° Par MM. Vilmorin Andrieux et C'% quai de la Mégisserie, 4,
à Paris, une collection de Concombres constituée par des fruits
d'une beauté irréprochable et pour lesquels on demande l'attri-
bution d'une prime de l""*" classe avec félicitations.
2° Par MM. Forgeot et C'*^, 6, quai de la Mégisserie, à Paris,
une collection de Laitues, une collection de Bomaines et une
collection de Melons. Une prime de 2^ classe est demandée pour
cette présentation.
3° Par M. Chemin, horticulteur à Gentilly (Seine), 6 pieds de
Céleri blanc doré Chemin, très beaux. On sait combien il est
difficile d'obtenir des Céleris bien développés en plein été; aussi
le Comité propose-t-il d'attribuer une prime de 3^ classe pour
cette présentation.
Après un vote de l'Assemblée approuvant les propositions
des Comités, M. le Président remet les primes attribuées aux
présentateurs.
MM. Vilmorin Andrieux et C'®, Alexis Lepère et Chemin font
abandon de leurs primes au bénéfice de la Société.
M. Mussat a la parole et fait la communication suivante :
560 l'ROCÈS-VERBAUX.
Sur l'emploi du Lysol ex horticulture.
Les substances qui ont été successivement préconisées pour
combattre les parasites (animaux ou végétaux) dont souffrent si
fréquemment 'es plantes cultivées sont déjà nombreuses, et
beaucoup d'enlre elles rendent de précieux services. Mais nos
ennemis sont légion, et il ne peut être qu'avantageux de voir
s'accroître la liste des corps capables de nous porter secours;
d'autant plus qu'aucun de ceux jusqu'ici usités ne remplit toutes
les indications qui peuvent se présenter dans la pratique.
Le X^^o/, dont je désire entretenir la Sociélé pendant quelques
instants, est un composé déjà connu à divers titres et fort appré-
cié pour certaines applications. Il a pris notamment une place
importante dans l'antisepsie. C'est ainsi qu'on le voit employé
pour le pansement des plaies qu'il préserve de toute contamina-
tion dangereuse; il sert journellement à l'assainissement des
salles d'hôpitaux, des étables, à la désinfection des wagons à
bestiaux, etc. Dans le courant de l'année dernière il a été l'objet,
pour le traitement des maladies de la Vigne (Mildew, Oïdium...)
d'expériences fort intéressantes dont il a été rendu compte à l'Aca-
démie des sciences. Les résultats très encourageants de ces es-
sais m'ont donné à penser qu'il y avait quelque intérêt à voir si
le lijsol ne pourrait pas rendre à l'horticulture quelques bons
offices.
J'ai à cet effet institué à l'Ecole de Grignon un certain nombre
d'expériences qui ont trait à deux ordres d'idées bien net-
tement distincts. Les unes ont pour but d'examiner la valeur
du lysol comme insecticide proprement dit; les autres s'appli-
quent plus particulièrement aux parasites végétaux. C'est du
premier de ces points de vue qu'il s'agira aujourd'hui.
Mais, avant d'entrer dans l'exposé des résultats auxquels je
suis arrivé, il est peut-être bon de donner à la Société quelques
détails sur la substance dont il s'agit et sur le mode d'emploi
auquel elle a été soumise.
Le hjsol se présente sous l'aspect d'une liqueur brun foncé,
modérément fluide, doué d'une odeur phénique assez forte,
mais assez peu persistante au grand air. Il se mélange à l'eau en
SÉANCE DU 8 AOUT 1895. 561
toute proportion, en donnant instantanément un liquide laiteux
opalescent, dont la teinte varie naturellement suivant les propor-
tions. Le pouvoir désinfectant du lysol^ d'après les observations
dues à différents auteurs, est assez grand pour qu'on ait pu le
classer aux premiers rangs de la liste des microbicides connus.
Cette énergie remarquable fait que la quantité que l'on devra
utilement mêler à Teau, pour l'usage qui nous occupe, sera rela-
tivement très faible. C'est en effet aux doses comprises entre 4
et 12 millièmes que je l'ai employé, soit à l'aide d'un pulvérisa-
teur ordinaire, soit avec un pinceau.
Au point de vue chimique, le lysol a en somme une composi-
tion qui le rapproche des savons à base de potasse, et la con-
naissance de ce fait conduit à quelques petites précautions qu'il
est utile de prendre dans la pratique. L'eau ordinaire, en effet,
contient toujours des sels de chaux dissous qui forment un
composé insoluble, auquel le liquide doit l'apparence laiteuse
dont il a été question. Si l'on emploie le liquide aussitôt après
sa préparation, le précipité, très léger à ce moment, ne gêne en
ri en le fonctionnement du pulvérisateur; mais il en peut être
autrement si le mélange est fait depuis quelque temps, parce
que le précipité peut s'agglomérer en grumeaux caséeux qui
adhèrent assez fortement aux parois du vase et peuvent obstruer
les conduits de l'instrument. En utilisant l'eau de pluie qui se
trouve en réserve dans toutes les serres, ou atténue presque à
coup sûr ce léger inconvénient. A son défaut, et si l'on n'a sous
la main que de l'eau très calcaire, il y aura avantage à la faire
bouillir pour amener la séparation des carbonates, et à l'em-
ployer après refroidissement. Dans tous les cas je crois préfé-
rable de ne préparer à la fois que la quantité de liquide qui
peut être utilisée le jour même.
Quand le liquide doit être pulvérisé sur des plantes en pleine
végétation, il y a lieu, pour le dosage, de tenir compte de la
structure et de la consistance des feuilles, étant connu qu'une
solution trop concentrée peut altérer leurs tissus et amener leur
chute, auquel cas le remède serait à l'ordinaire pire que le mal
qu'on veut combattre. D'après ce que j'ai vu, aucune feuillle,
même parmi les plus molles et les plus délicates, n'est fâcheu--
36
562 PROCÈS-VERBAUX.
sèment influencée par les pulvérisations de /</.yû/ à 4 p. 1000.
Quant aux feuilles coriaces, comme, par exemple, celle des
Camellia, des Lauriers, etc., elles supportent très bien une solu-
tion à 7 et même 8 p. 1000. S'agit-il enfin de badigeonner au
pinceau l'écorce de plantes ligneuses dans les fissures de la-
quelle on poursuit certaines larves ou insectes parfaits, il con-
vient de mettre 10 grammes au moins de îysol par litre d'eau,
et la dose peut presque toujours sans inconvénient être portée
à 12 grammes. Pour ce qui est des feuilles, il sera prudent en
cas d'appréhension a prioi^i de commencer par la solution la
plus faible. On serait d'ailleurs averti que la dose de tolérance a
été dépassée par une sorte de frisure qui se manifestera au bout
d'un temps variable une heure en moyenne\
Les pulvérisations ont été essayées contre un certain nombre
d'insectes et je dois dire tout d'abord que les résultats ont beau-
coup varié suivant les cas. Tous les insectes munis d'une cara-
pace solide, comme le sont notamment la plupart des Coléo-
ptères, résistent parfaitement aux solutions qu'il est possible
d'employer. C'est ainsi que diverses Attises Allicn oleracea.eic.},
la Chrysomèle de l'Oseille Gasiropbjsn Pobjgoni,, les Criocères
du Lis et de l'Asperge Crioceris merdigera ; C. Aspomgi .^ divers
Carabes, des Cétoines, etc., arrosés sur les plantes où on les voit
courir, s'enfuient rapidement, inquiétés par le contact et peut-
être aussi par l'odeur du liquide. Mais ils ne paraissent pas en
éprouver autrement de sérieux dommages. On les voit, en eff*et,
après le premier moment d'affolement, reprendre confiance dès
qu'ils sont en dehors de la portée de l'instrument. Je n'en ai
jamais vu périr un seul individu, même après une immersion
complète dans le liquide condensé. Il me paraît fort probable
que cette immunité trouve sa cause dans la résistance de l'enve-
loppe fortement cutinisée de ces animaux, laquelle n'est pas
attaquée par le liquide tel qu'il est mis en œuvre.
Pour ce qui est des larves, dont l'armure est bien moins solide,
surtout dans le jeune âge, il est à présumer que les résultats
seraient plus avantageux; mais ce sont là des observations à
reprendre en temps opportun, et je n'ai encore à cet égard aucun
ftiit précis à enregistrer.
SÉANCE DU 8 AOUT 1895. 353
Tout autrement vont les choses quand l'expérience s'adresse
à des animaux plus petits que ceux dont j'ai parlé, mais que
leur petitesse même et leur nombre rendent souvent plus dan-
gereux. Les premiers essais dans cette direction ont porté sur
différents Aphidiens aériens, et notamment sur le Puceron vert
du Rosier Aphis Rosée, le P. jaune du Rosier {A. Rosarurui, le
P. du Prunier A. Pruni], le P. des Crucifères A. Brassïci*/ , etc.
Toutes ces espèces se sont montrées très sensibles au bjsol à
5 millièmes, tant à l'état aptère, que sous la forme sexuée. A
l'arrivée du liquide pulvérisé les animaux ne cherchent point à
s'enfuir, et on les voit bientôt donner des signes non équivoques
de souffrance : les membres se raidissent, les antennes sont
agitées de frémissement, et il n'est pas rare de voir l'insecte
tomber sur le flanc. Quelques heures après beaucoup sont morts ;
un petit nombre s'est relevé dont une nouvelle application aura
facilement raison. J'ai pu, de celte façon, par trois pulvérisations
faites de jour en jour, débarrasser entièrement de jeunes pousses
de Rosiers autour desquelles les pucerons amoncelés formaient
ces manchons verdàlres bien connus de fous.
Le résultat a été tout aussi satisfaisant pour toutes les plantes
de serre tempérée ou chaude soumises au même traitement.
11 restera avoir si d'autres espèces, telles que le puceron noir
des Fèves elle puceron lanigère, montreront une égale sensibi-
lité. J'avoue que pour ce dernier j'éprouve des doutes, étant
donné que la principale difficulté pour sa destruction réside dans
l'impossibilité qu'on rencontre de mouiller la production coton-
neuse qui le défend.
Les lliripsne m'ont pas paru plus résistants que les pucerons,
et quelques applications ont ordinairement suffi pour en dé-
truire le plus grand nombre. Enfin, j'espère que le parasite des
Poiriers connu sous le nom vulgaire de tigre pourra être utile-
ment attaqué.
Tous les horticulteurs connaissent, pour en avoir plus ou
moins souffert, les dégâts que peuvent causer à diverses plantes
certaines espèces d'Acariens, parmi lesquels les plus connus,
comme aussi les plus redoutables, portent les noms vulgaires,
l'un de grise ou tisserand [l'etrany chus ielarius l'autre d'araignée
564 PROCES-VERBAUX.
rouge (Acarus cimiabarinus).Ces deux espèces, vivant sur diverses
Labiées des genres Sauge, Epiaire, etc., ont été attaqués par le
li/sol à 5 et 6 millièmes. Certainement les parasites n'ont pas été
tués jusqu'au dernier, surtout dans les cas où ils étaient innom-
brables ; mais le plus grand nombre a été détruit par quatre ou
cinq applications répétées au jour le jour, et il a suffi ensuite de
une ou deux pulvérisations par semaine pour que leur présence
se maintînt dans des limites compatibles avec la végétation à peu
près normale des plantes.
Telles sont les observations que j'ai tenu à soumettre à la
Société, dans l'espoir que, tout incomplètes qu'elles sont, elles
pourront avoir quelque utilité et engager nos collègues à faire
des essais dans le même sens. Ces expériences seront d'ailleurs
continuées.
Parmi les avantages que le lysol me paraît offrir il en est
quelques-uns qu'il est bon de signaler. Au premier rang se place
l'innocuité parfaite pour l'opérateur du composé en question,
tout au moins dans l'état de dilution indiqué. L'odeur en est
assez vive au moment de l'emploi, mais non désagréable en
somme, et elle disparait assez vite, même dans les serres fermées.
Il est également à remarquer que le liquide contenant une cer-
taine quantité de potasse, sa chute sur le sol auquel il se mêle
ne peut avoir qu'un effet favorable sur les plantes qui sont,
comme chacun sait, presque toutes heureusement influencées
par celte base. On peut donc dire que le lysol agit en même
temps comme insecticide et comme engrais. Enfin, l'application
est des plus faciles et le prix est minime, ce qui n'est pas à
négliger.
J'ajouterai en terminant que des expériences relatives à l'ac-
tion du lysol sur les maladies parasitaires d'origine végétale sont
actuellement en cours, confiées aux soins éclairés de M. A.
Magnien, jardinier-chef de l'École, bien connu de la Société. Les
observations sont ici forcément de durée plus longue. Dès qu'elles
seront suffisamment avancées, je demanderai à la Société de lui
en soumettre les résultats, quels qu'ils puissent être.
M.Charles Baltet,à propos de la communication deM.Mussat,
SÉANCE DU 22 AOUT 1895. 565
dit que des essais sont faits pour la destruction du Lasiocampa
Pini qui, comme on le sait, est un véritable fléau pour les Pine-
raies de la Champagne. Le Lasiocampa résiste à tout. On a
proposé d'enduire de goudron les troncs des arbres afin d'em-
pêcher la montée des chenilles, mais lorsque le goudron est
couvert des cadavres des premières chenilles les autres passent
par-dessus et continuent à exercer leurs ravages. Dans certaines
communes de l'Aube on a remarqué qu'un Ichneumon pond ses
œufs dans le corps des chenilles du Lasiocampa et qu'il y aurait
jusqu'à 9/10 des chenilles ainsi détruites. Si ce parasite existait
partout le remède se trouverait à côté du mal. En attendant les
propriétaires feront bien d'expérimenter le Lysol.
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présentations
et la séance est levée à 4 h. 30.
SÉANCE DU 22 AOUT 1895
Présidence de >I. Cli. Joly, Vice-Président de la Société,
La séance est ouverte à 5 h. 30 en présence de 127 membres :
15 honoraires et 112 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Après
un vote de l'Assemblée, M. le Président proclame l'admission de
4 nouveaux membres titulaires.
Il fait part du décès de M. Glady, de Bordeaux, membre
honoraire qui faisait partie de notre Société depuis l'année 1858.
M. le Secrétaire général adjoint procède au dépouillement de
la correspondance qui comprend :
A. — Correspondance manuscrite.
1° Lettre de l'Association pomologique de l'Ouest demandant
que notre Société désigne trois de ses membres pour assister
566 PROCÈS-VERBAUX.
comme délégués aux travaux du Congrès qui se tiendra à Laval.
Sont désignés pour remplir ces fonctions : MM. Cornu, Michelin
et Baltet (Ch.).
2° Lettre de la Société d'Horticulture du Raincy demandant la
nomination d'un délégué à l'Exposition qui se tiendra au Raincy
du 14 au 16 septembre. M. Savoye est désigné pour remplir
cette fonction.
3^ Lettre de la Société d'Horticulture de la Basse-Alsace
demandant la nomination d'un délégué à l'Exposition qui se
tiendra à Strasbourg. M. Ch. Ballet est chargé de représenter
notre Société.
4" Lettre de M. Panhard, de Grignon par Thiais (Seine),
demandant la nomination d'une Commission pour visiter ses
cultures. Sont désignés pour faire partie de cette Commission :
MM. Alexis Lepère, Coulombier père, Fortin, Hoïbian, Marcel,
Legrand et Despierres.
5'' Lettre de M. Forlin, jardinier chez M™^ d'Etchevery à An-
tony (Seine), demandant la nomination d'une Commission pour
visiter les cultures dont il a la direction : Sont désignés comme
membres de cette Commission : MM. Chouvet père, Urbain père,
Moltet, Launay, Bauër, Gravereau, Billard (Arthur), Mousseau,
Boizard, Delaville (Charles), Chemin, Cottereau.
B. — Correspondance imprimée :
1° Programme et règlement de l'Exposition nationale et colo-
niale de Rouen, groupe XI, classe 45, horticulture, qui se tien-
dra sur le Champ de Mars, à Rouen, le 16 mai 1896, pour une
durée de cinq mois.
2° Règlement du Concours de fruits et industries utiles à l'Ar-
boriculture, qui aura lieu à Montmorency le dimanche 20 octo-
bre 1895.
3° Programme de la 37^ session du Congrès pomologique de
France qui s'ouvrira à Versailles le 23 septembre 1895 sous les
auspices de la Société d'Horticulture du département de Seine-
et-Oise.
SÉANCE DU 22 AOUT 1895. 567
Note et rapport a insérer dans le journal :
1° Le P otage r-mar aïs parisien, par M. Paul Vincey, ingénieur-
agronome, professeur départemental d'agriculture de la Seine.
2° Bapport sur rétablissement de M. Tabar fils, horticulteur
à Montmorency, M. Gh. Delaville, rapporteur.
Les objets suivants ont été déposés pour être examinés parles
Comités.
Au Comité de FloricuUure :
1° Par M. Clause, marchand-grainier, 20, quai de la Mégisserie,
Paris, une collection d'Amarantes Crète de Coq grandes et naines,
avec une nouvelle variété : Crête de Coq trh naine rouge cra-
moisi. Pour ces plantes, aussi remarquables par leurs coloris que
par leur belle culture, le Comité propose l'attribution d'une
prime de t""^ classe. — Un nouveau Zinnia élégant nain à fleurs
panachées striées pour lequel une prime de 3® classe est
demandée. — Une collection de Verveines hybrides par coloris
séparés; de Verveines hybrides italiennes variées; de Verveines
hybrides à grande fleur mammouth ; de Verveines hybrides à
grande fleur oculée, variées; collection pour laquelle on propose
d'accorder une prime de 3^ classe.
2° Par MM. Vilmorin Andrieux et C'% 4^ quai de la Mégisserie,
Paris. Un Deiphinium assez voisin du D. tatsienense Franch. C'est
l'une des quarante et quelques espèces de Deiphinium de la
Chine étudiées et décrites par M. Franchet dans le Bulletin de la
Société philomatique de Paris, 3® série, tome V, n° 3, p. 157.
L'échantillon original de la plante décrite par M. Franchet pro-
vient de la province de Su-Tchuen (Chine occidentale) et a été
récollé par le Prince Henri d'Orléans et M. Bonvalot. Celui qui
fait l'objet de cette présentation vient de Tchoung-Kin, situé à
environ 40 lieues plus au nord de cette localité. C'est une plante
parfaitement rustique sous le climat de Paris. M. Maurice de
Vilmorin dit que ce Deiphinium est surtout présenté comme
curiosité et comme pouvant servir de point de départ pour des
sélections ou des hybridations. Ses fleurs ne sont pas très
508 PROCÈS-VERBAUX.
grandes; elles ont une couleur bleu foncé; les feuilles sont d'un
beau vert. Des remerciements sont adressés à MM. Vilmorin
Andrieux et G'® pour cette présentation.
3° Par M. Gravereau , horticulteur à Neauphle-le-Ghâteau
(Seine-et-Oise) : une boîte de fleurs coupées d'OEillets de Chine
laciniés doubles et d'une race à fleurs simples intermédiaire entre
rCEillet de Chine lacinié simple et Heddeivigii simple [Heddewigii
lacinié simjjle). Le Comité propose l'attribution d'une prime de
2'' classe pour les CEillets à fleurs doubles. — Trois potées d'une
Reine-Marguerite pyramidale à flein^ de Pivoine^ d'un coloris
nouveau, « vieux rose », bien fixé; quatre potées de Reines-Mar-
guerites coloris blanc et chair, d'une race vigoureuse pouv ant
atteindre de grandes dimensions, très floribonde, pour ainsi dire
remontante, et, dit le présentateur, « véritablement en arbre ».
(Remerciements). — Une potée d'une Reine-Marguerite à fleur
en globe, jaune soufre, dont le coloris est entièrement distinct
de tous ceux que l'on connaît jusqu'à ce jour dans ce genre de
plante. Une prime de T® classe est demandée pour cette intéres-
sante présentation.
4° Par M. Benoit jeune, meunier à Provins, des DahHas sim-
ples à fleurs d'Anémone, obtenus depuis trois ans et qui se sont
maintenus depuis ce temps (Remerciements).
0° Par M. Mousseau, jardinier, 23, rue de Constantine, à Paris,
2 Dracci'iia Massangeana âgés de quatre ans, mesurant 2"^, 80 de
hauteur, un de cette même espèce âgé de trois ans, ayant 2™, 40
de hauteur ; 1 Dracxna fragrans, haut de 2'",30. Ces plantes sont
jugées remarquablement belles par le Comité qui propose d'ac-
corder une prime de 1^® classe avec félicitations à leur présen-
tateur. Dans une note qui accompagne ces plantes M. Mousseau
dit qu'elles ont été cultivées dans des serres exposées en plein
nord ; elles passent, tous les ans, deux ou trois mois en appar-
tement. Deux ou trois fois par an il répand sur les pots du sul-
fate de fer et de la corne torréfiée.
6° Par M. Coûtant, horticulteur à Douai, des fleurs coupées de
Glaïeuls obtenus de semis, parmi lesquels une variété désignée
sous le nom de Madagascar^ est surtout remarquée par le Comité
qui propose pour elle l'attribution d'une prime de 2^ classe.
SÉANCE DU 22 AOUT 1895. 569
Au Comité des Orchidées :
\° Par M. Garden, horticulteur à Bois-Colombes (Seine),
4 Cattleya Hardy ana, var. Gardeniana, plante supposée être un
hybride naturel issu des Cattleya Dowiana aurea et gigas. Cette
superbe plante est remarquable par son labelle qui rappelle
celui de la première de ces espèces, tandis que les sépales et les
pétales sont semblables à ceux de la seconde. Un certificat de
mérite de l""^ classe est demandé pour cette présentation.
2° Par M. Opoix, jardinier en chef du Palais du Luxembourg,
un Oncidium Lanceanum très beau, dénotant une culture excel-
lente, pour lequel une prime de V classe est proposée.
3° Par M. Truffant, horticulteur, rue des Chantiers, à Ver-
sailles, le Peristeria elata, la fleur du Saint-Esprit, plante intro-
duite depuis de nombreuses années, mais encore rare dans les
collections. L'exemplaire présenté est superbe, très bien cultivé ;
aussi propose -t-on d'accorder à M. Truffant une prime de
1^^ classe.
4° Par MM. Lepetit et Beranek, horticulteurs, boulevard Bi-
neau, 109, à Neuilly-sur-Seine, un Oncidium pulvinalum, pré-
sentation pour laquelle on propose d'adresser des remercie-
ments.
Au Comité dWrboriculture d' ornement :
1° Par M. Ch. Baltet, horticulteur à Troyes, des rameaux avec
fruits du Rosa taxa, Rosier que l'on a proposé comme porte-
greffe et qui présenterait le double mérile d'être très rustique et
de ne pas drageonner; des fruits à'' Balbnodendron, de Cratœgus
pinnatifida, de Cratœgus linearis variegata; puis une série de
variétés nouvelles de Pommiers baccifères ou microcarpes : John
Doiunil^ fructu maxima, Montréal heauty, Tardive d'hiver,
Orange, spectabilis Reversa, The Fairy,prunifolia pendula. Une
prime de 2® classe est demandée pour cette intéressante présen-
tation.
M. Ch. Ballet appelle l'attention sur certaines variétés de
Pommiers baccifères qui pourraient servir à la fabrication du
570 PROCES -VERBAUX.
cidre. M. Jamin prenant à son tour Ja parole, dit que M. Truelle
dont on connaît les remarquables travaux sur les Pommes à
cidre, a examiné les Pommiers baccifères au point de vue de la
possibilité de les utiliser pour la fabrication du cidre, et qu'il a
constaté par l'analyse une grande richesse en éléments utiles.
A ce point de vue, la culture des Pommiers baccifères mériterait
de se répandre de plus en plus.
2° Par M. Moser, horticulteur, rue Saint-Symphorien, à Ver-
sailles, des rameaux fleuris de Clerodendron trichotomumy espèce
japonaise à fleurs très agréablement parfumées. La plante a
supporté le dernier hiver en pleine terre dans le jardin du pré-
sentateur qui la recommande tout particulièrement aux ama-
teurs. Le Comité propose l'attribution d'une prime de T^ classe
pour cette présentation.
Au Comité d'Arboriculture fruitière :
1*^ Hors concours par M. Ausseur-Sertier, pépiniériste à Lieu-
saint (Seine-et-Marne), 3 Pèches précoce Michelin et 3 Brugnons
Lord Napier (Remercîments).
2° Par M. Boucher, horticulteur, avenue d'Italie, 164, à Paris,
une corbeille d'une Pêche de semis issue de la variété nommée
Louis Grognât. L'arbre, cultivé en plein vent, a donné des fruits
beaux et bons. La variété sera mise au commerce par M. Bou-
cher. Une corbeille de la Poire Triomphe de Vienne, très belle
et de qualité assez bonne. Une prime de 2*^ classe est demandée
pour cette présentation.
S'' Par M. Alexis Lepère, arboriculteur à Montreuil, 40 Pèches
la France^ 10 Pêches Grosse mignonne hâtive, 5 Pêches de
semis issus de la variété womméQ Alexis Lepére; 6 Brugnons de
Feligny, 2 Brugnons Lcrd Napier, 6 Brugnons d'un semis du
présentateur, et 2 Poires Précoce de Trévoux. On demande l'attri-
bution d'une prime de l'^ classe pour cette superbe présen-
tation.
4" Par M. Caulier, horticulteur à Beauvais, 2 Pommes de
semis et désignées sous le nom de Président Raviard. Pour ce
fruit, jugé bon pour la saison, on propose d'accorder une prime
de 3® classe.
SÉANCE DU 22 AOUT 1895. 57i
0° Par M. Victor Enfer, jardinier au domaine de Pontcliartrain
•Seine-et-Oise». 3 variétés de Raisin : Black Abcante, Lady
Downe et Muscat dWlexancbne. Fruits très beaux, non forcés,
mais cependant récoltés en serre, pour lesquels on demande une
prime de 2^ classe.
6° Par M. Lucien Baltet, horticulteur à Troyes, le Brugnon
Lucien Baltet, fruit précoce, gros, richement coloré et très bon,
pour lequel on demande une prime de l'° classe.
7'' Par M. Gautier, pépiniériste à Vitry (Seine), 4 variétés de
Poires : Souvenir du Congrès, Williams, Clap's Favourite et
Docteur Jules Guyot, beaux fruits pour lesquels une prime de
3^ classe est demandée.
8" Par M. Maluchine, de Moscou, oO variétés de Pommes russes,
mûrissant en été et au commencement de l'automne. Le Comité
a nommé une Commission chargée d'examiner ces fruits et de
publier un rapport dans lequel seront consignées les observations
auxquelles ils pourront donner lieu.
Au Comité de culture potagère :
1° Par M. Chemin, maraîcher à Gentilly (Seine), un lot de
bouquets de fruits de la Tomate hâtive nommée T. Chemin.
Chaque bouquet pèse en moyenne 2 kilogr. 200 grammes. Ces
fruits, d'une remarquable beauté, sont très admirés par le Comité
qui propose d'accorder une prime de 1''« classe à leur présen-
tateur.
2" Par MM. Viimorin-Andrieux et C'% quai de la Mégisserie, 4,
Paris, un lot de la Tomate de Ponderosa comprenant 12 fruits
pesant ensemble 8 kilogr. 400 grammes. Pour ces Tomates,
d'une grosseur extraordinaire, on demande l'attribution d'une
prime de 2^ classe.
3° Par M. Simon, horticulteur à Saint-Maur (Seine), une cor-
beille de Fraises, variété issue du croisement de la Fraise de
Meaux et de la braise des bois. Une prime de 2® classe est pro-
posée pour cet apport. Le Comité demande à M. Simon de pré-
senter de nouveau ce fruit l'année prochaine afm qu'on puisse le
bien juger.
Les propositions des Comités, mises aux voix, sont adoptées par
57:2 NOMirSATIONS.
l'Assemblée. MM. Vilmorin Andrieux et C^% Opoix, Alexis Le-
père et Chemin abandonnent leurs primes au profit de la So-
ciété.
La séance est levée à 3 h. 40.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 8 AOUT 1895.
MM.
1. Bru.neleï (Jules), horticulteur, boulevard Gambetta, à Fontai-
nebleau (Seine-et-Marne), présenté par MM. Verdier (Eugène),
Brunet (Adrien) et Souillard (Jules;.
2. Cardoso (E. -F.), propriétaire, 32, boulevard Beauséjour, à Paris,
présenté par MM. G. Mantin et Duval.
3. Chaxtrier (M'"^ , propriétaire, 37, avenue de Marisny, à Fon-
tenay-sous-Rois ^Seine , présenté par MM. A. Hébrard et
A. Chargueraud.
4. De la Chaume, propriétaire, à Cognac (Charente , présenté par
MM. G. Mantin et L. Duval.
5. Desbamps-Sabouret M^''^). artiste peintre, 11, rue de la Présenta-
lion, à Paris, présenté par MM. Mantin et L. Duval.
6. Galpix (Gaston), député de la Sarthe, 6t, rue La Boëtie, à Paris,
présenté par MM. G. Mantin et Duval.
7.. GiBEz (E\ orchidophile, à Sens (Yonne), présenté par MM. G.
Mantin et L. Duval.
8. GouPY, jardinier-chef, chez M. Michez, 23. rue Frémicourt, à
Paris, présenté par MM. H. Gautier et A. Vincent.
9. Heroy ^Louis\ pépiniériste, rue Darnetal, à Vitry (Seine), pré-
senté par MM. Gautier et A. Vincent.
tO. Ma.min (M™« Georges), château de Bel-Air, à Ohvet (Loiret), pré-
senté par MM. G. Mantin et L. Duval.
11. Pfitzer (Wilhem\ horticulteur, à Stuttgardt (Wurtemberg), pré-
senté par MM. Bermeli (G. , et Chatenay (Abelj.
Séance du 22 août 1895.
MM.
t. P. DuFOUR, représentant en articles pour l'Horticulture, 127, rue
de Bagneux Grand-Montrouge), présenté par MM. A. Nonin,
• Jobert et Georges Robert.
LES GENRES NIDULARIUM ET CAMSTRUM. S73
2. Enfer (Victor), jardinier-chef au cluileau de Ponlchartraiii (Seine-
et-Oise), présenté par MM. Gravereaii et L. Ghauré.
3. FouRMER, chef de culture, rue du Curé, JO, à Roubaix (Nord),
présenté par MM. Lavignasse et Bérat.
4. Grollet (Jules), pépiniériste, à Ronchin (Nord), présenté par
NOTES ET MEMOIRES
Note sur les genres Nidularium et Canistrum (1),
par M. P. Hariot.
Quoique présentant des affinités qu'il est impossible de mécon-
naître, ces deux genres ont été jusqu'ici tenus éloignés l'un de
l'autre. Benlham et J.-D. Hooker, Baker ont placé les ISidula-
rium dans les Karatas à titre de sous-genre, e t les Canistrum
dans les A^chmiea. Or, les Karatas appartiennent à un groupe
dans lequel les pétales sont soudés en tube, tandis que les
y^chrmea possèdent des pétales libres ou à peu près. M. Wittmack
accentue encore les différences, car, sur les vingt-six genres de
Broméliacées qu'il caractérise dans les Pflanzenfamilien de
MM. Engler et Prantl, les Nidularium occupent le troisième
rang, et les Canistrum sont relégués au vingt-cinquième. Plus
récemment, M. Bâillon suit sensiblement les mêmes errements,
puisque dans le volume de VHistoire des Plantes, consacré aux
Broméliacées, il adopte les idées de M. Baker, et place les deux
genres dans la série des Ananas.
Cette position systématique est-elle exacte? M. Mez, de Bres-
lau, qui a longuement étudié les Broméliacées du Brésil et en a
écrit la monographie dans le Flora brasiliensts nous semble être
revenu à une notion plus juste des affinités respectives de ces
deux genres qu'il n'hésite pas à rapprocher l'un de l'autre pour
constituer un petit groupe (^éri'e) spécial. -
(1) Déposé le 11 juillet 1894.
574 NOTES ET MÉMOIRES.
Cette série des Nidularinœ Mez appartient à la tribu des Bro-
meliese, caractérisée, comme chacun sait, par l'ovaire infère, le
fruit qui est une baie et des graines nues. Cette tribu des Bro-
melieœ est à son tour subdivisée en trois sections, basées sur les
caractères tirés du pollen. Dans une de ces sections, les grains
de pollen sont pourvus de pores (Poratœ). C'est à elle qu'appar-
tiennent les deux genres qui nous occupent; ils y forment la
série des Nidulminœt caractérisée par l'inflorescence centrale
profondément plongée dans une cavité en forme de coupe
(cratère) et entourée d'un involucre formé de folioles habituel-
lement colorées ; quelquefois, mais rarement, il existe une tige
florale courte et arrondie au sommet. Quant aux caractères gé-
nériques, ils sont basés sur l'union ou la séparation des sépales.
Les Nidularium ont des sépales unis à leur base ou dans une
étendue plus ou moins grande pour former un tube et des pé-
tales non ligules. Au contraire, les Canistrum sont pourvu?
de sépales tout à fait libres et de pétales écailleux à leur face
interne.
Mais les afiinités vont plus loin encore, et l'on trouve des
plantes qui présentent des caractères équivoques. Aussi, à la
base des Nidularium, M. Mez a-t-il cru bon d'établir une divi-
sion : Canistropsis qu'il ajoute aux Eunidulariumti Begelia;
à la suite des Canistrum, se place de même la division Nidula-
riopsis, de telle sorte que les deux genres peuvent être représentés
comme suit avec leurs divisions subgénériques
!A. Eimidularium, Lem.
B. Regelia, Lem.
V C. Canistropsis, Mez.
( A. Nidulariopsis, Mez.
Camstrum | ^ Eucanistrim, Mez.
Les deux genres se rejoignent donc par les sous-genres Canis-
tropsis et Nidulariopsis .
Dans les Canistropsis^ l'inflorescence est une panicule formée
d'un épi terminal et de rameaux latéraux qui portent des fleurs
disposées au sommet sensiblement en ombelle ; les sépales sont
plus ou moins tomenteux.
Les Nidulariopsis sont caractérisés par les rameaux floraux
GUIDE PRATIQUE DES MEILLEURS FRUITS DE PRESSOIR. 575
entièrement réduits, entremêlés de feuilles, de telle façon que
les fleurs semblent sortir de l'aisselle des feuilles. Le faciès est
exactement celui des Eunidularium.
Au sous-genre Canislropsis^ appartiennent deux espèces :
A^. Wawreanmn, Mez, de la Tijuca, près Rio, dont les fleurs
atteignent 6 centimètres de longueur, et N. pubisepalum, Mez,
de Santos (province de Sao Paulo) à fleurs plus petites (2 cent,
environ).
On ne connaît encore qu'un seul représentant du sous-genre
Nidularlopsis, c'est le C. amazonicum, Mez (Nidularium amazo-
nicum Lind. et Morr.).
Quand aux A^chmeinœ, qui constituent une seconde série à
côté des A7(/w/ari/î.r, elles ont en commun une inflorescence dis-
posée sur un scape ou une tige plus ou moins élevée; très rare-
ment, il est vrai, cette inflorescence peut être immergée comme
dans les Nidularime, mais dans ce cas elle est aiguë au sommet
et ne présente aucune trace d'involucre. Les Karatas et les
y£ckmcea appartiennent à cette série.
Il résulte donc des recherches intéressantes de M. Mez que les
Nidularium et Canistrum doivent constituer des genres auto-
nomes très rapprochés l'un de l'autre et formant un petit groupe
spécial.
RAPPORTS
Sur un ouvrage intitulé « guide pratique des meilleurs
FRUITS de pressoir, EMPLOYÉS DANS LE PAYS d'AuGE )),
M. MiCDELix, Rapporteur (1).
Messieurs,
M. Truelle, pharmacien à Trouville-sur-Mer, depuis nombre
d'années, s'adonne à l'analyse chimiquedes fruits ; son début dan s
ces travaux scientifiques remonte à son stage à l'Ecole de phar-
(1) Déposé le 27 juin 189o.
576 RAPPORTS.
macie de Paris. A cette époque, le jeune étudiant venait
demander à notre comité d'Arboriculture fruitière, des fruits à
pépins pour les soumettre à ses examens scientifiques ; nous avons
pu le suivre avec intérêt depuis longtemps dans l'application qu'il
a faite, avec autant de zèle que de persévérance, de la science
acquise dans ses premières études. Fixé par son établissement
à Trouville, en Calvados, dans une région cidricole par excel-
lence, le jeune pharmacien, à l'instar de M. Hauchecorne,
d'Yvetot, qui le premier avait ouvert la voie, se consacra, à son
tour, aux études des procédés qui tendent, dans l'application, à
l'amélioration du cidre, boisson si appréciée et d'ailleurs si utile
dans notre région de l'ouest.
Pour M. Truelle, comme pour les nombreux savants et prati-
ciens qui, de nos jours, s'occupent du perfectionnement de cette
précieuse boisson hygiénique, la sélection des fruits est le pre-
mier soin qui s'impose aux personnes qui veulent obtenir des
boissons agréables au goût, suffisamment alcooliques pour sup-
porter les transports et la conservation, sans subir d'altération
nuisible.
Or, on est à même de porter un jugement sur les fruits de
pressoir, quand par l'analyse chimique, on s'est rendu compte
des éléments que contient la pulpe des fruits dont on doit
extraire le jus.
M. Truelle n'entend pas que les anahjses soient des guides
dont on doive suivre exclusivement et aveuglément les indica-
tions; il ne leur accorde pas la prépondérance à outrance, il
veut consulter les autres éléments d'appréciation. « J'ai imposé,
dit-il, silence au chimiste pour écouter l'observateur; persuadé
que, lorsque l'analyse a donné ses proportions des principes
renfermés dans les fruits tout n'est pas dit ; qu'il y a encore le
parfum et le terroir non prévus dans les dosages, mais dont
l'influence est loin d'être négligeable sur un produit aussi com-
plexe que le cidre. »
« En effet, au-dessus du laboratoire du chimiste, il y a celui de
la nature : il y a le terroir, il y a le cru qui communiquent aux
cidres traités comme il convient, un bouquet particulier que
seul le palais perçoit et apprécie. »
i.LIDE rRATIQlt: DES MEILLEURS FRUITS DE PRESSOIR. .)ii
.M. Truelle, par un travail considérable et avec un dévoue-
ment génôreux a aidé les cultivateurs d'arbres h fruits à cidre à
corinaître la valeur intrinsèque de leurs fruits : il a fait gratuite-
in«'ntpoui* euK des analyses qui se comptent par plusieurs cen-
taiiies et il a composé plusieurs mémoires et livres qui en
publient les chiirres; per'sonne n'a plus que lui contiibué à
mettre la science pomologique à la portée des habitants des cam-
pagnes ; pei'sonne n'a travaillé plus que lui pour la vulgariser.
En suivant fidèlement sa voie, cet éminent pomologiie nor-
mand a fait paraître en mai -1894, un nouvel ouvrage qui a pour
titre : Guide pratique des meilleurs fruits de pressoir employés
ihins le pays dWuge avec leurs descriptions, leurs analyses, leiirs
produits. J'ai été chargé d'en rendre compte.
Le livre est sous format in-18, composé de 204 pages avec
6i figures de fruits dans le texte : il est partagé en quatre cha-
pitres ainsi divisés :
Chapitre 1. De la valeur des variétés.
Chapitre II. Des variétés à cultiver : Pommes et flaires;
Chapitre lll. Du inélange proportionnel de ces variétés pour
la fabrication du cidre et du poiré;
Chapitre IV. De la distribution des variétés dans le vei'ger :
proportion, place et plan d'ensemble.
On ne seia pas étonné, si, en bon Normand du pavs d'Auge,
l'auteur, habitant convaincu, a présenté comme lype de l'excel-
lence des produits, les fruits et les boisson>du p-nys d'Auge; ses
convictions patriotiijues s'accordent, sur ce point, avec la bonne
l'éputation des produits cidriers de ce pays favorisé entre tous,
dont l'opinion publique admet la supériorité; il est évident que
les variétés éprouvées dans ce pays, comme de premier ch<ux,
amèneraient de bons résultats dans d'autres localités ; elles sont
généralement connues et j-éputées coiT)me de premier ordre; on
peut en toute sécurité les recommander.
M. Truelle qui, comme je l'ai dit, a été instruit par la dégus-
tation et l'analyse consciencieuse de nombreuses centaines de
fruits, a fait des remaïques qui lui permettent de résumer ses
appréciations par les règles suivantes :
A un épiderme jaune correspondent généralement une densité
37
578 RAPPORTS.
et une richesse saccharine élevées, un parfum fort et pénétrant,
A un épiderme rouge, une densité et une richesse saccharine
moyennes, un parfum fin et suave;
A un épiderme grix roux, une densité et une richesse saccha-
rine supérieure; très peu de parfum.
En outre, quel que soit son coloris, tout fruit dont Tépideime
est lisse et luisant, est généralement plus aqueux et plus parfumé
que celui dont Tépiderme est rugueux : partout, bien entendu,
on doit faire grand cas du sucre et de l'amertume.
Il y avait, sans doute, utilité à citer le résumé de ces observa-
tions; mais, ce qui constitue l'objet principal du livre, c'est la
description complète de 25 variétés de Pommes et de 6 de Poires
des plus appréciées et des plus répandues dans le pays d'Auge
et y donnant les meilleurs résultats. On sait, qu'en Normandie,
les Pomiiif's sont généralement préférées et admises en grande
majorité pour la fabrication de la boisson ; néanmoins les Poires
ont leur valeur et quelques avantages qui leur sont propres.
M. Truelle en est convaincu et, en ce moment, ses études ont
pour but de les faire valoir et de faire ressortir les services que
leur culture peut rendre. C'est sans doute sous l'impression de
ce sentiment que, dans sa nomenclature, il a compris une série de
6 variétés de Poires.
Ces fruits sont classés en trois sections et on apprend leur his-
toriquC; leur synonymie, leur description complète, la moyenne
de leur poids, celle de leur volume, la nature et la valeur des
pulpes, la rusticité, la vigueur, la fertilité des arbres, les détails
chimiques qu'ont produit les analyses; non pas celles d'un petit
nombre d'années qui laissent une marge aux cas exceptionnels;
mais celles d'un grand nombre d'années accumulées et produisant
des moyennes sur lesquelles on peut statuer, en toute confiance.
Le travail de l'auteur offre toutes les garanties possibles parce
qu'il repose sur la science appliquée à la pratique; il est de ceux
qui font autorité ; de ceux qui, à bon droit, peuvent être qualifiés
d'utiles.
Il est un devoir pour moi, comme Rapporteur ,de conclure à
l'impression du présent rapport dans le journal de la Société et
à l'envoi à la Commission des récompenses.
PETIT GUIDE PRATIQUE DE LA CULTURE DES ORCHIDÉES. 579
Le calendrier du rosiériste, par M. Pu. Petitcoq (I).
M. Verdier (Eugène), Rapporteur.
Messieurs,
Dans la séance du 13 juin écoulé, M. le Président m'a fait
l'honneur de renvoyer à mon examen une petite brochure de
M. Ph. Petitcoq, intitulée Le Calendrier du Rosiériste, et c'est de
cet examen que je vais avoir l'honneur de vous rendre sommaire-
ment compte.
Ce calendrier, ainsi que le déclare l'auteur, est l'œuvre d'un
praticien qui semble bien connaître son sujet, car il donne, bien
clairement expliqué, un exposé succinct des différents travaux à
exécuter chaque mois pour la culture commerciale du Rosier.
Ce petit ouvrage pratique paraît avoir été écrit et rédigé sur-
tout dans le but d'instruire et de renseigner dans leurs débuts
les jeunes commerçants qui se livrent à cette culture ; il est aussi
précis que peut l'être un ouvrage de ce genre, et, s'il contient
parfois quelques lacunes, il n'en est pas moins le plus complet
de ce genre qui ait été publié, et mérite à tous égards d'être
recommandé à tous ceux que la culture du Rosier peut intéresser.
On ne peut donc qu'encourager l'auteur, et, à. cet effet, nous
vous demandons de bien vouloir autoriser l'insertion de ce rap-
port dans les annales de la Société nationale d'Horti<îullure de
France.
-♦-
Sur la deuxième édition du « Petit Guide pratique
de la culture des Orchidées » par M. Duval.
M. J. Grenu, Rapporteur (2).
Il y a à peine un an qu'une Commission composée de
MM. Sallier fils, Gappe fils et Chenu était chargée de faire un
Rapport sur la première édition de cet ouvrage qui venait de
(1) Déposé le 11 juillet 1895.
(2) Déposé le 25 juillet 1895.
580 RAPPORTS.
paraître. Celte même Commission a l'honneur de vous présenter
aujourd'hui son Rapport sur la deuxième édition.
C'est à l'accueil bien mérité que ce livre a reçu du monde hor-
ticole et aux demandes multiples dont il a été l'objet que
l'auteur s'est vu dans l'obligation de produire une nouvelle
édition plus complète et plus luxueuse.
Nous ne répéterons pas ce qui a été dit l'année dernière sur le
plan de l'ouvrage et la disposition des chapitres, lesquels n'ont
pas subi d'altération, pour le motif que ram[)litication du sujet
nuirait au but de l'ouvrage spécialement écrit pour les débutants
dont il est déjà le mentor.
Ce qui donne un cachet particulier à cette édition, et qui
manquait dans la première, c'est l'intercalation dans le texte
de vignettes très exactes et très soignées représentant vingt
espèces parmi celles décrites dans l'ouvrage.
Les tableaux des cultures ont été complètement refondus, un
grand nombre d'espèces méritantes ont été intercalées enti'e
celles précédemment décrites. Les époques de végétation et de
floraison ont été revues scrupuleusement et plus ou moins modi-
fiées suivant les travaux postérieurs de l'auteur.
Une sixième colonne a été ajoutée sous la rubrique : « Obser-
vations générales » : elle contient l'indication du compost et de
la station qui conviennent le mieux pour la prospérité de nos
favorites.
Ces tableaux qui donnent la culture des espè:;es réputées les
plus faciles à cultiver terminent cet intéressant ouvrage, et
resteront comme le vade-mecum des cultivateurs d'Orchidées,
anciens comme débutants. Chacun y trouvera ce qu'il a besoin
de connaître pour la bonne venue de ses plantes : la description
succincte des fleurs, la durée bien définie de la période végé-
tative ainsi que celle du repos, l'époque de floraison, le pays
d'origine, la désignation de la serre qui leur convient, et des
observations sur le rempotage, le compost à employer, la
conduite des plantes, etc. En un mot tout ce qu'un Orchidophile
doit savoir pour arriver à un non résultat dans ses cultures.
Ce livre, avec ses apparences modestes, n'en renferme pas
SUR UNE CL'LTURK DE CERI.-IERS EN ESPALIER. 3S1
moins sous son petit format les résultats de justes observations
et d'une grande pratique.
Nous formons les meilleurs souhaits âf bonne réussite pour
cette deuxième édition, et nous demandons le renvoi du présent
rapport à la Commission des Récompenses.
Rapport sur une culture de Cerisiers en espalier de M. Mar-
CHET, jardinier CBEZ M. LflOMMEDIEU, A ChATILLON-SOUS-BaGNEUX
(Seine;.
L. Paillet fil:!, Rappoiteur (1).
Sur la demande de M. Marchet, jardinier chez M. Lhomme-
dieu, propriétaire à Ghàtillon-sous-Bagneux (Seine: une Com-
mission composée de MM. Lapierre, L. Paillet fils, Simon, Opoix,
Coulombier père a été nommée par la Société d'Hoi iiculture
pour examiner une culture de Cerisiers en espalier.
MM. Opoix et Coulombier se sont excusés. Se sont adjoints
à la Commission : MM. Nonin et Fabie. Après avoir nommé
M. Lapierre, Président, la Commission a examiné avec intéi'ét un
mur de 60 mètres de long, garni entièrement et seulement avec
huit Cerisiers formés en palmettes en éventail. Plusieurs de ces
palmettes atteignent un développement de 12 à 14 mètres de
long, le mur n'ayant environ que 2"', 50 de hauteur. Nous
avons remarqué plusieurs variétés : Anglaise, Montmorency
Bigarreau. Tous les arbres sont parfaitement équilibrés, les
flèches ont été bien maintenues et ne sont nullement em-
portées. Les coursons, très courts, bien rapprochés des branches
charpentières, bien distancés sur ces dernières, étaient chargés
de fleurs qui promettaient une bonne récolte. M, Marchet nous
a dit que, tous les ans, ses arbres sont ainsi couverts de fruits,
grâce à une taille raisonnée qu'il applique à ses Cerisiers. Le mur
est exposé au Midi, aussi ^la récolte se fait-elle de très bonne
(1) Déposé le 13 juin ISOo.
582 RAPPORTS.
heure. Un des membres a fait remarquer que c'est une t-rès
bonne opération que de garnir ainsi les murs en Cerisiers, même
au Nord où ces arbres fruitiers prospèrent et fructifient admira-
blement bien. On obtient assurément moins de fruits que sur les
arbres à haute tige mais des fruits très gros et parfumés.
M. Marchet est seul pour cultiver un jardin qui est rela-
tivement assez grand; nous avons remarqué que toutes ses cul-
tures sont très bien soignées; aussi la Commission exprime-t-elle
le vœu qu'il lui soit accordé une récompense et demande l'in-
sertion du présent Rapport dans le journal de la Société.
Rapport sur le. Jardin du Ministère de lAgriculture,
M. L. Morin, Rapporteur.
Sur la demande de notre collègue, M. Martineau, la Commis-
sion que vous avez nommée pour visiter le jardin du Ministère
de l'Agriculture, rue de Varenne à Paris, s'est réunie le mardi
^5 juin.
Elle se composait de AIM. Chouvet père nommé Président,
Boizard, Bauër, Bouré, Chenu, Opoix, Page et L. Morin nommé
Rapporteur.
M. Driger, empêché, s'était fait excuser.
Le jardin a une superficie de 3,500 mètres carrés environ. Qui
ne Ta pas vu depuis quelques années, ne pourrait se rendre
compte des modifications qu'il a subies, et par suite, des embel-
lissements qui en ont fait un site charmant.
L'ombre des arbres est assurément très agréable à ceux qui
fréquentent ce jardin, mais au point de vue qui nous occupe,
elle donne bien des soucis à qui incombe le soin de l'entretenir.
Malgré cet inconvénient, dont tous nos collègues apprécieront
l'importance, nous nous empressons de reconnaître qu'il est
admirablement tenu. Les gazons sont fournis et bien soignés.
(i) Déposé le 11 juillel 1803.
LE JARDIN DU MINISTÈRE DE l'aGRICULTL RE. TiHo
Nous remarquons parmi les grands arbres, un Quercus Ilex^
spécimen tiès rare à Paris, de très beaux Gledistchia triacan-
(kos, un Cèdre du Liban, des Marronniers, des Catalpas, des
Tilleuls, des Négundos, etc.
Tous ces arbres sont vigoureux et bien portants.
Ça et là sont jetées sur les pelouses quelques plantes isolées,
telles que : Musa Ensete, un Nicotiana colossea variegata, un
Phytolacca dioica, un Crat,rgus Carrierei, plusieurs pieds de
Syringa Emodi, etc.
A l'entrée du jaidin nous remarquons un massif û'Alblzzia
lophanta dont le fond est garni de Pelargonium Destinée,
bordé ô'Agcrdiiim Nain blanc.
Le pourtour du jardin^ est fait de massifs de Troènes, Fusains,
Aucubas, etc. Ces massifs sont agrémentés par des plates-
bandes plantées de façons très diverses : ici nous en voyons une
garnie de Pelargonium. Etincelle avec bordure de Pelargonium
double Jean Paco, à fleurs tendres ; plus loin une autre plate-
bande garnie du Pelargonium Beauté-des-Parterres, di^^ec Pelar-
gonium Wess-Brighton ; à côté de celle-ci, une autre garnie de
Pelargonium Néron et de Pelargonium Montagne de Neige.
Une autre enfin, plantée de Bégonia ricinifolia, bordée de
Bégonia versaiUensis, fait bel effet. Devant elle, se trouve un
p'îtit massif de Cannas Crozy mêlés d' Ach^jranlhes acuminata.
Sur la pelo'jse principale, très gracieusement vallonnée, nous
remarquons au pied de massifs garnis d'arbustes variés, deux
plates-bandes festonnées, plantées en mosaïculture.
L'une composée d'I résine Lindeni^ àWgeratum Nain bleu,
de Pela^rgonium Zulu et ô.\\Uernanthera chromatella.
L'autre de Chrysanthèmes dits la Parisienne de Coleus
Verschaffelli de Gnaphalium lanatum, d'Achyranthes Veitc/n et
d'Fcheceria glauca ; ça et là un fort pied d'Echeveria rosea.
Ces deux plates-bandes sont harmonieusement composées.
Nous remarquons aussi un massif de Caladium esculentum
mélangé de Cyperus alternifolius; un autre massif garni de
Lantana Queen-A'ictoria et du Laniana ro^ea nana ; un de
Bégonias bulbeux variés, un autre de Bégonia versaiUensis^
rehaussé du Bégonia Bertini ; un autre enfin planté des Pélar-
o84 RAPPORTS.
goniums Paul-Louis Courier et Duchesse des Cars, et quelques
pieds de Monlbretia\ la bordure est en PélargoniumWess-Brigh-
ton, Alternanihera et Echeveria glauca.
Sur un des côtés de la pelouse, sur une butte improvisée au
pied d'un beau Marronnier, est ménagée une petite salle de
repos, entourée de Troènes, et d'une plate-bande garnie des
Pélargonium Paul-Louis-Gourier, Madame Thibaut et d'Agé-
ratums, bordée du Pélargonium Madame Salleron. Derrière cette
petite salie, une autre plate-bande garnie de Bégonia Yernon,
bordée de Cinéraire maritime.
C'est sur cette pelouse, messieurs, que nous avons trouvé,
dans la plus heureuse disposition, la représentation toute i^ra-
cieuse de l'emblème récemment créé pour récompenser vos
efforts. Nous avons nommé le Mérite agricole.
M. Martineau ne pouvait le placer mieux que dans le jardin
de ce Ministère, mais il eût pu le faire moins gracieusement, < t
à coup sûr personne ne l'aurait leprésenté plus heureusement.
Jugez-en 1 Au centre d'un petit médaillon au pied d'un immense
Peuplier de Virginie, le fond est garni àWlternanthera jiarony-
fhioides et aurea, le ruban en Alternanihera viridis et amœna,
les sinuosités de la croix sont laites du charmant Echeveria
argentea, le milieu d'un petit rond de Lohe'ia compacta au
milieu duquel sont placés quelques pieds (VEclieveria argentea.
Au pied des perrons, donnant sur le jardin, sont deux massifs
de Rhododendron, dont la végétation n'a encore pu effacer les
traces des souffrances qu'ils ont endurés pendant l'hiver
dernier.
Entre ces deux massifs sont placées des caisses, admirablement
garnies de Cobiea scandens, de Fuchsias Daniel Lambert, de
Bégonia versaillensis et de Pélargonium peltatum à fleurs doubles.
Comme toute commission ne peut être supposée avoir bien
rempli sa tâche, que si elle fait à la critique une part quel-
conque au milieu des éloges, nous dirons que qaelqnes-nins
d'entre nous ont fait remarquer que la perspective du jardin eût
été meilleure si la butte qui est sur un des côtés de la pelouse et
dont nous avons parlé, avait été supprimée.
Nous pensons, toutefois, que cette disposition a eu surtout
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 585
pour but, de dissimuler dans la verdure la petite salle de
repos, sans doute fort appi'éciée par les habitants de l'endroit.
Voici, Messieurs, ce que votre Commission a vu ; elle est una-
nime dans ses éloges au jardinier, iM. Martineau, pour le soin et
le goût qu'il apporte à l'entretien de ce jardin.
Elle vous prie de bien vouloir voter l'insertion de ce rapport
dans le journal de la Société et demande son renvoi à la Com-
mission des Récompenses.
REVUE
DES PUBLICATIO.^S FRANÇAISES ft ÉTRANGÈRES
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Revue horticole, numéro du r' juin 1893.
Nouveaux iXymphéas (a.vec planche coloriée). — On sait avec
quel succès M. Lalour Marliac, de Temple-sur-Lot, s'est occupé
de l'hybridation des Nymphéas.
M. Ed. André figure et décrit une nouvelle série de variétés
de ces belles plantes aquatiques, aussi rustiques que notre Nym-
phéa blanc. Il cite parmi les plus belles, les A^ Seignoureli à
fleurs rouge orangé sur fond jaune paille; ^Y. Laydekeri vio-
laceak fleurs flammées et sablées de carmin vif sur fond lilas ;
N. Laydekeri fufgens, à grandes fleurs rouge carminé vif, teinté
d'à I arante foncé, etc.
Revue horticole, numéro du l*^' juillet 1893.
Sapindus iililis. — M. le D' Trabut, décrit sous ce nom une
nouvelle es|)èce de Sapindus cultivée en Algérie, et qui serait
intéressante pour toute la région méditerranéenne. C'est un bel
(1, La responsabilité des descriptions et des appréciations est
Uiissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
annlvsés.
o86 REVUE DES PUBLICATIONS.
arbre d'avenue dont le bois est très beau et dont le fruit, riche
en saponine, peut être utilisé comme le bois de Panama pour le
blanchissage du linge. Ce fruit serait plus estimé que celui du
Sapindus Sapo7iaria, importé en quantité assez considérable.
Les grandes fleurs de Chrysanthème. — Selon M. H. Fatzer,
l'auteur de cet article, M. Calvat, de Grenoble, est le premier
semeur qui ait eu l'idée de féconder entre eux des Chrysan-
thèmes à grande fleur. De ces hybridations devait sortir une
race spéciale qu'il nomme « Race Calvat )>, douée d'une consti-
tution robuste, de culture très facile, qui, avec un tant soit peu
de soins, peut donner des fleurs de 20 à 30 centimètres de dia-
mètre. M. Fatzer attire l'attention des novices sur deux points
d'une importance capitale dans la culture intensive : 1° Faire
des boutures très tôt, en décembre autant que possible, et com-
plètement à froid, sans chaleur de fond. Une serre dans laquelle
le thermomètre ne monte pas au-dessus de -|- 10" pendant la
nuit, serait parfaite ; 2° éviter de prendre des boutures sur des
plantes épuisées par une culture très poussée en vue de l'obten-
tion de grandes fleurs et les prendre de préférence sur des su-
jets qui ont poussé en toute liberté.
Lotus peliorhynchus (avec planche coloriée). — M. Ed. André
appelle l'attention sur cette charmante Papiiionacée, au feuillage
fliiforme, gris cendré, aux fleurs d'un rouge éclatant, rappelant
en petit celles d'un Erythrina ou d'un Clianthus. On peut, dit
M. André, conseiller de cultiver cette jolie Papilicnacée comme
plante de serre pour faire des suspensions élégantes, mais c'est
surtout pour la culture en plein air, sur le littoral méditerra-
néen qu'il faut la recommander. Au plein soleil, les parois des
rocs, pourvu qu'en arrière les racines puissent trouver de bonne
terre pour y puiser leur nourriture, lui conviendraient particu-
lièrement et rappelleraient les rochers en précipice où elle croît
aux Canaries.
Numéro du 15 juillet 1895.
Prune Reine Claude Gabriel Combes (avec planche coloriée). —
Rappelle quelque peu, à première vue. la P. Tardive musquée^
mais de forme plus allongée, de coloris moins accentué, de
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 587
saveur différente et de maturité plus tardive. L'arbre est extrê-
mement productif. Les fruits qui ont mûri le 28 seplembre, l'an
dernier, chez MM. Groux et fils, peuvent être comparés, comme
qualité, à la Reine Claude violette.
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot,
The Garden. — Les numéros de juillet du Garden renferment
comme toujours de nombreuses notes relatives aux Orchidées.
Nous rhe signalerons que celle qui a trait aux Peris;trria, ces
curieuses plantes que l'on n'est plus guère habitué à rencontrer
actuellement dans les cultures. Et pourtant, la plus belle des
espèces de ce genre, le Peristeria elata, a été introduite de
Panama en 1826. Ses fleurs portées sur une longue hampe, pré-
sentent une véritable ressemblance avec celles d'une tubéreuse
ou mieux encore d'un Galtonia, c'est la flor del Spiritu santo
des habitants de l'Amérique centrale.
Il n'y a pas que les Orchidées qui fassent les frais des colonnes
du recueil horticole anglais. On y trouve un peu de tout ce qui
se rapporte aux diverses branches de l'horticulture, surtout de
la floriculture. Citons au hasard parmi les fruits recommandés :
le Raisin gros Guillaume, les Pommes Empereur Alexandre et
yeiaton pippin, uen nouvelle Ronce d'origine américaine ichite
Iceberg, etc.
Le Tecoma Smithii est l'objet d'un article intéressant accom-
pagné d'une planche coloriée. C'est sans contredit la plus belle
espèce du genre, obtenue en Australie par M. Edwin Smith, par
croisement des T. velutina et capensis. Le Sphceralcea abuiiloides
n'a pas le même attrait de nouveauté, puisqu'il a été importé du
Bahama il y a plus de cent cinquante ans, mais n'en est pas
moins ornemental, et il est juste de le rappeler à la mémoire des
amateurs. A noter également Helleborus altifolius, belle variété
de la Rose de Noël, la plus robuste et la plus vigoureuse de
toutes celles qui sont connues ; L"thi/rus magellanicus à fleurs
d'un bleu superbe, devenu très rare depuis son introduction en
1834; Clerodendron trichotomum, vieille plante japonaise que
nous avons eu le plaisir de rencontrer à l'une des dernières
588 KEVUE DES PUBLICATIONS.
séances de la Société nationale et qui, suivant la remarque très
juste du 6'fl?'c?en, a l'aspect général d'un Catalpa en miniature, etc.
Hyacintli namcs, tel est le titre d'un entrefilet sans prétention et
qui n'en est pas moins instructif. Il montre bien avec quelle
légèreté les noms sont donnés aux plantes d'obtention nouvelle.
Dans le seul groupe des Jacinthes, Charles Dickens se rapporte à
trois variétés de coloris différents ; VAnd du Cte*//- à trois, Grand
Vainqueur à deux, etc. Il serait temps de protester contre les
inconvénients qui peuvent lésulter, même au point de vue pra-
tique, de l'application de ces synonymes, particulièrement en ce
qui concerne les OEillets et les Chrysanthèmes. C'est à peine si
les Doronicum sont encore cultivés par-ci par-là; nos voisins en
utilisent les (leurs coupées pour la formation de corbeilles flo-
rales d'un charmant effet. Le coloris doré tranche agréablement
sur un fond de feuilles de Pivoines en arbre et de Graminées.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
par M. P. Hariot.
Cyrtopodium flavescens Cogniaux. — C. jaunâtre. — A^éné-
zuéla (Orchidées). Lindenia X. mal 1895. p. 84.
Le Cyrtopodium flavescens est voisin des C. Andersoni et car-
diochilum. Les pseudobulbes sont fusiformes, peu comprimés,
annelés, longs de 45 centin)ètres ; les feuilles ne sont pas
développées au moment de la floraison. Hampe robuste, verte,
anguleuse, haute de 1 mètre et plus, couverte de bractées ovales,
lancéolées, acuminées, les inférieures brunes, les autres jaune-vif
nuancé de verdâlre; fleurs larges de 4 centimètres à sépales
étalés, ovales, presque plans, jaune verdàtre ; pétales charnus
ovales-arrondis, jaune pâle ou teinté de veit; labelle plus court
que la fleur, charnu, articulé au sommet du pied, jaune citron,
deux fois plus large que long, profondément trilobé, à lobes laté-
PUBLICATIONS ÉTRANGÈHKS. 589
raux dressé.^, arrondis, le terminal réfléchi à angle droit, plan,
arrondi, réniCorme, échancré; disque veiruqneux; colonne
droite, blancliâtie intérieurement, vert pâle dans le haut.
Le C. flavescens est originaire du Venezuela.
Peraphyllum ramosissimum Nutlal — P. très rameux —
Ouest des Etats-Unis (Ro^acées-Pomacées). /Jol. Mag. t. 7420.
Arbrisseau ou sous-arbï-isseau rameux, raide, à feuilles
coriaces, étroites, lancéolées, aiguës, pétiolées, très entières ou
pourvues de quelques dents vers le haut, soyeuses, pubescentes ;
tleurs disposées en corymbes peu fournis, dressés et presque sessiles
entourées de deux petites hiactées ; tube du calice turbiné, a
lobes lancéolés; pétales de couleur rose, arrondis, étalés de
même larg^nir que les étamines; fruit bacciforme, globuleux.
Le Pi'raplnjllum est le seul représentant d'un genre voisin des
Amehnichier auxquels il a été réuni par la plupart des botanistes,
il s'en distingue cependant par les feuilles e roilement lan-
céolées, les fleurs en corymbes siibsessiles, le tube du calice
cylindrique et les pétales orbiculaires.
Cette plante occupe une légion étendue, des Montagnes Bleues
(Orégon) jusque dans le sud-ouest du Colorado, le sud de l'État
d'Utah et la Californie.
Ribes bracteosum Douglas. — Groseiller à bractées. — Amé-
rique occidentale (Saxifragées — Ribésiées.) Bol. Mag. t. 74 11).
C'est un arbuste sans aiguillons, ti'ès glabre, glanduleux, à
feuilles larges, marquées de 5-7 lobes ovales, lancéolés aigu- ou
acuminés, grossièrement dentés ; pétioles des feuilles alhuigés
d.-essés ou ascendants, multiflores; bractées persistantes, linéaires
ou spatulées, les inféi'ieui-es foliacées; fleurs jaunâtres, à lobes
du calice oblongs-obtus. à pétales spatules; baies noires, glan-
duleuses renfermant plusieurs graines.
On rencontre cette plante dans les États-Unis de l'Ouest, à
l'embouchure du Golumbia River dans l'Orègon, le long de la
côte du Pacifique de Mendocino en Californie jusqu'à Sitka dans
l'Alaska, sur une étendue d'environ 1200 milles. David D )Uglas
590 REVUE DES PUBDCATIOISS.
l'a introduite en 182G; malgré cela elle n'a pas encore été
figurée et n'est qu'assez rarement cultivée.
Le lî. hracleosum forme un buisson élégant, de 5-6 pieds de
haut, à feuilles d'un vert foncé ; il fleurit en mai.
Rosa Luciae Franch. et Rochebr. — R. de Lucie Savatier. —
Japon et Chine (Rosacées). Bot. Mag. t. 742L
Rameaux couchés, les florifères glabres, portant de place en
place des aiguillons crochus; feuilles à 5-9 folioles ovales
arrondies, glabres sur les deux faces, fermes, mucronées, sim-
plement dentées, les supérieures brièvement acuminées ; sti-
pules dressées,, denliculées ou fimbriées, à oreillettes étroites;
pétiole glabre, nu, glanduleux ou aiguillonné ; fleurs solitaires
ou formant par leur réunion un corymbe; bractées caduques,
entières ou denticulées; pédicelles glabres, subglanduleux, plus
rarement pubescents et couverts d'aiguillons; calice à tube
ovoïde ou globuleux, glabre ou glanduleux, à sépales ovales ou
lancéolés, plus ou moins longuement acuminés, entiers ou pinna-
tilides, caduques; styles velus, soudés à la base, fruits petits,
globuleux, lisses, pourpres ou carminés.
Le //. Liiciœ a été découvert en Chine en 1864, par M. Cal-
lery; il paraît être commun au Japon où il monte jusqu'à
7,000 pieds et a été rencontré également en Corée, dans la
Mandchourie, à Hong-Kong, à Formose.
C'est une espèce voisine du lî. multiflura, plante des plus poly-
morphes et qui habite la même région, mais elle est couchée,
[jlus petite, à feuilles arrondies. On l'a confondue également
avec Kosa moschata.
Les caractères du Ji. Lucùe, tels que le Botanical Magazine les
donne dans la description qui accompagne la plante ne sont
peut-être pas d'une exactitude absolue ou plutôt ils semblent se
rapporter au R. Wichuraiana que M. J.-D. Hookor consi-
dère comme une simple synonyme. Mais d'après M. Crépin, qui
a fait du genre Rosa une étude approfondie, le //. Wichuraiana
doit être distingué du //. Luciœ et l'un de ses caractère essentiels
est précisément d'avoir des rameaux couchés sur le sol.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES 591
Trichocladiis grandiflorus, Oliver. — T. à grandes fleurs.
— Transvaal (Hamamélidées). Bot. Mag, t. 7418.
Arbrisseau ou arbuste à rameaux ponctués de rouge; jeunes
pousses et inflorescences chargées d'une pubescence étoilée;
feuilles pétiolées, un peu coriaces, ovales, subaiguës, acuminées,
prolongées en une longue pointe, très entières, fortement réti-
culées, d'un vert gai à la face supérieure, plus pâles en-dessous ;
grappes florales subsessiles, courtes, axillaires et terminales;
fleurs pourvues d'un pédicelle très court, calice à lobes triangu-
laires, ovales; pétales allongés, flagelliformes, ondulés, de cou-
leur blanche, teintés de rose à la base; étaminesàfiietsglobuleux,
à connectif prolongé en appendice cornu et recourbé; styles
subulés, recourbés; fruit capsulaire globuleux.
Le T. grandi llorus est un forl bel arbrisseau qui constitue une
sixième espèce dans le genre Irichocladus. Il a été découvert
sur le plateau du Transvaal par M. iMudd qui l'introduisit en
Angleterre eu 1883. Il a été depuis retrouvé sur d'autres points
de la même région.
En serre tempéi-ée il atteint de 8 à 9 pieds de haut et fleurit
au commencement de juillet.
Zygopetalum Wendlandi Rch. f. Z. de Wendland. — Costa
Rica (Orchidées). — Lindenla lue. cit. p. 81. t. GDLXXl,
Feuilles distiques, alternes, les inférieures en forme d'écaillés,
les autres linéaires, aiguës; sépales un peu plus larges que les
pétales et de même forme, lancéolés, aigus, vert clair; labelle
brièvement onguiculé, suborbiculaire, ondulé aux bords et denté,
recourbé au sommet, blanc avec une large bande longitudinale
bleu indigo, marqué d'une crête en forme de croissant, charnue,
proéminente, sillonnée de violet foncé; colonne courte, cylin-
drique dans le bas, ailée au sommet. Fleurs très grandes, se
succédant rapidement sur des scapes unifl:ores.
Le Z. Wendlandi appartient à la section Warsceiviczella.
-^^.
Le Secrétaire-rédacteur-gérant ^
D. Bois.
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1. rue Cassette.
59-2
OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES.
AOUT 1895
Observations météorologiques faites par M. F. .Iamin, a Bourg-la-Iîei.ne,
PRÈS Paris (altitude : 63°^).
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
1
1
S
H
v^ -
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL |
<
Q
1
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
1
1
14,0
22, i
76,.:;
761
XE.
Hruiii-ux le matin, riu;\ucn\, hrumeux
et très lég.-reiDeiit ])iuvieux le soir. !
2
14,0
22,0
739, 3
736,3
S. so.
Très luiageiix, Ir^'èreiiieiit [)luvieux |
l'aprùs-iuidi,' ..j-a^eiix cL pldio abon- i
dante le snii . i
3
11,(1
19,3
737
731,3
so. s.
Nuageux et Irg/'i-ement pluvieux. ;
4
13,:;
20,3
749,3
731
oso.
Nuageux, plusieurs averses, pluie i
abondante le sitir. j
5
10,2
20,8
733, 3
7.36
0.
Pluie presque toute la nuit et une '
partie de la matinée, couvert et plu- !
vieux le soir. i
6
13,8
21,6
739
767,3
oso.
Pluie dans la nut, nuageux, ((indiques
pet. ondres, pluie idusabondaute le soir.
7
10,4
23,1
760
739,5
so-
Nuageux, (u-ag.'ux avec averse Taprés- j
midi, pluie assf^z abomlante le soir.
8
10,1
23,7
739
76a
oso.
Presque couvert le matin, Nuageux.
' 9
13,7
27,3
739
739
0.
Nuageux avec ondée dans le milieu
de la journée; presque clair le soir.
10
13,8
31,8
736,0
733,3
E.
Nuageux, orageux, deux averses!
L'aprés-midi. '
11
i6,3
23,8
7.39,3
7.39
so.
Nuageu.x, orage et très forte averse!
l'apr.'s-mi ii. î
12
10,1
23,1
761
761
0.
Nuageux, un peu d - pluie l aoi-.-miii. j
13
12,3
23,1
763
760,3
OS'J.
Couvert et pluvieux le matin, nua- 1
geuxavec quelques ondées lapivs-midi.
1'.
11,3
2'f,l
766,3
764,5
0.
Nuageux. j
15
9,3
23, 8
767,3
767
NO.
Couvert le malin, nuageux.
16
16,3
23.0 766,3
766,5
E.
Nuageux: le matin, clair. !
n
10.4
24,9
763, 3
764,3
E.
Clair, légèrem-ut rmageux le soir.
18
10,4
28,0
764, 3
764,5
E.
Lég''rement nuayeux. j
19
10,3
31,8
764, 5
764,3
SE.
Clair le matin et le soir, nuageux
dans la jfuirnée.
20
13,9
32,5
764,3
764
0.
Clair le matin et le soir, nuageux
dans la journée.
21
13,7
34,0
764,5
762
s.
Clair.
, 22
13,9
34,8
762
760
s
Nuageux le malin, clair.
23
18,3
27,6
761,3
761,3
so.
Orage avec petite pluie dans la nuit, i
nuageux et oragfU\-, petites ondées
rapr'-s-midi.
24
1G,0
23,8
763
763
ONO.
Nuageux, [lelitc pluie le soir.
23
8.0
24,2
768
770
NO.
Nuageux le matin, clair.
2fi
3,6
27,2
769
766
E.
Clair le niiitin, légèrement nuageu-x.
27
8,9
28,7
763
762,5
oso.
Nuageux.
28
11,1
23,4
767,3
769
N.
Petite pluie dans la nuit, clair le ma-
tin et le soir, nuageux dans la journée.
29
8,7
30,4
769, 3
766, 3
SE.
Clair, nuageux le soir.
30
10,3
28,2
766,3
767
SO.
Clair le matin et le soir, nuageux
dans la jcturuée.
31
10,3
26,3
767, 3
767
NE.
Nuageux le malin, clair.
CONCOURS DE CYCLAMEN ET O'ŒILLETS
SÉANCE DU JEUDI 28 NOVEMBRE 1895.
Les personnes qui désirent prendre part à ces concours
devront adresser à M. le Président de la Société, rue de Gre-
nelle, 8i, avant le 20 novembre, une demande indiquant la
superficie à occuper ainsi que le nombre des carafes pour fleurs
coupées dont elles pourraient avoir besoin.
L'installation devra être terminée le jeudi 28 novembre avant
onze heures du malin. La Société mettra à la disposition du
Jury le nombre de médailles nécessaire.
Les divers concours ouverts en vue ^des Gj-clamen et des
Œillets sont les suivants :
Cyclamen.
\^' concours. — Pour le plus beau lot de Cyclamen.
2* concours. — Pour le plus beau lot de Cyclamen à feuillage
argenlé.
3^ concours. — Pour les six plus beaux spécimens.
Œillets.
4® concours. — Pour le plus beau lot d'OEillets.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'administration. — Pour l'introduction
ou l'obtention de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
Série III. T. XVII. Cahier de septembre publié le 10 octobre 1895. 38
59 i AVIS DIVERS.
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer Taltribution de la médaille.
Comité des Orchidées. — Un Comité spécial pour les Orchi-
dées s'est provisoirement constitué dans le sein de la Société, en
attendant l'approbation des nouveaux Statuts et Règlement,
soumis au Conseil d'Etat, qui l'établiront d'une manière officielle.
Les personnes qui désirent faire partie de ce Comité doivent
adresser leur demande soit à M. Mantin, Président, soit à M. L.
Duval, secrétaire.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANCE
La Société nationale d'Horticulture de France tiendra son
Exposition spéciale de Chrysanthèmes du 12 au 17 no-
vembre 1895 inclusivement, au siège de la Société, rue de Gre-
nelle, 84. [Voir le Règlement et le Programme des Concours j
cahier de juillet^ page 484.)
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
OFFRES ET DEIYIANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
rinscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1895. 595
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des mois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal^ 3« série, IV, 1882, pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Jo2ibert de VEiberderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D*" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,o00 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
eL imprimé ou manuscrit, sur THorticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. o et 81.)
596 CHRONIQUE.
CHRONIQUE
Le Concovirs g-énéral agricole de Paris en 1896. — Ce
Concours aura lieu non plus à l'époque du Carnaval, comme
les années précédentes, mais du lundi 2 au mercredi 11 mars.
Les produits agricoles et horticoles divers y seront admis à la
condition d'adresser une déclaration écrite. La déclaration devra
être parvenue au Ministère de l'Agriculture, 78, rue de Varenne,
à Paris, avant le 31 décembre.
La Culture sous verres colorés. — On sait que certains
rayons lumineux exercent une influence favorable sur la végé-
tation, tandis que d'autres ont une action nuisible. D'après les
expériences faites par M. Zacharewicz sur l'action des verres
colorés dans la culture forcée du Fraisier :
1° Les fruits les plus beaux et les plus précoces sont obtenus
sous les verres ordinaires.
2° Le verre orangé a produit une exaltation de la végétation,
mais au détriment de la qualité des fruits, de leur grosseur et de
ieur précocité.
3» Le verre violet a donné un plus grand nombre de fruits;
mais petits, de qualité inférieure et peu précoces.
4° Les verres rouge, bleu ou vert ont été nuisibles à la végé-
tation des plantes expérimentées.
L'Exposition de Shrewsbury. — En règle générale, les
expositions horticoles ont rarement un succès complet en ce
qui concerne la partie financière; celle qui se tient annuelle-
ment en août à Shrewsbury fait exception à la règle.
Elle dure deux jours. Cette année le Secrétaire de ladite
Société a eu le plaisir d'annoncer qu'après tous frais payés, il
restait encore 1,000 livres (25,000 francs) de bénéfice.
(G. Schneider.) *
Bouquet des Antipodes. — Un cadeau ausçi remarquable
SÉANCE DU 12 SEPTEMBRE 1895. 597
que peu commun, est celui récemment présenté à Sa Majesté la
Reine d'Angleterre par l'agent général de New South Wales; il
consiste en un superbe bouquet de Lis d'Australie, envoyé de
Sidney par le steamer « Ophir », et qui a fait un excellent
voyage, les fleurs étant congelées en un solide bloc de glace.
(G. Schneider.)
La Victoria regia. — Quoique chaque année l'on soit habitué
à voir cette reine des plantes aquatiques dans divers jardins
botaniques et privés en Angleterre, ce n'est que rarement que
l'on rencontre des sujets comme celui qui se trouve actuellement
dans les serres des Jardins de la Société Royale de Botanique, à
R egent's Park, Londres. Ses curieuses feuilles, d'extraordinaire
texture et mesurant plus de 2 mètres de diamètre, sont au
nombre de dix; et ses superbes fleurs, délicieusement odoranles
et d'un coloris des plus tendres sont produites en grande quan-
tité, plusieurs étant épanouies chaque jour.
((t. Schneider.)
PROCES -VERBAUX
l
séance du 12 SEPTEMBRE 1895.
Présidence de HI. Cli. Jolly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à 2 h. 30 minutes.
Les registres de présence ont reçu les signatures de 155 mem-
bres : 19 honoraires et 136 titulaires.
M. le Président proclame le résultat du Concours de Dahlias
et de Glaïeuls qui a eu lieu avant la séance. Les récompenses
suivantes ont été accordées :
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
598 PROCÈS-VERBAUX.
Dahlias.
i^' Concours. — Pour la plus belle et la plus nambreuse col-
lection de Dahlias à grandes fleurs, en variétés nommées,
grande médaille de vermeil à MM. Forgeot et G'% 8, quai de la
Mégisserie, Paris.
js?» Concours. — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fleurs de Cactus et décoratifs, grande médaille de vermeil à
MM. Forgeot etC'*; médaille d'argent à M. Nonin, horticulteur,
route de Paris, 16, à Châlillon-sous-Bagneux (Seine).
3" Concours. — Pour la collection la plus méritante de Dahlias
lilliputiens, grande médaille de vermeil à MM. Forgeot et C'\
4* Concours. — Pour la plus belle collection de Dahlias à
fleurs simples, grande médaille d'argent à MM. Forgeot et C'^
5^ Concours. — Pour les nouveautés non encore au com-
merce, 'médaille d'argent à MM. Forgeot et G'*", spécialement
pour la variété désignée sous le nom de M, Grenthe.
/e Concours. — Pour la plus belle collection d'au moins
trente variétés cultivées en pots, grande médaille de vermeil à
M. Nonin, horticulteur, route de Paris. 16, à Ghàtillon-sous-
Bagneux (Seine).
Glaïeuls.
8*' Concours. — Pour les nouveautés, médaille d'or à
M. Lemoine, horticulteur, rue du Montel, 134, à Nancy.
M. le Président fait ensuite part du décès d'un de nos col-
lègues, M. Louis Ferdinand Bellanger, membre honoraire, qui
faisait partie de notre Société depuis l'année 1859.
Après un vote de l'Assemblée, il proclame l'admission de
4 nouveaux membres.
Il annonce que le Gonseil d'administration a décidé, dans la
séance de ce jour, qu'il ne serait accordé que quinze pages aux
auteurs de mémoires écrits pour le Congrès. Cette mesure est
devenue nécessaire par suite de l'étendue, de plus ev. plr? grande,
SÉANCE DU 1:2 SEPTEMBRE 1895. 599
que tendent à prendre les écrits de ce genre, que la Société ne
pourrait plus s'engager à publier in extenso.
Il ajoute que, dans celle même séance, M. le Secrétaire du
Congrès a émis le vœu que les membres de notre Société fassent
parvenir, dans le plus court délai possible, les questions qu'il
leur semblerait utile de poser pour le prochain Congrès, de
manière à ce qu'on puisse, sans relard, publier et distribuer le
programme.
M. Chatenay a été désigné comme délégué à l'Exposition
que la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise tiendra à Versailles
du 21 au 24 septembre.
M. Boucher représentera la Société à l'Exposition qui se
tiendra à Limoges du 27 au 30 septembre.
M. le Secrétaire général adjoint procède au dépouillement de
la correspondance qui comprend :
A. — Correspondance imprimée :
1° Programme de l'Exposition que la Société d'Horticulture de
la Meuse tiendra à Verdun du 21 au 23 septembre 1895,-
2° Programme de l'Exposition que la Société d'Horticulture
et de Viticulture du Cher tiendra à Bourges du 7 au 13 no-
vembre 1895;
3° Liste des certificats décernés dans la réunion du 10 août
par le Comité de Floriculture de la Société néerlandaise d'Horti-
culture et de Botanique.
B. — Ouvrages destinés a la Bibliothèque :
I" Deux années au ministère de TAgricullure (H janvier 1893-
27 janvier 1895), par M. A. Viger, 1 vol. de 475 pages;
2** Le Saisonnier (S (ipindus utilis), par M. le D"" Trabul, bro-
chure in-S" de 11 pages;
3** 40« livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture et de
Jardinage, par M. G. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté à
nos usages, par M. S. Moltet;
600 PROCÈS-VERBAUX.
4° Programme du douzième Concours général et treizième
Congrès pomologique, que l'Association pomologique de l'Ouest
tiendra à Laval du 3 au 6 octobre 1895; .
5° Résultat des Concours de l'Exposition, que la Société
royale agricole de l'est de la Belgique a tenue à Liège les 13,
14 et 15 juillet 1895;
6° Catalogue de MM. E.-H. Krelage et fils, horticulteurs à
Haarlem (Hollande), automne 1895.
C. — Rapport et Compte rendu déposés sur le bureau de la
Société :
Rapport sur les cultures de MM. E. Cappe et fils, horticul-
teurs au Vésinet (Seine-et-Oise), M. L. Guillochon, rapporteur.
Compte rendu de l'Exposition de Ciermont (Oise), par
M. H. Vacherot,
Objets déposés pour être soumis a l'examen des Comités :
Au Comité de Floricuiture :
1° Par M. Couturier (E.), horticulteur à Chatou (Seine-et-
Oise) : 6 pieds de Bégonia à fleurs doubles, rouges, appartenant
à la variété Madame Blanche Welsch. nouveauté de 1895, remar-
quable par sa tenue et les dimensions de ses fleurs, 1 Bégonia
portant sur le même pied des fleurs rouges, striées et des fleurs
blanches. Une prime de 2® classe est proposée pour les Bégonias
Madame Blanche Welsch et le Comité demande à revoir le
Bégonia bicolore pour s'assurer de la persistance du caractère
qui l'a fait distinguer par le présentateur;
2° Par MM. Vilmorin, Andrieux et C'^^ 4, quai de la Mégis-
serie, Paris, 27 variétés de Cannas à grandes fleurs, en paniers,
comprenant 11 variétés obtenues dans leurs cultures : Marceau,
Aigrette, Progrès, Mac-Mahon, Conquérant, Colihri, Aurore^
Amiral Avellan, Bonne Etoile^ Lohengrin, Gloire d' F mpel. Ces
plantes sont superbes. Le Comité demande qu'une prime de
1^"= classe soit attribuée à cette présentation; il vote, à l'unani-
mité, des félicitations à MM. Vilmorin, Andrieux et C^'; .
SÉANCE DU 12 SEPTEMBRE 1895. 601
3° Par MM. Forgeot et G'% 8, quai de la Mégisserie, Paris :
25 variétés de Cannas à grandes fleurs (fleurs coupées), entre
autres celle désignée sous le nom de Sophie Badiner, plante
remarquable par l'ampleur du feuillage et des fleurs, et que les
présentateurs considèrent comme un vrai type de Canna flori-
fère pour massifs (prime de 2<^ classe); 50 espèces et variétés
d'Aster (fleurs coupées), plantes trop délaissées, précieuses
pour l'ornement des jardins à l'arrière-saison (prime de
2' classe);
4"* Par M. Pierre ïouret, horticulteur à la Varenne-Saint-
Hilaire (Seine), 1 Pelargonium //z^wmans , plante nouvelle
obtenue en 1894, issue de Miss Parker. Cette variété, désignée
sous le nom de Souvenir de la Varenne^ sera mise au commerce
au printemps prochain par le présentateur. D'après la note qui
accompagne l'échantillon, cette plante serait très rustique en
pleine terre, se tiendrait bien au soleil et serait toujours cou-
verte de fleurs (prime de 3" classe);
5** Par M. Godefroy Lebœuf, horticulteur, 4, impasse Girardon,
Montmartre, Paris, deux Lwistona vendus en Belgique sous le
nom de rolundifolia par les uns, à'Hoogendorpii par les autres,
présentation faite en vue d'être fixé sur l'identité de la plante.
Après examen le Comité déclare que le vrai nom est Livhtona
rolundifolia.
Comité des Orchidées :
1° Par M. Mantin, château du Bel- Air, à Olivet (Loiret), le Spa-
thoglottis Fortunei; le Cypripedium Leysenianum, remarquable
hybride pour lequel le Comité demande un certificat de mérite
de l""® classe et vote des félicitations au présentateur; le Cypripe-
dium Acis (prime de T* classe); le Cypripedium Acis inversum;
le Slanhopea bellairensis (prime de 2® classe); le Selenipedium
/)wua/z (prime de 2® classe);
2° par M. Doin, boulevard Saint-Germain, 199, Paris, le Mil-
tonia spectabilis, var. bicolor, belle variété pour laquelle on
demande l'attribution d'une prime de l""® classe; les Vanda
cœrulea, Cypripedium Arthurianum et Orphanum^ Lycaste Skin-
602 PROCÈS-VERBAUX.
n^ri alba et Saccolahium guttatum, plantes de toute beauté pour
l'ensemble desquelles on propose d'accorder une prime de
r* classe avec félicitations;
3" Par M. Cardozo, le Cypripedium Madame Elise Cardozo
(prime de 2« classe);
4° Par M. Garden , horticulteur à Bois-Colombes (Seine),
VOdontoglossum grande (remerciements du Comité) ;
5° Par M. Régnier_, horticulteur, avenue Marigny, 44, Fbn-
tenay-sous-Bois (Seine), un superbe lot de Dendrobium PhaUe-
nopsis, de coloris variés (prime de l""® classe avec félicitations);
6° Par M. Opoix, jardinier en chef du palais du Luxembourg,
un Cypripedium hybride issu du C.Loicii croisé par le C. vexil-
larium et un très beau Lœlia elegans^ var. purpurea (prime die
1™ classe et mention spéciale pour le Êœlia eiegans);
1° Par M. Bert, horticulteur à Colombes (Seine), le Miltoma
Moreliana (prime de 2^ classe) et un Cypripedium hybride;
8° Pai- rétablissement des frères des Ecoles chrétiennes de
Passy, le Caitleya gigas (remerciements);
9" Hors concours, par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-
Charron, 59, Paris, VAngrœcum articuMtum et l^e Vanéa Mimùai-
liana (remerciements) ;
10' Hors concours, par 31. Duval, horticulteur, rue de
l'Ermitage, 8, à Versailles, un lot de Vanda Kimballiana (remer-
ciements).
Comité d' Arboriculture fruitière :
\° Par M. Alexis Lepère, de Montreuil, 2 Pèches Lord Pal-
mersion, 4 Pêches Sallie Worrel, 3 Pèches Sea F ag le yOhlenues
en serre froide; 5 Pêches Alexis tepère, 4 Belle Beausse (prime
de 1"^^ classe);
'2« Par M. H. Gautier, 12, rue Saint-Sabin, à Vitry (Seine),
12 Brugnons Jaune de Padoue, 12 Pêches Belle Henri Pinauit et
5 Pêches Alexis Lepère (prime de 2^ classe pour les Brugnons) ;
3" Par M. F. Le^rand, 2, rue Renon, à Vincennes, une cor-
beille de Pèches de semis récoltées en plein vent (remercie-
ments);
SÉANCE DU i2 SEPTEMBRE 1895. 6(V^
4*' Par M. Remy père, de Bray (Eure), 4 Pêclies de semis
d'une grosseur extraordinaire et de bonne qualité (prime de
2^ classe).
Comité de Culture potagère :
1° Par MM. Vilmorin, Andrieux et C'% quai de la Mégisserie,
4, Paris, 17 variétés de Tomates, échantillons remarquables par
la perfection des formes des fruits et leurs dimensions (prime de
l'* classe avec félicitations);
2° Par MM. Forgeot et G'^, quai de la Mégisserie, 8, à Paris,
38 variétés de Tomates parmi lesquelles : Paragon, Chemin, Per-
fection, Store, Optimus, à fruits lisses, lourds et charnus; Fic-
carazi, Courtet à feuille entière^ naine très hâtive à gros fruit,
renommées pour leur précocité; Président Garfield, Ponderosa y
Fijii, à très gros fruits. Pour ce» Tomates, de race très pure,
le Comité demande l'attribution d'une prime de T" classe;
3° Par M. Potrat, jardinier du domaine de Chambly (Oise),
6 pieds de Céleri Chemin, 6 Oignons y^wne paille des Vertus et
6 Oignons rouge pâle de Niort (remerciements);
4° Par M. P. Touret, horticulteur, à la Varenne-Sainl-Hilaire,
des Haricots en cosse envoyés pour en avoir le nom. Le Comité
reconnaît en eux la variété désignée sous le nom de Haricot
Sabre à rames.
Les propositions des Comités relatives aux récompenses à
attribuer pour les présentations sont mises aux voix et adop-
tées par l'Assemblée.
MM. Vilmorin, Andrieux et C'% Opoix et Alexis Lepère aban-
donnent leurs primes au profit de la Société.
M. de Noter a la parole; il fait une communication sur la pas-
teurisation du sol par l'Occidine, de laquelle il résulte que
l'insecticide désigné sous le nom d'Occidine jouirait de pro-
priétés merveilleuses, comme désinfectant, en même temps qu'il
éloignerait ou tuerait les insectes et animaux nuisibles qui
vivent sur ou dans le sol.
L'orateur, après avoir longuement insisté sur les nombreux
604 PROCÈS-VERBAUX.
emplois auxquels l'Occidine peut s'appliquer, demande qu'une
Commission soit désignée par la Société pour examiner et étu-
dier ce produit qui, selon lui, est appelé à rendre les plus grands
services à rhorliculture et à l'agriculture et dont il met une
certaine quantité à la disposition des sociétaires qui voudraient
se livrera des expériences.
M. le Président dit que le Conseil examinera le vœu formulé
par M. de Noter à propos des expériences à tenter. Il avisera.
M. le Secrétaire général-adjoint annonce de nouvelles pré-
sentations de membres et la séance est levée à 3 h. 20 minutes.
SÉANCE DU 26 SEPTEMBRE 1893
Présidence de M. Léon Say, Président de la Société.
La séance est ouverte à 2 heures 15 minutes en présence de
127 membres : 17 honoraires et 108 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Après un vote de l'Assemblée, M. le Président proc'ame
l'admission de 9 nouveaux membres.
Il annonce que, sur la demande du Comité de Floricultuic, !e
Bureau a décidé qu'un Concours pour Cyclamen et CEillets aura
lieu le jeudi 28 novembre. Le programme du Concours sera
publié sur la première page du prochain cahier du journal
(numéro de septembre, qui paraîtra le 10 octobre).
M. le Secrétaire général procède au dépouillement de la Cor-
respondance, qui comprend :
A. — Correspondance imprimée :
Lettre du Commissaire de la Section du Cidre à l'Exposition
du Travail, annonçant que le Comité de l'Exposition du Cidre et
des industries qui s'y rattachent à fixé l'inauguration de cette sec-
tion de l'Exposition du Travail actuellement ouverte au Palais
de l'Industrie, à Paris, au samedi 3 octobre prochain.
SÉANCE DU 26 SEPTEMBRE 1895. 605
B. — Ouvrages destinés a la Bibliothèque :
38^ livraison de V Atlas des Piaules de jardins et d'apparte-
ments, par M. D. Bois.
4P livraison à\i Dictionnaire pratique d'Horticulture et de
Jardinage, par iM. G. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté à
nos usages par M. S. Motlet.
Comptes rendus et rapports déposés sur le bureau :
1° Compte rendu de l'Exposition de Saint-Maur-ies-Fossés,
par M. Chemin.
2" Compte rendu des travaux du Comité des Arts 'et Indus-
tries horticoles pendant l'année 1894, par M. Pradines, secré-
taire de ce Comité.
3° Rapport sur un procédé employé par M. Landais, pour
combattre la gomme des arbres à fruits à noyau. M. Lecointe,
rapporteur.
4"* Happoit sur les jardins et les cultures de M. René Panhard,
-au château de Grignon (Seine). M. Marcel, rapporteur.
5° Rapport sur les cultures de W^^ d'Etchevery, propriétaire à
Anlony (Seine). M. Ch. Delaville, rapporteur.
Les conclusions des Rapports, mises aux voix, sont adoptées
par l'Assemblée.
Objets présentés pour être jugés par les Comités :
Au Comité de Floriculture :
1° Par M. Lionnet, jardinier en chef au château de Jouy-en-
Josas (Seine-et-Oise), 23 variétés de Chrysanthèmes hâtifs, pré-
sentation pour laquelle le Comité propose l'attribution d'une
prime de 2® classe.
2° Par M. Henri Whire, chef de culture à l'établissement de la
Chevrette, à Deuil (Seine-et-Oise), trois gerbes de Chrysanthèmes
comprenant 12 variétés à floraison précoce (prime de 2^ classe).
3'' Par M. Fontaine (Gustave), jardinier chez M. Cochin, châ-
606 PRaCÈS-VERBAUX.
teau de Gressy (Seine-et-Marne), 9 Bégonia Rex obtenus de
semis et que Tobtenteur désigne sous les noms suivants :
Madame Cochin, Ami Léon, Suzanne Cochin, Amédée^ Madeleine,
Madame Fortin, Gloire de Gressy, M. Lauge, Souvenir de Leqmin.
Pour ces plantes, jugées superbes par le Comité, on propose une
prime de l""^ classe.
4° Par M. Couturier (E.), borliculteur à Chatou (Seine-et-
Oise), une corbeille de Bégonia Gloire de Bougival, variété
nouvelle, qui sera mise au commerce cette année et qui joindrait
au mérite de fleurir abondamment celui de pouvoir être cultivé
en plein soleil. Le même présentateur montrait en outre
4 Bégonias de semis dont 3 à Qeurs doubles et \ à fleurs simples,
à pétales présentant une disposition très différente de celle des
types ordinaires. Une prime de 2* classe est proposée pour l'en-
semble de cet apport.
Au Comité des Orchidées :
1° Par M. Jacob, chef de culture au domaine d'Armainviiliers
(Seine-et-Marne), un superbe Ca/^/eya hybride, résultat du croi-
sement du Cattleya Leopoldi par le Caltleya Mendeli. La plante
porte-graines a été fécondée le 2 août 1888. Les graines, semées
en 1 889, ont donné naissance à l'exemplaire présenté aujourd'hui
et qui fleurit pour la première fois. Les sépales et les pétales
sont légèrement pourprés ; le labelle est intermédiaire entre
ceux des parents. Pour celte présentation, le Comité demande
l'attribution d'un certificat de mérite de 1'^ classe et vote des
félicitations à M. Jacob.
2° Par M. Garden, horticulteur à Bois-Colombes (Seine), un
Cypripedium hybride, nouveau, issu du C Harrisianum croisé
par le C. nitens (X G. Harrisiano-nitens) (prime de r« classe)
et un très beau Cattleya maxima, var. grandi flora, introduit par
la Société internationale d'Horticulture de Bruxelles en 1894
(prime de 1" classe).
3° Par M. Danzanvilliers, horticulteur à Rennes, une fleur de
Cattleya appartenant probablement au C. Gaskelliana et d'un
blanc très pur. Le Comité adresse des remerciements au présen-
SÉANCE DU 26 SEPTEMBRK 1895. G07
tateiir et demande à voir la plante entièrejportant ses fleurs.
4° Par MM. Cappe et fils, horticulteurs au Vésinet (Seine-et-
Oise), un très beau lot d'Orchidées comprenant : 1 Oncidium
ornithorhynchum ^ \ Oncidium Lanceayium, I Cypripedium
selligerum, 3 Cypripedium Charlesworthl^ 1 Odontoglossum
grande j \ Odontoglossum Alexandrœ^ \ Catlleya Harrisoniana,
\ Catlleya labiala autumnalis et \ Saccolahium guttalum. Une
prime de 1'° classe est proposée pour l'ensemble de cette pré-
sentation et le Comité vote des félicitations à MM. Cappe, parti-
culièrement pour les Cypripedium Charlesworthi qui sont de
toute beauté.
5° Par M. Mantin, château du Bel-Air, à Olivet (Loiret), le
CattleyaMantini, var. eo/or«^a, hybride issu du Catlleya Boicrin-
giana colorata croisé par le C. Dowlana aurea. La fécondation
a été faite en octobre 1889; les graines, récoltées en octobre 1890,
ont été semées en novembre 1890; la première floraison a eu
lieu en octobre 1894. La plante présentée fleurit pour la première
fois; elle est remarquable par son coloris plus intense que celui
du C. Mantini (prime de 1" classe).
6° Par M. Doin, amateur à Paris, une superbe variété de Lœlla
prœslans, à divisions de la fleur et à labelie très amples. Cette
présentation a été malheureusement faite trop tard pour que le
Comité puisse lajuger.
Au Comité d'Arboriculture d'ornement :
Par M. Maxime Cornu, professeur de culture au ^Muséum, le
Polygonum baldschuanicum. Dans une note qui accompagne les
échantillons, M. Cornu donne les renseignements suivants sur
cette intéressante plante : le Polygonum baldschuanicum Regel
est originaire du Turkestan (Boukhara oriental), à une altitude
de 1,200 à 1,700 mètres.
11 fut découvert en 1882, par Regel, directeur du Jardin
botanique de Saint-Pétersbourg, qui le considéra d'abord
comme appartenant au genre Atraphaxis, puis reconnut qu'il
formait une espèce inédite du genre Polygonum (Polygonum
baldschuanicum Rgl., Actes du Jardin botanique de Saint-
(308 PROCÈS-VEHBAUX.
Pétersbourg, 1884, p. 684, pi. 10); il fut aussi figure en 1888,
dans le Gartenflora, p. 409, pi. 1278 : le coloris indiqué là est
plus vif que sur les échantillons fleuiis à Paris.
Le Muséum le possède depuis le mois d'octobre 1892, M. Regel
lui en ayant envoyé un pied vivant.
C'est une espèce vivace dont les tiges, de consistance ligneuse
à leur partie inférieure, peuvent atteindre jusqu'à 6 mètres et au
delà; les feuilles, cordiformes ou haslées, sont d'un beau vert
gai; les inflorescences sont de longues grappes composées,
élégantes, dont l'ensemble constitue une floraison extrêmement
abondante.
Les fleurs, d'un blanc légèrement rosé, sont d'un bel aspect
ornemental ; il leur succède de nombreux fruits ailés, aussi déco-
ratifs, sinon davantage, d'abord blancs, puis d'une belle cou-
leur rouge.
Ce Polygonum, que le Muséum a présenté pour la première
fois le 13 septembre 1894, à la Société nationale d'Horticulture,
tiendra une bonne place parmi les plantes grimpantes sous-
ligneuses.
Il paraît bien rustique; les tiges gèlent en hiver jusqu'au sol,
mais la plante repousse vigoureusement du pied ; elle a très bien
passé le rigoureux hiver dernier, la souche simplement couverte
de quelques feuilles sèches.
il est très difficile à multiplier de rameaux (bouturage et
même marcottage) ; les graines mûrissent sous le climat de
Paris, et le Muséum a pu inscrire cette espèce dans son catalogue
(1893) de graines off'ertes aux Jardins botaniques français et
étrangers.
Pour celte plante très méritante, le Comité demande l'attri-
bution d'une prime de 1'® classe.
Au Comité d' Arboriculture fruitière :
1° Hors concours, par M. Ausseur-Sertier , pépiniériste à
Lieusaint (Seine-et-Marne), six Pêches Vilmorin, pour être sou-
mises à la dégustation. Le Congrès pomologique a adopté cette
nouvelle variété qu'il a jugée très belle et très bonne, opinion que
SÉANCE DU 20 SEPTEMBRE 189o. 609
le Comité ne peut que confirmer. Des remerciements sont
adressés à M. Ausseur-Sertier qui avait en outre envoyé des
Brugnons violets, variété ancienne trouvée également très
bonne.
2» Par M. Griveau, jardinier en chef au pensionnat des Frères
de Saint-Martin, près Tours, deux grappes de Raisin Chasselas, à
grains énormes et de bonne qualité. Ces grappes ont été récol-
lées sur une coursonne qui avait une végétation très différente
de celle du Chasselas ordinaire; c'est par conséquent un intéres-
sant cas de dimorphisme. Pour cette présentation le Comité pro-
pose une prime de 2^ classe.
3° Par M. Bertaut, horticulteur à Rosny-sous-Bois (Seine),
une magnifique Pêche de semis que le Comité décrit ainsi :
« Pêche grosse, arrondie, très bien faite, bien colorée, noyau
assez gros. Chair d'un blanc jaunâtre fortement lavé de rouge
carmin, non adhérente, très rouge autour du noyau, juteuse,
avec un peu d'acidité; vineuse, agréable. Maturité fin sep-
tembre. Très bonne qualité. » Pour ce beau et bon fruit le
Comité demande l'attribution d'une prime de 1" classe.
4° Par M. Jourdain, cultivateur à Maurecourt, par Andrésy
(Seine-et-Oise), une corbeille de Chasselas doré, très beau (prime
de 2^ classe).
5° Par M. Touret, horticulteur, boulevard de la Marne, 68, à
la Varenne-Saint-Hilaire (Seine), 21 Pêches, dont 5 BpAle Impé-
riale, 4 Salway, 6 Téton de Vénus, 2 de celte dernière variété
cultivée en plein vent, 4 Lord Palmersion (prime de 3" chisse).
6"* Par M. Maluchine, de Moscou, un important envoi de
Pommes russes qui complète celui qui a été fait précédemment
et qui sera examiné par la Commission déjà en fonctions.
Au Comité de Culture potagère :
Par M. Legrand, amateur, 2, rue Renon, à Vincennes, des
Tomates Chemin et Roi Humbert,(]es Géieris plein blanc d'Amé-
rique, doré Chemin et Turc, dos Pommes de terre Saucisse, Corne
blanche, Riesen ou géante blanche, Roussotte, la Czarine, Farineuse
rouge et Géante sans pareille (prime de 2« classe).
39
filO PROCÈS-VERBAUX
1" Par M. G. Kaltenbach, de Brunoy, 1 pie(/ de Mais récolté à
Brunoy, obtenu de graines importées de Chicago sous le nom de
Pop Coriij et dont les nombreux épis sont arrivés à parfaite
maturité (1) (remerciements).
S** Par MM. Vilmorin, Andrieux et C®, quai de la Mégisserie, 4,
à Paris, 6 variétés de Céleri-rave et 13 variétés de Céleri à côtes,
arrivés à complet développement et permettant de voiries amé-
liorations qu'ont subies ces plantes en les comparant aux races
tj'pes (prime de 2*^ classe:.
4° Hors concours, par M. Lefort (Edouard), de Meaux, 6 pots
d'un Fraisier remontant à gros fruits. Cette variété a été obtenue
de semis par le présentateur ; elle donne fruit la première année
du semis. M. Lefort se propose de montrer à la prochaine séance
des coulants de l'année avec fleurs et fruits. Des remerciements
sont adressés à M. Lefort.
Au Comité des Industries horticoles :
Par M. Aubry, fabricant d'instruments de jardinage, rue
Vieille-du-Temple, 131, Paris, un sécateur perfectionné par le
serrage de la vis. Une Commission composée de MM. Dormois,
Pradines, Cochu et Lavoivre est chargée de faire l'examen de ce
sécateur.
Les propositious des Comités, mises aux voix, sont adoptées
par l'assemblée. MM. Vilmorin, Andrieux et C" et Maxime Cornu
abandonnent leurs primes au profit de la Société.
M. Jamin (Ferdinand) demande la parole pour donner un
compte rendu sommaire du 37^ Congrès pomologique de France.
11 s'exprime en ces termes :
(1) Ce Maïs est le Maïs à bec, blanc. En Amérique, on désigne
coUeclivement sous le nom de Pop Corn les variétés à petit grain
ayant la propriété dé dater lorsqu'il est placé sur le feu daus une
poêle ou sur de la cendre chaude. Lorsqu'il a été soumis à une
chaleur suffisante, le grain se boursoufle et éclate en laissant voir
l'amidon qu'il contient à l'intérieur. Les Américains du Nord pré-
parent couramment ainsi les Pop Corn que recherchent surtout les
enfants. ^Nole de la Rédaction.)
séance du 26 septembre 1895. 61t
Messieurs,
Cette année encore, vous m'avez fait l'honneur de m'admettre
au nombre des délégués chargés de vous représenter au Congrès
pomoiogique. Je viens, en attendant le rapport in extenso qui
plus tard vous sera présenté par l'un de nous, vous rendre un
compte sommaire de notre mission.
La session, cette fois, avait lieu à nos portes, à Versailles, et
elle coïncidait avec une magnifique exposition d'Horticulture.
L'ouverture en a été faite le 21 septembre à 10 heures du
matin, dans la grande salle des fêtes de la mairie par M. le
maire de la ville qui, dans un discours des plus bienveillants, a
souhaité la bienvenue aux membres du Congrès.
M. le maire avait à sa droite M. Meynadier, le vénérable et
sympathique Président de la Société d'Horticulture de Seine-et-
Oise qui, lui aussi, a bien voulu dire quelques paroles des plus
obligeantes à l'assemblée.
Cette première séance s'est bornée à la formation du Bureau
et à la fixation des heures de séances, séances qui se sont tenues
dans la salle des études de l'École d'Horticulture de Versailles,
mise obligeamment à la disposition du Congrès par les fonction-
naires présents en ce moment, de ce magnifique établissement.
La première séance, après celle d'ouverture, a eu lieu le même
jour à 2 heures et elle a été précédée d'un vin d'honneur offert
par M. le maire de îa ville.
Deux autres séances de jour ont eu lieu le lendemain à
10 heures et à 3 heures et chacune d'elles a été précédée d'une
séance de dégustation devant lui fournir des matériaux en addi-
tion à son ordre du jour.
Enfin une séance de nuit tenue à 8 heures a vu clôturer les
travaux du Congrès.
Contre toute prévision, les membres et les délégués qui ont
pris part à la session n'ont pas été des plus nombreux. On a cio
devoir en attribuer la raison au refus de quelques compagnies
de chemins de fer qui celte fois, n'ont pas accordé les réductions
auxquelles on était accoutumé.
612 PROCÈS-VERBAUX
Les fruits adoplés dans la session sont au nombre de cinq,
savoir :
\° L'Abricot de Boulbon, très contesté dans les précédentes
sessions, mais sur les mérites duquel l'entente a enfin pu se faire ;
2° la Pèche Vilmorin ;
S** la Poire Charles-Ernest ;
4° la Prune des Béjonnières ;
5° le Raisin Schaous (Parc de Versailles), celui-ci, non sans
débat. Ses mérites ont enfin paru l'emporter sur ses défauts.
Les variétés ci-après ont été définitivement rayées, soit en
raison de leur qualité ou de leur volume insuffisants, soit parce
qu'étant fort peu connues les présentateurs n'ont pas cru devoir
les défendre :
La Pêche Sainte-Marguerite;
La Nectarine Gusin;
Les Poires : Alexandre Chômer, Anne de Bretagne (celle-ci
qui avait été remise au tableau après son premier rejet, n'a pas
eu, quoique présentant certains avantages, un meilleur sort en
second lieu).
Beurré des Carmélites, Fouqueray, Rousselet de Meylan.
Les Pommes : Reinette de Wilkenbourg, Grise de Brownlees,
S}ke House Russet, bonne, mais d'un volume insuffisant.
Le Raisin Chasselas Lacène, trop peu distinct du Chasselas de
Fontainebleau.
Le Long noir d'Espagne, qui mûrit rarement en plein air,
même dans les parties les plus favorisées de notre pays.
Tous les autres fruits inscrits au tableau y ont été maintenus
et on continuera à les discuter dans les sessions ultérieures.
Les opinions se sont trouvées très partagées pour ce qui con-
cernait les fruits de pressoir, les uns voulant les maintenir, les
autres ne plus s'en occuper. Déjà, antérieurement, des débats
de même nature avaient agité plusieurs réunions. On a fini par
renvoyer cette catégorie de fruits à la session prochaine. L'an
dernier, elle avait été l'objet de plus de faveur, car un certain
nombre de variétés proposées avaient été adoptées.
De même que dans les sessions antérieures, divers fruits ont
été proposés dans celle-ci pour la mise à l'étude.
SÉANCE DU 26 SEPTEMBRE 613
Il a été décidé que le procliain Congrès tiendrait ses assises
à Rouen; pour celui de 1897, une invitation très cordiale de la
Société d'Horticulture d'Ille-et-Viiaine, lue en séance, donne à
ppnser qu'il pourra avoir lieu à Rennes.
Une visite des plus intéressantes a été faite le lundi, entre une
et deux heures, à l'Ecole d'Horticulture. M. Lafosse, professeur
et M. Rouland, jardinier-chef ont bien voulu en faire les hon-
neurs avec une urbanité parfaite, bien que la chaleur fût tro-
picale. Le même jour, à l'issue de la séance de l'après-midi,
M. le marquis de Paris a fait une longue et intéressante confé-
rence sur les engrais chimiques.
Le lendemain, les pépinières de M. Lecointe ont été égale-
ment l'objet d'une visite. Visites et conférence faisaient partie
du programme et il en sera rendu compte dans le Bulletin de la
Société pomologique.
Le Congrès n'a pas voulu se séparer sans appuyer deux vœux
déjà formulés par les anciens élèves de l'Ecole d'Horticulture
de "Versailles et aussi par l'opinion publique : le premier relatif
au changement du nom de la rue du Potager en celui de Hardy ;
le second à la prompte édification du monument à élever dans
le jardin même de l'École à cet homme remarquable, enlevé si
soudainement à l'affection des siens, à l'Horticulture, et à ses
nombreux amis, et qui fut le premier directeur et l'âme de cette
utile création.
Les fonds provenant des souscriptions pieuses sont depuis
longtemps disponibles et c'est avec un désir bien légitime qu'on
voudrait au plus tôt les voir utiliser.
M. le Secrétaire général annonce de nouvelles présentations
de sociétaires et la séance est levée à trois heures vingt minutes.
614 jîomi^ATiONS.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 12 SEPTEMBRE 189o.
MM.
j. DuFOUR (P.), représentant en aTticles pour l'Horticulture, 127, rué
de Bagneux, au Grand -Montrouge (Seine), présenté par
MM. Nonin, Jobert et Robert (G.).
2. ExFËR (Victori, jardinier-chef au château de Pontchârtrain (Seine-
et-Oise), présenté par MM. Gravereau et Chauré (Lucien).
3. FouRNiER, chef des cultures, 10, rue du Curé, à Roubaix (Nord),
présenté par MM. Lavignasse et Bérat.
4. Grollet (Jules), pépiniériste à Ronchin (Nord), présenté par
MM. Lavignasse et Bérat.
SÉANCE BU 26 SEPTKMBRE 189o.
MM.
1. Clément (Alexandre), jardinier à Thoiry (Seine-et-Oise), présenté
par MM. Cappe père et Douy.
2. Daupias (Frédéric), ruo do Quelhas, 14, à Lisbonne (Portugal), pré-
senté par MM. de Vilmoiin et Th, Delacour.
3. Leveau (Paulini, horliculteur, 26, rue de Fleur y, à Fontainebleau
(Seine-et-Marne), présenté par MM. Forgeot et Verdier
(Eugène).
4. MoNNiER (Alfred), instituteur à Monville (Seine-Inférieurej, pré-
senté par MM. Chatenay (Abel) et Chouv«t (Emile).
0. MoREAU (Henri), jardinier chez M. Legouvé, à Seine-Port (Seine-et-
Marne), présenté par MM. Lemée et Touret.
6. Paullard (Adolphe), propriétaire cultivateur, 8, rue de Rosny
àFontenay-sous-Bois (Seine), présenté par MM. Coulombier et
A. Lepère fils.
7. Picvrd-Deneux (Charles), négociant à Albert Somme), présenté
par MM. Chatenay (A.) et Chouvet (E.).
8. Renard (A.), pépiniériste, 38, rue Verte, à Rouen (Seine -Infé-
rieure), présenté par MM. Ch. Btiltet et Boucher.
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 615
NOTES ET MÉMOIRES
Le potager-marais parisien (1),
par M. Paul Vingey, ingénieur agronome.
Professeur départemental d'agriculture de la Seine.
Aux environs immédiats de la capitale, et dans son enceinte
même, l'agriculture a pris un caractère de spécialisation et d'in-
tensité des plus remarquables. La cause en est dans l'importance
du marché d'approvisionnements, qui donne un écoulement
assuré à tous les produits, dans l'abondance et le bas prix relatif
des fumiers et des boues de ville, qui sont la matière première
de l'industrie rurale, ainsi que dans la proximité des marchés de
vente et dans le parfait entretien des voies qui y conduisent.
Les denrées potagères qui approvisionnent les Halles Centrales
proviennent, pour la plus grosse part encore, des environs
immédiats de Paris: départements de la Seine, de Seine-et-Oise
et de Seine-et-Marne. Elles sont produites dans deux ordres
d'exploitations bien distinctes. La moyenne ou la petite culture,
faisant usage de la charrue, s'adonne h la production de légumes
spéciaux, gros légumes ou légumes lavés, suivant les localités
et souvent en alternance avec les Céréales, tels que ; Pommes de
terre, Choux, Carottes, Raves et Navets, Haricots et Pois, Oignons
et Poireaux, Artichauts, Asperges, Oseille, Persil, Chicorée, Pis-
senlit, Fraises, Tomates, etc. La culture maraîchère, proprement
dite, qui travaille à bras une étendue toujours restreinte, à
force de fumier, d'abris vitrés, d'arrosage, produit les légumes
de primeurs ou légumes fins, tels que : Romaine, Laitue, Chi-
corée, Scarole, en toutes saisons; Choux hâtifs : York ou Cœur-
de-Bœuf, Melons, Tomates hâtives. Céleri, Carottes et Poireaux
précoces et Radis à toute époque.
Toute l'année, le carreau forain des Halles est approvisionné par
1,445 jardiniers-maraîchers ou primeuristes, parmi lesquels on
compte environ 250 revendeurs ou regrattiers. L'activité y règne
(l) Déposé le 22 aoât 1895.
016 NOTES ET MÉMOIRES.
particulièrement da commencement d'avril àlafindeseptemb/e,
époque à laquelle la vente commence à 3 heures et finit à 7 heures
du matin. Du début d'octobre à fin mars, les apports d'impor-
tance amoindrie, s'y écoulent de quatre heures à huit heures du
matin. A raison de 4 mètres carrés en moyenue par place, louée
au prix de 0 fr. 15 le mètre superficiel, et par jour, tous les jar-
diniers-maraîchers, abonnés au mois, occupent chaque matin
une superficie de 6,000 mètres carrés, sur les trottoirs des rues
Montmartre, Turbigo, Rambuteau, Pierre-Lescot, Saint-Denis,
de la Cossonnerie, Berger et delà Lingerie, sur un développe-
ment de plus de 2 kilomètres.
A l'origine, ces jardiniers-maraîchers, pour le plus grand
nombre, pratiquaient leur industrie dans l'enceinte même de la
ville. Du fait de l'accroissement énorme de la consommation et
de l'extension de la bâtisse, ils ont été peu à peu reportés hors
des fortifications, dans les communes suburbaines, et tout par-
ticulièrement dans celles limitrophes de la capitale. A l'intérieur
de Paris, notamment dans les quartiers de Grenelle, de Vaugi-
rard, de la Glacière, de Bercy, de Bel-Air et de Charonne, il
existe encore plus de 200 établissements de maraîchers,
occupant une superficie supérieure à 150 hectares. On peut éva-
luer à environ 70 ares l'étendue occupée par un établissement
parisien. Les jardins-marais suburbains ont en général une
étendue un peu supérieure et avoisinant 80 ares. Parmi ceux
qui approvisionnent les Halles centrales, on compte près de
1,220 établissements, couvrant 930 hectares dans le département
de la Seine : communes de Dugny, Aubervilliers, Bobigny, Issy,
Vanves, Malakoff, Montrouge, Arcueil, Gréteil, Maisons-Alfort,
Chchy, Gennevilliers, Levallois-Perret, Asnières, etc., parmi
lesquelles : Aubervilliers, Bobigny, Maisons-Alforl, Issy, Malakoff,
Glichy, tiennent les premières places.
Des départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne,
viennent régulièrement aux Halles de Paris une soixantaine de
jardiniers et approvisionneurs, apportant les produits de 50 et
quelques hectares de marais, situés dans les communes de
Chelles, du Grand-Montreuil, de Versailles, du Ghesnay, etc.
En somme, les jardiniers-maraîchers proprement dits ou
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 617
revendeurs plus ou moins avoués qui, en qualité d'abonnés,
approvisionnent le carreau forain des Halles en légumes-pri-
meurs ou légumes fins, sont un peu inférieurs en nombre à 1,450
et pratiquent leur industrie sur près de 1^150 hectares, dans un
rayon moyen de 5 à 10 kilomètres autour du marché et dans
tous les cas, dans l'enceinte fortifiée du camp retranché de
Paris.
Afin de bien faire saisir la nature de cette industrie agricole,
qui constitue la profession du jardinier-maraîcher, nous avons
pensé qu'il conviendrait de donner une monographie agrono-
mique de l'un de ces établissements. Il se trouve dans les condi-
tions ordinaires, quant à la nature du sol et la distance du
marché. Disons seulement que la surface qu'il occupe est un peu
supéi'ieure à la moyenne des exploitations similaires, et que
l'exploitant, tout en disposant de capitaux très largement suffi-
sants, possède des connaissances techniques remarquables.
Le jardin-marais qui nous occupe est situé dans une com-
mune limitrophe de Paris, du côté sud, dans le canton de Ville-
juif et l'arrondissement de Sceaux. Il occupe un carré à peu
près régulier d'une superficie de 85 ares. Des murs bien établis
le clôturent de toutes parts. Il est pourvu d'une maison d'habita-
tion confortable, élevée sur cave, et de bâtiments d'exploitation,
consistant notamment en porche, faisant hangar-abri, en remise
pour les châssis vitrés et les instruments aratoires, en écurie pour
un cheval, en salle pour la préparation des marchandises en vue
du marché, et en un hangar-atelier, abritant notamment un
moteur à pétrole, pour l'élévation des eaux, dont il sera ques-
tion plus loin.
Le sol du jardin-marais est établi, en situation presque
horizontale, sur les marnes calcaires de l'étage géologique, dit
de Saint-Ouen, de l'éocène parisien. C'était à l'origine, un sol
calcaro-marneux, rendu très humifère par quinze années de cul-
ture maraîchère. Immédiatement au-dessous du calcaire mar-
neux de Saint Ouen, régnent, sur plus de 30 mètres d'épaisseur,
les diff'érentes assises du calcaire grossier supérieur, moyen et
inférieur. Par deux étages de galeries souterraines superposées,
ce calcaire grossier a jadis été fouillé en vue de l'extraction de
618 NOTES ET MÉMOIRES.
blocs et moellons, utilisés dans la construction parisienne. Ces
carrières ont longtemps servi à la culture du Champignon. Pour
des raisons particulières la culture du Champignon de couches,
pratiquée par le jardinier-maraîcher lui-même, a été momen-
tanément abandonnée et sera reprise à une époque prochaine.
Le marais dont il est question, est situé à 7 kilomètres du
carreau forain des Halles. Depuis avril jusqu'à fin septembre, on
y porte les légumes, régulièrement tous les jours, excepté le
lundi. Durant le reste de Tannée, on ne va aux Halles que trois
ou quatre jours par semaine, suivant les cours et l'importance
des marchandises à la vente. On peut évaluer à 250 pour une
année, les jours de marché. La voiture, préparée la veille,
met en moyenne cinq quarts d'heure pour y conduire. Elle
quitte l'établissement à 2 h. 30 en été, et à 3 heures du
matin en hiver. Trois personnes, le plus souvent, l'accom-
pagnent au départ : la maîtresse de la maison, vendeuse; une
servante, porteuse de la marchandise, et un garçon maraîcher,
pour la conduite du cheval, le déchargement des denrées sur le
carreau et le charroi, au retour, du fumier nécessaire à l'éta-
blissement. Dès son arrivée aux Halles, la voiture est déchargée;
les légumes, contenus dans les mannes spéciales, sont exposés à
la vente, dans les limites de l'emplacement réservé au maraî-
cher. La voiture, conduite par le garçon, va aussitôt au remisage
prendre les paniers et mannes qui ont servi à l'apport précé-
dent et s'en retourne à domicile, soit directement, soit après
avoir fait un chargement de fumier, dans les écuries parisiennes.
La maîtresse, aidée de sa servante, fait son marché jusqu'à
7 heures, en été, et 8 heures en hiver, ainsi qu'il est dit plus
haut, assure le remisage des'paniers, et, par tramway ou chemin
de fer, regagne la maison vers les 9 ou 10 heures du malin, sui-
vant la saison.
Comme la plupart des jardins potagers des environs de la
capitale, le marais qui nous intéresse était exploité en moyenne
culture, Céréales alternant avec les gros légumes : il n'y a guère
qu'une quinzaine d'années encore. A cette époque déjà, l'enclos
de 8,500 mètre«, avec bâtiments et murs de clôture, avait une
valeur marchande de 3 frauci Je mètre superficiel et une val*^ur
LE POT ACER-MARAIS PARISIEN (U9
localive correspondante de i,oOO francs par année. Du fait de la
plus-value des terrains, cas constant dans toute la région avoi-
sinant Paris, ce marais n'a pas présentement une valeur
moindre de 5 fr. 75 le mètre carré, c'est-à-dire le chiffre respec-
table de 57;,500 francs Thectare. Sa valeur locative ne s'est pas
accrue dans la même proportion : on l'évalue à 2,000 francs
pour le terrain et les bâtiments seuls. Dans le cas de location,
tout le matériel d'arrosage, de châssis vitrés et de cloches, est
vendu, sur estimation, au jardinier-maraîcher preneur. Les baux
de 45 ou \8 années consécutives, partent du commencement
d'octobre ou de janvier.
Au point de vue de la succession des cultures, le marais se
divise en deux parties bien distinctes; l'une d'environ 2,000 mè-
tres, c'est-à-dire un peu moins du quart de la surface totale, est
exclusivement et toujours afï'ectée aux cultures forcées par la
chaleur, provenant de la décomposition du fumier des couche?,
par en bas, et par la chaleur solaire, concentrée par les vitraux
des châssis ou des cloches, par en haut. Cette partie du marais,
réservée au forçage, reçoit à elle seule la presque totalité du
fumier employé chaque année, c'est-à-dire près de 300 tonnes
métriques, rei)résentant une valeur non moindre de 3,000 francs.
Ici, le fumier employé, sur une épaisseur de 35 centimètres,
a snrtout pour effet de donner de la chaleur par fermen-
tation. Ces couches sur fumier sont établies de novembre à
janvier. Elles sont recouvertes de 20 et quelques centimètres
de terreau, qui constitue la zone occupée par les racines des
récoltes successives. Dès novembre, le plus souvent sous châssis
on y plante des Laitues^ qui seront récoltées en décembre et jan-
vier. Alors, toujours sous châssis, on y sème des Radis, des
Carottes ou des Navets, à récolter en février et mars. Dans ces
légumes-racines, on contreplante encore de la Laitue, à re-
cueillir en mars et avril. Alors on enlève les châssis vitrés. Vers
le milieu de mai, on plante de petits sujets de Melons, qu'on
abrite par des cloches, et qui viendront à point en août et sep-
tembre. Quelque 20 ou 30 jours avant la récolte de ceux-ci, on
contreplante soit des Céleris-raves, soit des Choux-Ûeurs, bons
pour la vente depuis octobre jusqu'à février. Ces productions
6:20 NOTES ET MEMOIRES.
clôturent la série des cinq récoltes qui, dans le courant de
l'année, se succèdent ou se chevauchent sur ces couches et sous
ces verres.
Lors de l'établissement des nouvelles couches pour la cam-
pagne suivante, on met de côté une certaine partie du terreau,,
destinée soit à la vente, soit au terreautage des plantations à
faire dans l'autre compartiment du marais.
La seconde partie du jardin, soit un peu plus des trois quarts
de son étendue totale, est affectée aux cultures très intensives
sans doute, mais non forcées, pour la plupart du moins, comme
dans le compartiment précédent. A part la sole affectée aux
tranchées, pour Melons de première saison, le terrain de ces
trois quarts de l'étendue du marais, ne reçoit jamais de fumier
neuf. Il est fertilisé par des terreautages au printemps, et par des
tapissages le reste de l'année, avant chaque plantation, et tous
les quatre ans, par le fumier des tranchées de la sole des Melons
de première saison.
Le compartiment du marais est lui-même divisé en quatre
soles de sensiblement égale étendue :
Le terrain affecté à la première sole est complanté en Oignons
blancs dans le mois d'octobre; la récolte en a lieu en mai. On
plante ensuite de la Laitue ou de la Romaine, dans laquelle, un
mois après, on contreplante de la Scarole. Viennent après la
Chicorée, et en cinquième récolte quelquefois, la Mâche ou les
Épinards, à ramasser tout l'hiver. En novembre ou décembre,
dans la deuxième sole, on plante des Choux Cœur-de-Bœuf ou
d'York, à récolter en mai. Vient après une culture de Laitue,
dans laquelle on contreplante de la Scarole ou de la Chicorée.
La Mâche ou les Épinards, comme ci dessus, clôturent la série
annuelle des récoltes.
Le terrain de la troisième sole reçoit de la Romaine dans le
courant du mois de mars. La récolte en a lieu dans la seconde
quinzaine de mai. On y plante alors les Tomates, à cueillir en
août et septembre. Dès juillet, entre les pieds de celles-ci, on
repique de la Scarole qui, comme troisième récolte, termine la
série annuelle. Parfois, une étendue de cette troisième sole
reçoit l'affectation suivante : quelque temps avant la récolte
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 621
des premières Laitues, dans le mois de mai, on conlrepl.ante de
la Romaine, à récolter en juillet. Alors le sol, à nouveau
labouré, reçoit de la Chicorée, contreplantée elle-même en
Céleri-branche, à arracher avant les gelées d'hiver, pour la
vente en janvier et février.
Le territoire de la quatrième sole est celui dans lequel pres-
que tout l'hiver, on a fait les semis et repiquages des plançons
nécessaires à l'ensemble du marais. Le plus grand nombre de
ceux-ci s'effectue, non sur couche, mais presque toujours sous
verre, vitraux et cloches le plus souvent. A part les graines de
Cerfeuil, d'Épinard et de Radis, qu'on demande au commerce,
presque toutes les semences sont produites dans le marais même.
Dans ce terrain, dès avril, on établit des demi-couches, en
fumier neuf, de 0",70 de largeur, sur 0°',3o de profondeur, et
espacées de 1°',40 d'axe en axe. Les tranchées ou demi-couches
sont elles-mêmes recouvertes, en surface bombée de 0'",23
d'épaisseur de terre, provenant de l'ouverture des tranchées
voisines.
Sur l'axe même de ces tranchées, dès la fin de mars ou le
commencement d'avril, on plante des Melons, qu'on abrite par
des châssis vitrés provenant du terrain de forçage. La récolte,
dite de première saison, a lieu en juin et juillet. Viennent
ensuite des Choux-fleurs, entre lesquels on sème parfois encore
des Épinards, du Cerfeuil ou de la Mâche.
Pour la campagne suivante, la première sole prendra l'empla-
cement de la quatrième, la deuxième, celui de la première, et
ainsi de suite, dans l'ordre indiqué plus haut. Dans le maraî-
chage, comme dans la grande culture, il y a donc aussi une
sorte d'assolement et de rotation de l'ensemble des cultures
annuelles constituant une sole. L'assolement est ici quadriennal.
Les raisons culturales qui dominent l'établissement et la succes-
sion de ces soles maraîchères, tiennent surtout dans les époques
auxquelles les cultures commencent à occuper le terrain, et
dans les quantités variables de fumier réclamées par chacune
d'elles. Ainsi la quatrième sole, qui seule nécessite l'emploi de
fumier neuf, pour donner de la chaleur aux Melons, peut être
considérée comme la partie améliorante de l'assolement.
62^ NOTES ET MÉMOIRES»
Après elle, vient naturellement la sole débutant par TOignon
précoce, qui s'accommode encore du fumier provenant des tran-
chées. Une condition à remarquer et qui intéresse grandement
le maraicher : ce n'est pas seulement de connaître si le terrain
qui doit porter une récolte donnée est assez copieusement fumé,
mais aussi de savoir s'il ne l'est pas trop.
Le fumier de cheval est à peu près le seul engrais utilisé dans
les jardins-marais. Il est le produit de la cavalerie parisienne.
Par abonnement à tant par cheval et par jo^ar, le m-araîcher va
régulièrement lever l'engrais-liLière dans les écuries delà capi-
tale. Le prix journalier moyen, payé ainsi pour l'enlèvement
du fumier est de 0 fr. 12 à 0 fr. 15 par cheval. Mais, suivant les
conditions d'alimentation et de couchage des animaux, leur
nombre dans une même écurie, et l'éloignement des localités
d'emploi^ ce prix peut varier depuis 0 fr. 10 jusqu'à 0 fr. 49 par
jour. En règle 1res générale c'est le garçon maraîcher, ayant
conduit aux Halles la voiture de légumes qui, au retour, amène
un chargement de fumier sur le même véhicule.
A Paris, on estime qu'un cheval donne annuellement 43 quin-
taux de fumier. 70 de ces animaux, donnant annuellement
3.000 quintaux, suffisent en moyenne à la production du fumier
qu'utilise notre marais. Le prix d'achat seul, sans compter le
transport et la préparation, eat d'environ 1 franc par quintal
métrique. De ce chef, la dépense annuelle s'élève donc à une
somme de 3,000 francs.
Ainsi qull est dit plus haut, nous rappelons que ces 3,000 quin-
taux de fumier sont, pour le chauffage des couches et tranchées
à Melons ou à salades, tout d'abord utilisés en totalité sur un peu
plus du quart de l'étendue du marais. Dans les cultures forcées,
d'une part, et sur la quatrième sole du reste du jardin, d'autre
part. Cette masse énorme de fumier, étant donnée l'étendue qui
l'utilise, a pour principal effet de produire de la chaleur, par la.
combustion lente qui s'apèrfe dans les couches et tranchées du-
rant la première campagne. Ensuite le terreau, qui n'est pas
vendu et qu'on peut évaluer aux trois quarts de la totalité pro-
duite dans le marais, est encore utilisé tout d'abord en couver-
ture, ou-terreautage, sur les carrés à planter. Alors, à la faveur-
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 623
de sa couleur noire, absorbante des rayons caloriques, il sert
encore à concentrer dans le terrain la chaleur solaire, en même
temps qu'il lui conserve l'humidité propice à la végétation. Ce
n'est qu'au suivant labour, après un important déchet, que ce
qu'il en reste est définitivement incorporé au sol.
Toute l'année, au fur et à mesure de sa production dans les
écuries de la capitale, ce fumier est conduit à l'établissement
maraîcher. Les couches ou tranchées, où il reçoit en totalité son
utilisation primitive, sont seulement établies depuis la mi-oc-
tobre jusque vers le milieu de mai. Durant toute la belle saison,
le fumier emmagasiné est disposé en meules droites à section
rectangulaire. Ces tas prismatiques sont établis de telle sorte que,
jusqu'au moment de l'emploi, la fermentation s'y produise le
moins activement possible. A cet effet, dans l'intérieur des
meules, on dispose parfois des cheminées d'appel en bois, qui
retardent réchauffement. Lors de l'établissement des couches,
on mélange le fumier d'été au fumier nouveau et frais, dans une
proportion telle que la fermentation calorigène ail à la fois Tin-
tensité et la durée voulues.
Le maraîcher, demandant avant tout la chaleur au fumier,
n'emploie pour ainsi dire jamais d'engrais de litière provenant
des étables des laitiers-nourrisseurs, ni de gadoues ou boues de
ville. Des exemples de couches à primeurs établies avec ces
matériaux ont toutefois montré des résultats satisfaisants. Du
fait de l'emploi tous les quatre ans du fumier frais pour l'établis-
sement des demi-couches de la sole des Melons, et des terreau-
lages exécutés généralement avant chaque plantation dans les
carrés de culture non forcée, la terre arable des marais pari-
siens doit être très suffisamment pourvue d'azote, d'acide phos-
phorique, de potasse, de chaux et de magnésie, pour satisfaire
aux exigences de la production la plus intensive des cultures
potagères. Des essais d'emploi d'engrais minéraux, récemment
préconisés par M. le professeur Yagner, de Darmstadt, n'ont
donné que des résultats peu appréciables dans la région pari-
sienne.
Après le (umier de cheval, l'élément d'aclion à la fois physique
et chimique le plus important de la culture maraîchère, est l'eau
644 NOTES ET MÉMOIRES.
SOUS forme d'arrosage. Au début même du développement des
cités, autant que possible, les jardins potagers ont été établis
dans les régions basses, d'alluvions modernes de débordements,
où Ton trouvait à la fois la terre limoneuse, humifère et l'eau
d'arrosage à une faible profondeur. C'est là précisément l'origine
du mot marais qui, en langage parisien, est si généralement
donné au jardin potager. Mais l'extension des villes a obligé de
pratiquer les cultures potagères dans des régions bien diffé-
rentes, au point de vue de la profondeur de la nappe aquatique.
Dans le cas qui nous occupe, pour les besoins de l'arrosage, un
puits de 37 mètres de profondeur a dû être foré à travers le
calcaire marneux de Saint-Ouen, tout le calcaire grossier, les
sables nummulitiques, les sables du Soissonnais, jusqu'à l'argile
plastique^ qui constitue la couche aquifère libre. Un système de
pompe à trois corps sert à élever les eaux jusqu'à un réservoir
placé au niveau du toit des hangars. A distance, ce réservoir
cylindrique donne à l'établissement une allure toute maraîchère
bien connue dans le paysage parisien. Il y a quelques années
encore, le système de pompe était mis en mouvement au moyen
d'un manège, actionné le jour par le cheval, au retour du
marché. Un moteur à pétrole, de la force de deux chevaux et
demi, élève présentement l'eau, à la complète satisfaction de
l'exploitant.
La quantité d'eau nécessaire à tous les besoins de l'arrosage
de notre marais, peut être évaluée, durant toute l'année, à
400 jours d'utilisation pour un volume de 40 mètres cubes l'un.
Cela fait un volume d'eau annuel de 4,000 mètres cubes pour
une surface de 8,500 mètres carrés. C'est un peu moins que les
hauteurs cumulées de la pluie tombée durant une année, sous
le climat parisien, laquelle est estimée à environ 0™,50 de hau-
teur, correspondant à 5,000 mètres cubes par hectare. Il va sans
dire que, suivant la sécheresse des étés, la quantité d'eau utile à
l'arrosage est très variable par année. C'est ainsi que l'année 1 894,
par exemple, n'aura aucunement ressemblé à celle de 1893.
Avec le fumier et l'eau, le facteur le plus important de la
production maraîchère est le verre, comme condensateur de la
chaleur solaire et moyen d'abri pour les récoltes, contre le
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 625
refroidissement, les pluies inopportunes, et les rosée?. Sur
couches ou sur terre ordinaire, cloches de verre et châssis vitrés,
sur cadres en bois, sont employés pour tous les semis et repi-
quages, en saison froide, pour lescultures primeures en général,
et surtout pour les Melons de première ou de seconde saison.
Le marais, dont il est ici question, n'utilise pas moins de 450 châs-
sis de 1'°,30 de long sur 1°',35 de large, et de 4,000 cloches.
Il y a un demi-siècle à peine, alors qu'un grand nombre de
maraîchers approvisionneurs des Halles cultivaient encore le sol
du vieux Paris ou de la zone annexée depuis 1860, les légumes
étaient souvent portés à dos d'homme jusque sur le marché.
Aujourd'hui, chaque établissement est pourvu d'un cheval pour
le transport des récoltes aux Halles et pour la mise en action de
la pompe élévatoire de l'eau d'arrosage. Tout compris, Tentre-
tien du cheval n'occasionne pas une dépense journalière moindre
de 3 francs.
Au premier chef, la culture maraîchère doit être considérée
comme l'une des plus colonisatrices. Sur la faible étendue, qui
constitue le potager considéré, six personnes, en tous temps,
trouvent l'utilisation de leurs bras : le chef, qui préside à tous
les semis, plantations, soins généraux de culture, son épouse à
qui incombe tout spécialement la préparation et la vente des
légumes sur le carreau forain, le fils de la maison, lieutenant
du chef de l'exploitation, deux ouvriers maraîchers, une servante
qui aide aux Halles, à la préparation des légumes pour le marché
et aux soins du ménage. Tout le personnel, à poste fixe, est nourri
et logé à l'établissement. Pendant l'été, une ou deux femmes de
journée sont parfois nécessaires pour des travaux urgents.
Le personnel nourri et logé a les gages moyens suivants : le
premier garçon, 70 francs, le second, 50 francs, et la servante,
30 francs par mois. Tout le monde fait en commun trois repas,
en hiver, et quatre en été, préparés par les soins de la maîtresse
de maison. Le vin figure à tous les repas, quelle que soit la
saison. Les femmes de journée, lorsqu'elles ne sont pas nourries,
gagnent 0 fr. 25 ou 0 fr. 30 de l'heure.
Pour une si faible étendue qu'est celle d'un marais ordinaire,
le matériel d'exploitation, toujours possédé par l'exploitant,
40
(326 NOTES ET MÉMOIRES.
propriétaire ou fermier, ne laisse pas que d'avoir une valeur
relative considérable. Nous évaluons comme ci-dessous l'impor-
tance du capital-exploitation du jardin que nous avons choisi
comme ty|)e :
Voiture 900 francs.
Cheval 1.000
Harnais 200
420 châssis à 15 francs l'un. 6.7o0
4.000 cloches à Ofr.90 Tune 3.600
1 matériel de pompe 2.400
1 moleur à pétrole 3.500
1 réservoir d'eau 700
1 système de canalisation d'eau 2.500
1 matériel d'arrosage 150
Paillassons . 600
Outils à bras divers 200
Imprévus. 500
Total 23.000
Par la possession directe ou par le crédit, un jardinier-maraî-
cher dans les conditions ordinaires, pour pratiquer librement
son industrie, doit mettre en œuvre un capital d'exploitation de
20,000 à 25,000 francs.
Voyons un peu quelle est la balance annuelle des dépenses et
des recettes d'un établissement tel que celui qui nous occupe :
Au chapitre des dépenses figurent :
Loyer • 2.000 francs.
Fumier 3.000
Intérêt et amortissement du capital
exploiteur 1.510
!«>■ garçon (gages) 840
^e _1 ( — ) 600
Une servante (gages) 360
Journées 300
Nourriture et logement des serviteurs . 2.000
Entrelien et nourriture fl'un cheval. . . 1.09o
Pétrole (moteur) 200
Achat de graines 100
Impôts et assurances (Incendies et grêle). 145
Imprévus "50
Total 13.000
LE POTAGER-MARAIS PARISIEN. 627
Nous donnons ci-dessous le total des receltes faites sur le
carreau forain des Halles durant les dix dernières années :
1885 13.465^)»
1886 11.237 50
1887 16.610 35
1888 15.094 80
1889. 17.082 30
1890 14.080 10
1891 19.395 75
1892 17.179 60
1893 16.503 30
1894 18.049 05
Moyenne annuelle 15.869 77
Si Ton ne considère que les cinq dernières années, celte
moyenne annuelle s'élève à la somme de 18.041 fr. 56.
On remarquera, avec une moyenne décennale de 1 5.869 fr. 77,
des écarts allant jusqu'à près de 30 p. lOO, suivant les années.
Quoi qu'il en soit, l'ensemble des recettes de ces dix années
indique une augmentation évidente qui montre que l'industrie
maraîchère est en voie de progrès très réel.
En année ordinaire, on voit que l'exédent des recettes sur les
dépenses est de 3,000 à 4,000 francs en chiffre rond. Cette somme
représente le produit du travail ordinaire du chef-maraîcher, de
sa femme et de son fils. Elle doit sastilaire aux dépenses occa-
sionnées par toutes les charges de la famille, en même temps
qu'à constituer une réserve pour les circonstances malheureuses,
et pour l'accroissement normal du patrimoine. Car la famille du
cultivateur-maraîcher de la région parisienne a autant l'esprit
d'économie, de prévoyance et de probité, que de courage à la
besogne. Ces vertus font que, le plus souvent, après avoir hono-
rablement élevé sa famille, le primeuriste achève ses jours dans
une honnête aisance. Quelquefois il atteint même l'état de
richesse. Elles ne sont pas rares non plus les anciennes familles
de maraîchers qui aient réalisé de grosses fortunes par la vente
de leurs terrains, dans les quartiers neufs de Paris et des com-
munes suburbaines.
Parmi les abonnés approvisionneurs forains du carreau des
628 NOTES ET MÉMOIRES.
Halles, il ne faut guère compter que 1.200 producteurs faisant
régulièrement des apports. Les autres, au nombre d'environ
250, achètent les marchandises de ceux-là, pour la revente au
carreau et pratiquent ainsi le regrat plus ou moins clandestin.
A raison de 250 jours de marché par an, avec un chargement
moyen de 950 kilogrammes, les 1,200 maraîchers approvision-
neurs n'écoulent pas moins de 285,000,000 de kilogrammes de
légumes dans le cours d'une année; c'est environ 100 kilo-
grammes pour chacun des habitants de la capitale. Ces produits
maraîchers se décomposent ainsi :
Salades de toutes sortes. 142.500.000 kilogrammes.
Racines-légumes .... 57.000.000
Choux de toutes natures, 42.750.000
Melons 26.500. 000
Tomates 14.250.000
Si l'on considère que cette masse énorme de légumes est pro-
duite sur une superficie totale de 1,133 hectares seulement, on
est frappé de ce fait qu'un hectare de marais parisien ne rend
pas moins de 250,000 kilogrammes de produit brut. On doit
estimer que chacun des 1 ,200 approvisionneurs effectifs vend
annuellement sur le carreau en moyenne pour 17,000 francs de
denrées maraîchères. L'importance annuelle totale de la valeur
de tous les légumes vendus par les forains abonnés doit être
évaluée à environ 20,400,000 francs. On en déduit qu'un hectare
moyen de marais rend annuellement pour 18,000 francs de
légumes.
En cas de siège il ne faudrait pas une bien grande étendue en
cultures maraîchères, dans l'enceinte du camp retranché, pour
assurer la plus grande partie de l'approvisionnement parisien
en productions légumières.
UN TRAITEMENT d'eXTINCTION DU PUCERON LANIGÈRE. 629
Un traitement d'extinction du Puceron lanigère (I),
par M. Achille Magnien,
Chef de culture à l'École nationale d'Agriculture de Grignon.
C'est vers le commencement de ce siècle que l'Amérique gra-
tifia l'Europe du Puceron lanigère, cet insecte si nuisible à nos
arbres fruitiers que l'on rencontre actuellement dans la plupart
des jardins. Tous les horticulteurs le connaissent et savent qu'il
-est un véritable fléau pour les Pommiers soumis à la taille.
Comme tous ses congénères les pucerons, il se propage avec une
extrême rapidité; mais il se protège mieux qu'eux à l'aide d'une
sécrétion cotonneuse imperméable à l'eau ordinaire, ce qui lui
vaut de pouvoir rester en sécurité malgré bien des tentatives
faites pour sa destruction. En hiver, il disparaît après avoir
laissé des œufs destinés à éclore au printemps suivant pour per-
pétuer son espèce ; pendant la belle saison, il habite en familles
nombreuses sur les branches des arbres envahis. Par ses piqûres,
il détermine des blessures, des déformations plus ou moins nom-
breuses et qui apportent toujours des entraves à la végétation,
blessures graves quelquefois par leur nombre et pouvant occa-
sionner la mort des sujets atteints.
Divers moyens ont été tour à tour préconisés pour le com-
battre; aucun, à notre connaissance, n'avait réussi à faire dis-
paraître complètement cet hôte incommode et dangereux.
Depuis une dizaine d'années, nous le possédions dans nos cul-
tures de l'École de Grignon; nous avons pu suivre pas à pas les
progrès de sa marche envahissante, et, malgré nos soins réité-
rés, il s'implanta victorieux sur tous nos cordons de Pommiers.
Le dépérissement des arbres s'accentuait de plus en plus, et,
jusqu'à l'année dernière, nos efforts furent impuissants à le
combattre. Sans désespérer complètement de la situation bien
compromise, cependant, nous prîmes la résolution de tenter une
dernière fois un traitement énergique contre le funeste envahis-
seur qui menaçait de ruiner une partie de nos plantations.
Cette dernière tentative de défense fut heureusement couron-
(1) Déposé le 2o juillet 189b.
630 NOTES ET MÉMOIRES.
née de succès, et actuellement, dans Tannée qui suit celle du
traitement, les arbres ont repris santé et vigueur, débarrassés
qu'ils^ sont de l'ennemi qui avait un instant compromis leur
existence. Certes, notre ambition n'allait pas jusqu'à espérer une
cure radicale à la suite d'une simple application de notre pro-
cédé ; cependant nous devons nous rendre à l'évidence et recon-
naître, à notre entière satisfaction, que l'insecte a disparu com-
plètement de nos cultures.
Deux traitements simultanés furent employés :
Le premier eut pour but de stimuler la végétation à l'aide
d'engrais; le second consista en une action directe sur l'insecte
destructeur.
En mettant une matière fertilisante riche à proximité de&
racines des plantes malades, notre but était de combattre cet
état de misère phijsio logique qui, on le sait, prédispose le plus
les végétaux aux attaques de leurs trop nombreux parasites.
L'engrais employé fut le fumier de volailles; une pelletée par
arbre fut i-épandue et enfouie au printemps de l'année dernière
par un labour à la fourche.
L'emploi de l'insecticide fut fait en une seule fois à l'automne
de la même année, aussitôt après la chute des feuilles. Le pé-
trole émulsionné ou « pétrole Garnot » fut appliqué rigoureuse-
ment sur toutes les parties des branches atteintes ; une brosse à
dent servit à cette opération.
L'époque de la chute des feuilles, choisie de préférence, nous
semble la principale cause de notre réussite. Elle correspond,
en effet, à la période d'accouplement, période importante dans
la vie de l'insecte, à la suite de laquelle est faite la ponte des
œufs d'hiver qui doivent le plus concourir à son repeuplement
l'année suivante.
Nous ajouterons qu'il n'est pas sans intérêt, pour pouvoir plus
facilement atteindre les colonies de pucerons dans leurs retran-
chements, que les branches des arbres soient dépourvues de
feuilles. On peut ainsi plus rapidement, et d'une façon mieux
soignée, appliquer l'insecticide dans les anfractuosités des rami-
fications fruitières ; sa répartition mieux faite doit donner des
résultats meilleurs.
ARBORICULTURE FRUITIÈRE. 631
Nous pensons rendre service à rHorticiilliire en communi-
quant nos résultats à la Société nationale d'Horticulture; nous
ne doutons pas d'ailleurs un seul instant que l'on puisse réussir,
le cas échéant, aussi bien que nous-même, par l'emploi du pro-
cédé que nous venons de décrire, dans la lutte qu'on pourra
entreprendre contre le plus redoutable ennemi de nos
Pommiers.
RAPPORTS
Rapport fait au iNom du Comité
d'Arboriculture fruitière sur les travaux de l'anisée 1894,
par M. Michelin, Secrétaire du Comité (]).
Messieurs,
Le Secrétaire de voire Comité doit, chaque année, rendre
compte, dans un rapport sommaire des travaux que vous avez
exécutés dans le cours de Tannée précédente. Je viens m'ac-
quitter de cette obligation.
L'époque de la maturité des fruits a une grande importance
dans l'examen qu'on doit en faire et dans la description par
laquelle on doit les caractériser; aussi, pour en rappeler la
présentation au Comité, je crois -ne pouvoir mieux faire que de
suivre le dépouillement de nos procès-verbaux, dans leur ordre,
depuis le 1^^ janvier, jusqu'au 31 décembre : en reproduisant le
récit des dégustations, je mettrai naturellement chaque chose à
sa place.
Le 11 janvier, M. Gorion, membre du Comité, a présenté, sous
le nom de Duchesse de Galliera, une grosse Poire pesant
900 grammes; on n'a pas eu de renseignements particuliers sur
ce fruit. Le même jour on faisait la remarque que des Poires de
Saint-Germain Vauquelin étaient jugées passables. Cette note
— ♦—
(1) Déposé le 25 juillet 1895.
632 RAPPORTS.
étonnait presque, comme ayant un caractère relativement, et,
par exception, favorable.
L'année précédente, au grand étonnement des membres du
Comité, l'un d'eux avait présenté à l'assemblée un fruit récolté
sur un Pommier et qui avait à l'extérieur toutes les apparences
d'une Poire, tout en ayant la pulpe d'une Pomme. Il importait
de savoir si celte anomalie aurait un caractère durable. Or il a
été constaté qu'il s'était agi d'un pur accident de végétation qui
ne s'est pas reproduit Tannée suivante.
Le 8 février, dégustation très favorable, sous le rapport de la
qualité et de la conservation, de la Poire Prince Napoléon des
semis de Boisbunel de Rouen.
Le même jour on dégustait une Poire de semis envoyée par
M. Pierre André, jardinier au château de Lamotte, par Cuisery
(Saône-el-Loire) ; elle était bonne, sucrée, parfumée; on dit l'arbre
vigoureux et fertile; le fruit s'est conservé en bon état jusqu'au
8 mars. Il a l'apparence d'une Bergamotte mal conformée; une
seconde dégustation favorable a eu lieu le 22 février.
Deux mastics à greffer fabriqués par M. Ravois ont été sou-
mis à l'appréciation du Comité. Or, de l'expérience qui a été faite,
il est résulté que celui qui était marqué n° 1 n'était pas bon;
mais que celui qui portait le n° 2 ne s'altérait pas à Tair après y
avoir été exposé pendant six mois, il était onctueux, s'étalant
facilement en couches peu épaisses, el au résumé pouvait être
qualifié de bon.
Le même jour du 8 mars, M. Maurice Vilmorin a apporté au
Comité un lot de noix Cary a oliva?formis, espèce cultivée et très
répandue aux Etats-Unis d'Amérique. Le lot était composé de
onze variétés. Cette Noix est un peu sèche, mais elle est bonne
au goût.
Des Pommes de Lestre apportées du Limousin, dégustées le
12 avril, ont affirmé la longue conservation dont cette variété est
susceptible. On a apprécié de nouveau sa bonne qualité et on a
appris par des observations, que Ton peut distinguer trois variétés
modifiant le type. Le 26 avril, une de ces Pommes a été encore
jugée bonne.
Des Pommes reçues le 12 avril, sans renseignements, se sont
ARBORICULTURE FRUITIÈRE. 633
trouvées annoncées par une lettre retardée et datée du 10 du-
dit mois. Elle émanait de M. Guillon, de Rodez (Aveyron). La
Pomme en question vient de la montagne à une altitude de
650 mètres et d'un pays portant le nom d'Entraygue : on l'ap-
pelle Pomme d'Ecaillé. Ces Pommes paraissent bonnes, ayant
surtout le mérite d'une longue conservation et un goût assez
agréable.
Le 14 juin, M. Garnot, pépiniériste à Mesnil-Amelot (Seine-et-
Marne), envoyait des Pommes, dites Bondy, variété locale
ée longue garde^ fruit de marché à deux fins, dont la chair est
qualifiée de bonne, eu égard à la saison tardive qu'elle atteint.
Dans la séance du 12 juillet, M. Lepère a apporté deux Bru-
gnons ou Nectarines Précoce de Cronceh^ dont la forme était
particulièrement élevée, et a fait connaître que ces fruits prove-
naient d'une greffe posée sur un Pêcher de Brissac^ variété dont
les fruits affectent cette forme élevée. On se demande si, dans ce
•cas, le sujet n'a pas eu d'influence sur la greffe.
Le 26 juillet, M. Rothberg, pépiniériste à Gennevilliers (Seine),
a présenté un lot formant une véritable collection d'Abricots,
Poires, Pommes, Pêches, Prunes. Cette réunion de fruits pré-
coces offrait un intérêt qui a été apprécié par le Comité. Dans le
nombre des Abricots, il y en avait un, obtenu d'un semis par le
présentateur, qui a été qualifié de bon. Il s'est aussi ren-
contré une Poire Bviffaut qui avait été obtenue, il y a plus de
trente-cinq ans, par l'ancien jardinier de la manufacture de por-
celaine de Sèvres, qui lui avait donné son nom et Tavait apportée
au Comité. C'est un fruit gros, superbe, très précoce, mais dont
la qualité laisse un peu à désirer, raison pour laquelle, très pro-
bablement, il ne s'est pas répandu. La première fructification de
€6 gain avait eu lieu en 1847. Ce vieux et vénérable praticien
s'était adonné à semer à un moment où ces essais, très fréquem-
ment tentés en Belgique, l'étaient beaucoup moins en France; le
Comité avait reconnu un mérite dans les efforts qu'il avait
prouvés par l'apport de plusieurs variétés de Poires de ses semis,
bonnes et assez bonnes.
Le 9 août, M. Gautier, pépiniériste à Vitry, a présenté au Comité
des Prunes d'origine japonaise portant le nom de Bolan. Il indi-
631 RATPORTS.
quait l'arbre comme vigoureux et fertile. Le fruit était assez gros,
oblong, rouge cerise, joli, àchair jaune, juteux ; acide, assez bon.
C'est évidemment un fruit h. étudier.
M. Charles Baltet, de Troyes, a envoyé le même jour un exem-
plaire de la Pomme russe Titoivka, dont l'arbre robuste rési>te
à 40 degrés de froid. Avec la Pomme Antonowka, elle est la
variété la plus répandue dans la Russie septentrionale.
Parle même envoi, M. Charles Baltet a adressé deux Necta-
rines Cusin, variété qui a été obtenue d'un noyau d'Amsden.
Selon lui, cette Nectarine est moins hâtive que la Précoce de
Croncels, qui provient également d'un noyau àWmsden. Un
troisième fruit, de même sorte, vieut en comparaison avec les
deux précédents. En 1891 un noyau de la Pêche Amsden fut
également semé par M. Lucien-Charles Baltet, son fils. Ce noyau
a produit un sujet qui, surgreffé en 1892, a donné, cette année
1894, des fruits d'une Nectarine moins grosse, mais plus hâtive,
plus juteuse, plus vineuse que les deux précédentes. Cette nou-
velle variété aura le nom de Lucien Baltet. Ces trois variétés
pourront être étudiées comparativement; ellesont été surgrefi'ées
sur le même sol, à même exposition dans des conditions iden-
tiques.
Le 9 août M. Lepère a apporté des exemplaires de trois variétés
de Pêches de semis, obtenues par M. Boussey, deMontreuil; une
entre autres portant le nom de La France;
M. Rothberg, comme il l'avait déjà fait pendant cette saison, a
présenté une collection de fruits divers, nombreux, variés, inté-
ressants ; il a reçu une prime de première classe accompagnée des
félicitations de l'assemblée. Il y avait 20 Poires, 13 Pommes,
26 Prunes, 20 Pêches; on a signalé la Pêche HuUng's comme
belle et bonne à la fois. Elle est un gain de Rivers.
Le 13 septembre, à l'occasion d'une présentation de Prunes de
Kelsey, variété japonaise, il a été expliqué que ces fruits ne vien-
nent bien qu'en espalier, à bonne exposition, et que les fruits ne
deviennent bons que lorsqu'ils commencent à blétir.
Le 27 septembre, les deux Poires Pierre Tourasse et Direc-
teur Hardy ^ semis de M. Baltet, envoyées par lui, ont été jugées
belles et très bonnes.
ARBORICULTURE FRUITIÈRE. 635
Le même jour, M. Ausseur-Serlier, de Lieusaint (Seine-et-
Marne), a apporté deux exemplaires d'une Pêche de semis, fruit
d'une belle apparence, bien coloré et de bon goût.
H octobre. — De M. Hédiard, fruits du Citrns triptera, de
Goyaves rouges de Chine, de Raisins de Wampy ou Cookia des
lies Moluques.
Envoi de Poires de semis, de M. Ernest Baltet : n" 1153, très
grosse, juteuse, très bonne; n° 1061, passable; n"* 1386, bonne;
n'^ 1213, trop mûre, annonçant un bon fruit; n° 1325, moyenne,
genre de Doyenné Saint-Michel, très bonne; n° 1359, très grosse,
forme de Beurré six, passable; n*' 1305, moyenne, fruit musqué,
très bon.
Le 25 octobre, M. Martinet, architecte paysagiste, revenant de
l'Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg, a soumis à l'examen
et à l'appréciation du Comité un lot de 47 variétés de Pommes
dont les origines étaient les suivantes : 12 de Crimée, 9 du
Tyrol, 12 de Finlande, 2 de Smolen&k, 3 de Pélersbourg, 1 de
Isckoro, 3 de Kalouga, 1 de Podolie, 1 de Courtaude, 3 du Don.
Ces fruits sont produits à des températures très diverses, et cer-
tains, sous l'influence de très grands froids ; ils ont généralement
un aspect très séduisant, une couleur jaune tranchant avec le
rouge. Leur qualité est assez variée; il y en a quelques bonnes
ou assez bonnes. Ce qui est à signaler, au point de vue commer-
cial, c'est qu'ils sont expédiés et arrivent en Russie présentés
avec des emballages très soignés imaginés même avec une sorte
de recherche. On doit insister sur ce point pour donner satis-
faction aux exigences de la concurrence : on doit prodiguer les
papiers dentelles.
Un Raisin de semis a été obtenu par M. Templier^ membre
du Comité : il est à gros grains gris rosé; il paraît manquer un
peu de sucre, mais on ne pourra le juger avec sûreté que
lorsqu'il aura été cultivé en espalier, ce qui n'a pas encore eu
lieu.
Le 8 novembre, M. Amédée Damour a présenté des fruits du
Diospijros costata (Kaki) récoltés à Sceaux, sur un arbre de dix
ans, en espalier, qui a donné 36 fruits, lesquels, il y a dix jours,
n'avaient pas encore acquis leur couleur rouge. On rappelle, à
\
636 RAPPORTS. V
cet égard, les efforts que M, Honorati, pharmacien à Toulon,
décédé depuis quelques années, avait fait, pour vulgariser en
France la culture des Kakis. Cet amateur zélé et résolu avait fait
à Paris, à notre Société, Fenvoi d'un grand nombre de sujets;
mais, la plupart ont péri par le froid.
Pour la même séance, on a reçu, de M. Ernest Baltet, les Poires
de semis n°» 1^19, 1430, 322, 1U7, 1215, 1400; ils nont pas
donné de résultats vraiment satisfaisants.
Le 13 décembre, M. Espaullard, membre du Comité, déposait
nne Pomme obtenue par lui, de semis, qu'il a nommée Belle de
Noisy et qui, à la dégustation, s'annonçait comme bonne : elle
sera à voir et à suivre.
Le 27 du même mois, une Poire de semis de M. Baltet Ernest,
portant le n° 1405 a paru bonne, bien que cueillie avant matu-
rité.
Les apports des fruits de chaque saison ont donné un intérêt
soutenu aux séances du Comité ; ils fournissent le moyen d'appré-
cier les travaux fondés sur la bonne culture et, en outre, de
faire connaître l'aptitude des cultivateurs et leur soin dans le
choix des variétés les plus méritantes; il font aussi connaître
celles qui, avec à propos, ont été introduites dans les cultures.
Les apports de Pêches, comme d'habitude, ont brillé avec
éclat; on en a signalé aussi de fort remarquables en Poires de
Doyenné d'hiver et en Pommes de Calville, ces fruits de longue
garde, dont la valeur commerciale se maintient et qui sont un
produit avantageux, surtout à Montreuil. Les primes proposées
par le Comité, aux assemblées générales, ont été au nombre de
dix de première classe, neuf de seconde et cinq de troisième.
AMPÉLOGRAPillE DES CÉPAGES INDIGÈNES. 037
Rapport sur un ouvrage de M. Leroux, intitulé : « Ampélo-
GRAPHIE des cépages INDIGÈNES DE l'AfRIQUE FRANÇAISE DU
Nord. »
M. le D'' Trabut, Rapporteur (1).
L'ampélographie des cépages indigènes du nord de l'Afrique,
de M. Leroux, appartient à un genre d'études monographiques
encore beaucoup trop rares en Algérie.
L'énumération, la description et les essais des propriétés par-
ticulières de toutes nos races locales de végétaux, cultivés en
grand, tels qu'Olivier, Figuier, Céréales, constituent un sujet de
recherches plein d'intérêt et certainement fécond en résultats
pratiques.
M. Leroux a cherché, il a ouvert la voie en publiant une mono-
graphie des cépages indigènes; c'est là une étude d'ensemble
qui mérite d'attirer l'altentioD.
Quarante-cinq cépages sont décrits, vingt blancs et vingt-cinq
rouges. Il est probable que cette énumération déjà importante
n'est pas complète et que, d'un autre côté, beaucoup de ces races
locales seront un jour assimilées à des cépages déjà décrits dans
les différents pays du bassin méditerranéen; mais, en attendant
que cette question de synonymie soit réglée, l'inventaire fait par
M. Leroux est très pratique et peut rendre de grands services. .
Les descriptions ne permettront pas toujours une détermina-
tion facile; mais, dans les pays d'origine, il est toujours pos-
sible d'obtenir des indigènes les noms de leurs cépages.
Les renseignements sur la valeur de chaque plant sont
donnés, parfois, avec un peu trop de précision pour certains
cépages encore inconnus dans les cultures européennes; mais ce
sont, néanmoins, des observations dont il faut tenir compte.
En résumé, ce travail de M. Leroux a dû demander une somme
considérable de recherches; il met à la portée des colons des
connaissances utiles en vue d'une culture souvent rémunératrice
(1) Déposé le 25 juillet 1895.
038 RAPPORTS.
des raisins indigènes pour la consontimation locale, pour l'expor-
tation et nnéme pour la production de crus particuliers.
La Société d'Horticulture, en récompensant le travail de
M. Leroux, donnera son approbation à un genre de recherches
à encourager en Algérie.
Car nous ne connaissons pas encore nos races locales d'arbres
fruitiers et il en est parmi elles de fort intéressantes.
Rapport sur l'établissement de M. Tabar fils, horticulteur,
38, rue Grétry, a Montmorency (Seïne-et-Oise (1).
M. Ch. Delaville, Rapporteur.
Une Commission a été nommée pour se rendre chez M. Tabar
fils, horticulteur, 38, rue Grétry, à Montmorency (Seine-et-Oise),
afin de visiter ses cultures de Galcéolaires rugueuses hybrides
avec les herbacées.
Le jour fixé, les membres de la Commission désignée par le
Conseil d'administration se sont rendus chez M. Tabar.
Etaient présents, à l'heure indiquée : MM. Thiébaut aîné,
Léon Delaville, Michel, de la Maison Vilmorin-Andrieux, Jean
Hoibian, Ch. Delaville, et Leclerc, qui est venu se joindre à notre
Commission.
Se sont excusés par lettre : MM. Chouvet père et fils, Plennes,
Dupanloup, Pérard.
Notre Commission entre en fonctions à 2 h. 45. M. Hoibian a été
nommé Président et M. Gh. Delaville, Rapporteur. M. Tabar nous
a mis en présence de ses cultures en nous faisant remarquer que
rien n'avait été préparé pour nous recevoir; en outre ses cultures
avaient eu à subir des orages très violents, ce qui a été pour nous
un moyen de juger sans conteste la valeur des plantes. Il nous
a montré toutes ses Galcéolaires, et fait connaître tous les progrès
réalisés dans ce beau genre.
Toute son attention se porte à faire une collection à fleurs
(1) Déposé le 22 août 1893.
ÉTABLISSEMIiNT DE M. TABAR FILS. 039
grandes et unicolores, depuis le jaune pur jusqu'au rouge foncé.
Sur un emplacement où il y avait environ 2,000 plantes en
pleine terre, nous avons constaté qu'un grand nombre sont de
belle forme et de bonne tenue, malgré la grandeur et l'abon-
dance des fleurs.
Il en est aussi que la force et la rigidité des tiges rendent très
recommandables comme plantes de pleine terre pour la garni-
ture des jardins, car elles ont l'avantage de ne pas avoir besoin
de tuteurs pour soutenir les fleurs qui sont cependant pesantes.
Nous avons été tous unanimes à reconnaître une sorte de
création dans les Galcéolaires rugueuses hybrides qui sont des
plantes d'avenir, bien que les rugueuses hybrides existent en
d'autres maisons de production, mais avec une diff'érence dans
la grandeur des fleurs et dans leur coloris. Sans faire de compa-
raison, et pour en revenir à notre sujet, nous estimons que ceux
qui auront le bon goût d'en faire des corbeilles dans les parcs
et jardins auront la satisfaction d'un bel ornement en raison des
brillants coloris qui feront diversion avec les autres plantes.
Nous considérons aussi que ces plantes bien cultivées en pois
peuvent devenir de très bonnes plantes de marché. Elles ont
encore l'avantage d'une grande résistance aux froids du prin-
temps, et peuvent être mises en place pour la pleine terre en
avril, sans avoir à craindre les gelées blanches ou autres intem-
péries : c'est dire que la plante est rustique. Sous des abris, les
Galcéolaires rugueuses hybrides supportent jusqu'à 3 degrés G.
de froid sans soufl'rir.
Nous sommes tous d'avis qu'il est regrettable que, pour une
cause qu'il ne nous est pas permis de discuter ici, l'on n'ait pu
voir figurer à la grande exhibition horticole du mois de mai
dernier les Galcéolaires de M. Tabar. Bien certainement elles
auraient eu beaucoup d'admirateurs, surtout parmi les ama-
teurs de bonnes plantes, en raison de la nouveauté du genre.
Voire Gommission a été aussi à même de revoir les Pétunias
dont M. Tabar a continué la culture après son père. Ghacun de
nous connaît ce doyen de l'Horticulture qui, depuis nombre
d'années, cultivait les Pétunias avec un succès merveilleux, au
point que nous nous permettons de le surnommer le « Père
640 RAPPORTS.
Pétunia », petite familiarité que jeunes et vieux se permettent
lorsqu'on a l'honneur et le bonheur de le voir et de lui tendre-
une main amicale. Nous avons vu les Pétunias à fleurs simples^
1^' choix; ceux à grandes fleurs doubles, qui toujours comme-
par le passé constituent une des plus belles collections. L'établis-
sèment de M. Tabar se présente sur une surface de 5,000 mètres,,
dont une grande partie est couverte de serres hollandaises et
autres, toutes très bien agencées, où sont cultivées un grand-
nombre de Fougères, telles que : Pteris serrulata cristatay.
P. serrulata linearis; les Adiantum tenerum et autres, des Asple-
niitm, tous en beaux exemplaires; et aussi en grand nombre,.
les Asparagus d'ornement.
En résumé, pour la bonne culture et la bonne tenue de l'éta-
blissement de M. Tabar et les bons soins qu'il donne à ses
plantes, votre Commission émet le vœu que la plus haute
récompense qui puisse èlre mise à sa disposition soit accordée
à cet horticulteur, et demande l'insertion du présent Rapport
dans le Journal.
Rapport sur les cultures de MM. E. Cappe et fils.
Horticulteurs au YÉsii\ET(l);
M. L. GuiLLOCHON, Rapporteur.
La Commission nommée pour visiter les cultures de MM. Cappe^
s'est réunie, comme l'indiquait la lettre de convocation, le 1 9 août
à 2 heures. — Etaient présents : MM. Chenu, Driger, Garden,.
Guillochon, Lesueur, Massé, Nonin, Page, Savoye et Vacherot^
Etaient absents : MM. Georges Truffant et Urbain excusés, et
M. Bellair.
M. Savoye est nommé Président. M. Guillochon reçoit les^
fonctions de Rapporteur.
Après un accueil des plus aimables par les maîtres de céans ,.
la Commission, conduite par M. Cappe père, commença sesopé-
(1) Déposé le 12 septembre 1895'.
SUR LES CULTURES DE MM. E. CAPPE ET FILS. 641
rations par la visite d'une serre à Bégonias. Sur la tablette de
gauche étaient disposés avec goût de splendides B. Rex des-
tinés à la vente en pot et sur celle de droite une cinquantaine
de variétés de B. ligneux pour la garniture des jardins.
L'attention de la Commission est attirée par la variété Enfant
de Lorraine : c'est une plante èi grand effet, rose satiné en serre,
rouge tendre en plein air; aussi par \eB. f!oribunda,Jeatî Bailly,
rappelant quelque peu la variété Vernon^ mais plus rouge, à
feuillage plus trapu, très florifère; puis une nouvelle variété
de B. luclda nomméQ Anna Bosset : cette plante est de hauteur
moyenne, elle donne de très fortes panicules de fleurs rose vif,
réunies au nombre de cinquante à soixante sur la même pani-
cule. M. Cappe nous dit qu'elle supporte très bien le plein soleil ;
en conséquence nous concluons que c'est une plante à consi-
dérer pour la plantation en massifs.
De cette serre la Commission est conduite dans une autre où
sont cultivés des Cypripedium insigne. Car il faut dire que
MM. Cappe, suivant en cela la mode, se sont adonnés à la cul-
ture des Orchidées en vue de la fleur coupée l'hiver et que les
« filles de l'air», comme l'on se plait à les appeler, tiennent une
place importante parmi les cultures de l'établissement du
Vésinet.
Ces Cypripedium, verts, trapus, au feuillage reluisant et corsé
dénotent une bonne culture; cultivés ainsi à froid ils donnent
tous les ans, aux approches du jour de l'an, une véritable mois-
son de fleurs à couper.
Une serre parallèle à cette dernière, divisée en deux par une
cloison vitrée, donne asile pendant l'été à des Fougères ; At/<rt?2-
tum^ Pteris, Asplenium, cultivés en vue de la vente pour le
commerce, et, sur la tablette de droite, des Broméliacées parmi
lesquelles nous remarquons bon nombre de plantes nouvelles,
€ntre autres les Vriesea hybrides de Duval et le Nidularium
Chantrierii sur lequel M. Cappe attire notre attention. C'est une
plante à feuillage rouge foncé, dont les bractées, lorsque la
plante arrive à son complet développement, se colorent de rouge
poupre vif.
Dans la deuxième partie, nous remarquons des Dendrob'nun
41
6i2 RAPPORTS.
nob'ile provenant de boulures prises sur de vieilles plantes dont
les boutons à fleurs sont devenus boulons à feuilles. Agés de
deux et trois ans de bouturage, ils sont absolument remarquables
comme végétation. Cette serre, nous dit M. Cappe, est des-,
tinée au forçage de TAzalée pendant l'hivei-.
De là nous passons dans une galerie où, sur un gradin, son
cultivés des Anthuriu/n Scherzerianum de deux et trois ans de^
semis et aussi quelques Anguloa Clowesii d'exubérante végéta-^
tion.
Dans un des deux petits compartiments attenant à cette ga-
lerie nous voyons une sélection d\A nthuriuiïi Scherzerianum, en
fortes plantes, dont quelques-unes sont encoie en fleurs, et la
Commission constate, ^/e visu, la bonne tenue des spathes et leur
irréprochable forme; dans l'autre, des Phalœnopsis Schilleriana,
P. amabilis, P. Stuartiana : jeunes importations qui promettent
pour l'avenir.
Dans une serre de construction récente système Cochu), avec
aération prise dans le faîtage et ouvertures ménagées dans le
soubassement en maçonnerie, sont cultivés des Cattleya Trianœi,
C. gigos^ C. MendeU, LœUn purpurata : toutes ces Orchidées
sont d'une luxuriante végétation et d'une propreté exemplaire
Sous le gradin qui occupe le milieu de cette serre, MM. Cappe
ont eu la boime idée de faire planter, encastrés entre deux
rangs de pierre meulière faisant rocaille, une ligne de Begoyna
Bex de toutes variétés. Le coloris remarquable, la grandeur
démesurée des feuilles, prouvent que ces plantes se plaisent tout
particulièrement bien dans cette position mi-ombragée et
humide. De plus, c'est là une grande ressource pour !e bou-
turage de feuilles. Durant l'hiver et l'été ces Bégonias donnent
à celte serre une élégance qui n'est pas à dédaigner.
Après quelques déboires dans la culture des Odontoglossum
Alexandrie, xMM. Cappe ont fini par leur consacrer une serre aérée
abondamment el dans laquelle ils espèrent que les jeunes plantes
dont ils se sont rendus acquéreurs leur donneront satisfaction.
C'est aussi ce que pense la Commission à la vue de plusieurs
centaines de plantes de deux et trois ans d'importation, dont la
végétation est on ne peut plus satisfaisante.
SUR LES CULTURES DE MM. E. CAPPE ET FILS. 643
Les Bégonia Rex et B. Rex X diadema sont, à l'établissement
Cappe, l'objet d'une culture toute spéciale ; cent à cent vingt des
meilleures variétés y sont cultivées, et la recherche incessante
des nouvelles variétés par voie de semis est toujours le souci
constant des maîtres de cet établisFement. En outre de la
race spéciale dite « de Cappe », nous avons le plaisir de voir
aujourd'hui une autre série de semis provenant d'un croisement
entre le Bégonia décora fécondé par le B. Rex, var. Maurice
Brevet,
Ces plantes qui avaient été exposées en mai dernier aux Tuile-
ries n'ont fait que croître et embellir. M. Cappe espère arriver,
par une fécondation habilement pratiquée, à obtenir des plantes
à feuilles absolument raides, supprimant de ce fait le défaut
inhérent au B. Rex: celui d'avoir une face.
Un autre semis, non moins remarqu'îble que le précédent,
est le résultat d'un croisement opéré entre le Bégonia décora et
le B. Louis Cappe. Encore jeunes et n'étant pas suffisamment
caractérisées, la Commission ne peut juger ces jeunes plantes,
mais néanmoins en remarque de véritablement bizarres comme
coloris et elle pense qu'il s'en trouvera d'absolument hors de
pair et qui seront le point de départ de toute une remarquable
série de Bégonias hybrides.
M. Cappe fils s'occupe tout particulièrement de l'hybridation
et du semis des Orchidées et c'est toujours un véritable plaisir
que de s'entretenir quelques instants avec lui qui est un passionné
pour ce genre de croisements : l'on est certain, en quelques
minutes d'intéressante conversation avec M. Louis Cappe, de
puiseï' des renseignements qui sont toujours pour nous —
combien novice dans ce genre de travail — des enseignements.
La Commission est appelée à voir de nombreux semis de
Cattleyas et de Cypripedium^ vigoureux, âgés de six mois
à quatre ans, et une (juantité de fruits, environ soixante-dix
dans les Cypripedium et une quarantaine dans les genres Cat-
tleya, Lœlia, Lycaste. — Que de merveilles sont cachées dans ces
capsules, mais aussi de combien de patience il faut s'ar-
mer avant d'avoir la récompense de son attente et de ses
soins.
644 RAPPORTS.
Avant de se séparer, la Commission adresse à M. Léon, chargé
des cultures de cet établissement, ses félicitations pour la tenue,
la propreté et la bonne végétation qu'il sait obtenir des plantes
contenues dans les serres dont il a la direction.
Comme vous pouvez le constater, Messieurs, par la lecture du
présent Rapport, ce n'est pas dans le but de montrer une belle
floraison que MM. Cappe ont demandé une Commission à notre
Société, mais pour lui faire juger la végétation de leurs plantes
et leur préparation en vue de la floraison d'hiver.
. Il est facile aussi de remarquer en quelques heures de visite à
rétablissement du Vésinet, que MM. Cappe s'attachent tout par-
ticulièrement à l'obtention des nouvelles variétés de Bégonias et
d'Orchidées et à la recherche de tout ce qui paraît de nouveau
sur le continent et au delà, ce qui nous a procuré le plaisir
d'admirer, en entrant, un massif de Cannas exclusivement com-
posé de nouveautés mises au commerce en 1894 et 1895 et le
nouveau Nicotiana affinis^ variegata.
L'horticiilleur qui sait suivre la mode, le progrès, qui est à la
recherche constante du mieux et qui ne s'enferme pas dans la
routine est trop rare pour que l'on ne profite pas d'une occasion
pour lui adresser les éloges qu'il mérite.
Telle est du moins, Messieurs, l'impression générale de votre
Commission qui, concluant que l'établissement de MM. Cappe est
un de ceux qui contribuent le plus au progrès de l'Horticulture
française, émet le vœu que le présent Rapport soit inséré au
Journal et renvoyé à la Commission des Récompenses.
PUBLICATIONS FRANÇAISES 645
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES a ÉTRANGÈRES/^>
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Bulletin de la Société pomologique de l'Ouest, t. XII, 1895.
Emploi des fruits du Malus baccaia, par M. Truelle. L'auteur
a effectué des recherches au point de vue descriptif et analytique
sur deux sous-variétés du Malus baccata : les M. macrocarjm et
monstruosa. Voici ses conclusions :
« Au total, après avoir constaté : 1° par mes analyses que les
fruits et le cidre du Malus baccata, sous- variétés macrocarpa et
monslruosa^se rapprochent beaucoup de ceux de nos meilleures
variétés par leur teneur en sucre et en alcool et qu'ils n'en dif-
fèrent essentiellement que par la rareté du tannin et Texcès de
l'acidité, 2'' par la dégustation que les propriétés ovganolep-
tiques de leur cidre, inférieures il est vrai à celles de nos cidres
issus des meilleurs crus, l'assimilent pour le moins à l'ensemble
des boissons dites commerciales.
« Considérant la faveur croissante avec laquelle ces arbres
sont recherchés pour l'ornementation des parcs et des jardins;
constatant leur fertilité excessive qui constitue un rendement
assez important de fruits jusque-là perdus en grande partie, je
conclus :
« Qu'il y a lieu de recueillir ces fruits et de les employer comme
il suit :
« 1" Les plus beaux pour l'ornementation des tables et la con-
fection de compotes, marmelades ou gelées ;
« 2" Le reste, pour la préparation d'un cidre qui serait vendu
(1) La responsabilité des descriptions et des appréciations est
laissée aux auteurs dont les articles se trouvent ici simplement
analysés. ......
CIO REVUE DES PUBLICATIONS.
SOUS le nom de « Malus haccata » dans les années de disette de
Pommes à cidre et distillé dans les années d'abondance. »
Journal de la Société d'Horticulture pratique du Rhône,
août 1895.
Nouveaux hybrides de Lobelia Gerardi. MM. Chabanne et
Goujon, encouragés par l'obtention du Lobelia Gerardi, ont con-
tinué à l'école florale du Jardin botanique de Lyon leurs croise-
ments entre espèces de ce genre, et sont parvenus à créer une
race nouvelle de plantes plus vigoureuses, d'une tenue plus
ferme, d'un port plus gracieux et d'une floribondité inconnue
jusqu'alors dans les anciennes variétés. Les croisements entre le
Lobelia Gerardi et la belle variété Queen Vicioria du Lobelia
cardinalis, tantôt prise comme pollinisatrice, tantôt comme porle-
graines, a surtout donné plusieurs séries de plantes^ présentant
toute la gamme des coloris, depuis le blanc pur jusqu'au pourpre
noir, et même des fleurs panachées.
Les variétés à fleurs blanches et à fleurs panachées, très déli-
cates, n'ont pu être conservées.
Les auteurs signalent au nombre des variétés les plus méri-
tantes qu'ils ont obtenues :
Lobelia Gerardi. corallina, qui difl'ère du L. Gerardi par ses
fleurs de couleur rouge corail.
L. Gerardi luydunensis, plante liés vigoureuse, de tenue par-
faite, à fleurs d'un rose nacré transparent.
Z. Gerardi amaranlina, à fl« urs de couleur amarante pourpre
très foncé.
A. Gerardi Malmaison, fleurs les plus grandes connues, dépas-
sant de plus d'un lieis celles «lu L. Gerardi, et d'un coloris très
distinct, rappelant celui des pétales du centre de la Rose Sou-
venir de la Malmaison. -
L. Gerardi splendens. Tan«lis que les variétés précédentes rap-
pellent les caractères du Lobelia Gerardi, celle-ci se rapproche
plutôt du L. cardinalis Queen Victoria, avec des fleurs d'un
rouge plus éclatant que celui de toutes les variétés des Lobelia
cardinalis et fulgens.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 647
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
The Gardeners' Chronicle. — Un morceau de résistance
relalif aux Orchidées est une liste des Cattleya hybrides
connus au P'" mai 1895. Il n'en existe pas moins de 49, obte-
nus arlificiellement; quant aux hybrides naturels, à parenté
connue ou présumée, on en connaît 18. Dans cette liste, sont
compris également les hybrides de Lcelia et de Cattleya, les
Lxlia-Cattleya avec M espèces naturelles; les Sophro-Catt/eya,
au nombre de 3; les hybrides de Lœlia et d'autres formes
curieuses, obtenues par croisement des Epidendrum avec les
Cattleya (Epkattleya)^ avec les Lœlia ou les Sophronitis(Epi-
helia). •
Dans les plantes nouvelles ou peu connues, nous pouvons
citer : Dendrobium Imperatrix Kranzl., de la Nouvelle-Guinée
allemande, qui rappelle les D. Augustœ Victoriœ^ Mirbelianum
et veratrifolium. Les (leurs sont disposées en très longues grappes
bien fournies et d'une remarquable délicatesse.
C'est encore dans ce groupe de nouveautés qu'il faut placer le
Dorypkora Sassafras, Monimiacée des plus élégantes de l'Aus-
tralie; Dendrobium Hitdebrandii, du Siam; Cupressus guadalu-
pensis, qui paraît n'être qu'une variété du C. macrocarpa; Ente-
rosora Eawcetti, de la Jamaïque, curieuse Fougère, qui forme
une seconde espèce dans ce genre, à côté d'E. Campbelli, de la
Guyane anglaise ; Hemerocallis aurantiaca, v. major, récemment
importé du Jap(jn.
Quelques plantes anciennes sont particulièrement recomman-
dées. Ne seraient-ce que H eue lier a sanguinea, du nord du
Mexique, excellente espèce décorative; Hedysarum multijugum^
du sud de la Mongolie, éminemment ornemental avec ses longues
grappes de fleurs violettes, marquées de jaune.
A lire également des articles intéressants sur les plantes para-
sites (Loranthacées); sur les formes si multiples de VAnthurium
Scherzerianum et sur Peter Collinson^ botaniste anglais du
6/t8 BEVUE DES PUBLICATIONS.
siècle dernier, qui a été le compagnon et Tami de Dale, Lloyd,
Woodwarde Hans Sloane, etc.
Garden and Forest. — Le recueil américain renferme d'inté-
ressants renseignements sur quelques arbres peu connus : les
Distegocarpus, ces Charmes japonais qui diffèrent du Charme
d'Europe par leurs feuilles doublement dentées, leur écorce
écailleuse, l'involucre fructifère analogue à celui des Ostrya;
le Corylus californica, espèce voisine du C. rostraia, tout en
ayant une distribution géographique différente; le Persimmon
(Diospyros virginiana); le Lamourouxia Pringlei, véritable re-
crue pour les jardins, qui recouvre, en certains points du Mexique,.
les régions montagneuses boisées de ses buissons bas, ramifiés et
dressés, disparaissant littéralement sous la masse des fleurs d'un
rouge cramoisi éclatant.
Revue de rhorticulture belge et étrangère. — A lire un
article [de M. van^Hulle, sur la culture des Calcéolaires; un
autre sur les Lilas, accompagné d'une planche représentant la
variété à fleurs doubles Madame Lemoîne, obtenue dans un semis
qui a également produit les variétés Madame Abel Chatenay et
Obélisque.
« Ueau à bon marché », tel est le titre d'une note relative à
une pompe d'un nouveau système, dont le principe réside dans
la force de déflagration d'un mélange gazeux détonant qui
refoule l'eau et produit l'aspiration par le refroidissement brusque
des gaz, immédiatement après que la déflagration a eu lieu.
Bolletino délia R. Societa toscana di Orticultura. — Une
note de M. Angiolo Pucci, sur deux nouvelles variétés à^Anthu-
r'ium Scherzerianum : l'une à spathe arrondie, de nuance chair,
présentant une bordure plus foncée aurore, appelée Mary Picci-
nelli, l'autre à spathe élargie à la base, rose brillant qui porte
le nom de Cav.Angelo Pucci.
Gartenflora. ^- Achille Richard a fait connaître en 1851 une
Asclépiadée d'Abyssinie, recueillie par Quartin-Dilion, sous le
nom de Stapelia macrocarpa. Le professeur Schweinfûrth l'a
retrouvée dans la colonie Erithrée et il résulte de ses recherches
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES 649
qu'elle doit faire partie du genre Buernia. Les amateurs de Bro-
méliacées s'instruiront avec une note de M. Wittinack, relative
au Tillandsia virginalis E. Morr., connu également sous le nom
de T. macropetala Wawra.
The Garden. — Les Orchidées sont toujours les favorites du
moment et la presse horticole est obligée de s'incliner devant
les caprices de la mode. Le Garden fournit quelques articles ou
notes intéressants sur les Cattleya et Lœlia hybrides dont le
nombre tend à augmenter de jour en jour, sur le Dendrobium
chrysanthum, le Cypripedium caricinum une curieuse espèce qui
croît au Pérou en compagnie des Odonloglossum, VOncidium
omit korhync hum album, beaucoup plus rare que le type à fleurs
violettes et trouvé dans une importation du Guatemala. Les Ttn-
chopilia et les Schomburgkïa sont le sujet de renseignements
cuUuraux suivis d'une liste des meilleures espèces : Trichopilia
crispa de Costa Rica (1850); T. Galeottiana, Mexique (1859);
S. suavis, Costa Rica (1848): T. tort'iiis, Mexique (1835); Schom-
burgkïa Humboldti, la plus vieille espèce du genre et la plus
rare (1848); S. Lyonsi, Jamaïque (1853); 5. rosea^ de la Sierra
Nevada, S. Thompsoniana; S. , tibicinis, S. undulata, de la
Nouvelle-Grenade.
VAgave Consideranti n'est guère sorti jusqu'ici des jardins
botaniques; aux environs de Hisbaww il a récemment fleuri et
donné une hampe très élevée qui croît avec une extrême rapidité,
environ "20 centimètres en 24 heures. Introduit du Texas par
Victor Considérant en 1872, il est également connu sous le nom
d'^. Victoriœ Reginœ,
A signaler encore parmi 4 plantes que le Garden passe en
revue : Tillandsia Glaziovana, avec une note donnée par notre
confrère M. J. Sallier; Aphelandra nitens, une des plus gracieuses
espèces de ce genre si ornemental; Hsemanthus Katharinœ et
albiflos, qui viennent grossir la série déjà nombreuse de ces
jolies Amaryllidées ; Dipladenia atropwyurea , une de ces
étranges Asclépiadées à l'éclatant coloris, introduit en 18 i 2
oublié depuis et tout récemment réintroduit, etc.
A recommander également comme plantes de jardins-
(yoÔ PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
rocailles le Bosa pyrenaica, forme de la Rose des Alpes ; le
Gentiana septemfida. à fleurs d'une riche nuance bleu foncé;
Meconopsis Wallichiana, elc. Le Ituhus capensis donnerait,
paraît-il, un fruil d'excellente qualité et d'une belle couleur pour-
pre vineux. Il est probable que c'est de cette Ronce que parle
Stanley comme croissant en plusieurs points du continent noir.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES ou FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
f. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Iris Delavayi Marc Micheli. Hecue Jwrticole, \°'' septembre
1895, p. 398, fig. 128 et 129.
Cet Iri<i nouveau provient de graines reçues par le Jardin des
plantes de Paris, de l'abbé Delavay, missionnaire au Yunnan.
C'est une plante semi-aquatique qui doit se cultiver de la même
façon que l'/rw- Kiempferi. Il ne peut rivaliser avec cette espèce,
toutefois sps tiges élevées, bien dégagées des feuilles, ses fleurs
d'un violet très brillant, largement maculées de blanc, en font
une plante décorative, supérieure en tout cas à VIris sibirica. Il
parait absolument rustique. Ses feuilles, dressées, d'un vert un
peu glauque, sont longues de 7-5 à 90 centimètres, larges de 1 à
2 centimètres. La hampe érigée, tistuleuse, mesure 1 mètre à
l"',oO; elle est bifurquée.
2. Publications étrangères,
par xM. P. Hariot.
Aristolochia ungulifolia Masters. — A . oognlifoliée. —
Bornéo (Aristolochiacées). Bot. Mag.. t. 7424.
Plante volubile, glabre, à feuilles larges suborbiculaires pro-
fondément trilobées, à lobes oblongs formant à leur base -un
PL'BLlCATIOiNS ÉTRANGÈRES. ('»51
sinus ari'ondi, les latéraux arrondis au sommet, le moyen
oblong, lancéolé obtus; fleurs formant des grappes courtes;
périanthe prolongé à la base en un stipe cylindrique puis renflé
en une partie vésiculeuse oblongue marquée de deux bosses
dorsales^ qui se continue par un tube étroit recourbé à gorge
largement infundibuliforme; limbe allongé d'un rouge brun
spatule, dressé, velu à bords recourbés.
VA. ungulifoliaa. été découvert à Bornéo dans la province de
Labuan, par MM. Mosley et Barber; il se distingue de toutes
les espèces connues par la présence de deux gibbosités sur le
périanthe qui paraissent jouer un rôle quelconque dans le phé-
nomène de la pollinisalion par les insectes. Les affinités de cette
plante sont avec VArislolochia indica L.
Neuwiedia Griffithii Reich. f. — N. de Griffith. ~ Malacca
(Orchidées-Aposlasiées). Bot. Mag., t. 7425.
Feuilles linéaires-lancéolées acuminées; scape floral peu
élevé; grappe légèrement poilue, à bractées ovales-lancéolées
dressées à peu près de même dimension que les fleurs; périanthe
ovoïde blanc; filets staminaux courts libres beaucoup plus petits
que les anthères qui sont oblongues.
Le A^. Griffithii présente des rapports avec le .V. Lindleiji
mais est plus petit; son épi est plus court, ses bractées plus
larges et ses fleuri blanches sont très petites tt beaucoup plus
pubescentes.
Les autres espèces de ce genre oiiginaires de Java, de Pénang.
de la Nouvelle-Guinée sont peu connues et denianderaient à être
étudiées sur des spécin)ens vivants.
Pleurothallis scapha Reich. f. — P. Nacelle. — Caracas?
(Orchidées-Epidendrées). Bot. Mag., t. 7431.
Plante très glabre, à liges dressées, grêles, lisses avec les
entre-nœuds inférieurs maculés, unifoliées, portant des gaines
apprimées; feuille caulinaire oblotigue-lancéolée, épaisse,
coriace, dressée, atténuée à la base, marquée d'une carène
aiguë sur le dos, d'un vert foncé à la face supérieure, plus pâle
652 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
en dessous; grappe florale beaucoup plus longue que la feuille^
peu fournie et penchée, à rachis très grêle, à bractées tubu-
leuses, blanches, obliquement tronquées; -fleurs longues de 2
à 3 pouces portées par des pédicelles délicats, à sépales lancéolés
atténués en appendices caudiformes étroits, recourbés, dépas-
sant longuement la partie élargie, les latéraux carnés blancs,
striés de rouge, le dorsal rouge- pourpre; pétales de mêmes
dimensions que les sépales, étalés-recourbés, étroits à la base,
longuement acuminés, de teinte pâle; lobes du labelle falci-
formes, recourbés au sommet, le moyen deux fois plus long que
les latéraux, linéaire, charnu, très entier et glabre; colonne
aiguë épaissie à la partie médiane de la face dorsale; anthère
en forme de mitre.
Le P. scapka Ueich. f. a une origine inconnue mais sa
ressemblance avec le P. insignis Rolfe porte à supposer qu'il
est comme lui originaire de Caracas. Ce dernier s'en distingue
par ses fleurs beaucoup plus larges et plus nombreuses et son
labelle barbu à Textrémité. Tous deux appartiennent à la
section des Acuminata de Lindley, caractérisée par des feuilles
étroites à la base, de longues grappes et des sépales acuminés
et à la subdivision dans laquelle les fleurs sont longuement
pédonculées.
Prochynanthes Bulliana Baker. — S. de Bull. — Mexique
(Amaryllidées-Agavées). Bot. Mag., t. 7427.
Rhizome tubéreux accompagné d'une masse de fibres; feuilles
radicales en petit nombre disposées en rosette, lancéolées,
aiguës, légèrement coriaces, persistantes, glabres, denticulées
aux bords; pédoncule allongé, muni d'un petit nombre de
feuilles lancéolées peu développées; fleurs naissant par paires,
sessiles, disposées en épi lâche et allongé; bractées ovales,
petites; périanlhe pourpre-verdâtre, recourbé au milieu, à tube
oblong campanule dans sa portion supérieure, à lubes ascen-
dants suborbiculaires; étamines incluses, insérées vers le milieu
du tube; style aussi long que le périanthe, muni au sommet de
trois lobes stigmatiques, pubescents, orbiculaires, étalés.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 653
. Le genre Prochynanthes lient le milieu entre les Polianihes
et les Bi^avoa; il diffère de l'un et de l'autre par ses feuilles
persistantes plus coriace?, par ses fleurs vert foncé, recourbées
brusquement et dilatées au milieu. L'espèce type, P. inridiftora
Wats, découverte en 1886 par le D' Palmer, diffère de celle-ci
par ses longs pédicelles articulés vers le milieu. Le P. BuUiana
a été importé du Mexique par M. W. Bull et décrit d'abord
comme étant un Bravoa.
Pyrus crataegifolia Targ. Tozz. — P. à feuilles de Cralœgus.
— Italie (Rosacées-Pomacées).
Arbre ou arbuste à rameaux, pétioles et corymbes pubes-
€enls; feuilles pétioléts ovales, larges, aiguës, lobulées, d'abord
laineuses puis glabres ; lobules marqués de 4-6 grosses dénis;
stipules courtes aiguës, caduques; corymbes terminaux \*(m
fournis, pubescents, à pédicelles grêles, allongés, de couleur
rose ; calice tomenteux à lube campanule, à lobes caducs ; pétales
blancs orbiculaires; 15 étamines environ ; 4-5 styles tomenteux
connés à la base; baies elliptiques rouges.
Arbre local et rare qui ne se rencontre que dans le nord de
l'Italie. Il est allié au Pyrus Torminalis dont il diffère par ses
feuilles cordées à la base, incisées, dentées en scie et tomen-
teuses, par son corymbe terminal simple, par le nombre de
ses styles, la forme et la couleur du fruit. Il doit donc faire partie
du genre Sorbus ou 1 orminaria pour ceux qui admettent cette
division de l'ancien genre Pyrus.
Pyrus sikkimensis Hook. f. — Poirier du Sikkim. — Hima-
laya (Hosacées-Pomacées). Bot. Mag., t. 7430.
Arbre de petite taille ; jeunes rameaux, calices et face infé-
rieure des feuilles tomenteux puis glabres; feuilles ovales ou
ovales-lancéolées, acuminées, dentées en scie, à limbe plus long
que le pétiole; stipules sétacées; corymbes multiflores; pédon-
cules allongés, grêles; boutons floraux roses; calice à tube
ellipsoïde, à sépales lancéolés, réfléchis, caducs: pétales orbi-
culaires, blancs, à onglet court et velu; étamines au nombre
654 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
de 25-30; styles glabres, connés à la base ; baies pea volumi-
neuses, obconiques-pyriformes, rouge foncé, pointillées de blanc.
Cette plante du groupe Malus appartient à l'une des trois
espèces de Pommiers qui croissent dans les montagnes de
l'Himalaya et qui sont le Pommier ordinaire, le Pommier
baccifère, le P. sikkimensis. Ce dernier diffère du Pommier
baccifère par ses feuilles tomenteuses à la face inférieure ainsi
que le calice, par la colonne slylaire glabre. Le fruit est ponctué
de blanc comme celui du P. Paskia qui appartient à la section
des Poiriers propremehtdits. Dans le Sikkim, il forme à l'altitude
de 7 à 10,000 pieds de petits arbres abondamment ramifiés
qui fleurissent aux mois de juin-juillet et produisent des fruits
avec lesquels on peut faire une agréable compote.
Rubus lasiostylus Focke. — R. à styles velus. — Chine (Rosa-
cées-Rubées). Bot. Mag., t. 74^26.
Arbrisseau dressé, presque glabre, aiguillonné; tiges arron-
dies pourpre-foncé, pruineuses, puis blanc de neige; rameaux et
pétioles glabres ou pubescents; feuilles pinnées, à pétiole ron-
geàlre; folioles 3-5, doublement dentées, blanches, en dessous,
à nervures d'un rose pâle, la terminale beaucoup plus grande
enlière ou trilobée; cymes sessiles, directement terminales, pau-
ciflores; fleurs penchées à pétales, arrondis, couleur de sang,
beaucoup plus courts que les sépales qui sont lancéolés aigus;
carpelles secs, laineux.
Cette Ronce qui se rapproche des R. niveus et lasiocarpus de
l'Himalaya est originaire de la Chine où elle a été découverte
en 1888 par M. A. Henry.
Saccolabium Mooreanum Rolfe. — S. de Moore. — Nouvelle-
Guinée (Orchidées- Vandées). Bot. Mag., t. 7428.
Tige courte, épaisse; feuilles oblongues, bilobées au som-
met, épaisses et coriaces; pédoncules robustes recourbés verts
ou pourpres, à gaines distantes, courtes, obtuses, brunes,
serrées contre le pédoncule; épis chargés de fleurs serrées,
oblongs, à bractées linéaires, lancéolées; fleurs à peu près
RECTIFICATION. G55
globuleuses d'un vert pâle ou roses, à sépales connivenls
linéaires, oblongs obtus, concaves; pétales obovales, obtus;
labelle charnu, trilobé, à lobes latéraux seml-orbiculaires,.
dressés, le terminal petit et en forme de nacelle; éperon deux
fois plus long que les sépales, obtus, clavifonne; colonne
courte, prolongée en avant en deux bras tronqués; anthère en
forme de casque, lobulée au sommet.
Le *9. Mooreanum est voisin de deux ou trois autres espèces
polynésiennes qui ont comme lui la colonne appendiculée,
caractère que l'on retrouve dans le genre Uncifera Lindl. que
M. J. D. Hooker a depuis réuni aux Saccolabium. La seule diffé-
rence qui existerait entre le Uncifera et le S. Mooreanum réside
dans ce fait que les masses polliniquts sont slipitées dans les
preniieis et sessiles dans le second.
RECTIFICATION
A propos des présentations faites dans la séance du 21 août 1895, le
Comité d'Arboriculture fruitière rectifie et complète ainsi qu'il suit le pas-
sage du procès-verbal relatif à la présentation de M. Boucher :
« M. Boucher présente des Pèches, produit d'un semis de la variété
Alexis Lepère, obtenu par M. Louis Grognet. Ces fruits ont été récoltés en
plein vent sur l'arbre de semis. On les a cueillis le 16 août. Ils ne sont
pas très gros, parce que larbre en portait plus de jO. En espalier, cette
variété donne des fruits ayant le double de la grosseur de ceux qui sont
mis sous les yeux de l'Assemblée; ces fruits paraisseut mûrir huit à
dix jours plus tôt que la Grosse Mignonne hâtive. Cette nouvelle Pèche
sera mise au commerce à l'automne, par M, Boucher, sous le nom de
Louis Grognet. A la dégustation, le Comité trouve que ce fruit est juteux,
sucré, vineux, bon. M. Boucher présente, en outre, un panier de Poires
Triomphe de Vienne, beau et très bon fruit admis par le Congrès pomo-
logique.
Le Secréiaire-rédacteur-gérant,
D. Bois.
Pans. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
656
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
SEPTEMBRE 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Kelne,
PRÈS Paris (altitude : 63"°).
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
g
H
^ —
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
1
7,3
30,1
765
761,5
E.
Légèrement nuageux.
2
9,8
33,0
762
762, 5
E. SE.
Légèrement nuageux, clair le soir.
3
13,3
36,7
763, 5
761,5
S.
Clair, nuageux le soir.
4
16,2
28,0
765
766
NO.
Nuageux.
5
13,1
31,4
766
763,5
NE.
Clair, légèrement brumeux le soir.
6
17,2
33,1
764
763
NNE.
Nuageux.
"ï
13,3
37,4
762,5
764
oso.
Nuageux le malin, clair.
8
17,1
34,2
765.5
765,5
NE.
Clair.
9
17,2
34,0
765.5
762.5
E.
Clair.
10
13,9
25,9
761
760
0.
Nuageux, quelques gouttes de pluie
Taprès-midi.
11
15,5
24,0
761,5
762
0.
Nuageux, presque couvert le soir.
12
13,5
23,4
765
-63, 5
ONO.
Clair de grand matin, nuageux.
id
13,2
19,0
766,5
767
0.
Très nuageux, clair le soir.
\\
4,3
20,5
767
767
NE. S.
Nuageux, clair le soir.
15
4,8
21,9
766,5
768
NNE.
Nuageux le matin , presque clair
l'après-midi, clair le soir.
16
7,9
22,9
767,5
768
NE.
Clair.
n
5,8
26,2
767, 5
766
S.
Clair le matin, voilé l'après-midi,
nuageux le ?oir.
18
4,1
30,2
766
764
0.
Presque clair le matin et le soir,
nuageux dans la journée.
19
5,8
28,7
764
764
NNE.
Clair.
20
12,8
22,9
768
768
ENE.
Couvert le matin, clair.
21
7,3
23,9
769
769
E.
Légèrement brumeux le matin, clair.
22
3,2
26,9
769
767,5
E.
Clair, nuageux le soir.
23
8,9
32,0
767,5
767,5
E.
Clair le matin, nuageux.
24
11,6
33,3
768
767
S,
Clair.
23
11,0
32,8
767,5
768
NE.
Clair.
26
12,2
32,0
768
767
NE.
Clair.
27
9,2
32,2
767
766,5
• NE.
Clair.
28
10,2
30,5
766,5
765,5
NE.
Nuageux et légèrement brumeux le
matin , légèrement nuageux l'après-
midi, clair le soir.
29
10,2
29,0
765, 0
764
E.
Brumeux le matin, clair.
30
8,2
28,8
764
760,5
SE.
Légèrement nuageux.
CONCOURS DE CYCLAMEN ET D'ŒILLETS
SÉANCE DU JEUDI ^8 NOVEMBRE 1895.
Voir le programme^ caliicr de septembre^ p. 593.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'administration. — Pour IMntmducti' n
ou l'oblention de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Comité des Orchidées. — Un Comité spécial pour les Orchi-
dées s'est provisoirement constitué dans le sein de la Société, en
attendant l'approbation des nouveaux Statuts et Règlement,
soumis au Conseil d'État, qui l'établiront d'une manière officiello.
Les personnes qui désirent faire partie de ce Comité doivent
adre«ser leur demande soit à M. JVlantin, Président, soit à M. L.
Duvaî, secrétaire.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANCE
La Société nationale d'Horticulture de France tiendra son
Exposition spéciale de Chrysanthèmes du 12 au 17 no-
vembre 1895 inclusivement, au siège de la Société, rue de Gic-
nelle, 84. [Voir le Règlement et le Programme des Concours,
cahier de juillet^ page 484.)
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
Série 111. T. XVII. Cahier d'octobre publié le 10 novembre 1895. 42
(>58 CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ. •
OFFRES ET DEIYIANDES D'EIYIPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des ofîces et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SEANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées ont lieu à la
seconde séance des nnois de février, avril, juin et novembre.
Les personnes qui désirent y prendre part sont tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3« série, IV, 1882. pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentsiemon.
Prix Joubert de IHiberderie. — Le JO janvier d889, le Conseil
d'Administration, se conformant au vœu émis par le D"" Joubert
de l'Hiberderie, clans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,500 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur LHorticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
i\ent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est maimscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. 5 et 81.)
CHRONIQUE. 659
CHRONIQUE
Ecole d'Horticulture de Versailles. — Chaque année à
pareille époque arrivent à Versailles, de tous les points de la
France, les jeunes candidats élèves à l'École d'Horticulture. Ce
sont les fermes -écoles et les écoles d'Agriculture pratique de
province qui fournissent le plus fort contingent de candidats;
de Paris, de Versailles, des environs, se présentent les aspirants
aux bourses votées par les départements, villes et sociétés d'Hor-
ticulture.
Le nombre des élèves augmentant chaque année et les locaux
affectés aux leçons théoriques devenant trop exigus, le Ministre
de l'Agriculture a décidé que dorénavant quarante élèves seule-
ment seraient admis cliaque année, après un examen rendu plus
difficile que précédemment par l'adjonction au programme de
différentes questions d'intérêt scientifique et technique. On
espère, et non sans raison, obtenir ainsi un rneilleurrecrutement
et élever le niveau des études ; c'est du reste le but à atteindre,
car il est inutile et souvent même regrettable de donner à de
jeunes ouvriers jardiniers des connaissances théoriques que le
manque d'instruction primaire ne leur permet pas de s'appro-
prier suffisamment pour pouvoir les enseigner ensuite.
A l'exemple de l'Institut agronomique et de l'école de Gri-
gnon, d'où sortent les professeurs d'Agriculture qui enseignent
dans les départements les moyens d'augmenter le rendement
des récoltes par l'emploi raisonné des engrais, qui vulgarisent
les nouvelles découvertes scientifiques, nous voudrions voir les
élèves sortant de l'école d'Horticulture devenir, eux aussi, sur
tous les points du territoire, les vulgarisateurs des meilleurs
procédés de culture, les propagateurs des meilleures espèces et
variétés de plantes ornementales, de fruits et de légumes et
être en mesure de faire aux jeunes jardiniers des conférences
sur ces différents sujets.
Ce résultat, nous le savons, a été obtenu pai' quelques-uns des
meilleurs élèves sortis de l'école de Versailles, qui sont actuelle
660 CHROMQUE.
ment jardiniers principaux et professeurs d'Horticulture de plu-
sieurs grandes villes de France. Nous aimerions voir leur
exemple suivi, leur nombre augmenter chaque année; les élèves
sortants trouveront ainsi une situation des plus honorables, et
nous sommes persuadé que les connaissances qu'ils ont pu
acquérir à Yersailles leur permettraient de rendre beaucoup de
services.
Près de 100 candidats étaient inscrits cette année; le jury des
examens était composé de : MM. le D"^ Delacroix, maître de
conférences à l'Institut agronomique ; Abel Ghatenay, secré-
taire général de la Société nationale d'Horticulture de France;
A. Truffant, vice-président de la même Société; Lafosse et Petit,
professeurs à l'Ecole. Les séances ont été présidées par le
sympathique directeur de l'Ecole, M. Nanot.
Un nouveau remède contre la toile. — M. Rozain Bou-
charlat déclare infaillibles les bassinages avec la solution
suivante :
:250 grammes de sulfate de cuivre par 100 litres d'eau.
240 grammes d'ammoniaque liquide.
Gomme on n'a pas besoin d'une si grande quantité à la fois
de cette solution et pour en avoir constamment de prête, on fait
dissoudre 250 grammes de sulfate dans 5 litres d'eau que l'on
met dans un récipient quelconque; puis dans un autre récipient
contenant 5 litres d'eau, on met 25 centilitres de cette eau sulfatée
à laquelle on ajoute 12 grammes d'ammoniaque : on mélange
la solution et l'on s'en sert chaque fois que le besoin s'en fait
sentir en ayant soin de toujours agiter celle préparation avant
de l'employer.
Pour les bjûutures faites en pots, il faut avoir soin que tout le
pourtour du pot soit mouillé par le liquide. Chaque fois que l'on
a des boutures ou semis à faire en pots, il est bon de passer ces
pots ou terrines dans la solution et de donner un bassinage sur
la terre préparée, avant de piquer les boutures et après avoir fait
les semis. [Bullelin du Cercle horticole du Nord.)
L'ornementation florale des gares en Angleterre. — Si, en
Angleterre, THorliculture n'est pas subventionnée par l'Etat^
GURONIQUE. 661
nulle part ailleurs peut-être l'initiative personnelle ne lui est
aussi favorable.
Les Compagnies de chemins de fer encouraient par tous les
moyens possibles la décoration de leurs gares par des jardins
qui, en certains endroits, sont des modèles de goût et de travail,
La Société du Midland Railway a, cette année, offert 200 livres
sterling (5.000 francs) pour être distribuées en prix destinés à
encourager la culture des fleurs dans les gares de son réseau.
Deux cents compétiteurs, chefs de gares, se sont présentés, et le
24 septembre le 'l^'prix a été décerné au chef de gare de Matlock-
Bathen (Derbyshire). (G. Schneider.)
Distribution gratuite de plantes en Angleterre. — Chaque
année à la fin de la saison, lors de la rentrée des plantes, les
parcs de Londres distribuent gratuitement leur surplus au pu-
blic, et les distributions sont échelonnées de façon à rendre le
travail aussi simple et effectif que possible, les dates étant
annoncées à l'avance. Cette année ces distributions, qui sont
très populaires, ont eu lieu ainsi:
Dulwich Park, le 14 octobre ;
Ravenscourt Park, le 15 octobre;
Finsbury et plusieurs autres Parcs, le 16 octobre ;
Battersea et plusieurs autres Parcs, le 18 octobre;
Woolwich et plusieurs autres Parcs, le 21 octobre;
Waterloo Park, le 22, et Kensington Park, le 23.
Ces distributions annuelles ont une grande influence sur la cul-
ture des plantes dans la capitale et ses environs.
(G. Schneider.)
La culture des Bananes. — Il y aà Cuba une plantation de
Bananiers couvrant une superncie de 50 milles carrés (le
mille a 1.609 mètres), employant 3.500 personnes occupées à la
culture de 350.000 plants. Une flotte de 26 vapeurs transporte
les fruits récoltés aux Etats-Unis. A la Jamaïque, le Bananier a
remplacé presque entièrement la Canne à sucre.
[Revue scientifique du 7 septembre 1895.)
La qualité des fruits. — A propos du plébiscite des fruits,
M. Ch. Chevallier a publié, dans le journal La Poniologie fran-
062 CHRONIQUE.
çaise, un article dans lequel il établit qu'il est très difficile de
s'entendre sur la qualité des fruits en général et des Poires en
particulier.
<( Les appréciations sont tellement différentes, dit-il, qu'il est
bien évident que le fruit, et surtout la Poire, ne se comporte
pas de même dans toutes les régions, ni même dans tous les
départements, ni même dans tous les jardins.
« Prenons un exemple très commun : les Poires Duchesse
d'Angoulême et Beurre Diel, qui, cultivées en grande quantité
dans les environs de Paris, sont, selon le terrain, excellentes ou
médiocies; en terrain sec, elles sont sucrées et fondantes; en
terrain argileux et humide, l'une ressemble à un Navet, l'autre
possède une âcreté détestable.
« La même raison est aussi la cause des divergences qui se
produisent dans l'appréciation des autres variétés. »
M. Ch. Chevallier conclut en disant que les amateurs de
fruits doivent choisir les meilleures variétés reconnues comme
telles dans leur région, mais qu'ils ne doivent laisser dans leur
jardin que celles qui s'y plaisent sous tous les rapports et dont
ils ont eux-mêmes apprécié la qualité.
Jardin botanique de New-York. — D'après le Journal of
Horticulture, la création d'un jardin botanique à New-York est
en bonne voie de réalisation; vingt-deux citoyens généreux ont
réuni la somme de 50,000 livres sterling (1,250,000 francs).
La ville de New-York doit donner 250 acres de terrain dans
Bronx Park et émettre 100,000 livres sterling d'obligations pour
les constructions à faire.
Raisins dangereux. — Le British médical Journal a publié
un article dans lequel le D"" Fischer, de Dorcbester (Angleterre),
signale le danger résultant de l'emploi de la nicotine pure très
concentrée pour les fumigations. Une serre à Vignes aurait subi,
à plusieurs reprises des fumigations de nicotine. Les Raisins ne
furent pas seringues, à la suite de l'opération, comme cela
aurait dû se faire. Une grappe ayant été partagée entre une
dame et sa fille, toutes deux devinrent malades, la mère assez
cnRONiQUE. OGn
grièvement. Plusieurs autres cas d'empoisonneinent auraient
étésignalés.
La Belgique et l'Italie à propos de la question phylloxé-
rique. — Le Gouvernement italien ayant sollicité une nouvelle
réunion de la conférence de Berne concernant la question phyl-
loxérique, le gouvernement belge a demandé à la Chambre
syndicale des Horticulteurs belges son avis sur la proposilion
d'abrogalion de ladite convention. La Chambre syndicale,
réunie en assemblée générale, a été unanime à souhaiter l'abro-
gation pure et simple. Seulement, comme il résulte de la
lecture des documents transmis à ladite Chambre par le Gou-
vernement belge que certaines personnes émettent des doutes sur
la parfaite exécution de toutes les dispositions de la conven-
tion, les Horticulteurs prolestent énergiquement en ce qui les
regarde et déclarent qu'à défaut de l'abrogation de la conven-
tion, ils s'opposeront, par tous les moyens dont ils disposent, à
toute modification quelconque. (Cu. de Bosscuere.)
Les plantes ornementales délaissées. — Depuis quelque
temps, nous croyons remarquer que les bonnes vieilles plantes
semblent retrouver un peu de leur ancienne vogue. C'est ainsi
qu'au meeting horticole de Gand, nous avons pu admirer de
beaux exemplaires de Nerïne Fothergïlll^ Eurija lai'i folio ^ Ron-
deletia speciosa et quelques jolies Gesnéiiacées.
Est-ce que les sociétés horticoles ne pourraient pas, à l'occa-
sion de leurs expositions, prendre certaines mesures pour faire
revivre beaucoup d'oubliées, ramener le goût des collections
et contrebalancer ainsi la spécialisation à outrance — néces-
sité commerciale, s'entend — et le manque d'intérêt que pré-
sentent beaucoup'd'exhibilions? (Cii. de Bosschere.)
Un remarquable Oncidium incurvum. — Dans la serre aux
Orchidées du domaine royal de Laeken, un Oncidium incurvum
présente en ce moment quatorze tiges florales comptant plus
de 2,000 fleurettes ! Les tiges sont conduites le long de fils de fer
galvanisé recourbés et assemblés de façon à simuler une colos-
sale couronne royale. L'aspect de cette plante est superbe.
(Cu. DE Bosschere.)
604 CHRONIQUE.
Les fruits d'Amérique en Europe. — L'exportation des
Pommes des États-Unis sur l'Angleterre atteint des chiffres
considérables. En cinq mois de Tannée 1895, l'Angleterre a reçu
environ 64 millions de kilogrammes de ces fruits. Le tonneau de
4o kilogrammes se vend -15 à 25 francs selon la qualité.
{Revue scientifique, 12 octobre 1895.)
Les vins de fruits et de baies en Allemagne. — On peut dire
qu'à part le cidre, l'usage des boissons fermentées de ce genre
est presque inconnu en France. Pour remplacer les vins de
raisins, les peuples du nord emploient différentes sortes de
fruils tels que : Cerises, Fraises, Framboises, Groseilles, Myr-
tilles et même les baies de la Ronce, d'où ils tirent une boisson
qui n'est pas sans valeur. En Angleterre, le vin de Groseilles
jouit d'une certaine réputation. En Allemagne, particulière-
ment en Thuringe, dans le Brandebourg, en Saxe, en Silésie,
les vins fabriqués avec les fruits ci-dessus désignés sont très
c )nnus. On signale dans ce pays une extension remarquable du
c )mmerce de ces vins. Leur fabrication, qui présentait autrefois
p'utôt le caractère d'un travail de ménage, est devenue une
V ritable industrie. Il existe dans les environs de Leipzig, de
Dresde, de Zittau, des établissements pour la préparation en
grand de ces boissons spéciales. A l'Exposition internationale
de Dresde, en 1894, on voyait déjà figurer une douzaine de pro-
ducteurs de vins de fruits.
La création de celte nouvelle industrie aurait pour cause la
nécessité d'utiliser l'excès de la production fruitière qui a
échappé à la consommation. M. Petermann, directeur de la
station agronomique de Gembloux (Belgique), donne les détails
suivants sur la dégustation des échantillons de l'Exposition de
Dresde : le vin de Myrtilles est de couleur 1res foncée, il a beau-
coup de corps; si un certain goût de terroir peu flatteur venait à
disparaître avec l'âge, il se rapprocherait beaucoup de nos vins
de Bordeaux; le bouquet des vins de Fraises et de Framboises
est, parait-il, d'une finesse exquise; malgré cela ils ne satisfont
pas à la dégustation; ces vins sont plats et font l'impression
plutôt d'une limonade que d'un vin.
SÉANCE DU 40 OCTOBRE 1895. 665
Les différentes espèces de Groseilles semblent mieux convenir
à la fabrication des succédanés du vin de Raisin. Le cachet
général de vin est mieux représenté, et les produits plaisent
mieux à la dégustation, malgré leur acidité assez forte et
l'absence du bouquet flatteur des vins de Fraises et de Fram-
boises.
L'analyse chimique de quelques-uns de ces vins permettra la
comparaison avec le vin de raisin.
Zc~ Zjjoj ZjjO Z^s
^"E >'^2 !^^S >'^«
Densité .-i 15° C .... 1.002 l.OSo 1.005 1.026 0.995
Alcool, en vol. p. 100. 11.95 10.40 12.50 9.90 9.7 9.1 à 11.2
Extrait, gr. p. 100 c. c. 4."Ï7 12.99 5.54 10.58 1.85 2.02 à 2.55
Glycérine, gr. p. 100 ce. 0.06.3 0 027 0.075 0.028 0.022 0.51 à 0.87
Acidité, en acide tar-
trique, gr. p. 100 ce. 0.77 0.69 0.74 0.88 1.03 0.48 à 0.67
PnOGES-YEnBAUX
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895
Présidence de HI. Henri de Vllnioriii, premier Vice-Président.
La séance est ouverte à 3 heures.
On compte la présence de 160 membres : 14 honoraires et
146 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Après un vote de l'assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de quatre nouveaux membres,
iV. B. — La CommissioQ de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
066 rROCÈS-VERBAUX
M. le Secrétaire général fait part des décès de deux de nos
collègues : M. Joseph Werner de la Garenne-de-Golombes; M. Léon
Gustave-Alexandre Itasse-Geuffron, de Maurecourt. Le premier
faisait parlie de notre Société depuis Tannée 1888; le second
depuis 1890.
11 annonce que le Conseil d'administration, dans la séance de
ce jour, a admis une dame patronnesse et qu'il a désigné comme
membres du Jury chargé de juger les Ghysanthèmes qui seront
présentés à l'Exposition spéciale du 12 novembre: MM. Lionnet,
Grêlé, Gautier, le comte de Ghoiseul^ Sallier fils, Isoré, Leroy
(Isidore), Bergman père, Opoix, Louis Henry, Hoïbian, Bories.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend une série de lettres émanant de Sociétés d'horticulture de
province qui demandent des délégués pour prendre part aux
opérations des jurys dans les Expositions qu'elles vont ouvrir.
La Société sera représentée : àAlençon, par M. Chemin; à
Bordeaux, par M. Deny; à Bourges, parM. Quénat; à Dijon, par
M. Verlot; au Havre, par M. Bois; à. Lyon, par M. Hariot; à
Rouen, par M. Georges Truiïaut.
Notes, rapports et comptes rendus déposés sur le bureau :
Étude botanico-horticole sur les Nepenihes, par M. Jules Ru-
dolph. (Sera examinée par M. Bergman.)
Exposé et description d'une serre souterraine pour la culture
du Champigon en toute saison, par M. Rousselet.
Rapport sur les cultures de Chasselas de M. Jourdain fils,
M. Gorion, rapporteur.
Compte rendu de l'Exposition de Bar-sur-Aube (Aube), par
M. Hariot.
Compte rendu du concours de Dahlias et de Glaïeuls (séance
du 12 septembre 1895 de la Société nationale d'Horticulture de
France), par M. Opoix.
Compte rendu de l'Exposition d'Yvetot, par M. Martinet.
Ouvrages destinés a la bibliothèque :
1° 42® livraison du Diciionnaïre pratique cV Horlicnllure et
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895. 067
de Jardinage, par M. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté h
notre climat par M. Mottet.
2'' Quatre brochures envoyées par le déparlement de l'Agricul-
ture des États-Unis : Grape deseases on the Pacific coast, par
M. Newton B. Pierce. Washington, 1895, brochure de 14 pages.
Fertilizafion of the soil as a/fecting the Orange in health and
disease, par M. H. J. Webber. Washington, 1895, brochure de
10 pages.
Water as a factor in the growth of plants, par MM. B. T. Gal-
loway et Albert F. Woods, brochure de 12 pages.
The grain smuts : their cause and prévention, par M. Walter
T.. Swingle, brochure de 12 pages.
3° Statuts et règlement de la Société centrale d'Horticulture
de Belgique. Bruxelles; 1859. (2 exemplaires.)
4° Procès-verbal du jury de l'Exposition de pomologie et de
culture maraîchère de Tournai.
5° Piemier rapport à M. le ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts sur les champs d'expériences scolaires, par
M. Georges Ville (extrait), brochure de 30 pages. Paris, 1895.
6° Deuxième rapport, par M. Georges Ville.
7^ Rapport sur l'inspection des champs d'expériences scolai-
res, par M. Berthon, brochure in-4° de 7 pages.
Objets présentés pour être jugés par les comités:
Au Comité de Floriculture :
1° Par M. Ghantrier, horticulteur^ Casa Caradoc à Bayonne,
6 Bégonia semperfloi-ens, dont trois désignés sous le nom de
Perle blanche et les trois autres sous celui de Perle rose. Ces deux
variétés ont été obtenues en 1893, par une fécondation de B,
semperflorens doré avec le Bégonia Bruanti nain à feuilles vertes;
elles ont été mises au commerce par Ja maison Molin, de Lyon.
Ce sont des plantes très naines, ne dépassant pas, suivant l'ex-
position où elles sont placées, 15 à 20 centimètres ; leur feuillage
est doré et résiste bien au plein soleil. Le présentateur ajoute
dans la note qui accompagne les échantillons, que Perle blanche^
bordant des Bégonia Vernon produit un effet remarquable. Il
668 PROCÈS-VERBAUX.
considère les nouvelles variétés comme des plantes d'avenir
pouvant rendre les mêmes services, pour la décoration des jar-
dins, que les Coleus Marie Bocher et YOrdes Pyrénées.
Le même horticulteur montre en outre des feuilles de Coleus
à cœur blanc (race Chantrier), en faisant remarquer que tout en
conservant les couleurs vives et le cœur blanc, les feuilles pré-
sentées ont des dimensions telles que certaines atteignent jus-
qu'à 30 centimètres de longueur sur 20 centimètres de largeur.
Le Comité adresse des remerciements à M. Chantrier; il désire
revoir les Bégonia l'an prochain, à une époque plus favorable,
permettant de les mieux juger.
2° Par MM. Lévêque et fils, horticulteurs rue du Liégat, àivry
(Seine), 12 nouvelles variétésde Chrysanthèmes, de coloris variés
pour lesquelles une prime de 2® classe est proposée.
3" Par M. Georges Boucher, horticulteur, avenue d'Italie, 166.
Paris, V Anémone Tourbillon, variété à fleurs doubles de l'Anémone
du Japon Honorine Jobert. Le Comité trouve que les fleurs ne
sont pas suffisamment épanouies; il demande qu'une nouvelle
présentation soit faite dans quinze jours.
4° Par M. L.Paillet, horticulteur-pépiniériste, vallée de Châte-
nay, près Paris (Seine), une splendide collection de Dahlias
cactus, comprenant;, en outre des variétés anciennes les plus
belles, toute une série de nouveautés extrêmement remar-
quables, appartenant, les unes à la série des Dahlias cactus
vrais, c'est-à-dire aux ligules étroites, atténuées en pointe aux
extrémités et dressées; les autres à la race désignée sous le
nom de Dahlias décoratifs, différant des précédents par les capi-
tules aplatis, les ligules moins pointues, plutôt recourbées que
dressées. Cette série se rapproche davantage des Dahlias
anciens à fleurs tuyautées, mais elle en diffère néanmoins par
les capitules beaucoup moins réguliers, moins lourds, d'un
aspect plus gracieux.
Parmi les Dahlias cactus vrais présentés par M. Paillet, on
remarque surtout : au nombre des variétés des années précé-
dentes : Maurice Paillet, à ligules pointues, jaune de chrome
légèrement lavé de carmin; Appolo, à très grandes fleurs car-
min brillant ; Delicata, à belles fleurs nuancées de rose et de
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895. 669
jaune pâle; Lady Penzance, superbe variété à fleurs d'un jaune
pur; Mrs. A. Peart, plante de toute beauté, à grands capitules
d'un blanc pur ayant Taspect d'un énorme Chrysanthème;
Robei't Cannelle rouge magenta lavé de violet. Les nouveautés
appartenant à ce même groupe comprennent : Hannony^ à
capitules jaune rougeâtre, plus jaunes au centre ; Marquis, à
ligules marron-velouté, teinté de carmin; Mayor Baskins, car-
min brillant avec revers des ligules rouge clair; Mrs. Barnes,
jaune primevère lavé de carmin ; Gloriosa, très belle fleur car-
minée; Ernest Glasse , rouge magenta superbe; Matchless ,
marron foncé velouté, à très longues et très larges ligules;
Gem, qui constitue une sous-race de Dahlias cacius, ails Lilliput ;
les capitules en sont petits, jaune marron teinté de jaune de
chrome.
Les Dahlias décoratifs sont représentés, comme variétés
des années précédentes, par Robert Maher à fleur jaune d'or;
Asia, d'une délicate couleur rose; A. W. Tait, à ligules
jaune brillant, déchiquetées à l'extrémité; Mrs. Basham;
Wilishlre Lass, blanc d'argent. Une variété nouvelle, Mrs^
John Arnold, est remarquable par ses belles fleurs d'un rose
tendre satiné.
Une prime de T^ classe est demandée pour cette remarqua-
ble présentation.
5° Par M. Maxime Cornu, professeur de culture au Muséum:
Le lYicholœna rosea Nées (Syn. : Panicum roseum Steud.).
Graminée à inflorescences très légères prenant naturelle-
ment une belle teinte rose cuivré, avec des nuances plus foncées,
et des reflets argentés. L'aspect tout particulier de ces inflores-
cences est dû aux longs poils soyeux, simulant une chevelure,
qui recouvrent tous les épillets.
Ces inflorescences seront très précieuses pour les fleuristes
dans la confection des bouquets, gerbes, décorations, etc.
La plante est originaire du Cap. C'est bien probablement la
première fois qu'on la présente à la Société d'Horticulture.
Les graines ont été envoyées au Muséum par le Jardin bota-
nique d'Upsal, et la plante a fleuri, cultivée en pleine terre à
l'Ecole de botanique.
670 PROCÈS-VERBAUX.
' Dans les cultures et les Jardins botaniques, en fait de Tricho-
Ixna du sud de l'Afrique, on connaît surtout le T. tonsa Nées,
dont les poils sont blanchâtres et bien moins longs que dans
celui-ci.
Le port et le mode de végétation du T. rosea ne permettent
pas de l'utiliser comme d'autres Graminées (telles que Gynerium,
Gymnothrix, Miscanthus, etc.), ses chaumes se ramifient dès la
base, sont fortement coudés, s'enracinent aux nœuds; on ne
pourra que le faire servir dans les conditions où ce mode de
végéter sera une qualité (lieux agrestes, rocailles, etc.), et lo
cultiver dans un coin du jardin pour la production de ses belles
inflorescences.
Le Solanum Rantoneti Carr. Intéressante espèce arbustive,
très florifère, et dont les fleurs d'un beau bleu violacé exhalent
une odeur agréable. Elle est originaire de la Plata, et doit être
hivernée en orangerie.
Bien que connue depuis plus de trente-cinq ans (1), cette
plante ne s'est pas beaucoup répandue malgré ses mérites. Gela
est dû surtout à ce qu'elle ne fructifie pas dans les cultures et à
ce qu'elle est difficile à multiplier par les procédés habituels.
Get inconvénient ne peut plus être invoqué maintenant, car
dans les expériences de bouturage sous cloche, en plein soleil, qui
ont été faites au Muséum, d'après le procédé indiqué à la séance
du 14 mars 1895 (2), le Sulanwn Ranl07ieli a réussi dans la pro-
portion de 100 pour 100.
La potée présentée se compose de trois boutures faites en
juillet 1894, par ce procédé. Elle montre qu'en jeunes individus
cette espèce fournit de jolies potées, d'une floraison abondante
et soutenue, et qu'elle pourrait, par des pincements et des tailles
appropriées, faire une excellente plante de marché, pour les
fenêtres, balcons et appartements.
Les Colquhounia coccinea Wall, et Leonolis Leonurus R. Br.
Ge sont deux petits arbustes de la famille des Labiées, connus
et cultivés depuis longtemps, mais qui ne sont pas assez ré-
(1) Voir Revue horticole, 1859, p. 133. VHorti<'ultew français, J8o9, 16.
[i] Voir Journal de la Société, 1895, p. 156.
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895. 671
pandus ni assez appréciés. Leur mérite réside surlouL dans leur
floraison automnale, et dans la couleur toute spéciale et toute
particulière de leurs fleurs.
La première est originaire de l'Himalaya, l'autre du Gap de
Bonne-Kspérance. Elles se multiplient facilement, s'accom-
modent très bien de passer Tété dehors, et se contentent de
l'orangerie pour la saison d'hiver.
Le Piumbago europiea L. La Dentelaire d'Europe est peu con-
nue des horticulteurs. Dans les Jardins botaniques, elle passe
souvent inaperçue ou se trouve éclipsée par d'autres plantes
auxquelles on attache plus de valeur. Cette année, probable-
ment à cause de la température chaude et sèche de l'automne,
elle s'est montrée vraiment très florifère, très ornementale.
Des remerciements sont adressés à M. Maxime Cornu.
Au Comité des Orchidées :
1° Par M. Bleu, avenue d'Italie, 48, Paris, un Cypripedium
hybride du 2^ degré, issu du C. X barbaio-Veitchi croisé par le
C. X Re.gniei'i-Law renceatium, ivès belle plante pour laquelle on
propose l'attribution d'un certificat de mérite de V^ classe.
Le même présentateur montre en outre un Cypripedium,
métis du 2^ degré, issu du C. callosum croisé parle C. X barbato
Veitchi et un Caltleya Parthenia, pour lesquels il lui est adressé
des remerciements.
2° Par M. Maron, jardinier-chef au château de Saint-Germain-
lès-Corbeil (Seine-et-Oise), le CattleyaX Sallieri, hyhvide issu
du Lœliu purpurata Williamsii croisé par le Caltleya Loddigesii.
Pour cette présentation le Comité demande une prime de 2^ classe.
Z" Par M. Mantin, au château de Bel-Air, à Olivet (Loiret), le
Lœlio-Caltleya bellaerensis^ produit du Lcelia elegans croisé par
le Caltleya guttala, plante au sujet de laquelle le Comité réserve
son appréciation en demandant qu'une nouvelle présentation en
soit faite dans un meilleur état de floraison. M. Mantin présente
en outre un Cypripedium Charlesivorthi (prime de 2^ classe)
et un Caltleya X Behrensiana, hybride issu du Caltleya Loddi-
gesii croisé par le Lœlia elegans. Le Comité accorde une prime
de l""*^ classe pour cette dernière plante, en émettant le vœu
672 PROCÈS-VERBAUX.
qu'elle lui soit présentée à nouveau, en fleurs, pour qu'il puisse
bien en j uger les mérites.
4° Par MM. Gappe père et fils, horticulteurs au Vésinet (Seine-
et-Oise), un lot de Catlleya lablata, variétés remarquables par
la diversité des coloris et la beauté des fleurs (Prime de 3« classe).
5° Par MM. Duval et flls, horticulteurs, rue de l'Ermitage à
Versailles, 2 Cattleya lablata, i Lielia priestans et i Odonto-
glossum madrense, plantes très belles pour lesquelles le Comité
propose l'attribution d'une prime de i""^ classe.
6° Par M. Gardozo, des Cypripedium Behrensianum, Brad-
zaïanum et Alice Gayot, présentation pour laquelle il est
demandé une prime de 2® classe avec mention spéciale pour le
C. Behrensianum.
Au Comité d' Arboriculture fruitière :
1° Par M. Boucher, horticulteur, avenue d'Italie, 104, à Paris,
20 Pêches Baltet, 2 Pèches Marquise de Brissac et 2 Brugnons
vineux de Monicourt. Fruits très beaux, bien colorés, pour les-
quels on propose l'attribution d'une prime de P® classe.
2" Par M. Alexis Lepère, de Montreuil-sous-Bois (Seine),
2 Poires de Fouqueray, Très bon fruit que le Congrès pomo-
logique n'a pas adopté parce que l'arbre est peu productif
(Remerciements).
3° Par MM. Cletras et Fauvil, horticulteurs à Nantes, 6 Pom-
mes présentées comme appartenant à une variété nouvelle obte-
nue de semis (Remerciemenls),et 2 grappes de Raisin présentées
comme une nouvelle variété de Chasselas (Prime de S''- classe).
4° Par M. Potrat, jardinier à Chamblay (Oise), Poires apparte-
nant aux variétés suivantes : 6 Duchesse d'Angoulême,^ Crassane,
2 Passe-Crassane, 3 Beurré Bachelier, 2 Beurré Diel, 2 Directeur
Alphand, 2 Bergamote Fsperen, 2 Doyenné d'hiver. Ces fruits
sont très beaux; le Comité propose d'accorder une prime de
r® classe à leur présentateur.
o'^Par M. Templier, rue Voltaire, 8, à Saint-Germain-en-Laye,
une grappe d'une variété de Raisin obtenue de semis. Ce Raisin,
dit le représentant du Comité, semble se rapprocher du Gromier
l
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895. 673
du Cantal ; il est beau et très bon. Une prime de 2^ classe est
demandée pour récompenser cet apport.
Au Comité de Culture potagère :
\° Par MM. Yilmorin, Andrieux et G'^, une collection de Colo-
quintes comprenant : 1 G. bicolore jaune et vert, 2 C. galeuse y
\ C. mandarine^ 1 C. miniature^ \ C. orange, 1 ovifornie blanche^
1 oui forme petite, \ C. plate rayée, 1 C, poire blanche, 1 C. poire
ragée , \ C. pomme hâtive; présentation pour laquelle on
demande l'attribution d'une prime de 3® classe.
2° Par M. Lambert, jardinier en chef de l'Hospice de Bicêtre,
7 variétés de Cai-oltes, semis de mars, avril et juillet; 5 variétés
de Laitues, semis du 15 août; 4 variétés de Choux pommés,
semis d'avril; 6 variétés de Potirons, semis de mai, et 6 variétés
de Giraumons, semis de juin. Pour ce très bel apport, le Comité
propose d'accorder une prime de P*" classe et vote des félici-
tations à M. Lambert.
3" Par M. Legrand, de Vincennes, 6 Laitues blonde d'été et
M variétés de lladis (Prime de 3^ classe).
4" Hors concours, par M. Lefort, de Meaux, 2^ apport d'une
variété nouvelle de Fraisier remontant à gros fruits (fleurs et
rameaux remontants) (Remerciements).
5° Par M. Simon, horticulteur à la Varenne (Seine), une
variété de Fraisier des quatie saisons, qu'il a obtenue et qu'il
a déjà présentée dans la séance du 22 août dernier. Le présen-
tateur dit que les fruits mis sous les yeux de rassemblée ont été
cueillis sur des pieds qui n'ont pas cessé de produire depuis le
15 juin. Le Comité vote un rappel de prime de 2® classe.
MAI. Paillet et Yilmoiin, Andrieux et G^^ abandonnent leurs
primes au profit de la Société.
M. de Noter demande la paroi© pour lire un Rapport émanant
du laboratoire spécial de chimie industrielle, 34, rue Victor-
Masse, à Paris, et qui donne la composiliun chimique de YOcci-
dine, insecticide dont il a entretenu la Société dans la séance du
'12 septembre. Yoici ce rapport :
43
674 rnocÈs-vKRBAUX.
RaPI'OKT sur un ÉCUANTILLON DE POUDRE ANTIPUTRIDE
ET INSECTICIDE DÉNOMMÉE « OCCIDINE ».
« La substance que vous m'avez remise sous le nom d' « Occi-
dine pour être soumise à Texamen et à l'appréciation du « labo-
ratoire spécial de chimie industrielle », a donné les résultats
consignés ci-après :
Prise en masse, c'est une poudre brunâtre, hétérogène, dans
laquelle s'aperçoivent des points blancs brillants, d'une densité
inférieure à celle de l'eau, d'une odeur de styrax, d'une saveur
légèrement cuisante, neutre au tournesol, insoluble à l'eau
froide à laquelle elle communique, néanmoins, son odeur carac-
téristique, soluble en partie seulement dans l'alcool.
La partie (environ 80 p. 100) insoluble dans l'alcool se pré-
sente sous forme d'une poudre brune formée de matières végé-
tales décomposées, riches en carbone, en humus et en humâtes
calcaires.
En analyse élémentaire :
Carbone = 60. — Hydrogène =6. — Oxygène = 30. — Azote
= 4 = 100.
Cette matière insoluble se présente dans un état de porosité
remarquable.
La partie (environ 20 p. 100) soluble dans l'alcool bouillant,
l'éther et les huiles est d'un blanc sale, d'aspect cristallin,
d'odeur forte de styrax, de saveur brûlante, légèrement vola-
tile, fusible vers-f- 75 degrés. Elle est formée de divers produits
pyrogénés du goudron de houille et notamment d'hydrure de
naphtyle et d'huiles légères et lourdes de goudron.
De l'examen critique des propriétés physiques et chimiques
ci-dessus énumérées, on doit tirer les conclusions suivantes :
La porosité remarquable de 1' « Occidine », sa légèreté spéci-
fique, sa richesse en carbone, sont autant de caractères qu'elle
partage avec le charbon végétal dont le pouvoir absorbant et
assainissant est incontesté. La matière friable, d'origine végé-
1
SÉANCE DU ^i OCTOBRE 1895. 675
taie, poreuse et absorbante, me paraît constituer (par ces pro-
priétés physiques) un excellent support des produits insecticides
et désinfectants, par voie chimique, qui lui sont incorporés.
Quant à ces derniers : hydrure de naphtyle, huiles lourdes
de houille, coaltar, etc., ce sont des antiseptiques et insecti-
cides de tout premier ordre.
En conséquence, il résulte pour moi de l'examen de 1' « Occi-
dine », que cette matière se présente dans d'excellentes condi-
tions insecticides et antiseptiques, et que (étant réservée la
question de prix, sur laquelle je suis incompétent), je puis vous
en conseiller l'emploi. »
L'un de MM. les secrétaires annonce de nouvelles présen-
tations, et la séance est levée à trois heures quarante minutes.
\
SÉANCE DU 24 OCTOBRE 1895.
Présidence de M, Cli. Joly, Vice-Président de la Société.
La séance est ouverte à 2 heures 45 minutes en présence de
163 membres : 12 honoraires et 151 titulaires.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
M. Jamin (B^erdinand) demande la parole pour compléter le
compte rendu sommaire du trente-septième Congrès Pomolo-
gique de France qu'il a donné dans la séance du 26 septembre.
A chaque session, dit-il, le Congrès décerne une médaille d'or
à celui de ses membres qui est considéré comme ayant rendu le
plus de services à la Pomologie. Celte année, la majorité des
suiïrages a été obtenue par M. Sahut (Félix), de Montpellier,
noire savant et sympathique collègue qui, déjà l'an dernier,
avait obtenu à Lyon un important nombre de voix.
Après un vote de l'assemblée, M. le Président proclame l'ad-
mission de deux nouveaux membres.
Il exprime de vifs regrets sur la perte que la Société vient de
076 PROCÈS-VERBAUX
faire parle décès de M. Thoiireaa (Félix), de l'Isle-Adam, qui
faisait partie de la Société depuis Tannée 1885.
M. le Secrétaire général procède au dépouillement de la cor-
respondance qui comprend :
A. — CORRESPONDA.N'CE MANUSCRITE :
Lettre de M. Maxime Jobert, deChâlenay (Seine), demandant
la nomination d'une Commission pour visiter ses cultures de
Cyclamens. Ont été désignés pour faire partie de cette Commis-
sion : MM. Noriin (Auguste), Urbain père, Vacherot, Robert
(Georges), Opoix, Welker fils, Massé, Fortin, Michel et Page (ils.
B. — Correspondance imprimée :
Programme de l'Exposition printanière que la Société royale
d'Horticulture et d'Agriculture d'Anvers tiendra à Anvers les 29,
30 et 31 mars 1896.
Programme de l'Exposition que la Société d'Horticulture et
de Viticulture des Basses-Pyrénées tiendra à Pau du 10 au
45 novembre.
Programme de l'Exposition que le Cercle horticole de Roubaix
tiendra à Roubaix les 17 et 18 novembre 1895.
Circulaire de la Société royale d'Horticulture de Tournai
annonçant que l'Exposition de Chrysanthèmes, fixée d'abord au
i7 novembre, sera avancée de huit jours el aura lieu à Tournai,
le 10 novembre.
Liste des certificats décernés par le Comité de Floriculture de
la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, dans sa
séance du 14 septembre 1895.
M. le Secrétaire général annonce ensuite qu'au cours d'un
voyage qu'il vient de faire dans le Tyrol, M. Martinet a fait
adresser à notre Société un important envoi de fruits, Poires et
Pommes, au sujet duquel une communication va être faite. Une
Commission a été nommée pour faire l'étude de ces fruits : elle
SÉANCE DU 24 OCTOBRE 1895. . 6^/7
est composée de MM. Boucher (Georges), Aussenr-Sertier, Jost,
iMauvoisin et Michonnean.
G. — Ouvrages destinés a la bibliothèque :
]'^ 39^ livraison de VAilas des j lantes de jardins et d'apparte-
ments, par M. D. Bois.
2° 3^ fascicule du Dictionnaire populaire d' Agriculture pra-
tique, par MM. Porcberon et Dubreuil.
3° 3® fascicule des Annales del Museo nacional de Monle-
video.
4" Comple rendu des travaux du service du Phylloxéra p( n-
dant les années 4890-1894. Ministère de l'Agriculture.
Note, rapports et comptes rendus déposés sur le bureau de
la société :
1° Note sur l'ancienne Corporation des Maîtres Jardiniers de
la ville de Paris, par M. Gibault (Georges).
2° Rapport de M. Bergman (Ernesl) sur une note de
M. Uudolph (Jules) inlitulée ; Etuiie botanico-horlicole sur les
Nepenthes.
3° Rapport sur une visite aux cultures de M. P. Grozy aîné:
M. Chrétien (J.) rapporteur.
4° Rapport sur les cultures de M. Lecomte, à Bornel (Oise),
par M. Boucher (Georges).
5" Rapport sur les raccords système Motte, M. Grenthe rap-
porteur.
Les conclusions de ces différents rapports demandant l'in-
sertion dans le journal et le renvoi à la Commission des
récompenses sont adoptées par l'assemblée.
6" Compte rendu de l'Exposition de Versailles par M. Cha-
tenay.
7° Compte rendu de l'Exposition d'Horticulture de Limoges
par M. Boucher (Georges).
8" Compte rendu de l'Exposition d'Horticulture de Rouen par
M. Dallé (L.).
678 procès-verbaux.
Objets présentés pour être jugés par les Comités :
Au Comité de Culture potagère :
1" Par M. Legrand, rue Renon, à Vincenncs : 2 variétés d'Oi-
gnons obtenues par semis en place, et 4 variétés récoltées après
repiquage; des Aulx dont la plantation a été faite en novembre
1894 et d'autres plantés en mars 1895; des tubercules de Cer-
feuil bulbeux dont les graines stratifiées ont été semées en
mars 1895 et une boite de racines de Scolyme (T Espagne obte-
nues de semis fait le 5 juillet 1895. Les racines de Scolyme sont
particulièrement remarquables par leur volume. Une prime de
3® classe est demandée pour l'ensemble de cette présentation.
2° Par M. Martin, horticulteur à la Broche, par Digoin (Saône-
el-Loire), 2 Chicorées frisées de Guillande ; 1 Melon Cantaloup
issu des M. Gressent et de Java, des Pommes de terre très hâtives
et une variété tardive, l'une et l'autre obtenues de semis. Des
remerciements sont adressés à M. Martin.
3" Par M. Lefort, de Meaux, une 3" présentation de la Fraise
remontante à gros fruit, dont il a été question dans les séances
précédentes, et pour laquelle une prime de 2^ classe est proposée.
Au Comité d' Arboriculture fruitière :
1° Par M. Espaullard, de Noisy-le-Sec (Seine), 14 Poires
appartenant aux variétés Duchesse d'Angouléme, Beurré Clair-
geaUj Soldat Laboureur, Messire Jean, Beurré JJiel ; 3 Coings;
12 Nèfles, 6 Pommes Reinette grise. Présentation pour laquelle
le Comité demande l'attribution d'une prime de 3" classe.
2° Par M. Jourdain, de Maurecourt, par Andrezy (Seine-et-
Oise) une corbeille de Raisin Chasselas doré de Fontainebleau,
très beau et bien doré, pour lequel une prime de 2^ classe est
demandée.
3*^ Par M. Gorion, d'Épinay (Seine), 8 Poires appartenant aux
variétés Passe-Colmar, de Curé, Triomphe de Jodoigne, Charles
Ernest; 2 Pommes Rambour d'Amérique et une Pomme /?ei-
\
SÉANCE DU 24 OGTOBnE 1895. 679
nette de Hollande; 3 Pêclies Salway; fruits que le Comité con-
sidère comme étant de beaux spécimens de plein air et pour les-
quels il propose l'attribution d'une prime de i'" classe.
Au Comité de Florlculture :
1" Par M. Picbon, horticulteur à Lagny (Seine-et-Marne),
35 variétés de Canna à grandes fleurs, en fleurs coupées : 6 va-
riétés mises au commerce en 1892, 4 en 1893, iï en 1894 et
1^ en 1895. Le Comité estime que ces fleurs sont très belles
pour la saison et demande qu'il soit accordé une prime de
2'' classe à M. Piclion.
Le même présentateur montre des Ahelia floribunda grandi-
flora dont les fleurs sont malheureusement tombées pendant le
voyage de Lagny à Paris et qu'il est par conséquent impos-
sible de juger.
2° Par iM. Calvat, de Grenoble, 12 variétés inédites de Chry-
santhèmes. Les fleurs en sont très grandes et très belles, et le
Comité vote des félicitations à M. Calvat en demandant qu'une
prime de 1'® classe lui soit attribuée.
3° Par MM. Vallerand frères, horticulteurs à Bois-Colombes et
Taverny, 58 potées d'une race nouvelle de Bégonia tubéreux à
fleurs simples et de coloris variés, désignés sous le nom de
Bégonia erecta cristata, type Vallerand.
Les fleurs de ces plantes présentent un curieux cas de mons-
truosité. Il s'est développé sur certains pétales, quelquefois sur
tous, des appendices en forme de crêtes, parfois très développés,
plus ou moins saillants et élargis formant de petits cônes ou des
mamelons irréguliers envahissant dans certains cas une grande
partie du limbe. Les fleurs ainsi modifiées ont un aspect très
spécial; lorsque le développement des appendices est considé-
rable, on pourrait croire qu'il s'agit d'une fleur plus ou moins
double. Il est certain que, par la sélection, on arrivera à accen-
tuer encore le caractère si particulier de ces Bégonia.
Pour celte remarquable présentation, le Comité demande
qu'il soit accordé une prime de l""^ classe à M. M. Couturier
auxquels des félicitations sont votées à l'unanimité. On propose
en outre de leur attribuer un certificat de mérite de 1""^ classe.
4° Par M. Welker fils, au château de Beauregard, par le
680 l'ROCÈS-VEHPAUX.
Ghesnay (Seine-et-Oise), 1 pied de Strepiocarpus keivensis, d'un
coloris très foncé et qui pourrait être utilisé pour des métis-
sages. Une prime de 3® classe est proposée pour cette plante.
Au Comité, des Orchidées:
l*' par M, Cardozo, de Paris, 2 Caltleya labiata autumnalis^
beaux comme coloris, pour lesquels une prime de 3^^ classe est
demandée.
2° Par M. Dallé, -29, rue Pierre-Charron, Paris, 1 Caltleya
gigos, 1 Vatida planilabris, très rare; 2 Vanda cœruha; 1 Cal-
tleya maxima florïbunda, à divisions du labelle très jolies; 1 Cat-
lei/a Doiviana aurea^ superbe; 1 Caltleya Bowringiana; 1 Catlleya
labiata Pescatorei (vrai) ; 1 Caltleya Warocqueana ; lot très remar-
quable pour lequel on propose Tattribution d'une prime de
V^ classe.
3** Par M. Mantin, château de Bel-Air, à Olivet (Loiret).
1 Catlleya S kinne7'i, wa.v., Bowringiana, ?>o\x?> \ diW, floribunda
colorata, de toute beauté portant '125 fleurs (prime de l'*' classe) ;
1 Catlleya Mantini, var. aurea^ variété du C. Mantini fleu-
rissant pour la première fois, résultant du croisement du Cat-
lleya Skinneri (Bateman), var. Bowringiana (Veitch), sous-var.
floribunda colorala (G. Mantin), par le Caltleya labiata (LindI),
\ar Bowiana (^3iiem.)^ sous-var. at^/'ea. (Williams). La fécondation
a été faite en octobre 1889; les graines récoltées en octobre 1890
ont été semées en novembre 1890. La première floraison a eu
lieu en octobre 1895. Cette très belle variété difî'ère du Catlleya
Mantini type par le labelle qui porte une large macule jaune. Un
certificat de mérite de \^^ classe avec félicitations est demandé
pour cette plante;
1 Catlleya Alan fini, métis ayant les mêmes parents que le
précédent. A fleuri pour la première fois en octobre 1894, a
obtenu un certificat de mérite de 1'° classe dans la séance du
25 octobre 1894"
Le Cymbidium ensifolium, espèce très rare.
Un groupe d'hybrides de Cattleya et Lœlia comprenant :
Le Lœlio Catlleya bellaerensis (Lœlia elegans X G. guttàta)
SÉANCE DU 24 OCTOBnE 1895. 081
fécondé en 1889, l""' floraison en octobre 1895, plante qui rap-
pelle à première vue le Cattleya intermcdia, mais qui en diffère
par le lobe médian du labelle bilobé au lieu d'être unilobé, plan
au lieu d'être crispé et en cornet. En outre, le labelle du LxliO'
Cattleya bellaerensis est parfaitement quadrilobé, tandis qu'il
est obscurément trilobé dans le C. intermedia.
\ Lœlio- Cattleya Behrensiana, var. inversa, sous-var. aurea,
hybride issu du Cattleya Loddigesii croisé par le Lxlia elegans.
Fécondé en septembre 1889. Première floraison en octobre 1895.
Cette variélé est distincte d'une plante précédemment présentée,
par le jaune de la gorge du labelle. La fécondation inverso a
produit précédemment en Angleterre une plante à fleurs beau-
coup moins amples, à en juger d'après les renseignements
fournis par son obtenleur.
1 Lxlia pumila , var. prirstans , sous-var. Luddemanniana.
Pour ces plantes, le Comité demande l'attribution d'une prime
de V^ classe (1).
i*' Par M. Garden, horticulteur à Bois-Colombes, 1 Epiden-
drum sans nom, que le (Comité se propose de déterminer et pour
lequel il remet son jugement à la prochaine séance; 1 Cattleya
floribimda pour lequel des remerciements sont votés.
5" Par M. Truffant (Georges), rue des Chantiers, à Versailles,
une fleur monstrueuse de Cypripedium insigne (2).
Les propositions des Comités, mises aux voix, sont adoptées
par l'assemblée.
MM. Vallerand frères abandonnent leur prime au profit de la
Société.
(i) Dans la séance du 12 septembre, M. Mantini a obtenu un cer-
tificat de mérite de 1^« classe pour le Cypripadium Leysenianum (Hye-
Leysen), var. bellaerense (G. Mantin), métis issu du C. barbatum
(Liodl.), var. Warnenonum (Moore), croisé par le C. bellatulum
(Hchb. f.). La fécondation a été faite en novembre 1889, la récolte
des graines en juillet 1890. La germination s'est effectuée en jan-
vier 1892 et la première floraison a eu lieu en septembre 189o.
(2) L'examen de la fleur présentée par M. Truffant nous a montré
qu'elle était conformée de la manière suivante : Le sépale supérieur
(pavillon), au lieu d'occuper sa place normale, était divisé en deux
682 PROCÈS-VERBAUX.
M. le Secrétaire général annonce des présentations de nou-
veaux membres.
M. Martinet demande la parole pour rendre compte d'un
voyage d'études qu'il vient de faire. Il s'exprime en ces
termes :
La cllture des fruits dans le Tyrol.
J'ai déjà attiré l'attention des membres de la Société sur les
fruits du Tyrol, qui, à l'Exposition de Saint-Pétersbourg, avaient
été très remarqués.
Je viens rendre compte d'un voyage entrepris sous les aus-
pices du ministère de l'Agriculture, dans cette région qui inté-
resse à un haut degré notre arboriculture fruitière. MM. Vitry et
Loiseau, deux arboriculteurs des plus autorisés en matière de
culture fruitière, m'ont accompagné et m'ont prêté un concours
précieux.
On sait que le Tyrol est un pays montagneux, comme la
Suisse ; c'est dans vallée de l'Adige, de 300 à 400 mètres d'alti-
tude, que sont établies les plantations d'arbres fruitiers ; elles
trouvent là, grâce à l'abri que leur procurent de hautes mon-
tagnes et à une exposition ensoleillée, un climat qui leur est
extrêmement favorable.
C'est de Méran à Trente que la culture est le plus intense; on
rencontre aussi d'importantes plantations autour de Méran et
de Bozen. Non seulement la vallée de l'Adige est très chaude,
mais elle est parcourue par de nombreux cours d'eau qui des-
cendent des montagnes et qui sont captés pour servir à irriguer.
Les irrigations existent partout, et, pendant un certain nombre
parties d'égales dimensions, attachées au point qu'auraient dû
occuper les pétales ; le sépale inférieur faisait complètement défaut.
Les pétales, au lieu d'être situés latéralement, étaient dressés l'un à
côté de Fautre à la place du sépale postérieur. Le labelle était normal.
Le gynostème, un peu tordu de droite à gauche, présentait les
étamines à nu par suite de Favortement complet du staminode.
[Rédaction.)
SÉANCE DU 24 OCTOBRE 1895. 683
d'heures par semaine, chaque cultivateur peut disposer de
l'eau qui se trouve ainsi distribuée en abondance.
Les terrains mis en culture ont une étendue relativement res-
treinte et une valeur assez grande; mais le prix de la main-
d'œuvre est très peu élevé dans ces régions; c'est ainsi que les
hommes gagnent une moyenne de 2 francs par jour et les femmes
de 1 franc à i fr. 25.
D'autre part, les aibres sont tous cultivés en plein vent, et,
sous celte forme, exigent moins de soins que nos espaliers.
Ces plantalions sont donc dans des conditions plus favorables
que nos cultures françaises.
Il faut remontera près d'un siècle pour trouver la trace des
premiers envois de fruits faits de cette région. On ne cultivait
alors que 9 ou 10 variétés de Pommes de grande consomma-
tion^ quoique inférieures à nos fruits de choix; mais ces fruits
étaient beaux et trouvaient facilement à s'écouler. Ces mômes
Pommes sont encore aujourd'hui l'objet des transactions les
plus importantes. M. Martinet les range dans les meilleures
qualités de fruits de grande consommation.
La Vigne est cultivée sur une large échelle; 4 ou 5 variétés
de première qualité produisent des Raisins de table qui peuvent
rivaliser avec nos meilleurs Raisins de serre. Du reste cette
partie du Tyrol est renommée, et Ton y va faire des cures de
Raisin.
Les Tyroliens ne s'en tiennent plus aux variétés de fruits
autrefois cultivées, et c'est là le point sur lequel M. Martinet
tient à attirer tout spécialement l'attention. Ils ont fait venir
nos meilleures variétés françaises de Poires, comme Duchesse
d'Augou/ême, Doyenné d'hiver. Doyenné du Comice, Passe-Cras-
sane^ Olivier de Serres, Bon Chrétien d'hiver, Beurré d'Harden-
pont, Beurré Clairgeau, Doyenné d'Alencon^ Saint-Germain
d'hiver, Président Mas, Beurré Diel^ Curé, Nouveau Poiteau,
Triompe de Jodoigne, Belle Angevine, etc. ; de Pommes, comme
Beinette du Canada, Calville, Beine des Beineiies, Beinette
d'Orléans, Api rose, Beinette de Champagne, Calville Saint Sau-
veur, Belle fleur, Pomme d Eclat, Court pendu rouge, etc.; sur-
tout des variétés d'hiver propres à l'exportation.
684 PROCÈS-VERBAUX.
Cultivées en pyramides, certaines variétés seront rejetées
comme donnant des fruits moins beaux que chez nous. D'autres
variétés, comme Beurré d'Hardenpont^ donnent des fruits plus
beaux, et cela en pyramide, ce qui n'est guère le cas à Paris.
Trois propriétaires de Méran, entre autres, voyant que la
Pomme Calville se vend bien, se sont syndiqués pour la vente
des fruits sous la raison sociale Meraner E.rport Calville Ges-
selschaft (Société de Méran pour la vente des Calville), et ont
planté 8 hectares de celte variété seule. Les plantations les plus
importantes de cette Société sont seulement âgées de trois ans,
et cependant elles ont déjà fourni au commerce, en 1893,
150.000 fruits de choix.
Chacun des trois associés apporte sa récolte, on classe les
fruits et le partage des bénéfices se fait en rapport avec Tim-
portanceet la beauté des apports. Leurs prix sont inférieurs aux
nôtres. Il est à prévoir que la culture de celte variété va prendre
beaucoup d'extension et qu'il y aura peut-être surproduction.
La présentation et la préparation des fruits pour la vente sont
l'objet de soins tout particuliers. L'emballage se fait dans des
boîtes élégantes sur lesquelles on a fait exécuter des dessins d'un
goût qui n'est pas toujours artistique, mais qui plaisent à la majo-
rité des acheteurs qui, en outre des fruits, se trouvent en posses-
sion d'une boîte qu'ils ne manquent pas d'utiliser. Les fruits de
luxe sont d'abord enveloppés dans de la ouate, puis dans du
papier de soie avant d'être mis en boîte avec des fibres de bois
teintées. Les fruits ordinaires, seulement enveloppés de papier de
soie, sont emballés avec des rognures de papier.
M. Martinet a rapporté de son voyage la conviction que nulle
part on ne sait aussi bien cultiver les fruits qu'en France; mais
il a tenu à faire ressortir que la culture fruitière fait chaque
année de grands progrès dans le Tyrol aulricliien. La Société
horticole de Méran, sur le désir exprimé par M. Martinet à son
Président, M. Erttel, a bien voulu envoyer à celle séance de la
Société nationale d'Horticulture une collecli' n de fruits très
beaux et fort admirés, qui montrent qu'on travaille beaucoup à
l'étranger, et qu'il y a lieu de tenir comple des rivalités que
nos produits ont à soutenir sur les marchés. Les fruits du
SÉANCE DU 24 OCTOBRE 1895. 685
Tyrol sont déjà vendus à des prix inférieurs aux nôtres; que
sera-ce lorsqu'il y aura surproduction, ce qui ne saurait larder?
M. Martinet termine sa communication en disant qu'il rédi-
gera prochainement pour le Bulletin du Ministère de l'Agri-
culture, un rapport documenté dans lequel il envisagera la
question sous les divers points de vue qui peuvent intéresser les
producteurs français.
Par ses applaudissements unanimes l'assemblée témoigne à
M. Martinet combien elle a été intéressée par la question écono-
mique qu'il vient d'exposer, et qui a une importance capitale
pour l'arboriculture fruitière française.
M. le Président remercie l'orateur et donne la parole à
M. Georges Truffant qui fait la communication suivante :
Les taches noires des feuilles d'Orchidées.
Les amateurs et les cultivateurs d'Orchidées connaissent
malheureusement trop cette affection qui se caractérise par de
larges taches brunes envahissant peu à peu, par places, le
parenchj^me des feuilles. Quoique la santé des plantes n'en soit
pas toujours absolument affectée, elle les affaiblit beaucoup et
rend leur vue peu agréable. On a surtout l'occasion de les voir
sur les Cattleija et les Cypripedium à feuilles charnues.
Nous venons de lire, avec un vif intérêt, une étude due à
M. G. Massée, de Ke.\v, qui éclaircit singulièrement cette question
qui a déjà donné lieu à bon nombre de discussions.
La première manifestation de la maladie consiste en l'appa-
rition de faibles zones décolorées à la surface des feuilles. A
mesure qu'elles augmentent de dimension, leur couleur s'ac-
centue de plus en plus pour devenir brune. Les taches se
l'éunissent pour former des macules brunes, larges et irrégulières,
qui traversent les limbes et diminuent à cet endroit leur épais-
seur.
L'examen microscopique des taches montre que pendant le
premier temps de leur formation les grains de chlorophylle dis-
paraissent, ce qui explique la décoloration du tissu en palissade.
Peu après on observe la formation dans chaque cellule de
686 PROCÈS-VERBAUX.
sphères huileuses réfringentes, qui se modifient rapidement,
semblant vite couvertes d'un réseau compliqué de vacuoles. Le
tout prend alors une teinte brune due à la solubilisation des com-
posés tanniques, et en même temps la dissociation des parois
des cellules et des noyaux explique la diminution de volume
des parties de parenchyme envahies par les taches.
L'apparence réticulée des sphères et la présence de peliles
masses arrondies (souvent des grains d'amidon ou des cristal-
loïdes), avaient fait croire à la présence d'un Cryptogame, un
Plasmodiophora qui, par analogie avec le P. vilisj avait été
nommé P. orchidls.
Mais on reconnut vite l'erreur commise. On crut alors se
trouver en présence de désorganisation de tissus due à des bac-
téries ou à des ferments. Pour s'en rendre compte, on inocula
des feuilles saines avec le liquide extrait de cellules infectées.
Mais des essais répétés ne donnèrent pas de résultats, et on ne
put réussir à communiquer la maladie^, ce qui prouva l'absence
d'action microbienne. Il fallut alors chercher quelles pouvaient
être les causes physiques extérieures, et l'on obtint les plus inté-
ressants résultats, en appliquant les idées de M. Watson, qui
pensait que les taches étaient dues à des refroidissements
partiels.
On prit, pour le prouver, une plante indemne A' Habenar\a
Suzannœ (R. Br.) qui fut placée dans un bassin rempli d'eau,
un peu au-dessous du bord du pot. On déposa sur la surface des
feuilles de fines particules de glace, et Ton recouvrit la plante
d'une cloche de verre, sur laquelle on fit couler de l'eau froide.
on obtint ainsi, dans une atmosphère humide; une difTérence de
température d'une dizaine de degrés. Après vingt-quatre heures
on put constater (|ue des taches étaient en voie de formation
aux endroits que les particules de glace couvraient, et a[ rès
quatre jours leur développement était complet.
Dans une atmosphère sèche un essai ultéiieur montra que le
même abaissement de température ne produit aucunement les
mêmes effets, quand la surface des feuilles reste sèche. Une
autre expérience montra que la présence d'une petite goutte
d'eau à température abaissée peut amener la formation des
NOMINATIONS. 687
taches, et que celle-ci est accélérée; quand la plante et sa motte
de racines sont gorgées d'eau, la saturation de l'air extérieur
produit aussi le même eîTet.
Il résulte donc de ces intéressantes recherches que la maladie,
connue sous le nom de taches noires, n'a pas de cause micro-
hienne ni cryptogamique ;
Que des lavages antiseptiques ou toxiques ne peuvent par
conséquent l'enrayer, niais qu'elle est due à la présence de gout-
telettes d'eau sur les leuilles à un moment où, l'air et la plante
étant gorgés d'eau, sous l'influence du rayonnement, la tempéra-
ture s'abaisse. En pratique il faudra donc veiller : 1" à ce que la
température ne soit pas excessive; 2° que l'humidité du sol ne
soit pas par trop forte et que l'aération y soit assurée ; 3° que
les bassinages ne soient jamais faits pendant une température
décroissante.
Ainsi donc, le soir, surtout en été, quand vos plantes viennent
d'être abondamment arrosées, ne les bassinez pas, aérez pour
atténuer la condensation et couvrez pour éviter la radiation noc-
turne, cause de refroidissement, et vous verrez vos taches s'atté-
nuer, puis disparaître.
M. le Président remercie M. Trufraut(G.) de son intéressante
communication.
La séance est levée à 3 h. 45.
NOMINATIONS
SÉANCE DU 10 OCTOBRE 1895.
MM.
1. CoRVASiER (M"«),à Uraveil(Seine-et-Oise), présentée par MM. Lévè-
que et Goiilombier.
2. Faure (J.-B.), horticulteur, 134, faubourg de Paris, à Limoges
(Haute- Vienne), présenté par MM. Ghatenay (A.) et Goyer.
3. Labitte (Jules), propriétaire, à Glerniont (Oise), présenté par
MM. Vitry et Bazin.
4. Société d'Horticulture de Limoges, à Limoges (Haute-Vienne), pré-
sentée par MM. Ghatenay (A.) et Huard.
688 COMPTE RKNDU
Séance du iO octobre 1895.
Dame Pafronnesse.
Breteuil (M™« lacomtessede , 64, avenue Marceau, àParis, présentée
par MM. le marquis de Breteuil et le comte Horace de
C ho i seul.
SÉANCE DU 24 OCTOBRE i89o.
MM.
1. Combe (Josepb-Jean), commissionnaire en fleurs, 40, rue de Seine
à Paris, présenté par MM. Piron et Cochet ^Pierre).
2. Renaud (Albert), 3o, rue Uambu.leau, à Paris, présenté par
MM. Verlot et Bois.
Compte rendu des concours de Daulias et de Glaïeuls tenus
dans la séance du 12 septembre 1895 de la société natio-
NALE d'Horticulture de France,
par M. Opoix (i).
Pour sa séance du jeudi 12 septembre 1895, la Société natio-
nale d'Hurliculliire de France avait ouvert, au siège de la
Société, un concours de Daliiias et de Glaïeuls.
Le jury nommé pour juger ce concours était guidé par
M. Savo3'e, Président du Comité de Fioriculture, et était com-
posé de MM. Verdier (Eugène), Président ; Opoix (Octave , Secré-
taire; Thiébaut Legendre, Hoïbian.
MM. Patry et Bellair s'étaient fait excuser.
Trois exposants seulement avaient pris part à ce concours :
MM. Forgeot et Nonin (Auguste) pour les Dahlias, et M. Le-
moine, de Nancy, pour les Glaïeuls.
Malgré le petit nombre d'exposants, ce concours était très
réussi; les fleurs de Dablias manquaient bien un peu de gran-
deur, même de coloris, mais la cause principale de la médiocrité
de certaines variétés de fleurs, devait être attribuée aux fortes
(I) Déposé le 10 octobre 1895.
i
DES C0NC0LR5 DE DAHLIAS ET DE GLAÏEULS. 689
chaleurs et à la sécheresse de la fia du mois d'août et da mois
de septembre.
M. Forgeot, seul exposant dans le premier concours, a obtenu
une grande médaille de vermeil pour sa belle et nombreuse col-
lection de Dahlias à grandes fleurs. Parmi les variétés les plus
méritantes de son lot nous devons citer : Pie IX^ à grande fleur
violet évêque ; Gloire de Paris, rouge grenat; Mandarin /]aiUt\Q
soufre strié rose; Mahina, rose clair; Sir Richard Wallace,
violet; Muriel, jaune clair, etc., etc.
Dans le deuxième concours, pour la plus belle collection de
Dahlias cactus et décoratifs en fleurs coupées, il y avait deux
exposants : MiM. Forgeot et Nonin Auguste.
Il a été décerné au premier une grande médaille de vermeil
pour son magnifique lot, dans lequel les visiteurs ont pu admirer
les variétés suivantes : ïï^ H. CuUinford, rouge orange; Mislress
Basham, jaune clair nuancé de rose au centre; Baron Schrode)\
rouge feu velouté; Ma]i Pictoi\ rouge feu; £a(/y Penrrmee, jaune
pur, vrai cactus extra; Mislress a Peart, blanc pur nuancé crème
au centre; Beauhj of EijasfordfChdLmois; Ladij Hume Campbell^
pourpre.
Dans ce même concours il a été accordé à M. Nonin une mé-
daille d'argent. Les meilleures variétés à signaler dans le lot de
cet exposant nous paraissent être : Sidncy Holling's, rouge
feu; Madame Burel, lilàs strié de rouge sang; Casimir- Perrier,
rouge feu; Glory of Sivanley, écarlate nuancé orange, etc.
Dans le troisième concours, les Dahlias Lilliput de M. Forgeot
ont été récompensés d'une grande médaille de vermeil. Citons
dans l'ensemble de ce lot, les variétés : Alvine, blanc teinté de
lilas; Dora, jaune et blanc; Zézetie, blanc strié carmin; Quadri^
color, chair centre rose li'iacé: White Aster, blanc pur, ligules
fimbriées; Petite Jeanne, idiune paille nuancé de blanc.
Dans le quatrième concours, des Dahlias à fleurs simples
avaient été présentés par le même exposant, M. Forgeot; une
grande médaille d'argent lui a été décernée pour cette présen-
tation. Nous pouvons dire que ce lot a été très admiré par bon
nombre d'amateurs. Parmi les variétés les plus remar-
quables nous devons signaler : Va)i Dyck, Léonidas, Attraction
44
690 COMPTE RENDU
fond blanc marginé pourpre; Attila^ M. D. Bois, Pénélope^
Tohuda, M^" Suzanne Walthe7\ rouge cramoisi; Necplus uUra^
Député Ravarin, Oracle,
Pour les Dahlias de semis dans le cinquième concours, une
médaille d'argent a été attribuée à M. Forgeot qui présentait une
magnifique variété de Dahlia à fleurs de cactus {M. L. Grenthe)
d'un coloris rouge cerise, pétales tortillés, extrémité pointée de
blanc. MM. les membres du Jury auraient désiré être renseignés
sur la tenue et sur la hauteur de cette superbe plante.
Dans le septième concours, l'habile horticulteur M. Nonin a
obtenu une grande médaille de vermeil pour sa belle collection
de Dahlias cultivés en pots. Les amateurs ont pu admirer dans
cette présentation les variétés Beauté Lyonnaise, Hermann
Schubert, rose violacé; Perle de la 7'ête d'or, M. Hoste, rouge, vif:
Hannie Harivey, vouge foncé velouté; Milite Scuphaniy \siune
orange, Lancelot, rouge cerise clair, etc., etc.
Dans le huitième concours, l'infatigable horticulteur M. Le-
moine, de Nancy, avait exposé une superbe et resplendissante
collection de Glaïeuls pour laquelle le Jury lui a décerné une
médaille d'or.
Nous avons remarqué dans cette présentation deux races bien
distinctes :
1° Les Glaïeuls hybrides à grandes macules, parmi lesquels
nous citerons :
Jane Dieulafoy, fleurs très grandes, blanc crème, fortes ma-
cules marron pourpré.
Mirabeau /]Siune, macules cramoisi velouté.
7.^./ù'e/fl^e,fleursénormes,carmin velouté maculé feu etblanc.
M^^ Alphonse Daudet, blanc nacré, macules feu.
Député Krantz, fleurs étalées, rouge orange maculé soufre.
Octave Mïrbeau, fleurs grandes, pourpre très vif.
Pactole, jaune soufre, macules noir velouté.
John Laing , ponceau maculé feu.
M. Deviolaine^ fleurs très grandes, violet rosé, grandes macules
violet pourpre.
Deuil de Carnot, fleurs grandes, cramoisi marron, maculé cra-
moisi noir.
DES CONCOURS DE DAHLIAS ET DE GLAÏEULS. 601
Domino rose, fleurs très grandes, rose cerise clair, macules
marron.
Président Léon Say, fleurs moyennes, brique, macules sang,
bordé de jaune foncé.
Nous avons jugé utile de faire ressortir ici certaines variétés à
fleurs d'un bleu superbe et d'un très joli efl'et ; entre autres :
Jules Develle, fleurs grandes, îilas clair bleuâtre, grandes ma-
cules indigo.
firmament, fleurs bien ouvertes, blanc teinté de Iilas, ligne
bleue au centre et grandes macules noires.
Tombouctou, fleurs moyennes, bleu foncé violacé.
Micromégas, fleurs grandes, violet bleu veiné, segments infé-
rieurs maculés bleu foncé.
Nébuleuse, fleurs grandes, Iilas foncé, macules bleu noir.
Sénateur Volland, fleurs très larges, bleu pur, macules noir
violacé.
Sceptre d'azur, fleurs moyennes, bleu violacé, macules pour-
pre bleu.
Enfln, il nous est impossible de terminer sans signaler, dans la
race des Gladiolus hybridus Nanceianus, les ravissantes variétés :
Casimir Maistre, fleurs très grandes, cerise vineux maculé
noir velouté.
Julien Gérardin, fleurs extrêmement grandes, rose tendre,
macules rouge corail.
George Paul, fleurs larges marron cramoisi velouté, larges
macules jaune clair.
Jules Finger^ très grandes fleurs rouges.
Général Dodds rouge vif.
En outre de cela nous avons admiré encore deux variétés
extra :
Semis 451.
Semis 59 bis.
Tel est le résumé de ce concours de Dahlias et Glaïeuls, très
joli dans son ensemble, et qui nous a paru être très apprécié
par MM. les membres de la Société présents à la séance.
692 RAPPORTS.
RAPPORTS
Rapport sur les jardins et les cultures de M. Panhard,
AU CHATEAU DE GrIGNON (SeINE-ET-OiSE) ;
M. G. Marcel, Rapporteur (1).
Pour se rendre à Grignon, on descend à Choisy-le-Roi, autre-
fois ville royale.
En s'éloignant de la Seine, non loin de la gare, on arrive à
une majestueuse place formée par l'intersection des avenues de
Paris et de Versailles. C'est là que s'élevait autrefois le château
de Louis XV. Au centre de la place, on peut admirer la statue
élevée à la mémoire de Rouget de Lisle. En officier du génie, il
tient d'une main son épée et de l'autre les feuillets de la Mar-
seillaise qu'il composa dans un élan de si puissant patriotisme.
C'est en effet dans cette jolie petite ville qu'est mort ce soldat
poète ; il s'y était modestement retiré après avoir été blessé à
Quiberon en '1795. On prend ensuite l'avenue de Versailles qui
conduit à la propriété de M. Panhard située à quelques centaines
de mètres.
C'est là que la Commission était convoquée et où elle s'est
réunie le 3 septembre dernier. Etaient présents : MM. Coulombier
père, Legrand, Hoïbian, Despierres, Fortin, Bruneau et Marcel.
Après délibération, la Commission a nommé MM. Coulombier,
président et Marcel, rapporteur.
Quand un progrès est signalé en Horticulture, il est de l'intérêt
général de le propager pour que chacun puisse en bénéficier.
La connaissance des théories nouvelles doit être admise dans
la pratique, oii l'on pourra les appliquer, les remanier encore et
les faire servir de point de départ à des progrès nouveaux.
En demandant une Commission, le principal but de M. Panhard
était de faire connaître le fruit de ses recherches et d'aider à la
propagation de ses meilleurs procédés de culture.
Nous trouvons en lui, l'ingénieur devenu jardinier, l'amateur
(1) Déposé le 26 septembre 1895.
SUR LES JARDINS ET LES CULTURES DE M PANHARD. ()93
aussi passionné que désintéressé, consacrant pour les progrès de
l'Horlicullure ses moments de loisir et une partie de sa fortune.
C'est ainsi qu'il créa en dehors des améliorations qu'il fit dans
son parc un jardin fruitier modèle, où il réunit les meilleures
variétés et les procédés de culture les plus récents.
Les arbres plantés en 1887 sont aujourd'hui en plein rapport
et la réussite est complète, aussi son jardin fruitier est-il con-
sulté avantageusement et représente-t-il le type le plus parfait
qu'il nous ait été donné d'admirer.
Dirigés dans notre promenade par M. Panhard accompagné de
M. Fauquet, notre distingué collègue, depuis longtemps devenu
l'ami de la maison grâce à ses capacités en arboriculture^ nous
commençons notre promenade par le parc.
Le château, de construction déjà ancienne, est bâti sur un
terrain plat, position avantageuse pour la culture, mais peu
propice à rembellissement d'un parc.
La propriété est divisée en un jardin fruitier, un potager où
se trouvent les serres^ les bâches et les châssis et le parc propre-
ment dit. Celui-ci est de style composite, c'est-à-dire dessiné mi-
partie à la française et mi-partie paysagère. Cette dernière a
subi il y a une douzaine d'années une transformation heureuse,
des vallonnements ont été creusés et ont mis en relief quelques
groupes de gros arbres du plus gracieux effet.
Dès l'entrée, nous sommes obligés de rendre un témoignage
aux goûts artistiques du propriétaire, en voyant l'art se mêler
aux fleurs. Les statues et objets d'art que nous avons sous les
yeux, nous montrent que si M. Panhard est un chercheur, il a
eu la main heureuse dans tout ce qu'il a su choisir.
Du côté du parc, l'habitation assez vaste et peu élevée est
bordée de caisses d'orangers en excellente végétation; la
silhouette de ces arbustes rompt harmonieusement l'uniformité
des murs blancs et leurs fleurs exhalent un délicieux parfum aux
alentours.
De cet endroit du parc, la vue se dirige vers deux points prin-
cipaux, à l'extrémité desquels se trouvent des corbeilles de
mosaïque à grand effet et de dimensions convenables pour juger
des couleurs.
694 RAPPORTS.
Les vallonnements de cet endroit ont été minutieusement mis
au point, et donnent au sol un mouvement très agréable.
Une corbeille de Pélargoniums rouges en premier plan est
éblouissante de coloris, tandis qu'une autre corbeille de Cannas
florifères placée près de nous sur le côté droit offre à nos yeux
une collection ravissante parmi laquelle nous remarquons :
Canna Princesse Charlotte, Madame Crozij, Antoine Chantin^
Comte Horace de Choiseul, Colonel Couston, Président
Carnot, etc.
Les corbeilles de mosaïque sont composées de Pyrèthres^
Achijranthes versaillensis, Echeveria et d'autres plantes em-
ployées en pareils cas.
Les dessins des figures loin d'être mesquins sont suffisamment
grands ce qui permet aux plantes de produire leur maximum
d'effet.
En suivant l'allée de ceinture, nous admirons au milieu d'une
vaste salle sablée et bordée d'Aucubas, un magnifique Frêne
pleureur d'une force et d'une vigueur peu communes; ce Frêne a
été planté par le propriétaire actuel en 1871. La hauteur de la
tige mesure 3 mètres environ et le diamètre du berceau de
feuillage est de 13'", 50. 11 serait encore plus large, si depuis
quelques années on ne le soumettait aune taille rigoureuse,
pour arrêter cette luxuriante extension. Sa tête est un véritable
parasol végétal de toute beauté ; elle est supportée par une
légère charpente en fer, afin de permettre une libre circulation
dessous.
Un peu plus loin, nous remarquons une jolie touffs de Rosiers
hybrides Zépkyr'inDrouin haute de 2 mètres, ce rosier qui doit
être une merveille quand il est en fleurs a résisté sans abris aux
froids rigoureux des derniers hivers.
De chaque côté de l'habitation, une allée droite bordée de
Tilleuls forme une délicieuse promenade, qui nous permet
d'admirer de magnifiques sous-bois tapissés de Pervenches,
Fougères et autres plantes d'ombre très bien entretenues.
Nous passons ensuite dans le jardin réservé ou parterre de
fleurs. Ce parterre est de création récente, il servait encore il y
a quelques années à la culture des légumes; il a la forme d'un
l
SUR LES JARDINS ET LES CULTURES DE M. PANQARD. 695
rectangle axé sur Thabitation. Ce qui pourrait étonner, c'est le
nom cadastral de ce lieu : « La Misère » par ironie sans doute!
Combien, en efTet, elle est charmante cette Misère, combien ces
fleurs étalant leur splendeur et prodiguant leurs doux parfums
enivrent les sens !
Le charmant chalet que ce parterre accompagne est tapissé
de plantes grimpantes dont les rameaux sarmenleux, le couvrent
d'un manteau de verdure, de même que le mur qui le borde
d'un côté. Ace propos, on nous a fait remarquer la vigueur avec
laquelle les Vignes-vierges ont poussé cette année. Quelques*
unes plantées au mois de mars dernier ont, en effet, atteint une
longueur de plus de 6 mètres. Ces liges palissées jusqu'en haut
du mur retombent ensuite gracieusement en ondulant comme
un massif d'arbustes.
Le mur du fond est tapissé de Cratiegm Pyracantha var.
Lalandei, dont le^feuillage foncé sert de repoussoir à ses magni-
fiques fruits orangés. Ce charmant arbrisseau se tapisse très
bien sur les murs, il est assez rustique et très recommandable à
cet effet. Le jardin fleuriste en a reçu une heureuse applica-
tion.
Conçu dans les goûts modernes, ce jardin est essentiellement
dessiné à la française ; il se compose d'un tapis de gazon creusé
en boulingrin, entouré de plates-bandes de fleurs interrompues
par des parties circulaires. Le parterre est transversalement
coupé par une allée qui nuit quelque peu à l'ensemble.
De nombreux objets d'art ornent la partie centrale. Les plan-
tations sont toutes bien réussies et dénotent beaucoup de goût;
la composition ne le cède en rien au choix et à la diversité des
espèces.
Parmi les plus intéressantes, notons : une plate-bande oblique
adossée à l'habitation, de 32 mètres de longueur sur 1"', 50 plantée
de Bégonias; le rang du haut est formé de Bégonia ricinifoUa
intercalés de B. carminata ; le centre est formé de B. tubéreux
en mélange avec une bordure de B. Bruanti du plus bel efl'et.
Les autres plates-bandes extérieures encadrant le parterre,
sont ornées d'une plantation en mélange, formée de Salvia
<^ Président Cleveland », Perilla nankinensis à feuilles laci-
G96 RAPPORTS.
niées, Œillets dinde, Pelargonium variés^ A geratummexicanum,
Gaura.
Le centre est occupé à des distances égales par des Rosiers.,
Althcea^ Viburnum Opulussterilis; l'ensemble de ces plates-bandes
forme un cadre superbe à cet élégant parterre.
Notons encore à l'intérieur une corbeille dont le centre est
occupé par le Bégonia Corbeille fleurie, allégé par quelques
pieds du gracieux Acacia mimoscefolia.
Un rang de Bégonia versaillensœ et une bordure d'Echeveria
secunda glauca.
Une corbeille de Plumbago cœridea et capensis avec un rang
de Bégonia versaillensis et un second rang de B. Bruanti.
Tous les massifs ornant ce parterre, sont symétriquement dis-
posés et correspondent deux à deux comme plantation.
En continuant noire promenade, nous arrivons au potager où
sont installés les serres et le matériel horticole. A l'angle d'une
plate-bande, un rosier grimpant d'une grande vigueur attire
notre attention. C'est la nouveauté Turner Crimson. Cetle
magnifique plante se développe sur un support à espalier et
couvre déjà 4 ou 5 mètres carrés. Par opposition, nous trouvons
près de là, une très vieille plante, malheureusement oubliée
depuis longtemps, VHelianthus orgyalis. Sa hauteur est de
3 mètres avec une largeur proportionnée, elle est entièrement
recouverte de fleurs jaunes. C'est une plante à grand eflet que
l'on devrait employer davantage sur les pelouses des grands
jardins.
Ces vieilles plantes ne manquent pas, et M. Panliard sait en
apprécier la valeur. Il les cultive soigneusement. Nous revoyons
avec plaisir des Rosiers de Provins, VFpilobium spicatum, de
superbes collections de Pivoines, Phlox, Aster, Dahlias, etc.
La surface du potager est d'environ 1 hectare, les cultures y
sont variées, nous y remarquons celles du Cerfeuil bulbeux, de la
Patate, de l'Aubergine, de l'Igname de Chine cultivée en pots et
en pleine terre. Les gros légumes tels que les Haricots, les
Choux, les Pommes de terre sont cultivées dans un terrain en
dehors de la propriété.
Les primeurs sont aussi l'objet d'une culture soignée, 45 châssis
SUR LES JARDINS ET LES CULTURES DE M. PANRARD. 697
montés en bâches chauiïées et 170 en bâches volantes y sont
affectés; on y cultive les Fraises, les Tomates, les Melons, les
Haricots, etc. Deux serres sont spécialement réservées à la cul-
ture forcée de laYigneet nous leur réservons en passant une men-
tion spéciale, l'uned'elles notamment, représentée par la photo-
graphie ci-contre (p. 698) est de toute beauté. Plantée de Fran-
kenlal et de Chasselas alternés, elle est absolument indemne de
maladies, il est vrai que les soins et les traitements sont
apportés préventivement. Les tuyaux sont recouverts de plan-
chettes saupoudrées de soufre dont les vapeurs détruisent les
spores des maladies cryptogamiques.
Les plates-bandes et les murs bordant ce potager sont plantés
d'arbres fruitiers d'une vigueur peu commune et chargés de
fruits magnifiques. En homme pratique, à l'affût des installa-
tions nouvelles, M. Panliard a fait diverses applications pour
faciliter le service du potager. C'est ainsi que le transport des
matériaux, tels que terreaux, fumiers, composts, etc., se fait par
un chemin de fer Decauville à voie étroite de 0'",40. Deux
moteurs, l'un à gaz, l'autre à pétrole fonctionnent admirable-
ment pour le montage de l'eau servant à l'arrosage des jardins,
indépendamment de la canalisation établie par la G^'' des eaux
qui peut être utilisée indistinctement.
Le Fleuriste est composé de quatre serres hollandaises, d'une
serre chaude et de bâches chauffées. Le nombre des plantes
cultivées pour l'ornementation du jardin est de 32^000, dont
8,000 Bégonias variés, un nombre égal de Pélargoniums et le
reste en autres plantes de garnitures, telles que Héliotropes,
Coleus, Ackyranihes. Une serre est spécialement affectée à la
culture des Croton et des Caladlum du Brésil qui sont de
toute beauté. M. Panhard s'est depuis longtemps fait une spé-
cialité de cette culture; en 1878, il exposa au Champ de Mars
une collection de ces plantes qui fut admirée. Une autre
serre est réservée aux Orchidées spécialement cultivées et à
diverses autres plantes. Nous y trouvons : de superbes Bromé-
liacées parmi lesquelles un joli exemplaire du Tillandsia tesseU
lala, de magnifiques pieds de Cissus discolor dont un, entre
autres, garnit toute la serre; il est absolument indemne de
SUR LES JARDINS ET LES CULTURES DE M. PANBARD. 699
cochenille, ce qui est rare ; un assez fort exemplaire de Carlu-
dovica palmaia , trois variétés d'Erarithemum ^ le Sanchezia
nobilis, de superbes Anthurium et diverses plantes vertes ser-
vant aux garnitures d'appartements.
Attenant à ces serres, se trouve le jardin d'hiver adossé à un
mur décoré par un rocher très ornemental avec chute d'eau. Le
fond est complètement garni de Ficus repens, donnant à ce
petit coin un caractère très pittoresque. Une petite rivière ser-
pente au milieu d'une pelouse de lycopode; un sentier cimenté
bordé par un branchage rustique en ciment enceint la pelouse
et retient la terre de chaque côté en aidant à la propreté du
lieu. Une Baigneuse en marbre blanc est posée au bord de l'eau
sur le milieu de la pelouse, cette délicieuse statue émaille
comme la fleur d'un lis la fraîche végétation qui l'encadre.
Quelques plantes remarquables ornent ce jardin d'hiver, citons :
un Araucaria excelsa glauca de 3°',o0 de hauteur; un Also-
phila australis de 3 mètres; Cibotium anlarcticum^ un fort
Zamia horrida, un fuseau de Coprosma Bauerii, un superbe
Campanula pijramidalis composé de 25 tiges fleuries hautes
de l'^j^O à i™,50. Nous sortons de cette serre, et par une
brusque transition, nous nous trouvons bientôt dans le domaine
de l'utile, le jardin fruitier, but principal de notre visite.
Ce jardin est assurément un des modèles les plus parfaits que
l'on puisse concevoir dans ce genre. Pas de luxe dans ces cul-
tures, mais par contre la propreté y règne en maîtresse. C'est
la meilleure preuve d'une bonne organisation. Bien qu'ayant
toujours manifesté un goût particulier pour l'Horticulture en
général, M. Panhard, s'est depuis quelques années plus parti-
culièrement consacré à la culture fruitière.
En créant ce fruitier modèle, le propriétaire voulut surtout
créer une œuvre qui pût servir à l'enseignement et à la vulgari-
sation des meilleurs procédés de culture; pour cela, il ne
recula devant aucun sacrifice. Tout fut étudié d'une façon
spéciale : le sol, le voisinage, les clôtures, la disposilion et la
préparation du terrain, la sélection rigoureuse des meilleures
espèces et variétés. Aussi le but est-il largement atteint, tout le
monde peut profiter du résultat des expériences; d'ailleurs, le
700 RAPPORTS.
jardinier chargé spécialement du jardin fruitier, se met cour-
toisement à la disposition des visiteurs et donne complaisam-
ment toutes les explications nécessaires.
Nous allons nous efTorcei' de donner quelques détails sur la
création de ce splendide jardin, sur ses plantations, son état
actuel et le genre de culture appliqué.
Ce jardin essentiellement fruitier, a été établi en dehors de
la propriété sur le terrain plat de la plaine de Ghoisy-le-Roi
et éloigné du voisinage des grands arbres. Afin de l'isoler,
M. Panhard, après avoir choisi l'emplacement, a fait Tacquisi-
tion des champs limitrophes. Il fit alors procéder à l'établisse-
ment des murs de clôture, il apporta un soin minutieux à leur
exécution, ce qui est d'une grande importance pour la santé
des arbres et la préservation des produits. Leur hauteur sans
chaperon est de 2'^,50 c'est, croyons-nous la meilleure hauteur
pour la région parisienne. Dans le midi, ils peuvent être moins
hauts, dans le nord on peut les élever à 3 mètres et plus, la
concentration des rayons solaires en sera plus grande. Ces murs,
d'une épaisseur de 0™,40 sont en pierre et en mortier et offrent
une grande solidité, ils sont enduits de plâtre à l'intérieur et
crépis en ciment romain à la partie inférieure pour entraver
l'ascension des insectes. Un chaperon de tuiles les recouvre en
faisant saillie d'environ 0°',12, largeur suffisante pour éloigner
les eaux pluviales du collet des arbres sans gêner la lumière et
assurer la préservation matérielle du mur.
Pour préserver les arbres des intempéries, hâter la matu-
rité des fruits, éviter les maladies cryptogamiques, tavelure,
cloque, etc., des auvents ont été installés sur presque toute la
longueur des murs. Les pêchers sont recouverts d'abris en verre
et les vignes par des planches goudronnées posées sur des sup-
ports. Ces auvents sont particulièrement recommandables pour
les terrains froids.
Ce jardin a 52 mètres de largeur sur 192 de longueur, soit
environ 1 hectare, il est comme nous l'avons dit exclusivement
réservé à la culture des arbres fruitiers formés et les arbres en
tige en sont exclus de même que les légumes. Les défoncements
ont eu lieu sur toute la surface, sur O^'jOO de profondeur, les
SUR LES JARDINS ET LES CULTURES DE M. PANUARD. 701
allées ont été déblayées; les terres furent rejetées et répandues
sur toute la surface des plates-bandes et des carrés dont la
couche végétale a ainsi été augmentée d'épaisseur. Ces mêmes
allées ont ensuite été remblayées avec des plâtras, ce qui assure
l'écoulement des eaux. On ne saurait trop insister sur la néces-
sité des défoncements, on en retire de notables avantages, on
favorise ainsi l'assainissement des terres froides et humides.
Dans les terrains secs imperméables, on facilite la capillarité
du sol, le défoncement aide au développement et à la ramifi-
cation des racines. Il permet la pénétration dans le sol des
agents atmosphériques qui concourent à la dissolution et à
l'assimilation des principes nutritifs; permet aussi de net-
toyer le sol des mauvaises herbes telles que le Chiendent, le
Liseron, l'enlèvement des souches ou racines dont la décompo-
sition est surtout nuisible par le pourridié ou blanc des racines
qu'elles propagent.
L'utilité de ce travail a été reconnue et rien n'a été
négligé pour que l'exécution en soit parfaite. Le tracé du
jardin est simple; une allée de 2 mètres de largeur l'encadre
laissant le long des murs une plate-forme de '^'''^^0 de largeur,
d'autres allées transversales divisent le rectangle à l'intérieur;
toutes ces allées sont soigneusement sablées en sable de rivière
et bordées par des tuiles placées debout à côté l'une de l'autre.
Nous partageons l'avis de M. Panhard pour ce genre de bordure
qui est simple, propre, dessine bien les allées en soutenant les
tertres et a l'avantage de ne fournir aucun refuge aux insectes.
Une des principales choses à envisager pour la plantation
d'un jardin fruitier, est la répartition judicieuse des espèces
suivant les expositions. Le jardin visité par nous en donne un
exemple des plus accomplis. Au mur du levant qui se trouve
près de l'entrée de Thabitation du jardinier, on remarque une
plantation de Poiriers, système Gossonnet espacés de 4'", 50 et
choisis parmi les variétés délicates. L'application des formes
est faite suivant les variétés et la vigueur de celles-ci. Les pal-
meltes à branches obliques sont réservées aux variétés peu
vigoureuses. Le mur du midi est garni de Pêchers conduits sous
plusieurs formes; suivant leur vigueur on leur applique une
702 RAPPORTS.
grande forme comme le candélabre ou la palmelte Verrier ou
une petite forme. Au couchant, 80 mètres de Pêchers choisis
parmi les variétés les plus rustiques et les moins sujettes aux
maladies cryptogamiques ; 80 mètres de Vignes en 16 variétés
leur font suite, conduites en palmettes verticales alternes. Le
reste du mur est planté de Pommiers Calville, Abricotiers, Ceri-
siers hâtifs. Au nord, des Cerisiers tardifs, quelques-uns même
ont encore des fruits. Cette répartition appliquée chez M. Panhard
n'a naturellement rien d'absolu et varie suivant le pays, le cli-
mat, la température moyenne.
Comme choix des variétés, la sélection a été rigoureuse,
toutes sont de première qualité. Un peut compter 260 variétés
de Poires, 120 variétés de Pommes, 25 variétés de Pêches et
16 variétés de Raisin, plus des Cerisiers, Pruniers, GroseilHers,
Figuiers, le tout soigneusement catalogué et étiqueté.
Tous ces arbres ont été plantés à l'automne 1886 en scions
d'un an, c'est-à-dire non formés. La formation de la char-
pente est aujourd'hui très avancée et véritablement irrépro-
chable tant au point de vue de la régularité que de la vigueur
et de la production.
L'obtention des branches se fait par le greffage en écusson,
des deux côtés ou d'un seul, si l'on peut profiler de la position
naturelle d'un bourgeon. Ce procédé réussit pleinement, grâce,
il est vrai aux conditions particulièrement favorables au milieu
desquelles les arbres se trouvent. La vigueur est telle que l'ob-
tention des branches par pincement répété est assez difficile.
Presque tous les Poiriers sont greffés sur Cognassier, les Pom-
miers sur paradis et les Pêchers sur Amandier.
Les plates-bandes sont bordées par des cordons horizontaux
de Pommiers à branches arquées, maintenues sur un fil tendu à
un niveau inférieur de celui de la branche principale. Ce mode
est trèsrecommandable, car il permet de maîtriser facilement la
sève, de plus le bouton se formant sur le bois vigoureux, on
obtient toujours de beaux fruits.
Les contre-plates-bandes qui font le tour des carrés ont, elles
aussi, une largeur de %'^,^0, elles sont occupées par un contre-
espalier double de Poiriers sur un plan légèrement incliné. Les
SUR LES JAROLNS ET LES CULTURES DE M. PANnARD, 703
armatures sont en eft'el espacées de I nièlre à la base et 0°',8o à
la partie supérieure. Le contre-espalier faisant face à l'allée est
formé de palmettes conduites de la même façon que les planta-
lions Gossonnet; tandis que celui qui fait face au carré est
formé de cordons verticaux simples plantés à I mètre de dis-
tance. La branche principale porte des longs bois arqués et fixés
sur les fils. Cette application de Tarqure des branches donne
des résultats très satisfaisants, elle permet en outre d'employer
des variétés peu vigoureuses et en quantité relativement grande
sur une surface restreinte.
Les allées transversales font bordées de plaies-bandes plantées
de pyramides de Poiriers, variétés Grosse-Grassanne; entre cha-
cune d'elle, un Groseillier demi-tige.
Ges plates-bandes sont bordées de deux lignes de cordons
horizontaux. Le premier à un étage est formé de Poiriers et le
second à deux étages est constitué par des Pommiers conduits
comme ceux cités précédemment. Le carré du fond contient
aussi des Groseilliers, Framboisiers et Figuiers. Les autres carrés
intérieurs ne sont pas encore complètement plantés d'arbres :
ce sont les carrés d'attente pour les variétés ou les espèces nou-
velles.
En attendant, quelques planches sont réservées à la culture
des fleurs à couper.
Aucun des soins nécessaires à la bonne végétation des arbres
n'est épargné, tous sont apportés à temps et judicieusement.
G'est ainsi que les ennemis végétaux ou animaux sont combattus
préventivement; le sol environnant le pied des arbres est soi-
gneusement recouvert de paillis entretenant une fraîcheur con-
stante; les prolongements soigneusement palissés,- les fruits
soutenus par un brin de raphia, les fruits les plus sensibles, les
pêches, entre autres, sont garantis des coups de soleil par une
toile claire tendue en avant.
Tout en un motdénote beaucoup de connaissances et d'amour-
propre de la part des jardiniers chargés de la direction de ces
travaux.
Nous sommes heureux d'adresser nos compliments à M. Paul
Robinot jarJinier-chef, spécialement chargé du fruitier et à
704 RAPPORTS.
M. François Lanoue dirigeant les travaux du parc, du potager et
des serres.
On remarque dans les cultures de M. Panhard un but d'efforts
incessants auxquels il faut rendre toute justice et dont nous
sommes heureux d'apprécier tout le mérite; le résultat cherché
avec tant d'intelligence et de soins est enfin obtenu. Cependant
là ne s'arrête pas l'œuvre, un nouveau terrain d'un hectare à
côté du jardin fruitier est destiné à former un potager modèle.
Il traitera la meilleure culture forcée, comprendra une grande
serre à forcer les pêchers; les travaux ont déjà reçu un com-
mencement d'exécution.
La Commission est unanime à reconnaître les beaux résul-
tais obtenus dans ces cultures : elle constate que si les res-
sources sont abondantes dans ces jardins, le goût de l'Horticul-
ture y est très développé, elle exprime le souhait, de voir
d'autres imitateurs vulgariser l'enseignement horticole par ces
sortes dejardins modèles oii l'on pourrait puiser d'utiles rensei-
gnements.
En adressant ses plus vives félicitations à M. Panhard, la
Commission conclut en exprimant le vœu que la Société récom-
pense dignement un amateur aussi distingué en lui décernant la
plus haute récompense dont elle dispose en pareil cas.
Compte rendu des travaux du Comité des Arts et Industries
HORTICOLES PENDANT l'aNNÉE 1894,
par M. Pradines, secrétaire de ce Comité (I).
Messieurs,
Pendant l'année qui vient de s'écouler, le Comité a été appelé
à donner son appréciation sur les objets suivants qui lui onl été
présentés :
Par M. Ravois, rue de l'Évangile, à Paris un mastic à grefier,
qui a été remis à une Commission dont le rapport n'a pas encore
été déposé;
(1) Déposé le 26 septembre 1895.
TRAVAUX DU COMITÉ DES ARTS ET INDUSTRIES HORTICOLES. 705
Par M. Dandrieux, rue Mouffetard, à Paris, un appareil gira-
toire à ailettes. Cet appareil a été renvoyé à une Commission
composée de AIM. Opoix, Garnier, Blanquier et Garnot, et le
rapport conclut au renvoi à. la Commission des récompenses;
M. Grenthe, fabricant de serres, à Puntoise, a demandé une
Commission pour examiner une nouvelle serre qu'il a construite.
La Commission nommée était composée de MM. Besnard, Bou-
relle, Charpentier, Chauré, Dallé, Garnier, Laubière, Lusseau,
Massé, Quénat et Ozanne fils. Celte serre, par sa forme et ses
dimensions, est spéciale pour la culture de la Vigne et des
arbres fruitiers. La Commission a demandé Tinserlion de son
rapport dans le journal de la Société et son renvoi à la Com-
mission des récompenses;
M. Pradines, rue de Courcelles, à Levallois-Perret (Seine)^ a
présenté un greffoir mécanique pour la Yigne dont l'examen et
l'essai ont été confiés à une Commission composée de MM. Dor-
mois, Garnot, Opoix, Paillet, Salomon, et dont le rapport est
renvoyé à la Commission des récompenses;
M. Gennari, rue Cardinet, à Paris, a soumis à notre apprécia-
tion des étiquettes en toile qui ont été renvoyées à une Commis-
sion composée de MM. Chauré, Dormois et Mouillet, dont le
rapport n'a pas été encore déposé;
M. Huré, jardinier à Paris, a présenté une serpette-bouture
dont l'examen a été renvoyé à une Commission qui n'a pas
encore fait son rapport.
Plusieurs rapports sur les objets présentés au Comité n'ayant
pas été rédigés, nous espérons que ceux de nos collègues qui
font partie des Commissions nommées, tiendront à se mettre
en mesure pour les déposer le plus tôt possible.
Tel est, Messieurs, le résultat de nos travaux pour l'année 1 894.
43
706 RAPPORTS.
Rapport sur un procédé employé par M. Landais pour
COMBATTRE LA GOMME DES ARBRES A FRUITS A NOYAU,
M. Lecointe, llapporleur (I).
Dans sa séance du 13 juin dernier, la Société nationale d'Hor-
ticulture de France a élé saisie d'une demande de Commission,
par M. Landais, jardinier-entrepreneur, 54, rue de la Répu-
blique, à Meudon (Seine-et-Oise) , à l'effet de juger un procédé
employé par lui, pour arrêter et guérir la gomme sur les arhres
à fruits à noyau. Le sujet était très intéressant. La Commission
s'est réunie le 26 juin; elle était composée de M. Chevallier,
secrétaire général de la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise;
président, M. Lucien Chauré, directeur du journal le Moniteur
d' Horticulture ; M. Mauvoisin, vice-président de la Société d'Hor-
ticulture de Boulogne-sur-Seine, et M. A. Lecointe, rapporteur.
M. Landais nous a conduits dans un jardin qu'il entrelient à
l'année, où il y a des Pruniers et surtout des Cerisiers en pal-
mette qui ont eu beaucoup de gomme et dont les traces étaient
très visibles, ainsi que des tiges de Pruniers et Cerisiers dont
les plaies, sans être complètement rebouchées, se sont cica-
trisées. Toute apparence de gomme était complètement disparue.
M. Landais n'a employé pour obtenir ce résultat, que de la
chaux vive ; nous en donnerons le mode d'emploi plus loin, car
pour les arbres dont il vient d'être question, il serait peut-être
un peu prématuré de se prononcer et de considérer le résultat
comme tout à fait acquis.
Rue Jacqueminot, au contraire, nous avons vu deux Cerisiers
à tige très forte. Le premier avait été très endommagé par la
gomme, provoquée par une larve d'insecte qui avait creusé
des galeries; la plaie de cet arbre est presque complètement
recouverte. Quant au second arbre, la charge des fruits et un
ouragan survenu vers le 20 juin 1894, ont fait éclater à demi
une branche ayant environ 25 centimètres de diamètre sur une
longueur de 1 mètre; une partie très importante de l'arbre est
tombée sur un hangar voisin et est restée séparée de l'autre,
(!) Déposé le 20 septembre 1895.
LA GOMME DES ARBRES A FRUITS A NOYAU. 707
exposée aux intempéries de Tiiiver jusqu'au mois de mars 1895.
A cette époque, M. Landais s'est aperçu que l'ascension de Ja
sève se faisait également dans les deux parties séparées, et l'idée
lui vint de faire l'essai suivant : il aviva à la serpette et aplanit
les deux côlés de la plaie; au moyen de cordages, il releva la
branche tombée et rapprocha les deux parties qu'il ligatura au
chanvre; il fit éteindre de la chaux vive en pierre, en fit de suite
un lait de chaux assez épais et en badigeonna avec une brosse
toute la longueur de la plaie ; il fit ensuite une composition dont
il mit une couche autour de la branche et dont voici la recette :
pour 1 kilogramme de mastic : 430 grammes de poix noire,
430 grammes de poix-résine, 100 grammes de brique pul-
vérisée et 40 grammes de suif; faire fondre au bain-marie tt
employer à froid. Gomme résultat, la plaie du premier arbre est
aujourd'hui exempte de gomme, et la branche du second, sur
une longueur de 1 mètre, est complètement recollée, cicatrisée et
les deux écorces se louchent à ce point qu'il faut savoir qu'il y
a eu rupture. Sur ces deux arbres les résultats sont plus con-
cluants que ceux cités plus haut, car il n'y a aucune trace de
gomme.
Nous considérons que le mastic, par sa composition, ne peut
avoir aucune influence sur le Cryptogame qui produit la gomme.
Il y aurait donc lieu de faire de nouvelles expériences sur divers
points où la maladie existe, après avoir préalablement enlevé à
la serpette les endroits attaqués, et de procéder ensuite au badi-
geonnage à la chaux vive, pour être fixé sur la valeur exacte du
traitement.
M. Landais ne nous a pas montré de Pêchers atteints de la
gomme traités par son procédé, se réservant pour plus lard,
nous a t il dit. Il paraît convaincu de l'efficacité du remède qu'il
préconise.
La Commission, Messieurs, estime qu'il est très difficile de se
prononcer d'une manière absolue. Cependant en présence des
résultats constatés, elle demande une récompense comme encou-
ragement à persévérer dans l'étude de la queslion, et l'insertion
du présent rapports dan le journal.
708 REVUE DES PUBLICATIONS.
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES & ÉTRANGÈRES
1. PubUcâtions françaises,
par M. D. Bois.
Comptes rendus de l'Académie des sciences, 30 septem
bre 4895, p. 463.
Un nouvel engrais azoté : fe cy anale de calcium , par
M. Camille Faure.
(( Grâce aux développements des arts électriques, voici un
nouvel engrais azoté, propre à la grande agriculture dans des
conditions économiques remarquables.
(( 11 s'agit du cyanate de calcium, Ca (CAzO,% qui jusqu'ici
n'existait qu'en quantité minime dans nos laboratoires, et qui
devient subitement un succédané très sérieux du nitrate de
soude qui nous vient à grands frais de l'élranger; il est même
plus riche que ce dernier en azote assimilable.
« Le cyanate de calcium étant une substance oxydée, ne
nécessite pas, dans l'ensemble de s^a production, de mise impor-
tante de calorique ; toutes les opérations de la fabrication se pas-
sent dans un seul et unique haut fourneau électrique, où un
mélange de calcaire et de charbon est soumis successivement à
un chaufiTage préliminaire direct à 1.500 degrés C, ensuite à
une surchauffe électrique à '2.500 degrés C, en présence de
Tazote pur en grand excès, et préalablement à une oxydation par
l'air dont l'oxygène est retenu par le produit, tandis que l'azote
emporte dans la chambre électrique la chaleur due à l'oxydation,
« H suffira de faire l'opération dans un haut fourneau impor-
tant pour que le rendement calorifique soit suffisamment écono-
mique.
« Quant à l'assimilation de l'azote de ce produit par les
plantesj elle ne paraît pas douteuse. ))
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES 709
Jardin (Le), 20 octobre J895, p. 234.
Origine du Peîargonium Madame SaUeron. Tous les horticul-
teurs et les amateurs de jardinage connaissent le Pelargonlum
Madame SaUeron au feuillage panache' si compactât régulier. On
était loin d'être accord sur son origine et surtout sur son nom
transformé par les uns en Madame Salleraij, par les autres en
Madame Salleroy et en Nain bianc.
M. Louis Gappe a eu la bonne fortune de se trouver en com-
pagnie de M. Ménard (de Melun), qui le premier a livré ce Pe/ar-
gonium au commerce; nous extra 3'ons du journal Le Jardin la
note suivante qui on fait connaître l'origine :
« En 1887, M. Pierre Mathieu, jardinier chez M. SaUeron, à
Melun, remarquait dans une bordure de PelargoniumManglesii,
une plante qui lui paraissait malade; à la fin de la saison, cette
plante avait poussé, mais elle avait pris un aspect particulier
et se distinguait de ses voisines par son port compact, bien
fourni de feuilles, en forme de boules régulières. M. Mathieu
multiplia cette plante, et après s'être assuré qu'elle était bien
fixée, lui donna le nom de Madame SaUeron, rendant hommage
à la maîtresse dé la maison où il était jardinier.
« Cette variété fut présentée le 1 1 avril 1 880 à la Société d'Hor-
ticulture de Melun et Fontainebleau qui lui décerna une médaille
d'argent et en publia une description dans son bulletin de
l'année. »
2. Publications étrangères
par M. P. Hariot.
The Garden. — Les 7'odea comptent parmiles plus belles Fou-
gères mais malgré cela elles ne sont que rarement cultivées; du
moins il n'est pas fiéquent d'en rencontrer de forts exemplaires.
Le Garden leur consacre une note qui sera lue avec fruit par les
amateurs de Fougères. Les espèces signalées sont : 7'odea barbara
également connu sous les noms de T. rividaris, arborea^ afri-
cana suivant qu'il est originaire de la Nouvelle-Zélande, de Tas-
manie, de Natal ou du Gap ; T. hymenophyUoides de la Nouvelle-
710 REVUE DES PUBLICATIONS.
Zélande, le plus robuste de tous; 7. superba d'Australie, le plus
oinemenlal; T. Fraseri de la Nouvelle-Calédonie à feuillage
merveilleusement pellucide; T. Moorei de l'île de Lord Howe
nouvellement introduit.
Les Rheum sont aussi des végétaux doués au plus haut degré
de qualités ornementales. Le Rheum officinale est une des
meilleures espèces à cultiver et son port rappelle d'assez près
celui des Gunnera, Plus rares sont les espèces suivantes : R. no-
bile du Sikkim, à bractées florales jaune-primevère; R. Fmodi
de la même région à inflorescences gigantesques; R. acumii-ia'
iiim, australe^ iiudulatum, etc.
C'est encore pour leur feuillage remarquablement modifié que
les Sarracenia sont quelquefois cultivés. Le »^. variolaris est en
outre singulièrement maculé; le »S. flava est caractérisé par ses
grandes fleurs d'un beau jaune serin. Les espèces de ce genre se
croisent facilement entre elles et les cultures anglaises renfer-
ment déjà un bon nombre d'hybrides.
Le LUium speciosum est bien certainement une de nos plus
jolies plantes à oignons. Au type cultivé seul d'abord sont venues
s'ajouter de superbes variétés horticoles : Vestale d'un blanc
immaculé; Melpomène d'un rose brillant marqué de taches car-
minées; superbum; Krœtzeri; jninctatum; etc. Il se pourrait que
le Lilium Hennji du nord de la Chine ne fût qu'une variété du
L. speciosum, à fleurs jaune-orangé.
N'oublions pas les Orchidées toujours abondamment repré-
sentées. Les Dendrobium font le sujet d'un article consacré à leur
culture et à la description des meilleures espèces et hybrides :
le D.Ainsworthi, issu des />. nobile et aureum; le D. chlorosteUf
(jui a pour parents les D. W ardianum et Linawicmum; le D. Lee-
chianum, qui présente la.même origine que le />. Ainsworthi ; le
D. Donnesise, nouvellement obtenu, dont les fleurs rappellent par
leur coloris le />. infandibulum et le D. Dahlousianum, une des
plus belles espèces du genre introduite de l'Himalaya depuis 1837.
<( American Irises » les Iris d'Amérique, tel est le titre d'une
notice que le Garden a empruntée au recueil américain Garden
and Forest. A peu près inconnus en Europe sont les Iris améri-
cains qui pourtant sont nombreux et ne manquent pas d'élé-
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 711
gance. Nous citerons au premier rang les /. cHstata, lacustris et
verna. Vlris fulva est remarquable par son coloris cuivré qu'on
ne retrouve dans aucune autre espèce du genre et même proba-
blement dans la famille tout entière. C'est à la famille voisine des
Amaryllidées qu'appartient le Pancraiium illyricum qui diffère
du P. maritimum par ses dimensions plus petites. Une figure in-
sérée dans le texte représente un groupe de cette plante bulbeuse
d'après une photographie prise sur le littoral de la Corse ou le
P. illyricum se rencontre.
The Gardeners'Chronicle. — Parmi les plantes nouvelles ou
peu connues il convient de signaler : Cataseiuin ferox dont les
fleurs sont apparemment les plus petites du genre, ne dépassant
pas 2 à 3 centimèlres; Linospadix MicholUzii, Palmier sans tige
de la Nouvelle-Guinée, à drupe rouge entourée d'un péricarpe
charnu; Dendrobium sangiiiueum, de Labuan (Bornéo), à Qeurs
de teinte cramoisi blanchâtres à la base; Masdevallia Lawrencei^
qui rappelle le M. tovarensls ; Â^ schynanthus Hildebrandiiy intro-
duit en 1894 du Haut Burma; les fleurs sont écarlates bordées
de cramoisi et leurs qualités décoratives permettent à cette nou-
velle Gesnériacée de tenir compagnie au gracieux Sarmienta
repens, du Chili. Il nous faut encore signaler : Odontoglossum
aspidorhinum^ de la Colombie, le plus florifère de tous les Odon-
toglossum connus; Ceropegia debilis, du Lac Nyassa et Cypripe-
dium Lord Derby, hybride obtenu en fécondant le C. Rothschil-
dianum par le C . superbiens.
Le genre Astilbe a eu longtemps des affinités ambiguës, et
pourtant il est des plus légitimes. M. E. Lemoine lui consacre
une note des plus intéressantes. Il doit renfermer les anciens
Boteia^ le Spirœa astilboides qui, par ses caractères botaniques
n'est pas une Rosacée mais bien une Saxifragée, les Astilbe rivu-
laris, rubra, decandra et Lemoinei. Cette dernière plante est le
produit d'un croisement effectué entre les A. Thunbergii et
A. astilboides floribunda.
Les hybrides bigénériques révèlent entre les genres qui se sont
croisés des affinités tellement grandes qu'on peut à la rigueur
les réunir en un seul. C'est ainsi que les Lselia^ les Sophro-
712 REVUE DES PUBLICATIONS.
nitis, les Catllrya se croisent entre eux avec la plus grande
facilité. En est-U de même des Fougères? il serait téméraire de
se prononcer, et pourtant on vient de signaler un hybride du
Scohpendrîum vulgare et du Ceterach of/icinarum. Ce croise-
ment s'est opéré dans la nature; il serait du plus haut intérêt
de le reproduire artificiellement.
Un singulier fait de distribution géographique des végétaux
est le suivant. VAriatolochia elcgans^ décrit par M. Max. Masters
en 1885, est originaire du Brésil, d'où il avait été introduit dans
les cultures de M. \Y. Bull. Sir John Kick vient de retrouver la
même espèce dans l'Afrique tropicale occidentale sur les bords
de la rivière Brass, dans de telles conditions que la spontanéité
ne peut guère en être suspectée.
Le nombre des hybrides naturels d'Orchidées semble devoir
augmenter chaque jour. Le collecteur d'une maison anglaise a
récemment envoyé du Brésil deux formes différentes issues très
probablement du croisement des MUtonia candida et cuneata.
Outre l'intérêt scientifique qu'elles peuvent présenter, ces deux
Orchidées sont très jolies et très ornementales.
On cultive depuis quelques années une Composée à grandes
fleurs qui a de nombreux points de ressemblance avec la grande
Marguerite des prés. On lui a donné les noms de Chrysanthemum
maximum et lacustre. Ces deux désignations ne sont certaine-
ment pas synonymes. Le nom de C. lacustre doit êti'e conservé
pour la plante habituellement cultivée. Le C. maximum est une
espèce voisine, mais différente, qui se rencontre dans la région
montagneuse et se relie au C. pallens ô\i midi de la France, du
Portugtl, du nord de l'Italie et du bassin de la mer Noire.
Le jardin de Kew est largement et fréquemment cité. Des
figures représentent la serre aux plantes grasses et quelques
représentants du jardin des Bambous, « Bamboo Garden », tels
qu' Ai'U7idinaria nitiday Simoni, Phyllostachi/s Quillioi et viridi-
glaucescens ; Arundinaria japonica plus connu dans les jardins
sous le nom de Bambusa Metake^ etc.
Sempervirens. — Le recueil flamand appelle l'attention sur
VEucharis candida, superbe plante de l'Amérique centrale
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 713
(Colombie), plus méritante que VE. amazonica qui peut être
cultivée comme les Haemanihiis .
Garden and Forest. — Les Étals-Unis comprennent dans leur
flore forestière deux espèces intéressantes de Bouleaux : Tun, le
Betula papyjnfera, se distingue à ses feuilles atténuées en une
pointe courte, tandis que l'autre le B. populina, est remar-
quable par le long mucron qui termine ses feuilles. Tous deux,
croissant dans les mêmes localités, ont donné naissance à un
hybride qui est figuré dans le recueil américain.
Les Saules de l'Amérique du Nord ne manquent pas non plus
d'intérêt. M. Bebb, dans deux notes qui leur sont consacrées
signale comme espèces nouvelles le Salix ]Vardi considéré jus-
qu'ici comme une variété du S. nigra et le S. missourifnsis qui
n'habite pas seulement le Missouri, comme son nom semblerait
devoir l'indiquer, mais encore le Nebraska.
A noter encore le Litsea geniculata seul représentant nord
américain d'un genre de Laurinées confiné à l'Asie tropicale, à
la péninsule malaise, à la Chine, au Japon, à TAuslralie, à la
Nouvelle-Zélande et à la Nouvelle-Calédonie. Il a été introduit
en Europe par Fraser en 1810. Les fleurs sont jaunes, disposées
en petites ombelles entourées d'un învolucre et apparaissent au
mois de février avant les feuilles. Il ne faut pas oublier non plus
le curieux Agave utahensis découvert, il n'y a encore que quel-
ques années, parPalmer dans le sud de l'Utah et qu'on retrouve
dans le Colorado au milieu des Cactées dans le voisinage de
VAbies concolor.
714 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES OU FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
1. Publications françaises^
par M. D. Bois.
Campanula mirabilis AlbofT. — Bévue horticole, 16 octo-
bre 1895, p. 477. M. H. Corievon.
Espèce nouvelle découverte par M. Alboiï dans les montagne?
de l'Abchasie à 2.100 mètres d'altitude et décrite dans le Bulle-
tin de l'herbier Boissier, 1 t. III, n'^ o, (fig n° 6) et dans le Pro-
dromus flâne ColcJncv. C'est une plante d'une grande beauté
qui décorera brillamment nos rochers et nos murailles. Le pied
qui se trouve dans l'herbier Boissier compte plus de cent fleurs
ramassées autour d'une tige qui ne dépasse pas 30 centimètres.
M. Correvon considère cette plante comme l'une des plus bril-
lantes nouveautés de l'année 1895. Il a pu en avoir quelques
graines et les cultive au Jardin alpin de Genève.
Ce Campanula se rapprocherait, quant à son aspect, du
groupe des Symphiandra^ mais le D' AlbofF a démontré qu'il
n'appartient pas à ce groupe, qu'il doit être classé à part et
former un groupe nouveau aux environs du C. Médium. Envoie!
la description sommaire :
Racine glabre, épaisse, en forme de carotte; tige dressée,
formant une pyramide rameuse; feuilles épaisses, coriaces,
presque parcheminées, irrégulièrement dentées-crénelées et
spinescentes sur les bords; les radicales oblongues-spatulées,
atténuées au pétiole ailé; les caulinaires inférieures ovales-
oblongues, à base arrondie, sessiles et les supérieures largement
ovales, à base cordée, également sessiles; fleurs en bouquets,
disposées par 7 à 10 sur les rameaux et portées] par des pédon-
cules de 1 à 2 fleurs, grandes et d'un lilas pâle; Galice lacinié,
pourvu d'appendices (comme chez le C. -Ve^/w??i,maisspinescents
surlesbords) ; corollegrande, belle, largementcampanuléedépas-
sant trois fois le calice, de cinq lobes oblongs-ovales, obtus et
mesurant 3 centimètres de long sur 3 centimètres de large;
PUBLICATIONS FRANÇAISES 715
anthères libres. Fleurit en août-septembre. Il est à craindre
que la plante ne soit pas vivace, mais monocarpienne ou bisan-
nuelle.
Fourcroya Bedinghauséi Baker. — Revue horticole,
16 octobre 1895, p. 468, tig. 154 et 155 par M. Ed. André.
Cette plante a été apporlée du iMexique en 1860, par Roezl.
Elle fleurit pour la première fois à Mons, chez M. Bsdingbaus,
grand amateur de Cactus, Agaves et diverses plantes dites suc-
culentes et fut décrite par K. Koch, Après cette première florai-
son on note celle obtenue par M. Dorien Smith^en 1875 et 1881,
dans les îles Scilly, puis au jardin d'acclimatation d'Hyères en
1887 où la plante avait été introduite sous le nom de Roezlia
regia. Depuis celle époque la plante est toujours restée rare, au
moins en France. Mais en Portugal, à Cbimbrapar exemple, on
peut voir chaque année une centaine de hampes épanouies à la
fois.
La plante figurée par M. Ed. André provient du jardin de
M. A. Constant, au golfe Juan, où ellea fleuri au printemps der-
nier. Ses caractères sont les suivants :
Tronc de 1°',50 à 2 mètres de hauteur, de 20 à 25 centimètres
de diamètre, terminé par une forte rosette formée d'une cinquan-
taine de feuilles gladiées, longues de 1 mètre à 1"\50; larges
de 8 à 10 centimètres, élargies au milieu, diminuées à la base et
longuement acuminées aiguës au sommet, glauques sur les deux
faces, lisses en dessus, scabres en dessous, abords finement den-
ticulés. Inflorescence pouvant dépasser 4 à 5 mètres (elle a
dépassé 8 mètres chez M. Coûtant) ; pédoncule beaucoup plus
court que la grande panicule pyramidale à branches longues et
pendantes; fleurs de la base binées ou ternées; pédicelles
courts, articulés au sommet; ovaire pubescent, long de 2 à 3
centimètres; lobes du périanthe oblongs, longs de 25 milli-
mètres, blancs à l'intérieur, teintés de vert en dehors.
Ce beau et rare végétal est très rustique en Provence.
Nidularium Chantrieri. Revue Horticole, \'' octobre 1895,
p. 452, planche coloriée, par M. Ed. André.
Cette belle plante est un hybride obtenu par MM. Chantrier
716 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
iVères, horticulteurs à Mortefontaine (Seine-et-Oise). Les parents
ont été le Nidularium falgens fécondé par le N. Innocenii. Le
produit de ces deux belles espèces présente les caractères des
parents, étroitement mêlés. Les feuilles, longues de 40 à 50 cen-
timètres, larges de 6 à 7 centimètres, garnies d'aiguillons peu
rigides, sont, en dessus, d'un beau vert foncé lustré, pai'semé
de points noirs très intenses, et d'un violet très accusé en des-
sous, avec un liseré marginal violet très pourpré. Les feuilles
centrales ou bractéales prennent une teinte rouge vermillon
extrêmement brillante, comme du sang artériel, sur lequel se
détachent les petites fleurs blanches tripétales qui sortent de ce
nid de feuillage rutilant. C'est la plus brillante forme de tous les
Nidularium ; elle est appelée à un grand avenir comme plante
de serre et de marché.
Polygonum baldschuanicum. Rgl. {Le Jardin, n* du 20 oc-
tobre, p. 231, fig. lU), par M. L. Henry.
Cette Renouée est originaire du Turkestan (Bukharie orien-
tale) où elle croît à une altitude de 1,200 à 1,700 mètres. Elle a
été découverte en 1882 par Regel.
En 1883, Regel la décrivit et la figura dans le huitième
volume des Actes du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg
(p. 684, pi. X).
Cette espèce fut aussi figurée en 1881 dans le Gartenflora
(p. 409). Le Muséum le possède depuis le mois d'août 1882,
époque où Regel lui en envoya un pied vivant. C'est une plante
vivace dont les tiges, de consistance ligneuse à leur partie infé-
rieure, atteignent facilement 5 à 6 mètres de hauteur et même
davantage. Ces tiges sont grimpantes et s'enroulent étroitement
autour des supports. Les feuilles, cordiformes ou hastées, sont
d'un beau vert gai. Les inflorescences sont de longues grappes
composées, retombantes et très élégantes. Elles sont nombreuses,
bien fournies et très apparentes. Les fleurs, d'un blanc légère-
ment rosé, sont d'un bel effet ornemental. Il leur succède de
nombreux fruits aîlés, très décoratifs, d'abord blancs, puis d'une
belle couleur rouge.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 71 i
Ce Polygomun paraît destiné à tenir une bonne place dans la
série des plantes grimpantes sous-ligneuses.
Les tiges gèlent en hiver dans le voisinage du sol ; mais la
plante repousse vigoureusement du pied au retour de la bonne
saison. La plante paraît tout à fait rustique sous le climat de
Paris. Elle a parfaitement résisté aux grands froids de l'hiver
dernier. La souche était simplement recouverte de feuilles sèches.
La plante ne réussit pas ou réussit très mal au bouturage,
même par les procédés les plus perfectionnés. Le marcottage ne
donne pas non plus de résultats satisfaisants ; Téclatage en
donne de meilleurs. Les graines mûrissent parfaitement sous le
climat de Paris et fournissent le moyen de propager sûrement
et abondamment cette belle plante.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Atraphaxis Muschketowi Krassn. — A. de Muschketow
Asie centrale (Polygonées). Bot. Mag.^ t. 7435.
Arbrisseau très glabre à rameaux flexueux; feuilles longues
d'un pouce à un pouce et demi, oblongues, obtuses, légèrement
crénelées, atténuées à la ba^e ou bien arrondies, d'un vert pâle,
marquées de nervures grêles et arquées; stipules allongées,
poinlues, soudées jusqu'à leur milieu ; inflorescences en grappes
terminales brièvement pédonculées, oblongues; fleurs blanches
à ovaires et anthères rouges, portées par des pédicelles grêles
plus longs que le périanthe, articulés à la base; divisions exté-
rieures du périanthe au nombre de deux, ovales, obtuses, recour-
bées, moitié plus courtes que les trois intérieures qui sont
dressées; huit à neuf étamines; styles courts; fruit triquêtre.
Cette plante avait été décrite en 1894, par Hegel, comme
variété du Tragopijruin lanceolatum^ mais elle parait en être
réellement distincte; elle est voisine de V Atraphaxis buxifolia^
qui présente le même genre d'inflorescence, mais avec les seg-
ments du périanthe crispés. Comme celles de toutes les plantes
buissonnantes de l'Asie centrale, les feuilles de cet Atraphaxis
718 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
sont exlrêmement variables, en rapport probablement avec
riiumidité ou l'aridité de la région où elles se développent.
L'Atraphaxis Muschkelowi est originaire des monts Alatau,
dépendance de la chaîne du Tian Schan, où il a été recueilli
par Krassnov au bord de l'Amatinka. 11 fleurit en mai.
Catasetiim feroxKranzlin. — G. féroce. — Orchidées. — Gard.
Chron., 3^ série, xviii, 1895, p. 262.
Port des pelites espèces de Caiaselum, à grappe allongée, plu-
riflore; bractées li-iangulaires beaucoup plus courtes que l'ovaire ;
sépales formant un casque avec les pétales qui sont un peu plus
larges; label le épais, échancré en arrière, en forme de sac en
avant, non lobé, marqué de six dents; gynostème élevé presque
de même dimension que les sépales; anthère en forme de
mitre. Les fleurs sont très petites relativement aux autres
espèces du genre et ne dépassent pas 3 centimètres. Les sépales
sont d"un vert sale, les pétales d'un vert clair, marqués de
taches purpurines, le labelle concolore, marginé de blanc.
La patrie de cette Orchidée n'est pas indiquée.
Catasetum stupendum Cogniaux. — C. étonnant. — Pérou
(Orchidées). — Llndenia, l>.^ série, I, septembre 1895, p. 17,
t. 487.
Pseudobulbes coniques; feuilles oblongues, un peu aiguës,
vert clair, à sommet un peu réfléchi; grappes dressées, lâches,
quatre à cinq-flores, à pédoncules et pédicelles pourpre-brun;
sépales membraneux très aigus, concaves, brun foncé, teintés de
vert sur le dos et au sommet, larges de 8 centimètres; le dorsal
dressé, les latéraux étalés; pétales linéaires, acuminés, conni-
vents avec le sépale dorsal brun foncé nuancé de vert; labelle
charnu, pendant, long de 7 centimètres, obovale, suborbicu-
laire, non lobé, à bords fimbriés excepté à la base; limbe con-
vexe présentant au-dessus de sa base un sac étroit et profond, à
face supérieure vert clair maculé de brun pourpré, à face infé-
rieure brun foncé à la base, vert, maculé et strié de pourpre
dans le reste de son étendue; colonne jaune verdàlre maculée
RECTIFICATION. 719
brun pourpré; antennes d'un jaune verdâtre de largeur inégale
projetées l'une en avant et l'autre à droite.
Cette plante présente de lointaines analogies avec le C . sacca-
tum; on ne connaît encore que ie pied mâle. Elle appartient à
la section MyantJuis de M. Rolfe.
Cleyera Fortunei Hook. f. — G. de Fortune. —Japon? (Tern-
strœniiacées). Bol. Mag., t. 7434.
Buisson glabre, dressé, très rameux, feuilles elliptiques,
obtuses, rétrécies aux deux extrémités, longues de 4-6 pouces, à
eûtes et à nervures saillantes; pédicelles floraux serrés; fleurs à
pétales couleur de primevère, dépassant environ trois fois les
sépales; quinze à vingt étamines à fliels inégaux, à anthères
poilues.
Cette nouvelle espèce de Cleyera avait été considérée comme
un Eurya et présentée sous le nom d'Eurya latifolia variegata.
Des trois espèces antérieurement connues, deux sont indiennes
et probablement seulement des formes d'une seule; l'autre, le
C. japonica^ de la Chine, du Japon et de Formose a été égale-
ment regardée comme une forme du C. ochnacea qui alors serait
la seule espèce du genre.
Le C. Fortunei rappelle les plantes indiennes par le mode de
nervation des feuilles mais celles-ci sont plus longues et plus
étroites. Son origine n'est pas certaine et il pourrait se faire
qu'elle fût chinoise et non japonaise.
RECTIFICATION
Dans le dernier cahier du Journal, p. 643, 13° ligne, on doit lire : des
plantes absolument rondes au lieu de : à feuilles absolument raides.
Le Secrétaire -rédacteur-gérant^
D. Bois.
Pans. — Imprimerie L. Marethetjx, 1, rue Cassette.
7i^0
OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES.
OCTOBRE 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Relne,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
TEMPÉRATURE
HAUTEUR
S
H
s -
du baromètre
VENTS
ÉTAT DU CIEL
<
Min.
Max.
Matin
Soir
dominants
1
11,5
26,2
760
757
S.
Très nuageux, un peu de pluie l'après-
midi, presque clair le soir.
Couvert de grand matin, pluvieux le
2
11, T
20,0
752
750
so.
matin, nuageux.
3
G, 8
15,3
738
754
0.
Nuageux, puis couvert le matin ; plu-
vieux.
4
12,1
18,2
752
758,5
0.
Nuageux, quelques ondées.
5
4,1
17,0
762
761,5
so.
Couvert.
6
12,0
19,2
757,5
754,5
so.
Pluie dans la nuit, couvert et légère-
ment pluvieux, quelques éclaircies, pluie
assez abondante le soir.
7
12,2
19.2
757
756
0.
Nuageux.
8
6,4
15,0
747
742
s.
Pluie presque toute la journée, quel-
ques éclaircies, nuageux le soir.
9
10,5
17,3
742,5
748
so.
Couvert.
10
8,9
15,2
751
759,3
s.
Couvert et pluvieux, coups de ton-
nerre, presque clair le soir.
11
2,1
15,3
763
765
NO.
Gelée blanche, nuageux.
12
7,4
16,3
767,5
768,5
0.
Presque couvert le matin, nuageux
raprès-mifli, clair le soir.
43
7,3
18,0
768
766
so.
Nuageux le matin, clair dans la jour-
née, légèrement brumeux le soir.
l'i
3,4
21,0
764
765
ES.
Brouillard intense le matin, clair, nua-
geux le soir.
15
7.0
23,2
761
761,5
S.
Légèrement couvert.
16
ii;3
21,0
762
768
s.
Petite pluie dans la nuit, couvert.
n
2,4
13 9
771
771,5
NE.
Nuageux.
18
0,1
13,7
771,5
771,5
E.
Légèrement brumeux le matin, clair,
19
0
11,3
770,5
767,5
EXE.
Clair.
20
— 2,5
11,5
767
763, 5
NE.
Clair.
21
- 0,9
13,7
764
759
E.
Brumeux de grand matin, clair le
matin et le soir, nuages dans la journée .
22
0,4
12,7
754, 5
749
SE.
Très nuageux, couvert le soir, quel-
ques gouttes de pluie.
Brumeux et légèrement pluvieux.
23
1,i
10,0
747
747
0.
-
pluie un peu plus abondante le soir.
24
1,0
11,4
749
752,5
E.
Nuageux et légèrement brumeux.
23
- 2,7
9,8
752
751,5
SO.
Nuageux le matin, couvert et plu-
vieux.
20
^ 0,3
8,9
750,5
752,5
sso.
Légèrement brumeux, puis clair le
matin, nuageux.
27
- 2,9
10,1
754,5
756,5
s
Clair.
28
— 1.4
7,3
756, 5
758
SE.
Petite pluie dans la nuit, nuageux.
29
— 0,3
7,2
756, 5
761
ENE.
Couvert et pluie mêlée de neige ,1e
matin, nuageux Taprès-midi.
30
-^ 1,8
10,3
762
765, 5
OXO.N.
Nuageux, quelques gouttes de pluie,
clair le soir.
31
— 2,5
9,0
765,5
768
SE.
Légèrement nuageux.
(l
Tciii|ié
raturo (jb.sorvi'O à lû lie
ures du mutin ; ce
•Ile de la nuit avait été de 14, -2.
AVIS DIVERS
Médaille du Conseil d'administration. — Pour l'introduction
ou l'obleniion de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France,
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaille.
Comité des Orchidées. — Un Comité spécial pour les Orchi-
dées s'est provisoirement constitué dans le sein de la Société, en
attendant l'approbation des nouveaux Statuts et Règlement,
soumis au Conseil d'Etat, qui l'établiront d'une manière officielle.
Les personnes qui désirent faire partie de ce Comité doivent
adresser leur demande soit à M. Mantin, Président, soit à M. L.
Duval, secrétaire.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANCE
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
Un Congrès horticole aura lieu à la même date ; le pro-
gramme en sera publié dans le prochain cahier du journal.
OFFRES ET DEMANDES D'EIYIPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
l'inscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
Série III. T. XVII. Cahier de novembre publié le 10 décembre 1895. 46
722 CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées auront lieu en
séance les 27 février, 23 avril, 25 juin et 26 novembre 1896.
Les personnes qui désireront y prendre part seront tenues d'a-
ilresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, l'expression de leur intention.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ
Concours permanent.
<Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'HorticuUure
des Pupilles de la Seine. (V. le Joimial, 3« série, IV, 1882. pp. 631
et 753.)
Coîicours annuels.
Médaille Veiller. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Jouhert de IHiberderie. — Le 10 janvier d889, le Conseil
d'administration, se conformant au vœu émis par le D"^ Joubert
de THiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,o00 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur l'Horticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans ^urs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3« série, XI, 1889, p. 5 et 81.)
CHRONIQUE. 723
CHRONIQUE
[
Azalées hâtives. — M. Truiïaat a remarqué, le 16 octobre,
dans la vitrine da tleuriste bien connu M. Lachaume, des
Azalées appartenant aux variétés Deatsch Perl et versicolor en
parfait état de floraison. Ces plantes provenaient des serres de
M. Millot, horticulteur à Montreuil-sous-Bois. Ce fait intéressant
à signaler montre qu'il est aujourd'hui possible d'avoir des
x\zalées en fleurs, depuis le mois d'octobre jusqu'en juin.
Volubilis à fleurs doubles. — La Revue horticole signale
un Ipomcea purpnrea (vulg. Volubilis) à fleurs doubles produit
dans les cultures de la maison Vilmorin. La fleur est blanche,
plus petite et moins évasée que dans le type et d'aspect très
chiff'onné par suite des modifications tératologiques qu'elle
présente. Cependant, les organes de la génération étant restés à
peu près intacts, les plantes donnent des'graines qui reproduisent
la duplicature; ces fleurs nullement décoratives ne peuvent être
considérées qu'au point de vue de la curiosité et par consé-
quent ne seront pas mises au commerce.
{Revue /ior{ieole,l\6 novembre \S9o.)
La vie latente des graines. — La résistance de certaines
graines à l'intluence des basses températures est remarquable.
Les graines mûres de Pois et de Haricot supportent sans périr,
pendant quatre jours, une température de 100 degrés au-dessous
de zéro. M. C. de Candolle a soumis des graines, pendant une
durée de 118 jours, à l'action de froids intenses. Les graines de
Blé, d'Avoine, et de Fenouil ont presque toutes gardé leur pou-
voir germinalif ; pour la Sensitive, le nombre des graines qui
ont résisté a été sensiblement moindre, et enfin la plupart des
graines de Lobélie ont péri. {Bulletin de la Société botanique de
France^ septembre-octobre 1895.)
L'Agriculture et l'Horticulture à l'école primaire. —
M. le ministre de l'Instruction publique vient d'adresser une
circulaire dans le but d'assurer une application plus efficace des
724 CHRONIQUE.
règlements en vigueur sur l'enseignement de l'agriculture,
aujourd'hui obligatoire dans les écoles primaires publiques et
les écoles normales. Les inspecteurs devront examiner quelle
est la part actuellement faite à cet enseignement, et si elle paraît
trop restreinte, l'horaire de chaque établissement devra réserver
un temps suffisant à l'étude des matières de l'enseignement
agricole, notions d'histoire naturelle, d'horliculture, etc.. Le
mailre ne se bornera pas aux seules leçons théoriques ; elles
seront complétées par des démonstrations pratiques faites au
besoin dans le jardin de l'instituteur qui, le jeudi, devra faire
des visites aux fermes, etc. Des dispositions nouvelles sont
prises afin d'obliger les candidats aux certificats d'études élé-
raenlaires, brevet supérieur et certificat d'aptitude pédagogique,
à étudier dans son entier les matières de l'enseignement agricole
dont certaines parties avaient été jusqu'ici négligées. Enfin
désormais, le professeur d'agriculture départemental fera partie
des commissions d'examen des brevets de capacité et d'aptitude
pédagogique.
Ricliesse du givre en combinaisons azotées. — Le givre
joue un rôle remarquable dans le mécanisme compliqué de la
répartition de l'azote ; attaché aux branches, il présente à l'air
une grande surface d'absorption pour les corps solubles qu'il
charrie. Les plantations, les forêts chargées de givre paraissent
donc comme d'inimenses filtres qui dépouillent l'air de ses com-
binaisons azotées pour les ramener au sol par le dégel. Voici les
résultais des analyses du givre recueilli à Gembloux par MM. Pe-
termann et Graftiau : un litre d'eau de givre contiendrait de o""""",
2 à 7"""'', 52 d'azote combiné ; d'autre part, le branchage d'un
hectare de futaie peut arrêter 100,000 kilogrammes de givre
lesquels représentent un apport de 500 à 800 grammes d'azote.
[Journal cV agriculture pratique, 31 octobre 1895.)
Une belle avenue d'Ormes. — L'Orme, qui est un des
arbres les plus gracieux que nous connaissions, atteint son
développement parfait, dit-on, en 150 années et mesure alors
jusqu'à 40 mètres de hauteur, la circonférence de son tronc
variant chez les sujets bien proportionnés de 5 à 6 mètres. Il en
\
CHRONIQUE. 725
existe au château de Windsor une avenue magnifique et d'un
effet majestueux, s'étendant sur une longueur de près de 5 kilo-
mètres en ligne droite, dont la plantation remonte au xvii*^ sièclf .
-Ces arbres superbes, au nombre de 1,660, furent plantés en
commémoration de l'avènement au trône de Charles II d'An-
gleterre, en 1660. (G. Schneider.)
Une exposition sensationnelle a été celle de trois Orchi-
dées rares queM. JulesHye-Leysen, deGand,a faite à Anvers, lors
de l'Exposition de Chrysanlhèmesde la Société royale d'horticul-
ture d« cette ville. 11 a exhibé le fameux et incomparablement
beau Caltleya labiaia autumnalis Peetersi, dont la nuance
foncée n'a pas sa pareille dans ce genre, le Cypripedium Sande-
riamim, d'un coloris jaune clair transparent et le Milionia vexil-
laria Leopoldiana, admirable et rarissime variété. Quand le
public a connu le prix d'acquisition de ces superbes Orchidées
— environ 6,000 francs — son admiration a été excessive !
(Ch. de Bosscoere.)
Le Cattleya Mantini. — Le Cattleya Manlini a obtenu, au
dernier meeting de l'Orchidéenne de Bruxelles, un grand succès.
Tous les orchidophiles s'accordent à trouver ce gain un des plus
méritants de ces dernières années. (Cn. de Bossciiere.)
Les nouveaux Chrysanthèmes de M. Calvat. — A l'Expo-
sition de Chrysanthèmes d'Anvers, les semis suivants ont enlevé
tous les suffrages : une fleur jaune soufre clair d'une extrême dé-
licatesse, de forme superbe, pas dénommée encore; Secrétaire
général Fierens^ très grande fleur rouge chamois, ponctuée et
tachetée de nankin; Rêve d'or, un incurvé, jaune d'or pâle
luisant ; Madame X. Rey-Jourin^ un incurvé, rose lilacé, légère-
ment duveteux. (Ch. de Bosschere.)
Chrysanthèmes déplus d'un an à l'Exposition d'Anvers.
— Des concours spéciaux avaient été organisés pour ces plantes ;
le succès a dépassé l'attente. Quelques exemples : Un exemplaire
de la variété Lincoln, de 1^,30 de haut et '1°',40 de large,
comptait 200 fleurs; un International, de 1™,40 de haut et de
même largeur, avait 54 fleurs de O'^j^O de diamètre; un Charles
726 CERONIQUE.
Molin comptait 25 superbes ^euvs^ Souvenir de Jambon^ 1^,50
de diamètre, avec 92! magnifiques fleurs, Wahan avec des fleurs
de 0"\25, etc. (Gh. de Bosschere.)
Chrysanthèmes greffés sur Anthémis. — Nous avons vu
chez M. Jean Everaerts, à Mortsel-Anvers, quatre spécimens
énormes de ces Chrysanthèmes : Etoile de Lyon, de 1 "^,56 de haut,
2'",60 de diamètre et 300 fleurs; — Précoce b la ne, ^mèives de haui,
3 mètres de diamètre, 500 fleurs; Val d'Andorre, l^'^SO de haut,
2 mètres de diamètre, 200 fleurs ; — Avalanche, \^J1^ de haut,
2"°, 50 de diamètre, 200 fleurs! (Ch. de Bosschere.)
Les champs d'expériences scolaires. — Un rapport de
W. George Yille constate que ces champs qui ont pour destina-
tion d'affirmer et de rendre saisissables à tous les yeux les lois
qui commandent à la production des végétaux, donnent des
résultats de plus en plus satisfaisants, résultats constatés aussi
dans un rapport de M. B. Berthon, inspecteur primaire chargé
de l'inspection des champs d'expériences. En 1869, M. Duruy,
alors ministre de l'Instruction publique chargeait M. George Ville
de créer i,400 champs d'expériences; 1,000 autres furent
ajoutés en 1890 et 1891.
De 1891 à 1895, les champs d'expériences n'ont coûté à l'État
que la somme de 35,654 francs; les élèves ont suivi ces
expériences avec un grand intérêt, quant aux cultivateurs ils ne
prennent pas moins d'intérêt à ces expériences que leurs enfants,
et leurs impressions ne tardent pas à se traduire par des essais
et des améliorations de culture.
La production de l'essence de Menthe. — L'Etat du
Michigan produit les trois cinquièmes do l'essence de Menthe con-
sommée dans le monde entier. On consacre à la culture de la
Menthe poivrée plus de 6,000 hectares. Il faut 350 livres de
Menthe sèche pour produire une livre d'essence.
[Garden and Forest, 23 octobre 1895.)
Nécrologie. — M. C. J. Bause.
L'Horticulture en général, et l'Horticulture anglaise en parti-
culier, vient de faire une perte irréparable en la personne de
\
CHRONIQUE. 727
M. Bause, cultivateur émérite et semeur infatigable] décédé le
23 octobre à làge de cinquante-six ans. Ses premiers succès
datent de 1864, alors qu'il obtint les premiers Goléus hybrides
qui peuvent à juste litre être considérés comme les avant-
coureurs des nombreuses et admirables formes qui aujourd'hui
ornent nos serres et nos parcs. Bause qui possédait le feu sacré
du métier dans toute sa plénitude, procréa ensuite une race de
Caladiums à fond jaune, puis plusieurs variétés de Dieffenbachia
dont la plus distincte est assurément le D. Bausei ainsi que plu-
sieurs formes distinctes de Poinsettia issues de croisements opérés
entre les espèces à bractées rouges et à bractées blanches. Ses
productions en Dracœna ont été aussi nombreuses que dis-
tinctes et ont révolutionné le genre tout entier, et le monde hor-
ticole lui est redevable également pour la création de plusieurs
Fougères d'un mérite exceptionnel.
Né à Rodichen, en Saxe-Gobourg, et naturalisé Anglais, Bause
était une personnalité dont toute nation a bien le droit d'être
fîère, car, comme le dit un journal anglais : u II a accompli bien
« des choses et a laissé derrière lui un monde beaucoup plus
« riche en belles plantes qu'il ne l'avait trouvé à son début. » Il
y a peu de personnes ayant un tant soit peu voyagé qui ne
l'aient connu et les succès éclatants que comme Directeur de la
maison Wills il obtint en 1878 aux expositions de Paris et de
Versailles sont encore récents dans la mémoire de beaucoup de
nos lecteurs. D'une nature très sympathique, Bause était l'ami
de tous les étrangers débarquant en Angleterre et les relations
commerciales l'ont mis en rapports directs avec beaucoup de
personnes qui toutes regretteront la mort prématurée d'un
homme doué d'excellentes qualités, comme l'Horticulture déplore
le vide qu'il laisse dans la phalange des cultivateurs enthou-
siastes dont elle s'honore et qui font sa gloire. (G. Schneideb.)
Un procès curieux à propos duRhusToxicodendron. —
Une dame de Brooklyn, qui visitait, il y a quelques mois, la
tombe d'un de ses parents, se prétend empoisonnée par un Rhus
Toxicodendron planté dans la concession qui lui appartient ;
jugeant l'administration du cimetière responsable de cette plan-
728 .CHRONIQUE.
talion malencontreuse, elle lui réclanne 50,000 francs de dam-
mages-intérêls. [Garden and Forest, 23 octobre 1895.)
La Culture fruitière en Angleterre. — La Culture fruitière
de plein air a fait en Angleterre des progrès réels durant ces
quelques dernières années ; mais les prix peu rémunérateurs de
cette saison ne sont pas de nature à encourager les cultivateurs.
Des communications reçues du comté de Cornwall, particulière-
ment favorisé par la nature, il résulte qu'en novembre les Pom-
miers étaient encore chargés de fruits, et que ceux-ci, de toute
première qualité, en variétés de choix, avaient bien de la peine
à s'écouler au prix de 10 centimes les 3 kilogrammes.
(G. Schneider.)
Le Commerce des Oranges et des Citrons en Sicile. —
La culture des Oranges et des Citrons se fait en grand dans les
provinces de Palerme, Messine, Calane et Syracuse. Une bonne
partie des exportations s'en va aux États-Unis.
L'Angleterre n'en absorbe qu'une petite quantité. Les fruits
cueillis verts sont enveloppés de papier et emballés dans des
caisses dont les dimensions varient suivant la destination; pour
l'Amérique et Trieste, elles contiennent environ 350 Citrons ; ces
fruits mûrissent pendant le voyage. Le commerce des Oranges
en Sicile est aujourd'hui quatre fois plus développé qu'au temps
de la navigation à la voile, et en 1895, il sera encore stimulé par
des demandes plus considérables des États-Unis ; la récolte de la
Floride ayant été détruite par les froids exceptionnels de l'hiver
dernier.
Les exportations des trois dernières années, pour les Étals-
Unis seulement, représentent une valeur de 1,870,000 francs.
Des envois considérables se font également aux villes de Phi-
ladelphie, la Nouvelle-Orléans et Baltimore.
La première récolte est celle d'octobre et est vendue aux plus
hauts prix ; celle de novembre est aussi productive.
Les fruits inférieurs sont recueillis pour l'extraction de Tes-
sence de l'écorce et le jus concentré de la pulpe.
Les récoltes de décembre et de janvier sont très inférieures.
[Bulletin of miscellancovs information., octobre 1895.)
-♦^
SE ANC K DU 28 NOVEMBRE 1895. 729
PHOCÉS -VERBAL
\
SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 1895
Présidence de HI. Cbt Joly, Vice-Président de la Société.
La séance esl ouverte à trois heures, en présence de 207
membres : 22 honoraires et 185 titulaires.
M. Le Président proclame l'admission d'un nouveau membre
dont la présentation a été faite dans la dernière séance.
Il annonce qu'un certain nombre de nos collègues-viennent
d'être l'objet de distinctions honorifiques.
Ont été nommés :
Officiel' du Mérite agricole : M. Ernest Bergman.
Chevalier du Mérite agricole : MM. Delaville (Léon)^ Theulier
(Henri).
Officier d'académie : M. Martinet.
Les décorations suivantes ont été accordées par le gouver-
nement russe en souvenir de l'Exposition fruitière de Saint-
Pétersbourg tenue en 1894 :
Ordre de Sainte-Anne de V^ classe, à M. Tisserand, Directeur de
l'Agriculture.
Ordre[de Sainte-Anne de ^^ classe à M. Henry de Yilmorin,
l^"" Vice-Président de la Société nationale d'Horticulture de
France.
Ordre de Saint- Stanislas de T*' classe, à M. Maxime Cornu,
professeur de culture au Muséum et à M. Vassilière, inspecteur
général de l'Agriculture.
Ordre de Saint-Stanislas de 2^ classe, à M. Martinet, commis-
saire adjoint de l'Exposition, directeur du journal le Jardin.
Ordre de Saint- Stanislas de 3^ classera M. Nanot, directeur de
l'Ecole nationale d'Horticulture; M. Honoré Defresne, Vice-
N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs
des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa-
bilité des opinions qu'ils y expriment.
730 PROCÈS-VERBAL.
Président de la Société nationale d'Horticulture de France ;
M. Abel Chatenay, Secrétaire général de la même Société et
M. A. Barbier, pépiniériste à Orléans.
M. le Président exprime de vifs regrets sur les pertes que la
Société vient d'éprouver par les décès de : M. Charles-fimile
Paris, ancien maire du Bourget, qui faisait partie de la Société
depuis Tannée 1869; M. Gustave Leuret, horticulteur au Grand-
Montrouge (Seine), membre de la Société depuis 1889; M. Jules
Ambroise Ricaud, de Beaune, conseiller d'arrondissement, Pré-
sident honoraire de la Société vigneronne de l'arrondissement
de Beaune dont il fut le fondateur. M. Ricaud faisait partie de
la Société depuis l'année 1891. Il a publié, notamment, dans le
Journal de Beaune^ de nombreux articles sur la Viticulture et
l'Horticulture; il était doué d'un esprit méthodique et minutieux
et avait acquis une haute compétence dans les questions viti-
coles. Sous sa direction active et éclairée, la Société vigneronne
de Beaune prit la tête du mouvement pour la lutte contre les
fléaux qui ravageaient les vignobles; elle répandit autour d'elle
l'instruction viticole, prêcha la reconstitution et ramena la pros-
périté dans la région.
M. le Secrétaire général rend compte des Concours d'Orchidées
et de Cyclamens qui ont eu lieu avant la [séance. Les récom-
penses suivantes ont été accordées :
Concours d'Orchidées.
Diplôme dlionneur, à M. Opoix, jardinier en chef du Jardin
du Luxembourg.
Médaille de vermeil, à M. Bert, horticulteur, 68, avenue Victor-
Hugo, à Colombes (Seine).
Médaille de vermeil^ à M. Régnier (Alexandre), horticulteur,
44, avenue Marii^ny à Fon(enay-sous-Bois (Seine).
Grande médaille d'argent, à M. Peeters, Chaussée de Forest,
62, à Saint-Gilles-Bruxelles (Belgique).
Grande médaille d'argent^ à MAL Cappe et fils, horticulteurs
au Vésinet (Seine-et-Oise).
Médaille d'argent, à MM. Duval et lils, horticulteurs, rue de
l'Ermitage, 8, à Versailles.
\
SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 1895. 731
Rappel de grande médaille de vermeil et vives félicitalious, à
M. Doin, au château deSémont près Dourdan (Seine-et-Oise).
Remerciements, à M. Lesueur pour sa présentation faite hors
concours.
Concours de Cyclamens.
Médaille d'or, à M. Maxime Jobert, horticulteur, chemin des
Princes, 21, à Châlenay (Seine), pour le plus beau lot.
Grande médaille de vermeil, au même, pour Cyclamens à
fleurs doubles.
Médaille de vermeil, au même, pour Cyclamens à feuilles
argentées.
Grande médaille d'argent , au même, pour belle culture.
Des félicitations sont adressées à M. Caillaud pour un lot
présenté hors concours, M. Caillaud étant membre du Jury.
Il procède ensuite au dépouillement de la correspondance
qui comprend :
A. Correspondance imprimée :
\o Programme de l'Exposition que la Société d'Horticulture
d'Orléans et du Loiret a tenue à Orléans du 16 au 20 no-
vembre 1895;
2o Programme de la section horticole de l'Exposition nationale
et coloniale qui sera ouverte à Rouen le 16 mai 1896 pour une
durée de cinq mois ;
3° Circulaire de la Société d'Horticulture et d'Agriculture
d'Hyères (Var), annonçant qu'un grand Concours et une Exposi-
tion d'Horticulture et d'Agriculture auront lieu à Hyères, du 1 0
au 16 mars 1896. Cette circulaire est accompagnée du règlement
et du programme de l'Exposition.
B. Ouvrages destinés a la Bibliothèque:
1° La culture du Poirier, par M. Opoix, jardinier-chef du
Jardin du Luxembourg, volume in-18 de 271 pages avec
732 PROCES-VERBAL
11 2 figures Doires"dans le texte. MM. F. Jamin et Ausseur-Sertier
ont été chargés d'en faire l'examen (1).
2° Bulletin do rAssociation des anciens élèves de l'Ecole
nationale d'Horticulture de Versailles, années 1884 à 1894.
3° Trois brochures envoyées par l'Institution Smithsonienne
de Washington :
1. The Siouan an tribes of the coasl, par M. James Mooney;
2. Archeological investigations in James and Potomac Valleys^
par M. Girard Fowke;
3. Chinook Texts, par M. Franz Boas.
4° Guide pratique de l'amateur de fruits. Description et cul-
ture des variétés de fruits composant les collections de l'établis-
sement Simon-Louis frères de Plantières-les-Metz.
5° 43^ livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture et
de Jardinage de M. G. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté
à nos usages par M. Mottet.
Notes, Rapports et Comptes rendus déposés, sur le bureau
DE la Société:
1" Les Jardins alpins, par M. H. Gorrevon.
2° Note sur la Société pomologique américaine, par M.
Ch. Joly.
3° La végétation et les productions horticoles des îles
Canaries, par MM. D. Bois et G. Gibault.
h-" Etude chimique sur la chlorose du Poirier, par M. Croche-
telle, répétiteur à l'Ecole de Grignon ;
5° Un art décadent, par M. Jean Duttil;
6° Rapport sur les cultures de M. Pariain, jardinier en chef
chez M™® Gripon, à Limours (Seine-et-Oise). M. Lionnet, rappor-
teur ;
7° Rapport sur les cultures de Cyclamens de M. Jobert
(Maxime), horticulteur à Chatenay (Seine), M. Welker fils, rap-
porteur.
Les conclusions de ces deux rapports demandant le renvoi à
(1) Cet ouvrage a été déposé dans la séance du 10 octobre.
\
SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 1895. 733
la Commission des Récompenses et l'insertion dans le Journal
sont adoptées.
8° Compte rendu de l'Exposition de Chrysanthème?, tenue du
11 au 17 novembre 1895, dans l'hôtel de la Société nationale
d'Horticulture de France, par M. Chargueraud;
9° Compte rendu de l'Exposition de Strasbourg, par M. Ch.
Baltet;
lO'' Compte rendu du douzième Concours général et trei-
zième Congrès de l'Association pomologique de l'Ouest, par
M. Michelin ;
1 1° Compte rendu de l'Exposition du Raincy, par M. Savoye
père.
Objets présextés pour être jugés par les Comités:
Au Comité de culture potagère :
Par M. Parrain, jardinier chez M™^ Desmarais, à Villecresne
(Seine-et-Oise), un !ot alignâmes de la Chine (Dioscorea Batatas),
récolte de l'année obtenue avec plants issus de fragments de
tubercules ou de bulbilles. Ces Ignames sont d'un beau volume
et d'une parfaite régularité de forme. Le Comité propose d'attri-
buer une prime de l""" classe à cette présentation.
M. Parrain a envoyé au Comité des graines qui lui ont été
données sous le nom de Haricot amphicarpxa et sur la culture
duquel il désire avoir des renseignements (1).
(l) Les graines envoyées par M. Parrain ^ovA ceWçsàeV Amphicarpxa
monoica EU. et Nuit., Légumineuse annuelle originaire de rAmérique
septentrionale: Canada, Floride, Louisiane, où ses graines sont
recherchées comme étant comestibles. MM. Paillieux et Bois ont
appelé l'attention sur cette plante dans leur ouvrage intitulé le
Potager d'un Curieux^ 2° édit., p. 197, en la désignant sous le nom
de Haricot de terre
V Amphicarpgea monoica produit deux sortes de fleurs : les unes
aériennes parfaites, auxquelles succèdent de petites gousses linéaires
oblongues, comprimées, renfermant 3 ou 4 graines très petites,
jaunes, marbrées de brun; les autres imparfaites, dépourvues de
pétales, naissant dans le sol, sur des rameaux souterrains. Ces
73-4 PROCÈS-VERBAL.
Au Comité de Floriculture :
\° Par M. Calvat, horticulteur à Grenoble, 24 variétés nou-
velles, inédites, de Chr3^santhèmes, toutes très belles et pour
lesquelles le Comité demande l'attribution d'une prime de
1"^° classe avec félicitations.
2° Par MM. Duval et fils, horticulteurs, rue de l'Ermitage à
Yersailles une collection de Vr'iesea hybrides comprenant des
variétés déjà soumises à l'examen du comité, plus un type
nouveau inédit.
A la première catégorie se rattachent le V. Cappei (Duval)
(hybride issu du F. Vcm Geertii croisé par le V. cardinalis)\ le
F. glorînsa (Duval) (hybride issu des F. BarlUeti et incurvata);
le F. semis n° 117 (Duval), issu des F. Van Geertii et gloriosa; le
F. c ardin al is iype (Duval); le V. cardinaUs superba (Duval); le
F. Rex (Duval) issu du F. Morreniano-Barilleti croisé par le
F. cardinaUs.
La plante nouvelle est le Vriesea Rex major (Duval), qui est
issue de la fécondation du F. Morreniano -Barilleli par le F Rex;
elle diffère de l'ancien Vriesea Rex par son aspect plus robuste
et son allure beaucoup plus vigoureuse. L'inflorescence est très
grande et d'une couleur très vive. Le Vriesea Rex major prend
des proportions suffisantes pour qu'on puisse le classer parmi
les Broméliacées de moyenne taille; il est en cela supérieur aux
autres Vriesea hybrides dont la stature est plutôt un peu réduite.
dernières produisent un fruit beaucoup plus volumineux que
celui des fleurs aériennes, obovale, d'un violet noirâtre à la matu-
rité, ayant l'aspect d'un petit tubercule, et qui renferme une ou deux
grosses graines à cotylédons épais, enveloppés d'un épiderme blan-
châtre, panaché de violet. Ce sont les fruits souterrains que
M. Parrain a présentés; leur saveur est agréable et rappelle beau-
coup celle du Haricot.
La plante se reproduit à l'aide des graines aériennes et souterraines
que Ton sème au printemps, en avril. L'arrachage des fruits souter-
rains doit se faire le plus tard possible, eu hiver. Le Haricot de terre
a surtout un intérêt de curiosité ; son rendement est très faible.
{Rédaction) .
SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 1895. 735
Le Comité propose d'accorder un cerlificatde mérite de l""^ classe
pour le V?'iesea Rex major.
3" Par M. Galien, horticulteur, 27, rue de la Solidarité, à Vin-
cennes, un lot de 20 Pâquerettes, variété à grandes fleurs
nommée Pâquerette à grande fleur Galien. Les fleurs de cette
variété sont belles, très amples et bien doubles. On propose
d'accorder une prime de 2^ classe au présentateur.
4° Par MM. Vallerand frères, horticulteurs à Bois-Colombes et
Taverny, un lot de Nœgelia de semis comprenant de nombreuses
variétés aux coloris des plus brillants et les plus divers. Les pré-
sentateurs ont joint à ces plantes un rameau de Nœgelia coupé
le' 9 novembre au moment où il épanouissait ses premières
fleurs. Piqué dans du sable, ce rameau a continué à fleurir
jusqu'à ce jour. Cette présentation est faite dans le but de faire
apprécier les Niegelia dont la fleur coupée a une très longue
durée.
Une prime de T^ classe, avec félicitations, est proposée pour
MM. Vallerand frères.
Les propositions des Comités, mises aux voix, sont adoptées
par l'Assemblée.
M. le Président donne la parole à M. Mussat, au sujet du dépôt
sur le bureau, delà note de M. Crochetelle (Etude chimique sur
la chlorose du Poirier.)
Cette note, dit M. Mussat, fait suite au travail que le même
auteur a présenté au dernier Congrès et pour lequel il lui a été
attribué une récompense. Dans son premier mémoire, il a établi
que la chlorose n'est pas une maladie aussi simple qu'on le croit
habituellement. On a eu l'idée, depuis longtemps, de l'assimiler
à Tafl'ection qui sévit sur l'homme, parce qu'elle présente un
cara ctère analogue : le pâlissement des individus, ce qui avait
fait c onclure qu'il fallait combattre la chlorose des plantes en
traitant le corpuscule chloropbyllien des feuilles comme on
traite les globules sanguins : par le fer.
Contrairement à ce qu'on croyait, MM. DegruUy et Gastine ont
démontré que les plantes chlorotiques renferment plus de fer
que les plantes bien portantes.
736 PROCÈS-VERBAUX.
Le travail de M. Grochetelie a montré que le remède doit varier
suivant les circonstances qui produisent le mal.
Un membre du Congrès assura que les expériences faites par
M. Grochetelie ne devaient pas être prises en considération
parce qu'elles étaient en contradiction avec les recherches faites
en Allemagne.
M. Grochetelie a cru devoir répondre à celte objection. Il a
fait des analyses du Poirier, et s'il a obtenu des chiffres un peu
différents de ceux obtenus par d'autres chimistes français, pourla
Yigne, le résultat au point de vue général est identique : « les
plantes chlorotiques contiennent plus de fer que les autres ».
(Applaudissements).
M. Chappelier dit qu'il a eu la chance d'assister à l'une des
dernières séances du Gomité de Viliculture de la Société des
Agriculteurs de France. Au dire de grands viticulteurs, M. le D*^
Rassiguier ferait, depuis trois ans, des essais de traitement de
la chlorose de la Vigne qui auraient donné des résultats extra-
ordinairement satisfaisants, si bien que la Société a cru devoir
accorder une haute récompense à cet expérimentateur.
Le sulfate de fer ne serait utile qu'à la condition d'être
employé à doses très fortes, 30 à 50 p. 100, et il importerait de
l'appliquer à une époque difficile à déterminer : celle où la
feuille est sur le point de tomber. Avant ou après cela nuit à la
végétation.
M. Hédiard appelle l'attention de nos collègues sur les diffi-
cultés commerciales qui existent depuis la rupture du traité
entre l'Allemagne et l'Espagne. Nos commerçants français
doivent payer pour les produits similaires à ceux de l'Espagne,
qu'ils expédient en Allemagne, les droits espagnols qui s'élèvent
jusqu'à 50 p. 100, à moins de fournir un certificat d'origine,
donnant la franchise des droits.
En s'adressant à la Ghambre de commerce, on obtient ce
certificat et l'on évite ainsi les frais de consulat, s'élevant à la
somme de 5 fr. G5 par visa.
De nouvelles présentations sont annoncées et la séance est
levée à quatre heures quinze minutes.
^ —
SERRE SOUTERRAINE POUR LA CULTURE DU CHAMPIGNON. 737
NOMINATION
SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 189o.
M. HovELACQUE (Maurice), docteur es sciences naturelles, 1, rue Cas-
tiglione, Paris, présenté par MM. G. Chevalier, A. Poulailler
et E. Brochard.
NOTES ET MEMOIRES
\
Description d'une serre souterraine
POUR LA culture DU CHAMPIGNON EN TOUTE SAISON,
par M. E. Rousselet (1).
Nous choisirons pour l'emplacement de notre serre un sol plat,
autant que possible, exposé au nord; ses dimensions seront
de 20 mètres de long sur 10 mètres de large. La serre sera pla-
cée à 2 mètres de dislance du fond sur le grand côté du terrain,
et au milieu de la largeur. Elle mesurera 4°^, 60 de longueur et
S'^jGO de lai'geur. Cette serre sera à deux versants; elle devra
s'élever de 1 mètre hors du sol à chaque extrémité de la ligne
médiane longitudinale et de 50 centimètres sur les côtés de la
longueur. Elle aura une profondeur de 1^,50. Les fondations
des murs auront 50 centimètres ce qui donnera à l'intérieur
de notre serre, des murs de â^'j^O, et de 3 mètres dans la partie
la plus élevée. ïls auront une épaisseur de 30 centimètres envi-
ron, et.seront construits en moellons tendres, piqués.
Cette serre aura une toiture d'une longueur de ^"^,60, d'une
largeur de 3"^, 30; elle sera recouverte à ses extrémités, sur chaque
versant, d'une partie de 40 centimètres en ardoises; au centre,
de chaque côté du faîte de la toiture, d'une partie de 40 centi-
(1) Déposé le 10 octobre 1895.
47
738 NOTES ET MÉMOIRES.
mètres en vitres; à la base, d'une partie en ardoises, ainsi que
d*une gouttière sur toute la longueur.
A Tune des extrémités doit se trouver une porte, devant
laquelle une plate-forme de \"',^0 dans le sol permettra d'entrer
librement dans la serre. Nous y fixerons le réservoir, ainsi que
le tuyau de descente des eaux, pour le drainage, ce qui procu-
rera à notre culture l'humidité indispensable.
De chaque côté de cette plate-forme, nous aurons des talus
ayant une pente de 375 millimètres par mètre, sur lesquels nous
placerons des plantes diverses.
Pour arriver à cette plate-forme, nous aurons un chemin de
40™, 80 de long sur 1™.50 de large avec une pente de 14 centi-
mètres par mètre; de chaque côté du chemin nous aurons un
talus, ayant une inclinaison de 36 centimètres par mètre.
Derrière notre construction, on aménagera une plate-forme
de 2 mètres de long, sur 6 mètres de large, sur laquelle sera
fixé notre calorifère, dont Futilité se fera piincipaîement sentir
pour les cultures d'été, où l'excès de chaleur atténuera, en
quelque sorte, l'air glacial provenant de notre serre.
Le champignon ne se formant qu'avec beaucoup de difficulté
à cette époque, notre calorifère sera d'une grande utilité au
moment des fortes chaleurs, car il attirera par son action, l'air
surchargé d'acide carbonique dont la serre est forcément rem-
plie ; ce qui nous permettra de faire notre culture de champi-
gnon en quelque saison que ce soit, avec la certitude de
réussir.
Notre serre étant bien pgencée, nous pourrons nous livrer
à la culture des champignons et faire deux ou trois récoltes
par an.
A l'intérieur de la serre, et sur tout le pourtour, nous ferons
un accot et au centre une meule, sur toute la longueur.
Il faudra toujours avoir soin de la tenir dans une grande
propreté. Chaque fois que l'on voudra renouveler la v3ulture, on
balaiera partout pour qu'il ne reste aucun détritus ou immon-
dice de la dernière culture ; on sèmera sur le sol de la chaux
hydraulique pour l'assainissement de la serre, puis on pourra
alors reprendre une nouvelle culture.
SERRE SOUTERRAINE POUR L.\ CULTURE DU CHAMPIGNON. l39
Culture des champignons.
Dans notre serre souterraine, la culture pourra se faire
en automne comme au printemps, mais dans cette dernière
saison elle est un peu plus difficile à cause des fortes cha-
leurs.
Ordinairement, le champignonniste des environs de Paris
choisit son mode de culture selon la saison. Les carrières
ayant peu de profondeur dans le sol sont celles que l'on utilise
pour la culture d'hiver des champignons, car elles ont très peu
d'humidité ; pour la culture du champignon au printemps et en
été, les champignonnistes des environs qui font cette culture
en grand, choisissent toujours des carrières profondes à fleur
de l'eau, ou suivant l'expression technique, des basses masses^
qui sont d'une très grande fraîcheur et d'un excellent rapport
pour la culture d'été.
C'est pourquoi j'en reviens à ma serre souterraine qui, étant
peu profonde, se prêtera de préférence à une culture de grand
rapport au printemps comme en automne, selon mon jugement.
Que notre porte d'entrée soit exposée de préférence dans la direc-
tion du nord, et la toiture abritée du soleil ardent. A l'intérieur
de notre serre, nous ferons deux drainages sous les chemins.
Pour la culture du printemps^ nous remplirons nos drainages
d'eau, matin et soir, afin d'obtenir la fraîcheur nécessaire, de
sorte qu'à cette époque de l'année, notre culture de champi-
gnons devra réussir aussi bien qu'en toute autre saison, dans la
serre que nous présentons aux connaisseurs. Six éléments sont
nécessaires pour la culture du champignon :
1° Le fumier de cheval entier qui devra être employé de préfé-
rence à cause de son action plus puissante ; autant que possible
il faut qu'il soit propre et frais.
2° L'eau, indispensable pour cette culture ; on prendra l'eau
de Seine de préférence à celle de puits, qui contient du carbo-
nate de chaux. L'eau de Seine contient 60 p. 100 d'azote qui
seront d'un grand secours pour l'arrosage du fumier et des
meules lorsqu'elles seront en plein rapport.
3° Le blanc de champignon, vierge parce qu'il n'a pas encore
740 NOTES ET MÉMOIRES.
produit, on le relève quand il est pour produire; après ce pre-
mier relevage on le nomme blanc-franc.
Si Ton s'en sert une deuxième fois et que Ton veuille en con-
server l'espèce on le relève toujours avant sa production; on
peut le relever jusqu'à trois fois différentes, mais pas plus car il
est alors fatigué. Ce blanc est affecté par trois sortes de maladies
bien connues des champignonnistes des environs : la première
est le vert de gris; elle est provoquée souvent par des gouttes
d'eau ou des immondices qui tombent sur le blanc ; ce vert de
gris est très facile à reconnaître à son odeur désagréable et
infecte; les parties malades sont marquées de points de la
grosseur d'une tète d'épingle, ayant une couleur d'un vert noi-
râtre.
Le plâtre, prend ordinairement naissance dans des fumiers
malsains; on] le reconnaît à de grandes taches blanchâtres sur
les meules.
La troisième maladie est le moisi que l'on confond souvent
avec le blanc vierge ; il est reconnaissable à ses parties mous-
seuses. Je recommande beaucoup de remarquer le mycélium
blanc et bleu ainsi que l'odeur agréable de champignon, du
blanc vierge, caractères qu'on ne retrouve pas lorsqu'il existe
une maladie.
Les blancs vierges sont très répandus dans le fumier de lapin
resté en tas pendant cinq ou six mois ; l'on en trouve aussi fré-
quemment dans le fumier de cheval; enfin nous en retrouvons
également la formation dans les tas de mousse, de chiendent,
de feuilles et dans tous les débris végétaux.
Si l'on veut conserver le blanc de champignon pendant
cinq ou six mois de l'année, il faut avoir soin de le divi-
ser par petites portions ayant de 5 à 6 centimètres d'épais-
seur et d'une circonférence de 10 à <5 centimètres, plus ou
moins.
- 4° La terre, que nous étendons sur nos meules; ce qu'on appelle
gobter en terme de champignonniste. On connaît la terre sili-
ceuse, la terre calcaire et l'argile; pour obtenir une bonne terre à
champignons l'on mettra 70 parties de silice,-20 d'argile et 10 de
calcaire, ce qui nous donnera une excellente terre pour les car-
SERRE SOUTERRAINE POUR LA CULTURE DU CHAMPIGNON. 741
Hères très chaudes; si nous avons des carrières plus froides nous
mettrons 40 p. 1 00 de silice, 40 d'argile et 20 de calcaire ; si nous
sommes à même d'avoir des poussières de plâtre on pourra les
mélanger à nos terres à gobter ce qui nous donnera un très bon
résultat. Les champignonnistes ne se servent même, dans les
carrières, que de débris de plâtres pour faire leurs gobtages et
ils en sont très satisfaits.
5" L'emplacement de la culture; le point essentiel est qu'il
soit bien sain ; si nous devons faire notre culture au printemps
dans une cave, il faudra, autant que possible, qu'elle soit bien
fraîche et abritée des rayons du soleil du midi ; si nous faisons
notre culture en automne, nous aurons beaucoup plus de chance
de réussir : nous pourrons la faire en plein air, en abritant les
meules avec des paillassons ou en étalant sur le sommet des
bottes de paille, appelées « chemises » en terme de jardi
nier.
Beaucoup de jardiniers des environs ne se servent de celte
culture en plein air que pour la production du blanc de cham-
pignon qu'ils vendent aux champignonnistes. C'est pourquoi je
vous recommande, si vous vous livrez à la culture du champi-
gnon, de le faire dans une serre ou une cave et que ce soit autant
que possible, dans le fond d'une cave, munie d'un souj)irail,
afin de pouvoir ventiler : vous obtiendrez alors un champignon
blanc ou blond, qui sera d'un bon rapport.
6" L'air; si nous faisons notre culture comme les champignon-
nistes des environs de Paris, dans une cave, ou dans une serre, il
faut que nous puissions obtenir de l'air dans le fond de la car-
rière ou de la serre, avant que d'y commencer notre culture.
C'est là un point essentiel, car faute d'air dans une carrière, il
serait impossible de récolter.
Le champignon cultivé. — Agaricus edulis.
Les champignons sont cultivés sur une grande échelle dans
les carrières abandonnées aux alentours des villes.
La culture comprend six périodes distinctes :
On prend du bon fumier de cheval entier appartenant aux
Compagnies d'omnibus (<;es fumiers sont préférables aux autres).
742 NOTES ET MÉMOIRES.
en quanlilé proportionnée au nombre de meules que l'on veut
établir ; on cboisit un terrain uni et sain à l'abri des incursions
de la volaille, sur lequel on dispose le fumier. Pour le travailler,
on toise une planchée de longueur et largeur facultatives, de
80 centimètres d'épaisseur pour la première retourne du fumier
que les champignonnistes [appellent /'«6«//«(ye de h planchée^
opération consistant à le passer à la fourche pour le débar-
rasser des corps étrangers et du foin sur lequel le blanc de
champignon ne peut se développer. On a soin de bien mé-
langer le fumier en préparant la planchée, en ramassant le
crottin qui se trouve à la base et en l'étalant sur le sommet;
on doit arroser au fur et à mesure qu'on le retourne. Si le fumier
est pailleux, il faudra mettre un peu plus d'eau; cependant on
ne doit pas l'inonder, ce qui serait mauvais. Une fois la planchée
terminée, on foule le sommet, sur toute sa circonférence qui au
bout de huit à dix jours doit former au centre un dôme. Lors-
qu'il a fermenté, on lui donne une deuxième retourne; on le
remanie et on le reconstruit sur le même terrain en mettant à l'in-
térieur le fumier qui était sur les côtés et les parties extérieures
qui auraient éprouvé moins de fermentation que les autres.
On a encore soin de retirer les immondices qui pourraient s'y
trouver; la hauteur de la planchée sera de 1^^,30; on aura soin
de l'arroser selon son élat de sécheresse. Un ou deux jours après
cette nouvelle retourne, le fumier se gonfle ; on lui donne un
arrosage sur le sommet afin de lui faire prendre une couleur
brunâtre et le faire fermenter; on le laisse encore reposer huit
ou dix jours, puis on le remanie une troisième fois de la même
manière, en donnant les arrosages nécessaires. On reconnaît qu'il
est bien préparé, lorsque, pressé dans la main, il ne rend point
d'eau. Nous le relèverons ensuile à 1™,50 de hauteur et nous le
foulerons très peu, surtout si le temps est à la pluie, ce qui pour-
rait l'inonder. S'il a été trop mouillé à la dernière retourne
il faudra le relever le plus possible, d'une hauteur de 1"^,50 à
l'^^SO, et ne pas le fouler à î:on sommet, à seule fin que le
soleil et l'air puissent y pénétrer, ce qui le rendra compact en
lui laissant une onctuosité douce et grasse. On pourra le juger
bon quand il ne sentira plus le fumier; si au contraire, il était
SERRE SOUTERRAINE POUR LA CULTURE DU CUAMPIGNON. 743
trop sec, on l'arroserait sur le sommet deux ou trois jours avant
de le rentrer dans la carrière.
Une cause d'insuccès des plus fréquentes pour les propriétaires
qui essayent la culture des champignons, nous a paru être la
trop faible quantité de fumier sur laquelle ils opèrent. On con-
çoit, en effet, qu'il est beaucoup plus difficile d'obtenir une fer-
mentation régulière sur un las très petit donnant prise de tous
côtés aux influences de Tair, qu'en opérant sur des masses beau-
coup plus considérables; nous croyons donc pouvoir leur con-
seiller^ sans crainte, de procéder de cette façon pour la prépara-
tion de leurs fumiers qui sont en général peu volumineux ;
ils se contenteront de l'abriter en laissant accès à l'air.
Le fumier étant amené à juste point, il s'agit d'établir les
accots qui longent les murs des carrières et qui doivent être à
leur base d'une largeur de 40 centimètres et d'une hauteur de
70 centimètres. Les meules du centre sont à leur base d'une
largeur de 60 centimètres et d'une hauteur de 65 centimètres, à
leur sommet la largeur sera de 5 centimètres, ce qui leur donne
une forme en pain de sucre comme pour les accofs.
Les meules et les accois sont mis en forme de sillon, c'est-à-
dire que le fumier est bien secoué avec la fourche de chaque
côté des murs pour la formation des accots; celui qui doit former
la meule est secoué juste sur l'emplacement qu'elle doit occuper.
Si le fumier se trouve un peu trop humide ou qu'il ait trop
de chaleur, laissez-le pendant deux ou trois jours sans y toucher,
il se ressuiera et gagnera une douce chaleur de 30 à 32 degrés,
1res convenable pour notre culture.
En ce qui concerne la formation et la conduite des meules et
des accots, on devra toujours commencer par ces derniers, car
ce sont eux qui serviront de base à la construction des meules^
Les accots se composent de deux brassées de fumier, dont la
première fait la base d'une hauteur de 30 centimètres; elle est
tassée le plus possible avec les genoux, et à son extrémité est
peignée avec les doigts, afin d'enlever les plus grandes pail-
les et de la rendre unie. Notre première brassée bien placée, on
pose la deuxième au-dessus de manière à former un billon en
dos d'âne ; on continue à tasser au centre et à enlever les plus
744 NOTES ET MÉMOIRES.
grandes pailles afin que la surface de Taccot soit aussi unie
que possible.
Pour la formation des meules, on met pour la base, deux
moyennes brassées de fumier, de 60 centimètres, l'une à côté de
l'autre ; on tasse le centre et l'on peigne les côtés ; on met
ensuite la troisième brassée de fumier qui sera, elle aussi, bien
tassée et peignée de façon à l'unir en forme de pain de sucre
d'une bauteur de 70 centimètres.
Au bout de quelques jours de formation, les meules doivent
avoir une température de 30 à 32 degrés. Si la température
est plus forte, l'on pratique, au moyen d'une sonde en bois ou
en fer, des trous d'une largeur de 4 centimètres, au sommet et,
à la base de la meule et distants les uns des autres de 60 à
70 centimètres. Au bout de deux ou trois jours, lorsque les meu-
les ont repris la température moyenne citée plus baut, nous
commencerons à larder nos meules avec le blanc de chaff)pignon
que nous aurons préparé quelques jours à l'avance; nous pren-
drons une bonne poignée de blanc dans chaque main, puis soule-
vant tout doucement la meule, à 10 centimètres de sa base, nous
ferons une ouverture dans laquelle nous placerons le blanc;
avec la main droite, nous prendrons une autre poignée que nous
placerons à 15 centimètres du sommet de la meule, au-dessus
de la première; nous mettrons une troisième poignée au cen-
tre à 35 centimètres environ des deux autres, et nous continue-
rons la même opération.
Si les meules sont encore un peu trop chaudes, on met-
tra une poignée de blanc sur le bord de la meule sans l'ap-
puyer afin qu'elle ne brûle pas. Si les meules sont froides, placez
votre poignée de blanc un peu plus à l'intérieur, à 12 centimè-
tres environ, afin qu'elle se trouve à une température douce
qui facilitera la reprise du blanc dans la meule. Les ouvertures
se feront régulièrement de 30 à 35 centimètres l'une de l'autre,
en formant deux lignes, dont la première à 10 centimètres de la
base, et la seconde à 15 centimètres au-dessus de la première;
les lardons de l'une alternant avec ceux de l'autre.
Au bout de quelques jours, on visite pour voir si le blanc a
pris, ce qui se reconnaît lorsque le mycélium des lardons gagne
SERRE SOUTERRAINE POUR LA CULTURE DU CHAMPIGNON. 745"
en s'étendant dans la meule ; dans le cas contraire, on relire avec
soin les lardons qui auraient noirci et on les remplace immédia-
tement par de nouveau blanc. Si le blanc est bien pris, l'on attend
de dix à douze jours environ pour qu'il ait bien pénétré jus-
qu'au sommet de la meule, puis on le lasse fortement avec les
mains et on le peigne afin d'enlever les grandes pailles et le
rendre bien uni, opération appelée tapotement ; ensuite l'on pro-
cède au gohtage qui consiste à recouvrir toute la surface d'une
couche de terre fine d'environ 2 centimètres d'épaisseur, que l'on
applique au moyen d'une pelle en ho\?>, pelle à g oh ter ; l'on
appuie légèrement la terre sur le sommet de la meule avec cette
pelle; une fois le gobtage obtenu, l'on repasse une deuxième fois
le dos de la pelle sur les meules afin que la terre soit bien unie
et que l'on n'aperçoive plus des pailles ou du fumier qui ne
soient pas recouverts.
Quinze jours après notre gobtage, on apercevra sur la terre
les petits champignons, à peu près de la grosseur d'une petite tête
d'épingle ; si notre carrière a une bonne température on les
verra sortir d'un jour à l'autre par milliers, au sommet de la
meule; au fur et à mesure que l'on cueille les champignons on
remet un peu de terre fine à la place d'où l'on vient de les
détacher. Quand les meules sont en plein rapport, on doit
leur donner un bassinage tous les dix à douze jours, selon la
saison; en été, si la température de la carrière était trop sèche
on donnerait un petit bassinage tous les huit jours; il serait
utile d'avoir un arrosoir léger à pomme très fine, afin qu'il ne
survienne pas de rigoles sur les meules ce qui entraînerait la
destruction de la culture.
Il arrive quelquefois que dans les récoltes il y a de mauvais
champignons, nommés acaules parce qu'ils n'ont pas de pied,
leur germe se nomme virus; cette maladie leur fait perdre
l'odeur agréable, mais ils sont très faciles à reconnaître parleur
forme ronde et leur absence de tige.
La formation du virus est due à une terre malsaine dont on
s'est servi pour faire les gobtages. Gela forme une espèce de
crasse sur la meule, ayant l'apparence d'une mousse blanche
qui est très dure et qui gagnerait toute la superficie des meules,
746 NOTES ET MÉMOIRES. •
si l'on ne dégarnissait pas. Il est nécessaire une fois tout le v'œus
enlevé, de reboucher les trous avec de nouvelle terre fine, ce
que l'on appelle regarnir.
L'Exposition de Chrysanthèmes de la Société nationale
d'Horticulture de France, tenue en novembre 1895 (1),
par M. Chargueraud.
L'Exposition de Chrysanthèmes qui s'est tenue du 11 au 17 no-
vembre dans Thôtel de la Société, a été un nouveau succès qui
a bien confirmé les espérances fondées sur ce beau genre de
plantes.
Peu de végétaux, d'une aussi grande valeur ornementale, se
prêtent aussi facilement à des variations de coloris, d'aspect de
formes, sous l'influence de soins et de pratiques en résumé
assez simples.
Il est, en effet, bien intéressant de constater les modifications
que peuvent présenter ces plantes, d'un même genre, auxquelles
on peut faire prendre les formes et les dimensions les plus
différentes selon les soins particuliers de culture et à l'aide de
quelques opérations de pincements bien pratiqués dans le cours
d'une seule année de végétation.
Le développement normal du Chrysanthème est en forme de
touffe, constituée le plus souvent par plusieurs t'ges s'élevant
du sol et se ramifiant dès la base et se terminant par des fleurs
nombreuses, plus ou moins grandes, et de coloris divers selon
lés variétés.
Par des soins de culture appropriés et des pincements bien
pratiqués, on provoque facilement les modifications suivantes :
si la plante doit former une touffe basse et ramifiée, on fait près
de la base des pousses, alors qu'elles sont en état convenable,
les pincements nécessaires pour provoquer les ramifications
voulues.
. (1) Déposé le 28 novembre 189b.
EXPOSITION DE CBRYSANTHÈMES DE NOVEMBRE 1895. 7 47
Si, au contraire, on veut une seule tige, on doit faire l'enlève-
ment des pousses inutiles et selon que la tige devra être plus ou
moins élevée on fera les pincements nécessaires des bourgeons
latéraux.
Pour obtenir de plus grandes fleurs, il convient, en outre des
opérations utiles pour donner la forme voulue, de faire la sup-
pression des boutons à fleurs latéraux pour ne conserver que
quelques boutons à fleurs sur chaque rameau.
Pour obtenir des fleurs monstrueuses comme dimensions, on
ne laisse que deux ou trois fleurs et même quelquefois une
seule par pied. Il est bien entendu que dans ce cas les opérations
de pincements doivent être accompagnées de soins de culture
bien appropriés et de l'emploi d'engrais judicieusement donnés.
Dans les premières expositions de Chrysanthèmes, organisées
par la Société, les plantes étaient présentées pour ainsi dire
avec leur aspect normal comme port et floraison.
Puis, après quelques années, dans les expositions successives,
on a vu apparaître des variétés nouvelles en grande abondance
et concurremment des sujets soumis à des cultures spéciales pré-
sentant des formes très diverses, à tige simple, plus ou moins
élevée, formant tête arrondie, quelquefois très haute, et enfin
des spécimens avec des fleurs très grandes mais peu nombreu-
ses, ou à formes plus curieuses que jolies.
Depuis quelques expositions et particulièrement à celle de
cette année, on a pu remarquer que, d'une manière générale,
la tendance des principaux: cultivateurs a été de produire des
spécimens remarquables par l'ensemble de leur développement,
bien proportionnés comme forme et dimensions et choisis
dans les variétés à fleurs bien faites, plutôt régulières et d'un
coloris franc.
Les apports ont été nombreux et très remarquables dans la
plupart des concours qui comprenaient les collections en pots
ou en fleurs coupées; la culture spéciale pour beaux spécimens
en pots et la production des très grandes fleurs.
Le grand prix d'honneur: « Objet d'art offert par M. le Pré-
sident de la République », a été décerné à M. Nonin, horticul-
teur à Châtillon-sous-Bagneux, pour ses apports comprenant
/ 48 NOTES ET MÉMOIRES.
une très belle collection de 150 variétés et un lot formé de
50 variétés d'une culture vraiment des plus remarquables.
Dans ces mêmes concours, M. Yvon, horticulteur, route de
Cbâlillon, à MalakofT, recevait une médaille d'honneur du
ministre de l'Agriculture ; MM. Yilmorin-Andrieux et G'^ ;
M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron; M. Delavier, horti-
culteur, rue Saussure, à Paris et M. Gérand, horticulteur à
MalakofT (Seine), obtenaient de grandes médailles de vermeil.
Une collection classée par coloris a valu à MM. Vilmorin-An-
drieux et G*®, une grande médaille de vermeil. Nous avons pu
constater de nouveau que ce mode de groupement facilite beau-
coup (aux amateurs), les recherches, le choix et la détermina-
tion des variétés.
Dans un concours de Chrysanthèmes spécialement cultivés
pour les marchés, nous avons remarqué des variétés à fleurs
simples très élégantes, quelques-unes à très grandes ligules
rayonnantes, d'un aspect particulièrement remarquable, pré-
sentées par M. Paillet, horticulteur, vallée de Ghâtenay. '
Un groupe important de Ghrysanthèmes greffés sur Anthémis
et formant de belles plantes, quelques-unes réunissant plusieurs
variétés bien distinctes sur un même pied, a valu une médaille
d'or, à M. Bernard, jardinier à Ghâlillon.
De beaux spécimens formant touffes basses, bien régulières,
étaient présentés par M. Bernard, M. Launay, horticulteur à
Sceaux et M. Boutreux, horticulteur à Montreuil-sous-Bois.
Parmi les cultures spéciales pour obtenir des plantes basses
provenant de boutures tardives cultivées en godets, nous avons
surtout remarqué un lot formant corbeille d'un très bel effet
décoratif et qui a valu à son présentateur M. Vacherot, horticul-
teur à Boissy-Saint-Léger, une grande médaille de vermeil. Les
variétés de Ghrysanthèmes qui paraissent le mieux se prêter à ce
genre de culture, sont parmi celles à grandes fleurs : Enfant
des Deux-Mondes, Georges W. Childs, Gloire Lyonnaise, Ladij
Selbourne, Louis Boehmer, Le C olosse-Grenoblois, Madame Car-
not, Charles Molin, Rose Wyne et Viviand Morel.
Parmi lesjconcours pour les plus beaux spécimens en fleurs
coupées, M. Cordonnier, à Bailleul, obtenait une médaille d'ilon-
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES DE NOVEMBRE 1895. 749
neur du ministère de l'Agriculture pour un lot véritablement
des plus remarquables par le bon état et la grandeur extraordi-
naire des fleurs : quelques- unes avaient 30 centimètres de
diamètre.
Dans ce même concours pour les grandes fleurs, M. Rémy,
amateur à Grenoble; MM. Lévêque et fils, horticulteurs à Ivry;
M. Gouillard^ à Bayeux, et M. Oudot, jardinier à Marly-le-Roi,
obtenaient des médailles d'or; M. Debrie,, fleuriste, à Paris et
M. Rosette, à Caen des grandes médailles de vermeil.
. Les variétés qui paraissent se prêter le mieux à cette culture,
pour l'obtention de très grandes fleurs sont, parmi beaucoup
d'autres : Colosse-Grenoblois, à fleur blanc rosé; Pélican
sélectionné, à fleur blanche; Madame Carnot, à fleur blanche;
Viciand Morel, à fleur rose; Monsieur G. Diellricli, à fleur rose;
Monsieur Panckoucke, à fleur jaune vif; Jriomphe de Saint-
Laurent, à fleurs jaunes; B. Robinson, k ûeur rouge centre rose,
William Lincoln, à fleurs jaunes et Rose Wyne, à fleurs
blanches.
Les variétés nouvelles réellement supérieures à celles déjà
connues semblent devenir rares, Les semeurs habituels bien
connus; M. Calvat, à Grenoble; M. de Reydeller, à Yalence;
M. Ghan trier, de Rayonne; M. Molin, de Lyon, présentaient
quelques nouveautés. Parmi ces dernières et les variétés encore
récentes, nuus avons remarqué : Lucile Mathieu de [la Drome, à
fleur très grande, jaune d'or; Madame Eug. Teston, à fleur
rouge brique foncé, à revers chamois; Madame Chabol, à fleurs
très grandes, ligules larges, blanches, légèrement crème au
centre; Madame Deluert, à fleur jaune foncé, cuivré au centre;
Mademoiselle Marguerite Marin^ à fleur rose lilacé, ligules
enchevêtrées; Rosine, k fleur rose pâle au centre, ligules plates,
rubanées; très florifère, hâtif.
Parmi les Ghrysanthèmes déjà connus mais à formes curieuses
ou remarquables, nous avons noté : Acrocliniœflora, à fleur
rose vif, à ligules lacinées, formant houppe; AbboCs White [dit
perruquedu juge), à ligules blanches ou rose clair et à centre uni
vert foncé ; Florence Davis, à très grande fleur blanche avec ligules
du centre verdâtres; Hairy Wonder, à fleur d'un ton chamois
750 NOTES ET MÉMOIRES.
rosé, le plus duveteux des Chrysanthèmes ; Alice, à fleurs simples,
à ligules jaunes, très longues, rayonnantes.
Dans les concours ouverts pour les plus beaux bouquets et
ornementations en Chrysanthèmes ou en fleurs diverses, il a été
fait des présentations remarquables. M. Martin, horticulteur-
fleuriste, avenue de l'Aima et M. Nilsson, fleuriste, rue Auber,
obtenaient chacun une médaille d'or; M. Rémy, une grande
médaille de vermeiL
Dans les bouquets à prix marqués à 5 francs, M. Laudras,
fleuriste, faubourg Sàint-Honoré, recevait une médaille d'argent.
Bien que cette exposition fût spéciale aux Chrysanthèmes, les
plantes diverses, non encore au commerce, étaient admises, et
nous avons vu, présenté par M. Nonin, un Bégonia hybride de
B, Scharffiana et de B.metallica. Cette plante paraît extrême-
ment vigoureuse, à feuillage très large, vert, hérissé de poils,
avec des hampes florales très hautes, roses, portant des fleurs
grandes, tachetées de rose.
M. Sallier J., horticulteur, rue Delaizement, à Neuilly-sur-
Seine, présentait le Physalis Franchetl, originaire du Japon.
Cette curieuse espèce, analogue à notre Alkekenge ou Coqueret
indigène, a des proportions beaucoup plus grandes, des fruits
très volumineux munis d'une enveloppe d'un rouge vif qui en
font une plante ornementale des plus curieuses.
En résumé, ainsi que nous le disions au début de ce rapport
très écourté, l'Exposition de Chrysanthèmes a été très intéres-
sante. L'organisation même de cette exposition a été très réussie
dans son ensemble et dans ses détails.
Ainsi que l'année dernière, à pareille époque, l'hôtel de la
Société a été aménagé en parterres dans lesquels on aurait pu
trouver qu'il y avait trop de fleurs! — et pas assez de place
pour les contempler.
Il semble, en effet, que désormais l'hôtel de la Société offre un
cadre trop restreint pour contenir une exposition véritablement
en rapport avec l'importance des cultures de ce genre de plante
et du nombre des amateurs et admirateurs qui augmente
toujours.
L'Exposition annuelle de Chrysanthèmes est maintenant une
SUR LA PROPRIETE DE MADAME D ETCHEVERY. 751
date horticole et mondaine attendue et qui s'impose, on peut.
dire, pour l'avenir.
Nous croyons devoir nous faire, à cette occasion, l'écho d'un
grand nombre d'amateurs d'horticulture, et aussi des horticul-
teurs, en formulant le désir que, à l'avenir, les expositions d'au-
tomne qu'organisera la Société, soient faites sur un emplacement
plus vaste et que des concours soient ouverts pour les végétaux
et produits horticoles susceptibles d'être exposés à celte époque
de l'année.
RAPPORTS
Rapport sur la propriété
DE Madame d'Etcuevery, a Antony (Selxe) (1),
par M. Delaville (Gu.)-
Le 2 septembre une Commission a été nommée par la Société
centrale et nationale d'Horticulture de France, sur une demande
de M. Fortin (Casimir), jardinier chez M""^ d'Etchevery, à Antony
(Seine), et avec l'autorisation de M. d'Etchevery,, pour aller visi-
ter ses cultures ainsi que la tenue de la propriété.
Membres présents : MM. Urbain, père et fils qui sont venus se
joindre à notre Commission; MM. Boizard, Billard, Mousseau,
Lamy, Lapierre, Chemin, Gautrot, Brochard, MoLtet, Soulailler
(Arsène), Delaville ( Ch.). MM. Bauer et Gravereau se sont excusés
par lettre. A deux heures trente, le jour sus-indiqué, notre Com-
mission ainsi composée entre en fonctions; ont été nommés :
Président, M. Urbain père; Rapporteur, M. Delaville (Gh.).
Disons d'abord que nous reçûmes un accueil très sympathique
de M""' d'Etchevery et de son aimable famille, à notre arrivée.
Votre Commission avait une lâche très intéressante à remplir,
car notre jugement devait porter sur l'utile et l'agréable.
(1) Déposé le 26 septembre 1895.
7o:2 RAPPORTS.
La propriété de M""*^ d'Etcheverj^ a 85,000 mètres de superficie,
on peut donc dire que c'est un parc plutôt qu'un jardin ; ce parc
a été tracé par feu Barillet, le célèbre paysagiste, ancien jardinier
en chef de la ville de Paris, dont la mémoire est toujours vivante,
pour ceux qui ont eu l'honneur et le bonheur de le connaître.
Entre les mains d'un artiste de cette valeur le tracé ne pou-
vait être que très bien fait. Les ondulations du terrain repo-
sent agréablement ,1a vue, les perspectives ou points de vue
semblent ne pas avoir de limites, et confondent les terres rive-
raines comme une seule et même propriété. Les allées aux con-
tours gracieux, les massifs placés de manière à dérober à l'œil tout
ce qui n'est pas la partie agréable et principalement pour le
relief indispensable. Ce qui montre que le paysagiste a non
seulement voulu prendre le site tel qu'il était, mais l'améliorer
en le mouvementant. Un labyrinthe a été créé. Des cours d'eau
sillonnent ce parc dans sa plus grande étendue ce qui en fait un
lieu de délices. L'emplacement qui, dans le principe, était un
terrain bas et sans forme s'est trouvé ainsi complètement trans-
formé. Si je signale ce détail c'est parce que j'aurai à y revenir
pour différentes causes.
Les Conifères sont très bien représentées, les Ab'ies Epi-
céa, A. canadensis, des A. pectinala et Nordmanniana sont
beaux, quoique parfois un peu moussus, ce qui doit être
dû au fond de terre trop humide dans la saison d'hiver. Des
A. Pinsapo, des Cupressus Laivsoniana, des C. fixstigiata,
des Piniis silvestris^ Pinus austriaca, P. Slrobus, P. excelsa ;
un très bel exemplaire du P. ponderosa, d'un très bon effet;
des Cedriis Lihani, des Taxodiinn distichum^ très beaux; des
laxus baccata, etc., représentent les végétaux de prédilec-
tion du maître. Il faut reconnaître que dans les anciennes pro-
priétés, les Pins ont toujours été en honneur : leur aspect ma-
jestueux, leur feuillage toujours vert, font qu'ils ont toujours
leur place dans une plantation bien comprise. Nous avons
remarqué un beau Magnolia grandiflora, de 5 mètres de hau-
teur, assez garni de branches, ayant résisté aux grands hivers sans
autre protection que le voisinage des arbres et massifs ; un
M. Yulan, qui a au moins 8 mètres de hauteur,'garni de branches
SUR LA PROPRIÉTÉ DE MADAME d'eTCHEVERY. 753
jusqu'à sa base, ce qui en fait un arbre très beau; quelques
Orangers déjà forts et en bon état. Nous avons aussi remarqué un
groupe à'Abutilon venosum à feuilles panachées. Ce groupe formé
de cinq plantes était très décoratif. Dans ce parc il y a vingt cor-
beilles disséminées, produisant, vues de près comme de loin, très
bon effet, la composition en a été assez bien comprise. Nous en
avons remarqué deux, particulièrement, composées de Musa
Ensete; chaque corbeille comprenait vingt plantes : les unes
obtenues de semis faits en janvier 1895, avaient au moment de
notre visite 2™, 30 de hauteur; les autres semés en février,
n'avaient pas moins de 1 mètres de haut. Cette luxuriante végé-
tation est la preuve des bons soins donnés par notre honorable
collègue : couche de fond, composition de la terre, copieux
arrosements, rien n'a manqué.
Nous avons aussi remarqué une corbeille de Caladium escu^
lentum et une très belle corbeille de Wigandia caracasana. Une
autre, formée de trois cent quinze Bégonias tubéreux, en très
belles et bonnes variétés, était entourée d'une bordure du Pélar-
gonium Madame Salleron. Cette cnrheille était admirable.
Citons aussi une corbeille de Cannas, belle de végétation;
malheureusement, les variétés trop anciennes n'étaient orne-
mentales que par le feuillage. Si le jardinier avait eu à sa dis-
position les bonnes variétés maintenant connues, dont l'effet
décoratif se trouve rehaussé par l'abondance et l'éclat des fleurs,
le résultat aurait été merveilleux. Citons enfin les autres cor-
beilles composées de Cyperus Papyrus, avec bordure de Pani-
cum et Ageralum en mélange, Pélargoiiiums variés, Achyranthes,
et à peu près toutes les plantes en usage pour les garnitures,
suivant les saisons. L'outillage se compose d'une grande serre
en fer de forme cintrée, adossée à un mur : elle a 20 mè-
tres de long, une autre serre en fer à deux pentes cintrées éga-
lement, mesure 12 mètres de long sur 4 de large. Elles sont très
bien agencées et servent à produire les plantes pour la garniture
I des appartements. 85 châssis de couche servent à la culture des
I primeurs et plantes du printemps. M. Fortin cultive en grand
4 une sorte de Muguet [ConvaUaria maialis), à très grandes fleurs,
H dont il est le seul possesseur. Cette variété a déjà figuré dans
5 48
73-4 RA7P0RTS.
une exposition où elle a été primée, mais le présentateur n'avait
qiie des fleurs données par M"'® d'Ëtchevery (Renseignements
fournis par le possesseur).
Les potagers se divisent en deux parties d'une surface totale
de 10,000 mètres prise sur les 85,000 de la propriété entière.
Yotre Commission s'accorde à reconnaître que tout y est fait
régulièrement, et suivant les saisons, pour donner à la maison
tout ce qu'on peut en attendre, et avoir en abondance tout ce
qu'il faut.
Vu la mauvaise qualité du fond de terre, le jardin fruitier ne
présente rien d'extraordinaire, cependant, M. Fortin parvient
à avoir des fruits assez beaux et en quantité suffisante.
Il connaît parfaitement les moyens de faire mieux. Mais comme
je l'indique, l'état de choses est indépendant de sa volonté.
Il y a bien eu autrefois feu Dubreuil, le célèbre arboriculteur,
qui comme toujours, et partout, a voulu appliquer son système;
mais là encore il n'a obtenu qu'un résultat malheureux.
Pour tous les travaux de cette grande propriété, M. Fortin n'a
qu'un seul garçon jardinier et cela à toutes les époques de l'an-
née. Il faut que cet homme laborieux autant que capable suf-
fise à tout. Malgré cela tous les coins sont utilisés, l'ordre et la
propreté régnent partout. 11 est jardinier dans cette propriété et
pour la même famille depuis vingt-huit ans, ce qui prouve que
maîtres et jardinier ont su se comprendre.
Comme conclusion, votre Commission demande l'insertion du
présent rapport dans le Journal de la Société, et son renvoi à
la Commission des Récompenses. Elle émet le vœu que la plus
haute récompense qui sera à sa disposition, soit accordée à
M. Fortin, car on ne saurait assez reconnaître les mérites de tels
travailleurs.
Nous demandons aussi des félicitations pour le digne garçon
qui le seconde, il est bien jeune encore, mais cela lui servira de
certificat dans l'avenir.
SUR UN TRAVAIL DE M. JULES RUDOLPU. i DO
Rapport sur un travail de M. Jules Rodolpii ; « Les Nepentues
ET leur culture »
M. Ernest Bergman, Rapporteur (1).
M. Jules Rodolph est Fauteur d'un travail sur les Nepenihes
et leur culture. Il le dh'ise en deux grandes parties :
I. Etude bolanico-horticole.
II. Culture.
Dans la première partie, après avoir faitTéloge de cette plante
aussi curieuse qu'intéressante, il nous apprend, entre autres
choses, que les premiers Nepenthes ïyiveni introduits de Geylan
en Europe en 1669, et que les premiers hybrides ne remontent
guère qu'à l'année 1 879. Il nous donne ensuite la liste des es-
pèces connues, puis aussi celle des hybrides obtenus et décrits
jusqu'à ce jour. Il nous fait encore un choix pour la culture en
pots ou en paniers, puis un autre des variétés pouvant être cul-
tivées comme plantes grimpantes. Notre collègue a pris aussi la
peine de dresser une nouvelle liste des Nepenthes donnant faci-
lement et abondamment des urnes, puis une de ceux qui sont
remarquables par la beauté de leurs urnes.
Après nous avoir rappelé que plusieurs savants ont considéré
les Nepenthes comme des plantes carnivores, il nous remet sous
les yeux l'opinion plus récente d'éminents botanistes, entre
autres celle de notre toujours regretté collègue M. Duchartre,
qui ont péremptoirement démontré qu'il n'en était rien, ce
dont du reste se doutaient les jardiniers praticiens.
La deuxième partie, sur la culture, qui n'est certes pas la
moins intéressante, nous parle de la terre à employer, de la cha-
leur, de l'humidité, des arrosages et des bassinages néces-
saires au bien-être des Nepenthes^ du moyen de favoriser
le développement de leurs urnes, de la saison de repos, de la
taille, du rempotage, puis encore de la multiplication, par se-
\. mis, par bouturage^ par rameaux et par yeux, et aussi par
I marcottage suspendu.
756 RAPPORTS.
En nous parlant du semis, il est regrettable que l'auteur ne
nous ail pas parlé de la floraison en général, mais surtout de la
façon de faire fleurir, de féconder et de récolter la graine.
En somme on voit que le travail de M. Rudolph est le fait de
quelqu'un qui aime les Nepenthes, qui connaît leurs besoins, les
cultive avec amour et est en même temps aussi bon théoricien
que praticien, l'un n'excluant pas l'autre.
Nous demandons donc que ce travail soit imprimé dans notre
Journal avec quelques figures, s'il y a moyen, et renvoyé à la
Commission des Récompenses.
Rapport sur les cultures de chasselas de M. Jourdain fils;
M. Gorion, Rapporteur (1).
Sur la demande de M. Jourdain fils, à Maurecourt (Seine-et-Oise) ,
une Commission, composée de MM. Mauvoisin, Potier et Gorion
Toussaint, a été nommée par la Société nationale d'Horticulture,
pour examiner, le 30 septembre, les cultures de Chasselas de
M. Jourdain fils; M. Landais s'est adjoint à la Commission. Après
avoir nommé M. Mauvoisin, Président, et M. Gorion, Rapporteur,
la Commission a examiné avec intérêt :
1" 500 mètres de murs garnis de Vignes de quatre ans de
plantation chargées de fruits remarquables par la beauté de
grappes, la grosseur de grains et la finesse de leur coloris;
les murs, de 3 mètres de hauteur, exposés au levant, sont cou-
verts d'un chaperon en tuiles de 15 centimètres de saillie, et
d'un abri en verre de 48 centimètres, laissant un espace de
10 centimètres près du mur pour la circulation de l'air. Des
toiles légères, qui sont relevées le soir, abritent le raisin des
ardeurs du soleil, dans la journée.
2° Dans le même jardin, environ 1,500 mètres de contre-espa-
liers dont les deux tiers sont abrités par des toiles goudronnées,
montées d'après un système à bascule et à crochet, que M. Jour-
(1) Déposé le 10 octobre 1895.
CULTURES DE CHASSELAS DE M. JOURDALX FILS. 757
dain nous a dit avoir monté lui-même, et qui permet de chan-
ger à volonté la disposition des abris. Ces contre -espaliers sont
également chargés de grappes qui sont tout aussi belles que
celles de l'espalier; ils sont à long bois renouvelé tous les ans
et soumis au ciselage.
M. Jourdain nous a fait remarquer qu'il avait planté son
jardin : en partie avec des boutures à deux yeux mises de suite
au pied du mur; en partie avec du plant enraciné, à 80 centi-
mètres du mur et recouché ensuite ; nous avons constaté que
la plantation par boutures donne des fruits supérieurs; nous
avons remarqué aussi des plantations de trois ans, qui sont
déjà en rapport. Après les gelées, une couche de gadoue est
répandue sur le sol, et à la fin de juin, un fort paillis est ajouté,
ce qui fait que nous avons vu une végétation remarquable, des
feuilles en abondance et bien vertes. Le sulfatage se fait en
temps voulu. Nous avons visité un autre jardin à peu près de
même grandeur : inutile de dire que c'est le même travail et le
même résultat.
M. Jourdain nous a fait visiter sa chambre à Raisins qui con-
tient 7,500 bouteilles dont Finstallation est aussi bonne que
celle des cultures, ce qui prouve qu'il est non seulement un
théoricien, mais aussi un praticien habile.
M. Jourdain nous a déclaré qu'il espérait que sa culture de
Chasselas lui rapporterait environ 10,000 francs. En ce moment
il vend le Raisin 4 francs le kilogramme et il croit pouvoir le
vendre, fin octobre et novembre, 5 et 6 francs.
Je ne puis terminer ce rapport sans dire un mot sur M. Jour-
dain père, qui a eu l'amabilité de nous faire visiter également
son jîirdin. Il est inutile de faire un long récit de cette visite :
M. Jourdain père est trop connu pour qu'il soit nécessaire de
faire son éloge.
Votre Commission a remporté une bonne impression de sa
visite; elle demande qu'il soit accordé à M.Jourdain fils une
haute récompense, et l'insertion du rapport dans le Journal de
la Société.
758 rapports.
[Rapport sur les raccords système Motte,
M. Grenthe, Rapporteur (1).
M. Grenthe, M. Besnard et M. Lavoivre, désignés, par le Co-
mité des Arts et Industries, pour examiner les raccords système
Motte se sont réunis le 6 mai 1895.
Ces raccords se recommandent par la simplicité de leur
manœuvre, qui se réduit au simple jeu d'un levier à deux bran-
ches faisant corps avec le levier lui-même.
Ce levier est muni, à chacune de ses branches, d'agrafes, en S,
qui viennent s'emboîter sur deux tourillons de forme demi-
cylindrique dont est munie la deuxième partie du raccord.
La pression peut être graduée, suivant les nécessités. Et les
points d'appui étant divisés de chaque côté du raccord, la pres-
sion s'exerce également sur tous les points des deux circonfé-
rences en contact. La partie femelle de ces leviers est munie de
deux encoches, dans lesquelles viennent s'encastrer les deux
tourillons de la partie mâle et par ce seul fait, les deux parties
du raccord prennent d'elles-mêmes les positions respectives
qu'elles doivent occuper vis-à-vis l'une de l'autre sans donner
lieu au moindre tâtonnement.
La faculté de pouvoir graduer à volonté la pression supprime
les inconvénients de l'usure, et ces raccords peuvent être utiHsés
pendant un laps de temps beaucoup plus long que n'importe
quel autre système de raccord.
Le poids est sensiblement le même que celui des raccords
à vis, et ne charge pas plus la tuyauterie qui en est munie.
En raison de ces avantages, la Commission propose l'insertion
du présent rapport dans le Journal de la Société et son renvoi
à la Commission des Récompenses.
(i) Déposé le 24 octobre 1895.
CULTURES DE M. LECOMTE, A BORNEL (OISE). 759
Rapport sur les cultures de M. Lecomte, a Bornel (Oise);
M. BouGRER (G.), Rapporteur (1).
Sur la demande de M. Lecomte, cultivateur et arboriculteur à
Bornel, une Commission, composée de MM. Bruneau, Jamet,
Boucher, et à laquelle s'étaient adjoints M. Tétard-Bance et
Gorion, s'est rendue le 29 juin dernier pour visiter ses cultures
d'arbres fruitiers.
Nous avons parcouru avec intérêt un clos de \ hectare 60 ares
plantéd'environ 1,000 pyramides etde 200 palmettes de Poiriers;
mais ce qui a fait particulièrement l'objet de notre attention, ce
sont les murs, hauts de 3 à 4 mètres garnis de Poiriers formés
en palmette Verrier de 12 à 16 branches parfaitement régulières
et bien dressées. Quelques arbres ont les branches ondulées ;
malgré cela ils sont très vigoureux, étant en partie surfranc ; aussi
ne paraissent-ils pas encore avoir donné beaucoup de fruits.
M. Lecomte nous a fait voir plusieurs autres terrains plantés
de Poiriers pyramides en plein rapport, entre lesquels des Pom-
miers vases sont intercalés. Nous avons remarqué aussi des plan-
tations de Pommiers à cidre.
Ce qui nous a paru particulièrement intéressant pour la con-
trée, est une Vigne d'une contenance d'un demi-hectare plantée en
variétés Gamay et Meunier j palissée sur fil de fer et cultivée à la
charrue. Cette Vigne, en très bon état, était garnie de Raisins.
Toutes ces cultures sont bien comprises et d'autant plus méri-
tantes que M. Lecomte ne s'occupe d'arboriculture que depuis
quelques années.
La Commission demande l'insertion au présent rapport dans
le Journal de la Société et son renvoi à la Commission des
Récompenses.
(1) Déposé le 24 octobre 1895.
760 RAPPORTS.
Sur une visite aux cultures de M. P. Crozy aîné;
M. Chrétien (J.), Rapporteur (1).
Le Comité de FloriculLure de la Société centrale d'Horticul-
ture de France, à Paris, avait nommé une Commission chargée
de visiter les semis de Cannas de M. Crozv, Je semeur lyonnais
bien connu.
C^tte Commission était composée de : MM. B. Comte, Bernaix,
Gombel, Beney et Chrétien ; elle s'est réunie, le 1 6 septembre der-
nier, à l'effet de s'acquitter de la mission qui lui avait été confiée.
La tâche du rapporteur n'était assurément pas des plus faciles
en cette occasion. Il semble en effet qu'il n'y ait plus rien à dire
sur les mérites de cette plante, si modeste à l'origine et devenue
aujourd'hui, grâce à M. Crozy, une des merveilles de nos par-
terres; depuis quelques années surtout, les gains obtenus ont été
si nombreux et si remarquables qu'il était permis de croire que
le Canna avait complètement parcouru, dans ses brillantes trans-
formations, le cycle de la perfection florale.
Pour se persuader du contraire, il a suffi aux membres de
la Commission de pénétrer dans cette étonnante et unique
plaine florale qui constitue les cultures de notre collègue.
« Toujours plus beau!... » telle paraît être sa devise.
Au milieu de cette incroyable quantité de semis, nous ne
trouvons pas une plante médiocre, rien que des épis aux pétales
énormes, largement arrondis, aux séduisants coloris et surtout
des plantes robustes, aux feuilles larges, étoffées, d'une tenue
parfaite.
Gomment, au milieu d'une pareille profusion de richesses, le
semeur peut-il arrêter son choix, et surtout, comment les mem-
bres de la Commission, moins spécialistes, assurément, arrive-
ront-ils à faire un choix des semis les plus méritants?
Cependant, après bien des hésitations et des discussions, les
suffrages finirent par se trouver unanimes pour proclamer hors
(1) Déposé le 24 octobre I80o.
UNE VISITE AUX CULTURES DE M. P. CROZY AÎNÉ. 761
de pair les semis dont les noms suivent et que M. Grozy mettra,
dans le commerce au printemps prochain :
N° 1. — Ami J. Chrétien. Abricot passant au rose.
N*» 113. — Vice-Président Luizet. Cerise carminé.
N° 31. — Sœur de Madame Crozy. Grenat vif, bordé, ponctué
jaune.
N° 87. — Madame Chabannes. Beau rose éclairé blanc.
N" 129. — Baronne Clara de Hirsch. Jaune marginé andri-
nople.
N° 9. — Mademoiselle Berrat. Rose carminé brillant.
N° 2. — Madame H. Rigaud. Cerise foncé.
N° 164. — Sir Trewor Lawrence. Rose clair, bordé jaune.
N** 117. — Czar Alexandre III. Saumon brillant.
N° 150. — Baronne de Poilly. Orange saumoné.
N° 4. — Papa Treyve. Orange vif, reflet carmin.
N^ 138. — Léon Pépin Lehatteur. Rouge carminé.
N° 52. — Mine d'or. Jaune canari brillant.
N° 139. — Madagascar. Ocre ponctué, cramoisi.
Il nous resterait bien à dire encore sur cette intéressante
visite, mais la place nous est mesurée et nous terminerons en
déclarant que la Commission, émerveillée de sa visite et heureuse
de constater que M. Crozy, le père des Cannas, comme on dit à
Lyon, continue avec plus de succès que jamais à améliorer la
belle race qu'il a faite sienne, émet à l'unanimité le vœu qu'il
lui soit accordé la plus haute récompense qui puisse être
décernée en pareil cas.
762 COMPTE RENDU
COMPTES RENDUS D^EXPOSITIONS
Compte rendu de l'Exposition de Saint -Maur-des-Fossés (I),
par M. Chemin.
Ayant été désigné par la Société nationale d'Horticultare de
France pour la représenter comme juré à l'Exposition, que la
Société régionale d'Horticulture de Saint-Maur-des-Fossés a
tenue, du 31 août au 8 septembre 1895 dans les écoles de l'ave-
nue Marinville, je me suis rendu sur les lieux indiqués. Le
Jury était composé de :
M. Chemin, Président ;
M. Cogneau, délégué de la Société de Gorbeil, secrétaire ;
M. Pichon, délégué de la Société du Raincy, membre ;
M. Gatineau, délégué de la Société de Meaux, membre ;
M. Binant, délégué de la Société de Vitry, membre;
M. Rouffaneau, délégué de la Société de Vincennes, membre ;
M. Jusseaume, juré suppléant.
Sous la conduite de M. Bouchet, secrétaire, le Jury a procédé
à l'examen des apports et classé les exposants dans l'ordre sui-
vant :
M. Vacherot, horticulteur, à Boissy-Saint-Léger : grand prix
d'honneur (objet d'art) offert au nom du département de la Seine,
pour Gloxinias, Cyclamens, Bégonias tubéreux à fleurs doubles,
Bégonias Rex, Diadema, Bromélias, etc.
M. Blondeau, horticulteur, au Parc-Saint-Maur : prix d'hon-
neur (grande médaille d'or), offerte au nom de la ville de Saint-
Maur, pour plantes de serre, d'orangerie; collection de Rosiers-
thé, Bégonias tubéreux, etc.
M, Gravier, pépiniériste, à Yitrj^-sur-Seine : prix d'honneur
(médaille d'or), offerte par M""^ Briet, dame patronnesse, pour
importante collection de fruits et de Roses en fleurs coupées.
M. Moreau, jardinier-chef, à la Varenne : prix d'honneur
(1) Déposé le 26 septembre 1895.
DE l'exposition DE SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS. 763
(médaille d'or), pour importante collection de légumes, Bégonias
lubéreux et fleurs coupées.
M. Bruneau, pépiniériste, à Bourg-la-Reine : prix d'honneur
(grande médaille de vermeil), ofl'erte au nom du gouvernement
de la République Française, par M. le ministre de l'Agriculture,
pour importante collection de fruits.
M. Nonin, horticulteur, à Châtillon, grande médaille de ver-
meil, olTerle par M. Blohdeau, président, pour collection de
Dahlias à fleurs de cactus.
M. Laveil, horticulteur, à Saint-Maur, grande médaille de
vermeil, pour Cannas florifères, Vignes en pots à fruits et Vignes
en plants.
M. Grégoire, horticulteur, à Saint-Maur, grande médaille de
vermeil, pour plantes de serres, Orchidées, Cannas florifères,
Roses en fleurs coupées, etc.
M. Julliot, jardinier-chef, à Bonneuil^ médaille de vermeil,
pour collection de légumes et fleurs coupées.
M. Forgeot, marchand-grainier, à Paris, médaille de vermeil,
pour importante collection de Dahlias en fleurs coupées.
M. Mény, entrepreneur de jardins, au Parc, médaille de ver-
meil pour couronnes de Roses.
M. Buzelin, hydraulicien, aux Lilas, médaille de vermeil, pour
amélioration à ses appareils d'arrosage.
M. Blanquier, fabricant de chauff'ages, médaille de vermeil,
pour modifications avantageuses apportées à la construction de
ses appareils.
M. Debray, hydraulicien, à Paris, médaille de vermeil, pour
amélioration à ses appareils d'arrosage.
M. Barbini, rocailleur, à Saint-Maur, médaille de vermeil,
pour ses rochers, rivières et bacs en ciment.
M. Lelarge, constructeur, à Boissy-Saint-Léger, médaille de
vermeil, pour la construction de ses caisses à ossature métal-
lique.
M. Trafi'ouret, horticulteur, au Parc-Saint-Maur, grande
médaille d'argent, pour plantes vertes de serres.
M. Burgot, tonnellier-treillageur, à Saint-Maur, grande médaille
d'argent, pour bacs, claies, paillassons, treillages.
764 COMPTE RENDU
M. Leroy, horticulteur, à Saint-Maur, grande médaille d'ar-
gent, pour Reines-marguerites et fleurs coupées.
M. Germond, jardinier-chef, k Ghampigny, grande médaille
d'argent, pour Gannas florifères.
M. Robert, entrepreneur de jardins, au Parc, médaille d'argent
pour Bégonias tubéreux et Reines-marguerites.
M. Lamy, horticulteur, à Saint-Maur, médaille d'argent, pour
Bégonias tubéreux et Reines-marguerites.
M. Guitel, horticulteur, au Parc, médaille d'argent, pour
Gloxinias.
M. Bouvet, horticulteur, au Parc, médaille d'argent, pour
Bégonias Rex et fleurs coupées.
M. Barbier, jardinier, à Saint-Maur, médaille d'argent, pour
Gloxinias, Primevères et fleurs coupées.
M. Roux, jardinier, à la Yarenne, médaille d'argent, pour un
superbe Musa.
M. Toupry, jardinier-chef, à Sucy, médaille de bronze, pour
Reines-marguerites.
M. Dulieu, fruitier, au Parc, médaille de bronze, pour choix
de denrées.
M. Jardin, jardinier, à Saint-Maur, médaille de bronze, pour
fruits, légumes et fleurs coupées.
M. iïatou, jardinier, à la Varenne, médaille de bronze, pour
Reines-marguerites, Bégonias tubéreux.
M. Marie, jardinier, à Joinville-Ie-Pont, médaille de bronze,
pour Coléus de semis.
M. Marion, horticulteur, à Saint-Maur, médaille de bronze,
pour Zinnias en fleurs coupées,
M. Lapiche, horticulteur à Saint-Maur, médaille de bronze,
pour Tomates et fleurs coupées.
M. Alexandre, fabricant, à Yilliers-sur-Marne médaille de
bronze, pour paillassons.
M. Madand, industriel, à Paris, médaille de bronze, pour pul-
vérisateurs.
M. Marchai, fabricant, à Yincennes, médaille de bronze, pour
paillassons.
DE L FA'POSITION DE CLERMONT. /t)0
M. Toulin, fabricant, à Paris, médaille de bronze, pour pièges
à rongeurs.
M. Bonny, rocailleur, à Saint-Maur, médaille de bronze, pour
rocher miniature.
Le soir, un banquet rassemblai! tous les jurés, exposants et
sociétaires pour fêter en famille la Saint-Fiacre.
Au Champagne, M. Blondeau, Président, a pris la parole pour
remercier le Jury et les exposants du concours qu'ils ont apporté.
La série de toasts a continué par celui de M. Vacherot, vice-
président, après quoi nous nous sommes séparés, emportant de
cette petite fête un excellent souvenir.
Compte rendu de l'Exposition de Glermont (Oise) (1),
par M. H. Vacherot.
Du 24 au 27 août 1895, la Société d'Horticulture de Clermont
(Oise), tenait, dans les dépendances du collège de cette ville,
une exposition spéciale de Bégonias, Goléus et Caladiums du
Brésil.
La Société nationale d'Horticulture de France, m'ayant
fait l'honneur de me désigner pour la représenter, je viens
aujourd'hui rendre compte de ma mission.
Une exposition aussi hardie, tenue dans un centre où les hor-
ticulteurs, amateurs et jardiniers ne spécialisent pas les trois
genres déplantes demandées, a réussi entièrement.
La direction de l'un des principaux organisateurs, M. le pro-
fesseur Bazin, est des plus louables et des plus exemplaires.
Le Jury, convoqué pour le 24 août, était ainsi constitué ;
Président, votre délégué.
Secrétaire : M. Lemaître, horticulteur, délégué de la Société
de Versailles; M. Coudun-Delamarre, horticulteur, de la Société
d'Amiens; M. Pauplain, jardinier à Gompiègne, de la Société de
Soissons.
(1) Déposé le' 12 septembre J89o.
766 COMPTE RENDU
De très beaux prix: étaient mis à notre disposition, et furent
décernés dans Tordre suivant.
HORTICULTEURS
Grand prix dlionneur : Objet d'art offert par les Dames
patronnesses et prime de 100 francs à M. Preinveille, horticul-
teur à Saint-Just, pour ses superbes collections de Caladiums du
Brésil, Bégonias Rex, Bégonias bulbeux, Bégonias ligneux et
Coléus.
Prix dlionneur : Oh]e\, d'art offert par les Dames patronnesses
et prime de 50 francs. — MM. Cappe et fils, horticulteurs au
Vésinet, pour leurs splendides collections de Bégonias Rex,
Bégonias ligneux, ^semis du Bégonia décora X Louis Cappe
et Bégonia décora X J^ex. Parmi les semis de B. decoim
X Louis Cappe, trois sont remarquables : 4° Sénateur Cuvinot;
2° Professeur Bazin et 3° Georges Laurent. Était aussi fort joli,
un hybride issu de B. Bex X diadema : Ville de Clermonf.
l^'" prix : Objet d'art offert par la ville de Clermont et prime
de 40 francs. — M. Guillaume, horticulteur à Clermont, pour
Bégonias bulbeux à fleurs doubles, id. à fleurs simples, Bégonias
Rex et Bégonias ligneux.
2* jyrix : Objet d'art (prix, Auguste Labitte) et prime de
25 francs. — M. Couturier, horticulteur à Ghatou, pour sa
magnifique collection de Bégonias bulbeux à fleurs doubles, ses
semis du même genre et ses Bégonia' bulbeux à fleurs simples.
Médaille de vermeil grand module, offert par M. le général
Moulin, décernée à M. Schmilt, horticulteur à Lyon, pour ses
semis de Caladiums du Brésil, dont deux fort jolis : Le Cler-
moniois et le Général Moulin.
JARDINIERS
Prix dlionneur : Objet d'art offert par les Dames patronnesses
et prime de 50 francs. — M. Mascré chez]M°'° Morisant, à Angy,
pour Bégonias ligneux, Bégonias^bulbeux doubles et simples,
Coléus en collections, Coléus de semis et Caladiums du Brésil.
DE l'exposition DE VERSAILLES. 767
i®"* prix : Objet d'art offert par la Société et prinie de
40 francs. — M. Jardin, chez les Dames de la Providence à
Clernfiont, pour un lot extra de Goléus de semis.
2® 2)rix : Objet d'art offert par la Société et prime de 25 francs.
— M. Blanchard, chez M"« Huvey, à Clermont, pour Goléus
de semis.
Médaille de vermeil grand module (prix du D'^ Pigean),
décernée à M. Tellier, chez M. Ansart, à Agnetz, pour Goléus en
collection et Goléus de semis.
Médaille d'argent grand module (prix du capitaine Guignard),
M. Beausang, chez M™^ Dechepy, à Grèvecœur, pour Goléus
de semis et Bégonias bulbeux.
Médaille d'argent grand module : M. Puissant, chez M. Yaiiet
à Bulles, pour Goléus en collection et semis.
Médaille d'argent : M. Potrat, chez M. le prince Mural, à
Ghambly, pour Bégonias bulbeux.
Notre devoir ainsi terminé, après avoir eu le plaisir de nous
trouver en haute compagnie de M. Guvinot, sénateur de l'Oise,
Président du Gonseil général et Président de la Société, nous
quittons la ville de Glermont en emportant les meilleurs sou-
venirs du chaleureux accueil qui nous fut fait.
Compte rendu de L'ExposmoN de Versailles;
M. Abel Gqatenay, Délégué (1).
La Société d'Horticulture de Seine-et-Oise organisait en
septembre dernier une exposition de fruits, plantes et légumes,
coïncidant avec la session du Congrès pomologique de France
qui avait lieu cette année à Versailles. Cette exposition d'au-
tomne devait donc présenter par ce fait même une importance
exceptionnelle et en effet un très grand nombre de concurrents
avaient répondu à l'appel de la Société.
Des lots nombreux et intéressants avaient été disposés sous
{i) Déposé le 24 octobre 1895.
768 COMPTE RENDU
les voûtes immenses de l'Orangerie de Versailles transformée
pour la circonstance en un vaste jardin d'hiver, où les Palmiers
les Orchidées, les plantes fleuries encadraient des collections de
fruits absolument remarquables.
Au dehors, des plates-bandes avaient été aménagées pour
recevoir les arbres fruitiers qui figuraient également en nombre
imposant et faisaient connaître aux visiteurs la culture perfec-
tionnée, à laquelle, les pépinières des environs de Paris, ont su
atteindre.
L'exposition ouverte le samedi 21 septembre aux autorités
locales et aux membres de la Société, n'était accessible au
public payant que le dimanche 22, et prenait fin le mardi
suivant, ne restant par conséquent ouverte aux visiteurs que
pendant trois jours seulement.
La température, chacun s'en souvient, était exceptionnelle-
ment élevée à celte époque, et il n'est pas douteux qu'en tout
autre emplacement, les plantes fleuries auraient eu un piteux
aspect dès le lendemain de l'ouverture, mais sous ces galeries
spacieuses, qui sont une merveille de construction, la chaleur ne
pénétrait qu'à titre de correctif et seulement pour atténuer un
peu le léger frisson qui nous saisissait en pénétrant sous ces
voûtes célèbres à des titres bien diflérents.
Le Jurj-, divisé en plusieurs sections, avait malgré cela fort à
faire, pour examiner les nombreux lots présentés et attribuer
les récompenses, mais grâce à la parfaite réglementation des
concours, grâce aussi à l'activité et à la compétence de M. Sil-
vestre de Sacy, délégué par la Société de Seine-et-Oise pour
présider les opérations du Jury, les nombreuses récompenses
consistant en objets d'art, prix d'honneur, médailles de toute
nature et primes en espèces étaient-elles attribuées en temps
voulu, et portées aussitôt à la connaissance des intéressés.
Il ne me serait guère possible de donner ici une liste de toutes
les récompenses accordées aux lauréats, d'autant plus que ces
récompenses sont de deux ordres bien distincts. En effet, il y a
d'abord les prix décernés par le Jury dans chacun des concours,
et ensuite les prix définitifs que recevaient les exposants après
la récapitulation des premiers.
DE l'exposition DE VERSAILLES. 769
La méthode suivie par la Société d'Horticulture de Versailles
est passablement compliquée, mais en revanche fort appréciée
des exposants, car elle a pour corollaire la nomination d'un
nombre incalculable de premiers prix. Je note, par exemple,
dans un des concours principaux auquel dix concurrents pre-
naient part, l'attribution de huit premiers prix. C'est peut-être
quelque peu exagéré, surtout au point de vue du public, dans
l'esprit duquel une confusion doit forcément s'établir sur le
mérite respectif des lots, en présence de semblables résultats.
Je suis davantage partisan de la disposition qui permet de
décerner, outre les médailles, des primes en espèces destinées à
venir rétribuer, dans une certaine proportion, les charges si coû-
teuses, imposées à nos horticulteurs par les expositions
actuelles.
Le grand prix d'honneur, objet d'art offert par le Ministre de
l'Instruction publique, était remporté par MM. Groux et fils, qui
avaient envoyé une collection splendide de fruits et des lots très
importants d'arbres fruitiers formés dans la perfection.
Les autres prix d'honneur étaient décernés dans l'ordre sui-
vant :
Prix des Dames patronnesses, à M. Moser.
Prix offert par M""^ Heine, à l'École Saint-Nicolas d'Igny.
Prix offert par le Ministre de l'Agriculture, à MM. Vilmorin-
Andrieux et C'^.
2^ prix des Dames patronnesses, à M. Lemaître, horticulteur à
Versailles.
Desconcours spéciaux, fondés l'un par M"'® veuve et M"^ Hardy,
l'autre par M'"® veuve Trufl'aut et M. Albert Truffant, en
mémoire de deux de nos anciens collègues unanimement
regrettés à Paris comme à Versailles, donnaient lieu aux récom-
penses suivantes.
Prix Hardy, pour une collection de cinquante Poires choisies
i parmi les plus belles et les meilleures :
I Médaille d'or, à l'École Sainl-Nicolas d'Igny.
I Prix Gh. Truffant, pour une collection de trente Plantes de
I serres remarquables par leur bonne culture :
■ 49
770 COMPTE RENDU
Médaille d'or, à M. Robert, jardinier-chef au château de la
Vallée-aux-Loups, à Ghatenay.
Je dois observer que dans le concours pour le prix Hardy, qui
constituait une sorte de plébiscite pour les variétés de Poires les
plus recommandables, aucun des concurrents ne s'est conformé
à Tespritdu programme, et nous avons vu dans les lots exposés
un certain nombre de variétés qui n'auraient pas dû y figurer.
Des médailles d'or étaient en outre attribuées à :
MM. Panhard, amateur, au château de Grignon.
Duval et fils, horticulteurs, à Versailles.
Désiré Bruneau, pépiniériste, à Bourg-la-Reine.
Georges Boucher, pépiniériste, à Paris.
M'"' Halphen, Dame patronnesse, à Yille-d'Avray.
MM. Lecointe, pépiniériste, à Louveciennes.
TrufTaut, horticulteur, à Yersailles.
Salomon, viticulteur, à Thomery.
Deseine, pépiniériste, à Bougival.
Régnier, horticulteur, à Fontenay-sous-Bois.
Paillet, pépiniériste, à Chatenay.
Pigier, horticulteur, à Versailles.
Lévêque et fils, rosiéristes, à Ivry.
Perrette, jardinier-chef, chez la baronne de Bussières, à
Bellevue.
Perthuis, jardinier-chef au château de Ville -d'Avray.
Sallier père, jardinier-chef au château du Val.
Un grand nombre de médailles de toutes classes, qu'il serait
trop long d'énumérer, étaient en outre accordées aux autres
exposants, dont je rappellerai plus loin les apports les plus
intéressants. Quant aux primes en espèces, consistant en
sommes de 25^ 50 et 100 francs, elles étaient réparties entre les
lauréats d'après l'ordre des récompenses.
Je mentionnerai maintenant, et sans suivre d'autre ordre 'que
celui de ma visite à travers l'Exposition, les lots qui m'ont le
plus frappé, et ils sont nombreux*
Les Conifères de M. M oser étaient admirables sous tous les
DE l'exposition DE VERSAILLES. 771
rapports : collection, forme parfaite et vigueur. J'ai beaucoup-
remarque un lot du même présentateur composé de plantes
ligneuses et vivaces choisies pour l'ornementation des rochers,
qui présentait beaucoup d'intérêt, et formait un massif très
curieux par la diversité des formes et des feuillages. M. Moser
nous montrait aussi quelques nouveautés :
Ulmusparviflora, offrant un peu l'aspect d'un Troène de Chine ;
Solanum Dulcamara, foliis variegatls, très bonne panachure;
Pinus Strobus viridis gracile, charmante Conifère d'une légèreté
incomparable; des Ligustrum intéressants, Daphne, Rubus^à.é\k
présentés à Paris au printemps dernier, etc.
M. Salomon, suivant son habitude, envoyait un lot splendide
de Raisins en collection. M. Grapotte, de son côté, avait exposé
des Chasselas dorés à l'aspect séduisant, ainsi que des Pèches
Late admirable qui justifiaient pleinement leur nom. J'en ai
rarement vu d'aussi belles quoique manquant un peu de coloris.
Les beaux fruits, naturellement, ne faisaient pas défaut, et les
collections de MM. Croux, Lapierre, Deseine, Bruneau, Boucher,.
Moser, Lecointe, venaient témoigner du soin avec lequel nos
meilleurs pépiniéristes ont su monter dans leurs établissements,
les écoles fruitières qui rendent de si grands services pour
l'étude des variétés, de plus en plus nombreuses, qu'ils sont tenus
de cultiver aujourd'hui.
Aussi, je constate avec plaisir que l'étiquetage a fait partout
de grands progrès, et les erreurs de dénomination que l'on peut
relever ne sont plus que de rares exceptions.
Parmi les lots de fruits présentés par des amateurs, je veux
signaler tout particulièrement le bel apport de M. Panhard,
collection des mieux choisies, dans laquelle on ne sait ce qu'il
faut admirer davantage, ou le volume ou la finesse et le coloris.
D'autres collections importantes étaient encore exposées par
l'École Saint-Nicolas d'Igny, le Cercle d'Arboriculture de Seine-
et-Oise, la Société horticole de l'arrondissement d'Etampes, et
une quantité de petits lots, corbeilles ou collections tenaient une
place respectable dans cette magnifique exhibition de plus de
vingt mille fruits répartis sur des tables dans toute la longueur
de l'Exposition.
irZ . COMPTE RENDU
M. Ferdinand Jamin, qui exposait hors concours, comme
membre du Jury, avait envoyé une collection très belle d'environ
cent cinquante variétés de Pommes à cidre.
Les légumes de saison étaient représentés d'une façon remar-
quable par les apports de MM. Yilmorin-Andrieux et G'^, et de
l'Ecole Saint-Nicolas d'igny, très complets l'un et l'autre. Le lot
de la maison Vilmorin était présenté avec infiniment de goût et
les coloris des nombreuses variétés de Gucurbitacées, de Radis,
Tomates, etc., faisaient obtenir à l'ensemble un cachet orne-
mental très réussi.
L'Ecole de Saint-Nicolas, outre ses légumes de saison, avait
formé plusieurs collections de Pommes de terre, Haricots secs et
Gucurbitacées en variétés de choix.
Les plantes fleuries de pleine terre et de serre, disséminées
un peu partout, provoquaient l'admiration unanime des visi-
teurs.
Les plantes annuelles et vivaces de MM. Vilmorin, groupées
avec art, leurs Reines-Marguerites, si jolies et de races si
diverses, et leurs Gélosies aux formes curieuses, approchent bien
près de la perfection.
Les OEillets et les Dahlias Gactus, de M. Nonin; les Gyclamen,
de M. Jobert ; les Fuchsias, de M. Leuret; les OEillets, de
MM. Lévêque ; les Gannas, de MM. Billard et Barré, témoignaient
les uns et les autres d'une culture irréprochable, et montraient
quels progrès, des soins expérimentés et assidus, peuvent faire
atteindre à des genres si estimés à juste titre.
On pouvait remarquer encore, un joli groupe de Lilium lan-
cifolmm album et rubrvm, à M. Dingeon, les Pentstemons et
plantes variées exposées par M. Admirai, les (rès beaux Gannas et
Nœgelias de M. Lemaître, les magnifiques Bégonias tubéreux de
M. Perthuis, un groupe de Glématites fleuries envoyées par
M. Boucher, une très belle collection de Pelargonium zonale
appartenant à M. Pidoux, et bien d'autres lois non moins inté- ,^
ressants. ^
L'Ecole Saint-Nicolas d'igny avait composé entre autres deux
petits massifs de plantes assez jolies, l'un formé par des Aster
[Galatella Imifolia), lilas clair, plante naine très fleurie, d'un
DE l'eXPOSITIO-N DE VERSAILLES. ""3
-effet charmant, et l'autre de Chrysanthèmes, Madame Caslex-
Desgranges, variété hâtive aux fleurs blanches, assez larges, d'une
bonne tenue.
Parmi les plantes à feuillage, des Coléus très remarquables
étaient présentés par M. Bourdoiseau, qui en a obtenu vraiment
une magnifique série et par MAI. Yilmorin-Andrieux et G'^
- Les superbes Bégonias Rex de M. Perrette, les Galadium de
M. Driger, les Crotons de M. Duval formaient autant de massifs
distincts, rivalisant de vigueur et de coloris.
Les plantes variées de serre ne manquaient pas non plus, et
des groupes splendides, disposés de place en place, contras-
taient très heureusement avec les plantes fleuries et les fruits
dont ils se trouvaient entourés.
On admirait dans cette section, les lots de MM. Truf-
faut, Pigier, Duval, Lemaitre, Moser, Perrette, Ecole Saint-
Nicolas, etc.
M. Driger avait exposé une assez jolie collection d'Orchidées
variées, et M. Alexandre Régnier triomphait avec un groupe de
Dendroblam Phalœtiopsis très variés de formes et de nuances,
abondamment fleuri, et qui faisait sensation.
Parmi les plantes isolées, chacun s'arrêtait devant le spécimen
si curieux et si remarquable de vigueur et de floraison du Vanda
Lowi présenté par M. Sallier père, et un magnifique Vriesea Gla-
X-ioviatia qui atteignait avec sa hampe fleurie près de 4 mètres
de haut, attirait également l'attention. Cette dernière plante
était exposée par un amateur, M. Chardon, de Termaux.
Trais superbes Bégonia piciavensis de M. Nonin, formant des
pyramides de 1°',20 de haut, étaient aussi remarqués avec juste
raison pour leur beau feuillage et leur vigueur. .
M. Royer fils avait apporté un certain nombre de plantes
marchandes : Azalées, Orangers, Araucarias, etc., dénotant une
parfaite culture, et pouvant aisément rivaliser avec les plantes
que nous importons chaque année de Belgique en aussi grande
quantité.
Parlerai-je des fleurs coupées qui figuraient aussi en assez
grand nombre? Les Glaïeuls de M. Yictor Lemoine, de Nancy,
avec leurs macules veloutées sur fond blanc, jaune, violet et
774 COMPTE RENDU
même presque bleu; les Dahlias Cactus de M. Paillet fils pré-
sentés sur leurs légers supports en fil de fer si ingénieux, les
Roses de M. Lévêque et bien d'autres lots encore venaient com-
pléter dignement l'ensemble de l'Exposition,
Quand j'aurai cité les Conifères de MM. Paillet et Lecointe, la
belle collection de Lierres de M. Croux, les fruits de semis de
MM. Baltet et Saunier, les magnifiques plantes à feuilles persis-
tantes et les Yignes en pots avec Raisins à maturité de M. Moser,
les Fougères herbacées de M. Bourdoiseau, les plans de jardins
de M. Touret, je crois que j'aurai terminé à peu près celte longue
revue.
Pourtant, je ne veux pas quitter la plume sans parler encore
un instant des arbres fruitiers qui avaient été plantés au dehors,
-en nombre considérable et en exemplaires de tout âge, les uns
admirablement formés, les autres en arbres de pépinière d'une
vigueur peu commune. Il faut proclamer bien haut que cette
■culture si perfectionnée est réellement unique, et qu'elle n'est
pratiquée exclusivement que dans les remarquables pépinièfes
de notre région.
On retrouvait là les principaux exposants de fruits déjà cités.
Une partie industrielle était annexée à l'Exposition, et donnait
lieu à un certain nombre de récompenses, parmi lesquelles une
médaille d'or à M. Ricada pour ses appareils de chauffage et
deux médailles de vermeil, l'une à M. Baume pour ses pompes,
l'autre à M. Moutier pour ses serres.
Tout en ayant le plus consciencieusement possible noté ce
que j'ai pu remarquer, je suis certain d'avoir oublié nombre de
présentations. intéressantes et il ne pouvait guère en être autre-
ment.
L'Exposition de Versailles, en résumé, a réussi au delà de
toutes les espérances et nous étions heureux d'avoir à juger des
produits dont l'ensemble était aussi remarquable.
Je crois qu'il est bien superflu de parler de la réception si
cordiale qui nous était faite par nos collègues et amis de Seine-
et-Oise; néanmoins je ne voudrais pas terminer sans adresser
les plus sincères remerciements aux membres du Bureau de la
DE l'exposition d'horticulture de limoges. 775
Société, qui nous ont réservé un si bon accueil, ainsi qu'aux
organisateurs de l'Exposition, qui ont su si bien nous guider et
nous fournir Toccasion d'admirer tant de jolies choses.
Compte rendu de l'Exposition d'Horticulture de Limoges,
par M. Georges Boucher (1).
Le 27 septembre dernier, la Société d'Horticulture de Limoges
ouvrait une Exposition générale coïncidant avec un concours
agricole départemental de la race bovine si renommée dans ces
contrées.
L'Exposition, organisée sur l'esplanade du Champ de Juillet,
était très réussie et a été visitée par un public aussi nombreux
que choisi. Il est vrai qu'à Limoges, centre industriel et artis-
tique, la fleur est en honneur, étant souvent l'inspiratrice des
merveilleuses productions qui en sortent.
Délégué par la Société nationale d'Horticulture de France
pour la représenter, j'eus l'honneur d'être appelé à présider les
opérations du Jury, ainsi composé :
MM. Fortuné Pasquier, horticulteur à Poitiers,
Maz}^ délégué de la Société de Périgueux ;
Aubineau, délégué de la Société d'Angoulême ;
Airault. délégué de la Société de l'Aube;
Dumas, délégué de la Société d'Orléans;
Jacquet, de la Société horticole d'Orléans, nommé secré-
taire.
A l'unanimité, le grand prix d'honneur, objet d'art, a été
décerné à M. H. Nivel, horticulteur-paysagiste, à Limoges, pour
l'ensemble de ses lots se composant de : 150 plantes de serres à
feuillage; collection de 60 Fougères, 40 Dracsenas, 35 variétés
deCaladiums; 120 Cannas, 50 CEillets remontants, 180 Dahlias,
50 Bégonias tubéreux, 500 variétés de Rosiers, i50 Conifères,
;i) Déposé le 24 octobre 1895.
776 , COMPTE RENDU
150 variétés d'arbustes à feuillage persistant, ^50 plantes fleu-
ries, le tout en sujets choisis, bien cultivés. Par sa splendide
exposition, M. Nivet a largement contribué au succès de cette
fête horticole.
Des médailles d'or ont été attribuées à:
M. Vinot, horticulteur, à Fougeras, pour son beau lot de
légumes variés;
M. Guéritaud, horticulteur à Limoges, pour sa collection de
fruits exactement étiquetée ;
^jmc jj^ Nivet, fleuriste à Limoges, pour ses bouquets, cou-
ronnes et corbeilles en fleurs naturelles;
M. Guillot-Pelletier, d'Orléans, pour serres et chaufl'ages;
M. Dutheil, de Limoges, pour ses travaux en ciment et
mosaïque.
Ont obtenu de grandes médailles de vermeil :
MM. J.-B. Faure, horticulteur, à Limoges, pour ses fruits,
Galadiums et plantes diverses; Forgeot et G'®, de Paris, pour
leurs Dahlias en fleurs coupées; Rougerie, jardinier au Grand-
Reynou, pour ses fruits; Lecointe, pépiniériste, à Louveciennes,
pour ses arbres fruitiers; Gouturier, horticulteur, à Limoges,
pour ses plantes de serres; Valette, horticulteur à Brive, pour
sa belle collection d'Agaves, et Jean Faure, fleuriste à Limoges,
pour ses bouquets et couronnes en fleurs naturelles.
M. Giroux-Chabrier, amateur, à Limoges^ avait exposé une
très belle collection de Roses, bien étiquetée, pour laquelle le
Jury lui a attribué upe médaille de vermeil, ainsi qu'une
médaille d'argent pour sa collection d'insectes nuisibles àTHor-
ticulture.
MM. Cantiant, horticulteur à Aixe, et Deglane, horticulteur à
Limoges, ont obtenu également des médailles de vermeil pour
leurs fruits et Bégonias à feuillage.
Plusieurs autres lots de moindre importance, mais également
méritants, ont été récompensés de médailles d'argent. Il serait
trop long de les énumérer tous; je citerai seulement: MM. Ba-
chelier frères, horticulteurs à Brive, pour leurs Yignes et Raisins ;
Biais, amateur, à Limoges, pour ses Roses; Mitout, horticulteur
à Saint-Priest-Taurion, pour des Gonifères de semis dont un If a
DE l'EXPOSITIOX d'hORTICULTURE de LIMOGES. 777
feuillage doré, un Abies pyramidal compact, ainsi que des cadres
artistiques en bois.
Quelquesexposants représentaient l'industrie horticole: MM. N.
George et Bonneville, de Limoges, récompensés d'une grande
médaille de vermeil pour leurs travaux en treillage. M. Genestie,
à Limoges, pour ses travaux artistiques; MM. Yergeaud et Gé-
nébrias, industriels à Limoges, ont obtenu des médailles d'ar-
gent pour leur quincaillerie et coutellerie horticole, ainsi que
MM. Taufflieb etChaussard, constructeurs à Issoudun, et Lague-
nie, à Limoges, pour leurs contre-espaliers, raidisseurs, grilles et
clôtures en fer.
iMédaille d'argent à M. Jacquet, instituteur à Saint-JuIien-le-
Petit, pour ses travaux d'élèves, ainsi qu'à M. Dhirson, institu-
teur àVillers-Saint-Ghristophe (Aisne), pour ses éludes diverses,
et à M. Cochet-Cochet, rosiériste à Coubert (Seine-et-Marne),
pour son ouvrage sur les Roses.
Le Jury a demandé qu'un prix spécial, objet d'art de l'indus-
trie locale, fût décerné à M. Charles Baltet, de Troyes, pour ses
importants travaux sur l'Horticulture et principalement pour
son ouvrage sans égal : L Horticulture dans les cinq parties du
monde.
Le Jury devait en outre se prononcer sur un Concours de
plans de jardins d'après un programme et des cotes donnés par
la Société. Six concurrents étaient en présence et, après une
longue délibération, les prix suivants ont été décernés :
Médaille d'or: M. Julien Rougerie, paysagiste, à Limoges;
Médaille d'or: M. J.-B. Faure, paysagiste, à Limoges;
Grande médaille de vermeil, M. H. Nivet; médaille de ver-
meil, M. Couturier; grande médaille d'argent, M. Lutrin, pay-
sagiste à Bourges, et médaille d'argent à M. E. Clément, de
Limoges.
Un concours avait également été institué pour les garçons
jardiniers. MM. Gourdy et Gagne, de Limoges, en ont été les
lauréats et récompensés d'une médaille d'argent.
De chaleureuses félicitations ont été adressées à M. Lemasson
(Denis), horticulteur à Limoges, pour son magnifique lot de
plantes vertes, présentées hors concours.
778 COMPTE RENDU
Inutile de dire que les jurés ont reçu l'accueil le plus cordial
de leurs collègues et qu'ils conserveront un excellent souvenir
de leur voyage à Limoges. Je remercie donc la Société d'Horti-
culture, en la personne de son président, M. le sénateur Le Play,
pour la bonne réception qui a été faite à votre délégué.
Compte rendu de l'Exposition d'Horticulture de Rouen,
par M. Dallé (L.) (1).
La Société d'Horticulture du département de la Seine-Infé-
rieure, dont le siège est à Rouen, a organisé et ouvert dans cette
ville, le 12 mai 1894, son Exposition printanière d'Horticulture
et des industries qui s'y rattachent.
Cette charmante Exposition a obtenu un grand et légitime
succès, tant par son bel aspect que parles dispositions les mieux
inspirées et les groupements de végétaux très bien compris. Du
reste, quel merveilleux cadre que ce beau et ravissant jardin de
l'Hôtel de Ville avec sa fraîche verdure, ses grands arbres, ses
massifs remarquables, le tout dominé par la grande silhouette
de l'église Saint-Ouen ! Tout ce bel ensemble, ce cadre enchan-
teur, est des plus saisissants et se prétait admirablement à cette
intéressante floralie estivale rouennaise.
Une très grande tente avait été construite pour recevoir les
végétaux de toute nature, et notamment les fleurs et arbustes de
serre. Les joints de cette tente étaient fort bien aménagés de
manière à bien refléter la lumière ; les jours bien compris pour
conserver dans leur état naturel les beaux coloris des fleurs.
Le jury chargé d'examiner les produits des exposants était
guidé par M. Héron, Président de la Société d'Horticulture de la
Seine-Inférieure, assisté de M. Varenne, vice-président de la
susdite Société. Ces Messieurs ont apporté dans leur tâche un
zèle, une délicatesse extrême et un dévouement qui ont facilité
beaucoup le travail du jury.
(1) Déposé le 24 octobre.
DE l'exposition d'hORTICULTURE de ROUEN. 779
Celui-ci était composé comme suit :
M. Louis Dallé, horticulteur à Paris, délégué de la Société
nationale d'Horticulture de France;
M. Léon Letellier, délégué de la Société d'Horticulture de
l'arrondissement de Dieppe;
M. Léon Mail, délégué de la Société pratique d'Horticulture de
l'arrondissement d'Yvetot :
M. Deboos-Guiborel, de la Société d'Horticulture d'Elbeuf;
M. Jules Ravenel, de la Société centrale d'Horticulture de
Caen et du Calvados;
M. Edmond Groizé, de la Société d'Horticulture de Picardie;
M. Barbé, de la Société d'Horticulture de l'Orne ;
M. Chambrin, de la Société d'Horticulture et de Botanique du
centre de la Normandie;
M. Ferdinand Pineau, de la Société d'Horticulture et de Bota-
nique de l'arrondissement du Havre.
M. Louis Dallé a été élu président du jury.
L'entrée de l'Exposition est des plus remarquables dans son
ensemble, le coup d'oeil est vraiment beau et saisissant; c'est
l'impression unanime des membres du jury. Les pelouses sont
très bien disposées avec des ondulations gracieuses bien en
rapport avec la grandeur de l'Exposition. Les corbeilles sont
fort bien distancées afin de ménager l'ensemble des groupements
exposés. Les allées sont bien dessinées, spacieuses, avec des
courbes agréables à l'œil.
La première corbeille qui nous frappe est garnie de très beaux
Bégonias tubéreux à fleur double, plantes charmantes, mais
toujours ingrates à réussir en culture forcée.
M. Marie Charles, l'exposant, s'est surpassé.
M. Emile Lemaître et M. Glatigny, ce dernier, jardinier chez
M. Dupré, à Rouen, ont exposé de beaux végétaux; des plantes
à feuillage ornemental, « plantes de serre et d'ornementation
de jardin », Palmiers : Kentia variés, Phœnix, Cocos; Draccenas,
Aroïdées, Livistona, etc.). Toutes ces plantes, qui garnissent
artistement les côtés de l'entrée, sont dans le plus parfait état de
culture.
A signaler, à droite, sur la pelouse, une belle collection de
780 COMPTE RENDU
Pélargoniums à grande fleur de M. Wood, qui expose également
des Hortensias variés, en culture forcée. Les Pélargoniums. sont
très vigoureux et les Hortensias peuvent, à bon droit, être con-
sidérés comme un vrai modèle de culture raffinée.
Toujours à droite, un groupe de Rhododendrons en moyens
exemplaires, choix supérieur de variétés réunies. Au centre, une
fort belle corbeille de Cinéraires très chauds de couleur, exposée
par M. Graine père.
Une corbeille d'Anthurium Scherzerlanum de semis, très re-
marquable avec ses grandes spathes d'un rouge vif, exposée
par M. Emile Lemaître, déjà nommé.
Une très belle corbeille de Galcéolaires herbacées de M. Cen-
drier; la culture en est très réussie et les grains très variés.
M. Ernest Talbot expose un beau lot de Fuchsias variés des
plus intéressants.
Les Rosiers de M. Renard sont bien fleuris à point, ainsi que
ceux de M. Lismor, moins nombreux, mais bien choisis.
Le fond de toute la largeur de l'Exposition est un gros succès
pour M. Wood; toute cette grande partie est groupée avec le
meilleur goût ; cette merveilleuse collection d'Azalées de l'Jnde
est composée de spécimens de première force arrivés à parfaite
floraison; les sujets n'ont pas moins de 0°',75 à 1™,30 de
largeur.
Nous avons remarqué spécialement les variétés Souvenir
du Prince Albert^ Vervaeneana ^ Princesse Louise, Bernard
Andréas^ Président Oswald de Kerchove, Comte de Chambord,
Impératrice des Indes, Baronne JSathaniel de Bothschild^ Van
der Crussen, Comte de Paris, Apollon, Baphaël, Bijou de
Paris, etc.
En résumé, cette Exposition est ravissante dans tous ses plus
minimes détails; je constate sincèrement qu'elle a beaucoup de
rapports, proportions gardées, avec no? grandes Expositions
florales parisiennes.
M. Delivet s'est montré très habile organisateur pour l'instal-
lation de la superbe Exposition de culture maraîchère.
Les lots des cultures maraîchères étaient fort beaux pour la
saison ; d'ailleurs la renommée des beaux et bons légumes
DE l'exposition d'hORTICULTURE de ROUEN. 781
de la région rouennaise n'est plus à faire, et tous nous connais-
sons leur bon goût tout particulier.
M. Amette présentait une collection très remarquable de
légumes et entre autres des Fraisiers des quatre-saisons et diverses
autres variétés. Les Parisiens, si gourmets, recherchent particu-
lièrement ces sortes de Fraises à la saveur exquise que l'on ne
trouve pas ailleurs.
• Du reste, pendant tout l'été et même jusqu'en octobre, c'est par
centaines que, quotidiennement, les paniers coquets contenant
ces fruits délicieux et parfumés, sont expédiés à Paris, aux Halles
centrales, où ils sont enlevés dès leur arrivée.
M. Poulet expose un lot moins impartant de légumes, mais
très bien choisi et de bonne culture.
M. Wattebled présente de beaux légumes pour la grande cul-
ture.
Les Asperges de M. Bègue sont d'une grosseur peu commune ;
en un mot, toute cette indispensable partie de l'Exposition des
cultures maraîchères fait le plus grand honneur aux jardiniers
qui y ont pris part.
Arboriculture et Pomologle.
Les arbres fruitiers exposés par M. Arsène Sannier sont d'une
vigueur extraordinaire ; ils ont été élevés en paniers et en pots et
sont tous couverts de fruits déjà gros comme des noix. Les
Pommiers à cidre sont intéressants pour leur jeunesse et déjà
très développés. Les fruits conservés (Pommes et Poires) comme
variétés nouvelles, sont aussi beaux et sains que dans la pleine
saison, et nous sommes au mois de mai seulement.
M. Amette expose une collection de plantes officinales très
intéressante et bien étiquetée.
Le jury a décerné les principales récompenses suivantes :
Plantes de
serres.
M. Charles Wood, horticulteur à Rouen, médaille d'or offerte
par M. le ministre de l'Agriculture, au nom du gouvernement
de la République, avec félicitations du jury.
782 COMPTE RENDU
M. Emile Lemaître, horticulteur, médaille d'or offerte par
M. le préfet^ au nom du département.
M. Charles Marie, horticulteur, médaille d'or pour collection
de Bégonias tubéreux et plantes variées.
M. Glatigny, jardinier chez M. E. Dupré, à Rouen, médaille
d'or offerte par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, pour
l'ensemble de son exposition.
M. Amette, horticulteur à Gaillon, grande médaille de vermeil.
Cultures maraîchères.
M. Arsène Sannier, grande médaille de vermeil, pour ses arbres
fruitiers.
Médailles de vermeil:
M. Théophile "Veilliez, jardinier au château de Crèvecœ ur, à
Quincampolx.
M. Cendrier, jardinier chez M™^ Schlumberger, aux Authieux.
M. Graine père, chez M. Lemarchand, rue d'Elbeuf.
M. Poulet, jardinier à l'Asile des Quatre-Mares.
M. Renard, horticulteur, rue Verte (collection de Rosiers).
M. Ernest Talbot, collection de Fuchsias.
M. Delivet (pour la très belle organisation de l'Exposition).
Grande médaille d'argent, M. Lavenu, horticulteur. Cactus.
Le jury des Dames patronnesses, réuni sous la présidence de
M™^ Mansel, a décerné les récompenses suivantes :
Médaille d'or : M. Charles Wood, déjà nommé, pour l'ensem-
ble de son exposition.
Prix Lancelevée (grande médaille d'argent et 20 francs).
M. Philbert Boutigny, pour corbeille de Roses.
Pour clore cette jolie fête des tleurs et des fruits, un banquet
de 150 couverts réunissait le soir, dans la salle des fêtes de
l'Hôtel de Ville, autour du sympathique et distingué président
Héron et de ses zélés collaborateurs, les hauts fonctionnaires du
département, M. le maire de la ville de Rouen et la plupart des
membres de la municipalité, les notabilités de la ville, les expo-
sants et les membres du jury.
Il est superflu d'ajouter que ces derniers ont été l'objet de
mille prévenances, et que c'est avec regret qu'ils ont quitté cette
DE l'exposition DE BAR-SUR-AUBE. 783
charmante réunion, emportant un souvenir ineffaçable de
l'accueil chaleureux qui leur a été témoigné en tous lieux, dans
cette grande, riche et hospitalière cité.
Compte rendu de l'Exposition de Bar- sur-Aube (Aube),
par M. P. Hariot (1).
Messieurs,
La Société horticole, vigneronne et forestière de TAube, tenait,
le 7 septembre dernier, son exposition annuelle à Bar-sur-x\ube,
en même temps que la Société d'encouragement à l'agriculture
du même arrondissement y organisait la sienne.
Les lois étaient disposés sous la Halle dans un jardin artiste-
ment aménagé. Quoique le cadre fut restreint, en raison même
du local, nous avons retrouvé à Bar-sur-Aube les qualités de
bon goût, les dispositions heureuses qui caractérisent les Expo-
sitions de la Société horticole de l'Aube et que nous avons déjà
pu constater plusieurs fois à Troyes et à Bar-sur-Seine.
A Bar-sur-Aube, pays vignoble par excellence, la partie vini-
cole de l'Exposition devait forcément tenir une place impor-
tante. Un jury spécial s'était chargé de déguster et d'apprécier
— besogne difficile et même périlleuse sous le soleil de feu qui
brillait le 7 septembre — les nombreux apports de vins, d'eaux-
de-vie et même des produit du cru que l'on champagnise de plus
en plus. Inutile de dire que les membres des autres sections du
Jury ont été à plusieurs reprises gracieusement invités à aider
leurs collègues de la dégustation — ce dont ils se sont acquittés
d'ailleurs avec une parfaite bonne volonté! Que voulez-vous, il
faisait si chaud!
Les deux lots saillants étaient: celui de M. Ponce, horticul-
teur à Nogent-sur-Seine, qui renfermait des plantes de serre à
feuillage, des plantes pour massif et des fleurs coupées ; l'autre
appartenait à la maison Baltet et consistait en une superbe pré-
(1) Déposé le 10 octobre 1895.
784 COMPTE RENDU
sentation de fruits, parfaite de tous points tant au point de vue
delà qualité que du choix judicieux des variétés et de leur éti-
quetage irréprochable.
Nous signalerons également un lot de légumes des plus méri-
tants, surtout par la période de sécheresse qui a régné. Il était
envoyé par M. Thomas Martin, maraîcher à Troj-es.
Voici, d'ailleurs, quelles sont les principales récompenses que
le Jury a décernées :
Grand prix d'honneur : objet d'art offert par M. le Président
de la République: M. Ponce, de Nogent-sur-Seine ;
Prix d'honneur, médaille d'or du ministre de l'Instruction pu-
blique: M. Toussaint, jardinier h Bar-sur-Aube ;
Prix d'honneur, médaille d'or du ministre de l'Agriculture :
M. Thomas Martin, maraîcher à Troyes;
Médaille d'or du Conseil général: M. Vallée, jardinier à Bar-
sur-Aube ;
Médaille d'or des Dames patronnesses: M. Sellier fils, horticul-
teur à Troyes;
Médailles d'or: M. Leclerc-Martin, à Epagne, pour ses arbres
verts; M. Glergé-Guillot, propriétaire à Villeneuve-l'Archevêque
(Yonne) ; M. G. Potrat, jardinier au château de Ghambly (Oise).
La maison Baltet avait exposé hors concours; mais en raison
de l'importance des lots qu'il avait sous les yeux, le Jury, pas-
sant outre aux intentions des exposants, lui a attribué, à titre
exceptionnel, un objet d'art.
Dans la série viticole, des médailles d'or ont été accordées à :
M. vanderGucht, de Bar-sur-Aube, pour ses vins champagnisés
et à M. Beaudoin, de Golombé-la-Fosse, pour vins et eaux-de-vie.
L'enseignement était comme d'habitude assez bien représenté,
aussi le Jury a-t-il cru devoir attribuer une médaille d'or à
M. Chameroy pour son herbier et ses études sur les maladies de
la vigne et des céréales.
,. Le soir du même jour, un banquet où n'a cessé de régner la
pjus grande cordialité réunissait, dans une des salles de l'Hôtel
de Ville, les autorités de Bar-sur-Aube et de l'arrondissement.
DE l'exposition d'horticulture d'yvetot. 785
un grand nombre de membres des deux Sociétés exposantes et
les membres da Jury, dont votre délégué avait été nommé pré-
sident.
Compte rendu de l'Exposition d'Horticulture d'Yvetot,
par M. Martinet (I).
Désigné par la Société nationale d'Horticulture de France
pour la représenter à l'Exposition que la Société pratique d'Hor-
ticulture de l'arrondissement d'Yvetot organisait dans cette
ville, du 6 au 8 juillet dernier, je me suis présenté, le 6 juillet,
au siège de l'Exposition pour prendre part aux travaux du Jury
qui était composé de :
MM. Letellier, secrétaire de la Société d'Horticulture de l'arron-
dissement de Dieppe ;
Boulard, vice-président de la Société d'Horticulture et de
Botanique de l'arrondissement du Havre;
Véron, trésorier de la Société d'Horticulture de Picardie;
Deschamps, secrétaire-archiviste de la Société régionale
d'Horticulture d'Elbeuf;
Saunier, horticulteur à Rouen, délégué de la Société cen-
trale d'Horticulture de la Seine-Inférieure;
Epinetle, horticulteur à Alençon, délégué de la Société
d'Horticulture de l'Orne;
Patin, horticulteur au Perreux, délégué de la Société Le
Progrès horticole du Perreux ;
Delabarrière, architecte-paysagiste, délégué de la Société
agricole et horticole de l'arrondissement de Mantes;
Dorbait, horticulteur, délégué de la Société d'Horticulture
de Saint-Germain-en-Laye ;
Leleu, directeur des promenades 6t jardins publics de la
ville de Rouen;
(!) Déposé le 10 octobre 1895.
oO
786 - COMPTE RENDU
Vincent, jardinier chef au château de M. de Germiny-, à
Gouvilie ;
Et de votre délégué, qui fut élu à l'unanimité Président du
Jury : honneur que je reporte entièrement sur la Société na-
tionale d'Horticulture.
Les fonctions de secrétaire-rapporteur furent confiées à
M. Rousselin, le dévoué secrétaire général de la Société d'Horti-
culture de l'arrondissement d'Yvetot,
L'Exposition, organisée dans les vastes cours de l'Ecole-pen-
sionnat d'Yvetot, était installée mi-partie sous une vaste tente,
construite ad hoc, mi-parlie en plein air. On ne saurait trop féli-
citer M. Vilaire, professeur de la Société et organisateur de l'Ex-
position, d'avoir su utiliser aussi habilement les plantes dont il
disposait pour former un ensemble harmonieux et bien ordonné
pour le travail du Jury.
• Les plantes nouvelles ou rares étaient peu nombreuses et en
petits spécimens, mais, par contre, nous avons pu admirer beau-
coup de bonnes collections des plantes les plus répandues dans
les jardins et les serres : Bégonias, Goléus,Pélargoniums variés,
Gloxinias, Roses, Galadiums, Pétunias, Verveines, Conifères,
plantes diverses à feuillage ornemental, etc.
Des collections très belles et très complètes de légumes, des
herbiers, des collections d'insectes, de nombreuses publications
horticoles, des plans de jardins, des outils et objets divers
employés en horticulture complétaient l'ensemble.
En somme, cette exposition, très réussie, offrait un intérêt
d'autant plus grand que l'élément étranger n'y étant pas repré-
senté, tout le mérite du succès en revenait aux exposants de la
région, horticulteurs et amateurs.
11 faut voir dans ce résultat l'œuvre de la Société d'Horticul-
ture de l'arrondissement, et c'est ce que je me suis attaché à
faire ressortir lorsque j'eus à prendre la parole au nom du Jury,
au banquet^qui réunissait le soir, sous la présidenc3 de M. Hendlé,
préfet dejla Seine-Inférieure et de M. Lesouef, sénateur, les
membres dcja Société, les exposants et les jurés.
Les principales récompenses, diplômes d'honneur consistant
en médailles d'or, ont été attribuées à :
DE l'exposition d'horticulture d'yvetot 787
MM. Frérot, jardinier chez M. Malfîlâtre, à Viliequier, pour Ca-
Jadiums du Brésil;
Hochard, horticulteur à Pierrefilte, pour Œillets;
Boutigny, horticulteur à Rouen, pour Roses coupées;
Valentin, pépiniériste à Yvetot, pour Conifères;
Marinier, maraîcher à Yvetot, pour légumes de saison.
Des récompenses consistant en médailles et diplômes ont été
également distribuées aux élèves de l'Ecole-pensionnat qui
s'étaient le plus distingués au cours de l'année dans la culture
et l'entretien du jardin scolaire créé avec beaucoup d'habileté
et d'esprit pratique par M. Rousselin, directeur de l'Ecole-pen-
sionnat.
Il me reste à remercier M. Lechevallier, député, Président
d'honneur de la Société, M. Fournier, Président, M. Rousselin.
Secrétaire-général et leurs collègues duBureau,de l'accueil sym-
pathique qu'ils ont réservé au représentant de la Société na-
tionale d'Horticulture de France.
788 REVUE DES PUBLICATIONS.
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES & ÉTRANGÈRES
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Journal d'Agriculture pratique, 7 novembre 1895.
Culture de primeurs dans les sables d'Algérie. — Le domaine
de l'Harrach, près d'Alger, est un des exemples les plus inté-
ressants de la mise en valeur des dunes du littoral. Sous une
direction intelligente, la culture des primeurs y donne lieu à
une exploitation très rémunératrice. M. le vicomte de Sainte-
Foix, propriétaire de la distillerie de l'Harrach, a cherché à tirer
parti d'une dizaine d'hectares de dunes marines s'étendant
entre son usine et la mer, en les fertilisant avec les résidus de la
distillation, matière fort riche en azote qui devait constituer,
avec le sable calcaire de la dune, un sol complet et fertile. La
réussite fut merveilleuse. Les légumes qu'il y a le plus de béné-
fice à cultiver sont : les Asperges, les Pommes de terre, Arti-
chauts, Tomates, Haricots; ces derniers constituent la principale
source des profits du domaine, tant à l'état vert, qu'en grains
frais; sous cette forme on produit surtout la variété dite Mouche
à l'œil. Certains jours, et les envois sont journaliers, la vente
des Haricots verts aux Halles centrales de Paris atteint près de
3,000 francs. Les Tomates sont forcées sous cloche. Ces cloches
sont obtenues à très bon compte en coupant les fonds de touries
en verre.
H est deux conditions essentielles pour la bonne réussite de
ces cultures : d'abord une irrigation fréquente ; grâce à l'abon-
dance des eaux, les arrosages se font toujours par submersion,
jamais à l'arrosoir. La distribution d'eau est faite au moyen de
canalisations métalliques, tuyaux et vannes provenant d'un
vieux matériel d'usine à gaz. Les abris sont ensuite indispensables
PUBLICATIONS FRANÇAISES 789
pour protéger les légumes contre les vents de la mer; les cul-
tures se font en planches de 2 à 3 mètres de large entourées de
haies vives formées d'un Saccharum d'Egypte à végétation très
rapide : on le coupe au pied chaque année, et les gens du pays
achètent ces roseaux à un prix appréciable.
Tous les travaux de jardinage sont exécutés par des Français
et des Kabyles dirigés par des contremaîtres ; les premiers sont
payés 3 franf^s et les autres 3 fr. 50 par jour. Les femmes fran-
çaises touchent 2 francs par jour pour le triage et l'emballage.
Les transports se font dans Fintérieur de la propriété par un che-
min de fer Decauville ; il y a un mouvement d'environ 500 wa-
gonnets par jour. La vente des produits se fait ainsi : les envois
commencent dès que l'on peut faire quelques paniers d'un
légume, l'élévation des cours compensant la faible quantité ; ils
cessent dès que le prix de vente atteint le maximum des frais
possibles. Les légumes sont vendus aux Halles centrales, rare-
ment à Lyon et à Marseille, par l'entremise de commissionnaires.
Ils préviennent M. de Sainte-Foix dès que les légumes similaires
commencent à arriver du Midi (Gavaillon), alors on cesse les
expéditions lorsque les cours ne sont plus rémunérateurs. Pour
les Haricots verts, on cesse les expéditions quand les cours
tombent à 35 francs les 100 kil. Le total des frais d'expédition
et de vente ne dépasse jamais 0 fr. 35 le kilogramme pour ce
légume. Une comptabilité minutieusement tenue permet de se
rendre compte des fi'ais et d'être au courant de la situation. Le
14 juin, le produit brut des ventes atteignait, depuis le commen-
cement de l'année, le chiffre de 58,000 francs dont les 2/3
restent comme bénéfice net. L'étendue cultivée ne dépassant
pas 10 hectares, le bénéfice net dépasse donc 4,000 francs à
l'hectare, ce qui est un merveilleux résultat.
790 REVUE DES PUBLICATIONS.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère. — Les Grami-
nées ne sont pas assez cultivées au point de vue décoratif; aussi
les renseignements fournis par la Bévue sont-ils de circonstance :
les meilleures plantes à recommander sont, outre le Gynerium
universellement connu, VErianthus Ravcnnx^ les Andropogon
formosus el muricatus, le Gymnothrix latifolia, les Eulalia, plu-
sieurs variétés de Maïs, etc.
Les u Balcons fleuris » sont de mode en Belgique, mais n'ont
encore qu'à peine fait leur apparition chez nous. On lira avec
plaisir un article qui leur est consacré et pourra servir à guider
les amateurs.
Les Orchidées indigènes ne sont représentées que par
36 espèces dans la flore belge, et encore deuK genres sont-ils
douteux : Cypripedium et Aceras. Là, comme en France, ces
perles de la flore européenne tendent à disparaître^ par suite,
vraisemblablement, du changement de mode de culture.
VEulophiella Elisabethœ est presque encore une nouveauté;
aussi n'est-il pas sansintérêtd'en parler. OriginairedeMadagascar,
il y vit en épiph^^te sur des troncs de Fougère comme certains
Zygopetalwn,dii moins à ce qu'affirment les auteurs. Malgré son
mode de végétation, il se cultive très bien en pots à la façon
des lliunia, Eulophia et Cyrtopodiinn. Son nom spécifique
provient de sa dédicace à la reine Elisabeth de Roumanie,
bien connue des lettrés sous le pseudonyme de Carmen
Sylva.
A signaler le Kœmpferia Gllberti une bonne plante de serres,
originaire du Moulmein. Les fleurs blanc pur nuancé de pourpre
violet sont réunies au sommet de hampes radicales ; elles sont des
plus éphémères, mais se succèdent sans interruption pendant
plusieurs semaines. Les feuilles d'un vert foncé sont bordées
d'une bande d'argent bien nette.
i
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES 791
L'Illustration horticole. — L Anthurium Andreanum, qui a
déjà contribué à former de jolis hybrides, n'a pas encore dit son
dernier mot. Témoin l'A. salmoneum, auquel il a donné nais-
sance en compagnie de l'A. Lindeni. C'est une nuance jaune,
délicate et attrayante, qui vient s'ajouter aux nuances rouge et
verte et au coloris blanc des formes précédemment obtenues.
Les Heliconia sont au nombre des plus belles plantes à feuil-
lage et parmi eux les : H. triumphans, vert clair, strié de vert
noirâtre ; spectabilis, vert foncé avec la nervure médiane rose
saumoné ; auveo-strlaia, vert foncé strié de jaune.
— Quelle est l'origine des Cinéraires actuellement cultivées?
D'après xM. Th. Dyer, elles proviendraient toutes du Senecio
cruentus ; d'après d'autres, elles résulteraient du croisement
primitif du S. craenius avec le S.popidifolius. Il en serait venu
des formes qui à leur tour auraient été fécondées par d'autres
espèces des Canaries et de Madère. Le même doute a régné long-
temps en ce qui concerne l'origine des Pensées à grandes fleurs :
il paraîtrait établi que ces plantes, si communément cultivées,
seraient le produit de l'hybridation des Viola iricolor et allaica.
Les Brownea, grâce à leurs fleurs énormes et éclatantes,
devraient avoir leur place indiquée dans les serres, et pour-
tant on les y rencontre rai^ment. Voisines des Amherstia, ces
gracieuses Papilionacées sont de culture assez facile, pourvu
qu'on évite de les trop arroser pendant l'hiver, car elles pourris-
sent facilement. Le B. Ariza est une des plus belles espèces du
genre qui comprend encore B. coccinea à fleurs écarlates ;
B. macrophijlla, écarlate orangé; B.racemosay à fleurs disposées
en grappes, etc.
Journal des Orchidées. — Où s'arrêtera-t-on dans la création
des variétés du Cattleya Mossiœ ? Nous trouvons une liste de
cinquante variétés hors ligne, ce qui semble indiquer qu'il y en
a encore d'autres de moindre. valeur.
« Description des Orchidées », tel est le titre d'un petit article
fort utile pour les amateurs qui ne sont pas botanistes de pro-
fession^ et. où ils trouveront la signification d'une quantité de
termes latins qui pourraient bien leur rester inconnus. Dans un
792 REVUE DES PUBLICATIONS.
même ordre d'idées, le Journal des Orchidées continue ses
« études de botanique élémentaire sur les Orchidées ».
Gomme plantes nouvelles ou peu connues nous citerons :
Cattleya Hardyana, v. DaUemagneana ; Dendrohium versicolor,
récemment introduit de l'Assam et voisin du D. megaceras
Hook.; Catasetum collare du Venezuela et Eulophia congoensis,
voisin d'^. guineensis, dont le nom rappelle l'origine.
Gartenflora. — M. Wittmack donne la description d'une nou-
velle Broméliacée hybride, le Vriesea hybrida Petersiana, produit
du croisement du V. guttata avec le V. Barilleti. Les fruits rap-
pellent la première de ces espèces, tandis que par la forme de
son inflorescence, il se rapproche plutôt de la seconde.
A signaler une nouvelle Pomme de terre, a Kaiserkrone »,
obtenue par M. Metz, de Sieglitz, de forme ovale, à peau légère-
ment rugueuse, à chair blanche et à œil peu enfoncé ; la Pomme
américaine Jefferis, de belle taille jaune, élégamment flammée
de rouge, présentant quelques rapports avec la Voxnme, Lang ton
Monsuch et pouvant comme elle être mangée jusqu'au mois de
janvier.
L'époque est aux biographies : le Gartenflora, par la plume de
M. Wittmack, nous fait connaître celle du baron Von Mûller, de
Melbourne, récemment élu correspondant de l'Inslitut de France
(Académie des sciences).
— M. Wittmack donne encore quelques renseignements sur
Y Hippeastrum équestre, var. Wolteri, recueilli par M. Wolter à
Costa Rica. La même espèce, provenant du Brésil, est également
connue sous le nom de H. splendens TrufPaut. Que cette plante
soit une espèce nouvelle ou simplement une variété d'une espèce
déjà connue, elle n'en est pas moins très méritante.
Egalement de M. Wittmack une note relative à un Lilas que
le Muséum a fait connaître ces dernières années, le Syringa
Emodi rosea Cornu, qui a pour synonymes ^. villosa Sargent
(non Vahl) et S. Bretschneideri Lemoine.
Bolletino délia R. Società toscana di Orticultura. — Quel-
ques lignes consacrées au Panicum tonsum, connu aussi sous le
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 793
nom de Irkholxna, originaire de Natal. C'est la plus gracieuse
des Graminées avec son inflorescence d'abord purpurine, puis
rose ou lilacée et finalement blanche à reflets argentés.
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES OU FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
f. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Chirita hamosa. R. Br. — Rev. kort., p. 492, f. 161.
Plante de la famille des Cyrtandracées, répandue dans l'Inde,
principalement dans le Malabar; elle est connue depuis long-
temps des botanistes auxquels Wallich l'avait fait connaître sous
le nom de /Hdymocarpus hamosa.
Elle figurait au lot de plantes nouvelles apportées à l'Exposi-
tion de mai dernier de la Société nationale d'Horticulture de
France.
Ses tiges, de 25 centimètres et plus de hauteur, portent un
feuillage très pâle, charnu, hispidë ; ses corolles, de moyenne
taille, d'un bleu très clair, au lieu d'être normalement insérées
sur la tige, naissent sur les pétioles, ou plutôt sur le pédoncule
général de l'inflorescence étroitement soudé, adossé au support
des feuilles de manière à ne faire qu'un avec lui.
La Chirita hamosa^ dit M. Ed. André, est une jolie espèce,
dont l'intérêt s'augmentera par Tétrangeté de ses inflorescences.
Rhododendrons nouveaux. — Journal de Botanique^ i^^ no-
vembre 1895.
M. A. Franchet, continuant la description des plantes nou-
velles de la Chine occidentale, récoltées par MM. Delavay,
Farges et Soulié, énumère une série de nombreux Rhodo-
794. PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
dendrons originaires de Yunnan et du Sutchuen oriental et
occidental. Parmi ces espèces nouvelles nous citerons, comme
étant celles qui peuvent avoir une valeur ornementale :
R. Fargesii, qui est un arbrisseau de 3 mètres de hauteur
à corolle rosée, franchement campanulée, de 4 centimètres de
longueur; on doit le placer à côté du R. rotimdifolium Arm.
David.
R. discolor , arbrisseau entièrement glabre; la corolle est
campanulée-infundibuliforme, de 7 centimètres de longueur; il
appartient au groupe du R, Fortunei et du R. décorum.
R. maculiferum, h fleurs réunies au nombre de 7 à 10, à co-
rolle d'un pourpre pâle maculée au fond de pourpre noir.
R. aureum, petit arbrisseau à fleurs d'un jaune d'or.
R. char top hyllu7n, fleurs à corolle d'un pourpre pâle, de
3 à 4 centimètres de long; se distingue du R. yunnanense par
son inflorescence formée de plusieurs bourgeons florifères por-
tant 2 à 4 fleurs.
//. Viali, arbrisseau de 2 mètres de haut ; corolle d'un rouge
intense, longuement tubuleuse; rappelle le R. Keysii Nutt.
R. spiciferum, très jolie espèce rappelant le R. sccibrifolium^
mais avec des feuilles plus petites; les- jeunes rameaux et les
feuilles sont pubescents ; la corolle est pourpre.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Eulopbia congoensis Gogniaux. — E. du Congo. — (Orchidées).
Lindenia, loc. cit., p. 15, t. 486.
Pseudobulbes petits, agglomérés, globuleux-coniques, sur-
montés de plusieurs feuilles dressées, oblongues, aiguës, atté-
nuées et pétiolées. à sommet recourbé en dehors; scape latéral,
basilaire, dressé^ long de 70 centimètres, chargé de fleurs dans
sa moitié supérieure; bractées florales étalées, linéaires, vert
clair saupoudré dé ]) ru n ; ovaire arqué, marqué de six sillons;
sépales et pétales- de même forme, dressés-étalés,^ lancéolés.
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 795
pourpre-violacé intense ; sépales latéraux à nervure médiane
saillante en forme de crête ; labelle trilobé, à lobes latéraux très
petits, le médian large, plan, obovale, arrondi au sommet, très
entier sur les bords, pourpre, passant au blanc à la base, marqué
d'une large macule pourpre-violacé intense; éperon decendant,
droit, obtus, grêle, long de 2 à 3 centimètres, blanc verdâtre
nuancé de pourpre; colonne droite amincie en aile sur les bords,
blanchâtre, lavée de pourpre; anthère déprimée surmontée de
deux cornes aiguës.
Espèce voisine à' E. guineensis de l'Afrique centrale et occi-
dentale, mais à feuilles plus étroites, à sépales et pétales tordus,
à labelle aigu et de couleur différente.
Helianthus debilis Nutt. — Soleil grêle. — Sud des États-
Unis (Composées — Hélianthoïdées). Bot. Mag., t. 7432.
Plante annuelle, hispide,à tige rameuse dès la base; rameaux
grêles; feuilles longuement pétiolées, ovales, grossièrement cré-
nelées-dentées, marquées de trois nervures qui partent de la
base; fleurs larges portées par des pédoncules grêles, à bractées
de l'iiivolucre étalées, inégales, herbacées, acuminées, scabres;
bractéoles du réceptacle qui est plan, tronquées ou dentées plus
ou moins profondément; rayons de la corolle disposés sur trois
rangs, elliptiques, d'un beau jaune d'or ; disque rouge-brun ; fruits
légèrement velus, obovales.
h' H. debilis appartient à une petite section qui renferme des
plantes annuelles du sud des États-Unis, entre autres le grand
Soleil. A. Gray y réunit comme forme VH. cucumerifolius qui ne
s'en distinguerait que par des caractères de peu de valeur.
M. Hooker est également de cet avis.
Linospadix Micholitzii Ridley. ^— L. de Micholitz. — Nou-
velle-Guinée. — (Palmiers). — Gard. Chron., loc. cit., p. 262.
Acaule, formant une touffe; feuilles allongées, dressées, atté-
nuées en pétiole, bifides au sommet, glabres, à carène et ner-
vures nombreuses saillantes, brunes-furfuracées en dessous,
7,^6 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
grêles et penchés; fleurs petites, spiralées, les mâles disposées
par deux, les femelles solitaires; sépales et pétales obtus; six
élamines ; stigmate court, large, épais, recourbé ; drupe oblongue,
rouge, à péricarpe mince, charnu extérieurement, fibreux à
l'intérieur; albumen dur.
Cette nouvelle espèce du genre Linospadix a été découverte
dans les montagnes de la Nouvelle-Guinée par M. Micholilz, à qui.
elle a été dédiée par M. Ridley, de Singapore.
Masdevallia Lawrencei. Kranzl. — M. de sir Trévor Law-
rence. — (Orchidées). Gard. Chron., loc. cit., p. 324.
Scape triquètre haut de 15 centimètres et ailé, chargé de
bractées squameuses, scarieuses, aiguës, carénées, plus courtes
que l'ovaire; sépale dorsal à partie triangulaire libre, prolon-
gée en un appendice caudiforme; sépales latéraux oblongs-
lancéolés, acuminés, réunis seulement à la base; cupule blanche,
jaunâtre à l'intérieur, qui est parsemé de pustules purpurines;
pétales courts linéaires, bilobés supérieurement, presque triquè-
tres, charnus, blanchâtres; labelle oblong, linéaire, charnu,
blanchâtre, pointillé très finement de pourpre. La fleur tout
entière ne dépasse pas 2 centimètres.
Le M. Lawrencei est voisin du il/, tovarenis^ ei selon toutes
probabilités il est synonyme du M. guttulata KoM. Ce dernier
nom doit être abandonné, puisque Reichenbach l'avait donné
antérieurement à une autre plante qui présente des affinités
avec le M. ionocharis Reich.
Richardia Rehmanni N. E. Brown. — R. de Rehmann. —
Natal (Aroïdées). Bot. Mag., t. 7436.
Feuilles étroitement elliptiques lancéolées, acuminées, pétio-
lées, marquées de taches blanc pâle allongées, à nervures très
fines; tube de la spalhe cylindrique, blanc à l'intérieur, d'un
vert pâle à l'extérieur; limbe lancéolé blanc, teinté de rose,
acuminé, réfléchi au-dessus de sa partie moyenne; bords
recourbés à l'orifice; spadice slipité.
Le R. Rehmanni, désigné aussi sous l'appellation générique de
\
PUBLICATIONS ÉTRANGÈKES. 797
Zantedeschia,a. été découvert à Natal par M. Rehmann et intro-
duit en 1888 par M. Adlam comme un Hlchardia à fleurs roses.
Il diffère de toutes les autres espèces décrites par son feuillage,
sa couleur et son spadice stipité.
Rumex hymenosepalus Torrey. — Patience à sépales mem-
braneux. — Nouveau-Mexique et Arizona. — (Polygonacées).
Bot. Mag., t. 7433.
Plante très glabre à racine tubéreuse; liges dressées, élevées,
robustes; feuilles oblongues, acuminées, pétiolées, ondulées,
d'un vert pâle, réticulées-veinées, à nervure épaisse; stipules
amples, hyalines, caduques; panicules de fleurs axillaires et
terminales, compactes; fleurs hermaphrodites portées par des
pédicelles plus courts qu'elles et articulés à leur base; sépales
internes beaucoup plus développés que les extérieurs, orbicu-
laires, veinés, les fructifères cordiformes très entiers, sans gra-
nules.
Le B. hymenosepalus est remarquable par la quantité de
tannin que renferment ses racines, ce qui les a fait utiliser
depuis plus de deux siècles par les indigènes du Mexique. Dans
les régions où il croit, il porte les noms de Canaigre ou de Ga-
nagra.
Les tiges et les feuilles, qui sont agréablement acidulés, sont
usitées en Californie et dans TUtah, où on les désigne sous le
nom de « Wild Pie plant ».
Senecio Hualtata Bertero. — Chili et République Argentine.
— (Composées). Bot. Mag., t. 7422.
Herbe élevée, robuste, aranéeuse dans le jeune âge; tige
simple, dressée, arrondie, striée; feuilles radicales longues de
deux pieds, oblongues-ovales, obtuses, inégalement cordiformes
à la base, à bords ondulés et dentés, d'un vert gai à la face supé-
rieure, bleuâtres ou purpurines en dessous, marquées d'une côte
épaisse, à nervures au nombre de 8-10, étalées, à pétiole épais,
fistuleux, long d'un demi-pied environ; feuilles caulinaires peu
nombreuses, sessiles, lancéolées, dentées en scie; capitules ras-
798 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
semblés en panicule ample au sommet des rameaux, pédi-
cellés; folioles de l'involucre linéaires-oblongues, obtuses, légè-
rement barbues au sommet; rayons au nombre de 12-16 oblongs
crénelés au sommet, d'un jaune paille très pâle; corolles du
disque jaune d'or; achaines glabres. Le 5. Hualtata appartient
„au groupe des grandes espèces de Séneçons où l'on trouve aussi
le S. sagittifolius également originaire de l'Amérique centrale;
on le rencontre depuis Valdivia jusqu'à Tucuman sur une
étendue de 15 degrés de latitude. Il est connu au Chili sous le
'nom de Hualtata ou Gualtata et à Yaldivia sous celui de « Lin-
gua de Vaca » (langue de vache).
Spiraea bracteata Zabel. — Spirée à bractées. — Japon. —
(Rosacées-Spirées). Bot, Mag., t. 7429.
Buisson glabre, à rameaux anguleux; feuilles orbiculaires-
obovales, obtuses au sommet qui est crénelé, glauques, délica-
tement nerviées, portées par des pétioles courts; corymbes
multiflores, hémisphériques, mêlés de feuilles ; lobes du calice
ovales, dressés sur le fruit; pétales blancs, imbriqués, tronqués-
orbiculaires; étamines au nombre de 20, un peu plus courtes
que les pétales; disque saillant, crénelé; carpelles laineux sur
la face dorsale, un peu plus courts que le style qui est à la fin
caduc; graines appendiculées, à tégument lisse.
La Spirée à bractées est encore connue dans les jardins sous
les noms de Spi7\Ta nipponica, média, média, v. rotundifolia et
rotundifolia, flore albo. C'est une espèce originaire des basses
montagnes du Japon central d'où elle a été introduite par
Siébold et où elle a été retrouvée par M. Maries. Elle est
voisine du Spirœa mongolica, qui en diffère par ses feuilles
trinerviées.
RECTIFICATIONS. 799
REGTIFICATIOiNS
M. Charles Baltet adresse la rectification suivante à propos de Torigine
de la Xectaiine Luc/en Baltet. Cette variété proviendrait d'un noyau de la
Nectarine précoce de Croncels et non de la Pêche Amsdem, comme cela a
été indiqué dans le cahier de septembre, p. 634.
Dans le cahier d'octobre, p. 679, ligne 346, au lieu de MM. Couturier,
lire MM. Vallerand.
Dans ce même cahier, p. 709, ligne 12^, au lieu de 1887, lire 1877.
M. Georges Mantin adresse la rectification suivante au sujet du Lselio-
Cattleya qui est mentionné, dans le cahier d'octobre, p. 680, dernière
ligne, sous le nom de bellaerensis : « Une erreur d'étiquetage a été com-
mise chez moi, dit-il; c'est Laelio-Cattleya Aurelianensis et non bellaerensis,
qu'il faut lire. Le reste de la description concernant cette plante et son
origine est bon. »
M. Bleu rectifie ainsi les renseignements donnés par le Comité des
Orchidées au sujet de ses présentations dans la séance du 10 octobre 189j
(voir cahier d'octobre, p. 671):
Le Cypripedium hybride du 2^ degré, pour lec|uel un certificat de mérite
de li's classe a été attribué, est le produit du C. hellatulum croisé par le
C. barhato-Veitchi.
« A côté de ce très remarquable gain en figurait un autre qui, pour lui
être inférieur, n'en était pas moins un produit très remarquable. Celui-là
est issu du C. concolor, var. Regnieri croisé par le C. Lawrenceanum. » Il
a valu une prime de l'*' classe à son présentateur.
M. Chantrier rectifie le titre qui lui a été donné, cahier d'octobre, p. 667,
26° ligne : il est jardinier chez M^^ Bocher, Casa-Caradoc, à Bàyonne, et
non horticulteur.
Le Secrétaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
l
Pans. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
800
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.
NOVEMBRE 1895
Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine,
PRÈS Paris (altitude : 63™).
18
TEMPERATURE
Min.
Max.
— 2,7
10,8
0
7,4
4,2
11,7
3,9
13,6
9,1
16,7
12,2
15,1
14,3
17,1
13,2
15,3
14,3
19,0
6,1
16,3
9,7
14,0
9,1
15,1
8,7
15,5
2,2
14,2
2.3
12,9
10,2
18,9
8,4
16,9
6,0
11,6
2,4
10,3
6,3
13,3
4,6
14,3
4J
10,1
2,3
10,4
— l,g
5,1
0,9
2,6
- 1,1
6,5
— 0,4
11,9
5,0
8,7
6,2
12,9
6,5
11,3
HAUTEUR
du baromètre
Matin Soir
772
771
763,5
761
756,5
761,5
764
764,5
758
758
750,5
749
752,5
762,5
765,5
763
765,5
770,5
766,5
761,5
762
765
752,5
760
761
763
762
760
758
757
771
764,5
762
757,5
757
762
765,5
761
761.5
756'
750
746
763, 5
763,5
764
763,5
769,5
768,5
762,5
761
766
763,5
756
759,5
764
764
760,5
759
757
760
VENTS
dominants
EXE. S.
E.
so.
N.
0.
0.
0. so.
so.
0.
NO.
S.
s.
so.
so.
so.
so.
NiNO.
ENE.
E.
E.
E.
SE. SSE.
NNO. NNE.
N.
N.
E. ESE.
SE. S. SO.
E.
S. SO.
so.
ÉTAT DU CIEL
Clair, nuageux le soir.
Très nuageux le matin, couvert, très
petite pluie froide.
Brouillard le matin, couvert et plu-
vieux.
Nuageux, forte averse l'après-midi.
Pluie abondante dans la nuit et dans
la matinée, nuageux, presque clair le
soir.
Couvert et pluvieux, grand vent.
Couvert.
Couvert et légèrement pluvieux.
Nuageux,
Nuageux, clair le soir.
Couvert le matin, pluvieux.
Pluie presque toute la journée.
Pluie dans la nuit, nuageux, clair le
soir.
Légèrement nuageux, clair le soir.
Brumeux le matin, très nuageux.
Clair.
Légèrement brumeux le matin, très
pluvieux presque tout le reste de la
journée.
Légèrement brumeux le matin, quel-
ques nuages dans la journée, clair le
soir.
Couvert le matin, nuageux.
Couvert le matin, légèrement nua-
geux l'après-midi, clair le soir.
Nuageux.
Nuageux, pluie assez abondante le
soir.
Pluie presque toute la nuit et près
que toute la journée, mêlée de neige
l'après-midi.
Grand vent dans la nuit, un peu de
neige le matin, couvert, brise glaciale
Couvert.
Clair, légèrement nuageux le soir.
Légèrement nuageux.
Couvert le matin, pluie presque con-
tinue le reste de la journée.
Averses le matin et le soir, nuageux
Pluie dans la Duit et le soir, nuageux.
I
AVIS![DIVERS
Section des Chrysanthèmes. — Une section spéciale, pour
rétude des Chrysanthèmes^ est acluollement en formation dans
le sein de la Société. Les cultivateurs et amateurs de Chrysan-
thèmes qui désirent en faire partie sont priés d'adresser leur
demande à iM. le Président delà Société.
Un règlement intérieur est à l'élude et sera publié à bref délai.
Médaille du Conseil d'administration. — Pour rintroduction
ou l'oblention de Plantes ornementales reconnues méritantes
après culture en France.
Les Horticulteurs français, obtenteurs ou introducteurs de
Plantes reconnues méritantes, peuvent adresser au Comité com-
pétent leur demande en vue de prendre part au concours pour
ce prix. De leur côté, les Membres des Comités peuvent propo-
ser les Plantes qu'ils jugent dignes du même prix. A la fin de
chaque année, il sera désigné, s'il y a lieu, dans le sein de
chaque Comité compétent, un Membre chargé de faire un
Rapport circonstancié sur la ou les plantes qui sont de nature à
déterminer l'attribution de la médaill-e.
EXPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE
DE FRANGE
La prochaine Exposition printanière annuelle se tiendra
du 20 au 25 mai 1896.
Un Congrès horticole aura lieu à la même date ; le pro-
gramme en sera publié dans le prochain cahier du journal.
\
OFFRES ET DEIYIANDES D'EMPLOI
Un registre est ouvert aux bureaux de l'Agence de la Société pour
rinscription des offres et des demandes d'emploi.
Le Conseil d'administration prie les sociétaires qui auraient
besoin de jardiniers pour maisons bourgeoises ou d'employés pour
maisons de commerce horticoles de bien vouloir consulter ce registre.
Série 111. T. XYll. Cahier de décembre publié le 10 janvier 1896. ol
802 CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ.
AVIS RELATIF AUX CONCOURS EN SÉANCE
Des Concours spéciaux pour les Orchidées auront lieu en
séance les 27 février, 23 avril, 25 juin et 26 novembre 1896.
Les personnes qui désireront y prendre part seront tenues d'a-
dresser, huit jours à l'avance, à l'Agent de la Société, rue de
Grenelle, 84, leur demande de participation.
CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ
Concours permanent.
Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture
des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, S*^ série, IV, 1882. pp. 631
et 753.)
Concours annuels.
Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon.
Prix Joubert de VHiberderie. — Le 10 janvier 1889, le Conseil
d'administration, se conformant au vœu émis par le D"" Joubert
de l'Hiberderie, dans son testament, a ouvert un Concours pour
un prix de 2,o00 francs à décerner au nom de ce généreux
donateur. Ce prix est destiné à un ouvrage publié récemment
et imprimé ou manuscrit, sur l'Horticulture maraîchère, l'Arbo-
riculture et la Floriculture réunies, considérées dans leurs
usages journaliers et les plus pratiques. Le concours est perma-
nent et le prix peut être décerné chaque année.
Si l'ouvrage présenté au concours est manuscrit, il devra être aussi
succinct que possible et, si son auteur obtient le prix, il sera
tenu d'en faire la publication dans le délai d'un an. (Voyez le
Journal, 3^ série, XI, 1889, p. 5 et 81.)
CHRONIQUE. 803
CHRONIQUE
L'Horticulture en Algérie. — En 1894, il a été expédié du
port d'Alger, pour le continent, 344,000 kilogrammes de Pom-
mes de terre; 1, "Soi, 000 kilogrammes de Pois et d'Artichauts;
4,300,000 kilogrammes d'Oranges.
M. de Sainte-Foix, un des nombreux colons d'Alger, n'a pas
expédié, en 1895, moins de 60,000 kilogrammes de Haricots verts
et 30,000 têtes d'Artichauts provenant de son exploitation.
L'exploitation des Frères Trappistes de Slaouëli occupe
80 hectares.
Dans la région de Boufarik et de Blidah les propriétaires ont
vendu, cette année, 45,000 francs leur production d'Oranges.
[Le Jardin, 5 décembre.)
Le cidre dans le comté de Kent (Angleterre). — La
récolte excessive de Pommes cette année et les prix peu rému-
nérateurs que ce fruit, pourtant si estimé, a atteint en Angleterre
ont eu pour résultat la création d'une industrie nouvelle dans
un comté où l'on s'y attendait le moins. C'est dans le comté de
Kent, renommé à juste titre pour Texcellente qualité de ses
fruits, que quelques cultivateurs, embarrassés par l'abondance
de leurs produits, se sont décidés à transformer leur surplus en
cidre. S'étant assuré le concours d'un fabricant de cidre émérite
d'un autre comté, leurs efforts ont été couronnés d'un succès
absolu et un cidre excellent a été tiré de Pommes qui n'étaient
pas vendables comme fruits de table. C'est là une leçon bonne à
enregistrer car jusqu'à ce jour les Pommes provenant du comté
de Kent ont toujours été considérées comme n'étant d'aucune
valeur pour la fabrication du cidre.
G. SCUNEIDÉR»
Conifère hybride. — Une brandie provenant d'un sujet
obtenu par le croisement de VAbies Pinsapo (femelle) et de
VAbies cephalonica (mâle) a été présentée à la séance de la
804 PROCÈS-VERBAUX.
Roj^al Horticultural Society de Londres, par le D'" Masters, le
26 novembre. Le nouveau sujet se distingue par les caractères
intermédiaires qu'il tient des deux parents et qui sont 1res mar-
qués dans la position du canal résineux, situé à proximité de
l'épiderme chez ÏAbies cephalonica et bien plus profondément
chezl'^. Pinsapo; che^ Thybride, il se trouve séparé de Tépi-
derme par une couche de cellules. Son faciès général ressemble
à l'A. cephalonica et ses cônes, à bractées très prononcées, rap-
pellent ceux de cette espèce, tandis que par ses branches robustes
et ses feuilles épaisses il se rapproche de VA. Pinsapo.
G. Schneider.
PHOCÈS -VERBAUX
SÉANCE GÉNÉRALE DU 12 DÉCEMBRE 1895
DISTRIBUTION SOLENNELLE DES RÉCOMPENSES
Présidence de M. Vlger,
Ministre de l'Agriculture, Membre d'honneur de la Société',
DE M. H. de Vîlniorîn, premier Vice -Président de la Société,
puis de m. Léon Say, Président.
Cette séance, exclusivement consacrée à la distribution des
récompenses décernées par la Société dans la seconde partie de
l'année est ouverte à 2 heures. L'assistance comprend de nom-
breux invités et 205 membres de la Société : 21 honoraires et
184 titulaires.
Dans un discours très applaudi, M. le Ministre de l'Agricul-
ture expose le but utile de la Société nationale d'Horticulture de
France, qui représente une des branches les plus intéressantes
de l'industrie française et dont on ne saurait assez favoriser le
développement.
M. Bois donne lecture du rapport de la Commission des Ré-
compenses et les lauréats viennent recevoir les médailles qui leur
ont été accordées.
I
SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 805
M. Ghatenay, Secrétaire général, lit ensuite le préambule du
Compte rendu de l'Exposition de Chrysanthèmes tenue au mois
de novembre dans l'hôtel de la Société, puis il est procédé, par
M. Martinet, à l'appel des lauréats de l'Exposition et des per-
sonnes auxquelles des récompenses ont été attribuées à la suite
des concours d'Orchidées, de Dahlias, de Glaïeuls et de Cycla-
mens.
La séance est levée à 3 h. 45 minutes.
Pendant la séance, un orchestre, habilement dirigé par M, Ch.
Bailly, a fait entendre plusieurs morceaux de son répertoire.
SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 1895.
Présidence de HI. Léon Say, Président de la Société,
PUIS DE M, H. de Vilmorîii, premier Vice-Président de la Société,
La séance est ouverte à deux heures, en présence de 251 mem-
bres : 25 honoraires et 226 titulaires.
Les procès-verbaux des séances du 28 novembre et du 12 dé-
cembre sont lus et adoptés.
Pour éviter de prolonger outre mesure la réunion de ce jour,
M. le Président propose à l'assemblée de procéder immédiate-
ment aux élections qui, conformément au Règlement, ont lieu
chaque an née pour le renouvellement partiel du Bureau, du Conseil
d'administration et de la Commission de contrôle, et de renvoyer
les travaux ordinaires de la Société au temps pendant lequel se
fera le dépouillement des scrutins. Cette proposition est adoptée.
M. le Président annonce que les scrutins sont ouverts pour la
nomination du Président de la Société; de deux Yice-Présidents;
du Secrétaire général ; de deux Secrétaires; du Trésorier; du
Bibliothécaire; de quatre Conseillers et des cinq membres de la
Commission de contrôle.
Lorsque tous les membres présents ont déposé leurs bulletins
de vote dans les urnes, celles-ci sont emportées par les scruta-
teurs, qui vont procéder au dépouillement des votes.
806 PROCÈS-VERBAUX.
La séance reprend alors la marche habituelle.
M. le Trésorier soumet à la sanction de l'assemblée le projet
de budget pour Tannée 1896, que le Conseil d'administration a
approuvé dans sa dernière séance. Ce projet est adopté et M. le
Président adresse de chaleureux remerciements à notre hono-
rable collègue M. Huard et à son collaborateur, M. Lebœuf, pour
le soin avec lequel ils s'occupent des intérêts de la Société.
M. le Président soumet à l'assemblée une proposition du
Conseil d'administration consistant à nommer MM. Ch. Joly et
Chargueraud membres du Bureau honoraire de la Société : le
premier, au litre de Yice-Président; le second, à celui de Secré-
taire: M. Ch. Joly ayant rempli pendant quatorze années les
fonctions qui lui avaient été confiées; M. Chargueraud ayant été
secrétaire pendant douze années. Il ajoute que ces nominations
assureront à la Société le concours permanent actif et éclairé de
nos collègues, qui ont donné de nombreuses preuves de leur
dévouement. Cette proposition est adoptée.
M. le Secrétaire général fait part des pertes que la Société
vient d'éprouver par les décès de M. Le Borgne, membre hono-
raire, horticulteur à Brest, qui faisait partie de la Société depuis
l'année 186'2 (ce décès remonte au mois de juillet; la Société
vient seulement d'en être informée) ; de M. François-Félix-Ernest
Duchêne, de Paris, membre de la Société depuis 1887; de
M. Blanchard, ancien jardinier en chef du Jardin de la Marine,
à Brest, qui a introduit la culture d'un grand nom.bre de plantes
intéressantes dans les jardins du Finistère et qui collaborait
activement à diverses publications périodiques horticoles.
Il procède au dépouillement de la correspondance qui com-
prend :
A. — Correspondance imprimée :
Bulletin d'informations du Ministère de V Agriculture. Intéres-
sante publication qui avait cessé de paraître.
i
SÉANCli: GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 807
B, — Ouvrages destinés a la BiBLiOTnÈouE :
1° Rapport sur l'ouvrage de M. Ch. Raltet, ï Horticulture
dans les cinq parties du monde, par M. E, Roussel. Montpel-
lier, 1895;
S*^ A la mémoire d'Emile Varenne , par M. A. Héron .
Rouen, 1895 ;
3° 40^ livraison de r Atlas des plantes de jardins et d'apparte-
ments, par M. D. Rois;
4° 44^ livraison du Dictionnaire pratique d'Horticulture et de
jardinage, par M. G. Nicholson, traduit, mis à jour et adapté à
notre climat et à nos usages par M. S. Motiet;
5° Le volume % des Transactions de la Société d'Horticulture
de Massachusetts^ pour l'année 1894;
6° 37° Rapport annuel de la Société d'Horticulture de V Etat de
Missouri ;
Note, Rapports et Comptes rendus déposés sur le bureau :
\° La Baselle à grande feuille (Rasella cordifolia), par M. le
D^ Trabut ;
' 2° Rapport sur le domaine du Val et les cultures de M. Jean
Sallier, par M. G. Truffant;
3° Rapport sur le mastic Dantin, par M. Duval ;
4° Rapport sur le mastic et le mastic-vernis Dantin, expéri-
mentés à la maison Désiré Bruneau ; M. A. Nomblot, rapporteur.
S** Rapport sur Tinsecticide Le Lysol, par M. Venteclaye ;
6° Rapport sur un livre de M. Opoix, intitulé La Culture du
Poirier, M. Chevallier, rapporteur.
Les conclusions de ces rapports demandant l'insertion dans le
journal et le renvoi à la Commission des récompenses sont adop-
tées par l'assemblée ;
7" Compte rendu du concours d'Orchidées de la séance du
28 novembre 1895, par M. H. Vacherot;
8° Compte rendu du concours de Cyclamens de la séance du
28 novembre 1895, par M. Poiret Delan ;
9" Compte rendu de l'Exposition du Havre, par M. D. Bois;
808 PROCÈS-VERBAUX.
iO° Compte rendu de l'Exposition de Gaen, par M. Qaénat;
11° Compte rendu du Congrès de la Société pomologique de
France, 37° session, ouverte à Versailles le 23 septembre 1895;
M. Michelin, délégué.
12° Compte rendu de l'Exposition d'Alençon, par M. Chemin.
M. le secrétaire-général annonce ensuite de nombreuses pré-
sentations de nouveaux membres.
M. le Président propose à l'Assemblée de ratifier par un vote
les propositions faites par les Comités, dans les séances du
28 novembre et du 12 décembre, relativement aux récompenses
à attribuer à diverses présentations. Ces propositions sont adop-
tées. En conséquente il est accordé :
Une prime de T'" classe à M. Régnier, horticulteur à Fontenay-
sous-bois (Seine), pour un lot de 14 Phalœnopsis amabilis.
Une prime de 1^^ classe à M. Dallemagne, de Rambouillet,
pour un Odontoglossum Cahuzianum.
Une prime de 1""^ classe au même présentateur pour 1 Vanda
Sanderiana^ 1 Cypripedhim Lucienanum^ 1 Cataseivm macro-
carpum^ 1 Masdevallia Lindeni et 1 Ansellid africana^ var.
luleola.
Une prime de 2^ classe au même présentateur pour 4 Odonto-
glossum crispum et 1 0. crispum, hybride.
Une prime de 3^ classe à M. Sallier, horticulteur à Neuilly
(Seine), pour 1 Phajocalatithe de semis, issu du croisement du
Phajus grandi folius^ par le Calanthe Regnieri.
Des remerciements au même présentateur pour 1 Catasetum
macrocarpum.
Une prime de V® classe à M. Thibault, jardinier chez
M. Libreck, à Passy, pour 1 Catasetum macrocarpum^ var.
aureum.
Une prime de 2^ classe à M. Cardozo, de Passy, pour 1 Cypri-
pedium Charlesworthi, 1 C. nilens, var. svperbum, 1 Cymbidium
ensifolium.
SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 809
Une prime de l'® classe à M. Maingaet, de Fontenay-sous-
Bois (Seine), pour 6 Pommes de Calville blanc.
Objets présentés pour être jugés par lks Comités :
Au Comité dWrboriculture fruitière :
1° Par M. Enfer, jardinier au domaine de Pontcharlrain
(Seine-et-Oise), deux caisses de Raisins, l'une de la variété
Muscat d'Alexandrie, l'autre de la variété Lady Downe's seedling^
fruits superbes pour la présentation desquels une prime de
i"' classe est demandée.
2° Par M. Pierre Passy, au désert de Retz, par Ghambourcy
(Seine-et-Oise), des Poires Passe Crassane^ Belle Angevine,
Doyenné d'hiver, de Curé ; des Pommes Calville blanc, Canada^
Calville rouge, pour lesquelles le Comité propose l'attribution
d'une prime de 2"' classe.
Au Comité de Floriculture :
1° Par M. Lemaire, 26, rue Priant, Paris, 5 variétés de Chr}^-
santhèmes soumises à la culture retardée. Ces plantes, cultivées
en pots, sont très trapues et présentent des fleurs d'un beau
développement ; elles appartiennent aux variétés William Lin-
coln, Meyerbeer, M"^^ Calvat, Lady Comming et Etoile de Lyon.
Une prime de 1'^" classe est demandée pour ce bel apport.
Le même présentateur montre une collection de Tulipes et de
Jacinthes forcées pour lesquelles on propose de lui accorder une
prime de %"" classe.
2" Par M. Maxime Jobert, chemin des Princes, 21, à Chatenay
(Seine), un pied de Cyclamen présentant à la fois des fleurs
blanches et des fleurs roses. Des remerciements sont adressés à
M. Jobert, et le Comité le prie de semer à part les graines que
produiront les fleurs blanches et les fleurs roses et de lui faire
connaître le résultat de cette expérience.
Au Comité de Culture potagère :
i° Par iM. Potrat, jardinier en chef de Son Altesse le prince A.
Murât, au domaine de Chambly (Oise) ; des Céleris raves ; des
810 PROCÈS-VERBAUX.
Panais rond hâtif; 1 botte d'Asperges blanches et 1 botte
d'Asperges vertes ; des Cardons ; 1 botte de Witloof et une botte
de Chicorée sauvage rouge de Lombardie , présentation pour
laquelle on propose l'attribution d'une prime de 2° classe.
2° Par M. Gustave Crémont, horticulteur, rue des Noyers, 17,
à Sarcelles (Seine-et-Oise), 2 superbes Ananas appartenant à la
variété Caijeyine à feuilles lisses. Ces plantes, âgées de deux ans,
proviennent d'œilletôns récoltés sur le pied mère au mois de sep-
tembre 1893, plantés en pots de 20 centimètres de diamètre et
placés sur couche où ils sont restés jusqu'au mois de mars 1894.
A cette époque, les plantes ont été mises en pleine terre sous
châssis; ^lles en ont été tirées en novembre pour être rempotées
et placées sur couche. Elles ont passé l'hiver dans ces conditions
et ce n'est qu'au mois d'avril 1895 qu'on les a mises en serre
pour obtenir la fructification. En raison de la beauté de ces
fruits , le Comité demande qu'il soit accordé une prime de
l*"^ classe à M. Crémont, auquel il vote en outre des félici-
tations.
Au Comité des Induslries horticoles :
Par M. Anfroy, fabricant de claies, à Andill}^ (Seine-et-Oise),
un panier à Orchidées perfectionné pour lequel une prime de
2® classe est demandée.
Les propositions des Comités, mises aux voix, sont adoptées
par l'Assemblée.
M. Potrat abandonne sa prime au profit de la Société.
M. le Président fait connaître les résultats des élections qui
sont les suivants :
Pour la nomination du Président :
Nombre de votants : 231 ; majorité absolue 116.
Ont obtenu : M. Léon Say, 208 voix; M. Horace de Choiseul,
15 voix ; voix diverses, 3 ; bulletins blancs, 2 ; bulletins nuls, 3.
. En conséquence M. Léon Say est proclamé Président pour les
années 1896, 1897, 1898 et 1899.
SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 811
Pour Ja nomination de deux Vice-Présidents :
Nombre de votants 2i2; majorité absolue 122.
Ont obtenu : M. Désiré Vitry, 211 voix; M. Lévêque, 202 voix ;
M. H. Defresne, M voix; M. L. Delaville, 7 voix; M. Urbain,
4 voix; M. Delavier, 4 voix; voix diverses, 13; bulletins nuls, 4.
En conséquence, MM. Vitry et Lévêque sont proclamés Vice-
Présidents pour les années 1896 et 1897.
Pour la nomination du Secrétaire général :
Nombre de votants, 230; majorité absolue, 116.
Ont obtenu : M. Abel Ghatenay, 224 voix; voix diverses et
bulletins blancs, 6.
En conséquence M. A. Ghatenay est proclamé Secrétaire
général pour les années 1896, 1897, 1898 et 1899.
Pour là nomination de deux Secrétaires :
Nombre de votants, 231 ; majorité absolue, 116.
Ont obtenu : M. Joanni Sallier, 216 voix; M. Gappe fils,
202 voix; M. Camille Defresne, 7 voix; M. Martinet, 6 voix;
M. Pradines, 4 voix; M. Lange, 4 voix; voix diverses, 12; bulle-
lins blancs ou nuls, 2.
En conséquence, MM. Sallier et Gappe fils sont proclamés
Secrétaires pour les années 1896 et 1897,
Pour la nomination du Trésorier :
Nombre de votants, 232; majorité absolue, 117,
Ont obtenu : M. Huard, 228 voix; bulletins nuls, 4.
En conséquence, M. Huard est proclamé Trésorier pour les
années 1896, 1897, 1898 et 1899.
Pour la nomination du Bibliothécaire :
Nombre de votants, 229; majorité absolue : 115.
Ont obtenu : M. Bois, 227 voix ; M. Hariot, 1 voix ; bulletin
nul, 1.
En conséquence, M. Bois est proclamé Bibliotliécaire pour les
années 1896, 1897, 1898 et 1899.
812 PROCÈS-VERBAUX.
Pour la nomination de 4 Conseillers :
Nombre de votants, 231 ; majorité absolue, 116.
Ont obtenu : M. Goulombier, 208 voix: AI. Yerdier, 187 voix;
M. Ernest Bergman, 185 voix; M. Opoix, 179 voix; M. Hano-
teau, 26 voix ; M. Duvillard, 18 voix ; M. Cottereau, 15 voix;
M. Leroy, 13 voix ; M. Poiret Delan, 10 voix ; voix diverses, 21.
En conséquence, MM. Goulombier, Verdier, Ernest Bergman
et^Opoix sont proclamés Conseillers pour les années 1896, 1897,
1898 et 1899.
Pour la nomination de la Commission de Contrôle :
Nombre de volants, 227; majorité absolue, 115.
Ont obtenu : M. Chauveau, 227 voix; M. Vidal, 226 voix;
M. Barre, 226 voix; M.Delessard, 224 voix; M. le général Brissac,
224 voix; voix diverses, 2; bulletins nuls, 3.
En conséquence, MM. Chauveau, Vidal, Barre, Delessard et le
général Brissac, sont élus membres de la Commission de Con-
trôle pour Tannée 1896.
Deux Conseillers, MM. Vitry et Sallier ayant été nommés le
premier Vice-Président, le second Secrétaire, il est nécessaire de
pourvoir à leur remplacement au Conseil. A cel effet, on procède
à un nouveau scrutin qui donne les résultats suivants :
Nombre de votants, 131 ; majorité absolue, 66.
Ont obtenu : M. Isidore Leroy, 86 voix ; M. Poiret Delan,
70 voix; M. Boucher, 26 voix; M. Duvillard, 20 voix ; M. Hano-
teau, 17 voix ; M. Cottereau, li voix ; M. Lange, 10 voix ; voix
diverses, 19.
En conséquence, M. Isidore Leroy est nommé Conseiller pour
trois ans en remplacement de M. Sallier et M. Poiret Delan pour
deux ans en remplacement de M. Vitry.
Par suite des élections des ann<^es précédentes et de celles qui
viennent d'avoir lieu le Bureau et le Conseil d'administration de
la Société nationale d'Horticulture se trouvent ainsi constitués :
séance générale du 23 décembre 1895. 813
Bureau.
Président MAI. Léon Say.
Premier Vice- Président . Henri de Vilmorin.
Vice- Présidents Truffaut (Albert), Jamin (Ferdi-
nand'), Vitry (Désiré), Lévéque.
Secrétaire général. . . . Chatenay (Abel).
Secrétaire - général -ad-
joint Chouvet (Emile).
Secrétaires Martinet, Grenthe, Sallier
(Joanni), Cappe fils.
Trésorier Huard.
Trésorier-adjoint .... Lebœuf (Paul).
Bibliothécaire Bois (D.).
Bibliothécaire-adjoint . . Hariot.
Conseil d'Administration.
Pour une année MM. Besnard, Nanot, Maurice de Vil-
morin et Hébrard (Alexandre).
Pour deux années .... Paillet père, Poiret Delan, Hé-
brard ( Lauren t), Thiébaut aîné.
Pour trois années .... Defresne (Honoré), Mussat, Vil-
lard, Leroy (Isidore).
Pour quatre années . . . Coulombier, Verdier, Bergman
(Ernest), Opoix.
Commission de Contrôle pour l'aNxNÉe 1896.
MM. Chauveau, Vidal, Barre, Delessard et le général Brissac,
La séance est levée à 4 heures 10 minutes.
^
814 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES
SÉANCE DU 26 DÉCEMBRE 1895
COMMISSION DES RÉCOMPENSES
PROCÈS -VERBAL DE LA SÉANCE DU 21 NOVEMBRE 1895.
Présidence de HI. Ch. Joly.
La Commission des récompenses s'est réunie le 21 novembre
à deux heures de l'après-midi, sous la présidence de M. Gh. Joly,
président de Commission. Etaient présents : M. D. Bois, secré-
taire ; MM. Vitry, Mussat, Bergman, Verdier, Chargueraud,
membres de la Commission; M. Savoye, président du Comité
d'arboriculture; M. Deny, président du Comité de l'art des jar-
dins; M. Niolet, président du Comité de culture potagère;
M. Borel, président du Comité des industries horticoles. M. Cha-
tenay, secrétaire général de la Société, assistait à cette séance.
La Commission a examiné un certain nombre de demandes de
récompenses pour longs et bons services, pour des ouvrages,
pour des cultures, pour matériel horticole. Elle a eu enfin à
attribuer la médaille Pellier.
Après délibération, les résolutions suivantes ont été prises :
RÉCOMPENSE ACCORDÉE POUR LONGS ET BONS SERVICES.
M. Edmond Ramousse, maître-jardinier au château de Fon-
fenay-les-Briis, arrondissement de Rambouillet (Seine-et-Oise),
est né le 7 juillet 1841 ; il est entré en 1868 dans la place qu'il
occupe. M""® veuve Eug. Chardier, propriétaire actuelle du châ-
teau de Fontenay-les-Briis, dit, dans un certificat joint au
dossier de la demande, que M. Ramousse est depuis vingt-cinq
ans à son service ; que c'est un bon et fidèle serviteur dont elle
n'a jamais eu qu'à se louer sous tous les rapports. Une médaille
d'argent est décernée à M. Edmond Ramousse.
séance du 26 décembre 1895. 815
Récompenses accordées a la suite de rapports.
\° Récompenses pour des ouvrages.
4° Dans un ouvrage intitulé : Guide pratique des meilleurs
fruits de pressoir dans le pays d'Auge (2^ édition), M. Truelle
donne le résumé d'observations résultant de la dégustation et
de l'analyse de plusieurs centaines de fruits; il décrit, en outre,
25 variétés de Pommes et 6 variétés de Poires les plus appré-
ciées et les plus répandues dans le pays d'Auge et qui donnent
les meilleurs résultats. Le travail de l'auteur, dit M. Michelin,
dans [son rapport (journal, p. 575), offre toutes les garanties
possibles, parce qu'il repose sur la science appliquée à la pra-
tique; il est de ceux qui font autorité; de ceux qui, à bon droit,
peuvent être qualifiés d'utiles. M. Truelle, dit-il encore, a, par
un travail considérable et avec un dévouement généreux, aidé
les cultivateurs d'arbres à fruits à cidre à connaître la valeur
intrinsèque de leurs fruits; personne n'a plus que lui contribué
à mettre la science pomologique à la portée des habitants des
campagnes; personne ne travaille plus que lui à la vulgariser.
La Commission est heureuse d'accorder à M. Truelle une grande
médaille de vermeil.
2° M. Leroux a publié un ouvrage intitulé : Ampélographie des
Cépages indigènes de l'Afrique française du Nord, qui appar-
tient à un genre d'études monographiques encore trop rares en
Algérie. Dans son rapport (p. 637), M. le D"" Trabut dit que ce
travail a dû demander une somme considérable de recherches^
et qu'il met à la portée des colons, des connaissances utiles en
en vue d'une culture souvent rémunératrice des Raisins pour la
consommation locale, pour l'exportation et même pour la pro-
duction de crus particuliers. La Commission donne son appro-
bation à un genre de recherches à encourager en Algérie en
attribuant une médaille de vermeil à M. Leroux.
3° Une Commission, nommée par le Comité d'arboriculture,
a été chargée d'examiner un envoi de fruits du Tyrol autrichien
méridional, présenté dans la séance du 24 octobre 1895, par
816 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
M. Martinet, directeur du journal Lp, Jardin, au nom de la
Société Fruitière et Horticole de Méran (Tyrol).
Sur la proposition de cette Commission, une médaille de ver-
meil a été décernée à la Société Fruitière et Horticole de Méran,
quia permis à nos collègues de faire une intéressante étude sur
ces fruits, très beaux, d'une finesse de teintes rare, grâce au cli-
mat privilégié sous lequel ils ont été cultivés.
4° M. Léon Duval a fait paraître une deuxième édition de son
Petit guide pratique de la culture des Orchidées, dont la première
édition a été l'objet d'une récompense (voir Journal, décembre
1894, p. 732). M. Chenu, qui a examiné la nouvelle édition
(voir Journal, p. 579), remarque qu'elle diffère de la précédente
par rintercalation dans le texte de vignettes très soignées et
très exactes, représentant 20 espèces parmi celles décrites dans
l'ouvrage.
Les tableaux de culture ont été refondus; un grand nombre
d'espèces méritantes ont été intercalées parmi celles qui ont été
précédemment décrites. Une sixième colonne, ajoutée sous la
rubrique Observations générales^ contient l'indication du com-
post et de la station qui conviennent le mieux aux plantes. La
Commission vote un rappel de la médaille d'argent qui a été
accordée à M. Duval, le 27 décembre 1894.
5° M. Y. de Larminat a publié une brochure ayant pour titre :
Les forêts de Chêne vert^ quia été examinée par M. Maurice de
Vilmorin. Les conclusions du rapport (voir Journal, p. 528) sont
que ce traité s'adresse aux propriétaires de terrains situés en
pleine zone de la région du Chêne vert, pour lesquel il est
plein de renseignements utiles. Une médaille d'argent est votée
pour M. V. de Larminat.
6° M. Clotaire Duval a écrit un livre intitulé : Guide pratique
pour les herborisations et la confection générale des herbiers, que
M. P. Hariot, rapporteur (voir Journal, p. 531), considère comme
excellent, de nature à épargner aux recrues qui voudraient
bien le suivre, les difficultés du début sur la récolte et la pré-
paration des plantes en vue d'en former des herbiers, et comme
pouvant être consulté avec avantage par les botanistes qui n'en
sont plus à leur apprentissage. Devant une opinion aussi nette-
SÉANCE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 817
ment formulée, la Commission n'hésite pas à accorder une
médaille d'argent à M. Clotaire Duval.
7° M. Jules Rudolph, de Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise), a
donné pour le Journal de la Société une note très détaillée sur
les Nepenthes et leur culture. Ce travail a été examiné par
M. Bergman qui, dans son rapport, déclare qu'il est le fait d'un
auteur qui aime les Nepenthes, connaît leurs besoins et les cul-
tive avec amour. Cette appréciation vaut une médaille d'argent
à M. J. Rudolph.
2° Récompenses pour des cultures.
8° Une Commission composée de sept membres est allée visi-
ter les cultures de M. Panhard, au château de Grignon (Seine-et-
Oise). Dans le rapport qu'il a été chargé de rédiger (voir Jour-
nal, p. 692), M. Marcel dit qu'on trouve en M. Panhard l'ingénieur
devenu jardinier, l'amateur aussi passionné que désintéressé,
consacrant pour les progrès de l'Horticulture, ses moments de
loisir et une partie de sa fortune. En dehors des améliorations
qu'il a faites dans son parc, il a créé un jardin fruitier modèle
oij il réunit les meilleures variétés de fruits et applique les pro-
cédés de culture les plus perfectionnés. Les arbres fruitiers,
plantés en 1887, sont aujourd'hui en plein rapport. La réussite
est complète et ce jardin constitue l'un des types les plus par-
faits qu'il soit donné d'admirer. Pour satisfaire au désir exprimé
par nos collègues et récompenser dignement un amateur dont
le goût de l'Horticulture est si développé, la Commission accorde
une médaille d'or à M. Panhard.
9" M. Crozy père, de Lyon, est, on le sait, l'un des horticulteurs
qui ont le plus contribué à l'amélioration des Cannas. Toujours
à la recherche du mieux^ il continue avec succès ses recherches
en vue d'obtenir des variétés à grandes fleuro. Une Commission
nommée pour examiner ses cultures a été émerveillée de sa
. visite; par l'organe de M. J. Chrétien, rapporteur, elle a émis le
I vœu qu'il fût attribué à M. Crozy la plus haute récompense qui
I puisse être accordée en pareil cas. Reconnaissant l'importance
^ des découvertes de M. Crozy père et tenant à lui donner une
I
818 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
preuve de l'intérêt que la Société nationale d'Horticulture de
France attache à ses nouvelles recherches, la Commission des
récompenses lui fait l'honneur d'un rappel de la médaille d'or
du Conseil d'administration, qui lui a été décernée en juin 1893.
10® MM. Gappe et fils, horticulteurs au Vésinet, sont bien
connus par les nombreuses et intéressantes présentations qu'ils
font aux Comités de Floriculture et des Orchidées. Leur établis-
sement a été visité par une Commission dont M. Guillochon a
été nommé rapporteur (voir Journal^ p. 640) et qui en fait les
plus grands éloges. « 11 est facile, dit le rapport, de remarquer
en quelques heures de visite que MM. Cappe et fils s'attachent
tout particulièrement à l'obtention de nouvelles variétés de
Bégonias et d'Orchidées et à la recherche de tout ce qui paraît
de nouveau sur le continent et au delà. »
« Les horticulteurs qui savent suivre le progrès et qui sont
toujours à la recherche du mieux sont trop rares pour que l'on
ne profite pas d'une occasion qui se présente de leur adresser les
éloges qu'ils méritent: l'impression générale de la Commission
est que l'établissement de MM. Cappe et fils est un de ceux qui
contribuent le plus aux progrès de l'Horticulture française w.
Ce témoignage flatteur a déterminé la Commission des récom-
penses à accorder une médaille de vermeil à MM. Cappe et fils.
11** Une Commission s'est réunie le 25 juin au ministère de
l'Agriculture pour visiter le jardin dont l'entretien est confié à
notre collègue. M. Martineau. Ce jardin, d'une superficie de
H,^00 mètres « est admirablement tenu et bien soigné ». Les
arbres sont vigoureux et bien portants ; les gazons sont superbes ;
M. Morin, rapporteur (voir Journal, p. 582), adresse les éloges
unanimes delà Commission à M. Martineau, auquel une grande
médaille d'argent est décernée.
11° M.Tabar fils, horticulteur à Montmorency (Seine-et-Oise),
s'attache à l'obtention de Calcéolaires hybrides par le croi-
sement des Calcéolaires rugueuses par les Calcéolaires herbacées.
Une commission, dont M. Charles Delaville a été nommé rap-
porteur (voir Journal, p. 638), s'est rendue à Montmorency dans
le but de visiter ses cultures; elle a constaté que le but pour-
suivi par M. Tabar est la création d'une collection à fleurs
SÉANCE DU 26 DÉCEMBRE 1893. 819
grandes et nnicolores, présentant des teintes variées. Sur un
emplacement où il y avait environ 2,000 plantes, elle a remarqué
de nombreux spécimens de belle forme et de bonne tenue
malgré la grandeur et l'abondance des fleurs; d'autres pré-
sentant le mérite d'avoir des tiges fortes et rigides et qui sont
recommandables comme plantes de pleine terre, car elles
n'avaient pas besoin de tuteurs pour soutenir leurs fleurs. La
Commission a été unanime à reconnaître la création d'une sorte
de race nouvelle dans les Galcéolaires hybrides rugueuses qui
sont des plantes d'avenir. Une grande médaille d'argent est
attribuée à M. Tabarfils.
13° Dans un clos d'un hectare 60 ares qu'il cultive à Bornel
(Oise), M. Lecomte ne possède pas moins de 1_,000 pyramides et
200 palmettes de Poiriers qui ont été l'objet [de la visite de
plusieurs de nos collègues. M. Boucher, dans le rapport qu'il a
été chargé de faire, dit que ce qui a le plus particulièrement
attiré l'attention de la Commission, sont les murs, hauts de 3 à 4
mètres, garnis de Poiriers en palmettes Verrier de 12 à 16 bran-
ches parfaitement régulières et bien dressées.
M. Lecomte a montré à nos collègues plusieurs autres terrains
plantés de Poiriers pyramides en plein rapport, entre lesquels
des Pommiers en forme de vase sont intercalés ; des plantations
de Pommiers à cidre et, chose intéressante pour la région, une
Vigne d'une contenance d'un demi-hectare, plantée en variétés
Gamay et Meunier et cultivée à la charrue. Toutes ces cultures
sont bien comprises. Pour ces motifs, une grande médaille
d'argent est accordée à M. Lecomte.
14° M"^^ d'Etchevery possède à Antony (Seine) une propriété
de 85,000 mètres de superficie, entretenue par notre collègue
M. Fortin.
Une Commission, dont xM. Charles Delaville a été nommé rap-
porteur, a visité cette importante propriété qui a été dessinée
i par Barillet. Le parc renferme de nombreuses Conifères, végé-
I taux de prédilection du Maitre. Les corbeilles sont composées
I avec les espèces et les variétés généralement employées dans
■ les garnitures. Une serre contient les plantes nécessaires pour
820 DISTRIBUTION DES RECOMPENSES.
produisent tout ce que l'on peut en attendre pour les besoins de
la maison. M. Fortin a mis sous les yeux de nos collègues la
variété de Muguet à grande fleur qui porte son nom et dont il
est Tobtenteur.
M. Fortin, laborieux autant que capable, n'a qu'un seul
garçon jardinier pour l'aider; malgré cela, celte propriété, à
laquelle il est attaché depuis vingt-huit ans, ne laisse rien à
désirer comme ordre et comme propreté.
L'attribution d'une grande médaille d'argent à ce digne servi-
teur est donc bien justifiée.
45° Une Commission, dont M. Gorion a été nommé rapporteur,
a été chargée de visiter les cultures de Chasselas de M. Jourdain
fils, à Maurecourt (Seine-et-Oise).
Ces cultures comprennent un premier clos ayant 500 mètres
de murs couverts de Vignes ayant deux années de plantation, et
1,500 mètres de contre-espaliers. Un autre clos aurait à peu près
la même étendue. L'un et l'autre sont soumis à une culture par-
faite. La chambre pour la conservation du Raisin contient
7,500 bouteilles et son installation ne laisse rien à désirer. En
présence de cette appréciation, il est accordé une médaille d'ar-
gent à M. Jourdain fils.
16° M. Marchet, jardinier chez M. Lhommedieu, à Châtillon-
sous-Bagneux (Seine), a demandé la nomination d'une Commis-
sion pour visiter des Cerisiers qu'il cultive en espalier. Cette
Commission, dont M. Paillet fils a été nommé rapporteur, a
examiné avec intérêt un mur de 60 mètres de long entièrement
garni par huit Cerisiers formant des palmettes en éventail. Tous
ces arbres, dit le rapport (voir Journal, p. 584), sont parfaite-
ment équilibrés. Les coursons sont très courts, très rapprochés
des branches charpentières et bien distancés sur ces dernières ;
ils étaient couverts de fleurs. D'après M. Marchet, ces arbres
fructifieraient abondamment chaque année grâce à une taille
raisonnée qu'il applique. La Commission des récompenses
accorde une médaille de bronze à M. Marchet en le priant de
faire connaître son système de taille.
17° M. Landais, de Meudon (Seine-et-Oise), applique dans
les jardins qu'il entretient, un procédé destiné à combattre la
SÉA>iCE DU 26 DÉCEMBRE 1895. 821
gomme des arbres à fruits à noyau. Une Commission désignée
pour constater les résultats obtenus, dit, par l'organe de son
rapporteur (voir Journal, p. 706), qu'il est très difficile de se
prononcer d'une manière absolue sur l'efficacité du moyen
employé ; elle a néanmoins remarqué des faits intéressants ; aussi
la Commission des Récompenses n'hésite-t-elle pas à accorder
une médaille de bronze à M. Landais pour l'encourager à pour-
suivre ses expériences.
Récompenses peur matériel horticole.
18° xM. Motte a inventé un système de raccords qui se recom-
mandent par la simplicité de leur manœuvre, qui se réduit au
simple jeu d'un levier à deux branches faisant corps avec le
levier lui-même. Leur poids est sensiblement le même que celui
des raccords à vis.
La pression, dit M. Grenthe, rapporteur, peut être graduée
suivant les nécessités, ce qui supprime les inconvénients de
l'usure, et ces raccords peuvent être utilisés pendant un laps de
temps beaucoup plus long que n'importe quel autre système.
Une médaille d'argent est accordée à M. Motte.
19° Dans un rapport qu'il a publié dans notre Journal
(p. 316), M. Besnard fait ressortir les mérites d'une tubulure à
double joint en caoutchouc, inventée par M. Mouillet. Cette
tubulure est destinée à être placée à toute jonction de tuyaux de
chauffage de serres. Elle permet de donner toute position hori-
zontale, verticale ou oblique aux prises d'air. La Commission
vote des félicitations à M. Mouillet.
Médaille Peliier pour le plus beau lot de Pentstemon.
La Commission des Récompenses attribue ce prix à MM. Vil-
morin Andrieux et C'^ qui^ dans la séance du 13 juin, du Comité
de Floriculture, ont présenté une collection importante de
Pentstemon comprenants variétés de P. Hartivegii, appartenant
à la race des hybrides à grandes fleurs ; les P. heterophyllus,
pubescens, puniceus, speciosus., Murrayanm et 4- variétés de celle
dernière espèce, obtenues par eux.
♦
822 distribution des récompenses.
Préambule de la distribution des récompenses,
par M. Abel Chatenay, Secrétaire général.
Mesdames, Messieurs,
Pour la treizième fois nous allons procéder à la distribution
des récompenses, accordées à la suite de notre Exposition spé-
ciale de Chrysanthèmes, et je vous demande la permission de
venir retracer à vos yeux, dans une courte revue rétrospective,
le chemin parcouru dans cette voie, depuis le premier concours,
ouvert dans notre Hôtel, le 22 novembre 1883, et où, entre
parenthèses, quatre lots seulement furent présentés.'
Après ce début, nos horticulteurs étaient appelés, chaque
année, à participer k un concours spécial ouvert aux Chrysan-
thèmes, pendant l'une des séances ordinaires du mois de no-
vembre, et ce n'est qu'en 1889, que votre Conseil d'administra-
tion, frappé de l'importance de plus en plus grande prise par la
culture et le commerce de lajolie fleur qui nous occupe aujour-
d'hui, organisait une véritable exposition, à laquelle le public
était admis pendant quatre jours.
Les apports faits à cette première exposition étaient assez
nombreux et consistaient pour îa plupart en plantes moyennes
cultivées en pots. Les fleurs coupées n'étaient alors présentées
qu'à titre de nouveautés ou bien en collections.
Les visiteurs affluèrent et vinrent sanctionner l'initiative prise
par notre Société.
L'année suivante des concours relatifs aux Cyclamen et aux
OEillets étaient ajoutés au programme. Les exposants envoyèrent
de magnifiques lots de plantes en pots et de fleurs coupées, et le
public, qui l'année précédente avait pu juger de l'intérêt off^ert
par ces belles fleurs d'automne accourait de plus en plus nom-
breux. Notre Hôtel, par contre, devenait subitement trop exigu
pour la circulation des visiteurs.
C'est en 1891 que commencèrent à figurer ces énormes fleurs
coupées, produits d'une culture spéciale, déjà fort appréciée en
Angleterre et qui concourent aujourd'hui d'une façon si remar-
PRÉAMBULE. 823
quable, à la confection des splendides décorations florales,
édifiées par nos habiles fleuristes parisiens.
Je ne puis, sans un vif sentiment de regret, vous entretenir
des expositions si remarquables tenues en 1892 et 1893, dans
le Pavillon de la Ville de Paris, aux Champs-Elysées.
Le vaste emplacement, que nous avons décoré et fleuri tant
de fois, et qui avait encore été mis à notre disposition pendant
cette période, nous avait permis d'appeler, en même temps que
les Chrysanthèmes, toutes les plantes fleuries de la saison, les
fruits, les arbres fruitiers et d'ornement, enfin, d'orgBniser une
seconde exposition générale, réservée à tous les produits d'au-
tomne.
Malheureusement, cet emplacement si propice a été affecté à
d'autres destinations, et, malgré toutes les recherches entreprises,
il nous fut impossible de trouver dans ces deux dernières années
un local suffisamment vaste et approprié d'une façon convenable
pour remplacer celui que nous perdions, de sorte que nous avons
été obligés de rentrer dans notre Hôtel, où eurent lieu les expo-
sitions de 1894 et 1895.
Le succès qu'elles remportèrent Tune et l'autre est encore
présent dans vos mémoires mais, quoique les plus petites places
aient été utilisées par votre Commission d'organisation, et qu'en
même temps le nombre des spécimens prévus dans les concours
ait été notablement limité, l'espace disponible e^t devenu abso-
lument insuffisant et il n'est plus possible de réunir dans cette
salle, toutes les merveilles que produisent nos horticulteurs, en
même temps que les visiteurs innombrables venus pour les
admirer.
J'ai le ferme espoir que l'an prochain, un nouveau local nous
sera réservé. Votre Bureau s'occupe activement de cette question
et des démarches sont en cours à ce sujet.
Puissent-elles réussir et permettre à notre Société de tenir,
dans ce mouvement de nouveauté et de progrès, la place qu'elle
doit occuper, avec l'aide des cultivateurs si expérimentés qu'elle
compte dans son sein.
Dans un autre ordre d'idées, il reste beaucoup à faire, si nous
voulons que Pattrait exercé jusqu'à présent par les Chr3'san-
824 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
thèmes ne diminue pas. Un classement soigneux, une élimi-
nation rigoureuse des variétés synonymes ou insignifiantes, qui
commencent à encombrer les collections, peuvent seuls empê-
cher de s'arrêter la vogue si justifiée que nous voyons croître
depuis plusieurs années.
C'est en entrant franchement dans cette voie que notre
Société doit exercer son influence et, d'accord avec la plupart
d'entre vous, j'exprime, en terminant, le souhait que d'impor-
tantes mesures soient prises à cet égard, le plus promptement
possible.
^
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES
DECISIONS DU JURY
Prix d'honneur.
Objet d'art offert par M. le Président de la République.
M. NoNiN, 16, route de Paris, à Ghâtillon-sous-Bagneux (Seine).
Médaille d'honneur.
Offerte par M. le ministre de TAgriculture.
M. YvoN, 44, route de Châtillon,à Malakoff (Seine).
1^' concours. — La plus belle collection de 150 variétés.
Médaille d'or.
M. NoNiN, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil.
M. Delavier, 2, rue Saussure, BatignoUes, Paris.
M. Dallé, 29, rue Pierre-Charron, à Paris.
M. YvoN, déjà nommé.
M. GÉRAND, route de Montrouge, à Malakoff (Seine).
Grande Médaille d'argent.
M. LÉvÊQUE, 69, rue du Liégat, à Ivry (Seine).
2^ concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille d'or.
M. YvoN, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil.
M. Vilmorin, 4, quai de la Mégisserie, Paris.
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES. 825
Médaille de vermeil.
M. GÉRAND, déjà nommé.
M. Martin, 12 bis, avenue de l'Aima, à Paris.
Médaille d'argent.
M. BouTREux, 85, route de Paris, à Montreuil (Seine).
3® concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
Grande médaille d'argent.
M. Lanaertz, jardinier chet chez Son Excellence Mgr Yturbe,
23, rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine (Seine).
Médaille d'argent.
Frère Bertrandus, directeur du pensionnat horticole dlgny
par Bièvres (Seine-et-Oise).
M. BouTREUx, déjà nommé
M. LÉvÊQUE, déjà nommé.
4^ concours. — La plus belle collection de 25 variétés. Chaque
exposant peut prendre part à tous les concours de collections,
mais il ne lui sera décerné que la plus haute des récompenses
qui lui seront attribuées dans ces concours.
Grande médaille d'argent.
M. Delavhîr, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. BouTREUx, déjà nommé.
6^ concours. — La plus belle collection classée par coloris.
Grande médaille de vermeil.
M. Vilmorin, déjà nommé.
7® concours. — Le plus beau lot ne dépassant pas 50 plantes
en 10 variétés cultivées spécialement pour les marchés.
Grande médaille d'argent.
M. Delavier, déjà nommé.
M. Paillet, vallée de Chatenay, près Sceaux (Seine).
Belle culture. — Culture spéciale en pots.
8^ concours. — Le plus beau lot de 50 variétés.
Médaille d'or, avec félicitations.
M. NoNiN, déjà nommé.
Médaille d'or.
M. YvoN, déjà nommé.
826 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
Grande médaille de vermeil.
M. Vagherot, 53, rue de Paris, à Boissy-Saint-Léger, (Seine-
et-Oise).
M. Vilmorin, déjà nommé.
Grande médaille d'argent.
M. Delavier, déjà nommé.
9^ concours. — Le plus beau lot de 80 variétés.
Grande médaille de vermeil,
M. YvoN, déjà nommé.
Grande médaille d'argent.
M. Debrie, 10, rue Royale, Paris.
Médaille d'argent.
M. Boutreux, déjà nommé.
lO*' concours. — Le plus beau lot de Chrysanthèmes greffés.
Médaille d'or.
M. Bernard, 19, rue du Ponceau, à Châtillon (Seine).
12® concours. — Le plus beau spécimen formant touffe basse.
Grande médaille d'argent.
M. Bernard, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. Launay, 6, rue des Ghêneaux, à Sceaux (Seine).
13® concours. — Le plus beau lot de 50 sujets présentés en
godets (boutures tardives).
Médaille d'argent.
M. Boutreux, déjà nommé.
16® concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille de vermeil.
M. Vilmorin, déjà nommé.
M. YvoN, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. Boutreux, déjà nommé.
Médaille de bronze.
M. Launay, déjà nommé
17® Concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
Médaille d'argent.
M. GouiLLARD, à Bagneux (Calvados).
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES. 827
Médaille de bronze.
M. Lovis, à Billancourt (Seine),
18^ CoDCOLirs. — La plus belle collection de 25 variétés.
Médaille de bronze.
M. CouiLLARD, déjà nommé.
M. MoREAULT, 86, rue Lecourbe, à Paris.
M. MoLiN (Charles), horticulteur, 83, chemin des Pins, à
Lyon (Rhône).
Remerciements.
M™^ Gamichon, à Pouan, par Arcis-sur-Aube (Aube).
Fleurs coupées. — Culture spéciale. — Les plus beaux spécimens.
19« Concours. — La plus belle collection de 100 variétés.
Médaille d'or.
M. RÉMY (Louis), 17, rue des Fleurs (Ile-Verte), à Gre-
noble (Isère).
M. Rosette, 88, rue de Vaucelles, à Caen (Calvados).
Médaille de vermeil.
M. LÉvÈQUE, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. GÉRAND, déjà nommé.
20^ Concours. — La plus belle collection de 75 variétés.
Médaille d'or.
M. CouiLLARD, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil.
M. Rosette, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. DE Reydellet, à Valence (Drôme).
2'P Concours. — La plus belle collection de 50 variétés.
Médaille d'or,
M. LÉVÈQUE, déjà nommé.
M. Oudot (Paul), jardinier chef, chez M™^ V. Sardou à Marly-
le-Roi (Seine).
Grande médaille de vermeil.
M. Debrie, déjà nommé.
Médaille de vermeil.
M. Rosette, déjà nommé.
M. Vilmorin, déjà nommé.
8:28 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
22^ Concours. — La plus belle colleclion de 25 variétés.
Médaille d'honneur.
M. Cordonnier, Forceries de Bailleul, à Bailleul (Nord).
Médaille d'or.
M. RÉMY, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. Vernier, chef de culture chez M. Rose Charmeux, à Tho-
mery (Seine-et-Marne).
Remerciements.
M. Ragueneau, jardinier à Saint-Avertin, près Tours (Indre-
et-Loire).
Variétés nouvelles
23^ Concours. — Les plus belles variétés non encore au
commerce ne dépassant pas 25 sujets.
Médaille de vermeil.
M. Calvat, à Grenoble (Isère).
Grande médaille d'argent.
M. DE Reydellet, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. Ghantrier, à Rayonne (Basses-Pyrénées).
M. MoLiN, 8, place Bellecour, à Lyon (Rhône).
M. Gourbron, 66, avenue des Moulineaux, à Boulogne (Seine).
M. Nonin, déjà nommé.
Médaille de bronze.
M. Nonin, déjà nommé.
Remerciements.
M. Parent, amateur à Caremagne, Chambéry (Savoie).
M. Râdaelli, à Milan (Italie).
M. RÉMY, déjà nommé.
M. Paillet, déjà nommé.
M. Launay, déjà nommé.
M. Cordonnier, déjà nommé.
M. Saluer fils, membre du jury ne concourt pas.
Bouquets et garnitures d'appartements.
24^ Concours. — Pour les plus beaux bouquets.
Médaille d'or
M. Martin, déjà nommé.
Médaille de vermeil.
M. Njlsson, 10, rue Auber. à Paris.
CONCOURS DIVERS. 829
25^ Concours. — Pour les plus beaux bouquets à prix mar-
qués, ne dépassant pas 5 francs.
Médaille d'argent.
M. Landras, 12, faubourg Saint-Honoré, à Paris.
26'' Concours. — Pour les plus beaux bouquets ou ornemen-
tations diverses faites avec des chrysanthèmes.
Médaille d or.
M. Martin, déjà nommé.
M. NiLssoN, déjà nommé.
Grande médaille de vermeil.
^\. RÉMY, déjà nommé.
Médaille d'argent.
M. Debrie, déjà nommé.
27° Concours, — Pour les plus beaux motifs d'ornemenis en
fleurs et fruits réunis.
Grande médaille de vermeil.
M. NiLssoN, déjà nommé.
Médaille de vermeil.
M. Debrie, déjà nommé.
M. Martin, déjà nommé.
CONCOURS DIVERS
CONCOURS d'orchidées DU 27 JUIN 1895.
Médaille dor.
M. Jacob, chef de cultures, au domaine d'Armainvilhers (Seine-
et-Marne).
M. Mantin (Georges), 54, quai de Billy, à Paris.
M. Lebaudy (Robert), M. Page, jardinier, à Bougival (Seine-et-
Oise.)
Grande médaille de vermeil.
M. DoiN (Octave), 199, boulevard Saint-Germàin, Paris.
Médaille de vermeil.
M. NiLssoN, fleuriste, 10, rue Auber, à Paris.
M. Bert (Etienne), 68, rue Victor-Hugo, à Colombes (Seine).
M. Libreck (Emile), 53, rue du Ranelagh, à Paris.
Grande médaille d'argent.
MM. Cappe et fils, au Vésinet (Seine-et-Oise).
830 DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES.
Médaille dargent.
M. DuvAL (LéQii), 8, rue de l'Ermitage, à Versailles.
M. RÉGNIER (Alexandre), 44, avenue Maiigny, à Fontenay-sous-
Bois (Seine).
M. Bleu, 48, avenue d'Italie, à Paris.
M. Opoix, 64, boulevard Saint-Michel^ à Paris.
M. Garden, 4, avenue de Bellevue, à Bois-Colombes (Seine).
M. Martin, 14, avenue de l'Aima, à Paris.
M. PiRET, boulevard de Sannois, à Argenteuil (Seine-et-Oise).
Remerciements.
M. Servy (François), au château de Gorcelles, commune de
Chatenoy-le-Royal,près Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
CONCOURS DE DAHLIAS DU 12 SEPTEMBRE 1895.
Médaille dor.
M. Lemoine, 134, rue du Montet, à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
pour Glaïeuls.
Grande médaille de vermeil.
M. NoMN, 16, route de Paris, à Ghàtillon-sous-Bagneux (Seine),
pour 7 Dahlias en pots.
M. FoRGEOT, 8, quai de la Mégisserie, à Paris, pour Dahlias
grandes fleurs.
M. FoRGEOT, déjà nommé, pour Dahlias cactus.
M. FoRGEOT, déjà nommé, pour Dahlias lilliput.
Grande médaille d'argent.
M. FoRGEOT, déjà nommé, pour Dahlias simples.
Médaille d'argent.
M. NoNiN, déjà nommé, pour 7 Dahlias cactus.
M. FoRGEOT, déjà nommé, pour Dahlias nouveautés.
CONCOURS d'orchidées DU 28 NOVEMBRE 1895.
Diplômes d'honneur.
M. Opoix, jardinier-chef au Luxembourg, 64, boulevard Saint-
Michel, à Paris, pour Cypripedium hybrides et Orchidées
diverses.
Rappel de grande médaille de vermeil et de vives félicitations.
M. DoiN, au château de Sémont, près Dourdan (Seiie-et-Oise),
3 plantes, dont le Cymbidium Eookerse^ très remarquable
par sa force de végétation.
Médaille de vermeil.
M. Bert, 68, rue Victor-Hugo, à Colombes (Seine), Cattleya gigas
remarquable.
CONCOURS DIVERS. 831
M. RÉGNIER (Alexandre), 44, avenue Marigny, à Fontenay-sous-
Bois (Seine), Aerides d'introduction récente et Orchidées
variées.
Grande médaille d'argent.
M. Peteers, 62, Chaussée de Forest, à Saint-Gilles (Bruxelles),
Millonia vexillayna Leopoldiana.
M. Cappe et fils, horticulteurs au Vésinet (Seine-et-Oisej, remar-
quable Cypripedium.
Médaille d'argent.
MM. DuvAL et fils, 8, rue de l'Ermitage, à Versailles (Seine-et-
Oise), Orchidées diverses.
Hors concours.
M. Lesueur, quai de Saint-Gloud, à Saint-Gloud (Seine-et-Oise),
2 Orchidées remarquables.
Concours de Cyclamens, du 28 novembre 1895.
I*"" Concours. — Poiïr le plus beau lot de Cyclamens.
Médaille d'or.
M. JoBERT, 21, chemin des Princes, à Chatenay (Seine).
4^ Concours. — Pour le plus beau lot de Cyclamens à fleurs
doubles.
Grande médaille de vermeil.
M. JoBERT, déjà nommé.
2® Concours. — Pour le plus beau lot de Cyclamens argentés.
Médaille de vermeil.
M. JoBERT, déjà nommé.
3® Concours. — Pour les six plus beaux spécimens.
Grande médaille d argent.
M. JoBERT, déjà nommé.
Hors Concours.]
M. Gaillaud, route de Brie, à Mandres (Seine-el-Oise).
Le jury adresse ses félicitations à M. Gaillaud pour la présen-
tation de son lot remarquable.
83^ NOTES ET MÉMOIRES.
NOTES ET MÉMOIRES
Note sur la
vingt-quatrième session de la société pomologique américaine,
par M. Ch. Joly (1).
Depuis l'année 1876, j'ai rendu compte âmes collègues des
travaux de la Société pomologique américaine fondée en 1848,
c'est-à-dire huit ans avant la nôtre (2). S'ils ont bien voulu
suivre ces travaux, ils auront constaté les incroyables progrès
accomplis aux Etats-Unis dans la production fruitière et ces
progrès leur ont été connrmés par ceux de nos compatriotes qui
ont eu l'occasion d'aller visiter l'Exposition de Chicago.
Aujourd'hui, dans quelques Etats, la production des fruits est
si abondante qu'on ne peut les utiliser qu'en ayant recours aux
appareils de dessiccation par la chaleur ou aux procédés de
conserve, dits procédés Appert.
Ces divers moyens ont l'avantage de faciliter l'exportation au
loin d'excellents produits, sous une forme et un poids trèp réduits
tandis qu'en Europe, les Prunes, les Figues, les Noix, les Amandes
et les Raisins secs sont seuls les objets d'un assez grand commerce.
Près de nous, l'Allemagne a fait venir des Etats-Unis divers
modèles d'évaporateurs, puis les appareils usités pour peler et
trancher les fruits, de sorte qu'en cas de surabondance de récolte,
quand la vente des fruits paie à peine les frais de cueillette, on
est prêt à utiliser les récoltes et à en reporter l'usage dans les
mois de l'année où l'on est privé de fruits frais.
J'ai signalé il y a longtemps (voir Journal de 1882) les divers
appareils usités aux Etats-Unis et les ressources qu'offre la
dessiccation à la production horticole (3).
(1) Déposé le 28 novembre 1895.
(2) Yo'iT Journal de la Société, mars 1876, décembre 1877, juin 1882,
septembre 1884, août 1888, février 1890, février 1893.
(3) Depuis ce moment, un excellent ouvrage, intitulé Traité pra-
tique du séchage des fruits, a été publié, en 1893, à la Librairie agri-
cole par MM. J. Nanot et L. Tritschler.
SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE AMÉRICAINE. 833
Le dernier Congrès de la Société pomologiqiie américaine
s'était tenu à Ocala, en Floride, dans le climat de l'Oranger. Cette
année, il s'est tenu les 1 G, 1 7 et 1 8 janvier à Sacramento, en Cali-
fornie, sous la présidence du digne et sympathique M. P.-J.
Berckmans, d'Augusta, qui a succédé à M. Marsiiall P. Wilder.
Traverser un immense continent comme celui de l'Amérique
du Nord, aller de la Floride, en bordure sur l'océan Atlantique, à
la Californie sur l'océan Pacifique, montre quel prix on attache
à l'étude des questions arboricoles, en allant les observer dans
des climats si divers et à de si grandes distances.
Comme d'habitude, le rapport publié par la Société renferme
le texte de sa constitution, les noms des présidents et vice-pré-
sidents dans cinquante Etats, la désignation des divers Comités
des finances, des fruits locaux ou étrangers, etc.. et la liste des
membres au nombre de 340.
Dès le 21 août 1894, un programme avait été envoyé en
immense quantité dans tous les Etats, dans le Canada et la
Colombie anglaise pour annoncer le lieu et le but du Congrès,
les facilités et les diminutions offertes par les hôtels, puis les
excursions intéressantes qui seraient proposées.
Le 16 janvier, le Président a ouvert la session en faisant
remarquer que l'Etat de Californie datait de 1848, qui était
l'année de la fondation de la Société.
A celte époque, on ne songeait qu'aux mines d'or qu'on a
quittées pour la production du Blé; maintenant toutes les vues
se tournent vers la production des fruits.
Après ces préliminaires, M. Lelong, secrétaire de la Société
d'Horticulture de l'Etat, fit ressortir la position particulièrement
favorable delà Californie, qui a 70O milles de longueur avec des
montagnes de 5,000 mètres d'élévation. On y trouve tous les
produits des climats tropicaux et tempérés.
En 1894, il s'est exporté près de 30,000 wagons de fruits d'une
valeur de plus de 100 millions de francs. L'exploitation seule des
fruits desséchés a dépassé 48 millions de kilogrammes et celle
des Raisins, 30 millions. La figure 1, donne l'idée du vignoble
immense de Natoma, et la figure 2, la disposition d*un verger de
cinq ans à Orangevale.
53
834
NOTES ET MEMOIRES.
SOCIÉTÉ POMOLOGTOUE AMÉRICAINE.
83h
836 NOTES ET MÉMOIRES.
Ce qui caractérise les cultures de l'Etat, ce sont les irrigations
qui ont été établies sur une échelle immense. Pendant près de
huit à neuf mois, les pluies sont inconnues en Californie ; on y
supplée avantageusement par l'irrigation qui est déjà établie sur
1,600,000 hectares, comme on l'a fait en Algérie pour les
orangeries.
De cette manière on peut donner aux plantes la quantité
d'eau qu'elles nécessitent et cela au moment convenable. Que
n'en est-il hélas! de même dans le midi de la France où on laisse
couler l'eau du Rhône dans la mer, au lieu de l'utiliser au profit
de notre agriculture! M. Lelong fait remarquer qu'il plaint les
pays qui dépendent pour leurs cultures des pluies comme nous
les recevons en Europe et qui manquant comme cette année,
pendant deux mois, ont compromis la végétation.
A la suite du discours de M. Lelong, viennent les rapports de
M. Allen sur la valeur alimentaire des fruits, celui de M. Brackett
sur l'effet que produisent les sols, l'exposition et les milieux
dans la valeur, la forme ou la qualité des fruits, puis celui du
savant et sympathique directeur de la station de Berkeley, le
professeur E. Hilgard. Ses études, faites en Europe, le portaient
à constater la différence qui existe entre les pays humides et les
pays arides, c'est-à-dire sans pluies comme l'Egypte, la Syrie, la
Perse, le plateau mexicain, le Pérou et le Chili.
D'après ses nombreuses analyses de fruits d'Europe, comparés
avec ceux de Californie, ces derniers seraient plus riches en
sucre, en potasse et en acide phosphorique,
M. Luther Burbank^ de Santa Rosa, a exposé ensuite les
moyens qu'il considère les meilleurs, surtout par l'hybridation
de certaines variétés, pour produire de nouveaux fruits et de
nouvelles fleurs.
M. Rowley, de San Francisco, a examiné la production fruitière
au point de vue commercial. En 1885, les expéditions de fruits
s'élevaient à 22 millions de livres : en 1890 à 74 millions; en
1891 à 98 millions; en 1894 à 160 millions. L'exportation des
Citrons et Oranges s'est élevée en 1890, à 68 millions de Uvres et
en 1893 à 150 millions. Quant aux Raisins, la production était,
en 1873, de 6,000 boîtes de 20 livres : elle s'est élevée à
SOCIÉTÉ PO.MOLUGIQUE AMÉRICAINE. 837
90,000 boîtes en 1881 ; à 1 ,230,000 boîtes en 1889 et en 1893,
quatre ans après, à 4,250,000 boîtes.
Quant aux fruits préparés par les procédés Appert, en 1876,
on estimait la production à 270,000 caisses contenant 24 boîtes.
En 1892, on avait exporté 1 ,600,000 caisses. On estime en outre,
que les fruits séchés par les évaporateurs en 1893, s'élevaient à
93^000,000 de livres qui avaient utilisé environ 400 millions de
livres de fruits frais.
Le transport joue un grand rôle dans le produit des cultures :
le taux du fret a été réduit de 6,000 francs par wagon en 1876
à 1,200 francs pour Chicago et 1,500 francs pour INew-York; ce
qu'on désire maintenant, c'est de réduire la durée du transport
à cinq jours pour Chicago et à sept jours pour New-York.
Le professeur C.-V. Riley a vivement intéressé la session par
son rapport sur l'étude des insecticides qui jouent un si grand
rôle dans la production fruitière et il a particulièrement recom-
mandé l'introduction des parasites des insectes qui désolent nos
vergers, comme le védalia qu'on avait importé d'Australie pour
protéger les Orangers.
Il est assez étrange que dans ses études, il ne parle pas des
oiseaux que nous considérons en Europe comme les meilleurs
alliés que nous ayons contre les insectes et que nous avons la
faute de ne pas protéger par tous les moyens possibles.
Le rapport de la Société pomologique renferme les observa-
tions présentées par les représentants de chaque Etat sur les
progrès de l'arboriculture dans leur région.
Tous se plaignent amèrement des ravages causés par les
insectes et ils indiquent les meilleurs remèdes employés jusqu'à
présent, c'est-à-dire, la bouillie bordelaise et les projections de
liquides composés d'arsenic; puis, dans les Etats du Nord, la
plantation des variétés de Pommes d'origine russe, pour les
adapter au climat.
Les membres du Congrès ont fini leur voyage par des excur-
sions dans la Californie du Sud, à Los Angeles, Passadena, San
Diego, etc. La figure 3 montre la bizarre architecture de l'hôtel
f Coronado_, où les membres ont été reçus en arrivant dans cette
I dernière ville.
8à8
NOTES ET MEMOIRES.
LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES ILES CANARIES. 839
Le rapport de la Société pomologique se termine comme
d'tiabitude par la liste complète des fruits admis ou rejetés dans
chaque Elat de 1852 à 1891 . 11 constate, ainsi que chez nous, la
divergence d'opinion sur la valeur des fruits, valeur qui se mo-
difie avec la variété des sols et des climats. On appuie sur la
nécessité d'une révision constante des fruits à recommander et
l'addition des variétés récemment étudiées. La liste actuelle ren-
ferme les fruits reconnus bons après cinq années d'étude et
indique en même temps ceux qu'on a dû rejeter des collections.
La végétation
ET LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES IlES CANARIES,
par MM. D. Bois et G. Gibault (1).
L'importation des fruits des tropiques et autres productions
horticoles des pays chauds augmente chaque année dans des
proportions considérables sur les marchés des grandes villes
européennes.
Il en est de même des primeurs ou légumes de nos pays :
Haricots verts, Pommes de terre, Tomates, Pois, Artichauts,
importés chez nous d'Algérie, d'Egypte, de Madère, de Malte,
pendant la mauvaise saison.
Les productions de l'Horticulture des contrées lointaines
étaient autrefois considérées com ;ie des curiosités rares et coû-
teuses; aujourd'hui, la rapidité et le bas prix des transports,
d'une part; du côté du public, la recherche de plus en plus
grande des agréments de l'existence, font qu'elles commencent
à entrer dans la consommation journalière.
A Paris, la Banane, la Grenade, la Datte et l'Ananas (ce der-
nier surtout à l'état de conserve) sont déjà appréciés. A Londres,
ce sont des flottes entières qui apportent de tous les points du
globe les végétaux alimentaires des autres climats.
Cette concurrence faite à nos fruits et légumes ne peut man-
(1) Déposé le 28 novembre 1895.
840 NOTES ET MÉMOIRES.
quer d'allirer rallenlion de nos producteurs et aussi de ceux
qui s'intéressent aux grands faits économiques.
C'est surtout à ce point de vue que nous présentons aux lec-
teurs du Journal, un résumé d'une importante conférence lue en
mai 1895, à la Société Royale d'Horticulture de Londres, sur les
jardins des lies Canaries qui deviennent un nouveau centre de
production.
L'Archipel des Canaries, qui appartient à TEspagne, est situé
dans l'Océan Atlantique, le long de la côte nord-ouest de
l'Afrique, sous la même latitude que la Floride, le sud de la
Perse et l'Egypte. Il se compose de sept grandes îles de forma-
tion volcanique qui sont en réalité les sommets de montagnes
submergées continuant la chaîne de l'Atlas. Palma et Hierro
sont les plus occidentales; leur éloignement du continent afri-
cain modifie beaucoup le climat, la flore et les productions.
Grande-Canarie et ïénériffe sont des îles montagneuses; dans
cette dernière le point culminant s'élève à plus de 4,000 mètres.
Lanzarote et Fuerteventura sont relativement plates et arides.
Connu des anciens sous le nom d'Iles Fortunées, l'archipel
nourrit 300,000 habitants laborieux et économes, d'origine
espagnole. Oubliées au moyen âge, les Canaries furent de nou-
veau découvertes par les Portugais, au xiv® siècle. Les Espagnols
s'en emparèrent en 1496. Dès le xv^ siècle on y cultivait la
Canne à sucre avec l'aide du travail des nègres; ensuite on
apporta laYignede Madère et le vin des Canaries fut recherché
en Europe. Les vignobles naguère détruits par le mildiou se
reconstituent actuellement. En 1826, on introduisit la culture de
la cochenille qui fut pendant de longues années une industrie
prospère, aujourd'hui frappée de mort par la découverte des
teintures d'aniline. Le climat est doux et chaud, l'air sec et la
lumière vive. La température moyenne des mois d'hiver est de
17 degrés centigrades à Las Palmas (à Menton elle n'est que de
10 degrés). A six jours de Londres seulement, ces îles devien-
nent de plus en plus connues comme station d'hiver et la cul-
ture des Bananes, Tomates, Oranges, etc., pour les marchés
anglais, a pris la place de la cochenille et donné une nouvelle
vie à l'Archipel des Canaries.
LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES ILES CANARIES. 841
Le sol, où il existe, est riche et fertile, mais la superficie de
terre arable est faii)le. ATénérifTe, 1/7 seulement du sol est propre
à la culture et la proportion des autres îles est aussi limitée. De
véritables collines de cendres et de scories ainsi que des couches
de lave s'étendent pendant des lieues à travers le pays; en quel-
ques endroits, pour trouver le sol, on enlève cette lave et on
l'entasse par monceaux qui donnent au paysage l'aspect d'une
immense carrière. C'est seulement dans les vallées intérieures et
avec l'aide des irrigations que la terre peut être cultivée avec
succès. Dans ce but les j)luies d'hiver sont soigneusement recueil-
lies dans de vastes réservoirs.
Intéressante au point de vue de la géographie botanique, la
végétation des Canaries se divise en plusieurs régions : une
première zone s'étend du rivage jusqu'à 700 mètres de hauteur.
C'est la région la plus habitée et la seule soigneusement culti-
vée ; elle est sillonnée de ravins profonds qui portent le nom
local de « barrancos » ces fissures d'origine volcanique ou creu-
sées par les eaux qui deviennent des torrents pendant les pluies
d'hiver et servent de chemins pendant la saison sèche. C'est
dans cette zone que l'on trouve le plus grand nombre de plantes
importées; une qui pullule et est regardée comme un fléau par
le cultivateur, est le Cactus à cochenille (Opuntia coccinellifera
et 0. Dillenii). La seconde zone, ou région des nuages, s'élève
jusqu'à 1,300 mètres; constamment enveloppée de nuées, l'hu-
midité y engendre une végétation plantureuse; c'est la région
des prairies, des arbres et arbustes à feuilles persistantes : Houx,
Arbulus, Fougères, etc. Les végétaux cultivés sont les Chàtai-
gners et les plantes fourragères. Une troisième zone sub-alpine
se trouve au pic de Ténérifl'e; là croissent les magnifiques Fou-
gères arborescentes, les Myrica, le Juniperus Cedrus, le Pinus
canariensis qui forment des forêts jusqu'à 2,000 mètres. Plus
haut on rencontre les buissons du singulier Rétama {Cytisus
fragrans).
Végétation indigène.
Pour le botaniste les « barrancos » comptent au nombre des
parties les plus intéressantes ; ces ravins donnent asile à de
842 NOTES ET MÉMOIRES.
nombreux membres de la flore indigène qui seraient autrement
pourchassés par la culture. On compte environ 800 espèces
vraiment sauvages; 414 sont particulières aux Canaries et aux
îles de Madère et des Açores, pendant que 392 se trouvent aussi
dans les parties voisines de l'Afrique et le sud de l'Europe. Les
plantes des Canaries qui habitent la côte rocheuse sont épaisses,
à feuilles glauques et charnues; elles plongent leurs racines
pivotantes à une profondeur incroyable dans les crevasses du
roc, pour aller à la recherche de l'humidité. Grisebach pensait
que. la flore indigène était en voie de disparition; on voit pour-
tant qu'elle est armée pour soutenir la lutte contre les envahis-
seurs, aussi il n'en est rien et la flore native survit en dépit de
l'extension des cultures; ces plantes croissent lentement, elles
accumulent d'abord une provision de matières nutritives dans les
tiges et dans les feuilles, puis, dans beaucoup de cas, fleurissent
à de longs intervalles, mais alors, comme dans les Fchium et
les Sempervivum, les panicules produites sont énormes et très
florifères. A Kew, on cultive une centaine d'espèces des Cana-
ries. Une seule est rustique dans le voisinage de Londres,
cependant plusieurs d'entre elles vivent à une hauteur considé-
rable, une ou deux sur le Pic de Ténériffe, à 3,000 mètres et
plus. Deux intéressantes Ombeilifères ont passé le dernier
hiver en plein air: Ferula Linkii et Fœniculum Webbii.
Le magnifique Ranunculus cortusi^foUus croît dans les bois
humides; ses fleurs d'un jaune éclatant ont 6 centimètres de dia-
mètre. Le Cheiranthus mutabilis est une autre plante curieuse.
Cinq espèces de Lauriers fleurissent à Kew : Laurus canariensis ^
Apollonias cana?iensis, Phœbe Barbusana, Persea indica et
Ocotea fœtens. Le Viola cheirantinfolia est une singulière espèce
du sommet du Pic. Des huit espèces d'i^?//9e?'/cwwi quelques-unes
sont très belles; les H. canarknse ei H . floribundum sont à Kew.
Une Mauve indigène [Lavatera acerifolia) a les fleurs blanches
avec le centre de couleur pourpre. Le Visnera Mocanera est un
arbre superbe à feuilles persistantes. Il existe deux espèces d'Eu-
phorbes aphylles : E . aphijlla et E. canariensis ; de cette der-
nière, les indigènes mangent l'intérieur de la lige débarrassée
de son écorce et du latex. Les Sempervivum sont nombreux,
LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES ILES CANARIES. 843
cinquante espèces, dont plusieurs fort belles. Plusieurs Légumi-
neuses sont familières aux serres anglaises : Cytisus canariensis ,
C. prolifer et le superbe Lotus Berthelotii aux fleurs rouges et
jaunes. Citons encore le Convolvulus floridus, le Ceropegia dicho-
toma, singulière Asclépiadée presque apliylle ; le Jasminum
odoratissimum; VArbuius canariemls dont les baies servent à
faire des confitures; le Canarina campanulata, aux fleurs rouge
sombre; une douzaine deBorraginées du genre Echium : VE. sim-
plex « l'Orgueil de Ténérifl^e » porte un épi de fleurs de 2™, 60;
VIsoplexis canariensis, les 6Vc/eri^is aux feuilles blanches tomen-
teuses; la Slatice arborea qui atteinte mètres de hauteur, le
Viburnum rigidum; V Hedera Hélix, var. canariensis, faussement
nommé Lierre d'Irlande; le Cineraria cruenta, ancêtre des Ciné-
raires cultivées; soixante espèces de Sonchus, la plupart arbores-
centes ; le Chrysanthème bien connu : C.frutescens et ses variétés
à fleurs jaunes telles que C. floridum et Chrysaster; un très beau
Palmier : Phœnîx canariensïs ; le Dragonnier; un spécimen de la
vallée de l'Orotava, célèbre par sa grosseur, était souveut cité;
il a été détruit en 1867; le Pancratium canariense ; une Luzule
ornementale :Z. canariensis;Qn^m trente espèces de Fougères, et
entre autres, le Davallia canariensïs bien connu dans les serres.
Ile de Ténériffe.
On débarque à Santa Cruz. Jusqu'à Laguna, sur les côtés
de la route, on remarque des Eucalyptus, Acacias, Agave ameri-
caua,Phytolacca dioica. A mesure que Ton s'avance vers Orolava,
ce sont partout des jardins qui forment un coup d'œil enchan-
teur; les chemins sont bordés de Fuchsias, Myrtes, Acacias,
Palmiers et Agaves. Au printemps, les Pêchers et les Amandiers
en fleurs embellissent le paysage pendant que les buissons de
Roses et d'Héliotropes embaument l'air. En montant vers le Pic,
on entre, à 350 mètres d'altitude, dans la région des Châtaigniers ;
les fruits non consommés dans l'île sont exportés en Espagne.
A 1,300 mètres, dans la zone des nuées, on voit le Sambucus
palmensis, dont on prend les fleurs pour remplacer le Thé; le
Cistus vaginatus, belle plante aux fleurs roses, le Phyllis Nobla,
^44 NOTES ET MÉMOIRES.
Rubiacée arborescente. Le Lathyrus Aphaca, mauvaise herbe dans
nos pays, est ici cultivé comme plante fourragère. Enfin viennent
les Eiica arborea qui atteignent jusqu'à 10 mètres de hauteur.
Jardins d'Orotava.
Parlons d'abord du Jardin botanique crée à grands frais,
en 1795, par le marquis de Nava; c'est lui qui a répandu dans
l'archipel toutes les espèces étrangères aux Canaries. On y
remarque ses superbes Araucarias, ses Palnûers, ses Figuiers.
Les murs sont couverts par les Bougainvillea, Passiflora, Blgno-
nia, Combretum. Ipomœa^ Aristolochia, Cobœa scandens, Epliedra
altissima et Solandra grandt'flora. Un grand Ficus Roxburghii
aux fruits non comestibles, plus loin un Ficus nitida; ensuite
le Cocotier, le Ravenala madagascariensis, le Papayer (Carica
Papaga], le Calebassier et VElœis guineensis. Comme on pouvait
l'attendre du climat, de nombreuses plantes australiennes, envi-
ron 30 espèces d'Eucalyptus, autant d'Acacias, puis les Banksia,
Grevillea, Hahm, Casuarina^ Tristania^ Leptospermum. De même
les plantes du Cap; le Strelitzia augusta atteints mètres; ensuite :
Diosma ericoides^ Mesenibrianthemum edule, Richardia africana,
Ixia, Gladiolus^ Pelargonïum, etc. Parmi les plantes de l'Amé-
rique tropicale : Oreodoxa olerucea^ 0. regia; Cecropia pellala^
Fuphorbia pulchermna. Cyphoinandra betacea, Cedrela odorala,
plusieurs espèces d'A?io??fl, Cocos flexuosa, Dioon edule. Sans énu-
mérer les arbres du Nord qui sont aussi bien représentés, citons
encore : Jubœa spectabilis^ Araucaria excelsa, superbe dans l'île,
Musa Fnsete qui atteint 10 mètres, Pandanus utilis, Washingto-
nia filifera. Dans quelques jardins privés, on remarque ; Magno-
lia grandiflora, Alpinia nutans^ Caféier en fruit, Camphrier,
Cannellier; le Wigandia macropkglla atteint des dimensions con-
sidérables; le Ferdinanda ou Podachœnium paniculctum. En
pots, on voit des Billbergia zebrina et B. marmorala. Le Cassia
occidentalis est une plante de jardins; ses graines grillées rem-
placent le café. Citons encore parmi d'autres plantes remar-
quables : Dracunculus canariensis^ Rosa lœvigata, Argania Side-
LES PRODUCTIONS IlORTIGOLKS DES ILES CANARIES. 84o
roxijlon dont on lire de l'huile, Datura suaveolens. Yucca aloi-
folia, Hibiscus rosn-sinensis^ Fuchsia arborescens et Fourcroya
giganfea.
Grande Canarie.
Les environs de la capitale, Las Palmas, sont assez arides. Eri
s'avançant vers l'intérieur montagneux, on rencontre: Senecio
Kleinia, P/ocama pendula et des Jamarix gallica presque en
arbres. Les fruits médicinaux de la Coloquinte abondent; ils
forment un article important d'exportation pour Java et le
Levant. Parmi les plantes spéciales : Prenanlhes pendula, qui
mériterait d'être introduit dans les cultures; Fchium callilhyr-
sum; ce dernier est cultivé dans Je pays. Comme à Ténérifï'e, il
existe de beaux jardins et la végétation est splendide quand des
irrigations ininterrompues sont possibles. Les plus beaux son^
ceux des nouveaux hôtels anglais. On y remarque : Phormium
tenax, Livistona, Asclepias curassavica, Hibiscus elatus, le Mango
qui fructifie chaque année, Cotonnier, Sapotillier, Ficus elastica,
Caryola^ Plumiem, Psidium Cattleyanum. Le PancrcUium cana-
riense est rarement cultivé. Les Agave amerkana et Yucca aloifo-
lia sont employés pour servir de clôtures. LeColocasia antiquorum
est abondant et sert dans l'alimentation. On voit quelquefois
V Amorpho phallus Rivieri; enfin, V Arundo Donax est cultivé
pour ses tiges employées à beaucoup d'usages.
Principaux végétaux cultivés.
L'Agriculture entière, aux Canaries, est un vaste jardinage.
Les champs sont petits, la terre a beaucoup de valeur, surtout
si elle est irriguée, car alors il est possible d'obtenir trois ou
quatre récoltes annuelles et un revenu net de 750 francs par
are (environ 40 ares) est assez ordinaire. Depuis la ruine de
l'industrie de la cochenille, l'exportation des fruits et des végé-
taux a pris une extension considérable.
^ L'Angleterre absorbe la plus grande partie; ensuite viennent
l'Espagne et le Portugal; à un degré moindre, la France et
846 NOTgS ET MÉMOIRES.
rAllemagne. On fait de grands envois de Pommes de terre et
d'Oignons aux Antilles (1).
Bananier. — Les Bananes sont cultivées en grand dans les
localités les plus chaudes. L'espèce la plus commune est le
Bananier de Chine, à tige basse, mais qui produit de très gros
régimes portant souvent 150 à 200 fruits chacun. On plante les
drageons aune distance de 8 à 10 pieds; la première fructifica-
tion s'obtient au bout de 18 mois; après la récolte des fruits on
coupe les tiges et les drageons de la base sont conservés pour
les récoltes futures. On a exporté en 1892, 03.601 tonnes d'une
valeur de 1 .51 7.425 francs, presque tout à destination de l'Angle-
terre. Pour la Banane, les marchés de ce pays sont alimentés
surtout par Madère et les Canaries. Ce commerce est appelé à
une plus grande extension.
Oranger. — Les Oranges des Canaries sont d'excellente saveur;
elles rappellent les meilleurs variétés d'Oranges de Saint Michel,
maintenant presque disparues. Chose étrange, les Canariens
(1) a Le climat des Canaries admet à la fois la culture des plantes
de la zone tempérée et des pays chauds, dit M. le D. P. Sagot : De
la végétation aux îles Canaries, Paris 1867. Parmi les légumes, la
culture des Pois est très restreinte; la Fève de marais et le Lupin
blanc sont cultivés en vue d'être enfouis en vert comme engrais. Le
Pois chiche {Cicer arietinum) se cultive dans îa montagne; la Len-
tille est peu répandue. La Pomme de terre est très cultivée et
se plante en terre irriguée, en toute saison; les tubercules sont
plus petits qu'en France et moins farineux; évidemment la plante
souffre un peu de la chaleur du climat, mais son produit est
si précoce et se place si bien que sa culture est avantageuse. L'Oi-
gnon est l'objet d'une culture considérable; se récolte fin mai et
juin. Le Navet et la Carotte sont pou répandus et très peu employés
dans la cuisine du pays. Radis et Rave sont cultivés et ont une belle
végétation. Le Chou le plus commun est une race espagnole inter-
médiaire entre le Chou pommé et le Chou cavalier. A Ténériffe,
c'est une des principales productions de la terre; on l'y emploie
même comme fourrage; M. le D'" Sagot a pesé une pomme de Chou
qui pesait 9 kilogr. 1/2. Le Chou-fleur vient très bien, il donne ses
pommes en février et mars. Les Courges pousseni vigoureuse-
ment. Les Melons sont cultivés, mais en petite quantité et sont
inférieurs en quaUté aux Melons d'Espagne. »
LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES ILES CANARIES. 84
négligent la culture de cet arbre qui est affecté par diverses
maladies dont l'usage des insecticides et des soins auraient vite
raison, à leur grand avantage, car la petite quantité d'Oranges
exportée en Angleterre est vite enlevée et se vend à bon prix.
On cultive également quelques Citronniers, Limoniers, Oranges
Mandarines et Bergamotes.
Tomates. — L'industrie des Tomates est récente ; les pre-
mières caisses furent exportées en 1887 et cette culture est main-
tenant considérée, dans les bonnes années, comme une des plus
profitables. Il est probable que les exportations totales de Téné-
riffe et de Grande Ganarie s'élèvent maintenant à 150.000 caisses
par an. La principale variété cultivée est « Perfection »; son
fruit est gros et de bon goût. La première récolte mûrit en
novembre et décembre; la seconde, qui est la meilleure, de
janvier à mars. Le fruit est cueilli vert, classé en catégories par
qualité, puis emballé avec du papier et de la sciure dans des
caisses de bois. Les frais de culture, d'emballage, de transport
sont estimés à 20 centimes par livre de Tomate rendue à Lon-
dres où ce fruit est très estimé. La maladie des Tomates est un
obstacle sérieux pour celte culture. Dans quelques saisons la
récolte entière est perdue. La maladie est causée en partie par le
« Phytophthora infestans ». On se sert bien de la bouillie borde-
laise pour la combattre, mais il faudrait obtenir, pour une
application efficace, une action systématique et générale de tous
les producteurs.
PoMiMES DE TERRE. — Elles sc plantent dans les basses terres
en sol irrigué et la première récolte se fait en janvier. On reçoit
à Londres, la variété « Magnum Bonum » en octobre et novembre.
Dans les bonnes années le produit est de 6 à 8 fois la semence.
On se sert surtout d'engrais artificiel pour sa culture, mal-
heureusement la maladie est fort commune, Les Pommes
de terre reçues à Londres sont trouvées excellentes et se
vendent bien ; on estime le total des exportations à 50.000 caisses
par an.
Vignes. — Le Phylloxéra n'existe pas. Avec le soufre on tient
le mildion en échec et comme on met une grande ardeur à
reconstituer les vignobles, il est possible que les vins des
848 NOTES ET MÉMOIRES.
Canaries soient demandés, dans l'avenir, en Angleterre, en
place des autres vins à bon marché.
Patates. — Sont cultivées sur une grande échelle; on fait
deux ou trois récoltes par an; les feuilles sont données aux
bestiaux.
Dattier. — Il fleurit dans les basses terres mais donne rare
ment de bons produits (1).
Grenadier. — On cultive plusieurs variétés, dont beaucoup
sont naines, à fleurs doubles rouges et blanches, très ornemen-
tales. On en rencontre une autre de grande taille qui porte des
fruits globuleux de la grosseur d'une Orange.
Ananas. — Ce délicieux fruit tropical ne supporte pas le plein
air aux Canaries, ou du moins ne donne que quelques produits
rabougris. L'approvisionnement de l'x^ngleterre vient en majeure
partie des Açores où on le cultive sous verre qui seul fournit
l'abri et la chaleur; on l'expédie ensuite dans des boîtes plates
contenant 6 fruits enveloppés de balles de Maïs. Nul doute que
l'Ananas cultivé sous verre ne vienne aussi bien aux Canaries;
mais si cette culture était tentée, pour en faire un succès, il
faudrait cultiver seulement des variétés à gros fruits, de belle
forme et les expédier de février à fin mai.
Figuier. — Peu d'arbres sont aussi répandus; il est ici d'une
telle rusticité qu'il croît dans les situations les moins favorables,
il est en somme presque à l'état sauvage, aussi les fruits sont
médiocres. Hierro où l'on trouve les meilleures sortes exporte
des Figues séchées pour la consommation des autres îles. En
cultivant de meilleures variétés, un courant d'exportation
s'établirait pour l'Angleterre.
Cherimoyer {Ano7m Cherimoya). — Arbre originaire du Pérou
qui porte d'assez gros fruits, cordiformes, jaune verdâtre, et à
chair d'un blanc de neige.
Avocatier. (Persea gratissima). — On voit souvent son fruit
piriforme sur les marchés de Londres; il est abondant à Madère;
la pulpe est douce et crémeuse.
fi) 11 y a cependant des Dattiers qui donnent de bons fruits,
notamment à l'île de Gomera et à Santa-Croz. P. Sagot. hc. cit. ■
LES PRODUCTIONS HORTICOLES DES ILES CANARIES. 849
PÊCHER. — Cet arbre, quoique commun, n'est pas soigneuse-
ment cultivé; le fruit est inférieur (1).
Ama>dier. — Il est répandu partout, et l'exportation se fait
sur une laige échelle; pour 184,000 francs en 1892.
Goyavier [Psidium Guayava). — Les Goyaves sont médiocres,
cependant la petite Goyave rouge peut devenir un bon fruit
quand l'arbre est bien cultivé.
Melons. — Les meilleures variétés demandent de grands
soins, nulle part ils ne viennent mieux que dans les terres nou-
vellement défrichées. Les autres Gucurbitacées sont dans le même
cas.
Noyer. — Cet arbre est assez commun ; l'exportation des fruits
n'est pas considéi-able.
BiiiACiER [Eriobotrya japonïca). — Un des fruits ordinaires du
pays; ils sont de bonne qualité, mais on devrait cultiver les
meilleures variétés, celles avec une seule graine.
Papayer (fancaPapay a). — Arbre aux fruits semblables à un
melon; il est assez commun.
Olivier. — On rencontre beaucoup d'Oliviers; ils paraissent
de race à demi-sauvage, de peu de valeur commerciale (2).
Chayote {Sechium edule). — Plante grimpante au fruit piri-
forme, elle ressemble beaucoup à, une Courge surtout pour la
saveur. Elle est originaire de l'Amérique du Sud. On en importe
quelquefois de Madère en Angleterre où ce fruit se vend bien
durant l'hiver ; il serait plus demandé s'il était plus connu.
Passiflores. — Une des plus communes est la P. edulis; la
P. laurifolia^ une des meilleures espèces, pourrait s'exporter.
GoMBO [Hibiscus esculentus). — Malvacée annuelle aux fruits
mucilagineux d'un grand usage dans les pays tropicaux ; on
cultive aussi H. Sabdariffa.
Aubergine [Solanum Melongena). — Cet excellent végétal
pourrait être cultivé pour l'exportation.
(1) Le Pêcher des Canaries est de même race que celui du midi
de TEspagne; la chair du fruit est ferme, dure, peu aqueuse et jau-
nâtre (P. Sagot, hc. cit.).
(2) M. P. Sagot {loc. cit.) pense que le climat des Canaries ne con-
vient déjà plus parfaitement à FOlivier.
g4
850 NOTES ET MÉMOIRES.
Cypuomandra betacea. — Plante originaire du Pérou ; c'est
un grand arbrisseau aux fruits d'un jaune rougeâtre de la forme
d'un œuf, qui possèdent une saveur fraîche et piquante, dont on
fait d'excellentes marmelades. On en apporte quelquefois de
Madère à Londres sous le nom erroné de « Granadilla » ; elle
mériterait d'être plus largement cultivée.
PflYSALis PERUviAKA. — Il cst fort rustique et se passe de cul-
ture; le fruit renfermé dans une vessie foliacée, est agréable
frais ou en confiture.
AvERRHOA Carambola et l'A. Bilimbi. — Leurs fruits sont éga-
lement employés en marmelades.
Pommes et autres fruits. Le Pommier. — Il est cultivé dans
la montagne; certaines années la récolte est considérable. On
cultive principalement des variétés françaises; elles sont assez
insipides. Les Poires sont encore moins agréables au goût. Les
Pruniers sont nonibreux. Les Gkrisiers moins communs. On
cultive la Fraise mais non en grand ; ce fruit pourrait être pro-
duit en excellente qualité pendant les mois printaniers. Sont
également cultivés dans les jardins, mais en petite quantité, un
grand nombre d'arbres des pays tropicaux et sub-tropicaux :
Tamarinier^ Jujubu^r^ Baobab, Cocotier, (1) xManguier, Sapotil-
lier, etc. L'existence de ces arbres dans les jardins nous donne
une idée de la grande capacité de végétation des îles Canaries.
Etude chimique sur la Chlorose du Poirier,
par M. Crochetelle,
Répétiteur de chimie à l'école de Grignon" (2).
Au dernier Congrès de la Société nationale d'Horticulture se
trouvait au programme la question si intéressante de la chlorose
et des moyens de la guérir. Dans un mémoire oii nous avons
résumé l'état actuel des travaux exécutés sur ce sujet, nous nous
(1) Le Cocotier, le Sapotillier, refusent de bien végéter aux Cana-
ries où ils ne trouvent qu'une chaleur insuffisante.
(2) Déposé le 28 novembre 1893.
ÉTUDE CHIMIQUE SUR LA CHLOROSE DU POIRIER. 851
étions basé sur les analyses de MM. Degrully et Gasline pour
montrer que dans Jes feuilles des végétaux chlorotiques le fer se
trouve en abondance, et que les éléments utiles aux plantes font
au contraire défaut. Nous avons été fort étonné lorsqu'à la tri-
bune un membre du Congrès, s'appuyant sur des travaux faits
en Allemagne, est venu mettre en doute les résultats obtenus
par MM. Degrully et Gastine ; et, comme notre argumentation
trouvait son plus sérieux point d'appui sur les chiffres obtenus
par ces auteurs, notre devoir était, avant de répondre, de con-
trôler par des analyses nouvelles les faits que nous avions
annoncés. N'ayant pas à l'Ecole de Grignon les éléments voulus
pour opérer sur la Vigne, nous nous sommes adressé au Poirier
dont les individus chlorotiques ne manquent pas dans notre sol
calcaire.
Nous avons recueilli avec le plus grand soin, le 20 août der-
nier, d'une part des feuilles provenant de Poiriers bien portants,
d'autre part des feuilles d'individus fortement chloroses.
La quantité de matière sèche obteuue dans les deux cas est
très différente; tandis qu'elle est de 60 p. 100 dans les feuilles
non chlorosées, elle est de 50 p. 100 à peine dans les feuilles
malades. Nous avons incinéré 100 grammes des deux matières
sèches et nous avons trouvé 10, 8o p. 100 de matières minérales
dans les feuilles chlorosées, et 6,40 p. 100 dans les feuilles
vertes.
Nous pensons, d'après ces résultais, que les Poiriers malades
ont du évaporer une quantité d'eau plus forte que les Poiriers
sains, ce qui expliquerait alors leur teneur plus forte en matières
minérales.
100 grammes de feuilles renferment :
FEUILLES CHLOROSÉES FEUILLES NON CHLOROSÉES.
50 LIT. de matière sèche. 60 av. de matière sèche.
,475 44,525 3,87 36,13
de cendres. t'^^HZ' de cendres, ^e matière
organique. organique.
La production dé substance organique dans les feuilles bien
852 NOTES ET MÉMOIRES.
portantes a donc dépassé de 11,60 p. 100 celle des feuilles
malades, en admettant que la richesse des feuilles analysées
représente assez exactement celle du végtHal entier.
La quantité de matière azotée est également bien supérieure
dans les feuilles non chlurotiques, mais ce qui nous fournit le
meilleur enseignement, c'est l'analyse des cendres obtenues
dans les deux cas.
100 parties de cendres renferment :
FEUILLES
FEUILLES
chlorosées.
non chlorosées.
Chaux
14,00
31,26
Potasse
26,71
34,62
Fer (sesquioxyde . .
4,45
1,00
Acide phosphorique.
5,42
5,60
Silice
31,89
3,62
Acide
2,03
3,43
Comme on le remarquera, nos chiffres ne concordent pas
beaucoup avec ceux de MM. Degrully et Gastine au point de vue
de la teneur absolue qu'ils nous indiquent, mais par la compa-
raison que nous avons établie entre les deux sortes de feuilles,
notre travail démontre d'une façon significative l'exactitude de
leurs conclusions.
— Ce nest pas le manque de fer qui produit la chlorose.
— Les éléments utiles : potasse^ acide sulfurique, acide phos-
phorique se trouvent en plus faible quantité dans les feuilles ma-
lades.
Au point de vue du fer, la différence est encore plus frappante
dans le cas de nos Poiriers que pour la Yigne, mais nous devons
insisterbeaucoup sur la teneur en chaux et en silice. Les feuilles
bien portantes renferment beaucoup plus de chaux que les autres,
ce qui prouve suffisammentquecen'est pas la présence d'un excès
de ce corpsàPintérieur du végétal qui amène la maladie. Quant
aux quantités de silice, elles semblent confirmer ce que nous
avons dit plus haut, c'est-à-dire une évaporation plus abondante
de la part des feuilles chlorosées.
SUR LES FRUITS DU TYROL. 853
Nous espérons donner sous peu une preuve plus frappante,
plus directe de ce fait. Quant à ce court article, s'il ne contribue
pas à faire avancer beaucoup la question, il nous aura procuré
le plaisir de montrer que la base sur laquelle reposent la théorie
et les hypothèses de notre mémoire est solide, puisque nos
résultats confirment exactement ceux des deux chimistes fran-
çais, quoi qu'en pense notre savant contradicteur du Congrès.
RAPPORTS
Rapport sur les fruits du Tyrol;
M. MicHoNNEAU, Rapporteur (1).
Dans la séance du 24 octobre, le Comité d'arboriculture frui-
tière a désigné une Commission de cinq membres, composée
comme il suit :
MM. Ausseur Sertier (Président), Georges Boucher, Mauvoisin,
Jost, E. Michonneau (Secrétaire).
Immédiatement après la séance du Comité, nous nous sommes
réunis pour examiner un envoi de fruits du Tyrol Autrichien
méridional, présenté par M. Martinet, directeur du journal
Le Jardin au nom de la Société Fruitière et Horticole de
Méran (Tyrol).
Après un examen minutieux, ces fruits ont été trouvés par la
Commission, très beaux, bien présentés, d'un bel aspect, d'une
coloration parfaite. Certaines de ces variétés sont d'une finesse
de teintes absolument rare, due au climat privilégié sous lequel
ces fruits ont été cultivés.
En présence de cet intéressant apport la Commission demande
l'insertion de ce rapport dans le journal de la Société et le ren-
voi à la Commission des récompenses.
(1) Déposé le 28 novembre 1895.
854 RAPPORTS.
Désignation défi Variétés.
Calville blanc. Très belle.
Reinette du Canada.
Belle fleur. Linnœus pippin.
Reinette argentée. Reinette dorée de Versailles.
Reinette d'Allemagne. Pomme de Borsdosff.
Reinette Ananas. Très belle, jaune.
Kostlichster.
Noble rouge.
Bocbmer de Kalter. Aspect du gros Api.
Pomme Royale d'Hiver. Rouge, petite.
Passe Boehmer.
Boehmer de Lance.
Pomme Tyrolienne plate. Avoir, très appréciée, grise.
Pomme Tyrolienne pointue. Très bon aspect, grise.
Romarin rouge. Petit fruit.
Romarin demi-blanc.
Romarin blanc. Très appréciée.
Goldparmain. Reine des Reinettes.
Pomme taffetas d'hiver. Très bon aspect.
Pomme taffetas d'été.
Beurré Clairgeau.
Belle des Abrès.
Beurré Baltet père. Incertain, à voir.
Beurré Diel. Très gros.
Bergamote Espéren.
Surpasse Crassane. Bergamotte Crassane,
Beurré d'Hardenpont. Beau.
Beurré Dumont.
Doyenné d'Alençon.
De Curé.
Président Mas.
Fondante de Malines.
Duchesse d'Hiver.
Doyenné d'Hiver.
CONCOURS d'orcoidées. 855
Saint-Germain panaché.
Olivier de Serres.
Des remerciements ont été adressés à M. Martinet pour cette
présentation.
Compte rendu
DU Concours d'Orchidées de la séance du 28 novembre 4895,
par M. Henrl Vacherot (1).
Le jury, guidé par M. Savoye, président du comité de flori-
culture, était composé de MM. Bleu, président; Leroy (Isidore),
Piret, Lefebvre et votre serviteur.
C'est avec le plus grand plaisir que nous avons constaté que
l'amour des Orchidées est toujours grandissant, car les concours
périodiques que la Société organise aux secondes séances des
mois de février, avril, juin et novembre, se transforment en
véritables expositions, où Tamateur peut prendre de sérieuses
notes et avoir le plaisir de contempler les dernières nouveautés,
tant en hybrides européens qu'en introductions récentes.
Aujourd'hui, que l'on sait que les Orchidées viennent admi-
rablement dans tous les genres de serres, et que l'on a compris
qu'elles n'exigent que les soins les plus ordinaires pourvu qu'ils
suient appliqués à temps, il est évident que tout amateur tient
à posséder une collection lui fournissant, toute l'année, de nom-
breuses fleurs, séduisantes par leurs coloris et leurs différentes
formes.
Les récompenses désignées ci-après ont été décernées aux
exposants suivants :
M. Opoix, jardinier en chef au jardin du Luxembourg:
Diplôme d'honneur, pour une admirable collection de Cypri-
pedium.
(1) Déposé le 26 décembre 189o.
856 RAPPORTS.
Tout d'abord, deux plantes superbes présentées pour la pre-
mière fuis :
1° Madame Scellier de Gisors, hybride du C.vernixiumy^Law-
renceanum.
2° Madame R. Finot-Langard^ hybride du C. villosiimy^Hai/'
naldianum.
Ensuite, quarante variétés hybrides, toutes très belles et
obtenues dans les serres du Luxembourg, parmi lesquelles
huit d'une rare beauté : Madcmie Emile Gayot, Bené Jolibois,
Madame RochJolibois, Charles Goudoin; hybride (Harrisianum
X insigne) ; \\yhT\àQ{superciliare X Grossi) ; hybride [superciliare
X Vei(chi) et une plante voisine du Sicanianum.
La collection se complétait par les variétés suivantes: Cypri-
pedium calophylliim, hybridum, politum Arthurianum, Measure-
siannm, barbato Veitchi splendidum de M. Bleu, Veitchi, Spice-
rianum, tonsinn, marmorophy llum Laivrenceanum, purpvratum,
Bayanum, Wolierianum, Chantini, insigne, nitens avec sept
fleurs et un Barri sianum.
Outre les Cypripedium, M. Opoix présentait trois Cattleya
labiata autumnalis, un Calanthe Veitchi, deux Preptanthe vestita
rubra et un Ly caste Skinneri.
M. Régnier, horticulteur, avenue Marigny, 44, à Fontenay-
sous-Bois (Seine) ; Médaille de vermeil, pour une série d'Orchi-
dées introduites par lui en mars dernier : Ur. Aerides à fleurs
rougps qui fut très admiré par le jury ainsi qu'un groupe de
Dendrobium Phalœnopsis Schrœderiannm variés.
Ce lot renfermait aussi six Phalaenopsis amabilis, un P,
Duhuyssoniana, huit P. Esmeralda, un P. antennifera, un
Vanda Boxalliy un V. Amesiana et un Dendrobium Deari.
M.Bert,horliculteur, rue Victor-Hugo, 68, à Colombes (Seine) :
Médaille de vermeil pour son Cattleya gigas et le bon choix de
ses Orchidées qui comprenaient : Un Cattleya Acklandiœ, un C.
labiata autumnalis, un C maxima gigantea et le C. Hardyana,
hybride de C. aureay^C.^ gigas, un Cypripedium Appletonianum,
un C. callosum et un C. insigne Maulei, un Barkeria elegans,
un Epidendruw. Godseffianum, deux Odontoglossum crispum,
variétés distinctes^ un Oncidium Forbesi et un 0. Lanceanum.
CONCOURS d'orchidées. 857
MM. Gappe et fils, horticulteurs, au Vésinet (Seine-et-Oise):
Grande Médaille d'argent, récompense que le jury a regretté
de ne pouvoir élever, pour un superbe Cypripedium insigne
monfMnum, assimilable au C. Sandera? on DnUemagneanvm.
M. Peeters, horticulteur, à Saint-Gilles, Bruxelles (Belgique) :
Grande médaille d'argent, pour un lot comprenant un Miltonia
vexillaria Leopoldiana, un Cypripedium Leijsenianum, hybride
du C. bello.tvlum yc^ C. barbalum Crossl^ un C. hybride de
Chantini X Sallieri Hyeanum, un C. Sénateur Montefiore^
hybride de C. marmorophyllum X Spicerianum et un C. Niobe.
M. Duval, horticulteur, rue de l'Ermitage, 8, à Versailles.
(Seine-et-Oise) : Médaille d'argent pour un groupe splendide de
Cypripedium C harlesivorthij C. Comte deBousie, C. Polettianum,
C. Lathamianum, etc.
Des Odontoglossum crispiim et 0. hybrides complétaieDt ce
joli lot.
M. Doin, amateur, boulevard Saint-Germain, 199, à Paris:
Rappel d'une grande Médaille d'argent avec félicitations du jury,
appliquées au Cymbidiiim Hookerœ^ pour sa surprenante végéta-
tion. Etait joint à cette plante un Zygopetalum rostratum et un
Cypripedium Galatea.
M. Lesueur, horticulteur, quai de Saint- Gloud, 61, à Saint-
Cloud (Seine-et-Oise), a reçu les félicitations du jury pour sa
présentation hors concours d'un superbe Mesosprinidium vulca-
nicum grandiftorum et d'un Odontoglossum cuspidatum.
Somme toute, ce concours très réussi et très instructif, fut
beaucoup admiré.
858 rapports.
Compte rendu du Concours de Cyclamens
de la séance du 28 novembre 1895,
M. PoiRET Delan, rapporteur (1).
La Société nationale d'Horticulture de France avait ouvert
dans la séance du 28 novembre un concours pour les Cyclamens
et les Œillets.
Un seul exposant s'est présenté pour les Cyclamens; et, ce qui
est regrettable, c'est que malgré l'existence de bons cultivateurs
d'CEillets dans les environs de Paris, ces plantes n'aient donné
lieu à aucun apport.
Comme je viens de le dire, les Cyclamens n'étaient représentés
que par les lots d'un seul présentateur; mais ce présentateur
avait dignement rempli tous les concours avec des plantes hors
ligne comme culture et floraison.
C'est M. Joubert (Maxime), horticulteur spécialiste, ^21, rue des
Princes, à Chatenay (Seine).
Donner ici la description des magnifiques plantes que nous
avons eu à juger, serait faire double emploi avec le remarquable
rapport que M. Velker fils a rédigé sur ces cultures après la
visite qui en a été faite dernièrement et qui a été déposé sur le
bureau à cette séance.
Le jury se composait de MM. Urbain père, Pichon, Caillaud
et Poiret Delan, M. Louis Morin s'était excusé.
Voici les décisions du jury :
1^'' Concours, pour le plus beau lot.
Il y avait cent plantes environ d'une floraison superbe et bien
variées : Médaille d'or.
2® Concours, pour le plus beau lot à feuillage argenté;
18 potées ; quelques plantes mesuraient de 30 à 40 centimètres
de diamètre; floraison tardive : Médaille de vermeil.
3' Concours, pour les six plus beaux spécimens.
8 plantes étaient présentées : elles étaient d'une végétation
(1) Déposé le 26 décembre 1895.
CONCOURS DE CYCLAMENS. 859
extraordinaire; toutes mesuraient 50 centimètres de diamètre:
Grande médaille d'argent.
Concours imprévu. Il faudra à l'avenir le faire figurer sur le
programme des concours.
24 potées à fleurs doubles et demi-doubles d'un effet superbe
et bien variées, les pétales sont tantôt dressés ou retombants. Ces
fleurs, d'une forme originale, seront appréciées par le public :
grande médaille de vermeil.
Toutes ces plantes étaient cultivées dans des pots de 9
à 16 centimètres de diamètre; leur feuillage était ferme, trapu
et les fleurs avaient, en général, bonne tenue.
Le jury regrette que d'autres cultivateurs ne soient pas venus
prendre part à ce concours.
Il adresse des félicitations à M. Gaillaud, horticulteur à
Mandres (Seine-et-Marne), pour son magnifique lot varié, formé
de plantes de dix mois, obtenues de semis, exposées hors
concours, M. Gaillaud étant membre du jury.
860 REVUE DES PUBLICATIONS.
REVUE
DES PUBLICATIONS FRANÇAISES & ÉTRANGÈRES
1. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Journal des Roses, 1" novembre 1895.
Histoire du Chasselas de Fontainebleau. On a cru pendant
longtemps que le plant de la fameuse treille du palais de Fontai-
bleau provenait de Gahors, où il avait été acheté par François P' ;
mais à celte époque le parc du palais n'existait pas encore (il ne
date que de Henri IV).
Du Raisin de Caliors fut bien apporté en 1531 et 1532, sur
l'ordre de Fiançois I«% par Jean Rival et Jean Perrinet, mais
pour être planté, non àThomeryni au château de Fontainebleau,
mais à Samoreau où furent installés plus tard les pressoirs du
Roi.
La treille royale du palais, celle qui existe actuellement, est
de deux cents ans plus jeune que la plantation du Raisin venu de
Gahors; elle date seulement de Louis XV.
Tout fait supposer que le plant de la treille royale fut apporté
de Chasselas, petit village de trois centR habitants, des environs
de Mâcon (Saône-et-Loire), et que c'est en souvenir de son
origine que les Thomerillons ont donné à leur Raisin le nom de
Chasselas de Fontainebleau.
C'est de la treille du Roi, en effet, que provenaient les premiers
plants du Raisin de Thomery ; ils y furent importés, en 1730,
par un ancêtre des Charmeux actuels.
On a vendu, le jeudi 10 octobre, la récolte de la fameuse
treille. Le Raisin était divisé en 97 lots représentant environ
2.425 kilos, soit 14.550 grappes. Le total de la vente a atteint
2.855 francs, soit le prix moyen de 1 fr. 47 le kilo.
PUBLICATIONS FRANÇAISES 861
Revue Horticole, 16 décembre 1895.
Remède contre une nouvelle maladie des Bégonias (p. 561). —
Certains cullivaleurs de Bégonias, deGloxinias et d'autres plantes
herbacées de serre chaude se plaignent d'une maladie qui atta-
que les feuilles et les fleurs, faisant tomber les unes et décolorant
les autres.
Un savant anglais, M. Michaël, qui a spécialement étudié les
pucerons, a reconnu, parait-il, que ces nouveaux méfaits étaient
produits par un animal presque microscopique, appartenant au
genre Tarsonymus.
Les ravages de l'espèce qui nous occupe sont d'autant plus à
craindre que la bestiole se reproduit avec une rapidité et une
abondance extraordinaires et qu'elle loge le plus souvent sous
l'épiderme de la feuille, ce qui la rend difficile à atteindre.
M. Michaël recommande de la combattre avec des solutions
d'acide sulfurique, d'acide carbonique, de benzine.
M. Watson, l'habile directeur des cultures de Kew, prétend
que le meilleur remède consiste à agir préventivement et à
bassiner les plantes régulièrement, une fois la semaine par
exemple, avec une solution de nicotine ou du savon : cela suffît
à éloigner les Tarsonymus et probablement beaucoup d'autres
petits animaux qui font le désespoir des jardiniers et des ama-
teurs.
Les Nymphéacées de Temple-sur-Lot (p. 568). — M. Ed. André
décrit un certain nombre de variétés de Nymphéas qu'il a
observés chez M. Latour-Marliac, bien connu pour ses remar-
quables obtentions de plantes aquatiques. Il les divise de la
manière suivante :
I. — Série des rustiques. A. — à fleurs rouges, roses ou
violacées : N. Aurora^ Robinsoniana, fulva^ Andreana, Layde-
keri sanguinea, Marliacea imbrapuncfata, lucida.
B. — fleurs jaune pâle ou blanches : N. Marliacea chromatella,
eburnea^ caroliniana nivea, caroliniana perfecta, pygmœa
Bel vola .
II. — SÉRIE DES demi-rustiques. A. — types spécifiques :
862 REVUE DES PUBLICATIONS.
N. scutifolia DC, stellata Willd. B. — N. Zanzibarensis et
variétés, à fleurs bleues ou roses.
Revue Scientifique, 28 décembre 1895.
La Rouille^ maladie des fleurs d' Immortelle causée par une
anguillule. La culture des Immortelles, autrefois limitée à la
commune d'Ollioules, s'est étendue dans les coteaux secs des
régions avoisinantes. Depuis quelques années le produit brut
fourni par les Immortelles diminue graduellement. En 1815, il
était de 900 francs l'hectare ; en 1 885, il est descendu à 490 francs.
Parmi les causes de cette diminution, il en est une qui vient
d'être fort bien étudiée par M. L. Mangin, c'est la maladie delà
rouille, dans laquelle les capitules prennent une teinte couleur
dérouille. Dans une note lue à la Société de Biologie, M. Man-
gin dit que, si l'on dissèque avec soin les fleurs brunies, on voit
dans chacune d'elles, un certain nombre d'anguillules con-
tournées sur elles-mêmes et en état de vie ralentie, au nombre
de 1 à 8 ou 10 pour chaque fleuron.
Cette année la maladie n'a pas été signalée au moment de la
récolte, c'est plus tard, au moment de la vente qu'elle s'est
manifestée. Il faut admettre que les anguillules existaient dans
les inflorescences au moment de la cueillette et qu'elles ont
exercé leurs ravages pendant le séjour en magasin. Si cette
observation était vérifiée, il suffirait de soumettre les bouquets
d'Immortelles à l'action des vapeurs de sulfure de carbone.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
The Garden. — Tout le monde ne saurait avoir un aquarium
à Victoria\ il est plus facile de cultiver quelques autres plantes
aquatiques qui exigent moins de frais et de dispositions spéciales.
Tel est le cas du Villarsia nymphoides que recommande le
Garden. C'est une adorable Gentianée aux fleurs jaune d'or, déco-
rative au possible. Ses feuilles rappellent en petit celles d'un
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 863
iXymphxa. De ce dernier genre le Nymphœa Marliacea ignea est
certaineme^nt un des plus remarquables représentants, caractérisé
par le colons rouge intense de ses fleurs. M. Latour-Marliac, du
Teniple-sur-Lot, a su faire sortir de l'oubli ces admirables
plantes qui, petit à petit, commencent à se faire connaître du
grand public.
Les Fougères à feuilles pellucides ne jouissent pas en France
de la vogue qu'elles méritent. Mais de l'autre côté du détroit on
se livre à leur culture. Il faut signaler au nombre des mieux
connues les espèces suivantes : Trichomanes alatum, du Brésil;
2\ apufolium,des Philippines; 7\ auricidatum, une des plus belles
et des plus faciles à distinguer, répandue du Japon à la Guyane;
T. exsectum du Chili; T. pmnatum de l'Amérique tropicale;
7\ reniforme, de la Nouvelle-Zélande; T. radicans la seule
espèce européenne, découverte en France il y a quelques années
et qu'on trouve répartie, sous de nombreuses formes, dans
presque toutes les régions du globe.
Les Campanules appartiennent à tous les jardins, à ceux du
riche comme à ceux du pauvre. Malgré cela on n'en rencontre
qu'un bien petit nombre d'espèces dans les cultures à l'exclusion
de beaucoup d'autres aussi méritantes. Un rédacteur du Gurden
a eu l'heureuse idée de les grouper sous les quatre chefs sui-
vants : 1° Campanules naines de choix pour garnir les rocailles;
2° Campanules propres à la garniture des rocailles; 3° Campa-
nules de taille moyenne pour bordures ; 4° Campanules de
grande taille pour bordures ou à cultiver en pieds isolés. Aux deux
premières divisions appartiennent les espèces, habituellement
alpines, si gracieuses mais pas toujours d'une culture bien facile :
C. cenisia, excisa, Erinus, alpina, cœspitosa, carpathka^ frag'dis^
garganica^ Scheuchzeri etc. ; les Campanula Vidali, glomerata^
grandis, macroslyla etc. appartiennent au troisième et le dernier
comprend les C. Médium, latifolia, pe^sicifoia, pyramidalis^
lacliflora.
Rien ne sera donc plus facile dorénavant que de savoir utiliser
et placer comme il faut les Campanules.
Les arbustes d'orangerie à feuillage persistant sont nombreux.
Parmi les moins connus, puisqu'ils ne sont pas cités dans les
864 REVUE DES PUBLICATIONS.
plus récents ouvrages horticoles, sont les Daphnipkyllum, Euphor-
biacées fort ornementales, originaires pour la plupdrt de l'Asie
et de la presqu'île malaise. Le D. glaucescens est l'espèce qu'on
rencontre le plus souvent, introduite en 1888; le B. yezoense
— probablement identique au D. humile — découvert en
1861, n'a été apporté en Europe que ces dernières années.
Les Orchidées seront longtemps encore les reines du monde
horticole et l'engouement du public élégant leur est acquis,
selon toutes vraisemblances, pour de longues années. On ne se
contente plus des plantes que la nature a créées, on veut à tout
prix en produire de nouvelles. C'est ce qui est arrivé récemment
pour le Cymbidium eburneo-Loivlanum fabriqué de toutes pièces
dans les serres d'Armainvilliers.
II n'en est pas moins utile de bien connaître les vieilleries^ aussi
recommanderons-nous la lecture de notes instructives sur les
Pitione bien peu répandus en dehors du Pleione lagenaria
apporté des montagnes de l'Himalaya en 1850, les Paphinia —
dont le nom seul étonnera bien des amateurs peu habitués à
l'entendre. On peut cultiver avec succès dans une serre à Pha-
Idenopsis les Paphijiia rugosa, grandis et le type du genre : le
P. cristata, introduit de la Trinité, dès l'année 1834.
A recommander : Ampélopsis Veitchi, une des meilleures plantes
grimpantes de végétation robuste et rapide, résistant aux plus
grands froids ; Ampélopsis muralis^ qui ne serait qu'une forme de
l'A. hederacea\ Sambucus racemosa avec ses jolies grappes de
corail; Abies brachyphylla qui semble tenir le milieu entre les
A. Pinsapoel Nordmanniana\ Calochortus venustiis pictiis, char-
mante plante bulbeuse appartenant a un genre de Liliacées trop
longtemps négligé, à fleur d'un blanc pur, oculée de rouge.
The Gardeners' Chronicle. — Peu de plantes nouvelles :
Pilea Spruceana^ Urticée du Pérou et du Venezuela, récemment
introduite et qui a fleuri dernièrement au jardin de Glasnevin :
Asplenium oroupouchense, de la Trinité ; Masdevallia Forgetianay
du nord du Brésil; Anœctochilus Sanderianus, des îles de la
Sonde. Est-ce bien une espèce nouvelle? Est-ce simplement une
forme géante de V Anœctochilus setaceusl M. Krànziin qui a
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 865
distingué cette nouvelle Orchidée s'en remet au jugement de
l'avenir et n'hésite pas à dire « qui vivra verra ».
L'Alberla magna est presque encore une nouveauté puisqu'il
n'a été introduit de Natal qu'en 1891. Ce serait un végétal
d'avenir assuré pour les orangeries, grâce à ses panicules termi-
nales de fleurs longuement tubulées, (l'une belle nuance cramoisi, à
ses lobes du calice foliacés, brillamment colorés en rouge. Les
feuilles sont persistantes et le port de la plante rappelle celui
d'un Laurier.
Plusieurs espèces du genre Vanilla sont susceptibles de pro-
duire les Vanilles que l'on trouve dans le commerce. En première
ligne vient le V. planifolia, connu depuis une époque fort
reculée puisqu'il paraît prouvé que les Aztèques du Mexique
l'employaient autrefois. C'est de cette contrée que les Espagnols
l'ont apportée en Europe en 1510 en même temps que l'Indigo et
le Cacao, mais ce n'est qu'en 1605 que Clusius la décrivit. En
1650, Pison la désigne sous le nom de Vaynilla.
La Vanille ne fut cependant introduite en Angleterre qu'en
1739, l'année de l'apparition du Dictionnaire du Jardinier de
Miller. Grâce à Parmenlier et à Sommé, directeur du Jardin
botanique d'Anvers, elle se répandit rapidement en Europe; en
1819, ce dernier la faisait parvenir à Java où elle fleurit à Bui-
lenzorg, mais sans arriver à fruit.
Le Vanilla Pompona ne donne qu'un produit de qualité
inférieure, abondamment répandu du xMexique à la Guyane et
à la Colombie, ainsi qu'aux Antilles, où il donne la Vanille des
Antilles. La Vanille du Brésil est fournie par le Vanilla Gardneri,
Les Vanilla odorata et appendiculata ne produisent pas de
matériaux pour le commerce. Quant au Vanilla jjhxantha des
Antilles, où il est indigène, son fruit est trop peu parfumé pour
être utilisé.
Puisque nous parlons d'Orchidées, rappelons, d'après une note
de M. Massée, de Kew, que la maladie de la tache « spot », qui
détériore les feuilles d'un grand nombre de plantes de cette
famille, n'est pas le produit d'une aff'ection parasitique. On n'y
trouve en effet ni traces de champignons, ni bactériacées, ni
quoi que ce soit de nature à faire soupçonner une piqûre
où
866 REVUE DES PUBLICATIONS
d'insecte. Il ne faut voir dans ces taches que des altérations pro-
duites par des gouttes d'eau. Le remède est donc relativement
facile à employer et la maladie à guérir.
Les amateurs des belles scènes de la nature verront avec
plaisir les planches qui accompagnent un article sur Mada-
gascar : la chute d'Anevoca dans les forêts d'Analamazaotra et
le Jardin royal. Il en est de même d'un joli site dans les mon-
tagnes Bleues à la Jamaïque.
Les Amaryllis ont été plus cultivés autrefois qu'ils ne le sont
aujourd'hui. Combien rares sont les jardins où l'on a chance de
rencontrer le Brunsvigia Joséphine, dont il est pourtant bien,
come dit le Gardeners' Chronide^ un a very old inhalbitant, un
vieil habitant. L'impératrice Joséphine en trouva le premier
bulbe en Hollande et c'est dans les cultures de la Malmaison
qu'il fleurit pour la première fois.
Garden and Forest. — Le recueil américain appelle l'atten-
tion sur le Pinus pondcrosa^ qui est abondamment répandu
dans le nord-ouest de l'Amérique. On le rencontre depuis la
Colombie anglaise jusqu'au Mexique. Ce bel arbre se plaît dans
les parties élevées, et dans l'Arizona il constitue un des plus
imposants massifs forestiers, peut-être même le plus considé-
rable qui existe à la surface du globe.
Le Rhiis Michauxii est un arbuste très peu connu, extrême-
ment rare, découvert à la fin du siècle dernier par le botaniste
français Michaux, dans le nord-ouest de la Caroline. Il a été
retrouvé, il y a quelques années, et introduit à l'Arnold Arbo-
retum. Il rappelle le Sumac d'Europe par la disposition de ses
feuilles et de ses ihflorescences. Considéré comme dangereux
par les uns, comme absolument inoffensif par d'autres, M. Sar-
gent conclut de ses expériences, que le Rhus Michauxii doit
être définitivement considéré comme le plus vénéneux des
Sumacs qui croissent aux Etats-Unis.
Le Garden and Forest signale de nouveau une très belle espèce
d'Yucca, le Y. Whipplei, qui se rencontre en immense quantité
dans les basses montagnes du sud-ouest de la Californie. Sa
hampe peut atteindre jusqu'à 15 pieds au-dessus de la rosette de
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. 867
feuilles, d'un beau vert pâle et étroites ; moins imposant dans son
port que les espèces arborescentes du même genre, il se maintient
cependant au premier rang par la dimension et la beauté de ses
grandes panicules florales Pour le botaniste, le Yucca Whipplei
n'est pas moins intéressant, car il constitue la seule espèce jus-
qu'ici connue de la section Hesperoyucca caractérisée pas son
périanthe rosacé et divergent, ses anthères didymes et pellées,
sa capsule à trois valves.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère. — Le Pentas
carnea est une des plus jolies plantes de serre, connue depuis
environ un demi-siècle et malgré cela rarement cultivée. Ses
ombelles d'un rose violacé pâle se succèdent pendant pres-
que toute l'année. La facilité de sa culture, la multiplication
rapide feront certainement rechercher cette belle Rubiacée qui
supporte le plein air pendant l'été.
« Quel est le plus bel arbuste au mois de juillet après la Rose? >>
demandait le botaniste Lindley. Il n'hésitait pas à répondre, le
Spirœa catlosa. Sans être aussi enthousiaste, on doit reconnaître
que cette charmante Rosacée est ornementale au possible et
qu'elle a sa place toute marquée à côté de la Spirée de Lindley.
Par la plume autorisée du comte de Kerchove, nous refaisons
connaissance avec le Thunia Marshalliana , et, puisqu'il est
question d'Orchidées, signalons une note intéressante sur la
fécondation des Orchidées dans les régions tropicales. 11 résulte-
rait que, cultivés à deux pas des localités où ils croissent à
l'état naturel, ces curieux végétaux se comportent déjà tout
autrement que dans la nature et que la fécondation ne se fait
déjà plus que d'une façon très imparfaite. C'est ainsi, pour ne
citer qu'un exemple, que le Cattleya Doiviana donne une capsule
pleine de graines dans son habitat originel, tandis qu'à San José
de Costa Rica, qui n'en est distant que de 50 milles, il n'en pro-
duit qu'une très minime quantité.
L'Illustration horticole. — Recommandons avec la revue
belge le Bégonia Faureana, var. metallica, forme remarquable
introduite avec le type en 1892. La feuille est bien caractérisée
868 REVUE DES PUBLICATIONS.
par des reflets métalliques de toute beauté qu'une simple des-
cription est absolument impuissante à rendre. VAdiantum
lineatum est également une ravissante nouveauté qui présente
quelque rapport avec l'A. Claesii dont il se distingue cependant
par le mode de panachure, par la forme des pinnules qui sont
plus courtes et plus larges.
Le Journal des Orchidées consacre une figure au Cymbidium
eburneum resté longtemps rare dans les collections. Des intro-
ductions récentes permettent de le cultiver en vue du commerce
de la fleur coupée. Le C. eburneum, de culture peu exigeante,
a été découvert en 1835 sur les collines du Khasia (Indes
anglaises). Griffith l'avait primitivement désigné sous le nom
de C. syringodorum, en raison de son odeur qu'il comparait au
parfum du Lilas.
Wiener illustrirte Garten-Zeitung. — Le recueil horticole
autrichien signale une variété nouvelle du Catasetum Bungerothi
sous le nom de trilobum et décrit le Calanthe Laucheana, hybride
des C. Sanderiana et verairifolia. On trouve dans le même
périodique des notes relatives à quelques espèces de Vignes
cultivées au point de vue ornemental, aux genres Lapeyroiisia ei
Anomatheca, au Belamcanda sinensis plus connu sous le nom de
Pavdanthus.
Gartenflora. — Le Gartenflora appelle l'attention sur une
Pomme obtenue aux environs d'Angers vers 1840, la Reinette
Dolbeau, et lui consacre une planche coloriée qui en fait ressortir
les caractères.
Les Hebenstreitia sont de petites plantes à feuilles linéaires,
étroites, à fleurs disposées en longues grappes qui ne sont pas
sans présenter quelques points de ressemblance avec l'inflo-
rescence du Réséda. On a cultivé le fi. tenuifolia du Cap ; on
pourrait en faire autant d'une autre espèce de Natal, V Hebens-
treitia comosa, var. serratifolia.
Le Deutzia Lemoinei, nous sommes heureux de le constater,
est à l'ordre du jour et occupe la littérature horticole étrangère
aussi bien en Allemagne qu'en Angleterre.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. 869
Bulletin de la Société d'horticulture de Genève. — On Jira
avec intérêt une note consacrée au Fraisier des Alpes dont
l'origine est généralement peu connue. Il paraît que cette race,
qui s'est rapidement répandue, a été importée du Mont-Genis
en 1764 par Fougeroux de Bondaroy. C'est au Fraisier des Alpes
qu'appartiendraient le Fraisier de Gaillon sans Olets, le Fraisier
de Quatre-Saisons, le Fraisier Belle-de-Meaux, etc. Les graines
sont plus grosses que celles du Fraisier des bois : il en faut
1,500 pour \ gramme, tandis que ce dernier en exige envi-
ron 2,500.
^
PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES
DÉCRITES OU FIGURÉES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES
i. Publications françaises,
par M. D. Bois.
Agave Nickelsi Hort. Rev. Hort., 1895, p. 579.
Cette plante, nous dit .VI. Robert Roland Gosselin, nous a été
expédiée d'Amérique, cette année; elle est dédiée à M. Nickels,
horticulteur dans le Texas.
Sans aucune ressemblance de détails avec V Agave Consideranti
Carr., il y a dans la tournure générale des deux espèces un air
de famille qui frappe dès l'abord.
L'A. Nickelsi est originaire du Texas, soit comme produit sau-
vage, soit comme produit artificiel jardinique; c'est un voisin,
sinon un cousin de l'A. Consideranti.
La couleur d'un vert foncé olivâtre, mat, des feuilles est, dans
les deux espèces, à peu près semblable, pourtant un peu plus
claire chez la plante qui nous occupe.
Les feuilles sont aussi sillonnées d'une matière blanche, pulvé-
rulente, tenace ; mais au lieu de la petite bordure encadrant la
partie charnue et de la fine marge soluble noire, terminée par
870 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
une très petite et mince épine en tire-bouchon l'A. Nickelsi,^ré-
sente une marge soluble inerme, d'un gris sale, grosse, épaisse,
rigide et, phénomène unique parmi les Agaves connus, se sépare
spontanément de l'aiguillon terminal et de tout le bord de la
feuille, ne restant fixée qu'à son extrême base, de telle sorte que
chaque feuille porte deux longues cornes.
Les raies de couleur blanche sillonnant les feuilles sont, à
l'extérieur, tracées uniquement dans le sens de la longueur,
parfois il y en a deux presque parallèles; le plus souvent elles
forment un grand V renversé et quelquefois se coupent en croix
de Saint-André allongée.
L'aiguillon terminal est peut-être la partie la plus curieuse de
cette plante bizarre. Absolument triangulaire, à angles vifs,
coupants même et à pointe acérée, de couleur noir d'ébène, il
est muni sur l'angle externe, d'une seconde pointe beaucoup
plus courte, formée par un cran entaillé dans la matière cornée.
La plante décrite par M. Roland Gosselin a quinze feuilles de
1 6 centimètres de longueur et son diamètre total est de 1 45 mil-
limètres. S'il s'agit d'un hybride, l'auteur serait porté à lui
reconnaître pour parents VA, Coiisideranti et une des variétés
de VA. filifera.'
Androsace mirabilis Franch. Chine occidentale. Journ. de
Bot., 1895, p. 453.
Espèce très remarquable par ses grandes dimensions et par
la forme de ses feuilles qui rappellent celles du Bryophijllum
himalaicum Hook.; la tige, de 30 à -iO centimètres de hauteur,
porte au sommet de nombreuses fleurs roses, mesurant 1 centi-
mètre de diamètre.
Androsace Aizoon Duby, var. coccinea Franch., Yurman.
Journ. de Bot., p. 456.
Belle variété à fleurs rouge ponceau ou rouge noir.
Androsace axillaris Fiancli. Yunnan. Journ. de Bot., p. 455.
Espèce liés voi?ine de 1'^. rotundifoiia, mais à scape portant
plusieurs verticilles de fleuis d'un rouge violacé.
PUBLICATIONS FRANÇAISES. H71
Androsace alchemilloides Franch. Yunnan. Joura. de Bot.,
p. 455.
Plante voisine de l'A. ro lundi folia. Elle ressemble, sans les
lleurs, à certains Alchemilla des Andes, tels que YA.aphanoides ;
les fleurs sont roses.
Androsace dissecta Franch. Yunnan. Journ. de Bot., p. 455.
Voisin de l'A. geraniifolia; fleurs roses.
HippeastrumequestreHerb.,var.splendens,/?eu.^o//., 1895,
p. 577^ pi. coloriée.
Cette belle plante a été reçue du Brésil septentrional par
:\1. Truffaut, horticulteur à Versailles, qui Ta présentée à la So-
ciété nationale d'Horticulture de France, séance du 9 mai 1895.
M. Ed. André l'avait d'abord rattachée à la variété major de
VH. équestre ; elle en difl'ère un peu par la longueur des segments
de la fleur. Cette même plante introduite de Costa-Rica par
M. Wolter, horticulteur à Magdebourg, a été nommée H. éques-
tre, var. WoUeri par M. le D"" VVittmack.
Lysimachia Delavayi Franch. Y annain. J ou m. de Bot., p. 457.
Ressemble au L. pentapetala, mais les fleurs sont plus gran-
des, à corolle blanc rosé, d'un centimètre de longueur.
Lysimachia glaucina Franch. Yunnan. Journ. de Bot., p. 457.
Espèce voisine de la précédente. Les fleurs, en grappe simple,
sont d'un rose pâle et mesurent 7 à 8 millimètres de longueur.
Lysimachia vioiascens Franch. Yunnan. Journ. de Bât.,
p. 459.
Espèce bien caractérisée par la forme élargie des lobes de sa
corolle, dont le diamètre est de 14 à 15 millimètres; par ses
fleurs d'un rose violacé assez foncé. La plante a été cultivée au
Jardin des Plantes de Paris; c'est une espèce très ornementale.
872 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
2. Publications étrangères,
par M. P. Hariot.
Anthurium Gustavi Regel. — A. de Gustave Wallis. — Nou-
velle-Grenade (Aroïdées). Bot. Mag., t. 7437.
Plante acaule, à feuilles obtuses, ovales, cordiformes, longue-
ment pe'tiolées, à bords ondulés; lobes basilaires arrondis, à
sinus oblong; nervures principales au nombre de 10 à 15, les
inférieures recourbées; pétiole cylindrique, plus long que le
limbe et côtelé; spathe cylindrique, longue d'un pied, portée
par un pédoncule épais et court, gonQée vers la base, atténuée
au sommet et obtuse, épaisse, coriace, très lisse, à bords
incurvés, colorés en pourpre brillant; spadice un peu plus long
que la spathe, sessile, cylindrique, obtus, pourpre; sépales
linéaires tronqués, sensiblement trigones, profondément cana-
liculés en dedans; filets des étamines linéaires comprimés;
anthères larges, oblongues; ovaire atténué en un style épais et
allongé.
h'Anthurium Gustavi a été découvert par Wallis, près de
Buonaventura, dans la région maritime de la province de Cauca
(Nouvelle-Grenade), et introduit au Jardin botanique de Saint-
Pétersbourg en 1878 où il fleurit pour la première fois en 1882.
Les feuilles atteignent une longueur de trois pieds et le pétiole
trois pieds et demi.
Mormodes Rolfeanum Linden. — M. de Rolfe. — Pérou (Or-
chidées-Yandées). Bot, Mag., t. 7438.
Plante à pseudobulbes fusiformes; feuilles lancéolées, aciimi-
nées, nerviées; pédoncule floral robuste, à peu près dressé, pauci-
flore, à bractées vertes; fleurs dressées, à sépales et pétales jaune
d'or, marqués de stries et de taches sanguinolentes ; sépales ovales,
terminés en pointe un peu obtuse, défléchis; pétales obovés-orbi-
culaires, aigus^ dressés, les latéraux réfléchis; labelle à peu près
de même longueur que les sépales, dressé, fortement incurvé,
PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES 873
rétréci à la base, oblong, cuspidé ou arrondi au sommet, de
nuance rouge marron à l'intérieur; colonne blanche parsemée
de rose pâle.
Le genre Mormodes s'est sensiblement accru depuis quelque
temps. Le Gênera planla?nim n'en relevait que 1 4 espèces en 1883 ;
y Index Kewensis en signalait 24 en 1895. Le M. Rolfeanum ne
présente d'aftinités étroites avec aucune autre espèce du genre.
Il tient un peu du M. Greenii par la forme des pièces du
périanthe et du labelle, mais ce dernier est plus grand dans
toutes ses parties et son inflorescence forme une longue grappe
penchée. Le coloris est également tout à fait difîérenL
Polygala Galpini Hook. — P. de Galpin. — Swaziland (Afrique
australe) (Polygalées). Bot. Mag., t. 7439.
Sous-arbrisseau très grêle, à rameaux flexueux hispidules
ainsi que les pétioles, les feuilles à la face inférieure et l'axe de
l'inflorescence; feuilles pétiolées, ovales, acuminées, ciliées,
arrondies ou subcordiformes à la base; grappes de fleurs axil-
laires, dressées, fournies; fleurs de grande dimension, d'un beau
rose-lilas pâle ; sépales caducs, les trois extérieurs larges, ovales,
obtus, concaves en dedans, le dorsal et les latéraux presque
deux fois plus longs; ailes obovales plus larges que la capsule ;
corolle à lobes latéraux oblongs, obtus ; lobes de la carène tron-
qués, plissés ; capsule orbiculaire, entière, étroitement ailée.
Les espèces du genre Polygala sont abondantes en Afrique et
présentent beaucoup de difficultés pour leur classification ainsi
que pour leur délimitation spécifique. Le Polggala Galpini s ppgic-
lient à une section spéciale caractérisée par le port fruticuleux
des espèces, la pubescence des feuilles, la disposition dressée
des inflorescences terminales ou latérales. Il a été découvert par
Gerrard à Natal ou dans le Zoulouland. Dans le Swaziland, ou
M. Galpin l'a retrouvé, il forme de petits buisson^ qui peuvent
atteindre cinq pieds de haut et croît au bord des bois dans la
région montagneuse. Dans les cultures, ses rameaux ont une
tendance à se redresser. C'est, somme toute, une plante très orne-
mentale qui fera bonne figure en serre tempérée.
I
874 PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES.
Sternbergia Fischeriana Rœmer. — S. de Fischer. — Cau-
case, Perse et Asie Mineure (Amaryllidées). Bot. Mog.^ t. 7441.
Bulbe ovoïde, à tuniques mentibraneuses, brunes, dépassant
le collet; feuilles au nombre de 8-9, linéaires, obtuses, entières,
vert glauque, paraissant au printemps avec les fleurs; hampes
courtes, uniflores, spathes de grande dimension, membraneuses,
fréquemment fendues au sommet; ovaire subsessile; périanthe
jaune-citron à tube court, infundibuliforme, à segments oblongs-
spatulés dépassant longuement le tube; étamines inégales plus
courtes que le périanthe, à anthères oblongues, petites et jaunes.
Cette jolie Amar3'llidée ressemble au Sternbergia lutea, mais
elle fleurit au printemps et non à l'automne. Elle est originaire
du Caucase ou le .S. lutea n'a pas été trouvé. Le genre Sternber-
gia a été séparé des Amaryllis par Waldstein etKitaibel et dédié
au comte de Sternberg, bien connu par ses travaux sur les Saxi-
fragées.
Tulipa violacea Boiss. et Buhse. — T. violacée. — Perse
(Liliacées). Bot. Mag., t. 7340.
Bulbe ovoïde, à tuniques extérieures, papyracées, brunes,
poilues seulement au sommet; hampe glabre, uniflore; feuilles
au nombre de 3-5 ascendantes, glabres, les inférieures lancéo-
lées, les supérieures linéaires; pédoncule glabre, grêle, allongé;
périanthe campanule, rétréci à la base, habituellement d'un
rouge superbe, plus rarement blanc rougeâlre, à segments de
même forme, oblongs, un peu aigus, marqués à la base d'une
tache noire bordée de blanc; étamines noires, à filets poilus au-
dessus de la partie inférieure; ovaire cylindiique-triquêtre ;
stigmates peu développés.
Cette belle Tulipe est une des espèces,, peu nombreuses, dont
les fleurs sont rouge-foncé et présentent des filels staminaux
poilus au-dessus de la base; elle se rapproche des T. Haagerl et
pulvinaia. Buhse la découvrit en 1848 dans le nord de la Perse
oii elle habite à six ou huit mille pieds d'altitude. Boissier l'a
rencontrée cultivée aux environs de Téhéran. Ce n'est qu'en ] 890
qu'elle a été introduite par M. Leitchlin.
^ .
AVIS IMPORTANT
SECTION DES CHRYSANTHEMES
Les élections pour Je bureau de la Section des Chry-
santhèmes auront lieu le jeudi 23 janvier au siège de la
Société, à une heure.
BIBLIOTHEQUE DE LA SOCIÉTÉ
La Bibliothèque est ouverte aux sociétaires tous les
jeudis j de une heure à cinq heures.
876
-^nONS METEOROLOGIQUES.
DECEMBRE 1895
Observation? météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Rel\e.
PRÈS Paris (altitude : 63™\
TS-MPERaTCBE
Min.
i ^
8
9
10
; 11
12
13
14
Max.
5.2
5.3'
6,5
5,!
7.5
11,2
1-5
0,5
2,3
5,4
4.2
^,2
4,4
3.2
0,3
2.1
1.5
1.0
0,9
0.3
4.1
2.0
2.2
2.9
2.3
2.3
1.5
9 9
9.6
12.5
10.9
11,3
10,7
il. 8
12,0
5,4
5,3
5.8
10,9
10,0
7,5
9.8
10,9
6. .5
6,1
1,3
2.0
3,1
4,2
3,8
7.2
8,0
4,0
3.0
10,2
13,2
HâCTEI-R
dn baromètre
Matin Soir
763,5
763. 5
764
767
761.5
757, 5
756,5
763
764,5
761,5
763,5
760. 5
753. 5
756.5
749
746,5
748.5
752.5
754.5
756 , 5
lot ..j
759'
752,5
748
749
756
764
771
163
Î59
VENTS
doTTîinant;
ETAT DU CIEL
764
763,5
765.5
766.5
758,."
753,5
758,5
766
763.5
762
762,5
7.52
751,5
756
747
747 , o
751,5
754
756
757
759
756
752. 5
746
754
757
770
767
7-59,5
758
12,9 7.59,5
Î63
0,
0. NO. 0.
0.
0.
OSO.
0.
ON-'. M.
NO. NNO.
NO.
0.
SSE.
so.
0.
NO.
NO.
SO. S.
SSE.
SE. E.
NE.
N. NO.
NO.
E. SE. SO.
SE.
E.
NO.
ONO. SO. NO
SE.
SE.
SO.
Ploie dans la nuit. lr,ès nuageux.
Nuageux.
Très nuageux, pluie le soir.
Nuageux.'petite pluie le soir.
Couvert.
Grand vent et petite pluie dans la
nuit, pluie et grand vent dans la journée
Grand vent dans la nuit, grêle et
neige le matin, nuageux.
Clair de grand matin, nuageux.
Nuageux.
Pluie de grand matin, nuageux.
Couvert le matin, nuageux Ta près
midi, couvert et pluvieux le soir.
Couvert et légèrement pluvieux, pluie
plus abondante le soir.
Grand veut et pluie toute la nuit
nuageux le matin, presque clair ensuite.
Nuageux, pluvieux le soir.
Pluie dans la nuit et un peu le matin,
très nuageux laprés-midi, grand vent
presque clair le soir.
Nuageux.
Nuageux, quelques éclaircies.
Clair, presque couvert le soir.
Couvert.
Couvert, un peu de grésil l'après-
midi, pluvieux le soir.
Nuageux.
Nuageux.
Couvert le matin, nuageux.
Couvert et pluneux.
Couvert et pluvieux.
Pluie dans la nuit, couvert, petite
pluie le soir.
Pluie presque toute la nuit, brumeux.
Couvert et brumeux, pluie le soir.
Pluie dans la nuit et dans la matinée,
couvert.
Pluie toute la nuit et tout le matin,
couvert.
Nuageux et légèrement pluvieux.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE TOME XVII (189o DE L.\ 3^ SËRIE
DU JOURNAL
DE LA SOCIf.TÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRA>'CE
-V. B. — Dans cette table, les titres d'articles, noms de plantes et d'au-
teurs qui sont cités dans la Revue des publications et dans celle des
plantes nouvelles ou peu connues, sont précédés d'un astérisque *) :
les noms d'auteurs sont en petites capitales, tandis que les noms latins
C-: plantes et les titres d'ouvrages sont en italiques.
Pages
* Ahies balsamea 331
Abricot Pa^-iot 558
* Acacia spadicigem Cham.
et Schl 141
' Acidanthera sequinoctialis
Baker 142
Aerlde$ ilajitini ^Régnier j. pi.
nouvelle 514
* JEschynanthus Hildebrandii. 711
' Agave Xickehi Hort. , . . 869
Agriculture (L") à IEcoIp pri-
maire 723
' Alberta magna 865
Algérie (L'Horticulture en . 803
Allocution prononcée aux
obsèques de M. Ch. Truf-
fant; M. Jamin Ferd.). . 79
Allocution prononcée sur la
tombe de M. Larivière.par
M. Lavoivre 172
' Aloe brachystachys Baker. 204
Pages
Amphicarpaea monoica EU. et
Nutt 733
* Androsace Aizoon Duby,
var. coccinea
A. alchemîlloides Franc h . .
' A . axillaris Franch ....
* A. dissecta Franch. . . .
' A. mirabilis Franch . . .
Angrœcum Lioneti Godefroy-
Lebœuf Orchidée nouvelle)
' Anthurium Gustavi Regel .
Anthwium Scherzerianum ,
var. vexillarium, Rubis et
punctatissimum
' Argyliacanescens Bon. . .
Arissema fimbriatum ....
* Aristolochia arborea Lind.
' A. Bammeriana Masters. .
' A. gigantea, var. Sturte-
vantii 198
' A. ungulifolia Masters. . 650
870
871
870
871
870
28
872
154
476
285
138
332
78
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pagks
Association pomologique de
rOuest; 11« concours et
1 2*^ congrès, tenus à Laigle
(Orne), du 9 au 14 octo-
bre d894: M. Michelin.
187, 25o
* Astragalus hisitaniciis . . . 493
* Astrophytam myriostiqma
Lem 325
* Alraphaxis Muachketowilir. 717
Avenue d'Ormes (Une belle). 725
Avis divers; 5, 65, 145, 209,
273,337,481,546,593,657,
721, 801
Avis relatifs aux Concours en
séance;5, 65, 145,209,273,
337, 482, 547, 595, 658, 722, 802
Azalées hâtives 723
Balcons fleuris ...... 492
Baltet (Gh.). — Destruction
du Laslocampa Plni. . . , 565
Bananes ; leur culture ... 661
Banquet du mercredi 22 mai,
toasts portés :
par M. LÉON Say 363
par M. le comte de Kerghove 365
par M. Max Kolb 368
par M. H.-L. de Vilmorin. 369
par M. ViLLARD 371
par M. Picard 372
Barre. — Rapport sur l'ou-
vrage de M. Coqueugniot,
(c l'Avocat des Agricul-
teurs et des Viticulteurs )>. 1 19
Bause (M. C. J.) (Notice né-
crologique sur) 727
Bégonia discolor, variétés Ma-
dame Prosper Laugier,
Léon Delaville, Auguste
Pages
501
679
475
606
Nonin, Souvenir de Jules
Urbain, Docteur Wehiin.
(Variétés nouvelles) . . .
Bégonia erecta cristala (type
Vallerand) (nouvelle race
de B. tubéreux)
* Bégonia Faureana ....
Bégonia Gloire de Bougival
(variété nouvelle) ....
Bégonia hybride de Veitchi^h
fleurs vertes 313
Bégonia Madame Blanche
Welsch (variété nouvelle) . 600
Bégonia Rex, variétés nou-
velles 606
Bégonia semperflorena : Perle
Manche, Perle rose (varié-
tés nouvelles) 667
Bégonias Président Savoye
et Goquet de Glamart (va-
riétés nouvelles) 497
Bégonias tubéreux hybrides
de multiflores (variétés
nouvelles) 513
Bégonias tubéreux nouveaux
514, 555
* Bercy. — Gulture forcée
de la Tomate, à Nice. . .
Bergman (Ernest). — Rap-
port sur un travail de M.
Jules Rudolph : « Les Ne-
penthes et leur culture >■>.
Bernard Palissy. (Ses idées
sur la nutrition des plan-
tes); MM. D. Bois et Gibault. 309
Bernard Palissy. — Son pro-
jet de Jardin pittoresque;
MM. D. Bois et G. Gibault. 309
Besnard. — Rapport sur le
260
55
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
perfectionnement qu'il a
apporté à son pulvérisa-
teur pour combattre Tan-
thracnose par l'acide sul-
furique; M. H. Lebœuf. . 236
Besnard. — Rapport sur une
tubulure de M. Mouillot .316
* Belula papyrifera, .... 713
* Belula populina 713
* Bibacier (Le); M. Gustave
Heuzé 131
Biographie de Pierre Duchar-
tre, par M. H.-L. de Vilmo-
rin 39
* Blandfordia (Ausiralian Li-
lies) 473
Bois (D.).— Chronique, 146,
210,274,338,492,548,596,
659, 723, 803
Bois (D.). — Compte rendu
de l'Exposition internatio-
nale tenue par la Société
nationale d'Horticulture,
du 22 au 28 mai 1895 (par-
tie florale) 421
Bois (D.). — Compte rendu
des travaux de la Société
en 1894 6
Bois(D.). — Plantesnouvelles
peu connues décrites ou
figurées dans les publica-
tions françaises. 138, 200,
268, 650, 714, 793, 869
Bois(D.). — Procès-verbal de
la séance du 6 juin 1895, de
la Commission des Récom-
penses . 409
Bois (D.). — Procès- verbal
de la séance du 21 no-
879
Pages
vembre de la Commission
des Récompenses . . . .814
Bois(D.). — Revue des pu-
blications françaises. 125,
193,260,319,534,585, 645,
708, 788, 860
Bois (D.) et GiBAULT (G.). —
Le premier projet de jar-
din pittoresque en France. 309
Bois (D.) et GiBAULT (G.). —
La végétation et les pro-
ductions horticoles des
Iles Canaries 839
BossGHERE (Ch. de). — Voir
Chronique.
Boucher (Georges). — Compte
rendu de l'Exposition de
Limoges . ,
Boucher (G.). — Rapport sur
les cultures de M.Lecomte.
Bouquet des antipodes, . .
Bouturage d'été ; M. Maxime
Cornu .
Bouturage des Glaïeuls. . . 275
Brochard. — Compte rendu
de l'Exposition internatio-
nale tenue par la Société
nationale d'Horticulture de
Fiancé, du 22 au 26 mai
1895 (partie industrielle) . 521
* Broivnea (Les) 791
* Brunissure (La). Nouvelle
maladie de la Vigne due
au Plasmodiophora Vitis. . 128
Buddleia variabilis Hemsl. . 503
Bulletin bibliographique :
Octobre, novembre, dé-
cembre 1894. ...... 32
* Cactées rustiques ; M. Fleisc-
775
759
590
156
880
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
KACK i99
Galadium M. E. Forgeot (va-
riété nouvelle) b56
" Calceolaria X Burhidgei . . 473
* Campanula mirahilis Whoiï. 714
Canaries (Iles); leur végéta-
tion et leurs productions
horticoles; MM. D. Bois et
G. Gibault 839
Canna La France 216
Cannas à grandes fleurs va-
riétés nouvelles) 600
Cannes (Exposition de) ;
Compte rendu; M. L. de
Vilmorin . 184
Gappe Emile .— Compte ren-
du de l'Exposition d'Horti-
culture de Coulommiers . 60
Cappe (E.j et fils, — Rapport
sur leurs cultures; M. E.
GUILLOGHON 640
Cappe (L.). — Compte rendu
des travaux du Comité de
Floriculture pendant Tan-
née 1894 237, 312
Cappe (Louis). — Origine du
Pelargoniuni Madame Sal-
leron 709,
* Catalpa speciosa ^Yarder. .
* Catasetum callare
* Catasetum ferox Kranzlin. .
* Catasetum Luciani Cogniaux.
* Catasetum Lindeni CoQn'mux.
* Catasetum mirahile Co -
gniaux
* Catasetum. spleniens Co-
Pages
* Catasetum stupendum Co-
gniaux
799
200
792
718
205
20fî
206
206
718
Cattleya X Behrensiana (Man-
tin) (Hybride nouveau). . 671
Cattleya Di<i"a/i (Duval). . . 163
* Cattleya Hardyana, var. Dal-
lemagneana 792
Cattleya Hardyana, var. Gar-
ddniana (plante nouvelle). 569
* Cattleyas hybrides connus
au 1^"^ mai 1895 647
Cattleya Leopoldi X Mendeli
(Jacob) (Hybride nouveau). 606
Cattleya Mantini, var. aurea
(Mantin) (plante nouveUe). 681
Cattleya Mantini, var. colorata
(Mantin) (plante nouvelle) . 607
Cattleya Mossiœ alba, M'"^
Cahuzac (variété nouvelle). 284
Cattleya X Sallieri (Maron)
(Hybride nouveau). . . .671
CaryopterisMastaGanthus{^Té-
sentation de pieds prove-
nant d'un semis naturel). 513
* Chabanne et Goujon. —
Nouveaux hybrides de Lo-
belia Gerardi 646
Champignon; sa culture en
toute saison; M. E. Rous-
SELET 737
Champs d^xpériences sco-
laires 726
CflAPPELLiEa. — Traitement
delà Chlorose de la Vigne 736
Chargueraud (M.) ; sa nomi-
nation au titre de Secré-
taire honoraire 806
Chargueraud. — Compte ren-
du de l'Exposition de Chry-
santhèmes tenue en no-
vembre 1895, dans l'hôtel
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
de la Société ...... 746
Chasselas de Fontainebleau
(Son histoire! 860
Chatenay (A.). — Gomple
rendu de l'Exposition in-
ternationale tenue par la
Société nationale d'horti-
culture, du 22 au 28 mai
1895 (arbustes de plein
air et arboriculture frui-
tière) 450
Chatenay (Abel). — Compte
rendu de l'Exposition de
Versailles 767
Chatenay (Abel). — Préam-
bule de la distribution des
récompenses du 27 juiu
1895 360
Chatenay (Abel). — Préam-
bule de la distribution des
récompenses du 26 dé-
cembre 1895 822
Chemin. — Compte rendu de
l'Exposititin de Saint-Maur-
des-Fossés 762
Chenu (J.). — Rapport sur la
2^ édition de l'ouvrage de
M. Léon Duval : Petit guide
pratique de la culture des
Orchidées 579
Chevallier (Ch.). — La qua-
lité des fruits 661
Chifflot (J.). — Maladie des
Cinéraires 195
* Chirita hamosa R. Br. , , . 793
Chlorose du Poirier (Etude
chimique sur la); M. Cro-
chetelle 850
Chouvet (E.). — Compte ren-
881
Pages
du de l'Exposition inter-
nationale tenue par la So-
ciété nationale d'Horticul-
ture, du 22 au 28 mai
1895 (cultures potagères).
Chrétien (J.). — Rapport sur
les cultures de M. P. Crozy
aîné
Chronique; M. D. Bois; 146,
210, 274, 338, 492, 548,
596, 659, 723,
Chrysanthèmes. Formation
d'une section des Chrysan-
thèmes dans le sein de la
Société nationale d'Horti-
culture de France. , . .
Chrysanthèmes de plus d'un
an à l'Exposition d'Anvers.
Chrysanthème; sa greffe sur
tubercules de Dahlia. . .
Chrysanthèmes en culture
retardée; M.Viviand-Morel.
Chrysanthèmes greffés sur
Anthémis
Chrysanthèmes (Les gran-
des fleurs de)
Chrysanthèmes nouveaux de
M. Calvat
Chrysanthemum lacustre . .
Chrysanthemum maximum .
Cimetières de Londres trans-
formés en promenades pu-
bliques
* Cinéraire; son origine . .
* Cineraria albicans
* Ci ri 6 {Idria columnaris) . ,
Cladochytrium mort mala-
die du Mûrier; par M» Pru-
net
56
458
760
23
801
725
280
132
726
586
725
713
712
277
791
539
280
127
882
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
* Clerq (de). — Rapport sur
rimportation des Raisins
de table en Allemagne, de
1891 à 1894 334
* Clerodendron splendens G
Don 200
Clerodendron trlchotomum . . 570
Cleyera Forlunei Hook. f. . . 719
Goléns à cœur blanc (race
Chantrier) 668
Colquhounia coccinea Viall. . 670
Comité d'Arboriculture frui-
tière; ses travaux pendant
l'année 1894; M. Michelin. 031
Comité de Floriculture ;
Compte rendu de ses tra-
vaux pendant Tannée
1894; M. L. Cappe . . 237, 312
Comité des Arts et Industries
horticoles ; Compte rendu
de ses travaux pendant
l'année 1894 ; M. Pradines. 704
Commerce des Citrons et des
Oranges en Sicile .... 728
Commerce des Perce-neige,
à Londres 211
Commission d'organisation
de l'Exposition internalio-
nale de mai 189o .... 3o0
Commission des Récom-
penses ; procès-verbal de
la séance du 6 juin 1895;
M. D. Bois 409
Commission des Récom-
penses; procès-verbal de
la séance du 21 novem-
bre 1895; M. D. Bois. . . 814
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Bar- sur- Aube;
Pages
M. Paul Hariot 783
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Cannes ; M. H.-L.
DE Vilmorin 184
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Chrysanthèmes de
la Société nationale d'Hor-
ticulture, tenue en novem-
bre 1895; M. Chargueraud. 746
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Clermont (Oise) ;
M. Vagheroj 765
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Goulommiers;
M. Cappe (Emile) 60
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Limoges ; M. Geor-
ges Boucher . 77;;
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Nanteuil-le-Hau-
douin; M. Massé .....
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Rouen ; M . L .
Dallé
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Saint- Maur-des-
Fossés; M. Chemin ....
Compte rendu de l'Exposi-
tion de Versailles ; M. Gha-
tenay ( Abel)
Compte rendu de l'Exposi-
tion d'Vvetot ; M. Marti-
net
Compte rendu de l'Exposi-
tion internationale; mai
1895 :
Partie llorale ; M. D. Bois .
Arbustes de plein air et
arboriculture fruitière ;
122
778
'62
76:
■85
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
M. A. Chatexay .... 450
Cultures potagères; M. E.
Chou VET 458
L'Enseignement horticole
et l'Architecture des jar-
dins; M. C. Marcel. . . 462
Partie industrielle ; M. Bro-
CHARD 521
Compte rendu des travaux
de la Société en 1894, par
M. D. Bois 0
Compte rendu des travaux
du Comité de Flo ri culture
pendant Tannée 1894;
M. L. Cappe 237, 312
Compte rendu des travairx
du Comité des Arts et In-
dustries horticoles pen-
dant l'année 1894 ; M. Pra-
DINES 704
Compte rendu sommaire du
37*^ Congrès pomologique
de France; M. Ferd. Jamin.
610 et 675
Compte rendu des concours
de Dahlias et de Glaïeuls
tenus dans la séance du
12 septembre; M. Opoix . . 688
Concours de Cyclamens et
d'Œillets de la séance du
28 novembre 1805 (pro-
gramme) 593
Concours de Cyclamens et
d'Œillets ; 28 novem-
bre 1895; Compte rendu;
M. Poiret Delan 858
Concours de Dahlias et do
Glaïeuls tenus dans la
séance du 12 septembre
883
Pages
1895; Compte rendu;
M. Opoix 688
Concours d'Orchidées du
26 novembre 1894 ; Compte
rendu; M. Morin (L.). . . 59
— du 28 février 1895 ;
Compte rendu; M, Opoix. 177
— du 25 avril ; Compte
rendu; M. L. Landry. . . 419
— du 28 novembre 1895;
Compte rendu; M. H. Va-
cherot . 855
Concours général agricole
de 1896 596
Concours ouverts devant la
Société en 1895; 5, 65, 210,
274,337,483,547,595,658,
722, 802
Congrès horticole du 25 mai
1895; médailles attribuées
à des auteurs de mémoires. 408
Conifère hybride 803
Conservation des Lauriers
en Belgique 218
Coqueugniot. — Rapport sur
son ouvrage « L'Avocat des
Agriculteurs et des Viti-
culteurs » par M. Barre. . 119
Cornu (Maxime). — Nouveau
procédé de mulliplicalion;
Greffe herbacée sur ger-
mination 505
CoRxu (Maxime). — Sur le
bouturage d'été 156
Correvon (H.). — Voir Chro-
nique.
* Coryanlhes (Les), et leur lé-
gende 539, 541
Cours de géograjdiie bota-
884
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
nique ^^78
Couleurs (Leur variation oL
leur nomenclature) ; M. Yi-
VIAND-MOREL 290
Crambé, sa culture, par
M. DUGERF 81
Création d'un nouveau Co-
mité spécial auxOrchidées. 227
* Crinwn Schimperi Vatke . . 543
Croghetelle. — Etude chi-
mique sur la Chlorose du
Poirier 8o0
Crozy (aîné). — Rapport sur
ses cultures ; par M. J.
Chrétien . 700
* Culture de primeurs dans
les sables de TAlgérie . . 788
Culture du Crambé, par M.
AUG. DUCERF 81
Culture fruitière en Angle-
terre 728
Culture sous verres colorés. o96
* Cyclamens rustiques . . . 332
Cypripedium à fleur mons-
trueuse . . 681
Cypripedium X Augmtum
(Bleu) 163
Cypripedium bellalulumXbar-
bato-Veitchi (Bleu) (plante
nouvelle) 671 et 799
* Cypripedium Charlesworthi
Rolfe 477
Cypripedium concolor ^ var.
Regnîeri X Lawrenceanum
^.(.Bleu) (plante nouvelle)
671 et 799
* Cypripedium X 'Félix Mure
Hort 477
Cypripedium X Earrisiano-
Pages
nitens (Garden) (Hybride
nouveau) 606
CypripediumX Iris (Bleu). . 163
Cypripedium X Lawrenceano
ciliolare superbum (Opoix). 163
Cypripedium X TAiwrenceano
Hookerœ (Bleu) 163
Cypripedium X Lebaudyanum
(Page) (Hybride nouveau).
338, 343
Cypripedium >( Leeanum (Hy-
bride nouveau) ..... 23
Cypripedium X Leysenianum
(Hye Leysen), var. bellae-
rense (Mantin), (plante nou-
velle; 601 et 681
* Cypripedium X Lord Derby. 711
Cypripedium Lowi X vexilla-
rium (Opoix) (Hybride nou-
veau) 602
Cypripedium Madame Elise
Cardozo 602
Cypripedium X Vigerianum,
var. superbum (Mantin),
(Hybride nouveau). . . . 502
* CypripediumX WoUerianum. 1 97
* Cyrtopodium flavescens Co-
gniaux 388
* Cyrtopodium virescens Rchb.
et Warm ........ 142
Dahlia décoratif (varié té nou-
velle) 669
Dahlias cactus (variétés nou-
veHes) 668
Dallé (L.). — Compte rendu
de l'Exposition de Rouen. 778
Debille (Forçage des Azalées
deM.)Rapport;M. Georges
Truffaut . 181
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
Debille. — Rapport sur l'ou-
vrage de M. Léon Duval
« Les Azalées »
Décès de M. Larivière . . .
— de M\L Goubert, Toret,
Lefèvre (Eug.), Truffant
(Ch.)
— de MM. Beaume père, Bou-
lât (Louis)
— de MM. Bataille (Charles ,
le comte Vigier (Joseph),
Berger (Auguste), Leroy
(André)
— de MM. Niobey, Chevalier
(Benjamin), le baron de
Moracin (Fernand), Baril-
Ion, Hivert, Léo d'Ounous.
— de MM. Halphen, Rous-
seau-Debon,leD'" Marjolin,
Henri-Phihppe Bourgaut .
— - de M. Finet (Auguste-
Alexandre-Frédéric) . . .
— de MM, Gauthier (Emile),
Blondeau (A.), de Mm^
Chaudon, de MM. Lémon
et Tallué .
— de MM. André (Oscar) et
Deligne (Paul-Alexandre).
— de M. le D^ Brun et de
M. Brunette . ,
— de MM. Falou, Royer
(P.-H.), Leveau (A. -P.),
Mauguin (.L-C.)
— de M. le D"" Bâillon . . .
— de MM. ïrouillard, Mar-
guery et Dafy (Gilbert) . .
— de M. Glady
— de M. Bellanger (Louis-
Ferdinand^
234
10
2()
OC)
151
100
219
128
!40
498
olO
553
oOo
885
Pages
198
— de MM. Werner (Joseph) et
Itasse-Geufîron (L.-G.-A.) 660
— de M. Thoureau (Félix) . 075
— de M. Paris (Charles-
Emile), Leurêt (Gustave),
Ricaud (Jules-Ambroise) . 730
— de MM. Le Borgne, Du-
chêne (François-Félix-
Ernest), Blanchard. . . . 806
Décret constituant entrepôt
réel des douanes, l'empla-
cement affecté à l'Exposi-
tion internationale d'Hor-
ticulture 220
Delaville aîné , — Nouveau
traitement du Rameau
chiffon du Pécher . . . . 125
Delaville (Gh.). — Rappoi t
sur l'établissement de
M. Tabar fils 638
Delaville (Ch.). — Rapport
sur la propriété de M™« d'Et-
chevery 751
* Delphimum taibieneiue Fr.
fespèce nouvelle du Su
Tchuen, Chine occiden-
tale) 567
* Dendrobiiun Hildebrandii . 647
* Dendrobium Imperalrix
Kranzl. 647
* Dendrobium speciosissimum. 538
* Dendrobium versicolor. . . 792
Destruction des nids de
guêpes 146
Destruction des vers gris. . 277
Deutzia discolor HemsL, var.
purpurascens Franch. 201, 286
* Didymocarpus hamosa Wal-
lich 793
88G
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
720
347
6(ii
319
81
* Disa sagittalis Sw .... 269
Distinctions honorifiques ac-
cordées aux membres de
laSociété. 24,70,227,281,
340, 498, blO, 552 . . . .
Distribution des récompen-
ses (séance du 27jnin 1895).
Distribution gratuite de plan-
tes en Angleterre ....
* DuBARLE. — Utilité de la
taille des racines et des
dépotements de plantes
cultivées en pots ....
DrcERF (A.). — Observations
sur la culture du Crambé.
DuvAL (Clotaire.). — Rap-
- port sur son ouvrage
<( Guide pratique pour les
herborisations et la con-
fection générale des her-
biers »; M. P. Hariot. . .
DuvAL (Léon). — Rapport
sur la 2^ édition de son
ouvrage « Petit guide pra-
tique de la culture des
Orchidées »; M. J. Chenu.
DuvAL (Léon). — Rapport
sur son ouvrage « les Aza-
lées »; M. Debille ....
Ecole nationale d'Horticul-
ture de Versailles; modifi-
cation au programme
d'admission
Ecole d'Horticulture de Ver-
sailles
* Echinocyfills lobata Torr. et
Gray 139
Ecriture sur ileurs 492
* Entero^ora Faweetti. . . . 647
.31
579
23^
339
659
Pages
* Eriobotnja japoni':a: M. G.
Heuzé
Essence de Menlhe ; sa pro-
duction
Essence de Roses (flnduslrie
de F).
Etchevery (Madame d'). —
Rapport sur sa propriété
M. Ch. Delà VILLE ....
Etiolage des Asperges en
Autriche-Hongrie ....
* Eucharh X Stevensi . . .
* Eulophia congoensif^ Co -
gniaux 792,
* Eulophiella Elisabeth^c . .
* Eurya latlfolia varlegata . .
Exposition printanière de
1896 .....
Exposition de Bar-sur- Aube ;
Compte rendu; xM. Paul
Hariot
Exposition de Chrysanthè-
mes de la Société natio-
nale d'Horticulture, tenue
en novembre 1895,M.Char*-
GUERAUD
Exposition de Chrysanthè-
mes tenue du 14 au 18 no-
vembre 1894; récompen-
ses accordées (liste rec-
tifiée)
Exposition de Chrysanthèmes
tenue en novembre 1895;
récompenses accordées. .
Exposition de Glermont
(Oise); Compte rendu;
M. Vacherot
Exposition de Coulommiers;
Compte rendu; M. Capi'E
131
726
150
751
280
260
794
790
719
657
f83
746
824
f65
TABLE DU VOLUMK POUR 1895.
Pages
887
(Emile)
Exposition de Limoi^^os :
Compte rendu ; M. Georges
Boucher
Exposition de Xanteuil-le-
Haudouin; Compte rendu;
M. Massé
Exposition de Rouen; Compte
rendu; M. L. Dallé . . .
Exposition de Saint-Maur-
des-Fossés; Compte rendu:
M. Chkmix
Exposition de Versailles;
Compte rendu; M. Abel
CllATENAV
Exposition d'Yvetot: Compte
rendu M. Martinet. . . .
Exposilionfruitièrede Saint-
Pétersb(mrg. Principales
récomiienses accordées à
la section française . . .
Exposition horticole de Ge-
nève, en 1896
Exposition internationale de
mai 189") :
Commission d'organisa-
tion
Prix mis à la disposition
de la Société
I-iste des divers donateurs.
Composition des jurys . .
Récompenses accordées .
Comptes rendus :
(partie florale); M. D. Bots.
— (Arbustes de plein air et
arboriculture fruitière) ;
M. A. Chatenay ....
— (Cultures potagères);
M. E. Chou VET
60
122
778
702
21
iioO
351
:3ol
37o
421
boO
Pages
— (1/enseignement horti-
cole et l'architecture des
jardins); M. G. Marcel.
— (Partie industrielle);
M. Brochard
Exposition printanière à
Londres. ...
Exposé résumant les vœux
de l'Horticulture française
en ce qui concerne la cir-
culation des produits de
notre pays sur le territoire
russe
Exposition sensationnelle
(llnei
Exposition spéciale de Chry-
santhèmes, tenue du 12 au
17 novembre 1895 par la
Société nationale d'Hor-
ticulture de France. Rè-
glement et programme. .
Exemption des droits d'oc-
troi pour les produits des-
tinés à l'ExposiUon inter-
nationale d'Horticulture.
Faroult (Victor). — Rapport
sur les cultures de M. Dri-
ger, jardinier-chef au châ-
teau du Monastère, à Ville-
d'Avray
* Faure- Camille!. — Un nou-
vel engrais azoté : le cya-
nate de calcium
* Fleiscrack. — Cactées rus-
tiques
* Forçage des arbustes de
plein air; MM. René et
Marckl Moser
* Fourcroya Bedinghausei Ba-
462
521
212
484
210
98
708
199
261
888
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
ker
715
Fraises : Ed. Lefort, Général
Raoult, Le Czar, Souvenir de
Bossuet et la Czarine (va-
riétés nouvelles)
Fraisier remontant à gros
fruits (variété nouvelle) . .
* Fritillaria pudica Sprengel.
Fruits d'Amérique en Eu-
rope
* Fruits de choix .....
Fruits des colonies importés
en Angleterre ......
Fruits. — Leur culture dans
le Tyrol autrichien; M. Mar-
tinet ..........
Fruits; production en Cali-
fornie
Fruits du Tyrol
* Fusarium Lycopersici; Cham-
pignon produisant la ma-
ladie des Tomates ....
* Gain (Edmond). Action de
Teau du sol dans la végé-
tation des plantes ....
Galax aphylla, .... 222,
Gerardia lemdfolia
G iBAULT (G.). — Voir Bois.
Girard (Aimé). — Sur Tac-
cumulation dans le sol des
composés cuivriques em-
ployés pour combattre les
maladies parasitaires des
plantes
Givre ; sa richesse en com-
binaisons azotées ....
Glaïeul Madagascar (variété
nouvelle
Gloxinia et Gloxineria . . .
346
610
328
664
264
147
682
212
853
530
196
323
556
53Î
724
568
475
Pages
Godetia écarlate vif et pyra-
midal carmin double (va-
riétés nouvelles) 497
GoRiON. — Rapport sur les
cultures de Chasselas de
M. Jourdain, fds 756
* Grandeau. — Le fumier
de ferme et les engrais
minéraux dans la culture
maraîchère 325
* Greffe. — (Analyse des
travaux scientifiques sur
la); M. H. Jumelle. ... 133
Greffe du Chrysanthème sur
tubercules de Dahlia ... 280
Greffe herbacée sur germi-
nation; nouveau procédé
de multiplication; M. Cor-
nu (Maxime) 505
Grenthe. — Rapport sur les
raccords système Motte. 758
Guillochon (L.). — Rapport
sur les cultures de MM. E.
Cappe et fils 640
Hand List of Ferns and
Ferns Allies 278
Haricot de terre 733
Haricots verts au mois de
mars, à Paris 214
Hariot (P.). — Compte rendu
de l'Exposition de Bar-
sur-Aube 783
Hariot (P.). — Note sur
les genres Nidularium et
Canistrum 573
Hariot (P.). — Plantes nou-
velles ou peu connues dé-
crites ou figurées dans les
publications étrangères.
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
140, 203, 269, 332, 476,
543, 588, 650, 717, 794,
Hariot (P.). — Rapport sur
un ouvrage de M. Clotaire
Duval « Guide pratique
pour les herborisations et
la confection générale des
herbiers. »
Hariot(P.). Revue des publica-
tions étrangères. 136,197,
265, 329 473,537,587,647,
709, 790,
Heliajîlhus debilis iXutt . . .
* Heliconiaaureo slriata. . .
* H. spectabilis
H. triumphans
* Heptapleurum venulosum,
erylhrostachys Hooker . . .
Heuzé (G.). — Le Bibacier
ou Néflier du Japon . . .
Heuzé (G.). — L'Oranger . .
Heuzé (G.). — Le Pistachier.
* Hippeastriim équestre, var.
Wolteri 792,
Hippeastrum splenderni. 285,
792, 798,
Horticulture (L'), à l'Ecole
primaire
* Huernia, Stapelia, Echid-
vopsis
Idria columnaris Kell . . .
Influence du sujet sur le pos-
térité du Greffon
* Ixiani.hes retzioides Ben-
tham
* Iris américains
* Iris bosniaca
* iris Delavayi Marc Micheli.
* Iris nazarena
889
Pages
' Iris X Parkor
474
872
Jamiin (Ferd.). — Allocution
prononcée aux obsèques
de M. Ch. ïruffaut. . . .
79
Jamin (Ferd.). — Compte-
rendu sommaire du 37*^
Congrès pomologique de
531
France 610,
Jamix (Ferd.). Notice nécrolo-
logique sur M. Charles
675
Truffant
173
862
Jamin (Ferd.). — Observa-
795
tions météorologiques :
791
— janvier 1895
64
791
- février 1895
144
791
— mars 1895
208
var.
— avril 1895
272
269
— mai 1895
336
— juin 1895
480
131
— juillet 1895
544
324
131
août 1895
59^
— septembre 1895 . . .
656
— octobre 1895
720
871
— novembre 1895 . . .
800
— décembre 1895 . . .
875
871
Jamin (Ferd.). Rapport sur
un ouvrage de M. S. Mottet
723
« Guide élémentaire de
multiplication des végé-
332
taux »
180
280
Jardin botanique de New-
York
662
279
Jardin délectable de Bernard
Palissy (Le) par MM. D.
333
Bois et G. Gibault ....
309
710
Jardin du Ministère de
540
l'Agriculture (Rapport sur
650
le) ; M. L. Morin
582
542
Jardin roval de Laeken (Bel-
890
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
gique) 217
JoLY (Ch.). — Nommé Vice-
Présidenl honoraire . . . 806
JoLY (Ch.). — Note sur la
vingt-quatrième session de
la Société pomologique
américaine 832
JoLY (Ch.). — Sur Ja jaunisse
du Pêcher 169
Jourdain fils. — Rapport sur
sescullures de Chasselas ;
M. GoRiON 756
* Jumelle (Henri), — Analyse
des travaux scienlifiques
sur la Greffe (recherches
de M. L. Daniel). .... 133
Kxmpfcria GUberti 790
* Kakis de la Chine et du
Japon; Ch. Naudtn. . . . 130
Kerghove (comte de). —
Toast porté au banquet du
22 mai
* Kniphophia Northix Baker
KoLB (Max). Toast porté au
banquet du 22 mai .... 368
Lselio-Cattleya Andreana (Ma-
ron) (hybride nouveau) . . ooS
L3Plio-Cattleija Aiireliancnsis
(Mantin), hybride nou-
veau) .... 671, 680 et 799
Lselio-Cattleya Bekrensiana,
var. inversa, sous-var.
aurea (Mantin), (plante
nouvelle) 681
* Lœlia elt^gans, variétés . . 473
* Lxlia (Les) du Mexique . . 537
* Lamourouxia Pringlei. . . 648
Landais. — Rapport sur le
moyen qu'il emploie pour
Pages
365
478
combattre la gomme des
arbres à fruits à noyau. . 706
Landry (L.;. — Rapport sur
le Concours d'Orchidées
de la séance du 25
avril 1895 419
La qualité des fruits; M. Ch.
Chevallier 661
Lariviére. — Allocution pro-
noncée sur sa tombe,
par y[. Lavoivre 172
Larminat (V. de). Rapport
sur sa brochure. « Les
forêts de Chêue vert » ;
M. Maurice L. de Vil-
morin 528
* Lathyrus puhescens Hook.
etArn 140
Lavoivre. — Alloculion pro-
noncée sur la tombe de
M. Lariviére 172
Lebœuf (H.). — Rapport sur
un perfectionnement ap-
porté au pulvérisateur Bes-
nard, pour combattre Tan-
trachnose par Tacide sul-
furique 236
Le Cidre dans le comté de
Kent (Angleterre I .... 803
Lecointe. — Rapport sur un
procédé' employé par M.
Landais, pour combattre
la gomme des arbres à
fruits à noyau. ..... 706
Lecomte. — Rapport sur ses
cultures; M. G. Boucher. 759
Leçons pour les voyageurs
naturalistes 146
Lémon. — (Notice nécrolo-
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Paoes
891
giqiie sur M.i; M. Vrr-
BiER (Eugène) 280
Leonotis Leonurus R. Br, . . 670
Leroux. — Rapport sur son
ouvrage « Les Cépages in-
digènes de l'Afrique fran-
çaise du Nord » ; M. le D""
Trabut 637
Les froids dans le Midi pen-
dant l'hiver 1894-1895 . . 147
Les Viola en Angleterre . . o48
Lettre de Suisse (sur l'Expo-
sition nationale de 1896) . 549
L'hiver 1894-189o en Alsace-
Lorraine 216
i; hiver 1894-1895 en Bel-
gique. . 214
L'hiver 1894-1895 en Suisse. 213
L'Horticullure gantoise. . . 148
L'Horticulture municipale à
Paris 274
* Lllium speciosum, variétés. 710
* Linospadix Micholitzi Rid-
ley 711, 79:;
Lis (Leur fructification- ;
M. DE Noter 517
* Lillum auratiim, flore seml
pleno 198
* Litsea genkulala 713
* Lobelia Gcrardi (nouveaux
hybrides) 646
* Lonirera Alberti Regel. . . 141
* Lotus peliorhij ne hus , , . . 586
* Lysimachia DclavaylFr. . . 871
* Lysimachia çjlaucînaYr. . . 871
* Lyfiimachia viol'iscens Fr . . 871
Lysol (Le); son emploi en
Horticulture ; M. Mussat . 560
* Lysol. Son emploi pour le
Pages
traitement du Mildew ;
SiPiÈRE (Louis)
* Macaranga Porteana . . .
Macrosporium Solani, Cham-
pignon produisant la ma-
ladie désignée sous le nom
de Rouille précoce de la
Pomme de terre
Magnten (Achille). — Un trai-
tement d'extinction duPu-
127
333
h93
* Magnolia parviflora Sieh.
et Zucc
* Maladie des Cinéraires ; le
Phytomyza genkulata ; M. J.
Chifflot
Maladie des Bégonias . . .
Maladie des fleurs d'Immor-
telle
* Maladie des Tomates. . .
* Maladie du gros pied ou
Hernie du Chou ; M. Pril-
L1EUX
* Maxgin (Louis). — Sur
l'aération du sol dans les
promenades et plantations
de Paris
Mangin (Louis). — Sur l'em-
ploi du naphtolate de soude
dans le traitement des ma-
ladies parasitaires. . . .
Marcel (C.). — Compte rendu
de l'Exposition internatio-
nale tenue par la Société
nationale d'Horticulture
du 22 au 28 mai 1895
(L'Enseignement horticole
et TArchitecture des jar-
dins'»
629
■334
195
861
862
538
126
321
16^
892
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
a81
129
78o
682
796
796
540
Marcel (G.)- — Rapport sur
lesjardins elles cultures de
M. Panhard au château de
Grignon (Seine-et-Oise). . 692
Marchet. — Rapport sur sa .
culture de Cerisiers; M.
Paillet fils .
* Margarodesvilicum, coche-
nille parasite sur les Vignes
chiliennes. .......
Martlnet. — Compte rendu
de TExposition d"Yvetot.
Martinet. — La culture des
fruits dans le Tyrol autri-
chien
* MasdevalliagultidataJioUe.
* Masdevallia Lawrencei Kr.
* Masdevallia X Shuttryana .
Massé. — Compte rendu de
l'Exposition de Nanteuil-
le-Haudouin (juillet 1894).
Médailles attribuées à des
auteurs de mémoires en-
voyés au Congrès horti-
cole du 25 mai 1895.
Médailles décernées pour des
Concours en séance. (Dis-
tribution des récompenses
du 27 juin)
* Melaleuca fulgem ....
* Melons russes Toutma; M.
VlLBOUCHEVITCH
Membres correspondants
(nouveaux) 23,
Mérite agricole (Nominations
dans Tordre du). 24, 70,
282, 340, 498, 552,
* Mer (Emile). — Influence
de l'état climatérique sur
. 408
407
327
135
340
227
729
Pa^bs
la croissance des arbres.
Michelin. — Concours pour
le Prix Laisné; Rapport
sur les candidats
Michelin. — Rapport sur le
36« Congrès de la Société
pomologique de France,
tenu à Lyon, et ouvert le
12 septembre 1894. . . .
Michelin. — Rapport sur les
travaux du Comité d'Arbo-
riculture fruitière pendant
Tannée 1894
Michelin. — Rapport sur un
ouvrage de M. Truelle
« Guide pratique des meil-
leurs fruits de pressoir
employés dans le pays
d'Auge »
Michelin. — Sur le M^ Con-
cours général et le 12'^ Con-
grès de TAssociation po-
mologique de TOuest, te-
nus à Laigle (Orne), du 9
au 14 octobre 1894. 187,
Michelin. — Sur un lot de
Pommes rapportées de
TExposition fruitière de
Saint-Pétersbourg ....
Michonneau. — Rapport sur
les fruits du Tyrol. . . .
Microbes utiles et microbes
nuisibles à la végétation.
* Mï7dei6\ Son traitement par
le Lysol; M. Louis Sipière.
MiUonia spectabilis, var. bi-
color
* Mimuhis Clevelandi Bran-
degee 331,
193
.15
101
631
575
175
853
276
127
601
335
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
PaCtES
de la Société 223
Modifications aux Statuts de
la Société 227
Montbretia : Henri Welker,
Précoce (variétés nou-
velles) ol2
Montbretia : Triomphe de
Paris, bicolor, Gloire de
Vitry, Marthe Billard, ele-
gantissima (variétés nou-
velles) 554
MoRiN (L.). — Rapport sur le
Concours d'Orchidées de
la séance du 26 novembre
i894 59
MoRiN (L.). — Rapport sur
le jardin du ministère de
l'Agriculture 582
Mormodes Rolfeanimi Lin-
den 872
* MosER (René et Marcel). —
Forçage des arbustes de
plein air 261
Motte. — Rapport sur ses
Raccords; M. Gremhe. . 758
* MoTTET (S.). — Pavot d'O-
rient vivace varié .... 196
Mottet (S.). Rapport sur son
ouvrage « Guide élémen-
taire de multiplication des
végétaux » ; M. Febd. Jamin. 180
Mouillet. — Rapport sur sa
tubulure; M. Besnard. . . 316
* Mûrier (La maladie du),
par M. A. Prunet .... 126
* Musa Hillii F. Mueiler . . 204
MussAT. — Dépôt d'une note
de M. Crochetelle .... 735
893
Pages
560
164
130
559
330
MussAT. — Rapport sur un
mémoire manuscrit de M.
Coudeyras
MussAT. — Sur l'emploi du
Lysol en Horticulture . .
Naphtolate de soude ; son
emploi dans le traitement
des maladies parasitaires;
M. Louis MakgixX
* Naudin (Ch.). — Les Kakis
de la Chine et du Japon . .
Nectarine Lucien Baltet . .
* Nelumbium speciosum. . .
* Nepenthes (Etudes sur les i ,
par M. Beck von Manna-
gelta 541
* NeuwiediaGriffithiiRehh.f. 651
Mdularium et Canistrum ;
note sur ces genres; M. P.
Hariot 573
* Nidularium Chantrieri Ed.
André 715
Nidularium Paxianum . . 541
Nominations :
Séance da 10 janvier 1895. 29
— du 24janvier 1895. 32
— du 14 février 1895. 72
— du 28 février 1895. 74
~ dul4 mars 1895. . 168
— du 28 mars 1895 . 168
— du 11 avril 1895. 231
— du 25 avril 1895. 232
— du 9 mai 1895 . . 288
— du 13 juin 1895. . 348
— du 27juin 1895. . 518
— du 11 juillet 1895. 520
— du 25 juillet 1895. 520
— du 8 août 1895. . 572
— du 22 août 1895. . 572
894
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Paoks
Séance du 12 septemLie
1895 614
— du 26 septembre
1895 614
— du 10 octobre 1895. 687
- du 24 octobre 1895. 688
— du 28 novembre
1895 737
Nominations dans Tordre du
Mérite agricole. 24, 70,
227, 282, 340, 498, 552, 729
Nomination de M. Viger an-
cien ministre de l'Agricul-
ture au titre de membre
d'Honneur de la Société . 498
Noter (R. de). — Emploi de
rOccidine comme insecti-
cide et désinfectant . . . 603
Noter(R. de;. — Composition
chimique de TOccidine . 673
Noter (de). — Fructification
des Tiis . 517
Notice biographique sur
Pierre Duchartre, par M.
H.-L. Vilmorin 39
Notice nécrologique sur M.
Charles Truffant ; iM. Ferd.
Jamlx 173
Notice nécrologique sur M.
Lémon; M. Eue. Verdier. 289
Nouveau procédé de multi-
plication ; Greffe herbacée
sur germination ; M. Maxime
Cornu 505
* Nouvelle maladie de la
Vigne : la brunissure [Plas-
modiophora Vitis) 128
* Nymphéas nouveaux. . . 585
Nymphéacées de Temple-
Pages
météorologi-
sur-Lot . .
Observations
ques; M. Jamin (F.) :
— janvier 1895. ....
— février 1895
— mars 1895
— avril 1895
— mai 1895
— juin 1895
— juillet 1895
— août 1895
— septembre 1895 . . .
— octobre 1895
— novembre 1895 . . .
— décembre 1895 . . .
Occidine (L'); ses emplois
en Horticulture: M. R. de
Noter
— Sa composition chimique.
* Odontoglossum aspidurhi-
num
Offres et demandes d'emploi,
145, 209,
* Oncidium Gravesiamim
Rolfe
Oncidium incurmim (Un re-
marquable;
Opoix. — Compte rendu des
Concours de Dahlias et de
Glaïeuls tenus dans la
séance du 12 septembre
1895
Opoix. — Rapport sur le Con-
cours d'Orchidées du 28
février 1895
' Oranger (L') ; M. G. Heuzé.
Orchidées. — Taches noires
des fellille^, M. G, Truf-
FAUT
861
64
144
208
272
336
480
544
592
656
720
800
876
603
673
711
elc.
331
663
688
177
324
685
ÏABLb: DU VOLUME POUK 1895.
Pages
Ornementation llorale des
i^ares en Angleterre. . . 600
Ouvrages offerts pouT la Bi-
bliothèque. 20, 67, 71, lo2,
161, 228, 283, 341, 499,
oH, oo4, 599, 605, 666,
677, 731, 807
Paillet fils. — Rapport sur
une culture de Cerisiers de
M. Marchet 581
Panhard. — Rapport sur ses
jardins et ses culturer»;
M. G. Marcel 692
Pâquerette à grande fleur
Gatien (variété nouvelle) . 735
* Pavot d'Orient vivace, va-
rié; M. S. MOTTET , . .
* Pêche Edouard André .
nouvelle 570 et
Pêche nouvelle
Pèche Vilmorin (variété nou-
velle
Pécher (La jaunisse du);
M. Gh. Joly
Pélargonium Madame Salle-
ron; son origine; M. Louis
Gappe 709 et
Pélargonium Souvenir de la
Varenne (variété nouvelle).
* Peraphyllum ramosissimum
Nuttal 140,
Peristeria elala .... 569,
Petitcocq (Ph.). — Rapport
sur son ouvrage « Le Calen-
drier du Rosiériste » ;
M. EuG. Verdier ....
Petit (A). Nouveau procé-
dé de conservation du Rai-
196
327
655
609
608
169
895
Pages
130
799
601
589
587
579
* Petit. — Sur le sulfatage
des coffres 536
Phalœnopsis Lindeni . . . 539
Phylloxéra chilensis 147
Phytomyza geniculata ; dip -
tère parasite des Cinérai-
res; M. J. Chifflot. . . . 195
Picard. — Toast porté au
banquet du 22 mai. . . . 372
Pierre Duchartre ; M. H.-L.
DE Vilmorin 39
Piptospatha Ridleyi N.-E.
Brown 334
Pistachier (Le); M. G. Heuzé. 131
* Plasmodiophora Vitis; nou-
velle maladie de la Vigne. 128
Plantes nouvelles ou peu
connues décrites ou figu-
gurées dans les publica-
tions étrangères ; M. P. Ha-
RiOT. 140, 203, 269, 332,
476, 543, 588, 650, 717, 794, 872
Plantes nouvelles ou peu
connues décrites ou figu-
rées dans les publications
françaises; M. D.. Bois. 138,
200, 268, 650, 714, 793, 869
Plantes ornementales délais-
sées 663
Plasmodiophora Brassicœ ;
maladie du gros pied ou
Hernie du chou; M. Prïl-
lieux 126
PleiirothalHs scapha Rchb.
f 651
Plumbago europxa L. . . . 671
Poire Souvenir d'Alexan-
dre III, variété nouvelle. 69
896
:able du volume pour 1895.
Pages
PoiRET Delan. — Compte
rendu du Concours de
Cyclamens du 28 novem- .
bre 1895 858
Pois de senteur Gupidon
{variété nouvelle) . . . .501
* Polygala Galpini Hook. . .878
Polygonum baldschuanicwn
Regel 607, 716
Pommes de ïasmanie. 148, 493
Pomme de terre (La rouille
précoce de la) 493
Pomme de terre; sa culture
au dix-huitième siècle . .211
Pomme Président Raviard
(variété nouvelle) .... 570
Pommes rapportées de FEx-
position fruitière de Saint-
Pétersbourg; M. MiCHEL.N. 175
* Pommiers baccifères (Em-
ploi des fruits des ) ;
M. Truelle 645
Potager -marais parisien;
M. Paul Vincey 615
pRADiNEs. — Compte rendu
des travaux du Comité des
Arts et Industries horti-
coles pendant Tannée 1894. 704
Préambule de la distribution
des récompenses (27 juin
1895); M. A. Chatenay . . 360
Préambule de la distribution
des Récompenses du 26 dé-
cembre 1895; M. A. Cha-
tenay 822
* Prillieux. — Maladie du
gros pied ou Hernie du
Chou 126
* Primeurs ; leur culture
Pages
dans les sables de l'Algérie. 788
Pnmula obconica, à grande
fleur frangée (variété nou-
velle 284
Prix Joubert de l'Hiberderie ;
Lauréats . 408
Prix Joubert de THiberderie
(Rapport de la commis-
sion); M. Verlot 232
Prix Laisné décerné aux élè-
ves de TEcole de Ville-
preux ; Lauréats 408
Prix Laisné; Rapport sur
Texamen des candidats;
M. Michelin 415
Procès-verbaux; M. D. Bois :
Séance du 10 janvier 1893 18
— du 24 janvier 1895 25
— du 14 février 1895. 66
— du 28 février 1895. 70
— du 14 mars 1895 . 151
— du 28 mars 1895. 160
— du 11 avril 1895. 218
— du 25 avril 1895. 227
— du 9 mai 1895 . . 281
— du 13 juin 1895. . 340
— du 27 juin 1895. . 347
— du 11 juillet 1895. 495
— du 25 juillet 1895. 510
— du 8 août 1895. . 552
du 22 août .1895. . 565
— du 12 septembre
1895 597
— du 26 septembre
1895 604
— du 10 octobre 1895. 665
— du 24 octobre 1895. 675
— du 28 novembre
1895 729
TABLE DU vol.
Pagks
Séance du 12 décembrtH89o. 804
— du26 décembre 189.i. 805
* Prochynanthes Bulliana Ba-
ker 6;;2
Production annuelle de
plantes pour la décoration
des jardins de la ville de
Paris 274
Production des fruits en
Californie 212
Programme des Concours de
Dahlias et de Claïeuls
tenus en séance, le 12 sep-
tembre 1895 545
* Prune Reine Claude Gn-
briel Combes 586
Prunet (A.) La Maladie du
Mûrier 126
* Pseudotsuga Douglasii, var.
glaucescens 201
Puceron lanigère (Traite-
ment d'extinction du) ;
M. Achille Magnien. . . . 629
* PuLLiAT (V.). — Raisins de
table 263
* Pyncs cratsegifolia Targ.
Tozz 653
* Pyrus sikkimensis Hook. f. 653
* Quercus Tourneyl. . . 267
Raisins dangereux. .... 662
* Raisins de table : M. V. Pul-'
LIAT 263
'Raisins de table. (Leur im-
portation en Allemagne,
de 1891 à 1894) ; M. de
Clercq 534
Raisin. (Un nouveau pro-
cédé de conservation du) ;
M. A. Petit ....... 130
UME POUR 1895.
897
l^AGE.S
Radiations 27
Rapport sur la 2« édition de
l'ouvrage de M. Léon Duval,
" Petit Guide pratique de
la culture des Orchidées » ;
M. J. Chenu 579
Rapport sur la propriété
deM'»^ d'Etchevery; M. Ch.
Delaville 751
Rapport sur le Concours
d'Orchidées de la séance
du 26 novembre 1894 ;
M. MoRhN (L.) 59
Mapport sur le Concours d'Or-
chidées de la- séance du
25 avril 1895; M. L. Landry. 419
Rapport sur le Concours
d'Orchidées de la séance
du 28 novembre 1895;
M. H. Vacherot 855
Rapport sur le Concours de
Dahlias et de Glaïeuls de
la séance du 12 septem-
tembre 1895; M. Opoix. . 688
Rapport sur le Concours de
Cyclamens et d'QEillels de
la séance du 28 novem-
bre 1895; M.Poiret Delan. 858
Rapport sur le forçage des
Azalea de M. Debille ;
M. Georges Truffait. . .181
Rapport sur le jardin du
Ministère de l'Agriculture ;
M. L. MoRLN 582
Rapport sur les cullures de
Chasselas de M. Jourdain
fils ; M. GoRiON 756
Rapport sur les cultures de
M. Crozy aîné ; M. J. Chré-
898
TABLE DU VOLUME POUR 1895
Pages
98
759
640
092
031
TIEN 700
Rapport sur les cultures de
M. Driger, jardinier-chef
au château du Monastère,
à Ville-d'Avray ; M. Victor
Faroult. .
Rapport sur les cultures de
M. Lecomte ; M. Boucher .
Rapport sur les cultures de
MM. E. Cappe et tils ;
M. GUILLOCHON
Rapport sur les cultures de
M. Pauhard ; M. G. Marcel.
Rapport sur les travaux du
Gomité d'Arhoriculture
^ fruitière pendant Tannée
1894; M. Michelin ....
Rapport sur les Raccords
système Motte; M. Grenthe. 738
Rapport sur l'établissement
de M. Tabar fils; M. Gh.
Delaville 038
Rapport sur le 30« Gongrès
de la Société pomologique
de France, ouvert à Lyon
le 12 septembre 1894 ;
M. Michelin
Rapport sur les fruits du
Tyrol;M. Michonneau . .
Rapport sur l'ouvrage de
M. Goqueugniot (L'avocat
des Agriculteurs et des
Viticulteurs) ; M. Barre. .
Rapport sur une brochure
de M. V. de Larminat.
(( Les forêts de Ghêne
vert » ; M. Maurice L. de
Vilmorin 528
Rapport sur une culture de
Pages
101
853
119
Gerisiers de M. Marchet;
M. Paillet fils. ..... 581
il apport sur un mémoire ma-
nuscrit de M. Goudeyras ;
M. MussAT 57
l\apport sur un ouvrage de
M. Glotaire Duval « Guide
pratique pour les herbori-
sations » ; M. P. Hariot. . 531
Rapport sur un ouvrage de
M. Leroux « Ampélogra-
phie des cépages indigènes
de l'Afrique française du
Nord » ; M. le D'' Trabut. 037
Rapport sur un ouvrage de
M. Pelitcoq « Le calendrier
du Rosiériste » ; M. Eue.
Verdier 579
Rapport sur un ouvrage de
M. S. Mottet (( Guide élé-
mentaire de multiplication
des végétaux » ; M. Jamin
(Ferd.) . 180
Rapport sur un ouvrage de
M. Truelle « Guide pra-
tique des meilleurs fruils
de pressoir employés dans
le pays d'Auge » ; M. Mi-
chelin 575
Rapport sur un procédé em-
ployé par M. Landais pour
combattre la gomme des
arbres à fruits à noyau ;
M. Legolnte 700
Rapport sur un travail de
M. Jules Rudulph « Les Ne-
penthes et leur culture » ;
M. Ernest Bergman . . . 755
Récompenses accordées à la
TABLK DU VOLUME POUR 1895.
Pages
Section française de.
l'Exposition interna -
lionale fruitière de Saint-
Pétersbourg
Récompenses accordées à
Foccasion de l'Exposition
internationale, tenue du
22 au 28 mai 1895 ....
Récompenses accordées pour
l'Exposition de Chrysan-
thèmes (14-18 novembre'
1894) (liste rectifiée). . .
Récompenses accordées pour
l'Exposition de Chrysan-
thèmes (novembre 1895).
Récompenses accordées pour
des Concours en séance,
(distribution du 27 juin
1895).
Récompenses accordées pour
des Concours en séance
(distribution du 26 décem-
bre 189oi .
Récompenses pour bonne
culture. . . .' . , .413,
Récompenses pour des
ouvrages. . . , . .411,
Récompenses pour longs et
bons services. . . . 409,
Récompenses pour matériel
horticole 413,
Récompenses pour services
rendus à la Société . . .
Rectifications, 63, 143, 271,
335, 655, 719
Règlement de la Société ;
(Modifications faites au) .
Règlement et programme de
l'Exposition spéciale de
28
375
824
407
829
81/
815
814
821
414
799
223
899
Pages
Chrysanthèmes, tenue du
12 au 17 novembre 1895,
par la Société nationale
d'Horticulture de France.
Reine Marguerite Comète
géante(variétés nouvelles).
Reines Marguerites (variétés
nouvelles)
Remède contre la toile . . .
Remède contre une nouvelle
maladie des Bégonias . .
Résistance d'une moij>issure
au sulfate de cuivre . . .
Revue des publications
étrangères ; P. Hariot, 1 36,
197, 265, 329, 473, 537,
587, 647, 709, 790,
Revue des publications fran-
çaises ; M. D. Rois, 125,
193, 260, 319, 534, 585,
645, 708, 788,
* Rheum Moorcroftianum. . .
Rhizobium leguminosorum
(Bactérie des racines des
Légumineuses)
* Rhododendron aureiim Fr,
(espèce nouvelle) ....
* Rhododendron chartophylhim
Franch. (espèce nouvelle).
Rhododendron ci liica lyx
Franch 29,
Rhododendron discolor
Franch. (espèce nouvelle).
Rhododendron Fargesii
Franch. (espèce nouvelle).
* Rhododendron maculiferum
Franch. (espèce nouvelle).
* Rhododendron spiciferum
Franch. (es èce nouvelle).
484
555
568
660
861
275
862
860
538
276
794
794
202
794
794
794
794
900
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
* Rhododendron Fia/iFranch.
(espèce nouvelle) ....
Rhododendron yunnanense
Franch
* Rhododendrons (Espèces
nouvelles de la Chine occi-
dentale). .
Rhus Michaux il
Rhus Toxicoden-iron (Un
procès à propos du) . . .
* Ribes bracteosum Douglas .
* Richardia Penllandi R.
Whyte
* Richardia Rehmanni A'. E.
Brown
* Robinia neo-mexicana Asa
Gray
*Rosa Lucide Franch. et Ro-
chebr
Rose Souvenir de Madame
Eugène Verdier
Rouille précoce de la Pomme
de terre
RotissELET(E.), — Description
d'une serre souterraine
pour la culture du Cham-
pignon en toute saison. .
* Rubus capensis
*Rubus lasiostylus Focke . .
Rudolph (Jules). — Rapport
sur son travail « Les Ne-
penthes et leur culture » ;
M. Ernest Bergman. . . .
Rue Hardy .....*..
Rumex hymenosepalus
Torrey
Rusticité de quelques plantes
ligneuses ou suffrutes-
centes nouvelles ou peu
794
285
793
866
727
589
203
796
202
590
195
493
737
650
755
492
Pages
répandues
* Sticcolabium Mooreanum
Rolfe
* Salix Wardl
*" Sapindua uiilislVi}i\)\\l . . .
Sa Y (Léon). — Toast porté au
banquet du 22 mai. , . .
* Schinus depcjidens Ortega .
Schneider (G.). — Voir Chro-
nique.
Section des Chrysanthèmes.
Formation d'une Section
des Chrysanthèmes dnns
le sein de la Société na-
tionale d'Horliculture de
France
Selenipedium Dia^a/i (Mantin) .
Semis d'Odontoglossum . .
* Senecio Hualtata Bertero .
* Senecio laxifolius
Serres roulantes
* SiPiÈRE (Louis). Traitement
du Mildew par le Lysol. .
Société pomologique amé-
ricaine ; note sur sa vingt-
quatrième session ; M. Ch.
JOLY
Société pomologique de
France; Rapport, sur son
36® Congrès ; M. Michelin .
Société royale d'Horticulture
de Londres (Les jardins et
les conférences de la) . .
Solanum Rantoneti Carr. . .
* Spirœa bracteata Zabel . .
* Spiraea média
* Spirœa nipponica
* Spirœa rotundifolia, flore-
albo
210
654
713
585
363
270
801
601
215
797
330
148
127
832
101
149
670
798
798
798
798
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
Slnnhopea'X^bellaerensis
(Mantin), (hybride nou-
veau)
Statuts de la Société (Modi-
fications aux)
Stenibergia Pischeriana Rœ-
mer
Surface boisée des difîérenles
parties de l'Europe. . . .
* Syringa Bretschneideri . .
* Syringa Emoii rosea . . .
Syringa puhescens Turcz . .
* Syringa villosa
Tabar fils. — Rapport sur
son établissement; M. Ch.
Delaville
Taches noires des feuilles
d'Orchidées; M. G. Truf-
FAUT
* Talauma Hodgsoni Hook. f.
Taillasson (R. de). — Rap-
port sur sa brochure « Les
plantations résineuses de
la Champagne crayeuse de
1878 à 1894; Invasion par
la chenille du Lasiocampa
Pini »; M. Maurice L. de
VlL.WORIN
Taillasson (R. de). — Supplé-
ment au Rapport sur sa
brochure, à Foccasion de
la publication d'une 3® édi-
tion; M. Maurice L. de Vil-
morin
* Tarsonymus ; puceron qui
attaque les Bégonias et les
Gloxinias ; sa destruction.
* Tecoma X Smithii ....
Télégramme de la Société
502
874
279
792
792
287
792
638
685
141
31'
530
139
901
Pages
de
de culture fruitière
Russie
* Thunia (Le genre) . . . .
* Till'jindsia Duratii Visiani .
Tillandsia Leiboldiana . . .
Tillandsia Linde7il, var. siiper-
ba
Toasts portés au banquet du
22 mai
* Todea (Les)
Toile (La); nouveau remède.
* Tomate; sa culture forcée
à Nice ; M. Bercy
Trabut (D^). — Rapport sur
un ouvrage de M. Leroux
« Ampélographie des Cé-
pages indigènes de l'Afri-
que française du Nord » .
* Trichodadus grandiflorus
Oliver
Tricholsena rosea Nées. . . .
* Truelle. — Emploi des
fruits du Malus baccata . .
Truelle. — Rapport sur son
ouvrage « Guide pratique
des meilleurs fruits de
pressoir employés dans le
pays d'Auge » ; M. Michelln.
Truffant (Ch.) (Allocution
prononcée aux obsèques
de M.); M. Jamin (Ferd.).
Truffant (Charles) (Notice né-
crologique sur M.) ; M. Ja-
min (Ferd.)
* Truffaut (G.). — Les lima-
ces et les Orchidées en
boutons
Truffaut (G.). — Les taches
noires des feuilles d'Or-
374
329
268
557
154
363
709
660
260
637
591
669
645
575
J73
194
902
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
chidées 680
Truffaut (Georges). — Rap-
port sur le forçage des
Azalea de M. Debille . . .
* Tulipa cretica Boiss. ...
* Tul'pa Sprengeri
Tulipia violacea Boiss et
Buhse
Tyrol autrichien (La, culture
des fruits dans le) ; M. Mar-
tinet
TyROL (Fruits du)
* Un nouvel engrais azoté :
le Cyanate de Calcium;
M. CamilleFaure
* Vaccininm erythrocarpum
Michaux .
Vacherot. — Compte rendu
de l'Exposition de Gler-
mont (Oise)
Vacherot. — Compte rendu
du Concours d'Orchidées
du 28 novembre 1895 . .
Vanille (Présentation de
gousses récoltées dans les
serres du château de Mello).
* Vanilles.
Verdier (Eug.). — Notice né-
crologique sur M.. Lémon.
Verdier (Eug.). — Rapport
sur un ouvrage de M. Ph.
Petitcoq « Le calendrier
du Rosiériste »
Verlot. — Rapport fait au
nom de la Commission
duPrix.JouberL deTHiber-
derie .
* Veronica Hectori Hook. f. .
* Veronica loganioides Arms-
PactES
181
329
198
874
682
853
708
479
765
855
284
865
289
579
232
478
trong 270
597
723
Victoria regia (La) . . .
Vie latente des graines.
Vieux Orangers . . . . . .275
Viger (M.), membre d'Hon-
neur de la Société. . . . 498
* VjLBOUGHEviTCH, . Melons
russes Tout m a 135
Villard. —^ Toast porté au
banquet du 22 mai 1895 . 371
Vilmorin ;H.-L. de). — Comp-
te rendu de l'Exposition
horticole de Cannes (Alpes-
Maritimes) . 184
Vilmorin (H.-L. de). — Toast
porté au banquet du 22
mai 369
Vilmorin (M. H.-L. de) Notice
biographique sur Pierre
Duchartre 39
Vilmorin (Maurice L. dej. —
Rapport sur une brochure
de M. I arminat « Les forêts
de Chêne vert » 528
Vilmorin (Maurice L. de). —
Rapport sur une brochure
de M. R. de Taillasson, an-
cien inspecteur des forêts
a Les plantations rési-
neuses de la Champagne
crayeuse, de 1878 à 1894;
Invasion par la Chenille
du Lasiocampa Pini y) . . . 317
Vilmori>! (Maurice L. de). —
Supplément au Rapport
sur la brochure de M. R.
deTaillasson, à l'occasion
de la 3® édition de celte
brochure 530
TABLE DU VOLUME POUR 1895.
Pages
Vincey(Pal'l). — LePotager-
iMarais parisien
Vins de fruits divers, en
Allemagne
* ViviAND-MoREL. — Chry-
santhèmes en culture re-
tardée
ViviAND-MoREL. — Les va-
riétés de coloration en
horticulUire et nomencla-
ture des principales cou-
leurs
Volubilis à Heurs doubles
615
664
132
290
903
Pages
(variété nouvelle) .... "723
Vriesea X Elmireana {Du\ix\) . lo5
Vriesea X. Hf^nrict {D\i\a\) . . 155
* Vriesea X l'etersiana . . 792
Vriesea Rex major (Duval),
(hybride nouveau). . , . 734
* Weldenia candida Schult . 271
WillsrJohn).— (DécèsdeM.). 549
* Yurca Whipplei 867
Zinnia tlegans (variétés nou-
velles) 555, 567
* Zygopelalum Wendlandi
Rchb. f 591
Le Secréiaire-rédacteur-gérant^
D. Bois.
Pans. — Imprimerie L. Maketheux, 1, rue Cassette
ANN U AIRE
DE L^
SOCIÉTÉ Nâ^TIONALE
D'HORTICULTURE
DE FRANCK
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Ai*rétéc an l^f Mars i89S
ANNUAIRE
DE LA
SOCIETE NATIONALE
D'HORTICULTURE
DE FRANGE
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Arrêtée au l®"" Mars 1895
PARIS
I AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
V 84, RUE DE GRENELLE, 84
I
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE
ANNUAIRE
DE LA SOCIÉTÉ
Publié en 1895
COUP FŒIL SUR L'HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ
ET DES EXPOSITIONS HORTICOLES.
La Société d'Horticulture de Paris a été fondée en 1826,
dans le but de perfectionner l'art des jardins, d'en améliorer les
méthodes, d'en faciliter l'étude et l'application.
La première réunion de ses fondateurs eut lieu le H juin
1827; on y décida la publication d'un recueil mensuel destiné à
faire connaître les travaux de la Société, et auquel on donna le
titre : Annales de la Société (ï Horticulture de Paris et Journal
spécial de l'état et du progrès du jardinage. Les premiers fonda-
teurs de la Société s'imposèrent l'obligation de verser une mo-
dique contribution annuelle : la réunion de ces cotisations dut
servir aux moyens d'action de la Compagnie, soit pour solder
les dépenses de publicité indispensables, soit pour attribuer des
récompenses aux personnes qui en étaient jugées dignes.
Ils élurent un Conseil d'Administration chargé des intérêts de
la Société et décidèrent qu'ils s'adjoindraient toutes les per-
sonnes qui, après avoir été présentées par l'un des Membres de
la Compagnie, consentiraient à participer à ses travaux et à payer
la cotisation fixée.
6 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
Eafin la création d'Expositions où devaient figurer les plus
remarquables produits de l'Horticulture fut décidée comme l'un
des meilleurs moyens de faire connaître et d'encourager les
progrès du jardinage.
Telles furent les bases de l'organisation de la Société d'Horti-
culture de Paris; telles sont encore celles de la composition de
la Société actuelle.
La Société d'Horticulture de Paris tint sa première assemblée
générale annuelle le 29 août 1828, veille de la fête de saint Fiacre,
patron des jardiniers, dans la salle Saint-Jean, à l'Hôtel deYille,
sous la présidence de M. le vicomte de Martignac, ministre de
l'Intérieur, qu'accompagnait M. le comte de Chabrol, préfet du
département de la Seine. Le Ministre y annonça qu'il prenait à
la charge du gouvernement trois prix fondés par la Société, et
déclara que, si la main du Ministre pouvait ajouter quelque valeur
à ces récompenses, il était prêt à venir les distribuer au nom
de la Société. Le souverain qui occupait alors le trône de France
autorisait l'inscription de son nom, comme protecteur et fonda-
teur, sur la liste des Membres de la Société (12 sept. 1827).
Les trois premières Expositions annuelles, organisées par la
Société, eurent lieu en juin 1831, mai 1832 et juin 1833, dans
l'orangerie du Louvre. En 1834, une Exposition fut tenue dans
la salle Saint-Jean^ à l'Hôtel de Ville, et M. de Rambuteau, préfet
de la Seine, y distribua des médailles d'encouragement.
En 1835, la Compagnie reçut le titre de Société royale d'Horti-
culture de Paris, que le roi lui accorda à la suite de son Exposi-
tion tenue dans l'orangerie du Louvre, ainsi que le furent
celles de 1837, 1838 et 1839.
La nouvelle galerie du Luxembourg fut mise ensuite à la dis-
position de la Société, qui y tint trois Expositions, en mars 1841,
en octobre 1841 et en avril 1842; ce local étant devenu insuffi-
sant, l'orangerie du Petit-Luxembourg abrita les Expositions de
mai 1843 et juin 1844.
Cette même année 1844, des dames de haute distinction se
COUP D'OEIL SCR L'HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ. 7/
réunissent au nombre de vingt, par les soins de M. le duc Decazes
et de M. Héricart de Thury; elles s'associent et se constituent en
Dames patronnesses de l'Horticulture; elles se proposent non
seulement de donner des encouragements aux jardiniers^ mais
encore de venir au secours de ceux d'entre eux qui seraient
frappés de quelque adversité grave. Ces dames sont proclamées
Membres honoraires de la Société royale d'Horticulture; leur
nombre s'accroît bientôt, et aujourd'hui la Société compte
119 Dames patronnesses, dont les cotisations servent de base
aux secours que la Société distribue chaque année.
La Société continue ses Expositions, de 1845 à 1848, dans la
vaste orangerie du Petit-Luxembourg. Cette dernière année, elle
prend le titre de Société nationale d'Horticulture de France et
reçoit du gouvernement la concession d'un terrain dans l'ancien
clos des Chartreux joint au palais du Luxembourg, jardin qu'elle
a conservé jusqu'en 1860.
La Société est chargée par le Ministre de l'Agriculture de la
direction de la partie horticole de la grande Exposition nationale
des produits de l'industrie qui eut lieu en 1849. Elle continue
ensuite ses Expositions annuelles, en 1850 (mai) à l'orangerie
du Luxembourg, en 1851 (septembre) à l'orangerie des Tuileries,
en 1852 (mars) dans la galerie méridionale du Luxembourg.
En 1852 (20 novembre), un décret reconnaît la Société d'Hor-
ticulture de Paris et centrale de France, comme établissement
d'utilité publique ; des statuts nouveaux sont votés.
L'année suivante, elle reçoit le titre de Société impériale de
Paris et centrale de France, sous le protectorat de l'Empereur.
Elle tient ses Expositions de 1853 (septembre) et 1854 (avril)
aux Champs-Elysées, dans le carré qui avoisine l'Elysée.
Pendant ces vingt-sept années, quarante-cinq volumes in-8'',
d'environ 500 pages chacun, 'avec beaucoup de planches, ont
reçu les communications des Membres de la Compagnie, et ont
répandu dans le public les enseignements provenant de leurs
connaissances sur les diverses branches de l'art des jardins.
8 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE.
Dès l'origine de la Société, une dissidence regrettable donna
naissance à la Société d'Agronomie pratique, dont l'existence
cessa en février 1 831 .
En 1841, une seconde Société d'Horticulture fut formée
à Paris. Elle « profita des enseignements que pouvait lui offrir
la Société, son aînée de quatorze ans, qui avait subi, pendant
cette longue période^ les vicissitudes et les difficultés inhérentes
à toute innovation et qui avait aplani les obstacles de la route
nouvelle surlaquelle elle s'était aventurée la première ». [Annales,
t. XLIV, p. 57, janvier 1853.)
Le Cercle des conférences horticoles du département de la
Seine, appelé plus lard Cercle général d'Horticulture , tint d'abord
ses Expositions, comme son aînée, en 1842 et 1843 dans l'oran-
gerie des Tuileries^ puis en 1844 et en 1845 dans la galerie méri-
dionale du palais du Luxembourg; en 1846 (deux Expositions)
dans l'orangerie du Louvre et dans le palais du Luxembourg,
et en 1847 dans ce dernier local.
En 1848, le Cercle d'Horticulture prit le titre de Société natio-
nale d'Horticulture de la Seine. Ses Expositions furent tenues, en
1848,1849 et 1850, dans le Jardin d'hiver qui avait été créé
par l'industrie particulière aux Champs-Elysées ; une seconde
Exposition, en 1850, eut lieu, sous une tente, dans l'allée de
Fleurus, au Luxembourg. Enfin, les années suivantes, de 1850 à
1854, cette Société tint des Concours spéciaux dans le local
de ses séances, et des Expositions générales, sous une tente,
dans le carré Ledoyen, aux Champs-Elysées.
De 1844 à 1854, douze volumes de Bulletin, publiés par
le Cercle ou Société nationale d'Horticulture, ont rendu compte
de ses travaux et mis au jour les notes et mémoires dus à ses
Membres les plus zélés.
Le l^'' janvier 1S55, la Société impériale d'Horticulture de
Paris et la Société nationale d'Horticulture de la Seine se réuni-
rent. La Société ainsi formée reçut le nom de Société impériale
et centrale d'Horticulture ; M. le duc de Morny en devint le
COUP DOEIL SLR L'HISTOIIIE DE LA SOCIÉTÉ. 9
Président ; de nouveaux statuts furent votés. Un décret, en date
du 11 août 1855, les approuva et reconnut la Société nouvelle
comme établissement d'utilité publique.
C'est cette même année 1855 que la Société nouvelle organisa
une magnifique Exposition d'Horticulture, à côté de l'Exposi-
tion des produits de l'industrie française qui occupait le palais
bâti pour cette destination, dans les Champs-Elysées. Pendant
cinq mois, la Société entretint un véritable jardin où se trouvaient
des serres, des pavillons, des galeries, etc. Un volume spécial a
été publié pour rendre compte de cette remarquable Exposi-
tion horticole. Plus de 250,000 personnes la visitèrent, et le chiffre
des récompenses attribuées parla Société s'éleva, partagé entre
555 concurrents, à la somme de 18,000 francs.
Depuis cette époque, la Société tint ses Expositions annuelles
(de 1856 à 1860) dans le Palais de l'Industrie. En l'année 1860,
l'Exposition eut lieu en même temps que le Concours général et
national d'Agriculture, et le Ministre de l'Agriculture se chargea
de tous les frais incombant à la Société, ainsi que de ceux des
récompenses qu'elle distribua.
Cette même année, la Société s'installa dans un hôtel qu'elle
avait acquis de ses deniers, et oîi se trouvent des salles pour ses
séances ordinaires, des locaux pour ses Commissions, et une
belle et vaste salle disposée à la fois pour ses grandes réunions
et pour des Expositions spéciales de plantes ou de produits
horticoles.
En 1861, la Société tint deux Expositions partielles dans
son hôtel de la rue de Grenelle. En 1862, elle revint au Palais de
l'Industrie, et en 1863 elle installa les plantes exposées sur un
t'errain disponible près de l'emplacement du nouvel Opéra. En
1864, quatre Concours particuliers furent ouverts dans l'hôtel de
la Société; en 1865 (juillet), une Exposition générale eut lieu
au Palais de l'Industrie^ après l'Exposition des Beaux-Arts; et en
1866, une seule Exposition trouva sa place dans Phôtel de la
Société.
10 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCK.
En 1867, année où la Compagnie de l'Exposition univer-
selle des produits de l'Industrie de toutes les nations fit
tracer, au Champ-de-Mars, un jardin destiné aux produits horti-
coles, la Société ne tint pas d'Exposition générale ; mais elle
ouvrit, au mois de septembre, son local aux producteurs de
fruits, à l'occasion de la réunion delà M," session du Congrès
pomologique de France ; une immense collection de fruits
de toute nature vint s'y entasser et offrit de nombreux sujets
d'études aux horticulteurs de tous les pays.
L'ne Commission consultative appelée à diriger l'organisation
du jardin qui accompagnait l'Exposition des produits de l'In-
dustrie au Champ- de-Mars, et le Jury français chargé d'attri
buer les récompenses avaient été composés entièrement de
membres de la Société; son Secrétaire-général fut chargé du
travail récapitulatif des récompenses décernées aux horticulteurs.
En 1868, le Ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-
Arts, M. le Maréchal Vaillant, que la Société était heureuse
d'avoir pour son Président depuis mai 1865, chargea la Compa-
gnie d'entretenir un jardin dans le Palais de l'Industrie pen-
dant l'Exposition des Beaux-Arts qui dura six semaines (du
l^'' mai au 20 juin) ; les trois premiers jours furent consacrés à
une Exposition générale horticole.
En 1869, les mêmes arrangements furent conclus; mais les
Concours horticoles durèrent cinq jours et eurent lieu trois
semaines après l'ouverture du jardin.
Il en a été de même en 1870. Malgré l'extrême sécheresse du
premier printemps et l'orage affreux accompagné de grêlons
qui a détruit, au moment de l'Exposition, une grande partie
des collections préparées à cet effet, par les horticulteurs de
la région parisienne, la vaste nef du Palais de l'Industrie n'a
jamais offert une aussi brillante décoration.
Le total des plantes exposées s'est élevé au chiffre considé-
rable de 7,548, non compris les lots d'Asperges et de légumes ; et
un vaste emplacement était occupé par les objets des diverses
COUP D'OEIL SUR L'HISTOIRK m LA SOCIÉTÉ. il
industries horticoles. Ce succès a été attribué à la suppression
du programme traditionnel des Concours désignant à l'avance
les genres de plantes seuls admis, à concourir, et déterminant le
nombre d'individus à exposer.
Ce résultat, qui a été constaté par toute la presse parisienne,
avait fait naître de bien légitimes espérances pour l'Exposition
de f871; mais l'invasion de la France, et les tristes événements
qui ont succédé à la guerre, ont mis à néant les espérances pré-
maturément conçues; loutefois, pendant les journées du siège,
la Société n'est pas restée inactive.
Les membres parisiens continuèrent leurs travaux, et au mo-
ment des jours les plus critiques de l'investissement, ils prêtè-
rent un concours dévoué au gouvernement de la Défense natio-
nale, en aidant à l'organisation de cultures maraîchères sur
les terrains vagues de l'intérieur de Paris.
Ainsi, durant les jours de malheur, comme pendant les jours
de prospérité, la Société n'a pas cessé de veiller sans relâche aux
intérêts de l'Horticulture.
En parcourant, après la guerre, les établissements horticoles
de Paris et de ses environs, établissements saccagés ou détiHiits
par les légions allemandes, on pouvait croire à une ruine com-
plète de l'Horticulture parisienne. Il n'en a rien été, tant est
vivace l'énergie de la population horticole.
A peine délivrés de la présence des soldats qui avaient brisé
leurs serres, incendié leurs maisons, les horticulteurs se mirent
à l'œuvre ; grâce à l'intervention de la Société centrale et aux
secours offerts par des horticulteurs anglais et français, les ra-
vages de la guerre furent rapidement réparés.
Pendant l'année 1 871 , les pertes et les défections furent grandes
pour la Société; elle n'en continua pas moins à être ce centre
d'action et d'impulsion, ce foyer de lumière et de force qui éclai-
rent et dirigent le progrès horticole. La publication de son
Journal, suspendue par la force des choses, pendant les dix
mois de siège et de guerre civile, avait repris sa régularité dès
12 SOCIÉTÉ NATIONALI-: D'HORTICULTURE DE FRANCE.
le moisde juillet 1871, et au mois de mai 1872,1a Société conviait
les horticulteurs à prendre part à une Exposition au Palais de
l'Industrie. Toutes traces des désastres avaient alors disparu, et,
si l'étranger, qui avait fait de la région parisienne des ruines
fumantes, avait vu cette Exposition, il aurait bien été obligé de
reconnaître cette vérité acquise à l'histoire: qu'on peut abattre
momentanément la France mais non l'anéantir.
Enfin la Société tint en 1873,1874,1875,1876, 1877,1879,
1880, 1881, 1882, 1883, 1884, 1885, 1886, 1887, 1888, 1889,
1890, 1891, 1892, 1893 et 1894, soit dans la nef du Palais de
l'Industrie, soit dans son voisinage, soit dans le pavillon de la
Ville de Paris, gracieusement mis à sa disposition par le Conseil
municipal, soit dans le jardin des Tuileries, soit même dans son
Hôtel, des Expositions partielles ou générales dans lesquelles
on n'a cessé de remarquer les plantes le plus généralement
cultivées par l'homme, tant pour ses besoins que pour son
agrément.
MINISTÈRE RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
DE
AGRICULTURE
DÉCRET
Le Président de la République française,
Sur le rapport du Ministre de l'Agriculture,
Vu le décret du W août 1855, qui a reconnu la Société na-
tionale d'Horticulture de France comme établissement d'utilité
publique ;
Vu le décret du 27 juin 1885 qui a autorisé des modifications
aux statuts ;
Vu la lettre de ladite Société, en date du 12 juin 1892, de
laquelle il résulte que l'assemblée générale du 25 février 1892 a
adopté une proposition de modification à l'article 3 des statuts,
en ce qui concerne le caractère de ses Expositions ;
Vu le nouveau projet de statuts ;
Le Conseil d'État entendu ;
Décrète :
article premier
Le second paragraphe de l'article 3 des statuts de la Société
nationale d'Horticulture de France est abrogé et remplacé par
les dispositions suivantes î
14 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
« Les Expositions sont nationales ou internationales, dans les
conditions déterminées par le Conseil d'administration. »
ART. 2
Le Ministre de l'Agriculture est chargé de l'exécution du
présent décret.
Fait à Paris, le 13 février 1893.
Signé : Carnot.
Par le Président de la République,
Le Ministre de V Agriculture,
Signé : Yiger.
Pour ampliation,
Le chef du Secrétariat et de la Comptabilité
Signé : Paul Cabaret.
STATUTS
DE LA
SOCIÉTÉ NATIOMLE D HORTICILTIRE
Annexés au décret en date du 27 juin 1885.
TITRE PREMIER. — constitution de la société.
Article pREMiiiR. — La Société nationale et centrale d'Horticulture
de France, reconnue comme établissement d'utilité publique par le
décret du 11 août 1855, prend, à compter de ce jour, la déno-
mination de Société nationale d'Horticulture de France.
Elle étend son action sur toute la France, l'Algérie et les Colonies.
Elle a son siège à Paris.
Art. 2. — La Société nationale d'Horticulture de France a pour
but de perfectionner et d'encourager toutes les branches de la science
et de la pratique horticoles.
Elle aide à la propagation des connaissances horticoles par ses
recherches, ses enquêtes, ses publications périodiques, ainsi que par
les expériences pratiques ou d'ordre scientifique qu'elle exécute ou
qu'elle provoque.
Dans le même but, elle ouvre des Concours et Expositions annuels,
dans lesquels elle décerne des récompenses.
Elle encourage les ouvriers de l'Horticulture et accorde des secours
aux jardiniers nécessiteux ou infirmes, ainsi qu'aux familles de ceux
qui ont rendu des services à l'Horticulture.
Elle encourage les Sociétés de secours mutuels formées entre les
ouvriers de l'Horticulture et reconnues par le gouvernement.
Art. 3. — La Société fait annuellement une ou plusieurs Expositions.
Ces Expositions sont nationales ou internationales, dans des condi-
tions déterminées par le Conseil d'Administration.
Elle décerne des prix à des auteurs d'ouvrages relatifs à IHorti-
culture.
Art. 4. — La Société correspond avec les Sociétés françaises d'Hor-
ticulture et peut même, avec l'autorisation du Ministre de l'Agricul-
ture, les réunir en Congrès pour discuter des questions intéressant la
science ou la pratique horticole.
Sous la même condition d'autorisation, les étrangers ou les repré-
sentants de Sociétés étrangères d'Horticulture peuvent être admis
dans ces Congrès.
Dans ces cas, l'arrêté d'autorisation détermine la ville où le Con-
grès doit être ouvert, ainsi que la durée de la session.
16 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
TITRE II. — ORGANISATION.
Art. 5. — La Société se compose de membres titulaires, de mem-
bres perpétuels, de membres honoraires et de correspondants
français et étrangers.
Les dames sont admises comme dames patronnesses ou aux divers
titres ci-dessus énoncés.
Le nombre des membres est illimité.
Art. 6. — Toute personne qui désire être reçue membre titulaire
de la Société doit se faire présenter par un membre sociétaire qui
signe la présentation, ou en faire la demande par écrit au Secré-
taire-général.
Le nom du postulant reste inscrit pendant quinze jours au siège de
la Société, sur un tableau à ce destiné. S'il n'y a pas d'opposition,
l'admission est prononcée à la séance suivante.
Elle doit être votée à la majorité absolue des membres présents.
Art. 7. — Les dames patronnesses sont élues par le Conseil d'Ad-
ministration sur la présentation de deux dames patronnesses ou de
deux membres de la Société, ou d'une dame patronnesse et d'un
membre de la Société.
L'élection a lieu dans la séance du Conseil qui suit celle pendant
laquelle la présentation a été faite.
Art. 8. — Les membres honoraires du Bureau et les membres ho-
noraires sont élus par l'Assemblée générale sur la présentation du
Conseil d'Administration.
Les Correspondants sont nommés par le Conseil d'Administration.
Art. 9. — A la majorité de la moitié plus un des membres qui le
composent, le Conseil d'Administration peut prononcer l'exclusion
d'un membre de la Société pour cause d'indignité, mais seulement
ce membre entendu ou dûment appelé.
Art. 10. — Tous les membres, sauf les membres honoraires ou
les membres correspondants, payent une cotisation annuelle. Cette
cotisation ne peut être moindre de vingt-cinq francs pour les dames
patronnesses et de vingt francs pour les membres titulaires.
La cotisation annuelle peut être rachetée par un versement unique
de deux cent cinquante francs ou remplacée par la constitution d'une
rente de vingt francs.
Dans le cas de remplacement de la cotisation, comme il vient d'être
dit, le membre titulaire reçoit le titre de membre perpétuel.
Le remplacement de la cotisation de dame patronnes>e par une
rente de vingt-cinq francs confère le titre de dame patronnesse per-
pétuelle.
Les sommes versées eu rachat de cotisations doivent être placées
en rentes nominatives sur l'tltdt irançais, ou en obligations de che-
mins de fer, ou de la Société générale du Crédit foncier de France, et
les revenus seuls sont employés par la Société.
STATUTS. 17
TITRE III. — DE l'administration.
Art. II. — Le Président de la République est protecteur-né de la
Société; le Ministre de l'Agriculture en est le Président d'honneur et
préside les séances solennelles de distribution des récompenses, d'ou-
verture et de clôture des Congrès.
Le Ministre peut se faire suppléer par un délégué.
Art. 12. — La Société est régie par un Conseil d'Administration
élu par TAssemblée générale et composé comme suit :
r Un Président,
Un premier Vice-Président,
Quatre Vice-Présidents,
Un Secrétaire -général,
Un Secrétaire-général-adjoint,
Quatre Secrétaires,
Un Trésorier,
Un Trésorier-adjoint,
Un Bibliothécaire,
Un Bibliothécaire-adjoint.
Ces seize membres forment le Bureau de la Société.
2** Seize Conseillers.
3<» Un délégué de chacun des Comités et des Commissions adminis-
tratives formés dans le sein de la Société, sauf de lu Commission
de Contrôle.
4° Les membres du Bureau honoraire.
h'^ Le Secrétaire-rédacteur.
Toutes les fonctions des membres du Conseil d'Administration sont
gratuites, sauf celles du Secrétaire-rédacteur.
Art. 13. — Le Président et le premier Vice-Président, le Secré-
taire-général et le Secrétaire-général-adjoint, le Trésorier et le Tré-
sorier-adjoint, le Bibliothécaire et le Bibliothécaire-adjoint sont élus
pour quatre années, renouvelés alternativement tous les deux ans, et
toujours rééligibles.
Les quatre Vice-Présidents et les quatre Secrétaires, nommés pour
deux ans, sont renouvelés par moitié chaque année, et non rééligibles
avant une année d'intervalle.
Les seize Conseillers sont élus pour quatre ans, renouvelés par
quart chaque année et non rééligibles avant une année d'intervalle.
Les délégués des Comités et Commissions administratives sont élus
pour une année et toujours rééligibles.
Le Secrétaire-rédacteur est élu par le Conseil d'Administration,
qui, seul, peut le révoquer.
Art. 14. — L'élection des membres du Conseil d'Administration a
lieu dans la dernière séance de l'année, par une assemblée composée
des membres titulaires, des membres perpétuels, des membres hono-
raires et des dames patronnesses.
Les Sociétaires ayant droit de yot@ assistent seuls à cette séance et
iS SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE.
sont prévenus par lettre individuelle avec indication de l'ordre du
jour.
Le vote a lieu en séance, et par bulletiu individuel, pour l'élection
du Président, du premier Vice-Président, du Secrétaire-général, du
Secrétaire-général-adjoint, du Trésorier, du Trésorier-adjoint, du
Bibliothécaire, du Bibliothécaire-adjoint, et, par bulletin de liste,
pour celle des autres membres du Bureau, des seize Conseillers et de
la Commission de Contrôle dont il va être parlé à l'article 17.
Au premier tour de scrutin, l'élection a lieu à la majorité absolue
des suffrages exprimés, et, au second tour de scrutin, à la majorité
relative.
Dans le cas où deux ou plusieurs candidats auraient obtenu le
même nombre de voix, le plus ancien comme sociétaire est nommé.
Art. 15. — Si, dans le cours d'une année, une vacance survient
parmi ses membres, le Conseil d'Administration. peut décider qu'il
sera pourvu au remplacement avant la séance de la fin de l'année.
Si le nombre des vacances excédait le chiffre de quinze, il serait
procédé au remplacement dans la seconde séance qui suivrait la der-
nière vacance produite et selon les formes déterminées à l'article 13.
Dans tous les cas, le membre élu en remplacement d'un membre
manquant ne reste en fonctions que pendant le temps restant à courir
pour l'exercice de ce dernier.
Art. 16. — La Société est représentée en justice et dans les actes
de la vie civile par son Secrétaire-général.
Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs les plus étendus
pour gérer et administrer, tant activement que passivement, les
affaires de la Société.
Art. 17. — L'Assemblée générale nomme annuellement, dans la
dernière séance de l'année, une Commission de Contrôle, composée de
cinq membres pris hors du Conseil d'Administration et qui ne peuvent
participer à ses délibérations. Les membres de la Commission de
Contrôle ne sont rééligibles qu'après une année d'intervalle.
Cette Commission est chargée de contrôler et vérifier les livres et
les comptes du Trésorier, ainsi que le bilan de la situation financière
qui doit être dressé annuellement par ce dernier ; de vérifier les états
de la bibliothèque, des archives et des collections, et de présenter,
sur le tout, un rapport écrit et détaillé à l'Assemblée générale.
Art. 18. — La deuxième séance ordinaire de Février est consacrée
à l'audition du Rapport du Conseil d'Administration sur les travaux et
la situation morale de la Société, des comptes du Trésorier, du Rapport
de la Commission de Contrôle, et à la discussion des comptes.
A cet effet, les membres titulaires, les membres perpétuels, les
membres honoraires et les dames patronnesses sont seuls appelés à
cette séance, et la convocation est faite par lettre individuelle, avec
indication de l'ordre du jour.
L'Assemblée, constituée en comité secret, discute les comptes du
Trésorier, et, s'il } a lieu, les approuve; dans ce cas, son vote établit
le quitus du Trésorier.
Si, au contraire, l'Assemblée rejette les comptes, la Commission de
Contrôle est chargée d'en poursuivre le redressement et de faire
rentrer les fonds par toutes les voies de droit.
STATITS 49
TITRE IV. — DES RÉUNIONS.
Art. 19. — La Société tient deux séances par mois,
lllle peut être réunie en Assemblée extraordinaire, sur lu convo-
cation du Bureau.
Art. 20. — Dans les séances ordinaires et extraordinaires, ont seuls
voix déiibérative :
Les Membres titulaires,
Les Membres perpétuels,
Les Membres honoraires.
Les Dames patronnesses.
Les Correspondants n'ont que voix consultative.
Dans les Congrès, ont voix déiibérative tous les membres de lia
Société indiqués plus haut, les Correspondants, les étrangers admis,
ainsi que les délégués de Sociétés françaises et étrangères appelés à y
prendre part.
Dans toutes les délibérations, les votes ont lieu à la majorité des
membres présents ; en cas de partage, la voix du Président est pré-
pondérante.
Art. 21. — L'ordre du jour des séances des Assemblées ordinaires,
extraordinaires et des Congrès est fixé par le Bureau de la Société;
nulles autres questions que celles indiquées à l'ordre du jour ne
peuvent être mises en délibération.
Néanmoins, sur la demande de quatre membres du Conseil d'Ad-
ministration autres que ceux composant le Bureau, ou sur celle die
vingt membres titulaires, des questions sont ajoutées à celles qui
sont indiquées par le Bureau. Si ces questions ne peuvent arriver en
discussion dans la première séance qui suit leur présentation, elles
sont placées en tête de l'ordre du jour de la séance suivante.
TITRE V. — dispositions générales.
Art. 22. — Tout discours, lecture ou discussion étrangers à l'Hor-
ticulture et au but de la Société est interdit dans ses réunions.
Art. 23. — La Société ne peut acquérir des immeubles, les échan-
ger, aliéner ou hypothéquer, emprunter, transiger, compromettre, ni
accepter aucuns dons ou legs qu'en vertu d'une délibération spéciale
de l'Assemblée générale soumise à l'approbation du gouvernement.
Art. 24. — Les votes régulièrement émis par l'Assemblée géné-
rale lient tous les membres présents, absents ou dissidents.
Art. 25. — Les règlements d'ordre intérieur pour l'exécution des
présents statuts sont rédigés par le Conseil d'Administration, mais ne
sont exécutoires qu'après l'approbation du Ministre de l'Agriculture.
Art. 26. — Le Conseil d'Administration peut seul provoquer des
modifications aux présents statuts.
"10 SOCIÉTÉ NATWiNALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
Dans ce cas, le texte de ces modifications est imprimé et distribué
aux membres appelés à en délibérer, un mois avant la séance dans
laquelle les nouvelles dispositions doivent être discutées.
La discussion a lieu en Assemblée générale et réunie en Comité
suivant les formes indiquées à l'article 18.
Les modifications aux statuts doivent être approuvées par les deux
tiers au moins des membres présents.
Elles sont soumises à l'approbation du Gouvernement.
Akt. 27. — Les dispositions des quatre premiers paragraphes de
l'article 26 sont applicables au cas de dissolution.
Dans le cas où la Société viendrait à être dissoute, l'actif disponible
recevrait, par décision du Conseil d'Administration et sauf approbation
du gouvernement, un emploi conforme à l'objet de la Société.
Si le Conseil d'Administration avait négligé ou refusé de délibérer
sur cet emploi, ou s'il persistait à n'admettre qu'un emploi qui ne
serait pas approuvé par le Gouvernement, il y serait pourvu par le
Conseil d'Etat, sur la proposition du Ministre de l'Agriculture.
Ccî'lifiés véritables les présents statuts pour être annexés au décret
en date du vingt-sept juin mil huit cent quatre-vingt-cinq.
Le Ministre de V Agriculture^
Hervé-Mangon,
Pour copie conforme,
le chef de la division du Secrétariat
et de la Comptabilité,
Paul Challot.
héglëment
DE LA
SOCIETE MTIONALE D HORTICILTW
IDE FI^AIVOEÎ
CHAPITRE PREMIER. — composition de la sociktf.
Article premier. — Le siège de la Société est fixé à Pari-, cq son
hôtel, rue de Grenelle, n''84.
Le but et les travaux de la Société sont déterminés par les ailiclcs
?, 3 et 4 des Statuts.
Elle fait, si elle le juge utile, visiter sur place, par des Comnji?sions
spéciales, les cultures et les travaux d'industrie horticole di.s per-
sonnes qui lui en adressent la demande. Elle accorde ensuile des
récompenses à ce sujet, s'il y a lieu. Elle met au concours des sujets
déterminés.
Elle est en relation permanente avec les Sociétés correspondante;?.
Celles-ci ne payent aucune cotisation; elles reçoivent toutes les
publications de la Société et ont le droit de se Yaire représenter,
chacune, dans la Société, par un ou deux délégués : ces délégués,
nommés par un vote spécial et justifiant de leur mandat, sont reçus
au sein du Conseil d'Administration pour expliquer l'objet de leur
mission.
Ces délégués sont également admis à assister aux séances de la
Société et à visiter ses Expositions; il leur est remis, à cet ellct, une
carte d'entrée qu'ils doivent réclamer au Secrétariat.
La qualité de Société correspondante est prononcée par le Con-
seil d'Administration.
Art. 2. — La Société se compose de Dames patronnesses, de Mem-
bres bienfaiteurs, de Membres perpétuels, de Membres à vie, de Mem-
bres titulaires, de Membres honoraires, et de correspondants français
et étrangers.
Les dames sont admises comme Dames patronnesses. Elles peuvent
également faire partie de la Société comme Membres bienfaiteurs,
Membres perpétuels ou à vie, Membres titulaires et honoraires et
Membres correspondants.
Art. 3. — Toute personne qui désire être reçue Membre titulaire
doit se faire présenter, en séance, par un Membre de la Société, ou
s'adresser directement par écrit au Secrétaire-général. Son nom reste
inscrit pendant quinze jours au siège de la Société, sur un tableau à
ce destiné.
22 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
S'il n'y a pas d'opposition, l'admission est pronoQcée à la séance
suivante. Elle doit être votée à la majorité des voix.
Toute opposition à une admission doit être formulée par écrit et
motivée. Elle est adressée, sous pli, au Président de la Société; le
Conseil en apprécie les motifs et fait connaître sa décision à l'As-
semblée.
Arj. Â, — Tout Membre titulaire qui a fait partie de la Société
pendant trente années consécutives devient de droit Membre honoraire,
sur sa demande écrite et adressée au Président avant le 1" janvier de
l'année suivante. Celte disposition, toutefois, ne peut être applicable
qu'aux Membres dont l'admission sera postérieure au 1" janvier 4 886.
Les Membres honoraires jouissent des mêmes droits que les Mem-
bres titulaires sauf la restriction faite à l'art. 48.
Peut être nommé fonctionnaire honoraire, après un vote du Conseil,
approuvé par l'Assemblée, tout membre du Bureau qui a rempli ses
fonctions pendant douze années consécutives ou à divers intervalles.
Les membres du Bureau honoraire ont le droit d'assister aux séances
du Conseil d'Administration avec voix délibérative.
Art. 5. — Pour être reçu Correspondant, il faut être proposé au
Conseil d'Administration par deux de ses membres, qui font con-
naître, par écrit, les titres du candidat. L'admission a lieu, comme il
est dit à l'article 8 des Statuts, dans la séance qui suit celle de la
présentation.
Les Correspondants présents aux séances n'ont que voix consultative.
Art. 6. — Un diplôme constatant la qualité de Dame patronnasse
et de Membre à quelque titre que ce soit est délivré gratuitement.
Les Dames patronnesses et les membres pourront le faire retirer au
siège de la Société, sur la présentation de leur quittance de cotisation
ou de leur lettre de nomination.
Art. 7. — Avant l'admission, qui implique adhésion aux Statuts et
aux Règlements de la Société, le Secrétaire-général adresse au Pos-
tulant une lettre qui constate sa présentation, ainsi qu'un exemplaire
des Statuts et du Bèglement.
Cet envoi est suivi, pour les Membres titulaires, d'une lettre d'adhé-
sion, que chacun d'eux est tenu de signer et de renvoyer sans frais
au Secrétaire-général.
Art. 8. — Le nombre des Dames patronnesses est illimité.
Elles reçoivent toutes les publications de la Société.
Une place leur est réservée dans la salle des séances, à chaque
assemblée de la Société.
Une carte d'entrée aux Expositions faites par la Société leur est
délivrée chaque année.
Elles sont élues par le Conseil d'Administration, sur la présentation
de deux Dames patronnesses ou de deux Membres de la Société, ou
d'une Dame patronnesse et d'un Membre de la Société. L'élection
a lieu dans la séance du Conseil qui suit celle de la présentation.
Des médailles d'honneur, prélevées sur le produit de la cotisation
des Dames patronnesses, sont décernées en leur nom. Des secours
sont également accordés, sur les fonds de cette cotisation, aux ou-
vriers de l'Horticulture qui sont dans le besoin.
RÈGLEMENT. 23
CHAPITRE II. — DE LA COTISATION*
Art. 9. — La cotisation annuelle, que doivent acquitter les membres
de la Société, aux termes de l'article 10 des Statuts, est fixée à
20 francs pour les Membres titulaires, et à 23 francs pour les Dames
patronnesses. Elle est exigible, quelle que soit l'époque de l'admis-
sion, à partir du l^'' janvier de l'année courante.
Elle doit être payée d'avance sur la présentation de la quittance du
Trésorier ou, au siège de la Société, entre les mains de l'Agent.
Le payement est dû jusques et y compris l'année où la démission
est donnée par écrit, ou la radiation prononcée.
Les Membres titulaires peuvent racheter la cotisation annuelle, soit,
par la constitution d'une rente de vingt francs, sur l'Etat, dans ce cas,
ils sont nommés Membres perpétuels, soit par un versement unique
de deux cent cinquante francs, ils deviennent alors membres à vie.
Les Dames patronnesses peuvent également racheter la cotisation et
devenir Dames patronnesses perpétuelles, par la constitution d'une
rente de vingt-cinq francs, sur l'Etat, ou Dames patronnesses à vie,
moyennant le versement d'une somme de trois cents francs.
Seront nommés Membres bienfaiteurs, les personnes qui, soit par
dons, soit par legs, auront constitué au profit de la Société, une rente
sur l'Etat de cinquante francs au minimum.
Tout Membre en retard de payement est informé, dans les trois
mois qui suivent l'année échue, par une lettre signée du Trésorier,
que sa radiation sera demandée s'il ne s'acquitte dans le délai d'un
mois après cet avertissement. La demande de radiation est présentée
par le Trésorier au Conseil d'Administration, qui peut prononcer la
radiation sans préjudice du recours à exercer pour le recouvrement
de la somme due.
Cette radiation est inscrite au procès-verbal de la séance de la So-
ciété.
Le montant des cotisations acquittées, en un seul versement, par
des Dames patronnesses ou par des Membres perpétuels ou à vie,
formera un fonds de réserve indisponible, et il en sera fait emploi
comme il est dit au dernier paragraphe de l'article 10 des Statuts.
Art. 10. — Une carte nominative donnant le droit d'entrée person-
nelle aux Expositions de la Société est remise, chaque année, aux
Membres bienfaiteurs, perpétuels, et à vie. Elle est remise à tous les
Membres titulaires, au moment du payement de la cotisation.
Elle doit être revêtue de la signature du titulaire, afin de donner,
au besoin, le moyen de constater son identité.
Les Membres honoraires et les Membres correspondants reçoivent,
sur leur demande, une carte semblable.
CHAPITRE III. — ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ.
Art. m. — La Société, qui a pour protecteur-né le Président de
la République, est régie par un Conseil d'Administration, dont la
composition est déterminée par l'article 12 des Statuts.
24 SOCIÉTÉ NATIONALE D'fiOtlTlCULTURE DE FRANCIS.
Elle a pour Président d'honneur le Ministre de l'Agriculture et
peut avoir d'autres fonctionnaires Membres d'honneur.
Ces litres honorifiques sont conférés par l'Assemblée, sur la propo-
sition du Conseil d'Administration.
Les Membres d'honneur sont choisis parmi les Français et les
étrangers qui ont reodu des services éminents à l'Horticulture ; la pré-
sentation doit en être faite au Conseil d'Administration par deux
Membres et accompagnée d'une noie ayant pour objet essentiel de
faire connaître les titres invoqués. Le Conseil d'Administration prend
une délibération à ce sujet et, s'il y a lieu, propose Fadmission à la
Société.
Celle-ci statue conformément au § 2 de l'article 3.
§ 1 . De la Présidence.
Art. 12. ~ Le Président a la direction des travaux de la Société:
il ouvre et lève les séances, dont il a la police; il conduit les délibéra-
tions, accorde ou refuse la parole, et rappelle à l'ordre quiconque
s'en écarte, même avec mention au procès-verbal.
Il représente la Société dans toutes les circonstances officielles.
Il peut réunir extraordinairement ie Bureau ou le Conseil d'Admi-
nistration pour les consulter sur les affaires de la Société.
11 nomme les Commissions ou en confère la nomination aux Comi-
tés.
11 préside le Conseil d'Administration et le Bureau ; il fait partie de
toutes les Commissions, et il en a, de droit, la présidence lorsqu'il y
assiste.
Art. 13. — Le premier Vice-Président et, dans leur ordre de no-
mination, les autres Vice-Présidents, le remplacent, en cas d'absence,
avec les mêmes pouvoirs et attributions.
§ 2 . Du Secrétariat et de V Agence.
Art. 14. — Le Secrétariat est composé, selon l'article 12 des
Statuts, d'un Secrétaire-général, d'un Secrétaire-général-adjoint, de
quatre Secrétaires et du Secrétaire-rédacteur.
Les attributions du Secrétariat comportent:
La tenue du contrôle social contenant les nom, prénoms et domi-
cile de chacun des Membres de la Société;
La rédaction des procès-verbaux des séances du Conseil d'Adminis-
tration et des séances de la Société, ainsi que leur transcription sur
les registres des délibérations ;
La correspondance de la Société; la rédaction des lettres de convo-
cation, circulaires, diplômes el autres écritures courantes;
La lecture, en séance, des procès-verbaux, pièces de correspondance,
notes, mémoires, présentés à la Société ;
La conservation des archives.
Art. 15. — Le Secrétaire-général assiste aux séances de la Société.
Il fait partie, de droit, de toutes les Commissions, sauf de celle de Con-
trôle.
tlÊGLEMËNT. B
Le Secrétaire-général-adjoint et les quatre Secrétaires le secondent
dans Taccomplissement de ses fonctions et le suppléent, en cas d'ab-
sence.
Art. 16. — Le Secrétaire-général peut, avec Tassentiment préa-
lable du Président, attribuer telle ou telle partie des travaux énumé-
rés à l'article 14 ci-dessus à chacun des Secrétaires et au Secrétaire-
rédacteur.
Il représente la Société en justice et dans les actes de la vie civile ,
toutefois, il ne peut intenter aucune action sans y être préalablement
autorisé par un vote spécial du Conseil d'Administration.
Art. 17. — L'Agent de la Société est placé sous les ordres immé-
diats du Secrétaire-général. Il est chargé, en outre, du service de la
Trésorerie, sous la direction exclusive du Trésorier.
§ 3. Du Trésorier et du Trésorier-adjoint.
Art. 18. — La comptabilité et la caisse de la Société sont tenues
par un Trésorier responsable et par un Trésorier-adjoint, suivant
l'article 12 des statuts.
Art. 19. — Le Trésorier perçoit, sur sa signature et au moyen
de quittances tirées d'un livre à souche, les cotisations annuelles
des Âlembres, et il encaisse toutes les sommes qui appartiennent à la
Société, à quelque titre que ce soit; il paye toutes les dépenses
ordonnancées exclusivement sur le visa du Président ou du Secrétaire-
général. Dans la première séance de chaque trimestre, il présente au
Conseil d'Administration un état de situation de la caisse. Cet état
reste déposé aux archives, mais est soumis auparavant à la Commis-
sion de comptabilité nommée par le Conseil et chargée de lui présen-
ter un rapport sur la régularité des comptes de chaque trimestre.
Le Trésorier est chargé de la conservation du matériel et de tous
les objets mobiliers appartenant à la Société, dont il tient un état.
11 organise et surveille la perception des entrées aux Expositions.
Il propose au Bureau le placement temporaire ou définitif des
fonds disponibles, et retire, sur sa signature, les fonds déposés en
compte courant.
Art. 20. — 11 se fait assister par le Trésorier-adjoint, auquel il
délègue la partie de ses fonctions qu'il juge convenable de lui attribuer
et dont ce dernier devient alors responsable.
Art. 21 . — Le Trésorier-adjoint doit assister aux séances du
Conseil d'Administration.
Art. 22, — En cas d'absence du Trésorier, le Trésorier-adjoint le
remplace, sous sa responsabilité personnelle.
§ 4. Du Bibliothécaire et du Bibliothécaire 'adjoint.
Art. 23. — Le Bibliothécaire est chargé : 1° du classement et de
la conservation de la bibliothèque; 2» de l'emploi du crédit voté, sur
la proposition du Bureau, par le Conseil d'Administration, pour
abonnements, souscriptions, achats de livres, reliures, etc.
26 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
Il doit commimiquer, mais sans déplacement et seulement les jours
où la bibliothèque est ouverte, les ouvrages que veulent consulter les
Membres de la Société. Il en est responsable.
11 tient un registre d'entrée des livres et dresse un catalogue général
de la bibliothèque, dont un double est joint à Tétat du matériel de la
Société.
En cas d'absence du Bibliothécaire, le Bibliothécaire-adjoint le
remplace, sous sa responsabilité personnelle.
§ 5. Du Conseil d' Administration et du Bureau.
Art. 24. — Le Conseil d'Administration représente la Société; il
a tous les pouvoirs déterminés par les articles 7, 8, 9, 13, 15, 16, 25,
26 et 27 des Statuts, ainsi que par les articles 1,3, 4, 5, 8, 9, 11, 19,
23, 25, 26, 27, 28, 31 , 34, 37, 38, 39, 44, 53, 55, 57, 58 et 64 du pré-
sent Règlement; il surveille l'exécution des décisions de l'Assemblée
générale.
Le Bureau est spécialement chargé de l'exécution des décisions
prises par l'Assemblée des Sociétaires et par le Conseil d'Administra-
tion. 11 dirige tous les détails administratifs, ainsi que tous les travaux ;
nomme et révoque les agents et employés, et délègue, au besoin, un
ou plusieurs de ses membres pour suivre les affaires pendantes dans
l'intervalle de ses réunions, en leur conférant des pouvoirs spéciaux à
cet effet.
x\[\T. 25. — Le Conseil d'Administration se réunit, sur convocation
accompagnée d'un ordre du jour, le second jeudi de chaque mois,
avant l'ouverture de la séance de la Société. 11 s'assemble aussi, sur
convocation spéciale, toutes les fois que le Président le juge néces-
saire.
Le Bureau se réunit, sur convocation, le quatrième jeudi de
chaque mois, et sur convocation spéciale, toutes les fois que le Prési-
dent le juge nécessaire.
La présence aux réunions du Conseil d'Administration et du Bureau
est obligatoire pour les Membres qui les composent, à moins qu'ils
n'aient obtenu un congé ou qu'ils ne se soient excusés par une lettre
adressée au Président, en motivant leur absence. Le procès-verbal
des séances constate les noms des Membres présents, ainsi que ceux
des absents, avec indication des motifs de l'absence.
Toute proposition soumise au Conseil et de nature à entraîner un
vote de crédits, devra être au préalable étudiée par le Bureau, et
mentionnée expressément sur l'ordre du jour dans la lettre de convo-
cation.
Tout membre du Conseil d'Administration et du Bureau qui a man-
qué quatre séances dans l'année, ou trois séances consécutives sans
s'être excusé par écrit ou sans avoir obtenu un congé, est, par cela
même, démissionnaire; son remplacement a lieu aux élections sui-
vantes.
Art. 26. — Toute délibération prise par le Conseil d'Administration
et par le Bureau est valable, pourvu que le nombre des Membres
présents représente au moins le tiers de ceux qui le composent.
En cas de partage, la voix du Président est prépondérante.
RÈGLEMENT. 27
Art. 27. — Le GoQseil nomme et révoque, à la majorité des voix,
le Secrétaire-rédacteur, dont il fixe les honoraires.
Art. 28. — 11 statue sur toutes les propositions de récompenses
qui ne peuvent être faites que par la Commission des Récompenses,
sauf les cas prévus par les articles 47 et 59.
Il prononce seul sur les démissions.
CHAPITRE IV. — DES COMITÉS.
Art. 29. — Des Comités sont formés dans le sein de la Société
sous les dénominations suivantes :
<o Comité scientifique, s'occupant de l'application à l'Horticulture
des sciences physiques et naturelles;
2*^ Comité cV Arboriculture fruitière et de Pomologie, s'occupant des
arbres et arbrisseaux fruitiers, en culture ordinaire ou forcée;
30 Comité de Culture potagère, s'occupant de toutes les plantes pota-
gères, en culture ordinaire ou forcée;
4° Comité de Vloriculture, ayant dans ses attributions la culture des
végétaux d'agrément, de plein air ou de serre, à l'exception des
Orchidées ;
5° Comité des Orchidées, auquel sont soumis exclusivement tous les
produits se rattachant spécialement à cette famille de plantes.
6° Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, s'occupant des
végétaux ligneux de plein air, en culture ordinaire ou forcée ;
7° Comité de l'Art des jardins, s'occupant de tout ce qui se rap-
porte à la création des parcs et des jardins;
8'^ Comité des Industries /ior</co/e6', s'occupant spécialement de toutes
les industries ayant un rapport direct avec l'Horticulture.
Une Commission permanente de quinze iMembres, délégués par le
Comité scientifique et les divers Comités de culture, aura pour attri-
bution l'examen des engrais chimiques, mastics et insecticides, ainsi
que les expériences nécessitées par la présentation de ces produits.
Art. 30. — Chaque Comité élit, parmi ses membres, un Président, un
Secrétaire, un délégué au Conseil d'Administration, et un délégué à la
Commission de Rédaction et de Publication, qui sont tous rééligibles.
Chacun des Comités peut élire, en outre, un ou deux Vice-Prési-
dents et un Vice-Secrétaire.
Art. 31. ~ Tous les Membres de la Société peuvent se faire ins-
crire dans l'un des Comités.
La liste générale des membres de ces Comités est close au 31 dé-
cembre de chaque année, sauf pour les Membres reçus dans Tannée;
elle est communiquée au Conseil d'Administration dans sa première
séance de janvier, et affichée sur un tableau placé dans la salle des
séances.
La liste de chaque Comité est, en outre, affichée sur un tableau
placé dans la salle où ce Comité se réunit.
Tout Membre de la Société peut assister aux séances de chacun
des Comités, et délibérer sur les apports qui y sont faits. Mais en
matière d'élections, nul n'a droit de vote que dans le Comité où il est
régulièrement inscrit.
2S SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTUtlE DE FRANCE.
Chaque Comité prépare son règlement, qui ne devient exécutoire
qu'après avoir reçu la sanction du Conseil d'Administration.
Chaque Comité doit tenir au moins une séance par mois.
Les objets soumis à l'examen des Comités doivent être apportés une
heure au moins avant l'ouverture de la séance de la Société.
Chaque Comité est expressément tenu de présenter à l'Assemblée
des sociétaires, dans l'une des séances du premier trimestre, un
Compte rendu de ses travaux pendant l'année.
Dans chaque Comité, un Conservateur responsable, nommé par le
Conseil d'Administration, est chargé de dresser et de tenir au courant
un état des objets qui sont à la disposition du Comité. Un double de
cet état est joint à celui du matériel aux mains du Trésorier.
Les Conservateurs sont tenus de justifier au Trésorier, chaque fois
que ce dernier le requiert, de l'état des collections qui leur sont
confiées et dont ils sont toujours responsables.
Art. 32. — Lorsque le Président de la Société renvoie à l'un des
Comités des demandes de visite, des propositions ou des communi-
cations qui rentrent dans ses attributions spéciales, ce Comité nomme,
dans son sein, une Commission, ou un délégué, qu'il charge de rem-
plir le mandat indiqué. Cette Commission ou ce délégué fait, dans le
plus bref délai, un Rapport écrit, qui, après avoir été communiqué au
Comité, est déposé sur le Bureau et lu en séance, s'il y a lieu.
Chacun de ces rapports doit être signé, avant d'être déposé en
séance, par le délégué ou les membres de la Commission, ainsi que
par le Président du Comité.
Le Secrétaire de chaque Comité tient note des Commissions nom-
mées par le Comité auquel il appartient, et, immédiatement, il en
donne avis au Secrétaire-général.
Hors les cas prévus au paragraphe premier du présent article ainsi
qu'à l'article 30, les Comités ne peuvent élire de Commissions ni nom-
mer des délégués, de leur propre autorité.
Aucun Comité ne pourra excéder le crédit qui lui est alloué, sans
un vote exprès du Conseil d'Administi-ation.
Art. 33. — Chacun des Comités est invité de fournir, à tour de rôle,
les éléments de l'ordre du jour d'une séance de l'Assemblée générale,
sur une question rentrant dans sa spécialité.
CHAPITRE V. — 1° Commissions administratives.
§ 1". Commission de Contrôle.
Art. 34. — La Commission de Contrôle, instituée comme il est dit
à l'article 17 des Statuts, nomme, dans sa première séance, son Prési-
dent, son Secrétaire et son Rapporteur. Le Trésorier, le Bibliothé-
caire et le Conservateur de chacun des Comités mettent à la disposi-
tion de la Commission de Contrôle leurs livres et leurs états, et
fournissent tous les renseignements qui sont demandés par elle.
La Commission de Contrôle a, en outre, le droit d'appeler dans son
sein les autres membres du Conseil d'Administration, sauf le Prési-
dent, afin d'obtenir d'eux les renseignements qu'elle jugerait néces-
RÈGLEMENT. 29
éaires pour l'accomplissement de sa niissioa. Elle tleat procès-verbal
de ses réunions, et ce document est déposé aux archives avec son
Rappoit à l'Assemblée générale.
§ 2. Commission de Comptabilité.
Art. 3o. — Le Conseil délègue chaque année une Commission de
quatre Membres, pris dans son sein, qui composent la Commission de
Comptabilité.
Cette Commission nomme son Président et un Secrétaire-rapporteur.
Elle doit, chaque trimestre, procéder à l'examen des comptes du
Trésorier et déposer un rapport au Conseil d'administration.
A cet effet, le Trésorier met à sa disposition, tous les livres ou
dûcumenis dont elle peut avoir besoin.
§ 3. Commission du Logement.
Art. 36. — Une Commission du Logement est spécialement chargée
de la gestion et de l'administration de l'Hôtel de la Société.
Elle est composée:
1° Du Président et du premier Vice- Président;
2° Du Secrétaire-général et du Secrétaire-général-adjoint;
3" Du Trésorier et du Trésorier-adjoint;
4° De deux membres de la Commission du Contentieux nommés
annuellement par elle;
50 Et de deux membres du Conseil d'Administration délégués par
lui annuellement à cet effet.
§ 4, Commission des Récompenses.
Art. 37. — Le Conseil d'Administration délègue chaque année
six membres qui, sous la présidence de l'un des Vice-Présidents
de la Société désigné par le Bureau, composent, avec les Présidents
des Comités, la Commission des Récompenses. Le Secrétaire-rédacteur
est le Secrétaire de cette Commission.
La Commission des Récompenses est spécialement chargée d'exa-
miner:
1° Les certificats et autres pièces constatant les longs et loyaux
services des jardiniers ;
2» Les Rapports de Commissions concluant à des récompenses, les
Rapporteurs convoqués, s'il y a lieu, et de provoquer l'attribution des
récompenses qui pourraient être accordées.
Elle propose, en outre, les récompenses ou subventions que lui
paraissent mériter les auteurs d'articles insérés dans le Journal de la
Société, ainsi que toutes publications ou travaux horticoles qui pa-
raissent dignes d'être encouragés, à la condition qu'ils soient d'origine
française.
Toutes les propositions de récompenses, sauf celles prévues par les
articles 47 et 59 du présent Règlement, doivent être soumises à son
contrôle, ayant d'être adoptées par le Conseil d'Administration.
30 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE.
§ 5. Commission du Contentieux.
Art. 38. — Le Conseil d'Administration désigne annuellement quatre
Membres, toujours rééligibles, qui, sous la présidence du Secrétaire-
général, composent une Commission dite du Contentieux. Les actes
de procédure, quels qu'ils soient, doivent être renvoyés, dans les trois
jours après leur réception, à cette Commission, qui est alors convoquée
d'urgence.
Tous les actes de la vie civile intéressant la Société sont également
soumis, avant toute suite, à l'examen de cette Commission, qui en
fait rapport, avec avis motivé, au Conseil d'Administration.
§ 6. Commission de Rédaction et de Publication ,
Art. 39. — La Commission de Rédaction et de Publication est com-
posée : 1*^ de douze membres, élus pour trois années par le Con-
seil d'Administration, renouvelables par tiers chaque année, et rééli-
gibles; 2" du Secrétaire-général; 3° des délégués des Comités; 4° du
Secrétaire-rédacteur.
Elle nomme son Président, son Secrétaire, et elle désigne un délé-
gué au Conseil d'Administration.
Art. 40. — Cette Commission détermine, sur la communication
du Secrétaire-rédacteur, à qui sont renvoyées toutes les pièces, les
matériaux qui doivent composer chaque numéro du Journal, en don-
nant, en l'absence des auteurs, son avis motivé sur les manuscrits
eux-mêmes par les mots: à insérer, pour ceux qui sont admis à la
publication, et: aux archives, pour ceux dont elle n'autorise pas l'in-
sertion. Ces deux formules sont écrites par le Président, qui les fait
suivre de son paraphe. La Commission a tout pouvoir pour admettre,
modifier ou rejeter toutes les pièces qui lui sont envoyées. Le procès-
verbal des séances de la Commission et l'autorisation d'insertion ou
le renvoi aux archives inscrit sur les pièces couvrent la responsabilité
du Secrétaire-rédacteur, qui est chargé de surveiller l'exécution ma-
térielle des publications.
Art. 41 . — Le recueil de la Société porte le titre de Journal de la
Société nationale d'Horticulture de France. Il paraît au commencement
de chaque mois.
Il contient, d'abord, les procès-verbaux des séances de la Société;
puis, par extrait ou en entier, les notes, mémoires, rapports, comptes
rendus d'Expositions et autres documents concernant THorticulture ou
les sciences et les arts qui s'y rattachent, admis à l'insertion par la
Commission de Rédaction.
Les auteurs d'articles originaux admis à l'insertion dans le journal,
ont droit à un tirage supplémentaire gratuit de cent exemplaires de l'ar-
ticle inséré. Ils doivent en faire la demande en déposant leur manuscrit.
Les rapports ou Comptes Rendus ne peuvent jouir de cette laveur
que sur un avis spécial de la Comniission de Rédaction.
Il compri^nd, en outre, sous le titre de Revue bibliographique, des
extraits et analyses d'articles insérés dans des publications françaises
et étrangères, et relatifs à l'Horticulture.
La Revue bibliographique est faite avec la collaboration de tous les
membres de la Société.
RÈGLEMENT. 31
Art. 42. — Le Journal est envoyé à toutes les personDes faisant
partie de la Société à quelque titre que ce soit, aux Sociétés horti-
coles correspondantes, ainsi qu'aux Sociétés savantes avec lesquelles
des relations sont établies. Il peut être donné en échange d'autres
publications, après avis du Bibliothécaire.
Art. 43. — Le Secrétaire-rédacteur est tenu d'assister à toutes les
séances de la Société et du Conseil d'Administration dont il fait partie
de droit.
11 a la gérance du Journal.
§ 7. Commission des Secours.
Art. 44. — Une Commission des Secours, composée de neuf membres
dont trois Dames patronnesses, nommés pour trois ans, est spéciale-
ment chargée d'apprécier toutes les demandes de secours qui lui sont
renvoyées.
Elle fait visiter, par ses membres, les nécessiteux, auxquels un pre-
mier secours peut être remis d'urgence, s'il y a lieu.
Cette Commission présente au Conseil d'Administration un rapport
sur tous les dons qu'elle propose, et rend compte des sommes payées
pour des besoins urgents.
Elle est nommée par le Conseil d'Administration; les membres en
sont renouvelés par tiers, chaque année, ils sont rééligibles.
2° Commissions spéciales.
Art. 45. — Toute demande de Commission ne peut être formulée
que par un Membre de la Société et doit, pour être admise, être faite
par écrit, motivée et accompagnée d'une note détaillée faisant con-
naître la nature des objets à examiner.
Si celte demande est adressée par un jardinier en place ou par un
ouvrier attaché à une industrie, elle doit porter, de plus, le consente-
ment du propriétaire ou du patron.
Les Commissions font leur rapport à la Société et peuvent conclure
à ce qu'elle accorde, soit des encouragements, soit le renvoi à la
Commission des Récompenses.
La Société renvoie à une Commission ou à un délégué les ouvrages
ou les manuscrits qui lui ont été présentés par leurs auteurs.
Art. 46. — Dans toutes les Commissions dont le nombre est fixé,
les délibérations sont valables lorsque le nombre des Membres pré-
sents représente le tiers de celui dont la Commission se compose.
CHAPITRE VI. — DES RÉCOMPENSES.
Art. 47. — La Société décerne des encouragements, des primes,
des certificats de mérite et d'autres récompenses. Les encouragements
sont: 1° l'insertion du Rapport dans le Journal de la Société; 2° une
lettre de remerciement ou de félicitation écrite par le Secrétaire-
général, au nom de la Société.
Des primes de 1'% 2« ou 3^ classes composées de 3 à 1 jetons d'ar-
gent ou des rappels de ces primes peuvent être accordés, à chaque
32 SOCIÉTÉ NATIUXALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
séance, pour les objets les plus méritants parmi ceux qui ont été pré-
sentés.
11 peut être attribué des primes, pour leur présentation, même aux
personnes ne faisant pas partie de la Société. Ces personnes recevront,
sur leur demande, un diplôme, mais elles ne peuvent recevoir les
primes en nature.
Ces primes sont accordées par la Société, sur le rapport du Comité
spécial, auquel les apports ont été soumis avant la séance. Les propo-
sitions de ces Comités peuvent être modifiées par la Société; toutefois,
le vote les concernant a toujours la priorité.
Des certificats de mérite de première, deuxième et troisième classe
peuvent être décernés. Ils ne peuvent être attribués qu'à des plantes
ou produits nouveaux jugés dignes de cette récompense par les
Comités compétents. Ils sont proposés par les Comités auxquels ces
nouveautés doivent être soumises et ne peuvent être accordés que
sur un vote de l'Assemblée.
Des récompenses plus importantes peuvent être données, à la fin de
Tannée, aux membres qui auront fait, en séance, les présentationsles
plus remarquables.
Des récompenses sont aussi accordées à des ouvriers jardiniers
pour longs et loyaux services accomplis dans la même maison. 11 est
nécessaire que le jardinier ou son patron fassent partie de la Société
depuis cinq années au moins. Le nombre d'années de services exigées
pour l'obtention d'une récompense ne doit pas être inférieur à \ingt
années, comptées seulement à partir de l'âge de dix-huit ans.
La Société peut encore accorder des récompenses ou des subven-
tions aux auteurs des meilleures notices sur l'Horticulture, insérées
dans son Journal.
Tous les engrais qui feront l'objet d'une demande de récompense
devront être accompagnés d'une notice, indiquant leur composition
exacte. Les insecticides, mastics et autres corps composés ne pourront
être récompensés qu'après expérimentation faite par les soins des
Comités compétents.
Les récompenses consistent en médailles de bronze, d'argent, de
vermeil et d'or, en rappels de ces médailles, ainsi qu'en objets d'art.
Les primes, les médailles et les objets d'art non réclamés font re-
tour à la Société au bout d'un an.
CHAPITRE VIL — DES SÉANCES.
Art. 48. — Les séances ordinaires de la Société ont lieu les
deuxième et quatrième jeudis non fériés de chaque mois, à deux
heures. L'ordre du jour est fixé par le Burenu. Un registre de pré-
sence est ouvert à chaque séance; les Membres sont tenus, en en-
trant, d'y apposer leur signature; les Membres titulaires seuls re-
çoivent un jeton de présence. Ce registre est clos par la signature du
Président, une heure après l'ouverture de la séance.
Art. 49. — Quatrejetons de présence peuvent être convertis en un
jeton d'argent d'une valeur de trois francs. Les jetons d'argent sont
reçus pour leur valeur en payement de la cotisation.
Danâ toutes les séances où la Société est convoquée en Assemblée
RÈGLEMENT. ;i3
générale extraordinaire ou réglementaire, il n'est pas délivré de
jetons de présence.
Art. 50. — Excepté dans le cas oii le scrutin secret est demandé par
vingt Membres au moins, toute décision est prise par mains levées.
Art. 51. — Toute proposition, avant d'être présentée à la Société,
doit être préalablement soumise au Bureau.
Dans les cas prévus au deuxième paragraphe de Tarticle 21 des
Statuts, les questions que les membres du Conseil d'Administration ou
les Membres titulaires désirent faire joindre à l'ordre du jour d'une
séance doivent être adressées, par écrit, au Secrétaire-général, huit
jours au moins avant celui de cette séance et signées par les auteurs
de la proposition.
Elles ne peuvent être rejetées par le Bureau que dans le cas où
elles seraient contraires aux dispositions de l'article 22 des Statuts, oi^i
à celles du paragraphe qui suit.
Toute proposition rejetée par l'Assemblée générale ne peut être
reproduite qu'un an après l'époque où le vote de rejet a eu lieu.
Art. 52. — Les articles communiqués à la Société et les Rapports
émanant de Commissions sont lus dans la séance sur l'ordre du jour
de laquelle ils sont inscrits. Le Président les renvoie, s'il y a lieu, à
la Commission de Rédaction et de Publication, ou à la Commission
des Récompenses.
Art. 53. — Indépendamment des séances ordinaires et des assem-
blées extraordinaires que le Président a le droit de provoquer pour
des cas urgents, la Société se réunit en assemblée générale, le qua-
trième jeudi de décembre.
L'objet de cette réunion est, en outre des travaux ordinaires de la
Société, de procéder aux élections des membres du Bureau, du Con-
seil d'Administration et de la Commission de Contrôle.
Une seconde assemblée générale a lieu, dans la deuxième quinzaine
d'avril, pour la lecture du rapport de la Commission de Contrôle
sur la gestion du Trésorier, celle du Bibliothécaire et celle des Con-
servateurs des collections des Comités pendant l'année qui vient de
finir, ainsi que pour arrêter le budget de l'année courante. \.e Con-
seil d'Administration se réunit spécialement avant cette séance, pour
entendre le rapport de la (Commission de Contrôle et discuter le pro-
jet de budget qui est dressé par le Bureau.
Les Membres ayant voix délibérative ont seuls entrée dans ces deux
assemblées générales.
Un Compte rendu des travaux de la Société pendant l'année qui
vient de finir est présenté par le Secrétaire-rédacteur dans l'une des
premières séances de l'année.
CHAPITRE VtlI. — DES ÉLECTIONS.
Art. 54. --- Les élections des membres du Bureau et des membres
du Conseil d'Administration de la Société ont lieu suivant les formes
indiquées à l'article 14 des Statuts et au scrutin secret.
Tout Sociétaire qui n'assiste pas à la séance, a la faculté de parti-
ciper aux élections par correspondance.
;n SOCll^TÉ NATIONALE D'HORTICULTURE Dl- FRANCE.
Tous les scrutins ont lieu simultanément.
Nul n'est admis à voter s'il n'est porteur de sa carte de sociétaire,
qui sera soumise à un contrôle, à moins que le Président ne prenne,
avec l'approbation du Bureau, des dispositions spéciales assurant
ridentilé des électeurs.
Les bulletins de vote ne doivent porter que le nombre exact des
candidats à nommer. Les noms excédents sont considérés comme non
avenus.
Le rang entre deux candidats qui ont oblenu lemême nombre de
su irrages est déterminé d'après l'ancienneté dans la Société.
Le dépouillement des scrutins est confié à des scrutateurs dési-
gnés par le Président.
Art. 00. — Les élections qui se font dans le sein du Conseil d'Ad-
ministration, dans les Comités et dans la Commission de Contrôle
«Mit lieu dans la première séance de janvier, et celles des Commissions
a Iministratives permanentes dans la deuxième séance de janvier.
Ces diverses élections se font par bulletins de liste, et à la majorité
iclative. En cas d'égalité de suffrages, le plus ancien comme Membre
est élu.
L'article 15 des Statuts fixe les mesures à prendre en cas de va-
cances survenant dans l'année parmi les membres du Conseil d'Admi-
nistration.
CHAPITRE L\, — DES EXPOSITIONS.
Art. 56. — Des Expositions d'Horticulture ont lieu à des époques
de l'année qui sont déterminées par le Conseil d'Administration, et
t )us la direction supérieure du Bureau.
Art. 57. — Chaque Exposition est l'objet d'un pro^'ramme spécial
dont la rédaction est soumise au Conseil d'Administration et adoptée
par lui : ce programme est ensuite communiqué à la Société. Il est
publié au moins trois mois à l'avance. 11 indique les dispositions de
l'Exposition, et désigne les objets qui y sont admis, les Concours
ouverts, et les récompenses offertes.
Les membres français de la Société, ainsi que les horticulteurs et
amateurs français qui n'en font pas partie, peuvent prendre part aux
Expositions.
Le Conseil d'Administration détermine les conditions dans lesquelles
les membres étrangers peuvent être admis aux expositions nationales
pour les plantes nouvelles d'introduction ou de semis.
Néanmoins tout membre rayé des contrôles de la Société ne peut
y être admis.
Art. 58. — Dans l'une des séances du mois de janvier, le Conseil
d'Administration nomme une Commission organisatrice des Expositions,
(^ette Commission est composée d'un Président et d'un Secrétaire élus
pour trois ans, de quinze membres élus également pour trois ans, et
icnouvelables pnr tiers chaque année-, les Membres sortants sont
rcéligibles.
En outre des membres désignés par le Conseil d'Administration,
les Secrétaires-généraux et les Trésoriers font partie de droit de cette
Commission.
RfiGLKMENT. 35
La Commission peut nommer un Vice-Président et un Vice-Secré-
taire pris parmi ses membres.
Elle a pour fonctions et attributions :
1° La rédaction du projet de programme. Klle convoque, à cet
etfet, dans l'une de ses séances, les Exposants habituels, dont elle
prend les avis.
:2o Tous les préparatifs et travaux matériels des Expositions;
3" Les dispositions pour Tordre à observer en vue de la conservation
des plantes et du jardin temporaire dans lequel celles-ci sont placées.
Les projets relatifs aux travaux matériels des Expositions doivent
être soumis au Conseil d'Administration, qui vote les fonds nécessaires
pour cet objet.
Aucun membre de la Commission d'organisation ne peut être chargé,
pour son propre compte, de travaux d'exécution relatifs aux Exposi-
tions, ni faire partie du Jury.
Un mois, au plus tard, après la clôture de chaque Exposition, le
compte des recettes et dépenses est soumis au Conseil d'Administration.
Le Secrétaire-rédacteur, chargé de la rédaction du Compte rendu
des Expositions, peut assister aux séances de la Commission d'orga-
nisation et à celles du Jury.
Art. 59. — Il est nommé un Jury spécial pour chaque Exposition.
Le Jury, quelle qu'en soit la composition, est présidé par le Président
de la Société, qui veille à la stricte exécution du programme. Le
Président peut se faire suppléer parle premier Vice-Président.
Le Jury décerne les récompenses indiquées par le programme. Ses
décisions sont souveraines.
Le Jury peut être divisé en sections, qui choisissent alors chacune
dans leur sein un Président et un Secrétaire.
Les Présidents de section délibèrent seuls sur l'attribution des Prix
et Médailles d'honneur, sous la direction du Président de la Société.
Le Secrétaire-général ou un Secrétaire désigné par lui, rédige le
procès-verbal de ce Jury spécial, qui est signé séance tenante, par
tous les Membres qui le composent.
Le Secrétaire de chaque section doit, également, rédiger un procès-
verbal des décisions prises par la section, et le faire signer par tous
les Jurés qui en font partie.
Art. 60. — Le Jury est nommé par le Bureau, un mois avant le
jour fixé pour l'ouverture de chaque Exposition.
Les membres du Jury sont admis à exposer, mais ne peuvent être
Jurés de la section dans laquelle ils exposent. Ils ne peuvent non
plus, dans ce cas, être nommés président de leur section.
CHAPITRE X. — DISPOSITIONS GÉ^ÉRALES.
Art. 61 . — Tous les Membres titulaires et honoraires, ainsi que les
Dames patronnesses, ont le droit de consulter, mais sur place seule-
ment, les procès-verbaux des séances tenues par l'Assemblée géné-
rale réglementaire et par la Commission de Contrôle, ainsi que le
Rapport de celle-ci.
36 SOGIÉTI- NATIO.NALK D'IIORTICULTURK DE FRANCK.
Art. 62. — Toutes les fonctions, excepté celles de Secrétaire-ré-
dacteur, sont gratuites; elles ne peuvent être remplies que par des
membres de la Société, à l'exckision, toutefois, des Correspondants.
Art. 6.3. — Une indemnité, pour frais de déplacement, est allouée
à tout Membre qui a été désigné par le Président, ou délégué, sur
rinvitation du F'résident, par l'un des Comités, pour faire partie
d'un Jury ou d'une Commission appelée à fonctionner au delà des
limites du déparlement de la Seine, et qui a pris part aux opé-
rations de ce Jury ou de cette Commission.
Cette indemnité est (ixée à quinze centimes par kilomètre par-
couru. Le payement ne peut en être réclamé qu'après le dépôt du
Rapport et n"est plus exigible au bout de trois mois à dater du jour
où la mission a été remplie.
Les Commissions donnant lieu à une indemnité ne peuvent avoir
plus de trois membres, à quelque titre qu'ils appartiennent à la
Société.
Art. 64. — Dans le cas où un membre de la Société se rendrait
coupable de faits pouvant porter atteinte à la considération de la So-
ciété, ou à la sienne propre, le Conseil d'Administration peut, après
enquête, user de la faculté de radiation qui lui est accordée par le
paragraphe l^"^ de l'article 9 des statuts.
Dans ce cas, le Membre rayé ne pourra plus, à aucun titre, faire
partie de la Société.
Paris, le 1894.
Approuvé le présent Règlement.
Le Ministre de l'Agricidlure,
SlQUé : ViGKR.
Pour copie conforme,
Le Chef (le la Division du Secrélarial el de la Comptabilité,
Signé : Cvbaret.
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE
ÎABLEAL I-XDICATIF DES RÉL'MO^S POUR 189;
SEANCES DE LA SOCIETE
Elles ae tuinneat à '2 heares, au siège de la Soci(5t(1, le second et le quati-ièir.e
jeudis de chaque mois (rue de Grenelle, 84, à Paris).
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REUNIONS DU BUREAU ET DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
rt. 2b du Règlement. — Le Bureau se réunit seul le 4" jeudi de chaque mois,
le Conseil d'Administration le 2« jeudi. Ces réunions ont lieu au siège de la
Société, à une heure.
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RÉUNIONS DE LA COMMISSION DE REDACTION ET DE PUBLICATION
Elles se tiennent (le lundi) à deux heures, au siège de la Société.
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RÉUNIONS DES COMITÉS
Elles se tiennent à midi, au siège de la Société, le 2-- et le 4« jeudis de chaque
mois, excepté pour le Comité scientilique et le Comité des Industries horticoles,
qui se réunissent le 4« jeudi seulement. Le Comité de l'Art des jardins ne se réunit
que le 2° jeudi de chaque mois.
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SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE
M. FELIX FAURE, Président de la République, Protecteur.
]\I GADAUD, Ministre de l'Agriculture, Président d'honneur.
BUREAU POUR 1895
Président
Premier Vice-Président .
Vice Présidents ....
Secrétaire-général . . .
Sécréta ire -généra l-adjo i n t
Secrétaires
Trésorier
Trésorier-adjoint . ,
Bibliothécaire . . . .
Bihliothécaire-adjoint.
MM. LÉON Say.
Vilmorin (H. Levêqde de).
JoLY (Ch.),Verdier (Eug.), Truffa c r
(Albert), Jamin (Ferd.).
Chatenay (Abel).
Chotjvet (Ém.).
Bergman (Ern.), Chargueraud, Maiî-
tinet, Grenthe.
HUARD.
Lebœuf (Paul).
Bois (D).
Hariot.
Conseillers d'administration .
MM. Chemin.
Delaville (Léon).
Que N AT.
DuvAL (Henri).
Besnard.
Nanot.
Vilmorin (M. L. de).
HÉBRARD (Alexandre).
MM. Paillet Père.
VlTRY (DÉSIRÉ).
HÉBRARD (L.).
Thiébaut (aîné).
Defresne (Honoré).
MUSSAT.
Villard (Th.).
S allier.
Bois (D), Secrétaire-rédacteur, rue Faidherbe, 15, à Saint-Mandé (Seine).
Le délégué de chacun des sept Comités et des Commissions de Rédaction, de
Secours, du Contentieux et des Expositions. (Voir ci-après.)
BUREAU HONORAIRE
Vice- Président : MM. Lefebvre de Sainte-Maris.
Secrétaire général-adjoint : Verlot.
Secrétaire : Delamarre (Eug.).
Trésorier-adjoint: M, Lecocq-Dumesnil .
Laffont, agent général de la Société, rue de Grenelle, 84, à Paris
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Verdier (Eugène).
Mussat.
Bergman (Ernest).
Chargueraud.
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Les Présidents des
Comités :
Scientifique,
D-- Bornet.
A/boriculture frui-
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Culture potaqère,
Niolet.
Floricidfure , Sa-
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Arloricnlturc d'or-
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(Maurice de).
Art des jardins,
Deny.
Industries horti-
coles, Borel.
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LISTE DKS DAMES PATRONNESSES. 43
DAMES PATRONNESSES
Mesdames
Adam (Hippolyte), à Boulognc-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Amodru, membre à vie, avenue des Champs-Elysées, 66, à Paris, et au château
de Chamarande (Scine-et-()ise>
Appert (Eugène), née André Leroy, château de la Verrouillère, Châteauneuf-
sur-Sarlhe (Maine-cl-Loire), et rue de Varenne, 90, à Paris.
BailloD, boulevard Saint-Germain, 203 bis, à Paris.
Bassot (Madame veuve), rue de La Tour-d'Auvergne, 41, à Paris.
Bazin (Mademoiselle , à la Fleurie, par Saint-Servan (illo-et-Vilaine).
Belleyme (Gh. de), rue Royale-Saint-Honoré, 6, à Paris.
Bergman (E.), à Ferrières-en-Brie 'Seine-et-Marne).
Bergman (F.), à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne).
Bert.eaux, avenue du Roule, 45, à Neuilly (Seine).
Berthomié (Marie), boulevard Saint-Marcel, 68, à Paris.
Bertin (A.), boulevard Pereire, li3, à Paris, et à Moulins (Allier).
Bixio, quai Voltaire, 17, à Paris.
Boùé (Mina W.), château du Parc, à Gaudéran (Gironde), et rue du Faubourg-
Sainl-Honoré, 130, à Paris.
Bourgoing (Madame la Baronne Philippe de), avenue d'Ântin, 8, à Paris.
Bourmène (Comtesse de la), rue Pierre-Gharron, 64, à Paris, et au château
de Saint-Pierre-de-Yauvray (Eure).
Brault, propriétaire, à Yerres (Seinc-et-Oise), et rue Saint-Lazare, lOH, à Paris.
Breton (Madame veuve), rue Labélonye, 25, à Ghatou iSeine-ct-Oise).
Broc (Madame la marquise de), rue du Faubourg-Saint-IIonoré, 43, à Paris.
Buignet, rue Saint-Lazare, 103, à Paris.
Gastex (la Vicomtesse de), rue de Penthièvre, 6, à Paris.
Chavent (Madame veuve Joachim), place Croix-Pâquet, 2 et 3, à Lyon (Rhône).
Claudon, rue Gaillon, 6, à Paris.
Colin (Armand), boulevard Saint-Germain, 174, à Paris.
Gottin (Henri), rue de la Beaume, 12, à Paris.
Daigremont (Georges), à Soisy-sous-Montmorency (Seine-el-Uise).
Darlu (Edouard), boulevard Haussraann, 82, à Paris.
Delamarre, avenue de Strasbourg, 2, à Coulommiers iSeine-et-Marne).
Depred, rue Jacob, 26, à Paris.
Determes (Mademoiselle Laure), rue de la Victoire, 12, à Paris, et à
Bagneux (Seine).
Duchartre (Henri), membre à vie, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris.
Dufay (Auguste), avenue Hoche, 54, à Paris.
Duplessy (Emilie), membre à vie, propriétaire, boulevard Montmorency, 9,
à Auteuil-Paris.
Dupont (Gustave), rue de Tilsitt, 11, à Paris.
Elwell (Madame veu\e), avenue de Paris, 223, Plaine Saint-Denis (Seine).
Finet, rue de Saint-Germain, à Argenteuil (Seine-et-Oise).
Foix, rue de la Mairie, 9, à Nanterre (Seine).
Fortier (Mademoiselle), fabricante de tleurs, faubourg Montmartre, o, à Paris,
44 SOCIÉTÉ NATIO.NÂLË D'HORTICULTCRIi: DE FRANCK.
Mesdames
François, propriétaire à Sceaux (Seine), et rue de La Trémoille, 2:2, à Paris.
François, propriétaire, à Mcudon (Seine-et-Oise).
Giroux, propriétaire, au Vésinet (Seine-et-Uise).
Greffulhe (la Comtesse de), rue d'Astorg, 10, à Paris.
Guichard Jules), quai de Billy, 34, à Paris.
Halphen (Constant), rue de Tilsitt, 11, à Paris.
Halphen (Georges), rue Chaptal, 2i, à Paris.
Haugton (Élisn), rue de Grenelle, 96, à Paris.
Hébert, boulevard du Château, 30, à Neuilly (Seine).
Heine, rue de Monceau, 27, à Paris.
Hervé-Mangon, rue Saint-Dominique, 3, à Paris.
Hottinguer, rue Laffitte, 14, à Paris.
Hubner, rue de Téhéran, 9, à Paris.
Joubert (Edmond), membre à vie, rue de Balzac, 23, à Paris,
Lacoin (Paul), boulevard Saint-Germain, lo3, à Paris, et château de Saint-
Cyr-du-Gaull, par Herbault (Loir-et-Cher).
L'Aigle (la Marquise Arthur de), rue d'Aguesseau, 20, à Paris, et au château
de Francport, par Compiègne (Oise).
Lavallée (veuve), rue de la Bienfaisance, 17, à Paris.
Lebœuf (Paul), rue des Meuniers, 14 et 16, à Paris.
Lemaire (Madeleine), rue de Monceau, 31, à Paris.
Lemoine, rue des Mathurins, 37, à Paris, et à Mafliers, par Montsoult
(Scine-el-Oise).
Le Molt, rue Joubert, 33, à Paris, et à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne).
Léonino (Madame la Baronne), rue Kuler, 7, à Paris.
Le Roy, place Malcsherbes, 11, à Paris.
Leroy Renée), quai de la Tournelle, 37, à Paris.
Maillé (la Duchesse de), rue de Lille, ■119, à Paris, et à Chàteauneuf-sur-Clier
(Cher.
Mantin, à Olivet (Loiret), et rue François l^r, 30, à Paris.
Masson (G.), boulevard Saint-Germain, 120, à Paris.
Mayr argues (A.), boulevard Malesherbes, 103, à Paris.
Meuret (J.), au Clos, par Proisy (Aisne).
Millet (Léonie), manufacturière, rue delà Roquelle, 62 et 64, à Paris.
Mir (E.), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 3o, à Paris.
Moitessier, rue d'Anjou-Saint-Ilonoré, 42, à Paris.
Neuflize (la Baronne de), place Malesherbes, lo, h Paris.
Pavie (Charles), rue de Presbourg, 19, à Paris.
Pereire (Isaac), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 35, à Paris.
Péreire (Emile), rue Alfred de Vigny, 10, à Paris.
Péreire (Henri), boulevard de Courcelles, 33, à Paris.
Pérouse, quai de Billy, 40, à Paris.
Petit-Bergonz (Mademoiselle Fany), rentière, rue Saint-Honoré, 346, à Paris.
Petrus (Martin), propriétaire, rue de la Ferme-Saint-Jaraes, 2, k Neuilly
(Seine), et boulevard Haussmann, 79, à Paris.
Pillais (R.), propriétaire, au château de la Bourdinicre, à Dancé (Orne), cl
rue de Courcelles, 73, à Paris.
LISTE DES DAMES PATRONNESSES. 45
Mesdames
Poupart (Mndame veuve), propriétaire, à Noisy-lc-Grand (Seine-et-Oise;, et
avenue Victor-Hugo. 112, à Paris.
Poupon, rue de Tournon, 29, à Paris.
Pouzadoux (Mademoiselle), rue Washington, 21, à Paris.
Prestat (Henry), avenue Magenta, 10, à Saint-Cloud (Seinc-ct-Oise).
Prillieux, rue Cambaccrès, 14, à Paris.
Pulleu (Ferdinand), rue des Vignes, 7o, à Paris.
Raffalovich (Arthur), avenue Hoche, 23, à Paris.
Raoul-Duval, membre à vie, au château de MaroUe-Genillé ! Irdre ot-Loiro,
et rue François I^r, 53, à Paris.
Rattier (Léon), au château de Jean d'Heurs, près Bar-le-Duc, par Sandrupt
(Meuse).
Reid (Albertinc), avenue Hoche, 2, à Paris.
Renaudière (la Baronne de), rue de Vernet, 35, à Paris.
Rimbault, membre à vie, propriétaire; boul. Montmorency, 13, à Auteuil, Paris.
Rochefoucault (Comtesse Aymar de la), rue Saint-Ferdinand^ 25, à Paris.
Roland-Gosselin, propriétaire, à Chatenay (Seine», et rue d'Athènes, 16, à
Paris.
Rornain-Vallet ^Stéphanie), rue de Gluny, il, à Paris.
Roquette-Baisson (la Comtesse de), à Âgen (Lot-et-Garonne).
Roths-Child (la Baronne Adolphe de), membre à vie, rue de Monceau, 43, à
Paris.
Rothschild (la Baronne James-Édouard de), avenue Friedland, 38, à Paris.
Rothschild (la Baronne Xaihaniel de , rue du Faubourg-Saint-Honoré, 33
à Paris.
Roussel, boulevard Haussmann, 135, h Paris.
Saint Agnan-Boucher, rue de Châteaudun, 34, à Paris.
Saint-Didier (la Baronne de), rue de la Yille-l'Évêque, 49, à Paris.
Salles-Eiffel, rue Rabelais, 1, à Paris.
Say (Léon), rue Fresnel, 21, à Paris.
Scheurer (Oscar), à Bilschwiller-Thann (Alsace\
Sichel-Dulong, rue d'Amsterdam, 09, à Paris.
Singer (née Slern), au château de Neufmoutier (Seine-et-Marne), et rue de
Galilée, 62, Champs-Elysées, à Paris.
Spite (Madame veuve), rue de Lyon, 22, à Paris.
Sueur (Madame veuve Théophile) mère, au château de Montereau. par Mon-
treuil-sous-Bois (Seine).
Sueur (Théophile), fils, rue de Londres, 54, à Paris, et au château de Mon-
tereau, par Montreuil-sous-Bois (Seine).
Teston (Eugène), rue Las-Cases, 18, à Paris.
Véneau, avenue .Messine, 18, à Paris.
Verdière (la Baronne de), rue Champagarreau, 14, au Mans ;Sarthe>
Villard, boulevard Malesherbes, 138, à Paris.
Villebœuf, rue Roy, 8, à Paris,
Vilmorin (^Maurice de , membre à vie, quai d'Orsay, 13, à Paris.
^Vaël, rue du Général-Foy, 37, à Paris.
Willemain, boukvard Montparnasse, 47, à Paris.
46 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MEMBRES DHONiNEUR
MM.
Le Ministre de l'Instruction publique.
Le Préfet de la Seine.
Tisserand, directeur général de l'Agriculture, rue du Cirque, 17, à Paris.
Challot (Paul), ancien chef de division à la Direction de l'Agriculture,
rue des Ecoles, 40, à Paris.
BIENFAITEURS DE LA SOCIÉTÉ
MM.
Saillet père, pi-emier bienfaiteur, ancien Bibliothécaire.
Vaillant (le maréchal), ancien Président.
Andry (Victor), docteur, ancien Secrétaire-général.
BouCHARD-HuzARD, ancien Secrétaire-général.
Joubert de l'Hiberderie (Docteur).
PiOEAUX (le docteur), ancien Bibliothécaire.
Pellier (Alfred).
Destouches.
MEMBRES TITULAIRES PERPETUELS
MM.
Andry (Victor), docteur, ancien Secrétaire général.
Andry (Edouard).
Chauvi ÈRE.
DucHARTRE (P.), membre de l'Institut, ancien Secrétaire-rédacteur,
Guéxot (Auguste), cà Paris.
Joly (Charles), rue Boissy-d'Angias, 11, à Paris.
Laurent aîné, aux Sables-d'Olonne (Vendée).
MEMBRES TITULAIRES A VIE
M'"'^ Amodru, Dame patronnesse, au château de Chamarande (S.-et-O.).
Balme (J.), calle de la Profesa, à Mexico (Mexique).
Biollay (Paul), rue Hamelin, 22, à Paris.
BoNNiER (Gaston), professeur de Botanique à la Sorbonne, rue Amyot, /♦
à Paris.
LISTE DES MEMBRES A VI K. Al
Brinon (le Comte Jules de), rue Duroc, 26, à Paris.
BURPEE, W. Atlee, 475, Xortli Fifth Street, à Philadelphie (Étals-
Unis).
CHARDOîîr (Ernest), propr., av. de St-Cloud, 79, à Versailles (S.-et-O.).
CoTTiN (Ernest), propriétaire, rue de Clignancourt, 13, à Paris.
CoTTiN (Jules), rue de Ciiâteaudun, 28, à Paris.
Daveau (Jules), jardinier en chef au Jardin Botanique de Montpellier
(Hérault).
DAr.LEMAGNE (Auguste), propriétaire, rue du Bel- Air, 2, à Rambouillet
(Seine-et-Oise).
DuCHARTRE (Henri), rue de Grenelle, 84, à Paris.
M™^DUCHARTRE (Henri), Dame patronnesse, rue de Grenelle Saint-Ger-
main, 84, à Paris.
M™° DuPLESsy (Emilie), Dame patronnesse, boul. Montmorency, 7 bis, à
Auteuil-Paris.
M"° JouBERT (Edmond), Dame patronnesse, rue de Balzac, 'ZS, à Paris.
Kœchlin (Léon), à Mulhouse (Alsace).
LoussEL (Anatole-Charles), rue de la Pompe, 80, cà Paris.
Mantin (Georges), quai de Billy, 54, à Paris.
Martichox (Léopold), horticulteur-paysagiste, route de Fréjus, à
Cannes (Alpes-Maritimes).
MiCHELi (Marc), château de Crest, à Jussy, par Genève (Suisse).
Panhard (René), à Grignon, par Thiais (Seine).
Pector (Sosthène), rue Lincoln, 9, à Paris.
M™e Raoul-Duval, Dame patronnesse, au château de Marolles-Genillé
(Indre-et-Loire), et rue François P"*, 33, à Paris.
RiMBAULT (Madame), Dame patronnesse, propriétaire, boulevard Mont-
morency, 13, à Auteuil, Paris.
Rothschild (le baron Edmond de), rue Laffitte, 23, à Paris.
;\jmc Rothschild (la baronne Adolphe de). Dame patronnesse, rue de
Monceau, 43, à Paris.
SouPERT (Jean), à Luxembourg (Grand-Duché).
Terrillon (Edmond), quai de la Mégisserie, 12, à Paris,
Toussaint (Jules), jardinier chez M. Thiellement, boulevard Victor-
Hugo, Château-Gaillard, Bar-sur-Aube (Aube).
Vallot (Joseph), avenue d'Antin, 61, à Paris.
Veitch, The Exotic Nursery, King's Road,Chelsea, London (Angleterre).
Vilmorin (Maurice Lévêque de), rue de Solférino, 4, à Paris.
]\["'® Vilmorin (Maurice Lévêque de), Dame patronnesse, rue de Solfé-
rino, 4.
48 SOGlÉïfi NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM.
Bataline, direclear du Jardin impérial de botanique, à Sainl-Pclersbourg
(Russie).
Bosschère (de;, publiciste horticole, 1912, rue Lozane, à Anvers (Belgique).
Burvenich (F.) père, professeur à l'Ecole d'Horticulture et d'Agriculture à
Gand, à Genlbruge-Nord-lez-Gand (Belgique).
Cherville (G. de), rédacteur au journal le Temps, à Noisy-le-Roi(Seine-et-Oisc).
Clos, directeur du Jardin des Plantes, à Toulouse (Haute-Garonne).
Correvon, directeur du Jardin alpin d'xAcclimatation, à Genève (Suisse).
Fischer de "Waldheim, directeur du Jardin impérial de Botanique, à
Varsovie (Pologne).
Max"well (F.), Masters. rédacteur en chef du GardenTs Chronicle, 41,\N'cl-
lingtou Street, Slranrt W. G. London (Angleterre).
Menault(Ernest), inspecteur de l'Agriculture, maire d'AngervilIe(Seine-et-Oise).
Naudin, directeur du Laboratoire et du Jardin de la villa Thurct, à Anlibes
(Alpes-Maritimes).
Nicholson, conservateur des Jardins royaux de Kew, à Kew (Angleterre).
Pynaert (Ed.), administrateur gérant de la lîevue de V HorlicuUure hehje et
étrangère, rue de Bruxelles, 132, à Gand (Belgique).
Schneider, Ifield Road, 17, West Brompton, à Londres (Angleterre).
Trabut, docteur, professeur de botanique à Alger (Algérie).
Van Huile llubert), professeur honoraire à l'Ecole d'horticulture de l'Etat
belge, chaussée de Courtrai, ?.l, à Gand (Belgique).
Vassillière, inspecteur général de l'Agriculture, à Fonlenay -aux -Roses
(Seine).
Vaucher (E.), directeur de l'Ecole cantonale d'horticulture de Genève, i
Châtelaine, Genève (Suisse).
"Viviand-Morel, directeur du Journal Lyon Horticole, à Lyon (Rhône).
LISTli GÉNÉRALE DES MEMBRES. 49
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'hORTICULTURE DE FRANCE
PAU ORDRE ALPHABÉTIQUE
Arrêtée au t^' mars 1895.
Année
de A
ladnnission. "**
MM.
1888— Abondance (Etienne), fHbricant de treillages, à Taverny (Seine-ct-
Oise).
1868— Abot (Jean-Baptiste), fleuriste, boulevard Haussmann, 188, à Paris.
1889 — Achard (Louis), fleuriste, à Hyères (Var).
■1890— Acker, papetier et fabricant d'étiquettes, rue des Petits-Champs, 29,
à Paris.
1873 — Adam, ancien avoué, rue de Rivoli, 110, à Paris.
1889— Adam (M™'- Hippolyte), dame palronnesse^ à Boulogne-sur-Mcr (Pas-de-
Calaisi.
1880— Aiguesparses (L.), rue de la Paix, 3, aux Lilas, à Roinainville (Seine).
1889— Albeau (ÉnDile), à Torcy-Sedan (Ardennes). -
ISoo— Aligre (le marquis d'), membre honoraire, rue du Faubourg-Saint?
Honoré, 89, à Paris.
1864 — Allary (Pierre), fils aîné, membre honoraire^ horticulleur, à Jarnac
(Charente).
188i-Alleaume (Constant), ancien maraîcher, rue Michel-Bizot, i09, à Paris.
1S67 — Allez (Adrien), industriel, avenue Victoria, 13, à Paris.
4 "^93— AUuard (G.), 12, place Dauphine, à Paris.
1894 — Amand, directeur de l'Hôtel continental, rue de Castiglione, 3, à Paris.
1895— Amans, entrepreneur de serrurerie, rue de Chine, 13, à Paris.
1878— Amodru (-M'^*'^), dame patronnesse à vie, avenue des Champs-Elysées,
66, à Paris, et au château de Chamarande (Seine-et-Oisc).
1860 — André (Edouard), membre honoraire, architecte-paysagiste, rédacteur
en chef de la Revue liorlicole, rue Chaptal, 30, à Paris.
1888— André (Ernest), maître de forges, à Cousances-aux-Forges (Meuse).
1893 — André (Jacques), jardinier chez M. Huard, à Ailly, par Gailloa (Eure).
1884— André (Oscar-Nicolas), ingénieur-constructeur, directeur de la Société
des ateliers de Neuilly, avenue de Neuilly, 34, à Neuilly (Seine).
1888— Andrieux (François), jardinier chez M"'e veuve Abel Laurent, au châ-
teau de BroUes, par Bois-le-Roi (Seine-et-Marne).
l8o8 — Andry (Edouard), membre titulaire perpétuel, rue de Longchamps,
80, à Paris.
1846— Andry (Victor), membre titulaire perpétuel.
189o— Anfroy (Henri), fabricant de claies et de paiUas«onSj à Àndiliy, près
Montmorency^(Seine-et-0ise)4
4
50 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
4880— Anfroy (Louis-Auguste), fabricant de claies, à Andilly (Scine-et-Oise).
4894 — Angenault (Maurice), à Saint-Jean-le-Blanc, près Orléans (Loiret).
4886— Anroux, propriétaire, rue Saint-Fargeau, 20, k Paris.
1860— Appert, membre honoraive, rue de Maubeuge, 13 his, à Paris.
1876— Appert (M^^e Eugène), dame patronnesse^ née André Leroy, château
de la Verrouillère, Chaleauneuf-sur-Sarlhe (Maine-el-Loire), et 90, rue
de Varenne, à Paris.
4881 — Arbeautnont (Louis), jardinier chez M™« la baronne N. de Rothschild,
à Arnouville-les-Gonesse (Seine-et-Oise).
4885— Arlet (Oscar), Secrétaire -général de la Société d'Horticulture d'Épernay,
jardinier-chef de M. Paul Chandon de Briailles, à Épernay (Marne).
1887— Arnaudy (d'), à Ouveillan (Aude).
1877 — Arnoult (Basile), jardinier chez M. Truelle, à Savigny-sur-Orge (Seine-
et-Oise).
4893 — Aron (Philippe , horticulteur-grainier, à Robertsau, près Strasbourg
(Alsace).
187S — Arrault, propriétaire, rue du Temple, 174, à Paris et à Coubert (Seine-
et-Marne).
4881- As3et (Eugène), horticulteur, rue des Ecoles, 2, à Sèvres (Seine-et-
Oisc).
189a— Association des Maraîchers de Genève, chemin Daucet, 42,
à Genève (Suisse).
4862 — Attias, membre honoraire, rue de l'Entrepôt, 13, à Paris.
1893— Aubé (Léon), jardinier chez M. Vaillant, à Verrières-le-Buisson (Seine-
et-Oise).
1863— Aubert, membre honoraire, rue de Bretagne, 93. à Alençon (Orne).
1864— Aubry (Jean-Joseph-Baptiste), fabricant de pompes, rue de Turbigo, 70,
à Paris.
1886— Audibert (Jacques), horticulteur, à la Crau (Var).
1887— 'Audugé (Jean), horticulteur, rue de Romainville, 49, à Montreuil-
sous-Bois (Seine).
4893 — Auger (Louis) fils, entrepreneur de jardins, rue des Chesneaux, 57,
à Montmorency (Seine-et-Oise).
4887— Augis (Auguste), horticulteur, rue de Fonlenay, o9,à Montrouge (Seine).
1888— Augustins, rue de Téhéran, 17, à Paris.
1881— Aulonne (Paul), successeur de M. Montel, horticulteur, à Saint-Bar-
nabe, Marseille (Bouches-du-Rhône).
1893— Aumonnier (Cl.), pépiniériste-viticulteur, à Lagnieu (Ain).
4860 — Aumont, membre honoraire, architecte de jardins, château de Marly
près Laeken, Bruxelles (Bclgique).
4880 — ^Aupé (Paul), jardinier en chef des jardins de la ville de Bucharesl, à
Bucharest ^Roumanie).
1890— Aurouze (E.), fabricant de pièges, rue des Hnlles, 8, à Paris.
4893— Aussel (Léon\ architecte-paysagiste, boulevard de Strasbourg, à
Albi (Tarn).
1860- Ausseur-Sertier, membre ^orîoraiVe, pépiniériste, à Lieusaint (Seine-
et-Marne). *
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 5i
MM.
1833 — Avène (le vicomte d'), membre honoraire, rue de l'Arcade, 14, à Paris.
1887— Aymard, liorliculleur, ancien chemin de Castelnau, à Montpellier
(Hérault).
B
1887— Bâché (Gabriel-Auguste), liorliculleur, rue des Fleurs, 47, à Montreuil-
sous-Bois (Seine).
1858 — Bachelier (René), membre honoraire, chez M. Oppenheim rue La-
bordère, 1, et à Saint-James, Neuilly (Seine).
1878— Bachoux (Denis), pépiniériste, rue de la Petite-Fontaine, impasse du
Lavoir, à Vitry (Seine).
4889— Bagnard (H.), propriétaire, rue de Paris, 26, à Sannois (Seine-et-Oise).
1874— -Bâillon je docteur), professeur de botanique à la Faculté de médecine
de Paris, rue Cuvier, 12, à Paris.
1888— Bâillon (M™e), dame patronnesse, boulevard Saint-Germain, 203 6js
à Paris.
1862— Bailly (Alfred), membre honoraire, rue Saint-Hilaire", à Nogent-le-
Rolrou (Eure-et-Loir).
1889— Bailly (Jules), chemin des Terres-Blanches, à Suresnes (Seine).
1883— Ballée (^Henri), coutelier, rue Vauvilliers, 10, à Paris.
189o— Balleine (Arthur), à la baie de Saint-Brelade, Jersey (Angleterre).
1889 -Balme (J.), membre à vie, horticulteur, calle de la Profesa, à Mexico
(Mexique).
1880— Balochard (Jules), à Farcy-les-Lys, par Melun (Seine-et-Marne).
18oS— Baltet (Charles), inem.bre honoraire, président de la Société horticole
vigneronne et forestière de l'Aube, pépiniériste, faubourg Croncels
26, à Troyes (Aube).
1894 — Baltet (Lucien-Charles), horticulteur, faubourg Croncels, 26, à Troyes
(Aube).
1893 — Balu, jardinier-chef, au domaine de Bois-Boudran, par Nangis (Seine-
et-Marne).
1878— Balu (Nicolas), jardinier-chef, au château de Vaux-le-Vicomte, par
Melun (Seine-et-Marne).
1894— Balu (Eugène), viticulteur à Champagne, par Thomery (Seine-et-
Marne).
1892— Balutet (Madame), rue Scheffer, 40, à Paris.
1890 — Balyon (de), propriétaire, avenue de la République, 48, à Mantes
(Seine-et-Oise).
1890— Baptiste (le Frère), directeur de l'orphelinai Saint-l'hillppe, à Fleury-
près-Meudon (Seine-et-Oise).
1893— Baranger (Constant), horticulteur, boulevard d'Enghien et avenue
Reiset, à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise).
1890— Barbe (Auguste), jardinier-chef chez Mme y^e Ménier, au Fleuriste du
château de Noisiel (Seine-et-Marne).
0-2 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTIGULTUHE DE FRANCE.
MM.
4889— Barbereau, jardinier en chef du palais de FoiUainebleau, boulevard
Magenta, 2, à Fontainebleau (Seine-el-Marne).
1885 — Barbet (Ferdinand), fabricant de serres et châssis en fer et bois, rue
du Chemin-de-Fer, 2, à Dourg-la-Rcinc (Seine).
1893 — Barbet, docteur en médecine, directeur de l'Etablissement médico-
chirurgical de Neuilly, boulevard Victor-Hugo, 58, à Neuilly (Seine).
1893— Barbier (Albei^t), pépiniériste, de la Maison Barbier frères et fils,
route d'Olivel, à Orléans (Loiret).
1883 — Barbier (Auguste), horticulteur, rue Lourmel, 198, à Paris.
4894 — Barbier (Eugène), de la maison Barbier frères et fils, horticulteurs
à Orléans, à la Ferlé-Saint-Aubin (Loiret).
1883 — B«rbou (Victor), rue Montraarire, 52, à Paris.
485j_Bardet (Frédéric), membre honoraire, rue des Sénateurs, 472, à Var-
sovie (Pologne).
1851 — Bardet (Philippe), viemhre honoraire, horticulteur, faubourg du Châ-
teau, à Neufchâtel (Suisse).
1884 — Bardet-Adam, horticulteur, rue des Sénateurs, 472, à Varsovie,
(Pologne).
1890 — Bardiaux (Emile), à la Ville-Dieu, près la Loupe (Eure-et-Loir).
1886— Barigny (Jules), Vice-Président de la Société d'Horticulture de Meaux,
à Meaux (Seine-et-Marne).
4889 — Barnaart (A.-E.), horticulteur, à Vogelenzang, près Hairlera (Hollande).
1893'— Barnier, Grand Café du Bac, 207, boulevard Saint-Germain, à Paris.
1887— Baron (Jules), horticulteur, rue des Pyrénées, 276, à Paris.
1887— Baroux (Emile), rue de Vaugirard, 22, à Paris, et à Aubéguimont, près
Âumale (Seine-Inférieure).
1878— Barre (Alexandre), pépiniériste, rue de la Barre, à Vilry (Seine).
-i879 — Barre, notaire honoraire, avenue d'Anlin, 8, à Paris.
1883— Barre (Victor), fils, pépiniériste, rue delà Barre, 42, à Vilry (Seine).
1893— Barre- Maucuit (Etienne), pépiniériste, boulevard Lamouroux, 63,
à Vitry (Seine).
1887 — Barreau (Hippolyte), constructeur de chemins do fer, rue de Bo:-r-
gogne, 24, à Paris.
4891— Barret (Ulysse), métreur, rue du Commerce, 72, à Paris.
1895— Barrois (Félix), propriétaire, 13, rue Diderot, à Saint-Germain-en-
Laye (Seine-el-Oise).
4891— Barroy (Alexandre), jardinier de Monseigneur le duc d'Aumale,
domaine de Chantilly (Oise).
1893— Bartaumieux (Charles- Victor), architecte, rue do la Boëtie, 66,
à Paris.
1893— Basset (Edmond), jardinier chez M. Trouvais, rue de l'Asile, 1, à
l'Isle-Adam (Seine-ct-Oise).
18S7— Bassière, négociant en grains, à Lisieux (Calvados).
1882— Bassot (M™-' veuve), dame patronnesse, rue de La Tour-d'Auvergne, 41,
1893— Bastien (Edouard), industriel, à Granvilliers, par Bruyères (Vosges).
i89o— Bataille (Jules), Jardinier che? M. Binder, maire de Choiay-au-BaCy
par Compiègne (Oise).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. o3
MM.
189o— Bataliae, membre correspondant, directeur du Jnrdin impérial de
botnnique. à Saint-Pétersbourg (Russiei.
1884— Battut (François), rue Saint-Honoré, 43, à Paris.
1895 — Baty, marchand grainier, à Angers (Maine-et-Loire).
4883— Baubigny (Jules), commissairc-priseur honoraire, rue de Surcne, 17,
à Paris.
1881 — Baucheron (Louis-J.-F.), rue des Carrières, 23, à Chatou (Seine-e:-
Oise).
1893— Baudouin (Georges), propriétaire, rue Eugène-Flachat, 28, à Paris.
1882— Baudrier (Léon), boulevard Malcsherbes, 04, à Paris.
1887 — Baudry (Léon), maraîcher, rue Notre-Dame, o, à Issy (Seine).
1877 — Bauer (Frédéric), chef-mulliplicalcur au Fleuriste de la Ville de
Paris, rue de la Tour, 131, à Passy-Paris.
1861 — Bazin (Charles), membre honoraire, professeur d'Arboriculture, rue
d'Amiens, à Clermont (Oise).
1883 — Bazin (M'ic), dani'^ patronnesse, à la Flouric, par Saint-Servan (llle-
ct-Vilaine).
18o9 — Beaucantin, membre honoraire, ancien directeur du Jardin des
Plantes, des autres jardins publics et promenades de la ville de Rouen,
à Rouen (Seine-Inférieure).
4892 — Beaucantin (Raoul), dessinateur-paysagiste, rue du Licu-de-Santé,
24 &is, à Rouen (Seine-Inférieure).
4 894— BeaudriUier (bonis), jardinier-chef chez M. Béguin, à Port-Marly
(Seinc-et-Oise).
1879— Beaufour (Charles), rue de la Boélie, 8, à Paris.
1886— Beaujouan (Joseph), jardinier, au Mesnil-Saint-Denis (Seine-el-
Oisc).
187o — Beaulieu (Albert), colonel du génie, rue Madame, 70, à Paris.
1890 — Beaume fils, industriel, avenue de la Reine, 72 Ai>, à Boulogne-sur-
Seine (Seine).
4894— Beaurneau (Marcel), horticulteur, à Clamecy (IN'icvre).
4839 — Béchu (Louis), membre honoraire, route des Princes, à Chalcnay
(Seine).
4893— Bécigneul (Jules), horticulteur, passage Russeii, 27, à Nantes (Loire-
Inférieure).
4892 — Becquerelle (Eugène-Louis), horticulteur, rue de Fontenay, 47, à
Montrouge (Seine).
1887 — Béer (Guillaume), rue des Malhurins, 34, à Paris.
1895 — Bégat (Denis), jardinier chez M. le docteur Béni-Barde, au château
de Béni-Barde, à Sceaux (Seine).
1893— Bel (Ch.), horticulteur, faub. Stanislas, àNancy (MeurIhe-ct-Moselle).
1894-Belin (Paul), rue du Port, 16, à Lagny (Seine-et-Marne).
1893 — Belin, horticulteur, route de Sannois, à Ârgenteuil (Seine-et-Oise).
1884 — Bellair (Georges), jardinier en chef des parc et orangeiiede Versailles,
à Versailles (Seine-et-Oise).
1893— Bellair i^Alfred), constructeur de serres, boulevard Diderot, 89, à
Paris.
54 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
4887— Bellan, fabricant de stores, rue Saint-Antoine, -196, à Paris.
4859 — Bellanger, membre honoraire, entrepreneur de jardins, rue de Clia-
ronne, 175, à Paris.
1855 — Belleyme (Mine Ch. de), dame palronnesse, rue Royale-St-Honoré, 6,
à Paris.
4882 — Bellot (Arsène-Henri), propriétaire, rue Fontane, 4, à Courbevoie (Seine).
4889 — Beney (N.-S.), horticulteur-grainier, quai Saint-Antoine, 36, à Lyon
(Rhône).
lg86_Benoist (le baron Albert de), à Thonne-ies-Prés, par Montraédy (Meuse).
ljj^4 — Benoist (Constant), entrepreneur de jardins, rue Mauconseil, 44, à
Fontenay-sous-Bois (Seine).
4887— Benoist (Olivier', propriétaire-agriculteur, à Senlis (Oise).
j89o — Bénoist-Gervais, horticulteur, à Éslrée.s-Saint-Denis (Oise).
4895 — Beranek, (Charles), horticulteur, boulevard Rineau, 409, à Neuilly-
sur-Seine (Seine).
48S4 — Benoit (Krnest), rue Oberkampf, 84, à Paris.
4890— Bérat, horticulteur, rue Curé, à Roubaix (Nord).
4894— Béraud, administrateur de la Société « La Béraudière », quai de
l'Hôtel-dc-Ville, 86, à Paris.
lygl Bergerot (Gustave), fabricant de serres, boulevard de la Villette, 76,
à Paris.
4888 Bergman (M^ne p.), dame palronnesse, à Ferrières-on-Brie (Seine-et-
Marne).
1889— Bergman (Mm« Ernest), dame palronnesse, à Ferrières-en-Brie (Seine-
et-Marne).
4834 Bergman (Ferdinand), membre honoraire, chef des cultures chez
M. le baron de Rothschild, au domaine de Ferrières-en-Brie (Seine-et-
Marne).
1878— Bergman (Ernest), à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne).
1887— Berloquin (G.), conseiller d'arrondissement, propriétaire, à Lepou-
pleureux, par Preuilly (Indre-et-Loire).
4891 Bernaix (Alexandre), rosiérisle, rue de la Bouteille, à Villeurbanne-
Lyon (Rhône).
4885 Bernard, marchand de comestibles, rue Etienne-Marcel, 1), à Paris.
4862 Bernard (Charles), membre honoraire, au Pommeret, à Enghien-les-
Bains (Scine-et-Oise).
>I894 Bernard (Georges), constructeur, 7 et 9, rue de Sablonville, à Neuilly-
sur-Seine (Seine).
1888— Bernier, conducteur de travaux, paysagiste, rue des Acacias, 17, à
Paris.
1894— Bert (E.), horticulteur, rue Victor-Hugo, 68, à Colombes (Seine).
1879— Bertaut (Alphonse), cultivateur-horticulteur, rue de Noisy, 3, à Rosny-
sous-Bois (Seine).
4875 Berteaux (Mm^), dame palronnesse, avenue du Roule, 45, à Neuilly
(Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 55
MM.
1887— Berthault, professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon,
avenue Casimir, 4, à Asnières (Seine).
1882 — Berthault (Vlncenl), professeur d'horticulture et cultivateur de graines,
gare de Dammarlin-Juilly, par Dammartin-en-Goèle (Seine-et-Marne).
1883— Berthault-Cottard (Jean), horlicullcur, à Saint-Mard, près Dam-
martin-on-Goële (Seine-et-Marne"!.
1883— Berthier, horticulteur, à Andclot (Haute-Marne).
1883— Berthier (A.), propriétaire, à Beauraont-sur-Oise (Oise).
1884— Berthier (Etienne), horticulteur et entrepreneur de jardins, à Bour-
bon-Lancy (Saône-et-Loirc).
1888— Berthomié (M™e Marie), dame palronnesse^ boulevard Saint-Marcel, 68,
à Paris.
1863 — Berthoule, membre honoraire, ancien notaire, à Bosse (Puy-de-
Dôme).
1883— Berlin (M^e a.), dame patronnessc, boulevard Pereire, 123, et à Mou-
lins (Allier).
1862— Bertin (Emile), membre honoraire, rue Tronchet, 10, à Paris.
1881— Bertin (Jules), entrepreneur de jardins, rue de l'Église, 54, à Grenelle-
Paris.
1884— Bertrand, rue Houdan, 88, à Sceaux (Seine).
1874— Bertrandus (le Frère), directeur du pen^ionnat horticole d'Igny, par
Bièvres (Scine-et-Oise).
1863— Bescher fils, membre honoraire, graveur, rue du Pont-de-Lodi, 5, à
Paris.
1890— Besnard (Frédéric), ingénieur-fabricant de pulvérisateurs, rue Geof-
froy-Lasnier, 28, à Paris.
1895— Beusnier (Eugène), fabricant de chariots à déplanter les gros arbres,
quai de Saint-Cloud, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
1875— Bessand (Charles), négociant, rue du Pont-Neuf, 2 his, à Paris.
1890 — Bessin (Alfred), entrepreneur de serrurerie, à Lagny (Seine-et-Marne).
1887- Besson, horticulteur, rue de France, 178, à Nice (Alpes-Marit'mcs).
1882-Besson (Auguste), constructeur de chauffages, boulevard des Capu-
cines, 38, à Paris.
1884 — Bethmont (Daniel), rue Louis-David, 17, à Paris.
1885— Beudin (François-Denis), propriétaire, rue de Bellevue, 43, à Boulogne-
sur-Seine (Seine).
1859 — Beurdeley, membre ho7ioraire, propriétaire, rue des Plantes, 68, à
Montrougc-Paris.
1893— Bezy, horticulteur, à Melun (Seine-et-Marne).
1890 — Bianchettl, fabricant de stores et treillages, rue du Faubourg-Saint-
Honoré, 139, à Paris.
1894— Bianchi, propriétaire, rue Jean-Goujon, 6, à Paris et à Longui (Orne).
1882— Bidard (Albert), rue de Maubeugc, 69, à Paris.
1888— Bidault (Emile), horticulteur, rue Charles-Graindorge, 18, à Bagno-
let (Seine).
1884— Biémont (Émile-Louis), rue du Colisée, 29, à Paris.
à
56 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
•1870— Bienfait, entrepreneur de jardins, au Raincy (Scine-et-Oise).
1891 — Bienfait (Paul), constructeur de serres, rue le Laboureur, à Montmo-
rency (Seine-et-Oise).
1886— Biessy (Joseph), liorliculleur, rue Saint-Gcrvais, 19, à Monplaisir,
Lyon (Rhône).
1866— Bill arand (Victor-Adolphe), membre honoraire, horiiciilteur-pépinic-
risle, rue de l'Est, à Ablon-sur-Seine (Seine-et-Oise).
1890— Billard (Arthur), jardinier, chez M'"c Roussel, boulevard Richard-
Wallace, 2o, à NeuilIy-sur-Seine (Seine).
1887— Billiard (Alexandre), de la Maison Billiard et Birrc, horticulteur, à
Fontenay-aux-Roses (Seine).
1894 — Billion (Alexandre), jardinier choz M. Thiénnrd aîné, à Ermenonville
(Oise).
1876— Biollay (Paul), membre iUnlaire à vie, conseiller-maître à la Cour des
Comptes, rue Hamelin, 22, i\ Paris.
1888— Birmelé (G. -Frédéric), jardinier-chef chez M. le comte de Pourtalès,
au château de la Robertsau, à Strasbourg (Alsace).
1879 — Birot (Henri), cultivateur-grainier à Aunay-sous-Auneau (Eure-et-
Loir), et rue de Viarmes, 19, à Paris.
1884— Bisch (Charles), rue des Pctiles-Écurics, iO, à Paris, cl à Maisons-
Lafiitte (Seine-et Oise).
18^8 — Bixio (M°ie)^ dame pnlroi^nessc, quai Voltaire, 17, à Paris.
188o— Blacas (le comte Herlrand de), rue de l'Université, 95, à Paris.
1893— Blaison-Forêt, horticulteur, 24 et 29, rue des Jardiniers, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
1893 — Blanc, commissionnaire en fleurs coupées, rue Jean-Lanlier, 10.
4884— Blanchet (Jules), place Voltaire, 6, à Asnières (Seine).
1862— Blandin (Jean), membre honoraire, maraîcher, rue du Rendez-vous,
70, à Paris.
1880— Blanquier, fabricant de chauffages, rue de l'Évangile, 20, à Parip.
1894 — Blé (A.), représentant, cours de Vincennes, 72, à Paris.
1882— Blenkner (Antoine), avenue de Paris, 206 bis, à Rtieil (Seine-ct^
0:se).
187i — Bleu (Alfred), ancien Secrétaire-général de la Société, avenue d'Italie, 48,
à Paris.
1881 — Blondeau (Adolphe), intondant général, inspecteur, président de
section au Conseil d'État, rue de Hambourg, 3, à Paris.
1887— Bloudeau (Henri), chimiste-agronome, rue de Maubeuge, ol, à Paris.
1887 — Bocquet, propriétaire, à Montfort-l'Amaury (Seinc-et-Oise).
1894 — Bohain, de la maison Bohain, Besana et Quinion, ingénieurs-conslruC'-
teurs, chauffage, fumisterie, ventilation, rue des Roses, 21, à Paris.
1885— Bohnhof (Ernest), rue de Meudon, 18, à Clamarl (Seine).
1870 — Boinet, horticulteur, à Abbcville (Somme).
1892— Bois (0.), Secrétaire-Rédacteur de la Société Nationale dC Horticulture de
France, assistant au Muséum, rue Faidherbe, lo, à Saint-Mandé (Seine).
1895— Bois (Léon), horiiculleur à Thiais (Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 87
MM.
1802 — Boisnard (Etienne), horticulteur, rue de Fontenay, 1-24, à xMontrouge
(Seine).
1888— Boissard (Georges), propriétaire au Valmont, à Sochaux, par Monlbé-
liard (Doubs), et à Pari?, rue d'IIautcville, 41.
1866 — Boissin (Paul), membre honoraire, fabricant de serres, maison Iler-
beaumont, rue Belgrand, 4, à Paris.
1890 — Boité (François-Alexandre), boulevard Raspail, 14, à Paris, et à Vatan,
par Valan (Indre).
1894 — Boivin (Jules-fimile), ingénieur civil, propriétaire, rue de Lisbonne,
64, à Paris.
1863— Boizard. jardinier chez M. le baron Edmond de Rothschild, rue de
Londres, 3, à Paris.
1892— Bollot, avenue de Brie, 268, Le Perreux (Seine).
1893 — Bongibault (Jean-Alexandre), jardinier-chef chez M. Boivin, château
de Sainl-Rcmy-des-Landes, par Rambouillet (Seine-et-Oi^^e).
1878 — Bonnard (Louis-Erncst\ pépiniériste, rue des Etroits, 31, à Vilry (Seine).
1891 — Bonnejean (Charles), pépiniériste-horticulteur, rue des Écoles, 32, à
Fontenay-aux-Roses (Seine).
1862— Bonnel, à Palaiscau ^Seine-et-Oise), et rue Notre-Dame-deLorette, 4o,
à Paris.
18o3 — Bonnemain, membre honoraire, grainier-flcuriste, place Notre-Dame,
13, à Étampes (Scine-et-Oise).
1884— Bonnet-Bourniche, pépiniériste, à Montlignon (Seine-et-Oise).
1889— Bonnier (Gaston), membre tilulaire à vie, professeur de Botanique à la
Sorbonno, rue de l'Estrapade, 7, à Paris.
1893 — Bonvalet (M°ie)^ au domaine de Lessy, commune de Nieul-Ie-Virouil
(Charente-Inférieure), et 1, boulevard Henri IV, à Paris.
1891— Bonzel (Arthur), à llaubuurdin (Nord).
1888 — Bonzon (Pierre), au château de Cerçay, près Villecresnes (Seine-et-
Oise).
1891— Boquet (Ferdinand), route de Cherbourg, 33, à Nanterre (Seine).
1887— 3ordier (Armand-Charles), rue Claude- Vcllcfaux, 2, à Paris.
18ol — Borel père, membre honoraire, rue Mongc, 17, à Paris.
188o— Bories, fleuriste, ])ou!evard Sainl-Germain, 179, à Paris.
1886— Bornet, docteur, membre de l'Institut, quai de la Tournelle, 27, à Paris.
189o — Bosschère fde), membre cor reftpondant, publicistc horticole, 1912, rue
Lozane, à Anvers (Belgique).
1866— Bosq, membre honoraire, avenue d'Orléans, 12, à Paris,
1894- Bottin (J.-B.) aîné, fabricant d'engrais, rue Hoche, 5o, à Marseille
(Bouches-du-Rhôn«).
1881— Boucher (Georges), horticulteur, avenue d'Italie, 164, à Paris.
1876 — Boucherie (M), au château de Cuzieu, par Saint-Galmier (Loire), rue
François I^r, 41, à Paris.
18'.*o— Boucot (Louis), horticulteur, rue de la Boissière, à Montreuil-sous-
Bois (Seine).
1874— Boudla (Pierre), arboriculteur, Grande-Rue, oo, à Bagnolet (Seine).
1877— Boudin (Paul), horticulteur, rue Saint-Fargeau, 30, à Paris.
S8 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE PE FRANCE.
MM.
1890 — Boùé (Madame Mina W.), dame patronnesse, au château du Parc, à Cau-
dcran (Gironde), et rue du Faubourg-Saint-Honoré, 130, à Paris.
1861— Bougon-Ducastel, membre honTaire, à Noyon (Oise).
1894— Boulanger (Klisce-Viclor), horliculteur, Grande-Rue, 5"2, à Sèvres
(Seine-et-Oise).
1893— Boulestreau (Auguste), horticulleur, rue du Rendez-Vous, 68, à
Paris.
1893— Boullerot (M'i^), rue Jacques-Dulud, à Neuilly (Seine).
1880 — Bouniceau-Gesmon, juge d'inslruction, boulevard Saint-Germain,
144, à Paris.
1890— Bourceret, fabricant d échelles, rue Campagne-Première, 17, à Paris.
1882— Bourderioux, chef de culture chez MM. de Vilmorin, Andrieux et C»»,
à Verrières (Seine-et-Cise).
1887— Bourdier jeune, rocailleur, à Ablon (Seine-et-Oise).
1883— Bourdier (Pierre), rocailleur, travaux en ciments, rue des Écoles, à
Chatou (Seine-et-Oise).
1884— Bourdin (Louis-François), propriélaire à Saint-Ouen, rue de Seine, 8,
à Saint-Ouen (Seine).
1885— Bourdon (Madame veuve), faubourg du Temple, 74, à Paris.
1872 — Bourdot (Jules), ingénieur civil, rue Château-Landon, 44, à Paris.
1876— Bouré (Edmond), rue Jouffroy, 18, à Paris.
18ol — Bourette, membre honoraire^ à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise).
1874 — Bourgaut (Jean-Baptiste), fils, rue des Sablons, 9, à Puteaux (Seine).
1872— Bourgeois (Louis, jardinier, avenue des Ternes, 36, à Paris.
1885— Bourgeois (Amable), horticulteur, rue Chaude, 6, à Chambourcy
(Seine-et-Oise).
1890— Bourgette (Léon-Luc), courtier en marchandises, propriétaire, rue
Crébillon, 21, à Nantes (Loire-Inférieure).
1892— Bourgoing (Madame la baronne Philippe de), dame paironnesse, ave-
nue d'Antin, 14, à Paris
1888— Bourguignon, directeur de la Librairie agricole, rue Jacob, 26, à
Paris.
1884— Bourin (Médéric), horticulleur, rue de Fontenay, 30, à Chàtillon-sous-
Bagneux (Seine).
1889 — Bourmène (M™" la Comtesse de la), dame patrannesse, rue Pierre-
Charron, 64, à Paris, et au château de Saint-Pierre du Yauvray (Eure).
1881 — Bournizet, rue des Écoles, 46, à Paris.
1886 -Bourreau (Alfrel), Secrétaire de la Société d'Horticulture de Cannes,
Culture de la Mer, Golfe-Juan (Alpes-Maritimes).
1891— Boutard (André), négociant, rue de Paris, 280, à Montreuil-sous-Bois
(Seine).
1850— Boutard (Auguste), membre honoraire ^ rue de la Pompe, à Vilry
(Seine).
1860— Boutard-Ruel, membre honoraire^ jardinier, à Mer (Loir-et-Cher).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. Ï9
MM.
1888— Boutefoy (Vic-lor-Eugène), rue Borromée, 19, à Pariô.
4875— Boutreux fils (Pierre-Eugène), horliculleur, route de Paris, 85, à Mon-
trcuil (Seine).
4893— Bouvet (Lucien), notaire, à Saint-Félicien (Ardèche).
1894— Bouziat (François), horticulteur, rue de Meudon, 8, à Clamart (Seine).
4878— Boyer (Louis), horticulteur, rue de Marseille, 24, à Bordeaux (Gironde).
4860 — Boyer (François-Gabriel), membre honoraire, horticulteur, à Gambais
(Seinc-et-Oise).
4 894 — Braichotte, propriétaire, rue Saint-Ambroisc,à Mclun (Seine-et-Marne).
4875 — Brault (traile), rue Saint-Lazare, 405, à Paris.
4888— Brault (M™«), dame pitronnesse, propriétaire, à Yerres (Seine-et-Oise),
et rue Saint-Lazare, 405, à Paris.
4875— Bréauté (Xestor), horticulteur, rue de la Glacière, 200, à Paris.
4886— Bréchet, jardinier chez M. Groult, place du Petit-Vilry, à Vilry (Seine).
4876— Brechin (L.). à Cheffcs-sur-Sarthe, par Tiercé (Maine-et-Loire).
1869— Brémant (Léon), rue Denis-Gogue, 2, à Clanoart (Seine).
4885— Bresson (Ch.-Antoine-Marie), propriétaire, rue de l'Abbé- Groult, 42,
à Paris.
4893— Breteuil (Marquis de), avenue du Bois-de-Boulogne, 40, à Paris.
4884 — Breton (Madame veuve), dame patronnesse,, rue Labélonye, 25, à
Ghatou (Seine-et-Oise).
4881— Breton (Léon), jardinier-entrepreneur, à la Varenne-St-Hilaire (Seine).
4890 — Breton (Guslavc-Charles-Célestin), horticulteur-pépiniériste, rue Bou-
cicaut, 40, à Fontenay-aux-Roses (Seine).
4892— Breuil (Félix), garçon jardinier, château de Rocquencourt, par Ver-
sailles (Seine-el-Oise).
4894— Breuillaud (Edmond^ 379, rue de Vaugiiard, à Paris.
4876— Bricka (Albert), avenue du Marché, 12, à Charenton (Seine),
4890 — Brié (Pierre), constructeur de chaudronnerie en cuivre, rue du
Bailly, 43, plaine Saint-Denis (Seine).
4882— Brindeau (Auguste), rue des Entrepreneurs, 407, à Paris.
4895 — Brinon (le Comte Jules de), membre à vie, propriétaire, 26, rue Duroc,
à Paris.
4 864 — Briollay-Goiff on , membre honoraire, horticulteur, rue Saint-Cyr,
à Saint-Jean-Leblanc, près Orléans (Loiret).
4860— Briqué (Prosper-Edmond), rue des Ecoles, 22, à Paris.
4880 — Brisac (le général), rue deRougemont, 8, à Paris.
4876— Brisson (Théophile), rosiériste, à Grisy-Suisnes, par Brie-Comte-
Robert fSeine-el-Marnej.
4885— Brito (Docteur Domingos de Lima Ferriera de), à Pélropolis (Brésil).
4893— Broc (M^e la Marquise de), rue du Faubourg-Sain t-Honoré, 43, à Paris.
4892— Brochard (Emile), constructeur d'abris, châssis et serres, boulevard
Richard-Lenoir, 40, à Paris.
1887 — Brochard (François-Alphonse), serrurerie horticole, quai du Lavoir, à
Tournan (Seine-et-Marne).
60 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRAN'CE.
MM.
1884— Brochet Lcon-Octave;, rue des Carrières, 33. à Vincennes (Seinf\
1894 — Brocbot-Michon. horticulteur, 54, rue de Torcy, au Creu50l(Saônc-
et-Loiro .
488i — Broquet. fabricant de pora}>es, rue Oberkamof, 121, à Paris.
1887 — Brot Louis-Charles), cultivateur, à Moiitraagny Seine-et-Oise .
1860— Brot-Delahaie (Louis), membre honoraire, horticulteur, rue du
Mculin-dcs-Prés, 33, à Paris.
1883 — Bruant Georges\ horticulteur, à Poitiers (Vicnne\
1860 — Bruant, membre honoraire, horticulteur, à Poitiers (Vienne.
i8oo— Brun docteur), membre honoraire, rue d'Aumale, 23, à Paris.
1878-Bruneau Désiré, arboriculteur, Grande-Rue, 106, à Dourg-la-Reine
'Seine'.
189.5 — Bruneau-Biette. ;Eiiennc\ propriétaire à Touchebrault, par Mur-de-
Sologne Loir-et-Cher .
1891 — Bruneel Octavr), échevin de Gand, Président de la Chambre syndi-
cale des Horticulteurs belges, à Gand (Belgique).
1882 — Brunelet .Adrien), horticulteur, boulevard Gaaibetta, à Fontainebleau
Seine-et-Marne .
18oD — Brunette père, membre honoraire, rue St-Reray, 7, à Épernay (Marne).
1893 — Brunner Pierre), jardinier chez Madame Mayr^rgues, chemin des Val-
licres. 9, à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise).
18o3 — Buanton Joseph), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint-
es rice. à Rodez ^\veyron).
1879 — Buchner Michel , horticulteur, Thercsienstrasse, 92. à Munich 'Bavière*.
1892 — Budan, arboriculteur, à Suisnes, par Grisy-Suisnes Seine-et-Marne).
1893— Bué fils aîné, constructeur d'instruments horticoles et agricoles, rue
du Plessis-Piquet, à l'ontenay-aux-Roses Seine).
1890— Buhler Eugène), rue de Grenelle, 147, à Paris.
1834 — Buignet Madame', dame palronncsse, rue Saint-Lnzare, 103, à Paris.
1888 — Buisson Claude), jardinier-chef duParc delà Tête-dOr, à Lyon (Rhône).
1886— Buisson (Jean , horliculteur, rue Lambrccht, à Courbevoie (Seine).
1894— Buisson 'Alexis), jardinier à Farcy-les-L>s, par Damraarie-les-Lys
(Seine-et-Marne).
1861— Bull William), membre honoraire, horliculteur, Kings Road, Chelsea,
à Londres, S.-\V. (Angleterre).
1869— Bullier (Théodore), avenue de l'Observatoire, 29, à Paris.
1892— Bultel (Gaston , jardinicr-chof chez M. le baron Sellière, au château
de Mello (Oise).
1805- Bunel, architecte en chef de la préfecture, 67, rue du Rocher, à Paris.
1893— Burck, rue Cortambert, 22, à Paris.
1864— Bureau, professeur de botanique au Muséum dHisloire naturelle,
quai de Béthune, 24, à Paris.
1892— Bureau (Alphonse , horticulteur, rue de Paris, 18, à Rosny-sous-Bois
Seine).
1895— Burpee, W. Atlee, membre à vie, 47o, Norlh Fiflh Street, à Philadel-
phia. Pa. Etals-Unis).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRKS. 61
MM
4893 — Burv^enich (F.) père, membre correspondant^ professeur à l'Ecole
d'horticulture et d'agricuiiure, à Gand, maître de conférences, archi-
tecte de jardins, à Gentbruge Nord-lez-Gand Belgique'.
1867— Busigny .E.), membre honoraire, architecte-paysagiste, rue Lesueur,
16, à Paris.
4S89—Buttard Emile), rue Saint-Sauveur, 97, à Paris.
1854 — Caban Léon , membre fwnoraire, boulevard Haussmann, 41, à Paris.
1894— Gabos. chef de culture de la ville du Havre, rue des Pépinières, 22,
au Havre Seine-inférieure .
1860— Caget (Louis), membre honoraire, jardinier chez M. le duc d'Audiffrel-
Pasquier, château de Sassy, p:tr Mortrée ^Orne).
1887— Gaillaud 'René), horticulteur, route de Brie, à Mandres (Seine-et-Oise).
i887 — Caille, avocat à la Cour d"appe!, rue de Rennes, 70, à Paris, et à Ai^re
Charente .
188o— Cailletet Louis), membre de l'Institut, boulevard Saint-Michel, 75,
à Paris.
1877— Calame Georges , horticulteur, auChaprais, Besançon Doubs).
1894— Calvat Ernest, propriétaire-horlcultcur, à Grenoble Isère).
1887— Callé (Alexandre) fils, jardinier chez M. le comte d'Aux, avenue Ducis,
9, à Maisons-Laftilto (Seine-et-Oise;.
18S9 — Canu (Jean), avenue des Moulineaux, 40, à Boulogne (Seine).
187^-Capet (Alfred^ rue de la Boélie, 59, à Paris.
1833— Cappe Emile», membre honoraire, dessinateur de jardins, au Vésinei
(Seine-et-Oise .
1889— Cappe Louis-Paul-Emiie), horticulteur, au Vésinet (Seioe-el-Oise).
1867 — Capron [Achille), membre honoraire, à Souzy-la-Briche, par Étrechv
(Seine-et-Oise;.
1873— Caraby (Louis-Antoine), rue de la Procession, 42, à Vaugirard- Paris
1887— Carie Laurent , horticulteur, roule d'flejTieux, 128, à Montplaisir-
Lyon (Rhône;.
1883— Carnet (Lcon-Désiré), horticulteur-pépiniériste, au Mesnil-Amelol,
canton de Dammartin (Seine-et-Marne).
1880— Carpentier, fabricant de châssis-cloches, à Doulleos (Somme).
1893— Carpin Sincère), photographe, 35, rue Réaumur, à Paris.
1877 — Carré ^Charles}, négociant, boulevard Voltaire, 58, à Paris.
1886- Carré Georges), ingénieur-constructeur, quai dOrsay, 127, à Pans.
1893— Carré Augusle-A'exandre}. fleuriste, rue du Bac, 81, à Paris.
1860— Carrelet, membre honoraire, horticulteur, rue de Vincennes, 51, à
Monlreuil-sous-Bois Seine\
1893— Carriat Benoiti, horticulteur, au Cap d'Antibes .Alpes-Maritimes .
1866— Carrière Abel), ancien chef des pépinières au Muséum d'Histoire na-
turelle, rédacteur en chef de la Revue horticole, rue de Vincennes, 140i
à Montreuil ^Seine;i
6Î SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1882— Carrière, propriétaire industriel, rue Ravon, à Bourg-Ia-Reine (Seine;.
4886 — Carton (Emile), rue de Turenne, ■114, à Paris.
1894— Casablancas-Quirico, fruits exotiques, rue de Longchamps, 36,
à Paris.
188o—Casauave (Edouard de), ancien inspecteur général des Élablissenaents
de Bienfaisance, rue de la Planche, 9, à Paris.
1863— Casaux (le marquis Julien de), au château d'Ulay, par Nemours (Seine-
et-Marne).
1881— Gassard, avenue Malakoff^ 141, à Paris.
1854— Cassier (Pierre), membre honoraire, horticulteur, rue Sainte-Apolline,
16, à Suresnes (Seine).
1868 — Castalot (Charles), jardinier au château de Bièvres, rue de Yer-
siiil'es, 9 (Seine-el-Oise).
4881 — Castex (vicomtesse de), dame patronnesse, rue dePenthièvre, 6, à Paris.
1892 Cauchois (Albert), jardinier-pépiniériste, au château de Macheraonl
(Oise).
4881 Cauchois (J.-B.), jardinier chez M. Carion, avenue du Mosnil, 32, à la
Varenne-Saint-Hilaire (Seine).
1883- Caucurte (Picrre-Prosper), négociant en vins, rue du Petit-Bercy, 54,
à Bercy-Paris.
1894 — Caulier (Léon), horticulteur-pépiniéri-te, à Beauvais (Oise).
4873— Cauvin (Ernest), manufacturier, rue de Lyon, 5o, à Paris.
1889— Cayeux (Ferdinand), chef de culture de la maison ForgeoL et C^^ rue
d'Oncy, à Vitry (Seine).
4887 Cayeux (Georges\ marchand quincaillier, place aux Herbes, à Cora-
piègne (Oise).
4892 Cayeux (Henri), jardinier en chef à l'Ecole Polytechnique de Lisbonne
(Portugal).
4893 — Gayron (Madame veuve), propriétaire, rue de Beauté, o, à Nogent-
sur-Marne (Seine).
4881 Cazanove (de), Président honoraire de la Société d'Horticulture
d'Epernay, à Avize (Marne).
4886 Cazenave (Albert), avocat, ancien conseiller de préfecture, au château
de la Rochelle, par Auch (Gers).
4893— Cazin (Charles), propriétaire, route d'Orléans, à Antony (Scino)
4883 — Gbaber (André), de la Société d'Horticulture de l'Hérault, rue Salle-
l'Évêque, à Montpellier (Hérault).
4868 Challot (Paul), membre d'honneur, ancien chef de division au Minis-
tère de PAgricuUure, à Sannois (Seine et-Oise), et rue des Ecoles, 40,
à Paris.
1883— Chamouiilet (Léon), boulevard Saint-Michel, 1, à Paris.
1882— Champagne (J -B.), ro.ite dOrléans, à Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise).
1889— Champeaud, maître-charpentier, maire de Montrouge, rue Gossin, 20.
au Grand-Montrouge (Seine).
1895— Champion, jardinier chez M™" Gruber, à Melun (Seine-et-Marne).
1886— Chamrioa, marchand d'articles de jardins, rue des Halles, 6, à Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 63
MM.
487.T — Ghandèze (Gabriel), directeur du Commerce extérieur au ministère du
Commerce, de l'Industrie et des Colonies, rue Mansart, 13, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
1884— Chandon de Briailles (Gaston), Président de la Société d'Horti-
culture d'Epernay, à Epernay (Marne), et avenue Marceau, 81. à Paris.
d886— Chantin (Auguste), horticulteur, établissement Jamain, rue de la
Glacière, 213 et 217, Paris.
1893— Chantin (Henri), horticulteur, avenue de Chàtillon, 32, à Paris.
1877— Chantrier (Ernest), horticulteur, à Mortefontaine, par la Chapelle-en-
Serval (Oise).
1877— Chantrier (Adolphe), horticulteur, à Mortefontaine, par la Ch(ipeile-en-
Serval (Oise).
1878— Chantrier (Alfred), jardinier-chef chez M. Bocher, à Bayonne (Basses-
Pyrénées) .
1874 — Chappellier (Firmin), à la culture expérimentale horticole et agricole
de l'École primaire de Boigny, par Orléans (Loiret).
1861 — Chappellier (Paul), membre honoraire, faubourg Poissonnière, 46,
à Paris.
1890— Chaput (J.), régisseur au domaine de Fosseuse, par Bornel (Oise).
1893— Chardon (Charles), chevalier de la Légion d'honneur, rentier, rue de
l'Abbaye, 10, à Paris.
1884— Chardon (Ernest), membre titulaire à vie, propriétaire, avenue de
Saint-Gloud, 79, à Versailles (Seine-et-Oise).
1874— Chargueraud, professeur d'Arboriculture de la ville de l'aris, route
de Saint-Mandé, 49, à Charenlon (Seine).
18n9— Charmeux (Constant), membre honoraire, horlicuîteur, à Thomery
(Seine-et-Marne).
1889— Charmeux (G.-François) fils, propriétaire-viticulteur, à Thomery
(Seine-et-Marne).
1832- Charmeux (Rose), membre honoraire, à Thomery (Seine-et-Marne).
1879— Charollois (Claude), pépiniériste, à la Montée-Noire, par le Creuzot
(Saône-et-Loire).
1866 — Charollois (Guillaume), membre honoraire, horticulteur, rue de Javel,
196, à Vaugirard-Paris.
1889— Charpentier, jardinier en chef chez M. H. Gallice, à Épernay (Marne).
1893— Charpentier, propriétaire, boulevard Saint-Germain, 5t03, à Paris.
1876— Charron, officier de marine en retraite, rue Chanzy, 90, à Rochefort
(Charente-Inférieure).
1876— Charron (Victor), horticulteur, boulevard de l'Hôpital, 136, à Paris.
1878— Chartier (Jules), jardinier, place de la Station, 12, à Meudon (Seine-
et-Oise).
1880— Chartier (Emile), jardinier chez M. Auban-Noet, à Pierry (Marne).
1891— Chartier (C), avenue Victor-Hugo, 11, à Boulogne (Seine).
1886— Charton (Désiré), cultivateur, rue de Romainville, 57, à_ MontreuU-
sous-Bois (Seine).
64 buCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
4887— Charvin, glacier, passage Choiseul, 22, à Paris.
1866— Chasseriaud (Henri), place Saint-Vivien, 3, à Saintes (Charente-Infé-
rieure).
1872— Chassiii (H.), entrepreneur de travaux en ciment, décorateur de parcs
et jardins, rue de Bagnolel, loi, à Paris.
1887— Châtelain (Georges), jardinier chez M. Prudhomme, à Chevreuse
(Seine-el-Oise).
1880— Chatenay (Henri), pépiniériste, à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire).
1875— Chatenay (Abei), Secrétaire-général de la Société; horticulteur, rue
Saint-Aubin, 1, à Yilry (Seine).
1883— Chatenier, horticulteur-pépiniériste, à Saint-Bonnet de Yalclerieux^
par Crépol (Drôme).
1839— Chatin (le docteur Ad.), membre honoraire, membre de l'Institut, ancien
directeur de l'École de Pharmacie, rue de Rennes, 149, à Paris.
1894— Chaton (Louis), jardinier-chef chez M. le baron de Blonay, 36, route
des Gardes, à Bellevue (Seine-et-Oise).
1891— Chaumeton (Ernest), rocailleur, boulevard Victor-Hugo, à Neuilly-
sur- Seine (Seine).
1877— Chauré (Lucien), rédacteur-propiiéiaire du Moniteur de VHorticuUure,
rue de Sèvres, 14, à Paris.
1892— Chaussard (V.), delà maison Taufflicbet Chaussard, constructeurs, à
Issoudun (Indre).
1894— Chausselat (Jean), serrurier-mécanicien, rue Princesse, 11, à Paris.
1832— Chauvart fils, membre honoraire, jardinier, rue Haxo, 93, à Paria.
1891— Chauveau (Edouard), constructeur, rue Lacharrière, 2, à Paris.
1888 — Chauveau (Pierre), propriétaire, boulevard de la Tour-Maubourg, 18,
cl Paris.
1890 — Chauvet, horticulteur, à Bouray (Seine-et-Oise).
Chauvière, membre titulaire perpétuel.
4884 — Chauvin (Victor), jardinier-chef chez MM. de Rothschild frères, à Bou-
logne (Seine).
1890 — Chavent (Joachim) (Mi"» veuve), dame pah'onnesse, place Croix-
Fâquet, 2 et 3, à Lyon (Uhône).
1894— Chazeret (Edmond-Eugène), banquier, avenue de Joinvillc, 13, à
Nogent-sur-Marne (Seine), et rue du Louvre, 13, à Paris.
18^2— Chemin (Georges), propriétaire, avenue de Paris, 14, à Genliliy (Seine).
1S64— Chenu (Jules), membre honoraire, rue de la Tour, 17, à Passj-Paris.
-1892 — Chéron (Léon), pépiniériste, à Dreux (Eure-et-i.oir).
1893- Cherville (G. de), membre correspondant, rédacteur au journal le
Temps, k Noisy-ie-Roi (Seine-e!-Oi»e).
1879— Chevalier (J), architecte-paysagiste, rue Troyon, 2, Ternes, à Paris.
1883— Chevalier fils (Gustave), arboriculteur, rue Pépin, 16, à Monlreuil
(Seine).
iÔ86~Chcvalier (Lucien-Augustin), afboricultcur, avenue du Centenaire^ H>
Bagnolet (Seini)«
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 65
MM.
1890--Chevalier (Louis-Virgile), horticulteur, rue Sadi-Garnot, 85, à Bagnolet
(Seine).
1894— Chevalier (Eclraond), rue de Traverse, 12, à Argenteuil ^Seine-et-Oise).
1866 -Chevallier (Gharles), membre honoraire, à Noisy-le-Roi, près Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
1888— Chevallier (\lbert-Louis), jardinier à l'École d'Arboriculture de la
Ville de Paris, avenue Sainte-Marie, 65, à Saint-Mandé (Seine).
1890— Chevallier (E.), chemiserie des Giseaux d'argent, boulevard Sébas-
topol, 4, à Paris.
1894— Chevard (Paul-Eraile), maison Vilmorin, Andrieux et Cie, rue des
Ecoles, 2o, à Paris.
1883— Chevet (Charles), maraîcher, boulevard de la République, 46, à
Noisy-le-Sec (Seine).
1876— Chevet (Gharles-Joseph), rue de Rennes, 66, à Paris.
1889— Chevillion (Épiphane), pépiniériste, à Gometz-le-Ghàtel, par Orsay
(Seine-et-Oise).
1891— Chevreau (Léon), ancien député, boulevard de Gourcclles, 49, à Paris.
1887— Chevreau (Louis-Emile), arboriculteur, rue' du Pré, 70, à 31ontreuil-
sous-Bois (Seine).
1860— Chivot (A.), membre honoraire, aux Agouris, à La Fertc-sous-Jouarre
(Seine-et-Marne).
1878— Choiseul (le comte Horace de), rue de Rivoli, 232, à Paris.
1893 -ChoUet (Reray), jardinier chez M. Doin, château de Semont par Dour-
dan (Seine-et-Oise).
1890— Chorier (Jean-Louis), marchand de comestibles et de primeurs, rue
du Hclder, 17, à Paris.
188o— Chouquet (Edmond), jardinier, rue Troyon, 28, à Sèvres (Seine-el-Oiscj
1862 — Chouveroux, rue du Cherche-Midi, 76, à Paris.
1856— Chouvet, membre honoraire, jardinier en chef honoraire des palais
nationaux, lue de l'Université, 191, à Paris.
1876— Chouvet (Emile), marchand grainier, rue Étiennc-Marcel, 16, à Paris.
1890— Chovet (Clément-Alexandre), ancien officier ministériel; boulevard
d'Orléans, 17, à Neuilly-sur-Seine (Seine).
1881— Chrétien (M^e Edmée), rue de la Michodière, 20, à Paris.
1881 — Chrétien (MUc Thérèse), rue de la Michodière, 20, à Paris.
1888— Chrétien (Jules), jardinier-chef des cultures florales du Parc de la
Tète-d'Or, à Lyon (Rhône).
1879— Christen (Louis), horticulteur, rue Saint-Jules, 6, à Versailles (Seine-
. et-Oise).
1889— Cimetière, rue de l'Armorique, 14, à Paris.
187o— Cirjean (Louis), propriétaire, à Gonflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise).
1893— Claret-Llobet (Julien), à Saint-Henri, par Bizanet (Aude).
1882— Claudon [M^^), dame palronnesse, rue Gaillon, 6, à Paris.
1874— Claudon {}V^^), propriétaire, boulevard Raspail, 6, à Paris.
1891— Clause (L.), marchand grainier, quai de la Mégisserie, 20, à Paris.
1838— Clavier, membre honoraire, horticulteur, rue de la Chevallerie, à Tours
(Indre-et-Loire).
66 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
4838— Clément (Ch.), membre honoraire, rue de Berlin, 29, à Paris.
-1892—0161116111 fils, horticulteur, à Vanves (Seine).
1881— Clerc (Léopold), jardinier principal, chef des cultures à l'établisse-
ment horticole municipal de la Muette, rue de la Tour, 131, à Paris.
4894— Clergeon (Léon), jardinier chez M. Thomas, rue des Capucines, à Bel-
levue (Seine-et-Oise).
4888— Clinard (Théophile), directeur-constructeur de chauffage? de serres, rue
de la Légion-d'Honneur, 43 et 43, à Saint-Denis (Seine).
Clos, membre correspondant, directeur du Jardin des plantes, à Tou-
louse (Haute-Garonne).
1837 — Clouet, membre honoraire, horticulteur, rue de Lagny, 68, à Mon-
treuil-sous-Bois (Seine).
4883— Cochery (Jules-Âraédée), cultivateur, rue du Moutier, 33, à Suresnes
(Seine).
4884— Cochet (Aubin), rosiériste, à Grisy-Siiisnes (Seine-et-Marne).
1880— Cochet (Pierre), pépiniériste, à Suisnes, par Brie-Comte-Robert (Seine-
et-Marne).
4833— Cochet (Scipion), membre honoraire, horticulteur-pépiniériste, à Suis-
nes, par Bric-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
1894— Cochet-Cochet, horticulteur, à Coubert (Seine-et-Marne).
4890 — Cochonot (Hippolyte) fils, stagiaire du ministère de l'Agriculture chez
M. Ortman, rue du Remorqueur, 3, à Bruxelles (Belgique).
4873— Cochu (Eugène), fabricant de serres et de châssis de couches, rue
Pinel, 49, à Saint-Denis (Seine).
1886— Cocu (A.), quincaillier, à Mello (Oise).
1882— Cognau (Charles), jardinier chez M'"e Jules Laveissière, au château de
Draveil (Seine-et-Oise).
-1893 — Colxnan, horticulteur-primeuriste, chemin du Mesnil, 4, à Asnières
(Seine).
4890 — Colin (Mme Armand), dame 'patron7iessey\iO\x\Q\aL\:à. Saint-Germain, 474,
à Paris.
4882— Collas (Guérin), propriétaire, rue Centrale, 19, à Ârgenteuil (S.-et-O.).
4876— Colleau (Ernest), rue de la Tour, 74, à Passy-Paris.
4879— CoUeu (P.), jardinier, directeur au Jardin des plantes de Rennes, à
Rennes (Ille-et-Vilaine).
1888— Collin (Raphaël), artiste peintre, rue de Vaugirard, 452, à Paris.
1894— GoUin (M^e), fleurs artificielles, rue des Moulins, 7, à Paris.
4890— Colville Barclay (Sir Baronnet), rue François I^r, 44, à Paris.
1876— Combaz (Paul), propriétaire, à Barberie (Oise).
4882— Combaz (T.), rue Denfert-Rochereauj 9, à Boulogne-sur-Seine (Seine).
4886— Combet-Cordier, horticulteurj rue Saint-Gervais, 19, à Monlplaisir,
Lyon (Rhône).
4893— Comte (B.), horticulteur, rue de Bourgogne, 47, à Lyon (Rhône).
4886— Conard (Auguste), maraîcher, rue de l'Abbé-Groult, 132, à Paris.
1882— Congnard (Léon), jardinier-chef au château de Widiville, par Cres-
pierres (Seine-et-Oise);
l[sth; générale des membres. ct
MM.
1892 — Congy (['.), chef potagiste, domaine de Fcrrières-en-Brie (Seine-; l-
Marne).
i888 — Contai, architecte-paysagiste, rue des Pyramides, 23, à Lille (Nord).
1888— Contour, propriétaire, à Sarcelles (Seine-et-Oise).
1888 — Contour Charles), avenue des Champs-Elysées, oo, à Paris,
1883— Coraux (Gustave), entrepreneur de jardins, rue Le Laboureur, 10, à
Montmorency (Seine-et-Oise).
1861— Corbonnois (Pierre), membi^e honoraire, jardinier, villa Scaramangn,
à Bonneveine, banlieue de Marseille (Bouches-du-Rhône).
1887— Cordonnier (Anatole), horticulteur, forceries de Bailleul, à Bailleut
(Nord).
1888— Cornely (Max.), propriétaire, rond-point des Champs-Elysées, 6, à Paris.
1880— Cornu (Maxime), professeur-administrateur au Muséum, ex-inspecteur
général de l'Agriculture, rue Cuvier, 27, à Paris.
189o— Correvon, membre correspondant, directeur du Jardin alpin d'Accli-
matation, à Genève (Suisse).
1887— Corroyer (Xavier), jardinier, chez Mme Normand, villa de la Uever-
derie, à Montmorency (Seine-et-Oise).
1894— Gortet, jardinier-horticulteur, à Avon (Seine-et-Marne).
1893 — Costille-Debelfort (engrais chimiques horticoles et mastic à greffer),
cours Morand, 20, à Lyon (Rhône).
1881— Cottant (Pierre), paysagiste, rue d'Ulm, 38, à Paris.
1867 -Cottereau (François-Marie) père, membre honoraire, horliculteur-ma-
raîcher, rue de Javel, 189, à Paris.
1886— Cottereau (François) fils^ maraîcher, rue Croix-Nivert, 193, à Paris.
1892— Cotteron Louis-Sylvain), villa Schaken, avenue de Saint-Maur, ;i
Saint-3Iaur-les-Fossés (Seine).
1892 — Cottin (Henri), danu palronnesse, rue de la Baume, 12, à Paris.
1S76 — Cottin (Ernest), membre titulaire à vie, propriétaire, [rue de Clignant
court, 13, à Paris.
1884— Cottin (Madame veuve), horticulteur, à Sannois (Seine-et-Oise).
1884— Cottin (Jules), membre titulaire à vie, propriétaire, rue de Châteaii-
dun, 28, à Paris.
1894— Coudry (L.), instituteur, directeur du Refuge du Plessis-Piquet (Seine)i
1894— Couillard (Ferd.), propriétaire, 28, rue Saint-Loup, Bayeux (Calvados).
18o3 — Conlomhier pèvc, membre honoraire, rue Audigeois, 14, àVilry (Seine) ,
1881 — Coulombier fils (Gustave), pépiniériste, rue Audigeois, 14, à Vitry(SeineV
1893— Coulon (Nicolas), avenue de Lamotte-Piquet, o4, Paris,
1892— Courcelles, professeur, rue Gay-Lussac, 36, à Paris.
1890 — Courmaux ^Alfred), ancien notaire, rue de Fleurus, 1, à Paris.
1891— Courmontagne (Albert), rue Raynouard, 68, à Passy-Paris.
1887— Court (William B.), aux soins de Mess. Mackintosh et Hyde, rue Sain l-
Jacques, 15^ à Montréal, Canada (Amérique).
1875— Courteaud (A.), propriétaire et négociant, à Libourne (Gironde).
1873— Courtois (M^e veuve), pépiniériste, à Claraart (Seine).
1 892— Courtois, professeur de la Société d'Horticulture de Compiègne, à
Compiègne (Oise).
68 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1894^Çourtois, horticulteur, à Chilly-Mazarin (Seine-et-Oise).
d 894— Courtois (fils), horticulteur, à Montbard (Gôte-d'Or).
■I894~Courtoise (Louis), jardinier-chef du parc de Bois-Boudran, par Nangis
(Seine-et-Marne).
-1883 — Cousin (Jules), propriétaire à Louvcciennes el boul. Poissonnière, 10,
à Paris.
1893— Couston, horticulteur, rue Monlgrand, 10, à Marseille (Bouches-du-
Rhône).
4883— Coûtant (Ernest), avocat, rue de Canteleu, 29, à Douai (Nord).
1866— Goutart, membre honoraire, rue Thiers, 3o, à Crespy|-en-Vallois
(Oise).
1883— Couturier aîné, pépiniériste, à Saint-Michel-Bougival (Seine-et-Oise).
1886 — Couturier (Alfred), horticulteur-fleuriste, rue de Rome, oS, à Paris.
1893— Couturier (Edmond), rue Rampon, 6, à Paris.
1884— Couturier (Emile), horticulteur, rue des Calèches, 22, et rue des
Ecoles, 29, à Chatou (Scine-et-Oise).
1886— Couturier (Léon), horticulteur-pépiniériste, à Saint-iMichel-Bougival
(Seine-et-Oise).
1873— Couturier-Mention, pépiniériste, à Saint-Michel-Bougival (Seincet-
Oise).
1891— Couvreux (M^c Zélie), quai des Célcstins, 38, à Paris.
1886— Couvreux (E.), fabricant d'étiquettes pour l'Horticulture, quai Bour=
bon, 19 6is, et rue le Regrattier, 28, à Paris.
1891 — Crapotte (Henri), viticulteur, à Conflans-Sle-Honorinc (Seine-eî-Oise).
1891— Crawshay ^Walter), propriétaire, au château de Chaisnay, à Four-
chambault (Nièvre).
1894— Crémieux (Eugène), avocat à la Cour de Paris, rue de l'Arcade, 34, à
Paris.
1863— Crémont (Emile aîné), membre honoraire, horticulteur, rue de Paris,
39, à Sarcelles (Seinc-ei-Oise).
1881 — C émoat (Augustin-Edmond), jeune, horticulteur, à Sarcelles (Seine-ct-
Oise).
1891— Crémont (Gustave), horticulteur, rue des Noyers, à Sarcelles (Seine-
ct-Oisc).
1882— Crépeau (M^e veuve), rue Saint-Martin, 233, à Paris et à Parmain l'Isle
Adam (Seincet-Oise).
1892— Creux (A.), horticulteur-pépiniériste, spécialité de Rosiers, place de
Villicrs, 8, à Montreuil-sous-Bois (Seine).
1893— Crosse (Madame veuve A.), propriétaire, rue de la Boétie, 52, à Paris*
1834— Crousse, horticulteur, faubourg Saint-StanislaSj 14, à Nancy (Meurthe-
et-Moselle).
1SG8— Croux fils, horticulteur, Valléc-d'Aulnay, à Chatenay (Seine).
1890— Crouzet (Joseph-Augustin), jardinier, à Mouy de l'Oise (Oise).
1888— Crozy aîné, horticulteur, rue de la Guillolière, 206, à Lyon (Rhône).
1862 — Cuntz, rentier, membre honoraire, boulevard de la Malraaison, 20, à
Rucil (Seine-et-Oise).
1881— Curé (Jean-Baptiste), roule de Châtillon, 79, à Malakoff (Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 69
D
MM.
1879 — Dafy, consfracteur d'appareils de chauftage pour serres, rue de Bagno-
let, HO, à Paris.
d892^Dagneau, jerdinior, rue Charles VII, 14, ^ Nogent-sur-Manie (Seine).
4888— Daigremont (Georges), propriétaire, àSoisy-sous-Montmorency (Seine-
et-Oise).
1888— Daigremont (Mn^e Georges), dame patronnesse, h Soisy-sous-Mont-
morency (Scine-cl-Oise).
1894 — Dallemagne (Augusle), membre titulaire à vie, propriétaire, rue du
Bel-Air, 2, à Rambouillet (Seine-et-Oise).
1868 — Dallé (Louis), membre honoraire, horticulteur-fleuriste, rue Pierre-
Charron, 29, à Paris, établissement d'Horticulture, route de Clamart,
59, à Vanves (théine).
1893— Dalpayrat, céramiste, à Bourg-la-Reinc (Seine).
d894— Damerval (N.), rue Montmartre, 6, Paris.
1877 — Damour (Âmédée), rue des Malhurins, 58, à Paris.
1855 — Dampierre (le Marquis de), Président de la Société des agriculteurs
de France, rue de Grenelle, 45, à Paris, et au château de Plassac par
Saint-Genis de Saintonge (Charente-Inférieure).
1894 — Dandrieux (G.), constructeur d'appareils giratoires pour l'arrosage
des pelouses, serres et jardins, 152, rue Mouffetard, Paris.
1879 — Dangueuger (Désiré), jardinier chez M. Pouget, rue du Château,
à Asnières (Seine).
1885— Daniel (Gustave), jardinier-chef chez Mme |a baronne Nathaniel de
Rothschild, à l'Abbaye-de-Vaux, par Cernay-la-Ville (Scine-et-Oise).
1881— 'Dannet (Charles), propriétaire, boulevard de l'Ouest, àLouviers (Eure).
1895 — Dantin (Martin), fabricant de mastic liquide à greffer, rue de la Guillo-
ticro, à Lyon (Rhône).
4875— Danzanvilliers (Eugène), horticulteur, au Petit-Marteau, route d«
Redon, à Rennes (lUe-et-Vilaine).
1887— Darantière (E.), rue de la Glacière, 219, à Paris.
1886— Darbour (Paul-Édouard), pépiniériste, à Torcy-Sedan (Ardennes).
1867— Darcel, ingénieur en chef au corps national des ponts et chaussées,
rue Bavard, 2, à Paris.
1867 — Darde (François), membre honoraire, rue Voltaire, 23, à la Garenne-de-
Colombes (Seine).
1878 — Darlu (M«»e Edouard), dame palromiesse, boulevard Haussmann, 82, à
Paris.
1894— Dauchez de Beaubert, rue du Rocher, 51, Paris.
4876— Dauphin (J.-P.), à Montlhéry (Seine-et-Oise).
1888 — Daurel (Joseph), Président de la Société d'Horticulture de la Gironde,
Allées de Tourny, 25, à Bordeaux (Gironde).
1892— Dauthenay, jardinier en chef, à l'Asile Sainte-Anne, rue Cabanis, 1,
à Paris.
70 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
IS82— Dauthier (Eug.), jardinier, villa des Princes, 46, à Boulogne (Seine).
( ^87— Dautier (Joseph), horticulteur, rue de Maillé, 11, à Montlhéry (Seine-
et-Oise).
1 S8o— Dautresme (Henri), rue des Petits-Champs, 74, à Paris.
1892— Dauvergne (Louis), jardinier chez M. Vive, route d'Ecquilly, 42.
aux Mureaux (Seine-et-Oise).
1881— Dauvesse (Paul-D.), horticulteur, rue Dauphine, 18, à Orléans
(Loiret).
1678— Dauvissat (Isidore), horticulteur, entrepreneur de jardins, rue des
Goutles-d'Or, à Epernay (Marne).
1888— Daveau (Jules), membre titulaire à vie, jardinier en chef au Jardin
botanique de Montpellier (Hérault).
187a— David, horticulteur, rue Remilly, à Versailles (Seine-et-Oise).
1887 — David (Emile), Grande-Rue, S3, à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise).
1891 — Davy, cultivateur de graines, à Beauforl (Maine-et-Loire).
189a— Day (F.), horticulteur, boulevard Bineau, 16. à Levallois-Perret (Seine).
1887— Debac (Jean), horticulteur-fleuriste, boulevard Maleshcrbes, 63, à
Paris.
1892— Debert (Emile), rue Saint-Sulpice, 9, à Paris.
1882— Debille (A.), horticulteur, rue de Montreuil, 74, à Versailles (Seine-et-
Oise).
189a— Debrain (Emile), fleuriste, 69, rue de Grenelle, Paris.
|3i[i3 — Debray, membre honoraire, constructeur de pompes de jardins, rue
de la Folie-Méricourt, 27, à Paris.
189a — Débriat (Auguste), horticulteur, avenue de Versailles, 10, à Thiais
(Seine).
1894 — Debrie (Bernard), fleuriste, rue Mogador prolongée, 6, Paris.
1891— Debrie (Edouard), fleuriste, rue des Capucines, 12, à Paris.
1384 — Debrie (Gabriel^, fleuriste, rue Royale, 10, à Paris.
1876— Debrie (M.-L.) père, fleuriste, rue des Capucines, 12, à Paris.
13/3 — Debry-Brunot, marchand de terre de bruyère, route de la Reine, 50,
à Boulogne (Seine).
1882— Decauville (Paul), place d'iéna, 8, à Paris, et au château des Tou-
relles, à Petit-Bourg (Seine et-Oise).
1892— Décugnière (Albert-Gu tave), jardinier, chez M. Raguet, à Mouy (Oise).
1893 — Dedieu (Michel), constructeur d'appareils de chauffage de seires,
ruelle Gandon, Paris.
45179— Dedouvre (Pierre-Louis), négociant, à Ermont Seine-el-Oise).
1892— Def aux (Louis-Eugène), rue du Commandeur, 31, à Paris.
485a— Deffaut (Ch.), membre honoraire, faubourg Saint-Antoine, 19, à Châ-
lons-sur-Marne (Marne).
1864— Deforges (Etienne), maire de Châtillon, route de Paris, 30, à Châtillon
(Seine).
1884— Def resne (Armand), pépiniériste, à Vitry (Seine).
1893— Defresne (Camile), pépiniériste, à Vitry (Seine).
1854— Defresne (Germain), membre honoraire, boulevard Lamouroux, 40, à
Vitry (Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 71
MM.
1868~Defresne (Honoré), pépiniériste, en face de la Mairie, à Vitry (Seine),
i8o4— Defresne (Jacques), membre honoraire, rue Audigeois, 34, à Vitry
(Seine).
1886— Defresne (Joseph), pépiniériste, rue Audigeois, 34, à Vitry (Seine).
1891 — Dehu (Ernest), propriétaire, rue d'Athènes, 11, à Paris.
1877— Delaage (A. -F. -G.), architecte, boulevard Magenta, 80, à Paris.
1881— Delabarrière, à Aincourl, par Fontenay-Saint-Père (Seine-et-Oise).
1878— Delabergerie, horticulteur, Grande-Rue, 44, à Bourg-la-Reine (Seine).
4890— Delacharlonny (Marguerite), ingénieur, rue de Lutèce, 3, à Paris.
1867 — Delacour, quai de la Mégisserie, 4, à Paris.
1892— Delafosse (Julien), jardinier-potagiate, château de Maintenon (Eure-
et-Loir),
1867— Delahaye, commissaire-priseur honoraire, membre honoraire^ rue
Remilly, 10, à Versailles (Seine-et-Oise).
1872— Delahaye, grainier, quai de la Mégisserie, 18, à Paris.
189o— De Lairesse, horticulteur, quai de la Fragnée, 63, à Liège (Belgique).
1866— Delamarre (Eug.), Secrétaire général de la Société d'Horticulture de
Coulomraiers, secrétaire honoraire de la Sociéié nationale d'Horticul-
ture, avenue de Strasbourg, 2, à Coulomraiers (Seine-et-Marne).
1883 — Delamarre fils, jardinier, avenue de Neuilly, 139, à Neuilly (Seine).
1890 — Delamarre (M^e)^ darne patronnesse, avenue de Strasbourg, 2, à Cou-
ioramiers (Seine-et-Marne).
1890— Delamarre (Charles), propriétaire, rue Litlré, 1, à Alger (Algérie).
1895— Delamarre (Eraile), jardinier chez M. Oriol, à Epinay-sur-Seine (Seine).
1895— DelamoUières (L.), de la maison Bossy, Berger et Delamollières,
marchands grainicrs, quai de la Guillotière, 6, à Lyon (Rhône).
1873— Delarue (Léon), rue de la Chàlouère, 80, à Angers (Maine-et-Loire).
1889 — Delaruelle (Modeste), entrepreneur de jardins, à Courcelles-Presles
(Seine-el-Oise).
1882— Delaunay, horticulteur, avenue de Saint-Mandé, 102 bis, à Paris.
4888— Délaux (Simon), horticulteur, spécialité de Chrysanthèmes, à Saint-
Martin-du-Touch, par Toulouse (Haute-Garonne).
1879— Delavallée (Ernest), rue de Lisbonne, 47, à Paris, et au chAleau de
la Puisaye, à Verneuil-sur-Avre (Eure).
1886— Delavau, industriel, à Chàtellerault (Vienne).
1882— Delavier (Eugène), horticulteur, rue Saussure, 2, Batignolles-Paris.
1891 — Delavier (Victor), boulevard des Italiens, 6, à Paris.
1853 — Delaville aîné, membre honoraire, professeur d'Horticulture, rue
Sainte-Marguerite, à Beauvais (Oise).
1881 — Delaville (Charles), jardinier principal de la ville de Paris, rue de
Sully, 15, à Charenton (Seine).
1874 — Delaville (Léon), marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 2, à Paris.
1866— Delchevalerie (Gustave), membre honoraire, à Chaumes (Seine-et-
Marne),
1889 — Delépine (Henri), rue Edgard-Quinet, 11, au Grand-Montrouge (Seine).
1881— Delessard, avoué honoraire, rue de l'Université, 34, à Paris, et quai
de la Borde, 7, à Ris-Orangis (Seine-et-Oise).
72 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DR RANGE.
MM.
4889— Delhomme (Mme à.)^ au château de Crézancy, par Château-Thierry
(Aisne).
1857— Deligne (Alexandre), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint-
Eloi, 31, à Choisy-le-Roi (Seine).
i888— Delille (Emile), propriétaire, boulevard Bineau, 63, à Neuilly (Seine).
4894— Delimoges, horticulteur, rue Barbes, 66, Petit-Ivry (Seine).
1885— Délivré (Léon), fabricant de fleurs artificielles, rue Parraentier, 20,
à Bois-Colombes (Seine).
1890— Delmon (Albert), propriétaire-négociant, route de Toulouse, 241, à
Bordeaux (Gironde).
4895— Delton, jardinier au pavillon Chuiseul, à Viry-Chàlillon (Seine-et-Oise).
4883— Demiautte, sénateur, rue des Ecoles, 23 bis, à Paris.
4894 — Demilly (Jean), jardinier-chef à l'Ecole supérieure de pharmacie,
4, avenue de l'Observatoire, Paris.
4890— Demôle (J.), rue François I^r, 6, à Paris.
4894— Demolliens, rue Villeneuve, 33, à Bezons (Seine-et-Oise).
4889— Denaiffe (C), graineterie dos syndicats agricoles, à Carignan (Ar-
dcnnes).
4890— Denery. chef de culture, chez M. Pilar, à Cannes (Alpes-Maritimes).
1893 — Denieaii (Léopold), propriétaire, au château Franc-Pourret, à Saint-
Émilion (Gironde).
4879 — Denis (Charles), pépiniériste, à Angers (Maine-et-Loire).
4854 — Denis (Thomas), membre honoraire, rue du Midi, 61, à Villeurbanne
(Rhône).
1878 — Deny (Eugène), architecte-paysagiste, rue Sponlini, 30, à Passy-Paris.
4888— Depred (M^ae)^ rfawe palronncsse, rue Jacob, 26, à Paris.
4860— Deschamps (Eugène), rue de Clichy, 2, à Paris.
4858 — Deschamps (Joseph-Victor), membre honoraire, jardinier, à Boissy-
Saint-Léger (Seine-et-Oise).
4883 — Descus (Philibert), jardinier, chez M. Robin, rue Molilor, 20, à Au-
teuil (Paris).
4864— Deseine fils aîné, membre honoraire, pépiniériste, rue de Ver-
sailles, 401, à Bougival (Seine-et-Oise).
4881— Desfossé (Henri), horticulteur, route d'Olivet, 23, à Orléans (Loiret).
4861 — Deshayes (Auguste), membre honoraire^ horticulteur, faubourg Saint-
Christophe, 8, à Soissons (Aisne).
4895— Deshayes, instituteur, à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne).
4886— Desjardins (Louis), entrepreneur de jardins, à Saint-Prix (Seine-et-Oise).
4867— Desmoulin, membre honoraire, chef de culture chez M. Bindcr, à
risle-Adam (Seine-et-Oise).
4889— Desouches (Oscar), cultivateur-arboriculteur, rue de Paris, 98, à
Groslay (Seine-et-Oise).
4884 — Despierres (Louis), avenue de Paris, 238, à Saint-Denis (Seine).
4 863— Desquilbé (Benjamin), membre honoraire, jardinier, au château de
Villers-sur-Chàtillon, par Port-à-Binson (Marne).
1892 — Deesat, jardinier -chef chez M. Dutreux, château de la Celle-Saint-
Cloud (Seine-et-Oise).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 73
MM.
i89I— Dessert (Auguste), horticulteur, à Chenonceaux (Indre-et-Loir).
1888— Destombes (Pierre), Président de la section florale de la Société artisti-
que de Roubaix-Tourcoing, boulevard de Cambray, 33, à Roubaix (Nord).
1892— Detang (Edouard-Pierre), rue du Bac, 82, à Paris.
1876— Determes (M^e Laure), dame patronncsse, ruo de la Victoire, 12, à
Paris, et à Bagneux (Seine).
1891— Detriché (Charles), horliculteur, roule des Ponts-de-Cé, à Angers
(Maine-et-Loire).
1893— Détroyat, menuisier, marchand de bois, spécialité d'articles de jardin,
rue de la Mairie, 40, à Vanves (Seine).
1888— Deulin, cultivateur-maraîcher, rue des Petites-Murailles, 2, à Genne-
villiers (Seine).
18o6 — Devailly, membre honoraire, docteur en médecine, rue Rochambeau,
14, à Paris.
1873— Devansaye (Alphonse de la), Président de la Société d'Horticulture
d'Angers, au château de Fresne, à Noyant (Maine-et-Loire).
1892— Devaud (Paul), horticulteur, rue de l'Hospitalité, 21, à Tours (ludre-
et-Loire) et à Hibérac (Dordogne).
1880— Devernois (Charles), entrepreneur de jardins, r. Laurislon,127,à Paris.
1894 — Didron Mme veuve), rue Pastourelle, 87, Paris.
1877 — Dié-Defrance, fabricant de chauffages, à Yitry-!e-François (Marne).
1889 — Dingeon (Camille), marchand grainier, rue Tronchet, 49, à Paris.
1887 — Diot (Henri), jardinier-horticulteur, rue du Port, à Poissy (Seine-ct-
Oise)'.
1888— Divary, jardinier-chef des jardins nationaux de Saint-CIoud, avenue
du Palais, 3, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
1888— Dives-Legris, pépiniériste, à Eppeville, près Ham (Somme).
1893— Doin (Octave), boulevard Saint-Germain, 199, à Paris.
1879— Dolley (Henri), propriétaire, rue de Berry, oO, à Paris,
1886 — Domage (Eugène), horticulteur, rue du Moulin, au Pccq (Seine-et-Oise).
188o— Domange (Albert), boulevard Voltaire, 74, à Paris.
1886— Doré (Joseph), jardinier au château des Essarts, près Noyon (Oise).
1861 — Dorléans (Erncsl), membre honoraire, architecte, rue du Landy, 13, à
Clichy-la-Garenne (Seine).
1803 — Dorléans (Robert), rue du Landy^ 13, à Glichy (Seine).
1861 — Dormois, membre honoraire, rue de Larochejaquelein, 7, à Saint-
Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
189o — Dortan (Comte de), au château d'Audours, par Dompierre-les-Ormes
(Saône-et-Loire) et avenue de la Bourdonnais, 18, à Paris.
1886— Doucet (Charles), arboriculteur, rue Franklin, 29, à Montreuil-sous-Bois
(Seine).
1889— Doucet (Pierre-Edmond) fils, propriétaire, rue Victor-Hugo, 7o, à
Monlreuil-sous-Bois (Seine).
1860 — Douy (Victor-Lucien), membre honoraire, jardinier chez M. le comte
de la Panouze, à Thoiry (Seine-et-Oise).
1862 — Dréau, membre honoraire, jardinier-entrepreneur, rue Soyer, 23, à
Neuilly (Seine).
74 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
4890— Dreux, fabricant de serres, à Presles (Seine-et-Oise).
1893— Dreux (Albert-Emile), propriétaire, avenue de l'Est, 80, parc Saint-
Maur (Seine).
4893— Dreyfus (René), propriétaire, rue de Monceau, 81, Paris.
1893— Drevaux, ancien maraîcher, rue d'Arcueil, 6, à Malakoff (Seine).
1887— Driger (Victor), rue du Monastère, 4, à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise).
1888— Drouard (J.), fabricant, rue Obcrkampf, 42o, cité Griset, 12, à Paris.
4892— Drouet (Séverin), château de Catinat, à Saint-Gratien (Seine-et-Oise).
4860 — Drouin, membre honoraire, avenue de l'Opéraj 43, à Paris.
1894 — Drouot, entrepreneur de travaux publics, rue de Maistre, 3, Paris.
4894— Droz, avocat, président de la Société d'Horticulture de Meaux, rue
Royale, 43, Paris.
4878— Druelle (Edouard), Maison Vilmorin-Andrieux et C^e, à Massy-Palai-
seau (Seine-et-Oise).
4S8-2— Dubel (Pierre-Joseph), architecte, boulev. Beaumarchais, 69, à Paris.
4887 — Dubois, jardinier-chef des Palais nationaux de Paris, quai d'Orsay,
99, à Paris.
4885— Dubois (Adrien), fabricant d'instruments, boulevard Saint-Martin, 33,
à Paris.
1893 — Dubois (Th.), entrepreneur de constructions rustiques, à Sannois
(Seine-et-Oise).
4873— Dubos, fabricant de bétons agglomérés, rue Coignet, 6, à Saint-Denis
(Seine).
4890— Dubost, de la Maison Prudon et Dubost, fabricant de pompes, boule-
vard Voltaire, 210, Paris.
4892— Dubreuil (Paul), directeur de la France agricole et horticole^ rue des
Martyrs, 48 bis, à Paris.
4892— DubruUe (Arthur), rocailleur, rue Godefroy, 49, à Paris.
1886 — Ducarre (Pierre), restaurant des Ambassadeurs, aux Champs-Elysées,
à Paris.
4877 — Ducerf, jardinier-chef au château des Bons-Hommes, au Francport
par Corapiègne (Oise).
4866 — Duchamp (Claude), membre honoraire, rue Coste, o2, Croix-Rousse
Lyon (Rhône).
1853 — Duchaitre (Pierre), membre perpétuel, de l'Institut, ancien Secrétaire-
rédacteur de la Société.
1878 — Duchartre (Henri), membre titulaire à vie, rue de Grenelle-Saint-Ger-
main, 84, il Paris.
1890 — Duchartre (Mme Henri), dame patronnesse à vie, rue de Grenelle,
84, à Paris.
1833 — Duchatel (le comte), rue de Varenne, 69, à Paris.
1886— Duchefdelaville (Charles), rue du Liégat, 62, à Ivry (Seine).
1886— Duchefdelaville fOlivier-Léon), chemin de la Justice, à Saint-Denis
(Seine).
1886— Duchefdelaville (Pierre), rue de la Yoyette, à Ivry (Seine).
1887 — Duchêne, quincaillier, quai de la Mégisserie, 18, Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 75
MM.
i89o— Ducrot (Félix-Ernest), jardinier-chef, maison Clause, à BeUAir, par
Arpajon (Seine-et-Oise). ,
1874 — Duchet, au château de Bellevue, par Meaulne (Allier).
4865 — Dufay (M^^e Auguste), dame patronnesse, avenue Hoche, 54, à Paris.
4885 — Dulour, fabricant de vaporisateurs pour l'Horticulture, rue du Fau-
bourg-Saint-Denis, 48, à Paris.
1892— Dufresne (Jean), jardinier, au service de la Ville de Paris, route de
Saint-Mandé, 23, â Charenton (Seine).
4887 — Dufy, marchand de terre de bruyère, rue Glairvaux, 44, à Montmorency
(Seine-et-Oise).
4884 — Dugourd (Jean-Pierre), horticulteur, rue Auguste-Barbier, 16, à Fon-
tainebleau (Seine-et-Marne).
4874— Dugué (Henri), pépiniériste-horticulteur, à Dourdan (Seine-et-Oise).
4891— Dujard (Anatole), jardinier, rue de Nanterre, 4, à Suresnes (Seine).
4884 — Dulac (Pierre-Marie), boulevard National, 436, à Clichy-la-Garenne
(Seine).
1888— Dulong (Gustave-Ferdinand-Pierre), commissaire-priseur, rue Richer,
4, à Paris.
4892 — Dumand (Léon), ancien entrepreneur, rue de Monceau, 6, à Pans.
4892~Duinas, fleuriste, avenue d'Anlin, 8, Paris.
4877— Dumas (Auguste), jardinier chez M"»e Martin, rue de la- Ferme,àNeuilly
(Seine).
4890 — Dumas (Victor), passage Duclos, 43, à Paris.
4892— Dum^esnil lÉraile-Auguste), fleuriste, rue de la Ghaussée-d'Antin, 53
à Paris.
4882 — Dumilieu, fabricant de rochers et bassins, avenue Victor-Hugo, 127
à Paris.
4864 — Dumont (Auguste), membre honoraire, horticulteur, à Aumale (Seine-
Inférieure).
4873 — Dumont (Jules), pépiniériste, à Louvres (Seine-et-Oise).
4864— Dumont (Henry-René), rue Chomel, 44, à Paris.
4884 — Dumont (Charles), jardinier chez M. Prosper-Martin, au château de
Saint-Uliers-le-Bois, par Bréval (Seine-et-Oisc).
4891 — Dumont (Adolphe), horticulteur, rue de Paris, 85, à Vanves (Seine),
4895— Dumont (M^e Amélie), rue de Rivoli, 418, Paris.
4894 — Dumonthier (A.), rue du Bouloi, 5, à Paris.
4879— Dumoutier (Jean-Michel-Édouard), propriétaire, boulevard Victor-
Hugo, 64 fcis, à Neuilly (Seine).
4893 — Dumur (Antoine), horticulteur-maraîcher, avenue de Paris, 291,
Plaine Saint-Denis (Seine).
4882— Dupanloup, marchand-grainier, quai de la Mégisserie, i4, à Paris, et
rue de la Sablière, 27, à Montrouge-Paris.
1891 — Duplessis, propriétaire, à Saint-Émilion (Gironde).
4888 — Duplessy (M^e Emilie), dame patronnesse à vie, propriétaire, boule-
vard Montmorency, 9, Auteuil-Paris.
4889 — Duployer (Baptiste), rue Vauvilliers, 43, à Paris.
4882 — Dupont (Auguste), avenue de Suffren, 96, à Paris.
76 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1889— Dupont (M^^o Gustave), dame pat l'onnesse^ rue de Tilsitt, M, à Paris.
i890— Dupoux (Antoine), chef de culture chez M^ie Solignac, à Cannes (Alpes-
Maritimes).
4885 — Duprat, horticulteur, rueBenatte, Croix-Blanche, à Bordeaux (Gironde).
1863— Dupré (Jean-Marie), rue de la Porape, 89, à Paris, et à Yillemonble
(Seine).
1859— Dupuis (Alphonse), jardinier chez M. Ménier, b. Noisiel, par Chanaps-sur-
Marne (Seine-et-Marne).
1881 — Dupuis (Jacques), jardinier-chef, au château de Stors, par L'Isle-Adam
(Seine-et-Oise).
1866— Dupuy (Célestin), monbre honoraire, propriétaire, président honoraire
de la Société d'Horticulture de Montmorency, boulevard de Stras-
bourg, 73, à Paris,
1888— Durand (Alfred), horticulteur, rue de Ménilmontant, 5, à Bagnolet
(Seine).
1892— Durand, boulevard Saint-Martin, 39, à Paris.
1887- Durand-Vaillant (Barthélémy), fabricant d'appareils de chauffage
pour serres, boulevard de Charonne, 120, à Paris.
1887— Duranton (Prosper), propriétaire, rue Michel-Ange, 6o, à Auleuil-Paris.
1860— Durenne, faubourg Poissonnière, 26, à Paris.
1886— Dusseris (Henri), rue de Rennes, 97, à Paris.
1876 — Dutailly, député, boulevard Saint-Germain, 181, à Paris.
1894 — Dutartre (Alfred), ancien adjoint au maire du IX^ arrondissement et
membre du Conseil d'hygiène du IX^ arrondissement, rue Lafayette, 26,
à Paris et à Saint-Gratien (Seine-et-Oise).
1876— Duteil (Louis), horticulteur à Orgeval (Seine-et-Oise).
1885— Dutriaux (Nicolas), horticulteur, rue de Paris, à Sainl-Leu (Seine-et-
Oise).
1893— Dutrie (Pierre), horticulteur, à Steenwerck (Nord).
1894 — Duttil (Jean), jardinier-chef, château de Coudrée-Scicz (Haute-Savoie).
1881 — Duval (Clotaire), secrétaire général de la Société d'Horticulture de
Melun et Fontainebleau, rue des Pleus, 37, à Fontainebleau (Seine-et-
Marne).
l89o— Duval (Albert), rue d"Âujou-Sl-Honoré, 17, à Paris.
1883 — Duval (Célestin), sente des Guérets, à Boulogne-sur-Seine (Seine).
1894 — Duval (Henri), horticulteur, rue de l'Ermitage, 8, à Versailles (Seine-
et-Oise).
1890— Duval (Jules), propriétaire, rue d'Enghien, 9, à Paris.
1867 — Duval (Léon), membre honoraire, horticullcur-grainier, rue de l'Ermi-
tage, 8, à Versailles (Seine-et-Oise).
1890 — Du Val (Charles), vulgarisateur du Maté, rue Jacqucs-Dulud, 39, à
Neuilly (Seine).
1880 — Duvillard (Alfred), horticulteur, rue Bertholet, à Arcueil (Seine).
1881— Dybowski, professeur de culture coloniale à l'Institut agronomique,
rue Roltembourg, 16, à Sainl-Mandé, Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 77
E
MM.
i891— École d'Arboriculture de la Ville de Paris, Grande-Rue, lOo, à
Saint-Mandé (Seine).
1893— École d'Horticulture des Pupilles du département de la Seine, à
Villepreux (Seine-et-Oise).
4891— Écorcheville (Ch.), rue de Rivoli, 40, à Paris.
1889 — Ehrlich (Joseph), directeur du Jardin impérial à Laxerabourg, près
Vienne (Autriche).
4879— Elle (Alfred), horticulteur, rue Pelleport, 93, à Paris.
4881— Elin (Eugène), à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise).
4890— Elwell (M^e \vc^^ dame palronnesse, avenue de Paris, 2-23, Plaine
Saint-Denis (Seine).
4885 — Emonin (H.), pompes et tuyaux d'arrosage, rue de Bondy, 7-2, à Paris.
489o— Eaot (V.), pépiniériste, à la Celle-Saint-Gloud (Seine-et-Oise).
4893— Eon (Ernest), mécanicien, fabricant d'instruments de météorologie, rue
des Boulangers, 43, à Paris.
4888— Eschrich (Laurent), horticulteur, entrepreneur de jardins, rue des
Fontis, 44 et 43, à Auteuil-Paris.
4894— Espaullard (Louis-Narcisse), cultivateur, rue Damas, 43, à Noisy-
le-Scc (Seine).
489o— Espaullard (Honoré), rue Béthisy, 24, à Noisy-Ie-Sec (Seine).
1864— Espée (Baron de T), rue Casirair-Perier, 41 6is, à Paris.
1883— Esquirol, conseiller à la Cour des comptes, avenue Percier, 1, à Pari
et à Boissy-sous-Saint-Yon (Seine-et-Oise).
1862— Estampes (le Comte d'), à la Rochette, par Melun (Seine-et-Marne).
4888— Eustacho (Emile-Franç.-Robert), artiste peintre, rue de Lisbonne, 66,
à Paris.
4893— Eve (Emile), cultivateur, rue de Yincennes, 4, à Bagnolet (Seine).
189o— Fabre (Albert), rue des Écoles, 20, à Paris et à Pacy-sur-Eure (Eure).
4872— Fabre, colonel d'artillerie, rue de Lille, 47, à Paris.
4893— Faignot (J.), gaz à la campagne pour serres, moteurs, etc., rue Fa-
zillau, 428, à Levallois-Perret (Seine).
1870— Falaise aîné, horticulteur, route du Vieux-Pont-de-Sèvres, 129, à Billan-
court (Seine).
4882— Falaise (AKred), jardinier, boulevard Saint-Germain, oo, à Kanterre
fSeinc).
4891— Fallou (Jules), propriétaire, officier d'Académie, rue des Poitevins, 40,
à Paris.
4870 — Fargeton (Louis), membre honoraire, horticulteur, rue Quinconce, à
Angers (Maine-et-Loire).
1889— Farny (E.), fabricant de châssis, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle).
78 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1879— Faroult (Aimé), horticulteur, roule de Sannois, 26, à Argenteuil
(Seinc-ct-Oise).
4892— Faroult (Victor), horticulteur, rue de Paris, 82, à Sarcelles (Seine-et-
Oise).
1889— Fatzer, directeur technique des Forceries de l'Aisne, à Quessy, par
Tergnicr (Aisne).
4837— Fauquet (Charles), membre honoraire, rue de Boulogne, au Havre
(Seine-Inférieure).
1887— Fauquet (Eugène), professeur d'Arboriculture, Secrétaire-général de
la Société d'Horticulture de Corbeil, rue du 14-Juiilet, 28, à Corbeil
(Seine-et-Oise).
4893 — Fauqueux (Alexandre), propriétaire, à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-
et-Marne).
1882 — Fautier, membre du Conseil général de Seine-et-Oise, à Argenteuil
(Seine-et-Oise).
1890— Faverial, fabricant du poudreur universel, rue du Faubourg-Saint-
Denis, 83, à Pans.
1882— Favret (Ernest), chef-jardinier chez M. d'Aragon, à Pierry, par Eper-
nay (Marne).
4864 — Fayet (Emile), membre honoraire, à Bourg-la-Reine (Seine).
4886— Fédit, propriétaire, quai aux Fleurs, 5, à Paris.
4886 — Férard, marchand-grainier, fleuriste, pépiniériste-horticulteur, rue de
l'Arcade, 43, à Paris.
4893— Ferrier (Alexandre), boulevard Montmorency, 3, à Paris.
1876 — Ferry (Paul), serrurier-constructeur, rue de Pontoiss, à l'Isle-Adam
(Seine-et-Oise),
4803— Février (Albert), rue d'Assas, 44, à Paris.
4894— Feydeau (Louis-Emile de), Président de la Société d'Horticulture de
la Vienne, rue du Souci, 6, à Poitiers (Vienne).
1872— Fichet (J.), fabricant de produits chimiques, rue de Lagny, 34, à Vin-
cennes (Seine).
1884— Fichot fils, jardinier, au château de Breleuil, par Chevreuse (Seine-
et-Oise).
4889— Fiette (Edmond), jardinier chez Mme veuve Lemoine, à Charaintru,
par Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise).
1884— Filleul-Brohy, ingénieur, rue Andrieux. 3, à Paris.
4888— Fillin (Mme veuve Arthur), horticulteur, rue de Clamart, 20, à Com-
piègne (Oise).
•4893— Fillin (Jules), jardinier chez M. le Comte de Calénac, château de
Béthancourt, par Ribecourt (Oise).
4883— Fillon (Théophile), chef de culture chez Mme Lavallée, au château de
Scgrez, par Boissy-sous-Saint-Yon (Seine-et-Oise).
1877— Finck (Jean), jardinier-fleuriste, holHiculleur, avenue de Paris, 300, à
Rueil (Seine-et-Oise).
4883— Finet (Augusle-Alexandre-Frédéric), rue des Écoles, 28, à Paris.
4884— Finet (Frédéric), Boulevard Saint-Germain, 23, à Argenteuil (Seine-et-
Oise, et rue de Miromesnil, 401, à Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 79
MM.
1886— Finet (M^e)^ dame patronnesse, rue de Saint-Germain, à Argenleuil
Seine-et-Oise).
1892 — Finot (Joseph-Louis), constructeur de serres et châssis, rue du Trosy,
o, à Claraart (Seine).
1893— Finot (Louis-Rodolphe), ex-commissaire-expert du gouvernement, 44,
boulevard Saint-Germain, à Paris et villa Ribelte, à Maisse (Seine-et-
Oise;.
1893 — Fischer de Waldheim, membre correspondant^ directeur du Jardin
impérial de Botanique, à Varsovie (Pologne).
487o— Flament (A.-M.C. H.), jardinier, avenue Saint-Denis, 47, à Pierrefitte
(Seine).
189o— Flament, propriétaire, à Bièvres (Seine-et-Oise).
18o3 — Flandre, membre honoraire^ horticulteur, rue Vivier, b4, à Amiens
iSoramei.
1893— Flavien (Emile), Président de la Société d'Horticulture de Neuilly-
Plaisance, rue Léopold, 17, à Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise).
4890— Fleury (Ernest), rue Beihomme, 23, à Paris.
1891 — Flon, horticulteur, à la Maître-Ecole, à Angers (Maine-et-Loire).
1891— Floucaud, appareils d'arrosage, directeur de la maison Raveneau,
rue de Bagnolct, 65, à Paris.
1883— Foix (M^ie), dame patronnesse, rue de la Mairie, 9, à Nanterre (Seine).
1866 — Fonné (François-Joseph), membre honoraire, architecte-paysagiste, rue
Saint-Charles, à Reims (Marne).
18ol — Fontaine (Adolphe), membre honoraire, jardinier, rue Houdan, 33, à
Sceaux (Seine).
1848 — Fontaine (François), membre honoraire^ horticulteur, rue de la Fon-
taine, à Clamart (Seine).
1867— Fontaine (Gustave), membre honoraire, chez M. Cochin, château de
Gressy, par Claye-Souilly (Seine-et-Marne).
1889- Fontaine (Lucien), marchand de comestibles, rue du Marché-Saint-
Honoré, 14 et 16, à Paris.
1891— Forestier (J.)» conservateur du Bois de Vincennes, roule de Saiat-
Mandé, 74, à Saint-Maurice (Seine).
1878 — Forgeot, raarchand-grainier, quai de la Mégisserie, 8, à Paris.
1883— Formigny de la Londe (A. de), Président de la Société centrale
d'Horticulture de Caen et du Calvados, rue des Carmes, 33, à Caen
(Calvados).
1883— Fortier (MUcj, dame patronnesse, fabricante de fleurs, faubourg Mont-
martre, 3, à Paris.
1882— Fortin (Casimir), jardinier chez M'^e d'Etchevery, à Ântony (Seine).
1880— Foucard (Adolphe), horticulteur, avenue de B.iraont,6, àChatou (Seine-
et-Oise).
1888— Fougeu (Emile), directeur de la maison Clinard, rue de la Légion-
d'Honneur, 43 et 43, à Saint-Denis (Seine).
1888— Foukouba-Hayato, 23, Shimorokubantcho Kojimatchi-ku, à Tokio
(Japon).
80 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1884— Fournier (Jean-Baptiste), fabricant de paillassons, à Taverny (Seine-
et-Oise).
1888 — Fournier (Jules), horticulteur, rue Boulard, 38, à Paris.
1895 — Fournier, architecte-paysagiste, rue des Champs, 17, à Biirritz
(Basses-Pyrénées).
1894— Fournier (E.), manufacturier, rue des Halles, 11, à Paris.
4893— Fournier (L. -Frédéric), boulevard de Longchainps, 40, à Marseille
(Bouches-du-Rhône).
1891— Foussat, chef des travaux horticoles, chargé des cours d'Horticulture
à l'Ecole pratique d'Agriculture 3Iathieu Dombasle, à Tomblaine, par
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
1836 — Foye {M.^^), avenue du Bois-de-Boulogne, 60, à Paris, et au château de
Cheptainville (Seine-et-Oise).
1873— Francin (Nicolas), jardinier au château d'Epinay-sur-Seine (Seine).
1869 — François (A.), propriétaire de l'Orangerie de Blidah (Algérie).
1883— François (M"ie)^ dame patrotinesse , à Sceaux (Seine), et rue de la
Trémouille, 22, à Paris.
1888 — François (U^^), dame palronnesse, propriétaire à Meudon (Seine-et-
Oise).
4893— François (Joseph), propriétaire, route de Bric, à Brunoy (Seine-et-
Oise).
1888 — Franquet, rue Fromentin, 14, à Paris.
1893— Frèrebeau (L.-A.), jardinier chez M^'c Martincau, Grande-Rue, 23, à
Villemonble (Soinc).
1893- Fresquet (F.), allées d'Orléans, 28, à Bordeaux (Gironde).
1887— Fulconis (P.), horticulteur, route de Nice, à Àntibes (Alpes-Maritimes).
G
1889— Gabut (Ferdinand), horticulteur, à Sezanne (Marne).
1873— Gage (le docteur Léon-Paul), rue de Grenelle, 9, à Paris.
4888— Gagey (Baptiste), horticulteur, rue Croix-Nivert, 223, à Paris.
1833— Gaillard (Alexandre), membre Itonoraire, faubourg Saint-Honoré, 223,
square du Roule, 2, à Paris.
1888— Gaillard (A.), jardinier, rue Lafontaine, 96, à Paris.
1884— Gaillardon (Baptiste), Grande-Rue, 140, à Fontenay-aux-Roses (Seine).
1886— Galesloot (Jac.-P.-R.), horticulteur, à Amsterdam (Hollande).
1889- Galin (Henry), propriétaire, rue de Châleaudun, 33, à Paris.
1878— Galle (Emile), vice-président de la Société d'Horticulture de Nancy,
avenue de la Garenne, 2, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
1877— Gallet (Théodore), constructeur de thermosiphons, place des Vic-
toires, 1, à' Tours (Indre-et-Loire).
1893— Ganche (Victor-Almyre), industriel, rue de l'Emballage, à Vichy (Allier).
1893— Gangon (Ernest, jardinier chez M. Raphaël CoUin, rue des Châtaigniers,
à Foutenay-aux-Roses (Seine).
LISTE GÉiNÉRALE DES MEMBRES. 81
MM.
1884 — Garden (J.), horticulleur, imporlalcur d'Orchidéeî cl de végétaux exo-
tiques, avenue de Bellevue, 4, à Bois-Colombcs (Seine).
1886 — Gardier (Léon), flenrisîe, rue Elzévir, 16, à Paris.
1891 — Gariel -Raymond), quai de la Mégis- eric, 2, à Paris.
1886— Garlin (Cyrille-François), horliculleur, b-julcvard de la Gare-de-Grc-
nelle, ï2'2, à Issy (Seine).
1867— Garnier (Joseph), membre honoraire, rue de Bécon, 89, à Courbcvoic
(Seine).
1891 — Garnier ^M'"'), quai Saint-Michel, 19, à Paris.
1889-Garnier lÉraile). rue de Belleville, 237, à Paris.
1881— Garnier ^Ferdinand), quai Saint-Michel, 19, à Paris.
1884 — Garnier (Louis-Remy), propriétaire, rue de Sèvres, 20, à Boulogne-
sur-Seinc (Seine).
1891— Garoier (Paul), rentier, rue Sainte-Croix-de-la-Brelonncrie, 24, ci Paris.
1878— Garnon (Jean-Baptiste), tleuristc,rueCatuIienne, 16, à Saint-Denis (Seine).
1892— Garnot (Prospcr-Mcsmin), propr., à Moissy-Cramoyel (Scinc-ct-Marne).
1887— Gateleau Louis-Joseph), propriétaire, rue de la République, 1, à Bézicrs
(Hérault).
1863 — Gatellier /lUgusle) , membre honoraire, pavillon de la Porte des
Princes, à Boulogne-sur-Seine (Seine).
1853 -Gatelot (Augustin), membre honoraire, jardinier au château de Carle-
ponl, par Noyon (Oise).
1861 — Gathelot (Etienne), membre honoraire, jardinier chez MM. de Montgol-
(Icr, à Fonlcnay, par Monlbart (Côte-d'Or).
1861 — Gatineau (François), membre honoraire, à Bucy-Sainte-Marguerite, par
Soissons (Aisne).
1868— Gaucher (Nicolas), meinbre honoraire, ])épiniériste et professeur d'Arbo-
riculture, Ludwigs-Burgerstrassc, à Stuttgart, Wurtetriberg (Allemagne).
1893— Gaudoin Félix), dessinateur-paysagiste chez M. Dcny, rue Sponlini,
30, à Paris.
1863 — Gautherot (François), membre honoraire, rue d'Épi nois, 8, à Ma!a-
koff (Seine).
1893— Gauthier (Emile), jardinicr-chcf au Fleuriste de l'Orphelinat Saint-
Philippe, à Fleury-Meudon (ï'einc-et-Oisei.
1854 — Gauthier fils (Louis-Prospcr), membre honoraire^ propriétaire, aux
Brosse-, commune de Saintry, par Corbeil (Seine-et-Oisc).
I89o — Gauthier, jardinier en chef des parcs et pépinières de Trianon, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
1888— Gautier (Ilippolyte), pépiniériste, rue Eugène-Pellelan, 7 bis, à Vitry-
sur-Scinc (Seine).
1887— Gautreau (Victor-Henii) fiis ahic, horticulteur, à Brie-Comte-Roben
(Seinc-ct-Mnrne).
lS87~Gautrin (Charles), boulanger, rue de la Véga, 20, à Paris.
1891 — Gay (Louis), dessinateur-paysagiste, élève de l'École d'Horticulture de
Versailles, rue Raynouard, 36, à Paris.
189'. — Gayon, propriétaire, Vice-Président de la Société d'Horticulture do
Meaux, boulevard de Laval, 14, à Lagny (Seine-et-Marne).
6
82 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DK FRANCE.
MM.
189J — Geibel (Anatole), ingénieur civil, rue de Bassano, 34, à Paris,
1892— Geibel (Edouard), propriétaire, horticulteur, villa la Pelouse, route
d'Antibos, h Cannes (Alpes-Maritimes).
1891 — Gélos, horticulteur-fleuriste, à Beaurivage, Biarritz (Basses-Pyrénées).
1894 — Genand iCliarles) fils, à Vevey-Plan, canton de Vaud (Suisse).
1893 — Geninet, entrepreneur de jardins, rue Hennequin, 13, à P«ris.
1S93— Gennari (Henri), chimiste, passage Cardinet, 31, à Paris.
1877— Gentilhomme (J.-B.), horticulteur, rue de Fonlcnay, 10, à Vincennes
(Seine).
1888— Gentilhomme (P.), propriétaire, pharmacien, à Plombières (Vosges).
1861— Geoffroy Saint-Hilaire, Président de la Société Nationale d'Accli
matation de France, directeur du Jardin zoologique d'Acclimatation,
à Ncuilly (Seine).
1.S88 — Gérand, horticulteur, route de Montrouge, à MalakoIF (Seine).
1888 — Gérard, professeur à la Faculté des sciences de Lyon, à Lyon (Rhône).
1^:86— Gérard (Mbert), à Nanteuil-le-Haudouin (Oise), et rue Drouot, 8, à
Paris.
1864 — Gérard (Etienne), membre honoraire, à Argenlières, par Chaumes
(Seine-et-Marne).
1893— Gérard (Victor), jardinier chez M. Ducarre, Grande-Rue, 14, à Ville-
monble (Seine).
1888— Gérardin (Léon), officier de l'instruction publique, professeur d'His-
toire naturelle à l'Ecole Turgot, rue Bréa, 21, à Paris.
1881— Germiny (le Comte Adrien de), au chAleau de Gouville, par Cailly (Seine-
Inférieure).
1382 — Germiny (le Comte Georges de), au domaine de Gouvillc, par Fontenay-
le-Bourg (Seine-Inférieure).
1895— Gérôme, chef de l'École de bolaniqueau Muséum d'histoire naturelle,
rue Poliveau, 2, à Paris.
1884— Gévelot, député, rue de Clichy, 10, à Paris.
1874— Ghersi (François), horticulteur, directeur du Jardin botanique, calle
Hercules, à Cadix (Espagne).
189o — Gibault (Georges), quai Bourbon, 5o, à Paris.
1887— Gicquelais, horticulteur," rue Broussais, 5, à Dinan (Côtes-du-Nord).
1895— Gilbert (Georges), restaurant-chalandrier, à Aulnay (Seine).
1872— Gillard (Auguste), horticulteur, rue Maître-Jacques, 4, à Boulogne
(Seine).
18.)1 — Gilson, propriétaire, villa des Tilleuls, à Chaumes (Seine-et-Marne).
188o— Gimier (Emile), propriétaire, à Triel (Scine-el-Oise).
1895 — Ginot (^Jules), président de la Société d'Agriculture du déparlement
de La Loire, rue de la République, 4, à Saint-Éiicnne (Loire).
1888— Ginouze (Hte) fils aîné, commissionnaire en fruits, rue Saint-Honoré,
49, à Paris.
1891 — Girard (Aimé), professeur au Conservatoire des aris et métiers et à
l'Institut national agronomique, boulevard Henri IV, 44, à Paris.
1866— Girard (Alphonse), membre honoraire, jardinier au château de Se
cli> lies, par Ressons (Oise).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 83
MM.
1869— Girard Col J.-B.), fab. d'étiquettes de botanique, h Clermont-Ferrand
(Puy-de-Dôme).
1891— Girardot, fabricant de serres et châssis, rue Picpus, 36, à Paris.
i88o— Girault (Edouard), rue Denfert-Rochereau, 9, à Boulogne (Seine).
1890— Giroult, rue Mouton-Duvcrnet, d4, à Paris.
1888 — Giroux (M^e)^ dame pafronncsse, propriétaire, au Vésinct (Seine-et-Oise).
1887— Givois (Hugues), propriétaire, à Saint-Rémy-en-Rollat (Allier).
18o8 — Glady (Eugène), membre honoraire, rue Beauducheu, 106, à Bordeaux
(Gironde).
1876— Godefroy-Lebeuf (Alexandre), botaniste-horticulteur, impasse Girar-
don, 4, à Paris.
1887— Gomont (Maurice), rue Notre-Dame-des-Charaps, 27, à Paris.
188o— Gonet, rue d'Assas, 8, à P.iris.
■1869— Gontier (Paul-Armand), membre honoraire, grainier, rue Halle, 16, à
Pari^.
4885 — Gorion Joussainl), propriétaire, à Epinay (Seine).
1890— Goubau (le Comte), rue de la Tour, 71, à Paris.
1892 — Goudou (Vincent), jardinier-arboriculteur, rue de P;iris, 94, à Palai-
seau (Seine-et-Oise).
1863— Gougibus (Barnabe), membre honoraire, rue Augereau, S, à Paris.
1893— Gougis (Paul), jardinier aux Capucins, à Montfort-l'Amaury (Seine-et-
Oise).
1891— Gouleau (Joseph), horticulteur, place Saint-Aignan, à Nantes (Loire-
Inférieure).
1888— Goulet (Gustave), jardinier, rue de l'Est, à la Malraaison, Rueil (Seine-
et-Oise).
1895— Gourdin (Henri), banquier, avenue Ménelotte, 14, à Colombes (Seine).
1888— Goussard, fabricant du Mastic à greffer universel, rue de la Répu-
blique, o8, à Montreuil-sous-Bois (Seine).
1894— Goyer (R.). horticulteur, associé de la Maison A. Laurent, avenue de
Louyal, 1, à Limoges (Haute-Vienne).
1889— Gradé (M^^ J.), propriétaire, rue de Marinville, 6. à Saint-Maur-Ies-
Fossés (Seine).
1891— Graindorge (Henri), horticulteur, Voie-Gagnée, à Vitry (Seine).
1894 — Grandet (Eugène), jardinier chez M. Guyot, propriétaire à Massy
(Seine-et-Oise).
1880— Grandveau (Emile), jardinier, à Cernay-la-Ville (Seine-et-Oise).
18o6— Gras Hls, membre honoraire, rue de l'Abbé-de-l'Épée, lo9, à Marseille
(Bouches-du-Rhône).
1894— Gras (Antoine), jardinier à Digoi» (Saône-et-Loire).
1885— Gravereau, horticulteur, à >eauphle-le-Ghàteau (Seine-et-Oise).
1889— Gravier (^Pierre-Arsène), rue des Ecoles, 2, à Maisons-Alfort (Seine).
1889 — Gravier (Alfred), pépiniériste, boulevard Lamouroux, 4, à Vitry-sur-
Scine (Seine).
1854- Greffulhe (Comtesse de), dame patronnesse, rue d'Astorg, 10, à Paris.
1893 — Grelet, jardinier-chef chez M. Heine, au château de Rocquencourt
(Seine-et-Oise).
84 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1875— Grenthe (Louis), fabricant de serres, rue du Vert-Buisson, à Ponloisc
(Scine-et-Oise).
1893— Griffon, horliculteur-rosiérisle, chemin de Gerland, 77, à Lyon (Rhône).
1894— Grignan (Georges), publiciste, rue Fonsny, o4, à Bruxelles (Belgique).
1 887— Grimaldi (le docteur Clémenl), à Modica, Sicile (ilalie).
1891— Grimoux (Romain), arboriculteur, à Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).
189-4— Grodet, f;ibricant de chauffages, rue de Dunkcrquc, 3, à Paris.
1893— Grosdidier, rue du Cloître-Notre-Dame, 16, à Paris.
188o — Groseil (Victor), fils, treillage artistique et constructions rustiquf;?,
rue de Fontenay, 6, Grand-Monlrouge (Seine),
•1890 — Gross B.), jardinier au château de Villiers, à Poissy (Seine-et-Oise).
1891— Groux (Charles), boulevard Haussraann, llo, à Paris.
1872 — Guénault (Ernest), entrepreneur de jardins, rue de Montreuil, 104, à
Vincennes (Seine).
18o'2 — Guénot (Auguste-Benjamin), membre tïlulairc perpétuel, à Paris.
1892 — Guérard (Auguste), jardinier, avenue du Bois-de-Boulogne), 63, à Paris.
1881 — Guérin (Joseph), jardinier à Mandres (Seine-et-Oise;.
1892^Guérin (Prosper), propriétaire, Grande-Rue, 104, à Saiut-Maurice(Seine).
1893 — Guérin (Henri), rosiériste, à Servon, près et par Brie-Comte-Robert
(Seine-et-Marne).
1888— Guerreau (Alfred), rentier, rue de la Pièce-d'Eau, à Chatou (Seine-
et-Oise), et rue de Grammont, 4, à Paris.
1880 — Guiborel (Victor), fleuriste, rue Lafayetle, 60, à Paris,
4887 — Guichard (M^^^ Jules), dame patronnesse, quai de Billy, 34, à Paris,
1893 — Guichard (Henri) fils, horliculeur, rue des Hauts-Pavés, à Nantes
(Loirc-Iiifcrieure).
J888 — Guignard, professeur à l'École supérieure de pharmacie, membre
de l'Institut, rue des Feuillantines, i, à Paris.
1882 — Guillaume, directeur de l'École d'Horticulture des Pupilles de la
Seine, à Villepreux (Seine-et-Oise).
4893— Guillaume, imprimeur-éditeur, rue de Coulmiers, 3o, à Paris.
1889— Guillemot (Charles), propriétaire, quai de la Mégisserie, 20, à Paris.
4890— Guillemot (Emile), artiste peintre, rue d'Ulm, 20, à Compiôgne (Oise).
1894 — Guillochon (Lucien), jardinier", rue de l'Ermitage, à VersaiHes
(Seine-et-Oiso).
1887— Guillon (Maurice), marchand de fruits, à Sartrouville (Seine-et-Oise).
4894 — Guillon (Pierre), horticulteur, rue de l'Hospice, à Roilcz (Aveyron).
1886— Guillot (Pierre) fils, rosiériste, chemin des Pins, 11, à La Guillotière,
Lyon (Rhône).
1867 — Guillot-Pelletier fils, constructeur de serres, rue de la Gare, 33, à
Orléans (Loiret).
18fîG— Guilloux (Edmond), manufacture de tentes, toiles et bâches, rue
Montmartre, 131, à Paris.
1862 — Guinle (Jean-Jules), membre honoraire, horticulteur, rue Saint-Didier,
16, à Passy-Paris.
1885— Guinoisseau, fils, horticulteur, rue Lareveillère, 10, à Angers (Maine-
et-Loire).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 85
MM.
189! — Guion (Auguste), de la maison Paul Lebœuf et Guion, rue de l'Arsenal,
io, à Paris,
1890 — Guiot (Henri-Jules), horlicuUeur-pépiniérisle, place de l'Eglise, 3, à
Fonlenay-aux-Roses (Seine).
189-2— Guitel (Eugène), horticulteur, av. des Arts, 4, parc Saint-Maur (Seine).
1835 — Guizelin (de), membre honoraire, rue de Valencienncs, 7, à Paris.
1894— Guybet (Alfred), peintre en leltres et éliqueltes pour jardins, rue
Sainl-Fargeau, o8, à Paris.
1886— Guyennet (François), horticulteur, roule stratégique, 41, l'etil-Ivry
(Seine).
1892 — Guyot (Gustave), propriétaire, rue Gambacérès, 3, à Paris.
H
1866— Hadin R.), membre //o«ora«/v, fabricant de médailles, rue Saint-Claude,
o, à Paris.
1887 — Haillecourt (Dorainique-Étienne), jardinier-fleuriste, rue des Grilles,
4, à Pantin (Seine).
1889— Halphen (Mme Constant), c?a?neprf^ron/îe5.9e, rue de Tiisiit, 11, à Paris,
et au château de Balallcy (Gironde).
1889— Halphen (M-"^ Georges), dame patronnesse, rue Chaptal^ -24, à Paris.
1884-Haniel (Léon) fils, établissement horticole de Baudry et Hamel, à
Avranches (Manche).
1874 — Hanoteau (Charles), ingénieur civil, avenue du Nord, lo, parc Saint-
Maur (Seine).
1883— Hansen (Cari), professeur à l'Académie royale d'Agriculture et d'Hor-
ticulture de Copenhague, Mijnstervej, 2, à Copenhague Danemark).
1884— Hariot (Paul), préparateur au Muséum, rue do Buffon, 63, h Paris.
1885— Harmaad (l'abbé L.), insliUiteur, directeur de l'Orphelinat agricole,
à Haroué (Meurthe-et-Moselle).
1879— Harraca (F.), pépiniériste, villa Tourasse, à Pau (Basses-Pyrénées).
1884— Hatret (E.), horticulteur, rue de Fontenay, .o7, au Grand-Monlrouge
(Seine).
1890— Haugton (M"ie tiijsa), darne patronnesse, rue de Grenelle, 96, à Paris.
1870— Haute Séverin), jardinier-chef au château de Ternay, par Ermont
(Seine et-Oise .
1867— Hautefeuille, arboriculteur-paysagiste, à Âlhis-Mons (Seine-el-Oise).
1882 — Hautreux, grainier, rue Montorgueil, 9, à Paris.
1889— Hayet (Paul), rue Vignon, 9, à Paris.
186.0— Hébert (Philippe), à la Goule-aux-Fées, Saint-Enogat (Ille-et-Yilaine).
1888 — Hébert {M^^), dame patronnesse, boulevard du Château, 30, à Neuilly-
sur-Seinc (Seine).
1880 — Hébrard (Alexandre), avenue Marigny, 2o, à Fonlenay-sous-Bois Seine).
1888- Hébrard (François), jardinier-chef chez M. le duc de Chartres, au
château de Saint-Firmin (Oise).
86 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1892 -Hébrard (Félix) fils, horticulteur, rue Cuvier, 5, à Montreuil-sous-Bois
(Seine).
1878— Hébrard (Laurent), rue de Wattignies, 73, à Paris.
■1869— Hédiard (Ferdinand), négociant en produits de l'Algérie et des colo-
nies, place de la Madeleine, 21, à Paris.
18o9 — Heim (Joseph), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint-
Didier, 12, à Sens (Yonne).
1893— Heim (le docteur F,), agrégé de la Faculté de médecine de Paris, rue
de Rivoli, 15, à Paris.
18o4 — Heine (M^e)^ dame patronnesse, rue de Monceaux, 28, à Paris.
1886— Heinemann (F.-C), horticulteur, à Erfurt (Allemagne).
1888 — Hélie (Guillaume), architecte-paysagiste, rue Biesta, 11, à Bougival
(Seine-et-Oise).
1894— Hélouïs, ingénieur-chimiste, à Colombes (Seine).
1878 — Hémar (Honoré-Marie), avenue de Paris, 76, plaine Saint-Denis (Seine).
1879 — Hémar (Honoré-Jean), rue de la Chapelle, 80, à Paris
1890— Hénault (H.), pépiniériste, rue deFonlenay, lb4, à Vincennes (Seine).
1886— Hendrikx {U"'^^), propriétaire, avenue Ledru-Rollin, 138, au Perreux, à
Kogent-sur-Marne (Seine).
1890 — Hennecart (Léon), propriétaire, au château de Tournan (Seine-et-
Marne), et rue de Calais, 18, à Paris.
1892 — Hennecart (Victor), propriétaire, rue de Miromesnil, 14, à Paris.
1887— Henneguy (le docteur), rue Thénard, 0, à Paris.
1895 — Henny (Henry), jardinier chez M. Octave Mirbeau, à Carrières-sous-Poissy
(Seine-et-Oise).
1881 — Hénot, Ireillageur, rue de la Tour, 12, à Paris.
1873 — Henri (le frère), chef de culture à Saint-Yincent-de-Paul, à Rennes
(lUe-et-Vilaine).
1886 — Henrionnet (L.), régisseur au château d'Eurville, à Eurville (Haute-
Marne).
1864— Henrotte, membre honoraire, rue de Clichy, 12, à Paris, et à Colombes
(Seine).
1855— Henry-Jacotot père, horticulteur, rue de Longvic, 20, à Dijon
(Côte-d'Or).
1857 — Henry (François), membre honoraire, jardinier au château d'Embourg,
par Souvigny (Allier).
1892— Henry, fabricant de poterie, à Marcigny (Saône-et-Loire).
1884 — Henry (Ch.), surveillant des cultures de pleine terre, au Muséum,
rue Cuvier, 57, à Paris.
1893— Henry (Charles) fils, jardinier, avenue Sainte-Marie, 46, à Saint-Mandé
(Seine).
1882 — Henry-Goiiannier (Maurice), place du Poncel, à Saint-Servan (Ille-
et-Vilaine).
1886 — Hérault, propriétaire, rue de Paris, 14, à Angers (Maine-et-Loire).
1890— Herbault, rue de l'Elysée, 22, à Paris.
1885— Herbelot (Edmond), jardinier, au château de Bordeaux, par Claye-
Souilly (Seine-et-Marne).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 87
MM.
4876 — Héricourt (Léon), cultivateur, rue de Rosny, 26, à Fontenay-sous-
Bois (Seine).
i892--Kérivaux (L.-F.), boulevard de Paris, à Ârpajon (Seine-et-Oise).
i884 — Hermenot (Edouard), horticulteur, route de Paris, à Angers (Maine-
et-Loire).
4867— Hermès (Gustave) fils, à Charleville (Ardennes).
4886— Hermitte (César), horticulteur, à Ollioules (Var).
1892 — Hérouart (Auguste), horticulteur, roule de Chàtiilon, 9o, à Mont-
rouge (Seine).
1886— Herscher (Ernesl), ingénieur-conslrucleur de chauflages, rue du Che-
min-Vert, 4-2, à Paris.
4873— Hervé-Mangon (Mme)^ dame palronnesse , rue Saint-Dominique, 3,
à Paris.
486o — Heurtemotte, membre honoraire, jardinier au château de Bonaban,
par Saint-Meloir-des-Ondes (Mle-et-Vilaine).
1894— Hézard, rue des Bois, 30, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
1887— Hibon (Emile), rue Royale, o2, à Saint-Quentin (Aisne).
1893— Hillaireau (A.), Tapissier-Décorateur, rue Chevallier, 5, à Saint-Oucn
(Seine).
1887— Hilaret (A.), à Çhâteau-Bellevue-Cordeillan, Pauillac (Gironde).
1873 — Hirsch (le Baron Maurice de), consul général de Belgique, au château
de Beauregard, commune de la Celle-Saint-Cloud, par Bougival (Seinc-
el-Oise), et rue de l'Elysée, 2, à Paris.
1892 — Hirt (Albert), fabricant de pompes, boulevard xMagenta, 36, à Paris.
1894 — Hirt (A.) aîné, fabricant de pompes pour tous usages, 11, faubourg
Saint-Martin, Paris.
1886 — His (Edouard), adjudicataire des fumiers de l'armée, des omnibus, etc.,
rue Croix-des-Petits-Champs, 11, à Paris,
1891 — Hochard (Arthur), importateur de Vanilles de l'île de la Réunion, rue
Malar, 24, à Paris.
1878 — Hochard (Louis-Honoré), cultivateur d'OEillets, successeur de Gau-
thier-Dubos, à Pierrefitte (Seine).
1894— Hocheid (Désiré), fabricant de faïences artistiques, 66, rue d'Alleray,
Paris-Yaugirard.
189o— Hocquart (Hippolyte), jardinier-chef à l'Ecole normale d'instituteurs,
à Nancy (Meurlhe-el-Mosellej.
1877 — Hoïbian, marchand-grainier, quai de la Mégisserie, \&, à Paris.
1874 — Honfroy (Henri), Grande-Rue, 153, à Nogent-sur-Marne (Seine).
1886 — Horat (Charles), jardinier chez M. Laveissière, au château de la Folie,
à Draveil (Seine-et-Oise).
1893 — Horny (Emile), chez M. Grostctc, avenue Faidherbe, 7, à Bois-Colombes
(Seine).
1884 — Hottiuguer (Mn^-i), dame patronnesse, rue Laftitle, 14, à Paris.
4886— Hottinguer (Joseph), rue de Provence, 38, à Paris.
4887— Houbé (Eugène), agriculteur, à Mortcerf (Seine-et-Marne).
1887— Houdart, propriétaire, rue du Ponl-de-Créteil, 63, à Saint-Maur-les-
Fossés (Seine).
88 SOCIÉTÉ NÂTIONALli DllUUTICULTLlUE DE FKÂNCI-.
MM.
1890-Houd.art ^Félix-Gabriel , horlicullcur, Grande-lUu^ 11"2, à Bagnolet
(Seine).
lS8a— Houlet (Emile), jardinier en chef du Baron Gustave de Rothschild, au
ch;\tcau de la Yersine, par Creil (Oise).
-1886 — Housseaux (J.-B.), horticulteur, rue de Paris, 88, à Vanves (Seine).
189o— Hovelacque (M"'e), rue de Rivoli, 184, à Paris.
1889— Huan (Jcan-Baptistc-lIippolyte), rue du Cherche-Midi, 72, à Paris.
1879 — Huard, propriétaire, ïrcsoricr de la Société nationale d'Horticulture
de France, rue Chauveau-Lagarde, 6, à Paris, et à Âilly, par Gaillon
(Eure).
1852— Huart (Joseph) fils, pépiniériste, à Vilry (Seine).
18o.o— Hubert-Brierre, rue Moncey, 14, à Paris.
1883 — Hubner (M'"e), dame palronncsse, rue de Téhéran, 9, à Paris.
1882 — Huchez (A.), rue dcMa ibeuge, 17, à Paris, et rue de Seine, 60, à Bezons
(Seine-el-Oise).
1882 — Huet, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Directeur adminis-
tratif (les travaux de la Ville de Paris, boulevard Raspail, 12, à Paris.
189o — Hugnet (A.), au château de Thoiry (Seine-ct-Oise).
1892 — Huguenin, propriétaire, rue de Bagneux, 2, à Monlrouge (Seine).
4889— Humbert (Erncsi), propriétaire, rue de Commines, 10, à Paris.
l8oo — Hunnebelle (Juks), rue de Solfcrino, 2, à Paris.
1893 — Hunolt (Victor), fabricant de pompes, à Moret (Seine-et-Marne).
1894 — Huré, janlinier, rue Franklin, 20, à Paris.
1890— Hurtault, architecte-paysagiste, rue Saint-Jean, 14, à Chartres (Eure-
et-Loir).
I
18Gi — ImbauU (Jean-Auguste), membre honoraire, boulevard St-Gerraain, 16,
à Paris.
1886-Isabeth (V.), propriétaire à Courccllos, par Prosles (Scine-et-Oise).
1894 — Isabey (Maurice), architecLe, 70, avenue Kléber (Paris).
188a— Isoré(Victor), jardinier-chef au château de Beauregard, chez M. le baron
Hirsch, commune de la Cclle-St-Cloud, par Boiigival (Seine-et-Oise).
1894— Itasse (Georges), avenue de l'Aima, 21, à Paris.
1890 — Itasse (Léon), propriétaire, à Maurecourt, par Andresy (Seine-et-Oise).
1877— Izambert (Alexandre), fabricant de serres, boulevard Diderot, 89 et
91, à Paris.
1883 — Izambert (Adolphe), constructeur de serres, boulevard Diderot,
89-91, à Paris.
■1888— Jacob (B.), jardinier au domaine d'Armainvilliers, par Grelz (Seine-
et-Marne).
LISTE GÉNÉRALE DES MEiMBUES. 89
MM.
1804 — Jacob (Kniile), à MoiiLmoiency (Seine-el-Oise).
1890 — Jacob (Joseph), jardinier-entrepreneur, du lac Bicnne (Suisse).
1886— Jacquart (Elie), araalcur, place de Bretagne, 10, à Rennes (ille-et-
Vi lai no).
1877— Jacqueau (Edmond), niarchand-grainicr, rue St-Marlin, i, à Paris.
1887— Jacques (François-, horticulteur, rue des Chamaillards, 4, k Paris.
1892 — Jacquier (Claude) fils, horticulteur-pépiniériste, rue des Tuilliers,
à Montplaisir-Lyon i Rhône).
1892— Jahan (M«"c Henry), château des Gauchets, près Sainl-Jcan-de-Braye
(Loiret) et rue Chaptal, 6, à Paris.
1887— Jallier (Jacques-Marie), chef de culture chez M. Dumas, au Château
de Bellefontaine, par Luzarches (Seine-et-Oise).
1889— Jamaiii .Paul), Chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, fabri"
rant de capsules insecticides pour La grande et la petite culturo, rue
des Roses, 21, à Dijon (Côle-d'Or).
<887— Jameron (Eugène), rue Lesueur, 20, à Paris.
488-2 — Jamet (liippolyte) fils, propriétaire-cultivateur, Grande-Rue, cà Cham-
bourcy (Seine-et-Oise).
i8o5 — Jamin (Ferdinand), pépiniériste, Grande-Rue, 1, à Bourg-la-Reine(Seine).
1874— Janets (Léon), rue de Paris, 16, à Vincennes (Seine).
1883 — Janin, conseiller général de Seine-ct-Oise, rue Lamennais, 7, à Paris.
1887— Japy (Jules), gérant de la maison Japy et G'^, à Beaucourt, territoire de
BelforL
1891-Jardel (Régis-Joseph), architecte, ancien élève de l'École des Beaux-
Arts, 37, rue des Acacias, à Paris.
18o2 — Jarlot (Victor), membre honoraire, à Prouilly, par Jonchery-sur-Yesle
(Marne).
1879— Jarry, propriétaire, à la Butte, commune de Saint-Hilaire-Saint-Florenl
(Maiue-et-Loire).
189o— Jarry-Desloges (René), 80, boulevard Haussmann, à Paris.
1881 -Jarry fils (Louis-Clément), architecte-paysagiste, horticulteur, avenue
Baudin, y et 7, à Liitoges (Haute-Vienne).
1893— Jaubert (J.), horticulteur, avenue do la Gare, à Sarlat (Dordognej.
1892 — Jauneau, horticulteur-pépiniériste, rue Scarron^ 3, au Mans (Sarlhe).
1878 — Jaux, architecte de parcs et jardins, route de Paris, à Avallon (Yonne).
1883— Javelier Laurin, à Gevrey-Chambertin (Côted'Or).
1895 — Jean (Jules), jardinier chez M. Snlleron, 11, rue Saint-Barthélémy, à
Melun (Seine-et-Marne).
1888 — Jeangirard (M^^e), fleuriste, rue Saint-Luc, 7, à Paris.
1894— Jeanin (André), agent de change, boulevard Saint-Germain, 176, h
Paris.
1880— Jeanninel, horticulteur, à Langres (Haute-Marne).
1892 — Jeannot (René), jardinier chez M. Masson, rue du Chemin-de-Fer, 7, cà
Chambly (Oise).
1886— Jedlicka, jardinier-chef du baron Albert de Rothschild, Heugasse, 24,
Wieden, à Vienne (Autriche).
1887 — Jessin ^Camille), horticulteur, rue de Tours, 422, à Passy-Paris.
90 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1878— Jobert (Armand), jardinier-chef, à Pontcharlraiii ^'Seino-el-Oise).
1891 — Jobert (Maxime), horticulteur, Chemin des Princes, 21, à Chatenay
(Seine).
1881— Jollivet (Etienne-Ferdinand), fabricant de poite-fruils mobiles, à Saint-
Prix (Seine-et-Oise).
■1852 — JoUy (Louis-Gabi'iel), membre honoraire^ horticulteur, boulevard de
niôpital, 130, à Paris.
1867 — Joly (Charles^, membre titulaire perpétuel, rue Boissy-d'Anglas, 11,
à Paris.
1893— Joreau (fils), grainier, place des Halles, à Angers (Maine-et-Loire).
1853~Joret, rue de Paris, 4o, à Asnières (Seine).
1887 — Josem (E.). horticulteur, allées Sainte-Croix, 7, à Ch;\lons-sur-Marne
(Marne).
1882— Josseaume (Pierre-Louis), rue de Reuilly, 102, à Paris.
1880 — Jost (Georges), pépiniériste, rue de l'Hay, 6, à Bourg-la-Reine (Seine).
1890 — Jouas (Léon), rosicriste, à Grégy,par Brie-Comte-Uobert (Seine-et-Marne).
4888— Joubert (Mme Edmond), membre titulaire à vie, rue de Balzac, 23,
à Paris.
1893— Jouin (Victor), chef de culture des pépiniéristes Simon-Louis frères
et Ci% à Plantières, près Metz (Lorraine).
4876 — Joulie (H.), pharmacien en chef de la Maison municipale de Santé,
rue des Petits-Hôtels, IS, à Paris.
1887— Jounot, propriétaire,r.duPonceau,12, à Chàlillon-sous-Bagneux (Seine).
1875— Jourdain père (Jean-Baptiste), cultivateur, à Maurecourt, par An-
drcs) (Seine-et-Oise).
1894 — Jourdain (Ernest), jardinier-chef chez M. Eugène Paillet, au château
de Belleau, par Château-Thierry (Aisne).
1886— Julien (Narcissej, rue de la Bourse, 3, à Paris.
1884— JuUien (Henri), arboriculteur, Roule stratégique, jardin Lepère, à
Montreuil-sous-Bois (Seine).
1890— Julliotte (Alexandre), fabricant de bacs et caisses à arbustes, à Brunoy
(Seine-et-Oise).
4893— Jupeau (Léon), rosiérisle, ancien chef de cultures de la Maison
Ch. Yerdier, route de Fontainebleau, 135, à Gentilly-Bicélre (Seine).
1893— Jussaume (J.-B.), rue Pavée, 2, à Bagneux (Seine).
1863— Jusseaume (Louis), membre honoraire, entrepreneur, boulevard Vol-
taire, 23,àla Varenne-Saint-Hilaire (Seine).
4884 — Jutand, horticulteur, à Châtellerault (Vienne).
K
1886 — Kaczka (Henri), commissionnaire en fleurs, place Dauphine, 43, à Paris.
1880— Kaltenbach, négociant, boulevard Haussraann, 136, à Paris.
1887— Kaltwasser, entrepreneur de serrurerie, à Croissy (Seine-et-Oise).
1894— Kainlès (De), 41 bis, rue Casimir- Perier, à Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 91
MM.
1886— Kegeljan (Ferdinand), Président de la Société d'Horticulture de
Naraur, à Namur (Belgique).
4890— Kerpezdroa (Baron Emile de), avocat à la Cour de Paris, rue Alfred-
de-Vigny, 7, à Paris.
1886 — Kessler, ingénieur-chimiste, à Clermont-Fcrrund (Puy-de-Dôme).
184-2— Keteleêr, rue Houdan, 107, à Sceaux (Seine).
1889— Ketten-Evrard, de la maison Ketlen frères, rosiéristes, à Luxem-
bourg (Grand-Duché).
1893 — Ketzlé (Paul), grainier chez M. de Vilmorin, avenue de Bellevue, 27,
à Bellevue (Seine-ct-Oise).
188o— Kœchlin (Léon), membre titulaire à vie, Vice-Président de la Société
d'Horticulture de Mulhouse, à Mulhouse (Alsace).
1892--Krastz (Charles), rue de Reuilly, llo, à Paris.
1888— Kritter (Georges), horticulteur-Primeuriste, ancienne Maison Cocbard,
à Saint-Gerraain-en-Laye (Seine-et-Oise).
J892— Kruyff (J.-J.), à Sassenheim (Hollande).
1891 — Kuntz (Eugène), marchand de bois, rue des Haies, 64, à Paris.
1884— Labarre (Antoine), fabricant de produits chimiques, route de Foiite-
nay, à Montreuil-sous-Bois (Seine).
1891— Labarre (Narcisse -Eugène), propriétaire, quai aux Fleurs, 21, à
Paris.
1888— Labrousse, fleuriste, boulevard des Capucines, 12, à Paris.
1894— La Brousse (Philippe), rue Hérault, 10, à Meudon (Seine-et-Oise).
1895 — Lachesnais (Edmond-Marie Huuïtte de), propriétaire, chemin de la
Corniche, château de Talabot, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
1893— Lacial (Alexandre), rue Lévis, 67, à Paris.
1882— Lacoin (M^e Paul), dame patronnesse, boulevard Saint-Germain, 153,
à Paris, et au château de Sfc-Cyr-du-Gaull, par Herbault (Loir-et-Cher).
1894— Ladrière (Eugène), horticulteur, rue d'Armaillé, 7, à Paris.
1876 — Lafarge (Emmanuel), à Issoire (Puy-de-Dôme).
1894— Laffilley (Léon), directeur des contributions indirectes de l'Aveyron,
ancien président de la Société d'horticulture d'Angouléme, villa Su-
zanne, à Juvisy (Seine-et-Oise).
1882— Laffont, agent général de la Société, rue de Grenelle, 84, à Paris.
1884— Laforcade, jardinier en chef de la ville de Paris, au Fleuriste de la
Muette, avenue Henri-Martin, 115, à Paris.
1890— Lafosse, Président de la Société d'Horticulture de Dieppe, rue Jean-
Ribault, 37, à Dieppe (Seine-Inférieure).
1891 — Lagache (Georges), confiseur, rue des Petits-Champs, 1, à Paris.
1873— Lagarde (Jean), entrepreneur de maçonnerie, rue Gay-Lussac, 30, à
Paris.
1895— Lagarde (Georges), rue du Conservatoire, 13, à Paris.
92 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HOUTICULTUUÉ DE FRANCE.
MM.
1891— Lagarrigue (Fernand), propriétaire, du château de Mus, par Mur-
viel-les-Béziers (Hérault).
1887 — Lagneau (Eugène-Charles), jardinier, avenue de Paris, 11, à Épinay-
sur-Scine (Seine).
1881 — Lahaye (Eugène), cultivateur-herboriste, rue Haute-Sainte-Père, 48,
à Montreuil (Seine).
1835— L'Aigle (marquise Arthur de), dame palronnesse , rue d'Aguesseau,
20, à P;iris, et au château de Francport, par Compiègne (Oise).
1884— Laine, architecte-paysagiste, avenue de Châtillon, 36, à Paris.
1890— Laing (John), horticulteur au Stranstead-Park, Forest-Hill, Londres
S. E. 'Angleterre).
1879— Laisné vOmcr), boulevard du 4-Septerabre, S, à Boulogne (Seine), et
rue de Miromesnil, 7o, à Paris.
1878 — Lajoye, propriétaire, rue de l'Arquette, 56, à Caen (Calvados).
1889— Lalain-Ghomel (Emmanuel de), rue de l'Arcade, 22, à Paris, et à la
Ville-du-Bois (Seine-el-Oise).
1893— Laloy (H.) horticulteur, rue Masséna, à Rueil (Seine-et-Oise).
1879— Laluisant de , avenue de Neuilly, 27 bis, à Neuilly (Seine).
1892 — Lambert (Alphonse), propriétaire, arboriculteur, route d'Argenteuil,
à Montcsson (Seine-et-Oise).
1879 — Lambert (M'"*^), rue de la Tour-des-Dames, 4, à Paris et au domaine
de Ferncy-Yoltaire (Ain).
1861— Lambert, membre honoraire, horticulteur, route Nationale, 56, à
Sainl-Cloud (Seine-et-Oise).
1893 — Lambert ^ïïmery), arboriculteur, rue de la Ferme, à Monlesson (Seine-
et-Oise).
•1894 — Lambert Eugène), chef de culture potagère, hospice de Bicêtre
(Seine).
1866 — liQ.mbiniîmilc), montre honoraire, professeur d'Horticulture, directeur
du Jardin-Ecole de Soissons, à Soissons (Aisne).
1889— Lamy (Albert), à PaLiiseau (Seine-et-Oise), et boulevard Raspail, 2,
à Paris.
1868 — Lamy (Isidore), propriétaire, à Limours-en-Hurepoix (Seine-et-Oise).
1893— Lamy (Henri), horticulteur, route de Châtillon, 160, à MalukoflF (Seine).
1894— Landais iPicrre), rue de la République, 54, à Meudon (Seine-et-Oise).
1891— Landron, horticulteur -paysagiste^, faubourg de Paris, 121 bis, à
Limoges (Haute-Vienne).
4877- Landry (Louis), horticulteur, rue de la Glacière, 92, à Paris.
4875- Lange (\lexandre), horticulteur, fleuriste et entrepreneur de jardins,
rue de Bourgogne, 30, à Paris. Etablissement d'Horticulture, rue de
Lourmel, 118, à Grenelle-Paris.
1892— Langlois (Louis) rue Louvois, 7, à Paris.
1854— Langlois (Aiph.), membre honoraire, rue de Trévise, 40, à Paris.
1895 — Langlois (Aquilas), jardinier-fleuriste, rue du Colisée, 12, à Paris.
1894— Languereau, rue des Petits-Champs, 87, à Paris.
1895— Lansezeur, horticulteur, rue dlnkermann, 6, à Rennes i^llle-et-
Vilaine).
LISTE GÉNÉRALE DES MBMKHES. 93
MM.
1894— Lanoelle (Léon), représentant de commerce, à Sucv-cn-Brie (Seinc-
el-Oisf!.
1893— Lapaix (Â.^, de la Maison Lhomme-Lcfort, Mastic à greffer, amateur
Ciicléophile, rue des Annelets, 24, à Paris.
1887— Lapeltey, liorticulleur, à Evreux (Eure).
1860— Lapie H.), membre honoraire, Chemin des Viviers, les Viviers-Angers
Maine-et-Loire),
1887— Lapierre (Eugène), pépiniériste, rue de Fontenay, 11, à Monlrougc
(Seine).
1860 — Lapierre (François), membre honoraire, pépiniériste, rue de Fonte-
nay, M, à Montrouge (Seine).
1888— Laporte (Jules-Ilippolyte), propriétaire, rue du Plessis-Piquet, 4, à
Fontenay-aux-Roses (Seine).
1876— Larcher (le docteur Oscar), Grande-Rue, 97, à Passy-Paris.
187o— Lardin (Arthur), arboriculteur, rue de Villiers, 8, à Montreuil (Seine).
1883— Larigaldie- Géraud, marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 14,
à Paris.
1866 — Larmanou (Joseph), membre honoraire, architecte-paysagiste, h Pau
(Basses- Pyrénées).
1884 — Larocq[ue, marchand grainier, quai de la Mégisserie, i ter, à Paris.
1884— Lassalle (Jean\ membre de la Société d'Horticulture de Vincennes,
rue Damont, villa des Barraonls, à Yillejuif (Seine),
1894— Lasseaux (Eugène), rue Linné, 12, à Paris.
I880— Làtinois (Ferdinand), pépiniériste, à Fourqueux, près Saint-Germain-
en-Laye (Seine-et-Oise).
1870— Latouche (Emile), membre honoraire, arboriculteur, professeur des
Sociétés d'Horticulture de Pontoise, de Marines et de l'IsIe-Adam, rue
de Gisors, 18, à Pontoise ;Seine-et-Oise).
1888— Latour, propriétaire, à Xeuilly-Plaisance (Seine-et-Oise).
1893— Laubiére, entrepreneur de travaux publics, rue de la Tour-d'Au-
vergne, 41, à Paris.
1887— Laumaille J.), horticulteur-fleuriste, rue Saint-Honoré, 2o4, à Paris.
1880— Launay fils (Charles), horticulteur, rue des Chèneaux, 6, à Sceaux
(Seine).
1893 — Lauras, propriétaire, viticulteur, à Mauguio, route de Celleneuve-
Sl-Georges, Montpellier (Hérault).
185o— Laurent, membre honoraire, horticulteur-pépiniériste, faubourg de '
Flandre, 40, à Charlevilie (Ardennes).
ISo'â — Laurent (Sébastien) aîné, membre perpétuel, rue dts Jardins, 3, aux
Sables-d'Olonne (Vendée).
1880 — Laurent (Narcisse), horticulteur, rue Lourmel, 202, à Pari>^.
1887 — Lauriau i^Josephi, arboriculteur, boulevaid de IHôtol-dc-Ville, 35, à
Montreuil sous-Bois (Seine).
1887— Laussedat (le colonel), directeur du Conservatoire des Arts et Métiers.
rue Saint-Martin, 292, à Paris.
j 893— Laval (Pierre), jardinier, a Montgeron (Seine-et-Oise).
1874— Lavallée -^M^^c , dame patronnesse, rue de la Bienfaisance, 17, à Pari».
94 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
^884_-LavaUée (Robert), au château de Segrez, commune de Saint-Sulpice
de Favicres (Seine-et-Oise), et rue de la Bienfaisance, 17, à Paris.
1889 — Lavanchy, jardinier à l'École de Médecine, rue Geoffroy-St-Hilaire, 42,
à Paris.
4891— Lavaud (Ph.) lîls, entrepreneur de serrurerie, rue Rochechouart, 90,
à Piiris.
1883 — Laveau (Pierre), jardinier au château de Crosnes, par Villeneuve-Saint-
Gcorgcs (Seine-ct-Oise).
4862 — Lavertu (F.), membre honoraire, jardinier au château de Lonray, par
Âlençon (Orne).
4866 — Lavialle (Adolphe), membre honoraire, architecte-paysagiste, rue de
Sablonville, 115, à Neuilly (Seine).
4890— Lavignasse, importateur d'Orchidées, rue Caussan, 14, à Bordeaux
(Gironde).
4882 — Lavoivre, porcelaines, rue du Bac, 71, à Paris.
4 892 — Lazies (Philippe), conseiller municipal, rue de la Voie-Verte, 40, à
Paris.
4890 — Lebacqz, conseiller municipal, Vice-Présidont de la Société d'Horti-
culture de l'arrondissement de Valenciennes, à Valenciennes (Nord).
4833 — Lebatteux, membre honoraire, horticulteur, rue Germain-Pilon, 24,
au Mans (Sarthe).
1879— Leblanc (Salvador-Adrien), jardinier au jardin de la Muette, à Passy-Paris.
1894 — Leblanc (H.), rue de Grand-Pierre, 39, Epernay (Marne).
1886— Leblois, propriétaire au château de Vaires, parChelles (Seine-et-Marne)
et boulevard Poissonnière, 24, à Paris.
1883— Leblond, propriétaire, rue Lafnntaine, 30, à Paris.
1881— Lebœuf (Achille-Camille), fabricant d'ornements en zinc, etc., avenue
de Saint-Mandé, 37, à Paris.
1881 — Lebœuf (^Antoine-Paul-Henri), fabricant de claies cà ombrer les serres,
rue Vésale, 7, à Paris.
4870— Lebœuf ^Paul), ingénieur fabricant d'appareils de chauffage, rue des
Meuniers, 14 et 16, à Paris.
4889 Lebœuf (M"" Paul), dame pafronnesse, rue des Meuniers, 14 et 16, à
Paris.
1877— Lebon (Alfred), jardinier chez M'»e Erard, au château de la Muette, à
Passy-Paris.
4862^-Le Borgne, membre honoraire^ horticulteur, rue de la Mairie, 23 6?s,
;i Brest (Finistère).
1886— Lebossé (Victor), horticulteur, rue Mignard, 7, à Paris.
187S— Leboucher (Constant), négociant, rue des Épinetles, 24, à Saint-Mandé
(Seine).
1864-Leboucci, avoué, rue des Pyramides, 29, à Paris.
1882— Lebouteux, ancien maraîcher, rue Lecourbe, 208, à Paris.
4894— Lèbre (Paulin), propriétaire, à Mallemort (Bouches-du-Rhône).
1890— Le Breton (Georges), architecte-paysagiste, rue Gounod, 5, à Paris.
1839— Le Breton (Louis), membre honoraire, architecte-paysagiste, quai
Neuf, 27, à Orléans (Loiret), et rue Gounod^ 5. à Parisj
LISTE GI^:NÉRâLE des MEMbRES. 93
MM.
1881 — Lebrun (L.-A.), propriétaire, quai de Gesvres, 6, à Paris.
ISoo — Le Camus, membre honoraire, rue de Lille, 19, à Paris.
d884— Lecaplain (Jean-Charles), maraîcher, rue de l'Abbé-Groult, 130, à Paris.
1883— Lecardeur (Gabriel), entrepreneur de rochers et travaux rustiques en
ciment, boulevard Saint-Germain, 218, à Paris.
189o— Lecerf (llippolyte), jardinier, au château de la Faisanderie, rue de
Saint-Germain, 91, à Cliatou (Seine-el-Oiseî.
1890— Lecheaet (G ), fabricant de vases décoratifs, rue Paradis, 51, à Paris.
1893— Le Chéruyer (Achille), allée du Chàteau-d'Eau, 21, au Raincy (Seine-
et-Oise).
1894— Lechevalier (Alexandre), mécanicien et faïences, à Cabourg (Calvados).
1886— Leclerc (Paul), place Saint-Jacques, à Montmorency (Seine-et-Oise).
1892 — Le Clerc (Léon), ancien élève de l'École de Versailles, chef des magasins
de la maison Forgeot et C'e, boulevard Bourdon, 1, à Paris.
1884— Leclère (Anatole), négociant, à Choisy-au-Bac (Oise).
1854 — Lecocq-Dumesnil, membre honoraire, avocat, rue de 'Berlin, 8
à Paris.
1878— Lecœur (Benoît-Félix), rue de Reuilly, 99, à Paris.
1884— Lecointe (Amédée), pépiniériste, à Louveciennes (Seinc-et-Oise).
1892— Lecointre (Etienne), horticulteur, rue Escudier, 29, à Boulogne-sur-
Seine (Seine).
1887 — Leconte (Henri-Joseph), avenue du Maine, 32, à Paris.
1883— Leconte (Louis-Rosa), entrepreneur de jardins, allée de la Tour, à
Villcmonble (Seine^.
1893— Lecomte, maire de Bornel (Oise).
1895— Lécot-Benoist, horticulteur, à Estrées-Sl-Denis (Oise).
1890— Lécuyer (Jean-Baptiste), rue Jacques-Cœur, 11 bis, et avenue du
Rocher, 30, au parc Saint-Maur (Seine).
1888— Leday (André), horticulteur, rue Gilbert, 23, à Châtellerault (Vienne).
1853 — Ledoit, membre honoraire, Grande-Rue, 47, à Chambourcy, par Sainl-
Germain-en-Laye (Seine-el-Oise).
1875— Ledoux (Alexandre-Eugène), horticulteur, rue des Jardins, 39, à
Nogcnt-sur-Marne (Seine).
1889— Ledoux (Gustave), jardinier au château de Voisin, près Rambouillet
(Scine-et-Oise).
d894 — Ledran, jardinier-maraîcher, rue des Plantes, 60, à Paris.
1891 — Leduc, entrepreneur de serrurerie, rue de Paris, 60, à Andilly (Seine^et-
Oise).
1867 — Lefebvre (Isidore), membre honoraire, horticulleur^pépiniériste, rue
du Centre des Terres, 13, à Sablé (Sarthe),
1872 — Lefebvx^e (Auguste-Joseph), jardinier-chef au château de la Tuyolle,
à Taverny (Seine-et-Oise).
Lefebvre de Sainte-Marie, Vice-Président honoraire de la Société,
rue Saint-Georges, 34, à Paris.
1891 — Lefebvre (Valère), rentier, rue de l'Ouest, au Raincy (Seine-el-Oi>e).
1894— Lefebvre (Adrien), à Quesny, par Guiscard (Oise).
1889— Lefèvre (Isidore) fils, horticulteur, à SabIc-sur-Sarthe (Sarihe).
96 SOCIfiTK NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1887— Lefièvre (Jules., jardinier-chef chez M'"'^ Lefehvrc, au château de Cou-
ches, par Lagny-Thorigny (Seine-et-Marne).
-1893— Lefièvre, de la Maison Lefièvre frères, horticulteurs à Nantes (Loire-
Inférieure).
d88G— Lefort (Edouard), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de
Meaux, à Meaux (Seine-et-Marne).
4886 — Legendre (E.i, fabricant de poterie de fantaisie, rue Monte-Cristo,
28. à l'a ri s.
1887— Legendre (P.i, horticulteur-lleuriste, maraîcher, rue de Vouillé, 28, à
Paris.
1880 — Legendre (Richard-Jules), grainier-pépiniériste, rue de l'Hôpital, 20,
à Neufchâteau (Vosges).
1853— -Legendre-Garriau, membre honoraire, route de la Pic, à Saiiit-
Maur-Ies-Fossés (Seine),
1893— Léger (Aimé), paysagiste, rue Louis-David, 12, à Passy-Paris.
1890 — Le Gentil (Alfred), place de la Madeleine, 13, à Arras (Pas-de-
Calais).
1894— Legrain, rue de Longcliaraps, 1, à Paris.
1893— Legrand (E.), rentier, rue Renon, 2, à Vincennes (Seine).
1893— Legros ^Georges), avenue de Reuilly, 28, à Charcnton (Seine).
1887— Legros (B ), négociant, faubourg Saint-Antoine, 78, à Paris.
1874— Legros (Ernest), jardinier, domaine de la Châtaigneraie, à la Celle-
Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
1888 — Legros (Ernest) neveu, jardinier-chef, au château de Chapuis, par
Valence-en-Brie (Seine-et-Marne).
1890 — Lehmann, fleurs naturelles, rue de la Chaussée -d'Antin, 42, à
Paris.
1893— Lejeune (Auguste), administrateur-caissier de l'Imprimerie de la
Cour d'appel, rue Serpente, 32, à Paris.
1889— Lejour (Anatole), jardinier, propi iélaire, avenue de Paris, 28, à Épinay
(Seine).
1894— Lelarge, fabricant de caisses pour orangers et autres arbustes, rue
de Valcnton, 6, à Boissy-Saint-Léger (Seiue-et-Oise).
1894 — Lelièvre (E.), sculpteur-décorateur, boulevard Richard-Lcnoir, 83, à
Paris.
1886— Lellieux (Félix), horticulteur, rue ISavicr, 23, à BatignoUes-Paris.
188G—Leloir (Jules-Victor), rue des Mathurins, 23, à Paris.
1882 — Lelong (Eugène), jardinier-chef chez M. Colaço, avenue de Paris, 43, à
Versailles (Seine-et-Oise).
1891 — Le Lous (Louis), horticulteur, boulevard de Saunuu'. 20. à Angers
(Maine-et-Loire).
1890— Lelubez, constructeur en ter, rue Condorcct, o9, à Paris.
1870 — Lemaire, horticuteur, avenue de Chàtillon, 33, à Pans.
1891 -Lemaire fils, horticulteur, rue Priant, 26, à Montiougc-Paris.
1888 — Lemaire (M'«e Madeleine), dame pattonncuse, rue de Monceau, 31, à
Pciris.
LISTK GÉNÉRALE DES MEMBRES. 97
MM.
ISSo— Lemaître, fleuriste, boulevard Haussmann, 128, à Paris.
1860— Ijemaître (Octave), membre honoraire, à >^crvillo, par Bcaumont-
sur-Oise (Scinc-et-Oise).
-1890— Lemare (fimile), place Saiiite-Opportmio, 2, à Paris.
1890— Lemée, pa)sagiste, rue de Lubeck, 36, à Paris.
4868-Leinée (Ernest), membre honoraire, horticulteur, à Alençon (Orne).
1892— Leiiiichel, ingénieur, rue Lourrael, 36, à Paris.
1883— Lemière (Madame veuve), fabricant de fleurs artificielles, passage
Choiscul, 89, à Paris.
1891— Lemître (Victor), jardinier chez M. Duparcliy, château de Savigny-sur-
Orge (Seine et-Oise).
1892 — Lemoiue (M'"c), dame palronnesse, rue des Mathurins, 37, à Paris et à
Mafliers, par Monlsoult (Seine-et-Oise).
189o— Lemoine (Victor), membre honoraire, horticulteur, rue du Montet, 134,
à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
1887— Lemoine (Emile), horticulteur, licencié es sciences naturelles, rue du
Montet, 134, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
1890~Leinoinier (Raymond\ à Saint-Maurice, Lille (Nord).
1888— Le Molt (M^e)^ dame patron?iesse, rue Jouberf, 35, à Paris, et à Bour-
bonne-les-Bains (Ilaule-Marne).
1842 — Lemon, rue de xMaubeuge, 60, à Paris.
189o— Lenoble (Justin-Hemi), horticulteur, 94, rue Sadl-Carnot, à Bagnolet
(Seine).
1836 — Lenoir (Arabroise), membre honoraire, jardinier au château de Chara-
pignolles, par Champigny-sur- Marne (Seine).
1883 — Lenormand (A.), horticulteur-grainier, rue Saint-Sauveur, 41, à
Caen (Calvados).
1887 — Léonard- Lille, raarcha:ul-grainier, quai des Gélcstins, 9, à Lyon
(Rhône).
1891 — Léonino (M^e la baronne), dame palronnesse, rue Euler, 7, à Paris.
1843 — Lepagney, membre honoraire, pépiniériste, à la Butte, par Besançon
(Doubs).
1832 — Lepère (Alexis) fils, membre honoraire, rue Alexis-Lepère, 23, à
Montreuil (Seine).
1892— Lepère (Ulysse), arboricuîteur. rue de Romainville, 31, à Montreuil-
sous-Bois (Seine}.
1893— Lepetit (Martial), horticulteur, 109, boulevard Bineau, à Neniljy-sur-
Seine (Seine).
i878— Lequet (Fernand), horticulteur, rue Saint-Fuscien, 9, à Amiens
(Somme).
1894 — Lequim (Jules), horticulteur, rue des Hauts-Jardins, à Claraart
(Seine).
1860 — Lerasle (C), membre honoraire, horticulteur, place du Marché, 13, à
Montmorency (Seine-et-Oise).
1838 — Leroux (G.), membre honoraire^ rue des Morts, 26, à Tours (Indre-et-
Loire)<
H^'é^h^ K,©y {W^o)i danif pulronnffs^^^ placô MaleshefUes* li^ à Pari*».
?
98 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1889— Leroy (Auguste), commissionnaire en fleurs, rue de la Monnaie, 16, à
Paris.
1852 — Leroy (Isidore), au château d'Armainvilliers, par Gretz (Seine-et-
Marne).
1894— Leroy (fils), fabricant de châssis, boulevard de Reuilly, 76, à Paris.
1887 — Leroy (Louis-Anatole), pépiniériste, au Grand Jardin, à Angers (Maine-
et-Loire).
1887— Leroy (Mme René), dame pair onnesse, quai de la Tournelle, 37, à Paris.
l893_Leroy (André), négociant, gare de Dammarlin (Seine-et-Marne).
1861 — Lesueur (Constant-Alphonse), membre honoraire, horticulteur, rue
Verte, o3, à Rouen (Seine-Inférieure).
^858 — Lesueur (Jean), membre honoraire, propriétaire, quai de Saint-Cloud,
61, à Sainl-Gloud (Seine-et-Oise).
^868 — Lesueur (Victor), architecte-paysagiste, 61, quai de Saint-Cloud, à
Saint-Cloud (Seine-ct-Oise).
1891— Letellier fils, pépiniériste, à Caen (Calvados).
1883— Letestu (Maurice), fabricant de pompes, rue du Temple, J18, à Paris.
1884— Leuret (Louis), horticulteur, route d'Orléans, 37, à Arcueil (Seine).
-1889 — Leuret (Gustave), horticulleur, Grande-Rue, 7, à Montrouge (Seine).
1877 — Levallois (Ernest), négociant, rue du Sentier, 24, à Paris.
1878 — Levavasseur, pépiniériste, à Lssy, par Falaise (Calvados).
1887 — Levazeux fils, horticulteur-pépiniériste, à Mayenne (Mayenne).
4864 — Leveaux (Auguste-Paulin), boulevard Gambetia, 2, à Fontainebleau
(Seine-et-Marne).
486i — Lévêque (Louis), membre honoraire, horticulteur, rue du Liégat, 69,
à Ivry (Seine).
1865— Lévêque (Henri), membre honoraire, à Le Liège, par Genillé (Indre
et-Loire).
1894— Levieil (Alphonse), horticulteur, rue Bourdignon, à Saint-Maur-des-
Fossés (Seine).
1856 — Lhérault (Louis), membre honoraire, cultivateur d'Asperges, rue des
Ouches, 29, à Argenleuil (Seine-et-Oise).
1882 — Lhomer (Jean), à Rosny-sur-Seine (Seine).
1892— Lhomme-Lefort, fabricant de mastic, rue des Solitaires, 40, à
Paris.
1860 — Lhuillier (Victor), membre honoraire, horticulteur, à Chantilly (Oise)
1891- Liard (Georges), rue du Temple, 114, à Paris.
1883— Libaude («-h.), rue François-Gérard, 21, à Auteuil-Paris.
1894— Libreck, rue du Ranelagh, 53, à Paris.
1894— Liébaut (René), pépiniériste, à Bourron (Seine-et-Marne).
1892 — Lièvre (Louis), jardinier-chef au château de Brunehaut, par Etampes
(Seine-et-Oise).
1889— Liger (H-ppolyte), faubourg Bretonnière, 53, à Beaune (Côte-d'Or).
1895— Ligner (Daniel), horticulteur, rue de Ménilraontanl, 12, à Bagnolet
(Seine).
1890— Limare (Charles) fils, constructeur, à Fécarap (Seine-Inférieure), et
rue Saint-Sauveur, 48, à Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 99
MM.
1853- Linden, membre ho7ioraire, directeur des jardins de Zoologie et d'Hor-
ticulture, ;i Bruxelles (Belgique).
188-2— Linden (Lucien), directeur de l'Horticulture internationale, Parc Léo-
pold, à Bruxelles (Belgique).
188tj — Lionel, propriétaire, rue Thérèse, 9, à Paris.
1894— Lionnet, jardinier-chef au château de .Touy-en-Josas (Seine-et-Oi?e).
1866— Livonniere Sévole (Comle de), au château de Chavigne, par Beau-
fort-en-Vallce (Maine-et-Loire).
1886 — Loiseau (Léon), arboriculteur, rue de Vincennes, 9, à Monlreuil-sous-
Bois (Seine).
1874— Loizeau (Pierre-Urbain), jardinier-chef de l'établissement de Saint-
Nicolas, à Igny (Scine-et-Oise).
1894— Lombart (Jules), propriétaire, avenue d'Italie, 103, à Paris.
188o — Longuemare (de)', avocat, place Saint-Sauveur, 19, à Cacn (Calvados).
1892— Lotte (G.), fabricant d'échelles, rue de Charenton, 181, à Paris.
1893-Loussel (Anatole-Charles), membre à vie, rue de la Pompe, 86, à Paris.
1889— Louvard (Théophile), propriétaire, à Rambouillet (Seiiie-et-Oise).
1889— Louvet (Edouard), jardinier chez M. Provost, à Domont (Seine -et-
Oise).
1893 — Louvet (Léon), marchand grainier, quai de Gesvres, 16, à Paris.
1894— Louvet (L.), secrétaire général honoraire de la Société d'horticulture
de Montmorency, à Montmorency (Seine-et-Oise).
1894— Loyau (André), chef de bureau commercial des chemins de fer du
Midi, rue Léonie, 14, à Paris.
1872— Loyre (Mi'e Blanche), fabrique de bacs, caisses et meubles de jardins,
rue du Ranelagh, 9, quai de Passy, à Paris.
1883— Lozet (Hector), jardinier-chef chez M™« la comtesse de Pourtalès, au
château de Bandeville, par Dourdan (Seine-et-Oise).
1891— Lozet (Léon), entrepreneur de treillages et échelles, avenue d'Orléans,
97, à Paris.
188o— Luquet (Jacques), jardinier principal de la ville de Paris, chef de
bureau de l'inspection des promenades, rue Nicole, 3, à Passy-Paris.
1877— Lusseau (H,-Louis), architecte-paysagiste, rue Singer, 14, à Passy-
Paris
M
1873— Mabille (François-Théophile), propriétaire, rue Glapeyron, 19, à
Paris.
1890— Macé (Fernand-Charles), à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
1876— Machard-Grammont, horticulteur, rue Guignegault, 86, à Orléans
(Loiret).
1858— Machet aîné, membre honoraire, horticulteur, faubourg Sainte-Croix,
7, à Châlons-sur-Marne (Marne).
1888— Magne n, de la maison Forgeot et 0»^, rue Monsieur -lè-Prince, 62,
à Paris.
100 SOCIÉTÉ NAÎIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCK.
MM.
I880— Magnien, jardinier en chef à l'Ecole nationale d'Agriculture de
Grignon, par Neauphlo-le-Chàteau (Seine-et-Oisc).
1884 — Magniez (Louis), propriétaire, rue Lagrange, 17, à Paris.
1894— Mahieux (^Rosa), jardinier chez M. Rousselon, à Groslay (Seine-et-
Oise;.
1893— Maignon (Thomas), horticulteur-paysagiste, à Sainl-Jem-de-Luz (Basses-
Pyrénées).
4893— Maigrot (Henri), horticulteur-maraîcher, rue de Lourmcl, 179, à Paris.
1892— Maillard, industriel, place de l'Eglise, o, à Choisy-le-Roi (Seine).
18.Ï3— Maillé (M^e la duchesse de), dame patronnesse, rue de Lille, 119, à
Paris, et à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).
1890— Main (Henri), Faubourg-Saint-Honoré, 221, à Paris.
1894— Mainfroy (Joseph), propriétaire, avenue dos Marronniers, à Ris-Orangis,
arrondissement de Corbeil (Seine-el-Oise).
I808 — Maingot (Alexandre), membre Iwnoraire, Grande-Rue, à Argenteuil
(Seine-et-Oise).
1884— Mainguet, Président de la Société régionale d'Horticulture de Vin-
cennes, rue Mot, 11, à Fon»enay-sous-Bois (Seine).
1889— Mainguet (Henri), propriétaire, rue Camille, 1, à Fontenay-sous-Bois
(Seine).
1891--Maintenant (de), Procureur de la République, Président de la Société
d'Horticulture de Compiègne, à Compiègne (Oise).
1888 — Maire (F.), propriétaire, avenue Victoria, 5, à Paris.
1864 — Maisan (Charles), membre honoraire, jardinier chez M. Goupillât, rue
de Vaugirard, 43, au Bas-Meudon (Seine-et-Oise).
1888 — Maitre (Ernest), paragels, sac? à raisin perfectionnés, à Auvers-sur-Oise
(Sei:ie-et-Oise).
1894--Maloir (L.), secrétaire de la Société d'Horticulture de la Côte-d'Or, à
Salmaise, par Verrey (Côtc-d'Or).
1894— Maluchine, hôtel du Bazar Slave, à Moscou (Russie).
1884— Malinvaud (Ernest), Secrétaire-général de la Société botanique de
France, rue Liane, 8, à Paris.
1833— Mallet (Alexandre), membre honoraire, quai de Gesvres, 12, à Paris.
1886— Manceau (Théodore), propriétaire, rue Claude-Bernard, 63, à Paris.
1892— Mangin (Louis), jardinier-chef chez M. Desfossé, à l'Isle-Adam (Seine-
et-Oise).
1895 — Mangin (Louis), docteur es sciences, professeur au lycée Louis-le-
Grand, rue de la Sorbonnc, 2, à Paris.
1886— Mansion (Félixl, rue de Versailles, 19, à Bougival (Seine-et-Oise).
1887— Mantin (Georges), membre titidaire à vie, au château de Bel-Air, à
Olivet (Loiret), et quai de Billy, 54, à Paris.
1891 — Mantin (}l^^), dame patronnesse, à Olivet (Loiret), et rue François I^"",
30, à Paris.
1894— Manuel-Perier, rue Pleyel, 1, à Paris.
1882 — Marcel (Cyprien), paysagiste, rue Spontini, 30, à Paris.
iS95^Marchais (Georges;, jardinier chei M. GlandaZj Grande-^Rue, 1, à
Viilemonble (Seine)*
LtSÎE GÉNÉRALE 1)ËS MËMBRËl iOI
mi,
1861— Marchai, membre honoraire, fabricant de claies, rue Massue, 21, à
Yincennes (Seine).
1886— Marchand (A.) fils, serres el pépinières, rue du Calvaire, à Poitiers
(Vienne).
1882— Maret, Vice-Président du Conseil général de Seine-et-Oise, avenue
du Bois-de-Boulogne, 8, à Paris, et à Liniay, près Mantes (Seine-et-Oise).
1893— Maretheux (Louis), directeur de l'imprimerie de la Cour d'appel,
rue Cassette, 1, à Paris.
1891— Mareuil (Pierre), entrepreneur de travaux publics, rue des Boulets, 43,
à Paris.
1869— Margottin fils (.Jules), horticulteur, rue Gucroux, 32, à Pierrefitte
(Seine).
1892 — Marguerin, raarchand-grainier, place Malherbes, à Caen (Calvados).
1881— Margueritte (lilmiie), rue Nicolas-Flamel, 3, à Paris.
1890 — Marguet (M'"« veuve), commerçante, couteaux pour légumes et séca-
teurs, rue d'Enghicn, 11, à Paris.
1889 — Mari (Antoine), horticulleur, propriétaire, villa Joséphine, à Carras-
Nice (Alpes-Maritimes).
1890— Marichal, fabricant de cloches de verre, montées sur plomb et petites
serres d'appartement, rue des Amandiers, 17, à Paris.
1886— Marie (Ferdinand), jardinier au château de la Ronce, à Ville-d'Âvray,
(Seine-et-Oise).
1887— Marie (.lean), propriétaire, rue Saint-Denis, à Courbevoie (Seine).
1893— Mariette (L.),^de la maison V. Thiolon et L. Mariette, quincailleiie
horticole, quai du Louvre, 10, à Paris.
1889 — Marin (Charles), dessinateur et graveur horticole, ru«i Richard-Lenoir,
31, place Voltaire, à Paris.
1868 — Marinier (Louis-Charles), propriétaire, avenue Aubert, à Vincennes
(Seine).
1887— Mariette (Claude), jardinier-chef de la ville de Paris, rue des Bau-
ches, 13, à Passy-Paris.
1894 — Mariotti (le baron André K. L. L.), président du Comité de direction
de l'Union corse, président de la Réunion départementale corse des
membres de la Société des Agriculteurs de France, etc., etc., 10, rue
Marbeuf, à Paris.
1895 — Marins, directeur du café ao la F'aix, boulevard des Capucines,12, à Paris.
1894— Marmion (Charles), au château de Courances, par 3Uily (Seine-el-
Oisc).
1895— Marmy (Paul), directeur du Jardin des Plantes, à Nantes (Loire-Infé-
rieure).
1888 — Maron (Narcisse), rue de Sèvres, à Boulogne (Seine).
1889— Maron, jardinier-chef chez W^^ Darblay, au château de Saint-Germain-
lès-Corbeil (^Seine-et-Oise).
1867 — Marquette (Ernest), membre honoraire, jardinier-chef chez M. Hen-
rotte, rue de la Reinc-Henriclte, 11, à Colombes (Seine).
1886 — Martichon (Léopold) fils, membre lUulaire à rie, horticulteur, route
de Fréjus, à Cannes (Alpes-Maritimes).
102 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1889 — Martin (Adrien), jardinier chez Mme la marquise d'Aux, au château
Talbot, par Sainl-Julien-Médoc (Gironde).
1886 — Martin (G.), horticulteur, marchand-grainier, à la Broche, par Digoin
(Saône-et-Loire).
1891 — Martin (Gustave Ovide), instituteur public, à Chessy, par Lagny (Seine-
et-Marne).
1873— Martin (Lucien), marchand de terre de bruyère, boulevard d'inkermano,
10, à Neuilly (Seine).
1893— Martin (J.-B.), instruments de jardinage, rue de Jessaint, 16, à Paris.
1893— Martin (Paul), jardinier, rue Audigeois, 46, à Vitry (Seine).
1893— Martin, préposé receveur de l'octroi, à Fontenay-le-Comte (Vendée).
1895 — Martin (Charles), avenue de l'Aima, 1:2 bis, à Paris.
1888— Martin-Cahuzac (R.), propriétaire, avenue de Friedland, 30, à Paris,
1874— Martincourt, fabricant de bijoux, rue du Louvre, 23, à Paris.
1894 — Martineau (Pierre-André), jardinier au ministère de l'Agriculture,
rue d'Armaillé, 1-2. à Paris.
1888 — Martinet (Henri), architecte-paysagiste, directeur-rédacteur en chef
du Jarditi et du Pelil Jardin^ rue de Bruxelles, 13, à Paris.
1833 — Martre père, membre honoraire, constructeur d'appareils de chauf-
fage, rue du Jura, 15, à Paris.
1883— Martre (Hippolyte), constructeur d'appareils de chauffage, rue du Jura,
15, à Paris.
1884— Martre (Louis), constructeur d'appareils de chauffage, rue du Jura,
15, à Paris.
1894— Masle (Antoine), viticulteur, à Maurccourt, par Andresy (Seine-el-Oise).
1886 -Massange de Louvrex Dieudonné), au château de Baillonville
par Marche (Belgique).
1887— Massé l'Alexandre), négociant, rue Schcffer, 53, à Paris.
1891— Massé (E.), propriétaire, amateur, boulevard Charpentier, 7,, à Lagny
(Seine-et-Marne).
1871— Masson (Emile), capitaine de frégate en retraite, rue Poisson, 8, à
Paris.
1887— Masson (M^e Ernest), à la Bobinière, commune de Mouchamps (Vendée),
1890 — Masson (Ernest), à la Bobinière, commune de Mouchamps (Vendée).
1888— Masson (Mi"e g.), dame patronnesse , boulevard Saint-Germain, 120.
à Paris.
1858 — Masson (Joseph), membre honoraire, rue de la Petite-Faucille, à
Vilry (Seine).
1886— Mathian, rue Damesrae, 25, à Paris.
1894 — Mathian (Benoît), industriel, rue Daraesme, 25, à Paris.
1881 — Mathias (Georges), propriétaire, avenue d'Orsay, à Bourg-la-Reine
(Seine).
18J3— Mauboii (le Marquis F. Chapuis de), rue Fabert, 48, à Paris.
1895 — Maudet (M^e veuve Emile), rue Bhongniart, 10, à Sèvres (Seine-et-Oise^.
1889 — Mauguin, propriétaire, rufr dé Chàteaudun, 23, à Asnières (Seine).
1888--Maurice (Alfred), fabricant de caisses à fleurs, à Chàteau-du-Loir
(Sarthe).
1
LISTE GÉNÉRALE DES MEiMBRKS. 103
MM.
1895— Maurin, boulevard de l'Ouest, 41, au Vésinet (Seine-et-Oise).
4888— Mauvoisin (Louis), propriétaire, chaussée du Pont, 14, à Boulogne
(Seine).
1895— Maxv/ell (F. Masters), membre correspondant, membre de l'Institut,
académie des Sciences, rédacteur en chef du Gardener's Chronicle,
41, Wellington Street, Strand W. C, London (Angleterre).
1891 — Mâyrargues (Mi"e a.), dajne palromiessc, boulevard Malesherbes, 103,
à Paris.
4893 — Mazillier (Eugène), jardinier chez M. Clerc, au camp de Louveciennes
(Scine-et-Oise).
4886— Ménard, greffier en chef à la Cour de cassation, boulevard Raspail, 12,
à Paris.
4879— Menault (Ernest), membre correspondant, inspecteur de l'Agriculture,
maire d'Angerville (Seine-et-Oise).
4890— Menjot de Dammartin, architecte, propriétaire, rue Bonaparte, 12,
à Paris.
1889 — Méon (Ludovic-Auguste), Secrétaire de la Société agricole et indus-
trielle de Balna et du Sud-Algérien, rue Saint-Lazare, 7, à Paris.
1893— Mercier (Charles), horticultpur, à Cannes (Alpes-Maritimes).
4894— Merou (Emile), boulevard Voltaire, 217, à Paris.
4892 — Méry, architecte, rue de Meaux, 40, à Neuilly-Plaisance (Seine-et-
Oise).
1877 — Méry (C), fabricant de bacs coniques, à iSoailIcs (Oise).
1890 — Méry (Claude), entrepreneur de jardins, rue Cambronne, 67, à Paris.
1888— Meslier (Amandj, à Sarcelles (Seinc-et-Oise).
1885— Mesnil (du) de Montchauveau, rue de Bretagne, 3, à Alençon
(Orne).
1888— Méténier (Jules)^ quincaillier horticole, rue Tronchet, 15, à Paris.
1860 — Métivier (Louis-Henri), membre honoraire, horticulteur, rue Fon-
taine-à-Mulard, 12, à Paris.
1893 — Métivier, jardinier-chef chez M. le duc de Grammont, au dom:iine
de Vallière, à Mortefontaine, par Plailly (Oise).
1890— Métrai (Jean-François), propriétaire, à Précy-sur-Oise (Oise), et rue
Laghouat, 2, à Paris.
1889 — Meunier, jardinier, rue Gambetta, 19, à ^'anterre (^eine).
1873 — Meunier (Louis-Théodore), horticulteur, avenue Saint-Remy, 5, à Saint-
Denis (Seine).
1883— Meunier (Mme Narcisse), manufacturière, rue du Bac, 5, à Suresnes
(Seine).
1852— Meuret (Arsène), membre honoraire, au château du Clos, près Proisy
(Aisne).
1888— Meuret (M^c j.)^ dame patronnesse, au Clos, par Proisy (Aisne).
1859— Meurice-Lefébure (Louis-Auguste), membre honoraire, horticulteur
et professeur d'Arboriculture, rue Lecat, à Saint-Quentin (Aisne).
1885— Mézard (Eugène) fils, fleuriste, boulevard Saint-Germain, 135, à Paris.
1885 — Michaud (Louis), propriétaire, rue deClichy, 9, à Paris, et à Provins,
(Seine-et-Marne).
m SOCIÉTÉ NATIONALE C'HOftTiCtJLTtJRK DE ^RANCÈ.
MM.
1 860— Michaux (Albert), membre honoraire, constructeur de serres et châssis
eu fer, avenue de Courbevoie, 81, à Âsnières (Seine).
1884— Michel (Â.), négociant en denrées coloniales, boulevard Pereire, 7o, à
Paris.
4869 — Michel lEdouard), chef de culture de la maison Vilmorin-Andrieux et
C'p, rue de Reuilly, dl5, à Paris.
4894 — Michel (Paul), boulevard Morland, 14 bis, à Paris.
4 894 — Michel (Bazile), horticulteur, rue Denis-Papin, à Ivry-sur-Seine (Seine).
4895 — Micheli (Marc), membre à rie, au château du Crest, à Jussy, par
Genève (Suisse).
4883— Michelin (André), rue de Bagnolct, 443, à Paris.
4839 — Michelia (Henri), membre lionoraire, rue de Clichy, -24, à Paris, et à
31ontgeron (Seine-et-Oise).
4893 — Michelet, négociant, rue Dareau, 73, à Paris.
1890— Michonneau, rue de la Monnaie, 44, à Paris.
4883-Michot, horticulteur, boulevard Eugène, 58^ à Neuilly (Seine).
4879— Milinaire (Auguste), serrurerie, boulevard i\ey, 134, à Paris.
4874 — Millet Armand), horticulteur, à Bourg-la-Reine (Seine).
1892 — Millet Mme veuve), dame patronnesse, manufacturière en poterie, rue
de la Roquette, 62 et 64, à Paris.
1887— Millon A.), pavillon Lcdoyen, aux Champs-Elysées, à Paris.
4883— Millet (K.), rochers et travaux divers eu ciment, rue Pierre-Charron,
4 3, à Paris.
4892— Minouflet (Eugène), entrepreneur de jardins, rue de la Madeleine, 46,
à Château-Thierry (Aisne).
4839— Miot (Etienne), membre honoraire, chez M. Jules Miot, au château de
Monceaux, par Saint-Omer-en-Chaussée (Oise).
4891— Mir (Mme e.), dame patronnesse, faubourg Saint-Honoré, 33, à Paris.
4892 — Mismacq (Louis), jardinier-chef chez M. Joret, à Gouvieux (Oise).
4887— Mitaine (Victor-Léon), jardinier chez M. Mais, boulevard Richard-Wal-
lacc, 37, à Neuilly (Seine).
4882— Moisset, au château d'Ablon-sur-Seine, et av. de l'Opéra, 26, à Paris.
4838 — Moisy, metnbre honoraire, fabricant de tuyaux eu cuir et en toile, bou-
levard Richard-Lenoir, 104, à Paris.
4833— Moitessier (M^ei^ dame patronnesse, rue d'Anjou-Saint-Honoré, 42, à
Paris.
1892— Molin (Charles), grainier-horticulteur, place Bellecour, 8, à Lyon
(Rhône).
4835— Monain, membre honoraire, propriétaire^ à Arpajon (Seine-et-Oise).
4892— Moncanis, avenue Malakoff, 28, à Paris.
1866— Monier Joseph) père, membre honoraire, rue de Longcharap, 448, à
Pari^.
4888— Monier (Joseph) fils, ciraentier-rocailleur, avenue de Paris, 434, Plaine-
Saini-Denis (Seine).
1890— Monlezun (Léon\ coutelier, Grande-Rue, 70, à Alençon (Orne).
1883— Montagnac (H.), propriétaire, château Saint-Georges, par Montpellier
(Hérault).
LlStË GÉNÉRALE DES MËMBtlÈS. lÔS
MM.
1886— Monvôisin, entrepreneur de couverUire et plomberie, rue Lafayette^
147, à Paris.
1891— Morand (Raymond), jardinier-chef chez M, Lecart, Les Mureaux (Seine-
et-Oise).
1881— Moreau (Félix), pépiniériste, à Fontenay-aux-Roses (^Seine).
18o3 — Moreau (Louis), membre honoraire, pépiniériste, avenue de Sceaux,
.3, à Fontenay-aux-Roses (Seine).
18o4— Moreau (Louis-François), membre honoraire, jardinier, à Cires-lès-
Mello (Oise).
1886— Morel (Ernest), rue Taitbout, 41, à Paris.
4893 — Morel (Hercule), propriétaire, rue de Labordc, 38, à Paris.
1881 — Morin (Louis), jardinier chez M. Worth, à Suresnes (Seine).
18ol — Morlet (Gustave) fils, membre honoraire, horticulteur, à Avon, près
Fontainebleau (Seine-et-Marne),
1888 — Moron, rue de Sèvres, à Boulogne (Seine).
1887 — Morot Louisi, docteur es sciences, àxvecieviV û\x Journal de Botamque,
rue du Regard, 9, à Paris.
189o— Mortemart (duc de), rue Saint-Dominique, 1, à Paris.
1874— Moser 'J.), horticulteur-pépiniérisie, rue Saint-Symphorien, 1, à Ver-
sailles (Seinc-et-Oise).
186o — Motel, boulevard Malesherbes, 37, à Paris.
1860— Motte, membre honoraire, à Orbec-cn-.\uge (Calvados).
1893— Mottet (Séraphin), quai d'Orléans, 30, à Paris.
4881— Mouchot (Justin), docteur-médecin, rue de Milan, -24, à Paris.
1886— Mouillefert, professeur à l'École nationale d'Agriculture de Gr gnon,
à Neaiiphle-!e-Château (Seine-et-Oise).
4876 — Mouillet (R.), chauffages de serres, à Marly-le-Roi (Seine-et Oise).
4892— Moulin (Théodore\ jardinier chez M. le marquis d'Argenlie, au châ-
teau du Mcsnil, par Bouray (Seine-et-Oise).
4885— Moullé (Casimir), négociant, rue Scribe, 9, à Paris.
4895— Mouraud (Henri), horticulteur, rue des Hauts-Pavés, SI, à Nantes
(Loire-Inférieure).
488o — Mouré (Louis), fleurs naturelles, rue Lafayette, 8o, à Paris.
4885^Mourinant, rentier, rue du Cherche-Midi, :23, à Paris.
4895— Mourmès, propriétaire, rue de Charenton, 212 bis, à Paris.
4888 — Moussart iHippolyte), dessinateur, rue Spontini, 28, à Paris.
4885 — Mousseau (Eugène), jardinier, rue de Conslantine, 23, à Paris.
4895 — Moutier (Eugène), entrepreneur, rue des Coches, 43, à Saint-Germ;iin-
en-Laye (Seine-et-Oise).
4891 — Moynet fils, avenue de Châtillon, 20, à Paris.
4852 — Muller (Martin), meynbre honoraire, professeur d'Arboriculture, à
Strasbourg-Neudorf i Alsace).
1894— Mulnard, horticulteur, secrétaire du Cercle horticole du Nord, rue
du Faubnurg-de-Roubaix, à Lille (Nord).
1885— Murât, boulevard Malesherbes, 66, à Paris.
1893— Muratori (F.), industriel, rue de la Folie-Méricourt, 26, à Paris.
106 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
I880— Mussat, professeur de Botanique à l'Ecole nationale d'Horticulture de
Versailles et à l'École d'Agriculture de Grignon, boulevard Saint-Ger-
main, il, k Paris.
N
1887 — Nabonnand (Philippe), horticulleur-rosiériste, au Golfe-Juan (Alpes-
Maritimes).
1882 — Nanot (Jules), ingénieur-agronome, directeur de l'Ecole nationale
d'Horticulture de Versailles, rue du Potager, 4, à Versailles (Seine-
ct-Oisc).
1889— Naturelle (Jean), fleuriste, k Cannes (Alpes-Maritimes),
1895— Naudin, de l'Institut, membre correspondant, directeur du Labora-
toire et du Jardin de la villa Thuret, à Anlibes (Alpes-Maritimes).
1888— Nègre (Henri), industriel, avenue du Maine, 27, à Paris.
1893 — Néron (Eugène), avenue Hoche, lo, à Paris.
1855— Neuflize Mme \^ baronne dej, dayne patronnesse, place Malesherbes,
\)\, à Paris.
1863— Neumann (Louis), membre honoj^iire, jardinier en chef, château de
Corapiègne, à Compiègne (Oise).
1893 — Nicholson, membre correspondant, conservateur des janlins royaux
de Kew, à Kew (Angleterre).
1890— Nicolas, propriétaire, agriculteur, à Arcy-en-Brie, commune de
Chaumes (Seine-et-Marne).
1890— Nicolas (Alfred dit Saint-Ange), facteur assermenté près le Tribunal
de Commerce de la Seine, conseiller d'arrondissement du canton de
Sceaux, rue de la Lingerie, 6, à Paris.
1894— Nicolas (J.-B.), instituteur à Brou, par Chelles (Seine-et-Marne).
1879— Nilsson (Olof), fleuriste, rue Auber, 10, à Paris.
1880— Niolet (Jean-François), propriétaire, rue d'Alleray, oO, à Paris.
1800 — Nitzschner (Guillaume), horticulteur, route de Lyon, à Genève
(Suisse).
1881— Nivert (Victor-Octave), à Cloyes (Eure-et-Loir).
ISS'j — Nivet (Henri) jeune, horticulteur-paysagiste, rue des Sœurs-de-la-
Rivière, 10, à Limoges (Haute-Vienne).
dS.'fi— Nivoix (François), rue du Mesnil, à Asnières (Seine).
18>ii — Noailles (le comte de), rue Chauveau-Lagarde, 16, à Paris.
18S.V— Nodot (Emile), professeur d'horticulture au collège de Melun, impasse
du Filoir, à Melun (Seine-et-Marne).
1894— Noël (Mlle), rue Frochot, 1, Paris.
1872 — Noël (Nicolas), constructeur-mécanicien, rue d'Angoulême-du-Teraple,
60, à Paris.
1893— Nomblot (Alfred), horticulteur-pépiniériste, à Bourg-la-Reinc 1 Seine).
1889— Nonin (Auguste), horticulteur-fleuriste, route de Paris, 16, à Châtillon-
sous-Bagncux (Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 407
MM.
4892— Normand, ancien syndic de faillile, rue de l'Odéon, 9, à Paris.
iSOÏ — Nottin (Lucien), quai des Céiestins, 4, à Paris.
18'.)0— Nouvelon (Henri), rue du Yal-d'Osne, 9, à Saint-Maurice (Seine).
1890— Noyer (Charles), propriétaire, rue de Crélcil, 14, à Joinville-Ie-Pont
(Seine).
0
1893— Oncler (Emile), rue du Ruisseau, 97, à Paris.
4861 — Opoix (Alphonse), membre honoraire, horticulleur-fleuriste , rue de
Bellechasse, 33, à Paris.
1884— Opoix (Octiive), jardinier en chef au jardin du Luxembourg, boulevard
Saint-Michel, 64, à Paris.
1896— Oreve, horticulteur,' rue Decamps. 51, à Passy-Paris.
1891— Orphelinat horticole de la Charité de Beaune, à Beaune
(Côte-d'Or).
4888— Ostermeyer (X.), au château d'Issembourg, à Rouffach (Alsace).
4893— Oswald (Léon), jardinier, chez M. Chazeret, boulevard Lamouroux, o2>
à Vitry (Seine).
1887 — Oudin fils jeune, pépiniériste, à Lisieux (Calvados).
1862 — Oudiné (Anatole), memére honoraire, rue Delbet, 3, à Paris.
4888— Oudot (Edmond), jardinier, à Bellevue (Seine-et-Oise).
4888— Oudot (Paul), jardinier-chef chez M. "Victorien Sardou, à Marly-le-
Roi (Seine-et-Oise).
<890— Ouvray (l'abbé), curé de Saint-Ouen, à Saint-Ouen, près Vendôme
(Loir-et-Cher).
4881— Oyley (le Marquis d'), roule des Gardes, 61, à Bellevue (Seine-el-Oise).
4893— Ozanne (Gaston), serrurerie horticole, clôtures métalliques, rue Marq-
foy, 14, à Paris.
4860 — Ozanne (Gustave", membre honoraire, fabricant de serres, rue Marq-
foy, 41, à Paris.
1893— Pacotto, horticulteur, rue du Moulin, 40, à "Vincennes (Seine).
4894— Page (Charles), chez M. Robert-Lebaudy, à Bougival (Seine-et-Oise).
1887 — Pageot (J.)^ Les Glaïeuls, à Cannes-Eden, Golfe-Juan (Alpes-Mari-
times).
1882— Paignard, au Rocher, par Savigné-l'Evêque (Sarthe)
4853 — Paillart (Stanislas), membre honoraire, place de la Madeleine, 3, à
Paris,
1864— Paillet (Louis), horticulteur, à Robinson, par Sceaux (Seine).
4888— PaLllet (L.) fils, horticulteur-pépiniériste, vallée de Chalenay, près
Sceaux (Seine).
i08 SOCIÉTÉ NÂT10^ALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1876— Paintèche (Albert), horticulteur, rue de l'Esl, 42, à Boulogne-sUr*
Seine (Seine).
4885— Paintendre (Auguste), rue des Pyramides, 12, à Paris.
1883— Pallain (G.), directeur au cabinet du Ministre des finances, quai de
Billy, 12, à Paris.
1861— Palmer, avenue de Paris, 47, à Versailles (Seine-et-Oise).
1885— Panas (le docteur), au château de Roissy, par Ozouer-la-Ferrière
(Seine-et-Marne), et rue du Général-Foy, 17, à Paris.
1887 — Panhard (René), membre titulaire à vie, à Grignon, par Thiais
(Seine).
1892 — Parain, jardinier, à Noyon (Oise).
1882— Parandier, inspecteur général des ponts et chaussées, rue des Ecu-
rics-d'Artois, 38, à Paris, et aux Tourillons, par Arbois (Jura).
1891— Paré-Delavigne (M™^ v.), fleuriste-pépiniériste, rue Franklin, 83,
à Angers (Maine-et-Loire).
1887— Pareillet (François), horticullcur, rue de Paris, 10, à Bagneux (Seine).
1865 — Parent (Jules-Gabriel), membre honoraire, rue du Vicux-Ghemin-de-
Paris, à Rueil (Seine-et-Oisej.
1894 — Parent (Léon), horliculleur, rue du Vieux-Chemin-de-Paris, 2, à Rueil
(Seine-et-Oise).
1888 — Paris (Marquis de), rue de Marignan, 16, à Paris.
1869 — Paris (Emile), cristallerie et émaillerie, au Bourget (Seine).
1866 — Parisot (Eléonore), membre honoraire^ jardinier, à Granvilliers (Oi-ie).
1883 — Parisot (F.), capitaine, rue d'Alayrac, 57, à Fontenay-sous-Bois (Se'ne).
1885 — Parrain (Charles), horticulteur, à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre).
1887 — Parrain (Louis), jardinier chez Mme Gripon, à Liraours (Seine-ct-Oise).
-1889 — Parrain (François), jardinier chez M™^ Desmarais, à Villecresnes
(Seine-et-Oise).
1886— Passy (Louis), Secrétaire perpétuel de la Société nationale d'Agricul-
ture, rue de Clichy, 45, à Paris.
1894 — Passy (Pierre), horticulteur, Désert de Retz, à Saint-Germain-cn-Laye
(Seine-el-Oise).
1894— Pathouot, jardinier-horliculleur, à Gorbigny (Nièvre).
1892— Patin (Henri), opticien, rue Montessuy, \^, à Paris.
1893 — Patrolin (Charles), paysagiste, avenue de la Gare, 55, à Bourges
(Cher).
1880— Patry, jardinier-chef au Jardin zoologique d'Acclimataiion, à Neuilly
(Seine).
1893 — Paty (Albert), horticulteur, amateur, à Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loir).
1892 — Paul (J.-Jean), représentant de commerce, rue Sauvai, 5, à Paris.
1883— Pavie (Mi"e Charles), dame patronnesse, rue de Presbourg, 19, à
Paris.
1875 — Péan (Eugène-Alexandre), à Longpont, par Montlhéry (Seine-et-Oise).
1888— Peeters, horticulteur, chaussée de Forest, Saint-Gilles, à Bruxelles
(Belgique).
1887— Pector (Soslheii.es), membre titulaire à vie, propriétaire, rue Lincoln,
9, à Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 109
MM.
•1891— Pélissier (Âugusle), pépiniériste-viticuUeur, à Château-Renard (Bou-
ches-du-Rhône).
189o— Pelle (Eugène), entrepreneur de couverture, gaz et eau, rue de Saiia-
Siraon, 13, à Paris.
189o— Pelletier, horticulteur-rosiériste, place de la Grande-Ceinture, à
Stains (Seine).
1892— Pelloux (Auguste), jardinier, à la Préfecture de Gap, cours Ladoucette,
à Gap (Hautes-Alpes).
1894 — Péneau (Emile), rue de la Boëtie, o6, à Paris.
188o — Pénicaud (Georges j, rue Taitbout, 27, à Paris.
1894— Penneret, propriétaire, place de la Station, rue du Parc, à Fontenay-
sous-Bois (Seine).
1894— Pensa de la Herverie (Mmei^ place Saint-Sul|)ice, 10, à Paris, et à
la Renseraie, commune de Saint-Jacqups, par Rennes (Ile-et-Vilaine).
1892 — Pépin (Jean), aux soins de M. A. Brun, Bazar Parisience, à Barran-
quilla. République de Colombie (Amérique du Sud).
1893 — Perego (Louis), rue des Sablons, 2, à Paris).
18o4— Pereire (Mme ls3iSLc),datne patronnesse, rue du Faubourg-Saint-Honoré,
3o, à Paris.
-1891— Péreire (M™e Emile), damepatronnesse, rue Alfred de Vigny, 10, à Paris.
1891 — Péreire (M^e Henri), dame patronnesse, bouî. de Conrcelles, 33, à Paris.
1892— Perinet (E.), rue Saint-Lazare, 94, à Paris.
1873— Pernel (Auguste), horticulteur, rue du Bac, 87, à la Varenne-Saint-Hilaire
(Seine).
1888 — Pernet-Ducher (Joseph), rosiériste, route d'Heyrieux, 114, à Mont-
plaisir-Lyon (Rhône),
1891— Pernot, boulevard du Lycée, villa des Fleurs, à Vanves (Seine).
1888 — Pérot (Adolphe), j;irdinier-chcf chez M.-Aylé, à Sarcelles (Seine-et-Ûise).
1887 — Pérouse (M'^e^ dame patronnesse, quai de Billy, 40, à Paris.
1895— Perraud (horticulteur), place des Terreaux, 22, à Lyon (Rhône).
1877 — Perraudière (Joseph de la , au château de la Devansaye, par Segré
(Maine-et-Loire'.
1889 — Perrault ^^Albert-Paul), à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise).
1886 — Perrault-Busigny Emmanuel), architecte-paysagiste, rue Chèvre,
39, à Angers (Maine-et-Loire).
1893— Perret (M^e veuve), avenue des Champs-Elysées, 32, à Paris.
1883— Perret (Alfred), fabricant de sièges en jonc pour jardins, rue du4-Sep-
tembre, 33, à Paris.
1873 — Perrette (Antoine), jardinier chez M. le baron de Bussière, rue du
Bassin, à Bellevue (Seine-et-Oise).
1886 — Perrier fils, constructeur d'appareils de cliauffage de serres, rue Mi-
chel-Bizot, 164, et rue des Marguettes, 23, à Paris.
1887 — Perrier (Jean), rosiériste, chemin des Culatles, à Lyon (Rhône).
1893— Perrin, économe du Tribunal de la Seine et secrétaire de la Prési-
dence, au Palais de Justice, à Paris.
1874— Perrot (Richard), horlieulteur,- rue de la Manivelle, 2, à Etampcâ
(Seine'^et-Uiâe)j
HO SOCifiTfi NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
■187o— Personne Edouard), négociant, rue Royale-Saint-Honoré, §, à Paris.
1886— Pertuis H.). jardinier-chef, passeodel Cisne, dl el 13, à Madrid (Espagne).
1870 — Pescheux (Auguste), serrurerie et ustensiles de jardins, rue de Lévis,
44, Ha tignoll es-Pari s.
189^2 — Pesnon (Eugène), propriétaire, Ijoulevard de l'Hùlel-de-Ville, 86, à
Monlreuil-sous-Bois (Seine).
1847 — Petit (Alphonse), membre honoraire, rue de l'Ancien-Abrcuvoir, à
Meulan (Seine-et-Oise).
j88a— Petit (Edouard;, fabricant de meules, faubourg Saint-Remy, 47, à
Meaux (Seine-et-Marne).
^886 — Petit (Georges), jardinier au château de Nogent-les-Vierges, près Creil
Oisei.
-1884 — Petit (Paul), pharmacien, boulevard de la Pie, 37, à Saint-Maur (Seine).
1892— Petit, entrepreneu'' de serrurerie, rue de Grenelle, 'jO, à Paris.
1885— Petit-Bergonz, propriétaire, rue Saint-Honoré, 346, à Pans.
4880— Petit-Bergonz Fany i^Mme)^ dame patroimesse, rentière, rue Saint-
Honoré, 346, à Paris.
1882— Petiville (P. de), propriétaire, à Saint-Sever (Calvados).
1888— Pétr us -Martin (M^e)^ dame patronnesse, propriétaire, rue de la
. Ferme-Saint-James, 2, à NeuilIy-sur-Seine (Seine), et boulevard Hauss-
mann, 70, à Paris.
1893— Philippon, treiUageur, entrepreneur de clôtures, à Robinson. près
Sceaux (Seine).
1892 — Philippon (Louis), entrepreneur de clôtures, rue Saint-Antoine, 209,
à Paris.
1891— Picard (Raymond), banquier, à Orbec (Calvados).
1883— Picart (Eugène), jardinier chez M. Bourgeois, à Vrigny, par Reiras (Marne).
1879— Pichon, jardinier, à Villiers-Sainl-Paul, par Creil (Oise).
1894— Pichon (Sylvain), horliculteur-fleurisle, rue S.iiiit-Denis, 39, à Lagny
(Seine-et-Marne).
1878— Picoré (Jean-Joseph), arboriculteur, rue du Montet, 87 et 89, à Nancy
(Meurlhe-et-Mosellc).
4878— Picot (Alexandre), jardinier-chef au châtenu de la Boissière, par
Boiiray (Seine-et-Oise).
1892— Picot (Amand), propriétaire, rue Villeneuve, 2, à Bezons (Seine-el-Oise).
1883— Piennes (Jules), marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 14, à Paris-
1SS6— Piéton, membre honoraire, directeur du Jardin des plantes, à Evreux
(Eure).
1891— Pilar (Eugène), fils, parfumeur, villa des Sablons, à Cannes (Alpes-
Maritimes),
1891— Pillais (R.), dame patronnesse, propriétaire, château de la Bourdinière,
à Dancé (Orne), et rue de Courcelles, 75, à Paris.
1853— Pillon (L.), membre honoraire, treillageur, rue Naud, 6, à Issy (Seine).
1884— Pilter, rue Alibert, 24, à Paris.
1893— Pinchemail (Alfred), horticulteur, à Albert (Somme).
1892— Pinçon (Victor), jardinier, chez M. Marescot du Til'eul, propriétaire à
Parraain, près de l'Isle-Adam (Seine-et-Oise).
LISTK GÉNÉRALE DES MEMBRES. IM
MM.
1890— Pineau, jardinier au cluUeau de Dangu, à Dangu ^^Eure).
1892— Pinel (Eugène), rentier, boulevard Saint-Michel, 36, à Paris.
i891— Pinguet-Guindon, pépiniériste, route du Mans, à la Tranchée,
Tours I Indre-et-Loire).
1894— Pinot (Georges), 4, rue Mornay, à Paris.
1891— Pinson (Antoine), boulevard Sébastopol, 90, à Paris.
1889 — Piogay (M^Q Fanny), rue de Larochefoucault, 21, à Paris.
1886— PioUet (Ernest), entrepreneur de plomberie et couverture, rue de
l'Aqueduc, 7, à Paris.
1888- Piret, horticulteur, boulevard de Sannois, à Argenteuil (Seine-et-Oisej.
1892— Piret (Âlcide), ancien professeur à l'École de Grignon, boulevard de
Sannois, 9, à Argenteuil (Seine-et-Oise).
1890— Pirmet (Louis), propriétaire, à Soisy-sous-Etioles Seine-et-Uise).
1881— Piron, rosiériste, à Suisnes, par Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
189o— Fisant (Ernest), jardinier chez MmeCochin, à Étretat (Seine-lnférieurc).
189o— Pitrais, horticulteur, à Bayeux (Calvados).
1888— Piver (Pierre), propriétaire, membre du Conseil municipal, rond-point
"Victor-Hugo, 14-2 6/y, à Issy (Seine).
1883— Place Louis), fruits exotiques, rue Saint-Antoine, 14o, à Paris.
i891 — Plançon (Marie-Constant), fabricant de paillassons, rue de l'Aigle, 29,
à la Garenne-de-Colombes (Seine).
1891— Plasson (Mme veuve), serrurerie horticole, rue des Cloyes, 39 et 41, à
Paris.
1893 — Plausze'wski (Pierre), photographies des Arts décoratifs, avenue
Niel, 7, à Paris.
188o—Plaut (Paul), jardinier-chef, rue Chevallier, 21, à Levallois-Perret(Seine).
1892 — Plet (Gabriel), horticulteur, successeur de M. A. Malet, au Plessis-
Piquet (Seine).
1873— Plomb (Philippe), jardinier, boulevard Montparnasse, 47, à Paris.
1888— Podevin, constructeur de chauffages, à Meudon (Seine-el-Oise).
1893 — Pognot, propriétaire, rue Haxo, 70, à Paris.
187o— Poignard (Fr.), horticulteur, route do Châtillon, 160, à Malakoff (Seine).
1893— Poiret (Emile), professeur au collège d'Arras, rue des Capucines, 2, à
Arras (Pas-de-Calais).
18)^4 — Poiret (M™e Frédéric), avenue des Champs-Elysées, 116, Paris.
1895- Poiret (M™^ Julia), boulevard d'Aumale, 1, à Chantilly (Oise).
1889— Poiret, juge-suppléant au Tribunal de Commerce, rue des Deux-Écus, 21,
à Paris.
1875 — Poiret-Delan, jardinier chez M. Leduc, quai National, 49, à Puteaux
(Seine).
1895 — Poirier (Alexis), avenue Conlades, 5, à Angers (Maine-et-Loire).
1876 — Poirier (Auguste), horticulteur, rue de la Bonne-Aventure, 12, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
1876— Poirier (Gustave), jardinier, à ViUeneuve-le-Roi, par Ablon (Seine-et-
Oise).
1872 — Poisson (Jules), assistant au Muséum d'Histoire naturelle, rue d3 la
Clef, 39, à Paris.
11 î SOCIÉTÉ NâTïONALK D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1873— Poisson (Alexis), av. de Boufflers,6, villa Monlmorency,à Auteuil (Paris).
1894 — Poisson (Léon), jardinier-maraîcher, rue des Deux-Communes, 49, à
MoiiIrcuil-sous-Bois (Seine).
1889 — Poissonnet (Gilbert), jardinier en chef de M. Chauchard, rue de la
Tuilerie, 2, à Yiroflay (Seine-el-Oise).
1894— Poizeau (Claude), horticulteur, avenue de la Gare, à Autun (Saône-et-
Loirc).
1888— Pol- Fondeur, propriétaire, à Viry, par Chauny (Aisne).
1882 — Poli (Mme la vicomtesse de), chaussée de la 3Iuelte^ 5, à Paris.
1841 — Pommereu (marquis Armand de), rue de Lille, 67, à Paris.
18o9— Ponce (Isidore), membre honoraire, expert au tribunal de la Seine,
boulevard Victor-Hugo, 90, à Clichy-la-Garenne (Seine).
1878 — Ponchon, fabricant de paillassons et stores en bois, rue Demours, 41,
aux Ternes-Paris.
1890— Pontois (Louis), jardinier-chef, villa aux Lierres, à Étretat (Seine-Infé-
rieure).
187o— Poorter (J. de), propriétaire, à Everghcm-les-Gand (Bel<^ique).
1887 — Popelin (Edouard), propriétaire, avenue de la Grande-Armée, 37, à Paris,
et au château de Lamotte-Bastille, près Beaune-la-Rolande (Loiret).
1889 — Potier (Pierre), ancien jardinier, rue d'Arcole, 21, maison-mère des
jardiniers, à Paris.
1894— Potrat (C), jardinier-chef de son altesse le prince Murai, domaine de
Chambly (Oise).
1874 — Pottier (Emile), propriétaire, Président de la Société agricole et hor-
ticole de Mantes, à Mantes-la-Ville (Seine-et-Oise).
18o8— Poulain (Louis-Alphonse), membre honoraire, à Pontault-Combault
(Seine-et-Marne).
1886— Poulenc (Gaston), fabricant de produits chimiques, rue Vieille-du-
Temple, 92, à Paris.
1891 — Poupart (Mme veuve;, dai:ie patronnesse, propriétaire, à Noisy-le-Grand
(Seine-et-OisL'), et avenue Viclor-Hugo, 112, à Paris.
1880 — Poupon (M^cl^ dame patronnesse, rue de Tournon, 29, à Paris.
1883 — Pouydebat (Léonard), propriétaire à Suresnes (Seine).
1890— Pouzadoux (M^e), daine patronnesse, rue Washington, 21, à Paris.
1885— Pradines (Léon), fabricant d'instruments horticoles, rue de Cour-
celles, 27, à Levallois-Perret (Seine).
1882 — Pré (Louis), horticulteur, rue Allain-Gervais, à Versailles (Seine-et-Oise).
1886— Précastel (Armand), jardinier-chef de la ville, à la Pépinière de
Hune (Algérie).
1888— Prévost (Frédéric), rue de la Pelouse, 6, à Neuilly-Plaisance (Seine-
et-Oise).
1893 — Priet (Emile), jardinic, rue Montebcllo, 10, à Vitry (Seine).
1894 — Prieux (Ed.-J.-B.), propriétaire à Montfermeil (Seine-ct-Oise;.
1859— Prillieux (Edouard), Inspecteur général de l'Enseignement agricole,
professeur à l'Institut agronomique, rue Cambacérès, 14, à Paris.
1878^PriliieuX (Mw»e), ddme pdtroniiesse, ^uè Cambacérès, 14. à Paris.
i8i4«i-*PringauU (A.); rue des Bourdonnais? 36, â Pana-
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 113
MM.
1894— Profit (Jules), jardinier-fleuriste de M. \o prince do Wagram, à Gros-
Bois, près Boissy-Saint-Léger (Scinc-el-Oisc).
1887— Proust (Eugène), jardinier chez M.Bcthmonl, avenue de Briraont, 36,
à Chatou (Seine-et-Oise).
1872 — Proux (Auguste), jardinier, avenue de la Gare, à Montoir-sur-Loir
(Loir-et-Cher).
18o4 — Provigny (Mme de), boulevard Poissonnière, 19, à Paris.
1887— Prud'homme, propriétaire, à Chevreuse (Seine-et-Oisei.
1868— Prudhomme (Gustave), rue Louis-David, 7, à Passy-Paris.
1887— Prud'homme (Henri), rue de Yincennes, 59, à Montreuil-sous-Bois
(Seine).
1892 — Prud'homme, rue Montorgueil, 6, à Paris.
1885— Pulleu-Ferdinand (M^e), dame patronnesse, rue des Vignes, 75, à
Paris.
1882— Puvilland (J.), commerce de graines et plantes, cours Vitton, 25, et
rue Tèle-d'Or, 44, à Lyon (Rhône).
l89o~Pynaert, membre correspondant, administrateur-gérant de la Revue
de rHortlculture belge et étrangère, horticulteur, rue de Bruxelles,
132, à Gand (Belgique).
1 890- Qualité (Léopold), jardinier au château de Magny-Saint-Loup, par
Meaux (Seine-cl-Marne).
<891— Quantin (Albert), rue du Regard, 6, à Paris, et au château de Gla-
tigny, par Savigny-sous-Braye (Loir-et-Cher).
1860— Quéhen-Mallet, membre honoraire, rue Ernost André, 28, au
Vésinet (Seine-et-Oise).
1891 — Quélin, rue Gauthey, 55, Batignolles, à Paris.
1867 — Quénat (Pierre), membre honoraire, architecte de jardins, rue de la
Tour, %bis, à Paris.
1885~Quignon (Alfred), architecte-paysagiste. Hôtel de la Perdrix, à La
Ferté-Bernard (Sarthe).
R
1880 — Rabier (Emile), jardinier-chef au château de Courances, par Milly
(Seine-et-Oise).
1889— Rabourdin, rue Boissy-d'Anglas, 28, à Paris.
1888— Radais (Louis), sous-chef jardinier au palais de Compiègne (Oise).
1888— Radot, poterie spéciale pour l'Horticulture, à Essonnes (Seine-et-Oise).
1868— Radout (Victor), membre honoraire, à Marolles, par Villecresnes
(Seine-et-Oise), et 47, boulevard Haussraann, à Paris.
1 895 — Raffalovich (M^ne Arthur), dame patronnesse), avenue Hoche, 23, à
Paris.
8
H4 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DÉ FRANCE.
MM.
-1887— Ragoneaux (Olivier), horticulteur, rue Victor-Hugo, 70, à Montreuil-
sous-Bois (Seine).
d89l— Ragot (Julesj, directeur-adrainistrateur de la sucrerie, à Villenoy, près
Meaux (Seine-et-Marne).
1885— Ramousse (Edmond), jardinier chez M. Chardin, au château de Fon-
tenay-les-briis (Seine-et-Oise).
1885— Raoul-Duval (M^e)^ daine patronnesse à vie, au château de Ma-
oUes-Genillé (Indre-et-Loire), et rue François l«r, 53, à Paris.
1895— Raquet (H.), professeur d'agriculture de la Somme, rue d'Heilly, 5, à
Amiens (Somme).
1874 — Rattet (Frédéric), caissier de la Banque de France en retraite, rue
Condorcet, 59, à Paris, et à Créteil (Seine).
1868 — Rattier (M™^ Léon), daine patronnesse, au château de Jean d'Heurs,
près Bar-le-Duc, par Saudrupt (Meuse).
4892 — Ravois (Augustin), chimiste, insecticides, rue de l'Évangile, 2, à la
Chapelle, à Paris.
1885 — Raulet (Lucien), rue des Dames, 9, à Paris,
•4870 — Ravenel (Jules), horticulteur, rue des Carmélites, 48, à Caen (Calvados).
1895— Rayel (A.), constructeur de kiosques et chalets, boulevard Bessières,
27, à Paris.
4887— Redon (Jean), fabricant d'appareils de chauffage, rue des Grandes-
Carrières, 10, à Paris.
4894 — Redont (Ed.), architecte-paysagiste, successeur de M. Durand, rue de
Buffon, 71, à Paris, et boulevard Louis Rœderer, 26, à Rennes (Ille-et-
Vilaine).
1865— Régnier (Alexandre), membre honoraire, horticulteur, avenue Marigny,
44, à Fontenay-sous-Bois (Seine).
1894— Reid (Albertin) (M™e)^ dame patronnesse, avenue Hoche, 2, à Paris.
1887 — Reignier (le docteur Alexandre), place Rosalie, à Vichy (Allier).
1877— Reinié (E.), chimiste, rue Vallier, 51, à Levallois-Perret (Seine).
1893— Reirieux (Claude), boulevard Lamouroux, à Vilry (Seine).
1894— Reisacher, jardinier, rue La Saucière, 56, à Boulogne (Seine).
1851— Rémy (Pierre-Narcisse) père, memôreAoworaire, horticulteur, profes-
seur d'Arboriculture, quartier Notre-Dame, à Pontoise (Seine-et-Oise).
1864— Renard (Anatole), membre honoraire, jardinier au château de Grand-
Vaux, par Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise).
4875— Renard (Henri), propriétaire, à Roye (Somme).
4886— Renard (Eugène), jardinier-chef chez M. le prince de Joinville, à
Chantilly (Oise).
1876— Renaudière (M«»e la baronne de la), dame patronnesse, rue de Ver-
net, 35, à Paris.
4894— Renauld (Gustave), propriétaire, villa Bagatelle, à Châlons-sur-Marne
(Marne).
1864 — Renault (Lucien), membre honoraire, rue Hélène, 40, à Paris.
4890— Renault, paysagiste, rue du Débarcadère, 16, à Paris.
4886— Ressia (Barthélémy), jardinier-chef, au château de Froment, à Ris-
Orangis (Seine-el-Oise).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. il5
MM.
1886-Reydellet (de), à Valence (Drôme).
1883 — Reynal, à Plancheix, près Périgucux (Dordogne).
d887— Reynal (Mme Léonce), à Plancheix, près Périgueux (Dordogne) et rue
Pergolèse, 48, à Paris.
1888— Reynier (Auguste), fabricant de pompes de jardins, rue de Crussol,
24, et boulevard Voltaire, 39, à Paris.
189o— Ribbentrop (de), négociant, quai de Seine, 33, à Paris.
4890— Ribert (J.), propriétaire, à Noisy-le-Sec i^Seine).
4883 — Ricada, fabricant de chauffages, rue du Vieux-Versailles, 26, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
4891 — Ricaud (J.), Président honoraire de la Société vigneronne de Beaune,
à Beaune (Côte-d'Or).
1893 — Richebois (Auguste), culture spéciale d'oignons et graines, à Plessis-
Trévise, par Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise).
1889 — Richer, architecte-paysagiste, rue des Pyramides, 23, à Lille (Nord).
1891 — Richer, architecte-paysagiste de la ville de Sedan, à Sedan (Ardennes).
4889 — Ridard (Pierre), fabricant de quincaillerie et coutellerie horticoles,
rue Bailleuil, 9, à Paris.
1886 — Riffaut (P.), chef de culture, villa Menier, à Cannes (Alpes-Maritimes).
1878 — Rigault (Hyacinthe), cultivateur, à Groslay (Seine-et-Uise).
1879 — Rigault (Ludovic), jardinier chez M™e Bertrand, à la Queue-en-Brie
(Seine-et-Oise).
j892 — Rigault (A.), serrurier, boulevard de la Mairie, 22 et 24, à Croissy
(Seine-et-Oise).
1880 — Rigault ( Jules-Charles-Émile), horticulteur-viticulteur, place de
l'Église, à Thoraery (Seine-et-Marne).
1884 — Rigault (Joseph), cultivateur, à Groslay (Seine-et-Oisc).
1891 — Rimbault (M™e), dame patronnesse à vie, propriétaire, boulevard Mont-
morency, 13, à Auteuil, Paris.
1893— Rimbert (Jules), notaire à La Mothe-Beuvron (Loir-et-Cher).
4891— Ringelmann, professeur et directeur de la Station d'Essai de ma-
chines, rue Jenner, 47, à Paris.
1856 — Riocreux (Alfred), membre honoraire , quai Henri IV, 46, à Paris.
4882— Rivais de Boussac, au château de Tyr-Lavaur (Tarn).
4886— Rivière, fabricant de poterie pour l'Horticulture, rue de la Roquette,
36, à Paris.
1890 — Robcis (G.), négociant en verres, Faubourg-Saint-Antoine, 73, à Paris.
1883 — Robert, horticulteur, à Sarcelles (Seine-et-Oise).
ls"9 — Robert (Alexandre), horticulteur, avenue des Pages, 52, au Vésinet
(Seine-et-Oise).
1877- Robert (Alfred), jardinier, pi. de l'Église, à Maurecourl (Seine-et-Oise).
1857 — Robert {kniomn), membre honoraire y à Buy, par Saint-Pierre-le-Moutier
(Nièvre).
4 893 — Robert (Arthur), négociant à Saint-Jean-d'Angely (Charente-Inférieure).
1873 — Robert (Cyrille), horticulteur, boulevard d'Inkermann, 11, à Neuilly
(Seine).
4888— Robert (Éloi), ancien notaire, à Paris, avenue d'Antin, 61, à Paris.
416 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1891 — Robert (Georges), jardinier-chef chez M. de la Rochefoucault, duc de
Doiulcauville, à la Vallée-aux-Loups, par Chatenay (Seine).
1892 — Robert (Fi'édéric), propriétaire-horticulteur, avenue de la Fontaine, à
Dinan (Cùtes-du-Nord).
i88o — Robert-Rozay, pépiniériste, faub. Sainl-Antoine, 49, à Sens (Yonne).
189o— Robichon (A.) lils, horticulteur, à Olivet (Loiret).
1891— Robillard, propriétaire, à Montjoie, par Saint-Pois (Manche), et rue
des Batignolles, 61, à Paris.
1859 — Robinet i]\ovicnsia.),7n€mbre honoraire, professeur d'Arboriculture de
la ville de Toulouse, allée Sainl-Ange, 3o, à Toulouse (Haute-Garonne).
iS9L— Robinet (Gaston), jardinier, château de Yatimesnil, par les Thiliiers-
cn-Vexin (Eure).
4863 — Roche (Hippolyte), membre honoraire, rue Claude-Bernard, 88, à
Paris.
4888— Rochefoucault (Comtesse Aymar de la), dame patronnesse,vyxQ Saint-
Frrdinand, 2o, à Paris.
4886— Roda (Giuseppe), horticulteur, architecte de jardins, via Thesauro, 2, à
Turin (Italiei.
4884— Rodocanachi, avenue Gabriel, 42, à Paris.
1889 — Roger, horticulteur, boulevard Fontaine, à Amiens (Somme).
4864 — Rohard, me?n6'/'e honoraire, horticulteur-pépiniériste, rue du Fau-
bourg-Basset, 44, à Beauvais (Oise).
4893 — Roland-Gosselin, dame patronnesse, propriétaire, à Chatenay
(Seine), et rue d'Athènes, 46, à Paris.
4887— Rolland (A.), régisseur du domaine du Piple, à Boissy-Saint-Léger
(Seine-et Oise].
4869 — Rolland (Charles), boulevard Richard-Lenoir, 84, à Paris, et à Champs
(Yonne^.
4885 — Rolland (Pierre), entre[.reneur de couverture, plomberie et gaz, rue
Dobelleymc, 5. à Paris.
4883— Romain-Vallet (M^e Stéphanie), daine patronnesse, rue de Cluny,
44, à Paris.
1894— Rome (Nicolas) (M'-ie), rue du Regard, 42, à Paris.
1884— Rondeau (Auguste), boulevard de Strasbourg, 35, à Pari?, et à Pa-
laiseau (Seine-et-Oise).
4870— Roquelaine (Jean), pépiniériste, avenue de Lyon, 26, à Toulouse,
(Haute-Garonne).
4885 -Roquette-Buisson (le Comte de), trésorier-payeur général des
finances, à Agen (Lot-et-Garonne).
1885— Roquette-Buisson (Mme la comtesse de), dame patronnesse, à
Agen (Lot-et-Garonne).
4894 — Rosette, marchand grainier, rue de Vaucelles, 88, à Caen (Calvados).
4864— Rossiaud (François), membre honoraire, à Verneuil-sur-Seino (Seine-
et-Oisc .
1894— Rossiaud, horticulteur, place Yancelle, à Taverny (Seine-ct-Oise).
4887— -Rossignol (Michel), jardinier-chef au château de Bâville, par Saint-
Chéron (Seine^et-Oi&e).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. H7
MM.
189o— Rossignol (François), jardinier au chàicaii de la duchesse de Gallitra,
route de Chàtillon, 1, à Claraart (SeineJ.
1874 — Rothberg (Adolphe), horticulteur-maraîcher, rue de Saint-Denis, 2, à
Gennevilliers (Seine).
i884— Rothberg (Gustave), chef des cultures de l'Institution d'Istrantelek, à
Palota, près Budapest (Autriche-Hongrie).
18oo— Rothschild (le baron Alphonse de), rue Saint- Florentin , 2, à
Paris.
^ 881— Rothschild (le baron Edmond de), membre titulaire à vie, faubourg
Saint-Honoré,41, à Paris.
I8.H0— Rothschild (le baron Gustave do), avenue de Marigny, 23, à Paris.
1888— Rothschild (Mme la baronne Adolphe de), demie patronnesse à vie,
rue do Monceau, 43, à Paris.
1885— Rothschild (M™e la baronne James-Édouard de\ dame patronnesse,
avenue Fiiedland, 38, à Paris.
1833— Rothschild (M™p la baronne Nathaniel de), dame patronnesse, rue du
Faubourg-Saint-lIonoré, 33, à Paris.
1891 — Rouard, de la Maison Rouard et Vandendriessche, constructeur de
serres, rue Samson. 11, à Saint-Denis (Seine).
1868 — Rouchonnat jeune, boulevard Beaumarchais, 98, à Paris.
4888— Rougé (MUe de), au château de Dinteville, par Châteauvillain (Haute-
Marne).
4893— Rouget (M"^e Paul), château Saint-Michel, près Toulon (Var).
4bî)0— Rougier-Chauviere, à la Belle-Croix, par Meung-sur-Loire (Loiret).
4888 — Rousseau (Edrae-Viclor), employé à la Préfecture de la Seine, Villa de
la Station, avenue de la Villa, 48, à Vilry (Seine).
4866- Rousseau (Joseph-Ferdinand), membre honoraire, horliculleur, à
Font-des-Horts, à Hyères (Var).
1884— Rousseau (Louis), jardinier-chef chez, M. iManlin, château de Bel-Air,
à Olivet (Loiret).
1884 — Rousseau (Elie), jardinier-chef au château Saint-Martin, à Pontoise
(Seine-et-Oise).
1885— Rousseau (le docteur Henri), professeur à l'institution du Parangon,
à Joinville-le-Pont (Seine).
1855— Rousseau (Louis-Charles), membre hoiioraire, rue de Longchamps,
47, à ^'euilly (Seine).
1894— Rousseau (Auguste), fabricant de bacs pour arbustes, à Gcvrey-
Chambertin (Côte-d'Or).
4888— Roussel (Mme), dame patronnesse, howle^SiVà. Haussraann, 435, à Paris.
4860 — Rousselle (Ulysse), membre honoraire, horticulteur, à Châlons-sur-
Vesle, par Gueux (Marne).
4879— Roux (Paul), jardinier, au château d'Elbeuf, par Gournay-en-Bray (Seine-
Inférieure;.
1890— Roux (Georges), Ireillageur-rustiqueur, rue de l'Assomption, 70 bis, à
Paris-Passy.
4879— Rouxel (Julien), champignonniste, route de Sannoi^, à Argenteuil,
(Seine-cl-Oise).
H8 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
d886-Rouyer-Turlat, horticulteur, à Neufchâteau (Vosges).
1880— Roy (François-Vincent), rentier, rue Nationale, 129, à Paris.
1892— Roy (Louis), fils, entrepreneur de menuiserie, rue de Grenelle, 48, à
Paris.
4867 — Royer (Pierre-Henri), membre honoraire,[k Valenton (Seine-et-Oise).
1866 — Roze (Ernest), membre honoraire, chef de bureau au ministère des
Finances, route des Carrières, 2, à Chalou (Seine-et-Oisei.
1870— Rozée (Antoine), propriétaire, rue de Paris, à Sannois (Seine-et-Oise).
1884— Ruelle-Hallu, pépiniériste, à Carlepont (Oise).
1893 — Sadarnac (Emile), jardinier-ehef chez Mme la duchesse de Mortemart,
au château de Saint-Vrain (Seine-et-Oise).
4876— Saint- Agnan-Boucher (M™e)^ dame patronnesse, rue de Châleau-
dun, 34, à Paris.
1855— Saint-Didier (M^^e la baronne de), dame patronnesse, rue de la Ville-
l'Evêque, 19, à Paris.
1887 — Sainte-Croix-Hamelin (Alfred), propriétaire, au domaine de Fey-
deau, commune d'Artigues, près Bordeaux (Gironde''.
1893 — Saint-Léger, jardinier en chef du Jardin botanique de Lille (Nord).
1886 — Saintier (Clément), jardinier-chef au château de Groussay, par Mont-
fort-l'Amaury (Seine-et-Oise).
187o— Saint-Innocent (le Comte G. de), à Reclesne, par Lucenay-l'Évêque
(Saône-et-Loire).
4 87o— Saint-Léger (de), à VernouiUet, par Triel (Seine-et-Oise).
1892 — Saintville, pépiniériste, à Cannettecourt, près Clermont (Oise).
1877 — Saison-Lierval, horticulteur, rue de Rouvray, 8, à Neuilly (Seine).
1891— Salles-Effel (M™e), dayne patronnesse, rue Rabelais, 1, à Paris.
1867 — Sallier, chef de culture au château du Val, par Saint-Germain-en-Laye
(Seine-et-Oise).
1 888— Sallier-Joanni, horticulteur, rue Delaizement, 9, à Neuilly-sur-Seine
(Seine).
^877— Salomon (Etienne), viticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne).
1886— Sander (F.), importateur d'Orchidées, à St-Albans, Herts (Angle-
terre).
1894— Santelli, horticulteur, à Orly (Seine).
1877 — Saujot (Jean), horticulteur-fleuriste, boulevard des Capucines, 41, à
Paris.
4873— Savart (Ernest), boulevard Henri IV, 6, à Paris.
1884— Savart (Léon), horticulteur, rue Alexis- Pesnon, 37, à Monlreuil-sous-
Bois i^Seine).
1887— Savart (Léon), notaire, à Fontenay-sous-Bois (Seine).
1887— Savart (Victor), horticulteur, rue Alexis-Pesnon, 52, à Montreuil-sous-
Bois (Seine).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 449
MM.
1892— Savin, armateur, à Pairapol (Côtes-du-Nord).
4866— Savoye, membre honoraircy horticulteur, rue Victor-Hugo, 229, à
Bois-Coiorabes (Seine).
188o— Savoye (François), fils, rue Victor-Hugo, 231, à Bois-Colombes (Seine).
1892 — Say (M™^ Léon), dame patronnesse, rue Fresnel, 21, Trocadéro, à Paris.
1884--Say (Léon), député, Président de la Société nationale d'Horticulture de
France, rue Fresnel, 21. Trocadéro, à Paris.
1894— Schaettel, rue Turbigo, 5, à Paris.
1893— Scheurer (M^ne Oscar), dame patrofiesse, à Bitschwiller, Thaun,
(Alsace).
1894— Schlœsing, fabricant d'engrais, à Marseille (Bouches-du-Rliône.
1892— Schmitt, (Edouard), jardinier principal, à l'École d'Arboriculture de la
Ville de Paris, Grande-Rue de la République, 403, à Saint-Mandé
(Seine).
1892 — Schneider (G.), membre correspondant, 17, Ifield Road West^Brorapton,
London S. W.
4894— Schneider (Jules-Joseph), boulevard de l'Hôtel-de-Ville, 156, à Mon-
treuil-sous-Bois (Seine).
4883— Schryver (Auguste), marchand de terre de bruyère, rue de la Station,
29, à Eccloo (Belgique).
1880— Schwartz (André), jardinier, rue de la Chapelle, 5, à Malakoff (Seine).
1888— Sch-wartz (Charles), jardinier-chef, villa Rothschild, à Cannes (Alpes-
Maritimes).
1876— Scocard (Auguste), horticulteur, rue de Romainville, 91, à Montreuil-
sous-Bois (Seine).
1862 — Sébastien (L. -Jules), membre honoraire, jardinier, à Précy-sur-Oise
(Oise).
1881 — Sédillon (Gustave-Edouard), docteur en droit, propriétaire, boule-
vard St-Michel, 89, à Paris.
1876— Ségogne (de), rue Madame. 62, à Paris.
1891— Séguin, horticulteur-fleuriste, boulevard Malesherbes, 43, à Paris.
188S— Sellier (Eugène), jardinier-chef chez M. Munster, au château de Cho-
viiicourt, par Saint-Remy-lès-Chevreuse (Seine-et-Oise).
1881— Sellier (Louis), Mail des Charmilles, 8, à Troyes (Aube).
1883— Semichon (Jules), papeterie et imprimerie de l'Estafette, rue Tait-
bout, 23, à Paris.
4803— Septier (Olivier), jardinier chez M. Yallois, château de l'Herboy, par
Valan (Indre).
1S73— Serond (Gharlemagne), jardinier au château de Beaucaillou, par Saint-
Julien-Médoc (Gironde).
1879 — Sert (Gabriel de), à Anaonay (Ardèche).
1895— Serveau (Alexandre), fleuriste, 40, boulevard de Strasbourg, à Paris.
1881 — Servy (François), jardinier chez M™® Vanderstracten, au château de
Corcelles, commune de Chatenoy-le-Royal, près Chalon-sur-Saône
(Saône-et-Loire).
1884 — Sevalle (Edouard), rue Lecourbe, 167, à Paris.
^?0 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1893—Sexé (Marcel), atiaché au ministère des t'inances, j*ue du Cliâteau, iO,
à Boulogne-sur-Seine (Seine).
4874 — Shepherd (Georges-Henri), de la maison Williams et C»«, inventeurs,
fabricants de tondeuses archimédiennes pour pelouses, rue Caumar-
tin, 4, à Paris.
4894— Shuttleworth (E.), horticulteur, Devereux Road, 16, Wandsworih,
Commun. Londres S. W.
488S— Sichel-Dulong (M'ne)^ dame patronnesse, rue d'Amsterdam, 69, à
Paris.
488o — Sicre, propriétaire, au domaine de l'AIeu, à Saint-Amould (Seine-et-
Oise).
1800— Silacci, propriétaire, boulevard de Strasbourg, 23, à Paris.
4846— Silvestre de Sacy (Baron), conseiller maître à la Gourdes Comptes.
quai d'Orléans, 46, à Paris.
4 894— Sirairenko (Léon), horticulteur-pépiniériste, à Gorodislsche, gouver-
nement de Kicw (Russie).
4884— Simon (Adolphe), avenue de Saint-Mandé, 409, à Paris.
4877— Simon (Ch. -Emile) , horticulteur, rue Lafontaine, 42, à Saint-Ouen
(Seine).
1894 — Simon Joseph), horticulteur, plantes grasses, œillets, phlox, rue Louis-
Blanc, 24, à La Varenne-Saint-Hilaire (Seine).
4844 — Simon (Louis-Léon), viemhre honoraire, pépiniériste, rue de la
Ravinelle, 29, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
4880— Simon (Louis-René), négociant en graines, à Bruyères-le-Ghâtel (Seine-
ct-Oise).
4888 — Simon (Pierre), horticulteur, route de Montrouge, 99, à Malakoff (Seine).
^S8S — Simona (Séraphin), rue de Verneuil, fiO, à Paris.
4 893 — Simon-Mégret (André), rue de l'Amiral-Courbet, 6, à Paris-Passy.
48d4 — Sinet (Eugène), membre honoraire, arboriculteur, rue des Prés-Hauts,
30, à Chatenay (Seine).
1894— Singer (M^e née Stern), dame patronnesse, au château de Neufmoutier
(Seine-et-Marne), et rue Galilée, 62, Champs-Elysées, à Paris.
4894— Siry, fabricant de paillassons, à la Garenne-Colombes (Seine).
487o— Sisay de Andrade (Jean), calie Fuencarral, 431, à Madrid (Espagne).
188.0 — Société d'Horticulture de la Dordogne, à Périgueux (Dordogne).
4884 — Société d'Horticulture, à Epinal (Vosges).
4887 — Société d'Horticulture de la Sarthe, au Mans (Sarthe).
1894 — Société d'Agriculture et d'Horticulture de Grenoble, à Grenoble i Isère).
4874— Sohier (Georges-Edmond), treillageur en fer, rue Lafayelte, 421, à
Paris.
4895- Solignac (M^e veuve), horticulteur, 83, rue d'Antibes, à Cannes
(Alpes-Maritimes).
1890— Souchet (Frédéric), horticulteur, rue Pelleport, 8o, à Paris.
4894— Souillard (L.-N.\ négociant en graines, avenue Daumesnii, 52, à
Paris.
4873— Souillard (Jules), horticulteur, boulevard de Melun, 2, à Fontaine-
bleau (Seine-et-Marne).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES, iU
MM.
^885— Soulé (Lucien), entrepreneur de couverture, plomberie et gaz, rue
Debelleyme, o, à Paris.
18S6—- Soupert (Jean), membrp. titulaire à vie, de la maison Soupert et
Notting, rosiéristcs, à Luxembourg (grand-duché de Luxembourg).
1884— Spite (M™e veuve), dame patronnesse, rue de Lyon, 2'2, à Paris.
1S92— Squéville, propriétaire, avenue de Marigny, 20, à Fonlenay-sous-Bois
(Seine).
188o— Steff (Elie), propriétaire, rue de Siam, 19, à Brest (Finistère).
1872— Stinville aîné, avenue de Stinville, 1, à Charenton (Seine).
1874— Stoekel (Charles), fabricant de serres, rue du Buisson-St-Louis, 71,
à Paris.
1895— Sturn, directeur de la Société française du Garbonyle, 188-190, fau-
bourg Saint-Denis, à Paris.
1876 — Sueur (Madame veuve Théophile) mère, davie palronnesse,an château de
Monlereau, par Montreuil-sous-Bois (Seine).
1884 — Sueur (Madame Théophile) fils, dame patronnesse, rue de Londres, o4, à
Paris, et au château de Montereau, par Montreuil-sous-Bois (Seinei.
1891— SurgisfAlexandre), propriétaire rruitier,àMaisons-Laffitte(Seine-et-Oisc).
1855— Tabar (François), membre honoraire^ grainier-fleuriste, à Sarcelles
(Seine-et-Oise).
1875 — Tabar fils, horticulteur, à Montmorency (Seine-et-Oise).
1876— Tabernat (Désiré), jardinier, au château de Fremigny, à Bouray
(Seine-et-Oise).
1895 — Tabernat (Henri), jardinier, boulevard de la Yillelte, 140, à Paris.
1883— Tabernat (Louis), treillageur, rue de Paris, 139, à Saint-Mandé (Seine).
1893 — Tagot (M^^e)^ tapissier-décorateur, boulevard Saint-Jacques, 44, <à Paris.
1892 — Taillefert (Alphonse), au Plessis-Piquet, pur Sceaux (Seine).
1883— Tainturier (Henri , rue Saint-Georges, 27, à Paris, et boulevard
Victor-Hugo, à Bar-sur-Aube (Aube).
1891 — Talabardon (l'abbé Charles), rue de Vaugirard, 74, à Paris.
1893— Talle (Ch.), rue Saint-Vincent-de-Paul, 17, à Paris.
1879 — Tallué (J.-B.), jardinier-chef au château de Franconville, par Luzarches
(Seine-et-Oise).
1883— Talot, Vice-Président de la Société d'Horticulture des Ardennes, à Sedan
(Ardennes).
1853— Tarroux, wemiire honoraire, à Juziers, par Gargeville (Seine-et-Oise).
1860— Taveau, membre honoraire, rue de la Victoire, 71, à Paris.
1894— Taveneau, horticulteur, avenue de la Gare, à la Roche-sur-Yon
(Vendée).
1883— Tavernier (François-Jules), horticulteur, avenue d'Italie, 156, à Paris.
1895— Teil du Avelt (le fio»), président de la Société d'Horticulture de
Màcon, rue de Berry, 14, à Paris, et au château du Perthuis-de-Charnay,
par Mâcon (Saône-et-Loire).
122 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
M3I.
1866— Templier (Pierre-Louis), rue Voltaire, 8, à Saint-Germain-en-Laye
(Seine-et-Oise).
1884— Terrier (Alphonse), tteuriste, avenue de Neuilly, 453, àNeuilly (Seine).
1876 — Terrillon (Edmond), membre titulaire à vie, quai de la Mégisserie,
12, à Paris.
1852 — Tesnier père, 7n<?7n6?'e honoraire, propriétaire-horticulteur, rue Lacor-
daire, 37, à Grenelle-Paris.
1880— Tesnier (François), horticulteur, rue des Cévennes, 74, à Paris.
1867 — Tessier, horticulteur, porte d'Angers, à Sauraur (Maine-et-Loire).
18S4 — Testard (Auguste), membre honoraire, horticulteur, rue de la Fon-
taine-des-Arènes, à Senlis (Oise).
1882— Teston (Mme Eugène), dame patronnesse, rue Las-Cases, 18, à Paris.
1888— Tétard-Bance, horticulteur, rue de Paris, 15, à Groslay (Seine-et-
Oise).
1894— Thelier (Léon), à Louveciennes (Seine-et-Oise) et avenue de Messine,
9, à Paris.
1884— Thénot (Paul), rue Pixerécourt, 67, à Belleville-Paris.
1 891 — Théry (Aimé), boulevard de Strasbourg, 44, à Boulogne-sur-Seine (Seine).
1888— Theulier (Henri), horticulteur, rue Pétrarque, 22, à Passy-Paris.
1881 — Thévaut (Pierre), rue Desnouettes, 70, à Paris.
1866— Thévenot (Joseph), membre honoraire, route de Saquet, 72, à Vitry
(Seine).
1888— Thévenot (Charles), pépiniériste, rue de la Barre, 43, à Vitry-sur-
Seine (Seine).
1893 — Théveny (Achille), peintre de fruits et légumes, à Verrières-le-Buisson
(Seine-et-Oise).
1 894— Thibault (Eugène), jardinier, rue de l'Annonciation, 22, à Paris,
1853 — Thibaut (Louis), membre honoraire, à Brévannes, par Boissy-Saint-
Léger (Seine-et-Oise).
1893— Thiébaut (Emile), place de la Madeleine, 30, à Paris.
1871 — Thiébaut (Pierre), marchand-grainier, place de la Madeleine, 30, à
Paris.
1877 — Thiébaut-Legendre, grainier-horticulteur, avenue Victoria, 8, à
Paris.
1893— Thiébaux (Félix), administrateur au Bon Marché, rue de Rennes, 132,
à Paris.
1891— Thiéry (Eugène), jardinier, rue des Ecoles, 96, à Aubervilliers (Seine).
1893 — Thimonier (Eugène), entrepreneur de jardins, rue de la Boëtie, 10,
à Paris.
1893— Thiolon (V.), de la maison V. Thiolon et L. Mariette, quincaillerie
horticole, quai du Louvre, 10, à Paris.
1874 — Thioust (Emile-Joseph), propriétaire-cultivateur, rue de Romainville
à Montreuil (Seine).
1889— Thirion (Emile), pépiniériste, rue Audigeois, 44, à Vitry (Seine).
1888— Thirion (Jouanne), propriétaire, à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne).
1856 — Thirion (L.), membre honoraire, propriétaire, à Senlis (Oise).
1881 — ThoUon (F.-R.),chefd'exploration au Congo français, à Chéragas (Alger).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 123
MM.
1880 — Thomas (Albert), archilecle delà Sociélé, Palais de l'Industrie, porte
n° 4, à Paris.
1887 — Thomas (Auguste), boulevard Saint-Michel, 3o, à Paris.
1877 — Thomas (Germain), juge au tribunal de commerce de la Seine, rue
Henri-Martin, 66, à Paris, et à Muntgeron (Seine-et-Oise).
-1870 — Thomas-Darras, boulevard de Sébastopol, 4, à Paris, et à Villeneuve-
le-Roi (Seine-et-Oise).
1886 — Thomereau, architecte-paysagiste, rue de Vesle, 221, à Reims (Marne).
1891 — Thonnerieux (Victor), rue Nollet, 96, à Paris et à Dammartin (Seine-
et-Marne).
1887— Thory (S.), rue des Vignes, 6b, à Passy-Paris.
188o—Thoureau (Félix), propriétaire, à l'Isle-Adam, rue deChâteaudun, 2, à
Paris.
1887 — Thouvenin (François-Nicolas), horticulteur, rue de l'Église, 4o, à
MonIreuil-sous-Bois (Seine).
1858 — Thuilleaux, pépiniériste, àla Celle-St-Cloud, par Bougival (Seine-et-
Oise).
1891 — Tillier (Louis), architecte-paysagiste, boulevard du 14 Juillet, 5, à
Troyes (Aube).
1889— Tinarran (Anatole), rue de Maubeugc, 9 bis, à Paris.
1893 — Tirard (Albert), jardinier, villa François, à Biarritz (Basses-Pyrénées).
1863 — Tisserand, conseiller d'Etat, Directeur de l'Agriculture au Ministère
de l'Agriculture, Vice-Président d'honneur de la Société, rue du Cirque,
17, à Paris.
1890— Tissot (J.-C), expéditionnaire en fleurs coupées, rue des Bourdonnais,
31, à Paris.
1865 — Tivollier, Grande-Rue, 8, aux Prés-St-Gervais (Seine).
1890 — Tokuda, Yokohama Gardeners' Association, 21, Nakamuro Yokohama
(Japon).
1890— Tominz Raimondo, inspecteur général des plantations publiques,
directeur du Jardin botanique, à Trieste (Autriche).
1884 — Torcy-Vannier, grainier-hurticulteur, rue de la Juiverie, 12, à
Melun (Seine-et-Marne).
1878 — Touchais jeune, horticulteur, à Bagneux (Seine).
1883— Touchet (Auguste), jardinier-chef, château de Marville, par Epernon
(Eure-et-Loir).
-1890 — Touchon (Pierre), chef de culture de la maison Clause, quai de la
Mégisserie, 20, à Paris.
1890— Touret (Eugène), paysagiste, rue de Longchamps, 188, à Paris.
1874 — Touret (Pierre), jardinier-grillageur, boulevard de la Marne, à la
Varenne St-Hilaire (Seine).
1890 — Toussaint (Jules), membre titulaire à vie, jardinier chez M, Thiel-
lement, boulevard Victor-Hugo, à Château-Gaillard, Bar-sur-Âube
(Aube),
1892— Toutain, fabricant de pièges, boulevard de l'Hôpital, 26, à Paris.
1895 — Trabut, membre correspondant, docteur, professeur de botanique à
Alger (Algérie).
m SOCIÉTÉ NATIONALE D'HOHTICULTUnE DK FRANCE.
MM.
4883— Tranchant (Léon), pt^opriétairc, à la Ferté-sous4ouarre (Seine-et«
Marne).
1888— Traynel ide), à Fontaine, près Sens (Yonne).
1 870— Trébuchet (G.-R.), rue du Regard, 5, à Paris, et à la Tour, par
Bourron (Seine-et-Marne).
1881 — Tréfoux (Emile), horticulteur, rue de Coulanges, 12, à Auxerre
(Yonne).
4S74 — Trêves (Edmond), avenue des Peupliers, 11, villa Montmorency, à Au-
teuil-Paris.
1888 — Treyeran (Daniel), quai des Chartrons, 130, à Bordeaux (Gironde).
1884 — Treyve père, horticulteur, à Trévoux (Ain).
188o — Treyve (Marie), horticulteur, à Moulins (Allier).
1891 — Tricoche (Jules-Ernest), propriétaire, avenue de la République, 62,
à Aubcrviliiers (Seine).
1892 — Trimardeau (Alexandre), horticulteur, roule de Fontainebleau, 115,
à Gcntilly (Seine).
1892— Trinquesse, chef des avances à la Banque de France, en retraite,
rue Molitor, 38, à Paris.
1895— Trioux, chef de culture chez M. Massé, horticulteur, à Lagny (Seine-
et-Marne).
1872 — Tripet (Auguste), jardinier chez M™^ Valton, rue de Montmorency, 7,
à Boulogne (Seine).
1887— Trippier (Philéas), receveur des postes, rue d'Amsterdam, 21, à Paris.
1894 — Trote (Emile), chaudronnier-plombier, rue Lecourbe, ^62, à Paris.
1877— Trouillard-Marguery (Louis), rue des Martyrs, 93, à Paris.
1876— Troupeau (René), à Saulx-les-Chartreux (Seine-et-Oise).
1889— Troussel (Arsène), jardinier chez M. Sipier, rue Moncey, 12, à Paris.
1867— Truffaut (Albert), horticulteur, rue des Chantiers, 40, à Versailles,
(Seine-et-Oise).
1893— Truffaut (Georges), rue des Chantiers, 40. à Versailles (Seine-et-Oise).
18S7— Tupinier (Henri), au château de Lamotte, par Cuisery (Saône-et-Loire).
u
1889— Uginet (Paul), propriétaire, à Pennedepie, par Honfleur (Calvados).
1886— Urbain (Henri), horticulteur, rue de Sèvres, 42, k Clamart (Seine).
1836 — Urbain (Louis), membre honoraire, horticulteur, rue de Sèvres, 42, à
Clamart (Seine).
V
1892— Vacher ot (Jules), paysagiste, jardinier principal de la Ville de Paris,
rue Carnot, 12, à Billancourt (Seine).
Ig88— Vacherot (Henri), horticulteur, rue de Paris, 53, à Boissy-Saint-Légcr
(Scine-et-Oise).
1 88o— Vaillant (Albert), jardinier-chef, à Bois-St-Martin, par Villiers-sur
Marne (Seine-et-Oise).
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 125
MM.
1893 — Valaud (Louis), propriétaire à Liverdy, canton de Tournan (Seine-et-
Marne).
1886— Valdin (Robert-Félix), propriélaire, à Nanleire (Seine-et-Oisej.
4894— Vallée (Mm^)^ propriélaire. à Wissous, par Antony (Seine-et-Oise) et
rue Ttonchet, i'S, à Paris.
1891 — Vallée iDésiré), jardinier-chef, rue Barbet-de-Jouy, 2'2, à Paris.
1893 — Vallée (Z.), conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Montereau (Seine-
et-Marne).
1886— Vallerand, jeune, horlicullcur, rue du Chemin-Royal, 28, à Bois-
Colorabes (Seine)
1893— Vallerand (Eugène), liorticuiteui', rue de Boissy. à Taverny (Seine-
ot-Oise).
1887 — Vallet, horticulteur, rue Picpus, 42, à Paris.
1877— Vallois Emile), propriélaire, rue de Miroraesnil, 57, à Paris, et à Che-
verchemonl, par Trie! (Seine-et-Oise).
1887 — Vallot (Joseph), membre titulaire à vie, membi-e de la Société bota-
nique de France, à Lodève (Hérault), et avenue d'Antin, 61, à Paris.
1888— Van den Heede (Adolphe), horticulteur, Vice-Président delà Société
régionale d'Horticulture du Nord de la France, rue du Faubourg-de-
Roubaix, Saint-Maurice, à Lille (Nord).
189U— Van Grevenynge, horticulteur, à la Gelle-Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
1895— Van Huile Hubert, membre correspondant, professeur honoraire
à l'Ecole d'horticulture de l'Etat belge, chaussée de Gourtrai, 21, à
Gand (Belgique).
1894— Vard (Edmond), jardinier en chef de la ville de Beaune, rue d'Alsace,
27, à Beaune (Côte-d'Or).
1895— Varlet (Myrlil), à Bulles (Oise).
1887— Varrone (J.-B.), place Saint-Charles, 1, à Turin (Italie).
1895— Vassillière, membre correspondant, inspecteur général de l'agricul-
ture, à Fontenay-aux-Roses (Seine).
1883 — Vassort (Constant), horticulteur-pépiniériste, rue Croix-Thibault, à
Chartres (Eure-et-Loir).
1895 — Vaucher (E.), membre correspondant, directeur de l'Ecole cantonale
d'horticulture de Genève, à Châtelaine Genève (Suisse).
1888— Vaughan (J.-C), W. Washington street, 146, à Chicago, États-Unis
(Amérique).
1889 — Vautier (François), propriélaire, rue Saint-Martin, 24, à Caen (Cal-
vados).
1879— Vauvel (Léo^jold), directeur du Journal de vulgarisation de l'Horti-
culture, rue de Saint-Cloud, 25, à Claraart (Seine).
1895— Védié (Arthur), pharmacien à Gloyes (Eare-et-Loir).
1882 — Veitch, membre titulaire à rie, The Exolic Nursery, King'sRoad, Chelsea,
à Londres (Ani;leterre).
1867 — Vélard, menuisier, fabricant de serres et châssis, rue des Pyrénées,
75, à Charonne-Paris.
1893— Vendryès (Albert), officier de l'Instruction publique, rua de Vaugi-
rard, 90, et rue de Grenelle^ 110, à Paris.
426 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
1893— Véneau, dame patronnesse, avenue de Messine, 18, à Paris.
4878— Ventteclaye (Bernard), boul. Héloïse, 7, à Argenteuil (Seine-et-Oise).
4876 — Véraux (Charles-Henri-Emile), horticulteur, rue d'Henneraont, 6, à
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
48o0— Verdier (Eugène) fils aîné, membre honoraire, horticulteur, rue de
Clisson, 37, à Paris.
4857 — Verdier (Pierre), membre honoraire , hovWcnMenv , k Nogent- sur-Marne
(Seine).
488S — Verdiere (le général baron de), place des Halles, 33, au Mans (Sarthe).
4865 — Verdiere (M™® la baronne de), dame patronnesse, place des Halles,
33, au Mans (Sarlhe).
i891—Vergara,propriétaire-anQaleur,plaza San la Barbara, 5, à Madrid (Espagne).
4863 — Verlot (B.), rue de Paris, 5, à Vorrières-le-Buisson (Seine-et-Oise).
1893 — Vernier (Clodomir), chef de culture chez M. Rose Charraeux, à Tho-
mery (Seine-et-Marne).
4875— Véron (Elie), jardinier en chef chez M. le comte de Paris, au châ-
teau d'Eu (Seine-Inférieure).
4894 — Véron (Eugène), à la Briquette, par Valenciennes (Nord).
4892 — Verrier, industriel, bazar du voyage, avenue de l'Opéra, 3, à Paris.
4887— Verrier (Laurent-Jules), entrepreneur, à Epinay-sur-Seine (Seine).
4893— Verrier-Cachet (Horlr), rue Franklin, 84, à Angers (Maine-et-Loire).
1895 — Vesseron (Emile), jardinier-chef au château d'Offémont, par Tracy-le-
Mont (Oise).
4883— Veyrac (Charles), agent de change, rue de Choiseul, 3, à Paris.
4884— Vial (Jean), chef de culture, Villa Frémy, à Nice (Alpes-Maritimes).
4892 — Viard (Emile), horticulteur, rue du Centre^ o, à Bagnolet (Seine).
1886- Viard (Théophile), Secrétaire de la Société d'Horticulture de la Haute-
Marne, faubourg Saint-Dizier, à Langres (Haute-Marne).
4887— Vicaire (Alfred), cimentier-rocailleur pour parcs et jardins, rue de
Bagnolet, 60, à Paris.
4895— Victorien vice-Président de la Société agricole et horticole de Pon-
loise, jardinier chef, château de Boissy, par Taverny (Seine-et-Oise).
1885— Vidal (Charles), avocat, boulevard Haussmann, 432, à Paris.
4891 —Vidal (J.-B.), constructeur, avenue de la Reine, 59 6», à Boulogne
(Seine).
4883— Vielle (Gabriel), propriétaire, à Montigny-les-Cormeilles (Seine-et-
Oise).
1884— Viennot (Gustave), marchand de terre de bryère, rue Soyer, 20, à
Neuilly (Seine).
1893— Vigneron- rosiériste, à Olivet (Loiret).
1882— Vilin (Rose), rosiériste, à Grisy (Seine-et-Marne).
1886— Villain (Modeste), marchand de couleurs, rue Vitruve, 43, à Charonne-
Paris.
4893— Villard (Jacques), boulevard Malesherbes, 438, à Paris.
4885— Villard (Th.), boulevard Malesherbes, 438, à Paris.
1887— Villard (M^o Th.), dame patronnesse, boulevard Malesherbes, 138, à
Paris.
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. -127
MM.
1891— Villebœuf (M™e)^ dame patronnesse, rue Roy, 8, à Paris.
4889— Villeneuve-Bargemon (Marquis R. de), rue de Grenelle, 86, à Pi.ris.
4878— Villette (Arsène), Grande-Rue, 87, à Saint-Brice-sous-Forêt (Seine-et
Oise).
4887— Villette, rue Coypel, 40, à Paris.
4860— Vilmorin (Henri-LÉVÈQUE de), i^^ Vice-Président de la Société natio-
nale d'Horticulture de France, rue de Bellechasse, 47, à Paris.
1875— Vilmorin (Maurice LÉVÊQUE àe), membre titulaire à vie, quai d'Orsay,
43, à Paris.
4881— Vilmorin (M'"« Maurice LÉVÊQUE de), dame patronnesse à vie, quai
d'Orsay, 13, à Paris.
4892— Vilmorin (Philippe LÉVÊQUE de), rue de Bellechasse, 47, à Paris.
4894— Vincent (Alexis), arboriculteur, avenue Rougel-de-rislo, SO, à Vitry
(Seine).
1892— Vincent (Léon), fabricant de vaporisateurs, rue de Turenne, 429,
à Paris.
4886 — Vincent (Pierre), chef de culture chez M. le comte Ad, de Germiny,
château de Goiiville, par Cailly (Seine-Inférieure).
4893 — Vincey (Paul), ingénieur-agronome, ex-inspecteur de l'Agriculture,
professeur départemental d'Agriculture de la Seine, Château-Lasalle,
par Chessy (Rhône), et avenue de la Bourdonnais, 4, à Paris.
4876 — Violot, membre du Conseil général de Saône-et-Loire, au château de
Glairans, par Mervans (Saône-et-Loire).
4 886 — Visseaux (Jules-Edouard), statuaire, statues, vases et ornements eu
terre cuite, décoration de parcs, jardins, etc , rue de la Roquette, 43,
à Paris.
4864— Vitry (Etienne), arboriculteur, rue Alexis-Lepère, 8, à Montreuil (Seine).
4882— Vitry (Victor-Désiré) fils, cultivateur-propriétaire, rue Alexis-Lepère,
8, à Montreuil (Seine).
4895— Viviand-Morel, membre correspondant, directeur du journal Lyon
Horticole, à Lyon (Rhône).
1862 — Voité (Ernest), membre honoraire, pépiniériste, à Tinqueux, près
Reims (Marne).
4869— Vol (Auguste), jardinier au château de Belon, par Meaux (Seine-et-Marne).
4894— Vouette (Auguste), horticulteur, à Issy (Seine).
489S— Voyeikow (Wladirair de), lieutenant aux Chevaliers-Gardes, Saint-
Pétersbourg. Zachkariewskaïa (Russie).
w
4887— Waclc, jardinier-chef chez M™e Desforges place de la Mairie, :\ Fon-
lenay-aux-Roses (Seine).
4872 — 'VSTaddington (Evelin), rue des Saussaies, 8, à Paris.
4894 — Waël (M^^), dame patronnesse, rue du Général-Foy, 37, à Paris.
1892— Wailly (Paul de), boulevard Saint-Germain, 260, à Paris.
4893 — "Waïs, directeur du Grand-Hôtel, boulevard des Capucines, à Paris.
1889— "Wallet (Mm«), au château de Quesnoy, par Guiscard (Oise).
1-28 SOCIÉTÉ INATION\LK D'HORTICULTURE M FRANCE.
MM.
i885 — "Walter (Henri), administrateur de la Société anonyme du Petit Journal,
rue Saint-Honoré, 217, à Paris.
i89o — Warner, jardinier-chef chez M. Rodocanachi, à Andilly, près Montmo-
rency (Seine-.rt-Oise).
i880— Weber (E.), pépiniériste, à Bou\ières-aux-Dames, par GhampigneuUes
(Meurthe-et-Moselle).
1888— Weber (J.-B.) de la Varenne, quai Saint-Michel. 29, à Paris.
1893 — Wehrlin (Charles), ingénieur des Arts et Manufactures, administrateur
de la Compagnie des Moteurs Ts'iel, rue Lafayette, 22^ à Paris.
1891 — Welker (Constant), jardinier-chef au domaine de Beauregard, par
Versailles (Seine-et-Oise).
1860 —Welker (Jacques), membre honoraire, horticulteur, à La Celle-Saint-
Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise).
1888 — Werner (Joseph), rue Borghèse, 10, à Neuilly (Seine).
188S— West (Mme Gratien), propriétaire, rue Bonaparte, 43, à Paris, et à Pa-
laiseau (Seine-et-Oise).
1893— Wetzel (Léon), propriétaire, à Sochaux, près Montbéliard (Doubs).
1888— Weyler (Nicolas), jardinier-chef chez M. Eiffel, château des Bruyères,
à Sèvres (:Seine-et-Oise).
1891 — Whir (Henri), chef de culture, Etablissement horticole de la Chevrette,
par Deuil (Seine-et-Oise).
1882— W^lleInain(M™ej^t?am(^J^a^ronne^5e, boulevard Montparnasse, 74, à Paris.
1857 — Willemot. membre honoraire^ maison de retraite des Petits-Ménages,
à Issy (Seine).
1886— Williams (B.-S.), horticulteur, Victoria and Paradise Nurseries,
Upper-Holloway, à Londres (Angleterre).
189'. — Winter (David), négociant, avenue des Champs-Elysées, lo2, à Paris.
1874 — Wiriot (Emile), fils, fabricant de poterie, boulevard Saint-Jacques, 29,
à Paris.
1883— Wood (Charles), horticulteur, rue Sablée, 6, à Rouen (Seine-Inférieure).
4864 — Yvon (Jean-Baptiste), membre honoraire, horticulteur, route ds Châ-
tillon, 44, à Malakoff (Seine).
1893— Yvon (Henrij, roule de Châtillon, 44, à Malakoff (Seine).
1874- Zani aîné, père, fabricant d'appareils de chauffage, rue de la Grande-
Fontaine, 32, à Saint-Gerraain-en-Laye (Seine-et-Oise).
1884— Zani (Joseph), ingénieur civil des arts et manufactures, rue du
Faubourg-Saint-Martin, 258, à Paris.
1888— Zehren, fabricant de robinets, boulevard de la Villelte, 144, à Paris.
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES, BIBLIOTHÈQUES 1-29
ADMINISTRATIOlNS PUBLIQUES, BIBLIOTHÈQUES
PUBLICATIONS DIVERSES
Ministère de l'Agriculture, rue de Varennes, 78, à Paris.
Ministère de l'Intérieur, place Beauveau, à Paris.
Ministère des Travaux publics, boulevard Saint-Germain, iA6, à Paris.
Conseil municipal, à Paris.
Préfecture de Police, à Paris.
Bibliothèque de l'Arsenal, à Paris.
Bibliothèque du Conservatoire.
Bibliothèque de l'Hôtel de Ville, rue de Sévigné, 23, à Paris.
Bibliollièque du Muséum.
Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Institut agronomique, rue Claude-Bernard, 16, Paris (Risler, directeur).
.Journal Officiel, quai Voltaire, 31, à Paris.
Gazette d'Economie rurale (La), à Carlsruhc.
Sud-Est (Le), rue de Lafjiyette, 14, Grenoble (Isère).
Illustration Horticole, rue du Chaume, 50, à Gand (Belgique).
Revue horticole, rue Jacob, 26, à Paris.
Belgique horticole (La), à Liège (Belgique).
Gardeners'Chronicle, à Londres.
The Garden, à Lonares.
Science pour Tous (La), quai des Grands-Augustins, 53 bis, à Paris.
Journal des Campagnes, rue Richer, 20, à Paris.
Maison de Campagne (La), quai des Orfèvres, 56, à Paris.
Gartenflora, Wilhelm Strasse, à Berlin (Allemagne).
Koniglicher bolanischnn Garden. à Miinchen (Bavière) (directeur, Max
Kolb).
Journal d'Agriculture pratique, carrefour de la Croix»Rouge, 2, k Paris :
Jardin botanique de Leyde (Hollande).
Bulletin Agricole, rue Lafayette, 83 bis, à Paria.
Librairie Rothschild, rue des Saints-Pères, 43, à Paris.
The Librairy bureau of American Ethnology, Washington Éiats-Unis
d'Amérique.
La Culture fruitière (direciour M, le professeur Rudski), Wassil oslrovv,
5e ligne, 34, Saint-Pétersbourg.
Revue Scientifique du Bourbonnais, cours de la Préfecture, 10, Mou-
lins (Allier) (Olivier, directeur^
Bulletin agricole et commercial de San Salvador, Araériqua centrale
(M. Désiré Pector, 7, rue Rossini, à Paris).
-130 SOCIÉTÉ >;ATI0>'ALE D'HORTTCULTURE de FRANCE.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES CORRESPONDANTES
Ain.
Société d'Émulation de l'Ain, à Bourg.
Société d'Horticulture pratique de l'Ain, à Bourg.
Aisne.
Société académique, Lettres, Sciences, Arts, Agriculture, à Saint-Quentin.
Société d'Horticulture, à Soissons.
Allier.
Société d'Horticulture, à Moulins.
Société d'Horticulture, d'Agriculture et de Viticulture de Vichy-Cusset,
Alpes-Maritimes.
Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation, à Nice.
Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Cannes et de l'arron
disseraent de Grasse, rue Raphaël, 4, à Cannes.
Ardcnncs.
Société centrale d'Horticulture, à Charleville.
Aube.
Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres, à Troyes.
Société d'Horticulture, à Nogent-sur-Seine.
Société horticole, vigneronne et forestière, à Troyes.
Calvados.
Société centrale d'Horticulture de Cacn et du Calvados, à Caen.
Société d'Horticulture et de Botanique du centre de la Normandie, à Lisieux.
Charente.
Société d'Agriculture, Arts et Commerce, à Angouléme.
Cher.
Société d'Agriculture, à Bourges.
Côte-d'Or.
Société d'Horticulture, à Dijon.
Société vigneronne de l'arrondissement de Beaune, à Beaune.
Douhs.
Société pratique d'Horticulture et d'Arboriculture, à Besançon.
SOCIÉTÉS FRANÇAISES CORRESPONDANTES. 131
Eure.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Evreux.
Eure-et-Loir.
Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, à Chartres.
Garow^e [Haute-).
Société d'Agriculture, à Toulouse.
Société d'Horticulture, rue Saint-Anloine du T, 2 ftis, à Toulouse,
Gironde,
Société d'Agriculture, à Bordeaux.
Société d'Horticulture, à Bordeaux.
Société Linnéenne, à Bordeaux.
Hérault.
Société d'Horticulture et de Botanique, à .Montpellier,
Société centrale d'Agriculture de l'Hérault, rue Maguelonne, il, à Montpellier.
Ille-et-Vilaine.
Société centrale d'Horticulture, à Rennes.
Indre-et-Loire.
Société centrale d'Agriculture, Sciences et Belles-Lettres, à Tours
Société d'Horticulture, à Tours.
Isère.
Société horticole Dauphinoise, rue Voltaire, 6, à Grenoble.
Jura.
Société d'Horticulture et de Viticulture, à Dôle.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Poligny.
Loire (Haute-).
Comice agricole, à Brioude,
Loire-Inférieure,
Société Nantaise d'Horticulture, à Nantes.
Loiret.
Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret.
Société horticole du Loiret, à Orléans.
i32 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE
Maine-et-Loire.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Angers.
Société d'Horticulture, à Angers.
Société industrielle, à Angers.
Manche.
Société nationale des Sciences naturelles, à Cherbourg.
Société d'Horticulture, à Cherbourg.
Société d'Horticulture de l'arrondissement de Coutances, à Coutances.
Marne.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Chàlons.
Société d'Horticulture, à Épernay.
Société de Viticulture, d'Horticulture et de Sylviculture de Tarrondissemcnt
de Reims, à Reims.
Marne [Haute-).
Association Haut-M;irnaise d'Horticulture, de Viticulture et de Sylviculture, à
Langres (Haute-Marne).
Société d'Horticulture, à Chaumont.
Meurlhe-el-Moi>elle .
Société centrale d'Horticulture, à Nancy.
Même.
Société d'Horticulture de la Meuse, à Verdun (Meuse).
Nord.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Douai.
Cercle horticole du Nord, Grande-Place, 12, à Lille.
Société centrale d'Agriculture, Sciences et Arts, à Lille.
Société d'Horticulture de l'arrondissement de Valencieiiues, à Yalenciennes.
Société d'Horticulture de Douai, à Douai.
Société régionale d'Horticulture du Nord de la France, à Lille.
Oi$e.
Société d'Horticulture et de Botanique, à Beauvais.
Société d'Horlicult'.ire, à Clermont.
Société d'Horticulture, à Compiègne.
Société d'Horticulture, à Senlis.
Orne.
Société d'Horticulture, à Alençon,
Paris.
Académie des Sciences, Institut de France.
Société botanique de France, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84.
Société nationale d'Agriculture de France, rue Bellechasse, 18.
Société d'Apiculture et d'Insectologie agricole, rue Lecourbe, 167.
Société d'Économie politique, rue de Richelieu, 14.
1
SOClfiTKS FRANÇAISES CORRESPONDANTES. 433
Société de Géographie, boulevard Saint-Germain, 184.
Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, rue de Rennes, 44.
Société des Agriculteurs de France, rue d'Athènes, 8.
Société Philomatique, rue des Grands-Augustins, 7.
Société Nationale d'Acclimatation, rue de Lille, 41.
Société de Statistique, rue Danton, 23.
Pas-de-Calais.
Société d'Agriculture, de Commerce, des Sciences et des Arts, à Boulogne,
Pyrénées {Basses-).
Société d'Horticulture des Basses-Pyrénées, à Pau.
Rhône.
Annales de l'institut agricole du Rhône, à Ecully-lès-Lyon.
Société d'Horticulture pratique, à Lyon.
Société d'Agriculture, d'Histoire naturelle et Arts utiles, à Lyon.
Société botanique de Lyon, palais Saint-Pierre, à Lyon.
Académie des Sciences, Lettres et Arts, à Lyon.
Association horticole Lyonnaise, rue Viabert, cité Lafayettc, à Lyon.
Société Pomologique de France, place Sathonay, 3, à Lyon.
Saône-el-Loire.
Société d'Horticulture de Chalon-sur-Saône, à Chalonssur-Saône,
Société d'Horticulture et d'Arboriculture, à Autun.
SaiHhe.
Société d'Horticulture, au Mans.
Seine.
Société d'Horticulture pratique de Montreuil-sous-Bois.
Société d'Horticulture à Neuilly.
Société d'Horticulture de Villemonble, à la Mairie de Villemonblc.
Société régionale d'Horticulture de Vincennes, Hôtel de la Mairie à Vin-
cennes.
Société régionale d'Horticulture de Vitry-sur-Seine.
Sein e-Inférieure.
Cercle pratique d'Horticulture et de Botanique, aa Havre.
Société centrale d'Agriculture, à Rouen.
Société centrale d'Horticulture, à Rouen.
Société libre d'Émulation de la Seine-Inférieure, à Rouen.
Société pratique d'Horticulture, à Yvetot.
Société régionale d'Horticulture, à Elbeuf. ]
Scinc-et-Marne.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Meaux.
Société d'Horticulture, à Meaux.
iU SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
Société d'Horticulture de Coulommi<îrs.
Société d'Horticulture de l'arrondissement de Provins, à Provins.
Société d'Horticulture du canton de Daramartin, à Dammartin.
Société d'Horticulture de Melun et Fontainebleau, à Melun.
Société horticole et botanique de l'arrondisseraent de Melun, rue des Marais,
2, à Melun.
Société horticole rosiériste, à Brie-Comte-Robert.
Seine-et-Oise.
Ecole d'Horticulture, à Versailles, rue du Potager, 4.
Cercle pratique d'Arboriculture et de Viticulture de Seine-et-Oise, rue du Cru-
cifix, 22, à Montmorency.
Société d'Agriculture et d'Horticulture, à Pontoise.
Société d'Horticulture, à Etampes.
Société d'Horliculture, à Montmorency.
Société d'Horticulture de Neuilly-Plaisance.
Société d'Horticulture, à Saint-Germain-en-Laye.
Société d'Horticulture, au Raincy.
Société d'Horticulture et des Arts du département de Seine-et-Oise, à Ver-
sailles.
Société d'Horticulture, d'Arboriculture et de Viticulture du canton d'Argen-
teuil, à Argenteuil.
Sèvres [Deux-).
Société d'Horticulture et d'Arboriculture, à Niort.
Somjne.
Société d'Horticulture de Picardie, à Amiens.
Var,
Société d'Horticulture et d'Agriculture d'Hyères, Casino des Palmiers, à Hyères.
Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation du Var, à Toulon.
Vendée.
Société d'Horticulture, à Fontenay-le-Comte.
Vienne,
Société d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts, à Poitiers.
Vosges,
Société d'Emulation, à Épinal.
Société d'Horticulture, à Épinal.
Yonne.
Société d'Agriculture, à Joigny,
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES CORRESPONDANTES. 435
SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES CORRESPONDANTES
Allemagne.
Société d'Economie rurale, à Munich (Bavière).
Société d'Horticulture, à Darmstadt.
Alsace.
Société d'Horticulture de la Basse-Alsace, à Strasbourg.
Amérique.
Académie américaine des Arts et des Sciences, à Boston.
Institut américain de la ville de New-York.
Museu national de Rio-Janeiro, par l'ambassade, rue Téhéran, 17, à Paris.
Smithsonian Institution, à Washington, D. C.
Société d'Horticulture de l'Etat de Californie, à Sacraraento, Etats-Unis.
Massachusels horticultural Society, Boston.
Society of natural History, à Boston, Etats-Unis,
Angleterre.
Société royale d'Horticulture, Victoria Street, 147, S. W.
Royal Botanic Gardens, Kew, Londres.
Autriche.
Société impériale d'Agriculture, Stadt Herrengasse, à Vienne.
Société impériale et royale d'Horticulture, Parkring, 42, à Vienne.
Académie des Sciences de Cracovie, à Cracovie.
Belgique.
Cercle professoral pour le progrès de l'Arboriculture en Belgique, Gendbrugge-
lès-Gand.
Revue de l'Horticulture belge et étrangère, rue de Bruxelles, 142, à Gand.
Section Verviétoise de la Société agricole de l'Est, à Verviers.
Société agricole et horticole, à Verviers.
Société d'Horticulture, à Gand.
Société d'Horticulture, à Matines.
Société royale d'Agriculture et de Botanique, à Gand.
Société royale d'Agriculture et d'Horticulture, à Tournay.
Société royale de Flore, place de la Chapelle, 60, à Bruxelles.
Société royale d'Horticulture, à Liège.
Société royale d'Horticulture, à Mons.
Société royale d'Horticulture, à Namur.
Société royale d'Horticulture et d'Agriculture, à Anvers.
Société royale horticole et agricole de l'arrondissement de Huy (Belgique).
136 SOCIfcTi. P^ATIONALE D'HORTICULTURK DE FRANCE.
Italie.
Académie d'Agriculture, à Pesaro,
Conseil de perfectionnement annexé à l'inslitut technique, à Faierme.
Ecole royale supérieure d'Agriculture de Portici, à Porlici,
Société toscane d'Horticulture, à Florence.
Société romaine d'Horlicullure, à Rome.
Pays-Bas.
Société agricole et horticole, à Maestricht, duché de Lirabourg.
Portugal.
Sociedad Broteriana, jardin Botanique de Coimbre.
Prusse,
Société d'Horticulture, Blùcherplatz, i6, à Breslau.
Société pour l'amélioration de l'Horticulture, à Berlin.
Société Royale physico-économique, Lange Reihe, à Kœnigsberg.
Russie.
Comité botanique d'Acclimatation, à Moscou.
Société impériale d'Économie rurale, à Moscou.
Société impériale d'Économie rurale, à Saint-Pétersbourg.
Société russe d'Agriculture, à Moscou.
Société russe des amateurs d'Horticulture, à Moscou.
Société russe d'Horticulture, à Saint-Pétersbourg.
Suisse.
Société d'Horticulture, au Musée Rath, à Genève.
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
137
LISTE DES MEMBRES
DE LA SOCIETE
PAR DEPARTEMENTS
Aisne.
MM.
Delhomme (M""» A.J.
Deshayes (Auguste),
Fatzer.
Galineau (François).
Hibon (Emile).
Jourdain (Ernest).
Lambin (Emile).
Meuret (Arsène).
Meuret (M"'^).
Meurice-Lefébure (L.-
A.).
Minouflet (Eugène).
Fol Fondeur.
Ain.
Aumonnier (Cl.).
Lambert (M"'").
Treyve père.
Algérie.
Delamarre (Charles).
François (A.).
Précastel (A.).
ThoUon.
Trabut.
Allier.
Bertin (M™«A.).
Duchet.
MM.
François (Henri).
Ganciie (A. V.)
Givois (Hugues).
Reignier (le docteur
Alexandre).
Treyve (M.).
Alpes (Hautes)
Pelloux (Auguste).
Alpes-Maritimes.
Besson.
Bourreau (Alfred).
Garriat (Benoit).
Denery.
Dupoux (Antoine).
Fulconis.
Geibel (Edouard).
Mari (Antoine).
Martichon.
Mercier (Gh.).
Nabonnand (Ph.).
Naturelle (Jean).
Naudin.
Pageot (J.).
Pilar (Eugène).
Riffaut (P).
Schwartz (L.).
Solignac (lVP^ Vve).
Yial (Jean).
Ardèche.
MM.
Bouvet fLucien).
Dusert (Gabriel).
Ardennes.
Albeau (Emile).
Darbour.
Denaiffe (G.).
Hermès (Gustave) fils.
Laurent.
Richer.
Talot.
Aube.
Ballet (Gharles).
Ballet (Lucien-Ch.).
Sellier (Louis).
Tainlurier (H.).
Tillier (Louis).
Toussaint (Jules).
Aude.
Arnaudy (d'}.
Glaret-Lobet (Julien).
Aveyron.
Buanton (Joseph).
Guillon (Pierre).
138
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE.
Belfort (Territoire)
MM.
Japy (Jules).
Bouches-du-Rhône.
Aulonne (Paul).
Bottin (J.-B.).
Gorbonnois (Pierre).
Couston.
Fournier (L.- Frédé-
ric).
Gras (fils).
Lachesnais (E.-M.-L.
de).
Lèbre (Paulin).
Pelissier (Auguste).
Schlœsing.
Calvados.
Bassière.
Gouillard (Ferdinand)
Formigny de la Londe.
Lajoye.
Lechevalier (Alexan-
dre.).
Lenormand (A.).
Levavasseur.
Longuemare (de).
Letellier (fils).
Marguerin.
Motte.
Oudin.
Petiville.
Picard (Raymond).
Pitrais.
Ravenel (Jules).
Rosette.
Uginet (Paul).
Yautier (François.
Charente.
Allary (Pierre), fils
aîné.
Charente- Inférieure
MM.
Gharron.
Ghasseriaud (Henri).
Dampierre (Marquis
de).
Robert (Arthur).
Cher.
Maillé (M°^« la Du-
chesse de).
Patrolin (Gharles).
Côte-d'Or.
Gourtois fils.
Gathelot (Etienne).
Henry-Jacotot.
Jamain (Paul).
Javelier-Laurin
Liger (Hippolyte).
Maloir (L.).
Orphelinat de la cha-
rité DE Beaune.
Ricaud (J.).
Rousseau (Auguste).
Vard (Edmond).
Côtes-du-Nord
Glcquelais.
Robert (Frédéric).
Savin.
Dordogne.
Dévaud (Paul).
Joubert (J.).
Reynal.
Reynal (M°^^).
Société d'horticul-
ture DE Périgueux.
Doubs.
Boissard (Georges).
Lepagney.
MM.
Wetzel (Léon).
Drôme.
Reydellet (de).
Eure.
André (Jacques).
Dannet (Gharles).
Fabre (Albert).
Huard (Adolphe).
Lapeltey.
Piéton.
Pineau.
Robinet (Gaston).
Eure-et-Loir.
Bailly (Alfred).
Bardiaux (Emile).
Birot (Henri).
Ghéron (Léon).
Delafosse (J.).
Gougibus (Barnabe).
Hurtault.
Paty (Albert).
Tauchet (Auguste).
Yassort (Constant).
Védié (Arthur).
Finistère.
Le Borgne.
Steff" (Elle).
Garonne (Haute-).
Glos.
Délaux (Simon).
Robinet (Hortensia).
Roquelaine (Jean).
Gers.
Gazenave (Albert).
Gironde.
Boyer (Louis).
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
d39
MM.
Courteaud (A.).
Daurel (Joseph).
Delmon (Albert).
Denieau (Léopold).
Duplessis.
Duprat.
Fresquet (F.).
Glady (Eugène).
Halphen (Constant
Hilaret (A.).
Lavignasse.
Martin (Adrien).
Sainte-Groix-Hamelin
(Alfred).
Serond (Gharlema-
gne).
Treyeran (Daniel).
Hérault.
Aymard.
Chaber (André).
Daveau (Jules).
Gateleau (Louis -Jo-
seph).
Lagarrigue (Fernand).
Lauras.
Montagnac (H.).
l1le-et-Vilaine.
Bazin (M'i^).
Golleu(P.).
Danzanvilliers (Eug.).
Hébert.
Henri (frère).
Henry-Goùannier
(Maurice).
Heurtemotte.
Jacquart (Elie).
Lansezeur.
Pensa de la Herverie
(M-"").
Indre.
Ghaussart (V.).
Septier (Olivier).
Indre-et-Loire.
MM.
Berloquin (G.).
Glavier.
Devaud (Paul).
Gallet (Théodore).
Leroux (G.).
Levêque (Henri).
Pinguet-Guindon.
Raoul-Duval (M™^j.
Sert (Auguste).
Isère
Galvat (Ernest).
Société d'agriculture
ET d'uORTIGULTUREDE
l'arrondissement de
Grenoble.
Jura.
Parandier.
Loir-et-Cher.
Boutard-Ruel.
Bruneau-Biette (Etien-
ne).
Lacoin (M"® Paul).
Ouvray (l'abbé Eu-
gène).
Proiix (Auguste).
Rimbert (Jules).
Loire.
Boucherie (M.).
Ginot (Jules).
Loire-Inférieure.
Bécigneul (Jules).
Bourgelte (Léon-Luc).
Gouleau (J.).
Guichard (Henri).
MM.
Lefièvre
Marmy (Paul).
Mouraud (Henri),
Loiret.
Angenault (Maurice) .
Barbier (Albert).
Barbier (Eugène).
Briollay-Goiffon.
Chappellier (Firmin).
Dauvesse (Paul-D.).
Desfossé (Henri).
Guillot-Pelletier fils.
Lebreton (Louis).
Machard - GrammonL
Mantin (Georges).
Mantin (M"»^).
Robichon (A.) fils.
Rougier-Ghauvière.
Rousseaux (Louis).
Vigneron.
Lot-et-Garonne.
Roquette-Buisson (le
comte de).
Roquette-Buisson(M™«
la comtesse de).
Maine-et-Loire.
Appert (M^^e).
Baty.
Bréchin (L.).
Ghatenay (Henri).
Davy
Delarue (Léon).
Denis (Gharles).
Détriché (Gharles).
Devansaye (A. de
la).
Fargeton (Louis).
Flon (Louis).
Guinoisseau fils.
Hermenot (Edouard).
140
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTUUE DE FRANCE.
MM.
Hérault.
Jarry.
Joreau fils.
Lapie (H,).
Le Lous (Louis ).
Leroy (Louisj.
Li vonnière-Sé vole ( G^^
de).
Paré-Delavigne (M""*
V.).
Perraudière (Joseph
de la).
PeiTault-Busigny(E.).
Poirier (Alexis).
Tessier.
Yerrier-Gachet.
Manche.
Hamel (Léon) fils.
Lebreton (A.-V.).
Robillard.
André (Ernest).
Marne.
Arlet (Oscar).
Brunette (Charles).
Cazanove (de).
Chandon de Briailles
(Gaston),
Charpentier.
Chartier (Emile).
Dau vissât (Isidore).
Deffaut.
Desquilbée (B.).
Dié-Defrance.
Favret (Ernest).
Fonné (F.-J.).
Gabut (Ferdinand).
Jarlot (Victor).
Josem (E.).
Leblanc (H.).
Machet aîné.
Picard (Eugène).
Redonl(Ed.).
Renauld (Gustave).
MM.
Rousselle (Ulysse).
Thomereau.
Voité.
Marne (Haute-).
Berthier.
Henrionnet (L.).
Jeanninel.
Bougé (M"e).
Viard (Théophile).
Mayenne.
Levazeux fils.
Meurthe-et-Moselle.
Bel (Charles).
Bloison-Forèt.
Crousse.
Farny (E.), Foussat.
Foussat.
Galle (Emile).
Harmand (l'abbé).
Hocquard (Hipp.).
Lemoine (Victor)père .
Lemoine (Emile).
Picoré (J.-J.).
Simon (Louis-Léon).
Weber (E.).
Meuse.
André (Ernest).
Benoist (Baron Albert
de).
Rattier (M"^''Léon).
Nièvre.
Beaurneau (Marcel).
Grawshay (Walter).
Parrain (Ch.).
Pathouot.
MM.
Robert (Antonin).
Bérat.
Nord.
Bonzel (Arthur).
Cordonnier.
Contai.
Coûtant.
Destombes.
Du trie (Pierre).
Lebacqz.
Lemoinier (R.).
Mulnard.
Phatzer.
Richer.
Saint-Léger.
Van den Heede (Adol-
phe).
Véron (Eugène).
Oise.
Bazin (Charles).
Barroy (Alexandre).
Bataille (Jules).
Benoist (Olivier).
Benois-Gervais.
Berthier (A.).
Billion (Alexandre).
Bougon-Ducastel.
Bultel (Gaston).
Cauchois (Albert).
Caulier (Léon).
Cayeux (Georges).
Chantrier (Adolphe).
Chantrier (Ernest).
Chaput (J.).
Cocu.
Combaz (Paul).
Courtois.
Coutart.
Crouzel (J.-A.).
Delaville aîné.
Decugnière (A. -G.).
Doré (Joseph).
Ducerf.
Fillin (Jules).
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
441
MM.
Fillin (M"^«.V«Arthur).
Gatelot (Augustin).
Girard (Alphonse).
Guillemot (Emilei.
Hébrard (François).
Houlet (Emile).
Jeannot (René).
L'Aigle (M°^^ la Mar-
quise Arthur de).
Leclere.
Lecot-Benoist.
Lecomte.
Lefebvre (Adrien).
Lhuillier (Victor).
Maintenant (de).
Méry (G.).
Miot (Etienne).
Mismacq (Louis).
Mitivier.
Moreau (L.-F.).
Neumann (Louis).
Parain (Alfred).
Parisot (Eléonore).
Petit.
Pichon.
Poiret (M°^« JuliaV
Potrat(G.).
Radais (Louis).
Renard (E.).
Rohard.
Ruelle-Hall u.
Saintville.
Sébastien (L.-J.).
Thirion(L.).
Testard (Auguste).
Varlet (Myrtil).
Wallet(M°^^).
Orne.
Aubert.
Bianchi.
Caget (Louis).
Lavertu (F.).
Leméô (Ernest).
Mesnil (du) de Mont-
chauveau.
Paris.
MM.
Monlezun (l.éon\
Pillais (M'"^ R.).'
Abot.
Acker.
Adam.
Adam (Emile).
Aligre.
AUeaume.
Allez.
Alluard (G.).
Amand.
Amans.
Amodru (M"'®).
André (Edouard).
Andry.
Anroux.
Appert.
Arrault.
Attias.
Aubry (J.-E.).
Aubry (J.-J.-B.).
Augustins.
Aurouze (E.).
Avène (le Vicomte).
Bâillon (le docteur).
Bâillon (M-^^).
Ballée (Henri).
Balutet (M"^«).
Barbier (A.).
Barbou (Victor).
Barnier.
Baron (Jules).
Baroux (Emile).
Barre.
Barreau (H.).
Barret (Ulysse).
Bartaumieux ( Gh.
Victor).
Bassot (M°^«).
Battut (F.).
Baubigny (Jules).
Baudouin (Georges).
Baudrier (Léon).
Bauer (Frédéric).
Bazelle.
MM.
Beaucantin (Raoul).
Beaufour.
Beaulieu (Alfred).
Béer (GuiUaume).
Bellan.
Bellanger.
Belleyme(M°'« Gh.de).
Bénoist-Gervais.
Benoit (Ernest).
Béraud.
Bergerot (Gustave).
Bernard (Ferdinand),
Bernier.
Berthomié (M"^^ Ma-
rie).
Bertin (Emile).
Berlin fM°^e a;.
Bertin (Jules).
Bescher.
Besnard (Frédéric).
Bessand l'Charles).
Besson.
Bethmont.
Beurdeley.
Bianchetti.
Bianchi.
Bidard (Alfred).
Biémont (E.-L.).
Biollay fPaul).
Birot (Henri).
Bisch (Charles).
Bixio (M°^e).
Blacas (le Comte Ber-
trand de).
Blanc.
Blandin (Jean).
Blanquier.
Blé (A.).
Bleu (Alfred).
Blondeau (Adolphe).
Blondeau (Henri).
Bohain.
Boissard (Georges).
Boissin (Paul).
Boité (Franc. -Alexan-
dre).
Boivin (Jules-Emile)
142
S0C[1?JÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
Boizard.
Bollot.
Bonnel.
Bonnier (Gaston).
Bonvalet.
Bordier.
Borel père.
Bories.
Bornet (D'').
Bosq.
Boucher (Georges).
Boudin (Paul).
Boue (M°^« Mina W.).
Boulestreau (Auguste)
Bouniceau-Gesmon .
Bourceret.
Bourdot (Jules).
Bourgeois (Louis).
Bourgoing(laBaronne
Philippe de).
Bourguignon.
Bournizet.
Bouré (Edmond).
Bourmène (M*^ la
Comtesse de la).
Bou(efoy(V.-E.).
Brault (Emile).
Bréauté (Nestor).
Bresson(Gh.-A.-M.).
Breteuil (Marquis de).
Breuillaud (Edmond).
Brindeau (Auguste).
Brinon (le comte Jules
de).
Briqué fils.
Brisac (général).
Broc (M"'° la mar-
quise de).
Brochard (Emile) fils.
Broquet.
Brot-Delahaye(Louis).
Brun (D"").
Buhler (Eugène).
BuignetlM^ie).
Bullier (Théodore).
Bunel.
Burck.
MM.
Bureau.
Busigny (E.).
Iluttard (Emile).
Caban (Léon).
Caille.
Capet (Alfred).
Caraby (L.-A.).
Carpin (Sincère).
Carré (Aug.-Alexan-
dre).
Carré (Charles).
Carré (Georges).
Carton (Emile).
Casablancas(Quirico).
Casanave (Edouard
de).
Cassard.
Castaignet (G.).
Castex (M™e la Vicom-
tesse de).
Caucurte (Pierre-Pros-
per).
Cauvin (Ernest j.
Cayeux (Ferdinand).
Challot (Paul).
Chamouillet (Léon).
Chamrion.
Chandon de Briailles
(Gaston).
Chantin (Auguste).
Chanlin (Henri).
Chappellier (Paul).
Chardon (Charles).
Charollois (G.).
Charon (Victor;.
Charpentier.
Charvin.
Chassin.
Chatin (le D^.
Chauré (Lucien).
Chausselat (Jean).
Chauvart fils.
Chauveau (Pierre).
Chauveau (Edouard).
Chazeret (Edmond).
Chenu (Jules).
Chevalier (J.).
MM.
Chevallier (E.).
Chevard(Paul-Emile).
Chevet (Joseph).
Chevreau (Léon).
Chorier (J.j.
Choiseul (Comte Ho-
race de).
Chouvet.
Chouvet (Emile).
Chouveroux.
Chrétien (M"eEdmée).
Chrétien (M"^ Thé-
rèse).
Cimetière.
Claudon (M"^^).
Claudon.
Clause (L.).
Clément.
Clerc (Léopold).
Colin (M«ie Armand).
Colleau (Ernest).
Collin (Raphaël).
Collin (M^^ej.
Colville-Barclay ( sir
Baronnet).
Couard.
Contour (Gh.).
Cornely (Max).
Cornu (Maxime).
Cosson (M"' Fanny),
Cottant (Pierre).
Cottereau (F. -M.).
Cottereau (François).
Cottin (Ernest).
Cottin (M^'e Henri).
Cottin (Jules).
Coulon (Nicolas).
Courcelles.
Courmaux (Alfred).
Courmontagne (Al-
bert).
Cousin (L.-E.-J.).
Couturier (Alfred).
Couturier (Edmond).
Couvreux (E.).
Couvreux (M^^e^élie).
Crémieux (Eugène).
LISTE DES MEMBRES PAR DEPARTEMENTS.
443
MM.
Crépeau (veuve).
Grosse (M™^ veuve A . ) .
Dafy.
Dallé (Louis).
Damerval (N.).
Damour (Amédée).
Dampierre (Marquis
de).
Dandrieux.
Darantière.
Darcel.
Darlu (M'^^ Edouard).
Dauchezde Beaubert.
Dauthenay
Dautresme (Henri).
Debac.
Debert (Emile).
Debille.
Debraine (Emile)
Debray.
Debrie (Bernard).
Debrie (Edouard).
Debrie (Gabriel).
Debrie (M. -L.).
Dedieu (Michel).
Defaux (Louis -Eu-
gène).
Dehu (Ernest).
Delaage(A.-F.-G.).
Delacharlonny (Mar-
guerite).
Delacour.
Delafosse d'Auxais.
Delahaye.
Delahaye.
Delaunay.
Delavallée (Ernest).
Delavier (Eugène).
Delavier (Victor).
Delaville (Léon).
Delessard.
Demiautte.
Demilly (Jean).
Demôle (L).
Deny (Eugène).
Depred (M°^«).
Deschamps (Eugène).
MM.
Descus (Philibert).
Detang (Edouard-
Pierre).
Determes (M"'=Laure).
Devailly.
Devernois (Gh.).
Didron (M^e y^e).
Dingeon (Camille).
Doin (Octave).
DoUey (Henri).
Domange (Albert).
Dortan (comte dej.
Dreyfus (René).
Drouart.
Drouin.
Drouot.
Droz, avocat.
Dubel (P.-J.).
Dubois (A.).
Dubois.
Dubost.
Dubreuil (Paul).
DubruUe (Arthur).
Ducarre.
Duchartre(M""Henri).
Duchartre (Pierre).
Duchartre (Henri).
Duchatel Comte.
Dufay M"e).
Dufour.
Dulong(G.-F.-P.).
Dumas.
Dumas (Victor).
Dumenil (Emile-Au-
guste).
Dumilieu.
Dumont(M™^ Amélie).
Dumont (H.-R.).
Dumonthier.
Dunand (Léon).
Dupanloup.
Duplessv (M"^^ Emi-
lie).
Duployer (Baptiste).
Dupont (Auguste).
Dupont (M"^^ Gustave)
Dupré (J.-M.).
MM.
Durand (Joseph).
Duranton(P.).
Durand-Vaillant.
Durenne.
Dusseris (Henri).
Dutailly.
Dutartre (Alfred).
Duttil (Jean).
Duval (Albert).
Duval (Jules).
Ecorchevilîe (Ch.).
Elle (Alfred).
Emonin (H.).
Eon (Ernest).
Eschrich (Laurent).
Espée (Baron de 1').
Esquirol.
Eustache (Robert),
Fabre
Fallou (Jules).
Faverial.
Fédit.
Février (Albert).
Férard.
Ferrier (Alexandre).
Finet (Frédéric).
FinetCM™-^).
Finet (A.-A.-F.).
Finot (Louis-Rodol-
phe).
Fizellier (François).
Fleury (Ernest).
Floucaud.
Fontaine (Lucien).
Forgeot.
Fortier (M"^).
Fournier (E.).
Fournier (Jules).
Foye {M"^').
François (M^^e).
Franquet.
Gage (L.-P. D*").
Gagey (Baptiste).
Gaillard (Alexandre).
Gaillard (A.).
Galin (Henri).
Garden.
144
SOCIÉTÉ NATIONALK D'HORTICULTURH; DE FRANCE.
MM.
Gardier (Léon).
Gareau.
Gariel (Raymond).
Garnier (Emile).
Garnier (Ferdinand i.
Garnier [W^').
Garnier (Paul).
Garnot (Prosper-Mes-
min).
Gaudoin iFélix).
Gautrin (Charles)
Gay (Louis).
Geibel (Anatole).
Geninet.
Gennari (Henri).
Gérard (Albert).
Gérardin iLéon).
Gérome.
Gévelot.
Gibault.
Ginouze (fils aîné).
Girard (Aimé).
Girardot.
Giroult.
Godefroy-Lebeuf.
Gomont (Maurice).
Gonet.
Gontier (P. -A.).
Goubau (le Comte).
Gougibus (Barnabe),
Graindorge (Henri).
Grefrulhe(M'"'^ la Com-
tesse de).
Grodet.
Grosdidier (F.-E.).
Groux (Charles).
Guénot.
Guérard (Auguste).
Guerreau (Alfred).
Guiborel (Victor).
Guichard (M'"^ Jules).
Guignard.
Guillaume.
Guillemot (Ch.).
Guillout (Edmond).
Guinle (J.-J.). ^
Guybet (Alfred).
MM.
Guyot (Gustave).
Guizelin (de).
Hadin.
Halphen (M'"^ Cons-
tant).
Halphen (M^^^ Geor-
ges).
Hanoteau (Charles).
Hariot (Paul).
Haugton (M^^^ £;lisa).
Hautreux.
Hayet (Paul.)
Hébert (M»"^).
Hébrard (Laurent).
Hédiard (Ferdinand").
Heim(leD^F.).
Heine (M^^).
Hémar (H.-J.).
Hennecart (Léon).
Hennecart (Victor).
Henneguy (le D"^).
Hénot.
Henrotte.
Henry.
Hérault.
Herbault.
Hervé-Mangon (M™^).
Hirt (Albert),
Hirt (X.) aîné.
His (Edouard).
Hirsch (Baron Mau-
rice de).
Herscher (Ernest).
Hochard (Arthur).
Hocheid (Désiré).
Hoïbiaa.
Hottinguer(LMa^e).
Hottinguer (J.).
HovelacqueJM"'^').
Huan (J.-B.-H.).
Huard (Adolphe).
Hubert-Brierre.
Hubner (M""').
Huchez.
Huet.
Humbert (Ernest).
Hunnebelle.
MM.
Huré.
Imbault(J.-A.).
ïsabey (Maurice).
Itasse (Georges).
Izambert (Alexan-
dre).
Izambert (Adolphe).
Jacqueau.
Jacques (François).
Jacquot (Ed.).
Jahan (M"^^ Henri).
Jameron (Eug.).
Jamin (F.).
Janin.
Jardel(Régis-Joseph).
Jarry -Desloges (Re-
né).
Jeangirard (M"^').
Jeanin (André).
Jessin (Camille).
Joly (Charles).
Joly (L.-G.).
Josseaume (P.-L.).
Joubé.
Joubert (M^^ Ed-
mond).
Julien (Narcisse).
Kaczka (Henri).
Kainlès (de).
Kaiser (Louis-Léon).
Kaltenbach.
Kerpezdron ( Baron
Emile de).
Krastz (Charles).
Kuntz (Eugène).
Labarre (N.-E.).
Labrousse.
Lacial (Alexandre).
Ladois.
Ladrière (Eugène).
Laffont.
Laforcade.
Lagache (Georges).
Lagarde (Georges).
Lagarde (Jean).
L'Aigle (Mn^e la Mar-
quise Arthur de).
LISTE DKS MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
14o
MM.
Laînée.
Lalain-Ghomel (Em-
manuel de).
Lambert (M-^^).
Lamy (Albert).
Landry.
Lange.
Langlois (Alphonse; .
Langlois Aquilas.
Langlois (Louis).
Languereau.
Lapaix (A.).
Larcher (D'' Oscar).
Larigaldie-Géraud.
Larocque.
Lasseaux (Eugène)
Laubière.
Laumaille (J.).
Laurent (Narcisse).
Laussédal(le colonel) .
Lavallée (Robert).
La vallée (M^i^).
Lavanchy.
Lavaud(Ph.).
Lavoivre,
Lazies (Philippe).
Leblanc (S. -A.).
Leblond (A.).
Lebœuf(Paul).
Lebœuf (M°^^ Paul).
Lebœuf (A.-C).
Lebœuf(A.-P.-H.).
Lebon.
Lebossé (Victor).
Leboucher (Constant).
Leboucq.
Lebouteux.
Le Breton (Georges).
Le Breton (Louis).
Lebrun.
Lecaplain.
Lecamus.
Lecardeur.
Lechenet (G.).
Le Glerc (Léon).
Lecocq-Dumesnil.
Lecœur(B.-F.).
MM.
Leconte(H.-J.).
Lécuyer (.T.-B.).
Ledrau.
Lefebvre de Sainte-
Marie.
Legendre (E.).
Legendre (P.).
Léger (Aimé).
Legrain.
Legros (B.).
Lehmann.
Lejeune (Augustei.
LelIieux(Féhx).
Lelièvre (E.).
Leloir (Jules-Victor).
Leiubez.
Lemare.
Lemaire.
Lemaire fils.
Lemaire (M"^*" Made-
leine).
Lemaître.
Lemée (H.).
Lemichel.
Lemière.
Lemoine (M""^ veuve).
Le Molt (M^^).
Lemon.
Léonino (M"^ la Ba-
ronne).
Leroy (Auguste).
Leroy-Dupré.
Leroy fils.
Le Roy (M°^^).
Leroy (M"'' René).
Letestu (Maurice).
Levallois (Ernest).
Lhomme-Lefort.
Liard (Georges).
Libaude.
Libreck-Lombart.
Limare (Gh.).
Lionet.
Lotte (Louis-Alexan-
dre).
Loussel I. (Anatole-
Charles).
MM.
Louvat (J.-B.).
Louvet (Léon).
Loyau (André).
Loyre (M^'° Blanche).
Lozet (Léon).
Luquet (Jacques).
Lusseau (Henri).
Mabille (F.-Th.).
Magnen.
Magniez (Louis).
Maigrot (Henri).
Maillé (M'"« la Du-
chesse de).
Main (Henri).
Maire (F.).
Malin vaud.
Mallet (Alexandre).
Manceau (Théodore).
Mangin (Louis).
Mantin (Georges).
Mantin (M'"^).
Manuel-Perier.
Marcel (Cyprien).
Mare t.
iMaretheux (Louis).
Mareuil (Pierre).
Margueritte (Emile).
Marguet (M™^ veuve).
Marichal.
Mariette (L.).
Marin (Ch.).
Mariotte (Claude).
.Mariotti (le Baron).
Marius.
MarLin-Gahuzac (R.)
Martin (Charles).
Martin (J.-B.).
Martincourt.
xMartineau (Pierre-Ar»
dré).
Martinet (Henri).
Martre père.
Martre (Hippolyte).
Martre (Louis).
Massé (Alexandre).
Masson.
Masson (M^^^ G.),
10
146
SOCIÉTÉ NATlONALt; D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
Mathian.
Mathian (Benoît).
Maubou (le Marquis
F. Chapuis de).
Mayrargues (M"'' A.).
Meignen.
MenjotdeDammartin.
Méon (L.-A.).
Mérou (Emile).
Méry.
Méry (Claude).
Métenier (Jules).
Métivier.
Métrai ( J.-F.).
Mézard (Eugène) fils.
Michel.
Michel (Edouard).
Michel (Paul).
Michelin.
Michelin (André).
Michel.
Michonneau.
Milinaire (Auguste).
Millet (M"^'' veuve).
Millot (E.).
Millon (A.).
Minard.
Mir(M"^^).
Moisset (M°^^).
Moisy.
Moitessier (M°^^).
Moncanis.
Monier (Joseph).
Monvoisin.
Morel (Ernest).
Morel (Hercule).
Mornay (Marquis de).
Morot (Louis).
Mortemart (duc de).
Mourmès,
Motel.
Mottet (Séraphin).
Mouchot.
Moulé (Casimir)
Mouré (Louis).
Mourmant.
Moussarti
MM.
Moussard (Hippolyte).
Mousseau (Eugène).
Moynet fils.
Murât.
MuraLori (F.).
Mussat.
Nègre (H.).
Néron (Eugène).
Neuflize (M"'« la Ba-
ronne de).
Nicolas(Alf.,ditSaint-
Ange).
Niolet (J.-A.).
Nivert.
Noailles(le comte de).
Noël (M'^^).
Noël (Nicolas).
Nomblot (Alfred).
Normand.
Nottin (Lucien).
Olof-Nilsson.
Olry.
Oncler (Emile).
Opoix.
Opoix (Octave).
Grève.
Oudiné.
Ozanne.
Ozanne(^G.).
Paillart.
Paintendre.
Paleville (E. de).
Pallain
Panas (D').
Parandier.
Paris (marquis de).
Passy (Henri).
Patin (Henri).
Paul (J.-Jean).
Pavie (Ch.).
Pector (Sosthène).
Péneau (Emile).
Pénicaud (C).
Pensa de la Herverie
(M'^^).
Perego (Louis).
Péreire (M'"^ Eujile).
MM.
Péreire (M™® Henri).
Péreire (M"'* Isaiac).
Périnet (E.).
Pérouse {M""^).
Perret (A.).
Perret (M""^ veuve).
Perrier.
Perrin.
Personne.
Pescheux.
Petit.
Petit- Bergonz (M'"*'
Fany).
Petit-Bergonz.
Petit (Paul).
Pétrus-Martin.
Philippon (Louis).
Piennes.
Pillais (M°^^ R.).
Piller.
Pinot (Georges).
Piollet (Ernest).
Pinel (Eug.).
Pinson (Antoine).
Place (Louis).
Plasson (M™^ veuve).
Plauszewski.
Plomb.
Pognet.
Poiret.
Poiret fM"^^ Frédéric).
Poisson (Alexis).
Poisson (Jules).
Poli (M^^ la Vicom-
tesse de).
Pomereu (Marquis Ar-
mand).
Ponchon.
Popelin (E.).
Potier (Pierre).
Poulenc (G.).
Poupart (M"""^ veuve).
Poupon (M'^^).
Pouzadoux (M"^).
Prillieux.
Prillieux (M"").
PringaulL
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
147
MM.
Pro Vigny (M'^'^de).
Prud'homme.
Prud'homme.
Pulleu (M^-^Ferd.).
Qnantin (Albert).
Quélin.
Quénat.
Rabourdin.
Radout (Victor).
Raffalovich iM"'^^ A.).
Raoul-DLival(M°^«).
Rattet.
Raulet (L.).
Ravois (Auguste).
Ravel (A.).
Redon (Ed.).
Redon (J.).
Reid (M'^e Albertine).
Renault.
Renault (Lucien).
Renaudière (xM™<^ la
Baronne de la).
Reynier (Auguste).
Ribbentrop (de).
Ridard (Pierre).
Rimbault (M"^'').
Ringelmann.
Riocreux.
Rivière.
Robcis (G.).
Robert (Eloi).
Robert (Emile).
Robillard.
Roche (Hippolyte).
Rochefoucault (Com-
tesse Aymar de la).
Rodocanachi.
Rolland (Charles).
Rolland (Pierre).
Romain-Vallet (M""^).
Rome Nicolas (M"").
Rondeau (Auguste).
Rothschild (M"^^ la
Baronne Adolphe
de).
Rothschild (le Baron
Alphonse de).
MM.
Rothschild (Baron Ed-
mond de).
Rothschild (Baron
Gustave de).
Rothschild (M"^^ la
Baronne James-
Edouard de).
Rothschild (M^^ ]a
Baronne Nathaniel
de).
Rouchonnat.
Roussel (Maie).
Roux (G.).
Roy.
Roy (Louis).
Saint-Agnan Boucher
(M°^«).
Saint-Didier (M°^^).
Salles-Eiffel (M'"«).
Saujot.
Savart (Ernest).
Say (Léon) .
Say (M™^ Léon).
Schaettel.
Sédillon.
Ségogne (de).
Séguin,
Semichon.
Serveau (Alexandre).
Sevalle (Edouard).
Shepherd(G.-H.).
Sichel-Dulong(M'^^).
Sicre.
Silacci.
Silvestre de Sacy.
Simon (Adolphe).
Simon -Mégret (An-
dré).
Simona (Séraphin).
Singer (M°^^) , née
Stern.
Sohier.
Souchet (Frédéric).
Souillard (L.-N.).
Soulé (Lucien).
Spite (M"»e).
Stoekel.
MM.
Sturn.
Sueur fils (M'"'' Th.).
Tabernat (Henri).
Tagot (M°i«).
Tainturier.
ïalabardon.
ïaile (Ch.).
Taveau.
Tavernier.
Terrillon.
Tesnier (François).
Teston (]V1°^«). *
Teyssier.
Thelier (Léon).
Thénot.
Theulier (Henri).
ïhévaut.
Thibault (Eug.).
Thiébaut.
Thiébaut (Emile).
Thiébau t-Legendre.
Thiébaux (Félix).
Thimonier (Eugène).
Thiolon (V.).
Thomas-Darras.
Thomas (Albert).
Thomas (Auguste).
Thomas (Germain).
Thonnerieux (Victor) .
Thory (S.).
Thoureau (F.).
TJnnarran (Anatole).
Tisserand.
Tissot (J.-C).
Touchon (Pierre).
Touret (Eugène) fils.
Toutain.
Trébuchet.
Trêves.
Trinquette.
Trippier (Ph.).
Trouillard - Marguery
(L.).
Troussel (Arsène).
Vallée (Désiré).
Vallée (M°^0.
Vallet,
148
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE,
MM.
Vallois.
Vallot (Joseph).
Vélard.
Vendryès.
Yéneaa (M°^«).
Verdier (Eugène).
Verrier.
ye3rac.
Vicaire (x\lfred).
Vidal (Charles).
Villain (Modeste).
Villard (Jacques).
Villard (Th.).
Villard (M«^«).
Villebœuf (M'"e).
Vilieneuve-Bargemon
(Marquis R. de).
Villelte.
Vilmorin (Philippe Lé-
vêque de).
Vilmorin (Lévêque-
Henri de).
Vilmorin (Maurice Lé-
vêque de).
Vilmorin (M™^ Mau-
rice Lévêque de).
Vincent (Léon).
Vincey (Paul).
Visseaux (J.-E.).
Waddington.
Waël (M"^*^).
VV^ailly (Paul deV
Waïs.
Walter (H.).
Wéber (J.-B.).
Wehrlin (Charles).
West.
Willemain (M^^^).
Winter (David).
Wiriot.
Zani.
Zehren.
Pas-de-Calais.
Adam (M'"® Hippo-
lyte).
MM.
Demiautte.
Le Gentil (Alfred).
Poiret (Emile).
Puy-de-Dôme.
Berthoule.
Girard-Col (J.-B.).
Kessler.
Lafarge (Emmanuel).
Pyrénées (Basses-).
Chantrier (Alfred).
Fournier.
Gélos.
Harraca. (F).
Larmanou (Joseph).
Maignon (Thomas).
Tirard (Albert).
Rhône.
Beney (N.-S.)
Bernaix (Alexandre).
Biessy (Joseph).
Buisson (Claude).
Carie-Laurent.
Chavent (M™^ veuve
Joachim).
Chrétien (Jules),
Combet.
Comte (B.).
Crozy (aîné).
Costille-Debelfo
Dan tin (Martin).
Delamoilière (L.).
Duchamps (Claude).
Dutailly.
Gérard.
Griffon.
Guillot (Pierre).
Jacquier (Claude).
Lille (Léonard).
Molin (Charles).
Pernet (Joseph).
Perraud.
Perrier (Jean).
MM.
Puvilland(J.).
Viviand-Morel.
Saône-et-Loire.
Berthier.
Brochot-Michon.
Charollois (Claude).
Dortan (Comte de).
Gras (Antoine).
Martin (G.).
Poizeau (Claude).
Saint- Innocent (le
Comte G. de).
Servy (François).
Tupinier (H.).
Violot.
Sarthe.
Jauneau.
Lebatteux.
Lefebvre (Isidore).
Lefèvre (Isidore) tils.
Maurice (Alfred).
Paignard.
Quignon (Alfred).
Société d' horticul-
ture DE LA Sarthe.
Verdière (M-^^ la Ba-
ronne de).
Verdière, général (Ba-
ron de).
Savoie (Haute)-
Duttil (Jean).
Seine.
Aiguesparses (L.).
André.
Audugé.
Augis.
Bâché.
Bachelier (René).
Bachoux (Denis).
Bailly (Jules).
Barbet (A.).
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMKS'TS.
-149
MM.
Barbet (Docteur).
Barre (Alexandre).
Barre (Victor) fils.
Barre-Maucuit.
Baudry (Léon).
Beaume fils.
Béchu.
Becquerelle (Eugène).
Bégat (Denis).
Bellot .^Em.).
Benoît (Constant).
Beranek iCharles).
Bernard (Georges).
Bert (E.).
Bertaut (Alphonse).
Berteaux (M™^).
Berthault, professeur.
Bertrand.
Beudin (François .
Bidault.
Biliiard.
Billard (Arthur).
Blanchet.
Bohnhof (Ernest).
Bois (D.).
Bois (Léon).
Boisnard (Etienne).
Bonnard (Louis-Er-
nest).
Bonnejean (Charles).
Boquet (Ferdinand).
Boucot (Louis).
Boudin (P.).
Boullerot [W).
Bourgaut (J.-B.) fils.
Bourdin (L.-F.).
Bourin (Médéric).
Boutard (André),
Boutard (Auguste).
Boutreux fils.
Bouziat (François).
Bréchet.
Brémant (Léon).
Breton (Léon).
Breton (W).
Breton (Gustave-Char-
les-Gélestin).
MM.
MM.
Bricka (Albert).
Courtois.
Brié (Pierre).
Creux (A.).
Brochet (L.-O.).
Croux.
Bruneau (Désiré).
Curé (J. -Baptiste).
Bué.
Dagneau.
Buisson.
Dalpayrat.
Bureau (Alphonse).
Darde (François).
Ganu (Jean).
Dauthier (Eugène).
Carrelet.
Dav (F.).
Carrière
Dei3ille.
Carrière (Abel).
Debriat (Auguste).
Cassier père.
Debry-Brunot.
Cauchois (J.-B.).
Deforges (Etienne).
Cayron (M™^ veuve).
Defresne.
Cazin (Charles).
Defresne(Honoré'»fils.
Champeaud.
Defresne (Armand).
Chargueraud.
Defresne (Germain).
Chartier.
Defresne (Jacques).
Charton (Désiré).
Defresne (Joseph).
Chatenay (Abel).
Delabergerie (Désiré).
Chaumeton (Ernest).
Delamarre (Emile).
Chauvin (Victor).
Delamarre fils.
Chemin (Georges).
Delaville.
Chevalier (Gust.) fils.
Delépine (Henri).
Chevalier (Louis-Vir-
Deligne (Alexandre).
gile).
Delimoges.
Chevahcr (Lucien-Au-
Despierres (Louis).
gustin).
Determe3(M"^Laure.
GhevaUier (Albert-
Détroyat.
Louis).
Deulin.
Chevet (Charles).
Dorléans.
Chevreau (L.-E.).
Dorléans (Robert).
Chovet (Clément-
Doucet (Ch.).
Alex.).
Doucet (P.-Ed.) fils.
Clément fils.
Dréau.
Clinard (Théophile).
Dreux (Albert-Emile).
Clouet.
Dubos (Paun.
Cochery (J.-A.).
Duchefdelavîlle(Gh.).
Cochu (Eugène).
Duchefdelaville (Oli-
Colman.
vier-H.).
Combaz [T.).
Duchefdelaville (P.).
Cotteron (Louis-Syl-
Dufresne (Jean).
vain).
Dujard (Anatole).
Coudry (L.j.
Dulac(G.-M.).
Coulombier père.
Dumas (Auguste).
Coulombier (Gustave)
Dumont (Adolphe).
fils.
Dumontiers (J.-M.l.
loO
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTUIIE DE FRANCE,
MM.
Du mur (Antoine).
Du pré.
Durand (Alfred^
Du Val.
Duval (G.).
Duvillard (Alfred).
Elwell(M°^^ veuve),
lilspauilard (Honoré).
Espaullard ( Louis -
Narcisse).
Eve (Emile)
Faignot (G.).
Falaise aîné.
Falaise (Alfred).
Fayet (Emile).
Fichet (J.).
Finot (Joseph-Louis).
FIament(A.-M.-C.-Hl.
Foix (M™^).
Fontaine (Adolphe).
Fontaine (François).
Forestier (J,).
Fortin (Casimir i.
Fougeu (Emile).
Francin (Nicolas).
François (M"^).
Frèrebeau (L.-A.).
Gaillardon (Baptiste).
Garden (J.).
Garlin.
Garnier (Joseph).
Garnier (Louis-Remy).
Garnon (J.-B.).
Gatellier (Auguste).
Gautherot (François).
Gautier (Hippolyte).
Gentilhomme (J.-B.).
Geoffroy-St-Hilaire.
Gérand.
Gérard (Victor).
Gilbert (Georges).
Gillard (Auguste).
Girault.
Gorion.
Gourdin (Henri).
Goussard.
Gradé (M™«).
MM.
Gravier (Pierre).
Gravier (Alfred).
Groseil (Victor).
Guénault (Ernest).
Guérin (Prosper).
Guiot (Henri-Jules).
Guilel (Eugène).
Guyennet (François)
Haillecourt (Domini-
que).
Hanoteau.
Hatret (E.).
Hébert (M"^«).
Hébrard (Alexandre)
Hébrard (Félix).
Hélouis(N.-A.).
Hémar(À.-M.).
Hénault(H.).
Hendrickx.
Henry (Charles fils).
Héricourt.
Hérouart (Auguste).
Hillaireau (A.).
Hochard (L.-O.).
Honfroy (Henri).
Houdar.
Houdart (Félix -Ga
briel).
Housseaux (J.-B.).
Huart (Joseph fils).
Huguenin.
Jamin (Ferdinand).
Janets (Léon).
Jobert (Maxime).
Joret.
Jost (Georges).
Jounot.
Julien (Henri).
Jupeau (Léon).
Jussaume (J.-B.).
Jusseaume (Louis).
Keteleèr.
Labarre (Antoine).
Lagneau (E.-C).
Lahaye (Eugène).
Laisné (Orner).
Lambert (Eugène).
MM.
Lamy (Henri).
Lapierre (François).
Lapierre (Eugène).
Laporte (Jules-Hippo-
lyte).
Lardin (Arthur).
Launay (Charles fils).
Lauriau (Joseph).
Lassalle (Jean).
Lavialle (Adolphe).
Le Breton (F.).
Lecointe (Etienne).
Leconte (L.-R.).
Ledoux (A.-E.),
Legend re-Garriau .
Legrand (E.-F.).
Legros (Ernest).
Legros (Georges).
Lejour (Anatole).
Lenoble (Justin).
Lenoir.
Le Faute.
Lepère.
Lepère (Ulysse).
Lepetit (Martial).
Lequin (Jules).
Leroy-Dupré.
Leuret (Gustave).
Leuret (Louis).
Levêque (Louis).
Levieil (Alphonse).
Lhomer (Jean).
Ligner (Daniel).
Loiseau (Léon).
Loizeau (P.-U.).
Lovis.
Maillard.
Mainguet.
Mainguet (Henri).
Marchais (Georges).
Marchai.
Margottin (Jules).
Marié (Jean).
Marinier (L.-Ch.).
Marquette (Ernest).
Martin (Lucien).
Martin (Paul).
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS,
fol
MM.
Masson.
Mathias (Georges).
Matignon (Gabriel).
Mauguin.
Mauvoisin (Louis).
Meunier (L.-T.).
Meunier.
Meunier (M°»e).
Michaux (Albert).
Michel (Bazile).
Michot.
Millet (Armand).
Mitaine ( Victor j.
Monier (Joseph).
Moreau (Félix).
Moreau (Louis).
Morin (Louis).
Moron (Narcisse).
Ni voix (François).
Nonin (Auguste).
Noyer (Charles).
Nouvellon (Henri).
Oswald (Léon).
Pacotto'(A.).
Paillet (Louis).
Paillet (L. fils).
Paintèche (Albert).
Panhard.
Pareillet (F.).
Paris (Emile).
Parisot (F.).
Patry.
Pelletier.
Penneret.
Pernel (Auguste).
Pernot.
Pesnon (Eugène).
Philippon.
Pillon (L.).
Pi ver (Pierre).
Piançon (Marie-Cons-
tant).
Plault (Paul).
PJet (Gabriel).
Poignard (Fr.).
Poiret-Delan.
Poisson (Léon).
MM.
Ponce (Isidore).
Pouydebat.
Pradines (L.).
Priet (Emile).
Prud'homme (Henri).
Ragoneau (0.).
Rattet (Frédéric).
Régnier (Alexandre).
Reinié (E.).
Reirieux (Claude).
Reisacher.
Ribert (J.).
Robert (Cyrille).
Robert (Georges).
Roland Gosselin (M"'').
Rossignol (François).
Rouard.
Rothberg (Adolp.),
Rousseau (E.-V.).
Rousseau (L.-C).
Rousseau (le docteur
Henri).
Saison-Lierval.
Sallier (Joanni).
Santelli.
Savart (Léon), no-
taire.
Savart (Léon).
Savart (Victor).
Savoye (père).
Savoye (François).
Schmitt (Edouard).
Schneider (Jules- Jo-
seph).
Sexe (Marcel).
Scocard (Auguste).
Simon (Joseph).
Simon (Gh. -Emile).
Simon (Pierre).
Sinet (Eugène).
Siry.
Schwartz (André).
Squeville.
Stinville aîné.
Sueur (M°^« Théophile)
mère.
Taillefert (Alphonse).
MM.
Terrier (Alphonse).
Théry (Aimé).
Thévenot (Charles).
Thévenot (Joseph).
Thiéry (Eugène).
Thioust (E.-J.).
Thirion (Emile).
Thouvenin (F.-N.).
Tivollier.
Touchais jeune.
Touret (Pierre).
Trote (Emile).
Tricoche (Jules - Er-
nest).
Trimardeau (Alexan-
dre).
Tripet (Auguste).
Urbain (Louis).
Urbain (H.).
Vacherot (Jules).
Valdin (R.).
Vallerandjeune.
Vassillière.
Vauvel (Léopold).
Verdier (Pierre).
Verrier (L.-J.).
Viard (Emile).
Vidal (J.-B.).
Viennot (G.).
Vincent (Alexis).
Vitry (Etienne).
Vitry (^V.-D.).
Vouette (Auguste).
Wack , Werner (Jo-
seph).
Werner (Joseph).
Willemot.
Yvon (Henri).
Yvon (J.-B.).
Seine-Inférieure.
Baroux (Emile).
Beaucantin.
Gabos.
Dumont (Auguste).
Fauquet (Charles).
lo2
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
Germiny (le Comte
Adrien de).
Germiiiy (le Comte
Georges de).
Lafosse.
Lesueur (C.-A.).
Pisant (Ernest).
Pontois (L.).
Roux (Paul).
Véron (Elle).
Vincent (P.-R.).
Wood (Charles).
Seine-et-Marne.
Andrieux (François).
Arrault (E.).
Ausseur-Sertier.
Balochard (Jules).
Balu.
Balu.
Balu (Nicolas).
Barbe (Auguste).
Barbereau.
Barigtiy.
Belin (Paul).
Bergman (Ferd.).
Bergman (M"^*' F.).
Bergman (Ernest).
Bergman {M""^ Er-
nest).
Berthault(Cottard).
Berthault (Vincent).
Bessin (Alfred).
Bezj.
Braichotte.
Brisson (Théophile).
Brochard (François -
Alphonse).
Brunelet (Adrien).
Budan.
Buisson (Alexis).
Carnet.
Casaux (Marquis Ju-
lien de).
Champion.
Charmeux(Const.).
MiM.
Charmeux (Rose\
Charmeux(G.-P.)fils.
Chivot.
Cochet (Pierre),
Cochet (Aubin).
Cochet (Scipion),
Cochet-Cochet.
Congy (F.).
Cortet.
Courtoise (Louis).
Delamarre (Eugène).
Delamarre (M^^^),
Delchevalerie (Gus-
tave).
Deshayes.
Dugourd (J.-P.).
Dupuis (Alphonse).
Duval (Glotaire).
Estampes (comte d').
Fauqueux (Alex.).
Fontaine (Gustave).
Garnot (Prosper).
Gautreau (Vict.-H.).
Gayon .
Gérard (Etienne).
Gilson.
Guérin (Henri).
Herbelot (Edmond).
Hézard.
Houbé (Eugène).
Hunolt (Victor).
Jacob (B.).
Jean (Jules).
Jouas (Léon).
Leblois.
Lefièvre (Jules).
Lefort (Ed.).
Legros (Ernest) ne-
veu.
Leroy (Isidore).
Leveaux (Aug. -Pau-
lin).
Liébaut (René).
Macé (Fernand-Char-
les).
Martin (Gust. -Ovide).
Massé.
MM.
Michaud (Louis).
Morlet (Gustave).
Nicolas.
Nicolas (J.-B.).
Nodot (E. H.).
Petit (Edouard).
Pichon (Sylvain).
Piron.
Poulain (L.-A.).
(jualité (Léopold).
Ragot (Jules).
Rigault (J.-C.-E.).
Salomon (Etienne).
Souillard (Jules).
Thirion-Jouanne.
Thonnerieux,
Torcy-Vannier.
Tranchant (Léon).
Trébuchet (G-R.).'
Trioux.
Troussel (Arsène).
Valaud (Louis).
Vallée (Z.).
Vernier (Clodomir).
Vilin (Rose).
Vol (Auguste).
Seine-et-Oise.
Abondance (Etienne).
Amodru (M'"«).
Anfroy (Henri).
Anfroy (L.-A.).
Arbeaumont (Louis).
Arnoult (Basile).
Asset (Eugène).
Aube (Léon).
Auger (Louis).
Bagnard (H.).
Balyon.
Baptiste (Le Frère).
Baranger (Constant).
Barbier (M"^^ veuve).
Barrois (Félix).
Baucheron (L.).
Basset (Edmond).
Beaudriliier (Louis).
LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS.
153
MM.
Beaujouan.
Belin.
Bellair (Georges).
Bernard (Ch.).
Bertaut (Alphonse).
Berlrandus (le frère).
Beusnier (Eugène).
Bienfait.
Bienfait (Paul).
Billarand (V.-A.).
Bisch (Charles).
Blenkner (Antoine).
Bocquet.
Bongibault (Jean-A.).
Bonnet-Bourniche.
Bonnemain.
Bonzon.
Boulanger(Ei.-Vict.).
Bourderioux.
Boiirdier jeune.
Bourdier (Pierre).
Bourette.
Bourgeois (Aimable).
Boyer (Fr. -Gabriel).
Brault (M"^e).
Breton (M'"^).
Brot.
Breuil (Félix).
Brunner (Pierre).
Budan.
Caillant (René).
Callé fils.
Cappe (Emile).
Cappe (L.-P.-E.).
Capron (Achille).
Castalot(Ch.).
Cayeux (Henri).
Challot (Paul).
Champagne (J.-B.).
Chandèze (Gabriel).
Chardon (Ernest).
Charlier (Jules).
Châtelain (G.).
Chaton (Louis).
Chauvet.
Cherville (de).
Chevalier (Edmond).
MM.
Chevallier (Charles).
Chevillion (Epiph.).
Chollet(Rémy).
Chouquet (Edmond).
Christen (Louis).
Cirjean (Louis).
Clergeon (Léon).
Cogneau (Charles).
Collas (Guérin).
Congnard (Léon).
Contour.
Coraux (Gustave).
Corroyer (Xavier).
Cottin (M™^ veuve).
Courtois.
Couturier (Emile).
Couturier-Mention.
Couturier aîné.
Couturier (Léon).
Crapotte (Henri).
Crémont aîné (E.).
Crémont (Aug.-Ed.j.
Crémont (Gustave).
Crépeau (M""® veuve).
Cuntz.
Daigremont (Georg.).
Daigremont (M""").
Dallemagne (Aug.).
Daniel (Gustave).
Dauphin (J.-P.).
Dautier (J.).
Dauvergne (Louis).
David.
David (Emile).
Debille (A.).
Decauviile (Paul).
Dedouvre (P.-L.).
Delabarrière.
Delahaye.
Delaruelle (Modeste).
Delton.
Demolliens.
Deschamps.
Deseine tils aîné.
Desjardins (L.).
Desmoulin.
Desouches (Oscar).
MM.
Dessat.
Diot (Henri).
Divary.
Domage.
Dormois.
Douy (V.-L.).
Dreux.
Driger (Victor).
Drouet CSéverin).
Druelle (Edouard).
Dubois (Th.).
Ducrot.
Dufy.
Dugué (Henri).
Dumont (Jules).
Dumont (Charles).
Dupuis (Jacques).
Dupuy (Célestin).
Duteil (Louis).
Dutriaux.
Duval (Henry).
Duval (Léon).
Dybowski.
Ecole d'Horticulture
DE Villepreux.
Elin (Eugène).
Enot(V.).
Esquirol.
Faroult aîné.
Faroult (Victor).
Fauquet (Eugène).
Fautier.
Ferrv (Paul).
Fichot fils.
Fiette (Edmond).
Fillon (Théophile).
Finck (Jean).
Fiament.
Flavien (Emile).
Foucard.
Fournier (J.-B.).
François (Joseph).
Gauthier tils (L.-P.).
Gauthier (Emile).
Germain (M™^ Léo-
pold).
Gimer.
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.
MM.
Giroux (M""^).
Goudon (Vincent).
Gougis (Paul).
Goulet (Gustave).
Grandet (Eugène).
Grandveau (Emile).
Gravereau.
Grelet.
Grenthe.
Grimoux (Romain).
Gross (B.).
Guérin (Joseph).
Guerreau (Alfred).
Guillaume.
Guillochon (Lucien).
Guillon (Maurice).
Haute (Séverin).
Hautefeuille.
Hélie (Guillaume).
Henny (Henry).
Hérivaux (L.-F.).
Hirsclî (Baron Mau-
rice de).
Horat (Gh.).
Huchez (A.J.
Huguet (A.).
Isabeth (V.).
Isoré.
Itasse (Léon).
Jacob (Kmile).
Jallier (J.-M.).
Jamet (Hippolyte).
Jobert (Armand).
Jollivet (E.-F.).
Jourdain père (J.-B.).
Julliotte (Alexandre).
Kaltwasser.
Ketzié (Paul).
Kritter (Georges).
LaBrousse(Philippe).
Laffilley (Léon).
Laloy (H.).
Lambert.
Lambert (Alphonse).
Lambert (Emery).
Lamy (Isidore).
Landais (Pierre).
MM.
Lanoëlle (^Léon).
Latouche (Emile).
Latinois.
Laval (Pierre).
Laval lée.
Laveau (Pierre).
Lecerf (Hippolyte).
Le Cheruyer (Achille).
Leclerc (Paul).
Lecointe (Amédée).
Ledoit.
Ledoux (Gustave).
Leduc.
Lefebvre (A.-J.).
Leiarge.
Lelong (Eugène).
Lemaître (Octave).
Lemitre.
Lerasle.
Lesueur (Jean),
Lhérault (Louis) fils.
Lièvre (Louis).
Lionnet.
Loizeau (U.).
Louvet (Edouard).
Louvet (L.).
Louvard (Théophile).
Lozet (Hector).
Magnien.
Mahieux (Rosa).
Mainfroy (Joseph).
Maingot (Alexandre).
Maître (Ernest).
Maisan (Charles).
Mansion.
Maret.
Marié (F.).
Marmion (Charles).
Maron.
Masle (Antoine).
Maudet (M°^^ E.).
Maugin (Louis).
Maurin.
Mazillier (Eugène).
Menault (Ernest).
Méry
Meslier (Armand).
MM.
Michelin (Henri).
Monain.
Morand (Raymond).
Moser.
Mouillet (R.).
Mouillefert.
Moulin (Théodore).
Moutier (Eugène).
Nanot (Jules).
Oudot (Edmond).
Oudot (Paul).
Oyley (Marquis d').
Page (t^harles).
Page (J.j.
Palmer.
Parrain (Louis).
Parrain (François).
Parent (J.-G.).*
Parent (Louis).
Passy (Pierre).
Péan (E.-A.).
Pérot (Adolphe).
Perrault (Albert).
Perrette (Antoine).
Perrot (Richard).
Picot (Alexandre).
Picot (Amand).
Pinçon (Victor)
Piret.
Piret (Alcide).
Pirmet (Louis).
Podevin.
Poirier (Gustave).
Poirier (Auguste).
Poissonnet (Gilbert).
Pottier (Emile).
Pré (Louis).
Prestat (Mme Henry).
Prévost (Frédéric).
Prieux (Ed. -J.-B.).
Profit (Jules).
Proust (E.).
Prud'homme.
Quehen-Mallet.
Rabier (Emile).
Radot.
Radout (Victor).
LISTE DES MEMBRES PAR DEPARTEMENTS
15S
MM.
RamoLisse (E.).
Rebondy.
Remy (P.-N.).
Renard (Anatole).
Ressia (BJ.
Ricada.
Richebois (Auguste).
Rigault (A.).
Rigault (Hyacinthe).
Rigault (Joseph).
Rigault (Ludovic).
Robert (Alfred).
Robert (Alexandre).
Robert.
Rolland (A.).
Rondeau (Auguste).
Rossiaud.
Rossiaud (François).
Rossignol (M.).
Rousseau (Elie).
Rouxel (Julien).
Roze (Ernest).
Rozée (Antoine).
Sadarnac (Emile).
Saintier (Cl ).
Saint-Léger (de).
Sallier.
Sellier (Eugène).
Simon (Louis-René).
Surgis (Alexandre).
Tabar (fils).
Tabar (François).
Tabernat (Désiré).
Tallué (J.-B.).
Tarroux.
Templier (P.-L.).
Tétard-Bance.
Thelier (Léon).
Théveny (Achille).
Thibault (Louis).
Thomas-Darras.
Thomas (Germain).
Thuilleau (M""^).
Troupeau (R.).
MM.
Truffaul (Albert).
Truiïaut (Georges).
Vacherot Henri.
Vaillant (A.).
Vallerand (Eugène).
Van Grevenynge.
Ventteclaye (Bern.).
Véraux (G.)
Verlot (B.).
Vielle.
Villette (Arsène).
Walter (Constant).
Warner.
Welker (Jacques).
West(Gratien).
Wp.yler.
Whir (Henri).
Zani (aîné) père.
Somme.
Boinet.
Garpentier.
Dives-Legris.
Flandre.
Lequet (Fernand).
Pinchemail (Alfred).
Baquet (H.).
Renard (Henri).
Roger.
Tarn.
Aussel (Léon).
Rivais de Boussac.
Var,
Achard (Louis).
Audibert.
Hermitte (César).
Rouget (Paul).
Rousseau (J.-F.).
Vendée.
MM.
Laurent aîné (Sébas-
tien).
Martin.
Masson (M""® Ernest).
Masson (Ernest).
Taveneau.
Vienne.
Bruant.
Bruant (Georges).
Delavau.
Feydeau (Louis-Emile
de).
Jutand .
Leday (André).
Marchand (A.).
Vienne (Haute-).
Goyer (R.).
Jarry fils (L.
Landron (E.
Nivet (H.).
-G.).
Vosges.
Bastien (Edouard).
Gentilhomme.
Legendre (R.-J.).
Rouyer-Turlat.
Société d'horticul-
ture d'Épinal.
Yonne.
Heim (Joseph).
Jaux.
Robert-Rozay.
Traynel |de).
Tréfoux (Emile).
1Î56
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE
ETRANGER
Afrique.
MM.
Thollon (F.
R.).
Allemagne.
Gaucher (Nicolas)
Heineman (F.-C.)
Alsace-Lorraine.
Aron (Philippe).
Birmelé (Frédéric).
Jouin (Victor).
Kœchlin (L.).
Mûller (Martin).
Ostermeyer (X.).
Scheurer (M™« Oscar).
Amérique.
Balme (J.).
Gogneaii.
Court (Williams B.).
Pépin (Jean).
Vaughan (J.-C).
Angleterre.
Balleine (Arthur).
Bull (William).
Laing (John).
Maxwell (F. Maéters).
NichoJson.
Sander (F.).
Schneider.
Shullleworth (E.).
Veitch.
Williams (B.-S.).
Autriche.
MM.
Fhriich (Joseph).
Jedhcka.
Rothberg (Gustave).
Tominz (Raimondo) .
Bavière.
Buchner (Michel).
Belgique.
Aumont (Georges).
Bosschère (de).
Bruneel (Octave).
Burvenich (F.) père.
Gochonot(Hippolyte).
De Lairesse.
Grignan (Georges).
Kegeljan (F.).
Linden.
Linden (Lucien).
Massange-de-Louvrex
(Dieudonné).
Peeters.
Poorter (J, de).
Pynaert.
Schryver (Auguste") .
Van Huile Hubert.'
Brésil.
Domingosde Lima Fe-
rlera de Brito (D'").
Danemark.
Hansen (CarL.
Espagne.
MM.
Ghersi (François).
Pertuis (L.).
Sisay (de Andrade
Jean).
Verofara.
Etats-Unis.
Burpee (W. Atlee).
Hollande.
Barnaart (A.-E.).
Galesloot.
Kruyff(J.-J.).
Italie.
Grimaldi (le D"" Clé-
ment).
Roda (Giuseppe).
Varrone (J.-B.).
Japon.
Foukouba (H.).
Tokuda.
Luxembourg
(Grand-duché de).
Ketten (Evrard).
Soupert (Jean).
Roumanie.
Aupé (Paul).
LISTE DES iMEMBRES, A L'ÉTRANGER.
457
Russie.
MM.
Bardet (Adam).
Bardet (Frédéric).
Bataline.
Fischer deWaldheim
Maluchine.
MM.
Simirenko (Léon).
Voveikow (Wladimir
de).
Suisse.
Association des Ma-
raîchers de Genève.
MM.
Bardet (Philippe).
Correvon.
Genand (Charles) fils.
Jacob (Joseph).
Micheli (Marc).
Nitzschner (Guill.).
Vaucher.
AVIS
Les Membres de la Société sont invités à acquitter leur coti-
sation dès le commencement de l'année, soit par mandat sur la
poste ou par toute autre voie, au Trésorier, rue de Grenelle-
Saint-Germain, 84, à Paris.
MM. les Membres de la Société qui changeraient de domicile
sont instamment priés d'en informer le Secrétaire-général. Les
numéros du Journal perdus par suite de l'oubli qu'ils mettraient
à faire connaître leur nouvelle adresse ne pourraient pas être
remplacés.
Toutes les lettres, communications, demandes, etc., destinées
à la Société, et relatives aux Expositions, doivent être adressées,
sous le couvert du Président, au siège de la Société, rue de Gre-
nelle-Saint-Germain, 84.
La bibliothèque est ouverte aux Membres de la Société, de midi
à trois heures^ tous les jeudis.
Une Commission permanente de Pomologie se réunit, tous les
jeudis, particulièrement pour examiner les fruits qui pourraient
être présentés dans l'intervalle de deux séances de la Société.
En outre, un concours permanent pour les fruits de semis est
ouvert devant le Comité d'Arboriculture.
Le Journal de la Société nationale iC Horticulture de France
paraît du 5 au 15 de chaque mois, par cahiers de 32 à 64 pages.
Les auteurs de travaux originaux insérés au Journal reçoivent
delà Société, gratuitement, et sur leur demande écrite, un tirage
à part, à cent exemplaires, de leurs notes ou mémoires.
La Commission de Rédaction n'autorise la reproduction des
articles publiés dans le Journal de la Société nationale qu'à la
condition d'indiquer cette origine pour tous les articles repro-
duits, sans exception.
La Société possède un petit nombre de séries des Annales de
l'ancienne Société d'Horticulture de Paris, qu'elle serait disposée
àcéderau prix de 100 francs la collection complète (46 volumes).
TABLE DE L'ANNUAIRE POUR 1895
Pages.
Coup d'œil sur l'histoire de la Société et des Expositions hor-
ticoles 5
Décret du Président de la République du 13 février 1893. . . 13
Statuts de la Société nationale d'Horticulture de France. ... 15
Règlement de la Société 21
Tableau indicatif des réunions 37
Bureau et Conseil d'Administration 39
Bureaux des Comités pour 1895 40
Tableau des membres des Commissions administratives. ... 42
Dames patronnesses. 43
Membres d'honneur 46
Bienfaiteurs de la Société 46
Membres perpétuels 46
Membres titulaires à vie . 46
Membres correspondants 48
Liste générale des membres delà Société 49
Administrations publiques, bibliothèques, publications diverses. 1 29
Sociétés françaises correspondantes 130
Sociétés étrangères correspondantes 135
Liste des Sociétaires classés par départements 137
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
COXGRÈS
D'HORTICULTURE
DE IS95
Supplément an Journal de la Société nationale cV Horticulture de France.
CONGRÈS
INTERNATIONAL
D'HORTICULTURE
DE 1895
PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
84, RUE DE GRENELLE, 84
1895
REGLEMENT
ET PROGRAMME DU CONGRÈS
Article Premier.
Le Onzième Congrès organisé par la Société nationale
d'Horticulture de France se réunira à Paris, pendant la durée
de TExposition internationale horticole qui aura lieu au mois de
mai 1895.
Art. 2.
Les séances du Congrès se tiendront dans l'Hôtel de la
Société, rue de Grenelle, 84, à 2 heures de l'après-midi.
La première séance aura lieu le vendredi 24 mai.
La deuxième, le samedi 25 mai.
Art. 3.
Le Bureau de la Société, assisté de celui de la Commission
d'organisation du Congrès, dirigera les travaux et les séances,
réglera Tordre dans lequel les questions seront traitées. 11 pourra,
avec l'assentiment de l'Assemblée, s'adjoindre des Membres
honoraires.
Art. 4.
Le Bureau sera saisi de toutes les propositions, questions et
documents adressés au Congrès dont le programme ci-joint
comprend des questions d'Horticulture, de Science, de Com-
merce et d'Industrie horticoles.
Art. 5.
Il peut être présenté au Congrès des questions autres que
6 REGLEMENT
celles du programme; les personnes qui veulent les traiter
en séance doivent, par avance, en prévenir le Président.
Art. 6.
Les orateurs ne pourront occuper la tribune plus d'un quart
d'heure, à moins que l'Assemblée n'en décide autrement.
Art. 7.
Les dames sont admises aux séances et pourront prendre part
à la discussion.
Art. 8.
Les personnes qui ne peuvent assister aux séances, et désire-
raient cependant que leur travail fût communiqué au Congrès,
devront l'adresser, franc de port, au Président de la Société, rue
de Grenelle, 84.
Art. 9.
Toute discussion étrangère aux études poursuivies par la
Société est formellement interdite.
Art. 10.
Des médailles d'Or, de Vermeil, d'Argent et de Bronze, mises
par le Conseil à la disposition de la Commission, seront attri-
buées par celle-ci, s'il y a lieu, aux auteurs de mémoires
préliminaires, traitant des questions mises au programme et
jugés les plus méritants.
Ces mémoires, écrits en langue française, devront parvenir
au siège de la Société avant le 55 mars 1893. Ils seront impri-
més et distribués par les soins de la Commission avant la
réunion du Congrès, si elle le juge utile.
Art. m.
Les Travaux généraux du Congrès pourront être publiés par
les soins de la Société.
Art. 12.
Des excursions horticoles pourront être organisées par les
soins de la Société.
Art. 13.
Toute personne, française ou étrangère, qui désirera faire
partie du Congrès, qu'elle soit ou non membre de la Société
REGLEMENT /
nationale d'Horticulture de France, devra renvoyer le plus tôt
possible au Président, rue de Grenelle, 84, à Paris, la carte ci-
incluse dûment remplie et affranchie.
Art. 14.
Les Sociétés correspondantes de la Société nationale d'Horti-
culture de France peuvent déléguer, pour les représenter au
Congrès, un de leurs membres qui jouira de la réduction de
place et aura son entrée à l'Exposition
Art. 15.
Les Membres du Congrès n'ont aucime cotisation à payer.
Ils reçoivent à litre gracieux tous les documents se rapportant
aux travaux du Congrès.
Art. 16.
Une carte d'admission pour les séances du Congrès est en-
voyée à tous les Membres adhérents ne faisant pas partie de la
Société. Les membres de la Société entreront sur la présentation
de leurs cartes de Sociétaires.
Art. 17.
Tout cas non prévu par le présent règlement sera soumis au
Bureau, qui statuera.
LA COMMISSION D'ORGANISATION DU CONGRES :
H. DE Vilmorin, Président.
Bergman (Ernest), Secrétaire.
Bellair, Membre.
D. Bois, —
cuargueraud, —
Defresne (Honoré), —
DuvAL (Léon), Membre.
HÉBRARD (Alex.), —
Huard, —
Lebœuf -Paul), —
MUSSAT, ; —
Truffaut (Albert), —
Approuvé en séance du Conseil, le 9 août 1894,
Le Secrétaire gcntraî, Le Président,
A. CHATEiNAY. Léon SAY.
N. B. La Commission rappelle à ses collègues de la Société que
les grandes Compagnies de Chemins de fer français veulent bien
accorder une réduction de moitié sur le prix des places à ceux d'entre
eux qui se rendent à Paris pour le Congrès. Cette faveur s'applique
seulement aux Membres de la Société nationale d'Horticulture de
France.
QUESTIONS A TRAITER
1. — Du rôle de la chlorophylle dans les plantes et des re-
mèdes à apporter à la chlorose.
2. — De la culture forcée des Yignes sous verre, en France et
à l'étranger.
3. — De l'aspect des fruits et des tubercules comme indice de
leur qualité.
4. — De la chaleur du sol et de celle de l'air, quelle est celle
qui influe le plus sur la végétation?
5. — Du greffage de la Pomme de terre.
6. — Des appareils à employer pour le chauffage des serres,
suivant les différents combustibles (bois, charbon, pétrole,
gaz, etc.).
7. — De l'ulililé d'une unité de comparaison pour apprécier
les divers systèmes de chauffage à eau chaude.
8. — A quoi attribuer la diversité du mode de végétation des
plantes obtenues par semis, spécialement dans la famille des
Palmiers.
PROCÈS -VERBAUX
Séance du vendredi 24 mai.
Présidence de HI. H. de Mlinorîn,
PREMIER Vice-Président de la Société et Président du Congrès,
PUIS de m. Léon Say, Député,
Président de la Société.
Procès-verbal
Etaient présents au bureau : MM. A. Truffaut et E. Yerdier,
Vice-Présidents de la Société; A. Chatenay, Secrétaire-général
de la Société ; Ernest Bergman, Secrétaire de !a Société et Secré-
taire-général du Congrès.
La séance est ouverte à 2 h.. 1/21 en présence de plus de
230 personnes.
M. le Président prononce Pallocution suivante :
Messieurs, le programme de notre réunion de cette après-midi
porte en première ligne allocution de M. le Président, et le Pré-
sident se lève pour vous dire qu'il est déterminé de la manière*
la plus formelle à n'en pas prononcer.
C'est une habitude que nous avons prise, depuis quelques
— 10 —
années que le Congrès se réunit périodiquement à Paris, de
supprimer celte formalité du commencement de nos réunions.
Cette réforme, je ne vous le cacherai pas, est aussi agréable à la
paresse du Président qu'à l'impatience que doivent éprouver
tous les membres du Congrès, d'entrer immédiatement dans le
vif de leurs occupations.
Si vous êtes venus, quelques-uns de très loin, les autres des
environs de Paris, ce n'est pas pour entendre des phrases plus
ou moins pompeuses sur les moyens de développer l'Horticulture
par l'échange des idées, ce que vous avez dû entendre quelque
cinquantaines de fois... {Sourires)... Ce qui vous intéresse avant
tout, c'est de vous trouver réunis pour étudier les questions déjà
préparées, défrichées, si je puis ainsi parler, par les mémoires
préliminaires, et de lâcher d'aboutir à des solutions pratiques.
Nous allons donc immédiatement nous mettre au travail,
après avoir remercié de leur concours et de l'autorité qu'ils
donnent à nos délibérations MM. les Membres étrangers qui ont
consenti à faire le voyage de Paris pour assister à ce Congrès.
Nous prierons un certain nombre de ces Messieurs de vouloir
bien venir prendre place au bureau.
A l'appel de leur nom, prennent place au bureau :
En qualité de Vice-Présidents :
MM. D^' Bai ALINE, directeur du Jardin Botanique de Saint-Péters-
bourg ;
D^" FiscHtîR DE Waldoeim, directeur du Jardin Botanique de
Varsovie ;
D*" WiTTMACK, professeur de Botanique à Berlin ;
Van Hulle, professeur d'Horticulture à Gand ;
MiCHELi, amateur à Genève ;
Galesloot, horticulteur à Amsterdam ;
KoLB, directeur du Jardin botanique de Munich ;
Véruly-Verbrugge, Président de la Société d'Horticulture et
de Botanique des Pays-Bas ;
RovELLi, horticulteur à Pallanza, Italie;
— 11 —
En qualité de secrétaires :
MM. Gh. de Bosschere, piibliciste à Anvers ;
MooRE, directeur du Jardin botanique de Dublin ;
Vauchei?, directeur de l'Ecole d'Horticulture de Genève;
Roda, horticulteur à Turin ;
Delaire , secrétaire-général de la Société d'Horticulture
d'Orléans et du Loiret.
M. E. Bergman, Secrétaire^ donne lecture des excuses
adressées au bureau du Congrès par les membres empêchés
d'assister à la séance.
Il fait connaître ensuite que la Commission chargée de
l'examen des Mémoires préliminaires a décidé de décerner :
1'^ Question.
Médaille d'or^ à M. Crochetelle, répétiteur à l'Ecole natio-
nale d'Agriculture de Grignon.
Médaille d'argent, à M. Rigaux, professeur départemental
d'Agriculture à Mende (Lozère.)
3" Question.
Médaille de vermeil, à M. Raquet, professeur d'Agriculture à
Amiens.
4^ Question.
Médaille de vermeil, à M. E. Poiret, professeur au collège
d'Arras.
De plus, des remerciements ont été adressés à MM. Henri Theu-
lier fils, A. Barsac, Pelloux et Désiré Thomas, pour leurs mé-
moires portant sur les 1''^, 2® et 4® questions.
M. LE Président propose au Congrès, avant d'aborder la dis-
cussion de son ordre du jour, de faire acte de volonté et d'ini-
tiative en adoptant deux vœux qui ont été préparés, délibérés
— 12 —
et votés par des réunions d'horticulteurs, l'Union commerciale
des Horticulteurs et marchands grainiers de France. Le premier
de ces vœux est surtout important et il est certain qne l'appro-
balion du Congrès international serait de nature à peser d'un
grand poids sur la décision que seront appelés à prendre les
pouvoirs publics.
Sur l'invitation de M. le Président, M. Chatenay, Secrétaire
général de la Société^ donne lecture des deux vœux qui sont
conçus en ces termes :
i«' Vœu.
Considérant : que l'application de la convention internatio-
nale de Berne, n'a pas entravé le développement des ravages
causés par le Phylloxéra.
Considérant : que si la formalité du certificat d'origine exigé,
tant pour la France même, que pour les expéditions destinées à
l'exportation, est gênante et vexatoire pour les expéditions, il
est reconnu aujourd'hui, par les savants les plus autorisés,
q u'elle n'a amené aucun des résultais qu'on en attendait;
Le Congrès émet le vœu, à l'unanimité ;
« Que le Gouvernement français s'associe à la demande dont le
Gouvernement italien à saisi la Confédération suisse, pour
oblenir la révision de la Convention internationale de Berne et
la libre circulation, sans certificat d'origine et entre tous les
pays signataires de ladite convention, de tous les végétaux à
l'exception de la Vigne. »
(Le Congrès international consulté, adopte ce vœu à l'unani-
mité.)
2e Vœu.
« En présence de la nouvelle situation très préjudiciable, créée
par l'application de la circulaire ministérielle d'avril 1895,
qui fait rentrer les publications périodiques des horticulteurs
— 13 ~
dans la catégorie des imprimés ordinaires, situ^ition dé nature à
apporter de grandes entraves dans les transactions horticoles.
Que cette décision soit rapportée au plus tôt et que l'Adminis-
tiation des postes revienne à l'application de l'ancien tarif
réduit dont bénéficiaient jusqu'à ce jour _les publications pério-
diques. »
(Ce vœu, mis aux voix, est adopté à l'unanimité.)
M. LE Président invite MM. les Membres du Congrès qui dési-
reraient prendre part aux excursions de Versailles, de Fer-
rières et de Verrières à vouloir bien se faire inscrire, afin
que l'on puisse prendre les dispositions nécessaires à leur
réception. Il ajoute que ceux d'entre eux qui se trouvent à Paris
avec leur famille peuvent se présenter avec les personnes qui
les accompagnent, tous seront les bienvenus.
ij'ordre du jour appelle la discussion de la première question
ainsi conçue :
« Du rôle de la chlorophylle dans les plantes et des remèdes à
apporter à la chlorose. »
M. le Président prie les personnes qui prendront part à la
discusssion pour présenter des objections aux auteurs de mé-
moires, de vouloir bien limiter leurs explications à l'objet du
débat, le temps du Congrès étant mesuré et l'examen des ques-
tions portées au programme devant occuper les deux derniers
jours de la semaine.
La parole est donnée à M. Crochetelle, auteur d'un mémoire
primé sur la première question.
M. Crochetelle (de Grignon) développe les conclusions de
son travail, qui a été imprimé dans le fascicule des mémoires
préliminaires et, à l'appui de sa démonstration, fait passer
quelques échantillons qu'il a préparés dans ses expériences.
^ 14 —
M. Lambin (de Soissons) est d'avis que la première chose à
pratiquer pour relever un végétal atteint de chlorose, c'est de faire
évacuer l'eau surabondante et d'aérer le sol. C'est là une condi-
tion indispensable et à défaut de laquelle les engrais, quels
qu'ils soient, n'ont aucune action.
M. Daurel (de Bordeaux) déclare avoir obtenu de très bons
résultats de l'emploi du sulfate de fer dans le traitement de la
chlorose, spécialement en ce qui concerne la Vigne ; il ajoute
que le succès est surtout assuré si le sulfate de fer n'est pas
employé seul, mais associé à du fumier de mouton. Ce n'est
peut-être pas là un axiome scientifique, mais c'est un fait sanc-
tionné par la pratique .
M. WiTTMACK (de Berlin) ditqu'il résulte des travaux entrepris
en Angleterre par Ghurch [Gard. Chron,, 1877, II, p. 585) que
des Erables, Houx et Lierres panachés étaient deux ou même
trois fois plus riches en potasse et deux fois plus riches en
acide phosphorique que la plante à l'état normal. En revanche,
ils étaient plus pauvres en chaux.
La question est encore insuffisamment étudiée; mais, d'après
les communications de son collègue le D'' Frank, on peut cons-
tater que, dans les essais tentés en Hesse pour le traitement de
la chlorose, il est rare que les engrais aient réussi. La nature
du sous-sol, la chaleur et surtout l'eau paraissent jouerun grand
rôle dans ce phénomène.
. L'orateur estime qu'au lieu de rechercher les moyens de gué-
rir la chlorose, les horticulteurs feraient mieux d'étudier les
procédés propres à produire la panachure, si recherchée des
amateurs, et qui est, en définitive, une chlorose partielle. La
question, bien que renversée, resterait la même, mais le mode
d'expérimentation serait préférable et conduirait à de meilleurs
résultais. A ce point de vue, il est déjà à peu près établi que la
chlorose se produit par l'exposition à la grande lumière; si on
expose longtemps une plante à feuillage panaché à la lumière
diffuse, elle redevient verte. C'est là un phénomène connu de
tous les horticulteurs qui se sont occupés de cette question. On
-^ 1.) —
le facilite encore en fournissant à la plante une nourriture res-
treinte et en la maintenant dans des pots de petites dimensions.
Ce sont là des indications dont il y a lieu de tenir compte dans
l'étude de la chlorose, soit que Ton cherche à la produire, soit
que l'on veuille l'empêcher. {Applaudissements .)
M. Bazin (de Clermont) expose que la chlorophylle est indis-
pensab'e à la vie de la plante; dès qu'elle vient à faire défaut,
la plante devient souffreteuse ; on a donc intérêt à chercher et
à trouver le remède de la chlorose.
L'orateur demande à citer à ce sujet un fait d'expérience per-
sonnelle. Il avait autrefois, dans un jardin, un Poirier et un Ceri-
sier fort jolis de forme, mais atteints de chlorose et dont les
feuilles jaunies déparaient le verger.
Avant de se résigner à les arracher, on tenta l'expérience sui-
vante : les arbres furent déplantés avec soin en hiver et, comme
on savait que la chlorose avait pour cause unique l'appauvrisse-
jiient du sol, la terre fat creusée largement, le trou rempli de
bonne terre végétale, arrosée de purin coupé d'eau et mélangée
de sulfate de fer étendu en trois couches, dans la proportion de
500 grammes par mètre superficiel. Les arbres replantés, la sur-
face du sol fut recouverte, au pied, d'un bon paillis. A dater de
ce jour, les deux malades revinrent à la santé et la chlorose
disparut.
Il y a quinze ans de cela, et l'on peat voir encore le Poirier
et le Cerisier ainsi traités, qui sont en parfait état.
- L'orateur a la conviction que, par les mêmes moyens, on
obtiendra partout lés mêmes résultats. [Applaudissements.)
M. Crochetelle répondant à M. Lambin dit qu'il est d'accord
avec lui et qu'il a lui-même indiqué dans son mémoire la néces-
sité d'éviter l'excès d'humidité et de ménager à l'air un libre
accès, ce qui permet aux racines d'absorber plus facilement les
éléments qu'on leur fournit.
Quant au sulfate de fer, recommandé par M. Daurel, l'auteur
en a également préconisé l'emploi.
— 16 —
• Un membre rappelle qa'im grand agronome a dit que l'agri-
culture était une science de localités — on en pei.t dire autantde
l'Horticulture — il importe, avant tout, en eiïet, de tenir
compte des différences qui se présentent dans la composition des
terrains.
Or, l'orateur a eu, à deux reprises différentes, l'occasion de
soumettre au Congrès d'Horticulture les résultats d'expériences
auxquelles il a procédé, et qui seraient de nature à apporter
quelque éclaircissement dans la question en discussion.
\\ s'aicit d'un terrain absolument calcaire; aucun arbre à
fruit à pépins n'y peut prospérer ; les fruits à noyau y viennent
passablement et même bien si on leur fournit du fumier. L'orateur
ayant des arbres atteints de chlorose a employé le sulfate de fer
à doses énormes, ce qui n'a aucun inconvénient dans un sol cal-
caire ; l'effet produit a été assez satisfaisant. Mais ce qui a donné
des résultats vraiment excellents, c'est le sulfate de potasse
employé annuellement à doses ordinaires. Assurément, on n'ob-
tient pas ainsi des arbres modèles, mais ils produisent réguliè-
rement des fruits, ce qui est suffisamment appréciable, surtout
dans un pareil terrain.
L'orateur signale pour la troisième fois ce fait à l'attention des
horticulteurs. {Applaudissements .)
M. LE Président résume la discussion.
n est établi que la chlorose est, chez la plante, le symptôme
qui indique un défaut dans la nutrition et que l'on peut y remé-
dier par des procédés qui varient avec les circonstances; l'im-
portant est de bien faire la diagnose du cas et de bien connaître
les causes du trouble, afin d'y apporter des remèies appropriés.
L'ordre du jour appelle la discussion de la deuxième question
ainsi conçue :
« De la culture forcée des Vignes sous verre, en France et à
V étranger. »
M. LE Président annonce que M. Cordonnier, le grand culti-
valeur de Raisins sous verre à Bailleul et à Roubaix, a déposé
sur le bureau du Congrès une brochure traitant « des engrais
pratiques en Horticulture, de la culture fruitière sous verre, des
arbres en pots et de la culture du Chrysanthème à grande
fleur. » Cette brochure, si elle avait été présentée en temps utile,
aurait pu être soumise à l'examen de la Commission d'études
des mémoires.
La parole est donnée à M. van Huile, qui s'est fait ins-
crire.
M. Léon Say, Président^ entre dans la salle et vient prendre
place au fauteuil de la présidence.
M. Yan Hulle (de Gand). — Le n° 2 du programme du Congrès
porte celte importante question « de la culture forcée de la Vigne
sous verre. »
Posée dans ces termes l'actualité de cette question est telle
qu'on pourrait s'y étendre pendant des heures: ne pouvant dis-
poser que de quinze minutes, nous ne toucherons qu'aux points
les plus saillants qui la concernent.
En tout temps les primeui's ont été préférées et ont pu être
vendues plus cher, par conséquent, que ce qui était de saison. De
là aussi, que les Raisins artificiellement mûris sous verre, ont
depuis longtemps le pas sur ceux mûris à l'air libre, les Raisins
de table bien entendu. Sous vitrage, aidé d'un chauffage ra-
tionnel, on peut prétendre aujourd'hui à récolter du Raisin mûr
pendant toute l'année et plus ce Raisin sera hors de saison_, plus
il sera recherché, plus son prix sera élevé.
Il y a quarante ans à peine, les grands de la terre, culti-
vaient seuls, et pour leur propre usage, du Raisin forcé. De
nos jours le Raisin mûri sous verre est, pour ainsi dire, à la
portée de tous; il donne même lieu à un mouvement commercial
tellement considérable, en Belgique surtout, que la France a
fini par s'en inquiéter et a cru devoir voter des droits protec-
teurs en faveur de ses nationaux. Nous reviendrons sur ce point.
Dès le principe nous avons cherché ce qui a provoqué l'exten-
2
— 18 —
sion deja culture qui nous occupe et dont voici peut-être le
point de départ, en Belgique.
A l'exemple de la France, le gouvernement belge a organisé
dès 1848, des conférences publiques d'arboriculture et dès 1854,
nous fûmes chargé de ces conférences dans nos Flandres. Un
jour, vers 1860, dans une de nos tournées_, nous nous étious
rendu dans une petite ferme des environs de Bruxelles. On
nous avait dit notamment que les fils du fermier, après avoir
suivi le cours public, avaient voulu en faire l'application chez
eux et avaient charpenté contre un misérable pignon de grange,
une espèce de serre et y avaient planté des Frankenthal. C'était
vrai. Nous constations de plus que, comme chauffage, ils
utilisaient la chaleur perdue du fourneau on ne peut plus élé-
mentaire où ils cuisaient journellement la nouniture de leurs
bestiaux. Les ceps, venus tant bien que mal, produisaient
néanmoins des grappes magnifiques se vendant au poids de Tor.
Les frères Sohier, car les habitants de la ferme en question,
c'étaient eux, avaient découvert une mine; ils voulurent donner
toute l'extension possible à leurs cultures, sans avoir Tair d'y
attacher beaucoup d'importance, on comprend pourquoi. Cette
extension ils Tout réalisée assez rapidement et aujourd'hui ils
ont près de six hectares sous verre.
Frappé de ce que nous avions vu chez eux, convaincu du
grand avenir que devait avoir la culture de la Yigne sous verre,
pour celui qui aurait voulu y consacrer un certain capital, ayant
du reste déjà débuté comme publiciste horticole depuis 1849,
nous ne tardions pas à prendre la plume. En 1863, nous pu-
bliions en français et en flamand une petite brochure de huit à
dix pages sur la question, puis après, une deuxième édition, en
1^78, une troisième et en 1884 une quatrième, celle-ci, devint
nécessaire. Entre temps des traités complets sur la matière ont
également vu le jour. De plus, en 1865, mes collègues et moi
avons fondé en Belgique le Bulletin d'arboricuUure, dont les
livraisons mensuelles, avec planches coloriées de fruits, éditées
séparément en français et en flamand n'ont pas cessé de
paraître jusqu'à ce jour. Dans ces Annales on peut aussi trouver
au furet à mesure qu'ils se sont présentés, tous les faits impor-
- Il) —
tanls relatifs à la naissance et au développement de cette inté-
ressante culture de la Vigne sous veiie qui a rendu Hoeylaertet
ses environs célèbres dans le domaine des entreprises culturales
modernes.
Voilà pour la publicité, passons à l'application.
Les frères Sohier, en étendant toujours leurs cultures, con-
servèrent assez longtemps le monopole et vendant, entre temps,
assez cher pour se faire une jolie fortune. On trouve dans la bro-
chure que voici et que je laisse à la bibliothèque de la Société
nationale d'Horticulture de France, la façon plus qu'élémen-
taire dont ils procédaient pour la construction de leurs serres.
Mais petit à petit d'auti'es les ont imités et ont essayé même de
les surpasser : personne n'y est parvenu jusqu'ici. Nous l'avons
déjà dit, les frères Sohier ont à eux seuls, prés de six hectares;
la surface couverte par leurs imitateurs, grands et petits, au
nombre d'environ 150, à Hœcylaert, Groenendael, La Hulpe, etc.
est immense.
En Belgique, cette culture nous semble être arrivée à son
apogée.
FjU Angleterre, elle s'est peut-être plus développée encore, mais
plus récemment, la culture marchande bien entendu. En 1854,
habitant l'Angleterre pour quelque temps, nous nous rappelons
encore être aile plusieurs fois voir la fameuse serre à Vignes
de Ghiswick et d'autres; ces serres, n'étaient pas créées dans
un but commercial. Dans des voyages suivants nous avons
constaté chaque fois des progrès constants chez les Meredith, les
Thompson, les Taylor et plus spécialement, en 1882, chez
M. Lodd, à Bexley, dans le Kent. Mais ce que nous avons vu de
plus remarquable, c'est en 1892, chez les frères Nothford. Voici
ce que dit entre autres notre Compte rendu sur cette visite.
(V. BuUd'arbnr., 1892, p. 172 et suivantes.)
Si les Anglais n'ont pas devancé les Belges, ils les ont au
moins distancés; ils les surpassent souvent par la beauté sinon
par la saveur de leur produits, ce qui tient aux procédés plus
perfectionnés de leur culture et aux soins plus ponctuels dont
ils les entourent.
L'Allemagne s'est peu occupée de la culture de la Vigne sous
— 20 —
verre, du moins nous n'avons rien remarqué de saillant ni en
1855 dans les provinces rhénanes, ni en 1873 dans la Bavière
et dans une partie de TAutriche et de la Hongrie, ni en 1891 à
Berlin, Hanovre, Potsdam et environs. Il y a réellement lieu de
s'en étonner, mais pas de s'en plaindre.
La France, le pays du Raisin par excellence, n'avait guère
songé non plus à le cultiver sous verre; elle était la meilleure
cliente des Belges. Dans ces dernières années les établissements
viticoles de M. A. Cordonnier et de ses adeptes et plus encore
les droits d'entrée que la France réclame, sont venus nous porter
un bien rude coup.
Celui qui veut entreprendre la culture dont il s'agit, dans
un but exclusivement commercial, doit disposer avant tout d'un
terrain où l'humidité stagnante ne soit pas à craindre et qui soit
plutôt trop léger que trop argileux. Cela importe moins pour un
simple amateur, qui, au besoin, peut mieux supporter les frais
d'amendements.
Si le choix du sol est important, le genre de serres à y cons-
truire l'est encore davantage. L'amateur peut préférer des serres
spacieuses, luxueuses, isolées et espacées; mais le viticulteur
proprement dit, ne peut élever que des constructions des plus
modestes, réunies peut-être, mais dans tous les cas fort larges
et presque plates. L'expérience a en effet appris que la fertilité
de la Vigne est en raison de l'inclinaison du vitrage qui la
recouvre.
Le mode de plantation et la forme à donner aux ceps impor-
tent peu ; mais il en est tout autrement de la préparation du sol :
sa fumure annuelle pour ne pas dire continuelle est indispensable.
La Vigne est vorace : produisant beaucoup, elle s'épuiserait vite
si on ne lui restituait pas constamment ses forces perdues.
On ne saurait donc assez recommander l'administration de
fumier d'étable, purin, tourteaux, chairs, os, sang et de ma-
tière azotéeS; phosphates, nitrates, sulfates, cendres, chaux, dans
de bonnes proportions.
Le rendement a été considérable dans le principe; il y a
— 21 —
quarante ans le Raisin de hante primeur se vendait jusqu'à
40 francs le kilo; longtemps il valut de 15 à 20 francs, c'était
l'âge d'or des viticulteurs belges. A partir de 1880 les prix sont
allés toujours baissant, à mesure que le nombre des viticulteurs
allait en augmentant. Bientôt il ne valut plus que 4 à 5 francs
et depuis que la France a imposé le Raisin forcé belge, les prix
sont descendus jusqu'à 2 francs, et moins encore, aux halles de
Bruxelles et pour tout venant bien entendu. Ces prix ne sont
plus guère rémunérateurs : aussi, si nos premiers viticulteurs ont
fait rapidement fortune, ceux qui voudraient s'établir aujour-
d'hui pourraient-ils bien, tout aussi rapidement, arriver à la
ruine.
C'est l'avis que j'ai cru devoir donner à un capitaliste qui est
venu me consulter il y a trois ans et qui voulait absolument
entamer la culture de la Vigne sous verre; il m'en a d'abord
voulu, mais, un an après, il m'a écrit une lettre de remer-
ciements.
Quoiqu'en dise M. Cordonnier dans sa brochure, les droits pro-
tecteurs qui frappent notre Raisin ont fortement atteint les viti-
culteurs belges : ils ne sont pas contents et il y a de quoi. Et les
Français même, gagneront-ils à la mesure prise? Les produc-
teurs, oui, mais il y a à côté d'eux les agents, les courtiers et
les consomnaateurs, qui y perdront, vu qu'ils paieront la mar-
chandise plus cher. Il en est ainsi de tous les droits protecteurs :
ils appauvrissent le consommateur, les masses.
C'est très grave quand la protection frappe les articles de
première nécessité; mais le Raisin forcé étant un objet de luxe,
de fantaisie jusqu'à un certain point, s'il est taxé d'un droit
d'entrée à la frontière, l'effet ne sera pas désastreux pour la
nation.
Il reste aux Belges la liberté d'aller cultiver le Raisin sous
verre de ce côté-ci de Quiévrain, comme celle d'imposer les
fleurs coupées venant du iMidi, etc. Certains prétendent qu'il fau-
drait y procéder; d'autres, et nous sommes du nombre, estiment
qu'il vaut mieux ne pas se presser. {Applaudissements.)
^-2
M. Léon Say se retire et cède le faulcuil de la présidence à
iM. H. de Vilmorin.
M. LE Président remercie M. Van Huile des intéressantes con-
sidérations qu'il vient de développer, et AJ, Cordonnier du tra-
vail qu'il a déposé sur le bureau.
L'ordre du jour appelle la discussion de la troisième question,
ainsi conçue :
<( De l'aspect des fruits et des tubercules comme indice de leur
qualité ».
La paiole est donnée à M. Raquet.
M. Raqukt (d'Amiens), pose en ces termes la question qu'il se
propose tle traiter très brièvement :
u Est-il possible de reconnaître à l'aspect si un fruit, une
racine, un tubercule, présentent telle ou telle qualité principale,
comme la teneur en sucre, en fécule, etc.. »
Si l'on peut répondre à cette question par l'affirmative, il est
certain que les horticulteurs pourront tirer de ces observations
un profit pratique.
L'orateur, ayant eu à faire de nombreuses analyses de fruits,
a été amené à constater que l'on peut poser le principe suivant :
Lorsqu'un fruit ou une racine, une Pomme, une Pomme de
terre ou une Betterave présentent un aspect rugueux, ridé, on
peut être assuré qu'on se trouve en présence d'une Pomme,
d'une Betterave riches en sucre et d'une Pomme de terre riche
en fécule, c'est-à-dire possédant en quantité surabondante des
matières hydro-carbonées.
Si au contraire la surface de ces mêmes fruits ou racines est
lisse, brillante, on peut affirmer qu'ils sont pauvres en sucre ou
en fécule.
D'autre part, quand une Pomme est très colorée, le fruit est
généralement riche en parfum ; c'est la peau qui contient les
huiles essentielles qui parfument le cidre et plus la peau est
colorée, plus la quantité d'huile essentielle est abondante.
L'orateui, en vue de faire ressortir les différences d'aspect
des fruits riches et des fruits pauvres en matières hydro-car-
bonées, soumet au Congrès quelques échantillons de Pommes et
de Pommes de terre. 11 cite, à Tappui de la théorie qu'il vient
d'exposer, des exemples choisis parmi les différentes espèces de
fruits et de tubercules connus.
En somme, les qualités du fruit ne sont pas en rapport avec
son bel aspect et souvent un fruit qui ne paie pas de mine et qui
se voit dédaigné par l'acheteur, sur le marché, est, la plupart du
temps, celui qui présente le plus de qualités.
On peut .-e demander quelle est la raison du phénomène que
l'oi'ateur vient de signaler. Il croit pouvoir en donner l'expli-
cation suivante : Lorsqu'un fruit présente une peau luisante,
ses cellules sont encore en voie d'accroissement, elles ne sont
pas arrivées à leur parfait développement. Le protoplasma qui
remplit toutes les cellules et fait grossir le fruit est peu à peu
remplacé par des matières hydro-carbonées ; la plante, comme
par une sorte d'instinct, renforce ses cellules et prend cet
aspect terne et vieilli. Tant que les matières hydro-carbonées
n'ont pas remplacé le protoplasma, il est impossible d'avoir un
fruit riche en sucre. C'est là un fait démontré par une expérience
quotidienne.
M. LE Président remercie M. Raqu'H de son intéressante com-
munication, qui est à la fois nouvelle et originale.
Toutefois, M. le Président estime que la question eût gagné à
être un peu précisée ; le mot qualité a peut-être été employé
d'une manière un peu trop générale.
Il résulte des explications fournies par M. Raquet que l'aspect
particulier dont il a parlé marche d'un pas égal avec la richesse
du fruit en matière féculente ou alcooiisable; il serait peut-être
excessif de dire : avec la qualité, parce que l'on n'exige pas les
mêmes qualités de tous les fruits et que^ selon l'usage auquel on
les destine, on peut se montrer plus ou moins exigeant sur la
teneur en sucre ou en fécule.
Il ne faudrait pas. par exemple, qu'à la suite de la communi-
cation de M. Raquet, les horticulteurs qui cultivent les belles
— 24 —
Pommes de Calville, à l'apparence séduisante, à la peau bril-
lante, se découragent et considèrent désormais ces fruits comme
étant de qualité inférieure. Les fiuils destines à la tai3le doivent
réunir certaines conditions d'aspect, de finesse de goût, qui sont
indépendantes du rendement industriel en sucre ou en fécule.
Chacun sait, par exemple, que les Raisins les plus recherchés
pour la table sont délaissés pour la fabrication du vin. Il ne fau-
drait donc pas trop généraliser les conséquences que l'on peut
tirer de l'apparence extérieure d'un fruit, au point de vue de ses
qualités générales {Applaudissements).
M. Lambin appuie l'observation qui vient d'élre faite par
M. le Président.
L'ordre du jour appelle la discussion de la quatrième ques-
tion, ainsi conçue :
« De la chaleur du sol et de celle de l'air : quelle est celle q\
influe le plus sur la végétation
9
M. LE Président rappelle qu'un mémoire primé a été présente
sur celte question par M. Poiret.
M. Poiret se trouve malheureusement dans Timpossibililé
d'assister à la séance et d'y développer ses conclusions ; mais on
peut en donner lecture et les mettre en discussion.
M. E. Bergman, secrétaire, donne lecture des conclusions du
rapport de M. Poiret, qui sont conçues dans les termes suivants :
1° L'influence de la chaleur aérienne accompagnée de
lumière est bien plus considérable sur la majeure partie des
phases de la végétation que celle de la chaleur souterraine ;
2° Dans la germination des graines ou des bulbes, bien que
la chaleur extérieure nous ait donné des résultats plus con-
cluants que celle du sol, nous estimons cependant que c'est sur-
tout la chaleur du milieu dans lequel se trouvent placées les
graines et les bulbes (chaleur ambiante) qui a sur elles la plus
grande influence, et qu'il y aurait peut-être lieu de tenir compte
ici de la chaleur latente eiDmagasinée dans les graines et bulbes
ou de celle dégagée par ces mêmes graines ou bulbes en voie
de germination (travail thermo-chimique) ;
3° La chaleur du sol agit surtout sur les racines, le cheveUi,
les poils radicaux, dont elle favorise l'apparition, la croissance
ou l'allongement, facilitant encore le travail souterrain de ces
racines (phénomènes d'endosmose, succion, absorption, etc.) ;
4® Dans la végétation adulte, c'est surtout à la chaleur de l'air
qu'il faut attribuer la plus grande influence sur les mouvements
du protoplasma, l'accroissement des cellules, l'apparition de la
chlorophylle, la respiration, l'assimilation, etc.
Cette influence est presque exclusivement prédominante sur
la feuillaison, la floraison, le développement du pollen, la matu-
ration des fruits, les diverses transformations chimiques qui
s'opèrent dans chacune de ces différentes phases de la végéta-
tion, etc.
5° Enfin il n'y a pas lieu en Horticulture de s'occuper de la
température propre des végétaux qui diffère peu sensiblement
de la température ambiante de laquelle elle provient, et qui,
par suite, ne peut avoir qu'une influence très minime sur la
végétation.
Personne ne demandant la parole, les divers paragraphes de
ces conclusions sont successivement mis aux voix et adoptés.
L'ordre du jour appelle la discussion de la 5° question ainsi
conçue :
« Du greffage de la Pomme de terre. »
M. Lefort (de Meaux), qui devait prendre lu parole sur cette
question, fait connaître à M. le Président et à l'assemblée que
ses greffes de cette année ayant été malheureusement perdues,
il se voit dans l'obligation de remettre à farinée prochaine la
communication qu'il se proposait de faire au Congrès.
— m —
M. Havenel (de Caen) déclare avoir essayé toute espèce de
grelFage de la Pomme de terre et n'avoir pas réussi. Chaque f .is
qne, dans un trou creusé dans l'épaisseur d'un tubercule, on
introduit un œil emprunté à un autre tubercule, il se développe,
mais ne reproduit qu'un tubercule exactement semblable à celui
sur lequel il a été prélevé. Gela se comprend, du reste, il ne
peut se produire qu'un développement de cellules, mais non
une fusion ni une modification quelcon(iue.
Une seule fois, par rapprochement, l'orateur a vu se produire
une soudure entre deux tubercules, mais cela n'a naturellement
pas constitué une variété nouvelle. C'est le seul phénomène de
greffe que l'orateur ait pu observer sur les Pommes de terre ; il
n'aperçoit pas, du reste, l'utilité de celte opération et serait
reconnaissant à M. Lefort s'il voulait bien exposer en quelques
mots la façon dont il procède et les résultats qu'il obtient.
M. Lefort déclare qu'il pratique depuis dix ans le greffage
de la Pomme de terre. Au début, il a, pendant deux ou trois
ans, essayé du greffage à l'em porte-pièce sur le tubercule — les
résultats ont été nuls. Le greffage a été alors pratiqué sur la tige
et il a fort bien réussi. On a pu ainsi obtenir des croisements
de variétés et des améliorations, soit au point de vue de la
culture, soit au puint de vue de la qualité.
L'orateur a exposé à diverses reprises les produits qu'il a
ainsi obtenus, et des récompenses lui ont été décernées par le
Comité d'études de la culture potagère.
M. Ravenel ne conteste nullement les résultats obtenus par
M. Lefort, au moyen du greffage de la tige; il avait seulement
cru comprendre qu'il s'agissait du greffage du tubercule, et c'est
à ce sujet qu'il avait sollicité quelques explications.
M. le Président dit qu'il est parfaitement reconnu que le
greffage de la Pommede terre par insertion d'un œil sur un tuber-
culene donne aucun résultat et, comme le disaitM. Ravenel, cela
s'explique par ce fait que, les tissus n'étant plus en activité, il
ne peut pas se faire d'union entre les cellules ; il ne se produit
qu'un échange do sucs, qui ne peui en rien inodifier la variété.
Quant à la greffe sur Lige, elle est depuis longtemps pratiquée;
tout le monde a entendu parler de celte expérience de démons-
tration qui consiste à grefïer la Tomate sur la Pomme de terre,
bien que ces deux Solanées ne soient pas du même genre — à
plus forte raison doit-on réussir en greffant deux Pommes de
terre Tune sur l'autre ; toute la question est de savoir quelles
sont les modifications que l'on obtient par ce greffage, touchant
la nature, la couleur, la qualité des tubercules. M. Lefort pour-
suit ses études sur cette question et il espère être en mesure,
l'année prochaine, de soumettre des résultats que la Société et
le Congrès auront à apprécier.
M. le Président annonce que M. Fischer de Waldheim a pro-
posé de soumettre à l'examen du Congrès une nouvelle question
ainsi conçue :
« De la culture homogène et hétérogène des végétaux. ))
S'il n'y a pas d'opposition, cette question est inscrite au pro-
gramme. M. Fischer de Waldheim, qui se trouve un peu faligué,
demande que la discussion en soit renvoyée à demain.
(Le Congrès décide de se réunir demain à 2 heures.)
M. E. Bergman annonce que M. Rousselet a fait parvenir un
mémoire au bureau.
M. Rousselet est absent, mais il espère pouvoir assister à la
prochaine séance et y développer les conclusions de son travail.
M. le Président donne la parole à M. Bataline pour faire une
communication de nature à intéresser le Congrès.
M. Bataline (de Saint-Pétersbourg) annonce qu'il est en
mesure d'annoncer officiellement que le gouvernement russe
autorisera dans le courant de l'année l'introduction des végé-
taux des pays attaqués par le Phylloxéra, notamment de France
et d'Italie. [Applaudissements répétés )
— 28 —
M. Je Président remercie M. Bataline de la bonne nouvelle
qu'il apporte au Congrès et qui sera précieuse à recueillir pour
les horticulteurs.
La séance est levée à quatre heures et demie.
Deuxième séance tenue le samedi 25 mai.
Présidence de M. H. de Vilmorin, Vice-Président.
La séance est ouverte à deux heures un quart en présence de
55 membres.
Étaient présents au bureau : M^L Bataline, Fischer de
Waldheim, Wittmack.
M. E. Bergman, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de
la précédente séance, lequel est adopté sans observations.
M. le Président, avant d'aborder la discussion de l'ordre
du jour, propose au Congrès de renouveler le vœu relatif à la
protection des oiseaux utiles à l'agriculture. Ce vœu a déjà été
renouvelé à Saint-Pétersbourg, l'hiver dernier au cours de la
session du Congrès pomologique.
M. Albert DuvAL (de Paris), sur l'invitation de M. le Président,
lit le texte du vœu proposé.
Il est conçu en ces termes :
(( Qu'une loi internationale soit adoptée pour la protection
des oiseaux dans l'intérêt de l'Agriculture et de l'Horticulture.
<( Que les différentes lois et règlements existant en France sur
la matière soient interprétés d'une façon uniforme et appliqués
en vue de la conservation et non de la destruction des oiseaux et
que la surveillance de leur exécution soit confiée spécialement à
la gendarmerie. »
— 29 —
M. Duval reconnaît que, depuis six mois, do grands progrès
ont déjà été accomplis, mais il est nécessaire que la loi soit
rigoureusement appliquée et que les préfets ne puissent pas
prendre des arrêtés qui sont en contradiction formelle avec son
esprit. C'est dans ces conditions que l'orateur prie le Congrès
de vouloir bien adopter le vœu dont il vient d'être donné lec-
ture.
(Ce vœu, mis aux voix, est adopté à l'unanimité.)
L'ordre du jour appelle la discussion de la sixième question,
ainsi conçue :
H Des appareils à employer pour le chauffage des serres^
suivant les différents combustibles {bois, charbons, pétrole,
gaz, etc...) »
La parole est donnée à M. Guion (Auguste), de Paris.
Comme il est universellement reconnu, que le seul chauffage
pratique pour les serres est le chauffage par circulation d'eau
chaude^ dit thermosiphon, il ne peut être question ici que
des appareils employés pour ce système.
Je passerai donc en revue les divers combustibles employés
dans le chauffage des serres, en disant quelques mots des chau-
dières qui les utilisent le mieux.
Ces combustibles sont : le bois, la houille, l'anthracite, le coke
et les briquettes. Dans certains cas particuliers on emploie quel-
quefois la tourbe et la tannée. On fait usage quelquefois égale-
ment du gaz et du pétrole.
Le bois ne peut être employé pratiquement que dans les pays
de forêts en raison du prix élevé qu'il acquiert par le trans-
port.
Il faut, pour brûler le bois, un foyer spécial, qui peut être
appliqué à toutes les chaudières, mais principalement aux
chaudières en forme de fer à cheval.
Ce foyer comprend une plaque horizontale en fonte ou en
— 30 —
brique réfractaire, au-dessus de laquelle le bois est légèrement
soulevé à l'une de ses extrémités, pour faciliter le passage de
Tair indispensable à la combustion.
Ce sontles bois durs, Chêne, Frêne, Hêtre, Orme, Charme qu'il
convient de brûler dans ces foyers. Certains horticulteurs, pro-
ducteurs de Lilas, emploientles résidus de leur exploitation, mais
les tiges de Lilas donnant beaucoup de flammées et brûlant par
contre très rapidement, doivent être emmaganisées en grande
quantité dans le foyer; celui-ci doit avoir des proportions consi-
dérables.
La houille ou charbon de terre est le combustible le plus uni-
versellement employé, il en existe un grand nombre de variétés
dont la puissance calorifique et la tenue au feu sont en rapport
avec la plus ou moins grande quantité de carbone et d'hydrogène
qu'elles contiennent.
Les houilles riches en hydrogène produisent beaucoup de
flammes mais brûlent rapidement on collent aux grilles; des
houilles pauvres en hydrogène produisent moins de flammes,
mais brûlent difficilement, il convient donc de rechercher des
houilles de composition chimique moyenne ; les demi-grasses,
type Charleroi, remplissent les meilleures conditions.
La houille se brûle sur une grille formée de barreaux laissant
entre eux un espace suffisant pour le passage de l'air; pour
obtenir une combustion active, il faut maintenir bien libres les
intervalles des barreaux et par suite enlever assez fréquemment
les cendres et mâchefers qui peuvent boucher ces intervalles. On
doit s'attacher à obtenir un feu bien clair sur toute la surface de
la grille, les parties sombres indiquent des points où le passage
de l'air est imparfait et où il est nécessaire de dégager les
barreaux.
Pour les mêmes raisons, il est important aussi de charger la
grille très uniformément et sous une faible épaisseur : dix à douze
centimètres.
Malheureusement, ces précautions que l'on prend constam-
ment sous la garde d'un chauffeur ne peuvent être en usage
pour le chauffage des serres.
Celui-ci exige un emmagasinement de combustible pour de
- 31 —
longues heures rendant impossible, surtout pour de petites
installations, l'emploi économique de la houille.
L'anthracite qui est une houille de formation plus ancienne,
très riche en carbone et pauvre en hydrogène, permet avec un
chargement continu bien établi de réaliser une combustion
rationnelle et économique. On le brûle dans les mêmes foyers
que la houille avec un tirage plus actif car il est plus difficile à
allumer.
Les chaudières à employer pour le charbon de terre et pour
l'anthracite peuvent être de formes très variables, mais il est
indispensable pour la bonne utilisation du combustible de tenir
compte des conditions suivantes :
La grille doit avoir une surface en rapport avec la surface de
chaulTe totale de la chaudière.
A la sortie du foyer, les gaz doivent être brassés et complète-
ment allumés dans une chambre de combustion assez vaste.
Enfin, en dernier lieu, les surfaces léchées par les flammes et
les gaz chauds à la sortie de cette chambre de combustion doivent
être suffisamment étendues pour que ces gaz n'arrivent dans la
cheminée qu'à une température modérée.
Le coke s'emploie comme le charbon de terre ou l'anthracite;
comme ce dernier, il est principalement utilisé pour les appa-
reils à chargement continu ; il brûle très vite en produisant
beaucoup de chaleur et nécessite des chargements fréquents
quand on veut l'utiliser autrement.
Les briquettes ont l'avantage d'être d'un emmagasinement
facile, elles sont employées comme la houille et pour les mêmes
appareils. Il faut avoir soin de les casser en morceaux de gros-
seur moyenne pour en charger le foyer.
La tourbe ne peut être brûlée que dans de grands foyers et
avec un tirage très actif.
La tannée bien essorée brûle facilement et rapidement; pour
cette dernière raison il est nécessaire de prendre des dispositions
spéciales sur lesquelles je ne m'étendrai pas, vu l'emploi peu
fréquent de ce combustible.
Je ne dirai également que quelques mots sur le gaz et le
pétrole.
- 32 —
Le gaz, d'une grande facilité d'emploi, serait le combustible
idéal, si son prix de revient n'était aussi élevé. Ce dernier en
rend l'emploi pour ainsi dire impossible malgré la perfection des
appareils destinés à le brûler. Il n'est applicable qu'à de petits
chauffages. La surface des chaudières doit être presque toute
directe.
Le pétrole n'est également que d'un emploi très restreint, car
malgré la production abondante des sources de Russie et d'Amé-
rique, les droits qui le frappent en font un combustible de luxe
en le prohibant pour ainsi dire. Tout dernièrement encore, un
syndicat s'est formé pour élever le prix du pélrole dans de telles
conditions qu'il devifmt inabordable tout au moins comme com-
bustible.
M. LE Président fait remarquer que le renchérissement du
pétrole ne provient pas d'une mesure douanière, mais d'un
accaparement et d'une spéculation. Il faut espérer que cet état de
choses ne lardera pas à prendre fin. En Russie, sur les lieux de
production, le pétrole est à si bas prix que, si l'on a à expédier
une caisse de 50 kilos, l'emballage, c'est-à-dire le contenant,
coûte aussi cher que le contenu.
M. le Président remercie M. Guion de son intéressante com-
munication.
L'ordre du jour appelle la discussion de la septième question
ainsi conçue :
« De Vulilité aune unilé de comjiaraison pow apprécier les
divers systèmes de chauffage à eau chaude. »
M. Grenthe, a la parole, il donne lecture du mémoire
suivant :
Depuis quelques années, le matériel industriel horticole a pris
un développement très important; tous les horticulteurs, tous les
amateurs constatent certainement à chaque exposition, les efforts
— 33 —
des spécialistes pour apporter, chacun dans sa sphère d'action,
des améliorations dont les résultats sont tangibles en économies
de toutes sortes.
Le côté le plus travaillé, comme étant celui qui coûte le plus
à tous les intéressés de l'Horticulture, est sans contredit celui qui
se rattache à la diminution des pertes et des frais inhérents à
toute installation; et, dans cet ordre d'idées, principalement à
tout ce qui se rattache au chauffage des serres.
Un chauffage, économique dans sa construction comme dans
son entretien journalier, doit être le desideratum de tout horti-
culteur et amateur soucieux de son véritable intérêt.
Or, un chauffage vaut avant tout par son appareil producteur
de chaleur, tous nos efforts doivent donc porter sur l'étude de
cette pièce capitale, aussi bien dans la conception de son exécu-
tion que dans les prévisions pour son alimentation journalière.
A la Société nationale d'Horticulture de France on s'est depuis
longtemps préoccupé de cette question, de grands concours de
chauffage ont été organisés, celui de 1884 notamment a été
fécond en résultats; enfin, en 1893, la Société d'Horticulture de
Gand nous suivait utilement dans cette voie.
Mais de ce dernier concours, comme de ceux précédemment
organisés à Paris, il est ressorti à notre avis que nous man-
quions d'un langage pratique pour faire apprécier comme il
convenait, la valeur des appareils présentés au public.
De même que les diverses unités du système métrique per-
mettent à chacun de se faire une idée immédiate de la valeur
d'un objet quelconque, de même il nous semble qu'une unité de
comparaison pourrait avoir sa grande utilité pour présenter
immédiatement à l'esprit la valeur réelle d'un appareil de
chauffage, aussi bien en puissance qu'en dépense journalière.
Aussi terminions nous déjà notre rapport sur le concours des
appareils de chauffage qui venait d'avoir lieu à Gand en y expri-
mant un vœu : cehd de voir bientôt adopter par notre Société
d'abord et par le monde horticole ensuite, une unité qui permette
d'apprécier, comme nous le disons plus haut, la puissance des
appareils producteurs de la chaleur, employés au chauffage des
serres.
— U —
On pourrait de là, déduire la valeur de leuis proportions, afin
d'instruire d'abord l'acheteur sur la disposition la meilleure pour
obtenir un rendement satisfaisant en raison du combustible
brûlé.
En physique industrielle nous avons bien quelque chose,
la calorie, qui est l'unité fondamentale de l'établissement
des calculs pour tout ce qui se rapporte à la chaleur; mais cette
unité, bonne entre les mains des spécialistes, n'indique abso-
lument rien comme appréciation dans la pratique. L'unité que
nous recherchons représenterait une application d'un certain
multiple de la calorie dans une heure (l'heure étant prise comme
unité de temps).
Nous avions déjà indiqué, dans un rapport à la Société natio-
nale, que cette unité comparative pouvait avoir pour base
l'expression de la quantité de chaleur moyenne susceptible d'être
utilisée dans un appareil quand on biûle dans le foyer 1 kilo de
houille à l'heure.
Dans ces conditions, le chiffre de cinq mille calories était indi-
qué comme unité, vu qu'il correspond au rendement horaire
normal donné par un chauffage satisfaisant pour la combustion de
1 kilo de houille.
Ce chiffre est, d'ailleurs, dans la grande industrie, celui (jui
correspond à la combustion de notre kilo de houille dans les
bonnes conditions ordinaires de rendement, puisqu'il représente
une vaporisation de 8 kilos à l'heure.
Nous voyons immédiatement que la représentation delà puis-
sance de chauffe d'une chaudière indiquera par son unité la
quantité de charbon brûlé à l'heure, d'où une première indica-
tion utile.
Il ne s'en suit pas pour cela que, pour fournir cette unité toutes
les chaudières tarées présenteront la même ^^uantité de combus-
tible biûlé; il est évident que la disposition plus ou moins heu-
reuse des surfaces de chauffe par rapport au foyer, apportera des
variations très grandes dans la quantité de combustible brûlé,
pour obtenir un résultat identique en unités fournies; la compa-
raison de ces différents rendements basée sur la consommation
pour un même nombre d'unités, immédiatement connu per-
— 3o —
mettra à tous d'apprécier conime il conviendra la valeur des
appareils qui seront présentés.
Là ne s'arrêtent pas les avantages que nous avons à présenter :
le développement qui suit va montrer combien serait fécond en
résultats pratiques l'adoption de cette unité.
On sait en effet combien, à moins d'une grande pratique, il est
difficile de déterminer exactement la relation ou la proportion
qu'il convient d'adopter pourune installation raisonnée, mettant
en accord complet la puissance d'une chaudière avec la chaleur
qu'elle doit fournir à l'eau d'une circulation.
Notre unité, avec sa valeur calorifique déterminée dans l'unité
de temps nous permet de fournir ces résultats.
Approximativement on peut compter que l'unité fournit la
chaleur nécessaire au chauffage en une heure de :
Tableau N" 1.
Mètres carrés.
jo,40 de tuyaux eu haute serre chaude.
14,50 — en serre chaude.
13,80 — en serre chaude tempérée.
12,90 — en serre tempérée.
12, oO — en serre froide (1).
Dans ces conditions, un simple tableau permettra à tout le
monde de savoir exactement les longueurs de tuyaux de tous les
diamètres correspondant aux indications unitaires.
De ce que nous venons d'expliquer et de l'emploi de ces indi-
cations on peut voir que nous aurons deux solutions répondant
à tous les besoins d'une installation.
1° Etant donnée une chaudière timbrée à X unités, trouver la
longueur de tuyaux du diamètre voulu ou existant que peut
chauffer cette chaudière, pour son application à une serre quel-
conque.
(1) Ces longueurs de tuyaux ont été calculées pour les écarts de
température suivants ;
Haute serre chaude, 28 degrés; serre chaude, 25 degrés; serre
chaude tempérée, 22 degrés; tempérée, 18 degrés; froide, 10 degrés.
— 36 —
Ea nous reportant au tableau n° I nous trouvons ce que chauffe
une unité pour le cas donné.
En multipliant ce nombre parX(Qombre d'unités donné) nous
obtenons la surface de tuyaux que nous pouvons chauffer, sur-
face qui se traduit en se reportant au tableau n° 2 en une lon-
gueur de tuyaux du diamètre que Ton adopte.
Tableau N° 2.
SURFACES
LONGUEURS DE TUYAUX CORRESPONDANTES {|
EN MILLIMÈTRES 1
de
1
TUYAUX
65
80
90
100
110
120
met. carrés.
mètres.
mètres.
mètres.
mètres.
mètres.
mètres.
1
5
4
3,50
3,20
2,90
2,65
2
10
8
7,00
6,40
5,80
5,30
3
15
12
10,50
9,60
8,70
7,55
4
20
16
14,00
12,80
11,60
10,50
0
25
20
17,56
16,00
14,50
13,25
6
30
24
21,00
19,20 .
17,40
15,90
7
35
28
24,50
22,40
20,30
18,55
8
40
32
28,00
25,60
23,20
21,20
9
45
36
31,50
28,80
26,19
23,85
10
50
40
35,00
32,00
29,00
26,50
2° Ayant à chauffer en serre quelconque une longueur donne'e
de tuyaux d'un diamètre également donné, trouver la puissance
en unité de la chaudière à employer.
C'est le problème inverse du précédent. Nous commençons par
chercher la surface correspondant à la longueur de tuyaux dans
le tableau n° 2.
Divisant cette surface par celle chauffée par l'unité en serre
correspondante (tableau n° ■l),nou3 obtenons le nombre d'unités
cherché.
Nous pensons donc avoir démontré l'utilité pratique de l'adop-
tion de l'unité, comme nous la concevons, déterminant préala-
blement la puissance calorifique des appareils de chauffage.
En résumé, celle unilé donne de suite :
r La valeur approximative de lalimite ou dépense en combus-
tible qu'elle doit exiger.
2° Par son évaluation à 5000 calpries d'une base qui permet
d'établir, pour une chaudière quelconque, avec sûreté, les cal-
culs relatifs à la circulation d'eau pour les pertes à compenser
dans les serres.
3° Par approximation, au moyen des tableaux dont nous avons
parlé, la possibilité pour tous, dans la généralité des cas, d'éta-
blir sûrement et en toufe connaissance de cause, la force des
appareils à employer.
4° Enfin, d'après la puissance indiquée en unités, un point de
comparaison pour le prix dans les cas d'acquisitions.
Les questions relatives au chauffage des serres trouvent ainsi,
dans ce moyen, la solution la plus simple qu'il soit possible de
leur donner.
Le Congrès qui vient de se réunir et qui a le haut mérite de
rassembler toutes les somnités de l'étranger et de notre pays,
nous a paru un champ très favorable au développement de notre
idée et à sa diffusion dans tous les centres qui s'intéressent aux
travaux de l'Horticullure.
En terminant, nous avons l'honneur de proposer à l'éminente
assemblée :
1° L'adoption de notre unité comme base de comparaison de
la puissance calorifique des appareils de chauffage;
2° Dire que cette unité aura pour valeur la puissance utili-
sable de cinq mille calories à l'heure;
3° La désignation de cette unité sous le nom de mulùcalorie.
M. le Président remercie M. Grenthe de son travail très clair,
très précis et aboutissant à. des conclusions formelles, ce qui
constitue le point le plus utile pour le Congrès qui trouve ainsi
un terrain de discussion nettement délimité.
M. WiTTMACK (de Berlin), sur la demande de M. le Président,
dit que Ton s'occupe beaucoup de cette question en Allemagne.
Le prochain numéro de la Revue d'Horticulture publié par la
— 38 —
Société à laquelle appartient l'orateur contiendra un article où
se trouveront tout l'historique du chauffage, les progrès succes-
sivement accomplis et les divers systèmes actuellement en usage.
L'orateur félicite l'auteur, du mémoire qui méritera, dit -il,
d'être traduit en allemand et en d'autres langues. Il désirerait
seulement savoir pour quel motif M. Grenthe a pris pour unité
le chiffie de 5,000 calories au lieu de 10.000.
M. Grenthe répond qu'il a pris ce chiffre, parce qu'il corres-
pond à la combustion utilisée d'un kilogramme de houille;
il est facile d'établir ainsi le rapport entre la consommation et
le temps.
Il y aune autre raison : C'est que, dans les cours de physique,
on prend actuellement comme point de comparaison le kilo-
gramme de houille et on dit, pîir exemple, que le bois
représente la moitié d'effet utile... etc. de telle sorte que
5 kilogrammes de houille sont réputés devoir être remplacés
par 10 kilogrammes de bois.
M. le Président demande si le chiffre de \ kilogramme de
houille par heure ne se rapproche pas plus que le chiffre de
2 kilogrammes de la dépense des appareils actuels.
M. Grenthe répond affirmativement. L'orateur dit qu'il a
étudié cette question du chauffage au cours d'un récent voyage
qu'il a fait en Allemagne. Dans ce pays, on compte par calories
simples et on arrive alors à des chiffres énormes, ^ce qui com-
plique les calculs et les énoncés. On dit, par exemple, qu'uue
chaudière produit 150,000 calories — cela ne représente rien à
l'esprit, et il paraît beaucoup plus simple de dire, par exemple,
30 multicalories.
M. Damien fait remarquer que le chiffre qui, d'après l'unité
proposée, représenterait la valeur productive d'une chaudière,
ne tient aucun compte de la consommation de combustible de
cette chaudière. Cette consommation rapprochée de la puissance
de l'appareil, constitue cependant un des éléments principaux
— 39 —
sur lesquels doit porter la comparaison entre divers types de
chaudières.
Il est difficile, il est vrai, de faire entrer cet élément dans
l'établissement d'une base de comparaison; mais alors l'unité
proposée n'a donc pour but que de fixer la puissance des chau-
dières.
S'il en est ainsi et pour ce but restreint, il existe déjà des
termes d'appréciation universellement employés : c'est, soit la
longueur de tuyaux chauffés, base empirique mais bien suffi-
sante dans la pratique courante, soit la calorie, unité scientifique
dont la précision ne peut pas être taxée d'insuffisance et qui
répond à tous les cas oii une plus grande exactitude est néces-
saire.
M. Damien ne voit pas alors quel intérêt présente l'adoption
d'une unité nouvelle.
En raison des habitudes existantes dans le monde horticole, il
craint au contraire que l'emploi de cette unité nouvelle
n'apporte un trouble dans les esprits et ne présente pour les
acheteurs plus d'inconvénients que d'avantages.
M. le Président répond que c'est précisément cette unité de
rapport entre les quantités brûlées et la chaleur produite dans
un même temps que le travail de M. Grenthe a pour but d'établir.
M. Damien objecte que cette unité existe déjà ; c'est la calorie,
qui a l'avantage d'être connue de tous et de rentrer dans les
habitudes du langage usuel. Il y. a, en outrcj les connaissances
pratiques, qui permettent de savoir quelle chaleur on obtient
avec une surface de chauffe donnée.
L'intéressant serait de connaître la corrélation exacte entre la
puissance et la dépense, ce qui reviendrait, en somme, à l'ap-
préciation du rendement réel.
M. le Président fait remarquer qu'on ne peut pas, à cet égard,
donner des chiffres constants, puisqu'ils ne peuvent être obtenus
que par le rapprochement de deux éléments variables.
- 40 -
M. Grenthe dit que M. le Président a parfaitement saisi la
question. En principe, une cliaudière d'un certain nombre
d'unités doit produire un nombre correspondant de multica-
lories, mais ce n'est pas forcément une raison pour qu'elle ne
consomme que tant de kilogrammes de charbon, parce que
l'utilisation du combustible est plus ou moins bien faite selon la
disposition des foyers.
M. GuiON aurait désiré que l'on indiquât le nombre de mètres
de tuyaux chauffés par un kilo de houille.
M. LE Président répond que ce nombre est très variable, selon
le plus ou moins heureux emploi du combustible.
M. Grenthe ajoute que le rendement en tuyaux n'est pas du
tout le même, suivant que l'on chauffe une serre chaude ou une
serre froide. Pour connaître exactement le rendement en tuyaux,
il faut calculer la quantité de chaleur produite et la quantité de
chaleur dépensée, l'établissement de l'unité permet de faire aisé-
ment ce calcul.
M. Damien répète que l'on a, à ce point de vue, une unité
connue et précise : c'est la calorie.
M. LE Président fait observer que l'unité proposée n'est autre
chose qu'un multiple de la calorie. Il n'y a donc rien de changé
au fond, mais on obtient ainsi des chiffres moins élevés et, en
quelque sorte, plus maniables. Si l'on veut mesurer la distance
de Paris à Orléans on ne se sert pas du mètre comme'unité de
mesure, mais du kilomètre. Il en est exactement de même ici.
M. WiTTMACK rappelle qu'il y a eu, à Berlin, en 1893, un grand
concours de chaudières. La difficulté était de les contrôler. La
Société d'Horticulture d'Allemagne, qui avait organisé ce con-
cours, se servit du procédé suivant : elle fit bâtir une grande
quantité de bassins contenant chacun deux mètres cubes d'eau;
les tuyaux des chaudières traversaient ces bassins, échauffaient
— il —
l'eau, et l'on pouvait ainsi calculer les rendements en constatant
quelle était la première chaudière qui avait amené l'eau à
95 degrés. Le procédé était très simple, mais il avait Tinconvé-
nientde coûter fort cher; peut-être, cependant, est-ce encore le
plus sûr et le meilleur. Dans les concours, il est très difficile de
mesurer le rendement des chaudières, parce que les moyens de
contrôle manquent et que chaque inventeur vante les avantages
de son système. A ce point de vue, les choses doivent être en
France, ce qu'elles sont en Allemagne (Rires).
M. LE Président dit que, pour apprécier la valeur d'un appa-
reil de chauffage, il faut aussi connaître le nature du milieu
chauffé, sa température, sa conductibilité, etc., ces deux élé-
ments sont fonction l'un de l'autre.
11 serait évidemment très intéressant de pouvoir établir, en
matière de chauffage, une unité analogue au kilogrammètre,
par exemple, qui sert à mesurer le rendement des machines ou
à PAmpère qui sert à calculer la puissance des moteurs élec-
triques; c'est ce problème qui est soumis au Congrès et il est
saisi d'une proposition de M. Grenthe, dont il vient d'entendre
la lecture. Avant de la mettre aux voix, le Bureau désirerait
laisser toutes les opinions se produire.
Quelqu'un demande-t-il encore la parole?
Aucune observation n'étant présentée, les trois paragraphes
des conclusions du mémoire de M. Grenthe sont successivement
mis aux voix et adoptés.
L'ordre du jour appelle la discussion de la 8® question, ainsi
conçue :
A quoi attribuer la diversité du mode de végétation des plantes
obtenues par semis, spécialement dans la famille des Palmiers?
M. LE Président donne quelques explications sur la position
de la question. Il s'agit de savoir pourquoi^ sur 2 ou 300 graines,
semées en même temps et dans des conditions identiques, les
unes se développent avec une grande vigueur, les autres, au
contraire, ne donnent que des sujets chétifs ou même avortent
complètement.
C'est là une question fort intéressante et qui appellerait des
éclaircissements.
M. Fischer de Waldheim (de Varsovie) pense que le dévelop-
pement de l'embryon a une certaine influence sur la végétation
de la plante; le plus développé donne une plante plus vigou-
reuse.
M. LE D*" Mie (de Coulomniers) dit que le phénomène dont il
est question s'observe également en médecine ; sur trois jumeaux
élevés dans les mêmes conditions, on en voit très fréquemment
un qui prospère et qui est plus fort que les autres; souvent, il y
en a un qui ne vit pas. Il y a, dans la fécondation, un mys-
tère fort difficile àéclaircir, et il est probable que le phénomène
qui se retrouve dans les plantes comme dans les êtres humains,
tient à des causes analogues. L'orateur demande que cette ques-
tion soit maintenue à l'étude, afin que chacun puisse Tétudier
de son côté^ médecins et horticulteurs.
(Le Congrès, consulté, prononce l'ajournement de la question
et son maintien au programme de l'année prochaine.)
La parole est donnée à M. Fischer de Waldheim pour déve-
lopper la question qu'il a demandé à ajouter au programme :
De la culture homogène et hétérogène des végétaux.
M. Fischer de Waldheim explique tout d'abord ce qu'il entend
par ces mois : « Culture homogène et hétérogène ». Il appelle
homogène une culture qui s'applique, dans le même lieu, à des
végétaux de la même race, de la même famille ou de la même
variété ; hétérogène, celle qui s'applique à des races, espèces ou
familles différentes.
Il examine ensuite les résultats produits par ces deux modes
de culture ; il ne prétend nullement, dit-il^ poser un principe, une
loi générale, mais apporter seulement des faits d'observation
— 43 —
qui, plus tard, pourront permettre, peut-être, d'ariiver à l'éta-
blissement d'une théorie.
Il y a quelque temps, un cultivateur bien connu a publié le
résultat de ses études sur la culture homogène et hétérogène des
Poiriers de différentes races. Il résulte de ses observations, que
si l'on cultive, dans le même lieu, la même race de Poiriers, on
obtient des fruits toujours identiques, mais la fécondité en
souffre, on obtient moins de fleurs, moins de fruits et moins de
graines — il y a toutefois des exceptions que l'orateur a pu
observer sur ses propres cultures, dans le gouvernement de
Koursk. C'est ainsi que des Poiriers cultivés ensemble, en culture
homogène, qui fleurissaient à merveille, mais donnaient peu de
fruits, donnèrent tout à coup une très belle récolte, lorsqu'on
eut planté près d'eux des Muguets — ceux-ci avaient attiré des
abeilles, lesquelles opérèrent des fécondations et des croise-
ments.
D'autre part, ayant cultivé des Pommiers d'espèces et de va-
riétés différentes, c'est-à-dire en culture hétérogène, l'orateur put
constater que les récoltes étaient généralement abondantes,
mais que si certains types de fruits se maintenaient absolument
intacts, d'autres variaient d'année en année, dans des propor-
tions vraiment surprenantes.
M. Fischer de Waldheim croit que la conclusion de ses obser-
vations successives est que, dans la culture des arbres fruitiers,
la culture homogène est favorable à la conservation du type et
défavorable ù la fécondité. Inversement, la culture hétérogène
donne beaucoup plus de fruits, mais produit des variations plus
ou moins accentuées dans les types.
L'orateur est convaincu que les horticulteurs de France ont
eu l'occasion de faire des observations à ce sujet, et il serait très
heureux d'en connaître le résultat.
M. le Président dit que la question posée par M. Fischer de
Waldheim touche deux ou trois points très intéressants de la
physiologie végétale. Quant à la théorie qu'il vient de formule»
en terminant, on peut dire qu'elle est parfaitement exacte en
principe, dans certains cas, mais pas nécessairement toujours.
On obtient peu de fertilité dans la culture homogène d'une seule
espèce lorsqu'on a affaire à une plante dont la fleur présente
une organisation imparfaite, c'est-à-dire qui n'est que peu ou
point pistilée. C'est un fait bien connu pour les Fraisiers et qui a
été beaucoup mieux étudié en Amérique qu'en Europe, à savoir
que certaines espèces se rapprochent du type dioïque, c'est-à-
dire sont plus riches en étamines qu'en pistils et inversement, de
telle sorte que Ton dit couramment qu'il faut toujours planter
ensemble plusieurs espèces de Fraisiers et particulièrement dans
lenombre, desvariétés pistiléesquidonnentdu pollen en quantité.'
Donc la culture hétérogène doit donner de meilleurs résultats
quand on a affaire à une plante dont la fleur est imparfaitement
organisée, mais, dans tous les autres cas, il ne semble pas qu'on
ait rien à en attendre, au point de vue de la fructification.
Quant à la variation du type, il est très possible qu'elle se pro-
duise par l'introduction dans la graine, au moment de la fécon-
dation, d'un embryon modifié par le fait d'une fécondation
croisée. Lorsqn'ils'agit de plantes d'une même section botanique,
la fécondation croisée n'est plus une hybridation, mais un simple
métissage, la graine n'est pas modifiée, ni le fruit non plus —
c'est du moins la thèse que soutiennent certains savants;
d'autres, au contraire, soutiennent que la fécondation croisée
exerce une influence sur le fruit et sur l'enveloppe. Il y a là, en
somme des faits insuffisamment étudiés et qui donnent lieu à
beaucoup de controverse; il serait bon de n'engager de discus-
sions, à ce sujet, que sur des expériences parfaitement nettes et
précises.
Quand à l'intervention des abeilles dans le phénomène de la
fécondation, elle n'y est pas nécessairement liée, mais il est cer-
tain qu'elle favorise la pollinisation et contribue, dans tous les
cas à la production de la graine. Il existe à ce propos un fait bien
connu. A la suite de l'introduction des abeilles dans la Nouvelle-
Zélande, les Trètles, qui poussaient fort bien, mais qui restaient
inféconds et qu'on était obligé de faire toujours revenir de
l'étranger, devinrent féconds et produisirent, grâce aux abeilles,
la graine nécessaire à leur reproduction.
AI. Crochetelle (de Grignon) appuie les observations de M. le
Président et cite à l'appui un nouvel exeniîple. Dans un pays
voisin de celui qu'il habite, on fait toujours le même Blé; or un
cultivateur qui, seul, a semé deux ou trois variétés, a obtenu
des rendements beaucoup plus forts que lorsqu'il n'en semait
qu'une.
M. LE Président. — Il s'agit ici d'un cas particulier et ce n'est
pas là un cas de fécondation croisée.
M. Crochetelle ajoute que ce cultivateur lui a déclaré que,
quand il voulait ressemer le mélange provenant de sa récolte, le
caractère particulier de ctiaque variété se perdait et qu'il était
obligé de refaire le mélange, tous les deux ou trois ans^ dans les
proportious primitives.
L'orateur signale ce fait qui lui paraît rentrer dans l'ordre des
phénomènes dont il vient d'être question, mais il déclare ne
l'avoir pas étudié d'une manière particulière.
M. le Président répond que le phénomène signalé par M. Cro-
chetelle est parfaitement exact, mais que l'explication en est
tout à fait différente. Dans les Froments, la fécondation se fait
dans chaque fleur, qui est hermétiquement fermée, de telle
sorte que chaque plante n'a aucune action sur sa voisine.
Si donc il y a avantage à semer des Blés mélangés, cela tient à
ce que l'enracinement, l'action végétative ne sont pas identiques
dans chaque espèce. On a dit avec raison que le rival le plus
formidable d'un plant de Blé, c'est un autre plant de Blé sem-
blable parce que, dans un même terrain, il vient demander
à la terre juste la même quantité de nourriture, au même
moment et dans les même conditions. Si, au contraire, on
sème ensemble deux ou trois variétés difïerentes, il arrive que
l'une a faim un peu plus tôt et l'autre un peu plus tard, que
leurs exigences ne sont pas exactement les mêmes et qu'ainsi la
nourriture contenue dans la terre se répartit d'une façon plus
avantageuse au point de vue de la végétation, chaque plante se
trouvant, à son tour, dans les meilleures conditions possibles.
C'est pour cela qu'il est avantageux de semer ensemble plu-
sieurs espèces de Blé, mais il ne s'agit nullement là, encore une
fois, de fécondation croisée, la constitution de ia plante s'oppo-
sant à ce phénomène dans les conditions ordinaires et l'hybrida-
tion n'étant obtenue qu'à l'aide d'opérations délicates et menées
avec soin. L'orateur déclare qu'il cultive, dans ses cultures de
Verrières, des variétés de Blés différentes qui sont plantées côte
à côte depuis les premières aimées du siècle; or jamais la
moindre variété ne s'est produite naturellement, spontanément,
c'est là un fait significatif et qui prouve que la culture hétéro-
gène n'a ici aucune action sur la fécondation. (Applaudisse-
ments,)
M. LE Président croit que l'on ne peut guère dire autre chose
de nouveau sur cette question, et il pense que l'intention de
M. Fischer de Waldheim a été surtout, en appelant l'attention
sur elle, de la maintenir à l'étude dans le monde horticole.
La parole est donnée à M. Rousselet.
M. Rousselet dit qu'il aurait désiré communiquer au Congrès
quelques explications relatives à la construction d'une serre sou-
terraine pour la culture du champignon de couche dans les
maisons bourgeoises, mais il n'a pas entre les mains ses plans,
qui sont, en ce moment, à l'exposition et qui eussent été néces-
saire à sa démonstration.
M. LE Président estime qu'il est, en efifel, difficile de suivre à
la parole une démonstration de ce genre ; il vaudrait mieux, en
conséquence, que M. Rousselet voulût bien faire, à ce sujet, une
communication à la Société. Son travail serait envoyé à l'examen
du Comité de rédaction, qui lui ferait connaître son avis, et, au
besoin, déciderait la publication du mémoire. Dans ces condi-
tions, le Congrès ne peut qu'ajourner l'examen de cette ques-
tion.
(L'ajournement est prononcé.)
La parole est donnée à M. Landais qui désire entretenir le Con-
grès d'expériences faites sur le traitement de la gomme des
arbres à fruits à noyau.
M. Landais (de Meudôn) expose les expériences auxquelles il
s'est livré sur un Cerisier atteint de la gomme. L'arbre dépéris-
sait ; les excroissances ont été enlevées à la scie et la plaie recou-
verte d'une composition spéciale; l'opération a réussi, les
feuilles ont repris leur couleur verte et depuis le Cerisier est par-
faitement rétabli.
(L'orateur soumet au Congrès les parties avariées qu'il a
enlevées.)
M. Landais dit qu'il avait envoyé un mémoire à ce sujet et
il s'étonne qu'il n'ait pas été publié; il en réclame l'impression
dans le Bulletin de la Société.
M. E. Bergman dit que le Comité de rédaction de la Société a
pris connaissance du mémoire de M. Landais.
M. LE Président ajoute que le Congrès devait s'occuper
d'abord des questions portées à son ordre du jour.
Il demande à M. Landais quelle est la composition dont il
s'est servi dans ses expériences.
M. Landais répond qu'il n'est pas dans l'intention de faire con-
naître cette composition.
M. LE Président fait remarquer que les membres du Congrès se
réunissent précisément en vue de faire connaître et de vulga-
riser les bons procédés de culture qu'ils ont pu découvrir. Si
Ton se borne à mentionner un procédé sans le faire connaître,
on ne rend aucun service.
M. Landais dit qu'il le fera peut-être connaître plus tard, mais
qu'il a encore des expériences à faire. En attendant, ses con-
— -48 —
frères pourraient peut-être sauver leurs arbres malades en usant
de son produit.
M. LE Président fait observer que, s'il s'agit de lancer un pro-
duit dont la composition doit rester secrète, c'est une affaire de
publicité, mais non un objet de communication au Congrès.
Si M. Landais a des études à poursuivre, une seule solution
s'impose : c'est l'ajournement de la question.
(L'ajournement est prononcé.)
M. LE Président annonce que l'ordre du jour est épuisé. Il
invite les personnes qui désireraient proposer des questions spé-
ciales à l'examen du Congrès, à vouloir bien le faire le plus tôt
possible, afin qu'elles puissent être étudiées, faire l'objet de mé-
moires préliminaires et que ces mémoires puissent être publiés
longtemps avant l'ouverture du prochain Congrès. Ainsi, chacun
a le temps de les lire, de voir quelles objections ils peuvent sou-
lever, et les discussions y gagnent d'autant en clarté et en pré-
cision.
Dès à présent, le Congrès est saisi d'une question par M. Poi-
ret (d'Arras), auteur d'un mémoire récompensé cette année. La
question est la suivante : « Insectes nuisibles à l'Horticulture et
moyens de les combattre. »
M. LE Président fait remarquer que si l'on inscrit une pareille
question au programme, il sera inutile d'en inscrire d'autres; la
discussion d'un tel sujet n'occuperait pas seulement deux ou
trois séances du Congrès, une vie d'homme n'y suffirait pas!
C'est là un programme bon pour une académie qui le publie
trois ou quatre ans d'avance et accorde un prix de 25,000 francs
à l'auteur du meilleur mémoire. Le programme des travaux du
Congrès doit être infiniment plus limité; s'il porte sur la des-
truction du ver blanc, ou du hanneton, ou de l'anthonome du
Poirier, il est déjà suffisamment étendu, car le Congrès pomo-
logique a parfois consacré des heures et des heures de discus-
sion h l'étude de ces petites bêtes ennemies de l'horticulteur.
-~ 19 —
M. PoiRET propose une autre question ainsi conçue : « De la
fécondation des végétaux, dans ses rapports avec l'Horticul-
ture. » M. le Président estime que cette question ne vaut guère
mieux que la première ; elle est beaucoup trop large et trop
vaste, et le Congrès sortirait de son rôle en discutant des ques-
tions aussi générales. Il ne faut pas confondre la généralité
d'une question avec la généralité de l'intérêt qu'elle peut pré-
senter.
Une question d'intérêt général — celle du hanneton, par
exemple — intéresse tout le monde ; elle n'en est pas moins
limitée à un point précis, ce qui permet d'apporter des réponses
nettes et déterminées. Le programme du Congrès ne peut donc
comporter que des questions circonscrites, et ce sont celles-là
seulement que les membres de l'Assemblée sont invités à pré-
senter.
En terminant, M. le Président remercie MM. les délégués
étrangers ainsi que tous les assistants qui ont bien voulu s'asso-
cier aux travaux du Congrès et prendre part aux discussions en
apportant à leurs confrères le fruit de leur savoir et de leur
expérience.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à
4 h. 20.
LISTE
DES DÉLÉGUÉS FRANÇAIS ET ÉTHANGERS
o
QUI ONT PRIS PART AU CONGRÈS
Bataline (D^), Directeur du Jardin Botanique de Saint-Péters-
bourg.
BoiZAT, Secrétaire de la Société d'Horticulture et d'Agriculture
de Vichy.
BosscHERE (Gh. de), Publiciste horticole, à Anvers.
GflABANNE (G.), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture
pratique du Rhône.
GnAUYiGNÉ (A.), Secrétaire de la Société d'Agriculture, Sciences,
Arts et Belles-Lettres d'Indre-et-Loire.
Delaire, Secrétaire-général de la Société d'Horticulture d'Or-
léans et du LoireL
Fischer de Waldoeim (D'), Directeur du Jardin Botanique de
Yarsovie.
Fouret, de la Société d'Horticulture de Compiègne.
Foussat, de la Société d'Horticulture de Nancy.
FuRRET, de la Société Nantaise d'Horticulture.
Galesloot, Horticulteur à Amsterdam.
Hay (Léon), de la Société libre d'Agriculture, Sciences et Arts de
TEure.
Henno (Louis), de la Société Royale d'Horticulture etd'Agricul
ture de Tournai.
__ 51 —
HuGiMEB, Vice-PiésidenL de la Société horticole, vigneronne et
forestière de l'Aube.
Japiot (Ferdinand), Président de la Société d'Horticulture de la
Meuse.
KoLB (Max). Directeur du Jardin Botanique de Municb.
Lapelteï (Charles), de la Société libre d'Agriculture, sciences
et arts de l'Eure.
Lestrade de Conti (comte de), Président de la Société d'Horti-
culture de la Dordogne.
Madaré, de la Société d'Agriculture et des Beaux-Arts de Boulo-
gne-sur-Mer.
Magny (Alfred), de la Société d'Horticulture de Goutances.
Meignien (Gustave), Président de la Société d'Horticulture de
Nogent-sur-Seine.
MiCHELT, amateur, château de Ghest, à Jussy par Genève.
Mie (D"), Vice-Président de la Société d'Horticulture de Goulom-
miers.
MooRE, Directeur du Jardin Botanique de Dublin.
Olivier (Ernest), de la Revue scientifique du Bourbonnais.
Plancuon, Président de la Société académique d'Agriculture,
Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers.
Ragot, Trésorier de la Société d'Horticulture de Goulum-
miers.
Richard-Lesay (Louis), Vice-Président du Cercle horticole du
Nord.
Roda (Giuseppe), horticulteur à Turin.
Rossel (Alfred), Société d'Horticulture de Cherbourg.
Rouget (Paul), Société d'Horticulture et d'Agriculture d'Hyères.
Rovelli, Horticulteur à Pallanza (Ualie).
SuBY, de la Société d'Horticulture de Nancy.
Van Hulle (Hubert), du Cercle d'Arboriculture de Gand.
Vigneau (A.), Secrétaire-général du Cercle d'Arboriculture et de
Viticulture de Seine-et-Oise.
ViNTOROSKY, de la Société d'Horticulture et d'Apiculture de
Saône-et-Loire.
Vallade-Rousseau, de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-
Seine.
— 55 —
YuiGNiER (Raymond), de l'Association Haute-marnaise d'Horti-
culture et de Viticulture.
Viruly-Yerbrugge, Président de la Société d'Horticulture et de
Botanique des Pays-Bas.
WiTTMACK (D""), Professeur de Botanique à Berlin.
MÉMOIRES PRÉLIMINAIRES
PREMIÈRE QUESTION
DU
ROLE DE LA CHLOROPHYLLE
DANS LES PLANTES
ET LES REMÈDES A APPORTER A LA CHLOROSE
PAR
M. J. CROCHETELLE
Répétiteur de Chimie à lÉcoIe de Grignon.
Nous jugeons tout à fait inutile, au début de ce mémoire,
d'attirer l'attention sur l'importance considérable que présente
la question ; nous préférons renvoyer nos lecteurs à ce que
disaient à ce sujet, Tannée dernière, M. le Président du Congrès
de 1894 et M. Gravier, de Maisons-Alfort.
Ceux qui suivent les publications scientifiques s'occupant de
chimie agricole et horticole, sont frappés de ce fait que l'on a
beaucoup produit de travaux sur la chlorose: mais les conclu-
sions que l'on a tirées des recherches et de leurs résultats sont
très différentes au premier abord. Lorsque l'horticulteur veut
résumer ce qui est acquis, le commenter, l'appliquer, il est
arrêté presque aussitôt par les contradictions apparentes qu'il
rencontre, et, bien qu'il ait un intérêt énorme à se rendre maître
de la chlorose, n'ayant pas de guide sûr, il hésite et finit par se
décourager.
Nous avons pensé que pour faire œuvre utile, il fallait mettre
à la portée de tous un résumé simple, concis, des points princi-
paux intéressant la question, et, comme on le verra plus loin,
en écartant tout parti pris contre tel ou tel procédé, nous pou-
— 54 —
vons aujourd'hui trouver la cause prédominante de la chlorose
dans les différents cas et, corollairement, ce que nous devons
essayer d'entreprendre pour la guérir.
Notre travail sera donc le produit de l'agglomération de ce
que nous avons trouvé de bon chez les uns et chez les autres,
et nous ne regarderons comme nous appartenant que la faible
part qui aura consisté à enchaîner convenablement nos maté-
riaux.
De la Chlorophylle.
D'après les récents travaux de M. Elard, il existe plusieurs
chlorophylles, et la composition de cette matière varie beaucoup
suivant les espèces, et peut-être même suivant les différentes
périodes de la végétation.
Nous aurions dû choisir, comme titre de ce chapitre, le sui-
vant : « Des chlorophylles », mais la question est déjà bien trop
compliquée pour qu'il nous soit permis de nous arrêter aux
détails trop scientifiques.
Ondésignesouslenomde chlorophylle un mélangedeplusieurs
matières de compositions différentes, mais cependant voisines, que
l'on rencontre sous forme de grains dans toutes les parties des
végétaux exposés à la lumière, principalement dans les feuilles.
Cette matière complexe, dont la couleur varie beaucoup comme
ton et comme intensité, est le plus généralement verte; dans ce
cas, elle est formée d'une substance jaune et d'une substance
bleue, la xanthophylle et la cyanophylle, dont les rôles distincts
ne nous paraissent pas encore bien démontrés.
La chlorophylle est une matière quaternaire renfermant du
carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène et de l'azote. Tout le
monde est presque d'accord aujourd'hui pour reconnaître que
la chlorophylle renferme très peu ou pas de fer. Certains auteurs
ont trouvé de la soude dans certaines parties de la chlorophylle;
d'autres ont décelé la potasse, l'acide phosphorique à l'état de
traces. Rien de bien net n'existe à ce sujet, et nous ne pouvons
comparer judicieusement en aucune façon la chlorophylle au
sang des animaux.
Que ce soit l'une ou l'autre cliloropliylle, la partie jaune ou
la partie bleue qui agisse, peu importe; il est reconnu que le
travail chlorophyllien est capital, et nous devons montrer com-
ment, pourquoi il est capital.
Sous l'influence de la lumière, la chlorophylle fixe l'acide car-
bonique CO- de l'atmosphère de la façon suivante. Cet acide se
dissout dans l'eau, au sein de la feuille, pour donner de l'acide
hydraté; la chlorophylle décompose cet acide hydraté CO'H-
avec l'aide de certaines radiations lumineuses; il y a dégage-
ment d'oxygène, il se forme transitoirement de l'aldéhyde for-
mique qui se condense, se soude plusieurs fois à elle-même et le
produit final, c'est V amidon.
Ce dernier, fabriqué dans la feuille à la faveur des rayons
lumineux, se transforme en produits ?o\uh\QS, prend une forme
de voyage, émigré dans les différentes parties de la plante, et
les trois éléments qu'il renfermait, carbone, hydrogène, oxygène,
vont se combiner de façons les plus diverses. C'est ainsi que la
plante emprunte à l'air les substances nécessaires pour former
ses réserves, fécule dans la Pomme de terre, amidon dans le
grain de Blé, sucre dans la Betterave, dans les fruits, cellulose
dans le bois, etc..
Pour que ce fait soit bien gravé dans les esprits, nous avons
tenu à reproduire une expérience curieuse dont on trouvera les
détails dans le journal la Nature.
Lors du Congrès, nous montrerons sur une feuille d'Aristo-
loche exposée en partie à la lumière, que la formation d'amidon
n'a lieu qu'aux endroits ensoleillés.
Si l'on recherche l'amidon le matin, de très bonne heure,
dans les feuilles, on s'aperçoit qu'il n'existe plus; il a émigré
pour former les réserves dont nous parlions plus haut. Le soir,
au contraire, les feuilles en sont gorgée?, quand la température
et l'éclairage ont été favorables au travail chlorophyllien.
Quand nous demandons ce qu'il advient lorsque la chloro-
phylle disparaît, nous sommes en mesure de répondre immé-
diatement : Si la chlorophylle diminue, la quantité d'amidon
formée diminue, les sucres, les celluloses, les gommes, qui en
dérivent, diminuent; nous prenons moins de carbone à l'air, et
— 56 —
nous comprenons très bien que, par suite du mauvais dévelop-
pement des feuilles, de la diminution de la quantité de chloro-
phylle ou de l'affaiblissement dans Taclivité de cette dernière,
nous observions des plantes qui soient, dans le règne végétal, la
reproduction exacte des individus du règne animal rendus ané-
miques parce qu'ils ne reçoivent pas une nourriture suffi-
sante.
Nous avons en même temps donné l'explication de ce fait bien
connu des praticiens : en général, une Pomme de terre dont le
feuillage est vert, abondant, donne une récolte supérieure en
fécule à celle dont les fanes sont plus jaunes et moins déve-
loppées. La même observation se rapporte à la Betterave.
Pourquoi luttons-nous pour préserver les feuilles de Yigne de
l'atteinte des Champignons ou des insectes qui les détruisent?
C'est parce que nous sommes certains que le suc renfermé dans
nos raisins a comm.e source primordiale l'amidon que fournit
ces feuilles.
Afin d'éviter toute confusion, nous rappelons que le travail
chlorophyllien est tout à fait indépendant de la respiration du
végétal. Dans ce dernier phénomène, la chlorophylle ne paraît
pas intervenir, et nous savons tous que les racines, les tuber-
cules, les oignons, les graines en germination respirent sans qu'ils
soient verls, c'est-à-dire pourvus de chlorophylle. Une plante
chlorotique continue à respirer comme une plante saine, seule-
ment comme elle perd souvent plus de carbone par respiration
qu'elle n'en prend à l'air par l'assimilation, elle fait pour ainsi
dire faillite et ne tarde pas à mourir.
De la chlorose.
Si nous consultons les traités d'Horticulture ou d'Agriculture
au sujet de la chlorose, nous voyons que Ton appelle ainsi une
série de maladies que quelques-uns ont classées, que d'autres
au contraireont laissées confondues, maladies qui sont caractéri-
sées surtout par l'atTaiblissement du tondes feuilles, c'est-à-dire
la disparition de toute ou partie de la chlorophylle. Nous avons
insisté plus haut sur ce que pouvait amener de fâcheux cette
diminution de la chlorophylle ou son affaiblissement; la ma-
ladie est malheureusement trop connue pour nécessiter une
description particulière complète. Nous préférons aborder une
autre partie du sujet.
De la relation qui existe entre la chlorophylle
et la chlorose.
Parmi les causes pouvant amener la chlorose, celle sur
laquelle s'est portée tout d'abord l'attention est le manque de
fer. Il était en effet fort logique de continuer la comparaison
entre les plantes et les animaux, et, de même que le médecin
ordonne les médicaments ferrugineux aux personnes anémiques,
on a essayé d'appliquer les sels de fer au traitement de la
chlorose. Il fallait s'assurer si le rapprochement que l'on voulait
établir entre le sang et la chlorophylle avait sa raison d'être au
point de vue de la teneur en fer, 11 n'en est rien. Nous avons
dit plus haut que la chlorophylle pure est exempte de ce
métal.
Les sels de fer n'agissent donc pas pour redonner à la chloro-
phylle un élément dont elle n'a pas besoin pour son propre
compte.
Récemment un travail fort remarquable de MiM. Degruliy et
Gastine, publié dans le Journal de V Agriculture (1894, tome II,
page 833), vint jeter un jour nouveau sur l'emploi du sulfate de
fer. Nous engageons fort ceux que cette question intéresse à lire
cet article ; nous ne pouvons qu'en donner ici un résumé succinct,
mais les conclusions des auteurs ont pour nous une réelle im-
portance.
MM. Degruliy et Gastine ont analysé les cendres de Vignes,
soit bien portantes, soit chlorosées, et enfin reverdies par le
procédé du D"" Rassiguier.
— 58
VIGNES
VIGNES
VIGNES
REVERDIES
bien
sous
PORTANTES
CHLOR OSÉES
1 influence
du traitement
Rassigujer.
Taux de cendres brutes, encore
un peu charbonneuses, p. iOO
de feuilles séchées à 110° . .
13,00
21,93
16,00
Les mêmes sulfatées
19,00
32,25
23,80
Dans 100 parties de ceiulres
brutes.
Chaux
41,800
42,000
42,000
Potasse
3,15o
0,768
0,855
0,099
2,667
9,393
Soude
Magnésie
6,300
5,608
7,218
Sesquioxyde de fer
0,403
0,779
0,526
Oxyde salin de manganèse . .
0,350
0,290
0,300
Oxyde de cuivre
1,064
0,501
0,626
Acide phosphorique
2,548
1,529
2,089
Acide sulfurique
2,537
1,234
2,030
Acide silicique
9,670
87,450
11,400
Chlore
0,474
0 326
1,081
27,340
Acide carbonique
28,710
27,180
97,779
97,861
97,670
Azote dans 100 de feuille sé-
chée à 110°.
Matières albuminoïdes corres-
1,872
1,573
1,791
pondant à l'azote (en suppo-
sant le facteur 6 p. 100). . .
11,232
9,438
10,746
Ces analyses montrent :
'1° Que la quantité de chaux est égale de part et d'autre;
2° Que les feuilles chlorosées sont beaucoup plus pauvres que
les feuilles vertes en potasse, soude, magnésie, manganèse, acide
phosphorique, acide sulfurique;
3° Qu'au contraire de l'idée généralement répandue les
feuilles chlorosées renferment un grand excès de fer et en même
temps un grand excès de silice.
Quand on applique le traitement du D'' Rassiguier, les élé-
ments reprennent leur rapport normal, le fer diminue ainsi que
la silice, de façon à se rapprocher de la composition des feuilles
bien portantes.
— o9 —
Si nous ajoulons : 1° que dans les terrains riches en fer nous
observons des plantes chlorosées; 2'' que l'addition de sulfate
de fer n'a pas toujours donné de bons résultats, nous espérons
que l'on sera convaincu de ce fait, démontré par M. Joulie
en 1888 : « Ce n est pas le manque de fer qui produit la chlorose. »
En dosant l'a/ote renfermé dans les trois sortes de feuilles,
les mêmes auteurs ont reconnu que cet élément diminue dans
les plantes chlorosées et, tandis que pour 100 de feuilles sèches ils
trouvent 11.23 parties de matières albuminoïdes dans les feuilles
bien portantes, dans les feuilles malades il n'y a que 9.43 par-
ties de ces produits.
Un fait est donc certain : les substances utiles à la plante
existent en quantités beaucoup plus faibles dans les plantes
chlorosées que dans les plantes normales. Or ces éléments sont
ceux absorbés par les racines, et tout nous porte à croire que
par suite d'une raison quelconque, le végétal n'a pas eu à sa
disposition, à l'état et en proportions convenables, les éléments
essentiels à sa nutrition (principalement l'azote, l'acide phos-
phorique, la potasse).
M. le D"" Gilbert, dans un excellent travail exécuté à Rotham-
^ieài {Annales agronomiques , tome XII, page 447), a montré que
l'addition de sels minéraux a occasionné un accroissement
notable dans l'assimilation du carbone. Dans les végétaux sou-
mis à l'expérience, la chlorophylle n'a pas augmenté en quan-
tité ; mais, grâce à l'abondance des engrais minéraux, son activité
s'est accrue. Pour atteindre son maximum, cette activité exige
donc la présence de certaines matières minérales sur l'absorp-
tion desquelles la chlorophylle n'a au contraire aucune action
réciproque.
Dans les plantes chlorosées, la diminution de la chlorophylle
est due surtout à ce que, pour une foule de causes, la nourriture
minérale ou organique est présentée au végétal dans une autre
proportion que celle qui doit exister pour assurer le bon fonc-
tionnement de son organisme.
Nous donnerons de nombreuses preuves à l'appui de celte
hypothèse dans la suite de ce mémoire; tout ce qui a été pro-
duit jusqu'ici peut servir à la démontrer.
— 60 ~
Si nous admettons pour un instant que toutes les circons-
tances qui produisent la chlorose ont pour effet primitif d'agir
sur la nutrition minérale ou azotée de la plante, nous aurons
une ligne de conduite bien ferme à suivre vis-à-vis des plantes
malades. Nous devrons amener le sol à leur fournir constam-
ment les éléments nécessaires, en quantité et en rapport conve-
nables^ et dans l'état assimilable.
La chlorose en terrains calcaires.
Ce chapitre est sans doute le plus important de la question, et
à ce titre mérite toute notre attention. Les terrains dans lesquels
on rencontre le plus souvent les plantes chlorotiques sont, sans
contredit, les terrains fortement calcaires. Pouvons-nous en
donner une raison plausible se rapportant à notre hypothèse?
La réponse est assez facile à faire.
La chaux n'a pas pénétré davantage dans les plantes chloro-
tiques que dans les Vignes bien portantes, comme l'indique notre
tableau; elle n'a donc pas agi d'une façon directe par pénétra-
tion dans le végétal.
Si l'on dose l'azote, l'acide phosphorique, la potasse
renfermés dans les terrains calcaires, on constate que, le plus
généralement, ces éléments existent en quantité suffisante au
point de vue total, mais si nous voulons évaluer les quantités de
ces éléments solubles ou susceptibles d'être solubilisées par les
racines des plantes, nous sommes aux prises avec de grandes
difficultés.
En admettant avec MM. Dyer, Paturel, etc., que les racines
sécrètent un suc renfermant 1 p. 100 d'acide citrique, imaginons
ce qui se produit, dans notre sol calcaire, quand le végétal a
lancé ses racines à larecherche de sa nourriture minérale.
11 faut que le suc sécrété par les racines sature une quantité
énorme de carbonate de chaux pour solubiliser une quantité
bien faible de potasse et d'acide phosphorique.
Quand la plante aura ainsi péniblement enlevé, au milieu
avoisinant ses racines durant les premières phases de sa végé-
tation, les élémeûts attaquables, qu'adviendra-t-il? Le peu
d'acide phosphorique, de potasse qui se trouvait à sa portée
disparait, rassimilation des substances minérales devient pres-
que impossible, et en vertu de ce que nous avons dit plus haut,
la chlorose se déclare.
Elle est donc produite, dans ce cas, parce que le calcaire a
usurpé, chez les racines, le pouvoir dissolvant qu'elles possé-
daient dans les circonstances normales. Pour remédier à cet
état de choses, quels moyens employer?
L'année dernière, M. Raquet, partageant l'idée de M. Bernard,
démontrait que le sulfate de fer décalcarisait le sol, pour em-
ployer sa propre expression. II ne faut pas prendre ce terme à la
lettre, et supposer que le. sulfate de fer enlève à la totalité du
sol, sur lequel on le répand, le calcaire nuisible. Nous calculons
que, pour diminuer de 1 p. 100 la teneur en calcaire d'une terre
arable de 0"',35 d'épaisseur, il faut environ une tonne de sul-
fate de fer par are. Songeons qu'il existe des terrains renfer-
mant 40 p. 100 de calcaire, et pour décalcariser suffisamment
ces sols 11 nous faudrait des quantités si fortes de sel de fer que
nous n'osons pas y penser. Mais remarquons que, précisément,
pour employer ce sel, on recommande de creuser un trou autour
du pied de l'arbre ou de la Yigne malade, de verser le sulfate de
fer dans ce trou de façon à ce qu'il pénètre daos la terre au
voisinage des racines. Ce sulfate de fer va détruire le car-
bonate de chaux, comme le disent MM. Bernard et Raquet,
mais dans un espace restreint; il va créer autour de ces racines
une gaine de sol neutre ou presque acide, dans laquelle elles
vont pouvoir puiser leur nourriture. De plus, comme les mêmes
auteurs l'ont bien montré, le sulfate de chaux formé dans la
double décomposition agit sur la potasse pour la solubiliser; or
nous avons prouvé, au dernier Congrès, que cette substance
provoque la dissolution de l'azote organique sous ses trois
formes assimilables.
Le traitement du D' Rassiguier, qui consiste à badigeonner le
bas du cep des Vignes avec des bouillies très riches en sulfate
de fer, doit s'expliquer de la même façon quand il donne de
bons résultats, et, en nous reportant au même tableau que pré-
— G2 —
cédemment, nous constatons dans sa dernière colonne la réap-
parition de tous les éléments qui manquaient avant le traite-
ment.
Comme premier enseignement à tirer de ces faits, le sulfate
de fer peut être ajuste titre employé pour combattre la chlo-
rose. Dans les expériences que nous avons exécutées à Grignon
sur une collection de plantes chlorosées, d'espèces différentes, il
a agi favorablement. Malheureusement sa réussite n'est pas cer-
taine partout; nous allons expliquer pourquoi, dans certains cas,
il est sans effet.
Ceux qui ont entrepris des plantations ont observé que c'est
souvent après un temps plus ou moins long que la chlorose
apparaît; ce fait a lieu surtout en terrains pauvres et s'explique
assez aisément. Le végétal trouve, au début, sa nourriture sous
une forme assimilable; il s'en empare, la consomme et épuise
ainsi le sol en éléments solubles. Ceux-ci disparus, la chlorose
se manifeste. Si le sol est riche en éléments insolubles, le sul-
fate de fer peut entraver la maladie, par le mécanisme que
nous avons indiqué. La plante alors renaît. Si au contraire le
sol ne renferme que peu de ces éléments, notre remède reste
sans effet.
Il ne faut pas perdre de vue que ce sulfate de fer n'apporte
au sol que son acide et du fer, qu'il n'est qu'un excitant agis-
sant par le plâtre qu'il forme, et qu'au lieu d'enrichir le sol d'un
élément utile de plus, il contribue à épuiser le terrain en facili-
tant le départ des substances que celui-ci retient.
Dans les cas oîi le traitement au sulfate de fer n'aura pas
réussi, nous devrons employer les engrais minéraux complets^
apportant ainsi au sol l'azote, l'acide phosphorique, la potasse
à l'état assimilable.
Dans les essais que nous avons effectués en comparant le sul-
fate de fer à l'engrais minéral, le résultat a toujours été plus
avantageux par l'emploi de ce dernier. Malheureusement nous,
ne pouvons pas, dans des essais de ce genre, mettre des chiffres
sous les yeux des intéressés, l'amélioration obtenue se tradui-
sant surtout par le goût des fruits dans le cas d'arbres fruitiers,
ou par l'aspect lorsqu'il s'agit des plantes d'ornement.
— 63 —
Gomme on le remarquera, nous reconnaissons hautement
l'heureuse influence que peut exercer le sulfate de fer sur les
plantes chlorosées, mais nous préférons toutefois, surtout lors-
que les produits que l'on peut retirer sont de grande valeur,
remplacer totalement ou en partie ce se! par un engrais com-
posé de nitrate de soude, superphosphate et chlorure de potas-
sium, à doses variant suivant les terrains. L'elTet sera plus
prompt et plus sûr.
La chlorose en terrains humiféres.
La chlorose peut se manifester dans des terrains riches en
humus. Dans ces sols, le rapport normal entre les éléments est
rompu, le sulfate de for ne ferait aucun effet, le remède tout
indiqué qui nous a donné entière satisfaction est l'apport d'un
mélange de scories de déphosphoration et de chlorure de potas-
sium. Dans ces conditions la nitrifîcation se fait abondamment;
rapidement la chlorophylle reparaît et travaille avec une grande
activité. On a remarqué du reste que l'acide phosphorique est
le coi'ps qui contribue le plus à activer le travail chlorophyllien.
Diverses autres causes de chlorose.
Potasse. — De nombreux travaux ont été effectués pour
rechercher le rôle de la potasse dans les plantes. MM. Noble,
Erchmann et Schreïder ont prouvé : 1° que sans potasse la
chlorophylle ne produit pas d'amidon; 2° que sans chlorure de
potassium l'amidon formé n'émigre pas.
Il faut donc veiller à ce que, dans nos sols, il y ait toujours à
l'état convenable cet élément essentiel; comme l'acide phospho-
rique, la potasse est indispensable à la plante.
Nitrates. — Assurer une bonne nitrifîcation est un moyen
sûr d'éviter la chlorose. M. Pichard vient de montrer qu'en
donnant aux plantes des nitrates ^en quantité convenable, on
augmentait chez elles la faculté de prendre les autres éléments.
-- 64 —
On peut très bien montrer l'heureuse influence du nitrate de
soude en traçant des caractères au moyen de cet engrais sur un
champ de blé par exemple, le ton vert des feuilles sera beau-
coup plus accentué aux endroits où le nitrate aura été ré-
pandu.
M. G. Truffaut fils, dans ses études sur les Azalées et autres
plantes horticoles, a prouvé combien l'emploi des nitrates pouvait
donner de bons résultats, et le Congrès de la Société nationale
d'Horticulture a compris très bien l'importance d'une bonne
nitrification lorsqu'il a mis sa troisième question au concours.
Pour éviter la chlorose anazotique, c'esl-à-dire produite par ie
manque de nitrification, employez les moyens préconisés pour
activer cette dernière, ou essayez le nitrate de soude à la dose
de 2 kilogrammes par are.
AÉRATION DU SOL. — La chlôrosc peut se produire dans un
terrain imperméable ou un terrain trop humide. Nous sommes
alors en présence d'un phénomène physiologique qui demande
une courte explication. Les racines respirent en consommant de
l'oxygène; il importe donc qu'elles aient de ce dernier à leur
disposition. C'est ce qui n'arrive pas toujours dans les cas men-
tionnés ci-dessus; il faut travailler convenablement le sol, y
incorporer du fumier pailleux ou des corps poreux dans le pre-
mier; dans le second, un drainage bien fait est tout indiqué.
Sécheresse. — Une forte sécheresse peut occasionner la
maladie. Si l'on peut arroser ou irriguer on ne manquera pas de
le faire; dans le cas contraire, le binage, comme le disait très
bien M. Raquet, entretiendra la fraîcheur, et permettra ainsi aux
éléments utiles de rester en dissolution et d'être absorbés par
les plantes.
Influence de la température. — La trop grande difl'érence
de température existant entre le sol et l'atmosphère amène la
chlorose. On réchauffe le terrain par l'apport de fumier enfoui,
en répandant des matériaux de couleur foncée qui absorbent la
chaleur solaire au lieu de la réfléchir comme le font certains
sols crayeux.
Aptitude individuelle. — La chlorose peut provenir de la
constitution individuelle de la plante; c'est une maladie qui naît
— 65 —
avec Je végétal, et dans ce cas-là surtout l'engrais complet est
efficace.
Les horticulteurs savent très bien que certaines espèces, telles
que les Pruniers, restent indemnes à côté de Poiriers malades, il
}' a donc lieu de tenir compte des aptitudes individuelles lorsque
l'on veuf faire une plantation; nous ne faisons du reste que
rappeler la chose, le choix de porte-grefTes a une grande impor-
tance et attire particulièrement, à juste raison, l'attention des
horticulteurs.
Conclusions.
Pour résumer ce mémoire, nous engageons fortement MM, les
horticulteurs à suivre les conseils ci-dessous :
1° Ne faire leurs plantations que dans des terrains où les élé-
ments minéraux seront sous une forme assimilable, ou pouvant
le devenir facilement.
2*^ Essayer, si la chlorose se déclare, de fournir à leur sol les
éléments indispensables par l'apport d'un engrais complet ; par
exemple, pour un are :
2 kilogrammes de nitrate de soude,
1 kil. 500 de chlorure de potassium,
2 kilogrammes de superphosphate,
3° En terrain calcaire , faire précéder ce traitement d'un
apport de sulfate de fer au pied des arbres, ou, comme l'indique
le D^" Rassiguier pour les Vignes, en badigeonnage le long de la
tige.
En engageant les horticulteurs à veiller, par les moyens indi-
qués, sur la nourriture minérale qu'ils doivent fournir à leurs
plantes, nous sommes persuadé que, dans lu plupart des cas, ils
préviendront la chlorose, qu'ils la guériront souvent, et que,
l'examen de leur sol aidant, les travaux sur la maladie se pour-
suivant continuellement, ils finiront par guérir radicalement les
végétaux de la chlorose.
De nombreuses expériences faites avec le sang desséché, le
-— (JG —
nitrate de soude, les phosphates, les sels de potasse, les engrais
complets, par des praticiens, des savants, des amateurs, nous
ont déjà donné raison. Nous osons espérer que celles qui seront
tentées à l'avenir viendront vérifier notre théorie. En attendant,
nous avons expliqué quelques-uns des faits existants, nous avons
rassemhlé des idées éparses, montré par quelle voie on peut
effectuer les recherches, et nous nous affirmerons hien heureux
si ce modeste travail peut devenir un nouveau jalon fixé sur le
chemin de la solution définitive du problème.
Ce travail a été exécuté au laboratoire de M. Dehérain à
l'École Nationale de Grignon.
TROISIEME QUESTION
DE L'ASPEGÏ
DES FRUITS ET DES TUBERCULES
COMME INDICE DE LEURS QUALITÉS
PAU
M. RAQUET
Messieurs,
Ce serait un immense avantage s'il était possible de recon-
naître approximativement, à première vue, les qualités impor-
tantes d'un bon fruit ou d'un tubercule^ spécialement la
richesse en sucre d'un fruit à cidre ou d'une racine, et surtout
la teneur en fécule d'une racine ou tubercule.
Eh bien! je crois qu'il est relativement facile de constater
qu'on peut, à l'aspect du fruit, en indiquer approximativement
la richesse en matières hydrocarbonées.
Comment? à quels caractères? et quel est bien le principe qui
doit nous guider dans cette appréciation?
Le principe étant formulé, il restera à en faire l'application
dans l'examen de quelques fruits et tubercules, spécialement
des fruits à cidre et de la Pomme de terre.
Nous essaierons, en terminant, d'en donner l'explication et
de le justifier.
— 68
De Taspect: la formule du principe et applications.
De V aspect: Tous xs fruits et toutes les racines d'un aspect
terne ou mat sont riches en matières hydrocarbonées , c'est-à-dire
sont riches en sucre ou en fécule. — Au contraire^ les fruits à
peau lisse ou brillante, sont pauvres en matières hydrocar bouées.
En d'autres termes, les fruits riches ont un aspect vieillot,
alors que les fruits pauvres ont une apparence de jeunesse.
Lorsqu'il s'agit de la Pomme à cidre, on observe que la
Pomme riche est non seulement d'aspect terne, mais le plus
souvent, est fortement lavée de roux.
Si bien qu'on peut dire que sa vulgaire robe de bure est le
signe de la richesse, alors que la brillante robe de soie serait, au
contraire, le signe de la pauvreté.
Lorsque pour la première fois j'exposai ces idées, il y a cinq
ou six ans, à Gaen, devant le Congrès pomologique, on les
accueillit avec une très grande défiance; c'est à ce point que le
savant pomologue M. Power, Vice-Président de l'Association, a
bien voulu me dire depuis, dans une réunion à Paris, qu'il
avait d'abord considéré ce principe comme faux; mais que
depuis il l'avait reconnu comme étant absolument vrai.
Et ce principe de M, Raquet, ajoutait-il, renverse absolument
les idées qu'on se faisait de l'aspect d'un bon fruit en Normandie.
Mais, en réalité pourtant, ce n'est pas un principe nouveau
que j'ai formulé, car il était connu pour la Betterave, formulé
d'abord par M. Louis Vilmorin, et, toujours indiqué depuis
comme caractère d'une Betterave riche. Je n'ai donc fait que
présenter une application nouvelle d'un principe connu depuis
plus de quarante ans. J'ai fait le premier une application utile
à la Pomme à cidre, c'est certain, et je crois aussi à la Pomme
de terre; mais rien de plus.
Et encore cette dernière application m'a-t-elle été suggérée
par un excellent praticien, M. Corroyer, d'Amiens.
— 69 —
Mais peu importent les questions de priorité.
Le principe étant posé, nous allons en présenter successive-
ment quelques applications; nous essaierons ensuite de le
justifier théoriquement.
1" A la Pomme de terre^ sa richesse en fécule. — Les variétés
qui n'ont que 12 à 15 p. 100 de fécule sont à peau luisante.
Exemple : Early rose, la Saucisse même, et tant d'autres.
Les variétés dosant de 18 à 23 p. 100 de fécule sont d'un aspect
terne ou mat.
Exemple: l'Imperator, Simpson, Docteur Mœrcker.
La plus riche des variélés industrielles, la Ghancelière ou
Bismarck, est particulièrement terne. Or, elle dose jusqu'à
30 p. 100 de fécule, exactement 30,25 p. 100.
2° Application à la Betterave : sa richesse en sucre. — Les
variétés fourragères, qui dosent de 7*à 8 p. 100 de sucre, sont
à peau luisante; les variétés riches sont à peau ridée et terne;
elles dosent de 12 à 18 p. 100 de sucre et même 22 p. dOO.
Dans ces Betteraves riches, un grand nombre de cellules étant
pleines de sucre, sont naturellement plus dures, mais fragiles. En
les jetant, elles se cassent.
C'est bien sous cet aspect et avec ces divers caractères que se
présente la Betterave améliorée Vilmorin, la plus riche de toutes ;
et même, en général, les meilleures variétés potagères, comme
la Grapaudine.
3° Les Poires. — Citons la Belle Angevine, la plus belle, et la
moins bonne des Poires; et dans les variétés bien sucrées, la
Bergamotte Espéren, la Suzette de Bavay et la Bergamotte
lucrative.
Mais lorsqu'il s'agit de Poires ou de Pommes à couteau,
il y a autre chose que la richesse en sucre; il y a le
parfum, et l'acidité surtout qu'il faut en quantité suffisante.
Ici donc la dégustation s'impose pour obtenir une réponse
satisfaisante à toutes les questions de qualité.
Contentons-nous de faire observer que la Bergamotte lucra-
tive ou Seigneur Espéren, que M. Dubreuil considérait avec
raison comme la meilleure des Poires d'automne, a bien l'aspect
d'un fruit riche en sucre.
— 70 ~
Et ainsi de la Bergamotle Fortunée, de la Passe-Crassane,
d'Olivier de Serre, de Martin Sec.
4" La Pomme à couteau : les rousses sont particulièrement
sucrées. — Il est certain que les meilleures Pommes sont ternes,
et en général fortement lavées de roux. Exemple: la Reinette de
Caux. la Reinette de Canada et la Reinette grise haute bonté. Le
Calville est blanc mat.
Assurément le Grand Alexandre est un fruit de commerce
méritant; mais entre le Grand Alexandre, aux joues lavées de
rose, frais et luisant, et la Reinette de Canada, et la vulgaire
Reinette de Caux, la différence est énorme: ces dernières lui sont
incontestablement supérieures.
La Double Pomme du Nord, que j'ai vulgarisée dans la
Somme en distribuant un grand nombre de greffes, — dix
mille dans de certaines -années. — est aussi un fruit de com-
merce fort intéressant; grosse et rouge luisant, elle plait; mais
la chair en est creuse, quoique d'un goût assez agréable.
La petite Reinette de Versailles lui est bien supérieure, et
tant d'autres variétés locales de même aspect.
Mais voici : il faut un gros fruit, lavé de rouge, luisant.
Gros, soit ; mais d'aspect luisant, c'est là une erreur des
acheteurs.
Nous signalons en passant de pareilles erreurs; mais nous
savons bien que le producteur doit peu s'en préoccuper : il ne
doit jamais les combattre à outrance, car il faut produire au
goût des acheteurs.
5° Les Pommes à cidre. — Les plus riches sont aujourd'hui fort
connues; citons, en passant, la Médaille d'or, qui a 22 p. 100
de sucre; la Grise Dieppoise, qui lui ressemble tant et qui a la
même richesse.
Le Vice-Président Héron et tant d'autres, comme les pre-
mières, sont grises comme on dit, ou mieux, sont fortement
lavées de roux.
Toutes ces variétés sont des variétés d'élite.
La Bramtôt ou Martin-Fessart est un fruit blanc terne, — as-
pect de Calville, — c'est un fruit riche; son jus marque facile-
ment 1090 et 20 p. 100 de sucre.
— 71 —
J'avise un jour, en voyage, dans la Somme, un arbre couvert
de fruits rouges et roux : c'était bien le double caractère d'un
fruit d'élite, le rouge terne comme indice du parfum M. Truelle)
et le roux pour caractériser la richesse; ce fruit marquait, en
effet lin et 1112; il a aujourd'hui le nom de Passe-ileine; et il
est déjà fort connu.
A la dernière Exposition d'Abbeville, j'ai choisi une vingtaine
de fruits portant les indices des fruits riches.
A l'analyse, tous se sont, en effet, montrés fort au-dessus de la
moyenne courante.
Mais, de plus, quelques-uns, mieux caractérisés, sont même
d'une richesse exceptionnelle.
Exemple : la Reinette douce de Bellancourt, du poids de
29 grammes avec 1102 de densité et 22 p. 100 de sucre.
La Belle Amère, de M. Cottarede Doullens, 1080 et 16 p. 100
de sucre. Citons encore la Belle de Hem, 17 p. 1O0 de sucre; la
Pomme de Compiègne, 15 à 16 p. 100.
Et pourtant, cette dernière est un assez gros fruit de 70 à
100 grammes; mais comme elle avait bien les indices du bon
fruit!
Une année, à la suite d'une Exposition faite en automne, il
m'est passé, pour en faire la densité, quatre cents variétés de
fruits à cidre; j'en ai trouvé seulement trois bonnes. Mais à la fin
des expériences, j'avais découvert que le principe s'applique
aux fruits. Celte année, voici qu'à Abbeville sur quatre mille
variétés inconnues, j'en prends vingt-quatre. Pas une n'est mau-
vaise, et quelques-unes sont des fruits à très haute densité et
véritablement d'élite.
Nous pourrions tenter de faire quelques autres applications du
principe aux fruits des Cucurbitacées; mais nous laissons ce soin
à de plus compétents.
Je voudrais seulement ébaucher, en terminant, la théorie du
principe formulé.
II
La théorie du principe
de l'indice de la qualité des fruits et racines.
1° La plante est un agrégat dr cellules modifiées. — Or la
cellule se multiplie par la division de son proloplasma, c'est-à-
dire de la matière azotée qu'elle contient dans son intérieur pen-
dant les premières phases de son existence.
Nous ne croyons pas utile de rappeler la constitution de la
cellule et les différents modes de multiplication. Il suffit de con-
sulter nos meilleurs livres deBolanique:Duchartre, vanTieghem,
Crié, Gauvet, Mussat et tant d'autres.
Contentons-nous de rappeler qu'une cellule déjà vieille, et
dont le protoplasma a fait place peu à peu à différentes sécré-
tions, au sucre, à la fécule, etc., est une cellule qui est frappée de
stérilité : elle ne peut désormais que vieillir encore, mais sans
jamais engendrer d'autres cellules.
2° Les cellules, en vieillissant, subissent différeyites modifica-
tions : leur membrane s épaissit et la paroi extérieure de celles qui
constituent l'assise périphérique se subérise. — Rien n'est plus
facilement constaté au microscope.
Ainsi, une cellule, pour sécréter du sucre, doit vieillir, et le
vieillissement s'accompagne d'un épaississement ou d'une subé-
risation de la paroi de la cellule.
La cellule jeune ne saurait contenir de sucre, ni avoir cet
aspect vieillot que donnent l'épaississement ou la subérisation
de la membrane.
A d'autres le soin d'approfondir ces questions de théorie.
A nous le rôle modeste, et plus en rapport avec nos faibles
moyens, d'avoir présenté quelques applications véritablement
nouvelles d'un principe connu depuis quelque temps déjà.
Puissent ces idées n'être pas sans utilité pour les praticiens et
servir ainsi la grande cause du progrès, qui a seule préoccupé
sérieusement les instigateurs du Congrès.
QUATRIÈME QUESTION
DE
LA CHALEUR DU SOL
ET DE
CELLE DE L'AIR
QUELLî: EST CELLE QUI INFLUE LE PLUS SLR LA VÉGÉTATION?
PAR
M. POIRET
PROFESSEUR A ARRAS,
INTRODUCTION
L'aclion de la chaleur dans la nature entière et parlicuiiere-
ment sur la végétation est d'une grande innportance. Pour par-
courir les différentes phases de son existence, le végétal, depuis
sa naissance jusqu'à la formation de la graine, a besoin d'une
certaine chaleur, et cette chaleur, la plante l'emprunte quelque-
fois au sol, mais le plus souvent à l'atmosphère. A quelque
source qu'elle appartienne, la chaleur exerce sur le végétal
différents effets : 1° un effet calorifique qui fait que sa tempéra-
ture s'élève progressivement; 2*^ un effet mécanique qui fait que
certaines parties du végétal se mettent en mouvement, la sève,
par exemple, amenant par là un accroissement de la plante;
3° un effet chimique qui amène à la fois la transformation des
réserves, leur utilisation, l'élaboration et l'emmagasinement de
nouvelles.
La vie des plantes se composant d'une série de phénomènes
complexes qui ne sont pas tous influencés de la même manière
par la température : pour faciliter cette étude comparative de
l'influence de la chaleur de l'air el du sol sur l'organisnne
végétal, nous diviserons la vie de la plante en trois périodes :
1° La germinalion;
2° La végétation de la plante adulte;
3° La floraison et la fructification.
Et nous étudierons l'influence que la chaleur exerce sur les
phénomènes inhérents à chacune de ces phases de la vie végétale.
Nous considérerons aussi et surtout la chaleur agissant dans
deux milieux, dans le sol ou chaleur souterraine^ et dans V air ou
chaleur aérienne^ cette dernière accompagnée de lumière. Toutes
deux sont utilisées journellement en horticulture, et en nous
aidant de l'observation, des expériences faites par des savants,
tels que Sachs, Girardin, Dehérain, Van Tieghem, Rischawi,
Quételet, Detmer, Naudin, etc., ainsi que des nôtres, nous allons
essayer d'exposer leur influence propre, leurs efl'ets particuliers.
I
De réchauffement des sols.
Sommaire. — Température et échauffement des sols. Causes qui modifient
cet échauffement. Différences avec la température moyenne de l'atmos-
phère. Tables Marié-Davy et Pagnoul. La chaleur emmagasinée dans le
sol s'accumule à la surface et échauffe Tair. Variabilité trop fréquente
de la température de l'air. Stabilité relative de celle des sols. Moyens
artificiels employés en horticulture pour maintenir la stabilité de la
. température aérienne, en rapport avec les principales espèces végétales.
Il y a deux sources permanentes de chaleur à la surface de la
terre: [di QhdXtuv centrale propre du globe, et la radiation solaire.
Si la première source existait seule, le rayonnement se faisant
constamment vers les espaces stellaires, la température décroî-
trait rapidement h la surface du sol, et avec elle, on verrait dis-
paraître bientôt la vie et tout mouvement; car malgré cet
immense foyer de chaleur centrale, la conductibilité de la croûte
solide est si faible qu'elle ne laisse arriver à nous qu'une minime
quantité de calorique, quantité presque imperceptible, capable
d'élever tout au plus d'un vingtième ou d'un trentième de degré
la température du sol. Il est vrai que cette chaleur propre de la
terre va en augmentant, selon les lois de la géothermie, en allant
de la surface au centre.
La radiation solaire, elle, non seulement répare les pertes dues
au rayonnement, mais elle maintient constante ou à peu près la
température de la terre. Ce n'est que par l'accumulation de la
chaleur solaire pendant Tété que la lerre garde pendant l'hiver
une somme de chaleur suffisante pour conserver dans nos cli-
mats la vie aux plantes qui se trouvent à sa surface. Au delà du
cercle polaire où ces rayons sont trop obliques pour pénétrer
dans son sein^ elle est éternellement gelée.
Les sols s'échauffent donc par les rayons solaires, et l'inten-
sité de cet échaulTement dépend de beaucoup de circonstances
dont les principales sont la couleur du sol, sa teneur en humidité,
son inclinaison, Fa latitude, son altitude, etc., enfin les /î?//^?ro?««?-
téores.
Tous les jardiniers savent que plus le sol est de couleur foncée,
plus il s'échauffe, et que cet échauffement sera d'autant plus
faible que la teinte se rapprochera davantage du blanc. Ainsi
dans les expériences que nous avons faites à ce sujet en juin 1893
et en mai 1894, sur de l'argile blanchâtre (argile employée à
Arras pour la fabrication des pipes) et du terreau^, nous avons
trouvé les résultats suivants, les échantillons ayant même teneur
d'eau :
ARGILE
TEMPÉRATURE
^^e l'air. htanchàtre. *^^^*^'^ noir saupoudré
en noir. "'^^^- déplâtre.
29° 4 40° 2 46° 5 4o°3 40°
22 8 3o 7 42 41 37
Au mois de mars 1894, nous avons exposé de même deux
échantillons de bonne terre de jardin de couleur brune, par une
belle journée oîi le soleil échauffa directement la terre pendant
plus de neuf heures, la température de l'air étant d'ailleurs en
moyenne de 9°, 4, nous avons constaté :
■6 —
TERRE DE JARDIN
LA MÊME A SURFACE
recouverte de plâtre.
160 2 13° 8
La couleur du sol joue donc un grand rôle dans le plus ou
moins grand échauffement de sa surface par les rayons du
soleil. C'est ce qui explique pourquoi, dans les pays du Nord, on
passe sur les murs une couche de blanc qui absorbant peu la
chaleur solaire la reflète sur l'espalier, tandis qu'au contraire,
dans le Midi, on donne aux murs une teinte variant du gris au
noir, créant ainsi une température moyenne aux plantes. C'est
encore en vertu de cette cojistatalion que sur les plateaux
cultivés aux flancs des Alpes, on jette de la terre noire sur les
couches de neige pour en hâter la fonte et pouvoir cultiver à
temps le sol qu'elles recouvrent.
L'humidité et la sécheresse de la terre influent aussi considé-
rablement sur son échauffement. Pour le démontrer, nous
avons pris deux boites en bois contenant chacune environ
1,500 grammes d'une bonne terre de jardin; la terre de la pre-
mière avait été fortement imbibée d'eau, celle de la deuxième
avait été desséchée jusqu'à une teneur de 5 p. 100 d'eau, et
pour empêcher tout échauffement par l'air extérieur, toutes deux
étaient entourées de laine.
Exposées pendant deux heures au soleil direct, le thermo-
mètre accusa dans la première 37°, 3, alors que dans la deuxième,
il marquait 44°, 8; la température de la terre mouillée était donc
moindre que celle de la terre sèche, la différence des deux tem-
pératures représentant l'abaissement dû à l'évaporation. On a
donc raison de dire que les terres humides sont froides. M. Gi-
rardin a fait d'ailleurs à cet égard des expériences absolument
concluantes pour un grand nombre de sols, obtenant toujours le
plus grand échauffement dans ceux où l'humidité était en faible
proportion.
Vexpnsition du terrain joue encore un grand rôle dans son
échauffement par le soleil. En effet, la réverbération du sol sur
les plantes est d'autant plus grande qu'il a plus d'inclinaison dans
la direction du sud; c'est pour cela que les horticulteurs trouvent
grand avantage à placer leurs jeunes semis le long d'ados
inclinés et quelquefois assez élevés, où pendant leur jeune âge,
ils reçoivent la réverbération des rayons qui frappent la surface
des ados. Toutes les semailles printanières gagnent plusieurs
jours à pousser dans celte situation.
Quant kVallitude, son influence sur l'échauff'ement des sols
et par suite sur la végétation a été déterminée parM. Angot;
ce savant estime, d'après des expériences de dix années faites
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FiG. 1
en diverses parties de la France (observatoires) qu'elle amène
un relard de quatre jours dans la feuillaison comme dans la
floraison.
Les écarts sont aussi très accentués entre la température de
l'air et celle du sol; il est vrai de dire que c'est le sol insolé
qui échaufl'e l'air, et c'est l'air qui échauffée le sol à l'ombre, et
qui doit en même temps lui fournir la chaleur consommée par
Tévaporation. Cependant une sorte d'anomalie se présente en
janvier; le sol exposé au soleil y est plus froid que l'air, et l'air
y est plus froid que le sol à l'ombre; il y a là une question
d'abri contre le vent et contre le rayonnement nocturne. La
figure 1 reproduit la série de ces écarts à Bruxelles pendant les
divers mois de l'année.
Gomme on peut le voir, le maximum d'intensité des rayons
solaires tombant en juin, le maximum de température du sol
— 78 —
au soleil survient en juillet; pour l'air, il oscille entre juillet et
août; pour le sol à l'ombre, il tombe en août.
Nous consignons dans le tableau suivant les résultats des
observations météorologiques faites sous la direction de M. Pa-
gnoul à la station agronomique du Pas-de-Calais en l'année '\ 893.
Les températures sont données à l'air sous abri, sur sol
gazonné, et dans le sol à 0™,30 de profondeur.
Moyennes de la température en 1893.
MOIS
Décembre
Janvier.
Février.
Mars. .
Avril. .
Mai . .
Juin . .
Juillet .
Août, .
Septembre
Octobre .
Novembre
1893
A L'AU
LIBRE
sous
ABRI
— 0
»8
— 1
0
+ 4
32
+ '
o5
11
81
14
04
16
40
17
79
18
43
13
06
10
70
+ -i
12
SUR SOL
GAZO.NNÉ
— 1016
H
- 3^68
— 2 36
-
- 0 41
+ 3 42
H
- 3 73
6 72
-
- 6 69
14 69
10 35
20 58
13 34
21 02
14 8i
22 57
22 80
15 03
10 63
- 2 85
DANS LE SOL
à 0m,30
DE
PROFO.XDEUR
08
85
76
39
91
HEURES
DE SOLEIL
31^5
24 5
56
189
274
211
238
213
251 8
113 8
83 7
74 7
Un point important à constater dans ce tableau, c'est que la
chaleur emmagasinée dans le sol s'accumule surtout à la sur-
face ; or l'air ne s'échaufîant point au passage des rayons solaires,
c'est cette chaleur accumulée qui rayonnant vers les espaces
célestes, échauffe à son tour l'atmosphère : la presque totalité de
la chaleur obscure rayonnée par la terre est utilisée à cet effet.
On peut donc dire avec M. Marié-Davy que la température de
l'air est une résultante des températures de tous les objets ter-
restres qu'il entoure et sur lesquels il se promène^ ces corps ayant
été échauffés par le soleil ou ayant par eux-mêmes une chaleur
propre.
Mais de même que pour la chaleur du sol dont elle provient,
rintensité de la chaleur aérienne est subordonnée à une foule
d'accidents dont nous avons déjà parlé, mais plus particulière-
— 71) —
ment aux. hijdroméléores (pluies, vents, nuages, voisinage de la
mer, etc.), ce qui donne lieu parfois à de brusques variations
de température, fort préjudiciables à la végétation.
Or, en horliculture, le point à atteindre est de créer aux
plantes une atmosphère dont la température ait une stabilité
relative, et par là, leur procurer une chaleur normale, à peu
près toujours la même; c'est ce à quoi l'on arrive par l'emploi
des thermosiphons, des fumiers ou des couches, etc., qui
donnent au sol et à l'air une température régulière ou tout au
moins sujette à peu de variations, et par suite très favorable à la
végétation.
II
Germination.
Sommaire. — Conditions extrinsèques amenant la germination. Chaleur
dégagée par les graines en voie de germination. Cette chaleur ne serait-
elle pas la cause première de révolution de la gemmule et l'humidité
« le travail préliminaire »? InflueJice de la chaleur extérieure sur la
germination. Expériences. La chaleur extérieure n'est qu'une cause
secondaire de la geraiination. État de raaturilé des réserves dans les
graines et les bulbes. Transformations chimiques produites dans les
graines. Influence de la chaleur aérienne sur ces phénomènes. Expé-
riences de Rischawi, Delmer, etc. Pourquoi l'on confie les graines au
sol.
Lorsqu'une graine est mise en contact avec l'eau en présence
de l'air, et qu'on la place dans un milieu de température conve-
nable, elle absorbe de l'eau et de i'oxygène, augmente de vo-
lume, et sous ces influences diverses, la gemmule apparaît^ les
radicelles se développent, s'allongent, la graine est devenue vé-
gétal. Et si les conditions climatériques lui sont favorables, elle
va grandir, se développer et parcourir le cycle de son existence.
Chacun de ces agents ne peut agir seul, l'eau ne va pas sans une
certaine chaleur, et celle-ci surtout ne va pas sans une certaine
humidité, et toutes deux ont besoin d'être accompagnées d'air.
Des graines saines enfermées dans un flacon bien sec, herméti-
quement bouché, et soumises à une température de 20 degrés
n'ont pas germé; d'un autre côté, les mêmes graines bien bu-
— 80 —
mectées enfermées dans un flacon placé dans un milieu à 2 de-
grés se sont un peu gonflées, puis elles ont pourri sans aucune
apparence de germination. Et si quelquefois l'on constate que
des graines enfoncées profondément dans le sol ne germent pas,
bien qu'ayant de la chaleur et de Ihumidité, c'est que l'oxygène
de l'air ne pénètre pas jusqu'à elles, et si les conditions pre-
mières sont maintenues^ elles ne germeront que le jour où elles
seront ramenées à la surface du sol. et elles germeront plus vite,
toutes choses égales, dans un sol meuble que dans un sol com-
pact.
En général, on peut dire qu'aucune graine ne germe à 0 de-
(
\
..J
b
FiG. 2.
gré; exception cependant est faite pour la Moutarde blanche
(0 degré), bon nombre de plantes alpines et quelques végétaux
d'ordre inférieur.
Chaque végétai, pour une même variété et une même région,
ne germe qu'à une température donnée, au-dessous de laquelle
la germination ne se produit plus; et la germination est d'au-
tant plus active, plus favorisée que la température du milieu où
se trouvent les graines est plus élevée, sans cependant dépasser
un certain maximum fixé généralement à 50 degrés.
Si, d'après M. Van Tieghem, on exprime par une courbe la
marche des phénomènes de la vie de la plante aussi bien dans
la germination que dans la végétation adulte, en fonction de la
chaleur, on aura les constatations suivantes pour chacune :
1° t, limite inférieure au-dessous de laquelle la vie ne se inani-
feste pas, reste ou retourne à l'état latent (minunum).
— 81 —
'2" T, limite supérieure au-dessus de laquelle la vie ne se ma-
nifeste plus, retourne ou reste à l'état latent {maxuaum).
3°T, température où la vie se manifeste avec toute son éner-
gie, le mieux, possible {optimum).
4° 6, en dessous, c'est la mort par le froid, par suite de la
température trop basse.
5° 6', en dessus, c'est la mort par le chaud, par suite de la
température trop élevée.
Voici d'après cela les températures auxquelles commence tt
s'arrête la germination pour quelques plantes, comme celles
encore où elle se produit avec le plus d'activité ;
Moutarde {Sijiapis alha) . .
Cresson {Lepidum salivum) .
Lin [Linum usitalissimum) .
Blé {Triticiim vulgare). . .
Orge {Hordeum vulgare) . .
Trèfle {Trlfolhim repens) . .
Pois [Pisum sativum) . . .
Lupin [Lupinus albus). . .
Navet [Brassica Napus) . .
Chanvre {Cannabis sativa) .
Maïs {Zea Mais)
Melon {Cucumis Melo) . . .
Sésanne {Sesamum orieniale)
Courge {Cucurbita Pepo) . .
Haricot {Phaseolus multiflorus
eneure.
supérieure
O'^O
270
4
37°2
1 8
21
28
1 8
21
28
5
27
4
42 5
5
28
7
37 7
5 7
21
25
28
6 7
26
6
))
7 5
28
))
))
31
5
42 5
))
31
0
42 5
9 5
33
7
46 2
»
37
5
))
13
2o
45
13 7
33
7
46 2
9 0
33
7
46 2
Cette chaleur dont on connaît la quantité exacte et utile, c'est
généralement le milieu extérieur qui doit la fournir à la plante;
elle doit donc se trouver au début, se renouveler sans cesse dans
ce milieu extérieur soit par le soleil, soit par une source artifi-
cielle quelconque. En général, les germes ne commencent à se
développer que lorsque la température de l'atmosphère est par-
venue au 10" ou 12^ degré au-dessous de zéro.
Maintenant à laquelle des deux chaleurs envisagées attribuer
la plus grande influence sur la germination? Est-ce à celle de
l'air ou à celle du sol? Bien que notre conviction soit que la
6
— 82 —
graine est direclement iiitluencée par la température du milieu
dans lequel elle se trouve, la chaleur aérienne paraît cependant
avoir sur elle la plus grande influence.
D'abord la terre n'est point indispensable à la germination ;
en efl'et, on voit le blé germer en gerbes ; on fait croître des
graines sur des éponges, du papier, du verre pilé tenus humides ;
les brasseurs font germer leur orge dans des chambres, sur des
planchers ou des carrelages. Nous avons fait germer des grains
de blé suspendus par un fil dans une atmosphère de 12 degrés,
FiG. 3.
sur du marbre, etc. Mais voici des expériences plus concluantes
que nous avons faites à ce sujet.
En novembre 1893, nous avons pris deux manchons de verre
de 0°^,08 de diamètre et de 0™,22 de longueur; nous les avons
remplis de terre fibreuse, puis, à une extrémité, nous avons
semé à 1 centimètre de profondeur des graines de Millet dont la
germination s'efTectue ordinairement au bout de vingt-quatre
heures. Ces graines étaient mêmement et suffisamment humec-
tées dans les deux appareils. Gela fait, nous avons dans cha-
cune des parois latérales d'un coffre-germoir, à fond de zinc,
découpé un trou de diamètre égal à celui des manchons, et nous
y avons placé nos préparations de la façon suivante. Le pre-
mier manchon, A, avait le corps entier dans le germoir, et l'ou-
verture où étaient semées les graines engagée dans le trou dé-
coupé et sortant de 1 centimètre à l'extérieur (voir fig. 3).
L'autre, B, présentait la situation inverse, c'est-à-dire qu'il avait
toute sa longueur à l'extérieur, sauf la partie semée pénétrant
83 —
de 1 centimètre dans le coffre-gerinoir. Dans le manclion A, la
terre élait échaufTée par le germoir dont la température était
maintenue à 20-22 degrés, à l'aide de l'eau du bac G chauffée
avec une lampe; cette chaleur du sol devait se transmettre aux
graines situées, elles, à l'extérieur dont la température était
comprise entre 1 et 3 degrés au-dessuy de zéro. Le deuxième
manchon, B, au contraire, devait montrer l'influence de la cha-
leur aérienne, puisque presque tout le cylindre était soumis à la
température extérieure, et que seules les graines étaient en
contact avec la chaleur du germoir. De plus, dans la terre de
u^
"&
e-x<3t.Lui/l.
^i^<
Xx.o,A.<^t_ .'
a
" ^
55"
chacun des manchons, un thermomètre était enfoncé, affleurant
le semis; dans A, la température était de 18 degrés, et en B va-
riait entre 4 et 6 degrés. Le troisième jour, en B, les graines
étaient germées, et le septième, les gemmules complètement
sorties de terre, alors qu'en A, aucune germination n'existait; à
peine un léger gonflement des graines; la chaleur aérienne
avait donc seule agi.
En novembre 1894, les mêmes expériences ont été reprises,
mais alors en nous plaçant dans les mêmes conditions que dans
le jardinage. Une petite serre en bois construite à cet effet, était
divisée en deux parties par une plaque de veire; l'atmosphère
seule de la partie A était chauffée à l'aide d'une sorte de thermo-
siphon vertical (fig. 4) et la terre ici devait s'échauffer par Tatmos-
«/i.
pbère complètement vitrée. Dans la deuxième partie, B, la terre
était soumise à l'action de l'eau cliaude, comme dans l'appareil
précédent, mais son atmosphère était complètement libre, sou-
mise par conséquent à l'influence extérieure; l'appareil était
placé dans un milieu dont la température variait entre 1 et 4 de-
grés. La température de l'atmosphère vitrée A était de 22 à 25 de-
grés et le thermomètre plongeant dans la terre de B, épaisse
de 0™,12, marquait 22 degrés en moyenne.
La germination du Millet dans la partie A eut lieu au bout du
deuxième jour; les graines en B n'étaient point germées au
septième jour. Nous avons pris alors des germinations fort peu
avancées de la partie A et nous les avons plantées en B. Au bout
de huit jours, la comparaison entre celles de À et celles trans-
plantées en B donnait les résultats suivants :
Longueur des plantules : en A, O'^jOi; en B, 0*^,012; mais les
racines en B étaient plus nombreuses et plus longues qu'en A.
Ces racines examiuées au microscope étaient encore munies de
beaucoup plus de poils radicaux que celles de A.
De ces expériences, on peut déduire que : 1° la chaleur de l'air
a une influence plus apparente, plus marquée que celle du sol
sur la germination ; 2° que la chaleur du sol favorise au contraire
plus que celle de l'air le développement des radicules et l'appa-
rition des poils radicaux.
Maintenant ne pourrait-on pas envisager cette autre hypo-
thèse : la cause première de la germination ne résiderait-elle
pas dans la graine elle-même? L'évolution de l'embryon ne
serait-elle pas due à la chaleur même développée dans la graine
en voie de germination, et l'eau n'en serait -elle pas le c( travail
préliminaire »? Rien que le phénomène de l'imbibition est déjà
intimement lié à un dégagement de chaleur allant de 1 à 5 degrés,
ainsi que l'a montré le D^" Detmer, dans des expériences que le
cadre de notre travail ne nous permet pas de rapporter ici?
Dans la graine mise en contact avec l'eau, il s'efi'ectue des trans-
formations chimiques qui sont de véritables- combustions dues à
l'oxygène, desquelles combustions résulte une certaine chaleur
utilisée telle quelle par la graine ou transformée en mouvement
peut-être. Ainsi le Blé dégage 10 à 12 degrés; le Maïs, 6 à 7 de-
— 85 —
grés; le Trèfle 17 degrés, le Navet 20 degrés; les bulbilles d'Ail,
3°,5 et les tubercules de Pommes de terre, ^",0.
Si cette chaleur de germination se trouve dégagée dans un
milieu, dans une atmosphère qui ne l'absorbe pas totalement
par rayonnement, une partie se transformant en mouvement, la
germination a lieu, lentement, il est vrai, mais elle se manifes-
tera. Si, au contraire, toute la chaleur dégagée est absorbée par
le milieu plus froid, la fermentation s'effectuant quand même,
l'embryon ne peut se développer puisqu'il n'est sollicité par
aucune force, et la graine pourrit. Si enfin, la graine se trouve
dans une atmosphère de température plus élevée que sa chaleur
propre dégagée, le travail chimique sera d'autant plus favorisé
et la germination d'autant plus avancée, puisque la presque
totalité de la chaleur de germination peut être transformée en
mouvement.
Cela n'expliquerait-il pas les difTérences de température
auxquelles germent les différentes graines, comme aussi le temps
plus ou moins long qu'elles mettent à germer? Le véritable fac-
teur de la germination (l'état de maturité des réserves de la
graine dont il sera parlé plus loin étant réalisé) serait-il donc
Thumidité?!! est vrai que les principes des graines grasses, fort
avides d'oxygène, s'altèrent aussi par suite des modifications
chimiques qui s'opèrent peu à peu en elles, mais ces transforma-
tions ayant lieu dans un air sec, les graines ne germent pas, ne
pourrissent pas non plus, mais perdent leur faculté germinative.
Quoi qu'il en soit, la chaleur extérieure n'est qu'une cause
secondaire de la germination. Ainsi, il arrive souvent que des
graines soumises à des conditions normales d'humidité , de
chaleur et d'oxygène ne germent pas : cela se remarque surtout
dans les malteries, et particulièrement celte année (1894), où
quelquefois I/o et même plus des grains ne germent pas à l'au-
tomne, mais germent fort bien au printemps. C'est qu'alors les
réserves de la graine ne sont pas arrivées à l'état de maturité
voulue, maturité qui s'acquiert peu à peu sous l'influence du
temps, et quelles que soient les conditions que l'on réunisse
autour d'elle, la vie ne se manifeste pas en hiver, mais seule-
ment au printemps.
— 86 —
11 en est de même des tubercules dans lesquels l'évolution des
germes peut être considérée comme une germination. Si, dit
M. Van Tieghem, à un tubei'cule de Pomme de terre bien sain,
on donne en octobre ou novembre .de la chaleur, de l'air et de
l'eau, il ne se développera pas, tandis que quelques mois après
ces mêmes conditions suffiront à provoquer son développement :
il n'était pas mûr en automne et en hiver, il est mûr au prin-
temps.
C'est en automne encore, par exemple, que le bulbe du Gagea
sort de la vie latente; il pousse ses feuilles hors de terre et
bientôt se dispose à fleurir. Dans les conditions ordinaires, il est
vrai que les froids de l'hiver retardent sa croissance, et c'est
seulement au piintemps qu'il épanouit ses fleurs et mûrit ses
graines; mais si on le maintient artificiellement à une tempé-
rature favorable, il fleurit en janvier pour repasser ensuite à
l'état de vie latente de laquelle il est impossible de le faire sortir
en été par aucun moyen artificiel. Le même phénomène sera
constaté dans la végétation des plantes adultes.
Cette maturité des réserves de la graine explique pourquoi
certaines semences mises en terre en automne ou pendant la
gelée ne germent pas, ni ne pourrissent pas, quoiqu'elles se
développent fort bien quand la chaleur commence à les pénétrer
après le dégel, et que le thermomètre est monté pendant quel-
ques jours à 7 ou 8 degrés.
Examinons maintenant les influences diverses de la chaleur
aérienne dans la germination. Tout d'abord, elle se manifeste
sur le phénomène de Timbibition ; les graines absorbent plus
d'eau à une haute température qu'à une basse; une haule tem-
pérature accélère donc le gonflement : l'osmose s'efleclue plus
rapidement encore sous une haute température.
La chaleur favorise aussi grandement les transformations chi-
miques qui s'opèrent dans les graines en voie de germination ;
par exemple, la transformation de l'amidon sous l'influence de
la diastase s'effectue bien plus rapidement à une haule tempé-
rature qu'à une plus basse.
L'influence de la température extérieure sur la germination a
été déterminée par plusieurs méthodes, soit en cherchant à
39
6
iO
56
9
90
32
34
31
68
— 87 —
diverses températures l'apparition plus ou moins rapide des
radicelles dans un certain nombre de graines, soit en mesurant
la quantité d'acide carbonique dégagée ou produite dans un
temps donné.
M. Rischawi a trouvé avec des Haricots les quantités suivantes
d'acide carbonique pouvant en quelque sorte servir de mesure
à l'activité du phénomène :
ACIDE
carbonique.
Pendcant 1 heure dans Tair, à 20°, on a recueilli .... 39™°6
— dans l'oxygène, à 20°, on a recueilli . . 39 6
La température ayant été abaissée :
Pendant 1 heure dans Tair, à 6", ou a recueilli 21°^s2;2
— dans Toxygène, à 6°, on a recueilli . . .
— dans l'air, à 2°, on a recueilli. 10'"eo6-
— dans Toxygène, à 2°,ou a recueilli 10 oO-
La température ayant été relevée :
Pendant 1 heure dans Tair à 18", on a recueilli
— dans Toxygèue, à 18*^, on a recueilli . .
L'influence de la température extérieure est donc très sensible
(Dehérain).
Adanson nous apprend encore que le climat du Sénégal
avance la germination de nos graines de trois à quatre jours.
Une haute température^, normale cependant, est donc tout
indiquée pour les semis. En horticulture, d'ailleurs, il est d'usage
courant de donner aux graines semées une chaleur plutôt élevée
que basse ou moyenne, chaleur que l'on maintient à [)eu près
constante à l'aide de châssis vitrés.
Les sources de chaleur alors utilisées sont les couches^ les
thermosiphons souterrains ou à l'air libre, etc., dont le calo-
rique, en même temps qu'il échaufl'e l'atmosphère limilée — ce
qui provoque la germination — favorise encore la poussée des
racines et la formation en abondance du chevelu qui pourvoira
à la nourriture de la gemmule. On y parvient encore par l'em-
ploi des ados^ des côùères, des geimoirs ariificiels, tels que celui
de Al. Pagnoul, adapté par nous aux besoins horticoles. (Voir
appendice.)
Et si maintenant l'on se demande pourquoi l'on confie les
— 88 —
graines au sol, alors que la chaleur aérienne semble avoir la
plus grande influence, c'est parce que la chaleur solaire emma-
gasinée et accumulée à la surface du sol est toujours plus élevée
que celle de l'air, et que ses variations sont aussi moins brusques
et moins intenses ; c'est parce que la terre fournit à la graine
une humidité presque continue favorisant ainsi le travail chi-
mique; c'est enfin et surtout parce que les plantules, après
avoir épuisé les réserves, y trouveront à la fois un appui et un
nouveau réservoir de nourriture. Car, bien que l'on obtienne
facilement des végétations complètes de Blé, de Maïs, etc.,
dans des solutions nutritives, il serait fort peu pratique, et par
contre très dispendieux d'en user ainsi sur une aussi grande
échelle qu'en horticulture.
III
Développement de la gemmule.
La plantule sortie de la graine n'a qu'à poursuivre la crois-
sance et la multiplication des diverses parties qui la constituent
pour parvenir, après un temps plus ou moins long, à l'état
adulte, c'est-à-dire à l'état où elle fleurit en produisant de nou-
velles graines. Or, dans tous les végétaux, qu'ils soient annuels
ou vivaces, la vitesse de la croissance vaiie avec la température
extérieure, et les phénomènes de croissance ne s'observent
qu'entre certaines limites de température, passé lesquelles cette
croissance cesse complètement. Ainsi, le D' Detmer a trouvé
que la racine d'une germination de Puis bien conformée, en huit
heures, sous une température de 20 degrés C. avait subi un
allongement de 5 millimètres; la même germination étant
placée dans une pièce non chauffée, à une température de 1 à
2 degrés, il n'était pas possible au bout de vingt-deux heures de
constater d'accroissement sensible ; cependant, on pouvait en
observer de 10 millimètres, lorsque les graines étaient replacées
pendant dix-huit heures dans une pièce chauffée à 15 degrés. A
25 degrés encore, par exemple, la racine de Maïs peut atteindre
en quarante-huit heures, 30 millimètres; à 34 degrés, elle peut
— 89 —
dépasser 50 millimètres en quarante-huit heures, mais la tem-
pérature de 42 degrés lui est fortement préjudiciable. Tl y a
donc pour la croissance comme pour la germination une tempé-
rature minima oii la croissance des cellules est faible ou nulle;
une maxlma o\i elle n'a plus lieu; enfin une optima où elle
s'accomplit avec énergie.
M. Godiewski a fait il y a quelque temps des expériences
dans le but de voir l'influence des divers facteurs extérieurs sur
l'accroissement, tous les autres facteurs restant constants ; et
par quel mécanisme cette influence s'exerce.
C'est le Haricot, et dans celui-ci seulement le premier entre-
nœud au-dessus des cotylédons qui a servi de sujet. Dans la
première partie de son travail, Ta-uleur décrit trente-quatre
expériences qu'il a faites à l'aide de Vauxanomètre de Bara-
netzki ; chacune d'elles a porté simultanément sur deux plantes
et a duré plusieurs jours. L'instrument marquait ordinairement
l'accroissement d'heure en heure, dans quelques cas toutes les
demi-heures ou tous les quarts d'heure.
La chute très rapide de la température, dit M. Godiewski, de
19 degrés à 9 ou 6, par exemple, se fait immédiatement valoir.
L'accroissement se ralentit dès la première heure, davantage
encore pendant la seconde. Ainsi l'épicotyle du Haricot continue
à s'accroître nettement à 6 degrés, alors que Sachs a fixé à 9°, 4
le minimum de la température pour la germination de la même
plante; si on élève ensuite la température successivement
jusqu'à 30 degrés environ, on voit l'accroissement s'accélérer
considérablement ; celle de 33 degrés est déjà un peu déprimante,
mais à 40 degrés, il y a encore un accroissement appréciable.
Voilà pour la température de l'air.
Les expériences ont porté aussi sur l'influence de la tempéra-
ture du sol. Cette influence qui ne saurait être qu'indirecte est
remarquablement faible. Un abaissement de la température du
sol de 20°, 7 à 5^5, ne provoque qu'un très faible ralentissement
dans l'accroissement de l'entre-nœud épicotylé [àe i^^'^jSO
à '1°'°',46). Le sol étant à 3 degrés, l'épicotyle continue
toujours à s'accroître, d'où l'auteur conclut que les racines sont
capables de remplir leurs fonctions à une température trop
— Go-
basse pour qu'elles puissent s'accroître elles-mêmes. Il est
d'ailleurs possible, ajoute-t-il, que la température du sol soit
d'une importance plus grande pour les plantes pourvues d'une
grande masse de feuillage et dotées d'un coefficient de transpi-
ration plus élevé : c'est ce dont nous parlerons plus loin.
Influence de la chaleur sur l'apparition
de la chlorophylle.
Lorsque l'embryon sort de la graine, il est ordinairement de
couleur blanchâtre ou jaunâtre ; il ne tarde pas à verdir, et
sans entrer ici dans des considérations détaillées sur la cliloro-
phylle, sujet qui a été traité l'an dernier par MM. Raquet et
Theulier, nous dirons qu'elle peut être regardée comme consti-
tuant l'organe essentiel de l'assimilation. Or, bien que la
lumière seule soit la cause immédiate de l'apparition de la
chlorophylle, la chaleur comme agent secondaire intervient
aussi d'une façon fort efficace.
Ainsi des plantules d'Orge à plumule jaune étant placées dans
les mêmes conditions d'éclairement, verdissent beaucoup plus
vite à 20 degrés qu'à 6 ; à 30 degrés, le verdissement est encore
beaucoup plus rapide qu'à 20 degrés, mais à 37 degrés, il se
ralentit pour s'arrêter à 45 degrés. Étant donné le lieu où se
produit la chlorophylle, c'est, croyons-nous^ beaucoup plus à la
chaleur aérienne qu'à celle du sol qu'il convient d'attribuer la
plus grande part d'activité dans ce phénomène. Ainsi une cer-
taine chaleur suffit à la germination des graines de Sapin, mais
il faudra une chaleur plus forte pour les faire verdir dans l'obs-
curité. La température étant favorable, quelques espèces ne
réclament pas d'autres radiations; les graines de Conifères et
d'Oignons donnent de jeunes plantes vertes on germant à l'obs-
curité, et les Fougères développent des feuilles vertes, il est
vrai, mais la grande nrajorité des végétaux exigent des radia-
tions lumineuses.
Pendant le mois de juin 1862, mois qui fut très froid, beau-
coup de plantes de pleine terre végétèrent mal, parce que leurs
— 91 —
feuilles restèrent jaunes et ne verdirent qu'après par un temps
plus chaud.
D'après Sachs, la limite inférieure de la température à laquelle
la chlorophylle du Phaseolus muUiflorus et du Zea Mais com-
mence à verdir à la lumière, est comprise entre 6 et 15 degrés.
Pour le Brassica Napiis et le Sinapis alba, elle est également
supérieure à 6 degrés. La limite supérieure de la température à
laquelle la chlorophylle verdit encore est au-dessus de 33 degrés
pour le Phaseolus et le Zea Mais, le Cucurbita Pepo; elle est
au-dessu.s de 36 degi'és pour VAllium Cepa.
Une fois la chlorophylle formée, la jeune plante, tout en épui-
sant les réserves de la graine, commence son travail d'assimi-
lalion, et le premier produit visible de cette fonction dans les
feuilles d'un grand nombre de végétaux, est l'amidon. Or, encore
ici, le D"^ Detmer a montré qu'il se formait de plus grandes quan-
tités d'amidon sous une haute température que sous une basse,
les conditions d'éclairement restant les mêmes.
État de repos des plantes adultes.
Mais cette plantule va grandir à mesure que ses fonctions
deviendront normales, c'est-à-dire analogues à celles des plantes
adultes. Ou le cycle de son existence sera parcouru en une
année, alors elle sera annuelle, ou bien, au bout de ce temps,
tout en périssant, elle laissera subsister certaines parties de son
corps qui chaque année s'accroîtront peu à peu pour arriver à
fleurir et à porter graine : c'est alors le cas des plantes vivaces.
Dans ce dernier cas, le cours général du développement est
marqué par des périodes d'activité et de repos. C'est ainsi que
la plupart de nos plantes indigènes perdent leurs feuilles en
automne et que les bourgeons formés traversent l'hiver en repos
pour s'épanouir au printemps. Or, dit M. van Tieghem, ce pas-
sage d'un état à l'autre s'opérant à une époque déterminée de
l'année comme aussi le repos végétatif coïncidant avec l'hiver,
on attribue généralement la discontinuité du développement à
la simple alternance des saisons, alors qu'il s'agit en réalité
d'une alternance due à des causes internes et réglées par elles;
— 9-1 —
il est vrai que les conditions extérieures peuvent exercer sur le
phénomène une influence secondaire, mais elles ne le provoquent
pas. Les périodes de repos se produisent en effet tout aussi bien
quand la plante est aff'ranchie de l'alternance des saisons, quand
les conditions extérieures sont maintenues invariables autour
d'elle et toujours aussi favorables que possible à Taclivité de sa
végétation. On en a mille preuves dans les plantes cultivées en
serre ou dans la végétation de certaines iles dont le climat
demeure le môme toute Tannée. Dans l'île de Madère, par
exemple, la Vigne se repose 1 57 jours, le Hêtre 1 49, le Chêne 100
et le Tulipier 87. Pendant celle période de repos a lieu la matu-
rité des réserves. Ainsi, le Cerisier, dont la végétation est arrêtée
en hiver pour ne renaître qu'au printemps avec une tempéra-
ture initiale de 12 degrés, prépare sa sève dans son repos hiver-
nal et ses fruits ont une saveur douce et sucrée. A Ceylan, sa
végétation ne s'arrête pas^ il est sans cesse couvert de fleurs et
de fruits qui sont aqueux et sans saveur.
D'un autre côté, la période d'activité correspond parfois à
l'hiver et la période de repos à l'été comme dans la plupart des
plantes bulbeuses ; on voit bien alors que la périodicité de la
plante est indépendante de celle des saisons, en même temps
qu'on aperçoit l'influence secondaire des conditions extérieures,
entre autres de la chaleur qui nous occupe ici.
C'est ainsi que si l'on plonge dans l'eau des branches de Pavia
coupées en janvier, portant plusieurs rameaux et bourgeons
sains, et qu'on les mette dans une serre à 20 degrés, les bour-
geons ne seront complètement épanouis qu'au milieu de mars;
cependant, ces bourgeons s'ouvrent déjà après quatre semaines,
lorsque les branches de Pavia sont placées en serre à la fin du
mois de février; enfin, si on les a coupées en octobre, le déve-
loppement des bourgeons ne s'effectuera encore qu'après la mi-
mars {M il ller-Thurgau) . Il en est de même pour les tubercules.
Végétation annuelle des plantes vivaces.
La première impression de la chaleur sur le végétal vivace
adulte est de ramollir la sève, de la mettre en mouvement et
— es-
par là même de faire grossir le bourgeon, et la végétation est
d'autant plus active que la chaleur est plus élevée. Les horti-
culteurs le savent bien quand ils apportent dans la serre ou
sous une bâche les plantes dont ils veulent hâter le développe-
ment. Mais pour que cette élévation de température aérienne
soit favorable à la croissance rapide du végétal, il faut que la
terre soit assez humectée ou que Talmosphère soit saturée de
vapeur d'eau, soit pour fournir à la transpiration, soit pour
l'empêcher.
L'influence de la chaleur aérienne est tellement marquée sur
la. végétation que Ton voit celle-ci diminuer dès que la tempé-
rature baisse et reprendre toute son activité dès qu'elle remonte.
Toutes choses égales d'ailleurs, une température chaude aug-
mente l'absorption des racines et la transpiration par les feuilles ;
une température froide produit les résultats inverses : elle
diminue les fonctions de chacun des organes et suspend la végé-
tation. C'est pourquoi les arbres résineux, les Magnolias, les
Rosages et autres arbrisseaux à feuilles persistantes, préfèrent
l'exposition du nord à celle du midi, parce que, au midi, leurs
feuilles et leurs tissus échauffés pendant l'hiver par le soleil
déterminant les mouvements de la sève et l'absorption des
racines, ils souffrent davantage des fortes gelées que lorsqu'ils
sont au nord où ils ne reçoivent pas l'influence du soleil et où
leur végétation reste endormie pendant l'hiver.
La chaleur dilate donc la sève et facilite sa circulation, tandis
que le froid l'épaissit et la rend stagnante : cette viscosité des
sucs est même ce qui garantit les plantes du froid ; c'est ce qu'a
prouvé Blagden et ce qu'a exprimé de Gandolle par le principe
suivant : La faculté des végétaux pour résister aux extrêmes de
la température est en raison directe de la viscosité de leurs sucs.
Ce n'est donc pas sur les parties solides du végétal que s'exerce
l'influence de la température, mais bien sur les liquides. « Si, dit
le docteur Wolcker, lorsque la sève a commencé à couier par
plusieurs incisions faites au tronc ou à la tige d'une plante, on
applique de la glace à quelques-unes des ouvertures, l'écoule-
ment de la sève s'interrompt alors qu'il continue aux autres. Ce
premier mouvement de la sève est dû à l'expansion et à l'action
— 94 —
de celle qui est dans l'aubier; celle sève élaborée depuis le
printemps jusqu'à la fin de l'été, est restée là en dépôt pour
ainsi dire comme figée par le froid, attendant que la chaleur
vienne la mettre en circulation, ce qui arrive ordinairement au
printemps ou encore par l'exposition du végétal à une tempéra-
ture douce : c'est la première période de végétation, le réveil de
la plante. Mais d'un autre côté, les principes assimilés et préparés
par les racines pendant l'hiver, grâce à la chaleur latente du sol,
en vertu de cette sorte d'aspiration déterminée par la dilatation
même des tissus, à la pression osmotique des poils radicaux, et
la transpiration encore faible des parties jeunes, ces sucs nour-
riciers vont être attirés et monter à leur tour pour être élaborés
à la lumière par les feuilles ; c'est la deuxième période de la vé-
gétation, en un mot le réveil complet de la plante entière sous
l'action bienfaisante, vivifiante de la chaleur atmosphérique. Si
par exemple, en hiver ou au premier printemps, l'on taille un
arbre par une belle journée de soleil, sous l'influence de la cha-
leur solaire absorbée par la couleur plus ou moins noirâtre des
branches, les gaz contenus dans le bois, se dilatant, il n'est pas
rare de voir un écoulement séveux se produire : c'est ainsi que
rÉrable pleure parfois au milieu de l'hiver, par un beau soleil,
alors que le sol est complètement gelé. »
D'après cela, on peut concevoir comment il est possible qu'une
branche, Vigne, Rosier, Lilas, etc., introduite dans une serre
chaude par une ouverture particulière, puisse y parcourir les pre-
mières périodes de sa végétation, et produise successivement des
feuilles, des fleurs, etc., tandis que les autres parties de l'arbre
exposées au froid extérieur ne montrent aucune apparence de
vie. (Ce sont là expériences journalières réalisées en horticul-
ture.) Ce n'est que lorsque l'atmosphère se sera échauff'ée à son
tour, que la portion extérieure de l'arbre se mettra en végétation.
La chaleur de l'air a donc ici la plus grande part dans la reprise
delà végétation chez les plantes vivaces. Néanmoins, pour corro-
borer cette assertion, voici les expériences que nous avons faites
à ce sujet :
Deux Lilas en pots ont été placés, en janvier, dans un cofl*re-
ge^moiroù a température était maintenue à 18-20 degrés; le pot
— Go-
de l'un, A, était à l'intérieur et les brandies de l'arbuste à l'exté-
rieur; l'autre, B, avait^ au contraire, le pot à l'extérieur et les
branches à l'intérieur du coffre. Le premier devait montrer si, les
racines étant chauffées, cette chaleur pouvait amener la végé-
tation (chaleur souterraine); le deuxième, l'effet de la chaleur
aérienne seule, puisque le pot de la plante était soumis à la tem-
pérature extérieure dont la moyenne a varié de — 1 à -[- 3 degrés ;
un thermomètre était enfoncé dans chacun des pots; en A, la
moyenne accusée fut de 14 degrés, en B, seulement de -|- 1°,2.
A la fin de février, les bourgeons du Lilas B avaient épanoui
complètement leurs feuilles et leurs thyrses étaient complète-
ment sortis, alors que les bourgeons de A commençaient à peine
à se gonfler ; il est vrai de dire qu'alors la température extérieure
avait atteint une moyenne de 8 à 10 degrés.
L'influence de la chaleur aérienne était donc manifestement
visible. D'ailleurs, les exemples abondent dans la nature : chacun
sait que l'arbre en espalier et abrité par un mur, donne ses
feuilles et fleurit bien avant que la terre soit convenablement
échauffée; les côtières, si employées en jardinage pour les pri-
meurs, en sont encore une application. En agriculture, on
remarque que les plantes broutées en automne, éprouvent au
printemps une végétation bien plus tardive et moins forte que
celles dont la tige et le collet sont restés intacts. Tous les jardi-
niers ont remarqué que la plupart des arbres plantés au prin-
temps végètent pendant trois à quatre mois et périssent ensuite;
si on les arrache et qu'on en examine les racines, on trouve
presque toujours qu'elles ne présentent aucun indice de végé-
tation.
Il y a environ dix-huit ou vingt ans, des expériences ont été
entreprises, à cet effet, à la Société nationale d'Horticulture de
France, sur la proposition de l'un de ses membres : il s'agissait de
constater l'influence de l'eau chaude sur les racines et par suite
sur la végétation. Les essais, pour le plus grand nombre des
expérimentateurs, furent nuls ou à peu près, et de l'avis le plus
général, on pouvait conclure que la température assez élevée de
l'eau donnée en arrosage, ne paraissait pas avoir une influence
bien appréciable sur la végétation. Voici une de ces expériences :
— 96 —
Des graines de Pâquerette {Bellis perennh) furent semées en
janvier, dans une serre froide oi^i la temj)éralLire ne descendait
pas au-dessous de zéro. Une partie des graines furent arrosées
avec de l'eau chaude à 35 degrés environ, et les autres avec de
Teau prise dans l'orangerie. Celles arrosées à l'eau chaude ger-
mèrent cinq à six jours avant les autres. Ces jeunes semis repi-
qués en continuant l'expérience, la différence de végétation n'ap-
parut appréciable que jusqu'au mois de mai, puis peu à peu, il
n'y eut plus de différence.
11 nous souvient aussi, qu'en Allemagne, il y a quelques années,
des cultivateurs essayèrent de l'eau chaude pour activer la végé-
tation de leurs Betteraves : les essais eurent un résultat négatif.
Généralement on observe que la végétation des arbres les
plus printaniers ne commence et ne continue que lorsque le
thermomètre marque 9 ou 10 degrés au-dessus de zéro, mais
qu'elle s'arrête tout à fait quand le thermomètre est en-des-
sous.
Les effets de la radiation solaire sur la végétation sont donc
bien apparents et fort connus; la température aérienne exerce
une action importante sur la vitesse du mouvement protoplas-
mique. Sous une basse température, dit Velten, le protoplasma
se meut lentement, tandis que si la température s'élève, la
vitesse du mouvement protoplasniique va en augmentant, passe
par un optimum pour décroître ensuite.
Ainsi dans le Chlamydoccus pluvialis le mouvement ciliaire
commence vers 5 degrés, s'accélère progressivement à mesure
que la température s'élève jusqu'à un certain maximum pour se
ralentir rapidement et cesser à 43 degrés.
Dans le Nitella flexilis, on voit commencer le mouvement cir-
culatoire à 0^,5, et à jO-M degrés dans les poils des Cucurbita,
Lycopersicum, Tradescantia ou dans la Vallisnérie pour s'arrêter
à 37 degrés dans le Nitella et au-dessus de 40 degrés dans les
autres. (Ffm r?e^Aem.)
Quant à la chaleur souterraine^ c'est surtout sur les racines
qu'elle se fait sentir ; sous son action bienfaisante, elles éla-
borent la sève dont la préparation plus parfaite ou le perfec-
tionnement des sucs s'accomplira au grand jour par les feuilles
— 97 —
lorsque la végétatiou aura repris son cours. De plus, cette cha-
leur du sol, quoique peu élevée, maintient la fluidité des liquides
contenus dans l'organisme souterrain, et soustrait par là même
les plantes à l'action de la gelée. Les plantes à racines superfi-
cielles, traçantes, sont bien plus exposées à périr par le froid
que celles dont les pivots s'enfoncent plus profondément dans le
sol : cela même constitue une circonstance qu'il ne faut pas
perdre de vue : ainsi, en Belgique, on a vu, dit M. Morren, périr
par le gel beaucoup de Cèdres du Liban, à cause de ce défaut
d'observation ; jeune, il demande de la protection, vieux, il s'en
passe.
Si maintenant les racines se trouvent dans un terrain humide,
sous l'action de la chaleur souterraine, la sève devient aqueuse,
par suite de la dilatation des tissus, les plantes sont alors bien
plus exposées à la gelée que celles qui croissent dans un sol sec.
C'est ce qui explique pourquoi les gelées printanières sont
beaucoup plus dangereuses après un hiver pluvieux et doux
qu'après un hiver sec et rigoureux, précisément parce que le
premier a donné plus d'eau aux plantes.
Cette absorption par les racines est donc liée dans de cer-
taines limites à la température. Dans le Tabac et la Courge, par
exemple, elle cesse au-dessous de 5 degrés ou du moins devient
insuffisante; le Peuplier balsamifère commence à pousser quand
le sol qui entoure ses racines est encore gelé. Certaines plantes
de serre exigent même que leurs racines plongent dans un sol
chauffé, tels sont les Palmiers, les Pandanées, etc. La chaleur
souterraine tend donc à favoriser les phénomènes d'endosmose
et par conséquent la succion des racines : elle n'a guère de
limite que celle qui amènerait l'altération des tissus ou des
fluides végétaux.
La chaleur du sol exerce encore une autre influencé sur les
racines dont elle favorise le développement et la multiplication
(chevelu), et surtout l'apparition des poils radicaux, ainsi que
nous l'avons constaté au deuxième chapitre. Cette constatation
a son application journalière dans le bouturage et le marcottage,
auxquels on fournit une chaleur de fond variant entre 15 et
30 degrés, à l'aide de couches ou de thermosiphons. C'est
— 98 —
encore à l'aide de ce moyen que l'on fait développer aux bulbes
de Bégonias, de Gloxinias, etc., leurs premières racines et leurs
premiers bourgeons avant de les placer dans les pots où ils
devront végéter. C'est du moins ce que nous avons remarqué
maintes et maintes fois dans l'emploi du cofïre-germoir.
Gomme conclusion de tout cet exposé, puisque les deux cha-
leurs envisagées ont une influence particulière sur les divers
organes du végétal, et bien que nous attribuions la plus grande
part à la chaleur aérienne, il est bon de ménager aux plantes un
milieu de végétation où bourgeons et racines seront soumis à
une chaleur normale qui, facilitant et activant les premières
fonctions de la vie, amèneront une rapide feuillaison ou flo-
raison.
Feuillaison.
Le temps de la feuillaison dépend jusqu'à un certain point de
la longueur de l'hiver et de son intensité : quand il a été court
et doux, les feuilles paraissent plus tôt. Or ce phénomène n'est
pas précisément proportionné à la température d'un moment,
mais bien à une somme de chaleur emmagasinée dont les pro-
grès des plantes sont la meilleure mesure. Ainsi on attend dans
le nord la feuillaison des arbres les plus tardifs pour sortir les
Orangers de la serre. M. Angot qui depuis 4 881 s'est occupé
d'établir une relation entre la feuillaison et la température
ambiante, a consigné les différents résultats obtenus dans les
tableaux suivants que nous résumons :
Tout d'abord l'influence de l'altitude sur le phénomène de la
feuillaison d été déterminée.
I. — Moyenne du retard en jours par iOO™ d'altitude, de 1881 à 1890.
LILAS CHÊNE
Vosfies 4j 4J3
Jura 46 43
Auvergne 4 3 4 3
Cévennes 3 0 4 2
— 99
Pyrénées-Occidental
Pyrénées-Orientales
Savoie
Alpes centrales . .
Alpes méridionales
4 1
4 0
4 4
3 4
3 4
3 1
3 8
Comme les végétaux étudiés comprennent l'un des plus
hâtifs (Lilas) et l'un des plus tardifs (Chêne), on peut considérer
comme parfaitement établi en France qu'une augmentation
d'altitude de 100 mètres produit un retard mo3en de 4 jours
dans l'époque de la feuillaison, et que cette loi est générale et
applicable à tous les arbres et arbustes.
IL — Moyenne des sommes des températures moyennes et maxima
jusquà la feuillaison.
MOYENNES MAXIMA
Paris (Saint-Maur) . . . 349° 587°
Nancy 301 627
Nantes 389 637
Clermont-Ferrand . . . 394 774
Bourg 303 514
Bordeaux . 412 668
Toulouse 413 681
Avignon 341 564
Perpignan 391 625
III. — Epoques moyennes de feuillaison (époques vraies).
Paris 2 avril. Bordeaux .... 21 mars.
Nancy 11 — Toulouse .... 23 —
Nantes 27 mars. Avignon .... 12 —
Clermont .... 6 avril. Perpignan. ... 11 —
Bouri? 30 mars.
La variabilité des époques de feuillaison pour un même lieu,
conclut M. Angot, diminue notablement quand on va de l'ouest à
— 100 —
l'est et ce phénomène est en relation évidente avec les condi-
tions atmosphériques. Les variations de température sont les
plus brusques et les plus fréquentes dans le voisinage des côtes
de l'Océan où les bourrasques venues du large font surtout
sentir leur action, tandis que le climat est beaucoup moins
variable dans les régions de l'Est soumises à un régime plus
continental et où les perturbations n'arrivent que très atténuées.
Si Ton considère maintenant les changements de la variabilité
en latitude, on constate qu'elle est la plus grande au Nord et la
plus petite au Sud pour le Lilas, tandis que pour le Bouleau, le
Chêne, c'est au contraire dans le Sud que les dates de feuillaison
sont le plus variables d'une année à l'autre. D'un autre côté, il
est curieux de remarquer que la feuillaison du Chêne se produit
dans le nord de la France au mois de mai^ à un moment où les
grandes dépressions océaniennes deviennent rares, tandis que
l'époque de la feuillaison dans le Sud correspond précisément à
la saison où les bourrasques traversent d'ordinaire le sud de la
France ou l'Espagne, et sévissent plus particulièrement sur la
Méditerranée. La variabilité des époques de feuillaison en France
paraît donc suivre d'une manière très nette les conditions
météorologiques générales de notre pays.
(Ann. du Bureau central météorologique : Paris, année 1892.)
Influence de la température aérienne sur l'activité
de la respiration et de l'assimilation.
Une fois les feuilles développées, les radiations à la fois
chaudes et lumineuses qui les frappent y excitent la respiration
et V assimilation, et ces deux phénomènes se produisent simulta-
nément, comme l'a montré Carreau. Or, la croissance du végétal
est intimement liée à la respiration : plus cette dernière est
active, plus la première est rapide. La respiration elle-même est
d'autant plus active que la température de l'atmosphère est
plus élevée : c'est ce que montrent les expériences suivantes
dues à MM. Dehérain et Moissan ; ces nombres ont été obtenus
à l'aide de feuilles maintenues dans Tobscurité :
— 101
TEMPÉRATURE
ACIDE CARBONIQUE
produit
en 10 heures
par 1 00 gr,
de feuilles.
Nicotiana Tabacum
vertes)
(feuill
es degrés.
7
grammes.
0.031
—
13
0.139
—
14
0.157
—
15
0.164
—
18
0.178
—
18
0.J93
—
20
0.263
—
•21
0.289
—
32
0.514
—
40
0.961
—
41
1.132
—
42
1.325
Pinus Pinaster (aiguilles).
0
0.031
—
8
0.058
—
15
0.095
—
30
0.703
—
40
1.333
M. Kreasler a montré l'influence de l'élévation de tempéra-
ture sur Tassimilation et la respiration simultanément. Si l'on
fait la grandeur de la respiration et celle de l'assimilation obser-
vées à la plus basse température égale à l'unité, on aura pour
les feuilles de Ronce les progressions suivantes:
TEMPERATURE,
2^
'3
7
5
11
3
15
8
20
6
25
29
3
33
8
37
3
41
7
46
6
INTENSITE
de la respir
ation.
de r
assimilatioi
1.0
1.0
1.8
1.6
3
2.4
4.6
2.8
4.8
2.6
7.8
2.9
8.8
2.4
12.1
2.4
14.4
2.3
19.1
2.8
26.4
1.3
— 102 —
Dans ces deux phénomènes comme dans celui de la transpi-
ration que nous allons étudier, il est impossible de séparer l'ac-
tion de la lumière de celle de la chaleur aérienne. Il y a en
efl'et dans la lumière solaire des radiations chaudes et des
radiations lumineuses, et ces dernières dominant, il en résulte
que les plantes qui y sont exposées en plein air croissent en
gagnant du carbone : l'assimilation l'emporte donc sur la res-
piration. Toutes les radiations lumineuses ne sont pas égale-
ment efficaces pour déterminer !a décomposition de l'acide car-
bonique : celles qui agissent surtout sont les radiations oran-
gées qui possèdent à la fois les deux propriétés d'être très bien
absorbées par la chlorophylle et animées d'une force vive et
suffisante pour fournir au grand travail endothermique de la
décomposition de l'acide carbonique hydraté. (Dehérain.)
D'après Sachs, il semble qu'il y ait dans le spectre trois
régions physiologiquement distinctes : 1° les TRyons jaunes et les
parties voisines agissant sur Vassimilation; 2° les rayons bleus
et violets régissant les mouvements {héliolropisme): 3° enfin les
rayons ultra-violets présidant à la formation des fleurs.
M. Kreusler a établi une comparaison entre la respiration et
l'assimilation effectuées à la lumière et à l'obscurité et à des
températures différentes; les rameaux employés étaient ceux du
Seringa; voici les résultats obtenus :
Acide carbonique dégagé à V obscurité ou décomposé à la lumière
2Mr un décimètre carré de feuilles.
A B C D
Acide carbonique émis ^ à 25°.
ù Fobscurité ( à 45 .
Acide carbonique dé- \ à 25°.
composé à la lumière. ( à 15 ,
Dans les expériences faites par MM. Maquenne et Dehérain
au sujet de faction qu'exercent les radiations calorifiques sur la
décomposition de l'acide carbonique par les feuilles, ces savants
ont employé la lumière provenant de la lampe Drummond,
pauvres en radiations calorifiques et celle de Bourbouze renfer-
0°^so2
1.33
1.36
0.97
0 20
O.o9
0.64
.0.57
4 65
11.36
8.91
5.88
.1 68
7.36
0.09
10.61
— 103 —
mant beaucoup plus de radiations chaudes que la précédente.
Avec la première, on observe toujours le phénomène d'assimi-
lation; avec la deuxième le renversement du phénomène est
complet; quand le manchon renferme de l'eau qui absorbe
complètement les radiations calorifiques, les feuilles assimilent,
CO- diminue et l'oxygène augmente; quand le manchon ren-
ferme de la benzine qui absorbe la. lumière en laissant passer les
radiations chaudes seulement, l'oxygène diminue et GO- aug-
mente : les feuilles respirent ; on voit donc nettement l'influence
marquée des radiations calorifiques. (Dehérain.)
Enfin, M. Kreusler déjà cité a montré l'influence de la cha-
leur aérienne sur la décomposition de l'acide carbonique; voici
cette expérience :
Acide carbonique décomposé par un décimètre cirré de feuilles
et de seringa.
ABC D
AVANT
la
floraison.
PExNDAiNT
la
floraison.
FORMATION
du
fruit.
RAMEAU STERILE
garni de
vieilles feuilles.
A 23° . .
. . lo.T
12.70
10.27
6.85
A lo° . .
. . 11.94
8. 15
9.73
11.17
Suivant Gloez et Gratiolet, la décomposition de l'acide carbo-
nique par les parties vertes, et l'élimination de l'oxygène sous
l'influence de la lumière commencent lorsque la température de
l'eau dans laquelle plonge la plante pour juger de l'apparition
des bulles, dépasse 15 degrés. Lorsque la température descend
graduellement au-dessous de 10 degrés, le dégagement du gaz
disparait. Pour la Vallisnêria spiralis , par exemple, Sachs fixe le
point d'arrêt du dégagement gazeux à 6 degrés; il est au con-
traire fort abondant à 17°, 5.
La liaison existante entre la croissance et la respiration appa-
raît clairement dans la pratique du forçage des plan'.es en terre,
qui n'est qu'une conséquence, qu'une application de tout ce qui
précède.
— 104 —
Influence de la température sur la transpiration.
La croissance du végétal est encore intimement liée avec la
transpiration ou Févaporation : ainsi pour la Menthe, le rapport
entre l'accroissement et l'évaporation est de 1/110. Ce qui le
prouve encore, c'est que si Ton supprime les feuilles d'un arbre,
il ne pousse plus; si on en supprime une partie seulement, il y
a ralentissement dans la végétation du côté de l'arbre oii les
feuilles ont été supprimées.
La poussière qui recouvrant la surface d'une feuille en bouche
les stomates n'amène-t-ellc pas le dépérissement progressif de la
plante? ce fait n'est-il pas commun dans la culture en apparte-
ments? Or toutes les expériences faites à ce sujet par MM. Vesque
et Wiener, établissent quel'évaporation est déterminée non pas
par l'action de la température extérieure, mais par celle des
radiations directes qui viennent frapper les feuilles, et parmi
ces radiations, ce sont les infra-rouges, c'est-à-dire les plus
chaudes qui, bien absorbées par la chlorophylle, l'amènent et
l'augmentent. Disons en pa?sant qu'on est parvenu aujourd'hui
à démontrer que de toutes les régions du spectre, le bleu est le
plus favorable à la transpiration, les rayons rouges exercent
une action moindre, et les autres restent à peu près sans effet.
Les travaux de MM. Gueltard et Dehérain à ce sujet concluent
de plus à ceci : Que l'action immédiate du soleil est nécessaire
pour faciliter et augmenter la transpiration, et qu'une plante
qui est dans un lieu plus chaud mais privée des rayons du soleil
transpire moins qu'une qui est dans un endroit plus froid et qui
reçoit ses rayons. D'un autre côté, si la transpiration est plus
forte que l'absorption, les plantes se fanent, elles peuvent même
éprouver ce qu'en jardinage on appelle le brouissement ou brû-
lure des tissus dont les horticulteurs les préservent à l'aide de
paillassons ou de claies; au contraire quand la transpiration est
plus faible que l'absorption, on voit les gouttes perler à l'extré-
mité des feuilles ou encore la sève s'écouler par les blessures du
tronc. L'énorme quant ité d'eau puisée dans le sol par les racines
et rejetée par la transpiration est en rapport avec les importants
— 105 —
phénomènes de la thermo- diffusion découverts et étudiés par
M. Merget. Quand les corps poreux sont chauffés, la vapeur
d'eau s'en échappe et l'eau entre avec une force qui peut
atteindre plusieurs atmosphères. Dans un bloc de plâtre,
scellons un tube manométrique : le bloc étant mouillé, puis
chauffé au-dessus d'une lampe, la démonstration se fait voir
aussitôt. « Une plante, dit M. J. Chalon, représente exactement
ces conditions : elle est poreuse, humide et exposée à de conti-
nuelles variations de température. L'air entre donc et circule
dans les moindres cavités, apportant l'oxygène de la respiration
et l'acide carbonique de la nutrition. »
De tout ceci, il résulte que le praticien doit s'appliquer à éta-
blir une relation normale entre l'absorption par les racines
favorisée par la chaleur souterraine et la transpiration favo-
risée par le soleil, et cela en donnant à la plante une humidité
convenable qui lui permette de suffire à l'évaporation. Et de ce
que l'expérience enseigne que l'élévation de la température
extérieure est favorable à la croissance de la plante, s'explique
facilement l'usage en horticulture des serres, des bâches, des
abris vitrés, etc., sous lesquels les jardiniers mettent leurs
plantes pour les soumettre à l'influence simultanée d'une cha-
leur plus élevée et plus régulière que celle de l'atmosphère et
d'une humidité rendue plus constante à l'aide de bassinages, de
seringages, etc.
Influence de la température sur les transformations
chimiques dans l'organisme végétal.
Les fonctions que nous venons d'étudier, et sur lesquelles la
chaleur aérienne a une influence marquée, donnent naissance à
divers produits dans les parties des végétaux, et dont les princi-
paux sont l'albumine, le gluten, des matières grasses, le tannin,
le sucre, etc.. Or encore ici la chaleur ambiante joue un certain
rôle prépondérant. M. Pagnoul, directeur de la station agrono-
mique du Pas-de-Calais, a étudié l'influence de la température
sur la productiou du sucre dans les feuilles de la Betterave, et
— 106 —
par suite dans la racine; et sans affirmer d'une façon positive, il
conclut à l'influence de la température à la fois sur le rende-
ment en poids et la richesse saccharine.
D'un autre côté, le D*" Detmer a montré que le phénomène de
la transformation de l'amidon sous l'influence de la diastase
s'efî'ectue beaucoup plus rapidement sous une haute tempéra-
ture que sou? une basse. C'est encore sous l'action des ra\^ons
solaires que s'élaborent dans les feuilles le sucre dans la Bette-
rave, la fécule dans la pomme de terre (Girard et Pagnoul), la
matière sucrée dans les fruits, etc.
Les fruits, les légumes, etc., poussés dans une année à tempé-
rature basse sont bien moins riches en matières sucrées ou
nutritives que ceux venus dans une année à température nor-
male ou plus élevée.
Influence de la température
sur les divers mouvements des végétaux.
Enfin si nous examinons l'influence qu'exerce la température
aérienne sur les différents mouvements des végétaux, nous
verrons, avec le D"" Detmer, que la vitesse du mouvement d'en-
roulement des tiges volubiles ou de circumnutation varie avec
la température atmosphérique; dans des conditions favorables,
le sommet des plants de Phaseolus (Haricot) décrit une révo-
lution complète en une heure et demie à deux heures. Une vrille
de Cyclanihera décrit un cercle complet en une heure sous une
haute température estivale supérieure à 20 degrés. L'irritabilité
du Mimosa piidica, à peu près nulle à iO degrés, devient
d'autant plus grande que la température tend vers le maximum
de 40 degrés, température à laquelle elle cesse.
Les variations de température [provoquent encore de vifs
mouvements dans certains végétaux. Ainsi des fleurs ouvertes
de Crocus verni/s, portées d'une chambre à 19 degrés dans une
autre à 5 degrés, ne tardèrent pas à se fermer; l'expérience
inverse c'est-à-dire des fleurs fermées portées de 5 degrés dans
la chambre à 19 degrés se sont ouvertes rapidement. Ce mouve-
— 1U7 —
ment de fermeture des fleurs était visible à l'œil nu, et ces
mouvements se produisaient aussi bien à la lumière qu'à l'obscu-
rité. Les fleurs de Tulipa Gesneriana présentaient les mêmes
observations. (Detmer.)
IV
Floraison et Fructification.
Lorsque le végétal a acquis un certain développement, on ne
larde pas à voir les boutons apparaître, puis les fleurs éclore.
C'est la chaleur aérienne qui presque seule agit dans cette phase
de la végétation; entre les tropiques, les plantes fleurissent
sans interruption parce que leur vitalité est sans cesse excitée
par l'influence vivifiante d'un soleil toujours voisin.
« A Anlibes, même au cœur de l'hiver, le soleil étant encore
chaud, bien des arbres exotiques n'arrêtent pas complètement
leur végétation ; quelques-uns même sont en pleine floraison à
cette époque de l'année ; c'est le cas de plusieurs Eucalyptus. »
(Naudin.)
La floraison accélérée pour la même espèce dans un climat
chaud, est retardée dans un climat plus froid. A l'appui de cette
assertion, M. de Saint-Hilaire rapporte avoir va, le 1" avril 1816,
les Pêchers encore sans feuilles ni fleurs à Brest; le 8, ils étaient
entièrement fleuris à Lisbonne; le 25, les Pêches étaient nouées
à Madère, et le 29, elles étaient mûres à Ténérifî'e.
Tout d'abord, examinons quelles sont les causes qui influent
sur la durée du développement de la floraison.
Diverses causes internes ou externes, dit M. van Tieghem^
agissent sur le développement total pour l'accélérer ou le
retarder, et l'on peut ainsi en abréger ou en augmenter la durée
par des moyens artificiels. Parmi les causes internes, on a
remarqué que la faiblesse ou la vigueur de la plante influent
sur l'époque de sa floraison; vigoureuse, elle fleurit plus tard
qu'une plante de force moyenne; faible, elle fleurit plus tôt : la
fleur semble naître de la souffrance.
— 108 —
Parmi les causes extérieures, on a remarqué que la sécheresse
accélère, que l'humidité, au contraire, retarde la floraison, mais
c'est la chaleur sur ce phénomène quia la plus grande influence,
et cela de deux manières. Une plante exige en effet, pour accom-
plir tout son développement, depuis la graine jusqu'à l'état
adulte, une certaine somme de chaleur variable avec sa nature.
Si les conditions extérieures sont telles que cette somme de cha-
leur lui soit dispensée plus tôt ou plus tard, sa floraison s'en
trouvera d'autant accélérée ou retardée. Dans un même lieu, la
floraison des diverses espèces de plantes annuelles s'échelonne
donc dans le cours de l'année en proportion de la chaleur totale
que chacune d'elles exige : ce qui fait que presque toutes les
saisons ont des fleurs qui leur sont propres.
Le calendrier de Flore change d'un lieu à un autre, retardant
à mesure qu'augmente la latitude ou l'altitude : comme pour la
feuillaison, M. Angot estime qu'une hauteur de 100 mètres et
chaque degré de latitude amènent un retard d'environ quatre
jours dans la floraison d'une espèce.
Les plantes des pays chauds, transportées chez nous et cul-
tivées dans la température toujours constante des serres, s'épa-
nouissent au même moment que dans leur patrie, c'est-à-dire
souvent au milieu de notre hiver. Le Tropct'olum tricolor com-
mence à végéter en janvier et fleurit vers la mi-mars, quel que
soit d'ailleurs le nombre d'années depuis lequel l'individu vit
dans nos climats, et les jeunes plantes venues de graines sont
soumises à la même loi. (J. Ghalon.)
Cette influence nettement marquée de la température aérienne
est mise fréquemment à profit pour forcer les boutons, et par
suite, obtenir des fleurs bien avant l'époque ordinaire. Pour cela,
on place simplement les plantes dans un milieu dont on main-
tient la température et l'humidité à un degré suffisant et cons-
tant pour que leur évolution n'éprouve pas d'arrêt et soit
d'autant plus favorisée. Cet art de hâter la floraison, et par
suite la fructification est connu en jardinage sous le nom de
cultures forcées ou forçage. Dans les nouvelles serres à forcer le
Lilas par exemple, l'arbuste est arraché avec sa motte et placé
dans un coin d la serre ou sur une tablette. On le maintient à
— 109 —
une température minima de 30 degrés, et fréquemment la
plante est fortement aspergée d'eau afin de suppléer aux racines
en vue de la transpiration.
D'un autre côté, puisqu'on peut avancer l'épanouissement des
boutons en soumettant les plantes à une certaine chaleur, on
doit pouvoir aussi le relarder : c'est en effet ce à quoi l'on arrive
en recourant à une opération contraire, c'est-à-dire en tenant
longtemps les plantes exposées aux rigueurs de l'hiver, au froid,
en les plaçant au nord ou derrière un mur qui les empêche de
recevoir les rayons du soleil; en jardinage, cela s'appelle
« refroidir la plante. » C'est de cette façon que les fleuristes de
Paris obtiennent des Orangers en fleurs au mois d'août bien que
ces arbres fleurissent ordinairement en juin.
Dans les serres à forcer les arbres fruitiers, ces derniers sont
souvent plantés dehors, comme nous l'avons déjà dit, afin que
les racines jouissent de l'influence extérieure des pluies, et l'on
introduit leurs tiges par des trous pratiqués dans les murs. Un
fait caractéristique à signaler, en passant, c'est que si la gelée
atteint les racines, la plante à l'intérieur se fane immédiatement :
l'absorption ne fournissant plus à la transpiration. Quelquefois
même pour hâter la fructification, on se contente de dresser
obliquement devant ceux en espalier des panneaux vitrés, puis
on établit au dehors un ou deux poêles dont les tuyaux parcou-
rent intérieurement la longueur de la serre : cela suffit pour
hâter la floraison desdils arbres fruitiers.
Dans la culture forcée des Asperges, des Pommes de terre, etc.,
les conduits de chaleur sont ordinairement placés sous terre, à
la profondeur des griffes ou des tubercules ; l'air extérieur est
échauffé à son tour par une autre source ou une autre branche
de thermosiphon; et si, ici, l'on chauffe surtout le sol, c'est
parce que les bulbes, les griffes des Asperges se comportent à la
façon des graines en voie de germination, comme nous l'avons
montré au chapitre II : elles sont directement influencées parla
chaleur du milieu dans lequel elles sont placées.
Nous ne parlerons pas ici des autres moyens employés en hor-
ticulture pour favoriser ou amener la floraison, tels que les pin-
cements, l'arcure, la taille en vert, etc. , pour les arbres vigoureux ;
— 110 —
la suppression partielle des arrosages, reffeuillaison, etc., n'ayant
à nous occuper dans ce chapitre que de Tinfluence de la chaleur
sur la floraison.
Maintenant, quelle quantité utile de chaleur est nécessaire
pour amener la foliaison et la floraison, c'est-à-dire comment
déterminer a priori le nombre de jours qu'exige une plante pour
donner successivement ses feuilles, ses fleurs et ses fruits?
Adanson, l'abbé Cotte, Boussingault, de Gasparin, Quételet,
Angot,... se sont successivement occupés de cetimportant sujet,
et les opinions sont assez divergentes sur les bases des calculs à
exécuter.
Adanson annonça le premier qu'en ajoutant depuis le commen-
cement de l'année, les températures moyennes de chaque jour,
on voit quand la somme atteint un certain chifl're, se produire
les mêmes phénomènes de la végétation^ par exemple, la
feuillaison ou la floraison d'une plante. Les successeurs de ce
savant ingénieur, et en particulier, MM. de Gasparin et Boussin-
gault cherchèrent à déterminer le point de départ avec plus
d'exactitude. M. Quételet, guidé par des considérations particu-
lières, a cherché à montrer qu'à la somme des températures, il
vaut mieux substituer la somme des carrés des températures
comptées depuis l'époque du réveil des plantes. L'expérience
seule pouvait décider en faveur de l'une ou de l'autre de ces
deux hypothèses. Une première épreuve faite par M. de Bre-
maecker répondit parfaitement à son attente. D'autres expé-
riences plus décisives furent faites sous la direction de M. Schram
contrôleur du Jardin botanique de Bruxelles. Voici d'après
M. Quételet les résultats obtenus :
/, — Observations sur la végétation de 9 Lilas varins ôtés de la pleine
terre, placés immédiatement en pots, le 2 février ^832, à t4 heures
du matin, transportés daiis une serre et observés tous les jours à
il heures du matin.
2 février. Ils commencent à bourgeonner.
3 — Les bourgeons gonflent.
4 — Les bourgeons s'ouvrent, les bractées gonflent.
5 — Les baurgeons s'ouvrent, les bractées s'écartent et on
aperçoit les thyrses.
— 111 ~
6 février. Les feuilles commencent, à s'épanouir, les thyrses com-
mencent à sortir.
7 — Les feuilles avancent, beaucoup, les thyrses se montrent
entièrement.
8 — Les feuilles sont très avancées; les pédoncules s'allongent
et les bractées au bas des pédoncules jaunissent.
9 — Feuillaison: les pédoncules et les axes secondaires ou
grappes s'allongent, les boutons de fleurs commencent
à se séparer.
10 — Feuillaison complète.
H — Les thyrses en général s'allongent et se développent
beaucoup.
12 — Les thyrses sont très allongés; les boutons de fleurs
gonflent beaucoup. '
13 — Quelques boutons commencent à se colorer.
14 — Quelques boutons sont prêt à s'ouvrir.
15 — Quelques ileurs sont ouvertes, et beaucoup de boutons
se colorent.
16 — Beaucoup de fleurs sont ouvertes et presque tous les
boutons colorés.
17 — Une grande partie des fleurs sont ouvertes.
18 — A peu d'exception près, floraison complète.
19 — Le pollen s'échappe des anthères.
20 — De nouveaux bourgeons se développent; les thyrses
arriérés avancent lentement.
21 — Les feuilles des nouveaux bourgeons se développent et
d'autres se forment encore.
22 — Quelques fleurs commencent à se faner; les thyrses
arriérés n'avancent pas.
23 — Beaucoup de fleurs sont fanées; les thyrses non déve-
loppés jaunissent.
24 — Une grande partie des thyrses sont fanés.
25 — Presque toutes les fleurs sont fanées; elles tombent en
les touchant.
26 — Toutes les fleurs sont fanées et desséchées; beaucoup
sont tombées; les thyrses non développés se dessèchent.
ÏJ. — Observations sur la végétation de 9 Lilas varins ôtés de la pleine
terre, placés immédiatement en pots le 7 février ait heures du matin,
transportés dans une serre et observés tous les jours à 1 1 heures du
matin.
7 février. A leur entrée dans la serre, les bourgeons étaient très
— 112 —
10 février. Les feuilles commencent à s'épanouir; les thyrses sont
prêts à sorlir,
14 — Feuillaison complète; les boutons de fleurs gonflent beau-
coup.
48 — Quelques fleurs sont ouvertes; presque tons les boulons
sont colorés; toutes les bractées sont desséchées.
22 — Vloraison fresque complète.
28 — Pas de changement.
111. — Observations sur la végétation de 4 Lilas varins ôtés de la pleine
terre, placés immédiatement en pots le 14 février et observés tous les
jours à 'Il heures du matin.
14 février. A leur entrée dans la serre, les bourgeons étaient très
avancés.
\Q — Les feuilles commencent à s'épanouir; on aperçoit le
thyrse.
22 — Feuillaison complète; les boutons des fleurs gonflent.
27 — Quelques fleurs sont ouvertes et beaucoup de boutons
sont colorés.
3 mars Floraison presque complète.
5 — Beaucoup de thyrses dessèchent avant de fleurir.
lY^ — Observations sur la végétation de 2 Lilas varins placés daiis la
serre le 22 février.
22 février. Les bourgeons sont très gonflés.
26 — Les feuilles se forment, les thyrses sont sortis; les bractées
jaunissent.
3 mars Quelques fleurs sont ouvertes; beaucoup de boutons se
colorent.
6 — Floraison complète.
y, — Observations sur un Lilas varin en pleine terre.
1 février. Les bourgeons sont très gonflés; les bractées gonflent.
22 mars Les bourgeons sont luisants; on distingue à travers les
bractées les boutons de fleurs.
28 — Les bourgeons sont prêts à s'ouvrir ; les thyrses s'allongent
30 — Une partie des feuilles commencent à s'épanouir; les
thyrses continuent à s'allonger,
d*^^ avril Les boulons de fleurs commencent à se séparer.
4 — Peu de variation. Quelques feuilles ont déjà des pétioles;
les pédoncules des thyrses s'allongent
— 113 —
La serre où se faisaient les observations avait pour maximum
une température de 25 degrés G. Cette température descendait
pendant la nuit à 15 degrés, et dans quelques circonstances à
42 degrés; en moyenne on peut considérer 20 degrés. Or, dit
M. Quételet, d'après plusieurs années d'expérience, j'ai indiqué
que les feuilles du Lilas varin exigent une somme de température
égale à 191 degrés pour commencer à s'épanouir ou bien encore
une somme de carrés de températures égale à 1315 degrés.
D'après la méthode de calcul d'Adanson, Boussingault et de
Gasparin, il faudrait donc 191 degrés : 20 degrés, soit neuf à dix
jours de température à 20 degrés, et d'après ma méthode
1315 : 202, soit trois à quatre jours seulement. En consultant les
tableaux précédents, on voit qu'il a fallu en effet trois jours et
demi de température à 20 degrés pour produire l'épanouisse-
ment des premières petites feuilles, et après neuf ou dix jours
que suppose l'autre méthode de calcul, la feuillaison était déjà
achevée complètement.
Pour la première floraison du Lilas varin, il faut 508 degrés
de température centigrade, ou bien d'après ma méthode, une
somme de carrés de températures égale à 4657. Ge qui suppose
d'après Adanson, 508 : 20, plus de vingt-cinq jours, et d'après
ma manière de calculer, 4657 : 20*, onze à douze jours seule-
ment. Or, ce dernier résultat encore s'accorde avec les expé-
riences précédentes qui fixent en moyenne à onze jours trois
quart l'époque de la floraison du Lilas varin.
Il résulte donc de toutes ces comparaisons que la méthode qui
consiste à calculer les époques de la feuillaison et de la floraison^
en tenant compte des carrés des températures, présente au moins
dans les exemples cités un accord surprenant avec les expé-
riences tentées dans les serres. Ge qui m'a montré surtout la
nécessité de substituer les carrés des températures à leur simple
somme, c'est l'observation de ce qui arrive, quand la tempé-
rature aux principales époques de la végétation vient à s'élever
d'une quantité un peu notable au-dessus ou à s'abaisser au-
dessous de sa valeur habituelle. Dans le premier cas, la végéta-
tion pi^end une activité rem,arquable, et dans le deuxième, elle
se ralentit et aémble s'arrêter même. D'après la méthode
8
__ 114 —
d'Adanson, de Boiissingault et du comte de Gasparin, la végéta-
tion se trouverait aussi avancée après deux jours de température
à 40 degrés qu'aftrès un jour de température à 20 degrés ou que
quatre jours de 5 degrés, puisque dans chacun de ces cas, la
somme est 20; les résultats doivent être conséquemment les
mêmes. Dans la méthode que je propose, les effets respectifs
seraient dans les rapports de 200, 400 et 100, c'est-à-dire qu'avec
20 degrés au mois de mars par exemple, le progrès de la végéta-
tion en vingt-quatre heures serait double de ce qu'il est habi-
tuellement par une température moyenne de 10 degrés, et ce
progrès serait moitié moins grand, si la température s'abaissait
à 5 degrés. (Quételet.)
Nous avons cru devoir reproduire presque en entier le travail
de M. Quételet, car à côté de la théorie, l'expérience semble
confirmer les probabilités déduites; de plus, il n'est ici question
que de la chaleur des serres, chaleur que l'horliculleur peut
toujours régler à sa volonté : les considérations précédentes
peuvent donc lui être d'une certaine utilité. Mais lorsqu'il s'agit
d'établir cette relation de calcul entre les progrès de la végéta-
tion et la température atmosphérique, la chose est beaucoup
plus délicate. En effet, dit M. Angot, il paraît même impossible
d'arriver à formuler une relation exacte entre les époques des
phénomènes de la végétation et les quantités de chaleur fournies
aux végétaux par le soleil. Beaucoup d'autres causes inter-
viennent que l'on ne peut évaluer numériquement; on doit se
contenter d'une approximation assez grossière, et il y a tout
avantage alors à chercher un mode de calcul simple. De fait, dit
M. Naudin, la température avec ses excès de chaud et de froid
est sans contredit la principale caractéristique d'un climat, mais
quand il s'agit de l'agriculture surtout, la pluviosité, Thumidité
de l'atmosphère et l'éclairement solaire n'ont pas une moindre
importance que la chaleur, et des observations météorologiques
qui ne tiendraient pas compte de ces éléments seraient tout à fait
insuffisantes. D'après cela, parmi les différents modes de calcul
que M. Angot a essayés, celui des sommes des températures
maxima parait être le meilleur pour la floraison et la feuillaison :
on arrive à des résultats plus satisfaisants.
— 115 —
Ainsi les sommes des températures moyennes diurnes reçues
depuis le commencement de la période végétative jusqu'à la
feuillaison ont été respectivement en moyenne 373 degrés pour
le Lilas, 501 degrés pour le Marronnier, 516 degrés pour le
Bouleau, et 649 degrés pour le Chêne.
Les sommes des températures maxima ont été en moyenne
634 degrés pour le Lilas, 840 degrés pour le Marronnier, 864 pour
le Bouleau et 1064 pour le Chêne.
LILAS MARRONNIER BOULEAU CHENE
Température moyenne > ^ ^ ,^ .^ ^ ,, ^
. j 1 \ moyenne. 9^3 10^ 10°3 11»7
au moment de la < "^ . ,, „ ,„ _ ,„ ^ ,^ ^
„ .,, . y maxima . 14 7 13 / 15 8 17 3
leuiUaison. (
Les sommes des températures 7«o?/cn?zes diurnes reçues depuis
le commencement de la période végétative jusqu'à la floraison
ont été respectivement en moyenne 637 degrés pour le Lilas,
756 degrés pour le Marronnier, 988 degrés pour le Sureau et
4,267 degrés pour le Tilleul.
Les sommes des températures maxima diurnes reçues ont été
en moyenne : Lilas, 1,044 degrés, Marronnier 1,22! degrés,
Sureau, 1,555 degrés, Tilleul, 1^938 degrés.
LILAS MARRONNIER SUREAU TILLEUL
Température moyenne C ,. _
.j 1 fl ^moyenne. 11''7 12"9 15°3 ie^S
au moment de la llo- < " . ,_ ^ .^ ^
) maxime . 17 2 18 8 21 6 23
raison. ^
Epoques moyennes de feuillaison et de floraison du Lilas de 1881 à 1890.
FOLIAISON
Paris 2 ayril
Nancy. M avril
Nantes 27 mar^,
Clermont-Ferrand 6 ayril
Bourg 30 mars
Bordeaux 21 mars
Toulouse 23 mars
Avignon . 12 mars
Perpignan. 11 mars
FLORAISON
29
avril
4
mars
23
avril
30
avril
2o
avril
16
avril
16
avril
9 avril
o
avril
— 116 —
Quoi qu'il en soit, l'on remarquera qu'il y a encore des
plantes des tropiques qui ne fleurissent jamais dans nos serres,
quoiqu'elles y paraissent vigoureuses, comme il y a aussi des
plantes méridionales qui vivaces, dans leur patrie, deviennent
annuelles dans la nôtre; quelques-unes végètent vigoureusement,
ne donnent que des feuilles sans fleurs ou des fleurs sans fruits
et quelquefois même ni fleurs ni fruits. C'est parce qu'alors elles
n'ont pas la somme voulue de rayons calorifiques et lumineux
nécessaire à une préparation plus parfaite de leurs sucs pour
développer les organes de la fructification^ en un mot, cette
somme trop faible n'épaissit pas assez les sucs pour développer
les boutons à fleurs.
Quant aux bulbes de Jacinthes, de Tulipes, de Crocus^
d'Iris, etc., qui développent leurs boutons sous terre et qui
peuvent donner des fleurs parfaites dans l'obscurité, cela est dû
à ce que ces parties se forment aux dépens des principes orga-
nisés sous l'influence de la radiation solaire et mis en réserve
dans le bulbe. Ces fleurs ont donc puisé leur substance dans le
bulbe ou le tubercule; mais si la lumière fait défaut aux feuilles,
la provision épuisée ne se renouvelle pas, et la plante meurt. La
majeure partie de nos plantes fleurissent chaque année et fruc-
tifient; elles mettent à contribution les réserves accumulées
tous les ans sous l'influence de la lumière et de la chaleur
aérienne, et après chaque floraison, renouvellent leurs provi-
sions, : — telles les polycarpiennes, — ou meurent après cette
floraison, ce qui est le cas de toutes les monocarpienries. Pour
n'en donner qu'un exemple, l'Agave d'Amérique amasse des
provisions pendant dix, vingt, trente, cinquante ans même; il
les emmagasine dans ses feuilles, puis à l'époque voulue, il
pousse rapidement sa tige, fleurit, fructifie, épuise sa réserve et
rneurt. — C'est pendant l'été ou à la fin de cette saison que la
dépense atteint son maximum chez la majorité des plantes de
notre pays, puisque c'est à cette époque que naît i'embryon ;
c'est à cette époque aussi qu'il faut déposer pour ce rejeton
la nourriture qui servira à ses futurs besoins; alors l'arbre,
la plante semble redoubler d'énergie, elle profite pour ainsi
dire de la sève d'août et fait de nouvelles provisions qu'elle
„ 117 —
établit un peu partout, à l'aisselle des feuilles, en un mot aux
endroits où l'année suivante se montreront les fleurs ou les
rameaux. Si le temps est beau, l'arbre développe une telle
énergie, travaille si vite, devient si riche, emmagasine tant de
nourriture que les bourgeons de l'année suivante puisent au
dépôt et montrent leurs feuilles ou leurs fleurs; c'est ce qu'on
appelle la foliaisoti, la floraison d'automne.
Fructification.
L'illumination solaire, dit M. Naudin, qui joue un si grand
rôle dans le développement des plantes, en joue un aussi impor-
tant dans la formation du pollen et la maturation des fruits et
des graines. En effet, l'action combinée de la chaleur aérienne
et de la lumière solaire est absolument indispensable à toutes
les graines pour élaborer leurs sucs comme aux fruits pour
acquérir leur saveur, leur arôme. Les acides libres ainsi que les
sels acides qui favorisent la transformation de l'amidon sous
l'action de la diastase, qui décomposent les nitrates enlevés au
sol par les racines (phénomène d'une grande importance pour
la formation des matières albuminoïdes), ces acides se décom-
posent avec une énergie qui dépend beaucoup des conditions de
température et d'éclairage : une élévation de température et
surtout de lumière favorise d'une manière très considérable
cette décomposition qui, en somme, n'est qu'un phénomène
d'oxydation accompagné d'un dégagement de CO^ (acide carbo^
nique). A l'obscurité, il y a manque d'oxygène, tandis que la
lumière augmente d'une façon considérable la teneur en
oxygène des tissus (l'assimilation mettant de l'oxygène en
liberté). C'est pour cela que les plantes (|ui croissent à l'ombre
ou au nord ne présentent souvent que des fruits n'ayant ni le
parfum, ni la consistance de ceux qu'elles produisent lorsqu'elles
végètent au soleil. Ce qui prouve mieux encore que la chaleur et
la lumière sont les agents de la maturation des fruits, c'est que
dans un fruit qui a mûri exposé au soleil, le côté frappé direc-
tement par la lumière est toujours bien plus sapide, bien plus
— 118 —
sucré que le côté opposé; et si quelquefois les fruits de la même
variété ne présentent pas la même saveur, c'est encore à l'in-
fluence de la chaleur et de la lumière qu'il faut l'attribuer. C'est
ce qui a permis à M. Schûbeler, professeur de botanique à
l'Université de Christiania, dans son intéressante étude sur
l'agriculture et l'horticulture en Norvège [Die Pflanzenwele
Norwegens), de dire avec une grande apparence de vérité
« que la lumière répond à l'arôme comme la chaleur à la
richesse en sucre ».
A côté de cette importante observation, notons en passant
cette autre que M. Schûbeler a également mise nettement en
lumière. Des graines provenant de contrées septentrionales ou
de montagnes élevées sont extraordinairement précoces pendant
les premières années quand on les sème dans un lieu plus
méridional. Un seul exemple : de l'orge provenant d'Alten, tout
au nord de la Norvège (70 degrés latitude nord), n'a employé à
Christiania que cinquante-cinq jours depuis le moment des
semailles jusqu'à celui de la maturité complète. On voit aisé-
ment quel immense parti l'horticullure et l'agriculture peuvent
tirer de cette particularité : veut-on des primeurs, on fait venir
des graines du Nord ; veut-on au contraire des produits tardifs,
on se procure les semences du Midi. L'importance de ce fait a
été pleinement confirmée par M. A. deCandoUe et M. Wittmack
qui en ont fait communication à l'Académie des sciences de
Paris (7 juin 1875).
Pour bien montrer l'influence nettement marquée de la
radiation solaire à la fois chaude et lumineuse sur la floraison
et la fructification, rapportons l'expérience de M. de Gasparin.
Ce savant avait divisé une plate-bande en deux parties par une
cloison en planches s'étendant de l'est à l'ouest ; il y avait
ajouté deux ailes qui, au nord de la cloison, empêchaient le
soleil de frapper le malin et l'après-midi. Des grains de Fève
furent semés au sud et au nord de la cloison. Au midi, la levée
des plantes eut lieu le 1"" avril ; elle eut lieu le 7 pour celles du
nord. Le 1°'" mai, des boulons à fleurs se montrèrent sur les
fèves du midi; ils n'apparurent que le 8 sur les plantes du nord.
Les plantes cueillies le 23 juin donnèrent les résultats suivants :
— 119 —
Poids dos plantes du mifli, en vert. .
— dn nord, — . .
— du midi, à Téfat sec
— du nord, —
Nombre de frousses des plantes du midi
— — du nord
0835 } , , o
. nnn rapport. 1.8
1 000 <i
0 o8l /
0 337 S
131 )
rapport. 2.78
C'est donc principalement en herbe qu'a poussé le lot du
nord, tandis que celui du midi a donné une fructification abon-
dante. Pour constater les effets de la radiation solaire, on avait
les données suivantes :
TEMPERATURE
RADIATION
DUREE
moyenne de l'air.
moyenne.
dn jour
Avril . . .
12°
4.46
13H3
Mai . . .
16 2
5.74
14 oO
Juin . . .
18 4
5.90
15 76
Ce qui donne pour la température totale de chaque mois :
avril, 422°, 4 ; mai, 607%6 ; juin, 512%2I ; total : ^.542^2'l. Sur
ce total, la température de l'air entre pour 1.286°, 5; la radiation
lumineuse intervient donc pour 2oo°,T1 ou par jour 3°, 07. Or,
une addition de 3°, 07 de chaleur obscure dans une serre pendant
quatre-vingt-quatre jours, n'aurait certainement pas produit
les résultats que l'on a obtenus de cette addition de chaleur
lumineuse; c'est donc à la lumière qu'il faut attribuer la plus
grande part dans l'effet qui a été produit.
C'est à l'influence donc de la lumière et à sori inégale réparti-
tion sur les diverses régions, soit par l'effet de l'inégale durée
des jours, soit par suite du degré variable de nébulosité du ciel
qu'il faut rattacher les faits caractéristiques suivants : l'Olivier
est improductif à Agen avec 14 degrés de température moyenne,
alors qu'il est fertile en Dalmatie avec 13 degrés; la Vigne s'ar-
rête à 12 degrés sur la Loire, et atteint 10 degrés sur le Rhin ;
la moisson se fait à Londres avec une température estivale de
17°, 1 en même temps qu'à Upsal qui n'en a que 15°, 1 . C'est à la
même influence qu'est due la richesse de la végétation alpine
comparée à celle des climats du Nord dans lesquels l'atmos-
phère a la même température moyenne ; c'est à elle enfin qu'est
— 120 —
due aussi la rapidité de cette végétation comparée à celle des
vallées d'une température plus chaude.
Ces radiations solaires qui jouent, comme on le voit, un grand
rôle sur la végétation, et qu'il serait utile d'évaluer d'une
manière précise, ont été l'objet d'études nombreuses; et lorsque
l'actinométrie aura pris un plus grand développement, de même
qu'on sait maintenant quelles sont les températures favorables
à la végétation des diverses espèces, et la somme de chaleur
journalière dont elles ont besoin pour parcourir le cycle normal
de leur développement, de même on saura exactement quelle
est l'intensité de la radiation lumineuse, la quantité, la somme
de lumière nécessaire aux différentes espèces, selon leur tempé-
rament. Ce que les horticulteurs ont pu découvrir vaguement
pour la conduite des plantes dans les jardins ou dans les serres,
sera vérifié par des mesures exactes et vraiment scientifiques.
Acclimatation des plantes.
Toutes les considérations qui précèdent sont d'une extrême
importance dans l'acclimatation des végétaux. C'est même une
des principales conditions de réussite. En effet, dit M. Naudin,
le succès est d'autant plus assuré que les conditions climaté-
riques du pays d'origine des plantes à introduire seront moins
dissemblables de celles des pays nouveaux; car si flexible que
soit le tempérament des plantes, cette flexibilité a cependant
des limites. Ainsi par exemple, une plante de la région équato-
riale où la température moyenne annuelle varie de 28 k 30 degrés,
aura encore chance de prospérer dans les lieux situés plus loin
jde l'équateur et où la température serait de 4 à 5 degrés plus
basse, les autres conditions restant les mêmes; mais sa culture
serait beaucoup plus incertaine à la hauteur des tropiques, à
moins qu'elle n'y donnât quelque race ou variété nouvelle moins
exigeante, ce qui est souvent arrivé. 1! n est ainsi des plantes
de tous les autres climats, car toutes peuvent, dans des mesures
diverses, s'accommoder d'un peu plus ou d'un peu moins de cha-
leur, quelques-unes même endurer des variations très considé-
— 121 —
râbles de température. Il ne faut pas d'ailleurs oublier que les
lignes isothermes ne sont parallèles ni à l'équateur ni entre elles,
qu'elles subissent des écarts, parfois énormes, suivant les régions
du globe qu'elles traversent, et qu'elles ne correspondent pas
davantage avec les lignes isothères et les lignes isochimènes.
Température propre des végétaux.
Notre travail serait incomplet si nous ne parlions brièvement
de la chaleur propre des végétaux. Nous avons vu que la graine
en voie de germination absorbant de l'oxygène et dégageant de
l'acide carbonique, comme l'animal, dégage de la chaleur; il en
est de même dans la floraison, surtout au moment de la fécon-
dation et du fruit pendant sa maturation. De Lamarck, de Gan-
doUe, Murray, van Beck et Bergsma se sont occupés de ce phé-
nomène de dégagement calorifique.
Mais en dehors des cas précités, la chaleur dégagée dans
les végélaux est tellement faible, tellement lente à se pro-
duire, qu'elle n'influe que d'une manière presque imperceptible
sur leur température propre, et celle-ci est liée à la température
de l'air et à celle du sol. La température du sol détermine celle
des tiges traversées par la sève ascendante; de même la tempé-
rature des parties aériennes est déterminée par celle de l'air,
sauf les variations apportées par les radiations solaires et par
l'évaporation foliaire.
Des différentes expériences effectuées par MM. Pictet, Mau-
rice et Rameaux, il résulte que la chaleur propre des végétaux,
surtout des arbres, est à peu près nulle : cette chaleur est
empruntée à l'air d'abord, et ensuite au sol. Il n'y a donc pas
lieu de tenir compte de cette température propre des végétaux,
au point de vue de l'accroissement.
Conclusion.
De tout ce qui précède, nous croyons qu'il est possible de
tirer les déductions suivantes :
1° Que l'influence de la chaleur aérienne accompagnée de
-- 122 —
lumière est bien plus considérable sur la majeure partie des
phases de la végétation que celle de la chaleur souterraine;
2» Que dans la germination des graines ou des bulbes, bien
que la chaleur extérieure nous ait donné des résultats plus con-
cluants que celle du sol, nous estimons cependant que c'est sur-
tout la chaleur du milieu dans lequel se trouvent placées les
graines et les bulbes (chaleur ambiante) qui a sur elles la plus
grande influence ; et qu^il y aurait peut-être lieu de tenir compte
ici de la chaleur latente emmagasinée dans les graines et bulbes
ou de celle dégagée par ces mêmes graines ou bulbes en voie
de germination (travail thermo-chimique);
3° Que la chaleur du sol agit surtout sur les racines, le che-
velu, les poils radicaux dont elle favorise l'apparition, la crois-
sance ou l'allongement, facilitant encore le travail souterrain de
ces racines (phénomènes d'endosmose, succion, absorption, etc.);
4° Que dans la végétation adulte, c'est surtout à la chaleur
de Tair qu'il faut attribuer la plus grande influence sur les mou-
vements du protoplasma, l'accroissement des cellules, l'appari-
tion de la chlorophylle, la respiration, l'assimilation, etc.
Que cette influence est presque exclusivement prédominante
sur la feuillaison, la floraison, le développement du pollen, la
maturation des fruits, les diverses transformations chimiques
qui s'opèrent dans chacune de ces différentes phases de la végé-
tation, etc.
5° Enfin qu'il n'y a pas lieu en horticulture de s'occuper de la
température propre des végétaux qui diffère peu sensiblement
de la température ambiante de laquelle elle provient, et qui, par
suite, ne peut avoir qu'une influence très minime sur la végéta-
tion.
APPENDICE
Le Germoir horticole.
Il a été parlé à plusieurs reprises dans ce travail sur la cha-
leur d'un germoir artificiel dont le principe est dû à, M. Pagnoul,
directeur de la Station agronomique du Pas-de-Calais, appareil
— 123 —
que nous avons adapté aux besoins horticoles. Nous croyons
utile de donner une description quelque peu détaillée de cet
appareil qui nous a servi dans nos différentes expériences afin
que l'on puisse juger de la valeur exacte de ces expériences.
Une caisse en bois A de forme et de dimensions variables
(celle dont nous nous servons mesure 0"\80 de long, 0°',40 de
large et 0°',I8 de profondeur on hauteur) garnie d'un fond de
Ver;- a
zinc, repose sur une autre caisse B qu'elle recouvre complète-
ment en débordant sur chaque côté de 4 à 5 centimètres. Cette
deuxième caisse est tout en fer blanc ou en zinc, et est destinée
à recevoir de l'eau; sa profondeur est de 8 à 10 centimètres. La
caisse A pourrait être aussi en zinc au lieu d'être en bois; mais
quelle que soit sa nature, son fond de zinc est percé de 5 à
6 ouvertures de 2 centimètres de diamètre sur lesquelles sont
soudés des tubes de fer blanc ou de zinc de 5 à 6 centimètres de
longueur. On introduit dans ces tubes de fortes mèches de coton
un peu serrées et préalablement mouillées qui plongent dans
l'eau contenue dans la caisse inférieure B. On étale ces mèches
sur le fond de A et on étend au-dessus une couche de terre de
bruyère, de sable ou de terreau, plus ou moins épaisse, suivant
l'opération à faire, semis, bouturage, repiquage, etc.
L'eau monte par capillarité à trayers les mèches, et la terre
que l'on a eu soin d'humecter aussi au préalable se maintient
indéfiniment dans un état d'humidité convenable et toujours le
— 124 —
même; on introduit un thermomètre à tige dans le tube du
milieu et l'on recouvre la caisse A d'une plaque de verre.
Ce germoir que l'on peut faire construire partout offre l'avan-
tage de permettre différents essais à la fois ; il n'exige aucun
arrosage; il suffit pour cela qu'il y ait toujours un peu d'eau, 1
ou 2 centimètres dans la caisse inférieure ; enfin il permet
de maintenir les graines ou les plantes à une température
sensiblement la même, 20 ou 25 degrés. Si en effet la tempéra-
ture de la salle où est placé l'appareil est inférieure à 10 degrés
ou si l'on redoute le froid de la nuit il suffit de placer sous
la caisse B supportée par deux appuis quelconques, un petit bec
de gaz, une petite lampe à pétrole, une veilleuse ou même une
simple bougie dont le mince filet de lumière suffira amplement
à maintenir une température de 25 degrés et même plus dans
l'appareil.
On peut donner à la caisse supérieure A la forme que l'on veut,
celle d'une petite serre par exemple, etc., mais le principe
reste toujours le même, donnant toujours chaleur et humidité
constantes.
EXCURSIONS
Compte rendu de l'excursion faite a Versailles
PAR M. H. Martinet
Conformément au programme, les membres du Congrès se
réunissaient à Versailles, le dimanche 26 mai, à une heure de
l'après-midi, à l'École nationale d'Horticulture, lieu fixé pour le
rendez-vous.
Près de cent personnes se trouvaient ainsi réunies dans la
grande salle d'études de l'École, oii un buffet avait été dressé
parles soins de la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise.
M. Tissu, adjoint au maire de Versailles, au nom de la muni-
cipalité, et M. le colonel Meinadier, au nom de la Société d'Hor-
ticulture de Seine-et-Oise, dont il est le Président, souhaitèrent
la bienvenue aux membres du Congrès qui, par l'organe de
MM. Bataline, Witlmack, Max Kolb, Simirenko^ etc., exprimèrent
leurs remerciements pour l'accueil si cordial qui leur était réservé.
Après avoir sablé le Champagne^ membres du Congrès et
Versaillais se mirent en devoir de visiter l'École d'Horticulture
dans tous ses détails, sous la conduite du sympathique direc-
teur, M. J. Nanot.
J'avoue, pour ma part, que c'est toujours avec un grand plai-
sir que je revois cette grande et belle École, où j'ai passé trois
bonnes années de ma vie. J'y retrouve des souvenirs déjà vieux
de plus de dix ans et j'y apprends sans cesse du nouveau.
— 126 —
C'est que Ton travaille beaucoup à l'École, plus que beau-
coup de personnes ne se le figurent. Qu'il s'agisse d'un procédé
de culture nouveau, d'une découverte scientifique ou d'un ins-
trument perfectionné, tout est mis à l'étude et expérimenté sous
les yeux des élèves : par eux et pour eux.
Fondée sur l'emplacement du Potager de Versailles, de La
Quintinye, en application d'une loi votée le 16 décembre 1873,
sur la proposition de M. Joigneaux, l'École a reçu jusqu'ici
21 promotions formant un total de 751 élèves.
Toutes les branches de l'Horticulture, ainsi que les sciences
appliquées à l'Horticulture y sont enseignées. Les élèves acquiè-
rent des connaissances pratiques en exécutant, sous la direc-
tion de chefs habiles, tous les travaux de culture entrepris à
l'École.
La surface totale de l'École est de 9 hectares 40 ares, se répar-
tissant ainsi : 1 hectare 59 ares pour les cultures fruitières ;
1 hectare 36 ares pour la culture potagère; 35 ares 28 pour
l'École de botanique ; 29 ares 54 pour les serres ; 31 ares pour
une pépinière-école et le reste par les constructions, le jardin
d'ornement, les allées et terres-pleins, l'arboretum, etc.
Le premier directeui- et véritable fondateur de l'École a été le
regretté et vénéré M. Hardy, dont un monument, placé non loin
de celui de La Quinlinye perpétuera bientôt la mémoire. Son
successeur, M. Nanot, continue l'œuvre qui a été si bien com-
mencée et cherche sans cesse à réaliser de nouveaux progrès.
C'est ainsi qu'il a demandé et a obtenu la création dans l'en-
ceinte de l'École, d'un laboratoire de recherches horticoles
confié aux soins d'un ingénieur agronome distingué, M. Petit.
U a aussi fait installer un atelier où les élèves sont appelés à
tour de rôle à façonner ou à réparer la plupart des instruments
et outils de jardinage employés à l'École.
Après avoir consacré plus de deux heures à la visite de TÉcole,
les membres du Congrès se dirigèrent vers l'Orangerie du châ-
teau, non sans avoir, par la voix de M. Sahut, adressé leurs re-
merciements et félicitations à M. Nanot.
L'Orangerie est de fondation trop ancienne et est trop célèbre
pour qu'il soit nécessaire d'en rappeler ici l'historique et d'en
— 127 —
faire la description. Elle est, ainsi que le parc lui-même, placée
sous la direction de M. G. Bellarr.
Pour se rendre de l'Orangerie aux jardins de Trianon, dont
la visite faisait partie du programme, il faut traverser le fameux
parc de Versailles.
Là encore nous ne nous arrêterons pas à de longues descrip-
tions. Qui, en effet, dans le monde horticole, ne connaît, au
moins de réputation, le chef-d'œuvre de Le Nôtre ? Le meilleur
éloge qu'on en puisse faire, c'est qu'après deux siècles, il fait
toujours l'admiralion des connaisseurs et des amateurs de
belles choses.
Les membres du Congrès n'ont naturellement point échappé à
cette impression ressentie par chaque visiteur de ce beau parc
national.
Les jardins et les pépinières de Trianon sont confiés aux soins
de M. Gauthier, qui orne les uns et cultive les autres avec une ha-
bileté parfaite. Les collections dendrologiques du parc et des
pépinières renferment de nombreux sujets rares, voire même
historiques, qui furent beaucoup admirés par les membres du
Congrès.
A la sortie de Trianon, l'excursion officielle était terminée,
mais il restait encore beaucoup à voir par delà la ville qui est,
on le sait, un des centres horticoles français lesiplus importants.
La plupart des congressistes ont terminé cette journée si bien
remplie par des visites aux principaux établissements horticoles,
parmi lesquels nous devons citer ceux de nos collègues, MM. Du-
val, Moser et Truffant, qui en faisaient les honneurs avec leur
affabilité bien connue.
En somme, bonne journée pour chacun.
— 128 —
Compte rendu de l'excursion
FAITE AUX CULTURES UORTICOLES DE FeRRIÈRES-EN-BrIE
par M. Félix Sahut.
Une première visite que j'avais faite à Ferrières, il y a quel-
ques années, en compagnie d'un de mes fils, nous avait dévoilé
les magnificences horticoles que nous avions été heureux d'y
admirer. Aussi étais-je désireux depuis lors de renouveler cette
visite et avais-je profité avec empressement de roccasion du
Congrès horticole de 1895 qui comportait dans son programme
une excursion dans cette somptueuse résidence du baron de
Rothschild.
Cette excursion avait été fixée au lundi 27 mai 1895. Je ren-
contrai ce jour-là à la gare de Strasbourg des figures amies et
entre autres : MM. Balaline, de Saint-Pétersbourg, Micheli et
Vaucher, de Genève, le D"" Witlmack, de Berlin, Carlo Rovelli,de
Pallanza, Max-Kolb, de Munich, Simirenko, de Goroditsche,
Giuseppe Roda, de Turin, Ingegnoli, de Milan, Abel Ghatenay le
sympathique secrétaire général de la Société nationale d'Horticul-
ture, etc. etc. Une demi-heure après'nous étions reçus à Ferrières
d'abord par MM. Bergman père et fils et ensuite par M^' Ernest
Bergman qui nous fit les honneurs de chez elle avec la plus
charmante amabilité.
Le trajet de la station d'Ozouer-la-Ferrière jusqu'au château se
fait par de larges et belles routes ouvertes dans la forêt. De
chaque côté et sur une grande partie du parcours, ce sont des
doubles rangées de PeupUers Trembles ombrageant des sentiers
gazonnés. Puis, de chaque côté aussi, on a planté en sous-bois
une énorme quantité de Rhododendrons, au nombre de plus de
cent mille, et qui, à l'époque de leur floraison doivent embellir
considérablement les 5 kilomètres à parcourir, pour arriver
d'abord au parc et ensuite au château de Ferrières.
Cette distance de 5 kilomètres à travers un côté de la pro-
priété et pour atteindre seulement jusqu'à la partie centrale
paraît énorme à première vue; pourtant on se l'explique faci-
— 129 —
lement quand on songe que le domaine de Ferrières est d'une
surface totale de 6,000 hectares et qu'il ne mesure pas moins de
12 kilomètres de long sur 7 kilomètres de large.
Le temps nous a manqué pour parcourir toutes les parties du
parc enclavé dans le domaine et qui est d'une étendue de
400 hectares, entièrement close de murs. Les accidents de
terrain sont peu accentués sur le plateau de Ferrières; néan-
moins on a pu y aménager d'assez jolies perspectives.
Les pelouses sont partout très bien entretenues et les massifs
bien comptantes d'arbres de toutes les essences connues à
l'époque de la plantation, parmi celles pouvant résister au climat
assez froid de la région.
Parmi les Conifères ou autres arbres isolés, il en est quelques-
uns de réellement remarquables, parmi lesquels il convient de
citer un Séquoia gigantea de 30 mètres environ de hauteur et
dont la mesure à 1 mètre au-dessus du niveau du sol a donné
4 "\ 20 de circonférence. C'est l'un des plus forts de son espèce
que nous ayons en France. Je n'en connais pour le moment
d'équivalents que dans le parc de Soultberg, près Saint-Amans
(Tarn) et dans la prairie du château de Montcalm près Avèze
(Gard).
On nous montre aussi un autre Séquoia planté par Napoléon III
en 1862; puis un Ahies Nordmanniana de 18 mètres de haut
planté par le roi de Belgique et un Thuyopsis borealh planté par
la reine des Belges en 1867; enfin un Abies concolor planté
par le prince de Galles en 1888.
En parcourant quelques petites parties du parc, j'ai pu admirer
égalementquelques exemplaires fort remarquablesautantpar leur
belle végétation que par leurs proportions déjà fort respectables.
Je me bornerai à citer :
Un Ahies amabilis, superbe, de 15 mètres de haut;
Des Abies Pinsapo, de 18 et 20 mètres de haut et 2^^,50 de
circonférence ;
Un très beau Cedrus Libani, de 35 mètres de haut;
Des Cupressus Lawsoniana, splendides sujets de 15 à 20 mètres;
Un Thuya Menziesii, espèce plus connue sous le nom impropre
de Thuya gigantea Lobbii, de 20 mètres de haut, etc., etc.
9
— 130 —
L'énuméralioii des belles espèces de Conifères serait bien plus
longue si je n'étais forcé d'abréger pour ne pas donner une exten-
sion trop considérable à ce compte rendu. Il convient pourtant
de citer encore de grands et beaux échantillons de Cedrus Libani
elC.allantica,Junipenisfragrans,Abiesconcotor, Abiesoriiintalis,
Abies lasioca?'pa et A. commulata, PinusStrobus, Thuyopsis dola-
brala^ etc. etc.
Puis, parmi les arbres d'ornement auti'es que les Conifères, on y
peut admirer de superbes exemplaires de Hêtres pourpres, Frênes
pleureurs, Platanes, Cedrelasinensis, Gyninocladuscanadensis, elc^
Je dois dire ici, pour être exact, que dans notre course rapide
à travers les massifs, les dimensions en circonférence ont seules
été mesurées; quand aux hauteurs elles ne sont qu'approxima-
tives, mais ne doivent pas beaucoup s'écarter de la vérité.
Peu après leur arrivée, la plupart des congressistes, au nombre
de plus d'une centaine, visitèrent le magnifique château construit
par le jardinier anglais Joseph Paxton, qui s'était déjà fait con-
naître par l'une de ses principales œuvres, le palais de cristal de
Sydenham. Je ne m'attarderai pas à décrire ce château vérita-
blement royal, ainsi que les nombreux salons dont l'un restera
tristement historique; il a vue comme les autres sur la terrasse
italienne qui entoure le bâtiment et d'où les yeux s'étendent
agréablement sur les environs. On y jouit par échappées de
nombreuses perspectives artistement conservées à travers l'épais-
seur de la forêt.
De ce point central, on découvre dans toutes les directions de
nombreuses corbeilles ou bordures entretenues toujours fleuries,
et l'on n'en voit qu'une très petite partie, parce qu'il en est de
même dans presque toute l'étendue du parc. Une faut pas moins
de 250,000 plantes pour les garnir au printemps en Pélargo-
niums, Verveines, OEillets, Agératums, Héliotropes, Fuchsias,
Hibiscus, Caladiums, etc., etc., et plus encore pour les garnir
de nouveau à l'automne avec des Pensées, Myosotis, Silènes,
Pâquerettes, Girotlées, etc., etc. De nombreuses couches recou-
vertes par 1,500 châssis sont nécessaires pour élever cette véri-
table année de plantes à fleurs.
On n'a pas idée du nombre prodigieux de plantes qui, pen-
— i:n —
dant lo courant de l'année, vont successive ment s'engoufTrer
dans les appartements tant à Ferrîères qu'à Paris. Il en a été
employé plus de 20,000 en 1894; ce sont surtout des Azalées,
Palmiers, Pélargoniums, Grotons, Dracœnas, Galcéolaires, Ciné-
raires, Primevères, Coléus, etc., etc. Pauvres plantes! dans
quel triste état vous reverrons-nous, quand vous aurez passé
quelques semaines ou quelques mois dans des salons qui ne sont
guère faits pour votre organisation si délicate! Celte réflexion
me revenait sans cesse à l'esprit, en présence de plusieurs cen-
taines de superbes Coléus admirablement formés en fortes pyra-
mides, qui remplissaient une grande serre et que je déclarais
les mieux cultivés que j'eusse jamais vus. Et dire que quelques
jours après, quelques semaines à peine, ces belles plantes
devant lesquelles je m'extasiais durent être fanées et jetées au
fumier!
Le nombre de fleurs coupées employées aussi pour les garni-
tures d'appartements est réellement fabuleux. Il se chiffre
annuellement parenviron 35,000 fleurs d'Orchidées, 60,000 Roses,
35,000 OEillets, 12,000 tiges de Lilas blanc forcé, et le reste es
à l'avenant.
Le désir d'être bref m'oblige à laisser de côté une foule de
détails pourtant fort intéressants.
Les serres sont nombreuses à Ferrières, et il y en a pour pres-
que toutes les spécialités. On comprend en effet, l'immense avan-
tagedenemettredanschaqueserre, quandonle peut, quedes plan-
tes ayant absolument les mêmes exigences culturales, telles que
température maxima et mi^27??a,hygrométricité de l'atmosphère,
éclairement, distance du verre et tant d'autres particularités qui
constituent par leur ensemble la garantie du succès. Ces diverses
exigences culturales, ont été apprises par l'expérience, et l'on
arrive plus vite à élucider le problème, si l'on connaît exacte-
ment les conditions climatériques dans lesquelles se développe
chaque plante dans son pays natal.
C'est ainsi qu'il y a à Ferrières desserres consacrées exclusive-
ment aux Orchidées, aux Azalées, aux Camellias, aux Crotons,
aux Imanlophyllums, aux Dracœnas, aux Fuchsias, aux Pélar-
goniums, aux Coléus, etc., etc. On peut ainsi donner à chaque
— 132 —
plante le milieu qui lui est le plus favorable, et obtenir alors des
résultats beaucoup plus satisfaisants.
Quelquefois même, il est utile de diviser en plusieurs groupes
des plantes qui sont pourtant très voisines. C'est ainsi, par
exemple, que pour les Palmiers, il est nécessaire de les cultiver
séparément selon qu'ils demandent la serre tempérée ou la serre
chaude, ou même qu'ils se contentent de la serre froide. Et
encore les exigences culturales démontrent-elles qu'il y a sou-
vent avantage à établir de nouvelles subdivisions.
Il en est surtout ainsi pour les Orchidées. La culture des prin-
cipaux genres qui composent cette famille a fait des progrès
réellement surprenants pendant ces dernières années. Il est vrai
que ce sont par excellence les fleurs les plus à la mode, et cette
mode cette fois est largement justifiée. Nous n'avons vu nulle
part comme à Ferrières, une profusion semblable d'Orchidées
fleuries; le nombre en était certainement plus grand que celui
de l'ensemble des superbes lots de l'Exposition internationale
d'Horticulture qui étaient pourtant fort nombreux et fort remar-
quables. Les plantes sont supérieurement cultivées, même celles
dont la culture est réputée la plus difficile. On y voit des serres
entières remplies d'un seul genre de ces plantes si curieuses. Ce
sont ici les Phahenopsis, là des Cyprîpedium, plus loin des
Odontoglosswn, puis des Cattleya, ensuite des Lœlia, autre part
des Dendrobium^ des Vanda, des Oncidium, etc., etc. Les espèces
plus ou moins nombreuses composant chacun de ces genres,
sont représentées par des sujets souvent de première force et
dont la floraison est fort abondante. De cette manière on groupe
ensemble toute une série de plantes ayant les mêmes exigences
de culture et auxquelles on peut donner des soins à peu près
identiques.
C'est ainsi que, tandis que certaines Orchidées se contentent
de la serre telle qu'elle est, c'est-à-dire relativement froide, il
il en est qui demandent une température plus élevée et d'autres
qui exigent même l'équivalence d'une serre chaude. Certaines
veulent une atmosphère chargée d'humidité, et alors on a trouvé
un moyen ingénieux pour obtenir ce résultat. Le dessous des
banquettes de chaque côté est nivelé dans toute sa longueur, et
— 133 -.
converti en une sorte de bassin dans lequel une nappe d'eau
maintenue toujours propre entretient par l'évaporation un degré
suffisannment humide de l'air ambiant. Pour certaines espèces
encore plus difficiles sous ce rapport, on augmente la surface
d'évaporation en superposant les nappes liquides et l'on arrive
ainsi à un degré de saturation beaucoup plus intense.
Cette exigence de conditions de milieu tout à la fois chaud et
humide indique pour ces plantes une origine toute spéciale. On
voit qu'elles ont vécu à l'état de nature, dans des vallées
encaissées où la température se maintient très élevée et entière-
ment à l'abri des vents desséchants. C'est le climat que j'ai
essayé de caractériser (1) sous le nom de climat hygrothermique.
Ce climat, toutes les Orchidées le demandent plus ou moins; ce
n'est qu'une question de mesure dans l'élévation ou l'abaisse-
ment de la température et dans le degré de saturation de l'air.
Les thermomètres à maxima et à minima, ainsi que l'hygro-
mètre, doivent donc être consultés fréquemment par l'horticulteur
qui s'adonne à la culture de ces plantes si intéressantes.
On voit par ces détails, combien l'Horticulture est devenue
aujourd'hui une véritable science hérissée de difficultés qu'il
faut surmonter, de problèmes toujours très complexes qu'il
s'agit constamment de résoudre. Aussi cette science exige-t-elle
de ceux qui veulent obtenir les résultats merveilleux que l'on
constate à Ferrières, des connaissances très étendues sur une
foule de matières et qu'il faut nécessairement posséder si l'on
ne veut pas courir d'échecs en échecs.
11 est une autre espèce d'Orchidées, le Vanda teres^ dont la
culture est réputée partout comme étant très difficile et qui n'est
cultivée nulle part avec autant de succès qu'à Ferrières. Je me
rappelle l'impression que je ressentis quand je vis, pour la pre-
mière fois, un groupe fleuri de cette plante, dans le massif
faisant face à l'entrée du pavillon de la ville de Paris, lors de
l'Exposition internationale de 1885. Il provenait des cultures de
(1) Le lac Majeur et les îles BoiTomée,leur climat caractérisé par
leur végétation. Etude de climatologie comparée [Annales de la
Société cV Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, 1883, p. 134^.
— 134 —
Ferrières. Ce fut pour moi une véritable révélalion et je ne
pouvais me lasser d'admirer le spectacle que j'avais sous les
yeux. Je ne connaissais jusque-là cette plante que pour en avoir
vu quelques maigres exemplaires dans de rares collections
d'amateurs, et ici j'étais en présence d'un groupe de plantes
portant au moins deux cents fleurs du plus tendre et du plus
délicat coloris qu'un peintre puisse rêver. Et de fait, j'en ai rêvé
longtemps. Je n'ai pas besoin d'ajouter si j'ai été heureux,
quand, à deux reprises difl'érentcs depuis cette époque, il m'a
été donné de pouvoir admirer les nombreux exemplaires de cette
plante précieuse, remplissant la serre de Ferrières qui lui est
consacrée spécialement, et sur lesquels on a compté jusqu'à
plus de 1,200 fleurs épanouies en même temps.
J'allais oublier de dire, que les Orchidées, après leur floraison
terminée rentrent le plus souvent dans une période de repos.
Cette période correspond pour ces plantes à la saison sèche de
leur pays d'origine. Il est donc nécessaire à ce moment de les
soumettre à un régime spécial qui corresponde aussi exactement
que possible à cette particularité du climat de leur pays natal.
11 convient alors de les changer de serre pour les laisser reposer
dans un milieu moins chaud et moins humide. On voit, par tous
ces raffinements culturaux, combien le succès absolu tient à
des causes multiples, qu'il est nécessaire de ne pas négliger. On
voit aussi combien le talent d'observation joue un grand rôle
dans la carrière d'un horticulteur.
Chemin faisant, nous rencontrions à chaque pas des espèces
encore fort rares, ou même nouvelles, ou remarquable par une
végétation réellement luxuriante. C'est ainsi que j'ai noté en
passant rapidement dans les sentiers, des exemplaires énormes
de Vanda Lowii, d'Odontoglossum P^^scatorei^ 0. Alexandrœ et
0. luleopurpnreum^ des Epidendrum vitellinum, des Sobralia
77iacrantha, des MedimUa magni/ica, des Encephalavlos Altens-
teinii, des Davallia Mooreana, des Dracœna Massangeann, des
Areca sapida^ des Oncidium Lanceanum, des Anthuriuni Veitchii,
et A. crijstallinum, des Allamanda Hendersoni, des Vanda tri-
color, etc., etc. Puis ce sont quelquefois des raretés ou des
plantes extrêmement curieuses telles par exemple que Y Avis-
— 133 —
tolochia gif/as Sturtevanti dont la fleur énorme ne mesurait pas
moins de 45 centimètres de haut sur 30 centimètres de large et
se terminait par un appendice caudiforme de 75 centimètres de
long.
Nous n'en finirions pas si nous voulions énumérer, même som-
mairement, toutes les curiosités végétales que renferme le beau
parc de Ferrières. C'est ainsi par exemple, que les serres à
Vigne sont parfaitement entretenues ; on y cultive surtout les
variétés suivantes : Frankenthall^ Chasselas de Fontainebleau,
Black Alicante, Muscat cC Alexandrie^ Lady Downe's seedling,
etc., etc. Mais il faut se borner à les citer, de même quels
Fleuriste, la Roseraie, le Jardin fruitier, le Maraîcher, la Pépi-
nière, la Faisanderie, et plusieurs autres parties qui scmt pour-
tant fort remarquables, chacune en son genre, et mériteraient de
longues descriptions. On y a mis en pratique les procédés les
plus perfectionnés de l'Horticulture et de l'Arboriculture mo-
dernes.
On compte en tout 60 serres à Ferrières. Si la plupart sont
spéciales à un seul genre de plantes et intéressent particulière-
ment les véritables connaisseurs, il en est quelques autres qui
sont disposées avec un goût véritablement artistique et qui,
grâce à cela, sont beaucoup plus appréciées par la grande
masse du public.
Il y a aussi un Jardin d'hiver bien dessiné, avec de fort jolies
pelouses de Lycopodes et des massifs de belles plantes diverses.
De même que dans les jardins paysagers des pays chauds, on y
rencontre de grands et beaux exemplaires de Cocotiers, d'Aré-
quiers, de Dracaenas, de Pandanus, et de beaucoup d'autres
espèces. Ces plantes sont toutes remarquables par leur parfait
état de santé et leur belle végétation. Mais à ce propos, pourquoi
ne dirais-je pas ma pensée tout entière, comme j'ai d'ailleurs
l'habitude de le faire toujours. Aussi désirerai-je que mes
réflexions fussent prises en bonne part en raison de l'excellente
intention qui me les dicte. Eh bien, il m'a paru que ce jardin
d'hiver, malgré tous ses mérites, n'est pas ici à sa place. Il ferait
le plus grand honneur à un amateur distingué de plantes trois
ou quatre fois millionnaire, dans un petit parc de 10 à 20 hec-
— 136 —
tares ou même dans un jardin de ville attenant à une riche habi-
tation. Mais à Ferrières, il me paraît de beaucoup insuffisant et
peu en harmonie avec les vastes proportions du domaine et du
parc, j'ajouterai aussi avec l'opulence du propriétaire. Ceci
n'est pas une critique, bien s'en faut, mais l'expression d'un
désir, d'un vœu que je vais formuler et dont je souhaite la réa-
lisation afin de rendre encore mieux Ferrières, que je considère
déjà comme la capitale du monde horticole, digne à tous égards
de ce titre envié. Je voudrais donc qu'il y soit construit un très
vaste jardin d'hiver comme il n'en existe pas encore, c'est-à-dire
qui n'eût rien de banal. Il pourrait affecter, dans son ensemble,
la forme d'une croix grecque dont la partie centrale relierait
quatre grands bras. Chacun de ces bras abriterait sous sa toiture
vitrée les végétaux tropicaux les plus remarquables, l'un de
l'Asie, un autre de l'Afrique, un troisième de l'Amérique et le
quatrième de l'Océanie. Il y aurait déjà là un premier groupe-
ment géographique qui n'a été encore fait nulle part que je
sache. Des cloisons vitrées et habilement dissimulées permet-
traient d'établir chaque fois des compartiments différents où
l'on pourrait classer les plantes selon leurs exigences climaté-
riques et qui correspondraient autant que possible à la latitude
du pays d'origine. De jolies scènes de la nature, intelligemment
placées, représenteraient un peu partout des coins de
paysages tropicaux où les plantes seraient groupées dans des
situations aussi analogues que possible à celles de leur pays
natal.
L'ensemble, habilement dessiné, ménagerait des perspectives
à travers les cloisons vitrées, par de grandes glaces sans tain,
alors que des glaces étamées, disposées artistement sur quelques
points bien choisis, prolongeraient par l'illusion les perspectives,
ou doubleraient l'effet des parties les plus remarquables.
Il est évident qu'il n'est pas possible ici de détailler davan-
tage l'étude d'un projet de cette nature tel que je le comprends.
Il aurait besoin d'être exécuté par un architecte qui soit en
même temps un savant botaniste et qui connaisse à fond les
exigences de la culture des plantes de tous les pays.
Il va sans dire que ce jardin d'hiver devrait être construit à
— 137 —
peu de distance du château, auquel il serait relié par une galerie
couverte de manière que l'on puisse, par les jours de mauvais
temps, faire, sans sortir, une longue promenade botanique à
travers les merveilles végétales de toutes les parties du monde.
En parcourant le parc, les serres et toutes les annexes horti-
coles de Ferrières, on est véritablement effrayé de l'énorme
somme de travail que représentent tous les détails si multiples
de la culture et de l'entretien de si nombreuses serres et d'un
parc aussi vaste . Tout cela exige impérieusement des soins assidus
et de tous les instants et une attention aussi soutenue qu'intelli-
gente. Dans bien des cultures, la moindre négligence entraînerait
un véritable désastre. Aussi étais-je surpris que 130 à 200 jardi-
niers, selon la saison, pussent suffire à tout. 11 est vrai qu'ils
sont commandés supérieurement, et quand on entre dans les
détails, il est facile de s'apercevoir que la direction donnée est
aussi attentive que très compétente en toutes choses.
Ces magnifiques cultures de Ferrières font vraiment le plus
grand honneur à MM. Bergman grand-père, père et fils, qui les
dirigent depuis bientôt soixante ans avec la plus grande intelli-
gence, et j'ajouterai avec le plus complet dévouement. On peut
dire que Ferrières est leur œuvre dans laquelle ils se sont pour
ainsi dire identifiés. Il y a déjà plus de huit ans que le monde
horticole a fêté le jubilé cinquantenaire de M. Ferdinand Berg-
man. Ce n'était pas sans émotion que nous avons tous vu ce
superbe vieillard taillé en hercule, qui répondait avec la plus
modeste bonhomie aux questions qu'on lui adressait en traver-
sant les diverses parties du parc dont il a dirigé les plantations.
Que n'a-t-il pas fallu de sa part d'énergie et de savoir pour
mener à bonne fin une œuvre aussi considérable, et qui n'a cer-
tainement pas d'équivalent aujourd'hui dans l'Europe entière!
Il n'est pourtant encore que chevalier du Mérite agricole. C'est
peu, trop peu pour son mérite, il faut le reconnaître, surtout si
Ton songe que les innombrables procédés culturaux qu'il a per-
fectionnés et souvent même créés de toutes pièces n'ont pas seu-
lement profité à Ferrières, mais ont été utilisés par tous les
adeptes du jardinage et de l'Horticulture française.
Ajoutons, pour compléter notre récit, que vers les cinq heures,
— 138 —
tous les Congressistes étaient réunis dans l'Orangerie décorée
pour la circonstance et où un lunch excellent leur était gracieu-
sement offert au nom de M. de Rothschild. On y a fortement
toasté ; puis le moment de la séparation n'est arrivé que trop tôt.
Nous sommes tous remontés en voiture, non sans avoir remercié
chaudement les membres de la famille Bergman de la réception
si cordiale qui nous avait été faite, et en les priant d'en reporter
une bonne part à qui de droit. Après avoir vu au passage le jeu
intéressant du polo, auquel le jeune baron Edouard de Roth-
schild nous avait conviés, nous nous sommes tous dirigés vers
la gare, emportant de cette visite le meilleur, le plus durable et
le plus instructif souvenir.
Compte Rendu
DE l'excursion A VERRIÈRES
(Visite des cultures dk la maison Vilmorin)
par M. Marc Micheli.
Le mardi 28 mai, une centaine des membres du Congrès sont
allés visiter les établissements et les champs d'expériences de
MM. Vilmorin-Andrieux et C'^ à Massy-Palaiseau et à Verrières.
Un temps superbe a favorisé cette excursion. A midi et demie
le premier groupe des visiteurs débarquait à Massy-Palaiseau
où M. Henry de Vilmorin les attendait pour leur faire parcourir
les magasins récemment installés à proximité de la gare et
destinés à former une annexe spacieuse et plus économiquement
située de ceux de la rue de Reuilly.
Reliés par un embranchement paiticulier aux voies de la ligne
de Grande-Ceinture, les magasins de Massy-Palaiseau reçoivent
à peu de frais toutes les grosses expéditions de graines qui pro-
viennent des lignes de rOuest,'d'Orléans et de Lyon, et les mar-
chandises y sont logées à meilleur compte que dans l'inlérieur
de Paris. Ces magasins doivent se composer de trois grands corps
de bâtiment parallèles et reliés entre eux par une construction
— 139 —
transversale. Deux seulement sont construits et peuvent, dans
leur état actuel contenir deux à trois millions de kilogrammes
de marchandises. Actuellement ils sont seulement en partie
remplis par des graines de Betteraves à sucre et de plantes
fourragères.
Un bâtiment spécial est consacré à la préparation des Pommes
de terre germées , pour plantations de primeur, dont la maison
expédie annuellement de très grandes quantités. Les locaux
occupés par ce service sont divisés entre une vaste salle destinée
à la conservation des tubercules disposés pour entrer en végé-
tation — la température en est tenue aussi basse que possible
sans toutefois descendre à zéro — et une chambre destinée à la
manutention des tubercules, qui est chauffée modérément pour
rendre le travail moins pénible aux ouvrières chargées du triage
et de la mise en clayettes des tubercules, lesquels n'y séjournent
que quelques heures et sont aussitôt reportés dans la chambre
froide. On prépare de la sorte à Massy-Palaiseau plusieurs
milliers de clayettes des Pommes de terre, Marjolhi, lioijale,
Feuille d'ortie^ Victor et IJelle de Fontenay.
L'ensemble des constructions, magasins, logements du direc-
teur et du concierge, maisons d'ouvrier<î, écuries et remises etc.,
forme un groupe considérable conçu dans le mène style nor-
mand que la ferme Saint Fiacre à Verrières et présente, vu du
chemin de fer un aspect très pittoresque. Les abords en sont
abondamment garnis de fleurs car le terrain, de deux hectares
environ, qui entoure les constructions est surtout consacré à des
cultures florales. Dans la partie cultivée nous avons principale-
ment remarqué un lot de Pensées Parisiennes à grandes macules
très abondamment fleuries, des Giroflées d'hiver encore dans tout
leur éclat et un Radis de tous les mois, nouveau, à feuilles
courtes, verl foncé et fortement réticulées^ qui conviendra admi-
rablement pour la culture sous verre.
De Ma^sy-Palaiseau de grandes voitures d'excursion trans-
portent les visiteurs à Verrières où ils sont bientôt rejoints par
le détachement venu de Paris par le second train.
Depuis la visite du Congrès de 1885, les cultures de Verrières
ont à peu près doublé co.mme étendue et les installalions sesont
— 140 ~
agrandies dans la même proportion par la construction de la
Ferme Saint-Fiacre, grand rectangle composé de séchoirs à
graines entourant une vaste cour dont toute la partie centrale
est recouverte d'un hangar spacieux servant à abriter les récoltes
et les instruments de culture.
Deux vaches, quelques porcs, quelques douzaines de volailles
soigneusement renfermées justifient, à la rigueur, le nom de
ferme, mais en réalité c'est un assemblage de séchoirs, granges
et locaux consacrés à la récolte et au nettoyage des graines de
semence.
Gomme les heures dont disposent les visiteurs ne suffisent pas
à parcourir tous les détails d'un établissement dont les parties
sont nombreuses et passablement dispersées, diverses tournées
sont organisées sous la conduite des chefs de service spéciaux et
chacun, suivant son attrait, se porte du côté des cultures florales
ou potagères, ou vers le laboratoires et vers les ateliers de pré-
paration des moulages. Comme ces tournées ont été répétées
plusieurs fois dans la journée, nous avons pu nous rendre
compte des choses les plus intéressantes, ou par nous-mêmes ou
en recueillant les impressions de nos collègues et surtout en les
complétant par les explications fournies par M\l. Henry et Mau-
rice de Yilmorin, par leur associé M. Bricka, par MM. Bourde-
rioux, Théry, Yerlot, Huard, chefs de culture et par leurs auxi-
liaires qui tous ont rivalisé de complaisance pour conduire les
visiteurs et leur fournir tous les renseignements désirables.
Cultures potagères.
La saison encore peu avancée limite le nombre des cultures
de cette catégorie qui ne se montrent pas dans tout leur déve-
loppement. Les Laitues d'hiver et de printemps, les Pois, les
Oignons d'hiver, les Fraisiers constituent les collections les plus
intéressantes jusqu'ici.
A cause de l'année particulièrement tardive, les Fraises les
plus précoces commencent seules à rougir ; May Queen et la
Reine des hâtives sont mangeables, Crescent City, Sharpless le
sont à peu près. Il est visible dès à présent qu'un bon nombre
de variétés américaines vont les suivre de près, tandis que les
~ 141 —
hâtives européennes, Marguerite^ Ed. Lefort^ Noble^ sont un peu
en retard. Mais par contre, la vigueur supérieure de nos races
et leur plus grand rendement leur assurent la préférence aux
yeux des cultivateurs qui approvisionnent le marché de Paris.
Or ils sont nombreux à Verrières, grand centre de production de
grosses Fraises et lieu de naissance de l'excellente variété Docteur
M or ère.
La collection d'études des Pommes de terre, composée de
700 et quelques variétés nommées est bien levée et les analogies
commencent à s'accuser entre diverses formes rapprochées les
unes des autres pour comparaison et dont plusieurs seront sans
doute reconnues identiques au cours de la saison.
C'est par une longue étude comparative des diverses variétés
que, dans les Pommes de terre comme dans les Froments et les
Fraisiers, MM. Vilmorin-Andrieux ont réduit le nombre de celles
qu'ils inscrivent sur leurs catalogues commerciaux à quarante
ou cinquante seulement, éliminant de leurs assortiments non
seulement ce qui est médiocre, mais même ce qui n'est qu'ordi-
naire et ne conservant que le très bon.
Les essais de Choux viennent d'être semés. On voit au nombre
de lots sur lesquels ils portent qu'il faudra bien un hectare de
terrain pour les recevoir quand ils seront mis en place.
Cultures florales.
Nous retrouvons à Verrières la plupart des plantes fleuries qui
ont figuré à l'Exposition des Tuileries dans les divers lots de la
Maison Vilmorin.
Dans le carré spécialement attribué aux plantes herbacées
fleuries se trouvent encore des centaines de potées pré-
porées en vue des Concours de mai, qui sont restées à Verrières
soit parce qu'elles étaient incomplètement fleuries, soit parce
que la place a manqué pour les faire figurer à l'Exposition .Elles
feraient sans peine une seconde série de groupe semblables à
ceux qui ont trouvé place aux Tuileries. Les autres Concours de
printemps et le reposoir de la Fête-Dieu qui, nous dit-on, est
chaque année à Verrières une vraie exposition d'Horticulture,
bénéficieront de ces reliquats.
— 142 —
Les Pavots vivaces variés, qui ont été si remarqués parmi les
plantes nouvelles de l'année, se comptent ici par centaines de
plantes. Il en existe des planches entières parmi lesquelles les
coloris nouveaux, rouge sang, grenat, vieux rose, marron etc.,
sont en forte proportion.
Un autre Pavot arrête l'attention des visiteurs, c'est le produit
du croisement du Papaver bractealuin par une variété double
du P. somniferum. Bien que la plante mère soit vivace, les pro-
duits ont tous les caractères de plantes annuelles. Par contre,
toutes les fleurs sont simples^ et de couleur rouge carmin. Par la
forme des feuilles et le développement des poils ils sont intermé-
diaires entre les deux parents. La plante presque complètement
stérile à la première génération s'est mise, à la suite de semis
répétés, à grainer assez régulièrement.
Des serres entières sont remplies de Galcéolaires herbacées et
ligneuses; on peut suivre tous les échelons depuis la Calcéolaire
pluie d'or d'un jaune éblouissant jusqu'aux plantes herbacées à
grandes fleurs tigrées. Dans les ligneuses hj'brides on recherche
de préférence, à Verrières, les plantes à fleurs petites et très
nonnbreuses.
Des races déjà distinctes du Prùnula obconica Hance, se font
remarquer par leurs grandes fleurs blanc pur, rose lilacé ou
frangées. Cette nouvelle espèce à floraison perpétuelle est sans
doute appelée à de brillantes destinées horticoles et MM. Vilmo-
rin-Andrieux sont au premier rang de ceux qui ont entrepris de
l'en rendre digne. Auprès d'elle se voit le joli Primula ForbesH
Franch., à hampes extrêmement légères et se succédant toute
l'année.
Dans un coin chaud et bien abrité se trouve une rareté que
beaucoup d'entre noiis voient pour la première fois en fleur,
V IncarviUea DelavaylFrdinch. , découvert au Yunnan, il y a quatre
ou cinq ans, par l'infatigable explorateur, l'abhé Delavay.
C'est une plante des montagnes et elle a tous les droits à
prendre place dans les collections alpines, bien qu'à première
vue, ses grandes fleurs d'un rose vif lui donnent plutôt l'aspect
d'une Gesnériacée de serre chaude. La forme des fleurs est exac-
tement celle des grandes variétés du Jasmin de Virginie (reco7?ia
— 113 —
radlcans Juss.) et la couleur rappelle parfaitement le Lopfiosper-
mwn scandens Don. Aujourd'hui la floraison comoience, les
hampes n'ont guère plus de O^'.AO à 0™,50 de hauteur.
La plante est vivace et de tempérament robuste mais craint
un peu les froids de printemps ; la culture qui paraît lui convenir
le mieux est celle des Lis, Iris et Lxias demi-rusti(|ues.
Les plantes alpines occupent diverses parties de rocailles dans
le jardin d'agrément. C'est le domaine de M. B. Verlot, l'un des
spécialistes les plus compétents, pour qui les hauts sommets des
Alpes, du Dauphiné en particulier, n'ont plus de mystères.
Bien d'autres chaînes de montagnes ont été mises à contri-
bution pour garnir les rochers de M. Henry de Vilmorin, comme
on en pourra juger par l'énumération suivante qui ne comprend
qu'une faible partie des collections :
A. — Espèces europ'^eimes.
Achillea ageratifoliaBenih. elHook.
Allium narcissiflorum Vill.
Androsace carnea L.
— glacialis Hoppe.
— lactea L.
Anémone alpina L.
— baldensis L.
— narcissiflora L.
— vernalis L.
Anthémis styriaca Vest.
Artemisia Baumgarteni Bess.
— Mutellina Will.
— Villarsii Gren. et Godr.
Athamantha cretensis L.
Buplevrum longifoUum L.
Callianthemuni rutifolium Mey.
Campanula barbata L.
— spicata L.
— Ihyrsoides L.
Cerastmm latifolium L.
Cortusa pubens Schott.
Dianthiis alpinus L.
— CcBsius Smith.
— cruentus Fisch.
— neglectus Lois.
Dracocephalum Ruyschianum L.
Dryas octopetala L.
Erigcron alpinus L.
— aurantiacus Reg.
— pulchellus D G.
Erysimum ochroleucum D G.
Galium sylvaticum L.
Gentiana anguslifolia Vill.
— ■ asclepiadea L.
— brachyphylla Vill,
— Clusii Pers.
— Kochiana Pers.
— Rostani Rcid.
Geuiu pyrenaicum Willd.
Haberlea rhodopensis Friv.
Hieracium aiirantiacuni L.
— lanatum Vill.
Horminum pyrenaicum L.
Iberis Pruitii ïen.
Jasione humilis Pers.
Leontopodium alpinum Cass.
Linaria pallida Ten.
Linum alpinum L.
Lycopodium Selago L.
Mœhringia pendula Fenzl.
Myosotis rupicola Sm.
Peederota Ageria L.
Potentilla grandiflora L.
— nitida L.
144 —
Primula cortusoides L.
— daonensis Leyb.
— frondosa Janka.
-^ glaucescens Moretti.
— marginata L.
— Palinuri Pétagn.
RanuncuUis pyrena^us L.
— Seguieri Vill,
— Thora L.
Salix herbacea L.
— Lapponum L.
Saussiirea depressa Gren. et Godr.
Saxifraga aspera L.
— ca?sia L.
— catalonica Boiss.
— lingulata Bell.
— purpurascens Jacq.
Saxifraga retusa Gouan.
— valdensis D G.
Scabiosa graminifolia L.
Selaginella spiuulosa Braun.
Sempervivum Heuffeli Schott.
— Laggeri Schott.
— Neilreichii Schott.
— Regina-Ameli» Orph.
— soboliferum Sims.
— Wulfeni. Hoppe.
Silène rupestris L.
— vallesia Gaud.
VJscaria alpina Pries.
Viola calcarata L.
— cornuta L.
— pinnata L.
— sudetica Willd.
B.
Espèces asiatiques.
Androsace lanuginosa Wall.
— sarmentosa Wall.
Aquilegia flabellata Sieb.
Corydalis ophiocarpa Hook. fils et
Thoms.
— tomentella Franch.
Delphinium Cashmirianiiin Royle.
Gypsophila cerastoides Don.
Morina longifolia Wall.
Polygonum stenophyllum Meissn.
Primula denticulata Smith.
— japonica Gray.
— obconica Hance.
— rosea Royle.
Saxifraga Wallacei Hook.
— Stracheyi Hook.
— ciliata Haw.
Sibbaldia cuneata Kze.
C. — Espèees américaines.
Aquilegia canadensis L.
— Skinneri Hook.
Delphinium nudicaule Torr. et
Heuchera micrantha Dougl.
— pubescens Parsh.
— sanguinea Eng.
OEnothera pumila L.
Phlox subulata L.
Podophyllum peltatum L.
Polemoniura reptans L.
Gr. Rodgersia podophylla Gray.
Tellima grandiflora D C.
Uvularia grandiflora L.
A'iola canadensis L.
— cucullata Pursh.
Horkelia congesta Hook.
Bien que les espèces printanières soient passées pour la
plupart, les rocailles sont encore bien fleuries. Les grandes
ombelles blanches et lilas de VIberis gihraUarica L. se
détachent sur le fond sombre du feuillage ainsi que les fleurs
jaunes du Meconopsis cambt^ica Viguier, les bouquets rouge
pourpre du Géranium armenum Boiss. et de VErodmm Mânes-
— 145 —
cavi Coss. Les Opuntias de l'Amérique du Nord, bien que
touchés, ont résisté à l'hiver et l'Edelweiss (Leontopod'ium alpi-
num Cass.) abonde, mulliplian' ses capitules laineux au milieu
des fleurs à couleurs plus vives.
Les ïris rustiques hybrides sont dans toute leur beauté.
Une collection de deux cents variétés se déploie aut<;ur du
jardin, tandis que trente variétés seulem.ent, choisies entre
toutes comme les plus belles, sont multipliées plus en grand
pour le commerce, soit isolées, soit en splendides mélanges.
Nous avons rarement vu en plus grande masse, ces belles fleurs
qui rivalisent d'éclat et de grâce avec les Orchidées les plus
brillantes.
Arbre?> et Arbustes cVornement.
Une partie des anciens carrés d'expériences transportés hors
de l'enclos prificipal, y ont été remplacés par des plantations
d'agrément oii ont été conservés les exemplaires de Conifères
remarqués aux visites précédentes, auxquels se sont ajoutées de
nombreuses espèces d'arbres et arbustes fleurissant. Nous
retrouvons comme d'anciennes connaissances : VAbies Pinsapo
Boiss., datant de la découverte de l'arbre dans le midi de l'Es-
pagne en 1836, et les sujets de grandes dimensions à'Abies Apol-
linis L\nk^ A. cillcica Garr., Nordmanniana Spach, A. concolor
Liudl. et A. lasiocarpa Hook. ; ainsi que les Pinus jdonderosa
Hartw., Beïithamiana Boug]., monophylla Torr. etFrem. Un Ce-
drus Deodara Loud., franc de pied a seul subsisté tandis que
tous les sujets greffés ont, l'un après l'autre, succombé aux
froids des grands hivers.
Trois cas bien curieux de résistance inégale chez des Coni-
fères nous sont signalés par M. Henry de Yilmorin qui, en nous
faisant voir un Pinus excelsa Wall., de THimalaya, un Pinus
parviflora Sieb. etZucc, du Japon, et un Libocedrus decurrens
Torr., de Californie, tous trois vigoureux et bien portants, nous
dit que chacun d'eux était accompagné, avant 1880, d'un voisin
de même taille et de même espèce qui, en cette année, a été tué
par la gelée nlors que le survivant n'a éprouvé aucun dommage.
Les deux grands Cèdres du Liban de la pelouse principale sont
10
— 146 —
aussi beaux cl majestueux que jamais. Plusieurs Cèdres de i'Allas
dont un, complètement glauque, se font aussi remarquer par leur
beau développement. II faut citer encore parmi les Conifères
curieuses de beaux Ahles numidica De Lannoy, un Pinus Mur-
raijana Balf., greffé sur Pin sylvestre et plein de vigueur et un
hybride AWbies Pinsapo X A. cepkalonica, obtenu à Verrières
même, qui forme un arbre de belle croissance mais de forme
assez irrégulière.
Voici les dimensions de quelques-uns des arbres les plus inté-
ressants :
HAUTEUR
mètres.
Abies concolor Lindl 8,90
— grandis Lindl 13,30
— Nordmanniana Spacli 18,90
— numidica De Lannoy .... 11,60
— Pinsapo Boiss. (du Parc). . . . 22,25
— Pinsapo x cephalonica Hort.
Vilm 11.30
— cilicica Carr 19,30
Acer neapolitanum Ten 15,75
Alnus cordifolia Ten 17,60
Cedrus libani Barrel. (le grand de la
pelouse) 27,40
Juglans Vilmoriniana Hort 30
Ginkgo hiloba L. (mas) 15,75
Pinus Laricio Poir. (un de la pelouse . 30
Pseudo-Larix Ka-mpferi Gord. . . . 9,40
Quercusheterophylla Michx 21
— macrocarpa Michx 23,70
— palustris Michx 21,80
Séquoia giganteaEndl. . 23,60
CIRCONFERENCE
à 1 mètre du sol.
mètres.
0,65
1,40
1,40
1,05
2,55
1,25
1,20
1,55
1,70
3,80
3,10
0,95
j,00
0,90
2,45
2,25
1,95
1,60
Parmi les arbustes fleurissant des nouvelles plantations, nous
citerons :
Acanthopanax spinosum Miq.
Amorpha canescens Nutt.
Aronia arbutifoUa Lindl.
Buddleia curviflora Hook. et Arn.
Carj'opteris Mastachanthus Schau.
Catalpa speciosa Ward.
Gelastrus articulatus Thunb.
Clethra tomeotosa Lamk.
CotoDeaster horizontalis Dcne.
Elœagnus longipes A. Gray.
— 147 —
Exochorda Alberti Reg. Ribes floridmn Lhér.
Hypericum aureum Bartr. — muUitlorum Kit.
— galioides Lamk. Rosa Watsoni Crép.
Lonicera Alberti Regel. — Wichiiraiana Crép.
— flava Sims. Sorbus foliolosa Franch.
— glauca Ilill. Rubus phœnicolasius Maxim.
— Ruprechtiana Reg. — xauthocarpus Maxim.
Neviusia alabamensis A. Gray. Syringa japonica Maxim.
Nuttaiia cerasiformis ^^ et P Torr. — pekinensis Rupr.
et Gray. — villosa Vahl.
Philadelphus Lewisii Pursh. Viburnum Lentago L.
Rhodotypos kerrioides Sieb. et Zucc.
Au milieu de tous les sujets d'étude que présentent les jardins
pt les champs de Verrières, la journée s'avançait et le besoin de
rafraîchissements se faisait sentir. L'aimable maîtresse de la
maison y avait pourvu et sous une large allée de grands arbres,
un buffet abondamment servi et des petites tables disposées en
longues files, attendaient les hôtes, sous l'abri, heureusement
inutile, d'une tente dressée en cas de pluie. Le goûter a été tout
le temps plein d'entrain et de cordialité; les quelques toasts,
accompagnement presque inévitable de ces fêtes, ont été simples
et sans prétention; les visiteurs, en particulier M. Balàline, de
Saint-Pétersbourg, et le D''Wittmack, de Berlin, ont bu à la santé
et à la prospérité de l'amphitryon et de sa famille et M. Henry
de Vilmorin a répondu en quelques mots pour remercier les
membres du Congrès de l'honneur qu'ils lui faisaient en visitant
Verrières et en partageant avec ses associés et collaborateurs les
éloges donnés à ses travaux.
Les quelques minutes restant avant le départ ont été con-
sacrées à la visite du laboratoire et des salles de collections.
Principalement installé en vue de l'analyse des Betteraves à
sucre, Pommes de terre industrielles et Topinambours, le labo-
ratoire sert aussi à des recherche* sur l'organisation et le déve-
loppement des plantes utiles et aussi sur les maladies des végé-
taux et sur les insectes nuisibles.
M. E. Sirodot qui en est le chef, a publié l'hiver dernier, un
petit volume sur les ennemis des arbres fruitiers. Il s'occupe, à
Verrières, de combattre ceux de toutes les plantes cultivées,
qu'ils appartiennent au règne animal ou à la redoutable série
~ 148 —
des Champignons naicroscopiques. Toutes les aspersions, badi-
geonnages ou fumigations sont de son ressort et son emploi
n'est pas une sinécure. Les microscopes et appareils de recher-
ches mis à sa disposition sont des plus perfectionnés.
Les moulages de léguines de MM. Vilmorin-Andrieux et G'^
figuraient également à l'Exposition des Tuileries. On a vu à Ver-
rières comment les modèles blancs, sortant des mains du mou-
leur, sont colorés et vernis d'après des sujets vivants, de manière
à donner poids et densité compris, Tillnsion de produits véri-
tables cueillis tout fraîchement. En ce moment, l'atelier achève
des Asperges, des cosses de Fève de Séville et quelques Pommes
de terre soigneusement conservées en case.
Mais voici l'heure du départ qui sonne; les voitures sont là,
attendant les visiteurs qui s'éloignent avec un seul regret au
cœur : celui d'un séjour trop court dans cette maison hospita-
lière, oserons-nous dire amie, oii tant de sujets d'intérêt les
retenaient. L'établissement de Verrières comme tous ceux qui
dépendent de la maison Vilmorin-Andrieux et G'® représente les
traditions de travail poursuivi pendant plusieurs générations,
de conscience scrupuleuse, dans l'étude scientifique des pro-
duits livrés au commerce qui en font un ensemble bien rare, s'il
n'est pas unique.
Nous ne pouvons donc pas songera rappeler, même en abrégé,
tout ce qui a été fait ici pour l'amélioration progressive des races
végétales les plus utiles et les plus agréables aux hommes, mais
nous ne voulons pas quitter Verrières sans rendre hommage,
une fois de plus, à cette famille que représentent si dignement
ses chefs actuels, sans émettre le vœu que les générations sui-
vantes corilinuent à tenir haut le drapeau du travail et de la
science.
TABLE
Pages.
Règlement et programme du Congrès 4
Procès-verbaux 9
Liste des délégués français et étrangers qui ont pris part au
Congrès 50
Mémoires préliminatres.
1"^^ QUESTION. — Mémoire de M. J. Crochetelle ; Du rôle de la
chlorophylle dans les plantes et les remèdes à apporter à la
chlorose 53
3® QUESTION. — Mémoires de M. Baquet : De l'Aspect des fruils
et des tubercules comme indice de leurs qualités 67
4^ QUESTION. -^ Mémoire de M. Poire t : De la chaleur du sol et
de celle de Vair. Quelle est celle qui influe le plus sur la végéta-
tion 73
Excursions.
Compte rendu de l'excursion faite à Versailles, par M. H. Mar-
tinet ■ 125
Compte rendu de Texcursion faite à Ferrières-en-Brie, par
M. Félix Sahut 128
Compte rendu de Texcursion à Verrières, par M. MarcMicheli. 138
Paris. — Imprimerie L. Maretheux, 1, rue Cassette.
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