Skip to main content

Full text of "Journal de la Société nationale d'horticulture de France"

See other formats


t,'^  ■  C 


^:k 


'st^ 


=^^' 


>*< 


-l^^^ 

^e^ 
1.^^  -^ 


i^ 


^  yy^. 


•  7>4:^  V  ,H- 


:t- 


":) 


SX-' 


■-4 


rs:^fj-;"<^;2^;:^iiC; 


^-^;.^^tt 


A^ -1 4^»a:A  :,4fv»M^^' 


K,  :a 


Vtc»* 


^l'' 


^X 


5^'^^ 


yr-J^-'". 


JOURNAL 

DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE 

D'HORTICULTURE 

DE  FRANGE 


Sfiic  III. 'T.  XYII.  Cahier  de  janvier,  piifelié  le  10  février  189:..       \ 


L-^-2- 


AVIS    DIVERS 


Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  l'introduclion 
ou  l'ubleiiiion  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Médaille  d'or  du  Comité  de  Floriculture.  —  Le  Comité  de 
Floriculiure  a  décidé  d'offrir  une  médaille  d'or  à  l'Exposition 
internationale  de  mai  1895.  Cette  mé.laille  sera  attribuée  à  une 
culture  spéciale,  celle  du  Fuchsia^  qui  semble  un  peu  aban- 
donnée de  nos  jours. 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  a  décidé  de  tenir 
une  Exposition  internationale  du  22  au  28  mai  1895. 
Un  Congrès  international  horticole  aura  lieu  à  la  même 
époque. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  Ja 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  'permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3®  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 
Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentstemon. 

Prix  Jouhert  de  VHiherderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D"^  Joubert 


6  COMPTE    RENDU 

de  THiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  deux  mille  cinq  cents  francs  à  décerner  au  nom  de 
ce  généreux  donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié 
récemment  el  imprimé  ou  manuscrit,  sur  THorticulture  maraî- 
chère, l'Arboriculture  et  la  Floriculture  réunies,  considérées 
dans  leurs  usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours 
est  permanent  et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 
Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81). 


Compte  rendu  des  Travaux 
DE  LA  Société  nationale  d'Horticulture,  en   1894, 

par  M.  D.  Bois. 

Messieurs, 
Avant  de  commencer  la  revue  des  travaux  accomplis  dans  le 
sein  de  noire  Société  pendant  le  cours  de  l'année  qui  vient  de 
s'écouler,  je  tiens  à  rendre  un  public  hommage  à  la  mémoire  de 
notre  savant  et  regretté  collègue  M.  Duchartre,  qui  pendant  près 
de  quarante  années  a  rendu  les  plus  grands  services  à  l'hor- 
ticulture et  qui  a  si  puissamment  contribué  à  élever  notre 
Société  au  niveau  qu'elle  occupe  aujourd'hui.  Sa  vaste  érudi- 
tion, son  activité  et  une  scrupuleuse  exactitude  à  remplir  les 
fonctions  de  Secrétaire-rédacteur  qui  lui  étaient  confiées,  ont 
donné  à  notre  journal  une  valeur  scientifique  universellement 
reconnue.  Ayant  eu  l'honneur  d'être  désigné  pour  continuer  ici 
l'œuvre  de  cet  homme  éminent,  dont  le  souvenir  vivra  long- 
temps parmi  nous,  je  ferai  tous  mes  efforts  pour  que  notre 
publication  conserve  sa  bonne  renommée. 

Grâce  au  dévouement  de  nos  collègues  MM.  Bergman  (Ernest), 
Ghouvet  (Emile)  etDelamarre,  notre  journal  a  pu  paraître  sans 
interruption  depuis  la  mort  du  regretté  M.  Duchartre  jusqu'à  ce 
jour.  M.  Bergman  avait  bien  voulu  se  charger  de  la  composition 
du  journal  et  de  la  correction  des  épreuves.  M.  Chouvet  avait 
accepté  de  rédiger  les  procès-verbaux  des  séances.  De  son  côté, 
M.  Delamarre  rendait  un  important  service  en  remplissant  les 


dp:s  travaux  de  la  société,  en  1894.  7 

fonctions  de  secrétaire  à  la  séance  du  27  décembre  de  la  Com- 
mission des  Récompenses.  Aussi,  messieurs,  suis-je  persuadé 
d'être  votre  interprète  en  adressant  à  ces  collègues  de  chaleureux 
remerciements. 

Permettez-moi  maintenant  de  vous  montrer  quels'ont  été  les 
travaux  accomplis  dans  le  cours  de  l'année  1894  en  examinant 
successivement  les  différents  modes  d'action  de  notre  Société 
qui  sont,  comme  vous  le  savez  :  \°  les  Expositions;  2°  les 
Séances;  3°  les  écrits  dans  le  journal.  Je  terminerjii  par  un 
exposé  du  mouvement  de  la  Société. 

Expositions.  —  Le  Pavillon  de  la  Ville  de  Paris  qui  se  prêlait 
si  bien  à  l'installation  de  nos  expositions,  ne  pouvant  plus  nous 
être  accordé  par  suite  de  la  nouvelle  affectation  que  lui  a 
donnée  la  municipalilé,  il  a  fallu  trouver  un  nouvel  emplace- 
ment, et  la  chose  n'était  pas  facile.  Il  fallait,  en  effet,  que  cet 
emplacement  fût  non  seulement  suffisant  comme  espace,  mais 
encore  qu'il  se  trouvât  situé  dans  le  voisinage  des  Ghamps-Ély- 
sées_,  quartier  vers  lequel  le  public  amateur  de  plantes  a  l'habi- 
tude de  se  porter.  La  question  a  été  résolue  grâce  à  notre 
Commission  des  Expositions  qui  avait  déjà  donné  tant  de 
preuves  de  son  savoir-faire,  mais  qui  cette  fois  a  montré  qu'elle 
pouvait  faire  face  aux  difficultés  les  plus  grandes. 

L'Exposition  printanière  a  été  tenue  du  23  au  28  mai  dans  le 
jardin  des  Tuileries  où  une  vaste  tente  de  120  mètres  de  long 
sur  30  mètres  de  large  servait  à  abriter  les  plantes  fleuries  tandis 
■qu'une  autre,  de  moindres  dimensions,  était  réservée  aux  pro- 
duits de  la  culture  maraîchère  et  aux  plantes  d'ornement  rus- 
tiques. La  Commission  organisatrice  avait  su  si  bien  arranger 
les  choses  que  le  succès  a  dépassé  toutes  les  espérances,  puisque 
malgré  le  temps  peu  favorable,  le  chiffre  des  entrées  payantes  a 
atteint  presque  45,000,  nombre  supérieur  de  plus  de,  10,000  à 
celui  de  l'année  précédente. 

Le  Jardin  des  Tuileries  ne  pouvait  malheureusement  pas  con- 
venir pour  l'Exposition  d'automne.  En  cette  saison,  les  tentes 
auraient  été  insuffisantes  pour  abriter  certains  produits  de 
l'horticulture.  Ne  pouvant  arriver  à  trouver  un  local  convenable, 
la  Société  se  décida  à  faire  cette  exposition  dans  son  hôtel  de 


8  COMPTE    RKNDU 

la  rue  de  Grenelle  et,  pour  éviter  Tencombrement  qui  se  serait 
certainement  produit  si  l'on  avait  admis  à  la  fois  les  fleurs  et 
les  fruits,  elle  prit  la  détermination  de  faire  une  Exposition  spé- 
ciale de  fruits  avec  les  fleurs  de  la  saison  :  Œillets,  Bégonias, 
Cannas,  Cyclamens  et  Glaïeuls,  du  4  au  7  octobre,  et' une  Expo- 
sition de  Chrysanthèmes  du  14  au  18  novembre.  Ces  Exposi- 
tions se  sont  d'ailleurs  trouvées  complétées  par  deux  concours 
en  séances,  l'un  de  Dahlias  qui  s'est  tenu  le  13  septembre, 
l'autre  d'Orchidées  qui  a  eu  lieu  le  10  novembre. 

Comme  pour  l'Exposition  printanière,  la  Commission  des 
Expositions  a  fait  preuve  de  grande  habileté.  Nos  salles,  nos 
cours  et  nos  couloirs  ont  été  transformés  en  parterres  et  on  est 
parvenu  à  disposer,  dans  un  espace  si  restreint,  des  collecLions 
nombreuses  en  évitant  l'entassement  des  plantes  et  en  rendant 
possible  la  circulation  des  visiteurs  qui  ont  afflué  à  l'Exposition 
des  Chr3^santhèmes  principalement. 

Ces  Expositions  ont  donné  lieu  à  des  comptes  rendus  qui  ont 
été  publiés;  pour  la  première  :  par  M.  Duchartre,  qui  s'est 
occupé  de  la  floriculture  (p.  361);  par  M.  Chouvet  (E),  qui  a 
passé  en  revue  les  produits  de  la  culture  maraîchère  (p.  387)  ; 
par  M.  Chatenay  (A.),  qui  a  traité  la  partie  relative  aux  végé- 
taux ligneux  de  plein  air  (p.  438);  par  M.  Ozanne  (G.),  qui 
s'était  chargé  de  la  partie  industrielle  (p.  630).  Un  compte 
rendu  du  concours  spécial  pour  les  Dahlias  et  les  Glaïeuls 
(séance  du  12  septembre)  a  été  publié  par  M.  Thiébaut  aîné 
(p.  650). 

Les  Expositions  d'automne  ont,  elles  aussi  été  l'objet  de 
tableaux  circonstanciés  dus,  l'un  à  M.  Chatenay  (A.),  Exposition 
de  fruits  (p.  'i47);  un  autre  à  M.  J.  Sallier  fils,  section  florale 
de  l'Exposition  de  fruits  (p.  754);  un  troisième  à  M.  Chargue- 
raud  (A.),  Compte  rendu  Me  l'Exposition  de  Chrysanthèmes 
(P.TS9). 

On  peut  ajouter  comme  documents  relatifs  aux  Expositions  et 
aux  travaux  généraux  de  la  Société  les  Procès-verbaux  des 
Séances  de  la  Commission  des  Récompenses  :  celui  de  la  séance 
du  31  mai,  rédigé  par  M.  Duchartre  (p.  349);  celui  de  la  séance 
du  27  novembre,  dû  à  M.  Delamarré  (p.  731);  enfin  un  Préam- 


DES  TRAVAUX  DE  LA  SOCIÉTÉ,  EN  1894.  9 

bule  à  la  Distribution  des  récompenses  du  27  décembre  (p.  740), 
par  M.  Ghatenay. 

Séances.  —  L'un  des  principaux  modes  d'action  de  la  Société, 
après  les  Expositions,  consiste  dans  la  présentation  en  séances 
de  plantes  nouvelles,  peu  connues  ou  remarquables  par  leur 
bonne  culture  ainsi  que  des  objets  se  rattachant  à  l'industrie 
horticole.  Aussi,  pour  avoir  une  vue  d'ensemble  sur  les  impor- 
tants travaux  qui  s'effectuent  dans  les  diverses  sections  de  la 
Société,  a-t-il  été  spécifié  dans  l'article  31  du  Règlement  que 
chaque  Comité  est  expressément  tenu  de  présenter  à  l'Assemblée 
des  Sociétaires,  dans  l'une  des  séances  du  premier  trimestre,  un 
compte  rendu  de  ses  travaux  pendant  l'année  précédente.  Plu- 
sieurs Comités  se  sont  conformés  à  cetle  disposition  réglemen- 
taire. Ce  sont  :  le  Comité  de  l'Art  des  Jardins,  qui  a  eu  pour 
interprèle  M.  Marcel  (p.  166);  le  Comité  d'Arboriculture  frui- 
tière, (|ui  a  confié  la  rédaction  de  ce  document  à  M.  Michelin  ;  le 
Comité  d'Arboriculture  d'ornement  et  forestière,  quia  chargé  de 
ce  travail  M.  Luquet,  son  secrétaire;  enfin  le  Comité  de  Flori- 
culture,  dont  le  compte  rendu  des  travaux  a  été  fait  par  M.  Sal- 
lier  (J.). 

Plusieurs  communications  relatives,  soit  à  des  présentations, 
soit  à  des  faits  nouveaux  intéressant  l'horticulture,  ont  été  faites 
en  séances  par  quelques-uns  de  nos  collègues.  Je  citerai  dans  le 
nombre  celles  de  :  M.  Duchartre  :  expériences  faites  par  M.  Sachs 
sur  la  culture  en  pots  revêtus,  intérieurement,  d'une  couche  de 
plâtre  mélangé  de  sels  nutritifs  (p.  73);  sur  un  pied  de  Pomme 
de  terre  dont  les  tubercules  sont  venus  hors  de  terre,  à  l'aisselle 
des  feuilles,  tandis  qu'il  n'en  a  pas  développé  en  terre;  de 
M.  Lefort,  sur  le  greffe  de  la  Pomme  de  terre  (p.  13i);  de 
MM.  Lemoine,  sur  le  Deutzia  Lemoinei  (p.  199);  de  M.  Dybowski, 
sur  les  résultats  obtenus  au  point  de  vue  botanique  et  horticole 
pendant  son  nouveau  voyage  en  Afrique  (p.  211);  de  M.  Chauré, 
sur  le  Cypripedlum  Charlesworthi  (p.  413)  ;  de  M.  Duval,  sur  les 
Vriesea  Witteana  et  cardinalis  super ba^  deux  hybrides  obtenus 
par  lui  (p.  4'j'2);  de  M.  Cornu  (Maxime),  sur  le  Polygonum  Balds- 
chuanicum  (p.  523);  de  M.  Vitry,  sur  l'Exposition  internationale 
de   Saint-Pétersbourg   (marche   de    'installation)  [p.  524];   de 


iO  COMPTE    RENDU 

M.  Marlinet,  sur  l'Exposilion  de  Sainl-Pétersbourg  et  sur  l'Arbo- 
riculture fruitière  dans  le  nord  de  la  Russie  (p.  586);  de 
M.  Jamin  (Ferd.),  compte  rendu  sommaire  du  36^ Congrès  pomo- 
logique  de  France  (p.  624). 

Écrits  dans  le  Journal.  —  Le  journal  a  paru  régulièrement 
en  1894  et  a  formé  un  volume  de  900  pages  en  y  comprenant  les 
M  4  pages  relatives  au  Congrès  horticole  tenu  au  Siège  de  la 
Société  le  24  mai  dernier. 

Les  nombreux  écrits  qu'il  renferme  se  divisent  :  1"  en  Notes  et 
Mémoires  ou  articles  originaux  ;  2"  en  Rapports  sur  des  ouvrages, 
des  cultures  générales,  des  cultures  spéciales  ou  sur  le  matériel 
horticole;  3°  en  Comptes  rendus  d'Expositions  ;  4°  en  Revue 
bibliographique  étrangère. 

Notes  et  Mémoires.  —  La  plupart  des  articles  parus  en  1894 
ont  irait  à  des  plantes  d'ornement.  L'un  a'eux,  écrit  par  M.  Des- 
bordes (Maxime),  ayant  pour  titre  Entretien  sur  le  Chrysanthème 
et  quelques-nnes  de  ses  cultures^  comprend  34  pages  (pp.  31,  82, 
152),  dans  lesquelles  sont  passés  en  revue  :  la  cullure  pour  l'ob- 
tention de  grandes  fleurs  dite  culture  anglaise,  la  culture  en 
buissons  pour  la  fleur  moyenne,  la  culture  en  pleine  terre,  les 
procédés  de  multiplication,  les  engrais,  les  insectes  nuisibles  et 
les  maladies,  le  rôle  des  engrais  chimiques  dans  la  culture  du 
Chrysanthème,  etc. 

M.  Duval  a,  à  diverses  reprises,  appelé  l'attention  sur  des 
Vriesea  hybrides,  nouveaux,  obtenus  dans  ses  cultures.  Dans  un 
premier  article  (p.  21 7),  il  a  donné  des  renseignements  sur  l'ori- 
gine et  les  caractères  distinctifs  des  V.  Andreana,  splendiday^ 
splendens,  Duchartrei,  Duvali  major,  dont  les  bractées  ont  un 
biillant  coloris  et  une  longue  durée;  un  second  article  (p.  399) 
est  relatif  au  V.  fenestralo  X  futgida,  tandis  qu'un  troisième 
(p.  539)  avait  pour  objet  le  V.  X  Henrici. 

Une  note  due  à  M.  Yuillemin  (Paul)  [p.  420],  montrait  qu'il 
serait  peut-être  possible  d'obtenir  de  nouvelles  formes  de  Pen- 
sées en  mettant  à  profit  certaines  variations  qui  se  produisent 
spontanément  dans  les  cultures. 

L'Arboriculture  fruitière  et  l'Arboriculture  d'ornement  nous 
ont  valu  deux   communications  intéressantes.  L'une  de  M.  de 


DES    TRAVAUX    DE    LA    SOCIÉTÉ,    EN    1894..  j  1 

Vilmorin  (Maurice)  [p.  219],  sur  ie  Pacanier  [Cary a  olivseformis)^ 
arbre  fruitier  et  d'ornement  originaire  de  l'Amérique  septen- 
trionale où  il  en  existe  plusieurs  variétés  différant  pour  la  forme, 
le  volume  et  la  qualité  de  la  noix.  L'autre  de  M.  le  D""  Bailly 
(Em.)  [p.  497  et  533],  sur  ia  culture  des  Conifères  et  sur  l'im- 
portance des  éléments  minéraux  du  sol  au  point  de  vue  de  la 
bonne  culture  de  ces  plantes. 

Il  me  reste  enfin  à  signaler  un  article  de  M.  Duchartre  (p.  593) 
sur  l'origine  de  nos  principaux  végétaux  cultivés,  et  les  Obser- 
vations météorologiques  consciencieusement  enregistrées  par 
notre  collègue  M.  Jamin  (Ferd.)  [pp.  64,  128,  192,  256,  304,  404, 
452,  516,  572,  660,  719,  768]. 

Rapports.  —  Huit  ouvrages  dont  les  auteurs  avaient  sollicité 
un  jugement  émanant  de  la  Société  ont  été  examinés  et  ont 
donné  lieu  à  des  Rapports.  Ce  sont  :  1°  un  ouvrage  de  )I.  Barron 
(A.  G.),  Culture  de  la  Vigne  en  serres  et  sous  ve7Te,  traduit  de 
l'anglais  par  M,  Pynaert  (Ed.)  [p.  110],  rapporteur  M.  Bergman, 
qui  adresse  des  éloges  et  des  félicitations  à  l'auteur  et  au  tra- 
ducteur; '^°  un  livre  de  M.  Goulurier  (Edmond)  [p.  171],  La  Cul- 
ture du  Pécher  en  espalier,  examiné  par  M.  Chevallier  (Charles)  ; 
3°  un  ouvrage  de  M.  Deny  (p.  221),  intitulé  Jardins  et  parcs 
publics,  pour  lequel  une  Commission,  composée  de  MM.  Quénat, 
Lusseau  et  Vacherot.  a  demandé  une  récompense  ;  4°  une  bro- 
chure de  M.  Sahut,  La  Culture  fruitière  aux  Etats-Unis,  exa- 
minée par  M.  Jamin  (Ferd.)  [p.  291],  qui  a  demandé  que  de  très 
vifs  remerciements  fussent  adressés  à  l'auteur  ;  5°  un  mémoire 
manuscrit  de  M.  Pelloux,  traitant  de  la  reconstitution  de  nos 
vignobles  par  les  Cépages  américains,  pour  lequel  le  rapporteur, 
M.  Daurel  (p.  294),  a  demandé  qu'il  fût  accordé  un  encoura- 
gement ;  6*'  un  ouvrage  de  M.  Duval,  Le  Petit  Guide  pratique  de 
la  Culture  dés  Orchidées,  pour  l'examen  duquel  une  Commission 
a  été  nommée;  le  rapporteur,  M.  Sallier  (J.),  demandait  qu'il  fût 
accordé  une  récompense  à  l'auteur  ;  7"  une  note  relative  à  la 
Culture  des  Conifères,  dont  M.  Croux  (p.  510)  demandait  l'inser- 
tion dans  le  journal  comme  étant  d'un  très  grand  intérêt  ;  8*  la 
quatrième  édition  des  Fleurs  de  pleine  terre,  par  MM.  Vilmorin, 
Andrieux  et  C'^,  avec  la  collaboration  de  M.  André  (Ed.),  exa- 


12  COMPTE    RENDU 

minée  par  M.  Duchartre  (p.  546),  qui  demandait  qu'une  récom- 
pense fût  accordée  aux  auteurs  de  cet  ouvrage,  en  progrès 
notable  sur  les  précédentes  éditions  dont  le  succès  avait  attesté 
la  haute  valeur. 

Les  Rapports  sur  des  cultures  générales^  au  nombre  de  six,  ont 
été  consacrés  :  \'^  aux  pépinières  de  M.  Carnet,  au  Mesnil-Amelot. 
La  Commission  qui  les  a  visitées  a  désigné  pour  rapporteur 
M.  Boucher  (p.  49);  elle  a  déclaré  avoir  été  vivement  intéressée 
par  la  bonne  tenue  de  ces  pépinières. 

2^  A  la  propriété  de  M.  Lebaudy  (Robert),  M.  Page,  jardinier 
en  chef,  M.  Cappe  (Louis)  rapporteur  (p.  553).  La  Commission 
a  été  unanime  à  reconnaître  la  tenue  exemplaire  du  jardin  et 
des  cultures  en  général. 

3°  A  l'établissement  de  culture  maraîchère  de  M.  Chemin 
(Georges)^  à  Gentilly  (Seine),  M.  Barbier  rapporteur  (p.  598). 
La  Commission  a  loué  sans  réserves  M.  Chemin,  pour  l'ensemble 
de  ses  cultures,  et  spécialement  pour  sa  culture  de  Céleri  blanc, 
et  de  Tomates  Chemin,  variétés  dont  il  est  l'obtenteur. 

4°  A  l'établissement  de  M.  Lesueur,  horticulteur  à  Saint- 
Cloud,  culture  d'Orchidées  faite  principalement  en  vue  de  la 
vente  de  la  fleur  coupée.  Dans  son  rapport,  M.  Duval  (Léon)  dit 
que  la  Commission  a  trouvé  cette  culture  très  bonne,  et  conçue 
d'une  manière  pratique  et  fort  simple.  La  Commission  avait 
aussi  à  examiner  l'emploi  de  briques  creuses,  pour  le  dallage 
des  sentiers  de  serres  ;  elle  recommande  ce  mode  de  dallage 
aux  amateurs  soucieux  d'avoir  des  allées  propres  et  agréables. 

5°  Aux  cultures  et  à  la  décoration  florale  du  Parc  de  Baga- 
telle, au  Bois  de  Boulogne,  M.  Précastel,  jardinier  en  chef, 
M.  Marcel  rapporteur  (p.  606).  La  Commission  qui  a  visité  cette 
«  merveilleuse  propriété  de  laquelle  l'architecture  française  peut 
à  bon  droit  s'enorgueillir  »,  a  été  unanime  à  reconnaître  l'acti- 
vité déployée  par  M.  Précastel,  et  le  succès  qu'il  obtient. 

6°  Au  jardin  de  M.  Guyot,  propriétaire  à  Massy  (Seine-et- 
Oise)_,  M,  Grandet^  jardinier  en  chef,  M.  Chargueraud  rappor- 
teur (p.  626).  a  Jardin  très  agréable  dans  son  ensemble,  et  bien 
tenu  dans  ses  détails,  mais  dont  la  partie  fruitière  est  prépon- 
dérante et  particulièrement  remarquable.  » 


DES  TRAVAUX  DE  LA  SOCIÉTÉ,  EN  1894.  13 

Les  Rapports  sur  des  cultures  spéciales  ont  été  les  suivants  : 
Sur  les  Chrysanthèmes  de  M.  Debrie-Lachaume,  M.  Welker 
fils,  rapporteur  (p.  111).  ce  La   Commission,  à  l'unanimité,  a 
constaté  la  beauté  de  plantes   cultivées  spécialement  pour  la 
grande  fleur.  » 

Sur  la  floraison  de  Cattleya  Warocqueana,  chez  M.  Trufl'aut, 
horticulteur  à  Versailles.  Dans  son  rapport  (p.  223),  M.  Sallier 
fils  a  vanté  la  beauté  des  plantes  et  leur  excellente  culture. 

Sur  les  cultures  d'Orchidées  de  M.  Duval  (Léon),  horticulteur 
à  Yersailles.  «  Ces  cultures,  dit  M.  Faroult  (p.  511),  sont  irré- 
prochables; les  serres  sont  exclusivement  bien  tenues  et  les 
plantes  ont  une  végétation  remarquable.  » 

Sur  la  culture  de  Melons  de  M.  Duvillard,  jardinier-maraîcher, 
à  Arcueil  (Seine),  M.  Hébrard  (Laurent)  rapporteur  (p.  550).  La 
Commission  a  complimenté  M.  Duvillard  de  son  travail. 

Sur  les  Bégonias  mulliflores  de  M.  Urbain,  horticulteur  à 
Clamart  (Seine),  M.  Bellair,  rapporteur  (p.  672).  «  M.  Urbain, 
est-il  dit,  est  avant  tout  un  cultivateur  de  Bégonias;  il  possède 
au  plus  haut  degré  l'amour  de  ce  genre;  ses  cultures  sont  irré- 
prochables. » 

Sur  la  mosaïculture,  au  château  de  Francport,  près  Compiègne. 
M.  Ducerf  jardinier  en  chef.  M.  Souillard  (L.  N.)  rapporteur 
(p.  678).  Au  château  de  Francport,  la  mosaïculture  occupe  une 
surface  de  400  mètres  carrés,  pour  lesquels  il  a  été  employé, 
en  1894,  217,000  plantes.  Une  seule  corbeille,  de  50  mètres  de 
circonférence  sur  3  mètres  d'élévation,  n'a  pas  nécessité  moins 
de  100,000  plantes. 

Sur  les  cultures  de  Pivoines,  en  arbre  et  herbacées  de  M.  Pail- 
let  fils,  horticulteur  à  Chatenay,  près  Sceaux  (Seine),  M.  Mar- 
tinet rapporteur.  La  Commission  a  apprécié  hautement  la 
correction  de  l'étiquetage  et  le  soin  apporté  dans  le  classement 
des  nombreuses  variétés  cultivées. 
A  cette  catégorie  d'écrits  doivent  se  rattacher  encore  : 
Un  rapport  de  MM.  .lamin  (Ferdinand),  Chatenay  (Abel),  et 
Michelin,  sur  le  35®  Congrès  de  la  Société  pomologique,  tenu  à 
Toulouse,  le  15  septembre  1893  (p.  38  et  94);  examen  des  fruits 
présentés  et  jugement. 


14  COMPTE    RENDU 

Un  rapport  sur  un  envoi  de  Pommes  russes,  M.  Michelin 
rapporteur  (p.  46),  cet  envoi,  fait  par  M.  Maluchine,  directeur 
du  Bazar  slave,  à  Moscou,  comprenait  68  variétés;  «  il  a  fourni 
au  Comité  d'Arboriculture  fruitière,  des  éléments  précieux  de 
travail  et  de  comparaison  qui,  trop  peu  souvent,  rencontre  sem- 
blable occasion  d'apprécier  les  produits  de  l'Arboriculture 
étrangère.  » 

Un  rapport  sur  l'attribution  de  la  médaille  du  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  Société,  M.  Nonin  rapporteur  (p.  170).  La 
Commission  nommée  par  le  Comité  de  Floriculture  a  attribué 
cette  récompense  à  M.  Délaux  (Simon),  horticulteur  à  Saint- 
Martin-du-Touch,  près  Toulouse,  «  comme  ayant  le  plus  contri- 
bué à  améliorer  et  à  transformer  le  Chrysanthème  par  ses  nom- 
breux semis  ». 

Un  rapport  sur  l'examen  des  élèves  de  Villepreux,  concourant 
au  prix  Laisné,  M.  Michelin  rapporteur  (p.  391). 

Un  rapport  sur  la  méthode  d'enseignement  horticole  à  l'école 
primaire  de  Ferrières-en-Brie,  M.  Chargueraud  rapporteur, 
(p.  600).  De  vives  félicitations  ont  été  adressées  à  M.  Deshayes, 
instituteur,  «  qui  a  su,  par  son  activité  et  son  dévouement, 
provoquer  et  utiliser  les  bonnes  volontés,  les  circonstances  et 
les  conditions  locales  pour  le  plus  grand  avantage  des  élèves  de 
l'école  communale,  des  adultes  et  aussi  de  Thorticulture  en 
général  ». 

Le  Comité  des  Arts  et  Industries  a  du,  lui  nussi,  nommer  des 
Commissions  pour  l'examen  d'Objets  appartenant  au  matériel 
horticole.  Il  a  eu  ainsi  à  juger  : 

Des  supports  d'abris,  de  M.  Yenteclaye  (p.  51),  que  M.  Pra- 
dines  dit  pouvoir  être  très  utiles  à  la  viticulture. 

Le  Poudreur  sans  Pareil,  soufreur  que  la  Commission,  par 
l'organe  de  M.  Mélénier  (p.  113),  a  déclaré  bien  conditionné  e^ 
d'une  grande  facilité  d'emploi.  Il  peut,  dit-il,  distribuer  quinze 
à  vingt  fois  plus  de  soufre  que  les  anciens  soufflets,  même  les 
plus  perfectionnés. 

Une  serre  construite  par  M.  Grenthe,  et  nommée  par  lui,  la 
Fruitière  française.  Dans  le  rapport  rédigé  par  M.  Ozanne 
(Gaston)  (p.  226),  il  est  dit  que  «  cette  serre  est  spéciale,  pour 


DES    TRAVAUX    DE    LA    SOCIÉTÉ,    EN    1894.  15 

la  culture  forcée  de  Ja  Vigne  et  des  arbres  fruitiers,  non  pour 
une  culture  d'amateur,  mais  pour  une  culture  forcée,  devant 
faire  rendre  aux  plantes  toute  la  végétation  et  la  fructification 
possibles;  qu'elle  est  intéressante  au  point  de  vue  de  sa  construc- 
tion et  des  dispositions  qui  y  sont  apportées  ». 

Un  appareil  giratoire  à  ailettes  de  M.  Dandrieux,  que  M.  Gar- 
not  (p.  435),  dit  avoir  été  jugé  favorablement  par  la  Commission, 
et  qu'il  considère  comme  pouvant  rendre  des  services. 

Un  greffoir  mécanique  à  Yignes,  de  M.  Pradines,  M.  Garnot 
rapporteur  (p.  675),  «  instrument  donnant  des  greffes  parfaites 
et  appelé  à  rendre  de  grands  services  à  la  viticulture  ». 

Un  appareil  supprimant  les  dégâts  de  la  Cheimatobia  brumata. 
M.  le  D"^  Henneguy  (p.  682)  a  trouvé  cet  appareil  ingénieux  et 
facile  à  construire,  de  nature  à  rendre  des  services  dans  les 
régions  où  la  Cheimatobia  est  très  répandue. 

Des  bordures  en  bois,  employées  par  M.  Mousseau,  pour 
encadrer  les  gazons.  M.  Ghouvet  père,  rapporteur  (p.  559). 

Comptes  rendus  d'Expositions.  —  Comme  tous  les  ans,  la 
Société  a  désigné,  en  1894,  et  chaque  fois  que  le  désir  lui  en  a 
été  exprimé,  des  délégués  chargés  de  la  représenter  dans  les 
Expositions  qui  se  sont  tenues,  d'y  remplir  les  fonctions  de  juré 
et  de  la  rédaction  d'un  compte  rendu  destiné  à  être  inséré  dans 
le  journal.  C'est  ainsi  qu'ont  été  examinées,  les  Expositions  :  de 
Nogent-sur-Seine  (délégué,  M.Baltet)  [p.  53];  de  Pontoise  (délé- 
gué, M.  Boucher)  [p.  55];  de  Lille  (délégué,  M.  Bellair)  [p.  56]; 
d'Elbeuf  (délégué,  M.  Vareniie)  [p.  113];  de  Chaumont  (délégué, 
M.Loutreul)[p.  118];  de  Boulogne-sur-Seine  (délégué,  M.  Hariot) 
[p.  172];  de  Saint-Germain-en-Laye  (délégué,  M.  Delaville) 
[p.  175];  de  Juilly  (délégué,  M.  D.  Bois)  [p.  178];  de  Montreuil 
(Seine)  (délégué,  M.  le  capitaine  Parisot)  [p.  230];  de  Montmo- 
rency (1893)  (délégué,  M.  J.-B.  Bertrand)  [p.  237];  de  Versailles 
(délégué,  M.  Croux)  [p.  444];  du  Havre  (délégué,  M.  E.  Massé, 
[p.  513];  de  Neuilly-sur-Seine  (délégué,  M.  Savoyepère)  [p.  561]; 
de  Provins  (délégué,  M.  Cappe)  [p.  565];  d'Epernay  (délégué) 
M.  Deny)  [p.  639];  d'Alençou  (délégué,  M.  Gravereau)  [p.  646]; 
de  Cherbourg  (délégué,  M.  Ghatenay)  [p.  654];  de  Melun  (délé- 
gué, M.    Goulombier   père)  [p.    702];  de  Montmorency^    1894 


16  COMPTE    RENDU 

(délégué,  M.  Jost)  [p.  706];  de  Villemonble  (délégué,  M.  Marcel) 
[p.  709];  de  Vassy  (délégué,  M.  B.  Verlot)  [p.  713]. 

Enfin  pour  clore  la  série  il  me  reste  à  citer  le  compte  rendu 
de  l'Exposition  de  Chicago,  par  M.  de  Vilmorin  (Maurice) 
[p.  p.  268  et  394],  avec  une  étude  du  climat  de  Chicago,  des 
phototypies  et  le  plan  général  de  l'Exposition. 

Revue  bibliographique  étrangère.  —  Cette  partie  du  journal, 
l'une  des  plus  intéressantes,  a  été  entièrement  rédigée  par 
M.  Duchartre;  elle  comprend  deux  sortes  d'articles  :  1°  des  tra- 
ductions de  notes  ayant  trait  à  Thorticulture;  2°  des  descriptions 
d'espèces  ou  de  variétés  nouvelles  ou  peu  connues.  Au  premier 
groupe  se  rattachent  :  une  note  sur  l'utilité  des  Cactus  dans  leur 
pays  natal,  par  M.  Brinkmaier  (p.  1'22)  [Extrait  de  Wiener 
lUustrlrte  Garten-Zeitunq];  une  note  sur  l'horticulture  dans  le 
Caucase,  par  M.  Corcoran  (p.  181)  [Extrait  du  The  Gardeners'^ 
Chronicle];  un  long  et  très  intéressant  écrit  sur  les  espèces  et 
formes  cultivées  des  Canna  (Balisiers)  par  M.  Baker  (J.-B.)  [p.  240] 
[Extrait  du  7 lie  journal  of  the  royal  horlicultural  Society]. 

Dans  la  seconde  catégorie  se  trouvent  des  analyses  d'articles 
descriptifs  d'un  grand  nombre  de  plantes  nouvelles,  parus  dans  : 
The  Gardeyiers'  Chronicle,  The  Garden,  Botanical  Magazine  et 
Gartenflora.  (Voir  pp.  61,  125,  184,  247,  297,  401,  448,  515, 
569,. 658,  717.) 

Mouvement  de  la  Société.  —  Sur  la  proposition  du  Conseil 
-d'administration,  la  Société  a  nommé  Secrétaire-général  hono- 
raire M.  Verlot  (B.).  qui  a  rempli  pendant  de  longues  années 
avec  compétence  et  le  plus  grand  zèle  les  fonctions  de  Secrétaire- 
général  adjoint;  elle  a  accordé  à  M.  Delamarrele  titre  de  Secré- 
taire-honoraire, justifié  par  douze  années  d'un  service  dévoué  et 
des  plus  actifs. 

Le  nombre  des  membres  de  la  Société  qui,  l'an  dernier,  était 
déjà  en  accroissement  sur  celui  de  l'année  précédente,  s'est 
encore  accru  en  1894;  il  a  été  en  etfet  admis  166  membres  titu- 
laires nouveaux  et  une  dame  patronnesse;  mais  il  a  fallu  pro- 
noncer la  radiation  de  53  membres  qui  ont  négligé  ou  refusé  de 
payer  leur  cotisation  de  Sociétaire.  Ces  vides  ont  malheureuse- 
ment été  augmentés  par  la  perte  de  36  collègues  que  la  mort 


DES    TRAVAUX    DE    LA    SOCIÉTÉ,    EX    1894.  17 

nous  a  ravis;  et,  Messieurs,  en  abordant  celte  liste  funèbre,  un 
nom  nous  vient  à  tous  sur  les  lèvres,  celui  de  notre  vénéré 
et  regretté  Secrétaire-rédacteur,  M.  Dnchartre,  dont  une  ijlume 
autorisée  vous  retracera  la  carrière  si  bien  remplie. 

A  ce  nom  s'ajoutent,  les  suivants  qui  sont  énumérés  dans 
l'ordre  où  les  décès  ont  été  signalés  :M.  Houllier  (Pierre-Adolphe), 
membre  titulaire  depuis  1869  ;  M.  le  marquis  de  Turenne, 
membre  de  la  Société  depuis  1863;  M.  Renesson,  membre  titu- 
laire depuis  1883;  M.  Wallet^  membre  titulaire  depuis  1864; 
M.  Gahagne  (René),  membre  titulaire  à  vie;  M.  Troussé  (Jean- 
Baptiste),  membre  titulaire;  M.  Perrot  (Adrien),  membre  hono- 
raire, jardinier  chez  M.  Perrin,  à  Epinay  (Seine);  M.  Perrot  était 
le  plus  ancien  membre  des  Sociétés  d'Horticulture  parisiennes;  il 
avait  été  admis  dans  l'ancienne  Société  royale  d'Horticulture 
eu  1838,  seize  ans  avant  la  fusion  de  cette  association  avec  celle 
de  la  Seine,  fusion  qui  a  constitué  notre  Société  actuelle  ;  M.  Gar- 
renot,  membre  titulaire;  M.  Girardin  (Eugène-Isidore),  cultiva 
tt'ur  à  Argenteuil,  membre  titulaire  depuis  1870;  M.  Sagot 
(Eugène),  membre  titulaire;  M.  Bigot,  membre  honoraire^  qui 
faisait  partie  de  la  Société  depuis  1853;  M.  Dumesnil  ;  M.  Dubois; 
M.  Leroy  (Pierre),  membre  titulaire  depuis  1880;  M.  Carnelle, 
membre  titulaire;  M.  L'Hérault  (Louis),  à  Argenteuil,  membre 
honoraire  de  la  Société  dont  il  faisait  partie  depuis  1856;  il 
s'était  spécialisé  à  la  culture  de  l'Asperge  et  avait  aussi  réuni  à 
Argenteuil  une  remarquable  collection  de  Vignes.  Ses  nombreux 
succès  dans  les  expositions  lui  avaient  fait  une  grande  réputa- 
tion. M.  Verlot  (B.)  [p.  213]  et  M,  Hébrard  (Laurent)  [p.  215]  ont 
prononcé  sur  sa  tombe  des  allocutions  dans  lesquelles  ses  prin- 
cipaux travaux  se  trouvent  retracés;  xM.  Charpentier  (Napoléon- 
Jules)  membre  titulaire;  xAI.  Glasquin  (Georges),  membre  titu- 
laire; M.  Crépaux,  membre  honoraire,  qui  faisait  partie  de  la 
Société  depuis  1857  ;  M.  Delavier  (A.),  membre  titulaire  ; 
M.  Gourcier  (Jean-Louis),  membre  titulaire  depuis  1855; 
M.  Delahogue-Moreau,  membre  titulaire  depuis  1877,  qui  suivait 
avec  la  plus  grande  assiduité  les  séances  du  Comité  de  florioul- 
ture  ;  M.  Moulat-Millard,  membre  titulaire  ;  M.  Prudhomme 
(Henri),  membre  titulaire  depuis  1874;  M.  Varenne  (Emile-Dé- 

2 


18  PROCES-VERBAUX. 

siré),  directeur  des  promenades  et  jardins  publics  de  la  ville  de 
Rouen,  vice  président  de  la  Société  centrale  d'Horticulture  de  la 
Seine-Inférieure,  membre  de  notre  Société  depuis  1882;  M.  Va- 
renne  s'était  fait  une  réputation  méritée  et  l'horticulture  fran- 
çaise a  perdu  en  lui  un  de  ses  meilleurs  représentants;  M.  Bolut 
(Charles),  avantageusement  connu,  vice-président  de  la  Société 
d'Horticulture  d'Epernay;  M.  Durand,  qui  faisait  partie  de  la 
Société  depuis  1844  et  qui  avait  présidé  pendant  de  nombreuses 
années  la  Commission  de  Secours;  M.  de  Saint-Victor,  membre 
de  la  Société  depuis  1888;  M.  Aubrée,  membre  honoraire,  qui 
faisait  partie  de  la  Société  depuis  1865;  M..  Carton  (Tiburce), 
membre  titulaire;  M.  Binder,  de  Tlsle-Adam,  membre  hono- 
raire, qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  1854;  M.  Boutreux, 
membre  honoraire,  qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  1851  ; 
M.  Bowring,  membre  honoraire,  ex-gouverneur  de  Hong-Kong; 
M.  Journaux,  de  Soissons,  membre  de  la  Société  depuis  1865; 
M.  le  D''  Bailly,  membre  titulaire;  M.  Ghardiue,  membre  hono- 
raire, qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  1851 . 

Comme  vous  le  voyez,  Messieurs,  ces  pertes  douloureuses  ont 
fait  dans  nos  rangs  un  vide  considérable.  Unissons  nos  efforts  et 
cherchons  à  continuer  l'œuvre  de  ceux  qui  ne  sont  plus  en  tra- 
vaillant, comme  ils  l'ont  fait,  avec  ardeur,  dans  l'intérêt  de 
l'horticulture  et  de  notre  pays. 


PHOCES -VERBAUX 


SÉANCE  DU  10  JANVIER  1895. 

Présidence  de  M.  Cli.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures. 

Le  registre  des  présences  a  reçu  les  signatures  de  226  mem- 
bres titulaires  et  de  28  membres  honoraires. 
Le  procès-verbal   de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté  sans 

N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


SÉANCE    DU    10   JANVIER    1895.  19 

observation.  M,  le  Président  proclame,  après  un  vote  de  l'as- 
semblée, l'admission  de  quarante-six  membres  titulaires  nou- 
veaux, dont  la  présentation  a  été  faite  dans  la  dernière  séance. 
Ce  chiffre  d'admissions  est  le  plus  élevé  qui  ait  été  atteint  depuis 
fort  longtemps. 

Il  annonce  que  le  Conseil  d'administration,  dans  la  séance  de 
ce  jour  a  admis  une  Dame  patronnesse. 

Il  apprend  ensuite  à  la  Compagnie  la  perte  douloureuse  que 
vient  de  faire  la  Société  par  le  décès  de  M.  Larivière  (Jean-Bap- 
tiste), Président  de  la  Chambre  syndicale  des  Couteliers  de 
Paris,  membre  titulaire  depuis  1876. 

La  correspondance  manuscrite  comprend  :  une  lettre  de  M.  le 
Ministre  de  l'Instruction  publique,  par  laquelle  il  fait  savoir 
que,  vu  le  caractère  international  de  la  prochaine  Exposition, 
il  vient  d'adresser  à  M.  l'Administrateur  de  Sèvres,  des  instruc- 
tions afin  que  cinq  objets  d'art  soient  livrés  au  siège  de  la 
Société,  pour  être  décernés  aux  lauréats. 

Une  lettre  de  iM.  Dallé  (Louis),  membre  titulaire  depuis  1867, 
qui  se  trouve  dans  les  conditions  indiquées  dans  l'article  4  du 
Règlement  de  la  Société  et  qui,  en  conséquence,  demande  l'ho- 
norariat. 

Une  lettre  de  M.  Nanot,  directeur  de  l'Ecole  nationale  d'Hor- 
ticulture de  Versailles  qui,  pour  répondre  au  désir  exprimé  par 
le  Conseil  d'administration,  adresse  les  notes  sur  le  travail  et 
la  conduite  des  élèves  Loizeau,  Martin  et  Santelli,  boursiers  de 
notre  Société.  Ces  notes  sont  :  pour  M.  Loizeau,  élève  de  3®  an- 
née: conduite,  bonne;  assiduité,  très  bonne;  travail  théorique, 
bien  ;  travail  pratique,  bien. 

Pour  M.  Martin,  élève  de  2®  année  :  condu'te,  très  bonne;  as- 
siduité, très  bonne;  travail  théorique,  bien  ;  travail  pratique, 
très  bien. 

Pour  M.  Santelli,  élève  de  1'"°  année  :  conduite,  très  bonne; 
assiduité,  très  bonne;  travail  théorique,  assez  bien;  travail  pra- 
tique, bien. 

Parmi  les  pièces  de  la  correspondance  imprimée  et  les  ouvra- 
ges déposés  sur  le  bureau  pour  la  Bibliothèque,  M.  le  Secrétaire 
général  signale  : 


20  PRO CES- VERBAUX. 

L'annonce  d'une  Exposition  extraordinaire  et  internationale 
des  produits  de  THorticulture  qui  aura  lieu  vers  la  fin  du  mois 
de  mai  à  Maëstrichl  (duché  de  Linibourg). 

Rapport  de  M.  Transon,  sur  le  transport  des  arbres  et  arbustes 
vivants,  foins ^  fourrages,  etc.  Tarif  spécial  P.  V.  n'^  23.  — 
Etat.  Extrait  du  procès-verbal  de  la  séance  du  2  novembre  1894 
de  la  Chambre  du  Commerce  d'Orléans  et  du  Loiret. 

Traité  sur  la  culture  des  Rosiers,  par  MM.  Souppert  et  Nolting, 
cultivateurs  de  Rosiers,  à  Luxembourg. 

La  protection  des  oiseaux  utiles,  par  M.  Raspail  (Xavier).  Ex- 
trait du  Bulletin  de  la  Société  Zoologique  de  France,  tome  XIX, 
séance  du  13  novembre  1894,  p.  142. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  connaître  le  résultat  des  élections 
par  lesquelles  les  différents  Comités  ont  constitué  leur  Bureau 
pour  l'année  1895.  Ont  été  nommés  : 

Dans  le  Comité  scientifique  :  Président,  M.  le  D*"  Bornet  ;  Vice- 
Président,  M.  Mussat;  Secrétaire,  M.  Hariot  (Paul);  Délégué  au 
Conseil  d'Administration,  M.  le  D""  Bornet;  Délégué  à  la  Com- 
mission de  Rédaction,  M.  Malinvaud;  Conservateur  des  collec- 
tions, M.  Gomont. 

Dans  le  Comité  d'Arboriculture  fruitière  :  Président,  M.  Cou- 
lombier;  Vice-Président,  M.  Ausseur-Sertier;  Secrétaire,  M.  Mi- 
chelin; Vice-Secrétaire,  M.  Boucher;  Délégué  au  Conseil 
d'Administration,  M.  Lapierre;  délégué  à  la  Commission  de 
Rédaction,  M.  Chouveroux;  Conservateur  des  collections, 
M.  Michelin;  Conservateur  adjoint,  M.  Charollois. 

Dans  le  Comité  de  Culture  potagère:  Président,  M.  Niolet; 
Vice-Président,  M.  Piver;  Secrétaire,  M.  Hébrard  (Alexandre); 
Vice-Secrétaire,  M.  Beudin;  Délégué  au  Conseil  d'Administra- 
tion, M.  Hémar;  Délégué  au  Comité  de  Rédactior».  M.  Hédiard  ; 
Conservateur  des  collections,  M.  Chemin. 

Dans  le  Comité  de  Floriculture  :  Président,  M.  Savoye;  Vice- 
Président,  M.  Tavernier;  Secrétaire,  M.  Cappe  fils;  Vice-Secré- 
taire, M.  Lange;  Délégué  au  Conseil  d'Administration,  M.  Dela- 
vier;  Délégué  au  Comité  de  Rédaction,  M.  Cappe  père;  Conser- 
vateur des  collections,  M.  Boizard. 

Dans   le  Comité  d'Arboriculture   d'ornement    et   forestière  : 


SÉANCE   DU    10   JANVIER    1895.  21 

Président,  M.  de  Vilmorin  (Maurice);  Vice-Président,  M.  Ghar- 
gueraud;  Secrétaire,  M.  Lnquet;  Vice-Secrétaire,  M.  Bouré; 
Délégué  au  Conseil  d'Administration,  M.  Groux;  Délégué  au 
Gomité  de  Rédaction,  M.  de  Vilmorin  (Maurice);  Conservateur 
des  collections,  M.  Lasseaux. 

Dans  le  Gomité  de  TArt  des  jardins  :  Président,  M.Deny;  Vice- 
Président,  M.  Nanot;  Secrétaire,  M.  Lemée  ;  Vice-Secrélaire, 
M.Marcel;  Délégué  au  Conseil  d'Administration,  M.  Deny  ;  Délé- 
gué au  Comité  de  Rédaction,  M.  Lemée. 

Dans  le  Gomité  des  Industries  horticoles  :  Président,  M.  Borel; 
Vice-Présidents,  MM.  Besnard  etPradines;  Secrétaire,  M.  Ozanne; 
Vice-Secrétaire,  M.  Garnot;  Délégué  au  Conseil  d'Administration, 
M.  Dormois;  Conservateur  des  collections,  M.  Lavoivre.  Il  reste 
à  désigner  le  Délégué  à  la  Commission  de  Rédaction. 

Ainsi  que  cela  a  lieu  chaque  année,  le  Conseil  d'Administra- 
tion a  procédé  au  renouvellement  des  Commissions  administra- 
tives dont  feront  partie  pour  l'année  1895  : 

Cummission  des  Expositions  :  MM.  Villard,  Vitry,  Ghargue- 
rau  1,  Chouvet  (Emile),  Hébrard  (Alexandre),  Hémar  (Honoré- 
^larie),  Dormois,  Hémar  (Honoré-Jean),  Boizard,  Coulombier, 
Lacial,  Delamarre,  Savoye,  Tavernier,  Hébrard  (Laurent),  Mar- 
cel, Quénat,  Delaville,  plus  les  Secrétaires  généraux,  les  Tréso- 
riers, le  Secrétaire  rédacteur  et  l'Architecte  de  la  Société  qui  en 
font  partie  de  droit. 

Commission  de  Rédaction  et  Publication  :  MM.  Bergman 
(Ernest),  Chouvet  père,  Hébrard  (Alexandre),  Opoix,  Chappel- 
lier,  Keteleêr,  Joly,  Lebœuf  (P.),  Nanot,  Appert,  plus  le  Secrétaire 
général,  le  Secrétaire  rédacteur  et  les  Délégués  des  différents 
Comités. 

Commission  de  Contrôle  :  MxM.  Hennecart,  Méon,  Silvestre  de 
Sacy,  Robert,  Panhard. 

Commission  du  Logement  :  MM.  Léon  Say,  de  Vilmorin  (Henri), 
Chatenay,  Chouvet  (Emile),  Huard,  Lebœuf  (Paul),  Chouveroux, 
Delessard,  Verdier  (l^ugène),  Joly. 

Commission  des  Récompenses  :  MM.  Joly,  Bois,  Chatenay, 
Vitry,  Verdier(Eugène),Mussat,  Bergman  (Ernest),  Chargueraud, 
de  Vilmorin  (Henri),  plus  les  Présidents  des  différents  Comités. 


22  PROCES-VERBAUX. 

Commission  du  Contentieux  :  MM.  Ghatenay,  Delessart,  Barre, 
Chouveroux,  Huard. 

Commission  de  Comptabilité  :  MM.  Jamin,  Joly.  Yitry,  Paillet 
père  et  les  Trésoriers. 

Commission  de  Secours  :  MM.  Lecocq-Dumesnil,  de  Vilmorin 
(Maurice),  M"^"  Yillard,  M"'®  de  Vilmorin  (Maurice),  M"*"  Bassot, 
MM.  Hébrard  (Laurent),  Stinville  et  Cbatenay. 

Il  est  fait  dépôt  sur  le  bureau  du  document  suivant  : 

Notice  nécrologique  sur  M.  Ducharlre,  par  M.  de  Vilmorin 
(Henri). 

L'assemblée  adopte  à  l'unanimité  une  proposition  de  MM.  Cha- 
tenay  (Abel),  Cornu  (Maxime),  Croux,  Defresne  (Honoré),  Mar- 
tinet, Moser,  Paillet,  Vitry  et  de  Vilmorin  (Henri),  membres  du 
jury  ou  exposants  à  l'Exposition  internationale  fruitière  de 
Saint-Pétersbourg,  consistant  à  adresser  à  M.  le  Ministre  des 
Affaires  étrangères  l'exposé  suivant,  qui  résume  les  vœux  de 
l'Horticulture  française  en  ce  qui  concerne  la  circulation  des 
produits  de  notre  pays  sur  le  territoire  russe  : 

«  Les  difficultés  que  le  commerce  horticole  français  rencontre 
en  Russie  tiennent  à  la  crainte  du  Phylloxéra  qui  pourrait 
contaminer  les  vignobles  russes. 

«  Le  Congrès  pomologique  international  qui  vient  de  siéger 
à  Saint-Pétersbourg  en  octobre  dernier,  a  admis  à  l'unanimité 
diverses  propositions  que  nous  rappelons  brièvement  : 

«  1°  Le  Phylloxéra  ne  vit  que  sur  la  Vigne  et  non  sur  les  autres 
végétaux. 

«  2®  Les  prescription  de  la  Convention  de  Berne  protègent  effi- 
cacement les  vignobles  contre  l'introduction  involontaire  du 
Phylloxéra  par  les  végétaux  autres  que  la  Vigne. 

((  En  conséquence,  le  Congrès  émet  le  vœu  que  la  Russie 
accorde  libre  entrée  sur  son  territoire  aux  envois  de  végétaux 
accompagnés  d'une  pièce  certifiant  que  les  expéditeurs  se  sont 
conformés  aux  dites  prescriptions. 

«  Conformément  aux  vœux  exprimés  par  le  Congrès,  et  afin  de 
doter  le  commerce  horticole  français  des  mêmes  droits  accordés 
aux  nations  étrangères  telles  que  l'Allemagne,  l'Autriche  et  la 
Belgique,  qui   peuvent   expédier  librement    leurs   produits   en 


SÉANCE    DU    10    JANVIER    1895.  23 

Russie,  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  vient 
prier  M;  le  Ministre  des  Aiïaires  étrangères  de  bien  vouloir 
prendre  l'initiative  de  négociations  avec  la  Russie,  sur  les  bases 
ci-après  résumées. 

«  1°  Les  produits  horticoles  français  auront  libre  accès  en 
Russie  lorsqu'ils  seront  accompagnés  d'un  certificat  établissant 
qu'ils  remplissent  les  conditions  prévues  par  la  convention 
phylloxérique  de  Berne. 

«  2°  Outre  les  points  de  pénétration  par  la  voie  de  terre  et 
l)ar  les  bureaux  de  douanes  d'Alexandrowno  et  de  Wirballen 
l'entrée  des  végétaux  sera  autorisée  par  les  ports  d'Odessa  et  de 
Batoum  sur  la  mer  Noire,  et  par  Saint-Pétersbourg  directement 
par  la  Baltique.  >-> 

Al.  le  Secrétaire  général  donne  ensuite  les  noms  de  nouveaux 
membres  correspondants  élus  par  le  Conseil  d'Administration,  et 
qui  sont  : 

MM.  Burvenich,  Professeur  à  TEcole  d'Horticulture  de  l'Etat,  à 
Gand. 

de  Bosschere  (Ch.),  Publiciste  horticole,  à  Anvers. 
Yan  Huile,  Professeur  honoraire  de  l'Ecole  d'Horticulture 

de  rb]tat,  à  Gand. 
Pynaert  (Ed.),Rédacteur  à  la  Revue  de  r Horticulture  Belge. 
D""  Maxwell  Masters  (T.),  Rédacteur  en  chef  du  The  Garde- 

ners'  Chronicle,  à  Londres. 
Nicliolson,    Curateur  des    Jardins    Royaux  de    Kew    près 

Londres. 
Bataline,  Directeur  du  Jardin  Impérial  Botanique,  à  Saint- 
Pétersbourg. 
Fischer  de  Waldheini,  Directeur  du  Jai'din  Impérial  Bota- 
nique, à  Varsovie. 
Correvon,    Directeur  du  Jardin   Alpin    d'Acclimatation,  à 

Genève. 
Vaucher,  Directeur  de  l'Ecole   cantonale  d'Horticulture,  à 

Genève. 
Vassilière,  Inspecteur  de  l'Agriculture,  à.  Paris, 
de  Gherville,  Rédacteur  au  journal  le  Temps. 
Viviand-Morel,  Directeur  du  journal  Lyon  Horticole. 


24  PROCÈS-VERBAUX. 

Naudin,  Membre  de  l'Institut,  Directeur  de  la  Villa  Thurel, 
à  Antibes. 

Trabut  (D'),  Botaniste  du  Gouvernement,  à  Alger. 
Il  apprend  qu'un  bon  nombre  de  membres  de  la  Société 
viennent  de  recevoir  la  décoration  du  Mérite  Agricole  :  les  uns 
à  titre  d'Officiers,  les  autres  comme  Chevaliers  de  cet  Ordre. 
Ceux  de  nos  collègues  dont  les  mérites  se  trouvent  ainsi  récom- 
pensés sont  : 
MM.  Jeanninel,  pépiniériste,  à  Langres, 

Torcy-Vannier,  horticulteur,  à  Melun, 
qui  sont  devenus  Ofliciers.  Il  a  été  heureux  de  voir  figurer  dans 
la  liste  de  promotion,  en  dehors  de  nos  collègues,  le  nom  de 
M.Dabat  (Léon),  Chef  adjoint  au  cabinet  du  Ministre  de  l'Agri- 
culture, qui  a  donné  tant  de  fois  des  marques  de  sympathie  à 
notre  Société. 

Ceux  qui  ont  été  nommés  Chevaliers  sont  : 
MxM.Bouré,  jardinier  principal  de  la  ville  de  Paris. 

Charmeux,  viticulteur  à  Thomery, 

Chouvet,  grainier  à  Paris, 

Collas,  propriétaire  à  Argenteuil, 

Guitel,  horticulteur  à  Saint-xMaur-les-Fossés, 

Hézard,  horticulteur  à  Fontainebleau, 

Laloy,  horticulteur  à  Rueil, 

Lecardeur,  entrepreneur  à  Paris, 

Marie,  chef-jardinier  à  Ville-d'Avray, 

Mery,  horticulteur  à  Pai  is, 

Nicolas,  agriculteur  à  Arcy, 

Pelloux,  horticulteur  à  Gap, 

Saujot,  fleuriste  à  Paris, 

Taveneau,  pépiniériste  à  la  Roche-sur-Yon, 

Yincey,  professeur  d'agriculture  du  département  de  la  Seine. 
Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

Par  M.  Page,  jardinier  chez  M.  Robert  Lebaudy,  à  Bougival 
(Seine-et-Oise),  neuf  Cypripedium  X  Leeanum,  hybrides  issus 
du  C.  insigne  Chantini  croisé  par  C.  Spicerianum,  qui  sont  jugés 
très  beaux  comme  végétation  et  comme  fleurs  et  pour  lesquels 


SÉANCE  DU  24  JANVIER  1895.  25 

il  est  accordé  à  M.  Page  une  prime  de  première  classe  avec  féli- 
citations. Le  même  présentateur  avait  encore  dix  Cypripedhan, 
obtenus  par  lui,  de  semis  faits  en  1889,  1890  et  1891,  savoir: 
un  C.  hybride,  issu  du  C.  Boxalli  croisé  par  C.  Dautliieri;  six 
C.  Leeanum,  variés;  un  C.  Leeanum  mimatum;  un  C.  Leeanum^ 
macrcmthum  et  un  C.  Leeanum  impériale  portant  trois  fleurs. 
Cette  dernière  plante  est  tellement  remarquable  que,  sur  la 
proposition  du  Comité  de  Floriculture,  M.  Page  reçoit  pour  elle 
un  certificat  de  mérite  de  première  classe. 

Par  M.  Brochard,  à  Tournan  (Seine-et-Marne),  une  corbeilla 
de  Poires  Doyenné  d'hiver,  récoltées  sur  des  arbres  cultivés  en 
espalier  et  abrités  à  l'aide  d'auvents.  Ces  fruits  superbes,  dont 
le  plus  petit  pèse  plus  de  500  grammes,  valent  une  prime  de 
première  classe  à  leur  présentateur. 

Par  M.Hédiard,  négociant,  21,  place  de  la  Madeleine,  à  Paris, 
une  caisse  de  Mandarines-  provenant  du  domaine  de  TAbra, 
province  d'Oran  (Algérie).  Ces  Mandarines  ont  été  trouvées  très 
bonnes  par  les  membres  du  Comité  d'Arboriculture  fruitière  qui 
les  ont  dégustées.  Le  présentateur  dit  que  c'est  la  première  fois 
que  le  commerce  parisien  reçoit  des  Mandarines  de  la  province 
d'Oran,  que  ces  fruits  sont  plus  beaux  que  ceux  qui  sont  expé- 
diés de  Blidah  et  surtout  d'Espagne.  Il  lui  est  adressé  des  remer- 
ciements. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présen- 
tations; 

Et  la  séance  est  levée  à  quatre  heures  un  quart. 


SÉANCE  DU  24  JANVIER  1895. 

Présidence  de  M.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures  et  demie.  Les  registres  de 
présence  ont  reçu  les  signatures  de  162  membres  titulaires  et 
18  membres  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.   le   Président  proclame,  après   un   vote  de   l'Assemblée, 


26  PROCÈS-VERBAUX. 

l'admission  de  neuf  nouveaux  membres  titulaires  dont  la  pré- 
sentation a  été  faite  dans  la  dernière  séance.  Il  annonce  ensuite 
le  décès  de  quatre  membres  de  la  Société.  Ces  collègues,  dont 
la  perte  est  éminemment  regrettable  sont  :  M.  Goubert,  à  Paris, 
membre  titulaire  depuis  1877;  M.  Toret,  membre  titulaire 
depuis  1890,  administrateur  de  la  Caisse  d'épargne  de  Paris,  qui 
habitait  Malakoff  (Seine);  M.  Lefèvre  (Eugène),  de  Paris, 
membre  honoraire,  qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  1864 
el  qui  a  pris  part,  pendant  de  nombreuses  années,  aux  travaux 
de  la  Commission  de  Rédaction;  M.  Truffant  (Charles),  de  Ver- 
sailles, membre  honoraire,  qui  a  rendu  d'importants  services  à 
notre  Société  en  remplissant  à  diverses  reprises  les  fonctions  de 
vice-président  et  en  faisant  partie  de  son  Conseil  d'Administra- 
tion. M.  le  Président  fait  ressortir  les  mérites  de  cet  homme  de 
bien,  d'une  rare  modestie,  qui  laisse  une  grande  réputation  de 
savoir  et  d'honorabilité;  M.  Jamin  (Ferd.),  qui  a  assisté  aux 
obsèques,  donne  lecture  d'une  allocution  qu'il  a  prononcée  sur 
la  tombe  de  ce  regretté  collègue. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  connaissance  de  la  correspon- 
dance manuscrite  qui  comprend  : 

Une  note  du  Comité  de  Floriculture,  annonçant  que,  dans  la 
séance  de  ce  jour,  ce  Comité  a  décidé,  à  l'unanimité,  qu'il  serait 
offert,  en  son  nom,  une  médaille  à  l'Exposition  internationale 
de  mai  1895.  Sur  la  proposition  de  M.  Savoye  le  Comité  a 
exprimé  le  désir  que  cette  médaille  soit  attribuée  à  une  culture 
spéciale,  celle  du  Fuchsia,  qui  semble  un  peu  abandonnée  de  nos 
jours. 

Une  lettre  de  M.  Bultel  jardinier  au  château  de  Mello  (Oise), 
adressée  au  Président  du  Comité  de  Floriculture,  demandant  que 
le  nom  de  Baronne  Franck  Seillière  soit  donné  à  VAnthurium 
hybride  nouveau,  à  spathe  blanche,  qu'il  a  présenté  à  la  séance 
du  25  octobre  1894. 

Une  lettre  de  M.  Marc  Micheli,  de  Genève,  qui  remercie  la 
Société  de  l'avoir  admis  dans  son  sein  et  qui  fait  parvenir  la 
somme  exigée  par  le  règlement  pour  en  faire  partie  au  titre  de 
membre  à  vie. 

Une  lettre  du  Directeur  de  la  Revue  scientifique  du  Bourbon- 


SÉANCE  DU  24  JANVIER  1895.  27 

nais  et  du  centre  de  la  France,  par  laquelle  il  offre  l'échange 
de  eelte  publication,  contre  le  Journal  de  la  Société. 

Il  fait  ensuite  connaître  le  résultat  d'élections  complémen- 
taires qui  viennent  d'avoir  lieu. 

Dans  le  Comité  des  Arts  et  Industries  horticoles  où  il  restait  à 
élire  un  délégué  à  la  Commission  de  Rédaction,  M.  Chauré  a  été 
choisi  pour  remplir  ces  fondions. 

Le  Conseil  d'Administration  a  désigné  MM.  Barre  et  Delessart 
pour  faire  partie  de  la  Commission  de  secours  en  remplacement 
de  M.  Lepère,  démissionnaire  et  de  M.  Lefèvre,  décédé;  il  a  en 
outre  choisi  M.  Delamarre  pour  prendre,  à  la  Commission  de 
Rédaction,  la  place  devenue  vacante  par  la  mort  de  M.  Lefèvre. 

Il  annonce  que  les  délégués  de  la  Commission  du  contentieux  à 
la  Commission  du  logement  seront  pour  l'année  1895  :  MM.  Deles- 
sart et  Chouveroux;  que  la  Commission  des  Expositions  a  élu  : 
comme  vice-président  M.  Yitry  ;  comme  vice-secrétaires,  MM.Ta- 
vernier  et  Hébrard  (Alexandre);  comme  délégué  au  Conseil 
M.  Tavernier. 

Il  donne  enfin  lecture  d'une  liste  de  radiations  proposée  par 
le  Conseil  d'Administration,  portant  sur  42  sociétaires  qui  ont 
refusé  de  payer  leur  cotisation  ou  qui  sont  disparus  et  dont 
voici  les  noms  :  MM.  Bergeotte,  Berthaud,  Bergaud,  Carpentier 
(Eugène),  Chatagnier  (Pierre),  Duchesne  (Victor),  Englebert 
(Louis),  Flicoteaux  (A.  A.),  Fizellier  (F.),  Gauthier  (Alexandre), 
Guy  (Gaston),  Joslé  de  Lamazière,  Lorentz,  Martincourt,  Mer- 
cier (Pierre),  Montebello  (A.  de),  Mun  (marquis  de),  Raoul 
Sizler,  Touéry,  ïrusson  (A.),  Yallerand  (Jules);  M"""^  Leroy  et 
Meunier-Pouthot. 

La  correspondance  imprimée  comprend  : 

\'^  Les  Informations  et  renseignements  publiés  par  le  Ministère 
de  l'Agriculture,  n°  2,  12  janvier  et  n°  3,  19  janvier  1895;  2°  le 
n*'  84,  décembre  1894  de  la  Revue  scientifique  du  Bourbonnais 
et  du  centre  de  la  France;  3"  la  liste  des  graines  récoltées  parle 
Jardin  alpin  d'acclimatation  de  Genève,  janvier  1895;  4°  la 
SS*"  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  de  M.  G.  Ni- 
cholson,  traduit  par  M.  S.  Mottet;  5°  les  33^  et  34^  livraisons  de 
y  Atlas  des  plantes  de  jardins  et  d'appartements,  par  M.  D.  Bois. 


28  PROCÈS-VERBAUX. 

M.  le  Secrétaire  général  dit  que  la  liste  officielle  des  récom- 
penses accordées  à  la  section  française  de  l'Exposition  interna- 
tionale de  culture  fruitière  de  Saint-Pétersbourg  vient  enfin  de 
paraître.  Il  cite  comme  ayant  obtenu  les  principales  récom- 
penses :  le  Ministère  de  l'Agriculture  de  France  à  qui  a  été 
décernée  la  grande  médaille  d'honneur  de  S.  M.  l'Empereur 
Alexandre  III;  MM.  Groux  et  fils,  qui  ont  eu  deux  grands 
diplômes  d'honneur;  l'Ecole  nationale  d'horticulture  de  Ver- 
saille,  un  grand  prix  d'honneur;  M  Félix  Potin,  une  grande 
médaille  d'or;  MM.  Etienne  SalomoD,  Honoré  Defresne  fils, 
Société  régionale  d'horticulture  de  Montreuil-sous-Bois,  Syndicat 
agricole  de  Groslay,  Comice  d'encouiagement  à  l'agriculture  et 
à  l'horticulture  de  Seine-et-Oise,  M.  Vitry  (Désiré),  le  Syndicat 
agricole  de  Meulan,  le  Syndicat  agricole  d'Argenteuil,  le  Syn- 
dicat agricole  de  Sannois,  le  Cercle  d'Arboriculture  de  Montmo- 
rency, la  Société  de  Viticulture  et  d'Arboriculture  d'Argenteuil, 
MM.  Forgeot  et  C'%  Potheret  et  fils,  le  Syndicat  des  viticulteurs, 
bouilleurs  de  crus  Charenlais,  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'% 
Deroy  fils  aîné,  Deny  et  Marcel,  l'Association  pomologique  de 
l'Ouest,  M.  Martinet,  Baltet  (Ch.),  Muller  (Ferdinand),  Jamin 
(Ferdinand),  Redont  (E.),  Bruneau  (Désiré),  Paillet  (Louis,  fils) 
auxquels  ont  été  attribués  des  diplômes  d'honneur  équivalant 
aux  médailles  d'or;  MM.  de  Sinety  (Georges),  Hardy  et  C'^, 
Defresne  (Honoré,  fils)  lauréats  de  médailles  d'or. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

Par  M.  Landry,  horticulteur,  rue  de  la  Glacière  92,  Paris,  un 
Angrœcuni  Lioneti,  Orchidée  nouvelle  dédiée  à  M.  Lionet  par 
M.  Godefroy  Lebœuf.  «  Cette  plante,  dit  M.  Landry,  a  été  intro- 
duite de  la  Grande  Comore  fin  août  dernier  par  M.  Ch.  Legros, 
beau-frère  de  M.  Humblot,  notre  résident.  »  Le  présentateur  croit 
que  c'est  la  première  fois  que  cette  plante  fleurit  en  Europe 
et  il  pense  que,  bien  cultivée,  elle  donnerait  dans  nos  serres  de 
très  jolies  liges  florales,  d'une  grande  durée  puisque  les  fleurs 
qui  sont  en  ce  moment  sur  la  plante  sont  épanouies  depuis  les 
premiers  jours  du  mois.  Le  comité  de  Floriculture  accorde  une 
prime  de  première  classe  à  M.  Landry. 


SÉANCE  DU  10  JANVIER  1895.  29 

Par  MM.  Lepetit  etBéruneck,  horliculteurs,  boulevard  Bineau, 
109,  Paris,  un  Cattleya  OBrieniana^  plante  d'introduction  nou- 
velle, assez  belle  comme  coloris  et  pour  laquelle  une  prime  de 
première  classe  est  accordée. 

Par  M.  Cornu  (Max)  professeur  de  culture  au  Muséum  d'his- 
toire naturelle,  un  jeune  Rhododendron  à  grandes  fleurs 
blanches,  trouvé  dans  un  semis  du  R.  ciliicalyx  Franch.  Les 
graines  proviennent,  dit  le  présentateur,  d'un  envoi  de  M.  l'abbé 
Delavay,  missionnaire  au  Yunnan.  Le  semis  en  a  été  fait  en  1889. 
La  plante  est  de  serre  froide  sous  le  climat  de  Paris.  Le  Comité 
d'Arboriculture  d'ornement  vole  des  remerciments  à  M.  Cornu  et 
demande  à  revoir  la  plante  en  exemplaire  plus  fort  pour  pouvoir 
la  juger. 

Par  M.  Mousseau,  23,  rue  de  Gonstantine  à  Paris,  un  outil 
qu'il  désigne  sous  le  nom  de  Coupe-gourmand  pour  Rosiers  et 
pour  lequel  il  lui  est  décerné  une  prime  de  troisième  classe. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présenta- 
tions. La  séance  est  levée  à  trois  heures  et  demie. 


NOMINATIONS 


SÉANCE    DU    JO    JANVIER    1895. 

MM. 

4.  Armans,  entrepreneur  de  serrurerie,  13,  rue  de  la  Chine,  à  Paris, 
présenté  par  MM.  Delavier  et  Bories. 

2.  Balleine   (Arthur),  à  la  baie  de  Saint-Brelade,  à  Jersey  (Angle- 

terre), présenté  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (Abel). 

3.  Barnier,  grand  Café  du  Bac,  207,  boulevard  Saint-Germain,  à 

Paris,  présenté  par  MM.  Delaville  (L.)  et  Liger. 

4.  Barrois  (Félix),  propriétaire,  lo,  rue  Diderot,  à  Saint-Germain- 

en-Laye   (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Chatenay  (A.)  et 
Huard. 

5.  Baty,  marchand  grainier,  à  Angers  (Maine-et-Loire),  présenté 

par  MM.  Thiébaut  et  Quénat. 

6.  BÉGAT  (Denis),  jardinier  chez  M.  le  D^  Beni-Borde,  au  château  de 

Beni-Borde,   à  Sceaux   (Seine),  présenté   par   MM.   Nanot  et 
Gautier. 


30  NOMINATIONS. 

7.  Bf^LiN,  roule  de  Saiinois,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise),  présenté 

par  MM.  Godefroy-Lebeuf  et  Duval  (Léon). 

8.  BoNVALET  (M™*),  au  domaine  de   Lessy,  commune   de   Nieui-le- 

Virouil  (Charente-Inférieure)  et  boulevard  Henri  IV,  1,  à  Paris, 
présenté  par  MM.  Huard  et  Gbatenay  (A.). 

9.  Bouvet  (Lucien),  notaire,   à  Saint-Félicien  (Ardèche),  présenté 

par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

10.  Brinon  (le  comte  Jules  de),  propriétaire,  rue  Duroc,  26,  à  Paris 

présenté  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

11.  BuNEL,  architecte  en  chef  de  la  Préfecture,  67,  rue  du  Rocher,  à 

Paris,  présenté  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

12.  Carpin   (Sincère),  pliotographe,  55,  rue  Réaumur,  à  Paris,  pré- 

senté par  M.  Bergman  (Ernest). 

13.  Champion,  jardinier  chez  M™^  Gruber,  à  Melun  (Seine-et-Marne^, 

présenté  par  MM.  Delamarre,  Torcy- Vannier  et  Dallé. 

14.  Charpentier,  propriétaire,  203,  boulevard  Saint-Germain,  cà  Paris, 

présenté  par  MM.  Coftant  et  Bories. 

15.  CouLON  (Nicolas),  oi,  avenue  de  la  Motte-Piquet,  à  Paris,  pré- 

senté par  MM.  Delaville  (L.)  et  Hariot. 

16.  Day  (F.),  horticulteur,  boulevard  Bineau,  16,  à  Levallois-Peri-et 

(Seine),  présenté  par  MM.  Sallier  fils  et  Chouvet  (E.). 

17.  DÉBRiAT   (Auguste),   horticulteur,    avenue    de    Versailles,   10,   à 

Thiais  (Seine),  présenté  par  MM.  Santelli  et  Chatenay  (Abel). 

18.  Delamollière  (L.),  de  la  maison  Bossy-Berger  et  Delamollière, 

6,    quai    de    la    Guillotière,   à    Lyon    (Rhône),   présenté    par 
MM.  Coslille  Debelfort  et  Chatenay  (A.). 

19.  Deshayes,  instituteur,  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-el-Marne),  pré- 

senté par  MM.  Delamarre  et  Bergman  (E.). 

20.  Enot  (V.),  pépiniériste,  à  la  Celle-Saint-Cloud   (Seine-et-Oise), 

présenté  par  MM.  Chatenay  (A.),  Cappe  et  Chouvet  (E.). 

21.  Fournier,  architecte-paysagiste,  17,  rue  des  Champs,  à  Biarritz 

(Basses-Pyrénées),  présenté  par  MM.  Chatenay  et  Chouvet  [E.j, 

22.  Frèrebeau  (L.),  jardinier  chez  M™*^  Martineau,  23,  Grande-Rue,  à 

Villemonble  (Seine),  présenté  par  M.  Bouré. 

23.  Gilbert    (Georges),   restaurant    Chalandrier,   à   Aulnay  (Seine), 

présenté  par  MM.  Chatenay  (A.)  et  Croux. 

24.  Gourdin  (Henri),  banquier,  avenue  Ménelotte,  14,  à  Colombes, 

(Seine),  présenté  par  MM.  Couturier  (L.)  et  Debert  (E.). 

25.  HovELAGQUE  (M'""),   184,  rue  de    Rivoli,  à   Paris,  présentée  par 

MM.  Huard  et,  Chatenay  (A.).i 

26.  Jarry-Dësloges  (Uené),  80,  boulevard  Haussmann,  à  Paris,  pi*é- 

senté  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

27.  Joreau  fils,  grakiier,  place  des  Halles,  à  Angers  (Maine-et-Loire), 

présenté  par  MM.  Delaville  (L.)  et  Hariot. 


SÉANCE    DU    iO    JANVIER    d895.  3J 

28.  Lagarde  (Georges),  13,  rue  du  Conservatoire,  l^iris.  préssnté  par 

MM.  Pradines  et  Sallier  (J.). 

29.  Langlois   (Aqiiilas),    jardinier-fleuriste,    12,    rue    du  Colisée,   cà 

Paris,  présenté  par  M.  Saujot. 

30.  Marchais  (Georges),  jardinier  chez  M.  Glandaz,  1,  Grande-Rue,  à 

Villemonble  (Seine),  présenté  par  MM.  Bouré  eL  Gérard. 

31.  Marius,  directeur  du  Café  de  la  Paix,  12,  boulevard  des  Capu- 

cines, à  Paris,  présenté  par  MM.  Dallé  et  Bergman  (E.). 

32.  Maurin,  41,  boulevard    de  l'Ouest,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise), 

présenté  par  MM.  Huard,  Chatenay  (A.)  et  Sallier. 

33.  MicHELi  (Marc),  au  château  du  Crest,  à  Jussy,  par  Genève  (Suisse), 

présenté  par  MM.  André  et  Chatenay  (A.). 

34.  MoRTEMART,    1,    ruc    Saiut-Dominique,    à    Paris,    présenté    par 

MM.  Godefroy-Lebeuf  et  Duval  (Léon). 

35.  Pelletier,  horticulleur-rosiériste,  place  de  la  Grande-Ceinture 

à  Stains  (Seine),  présenté  par  MM.  Hébrard  (A.)  et  Boutreux. 

36.  PisANT  (Ernest),  jardinier  chez  M""^  Cochin,  à  Etretal  (Seine-Infé- 

rieure), présenté  par  MM.  Pontois  (L.)  et  Chatenay  (A). 

37.  PoiRET  (M"^*^  Julia),  1,   boulevard  d'Aumale,  à  Chantilly  (Oise), 

présentée  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

38.  Poirier  (x\lexis),  5,  avenue  Contades,  à  Angers  (Maine-et-Loire), 

présenté  par  MM.  Hariot  et  Delaville. 

39.  Rembert,  notaire,  à  La  Motte-Beuvron  (Loir-et-Cher),  présenté 

par  MM.  Godefroy-Lebeuf  et  Duval  (Léon). 

40.  Ribbentrop,  négociant,  53,  quai  de  Seine,  à  Paris,  présenté  par 

MM.  Chatenay  et  Huard. 

41.  EoBiCHON  (A.  fils),  horticulteur,  à  Olivet  (Loiret),  présenté  par 

MM.  Sallier  et  Rousseau. 

42.  Serveau  (Alexandre),  fleuriste,  40,  boulevard  de  Strasbourg,  à 

Paris,  présenté  par  MM.  Jobert  (M.)  et  Lange. 

43.  SoLiG.NAG  (M"^''  Vve),  horticulteur,  rue  d'Anlibes,  83,  à  Cannes 

(Alpes-Maritimes),  présentée  par  MM.  Forgeot,  Duval  (L.),  et 
Lebœuf  (Paul). 

44.  Sturm,  directeur  de  la  Société  générale  du  carbonyle,  faubourg 

Saint-Denis,  188-190,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Huard  et  Cha- 
tenay. 

45.  Waïs,  directeur  du  Grand-Hôtel,  à  Paris,  présenté  par  iMM.  Dallé 

et  Bergman  (Ernest). 

Dame  patronnesse 

M^"^  la  marquise  de  Brocq,  rue  du  Faubourg  Saint-Honoré,  122,  à 
Paris,  présentée  par  MM.  Huard  et  Léon  Say. 


32  BULLETIN    BIBLIOGRAPHIQUE. 

SÉANCE   DU    24    JANVIER    1895. 

MM. 

1.  Debraine  (E.),  fleuriste,  69,  rue  de  Grenelle,  à  Paris,  présenté 

par  MM.  Detang  (E.)  et  Chemin. 

2.  Delton,  jardinier  au  Pavillon  Choiseul,  à  Yiry-Ghâtillon  (Seine- 

et-Oise),  présenté  par  MM.  le  comte  Horace  de  Choiseul  et 
Ressia. 

3.  DoRTAN   (comte   de),  au   château  d'Audour,  par  Dompierre-les- 

Ormes   (Saône-et-Loire),    présenté   par   MM.   Huard   et  Cha- 
tenay  (A.). 

4.  DuMONT  (M"'''  Amélie),  rue  de  Rivoli,  118,  à  Paris,  présentée  par 

MM,  Michonneau  et  Damerval. 
0.  GiNOT  (Jules),  Président  de  la  Société  d'Agriculture  du  départe- 
ment de  la  Loire,  rue  de  la  République,  4,  à  Saint-Etienne 
(Loire),  présenté  par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

6.  Huguet  (A.),  au  château  de  Thoiry  (Seine-et-Oise),  présenté  par 

MM.  Huard  et  Chatenay. 

7.  Moutier   (Eugène),  entrepreneur,  rue  des  Coches,   13,  à  Saint- 

Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Chati-nay 
et  Chouvet  (E.). 

8.  PiTRAis,  horticulteur,  à  Bayeux  (Calvados),  présenté  par  MM.  Ro- 

sette et  Couillard. 

9.  Trioux,  chef  de   culture  chez  M.  Massé,  horticulteur,  à  Lagny 

(Seine-et-Marne),  présenté  par  MM.  Nonin,  Martinet  (H.)  et 
Massé 


BULLETIN   BIBLIOGRAPHIQUE 


MOTS    d'octobre,    NOVEMBRE   ET    DÉCEMBRE    1894. 

Algérie'^  agricole  (L'),  Bulletin  de  la  Colonisation,  Agriculture,  Viti- 
culture, Horticulture,  Économie  rurale,  n^*  133  à  144  inclu- 
sivement, année  1894.  Alger;  in-4. 

Annales  de  la  Société  d' Agriculture  du  département  de  la  Gironde, 
n°^  7  à  10  inclusivement,  année  1894.  Bordeaux;  in-8. 

Annales  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences,  Arts  et  Commprce  du 
dé-partement  de  la  Charente,  juin,  juillet  et  août,  année  1894, 
Angoulême  ;  in-8. 

Annales  de  la  Société  botanique  de  Lyon,  1",  2^  et  3«  trimestres,  année 
1894. 


MOIS  d'octobre,  novembre  et  décembre  1894.  33 

Annales    de   la    Société    tf Horticulture   de    la   Haute-Garonne,  mars, 

avril,  mai  et  juin,  année  1894.  Toulouse;  in-8. 
Annales  de  la  Société  d'Horticulture  de  Maine-et-Loire,  i^^  et  2®  tri- 
mestres, année  1894.  Angers;  in-8. 
Annales  de  la  Société  d'Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  V Hérault, 

n"^  1  et  2,  année  1894.  Montpellier;  in-8. 
Annales  de  la  Société  d'Horticulture  du  Raincy,  cahier  de  1894. 
Anncdes  de  la  Société  horticole,  vigneronne  et  forestière  de  l'Aube,  n"»  18, 

19  et  20,  année  1894.  Troyes;  in-8. 
Annales  de  la  Société  horticole,  vilicole  et  forestière  de  la  Haute- Marne, 

n°^  86,  87  et  88,  année  1894.  Ghaumont;  in-8. 
Annales  de  l'Institut  national  agronomique,  n°  3,  années  1888-1889, 

1889-1890,  1890-1891.  Paris;  in-8. 
Annales  du  Commerce  extérieur,  7«,  8^',  9%  10®,  M'^  et  12«  fascicules, 

année  1894.  Paris;  in-8. 
Archivio  del  Laboralorio  di  Botanica  Crittogamica  presso  la  R.  Univer- 

situ  di  Pavia,  vol.  I  à  V.  Milan;  in-8. 
Alti  del  Imtiiuto   Rotanico  deirUniversita  di  Pavia,  2"  série,  vol.  I 

à  m.  Milan;  in-8. 
Boktin  de  la  Camara  agricola  de  Valencia,  n°^  3o  et  30,  année  1894, 

Valence. 
Doletim  da  Sociedade  Beoieriana,  XI,  fasc.  4,   1893.  Coïmbre;  in-8. 
Bulletin  agricole  {Le),  journal  hebdomadaire,    organe  de  l'Agricul- 
ture et  des  Industries  rurales,  n^^  6o3  à  663  inclusivement, 

année  1894.  Paris;  feuille  in-2. 
Bulletin  de  la  Société  Artésienne  d'Horticulture,   l^^  trimestre,  1894- 

1895.  Arras;  in-8. 
Ralletin  de  la  Société  botanique  de  France:  Session  extraordinaire  à 

Montpellier,  t.  XL,  2%  3°  et  dernière  partie.  Comptes  rendus 

des  séances,  n^^  5,  6-7  (mai,  juin-juillet)  1894.  Paris;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  centrale  d'Horticulture  de  Nancy,  n°  5,  année 

1894.  Nancy;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  Caen,  année  1894.  Caen;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  l'arrondissement  d'Autun,  de  la 

Société  autunoise  d'Horticulture,  et  du  Syndicat  agricole  autu- 

nois,  n**  26,  année  1894.  Autun;  in-8. 
Bullelin  de  la  Société  d'Agriculture  de  l'arrondissement  de  Boulogne- 

sur-Mer,  n."  7.  Boulogne-sur-Mer;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  et  d'Horticulture  de  l'arrondissement 

de  Pontoise,  4<^  trimestre,  année  1894.  Pontoise;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d' Agriculture  du  département  du  Cher,  n°*  8    9 

et  dO,  année  1894.  Bourges;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Agriculture  de  l'Indre.,  n"^  1  à  4,  année  1894. 

Châteauroux;  in-8. 


34  BULLETIN    BÎBLTOGRAPniQUE. 

Bulletin    de   la    Société   d'Encouragement  pour  VIndustrie  nationale, 

n°«  104,  105  et  106,  année  1894.  Paris;  in-4. 
Bulletin  de  la  Société  de  Géographie,  Z^  trimestre  de   1894.  Paris; 

in-8. 
Bulletin  de  la  Société  des  Agriculteurs  de  France,  n°M3  à  24,  de  1894. 

Paris  ;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture,  d'Arboriculture  et  de  Viticulture  du 

canton  d'Argenteuil,  w^  7,  année  1894.  Argenteuil;  in-8. 
Bulleti7i  de  la  Société  d'Horticulture,  de  Botanique  et  d'Apiculture  de 

Beauvais,  novembre  1894.  Beauvais;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Cholet  et  de  V arrondissement, 

année  1893.  Cholet;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Compicgne,  n°'  8  et  9,  année 

1894.  Compiègne;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Douai,  n^^  8,  9  et  10,  année 

1894.  Douai;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève,  11"  et  12*'  livraisons, 

1894.  Genève;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  V arrondissement  de  Clermont 

(Oise),  n°  30,  année  1894.  Clermont  (Oise);  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'arrondissement  de  Meaux,  n»  o, 

année  1894.  Meaux;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'arrondissement  de  Valenciennes, 

S*'  trimestre  de  1893.  Anzin;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'Orne,  i^^  semestre  de  l'année 

1894.  Alençon;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Picardie,  n"*"  7,  8  et  9,  année 

1894.  Amiens;  in-B. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  d'Apiculture  de  l'arrondissement 

de  Sentis,  n°^  22  et  23,  année  1894.  Senlis;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Yit'iculture  de  la  Côte-d'Or, 

n°  5,  année  1894.  Dijon;  in-8. 
Bulletin  de    la   Société   d'Horticulture    et   de    Viticidture    d'Epernay, 

octobre,  novembre  et  décembre,  1894.  Epernay;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  des  Vosges,  n°  105, 

année  1894.  Epinal  ;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  d'Eure-et-Loir, 

n°^  20,  21  et  22,  année  1894.  Chartres;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  du  Puy-de-Dôme, 

2^  et  3*  trimestres  de  1894.  Clermont-Ferrand  ;  in-8. 
Builelin  de  la  Société  de  Viticulture  et  d'Horticulture  d'Arbois  (Jura), 

n°  3,  année  1894.  Arbois;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  de  Viticulture,  Horticulture  et   Sylviculture    de 

Reims,  n°*  9  et  10  de  1894.  Reims;  in-8. 


MOIS  d'octobre,  novembre  et  décembre  1894.  35 

Bulletin  de  la  Société  d'HorlieiiUiire  du  Doubs  à  Besançon,  n°''  46,  47 

et  48,  année  1894.  Saint-Vit  ;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  libre  cV émulation  du  Commerce  et  de  flndustrie 

de  la  Seine-Inférieure.  Exercices  1892-1893,  1893-1894.  Rouen; 

I  vol.  in-8. 

Bulletin    de    la    Société    pratique    d'Horticulture    de    rarroudisscment 

d'Yvetot,  octobre  et  novembre  1894.  Yvetot;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  régionale  d'Horticidture  de    Vincennes,  n°    39, 

année  1894.  Vincennes  ;  in-8. 
Bulletin  de  la  Société  vigneronne  de  l" arrondissement  de  Beaune,  n»  24, 

année  1894.  Beaune  ;  in-8. 
Bulletin  des  séances  de  la  Société  nationale  d'Agriculture  de  Vrance, 

iV  7,  année  1894.  Paris;  in-8. 
Bulletin   des  travaux  de  la  Société  d'Horticulture,  d'Agriculture  et  de 

botanique  du  canton  de  Montmorency,  2''  et  3'^  Irimestres    de 

1894.  Montmorency;  in-8. 
Bulletin  :  Documents  officiels,  Statistiques,  Rapports,  Comptes  rendus  de 

missions  en  France  et  à   VÉlranger,   n^^  6  et  7,   année   1894, 

Paris;  in-8. 
Bulletin  du  Cercle  horticole  du  Nord,  n°^  10  et  11,  année  1894.  Lille; 

in-8. 
Bulletin  du  Comité  de  l'Afrique  française,  no^  4  à    12,  année  1894, 

Paris;  in-8. 
Bulletin  du   Syndicat   agricole  de   V arrondissement  de  Meaux,  n°^  10, 

II  et  12,  année  1894.  Meaux;  in-8. 

Bulletin  horticole  et  apicole  de  Saône-et-Loire,  octobre,  novembre  et 

décembre  1894.  Chalon-sur-Saône;  in-8. 
Bulletin  interncdional  de  V  Académie  dt-s  Sciences  de  Cracovie,  octobre  et 

novembre  1894.  Cracovie;  in-8. 
Bulletin-Journal  de  la  Société  centrale  d'Agriculture  et  d'Acclimatation 

des  Alpes- Maritimes,  n°^  9,  10  et  11,  année  1894.  Nice;  iii-8. 
Bulletin-Journal  de  la  Société  d'Agriculture  de  l'Allier,  n°^  10  et  11, 

année  1894.  Moulins;  in-8. 
Bulletin  mensuel  de  la  Société  agricole  et  horticole  de  l' arrondissement 

de  Mantes,  n"'  179,  à  181,  année  1894.  Mantes;  in-8. 
Bulletin  mensuel  de  la  Société  d' Agriculture  de  Joigny,  n"  153,  année 

1894.  Joigny;  in'8. 
Bulletin  mensuel   de  la  Société   des  Sciences,   Agriculture   et  Arts  de 

la  Basse-Alsace,  fasc.  6,  1894.  Strasbourg;  in-8. 
Bulletin  mensuel  de  la  Société  d'Horticidlure  et   de  petite   Culture  de 

Soissons,  septembre-octobre  1894.  Soissons;  in-8. 
Bulletin  mensuel  du  Cercle  horlicole  de  Boubaix,  n°s  9,  10  et  11,  année 

1894.  Roubaix;  in-8. 
Bullettino  délia  R.  Società  toscana  di  Orticultura  (Bulletin  de  la  Société 


36  BULLETIN    BIBLIOGRAPHIQUE. 

R.  toscane  d'Horticulture,  numéros  d'octobre,    novembre  et 

décembre  1894).  Florence;  in-8. 
Bulletin  trimestriel  de  la  Société   d'Horticulture,    d' Arboriculture ,  de 

Viticulture  et  de  Sylviculture  de  la  Meuse,  n''  9,  décembre  1894. 

Verdun  ;  in-8. 
Chronique  horticole,   Journal  mensuel   de   la  Société  d'Horticulture 

pratique  de  l'Ain,  n°^  10  et  11,  année  1894.  Bourg;  in-8. 
Comptes  rendus  des  séances  de  la   Société  de  Géographie,   n°^  15,  16 

et  17,  année  1894.  Paris;  in-8. 
Comptes  rendus  hebdomadaires  des  séances  de  V Académie  des  Sciences, 

2^  semestre,  n°s  1  à  26  inclusivement,  1894.  Paris;  in-4. 
Compte  rendu  sommaire  des  séances  de  la  Société  philomathique  de  Pari^, 

n°«  18,  19,  2,  3  et  4,  année  1894.  Paris;  in-8. 
Eleveur  (L'),  et  la  Revue  Cynégétique  et  Sportive  réunis,  n°*  516,  année 

1894. 
Extrait  des  travaux  de  la  Société  centrale  d'Agriculture  du  déparle- 
ment de  la  Seine-Inférieure,  233'=  234^  et  235^  cabiers,   année 

1894.  Rouen;  in-8. 
France  agricole  (La)  et  horticole,  n°^  26  et  41  à  o2,  année  1894.  Paris; 

in-4. 
Garden  and  Forest  (Jardin  et  Forêt),  journal  d'Horticulture,  Paysage, 

Art  et  Sylviculture,  n"**  332  à  356  (de  juillet  au  19  décembre 

1894).  New- York;  in-4. 
Gartenflora,  leitschrift  fur  Garten-undBlumenkunde  (Flore  des  jardins, 

Journal  d'Horticulture  et  de  Botanique)   édité  par  le    D'"  L. 

WiTTMACK,  n°s  14  à  24  (juillet  à  décembre  1894).  Berlin;  in-8. 
JM  nederlandsche  Tuinbouwblad  (Gazelle  borticole  néerlandaise,  or- 
gane de  la  Société   néerlandaise  d'Horticulture   et  de  Bota- 
nique, n°^  41  à  52,  1894).  Amsterdam;  in-4. 
Jardin  [Le],  Journal  bi-mensuel  d'Horticulture   générale,  n°s  177  à 

188  inclusivement  (juillet  à  décembre),  année  1894.  Paris  ;  in-4. 
Jardinier  suisse  [Le),  Journal  de  la  Société  helvétique  d'Horticulture 

de  Genève,  n»  9,  année  1894.  Genève;  in-8. 
Journal  de  V  Agriculture,  n°s  1442  à  U67   inclusivement,  année  1894. 

Paris;  in-8. 
Journal  de  l'Agriculture  pratique  et  d'Economie  rurale  pour  le  midi  de  la 

France,  tome  XG  (août-septembre-octobre),  année  1894.  Tou- 
louse; in-8. 
Journal  de    la   Société   centrale  d'Agriculture  de    la   Haute-Garonne, 

n«  30,  1894.  Toulouse;  in-8. 
Journal  de  la  Société  de  Statistique  de  Paris,  n»^  11  et  12,  année  1894. 

Nancy;  in-8. 
Journal  de  la  Société  d'Horticulture  pratique  du  Rhône,  n°^  10,  11  et 

12;  année  1894.  Lyon;  in-8. 


MOIS  d'octobre,  novembre  et  décembre  1894.  37 

Journal  de  la  Société  régionale  d'Horticulturii  du  nord  de  la  France, 

n"^  10  et  11,  année  1894.  Lille;  in-8. 
Journal  des  Campagnes    {Le),   Revue   hebdomadaire    des   châteaux, 

fermes,   maisons  de    campagne,  etc.,   n"»  41  à  47,  50  et  51 

année  1804.  Paris;  in-4. 
Journal  des  Roses,  n°^  10  et  11,  année  1894.  Melan  ;  in-8. 
Lhidenia,  Iconograi^hie  des  Orchidées,  9^  vol.,  12'=  livr.  et  10°  vol.,livr. 

1  à  5  (juillet  à  décembre),  année  1894.  Bruxelles;  in-4. 
Lyoji   horticole.   Revue    bi-mensuelle    d'Horticulture,    n°«    13    à   24, 

année  1894.  Lyon;  in-8. 
Maandblad  van  de  Vereeniging  ter  bevordcring  van  Tuin-  en  Landbouw 

(Bulletin  mensuel  de  la  Société  pour  le  perfectionnement  de 

l'Horticulture  et  de  l'Agriculture  dans  le  duché  de  Limbourg, 

nos  io^  11  et  12,  année  1894).)  Maestricht;  in-8. 
Maison  de  Campagne  [La],  Journal  horticole  et  agricole  illustré  des 

châteaux,  villas,  propriétés  rurales,  n°s  13  à  24  inclusivement, 

année    1894.  Bergerac;  in-8. 
Mémoires  de  la  Société  d'Agriculture,  Commerce,  Sciences  et  Arts  du 
département  de    la    Marne,   année    1893.    Chàlons-sur-Marne  ; 
in-8. 
Monat^schrift  d<s  Garleuhauvereins  zu  Darm>t.idt  (Bulletin  mensuel  de 

la  Société    d'Horticulture  de  Darmstailt,  n^^   11  et  12,  année 

1894).  Darmstadt;  in-8. 
Moniteur]  d'HorticuUure  (Le),  n°M3  à  24  inclusivement,  année  1894. 

Paris;  in-8. 
Fomologie  française  (La),    Bulletin   de   la   Société    pomologique    de 

France,  n°^  8  à  12  inclusivement,  année  1894.  Lyon;  in-8. 
Progrès  [Le),  Journal  du  Syndicat  horlicole  de  Seine-et-Oise,  n^^  31 

à  33  inclusivement,  année  1894.  Versailles;  in-2. 
Provence  agricole  {La),  Bulletin  mensuel  de  la  Société  d'Agriculture, 

d'Horticulture  et  d'Acclimatation  du  Var,  h°s  lo  à  18,  année 

1894.  Toulon;  in-8. 
Revue  de  VHorticulture  belge  et  étrangère,  n''^  7  à  12  inclusivement, 

année  1894.  Gand;  in-8. 
Revue  des  Eaux  et  Forêts,  n°s   20  à  24   inclusivement,  année  1894. 

Poitiers;  in-8. 
Revue  des  Sciences  naturelles  appliquées,  n°*   14  à  24  inclusivement 

année  1894.  Paris;  in-8. 
Revue  horticole  des  Boaches-du-Rhône,  Journal  des  Travaux  de  la  So- 
ciété d'Horticulture  et  de  Botanique  de  Marseille,  n°«  482,  483 

et  484,  année  1894.  Marseille;  in-8. 
Revue  horticole,  Journal  d'Horticulture  pratique,  n»»  8  à  24  inclu- 
sivement, année  1894.  Paris;  in-8. 
Rivista  agricola  romana  (Revue   agricole    romaine,    publication  du 


38  BULLETIN   BIBLIOGRAPHIQUE. 

Comice  agricole  de  Rome,  dirigée  par  M.  Aug.  Pocor,  11°^  18  et 

19,  année  1894).  Rome;  in-8. 
Royal  Garde,, s,   Keii\  Bulletin  of  miscellaneous  Information    (Jardins 

royaux  de  Kew.  Bulletin  d'informations  variées,  n°*  91  à  95. 

Londres  ;  in-8. 
Sempervirejis,  GeiUustreerd  Weekblad  voor  den  Tidnbouw  in  ISederland 

(Sempervirens,  Bulletin  hebdomadaire  illustré  pour  l'Horti- 
culture aux  Pays-Bas,  n°s  27  à  52  inclusivement,  année  1894). 

Amsterdam;  gr.  in-8. 
Société  horticole  Dauphinoise,  octobre,  novembre  et  décembre  1894. 

Grenoble;  in-8. 
Sud-Eiit  (Le),  Balletin  du  Conseil  départemental  d'Agriculture  et  des 

Associations  agricoles  de  l'Isère,  n"**  181,  182  et  183,  année 

1894.  Grenoble;  in-8. 
Syndicat  horticole  [Le],  Organe  du  Syndicat  de  Saint-Fiacre,  n^^  34 

et  36,  année  1894.  Paris;  in-8. 
TheGarden  (Le  Jardin,  Journal  hebdomadaire  illustré  d'Horticulture 

et  d'Arboriculture,  'n"'  1181  à  1206,  juillet  à  décembre  1894). 

Londres;  in-4. 
The  Gardeners'  Chronicle  (La   Chronique   des   jardiniers,  fondée   en 

1841,  n"^  393  à  418,  juillet  à  décembre  1894).  Londres;  in-4. 
Viestnik  irnperatorskago  rossiiskago  ohchtchestva  Sadovodstva  (Messager 

[Bulletin]  de  la  Société  impériale  russe  d'Horticulture,  n°  0, 

année  1894).  Saint-Pétersbourg;  in-8. 
Wiener   illustrirte    Garten-Zeitung    (Gazette    horticole    illustrée    de 

Vienne,  n°*  7  à  12,  année   1894).  Vienne;  in-8. 
leitschrift  des  Landwirthschaftlichen  Vereins  in  Bayern  (Bulletin  de  la 

Société  d'Agriculture  de  Bavière,  cahiers  de  septembre,  oc- 
tobre et  novembre  1894).  Munich;  in-8. 


NOTICE    BIOGRAPHIQUE  39 

-NOTICE     BIOGRAPHIQUE 

SUR   PIERRE   DUCHARTRE 

MEMBRE   DE   i/aCADÉMIE    DES    SCIENCES,    SECRÉTAIRE-RF.DACTEL'R    DE  LA    SOCIÉTÉ 

par  M.  H.  L.  de  Vilmorin. 

Ce  sera  toujours  pour  notre  compagnie  un  honneur  et  un 
titre  de  gloire  que  de  s'être  assuré  la  collaboration  constante 
et  assidue  d'un  savant  tel  que  M.  Duchartre,  et  ce  sera  pour 
le  plus  grand  nombre  d'entre  nous  un  cher  et  précieux  souve- 
nir que  de  l'avoir  connu  et  d'avoir  pu  profiter  de  ses  leçons. 

Le  récit  de  ses  premières  années,  de  ses  études  si  rapides  et 
si  brillantes,  de  ses  débuts  si  rudes  et  si  féconds  dans  la  science, 
ont  été  dits  bien  des  fois  déjà;  j'y  reviendrai  cependant  briève- 
ment, pour  montrer  en  lui  la  formation  précoce  du  savant 
consciencieux,  à  l'esprit  net  et  précis,  et  pour  faire  voir  par 
quels  exercices  et  quelles  recherches,  il  avait  accumulé  un  tel 
trésor  de  connaissances  et  d'idées  générales,  que  peu  de  temps 
après  avoir  accepté  dans  notre  Sociélé  les  fonctions  de  Secré- 
taire-rédacteur, il  devenait,  dans  l'espace  de  quelques  mois, 
membre  de  l'Académie  des  Sciences,  et  professeur  de  Botanique 
à  la  Sorbonne. 

C'est  à  Portiragnes  dans  l'arrondissement  de  Béziers  (Hérault) 
que  Pierre  Duchartre  naquit,  le  27  octobre  1811.  Son  père, 
avocat,  était  chargé  d'une  famille  nombreuse;  sa  mère,  Mar- 
guerite Gay,  était  une  femme  courageuse  et  énergique,  qui 
survécut  longuement  à  son  mari  et  à  la  plupart  de  ses  enfants, 
et  que  son  fils  entoura  jusqu'à  son  dernier  jour  de  la  plus  tendre 
vénération.  Elle  dut,  dès  le  plus  jeune  âge,  former  son  enfant  à 
des  habitudes  de  travail  sérieux  et  opiniâtre,  car  nous  voyons  le 
jeune  Duchartre,  prêt  pour  les  épreuves  du  baccalauréat  dès 
l'année  1827,  alors  que  n'ayant  pas  seize  ans  révolus,  il  n'était 
pas  encore  en  droit  de  se  présenter  aux  examens. 

Pour  utiliser  ses  loisirs,  il  suivit  les  cours  de  sciences  de 
l'Université  de  Toulouse,  ville  où  sa  famille  s'était  établie, 
lorsqu'il  avait  environ  douze  ans.  L'ambition  de  remporter  un 


40  NOTICE   BIOGRAPHIQUE 

prix  de  botanique  lui  vint,  en  assistant  à  une  distribution  solen- 
nelle au  Gapitole.  Il  y  réussit,  et  comme  le  dit  justement 
M.  le  D""  Bornet,  «  il  gagna  du  même  coup,  et  pour  toujours, 
le  goût  de  la  botanique  ».  Les  conseils  et  les  encouragements 
de  Moquin-Taudon,  qu'il  connut  à  cette  époque,  furent  sans 
doute  aussi  pour  quelque  chose  dans  le  choix  d'une  direction 
d'études,  où  le  jeune  Duchartre  devait  trouver  le  succès  et  la 
gloire.  En  compagnie,  je  n'oserais  dire  sous  la  direction  de  Picot 
de  Lapeyrouse,  fils  de  l'auteur  de  la  Flore  de  Pyrénées,  il  se 
livra  à  l'étude  des  plantes  dans  la  campagne,  et  sur  les  plantes 
des  montagnes,  aussi  bien  que  dans  les  herbiers  et  dans  les 
livres.  Ses  premières  publications  dénotent  déjà  les  qualités 
d'esprit  et  de  méthode,  qui  caractérisent  toute  sa  carrière,  et 
en  particulier  ses  travaux  publiés  dans  notre  journal  :  la  con- 
naissance approfondie  et  lumineuse  de  son  sujet,  la  clarté  et  la 
simplicité  de  l'exposition,  et  la  précision  parfaite  des  conclu- 
sions. De  cette  époque  qui  marque  son  début  dans  la  carrière 
botanique,  date  la  publication  de  fascicules  de  plantes  des 
Pyrénées  accompagnées  de  noies,  et  celles  d'observations  sur 
les  Saxifraga  stellar'is  et  Clusii. 

Les  difficultés  de  l'existence  matérielle  se  joignent  pour  lui, 
en  ce  temps-là,  aux  préoccupations  de  son  avancement  scienti- 
fique, et  il  se  résigne,  pour  acccroître  ses  ressources,  à  accepter 
un  emploi  de  professeur  dans  une  institution  située  en  pleine 
campagne  à  Monsempron,  près  de  Libos  (H^-ute-Garonne).  Là, 
grâce  à  son  activité  et  à  son  énergie,  le  temps  ne  lui  manque  pas 
pour  poursuivre  ses  études,  et  sa  préparation  aux  grades  uni- 
versitaires; mais  ce  qui  l'afflige  c'est  la  pénurie  complète  de 
ressources  en  livres  et  en  instruments  de  recherche,  pénurie 
telle  qu'il  regrette  cruellement  la  bibliothèque  de  Toulouse, 
bien  pauvre  cependant  à  l'époque  où  il  en  faisait  usage. 

Mais  un  esprit  et  une  volonté  de  la  trempe  des  siens  ne  se 
rebutent  pas  par  les  difficultés;  ils  y  trouvent  au  contraire  un 
ressort  nouveau  et  passent  par-dessus  les  obstacles,  qui  auraient 
arrêté  des  hommes  moins  énergiques.  Non  seulement  le  jeune 
professeur  travaille  seul  et  passe  sa  licence  es  sciences  natu- 
relles (1839),  mais  il  commence  même  sa  carrière  de  naturaliste 


PIERRE    DUCHARTRE 


42  iNOTICE    BIOGRAPHIQUE 

en  préparant  et  en  passant  à  Toulouse,  en  1841,  ses  examens  de 
doctorat,  pour  lesquels,  suivant  l'usage  local,  il  présente  deux 
thèses,  l'une  de  botanique  sur  le  développement,  soit  relatif, 
soit  absolu  des  organes  floraux,  l'autre  de  zoologie  sur  le  Tro- 
chus  Tessonii,  mollusque  curieux  des  côtes  de  la  Méditerranée. 
Cherchant  dans  la  nature  même  les  sujets  d'étude  qui  lui  man- 
quent par  ailleurs,  il  commence  seul,  sans  maître  et  presque 
sans  livres  ni  instruments,  ses  recherches  sur  l'organogénie  des 
parties  florales  des  plantes,  et  son  étude  sur  la  Clandestine,  qui 
doit  devenir  le  sujet  de  son  premier  grand  mémoire  scientifique. 

Non  seulement  ce  travail  a  marqué  la  place  de  son  auteur 
parmi  les  botanistes  d'avenir,  mais  il  a  eu  l'avantage  de  le 
mettre  en  relations  personnelles  avec  les  maîtres  de  la  science 
dont  l'amitié  et  les  conseils  devaient  lui  faciliter  peu  après  ses 
débuts,  sur  une  scène  plus  vaste  et  plus  digne  de  lui,  que  Mon- 
sempron,  je  veux  dire  Paris. 

Ce  fut  en  \  843  qu'il  y  vint,  déjà  licencié  et  docteur  es  sciences, 
prêt  à  subir  les  épreuves  de  l'agrégation.  Mais  la  conquête  d'une 
situation  permanente  et  tant  soit  peu  lucrative  lui  fut  autre- 
ment difficile  que  celle  des  grades  universitaires.  Un  emploi  de 
professeur  dans  quelque  lycée  de  province  était  l'unique  ambi- 
tion du  nouveau  docteur,  mais  il  ne  lui  fut  pas  offert,  et  il  dut 
demander  à  sa  plume  les  ressources  nécessaires  pour  vivre  et 
continuer  ses  recherches  scientifiques.  C'est  alors  que  l'amitié 
de  J.  Decaisne  et  ses  relations  avec  Ad.  Brongniart  lui  furent 
précieuses  :  grâce  à  eux,  il  fut  admis  comme  collaborateur  dans 
quelques  bureaux  de  rédaction,  fournit  des  articles  à  VEcho  du 
Monde  savant^  au  Dictionnaire  d'Histoire  naturelle,  de  d'Orbi- 
gny,  à  V Encyclopédie  du  XIX^  Siècle. 

Pour  traiter  une  si  grande  variété  de  sujets,  dont  beaucoup 
étaient  nouveaux  pour  lui,  il  trouvait  des  éléments  bien  utiles 
dans  la  Bibliothèque  Delessert,  fondation  privée  de  Benj.  Deles- 
sert,  libéralement  ouverte  à  tous  les  botanistes  et  centre  pré- 
cieux de  relations  pour  ceux  qui  directement  ou  indirectement 
s'occupaient  de  l'étude  des  plantes.  Par  sa  bonne  installation,  ses 
richesses  en  ouvrages  de  toute  sorte  et  de  tous  les  pays,  par  les 
rencontres  auxquelles  elle  donnait  lieu  entre  botanistes  jusque- 


SUR    PIERRE    DUGHARTRE.  ià 

là  étrangers  les  uns  aux  autres,  la  bibliothèque  Delesserta  joué 
un  rôle  des  plus  importants  pendant  tout  le  milieu  de  ce  siècle 
et  a  répondu  largement  aux  intentions  généreuses  de  son  fonda- 
teur. 

M.  Duchartre  y  a  passé  pendant  de  longues  années  de  quatre 
à  cinq  heures  par  jour,  et  l'on  conçoit  qu'avec  sa  puissance  de 
travail,  sa  facilité  d'assimilation,  sa  connaissance  des  langues 
étrangères  qui  lui  permettait  de  faire  usage,  sans  avoir  à  les  tra- 
duire, des  ouvrages  anglais  et  allemands,  espagnols  et  italiens, 
il  ait  amassé  une  érudition  aussi  étendue  que  variée,  dont  son 
excellente  mémoire  lui  permettait  de  faire  toujours  usage  à 
point  nommé. 

Dès  1845,  par  Tinfluence  de  J.  Decaisne,  il  fut  choisi  pour  le 
poste  de  directeur-rédacteur  de  la  Bévue,  de  Botanique,  organe 
fondé  par  Benjamin  Delessert,  et  il  trouva  là  un  nouveau  débou- 
ché pour  la  publication  de  ses  travaux  en  même  temps  qu'un 
motif  nouveau  d'étendre  ses  recherches  et  ses  études.  La  mort 
du  fondateur  devait  malheureusement  limiter  à  deux  ans  la 
carrière  de  la  Bévue.  De  cette  époque  datent  d'importants  tra- 
vaux sur  l'organisation  des  fleurs  dans  différentes  familles,  fai- 
sant suite  aux  premières  recherches  commencées  avant  sa  venue 
à  Paris. 

C'est  encore  vers  le  même  temps  qu'il  se  présenta  au  con- 
cours pour  l'agrégation  ;  il  obtint,  en  1848,  après  des  épreuves 
des  plus  brillantes,  le  titre  très  honorable,  mais  dépourvu  de 
tous  émoluments,  d'agrégé  des  Facultés  des  Sciences. 

Bientôt,  heureusement,  allait  se  produire  un  événement  qui 
marque  une  date  importante  de  sa  carrière,  sa  nomination 
après  un  nouveau  et  brillant  concours,  aux  fonctions  de  profes- 
seur de  botanique  à  Tlnstitut  agronomique  de  Versailles. 

C'avait  été  une  des  heureuses  inspirations  du  Gouvernement 
de  la  seconde  République  que  de  créer  sur  la  proposition  de 
Tourret  (de  l'Allier)  un  établissement  d'instruction  supérieure 
au  profit  de  ceux  qui  se  destinaient  à  la  pratique  ou  à  l'ensei- 
gnement de  l'agriculture. 

Largement  et  même  luxueusement  installé  à  Versailles,  comp- 
tant des  professeurs  tels  que  Becquerel,  Baudement,  Léonce  de 


44  NOTICE   BIOGRAPniQUE 

Lavergne,  Wiirtz,  Boitel,  Duchartre,  il  a  brillé  pendant  sa  courte 
carrière  du  plus  vif  éclat. 

Le  cours  dont  M.  Duchartre  était  chargé  comprenait,  outre 
l'étude  des  végétaux  utiles  et  nuisibles,  des  notions  sur  les 
maladies  dont  ils  peuvent  être  affectés  :  c'était  là  une  branche 
d'étude  assez  nouvelle,  et  toute  la  partie  de  son  enseignement 
traitant  ce  sujet,  nécessita  des  recherches  très  étendues  et  très 
spéciales.  On  doit  se  souvenir,  en  effet,  que  la  Pathologie  végé- 
tale, devenue  aujourd'hui  une  science  à  elle  seule  entre  les 
mains  des  Prillieux,  des  Hartig,  des  Sorauer,  des  Berkeley,  était 
alors  seulement  dans  l'enfance.  Tout  était  à  faire  pour  la  prépa- 
ration d'un  cours  sur  des  questions  encore  si  peu  étudiées.  Or, 
justement,  l'apparition  de  maladies  nouvelles,  importées  des 
pays  lointains  par  suite  de  l'accélération  des  moyens  de  trans- 
port préoccupait  alors  le  vieux  monde.  Il  y  avait  trois  ans  que 
la  maladie  de  la  pomme  de  terre  avait  fait  son  apparition, 
réduisant  parfois  à  rien  une  production  dont  quelques  parties 
de  l'Europe  avaient  fait  la  base  de  leur  alimentation,  et  tout 
récemment  VOidium  Tucker'i  avait  commencé  d'envahir  les  vi- 
gnobles, menaçant  plus  ou  moins  gravement  les  vendanges  du 
continent  européen  et  réduisant  le  fameux  vin  de  Madère  à 
n'être  plus  qu'une  simple  dénomination  commerciale.  C'est  un 
des  plus  hauts  titres  de  M.  Duchartre  à  la  reconnaissance  de 
l'Horticulture  française  et  européenne,  que  d'avoir  conduit  et 
publié  les  expériences  qui  ont  démontré  d'une  façon  irréfutable 
l'action  curative  du  souffre  contre  l'oïdium. 

Il  avait  comme  chef  de  culture  au  potager  de  Versailles  qui 
servait  de  jardin  expérimental  à  l'Institut  agronomique,  M,  A. 
Hardy  avec  qui  il  devait,  pendant  de  longues  années,  se  trouver 
plus  tard  en  collaboration  et  en  communauté  de  dévouement  au 
service  de  notre  Société,  laquelle  n'existait  pas  encore  à  cette 
époque  sous  sa  forme  actuelle. 

Un  autre  champ  d'essais  restait  à  organiser  pour  l'étude  des 
plantes  de  la  grande  culture.  Mon  père  fut  assez  heureux  pour 
pouvoir  l'y  aider  par  ses  conseils  et  ses  dons  de  graines  et  de 
plantes;  des  collections  importantes  y  furent  bientôt  réunies 
mais  pour  disparaître  presque  aussitôt. 


SUR    PIERRE    DUCHARTRE.  45 

En  effet,  les  jours  de  l'Institut  Agronomique  de  Versailles 
étaient  comptés.  Dès  1852,  par  une  mesure  d'économie  peu 
réfléchie  et  non  justifiée,  rétablissement  était  brusquement 
supprimé.  Les  professeurs  ne  reçurent  pas  plus  d'avertissement 
du  décret  qui  allait  les  frapper  que  de  compensation  lorsqu'ils 
se  virent  du  jour  au  lendemain  privés  de  leur  emploi.  De  non- 
veau  M.  Ducharlre  se  trouva  sans  place  et  à  la  recherche  de 
travaux  à  faire.  Mais  les  circonstances  n'étaient  déjà  plus  les 
mêmes,  sa  répulation  avait  grandi,  et  les  corps  savants  comme 
les  ministres  avaient  déjà  les  yeux  sur  lui. 

Son  premier  grand  travail  après  la  cessation  de  ses  fonctions 
de  professeur  à  Versailles  fut  l'achèvement  du  Manuel  des 
Planles,  dont  la  publication  avait  été  commencée  par  MM.  Jac- 
ques et  Hérincq.  Le  quatrième  volume  de  l'ouvrage  est  à  peu 
près  en  entier  dû  à  la  plume  de  M.  Duchartre,  quelques  articles 
seulement  ayant  été  rédigés  par  M.  Carrière  ou  M.  Naudin.  Cette 
quatrième  partie  qui  forme  largement  un  tiers  de  l'ouvrage 
entier,  renferme  les  familles  de  plantes  dont  M.  Duchartre  s'est 
particulièrement  occupé,  les  Aristolochiées,  les  Orchidées^  les 
Iridées  et  les  Liliacées. 

Déjà  la  réputation  du  professeur  était  assez  bien  établie  pour 
qu'en  1853  il  fut  appelé  à  suppléer  Adrien  de  Jussieu  dans  la 
chaire  de  botanique  de  la  Sorbonne.  11  y  fit  donc  ses  débuts 
longtemps  avant  de  devenir  à  son  tour  professeur  en  titre. 

C'est  à  cette  époque  de  sa  vie  que  se  place  une  série  d'expé- 
riences et  de  recherches  très  ingénieuses  et  très  patientes  sur 
les  rapports  des  plantes  avec  l'humidité  atmosphérique,  ten- 
dant principalement  à  déterminer  l'importance  et  les  procédés 
de  l'absorption  de  l'eau  condensée  sur  les  tissus  exposés  à 
l'air  et  sur  l'évaporation  par  les  diverses  surfaces  des  végé- 
taux. 

Il  seiait  trop  long  d'entrer  dans  le  détail  des  observations 
faites  pendant  des  semaines  et  des  mois  de  suite,  au  moyen 
d'appareils  tout  à  fait  inédits  et  construits  par  M.  Duchartre 
lui-même  suivant  les  besoins  de  ses  expériences;  non  seulement 
en  effet  il  était  un  dessinateur  remarquable,  mais  il  savait  se 
livrer  aussi  avec  un  goût  très  vif  et  une  grande  habileté  aux 


46  NOTICE    BIOGRAPHIQUE 

travaux    manuels   les  plus  divers,    se    faisant  suivant    les   cass 
menuisier  et  serrurier,  peintre  ou  relieur. 

La  conclusion  de  ces  longues  et  délicates  recherches  c'est  que 
les  parties  aériennes  des  plantes  n'absorbent  pas  dans  une  pro- 
portion appréciable  la  pluie  ni  la  rosée  qui  se  déposent  à  leur 
surface,  qu'au  contraire  les  stomates  sont  des  organes  servant 
plutôt  à  l'émission  de  l'eau,  soit  à  Tétat  liquile  comme  dans  la 
Colocase,  soit  plus  généralement  à  l'état  de  vapeur. 

Vers  le  même  temps,  la  fondation  de  la  Société  Botanique  de 
France,  à  laquelle  il  prit  une  part  active  avec  Antoine  Passy, 
Decaisne  etBrongniart,  donnait  à  M.  Duchartre  de  nouvelles  occa- 
sions de  faire  apprécier  la  variété,  la  solidité  et  l'étendue  de  ses 
connaissances.  Nommé  secrétaire  conjointement  avec  W.  de 
Schoenefeld,  il  fut,  dès  le  premier  jour,  l'un  des  collaborateurs 
les  plus  assidus  et  les  plus  féconds  du  Bulletin  de  la  nouvelle 
Société,  mais  il  ne  réservait  pas  tous  ses  travaux  à  cet  organe  et 
en  donnait  une  part  au  journal  de  notre  Société,  car  dès  avant 
l'époque  où  il  accepta  chez  nous  les  fonctions  de  secrétaire- 
rédacteur,  il  y  avait  publié  déjà  une  dizaine  de  communications 
dont  plusieurs  fort  importantes  et  d'un  haut  intérêt,  entre  autres 
le  compte  rendu  de  ses  expériences  sur  l'absorption  de  l'eau  par 
les  feuilles,  sur  l'influence  de  l'humidité  sur  la  direction  des 
racines,  sur  l'Igname  Batate  récemment  importée  en  Europe, 
enfin  sur  diverses  questions  de  physiologie  et  de  classification. 

Le  moment  approchait  où  par  une  heureuse  destinée  la  science 
et  le  talent  de  M.  Duchartre  allaient  être  enrôlés  pour  le  reste  de 
sa  vie  au  service  du  progrès  horticole  par  l'établissement  de 
liens  intimes  entre  lui  et  la  Société  Impériale  et  Centrale  d'Hor- 
ticulture de  France  fondée  en  1855. 

De  même  que  souvent  les  grands  fleuves  ne  sortent  pas  d'une 
source  uniquj  mais  se  forment  de  la  réunion  de  plusieurs  cours 
d'eau,  de  même  la  Société  à  laquelle  nous  appartenons  s'est 
constituée  par  l'union  de  deux  associations  distinctes  qui,  à 
partir  du  1^'  janvier  1855,  n'en  ont  plus  formé  qu'une  seule, 
laquelle  s'est  appelée  d'abord  Société  Impériale,  puis  Nationale 
d'Horticulture. 

L'une  d'elles,  fondée  en  1827  par  Héricart  de  Thury,  était  une 


I 


SUR    PIERRE    DUCBARTRE.  47 

émanation  de  la  Société  Centrale  d'Agriculture,  une  société  de 
caractère  scientifique,  fort  active  et  publiant  régulièrement  un 
bulletin  riche  de  faits  et  de  travaux  intéressants.  A  côté  d'elle 
existait  une  société  plus  jeune,  fondée  par  le  D' Andry,  sous  le 
nom  de  Cercle  Horticole  de  la  Seine  changé  bientôt  en  celui  de 
Sociélé  d'Horticulture  de  la  Seine,  association  nombreuse,  très 
vivante  et  très  remuante,  faisant  appel  par  ses  expositions  aux 
sympathies  du  grand  public.  C'est  de  leur  union, provoquée  par 
le  duc  de  Morny  et  le  maréchal  Vaillant,  que  s'est  formée  la 
Société  actuelle. 

Presque  dès  le  début  de  son  existence  la  nouvelle  association 
fît  appel  au  concours  de  M.  Duchartre  en  le  chargeant  de  faire 
dans  son  journal  une  revue  des  publications  botanico-horticoles 
de  l'étranger.  Messieurs  J.  Decaisne  et  Ad.  Brongniart,  qui 
étaient  au  nombre  des  membres  les  plus  influents  et  les  plus 
actifs  de  la  Société,  attachaient  la  plus  grande  importance  à  sa 
collaboration  et  comptaient  tcut  particulièrement  sur  lui  pour 
donner  à_ l'organe  de  la  Société  de  l'intérêt  et  de  la  valeur  scien- 
tifique. Nous  savons  tous  que  leur  confiance  ne  fut  pas  trompée. 

Le  secrétaire  rédacteur  de  la  Société  était  alors  M.  Rousselon, 
Bientôt  l'état  de  sa  santé  le  mit  hors  d'état  de  remplir  ses  labo- 
rieuses fonctions.  Toujours  prêt  au  travail,  M.  Duchartre  se 
chargea  d'abord  de  le  suppléer,  puis  le  1 1  juin  1857  il  consentit 
à  accepter  le  titre  de  la  fonction  qu'il  remplissait  déjà. 

C'est  là  une  date  mémorable  pour  la  Société  d'Horticulture, 
car  si  elle  ne  marque  pas  absolument  les  débuts  de  la  collabo- 
ration de  M.  Duchartre  à  ses  travaux,  elle  correspond  à  un 
redoublement  d'assiduité  et  de  valeur  dans  cette  collaboration 
qui  devait  se  continuer  plus  de  trente-sept  ans,  sans  interruption 
ni  ralentissement,  et  à  laquelle  la  mort  seule  a  mis  un  terme, 
puisque  deux  jours  à  peine  avant  de  s'éteindre,  notre  éminent 
secrétaire-rédacteur  écrivait  encore  de  sa  main  le  compte  rendu 
de  la  précédente  séance. 

L'idée  qu'il  se  faisait  de  l'organe  de  la  Sociélé  était  fort  élevée 
car,  s'adressant  à  ses  collègues,  il  disait  :  «  Notre  journal 
embrasse  dans  son  vaste  cadre  l'art  horticole  tout  entier:  il  est 
riche  à  la  fois  de  votre  propre  fonds  et  de  celui  de  tous  les  horti- 


48  NOTICE    BIOGRAPHIQUE 

culteiirs  européens.  Il  est  impossible  de  citer  une  publication 
dont  le  plan  soit  aussi  large  et  tracé  avec  une  entente  aussi 
parfaite.  » 

A  quoi  le  savant  secrétaire  perpétuel  de  la  Société  nationale 
d'Agriculture,  M.  Louis  Passy,  ajoute  bien  justement  :  «  Il  est 
impossible  de  citer  une  publication  dont  toutes  les  parties  aient 
été  conduites  avec  une  sûreté  plus  savante.  L'exactitude  des 
descriptions,  des  noms  des  plantes,  des  citations  bibliographi- 
ques, en  un  mot  la  correction  parfaite  du  texte  imprimé,  a  cer- 
tainement rendu  les  plus  grands  services  à  la  science  de  l'Hor- 
ticulture. » 

Ce  n'était  pas  une  mince  besogne  que  celle  dont  se  chargeait 
M.  Duchartre  en  devenant  secrétaire-rédacteur  de  la  Société 
d'Horticulture.  On  peut  s'en  convaincre  en  parcourant  les 
quarante  volumes  qui  composent  la  collection  de  notre  Journal 
et  dont  la  matière  a  été  fournie  pour  un  quart  environ  par  sa 
plume  infatigable.  Les  rapports  annuels  sur  les  travaux  de  la 
Société,  sur  ses  expositions,  ceux  de  la  Commission  des  récom- 
penses ;  la  revue  des  publications  horticoles  et  botaniques  de 
l'étranger,  bientôt  les  comptes  rendus  des  séances  publiques  et 
de  celles  du  Conseil  d'administration,  en  forment  une  part  aussi 
étendue  que  riche  en  renseignements  de  toute  sorte.  Mais  à  côté 
de  ces  contiibutions  périodiques  et  régulières,  M.  Ducharlre  a 
fourni  à  notre  Bulletin,  dans  l'espace  de  ces  quarante  années, 
plus  de  quatre-vingts  mémoires  inédits  ou  notes  plus  ou  moins 
développées  sur  les  sujets  les  plus  variés,  attestant  à  la  fois  sa 
prodigieuse  puissance  de  travail  et  l'activité  incessante  de  son 
esprit. 

Il  serait  impossible,  dans  une  notice  de  développe  ment  res- 
treint comme  doit  être  celle-ci,  non  seulement  d'analyser,  mais 
même  d'énumérer  les  publications  si  diverses  de  M.  Duchartre 
dans  notre  Journal;  je  me  bornerai  à  rappeler  quelques-unes 
des  plus  importantes  en  les  groupant  autant  que  possible  par 
nature  de  sujet. 

Plusieurs  de  ces  articles  se  rapportent  à  la  question  déjà 
mentionnée  plus  haut  des  relations  des  plantes  avec  l'humidité 
de  l'atmosphère;  question  doublement  intéressante  au  point  de 


SUR    PIERRE   DUCHARTRE.  49 

vue  de  la  physiologie  et  à  celui  des  indications  cuiturales  qui 
découlent  de  la  connaissance  précise  de  ces  relations.  Un  des 
plus  importants  de  ses  travaux  sur  ce  sujet,  fut  publié  par  lui 
dès  l'année  1856  sous  le  titre  d'  «  Expériences  sur  la  végétation 
des  plantes  épiphytes  ».  Il  y  est  démontré  par  des  exemples 
absolument  concluants  que  les  plantes  épiphytes  telles  que  cer- 
taines Orchidées  et  Broméliacées  n'absorbent  la  vapeur  d'eau  ni 
par  leurs  feuilles  ni  parleurs  racines  adventives,  quelque  saturé 
d'humidité  que  soit  le  milieu  atmosphérique  dans  lequel  elles 
se  trouvent,  et  que  Teau,  pour  être  absorbée  par  elles,  doit  leur 
être  fournie  à  l'état  liquide,  en  pluie  ou  en  rosée  dans  la  nature, 
par  arrosement  ou  seringage  dans  les  cultures  sous  verre. 

D'autres  points  de  physiologie  végétale  sont  traités  par  lui 
dans  notre  Journal  avec  cette  profondeur  de  science  et  cette 
force  de  bon  sens  qui  rendait  ses  articles  si  remarquables, 
notamment  l'influence  de  la  lumière  sur  l'enroulement  des  tiges 
des  plantes  volubiles  (1)  et  la  mesure  de  la  croissance  des 
plantes  pendant  le  jour  et  pendant  la  nuit  (2). 

Par  de  nombreux  exemples  (3)  choisis  aux  sources  les  plus 
sûres,  il  établit  la  réalité  d'un  fait  curieux,  c'est  l'inoculation 
par  la  greffe  de  la  panachure  des  feuilles  à  un  sujet  à  feuilles 
entièrement  vertes  et  la  réapparition  de  la  panachure  sur  des 
rameaux  nouveaux  après  la  mort  ou  l'enlèvement  du  grefl'on. 

La  question  toujours  posée  et  jamais  définitivement  résolue 
de  l'influence  des  verres  colorés  sur  la  végétation  est  traitée  par 
lui  à  l'occasion  d'une  publication  du  général  américain  Plea- 
sonton  (4).  Il  ne  se  prononce  qu'avec  la  réserve  la  plus  prudente, 
mais  laisse  bien  voir  qu'à  son  jugement  la  coloration  de  la 
lumière  n'agit  que  dans  le  sens  de  l'atténuation  de  la  lumière 
blanche,  autrement  dit  que,  sous  son  influence,  les  plantes  se 
comportent  comme  sous  celle  d'une  lumière  aff'aiblie. 

Une  expérience  fort  intéressante  relatée  dans  le  volume  de 


(1)  Journal  de  la  Société  d'Hort.,  1865,  p.  723. 

(2)  Ibid.,  1866,  p.  2!'I2. 

(3)  Ibid.,  1870,  p.  117. 

(4)  Ibid.,  1871,  p.  515. 


50  NOTICE   BIOGRAPHIQUE 

4865  (1),  a  trait  au  développement  individuel  des  bourgeons  de 
la  Vigne.  Elle  a  été  exécutée  au  jardin  du  Luxembourg  avec  le 
concours  de  M.  Auguste  Rivière.  Plusieurs  pieds  de  Yigne  ont 
été  plantés  les  uns  à  l'extérieur,  les  autres  à  l'intérieur  d'une 
serre  fortement  chauffée.  Par  des  ouvertures  pratiquées  dans  le 
vitrage,  des  sarments  ont  été  conduits  à  l'extérieur,  quand  les 
pieds  étaient  plantés  dans  la  serre  et  réciproquement.  Quelque- 
fois les  sarments  ont  été  disposés  de  telle  sorte  que  la  base  et 
l'extrémité  se  trouvaient  d'un  même  côté  du  vitrage,  tandis 
que  la  partie  intermédiaire  était  de  l'autre  côté.  Dans  tous  les 
cas  l'évolution  des  bourgeons  a  suivi  rigoureusement  les  condi- 
tions de  température  du  milieu  où  chacun  se  trouvait  placé,  ceux 
des  parties  situées  dans  la  serre  se  développant  en  plein  hiver, 
pendant  que  ceux  de  l'extérieur  restaient  encore  plongés  pen- 
dant trois  mois  dans  le  repos  le  plus  absolu,  et  la  différence  se 
manifestant  dans  toute  son  étendue  même  entre  deux  bourgeons 
immédiatement  consécutifs  lorsqu'une  extrémité  d'un  entre-nœud 
se  trouvait  à  l'intérieur  et  l'autre  en  plein  air.  On  voyait  de  la 
sorte  des  rameaux  dont  la  base  et  le  sommet  étaient  garnis  de 
pousses  vertes  et  feuillées,  tandis  que  la  partie  intermédiaire  ne 
donnait  aucun  signe  de  végétation. 

L'éternelle  et  irritante  question  du  vieillissement  des  variétés 
d'arbres  fruitiers  lui  inspire,  en  réponse  à  une  réclamation  de 
M.  de  Bouteville,  un  de  ses  plus  éloquents  articles  (2)  :  «  Dès 
rinstant  où  une  partie  isolée  d'une  plante...  s'est  enracinée  de 
manière  à  pouvoir  vivre  pour  son  propre  compte,  grâce  à  ses 
rapports  avec  le  sol  et  l'atmosphère,  elle  doit  être  regardée 
comme  une  plante  bien  distincte  de  la  première...  En  d'autres 
termes,  elle  forme  un  nouvel  individu  physiologique  qui  végé- 
tera vigoureusement  s'il  est  dans  de  bonne  conditions,  faiblement 
si  le  contraire  a  heu,  et  je  ne  puis  admettre  que,  même  dans 
les  meilleures  conditions  pour  végéter,  cet  individu  soit  con- 
damné à  languir  et  dépérir,  par  cela  seul  que  l'arbre-mère, 
qui  est  la  souche  de  tous  les  arbres  provenant  de  lui  par  divi- 
sion, sera  parvenu  au  terme  de  son  existence.  )> 

(1)  Journal  de  la  Société  ifHorL,  1865,  p.  287. 

(2)  Ibid.,  1869,  p.  67. 


SUR    PIERRE    DUCHARTRE.  51 

Une  étude  sur  les  plantes  dites  carnivores  publiée  en  1890  (1) 
prouve  qu'à  cette  date,  âgé  de  quatre-vingts  ans,  il  n'avait  rien 
perdu  de  sa  force  de  raisonnement  ni  de  sa  verve  de  composi- 
tion. En  des  termes  d'une  précision  et  d'une  vigueur  remarqua- 
bles, il  établit  que  le  liquide  sécrété  par  ces  plantes,  notamment 
par  les  Nepenthes  et  les  Sarraceyiia,  n'est  aucunement  digestif  et 
que  si  les  insectes  et  petits  animaux  qui  y  tombent  subissent  une 
décomposition,  c'est  sous  l'action  des  microorganismes  flottant 
dans  l'atmosphère  et  qui  y  ont  pénétré  de  leur  côté.  S'appuyant 
sur  les  admirables  études  de  M.  Pasteur,  il  établit  que  le  liquide 
renfermé  dans  les  réceptacles  de  ces  plantes  est,  aussi  longtemps 
qu'il  demeure  isolé  de  l'atmosphère,  complètement  dépourvu 
d'action  sur  les  corps  organisés. 

Le  genre  Lis  a  été,  de  sa  part,  surtout  dans  le  dernier  tiers  de 
sa  vie,  l'objet  d'études  suivies  et  minutieuses.  Il  a  donné  lieu  à 
une  publication  des  plus  importantes  s'étendant  sur  deux  années 
du  journal  (2)  et  constituant  une  véritable  monographie  horti- 
cole du  genre  Lis  dépourvue,  il  est  vrai,  de  descriptions  en  latin, 
mais  remplie,  par  contre,  de  détails  historiques,  critiques  et  cul- 
turaux  du  plus  haut  intérêt.  C'est  un  travail  capital  qui  suffirail 
à  lui  seul  à  donnera  notre  Journal  une  valeur  de  premier  ordre 
pour  les  bibliothèques  scientifiques. 

Ailleurs  (3)  il  raconte  les  tribulations  et  la  perte  presque  entière 
de  sa  chère  collection  de  Lis  par  le  feu  des  batteries  d'artillerie 
pendant  le  siège  de  Paris.  Des  dons  généreux  réparent  ses  pertes, 
mais  par  une  nouvelle  épreuve,  une  caisse  de  bulbes  de  Lis  est 
égarée  durant  un  mois  dans  une  gare  de  Paris,  sans  protection 
et  par  un  froid  de  40  degrés  au-dessous  de  zéro.  Aucun  des 
oignons  ne  périt  et  il  en  prend  occasion  de  constater  et  d'expli- 
quer la  résistance  au  froid  des  bulbes  des  différentes  espèces.  La 
germination  et  la  formation  première  des  bulbes  de  Lis  lui  fournit 
encore  (4)  la  matière  d'un  article  des  plus  intéressants  et  des 
plus    originaux ,    ainsi    que    la   description    de    formes    nou- 

(1)  Journal  de  la  Société  d'Hort.,  1890,  p.  582. 

(2)  Ibid.,  1870,  p.  212,  274,  34i,  472,  542;  1871,  p.  89,  87,  265,  318. 

(3)  Ihid.,  1872,  p.  107. 

(4)  Ibid.,  1874,  p.  554. 


52  NOTICE    BIOGRAPHIQUE 

velles  (1)  et  l'organisation  des  fleurs  doubles  du  Lilium  tigrinum 
flore  pleno  (2). 

Le  genre  Bégonia,  si  nouveau  dans  les  jardins  et  déjà  si  riche 
en  formes  artificielles  obtenues  par  la  culture  et  l'hybridation, 
lui  fournit  la  matière  de  plusieurs  articles.  Tantôt  (3)  il  décrit 
une  espèce  nouvelle  (le  B.  socolrana)  et  les  formes  horticoles 
qui  en  sont  issues,  tantôt  (4),  reprenant  sa  loupe  et  son  scalpel, 
il  dissèque  les  fleurs  doubles,  monstrueuses  ou  prolifères  de 
diverses  variétés  cultivées  et  énumère  les  nombreuses  et  bizarres 
déviations  du  type  normal  que  ces  fleurs  présentent  à  l'observa- 
teur. Il  voit  les  fleurs  simples  à  l'état  naturel  et  unisexuées 
devenir  doubles  par  multiplication  quelquefois,  toujours  par 
pétalisation  des  organes  reproducteurs.  Il  constate,  chose  tout 
à  fait  étrange,  le  passage  plus  ou  moins  complet  de  ces  fleurs  au 
type  hermaphrodite  et,  autre  bizarrerie  de  la  nature,  observe 
un  Bégonia  cultivé  dans  lequel  les  inflorescences  se  produisent 
non  seulement  aux  aisselles  des  feuilles,  mais  à  la  base  du 
limbe  et  même  sur  les  nervures  principales  comme  dans  les 
jRuscus  (5). 

La  raaùlle  des  Orchidées  a  tenu  presque  autant  de  place  que 
celle  des  Lis  dans  ses  recherches  morphologiques.  Notre  Journal 
est  plein  de  descriptions  d'espèces,  de  discussions  critiques  sur 
des  formes  douteuses,  d'études  anatomiques  sur  des  anomalies 
de  végétation  et  de  floraison  que  je  suis  forcé  de  mentionner 
seulement  au  passage  de  peur  d'allonger  indûment  cette  notice. 
Elles  méritent  d'autant  plus  d'être  consultées  (6)  et  relues  que 
la  faveur  des  amateurs  et  du  public  s'attache  de  plus  en  plus  à 
ces  belles  plantes  si  étranges,  si  élégantes  et  si  infiniment  variées 
de  formes  et  de  couleurs. 

Je  ne  puis  non  plus  passer  sous  silence  les  observations  (7) 

(t)  Journal  de  la  Société  d'Hort.,  1873,  p.  326  et  o3G. 
(2)  Ibid.,  '1877,  p.  643. 


(3)  Ibld.,   1885,  p.  08. 

(4)  Ibid.,   1880,  p.  434;  1887,  p.  804;  1888,  p.  392. 

(5)  Ibid,,   1886,  p.  153. 

(6)  Ibid.,  1859,  p.  97;  1860,  p.  369;  1862,  p.  49  et  609. 

(7)  Ibid.,  1879,  p.  568;  1880,  p.  492. 


SUR   PIERRE    DUCHARTRE.  53 

qu'il  a  faites,  en  pliysiologiste  et  en  Parisien,  sur  la  feuillaison 
de  plusieurs  Marronniers,  rivaux  de  celui  du  20  mars.  De  ces 
remarques  poursuivies  avec  exactitude  pendant  plusieurs  années 
résulte  cette  double  conclusion  :  1*^  que  l'époque  où  le  feuillage 
se  développe  n'a  pas  de  liaison  constante  avec  celle  où  l'arbre 
le  perd  ;  2°  que  la  rigueur  plus  ou  moins  grande  de  l'hiver 
n'exerce  pas  d'influence  sur  la  précocité  de  la  feuillaison  au 
printemps. 

Vingt  autres  articles  devraient  être  signalés  ;  je  me  fais  vio- 
lence pour  limiter  ici  mes  citations  et  mes  extraits. 

Mais  en  rappelant  les  publications  de  M.  Duchartre  dans  le 
Journal  de  notre  Société,  j'ai  longuement  anticipé  sur  l'ordre 
des  temps;  je  reviens  donc  en  arrière  pour  rappeler  maintenant 
la  période  la  plus  brillante  et  la  plus  glorieuse  de  sa  carrière. 

Jusqu'à  l'époque  de  son  entrée  dans  notre  Compagnie,  ses  tra- 
vaux et  ses  écrits  lui  avaient  valu  l'estime  et  l'admiration  des 
savants,  mais  à  part  son  temps  de  professorat  à  l'Institut  agro- 
nomique de  Versailles,  ne  lui  avaient  apporté  ni  grand  bien-être 
matériel  ni  procuré  de  fonctions  honorifiques.  Bientôt  après,  au 
contraire,  la  destinée  jusque-là  plutôt  sévère  à  son  égard,  semble 
se  laisser  désarmer  par  son  courage,  son  ardeur  au  travail  et 
son  extrême  modestie. 

L'année  1861  lui  apporte  coup  sur  coup  les  succès  et  les  hon- 
neurs qui  étaient  le  mieux  faits  pour  contenter  ses  désirs. 

Le  10  janvier,  il  était  nommé  membre  de  la  Société  centrale 
d'Agriculture,  en  remplacement  de  mon  père,  M.  Louis  Lévêque 
de  Vilmorin.  Le  21  janvier,  il  était  élu  membre  de  l'Académie 
des  sciences;  et  deux  mois  après,  il  était  nommé  professeur  de 
botanique  à  la  Sorbonne,  en  remplacement  de  Payer  à  qui  il 
avait  également  succédé  à  l'Institut. 

C'est  comme  professeur  de  Faculté  que  M.  Duchartre  put 
pleinement  donner  sa  mesure.  Pendant  vingt-six  ans  jusqu'à  ce 
qu'il  fut  atteint  par  la  limite  d'âge,  il  fît  son  cours  avec  un 
talent  supérieur  et  une  étonnante  ponctualité,  attirant  autour 
de  sa  chaire,  non  seulement  les  jeunes  étudiants,  mais  les  méde- 
cins, les  botanistes  et  même  les  professeurs. 

Tous  ceux  qui  l'ont  entendu  s'accordent  à  louer  la  parfaite 


54  NOTICE   BIOGRAPHIQUE 

ordonnance  de  son  enseignement,  l'élégance  et  la  clarté  de  sa 
parole  et  ce  talent  d'exposition  qui  lui  permettait  de  faire  saisir 
et  comprendre  toutes  les  questions  par  les  auditeurs  même  les 
plus  novices  dans  les  choses  de  la  botanique. 

Heureusement  pour  ceux  qui  n'ont  pu  le  suivre  à  la  Sorbonne, 
ce  cours  a  été  résumé  et  publié  par  son  auteur  lui-même  dans 
son  ouvrage  magistral,  les  Eléments  de  botanique,  livre  aussi 
remarquable  par  l'étendue  de  l'érudition  que  par  l'ordre  admi- 
rable des  matièi'es,  la  limpidité  du  style  et  l'enchaînement  par- 
fait des  détails.  Par  une  innovation  des  plus  heureuses,  un  précis 
historique  des  progrès  successifs  de  la  science  est  donné  à 
propos  de  chaque  division  importante  des  connaissances  bota- 
niques, montrant  par  quelles  séries  de  travaux  et  de  décou- 
vertes, les  idées  se  sont  fixées  et  précisées  sur  les  divers  points 
de  l'organisation  et  du  fonctionnement  des  plantes. 

Pas  à  pas,  le  cours  public  comme  les  éditions  successives  du 
livre  ont  suivi  et  enregistré  les  progrès  de  la  science  botanique 
et  en  ont  présenté  un  fidèle  résucné. 

Désormais,  la  vie  de  M.  Duchartre  n'est  plus  marquée  par 
aucun  événement  saillant.  Homme  de  devoir  et  d'intérieur,  il  se 
partage  entre  l'alfection  des  siens  pour  lesquels  il  a  eu  toujours 
une  très  vive  tendresse  et  ses  travaux  scientifiques  qui  gardent 
pour  lui  jusqu'au  dernier  jour  tout  leur  intérêt  et  tout  leur 
attrait. 

Aussi  modeste  que  savant,  il  se  renferme  strictement  dans  son 
intérieur  studieux,  fuyant  toute  ostentation  comme  toute  in- 
trigue et  forçant  par  un  labeur  acharné  et  un  mérite  éclatant 
l'admiration  et  le  respect  que  du  reste  ses  contemporains  ne  lui 
ont  pas  ménagés. 

Jamais  dans  nos  réunions  il  n'a  manqué  de  remplir  ses  mul- 
tiples et  délicates  fonctions,  donnant  à  tous  l'exemple  de  la  plus 
fidèle  exactitude.  Soit  qu'il  descendît  seulement  de  son  cabinet 
de  travail  situé  dans  l'hôtel  même  de  la  Société,  soit  qu'il  vînt 
de  son  jardin  de  Meudon,  séjour  d'été  favori  de  sa  studieuse 
vieillesse,  nous  le  voyions  toujours  paraître  à  l'heure  précise  de 
nos  séances  avec  ses  documents  toujours  prêts,  toujours  rédigés 
de  la  manière  la  plus   élégante  et  la  plus  fidèle.  Sa   plume 


SUR   PIERRE    DUCHARTRE.  55 

exercée  semblait  se  jouer  au  milieu  des  difficultés,  des  discus- 
sions techniques,  comme  son  tact  merveilleux  la  guidait  parmi 
les  écueils  des  questions  personnelles  et  des  susceptibilités  des 
amours-propres. 

Nous  ne  pourrons  jamais  oublier  son  affabilité  exquise,  son 
inépuisable  complaisance  à  faire  profiter  tous  ses  collègues  des 
trésors  de  son  érudition,  l'empressement  avec  lequel  il  saisissait 
toute  occasion  de  mettre  en  lumière  ce  qui  pouvait  faire  hon- 
neur à  la  Société  et  à  ses  membres,  l'indulgence  avec  laquelle  il 
atténuait  ou  passait  sous  silence  certaines  faiblesses  de  langage 
ou  de  conduite  qui  n'échappaient  point  à  son  sens  très  fin  du 
ridicule  sous  toutes  ses  formes.  Devenu  un  des  doyens  de  notre 
Société,  il  en  possédait  si  bien  les  traditions  que  chacun  était 
prêt  en  toutes  choses  à  le  consulter  comme  un  oracle. 

Et  ce  n'est  pas  seulement  dans  cette  Compagnie  que  la  véné- 
ration de  ses  collègues  lui  faisait  une  place  tout  à  fait  hors  rang. 
A  la  Société  Nationale  d'Agriculture,  où  il  était  le  doyen  de  la 
section  des  cultures  spéciales,  son  autorité  était  des  plus  grandes 
et  des  plus  respectées,  et  il  a  été  vice-président  en  1888  et  prési- 
dent en  1889. 

La  Société  de  Botanique  fa  appelé  sept  fois  à  la  Présidence  et 
l'a  honoré  jusqu'à  son  dernier  jour  comme  le  plus  illustre  et  le 
plus  laborieux  de  ses  membres. 

A  l'Académie  des  sciences,  qui,  elle  aussi,  lui  a  décerné  les 
honneurs  de  la  Présidence,  il  était  entouré  du  respect  et  de  la 
sympathie  de  ses  collègues  et  se  servait  surtout  de  sa  grande 
situation  scientifique  pour  faire  connaître  et  apprécier  les  tra- 
vaux des  jeunes  botanistes  fju'il  savait  présenter  et  faire  valoir 
avec  une  bienveillance  toute  patei'nelle. 

Userait  injuste  de  passer  sous  silence  les  notices  biographiques 
qu'il  a  publiées  sur  divers  collègues  et  entre  autres  sur  Ad.  Bron- 
gniart,  sur  J.  Decaisne,  surE.  Boissier,  l'auteur  du  Flora  orien- 
tal'is,  sur  L.  R.  Talasne,  sur  Alph.  de  Gandolle.  C'est  en  particu- 
lier pour  moi  un  devoir  de  reconnaissance  et  de  piété  filiale  que 
de  mentionner  la  notice  si  pleine  de  cœur  et  de  sympathie  qu'il 
a  consacrée  dans  le  Journal  de  la  Société  à  la  vie  et  aux  tra- 
vaux de  mon  père. 


56  NOTICE   BIOGRAPHIQUE    SUR    PIERRE    DUGHARTRE. 

Dans  toutes  ces  biographies,  il  s'est  montré  juste  apprécia- 
teur du  mérite  des  autres,  juge  impartial  et  clairvoyant  :  s'éle- 
vant  toujours  au-dessus  des  mesquineries  de  l'esprit  de  coterie 
ou  du  parti  pris,  il  a  su  embrasser  d'un  regard  la  carrière  des 
hommes  de  science  et  rendre  loyalement  à  chacun  ce  qui  lui 
était  dû,  et  a  mérité  par  là  comme  par  l'intégrité  d'une  vie 
irréprochable  et  féconde,  toute  consacrée  à  la  famille  et  au 
travail,  de  jouir  de  l'estime  et  de  la  vénération  do  tous  ceux  qui 
l'ont  connu  et  de  laisser  le  plus  beau  renom  d'homme  et  de 
savant  qu'il  soit  possible  de  souhaiter. 

Sa  fin  calme  et  sereine  a  été  le  couronnement  d'une  si  belle 
vie.  Il  est  pour  ainsi  dire  mort  debout  devant  la  page  com- 
mencée, entouré  de  ses  enfants  qui  l'aimaient  comme  il  les 
aimait  et  préoccupé  jusqu'au  dernier  moment  des  travaux  et 
des  études  qui  avaient  fait  la  consolation  et  l'honneur  de  son 
existence  tout  entière. 

Pour  nous,  membres  de  la  Société  Nationale  d'Horticulture, 
son  souvenir  restera  comme  celui  d'un  des  patriarches  de  notre 
Société.  Son  œuvre  imposante  contient  les  monuments  de  notre 
vie  et  de  nos  travaux  pendant  près  d'un  demi-siècle,  et  son 
exemple  nous  guidera  dans  la  voie  laborieuse  où  nous  l'avons  vu 
marcher  tant  d'années  devant  nous  à  la  poursuite  de  la  justice, 
du  progrès  et  de- la  vérité. 


SUR    UN   MEMOIRE    MANUSCRIT    DE    M.    COUDEYRAS. 


RAPPORTS 


Sur  un  mémoire  manuscrit  de  M.  Goudeyras,  instituteur  a  Pan- 
tin, INTITULÉ  :  «  L'Horticulture  et  la  Botanique,  a  l'école 
primaire  »; 

M.  MussAT,  Rapporteur. 

M.  Goudeyras,  instituteur  à  Pantin,  a  adressé,  pour  être  sou- 
mis à  l'appréciation  de  la  Société,  un  mémoire  manuscrit  sur 
l'enseignement  de  la  Botanique  et  de  l'Horticulture  à  l'école 
primaire. 

Se  tenant  dans  les  limites  d'une  sage  sobriété  relativement 
aux  considérations  générales  (toujours  plus  ou  moins  vagues, 
et  si  faciles  à  développer)  sur  l'utilité  de  cet  enseignement, 
l'auteur  a  préféré  exposer  sans  prétention,  d'une  façon  nette  et 
précise,  les  procédés  qu'il  emploie  au  regard  des  enfants  qui 
fréquentent  l'école  dont  il  a  la  direction,  et  aussi  les  résultats 
qu'il  en  obtient. 

M.  Goudeyras  estime  à  juste  titre  que  l'enseignement  de  l'Hor- 
ticulture doit  être  précédé  de  celui  de  la  Botanique,  la  connais- 
sance au  moins  sommaire  de  l'organisation  et  de  la  physiologie 
des  plantes  lui  parait  indispensable  pour  comprendre  et  mettre 
en  pratique  les  procédés  de  culture  auxquels  on  les  soumet. 

D'après  ce  qu'il  nous  dit  dans  le  mémaire  dont  il  est  question, 
sa  méthode  est  presque  exclusivement  objective,  ce  dont  on  ne 
saurait  trop  le  louer.  Toutes  les  leçons  sont  données  les  élèves 
ayant  à  la  main  ou  sous  les  yeux  les  objets  dont  il  est  traité. 
Ainsi,  c'est  par  l'analyse  sommaire  de  la  fleur  et  des  autres  par- 
ties de  la  plante  faite  par  les  élèves  eux-mêmes,  sous  sa  direc- 
tion, qu'ils  arrivent  sans  peine  à  acquérir  des  notions  exactes 
sur  la  forme,  la  consistance,  la  position  relative  des  organes, 
leur  nombre,  etc.  Par  ce  moyen  les  enfants  se  familiarisent  vite 


1)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


58  RAPPORTS. 

avec  les  espèces  indigènes,  au  point  de  pouvoir  bientôt  herbo- 
riser avec  fruit.  Un  résumé  des  leçons  orales  en  fixe  le  souvenir, 
auquel  viennent  se  joindre  le  dessin  des  organes,  dans  la  limite 
du  possible,  et  la  conservation  en  herbier  des  sujets  d'étude. 

Un  tableau  synoptique  des  familles  végétales  les  plus  connues 
nous  montre  le  système  de  classification  suivi  par  l'auteur.  C'est 
un  abrégé  du  système  classique.  Il  y  aurait  sans  doute  quelques 
réserves  à  faire  à  ce  sujet;  mais,  comme  il  le  dit  lui-même,  il  ne 
s'agit  pas  ici  de  faire  des  botanistes  de  profession. 

A.UX  notions  d'organographie  élémentaire  succèdent  bientôt 
des  renseignements  appropriés  à  l'intelligence  des  enfants  sur 
la  structure  et  le  fonctionnement  des  organes.  C'est  ainsi  que 
l'absorption  par  les  racines,  la  circulation,  la  respiration,  la 
reproduction  passent  successivement  sous  leurs  yeux,  en  ce 
qu'elles  ont  d'essentiel.  Ici  encore  des  expériences  simples  ten- 
dent à  faciliter  la  compréhension  des  phénomènes. 

C'est  seulement  à  ce  moment  que,  munis  de  connaissances 
précises,  les  élèves  passent  à  l'étude  de  l'Horticulture  propre- 
ment dite.  L'influence  du  sol,  de  l'humidité,  de  la  lumière, 
l'usage  des  engrais  et  leur  utilité  sont  alors  enseignés,  ainsi  que 
les  procédés  de  culture  appliqués  aux  plantes  les  plus  usuelles. 
Les  opérations  principales,  semis,  bouturage,  grefl'e,  taille,  etc., 
sont  exécutées  par  tous,  et  c'est  plaisir,  dit  l'auteur,  de  voir  les 
enfants  s'escrimer  à  qui  mieux  mieux  pour  bien  réussir. 

En  résumé,  la  méthode  préconisée  et  mise  en  œuvre  par 
M.  Coudeyras  paraît  bien  conçue,  bien  adaptée  aux  jeunes 
intelligences  auxquelles  il  a  aff'aire,  et  il  n'est  point  douteux 
que,  judicieusement  appliquée,  elle  doive  donner  d'excellents 
résultats.  On  sent  d'ailleurs,  en  lisant  le  mémoire  en  question, 
que  l'auteur  aime  la  science  dont  il  parle,  ce  qui  sera  toujours 
le  meilleur  moyen  de  conquérir  son  auditoire. 

J'ai  l'honneur  de  proposer  le  renvoi  du  travail  de  M.  Cou- 
deyras à  la  Commission  des  récompenses. 


SUR   LE    CONCOURS   d'ORCHIDÉES.  59 

Sur  le  Concours  d'Orcuidées 

DE    LA    séance    du    26    NOVEMBRE    1894    (1); 

L.  Morin,  Rapporteur.* 

Guidé  par  M.  Savoye,  le  Jury  se  composait  de  MM.  Bergman 
père,  Président;  Isoré,  Chenu;  L.  Morin,  Secrétaire. 

Neuf  concurrents  ont  pris  part  à  ce  Concours,  un  des  plus 
intéressants  qu'ils  nous  ait  été  donné  de  voir. 

En  première  ligne  nous  citerons  M.  Du  val,  horticulteur  à  Ver- 
sailles, quia  obtenu  une  grande  médaille  d'argent  pour  un  lot 
important  d'Orchidées  parmi  lesquelles  nous  avons  remarqué  : 
une  très  belle  variété  du  Cattleya  Pinelli,  de  Cattleija  labiata,  le 
charmant  Cypripediimi  Charlesivorthu,  un  bon  pied  d'Odonto- 
glossum  grande  d'une  floraison  remarquable,  etc. 

Une  grande  Médaille  d'argent  a  été  accordée  à  M.  Niisson, 
fleuriste,  rue  Auber,  à  Paris,  pour  un  magnifique  pied  de  Vanda 
cœrulea,  d'une  végétation  luxuriante,  portant  deux  hampes  et 
des  fleurs  d'une  rare  beauté. 

M.  Driger,  jardinier  chef  au  château  du  Monastère,  à  Ville- 
d'Avray,  a  obtenu  une  grande  Médaille  d'argent  pour  un  lot 
important  d'Orchidées  bien  choisies,  parmi  lesquelles  nous 
citerons  les  Cattleya  Loddigesii,  labiata  autumnalis,  Leopoldi, 
prsestans^  etc;  un  très  bon  pied  de  Cypripedium  callosum,  les 
Oncidium  Rogersi  et  crispum,  etc. 

M.  Doin,  amateur  à  Paris,  avait  apporté  quelques  plantes  très 
remarquables  comme  variété,  et  comme  floraison^  lesquelles  lui 
ont  valu  une  grande  Médaille  d'argent.  Nousàvons  remarqué  dans 
ce  lot  :  un  très  bon  pied  de  Cymbidium  Hookerianum,  le  Cym- 
bïdium  grandiflorum,  un  magnifique  pied  de  Catasetum  Bun- 
gerotlii^  les  Oncidium  tigrinum  et  Forbesii,  un  superbe  Sophro- 
nitis  grandiflora,  un  Saccolabium  et  enfin  un  Miltonia  atrorubens. 

Une  collection  importante  de  Cypripedium  était  exposée  par 
MM.  Cappe  père  et  fils  qui  ont  obtenu  une  Médaille  d'argent. 
Nous  avons  noté  les  Cypripedium  xnanthum  superbum,  Leeanum, 
superciliare,  etc. 


(1)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


L 


60  COMPTE  RENDU 

Une  Médaille  d'argent  a  été  donnée  à  M.  Piret,  horticulteur  à 
Argenteuil,  pour  quelques  très  beaux  pieds  de  Cattleya  labiata 
aiitn77inalis ,  de  couleur  très  foncée. 

M.  Maron  a  obtenu  une  Médaille  de  bronze,  pour  quelques  pieds 
de  son  Cattleya  corbeilensis,  bien  présenté. 

Une  Médaille  de  bronze  a  été  également  obtenue  par  M.  Faroult, 
horticulteur  à  Argenteuil,  pour  un  très  joli  petit  lot  d'Anœcto- 
chilus,  dans  lequel  on  remarquait  les  Anœctochilus  Petola, 
elegans.  etc.  Un  pied  de  Goodyera  discolor. 

Enfin  des  remerciements  ont  été  accordés  à  M.  Servy  pour  un 
petit  lot  composé  exclusivement  de  fleurs  coupées.  Le  Jury  a  ex- 
primé ses  regrets  à  M.  Servy  de  n'avoir  pas  eu  les  plantes  à  juger. 

Tel  a  été,  Messieurs,  le  résultat  du  concours,  qui  nous  a  paru 
intéressant  et  très  réussi. 


COMPTES  RENDUS  D'EXPOSITIONS 


Compte  rendu  de  l'Exposition  d'horticulture  de  Coulommiers, 

tenue  en  septembre  1894, 

par  M.  Emile  Gappe,  Délégué. 

Désigné  par  la  Société  Nationale  d'Horticulture  de  France 
pour  la  représenter  à  l'Exposition  d'horticulture  de  Coulom- 
miers, je  me  suis  rendu  en  cette  ville  le  22  septembre,  pour 
prendre  part  aux  délibérations  du  jury  qui  était  ainsi  composé  : 
MM.  L.  Chauré,  directeur  du  Moniteur  d'Horticulture', 

Opoix,  jardinier-chef  au  Jardin  du  Luxembourg; 

A.  Testart,  délégué  de  la  Société  de  Senlis; 

Caillet,  délégué  de  la  Société  de  Vincennes; 

Bécheret,  délégué  de  la  Société  de  Meaux  ; 

Duclos,  délégué  de  la  Société  de  Gorbeil; 

Plaisant,  délégué  de  la  Société  de  Melun  et  Fontainebleau  : 

P.  Rain,  délégué  de  la  Société  de  Villemonble; 

Dervins  (Jules),  délégué  de  la  Société  de  Provins; 

Saint-Pée,  professeur  d'apiculture  à  Paris; 


(1)  Déposé  le  27  décembre  1804. 


DE  l'exposition  d'horticulture  de  coulommiers.  61 

et  de  votre  délégué,  à  qui  les  honneurs  de  présider  aux  opéra- 
tions du  Jury  ont  été  confiés;  M.  L.  Ghauré  remplissait  les  fonc- 
tions de  secrétaire  du  Jury,  qui  était  en  outre  accompagné  par 
M.  Josseau,  président  de  la  Société;  M.  Mie,  vice-président; 
MM.  Delamarre  et  Durocher,  secrétaires  et  de  MÎVI.  Plaisant, 
Heuzé,  Maréchal,  Lefèvre  et  Testard,  membres  de  la  commis- 
sion d'organisation. 

L'Exposition  que  nous  avions  à  examiner  était  installée  au 
rez-de-chaussée  de  l'Hôtel  de  Yille,  et,  sous  deux  spacieuses 
tentes  qui  abritaient,  l'une  les  fruits  et  les  fleurs  coupées,  l'autre, 
les  plantes  et  légumes;  le  tour  de  l'Hôlel  de  Ville  avait  été  dis- 
posé pour  recevoir  les  arbres  fruitiers,  arbres  d'ornement  et 
Conifères;  dans  le  vestibule,  la  place  d'honneur  était  réservée 
aux  Orchidées  et  plantes  de  serre  ;  la  salle  de  la  Justice  de  Paix 
contenait  les  collections  pour  l'instruction  horticole  et  les  pro- 
duits de  l'Apiculture,  très  développée  dans  la  région.  En  somme, 
cette  exposition  était  complète  sous  tous  les  rapports  ;  mais  nous 
avons  cependant  remarqué  que  la  culture  fruitière  et  maraî- 
chère, ainsi  que  la  culture  du  Rosier  y  tenait  la  place  la  plus 
considérable;  les  fruits  étaient,  en  eff'et,  très  nombreux  et 
d'une  beauté  remarquable^  comme  développement;  les  collec- 
tions de  Roses  étaient  aussi  nombreuses,  et  les  fleurs  étaient 
d'une  grandeur  et  d'une  fraîcheur  surprenantes. 

Après  un  minutieux  examen  des  lots  exposés,  le  Jury  a  classé 
les  exposants  dans  l'ordre  suivant  : 

Grand  Prix  d'honneur,  offert  part  M.  le  Président  de  la  Répu- 
blique à  M.  Gochet,  horticulteur  à  Suisnes,  pour  l'ensemble  de 
son  exposition  comprenant:  plantes  de  serre  chaude,  Orchidées, 
collections  de  Roses,  collections  de  fruits  et  arbres  fruitiers. 

Prix  d'honneur:  Médaille  d'or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de 
l'Agriculture,  à  l'École  Fénelon,  de  Vaujours  (îSeine-et-Oise), 
pour  l'ensemble  de  ses  collections  de  fruits,  légumes  et  collections 
servant  à  l'instruction  horticole. 

Médaille  d'or,  avec  félicitations  du  Jury,  à  MM.  Vilmorin- 
Andrieux  et  G's  à  Paris,  pour  un  magnifique  apport  de  Glaïeuls, 
Dahlias  et  Bégonias  tubéreux  en  fleurs  coupées; 

Médaille  d'or;  à  M.  Louis  Cartier  fils,  jardinier  au  château  de 


6  COMPTE    RENDU 

Neufmoutiers  pour  plantes  de  serre  variées;  Glaïeuls  et  collec- 
tions de  fruits. 

Médaille  d'or  à  M.  l'abbé  Bédé,  curé  à  Mouroux,  pour  l'en- 
semble de  son  exposition  apicole,  produits,  outillage,  matériel. 

Les  autres  médailles  d'or  ont  été  attribuées:  aux  plantes 
fleuries  et  fruits  de  M.  Gazonnois,  jardinier  au  château  de 
Ghailly;  aux  arbres  fruitiers  et  Clématites  de  M.  Georges  Bou- 
cher, pépiniériste  à  Paris; 

Aux  collections  de  fruits,  produits  apicoles  et  métier  à  pail- 
lassons de  M.  Plaisant,  arboriculteur  h  Voisins-de-Mouroiix  ; 

Aux  fruits  et  fleurs  coupées  de  M.  Giverne,  jardinier  à  Cou- 
lommiers  ; 

Aux  corbeilles  de  fruits  divers  de  xM.  Brochard,  propriétaire  à 
Tournan ; 

Enfin,  aux  collections  de  fruits  de  MAL  Sarget,  jardinier  à 
Goulommiers;  Gautier,  pépiniériste  à  Vitry  (Seine);  Lecouvreur, 
propriétaire  aux  Chapelles-Bourbon. 

M.  Grémy,  apiculteur  à  La  Houssaye,  a  également  obtenu  une 
Médaille  d'or,  pour  ses  produits  et  outils  apicoles,  ainsi  que 
M.  Floucaud,  65,  rue  de  Bagnolet,  à  Paris,  pour  ses  divers  appa- 
reils d'arrosage. 

Parmi  les  autres  lots  de  moindre  importance,  mais  également 
méritants,  des  Médailles  de  vermeil  ont  été  décernées  : 

A  M.  Chevalier,  arboriculteur  à  Montreuil,  pour  trente-quatre 
variétés  de  pèches,  et  un  plan  relief  figurant  les  cultures  de 
Montreuil  ; 

A  M.  C.  Vilcot,  pépiniériste  à  Bel-Air-de-La-Ghapelle-sur- 
Crécy,  pour  une  belle  collection  d'arbres  fruitiers  formés,  arbres 
d'agrément  et  Chrysanthèmes; 

A  M.  Toulon,  jardinier  à  Mouroux,  pour  collection  de  fruits 
et  corbeilles  de  fleurs; 

A  MM.  Forgeot  et  C^®,  à  Paris,  pour  collection  de  deux  cents 
variétés  de  Dahlias; 

A  M.  J.  Denis,  àMontanglaust,  avec  félicitations  pour  son  her- 
bier. 

De  nombreuses  Médailles  ont  été,  en  outre,  décernées  à  divers 
apports  comprenant  des  fruits  en  quantité,  des  légumes,  et  aux 


DE   L  EXPOSITION    1)  HORTICULTURE    DE   COULOMMIERS.  63 

collections  servant  à  l'instruction  horticole,  exposées  par 
MM.  Deshayes,  instituteur  à  Ferrières-en-Brie;  Faugé,  institu- 
teur à  Marolles-en-Brie;  Marcou,  instituteur  à  Pontcarre'  ;  Nicolas, 
instituteur  à  Brou,  etc.,  etc. 

Avant  de  terminer,  je  ne  manquerai  pas,  Messieurs,  de  men- 
tionner un  prix  décerné  par  la  Société  d'Horticulture  de  Gou- 
lommiers,  bien  que  ce  prix  ne  paraisse  pas  absolument  la  récom- 
pense d'un  travail  horticole;  mais  l'originalité  de  l'idée  mérite 
d'être  rapportée. 

11  s'agit  d'une  prime  de  100  francs  offerte  par  un  généreux 
membre  de  la  Société,  pour  être  décernée  à  la  mère  de  famille 
habitant  l'arrondissement  et  ayant  le  plus  grand  nombre 
d'enfants  vivants. 

Comme  le  faisait  spirituellement  remarquer  M.  Mie,  vice-pré- 
sident de  la  Société,  «  ce  généreux  collègue  estime  sans  doute, 
que  la  plus  intéressante  des  cultures  est  la  culture  humaine,  et 
c'est  pour  cette  raison  qu'il  a  choisi  l'Exposition  d'Horticulture 
pour  offrir  sa  prime.  » 

12  candidates  se  sont  présentées  ayant  de  six  à  douze  enfants. 
La  douzième,  M™®  Mangin,  laborieuse  ouvrière  des  champs, 

pouvant  en  compter  seize,  a  naturellement  obtenu  la  prime  de 
100  francs. 

Je  termine,  Messieurs,  en  vous  faisant  part  de  l'accueil  cor- 
dial qui  a  été  fait  à  votre  délégué,  et  j'en  remercie  vivement 
M.  le  Président  Josseau,  M.  Mie,  Vice-Président,  et  les  membres 
de  la  Société  de  Coulommiers,  notamment  notre  collègue 
M.  E.  Delamarre,  qui  y  remplit  avec  un  zèle  infatigable  les  fonc- 
tions de  Secrétaire. 

Rectification 

On  a  omis  de  citer,  dans  le  procès-verbal  de  la  séance  du  23  oc- 
tobre 1894,  la  présentation,  par  M.  Hatret,  de  fleurs  des  variétés 
de  Dahlia  :  Perle  de  la  Tête  d'or,  le  Colosse,  le  Siam  ou  Grand 
Alexis,  Gloriosa  et  Charles  Hubert. 


Le  Secrétaire-rédacteur-gérant  y 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1.  rue  Cassette. 


64 


JANVIER    1895 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Reine, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

Ka*— 

a 

H 

-^ — ■ 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU   CIEL 

Q 
1 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

0,5 

3,9 

756,5 

761 

NO. 

Pluie  dans  la  nuit,  auageux,  un  peu  de 

neige. 

2 

—  i,6 

2,3 

761,5 

756 

NO. 

Couvert,  neige  assez  abondante  l'apr.- 
midi,  éclaircies  le  soir. 

3 

—  1,6 

2,2 

744,5 

747,5 

NE. 

Neige  dans  la  nuit,  couvert,  il  voltige 
de  la  neige,  éclaircies  le  soir. 

4 

-  1,0 

1,4 

753,5 

754,5 

N. 

Couvert,  un  peu  de  neige  l'après-midi. 

5 

—  1,0 

1,9 

750 

756,5 

N. 

Couvert  le  matin,  nuageux,  il  voltige 
de  la  neige. 

6 

-  5,0 

0,2 

756,5 

753,5 

N. 

Couvert. 

7 

—  ^,6 

-  1,3 

749,5 

752,  5 

NNE.  NE. 

Nuageux. 

8 

—  3,0 

1,3 

754 

754,5 

N.  NE. 

Nuageux. 

9 

—  2,3 

—  0,1 

756 

758,5 

E.  ENE.  E. 

Couvert    et    très    sombre    le    matin, 
nuageux. 

10 

—  4,6 

1,4 

758,5 

757 

N. 

Couvert  et  neige  le  matin,  clair. 

11 

—  11,6 

0,5 

757,5 

757 

N.  NO. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  nua- 
geux l'après-midi,  clair  le  soir. 

12 

—41,2 

—  4,3 

755 

745 

SE. 

Givre,  nuageux  le  matin,  couvert  le 
soir,  grésil. 

13 

—  6,1 

5,7 

742,5 

744,5 

so. 

Pluie  dans  la  nuit  et  dans  la  matinée, 
verglas,  nuageux. 

l'i 

0,4 

7,0 

742 

741,5 

s. 

Nuageux  le  matin,  couvert. 

15 

0,1 

8,0 

741 

741,5 

s. 

Couvert   le  matin,  nuageux,  pluie  le 
soir. 

16 

-  0,1 

9,2 

740,5 

744 

so. 

Pluie  abondante  dans  la  nuit,  nuageux. 

n 

3,1 

8,1 

745,5 

751 

so. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

18 

-    l,^i 

8,2 

757,5 

760 

s. 

Nuageux,  petite  pluie  l'après-midi. 

19 

—  1,6 

5,2 

760 

754 

s. 

Nuageux  le  matin,  couvert  et  pluvieux. 

20 

3,6 

14,3 

753,5 

751 

s. 

Pluie    dans    la  nuit,    très    nuageux, 
légèrement  pluvieux  l'après-midi. 

21 

6,3 

10,4 

754 

753 

0.  NO. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert,  pluie  de 
nouveau  dans  la  plus  grande  partie  de 
la  soirée. 

22 

—  2,3 

3,4 

759 

758 

N. 

Presque  clair. 

23 

-  0,4 

7,0 

750,5 

754 

N. 

Couvert   et  pluvieux,    gelée  et  neige 
l'après-midi,  nuageux,  clair  le  soir. 

24 

-  2,8 

3,5 

756,8 

744 

ONO. 

Très  nuageux,  pluie  mêlée  de  neige. 

25 

1,1 

4,0 

747,  5 

751,5 

NO. 

Tempête  dans  la  nuit,  couvert  et  lé- 
gèrement pluvieux,  quelques  éclaircies, 
un  peu  de  neige  le  soir. 

20 

—  3,7 

l."? 

755,5 

754,5 

0. 

Clair  de  grand  matin,  nuageux,  il  vol- 
tige de  la  neige  qui,   le   soir,  devient 
plus  abondante. 

27 

-  5,0 

—  1,8 

754,5 

758 

NO.  NE. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

28 

-12,9 

-  0,9 

760 

764 

N.  0. 

Clair    de    grand   matin ,    légèrement 
nuageux,  le  matin,  couvert,  puis  neige 
abondante. 

29 

-  7,5 

1,3 

766 

765,5 

ONO. 

Couvert  le  matin,  nuageux,  il  voltige 
de  la  neige  qui,   le  soir,  devient  plus 
abondante. 

30 

—  12,8 

—6,3  1 

766 

764,5 

E.  N. 

Nuag.  le  matin,  couv.,  bise  glaciale. 

31 

—  4,7 

—  0,5 

761 

759,5 

NNE. 

Couvert,   grésil,  neige  presque  toute 
l'après-midi. 

1.  Dans 

l'après-midi  le  thermc 

mètre  est  descen 

du  à  —  9  degrés. 

AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  rintroduclion 
ou  l'obleniion  de  Plantes  ornemenlales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  C')mité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  nn 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Médaille  d'or  du  Comité  de  Floriculture.  —  Le  Comité  de 
Floriculiure  a  décidé  d'oiïrir  une  médaille  d'or  à  l'Exposition 
internationale  de  mai  189o.  Celte  médaille  sera  attribuée  à  une 
culture  spéciale,  celle  du  r-aclisin,  qui  semble  un  peu  aban- 
donnée de  nos  jours. 

Le  Comité  de  l'Art  des  Jardins  a  décidé,  dans  sa  séance  du  14  fé- 
vrier 1895,  d'ouvrir  une  souscription  parmi  ses  membres,  pour 
offrir  une  récompense  à  rArchitecte-Paysagiste  qui  présentera  à 
l'Exposition  de  lS9o  un  projet  de  Parc  le  plus  parfait,  exécuté  ou  non. 


La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  a  décidé  de  tenir 
une  Exposition  iiiteriiatioiialc  du  22  au  28  mai  I8Î>5. 
Un  Congrès  înîci'nalional  horticole  aura  lieu  à  la  même 
époque. 


OFFRES    ET   DEMANDES    D'EMPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


^VIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 
Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orcliidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  int<ntion. 

. ■^- 

CONCOURS  OUVERTS   DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3«  série,  IV,  1882.  pp.  G31 
et  753.) 

Série  IIL  T.  XVU.  Gabier  de  février,  publié  le  10  mars  1895.  5 


66  PROCÈS-VERBAUX. 

Concours  annuels. 
Médaille  Veiller.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 
Prix  Joiibert  de    VHiberderie.  —   Le    JO   janvier   1889,   le    Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D'"  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  deux  mille  cinq  cents  francs  à  décerner  au  nom  de 
ce  généreux  donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié 
récemment  et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  Fflorticulture  maraî- 
chère, l'Arboriculture    et    la*  Floriculture  réunies,    considérées 
dans  leurs  usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.   Le  concours 
est  permanent  et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 
Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra   être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  o  et  81). 


PROCES -VERBAUX 


SÉANCE  DU  14  FÉVRIER  1895. 

Présidence  de  M.  Cil.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures  et  demie. 

164  membres  titulaires  et  20  membres  honoraires  ont  signé 
les  registres  de  présence. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  proclame,  après  un  vote  de  l'Assemblée, 
l'admission  de  23  nouveaux  membres  titulaires  dont  la  présen- 
tation, faite  à  la  dernière  séance,  n'a  pas  rencontré  d'opposition. 

En  l'absence  de  M.  le  Secrétaire  général,  M.  le  Secrétaire 
général-adjoint  informe  la  Société  des  pertes  qu'elle  vient 
d'éprouver  par  les  décès  de  MM.  Beaume  père,  de  Boulogne 
(Seine),  et  Boulât  (Louis),  de  Troyes  (Aube),  31embres  titulaires. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

Une  lettre  de  M.  Moltetqui  adresse  le  deuxième  volume  broché 
de  sa  traduction  du  Dictionnaire  d'Horlicullure  de  M.  Nichol- 
son,  et  qui  rappelle  la  demande  d'examen  pour  le  prix  Joubert 
de  l'Hiberderie  qu'il  a  faite  en  remettant,  l'an  dernier,  le  pre- 

]\r^  j5.  —  La  Gommissiou  de  Rédaction  déclaie  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  Tinserlion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bihté  des  opinions  qu  ils  y  expriment. 


SÉANCE  DU  14  FÉVRIER  1895.  67 

mier  volume.  M.  Mottet  a  joint  à  cet  envoi  un  exemplaire  du 
Guide  de  multiplication  des  végétaux,  qu'il  vient  de  publier  et 
qu'il  prie  de  faire  examiner  par  une  Commission  spéciale. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

1°Une  circulaire  annonçant  que  la  Société  centrale  d'Horti- 
culture de  Caen  et  du  Calvados  tiendra  une  Exposition  interna- 
tionale d'Horticulture  à  Caen,  dans  la  première  semaine  de 
novembre  1895, 

2°  Le  règlement  et  le  programme  d'une  Exposition  de  Roses 
et  de  plantes  ornementales  que  la  Société  Royale  d'Horticulture 
de  la  province  de  Namur  (Belgique)  tiendra  au  Kursaal,  à 
Namur,  les  30  juin  et  1^^' juillet  1895. 

3°  Une  circulaire  de  la  Société  des  Agriculteurs  de  France, 
émanant  de  la  Commission  monétaire  permanente,  qui  sollicite 
des  adhésions  pour  la. création  d'une  Ligue  nationale  bimétal- 
lique dont  le  but  serait  l'institution  du  «  Bimétallisme  universel  ». 

G.  —  Ouvrages  destinés  a  la  bibliothèque  : 

La  Bouillie  tanno-cuprique  appliquée  au  traitement  dumildew 
de  la  Vigne  et  des  maladies  de  la  Tomate,  Pomme  de  terre,  etc. 
Communication  présentée  à  la  Société  nationale  d'Agriculture 
et  à  l'Académie  des  Sciences  par  MM.  Joué  et  Crouzel.  La  Réole 
(Gironde),  décembre  1894. 

Promenades  horticoles  au  Parc  de  Gand,  par  M.  Hubert  van 
Huile.  Gand,  1893,  1  vol.  in-8%  127  pages. 

Notice  sur  rétablissement  d'Horticulture  de  M.  Ed.  Pgnaert 
mm  Geert,  nouvelle  édition,  par  M.  Ch.  de  Bosschere,  Membre 
correspondant  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France, 
Gand,  1893,  in-8%  16  pages. 

La  situation  de  Vindustrie  horticole  en  Belgique,  par  M.  Ed. 
Pynaert  van  Geert,  Membre  correspondant  de  la  Société  natio^ 
nale  d'Horticulture  de  France,  Gand,  1894,  in-8°,  11  pages. 

Du  Jute,  de  sa  culture  et  de  son  acclimatation  dans  nos  colonies, 
par  M.  Jules  Grisard.  Extrait  de  la  Bévue  des  Sciences  natu- 
relles appliquées,  in-8°,  14  pages. 

Bapport  sur  la  participation  de  la  Belgique  à  VFxposition 
universelle  de  Pomologie,  à  Saint-Pétersbourg,  par  M.  Pynaert, 
in-8*',  14  pages, 


68  PROCÈS-VERBAUX. 

34®  livraison  du  Dictionnaire  pralique  d^ Horticulture,  par 
M.  Nicholson,  traduit  par  M.  Mottet. 

Informations  et  renseignements  publiés  par  le  ministère  de 
l'Agriculture,  n°«  4,  5  et  6,  26  janvier,  2  et  9  février  1895. 

Il  est  fait  dépôt  sur  le  bureau  des  documents  suivants  : 

Rapport  sur  le  forçage  des  Azalea  de  M.  Debille,  horticulteur 
à  Versailles,  par  M.  Georges  Truffant. 

Rapport  sur  VExposition  horticole  de  Cannes  (Alpes-Mari- 
times), par  M.  H.-L.  de  Yilmorin. 

Sur  un  lot  de  Pommes  rapportées  de  r Exposition  fruitière  de 
Saint-Pétersbourg,  rapport  fait  par  M.  Michelin  au  nom  du 
Comité  d'Arboriculture  fruitière. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  soumis  à  l'exa- 
men des  Comités  compétents  : 

i°  Par  M.  Louvet,  jardinier  chez  M.  Provot,  à  Domont  (S. -et-0). 
six  pots  de  Fraisiers  (plants  de  Tannée)  :  un  de  la  variété 
D""  Morère,  mis  en  végétation  première  quinzaine  de  novembre  ; 
quatre  de  la  variété  Marguerite  Lebreton,  portant  des  fruits 
mûrs,  mis  en  végétation  fm  novembre  ;  un  de  cette  dernière 
variété  avec  fruits  en  bonne  voie  de  maturation,  mis  en  végéta- 
tion vers  le  io  décembre.  Une  prime  de  1'"  classe  est  accordée 
pour  cette  présentation. 

2°  Par  M.  Congy,  chef  potagiste  au  domaine  de  Ferrières-en- 
Brie  (Seine-et-Marne),  une  botte  de  superbes  Asperges.  Dans 
une  note  jointe  à  son  apport,  M.  Congy  expose  le  procédé  de 
culture  qui  lui  a  permis  d'obtenir  les  produits  dont  il  montre  un 
échantillon  :  «  Le  18  mars  1893,  sur  une  couche  préparée  à  cet 
effet,  j'ai,  dit-il,  planté  des  griffes  d'un  an,  de  la  maison  Godefroy- 
Lebœuf,  d'Argenteuil,  A.  Belin,  successeur.  Voici  le  mode  de 
plantation  que  j'ai  mis  en  pratique  :  j'ai  ouvert  deux  tranchées 
de  1  m.  40  de  largeur  sur  une  longueur  de  22  m.  10  et  1  mètre 
de  profondeur,  ce  qui  m'a  permis  de  placer  deux  rangées  de 
34  châssis  séparées  par  un  sentier  de  0  m.  60. 
'  «  J'ai  fait,  en  même  temps,  un  semblable  travail  pour  ma 
deuxième  saison.  Ensuite  j'ai  mis  dans  le  fond  des  tranchées, 
sur  une  épaisseur  de  0  m.  30  environ,  des  fagots  que  j'ai  recou- 
verts d'une  couche  de  fumier  de  0  m.  60  et  enfin  du  terreau. 


SÉANCE  DU  li  FÉVRIER  1895.  69 

((  Cette  couche  a  été  faite  six  semaines  avant  la  plantation  pour 
qu'elle  n'ait  plus,  à  ce  moment,  qu'une  chaleur  douce. 

«  Pendant  Tannée  1893,  j'ai  donné  tous  les  soins  ordinairesque 
réclame  l'Asperge  :  arrosages,  engrais,  binages,  etc. 

«  La  deuxième  année,  en  1894,  j'ai  répandu  sur  mes  griffes  du 
bon  terreau  ;  j'ai  donné  aussi  des  arrosages  quand  le  besoin  s'en 
est  fait  sentir.  Il  est  sorti  des  turions  de  toute  beauté.  C'est  ce 
qui  m'a  décidé  à  forcer  mes  griffes  une  année  plus  tôt  que  je 
n'en  avais  l'intention  :  les  résultats  ont  été  au  delà  de  mes  espé- 
rances. 

«  J'ai  commencé  à  forcer  ma  couche  de  première  saison  d'As- 
perges, le  15  novembre  1894  ;  elle  a  donné  pendant  deux  mois. 
Ma  seconde  saison  est  forcée  depuis  le  15  janvier  et  j'ai  commencé 
à  cueillir  des  Asperges  huit  jours  après.  » 

Sur  la  proposition  du  Comité  de  Culture  potagère,  l'Assemblée 
accorde  à  M.  Congy  une  prime  de  1'-  classe,  avec  félicitations. 

3°  Par  M.  Berthault  (Jean),  horticulteur  à  Saint-AIard,  près 
Dammartin-en-Goële  (Seine-et-Marne),  un  lot  de  Witloof  ou 
Endives  d'une  remarquable  beauté.  Pour  cette  présentation, 
M.  Berthault  reçoit  un  rappel  de  prime  de  l'^  classe,  avec  félici- 
tations. 

4°  Par  la  maison  Vilmorin-Andrieux  et  C'%  20  variétés  de 
Primevères  de  Chine  appartenant  aux  groupes  des  frangées,  à 
feuilles  de  Fougère,  géantes  et  à  fleurs  doubles.  L'Assemblée 
ratifie  la  proposition  du  Cotnité  de  Floriculture  consistant  à 
accorder  uno  prime  de  l''®  classe  avec  félicitations  pour  cette 
belle  présentation,  faite  en  vue  de  montrer  les  progrès  qui  se 
réalisent  dans  l'amélioration  de  l'une  de  nos  plantes  d'ornement 
les  plus  recherchées. 

5°  Par  M.  Touret  (Pierre),  jardinier  à  la  Yarenne-Saint-Hilaire 
(Seine),  au  nom  de  M.  Labarrière,  de  Charleville  (Ardennes), 
6  fruits  d'une  Poire  nouvelle,  de  semis,^  nommée  par  le  pré- 
sentateur Alexandre  III  e\.  pour  lesquels  il  lui  est  accordé  des 
remerciements.  L'arbre  n'a  pas  été  taillé; il  a  donné  cette  année, 
comme  première  récolte,  250  fruits.  Le  Comité  d'Arboriculture 
fruitière  a  trouvé  ces  fruits  beaux,  à  chair  fondante,  sucrée,  peu 
parfumée.  Ils  méritent  d'être  étudiés.  • 


70  PROCÈS-VERBAUX. 

6°  Par  M.  Pichon(S.),  39,  rue  Saint-Denis,  à  Lagny  (Seine-et- 
Marne),  des  Pommes  appartenant,  les  unes  à  la  variété  nommée 
Faro,  fruit  de  marché,  pas  de  première  qualité,  mais  néanmoins 
recommandable,  les  autres  à  une  variété  obtenue  de  semis.  Ces 
dernières  assez  grosses,  à  chair  ferme,  sucrée,  pourraient  être 
cultivées  pour  le  marché.  Sur  la  proposition  du  Comité  d'Ar- 
boriculture fruitière,  l'Assemblée  vote  des  remerciements  à 
M.  Pichon. 

M.  le  Président  remet  les  primes  aux  personnes  qui  les  ont 
obtenues.  L'un  de  MM.  les  Secrétaires  annonce  de  nouvelles 
présentations. 

La  séance  est  levée  à  trois  heures. 


SÉANCE    DU    28    FÉVRIEn     1895. 
Présidence  de  M.  Ch.  Joîy,  Vice-Président  de  la  Société 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures  et  demie. 

Les  registres  deprésence  ont  reçu  les  signatures  de  1 69  membres 
titulaires  et  28  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  proclame,  après  un  vote  de  l'Assemblée, 
l'admission  de  22  nouveaux  membres  titulaires. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  que  la  Société  a  subi  quatre 
pertes  regrettables  par  les  décès  de  M.  Battaille  (Charles),  ingé- 
nieur civil,  à  Saint-Maur-les-Fossés  (Seine),  membre  titulaire  de- 
puis 1891  ;  de  M.  le  comte  Yigier  (Joseph),  de  Paris,  membre  de 
la  Société  depuis  1862;  de  M.  Berger  (Auguste),  horticulteur  à 
Yerrières-le-Buisson  (Seine),  membre  honoraire,  qui  faisait 
partie  de  la  Société  depuis  Tannée  1853;  de  M.  Leroy  (André), 
négociant  à  Dammartin  (Seine-et-Marne). 

Il  apprend  ensuite,  qu'à  l'occasion  de  son  voyage  à  Nevers, 
M.  le  Ministre  de  l'Agriculture  a  nommé   chevalier  du  Mérite 
agricole  un  de  nos  collègues,  M.  Pathouut,  jardinier  à  Gorbigny. 
Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend : 


SÉANCE    DU    28    FÉVRIER    1895.  71 

A.  —  CoRilESPO.NDANCE    MANUSCRITE  l 

Lettre  de  la  Société  d'horticulture  du  canton  de  Dammartin 
(Seine-et-Marne),  annonçant  qu'une  Exposition  horticole  et  agri- 
cole aura  lieu  à  Dammartin,  au  mois  d'août  prochain,  à  une 
date  correspondant  avec  la  fête  patronale  du  pays. 

B.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliotdèoue  : 

Note  de  M.  le  D"^  Trabut,  membre  correspondant  de  la  Société  : 
Les  vieilles  questions  en  matière  d'acclimatation,  in-S",  4  p. 
(Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  cV Horticulture  à' k\^Qv.) 

Informations  et  renseignements  publiés  par  le  Ministère  de 
l'agriculture  n°  7  (16  février  1895)  et  n°  8  (23  février  1893). 

M.  le  Secrétaire  général  fait  ensuite  connaître  les  résultats  du 
concours  d'Orchidées  qui  a  eu  lieu  avant  la  séance  et  qui  a  été 
très  remarquable  (1).  Le  Jury,  composé  de  MM.  Savoye,  Opoix, 
Bergman  (F.),  Bullier,  Boizard  (E.),  Leroy,  a  décerné  les  récom- 
penses suivantes  : 

Grandes  médailles  de  vermeil  à  M.  Page,  jardinier  chez 
M.  Robert  Lebaudy  et  à  MM.  Cappe,  père  et  fils; 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Mantin  ; 

Grandes  médailles  d'argent,  à  M.  Bert  (Etienne)  et  à  M.  Dallé; 

Médailles  d'argent  à  M.  Élie  (Alfred)  et  à  M.  Duval  ; 

Médailles  debronze,'à  M.  Courmontagne  et  à  M.  Piret  (Louis). 

Remerciements  à  MM.  Leroy  (François)  et  Driger. 

Les  objets  suivants  ont  été  déposés  sur  le  bureau  pour  être 
examinés  par  les  Comités  spéciaux  : 

1"  Par  MM.  Forgeot  et  G'%  horticulteurs  grainiers,  8,  quai  de 
la  Mégisserie,  à  Paris,  une  collection  de  Cinéraires  (Gineraria 
cruenta)  comprenant  de  nombreuses  variétés  et  pour  laquelle  il 
leur  est  décerné  une  prime  de  3^  classe. 

2°  Par  M.  Millet,  horticulteur  à  Bourg-la-Reine  (Seine),  des 
potées  de  Muguet  à  grande  fleur.  Le  présentateur  fait  observer 
que  la  floraison  de  cette  belle  plante  a  été  obtenue  par  une 
culture  sur  couche  avec  une  température  variant  entre  12 
et    15  degrés  alors  que,  jusque  dans  ces  derniers  temps^  on 


(1)  Un  compte   rendu    de    ce    concours   sera  publié   ultérieure- 
ment. 


72  NOMINATIONS. 

prélendait  qirune  température  de  25  di  grés  était  nécessaire. 
Une  piinie  de  3"  classe  avec  félicitations  Ini  est  accordée. 

M.  Millet  montre,  en  outre,  une  superbe  série  de  vaiiétés  nou- 
velles de  Violettes  pour  lesquelles  il  reçoit  une  prime  de 
1'"°  classe. 

Sur  la  demande  de  MM.  Besnard  père,  fils  et  gendi-e,  rue  Geof- 
froy-Lasnier,  28,  à  Paris,  une  Commission  composée  de  MM.  Gar- 
not,  Lebœuf  (Henri),  Gennari,  Blanquier.  Bourrette,  a  été  nommée 
par  le  Comité  des  Industries  horticoles,  à  l'edet  d'examiner  un 
Pulvérisateur  perfectionné  pour  l'emploi  de  l'acide  sulfurique. 
MM,  Besnard  ont  imaginé  cet  appareil  en  vue  du  traitement  de 
l'anthracnose  de  la  Vigne,  qui  consiste  à  badigeonner,  en  hiver, 
avant  le  bourgeonnement,  la  partie  aérienne  de  la  Yigne  avec 
une  dissolution  d'acide  sulfurique  à  6°  Baume. 

11  est  fait  dépôt  sur  le  bureau  du  document  suivant  : 

Notice  biographique  sur  M.  Larivière,  par  M.  Lavoivre. 

L'un  de  MM.  les  Secrétaires  annonce  de  nouvelles  présentations 
et  la  séance  est  levée  à  trois  heures. 


NOMINATIONS 


SÉANCE    DU    14    FÉVRIER    189o. 

MM. 

1.  Alluard  (G.),  12,  place  Daupliinc,  à  Paris,  présenté  par  MM.  de 

Vilmorin  et  A.  ïhéry. 

2.  Anfroy  [(Henri),  fabricant   de   claies,  de   paillassons,  à  Andiily, 

près  Montmorency  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Anfroy 
et  Pradiues. 

3.  Besnier  (Eugène),   fabricant  de   chariots  à    déplanter  les   gros 

arbres,  quai   de    SainL-Cloud,  à   Saint  Cloud    (Seine-et-Oise), 
présenté  |>ar  MM.  Deny  et  Marcel. 

4.  BuRi'EE  (NV.   Allée),  475,  Norlh  Fifth  Street,  à  Phiiadelpbia  Pa 
-    (États-Unis),  présenté  par  MM.  H.  L.  de  A'ilmorin  et  Bois  (D.). 

5.  Del.ujarre    (E."!,   jardinier    chez  M.    Oriol,   à   Épuiay-sur  Seine 

(Seine),  présenté  par  MM.  Francin  et  Gorion. 

6.  EsPAULLARD  (H.),   ruc  Béthésy,   24,  à  Noisy-le-Sec,  (Seine),  pré- 

senté par  MM.  Hibert  (J.)  et  EspauUard  (N.). 


SÉANCE   nu   14   FÉVRIER    1895.  73 

7.  Tlament,   propriétaire,  à    lîièvres    (Seine- el-Oise),  présenté   par 

MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

8.  FiNOT  (Louis-Rodolphe),   ex-Gommissaire-expert    du  Gouverne- 

ment, 44,  boulevard  Saint-Germain,  Paiis,  et  à  Maisse,  Villa 
Ribetle  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Opoix  (0.)  et 
Geibel  (A.). 

9.  Gaudoin  (Félix),  dessinateur  paysagiste,  chez  M.  Deny,  rue  Spon- 

lini,  30  (Paris),  présenté  par  MM.  Deny  (E.)  et  Marcel  (G.). 
10.  Gentil  (Alfred  le),  3,   place  de  la  Madeleine,  à   Arras  (Pas-de- 

Galais),  présenté  par  M.  Bois  (D.). 
il.  GiBAULT,  o."i,  quai  Bourbon  (Paris),  présenté  par  MM.  Bois  et  Gha- 

tcnay  (A.). 

12.  Jeau  (Jules),  jardinier  clk^z   M.  Salleron,   M,   rue  Saint-Barlhé- 

lemy,  à  Melun  (Seine-et-Marne),  présenté  par  MM.  Ausseur- 
.Serlier  et  Ghatenay  (A.). 

13.  JussAUME  (J.-B.),   2,   Une  Pavée,  Bagneux  (Seinei,   présenté  par 

MM.  Hoïbian  et  Francin. 
1^.  Lansezeur,  horticulteur,  6,  rue  d'Inkermann,  à   Rennes  (llle-et- 
Viluine),  présenté  par  MM.  Huard  et  Ghatenay  (A.). 

15.  Lepetit  (Martial),  horticulteur,  109,   boulevard  Bineau,  Neuilly- 

sur-Seine  (Seine),  présenté  par  MM.  L.  Gappe  et  Gayeux. 

16.  Ligner  (Daniel),   horticulteur,   rue   Ménilmontant,   12,  Bagnolet 

(Seine),  présenté  par  MM.  Durand  (A.)  et  Eve  (E.). 

17.  Mariotti  (le  baron  André),  Président  du  Gomité  de  direction  de 

l'Union  corse.  Président  de  la  réunion  départementale  corse. 
Membre  de  la  Société  des  Agriculteurs  de  France,  10,  rue 
Marbeuf  (Paris),  présenté  par  MM.  Huard  et  Ghatenay  (L.). 

18.  MouRMt:s.  propriétaire,  214,  rue   de  Gharenton  (Patis),  présenté 

par  MM.  Hébrard  (A.)  et  Hébrard  (L.). 

19.  Ravel  (A.),  constructeur  de  kiosques  et  chalets,   27,  boulevard 

Bessières  ;Paris),  présenté  par  MM.  Deny  (E.)  et  Marcel  (Gti.). 

20.  Robinet  (Gaston),  jardinier,  château  de  Patimesnil,  par  les  Thil- 

liers-en-Vexin  (Eure),  présenté  par  MM.  Anfroy  et  Pradines. 

21.  Rossignol  (François),  jardinier  au    château  de   la  duchesse  do 

Galliéra,  1 ,  rue  de  Ghàtillon,  (-laniart  (Seine),  présenté  par 
MM.  Beudin,  Urbain  et  Drev^iu. 

22.  Wladimir  de   Voyeikow,    lieutenant    aux    Ghevaliers-gardes   Za- 

chkariewskaia,  Saint-PélersLourg,  (Russie),  présenté  par 
MM.  Maxime  Gornu,  Martinet,  Ghatenay  (A.)  et  Yitry  (D.). 

23.  Warner,  jardinier-chef   chez   M,    Rodocanachi,  à  Anddly,  près 

Montmorency  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Anfroy  et 
Pradines. 


7'f  NOMINATIONS. 

SÉANCE    PU    28    FÉVRIER    1895. 

MM. 

1.  Bataille  (Jules),  jardinier  cliez  M.  Binder,  maire  de  Choisv-au- 

Bac,  par  Compiègne  (Oise),  présenlé  par  MM.  Ducerf  et  Cha- 
tenay  'A.). 

2.  Benoist    i^Gervais),  horticulteur,    à    Estrées-Saint-Deuis   (Oise), 

présenté  par  MM.  Bergman  (E.)  et  Roger. 

3.  BorcoT  (Louis),  horticulteur,  rue  de  la  Boissière,  à  Montreuil- 

sous-Bois  (Seine),  présenté  par  MM.  Emile  Eve  et  Ligner. 

4.  Carré  (Auguste-Alexandre),  fleuriste,  81,  rue  du  Bac,  à  Paris. 

présenté  par  MM.  Delang  et  Chemin. 
0.   Dantin  (Martin),  fahricant  de  mastic  liquide  à  gretîer,  Grande  Rue 
Guillotière,  à  Lyon  (Rhône),  présenté  par  MM.  Crozy  aine  et 
Chatenay  (A.). 

6.  DuvAL  (Albertl,  17  rue  d'Anjou-Saint-Honoré,  à  Paris  présenlé 

par  MM.  Michelin  et  L.  de  Vilmorin. 

7.  GÉROME,   chef  de  l'Ecole   de  botanique,  au  Muséum  d'histoire 

naturelle,  rue  Poliveau,  2,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Cornu 
et  D.  Bois. 

8.  Henny  (Henry),  jardinier  chez  M.  Octave  Mirbeau,  à  Carrières- 

sous-Boissy    (Seine-et-Oise),   présenté   par  AIM.   Chouvet  et 
Sallier  fils^. 

9.  Henry  (Charles)  tils,  avenue  Sainte-Marie,  46,  Saint-Maudé  (Seine), 

présenlé  par  MM.  Thiébaut-Legendre  et  Thiébaut. 

10.  Hocquart  (Hippolyte),  jardinier-chef,  à  l'École  normale  d'institu- 

teurs, à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle),  présenté  par  MM  .Picoré 
et  Crousse. 

11.  Lachesnais- (Edmond  de),  propriétaire,  chemin  de  la  Corniche, 

château  Talabot,  à  Marseille  (Bouches-du-Rhône),  présenté 
par  MM.  Huard  et  Chatenay  (A.). 

12.  Lécot  (Benoist),  horticulteur,  à  Estrées-Saint-Denis  (Oise),  pré- 

senté par  MM.  Bergman  (Ernest)  et  Roger. 

13.  Lenoble    (Justin-Henri)    horticulteur,    94    rue    Sadi-Carnot,    cà 

Bagnolet  (Seine),  présenté  par  MM.  Girardot  et  Legrand. 

14.  Mangin  (Louis),  docteur  es  sciences,  professeur  au  Lycée  Louis- 

le-Grand,  2,  rue  de  la  Sorbonne,  à  Paris,  présenté  par  MM.  le 
D""  Bornet  et  Guignard. 

15.  Martin  (Charles),  avenue  de  l'Aima,  12  his,  à  Paris,  présenté  par 

MM.  Trufîaut  et  Lebeuf  (Paul). 

16.  Mouraud  (Henri),  81,  rue  des  Hauts-Pavés,  à  Xantes  (Loire-Infé- 

rieure), présenté  par  MM.  Boucher  et  Lefièvre. 

17.  Perraud,  horticulteur,  place  des  Terreaux,  22,  à  Lyon  (Rhône), 

présenté  par  MM.  Caillaud,  Debac  et  Delaville  (L.). 


LISTE   DES   RÉCOMPENSES.  75 

18.  PiNCHEMAiL  (Alfred),  horticulteur  à  Albert  (Somme),  présenté  par 

MM.  Roger  et  Ghatenoy  (A.). 

19.  Raquet  h.  professeur  d'agriculture  de  la  Somme,  2,  rue  d'Heilly, 

à  Amiens  (Somme),  présenté  par  MM.  Rergraan  (E.)  et  Roger. 

20.  Tabernat  (Henri),  jardinier,  boulevard  delà  Villette,  140,  à  Paris, 

présenté   par  MM.  Delaville  (L.)  et  Hariot. 

21.  Varlet  iMyrtil),  à  Bulles   (Oise),   présenté  par  MM.  Coulon  et 

Delaville  (L). 

22.  VÉDiÉ  (Arthur),  pharmacien,  à  Cloyes   'Eur^^-r-t-Loir},  présenté 

par  MM.  Boucher  et  Nivert. 


EXPOSITION   DE   CHRYSANTHEMES 

DU    li    AU    18   NOVEMBRE    1894. 

Liste  complète  des  récompenses  accordées  (1). 

Prix  d'honneur.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Président  de  la 
République,   à  M.   Nonin,    14,  route  de  Paris,  à  Chàtillon-sous- 
Bagneux  (Seine),  pour  l'ensemble  de  son  exposition. 

Médaille    d'honneur    de    M.    le    ministre    de   l'Agriculture,    à 
MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'-,  4,  quai  de  la  Mégisserie,  pour  l'en- 
semble de  leur  exposition. 

Plantes  en  'pots. 

i^''  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  150  variétés. 

Médaille  d'or.  —  M.  Nonin,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Forgeot  et  C'%  8,  quai  de 
la  Mégisserie,  à  Paris. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'% 
déjà  nommés. 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Boutreux,  89,  rue  de  Paris,  à  Mon- 
treuil-sous-Bois  (Seine). 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Dallé,  29,  rue  Pierre-Charron,  à 
Paris. 

Médaille  de  vermeil.  —  MM.  Lévèque  et  fils,  69,  rue  du  Liégat,  à 
Ivry-sur-Seine. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Gérand,  horticulteur,  91,  route 
de  Montrouge,  à  MalakofF  (Seine). 

2^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  d'or.  —  M.  Yvon,  horticulteur,  44,  route  de  Châtillon,  à 
Malakoff  (Seine). 

(1)  Des  omissions  ayant  été  signalées  dans  la  liste  des  récom- 
penses publiée  dans  le  cahier  de  décembre  1894,  le  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  Société  a  décidé  l'impression  de  cette  liste  rectiliée. 


76  EXPOSITION    DE  CHRYSANTHÈMES. 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Boulreiix,  déjà  nommé. 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Gérand,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent.  —  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà  nommés. 

S"  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Grande  médaille  d'argent.  —  MM.  Fori^eot,  déjà  nommé. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Bertrandus  (frère),  directeur  de  l'éta- 
blissement horticole  dlgny. 

Médaille  de  bronze.  —  MM.  Lévèqae  et  fils,  déjà  nommés. 
4^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 
Médaille  d'argent.  —  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà  nommé--. 

Belle  Culture.  —  Culture  spéciale  en  pofs. 

8®  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  50  variétés. 
Médaille  de  vermeil —  MM.  Forgeot,  déjà  nommés. 
Médaille  de  vermeil.  —  MM.  Vilmorin,  déjà  nommés. 
Médaille  de  vermeil.  —  MM.  Vilmorin,  déjà  nommés. 
Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

9*^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  30  variétés. 

Médaille  d'or.  —  M.  Nonin,  déjà  nommé. 

Médaille  d'or.  —  M.  Boulreux,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent.  —  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  O^, 
déjà  nommés. 

10*^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Chrysanthèmes  greffés. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Bernard,  jardinier  chez 
M™°  Tesson,  19,  rue  du  Ponceau,  Chàtillon-sous-Bagneux  (Seine). 

Fleurs  coupées. 

12^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  200  variétés. 

Médaille  de  vermeil.  —  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà  nommés. 

13^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  150  variétés. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Ïorcy-Vannier,  horticulteur, 
12,  rue  de  la  Juiverie,  à  Meluu  (Seine-et-Marne). 

14®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Nonin,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Delimoges,  horticulteur,  43,  rue  de 
Paris,  Petit-Ivry  (Seine). 

Médaille  d'argent.  —  M.  Launay,  horticulteur,  6,  rue  des  Ché- 
neaux.  Sceaux  (Seine). 

Médaille  de  bronze.  —  M.  Lavaux(A.),  jardinier-chef  chez  M.  E. 
Dagonet,  à  Chàlons-sar-Marne. 


LISTE    DES   RÉCOMPENSES.  i  i 

15®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Couillard  (F.),  28,  rue  Saint- 
Loup,  Rayeux  (Calvados). 

Médaille  d'argent.  —  M.  Moreau  (Ludovic),  86,  rue  Lecourbe,  à 
Paris. 

Médaille  de  bronze.  —  M.  Sadarnac  (Emile),  jardinier  au  châ- 
teau de  Saint-Vrain  (Seiue-et-Oise). 

16^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Coulon  (N.),  51,  avenue  de  la  Motte- 
Piquet,  à  Paris. 

Médaille  de  bronze..  —  M.  Gamichon,  amateur,  à  Pouan,  par 
Arcis-sur-Aube  (Aube). 

Médaille  de  bronze.  —  M.  Legrand,  à  Vincennes. 

Mention.  —  M.  Lovis  (T.),  amateur,  40,  avenue  des  Mouliueaux, 
Billancourt  (Seine). 

Fleurs  coupées.  —  CulLure  spéciale. 
Les  plus  beaux  spécimens. 

17®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  d'or.  —  M.  Rosette  (E.),  horliculteur,  88,  rue  de  Vau- 
celles,  Caen  (Calvados). 
Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Lévéque  et  fils,  déjà  nommés. 
Grande  médaille  de  vermeil,  —  MM.   Vilmorin,  déjcà  nommés. 
Médaille  de  vermeil.  —  M.  Gérand,  déjà  nommé. 

18®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  75  variétés. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà 
nommés. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  M.  Rosette,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  C''=. 
déjà  nommés. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Yvon,  déjà  nommé. 
19®  concours  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  M.  Rosette,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  Ci*", 
déjà  nommés. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  M.  Yernier  (Clodomir),  chef  de 
culture  chez  M.  Rose  Charmeux,  à  Thomery  (Seine-et-Marne). 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  de  Reydellet,  à  Yalence  (Drôme). 

Grande  médaille  d'argent.  —  M.  Santelli  (Dominique),  horticul- 
teur à  Orly  (Seine). 


78  EXPOSITION   DES   CORYSANTHÈMES. 

20®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  M.  G.  Debrie  (Maison  Lachaiime), 
10,  rue  Royale,  à  Paris. 

Grande  médaille  de  vermeil.  —  M.  Calvat,  à  Grenoble  (Isère). 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Coiiillard,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent.  —  M,  Germent,  jardinier-chef,  rue 
Brétigny,  Ghampigny  (Seine). 

21  ®  concours.  —  La  plus  belle  fleur  présentant  le  plus  grand 
développement. 

Orande  médaille  de  vermeil.  —  M.  G.  Debrie  (Maison  Lachaume), 
déjà  nommé. 
Médaille  de  vermeil.  —  M.  Rosette,  déjà  nommé. 
Grande  médaille  d'argent.  —  M,  Calvat,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent.  —  M.  Santelli,  déjà  nommé. 

Variétés  nouvelles. 

22®  concours.  —  Les  plus  belles  variétés  non  encore  au  com- 
merce, ne  dépassant  pas  25. 

Médaille  de  vermeil.  —  M.  Calvat,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent  du  ministre.  —  MM.  Forgeot  et  C'% 
déjà  nommés. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Parent  (Aug.),  amateur,  82,  place 
Saint-Léger,  à  Ghambéry. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Chantrier,  à  Rayonne. 

Médaille  de  bronze.  —  M.  Reydellet  (de),  déjà  nommé. 

Médaille  de  bronze.  —  M.  Paillet  (L.),  horticulteur,  vallée  de 
Chatenay  (Seine). 

Remerciements.  —  M.  Héraud,  villa  Brimborion,  Pont  d'Avi- 
gnon (Gard). 

Remerciements.  —  M.  Gamichon,  déjà  nommé. 

Bouquets  et  garnitures  d'appartements. 

24^  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets. 

Médaille  d'argent.  —  M.  G.  Debrie  (Maison  Lachaume),  déjà 
nommé. 

25°  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets  ou  ornemen- 
tations diverses  faites  avec  des  Chrysanthèmes. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Debrie  (Maison  Lachaume),  déjà 
nommé. 

26*  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  motifs  d'ornements  en 
fleurs  et  fruits  réunis. 


OKSEOLES    DE    M.    CO.    TRUFFAUT.  /9 

Médaille  de  vermeil.   —  M.  Debrie  (Maison   Lacliaurae),    déjà 
nommé. 

Plantes  nouvelles. 

Médaille  d'argent.  —  M.  Régnier  (A.),  44,  avenue  de  Maripçny, 
Fontenay-sous-Bois  (Seine). 

Remerciements.  —  M.  Régnier,  déjà  nomme. 


NOTES  ET  MEMOIRES 


Allocution  proxonciîe  aux  obsèques  de  M.  Gn.  Truffaut, 
LE  23  janvier  1895, 

par   iM.   F.   Jamin  (I). 

Messieurs, 

Avant  que  cette  tombe  se  referme^  permettez-moi,  au  nom  de 
la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France,  de  dire  quelques 
mots  d'adieu  à  l'homme  de  bien,  au  collègue  éminent  que  la 
mort  vient  de  ravir  à  l'affection  des  siens,  à  l'affection  de  tous. 

Ch.  Truffaut  faisait  partie  de  notre  Association  depuis  1852. 
Il  a  donc  été  nôtre  pendant  quarante-trois  ans,  période  que 
nous  avions  le  légitime  espoir  de  voir  grandir  encore.  Il  a  été 
l'un  de  nos  Yice-Présidents  et  à  diverses  reprises  il  a  fait  partie 
de  notre  Conseil  d'Administration,  où  sa  grande  compétence  et 
la  rectitude  de  son  jugement  étaient  fort  appréciés. 

Fils  d'un  horticulteur  émérite  que  les  plus  anciens  d'entre 
nous  ont  eu  l'honneur  de  connaître  et  qu'ils  n'ont  pas  oublié, 
Gh.  Truffaut  a,  de  même  que  ses  contemporains,  les  Bertin  et 
les  Thibaut,  été  une  des  gloires  de  l'Horticulture  française.  La 
nature  n'avait  pas  de  secrets  pour  lui  et  au  plus  haut  degré  il 
possédait  les  aptitudes  horticoles.  Qui  de  nous  ne  se  rappelle 
ses  succès  dans  la  culture  forcée  des  Fraisiers,  culture  à  laquelle 
pendant  longtemps  il  s'était  livré  sur  une  grande  échelle  ;  dans 
celle  des  Ananas,  dans  celle  encore  des  diverses  plantes  deserre 
et  d'autres  de  pleine  terre.  Certains  bulbes  étaient  également 
pour  lui  l'objet  de  résultats  non  moins  satisfaisants,  notamment 

(1)  Déposé  le  24  janvier  189o. 


80  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

les  Glaïeuls  et  plus  encore,  peut-êlre,  les  Amaryllis  qu'il  aimait 
avec  passion  et  qui  entre  ses  mains  ont  fait  un  pas  immense. 
J'allais  oublier  plusieurs  races  de  Reine- Marguerite,  et  des  plus 
intéressantes,  dont  il  a  été  le  créateur,  qui  portent  son  nom  et 
qui  sont  depuis  longtemps  répandues  dans  les  deux  mondes. 

Gh.  Truffant  n'était  pas  seulement  un  grand  horticulteur, 
c'était  aussi  un  écrivain  de  valeur.  Les  nombreux  articles  et 
mémoires  qu'il  a  publiés  dans  les  bulletins  de  notre  Société  et 
de  celle  de  Seine-et-Oise,  en  font  foi  et  dénotent  le  praticien 
éclairé,  consciencieux  et  habile. 

De  nombreuses  récompenses,  soit  à  la  suite  de  rapports  juste- 
ment laudatifs,  soit  à  l'occasion  d'expositions  brillantes,  ont  été 
la  récompense  bien  méritée  de  ses  travaux.  N'oublions  pas  qu'il 
fut  aussi  un  des  grands  lauréats  de  l'Exposition  Universelle 
de  1855.  Beaucoup  s'étonneront  que  notre  regretté  collègue 
n'ait  pas  été  l'objet  de  distinctions  plus  grandes  encore,  distinc- 
tions que  souvent  des  amis  puissants  lui  avaient  fait  entrevoir 
comme  certaines,  mais  sa  grande  modestie  avait  toujours  opposé 
un  refus  absolu  à  ces  ouvertures. 

Personne  n'apportait  plus  d'ordre,  de  méthode,  plus  de  soins 
méticuleux  dans  les  travaux,  ni  plus  de  délicatesse  dans  les  rap- 
ports commerciaux.  Il  était  des  plus  affables  avec  ses  confrères 
et  toujours  aimable  et  sympathique  dans  ses  relations.  Gh.  Truf- 
fant laisse  une  grande  réputation  d'honorabilité  et  de  savoir, 
qualités  qui  sont  l'apanage  de  cette  famille.  Déjà  il  en  avait 
hérité  et  nous  les  retrouvons  dans  les  générations  qui  lui  succè- 
dent, de  même  qu'on  les  retrouvera  encore,  ce  n'est  pas  douteux 
dans  celles  qui  suivront. 

Puisse  le  souvenir  d'une  existence  si  bien  remplie  apporter 
quelque  adoucissement  à  la  profonde  douleur  d'une  famille  uni- 
versellement considérée  et  aimée. 

Adieu,  cher  collègue,  jamais  nous  n'oublierons  v^otre  belle 
âme  et  ce  sera  toujours  avec  une  profonde  déférence  que  nous 
prononcerons  votre  nom  et  nous  rappellerons  vos  grandes 
qualités,  votre  modestie  et  votre  caractère  doux  et  bienveillant. 


OBSERVATIONS  SUR  LA  CULTURE  DU  CRAMBE. 


81 


Observations  sur  la  culture  du  Grambé  (1), 

par  iM.  Auguste  Ducerf, 
Jardinier  chef  au  château  du  Francport. 

Nos  collègues  de  la  Société  nationale  d'Horticuilure  de 
France,  voudront  bien  nous  permettre  de  leur  donner  notre 
appréciation  sur  la  culture  et  les  avantages  d'un  légume  qu'ils 


connaissent  assurément  de  longue  date,  mais  dont  beaucoup, 
parmi  eux,  n'ont  peul-êlre  pas  été  à  même  d'apprécier  les 
grandes  qualités. 

Dans  un  long  mémoire  publié  par  le  journal  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France,  volume  de  1892,  page  7o3  et 
volume  de  1893,  pages  36  et  84,  nous  avons  fait  connaître  d'une 
manière  aussi  détaillée  que  possible,  la  marche  que  nous  avons 
suivie  dans  la  culture  forcée  de  l'Asperge  pendant  près  de  vingt 

(1)  Déposé  le  22  novembre  1894. 

N.  B.  —  Nous  tenons  à  remercier  ici  MM.  de  Vilmorin  et  O",  qui 
nous  ont  gracieusement  prèle  le  cliché  qui  accompagne  cet  article, 

6 


82  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

années,  avec  l'espoir  qu'un  plus  grand  nombre  d'amateurs 
comprendraient  mieux  l'importance  qu'il  y  a  d'avoir  chez  soi, 
dans  son  potager,  en  hiver,  un  légume  frais  d'une  quaUté  tout 
à  fait  exceptionnelle. 

Estimant  que  c'est  rendre  un  grand  service  que  de  contribuer 
à  propager  le  goût  d'une  culture  tombée  dans  l'oubli,  bien  que 
les  produits  en  soient  cependant  reconnus  de  première  qualité, 
nous  allons  aujourd'hui,  nous  efforcer  de  mettre  en  lumière 
la  marche  que  nous  suivons  également  dans  la  culture  forcée  du 
Crambé,  culture  non  moins  utile  que  celle  des  Asperges  dans 
les  jardins  potagers. 

Le  Crambé,  que  nous  nommons  vulgairement  Chou-marin, 
Crambe  maritima  L.,  appartient  comme  l'on  sait,  à  la  famille  des 
Crucifères.  Il  est  vivace  dans  sa  partie  souterraine  et  annuel 
dans  ses  parties  aériennes.  Sa  tige  meurt  après  avoir  mûri  une 
partie  des  graines  qu'elle  portait;  nous  disons  une  partie,  parce 
que  les  graines  de  Crambé  ne  sont  pas  toutes  fertiles  comme  on 
pourrait  le  croire,  c'est  même  ce  qui  explique  leur  cherté  rela- 
tive chez  tous  nos  principaux  marchands  grainiers.  Il  croît 
spontanément  sur  les  côtes  de  l'Océan,  vers  le  nord,  et  dans 
les  sables  de  la  Méditerrannée. 

En  Angleterre,  le  Chou-marin  ou  Crambé,  est  communément 
appelé  Sea-Kale;  ce  légume  y  est  cultivé  depuis  bien  des  siècles 
et  il  y  fait  l'objet  d'un  commerce  assez  important;  c'est,  sous  ce 
rapport,  une  des  principales  cultures  de  ce  pays  et  il  est  apprécié 
comme  il  mérite  de  l'être,  par  toutes  les  classes  de  la  société. 
Il  est  infiniment  regrettable  que  nous  soyons,  chez  nous,  tribu- 
taires des  cultivateurs  anglais  pour  ce  légume  qui,  on  le  sait, 
nous  est  expédié,  chaque  année,  sur  nos  marchés  parisiens,  par 
quantités  considérables. 

Il  nous  semble  cependant  que  cette  culture,  pratiquée  chez 
nous,  comme  on  la  pratique  en  Angleterre,  donnerait  d'excel- 
lents résultats. 

Semis, 

Avant  de  mettre  en  pratique  la  culture  du  Crambé,  il  faut, 
comme^pour  toute  autre  culture  potagère  en  général,  si  on  n'a 


OBSERVATIONS    SUR   LA    CULTURE    DU    CRAMBÉ.  83 

pas  le  plant  nécessaire  à  sa  disposition,  commencer  par  le  semis 
qui  est  la  première  base  de  cette  culture  :  aussi  est-il  indispen- 
sable de  se  procurer  de  bonne  graine.  On  doit  se  procurer 
60  ou  100  grammes  de  graines  de  Grambé  suivant  l'importance 
du  jardin  que  l'on  cultive.  Aussitôt  reçues,  ces  graines  seront 
mises  en  stratification,  soit  en  pot,  soit  dans  une  grande  ter- 
rine à  bouture,  dans  du  sable  bien  frais,  pendant  quelque 
temps,  en  attendant  l'époque  du  semis.  La  terrine  contenant  les 
graines,  sera  enterrée  dans  un  endroit  sain  du  jardin,  et  par 
précaution  on  la  recouvrira  d'une  feuille  de  verre  pour  éviter 
que  les  graines  ne  se  trouvent  enlevées  par  les  souris  ou  les  rats. 

Les  semis  de  Crambé  se  font  de  deux  manières  différentes  : 
sur  couche  ou  en  pleine  terre.  Sur  couche,  on  les  fait  préféra- 
blement  de  février  en  mars.  Dans  les  premiers  jours  de  ces  mois 
on  prépare  une  petite  couche  composée  de  bon  fumier  et  forte- 
ment additionnée  de  bonnes  feuilles^  de  façon  à  ce  qu'elle  puisse 
produire  une  chaleur  régulière,  douce  et  soutenue  de  15  degrés 
environ,  puis  on  la  charge  de  terre  douce  de  jardin  addi- 
tionnée de  bon  terreau  et  on  la  recouvre  d'un  châssis.  Ordinaire- 
ment pour  ce  semis,  un  ou  deux  châssis  suffisent  pour  élever  le 
plant  nécessaire  à  un  grand  jardin.  Lorsque  la  température  de 
la  couche  commence  à  s'élever  et  qu'elle  se  trouve  à  point  pour 
recevoir  les  graines,  on  trace  plusieurs  rayons  à  10  centimètres 
de  distance  sur  5  de  profondeur,  puis  on  y  place  les  graines  une 
à  une  à  la  distance  des  rayons.  Ces  graines  non  décortiquées 
sont,  on  le  sait,  de  la  grosseur  d'un  pois;  en  raison  de  leur 
volume,  elles  demandent  à  être  enterrées  assez  profondément. 

Si  les  courtilières  sont  en  grand  nombre  dans  le  jardin,  comme 
cela  se  présente  encore  assez  souvent,  il  sera  nécessaire  de  faire 
les  semis  directement  en  pots  de  9  à  10  centimètres,  au  lieu  de 
les  faire  en  plein  châssis,  car  on  sait  que  ia  chaleur  de  la  cou- 
che fait  remonter  de  leurs  galeries  souterraines  ces  insectes  qui, 
en  cherchant  leur  nourriture  à  la  surface  du  sol  coupent  et  bou- 
leversent tout  sur  leur  passage. 

Mais,  quelle  que  soit  la  façon  dont  le  semis  aura  été  fait  sur 
couche,  lorsque  les  graines  seront  bien  levées,  on  donnera 
un  peu  d'air,  en  soulevant  le  châssis  à  l'aide  d'une  crémaillère, 


84  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

sur  une  hauteur  de  8  à  10  centimètres  environ,  calculée  suivant 
la  température  extérieuî'e.  Tous  les  autres  soins  seront  les 
mêmes  que  ceux  donnés  à  tous  les  semis  en  général. 

Quelque  temps  plus  tard,  lorsque  les  jeunes  plants  auront 
acquis  assex  de  force  et  auront  poussé  leurs  premières  feuilles, 
il  sera  nécessaire  de  procéder  au  repiquage  en  pépinière  d'attente, 
dans  une  bonne  terre  bien  préparée  à  cet  effet.  Ces  plants  seront 
repiqués  à  la  distance  de  15  à  20  centimètres  en  tous  sens,  et 
resteront  dans  leur  pépinière  jusqu'à  l'époque  de  leur  mise  en 
place,  qui  aura  toujouis  lieu  de  février  en  avril  de  l'année  sui- 
vante, selon  la  nature  plus  ou  moins  favorable  du  sol.  Les  soins 
de  culture  que  les  plantes  recevront  dans  leur  pépinière,  consis- 
teront à  entretenir  une  certaine  fraîcheur,  au  moyen  d'arrosages 
donnés  suivant  les  besoins. 

On  peut  aussi  semer  en  pleine  terre,  de  mars  en  avril,  dans 
une  terre  bien  préparée  à  l'avance.  Les  semis  seront  également 
faits  en  lignes,  ou  rayons,  mais  à  la  distance  de  20  à  25  centi- 
mètres et  sur  la  ligne  à  10  on  15  centimètres  au  plus. 

Les  semis  sur  place  sont  larement  mis  en  usage  dans  cette 
culture  pour  la  simple  raison  qu'ils  nécessiteraient  beaucoup 
trop   de   graines  et   ne  seraient  pas  d'un   avantage   marquant. 

Mullrpl'icai\on  par  houivrc  de  t<He. 

Le  mode  de  multiplication  que  pous  dénommons  ainsi,  con- 
siste à  détacher  ou  à  couper  de  la  souche  des  pieds  mères,  un 
certain  nombre  de  racines  présentant  un  bourgeon  conique  très 
apparent  au  centre  de  l'extrémité  supéi-ieure  de  la  partie  déta- 
chée. Ce  systèm(3  de  multiplication  du  Crambé  par  bouture  de 
tête  est  infiniment  préférable  à  celui  que  l'on  fait  [)ar  graines, 
par  la  raison  qu'il  donne  toujours  des  résultats  plus  prompts  et 
absolument  certains,  car  les  plantes  provenant  de  ce  genre  de 
multiplication  peuvent  être,  au  besoin,  livrées  au  forçage  Tannée 
même  de  leur  plantation,  tatidis  que  ceux  piovenant  directe- 
ment de  semis,  n'y  seront  souvent  qu'api-ès  trente  ou  trente-deux 
mois  de  culture. 

La  multiplication    par   le  semis  n'est  souvent  usitée  qu'une 


OBSERVATIONS    SUR    LA    CULTURE    DU    CUAMBÉ.  85 

première  fois,  dans  le  but  de  se  procurer  le  plant  nécessaire  à 
établir  une  plantation,  ou  parfois  pour  régénérer  une  plan- 
tation dont  les  sujets  tendraient  à  s'afTaiblir. 

Le  bouturage  présente  cet  avantage  particulier,  qu'avec  une 
certaine  quantité  de  souches  on  peut  obtenir  une  multiplication 
considérable.  C'est  donc  ce  mode  de  multiplication  que  nous 
recommandons. 

Voici  du  reste  commen»t  Ton  opère  :  En  février,  mars  ou  avril, 
suivant  que  le  soi  du  potager  est  plus  ou  moins  froid,  on 
déchausse  les  pieds  ^ de  Crambé  qui  ont  une  certaine  force  et 
qui  présentent,  à  la  surface  du  sol,  plusieurs  bourgeons  très 
apparents,  puis  à  l'aide  de  la  serpette,  on  détache  un  ou 
plusieurs  de  ces  bourgeons,  munis  de  racines,  sur  une  lon- 
gueur de  dix  centimètres  environ.  Les  parties  que  Ton  aura 
détachées  du  pied  mère  devront  toujours  présenter,  munies 
de  leurs  bourgeons,  la  forme  et  la  grosseur  d'une  bougie,  mais 
sans  jamais  dépasser  la  longueur  indiquée  plus  haul.  Ceux 
des  bourgeons,  dont  la  grosseur  sera  supérieure  à  celle  que  nous 
indiquons,  seront  fendus  longitudinalement  en  deux  ou  quatre 
parties  égales,  suivant  leur  grosseur,  puis  on  les  exposera  pen- 
dant quelques  heures,  à  Pair  et  au  soleil,  pour  sécher  la  coupe 
et  éviter  ainsi  que  la  pourriture  ne  ks  attaque  une  fois  plantés. 
Cela  fait,  on  les  mettra  en  place,  dans  une  lionne  terre,  pré- 
parée selon  les  indications  que  nous  donnons  d'autre  part. 

Cependant  nous  ferons  observer  que  fendre  les  grosses  racines 
munies  de  leurs  bourgeons,  ne  constitue  pas  une  chose  absolu- 
ment obligatoire.  Cette  pratique  n'est  mise  en  usage  (jue  lors- 
qu'on prévoit  un  manque  de  plant. 


MuUiplicnlion  par  (roucons. 

La  multiplication  du  Crambé,  par  fragments  ou  par  tronçons 
est  aussi  parfois  usitée.  Ce  système  ne  diflere  du  précédent  que 
par  la  façon  dont  il  est  pratiqué.  Ainsi  au  lieu  de  couper  en  long 
les  fragments  de  souche  présentant  un  bourgeon  central  et  bien 
apparent,  on  les  coupe  transversalement  par   petits  tronçons, 


86  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

d'une  longueur  de  trois  ou  quatre  centimètres  environ,  mais  en 
ayant  bien  soin  de  conserver  une  partie  extérieure  du  tronçon 
fractionné,  laquelle  donnera  naissance  à  un  bourgeon  destiné 
à  former  la  plante.  Cette  manière  d'opérer  permet  de  faire  aussi 
un  très  grand  nombre  de  sujets,  parfois  nécessaires  à  une  aug- 
mentation de  culture. 

Mais,  dans  ce  genre  de  multiplication,  on  repique  chaque 
portion  divisée,  dans  des  petits  pots  de  6  à  8  centimètres, 
que  l'on  enfonce  ensuite  dans  le  sol  d'une  bonne  couche  tiède 
que  l'on  aura  préparée  à  l'avance.  Cette  opération  se  fera  de 
février  en  mars  au  plus  tard.  Ces  fragments  de  racines  repiqués 
comme  nous  venons  de  le  dire,  ne  tarderont  pas  à  se  développer 
sous  l'influence  de  la  douce  température  produite  par  la  couche 
et  constitueront  à  leur  tour  des  jeunes  plants,  bons  à  mettre  en 
place  quelques  mois  après,  c'est-à-dire  en  mai  ou  juin.  Mais  en 
raison  de  leur  faible  constitution^  les  plantes  obtenues  par  ce 
mode  de  multiplication  ne  pourront  être  livrées  au  forçage  que 
seize  ou  vingt  mois  après  la  plantation,  suivant  le  procédé  de 
forçage  ou  d'étiolage  que  l'on  aura  adopté. 

Pendant  le  développement  des  jeunes  boutures,  sur  couche,  on 
donnera  de  l'air  tous  les  jours  le  plus  longtemps  possible,  pour 
empêcher  l'étiolement  des  plantes  et  pour  combattre  l'humidité. 
L'air  que  l'on  donnera  aux  plantes  sera  toujours  gradué  suivant 
la  température  extérieure. 

Préparation   du   sol  et  plantation  des  Crambés. 

A  l'approche  de  la  mise  en  place  des  plantes  provenant  de 
semis  ou  de  boutures,  on  prépare  et  on  dresse,  suivant  l'usage, 
une  ou  plusieurs  planches  dans  un  des  carrés  les  plus  sains  du 
potager,  ou  si  l'on  aime  mieux,  un  carré  plein,  sans  séparation 
d'aucun  sentier,  suivant  en  cela  la  façon  dont  on  désire  faire  sa 
culture,  soit  forcée  sous  châssis,  ou  simplement  par  étiolage  ou 
par  buttage.  Mais  dans  les  deux  cas,  les  planches  ou  le  carré, 
seront,  s'il  y  a  lieu,  défoncés  convenablement  à  la  bêche  à  la 
profondeur  de  40  centimètres,  puis  le  sol  sera  engraissé  avec  du 
fumier  de  bonne  qualité  et  bien  réduit  de  façon  à  éviter  les  tas- 
sements inégaux  du  sol. 


OBSERVATIONS  SUR  LA  CULTURE  DU  CRAMBÉ.         87 

Une  fois  le  sol  bien  fumé  et  bien  préparé,  la  plantation  des 
Crambés  sera  disposée  sur  trois  rangs  dans  chaque  planche; 
celles-ci  seront  séparées  entre  elles  par  des  sentiers  de  60  cen- 
timètres de  largeur  si  le  forçage  doit  se  faire  sur  place  avec 
des  châssis,  comme  celui  des  Asperges.  Les  planches  seront 
toujours  de  la  même  largeur  que  les  châssis,  soit  1™,30  de 
large.  Les  lignes  de  plantation  devront  être  tracées  à  la  dis- 
tance de  45  centimètres;  mais  contrairement  à  la  règle  suivie 
dans  les  jardins,  la  plantation,  au  lieu  d'être  faite  en  quinconce, 
sera  faite  en  carré.  Cette  disposition  permettra  de  placer  plus 
facilement  les  coffres.  De  cette  façon,  chaque  châssis  pourra 
abriter  neuf  pieds  de  Grambé,  quantité  absolument  suffisante 
pour  obtenir  de  beaux  produits. 

Mais  si  pour  une  cause  ou  pour  une  autre,  le  forçage  ou  l'étio- 
lage  des  Crambés  devait  se  faire  à  l'aide  de  cloches  brouillées  ou 
avec  de  grands  pots  renversés,  ou  encore  par  buttage  comme  cela 
se  pratique  dans  certaines  grandes  maisons  ou  établissements 
de  TAngleterre,  la  plantation  pourrait-étre  faite  en  plein  carré 
et  en  quinconce;  dans  ce  cas  les  lignes  et  les  plantes  seraient 
à  70  centimètres  les  unes  des  autres.  Cette  disposition  permettra 
de  placer  les  pots  avec  plus  d'aisance  pour  l'étiolage  et  donnera 
aussi  plus  de  facilité  pour  le  buttage.  Ce  système  de  plantation 
à  grande  distance  a  donc  sa  raison  d'être  dans  la  culture  en 
grand,  mais  il  ne  peut  être  mis  en  pratique  dans  les  petits 
jardins  potagers. 

Soins  à  donner  aux  Crambés.  . 

Pendant  la  végétation  ordinaire  de  l'été,  tous  les  soins  cultu- 
raux  se  résument  ainsi  :  donner  aux  plantes  quelques  arro- 
sages si  cela  est  nécessaire  ;  empêcher  par  tous  les  moyens 
connus,  les  Attises  de  dévorer  les  jeunes  pousses  des  plantes  ; 
tenir  les  plantations  dans  le  plus  grand  état  de  propreté.  On 
devra  également  empêcher  le  développement  des  bourgeons  à 
fleurs. 

A  l'automne  de  chaque  année,  lorsque  les  feuilles  des  plantes 
commencent  à  jaunir,  on  les  coupe  à  quelques  centimètres  de 


88  NOTES    KT    MÉMOIRES. 

leur  insertion,  ea  laissant  un  bout  de  pétiole  qui  se  détachera 
lui-Fîiême  de  la  plante  quelque  temps  après;  on  procèJe  au 
nettoyage  de  toute  la  plantation,  puis  on  répand  sur  les  planches 
une  bonne  épaisseur  de  fumier  bien  gras  et  bien  consommé;  en 
un  mot,  on  fume  en  couverture. 

Dans  le  cours  de  Thiver,  toutes  les  parties  solubles  de  Pengrais 
que  l'on  a  donné  aux  plantes,  se  trouveront  entraînées  dans  le 
sol  et  pénétreront  jusqu'aux  racines.  L'effet  de  cette  pénétration 
se  fera  sentir  dans  le  cours  de  la  végétation  suivante  qui  sera 
d'autant  plus  vigoureuse  que  les  engrais  auront  été  de  bonne 
qualité  et  bien  appropriés. 

Au  printemps  de  chaque  année,  on  donnera  un  bon  croche- 
tage aux  plantes  pour  ameublir  le  sol  et  faire  entrer  le  peu  de 
fumier  qui  couvre  encore  la  terre.  Cette  opération  étant  ter- 
minée on  répandra  des  cendres  de  bois,  lessivées  ou  non,  sur  les 
planches. 

Les  Engrais. 

Pour  bien  prospérer,  le  Crambé  demande,  comme  l'Asperge, 
une  terre  bien  meuble  et  des  engrais  en  abondance.  Sa  nature 
et  sa  manière  de  végétera  l'état  spontané  dans  les  sables  mari- 
times de  rOcéan  et  de  la  Méditerranée,  indiquent  suffisamment 
que  les  engrais  salins  lui  sont  très  favorables.  Aussi,  indépen- 
damment du  fumier  nécessaire  chaque  année,  lui  donnerons- 
nous  des  engrais  appropriés  à  sa  nature  et  composés  des 
éléments  suivants  pour  une  culture  d'un  are  :  Sel  dénaturé, 
3  kilogrammes;  chlorure  de  potassium,  3  kilogrammes;  nitrate 
de  soude,  1  kilogramme  ;  cendres  de  bois,  20  kilogrammes. 
Ces  diverses  matières,  dont  l'efficacité  a  depuis  longtemps  été 
confirmée  par  l'expérience,  seront  convenablement  mélangées, 
pour  être  répandues  dans  les  premiers  jours  de  février  au  plus 
tard. 

En  raison  de  leur  nature,  ces  engrais  seront  de  préférence 
mis  en  usage  dans  les  terrains  froids,  bien  que  l'on  puisse  les 
employer  dans  tous  les  sols  indistinctement.  On  les  donnera 
supplémenlairement  à  la  fumure  d'automne. 


OBSERVATIONS  SUR  LA  CULTL'Ri:  DC  CRAMBÉ.         89 

Forçage  des  Crambés  sur  couche,    en  arrachis. 

Le  forçage,  on  le  sait,  est  l'art  d'obtenir  des  produits  de 
culture  potagère,  fruitière  ou  florale,  avant  l'époque  où  ils  se 
montrent  dans  les  cultures  ordinaires,  grâce  à  la  chaleur  arti- 
ficielle qui  en  hâte  le  développement. 

La  chaleur  artificielle  peut  être  produite  soit  par  la  fermenta- 
tion du  fumier  ou  autre  substance  analogue,  soit  par  un  thermo- 
siphon. Le  thermosiphon,  on  le  sait,  fut  découveit  en  1777,  par 
un  Français  nommé  Bonnemain;  mais  il  ne  fut  réellement  mis 
en  application  dans  les  cultures  françaises  que  vers  1830,  par 
Maxime  Grison  et  F.  Gantier,  tous  deux  horticulteurs  de  très 
grand  mérite;  on  n'en  fait  usage  pour  la  production  des  côtes 
blanchies  de  Grambé  qu'à  de  très  rares  exceptions;  le  fumier  pur 
ou  additionné  de  feuilles  est  seul  d'un  usage  pratique. 

Examinons  les  divers  procédés  de  culture  applicables  au 
Crambé. 

Le  premier  procédé  consiste  à  arracher  les  pieds  de  Grambé 
dans  les  pépinières  établies  pour  cet  usage,  ou  dans  les  carrés 
de  culture  et  de  les  réunir  près  à  près  dans  un  ou  plusieurs 
châssis,  sur  une  couche  préparée  à  cet  efl'et.  Deux  châssis 
par  saison  peuvent  amplement  suffire  pour  les  besoins  d'une 
grande  maison.  Les  châssis  sont  alors  entourés  d'un  bon  réchaud, 
d'après  la  règle  ordinairement  suivie  en  celte  saison.  La  couche 
sera  assez  épaisse  et  confectionnée  avec  du  fumier  et  des  feuilles 
pour  produire  pendant  un  temps  assez  long  une  chaleur  sou- 
tenue de  ^20  à  25  degrés  centigrades. 

Cette  chaleui-  est  absolument  nécessaire  pour  arriver  à  une 
bonne  solution.  Dans  ce  cas,  trois  semaines  ou  un  mois  au 
plus  suffiront  pour  obtenir  les  pousses  bien  blanclies  des 
Grambés. 

Ge  procédé  que  nous  avons  préconisé  est  certainement  très 
bon,  mais  nous  avons  dû  renoncer  à  le  mettre  en  pratique  parce 
qu'il  nous  obligeait  à  détruire  en  une  année  une  plantation  régu- 
lière ayant  exigé  deux  ou  trois  années  de  préparation  et  de 
laquelle  il  est  possible,  par  d'autres  procédés,  de  tirer  des 
récoltes  plus  abondantes. 


90  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

Forçage  des  Crambés  en  arrachis  mis  pots. 

Ce  procédé  de  forçage  que  nous  avons  également  mis  en  pra- 
tique dans  nos  cultures,  consiste  aussi  à  arracher  les  souches  de 
Crambé  dans  le  carré  en  culture,  puis  de  raccourcir  les  racines 
qui  sont  trop  longues,  ensuite  de  réunir  les  pieds  par  deux,  ou 
trois,  suivant  leur  grosseur,  dans  des  pots  assez  grands,  ou  dans 
des  baquets,  en  ayant  bien  soin  de  faire   glisser  de  la  bonne 
terre  fine  ou  du  sable  entre  les  racines  et  jusqu'au   collet  des 
plantes.  Dans  certains  cas,  la  mousse  bien  fraîche  pourrait  éga- 
lement servir  à  cet  usage.  Apres  avoir  bien  arrosé  ces  racines, 
on  les  recouvre  d'un  objet  de  même  forme  et  de  même  grandeur 
que  le  récipient  qui  les  contient,  puis  on  les  place  dans   une 
bonne  serre  chaude  près  des  tuyaux  de  chauffage,  s'il  est  pos- 
sible,  partout  enfin    où  la    température   peut  atteindre   30   à 
35  degrés   et  plus.  Dans  ces  conditions,  quinze    à   vingt  jours 
suffiront  pour  obtenir  également  des  pousses  bien  blanches  et 
bien  tendres  de  Crambé. 

Forçage  des   Crambés  sur  place  et  sous  châssis. 

Le  procédé  qui  consiste  à  forcer  les  Crambés  sur  place  est 
absolument  identique  à  celui  que  l'on  pratique  pour  le  forçage 
des  Asperges  ;  aussi  c'est  celui  auquel  nous  donnerons  toujours  la 
préférence  comme  produisant  les  plus  beaux  résultats. 

Dans  les  premiers  jours  de  novembre,  nous  ouvrons  dans 
chaque  planche  à  forcer,  des  tranchées  larges  de  60  centimètres 
de  côté  sur  autant  de  profondeur.  Ces  tranchées  sont  rem- 
plies de  bon  fumier  bien  chaud  fortement  additionné  de  feuilles 
de  Chêne  ou  de  Hêtre;  le  tout  est  convenablement  mélangé, 
arrosé  et  bien  tassé,  de  manière  à  donner  la  chaleur  nécessaire 
au  développement  des  pousses  blanches  de  Crambé  ;  cela  fait, 
on  pose  les  coffres  sur  les  planches  à  forcer  et  on  les  recouvre 
de  châssis;  ensuite  on  continue  à  monter  les  réchauds  jusqu'à  la 
hauteur  des  coffres  en  suivant  toujours  les  règles  qui  ont  trait  à 
la  construction  des  couches.  On  couvre  ensuite  les  châssis  de 
paillassons  sur  lesquels  on  ajoute  une  épaisseur  de  30  à  40  cen- 


OBSERVATIONS    SUR   LA    CULTURE    DU    CRAMBÉ.  91 

timètres  de  feuilles  sèches  ou  de  litière,  pour  conserver  plus 
facilement  la  chaleur  et  empêcher  aussi  la  lumière  de  pénétrer 
à  l'intérieur  des  coffres.  Dès  lors,  si  tout  a  été  bien  compris,  on 
sera  certain  de  faire  une  première  récolte  trente  ou  quarante 
jours  après  le  commencement  du  forçage,  c'est-à-dire  du  1®""  au 
15  décembre,  suivant  la  date  de  la  mise  en  marche.  A  cette 
époque  de  l'année,  la  récolte  des  pousses  blanches  de  Crambé, 
coïncidera  avec  celle  des  Asperges  forcées,  ce  qui  permettra  de 
fournir  la  cuisine  plusieurs  fois  la  semaine,  de  deux  excellents 
plats  de  légumes. 

Les  coffres  dont  nous  nous  servons  pour  le  forçage  des 
Grambés  sont  ceux  qui  sont  ordinairement  en  usage  pour  les 
autres  cultures,  c'est-à-dire  hauts  de  30  à  40  centimètres,  ce 
qui  donne  avec  la  profondeur  des  tranchées,  des  réchauds 
d'une  épaisseur  totale   de  SO  centimètres  à  1  mètre. 

Dans  le  cours  du  forçage  et  des  récoltes  dont  la  durée  peut 
atteindre  près  de  trois  mois,  les  réchauds  ne  seront  renouvelés 
à  fond  que  deux  ou  trois  fois;  mais  ils  seront  rechargés  chaque 
fois  qu'un  vide  se  produira  autour  des  coffres,  de  manière  que 
ceux-ci  soient  toujours  couverts.  Cette  opération  est  absolu- 
ment indispensable  au  maintien  de  la  chaleur. 

Dans  ce  système  de  forçage,  des  panneaux  en  bois  peuvent 
remplacer  les  châssis. 

Forçage  sur  place  et  sous  pots  renversés. 

Cette  manière  d'obtenir  les  pousses  blanches  de  Crambé  est 
à  peu  près  la  même  que  celle  que  nous  venons  d'indiquer,  avec 
celte  différence,  qu'au  lieu  de  faire  usage  de  châssis  de  couches, 
on  ne  se  sert  que  de  grands  pots  ou  autres  vases,  voire  même 
de  vieux  tonneaux  coupés  en  deux  que  l'on  renverse  sur  les 
souches  de  Crambé  comme  on  le  fait  dans  la  saison  ordinaire. 
Mais  indépendamment  des  réchauds  que  l'on  doit  faire  comme 
dans  le  système  de  forçage  sous  châssis,  on  doit  couvrir  complète- 
ment les  pots  ou  autres  objets  mis  en  usage  ^  d'une  forte 
épaisseur  de  bonnes  feuilles  ou  de  fumier  bien  cliaud  dépassant 
au    moins  de    30  centimètres   le   sommet  des  pots,    en  ayant 


92  NOTES    ET  MÉMOIRES. 

bien  soin  de  lasser  fortement  les  entre-deux,  de  manière  à 
maintenir  Ja  chaleur  que  les  réchauds  çiéveloppent. 

En  cas  de  neige,  on  jettera  s'il  est  possible,  quelques  paillassons 
sur  la  couverture  des  pots  et  des  réchauds  pour  empêcher  celle-ci 
de  tomber  directement  sur  le  fumier. 

Si  toutes  les  précautions  que  nous  venons  d'indiquer  ont  été 
bien  prises,  la  récolte  des  produits  ne  se  fera  pas  plus  attendre 
que  si  Ton  s'était  servi  de  châssis. 

Ftiolage  des  Crambés  en  pots  cl  par  butlage. 

Cette  manière  de  faire  blanchir  les  pousses  de  Grambé  presque 
sans  fiais  est  certainement  la  plus  simple  de  toutes.  C'est  donc  à 
ces  deux  derniers  moyens  que  devront  s'arrêter  tous  ceux  des 
amateurs  qui  n'ont  à  leur  disposition  que  peu  ou  point  de 
châssis. 

Ces  deux  derniers  sysièmes  se  mettent  en  pratique  au  moment 
du  réveil  normal  de  la  végétation  de  la  plante,  c'est-à-dire  en 
février,  époque  à  laquelle  les  jardins  tout  à  fait  dépourvus  de 
matériel  ne  produisent  pour  ainsi  dire  aucun  légume  frais. 

Voici  comment  on  opère  l'étiolage  des  Grambés  à  celle 
époque. 

Au  moment  du  départ  de  la  végétation  qui  s'annonce  par  le 
gonflement  des  bourgeons  et  par  la  teinte  rougeâtre  qu'ils 
prennent,  on  renverse  de  grands  pots  à  fleurs  ou  autres  vases 
sur  les  toufl*es  qui  ont  acquis  assez  de  force  pour  être  soumises 
à  l'éliologie,  puis  on  les  fait  tourner  plusieurs  fois  sur  eux- 
mêmes,  de  manière  à  faire  entrer  les  bords  de  quelques  cenli- 
mètres  dans  le  sol.  Ensuite,  on  bouche  les  trous  des  pots  avec  des 
petits  bouchons  de  liège  ou  avec  un  tesson  quelconque,  de  façon 
à  empêcher  le  jour  et  l'air  de  pénétrer  à  l'intérieur.  On  laisse 
ensuite  les  choses  dans  cet  état  jusqu'à  ce  que  les  Crambés 
soient  complètement  blancs,  ce  qui  a  lieu  au  bout  d'enviion 
trois  semaines  ou  un  mois  au  plus  tard. 

Cependant,  si  pour  une  cause  ou  pour  une  autre,  on  n'avait 
pas  de  pots  à  sa  disposition,  on  procéderait  au  buttage  des 
souches  de  Crambés  avec  la  terre  que   l'on   ramasserait   à  l'aide 


OBSERVATIONS    SL'R    LA    CULTURE    DU    CRAMRi:.  93 

d'une  binette,  tout  autour  des  plantes,  en  ajoutant  par-dessus 
les  butles  une  légère  couverture  de  fumier  court  ou  autre  sub- 
stance analogue. 

Recolle  et  rendement. 

Dans  les  diiïérenls  systèmes  de  forçage  ou  d'éliolage  que 
nous  venons  de  passer  en  revue,  la  cueillette  se  fait  exactement 
de  la  même  manière.  Ele  consiste  à  couper  toutes  les  pousses 
blanches  qui  se  sont  développées  sous  l'aclion  de  la  chaleur,  et 
qui  ont  atteint  une  longueur  de  20  à  25  centimètres,  ni  plus,  ni 
moins.  Le  bourgeon  ou  pousse  d'extrémité,  que  nous  nommons 
bourgeon  central,  sera  coupé  net  à  2  ou  3  centimètres  au- 
dessous  de  son  point  d'insertion,  c'est-à-dire  avec  un  petit 
bout  du  collet,  de  façon  à  former  une  réunion  adiiérentede  sept 
à  huit  côtes  blanches;  ceux  qui  se  développeront  à  la  seconde 
pousse  par  suite  de  l'enlèvement  du  premier  bourgeon,  sei'ont 
tous  décollés  au  ras  de  la  souche,  leurs  pousses  seront  bien 
blanches.  Cette  nouvelle  cueillette  peut  se  (aire  trente  jours 
e«iviron  après  la  première  récolte,  sans  autres  soins  que  de  tenir 
toujours  les  souches  dans  une  complète  obscurité  jusqu'à  épui- 
sement ;  apiès  quoi,  les  souches  seront  découvertes  de  leurs 
pots  ou  débuttées  pour  êti'e  soumises  au  traitement  annuel. 

Quel  que  soit  le  mode  de  forçage  que  l'on  adopte,  les  pousses 
de  Grambé  présenteront  toujours  à  leur  hase  et  au  sommet, 
indépendamment  de  leur  blancheur,  une  légère  teinte  vio- 
lacée semblable  à  celle  des  Asperges,  ce  ([ui  augmente  encore 
davantage  leur  belle  apparence.  Mais,  tandis  que  pour  les 
Asperges,  cette  teinte  ne  s'ootient  qu'en  donnant  un  peu  de 
lumière  aux  plantes,  ici,  au  contraire,  la  coloration  se  produit 
dans  l'obscurité. 

D'après  les  expériences  et  les  remarques  que  nous  avons 
faites  à  ce  sujet  dans  les  jardins  potagers  de  M""®  la  maïquise 
de  l'Aigle,  nous  affirmons  que,  dans  une  culture  bien  compiise, 
chaque  pied  de  Crambé  peut  produire,  en  moyenne,  cintj  à  six 
fortes  pousses,  ayant  l'hacune  4  à  5  centimètres  de  diamètre  à  la 
tête.  Chaque  première  pousse,  on  le  sait,  donne  facilement  sept  à 


94  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

huit  belles  côtes  bien  bianclies^  ayant  chacune  de  20  à  25  centi- 
mètres de  longueur;  ces  côtes  peuvent  peser  ensemble  plus  de 
200  grammes,  soit  une  production  de  1,000  à  1,200  grammes 
par  pied  en  première  récolte.  Donc,  si  nos  châssis  contiennent 
neuf  pieds,  la  récolte  sera,  dans  chacun  d'eux,  de  9  à  1 0  kil.  800 
pour  les  premières  pousses.  Les  secondes  pousses  blanches  qui 
se  développeront  en  grand  nombre  à  chaque  pied,  après  la 
suppression  des  premières  pousses,  donneront  certainement  un 
produit  égal,  s'il  n'est  pas  supérieur  à  celui  des  premières 
pousses,  ce  qui  portera  le  poids  total  des  produits  récoltés  dans 
chaque  châssis,  de  18  à  20  kilogrammes  environ. 

La  récolte  d'une  année,  pour  quinze  châssis,  ou  pour  1  are  de. 
terrain  en  culture,  sera  donc  de  270  à  300  kilogrammes. 

Les  Anglais  ont  su,  en  gens  pratiques^  créer  des  établisse- 
ments spéciaux  pour  ce  genre  de  culture,  et  ils  envoient  à  Paris, 
chaque  année,  des  quantités  considérables  de  Crambé  que  nous 
payons,  suivant  la  saison,  3,  4  et  5  francs  le  kilogramme.  Pour- 
quoi ne  pas  chercher  à  récolter  chez  nous,  un  produit  qui 
représente  une  valeur  assez  importante^  ainsi  qu'on  va  le  voir? 
Nous  avons  dit  plus  haut  qu'une  culture  de  Crambé  faite 
dans  de  bonnes  conditions  pouvait  donner  environ  270  à  300  kilo- 
grammes de  produit  pour  quinze  châssis  ou  pour  1  are  en  cul- 
ture. Nous  prendrons  ce  chiffre  pour  base  de  nos  calculs  et  nous 
répartirons  cette  quantité  d'une  façon  bien  égale  pour  chaque 
saison,  c'est-à-dire  pour  les  récoltes  faites  de  décembre  en  mai, 
dont  la  moyenne  sera  de  45  â  50  kilogrammes;  et  nous  en  éta- 
blirons les  prix  d'après  ceux  des  marchands  de  comestibles, 
suivant  les  époques  de  vente. 

En  décembre,  les  produits  récoltés  étant  de  45  à  50  kilo- 
grammes peuvent  être  vendus  facilement  5  francs  le  kilo- 
gramme, ci    ...     , 225^  »  à  250^ 

En  janvier,   la    même   quantité  pourra  être 

vendue  4  francs  le  kilogramme,  ci 180    »  à  200 

En  février,  même  quantité,  3  fr.  le  kil.,  ci.  135  »  à  150 
En  mars,  même  quantité,  2  fr.  le  kil.,  ci.  .  90  »  à  100 
En  avril,  même  quantité,  1  fr.  le  kil.,  ci.  .  45  »  à  50 
En  mai,  même  quantité,  50  cent,  le  kil.,  ci.       22  50  à    25 


OBSERVATIONS    SUR   LA   CULTURE   DU   CRAMBÉ.  95 

Ainsi  qu'il  est  facile  de  s'en  rendre  compte,  les  270  à  300  kilo- 
grammes de  Crambé,  vendus  au  prix  moyen  de  2  fr.  50,  de 
décembre  en  mai,  représentent  une  valeur  de  675  à  750  francs, 
pour  un  are  de  terrain  en  culture  forcée  et  ordinaire. 

On  sait  aussi  par  expérience,  qu'une  culture  de  Crambé  bien 
conduite  et  établie  dans  un  sol  favorable,  peut  donner  des  pro- 
duits égaux  en  beauté  pendant  dix  années,  terme  moyen  de 
l'existence  d'une  plantation  de  ce  genre.  C'est  donc  également 
sur  cette  base  que  nous  établirons  la  valeur  des  récoltes. 

Pendant  la  période  des  dix  années  de  rapport,  on  aura  récolté 
2,700  à  3,000  kilogrammes  de  produits,  représentant  une  valeur 
de  6,750  à  7,500  francs,  soit  une  moyenne  par  année  de  675  à 
750  francs,  comme  on  l'a  vu  plus  haut. 

La  production  par  châssis,  ou  son  équivalent,  étant  de  18  à 
20  kilogrammes,  la  valeur  moyenne  sera  de  45  à  50  francs,  ce 
qui  fait  ressortir  le  Crambé  au  prix  moyen  de  2  fr.  50  le  kilo- 
gramme. 

Frais  généraux. 

Nous  venons  de  donner,  le  produit  d'une  culture  de  Crambé 
sur  1  are  de  terrain,  en  nous  basant  sur  dix  années  de  rap- 
port, tant  en  culture  forcée  que  par  étiolage  sous  pots  renversés. 

Nous  allons  maintenant  indiquer,  le  plus  brièvement  possible, 
les  frais  généraux  qu'une  plantation  de  Crambé  peut  compor- 
ter pendant  treize  années  de  culture,  c'est-à-dire  à  partir  de 
l'année  du  semis. 

Ces  renseignements  démontreront  suffisamment  les  avantages 
de  cette  culture,  comparativement  au  peu  de  frais  qu'elle  en- 
traîne; ils  permettront  peut-être  à  un  plus  grand  nombre  de 
jardiniers-primeuristes  d'en  tenter  l'essai. 

Achat  de  graine  ou  de  plant 20  fr. 

Défonçage  de  1  are  de  terrain,  3  journées  à  3  francs 
lune 9 

Plantation,  arrosage  et  paiilage 6 

Engrais  divers,  pour  13  années  de  culture.     .     .  100 
Travaux  d'entretien  pour  13  années  de  culture.     .       52 

A  reporter 187  fr. 


96  NOTES    ET   MEMOIRES. 

Report 187  h\ 

Travaux  préparatoires  pour  10  années  de  forçage.     1G9 

Matériel  de  culture,  tel  que  châssis,  coffres  et  pail- 
lassons pour  10  années  de  forçage 78() 

Entretien  du  matériel  de  culture,  pour  10  années 
de  forçage 80 

Fumier  nécessaire  au  forcago  pour  10  années,  soi! 
300  mèlres  cubes 900 

Main-d'œuvre  pour  la  confeclion  des  réchauds,  et 
les  rechargements  pour  10  années  de  forçage.     .     120 

Pois  pour  l'étiolage  des  Crambés  en  cullure  ordi- 
naire,  50  de  35  cenlimètres 75 

Outils  divers,  pour  une  durée  de  13  années  de 
culture =     100 

Location  du  sol,  puur  culture  maraîchère,  terme 
moyen  priur  l  are,  et  pour  13  ;innées  de  cul- 
ture  •■'O 

Piécoile,  neltoyage  et  bottelage,  pour  10  années 
de  forçage -i50 

Frais  de  vente  à  .5  p.  100,  pour  In  ainu'os  de  for- 
çage  375  ' 

Frais  de  transport  pour  10  années  de  foiçage.     .     500 

Frais  imprévus  pour  13  années  de  culture   ...       65 

11  résulte  de  celte  élude  que  les  frais  gén('^ranx 
de  toutes  sortes  s'élèvent,  pour  un  are,  et  pour 
13  années  de  culture,  approximativement  à  la 
somme  totale  de 3.037  fr. 

Ces  frais  liiveis,  répartis  sur  la  même  période  d'années, ^nons 
donneront  une  moyenne  par  année  de  302  fr.  85,  soit  par 
châssis  20  fr.  1.5. 

La  production  des  dix  années  de  ra[)port  étant  de  2,700  à 
3,000  kilogrammes,  et  représentant  une  valeur  de  6,751  fr.  89 
à  7, .500  flancs,  il  restera,  déduction  faite  des  frais  généraux  de 
culture,  un  bénéfice  net  variant 'entre  2,814  fr.  89  et  3,563  fr.  40. 

Ce  bénéfice  l'éparti  sur  les  treize  années  de  culture,  donne 
une  moyenne  p.ir  année,  vaiiant  de  216  fr.  53,  à  274  fr.  80,  et 
pour  chaque  châssis  ou  leur  équivalent,  de  14  fr.  43  à  18  fr.  27. 

Les  bénéfices  que  cette  culture  peut  donner,  valent  donc  la 
peine  d'être  examinés  par  tous  nos  maraîchers-primeuristes. 


OBSERVATIONS  SLR  LA  CULTURE  Dfc'  i.RAMBÉ.         97 

Le  Crambé  est  un  légume  de  venle  facile;  c'est  ce  qui  explique 
les  nombreux  envois  qui  nous  viennent  de  l'Angleterre.  Cepen- 
dant, bien  que  l'on  puisse  conserver  ce  légume  quelque  temps 
après  la  récolte,  il  convient  de  dire  qu'il  e^-t  préférable  de  le 
manger  fraîchement  récolté,  pour  en  apprécier  les  précieuses 
qualités.  C'est  pourquoi  il  y  a  là  encore  un  grjnd  avantage  de 
l'avoir  sous  la  main  dans  son  jardin,  où  on  peut  le  récolter  au 
moment  de  l'utiliser. 

Aussitôt  la  récolle  faite,  les  produits  sont  passés  à  l'eau,  s'il 
y  a  lieu,  puis  on  les  met  en  bottes,  de  l  ou  de  '2  kilogrammes, 
pour  être  livrés  aux  marchands  de  comeslibles. 

En  maison  bourgeoise,  le  chef  cuisiniei*  fait  ôter  tout  ce  qui 
ne  lui  paraît  pas  utile;  ensuite  il  les  fait  lier  en  petits  bottillons 
pour  être  jetés  dans  l'eau  bien  bouillante,  dans  laquelle  on  a 
mis  préalablement  une  forte  poignée  de  sel. 

On  les  laisse  bouillir  ainsi  pendant  environ  '20  à  30  minutes. 
Pour  s'assurer  de  la  cuisson,  on  prend  quelques  côles  entre  le 
pouce  et  l'index,  et  on  leur  imprime  une  légère  pression  ;  si  elles 
sont  tendres  et  qu'elles  s'a[ilatissent  ou  s'écrasent  facilement 
sous  les  doigts,  c'est  un  indice  certain  de  leur  cuisson;  alors 
dans  ce  cas,  les  boitillons  sont  retirés  de  l'eau,  pour  être  mis  à 
égouter  sur  un  tamis  ou  sur  une  serviette,  puis  on  les  dispose 
sur  un  plat  pour  les  servir  chauds,  avec  une  bonne  sauce  blanche. 

Le  Crambé  se  mange  également  au  jus  avec  le  rùti;  mais  c; 
mode  de  préparation  est  moins  usité.  Dans  les  deux  cas,  il  l'orme 
un  mets  ûei  plus  fins,  très  recherché  et  très  apprécié  dont  la 
saveur  est  intermédiaire  entre  celle  de  rAs[)erge  et  du  Choi- 
fleur. 

Insfctes  nuisibles  au  Crambé. 

Bien  que  nous  soyons  peu  à  l'aise  pour  parler  d'entomologie, 
nous  dirons  cependant  quelques  mots  d'un  insecte  très  redo  i- 
table  pour  la  culture  du  Cramb<^,  et  en  général  pour  toutes 
les  plantes  de  la  famille  des  Crucifères;  nous  voulons  parler  de 
TAllise. 

Les  Altises,  Allica  ofnracea  (Linné)  et  ÏA/ttca  nemoruin  (Fa- 


98  RAPPORTS. 

bricius)  vulgairement  connus,  sous  le  nonn  de  Tiquets  ou  Puces 
des  jardins,  sont  deux  espèces  communes,  qui  vivent  au  grand 
détriment  de  nos  cultures  de  Choux,  et  autres  plantes  pota- 
gères ou  florales.  Ils  appartiennent  toutes  deux,  ainsi  que  leurs 
nombreux  congénères,  à  la  famille  des  Coléoptères. 

il  faut,  pour  s'en  préserver  le  plus  possible,  semer  le  Crambé 
de  préférence  sur  couche,  comme  nous  l'avons  dit,  ensuite  faire 
les  repiquages  en  pépinière,  à  mi-ombre  s'il  est  possible,  les 
poudrer  souvent,  soit  avec  des  cendres  de  bois,  soit  avec  de  la 
suie  de  cheminée  réduite  en  poussière.  Ce  sont  les  seuls  moyens 
pratiques,  en  usage  jusqu'à  ce  jour. 

Co72chision. 

Dans  notre  étude,  nous  avons  cherché  à  faire  comprendre 
l'importance  de  la  culture  du  Crambé,  soit  en  culture  forcée, 
soit  en  culture  ordinaire  dans  tous  les  jardins  potagers,  où  on 
peut  l'obtenir  à  peu  de  frais. 

Nous  terminerons  en  disant  aux  jardiniers  maraîchers,  aux 
cultivateurs,  à  tous  ceux  qui,  de  près  ou  de  loin,  alimentent  les 
halles  et  les  marchés  de  notre  grande  capitale  :  N'oubliez  pas 
que  l'Asperge  a  fait  la  fortune  de  plus  d'un  de  nos  compa- 
triotes, de  ceux,  surtout,  qui  en  ont  entrepris  les  premiers  la 
culture;  le  Crambé  peut  donner  des  résultats  analogues,  ce 
légume  ayant,  de  l'avis  même  des  personnes  compétentes,  une 
grande  partie  des  qualités  de  l'Asperge. 


RAPPORTS 


Sur  les  cultures  de  M.  Driger,  jardinier-chef 

AU    CHATEAU  DU  MONASTÈRE,  A  ViLLE-d'AvRAY  (SeINE-ET-OiSE)  (1)  ; 

M.  YiCTOR  Faroult,  Rapporteur. 

Sur  la  demande  de  M.  Driger,  jardinier-chef  au  château  du 
Monastère,  à  Yille-d'Avray,  la  Société  nationale  d'Horticulture 


;i)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


RAPPORTS  SUR  LES  CULTURES  DE  M.  DRIGER.         99 

de  France  nomma,  dans  sa  séance  da  13  de'cembre  dernier,  une 
Commission  chargée  d'aller  visiter  les  cultures  de  plantes  de 
serres  et  spécialement  des  Orchidées. 

La  Commission  se  réunit  à  deux  heures  et  demie;  elle  était 
composée  de  M.  Michel,  Président;  MM.  Massé,  Bauer,  Vacherot, 
Lionnet,  Urbain  père,  Urbain  fils,  Welker  fils,  Page,  Fortin, 
Chenu  et  Y.  Faroult,  rapporteur. 

S'étaient  fait  excuser  :  MM.  Duval  (Léon)  et  Sallier  fils. 

Sous  la  conduite  de  M.  Driger,  la  Commission  visita  d'abord 
le  magnifique  parc  anglais,  très  bien  entretenu.  De  plusieurs 
endroits  des  points  de  vue  superbes  ont  été  ménagés,  notam- 
ment de  la  maison  d'habitation  d'où  l'on  découvre  toute  la 
vallée  de  Meudon  jusqu'à  Paris.  Dans  une  des  extrémités  du 
parc,  se  trouve  le  jardin  potager  et  fruitier;  un  carré  est  spé- 
cialement aiïecté  aux  bâches  chauffées  et  châssis  de  couches 
pour  la  culture  des  primeurs,  tout  y  est  très  bien  disposé,  et  les 
légumes  de  saison  sont  de  toute  beauté. 

Une  allée  longeant  le  mur  de  clôture  et  bordée  de  deux 
grandes  plates-bandes  de  [plantes  vivaces  et  d'OEillets,  conduit 
du  potager  au  carré  des  serres. 

Les  serres,  disposées  sur  une  seule  ligne,  sont  de  construction 
tout  à  fait  primitive.  Elles  consistent  en  une  charpente  sur 
laquelle  sont  posés  des  châssis,  ce  qui  n'empêche  pas  M.  Driger 
d'obtenir  d'excellents  résultats.  Dans  la  première  serre  se  trou- 
vent des  Géraniums  en  collection  et  en  variétés  par  la  pleine 
terre,  Agératums,  Anthémis,  etc.,  devant  servir  à  l'ornementa- 
tion estivale  de  la  propriété,  et  un  lot  d'Azalées  préparées  pour 
le  forçage. 

La  seconde  serre,  séparée  de  la  première  par  un  passage  où 
se  trouve  le  chauffage,  est  divisée  en  deux  compartiments  dont 
un  tempéré  froid  et  l'autre  chaud. 

En  entrant  dans  cette  serre,  la  Commission  remarque  une  très 
belle  collection  d'OEillets  remontants  disposés  sur  le  gradin  du 
milieu  et  dont  bon  nombre  sont  en  pleine  floraison.  Sur  la 
bâche  de  gauche,  un  lot  de  splendides  Cyclamens  très  bien 
fleuris  et  dont  quelques  variétés  sont  reconnues  extra. 

A  la  suite  de  ces  Cyclamens,  des  Orchidées  variées  de  serre 


100  -  RAPPORTS. 

froide,  remarquables  surtout  par  leur  belle  et  abondante 
floraison.  Un  certain  nombre  de  très  bonnes  plantes  étaient  en 
fleurs,  entre  autres  un  magnifique  Odonloglossum  Insleayi 
hopardnmm,  portant  une  quinzaine  de  fleurs  sur  une  seule  lige; 
un  lot  de  Lcelia  auiumnalis  splendida,  avec  des  tiges  portant 
une  moyenne  de  six  à  huit  fleurs;  ces  plantes,  réputées  diffi- 
ciles à  faire  fleurir  font  l'admiration  des  membres  de  la  Commis- 
sion; un  MasdevaUia  militaris  splendens,  fleurissant  régulière- 
ment deux  fois  par  an,  porte  actuellement  une  quinzaine  de 
fleurs  sur  le  point  de  s'épanouir;  un  Odontoglossinn  grandp  au 
coloris  très  vif,  est  également  remarqué. 

Des  Cymbidiwn  Lowi  annoncent  une  très  belle  floraison  ;  les 
plantes^  relativement  faibles,  portent  chacune  quatre  et  cinq 
tiges  florales. 

Dans  la  serre  chaude,  le  rare  Cattleya  gutiala  phœmcoptera 
porte  une  tige  avec  douze  fleurs  :  cette  variété  est  recomman- 
dable  sous  tor-s  les  rappoits:  un  Zggopeialum  crhntum  est 
remarqué  pour  la  grandeur  de  la  fleur  et  l'intensité  du  coloris; 
un  CaitleyaPineUi,  de  forme  parfaite  est  bien  coloré  ;  un  Dendro- 
bium  Phalœ?iopsis  au  coloris  très  foncé,  fait  l'admiration  de 
tous  les  membres  de  la  Commission,  cette  variété  est  certaine- 
ment une  des  plus  belles  que  l'on  ait  vues  jusqu'à  présent.  Les 
Miltoma  spectabilis  et  Morelliana  ont  dans  cette  serre  une 
végétation  extraordinaire,  ainsi  que  les  Aerides,  Saccolabium  et 
Vanda.  En  général  toutes  les  Orchidées  cultivées  sont  de  très 
belle  venue,  et  il  est  à  remarquer  que  M.  Driger  a  reçu  toutes 
ou  presque  toutes  ses  plantes  d'importation  depuis  1891,  soit 
trois  ans. 

Dans  une  autre  seire  adossée  et  formant  jardin  d'hiver,  se 
trouvent  de  magnifiques  spécimens  de  Grotons  très  bien  cul- 
tivés, et.  suspendus  près  du  vitrage,  un  fort  lot  de  Cattleya 
variés  en  grosses  plantes  d'une  végétation  extraordinaire;  puis 
des  plantes  à  garnitures.  Fougères,  Dracœnas,  Palmiers, 
Asparagus,  etc.;  et  enfin  dans  une  orangerie  communiquant 
avec  le  jardin  d'hiver,  des  plantes  en  caisses  et  principalement 
quelques  magnifiques  exemplaires  de  Chamarops  exceha. 
Dans    une  autre   petite   serre  située  dans    le   bas   du  parc, 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE    DE    FRANCE.  101 

M.  Driger  conserve  ses  Cannas,  Bégonias  divers,  etc.;  il  utilise 
le  chauffage  de  celle  serre  pour  le  forçage  du  Lilas,  qu'il  réussit 
très  bien. 

A  quatre  heures,  la  Commission  termine  ses  opérations; 
M.  Driger  dit  que  de  nouvelles  serres  sont  projetées  et  cela  prin- 
cipalement pour  les  Orchidées;  il  est  à  souhaiter  que  ce  projet 
se  réalise  à  bref  délai,  car  les  serres  existant  actuellement  ne 
sont  pas  du  tout  favorables  pour  ce  genre  de  culture  et,  par  suite, 
les  difficultés  sont  plus  grandes. 

Après  une  courte  délibération,  la  Commission,  à  l'unanimité, 
adresse  de  vives  félicitations  à  M.  Driger,  et  le  remercie  de  son 
bon  accueil. 

Eu  outre  elle  demande  l'insertion  du  présent  rapport  au 
Bulletin  de  la  Société  et  son  renvoi  à  la  Commission  des  récom- 
penses. 


Société  pomologi,jue  de  France,  trente-sixième  Congrès 
TENU  A  Lyon,  et  ouvert  le  12  septembre  1894    1). 

M.  Michelin,   Rapporteur. 

La  Société  pomologique  de  France  a  tenu  son  trente-sixième 
Congrès  à  Lyon,  sous  les  auspices  de  la  Société  d'Horticulture 
pratique  du  Rhône,  du  12  au  16  sej)tembre  1894. 

J'ai  pris  part  aux  travaux  du  Congrès  comme  membre  de 
l'Association,  et,  d'autre  part  comme  délégué  par  M.  le  Président 
et  par  le  Bureau  de  la  Société  Nationale  d'Horticulture  de 
France.  C'est  à  ce  litre  que  j'ai  rédigé  le  présent  rapport. 

La  circonstance  toute  particulière  de  l'Exposition  internatio- 
nale de  Lyon,  qui  avait  lieu,  on  le  sait,  au  parc  de  la  Tète-d'Or, 
a  motivé  une  grande  Exposition  horticole  dans  la'juelle  la 
Pomologie  a  pris  une  place  importante;  pour  cette  branche, 
j'ai  été  nommé  membre  du  Jury.  L'exercice  de  mes  fonctions 
m'a  mis  à  même  d'apprécier  des  lots  très  intéressants  fournis 
par  les  horticulteurs  de  la  région. 

(I)  Déposé  le  ii'  décembre  1894. 


102  RAPrORTS. 

Le  vaste  et  superbe  parc  de  la  Tête-d'Or  procurait  un  empla- 
cement peu  éloigné  et  digne  de  la  grande  cité  dont  il  est  un  des 
ornements. 

Le  beau  lac  qu'il  renferme  formait  un  centre  remarquable, 
autour  duquel  se  développaient  les  établissements  des  expo- 
sants; néanmoins,  le  point  principal  qui  appelait  l'attention 
était  une  grande  coupole  ou  dôme,  construction  hardie  en  fer  et 
agencée,  avec  élégance,  sous  l'abri  de  laquelle  étaient  groupés 
les  articles  d'art,  de  luxe  et  ceux  exigeant  des  soins  particuliers 
pour  leur  conservation.  11  n'est  pas  dans  mon  sujet  d'entrer 
dans  les  détails  de  cette  grandiose  exhibition;  après  cet  exposé 
très  sommaire  et  l'indication  que  la  riche  floriculture  lyonnaise 
avait  donné  du  charme  à  l'ensemble,  en  répandant  partout  ses 
merveilles,  j'arrive  au  Congrès  pomologique,  but  de  ma  déléga- 
tion et  sujet  indiqué  de  mon  rapport. 

La  séance  d'inauguration  eut  lieu  à  l'Hôtel  de  Ville,  grand  et 
bel  édifice  datant  de  Henri  IV,  le  12  septembre,  à  neuf  heures  et 
demie  du  matin,  dans  la  superbe  salle  des  Fêtes;  sous  la  prési- 
dence de  M.  Alfred  Faure,  membre  du  conseil  municipal, 
délégué  par  M.  le  maire,  pour  représenter  la  municipalité, 
auprès  de  la  partie  agricole  de  la  Grande  Exposition. 

M.  René  Gérard,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  pra- 
tique du  Rhône,  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  présenta, 
au  délégué  de  l'administration  municipale,  les  membres  de  la 
ville  et  étrangers  réunis  dans  la  salle,  en  vue  de  prendre  part 
aux  travaux  du  Congrès,  qui,  invités  par  la  Société  horticole, 
dont  il  est  Président,  avaient  désiré  tenir  les  assises  du  Congrès 
de  l'année  4894,  à  eôté  de  la  grande  Exposition  dans  laquelle  la 
ville  de  Lyon  avait  voulu  exhiber  les  produits  des  industries 
françaises. 

M.  Gérard,  donna  quelques  détails  sommaires  sur  la  fonda- 
tion de  la  Société  pomologique,  fondée  à  Lyon,  grand  centre 
de  production  fruitière,  sous  les  auspices  de  la  Société  d'Horti- 
culture pratique  du  Rhône,  et  dont  le  premier  Congrès  remonte 
à  l'année  1856;  cita  les  services  que  rend  aujourd'hui  l'Associa- 
tion et  les  hommes  qui -se  dévouent  aux  études  pomologiques  et 
travaillent  pour  en  répandre  Içs  bienfaits. 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQLE    DE   FRANCE.  i03 

La  Sociélé  pomologique  est  reconnaissante  de  l'intérêt  que  la 
municipalité  lui  témoigne  et  de  la  protection  qu'elle  veut  bien 
lui  accorder. 

M.  Alfred  Faure,  comme  Directeur  de  la  section  agricole  et 
horticole  de  l'Exposition,  fait  l'éloge  de  la  Société  pomologique 
et  fait  ressortir  les  services  qu'elle  a  rendus  dans  la  pomoiogie, 
depuis  nombre  d'années,  et  la  remercie  du  précieux  concours 
qu'elle  a  apporté  à  la  Yil'ie  dans  son  exhibition;  c'est,  dit-il, 
s'adressant  à  ses  membres,  un  rôle  beau  et  ulile  qu'ils  rem- 
plissent, contribuant  à  accroître  la  richesse  de  la  France;  au 
nom  de  la  Ville  de  Lyon,  il  souhaite  à  la  Sociélé  la  bienvenue 
et  la  continuation  de  ses  succès. 

A  mon  tour,  messieurs^  j'ai  dû  prendre  la  parole,  ayant  été,  à 
titre  de  Doyen  de  l'Association,  chargé  par  mes  collègues  de 
remercier  les  représentants  de  la  Yille,  de  l'accueil  que  l'admi- 
nistration municipale,  voulait  bien  faire  à  celte  Société,  née  il 
y  a  près  de  quarante  ans  dans  son  sein;  qui,  grâce  à  la  protec- 
tion qu'elle  accorde  à  toutes  les  branches  de  l'Horticulture,  a 
été  encouragée  à  poursuivre  ses  études,  a  acquis  une  notoriété 
qui  la  rend  puissante  et  l'a  amenée  à  un  point  où  elle  a  pu 
obtenir  la  lumière  dans  la  rédaction  des  nomenclatures  et  des 
choix  mieux  entendus  qui,  sur  l'ensemble,  ont  produit  de  l'amé- 
lioration dans  les  qualilés.  J'ai  terminé  mon  allocution  par  cette 
phrase  :  «  Yoilà  notre  œuvre;  elle  est  digne  de  la  bienveillante 
attention  que  lui  témoigne  la  municipalité  lyonnaise;  la  Société 
d'Horticulture  pratique  du  Rhône,  doit  être  fière  de  l'enfant 
qu'elle  a  produit.  » 

Ces  trois  allocutions  sont  la  mise  en  œuvre  du  Congrès; 
M.  Faure  déclare  la  36''  session  ouverte  et  invite  la  réunion  à 
constituer  son  bureau. 

A  la  suite  de  celle  invitation,  le  Bureau  pour  la  session  est 
composé  comme  suit  : 

MM.  Alfred  Faure,  René  Gérard,  Léon  de  la  Basile,  présidents 
d'honneur. 

M.  Ferdinand  Jamin,  président  titulaire. 

MM.  Charles  Ballet  (de  Troyes),  Joseph  Daurel  (de  Bordeaux), 


104  RAITORTS. 

Marc  Luizet  (d'Ecully),  Edmond  Vaucher  (de  Genève),  vice- 
présidents. 

M.  R.  de  Veyssière  (d'EcuUy),  trésorier. 

M.  J.  Bizet,  trésorier-adjoint. 

M.  Louis  Ciisin,  secrétaire  général. 

MM.  Abel  Chatenay  (de  Paris),  Félix  Sahut  (de  Montpellier), 
Henri  Michelin  (de  Paris),  Gliabanne  (de  Lyon),  secrétaires. 

Le  Bureau  définilif  étant  constitué,  M.  Faure  invite  les 
membres  à  montera  leur  place  sur  l'estrade. 

M.  Jamin,  en  prenant  la  présidence,  remercie  ses  collègues  du 
nouveau  témoignage  de  sympatliie  qu'ils  viennent  de  lui 
donner;  ils  pourront  compter  sur  son  dévouement. 

MM.  Ernest  Baltet  et  Félix  Sahut,  présideront  les  commis- 
sions de  dégustation,  le  premier  pour  les  fruits  à  pépins,  le 
second  pour  les  autres  fruits. 

MM.  Allemand,  Treyve  (Marie)  et  Pusterle,  composeront  la 
commission  de  vérification  des  comptes. 

M.  de  la  Baslie,  président  du  Conseil  d'administration  a  la 
parole,  pour  faire  son  rapport  administratif  annuel. 

En  premier  lieu,  M.  le  président  annonce  la  mort  récente, 
après  une  longue  et  cruelle  maladie,  de  M.  Yarenne,  l'un  des 
membres  les  plus  compétents,  les  plus  dévoués,  les  plus  sym- 
pathiques, aimé  de  tous,  enlevé  dans  la  force  de  l'âge  au  cours 
d'une  inléressanle  carrièi'e  qu'il  s'est  ouverte  par  son  travail,  et 
qui  laissera  d'amers  regrets  au  sein  de  la  Société,  dont  il  fut  un 
des  lauréats. 

En  second  lieu,  il  s'agit  d'une  lettre  du  vice-président  de  la 
Société  de  culture  fruitière  de  Russie,  le  prince  Gagarine,  q^ii 
remercie  la  Société  pomologique  de  France,  de  la  médaille 
d'or,  qu'elle  a  décidé  d'envoyer  par  son  délégué,  M.  ïreyve 
(Marie). 

Enfin,  d'airès  les  décisions  prises  dans  les  précédentes 
assemblées,  le  lauréat  de  chaque  année  sera  nommé  par  les 
membres  de  la  Société  présents,  sur  une  liste  de  deux  ou  trois 
noms  dressée  par  les  membres  déjà  lauréats  de  ladite  médaille. 

Les  candidats  présentés  devront  être  membres  sociétaires 
depuis  au  moins  tiois  ans. 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE    DE    FHANCE.  105 

L'Assemblée  décide  par  un   vole  que    celte    disposition  de- 


viendra un  article  du  règlement. 


M.  le  président  informe  ses  collègues  que  le  Congrès  ouvrira 
la  série  de  ses  travaux,  le  lendemain  à  huit  heures  du  matin, 
au  paie  de  la  Tète-d'Or,  dans  le  bâtiment  du  Conservatoire  de 
bolanique. 

Dans  l'après-midi,  par  un  temps  splendide,  a  eu  lieu,  pour  le 
Congrès,  la  visite  de  rExposiiion  avec  les  autorités  civiles  et 
militaires  de  la  ville  de  Lyon. 

Après  la  séance,  onze  lauréats  présents,  MM.  de  la  Basile, 
Charles  Baltet,  Ernest  Baltel,  Cusin,  Daurel,  Defarges,  Jamin, 
Lapierre,  Marc  Luizet,  xMichelin  et  Treyve  père,  ont  été  réunis 
sous  la  présidence  de  M.  de  la  Bastie  et  ont  décidé  de  présenter 
les  trois  noms  de  MM.  Arsène  Saunier,  Jules  Nanot  et  Félix 
Sahut. 

SÉANCES  DES  13  ET  14  SEPTEMBRE 

Le  13  septembre,  à  neuf  heures  du  matin,  ainsi  que  l'indiquait 
l'ordre  du  jour  annoncé,  le  Congrès  s'est  réuni  au  parc  de  la 
Tète-d'Or  dans  le  bâtiment  du  Conservatoire  de  botanique. 

M.Gérard,  président  de  la  Société  d'horticulture  du  Rhône, 
dans  une  allocution  des  plus  cordiales,  au  nom  de  la  Société 
lyonnaise  exprime  la  satisfaction  qu'éprouvent  ses  collègues, 
en  voyant  au  sein  de  leur  ville,  leurs  confrères  venus  nombreux 
et  venus  de  si  loin  et  de  régions  si  diverses  ;  il  émet  le  vœu  que  le 
Congrès,  pour  étendre  son  action  réformatrice,  répande  dans 
les  campagnes  des  listes  destinées  à  faire  connaître  les  variétés 
fruitières  qui  remplaceraient  avec  avantage  un  bon  nombre 
dont  on  se  contente  aujourd'hui  souvent,  faute  de  connaître  les 
moyens  d'améliorer  les  cultures. 

M.  Jamin  prend  la  présidence  et  donne  la  parole  à  M.  le  pré- 
sident de  la  Bastie  qui  commence  par  faire  connaître  les  pertes 
que  la  Société  a  éprouvées  depuis  l'année  dernière.  Au  nom  de 
M.  Varenne,  dont  il  a  déjà  été  question,  il  faut  ajouter  ceux  de 
MM.  Paul  de  Mortillet,  Paul  Giraud,  Antoine  Besson,  Gaston 
Bazille,  Louis  Lyand,  André  Neyron,  Delavier,  tous  connus  par 
leur  utile  coopération  à  l'œuvre  commune.  M-.  le  président  fait 


106  RAPPORTS. 

appel  aux  efforts  des  membres  pour  concourir  d'une  manière 
efficace  à  la  rédaction  du  journal;  l'élévation  de  la  dépense  qui 
serait  exigée  empêche  la  publication  de  dessins  coloriés  de 
fruits;  la  situation  financière  est  bonne;  le  prochain  Congrès, 
en  1895,  se  tiendra  à  Versailles,  et  nous  avons  reçu,  pour  l'an- 
née 1896,  une  invitation  de  la  Société  de  Rouen. 

M.  Treyve  (Marie),  de  Moulins,  est  chargé,  par  le  Conseil 
d'administration,  de  porter  une  médaille  d'or  à  l'Exposition 
fruitière  de  Saint-Pétersbourg. 

La  Société  de  culture  fruitière  de  Russie  a  adressé  à  M.  le 
président  de  la  Bastie  une  lettre  en  date  du  31  août  dont  il  est 
donné  lecture;  elle  est  signée  du  prince  Anatole  Gagarine,  vice- 
président;  elle  est  rédigée  dans  des  termes  d'une  cordialité  très 
caractérisée. 

D'une  communication  venue  de  M.  Chauffin,  de  Bourgoin,  il 
résulte  que  la  Reinette,  connue  sous  le  nom  d'Anthésieux,  doit 
être  appelée  Reinette  de  Demptézieu,  section  de  la  commune 
de  Saint-Savin,  son  lieu  d'origine. 

COMMISSION    DES    DÉGUSTATIONS 
APPRÉCIATIOAS     DE     LA     COMMISSIOX 

Rapports  de  MM.  Félix  Sahut  et  H.  Michelin. 

Pêckes. 

Clarisse.  —  Pêche  présentée  par  M.  Jusseau.  Fruit  moyen,  joli, 
bien  coloré,  arrondi,  un  peu  déprimé.  La  chair  est  filandreuse, 
juteuse  et  parfumée,  bonne  ou  assez  bonne. 

Clémence  Aubert.  —  Pèche  à  l'étude,  exemplaire  présenté 
par  M.  Troubat,  l'obtenteur.  Fruit  d'un  joli  aspect;  peau  à  fond 
jaune  orange  frappée  de  rouge.  On  dit  qu'elle  est  très  tardive  et 
la  meilleure  des  Pêches  à  chair  jaune.  Le  fruit  n'était  pas  assez 
mûr. 

Globe.  —  Présentée  par  M.  Jusseau.  Fruit  gros,  arrondi,  bien 
coloré.  Chair  un  peu  adhérente,  jaune  rouge  autour  du  noyau, 
fine,  juteuse,  acidulée,  manquant  un  peu  de  sucre  et  de  parfum, 
de  qualité  insuffisante. 

Late  admirable.  —  Apportée  par  M.  Michelin.  Cette  variété,  qui 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE    DE    FRANCE.  107 

est  à  l'étude,  est  comparée  à  la  Bourdine  cultivée  à  Ecully,  dont 
eile  a  l'appai'ence  extérieure,  mais  le  noyau  est  plus  gros.  La 
chair  plus  pourprée  autour  du  noyau,  est  moins  bonne  que  celle 
de  la  Bourdine.  C'est  un  fruit  à  revoir,  bon  néanmoins. 

Madame  Pynaert,  — Présentée  par  M.  Luizet.  Fruit  moyen, 
bien  coloré,  à  chair  manquant  de  sucre,  de  qualité  insuffisante. 

Rochon  (Rochon  de  Bourg).  —  Présentée  par  M.  de  la  Baslie. 
Fruit  gros,  à  chair  manquant  un  peu  de  sucre,  bonne  ou  assez 
bonne.  A'ariélé  à  Tétude,  déjà  décrite.  Maturité  fin  août. 

Semis  n°  \  (Corot).  —  Présentation  par  l'obtenteur.  Fruit  do 
grosseur  au-dessus  de  la  moyenne,  arrondi,  bien  coloré,  de 
bonne  qualité. 

iSemi^n"  2  (Jusseau),  — Présentée  par  l'obtenteur.  Fruit  moyen, 
bien  coloré^  d'un  joli  aspect;  arrondi,  un  peu  déprimé,  à  chair 
fine,  juteuse,  sucrée,  relevée,  de  bonne  qualité. 

Semis  de  M.  Pépin,  d'Eculbj.  —  Présentée  par  l'obtenteur. 
Fruit  gros,  bien  coloré,  un  peu  trop  mûr.  Il  paraît  avoir  de  la 
qualité  et  mérite  d'être  revu. 

Semis  71"  2  (Troubat).  —  Présentée  par  l'obtenteur.  Fruit  assez 
gros,  récolté  en  plein  air,  coloré,  à  chair  dense,  fine,  parfumée, 
manquant  un  peu  de  sucre. 

Pèche  nectarine. 

Semis  de  M.  Paoiot,  de  Marcilly  d'Azergues.  —  Présentation 
par  M.  Cusin.  Fruit  gros,  bien  coloré,  trop  mûr;  annonce  de  la 
qualité  et  demande  à  être  revu. 

Plusieurs  pêches  manquant  de  maturité  sont  renvoyées  à  la 
Commission  permanente  des  études. 


Pu 


ires. 


Belle  cV Ecully.  —  Fruit  très  gros,  rappelant  la  belle  Ange- 
vine piriforme,  rouge  sur  un  côté,  à  chair  grosse,  blanche,  demi 
cassante;  peu  sucrée,  légèrement  acidulée,  passable;  cette 
variété  avait  été  rayée  à  la  Session  de  Nancy. 

Bijou.  —  Présentée  par  M.  Bottero,  de  Chambéry.  Fruit  petit, 
fortement  turbiné,  à  peau  bien  jaune,  de  qualité  assez  bonne. 

Comte  de  Lambertye  (Tourasse).  —  Admise  à  l'étude  et  pré- 


108  RAPPORTS. 

senLéeparM.  Cbaiies  Ballet.  Fruil  gros,  arrondi,  conique,  nn  peu 
bosselé,  à  peau  jaune.  Chujp  jugée  très  bonne,  bonne  réputation. 

Docteur  Drp07ies(Tveywe).  —  A  Tétude  et  présentée  par  i'obten- 
teur.  Fruit  gros,  un  peu  bosselé,  à  pédoncule  court  et  enfoncé. 
Quoique  n'étant  pas  encore  arrivé  à  son  époque,  ce  fruit  paraît 
l)ien  mûr 

Sa  chair  est  jugée  jni-fine,  assez  juteuse,  mi-fondante,  assez 
bonne.  Celte  Poire  devra  être  revuedans  de  meilleures  conditions. 

Docteur  Dentier  [Grégoive).  — Présentée  par  M.  Boltero.  Fruit 
moyen,  piriforme  turbiné;  à  chair  fondante,  juteuse,  sucrée, 
bonne,  mais  astringente.  Celte  variété  depuis  longtemps  a  été 
rayée  par  le  Congrès. 

Dorothée  Couvreur  (Hugué).  — Présentée  par  M.  de  la  Bastie. 
Fruit  belge  qui  date  de  1871,  est  de  grosseur  moyenne,  arrondi; 
à  peau  d'un  vert  pâle,  lavé  de  fauve.  La  chair  est  jugée  fine, 
très  fondante,  très  juteuse,  sucrée,  acidulée,  et  agréablement 
parfumée.  Très  bon  fruit  à  revoir. 

Joyau  de  Septembre  (Hérault).  —  Envoyée  par  l'obtenteur. 
Celte  variété  a  été  rayée  à  la  Session  de  Bordeaux  1888;  on  n'a 
pas  contesté  sa  bonne  qualité  ;  mais  on  avait  reconnu  que  Farbre 
est  défectueux  et  que  ses  fruits  ne  sont  pas  toujours  sains.  La 
Commission  juge  le  fruit  très  bon;  mais,  pour  les  mêmes  rai- 
sons, maintient  la  décision  prise. 

Lucien  Chauré  (Sannier)^  présentée  par  l'obtenteur.  Fruit 
assez  gros,  piriforme,  bosselé,  chair  fondante,  juteuse,  acidulée, 
bonne. 

Mad cane  Antoine  Lorniier  (Sdinnler),  présentée  par  l'obtenteur. 
Fruit  assez  gros,  ovoïde;  chair  fondante,  acidulée,  juteuse, 
sucrée,  de  bonne  qualité,  a  été  rayée  à  la  Session  de  Bourg  en 
1885. 

Sannier  père  (Sannier).  —  Fruit  de  bonne  moyenne  grosseur 
turbiné;  à  peau  jaune.  Chair  fine,  fondante,  juteuse,  sucrée,  de 
bonne  qualité.  Cette  Poire  a  été  rayée  à  la  session  de  Bourg  en 
'1885. 

Secrétaire  Vigneau  (Sannier).  —  Variété  à  Tétude.  Ce  fruit  a 
des  dispositions  à  blettir;  sa  chair  est  demi  fine,  fondante, 
juteuse,  sucrée,  relevée,  bonne. 


S(3CIÉTÉ    POMOLOGIQL'E    DE    FRANCE.  109 

'/ hf'rèse  (de  Morlillet),  présentée  par  M.  Botlero.  Fruit  assez 
gros,  sphérique;  à  peau  d'un  jaune  vif  voilé  de  fauve.  Chair  mi- 
fine,  fondante,  assez  juteuse,  sucrée,  agréabiemenl  parfumée, 
assez  bonne  ou  bonne. 

Semis  tf  Wl  \  (Ernest  Baltet),  f)résentée  par  l'obtenteui'.  Fruit 
gros,  de  forme  de  Bon  Chrétien  Williams;  à  peau  d'un  jaune 
-vif.  Chair  jaunâtre,  assez  fine,  fondante,  juteuse,  relevée,  par- 
fumée, bonne  ou  très  bonne. 

Semis  n'  20  (Lamberet),  présentée  par  M.  Barbier  de  Monlluel. 
Fruit  gros,  turbiné  obtus  à  peau  jaune  et  pédoncule  moyen. 
Chair  grossière,  sucrée,  manquant  de  jus  par  excès  de  maturité, 
à  revoir. 

Semis  n"  312  (Sannier),  présentée  par  i'obtenteur.  Fruit  de 
petite  moyenne  grosseur,  turbiné,  ventru  ;  à  peau  jaune  citrin^ 
ponctuée  de  gris.  Chair  mi-fine,  mi-fondante,  assez  juteuse, 
assez  sucrée,  musquée,  assez  bonne. 

De  nombreuses  Poires  qui  n'ont  pas  une  maturité  convenable 
sont  renvoyées  à  la  Commission  permanente  des  études. 

Pommes. 

fraise.  —  Pomme  patronée  par  M.  Gloriot  et  présentée  par 
M.  Bey-Rozet,  horticulteur  à  Marnay  (Haute-Saône).  Ce  fruit 
atteint  ordinaiiement  le  mois  de  mars.  La  chair  en  est  rouge 
tendre,  quand  elle  est  mûre  ;  mais  elle  est  ferme  aujourd'hui  et 
déjà  mangeable,  c'est  un  fruit  de  marché  et  de  table  à  revoir. 

Moss's  incomparable.  —  Fruit  très  gros,  arrondi,  un  peu 
conique;  à  peau  verdoyante,  colorée  et  rayée  de  rouge  terne. 
Chair  grossière,  cassante,  acidulée,  de  médiocre  qualité.  On 
croit  que  cette  variété  est  d'origine  anglaise  ;  mais  elle  ne  répond 
pas  à  l'appréciation  de  nombreux  auteurs  qui  la  disent  de  pre- 
mière qualité  et  mûrissant  en  hiver. 

Semis  n°  i  (Richaux),  présentée  par  l'obtenteur.  Fruit  de 
bonne  moyenne  grosseur,  sphérique  un  peu  déprimé,  côtelé  ;  à 
peau  amplement  teintée  et  stiûée  de  carmin.  Chair  blanche  peu 
juteuse,  peu  sucrée,  peu  parfumée,  de  qualité  passable. 

Semis  n°  7  (Richaux).  — Fruit  de  moyenne  grosseur,  ariondi, 


11()  RAPjr'L'RT?. 

élevé;  à  peau  jaune  un  peu  striée  de  rouge  ;  à  pédoncule  excessi- 
vement court. 

Chair  un  peu  jaune,  fine,  sucrée,  parfumée,  un  peu  relevée, 
bonne. 

Raisins. 

Chasselas  Lacène,  présenté  par  M.  Brun.  Ce  Raisin  paraît  plus 
lâche  que  le  Chasselas  de  Fontainebleau,  il  en  a  les  autres 
caractères  et  la  même  qualité.  On  dit  seulement  que  sa  maturité 
est  un  peu  plus  précoce.  C'est  à  étudier. 

Gamay  Biton  (Riton,  d'Ecully),  présenté  par  Tobtenteur. 
Raisin  noir,  parfois  ailé,  ayant  les  caractères  des  Gamays  de 
Bourgogne.  Sa  grappe  et  ses  grains  paraissent  plus  gros.  Sa 
qualité  est  bonne,  mais  ne  surpasse  pas  celle  du  Gamay. 

En  terminant,  la  Commission  mentionne  les  essais  d'hybrida- 
tion entrepris  par  M.  l'abbé  Marmand,  de  Nancy,  pour  féconder 
la  Poire  japonaise  Mikado  par  le  Beurré  d'Hardenpont.  Deux 
Poires  dissemblables  ont  été  produites;  mais  elles  ne  sont  pas 
assez  mûres  pour  qu'on  puisse  les  déguster. 

Après  la  lecture  des  procès-verbaux  de  la  Commission  de 
dégustation,  M.  le  Président  entreprend  l'appel  des  fruits  qui 
ont  été  mis  à  l'étude  dans  les  années  précédentes  et  sur  lesquels 
la  Société  n'a  pas  encore  statué. 

Chaque  fruit  donne  lieu  à  des  observations  qui  vont  être  ici 
résumées. 

FRUITS  A  l'Étude 

Abricots. 

Corot  Corot).  —  Fruit  très  hàtif,  mais  petit  et  dont  la  chair 
est  adhérente. 

La  Commission  des  études  l'a  jugé  seulement  bon  le  23  juin 
dernier.  La  radiation  en  est  prononcée. 

De  Boulbon.  —  M.  Baltet  dit  que  cet  Abricot  est  très  beau, 
très  bon  et  très  sain  en  plein  air;  la  Commission  des  études 
ajoute  qu'il  est  très  bon  et  le  meilleur  parmi  les  précoces,  il  est 
maintenu  à  l'étude. 

De  Curis,  —  On  dit  que  sa  qualité  n'est  pas  remarquable,  et 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE   DE    FRANCE.  ili 

que  son  aspect  n'est  pas  satisfaisant  :  il  n'est  connu  que  dans  le 
canton  de  Neuville-sur-Seine.  Sa  radiation  est  décidée. 

Du  Chancelier  (Luizet).  —  Variété  belle,  très  bonne,  un  peu 
tardive.  L'arbre  est  vigoureux  et  fertile.  L'Assemblée  prononce 
l'adoption. 

Pav'iot  (Paviot).  —  Fruit  très  gros,  a  été  jugé  très  bon  cette 
année,  fin  juillet  et  \  I  août.  Il  est  maintenn  à  l'étude. 

Sucré  de  Holub  (Holub).  —  Les  renseignements  manquent 
sur  celte  variété  ;  la  Commission  des  études  paraît  seule  le  con- 
naître :  elle  le  juge  très  beau  et  très  bon.  A  ce  titre,  il  est  main- 
tenu à  l'étude. 

Pêrlie<^. 

Du  Randin  ^Brun).  —  La  Commission  des  études  signale  cette 
variété  comme  belle,  bonne,  bien  colorée,  mûrissant  fin  d'août. 
Maintenue  à  l'étude  comme  n'étant  pas  répandue. 

Belle  Henri  Pinaut  (Guyot).  —  Pêche  originaire  de  Montreuil 
(Seine)  avantageusement  connue  à  Paris,  comme  étant  grosse, 
excellente  et  succédant  à  la  grosse  Mignonne:  maintenue  à 
l'étude. 

Blondeau.  —  Pèche  belle,  très  bien  colorée,  très  bonne;  arbre 
très  fertile,  fruit  de  septembre,  originaire  de  Montreuil,  très 
répandu  dans  le  département  de  la  Seine. 

On  objecte  qu'elle  n'a  été  mise  à  l'étude  qu'en  1892;  on  peut 
répondre  que  si  elle  a  été  négligée,  sa  valeur  bien  éprouvée  la 
dispense  d'un  long  stage.  Après  une  discussion  sérieuse  et  les 
vives  instances  des  délégués  de  la  Seine,  elle  est  adoptée. 

Clémence  Aubert  (Troubat).  —  Considérée  comme  une  très 
bonne  Pêche,  jaune,  tardive,  par  la  Commission  permanente; 
maintenue  à  l'étude. 

Gladstone  (Rivers).  — Fruit  gros  ou  moyen,  tantôt  bon,  tantôt 
très  bon.  Maintenu  à  l'étude. 

Late  Admirable  (Motteur).  —  Se  reporter  aux  appréciations 
de  la  Commission  des  dégustations.  Maintenue  à  l'étude. 

Madame  Bernède  ^Bernède).  —  Pèche  jaune,  à  chair  un  peu 
filandreuse.  Maintenue  à  l'étude. 

Marguerite.  —  M.  de  la  Bastie  dit  queje  vrai  nom  est  Sainte- 


11^  RAPPORTS. 

Marguerile,  et  que  Ja  Pêche  mûrit  à  la  même  époque  que  la 
Pèche  Haies  Earh',  à  laquelle  elle  est  inférieure  en  qualité. 
Maintenue  à  l'étude. 

Pourprée  Josrjthhie  (Girard).  —  Point  de  renseignernenls  sur 
cetle  Pêche  d'origine  marseillaise;  elle  tombera  dans  l'oubli.  Sa 
radiation  est  volée. 

Saille  Worrel.  —  Variété  américaine  de  bonne  moyenne  gros- 
seur; n'est  que  bonne.  M.  Boucher  dit  qu'habituellement  elle  est 
plutôt  petite.  Maintenue  à  l'étude. 

Vilmorin  (L'  père).  —  Fruit  de  belle  apparence,  pas  encore 
très  répandu.  Maintenu  à  l'élude. 

Pèches  nectarines.  —  Pêches  lisses. 

Ananas  (Rivers).  —  Nectarine  à  chair  jaune  réputée  bonne. 
Maintenue  à  l'étude.  Sous  son  vrai  nom  d'origine,  Pine-Apple. 

Cusin  (Gusin).  —  Getle  variété  s'est  montrée  variable  dans  sa 
maturité  comme  dans  ses  dimensions.  Sa  qualité  est  généi'ale- 
ment  bonne,  et  sa  maturité  est  contemporaine  de  celle  de  la 
précoce  de  Groncels.  Maintenue  à  l'élude. 

De  Coosa.  —  Très  belle  et  1res  bonne,  plus  tardive.  Maintenue 
à  l'étude,  avec  recommandation. 

Précoce  de  Cronceh  (Ballet).  —  Fruit  gros,  bon,  précoce. 
M.  de  la  Bastie  le  trouve  moins  bon  que  la  Neclarine  Gusin. 

Il  a  été  aiuai  apprécié  à  Lyon  fin  juillet  cl  en  août.  Il  est  suf- 
fisamment connu  aujourd'hui;  l'Assemblée  prononce  l'adoption. 

Poires. 

Alexandre  Chômer  (Liabau  i).  —  Fruit  d'hiver,  beau  et  fin; 
il  serait  très  bon,  s'il  avait  plus  de  relevé;  l'arbre  est  ferlile  et 
vigoureux.  Maintenu  à  l'étude. 

Anne  de  Bretagne  (Vigneron  de  la  Jousselaudière).  —  Poire 
assez  grosse,  généralement  mûrissant  en  novembre,  3t  bonne. 
Maintenue  à  l'étude. 

Anversoise  (Daras  de  Naghin).  —  Maturité  novembre,  grosseur 
moyenne,  passant  pour  bonne  ot  très  bonne.  Maintenue  à  Tétude. 

Bergamotle  de  Jodoigne  (Grégoire).  —  Fruit  petit  et  seule- 
ment bon.  Est  rayé  de  la  liste. 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE    DE    FRANCE.  113 

Bergamotte  la  Gantoise  (Gaujard).  —  Maturité  fin  d'hiver, 
arbre  très  fertile.  Maintenu  à  l'étude. 

Bergamotte  Saunier  (Sannier).  —  La  Commission  des  études 
n'est  pas  favorable  à  ce  fruit;  il  y  a  des  avis  contraires.  La 
maturité  vient  en  plein  hiver  et  M.  Sannier  dit  Tarbre  très  fertile 
dans  le  genre  de  la  Bergamotte  Esperen.  Maintenu  à  l'étude. 

Besi  de  Saint-Agil  —  Manque  de  renseignements.  M.  Jamin 
enverra  des  fruits  à  la  Commission  des  études  cet  hiver.  Maintenu. 

Beurré  Auguste  (Marau).  —  Fruit  gros,  allongé,  passant  pour 
bon,  maturité  fin  septembre.  Maintenu. 

Beurré  des  Caiinélites  [Mardin).  —  Aucun  renseignement  nou- 
veau. Maintenu. 

Beurré  Fouqueray  (Fouqueray).  —  Beau  fruit  de  septembre, 
considéré  comme  bon  et  très  bon;  on  lui  reproche  seulement  de 
blettir.  Maintenu. 

Comtesse  de  Paris  (Fourcine).  —  Fruit  de  grosseur  moyenne, 
de  forme  de  Louise  Bonne,  peu  connu.  Maintenu  à  Tétude. 

Charles  Ernest  (^Baltet).  —  Maturité  décembre.  On  est  peu 
d'accord  sur  le  degré  de  la  qualité.  Manque  de  relevé.  Maintenu 
à.  l'étude. 

De  la  Foresterie  (d'Ambrière).  —  Variété  d'hiver  sur  laquelle 
on  n'est  pas  suffisamment  renseigné.  Maintenu  à  l'élude. 

Docteur  Déportes  (Treyve).  —  La  Commission  de  dégustation 
l'a  jugé  maintenu  à  l'étude. 

Doyenné  Gabriel  (Simon).  —  Les  renseignements  manquant 
sur  cette  variété  tardive,  elle  est  maintenue  à  l'étude. 

Doyenné  Guillard  (Guillard).  —  Gros  fruit  de  novembre,  sur 
lequel  les  renseignements  manquent.  Maintenu  à  l'étude. 

>  Ferdinand  Gaillard  (Gaillard).  —  Beau  fruit  de  novembre- 
décembre,  de  bonne  qualité,  mais  manquant  un  peu  de  relevé. 
L'arbre  est  vigoureux  et  fertile.  Maintenu  a  l'élude. 

Fondante  Fougère  (Fougère).  —  Très  bonne  Poire  d'hiver: 
arbre  peu  vigoureux.  Malgré  quelques  objections  sur  cette  der- 
nière observation,  l'adoption  est  prononcée. 

La  Gracieuse,  —  Bergamotte  de  grosseur  moyenne,  mûrissant 
vers  la  fin  de  septembre  et  qu'on  dit  très  bonne  et  ne  blettissant 
pas.  Maintenue  à  l'étude. 

S 


114  RAPPORTS. 

Laure  Gilbert  (T.  de  Latin).  —  Les  renseignements  manquent. 
Elle  est  maintenue  à  l'étude. 

Le  Lectier.  —  Fruit  d'hiver,  considéré  comme  beau  et  très 
bon.  On  ne  donne  pas  de  nouveaux  renseignements.  Maintenue 
à  l'étude. 

Madame  Sannier  (Saunier).  —  Demande  à  être  encore  étudiée. 
Maintenue  à  l'étude. 

Madame  Lyé  Ballet  (Baltet).  —  Maintenue  à  l'étude,  avec 
observation  que  le  fruit  est  jugé  seulement  bon  et  que  l'arbre 
passe  pour  être  un  peu  défectueux. 

Orpha  (Sansaud).  —  Bonne  qualité,  maturité  de  novembre- 
décembre.  Arbre  très  fertile.  Maintenue  à  l'étude. 

Petite  Marguerite  (André  Leroy).  —  Fruit  petit,  très  précoce  : 
commencement  d'août;  seulement  bon.  Maintenu  à  l'étude. 

Président  de  la  Bastie  (Boisselot).  —  Beau  fruit  de  fin  d'hiver, 
jugé  très  bon.  Maintenu  à  l'étude. 

Rousselet  de  Meylan  (de  Morlillet).  —  Petit  fruit  très  précoce, 
de  bon  goût,  à  étudier.  Maintenu  à  l'étude. 

Souvenir  de  VÉvcque.  —  Apparence  peu  engageante,  à  étu- 
dier. Maintenue  à  l'étude. 

Secrétaire  Vigneau  (Sannier).  —  Maturité  octobre,  un  des 
meilleurs  gains  de  M.  Sannier,  suivant  l'indication  de  M.  de  la 
Bastie.  Maintenu  à  l'étude. 

Triomphe  de  Nantes  (Maran).  —  Cette  variété  passe  pour  ie 
meilleur  des  gains  de  M.  Maran,  Maintenue  à  l'élude. 

Pommes. 

Antonowka.  —  Pomme  russe,  assez  grosse  et  jolie.  On  dit  que 
c'est  un  bon  fruit  de  cuisine,  mûrissant  en  hiver.  Maintenue  à 
l'étude. 

Bulls  Golden  pippin.  —  Variété  anglaise,  mûrissant  en 
décembre-janvier,  fruit  de  table  de  bonne  qualité.  Maintenue  à 
l'étude. 

Calville  Duquesne  (Duquesne).  —  Joli  fruit  de  décembre, 
ayant  l'apparence  du  Calville  blanc  dont  il  n'a  pas  la  qualité 
tout  en  étant  bon.  Maintenue  à  l'étude. 


SOCIÉTÉ   POMOLOGIOUE    DE    FRANCE.  Uo 

DWrcij  Spice  oa  Pépin  de  Baddoue.  —  Pomme  anglaise  de 
qualité  bonne;  mais  non  transcendante;  rayée  de  la  liste. 

Lawer.  —  Pomme  américaine  de  longue  conservation,  qualité 
insuffisante. 

La  radiation  est  votée. 

Non-pareille  blanche.  —  Grosseur  moyenne,  qualité  très 
bonne;  maturité  décembre-janvier.  Maintenue  à  l'étude. 

Pearmain  de  Lambe  Abbey.  —  Petit  fruit  sans  valeur  suffisante  ; 
radiation  votée. 

Pierre  le  Grand;  Karolkocoskl  de  son  vrai  nom.  — -  Petite 
Pomme  précoce  de  bonne  qualité  dont  l'arbre  est  défectueux. 
La  radiation  en  est  votée. 

Reinette  de  Wilkenhourg.  —  Fruit  de  grosseur  moyenne  assez 
précoce.  Aucun  renseignement  nouveau  n'est  venu  confirmer 
l'indication  qu'elle  est  de  très  bonne  qualité.  Maintenue  à 
Tétude. 

Reinette  Sanguine  du  Rhin.  —  On  ne  donne  pas  de  nouveaux 
renseignements;  fruit  d'hiver,  moyen.  Maintenue  à  l'étude. 

Reinette  Simlrenko  (Simirenko).  —  Pomme  russe,  d'hiver,  à 
étudier.  Maintenue  à  l'étude. 

Sykehouse  Riisset.  —  Fruit  d'hiver,  d'origine  anglaise,  assez 
petit  mais  de  très  bonne  qualité.  Maintenue  à  l'étude. 

The  Queen,  —  Pomme  assez  grosse  et  de  jolie  apparence,  de 
qualité,  seulement  assez  bonne  et  qualifiée  de  fruit  à  cuire, 

La  radiation  en  est  votée. 

Titowka.  —  Variété  russe  assez  précoce,  encore  peu  connue. 
Maintenue  à  l'étude. 

Volay  (Volay).  —  Variété  sans  mérite  suffisant  sous  le  rap- 
port de  la  qualité  aussi  bien  que  sous  celui  de  l'aspect.  La  radia- 
tion est  décidée. 

Prunes. 

Des  Béjonnières  (André  Leroy).  —  On  ne  soulève  pas  la  ques- 
tion desavoir  si  cette  variété  est  identique  avec  celle  Ageyi  Doré, 
mais  on  s'accorde  à  dire  qu'elle  est  d'excellente  qualité.  Elle  est 
maintenue  à  l'étude. 

Reine  Claude  Latinois  (Latinois).  —  Variété  présentant  une 


116  RAPPORTS. 

grande  analogie  avec  Ja  Reine  Claude;  mais  dont  la  maturilé 
est  beaucoup  plus  tardive,  soit  de  dix  à  quinze  jours.  Maintenue 
à  l'étude. 

fi  ai  s  ni  s. 

Chasselas  Lacène.  — Sélection  ou  mieux  dérivation  du  Glias- 
selas  de  Fontainebleau  dont  il  ne  devance  la  maturiié  que  de- 
quelques  jours.  A  étudier  encore.  Maintenu  à  l'étude. 

Long  noir  d'Espagne.  —  La  Commission  des  études  en  propo- 
serait la  radiation  parce  qu'il  a  de  la  difficulté  à  mûrir  sous 
notre  climat;  l'Assemblée  décide  qu'il  sera  encore  maintenu  à 
l'étude. 

Noir  liât if  de  juillet.  — Aucune  observation,  si  ce  n'est  qu'on 
ne  doit  pas  le  confondre  avec  le  Gamay  précoce  ou  Gamay  de- 
juillet.  Maintenu  à  l'étude. 

Schaous,  —  La  Commission  permanente  des  études  considère 
que  ce  Raisin  n'est  pas  d'une  qualité  supérieure  et  ne  mûrit  pas 
facilement  en  plei»  air;  néanmoins  l'Assemblée  le  maintient 
encore  à  l'étude. 

Fruits  locau.t. 

Les  Pommes  Bouque,  Preuve  et  Croque  sont  maintenues  a- 
l'étude,  la  seconde  dit  M.  de  la  Bastie  n'est  pas  originaire  de 
l'Ain;  elle  est  répandue  dans  diverses  régions  où  elle  porte  des^ 
noms  différents. 

fruits  de  Pressoir. 

Je  ne  cite  pas  les  Poires  et  Pommes  à  cidre  qui  ne  sont  pas 
mangeables.  Il  me  semble  qu'elles  ne  seraient  pas  ici  à  leur 
place:  quant  aux  Raisins  de  cuve  dont  les  conditions  ne  sont 
pas  identiques,  je  suis  moins  éloigné  d'en  rendre  compte. 

Le  Riessling  a  été  adopté. 

Le  Castets,  V'Etraire  de  VAdui,  le  Terret  gris,  le  Terret  noir 
ont  été  rayés;  le  Gamay  précoce  et  le  Gamay  rouge  ont  été 
maintenus  à  l'étude,  ce  dernier  sous  le  nom  de  Gamay  noir  à  jus 
rouge. 


SOCHhT:    POMOLOGIQL'E    DE   FRANCE.  117 

NOUVEAUX     FRUITS     A    METTRE     A    l'ÉTUDE 

Appel  fait  par  M,  le  Préside.xt. 

Abricot. 

Gros  Pplissier  (Pélissier).  —  Gros,  très  bon,  maturité  milieu 
de  juin. 

Cerise. 

Bigarreau  Pélissier  (Pélissier).  —  Gros  fruit,  tiès  bon,  mû- 
rissant fin  de  mai.  propre  aux  expéditions  dans  le  midi. 

Pèches. 

Condor  (K{\eY?>).  —  Assez  grosse,  très  bonne,  du  milieu  d'août. 
Falcon  (Flivers).    -  Assez  grosse,  très  bonne,  du  milieu  d'août. 
Général  Lee.  —  Mô^-enne,  très  bonne,  du  milieu  d'août. 
Rochon  (llochon).  —  Très  grosse,  très  bonne,  de  la  fin  d'août. 

Pommes. 

Ponùlka.  —  Variété  russe,  très  belle,  très  bonne,  du  milieu 
d'août. 

Non-pareille  ancienne.  —  Moyenne,  très  bonne,  de  février- 
avril. 

Serinka.  —  Variété  russe,  grosse,  très  bonne,  de  fin  de  juillet. 

Raisins  de  Table. 

Gamay-Riton  (Hiton,  d'Ecully).  —  Apprécié  par  la  Commis- 
sion des  dégustations  et  présenté  par  l'Association  borlicole 
lyonnaise. 

Perle  Impériale  (JMoreau  Robert  1858;.  —  Maturité  commen- 
cement de  septembre,  proposition  de  la  Commission  des  études. 

Terrel  Bourre t  et  Terre t  noir. 

Deux  fruits  abandonnés  comme  Raisius  de  cuve,  mais  estimés 
comme  Raisins  de  tabie  dans  la  région  méditerranéenne  dont  ils 
ont  besoin  pour  bien  mûrir. 

Leur  peau  dure  facilite  leur  conservation  jusqu'en  mars  :  ils 
sont  mis  à  l'étude.  • 


418  RAPPORTS. 

La  Société  pomologiqne  de  France  s'est  préoccupée  des  indi- 
cations qu'il  serait  à  propos  de  publier  sur  le  surchoix  à  faire 
parmi  les  meilleures  variétés  fruitières  sur  la  valeur  relative  des 
fruits  au  point  de  vue  exclusif  du  goût,  de  la  saveur,  abstraction 
faite  des  autres  conditions;  elle  a  voulu  déterminer  les  qualités 
comme  les  défauts  des  variétés  destinées  aux  petits  jardins,  aux 
grandes  cultures,  aux  commerces  de  luxe,  aux  marchés  des 
villes.  Des  listes  ont  été  fournies  de  divers  points  de  la  France  ; 
il  est  des  localités  d'où  il  n'a  pas  encore  été  répondu  à  l'appel. 

M.  le  président  de  la  Bastie  insiste  pour  signaler  à  l'attention 
des  membres  de  la  Société,  l'utilité  des  listes  demandées  depuis 
au  moins  deux  ans  et  fait  ressortir  l'intérêt  qu'offrirait  la  publi- 
cation du  travail  résumé  et  complet.  L'Assemblée  décide  la  pu- 
blication des  listes  qui  ont  été  reçues  à  ce  jour. 

D'après  une  décision  de  l'Assemblée,  le  procbain  Congrès  aura 
lieu  à  Versailles  et  le  suivant  se  tiendra  probablement  à  Rouen, 
pour  répondre  à  une  gracieuse  invitation  qui  a  été  faite  par  la 
Société  d'Horticulture  de  cette  ville. 

Dans  une  séance  particulièrement  administrative,  la  Commis- 
sion des  finances  a  fait  connaître  les  résultats  de  sa  vérification, 
et  les  comptes  du  trésorier  ont  été  approuvés;  enfin  l'Assem- 
blée procède  à  l'élection  des  membres  du  Conseil  d'administra- 
tion. MM.  Bied,  Charreton,  Brun,  Fougère,  Liabaud,  membres 
ortants  sont  réélus. 

Le  Congrès,  pour  compléter  ses  travaux,  devait  accomplir 
l'élection  du  lauréat  auquel  devait  être  décernée  la  Médaille 
destinée  à  la  personne  qui  était  jugée  avoir  rendu  le  plus  de 
services  à  la  Pomologie. 

Il  a  été  procédé  suivant  les  mesures  réglementaires  récem- 
ment arrêtées. 

L'Assemblée  avait  à  choisir  entre  les  trois  noms  de  M.  Arsène 
Saunier,  Nanot  et  Félix  Sabut.  A  une  forte  majorité  les  suffrages 
se  sont  portés  sur  M.  Saunier  l'infatigable  semeur  rouennais 
bien  connu.  Soixante  membres  titulaires  ont  pris  part  à  l'élec- 
tion. Comme  semeur,  M.  Sannier,  avec  une  persévérance  rare,  a 
fait  ses  preuves  pendant  une  longue  carrière  :  il  a  mis  au  com- 
merce un  nombre  considérable  de  Poires  auxquelles  manquait 


SUR   l'ouvrage    DR    M.    COQUEUGNIOT.  119 

trop  souvent,  il  est  vrai,  le  volume,  mais  qui  ne  faisaient  jamais 
défaut  sous  le  rapport  de  la  qualité.  M.  Sannier  recevra  en  outre 
un  exemplaire  de  laPomologie  générale  de  M.  Mas  que  M"""  Mas 
a  généreusement  déposé  au  siège  de  la  Société,  le  destinant 
au  lauréat  de  l'année  1894.  M.  Sannier  a  exprimé  à  ses  collè- 
gues la  satisfaction  que  leurs  suffrages  lui  avaient  causée;  chacun 
d'eux  a  été  pénétré  de  la  conviction  qu'il  les  avait  bien  mérités. 

RÉSUMK    DES    DÉCISIONS    PRONONCEES   PENDANT    L.V    30'-^    SESSION 

Fruits  adoptés. 

Abricot  :  du  Chancelier. 

Pêche  :  Blondeau. 

Pèche  nectarine  :  Précoce  de  Croncels. 

Poire  :  Fondante  Fougère. 

Fruits  rayés. 

Abricot  :  Corot. 

Abricot  :  de  Curis. 

Poire  :  Bergamotte  de  Jodoigne. 

Pommes  :  d'Arcy  spice,  Lawer,  Pearmain  de  Lamb  Abbey, 
Pierre  le  Grand^  The  Queen,  Volay. 

Raisins  de  cuve  :  Castets,  Etraitre  (de  l'Adui),  Terret  gris, 
Terret  noir. 


Sur  l'ouvrage  de  M.  Coqueugniot,  avocat  a  la  Cour  d'appel, 

INTITULÉ  : 

«   l'avocat   des    AGRICULTEURS    ET    DES    VITICULTEURS    »    (1); 

M.  Barre,  Rapporteur, 

Le  Conseil  d'administration  de  la  Société  nationale  d'Horti- 
culture de  France  a  reçu  l'envoi,  par  MM.  Maurice  Dreyfous  et 
Dalsace,  éditeurs  à  Paris,  d'un  volume  In-S**  contenant  436 
pages,  et  intitulé  :  V Avocat  des  agriculteurs  et  viticulteurs,  dont 

(1)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


120  RAPPORTS. 

l'auteur  est  M®  Coqueugniot,  avocat  à  la  Cour  d'appel  de  Paris. 

Chargé  par  le  Conseil  d'apprécier  les  mérites  ot  l'utilité  de  cet 
ouvrage,  et  de  lui  en  rendre  compte,  ce  qui  nous  frappe  d'abord 
c'est  qu'à  son  titre  on  pourrait  y  ajouter  aussi  exactement;  «  et 
l'avocat  des  horticulteurs.  »  Mais  plus  pusitif  est  le  second  intitulé 
du  livre:  «  Guide  pratique  contenant,  par  ordre  alphabétique, 
toutes  les  questions  juridiques,  lois,  décrets  et  règlements  inlé- 
ressant  les  agriculteurs  et  viticulteurs,  et  concernant  la  propriété 
rurale,  sa  jouissance  et  son  exploitation  «.Tel  est  en  effet  le  but 
de  l'ouvrage,  et  il  réalise  sous  ce  rapport  une  œuvre  essentielle- 
ment utile  et  pratique. 

Et  en  premier  lieu,  l'idée  de  l'ordre  alphabétique  est  heureuse, 
appliquée  à  un  livre  de  doctrines  mis  le  plus  souvent  au  service 
d'une  intelligence  parfois  peu  exercée  aux  choses  juridiques,  il 
simplifie  et  facilite  les  recherche^';  on  parvient  de  suite,  à  l'aide 
du  mot  substantiel  et  alphabétique  à  la  région  à  explorer, et  l'on 
touche  sans  peine  au  point  désiré,  c'est-à-dire  à  la  solution  de  la 
(jucstion  à  résoudre. 

Très  étendu  dans  les  matières  qu'il  embrasse,  ce  seul  volume, 
facilement  portatif,  contient  une  doctrine  sommaire  des  points 
de  droit,  des  questions  juridiques  et  administratives  d'un  intérêt 
usuel  pour  tout  habitant  des  campagnes,  propriétaires,  agricul- 
teurs^ simples  cultivateurs  des  champs  ou  des  jardins,  fermiers, 
locataires,  artisans,  ou  modestes  ouvriers  et  journaliers;  il  est 
destiné  à  rendre  des  services  à  tous. 

Rien  qu'à  parcourir  les  rubriques  sous  chaque  lettre  alphabé- 
tique, on  y  voit  figurer  les  lois,  règlements  d'administration 
publique  et  autres,  décrets  et  ordonnances  comprenant  l'ensemble 
des  matières  rurales,  et  leurs  contraventions.  Il  y  est  traité  par 
exemple,  de  la  chasse,  de  la  pèche,  des  routes  et  voies  de  com- 
munications des  eaux  en  général;,  du  régime  forestier,  de  l'ensei- 
gnement primaire,  des  syndicats  agricoles,  de  la  viticjlture  et  de 
ses  produits,  de  phylloxéra,  des  animaux  et  de  leurs  maladies, 
de  leurs  vices  rédhibitoires,  des  applications  en  province  du 
régime  militaire,  des  terrains  de  montagne  et  de  leur  conserva- 
tion, etc.,  etc;  et  à  chacun  des  textes  législatifs  ou  réglemen- 
taires, l'auteur  a  joint  de  judicieuses  observations,  des  formules 


SUR  l'ouvrage  de  m.  coqueugniot.  121 

d'actes  et  engagements  qui  évitent  recherches  et  embarras  en 
déterminant  à  la  fois,  quand  il  y  a  lieu,  Tétat  le  plus  récent  des 
arrêts  de  la  jurisprudence;  précieux  documents  complémentaires. 

S'il  nous  était  permis  toutefois  une  observation  et  l'expression 
d'un  regret,  ce  serait  celui  de  ne  pas  voir  le  bail,  d'un  usage  si 
fréquent,  si  universel,  traité  dans  ce  volume  avec  un  peu  plus  de 
développements,  sans  être  obligé,  comme  l'indique  l'auteur, 
d'avoir  recours  à  un  autre  ouvrage  édité  par  lui  et  intitulé  : 
L Avocat  des  propriétaires^  locataires,  usiniers,  etc.,  etc. 

On  comprend  l'impossibilité  d'analyser  ce  que  contient  chacune 
des  lettres  alphabétiques,  ce  serait  résumer  le  livre  en  entier; 
mais  afin  de  donner  une  idée  de  sa  méthode  organique,  nous 
nous  bornerons,  à  litre  d'exemple,  à  faire  connaître  le  contenu 
seulement  de  la  rubrique  «  Viticulture  et  produits  viticoles  » 
comme  se  rattachant  à  l'horticulture  d'une  manière  plus  spéciale. 

C'est  d'abord  le  texte  de  la  loi  du  14  août  1880,  indiquant  au 
consommateur  la  nature  des  produits  délivrés  à  la  consomma- 
tion sous  le  nom  de  vivres,  et  prévenant  les  fraudes  dans  la  vente 
de  ces  produits.  Puis  la  loi  du  29  juillet  1884,  celle  du  24  juillet 
1888  sur  les  sucres  et  leur  régime,  par  suite  du  décret  du  22  juil- 
let 1885  déterminant  l'emploi  des  sucres  bruts  ou  raffinés  pour 
le  sucrage  des  vins,  cidres  et  poirés,  et  un  décret  modifîcatifdu 
26  novembre  1890.  Ces  lois  et  décrets  sont  suivis  d'un  modèle  de 
demande  pour  le  sucrage  des  vins,  et  d'observations  instructives 
sur  le  mode  de  procéder,  et  sur  divers  points  essentiels  à  cette 
législation  particulière. 

Ce  seul  exemple  fournira  une  indication  suffisante  de  ce  que 
renferme  chacune  des  rubriques  alphabétiques  du  livre. 

L'ouvrage  oflVe  donc  un  réel  avantage,  non  seulement  au 
profit  de  ceux  auxquels  son  titre  semble  plus  directement  le 
destiner,  mais  par  sa  classification  simple  et  méthodique,  sa  briè- 
veté, la  modicité  de  son  prix,  il  devient  un  auxiliaire  indispen- 
sable à  tout  habitant  des  campagnes  afin,  comme  le  proclame 
si  exactement  M.  le  premier  Président  Mazeau  dans  une  lettre  à 
l'auteur,  qui  sert  de  préface  «  que  tous  les  citoyens  aient 
d'exactes  notions  sur  leurs  droits  et  sur  leurs  obligations,  c'est- 
à-dire  sur  le  droit  des  autres,  qui  est  la  limite  de  leur  liberté  ». 


d22  COMPTE    RENDU 

Ce  volume  pourra  donc  être  consulté  par  tous,  et  non  moins 
efficacement  par  ceux  voués  aux  nobles  travaux  des  produits  de 
la  terre,  que  par  ceux  que  leur  profession  libérale  destine  sur- 
tout en  province  ;  à  l'influence  et  aux  conseils,  l'avoué,  le  notaire, 
l'buissier,  et  même  le  juge  de  paix. 

Enfin,  il  n'est  pas  douteux  que  l'attentif  examen  d'une  ques- 
tion qui  s'y  trouve  traitée  n'ait  pour  effet  la  reconnaissance 
facile  d'un  droit  contesté  d'abord,  et  que  par  là,  des  difficultés, 
des  procès  même,  causes  fréquentes  de  haines  et  de  ruines,  ne 
soient  préventivement  conjurés. 

Concluons  donc  que  cet  ouvrage  est  digne  de  l'entière  appro- 
bation et  des  éloges  de  la  Société  d'Horticulture  de  France,  puis- 
qu'il est  destiné  à  rendre  de  signalés  services,  tout  spécialement 
aux  horticulteurs,  dont  les  établissements  sont,  par  leur  nature, 
généralement  en  dehors  de  Paris  ou  des  grands  centres. 


COMPTES  RENDUS  D'EXPOSITIONS 


Exposition  de  Nanteuil-le-Haudouin,  en  juillet  1894  (1), 
par  M.  Massé,  Délégué. 

Le  28  juillet  la  Société  d'Horticulture  de  l'arrondissement  de 
Sentis  nous  conviait  à  nous  rendre  à  Nanteuil-le-Haudouin  pour 
examiner  la  charmante  Exposition  qui  allait  s'y  ouvrir. 

Rendez-vous  était  donné  aux  membres  du  Jury  dans  la  salle 
de  la  mairie  où  un  accueil  sympathique  leur  était  réservé. 

Le  Jury  était  ainsi  composé  : 
MM.  Chevalier,  de  la  Société  de  Versailles,  président  du  Jury  ; 
Damian,  de  la  Société  d'Argenteuil; 
Domage,  de  la  Société  de  Saint-Germain-en-Laye; 
Terrier,  de  la  Société  de  Montreuil; 
Hardret,  apiculteur  à  Sentis; 
Et  votre  délégué. 

(t)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


DE    l'exposition    DE    NANTEUIL-LE-HAUDOUIN.  123 

En  eiilrant  nous  sommes  très  agréablement  attirés  par  un 
splendide  massif  dû  au  bon  goût  e-t  à  la  bonne  culture  de 
M.  Moussart.  Ce  massif  se  composait  d'Anthuriums,  Araucarias, 
Crotons,  DaciDenas,  Pleris,  Bégonia  Rex,  etc.  Le  tout  d'une 
culture  irréprochable  et  bien  présenté.  Le  premier  prix  d'hon- 
neur, objet  d'art,  a  été  décerné  à  M.  Moussart. 

Deuxième  prix  d'honneur  (ex  œqiw),  Médaille  d'or  offerte  par 
M.  Thiénard,  conseiller  d'arrondissement,  à  M.  Lemerle,  jardi- 
nier-chef, au  château  de  Ghaalis,  plantes  de  serres  chaudes  et 
Fougères. 

Médaille  d'or  offerte  par  M.  Moquet,  conseiller  général,  à 
M.  Hennebieq,  chef  jardinier,  au  château  de  Betz;  pour  un  lot 
d'ensemble,  légumes,  plantes  et  fleurs  coupées. 

Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Franck-Ghauveau,  séna- 
teur, à  M.  Despierres,  jardinier- chef,  chez  M.  Charpentier. 

Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Corbon,  conseiller  d'ar- 
rondissement, à  M.  Jolibois,  propriétaire,  à  Silly-le-Long;  fruits 

et  légumes. 

Horticulteurs  marchands. 

Premier 'prix  d'honneur,  objet  d'art  offert  par  M.  Gaillard, 
député,  à  M.  Garnotel,  maraîcher,  à  Nanteuil-le-Haudouin;  pour 
l'ensemble  de  son  exposition. 

Deuxième  prix  d'honneur,  médaille  d'or  offerte  par  la  ville  de 
Nanteuil-le-Haudouin,  à  M.  Garnet,  pépiniériste,  à  Mesnil-Amelot, 
pour  arbres  fruitiers,  Gonifères,  fruits  et  roses. 

Deuxième  prix  d'honneur,  médaille  offerte  par  M.  le  prince 
de  Radziwil,  à  MM.  Sebire  frères,  pépiniéristes,  à  Ussy  (Galvados) 
collection  de  végétaux  d'ornement  et  forestiers. 

Deuxième  prix  d'honneur,  médaille  d'or  offerte  par  M.  le 
baron  de  Rothschild,  à  M.  Loron,  pépiniériste,  à  Dammartin, 
pour  collection  de  fruits. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Yaudier,  horticulteur  à  Senlis, 
pour  Bégonias,  fleurs  coupées  et  bouquets. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Ernult,  pépiniériste  à  Mesle-sur- 
Sarthe,  pour  arbres  fruitiers  greffés  et  aigrins. 

Médaille  de  vermeil  offerte  par  M.  Rosin,  conseiller  d'arron- 
dissement, à  M.  Rudin,  horticulteur  à  Senlis,  jardinières  garnies. 


1:24    COMPTE    RENDU    DE    l'eXPOSITION    DE    NANTEUIL-LE-DAUDOUIN. 

Médaille  de  vermeil  offerte  par  M.  Ghapinet,  conseiller 
général,  à  ^\.  Féry,  instituleur-apicuiteur. 

Médaille  de  vermeil  offerte  par  M.  (Uiauvet,  sénateur,  à 
M.  Sonnier,  apiculteur  à  Charny  (Seine-el-Oise) ,  pour  ses 
apports  de  produits  d'apiculture. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Lavallée,  instituteur  à  Borest,  pour 
herbier. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Gréiez,  instituteur  à  Nanteuil-le- 
Haudouin,  pour  ses  travaux  d'élèves. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Pachot,  instituteur  à  Ognes,  pour 
ses  herbiers  d'élèves  et  collections  d'insectes. 

Médailles  de  vermeil,  à  M.  Lavasier,  taillandier  à  Nanteuil- 
le-Haudouin,  pour  ses  outils. 

De  nombreuses  médailles  d'argent  ont  ensuite  été  décernées  à 
d'autres  exposants. 

11  a  été  décerné  en  récompense  de  longs  services,  une  Mé- 
daille d'argent  de  r*'  classe,  offerte  par  M.  Dupuis,  conseiller 
général,  à  M.  Boujonnier;  vingt  ans  de  services,  chez  M.  Vin- 
cent, à  Senlis. 

Médaille  d'argent  de  I"  classe  offerte  par  M.  Turquet,  con- 
seiller d'arrondissement,  à  M.  Gorenflot;  vingt  ans  de  services, 
chez  M.  Fremindity,  à  Valgençeuse. 

Médaille  d'argent  de  ^"^  classe  offerte  par  M.  Berdin,  con- 
seiller général,  à  M.  Pecquet;  dix  ans  de  services  à  l'hôpital 
général  de  Senlis. 

A  l'unanimité,  le  Jury  a  demandé  qu'une  médaille  d'or  fût 
décernée  à  M.  Lozet,  jardinier-professeur  pour  sa  belle  et  bonne 
organisation  de  l'Exposition. 

La  Société  a  décerné  une  médaille  d'or,  offerte  par  M.  le 
baron  de  Morell,  à  M.  Hardret,  apiculteur  à  Senlis,  pour  le 
zèle  qu'il  a  apporté  dans  les  conférences  qu'il  a  faites  dans 
chacune  des  sections. 

A  sept  heures,  un  banquet  réunissait  les  membres  du  Bureau, 
les  exposants  et  les  membres  du  Jury.  J'ajouterai  que  votre 
délégué  a  reçu  un  accueil  des  plus  sympathiques. 


PUBLICATIONS    FHANÇAISES.  i25 

REVUE 

DES  PUBLICATIOiNS  FRANÇAISES  ft  ÉTRANGÈRES  ^^^ 


1"  Publicsitions  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  d'Eper- 
nay,  numéro  de  janvier,  1895. 

Nouveau  traitement  du  Rameau  Chiffon  du  Pêcher,  sa  trans- 
formation en  rameau  mixte,  par  M.  A.  Delaville  aîné.  —  Le 
rameau-chiffon  grêle  et  souvent  d'une  longueur  démesurée, 
garni  de  boutons  à  fruit  de  la  base  au  sommet,  sans  autres  yeux 
de  remplacement  que  le  terminal,  produit  une  seule  fois,  se 
dénude,  se  dessèche  aussitôt  la  récolte  des  Pèches,  et  finale- 
ment meurt.  M.  Delaville  aîné  arrive  à  transformer  le  rameau- 
chiffon  en  un  rameau  muni  d'yeux  à  la  base  et  produisant  les 
plus  beaux  fruits,  grâce  à  l'opération  suivante:  Ces  rameaux  sont 
palissas  en  vert  comme  les  autres  productions.  «  Aussitôt  après 
la  récolte  des  Pêches,  M.  Delaville  passe  dans  l'aubier,  la  lame 
acérée  d'un  greffoir,  et  cela  au-dessus  de  la  deuxième  grande 
feuille  de  la  base  du  bourgeon.  Le  taillant  du  greffoir  entaille 
obliquement  l'écorce  et  Taubier,  pénètre  graduellement  jusqu'à 
l'étui  médullaire,  près  et  à  la  hauteur  de  la  deuxième  feuille 
inférieure.  La  longueur  de  la  plaie  est  de  5  millimètres. 
Cette  petite  plaie,  se  recouvrant  promplement  avec  la  végétation 
automnale,  agit  sur  les  yeux  de  la  base,  constitue  ces  derniers 
et  les  prédispose  pour  l'année  suivante  en  autant  de  bourgeons 
de  remplacement,  aux  lieu  et  place  des  boutons  fruitiers  souvent 
incomplètement  formés.  » 


(1)  La  responsabilité    des   descriptions  et  des    appréciations    est 
aissée  aux  auteurs   dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
^inalvsés. 


1:>6  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

Bulletin  des  séances  de  la  Société  Nationale  d'Agriculture  de 
France.  Année  1894,  n°  8. 

Maladie  du  gros  pied  ou  Hernie  du  Chou,  par  M.  Prillieux, 
Travaux  de  M.  Seltensperger  (page  577).  —  La  maladie  du 
Chou,  aujourd'hui  bien  connue,  grâce  aux  beaux  travaux  de 
M.  Woronine,  est,  on  le  sait,  due  à  un  Champignon  parasite,  le 
Plasmodiophora  brassicx,  qui  vit  dans  l'intérieur  des  cellules 
des  racines  et  du  bas  de  la  tige  du  Chou.  Jusqu'ici  on  n'a  indiqué, 
contre  ce  mal,  d'autre  remède  que  la  destruction  des  pieds  ma- 
lades et  l'alternance  des  cultures. 

M.  Seltensperger,  professeur  spécial  d'agriculture  de  Charolles, 
annonce  avoir  obtenu  les  meilleurs  résultats  du  traitement  sui- 
vant : 

«  Après  ou  pendant  le  repiquage,  on  dépose  au  pied  de  chaque 
plant,  dans  une  sorte  de  cuvette  de  6  à  1 0  centimètres,  pratiquée 
à  cet  effet,  une  forte  poignée  de  chaux  vive  que  l'on  recouvre 
de  terre  jusqu'au  niveau  du  sol. 

«  Sur  600  Choux-fleurs  ou  Choux  ordinaires  qui  ont  été 
traités,  aucun,  assure  M.  Seltensperger,  n'a  été  atteint  par  la 
maladie,  tandis  que  le  reste  de  la  plantation,  un  millier  de 
plants  environ,  a  été  sérieusement  compromis  ;  le  quart  des 
Choux-fleurs  et  la  moitié  des  Choux  ordinaires  restèrent  rabou- 
gris, séchèrent  et  restèrent  invendables.  Ils  portaient,  sur  leurs 
racines,  des  tubérosités  de  la  grosseur  d'une  noix  ou  d'un  œuf, 
excroissances  caractéristiques  de  la  maladie.  » 

La  quantité  la  plus  convenable  de  chaux  à  employer  est  de 
30  à  40  grammes. 

Comptes  rendus  des  séances  de  l'Académie  des  sciences,  nu- 
méro du  28  janvier  1895. 

La  Maladie  du  Mûrier.  —  Note  de  M.  A.  Prunet,  présentée 
par  M.  Chauveau.  —  Dans  le  midi  de  la  France,  les  Mûriers  sont 
atteints  d'une  maladie  qui,  par  son  aggravation  continue  dans 
ces  dernières  années,  est  devenue  un  redoutable  danger  pour  le 
Sériciculture. 

La  Maladie  présente  une  grande  variété  d'aspects;  elle  appa- 
raît d'ordinaire  de  mai  à  juillet.  Elle  peut  se  reproduire  chaque 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  127 

année  avec  des  variations  dans  son  intensité,  sans  qu'il  en  ré- 
sulte autre  chose  qu'un  affaiblissement  lent  de  l'arbre,  ou  bien 
elle  s'aggrave  rapidement.  Les  pousses  deviennent  de  plus  en 
plus  chétives;  les  feuilles  tombent  de  bonne  heure;  çà  et  là, 
dans  le  tronc,  les  maîtresses  branches  ou  les  racines,  des  massifs 
cellulaires  prennent  une  teinte  brune  ;  des  branches  entières  se 
dessèchent,  les  racines  pourrissent,  et  la  mort  de  l'arbre  survient 
au  bout  de  peu  d'années. 

Cette  maladie  présente  de  grandes  analogies  avec  la  Chytri- 
diose  de  la  Vigne,  elle  est  aussi  due  à  un  Champignon  de  la 
famille  des  Chylridinées,  que  M.  Prunet  nomme  provisoirement 
Cladochytrium  Mori. 

Le  traitement  consistera  à  faire  pénétrer  dans  l'arbre  une 
quantité  de  sulfate  de  fer  aussi  grande  que  possible.  Pour  cela, 
immédiatement  après  la  taille,  on  badigeonnera  copieusement 
les  plaies  détaille  et  les  parties  voisines  avec  une  solution  de 
sulfate  de  fer  de  ^20  à  40  p.  100  de  concentration;  on  pourra 
étendre  les  badigeonnages  aux  maîtresses  branches  et  au  tronc 
et  employer  le  sulfate  de  fer  au  pied  des  arbres.  Ce  traitement 
sera  complété  par  des  fumures,  et  l'on  devra,  en  outre,  éviter 
d'effeuiller  les  arbres  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  repris  leur  vigueur. 

—  Numéro  du  28  janvier  1895. 

Du  Mildeiv.  Son  traitement  par  un  procédé  nouveau:  le  hjso- 
lage.  Dans  une  note  présentée  à  l'Académie  par  M.  Chatin, 
M.  Louis  Sipière  soumet  ses  observations  sur  les  effets  du  Lysol 
contre  le  Mildew.  Il  a  eu  l'idée  de  l'emploi  du  Lysol,  à  cause: 
1°  de  sa  puissance  antimicrobicide  et  anticryptogamique;  2°  de 
sa  solubilité  dans  Teau;  Z"  de  son  innocuité  (il  en  a  bu  plusieurs 
fois  à  la  dose  de  1/1 OO*'  ,sans  en  avoir  ressenti  la  moindre  indis- 
position ;  4°  de  son  prix  modique  surtout. 

Les  expériences  faites  ont  fourni  la  preuve  de  l'efficacité  du  ly- 
solage  qui,  bien  que  pratiqué  dans  des  conditions  défavorables, 
a  donné  un  résultat  qui  s'est  montré  égal  à  celui  de  la  bouillie 
bordelaise. 

A  partir  de  la  dose  de  4/1 000^,  lespulvérisations  au  lysol  ont  la 
propriété  de  débarrasser  les  feuilles  de  tous  les  parasités,  insectes 


lîS  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

OU  larves  qui  y  pullulent.  M,  Sipière  a  même  vu  des  pyrales  tuées 
par  l'action  du  lysol. 

Quant  au  côté  économique,  le  lysolage  procurerait  aux  vigne- 
rons une  économie  annuelle  de  28  p.  100.  En  effet,  l'hectolitre 
de  bouillie  bordelaise,  à  la  dose  usuelle  de  3  kilogrammes  de 
sulfate  de  cuivre  pour  1  kilogramme  d'eau,  lui  revient,  chaux 
comprise,  à  1  fr.  40;  tandis  que  l'hectolitre  de  solution  de  lysol 
(0  lit.  o  de  lysol  pour  1  kilogramme  d'eau)  ne  lui  coûterait  que 
1  franc.  Cette  économie  pourrait^  dit  l'auteur,  s'élever  de 
28  p.  '100  jusqu'à  50  et  60  p.  100,  si  des  expériences  ultérieures 
démontrent  que  le  lysol  peut  agir  efficacement  contre  VOidhim, 
comme  il  le  suppose. 

Le  nouveau  traitement  du  Mildew  consiste,  en  résumé,  à  des 
pulvérisations,  à  répandre  dans  les  Vignes,  comme  pour  le  sul- 
fatage. Le  lysolage  doit  comprendre  trois  opérations  par  an, 
chacune  à  la  dose  de  5  p.  100  (500  grammes  de  lysol  par  hec- 
tolitre d'eau  ordinaire).  Les  époques  de  chaque  opération  se- 
raient: la  première,  du  20  au  30  avril;  la  deuxième,  du  'P'"  au 
8  mai)  ;  la  troisième,  du  1*^''  au  8  juin. 

Informations  et  Renseignements,  publiés  par  le  Ministère  de 
l'Agriculture.  Année  1894,  29  décembre. 

Autorisation  d'introduire  des  plants  de  Vigne  de  toutes  prove- 
nances à  Foix  (Ariège).  Par  arrêté  préfectoral  en  date  du  8  dé- 
cembre 1894,  l'introduction  des  plants  de  Vigne  de  toutes  pro- 
venances est  autorisée  dans  l'arrondissement  de  Foix  (Ariège). 

Libre  circulation  de  tous  plants  de  Vigne  dans  les  arrondisse- 
ments de  Condom  et  Mirande.  Par  arrêté  préfectoral  en  date 
du  7  novembre  1894,  la  libre  circulation  des  plants  de  Vigne  de 
toutes  provenances  est  autorisée  dans  toutes  les  communes  des 
arrondissements  de  Condom  et  de  Mirande. 

Nouvelle  maladie  de  la  Vigne.  Il  a  été  constaté,  pendant  les 
mois  d'août,  de  septembre  et  d'octobre  dans  l'Italie  septen- 
trionale, une  nouvelle  maladie  de  la  Vigne,  la  brunissure.  Cette 
maladie  est  due  à  un  Champignon  parasite  de  la  famille  des 
Myxomycètes^  le  Plasmodiophora    Vitis  ;  elle  a  été  décrite  en 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  129 

1892  par  MM.  Viala  et  Sauvageau  et  a  déjà,  causé  de   notables 
dommages  en  France,  en  Algérie  et  en  Allemagne. 

—  Année  1895,  n°  1 ,  5  janvier. 

Ouverture  à  l'importation  de  toutes  plantes^  sauf  la  Vigne,  du 
bureau  de  douane  de  Gendringen  (Hollande).  Le  Ministre  des 
Pays-Bas  à  Paris  vient  d'informer  le  Gouvernement  français 
que  le  bureau  de  douane  de  Gendringen  (Hollande)  a  été  ouvert 
à  l'importation  et  au  transit  de  tous  les  produits,  plantes,  ar- 
bustes, etc.,  n'appartenant  pas  à  la  Vigne,  indiqués  dans  l'ar- 
ticle 3  de  la  Convention  internationale  du  Phylloxéra  et  prove- 
nant de  pépinières,  jardins  ou  serres,  etc. 

—  N'2,  12  janvier  1895. 

Arrêtés  préfectoraux  relatifs  à  la  circulation  des  cépages.  Par 
arrêtés  préfectoraux  en  date  des  16,  17  et  "âl  décembre  1894,  la 
libre  circulation  des  cépages  de  toutes  provenances  est  auto- 
risée dans  les  communes  de  Luceau,  canton  de  Château-du-Loir, 
arrondissement  de  Saint-Calais  (Sartlie),  de  Savigné-sous-le- 
Lude,  canton  de  Lude,  arrondissement  de  La  Flèche  (Sarthe), 
de  Durtai  et  de  Huillé,  canton  de  Durtal,  arrondissement  de 
Beaugé  (Maine-et-Loire). 

Envoi  de  Vignes  chiliennes  à  l'Ecole  nationale  d'Agriculture 
de  Montpellier.  Le  Directeur  de  l'École  nationale  d'Agriculture 
de  Montpellier  vient  de  recevoir  trois  caisses  de  plants  de  Vignes 
chiliennes.  Dès  leur  réception,  ces  boutures  furent  désinfectées 
au  sulfo-carbonate  de  potassium,  afin  de  détruire  les  cochenilles 
souterraines  [Margarodes  viticum)  qu'elles  auraient  pu  contenir. 
L'importation  de  Vignes  chiliennes,  par  suite  de  la  présence  au 
Chili  du  Margarodes  viticum,  est  un  danger  pour  notre  vignoble 
français. 

—  N*^  3,  19  janvier  1895. 

Réception  de  M.  Wladimir  de  Voyeikoiv,  envoyé  par  le  gouver- 
nement russe.  M.  Viger,  ministre  de  l'agriculture,  a  reçu  le 
16  janvier,  M.  Wladimir  de  Voyeikow,  lieutenant  au  régiment 
des  Chevaliers-Gendes,  membre  du  Conseil  d'administration  de 

9 


130  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

la  Société  fruitière  de  Russie,  qui  était  envoyé  par  le  Gouverne- 
ment russe  pour  lui  remettre  la  grande  médaille  d'or  qui  a  été 
décernée  par  Sa  Majesté  feu  l'empereur  Alexandre  III  au  Minis- 
tère de  Fagriculture  pour  les  lots  et  Torganisation  exemplaire  de 
la  section  française  à  l'exposition  de  Saint-Pétersbourg.  Cette 
médaille  est  la  seule  qui  ait  été  frappée  à  l'effigie  de  l'Empereur 
pour  récompenser  les  mérites  d'exposants  dans  une  exposition. 
Arrondissements,  cantons  et  communes  de  France  déclarés 
phylloxérés.  Décret  du  31  décembre  1894. 

Jardin  (Le),  1895,  numéro  du  5  janvier. 

Fleurissons  7ios  murailles,  par  M.  H.  Gorrevon.  —  Plantes  que 
Ton  peut  cultiver  dans  les  fentes  des  vieux  murs. 

Les  Anthurium,  par  Albert  Maumené.  —  Multiplication  du 
Pécher,  par  P.  Teissonnier.  —  Du  jus  de  Tabac,  par  Albert 
Maumené.  —  Ses  applications  en  horticulture.  —  Le  Palmier  à 
liuile^  par  E.  Chalot.  —  Étude  sur  VEUeis  guineensis,  ses  pro- 
duits. 

—  Numéro  du  20  janvier  '1895. 

Nouveau  procédé  de  conservation  du  Raisin.   < —  M.  A.  Petit. 

—  Tout  local  à  température  basse  et  régulière  pourra  servir  de 
chambre  de  conservation.  Il  suffira  d'y  enfermer  des  Raisins, 
dès  la  cueillette,  dans  des  compartiments  clos  aussi  bien  que 
possible,  où  l'on  maintien  ^ha  une  atmosphère  chargée  de  vapeurs 
alcooliques  en  y  exposant  de  Talcool  dans  des  récipients  à  large 
ouverture.  La  quantité  d'alcool  nécessaire  est  relativement  très 
faible.  Les  vapeurs  alcooliques  empêchent  le  développement 
des  moisissures. 

Les  Anthurium  (suite).  —  A.  Maumené.  Leur  culture.  — 
Éducation  du  bourgeon  du  Poirier  et  du  Pommier  pour  obtenir  la 
lambourde.  M.  L,  Bonnet.  —  Les  Lilas  au  point  de  vue  horticole 
(suite).  M.  L.  Henry.  —  Espèces  et  variétés.  Description.  Gul- 
ture.  —  La  Chicorée  à  grosse  racine  ou  Witloof.  M.  J.  Gérome. 

Journal  d'Agriculture  pratique,  numéro  du  3  janvier  1895. 

Les  Kakis  de  la  Chine  et  du  Japon.  —  M.  Ch.  Naudin.  —  Il 
est  bon  d'encourager  la  culture  de  ces  arbres  dans  nos  départe- 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  131 

ments  méridionaux,  dans  la  prévision  que  leurs  fruits  deviendront, 
dans  un  avenir  peu  éloigné,  un  article  courant  du  commerce 
de  la  fruiterie  et  s'expédieront  vers  le  nord  de  la  France  et  vers 
l'étranger.  Le  Kaki  du  Japon,  dit  M.  Naudin,  est  connu  en  Pro- 
vence  depuis  trente  ans;  il  en  a  été  souvent  question;  cepen- 
dant ce  fruit,  presque  le  seul  de  valeur,  jusqu'ici,  qui  nous  soit 
arrivé  de  l'Extrême-Orient^  est  encore  loin  d'avoir  conquis  la 
place  qu'il  devrait  occuper  dans  l'horticulture  fruitière.  Selon 
M.  Naudin,  la  variété  la  plus  remarquable  et  pour  laquelle  il 
propose  le  nom  de  Kaki  impérial,  serait  celle  qui  a  été  envoyée 
de  Tokio,  par  M.  Sarazin;  son  fruit  mesure  10  centimètres  de 
diamètre  transversal. 

—  Numéro  du  17  janvier  1895. 

Le  Bibacier  ou  Néflier  du  Japon  {Eriobothrya  japonica)  est 
connu  depuis  longtemps  comme  arbre  fruitier.  M.  Gustave  Heuzé 
recommande  sa  culture  dans  le  Midi  de  la  France.  Les  drupes 
sucrées  et  un  peu  acidulées  du  Bibacier  sont  recherchées  sur  les 
marchés  de  la  Provence,  du  Languedoc,  du  comté  de  Nice. 
L'arbre  peut  produire,  en  plein  rapport,  en  moyenne  30  kilo 
grammes  de  fruits  qui  sont  vendus  de  20  à  50  centimes  le  kilo 
gramme. 

—  24  janvier  1895. 

Le  Pistachier.  —  M.  Gustave  Heuzé.  —  Résumé  de  l'histoire 
et  de  la  culture  du  Pistachier  {Pistacia  vera)^  petit  arbre  dioïque 
qui  est  cultivé  en  France,  spécialement  dans  les  Bouches-du 
Rhône,  et  aussi  dans  le  Var,  à  Toulon  et  à  Nice.  En  Sicile  sa 
culture  a  une  certaine  importance.  La  variété  à  petit  fruit  ou 
Pistachier  de  Tunis  est  la  plus  estimée.  Les  sujets  doivent  être 
es pacés  de  5  à  6  mètres;  il  est  indispensable  de  planter  un  Pis- 
tac  hier  mâle  pour  10  Pistachiers  femelles.  Les  pistaches  mon 
dées  se  vendent  à  Marseille,  de  8  à  10  francs  le  kilogramme. 

Lyon  horticole,  1895,  numéro  du  15  janvier. 

La  taille  des  racines.  M.  Viviand  Morel.  —  Lart  de  bouturer. 
M.  Séb.  Gryphe.  —  Le  Rubus  fruticosus.  M.  Leandre  Pire  t.  — 
La  Ronce  considérée  comme  essence  fruitière. 


132  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

—  Numéro  du  31  janvier  1895. 

Chrysanthèmes  en  culture  retardée^  par  AI.  Viviand  Morel.  — J'ai 
actuellement,  dit  i'auteur_,  plusieurs  Chrysanthèmes  en  fleurs 
très  remarquables,  variétés  connues,  fleurissant  habituellement 
en  novembre.  Le  procédé  employé  pour  retarder  la  floraison 
est  le  suivant:  au  15  juillet,  bouturer  des  sommités  de  Chrysan- 
thèmes (non  des  rejetons).  Ces  boutures,  fortes  et  vigoureuses, 
de  10  à  12  centimètres  de  longueur,  sont  plantées  séparément 
dans  un  petit  godet  et  mises  sous  cloche,  en  plein  air  et  à 
l'ombre.  Reprise  en  août.  Rempotage  immédiat  en  pots  de  15 
à  18  centimètres  de  diamètre  dans  d'excellente  terre  (sable  1/4, 
terreau  de  fumier  1/2,  terre  franche  1/4).  Enterrer  les  pots  en 
plein  soleil  à  50  centimètres  de  distance  en  tous  sens.  Arroser 
fréquemment.  Ne  pas  pincer  les  plantes  qui  se  ramifient  toutes 
seules  et  donnent  cinq  à  huit  rameaux  floraux.  Arroser  deux  ou 
trois  fois  à  l'engrais  liquide  (matière  des  fosses  diluée  dans 
quatre  fois  son  \olume  d'eau). 

Quand  les  boutons  sont  bien  formés,  en  conserver  seulement 
de  5  à  8.  Ébourgeonner  tous  ces  bourgeons  anticipés  qui  se 
développent  à  l'aisselle  des  feuilles. 

Au  15  octobre,  mettre  les  plantes  contre  un  mur  au  nord.  Les 
rentrer  en  novembre  dans  une  serre  froide,  bien  aérée,  bien 
éclairée,  mais  ne  recevant  que  très  peu  le  soleil.  En  janvier,  les 
passer  dans  une  serre  tempérée.  Par  ce  moyen  on  a  de  jolies 
petites  plantes  fleuries  dans  cette  saison  où  les  fleurs  sont  si  rares. 

L Art  de  boutuy^er  {su'ûe).  M.  Séb.  Gryphe.  —  Irh  de  Naza- 
reth. MM.  Rivoiie  père  et  fils. 

Moniteur  de  rhorticulture  (Le),  numéro  du  10  janvier  1895. 

Les  Orchidées.  —  M.  OttoBaUif.  Note  mv]esLœUa  Gouldiana, 
Cypripedium  Charlesworthi,  etc.  —  Architecture  des  jardins, 
MM.  E.  Deny  et  C.  Marcel.  —  Le  jardin  régulier,  ses  caractères, 
son  origine,  son  histoire  dans  l'antiquité  et  dans  les  temps 
modernes.  Le  jardin  paysager. 

—  Numéro  du  25  janvier  1895. 

Les  Orchidées.  M.  0.  Ballif.  —  Observations  sur  la  culture  des 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  133 

Dendrobium.  —  Architecture  des  jardins  (suite),  MM.  E.  Deny  et 
Marcel.  —  Le  jardin  paysager,  sa  définition,  son  origine,  son 
iiistoire. 

Pomologie  française  (La).  Année  1893,  n"  1  da  1"'  janvier. 

La  Poire  Charles-Ernest,  par  M.  Ch.  Chevallier.  —  C'est,  dit 
l'auteur,  un  fruit  méritant  et  infiniment  supérieur  au  Beurré 
Ciairgeau,  au  Curé,  au  Beurré  Diel,  même,  que  cette  poire 
égale  en  grosseur  et  surpasse  en  qualité.  Elle  ressemble  à  une 
bonne  Duchesse  comme  goût,  et  elle  est  plus  tardive  d'un 
mois.  Son  volume  atteint  parfois  celui  de  cette  variété.  M.  Che- 
vallier proposera  l'adoption  de  cette  poire  au  prochain  Congrès 
pomologique. 

Quelques  fruits.  —  M.  L.  Cusin.  —  Etude  de  fruits  divers  : 
Pèche  noire,  Pèche  tardive  de  Toulouse,  Poire  Bési  de  Saint- 
Agil,  Poire  Charles-Ernest,  Poire  Doyenné  Guillard,  Poire 
Doyenné  Hérault,  Poire  Ferdinand  Gaillard,  jPoire  de  Semis 
de  M.Guillot. 

//  ne  faut  pas  laisser  aux  arbres  plus  de  fruits  quils  nen  peu- 
vent nourrir.  —  M.  Marc  Luizet. 

Revue  générale  de  botanique,  15  janvier  1895,  p.  ^7. 

-  La  greffe,  en  horticulture,  est  connue  et  pratiquée  depuis 
l'antiquité,  cependant  on  ignore  presque  complètement  les  règles 
générales  qui  président  aux  différents  phénomènes  de  cette 
opération.  Comment  se  fait  la  soudure  des  tissus  artificiellement 
rapprochés?  Pourquoi  une  plante  se  greffe-t-elle  facilement  sur 
une  autre  et  ne  réussit-elle  pas  sur  une  troisième? 

M.  Henri  Jumelle  analyse  les  travaux  scientifiques  sur  la  greffe, 
publiés  par  M.  Vôchtingà  Tiibingen,  et  les  recherches  entreprises 
par  M.  L.  Daniel. 

Ces  expériences  ont  été  faites,  en  général,  sur  des  racines  char- 
nues ou  des  tubercules,  dont  les  cellules  contenant  une  forte 
proportion  de  matière  nutritive,  peuvent  entretenir  la  végétation 
du  greffon. 

D'après  M.  Daniel,  si  l'on  greffe,  sur  racines  ou  sur  tubercules, 
des  plantes  appartenant  à  des  familles  très  éloignées,  la  sou- 


13i  REVUE    DES   PUBLICATIONS. 

dure  des  parties  n'a  presque  jamais  lieu  ;  cependant,  la  plupart 
du  temps,  le  greffon  survit;  alors  plusieurs  cas  peuvent  se  pré- 
senter : 

1°  Le  greffon  vit  aux  dépens  du  sujet  jusqu'à  ce  que  des 
racines  adventives  se  produisent;  alors  il  se  développe  en  for- 
mant bouture.  Il  en  est  ainsi  pour  le  Chou  et  la  Lampsane 
greffés  sur  des  tubercules  de  Renoncule  bulbeuse;  pour  le  Persil 
sur  la  Valériane. 

2°  Le  greffon  se  développe  encore  un  certain  temps  à  l'aide 
des  réserves  du  sujet  ;  mais  ce  sujet  venant  à  périr,  le  greffon 
meurt  sans  avoirformé  de  racines  adventives.  Ainsi  se  comportent 
les  pousse<4  du  Muguet  et  les  yeux  de  Primevère  sur  les  tuber- 
cules de  Crocus, 

S°  Le  greffon  à  œil  poussant  devient  ligneux  et  achève  son 
développement  normal  en  digérant  les  réserves  du  sujet,  ainsi 
l'Epicéa  et  le  Cèdre  sur  tubercules  de  Pomme  de  terre. 

M.  Daniel  cite  une  greffe  en  écusson  réussie,  de  la  Saponaire 
sur  YQEnothera  biennis  ;  il  a  greffé  aussi  le  Fenouil  sur  la  Carotte  ; 
la  Giroflée  sur  l'Alliaire  et  le  Chou.  Le  plus  souvent  c'est  le 
sujet  qui  influe  sur  le  greffon,  au  point  de  la  rendre  moitié  plus 
petit  que  dans  les  conditions  normales. 

En  greffant  une  plante  cultivée  sur  une  sauvage  de  même 
espèce,  on  affaiblit  et  même  on  détruit  ses  qualités  potagères . 
Les  plantes  vivaces  greffées  sur  les  plantes  annuelles  ou  bisan- 
nuelles meurent  avec  le  sujet.  Enfin  on  peut  implanter,  avec 
succès,  des  racines  munies  de  leurs  rosette»  et  de  feuilles  et 
formant  greffon,  sur  des  tiges  qui  constituent  le  sujet  ;  autre  - 
ment  dit,  greffer  le  système  descendant  sur  le  système  ascen- 
dant. 

Revue  Horticole,  1895,  1"  janvier, 

UEchinocyslis  lobata.  M.  Ed.  André.  —  Cucurbitacée  grim- 
pante, ornementale  (Voir  Plantes  nouvelles  ou  peu  connues)  .  — 
Du  semis  des  jilayites  alpines.  M.  H.  Correvon.  —  Taille  et  fruc- 
tificafioii  des  arbres.  M.  G.  Bellair.  —  Carnet  d'un  vieux  jardi- 
nier. —  Les  Phyllocactus.  M.  S.  Mottet.  —  Note  accompagnée 
d'une  planche  coloriée  représentant  le  P.  Souvenir  du  Président 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  135 

Garnot.  —  Les  Poirées  M.  G.  AUuard.  —  Procédés  divers  de 
défoncement  du  sol  pour  la  plantation  des  arbres  fruitiers, 
M.  Numa  Schneider.  —  Notes  sur  VHorticuture  en  Russie, 
M.  L.  Paillet. 

Numéro  du  16  janvier   1895. 

Chrysanthèmes  à  fleurs  simples.  M.  G.  Bellair.  — Aristolochia 
arhorea.  M.  Ed.  André.  —  (Voir  Plantes  nouvellesou  peu  con- 
nues.) —  Les  Richardia  nouveaux.  M.  S.  Motlet. 

Les  Melons  Russes  Toutma.  M.  L.  Vilbouciievitch.  —  Melons 
célèbres  en  Transcaucasie,  par  leurs  qualités  «  exquises  ». 
Curieux  détails  sur  les  procédés  de  culture  employés  pour  leur 
obtention.  Lorsque  les  jeunes  fruits  ont  atteint  la  grosseur  d'un 
œuf  de  pigeon,  on  les  couvre  de  terre  en  ménageant  une  petite 
ouverture  pour  la  circulation  de  l'air.  Le  développement  est 
rapide.  On  ne  découvre  le  fruit  que  lorsqu'il  a  atteint  un  beau 
Volume  et  qu'il  co.mmence  à  prendre  de  la  couleur.  Exposé  à  l'ar- 
deur du  soieil,  il  achève  sa  maturité  en  deux  ou  trois  semaines. 

Le  Lathyrus  puhescens.  i\L  Ed.  André.  —  Article  accompa- 
gné d'une  planche  coloriée.  (Yoir  Plantes  nouvelles  ou  peu  con- 
nues.) —  L'Agrostide  naine.  M.  Ed.  André.  —  Utilisation  du 
Mibora  verna  (Graminées),  en  petites  bordures,  dans  les  petits 
parterres  et  pour  la  culture,  en  pot.  —  Culture  en  grand  de  la 
Tomate  aux  environs  de  Paris.  M.  G.  AUuard.  —  Transfert  du 
fleuriste  de  la  Muette  au  bois  de  Boulogne.  M.  R.  Ed.  André.  — 
Procédés  de  défoncement  du  sol  pour  la  plantation  des  arbres 
fruitiers.  M.  Numa  Schneider  (2^  article). 

Revue  Scientifique,  numéro  du  5  janvier  1895. 

Géographie  botanique.  —  M.  Flahault,  Professeur  de  Bota- 
nique à  la  Faculté  des  Sciences  de  Montpellier,  a  pensé  qu'une 
carte  indiquant  la  distribution  de  la  végétation  spontanée  ren- 
drait des  services,  en  fournissant  des  indications  sur  les  limites 
au  delà  desquelles  il  est  inutile  de  tenter  certaines  cultures.  La 
carte  de  la  France  comprendra  82  feuilles.  L'auteur  se  propose 
d'en  publier  des  réductions  au  500,000«  etaa  millionième. 


i36  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

2"  Publications  étrangères, 

par  M.  P.  Hariot. 

The  Garden.  —  Sous  le  titre  de  <ï  The  Bamhoo  Garden  »  le  Gar- 
den  consacre  dans  ses  numéros  des  o  et  12  janvier  dernier,  deux 
articles  aux  Bambous  cultivables  ou  cultivés  dans  les  jardins  en 
Europe.  D'intéressants  renseignements  sont  donnés  sur  bon 
nombre  d'espèces  et  une  liste  renferme,  groupées  d'après  leur 
origine  géographique,  toutes  celles  qui  peuvent  intéresser  l'hor- 
ticulture. 50  Bambusées  sont  ainsi  énumérées  appartenant  aux 
genres  :  Arundinaria,  Thamnocalamus^  Phylloslachys^  Bambusa, 
Cephalostachyum,  Dinochloa^  Nastus^  Chusquea^  Arthrostyli- 
dium,  Guadua. 

Il  serait  trop  long  de  prendre  par  le  menu  la  quantité  de 
notes  relatives  aux  diverses  branches  de  Thorticulture  insérées 
dans  ce  recueil.  Signalons  seulement  celles  qui  ont  trait  à  la 
culture  et  au  choix  des  Glaïeuls,  à  la  culture  des  plantes  sub- 
tropicales à  Torquay,  à  quelques  variétés  de  Chrysanthèmes,  au 
genre  d'Orchidées  Platyclinis.eih  un  certain  nombre  de  plantes 
de  cette  famJUe  telles  que  VOdonioylossum  Cervantesi  et  ses 
variétés,  les  Myrica  sur  le  littoral  américain,  la  culture  du 
Lilium  speciosum  et  des  AWuea,  etc. 

Mentionnons  aussi  un  article  qui  mérite  d'être  lu  sur  les 
Chrysanthèmes  pour  le  marché,  leur  meilleur  mode  de  culture, 
les  variétés  tardives  susceptibles  d'être  en  fleurs  vers  le  jour  de 
l'an. 

Empruntons  encore  à  la  même  publication  un  renseignement 
qui,  sans  être  d'une  importance  majeure,  pourra  intéresser  les 
curieux.  Il  a  trait  au  bois  qui  sert  à  confectionner  les  caisses  qui 
servent  au  transport  des  oignons  de  Lis  du  Japon.  Ce  bois  serait 
fourni  par  le  Cryptomeria  japomca. 

Gardener's  Chronicle.  —  Le  numéro  du  5  janvier  signale 
parmiies  plantes  nouvelles  le  C y pripedïum  insigne  citrinum  dont 
la  Société  Nationale  a  eu  la  primeur,  le  Pteris  regia  Fougère 
de  la  Jamaïque  voisine  du  P.  gigantea^  le  Cineraria  nlbicans  de 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  137 

l'Australie.  Les  Orchidées  ne  sont  pas  oubliées  avec  le  Stauropsis 
gigantea,  le  Cattler/a  cilrlna,  VOdontoglossum  grande  figuré 
avec  une  fleur  monstrueuse.  Le  Furcrœa  Selloa,  le  Broivnea 
Crawfordii,elc.  ont  fleuri  à  Kew  dans  le  Palmarium.  N'oublions 
pas  la  note  relative  au  Sleplianotis  floribunda  dont  la  culture, 
malgré  la  valeur  réelle  de  la  plante,  est  à  peu  près  inconnue 
chez  nous. 

Dans  le  numéro  du  12  janvier  à  signaler  un  article  sur  le  jar- 
dinage dans  le  nord  delà  Russie;  parmi  les  plantes  nouvelles 
Y Asplenium  Harrisi  de  la  Jamaïque,  voisin  des  A.  viride  et  Tr'i- 
chomanes^  plusieurs  variétés  d'Orchidées. 

Le  numéro  du  49  janvier  recommande  la  culture  du  Cleyera 
Fortunei  Hook.  f.  plus  connu  sous  le  nom  d'Eurya  latlfolia  varie- 
gata.  Le  Gardeners  chronicle  a  parlé  de  cette  jolie  plante  pour  la 
première  fois,  en  1861,  année  où  Fortune  venait  de  l'introduire 
du  Japon  et  oi^i  elle  reçut  delà  Société  royale  d'Horticulture  un 
certificat  de  mérite  de  première  classe.  Les  Allamanda  font  le 
sujet  d'une  note  intéressante  :  culture,  multiplication,  taille, 
variétés,  ravages  causés  par  les  insectes. 

Le  jour  de  Van  au  Japon  :  ce  titre  peut  paraître,  à  première 
vue,  étranger  à  l'Horticulture,  mais  il  s'y  rapporte  par  les  détails 
donnés  sur  l'ornementation  extérieure  des  maisons,  à  cette 
époque  de  l'année.  La  décoration  est  particulièrement  empruntée 
aux  rameaux  des  Pinus  densiflora  et  Thunberyi,  aux  Bambous, 
au  Melia  japonica^  à  quelques  Fougères,  etc. 

Les  arbres  à  Londres  et  leur  traitement  :  tel  est  le  titre  du  pre- 
mier article  du  numéro  du  2ô  janvier.  Les  Orchidées  apparaissent 
avec  un  nouveau  Cypripedhim  issu  du  croisement  du  C. 
Hookerœ  avec  le  C.  Harrlsianum.  Cet  hybride  a  été  obtenu  par 
M.  Yuylsteke  qui  lui  a  donné  le  nom  de  C.  Loochrisllanum. 

Garden  and  Forest.  —  Nous  ne  trouvons  à  y  signaler  (numéro 
du  2  janvier  1895)  qu'un  article  assez  court  d'ailleurs,  accom- 
pagné d'un  dessin,  sur  le  Streplocarpus  Dyeri,  hybride  des  S. 
Dunnii  et  Wendlandii.  C'est  la  plus  belle  espèce  du  genre, 
remarquable  par  l'élégance  et  la  singularité  de  sa  floraison  et  de 
son  feuillage. 


138  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

Revue  de  l'horticulture  belge  et  étrangère.  —  Klle  donne 
dans  son  numéro  du  1"  janvier  1895,  sous  ]a  signature  de 
M.  Pynaert  des  renseignements  sur  les  Odontoglossum  crispum 
qui,  depuis  1841,  époque  où  Hartweg  rencontra  cette  belle 
Orchidée  dans  la  province  de  Bogota,  a  fourni  de  nombreuses 
variétés.  L'auteur  de  cette  note  signale  comme  une  des  plus 
brillantes  V Odontoglossum  crispum  Franz  Masereel.  Il  ne  sera 
pas  sans  intérêt  d'apprendre  que,  d'après  M.  Marschalk  qui 
importa,  en  1877;,  le  Ken  Ha  Lindeni,  la  station  néo-calédonienne 
de  cette  plante  serait  détruite  actuellement,  le  ravin  dans  lequel 
elle  se  rencontrait  ayant  été  comblé  par  les  eaux.  Peut-être, 
paraît-il,  y  a-t-il  confusion  avec  le  K.  Luciani  aurea. 

A  lire  une  petite  note  sur  les  Carex  cultivés.  Le  Garex  appelé 
habituellement  japonica,  doit  porter  le  nom  de  C.  brunnea 
Thunb.  ou  C.  gracliis  Br. 

Neuberts'  Garten  Magazin.  —  Ce  journal  nous  apprend  que 
les  Cactées  prospèrent  tout  particulièrement  si  leurs  racines 
peuvent  tapisser  les  parois  intérieures  du  pot.  Il  ne  serait  pas 
trop  utile  de  s'attacher  au  drainage,  et  l'emploi  de  pots  de  petite 
dimension  serait  préférable. 

Le  même  recueil  signale  le  Dendrocalamus  giganteus  du  jardin 
botanique  de  Ceyian,  comme  un  des  plus  beaux  spécimens 
connus.  Il  a  30  mètres  de  haut  et  sa  couronne  présente  une  cir- 
conférence égale.  Le  tronc  mesure  70  centimètres  de  tour  à  un 

mètre  du  sol. 

. ^ . 

PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES    ou    FIGURÉES 
DANS   LES   PUBLICATIONS    FRANÇAISES    ET    ÉTRANCÈRES 

1.  Publications  françaises. 
par  M.  D.  Bois. 

Aristolochia  arborea  Lind.,  Revue  Horticole,  16  janvier 
(2  figures  noires),  p.  36  (Aristolochiées).  Mexique.  Plante  décou- 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  139 

verte  dans  les  forêts  de  Chiapas  par  M.  Ghiesbreght,  qui  l'en- 
voya vivante  à  M.  Linden,  horticulteur  à  Bruxelles.  Elle  fut 
décrite  à  Kew,  par  W.  Hooker,  en  1862,  et  figurée  dans  le  Bota- 
nical  Magazine,  t.  529o.  Cette  Aristoloche  peut  atteindre 
plusieurs  mètres  de  hauteur  ;  sa  tige,  dressée,  peu  ramifiée 
porte  des  feuilles  alternes,  longues  de  30  centimètres  ou  plus, 
sur  7  à  8  centimètres  de  large,  glabres  dessus,  pubescentes  au- 
dessous,  à  pétiole  court,  renflé.  Le  port  en  est  élégant  et  rap- 
pelle quelque  peu  celui  d'un  Magnolia.  Les  fleurs,  caulinaires, 
très  étranges,  naissent  au  bas  du  tronc,  en  petites  panicules; 
leur  corolle  est  d'un  brun  roux  terne  très  foncé,  éclairé  seule- 
ment de  violàtre  et  plus  intense  au-dedans  avec  une  partie  pâle 
au  bas  :  elle  comprend  à  la  base  un  lube  renflé,  plié  et  réfracté, 
qui  s'ouvre  ensuite  obliquement  en  entonnoir  large,  réticulé, 
infléchi  au  sommet. 

Cette  curieuse  plante,  dit  M.  Ed.  André,  est  vraiment  digne 
de  la  culture  en  serre  tempérée  chaude.  La  fermeté  de  son  feuil 
lage  coriace  permettrait  peut-être  de  l'essayer  en  plein  air  dans 
le  midi  de  la  France,  sur  le  littoral  méditerranéen. 

Echinocystis  lobata  Torr.  et  Gray.,  Revue  Horticole,  V'  jan- 
vier (figure  noire)  p.  9  (Cucurbitacées).  Amérique  septentrio- 
nale. Plante  annuelle,  grimpante  que  M.  Marc  Micheli  cultive 
depuis  plusieurs  années  au  château  du  Crest,  en  Suisse.  Cette 
plante  est  monoïque  ;  ses  tiges  qui  atteignent  de  5  à  10  mètres 
de  hauteur,  portent  des  feuilles  alternes,  lobées  comme  celles  du 
Platane,  mesurant  de  6  à  12  centimètres  de  diamètre.  Les  fleurs 
sont  petites,  blanc  crème,  peu  voyantes;  les  mâles  en  grappes 
composées,  dressées,  de  15  à  20  centimètres  de  largeur;  les 
femelles,  dans  la  même  aisselle,  solitaires  ou  en  petits  bouquets. 
Le  fruit  est  cylindracé,  obtus  aux  deux  extrémités,  long  de  4  à 
5  centimètres,  large  de  3  à  4  ;  il  est  glabre  et  hérissé  de  pointes 
molles,  vertes.  Cette  plante  est  ornementale  par  son  feuillage 
et  par  les  fleurs  qu'elle  produit  en  grand  nombre  ;  ses  fruits 
sont  en  outre  très  curieux.  On  devra  en  semer  la  graine  en  mars, 
sur  couche,  comme  celles  des  Melons. 


140  PLANTES   iNOUVELLES    OU   PEU   CONNUES. 

Lathyrus  pubescens  Hook.  et  Arn.,  Revue  Horticole^  i6  jan- 
vier (figure  coloriée),  p.  40  (Légumineuses).  Uruguay.  Plante 
trouvée  par  J.-D.  Hooker  à  Goncepcion,  au  Chili  et  retrouvée 
en  1890  au  Cerro  d'Arequita  (Uruguay),  par  M.  Ed.  André  qui  a 
réussi  à  l'introduire  vivante  dans  sa  propriété  de  La  Croix,  en 
Touraine.  Le  Lathyrus  pubescens  est  une  plante  vivace  de  3  à 
5  mètres  de  hauteur.  Ses  tiges  sont  ailées,  mollement  pubes- 
centes  dans  le  jeune  âge,  puis  glabres,  ainsi  que  les  feuilles  qui 
ont  des  vrilles  assez  développées  et  une  ou  deux  paires  de  folioles 
oblongues  lancéolées,  deux  fois  plus  longues  que  le  pétiole.  Les 
stipules  sont  ovales,  semi  sagittées,  du  double  plus  courtes  que 
le  pétiole.  Les  pédoncules,  plus  longs  que  les  feuilles,  portent 
des  grappes  dressées,  multiflores.  Les  corolles  sont  grandes, 
d'un  beau  bleu  lavé  de  blanc  et  de  violacé;  elles  sont  très  élé- 
gantes par  leur  forme  et  par  leur  nuance  rare.  M.  André  pense 
que  cette  plante  sera  vivace  et  rustique  sons  le  climat  de  la 
France  moyenne.  Un  pied  planté  le  long  d'un  mur,  à  La  Croix,  a 
bien  passé  l'hiver. 

2.  Publications  étrangères 

par  M.  G.  Harioï. 

Peraphylliim  ramosissimum  Nuttal.  —  P.  très  rameux.  — 
Neuberti  Garten  Magazine,  'l89o,  n"  1.  —  Etats-Unis  (Rosacées 
—  Pomacées). 

Arbrisseau  d'une  grande  beauté,  d'environ  6  pieds  de  hau- 
teur ;  branches  généralement  pendantes  ;  feuilles  étroites, 
oblongues,  brièvement  pétiolées,  acuminées,  spinescentes, 
entières  et  légèrement  dentées,  glanduleuses,  d'abord  pubes- 
centes,  puis  glabres  ;  fleurs  d'un  rose  pale,  rappelant  celles  de 
l'Amandier,  mais  plus  petites;  calice  et  corolle  à  5  divisions; 
étamines  au  nombre  de  20  ;  3  à  4  pistils  allongés  et  pubescents; 
fruit  arrondi,  couronné  par  le  calice  persistant,  non  comestible. 

Le  Peraphyllum  appartient  à  un  genre  monotype  voisin  de 
l'Amélanchier.  La  floraison  a  lieu  de  mai  à  juin,  elle  est  très 
abondante.  Les  fruits,  qui  paraissent  en  août,  sont  très  nom- 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  141 

breux,  jaunes,  acerbes,  ayant  la  saveur  de  ceux  du  Sorbiiii 
aucuparia. 

La  culture  est  celle  des  Cercocarpus  et  des  Fendlera. 

L'aire  d'habitation  de  cet  arbrisseau  s'étend  au  sud-ouest  du 
Colorado  à  travers  l'Utah,  la  Californie  jusqu'à  TOrégon.  On  le 
rencontre  jusqu'à  l'altitude  de  7,000  à  7,400  pieds. 

Talauma  Hodgsoni  Hook.  f.  et  Thoms.  —  T.  de  Hodgson. 
Botanical  Magazine,  tab.  7392.  —  Himalaya  (Magnoliacées). 

Arbre  de  50-60  pieds,  à  feuilles  persistantes,  larges,  obovales 
ou  oblongues,  obtuses  ou  cuspidées,  glauques  en  dessous,  mar- 
quées d'un  réseau  très  serré,  pétiolées  ;  fleurs  larges,  solitaires, 
terminales,  à  pédoncule  épais,  à  sépales  au  nombre  de  3-5,  obtus, 
colorés  en  pourpre,  bleuâtres  à  l'intérieur;  pétales  au  nombre 
de  6,  blancs;  fruit  ovoïde  formé  de  carpelles  tétragones. 

D'après  M.  Hooker  le  T.  Hodgsoni  forme  un  des  plus  beaux 
ornements  des  forêts  de  l'Himalaya.  Les  fleurs  d'abord  blanches, 
passent  au  jaune  crème  et  iinalement  brunissent.  Cette  plante 
demande  la  serre  tempérée. 

Lonicera  Alberti  Regel.  —  Chèvrefeuille  d'Albert.  Bota- 
nical  Magazine,  t.  7394.  —  Turkestan  Oriental  (Caprifoliacées). 

Arbrisseau  raide,  bas,  très  rameux,  très  glabre,  à  feuilles 
sessiles,  linéaires,  obtuses,  blanchâtres  en  dessous,  souvent 
marquées  à  leur  base  de  deux  dents  aiguës;  fleurs  naissant  sur 
des  rameaux  latéraux  disposés  deux  par  deux,  entourées  d'un 
involucre  court  et  stipité  ;  calice  à  5  dents  inégales  et  obtuses  ; 
corolle  de  couleur  rose,  a  tube  cylindrique,  à  lobes  poilus  inté- 
rieurement. 

D'après  jM.  Regel,  le  L.  Alberti  sQVdÀl  la  plus  ornementale  de 
toutes  les  espèces  connues,  grâce  à  l'abondance  et  au  coloris  de 
ses  fleurs  qui  sont  cependant  peu  odorantes. 

Acacia  spadicigera  Cham.  et  Schl.  —  A.  à  spadices.  Bota- 
nical  Magazine,  t.  7395.  —  Amérique  centrale  et  Cuba  (Légumi- 
neuses. Acaciées). 

Arbrisseau  raide,  rameux,  à  stipules  épineuses  très  dévelop- 


142  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

pées,  renflées  en  forme  de  cornes,  hrunes,  dressées  ou  recour- 
bées, réunies  à  la  base;  leuilles  à  49-20  paires  de  folioles 
linéaires,  obtuses,  pubescentes,  munies  ou  non  d'un  appendice 
charnu  et  caduc  qui  forme  un  prolongement  du  sommet  ;  inflo- 
rescence en  épis  axillaires,  solitaires  ou  géminés_,  cylindriques, 
obtus,  composés  de  fleurs  très  serrées  ;  fleurs  très  petites  de 
couleur  jaune  d'or,  mélangées  de  petites  écailles  longuement 
pédonculées. 

Cet  Acacia  est  remarquable  par  ses  bractées  qui  prennent  la 
forme  et  la  consistance  de  cornes  ;  il  a  été  souvent  désigné  sous 
ie  nom  d'Acacia  cornïgera. 

Cyrtopodium  virescens  Reich.  f.  et  Warm.  —  Cyrtopode 
verdâtre.  Botanical  Magazine,  tab.  7396.  —  Brésil  (Orchidées). 

Pseudo-bulbes  fusiformes  annelés,  portant  des  feuilles  étroites, 
lancéolées,  acuminées;  hampe  florale  élevée,  marquée  de  gaines 
aiguës  et  peu  nombreuses;  inflorescence  en  panicule  mulliflore  ; 
fleurs  accompagnées  de  bractées  tachées  de  pourpre,  brièvement 
pédicellées,  à  divisons  de  même  couleur,  ovales,  arrondies 
"jaune-verdâtre,  marquées  de  pourpre;  labelle  plus  court  que  les 
sépales,  un  peu  charnu,  de  forme  quadrangulaire,  crénelé, 
ondulé  aux  bords,  trilobé  ;  lobes  latéraux  pourpre-rougeâtre,  le 
terminal  doré,  taché  de  rouge;  gynostèmepeu  développé,  pâle, 
tacheté. 

Cette  jolie  Orchidée  a  été  découverte  par  M.  Warming  à 
Lagoa  Santa  (Brésil).  Tous  les  Cyrtopodium  sont  américains  et 
on  en  connaît  environ  30  espèces,  terrestres,  à  pseudo-bulbes.  Il 
ne  faut  pas  confondre  ce  genre  avec  le  genre  Cyrtopera  auquel 
on  Ta  quelquefois  assimilé  et  qui  doit  être  rapporté  aux  Eulo- 
phia, 

Acidanthera  œquinoctialis  Baker.  A.  équinoxial.  —  Botani- 
cal Magazine,  tab.  7393.  —  Sierra  Leone  (Iridées). 
"  Bulbe  de  fortes  dimensions,  globuleux-déprimé,  à  écailles 
i3runes  ;  tige  raide,  dressée,  élevée,  portant  des  feuilles  engai- 
nantes longues  d'un  pied  et  plus;  fleurs  en  épis  disposés  sur 
deux   rangs,   très  lâches,   simples,  peu   nombreuses   (3-6),  à 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  143 

spathe  allongée,  foliacée  ;  périanthe  à  tube  cylindrique,  re- 
courbé au  sommet,  à  divisions  ovales,  cuspidées,  imbriquées, 
blanches  tacliées  de  pourpre  à  la  base,  étalées  lors  de  la  com- 
plète floraison. 

Cette  espèce  est  la  plus  remarquable  et  la  plus  grande  de 
toutes  celles  du  genre  Acidanthera.  Ce  dernier  genre  est  inter- 
médiaire entre  les  Ixia  et  les  Glaïeuls.  La  plante  dont  nous 
venons  de  parler  a  été  recueillie  en  1892  par  M.  Scott  Elliot 
dans  les  fentes  des  rochers  de  gneiss  au  sommet  du  Sugarloaf  à 
Sierra  Leone  et  introduite  à  Kew  en  1893  par  le  capitaine  Dono- 
van.  Tous  les  Acidanthera  sont  africains,  originaires  du  Kili- 
manjaro,  de  rAb3^ssinie,  de  la  région  du  Zambéze  et  surtout  du 
Cap  où  on  en  rencontre  13  espèces. 


RECTIFICATIONS 

Dans  le  cahier  de  décembre  1894,  il  est  dit  (Procès-verbal  de 
la  séance,  du  27  décembre)  qu'une  prime  de  1'^'^  classe  a  été  accordée 
à  M.  Landry  \)Out  w.i\- Cypripedium  insigne  venustum.  C'est  Cijpripe- 
dium  insigne  citrinum  qull  faut  lire. 

M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Luxembourg,  a  présenté  dans  cette 
séance,  un  Cypripedium  portant  le  nom  de  Madame  Elysée  Descombes, 
issu  du  C.  villosum,  croisé  par  C.  Spicerianum  et  non  par  C.  spe- 
ciosum,  comme  cela  a  été  imprimé  par  erreur. 

Dans  le  cahier  de  janvier,  page  26,  ¥  hgne,  on  annonce  le  décès 
de  M.  Coubert,  c'est  Caubert  qu'il  faut  lire. 


Le  Secrétaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


144 


OBSERVATIONS  METEOROLOGIQUES. 


FEVRIER    1895 

Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Reine, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  (J3^]. 


TEMPERATURE 


Min. 

Max. 

—16,7 

-  3,.^ 

-18,7 

—  0,1 

-  9.1 

0,3 

—  11,7 

0 

—11,6 

—  1,5 

-14,0 

—  .5.4 

—13,3 

—  -4,3 

-12,.^ 

—  0,5 

—16,2 

0 

-11,8 

0,2 

—  i,~' 

-  1,3 

-43,2 

0,8 

—14,6 

0 

—15,7 

—  5,0 

—13,7 

—  1,5 

—  6, "7 

0,8 

—  8,6 

0,8 

—  8,4 

2,0 

-  0,8 

2,8 

—  6,8 

1.3 

—  7.6 

5,8 

—  3,8 

3,0 

0,2 

3.0 

-  5,6 

5,0 

-  4,2 

5,2 

—  3,7 

5,0 

-  3,0 

4,4 

-  1,2 

6,3 

HAUTEUR 

du  baromètr( 


Matin     Soir 


760,5 
760,5 

737 
762 
760 
753 
754,5 

756 

764 
757 
744 

756 

764 

766,5 
763,5 


763 
770 
768 
765,5 

767,5 

767 

766 

769 

762 

7.52 

755, 5 

7.53,5 

7GÛ 


761 
760,5 

760 

761,0 

756 

753 

756 

758,5 

763 
749 
751 ,5 

762,0 

766,5 

765,5 
761,5 


765,5 
770 
763,5 
766 

767 

766,5 

768,5 

765 , 5 

755 

755 

754,5 

755 

764.5 


VENTS 

dominants 


E. 
ENF. 

ENE. 

NE. 
N.  E. 

NE. 

E. 

EXE.  NE. 

NE. 

E. 

NNE. 

N. 

N. 

NE. 
ENE.  NE. 


NE. 

NNE. 

N. 

NE. 

NNE. 

NE.  E.  NE. 

NE. 

NE. 

NE. 
E.  NE. 
NE.  N. 

N. 
NNO.NO.ONO 


ETAT   DU   CIEL 


Couvert  le  matin,  clair. 

Légèrement  nuageux  le  matin  ef  1( 
soir,  clair  dans  la  journée. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

Brumeux  le  matin,  clair. 

Nuageux  le  matin,  presque  clair. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  clair 

Clair,  le  soleil  se  couche  dans  les 
nuages. 

Très  nuageux  le  matin,  couvert,  un 
peu  de  neige. 

Presque  clair,  clair  le  soir. 

Nuageux  le  matin,  couvert. 

Neige  abondante  dans  lanuit,  moindre 
dans  la  matinée,  couvert  et  grésil. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  nuaj 
eux) 

Légèrement  brumeux  le  matin,  nua 
geux. 

Clair. 

Clair  le  matin,  légèrement  nuageux 
l'après-midi,  puis  couvert,  éclaircies  le 
soir,  bise  glaciale. 

Couvert  de  grand  matin,  clair. 

Clair. 

Couvert,  quelques  éclaircies  le  soir. 

Neige  peu  abondante  dans  la  nuit, 
nuageux  le  matin,  clair. 

Couvert  le  matin,  clair. 

Nuageux  le  matin,  clair. 

Petite  pluie  très  fme,  couvert. 

Couvert. 

Clair  le  matin,  nuageux 

Couvert. 

Clair,  nuageux  le  soir. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

Couvert,  éclaircies  le  soir. 


AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  l'introduclion 
ou  l'obleniion  de  Planles  ornementales  reconnues  mérilanles 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
[)éLent  leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 


La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  a  décidé  de  tenir 
une  Exposition  internationale  du  22  au  28  mai  1895. 
Un  Congrès  international  horticole  aura  lieu  à  la  même 
époque. 


OFFRES  ET   DEMANDES  D'EMPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

P'ix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3«  série,  IV,  1882.  pp  631 
et  753.) 

Série  IIL  T.  XVII.  Cahier  de  mars,  publié  le  10  avril  ISo;;.  m 


146  CHRONIQUE. 

Concours  annuels. 
Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentstemon. 

Prix  Joiihert  de  Vfliberderie.  —  Le  JO  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D^  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,o00  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  THorticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
mages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  .3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81). 


CHRONIQUE 


Leçons  pour  les  voyageurs  naturalistes.  ~  Comme  les 
années  précédentes,  des  leçons  pour  les  voyageurs  naturalistes 
auront  lieu  au  Muséum  en  1895.  Elles  commenceront  le  mardi 
23  avril,  à  10  heures  du  matin,  dans  l'amphithéâtre  de  la 
Galerie  de  Zoologie,  par  une  leçon  d'ouverture  de  M.  A.  Milne 
Edwards,  directeur  du  Muséum.  Le  16  mai,  M.  Cornu  parlera  de 
la  récolte  et  de  l'expédition  des  plantes  vivantes;  le  18  mai. 
M.  Bureau  traitera  des  collections  botaniques  (Phanérogames); 
le  21  du  même  mois,  M.  Morot  fera  une  leçon  sur  les  collections 
botaniques  (Cryptogames  et  Bois).  Le  l'''"  juin,  M.  Gréhant  par- 
lera de  l'hygiène  des  voyageurs. 

Dans  des  conférences  pratiques,  faites  dans  les  laboratoires 
ou  sur  le  terrain,  les  auditeurs  seront  initiés  à  la  récolte  ou  à  la 
préparation  des  collections. 

Destruction  des  nids  de  guêpes.  —  En  conformité  d'une 
délibération  du  Conseil  général  de  la  Seine  en  date  du  29  dé- 
cembre 1894,  un  arrêté  du  préfet  de  police  alloue  une  prime  de 
1  franc,  dans  les  communes  du  département,  à  toute  personne  qui 
apportera,  à  la  mairie  ou  dans  un  lieu  désigné  par  le  maire,  un 
nid  de  guêpes.  Dans  une  circulaire  indiquant  la  teneur  de  cet 
arrêté,  M.  Lépine  ajoute  que  la  Station  entomologique  de  Paris 


CHRONIQUE.  147 

ayant  besoin  de  nids  de  guêpes  pour  études,  le  directeur  de 
l'Institut  agronomique  donnera,  à  la  place  de  cette  prime  de 
1  franc,  une  prime  de  3  francs  lorsqu'il  s'agira  d'un  nid  de 
guêpes  aérien,  en  bon  état  de  conservation  avec  un  certain  nom- 
bre de  guêpes  vivantes.  La  même  prime  sera  accordée  pour  les 
nids  aériens  ou  souterrains  au  début  de  leur  formation,  encore 
de  toute  petite  taille  et  ne  présentant  qu'une  seule  guêpe,  la 
mère,  qui  devra  être  vivante.  Adresser  les  demandes  au  directeur 
des  travaux  de  la  Station  entomologique,  16,  rue  Claude-Bernard , 
Paris. 

Les  froids  dans  le  midi.  —  Les  froids  qui  ont  sévi  sur  toute 
la  France  ont  gravement  éprouvé  nos  départements  méri- 
dionaux. A  Toulon  et  à  Hyères,  on  parle  de  —  8  degrés  el  — 
9  degrés  et  Ton  cite  de  grands  ravages  parmi  les  plantes  tropi- 
cales, surtout  les  Palmiers.  A  Cannes,  Antibes,  au  golfe  Jouan, 
il  est  tombé  1  o  à  18  centimètres  de  neige  le  28  décembre,  et  cinq 
jours  plus  tard  une  nouvelle  couche  de  8  à  10  centimètres  a 
recouvert  la  première.  Du  29  janvier  au  1^'  février,  le  thermo- 
mètre descendait  à  —  5  degrés  et  —  6  degrés  au  golfe  Jouan  et 
dans  quelques  vallons  très  foids  on  aurait  constaté  jusqu'à  —  9*^. 
La  neige  a  causé  de  grands  dommages  en  faisant  briser  par  son 
poids  de  grosses  branches  d'Eucalyptus  et  autres  arbres. 

Les  vallées  qui  entourent  Menton  où  la  culture  des  Citronniers 
constitue  la  principale  richesse  du  pays,  ont  été  très  éprouvées  et 
la  récolle  est  perdue.  [Revue  horticole.) 

Le  Phylloxéra  au  Chili.  —  Des  premières  investigations 
ordonnées  par  le  Gouvernement,  il  résulte  que,  si  l'insecte  qui 
s'est  attaqué  aux  Vignes  du  sud  du  Chili  n'est  pas  le  Phylloxéra 
vastatrixy  c'est  un  insecte  de  même  caractère,  d'une  variété  diffé- 
rente, inconnue  jusqu'à  ce  jour,  mais  qui  lui  ressemble  beaucoup, 
dont  la  puissance  dévastatrice  est  la  même,  et  qui  mériterait 
(l'être  appelé  du  nom  technique  de  Phylloxéra  Ckilensis.  (Informa- 
tions et  renseignements  publiés  par  le  ministère  de  l'agriculture.) 

Fruits  des  Colonies  importés  en  Ang-leterre.  —  A  la  fin 
de  la  semaine  dernière,  il  est  arrivé  en  Angleterre  trois  navires 
avec  un  chargement  de  fruits  du  Cap  ;  mais  ces  fruits  :  Raisins, 


148  CHRONIQUE. 

Tomates,  Pèches,  Pommes  et  Poires,  incomplètement  mûrs,  se 
sont  vendus  à  des  prix  dérisoires;  ceci  servira  de  leçon,  pour 
l'avenir,  aux  producteurs  et  aux  expéditeurs.  (Gardeners\  Chro- 
7iic/e,  2  mars). 

L'Horticulture  gantoise.  —  D'après  une  statistique  due  à 
M.  H.  Morris,  consul  des  Etats-Unis  d'Amérique  à  Gand,  le  com- 
merce horticole  avec  les  Etats-Unis  a  progressé  constamment  et 
sensiblement  pendant  les  dix  dernières  années.  En  1885,  le  centre 
gantois  a  expédié  à  New-York  pour  21^,000  francs  de  plantes.  En 
1894  il  en  a  expédié  pour  495,000  francs.  Les  principaux  chiffres 
ont  été  atteints  par  les  plantes  suivantes  :  Azalées,  200,000  francs  ; 
Palmiers,  125,000  francs;  Araucarias,  65,000  francs;  Bégonias, 
35,000  francs.  [L' Illustration  horticole.) 

Serres  roulantes.  —  M.  Rodigas  décrit,  dans  Vllbistration 
horticole,  un  genre  de  serres  mobiles  sur  roulettes,  à  comparti- 
ments démontables  inventé  par  M.  Delecœuillerie,  horticulteur 
à  Blandain,  près  de  Tournai  (Belgique).  Ces  serres,  qui  se  dé- 
plasent  sur  des  rails,  sous  la  poussée  d'un  ou  de  deux  hommes, 
se  transportent  à  volonté  dans  telle  ou  telle  partie  du  jardin, 
sur  tell-es  ou  telles  cultures  que  l'on  veut  avancer.  On  peut  ainsi 
mettre  à  l'air  libro,  selon  le  besoin,  les  arbres  fruitiers  et  autres 
végétaux  plantés  à  demeure  dont  on  veut  faire  mûrir  le  bois. 
L'inventeur  attache  un  appareil  de  chauffage  à  l'un  des  compar- 
timents de  la  serre  et  le  déplace  avec  elle  à  volonté. 

Importations  de  Pommes  de  Tasmanie.  —  Steamers,  se 
rendant  de  Tasmanie  en  Angleterre,  avec  un  chargement  de 
Pommes  pour  la  saison  de  1895;  dates  des  départs  et  nombre 


matif  d( 

îs  caisses  embarqi 

lé 

Bs  : 

Février, 

25, 

par  Cuzco 11.245  boîtes. 

Mars, 

4, 

—  Home    . 

.       12.447       — 

11, 

—  Amtral 

23.782       — 



18, 

—  Parramatt 

a 

22.979       — 

— 

25, 

—  Ophir   .    , 

23.. 396      — 

Avril, 

1°% 

—  Oceana.   . 

9.906       — 

8, 

—  Orizaba 

.       11.025       — 



15, 

—  Australia 

9.229       — 

. 

22, 

—  Oroya    . 

14.175       — 

„ 

29, 

—  Massilia 

22.390       — 

Total.   . 

160.574  boîtes. 

CHRONIQUE.  149 

Aux  chiffres  ci-dessus  on  peut  ajouter  le  chargement  probable 
de  trois  autres  steamers  qui  apporteront  environ  30,000  caisses; 
soit  190,574  boîtes  de  Pommes  importées  de  Tasmanie  pour  la 
saison  de  1895.  [Gnrdemrs  Chroniclp,  t  mars.) 

Les  jardins  et  les  conférences  de  la  Société  royale 
d'Horticulture  de  Londres.  —  Les  jardins  de  la  Société,  éta- 
blis en  18S2,  à  Chiswick,  près  de  Londres,  ont  largement  con- 
tribué aux  progrès  de  l'Horticulture.  Quantité  de  plantes  culti- 
vées d'abord  à  Chiswick,  se  sont  ensuite  répandues  en  Angleterre 
et  sur  le  Continent. 

On  y  trouve  une  collection,  pour  ainsi  dire  unique  au  monde, 
des  meilleures  variétés  de  fruits.  La  Société  désirant  que  son 
jardin  devienne  une  véritable  école  théorique  et  pratique  d'Horti- 
culture, se  propose  de  le  consacrer  plus  spécialement  : 

1"  A  la  culture  des  fruits,  légumes,  plantes  de  serre,  fleurs  et 
végétaux  les  plus  généralement  cultivés  pour  leur  utilité  ou  leur 
agrément;  2"  aux  essais  nécessaires  pour  établir  la  valeur  des 
nouvelles  variétés;  3°  à  des  expériences  sur  les  différents  modes 
de  culture  ;  4  à  l'examen  et  à  l'essai  des  instruments  et  de  tout 
matériel  horticole  qui  seront  soumis  à  la  Société. 

Dans  les  serres,  la  culture  des  Raisins  est  établie  sur  une  grande 
échelle.  La  grande  serre  de  180  pieds  de  longueur  sur  30  de 
large  et  26  de  hauteur  est  une  des  plus  belles  constructions  de 
ce  genre  de  l'Angleterre.  La  serre  n°  5  est  consacrée  aux  Pêchers» 
dont  une  partie  est  palissée  sur  le  mur  du  fond,  tandis  que 
d'autres  Pêchers  nains  garnissent  le  devant  de  la  serre.  Une  des 
plus  grandes,  n°  6,  est  spéciale  aux  Figuiers  en  pots  qui  forment 
certainement  la  plus  belle  collection  de  la  contrée.  On  expéri- 
mente avec  soin  les  différents  systèmes  pour  tailler  et  former  les 
arbres  fruitiers;  on  fait  également  des  essais  sur  un  grand 
nombre  de  Poiriers  et  de  Pommiers  greffés  sur  des  sujets  d'espèces 
variées.  Dans  la  partie  consacrée  aux  fleurs,  on  remarque  parti- 
culièrement les  collections  d'Asters  vivaces  et  de  Soleils  [Helian- 
ihus).  Une  collection  de  Phlox,  une  de  Pivoines  herbacées,  et  une 
grande  variété  de  Clématites.  A  tous  ces  éléments  d'instruc- 
tion offerts  à  ses  membres,  et  même  aux  étrangers  moyennant 


150  CHRONIQUE.. 

certaines  conditions,  la  Société  ajoute  de  nombreuses  conférences 
fort  intéressantes,  si  l'on  en  juge  par  le  programme  publié 
pour  1895. 

Gomme  exemples  des  sujets  traités,  nous  citerons  :  en  mars 
((  les  maladies  des  Tomates  et  des  Yignes;  sur  l'élevage  des 
grands  arbres  et  des  arbrisseaux  ». 

En  avril,  importante  conférence  sur  iCS  Primevères  et  les  Au- 
ricules,  dans  laquelle  trois  orateurs  traiteront  des  nouvelles 
variétés,  de  la  culture,  de  la  classification  des  Primevères,  etc.  — 
En  mai,  «  Plantes  et  jardins  des  îles  Ganaiies  ».  En  juin,  «  Cul- 
ture sous  verre  des  Roses  ».  En  juillet,  <(  les  effets  de  l'obscurité 
sur  les  formes  des  plantes  ».  En  août,  «.  L'OEillet  en  Ecosse, 
Bambous  rustiques,  Crotons  et  Dracœnas  ».  En  novembre,  «  les 
Pommes  de  terre,  culture  de  l'Asperge  ». 

Des  expositions  suivent  assez  souvent  ces  conférences  instruc- 
tives. 

L'Industrie  de  l'essence  de  Roses  en  Bulgarie.  — 
La  Bulgarie  est  le  grand  pays  producteur  de  l'essence  de 
roses;  toutes  les  autres  cultures  ne  sont  que  bien  secon- 
daires. C'est  dans  l'ancienne  province  turque  de  Roumélie,  au 
pied  des  grands  Balkans,  et  on  peut  dire  sur  les  deux  chaînes 
que  poussent  les  Roses  pour  la  production  de  l'essence.  Les 
centres  de  l'exploitation  sont  Kezanlyk  et  Carlova.  En  1891,  on 
évaluait  à  2,400  hectares  environ  la  superficie  des  champs  de 
Roses  répartis  entre  150  villages.  D'après  M.  Blondel,  la  Rose 
qui  est  généralement  exploitée  et  qui  représente  à  elle  seule 
90  p.  100  des  pieds  en  culture  est  une  variété  rameuse  du  Rosa 
Damasc.ena  que  les  paysans  bulgares  appellent  tout  uniment 
Rose  rouge.  Un  champ  de  30  ares  fournit,  dans  les  meilleures 
circonstances  de  1,860  à  2,300  kilogrammes  de  Roses  desquelles 
on  peut  extraire  600  à  750  grammes  d'essence  valant  environ 
1  franc  le  gramme.  {Journal  des  Roses.) 


SÉANCE  DU  14  MARS  1895.  151 

PROCÈS -VEHBAUX 


SÉANCE    DU    14    MARS     1895. 

Présidence  de  HI.  Truffaut  (Alb.),  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures  un  quart. 

Les  registres  de  présence  ont  reçu  les  signatures  de  178  mem- 
bres titulaires  et  de  14  membres  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  8  membres  titulaires  nouveaux. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  les  décès  de  M.  Niobey,  pré- 
sident de  la  corporation  des  jardiniers,  et  maire  de  Bayeux  (Cal- 
vados), membre  de  la  Société,  depuis  1879;  de  M.  Chevalier 
(Benjamin),  jardinier  au  château  de  la  Vallée-au-Loup,  à  Aulnay 
près  Sceaux  (Seine),  membre  de  la  Société  depuis  1835;  de 
M.  le  baron  de  Moracin  (Fernand),  de  Paris  ;  de  M.  Barillon, 
horticulteur  à  Vincennes;  de  M.  Hivert,  de  Paris,  membre  hono 
raire,  qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  l'année  1857;  de 
M.  Léo  d'Ounous,  de  Saverdun  (Ariège),  membre  honoraire, 
qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  l'année  1837. 

Il  apprend  que  le  Comité  de  Culture  potagère  a  décidé,  dans 
la  séance  de  ce  jour,  d'offrir  une  médaille  de  vermeil  pour 
l'Exposition  internationale  du  mois  de  mai. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

1°  Lettre  de  M.  le  ministre  des  Travaux  publics  autorisant  la 
Société  à  installer  son  exposition  du  mois  de  mai  dans  le  jardin 
des  Tuileries. 

2°  Programme  du  concours  pour  le  chauffage  des  grandes 
serres  de  l'établissement  horticole  du  Fonds  des  Princes.  Ce 
programme,  communiqué  par  M.  le  Préfet  de  la  Seine,  est  par- 

N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


152  PROCÈS-VERBAUX. 

venu  trop  tard  pour  être  inséré  dans  le  dernier  cahier  du  Jour- 
nal. M.  le  Secrétaire-général  en  donne  lecture  en  appelant  par- 
ticulièrement Tatienlion  des  nnenabres  que  cela  peut  intéresser 
sur  ce  fait  qu^^  les  demandes  pour  prendre  part  au  concours 
doivent  être  adressées  à  l'Administration  (Direction  des  Tra- 
vaux) à  l'Hôlel  de  Ville,  avant  le  5  avril  1895.  Un  plan  indi- 
quant respectivement  les  emplacements  des  diverses  serres  à 
chau [Ter,  ainsi  que  leurs  coupes,  leurs  volumes  approximatifs  et 
les  températures  à  y  maintenir,  est  tenu  à  la  disposition  des 
intéressés  à  l'Hôtel  de  Ville,  bureau  de  la  voie  publique. 

3°  Lettre  de  la  Société  générale  de  Fîulbiculture,  de  Haarlem 
(Hollande),  annonçant  que  la  cinquième  de  ses  grandes  floralies 
quinquennales  aura  lieu  du  "22  au  26  mars  à  Haarlem,  sous  la 
présidence  de  S.  M.  la  reine  régente  des  Pays-Bas. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

i°  Circulaire  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  de 
la  Côte-d'Or.  Règlement  et  programme  d'une  exposition  géné- 
rale de  Chrysanthèmes,  qui  aura  lieu  à  Dijon,  les  13,  14,  15,  16 
et  17  novembre  1895. 

"2°  Communication  du  laboratoire  de  Parasitologie  de  la  Bourse 
du  commerce  de  Paris,  relative  à  la  destruction  des  rongeurs  : 
soui'is,  mulots,  campagnols,  rats,  au  moyen  d'un  virus  dont  la 
propriété  est  de  propager,  parmi  ces  animaux,  les  germes  d'une 
maladie  spéciale  et  toujours  mortelle. 

I!  résulterait  des  essais  faits  dans  le  courant  de  l'année  der- 
nière et  au  commencement  de  cette  année,  qu'à  de  très  rares 
exceptions  près,  attribuées  à  une  manière  défectueuse  de  pro- 
céder, le  virus  a  donné  les  résultats  attendus.  Contrairement  à 
certaines  substances  jusqu'ici  employées  à  la  destruction  des 
rongeurs  et  qui  contiennent  des  poisons  actifs,  le  virus  est  com- 
plètement inofTensif  pour  l'homme  et  les  animaux  domestiques. 

La  Société  de  la  Bourse  du  commerce  de  Paris  (Palais  de  la 
Bourse,  rue  du  Louvre)  se  tient  à  la  disposition  des  personnes 
qui  désireraient  avoir  des  renseignements  plus  complets. 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  bibliotuèoue  : 

1"  Informations  et  renseignements  publiés  par  le  ministère  de 
l'Agriculture,  n°  9,  samedi  7  mars  1895. 


SÉANCE  DU  14  MARS  1895.  153 

2"  Les  Azalées,  historique,  multiplication,  culture,  forçage, 
emplois,  etc.,  par  M.  L.  Duval,  membre  honoraire  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France.  Un  volume  de  !  1 1  pages  avec 
figures.  Paris,  Octave  Doin,  éditeur,  8,  place  de  l'Odéon.  Don  de 
l'auteur.  (AI.  Debille  a  été  désigné  pour  en  faire  Texamen). 

3°  Dictionnaire  latin,  yrec,  français,  allemand,  hollandais,  des 
principaux  termes  employés  en  Botanique  et  en  Horticulture, 
par  M.  A.  M.  C.  Jongkindt  Goninck,  horticulteur  à  Bussum,  près 
Amsterdam,  un  volume  de  83  pages.  Don  de  l'éditeur,  ^212,  rue 
de  Rivoli,  Paris. 

4°  i\otice  sur  les  vers  gris  en  général,  atténuation  de  leur 
extension  par  le  procédé  désigné  sous  le  nom  de  papillonnage, 
par  M.  Fallou  (J.),  brochure  de  27  pages  Extrail  du  journal 
V Apiculteur.  Don  de  l'auteur. 

5°  Les  jardins  du  château  de  Rouvres  au  xiv"  siècle,  par 
xM.  Picard  (E.),  secrétaire  de  la  Société  d'Horticulture  de  la 
Gôle-d'Or.  Brochure  de  23  pages. 

D.  —  Notes  et  Rapports  a  publier  dans  le  Journal. 

1°  Note  sur  la  jaunisse  du  Pécher,  par  M.  Gh.  Joly. 

2^  Rapport  sur  le  concours  d'Orchidées  de  la  séance  du  28  fé- 
viier  \^^h,  par  M.  Opoix  (0.). 

3**  Rapport  sur  un  ouvrage  de  M.  Mottet  (S.),  intitulé  :  Guide 
élémentaire  de  multiplication  des  végétaux,  par  M.  Jamin  (F.). 

Les  objets  suivants  ont  été  déposés  sur  le  bureau  pour  être 
examinés  par  les  Comités  compétents  : 

1"  Par  M.  Lefièvre  (Jules),  jardinier  chez  M™^  Lefebvre,  au 
château  de  Gonches  par  Lagn^^  (Seine-et-Marne),  huit  pieds  de 
Fraisier  appartenant  à  la  variété  D"*  Morère  (plants  de  l'année), 
cultivés  sur  les  tablettes  de  bâches  servant  à  la  culture  forcée  de 
Haricots.  Gctte  présentation,  faite  en  vue  de  montrer  combien 
les  bâches  peuvent  rendre  de  services  lorsqu'elles  sont  bien  uti- 
lisées vaut  à  M.  Lefièvre  une  prime  de  première  classe. 

2°  Par  M.  Doin,  amateur,  château  de  Semont,  près  Dourdan 
(Seine-et-Oise),  les  Cypripedium  Lathamianum ,  Sallieri  Hyanum^ 
villosum  aureum,  villosum^  Boxalli  QiHarrisianum  polychromum^ 
ce  dernier  présentant  sur  le  même  pied  deux  fleurs  de  différentes 


loi  PROCÈS-VERBAUX. 

couleurs.  Ces  plantes  sont  remarquables  par  leur  beauté  et,  sur 
la  proposition  du  Comité  de  FloricuUure,  une  prime  de  première 
classe  est  accordée  à  leur  présentateur. 

M.  Doin  montrait  en  outre  un  superbe  exemplaire  d'Ionopsis 
paniculata,  Orchidée  rare  dans  les  collections,  d'une  culture 
difficile  et  pour  laquelle  il  lui  est  voté  une  prime  de  première 
classe. 

3°  Par  MM.  Chantrier  frères,  horticulteurs  à  Mortefontaine, 
par  Plailly  (Oise),  un  Eulophiella  Flisabethœ,  Orchidée  origi- 
naire de  Madagascar.  Dans  une  note  qui  accompagne  la  présen- 
tation, MM.  Chantrier  frères  disent  que  les  sujets  qu'ils  pos- 
sèdent leur  sont  parvenus  en  mars  1894;  ils  furent  placés  près 
des  vitres,  dans  une  serre  dite  Indienne  où  ils  ne  tardèrent  pas  à 
pousser  rapidement.  Aujourd'hui  iis  sont  tous  en  boutons.  La 
hampe  florale  de  l'exemplaire  présenté,  longue  de  0™, 30,  portait 
25  boutons  au  début  de  sa  floraison.  Sur  la  proposition  du 
Comité  de  FloricuUure,  une  prime  de  première  classe  est 
accordée  à  MM.  Chantrier  frères. 

4°  Par  M.  Maron,  jardinier-chef  au  château  de  Saint-Germain- 
lès-Corbeil  (Seine-et-Oise)^  un  Eulophiella  Flisabethœ  pour 
lequel  il  lui  est  décerné  une  prime  de  deuxième  classe. 

5°  Par  M.  Duval,  horticulteur,  rue  de  l'Ermitage  à  Versailles, 
un  très  beau  Cypripedium  Rothschildianum,  qui  lui  vaut  une 
prime  de  première  classe;  le  rare  Cattleija  velutiyia,  un  Cattleya 
Trianœi,  un  Odontoglosswn  Pescatorei  panclalum^  un  Odonto- 
glossum  Alexandre ^  un  beau  Cypripedium  Lathamianum,  variété 
de  choix,  pour  lesquels  il  lui  est  accordé  une  prime  de  deuxième 
classe. 

Le  même  présentateur  montre  encore  :  un  Tillandsia  Lindeni 
vera^  var.  superba  qui  diffère  du  type  connu  par  la  couleur 
accentuée  en  rose  pourpré  des  bractées  qui  ont  une  très  longue 
durée  (prime  du  deuxième  classe)  ;  trois  types  distincts  d'An- 
thurium  Scherzerianum,  savoir  :  \°  A.  S.  var.  vexillarium,  semis 
de  M.  Duval  et  qui  n'a  jamais  été  présenté  ;  la  spathe  en  est 
large,  rouge,  perpendiculaire;  2°  A.  S.  Rubis,  h.  spathe  rouge, 
ronde  ;  3". 4.  S.  var.  nibropunctatissimum,  type  nouveau  à  spathe 
pointillée  à  la  face  supérieure  et  sanguinolente  à  la  face  infé- 


SÉANCE  DU  14  MARS  1895.  155 

Heure;  plantes  pour  lesquelles  une  prime  de  deuxième  classe 
est  accordée. 

M.  Duval  soumet  enfin  à  l'appréciation  du  Comité  de  Flori- 
culture  deux  Broméliacées  de  semis  :  le  Vriesea  Ben?'ici,  déjà 
présenté  en  1894,  issu  du  croisement  du  V.  splendida  (Duval) 
par  le  V.  splendens  ;  ce  bel  hybride  tient  du  V.  splendida  par 
la  couleur  des  bractées,  modifiée  cependant,  mais  surtout 
du  V.  splendens  par  le  port  de  la  plante  et  par  la  forme 
de  son  épi  floral.  Gomme  toujours,  dans  les  hybrides  obtenus 
avec  le  V.  splendens,  les  belles  zébrures  noires  du  feuillage 
disparaissent  complètement  ou  ne  laissent  d'autres  traces 
qu'une  coloration  légère  ou  un  sablé  très  fin  à  la  face 
inférieure  des  feuilles.  2°  un  hybride  inédit,  présenté  pour  la 
première  fois  et  auquel  M.  Duval  a  donné  le  nom  de  Vriesea 
Elmireana  (dédié  à  M"'^  Duval  dont  le  prénom  est  El  mire).  Cette 
plante  est  issue  du  croisement  du  Vriesea  cardinalis  (Duval)  par 
le  V.  splendens;  elle  est  tout  à  fait  intermédiaire  entre  ses 
parents  :  elle  possède  en  effet  l'épi  floral  du  Vriesea  cardinalis, 
très  allongé  et  modifié  par  l'influence  du  V.  splendens  dont  elle 
a  le  faciès  moins  les  zébrures  noires  du  feuillage.  Cette  plante, 
remarquable,  par  son  port,  par  l'ampleur  et  le  brillant  coloris 
de  ses  bractées,  vaut  une  prime  de  première  classe  à  son  pré- 
sentateur. 

6°  Par  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  au  jardin  du  Luxembourg 
un  Cypripedium  Boxalli  superbum,  monstrueux,  dont  la  fleur 
présente  le  sépale  supérieur  biparti.  Des  remerciements  sont 
adressés  à  M.  Opoix. 

7°  Par  M.  Gorion,  propriétaire  à  Epinay  (Seine),  un  panier  de 
Poires  Galillac,  Bergamotte  Esperen,  Doyenné  d'Alençon,  Colmar 
des  invalides,  etc.  ;  Pommes  Reinette  du  Canada,  Reinette  de 
Caux,  pour  montrer  le  bon  état  de  conservation  de  ces  fruits. 
Une  prime  de  troisième  classe  est  accordée  à  M.  Gorion. 

M.  Maxime  Cornu,  professeur  au  Muséum,  fait  à  la  Société  la 
communication  suivante  : 


156  procès-verbaux, 

Sur  le  bouturage  d'été. 

Les  dégâts  nombreux  ranse's  dans  les  pépinières  par  les  froids 
intenses  et  prolongés  du  dernier  hiver,  ramèneront  sûrement 
l'attention  générale  sur  les  méthodes  de  reconstitution  des  col- 
lections. C'est  pour  cette  raison  que  je  crois  intéressant  de  signa- 
ler à  nos  confrères  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  les 
résultats  obtenus  depuis  quelque  temps  dans  cette  voie  au 
Muséum.  J'avais  tenté,  en  188i,  d'obtenir  pendant  l'été  l'enraci- 
nement de  boutures  de  Lierre;  on  m'avait,  dans  le  service, 
annoncé  que  le  temps  choisi  pour  cette  opération  était  généra- 
lement l'automne;  que  le  bouturage  se  faisait  sous  châssis,  au 
nord  et  qu'on  ne  réussit  jamais  dans  une  autre  saison. 

A  ce  moment,  il  est  vrai,  le  Lierre  entre  en  sève  ei  les  racines 
naissent  aisément.  Le  bouturage  pendant  l'été  fut  unanimement 
jugé  impraticable  et  impossible;  du  reste  cela  ne  se  faisait  pas. 
L'enracinement  ne  se  produisit  pas,  ce  qui  confirma  les  dires  de 
tous.  Il  est  à  remarquer  que  les  parties  herbacées  pourrirent; 
les  racines  développées  le  long  du  mur  et  qui  sont  adaptées  au 
rôle  de  crampons  ne  donnent  lieu  à  aucun  développement. 

En  1885,  au  cours  d'une  tournée  en  Belgique  et  en  Hollande,  je 
fus  très  frappé  d'une  opération  culturale  installée  à  l'Ecole 
d'Horticulture  «  Linnœus  »  à  Amsterdam.  Le  directeur  de  l'École 
était,  à  cette  époque,  M.  Redeker  Bisdom  dont  la  fille  avait 
épousé  un  ingénieur  français;  il  fut  extrêmement  gracieux  et  il 
eut  la  bonté  d'autoriser  une  visite  assez  minutieuse  de  l'établis- 
sement. Là,  le  jardinier-chef  multipliait  les  Rosiers  par  boutu- 
rage, en  plein  soleil,  au  mois  d'août,  d'une  manière  continue  et 
régulière. 

J'essayai  de  faire  expérimenter  cette  manière  d'opérer,  quand 
je  revins  à  Paris,  mais  je  me  heurtai  à  une  certaine  inertie, 
composée  en  grande  partie  d'incrédulité.  Les  Rosiers  cepen- 
dant, notamment  la  Gloire  de  Dijon  et  divers  Thés,  s'enraci- 
nèrent aisément  en  quelques  jours.  A  l'Ecole  Linneeus,  une  série 
de  châssis  (huit  ou  dix)  se  vidaient  une  fois  le  bouturage  ter- 
miné et  se  remplissaient  de  nouvelles  boutures  d*Knp  manière 
régulière,  et  couramment. 


SÉANCE  DU  li  MARS  1895.  157 

C'est  plus  lard  seulement  que  l'opération  put  réussir  au 
Muséum;  elle  a  été  relatée  ailleurs  (1);  nous  l'employons  désor- 
mais couramment  nous-mêmes  pour  la  multiplication  des 
Hybrides,  des  Thés  et  même  des  Provins  si  difficiles  à  enraciner. 

Par  ce  moyen  on  gagne  une  année. 

Poussé  par  les  nécessités  de  nos  garnitures  des  terrains  secs, 
en  1894,  je  revins  sur  mon  ancien  projet  de  faire  faire  des  bou- 
tures de  Lierre  pendant  Tété. 

L'ordre  fut  donné  avec  l'indication  de  se  conformer  à  la  mé- 
thode employée  pour  l'enracinement  des  Rosiers.  Un  premier  essai 
réussit  assez  médiocrement  ;  mais,  dans  une  seconde  série,  le  suc- 
cès fut  éclatant  et  complet,  il  porte  sur  un  nombre  considérable 
de  jeunes  plantes. 

Douze  mille  boutures  furent  préparées  et  elles  s'enracinèrent 
sans  exception.  L'enracinement  fut  obtenu  au  bout  de  huit  à 
dix  jours,  et,  depuis  cette  époque,  la  végétation  a  été  assez  active 
pour  donner  un  bon  chevelu  :  on  a  ainsi,  de  même  que  pour  les 
Rosiers,  gagné  une  année. 

La  manière  d'opérer  est  assez  simple;  le  choix  des  boutures 
est  assez  indifférent,  il  faut  que  le  bois  ne  soit  ni  par  trop  dur 
ni  par  trop  herbacé;  les  boutures  sont  placées  sous  châssis  en 
plein  soleil,  dans  de  la  terre  légère  et  très  favorable  à  la  reprise; 
elle  est  recouverte  de  5  centimètres  de  sable  de  Loire  ou  de 
sable  d'argent  (sable  blanc  de  Fontainebleau). 

Il  faut  absolument  empêcher  le  dessèchement  des  feu  Jes;  là 
est  l'échec  à  craindre;  et  pour  celait  faut  arroser  constamment, 
tous  les  quarts  d'heure,  quand  il  fait  grand  soleil. 

Que  l'on  ne  se  récrie  pas  devant  une  pareille  obligation  ;  beau- 
coup d'opérations  horticoles  sont  aussi  assujettissantes,  et  elles 
ne  portent  pas  sur  un  nombre  aussi  grand  de  sujets  à  enraciner  ; 
du  reste,  un  seul  ouvrier,  soigneux,  peut  suffire  à  entretenir  un 
bon  nombre  de  châssis. 

J'ai  la  conviction  que  cette  méthode  pourra  rendre  les  plus 
grands  services  en  raccourcissant  beaucoup  la  période  nécessaire 


(1)  M.  Grosdemange.  Bull,  des  anciens  Élèves  de  VEcole  nationale 
d'Horticulture  de  Versailles,  année  1800,  p.  S9. 


158  PROCES-VERBAUX. 

pour  la  multiplication  des  végétaux  en  diminuant  d*une  année 
l'intervalle  entre  l'enracinement  et  l'utilisation  du  plant  chevelé. 

Le  succès  de  l'opération  rapportée  plus  haut  et  qui  fut  com- 
mencée sans  grande  confiance,  engagea  à  faire  des  essais  sem- 
blables sur  d'autres  plantes.  Parmi  les  résultats  obtenus  il  en 
est  de  très  remarquables  et  tout  à  fait  dignes  d'être  retenus. 

Disons  d'abord  que  la  liste  des  végétaux  mis  en  expérience  le 
fut  sans  aucun  parti  pris  de  choisir  tel  ou  tel. 

Les  plantes  furent  bouturées  au  hasard  de  la  rencontre, 
dans  les  groupes  les  plus  divers,  et  dans  des  catégories  très 
dissemblables.  Il  y  eut  une  très  remarquable  série  dans  laquelle 
on  réussit  100  p.  100  des  boutures;  dans  d'autres  cas  on  fut 
moins  heureux,  mais  là,  dans  des  conditions  dont  on  n'était 
pas  maître,  on  opéra  trop  tard  ou  bien  à  l'aide  de  rameaux 
médiocres.  Les  espèces  à  bois  mou  et  dont  la  reprise  était 
facile  et  assurée  furent  délaissées,  Solanum,  Cestrum,  Fusains 
du  Japon,  etc.  Somme  toute  on  peut  donner  de  premières  in- 
dications qui  seront  consultées  avec  intérêt  par  les  spécialistes. 

Pourquoi  cette  méthode  n'est-elle  pas  appliquée,  j'oserai 
même  dire,  pourquoi  n'a-t-elle  pas  été  tentée  auparavant  ?  La 
raison  me  paraît  simple. 

L'été  est  la  période  où  les  travaux  d'entretien  et  darrosage 
sont  les  plus  pressants  ;  il  convient  de  concentrer  ses  soins  sur 
les  plantes  déjà  établies  ;  à  l'automne  au  contraire,  le  travail 
est  moins  intense,  on  a  plus  de  loisirs  ;  d'ailleurs  le  bouturage 
d'automne  est  exempt  de  toute  difficulté  ;  et  une  méthode  où  les 
soins  à  donner  sont  presque  nuls  (ou  du  moins  très  faibles)  sera 
instinctivement  préférée  à  celle  qui  exige  du  soin,  de  la  vigi- 
lance et  une  grande  main-d'œuvre  au  moment  où  cette  main- 
d'œuvre  est  le  plus  nécessaire  ailleurs.  On  reconnaîtra  cepen- 
dant que  l'économie  d'une  année  pour  la  mise  en  valeur  d'un 
lot  de  plantes  est  une  considération  qui  n'est  pas  négligeable 
dans  certaines  circonstances  faciles  à  imaginer  ;  et  en  particulier 
dans  les  cas  où  l'augmentation  du  prix  de  vente  est  en  jeu  ;  où 
l'on  sera  sûr  d'écouler  toute  la  série  de  plantes  multipliées. 

Voici  quelques  exemples  de  plantes  bouturées  dans  les  con- 


SÉANCE  DU   14  MARS   1895.  159 

ditions  citées  plus  haut  et  qui  donnent  grand  espoir  pour  un 
bon  nombre  d'espèces  encore  difficiles  à  bouturer. 

Boutures  toutes  reprises  sans  exception  :  Rosiers  variés  (Hy- 
brides, Thés,  Noisettes).  Caryopteris  Mastacanthus  (1  ),  très  remar- 
quable introduction  de  M.  Ch.  Baltet;  Ligustrum  Sinense,L.  Mas- 
salongianum  (espèce  très  florifère  cultivée  en  Italie  sous  un  autre 
nom),  Lippia  citriodora^  Tecoma  radicans,  Vitis  riparia,  Deutzia 
discolor^  Elœagnusreflexa,\aii\  aurea,Actinidia  arguta,  Coronilla 
Emerus,  etc.,  etc. 

2°  Boutures  ayant  repris  dans  une  grande  proportion  :  Abelia 
rupestris,  Choisya  ternata,  etc. 

3°  Boutures  de  reprise  extrêmement  difficile  par  les  méthodes 
ordinaires f  et  qui  ont  donné  une  assez  bonne  proportion  d'enracine- 
ments: Rasa  Hardyi  (Hybride  dont  l'un  des  parents  est  le  R.  berbe- 
rifolia),  [R.  Gallica^  Geblera  suffruticosa,  Ehretia  serrata. 
Cette  dernière  espèce  extrêmement  intéressante  et  belle  ne 
s'est  pas  répandue  sans  doute  à  cause  de  la  difficulté  excessive 
de  la  multiplication.  Elle  fut  mise  au  commerce  sous  le  nom 
de  Cardiandra  (qui  n'est  pas  exact). 

i°  Certaines  espèces  ont  émis  des  bourrelets  sans  s'enraciner  com- 
plètement: Corylopsisspicata^Euptelea  polyandra,  ParrotiaPer- 
sica,  Malus  Kaido,  Poirier  commun,  Cratœgustanaceti  folia,  etc. 

Ces  essais  nouveaux  furent  faits,  sur  les  plantes  qu'ils  choi- 
sirent, par  MM.  Henry,  chef  de  culture  au  Muséum  et  Grosde- 
mange,  chef  des  pépinières,  auxquels  il  convient  d'en  laisser 
l'honneur  et  le  mérite. 

Leurs  essais  feront  l'objet  d'une  publication  spéciale  qui  sera 
donnée  ultérieurement. 

M.  le  Président  remercie  M.  Cornu  de  son  intéressante  com- 
munication ;  il  regrette  qu'il  ne  se  trouve  dans  la  salle  aucun 
rosiériste   ou   pépiniériste  ;   il    aurait    été    intéressant   d'avoir 

(1)  Cette  plante  ne  paraît  pas  avoir  souffert  des  froids  prolongés  de 
cette  année  au  Muséum.  M.  le  capitaine  Parisot  m'a  confirmé  ce 
fait  qu'il  a  observé  de  même  chez  lui  ;  cette  espèce  est  une  acqui- 
sition très  précieuse  pour  rornementation  d'été.  M.  Bellair  en  a  fait 
un  excellent  emploi  dans  Je  Parc  de  Versailles  en  1894. 


160  PROCÈS-VERBAUX. 

l'opinion  des  spécialistes  sur  le  procédé  de  bouturage  qui  vient 
d'être  recommandé.  Il  ajoute  que  le  bouturage  d'été  en  serre 
donne  les  meilleurs  résultats  pour  la  multiplication  des  Azalées 
et  que  depuis  une  dizaine  d'années  il  n'emploie  pas  d'autre 
procédé  dans  son  établissement. 

M.  Chargneraud  dit  que  le  bouturage  d'été  est  déjà  employé 
pour  un  certain  nombre  de  végétaux  de  plein  air  ;  ce  procédé 
est,  dit-il,  mis  en  pratique  par  les  pépiniéristes  du  centre  de  la 
France  et  de  l'Anjou  pour  multiplier  les  Spirées  et  autres  plantes 
à  végétation  herbacée. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présenta- 
tions et  la  séance  est  levée  à  quatre  heures. 


SÉANCE     DU     28     MARS     1895. 

Présidence  de  M.  Ch.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société 

La  séance  est  ouverte  à  3  heures. 

Les  registres  de  présence  ont  reçu  les  signatures  de  171  mem- 
bres titulaires  et  de  17  membres  honoraires. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  9  membres  titulaires  nouveaux. 

Monsieur  le  Secrétaire  général  annonce  les  décèsde  M.  Halphen, 
membre  de  la  Société  depuis  1868;  de  M.  Rousseau-Debon, 
sociétaire  depuis  1875;  de  M.  le  D'^  Marjolin  et  de  M.  Henri- 
Philippe  Bourgaut,  tous  deux  sociétaires  depuis  1853. 

Il  apprend  que  le  Comité  d'Arboriculture  fruitière  offre  une 
médaille  d'or  pour  l'exposition  de  mai. 

La  correspondance  comprend  : 

1"  Une  lettre  de  M,  Mesureur,  vice-président  du  Comité  pour 
élever  une  statue  à  M.  Alphand,  accusant  réception  de  la  somme 
de  783  fr.  50  représentant  la  souscription  des  membres  de  la 
Société  et  transmettant  les  remerciements  du  Comité. 

2°  Une  lettre  de  M.  Fallou  accompagnant  le  dépôt  d'une  bro- 
chure sur  les  vers  gris  en  général  et  l'atténuation  de  leur  exten- 
sion par  le  procédé  désigné  sous  le  nom  de  papillonnage.  M.  Fallou 


SÉANCE  DU  28  MARS  1895.  161 

ayant  demandé  un  rapport  sur  sa  brochure,  M.  Mussat  est  dési- 
gné comme  rapporteur. 

Les  documents  suivants  ont  été  déposés  sur  le  bureau  : 

4  °  Rapport  de  M.  Debiile  horticulteur  à  Versailles,  sur  Touvrage 
de  M.  Léon  Duval  :  Les  Azalées.  Les  conclusions  du  rapport 
demandant  l'insertion  au  Journal  et  le  renvoi  à  la  Commission 
des  Récompenses  sont  adoptées. 

2°  Rapport  de  M.  Henri  Lebœuf,  sur  un  perfectionnement 
apporté  par  M.  Besnard  à  son  pulvérisateur  pour  combattre 
l'anlhracnose  par  Tacide  sulfurique.  Les  conclusions  demandant 
le  renvoi  à  la  Commission  des  Récompenses  et  Finsertion  au 
Journal  sont  ratifiées  par  l'Assemblée. 

S**  Compte  rendu  des  travaux  du  Comité  de  Floriculture  pen- 
dant Tannée  1894,  par  M.  L.  Cappe,  secrétaire  du  Comité. 

4°  Annuaire,  compte  rendu  de  l'année  1894  de  la  Société  des 
Jardiniers-Horticulteurs  du  département  de  la  Seine. 

ô°  Un  extrait  du  bulletin  de  la  Société  vigneronne  de  l'arron- 
dissement de  Beaune  :  instructions  pour  la  destruction  des  han- 
netons et  des  vers  blancs. 

6°  Une  notice  sur  la  Vigne,  de  sa  naissance  à  sa  mort.  Com- 
munication faite  le  11  juin  1894  aux  membres  de  la  Commission 
du  Congrès  viticole  de  Lyon. 

7"  Programme  de  l'exposition  organisée  par  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Dammartin,  et  qui  aura  lieu  du  17  au  20  août  pro- 
chain. 

S**  Programme  de  l'exposition  que  la  Société  d'Horticulture  de 
Valognes  tiendra  du  31  août  au  3  septembre  prochain  à  l'occa- 
sion du  cinquantenaire  de  sa  fondation. 

90  Programme  de  la  163^  exposition  (Chrysanthèmes  et 
Plantes  diverses)  qui  aura  lieu  à  Anvers,  du  17  au  19  novembre» 

10°  Règlement  et  programme  de  l'exposition  de  Plantes, 
Fleurs  et  Fruits,  Raisins,  Légumes  et  Objets  d'Art  et  d'Industrie 
à  l'usage  de  l'Horticulture  et  de  la  Viticulture,  qui  se  tiendra  à 
Lyon  (cours  du  Midi),  du  12  au  16  septembre  prochain. 

Les  ouvrages  suivants,  destinés  à  la  Bibliothèque,  ont  été 
envoyés  à  la  Société. 

\°  La  35'  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et  dé 

11 


162  PROCÈS-VERBAUX. 

Jardinage  de  Nichole^on,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  à  notre 
climat,  nos  usages,  etc.,  par  M.  Mottet.  Cette  livraison  va  de 
Laitue  à  Ligularia. 

2°  Compte  rendu  des  travaux  des  Comités  de  la  Société 
néerlandaise  d'Horticulture  et  de  Botanique. 

3"  Trois  ouvrages  envoyés  par  un  de  nos  nouveaux  collègues, 
M.  W.  Atlee  Burpee,  de  Philadelphie  : 

Les  Insectes  nuisibles. 

Les  plus  belles  Fleurs  de  nos  jardins. 

Les  Engrais. 

4"  L'ouvrage  de  M.  Ch.  Baltet,  VHorticuUure  dans  les  cinq 
parties  du  inonde.  Cet  ouvrage  qui  a  obtenu  le  prix  Joubert  de 
l'Hyberderie  sera  adressé  gratuitement  par  la  Société,  è.  nos 
sociétaires,  et  son  envoi  commencera  dans  quelques  jours. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  aux  Comités  : 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

1°  Par  M.  Dallé,  horticulteur,  rue  Pierre-Charron,  à  Paris,  un 
lot  d'Orchidées  :  Cypripedium  Boxolli  et  Sedeni;  Vanda  suavis 
et  tricolor ;  Phalœnopsis  Schiller'iana^  etc.,  pour  lesquelles  le 
Comité  propose  une  prime  de  deuxième  classe. 

2°  Par  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'**,  des  collections  de  Ciné- 
raires hybrides  à  grandes  fleurs  variées,  des  Cinéraires  hybrides 
pyramidales,  des  Primevères  de  Chine  à  feuilles  crispées,  etc., 
pour  lesquelles,  le  Comité,  à  l'unanimité,  propose  une  prime  de 
première  classe,  et  des  Cinéraires  hybrides  striées^  pour  lesquelles 
il  est  demandé  une  prime  de  deuxième  classe. 

M.  Maurice  de  Yilmorin  prend  la  parole  à  propos  de  cette 
présentation.  Il  fait  remarquer  que,  par  suite  de  bonnes  sélec- 
tions, leurs  races  de  Cinéraires  s'améliorent  toujours.  Appelant 
ensuite  l'attention  de  ses  collègues  sur  les  Cinéraires  hybrides 
striées,  il  dit  que  depuis  plusieurs  années  ces  plantes  sont  sui- 
vies avec  soin  et  qu'on  peut  aujourd'hui  les  considérer  comme 
fixées.  Il  entretient  ensuite  la  Compagnie  des  variations  du  feuil- 
lage des  Primevères  de  Chine. 

M.  le  Président  remercie  M.  Maurice  de  Yilmorin  de  ses  inté- 
ressantes communications. 


SÉANCE  DU  28  MARS  1895.  163 

3°  Par  M.  Page,  jardinier,  chez  M.  Lebaudy,  à  Bougival,  un 
Cypripedium  Lathamianum  tenebroswn,  hybride  du  C.  Spire- 
rianum  croisé  par  C.  villosum,  semis  de  1891,  et  trois  hybrides 
du  C.  Spicerianum  croisé  par  villosum,  semis  de  1891  et 
1892.  Pour  ces  plantes,  le  Comité  propose  une  prime  de 
première  classe. 

4°  Par  M.  Bleu,  un  Selenipedium  M '«//isi/,  remarquable  plante 
de  la  Cordillère  de  l'Ecuador.  Un  Cypripedium  La/crenceano- 
Hookerœ,  métis  fleurissant  pour  la  première  fois,  remarquable 
par  le  bon  coloris  de  l'ensemble  de  sa  fleur,  le  maintien  relevé 
de  l'extrémité  de  ses  pétales  qui  rappellent  une  moustache  à  la 
Russe  et  ses  deux  hampes  sorties  d'une  pousse  unique. 

Un  Cypripedium  X  Augustum,  métis  du  deuxième  degré  issu 
des  C.  harhato-Veitckianum  et Laivrenceanum.  Très  remarquable 
par  l'ampleur  de  sa  fleur,  la  beauté  de  son  ensemble  ainsi  que 
par  son  coloris.  Cette  variété  extrêmement  florifère  est  très 
vigoureuse  et  de  culture  facile. 

Enfin  un  Cypripedium  Iris,  métis  du  deuxième  degré  issu  des 
C.  Javanico  sujjerbum  et  ciliolare.  Très  remarquable  par  la 
grandeur  et  l'ensemble  des  divisions  de  sa  fleur,  la  beauté  et 
la  richesse  des  couleurs  et  du  dessin.  Cette  plante  est  en  fleurs 
depuis  le  20  décembre  1894.  Le  Comité  propose  un  certificat  de 
mérite  pour  le  Cypripedium  Iris  et  une  prime  de  première  classe 
pour  les  trois  autres  plantes. 

5°  Par  M.  Duval,  horticulteur  à  Versailles,  un  Cattleya  Duvali 
présenté  comme  nouveauté,  paraissant  être  un  hybride  naturel 
entre  le  Cattleya  Loddigesii  et  le  C.  lahiata  Warneri.  Pour  cette 
belle  plante,  le  Comité  propose  une  prime  de  première  classe. 

6°  Par  M.  Millet,  horticulteur  à  Bourg-la-Reine,  vingt  pots  de 
Violettes,  variétés  anciennes  et  nouvelles  pour  lesquelles  il  est 
proposé  une  prime  de  première  classe. 

T**  Par  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  au  Luxembourg,  un  Cypripe- 
dium de  semis  issu  du  C,  Laivrenceanum  croisé  par  C.  ciliolare 
auquel  il  donne  le  nom  de  Cypripedium  Lairrenreano-ciliolare 
superbum.  Pour  cette  plante,  le  Comité  propose  une  prime  de 
première  classe. 

M.  le  Président  met  aux  voix   le  certificat  de  mérite  et  les 


164  PROCÈS-VERBAUX. 

primes  proposées  par  le  Comité.  Sur  l'avis  unanime  de  l'Assem- 
blée, les  primes  sont  accordées. 

Présentations  au  Comité  de  Culture  potagère  : 

1°  Par  M.  Lefort,  amateur  à  Meaux,  deux  variétés  de  Pommes 
de  terre  greffées,  pour  lesquelles  le  Comité  propose  des  remer- 
ciements. 

2°  Par  iM.  Jules  Lefièvre,  jardinier  au  château  de  Couches,  par 
Lagny  (Seine-et-Marne),  un  lot  de  Haricots  verts  pour  lequel  le 
Comité  propose  une  prime  de  deuxième  classe. 

Dans  une  notice  jointe  à  sa  présentation  M.  Lefièvre  indique 
le  procédé  de  culture  qu'il  a  emploj/é  : 

Il  a  semé,  le  27  décembre,  des  Haricots  de  Chalandray  et  les  a 
cultivés  comme  à  l'ordinaire.  Dès  qu'il  a  vu  que  ses  Haricots 
allaient  finir  de  donner,  il  a  supprimé  les  2/3  des  feuilles 
en  les  pinçant  à  moitié  du  pédoncule,  puis  il  a  mis  un  paillis 
de  bon  fumier.  Les  Haricots  ont  reverdi  et  bien  refleuri. 

3°  Par  iM.  Hédiard,  place  de  la  Madeleine,  à  Paris,  des  Choux 
caraïbes^  des  Calladiums  et  des  racines  de  Curciima  ou  Safran 
indien,  pour  lesquels  le  Comité  propose  des  remerciements. 
M.  Hédiard  prenant  la  parole  sur  sa  présentation,  donne  à  l'As- 
semblée des  renseignements  intéressants  sur  l'origine  et  l'emploi 
des  tubercules  qu'il  a  présentés. 

Après  un  vote,  M.  le  Président  remet  la  prime  accordée  à 
M.  Lefièvre  et  adresse  des  remerciements  à  MM.  Lefort  et  Hédiard. 

M.  Louis  Mangin,  professeur  au  lycée  Louis-le-Grand,  fait 
à  l'Assemblée  la  communication  suivante  : 

Sur  l'emploi  du  naphtolate  de  soude  dans  le  traitement  des 

MALADIES   parasitaires. 

L'emploi  des  sels  de  cuivre  si  efficaces  contre  la  propagation 
de  certaines  maladies  des  plantes  de  grande  culture  (Mildiou, 
Black  rot,  Peronospora  de  la  Betterave  ;  Phytophtnora  de  la 
Pomme  de  terre,  etc.),  présente  dans  la  culture  maraîchère  et 
l'Horticulture  quelques  inconvénients.  D'une  part,  les  pulvérisa- 
tions faites  avec  les  diverses  compositions  cuivriques  laissent, 
sur  les  plantes  à  feuillage  ornemental,  des  taches  qui  nuisent  à 
leur  aspect  décoratif  et  diminuent  leur  valeur  marchande;  d'autre 


SÉANCE  DU  28  MARS  1895.  16o 

part,  lorsqu'il  s'agit  de  plantes  alimentaires,  les  sels  de  cuivre 
constituent,  sinon  des  poisons,  tout  au  moins  des  vomitifs  éner- 
giques, et  leur  emploi  se  trouve  restreint. 

Il  n'est  donc  pas  inutile  de  signaler  des  composés  antisep- 
tiques n'offrant  pas  les  inconvénients  que  je  viens  de  signaler. 

Le  nombre  des  substances  capables  de  tuer  les  Champignons 
pai'asites  est  considérable,  et  tous  les  jours  on  signale  parmi 
les  composés  aromatiques  dérivés  du  goudron  de  houille,  de 
non  veaux,  produits. 

Parmi  ceux-ci,  je  signalerai  les  substances  désignées  sous  le 
nom  de  naphtols,  dérivés  de  la  naphtaline,  qui  servent  à 
préparer  un  certain  nombre  de  matières  colorantes  azoïques  et 
qui  sont  entrées,  depuis  quelques  années,  dans  la  thérapeutique 
comme  stérilisants,  à  cause  de  leur  innocuité. 

Les  naphtols  a  et  S  sont  très  peu  solubles  dans  l'eau  froide  et, 
bien  que  les  essais  que  j'ai  entrepris  il  y  a  quelques  années  avec 
ces  corps,  aient  montré  leur  efficacité  réelle  dans  la  lutte  contre 
les  maladies  parasitaires,  cette  faible  solubilité  s'opposait  à  la 
vulgarisation  de  leur  emploi. 

La  combinaison  de  ces  corps,  et  notamment  du  naphtol  ?»  avec 
la  soude,  a  fourni  des  sels  neutres  doués  d'une  grande  solubilité 
dans  l'eau. 

Les  solutions  de  naphtolate  de  soude,  claires,  légèrement 
fluorescentes,  sont  décomposées  par  l'acide  carbonique  de  l'air 
et  le  naphtol,  mis  en  liberté,  se  précipite  de  sa  dissolution  et 
forme,  sur  la  paroi  des  vases  qui  la  contiennent,  un  enduit  très 
adhérent. 

Donc,  si  l'on  prépare  une  solution  de  naphtolate  de  soude  à 
10  ou  20  grammes  par  litre  et  que  l'on  pulvérise  cette  solution 
sur  des  plantes,  l'acide  carbonique  de  l'air  ne  tarde  pas  à  favo- 
riser, sur  la  surface  des  feuilleS;,un  enduit  de  naphtol  qui  résiste 
même  à  des  pluies  prolongées,  tant  son  adhérence  est  grande. 

Ainsi  le  naphtolate  de  soude  présente  déjà  un  certain  nombre 
de  qualités  qui  le  distinguent  parmi  les  composés  aromatiques  : 
1°  il  est  inoffensif;  2°  il  forme  sur  les  feuilles  un  enduit  très 
adhérent  ;  3°  sa  fabrication  industrielle  est  assez  importante 
aujourd'hui  pour  que  sa  valeur  soit  faible. 


166  PROCÈS-VERBAUX. 

Ces  avantages  m'ont  engagé  à  reprendre,  avec  le  naphtolate  de 
soude,  les  essais  que  j'avais  entrepris  avec  les  naphtols. 

J'ai  expérinienté  son  action  sur  la  germination  des  spores 
d'un  certain  nombre  de  parasites;  tels  que  les  diverses  Rouilles: 
rouille  de  l'ortie,  de  l'oseille,  du  blé  ;  le  charbon  (Ustilago)  des 
céréales;  diverses  Péronosporées,  telles  que  le  Bremia  lactucœ, 
qui  cause  la  maladie  du  Me  unie?'  des  Laitues;  le  Peronospora  du 
Pavot;  le  Peronospora  du  Chou,  etc.;  ÏHeterosporium  echinu- 
lalum  de  la  maladie  des  Œillets  ;  le  Nectria  cinnahcQnna  qui 
produit  sur  les  Marronniers,  les  Tilleuls,  les  Érables,  les 
Ormes,  etc.,  la  maladie  connue  sous  le  nom  de  rouge,  etc. 

Pour  ces  divers  essais,  j'ai  placé  les  spores  dans  des  solutions 
de  concentration  variable,  depuis  1  gramme  par  litre  jusqu'à 
i  gramme  pour  1,000  litres  et  j'ai  toujours  comparé  l'action  du 
naphtolate  à  celle  des  sels  de  cuivre. 

Les  spores  des  Péronosporées  sont  les  plus  sensibles  à  l'action 
de  ce  produit,  car  elles  sont  tuées  à  la  dose  de  \  gramme  pour 
lO  litres  (Meunier  des  Laitues,  Peronospora  des  Pavots,  du 
Chou,  etc.).  Il  en  est  de  même  de  V Heterosporium  echinulatum, 
parasite  des  OEillets. 

Les  spores  des  diverses  Rouilles  sont  plus  résistantes,  car  il  faut 
au  moins  une  solution  à  5  grammes  par  10  litres  pour  les  tuer. 

Pour  ces  diverses  espèces,  le  naphtolate  est  plus  énergique  que 
les  sels  de  zinc,  mais  moins  actif  que  les  sels  de  cuivre. 

Avec  le  Nectria  cinnabarina  et  les  espèces  voisines,  c'est  le 
contraire  qui  a  lieu,  le  naphtolate  de  soude  est  plus  énergique 
à  la  dose  de  1  gramme  pour  10  litres,  tandis  que  dans  une  solu- 
tion de  8  grammes  de  sulfate  de  cuivre  pour  10  litres,  la  germi- 
nation des  spores  a  encore  lieu. 

Le  naphtolate  de  soude  est  donc  un  puissant  destructeur  des 
spores  de  parasites,  à  une  dose  qui  n'est  jamais  supérieure  à 
\  gramme  par  litre  et  qui  souvent  n'atteint  pas  1  gramme  pour 
10  litres. 

Il  est  d'ailleurs  et  à  l'étal  neutre^  absolument  inoffensif  pour 
les  végétaux;  pulvérisé  à  la  dose  de  2  et  même  5  p.  100  (20  et 
50  grammes  par  litre),  il  n'exerce  aucune  action  sur  les  tissus,  et 
je  n'ai,  jusqu'à  présent,  jamais  observé  détaches  ou  de  brûlures 


SÉANCE  DU  ^8  MARS  1895.  167 

produites  par  ceréactif.D'ailleursiln'est  pas  nécessaire  de  l'em- 
ployer aune  dose  aussi  considérable,  la  proportion  de  1/2  p.  100 
ou  5  grammes  par  litre  me  paraît  être  la  plus  convenable,  elle 
est  suffisante,  d'après  les  résultats  que  j'ai  indiqués  plus  haut, 
pour  stériliser  complètement  la  surface  des  feuilles  et  pour  em- 
pêcher la  germination  des  spores  qui  s'y  trouvent.  J'ai  déjà 
institué  des  essais,  sur  des  cultures  restreintes,  pour  détruire  le 
Meunier  des  Laitues  ou  pour  débarrasser  les  Œillets  de  la  ma- 
ladie qui,  aux  environs  de  Paris  et  dans  le  Midi,  a  causé,  depuis 
quelques  années,  de  si  grands  ravages.  Les  résultats  favorables 
que  j'ai  obtenus,  m'ont  engagé  à  faire  connaître  à  nos  confrères 
un  produit  peu  coûteux,  très  maniable,  inofTensif,  et- je  serai 
très  heureux  de  provoquer  ainsi  de  nouvelles  observations  sur 
des  surfaces  plus  étendues. 

La  préparation  des  solutions  à  employer  est  facile;  néanmoins 
la  facilité  avec  laquelle  l'acide  carbonique  de  l'air  précipite  le 
naphtol  de  ses  solutions  nécessite  quelques  précautions. 

Le  produit  désigné  sous  le  nom  de  naphtolate  de  soude  (1)  se 
présente  en  tablettes  d*une  odeur  rappelant  faiblement  celle  de 
la  naphtaline  ;  on  les  dissout  dans  l'eau  tiède  à  raison  de 
50  grammes  par  litre,  et  l'on  conserve  les  solutions  dans  des 
bouteilles  bien  bouchées.  On  peut  ainsi,  avec  1  kilogramme  du 
produit,  préparer  20  litres  de  solution  concentrée. 

Au  moment  de  l'emploi,  on  mélange  1  litre  de  solution  con- 
centrée à  9  litres  d'eau,  et  on  pulvérise  aussitôt  la  solution; 
chaque  kilogramme  de  naphtolate  peut  donc  fournir  200  litres 
de  liquide  à  pulvériser. 

Quand  la  pulvérisation  a  lieu  dans  les  serres,  dans  les  châssis 
à  multiplication  ou  dans  les  cloches,  on  devra  pulvériser  toutes 
les  parois  en  même  temps  que  les  plantes,  car  il  arrive  sou- 
vent que  les  spores  des  parasites,  retenues  aux  parois,  servent  à 
propager  la  maladie. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présentations. 
La  séance  est  levée  à  4  heures. 

(IJ  Pour  répondre  au  désir  exprimé  par  quelques-uns  de  nos 
confrères,  je  donne  ici  l'adresse  du  fabricant  de  naphtolate  de 
soude  :  M.  Bang,  G,  rue  de  l'Yvette,  Paris. 


168  NOMINATIONS. 

NOMINATIONS 


SÉANCE   DU    14   MARS    1895. 

MM. 

1.  Bruneau-Biette  (E.),  propriétaire,  à  Touchebrault  par  Mur^de- 

Sologiie  (Loir-et-Cher),  présenté  par  MM.  Battut  et  Bertrand, 

2.  Cazin  (Charles),  propriétaire,  route  d'Orléans,  à  Antony  (Seine), 

présenté  par  MM.  A.  Xonin  el  Casimir  Fortin. 

3.  DE  Lairesse,  horiiculleur,  63  quai  de  la  Fragnée,  à  Liège  (Belgi- 

que), présenté  par  MM.  Lavignasse  et  A.  Noniu. 

4.  DucROT  (Félix-Ernest),  jardinier-chef,  Maison  Clause,  à  Bel-Air 

près  Arpajon  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  L.  Clause  et 
Hoïbian. 

5.  Lecomte,  maire   de  Bornel  (Oise),  présenté  par  MM.  Tétart   et 

Hariot. 

6.  Marmy  (Paul),  directeur  du  jardin  des  plantes,  à  >'antes  (Loire- 

Inférieure),  présenté  par  MM.  Léon  Bourgette  et  H.  de  Vilmo- 
rin. 

1.  Priet  (Emile),  jardinier,  10,  rue  Montebello,  à  Vitry,  (Seine), 
présenté  par  MM.  Paul  Martin  et  A.  Chalenay. 

8.  ToucHON  (Pierre),  chef  de  culture  de  la  Maison  Clause,  20,  quai 
de  la  Mégisserie,  à  Paris,  présenté  par  MM.  L.  Clause  et 
Hoïbian. 


Séance  du  28  mars  1895. 
MM. 

1.  Association  des  maraîchers  de  Genève,  12,  rue  Chemin-Dancet,  à 

Genève  (Suisse),  présenté  par  M.  Ch.  Joly. 

2.  Beraneh  (Charles),  horticulteur,  109,  boulevard  Bineau,  à  Neuilly- 

sur-Seine  (Seine),  présenté  par  MM.  L.  Cappe  et  Ch.  Page. 

3.  Bois  (Léon),  horticulteur,  à  Thiais  (Seine),  présenté  par  M.  San- 

telli. 

4.  Chollet  (Rémy),  jardinier  chez  M.  Doin,  château  de  S^mont  près 

Dourdan  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  L.  Cappe  et  Ch.  Page. 

5.  CoLMAN,  horticulteur,  chemin  du  Mesnil,  1,  à  Asnières  (Seine), 

présenté  par  MM.  A.  Hébrard  et  A.  Duvillard. 

6.  Fabre  (Albert),  20,  rue  des  Ecoles,  à  Paris  et  à  Pacy-sur-Eure 

(Eure),  présenté  par  MM.  A.  Opoix,  Geibel  et  Damerval. 

7.  FÉVRIER  (Albert),  rue  d'Assas,  41,  à  Paris,  présenté  par  MM.  A. 

Opoix,  Geibel  et  Damerval. 


NOTE    SUR   LA    JAUNISSE   DU    PÊCHER.  169 

8.  Lecerf  (Hippolyte),  château  de  la  Faisanderie,  91,  rue  de  Saint- 

Germain,  à  Chatou  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  E.  Mous- 
seau  et  Anfroy. 

9.  Lemare  (Emile),  place   Sainte-Opportune  à  Paris,  présenté  par 

MM.  0.  Opoix,  A.  Geibel  et  Damerval. 


NOTES  ET  MEMOIRES 


Note  sur  la  Jaunisse  du  Pêcher, 
par  M.  Ce.  Joly  (1). 

Une  maladie  étrange,  la  «  Peach  Yellows  »  ou  Jaunisse  du 
Pêcher,  dont  j'ai  déjà  entretenu  mes  collègues  (numéro  de 
février  1892),  continue  à  étendre  ses  ravages  aux  États-Unis  eL 
à  causer  des  pertes  énormes  aux  propriétaires  des  vergers 
immenses  qu'on  y  a  plantés. 

Si  j'appelle  une  deuxième  fois  l'attention  sur  cette  maladie, 
c'est  que  nous  avons  importé  des  États-Unis  plusieurs  variétés 
de  Pêches  précoces,  et  que  nos  pépiniéristes  peuvent  être  tentés 
de  continuer  leurs  essais  d'introduction  en  France  de  variétés 
américaines.  N'y-a-t-il  pas  lieu,  dans  ce  cas,  comme  on  l'a  fait 
lors  de  l'importation  d'animaux  malades,  de  veiller  à  l'intro- 
duction en  France  de  boutures  ou  de  plantes  qui  pourraient 
répandre  chez  nous  une  maladie  dont  le  remède  est  jusqu'à  pré- 
sent inconnu  et  qui  peut  compromettre  une  de  nos  plus  pré- 
cieuses cultures? 

Le  ministère  de  l'Agriculture,  à  Washington,  a  déjà  publié, 
en  1888,  un  rapport  très  complet  sur  ce  qu'on  avait  observé  à 
cette  époque  sur  la  maladie  du  Pêcher. 

Il  vient  de  publier  un  nouveau  rapport  sur  ce  sujet,  rapport 
rédigé  par  M.  Erwin  F.  Smith,  spécialement  chargé  de  recueillir 
tous  les  faits  relatifs  à  cette  grave  question  par  M.  Galloway, 
chef  de  la  division  de  Pathologie  végétale. 

(i)  Déposé  le  14  mars  1895. 


170  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

Je  vais  résumer  les  remarques  et  les  conclusions  de  ce  dernier 
rapport. 

La  jaunisse  attaque  spécialement  la  Pèche  à  l'exclusion  des 
Abiicotiers,  des  Amandiers  et  des  Pruniers  ;  elle  existe  aujour- 
d'hui clans  tous  les  États  du  nord-est  des  Etats-Unis  comme 
l'indique  la  figure  1 ,  et  elle  est  inconnue  dans  les  Etats  de  l'ouest, 
sur  les  côtes  du  Pacifique,  aussi  bien  qu'en  Europe.  Elle  sévit 


FiG.  1,  —  Étendue  de  la  maladie  du  Pêcher  aux  États-Unis. 


surtout  dans  les  États  du  Maryland,  du  Delaware,  de  la  Penn- 
sylvanie et  du  Michigan,  où  des  fermes  immenses,  plantées 
exclusivement  en  Pêchers,  ont  diminué  de  moitié,  aux  trois 
quarts  de  leur  valeur.  La  ruine  des  propriétaires  est  égale  à  celle 
qu'a  causée  le  Phylloxéra  en  Europe. 

En  général,  dix  à  douze  ans  suffisent  pour  détruire  complè- 
tement un  verger  et  jamais  on  n'a  pu  guérir  la  maladie  dans  les 
lieux  où  elle  a  fait  ses  ravages.  Les  caractères  principaux  sont 
les  suivants  :  Sur  les  arbres  malades,  les  fruits  mûrissent  avant 
l'époque  ordinaire,  la  peau  est  couverte  de  taches  nombreuses, 
comme  l'indique  la  figure  2,  et  l'intérieur  est  fortement  coloré  en 


NOTE    SUR    LA   JAUMSSE    DU    l'ECHEK. 


171 


rouge  ;  le  goût  du  fruit  est  insipide  et  amer.   La  maladie  se 
manifeste  quelquefois  seulement  sur  quelques  parties  de  l'arbre, 


Fio.  2.  —  Vue  de  la  Pêche  malade. 


Fi( 


3.  —  Vue  d'un  Pêcher  malade. 


puis  l'année  suivante,  l'arbre  et  souvent  le  verger  en  entier  sont 
envahis;  quelquefois,  comme  on  le  voit  dans  la  figure  3,  il  reste 


172  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

dans  l'intérieur,  la  quatrième  année,  quelques  branches  donnant 
à  peine  signe  de  vie. 

On  a  cherché  la  cause  du  mal  dans  le  climat,  dans  la  nature 
du  sol,  dans  l'abondance  des  pluies,  dans  la  présence  de  para- 
sites animaux  ou  végétaux.  On  a  fait  des  essais  comparatifs  avec 
tous  les  engrais  ou  les  insecticides  connus;  jusqu'à  présent,  on 
ne  connaît  aucun  remède,  et  on  se  borne  à  arracher  les  arbres 
malades  pour  les  brûler  avec  leurs  racines. 

Les  divers  États  envahis  ont  passé  des  lois  très  sévères  pour 
forcer  les  propriétaires  des  vergers  à  brûler  les  arbres  qui  avaient 
des  signes  de  la  maladie.  Dans  le  Gonnecticut  surtout  et  dans  la 
Pennsylvanie,  on  a  nommé  des  commissaires  spéciaux  chargés  de 
visiter  les  plantations  et  de  faire  arracher  et  détruire  tous  les 
arbres  atteints.  Les  acheteurs  ou  vendeurs  de  fruits  malades 
sont  frappés  d'une  amende  de  50  à  500  francs. 

Comme  conséquence  des  faits  ci-dessus,  il  est  inutile  d'ajouter 
que  l'importation  des  Pêchers,  Amandiers  ou  Abricotiers  améri- 
cains, doit  être,  jusqu'à  nouvel  ordre,  complètement  interdite  en 
France. 


Allocution  prononcée  sur  la  tombe  de  M.  Larivière  (1), 
par  M.  Lavoivre. 

La  Société  d'Horticulture  vient  de  perdre,  en  la  personne  de 
M.  Larivière,  un  de  ses  membres  les  plus  zélés. 

Entré  dans  la  Société  en  1876,  M.  Larivière  a  depuis  cette 
époque,  toujours  déployé  le  plus  grand  zèle  au  Comité  des 
Arts  et  Industries. 

Il  avait  su  conquérir,  par  sa  complaisance  et  le  désir  de 
rendre  service  à  ses  collègues,  les  sympathies  de  tous,  et  dans  sa 
partie,  l'estime  et  l'affection  de  ses  confrères,  qui  lui  avaient 
témoigné  leur  reconnaissance,  en  le  nommant  Président  de  la 
Chambre  syndicale  des  couteliers  de  France,  fonctions  qu'il  a 
remplies  pendant  près  de  quarante  ans. 

(d)  Déposé  le  ^8  février  1895^ 


NOTICE   NÉCROLOGIQUE    SUR   M.    CHARLES    TRUFFAUT.  173 

D'un  caractère  doux  et  conciliant,  d'humeur  gaie,  M.  Lari- 
vière,  était  le  conseil  de  beaucoup  de  ses  collègues  qui  venaient 
demander  avis  à  sa  vieille  expérience. 

Il  a  été  enlevé  à  l'affection  des  siens  et  à  l'estime  de  tous  ceux 
qui  le  connaissaient. 

Le  Comité  des  Industries  de  la  Société  nationale  d'Horticul- 
ture de  France  prend  une  large  part  à  la  douleur  de  sa  veuve, 
de  son  fils  et  de  toute  sa  famille. 

Si  les  sympathies  de  ceux  qui  ont  connu  ce  regretté  col- 
lègue peuvent  adoucir  cette  légitime  douleur,  nous  leur  affir- 
mons qu'ils  les  possèdent  entièrement. 


Notice  nécrologique  sur  M.  Charles  Truffaut, 
par  M.  F.  Jamin. 

Né  à  Saint-Brice(Seine-et-Oise),en  1818,  Ch.  Truffaut  vint  avec 
ses  parents  habiter  Versailles  vers  1830.  Son  père  fonda  à  cette 
époque,  rue  de  Noailles,  un  établissement  d'horticulture  où  l'on 
s'occupait  surtout  du  forçage  des  légumes  et  des  fruits. 

Dès  son  jeune  âge,  Ch.  Truffaut  fit  preuve  d'aptitudes  spéciales 
pour  l'histoire  naturelle  et  d'un  goût  prononcé  pour  les  plantes. 
Après  quelques  années  passées  à  travailler  avec  son  père,  nous 
le  trouvons  déjà  en  1840,  à  l'âge  de  vingt-deux  ans,  membre  fon- 
dateur de  la  Société  d'horticulture  de  Seine-et-Oiseet  Secrétaire- 
adjoint  de  cette  association.  En  1843,  l'établissement  de  M.  Truf- 
faut père  fut  exproprié  pour  le  passage  du  chemin  de  fer  de 
Paris  à  Versailles,  et  transféré  rue  des  Chantiers  n**  40,  à  son 
emplacement  actuel. 

A  ce  moment,  il  fallut  toute  l'activité  de  Ch.  Truffaut  pou 
surmonter   les  difficultés  d'une   installation   dans   un    terrain 
sableux  et  infertile,  ainsi  que  le  désignent  non  sans  raison,  les 
rapports  de  l'époque.  Insensiblement,  il  donna  une  extension 
de  plus  en  grande  aux  cultures  des  plantes  en  délaissant  quelque 

(1)  Déposé  le  24  janvier  1895, 


174  NOTES    ET   MEMOIRES. 

peu  celle  des  primeurs.  L'horticulture  était  alors  à  Versailles, 
sinon  très  importante  du  moins  déjà  florissante,  et  l'on  produi- 
sait surtout  des  Gamellias,  des  Rhododendrons  et  des  Azalea  de 
plein  air.  Il  suffit  de  se  reporter  aux  bulletins  de  la  Société 
d'horticulture  de  Seine-et-Oise  pour  constater  les  nombreuses 
récompenses  dont  Gh.  Truffaut  fut  l'objet,  pour  ses  remarquables 
cultures  et  particulièrement  pour  ses  nouveaux  gains. 

Il  se  fit  une  grande  réputation  dans  la  culture  des  plantes 
bulbeuses:  Lilium,  Sparaxis,  Ixia,  Tigridia  et  Amaryllis,  un  cer- 
tain nombre  de  ses  obtentions  d'alors  figurent  encore  aujour- 
d'hui dans  les  catalogues  hollandais  et  français. 

Vers  1850,  la  culture  des  Glaïeuls  prenait  une  certaine  exten- 
sion ;  les  hybrides  issus  de  croisements  entre  les  espèces 
ramosus  et  gandavensis  que  Gh.  Trufi^aut  mit  au  commerce, 
firent  sensation  et  il  donna  alors  à  cette  culture  la  plus  grande 
partie  du  terrain  dont  il  disposait.  Mais  ce  fut  surtout  avec  les 
Reines-Marguerites  qu'il  acquit  sa  haute  réputation.  En  eff^et,  il 
porta  cette  culture,  déjà  commencée  du  reste  par  son  père,  à  sa 
perfection  et  aujourd'hui  encore,  malgré  cinquante  années  de 
recherches  et  de  progrès,  les  races  qu'il  créa  se  vendent  sous  son 
nom  dans  l'ancien  et  dans  le  nouveau  monde. 

Il  ne  se  contentait  pas  d'être  un  horticulteur  soigneux,  savant 
et  habile,  il  aimait  aussi  à  écrire  et  à  décrire  dans  tous  leurs 
détails  ses  procédés  de  culture.  Les  nombreux  articles  et 
mémoires  dont  il  est  l'auteur  dans  les  journaux  des  Sociétés 
d'Horticulture  de  Versailles  et  de  Paris  sur  les  genres  Amaryllis^ 
Cyclamen,  Sparaxis,  Reine-Marguerite.  Azalea  et  Rhododendron 
en  font  foi  et  resteront  des  modèles  de  netteté  et  d'exactitude. 

Tant  d'efforts  trouvaient  du  reste  leur  récompense,  chaque 
année,  nous  voyions  Gh.  Truffaut  obtenir  de  nombreuses 
médailles  et  en  1855,  il  fut  un  des  grands  lauréats  des  prix 
d'honneur  de  l'Exposition  universelle  et  c'est  à  partir  de  ce 
moment  qu'il  donna  une  plus  grande  extension  à  la  culture  des 
végétaux  de  serre  à  feuillage  ornemental;  le  goût  des  belles 
plantes  dans  les  genres  Dracœna,  Aralia,  Palmiers,  commençait 
à  se  répandre.  Gh.  Truffaut,  toujours  à  l'affût  de  ce  qui  pouvait 
contribuer  à  la  prospérité  de  l'Horticulture,  étudia  ces  genres,  et^ 


SUR    UN   LOT   DE   POMMES.  l7o 

en  peu  de  temps,  il  en  obtint  des  résultats  aussi  féconds  que 
ceux  qui  avaient  marqué  ses  premières  entreprises. 

En  dehors  de  ses  diverses  fonctions  dans  la  Société  d'Horti- 
culture de  Seine-et-Oise,  nous  le  trouvons  en  1852  membre  de 
la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France,  puis  membre  de 
son  Conseil  d'administration,  enfin  et  à  diverses  reprises,  vice- 
président  de  cette  association. 

Plusieurs  fois  des  récompenses  d'un  ordre  supérieur  lui  avaient 
été  offertes  et  il  en  était  digne  à  tous  les  titres,  mais  sa  grande 
modestie  ne  permit  jamais  à  des  amis  influents  d'y  donner 
suite. 

Telle  a  été,  à  grands  traits  la  carrière  de  l'homme  qui  vient  de 
disparaître.  Notre  jeune  génération  d'horticulteurs  en  méditant 
une  existence  si  bien  remplie,  y  trouvera  un  précieux  enseigne- 
ment et  de  nombreux  exemples  à  suivre. 


Sur  un  lot  de  Pommes  rapportées  de  l'Exposition  fruitière 

DE  Saint-Pétersbourg  (1), 

par  M.  Michelin. 

Le  25  octobre  1894,  M.  Martinet^  architecte  de  Jardins,  a 
rapporté  de  l'Exposition  fruitière  de  Saint-Pétersbourg  à  laquelle 
il  venait  d'assister,  un  lot  de  Pommes  dont  l'aspect  séduisant 
avait  appelé  son  attention.  Elles  étaient  au  nombre  de  48  va- 
riétés, petites  ou  moyennes,  de  forme  généralement  élevées, 
mais  toutes  d'un  coloris  jaune,  frappées  d'une  teinte  rouge  ou 
carmin,  qui  en  rendait  l'aspect  agréable,  mais  leur  donnait 
entre  elles  une  analogie  très  caractéristique  :  pas  une,  sous  ce 
rapport,  n'était  disparate.  M.  Martinet  voulant  par  cet  apport 
fournir  à  notre  Société  un  sujet  d'études  comparatives,  avait 
choisi  ses  types  dans  les  lots  envoyés  de  pays  de  nature  tout  à 
fait  diverse. 

Ainsi  était  composé  l'assortiment  des  variétés  sous  le  rapport 

(1)  Déposé  le  14  février  1895. 


176  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

de  la  provenance  :  Grimée,  12  variétés  ;  Smolensk,  2;  Gouver- 
nement de  Saint-Pétersbourg,  3;  Gouvernement  de  Kalouga,  4, 
Podolie,  1  ;  Courlande,  1  ;  Don,  3;  Finlande  12;  Tyrol,  9. 

Les  fruits  de  la  Finlande  ont  paru  médiocres  ou  passables; 
ceux  de  Crimée  ont  été  variés,  médiocres,  assez  bons  et  bons  ; 
dans  ceux  des  autres  provenances  il  y  a  eu  du  mélange; 
quelques  bons  accidentellement;  ceux  du  Tyrol  seuls  se  sont 
distingués  par  leurs  qualités;  il  y  en  a  eu  plusieurs  bons  et  très 
bons.  On  n'en  est  pas  surpris  en  considérant  les  avantages 
qu'offre  ce  pays  pour  la  production  des  fruits. 

Il  est  à  remarquer  qu'une  partie  des  Pommes  qui  se  mangent 
en  Russie  proviennent  de  pays  où  les  froids  dépassent  de  beau- 
coup ceux  que  nous  avons  à  supporter  en  France;  il  faut  dire 
tout  d'abord  qu'à  l'égard  de  ces  fruits  provenant  d'expositions, 
les  conditions  sont  telles  qu'il  est  très  difficile  de  les  juger  à 
coup  sûr. 

Les  fruits  expédiés  tous  ensemble  pour  une  date  déterminée 
ne  peuvent  être  cueillis  à  leur  point  de  maturité  comme  le  veut 
la  nature  ;  s'ils  sont  cueillis  trop  tôt,  ils  se  fanent,  et  leur  appa- 
rence de  maturité  est  anormale;  si  l'on  attend  leur  maturité 
vraie,  ils  ne  supportent  pas  une  longue  conservation  et  se  dété- 
riorent; enfm  on  sait  que  les  voyages,  les  changements  de  tem- 
pérature, les  emballages  leur  sont  défavorables  et  les  exposent 
à  des  altérations.  Il  faut  s'attendre,  en  outre,  à  voir  les  pays 
étrangers  ayant  des  goûts  et  des  habitudes  qui  diffèrent  des 
nôtres,  à  ne  pas  faire  le  même  cas  que  nous  de  nos  excellentes 
variétés. 

Nous  sommes  inévitablement  destinés,  dans  le  commerce  des 
fruits  à  rencontrer  de  la  concurrence  dans  nos  expéditions  en 
Russie;  surtout  de  la  part  du  Tyrol. 

M.  Martinet  accorde  à  nos  fruits  la  supériorité  en  beauté 
et  en  qualité;  il  insiste  néanmoins  sur  un  petit  côté  qui,  dit-il,  a 
son  importance  commerciale,  le  soin  à  donner  aux  emballages  : 
puisque  nous  savons  que  la  Pomme  qui  arrive  en  Russie 
entourée  d'un  papier  dentelle,  y  sera  accueillie  avec  plus  de 
faveur,  ne  négligeons  pas  cet  insignifiant  moyen  de  séduction 
s'il  doit  faire  valoir  nos  produits. 


CONCOURS   d'orchidées   DE    LA    SÉANCE    DU   28   FÉVRIER    1895.       177 

Au  résumé,  le  groupe  de  Pommes  de  M.  Martinet  était  remar- 
quable par  l'aspect  de  son  brillant  coloris,  nous  devons  lui  être 
reconnaissants  de  l'avoir  mis  sous  nos  yeux. 


RAPPORTS 


Rapport  sur  le  concours  d'orchidées  de  la  séance 
DU  28  février  1895(1), 

par  M.  0.  Opoix. 

Le  jury  chargé  déjuger  les  Orchidées  qui  avaient  été  appor- 
tées à  ce  Concours  se  composait  de  MM.  Savoye,  président  ; 
Bergman  père,  BuUier,  Leroy,  Boizard  et  votre  serviteur. 

Grâce  aux  onze  concurrents  qui  ont  pris  part  à  ce  magnifique 
Concours,  la  partie  de  la  salle  oii  étaient  disposées  les  Orchidées 
offrait  un  coup  d'œil  resplendissant. 

Les  personnes  qui  ne  connaissent  qu'imparfaitement  ces 
charmantes  plantes  ne  peuvent  se  figurer  qu'elles  n'exigent  pour 
vivre  et  fleurir  qu'une  température  maxima  variant  de  six  à 
dix-huit  degrés  centigrades,  selon  l'origine  de  chaque  espèce. 
L'effet  produit  par  l'ensemble  de  toutes  ces  variétés  de  fleurs 
était  d'autant  plus  remarquable  qu'à  l'époque  de  ce  concours 
l'on  subissait  depuis  quarante  jours  les  rigueurs  d'un  hiver  on 
ne  peut  plus  intense.  Aussi  sommes-nous  heureux  de  constater 
que  le  goût  des  Orchidées  prend  de  plus  en  plus  d'extension 
et  que  la  culture  de  ces  fleurs  offre  un  plaisir,  nous  dirons 
même  une  véritable  passion  à  tous  les  amateurs  et  horticul- 
teurs qui  s'en  occupent. 

Parmi  les  principaux  lauréats  nous  citerons  MM.  Cappe  père 
et  fils  du  Vésinet,  et  M.  Page,  jardinier  chez  M.  Robert  Lebaudy 
à  Bougival,  qui  ont  obtenu  chacun  une  grande  médaille  de  ver- 
meil. 

Dans  le  superbe  lot  de  M.  Cappe   nous  avons  remarqué  de 

(1)  Déposé  le  14  mars  jl89o. 

12 


178  RAPPORTS. 

très  beaux  Cattœya  Triayise'i  dont  un  C.  T.  Schrodene^  variété 
extra;  des  pieds  bien  fleuris  du  Dendrobium  nobile;  de  très  beaux 
OdontoglossumAlexandrœ;  un Phalœnopsis  Schilleriana;  les  Sac- 
colabium  illustre,  Lycaste  plana,  et  une  belle  collection  de  Cypri 
pedium  parmi  lesquels  nous  citerons  le  charmant  C.  Char- 
lesîvorthiij  à  large  pavillon  bien  coloré  ;  un  beau  C.  insigne 
montanum;  les  vaiviéiés  callosum  selligerum,  vernixium^  et  un 
grand  nombre  d'hybrides,  entre  autres  une  sorte  de  C,  Germi- 
nyanum,  issu  des  C .  hirsutisslmum  et  villosum,  un  heaiu Leeanuin ; 
un  hybride  d'Argus  et  de  callosum^  etc. 

Dans  la  magnifique  présentation  de  M,  Page  nous  avons  noté 
un  superbe  Cattleya  Trianseï;  un  Cattleya  Trianœi  delicata,  une 
forte  plante  du  Dendrobium  Wardianw)i;\e  q.uv'\qux  Dendrobium 
Brymerianum,  remarquable  par  son  labelle  frangé;  les  Phalœ- 
nopsis Schilleriana  et  amabilis.  Nous  avons  encore  remarqué 
dans  cette  présentation  :  le  Lœlia  harpophylla;  de  beaux 
Odontoglossum  pulchellum,  triumphans  et  [crispum;  un  beau 
groupe  de  Cypripedium  parmi  lesquels  les  Cypripedium  Chan- 
tini,  Haynaldianum  et  de  belles  touff'es  de  superbes  variétés 
du  Cypripedium  Leeanum  (semis  différents)  ;  à  noter  aussi 
le  C.  Nilssonii,  belle  variété  hybride  des  C.  Chantini  et 
Boxalli. 

M.  Mantin,  amateur  distingué,  avait  présenté  un  beau  lot  de 
Cypripedium  hybrides  pour  lesquels  il  lui  a  été  accordé  une 
petite  médaille  de  vermeil.  Parmi  ces  hybrides  il  en  est  qui 
ont  été  reconnus  vraiment  intéressants,  entre  autres  :  un 
hybride  des  C.  concolor  et  Lawrenceanum  ;  le  C.  Beloiseanum 
superbu7n  issu  des  C.  gemmiferum  et  villosum;  le  C.  Margaritœ, 
hybride  des  C.  Crossianwn  et  barbaium;  le  C.  Bœgnerianum,  hy- 
bride des  C.  insigne  et  Williamsii:  C.  Angelœ,  hybride  des  C.  callo- 
sum  et  Leeanum.  —  Dans  cet  apport  nous  citerons  aussi  le  C.  Vic- 
toria Marise,  plante  d'introduction  nouvelle  remarquable  par 
son  coloris  et  sa  forme  bizarre. 

Une  grande  médaille  d'argent  a  été  donnée  à  M.  Barre 
(Etienne)  pour  un  lot  important  d'Orchidées  variées.  Dans  le 
nombre  nous  avons  rerharqué  un  superbe  pied  d'Odoïitoglossum 
Edwardii  portant  une  hampe  florale,  rameuse,  de  plus  d'un 


CONCOUBS   d'orchidées   DE    LA    SÉANCE    DU    28    FÉVRIER    1895        179 

mètre  de  longueur,  garnie  de  petites  fleurs  vineuses.  Cette 
belle  Orchidée  offrait  le  plus  beau  contraste  parmi  ses  congé- 
nères. Nous  avons  aussi  noté  un  superbe  Odontoglossum  Alexan- 
drie, un  L<elia  harpophylla^  les  Oncidiuni  C avendlshïanum  et 
Forbesii;  les  Dendrobium  Wardianum,  Lycaste  Skinneri-alba, 
Lœlia  anceps  alba,  etc. 

M.  Dallé,  horticulteur  à  Paris,  présentait  un  magnifique 
Selenipedium  Schroderœ,  variété  ati^opurpureum  qu'il  a  nommé 
Selenipedium  Dallei.  Il  lui  a  été  accordé  pour  ce  superbe 
apport  une  grande  médaille  d'argent. 

M.  Duval,  horticulteur  à  Versailles,  a  obtenu  une  médaille 
d'argent  pour  sa  belle  collection  d'Orchidées  qui  a  été  aussi  très 
remarquée.  Que  peut-on  trouver  de  plus  joli  que  les  deux 
magnifiques  pieds  de  Cattleya  Schilleriana  qui  formaient  assu- 
rément le  bouquet  de  son  lut?  Nous  ne  devons  pas  oublier  non 
plus  les  Odontoglossum  crispum,  Pescatorei^  luteo-purpureum, 
maculatum^  Cervantesii  el  Rossi ;  un  Miltonia  Rœzli^Qi  de  remar- 
quables Cypripedium  parmi  lesquels  le  mignon  C.  Charleswor- 
thii,  le  ravissant  C.  Chamberlainianum,  importation  de  la  Nou- 
velle-Guinée, remarquable  par  ses  pétales  latéraux  tortillés  et 
garnis  de  cils  blancs,  tachetés  de  marron  foncé,  et  par  son  sabot 
rose  foncé,  tacheté  de  petits  points  rouge  violacé.  A  citer 
encore,  dans  cette  collection,  les  G.  Boxalli  superbairiy  nitenc, 
Barteil,  callosum,  etc. 

Une  médaille  d'argent  a  été  également  accordée  à  M.  Elie 
(Alfred),  horticulteur  à  Paris,  pour  sa  collection  de  Cypripedium. 
Nous  avons  remarqué  dans  l'ensemble  les  C.  Crossianum,  vil- 
losum  superbum^  Harrisianum  superbum^  ffaynaldianum,  Argus, 
Lawrenceanum,  etc. 

M.  Piret  (Louis),  à  Argenteuil,  a  obtenu  une  médaille  de  bronze 
pour  son  apport  de  superbes  Cattleya  Trianœi  et  d'un  C.  Tr. 
delicata. 

M.  Gourmontagne,  à  Passy,  avait  apporté  un  fort  pied  de  Cat- 
tleya ametkystoglossa,  un  Odontoglossum  Insleayi,  un  0.  Alexan- 
dre flaveolum  et  un  beau  Cattleya  IViansei.  Il  lui  a  été  accordé 
pour  cet  apport  une  médaille  de  bronze. 
Des  remerciements  ont  été  accordés   à  M.  Driger   pour   ^on 


180  RAPPORTS. 

Cattleya  genre  amethystoglossa,  ainsi  qu'à  M.  Servy   pour  sa 
présentation  il'Orchidées  variées,  en  Heurs  coupées. 

En  résumé,  ce  concours  d'Orchidées  était  magnifique  dans 
son  ensemble,  et  des  plus  intéressants  au  point  de  vue  des  nom- 
breuses variétés  qui  ont  été  présentées. 


Rapport  sur  un  ouvrage  de  M.  S.  Mottet  intitulé  :  «  Guide 

ÉLÉMENTAIRE   DE   MULTIPLICATION   DES   VÉGÉTAUX    »    (1). 

par  M.  J  A  MIN  (F.). 

Dans  un  livre  in-l'â  de  192  pages,  l'auteur  a  résumé  les  divers 
modes  de  multiplication  des  végétaux.  Cet  ouvrage  est  divisé  en 
trois  parties  :  1^  les  semis,  2°  les  boutures  et  marcottes,  3°  les 
greffes,  le  tout  exposé  avec  méthode  et  clarté.  De  nombreuses 
figures,  parfaites  d'exécution,  accompagnent  les  descriptions  et 
aident  encore  à  l'intelligence  du  texte. 

Nous  ne  partageons  pas  entièrement  l'opinion  de  l'auteur  sur 
la  circulation  de  la  sève  et  l'époque  la  plus  favorable  à  la  trans- 
plantation des  végétaux  ligneux,  notamment  de  ceux  dits  rési- 
neux, mais  en  somme,  ce  sont  choses  en  quelque  sorte  étrangères 
à  la  multiplication  et,  dans  tous  les  cas,  discutables. 

Dans  la  prochaine  édition,  et  nous  croyons  que  ce  sera  bien- 
tôt, car  la  première  devra  s'épuiser  vite,  nous  prenons  la  liberté 
d'engager  l'auteur  à  remanier  l'article  relatif  au  marcottage  en 
cépée  p.nir  ce  qui  concerne  les  essences  fruitières.  Nous  l'enga- 
gerions aussi,  à  propos  des  ligatures  pour  les  écussons,  à  men- 
tionner le  Rubanier  {Sparganium),  plante  qui  depuis  longtemps 
rend  à  ce  point  de  vue  des  services  importants  aux  horticulteurs 
pépiniéristes. 

Les  critiques  qui  précèdent  sont  bien  légères,  et  elles  ne  sau- 
raient empêcher  ni  retarder  l'expansion  d'un  travail  très  soigné 
et  fait  de  main  de  maître. 

Comme  conclusion,  messieurs,  nous  estimons  qu'il  y  a  lieu  de 
renvoyer  le  présent  rapport  à  la  Commission  des  récompenses. 

(1)  Déposé  le  14  mars  18f95. 


suk  le  forçage  des  a/alea  de  m.  debille.  j81 

Sur  le  forçage  des  Azalea 
DE  M.  Debille,  Horticulteur  a  Versailles  (1). 

M.  Georges  Truffaut,  Rapporteur. 

Sur  la  demande  de  M.  Debille,  horliculteur  à  Versailles,  une 
Commission,  composée  de  MM,  Christen,  David,  Duval,  Dallé, 
Drigger,  Gillard.  Isoré,  Moser,  E.  Poirier,  G.  Truffaut  et  Welker 
père,  s'est  réunie  le  20  décembre  dernier,  à  Versailles,  74,  rue  de 
Monlreuil. 

MM.  Duval  et  Drigger^  empêchés,  s'étaient  excusés  par  lettre. 
Après  avoir  nommé  M.  Moser  Président,  la  Commission  a  exa- 
miné avec  intérêt  les  cultures,  en  écoutant  les  observations  de 
M.  Debille. 

M.  Debille  cultive  à  peu  près  exclusivement  les  Azalea  indica  et 
en  possè  le  environ  30,000  plantes.  Leur  culture  est  faite  soit 
en  serre,  soit  en  bâches.  Dans  la  construction  des  serres,  nous 
n'avons  rien  de  remarquable  à  signaler.  Quand  aux  bâches,  elles 
sont  du  même  type  que  celles  employées  avec  succès  par  divers 
autres  cultivateurs  versaillais.  Elles  sont  chauffées  au  thermosi- 
phon. Les  tuyaux  de  chauffage  sont  soutenus  par  une  armature 
en  fer,  qui  supporte  au-dessus  deux  planches  formant  le  sentier 
de  service  des  bâches.  Sur  le  côté  de  ces  planches,  sont  fixées 
des  lisses  sur  lesquelles  viennent  se  placer  des  châssis  soit  de 
bois,  soit  de  fer.  Le  glissement  des  châssis  est  empêché  par  deux 
taquets  vissés  dans  la  lisse  inférieure  qui  est  toujours  plus  basse 
de  quelques  centimètres  pour  donner  au  châssis  une  inclinaison 
convenable  à  l'écoulement  des  eaux,  La  hauteur  totale  des 
bâches  au-dessus  du  sol  est  d'environ  0°^,45.  Il  n'y  a  d'autre 
perle  de  terrain  que  celle  des  sentiers  ;  on  se  rapproche  donc 
autant  qu'il  est  possible,  de  la  culture  en  plates-bandes  dans  les 
jardins. 

Toutes  ses  cultures  d'Azalea  sont  faites  dans  du  terreau  de 
feuilles  provenant  des  bois  des  environs  de  Versailles.  Nous  en 
avons  donné  la  composition  dans  une  précédente  étude  dans  le 
Journal  de  la  Société. 

(i)  Déposé  le  14  février  1893. 


182  RAPPORTS. 

M.  Debille  ne  produit  presque  exclusivement  que  des  Azalées 
greffées;  il  emploie  comme  porte-greffe  la  variété  A.  i.  'phœnicpa, 
qu'il  considère  comme  beaucoup  supérieure  à  la  variété  A.  i. 
cojicinna,  beaucoup  plus  sujette  à  pourrir  du  pied.  La  meilleure 
époque  pour  le  greffage  est  en  août-septembre.  On  greffe  le  plus 
souvent  en  fente,  mais  aussi  quelquefois  en  placage  ;  générale- 
ment, on  pince  l'extrémité  supérieure  du  greffon.  Nous  avons 
remarqué  que  la  ligature  des  greffes  était  opérée  d'une  manière 
à  peu  près  parfaite  et  très  régulière,  ce  qui  est  d'une  grande 
importance.  Après  la  reprise  des  greffes;  les  jeunes  Azalea  sont 
soigneusement  tuteurées,  les  bourgeons  axillaires  du  sujet 
enlevés  et  on  plante  dans  les  bâcbes  de  serres  assez  basses  en 
ayant  soin  de  ne  donner  d'air  que  progressivement. 

Un  certain  nombre  de  plantes,  destinées  sans  nul  doute  à 
fournir  des  fortes  plantes  à  baute  tige,  étaient  greffées  sur  des 
sujets  déjà  très  élancés,  c'est  une  excellente  façon  de  procéder. 
Pendant  les  premières  années,  les  plantes  ainsi  obtenues  sont 
invendables,  en  raison  de  la  disproportion  de  la  grosseur  de 
leur  tête  et  la  hauteur  de  leur  tige.  Puis  à  une  certaine  époque  le 
tout  devient  proportionné,  et  on  possède,  dès  lors,  un  bel  exem- 
plaire, alors  qu'on  ne  conserve  pas  facilement,  pour  faire  des 
fortes  plantes,  des  Azalea  immédiatement  vendables.  Les  plantes 
sont  en  général  mises  en  place  pour  une  année.  On  opère  le 
plus  souvent  deux  pincements  pendant  cette  période  et  cette 
opération,  qui  est  de  la  plus  haute  importance,  nous  arrêtera 
quelque  peu. 

Nous  pouvons  dire  hardiment  que  nul  ne  possède  le  secret  du 
pincement  comme  M.  Debille.  Il  forme  ses  plantes,  on  peut  pres- 
que dire  à  sa  guise  ;  il  sait  choisir  les  meilleures  pousses,  pour 
établir  ses  branches  charpentières,  et  ne  laisse  que  juste  le 
nombre  de  pousses  nécessaires  pour  former  une  tête  légère  et 
bien  équilibrée,  sans  vides,  mais  surtout  sans  paquets  de  bour- 
geons (paquets  obtenus  souvent  par  la  méthode  du  rabotage, 
qui  consiste  à  donner  une  forme  arrondie  à  une  tête,  et  ne  fai- 
sant aucun  cas  des  pousses  ni  des  branches). 

Il  sait  aussi  bien  se  servir  des  gourmands,  ces  pousses  à  bois 
qui  s'élancent  de  la  tige  principale,  et  les  utiliser,  qu'appliquer 


SUR  LE  FORÇAGE  DES  AZALEA  DE  M.  DEBILLE.       183 

différemment  ces  principes  de  pincements  aux  diverses  variéte's 
qui,  toutes,  demandent  un  traitement  un  peu  spécial. 

Après  être  restées  une  ou  deux  années  dans  les  serres,  les 
plantes  sont  cultivées  en  bâches  et  aussi,  en  été,  dans  les  plates- 
bandes  du  jardin.  M.  Debille  obtient  ses  plantes  de  commerce 
en  trois  années.  Il  lui  faut  quatre  et  cinq  ans  pour  avoir  de  forts 
sujets  d'un  diamètre  de  0"^,70  à  0"^,80. 

Votre  Commission  avait  spécialement  à  examiner  le  forçage 
des  Azalea.  Elle  a  été  unanime  à  constater  qu'il  était  admirable- 
ment réussi  et  l'aspect  de  trois  serres  de  plantes  si  heureuse- 
ment amenées  à  fleurir  en  plein  hiver,  était  des  plus  ravis- 
sants. Cette  floraison  hâtive  exige  un  travail  spécial.  Les  plantes 
que  l'on  destine  à  être  forcées  doivent  être  mises  en  pots  vers  le 
15  septembre,  et  rentrées  en  serre  au  commencement  d'octobre. 
Il  est  nécessaire  de  choisir  les  variétés  les  plus  hâtives,  Pauline 
Mardner,  Deutsche  Perl,  Sigismond  Rucker,  Vervaeneana,  Ver- 
sicolor,  et  de  prendre  une  bonne  précaution  contre  la  grise  et 
l'araignée  rouge,  en  trempant  les  plantes  dans  de  l'eau  conte- 
nant un  mélange  de  fleur  de  soufre  et  de  savon  noir. 

Il  faut  environ  trois  semaines  à  un  mois,  pour  faire  fleurir  ces 
plantes.  On  élève  progressivement  la  température  jusqu'à  avoir 
20  à 25  degrés  centigrades;  pendant  ce  temps,  il  faut  enlever  les 
bourgeons  axillaires  qui  se  développent  ;  secouer  de  temps  à 
autre  les  plantes,  pour  faire  tomber  les  enveloppes  florales  et 
les  feuilles  desséchées  et  faire  de  fréquents  bassinages  sur  les 
plantes  et  les  tiges.  A  mesure  que  la  floraison  avance,  il  faut  de 
plus  en  plus  diminuer  les  bassinages  et  modérer  la  température 
pour  rafl'ermir  les  tissus  et  permettre  de  sortir  les  plantes,  pour 
les  transporter  sans  danger. 

Au  moment  de  notre  visite,  nous  avons  surtout  admiré  les 
A.  I.  Pauline  Mardner,  de  0"",70  à  0"^,80  d-?.  diamètre,  hauts  sur 
tiges,  admirablement  bien  faits  et  bien  fleuris.  Chaque  plante 
formait  une  véritable  demi-boule  rose  tendre,  où  on  n'apercevait 
que  des  fleurs. 

Nous  avons  également  noté  :  A.  i.  Simon  Mardner  aux  fleurs 
plus  épaisses  et  d'un  rose  un  peu  plus  vif  ;  A.  i.  Deutsche  Perl, 
blanc  double  à  très  grande  fleur;  A.  i.   Elborina  plpna,  blanc 


184  COMPTE    RENDU 

double  à  ton  mat  lacté  très  beau  ;  une  nouvelle  variété  à'Elho- 
rina  plena,  à  fleurs  lavées  de  rose  et  non  encore  au  commerce  ; 
Président  Garfield,  fleurs  brillantes  d'un  rouge  très  vif,  mais  la 
plante  semble  assez  difficile  à  cultiver;  Comtesse  de  la  Torre, 
Sigismond  Rucker,  et  un  certain  nombre  d'autres  belles  variétés. 

L'ensemble,  en  somme,  était  merveilleux,  et  c'était  pour  nous 
un  véritable  plaisir  que  d'avoir  à  constater  d'aussi  beaux  résul- 
tats. Depuis  longtemps,  l'Horticulture  française  était  redevable 
à  la  Belgique  de  l'obtention  et  de  la  belle  culture  des  Azalea. 
Aujourd'hui,  Versailles  est  devenu  un  véritable  centre  de  pro- 
duction qui  livre  annuellement  environ  60,000  plantes  au  com- 
merce. 

La  perfection  de  la  culture  de  M.  Debille  n'a  pas  d'égale  même 
en  Belgique  et,  si  toutes  nos  matières  premières  n'étaient  pas 
d'un  prix  aussi  coûteux,  la  lutte  contre  la  concurrence  étran- 
gère deviendrait  plus  facile  qu'elle  ne  Test  actuellement. 

En  résumé  .votre  Commission  a  été  frappée  de  l'importance 
des  résultats  obtenus  et  a  vivement  félicité  M.  Debille  des  soins 
intelligents  qu'il  prodigue  à  ses  plantes.  Elle  exprime  le  vœu 
que  la  plus  haute  récompense  qui  puisse  être  mise  à  sa  disposi- 
tion lui  soit  accordée,  et  demande  l'insertion  du  présent  rap- 
port au  Journal. 


COMPTES  RENDUS  D'EXPOSITIONS 


Compte  rendu  de  l'Exposition  horticole  de  Cannes 
(Alpes-Maritimes), 

par  M.  H.-L.  de  Vilmorin  (1). 

Du  31  janvier  au  3  février  dernier,  la  Société  d'horticulture  de 
Cannes  et  de  l'arrondissement  de  Grasse  a  tenu  une  Exposition 
florale.  L'époque  inusitée  partout  ailleurs  et  les  circonstances 
exceptionnellement  défavorables  de  température,  en  1895, 
rendent  ce  fait  particulièrement  intéressant. 


(1)  Déposé  le  14  février  1895. 


DE    l'exposition    HORTICOLE    DE    CANNES.  185 

Une  chute  de  neige  considérable  pour  le  pays  (environ  O'^,^^ 
d'épaisseur),  survenue  trois  jours  avant  la  date  fixée  pour 
l'ouverture  de  l'Exposition,  ne  l'a  pas  empêchée  d'être  prête  à 
l'heure  dite  et  d'être  véritablement  bien  garnie  et  fort  belle.  11 
est  vrai  de  dire  que  ses  galeries  chaufFées  lui  permettaient  de 
recevoir  les  plantes  de  serre,  dont  deux  lots,  fort  beaux  et  nom- 
breux, faisaient  un  des  principaux  attraits  de  l'exposition. 

M.  Guillin,  jardinier  de  la  Yilla  Crombez,  exposait  surtout  des 
Crotons  et  des  Aroïdées.  Les  semis  obtenus  par  ses  soins  consti- 
tuaient une  partie  notable  de  son  apport;  on  remarquait  prin- 
cipalement les  Crotons  B.  Comte  et  Ch.  Naudin;  les  semis 
dAroïdées  comprenaient  un  grand  nombre  de  variations  et 
d'hybrides  &qY Anthurium  Andreanum. 

Les  plantes  de  serre  de  M.  Dupuy,  jardinier  de  la  Villa  Vic- 
toria, comprenaient  un  assortiment  nombreux  de  Dracaenas, 
Caladiums,  Pandanus,  Marantas,  etc.  Toutes  ces  plantes  étaient 
remarquables  par  leur  belle  culture,  et  plusieurs  d'entre  elles 
étaient  littéralement  couvertes  de  fleurs.  II  est  probable  que  la 
plus  grande  somme  dt  lumière  dont  ces  plantes  jouissent  dans 
le  Midi  favorise  le  développement  plus  hâtif  et  plus  abondant 
des  organes  floraux. 

M.  Mercier,  horticulteur  à  Cannes,  exposait  aussi  des  semis 
intéressants  di'Anthur'ium  Andreanum  et  Scherzerianum. 

LesPalmiers  étaient  peu  représentés  à  l'Exposition  :  la  neige  des 
jours  précédents  les  avait  fatigués  et  les  grands  faiseur^  avaient 
trop  de  travail  dans  leurs  plantations  pour  prendre  le  temps 
d'exposer.  MM.  Nabonnand  avaient  présenté  une  collection  assez 
nombreuse  d'arbustes  fleuris:  Correas,  Véroniques  frutescentes, 
Poiygalas,  Eupatoires,  Templetonia  et  divers  Acacias,  ainsi  que 
des  plantes  vivaces  à  floraison  hivernale  :  Sauges,  Agatheas  et 
Linum  trigyiium,  etc.  Par  une  innovation  intéressante,  ils 
avaient  exposé  en  rameaux  adultes,  portant  des  boutons,  des 
fruits^  et  parfois  des  fleurs,  environ  vingt-cinq  espèces  d'Euca- 
lyptus, de  celles  qui  réussissent  le  mieux  sur  la  côte  de  Pro- 
vence. Comme  espèces  fleurissant  en  hiver,  on  remarquait  sur- 
tout les  ^wca/î/Z^^i^s  Ipucoxylon,  robusta,  cosmophylla,  Andreana 
Ndn.,  et  même  le  Globulus.  Parmi  les  espèces  qui  font  de  beaux 


186  COMPTE    RENDU 

arbres  à  croissance  rapide  on  pouvait  remarquer  V Eucalyptus 
hotryoideSy  le  gomphocephala,  le  diversicolor  {cotossea  des 
horticulteurs);  parmi  les  espèces  relativement  rustiques  l'^rm- 
gera  et  le  viminalis;  enfin,  parmi  celles  qui  peuvent  avoir  un 
emploi  dans  l'industrie,  V Eucalyptus  citriodora  dont  les  feuilles 
exhalent  une  odeur  très  forte  de  Verveine  citronelle. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  avaient  envoyé  de  leur  établissement 
d'Empel,  au  cap  d'Antibes,  une  collection  très  nombreuse  de 
Primevères  de  Chine,  simples  et  doubles,  d'une  variété  extrême 
de  coloris  et  d'une  culture  très  soignée.  La  variété  rouge  vif  se 
faisait  principalement  remarquer  par  l'intensité  de  son  coloris. 

Les  plantes  bulbeuses  de  M.  Sansoldi  étaient  belles  et  bien  cul- 
tivées, surtout  ses  Freesia  et  ses  Lachenalia  pendulay  var.  Aure- 
liana. 

Les  fleurs  coupées  et  montées  formaient  une  part  fort  impor- 
tante de  l'Exposition.  Parmi  les  fleurs  exposées  sans  aucun 
apprêt,  les  CBEillets  de  MM.  Fulconis  et  E.  Perrin  occupaient  les 
premiers  rangs;  chacun  de  ces  lots  provenait  entièrement  des 
semis  obtenus  par  l'exposant:  les  fleurs  étaient  plus  fortes  et 
plus  larges  chez  M.  Fulconis,  mais  celles  de  M.  Perrin  étaient 
d'une  fraîcheur  et  d'une  vivacité  de  coloris  peu  ordinaires. 

Les  bouquets,  corbeilles,  décorations  de  tables  et  de  miroirs, 
bouquets  de  main  et  de  corsage  étaient  nombreux,  variés  et  pour 
la  plupart  très  réussis;  cette  partie  de  l'Exposition  aurait  certai- 
nement soutenu  la  comparaison  avec  ce  qui  se  fait  de  mieux  à 
Paris.  Les  apports  de  MM.  A.  Bourreau.  J.  Maissa,  Pachke  et 
Morton,  et  Visser  avaient  tous  leur  mérite  et  leur  intérêt  parti- 
culier, mais  les  premiers  l'emportaient  incontestablement  par  la 
beauté  des  éléments  employés,  et  par  l'art  de  la  disposition.  Il 
serait  désirable  qu'on  introduisît,  dans  nos  Expositions,  quelque 
chose  de  la  variété  de  concours  pour  fleurs  montées,  qui  carac- 
térise cette  spécialité  dans  les  Expositions  du  littoral. 

L'impression  qui  reste  au  visiteur  après  avoir  parcouru  cette 
jolie  Exposition  de  Cannes,  c'est  que  le  climat  du  littoral  est 
merveilleusement  favorable  à  l'horticulture  puisqu'au  milieu 
d'intempéries  exceptionnelles  on  a  pu  tenir,  à  jour  flxe,  une 
Exposition  aussi  importante  et  dont  les  éléments  provenaient 


ASSOCIATION    POMOLOGIQUE   DE   L  OUEST.  187 

pour  les  trois  quarts  au  moins  de  la  pleine  terre,  soit  à  l'air 
complètement  libre,  soit  sous  simples  abris  de  verre  ou  de  toile. 
L'énergie  et  le  dévouement  de  M.  Demôle,  Président,  et  de 
M.  RiffauU,  Vice-Président  de  la  Société,  et  le  concours  intelli- 
gent de  leurs  divers  collaborateurs  ont  aussi  contribué  à  ce 
beau   succès    que  les   circonstances  rendent   particulièrement 

méritoire. 

_ 4. 

Sur  le  onzième  Concours  général  et  le  douzième  Congrès 
DE  l'Association  pomologique  de  l'Ouest,  tenu  a  Laigle 
(Orne),  du  9  au  14  octobre  1894  (1); 

M.  Michelin,  Rapporteur. 

J'ai  été  délégué  au  douzième  Congrès  de  la  Société  pomolo- 
gique de  l'Ouest  avec  M.  Joret,  mon  collègue  au  Comité  d'arbo- 
riculture fruitière.  Avant  d'entrer  dans  le  vif  de  mon  sujet  qui, 
au  fond,  doit  être  technique  et  scientifique,  j'ai  besoin  de  vous 
faire  savoir  dans  quelle  disposition  favorable  nous  trouvions  la 
ville  normande  qui  avait  invité  notre  Société  à  venir  tenir  ses 
assises  en  1894  dans  son  sein. 

L'invitation  adressée  à  notre  honorable  Président  M.  Lechar- 
lier  était  provoquée  par  M.  Clouet,  le  maire  sympathique  de  la 
ville  et  membre  du  Conseil  général  de  l'Orne.  M.  Clouet  avait 
assisté  comme  amateur  à  l'un  des  derniers  Congrès  dans  une 
ville  normande  voisine  ;  il  s'était  rendu  compte  du  bien  que 
pourrait  faire  dans  sa  ville  l'enseignement  auquel  se  consacre  la 
Société  pomologique  en  vue  de  l'amélioration  du  cidre,  un  des 
éléments  de  la  richesse  de  la  Normandie.  M.  le  maire  prépara 
le  terrain,  obtint  du  Conseil  général  et  de  la  ville  de  Laigle  le 
vote  des  fonds  nécessaires  pour  subvenir  aux  frais  d'une  Exposi- 
tion de  fruits;  enfin,  grâce  à  l'intérêt  qu'il  excita  pour  l'œuvre 
objet  de  son  entreprise,  il  en  assura  la  réussite,  et  le  Congrès  de 
1894  dut  se  tenir  en  pleine  Normandie,  à  Laigle. 

Mais  ce  qu'il  y  a  de  particulier  dans  cette  affaire  qui,  au  fond, 

(1)  Déposé  le  27  décembre  1894. 


188  ONZIÈME    CONCOURS    GÉNÉRAL    ET    DOUZIÈME    CONGRÈS. 

n'a  rien  que  de  fort  simple,  c'est  que  ce  maire,  dont  l'influence 
doit  être  immense,  inspira  à  ses  administrés  des  sentiments  si 
sérieux  de  satisfaction  qu'ils  en  poussèrent  la  manifestation 
jusqu'à  l'extrême. 

Les  maisons,  les  boutiques,  tout  fut  orné  de  fleurs^  enguir- 
landé, décoré,  illuminé  le  soir  de  lanternes  vénitiennes,  garni 
de  couronnes,  animé  par  de  gracieuses  inscriptions,  et  cette 
transformation  de  la  ville  en  une  sorte  de  salle  de  festin  se 
maintint  intacte  pendant  une  semaine  entière,  comprenant  deux 
dimanches,  l'un  d'ouverture,  l'autre  de  clôture.  Cette  longue 
fête  ne  fut  aucunement  un  sujet  de  distiaction  nuisible  aux 
études  que  devait  provoquer  la  présence  de  notre  Congrès;  les 
séances  pour  les  conférences  furent  suivies  avec  assiduité,  même 
par  un  bon  nombre  de  dames  de  la  ville.  On  peut  juger,  en  sui- 
vant le  détail  ci-contre,  de  la  sérieuse  direction  qui  a  été  donnée 
à  l'ensemble,  pour  l'emploi  de  chaque  jour  de  la  semaine. 

Le  dimanche  7  octobre,  deux  ballons  sont  élevés  à  trois 
heures  et  à  cinq  heures  ;  ils  atterrissent  à  peu  près  au  même 
lieu;  le  soir,  retraite  aux  flambeaux. 

Le  lundi  8,  les  exposants  installent  leurs  lots. 

Le  mardi  9,  ouverture  du  Congrès  à  deux  heures  dans  la  salle 
des  fêtes,  achevée  pour  la  circonstance,  et  qui  est  inaugurée 
par  cette  première  assemblée. 

M.  le  maire,  dans  une  allocution  très  cordiale  et  au  nom  de 
ses  concitoyens,  remercie  l'association  d'avoir  obtempéré  au 
désir  bien  vif  qu'il  avait  de  faire  profiter  les  habitants  de  Laigle 
des  renseignements  qu'ils  peuvent  trouver  dans  les  conférences 
et  les  conseils  que  leur  prodigueront  les  hommes  compétents 
que  renferme  l'association. 

M.  le  Président  Lechartier,  au  nom  de  ses  collègues,  remercie 
M.  le  maire  d'avoir  fourni  au  Congrès  l'occasion  de  remplir  sa 
mission  dans  un  pays  riche  par  la  production  des  Pommes  et  où 
les  habitants  ne  manqueront  pas  de  s'intére«ser  aux  études 
auxquelles  l'Association  pomologique  a  pour  objet  de  s'adonner. 

Ses  collègues  et  lui  sont  profondément  touchés  de  l'accueil 
cordial  qui,  dès  leur  arrivée,  leur  est  fait  par  la  ville  de  Laigle 
et  qui  leur  laissera  un  précieux  souvenir.  Il  ne  doute  pas  que 


ASSOCIATION    POMOLOGIQUE   DE    L'oUEST.  189 

dans  les  conditions  de  l'excellente  organisation  qui  s'annonce  et 
avec  l'aide  du  bon  vouloir  des  habitants  du  département  agricole 
qui  entoure  la  ville  deLaigle,  les  efforts  du  Congrès  n'obtiennent 
des  résultats  efficaces.  Conformément  au  programme,  l'assem- 
blée se  rendit  à  l'Exposition  des  fruits  organisée  avec  beaucoup 
d'ordre  sous  une  tente  dressée  dans  le  jardin  dépendant 
de  l'Hôtel  de  Ville.  Il  y  avait  54  exposants  présentant 
2,300  lots. 

Les  producteurs  normands  étaient  en  majorité,  on  le  com- 
prend, pour  une  exposition  qui  se  faisait  dans  le  département 
de  l'Orne. 

Les  étiquetages  étaient  faits  avec  soin  et  entente;  l'ensemble 
avait  un  aspect  qui  dénotait  que  l'exhibition  était  destinée  à 
d'importantes  études  et  émanait  pour  le  plus  grand  nombre  de 
praticiens  expérimentés.  Les  fruits  réputés  les  meilleurs  com- 
mençaient à  se  classer;  on  en  retrouvait  quelques  échantillons 
dans  presque  tous  les  lots.  Les  collections  de  MAL  Osmont,  de 
Bourgtheroulde  et  Ragaine  de  Tameille  se  distinguaient  parmi 
les  autres,  celle  de  M.  Raquet,  professeur  d'Agriculture  à 
Amiens,  était  un  véritable  sujet  d'enseignement;  partout  avaient 
été  signalés  les  fruits  de  meilleure  qualité. 

Le  même  jour,  à  huit  heures  du  soir,  dans  la  salle  des  fêtes  a 
en  lieu  la  réunion  du  Congrès.  Les  dames  étaient  nombreuses 
dans  la  galerie  du  premier  étage. 

La  séance  devait  avoir  pour  objet  l'ouverture  des  travaux  du 
Congrès  et  être  présidée  par  M.  Ghristophle,  Président  du  Con- 
seil général;  mais  comme  il  se  fit  excuser  pour  cause  d'empê- 
chement, il  fut  remplacé  par  M.  Clouet,  le  maire,  membre  du 
Conseil  général  de  l'Orne. 

M.  Lechartier  rendit  compte  sommairement  de  la  situation  de 
l'Association,  fît  connaître  les  décès  survenus  depuis  l'année 
dernière  et  engagea  les  membres  à  recruter  de  nouveaux  asso- 
ciés pour  combler  les  lacunes  et  donner  plus  de  force  à  l'œuvre 
commune. 

M. Lechartier  fît  connaître  qu'un  des  Vice-Présidents,  M.  Cornu 
Professeur  de  culture  au  Muséum  d'histoire  naturelle,  avait  été, 
délégué  auprès  de  l'Exposition  de  fruits  de  Saint-Pétersbourg; 


190  ONZIÈME   CONCOURS   GÉNÉRAL   ET   DOUZIÈME   CONGRÈS. 

qu'un  autre,  M.  Albert  Duval,  avait  été  délégué  au  Congrès  inter- 
national de  Berne,  institué  en  vue  de  la  protection  des  petits 
oiseaux  insectivores  qui  sont  utiles  à  l'Agriculture.  Une  confé- 
rence sur  les  maladies  et  les  Parasites  du  Pommier  est  annoncée 
par  le  programme;  elle  est  faite  par  le  savant  M.  Lecœur,  phar- 
macien à  Vimoutiers,  qui  s'attaquant  énergiquement  à  la  chéma- 
tobie,  a  indiqué  des  moyens  efficaces  pour  la  détruire  et  princi- 
palement l'application  sur  le  tronc  des  arbres  de  bandes  de 
papier  enduites  de  substances  gluantes,  telles  que  le  gou- 
dron, sur  lesquelles  l'insecte  reste  collé  quant  il  veut  monter 
pour  gagner  la  partie  haute  des  arbres  ;  un  Pommier  peut 
donner  asile  à  8,000  chenilles;  on  peut  juger  du  dégât  que  ces 
chenilles  peuvent  causer;  le  nettoyage  des  arbres  est  une  pré- 
caution recommandée  en  première  ligne. 

Les  arbres  demandent  des  soins  intelligents  et  assidus  :  il  faut 
encore  les  nourrir  par  les  engrais;  e'est  à  cette  condition  seule- 
ment qu'on  entretiendra  leur  vitalité  et  qu'on  obtiendra  leur 
fructification  soutenue. 

La  journée  du  mercredi  a  été  consacrée  aux  opérations  des 
jurés  appelés  à  juger  les  lots  de  toute  nature  exposés. 

Dans  la  réunion  du  soir,  M.  Albert  Duval,  dans  une  conférence 
qu'il  a  su  rendre  intéressante  et  même  attrayante,  a  fait  valoir 
l'utilité  des  petits  oiseaux  comme  puissants  auxiliaires  de 
l'homme  pour  la  destruction  des  insectes  nuisibles  à  l'agricul- 
ture, qui  au  lieu  d'être  protégés  comme  utiles,  sont  impitoya- 
blement détruits,  comme  gibiers  de  chasse.  Le  conférencier  non 
seulement  s'applique  à  faire  ressortir  l'importance  des  services 
que  rendent  ces  petits  oiseaux,  qui,  pour  se  nourrir  et  nourrir 
leurs  couvées,  détruisent  des  quantités  innombrables  d'insectes 
nuisibles;  mais  il  demande  des  lois  et  règlements  pour  assurer 
leur  conservation. 

Il  voudrait  qu'on  en  proscrivît  la  vente  sur  les  marchés 
d'où  ils  sont  enlevés  non  seulement  pour  l'alimentation,  mais 
encore  pour  la  garniture,  par  leurs  plumes,  des  chapeaux  des 
dames. 

L'orateur  a  un  franc  succès  dans  l'auditoire,  et  est  l'objet 
d'applaudissements   sincères,    mais  il    provoque   une    certaine 


ASSOCIATION   POMOLOGIQUE  DE   l'oUEST.  191 

hilarité  lorsqu'il  proscrit  l'emploi  des  plumes  d'oiseaux  pour  la 
parure  des  chapeaux  de  dames. 

M.  Simon,  propriétaire  à  Kermaria-en-Allaire,  dénonce  les 
pertes  nombreuses  qu'il  fait  dans  ses  arbres,  Pommiers  et  Châtai- 
gniers, sans  qu'il  ait  pu  découvrir  de  causes  apparentes  de  ce 
désastre. 

Des  membres  attribuent  cette  maladie  au  manque  de  nourri- 
ture que  subissent  les  arbres.  M.  Lechartier  partage  cet  avis,  et 
pense  que  ces  arbres  sont  victimes  d'une  anémie  qu'on  éviterait 
en  leur  donnant  par  des  engrais  la  nourriture  qui  manque  à  la 
terre. 

Le  jeudi  arrive,  et  la  ville  est  en  pleine  fête;  l'animation  n'en 
est  que  plus  grande  autour  de  l'Exposition  des  fruits,  des  cidres 
et  eaux-de-vie  et  des  instruments  de  fabrication. 

M.  Raquet,  professeur  d'agriculture  du  département  de  la 
Somme,  qui  lui-même  a  exposé  un  lot  des  plus  importants,  fait 
une  conférence-promenade  sous  la  tente  où  les  fruits  sont 
exposés.  Il  passe  en  revue  tous  les  lots,  signale  les  meilleurs 
fruits  qui  s'y  trouvent,  en  fait  ressortir  les  qualités  et  est  suivi 
par  un  grand  nombre  de  personnes  avides  d'acquérir  de  l'ins- 
truction auprès  d'un  praticien  que  la  notoriété  désigne  comme 
des  plus  érudits  dans  toutes  les  matières  qui  se  rattachent  à  la 
culture  des  fruits  et  à  la  fabrication  des  boissons. 

On  a  remarqué,  étalées  sur  près  de  ^,000  assiettes,  les  expo- 
sitions de  MM.  Renard  de  Saint-Martin  d'Aspres  ;  Baron,  de 
l'Ecole  communale  de  Laigle  ;  Marais,  aux  Haies  ;  Alphonse 
Lanoe,  Gouyer,  Osmont,  Bisson,  de  Godisson;  Ragaine,  à  ïan- 
ville;  Pélu,  à  Boucé;  Trude,  à  Francheville.  De  nombreux  insti- 
tuteurs ont  apporté  les  spécimens  des  fruits  de  leurs  localités 
ainsi  que  des  établissements  d'instruction  agricole.  M.  Raquet  a 
fait  valoir  les  qualités  des  Pommes  Médaille  d'Or ,  Reine  des 
Pommes,  Amère  de  Berthecourt,  Martin  Fessard,  Reine  des 
Hâtives,  d'autres  encore  classées  parmi  les  meilleures  et  pro- 
duites par  les  territoires  normand,  breton,  picard  et  quelques 
autres,  M.  Raquet  a  conclu  par  ce  conseil  pratique,  donné  à  ses 
auditeurs  et  que  nous  savons  inspiré  par  ses  propres  convictions  : 

«  Lorsque  vous  choisirez  une  Pomme^  prenez-la  revêtue  d'une 


192  ONZIÈME   CONCOURS   GÉNÉRAL    ET   DOUZIÈME    CONGRÈS. 

robe  de  bure  et  non  d'une  robe  de  soie;  c'est  à  une  paysanne  et 
non  à  une  grande  dame  que  vous  avez  affaire.   » 

Les  confrères  de  M.  Raquet  ne  contrediront  pas  sa  doctrine, 
sous  condition  de  ne  pas  lui  donner  une  application  trop  absolue. 

Le  jeudi  donc,  après  avoir  travaillé  le  matin  dans  leurs  com- 
missions, les  membres  du  Congrès  se  sont  réunis  l'après-midi  en 
séance  plénière,  sous  la  présidence  de  M.  Lechartier.  M.  Michelin, 
Vice-Président,  le  doyen  de  l'Association,  formule  le  vœu  suivant 
qui  est  adopté  par  acclamation  :  «  Les  membres  de  l'Association 
pomologique  de  l'Ouest,  réunis  en  Congrès  dans  la  ville  de 
Laigle,  adressent  à  la  municipalité  et  à  la  ville  de  Laigle  leurs 
sincères  félicitations  pour  l'accueil  bienveillant  qu'ils  reçoivent 
dans  cette  ville  et  dont  ils  garderont  longtemps  le  profond  sou- 
venir. » 

M.  Lechartier  remettant  la  présidence  à  M.  Michelin,  prend  la 
parole  sur  la  question  des  ferments  et  la  fermentation  du  cidre 
qu'il  s'est  rései'vé  de  traiter. 

Le  sujet  de  la  fermentation  du  cidre  a  été  l'objet  d'études 
sérieuses  aux  précédents  Congrès  d'Evreux  et  de  Vannes  en  1892 
et  en  1893.  La  résolution  de  cette  question  intéresse  tous  les 
producteurs.  On  ne  touche  pas  encore  à  la  conclusion.  Les 
vignerons  et  les  brasseurs  de  bière  ont  à  leur  disposition  des 
ferments  connus  et  appréciés,  qu'ils  n'ont  plus  qu'à  employer 
d'une  manière  judicieuse. 

Le  ferment  nécessaire  à  tel  ou  tel  cidre  est  bien  difficile  à 
déterminer,  le  cru  changeant  non  seulement  de  la  Normandie  à 
la  Bretagne,  mais  encore  d'une  localité  à  l'autre,  d'une  propriété 
à  la  voisine,  sur  une  même  propriété. 

Pour  le  cidre,  on  est  encore  dans  la  période  des  tâtonnements, 
des  expériences.  Une  de  celles-ci  a  eu  lieu  pendant  le  Congrès  de 
Vannes  à  TEcole  normale  du  Morbihan;  mais  les  résultats  acquis 
ne  peuvent  satisfaire  les  hommes  compétents  qui  cherchent  à 
produire  la  boisson  la  meilleure  dans  les  conditions  les  plus 
favorables. 

Il  ne  faut  pas  désespérer,  ce  qui  s'est  produit  pour  les  vins 
peut  aussi  se  produire  pour  les  cidres;  il  faudra  compter  avec  la 
composition  du  moût  et  la  nature  de  la  levure. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  193 

Il  n'y  a  pas  lieu  d'abandonner  les  études,  il  faut,  au  contraire, 
les  continuer  sans  relâche,  chercher  ks  levures  qui  peuvent  êlre 
propres  à  telle  ou  telle  région.  Il  faut  examiner  le  genre  de  fer- 
ment propre  à  la  fermentalion  que  l'on  veut  obtenir.  Il  ne  faut 
pas  changer  les  crus,  mais  il  faut  les  améliorer  en  cherchant  les 
bons  ferments  qui  conviennent  aux  Pommes  que  l'on  possède. 

Il  y  a  un  lien  intime  enire  le  fruit  et  le  ferment,  c'est  ce  lien 
qu'il  faut  découvrir.  11  y  a  lieu  d'espérer  qu'on  y  parviendra  à  la 
suite  d'expériences  faites  dans  de  bonnes  conditions. 

C'est  le  rôle  des  sociétés  d'agriculture,  des  comices  agricole.^. 
Les  cultivateurs  eux-mêfues,  dans  la  mesure  de  leurs  moyens, 
peuvent  aider  à  ces  recherches. 

Cette  conférence  du  savant  professeur  a  été  accueinie  par  <le 
chaleureux  applaudissements,  et  elle  sera  pour  les  auditeurs  un 
puissant  encouragement  à  s'attacher  aux  études  qui  ont  pour 
but  l'amélioration  du  cidre. 

[A  suivre.) 


REVUE 

DES  PUBLICATIOlNS  FRANÇAISES  H:  ÉTRANGÈRES 


V  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Comptesrendus  des  séances  de  TAcadémie  des  sciences,  numéro 
du  4  février  'I89o. 

Influence  de  l'état  climatérique  sur  la  croissance  des  arbres, 
note  de  M.  Emile  Mer  (p.  275).  —  Si  les  accidents  climatériques 
agissent  de  diverses  manières  sur  la  végétation  des  arbres,  c'esf, 
on  le  comprend,  parce  qu'ils  influencent  difl'éremment  leurs 
fonctions.  Ainsi  la  sécheresse  a  pour  résultat  de  les  priver  d'eau 

(l)  La  responsabilité  des  descriptions  et  des  appréciations  est 
laissée  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
analysés, 

13 


194  REVUE   DES    PUBLICATIONS. 

et  des  matières  azotées  du  sol;  les  pluies  prolongées  ralentissent 
la  formation  de  l'amidon  par  les  feuilles  à  cause  de  l'abaisse- 
ment de  température  et  de  l'affaiblissement  de  la  radiation 
solaire  qui  en  sont  les  conséquences,  du  moins  dans  les  régions 
montagneuses. 

Il  convient,  dans  l'interprétation  des  résultats,  de  faire  la 
part  de  l'époque  à  laquelle  surgissent  ces  accidents  au  cours 
d'une  période  végétative.  Les  effets  de  la  sécheresse  varieront 
suivant  qu'elle  se  fera  sentir  au  commencement  où  à  la  fin  de 
cette  période.  Dans  le  premier  cas,  l'accroissement  de  l'arbre  en 
hauteur  sera  principalement  ralenti,  c'est  ce  qui  a  eu  lieu  en  \  888, 
1892  et  surtout  1893;  dans  le  second  cas,  ce  sera  plutôt  son 
accroissement  en  diamètre,  puisque  l'évolution  des  pousses  est 
terminée  :  c'est  ce  qui  est  arrivé  en  1887.  Réciproquement  des 
conditions  météorologiques  presque  opposées,  mais  survenant 
à  différents  stades  de  la  saison  végétative,  peuvent  produire  des 
effets  analogues.  Ainsi  le  régime  pluvieux  qui  a  signalé  l'été  de 
1888  a  ralenti  l'accroissement  en  grosseur  presque  autant  que 
la  grande  chaleur  de  1893,  survenant  au  printemps  et  au  com- 
mencement de  Tété. 

Jardin  (Le),  numéro  du  5  février  1895. 

Les  limaces  et  les  Orchidées  en  boutons  (p.  31).  — De  nombreux 
procédés  sont  employés  par  les  cultivateurs  d'Orchidées  pour  se 
mettre  à  l'abri  des  attaques  des  limaces  qui,  dans  les  serres 
à  Odontoglossum  surtout,  exercent  des  ravages  considérables 
en  mangeant  toutes  les  parties  tendres  des  plantes,  de  préfé- 
rence les  jeunes  tiges  florales. 

M.  Georges  Truffaut  passe  en  revue  les  différents  procédés 
employés  et  recommande  parlicuhèrement  le  suivant,  qui  lui  a 
donné  les  meilleurs  résultats  au  point  de  vue  de  la  protection 
des  inflorescences.  «  Nous  avons,  dit-il,  imaginé  de  placer 
autour  de  chaque  tige,  et  même  autour  de  la  feuille  engainante, 
un  tampon  de  ouate  que  nous  attachons  au  moyen  de  coton 
souple;  puis,  nous  enduisons,  ces  tampons  d'une  solution  de 
naphtaline  dissoute  dans  l'alcool  méthylique  (esprit  de  bois)-. 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  195 

L'esprit  de  bois  s'évapore  très  rapidement,  et  la  naphtaline  se 
cristallise  en  petites  tablettes  dans  tous  les  interstices  du  coton. 
Ce  corps  doué  d'une  odeur  particulière  et  répulsive  semble  par- 
faitement désagréable  aux  limaces  qui  ne  franchissent  plus  le 
tampon.  De  plus,  il  est  insoluble  dans  Teau,  et  son  odeur  per- 
siste pendant  une  semaine. 

Journal   de  la  Société  d'horticulture  pratique   du   Rhône, 
numéro  de  février  1895. 

Maladie  des  Cinéraires,  par  M.  J.  Ghifflot,  aide-naturaliste  au 
parc  de  la  Tète  d'Or  (p.  46).  Le  di[)tère  qui  attaque  les 
Anthémis,  le  Phytomyza  gemculata,  attaque  également  les  Ciné- 
raires. M.  Chifflot  a  pu  constater  l'identité  de  la  maladie  dans 
les  cultures  florales  du  parc  de  la  Tête  d'Or.  Il  a  laissé  s'opérer, 
dans  des  feuilles  coupées  de  Cinéraires,  les  transformations  de 
l'insecte,  et  il  a  obtenu  une  mouche  semblable  à  celle  qui  est  la 
cause  destructive  des  Anthémis. 

La  propagation  de  la  maladie  s'est  faite  par  suite  de  la  pré- 
sence dans  la  même  serre  et  placés  directement  au-dessus  les 
uns  des  autres  de  pieds  d'Anthémis  et  de  Cinéraires,  les  pre- 
miers étant  déjà  atteints,  les  seconds  sains.  La  contagion  a  été 
si  rapide  qu'il  a  fallu  enlever  de  suite  les  Anthémis.  Il  importe 
donc  de  ne  jamais  mettre  en  contact  ces  deux  plantes. 

Le  traitement  des  plantes  contaminées  a  été  indiqué  par 
Sorauer,  qui  recommande  d'arracher  et  de  brûler  les  individus 
atteints  ;  il  en  est  un  autre  moins  radical^  préconisé  par  M.  Mohr, 
et  qui  consiste  à  combattre  l'insecte  avec  une  solution  composée 
d'eau  pure  ou  savonneuse  contenant  par  litre  50  grammes  de 
teinture  alcoolique  ou  ammoniacale  de  fleurs  de  Pyrèthre  de 
Dalmatie,  solution  que  l'on  emploie  en  pulvérisations. 

Journal  des  Roses,  numéro  de  février  1895. 

Rose  Souvenir  de  Madame  Eugène  Verdier  (figure  coloriée). 
Obtenue  en  1891,  par  M.  Pernet  Ducher,  de  la  Rose  Lady  Mary 
Fitz  William,  fécondée  par  la  Rose  Madame  Chédane  Guînois-' 


196  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

seau,  elle  est  classée  dans  la  série  des  hybrides  de  thé.  C'est  un 
arbuste  vigoureux.  La  fleur,  portée  sur  un  pédoncule  ferme,  est 
grande,  très  pleine,  de  forme  ovale  avec  les  pétales  recourbés 
en  arrière.  Le  coloris  est  blanc  électrique  avec  fond  jaune  safran 
parfois  ombré  de  jaune  plus  foncé.  Cette  belle  Rose  a  obtenu 
avec  trois  autres  variétés  inédites,  un  premier  prix  à  l'Expo- 
sition universellede  Lyon,  concours  temporaire  de  juin  1894. 

Revue  générale  de  botanique,  15  janvier  et  15  février  1895. 

Résultats  des  expériences  faites  au  Laboratoire  de  Biologie 
végétale  de  Fontainebleau  sur  laction  de  Veau  du  sol  dans  ta 
végétation  des  plantes,  par  M.  Edmond  Gain. 

Le  sous-sol  est  un  réservoir  qui  absorbe  les  excédents  d'humi- 
dité dans  les  temps  de  grande  pluie  et  fournit  l'eau  dans  les 
époques  de  grande  sécheresse.  Le  sol  tassé  perd  plus  d'eau  par 
évaporation  que  le  sol  meuble.  L'humidité  favorise  la  fixation 
de  l'ammoniaque  ;  les  ferments  ne  travaillent  que  dans  les  sols 
aérés  et  humides.  Les  tubercules  à  bactéries  des  Légumineuses 
qui  jouent  aussi  un  rôle  dans  la  fixation  de  l'azote,  sont  infini- 
ment plus  nombreux  et  plus  développés  dans  un  sol  humide  que 
dansune  terre  non  arrosée.  Des  expériences  faites  sur  le  Haricot, 
Y  Eriger  on  et  le  Lupin,  cultivés  en  pots  pour  éliminer  l'influence 
du  sous-sol,  dans  les  six  types  de  terre  arable  :  sable,  argile, 
calcaire,  terre  de  bruyère,  terre  de  jardin)  afin  de  connaître  la 
résistance  des  plantes  à  la  sécheresse,  il  résulte  que  dans  l'argile 
il  a  fallu  plus  de  10  p.  100  d'eau  pour  empêcher  le  Lupin  de 
succomber;  il  suffit  dans  le  sable  de  0,8  p.  100.  Il  existe  donc 
une  énorme  différence  entre  l'eau  nécessaire  à  un  sol  argileux  et 
celle  qui  est  nécessaire  à  un  sol  sablonneux  pour  empêcher  les 
plantes  de  périr  par  la  sécheresse. 

Revue  horticole,  numéro  du  1*^'  février  1895. 

Pavot  d'Orient  vivace  varié ,  par  M.  S.  Mottet,  p.  58.  — Les  Pa- 
paver  orientale  et  6rac^e«/ww,  plantes  superbes,  très  recherchées 
pour  rornement  des  jardius,  n'avaient,  jusqu'à  ce  jour,  produit 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  197 

aucune  varialion  sensible  dans  le  coloris  de  leurs  tleurs.  D'après 
l'auteur,  la  maison  Vilmorin  et  C  aurait  obtenu  toute  une 
série  de  métis  aux  coloris  les  plus  inattendus,  pour  la  plupart 
fort  remarquables,  allant  du  blanc  presque  pur  en  passant  par 
le  rose,  le  rouge  clair,  l'écarlate,  le  rouge  amarante,  leponceau, 
le  rouge  brun,  pour  arriver  au  lilas,  au  mauve,  au  lie  de  vin  et 
jusqu'au  violet  rougeâtre. 

l""  Publications  étrangères, 

par  M.  P.   Hariot. 

The  Gardeu.  —  Les  numéros  du  mois  de  février  contiennent 
entre  autres  articles  intéressants  une  liste  des  arbres  et  des 
arbustes  qui  ont  reçu  en  1894  des  certificats  de  mérite  de  la 
Société  royale  d'horticulture.  Nous  y  remarquons  parmi  beau- 
coup d'autres  les  végétaux  suivants  nouveaux  ou  peu  connus  : 
Loropelalurn  chinense  (Hamamélidée),  ^Azalea  albirans,  Bhodo- 
(kndron  rhomhicum  (Japon),  Lilas  Madame  Lemoine^  Pieris  for- 
niosa  du  Népaul,  Magnolia  parviflora^  Fagus  rotundifolia^  Rubus 
japonicus  frirolor,  Vitis  Coignetix,  Veronica  cupressoides  et 
lycopodioides.  A  signaler  encore  un  nouveau  Lychnis  auquel  on 
a  donné  le  nom  de  L.  fias  Cuculi plenissima ^  une  variété  élégante, 
à  fleurs  très  doubles  du  vulgaire  Lychnis  de  nos  prairies. 

The  Gardener's  Chronicle.  —  Parmi  les  plantes  nouvelles 
toujours  assez  abondamment  signalées  ou  décrites,  il  nous  faut 
citer:  Aspldium  basi  attentiatiim ,  de  la  Jamaïque;  Lycaste 
Sk'mneri  Madame  Steinmetz^  qui  a  fleuri  chez  M.  Steinmetz,  à 
Bruges  ;  Cypripedium  Wolterianum^  voisin  de  C.  Loivii  qui  paraît 
être  un  hybride  naturel  entre  C.  Loivii  et  une  autre  espèce 
restée  inconnue.  Ses  fleurs  ont  la  dimension  de  celles  du  C.  Lowli 
dont  elles  ont  la  grâce  et  la  beauté.  Parmi  les  hybrides  auxquels 
le  CLowii  3i  donné  naissance,  c'est  du  C.  macvopterum  (G.  Lo- 
wii  X  superbiens)  que  le  C.  Wolterianum  se  rapprocherait  le 
plus  ;  C.  Magdalena,  dont  l'origine  n'est  pas  exactement  connue  ; 
C.  y^Félix  Faure  (G.  Godefroypp  X  callosum) auquel Tobtenteur, 
M.  Dallemagne  a  donné  le  nom  du  Président  de  la  République. 


198  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

Revue  de  l'horticulture  belge  et  étrangère.  —  Le  Lilium 
auratum  flore  semipleno  dont  il  est  question  dans  le  numéro  de 
février,  a  été  remarqué  par  M.  Pynaert,  dans  la  collection  de 
M.  Mechelynck  et  étudié  par  M.  Baker.  Les  divisions  du  pé- 
rianthe  sont  au  nombre  de  neuf,  tandis  que  les  étamines  sont 
réduites  à  trois,  les  trois  autres  a3ant  été  remplacées  par  des 
segments  floraux.  A  bientôt  le  Lis  doré  à  fleurs  tout  à  fait 
doubles. 

Le  même  journal  donne  quelques  renseignements  sur  Y Aris- 
tolochia  gigantea^  var.  Sturtevanti^  dont  les  fleurs  sont  les  plus 
grandes  du  genre  Aristoloche.  L'inflorescence  mesure  jusqu'à 
1™,04,  et  le  bouton  floral  n'a  pas  moins  de  56  centimètres  de 
circonférence;  la  fleur  épanouie,  27  centimètres  de  diamètre,  et 
la  longueur  du  limbe,  32  centimètres. 

A  lire  une  note  sur  l'utilisation  de  ta  vase  des  étangs,  qu'il  faut 
préparer  avant  de  l'employer  mélangée  par  lits  successifs  avec 
de  la  chaux  vive,  qui  en  se  dilatant  communique  au  compost 
une  certaine  porosité. 

Gartenflora.  —  Le  numéro  du  1®^"  février  donne  la  description 
et  le  mode  de  culture  du  lulipa  Sprengeri,  petite  espèce  d'Anato- 
lie  où  elle  fut  découverte  par  M.  MuhlendorfP.  La  bulbe  est  petite, 
brun  foncé  presque  noir,  la  hampe  est  élancée,  haute  d'environ 
30  centimètres;  les  feuilles,  trois  à  quatre  fois  plus  longues  que 
larges,  étroites  et  linéaires,  d'un  vert  gris  marqué  à  la  face 
supérieure  d'une  teinte  bleuâtre  à  peine  sensible;  la  tige  est 
lisse;  la  fleur  est  grande,  à  divisions  aiguës,  étoilées,  d'un  rouge 
écarlate  éclatant,  ne  présentant  de  taches  d'aucune  sorte.  Le 
lulipaSprengeri  est  sans  contredit  la  plus  belle  des  nombreuses 
espèces  décrites  en  ces  dernières  années  et  dont  elledifl'ère  par 
sa  hampe  mince,  ses  fleurs  écarlates  très  tardives.  A  Naples,  le 
T.  Gesneriana,  cultivé  à  côté  ou  dans  les  mêmes  conditions,  est 
déjà  défleuri  depuis  près  d'un  mois,  quand  le  T.  Sprengeri  entre 
en  fleurs.  D'après  M.  Sprenger,  il  serait,  en  raison  de  ses  fleurs 
consistantes  et  qui  se  succèdent  pendant  longtemps,  très  avanta- 
geux pour  la  fleur  coupée. 

D'un  article  de  M.  Kretschmann-Pankow  relatif  à  des  expé- 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  199 

riences  culturales,  entreprises  sur  le  Primula  sinensis^  il  résul- 
terait que  «  Crimson  Model  »  est  la  variété  qui  fleurit  la  pre- 
mière, puis  viennent  :  Double  prince  de  Galles,  Lillac  Queen, 
Holhorn  rose.  D'après  ie  même  expérimentateur,  New  Holborn 
Magenta  serait  une  des  meilleures  variétés  obtenues  jusqu'à 
ce  jour,  grâce  à  ses  fleurs  très  larges,  d'un  pourpre  foncé  écla- 
tant et  toujours  uniformes. 

Neuberts  Garten  Magazin  (1895,  n°  8)  contient  un  long 
article  de  M.  Fleisckack,  horticulteur  à  Wormbrun  (Silésie),  sur 
les  Cactées  rustiques.  Jusqu'à  ces  dernières  années  on  ne  cul- 
tivait guère  comme  espèces  rustiques  que  :  Opuntia  conian- 
chica,  Rafinesquei  et  missouriensis.  Depuis,  l'explorateur  Pui'pus 
a  rapporté  des  montagnes  du  Colorado  plusieurs  plantes  nou- 
velles, qui  varient  depuis  le  jaune  clair  jusqu'au  pourpre 
intense,  en  passant  par  l'orangé  et  le  rose  tendre.  En  outre  des 
Opuntia,  il  existe  dans  la  même  région  des  Cereus,  des  Echina- 
cactus  et  des  Mamillaria.  Les  espèces  introduites  par  Purpus 
sont  les  suivantes,  qui  sont  mises  au  commerce  :  Cereus  pkœnir 
cens  Engelm.,  à  fleur  orangé  écarlate  foncé,  avec  reflets  bru- 
nâtres; Echinocactus  glaucus  Schum.,  fleur  d'un  beau  rose  et 
très  grande;  Mamillaria  Purpusii  Schum.,  globuleux,  allongé, 
à  épines  serrées  et  à  fleurs  roses;  M,  Spathiana  Schum..  plus 
globuleux  et  aplati;  M.  mtssou7iensis  Sv^eet.,  iplanle  gUuH|ue,  à 
coussinets  oblongs;  fleurs  grandes,  jaune  paille  verdâlre. 

Il  existe  encore  six  autres  Opuntia,  qui  n'ont  pas  encore  été 
déterminés,  à  fleurs  jaunes,  roses  et  rouge  foncé. 

Il  est  probable  que  d'autres  Cactées  rustiques  seront  encore 
signalées,  principalement  dans  l'ouest  des  États-Unis  qui  n'a 
encore  été  exploré  que  d'une  manière  très  incomplète.  . 


200  PLANTES   NOUVELLES    OU    PEU    CONNUES. 

PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES    OU,  FIGURÉES 
DANS    LES    PUBLICATIONS    FRANÇAISES    ET    ÉTRANGÈRES 

1.  Publications  françaises. 
par  M.  D.  Rois. 

Catalpa  speciosa  Warder  (Bignoniacées),  Revue  horticole, 
numéro  du  16  mars  1895,  planche  coloriée,  p.  136. 

Remarqué  pour  la  première  fois,  par  M.  le  W  J.  A.  "Warder, 
de  Cincinnati,  dans  les  rues  de  Dayton  (Ohio),  où  Ton  en  avait 
planté  quelques  pieds. 

Cet  arbre  superbe  mérite  une  place  d'honneur,  dans  les  parcs 
et  les  jardins.  Il  est  remarquable  par  sa  haute  taille,  la  préco- 
cité de  sa  floraison,  l'ampleur  de  ses  corolles,  presque  du  dou- 
ble plus  grandes  que  celles  du  Catalpa  bignomoides  (Catalpa 
commun).  Des  exemplaires  déjà  beaux  fleurissent  chaque 
année  à  Segrez,  l'arbre  ne  craint  rien  des  hivers;  M.  André  Ta 
vu  supporter  sans  broncher  26  degrés  centigrades  en  Touraine. 

Les  différences  entre  cette  espèce  et  le  C.  bignoyiioldes  ressor- 
liront  par  la  comparaison  des  diagnoses  ci-dessous  données 
par  M.  le   professeur   Sargent  : 

C.  bignomoides  (C.  syringsefolia).  Fleurs  en  panicules  serrées, 
multiflores;  corolle  fortement  ponctuée  à  l'intérieur.  Fruit  grêle. 
Feuilles  légèrement  acuminées. 

C.  speciosa.  Fleurs  en  panicules  lâches,  pauciflores;  corolle 
moins  ponctuée.  Fruit  gros.  Feuilles  acuminées  cuspidées. 

Clerodendron  splendens  G.  Don  (Verbénacées).  Le  Jardin, 
numéro  du  5  février  1895,  figure  noire^  p.  30. 

Originaire  de  l'Afrique  occidentale,  cette  plante  a  été  intro- 
duite en  Angleterre  et  décrite  pour  la  })remière  fois  en  1842; 
elle  n'est  donc  pas  nouvelle;  sa  floraison  dans  les  serres  du 
Muséum  a  donné  à  M.  Gérome  l'idée  d'appeler  une  fois  de  plus 
l'attention  sur  elle. 

C'est  un  arbrisseau  sarmenteux,  glabre,  à  feuillage  persis- 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  201 

tant,  d'un  beau  vert,  à  fleurs  écarlate  éblouissant,  disposées  en 
panicules;  on  l'emploie  avec  avantage  pour  garnir  les  piliers  ou 
les  chevrons  des  serres  chaudes. 

Deutzia  discolor  HemsI.,  var.  puhpurascens  Franch.  (Phila- 
delphées).  Revue  horticoh,  numéro  du  1"  février  1895,  planche 
coloriée,  p.  64. 

M.  Marc  Micheli  décrit  cette  charmante  plante  dont  le  Muséum 
reçut  les  graines  de  M.  l'abbé  Delavay,  missionnaire  au  Yunnan. 
Ces  graines,  arrivées  en  France  en  1888,  donnèrent  naissance  à 
des  individus  dont  la  première  floraison  fut  observée  en   1889. 

Le  D.  discolor  purpurascens  est  un  arbuste  de  \  mètre  de 
hauteur  environ,  à  rameaux  grêles,  cylindriques;  les  feuilles, 
brièvement  pétiolées,  longues  de  "2  à  3  centimètres,  sont  ovales, 
finement  dentelées,  d'un  vert  plus  clair  en  dessous,  couvertes 
surtout  à  la  face  inférieure,  de  petites  écailles  blanchâtres.  Les 
grappes  axillaires  sont  lâches,  pauciflores,  longues  de  4  à  5  cen- 
timètres. Les  fleurs  ont  environ  1o  millimètres  de  diamètre;  les 
lobes  du  calice,  lancéolés  aigus,  sont  persistants  ;  le?  pétales  lar- 
gement ovales-obtus,  sont  blancs,  lavés  de  rose  à  l'intérieur, 
rosés  et  écailleux  à  l'extérieur.  Les  étamines  ont  le^filel  très 
large,  pétaloïde.  largement  bilobé  au  sommet.  La  capsule  qua- 
driloculaire  a  de  2  à  4  millimètres  de  diamètre  et  reste  cou- 
ronnée des  lobes  du  calice. 

Cette  petite  espèce  se  prête  à  la  décoration  des  parterres  ou 
des  premiers  rangs  des  bosquels;  elle  a  supporté  un  gel  dépas- 
sant 14  degrés  chez  M.  Marc  Micheli. 

Pseudotsuga  Douglasii,  var.  glaucescens  (Conifères).  Revue 
horticole,  numéro  du  16  février  1893,  planche  coloriée,  p.  88. 

Arbre  découvert  par  Rœzl,  vers  1856,  dans  les  montagnes  de 
Las  Crucès  (Mexique)  et  auquel  il  a  donné  les  noms  Âhies 
glauca.A.  glaucescens,  A.  Tlapalcatuda. 

L'auteur  de  la  note,  M.  le  D^  Em.  Bailly,  dont  l'horticulture 
déplore  la  perte  récente,  ne  voit  dans  cette  plante  qu'une  variété 
du  Sapin  de  Douglas,  le  Pseudotsuga  Douglasii^  dont  elle  ne  dif- 
fère en  définitive  que  par  la  couleur  de  son  feuillage  et  par  celle 


202  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

de  son  cône  encore  jeune.  Quoi  qu'il  en  soit,  elle  possède  au  plus 
haut  degré  les  dons  faits  pour  charmer  l'œil  et  pour  plaire: 
noblesse  du  port,  amples  proportions,  feuillage  d'une  teinte  aussi 
étrange  que  belle,  rusticité  à  toute  épreuve.  Ce  qui  fait  surtout 
son  mérite,  c'est  cette  teinte  incomparable  d'argent  mat,  à  peine 
nuancée  de  bleuâtre,  dont  on  ne  peut  se  faire  une  idée  juste 
qu'en  la  voyant. 

Rhododendron  ciliicalyx  Franch.  (Ericacées).  Le  Jardin, 
numéro  du  5  mars  1895,  figure  noire,  p.  51. 

Espèce  nouvelle  récoltée  au  Yunnan  par  M.  l'abbé  Delavay,  qui 
en  a  envoyé  les  graines  au  Muséum.  Elle  a  fleuri  cette  année 
pour  la  première  fois,  et  a  été  présentée  à  la  séance  du  24  janvier 
de  notre  Société,  par  M.  Maxime  Cornu.  , 

Le  R.  ciliicalyx  est  voisin  du  B.  Veitchianum\  c'est  un  petit 
arbrisseau  à  feuilles  coriaces,  lépidotes,  revêtues  de  poils  roux 
dans  le  jeune  âge.  Les  Qeurs  sont  remarquables  par  leur  calice  à 
divisions  bordées  de  longs  cils  blancs,  et  par  leur  corolle  de 
6  centimètres  de  longueur  sur  10  centimètres  de  diamètre,  d'abord 
d'nn  rose  très  pâle,  puis  blanche  après  l'épanouissement  com- 
plet, à  divisions  ondulées  crispées  sur  les  bords,  exhalant  une 
suave  odeur  rappelant  celle  du  Jasmin.  Cette  espèce  exige  la 
serre  froide  sous  le  climat  de  Paris  ;  comme  les  R.  de  l'Hima- 
laya elle  sera  rustique  dans  l'ouest  et  dans  le  midi  de  la  France. 

Robinia  neo- mexicana  Asa  Gray  (Légumineuses-Papiliona- 
cées).  Revue  horticole^  numéro  du  1^^  mars  1895,  planche  colo- 
riée, p.  112. 

Croît  depuis  le  Colorado,  dans  la  vallée  [de  la  Purgatory  River, 
jusqu'au  Mexique  du  Nord  et  aux  montagnes  de  Santa  Catalina  et 
de  Santa  Rita  dans  l'Arizona,  à  des  altitudes  variant  entre 
1,200  et  2^000  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer;  on  l'a 
retrouvé  aussi  dans  l'Utah,  près  de  Kanak,  au  Mont  Zion  Canon 
et  sur  les  bords  du  Rio  Virgen. 

Découvert  en  1851  dans  le  Nouveau  Mexique,  par  le  D""  Thur- 
ber,  ce  n'est  qu'en  1882  qu'il  fut  introduit  dans  les  cultures, 
grâce  aux  soins  de  l'Arnold  Arboretum.  Il  paraît  avoir  fleuri 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  203 

pour  la  première  fois  en  Europe  à  Zoeschea  (Allemagne), 
dans  i'Arboretum  du  D''  Dieck,  au  printemps  1891.  Deux  ans 
plus  tard,  il  fleurissait  aux  Barres  (Loiret),  dans  le  parc  de 
M.  Maurice  de  Vilmorin,  où  il  prospère. 

C'est  un  petit  arbre  de  8  à  10  mètres  de  hauteur  ou  parfois 
un  arbrisseau  peu  élevé,  à  écorce  brun  clair,  à  feuilles  très 
longues  relativement  à  leur  largeur,  atteignant  jusqu'à  30  centi- 
mètres de  longueur,  à  pétiole  pubescent,  portant  8  à  10  paires 
de  folioles  écartés,  oblongues  elliptiques,  obtuses  mucronées  ou 
un  peu  échancrées  au  sommet,  pubescentes,  brunes  en  dessous, 
d'abord  blanchâtres  en  dessus,  puis  vert  pâle,  glabres,  de 
contexture  molle,  à  côte  et  pédicelle  pubérulents.  Stipules  par- 
cheminées, couvertes  de  longs  poils  soyeux,  de  25  à  30  milli- 
mètres de  long,  et  passant  à  la  consistance  d'aiguillons  robustes 
ou  d'épines  rouges  ou  brunes.  En  mai-juin^  grappe  serrée, 
courte,  multiflore,  à  rafle  hispide  glanduleuse  comme  les  pédi- 
celles  courts  et  le  calice.  Corolle  rose  pâle  ou  très  pâle,  à  large 
étendard. 

1.  Publications  étrangères 
par  M.  P.  Hariot. 

Richardia  Pentlandii  R.  Whyte.  —  R.  de  Pentland.  —  Bota- 
nical  Magazine,  tab.  7397.  —  Basutoland  (Aroïdées). 

Plante  dressée,  à  feuilles  ovales-cordiformes  acuminées,  pro- 
longées au  sommet  en  appendice  caudiforme,  à  sinus  basilaire 
ouvert,  à  lobes  arrondis,  à  côte  épaisse,  à  spathe  safranée 
largement  disposée  en  entonnoir  (infundibuliforme),  lâchement 
enroulée  dans  un  tiers  de  son  étendue,  légèrement  rugueuse  inté- 
rieurement, à  orifice  dilaté,  à  sommet  recourbé  subulé  à  bords 
recourbés,  marquée  à  la  base  et  à  l'intérieur  d'une  tache  pourpre 
foncé,  feuilles  non  maculées. 

Cette  nouvelle  espèce  du  pays  des  Basutos  appartient  avec  le 
Richardia  œthiopica  à  un  groupe  caractérisé  par  ses  feuilles 
cordiformes  à  la  base.  Un  second  groupe  à  feuilles  hastées 
renferme  les  R.  albo  maculata,  hastala  et  melanoleuca.  Les 
R.  angustiloba  d'Angola,  Rehmaniana  et  Elliottiana  sont  encore 


:204  PLANTES   NOUVELLES    OU   PEU    CON.NUES. 

imparfaitement   connus.    Il   pourrait  se   faire  que  la  dernière 
espèce  ne  fût  qu'une  variété  du  R.  albo-maculata. 

Le  B.  Pentlandii  a  été  introduit  par  M.  Whyte  et  a  fleuri  en 
mai  1892. 

Aloe  brachystachys  Baker.  —  A.  à  épi  court.  —  Botanical 
Magazine,  lab.  7399.  —  Zanzibar  (Liliacées). 

Tronc  allongé,  simple;  feuilles  formant  une  rosette  serrée, 
ensiformes,  longues  de  un  pied  et  demi  à  deux  pieds,  d'un  vert 
pâle,  non  tachées,  parsemées  sur  les  bords  d'aiguillons  deltoïdes, 
concolores,  de  dimensions  moyennes;  pédoncule  floral  flexueux 
allongé;  grappe  florale  simple,  compacte,  à  pédicelles  allongés 
ascendants,  articulés  au  sommet;  bractées  rondes,  petites; 
pérlanthe  cylindrique  d'un  rouge  pâle  et  vert  au  sommet,  à  lobes 
lingulés  plus  courts  que  le  tube;  étamines  légèrement  saillantes 
à  la  fin. 

Cette  nouvelle  espèce  a  été  envoyée  de  Zanzibar  par  sir 
J.  Kirk  en  1884  et  a  fleuri  pour  la  première  fois  à  Kew  en  jan- 
vier 1894.  Elle  est  étroitement  alliée  aux  Aloe  abyssïnka  et 
lïttoralis. 

Musa  Hillii  F.  Mueller.  —  Bananier  de  Hill.  --  Botanical  Ma- 
gazine, tab.  7401.  —  Queensland  (Scitaminées  —  Musées). 

Tronc  élancé,  robuste,  stolonifère;  feuilles  assez  longuement 
pétiolées,  linéaires,  oblongues,  étalées,  cunéiformes  à  la  base; 
épi  robuste,  dressé,  chargé  de  fleurs  serrées;  bractées  ovales, 
disposées  en  corymbe,  d'un  jaune  verdâtre,  brunes  et  obtuses  au 
sommet;  fleurs  mâles  très  nombreuses,  à  dents  du  calice 
recourbé,  courtes  et  obtuses,  les  latérales  plus  développées  et 
pourvues  d'un  appendice  fusiforme  un  peu  rugueux,  à  corolle 
linéaire-oblongue  légèrement  aiguë;  fleurs  femelles  à  ovaire 
ovoïde  Irigone  plus  court  que  le  périanthe  des  fleurs  mâles; 
stigmate  assez  développé,  trilobé  ;  fruits  bacciformes  très  serrés 
ovoïdes^  trigones,  tronqués;  graines  très  nombreuses,  petites, 
anguleuses,  fortement  déprimées. 

Quatre  espèces  de  Bananiers  sont  actuellement  connues  dans 
l'Australie  tropicale  :  les  M.  Banksii,  Fitzalani,  Charlioi  et 
Hilln.  Peut-être,  quand  on  les  connaîtra  mieux,  s'apercevra-t-on 


FURLICATIONS    FRANÇAISES.  205 

que  quelques-unes  sont  identiques    à  des  espèces  malaises  ou 
des  îles  du  Pacifique. 

Le  M.  Hillii  a  été  envoyé  à  Kew  eu  1889,  par  M.  Bailey, 
botaniste  colonial,  et  y  a  fleuri  en  décembre  1893. 

Catasetum  Lindeni  Cogniaux.  —G.  de  Linden.  —  Lindenla 
janvier-février  1895,  tab.  cdliii  —  Sine  loco  ^Orchidées). 

Pseudobulbes  robustes,  allongés,  coniques;  feuilles  lancéo- 
lées; grappes  multiflores;  fleurs  larges  ;  sépales  membraneux^ 
obovales-oblongs,  brièvement  acuminés,  le  dorsal  dressé,  les 
latéraux  divergents  à  angle  droit,  arqués  en  avant;  pétales 
semblables  aux  sépales,  un  peu  divergents,  rapproches  du  sépale 
dorsal;  Libelle  infère,  épais,  charnu  et  rigide,  largement  subor- 
biculaire-réniforme,  à  bord  légèrement  ondulé,  légèrement 
échancré  au  sommet_,  en  forme  de  sac  large  profond  très  obtus 
au  fond;  colonne  allongée,  marquée  d'un  long  bec  à  sa  pai'lie 
supérieure,  à  antennes  allongées  divergentes  et  lisses. 

Les  pétales  et  les  sépales  sont  jaunâtres  ou  jaune  blanchâtre, 
maculés  de  pourpre  vif;  le  labelle  est  d'un  jaune  nuancé  de  vert 
extérieurement  et  plus  vif  à  l'intérieur  maculé  également,  la 
colonne  est  blanchâtre  et  couverte  de  petites  macules  pourpre 
très  vif. 

Catasetum  Luciani  Cogniaux.  —  G.  de  Lucien  Linden.  — 
Lindenia,  id.  tab.  cdliv  —  Sine  loco  (Orchidées). 

Sépales  oblongs-lancéolés,  assez  longuement  acuminés,  le 
dorsal  dressé,  les  latéraux  divergents  à  angle  presque  droit 
arqués  en  avant;  pétales  semblables  aux  sépales_,  un  peu  diver- 
gents, rapprochés  du  sépale  dorsal;  labelle  infère,  épais, 
charnu,  rigide,  sémiorbiculaire  à  angles  de  la  base  obtus,  à  bords 
très  entiers  et  légèrement  ondulés,  presque  en  sac  large  peu 
profond  largement  arrondi  au  fond  ;  colonne  allongée  à  long  bec 
supérieur,  à  antennes  allongées,  divergentes  et  lisses. 

Sépales  pourpre  foncé  nuancé  de  vert  ;  pétales  vertblanchàtre, 
lavés  de  pourpre  et  pourprés  au  sommet,  maculés  dans  la  moitié 
inférieure;  labelle  blanchâtre  nuancé  vert  d'eau  tendre  ver? 
la  cavité  du  sac;  colonne  blanche, 


206  PLANTES    NOUVELLES    OU    PEU    CONNUES. 

Peut-être  comme  le  C.  Lmdenï  un  hybride  naturel  des 
C.  Bungerothi  et  macrocarpum. 

Catasetum  splendens  Gogniaux. 

Variétés  :  1°  \lbum  Gogniaux  Ziwrfewia  id.  tab.  cdlv.  Sépales 
blanc  verdàtre;  pétales  plus  longuement  acuminés  que  dans 
le  type,  blancs  à  peine  nuancés  de  vert;  labelle  très  finement 
denticulé,  fimbrié  aux  bords,  à  sac  jaunâtre  au  fond,  d'un  beau 
blanc  laiteux  dans  les  autres  parties. 

2°  Atropurpureum,  id.  tab.  cdlvi.  Pétales  étroits,  obovés  et 
sépales  très  courtement  acuminés  etd'un  pourpre  foncé;  labelle 
un  peu  plus  petit  que  dans  le  type,  suborbiculaire,  pourpre  foncé, 
à  sac  large  et  arrondi  au  fond,  jaunâtre  et  légèrement  maculé 
de  pourpre;  colonne  jaunâtre  supérieurement,  pourpre  foncé 
dans  le  bas. 

3°  Aliciœ,  id.  tab.  cdlvii.  Fleurs  un  peu  plus  grandes;  sépales 
et  pétales  longuement  acuminés,  entièrement  teintés  de  rose  vif; 
labelle  subréniforme,  partiellement  et  très  finement  denticulé, 
lacéré  aux  bords,  d'un  beau  blanc,  à  bords  légèrement  nuancés 
de  rose  en  avant,  à  sac  légèrement  jaunâtre  au  fond. 

Catasetum  mirabile  Gogniaux.  —  G.  admirable  —  Lindeiiia, 
id.  tab.  CDLvni  —  Sine  loco  (Orchidées). 

Pseudobulbes  robustes,  allongés,  coniques;  feuilles  lancéolées; 
grappes  mulliflores  ;  fleurs  larges  ;  sépales  membraneux,  étroits, 
oblongs,  assez  longuement  acuminés,  marqués  de  nombreuses 
nervures,  un  peu  divergents,  rapprochés  du  sépale  dorsal; 
labelle  infère,  épais,  charnu,  rigide,  presque  semi-orbiculaire  à 
angles  de  la  base  arrondis,  à  bords  très  entiers  ou  insensible- 
ment denticulés,  un  peu  échancrés  au  sommet,  en  forme  de  sac 
large,  profond,  arrondi  au  fond;  colonne  allongée  marquée  au 
sommet  d'un  long  bec,  a  antennes  allongées,  divergentes  et  lisses. 

Sépales  jaune  ^^erdâtre;  pétales  très  minces,  jaune  très  pâle, 
nuancés  de  vert  et  maculés  de  poupre  foncé;  labelle  jaune  d'or 
vif  à  l'intérieur,  à  peine  nuancé  de  vert  extérieurement;  colonne 
luisante,  jaune  pâle  supérieurement  et  rouge  foncé  inférieu- 
rement. 


AVIS. 


207 


Nous  nous  empressons  de  porter  à  la  connaissance  des 
membres  de  la  Société,  la  communication  suivante,  qui  vient  de 
nous  être  adressée  et  qui  peut  intéresser  certains  d'entre  eux. 

Le  27  avril  1895,  à  une  heure  et  demie  après  midi,  il  sera 
procédé  publiquement,  dans  une  des  salles  du  Conseil  de  Préfec- 
ture (Palais  du  Tribunal  de  Commerce),  par  le  Préfet  de  la  Seine 
ou  son  délégué,  en  présence  de  deux  Conseillers  municipaux,  du 
Receveur  municipal  et  de  l'Ingénieur  en  chef  des  Promenades,  à 
l'adjudication  en  treize  lots,  au  rabais,  sur  soumissions  cache- 
tées, de  l'entreprise  des  Travaux  à  exécuter  pour  le  transfère- 
ment  du  Fleuriste  de  la  Muette  au  Fonds-des-Princes ,  savoir  ; 


des 

LOTS 


NATURE   DES  TRAVAUX 


Pavage  en  grès  et  en  bois,  granit,  as- 
phalte, bitume  et  égouts 

Peinture,  vitrerie  et  tentures  (y  compris 
les  serres 

Parquetage 

Menuiserie 

Canalisation  pour  le  gaz 

Couverture,  plomberie  et  fontaiucrie  .    . 

Charpente 

Terrasse,  maçonnerie  et  carrelage.    .    .    . 

Ferronnerie,  serrurerie  et  soimérie  ordi- 
naire des  bâtiments  à  l'exclusion  des 
serres  

Ferronnerie,  serrurerie  et  sonnerie  ordi- 
naire des  serres  à  Pélargonium  (mesu- 
rant 3m,10i 

Ferronuerie,  serrurerie  et  sonnerie  ordi- 
naire, serre  de  4°»,90  dite  à  Orchidées, 
orangerie  et  serre  adossée 

Ferronnerie,  serrurerie  et  sonnerie  ordi- 
naire, serres  à  Azalées  et  Ficus  (mesu- 
rant 12m, 12) 

Ferronnerie,  serrurerie  et  sonnerie  ordi- 
naire, grandes  serres  à  Palmiers  (15™, 60 
de  largeur! 


MONTANT 

de  la 

DÉPENSE 


tr.       0. 
22.480  63 


18.204  89 

12.832  36 

44.626  59 

25.000  » 

59.775  50 

72.285  18 

712,129  08 


100.978  75 
213.888  » 
133.357  .. 
162.936  18 
101.726  80 


CAUTlilN- 
NEMENT 


800 

700 

500 

1.500 

800 

2.000 

2.400 

24.000 


4.000 
7.000 
4 .  500 
5.500 
3.500 


FRAIS 


450 

380 
310 
710 

460 

900 

1 .  060 

9.080 


1.440 
2  830 
1.820 
2.190 
1.510 


Le  cahier  des  charges  et  le  bordereau  des  prix  sont  déposés  à 
l'Hôtel  de  Ville  (Bureau  de  la  Voie  publique,  des  Promenades, 
des  Plantations  et  de  l'Eclairage),  où  l'on  pourra  en  prendre 
connaissance  tous  les  jours  (les  dimanches  et  fêtes  exceptés),  de 
\\  heures  à  4  heures. 


Le  Secréiaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Marethrux,  1,  rue  Cassette. 


208 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES. 

MARS  1895 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Relne, 
PBÈs  Paris  (altitude  :  63™). 


TEMPERATURE 


Min. 


—  3.9 


U.6 
—  1,^ 


-  4,9 

-  2,9 

—10,-2 

-  6,5 

—  î,9 

—  0.7 

0.5 

—  0,1 

0,5 

2;i 

1,0 

-  4,2 

—  2,2 

—  Û.i 

-  3;o 

-  1,3 
6,2 
6,6 

8,6 
4,9 
8,3 


6,1 


6,0 

3,9 

1,? 

0,3 


Max. 


:,6 

6,1 
3,0 


3  1 


4.0 
5,0 
9,0 
8,2 

6,1 

8,3 

i4,3 
3,4 
8.2 
10.6 
12,7 
12,2 
14,0 
12,0 
10,0 
13,3 

10,2 
15.2 
13,1 

10,2 

12.2 

15,2 

15,1 


11,1 
12  2 

12,3 


HAUTEUR 

du  baromètre 


763 


755 
750 


753 


761 
761 
758 
754 

751,5 
750,5 

748 

745 

768,5 

772,5 

770,5 

767,5 

765,5 

764,  5 

759 

761,5 

761 
763 
756,5 

750,5 

745 

748 

7i3 

745 
745 

751 


754.5 
752' 


756,5 

760,  5 

760.5 
760 
755,5 
751 

751,5 
749 

741 

763,5 

771,5 

771,5 

768,5 

766 

765 

752,5 

761,5 

760,5 

762 
760,5 

755,5 

744 
749 
743 
744,5 

749 
749,5 

752.5 


VENTS 

dominants 


XO.  0.  nSO. 

N.  XO.  X. 
NO.  X. 


XNO.  X. 

XO.  N. 

E. 

SSE    F.  0. 

S.  SE. 

SE.  S. 

S.  SSE. 
E. 

NE. 

X.  NNE. 

XE. 

XXE. 

iNE. 

E. 

S. 

0. 

NXO. 

ENE. 

XO. 
SE. 

so. 
oso. 

0, 

s.  so.  0. 

0. 

<). 

S(>. 


ÉTAT   DU   CIEL 


Clair  lie  grand  malin,  nuageux,  cou- 
vert le  soir. 

Couv.  quelques  éclaircies  l'apr.-midi. 

Neige  dans  la  nuit  et  dans  la  mati- 
née, couvert,  nuageux  laprès-midi  e! 
le  soir. 

Neige  dans  la  nuit,  giboulées  de  neige 
toute  la  journée,  nuageux  le  soir. 

Xeige  daus  la  nuit,  nuageux,  il  vol- 
tige cfe  la  neige. 

Nuageux  le  matin,  clair. 

Très  nuageux  le  matin,  couvert. 

Nuageux. 

Couvert,  pluie  laprès-midi,  quelques 
éclaircies,  nuageux  le  soir. 

Couvert. 

Brumeux  le  matin,  couvert  et  légi'*- 
remeut  pUiv.  rapr.-midi,  nuag.  le  soir. 

Xuageux. 

Couvert. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

Légèrement  brumeux,  ciel  voilé. 

Légèrement   nuageux,  clair  le   suir. 

Légèrement  nuageux,  clair  le  soir. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  clair. 

Couvert. 

Couvert  et  pluvieux. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert,  quelques 
éclaircies,  légèrement  pluvieux  le  soir 

Couv.,  légèrement  pluvieux  le  matin 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

Couvert  et  pluvieux,  quelques  éclair 
cies  le  soir. 

Pluie  dans  la  nuit  et  presque  toute  la 
journée,  quelques  rares  éclaircies. 

Pluie  dans  la  nuit  et  dans  la  matinée 
nuageux. 

Pluie  assez  abondante  dans  la  nuit  el 
une  partie  de  la  matinée,  très  nuageux 

Pluie  presque  touts  la  nuit,  nuageux 
plusieurs  grains  Taprès-midi,  dont  ur 
avec  grêle,  grand  vent. 

Nuageux,  plusieurs  grains,  dont  un 
avec  grêle. 

Presque  clair  le  matin,  nuageux,  quel 
ques  grains  et  coups  de  tonnerre  l'apr. 
midi. 

Couvert  de  grand  matin,  nuageux  el 
légèrement  pluvieux. 


AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  i'introduclion 

ou  l'obloniion  de   Plantes  ornementales  reconnues  méritanles 
après  culture  en  Fran3e. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'i.s  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  Taltribution  de  la  médaille. 


La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  a  décidé  de  tenir 
une  Exposition  iiilernatioiiale  du  22  au  28  mai  1895. 
Un  Congrès  international  horticole  aura  lieu  à  la  même 
époque. 


OFFRES   ET  DEIVIANDES  D'ElVIPLOi 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'adniini^^lration  prie  les  sociétaire>  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consnller  ce  ref^istre. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  ténues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


Série  III.  ï.  XVII.  Cahier  d  avril,  publié  le  10  mai  189o 


210  CHRONIQUE. 

CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3^  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Jouhert  de  VHiberderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D'"  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,500  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  THorticulture  maraichère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'êuvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  3^  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81). 


CHRONIQUE 


Exemption  des  droits  d'octroi  pour  les  produits  des- 
tinés à  l'Exposition  internationale  d'Horticulture.  —  Un 
décret  paru  dans  le  Journal  officiel,  n°  du  3  avril  et  dont  le 
texte  est  reproduit  p.  220  constitue  en  entrepôt  réel  des  douanes 
l'emplacement  affecté  à  l'Exposition  internationale,  au  jardin  des 
Tuileries.  Les  produits  seront  expédiés  directement  sur  les 
locaux  de  l'Exposition,  sous  le  régime  du  transit  international 
ou  du  transit  ordinaire,  par  tous  les  bureaux  ouverts  à  ces 
transits.  Les  expéditions  auront  lieu  sans  visite  à  la  frontière. 
Toutefois,  l'introduction  des  plantes  et  arbustes  ne  pourra  avoir 
lieu  que  par  les  bureaux  spécialement  désignés  à  cet  effet,  et 
sous  les  conditions  stipulées  par  le  décret  du  28  août  1882. 

Rusticité  de  quelques  plantes  ligneuses  ou  suffrutes- 
centes  nouvelles  ou  peu  répandues.  —  Il  était  intéressant 


CHRONIQUE.  2U 

de  savoir  comment  se  sont  comportées,  cet  hiver,  les  plantes  de 
plein  air  d'introduction  récente  ou  encore  rares  dans  les  cultures. 
Voici,  pour  le  Muséum,  où  l'on  a  relevé  des  températures  de 
i  6  ou  18  degrés  au-dessous  de  zéro,  les  constatations  qui  ont 
été  faites. 

Lqs  Syringa  pvbescens^  Fmodirosea,  Llgustrina  pekinensis  et 
L.  japonica  ont  parfaitement  résisté. 

Le  Deutzia  discolor  s'est  tout  à  fait  bien  maintenu  en  plein 
air,  sans  aucun  abri. 

Le  Caryopteris  Mastacanthus  ne  paraît  pas  s'être  ressenti  des 
gelées. 

Le  Polygonum  baldschuankum^  présenté  à  la  Société  natio- 
nale d'Horticulture  en  septembre  1894,  serait  encore  plus  résis- 
tant qu'on  ne  le  pensait  :  les  tiges  principales  suffisamment 
durcies,  ne  paraissent  nullement  gelées. 

Le  Buddleia  variabilis^  présenté  à  la  même  séance,  a  très  bien 
passé  l'hiver  en  pleine  terre,  simplement  abrité  d'un  coffre  et 
d'un  châssis. 

VEhretia  serrata  a  été  gelé  jusqu'au  ras  du  sol. 

Le  Spirœa  mille folium  a  bien  résisté  sous  un  simple  capuchon 
de  paille. 

Le  Phillyrea  décora  (P.  Vilmoriniana)  (P.  laurifoUa)  a  con- 
servé son  beau  feuillage;  il  s'est  montré  aussi  rustique  que  le 
Houx  et  le  Buis  communs  (L.  Henry,  Le  Jardin), 

La  culture  de  la  Pomme  de  terre  au  dix-huitième 
siècle.  —  Dans  son  numéro  du  30  mars,  la  Revue  scientifique 
publie  un  document  établissant  que  la  culture  de  ce  précieux 
tubercule  avait  pris  un  très  grand  développement  dans  le  pays 
de  Liège,  sous  le  nom  de  «  Poire  de  terre  »  dès  la  première 
moitié  du  xviii^  siècle. 

Le  commerce  des  Perce-neige  à  Londres.  —  Le  départe- 
ment de  Loir-et-Gher  expédie  tous  les  ans  de  grandes  quantités 
de  Perce-neige  en  Angleterre,  où  cette  plante  est  recherchée. 
Les  marchands  de  Perce-neige  consentent  à  payer  une  indemnité 
de  5  à  10  francs  par  hectare,  aux  propriétaires  des  bois  où  se 
cueillent  ces  fleurs.  La  cueillette  se  fait  à   la  tâche  et  se  paie  à 


^12  CHRONIQUE. 

raison  de  5  centimes  le  bouquet  de  la  grosseur  d'un  bouquet  de 
Violettes  ordinaire  [Journal  d'Agriculture  pratiqué). 

Exposition  printanière  à  Londres.  —  L'Exposition  prin- 
tanière  qui  se  tient  annuellement  dans  les  jardins  de  la  Société 
royale  de  Botanique,  Regent's  Park,  Londres,  est  toujours  d'un 
attrait  considérable.  L'emplacement,  la  qualité  des  lots  exposés 
font  que  les  visiteurs  y  affluent  à  chaque  occasion.  Cette  Société 
tient  régulièrement  deux  Expositions  chaque  année,  une  en  été, 
où  les  Roses  cultivées  en  pots  forment  généralement  le  «  clou  » 
de  la  cérémonie,  et  celle  qui  vient  d'avoir  lieu  et  qui  est  plus 
spécialement  consacrée  aux  plantes  bulbeuses.  Vu  la  rigueur  de 
l'hiver  dernier,  celles-ci,  quoique  nombreuses,  étaient  moins 
bien  représentées  que  de  coutume.  On  y  remarquait  cependant 
de  superbes  Amaryllis  et  Cyclamen,  ainsi  que  les  magnifiques 
Rhododendron  de  Java,  de  la  maison  Veitch,  et  comme  toujours, 
une  certaine  quantité  d'Orchidées  venant  des  meilleures  collec- 
tions anglaises. 

Il  y  a  également  eu  exposition  au  Palais  de  Cristal  et  au  siège 
de  la  Société,  et  il  est  à  noter  que  dans  chaque  cas  les  visiteurs 
étaient  nombreux  (G.  Schneider). 

L'Œuvre  des  orphelins  de  jardiniers  en  Angleterre.  — 

Le  vendredi  5  avril  a  eu  lieu  le  banquet  annuel  de  l'institutiou 

du  Gardener's  Orphan  fimd  ayant  pour  but  de  venir  en  aide  aux 

orphelins  des  jardiniers  privés  et  des  directeurs  d'établissements 

horticoles,  maraîchers,  etc. 

Cette  institution  fut  fondée  en  commémoration  du  jubilé  de  la 
reine  Victoria  en  1887,  par  M.  Penny,  alors  jardinier  du  prince 
de  Galles  qui,  dit-if,  est  heureux  de  voir  «  la  bouture  enracinée 
et  bien  établie  ».  M.  H.-J.  Veitch  qui  présidait  la  cérémonie, 
eut  la  bonne  fortune  de  recueillir  à  la  fin  du  banquet  et  par 
quête  la  modique  somme  de  800  livressterling,  soit  10,000  francs. 
C'est  une  bonne  œuvre  bien  soutenue  (G.  Schneider). 

La  production  des  fruits  en  Californie.  —  Après  la 
période  de  l'or,  est  venue  pour  la  Californie  la  période  des 
céréales  ;  maintenant  la  production  des  fruits  forme  sa  principale 
richesse.  Vers  le  milieu  de  ce  pays  s'étend  une  immense  région 


CHRONIQUE,  213 

favorisée  par  la  nature  et  jouissant  d'une  température  moyenne 
de  16  à  18  degrés  centigrades.  On  y  voit  avec  surprise  les  fruits 
de  la  zone  tempérée  croître  à  côté  des  produits  de  régions 
presque  tropicales;  l'Oranger  avec  le  Pommier  et  le  Cerisier; 
telles  sont  les  riches  vallées  de  «  Sacramento  »  et  de  «  San 
Joaquin  ».  Il  faut  noter  aussi  comme  centres  de  production  les 
vallées  de  «  Santa  Rosa,  Pajaro  et  Santa  Gruz  ».  En  raison  des 
différences  de  situation  et  d'altitude,  les  procédés  de  culture 
sont  fort  variés;  mais,  en  général,  l'irrigation  est  une  des'con- 
dilions  du  succès;  pour  cet  objet,  un  admirable  système  de 
canalisation  couvre  le  pays. 

L'extrême  production  a  produit  une  grande  baisse  des  prix  ; 
il  y  a  quelques  années,  paraît-il,  on  pouvait  réaliser  un  béné- 
fice annuel  de  100  à  500  livres  sterling  par  acre  (40  ares),  sur 
une  plantation  de  Pruniers,  Poiriers  ou  Abricotiers.  Dans  tous 
les  centres  de  production,  de  puissantes  Sociétés  se  sont  établies 
pour  remballage  et  l'exportation  de  ces  fruits,  qui,  achetés  aux 
producteurs,  sont  soigneusement  emballés  dans  des  boîtes  et 
assortis  par  variétés  et  par  grosseur. 

Dans  un  établissement,  à  San  José,  on  prépare  jusqu'à 
300  tonnes  de  fruits  séchés,  par  jour,  surtout  des  Poires, 
Prunes,  Abricots  et  Cerises. 

Les  Oranges,  Limons  et  Olives  se  trouvent  surtout  dans  les 
régions  du  sud  de  la  Californie;  leurs  nombreuses  variétés 
donnent  des  produits  remarquables.  On  cultive  également  sur 
une  grande  échelle,  l'Amandier,  le  Grenadier,  etc. 

La  culture  des  graines  prend  aussi  beaucoup  d'extension,  de 
même  la  culture  de  la  Betterave,  Pomme  de  terre  et  Haricot. 
(Extrait  du  rapport  de  M.  Berkmans  présenté  à  la  Société 
d'Agriculture  du  comté  de  Richmond,  États-Unis.) 

L'hiver  1894-1895  en  Suisse.  —  Les  Rosiers  thés  sont  perdus 
dans  presque  tous  les  jardins  où  ils  n'ont  pas  été  abrités.  Les 
Magnolias,  les  Laurelles,  les  Bambous,  les  Laurier  d'Apollon, 
les  Fusains,  ont  le  feuillage  grillé  mais  repousseront  sans  doute. 

La  neige,  qui  a  recouvert  le  sol,  a  préservé  toutes  les  plantes 
vivaces  et  quant  aux  plantes  alpines  elles  se  portent  merveil- 


214-  CHRONIQUE. 

leusement,  En  somme  s'il  a  été  long  et  particulièrement  rigou- 
reux, cet  hiver  n'aura  pas  tué  beaucoup  de  plantes  et  il  ne  faut 
pas  trop  en  médire  (H.  Gorrevon). 

L'Exposition  horticole  de  Genève  en  1896.  —  L'horticul- 
ture suisse  se  prépare  à  fêter  dignement  la  grande  solennité  de 
sa  seconde  Exposition  nationale,  à  Genève  en  1896.  A  cette 
occasion,  il  a  été  établi  un  concours  de  plantes  nouvelles  et  cela, 
grâce  à  un  legs  fait  à  la  Société  d'Horticulture  de  Genève  par 
M.  R .  Estalla,  membre  fondateur  de  la  dite  Société  :  ce  concours 
portant  le  nom  de  Concours  Estalla. 

Un  emplacement  très  favorable  a  été  affecté  à  cette  partie  de 
l'Exposition  nationale  et  sera,  du  1*^'  mai  afin  octobre,  un  parc 
richement  fleuri  comptant  son  parterre  français,  son  jardin  alpin 
avec  chalet  du  club  alpin  suisse  au  sommet,  ses  cours  d'eau,  sa 
pépinière,  son  vignoble,  ses  serres,  ses  plantes  aquatiques,  etc. 
(H,  Gorrevon). 

Les  Haricots  verts  à  Paris.  —  Le  mois  de  mars  a  été  pro- 
pice aux  cultivateurs  de  Haricots  verts.  Aux  Halles  centrales  de 
Paris  cette  primeur  s'est  vendue  jusqu'à  34  francs  le  kilogramme. 
De  petites  caisses  de  100  grammes,  expédition  de  la  Belgique, 
ont  été  adjugées  de  3  fr.  50  à  4  francs  chaque.  [Moniteur  de 
V  horticulture.) 

L'hiver  1894-1895  en  Belgique.  —  En  attendant  que  nous 
puissions  communiquer  des  résultats  certains,  signalons  quel- 
ques faits  qui  sont  à  notre  connaissance.  Les  Rosiers,  Rhododen- 
drons, Aucubas,  Lauriers-cerises,  Houx,  la  plupart  des  Conifères 
[Ciipressus  Laivsoni,  Biota  orientalis,  Thuja  Lobbi  Thuyopsis 
dolabrata,  Abies  canadensis,  Taxus  hibernica,  Abies  Nordman- 
niana)  sont  fort  endommagés  dans  les  régions  de  l'est.  Ge  sont 
les  Aucubas,  Lauriers-cerises,  Rhododendron  ponticum^  Evonymus 
qui  ont  le  plus  souffert  dans  tout  le  pays.  Toutes  les  parties  des 
Conifères  et  des  Rosiers  qui  ont  été  recouvertes  par  la  neige  sont 
naturellement  assez  bien  sinon  bien  conservées.  Il  y  a  des  choses 
singulières  à  relever.  Dans  rétablissement  Jacob-Makoy  et  G^% 
de  Liège,  se  trouvent  des  planches  de  Lauriers-cerises  placées 
côte  à  côte,  c'est-à-dire  séparées  entre  elles  par  de  petits  sentiers. 


CPRONTOUE.  215 

Toutes  les  planches  ont  été  couvertes,  le  même  jour,  de  nattes 
d'emballage  et  l'on  constate  aujourd'hui  que  presque  toutes  les 
plus  fortes  plantes  sont  abîmées  ou  gelées,  tandis  que  les  plan- 
ches de  petites  plantes  (30  à  40  centimètres  de  hauteur)  sont 
restées  parfaitement  saines,  n'ont  pas  une  feuille  touchée. 

De  Rosiers  à  tige,  il  n'en  faut  plus  parler  chez  nous,  tout  ou 
presque  tout  est  gelé. 

Les  Bignonia,  Pêchers,  Prunus  Pissa7'di  sont  très  fortement 
atteints.  Les  boutons  des  Azalea  pontica,  mollis  et  rustica  fl.  pi. 
sont  presque  tous  gelés  ;  il  en  est  de  même  pour  les  Rhododen- 
drons ;  ont  échappé,  ceux  qui  étaient  bien  couverts.  Les  variétés 
déhcates  de  Rhododendron  sont  complètement  détruites. 

Les  arbres  fruitiers  ont  souffert  beaucoup,  sauf  dans  le  Tour- 
naisis  où  cependant  les  Rosiers  et  les  Artichauts  sont  perdus, 
ainsi  que  les  Houx  et  les  Aucubas;  le  Tournaisis  n'a  pas  trop  à 
se  plaindre  de  l'hiver  (Ch.  de  Bosschere). 

Semis  d'Odontoglossum.  — Pour  la  première  fois,  en  Bel- 
gique, nous  avons  à  consigner  les  heureux  effets  de  l'hybridation 
des  Odontoglossufn;  à  la  fois,  chez  un  amateur,  M.  A.  van 
Imschoot,  et  un  horticulteur,  M.  Ch.  Vuylsteke,  tous  deux  des 
environs  de  Gand.  Le  premier  a  hybride  1*0.  luteo-purpureum 
par  rO.  Harryanum;  de  jeunes  plants  ont  levé;  un  d'eux  a 
déjà  formé  une  troisième  feuille;  la  graine  a  levé  trois  ou  quatre 
mois  après  le  semis.  Le  second  a  fécondé  entre  eux  les  0.  1ns- 
leayi  leopardinum  et  crispuni,  dont  vingt  jeunes  sujets,  et  VO. 
crispum  et  Harryanum,  dont  un  seul  plant  a  continué  à  pousser; 
il  a  formé  sa  quatrième  feuille.  Ces  deux  heureux  obtenteurs  ont 
fait  des  observations  intéressantes.  M.  van  Imschoot  avait  placé, 
sous  le  fruit  mûr  de  la  plante-mère,  un  grand  exemplaire 
d'Odontoglossum,  dans  l'espoir  de  recueillir  les  graines,  au 
moment  de  leur  dispersion;  il  n'a  rien  récolté  sur  ce  pot,  mais 
bien  sur  un  premier  placé  à  1  mètre  de  distance,  et  sur  un  second 
placé  à  5  mètres  de  là.  Chez  M.  Vuylsteke,  les  graines  ont  germé 
au  bout  de  deux  mois;  il  avait  semé  un  peu  partout  dans  ses 
serres  et  de  toutes  les  façons  imaginables  sans  obtenir  le  moindre 
résultat;  un  jour,  il  a  pris  une  feuille  de  papier  sur  laquelle  il  a 


216  CnRONIQlK. 

réuni  ses  graines;  il  Ta  secouée  au-dessus  de  ses  Odordoglossuni, 
à  la  volée  pourrait-on  dire;  il  a  obtenu  les  21  sujets  susmen- 
tionnés! (Ch.  de  Boeschere). 

Cattleya  maxima  grandiflora.  —  A  rtiorticulture  Inteina- 
tionale  de  Bruxelles,  nous  avons  vu  une  inflorescence  séchée  de 
ce  beau  Cattleya  comptant  vingt  et  une  fleurs!  Elle  avait  été 
envoyée  du  pa3's  d'origine.  Une  trè^  importante  importation  en 
est  faite  par  cette  Société.  (Ch.  de  Bosscbere). 

Canna  La  France.  —  Nouvelle  variété  présentée  par  M.  Grozy 
à  la  Société  d'Horticulture  pratique  du  Rhône.  C'est  le  premier 
sujet  d'une  nouvelle  série  de  Canna  à  fleurs  régulières  rappe- 
lant celles  des  Imatophyllum.  Dans  le  C.  La  France  les  pétales 
au  nombre  de  6  ou  7  (rarement  5),  mesurent  8  centimètres  de 
long  sur  4  de  large;  ils  sont  colorés  en  rouge  minium  vif, 
veiné  et  nuancé  de  vermillon  devenant  plus  clair  sur  les  bords. 
{Journal  de  la  Soc.  d'Hort.  pratique  du  Rhône). 

L'hiver  1894-1895  en  Alsace -Lorraine,  —  Les  effets  de  la 
gelée  sur  les  végétaux,  pendant  l'hiver  que  nous  venons  de  tra- 
verser ont  été  désastreux  dans  nos  contrées  ainsi  que  l'on  peut 
s'en  rendre  compte  par  l'examen  des  tableaux  ci-dessous. 

Dans  la  province  Rhénane,  le  Palatinat,  la  Bavière  les  pertes 
sont,  paraît-il,  encore  plus  grandes. 

Végétaux  gelés  complètement  : 

Ahelia^  Azara  rnicrophylla,  Bridgeda  spicata,  Coriaria,  Car- 
diandra  aiterni/olia,  Elxagnus  à  feuilles  persistantes,  Diplo- 
pappus  chrysopJiyllus,  Evonymus  japonicus  et  ses  variétés, 
Garrya,  Bydrangea  Hortensia^  Lavrus  nobilis,  Leycesteria  for- 
mosa,  Ligusirwn  japonicum  et  ses  variétés,  Olea  ilicifolia, 
Olearia  Hastii,  Olearia  deniata,  Othera  japonica,  Phlomis,Podo- 
cytisus  caramanicus,  Raphiolepis  ovata,  Skimmia,  Thermopsis 
nepalensis^  Viburnum  Tinus. 

Gelées  jusqu'au  niveau  de  la  neige  :  Deutzia,  beaucoup  de 
Spirœa,  Weigelia,  Amygdalus^  Armeniaca,  Bignonia^  Jasminum, 
Aucuha,  Berheris  à  feuilles  persistantes,  Broussonetia,  Wistaria, 
Cercis,  Ceanothm,  Cydoniajaponica^  Genista,  Cor?//ws  (atteints  au 
collel),  Cotoneaster,  Cytisus,  Forsythia,  Hedera,  Hibiscus,  Hypc- 


CHRONIQUE.  -m 

ricuniy  Ilex,  Laurocerasus,  Ligustrum  ovalifoUum,  L'igustruin 
chineuse,  Morus,  Pieonia  arb<yrea,  Persica,  Phillyrea,  Pholinia, 
Platanus  (jeunes  sujets  en  pépinière),  Pterocarya,  Rhamnus  à 
feuilles  persistanles,  Ihiscus,  Rhododendron,  Rihes  sanguineum, 
Tamarix,  Rosiers. 

Pêchers,  Abricotiers,  Amandiers,  beaucoup  de  variétés  de 
Poiriers  et  de  Pruniers. 

Feuilles  persistantes  légèrement  atteintes  du  côté  du  soleil  : 
Mahonia,  Buxus. 

Magnolia  à  feuilles  caduques  ont  perdu  les  boutons,  mais  le 
bois  et  les  yeux  sont  intacts. 

Ont  résisté  :  Hydrnngea  panicidata,  Philadelphus,  beaucoup 
de  Spiriea,  et  Rihes,  Phellodendron  amurense,  Acer,  excepté 
colchiciim  ruhrwn,  ^sculus,  Ainus,  Amelanchier,  Arnorpha, 
Prnnns  triloba,  Asimina,  Retula,  Caragana^  Clematis,  Cratfegus, 
Evonymus  europ.^rus  et  ses  variétés,  Fagus,  Fraxinns^  Gledits- 
chia,  Liriodendron,  Negundo,  Parrotia  persica,  Pavia,  Popnlus, 
Quercus,  Robinia,  Salix,  excepté  S.  babylonicaj  Sorbus,  Sophora^ 
Syringa,  Tilia^  Ulmus. 

Pommiers,  beaucoup  de  variétés  de  Pruniers  et  de  Cerisiers. 

Conifères. 

Ont  résisté  :  Abies  concolor,  A.  sibirica,  A.  Fraseri. 

Chamœcyparis  obtusa,  C.pisifera,  C .  plumosa,  C .  sphcrroidea, 
et  leurs  variétés. 

Juniperus,  Larix,  Picea^  Pinus  (presque  toutes  les  espèces  et 
variétés),    Thuya^    Thuyopsis,    Torreya,    Tsuga    (forts    sujets). 

Ont  souiïert  :  La  plupart  des  Abies,  Cedrus,  Cephalotaxus, 
Chamipcyparis  Boursieri  et  ses  variétés,  Cryptomeria,  Taxns, 
Tsuga  (jeunes  sujets),  Wellingtonia. 

(Y.  Jouin,  Planlières,  près  Metz.) 

Le  jardin  royal  de  Laeken  (Belgique).  —  L'hiver  rigou- 
reux a  détruit  en  grande  partie  les  Rhododendrons,  Aucubas, 
Lauriers-cerises, ^^er/^'?W5,  Mahonia  et  Rosiers  du  domaine  royal 
de  Laeken.  Les  Houx  ont  assez  bien  résisté  ;  les  Rhododendrons 
du  Caucase  n'ont  pas  souffert;  le  directeur  des  parcs  et  des 


218  PROCÈS-VERBAUX. 

jardins  royaux,  M.  H.  Knight  est  d'avis  que  seuls,  ceux-là 
méritent  d'être  cultivés  dans  les  grands  jardins;  selon  lui,  le 
Rhododendron  Prince-Camille  de  Rohan  est  condamné  à  dispa- 
raître des  cultures. 

Les  gigantesques  Palmiers  qui  ornent  le  grand  jardin  d'hiver 
du  roi  Léopold  II  ont  été,  l'an  dernier,  déplantés  et  changés  de 
place.  Ce  travail  très  hasardeux  et  chanceux,  a  été  mené  à 
bonne  fin  sous  la  direction  de  M.  Knight;  les  résultats  obtenus 
sont  brillants  et  dignes  d'être  consignés.  (Ch.  de  Bosschere). 

Conservation  des  Lauriers  en  Belgique.  —  MM.  Desmet 
frères  de  Ledeberg-Gand,  ont  parfaitement  conservé,  l'hiver  der- 
nier, leurs  Lauriers,  sous  un  simple  abri  couvert  de  toile  gou- 
dronnée et  chauffé  au  moyen  du  vieux  système  des  tuyaux  à 
fumée.  Plusieurs  Todpci  africnna  ont  de  même  victorieusement 
résisté  aux  assauts  redoutables  de  la  température  sibérienne. 

Avant  de  livrer  les  boutures  enracinées  de  Lauriers  à  l'air 
libre,  ces  mêmes  horticulteurs  les  font  passer  par  des  bâches 
formées  de  briquettes  qui  serviront  plus  tard  à  alimenter  les 
foyers  des  chaudières.  Ils  les  couvrent  de  simples  nattes  jusqu'à 
ce  qu'elles  soient  bien  aoûtées.  Yoilà  une  ingénieuse  utilisation 
des  briquettes  qu'il  ne  faut  plus  mettre  en  tas  en  attendant  le 
moment  de  leur  emploi  normal,  c'est  donc  de  la  place  gagnée. 
(Ch.  de  Bosschere). 


PROCES -VERBAUX 


SÉANCE     GÉNÉRALE     DU     11     AVRIL     1895 

Présidence  de  HI.  Henri  de  Vilmorin,  premier  Vice-Président. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures.  On  y  compte  150  mem- 
bres titulaires  et  15  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

iV.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


SÉANCE  DU  11  AVRIL  1895.  219 

M.  Huard,  Trésorier,  donne  lecture  de  son  rapport  sur  les 
comptes  de  l'exercice  1894.  Par  un  vote  unanime  TAssemblée 
donne  son  approbation  à  cet  important  document  rédigé  avecla 
plus  grande  clarté. 

Au  nom  de  la  Société  tout  entière  M.  le  Président  adresse  de 
vifs  remercimenls  à  M.  Huard. 

Il  donne  ensuite  la  parole  à  M.  Delessard,  rapporteur  de  la 
Commission  de  contrôle.  Dans  son  rapport,  cette  Commission 
constate  l'excellente  gestion  financière  de  la  Société  ;  elle  adresse 
de  chaleureux  éloges  à  l'honorable  Trésorier  si  bien  secondé 
par  son  Trésorier-adjoint.  Par  des  applaudissements  unanimes, 
l'Assemblée  montre  qu'elle  associe  ses  éloges  à  ceux  de  la  Com- 
mission de  contrôle. 

M.  le  Président  remercie  M.  Delessard  et  tous  les  membres  de 
la  Commission  qu'il  représente.  La  Société  nationale  d'Horticul- 
ture de  France  est,  dit-il,  heureuse  de  compter  dans  son  sein 
des  personnes  si  compétentes  et  si  dévouées. 

M.  Huard,  Trésorier,  donne  ensuite  lecture  du  projet  de  budget 
pour  l'année  1895,  déjà  approuvé  par  le  Conseil  d'administra- 
tion :  mis  aux  voix,  ce  projet  est  adopté  à  l'unanimité  : 

M.  le  Président  proclame  l'admission  de  sept  nouveaux  mem- 
bres titulaires  présentés  dans  la  séance  précédente.  11  annonce 
que  le  Conseil  d'administration  a  admis  deux  nouvelles  dames 
patronnesses. 

Il  exprime  de  vifs  regrets  sur  une  perte  que  la  Société  vient 
d'éprouver  par  le  décès  de  M.  Finet  (Auguste-Alexandre-Fré- 
déric), de  Paris,  membre  titulaire. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  de  la  correspondance 
qui  comprend  : 

A.  Correspondance  manuscrite  : 

Lettre  de  M.  le  Ministre  du  Commerce  et  de  l'Industrie  annon- 
çant  que   les   produits   destinés  à  l'Exposition   d'Horticulture 


220  PROCÈS-VERBAUX. 

seront  exempts  des  droits  d'octroi.  Le  décret  suivant,  paru  dans 
le  Ji^irnal  Officiel  du  2  avril,  sera  certainement  favorablement 
accueilli  par  nos  exposants  : 

«  Le  Président  de  la  République  française. 

Sur  le  rapport  du  Ministre  du  Commerce,  de  l'Industrie,  des 
Postes  et  des  Télégraphes,  et  d'après  l'avis  conforme  du  Ministra 
des  Finances  et  du  Ministre  de  l'Agriculture; 

Vu  les  articles  4  et  34  de  la  loi  du  17  décembre  1814  : 

Vu  l'article  4  de  la  loi  du  5  juillet  1836  ; 

Vu  les  articles  1  et  2  de  la  loi  du  15  juillet  1878  et  du  décret 
en  du  28  août  1882, 

Décrète  : 

Article  premier.  —  L'emplacement  affecté  à  l'Exposition 
internationale  d'Horticulture,  au  jardin  des  Tuileries,  est  cons- 
titué entrepôt  réel  des  douanes. 

Art.  2.  —  Les  produits  destinés  à  cette  exposition  seront  expé- 
diés directement  sur  les  locaux  de  l'exposition  sous  le  régime  du 
transit  international  et  du  transit  ordinaire  par  tous  les  bureaux 
ouverts  à  ces  transits.  Les  expéditions  auront  lieu  sans  visite  à 
la  frontière. 

Toutefois  l'introduction  des  plants  et  arbustes  ne  pourra  avoir 
lieu  que  par  les  bureaux  spécialement  désignés  à  cet  effet,  et 
sous  les  conditions  stipulées  par  le  décret  du  28  août  1882. 

Art.  3.  —  Le  Ministre  du  Commerce,  de  l'Industrie,  des  Postes 
et  des  Télégraphes^,  et  le  Ministre  des  Finances  sont  chargés, 
chacun  en  ce  qui  le  concerne,  de  l'exécution  du  présent  décret, 
qui  sera  publié  au  Journal  officiel  et  inséré  au  Biillelin  des  lois. 

Fait  à  Paris,  le  1"  avril  1895, 

FÉLIX  Faure. 

Par  le  Président  de  la  République  : 

Le  Ministre  du  Commerce,  de  l'Industrie^ 
des  Postes  et  des  Télégraphes, 

André  Lebon. 


SÉANCE   DU    11    AVRIL    1895.  221 

B.  —  Correspondance  manuscrite  : 

40  Programme  d'une  exposition  générale  des  produits  de 
l'Horticulture  que  la  Société  régionale  d Horticulture  de  Vin- 
cennes  Wenàvdi  à  Gharenton  (Seine),  du  samedi  7  septembre  1895 
au  lundi  16  inclus. 

2©  Pi'ogramme  de  la  20®  exposition  internationale  de  produits 
de  l'Horticulture  que  la  Société  pour  l'amélioration  de  VHorti- 
culture  et  de  V Agriculture  dans  le  duché  de  JJmbourg  (Pays-Bas), 
tiendra  à  Maëstricht  les  21,  22,  23  et  24  mai  1895. 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque  : 

1°  Zé?5  Forêts  de  Chêne  vert,  leur  traitement,  leur  amélioration, 
leur  avenir,  par  M.  V.  de  Larminat,  garde  général  des  forêts. 
Troyes,  1893.  (M.  Maurice  de  Vilmorin  a  été  désigné  pour  en 
faire  l'examen.) 

2°  36^  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et  de 
jardinage,  par  M.  G.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  à 
notre  climat  et  à  nos  usages,  etc.,  etc.,  par  M.  S.  Mottet. 

D.  —  Notes  et  rapports  déposés  sur  le  bureau  : 

1°  Production  des  variétés  de  coloration  en  Horticulture  et 
nomenclature  des  principales  couleurs,  par  M.  Viviand  Morel, 
membre  correspondant  ; 

2°  Une  révolution  dans  la  plantation  des  parcs  et  des  jardins, 
par  M.  Ernest  Favret; 

3"  Manière  de  guérir  les  Pêchers  atteints  de  la  gomme,  par 
M.  Pierre  Landais  ; 

4°  Rapport  sur  une  brochure  de  M.  II.  de  Taillasson,  ancien 
inspecteur  des  forêts,  par  M.  Maurice  de  Vilmorin.  Les  conclu- 
sions de  ce  rapport,  demandant  le  renvoi  à  la  Commission  des 
Récompenses,  sont  mises  aux  voix  et  adoptées  par  l'Assemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  connaître  les  décisions  de  la  Com- 
mission du  prix  Joubert  de  l'Hiberderie,  qui  s'est  réunie  le 
14  mars  pour  examiner  les  ouvrages  envoyés  pour  concourir 
au  prix  qui  peut  être  décerné  chaque  année,  aux  termes  du 
testament  de  M.  Joubert. 

La  Commission  avait  à  juger  cinq  ouvrages  :  elle  a  attribué 


222  PROCES-VERBAUX. 

une  somme  de  500  francs  à  M.  Mottet,  pour  son  Petit  guide  pra- 
tique du  jardinage;  300  francs  à  M.  Nicolas,  instituteur,  pour 
son  manuscrit  de  Lectures  horticoles  devant  semir  à  un  cours 
d' Horticulture  à  l'Ecole  primaire,  et  enfin  une  grande  médaille 
d'or  à  M.  Gilbert,  pour  un  manuscrit  intitulé  :  L' Horticulture 
dans  ses  origines  sacrées  et  profanes. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

Par  M.  M.  de  Vilmorin,  deux  Rosiers  multiflores  nains ^  présen- 
tation très  intéressante  comme  exemple  d'une  précocité  extraor- 
dinaire. Les  deux  petits  sujets,  l'un  à  fleurs  blanches,  l'autre  à 
fleurs  rouges,  ont  été  semés  le  1^*"  mars  1895,  en  serre  chaude; 
ils  ont  été  repiqués  en  serre  chaude  et  ont  fleuri  sous  châssis 
froid  le  28  du  même  mois. 

Par  M,  Boucher,  pépiniériste,  avenue  d'Italie,  101,  à  Paris, 
des  rameaux  fleuris  de  Corylopsis  spicaia,  charmant  arbrisseau 
de  plein  air,  à  floraison  printanière,  encore  peu  répandu  en 
dehors  des  jardins  botaniques. 

Sur  la  proposition  du  Comité  d'arboriculture  d'ornement,  des 
remercimenls  sont  votés  pour  ces  deux  présentations. 

Une  prime  de  première  classe  est  accordée  à  M.  Jamet,  arbo- 
riculteur à  Chambourcy  (Seine-et-Oise),  pour  dix  Poires 
Doyenné  d'hiver,  très  belles  et  bien  conservées. 

M.  Trufl'aut  (Georges)  met  sous  les  yeux  de  l'Assemblée  des 
feuilles  de  Galax  aphylla,  petite  plante  de  la  famille  des 
Diapensiacées,  qui  croit  dans  certaines  parties  de  l'Amérique 
septentrionale;  ces  feuilles,  réniformes,  les  unes  vertes,  les 
autres  pourpres,  sont  recherchées  pour  les  garnitures  de  bou- 
quets et  de  couronnes,  grâce  à  leur  élégance  et  à  leur  longue 
conservation.  Il  s'en  exporte  déjà  des  quantités  considérables. 
Les  feuilles  présentées  par  M.  Truff'aut  ont  été  récoltées  il  y  a 
environ  deux  mois  et  sont  encore  dans  un  parfait  état  de  fraî- 
cheur :  il  est  à  présumer  qu'on  pourrait  les  conserver  pendant 
cinq  ou  six  mois  en  les  maintenant  dans  de  la  mousse  humide. 

L'ordre  du  jour  appelle  l'examen  des  modifications  à  apporter 
au  Règlement  de  la  Société. 


SÉANCE  DU  11  AVRIL  1895.  223 

M.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  le  Secrétaire  géne'ral 
pour  faire  connaître  les  propositions  que  le  Conseil  d'administra- 
tion vient  soumettre  à  la  sanction  de  l'Assemblée. 

Une  proposition  tendant  à  ajourner  le  vote  des  modifications 
proposées  n'est  pas  adoptée. 

Suivant  le  désir  de  l'Assemblée,  M.  le  Secrétaire-général  lit 
l'ensemble  des  modifications  projetées  et  l'on  vote  ensuite  sur 
chaque  article. 

On  examina  ainsi,  successivement  : 

L'art.  2,  dont  la  nouvelle  rédaction  est  adoptée,  et  qui  se 
trouve  ainsi  modifié  : 

«  La  Société  se  compose  de  dames  patronnesses,  de  mem- 
bres bienfaiteurs,  de  membres  perpétuels,  de  membres  à  vie,  de 
membres  titulaires,  de  membres  honoraires,  et  de  correspon- 
dants français  et  étrangers. 

«  Les  dames  sont  admises  comme  dames  patronnesses.  Elles 
peuvent  également  faire  partie  de  la  Société  comme  membres 
bienfaiteurs,  membres  perpétuels  ou  à  vie,  membres  titulaires 
et  honoraires  et  membres  correspondants.  )) 

L'art.  9,  auquel  on  ajoute  le  paragraphe  suivant  : 

ce  Les  membres  titulaires  peuvent  racheter  la  cotisation 
annuelle,  soit  par  la  constitution  d'une  rente  de  vingt  francs 
sur  l'État:  dans  ce  cas  il  sont  nommés  membres  perpétuels, 
soit  par  un  versement  unique  de  deux  cent  cinquante  francs  : 
ils  deviennent  alors  membres  à  vie. 

«  Les  dames  patronnesses  peuvent  également  racheter  la  coti- 
sation et  devenir  dames  patronnesses  perpétuelles,  par  la  con- 
stitution d'une  rente  de  vingt-cinq  francs  sur  l'État,  ou  dames 
patronnesses  à  vie,  moyennant  le  versement  d'une  somme  de 
trois  cents  francs. 

«  Seront  nommées  membres  bienfaiteurs,  les  personnes  qui, 
soit  par  dons^  soit  par  legs,  auront  constitué,  au  profit  de 
la  Société,  une  rente  sur  l'Etat  de  cinquante  francs  au  mi- 
nimum. » 

L'art.  25,  dans  lequel  on  intercale  le  paragraphe  suivant. 

«  Toute  proposition  soumise  au  Conseil  et  de  nature  à  entraî- 
ner un  vote  de  crédits,  devra  être  au  préalable  étudiée  par  le 


±2i  PROCÈS-VERBAUX. 

Bureau,  et  mentionnée  expressément  sur  l'ordre  du  jour,  dans 
la  lettre  de  convocation.  » 

L'art.  29,  auquel  on  ajoute  un  nouveau  paragraphe  : 

«  Une  commission  permanente  de  quinze  membres,  délégués 
par  le  Comité  scientifique,  et  les  divers  Comités  de  Culture,  aura 
pour  attribution  :  l'examen  des  engrais  chimiques,  mastics  et 
insecticides,  ainsi  que  les  expériences  nécessitées  par  la  présen- 
tation de  ces  produits.  » 

L'art.  30,  dont  le  2"  paragraphe  se  trouve  modifié  ainsi: 

«  Chacun  des  Comités  peut  élire,  en  outre,  un  ou  deux  Yice- 
Présidents.  » 

L'art.  31,  dont  le  4®  paragraphe  est  maintenant  ainsi  conçu  : 

«  Tout  membre  de  la  Société  peut  assister  aux  séances  de 
chacun  des  Comités,  et  délibérer  sur  les  apports  qui  y  sont 
faits.  Mais,  en  matière  d'élections,  nul  n'a  droit  de  vote  que 
dans  le  Comité  où  il  est  régulièrement  inscrit.  » 

L'art.  32,  au  premier  paragraphe  duquel  on  ajoute  : 

«  Chacun  de  ces  rapports  doit  être  signé  avant  d'être  déposé 
en  séance,  par  le  délégué  ou  les  membres  de  la  Commission, 
ainsi  que  par  le  Président  du  Comité.  >) 

Pour  ce  même  article  32,  on  crée  les  deux  paragraphes  sui- 
vants : 

«  Le  Secrétaire  de  chaque  Comité  tient  note  des  commissions 
nommées  par  le  Comité  auquel  il  appartient  et  en  donne  avis, 
immédiatement,  au  Secrétaire  général  ». 

«  Toute  Commission  ne  pourra  déposer  un  rapport  que 
lorsque  trois  membres,  au  moins,  auront  pris  part  à  ses  travaux.  » 

Art.  nouveau.  —  L'Assemblée  juge  qu'il  y  a  lieu  de  créer  une 
Commission  de  Comptabilité  et  adopte  la  rédaction  d'un  article 
nouveau,  ainsi  conçu  : 

«  Le  Conseil  délègue,  chaque  année,  une  Commission  de 
quatre  membres,  pris  dans  son  sein,  qui  composent  la  Commis- 
sion de  comptabdité. 

«  Cette  Commission  nomme  son  Président  et  un  Secrétaire-Rap- 
porteur. Elle  doit,  chaque  trimestre,  procéder  à  l'examen  des 
comptes  du  Trésorier  et  déposer  un  rapport  au  Conseil  d'admi- 
nistration. 


SÉANCE    DU    11    AVRIL   1895.  225 

«  A  cet  effet,  le  Trésorier  met  à  sa  disposition  tous  les  livres 
ou  documents  dont  elle  peut  avoir  besoin.  » 

L'art.  30,  dont  le  cinquième  paragraphe  se  trouve  modifié 
comme  suit  : 

«  Elle  propose  en  outre  les  récompenses  ou  subventions  que 
lui  paraissent  mériter  les  auteurs  d'articles  insérés  dans  le 
journal  de  la  Société,  ainsi  que  toutes  les  publications  ou  tra- 
vaux horticoles  qui  paraissent  dignes  d'être  encouragés,  à  la 
condition  qu'ils  soient  d'origine  française.  » 

L'art.  40,  dans  lequel  on  intercale  le  paragraphe  suivant  : 

«  Les  auteurs  d'articles  originaux  admis  à  l'insertion  dans  le 
journal,  ont  droit  à  un  tirage  supplémentaire  gratuit  de  cent 
exemplaires  de  l'article  inséré.  Ils  doivent  en  faire  la  demande 
en  déposant  leurs  manuscrits. 

«  Les  rapports  ou  comptes  rendus  ne  peuvent  jouir  de  celte 
faveur  que  sur  un  avis  spécial  de  la  Commission  de  Rédaction.  » 

L'art.  44,  dont  le  commencement  du  premier  paragraphe  est 
ainsi  modifié  : 

Cl  Toute  demande  de  Commission  ne  peut  être  formulée  que 
par  un  membre  de  la  Société,  et  doit,  pour  être  admise,  etc..  » 

L'art.  46,  sur  les  deuxième  et  sixième  paragraphes  duquel 
portent  quelques  modifications  et  auquel  on  ajoute  deux  para- 
graphes nouveaux.  Par  suite  de  ces  modifications,  le  premier 
paragraphe  est  ainsi  conçu  : 

«  Des  primes  de  l'"^,  2°  ou  3^  classes,  composées  de  1  à  3  jetons 
d'argent  ou  des  rappels  de  ces  primes  peuvent  être  accordées, 
à  chaque  séance,  pour  les  objets  les  plus  méritants  parmi  ceux 
qui  ont  été  présentés. 

a  II  peut  être  attribué  des  primes,  pour  leur  présentation,  même 
aux  personnes  ne  faisant  pas  partie  de  la  Société.  Ces  personnes 
recevront,  sur  leur  demande,  un  diplôme,  mais  elles  ne  pour- 
ront recevoir  les  primes  en  nature.  » 

Au  paragraphe  6  :  «  La  Société  peut  encore  accorder  des 
récompenses  »,  on  ajoute  «  ou  des  subventions  ». 

Nouveaux  paragraphes  : 

«  Des  récompenses  sont  aussi  accordées  à  des  ouvriers  jardi- 
niers pour  longs  et  loyaux  services  accomplis  dans  la  même 

15 


226  PROCÈS-VERBAUX. 

maison.  Il  est  nécessaire  que  le  jardinier  ou  son  patron  fassent 
partie  de  la  Société  depuis  cinq  années  au  moins.  Le  nombre 
d'années  de  services  exigées  pour  l'obtention  d'une  récompense 
ne  doit  pas  être  inférieur  à  vingt,  comptées  seulement  à  partir 
de  l'âge  de  dix-huit  ans. 

«  Tous  les  engrais  qui  feront  l'objet  d'une  demande  de 
récompense  devront  être  accompagnés  d'une  notice  indiquant 
leur  composition  exacte.  Les  insecticides,  mastics  et  autres  corps 
composés  ne  pourront  être  récompensés  qu'après  expérimen- 
tation faite  par  les  soins  des  Comités  compétents.  » 

L'art,  52,  dont  le  3°  paragraphe  :  «  Une  seconde  assemblée 
générale  a  lieu  dans  la  deuxième  quinzaine  de  février...  ^), 
se  trouve  modifié  par  la  substitution  des  mots  d'avril  à  de 
février. 

L'art.  53,  auquel  on  propose  d'ajouter  un  paragraphe  établis- 
sant, pour  les  membres  qui  n'assistent  pas  aux  séances,  le  droit 
de  voter  par  correspondance. 

A  la  suite  d'une  discussion  assez  longue,  cette  proposition 
n'est  pas  adoptée. 

L'art.  57  dont  la  rédaction  actuelle  n'a  pas  encore  été  sou- 
mise à  l'administration  et  dont  la  première  partie  du  cinquième 
paragraphe  «  la  rédaction  du  projet  de  programme  »  se  trouve 
complétée  par^l'addition  de  la  phrase  suivante  :  «  Elle  convoque 
à  cet  effet,  dans  l'une  de  ses  séances,  les  exposants  habituels, 
dont  elle  prend  les  avis  »  : 

L'art.  60,  dont  le  dernier  paragraphe  se  trouve  ainsi  modifié  ; 

«  Les  membres  du  Jury  sont  admis  à  exposer,  mais  ne 
peuvent  être  jurés  de  la  section  dans  laquelle  ils  exposent.  Ils 
ne  peuvent  non  plus,  dans  ce  cas,  être  nommés  Présidents  de 
leur  section  »  ; 

Le  second  paragraphe  est  reporté  à  l'art.  59  ;  il  est  modifié 
comme  suit  : 

«  Le]  Jury  peut  être  divisé  en  sections,  qui  choisissent  alors, 
chacun  dans  leur  sein,  un  Président  et  un  Secrétaire. 

L'art.  62  qui,  désormais,  sera  ainsi  conçu  : 

«  Toutes  les  fonctions  de  la  Société,  sauf  celles  du  Secrétaire- 
Rédacteur   sont  gratuites,  mais,  le   Conseil   peut  affecter  une 


SÉANCE  DU  25  AVRIL  1895.  227 

rétribution  pour  des  travaux  de  rédaction   ou  de  toute  autre 
nature  non  prévus  dans  le  Règlement. 

M.  Albert  Truffaut  propose  la  création  d'un  nouveau  Comité, 
spécial  aux  Orchidées.  Il  développe  et  justifie  sa  proposition  qui 
est  adoptée  par  l'Assemblée  après  une  courte  discussion. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  remarquer  que  les  modifications 
qui  viennent  d'être  votées  entraînent  quelques  changements  de 
rédaction  dans  plusieurs  articles  des  Statuts.  Il  donné  lecture  de 
ces  rectifications,  qui  concernent  les  art.  5,  10  et  20,  lesquelles 
sont  adoptées  à  Tunanimité. 

L'un  de  MM.  les  Secrétaires  annonce  de  nouvelles  présen- 
tations et  la  séance  est  levée  à  cinq  heures. 


SÉANCE    DU    25    AVniL    1895. 
Présidencr  de  m.  Ch«  Joly,  Vice-Présidext  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  3  heures. 

Les  registres  de  présence  ont  reçu  les  signatures  de  155  mem- 
bres titulaires  et  17  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  proclame  l'admission  de  9  nouveaux  membres 
titulaires. 

Il  annonce  la  nomination  de  M.  Bois,  Secrétaire-rédacteur  de 
la  Société,  au  grade  d'officier  de  l'Instruction  publique  et  celles 
de  MM.  Joseph  Rigault  et  J.  Tissot,  au  titre  de  chevaliers  dans 
l'ordre  du  Mérite  agricole.  L'Assemblée  accueille  ces  nouvelles 
par  des  applaudissements  répétés. 

M.  le  Président  exprime  ensuite  de  vifs  regrets  sur  les  pertes 
que  la  Société  vient  d'éprouver  par  les  décès  de  MM.  Gauthier 
(Emile),  jardinier-chef  au  Fleuriste  de  l'Orphelinat  Saint-Phi- 
lippe, à  Fleury-Meudon  (Seine-et-Oise)  ;  Blondeau  (A.),  inten- 
dant général,  membre  de  la  Société  depuis  1881  ;  de  M"'^  Chau- 


±2H  PROCES-VERBAUX. 

don,  6,  boulevard  Raspail,  à  Paris  ;  de  M.  l.emon  qui  faisait 
partie  de  la  Société  depuis  l'année  1845.  M.  Lemon  était  un  an- 
cien horticulteur  dont  la  spécialité  a  été  la  culture  des  Iris  ger- 
manica  et  des  Pivoines  herbacées  de  la  Chine.  Il  a  obtenu  un 
nombre  considérable  de  variétés  nouvelles  qui  constituent  encore 
la  pliipavl  des  h'is  gennanica  et  des  Pivoines  cultivées  aujour- 
d'hui. Il  annonce  enfin  le  décès  de  iM.  Tallué,  jardinier  en  chef 
au  château  de  Franconville  (Seine-et-Oise),  membre  titulaire 
depuis  1879. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  connaître  le  résultat  du  concours 
d'Orchidées  qui  a  eu  lieu  avant  la  séance. 

Le  Jury  était  composé  de  MM.  Chenu,  Président;  Bauer,  Dri- 
ger,  Morin,  Landry.  Ce  dernier  a  été  désigné  comme  rappor- 
teur. 

Les  récompenses  suivantes  ont  été  accordées  : 

Une  grande  médaille  de  vermeil  à  M.  Doin,  amateur; 

Une  médaille  de  vermeil  à  M.  Bert  ; 

Une  grande  médaille  d'argent  à  M.  Bleu  ; 

Une  médaille  d'argent  à  M.  Elie; 

Une  médaille  de  bronze  à  MM.  Lepetit  et  Beraneck. 

Des  remerciements  ont  été  votés  à  M.  Uuval  pour  une  plante 
présentée  hors  concours. 

Il  donne  lecture  d'une  note  de  M.  Deschamps,  du  Ministère  de 
l'Agriculture,  qui  invite  les  membres  de  notre  Société,  lauréats 
ou  membres  du  Jury  du  Concours  général  agricole  de  1895,  à 
Paris,  à  passer  retirer  les  médailles  qui  sont  à  leur  disposition 
au  Ministère  de  l'Agriculture. 

La  correspondance  imprimée  comprend  deux  annonces  d'Ex- 
positionscjui  seront  tenues  :  l'une  à  Mâcon,  du  5  au  8  septembre; 
l'autre  à  Reims,  du  20  au  25  juin  1895. 

Ouvrages  destinés  a  la  biblioteèque  : 

Les  noms  des  plantes,  par  M.  J,  Gérome,  chef  de  l'Ecole  de 
botanique  au  Muséum   d'histoire    naturelle,   brochure   in-8°  : 


SÉANGK  DU  25  AVRTL  1895.  229 

«  lixlrait  du  Bulletin  de  l'association  des  anciens  élèves  de  r École 
d'horticulture  de  Versailles,  1894  ».  Don  de  Fauteur. 

Les  cultures  sur  le  littoral  de  la  Méditerranée,  par  le  D''  Emile 
Sauvaigo,  \  vol.  in-'l8  de  324  pages,  avec  figures,  librairie 
J.-B.  Baillière,  à  Paris.  Don  de  l'auteur. 

Traité  pratique  de  viticulture,  Y>diV  M.  J.  Daurel.  1  vol.  in-8. 
Don  de  l'auteur. 

Histoire phijsique,  naturelle  et  politique  de  Madagascar,  publiée 
par  M.  Alfred  Grandidier. 

—  Vol.  XXXV.  Histoire  naturelle  des  plantes,  par  M.  H.  Bâil- 
lon, t.  V,  Allas  m,  1'  partie,  36'  fascicule. 

—  Vol.  X.  Histoire  naturelle  des  Mammifères,  par  MM.  A. 
Milne-Edwards,  A.  Grandidier  et  H.  Filhol,  t.  V,  Atlas  II,  3^  par- 
tie, 37°  fascicule. 

Flora  Kopalna,  publié  par  l'Académie  de  Gracovie. 

Sprawozdani  Komisyi  Fizyograficznej ,  publié  par  l'Académie 
des  sciences  de  Gracovie. 

Catalogue  des  Orchidées  cultivées  dans  les  collections  euro- 
péennes, suivi  d'une  liste  de  leurs  principaux  synonymes,  publié 
par  le  Glub  orchidophile  néerlandais.  Exemplaire  précieux  par 
les  additions  et  indications  de  parents  d'hybrides  que  M.  P.  Du- 
chartre,  notre  regretté  Secrétaire-Rédacteur  y  a  faites.  Cet 
ouvrage  est  offert  à  la  Société  par  M.  Henri  Duchartre. 

L Instituteur  et  le  progrès  agricole  en  France,  par  M.  J.  Guenin, 
7^  édition  polycopiée,  Beaucourt  (Territoire  de  Belfort). 

H  a  été  déposé  sur  le  bureau  le  document  suivant  : 
Rapport  sur  une  tubulure  deM.  Mouillet.  présentée  au  Gomité 
des  industries  horticoles.  M.  Besnard,  rapporteur. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

1°  Par  MM.  Vilmorin  et  G'®,  4,  quai  de  la  Mégisserie,  Paris  : 
38  Cinéraires  hybrides  naines,  à  grandes  fleurs,  variées,  et  24  Ci- 
néraires hybrides  doubles,  variées.  Pour  ces  deux  présentations 
qui  dénotent  une  amélioration  constante  dans  le  sens  de  la 
forme  et  des  dimensions  des  fleurs  et  l'obtention  de  coloris  nou- 


230  PROCÈS-VERBAUX. 

veaux,  le  Comité  defloricuUure  propose  d'accorder  deux  primes 
de  première  classe, 

2°  Par  M.  Lambert,  chef  de  culture  potagère  à  l'hospice  de 
Bicêtre  (Seine),  13  variétés  de  Laitue  brune  d'hiver,  Gotte  dorée 
et  Georges  à  graine  blanche.  Ces  Laitues  ont  été  semées  fin  jan- 
vier, sur  couche  chaude,  puis  repiquées  à  froid,  sous  châssis  et 
mises  en  place  du  \l\  au  20  mars.  Avant  de  planter  les  Laitues 
Georges,  M.  Lambert  avait  semé  des  Radis  roses  hâtifs  à  châssis; 
quinze  jours  après  la  plantation,  il  a  contreplanté  des  Choux- 
fleurs  demi-durs  de  Paris  qui  sont  aujourd'hui  très  beaux  et  qui 
constitueront  une  troisième  récolte  sur  une  même  couche.  Les 
Laitues  brune  d'hiver  et  Gotte  sont  contreplantées  de  Romaines 
grise  et  blonde.  Une  prime  de  troisième  classe  est  proposée  pour 
cette  présentation. 

3®  Par  M.  Birot  (H.),  cultivateur  grainier,  17,  rue  de  Yiarmes, 
Paris^  trois  variétés  de  Radis  à  châssis  :  R.  demi-long  rouge  vif, 
à  bout  blatîc,  à  courte  feuille,  R.  demi-long  rouge  vif,  à  courte 
feuille  et/?,  rond  écarlate  à  bout  blanc,  à  courte  feuille ,  yiour  les- 
quels on  propose  de  voter  des  remerciements. 

4°  Par  M.  Chemin  (G.),  maraîcher  à  Gentilly  (Seine),  une 
botte  de  Carottes  courtes  à  châssis, semées  sur  couche  dans  la  pre- 
mière semaine  de  janvier;  une  botte  de  Navets  demi-longs  blancs, 
semés  sur  couche  le  10  mars  dernier  et  qui,  par  conséquent,  ont 
mis  six  semainespour  acquérir  leur  développement,  présentation 
pour  laquelle  une  prime  de  2^  classe  est  demandée. 

5"  Par  M.  Gorion  Toussaint,  amateur,  à  Epinay  (Seine),  une 
belle  botte  d'Asperges.  Le  présentateur  fait  remarquer  que  la 
variété  sur  laquelle  il  appelle  l'attention  est  très  lente  à  s'épa- 
nouir, ce  qui  lui  permet  de  la  montrer  forte  en  couleur  et  régu- 
lière comme  grosseur  de  tète.  Le  Comité  de  culture  potagère 
propose  d'attribuer  une  prime  de  2^  classe  à  cette  présentation; 
6°  Par  M.  Baltet  (Ch.),  horticulteur  à  Troyes,  une  Ampélidée 
[Vitis  ou  Ampelocissus),  indéterminée,  à  feuilles  persistantes, 
charnues,  digitées,  importée  directement  du  Tonkin  et  pour 
laquelle  le  Comité  d'arboriculture  forestière  et  d'ornement  de- 
mande qu'il  soit  accordé  une  prime  de  2^  classe. 

1"  ParM^^  Motte,  fabricante  de  pompes,  23,  rue  Vicq-d'Azir,  à 


NOMINATIONS.  231 

Paris,  un  modèle  de  raccord  à  bascules  pour  tuyaux  d'arrosage. 
Le  Comité  des  Industries  horticoles  a  nommé  une  Commission 
composée  de  MM.  Besnard,  Debray,  Grenlhe  et  Lavoivre,  qui 
examinera  ce  raccord  et  donnera  son  appréciation. 

M.  le  Président  met  aux  voix  les  propositions  des  Comités  rela- 
tives aux  présentations  faites  dans  cette  séance.  Elles  sont 
adoptées  à  Tunanimité. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présentations 
et  la  séance  est  levée  à  3  h.  45. 


NOMINATIONS 


SÉANCE  DU  11  AVRIL  1895. 

MM. 

i.  Bellard  (Alfred),  constructeur  de   serres,  89,  boulevard  Diderot, 
à  Paris,  présenté  par  MM.  E.  Bergman  et  M.  de  Vilmorin. 

2.  Gangnon    (Ernest),    jardinier  chez   M.   Raphaël   Collin,   rue   des 

Châtaigniers,  à  Fontenay-aux-Roses  (Seine),  présenté  par 
M.  Billiard  (Alexandre). 

3.  Gauthier,  jardinier  en  chef  des  Parcs  et  Pépinières  de  Trianon,  à 

Versailles  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  E.  Mussat  et 
Bellair. 

4.  HoRNY  (Emile),  chez  M.  Grostête,  avenue   Faidberbe,   7,  à  Bois- 

Colombes  (Seine),  présenté  par  M.  Martinet. 

5.  Pelle  (Eugène),  entrepreneur  de  couvertures,  gaz  et  eaux,  15,  rue 

Saint-Simon,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Detang  (E.)  et  Potier. 

6.  Teil  du  Havelt  (baron  du).  Président  de  la  Société  d'Horticulture 

de  Màcon  (Saône-et-Loire),  14,  rue  de  Berri,  à  Paris,  et  au 
château  de  Perthuis  de  Charnay,  par  Màcon  (Saône-et-Loire), 
présenté  par  MM.  le  Comte  de  Dorf.au,  Chouvet  (E.)  et  Cha- 
tenay  (Â.). 

7.  Vesseron    (Emile),  jardinier-chef    au    château    d'Offémont,    par 

Tracy-le-Mont  (Oise),  présenté  par  MM.  A.  Ducerf  et  J.  Ba- 
taille. 

dames  patronnesses. 

1.  Scheurer  (Oscar),  à  Bitschwiller  Thann  (Alsace),  présentée  par 

M"'«  Pillais  (Renée)  et  M.  Chatenay  (Abel). 

2.  Raffalwigk  (Arthur),  23,  avenue  Hoche,  à  Paris,  présentée  par 

MM.  Léon  Say  et  H.-L.  de  Vilmorin. 


232  RAPPORTS. 

SÉANCE  DU  2o  AVRIL  1895. 

MM. 

1.  DuLONG-ÏRESsE    (Heiiri),  à  Athis-Mons  (Selaie-et-Oise),   présenté 

par  MM.  Huard  et  Chatenay  (Abel). 

2.  FizEL,  33,  rue  de  1" Abbé-Grégoire,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Opoix 

et  Robillard. 

3.  Lefèvre,  fabricant  d'étiquettes,  rue  de  Meudon,  22,  aux  Mouli- 

neaux  (Seine),  présenté  par,  MM.  Delaville  (Léon)  et  Hariot. 

4.  Marché  (Antoine),  avenue  de  Paris,  27,  à  Ghâtillon-sous-Bagneux 

(Seine),  présenté  par  MM,  Opoix  et  Simon  aîné. 

5.  Mercier  (Albert),  articles  pour   Parcs   et   Jardins,   16,    quai  du 

Louvre,  à  Paris,  présenté  par  M,  Lotte. 

6.  Nadeaud  (M°^«  V^'*^),  5,  rue   de  Paradis,   à   Paris,   présentée   par 

M.  Gh.  Joly. 

7.  Poulailler,  représentant    de   la   maison   Rrochard,   61   bis,   rue 

Planchât,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Ghargueraud  et  Opoix. 

8.  Soyer  (Didier),  jardinier-chef  du  fleuriste,  chez  M.  Auban-Moët,  à 

Épernay  (Marne),  présenté  par  MM.  Ghartier  et  Jamin  (F.). 

9.  Thornton  (Léon),  général  en  retraite,  à  Gourmalou-Pornic  (Loire- 

Inférieure),  présenté  par  M.  Bourgette  et  H,  Lévêque  de  Vil- 
morin. 

-♦— 

RAPPORTS 


Commission   du  Prix  Joubert  de  l'Hiberderie  (1). 
M.   VerloT;  rapporteur. 

La  Commission  du  prix  Joubert  de  l'Hiberderie  s'est  réunie  le 
jeudi  15  mars.  Etaient  présents  :  MM.  Jamin,  Keteleêr,  Verlot  et 
de  Vilmorin.  M.  Mussat,  souffrant,  s'était  excusé  par  lettre. 

La  réunion  avait  pour  but  l'examen  des  ouvrages  envoyés  par 
divers  auteurs  pour  concourir  au  prix  qui  peut  être  décerné 
chaque  année  aux  termes  du  testament  de  M.  Joubert. 

Cinq  ouvrages  étaient  déposés  sur  le  bureau  : 

1°  Deux  volumes  du  Dictionnaire  pratique  dliorticulture  et  de 
jardinage,  de  G.  Nicholson,  traduit  et  adapté  à  notre  pays,  par 
M.  S.  Mottet. 

2*^  Le  petit  guide  pratique  du  jardinage,  du  même  auteur. 

(l)  Déposé  le  il  avril  1895. 


PRIX    JOUBERT    DE    l'uIBERDERIE.  233 

3°  Un  ouvrage, intitulé  yarf??//5  et  parcs  publics,  par  M.  Deny, 
architecte  paysagiste. 

A*"  Un  manuscrit  de  lecture  horticole  devant  servir  à  un  cours 
d'horticulture  à  l'École  primaire,  par  M.  Nicolas,  instituteur  à 
Brou  (Seine-et-Marne).  Cet  ouvrage  est  complété  par  un  recueil 
de  couvertures  pour  cahiers  scolaires,  illustré  au  moyen  de 
chromo-lithographies  de  légumes  et  de  fleurs. 

5°  Enfin,  un  manuscrit  de  M.  Gilbert  ayant  pour  titre  :  VHor- 
liculture  dans  ses  origines  sacrées  et  profanes. 

Après  avoir  procédé  à  l'examen  préliminaire  de  ces  ouvrages, 
la  Commission  a  été  d'avis  que  les  numéros  3  et  5  ne  traitant  pas 
directement  des  branches  de  Thorliculture  formellement  pré- 
vues par  les  termes  du  testament,  devaient  être  écartés  du  Con- 
cours au  prix  annuel,  la  Société  restant  libre  de  leur  attribuer,  si 
elle  le  jugeait  à  propos,  quelques  récompenses  à  titre  d'encou- 
ragement. 

Les  documents  déposés  par  M.  Nicolas,  instituteur,  rentrent 
mieux  dans  le  programme.  Ils  constituent  un  traité  élémentaire 
d'horticulture  à  l'usage  des  écoles  primaires,  mais  il  semble  à  la 
Commission  qu'en  présence  du  grand  nombre  d'ouvrages  simi- 
laires qui  existent  et  de  la  difficulté  extrême  de  reproduire  dans 
une  édition  imprimée  les  nombreuses  figures  coloriées  qui  font 
le  principal  mérite  du  travail  soumis  à  la  Commission,  et  en  pré- 
sence de  ce  fait  que  les  couvertures  de  cahier  proposées  ne 
pourraient  guère  être  publiées  —  une  grande  librairie  scolaire 
ayant  déjà  inauguré  ce  genre  de  publication  —  il  ne  paraît  pas  y 
avoir  lieu  de  rendre  obligatoire  par  l'attribution  d'un  prix  la 
publication  de  M.  Nicolas. 

Restent  les  deux  ouvrages  de  M.  Mottet.  En  ce  qui  concerne  le 
grand  dictionnaire  d'horticulture,  la  Commission  est  d'avis  qu'il 
rentre  absolument  et  mieux  qu'aucun  autre  ouvrage  soumis 
jusqu'ici  à  son  approbation  dans  les  conditions  du  concours; 
mais,  étant  donné  que  l'ouvrage  doit  se  composer  de  quatre 
volumes  sur  lesquels  deux  seulement  ont  paru  jusqu'ici,  la  Com- 
mission estime  qu'il  serait  encore  prématuré  d'accorder  cette 
année  le  prix  à  cet  ouvrage  qui  est  manifestement  destiné  à  le 
recevoir  un  jour. 


234  RAPPORTS. 

En  ce  qui  conceme  le  traité  du  même  auteur,  la  Commission 
est  d'avis  qu'il  remplit  bien  exactement  les  intentions  du  testa- 
teur, mais  qu'à  cause  de  ses  dimensions  restreintes  et  de  sa 
forme  très  condensée,  il  ne  traite  pas  des  différentes  matières 
embrassées  d'une  façon  complète  ni  suffisamment  approfondies 
pour  mériter  une  récompense  aussi  importante  que  le  serait  le 
prix  Joubert  dans  sa  totalité. 

En  résumé,  la  Commission  estime  qu'il  y  a  lieu  d'attribuer  une 
somme  de  500  francs  à  l'auteur  de  l'ouvrage  n»  2,  et  propose  en 
outre  de  donner  à  titre  d'encouragement  :  une  somme  de 
300  francs  à  l'auteur  du  manuscrit  n"  4,  et  enfin  une  grande 
médaille  d'or  à  celui  du  mémoire  n«  5. 


Sur  l'ouvrage  de  M.  Léon  Duval  «  Les  Azalées  », 
par  M.  Debille  (1  ). 

L'ouvrage  que  M.  Léon  Duval  vient  d'écrire  —  Les  Azalées  — 
et  que  nous  avons  été  chargé  d'examiner,  est  aussi  complet  et 
aussi  bien  traité  que  possible. 

L'auteur  fait  d'abord  l'historique  et  donne  une  notice  bota- 
nique sur  les  différentes  espèces:  Azalées  rustiques  de  Gand, 
Azalea  mollis,  Azalées  de  l'Inde,  mais  c'est  surtout  de  cette  der- 
nière, si  en  vogue  aujourd'hui,  qui  demande  une  culture  parti- 
culière comme  plante  de  serre,  dont  il  s'occupe  le  plus. 

M.  Duval,  dans  les  premiers  chapitres  de  son  livre,  traite  des 
principaux  procédés  de  multiplication,  du  bouturage,  de  la 
greffe;  il  indique  :  les  variétés  les  plus  propres  à  former  des  su- 
jets; le  traitement  des  boutures  et  des  greffes  après  leur  reprise  ; 
les  soins  à  donner  à  ces  premières  opérations.  Rien  n'est 
omis. 

Il  aborde  ensuite  la  culture  proprement  dite  :  l'outillage,  les 
serres  convenables  à  cette  culture  sont  bien  étudiés.  Il  compare 

(i)  Déposé  le  28  mars  1895. 


SCR   l'ouvrage   de    m.    DLVAL    «    LES   AZALÉES    ».  235 

les  différentes  constructions  employées  en  France  et  en  Belgique. 
Les  serres  qu'il  a  fait  construire  et  auxquelles  il  donne  le  nom 
de  serres  modèles  Duval  sont  assurément  ce  qu'il  y  a  de  plus 
pratique  et  de  meilleur.  Quelques  figures  intercalées  dans  le 
texte  en  donnent  une  idée.  — De  la  plantation,  des  soins  adon- 
ner aux  plantes  pendant  l'été. 

Un  chapitre  est  consacré  au  forçage  ;  ici  je  ferai  une  réserve  : 
est-il  bien  nécessaire  d'avoir  une  température  aussi  élevée  pour 
obtenir  de  bons  résultats?  Il  donne  une  liste  des  variétés  hâtives 
et  demi  hâtives,  c'est-à-dire  celles  qui  se  prêtent  le  mieux  au 
forçage. 

L'auteur  entretient  ensuite  le  lecteur  de  la  fécondation,  de  la 
manière  de  l'opérer  et  du  semis  dans  le  but  d'obtenir  des  va- 
riétés nouvelles. 

Il  donne  des  observations  sur  les  variations  des  Azalées,  dimor- 
phisme  ou  accidents,  duplicature,  et  une  liste  des  plus  jolies 
variétés  de  cette  belle  plante. 

Il  s'occupe  aussi  des  expéditions,  du  mode  d'emballage,  de  la 
préparation  des  plantes  pour  les  expositions,  des  insectes  et 
maladies,  des  moyens  de  les  combattre  ;  des  terres  qui  convien- 
nent le  mieux  aux  Azalées,  des  engrais  dont,  avec  raison,  il  n'est 
pas  partisan  et  qu'il  recommande  de  n'employer  qu'avec  pru- 
dence ;  de  l'eau  propre  aux  arrosages. 

Le  tout  est  traité  de  main  de  maître. 

Les  derniers  chapitres  sont  consacrés  aux  autres  espèces  : 
Azalées  rustiques  de  Gand,  Azalea  mollis,  Azalea  amœna;  la 
multiplication,  la  culture  et  le  forçage  de  ces  dernières  espèces  ; 

Ce  livre  est  l'œuvre  d'un  praticien,  d'un  cultivateur  émérite  ; 
il  rendra  de  réels  services  aux  amateurs  et  aux  jardiniers  peu 
initiés  à  cette  culture. 

Nous  concluons  en  adressant  nos  félicitations  h  M.  LéonDuval 
et  en  demandant  l'insertion  du  présent  rapport  dans  le  Journal 
de  la  Société  et  son  renvoi  à  la  Commission  des  récompenses. 


236  rapports. 

Sur  un  perfectionnement  apporté  au  Pulvérisateur  Besnard 
POUR  combattre  l'anthracnose  par  l'acide  sulfurique  (1). 

M.  Lebceuf  (H.),  rapporteur. 

Depuis  quelques  années  des  expériences  comparatives  et  pré- 
cises sont  faites  pour  traiter  l'anthracnose;  les  liquides  employés 
ont  été  :  1°  le  sulfate  de  fer  ;  2°  l'acide  sulfurique  additionné  de 
sulfate  de  fer,  et  enfin  l'acide  sulfurique  employé  seul  à  différentes 
doses. 

Les  expériences  faites  sur  des  Vignes  situées,  soit  en  France, 
soit  en  Algérie,  ont  toutes  donné  des  conclusions  en  faveur  de 
l'acide  sulfurique  à  la  dose  de  6  litres  d'acide  (acide  sulfurique 
du  commerce  à  66^  Baume)  par  100  litres  d'eau. 

Une  difficulté  s'est  alors  présentée  pour  l'emploi  de  cet  acide 
dans  les  pulvérisateurs.  Presque  tous  ces  appareils  sont  construits 
en  cuivre  rouge  et  par  conséquent  ne  pouvaient  convenir  à  ce 
traitement.  On  a  bien  essayé  de  construire  des  appareils  avec 
hotte  en  verre,  mais  c'est  trop  fragile  et  surtout  dangereux,  à 
cause  du  liquide  corrosif,  si  l'appareil,  par  un  choc,  venait  à  se 
briser. 

MM.  Besnard  père,  fils  et  gendres,  28,  rue  Geoffroy-Lasnier, 
à  Paris,  ont  eu  l'idée  de  se  servir  de  leur  pulvérisateur  en  cuivre 
rouge  ordinaire,  mais  en  lui  faisant  subir  une  certaine  prépara- 
tion pour  le  rendre  inattaquable  à  l'acide.  Toutes  les  parties  en 
cuivre,  en  contact  avec  le  liquide,  sont  trempées  dans  un  bain  de 
plomb  où  elles  se  recouvrent  d'une  couche  de  ce  métal.  Pour 
plus  de  sécurité,  et  aussi  pour  éviter  l'attaque  des  soudures 
dans  l'intérieur  de  l'appareil,  on  le  remplit  complètement,  à 
chaud,  d'un  vernis  spécial  anti-acide  à  base  de  goudron.  On  vide 
ensuite  le  récipient  en  laissant  égoulter  le  vernis  dans  une 
étuve.  Lorsqu'on  retire  l'appareil  de  Tétuve,  le  vernis  se  fixe  par 
l'action  de  l'air  et  devient  très  adhérent  au  plombage  et  forme 
ainsi  une  double  protection  contre  l'acide. 

Le  %S  février  dernier,  MM.  Besnard  père,  lils  et  gendres,  nous 

(1)  Déposé  le  28  mars  1895. 


TRAVAUX    DL     COMITÉ    DE   FLORICULTURE    EN    1894.  237 

présentaient  leur  pulvérisateur  inattaquable  à  l'acide  sulfurique 
dilué  et  demandaient  au  Comité  des  Industries  horticoles  de 
bien  vouloir  nommer  une  Commission  pour  juger  ce  nouveau 
perfectionnement. 

Cette  Commission, composée  de  MM.  Bourette, président,  Blan- 
quier,  Garnot,  Gennari  et  Henry  Lebœuf,  rapporteur,  se  réunit 
dès  le  lendemain  chez  ce  dernier  pour  commencer  ses  travaux. 

Après  avoir  fait,  dans  un  récipient  en  bois,  un  mélange  de 
14  litres  d'eau  pour  I  litre  d'acide  sulfurique  à  66°  Baume,  nous 
avons  rempli  l'appareil  et  mis  en  pression.  Ayant  pulvérisé  tout 
le  liquide,  nous  avons  ouvert  le  récipient  et  n'avons  rien  trouvé 
d'anormal  dans  l'intérieur.  Mais  comme  le  liquide  corrosif  n'était 
resté  qu'un  quart  d'heure  dans  l'intérieur  du  récipient,  nous 
avons  voulu  pousser  l'expérience  à  l'extrême.  Ayant  rechargé 
l'appareil  avec  la  même  quantité  de  liquide,  nous  l'avons  remis 
en  pression  et  tous  les  jours,  jusqu'au  25  mars,  jour  où  la  Com- 
mission s'est  de  nouveau  réunie,  l'appareil  a  été  maintenu  en 
pression. 

Après  avoir  rompu  les  scellé?,  nous  avons  tous  constaté  que 
le  plombage  intérieur  ainsi  que  l'enduit  spécial  n'étaient  aucu- 
nement détériorés  et  que  l'appareil  avait  résisté  à  une  pression 
variant  de  1  atmosphère  à  \  atmosphère  1/2  pendant  24  jours 
consécutifs.  Devant  ce  beau  résultat  très  concluant,  la  Commis- 
sion a  été  unanime  à  demander  l'insertion  du  présent 
rapport  au  Journal  de  la  Société  et  son  renvoi  à  la  Commission 
des  Récompenses.' 


Compte  rendu  des  Travaux  du  CoMrrÉ  de  Floriculture 

PENDANT    l'année    1894, 

par  M.  L.  Cappe,  Secrétaire  de  ce  Comité  (I). 

En  jetant  un  coup  d'œil  sur  l'ensemble  des  travaux  du 
Comité  de  Floriculture  pendant  l'année  1894,  il  est  facile  de  se 
rendre  compte  que  le  temps  y  a  été  bien  employé,  et  notre 

(1)  Déposé  le  28  mars  189o. 


238  RAPPORTS. 

Société  peut  constater  une  fois  de  plus  la  prospérité  de  ce  comité 
par  le  nombre  toujours  croissant  des  présentations  et  la  quan- 
tité de  plantes  nouvelles  de  plus  en  plus  nombreuses,  qui  sont 
soumises  à  son  jugement. 

Nous  n'avons  pas  l'intention  d'examiner  séparément  chacune 
des  familles  de  plantes  qui  ont  donné  lieu  à  des  présentations  ; 
mais  nous  croyons  cependant  devoir  faire  une  exception,  et 
classer  à  part  les  Orchidées  dont  la  culture  a  pris  un  tel  déve- 
loppement, que  l'on  trouverait  à  peine  une  séance  dans  Tannée 
où  elles  n'aient  été  représentées  au  Comité.  Nous  pourrions 
même  dire  que  les  présentations  d'Orchidées  ont  été  plus  nom- 
breuses que  toutes  les  autres  plantes  réunies  :  c'est  ce  qui  nous 
a  décidé,  toute  question  de  préférence  mise  à  part,  à  com- 
mencer notre  revue  par  les  Orchidées. 

Les  Orchidées  nouvelles  de  semis. 

C'est  par  les  semis  d'Orchidées  que  nous  débuterons,  en 
constatant  avec  satisfaction  que  si  nos  compatriotes  ont  été 
longs  à  se  mettre  à  semer,  ils  ont  bien  rattrapé  le  temps  perdu: 
bon  nombre  des  semis  présentés  cette  année  sont  en  effet  dignes 
de  rivaliser  avec  les  plus  beaux  produits  des  semeurs  étrangers. 

En  suivant  les  apports  par  ordre  de  date,  nous  signale- 
rons ceux  de  M.  Opoix,  jardinier-chef  au  Luxembourg,  qui  s'est 
fait  une  réputation  comme  semeur  de  Cypripedium,  et  qui  sou- 
tient hautement  cette  réputation  avec  le  C.  Dauthieri  violacea 
purpurea^  aux  riches  teintes  pourpre-violacé  ;  puis  avec  le 
magnifique  C.  Théodore  BuUier,  aux  fleurs  énormes  dans  les- 
quelles on  reconnaît  bien  l'influence  des  C.  tonsum  et  villosum. 

Le  joli  G,  Mademoiselle  Nancy  Descombes  =  C.  Argus  Y. 
C.  niveum  et  le  C.  Mademoiselle  Josée  Descombes  =  C.  œnan- 
thum  X  C.  Argus. 

Viennent  ensuite  les  Cypripedium  Julien  Coffigniez  =  C.  ver- 
nîxium  X  ^'  Laivrenceanum  ;  C.  Paul  Descombes  =  C.  Dauthieri 
X  Laivrenceanum  \  et  C.  Veitchi  X  C.  Dauthieri  ; 

Du  même  semeur  sont  venus  :1e  C.  Souvenir  de  Jules  Dupré 
=  C.  Harrisianum^  C.  Spiceriatium,  bien  supérieur  à  tout  ce 


TRAVAUX   DU   COMITÉ    DE   FLORICULTURE    EN    1894.  239 

qu'on  a  obtenu  dans  le  même  genre  ;  puis  le  G.  Madame  Elysée 
Descombes  =  C.  villosum  X  C-  Spicerianum^  qui  laisse  bien  loin 
derrière  lui  tous  les  C.  Lathamianum  et  autres,  obtenus  des 
mêmes  parents. 

Notre  habile  semeur  M.  Alfred  Bleu,  est  assez  connu  pour  que 
l'on  attende  de  lui  des  surprises  ;  chacun  sait  le  soin  tout  parti- 
culier qu'il  met  dans  le  choix  des  plantes  qui  devront  donner 
naissance  à  de  nouveaux  hybrides;  cette  année,  M.  Bleu  nous  a 
fait  admirer  : 

Le  Cyp7'ipedium  Iris,  hybride  de  C.  javanico- super  bien  s  X 
C,  ciliolare,  hybride  de  premier  ordre,  à  grande  fleur  d'un 
coloris  brillant  ; 

Le  C.  amethystinum  =  C.  barbalo-Veitchiy^  C.  Hookerœ  ; 
puis  les  Cypripedium  villoso  X  callosum  ;  Lawrenceano  X  Cwr- 
tisii;  Lawrenceano  X  superbiens;  et  le  C.  superbiens  X  ciliolare  ; 
Au  sujet  de  ce  dernier,  il  est  bon  de  faire  remarquer  que  le 
Cypripedium  Curtisii,  introduit  et  mis  au  commerce  il  y  a 
quelques  années  comme  espèce  nouvelle,  est  absolument  sem- 
blable au  résultat  de  ce  croisement.  M.  Bleu,  observateur  émé- 
rite,  avait  des  doutes  sur  la  véritable  origine  de  cette  nouvelle 
introduction  :  pour  être  fixé  à  ce  sujet,  il  résolut  de  croiser  entre 
elles  les  deux  espèces  les  plus  voisines  :  les  C.  superbiens  et 
C.  ciliolare;  le  résultat  lui  a  montré  que  ses  doutes  étaient 
fondés,  et  nous  avons  maintenant  la  preuve  que  le  C.  Curtisii 
n'est  autre  qu'un  hybride  naturel  et  non  une  espèce  ;  le  Comité 
a  félicité  M.  Bleu  d'avoir  fait  la  lumière  sur  ce  point. 

M.  Meunier,  jardinier  de  M.  Perrenoud,  le  regretté  amateur 
parisien,  nous  a  montré  le  Zygopetalum  Perrenoudi,  bel  hybride, 
intermédiaire  entre  les  Zy^o/9efa/w??i  intermedium  et  Z.  Gauthieri. 
M.  Jacob,  jardinier-chef  au  domaine  d'Armainvilliers  que 
dirige  notre  habile  collègue  M.  Isidore  Leroy,  est  en  train  de 
conquérir  une  des  premières  places  parmi  les  semeurs  d'Orchi- 
dées :  déjà  oblenteur  de  VOdontoglossmn  Leroyanum,  le  premier 
hybride  à' Odontoglossum  obtenu  dans  les  cultures  européennes, 
il  nous  a  montré  cette  année  le  Cymbidium  armainvilliense,  hybride 
d'une  grande  valeur  entre  les  Cymbidium  Lowianuni  et  ebur- 
neum  ;  la  hampe  florale  de  cet  hybride  est  légèrement  inclinée, 


:2iO  RAPPORTS. 

tandis  que  celles  des  parents  sont,  l'une  retombante  et  l'autre  éri- 
gée ;  ses  fleurs  sont  grandes,  d'un  jaune  prononcé.  Dans  une  autre 
séance,  M.  Jacob  nous  a  fait  admirer  un  bel  hybride  entre  Càt- 
tleya  Mendeli  et  Lœlia  furpurata^  lequel,  à  première  vue,  paraît 
avoir  la  végétation  et  le  port  de  Ladia  purpurata,  tandis  que  les 
fleurs  ressemblent  sensiblement  à  celles  du  Cattley a  Mendeli. 

M.  Maron,  jardinier-chef  chez  M.  Darblay,  au  château  de 
Saint-Germain-les-Gorbeil,  a  montré  un  hybride  entre  Catlleya 
Loddigesii  et  Lœlia  marginafa  qu'il  a  nommé  Lcclïo- Cattley  a 
corbeilensis ;  c'est  une  plante  naine,  très  intéressante,  qui  semble 
bien  florifère. 

M.  Georges  Mantin,  à  Olivet  (Loiret),  qui  est  déjà  connu 
comme  amateur  enthousiaste  d'Orchidées,  prend  aussi  un  bon 
rang  comme  semeur  ;  cette  année,  le  Comité  a  eu  à  juger  les 
hybrides  dont  les  noms  suivent  qui  ont  été  obtenus  par  lui  : 

Cypinpedium  Bœgnerianurii=  C.  insigne  Y^C,  Williamsii, 
très  joli , 

C.  Picardianum^^C.  Pageann7n  X  C.  Spicerianum  magni- 
fie um  ; 

C.  Memoria  Mousseti=z  C.  super  biens  X  C.  callosnm; 

C.  conco  X  Laivre  inversum  =  C.  Lawrenceanum  X  C.  concolor 
tonkinense  ; 

C.  Margaritœ  ^=  C.  Crossianum  X  C.  barbatum  Warneri; 

C.  acis  inversuni  =  C.  insigne  X  C.  Lawrenceanum  ; 

Mais  le  plus  méritant  des  hybrides  de  M.  Mantin  est,  sans  con- 
tredit, son  Cattley  a  Mantini  ;  c'est  un  des  plus  beaux  semis  d'Or- 
chidées obtenus  dans  l'année,  résultat  du  croisement  du  Cattleya 
Bowringiana  par  le  Cattleya  Dowlana  aurea. 

Indépendamment  des  hybrides  nouveaux  énumérés  ci-dessus 
le  Comité  a  eu  à  juger  quelques  autres  semis  obtenus  par  plu- 
sieurs de  nos  collègues,  mais  qui  se  trouvaient  déjà  dans  le  com- 
merce, ayant  été  nommés  et  décrits  précédemment  ;  cco  derniers 
n'ont  pas  cru  devoir  donner  des  noms  nouveaux  à  leurs  semis, 
afin  d'éviter  la  confusion  qui  ne  peut  manquer  de  se  produire 
quand  une  même  plante  porte  plusieurs  noms  ;  ces  hybrides 
n'en  sont  pas  moins  méritants,  et  leurs  oblenleurs  n'ont  eu  que  le 
tort  de  ne  pas  arriver  premiers. 


TRAVAUX   DU    COMITl':    DE    FLORICULÏURE   EN    i894.  241 

Parmi  ceux-ci,  le  Comité  a  hautement  apprécié  le  Cyprt- 
pedium  Youngianum  de  M.  Page,  jardinier-chef  de  M.  Robert 
Lebaudy,  à  Bougival.  C'est  un  bel  hybride  à  lige  pluriflore,  à 
grandes  fleurs,  dans  le  genre  du  C.  Morganœ ;  il  est  issu  des 
C .  superbiens  X  C  LvvigaUim. 

MM.  E.  Cappe  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet,  nous  ont  égale- 
ment montré  quelques  beaux  semis  parmi  lesquels  : 

Le  Cyprïpedium  In  grandis  =z  C.  Lawrencennum  X  C.  Argus; 

C.  Lepanvm  superbum  ===  C .  insigne  ChaniiniyC,  C.  Spicerianum 
roseum. 

Orchidées  nouvelles  d'introduction. 

Les  introductions  d'Orchidées  ont  été  relativement  peu  nom- 
breuses, nos  compatriotes  s'occupant  peu  d'introduire  direc- 
tement des  plantes  ;  nous  devons  cependant  signaler  quelques 
Orchidées  d'une  certaine  valeur  : 

C'est  d'abord  le  Dendrobium  Regnieri,  aux  fleurs  jaunes, 
introduit  du  Cambodge  par  M.  Régnier,  horticulteur  à  Fontenay- 
sous-Bois  ;  puis  le  Cypripediuni  insigne  citrinum  ,  reçu  par 
M.  Landry,  horticulteur  à  Paris,  dans  une  importation  de 
C.  insigne  montanum  ;  c'est  une  bien  jolie  forme,  aux  fleurs 
grandes,  d'un  coloris  pâle,  au  sépale  dorsal  très  grand,  large- 
ment marginé  de  blanc;  ce  Cypripediuni  est  bien  voisin  du 
C.  insigne  Dallemagneanum,  également  trouvé  par  M.  Landry 
dans  la  même  importation. 

Le  Cypripedium  Charlesioortlii^  qui  a  fait  sensation  dès  son 
apparition  en  Angleterre,  a  pu  être  apprécié  à  la  Société  par  la 
présentation  qu'en  ont  faite  AL\L  Cappe. 

M.  Chauré  présentait  également  cette  nouveauté  à  la  même 
séance,  au  nom  de  la  maison  Loir,  de  Clapton,  ainsi  que 
M.  L.  Duval,  horticulteur  à  Versailles,  qui  présentait  en  outre  le 
curieux  Cypripedium  T.  B.  Hayivood,  hybride  de  Veitch  en  Ire 
les  C.  Druryi  et  C.  Veitchi. 

M.  J.  Sallier,  horticulteur  à  Neuilly-sur-Seine,  nous  a  fait 
admirer,  au  nom  de  M.  Louis  Fournier,  le  grand  amateur  mar- 
seillais, le  joli  Angrœcum  Fournieri^  introduit  de  Madagascar  et 
fleurissant  pour  la  première  fois  en  Europe  ;  c'est  une  gracieuse 


2-42  RAPPORTS. 

forme  d''Angrxcum  aux  grappes  longues,  retombantes,  aux 
fleurs  petites,  dans  le  genre  de  ÏAngrœcum  Sanderianum.  Le 
spécimen  présenté  était  d'une  bonne  vigueur  et  la  floraison  fait 
honneur  aux  cultures  de  M.  Fournier. 

Plantes  nouvelles  diverses. 

Parmi  les  plantes  nouvelles  méritantes,  nous  avons  relevé  les 
suivantes: 

C'est  d'abord  un  joli  Imatophyllum^  présenté  par  M.  Landry  et 
nommé  Madame  Louis  Landry. 

Le  clou  des  présentations  de  l'année  est  sans  contredit  la  série 
des  Vriesea  hybrides  de  M.  Léon  Duval.  Cet  habile  horticulteur, 
persuadé  que  le  beau  trouve  toujours  un  bon  accueil  auprès  des 
vrais  amateurs,  n'a  pas  hésité  à  entreprendre  l'hybridation  des 
Vriesea  à  un  moment  où  les  Broméliacées  semblaient  être  aban- 
données partout,  par  suite  des  caprices  de  la  mode.  Nous  devons 
des  félicitations  toutes  spéciales  à  M.  Duval,  qui  a  su  tirer  de 
jolies  plantes  de  l'oubli  pour  produire,  par  ses  croisements  intel- 
ligemment combinés,  des  hybrides  encore  supérieurs  et  en  faire 
une  spécialité  toute  française  :  les  quelques  autres  hybrides 
obtenus  çà  et  là  à  l'étranger  n'étant  pas  assez  nombreux  et  assez 
groupés  pour  pouvoir  attribuer  le  principal  mérite  à  un  autre 
semeur.  Ces  nouveautés  ne  peuvent  que  donner  un  nouveau 
regain  de  faveur  à  la  famille  des  Broméliacées. 

Parmi  les  plus  beaux  hybrides  de  cette  série  nous  devons 
noter  les  suivants,  dont  plusieurs  ont  été  décrits  dans  le 
«  Journal  »  de  la  Société: 

Vriesea  Andreana  =  V.  fsittacina  X  V-  splendens  major; 

V.  Henrici  =  V.  splendida  X  V.  splendens; 

V.  Duckartrei^^  V.  Morreno-Barilleti  X  V-  splendida; 

V.  gloriosa  =  V.  Barilleti  X  V.  incurvaia; 

V.  fenestralo-fulgida  =  V.  fenestralis  X  V.  fulgida; 

V.  Cappei  =  V.  cardinalis  X  V-  species; 

V.  Wittei  =  V,  Morreno-Barilleti  X  V.  Davali; 

V.  cardinalis  superba  et  V.  Duvali  major; 

M.  Millet,  le  spécialiste  bien  connu  de  Bourg-la-Reine,  nous  a 


TRAVAUX  DU  COMITÉ  DE  FLORICULTURE  EN  1894.      243 

monlré  de  fort  jolies  Violettes  nouvelles  qu'il  a  mises  au  com- 
merce :  une  variété,  nommée  Princesse  de  Galles,  a  les  fleurs 
grandes,  d'un  bleu  très  foncé;  une  autre,  Amiral  Avellan,  a  la 
fleur  grande,  d'un  coloris  nouveau,  violet  rose;  enfin  la  variété 
Explorateur  Dybowski  se  distingue  par  sa  fleur  très  grande, 
bien  faite,  d'un  beau  violet,  très  parfumée. 

M.  J.  Sallier,  successeur  de  MxM.  Thibaut  et  Keteleêr,  qui  s'est 
fait  une  spécialité  de  plantes  nouvelles  et  rares,  soutient  sa 
qualité  de  véritable  amateur  par  le  bon  choix  des  nouveautés 
qu'il  présente: 

Notons  d'abord  le  Canna  Reine  Charlotte,  aux  fleurs  de  la  plus 
grande  dimension,  rouge  vif,  avec  une  large  bordure  jaune  d'or, 
qui  font  de  cette  nouveauté  une  variété  supérieure  au  populaire 
Canna  Madame  Grozy; 

Plus  tard,  il  nous  a  fait  admirer  une  jolie  Gesnériacée  nouvelle, 
le  Saintpaulia  ionantha,  au  port  compact,  couvert  de  fleurs 
bleues,  plante  rappelant  la  Violette  dans  son  ensemble  et  qui 
d'ailleurs,  pour  cette  raison,  a  été  surnommée  la  Violette  de 
rOuzambara  ;  cette  plante,  quoique  d'introduction  récente,  a 
déjà  su  faire  son  chemin  et  se  trouve  maintenant  dans  toutes 
les  serres. 

Le  Comité  a  eu  également  à  juger  le  bel  Antkurium  rex  de 
M.  Duval,  qui  se  distingue  des  autres  variétés  de  l'A.  Scherze- 
rianum  par  son  port  trapu,  la  texture  épaisse,  corsée  de  son 
feuillage  et  sa  spathe  d'un  beau  rouge  clair,  épaisse,  en  forme  de 
disque. 

M.  Dugourd,  de  Fontainebleau,  est  toujours  l'amateur  passionné 
des  Hellébores;  il  nous  a  montré  cette  année  quelques-uns  de 
ses  semis,  notamment  une  variété  à  fleurs  blanches,  fleurissant 
deux  fois  dans  l'année. 

Le  Myosotis  nouveau  de  M.  Welker,  horticulteur  à  la  Celle- 
Saint-Cloud,  est  curieux  par  la  disposition  de  ses  ramifications 
florales;  M.  Welker  nomme  cette  variété  M.  graàlis; 

M.  Bergman,  de  Ferrières,  a  excité  l'admiration  du  Comité  par 
son  superbe  Calla  Elliottiana^  nouveauté  anglaise  à  grande  fleur 
jaune  d'or. 

Bien  jolies   aussi   les  fleurs  de  Pelargonium  zonale  à   tleurs 


244  RAPPORTS. 

panachées  de  rose  et  de  blanc,  envoyées  par  M.  Bruant,  horti- 
culteur à  Poitiers;  le  Comité  regrette  toujours  d'avoir  à  juger 
des  nouveautés  sur  de  simples  fleurs  coupées;  mais  si  la  végéta- 
tion et  la  floribondité  de  ces  plantes  sont  en  rapport  avec  les 
coloris  des  fleurs,  ce  sera  certainement  une  belle  race  nouvelle 
de  Pélargonium. 

La  Pensée  nouvelle,  Coquette  de  Poissy,  obtenue  par  M.  Pelle- 
tier et  présentée  par  M.  Gravereau,  de  Neauphle-le-Ghâteau,  est 
tout  à  fait  gracieuse  :  ses  fleurs  sont  d'un  gris  de  lin,  avec  la 
gorge  violette. 

Viennent  ensuite  les  Capucines  hybrides  de  M"""  Gunther, 
envoyées  par  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  C;  on  sait  quelajolie 
Capucine  Madame  Gunther  n'avait  pu, jusqu'à  ce  jour,  être  mul- 
tipliée que  de  boutures;  c'est  donc  une  bonne  fortune  que  d'être 
arrivé  à  en  obtenir  des  graines. 

MM.  Forgeot  et  G'%  à  Paris,  distinguent  leurs  apports  par  un 
certain  nombre  de  nouveautés  méritantes,  parmi  lesquelles  les 
Pétunias  doubles  : 

Mademoiselle  Marthe  Forgeot,  blanc  rosé; 

Madame  Walther,  rose,  fimbrié; 

Professeur  Yincey,  violet  pourpre  frangé; 

Puis,  y  Impatiens  aurïcoma,  aux  fleurs  jaunes;  celte  plante 
a  été  introduite  accidentellement,  à  l'état  de  graines,  sur  des 
troncs  de  Fougères  reçus  par  M.  Landry,  hQrticulteur  à  Paris: 
M.  Godefroy-Lebeuf  avait  été  chargé  de  la  mettre  au  commerce; 

Le  Bégonia  Madame  Charrat  est  une  plante  déjà  connue;  elle 
est  issue  du  B.  coraUina;  mais  il  est  bon  de  rappeler  ses  jolies 
fleurs  rouges,  en  grappes  retombantes,  et  surtout  l'avantage 
qu'il  a  de  se  mieux  ramifier  que  le  type.  M.  Georges  Boucher, 
horticulteur,  avenue  d'Italie,  à  Paris,  a  envoyé  des  fleurs  d'un 
Œillet  Souvenir  de  la  Malmaison,  à  fleurs  panachées. 

Les  Glaïeuls  de  MM.  Dupanloup  et  C'%  à  Paris,  sont  fort  jolis; 
nous  devons  surtout  mentionner  la  variété  Triomphe  de  Paris, 
à  fleurs  très  grandes,  d'un  jaune  crème,  possédant  jusqu'à  douze 
pétales.  Les  présentateurs  apprécient  cette  variété  comme  mar- 
quant un  pas  vers  la  duplicature.  Les  Glaïeuls  à  fleurs  doubles 
seront-ils  aussi  jolis  que  les  simples?  C'est  ce  qu'un  avenir  plu^ 


THAVAUX    DU    COMITÉ    DK    FLORIGLLTURK    EN    1891.  245 

OU  moins  rapproché  nous  apprendra  certainement;  leur  obten- 
tion aura  toujours  servi  à  ouvrir  un  horizon  aux  semeurs  et  fixé 
pendant  un  certain  temps  Tattention  des  chercheurs. 

Avec  les  mois  de  juillet  et  août  apparaissent  les  Bégonias  tubé- 
reux.  Après  avoir  cherché  à  obtenir  des  fleurs  énormes,  parfaites 
comme  forme  et  comme  tenue,  nos  spécialistes  semblent  mainte- 
nant s'attacher  à  l'obtention  de  plantes  naines,  trapues  et  très 
florifères  :  c'est  du  moins  ce  que  nous  avons  pu  juger  d'après  le 
Bégonia  Abondance  de  Boissy  de  M.  Henri  Vacherot,  horticul- 
teur à  Boissy-Saint-Léger.  Cette  plante  constitue  une  nouveaulé 
de  premier  mérite  par  sa  végétation  naine,  son  port  ramifié  et  la 
quantité  de  ses  fleurs  érigées,  de  moyenne  grandeur,  d'un  rouge 
écarlale  brillant. 

Dans  le  même  genre,  mais  à  fleurs  doubles,  étaient  les  nou- 
veautés de  M.  E.  Couturier,  horticulteur  à  Chatou.  Le  Comité  a 
surtout  apprécié  les  variétés  suivantes  : 

Souvenir  de  Madame  Couturier,  petites  fleurs  rouge  vermillon, 
très  abondantes;  Secrétaire  Duchartre,  fleurs  moyennes,  d'une 
bonne  tenue,  rouge  écarlate;  Edmond  Couturier,  coloris  jaune 
cuivré;  et  Madeleine  Couturier. 

M.  Urbain,  horticulteur  à  Glamart,  s'est  fait  depuis  long- 
temps une  réputation  avec  ses  Bégonias  multiflores  doubles  ;  nous 
le  retrouvons  cette  année  avec  une  nouvelle  série  de  Bégonias 
multiflores  doubles  croisés  avec  le  B.  Frœbeli;  les  nouveaux 
venus  sont  nains,  florifères,  et  les  pédoncules  ont  la  rigidité 
de  ceux  du  B.  Frœbeli,  De  plus,  le  feuillage  semble  prendre 
certaines  teintes  rougeâtres  et  jaunâtres  assez  ornementales. 
Aucune  variété  n'est  encore  bien  fixée,  mais  le  Comité,  voyant 
là  le  point  de  départ  d'une  nouvelle  race  très  intéressante,  a 
cru  devoir  encourager  notre  habile  collègue  dans  cette  voie. 

Du  même  présentateur  est  venu  un  curieux  hybride  de 
B.  Veitchi  à  fleur  verte. 

Les  plantes  nouvelles  ou  peu  connues  ont  été  représentées  par 
les  suivantes,  envoyées  par  le  Muséum  d'histoire  naturelle  de 
Paris  et  présentées  par  les  soins  de  M.  Maxime  Cornu; 

Clematis  Davidiana,  introduit  de  Chine  par  l'abbé  David; 

Clematls  slans^  du  Japon  ; 


246  RAPPORTS. 

Eucomu  punclata,  du  Gap; 

Chôme  (Gynandropsis)  speciosa. 

Ces  plantes  n'avaient  pas,  à  première  vue,  Tattrait  des  nou- 
veautés brillantes  obtenues  dans  les  cultures;  mais  combien  de 
merveilles  sont  sorties  de  plantes  regardées  comme  insigni- 
fiantes dès  leur  introduction.  Avec  le  besoin  de  nouveauté  qui 
se  fait  sentir  de  plus  en  plus,  le  Comité  doit  savoir  gré  à  M.  Cornu 
de  cette  présentation  et  lui  sera  toujours  reconnaissant  de  lui 
faire  connaître  les  espèces  nouvelles  reçues  par  le  Muséum. 

Nous  retrouvons  MM.  Vilraorin-Andrieux  et  G'^  avec  une  série 
de  Glaïeuls  qui  sont  certainement  le  ticc  plus  ultra  des  variétés 
obtenues  jusqu'à  ce  jour;  les  épis  sont  longs  et  présentent  bien 
leurs  fleurs  qui  sont  très  grandes  et  dont  on  peut  compter  jus- 
qu'à douze  et  quatorze  épanouies  à  la  fois  sur  chaque  épi. 

Les  mêmes  présentateurs  nous  ont  fait  aussi  admirer  une 
nouvelle  race  de  Reine-Marguerite  sortie  de  leurs  cultures  et 
qu'ils  nomment  Reine-Marguerite  Japonaise,  en  raison  de  sa 
forme  échevelée,  à  ligules  étroites,  très  allongées;  cette  nouvelle 
race,  qui  viendra  s'ajouter  à  celle  des  Comètes^  possède  deux 
variétés  :  l'une  rose,  l'autre  rose  chair,  qui  se  reproduisent  de 
semis; 

Une  autre  Reine-Marguerite,  nommée  Surprise,  plus  curieuse 
que  jolie,  a  les  fleurs  imbriquées  contenant  deux  teintes,  rose 
et  saumon,  dans  le  même  capitule. 

En  septembre,  ce  sont  les  Dahlias  qui  font  leur  apparition. 
Après  avoir  été  un  peu  abandonnés,  les  Dahlias  semblent  rentrer 
de  nouveau  en  faveur  auprès  des  amateurs,  surtout  la  superbe 
série  des  Cactus.  M.  Paillet,  horticulteur  à  Ghatenay,  nous  a 
montré  quelques  variétés  de  choix  provenant  des  cultures 
anglaises  ou  obtenues  par  lui,  de  semis,  et  appartenant  à  la  série 
des  Cactus  vrais,  c'est-à-dire  aux  ligules  allongées  en  étoile. 

En  octobre,  nous  retrouvons  encore  les  Bégonias  doubles  de 
M.  Plet,  horticulteur  au  Plessis-Piquet  :  l'un  à  fleur  rouge, 
nommé  «  Victor  Plet  »  ;  l'autre,  blanc  crème,  nommé  «  Gloire 
du  Plessis  ». 

En  octobre  et  novembre,  nous  voyons  apparaître  les  Chrysan- 
thèmes. Parmi  les  nouveautés,  les  variétés  en  fleurs  coupées  de 


TRAVAUX    DU    COMITÉ    DE    FLORICULTURE    EN    1894.  247 

M.  Rosette,  horliculleur  à  Gaen,  comprenaient  de  bien  jolies 
choses,  mais,  avec  le  Comité,  nous  regrettons  qu'elles  soient 
venues  sans  noms,  car  nous  ne  pouvons  que  féliciter  l'obtenleur 
sans  signaler  ses  variétés  les  plus  méritantes. 

M.  Ernest  Coûtant,  secrétaire-général  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  Douai,  nous  a  envoyé  des  fleurs  d'une  variété  nou- 
velle nommée  «  M.  Achille  Dooze  »,  du  nom  de  l'obtenteur  : 
les  fleurs,  très  distinctes,  grandes,  sont  d'un  rose  lilacé,  rayé  de 
jaune,  et,  de  l'avis  des  spécialistes,  cette  variété  est  bien  l'une  des 
plus  distinctes  obtenues  dans  ces  dernières  années. 

Les  nouveautés  de  MM.  Forgeot  et  C'%  nommées  Léon  Leclerc 
et  Albatros,  sont  également  méritantes,  ainsi  que  la  variété 
nommée  l'Ami  Cayeux. 

Mais  c'est  avec  M.  Calvat,  le  chrysanthémiste  distingué  de 
Grenoble,  que  nous  voyons  apparaître  les  plus  grosses  fleurs; 
nous  signalerons  surtout  les  variétés  :  Président  Carnot;  Amiral 
Avellan;  M.  R.  Ballantyne,  Reine  d'Angleterre  et  Ville  de  Gre- 
noble. 

Nous  retrouvons  M.  Urbain,  cette  fois  avec  un  Bégonia 
BexyCdiscolornommé  Léon  Delaville,  qui  se  multiplie  au  moyen 
des  bulbilles  naissant  à  l'aisselle  des  feuilles,  caractère  parti- 
cuher  qu'il  tient  du  B.  dlscolor. 

M.  J.  Dybowski  a  fait  au  Comité  une  intéressante  communi- 
cation au  sujet  de  quelques  plantes  qu'il  a  rapportées  de  son 
dernier  voyage  d'exploration  au  Congo. 

Ces  plantes,  présentées  par  M.  J.  Sallier,  comprenaient  d'abord 
un  Anchomanes.kvoïàéQ  curieuse  qui  croît  au  Congo  en  abondance 
et  y  atteint  souvent  la  hauteur  de  3  mètres  ;  puis  un  Hœmanthus 
nouveau  en  comparaison  avec  un  Hœmmithus  multiflurus,  qui  se 
distingue  de  ce  dernier  par  quelques  caractères  particuliers, 
mais  dont  le  caractère  principal  est  de  croître  dans  les  endroits 
tourbeux,  marécageux  des  forêts  humides,  tandis  que  r^«??ia?2'. 
thus  multiflorus  végète  sur  les  côtes,  entre  les  rochers,  dans  une 
atmosphère  plutôt  aride. 

M.  Bultel,  jardinier  chef  an  château  de  Mello  (Oise),  nous  a 
apporté  quelques-uns  des  produits  des  belles  serres  de  M.  le 
baron  Frank  SeUière  : 


248  RAPPORTS. 

D'abord  un  Anthurium  nommé  Baronne  Frank  Seliière,  issu 
de  ia  fécondation  de  V Anthurium  Andreanum  par  V Anthurium 
carneum  ;  c'est  une  fort  belle  plante,  qui  possède  la  particularité 
de  donner  des  fleurs  blanches,  tandis  que  celles  des  parents  sont 
rouges  ou  roses  ;  les  fleurs  ne  prennent  une  teinte  rosé  rougeàtre 
que  sur  leur  déclin; 

Un  peu  plus  tard,  M.  Bultel  a  envoyé  un  bel  hybride  d'An- 
thuriiim,  nommé  A.  Melloiahun^  produit  de  VA,  Andreanum 
fécondé  par  VA.  Lawrenceanum ;  les  fleurs  de  cet  hybride  ont  la 
forme  de  VA.  Andreanum  et  la  couleur  rouge  sombre  de 
l'A.  Laivrenceanum. 

M.  Bergman,  de  Ferrières,  et  M.  Rodocanachi,  amateur  à 
Andilly,  nous  ont  montré,  à  deux  reprises,  une  fleur  du  curieux 
Aristolochki  gigas  Sturtevanli^  nouveauté  introduite  en  Angle- 
terre et  possédant  la  plus  grande  fleur  connue  dans  le  genre 
Aristoloche. 

M.  Maxime  Jobert  nous  a  présenté  une  nouvelle  race  de 
Cyclameyi  au  feuillage  zoné-panaché,  très  ornemental. 

MM.  Barbier  frères,  horticulteurs  à  Orléans,  nous  ont  envoyé 
des  fleurs  coupées  de  V Anémone  japonica  Whirlwind,  qu'ils  ont 
reçue  d'Amérique.  Cette  variété  n'est  qu'une  forme  de  l'A.  japo- 
nica Honorine  Jobert,  avec  ce  caractère  particulier  que  la  corolle 
est  formée  d'un  double  rang  de  pétales,  légèrement  ondulés, 
blanc  pur. 

Nous  avons  cru  devoir  nous  étendre  un  peu  sur  les  plantes 
nouvelles  afin  de  mieux  faire  ressortir  l'importance  de  l'hybri- 
dation dans  la  culture  française;  ce  compte  rendu  ne  peut  mal- 
heureusement que  donner  une  faible  idée  de  cette  importance, 
attendu  qu'un  grand  nombre  de  nouveautés,  introduites  ou 
obtenues  en  France,  ne  sont  pas  soumises  au  jugement  de  notre 
Société. 

Nous  nous  bornerons,  dans  le  compte  rendu  des  présentations 
diverses,  à  signaler  seulement  les  plantes  les  plus  méritantes. 
Mais  avant  de  commencer  cette  partie  de  notre  résumé,  nous 
devons,  de  suite,  signaler  une  importante  amélioration  apportée 
dans  l'attribution  des  récompenses  aux  plantes  nouvelles  :  nous 
voulons  parler  du  Certificat  de  mérite,  mis  à  la  disposition  des 


TRAVAUX    DU   COMITÉ    DE    FLORICULTl  RE    EX    1894.  249 

Comités  à  la  suite  d'une  délibération  du  Conseil  d'administration . 
Ce  Certificat,  tout  en  ne  supprimant  pas  la  prime  habituelle, 
permet  de  séparer  d'un  lot  de  plantes  nouvelles,  une  autre  plante 
dont  le  mérite  est  reconnu  supérieur  et  de  rehausser  encore  sa 
valeur  par  l'attribution  d'un  Certificat  de  mérite. 

Voici  la  liste  des  plantes  qui,  en  1894,  ont  obtenu  le  Certificat 
de  mérite  de  i'^''  classe  : 

Vi'iesea  Andreana,  présenté  par  M.  L.  Duval. 

Anthurium  Scherzerianum  rex,  présenté  par  M.  L.  Duval. 

Vriesea  fenestraloy^fulgkla,  présenté  par  M.  L.  Duval. 

Bégonia  double  Secrétaire  Duchartre,  présenté  par  M.  E.  Cou- 
turier. 

Cattîeya  Mantini  ,  présenté  par  M.  Georges  Mantin. 

Cyclamen  à  feuillage  panaché,  présenté  par  M.  Max.  Jobert. 

Cypripedium  Madame  Elysée  Descombes,  présenté  par 
iM.Opoix. 

Les  Orchidées  en  collections. 

Les  collections  d'Orchidées  ont  été  également  fort  nom- 
breuses. Indépendamment  des  concours  spéciaux  qui  ont  été, 
cette  année,  plus  suivis  que  l'année  précédente,  le  Comité  a  eu, 
presque  à  toutes  les  séances,  des  apports  d'Orchidées  à  exa- 
miner. 

Notons  d'abord  les  différents  lots  de  Cypripedium  de  M.  Opoix 
parmi  lesquels  brillaient  les  perles  de  la  fameuse  collection  du 
Luxembourg,  collection  qui  est,  on  peut  le  dire,  le  résultat  du 
travail  persévérant  des  directeurs  de  ce  Jardin  :  le  regretté 
M.  Roch  Jolibois  et  son  digne  successeur  M.  Opoix. 

L-e  même  présentateur  a  montré  à  plusieurs  reprises  des  Phajus 
Wallichii  d'une  végétation  luxuriante,  des  Lcelia  auiwnnalis 
abondamment  fleuris;  le  curieux  Dendrobium  speciosiwi,  réputé 
peu  florifère;  le  Cattîeya  Trianiei  delicata^  et,  ne  l'oublions  pas, 
le  rare  Cypripedium  Fairieanum,  véritable  bijou  du  genre. 
M.  L.  Dallé,  horticulteur,  rue  Pierre-Charron  à  Paris,  est  tou- 
jours un  des  plus  fidèles  présentateurs  d'Orchidées  et  ses  plantes 


250  RAPPORTS. 

sont  toujours  bien  choisies  et  abondamment  fleuries;  notons 
parmi  celles  qu'il  nous  a  montrées  :  un  beau  Saccolabium 
illustre,  Phaldenopsis  Schilleriana^  Cœlogyne  cristata  Lemoniana 
et  Phajus  grandiflorus  \  plus  tard  :  Odontoglossum  vexillarium, 
le  fameux  Cattleya  rex^  Cypripedium  superbiens  Demidoffi  ; 
puis,  à  une  autre  séance  :  Cypripedium  Baiteti,  Sophronitis 
grandiflora,  un  joli  Lxlia  anceps  alba,  etc. 

M.  Delavier,  horticulteur,  rue  Saussure  à  Paris,  a  exhibé 
également,  à  plusieurs  reprises,  quelques  Orchidées  dont  la 
végétation  et  la  floraison  ne  laissaient  rien  à  désirer;  signalons 
surtout  les  belles  formes  &' Odontoglossum  Alexandre ^  0.  pul- 
chellum  majusy  0.  luteo-purpureum,  et  des  variétés  superbes  de 
CaUleya  Trianœi  dont  un  spécimen  de  C.  Triansei  alba  avec 
treize  fleurs. 

On  peut  regretter  que  M.  Bleu  ne  nous  montre  pas  plus  sou- 
vent ses  préférées,  car  ses  présentations  sont  toujours  du  plus 
grand  intérêt.  En  outre  de  ses  semis,  mentionnés  plus  haut, 
M.  Bleu  nous  a  présenté  le  curieux  Vanda  Cathearti  de  l'Hima- 
laya, espèce  rare  dans  les  cultures  et  réputée  peu  florifère;  le 
spécimen  exhibé  avait  deux  inflorescences  aux  divisions  rayées 
de  lignes  brunes  et  au  labelle  mobile  très  distinct. 

M.  Nilsson,  horticulteur-fleuriste,  iO,  rue  Auber  à  Paris,  ne 
prodigue  pas  non  plus  ses  apports,  mais  ceux-ci  sont  toujours 
d'un  grand  mérite;  le  Comité  a  eu  à  juger  son  Dendrobium  spe- 
ciosum,  spécimen  monstre  ayant  1"',50  de  diamètre  et  portant 
vingt-quatre  inflorescences  bien  développées  :  qui  donc  >ose  dire 
que  le  Dendrobium  speciosum  ne  fleurit  pas? 

Du  même  présentateur,  est  venu  un  peu  plus  tard,  un  spécimen 
hors  ligne  de  Vanda  cœrulea  dénotant  une  culture  exemplaire; 
cette  belle  plante  possédait  toutes  ses  feuilles  intactes  depuis  la 
base  et  portait  deux  fortes  tiges  aux  fleurs  du  plus  beau  bleu. 

M.  Maron  semble  aussi  avoir  un  secret  pour  produire  des 
plantes  abondamment  fleuries  que  tout  le  monde  admire;  c'est 
ainsi  que  nous  devons  mentionner  son  magnifique  Vanda  San- 
deriana  et  un  Lycaste  Skinneri  avec  39  fleurs  épanouies  {trente- 
neuf).  Un  pseudo-bulbe  portait,  à  lui  seul,  12  fleurs.  Viennent 
ensuite  les  présentations    de  M.   Duval  dont  les  cultures  sont 


TRAVAUX   DU   COMITÉ    DE    FLORICULTURE    EN    1894.  2ol 

assez  réputées  pour  que  nous  n'ayons  pas  besoin  de  les  vanter; 
nous  mentionnerons  cependant  ses  beaux  Odontoglossum  en 
variétés  choisies  :  0.  sceptrum,  polyxanthum,  v.exillarium  super- 
èwm,  variété  très  rare;  puis  ses  Cattleya  superba,C.  Acklandiœ; 
une  forme  curieuse  du  C.  Trianœi  au  labelle  entièrement 
violet;  Dendrobium  Wardianum  giganteum,  Cochl'ioda  Nœtz- 
liatia,  etc.,  etc. 

MM.  E.  Gappe  et  fils  ont  pris  part  à  plusieurs  concours  d'Or- 
chidées et  ont  présenté  en  outre,  aux  séances,  de  nombreux 
Gypripèdes  parmi  lesquels  se  distinguaient  :  un  très  beau  C.Ar- 
thurianum,  C.  Lathamianum  splendidum ;  puis  un  Phaldenopsis 
amabiliSy  spécimen  avec  2  tiges  et  22  fleurs,  VOncidium  phymato- 
chilum,  le  curieux  Cycnoches  chlorochilon;  des  Cattleya  Iriamei 
et  C.  labiata  en  variétés  d'élite,  etc. 

De  M.  E.  Mousseau,  jardinier-chef,  23.  rue  de  Gonstantine,  à 
Paris,  sont  venues  quelques  belles  Orchidées  bien  fleuries,  no- 
tamment :  Oncidium  sarcodes^  0.  pulvmatum  et  Trïchopilia 
s     ua. 

MM.  Piret  et  fils,  horliculteurs  à  Argenteuil,  nous  ont  monlré 
le  curieux  E pidendrum  nocturnum  et  quelques  bonnes  formes  de 
Cattleya  labiata  autumnalis. 

M.  Bert,  horticulteur  à  Bois-Colombes,  s'est  présenté  avec  plu- 
sieurs lots  d'Orchidées  d'une  bonne  végétation;  nous  mention- 
nerons :  ses  Cattleya  aurea,  Lycaste  Skinneri  alba,  Odonto- 
glossum Uroskinneri;  d'excellentes  formes  de  Cattleya  labiata 
autumnalis  ;  V  E  pidendrum  Godseffianum  et  V  Odontoglossum  Cer- 
vantesii. 

M.  Lange,  horticulteur,  rue  de  Bourgogne,  30,  à  Paris,  nous 
a  présenté  un  beau  spécimen  de  Lcclia  Perrini  avec  33  fleurs. 

M.  Régnier  a  également  envoyé  quelques  plantes  dont  quelques 
beaux  Calanthe. 

M.  Henri  Vacherot,  de  Boissy-Saint-Léger,  prend  place  parmi 
les  cultivateurs  d'Orchidées,  et  le  peu  de  plantes  que  nous  avons 
eues  de  lui  dénotaient  une  culture  bien  comprise,  surtout  ses 
Odontoglossum;  l'un,  belle  forme  d'O.  Alexandrie,  l'autre,  0. 
Alexandrœ,  genre  fiueckeri,  possédaient  des  tiges  florales  bien 
développées. 


252  RAPPORTS. 

M.  Servy,  jardinier  au  château  de  Gorcelles,  près  Ghalon  sur- 
Saône, a  envoyé  12  variétés  d'Orchidées  en  fleurs  coupées. 

Enfin,  pour  terminer  cette  longue  liste,  nous  devons  signaler 
le  mérite  des  appoits  de  M.  Elie,  consistant  exclusivement  en 
Ci/prlpediiim  variés,  et  un  bel  Angrœcum  articulatum  Ellisii  de 
M.  Gourmontagne,  rue  Raynouard,  à  Paris. 

Les  plantes  diverses. 

Parmi  les  plantes  diverses  les  plus  remarquables,  nous  devoDS 
mentionner  la  collection  de  6>?/7Jf(2/î/Ai^s  présentée  par  M.  Opoix. 
Ces  Broméliacées,  au  feuillage  si  curieux  et  original,  offraient 
ceci  de  particulier  qu'elles  étaient  cultivées  en  paniers  suspen- 
dus près  du  vitrage.  Leur  vigueur  et  les  riches  coloris  de  feuilles 
faisaient  contraste  avec  les  plantes  chétives  que  l'on  rencontre 
habituellement  dans  les  serres,  le  plus  souvent  sous  les  tablettes, 
ou  abandonnées  dans  les  coins. 

En  février  nous  avons  admiré  les  Primevères  de  la  maison 
Forgeotet  G'®,  à  Paris;  nous  y  avons  relevé  9  variétés  de  Prime- 
vères de  Ghine,  particulièrement  une  variété  frangée-striée  ; 
puis  le  ](j\i  Primula  floribunda,  plante  très  florifère. 

Plus  tard,  ce  sont  les  Primevères  de  la  maison  Vilmorin- 
Andrieux  et  G'®,  également  bien  variées,  simples  et  doubles,  ne 
laissant  rien  à  désirer  comme  grandeur  de  fleurs  et  comme 
tenue. 

Nous  retrouvons  M.  Duval,  avec  une  collection  de  Vriesea  hy- 
brides datant  de  deux  ou  trois  années  d'obtention  ; 

Puis  i' Anthurium  Andreanum  album  de  MM.  LepetitetBeranek, 
horticulteurs  à  Neuilly-sur-Seine,  et  les  fleurs  coupées  de  Olivia, 
miniata,  appartenant  à  5  belles  variétés  envoyées  par  M.  Th. 
Viard,  horticulteur  à  Langres. 

En  mars,  nous  avons  eu  les  Cyclamen  de  M.  Billiard.  jardinier 
chez  M.  DaltrolT  à  Yille-d'Avray,  plantes  en  spécimens  énoi'mes 
qui  valent  au  présentateur  des  félicitations  toutes  spéciales  du 
Comité; 

Très  beaux  également  les  Horlensla  Thomas  Hogg  de 
M.  Bréauté,  horticulteur,  rue  de  la  Glacière,  à  Paris; 


TRAVAUX    DU   COMITh:    DE   FLORICULTURE    EN    1894.  2o3 

Avec  i\J.  Duval,  ce  sont  des  Anlfiurium  Scherzerianum,  varié- 
tés d'élite  aux  spathes énormes  et  d'une  tenue  parfaite; 

Que  dire  des  Bégonia  «  Triomphe  deLemoine»  et  «  Triomphe 
de  Nancy  »  présentés  par  M.  Aruoult  de  Savigny-sur-Orge  et 
disparaissant  littéralement  sous  les  fleurs? 

Au  même  moment,  les  Jipiphyllum  Russelianum  Gaertnerï  de 
M.  Berlin,  horticulteur  à  Grenelle,  étaient  aussi  bien  fleuris  et 
fort  jolis. 

En  avril,  M.  Lange  nous  présente  un  groupe  dWnlhurium  Scher- 
zerianum  en  beaux  spécimens  et  choisis  parmi  les  plus  belles 
formes;  l'un  surtout  se  distingue  par  des  spalhes  très  grandes, 
d'un  rouge  intense,  un  autre  par  ses  spathes  très  longues  d'un 
beau  blanc  moucheté  de  rouge; 

M.  Francin,  jardinier  au  château  d'Épinay-sur-Orge,  rappelle 
au  souvenir  du  Comité  le  charmant  Phlox  canadensls  divaricata, 
aux  jolies  fleurs  d'une  teinte  bleue  délicate,  que  le  présentateur 
dit  avoir  conservé  l'hiver,  sous  châssis,  et  en  plein  air  sans  aucun 
abri;  la  plante  n'a  pas  plus  souffert  dehors  que  sous  châssis; 

Nous  retrouvons  la  maison  Yilmorin-Andrieux  et  G'®,  cette  fois 
avec  un  groupe  de  Prlmula  obconica  aux  fleurs  très  grandes  et 
aux  ombelles  très  fortes.  Ges  types  perfectionnés  montrent  la 
grande  amélioration  que  les  présentateurs  ont  fait  subir  à  cette 
plante  et  font  ressortir  ses  brillantes  qualités  décoratives; 

L'apport  de  MM.  Yilmorin  comprenait  en  outre,  ce  même  jour  : 
des  Cinéraires  hybrides  doubles  variées,  Prlmula  Forbesl  à 
grande  fleur.  Pensées  parisiennes  à  grande  macule  et  Auhrlella 
deltoide,  charmante  plante  de  rocaille  aux  fleurs  bleu-violet  ; 

VHoteia  multiflora  compacta  de  M.  Birot  est  toujours  une 
bonne  plante  à  signaler; 

M.  Gillard,  horticulteur  à  Boulogne-sur-Seine,  nous  a  montré 
de  belles  potées  fleuries  de  Réséda  pyramidal  à  grande  fleur, 
fort  bien  cultivées. 

MM.  Forgeot  ont  aussi  présenté  :  des  Cinéraires  doubles  de 
semis,  une  Cinéraire  hybride  nommée  «  Lumière  bleue  »,  Prlmula 
Forbesiy  Bégonia  semperflorens  «  Bijou  »,  à  feuilles  jaunes,  et  des 
Capucines  de  Lobb  à  feuilles  panachées  : 

M.  Doin,  amateur  à  Dourdan,  nous  a  fait  admirer  une  superbe 


254  RAPPORTS. 

touffe  de  Pingu'icuh  cavdata,  fort  bien  cultivée  et  portant  dix 
fleurs; 

Avec  M.  Falaise,  le  spécialiste  réputé  pour  la  culture  des  Pen- 
sées, nous  avons  eu  sous  les  yeux  une  magnifique  collection  de 
ces  jolies  plantes,  comprenant  les  coloris  les  plus  variés  et  les 
formes  les  plus  parfaites  obtenues  jusqu'à  ce  jour  ; 

En  avril,  MM.  Vilmorin-Andrieuxet  G'°  nous  ont  présenté  10  va- 
riétés de  Galcéolaires  ligneuses,  hybrides  entre  les  G.  herbacées 
et  les  C.  rugosa  «  Triomphe  de  Versailles  »  et  a  Pluie  d'or  »,  et 
en  mai  une  belle  collecdon  de  Galcéolaires  herbacées  choisies 
parmi  les  plus  belles  variétés  et  au  milieu  desquelles  se  distin- 
guait particulièrement  le  variété  «  Le  Vésuve  »  ; 

Un  peu  plus  tard,  les  mêmes  présentateurs  mettaient  sous  les 
yeux  du  Gomilé  àQ?,  Pétunia  superhhsima  à  très  grande  fleur; 

M.  Delimoges,  horticulteur  au  Petit-Ivry  (Seine),  nous  a  pré- 
senté une  collection  à' Iris  comprenant  36  variétés  dont  quelques- 
unes  très  remarquables  ; 

Sont  venus  ensuite  les  Ghrysanthèmes  hâtifs  «  M.  Gustave  Gru- 
newald  »  de  M.  Lemaire,  horticulteur  à  Paris;  puis  les  Œillets 
de  M.  Legrand,  amateur  à  Vincennes;  une  fleur  monstrueuse  de 
Gloxima  de  MM.  Vallerand  frères,  horticulteurs  à  Bois-Golombes  ; 
les  Giroflées  grecques  et  OEillets  de  poète  de  MM.  Forgeot  et  G'° 
ainsi  que  les  Pétunia  superbisshna  à  très  grande  fleur  des 
mêmes  présentateurs;  enfin  les  Godetia  Whitneyien  variétés,  de 
MM.  Vilmorin,  comprenant  la  variété  «  écarlate  vif,  et  les  hns 
Kœnipferi  des  mêmes  présentateurs  ; 

M.  Régnier,  de  Fontenay-sous-Bois,  nous  a  aussi  montré  quel- 
ques belles  variétés  d'QEillets  remontants. 

(A  suivre.) 


ASSOCIATION   POMOLOGIQUE    DE     l'oUEST.  255 


COMPTES  RENDUS  D'EXPOSITIONS 


suh  le  onzième  concours  général  et  le  douzième  congrès  de 
l'Association  pomologique  de  l'Ouest,  tenu  a  Laigle 
(Orne),  du  9  au  14  octobre  1894; 

par   M.   Michelin. 

Suite  et  fin  (1). 

La  matinée  du  vendredi  a  été  consacrée  à  la  visite  de  l'usine 
de  M.  Paul  Bobin,  qui  a  permis  aux  membres  du  congrès,  étran- 
gers au  pays,  de  se  rendre  compte  par  la  vue  d'un  des  prin- 
cipaux établissements,  de  l'industrie  toute  spéciale  du  pays  :  la 
fabrication  des  épingles  et  des  aiguilles.  Celte  fabrique  est  à 
Saint-Sulpice,  dans  la  vallée,  sur  la  rivière,  au  sortir  de  la  ville  ; 
on  y  voit  exécuter  par  des  moyens  mécaniques  les  multiples  et 
minutieux  travaux  au  moyen  desquels  on  y  produit  les  épingles 
et  les  aiguilles,  plus  les  dés  à  coudre,  dont  la  fabrication  appar- 
tient presque  exclusivement  en  France  à  la  ville  de  Laigle.  Les 
visiteurs  y  ont  été  reçus  avec  une  courtoisie  et  une  obligeance 
qui  ont  donné  un  véritable  attrait  à  cette  intéressante  visite  qui 
avait  été  provoquée  par  une  délicate  attention  de  M.  le  maire 
Glouet. 

La  séance  de  l'après-midi  a  été  consacrée  à  la  continuation 
des  travaux  spéciaux  qui  étaient  à  l'ordre  du  jour  du  Congrès. 

Une  conférence  devait  être  faite  le  soir  par  M.  Raquet  sur  la 
plantation  des  Pommiers  et  le  choix  des  variétés  les  plus  conve- 
nables pour  obtenir  de  bonnes  boissons  de  leurs  fruits.  Les 
dames  ont  toujours  été  très  nombreuses  dans  la  galerie,  et  le 
conférencier  a  vivement  intéressé  toute  l'assistance.  Il  a  indi- 
qué les  modes  de  greffage  usités  pour  le  Pommier,  soit  au 
pied,  soit  en  tête  des  arbres,  selon  les  circonstances  où  ils  se 
trouvent  ;  il  a  conseillé  :  l'enlèvement  des  écorces  qui  nuisent  au 

(1)  Voir  Cahier  de  mars,  p.  187. 


^OG  ONZIÈME    CONCOURS    GÉNÉRAL   ET   DOUZIÈME    CONGRÈS. 

développement  des  arbres  et  logent  les  insectes  nuisibles;  les 
binages  légers  ;  les  fumures  qui  ont  pour  but  de  rendre  à  la  terre 
ce  qu'elle  a  dépensé  pour  la  végétation  et  la  fructification.  On 
ajouterait  encore  dans  les  recommandations,  la  plantation  à 
.30  ou  40  centimètres  seulement  de  profondeur,  point  sur  lequel 
M.  Raquet  est  d'accord  avec  la  généralité  de  ses  confrères,  con- 
trairement aux  enseignements  qui  se  donnaient  autrefois,  étant 
observé  qu'on  est  maintenant  beaucoup  plus  porté  à  rapprocher 
les  racines  de  l'influence  de  l'air  et  du  soleil,  tandis  qu'on  n'at- 
tend que  du  bien  de  la  fouille  du  terrain  sur  une  surface  étendue 
en  largeur.  Le  conférencier  a  en  outre  insisté  sur  l'utilité  des 
paillis  étalés  au  pied  des  arbres.  Il  a  inspiré  la  persuasion  à  ses 
auditeurs  qui  l'ont  applaudi  avec  enthousiasme. 

Les  instruments  de  fabrication  ont  eu  leur  tour.  M.  Jourdain, 
professeur  d'agriculture  du  Pas-de-Calais,  a  faif,  le  samedi,  une 
promenade-visite,  véritable  leçon  de  pratique  autour  des  instru- 
ments exposés  en  assez  grand  nombre.  Le  professeur  a  été 
suivi  par  de  nombreux  auditeurs,  avides  de  s'instruire  sur 
l'emploi  qui  peut  être  fait  utilement  de  cet  outillage  (instru- 
ments, machines  et  appareils)  que  des  fabricants  intelligents 
perfectionnent  de  jour  en  jour,  avec  un  grand  à-propos. 
M.  Jourdain  a  fait  ressortir  combien  l'application  des  meilleurs 
procédés  peut  concourir  à  l'amélioration  des  boissons. 

Les  cidres  en  fûts  et  en  bouteilles,  les  eaux-de-vie,  ont  été 
l'objet  d'examens  sérieux,  faits  par  des  Commissions  de  iMembres 
particulièrement  compétents;  les  cidres  en  fûts  n'ont  pas  donné 
toute  la  satisfaction  désirable;  on  a  pensé  qu'il  y  aurait,  sans 
doute,  à  modifier  la  réglementation  qui  concerne  la  présentation 
de  ces  boissons  :  c'est  une  question  signalée. 

Le  même  jour,  samedi,  à  trois  heures,  M.  Langlais,  professeur 
d'agriculture  du  département  de  l'Orne,  bien  connu  et  apprécié 
dans  sa  circonscription,  a  fait,  à  l'Hôtel  de  Yille,  une  conférence 
publique  sur  la  fabrication  du  cidre  et  des  sujets  accessoires  se 
rattachant  plus  particulièrement  aux  intérêts  du  département: 
il  a  été  fort  applaudi  comme  ses  collègues. 

Dans  le  programme  du  Congrès,  il  était  demandé  des  travaux" 
écrits,   théoriques,  aux  membres  de  l'Association  ;  l'appel  a  été 


ASSOCIATION    PROMOLOGIQUE    DE    l'oUESï.  257 

entendu,  et  des  récompenses  ont  été  accordées  aux  auteurs  des 
Mémoires  qui  ont  été  jugés  méritants. 

On  a  signalé  un  mémoire  de  M.  Morio,  sur  l'emploi  des 
levures  sélectionnées,  dans  les  essais  qui  ont  été  faits  à  Vannes 
(Morbihan). 

Un  mémoire  de  M.  Gaston  Lavergne,  sur  la  chématobie. 

Divers  mémoires  de  M.  Truelle,  de  Trouville,  et  notamment  un 
travail  intitulé  Verge?^  rationnel  et  pratique  du  pays  d'Auge.  Ces 
études  ont  valu  à  l'auteur  une  médaille  d'or. 

Un  mémoire  du  frère  Isaïe,  de  l'école  de  Tregaro  de  Gacé, 
intitulé  :  Pomone  du  canton  de  Gacé. 

M.  Rigaux,  professeur  départemental,  a  été  récompensé  de  ses 
efforts  pour  vulgariser,  par  des  conférences,  la  bonne  culture  du 
Pommier  et  la  bonne  fabrication  du  cidre. 

Des  médailles  d'argent  ont  généralement  été  décernées  aux 
auteurs  de  ces  intéressants  travaux. 

Par  la  liste  des  récompenses  dont  les  principales  vont  être 
indiquées  ci-après,  on  aura  une  idée  des  travaux  qui  ont  été 
accomplis  pendant  la  session,  et  de  la  valeur  qui  leur  a  été 
attribuée. 

En  tète,  figure  M.  Raquet,  professeur  d'agriculture  de  la 
Somme,  qui  a  reçu  un  vase  de  porcelaine  de  Sèvres,  à  titre  de 
prix  d'honneur,  pour  l'ensemble  de  son  exposition  de  fruits  de 
pressoir,  et  son  concours  essentiellement  efficace  aux  travaux  de 
l'Association. 

Pommes  et  Poires  de  pressoir 
(Normandie), 

Rappel  de  médailles   d'or,  à   M.   Omont  de  Bourgtheroude 
(Eure), 
Médaille  d'or,  à  M.  Ragaine,  à  Tanville  (Orne). 
Médaille  d'or,  au  frère  Amédée,  au  petit  séminaire  de  Séez. 
Médaille  de  vermeil,  à  M.  Loret,  au  Sap  (Orne). 
Médaille  de  vermeil,  au  Cercle  agricole  du  Sap. 

(Bretagne) 

Médaille  de  vermeil,  au  frère  Léophane,  à  Saint-Avé 
(Morbihan). 

17 


258  ONZIÈME    CONCOURS    GÉNÉRAL   ET    DOUZIÈME    CONGRÈS. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Servin,  professeur,  comme  ayant 
présenté  des  collections  de  plusieurs  arrondissements  d'Ille-et- 
Vilaine. 

Concours  pour  les  départements  autres  que  ceux  de  Normandie  et 

de  Bretague. 

Médaille  d'or,  à  M.  Raquet,  pour  son  exposition. 
Tous  départements  autres  que  ceux  de  Normandie  et  de  Bretagne. 

Médaille  d'or,  M.  Gaulier,  pépiniériste,  à  Beau  vais  (Oise). 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Pol  Fondeur,  propriétaire,  à  Viry 

(Aisne). 

Collections  de   Poires  de  pressoir  exposées  par  des   Sociétés,  des 
Comices,  des  Amateurs. 

Médaille  d'or,  le  frère  Lémery,  instituteur,  à   Bain  (lUe-et- 

Vilaine). 

Collections  exposées  par  les  Instituteurs  et  recueillies  par  leurs  soins 
dans  les  communes  dont  ils  dirigent  l'école. 

Médaille  d'or,  M.  Loiseleur,  instituteur,  à  Autheuil  (Eure). 

Médaille  de  vermeil,  M.  Délavai,  instituteur,  à  Tournedos- 
Bois-Hubert  (Eure). 

Médaille  de  vermeil,  M.  Renard,  instituteur,  à  Saint-Martin- 

d'Aspre. 

Cidres  de  Normandie. 
Cidres  en  fûts. 
Médaille  d'or,  M.  Guérin  (Léon),  à  Quibou,  (Manche). 
Médaille  de  vermeil,  M.  le  baron  de  Fontenay,  à  Saint-Hilaire 

(Orne). 

Cidres  en  bouteilles. 

Médaille  de  vermeil,  M.  Pillu  (Désiré),  à  Boucé  (Orne). 
Médaille  de  vermeil,  M.  Maçon  (Louis),  à  Evrenx  (Eure). 
Médaille  de  vermeil,  M.  le  baron  de  Fontenay,  à  Saint-Hilaire 
(Orne). 

Le  même,  autre  médaille  de  vermeil  pour  cidres  en  fûts  pro- 
duits dans  l'arrondissement  de  Mortagne. 
Cidre  de  Bretagne. 
En  fûts. 
Médaille  d'or,  M.  Pilorgé,  à  Kermons,  près  Quimper  (Finistère). 


ASSOCIATION    POMOLOGIQUE   DE   L'oUEST.  259 

En  bouteilles. 
Médaille    de    vermeil,    M.    Lefaix,    à    Saint-Armel    (Ule-et- 
Vilaine). 

Cidres  en  bouteilles  du  déparlement  de  VOrne. 
Médaille  de  vermeil,  à  M.  Pillu  (Désiré),  à  Boucé  (Orne). 
Poirés  de  toute  provenance  en  fuis  et  en  bouteilles. 
Médaille  de  vermeil,  M.  Leblanc. 

Pour  les  eaiix-de-vie  de  cidre  et  de  poiré,  ont  eu  des  médailles 
d'or  : 

M.  Mercier,  à  Ballon  (Sarthe),  et  31.  Ghatel,  à  Saint-Georges- 
des  Groseilliers  (Orne). 

M.  Guérin,  à  Quibou  (Manche). 

M.  Doulay,  à  Bernay  (Eure). 

Instruments. 

MM.  Simon  et  ses  fils,  de  Cherbourg,  ont  eu  une  médaille 
d'or  pour  leurs  concasseurs  de  Pommes,  à  bras,  et  une  autre,  de 
même  nature,  pour  leurs  concasseurs  à  manège. 

M.  Garnier,  de  Redon,  a  eu  une  médaille  d'or  pour  ses 
pressoirs. 

M.  Deroy,  de  Paris,  a  reçu  une  médaille  d'or  pour  ses  appa- 
reils de  distillation. 

M.  Egrot,  de  Paris,  a  obtenu  une  médaille  de  vermeil  pour  le 
même  objet. 

Une  médaille  de  vermeil,  grand  module,  a  été  attribuée  à 
M.  Mercier,  à  Ballon  (Sarthe),  pour  les  Pommiers  sortant  de  ses 
pépinières  qu'il  a  apportés  au  concours. 

Des  médailles  d'argent  et  de  bronze  ont  été  attribuées  à 
d'autres  exposants. 

Une  remarque  qu'on  a  pu  faire,  c'est  que  l'attention  a  une 
tendance  à  se  porter  plus  particulièrement  qu'autrefois  sur  les 
poirés. 

Un  fait  intéressant  à  signaler,  c'est  que  la  Société  d'horticul- 
ture de  Rouen  qui,  on  le  sait,  a  fondé  un  verger-école  en  vue  de 
répandre  des  greffons  des  variétés  les  plus  recommandables, 
avait  affirmé  l'existence  de  ce  verger,  en  envovant  un  lot  com- 


:ibU  REVUE    DES    rLBLICATJONS. 

posé  de  fruits  qui  y  avaient  été  récoltés.  C'est  un  exemple  à 
suivre. 

Une  question  a  préoccupé  beaucoup  de  personnes  s'occupant 
de  la  fabrication  du  cidre,  c'est  la  question  de  savoir  s'il  était  à 
propos  de  faire  du  cidre  avec  une  seule  variété  de  fruits,  ou 
avec  un  mélange  raisonné  de  plusieurs  variétés  se  complétant 
l'une  par  l'autre.  M.  Hérissant,  le  directeur  de  la  ferme  des  Trois- 
Groix,  près  de  Rennes,  l'un  des  secrétaires  de  la  Société  pomo- 
logique  de  l'Ouest,  a  entrepris  des  études  sur  ce  sujet  dont  il  a 
produit  les  résultats  au  Congrès  de  1893.  De  son  travail,  il  avait 
acquis  que  certaines  variétés,  entrant  comme  les  meilleures  dans 
les  mélanges,  donnaient,  étant  employées  seules,  de  la  boisson 
qui  n'était  pour  ainsi  dire  pas  potable;  notre  collègue  avait  fait, 
avec  quelques  succès,  des  essais  sur  certains  mélanges  déter- 
minés. 

Ce  membre  zélé  a  continué  ses  études,  et  en  a  fait  connaître 
les  produits  à  une  commission  nommée  à  l'effet  de  les  apprécier  ; 
or,  de  ce  qui  a  été  obtenu  celte  année,  il  n'y  a  pas  eu  à  tirer  de 
solution  concluante.  L'attention  est  appelée  sur  ce  point. 
M.  Hérissant  se  propose  de  continuer  ses  expériences;  elles 
peuvent  conduire  à  des  observations  utiles  dans  la  pratique. 


REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  ft  ÉTRANGÈRES  ^^^ 


1.  Publications  françaises, 
par  M,  D.  Bois. 

Bulletin  du  Cercle  horticole  du  Nord,  numéro  de  mars  1895. 

C allure  forcée  de  la  Tomote  à  Aice,  par  M.  Dercy,  directeur 
de  l'Etablissement  floral  de  Pessicard-Nice,  p.  63.  —  Depuis  quel- 
ques années  la  cuilure  forcée  de  la  Tomate  a  pris,  à  Nice,  au 
Golfe-Juan  et  surtout  à  Anlibes,  une   importance  considérable. 


(1)  La  responsabilité  des  descriptions  et  des  appréciations  est 
laissée  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
analysés. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  261 

Deux  modes  de  culture  sont  usités  :  dans  le  premier,  ou  cul- 
ture de  haute  primeur,  le  cultivateur  a  recours  à  !a  chaleur 
artificielle  fournie  par  un  appareil  au  thermosiphon.  Dans  le 
second,  le  cultivateur  n'emploie  que  des  châssis,  le  soleil  seul 
fournissant  la  chaleur.  Dans  le  premier  cas,  on  sème  les  graines 
vers  la  mi-aoùt;  on  repique  les  jeunes  plantes  en  pleine  terre  ou 
de  préférence  en  pots,  dans  la  première  quinzaine  de  septembre, 
et  l'on  met  en  place,  du  15  au  20  octobre,  en  laissant  un  espace 
d'environ  40  centimètres  entre  les  plantes.  Lorsque  tout  va  bien 
les  premiers  fruits  mûrissent  les  premiers  jours  de  janvier,  et  la 
récolte  se  poursuit  successivement  jusqu'en  mars.  Dans  cette 
période  de  l'année,  les  Tomates  sont  très  demandées,  et  leur  prix 
atteints  et  4  francs  le  kilogramme.  La  Tomate  rouge  très  hâtive 
dite  T.  d'Antibes  est  la  variété  préférée. 

Dans  la  culture  sous  châssis,  le  semis  se  fait  dans  les  premiers 
jours  d'octobre,  sur  couche  demi-chaude.  On  repique  un  mois 
plus  lard  et  la  mise  en  place  s'effectue  en  décembre.  La  matu- 
rité des  premiers  fruits  arrive  vers  la  fin  d'avril,  et  la  récolte  se 
poursuit  jusqu'à  ce  que  les  Tomates  de  plein  air  donnent, 
c'est-à-dire  jusqu'à  fin  juin.  Durant  cette  période,  le  prix  du 
kilogramme  de  Tomates  varie  entre  2  francs  et  50  centimes. 
La  culture  des  Tomates  est  généralement  faite  par  des  paysans 
ou  des  petits  propriétaires  exploitant  eux-mêmes  leurs  terres, 
les  horticulteurs  méridionaux  préférant  la  culture  des  plantes  et 
des  fleurs  d'exportation. 

—  Jardin  (Le),  numéro  du  5  mars  1895. 

Forçage  des  arbustes  de  ptein  air  {p.  54).  Note  de  MM.  René  et 
Marcel  Moser. 

En  général,  tous  les  arbustes  à  floraison  printanière  se  prê- 
tent au  forçage.  Pour  obtenir  un  bon  résultat,  il  faut  que  les 
plantes  cultivées  en  pots  comme  les  Glycines  de  Gtiine  soient 
rempotées  un  an  à  l'avance,  de  même  que  les  Robinia  hispida 
que  l'on  arrache  de  pleine  terre.  Pour  toutes  les  autres  plantes 
se  levant  facilement  en  motte  ;  Magnolia^  Rhododendron, 
Azalées,  Lilas,  la  mise  en  pots  ou  en  paniers  doit  être  faite  dans 
le  courant  de  septembre  précédant  le  forçage.  Il  faut  soigneuse- 


262  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

ment  choisir  des  plantes  bien  saines  ayant  en  quantité  suffisante 
des  boutons  bien  formés.  Après  le  rempotage,  les  plantes  doi- 
vent être  placées  à  l'abri  des  intempéries,  dans  un  endroit 
éclairé  où  la  température  ne  descend  pas  au-dessous  de  zéro  ; 
serre,  orangerie,  châssis,  etc.,  ou  à  défaut,  enterrées  au  pied 
d'un  mur,  en  construisant  au-dessus  d'elles  un  abri  qu'on  couvre 
avec  de  la  paille  ou  de  la  fougère  sèche. 

L'époque  à  laquelle  on  doit  commencer  le  forçage  varie  selon 
les  genres  et  les  espèces  qui,  pour  être  amenées  à  fleurir,  exigent 
un  temps  plus  ou  moins  long.  Pour  un  lot  qu'ils  ont  exposé  le 
12  février  dernier  au  concours  agricole,  MM.  Moser  ont  com- 
mencé à  forcer  leurs  plantes  dans  des  serres  bien  éclairées,  avec 
une  température  de  12  à  15  degrés  centigrades,  graduellement 
augmentée  jusqu'à  20  et  25  degrés,  exception  faite  pour  les  An- 
cb'omedajaponica  qui  ne  peuvent  supporter  plus  de  10  à  12  degrés. 
Les  paillassons,  levés  le  jour,  étaient  abaissés  pour  la  nuit,  et 
Tair  de  la  serre  était  renouvelé  chaque  fois  que  le  temps  le 
permettait,  de  manière  à  faire  gagner  aux  fleurs  du  coloris  et  de 
la  consistance.  Jusqu'à  l'apparition  des  premières  fleurs,  on  a 
donné  des  arrosages  en  temps  utile  et  deux  bassinages  par  jour 
plus  ou  moins  abondants  selon  l'état  de  la  température  de  la 
serre.  Les  plantes  ont  été  tournées  de  temps  en  temps  pour 
exposer  successivement  toutes  leurs  faces  à  la  lumière.  Les  bas- 
sinages ont  été  supprimés  lorsque  les  fleurs  ont  commencé  à 
s'épanouir,  et  on  s'est  contenté  de  bassiner  les  sentiers  pour 
donner  à  l'atmosphère  de  la  serre  l'humidité  nécessaire.  Enfin, 
pour  donner  aux  plantes  plus  de  résistance,  quatre  ou  cinq  jours 
avant  leur  transport  à  l'exposition  on  a  ramené  la  température 
de  la  serre  graduellement  à  7  ou  8  degrés. 

Dans  ces  conditions,  les  Azalea  înoUis  et  linearifoîia  ont  fleuri 
au  bout  de  40  jours;  VA.  pontica  au  bout  de  50  jours; 
VA.  amœna  et  vittata  au  bout  de  30  jours;  l'A.  barhata,  li- 
liiflora,  au  bout  de  45  jours;  le  Rhododendron  caucasicum 
carmineum  a  exigé  10  jours;  le  R.  c.  roseum,  20  jours;  les 
R.  c.  Impératrice  Eugénie  et  niveum,  25  jours;  les  R.  Altacla- 
rens,  Madame  Emile  Rertin,  rubescens,  35  jours;  les  R.  Vesuvius, 
Sir  Robert  Peel,  Sir  John  Rrovght,  55jours;  le  R.  Roule  de  neige, 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES  263 

60  jours;  les  R.  de  l'Himalaya,  Countess  of  Waddington  et  Fal- 
conp.ri^  25 jours;  formosum  grandiflorum,  Festeriamnn,  spectahile 
gy^ndiflorum^  35  jours;  )e  Wistaria  sinensis  a  montré  ses  fleurs 
au  bout  de  45  jours;  les  Lilas  à  fleurs  simples  au  bout  de 
25  jours,  ceux  à  fleurs  doubles  5  jours  plus  tard.  Les  Magnolia 
ont  fleuri  18  à  25  jours  après  avoir  été  rentrés  en  serre.  Le 
Rohinia  hispida  au  bout  de  50  jours;  le  Staphylea  colchica  au 
bout  de  30  jours.  Enfin  VAndromedn  japonica  cultivé  en  serre 
froide,  avec  une  température  de  8  à  10  degrés,  a  fleuri  50  jours 
après  la  mise  en  végétation. 

Journal  de  la  Société  d'Horticulture  pratique  du  Rhône, 
numéro  de  mars  1895. 

Raisins  de  table,  par  M.  V.  Puliiat,  directeur  de  l'Ecole  d'Agri- 
culture d'Ecully.  —  Lorsque  arrive  la  saison  froide  et  le  prin- 
temps, le  raisin  devient  rare  :  c'est  alors  un  fruit  de  luxe  soit 
qu'il  sorte  du  fruitier,  soit  qu'on  l'obtienne  dans  les  serres. 

Cette  dernière  culture  devient  de  plus  en  plus  importante 
dans  les  pays  du  Nord  où  le  Raisin  est  fort  recherché;  l'Angle- 
terre, la  Belgique  et  l'Allemagne  cultivent  la  Vigne  sous  verre 
sur  une  surface  que  l'on  n'évalue  pas  à  moins  de  200  hec- 
tares. Le  produit  de  ces  serres  est  exclusivement  réservé  aux 
tables  luxueuses. 

Les  cépages  cultivés  pour  la  consommation  ordinaire  sont 
peu  nombreux.  En  France,  le  Chasselas  peut  être  considéré 
comme  le  Raisin  de  table  spécialement  national. 

Tout  en  reconnaissant  les  hautes  qualités  du  Chasselas  qui 
doit  toujours  avoir  une  large  place  au  Jardin  fruitier,  M.  Pul- 
iiat pense  qu'il  y  a  grand  intérêt  à  cultiver  une  série  des 
meilleures  variétés  mûrissant  successivement  depuis  la  fin  de 
juillet  jusqu'aux  derniers  jours  d'octobre,  de  manière  à  jouir 
longtemps  de  sa  récolte.  On  oublie  trop  généralement  que  ce 
sont  les  premières  grappes  bien  mûres  que  l'on  savoure  avec  le 
plus  de  plaisir,  et  l'on  ignore  aussi  trop  généralement  que  parmi 
les  variétés  tardives  se  trouvent  quelques  Raisins  qui  se  con- 
servent au  fruitier  sans  se  flétrir  et  sans  se  rider. 
Voici  les  douze  variétés  qui,  selon  M.  Puliiat,  pourraient  suffire 


264  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

au  viticulteur  qui  n'a  que  quelques  ares  de  terrain  à  consacrera 
la  culture  du  Raisin  de  table  : 

Vignes  précoces  :  Madeleine  angevine,  raisin  blanc;  Agos- 
tenga;  Lignan.  —  Première  époque  :  Sicilien;  Pis  de  Chèvre 
rouge  \  Chasselas  doré.  —  Deuxième  époque  :  Calabrese;  Fév- 
rier noir;  Frankenthal.  —  Troisième  et  quatrième  époque  : 
Muscat  Hambourg,  considéré  comme  le  plus  beau  et  le  meilleur 
des  Raisins  noirs;  Schirndzouli^  très  beau  et  bon  Raisin,  mûris- 
sant en  septembre;  Dronkane,  très  beau,  fertile,  se  conserve  bien 
au  fruitier.  Suit  une  liste  de  douze  autres  variétés  pour  une  cul- 
ture plus  étendue. 

Les  variétés  de  troisième  et  quatrième  époque  demandent 
généralement  l'espalier  dans  les  régions  du  Centre  et  du  Nord. 

Pomologie  française  (La),  numéro  du  l^""  avril  1895. 

Les  fruits  de  choix,  p.  155.  La  Société  pomologique  de  France 
avait  inséré  au  programme  de  la  dernière  session  :  «  Le  sur- 
choix à  faire  parmi  les  variétés  fruitières.  »  Dans  un  tableau 
publié  dans  ce  journal  se  trouvent  résumées  les  listes  adressées 
par  seize  personnes  ou  Sociétés  qui  ont  répondu  à  la  première 
question  posée  :  «  Les  fruits  d'amateurs  de  la  meilleure  qualité 
intrinsèque.  »  Voici  quel  a  été  l'ordre  de  classement  des  variétés 
en  tête  de  liste  : 

Abricots. 

De  Nancy 11  poinfs. 

Royal 3       — 

etc. 

Cerises. 

Anglaise  hâtive 7  points;. 

Reine  Hortense 6       — 

Impératrice  Eugénie. 5      — 

Bigarreau  Jaboulay  .    ,    .    .^ 4       — 

etc. 

Pêches  au  Nectarines. 

Amsdem 11   points. 

Précoce  de  Haie *J       — 

Grosse  mignonne 8       — 

Bonouvrier 8       — 

Belle  Beausse 7       — 

etc. 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  265 

Poires. 

Bon  chrétien  William 12  points. 

Louise  bonne  d'Avranches d2  — 

Berfîamotte  Espéren 10  — 

Beurré  Giffard 10  — 

Doyenné  du  Comice 10  — 

Beurré  d'Hardenpont 9 

—       superflu 9  — 

Clapp's  favorite 9  — 

Duchesse  d'Angoulème 9  — 

Passe -Crassane 9  — 

Doyenné  d'hiver 8  — 

Doyenné  blanc 6  — 

Passe-Colmar 7  — 

Beurré  Hardy o  — 

Joséphine  de  Malines    . 5  — 

Olivier  de  Serres î)  — 

etc. 

Pommes. 

Calville  blanc 13  points. 

Reinette  du  Canada 12      — 

Reine  des  Reinettes 11  — 

Reinette  franche 10  — 

Grand  Alexandre 7  — 

Transparente  de  Croncels 6  — 

etc. 

Prunes. 

Reine-Claude  verte 13  points 

—      violette 8      — 

etc. 

Raisins. 

Chasselas  doré 13  points. 

—      rose 7      — 

Frankenthal <">      — 

etc. 

2.  Publications  étrangères 
par  M.  P.  Hariot. 

The  Garden.  —  Les  numéros  de  mars  renferment  de  nom- 
iireuses  petites  notes  relatives  à  la  culture  d'un  grand  nombre 
de  végétaux  non  pas  précisément  nouveaux,  mais  peu  connus  et 
qui  mériteraient  de  l'être  davantage.  Il  en  est  ainsi  de  VOrohus 
vernus,  charmante  Légumineuse  indigène  qui  ferait  bien  bonne 
figure  dans  les  jardins;  du  Spirf<'a  aria^folia.  la  plus  gracieuse 
espèce  du  genre,  introduite  depuis  1827;  de  VHyacinthus  ame- 
thystinus,  petite  Liliacée  originaire  des  Pyrénées,  etc.  A  signaler 
quelques  renseignements  intéressants  sur  des  Chrysanthèmes  et 


266  REVUE    DES   PUBLICATIONS. 

tout  particulièrement  un  article  très  bien  fait  de  M.  Emile 
Lemoine  sur  l'Anémone  du  Japon  et  ses  formes.  Les  types  de  ces 
deux  variétés,  connues  déjà  depuis  longtemps,  ont  récemment 
produit  quelques  modifications  :  Ladij  Ardilaum^  Whirlwind^ 
Coupe  d'argent.  Parmi  les  plantes  de  serre,  notons  le  Costus 
speciosus^  VBabenaria  carnea  et  sa  variété  à  fleurs  blanches 
auxquels  sont  consacrés  des  articles  accompagnés  de  planches. 
Rappelons  également,  dans  un  autre  ordre  d'idées,  qu'une 
Société  pour  l'étude  des  Pensées  et  des  Violettes  vient  d'être 
fondée  à  Glasgow. 

The  Gardeners'  Chronicle.  —  Quelques  Orchidées  nouvelles  : 
Dendrobium  Àpollo,  produit  du  croisement  du  D.  nobile  pulcker- 
rimum  avec  £>.  Ainsworthii  splendidissimwu,  qui  rappelle,  par  la 
disposition  de  ses  fleurs,  le  D.  Owenianum ;  D.  riibens  grandi flo- 
rum,  également  un  hybride  de  même  origine  que  la  plante  pré- 
cédente ;  Phajus  Rollingii,  qui  paraît  avoir  des  rapports  de 
ressemblance  avec  le  P.  Blumei  et  Wallichii,  etc.  Parmi  les 
autres  plantes  nouvelles  ou  peu  connues,  nous  signalerons  : 
Anthocercis  viscosa  de  l'Australie  occidentale  ;  Tulipa  vlolacea 
du  nord  de  la  Perse,  introduite  récemment  quoique  décrite  déjà 
depuis  longtemps;  Sternbergia  Fixcheriana,  d'Asie  Mineure; 
Eucharis  Stevensi^  superbe  Amaryllidée  obtenue  en  fécondant 
VE.  candida  par  YE.  Sanderi.  Les  segments  du  périanthe  sont 
plus  larges  et  le  tube  est  plus  long  que  dans  l'^'.  candida;  les 
autres  caractères  rappellent  VE,  Sanderi. 

D'intéressants  articles  qui  ne  peuvent  être  résumés  (étant 
eux-mêmes  quelquefois  déjà  des  résumés)  sont  consacrés  :  à 
l'hérédité  des  déformations  dans  le  Pi'nus  sylvestris;  à  l'horti- 
culture en  Amérique,  principalement  d'après  le  rapport  de 
M.  Maurice  de  Vilmorin  sur  la  section  française  à  l'Exposition 
de  Chicago;  à  la  grelTe  herbacée,  d'après  Y  Art  de  greffer,  qui 
y  est  qualifié  «  one  of  the  horticultural  classics  »,  un  des  clas- 
siques de  l'horticulture;  aux  forêts  du  Japon,  d'après  les  travaux 
et  les  publications  du  professeur  Sargent,  etc. 

A  lire  aussi  avec  profit  «  Ten  days  in  Lilyland  »,  Dix  jours  au 
pays  des  Lis  (c'est  le  nom  donné   à  l'enclos   Grayes   des  îles 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  267 

anglaises)  où  l'on  cultive  les  plantes  à  oignons  par  millions.  Le 
climat  privilégié  y  convient  admirablement  à  la  culture  des 
bulbes,  des  primeurs.  Les  Mesemhryanthemum,  les  Fscallonia, 
les  Véroniques  arborescentes  y  croissent  avec  luxuriance. 

Les  amateurs  de  biographie  y  verront  avec  intérêt  quelques 
lignes  consacrées  à  Boursault,  qui  a  donné  son  nom  à  un  groupe 
de  Rosiers  que  l'on  ne  rencontre  plus  guère  actuellement. 

Garden  and  Forest.  —  Nous  ne  trouvons  à  signaler  que  des 
notes  sur  les  Chênes  de  l'Amérique  du  Nord  :  Quercus  g?nsea, 
Durar.dii,  dumosa  et  une  espèce  nouvelle  Q.  Tourneyi  (figurée). 
Découvert  en  1894  dans  le  sud  de  TArizona,  le  Q.  Tourneyi  est 
un  grand  arbre  à  branches  étalées,  à  petits  feuilles  ovales  arron- 
dies à  la  base,  aiguës  au  sommet,  entières  et  persistantes.  Le 
fruit  est  de  petite  dimension  et  en  forme  d'olive.  Ce  nouveau 
Chêne  rappelle  le  Q.  undulata. 

Royal  Gardens  Kew  Bulletin.  —  Nous  trouvons  dans  le  nu- 
méro de  mars  un  article  sur  les  jardins  botaniques  dans  le  sud 
de  l'Afrique;  sur  des  plantes  nouvelles  de  l'herbier  de  Kew 
(10  fougères  du  Yunnan,  décrites  par  M.  Baker);  les  cultures 
dans  le  Caucase;  des  diagnoses  de  plantes  africaines  parmi  les- 
quelles quatre  nouveaux  Glaïeuls  du  lac  Tanganyika  (deux 
Impatiens^  un  Asclepias,  un  Clerodendron,  un  Ipomœa  de  la 
même  région),  etc. 

Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère.  —  «  Du  genre 
des  plantes  et  de  ses  difficultés  grammaticales.  »  Chrysanthème 
était  féminin  autrefois,  maintenant  il  est  masculin;  Iris  est 
féminin  pour  les  botanistes,  d'après  Littré;  l'Académie  le  fait 
masculin  ;  Pierre  Loti  dit  de  «  petites  Iris  ».  Euphorbe  a  été  suc- 
cessivement masculin  et  féminin  pour  l'Académie;  Taine  dit 
«  des  Euphorbes  pleins  de  lait  ».  Qui  doit-on  croire? 

A  lire  également  des  articles  sur  les  Orchidées  à  feuilles  colorées, 
sur  les  rempotages,  la  mosaïcuUure,  la  nouvelle  Violette  «  Prin- 
cesses de  Galles  »,  le  Manet/.ia  bicolor,  gracieuse  Rubiacée  à  fleurs 
rouges,  fleurissant  en  décembre. 

Gartenflora.  —  Le  numéro  du  premier  mars  attire  l'attention 
sur  le  Prunus  Davidiana  pore  albo,  arbre  de   grande   valeur 


268  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

ornementale  qui  a  été  introduit  au  Muséum  en  1865  par  l'abbé 
David.  On  y  trouve  également  la  description  du  nouveau  genre 
Pommereschea  appartenant  à  la  famille  des  Zingibéracées,  dont 
la  seule  espèce  connue  jusqu'à  ce  jour  a  reçu  le  nom  de 
P.  Lackneri  Wittmacket  est  originaire  de  Birmanie. 

Le  même  recueil  contient  encore  un  article  de  M.  C.  Mathieu, 
de  Charlottenbourg,  qui  énumère  avec  leur  description  les 
nouveautés  fruitières  mises  au  commerce  de  1887  à  1894  : 
33  Pommes,  1 8  Poires,  2  Prunes,  5  Pêches. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES    ou    FIGURÉES 
DANS   LES   PUBLICATIONS    FRANÇAISES    ET    ÉTRANGÈRES 

U  Publications  françaises, 
par  iM.  D.  Bois. 
Tillandsia  Duratii  Visiani,  (Broméliacées),  Hevue  horticole, 
Ruméro  du  16  avril  1895,  planche  coloriée,  p.  184. 

Originaire  de  l'Uruguay,  de  la  République  Argentine,  du 
Brésil,  de  la  Bolivie  et  du  Pérou  méridional,  cette  plante  a  été 
Técoltée  par  M.  Ed.  André  dans  les  parages  du  Salto  Uruguay 
d'où  il  l'a  rapportée  en  1890. 

Gomme  certains  autres  Tillandsia  de  la  région  de  la  Plata, 
cette  espèce,  peu  privilégiée  sous  le  rapport  de  la  beauté  du 
feuillage,  de  la  stature,  de  l'éclat  des  bractées  et  des  fleurs,  est 
par  compensation  délicieusement  parfumée. 

Les  tiges,  parfois  courtes,  peuvent  s'allonger,  se  coucher  ou 
se  tordre.  Les  feuilles,  linéaires  lancéolées,  étalées,  longues  de 
25  à  35  centimètres,  se  recourbent  en  spirale  au  sommet;  elles 
sontlépidotes  blanchâtres  sur  les  deux  faces.  La  hampe,  dressée, 
longue  de  30  à  70  centimètres,  porte  une  inflorescence  en  pani- 
cule,  formée  de  plusieurs  épillets  dressés,  distiques,  à  base 
munie  d'une  bractée  ovale  aiguë.  Les  fleurs  sont  sessiles.  Les 
bractées  florales  sont  ovales  lancéolées  aiguës.  Le  calice  a  les 
sépales  aigus,  longs  de  10  à  15  millimètres.  La  corolle,  à 
onglet  dépassant  beaucoup  le  calice,  a  le  limbe  obovale  cunéi- 
forme; elle  mesure    10    millimètres   de  diamètre,  et  est  violet 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  269 

mauve  pâle  avec  le  centre  blanc.  Le  style  et  les  étamines 
ne  dépassent  pas  la  gorge  de  la  corolle. 

Les  fleurs  persistent  fraîches  plusieurs  jours;  leur  odeur  est 
très  suave^  pénétrante,  et  tient  de  la  Giroflée,  de  la  Primevère  et 
du  Jasmin. 

En  Touraine,  M.  André  cultive  cette  plante  en  fixant  les 
toufl'es,  avec  du  fil  de  fer,  sur  des  bûchettes  de  bois  ou  de  liège, 
sans  terre  ni  mousse  et  en  les  suspendant  pendant  l'hiver  au 
vitrage  d'une  serre  tempérée,  près  du  vasistas  d'aération.  Au 
mois  de  mai,  les  plantes  sont  sorties  dans  le  jardin  et  accrochées 
à  des  branches  d'arbres  en  plein  soleil.  Aucun  arrosage  n'est 
nécessaire  pendant  la  belle  saison  jusqu'en  octobre,  époque  de 
la  rentrée  en  serre. 

2.  Publications  étrangères, 
par    M.    P.    Hariot. 

Disa  sagittalis  Sw.  —  D.  sagitté.  —  Botanical  Magazine, 
tab.  7403.  —  Afrique  australe.  (Orchidées). 

Feuilles  développées  en  même  temps  que  les  fleurs,  radicales, 
lancéolées- aiguës;  tige  dressée,  pourvue  de  gaines  aiguës, mem- 
braneuses; grappe  florale  oblongue,  cylindrique  ou  disposée  en 
corymbe;  fleurs  étalées,  légèrement  pubescentes,  de  nuance 
lilas  pâle;  bractées  plus  courtes  que  l'ovaire;  sépales  latéraux 
oblongs  aigus,  le  postérieur  dilaté  dans  sa  partie  supérieure  en 
une  lame  étalée,  bilobée,  recourbée,  à  lobes  cunéiformes,  con- 
tournés à  la  base  ;  éperon  droit,  allongé,  conique  ;  pétales  dressés, 
linéaires,  dilatés  antérieurement,  à  la  base,  en  oreillette;  labelle 
linéaire,  ondulé;  bec  court, arrondi,  concave;  glande  pollinique 
bilobée. 

Le  Disa  sagittalis  appartient  à  un  genre  exclusivement  afri- 
cain qui  ne  renferme  pas  moins  de  109  espèces.  Il  est  originaire 
des  régions  orientale  et  occidentale  de  l'Afrique  centrale.  C'est 
une  espèce  terrestre. 

Heptapleurum  venulosiim,  v.  erythrostachys  Hooker.  —  H. 
veiné,  v.  à  épis  rouges.  —  B.  Magazine,  tab.  7402.  —  Asie  tro- 
picale. (Araliacées). 


^70  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

Petit  arbre  dressé  ou  arbrisseau;  rameaux  robustes;  feuilles 
digitées,  longuement  pétiolées,  à  7-9  folioles  ovales  obtuses  ou 
aiguës,  prolongées  en  un  appendice  caudiforme,  très  glabres,  atté- 
nuées ou  arrondies  à  la  base,  d'un  vert  pâle  à  la  face  supérieure, 
fortement  nerviées  et  réticulées;  stipules  soudées  à  leur  base 
avec  le  pétiole  ;  panicule  florale  développée,  à  rameaux  verticillés, 
glabres  ou  pubérulents,  à  fleurs  disposées  en  capitules  plus  ou 
moins  longuement  pédicellés;  fleurs  à  4-5  divisions,  pédicellées 
polygames;  calice  à  limbe  à  peine  denté;  pétales  soudés  au 
sommet  et  formant  une  coifl'e  caduque;  étamines  4-5. 

Plante  très  polymorphe,  abondamment  répandue  dans  toute 
l'Asie  tropicale  d'où  elle  s'étend  dans  la  péninsule  malaise  et 
jusque  dans  l'Australie  tropicale.  La  variété  dont  nous  donnons  la 
description  et  dont  l'origine  spontanée  n'est  pas  connue  avec 
certitude,  est  cultivée  à  la  villa  Valetta,  à  Cannes. 

Schinus  dependens  Ortega.  —  S.  pendant.  —  B.  Magazine 
tab.  1406.  Amérique  méridionale  (Anacardiacées). 

Arbrisseau  à  rameaux  raides  ou  flexueux,  épineux  au  som- 
met; feuilles  petites,  courtement  pétiolées,  oblongues  ou  obo- 
vales,  très  glabres,  très  entières  ou  bien  quelquefois  dentées 
en  scie;  fleurs  polygames,  disposées  en  grappes  axillaires  qui 
égalent  presque  les  feuilles;  bractées  ovales,  petites,  pourvues 
de  quelques  cils,  portant  de  1  à  3  fleurs  à  leur  aisselle;  bou- 
tons floraux  globuleux;  lobes  du  calice  ovales,  ciliés;  pétales 
obovales,  onguiculés.  Cet  arbrisseau,  très  répandu  dans  l'Améri- 
que méridionale,  se  rencontre  depuis  Valdivia  jusqu'au  sud  de  la 
Bolivie;  on  le  trouve  aussi  au  Paraguay,  dans  l'Uruguay  et  dans 
la  République  Argentine  ainsi  que  dans  le  sud  du  Brésil.  Toutes 
les  parties  en  sont  usitées  au  Chili  au  point  de  vue  médical  et 
les  Indiens  de  Mendoza  en  retirent,  par  dislillation  des  fruits,  un 
liquide  toxique. 

Les  fleurs  sont  abondantes  et  d'un  beau  jaune  doré. 

Veronica  loganioides  Armstrong.  — V.  à  port  de  Logania.  — 
Botanical  Magazine^  tab.  7404. — Nouvelle-Zélande.  (Scrophula- 
riacées). 

Buisson  couché  à  la  base;  rameaux  dressés,  à  ramules  et  à  pé- 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  271 

doncules  poilus;  feuilles  imbriquées,  serrées,  élalées,  recour- 
bées, ovales,  acuminées,  carénées,  épaisses,  très  entières; 
fleurs  disposées  en  grappes  corymbiformes  au  sommet  des  ra- 
meaux, courtement  pétiolées;  bractées  ovales,  glabres;  sépales 
carénés,  ciliés;  corolle  blanche,  à  tube  très  court,  à  lobes 
arrondis,  à  étamines  de  longueur  moyenne. 

Le  V.  loganioides  paraît  être  une  plante  rare,  originaire  du 
sud  de  la  Nouvelle-Zélande.  L'ensemble  de  ses  caractères  le  rap- 
proche du  V.  epacridea,  de  la  même  région,  qui  est  également 
une  espèce  couchée  à  rameaux  tortueux. 

Weldenia  candida  Schult.  —  W.  blanche.  —  Botanical  Ma- 
gazine, tab.  7405.  —  Mexique  et  Guatemala.  (Gommélinacées). 

Plante  herbacée  dressée,  pubescente,  tubéreuse;  tige  simple, 
feuillée;  feuilles  linéaires  ou  oblongues,  aiguës,  marquées  de 
plusieurs  côtes  pubérulentes,  d'un  vert  pâle,  concaves  à  la  face 
supérieure,  parsemées  de  touffes  de  poils  blancs  peu  abondants; 
fleurs  terminales  fasciculées,  sessiles,  blanches;  calice  à  tube 
fendu  dans  le  haut;  corolle  à  tube  grêle,  allongé,  dépassant  deux 
fois  le  calice,  à  limbe  développé  formé  de  trois  divisions  orbicu- 
laires  étalées;  6  étamines  à  fllets  exserts. 

Remarquable  plante  très  ornementale;,  découverte  d'abord 
par  Ehrenberg  au  Mexique,  puis  retrouvée  par  Karwinsky, 
et  depuis  par  Hartweg  et  Donnell  Smith  au  volcan  de  Agua 
daiis  le  Guatemala.  Elle  ne  paraît  pas  difficile  aux  conditions 
de  température,  car  elle  croît  dans  des  régions  où  le  thermo- 
mètre marque  de  6  à  -j-  22  degrés  seulement. 
4     — . 

RECTIFICATION 

M.  Touret,  qui  a  présenté  dans  la  séance  du  H  février  dernier, 
six  Poires  de  semis,  au  nom  de  M.  Labarrière,  de  Charleville, 
demande  que  le  nom  de  Alexandre  III,  sous  lequel  ce  fruit  nou- 
veau figure  page  69,  cahier  de  février  du  Journal  de  la  Société,  soit 
changé  en  celui  de  Souvenir  d' Alexandre  III . 


Le  Secrétaire-rédacteur-gérant ^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  I,  rue  Cassette. 


272 


OBSERVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES. 


AVRIL  1895 

Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Helne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


\ 


TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

î 

*^- 

.— ^ — - 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU   CIEL 

Q 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

1 

3,7 

10,7 

751,5 

754 

NE. 

Plaie  dans  la  nuit,  couvert  le  matin, 
nuageux,  clair  le  soir. 

2 

3,3 

14,7 

755 

755.5 

NE.  iNNE. 

Lég-èrement  brumeux  le  matin,  clair, 
pluie  dans  Taprès-midi  avec  grêle  et 
coups  de  tonnerre,  nuageux. 

3 

2,2 

13,7 

756 

759 

NNE. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  clair. 

4 

2,5 

10,0 

761,5 

767,5 

NE. 

Couvert. 

5 

—  0,1 

12,1 

768,5 

763,5 

NE. 

Très  nuageux,  clair  le  soir. 

6 

1,2 

16,0 

761' 

750,5 

SO.  OSO. 

Nuageux,  couvert  le  soir. 

7 

7,2 

Î3,3 

748,5 

755 

OSO. 

Pluie  assez  abondante  dans  la  nuit, 
pluvieux  l'après-midi,  nuageux. 

8 

1,2 

15,9 

758 

761,5 

SO.  0. 

Nuageux, 

9 

3,3 

19, 

763 

763 

sso. 

Nuageux,  presque  clair  le  soir. 

10 

2,9 

24,7 

763 

765 

SO. 

Presque  clair,  nuageux  le  soir. 

U 

9,3 

19,0 

767 

708 

NNO.  NNE. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

12 

^,2 

16,9 

767 

706 

NE. 

Nuageux,  clair  le  soir." 

13 

1,1 

13,3 

765,5 

762,5 

ENE. 

Clair,  grand  vent. 

l'i 

1,0 

14.0 

764 

762 

E. 

Clair,  grand  vent. 

15 

2,0 

17,8 

760 

757 

NE.  E. 

Clair  le  matin  et  le  soir,  nuageux 
l'après-midi. 

16 

1,9 

24,9 

757 

765,5 

SSE. 

Nuageux. 

n 

4,4 

19,4 

755 

753,5 

ESE. 

Nuageux  avec  pluie  l'après-midi. 

18 

4,0 

22,0 

754 

754,5 

ESE. 

Brouillard  le  matin,  nuageux. 

19 

3,1 

24,0 

756 

759,5 

0. 

Nuageux. 

20 

8,6 

21,8 

762,5 

763 

NE. 

Nuageux. 

21 

6,2 

16,1 

763 

762 

S. 

Couvert  et  pluvieux. 

22 

•      5,6 

19,2 

763 

758,5 

S. 

Nuageux. 

23 

11,3 

20,9 

757,5 

756,0 

s. 

Très  nuageux,  quelques  averses. 

24 

9,3 

19,9 

757 

755,5 

s. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

25 

8,2 

20,2 

750 

752,5 

s. 

Nuageux,  averse  l'après-midi. 

26 

8,5 

17,6 

753 

732,5 

s.  SO.  o. 

Pluie  dans  la  nuit,  nuageux,  plu- 
sieurs averses  l'après-midi  dont  une 
plus  forte  avec  grêle  et  coups  de 
tonnerre. 

27 

6,0 

15,0 

754,0 

756 

0. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert  le  matin; 
très  nuageux  et  légèrement  pluvieux 
le  reste  de  la  journée. 

28 

7,4 

15,0 

758,0 

764 

E.  NE.  NNE. 

Nuageux  le  matin,  couvert  l'après- 
midi,  nombreuses  averses,  tonnerre, 
grêle,  presque  clair  le  soir. 

29 

6,6 

15,2 

764,5 

766 

N. 

Couvert  et  légèrement  brumeux  le 
matin,  couvert   l'après-midi,  nuageux 

le  soir. 

30 

0,2 

21,0 

767,5 

768 

N. 

Nuageux. 

AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  l'introduction 
ou  l'obleniion  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'i.s  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sui*  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 


OFFRES  ET  DEIYIANDES  D'EMPLOI 


Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
riiiscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉA^NGS 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sent  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avanee,  <à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression   de  leur  inb  ntion. 


Série  III.  T.  XVII.  Cahier  de  mai,  publié  le  10  juin  1895.  IS 


Î274  CHRONIQUE. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3^  série,  IV,  1882.  pp.  631 
et  733.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Jouhert  de  VHiberderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  contormant  au  vœu  émis  par  le  D'"  Joubert 
(Je  l'Hiberderie,  clans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,o00  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  THorticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
iient  et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1880,  p.  5  et  81). 


CHRONIQUE 


L'Horticulture  municipale  à  Paris.  —  Le  service  horticole 
municipal  qui  est  chargé  de  rornementalion  et  de  l'entretien 
des  parcs,  squares  et  jardins  de  Paris  dont  la  surface,  en  ne 
comptant  que  les  pelouses,  massifs,  corbeilles  et  plates-bandes, 
est  d'environ  75  hectares,  comprend  des  pépinières  situées,  les 
unes  au  bois  de  Boulogne,  les  autres  au  bois  de  Vincennes,  et  le 
Fleuriste,  actuellement  encore  à  la  Muette,  à  Pass}-,  et  dont  le 
transfert  au  Parc-aux-Princes  est  en  cours  d'exécution. 

Les  pépinières  fournissent  une  partie  des  jeunes  arbres  d'ali- 
i;nemeijt  et  d'ornement,  environ  '2,000  par  an,  destinés  aux 
[iromenades  et  voies  plantées  et  environ  50,000  sujets  de  végé- 
taux lign.Mix,  arbusles  ou  arbrisseaux  utiles  pour  l'entretien  et 
le  regarnissement  des  ipassifs. 


CHRONIQUE.  275 

Le  Fleuriste  de  la  Ville,  avec  ses  dépendances,  établit  des 
plantes  d'ornement  nécessaires  pour  les  garnitures  des  corbeilles 
et  des  plaies-bandes. 

La  production  annuelle  des  plantes  diverses,  livrées  pour  la 
décoration  des  jardins  municipaux,  s'élève  à  plus  de  un  million 
de  sujets  (A.  Chargueraud)  [Revue  horticole). 

Vieux  Orangers.  —  Le  journal  Sempervirens  ûgndAe  comme 
existant  dans  le  préau  du  couvent  de  Santa  Sabina,  à  Rome, 
un  Oranger  qui,  d'après  la  tradition,  fut  planté  vers  l'an  1200. 
Un  autre  exemplaire,  dans  Tabbayede  Todi,  fut  planté  en  1278. 
La  plantation  en  est  attribuée  à  saint  Thomas  d'Aquin.  Un 
autre  Oranger  qui  se  trouve  dans  l'Alcazar  mauresque  de 
Sévilie  aurait  été  planté  sous  le  règne  de  Pedro  P'',  vers  1360. 

Bouturage  des  Glaïeuls.  —  M.  Crozy  aîné  indique,  dans  le 
Moniteur  de  r Horticulture,  n"  du  10  mai,  page  112,  un  procédé 
de  multiplication  des  Glaïeuls  peu  connu.  Il  consiste  à  faire  déve- 
lopper, en  serre,  les  bulbes  de  Glaïeuls  et^  lorsque  les  tiges  ont 
atteint  15  à  20  centimètres  à  les  couper  très  près  de  leur  point 
d'attache  sans  cependant  attaquer  la  base  qui,  après  la  suppres- 
sion de  la  tige  principale  donnera  naissance  à  deux,  trois  ou 
même  quatre  nouvelles  tiges,  plus  faibles  que  la  première,  mais 
qui,  néanmoins,  fourniront  des  bulbes  pouvant  fleurir  l'année 
suivante. 

Quant  à  la  tige  coupée,  elle  s'enracine  parfaitement  sur 
couche  et  forme  à  l'automne  un  joli  bulbe  de  moyenne  gros- 
seur. M.  Crozy  a,  dit-il,  pratiqué  ce  genre  de  multiplication 
pendant  plusieurs  années  et  n'a  jamais  eu  de  déboires. 

Résistance  d'une  Moisissure  au  sulfate  de  cuivre.  — 
M.  L.  Trabut  a  consigné  dans  le  Bulletin  de  la  Socicté  botanique 
de  France,  page  33,  l'observation  qu'il  a  faite  d'un  Pénicillium 
végétant  dans  une  solution  concentrée  de  sulfate  de  cuivre. 

Pour  sulfater  des  semences  de  Blé,  il  avait  fait  préparer  une 
solution  de  sulfate  de  cuivre  à  2  p.  100-,  dans  laquelle  les  Blés 


276  CHRONIQUE. 

charbonnés  étaient  immergés.  En  quelques  jours,  le  vase  qui 
contenait  environ  2  litres  de  solution,  était  complètement 
occupé  par  une  masse  floconneuse  qui  couvrit  bientôt  toute  la 
surface  de  rameaux  aériens  blancs,  puis  apparurent  les  spores, 
par  îlots  d'un  rose  terne. 

Cette  végétation  vigoureuse  d'un  Penlcllliuin  dans  un  milieu 
contenant  2  p.  100  de  sulfate  de  cuivre,  poussa  M.  Trabut  à 
essayer  des  cultures  de  cette  Moisissure  dans  des  solutions  plus 
concentrées  et  il  prépara  un  liquide  rendu  nutritif  par  la  macé- 
ration pendant  vingt-quatre  heures  d'une  poignée  de  Blé.  A  ce 
liquide,  il  ajouta  successivement  3,  4,  5,  6,  7,  8  et  9  grammes 
pour  100  de  sulfate  de  cuivre.  Le  Pénicillium  végétait  encore 
très  bien  dans  un  liquide  à  9  gr.  50  p.  100  de  sulfate  ;  mais,  au 
delà,  les  ensemencements  ne  donnaient  rien. 

Cette  expérience  démontre  à  quel  point  certains  organismes 
inférieurs  peuvent  résister  aux  agents  que  nous  considérons 
trop  facilement  comme  des  désinfectants,  stérilisants  ou  parasi- 
ticides  généraux. 

Microbes  utiles  et  Microbes  nuisibles  à  la  culture.  —  Il 
est  aujourd'hui  bien  démontré,  grâce  aux  recherches  de 
MM.  Hellriégel  et  Wilfarth,  Schlœsing  fils  et  Laurent,  que  cer- 
tains microbes  ont  la  propriété  de  nitrifier  l'azote  gazeux  de 
l'air  et  de  le  rendre  assimilable  par  les  plantes.  La  Bactérie  qui 
vit  sur  les  racines  des  Légumineuses  où  elle  détermine  des  nodo- 
sités, le  Rhizobium  leguminosarum  a,  sous  ce  rapport,  une 
action  extrêmement  active  et  c'est  grâce  à  elle  que  les 
Légumineuses  dites  améliorantes  doivent  leurs  propriétés  bien 
connues  des  cultivateurs.  Malheureusement,  il  existe  des  Mi- 
crobes qui  ont  des  propriétés  tout  à  fait  opposées  :  tandis  que 
les  premiers  nitrifient  l'azote,  les  seconds  le  dénitrifient,  ceux-ci 
défont  ainsi  l'œuvre  si  utile  de  ceux-là.  C'est  ce  qu'ont  démontré 
les  récents  travaux  de  M.  P.  Wagner,  de  Darmstadt,  desquels 
il  résulte  que  les  excréments  des  animaux  de  ferme  contiennent 
des  quantités  de  Bactéries  qui,  agissant  avec  une  intensité  des 
plus  grandes  sur  les  nitrates,  les  décomposent  et  mettent  en 
liberté  l'azote  qu'ils  renferiuent.  Si  c'est,   comme  M.   AA'agner 


CURONIQUE.  277 

semble  l'avoir  établi,  aux  Bactéries  dénitrifiantes  qu'il  faut 
attribuer  la  faible  utilisation  de  l'azote  du  fumier,  il  y  aurait 
lieu  de  chercher  les  moyens  de  détruire  ou  de  paralyser  ces 
Bactéries,  en  un  mot  de  stériliser  le  fumier,  question  que 
M.  Wagner  étudie  en  ce  moment. 

Acte  de  générosité.  —  Un  philanthrope  anglais,  désireux 
de  rester  inconnu  du  public,  vient  de  faire  don  à  la  ville  de 
Liverpool  d'un  superbe  espace  de  terrain,  couvrant  108  acres 
(21  hectares),  disposé  en  parc  ou  «  récréation  ground^y  pour  les 
habitants  de  cette  cité.  Sur  ce  terrain  se  trouvent  quelques 
bâtisses  dont  la  location  suffit  pour  paver  presque  tous  les 
frais  d'entretien  du  dit  parc  (G.  Schneider). 

Cimetières  de  Londres  transformés  en  promenades 
publiques.  —  La  transformation  des  cimelières  se  trouvant 
dans  la  ville  même  en  lieux  de  récréation  pour  les  habitants  de 
la  métropole  anglaise  acquiert  chaque  année  des  proportions 
plus  importantes;  il  est  intéressant  de  noter  qu'à  la  dernière 
réunion  mensuelle  de  l'association  des  jardins  publics  de  la 
métropole,  il  a  été  décidé  d'ouvrir  au  public  sous  forme  de 
promenades  les  cimetières  condamnés  de  Walworth  ;  Saint- 
Mary's,  Woolwich  ;  Saint-Peter's,  Cornhill  ;  Hackney,  Stockwell 
et  plusieurs  autres  de  moindre  importance  (G.  Schneider), 

Destruction  des  vers  gris.  —  On  sait  combien  sont  nui- 
sibles à  la  plupart  des  cultures,  les  redoutables  vers  gris,  che- 
nilles de  VAgrotis  segetum  et  espèces  voisines,  qui  restent  cachées 
pendant  le  jour.  M.  le  D'A.  Laboulbéne  {Jou9'nal  de  l'agriculture, 
4  mai  1895,  p.  689)  recommande  d'appliquer  aux  vers  gris  le 
procédé  déjà  appliqué  à  certains  insectes  nuisibles,  notamment 
aux  vers  blancs,  consistant  à  s'attaquer  aux  animaux  sexués 
pour  réduire  le  plus  possible  leur  rt'pullulation.  De  même  que  le 
hannetonnage  empêche  l'arrivée  des  vers  blancs,  la  destruction 
des  papillons  du  genre  Agrotis  supprime  les  vers  gris.  Des  ento- 
mologistes  ont  vu  des  femelles   d'Agi^otis   pondre  de    150    à 


278  CHRONIQUE. 

200  œufs.  Chaque  femelle  supprimée  épargnerait  donc  à  la  cul- 
ture un  nombre  vraiment  considérable  de  chenilles  dévastatrices. 

Les  papillons  appartenant  au  genre  Agrotis  sont  nocturnes  et 
prennent  leurs  ébats  au  commencement  ou  à  la  fin  de  la  nuit, 
en  quête  pour  leur  alimentation  de  productions  sucrées  ou 
analogues. 

M.  Laboulbène  conseille,  en  se  basant  sur  les  mœurs  de  ces 
insectes,  de  placer  dans  les  chemins  et  les  sentiers,  dans  les 
localités  infestées,  des  planches  en  bois  blanc  ou  commun, 
plantées  debout  et  enduites  soit  de  cassonnade  délayée  dans  un 
peu  d'eau,  soit  de  miel  épais,  soit  de  mélasse.  La  nuit  venue,  il 
faudra  visiter  le  piège  sucré  avec  une  lanterne  n'éclairant  que 
sur  une  partie,  en  avant.  Les  papillons  accourus  dès  la  chute  du 
jour  attirés  par  l'appât,  ne  s'envolent  pas,  quoiqu'ils  reçoivent 
assez  de  lumière  pour  être  aperçus.  S'ils  restent  immobiles,  un 
coup  de  doigt  les  fait  choir  dans  un  récipient  quelconque.  D'autres 
fois,  les  papillons  surpris  par  une  clarté  soudaine,  contrefont  le 
mort  et  se  laissent  tomber;  il  convient  alors  de  les  écraser  vive- 
ment avec  le  pied.  On  peut  visiter  trois  à  quatre  fois  dans  la 
soirée  les  planches  emmiellées;  mais,  vers  onze  heures,  il  n'y  a 
plus  rien  à  espérer.  Le  temps  le  plus  favorable  est  la  nuit  obscure 
succédant  à  une  pluie  douce. 

Hand-List  of  Ferns  and  Ferns  Allies.  —  La  direction  des 
jardins  royaux  de  Kew  vient  de  publier,  sous  ce  titre,  le  cata- 
logue des  Fougères  et  des  Lycopodiacées  cultivées  dans  ce  grand 
établissement  anglais. 

1yM6  espèces  et  variétés  de  Fougères  et  97  espèces  et  variétés 
de  Lycopodium  et  de  Selaginella  figurent  dans  cette  liste  qui 
comprend  en  outre  586  variétés  horticoles  anglaises.  Chaque 
espèce  est  suivie  du  nom  de  l'auteur  qui  l'a  créée  et  d'indications 
sur  sa  distribution  géographique. 

Cours  de  géograpliie  botanique.  —  D'après  Y  Illustration 
horticole,  \\  serait  question  de  créer,  à  bref  délai,  un  cours  de 
géographie  botanique,  au  Jardin  botanique  de  l'Etat,  à  Bruxelles. 

L'horticulture  profiterait  certainement  beaucoup  de  cetensei- 


CURONIQUE.  '270 

gnement  utile  à  tant  de  titres.  On  ne  peut  que  féliciler  chautlL*- 
ment  l'administration  du  Jardin  botanique  de  Bruxelles  de  cette 
initiative. 

Surface  boisée  des  différentes  parties  de  l'Europe.  — 
La  région  la  plus  boisée  de  l'Europe  est  l'Autriche  qui,  par 
1,000  hectares,  compte  343  hectares  de  forêt.  Viennent  ensuite  : 
la  Russie,  avec  342  hectares;  l'Allemagne,  257;  la  Suède  et  la 
Norvège,  250;  la  France,  159;  l'Italie  145;  la  Belgique,  15~2;  la 
Hollande,  72;  le  Danemark,  60;  l'Angleterre,  où  la  surface  boi- 
sée est  seulement  de  39  p.  1,000  de  la  superficie  totale. 

Influence  du  sujet  sur  la  postérité  du  greffon.  — 
M.  Daniel  a  publié  dans  le  Monde  des  plantes,  une  étude  sur 
l'influence  du  sujet  sur  la  postérité  du  greffon  dont  voici  les  con- 
clusions :  «  L'opération  de  la  greffe,  comme  on  le  croit  généra- 
lement, n'a  pas  pour  résultat  exclusif  de  conserver  sans  modifi- 
cations, une  variété  déterminée.  Il  y  a  lieu  de  considérer  d'une 
part,  l'influence  immédiate  du  sujet  sur  le  greffon,  influence 
généralement  assez  faible;  d'autre  part,  l'influence  de  ce  même 
sujet  sur  la  postérité  du  greffon,  influence  beaucoup  plus  mar- 
quée que  la  précédente.  C'est  à  la  faiblesse  de  l'influence  immé- 
diate du  sujet  sur  le  greffon  que  l'on  doit  de  pouvoir  conserver 
facilement  les  variétés  créées  par  un  procédé  quelconque.  Mais, 
c'est  en  grande  partie  à  l'influence  du  sujet  sur  la  postérité  du 
greffon  que  l'on  doit  la  production  des  variétés  dans  les  plantes 
greffées.  Or,  cette  influence  variant  avec  les  sujets,  et  se  trou- 
vant d'autant  plus  marquée  que  l'influence  immédiate  est  plus 
assurée  elle-même,  la  méthode  à  suivre  pour  créer  des  variétés 
nouvelles  est  aussi  simple  que  facile.  Il  faut  placer  le  greffon 
sur  des  sujets  variés  qui  changent  sa  saveur,  sa  taille,  sa  rusti- 
cité, etc.,  recueillir  les  graines,  les  semer  et  sélectionner  dans 
les  plantes  nouvelles,  celles  qui  se  rapprochent  le  plus  de  la 
variété  que  l'on  désire  obtenir  ou  qui  se  distinguent  par  des 
qualités  particulières.   » 

Plante  curieuse.    —   Dans  une    communication    faite  à  la 


280  CHRONIQUE. 

troisième  réunion  des  naturalij^les  du  Muséum,  sur  quelques 
piaules  remarquables  de  Basse-Califoruie  observées  par 
M.  Diguel,  M.  J.  Poisson,  assistant,  au  Muséum,  a  appelé  tout 
parliculièrement  l'atlenliou  sur  le  Cirio  [Idria  columnarls  Kell), 
qui  se  renconti-e  dans  un  espace  restreint,  entre  les  ^8  et  29"  de- 
grés de  latitude  N.,  en  regard  du  Pacifique.  C'est  une  Fouquiéra- 
cée  gigantesque,  dont  le  tronc,  en  foruie  de  cierge  peut  atteindre 
jusqu'à  15  et  même  18  mètres  de  hauteur.  Jusqu'à  ce  jour  elle 
était  restée  inconnue  et  absente  des  grandes  collections  d'Europe. 
La  tige,  molle  a  l'état  vert,  du  Cirio,  peut  être  entamée  faci- 
lement avec  un  instrument  de  métal.  Tout  le  long  de  l'axe 
conique  sont  des  branches  ténues,  ligneuses,  de  0"",  25  à  0""  35, 
garnies  d'épines  alternes  ;  feuilles  avortées).  A  la  saison  humide, 
un  faisceau  de  feuilles  apparaît  à  leur  aisselle  et  tombe  à  la 
saison  sèche. 

LMnflorescence  terminale  ne  se  développe  qu'au  sommet  de 
la  tige,  sur  des  rameaux  ligneux  et  à  courtes  épines.  Les  fleurs 
ressemblent  à  celles  des  Fnaquiera,  elles  sont  de  couleur  jaune 
paille  et  disposées  en  panicule. 

Greffe  du  Chrysanthème  sur  tubercules  de  Dahlia.  — 
Dans  une  lettre  adressée  à  M.  Lambin  et  reproduite  dans  le 
Bulletin  mensuel  de  la  Société  d' Horticullure  de  Soissons,  numéro 
de  mars-avril  1895,  M.  E.  Lavidan,  de  Longpont,  recommande 
ce  mode  de  multiplication  du  Chrysanthème  :  «  L'époque  du 
bouturage  hâtif  pour  le  Chrysanthème  étant  arrivée,  dit-il,  je 
crois  devoir  vous  signaler  un  moyen  de  multiplication  qui  ne 
doit  pas  être  très  répandu.  Il  consiste  à  greffer  les  jeunes 
pousses  sur  tubercules  de  Dahlias,  ce  qui  donne  une  reprise 
assurée,  san^  arrêt  dans  la  végétation,  et  par  suite  donne  à  la 
plante  plus  de  vigueur  que  le  bouturage;  ce  mode  de  greffage 
est  plus  facile  à  faire  que  sur  Anthémis. 

«  Aussilôt  la  greffe  faite,  repiquer  à  plein,  sous  cloche,  ou 
mieux  mettre  en  petits  godets,  toujours  sous  ctoche.  » 

L'étiolage  des  Asperges  en  Autriche.  —  La  Belgique 
horticole   signale   deux   procédés   d'éliolage   employés    en   Au- 


SÉANCE    DU    9    MAT    1895.  S81 

triche.  Le  premier  consiste  à  couvrir  le  tiirion  de  l'Asperge 
d'une  sorte  d'étui  en  buis.  Le  second,  assez  bizarre,  consiste  à 
introduire  l'Asperge  dans  le  goulot  d'une  bouteille,  qui  est 
maintenue  le  fond  en  l'air.  L'Asperge  finit  par  remplir  la  ca- 
vité ;  on  la  coupe  alors  au  pied  et  Ton  casse  la  bouteille  ;  ainsi 
traitée,  elle  est,  paraît-il,  plus  volumineuse,  tendre,  exquise. 


PKOCES-VKnOAL 


SÉANCE     DU     9     MAI      1895. 

Présidenck  de  m.  cil.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 


La  séance  est  ouverte  à  2  h.  45,  eu  présence  de  178  mem- 
bres :  16*2  titulaires  et  16  honoraires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  annonce  qu'à  l'occasion  des  expositions  de 
Saint-Pétersbourg  et  de  Lyon,  des  promotions  dans  Tordre  de 
la  Légion  d'honneur  et  dans  celui  du  Mérite  agricole  viennent 
d'avoir  lieu.  Il  est  heureux  de  pouvoir  teliciter  ceux  de  nos  col- 
lègues qui  viennent  de  recevoir  ainsi,  au  grand  honneur  de  la 
Société,  la  juste  récompense  des  services  qu'ils  ont  rendus  et 
qu'ils  rendent  encore  à  l'Horticulture.  Ont  été  nommés  : 

Officier  de  la  Légion  cV honneur  :  Al,  Maxime  Cornu,  professeur 
au  Muséum  d'histoire  naturelle; 

Chevaliers  de  la  Légion  d'honneur  :  M.  YUry  (François-Désiré), 
horticulteur  à  Montreull-sous-Bois  (Seine); 

M.  Duval  (Léon),  horticulteur  à  Versailles; 


iV.  B.  —  La  CommissioQ  de  Kédactiou  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  a  Tinsertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


282  PROCÈS-VERBAL. 

Officiers  du  Mérite  agricole  :  MM.  Bruneau  (Désiré),  pépinié- 
riste à  Bourg-la-Reine  (Seine);  Ghauré  (Lucien),  directeur  du 
journal  le  Monileur  de  l'Horticulture,  s.  Faivls;  Barbier  (Albert), 
pépiniériste  à  Orléans;  Loiseau  (Léon),  arboriculteur  à  Mon- 
treuil-sous-Bois  (Seine);  Yiviand-Morel,  directeur  du  journal 
Li/on  horticole. 

Chevaliers  du  Mérite  agricole  :  MM.  Paillet  fils,  pépiniériste  à 
Ghatenay  près  Sceaux  (Seine)  ;  Jacquier  (Claude),  horticulteur 
pépiniériste  à  Lyon;  Jacquier  (Jean),  horticulteur-grainier  à 
Lyon  ;  Carie  (Laurent),  horticulteur  à  Lyon;  Guillot  (Pierre), 
rosiériste  à  Lyon  ;  Gérard,  directeur  du  Parc  de  la  ïête-d'Or, 
à  Lyon. 

M.  le  Secrétaire-général  proclame  l'admission  de  neuf  nou- 
veaux membres  titulaires. 

Il  exprime  de  vifs  regrets  sur  la  perte  que  la  Société  vient 
d'éprouver  par  les  décès  de  MM.  André  (Oscar),  et  Deligne  (Paul- 
Alexandre)  :  ce  dernier,  membre  honoraire,  faisait  partie  de  la 
Société  depuis  l'année  1857. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

1"  Lettre  de  M.  le  Président  de  la  République  annonçant 
l'envoi  d'une  coupe  en  porcelaine  de  Sèvres,  pour  être  offerte  à 
titre  de  prix  à  l'exposition  internationale  d'horticulture  ; 

2"  Lettre  de  M.  le  ministre  de  l'Agriculture  qui  accorde  à  la 
Société  :  2  médailles  d'or  grand  module,  8  médailles  d'argent 
grand  module  et  4  médailles  d'argent  pelit  module  destinées  à  être 
décernées  lors  de  son  prochain  concours  international,  au  nom 
du  Gouvernement  de  la  République. 

3°  Lettre  de  M.  le  ministre  du  Commerce,  de  l'Industrie,  des 
Postes  et  des  Télégraphes,  par  laquelle  la  Société  est  informée 
qu'une  exposition  de  plantes  médicinales  et  utiles  aura  lieu  à 
La  Haye  du  8  au  16  juillet  1895.  Cette  exposition  sera  ouverte 
aux  étrangers. 


SÉANCE   DU   9   MAI   1895.  283 

Les  demandes  d'admission  doivent  être  adressées  à  M.  le 
D'"  Greshoff,  Laan  van  Meerdervoot,  n°  97,  à  La  Haye.  Les  inté- 
ressés peuvent  d'ailleurs  prendre  connaissance  du  programme 
de  ce  concours  au  3^  bureau  de  la  direction  du  Commerce  exté- 
rieur, 80,  rue  de  Varenne,  Paris. 

4°  Lettre  de  M.  le  Président  de  la  Société  centrale  d'apicul- 
ture et  d'insectologie  générale  informant  qu'une  exposition  d'in- 
sectologie  aura  lieu  au  Jardin  d'Acclimation,  au  Bois  de  Bou- 
logne, du  7  au  31  juillet  1895  et  demandant  le  concours  de  notre 
Société. 

5°  Lettre  de  M.  Guillaume,  directeur  de  TEcole  d'Horticulture 
de  Villepreux,  demandant  qu'il  soit  procédé  à  la  nomination  de 
la  Commission  qui  sera  chargée  de  l'examen  des  candidats  au 
prix  Laisné.  Le  Conseil  d'administration  de  la  Société  a  désigné 
pour  faire  partie  de  cette  Commission  :  MM.  Truffant,  Jamin, 
Michelin,  Chevallier  (Ch.),  Bellair.  L'examen  aura  lieu  au  com- 
mencement de  juin. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

\o  Programme  de  l'exposition  que  la  Société  centrale  d'Horti- 
culture de  Caen  et  du  Calvados  tiendra  à  Caen  du  7  au 
10  novembre  1895. 

2"  Programme  de  lexposition  que  la  Société  d'Horticulture 
de  la  Meuse  tiendra  à  Verdun  du  21  au  23  septembre  1895. 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque  : 

1°  Un  voyage  en  Provence,  par  M.  Ernest  Baltet,  brochure 
in-8°,  8  pages. 

2''  La  tourbe  mousseuse,  son  emploi  industriel  et  commercial, 
par  M.  J.  Burke,  brochure  de  32  pages. 

D.  —  Note  déposée  sur  le  bureau  : 

Notice  nécrologique  sur  M.  Lémon,  par  M.  K.  Verdier. 


284  PROCES-VERBAL. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  : 

1°  Par  MxM.  Yilmorin,  Andrieux  et  G'®,  4,  quai  de  la  Mégis- 
serie, Paris,  une  collection  de  15  variétés  de  Laitues  et  10  variétés 
de  Radis;  légumes  remarquables  autant  par  le  choix  des  variétés 
qiiC  par  leur  bonne  culture  et  pour  lesquels  il  est  accordé  une 
prime  de  première  classe, 

2°  Par  M.  Lambert,  jardinier  en  chef  à  l'hospice  de  Bicètre:  un 
Chou-peur  demi  dur  hontmne;  des  Carottes  grelot  à  châssis  et  la 
même  variété,  repiquée  sur  couche  chaude;  des  Carottes  courtes 
à  châssis  ayant  subi  l'opération  du  repiquage  ;  quatre  variétés 
de  Radis,  semés  le  30  mars,  en  pleine  terre,  à  bonne  exposition  ; 
présentation  qui  vaut  une  prime  de  troisième  classe  à  M.  Lam- 
bert. 

3"  Par  M.  E.  Piret  et  fils,  boulevard  de  Sannois  à  Argenteuil 
(Seine-et-Oise),  un  très  beau  Caitleya  Mossix  alba^  variété  nou- 
velle désignée  sous  le  nom  de  Madame  Cahiizac.  Sur  la  propo- 
sition du  Comité  de  Fioriculture,  une  prime  de  l'^  classe  est 
attribuée  au  présentateur. 

4*^  Par  MM.  Yilmorin  Andrieux  et  G''-  :  une  collection  de 
Myosotis,  pour  montrer'les  difterentes  variétés  aujourd'hui  cul- 
tivées; une  collection  de  Calcéolaires  herbacées  hybrides  naines, 
de  race  anylaise,  très  variées  et  d'une  culture  irréprochable, 
pour  laquelle  il  est  accordé  une  prime  de  l''  classe,  avec  félici- 
tations; enfin  un  lot  de  Primula  obconica,  variété  nouvelle  à 
grande  fleur  frangée,  pour  laquelle  une  prime  de  '2^  classe  est 
votée. 

5°  Par  M.  Deny  (Eug.).  Architecte  de  jardins,  30,  rue  Spontini, 
Paris,  des  inflorescences  àWnthurium  hybrides  à  très  belles 
spathes,  présentés  comme  issus  de  VA.  Andreanum,  croisé  par 
l'A.  Scherzerianum, 

6''  Par  M.  Bultel,  jardinier  au  château  de  Mello,  de  superbes 
gousses  de  Vanille,  très  parfumées,  récoltées  dans  les  serres  de 
Mello.  Ces  gousses,  qui  mesurent  jusqu'à  20  et  22  centimètres 


SÉANCE   DU   9   MAI    189o.  285 

de  longueur,  sont  restées  sur  la  plante  jusqu'à  ce  qu'elles  aient 
acquis  la  couleur  brun  chocolat  qu'elles  ont  au  moment  de  la 
présentation.  On  a  emi)êché  i'écartement  des  valves  par  une 
ligature  en  coton  faite  à  Textrémilé  inférieuie  de  ia  gousse,  au 
moment  où  elle  commençait  à  jaunir.  Ces  gousses  ont  été,  à  plu- 
sieurs reprises,  enduites  d'huile  d'olive,  à  laide  d'un  petit  pin- 
ceau, et  cela  jusqu'au  moment  où  elles  ont  commencé  à  brunir. 
La  maturation  a  demandé  une  année  entière.  Une  discussion 
s'élève  au  sujet  de  cette  présentation.  Certains  membres  consi- 
dérant qu'il  s'agit  là  d'un  fruit  colonial,  pensent  que  le  Comité 
d'arboriculture  fruitière,  qui  juge  les  fruits  des  colonies,  a  seul 
qualité  pour  l'apprécier,  tandis  que  d'autres  membres  ne  voient 
dans  cet  apport  qu'un  produit  de  la  culture  en  serres,  et,  à  ce 
titre,  demandent  qu'il  soit  examiné  par  le  Comité  de  Floricul- 
ture.  C'est  cette  dernière  opinion  qui  prévaut,  et,  après  un  vote, 
une  prime  de  l""®  classe  est  attribuée  à  M.  Bultel. 

7°  Par  M.  Delaville  (Léon),  cinq  pots  àii  Boromaheterophylla, 
charmante  plante  trop  peu  cultivée  et  pour  laquelle  une  prime 
de  2^  classe  est  accordée. 

8°  Par  M.  Trufiaut,  horticulteur  à  Versailles,  un  Rhododen- 
dron du  Yunnan,  que  le  présentateur  a  reçu  du  Muséum  d'his- 
toire naturelle,  à  l'état  de  jeune  plante,  sous  le  nom  de  R.  cilii- 
cahjx,  mais  qui  est,  en  réalité,  le  /i.  ynnnanense.  L'exemplaire 
est  littéralement  couvert  de  fleurs.  M.  Truffant  montre  encore  : 
un  Ariscvma  fimbriatum,  curieuse  Aroïdée,  qui  fleurit  pour  la 
première  fois  en  France^  remarquable  par  son  spadice  frangé; 
un  Hœmanthus  Kalbreyerl,  plante  qui  doit  être  rattachée  comme 
simple  forme  à  VU.  muliiflorus;  enfin  une  iervïne  d'Hippeastrum 
splendens ;  cette  superbe  Amaryllidée  est,  dit  M.  Truffant, 
considérée  comme  une  espèce  nouvelle  par  .Al.  Baker;  elle  rap- 
pelle quelque  peu  Y  H.  équestre:  elle  est  très  floribonde,  chaque 
bulbe  donnant  naissance  à  plusieurs  hampes  qui  portent  cha- 
cune deux  ou  trois  fleurs. 

Sur  la  proposition  du  Comité  de  Floriculture,  il  est  accordé  à 
M.  Truffant  :  une  prime  de  l""*^  classe  pour  son  Rhododendron; 
une  prime  de  r^  classe  pour  VArisxma;  une  prime  de  3®  classe 


286  PROCÈS- VERBAL. 

pour  V Hfemanthus :  enfin  une  prime  de  1'^  classe  pour  ïHip- 
peastrum. 

9°  Par  M.  Niisson,  fleuriste,  rue  Auber,  Paris,  un  Vriesea 
Lubbers'ti,  belle  Broméliacée,  d'une  culture  remarquable  et  pour 
laquelle  il  lui  est  attribué  une  prime  de  T®  classe. 

10°  Par  iM.  Boucher,  horticuUeur,  avenue  d'Italie,  164,  Paris, 
une  remarquable  série  de  Lilas,  comprenant  les  variétés  sui- 
vantes :  mnœna,  Béranger,  Bertlia  Dammann,  cœrulea  superba, 
Conseiller  Heyder,  Dark  blue,  de  Groncels,  Docteur  Regel, 
Gloire  de  La  Rochelle,  Gloire  de  Lorraine^  James  Booth,  Louis 
Van  Houtte,  Madame  Briot,  Madame  Moser,  Marie  Legray,  Mi- 
chel Buchner,  nigricans,  perdca  alùa,  rosea  grandiflora.  Lan- 
gius,  Saugeana  alba.  Souvenir  de  L.  Spath,  versaillensis, 
Ville  de  Troyes.  M.  Boucher  présente,  en  outre  une  collection 
de  Sureaux  :  Sambucus  racemosa  dentata^  el^gans,  laciniala^ 
ornala,  pteridifolia,  seiTalifolia,  tenidfoUa  et  le  Chamxcerasus 
(Lonicera)  rosea  grandiflora.  Une  prime  de  2<^  classe  est  accor- 
dée pour  l'ensemble  de  cette  présentation. 

irParM.  Maxime  Gorn'j,  professeur  au  Muséum:  X'^Lq  Deutzia 
discolor  HemsI.,  var.  purpura.scens  Franch.,  introduit  par  le 
Muséum  en  1888,  de  graines  envoyées  par  M.  l'abbé  Delavay, 
missionnaire  au  Yunnan.  La  première  floraison  a  eu  lieu  en 
1889.  D'après  une  note  qui  accompagne  la  présentation,  les 
rameaux  mis  sous  les  yeux  de  l'assemblée  ont  été  coupés  sur  un 
pied  qui  a  passé  l'hiver  en  plein  air,  sans  aucun  abri.  L'arbuste 
paraît  donc  absolument  rustique  sous  le  climat  de  Paris.  C'est 
une  espèce  fort  jolie,  très  florifère,  formant  des  touffes  basses 
très  ramifiées  et  régulières.  Les  inflorescences  sont  corymbi- 
(ormes  et  disposées  en  très  grand  nombre  le  long  des  rameaux. 
Les  boutons  sont  roses  ou  rouges  avant  l'épanouissement.  Les 
fleurs  sont  rosées.  La  nuance  rose  s'accentue  lorsque  la  fleur  est 
ouverte  depuis  quelque  temps.  La  floiaison  se  prolonge  pendant 
quinze  jours  à  trois  semaines.  Le  Deutzia  discolor  purpurascens 
paraît  devoir  être  une  très  bonne  plante,  tant  pour  la  pleine 
terre  que  pour  le  forçage. 


SÉANCE  DU  9  MAI  1895.  287 

2°  Le  Syrlnga  puhcsce/is  Turcz.  Introduit  par  le  Muséum  en 
1880,  de  graines  envoyées  par  M.  le  D'Brelschneider,  médecin  de 
la  Légation  russe  à  Pékin.  Cette  plante  a  été  présentée  plusieurs 
fois  à  la  Société  nationale  d'horticulture;  elle  est  parfaitement 
rustique  et  bien  distincte.  Elle  est  buissonnante  et  peut  atteindre 
3  mètres  de  hauteur.  La  floraison  en  est  très  précoce,  et  à  cause 
de  cela,  elle  est  quelquefois  un  peu  atteinte  par  les  gelées  tar- 
dives. Les  semis  ont  donné  des  formes  assez  distinctes  :  la 
grappe  est  soit  compacte  et  courte,  soit  plus  légère,  et  rap- 
pelant le  Lilas  de  Perse;  le  coloris  vai-ie  du  blanc  carné  au 
lilacin,  au  rose  violacé,  surtout  dans  les  fleurs  non  complète- 
ment épanouies. 

3°  Trois  variétés  de  Lilas  de  Perse  :  la  forme  à  feuilles  laciniées 
et  à  fleurs  bleues  très  répandue  sous  le  nom  de  L.  persil:  une 
forme  rosée  beaucoup  plus  rare  et  une  forme  à  fleurs  blanc  très 
légèrement  rosé  avec  gorge  bleuâtre. 

4°  Une  Pivoine  en  arbre  grefl'ée,  introduction  directe  du  Japon. 
Envoi  de  M.  Errington  de  la  Croix,  du  14  février  1893.  Les  fleurs 
semi-doubles,  grandes,  rouge  vif,  panaché  de  blanc  au  début. 

Une  prime  de  2®  classe  est  votée  pour  cette  présentation. 

\  2°  Par  M.  Launay,  horticulteur  à  Sceaux  (Seine),  des  rameaux 
fleuris  d'un  Lilas  indéterminé,  que  M.  Chatenay  croit  être  le 
Syringa  persica^  var.  nana  pinnata;  les  fleurs  en  sont  blanc  rosé. 

13°  Par  M.  Lecointe,  pépiniériste  à  Louveciennes  (Seine-et- 
Oise),  une  variété  de  Lilas  nommée  Mademoiselle  Fernande 
Viger,  k  fleurs  blanches,  très  belles. 

14°  Par  M.  Pichon,  39,  rue  Saint-Denis,  à  Lagny  (Seine-et- 
Marne),  6  Pommes  de  Faro,  fruit  de  grande  culture.  Des  remer- 
ciements sont  adressés  au  présentateur. 

IS'^  Par  M.  Gieveau,  de  Tours,  6  Poires.  Ces  fruits  ont  été 
envoyés  sans  note,  de  sorte  qu'on  ne  sait  ni  d'où  ils  proviennent 
ni  comment  ils  ont  été  obteniis.  Dans  ces  conditions,  le  Comité 
d'arboriculture  fruitière  ne  peut  émettre  aucune  opinion  sur 
leut  valeur,  il  est  instamment  recommandé  aux  pré-entateurs 


!288  NOMINATIONS. 

de  ne  soumettre  à  la  Société  que  des  objets  accompagnés  d'in- 
dications permettant  de  les  juger  en  connaissance  de  cause. 

L'un  de  MM.  les  Secrétaires  annonce  de  nouvelles  présenta- 
tions, et  la  séance  est  levée  à  trois  heures  vingt-cinq  minutes. 


NOMINATIONS 


SÉANCE    DU    0    MAI    1895. 

MM. 

1.  Championnère  (P.  Lucas-),  à  Brains,  par  Le  Pellerin  (Loire-Infé- 

rieure), présenté  par  MM.  H.  de  Vilmorin  et  A.  Chatenay. 

2.  Clercq  (Valéry),  horticulteur,  Grande-Rue  SaiiU-Germain,  à  Com- 

piè^ne  (Oise),  présenté  par  MM.  Cauchois  (A.)  et  Ducerf  (A.). 

3.  DelarçOxN,  horticulteur,  à  Bonneval   (Eure-et-Loir),  présenté  par 

MM.  Pinguet-Guindon  et  Martinet  (H.). 

4.  FouRCADE-ToMPKs,  horticulteur,  à  Tnrbes  (Hautes-Pyrénées),  pré- 

senté par  MM.  Forgeot  et  Gayeux. 
0.  Grapillarl»  (A.),  fleuriste,  5,  rue  de  la  Jonquière,  à  Paris,  pré- 
senté par  MM.  Delaville  (L.)  et  Hariot  (P.). 

6.  Imbryzek  (Alexandre),  d,  rue  Tillois,  à  Reims  (Marne),  présenté 

par  MM.  Huard  et  Chatenay  (Abel). 

7.  MxLAUD,  horticulteur,  o2,  rue  Alexis-Pesnon,  à  Montreuil-sous- 

Bois  (Seine),  présenté  par  MM.  TrufTaut  (Albert)  et  Debille  (A.). 

8.  Perrier  (Théophile),  coutellier,  57,  rue  de  Clichy,  à  Paris,  pré- 

senté par  MM.  Chatenay  (Abel)  et  Huard. 
0.  Rosenstiehl,  route  de   Saiut-Leu,  61,  à  Enghien  (Seine-et-Oise), 
présenté  par  MM.  Vilmorin  (H.  de)  et  Verlot  (B.). 


NOTES   ET   MÉMOIRES.  289 


NOTES  ET  MÉMOIRES 


Notice  nécrologique  sur  M.  Lémon, 
par  M.  E.  Verdier  (1). 

C'est  encore  un  doyen  de  rHorticulture  parisienne  qui  vient  de 
disparaître  II  était  peu  ou  point  connu  de  la  génération  actuelle, 
bien  qu'il  fit  partie  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de- 
puis 1842. 

Je  n'entreprendrai  pas  de  faire  la  biographie  de  M.  Lémon, 
n'ayant  pas  eu  l'honneur  de  le  connaître  assez  intimement,  et 
cet  honorable  et  ancien  horticulteur  ayant  toujours  vécu  isolé- 
ment depuis  qu'il  s'était  retiré  des  affaires;  il  habitait,  jusque 
dans  ces  derniers  temps,  un  immeuble  qui  lui  appartenait,  rue 
Desnoyers,  à  Belleville,  où  il  avait  eu  jadis  son  établissement 
d'Horticulture,  et  il  possédait,  à  Melun,  une  petite  propriété  de 
campagne  dans  laquelle  il  passait  une  partie  de  son  existence, 
au  milieu  dés  fleurs. 

M.  Lémon  fut  un  excellent  semeur  (et  c'est  à  ce  titre  que  j'ai 
l'honneur  de  lui  consacr.  r  ces  lignes)  et  un  loyal  commerçant. 
Il  s'occupa  surtout  de  Vh'is  germanica  et  des  Pivoines  herbacées 
de  la  Chine  [edulis,  Humei  et  sinensis).  Il  obtint  en  même 
temps  que  M.  Jacques,  le  savant  jardinier  en  chef  du  Domaine 
de  Neuilly,  une  belle  série  de  variétés  d'Iris  gei^manica  qu'on 
trouve  encore  cultivées  aujourd'hui,  et  parmi  lesquelles  se  fait 
toujours  remarquer  la  belle  et  unique  variété  à  fleurs  flammées 
et  panachées  à  laquelle  il  donna  le  nom  de  Victoire  Lémon. 

Quant  aux  Pivoines  herbacées  il  s'en  occupait  en  même  temps 
que  M.  Modeste  Guérin  et  il  dota  l'Horticulture  de  cette  magni- 
fique série  de  variétés  à  fleurs  blanches  qu'on  admire  encore 

(1)  Déposé  le  0  mai  d89o. 

19 


290  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

maintenant,  qui  ne  sont  pas  dépassées  et  qui  portent  les  noms 
suivants  : 

Anemonœflora  alba,  bicolor,.  edidis  superba,  formopa  aîba, 
grandiflora  nivea  plena,  grandi flora  carnea  plena,  Humei  alba^ 
ligulata,  odorata^papaverlflora,  proliféra  tricolor,  sulfurea. 

M.  Lémon,  qui  avait  surtout  porté  son  attention  sur  le  Pceonia 
sinensis,  obtint,  comme  on  le  remarquera  par  cette  nomencla- 
ture, les  plus  belles  variétés  à  fleurs  blanches  qui  existent  encore 
actuellement.  Seule,  en  effet,  edulis  superba  est  à  fleurs  roses. 


Les  variétés  de  coloration  en  horticulture  et  nomenclature 

DES     principales     COULEURS     (1), 

par  M.  ViviAND-MoREL. 

La  production  des  variétés  de  coloration  chez  les  plantes 
soumises  à  la  culture,  est  une  question  qui  intéresse  Tart  horti- 
cole. Elle  mériterait,  pour  cette  cause,  d'être  étudiée  par  ceux 
qui  aiment  à  rechercher  les  lois,  encore  peu  connues,  qui 
régissent  la  variabilité  des  végétaux. 

La  question,  trop  vaste  pour  être  épuisée  dans  une  courte 
notice,  nous  a  paru  néanmoins  offrir  assez  d'utilité  pour  nous 
engager  à  en  présenter  un  résumé. 

Quoi  qu'en  dise  un  certain  proverbe,  qui  prétend  qu'on  ne 
peut  discuter  ni  des  goûts  ni  des  couleurs,  sur  la  valeur  des- 
quelles on  ne  s'entend  guère,  il  faut  bien  l'avouer,  quand  cela 
ne  serait  qu'au  point  de  vue  de  leur  nomenclature,  nous  pen- 
sons qu'on  pourrait  toutefois  essayer  de  noter  les  nuances 
dont  les  termes  sont  les  moins  controversés.  Un  groupement  des 
principales  métamorphoses  du  coloris  chez  les  variétés  présen- 
terait aussi  quelque  intérêt. 

C'est  envisagé  sous  ces  deux  points  de  vue  seulement  que 
nous  traiterons  ce  sujet. 


(1)  Déposé  le  11  avril  1895. 


LES  VAHIÉTËS  DE  COLORATION  EN  HORTICULTURE.      291 

Des  couleurs, 

La  lumière^blanche,  disent  les  physiciens,  est  composée  de 
sept  couleurs. 

La  couleur  blanche,  prétendent  les  naturalistes,  est  l'absence 
de  toute  couleur. 

Les  physiciens  démontrent,  en  recevant  sur  un  écran  un  fais- 
ceau lumineux  passant  par  un  prisme^  qu'on  obtient  une  image 
ou  spectre  qui  présente  les  couleurs  suivantes  :  rouge,  orange, 
jaune,  vert,  bleu,  indigo  et  violet. 

Parmi  ces  couleurs  du  spectre,  qu'on  observe  si  bien  sur  les 
arcs-en-ciel,  on  dislingue  des  couleurs  simples  et  des  couleurs 
composées. 

Une  couleur  est  dite  simple,  lorsqu'elle  est  impossible  à  décom- 
poser en  d'autres  couleurs. 

Une  couleur  est  composée  lorsqu'elle  résulte  du  mélange  de 
plusieurs  couleurs.  En  physique,  on  donne  le  nom  de  couleurs 
complémentaires  à  deux  couleurs  qui  par  leur  superposition 
produisent  du  blanc.  On  s'occupe  surtout  de  ces  couleurs  com- 
plémentaires dans  les  questions  qui  se  rattachent  à  l'harmonie 
des  nuances. 

Il  y  a  lieu  de  savoir  dans  l'étude  des  modifications  de  colora- 
tion qui  surviennent  chez  les  fleurs,  que  les  couleurs  naturelles 
des  corps  résultent  d'une  véritable  décomposition  de  la 
lumière  solaire,  ce  qui  prouve  qu'à  chaque  changement  de 
coloration  chez  les  plantes,  correspond  une  modification  du 
tissu  cellulaire  ou  de  son  contenu. 

■  Les  corps  blancs  sont  ceux  qui  renvoient  par  diffusion,  en 
proportion  égale,  toutes  les  couleurs  de  la  lumière  blanche  ;  les 
rouges  absorbent  les  couleurs  complémentaires  du  rouge  ;  les 
jaunes  les  couleurs  complémentaires  du  jaune.  Ceux  qui  sont 
noirs  absorbent  toutes  les  nuances  et  n'en  renvoient  aucune. 

En  botanique  et  en  horticulture  on  a  classé  les  couleurs  en 
deux  séries  :  la  série  des  couleurs  jaunes  et  la  série  des  couleurs 
bleues. 

La  série  des  couleurs  jaunes  est  appelée  série  oxydée  ou  série 


292  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

xanthique  ;  la  série  des  couleurs  bleues  est  désignée  sous  le  nom 
de  série  désoxydée  ou  négative,  ou  encore  série  cyanique.  A 
l'automne,  un  peu  avant  la  chute  des  feuilles,  on  a  remarqué 
que  le  vert  passe  au  jaune,  au  rouge  et  au  brun.  Il  paraît  que 
c'est  à  l'oxygène  que  sont  dus  ces  changements  de  coloration. 
Elles  jaunissent  à  un  premier  degré  d'oxydation,  elles  rou- 
gissent ou  brunissent  au  second  degré. 
„ Selon  Schubler  et  Funk,  les  bractées,  les  calices,  les  corolles 
doivent  aussi  leurs  variétés  de  couleurs  à  la  quantité  d'oxygène 
qu'ils  absorbent. 

Il  en  est  de  même  pour  les  fleurs  et  les  fruits.  De  CandoUe 
pense  que  comme  il  se  produit,  pendant  la  végétation,  beaucoup 
d'actions  chimiques  différentes,  il  n'est  pas  prudent  d'attribuer 
les  diversités  de  coloration  à  la  seule  action  de  l'oxygène  et  du 
carbone. 

On  a  pris  le  vert,  teinte  commune,  comme  terme  de  compa- 
raison. 

Il  est  des  fleurs  dont  les  nuances  sont  plus  oxygénées  que  le 
vert,  et  des  fleurs  dont  les  teintes  sont  moins  oxygénées. 

Parmi  les  premières  est  le  jaune  ;  parmi  les  secondes,  le 
bleu. 

Chacune  d'elles  se  modifie  et  forme  une  série  qui  commence 
par  le  vert  et  se  termine  par  le  rouge. 

De  là  les  deux  séries  de  coloration  plus  haut  mentionnées. 
La  série  xanthique  (jaune),  comprend  le  jaune  vert,  le  jaune, 
le  jaune  orangé,  l'orange,  et  l'orange  rouge. 

La  série  cyanique  (bleue)  renferme  le  bleu  verdâlre,  le  bleu, 
le  bleu  violet  et  le  violet  rouge. 

Les  deux  séries  sont  reliées  entre  elles  par  le  vert  et  le  rouge, 
qui  peuvent  appartenir  aux  deux  séries. 

Chevreul  a  donné  une  classification  des  couleurs  dans  laquelle 
il  indique  toutesles  nuances,  en  distinguant  dans  chacune  d'elles 
trois  principes  de  modification  : 

1°  L'espèce  de  couleur  (rouge,  orange,  jaune,  vert,  bleu, 
violet  rouge),  formant  72  types;  i°  le  ton,  le  degré  d'inlen^^ilé 
(couleur  pâle,  tendre,  faible,  délicate  on  vive,  vigoureuse, 
sombre)  formant  âl   tons  ;  3**  le  degré  de  pureté  ou  de  mélange 


LES   VARIÉTÉS   DE   COLORATION    EN   HORTICULTURE.  293 

au  gris  et  au  noir  (couleur  franche,  fraîche,  fine,  pure  ou 
éteinte,  terne,  rabattue,  brune)  formant  10  degrés:  «  Supposons, 
dit-il,  72  couleurs  disposées  circulairement  sur  une  table  ronde, 
de  manière  qu'il  y  ait  23  couleurs  entre  le  rouge  et  le  jaune, 
23  entre  le  jaune  et  le  bleu,  32  entre  le  bleu  et  le  rouge  ;  suppo- 
sons, en  outre,  que  chaque  couleur  soit  à  égale  dislance  de  ses 
deux  voisines,  vous  aurez  les  72  types  suivants.  » 

Ces  types  de  couleurs  peuvent  être  évalués  à  l'aide  d'une 
notation  algébrique. 

Supposons,  par  exemple,  le  (cerise)  rouge  carmin,  il  sera  indi- 

24 
que  par  R  et  aura  une  valeur  de  —  rouge  ou  24  R. 

1 

Le  rouge  (T Andrinople  dans  lequel  le  jaune  entre  pour  —  sera 

23  1 

i  ndiqué  ainsi  R^,  — -  rouge  — -  jaune  =  23R  -f-  1  J,  et  ainsi  de 

suite. 

Le  Vert. 

La  couleur  verte  est  pour  ainsi  dire  la  couleur  normale  des 
végétaux  supérieurs  ;  très  peu  en  sont  privés.  Cependant,  comme 
il  n'y  a  pas  de  règles  sans  exception  on  voit  des  plantes,  princi- 
palement des  espèces  parasites,  comme  les  Orobanches,  les 
Cuscutes,  la  Lathrée,  le  Nid-d'oiseau,  qui  ne  sont  jamais  vertes. 

Cette  couleur  verte  est  attribuée  à  la  présence  d'un  corps  un 
peu  complexe  nommé  chlorophylle,  lequel  est  enfermé  dans  les 
cellules  épidermiques  ;  on  le  nomme  aussi  chromule. 

La  composition  de  cette  chromule  ou  chlorophylle  est  encore 
peu  connue. 

Les  uns  y  voient  un  principe  immédiat  vert;  d'autres  obser- 
vateurs la  considèrent  comme  un  mélange  de  jaune  ;  (phylloxan- 
tbine)  et  de  bleu  (phyllocyanine). 

La  chromule  extraite  des  plantes  par  des  procédés  chimiques 
est  d'un  vert  foncé. 

L'hydrogène  naissant  la  décolore,  ainsi  que  les  alcalis  qui  la 

ont  passer  au  jaune.  On  arrive  également  par  des  réactions  à 

obtenir  de  la  chlorophylle  deux  teintes  distinctes  :  le  jaune  et  le 


294  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

hleu,  ce  qui  a  fait  dire  à  Frémy  que  la  chloropli3Mle  est  un 
mélange  de  jaune  et  de  bleu. 

D'après  Filhol,  la  chloropliyllô  en  solutions  alcooliques, 
traitée  avec  précaution  par  les  acides,  se  dédouble  en  quatre 
corps  : 

Un  corps  brun  azoté  insoluble  dans  l'alcool  ;  un  corps  jaune 
non  azoté,  soluble  dans  l'alcool  ;  un  corps  bleu  ne  se  formant 
que  par  l'emploi  d'un  excès  d'acide  chiorhydrique  ;  enfin  un  qua- 
trième corps  jaune  que  l'on  sépare  du  corps  bleu  par  l'éther. 

Pfaundler  suppose,  avec  Hlasiwelz,  que  les  couleurs  des 
plantes  sont  dues  à  la  présence  du  quercitrin,  de  l'esculine  et 
autres  principes  analogues  qui  produisent  diverses  nuances  sous 
l'influence  des  alcalis,  de  l'air  et  des  sels  de  fer. 

Suivant  Phipson,  les  feuilles  vertes  plongées  dans  l'acide  sul- 
furique  concentré  prennent  la  couleur  jaune  automnale;  après 
un  contact  prolongé  le  jaune  passe  au  vert  émeraude,  puis  il  se 
forme  des  matières  humiques.  Les  feuilles  jaunes  de  l'automne 
deviennent  vert  émeraude  après  quelques  secondes  d'immersion 
dans  l'acide  sulfurique,  puis  brunes. 

Sachs  dit  que  le  plasma  végétal  renferme  un  principe  possé- 
dant la  constitution  du  vert  de  feuille,  qui  n'attend  plus  qu'une 
dernière  impulsion  pour  devenir  chlorophylle  verte.  Cette 
impulsion  serait  moins  donnée  par  la  lumière  que  par  l'oxygène 
devenu  actif  sous  l'influence  de  la  lumière. 

Nous  avons  dit  que  les  feuilles  des  végétaux  sont  généra- 
lement vertes,  on  cultive  cependant  dans  les  serres  ou  les  jardins, 
des  plantes  à  feuillage  coloré  de  diverses  nuances  :  Les  Cala- 
diums,  les  Dracœnas,  les  Fougères,  les  Bégonias,  les  Géraniums 
zonales,  les  Betteraves,  etc.,  présentent  les  nuances  les  plus 
variées. 

Quoique  ces  plantes  soient  en  assez  bon  nombre  dans  les 
collections,  on  peut  cependant  dire  qu'elles  sont  rares  si  on 
considère  le  règne  végétal  dans  son  ensemble. 

En  dehors  des  colorations  naturelles  autres  que  le  vert,  les 
feuilles  sont  souvent  décolorées  partiellement  à  la  suite  d'acci- 
dents pathologiques  qu'on  a  désignés  sous  le  nom  de  panachures. 

Ces   accidents,  dont   un   bon  nombre  a  été  fixé,  sont  assez 


LES   VARIÉTÉS    DE    COLORATION   EN    HORTICULTURE.  295 

recherchés  par  les  horticulteurs,  parce  qu'ils  contribuent  pour 
leur  part  à  l'ornementation  des  jardins. 

Les  teintes  de  ces  panachures  sont  généralement  blanches  ou 
blanc  verdâtre,  jaunes,  ou  jaune  verdâtre  ou  roses. 

Elles  se  présentent  de  différentes  manières,  savoir:  l»  sous 
forme  de  liserés  ou  de  marges  extérieurs,  plus  ou  moins  larges 
et  souvent  irréguliers  et  érodés. 

2°  Sous  formes  de  lignes  ou  de  stries,  régulières  ou  irrégulières, 
partant  de  la  circonférence  pour  atteindre  la  nervure  médiane, 
ou  du  centre  et  se  dirigeant  vers  la  circonférence  qu'elles  n'attei- 
gnent pas  toujours; 

3°  Sous  formes  de  macules  et  de  ponctuations; 

4°  Sous  formes  de  zébrures  transversales. 

Les  panachures  les  plus  solides  et  les  plus  fixes  appartiennent 
à  la  première  catégorie. 

Quelques  panachures  se  reproduisent  par  le  semis;  c'est  le 
plus  petit  nombre. 

Le  Maïs  panaché,  la  Barbarée  vulgaire,  la  Renouée  d'Orient, 
la  Lavatère  en  arbre,  donnent  beaucoup  id'individus  panachés 
quand  on  sème  leurs  graines. 

D'autres  sortes  produisent  des  individus  tout  verts  ou  complè- 
tement blancs;  ces  derniers  ne  vivent  pas  facilement,  ils  périssent 
jeunes. 

Quelques  plantes  sont  naturellement  panachées  de  blanc;  on 
connaît  des  Arums,  une  Euphorbe,  des  Renoncules,  des 
Ficaires,  etc.,  qui  se  présentent  ainsi. 

Beaucoup  de  familles  végétales  comptent  dans  les  cultures,  et 
accidentellement  à  l'état  de  sauvage,  des  variétés  à  feuilles 
panachées. 

Les  catalogues  des  horticulteurs  en  mentionnent  un  assez  bon 
nombre. 

Voici  l'énumération  de  quelques-unes  : 

Acorus  g  r  aminé  us ,  y^gopodivm  j)odagraria,  Agapanthus 
umbellatus.  Agave  americana,  Althcva  syriaca,  Ahjssum  sa.xaiile, 
Avabis  albida,  Arundo  mauritanica,  Aspidistra  elatior. 


296  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

Calamagrostis  arundinacea,  Carex  japonica,  Chrymnlhemum 
indicum,  Convallaria  maialis. 

Evonymus  japonicus. 

Farfugium  grande,  Fragarla  chiloensis ,  Fuchsia  (divers), 
Fankia  (divers), 

Hedera  (divers),  Hemerocallis  fulva,  Hgdrangea  (divers),  Iris 
fœtidissima. 

Ligustrum  japonicum . 

Molinia  cœrulea,  Mentha  (divers),  Myrtus  communis. 

Nerium  Oleander,  Nicoliana  colossea. 

Oronlium  japonicum. 

Pachysandra  procumbens,  P/ialaris  arundinacea^  Phormium 
ienax. 

Ranunculus  repens,  Ruta  graveolens. 

Salvia  offic'inalis,  Saxifraga  granulata^  Sedum  7'elephium, 
Solanum  Dulcamara.,  Spirea  Ulmaria,  Symphilum  officinale. 

Tanacetum  vulgare,  Thymus  (varii's). 

VeronïcaAndersomi^  Veronica  (variés),  Vinca  major  et  m'mor, 

Viola  odorata. 

Weigelia  amabilis. 

Yucca  aloœfolia,  etc.,  elc. 

PRINCIPALES   NUANCES    VERTES 

Le  vert  pur  résulte  d'un  mélange  du  jaune  et  du  bleu .  Lorsque 
le  jaune  domine  on  a  les  verts  pâles  ;  lorsque  le  bleu  est  en  excès 
on  obtient  les  verts  foncés.  Lorsque  d'autres  couleurs  entrent 
dans  !a  composition  du  vert,  elles  forment  les  verts  nuancés. 
Vert   d'émeraude.  —  Vert  pur  et  sans  mélange. 

—  de  chrome.  —  Le  même  que  le  précédent. 

—  dragon.  —  Le  même  que  le  précédent. 

—  de  Saxe.  —  Plus  clair  et  plus  brillant  que  le  vert-dragon. 

—  de  Scheele.  —  Vert  dur  et  éclatant. 

—  de  pré.  —  Vif  et  pur;  le  jaune  commence  à  dominer. 

—  jaunâtre.  —  Tirant  sur  le  jaune. 

—  pistache.  —  Vert  de  pré  clair,  mêlé  d'un  peu  de  brun, 

—  glauque.  —  Vert  clair,  blanchâtre,  mat. 


LES  VARIÉTÉS  DE  COLORATION  EN  HORTICULTURE.      297 

—  de  pomme.  —  Clair  et  tirant  au  blanc. 

—  d'asperge.  —  Vert  jaunâtre,  mêlé  de  brun  et  de  gris. 

—  de  serin.  —  Jaunâtre  claîr.   Passage  du   vert  au  jaune 

soufre. 

—  d'olive.  —  Vert  clair  tournant  au  brun. 

—  canard.  —  Vert  brillant,  foncé,  nuancé  rose. 

—  de  malachite.  —  Vert  tirant  au  bleu. 

—  de-gris.  —  Vert  un  peu  bleuâtre,  assez  vif.  comme  les  sels 

de  cuivre. 

—  céladon.   —   Comme    le  vert- de-gris,  mêlé   de   gris   de 

cendre. 

—  de  Brunswick.  — Couleur  du  protochlorure  de  cuivre. 

—  de  myrte.  —  Vert  très  foncé. 

—  de  bouteille.  —  Vert  très  foncé,  tirant  au  brun. 

—  poireau.  —  Vert  foncé  rembruni. 

—  noirâtre.  —  Vert  poireau  très  foncé. 

—  bronze.  —  Vert  d'eau  dans  lequel  le  jaune  domine,  bruni 

par  le  rouge. 

—  antique.  —  Vert  foncé  et  jaunâtre. 

JAUNE 

Le  jaune  est  une  couleur  simple  dans  son  état  de  pureté.  Mêlé 
au  bleu,  il  forme  le  vert  sur  la  palette  du  peintre. 

On  comprend  que  le  jaune  doit  se  rencontrer  dans  les  feuilles 
vertes  toutes  les  fois  que  le  bleu  s'atténue  ou  disparaît.  Aussi 
trouve-t-on  dans  les  panachures  des  feuilles  souvent  du  jaune 
pâle.  Un  grand  nombre  de  sortes  offrent,  en  effet,  ce  genre  de 
coloration. 

Le  jaune  est  très  commun  dans  les  fleurs.  On  a  remarqué  que 
les  espèces  â  fleurs  jaunes  à  l'état  sauvage  produisaient  très 
rarement  des  variétés  â  fleurs  bleues.  Cependant  il  y  a  quelques 
espèces  où  ces  deux  nuances  se  rencontrent,  mais  elles  sont  fort 
rares. 

L'Iris  d'Angleterre  {Iris  xyphioides)  se  présente  avec  des 
variétés  jaune  vif  et  des  variétés  bleu  pur  ;  on  connaît  des 
Jacinthes  jaunes  et  des  Jacinthes  bleues;  l'Auricule  des  jardins 


298  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

montre    du  bleu  et  du  jaune;  la  Viola  sudelica  est  bleue  ou 
jaune 

Dans   le    même   genre,  mais  sur  des  espèces  différentes,  le 

jaune  et  le  bleu  se  voient  assez  fréquemment.  On  peut  citer  les 

genres   suivants   qui    sont   dans   ce    cas  ;   Anémone,   Aconitum. 

Viola,  Aquilegia,  Gentiana^  Linum,  Iris,  Lathynis,  Catananche, 

Pinguicula,  Myosotis,  Centaurea,  Salvia,  etc. 

Le  jaune  passe  au  rouge  plus  ou  moins  foncé  dans  plusieurs 
genres  bien  connus  comme,  les  Primevères  des  jardins  et  la 
Giroflée  des  murailles. 

Le  jaune  pur  est  une  des  couleurs  les  plus  solides  qui  nuancent 
les  fleurs;  il  passe  rarement  à  l'albinisme;  il  peut  s'atténuer, 
mais  les  variétés  blanc  pur  des  e&pèces  naturellement  jaunes 
sont  fort  rares  et  difficiles  à  obtenir.. Toutes  les  nuances  de  la 
série  xantliique  sont  dans  ce  cas  quand  elles  ne  sont  pas  d'origine 
métisse. 

Quoique  le  jaune,  ou  ses  dérivés  composant  la  série  xan- 
thique,  touchent  au  bleu  par  les  nuances  violettes  de  la  série 
cyanique,  on  peut  dire,  d'après  les  résultats  des  nombreux  essais 
qui  ont  été  faits  par  les  semeurs,  qu'il  ne  se  produit  que  très 
rarement,  pour  ne  pas  dire  jamais,  lorsque  l'espèce  semée  n'a 
pas  une  propension  naturelle  à  le  produire,  comme  c'est  le  cas 
pour  riris  d'Angleterre  ou  la  Pensée. 

Le  jaune  s'associe  plus  aisément  au  rouge  pour  former  ces 
merveilleuses  nuances  vermillon  on  orange,  qui  brillent  d'un  si 
vif  éclat  dans  les  Géraniums  zonales,  les  Capucines,  les  Bégonias, 
les  Tritoma,  les  Lis,  etc. 

Il  produit,  par  l'apport  d'une  partie  de  sa  nuance  avec 
d'autres  couleurs,  ces  innombrables  teintes  bronzées,  mordo- 
rées, Isabelle,  écaille,  etc.,  qu'on  rencontre  un  peu  partout. 
Associé  au  blanc  ou  au  vert  pâle,  il  donne  les  nuances  paille, 
soufre,  chrome. 

Mélangé  au  brun,  au  gris,  il  devient  livide. 
Dans  la  famille  des  Composées,  la  grande  tribu  des  Radiées  a 
souvent  les  fleurons  jaunes  et  les  ligules  d'une  autre  couleur, 
généralement  blanche  ou  rouge,  rarement  bleue.  Dans  les  trans- 
formations de  variétés  obtenues  par  le  semis,  soit  en  vertu  d'un 


LES   VARIÉTÉS   DE    COLORATION    EN    HORTICULTURE.  299 

polychromisme  naUirel,  eoil  à  la  suite  de  croisemenls  dus  à 
l'hybridité  ou  au  métissage,  on  ne  voit  guère  le  jaune  passer  aux 
nuances  bleu  pur.  On  ariive  au  rouge  sombre  violacé,  mais  il 
est  rare  d'éliminer  le  rouge  des  teintes  bleutées. 

Parmi  les  variétés  d'une  même  espèce  qui  présentent  du  jaune 
et  du  blanc,  on  peut  citer  :  Helichrysiun  hraclealwn,  Lupinus 
hybridus,  Lychnis  Haageana,  Narcissus  Pseudo -Narcissus. 
N.  Polyanthos,  Ranunculus  asiaticus.  Rose  Trémière,  Belle-de- 
Nuit,  Tropeolum  majus,  Brasslca  covslca,  Corydalis  lutea. 

JAUNES. 

Jaune  citrin.  —  Pur  et  vif  sans  luisant. 

—  jonquille.  —  Couleur  de  jonquille. 

—  pur.  —  Jaune  pur  de  la  gomme  gutte. 

—  d'or.  —  Jaune  vif^  foncé,  éclat  métallique. 

—  d'ambre.  —  Jaune  pâle,  hyalin. 

—  foncé.  —  Tirant  sur  le  sombre. 

—  orange.  —  Formé  de  jaune  citrin  et  de  rouge. 

—  abricot.  —  Plus  jaune  que  l'orange. 

—  chamois.  —  Moins  jaune  que  l'abricot. 

—  chrome.  —  Jaune  clair. 

—  d'œuf.  —  (jlair  tirant  à  l'orange. 

—  saumon.  —  Tirant  au  rose. 

—  d'Arménie.  — Jaune  d'ocre  orangé,  comme  le  bol  d'Ar- 

ménie. 
— ■    curcuma.  —  Nuance  du  curcuma. 

—  de  Naples. — Jaune  clair. 

—  de  soufre.  —  Jaune  verdâtre,  clair. 

—  paille.  —  Jaune  verdâtre  passant  au  blanc. 

—  miel.  —  Assez  vif,  qui  paraît  mêlé  de  jaune  soufre  et  de 

brun  rouge-verdâtre. 

—  bronzé.  —  Jaune  d'or,  mêlé  gris  d'acier. 

—  laiton.  —  Jaune  verdâtre,  avec  éclat  métallique. 

—  cassie.  —  Jaune  ternis. 

—  de  cire.  —  Jaune  de  miel  clair,  mêlé  de  gris  noirâtre. 

—  de  cuir.  —  Blanchâtre. 


300  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

—  écaille.  — Jaune  bruni,  brillant. 

—  d'ocre.  —  Mêlé  de  citrin,  de  brun  et  de  rouge. 

—  Isabelle.  —  Tirant  sur  le  gris  et  le  rouge. 

—  de  vin.  —  Pelure  d'oignon  rouge. 

—  livide.  —  Jaune  sale;  mélangé  de  jaune,  de  gris,  de  brun 
et  de  bleu  gris;  vise  au  brun. 

ROUGE 

Le  rouge  se  rencontre  naturellement  sur  les  feuilles  de  quelques 
espèces  de  Caladiwn,  de  Dracdena,  de  Croton,  de  Bégonia,  etc.) 
Accidentellement  il  accompagne  les  panachures  de  quelques 
espèces,  comme  les  Sauges  {S.  officlnaUs),  les  Bugles  (Ajuga 
reptans),  le  Yucca  quadricolor  [Y.  aloifolia),  le  Lierre  terrestre 
(Glechoma  hederacea),  la  Saxifrage  sarmenteuse,  etc.  A  l'automne 
les  feuilles  vertes,  avant  de  tomber,  passent  au  rouge  quelque- 
fois intense.  A  citer  les  Sumacs,  qui  sont  dans  ce  cas.  Quelques 
Rosiers,  notamment  les  Roses  thé,  ont  les  jeunes  feuilles  roses 
avant  de  devenir  vertes.  Le  Rosa  rubrifolla  les  conservent  avec 
cette  teinte  un  peu  atténuée;  pendant  toule  l'année,  on  a  des 
Hêtres  et  des  Noisetiers  pourpres.  Le  revers  de  quelques  plantes 
de  serre  chaude  ont  les  feuilles  rubescentes  et  même  pourpre 
foncéj  pendant  que  la  page  supérieure  est  verte. 

Le  rouge  et  ses  dérivés  se  rencontrent  sur  un  grand  nombre  de 
fleurs.  Les  fleurs  rouges  passent  aisément  à  l'albinisme,  qui  est 
rare  chez  les  fleurs  jaunes.  Un  bon  nombre  d'espèces,  presque 
toujours  rouges,  donnent  des  variétés  blanches.  La  Digitale 
pourprée,  le  Gentranthe  rouge,  VOrchis  rubra,  le  Géranium 
zonale,  le  Lychnis  fulgens^  les  Pavots,  les  OEillets,  etc..  etc., 
sont  dans  ce  cas. 

Le  rouge  nuance  aussi  fréquemment  les  fleurs  blanches  sur  le 
point  de  terminer  leur  floraison;  il  colore  également  beaucoup 
de  fruits  sous  l'influence  de  la  radiation  solaire. 

Les  plantes  à  fleurs  rouges  ou  roses  qui  pâlissent  en  serre, 
reprennent  l'intensité  de  leur  coloris  si  on  les  replace  en  plein 
air.  Dans  les  croisements  de  variétés  ou  d'espèces  à  fleur  blanche 
avec  des  variétés  à  fleur  rouge,  on  obtient  souvent  des  pana- 


LES    VARIÉTÉS    DE    COLORATION    EN    HORTICULTURE.  301 

chures,  phénomène,  beaucoup  plus  rare  dans  les  croisements  de 
fleurs  jaunes  ou  bleues  avec  des  fleurs  blanches.  Avec  les  plantes 
mélisses  à  fleurs  rouges,  il  n'est  pas  rare  de  voir  des  rameaux 
entiers  donner  des  fleurs  de  difl'érents  coloris.  On  a  ainsi  (ixé  des 
Azalées,  des  OEiilets,  des  Roses,  des  Camélias,  etc. 

Le  rouge  et  le  jaune  s'associent  quelquefois  sur  la  même 
plante.  On  a  ainsi  des  Cannas,  des  Tritomas,  des  Calcéolaires,  etc. 

Jje  rouge  et  le  bleu  forment  le  violet;  le  rouge  et  le  jaune  pro- 
duisent l'orange  et  le  vermillon. 

PRmCTPALES   COULEURS   ROUGES 

Rouges  purs  tirant  sur  le  carmin 

Rouge  pur.  —  N'est  associé  à  aucune  autre  nuance. 

—  flamboyant.  —  Rouge  pur  avec  éclat  métallique. 

—  vif.  —  Rouge  pur,  moins  brillant  que  le  précédent. 

—  intense.  —  Plus  foncé  que  le  rouge  vif. 

—  faible.  —  Rouge  pur,  dégradé. 

—  pâle.  —  Plus  faible  que  le  précédent. 

—  .  Rose.  —  Rouge  atténué  par  le  blanc. 

ROUGES   CRAMOISIS    (TEINTÉS    DE   BLEU) 

Rouge  cramoisi.  —  Rouge  vif,  bleuâtre. 

—  cerise.  —  Rouge  carmin  bleuâtre. 

—  cochenille.  —  Rouge  carmin  nuancé  de  gris. 

—  groseille   —  Rouge  clair,  nuancé  violet. 

de  chair.  —  Cramoisi  mêlé  de  blanc  jaunâtre. 

—  fleur  de  pêcher.  —  Cramoisi  mêlé  de  blanc. 

—  incarnat.  —  Rouge  pâle,  mêlé  de  cochenille  et  de  blanc, 

plus  afl'aibli  que  le  précédent. 

—  amarante.  —  Rouge  cramoisi,  mêlé  d'orange. 

—  magenta.  —  Cramoisi  brillant. 

Les  rouges  de  fuchsine,  aniline,  roséine,  azaléine,  sont  des 
loijgt^s  vaiiables  de  nuances  et  d'intensité. 


302  NOTES  ET  MÉMOIRES, 


ROUGES  ORANGE 


Rouge  orange.  —  Couleur  bien  connue,  qu'on  peut  exprimer 
en  disant  qu'elle  résulte  d'un  mélange  à  parties  égales 
de  rouge  et  de  jaune. 
'- —      vermillon.  —  Rouge  orange  avec  un  peu  plus  de  rouge. 

—  minium.  —  Synonyme  de  vermillon. 

—  cinabre.  —  Un  peu  plus  de  rouge  que  dans  le  vermillon. 

—  d'Andrinople.  —  Plus  de  rouge  que  dans  l'alizarine. 

—  carthame.  —  Plus  de  jp.une  que  dans  le  précédent. 

—  écarlate.  —  Rouge  intense  dans  lequel  le  rouge  pur  est 

modifié  par  un  cinquième  de  jaune. 

—  ponceau.  —  Voisin  du  précédent,  un  peu  moins  intense. 

—  nacarat.  —  Chevreul   indique   le   nacarat   comme   un 

rouge  feu;  d'autres  le  font  connaître  comme  un  rouge 
clair,  tirant  sur  l'orange  et  le  placent  entre  le  cerise 
et  le  rose. 

—  feu.  —  Rouge  vif,  dans  lequel  le  rouge  pur  est  avivé 

par  deux  parties  de  jaune  sur  vingt-quatre. 

—  grenat.  —  Vermillon,  passant  au  pourpre. 

—  jujube.  —  Rouge  plus  jaune  que  l'écarlale,  moins  que 

le  grenat. 

—  garance.  —  Le  rouge  de  garance  est  pris   dans  deux 

acceptions;  dans  l'une  il  rappelle  la  couleur  rouge 
d'Andrinople  ;  dans  l'autre  c'est  du  vermillon  teinté 
de  rouge  brique. 

—  capucine.  —  Rouge  orange  affaibli  par  une  partie  de 

jaune. 

—  aurore.  —  Rouge  de  capucine  mêlé  de  jaune  clair. 

—  cuivre.  —  Rouge  jaunâtre,  clair,  à   éclat   métallique; 

rappelle  le  cuivre  rouge. 

—  brique.  —  Rouge  pâle  mêlé  de  gris  et  de  brun. 

ROUGES    SOMBRES 

Rouge  sanguin.  —  Rouge  visant  au  brun. 


LES   VARIÉTÉS   DE    COLORATION   EN    HORTICULTURE.  303 

anglais.  —  Rouge  obscur  mélangé  de  cochenille  et  de 
brun. 

pourpre.  —  Rouge  foncé,  bleuâtre.  Couleur  contro- 
versée. En  blason  le  pourpre  désigne  le  violet. 

sang-dragon.  —  Rouge  brun  foncé. 

hématite.  —  Rouge  brun  vif. 

rubigineux.  —  Rouge  mêlé  de  rouille. 

mordoré.  —  Rouge  obscur  mêlé  de  cramoisi  et  de  brun. 


BLEU 


La  couleur  bleue  formant  avec  la  couleur  jaune,  le  vert  qui 
est  la  nuance  la  plus  commune  du  règne  végétal,  se  présente 
beaucoup  moins  rarement  cependant  à  l'état  de  pureté.  Si  on 
rencontre  des  feuilles  jaunes,  blanches  ou  roses,  il  n'en  existe 
guère  qui  soient  bleu  pur. 

Les  fleurs  bleues  paraissent  également  moins  fréquentes  que 
les  fleurs  d'autres  nuances.  On  a  pu  voir,  toutefois,  que  si  le  bleu 
est  généralement  incompatible  avec  le  jaune,  il  y  a  cependant 
des  exceptions  à  la  règle. 

Le  bleu  passe  facilement  au  blanc,  comme  le  rouge  du  reste, 
et  les  albinos  ne  sont  pas  plus  rares  chez  les  espèces  à  fleurs 
bleues,  que  chez  les  espèces  à  fleurs  rouges. 

On  a  des  Salvia,  des  Aconits,  des  Dauphinelles,  des  Myosotis, 
des  Gentianes,  des  Scilles,  des  Anémones,  des  Agapanlhes,  etc. 
dont  le  type  est  bleu,  qni  ont  produit  des  variétés  blanches. 

Les  fleurs  bleues  peuvent  également  devenir  rouges  comme  par 
exemple  dans  la  Scille  à  deux  feuilles,  le  Muscari  bofryoides,  etc. 

Les  Delphinium  bleus  (D.  Consolida)  donnent  du  rouge  et  du 
blanc. 

Les  Jacinthes  bleues  donnent  du  rouge  et  du  blanc. 

L'Hysope  officinale  qui  est  bleue  passe  au  rose  pur  et  au  blanc. 

Le  Polemonium  c<eruleum  a  des  variétés  roses.  Les  Brunelles, 
Bugles,  Salvia^  Myosotis,  Borrago,  Syjnphytum,  et  beaucoup 
d'autres  produisent  des  variétés  roses. 

On  donne  souvent  le  nom  de  bleu  à  des  nuances  violettes. 
('  J'ai  dû,  dit  Alphonse  Karr,  à  ce  sujet,  faire  admettre  il  y  a 


304  NOTES   ET  MEMOIRES. 

longtemps  dans  la  langue  horticuUurale  une  couleur  qui  n'est 
pas  dans  le  prisme  et  que  ne  connaissaient  pas  les  peintres. 

Au  bleu  de  Prusse,  au  bleu  d'oulre-mer,  au  bleu  de  roi_,  devenu 
le  bleu  de  France,  j'ai  ajouté  le  bleu  de  jardinier;  c'est  une  cou- 
leur qui  commence  à  l'amarante  et  finit  au  violet  et  quelquefois 
au  brun.  » 

On  obtient  peu  de  plantes  striées  avec  les  plantes  à  fleurs 
bleues. 

Le  mélange  des  nuances  se  fait  plutôt  par  diminution  ou  ajg- 
mentation  de  ton  que  de  toute  autre  manière. 

Le  bleu  pur  passe  facilement  au  violet  bleuâtre,  mais  le  violet 
qui  est  la  résultante  du  bleu  et  du  rouge  ne  revient  pas  facilement 
au  bleu  pur:  il  semble  que  le  rouge  en  possession  d'une  teinte 
bleue  la  retient  prisonnière. 

PRINCIPALES   NUANCES    BLEUES 

Bleu  indigo.  —  Très  foncé  tirant  au  noir. 

—  d'enfer.  —  Très  foncé  tirant  au  noir. 

—  marine.  —  Très  foncé  tirant  au  noir. 

—  de  Prusse.  —  Bleu  parfait. 

—  cyalin.  —  Bleu  du  spectre  solaire. 

—  d'azur.  —  Clair  et  intense. 

—  d'outre-mer.  —  Bleu  tirant  un  peu  au  violet, 

—  de  ciel.  —  Tirant  au  vert-de-gris. 

—  de  smalte.  —  Azur  mêlé  de  blanc. 

—  d'évêque.  — Nuancé  de  rouge. 

—  violet.  —  Couleur  de  la  violette. 

—  rougeâtre.  —  Cramoisi  et  bleu  d'azur. 

—  lavande.  —  Bleu  violet  pâle  très  clair  avec  un  peu  de  gris 

bleuâtre. 

—  bleuâtre.  —  Un  peu  giis. 

—  faux.  —  Dégradation  du  violet. 

—  saphir.  —  Bleu  ayant  la  teinte  du  saphir. 

—  améthyste.  —  Bleu  très  pâle,  un  peu  blanchâtre. 

—  lilacé.  —  Bleu  tirant  au  violet  pâle. 

—  carminé.  —  Bleu  teinté  de  carmin. 


LES    V.ARIÉ1ÉS    DE    COLORATION    EX    IIORTICULTIRE.  305 


VIOLET 

Le  violet  résulte  du  mélange  du  bleu  et  du  rouge.  Il  appar- 
tient à  la  série  cyanique. 

Les  fleurs  violettes  passent  également  à  l'albinisme  avec 
facilité.  Les  violettes  blanches  ne  sont  pas  rares.  Elles  ne  par- 
viennent pas  aisément  à  éliminer  le  rouge;  mais  elles  éliminent 
quelquefois  le  bleu  et  passent  au  rouge  à  peine  teinté  de  bleu. 
Lorsque  les  fleurs  violettes  passent  au  bleu,  c'est  au  bleu  foncé 
qu'elles  ari'ivenl.  Cerlains  Ibcris  violets  donnent  du  rose  et  du 
blanc,  pas  de  bleu  pur. 

Le  violet  produit  très  rarement  le  jaune,  si  ce  n'est  chez  les 
plantes  d'origine  hybtide. 

On  a  du  jaune  et  du  violet  chez  les  Chrysanthèmes,  les 
Renoncules  d'Asie,  les  Pensées,  les  Giroflées  des  murailles,  les 
Primevères  des  jardins,  les  Iris.  Lorsque  le  type  d'une  espèce 
est  de  couleur  violette,  eil8  paraît  se  comporter  comme  le  bleu 
pour  les  changements  de  coloration. 

NUANCES    VIOLETTES 

Violet.  —  Couleur  de  la  violelîe. 

Amarante.  —  Cramoisi  violet  clair. 

Pensée.  —  Violet  foncé  tirant  au  bleu. 

Lie-de-vin.  —  Vio'et  rougeâlre  terni. 

Lilas.  —  Violet  1res  pâle  tirant  au  bleuâtre.  ... 

Mauve.  —  Violet  pâle,  tirant  au  rose.  . 

Améthyste.  — Clair  vif  et  bleuâtre.  ,  

On  donne  les  noms  de  violets  : 

d'aniline,  de  William,  de  Paris,  méthylaniline,  mauvani- 
Une,  impérial,  etc.,  à  de  beaux  violets,  de  nuances  varia_b[es, 
quoique  désignés  du  même  nom,  tirés  des  produits  du  goudron 
ou  de  corps  analogues. 

BLANC 

Le  blanc  est  une  couleur  que  nous  avons  définie  au  commen- 
cement de  cette  note. 

20 


306  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

Elle  est  produite  par  les  corps  qui  renvoient  par  diffusion  en 
proportion  exacte,  toutes  les  nuances  composant  la  lumière 
blanche. 

Elle  s'observe  peu  sur  les  feuilles  bien  constituées,  si  ce  n'est 
chez  de  rares  espèces,  comme  quelques  Caladium  et  autres 
espèces  de  serre  chaude,  où  elle  se  montre  sous  forme  de  ponc- 
tuations, macules,  liserés,  etc. 

C'est  elle  qui  panache  accidentellement  la  plupart  des  feuilles 
des  espèces  qu'on  cultive  après  les  avoir  fixées. 

Le  blanc  jaunâtre  des  feuilles  étiolées  ou  chlorosées  se  ren- 
contre fréquemment. 

Les  fleurs  blanches  sont  très  fréquentes,  soit  qu'elles  se  mon- 
trent naturellement  sous  cette  teinte,  soit  qu'elles  y  arrivent  à 
la  suite  d'une  décoloration  accidentelle. 

Les  cas  d'albinisme  chez  les  fleurs  rouges  ou  bleues  ne  sont 
pas  rares.  On  ne  les  fixe  pas  toujours  très  facilement;  il  faut, 
dans  certains  genres,  beaucoup  de  persévérance  pour  y  arriver. 

Lorsque  le  type  d'une  espèce  est  de  couleur  blanche,  il  est 
difficile  de  l'ébranler. 

On  ne  connaît  pas  d'autres  couleurs  que  le  blanc  chez  un 
grand  nombre  d'espèces. 


NUANCES    PU    BLANC 

Blanc  de  neige.  —  Pur  et  clair. 

—  pur.  —  Moins  blanc  que  le  blanc  de  neige. 

—  d'ivoire.  —  Allant  au  jaune  pâle  légèrement  brillant, 

—  de  lait.  —  Légèrement  bleuâtre. 

—  de  chaux.  —  Légèrement  grisâtre. 

—  bleuâtre.  —  Blanc  avec  éclat  métallique. 

—  blanchâtre.  —  Blanc  terni. 

—  blanchissant.  —  Se  dit  d'une  couleur  qui  s'atténue. 

—  blanchi.  —  Couleur  recouverte  de  blanc. 

—  cendre.  —  Gris  un  peu  blanc. 

—  crème.  ~  Un  peu  jaunâtre. 

d'étain.  —  Eclat  métallique,  tirant  au  bleu  pâle. 


LES   VARIATES    DE    COLORATION    EN    HORTICULTURE.  307 

—  verdâtre.  —  Passage  au  vert  pomme, 

—  d'argent.  —  Éclat  métallique. 

—  rougeâtre.  —  Intermédiaire  enire  le  blanc  et  rincarnat. 

GRIS 

Le  gris  est  du  blanc  et  du  noir  mêlés.  C'est  une  couleur  peu 
commune  chez  les  plantes,  et  on  la  rencontre  rarement  pure  et 
bien  caractérisée.  Sur  les  feuilles  elle  nuance  quelquefois  le 
vert.  Les  fleurs  grises  ne  sont  pas  communes  non  plus,  et  ne  se 
montrent  que  très  accidentellement. 

NUANCES    DU    GRIS. 

Gris  lapis.  —  Nuancé  de  bleu  et  de  rouge. 

—  cendré.  —  Nuancé  de  blanc  et  de  noir. 

—  perle.  —  Gris  bleuâtre  clair  mêlé  de  violet. 

—  plombé.  —  Gris  bleuâtre  avec  éclat  métallique. 

—  souris.  —  Gris  teinté  de  rouge. 

—  enfumé.  —  Gris  brunâtre. 

—  noirâtre.  ^  Synonyme  de  gris  cendré. 

—  d'acier.  —  Noirâtre  avec  éclat  métallique. 

—  jaunâtre.  —  Gris  perle  mêlé  de  jaune. 

—  verdâtre.  —  Gris  perle  mêlé  de  vert. 

—  fumée.  —  Obscur,  mêlé  de  brun  et  de  bleu. 

NUANCES    FONCÉES 

Le  noir  pur  n'existe  pas  chez  les  végétaux  phanérogames;  les 
couleurs  très  assombries  qui  y  tirent  sont  toujours  nuancées  de 
brun  ou  de  bleu  foncé. 

Le  marron  et  le  brun  sont  plus  fréquents.  Il  y  a  des  feuilles 
noirâtres  chez  les  Bégonias,  les  Hêtres^  les  Noisetiers.  Les  fleurs 
brunes  et  marron  sont  communes  chez  les  Orchidées,  les  Sta- 
pelias,  les  Aristoloches,  les  Arums,  et  autres.  On  a  remarqué 
que  quelques-unes  des  plantes  nuancées  de  brun,  exhalaient 
une  odeur  très  désagréable. 


308  NOTES    ET    MÉMOIRES. 


QUALIFICATIFS   ATTRIBUES   AUX   NUANCES   BRUNES 

Marron.^ —  Brun  dans  lequel  le  rouge  se  trouve  en  excès  sur 

le  jaune  et  le  bleu. 
Bistre.  —  Brun  roussâlre. 
Acajou.   —  Couleur  du  bois  de  ce  nom. 
Rouille.   —  Nuance  de  la  rouille. 
Bois.  —  Jaunâtre  mêlé  de  gris  clair. 
Noisette.  —  Synonyme,  vert  de  mousse,  gris  d'Amérique. 
Brun.  — Pur  et  clair  avec  une  teinte  de  gris  ou  de  noir. 

—  de  châtaigne.  —  Tirant  sur  le  rouge. 

—  de  cannelle.  —  Clair  avec  un  mélange  de  ronge  et  de 

jaune. 

—  ferrugineux.  —  Brun  avec  un  mélange  de  rouge. 

—  roux.  —  Rougeâtre  prononcé. 

—  rouge.  —  Brun  et  rouge  pourpre. 

—  roussâtre.  —  Roux  pâle. 

—  lucide.  —  Sali. 

—  jaunâtre.  —  Couleur  de  foie. 

—  fuligineux.  —  De  rouille  tirant  sur  le  noir. 

—  tabac.  —  Tabac  râpé  ordinaire. 

—  fauve.  —  Uoussàtre. 

—  de  foie.  —  Tirant  sur  le  verdâlre, 

—  de  puce.  —  Brun  bleuâtre. 

—  de  tombac.  — Jaunâtre,  avec  éclat   métallique   (jaune 

d'or  et  brun  rougeâtre  mêlés). 

—  girofle.  —  Rouge-carmin  et  bleu. 

—  bronze.  —  Verdâtre  dans  lequel  le  jaune  domine  bruni 

par  le  rouge. 


LK   PREMTKR    PROJET    DE   JARDIN    PITTORESQUE    EX    FRANCE.       309 
Le   PRtMIEH    l'ROJET    DE    JARDIN    PITTORESQUE    EN    FRANCE, 

par  MM.  D.  Bois  et  G.  Gibault. 
Le  jardin  «  dcleciahle  »  de  Bernard  Pallssy. 

Dans  l'esprit  d'un  grand  nombre  de  personnes,  le  nom  de 
B.  Palissy  repi'ésente  surtout  un  artiste  de  la  Renaissance  dont 
les  plais  émaillés  ornent  les  belles  collections  et  les  musées  ;  il  fut 
aussi  un  génie  créateur,  malheureusement  incompris,  parce  qu'il 
eut  le  toi't  de  devancer  son  siècle;  ceux  qui  connaissent  son  grand 
amour  delà  nature  ne  s'élonneront  pas  de  le  voir  amateur  pas- 
sionné pour  les  beaux  jardins:  «  Je  n'ay  trouvé  en  ce  monde, 
dit-il,  une  plus  grande  délectation  que  d'avoir  un  beau  jardin.  » 
Dans  la  première  partie  de  ses  œuvres,  en  forme  de  dialogue, 
suivant  l'antique  usage  aujourd  liui  démodé,  B.  Palissy  expose 
à  un  interlocuteur  imaginaire  son  rêve  d'établir  un  jardin  délec- 
table, rêve  caressé,  on  le  sent,  avec  amour  et  qu'il  ne  pût,  sans 
doute,  jamais  réaliser;  les  nombreuses  infortunes  de  sa  vie 
agitée  doivent  le  faire  supposer.  Il  peut  êire  intéressant  de  con- 
naitre  sous  quelle  forme  un  homme  du  xvi"  siècle  concevait  son 
jardin  idéal;  il  est  rare  de  trouver  des  documents  de  ce  genre; 
les  auteurs  des  anciens  temps  ont  si  rapidement  passé  sur  l'art 
des  jardins,  quand  ce  sujet  s'est  trouvé  sous  leur  plume. 

En  ceci,  comme  en  géologie  et  en  agronomie  (i),  B.  Palissy 


(1)  Bernard  Palissy,  dans  son  Traité  des  sels  et  de  l'agriculture, 
paru  en  1563,  expose  des  idées  sur  rimporlance  des  matières  miné- 
rales dans  la  végétation  et  sur  la  nutrition  des  plantes  qui  devancent 
de  plus  de  trois  siècles  les  découvertes  de  lu  chimie  agricole. 

C'est,  en  effet,  seulement  en  1840  que  Liebig,  dans  sa  Chimie  agri- 
cole appliquée  à  la  culture  et  à  la  physiologie,  fit  ressortir  celle  vérité  : 
«  C'est  la  nature  inorganique,  exclusivement,  qui  ofîre  aux  végétaux 
leurs  premières  sources  d'alimentalion  »  ;  assertion  contraire  atout 
ce  qui  avait  été  admis  jusqu'à  ce  jour,  depuis  lors  incontestée, 
et,  qu'avec  une  rare  clairvoyance,  Bernard  Palissy  avait  pressentie 
en  avançant  :que  les  cendres  qui  laissent  les  végéluux  en  bridant  pro- 
viennent du  sol;  que  pour  entretenir  la  fertilité  du  sol  il  faut  lui  resti- 


310  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

ne  pouvait  manquer  d'émetlie  quelque  idée  nouvelle.  Un  des 
premiers  il  préconise  l'inlroduclion  du  pillotesque  et  des  acci- 
denls  de  terrain  dans  l'art  des  jardins,  et  à  juste  titre  nous  pou- 
vons le  placera  côté  de  son  contemporain  Bacon,  que  les  Anglais 
proclament  le  promoteur  des  jardins  irréguliers.  Il  estime  à 
4,000  le  nombre  des  maisons  nobles  en  France,  convenablement 
situées  pour  rétablissement  de  jardins  pittoresques;  c'était  une 
grande  innovation,  aussi  voit-on  son  interlocuteur  exprimer  sa 
surprise  :«  Je  ne  puis  clairement  entendre  ton  dessein,  parce  que 
ta  dis  que  tu  cerches  un  lieu  montueux  pour  faire  un  jardin 
délectable.  C'est  une  opinion  contraire  a  celle  des  Antiques  et 
des  Modernes;  car  je  sçay  qu'on  cerche  communément  les  lieux 
planiers  pour  édifier  jardins,  aussi  sçay-je  bien  que  plusieurs 
ayant  des  bosses  et  terriers  ('l)en  leurs  jardins  se  sont  constituez 
en  grands  frais  pour  les  applanir.  »  Devons-nous  penser  que  ce 
projet  de  jardin  sera  bien  différent  du  genre  en  usage?  Non;  un 
homme  est  toujours  de  son  temps  ;  quel  que  soit  son  génie  il  ne 
peut  échapper  à  l'influence  du  milieu,  et  le  progrès  ne  se  fait  que 
par  étapes;  aussi  la  nature  sera  bien  effacée  dans  le  jardin  du 
précurseur  de  Kent;  le  potier  des  «  rustiques  figulines  »  n'ou- 
bliera pas  son  art  de  prédilection.  Il  établit  la  «  quadrature»  de 
son  jardin  en  un  lieu  planier,  en  bas  et  tout  proche  de  quelque 
colline  élevée  et  rocheuse  dont  il  capte  les  sources  d'eaux  vives 
qui  serviront  grandement  à  sa  décoration;  il  est  donc  de  forme 
carrée;  aux  angles,  il  édifie  quatre  grottes  monumentales,  qu'il 
appelle  «  Cabinets  »;  recouvertes  de  terre  et  plantées  d'arbris- 
seaux à  fruits  recherchés  des  oiseaux,  elles  formeront  des  col- 
lines artificielles  ;  le  dehors  est  entouré  de  rochers,  ou  de 
pierres  non  taillées,  arrangées  d'une  façon  rustique;  d'un  côté 
une  façade  avec  architrave,  frise  et  corniche.  Dans  l'intérieur 
des   grottes,    les   parois   sont   recouvertes   d'émaux   fondus   et 

tuer  ce  que  les  récolter  lui  ont  enlevé  ;  que  la  principale  valtw  du  fumier 
réside  dans  sa  richesse  en  matières  minérales  enlevées  au  sol  par  la 
plante  ;  que  les  excréments  de  Vhomme  et  ceux  des  animaux  doivent  être 
rendus  au  sol  parce  qu'ils  sont  formés  de  substances  qui  lui  ont  été 
enlevées  par  les  récoltes. 
(1)  Monticules. 


LE  PREMIER  PROJET  DE  JARDIN  PITTORESQUE  EN  FRANCE    311 

liquéfiés;  elles  brillent  comme  le  jaspe  et  le  porphyre,  «  les 
lézards  et  langroUes  (1)  qui  entreront  dedans  se  verront  comme 
en  un  miroir  et  admireront  les  statues,  etc.  » 

De  tous  côtés  sortent  des  «  pisseures  d'eau  ».  Il  ne  manque 
pas  d'établir  aussi,  dans  son  jardin,  des  architectures  végétales 
ou  «  cabinets  verds  »  aux  quatre  extrémités  de  la  croisée  du 
jardin,  formés  d'Ormes  taillés  et  dirigés  «  par  un  tel  ordre  que 
les  jambes  des  hommeaux  (les  troncs  des  Ormeaux)  serviront  de 
colonnes,  et  les  branches  feront  un  architrave,  frise  et  corniche 
et  tympane  et  frontispice,  en  observant  l'ordonnance  de  la 
maçonnerie.  »  En  somme,  dans  le  jardin  de  son  invention,  qui 
sera  tel,  dit-il,  «  que  jamais  homme  n'a  veu  le  semblable  » 
le  plus  beau  qui  fut  jamais  sous  le  ciel  «  hormis  celui  de  Paradis 
terrestre  »,  il  lui  est  si  difficile  de  trouver  du  nouveau  qu'il  aura 
aussi  recours  aux  orgues  hydrauliques  à  la  mode  «  et  d'iceluy 
rocher  sortira  un  nombre  infini  de  pisseures  d'eau,  qui  feront 
mouvoir  certains  moulinets,  et  les  moulinets  feront  jouer  cer- 
tains flaiols  (flageolets)  etc.,  dont  s'en  ensuivront  plusieurs  voix 
de  flaiols  gargouillantes,  qui  en  leurs  gai'gouillemens  imiteront 
de  bien  près  les  chants  des  oiseaux  et  singulièrement  le  chant 
du  rossignol.  »  Singulière  musique  qui  ne  trouverait  plus  d'ama- 
teur. Il  accepte  même  les  surprises  hydrauliques,  cependant  il 
en  est  qui  lui  répugnent  «  et  quant  est  des  engins  qu'aucuns  ont 
fait  cy  devant,  sçavoir  est,  certaines  Irapes  desquels  ils  trompent 
les  nouveaux  venus  au  jardin,  et  les  font  tomber  dedans  l'eau, 
pour  avoir  leur  passe-temps,  je  ne  voudrais  eslre  leurs  imitateurs 
en  cet  endroit  :  mais  bien  voudrois-je  faire  certaines  statues, 
qui  auroient  quelque  vase  en  vue  des  mains,  et  en  l'austre 
quelque  escriteau,  et  ainsi  que  quelqu'uns  voudroit  venir  pour 
lire  laditte  escriture,  il  y  aurait  un  engin,  qui  causeroit  que 
laditte  statue  verseroit  le  vase  d'eau  sur  la  teste  de  celuy  qui 
voudroit  lire  ledit  Epilaphe.  » 

Il  admet  également  les  tonnelles;  ses  tendances  religieuses 
se  retrouvent  dans  les  nombreuses  inscriptions  tirées  de  l'Écri- 
ture répandues  un  peu  partout;  enfin  le  jardin  proprement  dit, 

(1)  Sauterelles. 


31::^  RAPPORTS. 

!e  carré  aux  allées  droiles  formant  la  «  croisée  »  oblis^aloire, 
n'e-t  guère  differenl  d'un  jardin  quelconque  de  la  Renaissance. 
Cependant,  nia'gré  loiiles  ces  concessions  failes  au  goût  du 
temps,  il  introduisait  un  nouvel  élément  :  le  pittoresque;  les 
ruisseaux  qui  forment  de  tous  côtés  des  îlots  au  niilieu  du  jardin, 
ses  grottes,  ses  rochers^  les  escaliers  et  les  pjomenados  creusés 
dans  le  roc,  sur  le  penchant  de  la  colline  qui  domine,  toute 
celle  concej)lion  nouvelle  du  grand  artiste  semble  être  un  essai 
lointain  d'un  parc  des  Butles-Ghauniont;  essai  prémaluié,  car  le 
jardin  piltoies<pie  ne  doNait  se  réali^er,  eu  France,  que  deux 
cents  ans  plus  lard. 


HAPPOniS 


COMPTi:    RENDU    DLS    TRAVAUX    DU    COMlTÉ    DE    FlORICULTUKE 
PENDANT    L'ANiNÉE    1.N94, 

par  M.  L.  Cappe,  Secrétaire  de  ce  Comité  (1 1. 

iSuitc  et  fin)  ;^2). 

En  juillet,  c'est  la  saison  des  Bégonias  qui  commence;  ceux  de 
M.  Couturier,  prc'senlés  comme  semis  de  1892-1893,  avaient  un 
beau  port  malgré  leurs  fleurs  bien  doubles  qui  étaient  d'une 
bonne  j^rosscur;  nous  avons  eu  encore  les  Impatiens  variés  de 
MM.  Vilmorin  ;  les  Chrysanlhèmos  hâtifs  de  M.  Lemaire;  les 
Scabieuses  et  Capucine  naine  cardinale  de  MM.  Forgeot;  le 
Chrysanthème  Waltcr  W.  Cowles  de  M.  Launay,  do  Sceaux;  le 
Gloxinia  blanc  pur  de  semis  de  M.  Gravereau;  les  LMonibretia  de 
M.  Dallé,  et  les  plantes  diverses  de  M.  Potrat. 

En  août-septembre,  ce  sont  les  Zinnia  variés  et  la  Verveine 

(1)  Déposé  le  28  mars  1893. 

(2)  Voir  cahier  d'avril,  p.  237. 


TRAVAUX    DU    CiJMITÉ    DE    FLORICULTUKE    EN    1894.  313 

«  Aurore  boréale  »  de  MM.  Vilmorin;  puis  les  Reines-Margue- 
riles  de  M.  Birot  et  celles  de  M.  Berlhault  Vincent,  cultiva- 
teur de  graines  à  l)ammai'lin-en-Goële;  le  même  nous  a  égale- 
ment présenté  une  Kelle  collection  de  Dahlias  comprenant 
98  variétés  appartenant  aux  D.  à  grandes  fleurs  et  D.  Cac- 
tiis;  puis  les  Glaïeuls  hybrides  de  nanceianus  et  gandavensis 
de  M.  David  de  Savigny-sur-Uige.  Sont  venues  ensuite  :  les 
Stapp.Iia  iwoluta  «le  M.  P.  Tomvt,  horliculteur  à  la  Varenne- 
Saint-Hilaire  ;  les  Dahlias  Cactus  de  M.  Marie,  jyrJinier-cheî  à 
Ville-d'Avray  ;  les  Priujevèi'és  de  Chine  frangées,  à  feuilles  pana- 
chées de  MM.  Furgeol  ainsi  (jue  les  Reines-Marguerites  à  éperon 
et  R.  M   C(M)if  te  des  mêmes  préseidaleurs  ; 

M.  Gustave  Leuret  n«»us  a  fait  une  présenlation  de  phtntes  que 
le  (^(Milité  n'flait  i)lus  habilué  à  voir;  le  Fuchsia  semblait,  eu 
cfl'et,  un  peu  del-ns-é  dans  la  culiur^î;  aus-i  le  Ci)iniié  a-l-il  su 
gré  à  M.  Leuret  de  lui  présenier  4  beaux  spécimens  de  Fuchsia 
élevés  en  caisse  qui,  obtenus  de  boutures  faites  au  printemps, 
atleignaient  déjà  en  septembre  la  hauteur  de  2  mèties; 

M.  Martin,  horticulleur-grainier,  à  la  Broche  par  Digoin,  a 
envoyé  quelques  beaux  semis  Aq Zinnia] 

Sont  venus  ensuite  les  Dahlias  Cactus  de  MM.  Billard  et  Barré, 
horticulteurs  à  Fontenay-aux-Rose?  ;  les  Dahlias  simples  de 
M.  Buchet,  amateur  et  présentés  au  nom  de  ce  dernier  par 
M.  Hoibian; 

Les  Tritoma  (1G  variétés)  de  M  G.  Boucher,  sî.ïji  que  des  fleurs 
coupées  de  Lcaranthenium  uliginosum  du  même  présentateur; 
les  Dahlias  simples,  en  collection,  de  MM.  Forgeot  et  C'%  ces 
derniers  présentaient  également  à  la  même  séance  une  belle 
collection  de  Cannas  florifères,  des  Chrysanthèmes  précoces  et 
25  variétés  d'Asters  vivaces; 

Avec  M.  Deiaville,  marchand  grainier  à  Paris,  c'étaient  quel- 
ques jijlies^  plantes  appartenant  à  la  nombreuse  série  de  ces 
«  bonnes  vieilles  plantes  »  connues  et  aimées  des  amateurs, 
mais  qui  ont  fait,  de  nos  jours,  place  à  bien  des  nouveautés  qui 
ne  les  valent  pas  ;  c'étaient  le  Spirœa  Filipendula,  le  Gompho- 
carpus  fruticosus,  des  fleurs  de  Liairls  pycnostachya  et  de  Tr'i- 
cyrtis  hirta. 


314  RAPPORTS. 

Eli  octobre,  les  Dahlias  sont  dans  tout  leur  éclat;  nous  avons 
admiré  d'abord  une  superbe  collection  envoyée  par  M.  Torcy- 
Vannier,  borliculteur  à  Melun  et  comprenant  110  variétés  à 
grandes  fleurs;  24  à  fleurs  de  Cactus,  35  lUliput,  et  28  à  fleurs 
simples. 

Puis  une  collection  envoyée  parMM.  Forgeot  et  C'^,  composée 
des  variétés  à  grosses  fleurs  pour  exposition  ;  dans  ces  deux  lots, 
il  est  bon  de  faire  ressortir  la  variété  de  Dahlia  «  Grand-Duc 
Alexis  »,  de  forme  tout  à  fait  distincte,  aux  fleurs  tuyautées,  très 
grandes,  blanc  pur,  quelquefois  rosé;  c'est  une  des  plus  belles 
obtentions  françaises  de  ces  dernières  années  qui  est  due  à 
M.  Goûtant,  amateur  à  Douai; 

MM.  Forgeot  ont  montré,  en  outre,  15  variétés  de  Bouvardia; 
puis  des  Chrysanthèmes,  et  le  Salvia  «  Le  Président  »,  une  bonne 
plante  très  naine  et  florifère; 

Nous  retrouvons  M.  Bultel  avec  trois  beauxspécimens  de  Gro- 
tons  d'une  culture  irréprochable. 

Puis,  ce  sont  des  Chrysanthèmes  de  M.  Nonin,  choisis  parmi 
les  plus  belles  nouveautés  de  1893  et  1894  et  ceux  de  M.  Lévê- 
que,  également  bien  choisis  ;  enfin  des  Dahlias  rares  ou  nouveaux 
de  M.  Hatret,  horticulteur  au  Grand-Montrouge. 

En  novembre  et  décembre,  les  Chrysanthèmes  ont  continué  : 
M.  Lionnet,  jardinier-chef  à  Jouy-en-Josas  a  excité  l'admiration 
par  son  beau  spécimen  de  la  variété  «  W.  Lincoln  »  portant 
200  fleurs  et  par  une  variété  nouvelle  «  Colosse  Grenoblois  ». 

Pour  terminer  les  présentations  de  l'année,  notons  encore 
un  lot  de  Cyclamens  de  M.  Maxime  Jobert,  en  plantes  énormes 
dénotant  une  culture  des  mieux  comprises  ;  puis  un  lot  d'Azalées 
de  l'Inde  soumises  au  forçage  et  parfaitement  réussies;  ces  der- 
nières étaient  présentées  par  M.  Debille,  horticulteur  à  Ver- 
sailles. 

Comviissions. 

Onze  demandes  de  commissions  ont  été  formulées  par  nos  col- 
lègues dont  les  noms  suivent  : 

Par  M.  L.  Duval  pour  examiner  un  petit  ouvrage  qu'il  a  écrit 


TRAVAUX  DU  COMITÉ  DE  FLORICULTURE  EN  1894.      315 

sur  les  Orchidées  et  intitulé  :  Peut  Guide  pratique  de  la  culture 
des  Orchidées; 

Par  le  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris  pour  examiner  un 
chauiïage  installé  dans  les  serres  de  cet  établissement; 

Par  M.  Léon  Duval,  horliculleur  à  Versailles,  pour  visiter  ses 
cultures  d'Orchidées  el   plus  spécialement    ses  Odontoglossam  ; 

Par  M.  Lesueur,  horticulteur  à  Saint-  Cloud,  pour  examiner 
un  système  de  carrelage  qu'il  emploie  dans  les  sentiers  de  ses 
serres  ; 

Par  M.  Page,  jardinier-chef  de  M.  Lebaudy  à  Bougival,  pour 
visiter  la  propriété  dont  il  a  la  direction  ; 

Par  M.  Mousseau,  jardinier-chef,  23,  rue  de  Conslantine,  à 
Paris,  pour  prendre  connaissance  d'un  système  de  bordure  de 
pelouses  qu'il  a  imaginé; 

Par  M.  Urbain,  horliculleur  à  Glamart,  pour  visiter  ses  cul- 
tures de  Bégonias  lubéreux  et  autres; 

Par  M.  Guyot,  propriétaire  à  Massy  {Seine-et-Oise),pour  visiter 
sa  propriété; 

Par  M.  Welker,  horticulteur  à  la  Celle-Saint-Gloud,  pour  la 
visite  de  ses  cultures; 

Par  M.  Driger,  jardinier-chef,  château  du  Monastère  à  Yille- 
d'Avray,  pour  la  visite  de  ses  serres  et  plus  spécialement  pour 
voir  sa  floraison  d'Orchidées  ; 

Enfin  par  M.  Debille,  horticulteur  à  Versailles,  pour  visiter  sa 
culture  forcée  d'Azalées  de  l'Inde,  en  prévision  des  fêtes  de  Noël, 
et  du  Jour  de  l'An;  * 

Le  Comité  a  eu,  en  outre,  à  désigner  12  de  ses  membres  pour 
faire  partie,  du  Jury  à  l'exposition  de  mai  1894; 

Il  a  eu  également  à  nommer  une  commision  pour  l'attribution 
de  la  Médaille  du  Gonseil  d'administration,  à  l'obtenteur  des 
plantes  nouvelles  reconnues  les  plus  méritantes. 

Cette  dernière  commission  a  proposé  la  médaille  pour  M.  Jules 
Chrétien,  du  Parc  de  la  Tête-d'Or,  à  Lyon,  pour  les  nombreuses 
plantes  dont  il  a  doté  nos  cultures  et  qui  se  trouvent  maintenant 
dans  presque  tous  les  jardins  ; 

Elle  a,  en  outre,  formulé  un  vœu  d'accorder  une  médaille 
d'or  à  M.  Léon  Duval,  de  Versailles,  pour  les  plantes  nouvelles 


316  RAPPORTS. 

qu'il  a  présentées  an  Comité  dans  l'année,  ainsi  que  pour  ses 
nombreux  apports  d'Oî-chidées  et  plantes  diverses. 

Le  Comilé  a  aussi  entendu  une  intéressante  communication  de 
M.  Vincey,  professeur  d'iiorticultuie,  rf.lativcment  à  un  engrais 
chimique  employé  en  Allemagne  et  dont  il  préconise  l'emploi 
pour  obtenir  de  beaux  spécimens  et  une  tloraison  remar- 
quable. 

En  terminant  mon  rappoit,  jn  crois,  messieurs,  être  l'inter- 
prète de  tous  les  membres  du  Comilé,  en  adressant  mes  plus 
sincères  félicitations  à  M.  Savoye,  noire  digne  Président,  pour 
son  assiduité  et  le  dévouement  avec  lequel  il  dirige  nos  séances. 


Sur  une  tubulure  de  M.  Mouillet, 
M.   BcsNAHD,    Rapporteur  (1). 

M.  Mouilletj  à  Marly,  présente  une  tubulure  à  double  joint 
caoutchouc,  destinée  à  être  placée  à  toute  jonclion  de  tuyaux  de 
chaufTage  de  serres, 

Celle  tubulure  permet  de  donner  toute  position  horizontale 
verticale  ou  oblique,  aux  piises  d'air  des  tuyaux  de  chauiïage. 

La  particularité  de  cette  tubulure  consiste  surtout  dans  une 
double  branche  formant  anneau  dans  lequel  la  prise  d'air  s'effec- 
tue, et  qui  permet  de  passer  un  boulon  de  serrage  dans  l'in- 
térieur de  cet  anneau,  si  la  position  à  donner  à  la  tubulure 
l'exige. 

Plusieurs  systèmes  analogues  ont  déjà  été  employés  par 
d'autres  fabricants,  mais  la  disposition  ingénieuse  du  modèle 
présenté  engage  votre  Commission  à  prier  le  Comité  de  voter 
des  félicitations  au  présentateur,  et  l'insertion  de  ce  rapport  au 
Journal. 


(1)  Déposé  le  25  avril  1895. 


SUR    UNE    BROCHURE    DE    M.    R.    DE    TAIIXASSON,  317 


Sur  une  brochure 
DE  M.   R.  D1-:  Taillasson,  ancien  inspecteur    des    forêts  (1), 

M.  Maurice  de  Vilmorin,  Rapporteur. 

La  brochure  de  M.  R.  de  Taillasson  contient  deux  mémoires  : 

'P  Les  plantations  résineuses  de  la  Champagne  crayeuse  de  1878 
à  1894; 

2°  Invasion  par  la  chenille  du  Lasiocampa  Fini. 

Bien  que  ces  mémoires  s'adressent  par  leur  nature  plutôt  aux 
propriétaires  de  bois  qu'aux  amateurs  d'hoiticuUure,  cependant, 
en  tenant  compte  de  l'importance  du  sujet,  du  fait  que  les  ques- 
tions forestières  ont  été  comprises  dans  le  champ  d'études  du 
Comité  d'Arboriculture,  des  renseignements  nombreux  et  inté- 
ressants qui  sont  donnés  par  l'auteur,  le  Comité  considère  le  tra- 
vail do  M.  de  Taillasson  comme  digne  d'éloges  et  d'être  renvoyé 
à  la  Commission  des  Rôcomper.ses. 

Le  premier  mémoire  indique  le  résultat  de  l'expérience  acquise 
par  les  planteurs  champenois  dans  la  mise  en  valeur  de  leurs 
terres  crayeuses  par  les  diverses  essences  forestières. 

Les  Pins  occupent  le  premier  rang  dans  celle  mise  en  valeur. 

L'expérience  démontre,  qu'il  semble  être  avantageux  d'aug- 
menter largement  l'espacement  du  plant,  les  anciennes  planta- 
tions à  1  mètre  étant  bien  trop  denses;  aujourd'hui  la  plantation 
à  2  mètres  est  jugée  serrée  et  l'écartement  est  généralement 
porté  à  7  ou  8  pieds. 

Qiieli]ues  essences  feuillues  sont  mêlées  au  Pin  sylveslre. 

Dans  le  calcaire  mêlé  de  silice,  les  Pins  Laricio  sont  souvent 
mêlés  avec  succès  au  Pin  d'Autriche  qui  prend  là  son  plus  beau 
développement. 

Dans  la  seconde  partie  de  son  travail,  M.  de  Tnillasson  donne 


(1)  Déposé  le  11  avril  1893. 


318  RAPPORTS. 

l'hislorique  des  invasions  en  1893  et  1894  d'une  partie  de  ces 
forêts  par  la  chenille  du  Laslocampa  Pini,  lépidoptère  appelé 
souvent  plus  simplement  bombyx  du  Pin. 

Après  l'Aube  et  la  Marne,  les  forêts  résineuses  de  l'Yonne  et  de 
Seine-et-Marne  sont  menacées  et  le  fléau  peut  s'étendre  de 
procbe  en  proche  à  toute  la  France. 

Le  gouvernement  s'est  ému  de  la  situation  et  des  forestiers  et 
savants  ont  été  commis  à  l'étude  de  l'invasion  et  des  moyens  de 
la  combattre. 

Les  procédés  essayés  jusqu'ici  sont  malheureusement  assez 
inefficaces;  la  destruction  des  cocons  du  papillon  par  les  cor- 
beaux, celle  des  chenilles  par  un  ichneumon,  la  modération  des 
pontes  de  l'insecte  par  les  conditions  climatériques  de  l'été 
semblent  devoir  influer  plus  que  les  moyens  d'action  des  inté- 
ressés sur  la  marche  de  l'invasion. 

Ce  n'est  pourtant  pas  un  motif  pour  rester  inactif  et  les  études 
comme  celles  do  M.  de  Taillasson  doivent  être  encouragées. 

Le  Comité  d'Arboriculture  forestière  et  d'ornement  propose  le 
renvoi  du  présent  rapport  r^  la  Commission  des  Récompense.^. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  319 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  Se  ÉTRANGÈRES  ^^^ 

1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Bulletin  de  la  Société  de  Viticulture,  d'Horticulture  et  de 
Sylviculture  de  rarrondissement  de  Reims. 

Ulitité  de  la  taille  des  racines  et  des  dépotements  des  plantes 
cultivées  en  pots,  par  M.  Dubarle. 

Toutes  les  personnes  qui  s'adonnent  à  la  culture  et  à  la  mul- 
tiplicalion  des  plantes  d'ornement,  façonnent  les  espèces  qu'ils 
cultivent  par  des  opérations  de  taille,  de  pincement  et  de  dépo- 
tement  dont  l'époque  coïncide  généraletnent  avec  les  premières 
semaines  ou  les  premiers  mois  du  printemps.  Ces  opérations 
n'assurent  de  résultats  satisfaisants  qu'autant  qu'elles  ont  été 
suffisamment  raisonnées. 

Pour  bien  comprendre  l'utilité  de  la  taille  des  racines  d'es- 
pèces cultivées  en  pots,  il  importe  de  remarquer  que,  dans  la 
nature,  les  racines  des  plantes  divergent  en  rayonnant  autour 
du  collet,  pour  soutenir  et  alimenter  la  plante.  Dans  un  récipient, 
au  contraire,  cette  loi  physiologique  de  divergence  des  racines 
ne  pouvant  s'exercer  librement,  ces  dernières  se  contournent  et 
décrivent  des  circonférences  répétées  autour  du  vase  sans 
presque  jamais  rentrer  dans  la  motte.  On  comprend  donc  sans 
peine  que,  dans  la  culture  artificielle  cette  tendance  qui  place 
et  accumule  les  organes  d'absorption  contre  les  parois,  soit  un 
grave  obstacle  à  une  nutrition  suffisante  et  régulière. 


(1)  La  responsabilité  des  descriptions  et  des  .a[)précialion!î  est 
laiss<'e  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
onalvsés, 


3:20  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

Voyons  comment,  dans  la  pratique,  la  taille  des  racines  et  le 
dépolement  des  plantes  cuUivées  doivent  être  exécutés  et  com- 
pris. 

A  moins  que  le  nombre  des  dépotements  ait  pu  être  augmenté 
par  suite  d'une  culture  minutieuse  et  rigoureusement  suivie,  on 
conçoit  aisément  que  lors  de  l'opération,  la  motte  oiïrira  un 
lacis  inextricable  de  racines  et  de  radicelles  dont  bon  nombre 
seront  altérées  ou  desséchées  faute  de  nourriture,  qui,  au  lieu 
d'être  conservées  précieusement,  comme  il  arrive  quelquefois, 
devront  être  retranchées  suffisamment.  A  cet  eiïet,  on  se  sert 
d'une  lame  bien  affilée  qui  entame  la  molle  au-dessous  et  au 
pourtour  à  la  profondeur  de  un  demi-centimètre  au  moins,  de 
1  à  0  si  la  plante  est  forte  et,  surtout  après  un  long  séjour  en 
petits  pois,  en  respectant  les  grosses  racines  saines  de  2  à 
4  millimètres  d'épaisseur.  A  l'aide  d'un  bâion  pointu,  on  dé- 
gage un  peu  de  vieille  terre  des  racines  dans  la  paitie  rendue 
extérieure  afin  de  relier  plus  intimement,  dans  le  présent 
comme  dans  l'avenir,  le  nouveau  pourtour  de  la  molle  avec 
l'ancien,  puis  on  place  les  sujets  ainsi  traités  à  l'ombrc'pendant 
quelque  temps. 

Cette  suppression  des  parties  terminales  des  racines  enehevê- 
trées,  qu'  constitue  la  l'ègîe  générale,  souffre  cependant  un  cer- 
tain nombre  d'exceptions.  Le  grand  ordre  des  Dicotylédones 
renferme  bien  plusieurs  espèces  dont  toute  la  longueur  des 
racines  devra  êlre  respectée,  mais  c'est  surtout  l'ordre  des  iMono- 
cotylédones,  herbacées  ou  arborescentes,  qui  en  présentent  le 
plus  grand  nomoip,  telles  ies  Musacées,  Palmiers,  Orchidées, 
Aroùlées  Broméliacées,  Cactées,  le  genre  Dracœna,  etc,  etc., 
dont  les  racines  s'allongent  sans  se  ramifier  beaucoup  ou  même 
pas  du  tout  après  le  sectionnement  de  leurs  extrémités.  Ici  donc, 
le  retranchement  des  extrémités  radicellaires  sera  remplacé, 
autant  que  possible,  par  un  sensible  soulèvement  des  cléments 
du  réseau  circulaire  afin  de  les  isoler  davantage  et  de  leur  per- 
metlre  de  pénétrer  plus  l'apidiment  dans  la  nouvelle  addition 
de  terre. 

Il  est  cependant  des  cas  oîi  la  taille  des  racines  paraît  s'im- 
poser, c'est  lorsqu'il  s'agit  par  exemple  d'enlever  de  la  pleine 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  321 

terre,  à  l'automne,  des  espèces  de  cet  ordre  ayant  concouru  à 
l'ornementation  des  jardins  pendant  Tété  et  qui  possèdent  la 
propriété  d'émettre  d'autres  racines  au  voisinage  du  collet. 
Ainsi,  l'expérience  a  prouvé  que  les  différentes  fspèces  de  Musa 
gagnaient  à  être  soumises  à  ce  traitement  automnal,  à  la  condi- 
tion toutefois  de  hâter  et  de  stimuler  les  nouveaux  éléments  à 
l'aide  d'une  douce  chaleur  souterraine. 

Tout  le  monde  sait  que  nos  praticiens  n'attachent  pas  moins 
d'importance  à  l'empotement  graduel  qui  consiste  à  l'appliquer 
dans  des  récipients  de  plus  en  plus  grands,  au  lieu  de  placer  les 
jeunes  élèves,  dès  le  début,  dans  des  pots  jugés  de  dimensions 
définitives;  il  est  impossible,  en  effet  d'établir  une  similitude 
entre  les  jeunes  plantes  placées,  dès  le  début,  dans  des  réci- 
pients disproportionnés  et  celles  de  même  espèce  élevées  en 
pleine  terre  dans  les  conditions  ordinaires,  d'où  cette  règle 
observée  rigoureusement  par  nos  professionnels,  de  la  gradua- 
tion des  numéros  de  pots  dont  ils  se  servent,  du  plus  petit  au 
plus  grand,  en  passant  parfois  par  cinq  ou  six  et  même  hnit  dia- 
mètres différents  intermédiaires. 

Sans  doute,  il  n'est  pas  rare  de  voir  nos  horticulteurs,  pour 
leurs  cultures  intensives,  suppléer  à  l'insuffisance  du  trop  faible 
volume  de  terre  pour  certaines  espèces  avec  des  engrais  spé- 
ciaux très  azotés  et  appropriés  qui  assurent  de  fort  beaux  résul- 
tats tout  en  simplifiant  les  opérations  de  rempotage,  mais  on  ne 
saurait  affirmer  que  les  plantes  ainsi  traitées  aient  la  même 
longévité  ainsi  que  la  même  résistance  aux  transitions  de  toute 
nature  que  le  possesseur  peut  avoir  à  leur  faire  subir. 

Comptes  rendus  des  séances  de  l'Académie  des  sciences, 
numéro  du  13  mai  1895. 

Sur  Vaératiou  uu  sol  dans  les  promenades  et  plantations  de 
Paris.  Note  de  M.  Louis  Mangin,  p.  1065. 

Dans  une  précédente  communication  sur  la  maladie  des 
Allantes,  M.  Mangin  exprimait  l'idée  que  le  défaut  d'aération  du 
sol  est  un  des  facteurs  du  dépérissement  des  arbres  dans  les 
villes.  Le  crédit  que  le  Conseil  municipal  de  Paris  lui  a  accordé 

21 


322  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

lui  a  permis  d'entreprendre  sur  ce  sujet,  une  série  de  re- 
cherches. 

A  l'aide  d'un  appareil  qu'il  a  fait  construire  pour  l'extraction 
des  gaz  du  sol,  il  a  pu  étudier  les  variations  de  l'atmosphère  dans 
les  sols  les  plus  divers. 

La  saison  n'étant  pas  assez  avancée  pour  permettre  de  for- 
muler maintenant  des  conclusions  générales,  M.  Mangin  se 
borne  à  montrer  l'intérêt  pratique  de  l'analyse  du  sol  pour  deux 
espèces  différentes  :  les  Allantes  et  les  Ormes. 

Les  Allantes  présentent,  en  certains  points  de  Paris,  un  dépé- 
rissement marqué.  M.  Mangin  a  examiné  l'atmosphère  du  sol 
dans  les  plantations  où  l'épanouissement  des  bourgeons  a  eu 
lieu  normalement  et  celles  où  ce  phénomène  ne  s'est  pas  encore 
produit. 

Il  résulte  de  ces  observations  que  les  arbres  sains,  dont  les 
bourgeons  éclosent  normalement,  végètent  dans  un  sol  bien 
aéré  et  pauvre  en  acide  carbonique  et  que,  au  contraire,  les 
Allantes  qui  offrent  un  retard  dans  l'épanouissement  des  bour- 
geons, sont  dans  un  sol  riche  en  acide  carbonique  et  très  pauvre 
en  oxygène  et,  par  conséquent,  exposés  à  périr  par  l'asphyxie 
des  racines. 

Un  phénomène  analogue  a  été  observé  pour  certains  Ormes 
du  boulevard  du  Palais. 

En  attendant  le  résultat  des  observations  ultérieures, 
M.  Mangin  a  voulu  montrer  que  l'analyse  des  gaz  du  sol,  en  indi- 
quant les  variations  de  l'atmosphère  qui  entoure  les  racines, 
permet  d'en  rechercher  les  causes  et  de  prendre  les  mesures 
propres  à  les  faire  disparaîtrcc 

Jardin  (Le;  numéro  du  5  avril  1895. 

Les  Lilas  au  point  de  vue  liorticole^  par  L.  Henry. 

Avec  le  numéro  du  5  avril,  se  termine  la  description  des 
diverses  espèces  et  variétés  de  Lilas  étudiées  par  l'auteur.  Plu- 
sieurs de  ces  espèces  sont  peu  connues  :  Syringa  pubescens, 
S.  Emodi  rosea^  Ligustrina  pekinensis  et  L.  japonica. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES  323 

La  monographie  faite  par  M.  Henry  a  été  ainsi  publiée  : 
Tableau  comparatif:  N°  173,  page  102  (1894)  ;  Syr'mgaoblata: 
NO  178  p.  161  ;  vulgaris  :  N''  179,  p.  174,  S.  persica  :  N°  181, 
p.  200;  6\  dubia  :  N"  183  p.  224  et  N"  185  p.  249;  S,  pubescens  : 
N»  189  p.  249;  S.  Emodl  :  N°  188  p.  286;  S.  Emodi  rosea  : 
N"  190,  p.  21  (1895);  S.  Josikœa:  N°  191,  p.  31;  Ligustrina 
amurensis  :  N''  192,  p.  57;  Ligustrina  pekinensis  :  N*  194,  p.  64; 
Ligustrina  japonica  :  N''  195,  p.  75. 

Le  Galax  aphglla  L.  dans  le  numéro  du  5  mai,  page  103, 
M.  Georges  Truffaut  donne  des  renseignements  intéressants  su  i 
cette  petite  plante  qu'il  a  présentée  à  la  Société  nationale  d'hor 
ticulture,  séance  du  11  avril  1895  et  dont  les  feuilles  employée.^ 
en  quantités  considérables  par  les  fleuristes  américains  pour- 
raient être  utilisées  chez  nous  pour  la  confection  de  couronnes 
concurremment  avec  les  feuilles  de  xMahonia  de  Houx,  de  Lau- 
rier et  de  diverses  variétés  de  Lierre  couramment  employées. 
Le  Galax  aphglla  appartient  à  la  familUe  des  Diapensiacées  : 
ses  feuilles  de  forme  élégante,  dentelées,  sont  vertes  ou  pourpre- 
et  présentent  l'avantage  de  se  conserver  avec  la  plus  grande 
facilité,  dans  la  mousse  fraîche,  pendant  au  moins  trois  moi.-; 
sans  qu'elles  montrent  aucun  signe  daltéralion.  Le  Galar 
aphglla  est  originaire  de  l'Amérique  sptentrionale;  ses  fleurs  ne 
sont  pas  ornementales. 

Mgrsiphyllum  asparagoides  Willd.  Dans  le  numéro  du  20  mai 
page  111,  M.  Mottet  consacre  un  article  à  cette  liane  vivace,  de 
serre  froide,  originaire  du  Gap  et  cultivée  par  les  Anglais  et  les 
Américains  qui  utilisent,  pendant  l'hiver,  ses  rameaux  feuilles 
pour  la  confection  des  corbeilles  et  autres  garnitures  florales  de 
tables.  Le  genre  Mgrsiphgllum  appartient  à  la  famille  des 
Liliacées;  il  est  très  voisin  des  Asparagus  auxquels  Bentham  et 
Hooker  le  réunissent. 


321  PEVUE    DES    PUBLICATIONS. 

Journal  d'Agriculture  pratique,  numéros  des  11  et  18  avril; 
2  el9  mai  1895. 

L Oranger^  par  M.  Gustave  Heuzé. 

On  sait  que  la  culture  de  TOranger  est  fort  importante 
surtout  en  Basse-Provence,  en  Espagne,  dans  le  Portugal, 
l'Algérie,  la  Grèce,  le  Japon,  etc.  Sur  le  littoral  de  la  Méditer- 
ranée, l'Oranger  est  un  grand  arbusle  de  forme  pyramidale  et 
buissonneuse  à  la  base.  En  Espagne  et  en  llalie  sa  tige  est  nue 
jusqu'à  2  et  3  mètres;  dans  les  pays  tropicaux  il  peut  s'élever 
jusqu'à  14  mètres  de  hauteur.  L'Oranger  commence  à  produire 
vers  l'âge  de  cinq  ou  six  ans;  il  est  en  plein  rapport  de  quinze  à 
vingt-cinq  ans.  Malte  produit  les  Oranges  les  plus  belles  et  les 
plus  estimées,  puis  viennent  celles  de  Valence,  de  Portugal,  de 
Blidah,  de  Nice.  L'Oranger  exige  des  arrosements  pendant  la 
saison  prinlanière  et  estivale:  on  le  cultive  ainsi  à  Nice,  à 
Cannes,  à  Blidah.  A  Valence,  célèbre  pour  la  culture  de  ses 
Orangers,  on  arrose  tous  les  huit,  dix,  ou  quinze  jours;  à  Malle 
deux  fois  par  jour.  La  cueillette  se  fait  à  la  main,  puis  les 
Oranges  sont  calibrées  au  moyen  d'anneaux  et  divisées  en  caté- 
gories suivant  leur  grosseur  et  leur  finesse.  A  Nice,  les  Oi"aug<'S 
sont  divisées  en  quatre  catégories,  on  emtialle  le  premier  choix 
dans  des  caisses  qui  en  contiennent  120.  Blidah  expédie  chaque 
année  de  40,000  à  50,000  caisses  d'Oranges;  Valence,  de  80,000 
à  100,000  caisses.  L'Oranger  en  plein  rapport  produit  de  600  à 
1000  oranges;  certains  arbres,  en  Italie  et  en  Corse,  donnent 
jusqu'à  2,500  Oranges  sanguines,  annuellement.  L'Oranger 
bigaradier  est  cultivé  pour  ses  fleurs  avec  lesquelles  on  fabrique 
les  eaux  de  fleurs  d'Oranger,  le  Nércli.  L'essence  de  Bergamote 
est  retirée  par  expression  des  zestes  du  Bergamotier.  Un  Biga- 
radier de  vingt  à  trente  ans  fournit  de  12  à  ,*^  ':^;iogrammes  de 
fleurs  vendues  de  75  à  125  francs  les  100  kilogrammes  suivant 
les  années.  Le  brou  ou  élagage  des  branches  pratiqué  aussitôt 
après  la  récolte  des  fleurs,  donne  aussi  un  certain  produit,  il  se 
vend  à  Nice  de  8  à  10  francs  les  100  kilogrammes.  Les  Oranges 
vendues  en  France  de  4  à  5  francs  le  ccni,  sont  livrées  sur  place, 


l'LBLICAÏIONS    FRANÇAISl'IS.  325 

en  Algérie,  pour  1  fr.  50  à  2  fr.  50  le  cent.  A  Nice,  les  belles  valent 
de  40  à  50  francs  le  mille. 


Journal   d'Agriculture  pratique,  numéros  du  25  avril  et  du 
2  mai  1895. 

Le  fumier  d<:  ferme  et  tes  engrais  minéraux  dans  la  culture 
niara'iclwre  par  M.  Grandeaii,  pages  601  et  637. 

Depuis  trois  ans,  les  essais  faits  par  M.  Grandeau  au  Parc  des 
Princes  ont  montré  les  avantages  éc(^nomiques  de  la  substitution 
des  pbosphates,  du  nilrate  de  soude  et  des  sels  de  potasse  au 
fumier  de  feime,  dans  la  culture  des  légumes.  Non  seulement, 
dit-il,  le  rendement  du  sol  est  très  élevé  sous  l'influence  des 
engrais  minéraux,  mais  la  beauté,  le  volume  et  la  qualité  des 
produits  obtenus  sont  tout  à  fait  lemarquables.  Ayant  expé- 
rimenté avec  succès  ces  engrais  pour  la  culture  des  Choux  de 
diverses  variétés^  Choux-fleurs,  Pommes  de  terre,  Betteraves  de 
table,  salades,  etc.,  il  a  été  heureux  de  constater  que  des  expé- 
ri*^nces  méthodiques  entreprises  Tan  dernier,  en  Angleterre,  par 
M.  Bernard  Dyer  avec  le  concours  de  M.  Schriwell,  avaient 
conduit  leurs  auteurs  aux  mêmes  conclusions  que  lui:  à  savoir 
qu'on  peut,  avec  avantage  à  tous  égards  substituer  la  fumure 
aux  engrais  minéraux  à  la  fumure  exeJusiveau  fumier  de  ferme. 

M,  Grandeau  donne  une  traduction  du  premier  rapport  publié 
par  M.  Bernard  Dyer  et  dont  la  lecture  est  des  plus  instructives. 
Les  plantes  sur  lesquelles  ont  porte  les  exp*  riences  sont:  Le 
Chou-fleur,  la  Pomme  de  tarre,  le  Panais,  la  Carotte,  le  Topi- 
nambour, les  Choux  de  jardin,  l'Oignon,  la  Betterave,  la  Laitue. 

Revue  Horticole,  numéro  du  l^'-  mai  1895. 

Astropki/tum.  myriosticfnia  Lem.  Syn.  :  Rchinocactus  mvn'o- 
stigma  Salrii  Dyck),  page  275,  figure  noire,  par  AL  W.  Mœrde»'. 

(W.We  CMCiée,  originaire  du  Mexique,  coiislitiie  avec  VErhinn' 
cactus  Asierias.  legerne  Astrojtlnjtum  que  certains  auteurs  con- 
sidèrent .  online  dislmct. 

C'est  sans  contredit,  dit  M.  Mœrder  (W.),  la  plus  belle  e.-pèce 


326  REVUE    DES   PUBLICATIONS. 

de  Cactée  qui  existe,  tant  au  point  de  vue  de  sa  forme  intéres- 
sante qu'à  celui  de  son  abondante  floraison. 

Sa  tige,  déforme  sphérique,  qui  peut  acquérir  de  très  grandes 
dimensions  (40  à  60  centimètres  en  largeur  et  presque  autant  en 
hauteur  chez  les  sujets  âgés  de  vingt-cinq  à  trente  ans),  est  inva- 
riablement formée  de  cinq  côtes  charnues,  larges,  à  arêtes  tran- 
chantes ou  parfois  arrondies;  l'épiderme  est  très  coriace,  de 
couleur  gris  verdâtre  entièrement  parsemé  de  petits  point  coton- 
neux d'un  blanc  de  neige,  plus  ou  moins  rapprochés  entre  eux; 
les  tyléoles  arrondies,  dépourvues  d'aiguillons,  donnent  nais- 
sance aux  boutons  à  fleurs  et  se  cicatrisent  après  ^leur  déflo- 
raison. 

VAstrophyium  myriostigma  commence  à  fleurir  de  bonne 
heure;  des  sujets  de  6  ou  7  centimètres  de  diamètre  fleurissent 
déjà  chaque  année,  abondamment  et  pendant  longtemps.  Les 
fleurs  produites  au  sommet  de  la  tige  sont  grandes  (7  à  8  centi- 
mètres de  diamètre),  d'une  belle  couleur  jaune;  elles  s'épanouis- 
sent en  plein  soleil  et  se  referment  à  son  coucher  pour  se  rouvrir 
le  lendemain  et  parfois  le  surlendemain. 

Cette  plante  se  montre  moins  rebelle  à  pousser  que  les  Echî- 
nocaclus  ;  elle  est  un  peu  délicate  pendant  les  deux  premières 
années  après  le  semis,  pendant  lesquelles  elle  redoute  les  arro- 
sements  mal  dirigés;  les  années  suivantes  elle  devient  de  plus 
en  plus  robuste. 

D'après  M.  Mœrder,  il  suffit  de  lui  appliquer  le  traitement 
suivant  pour  la  voir  prospérer  :  la  tenir  en  serre  tempérée,  en 
plein  soleil,  dans  une  terre  légère,  sableuse  qu'il  faut  éviter  de 
trop  tasser.  Si  l'on  veut  cultiver  en  pots,  il  faut  les  choisir  plus 
larges  que  profonds  et  veiller  à  ce  que  le  collet  de  la  plante  soit 
maintenu  un  peu  surélevé  au-dessus  de  la  terre;  il  est  bon  de 
glisser  dessous  des  écailles  plates  de  pierres,  qui  formeront  des 
supports  pour  la  plante  tout  en  la  préservant  de  l'humidité 
stagnante  et  facilitant  la  circulation  de  l'air  autour  de  sa  base  : 
précaution  qu'il  est  bon  de  prendre  dans  les  plantations  de 
toutes  les  Cactées  à  tiges  globuleuses.  Les  exemplaires  installés 
en  pleine  terre  dans  lesrocailles,  et  non  dérangés  pendant  quel- 
ques années,  prospèrent  mieux  qu'en  pots. 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  327 

La  multiplication  de  VAstrophijtum  s'opère  de  deux  manières  : 
par  le  semis  et  par  le  bouturage  des  rejetons. 

Actuellement,  dit  l'auteur,  on  se  procure  des  exemplaires  im- 
portés qui  ne  peuvent  généralement  rivaliser  en  beauté  avec  les 
plantes  élevées  de  semis  et  n'ont  sur  ces  dernières  que  l'avan- 
tage de  la  grosseur.  On  a  recours  au  semis,  lorsqu'on  trouve  des 
graines  dans  le  commerce;  elles  sont  d'un  prix  élevé  et  ne  don- 
nent généralement  qu'une  proportion  de  40  à  60  p.  100  de 
plantes. 

Toutes  les  qualités  réunies  de  VAstrophytum  en  font  une 
plante  très  recherchée  des  amateurs  de  Cactées  ;  on  peut  même 
dire  qu'elle  est  en  train  de  se  vulgariser  peu  à  peu  et,  avec  le 
temps,  elle  figurera  certainement  dans  toutes  les  serres,  même 
les  plus  modestes,  voire  même  dans  les  appartements  bien 
exposés,  où  elle  apportera  à  la  décoration  florale  une  note  ori- 
ginale, d'un  intérêt  tout  spécial.  De  nombreux  essais  ont  prouvé 
que  cette  plante  est,  d'entre  les  Cactées,  une  de  celles  qui 
peuvent  prospérer  dans  les  appartements  pourvu  toutefois  que 
la  lumière  et  le  soleil  ne  fassent  pas  défaut. 

—  Même  numéro,  page  208. 

Pêche  Edouard  André  ^  planche  coloriée.  Fruit  nouveau  obtenu 
par  M.  P.  Nazet,  de  Trévoux(Ain).  La  couleur  pourpre-violet  de 
la  peau  de  cette  Pêche  est  peu  commune;  sa  chair,  d'un  ton 
crémeux  zébré  et  lavé  de  rose  est,  paraît-il,  d'une  saveur  excel- 
lente. 

Cette  variété  serait  en  outre  remarquable  par  sa  précocité  qui 
viendrait  immédiatement  après  les  Pêches  américaines.  M.  Nazet 
aurait  en  1894  cueilli  des  fruits  mûrs  de  la  Pèche  Edouard 
André  avant  même  l'apparition  des  premières  Précoces  de  Haies, 

—  Numéro  du  16  mai  1895. 

Le  Melaleuca  fulgens,  planche  coloriée,  page  232.  M.  Edouard 
André  fait  ressortir  les  mérites  de  cette  superbe  Myrtacée  aus- 
tralienne, aujourd'hui  délaissée,  peut-être  parce  que   son  boi 


328  BEVUE   DES   PUBLICATIONS. 

grêle  et  ses  feuilles  linéaires  n'en  font  pas  une  plante  assez 
fournie  pour  la  culture  en  serre,  mais  qui,  en  plein  air  dans  le 
midi  de  la  France,  se  développe  rapidement  et  se  couvre  d'in- 
florescences en  pompons  écarlates  du  plus  vif  éclat. 

Le  Fritillaria pudica,  Sprengel,  figure  noire,  page  229.  M.  Mau- 
rice L.  de  Yilmorin  appelle  l'attention  sur  cette  petite  plante 
bulbeuse,  originaire  de  la  partie  centrale  du  continent  nord- 
américain  où  elle  se  rencontre  en  Ire  les  États  montagneux  du 
Nevada  et  de  TUtah  au  sud,  et  la  Colombie  anglaise  où  elle 
pénètre  avec  les  ramifications  des  Montagnes  Rocheuses.  La 
plante  est  presque  montagnarde  et  se  plaît  sur  les  contreforts 
élevés  à  une  altitude  de  1,800  à  2,500  mètres,  dans  les  terrains 
sablonneux  et  un  peu  frais. 

M.  Maurice  de  Vilmorin  raconte  qu'en  arrivant,  en  juin  1893, 
à  l'hôtel  des  Mammouth  Springs  où  s'organisent  et  se  terminent 
les  excursions  dans  le  parc  national  du  Yellowstone,  il  apprit 
d'un  touriste  terminant  son  itinéraire  qu'il  trouverait  abondam- 
ment, à  l'une  des  étapes  prochaines,  des  Perce-neiges  jaunes.  A 
l'endroit  signalé  croissait  une  petite  plante  qui  n'était  autre  que 
le  chàrmdinl  Frit illaina  pudica.  Des  bulbes  rapportés  en  Europe 
et  cultivés  en  pots,  sous  châssis,  ont  fleuri  chez  M.  de  Vilmorin 
qui  pense  que  la  meilleure  culture  à  recommander  consisterait 
à  placer  les  bulbes  à  3  ou  4  centimètres  en  terre  sableuse  légère- 
ment terreautée,  à  demi-ombre  ou  à  l'ombre  d'un  mur.  En 
pleine  terre,  la  floraison  devrait  se  produire  à  la  fin  d'avril  sous 
le  climat  parisien. 

Revue  horticole  des  Bouches-du-Rhône,  numéro  d'avril  1 895. 

Sur  quelques  plantes  bulbeuses  de  Vile  de  Crète,  par  M.  Élie 
Reverchon,  page  64.  Parmi  les  végétaux  de  l'île  de  Crète  dont 
l'Horticulture  pourrait  assurément  retirer  quelques  profits  pour 
l'ornementation  de  nos  parterres,  figur-ent  quelques  espèces 
bulbeuses  de  la  famille  des  Liliacées  et  Iridées,  d'un  réel  mérite. 

Le  genre  Tulipe  est  représenté  par  deux  espèces  :  la  Tulipa 
saxatilis  Sieb.,  qui,  par  la  disposition  dans  les  nuances  et  les 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  329 

dimensions  de  sa  fleur  peut  se  placer  près  de  notre  T.  ocuhis 
solis.  La  fleur  est  d'un  rouge  foncé  avec  des  taches  d'un  bleu 
pourpré  dans  le  fond  du  périgone;  la  T.  creficaBoiss.,  plus  inté- 
ressante par  ses  formes.  Cette  mignonne  plante  se  rencontre,  en 
mars,  sur  les  terrains  arides  et  ferrugineux,  près  des  plages.  La 
tige  florale  est  de  3-4  centimètres  seulement;  la  fleur,  de  la 
grandeur  d'une  de  nos  Pervenches,  est  d'un  rose  tendre  extérieu- 
rement et  d'un  blanc  assez  pur  intérieurement.  Cette  espèce, 
par  son  faciès  remarquable,  forme  donc  un  groupe  nouveau 
dans  nos  Tulipes. 

Une  autre  Liliacée  fort  intéressante  est  le  Chlonodoxa  cretica 
Boiss.,  qi.îi  se  rencontre  près  des  neiges  fondantes  du  Voiakia, 
en  juin  et  juillet.  Les  fleurs,  d'un  beau  bleu,  sont  disposées  en 
grappes  lâches. 

Un  très  beau  Safran,  le  Crocus  Sieheri  Gay,  croît  comme  le 
Chlonodoxa  près  des  neiges  fondantes  du  Volokia  ;  les  fleurs 
sont  tantôt  d'un  jaune  orange  lavé  de  pourpre,  parfois  blanches 
ou  fauves  avec  des  taches  pourpres,  blanches  ou  jaunes,  mais 
toujours  d'un  efl'et  remarquable  d'harmonie  dans  la  composition 
des  teintes. 


2.  Publications  étrangères 

par  M.  P.  Hariot. 

The  Garden.  —  Dans  le  courant  d'avril,  les  Orchidées  sont 
largement  représentées  dans  les  colonnes  du  journal  anglais. 
C'est  tout  d'abord  un  article  sur  le  genre  Thuma  assez  peu 
connu  dans  nos  collections  et  surtout  assez  rarement  représenté. 
Les  Thunia  sont  originaires  de  l'Inde,  disséminés  dans  l'Hima- 
laya, le  Moulmein  et  la  Birmanie  entre  1,500  et  3,000  pieds 
d'élévation.  Par  l'ensemble  de  leurs  caractères  ils  se  rappro- 
chent des  Phajus,  mais  ils  ne  possèdent  pas  de  pseudo-bulbes  et 
leurs  fleurs  forment  des  grappes  qui  se  développent  en  juin  et 
en  juillet.  Le  Platijclinis  ghunacea,  \e  Ci/mbidium  ebiirn^uni,  les 
Cypripedium,  etc.,  sont  également  le  sujet  de  toute  une   série 


330  REVUE    DES   PUBLICATIONS. 

de  notes  qui  ne  sont  pas  dénuées  d'intérêt.  A  lire  aussi  avec  pro- 
fit les  articles  relatifs  aux  Chysis,  au  Cattleya  guttaia  et  à  ses 
variétés. 

Des  planches  coloriées  sont  consacrées  au  Senecio  laxifolliis, 
charmante  Composée  de  la  Nouvelle-Zélande  décrite  pour  la  pre- 
mière fois  en  1869  par  M.  Buchanan,  au  Vanda  suavîs  que  tout 
le  monde  connaît  et  dont  l'éloge  n'est  plus  à  faire,  au  Cypripe- 
d'ium  Charlesworthi,  des  Indes  orientales  qui  se  trouve  mainte- 
nant dans  toutes  les  cultures  quoique  son  introduction  en  Europe 
ne  date  que  de  1893. 

Le  Chrysanthème,  celte  plante  si  estimée  chez  nos  voisins  de 
l'autre  côté  du  détroit,  n'est  pas  oublié,  tant  au  point  de  vue 
de  présentation  des  variétés  nouvelles  que  des  détails  de  tech- 
nique culturale. 

La  culture  maraîchère  ne  chôme  pas  non  plus  :  les  Brocolis, 
les  Choux-fleurs,  les  Artichauts,  les  ïurneps,  la  Laitue,  etc.,  sont 
autant  de  sujets  de  petites  notes  de  quelques  lignes,  pour 
la  plupart,  qu'on  lira  toujours  avec  utilité.  Le  jardin  fruitier 
n'est  pas  non  plus  oublié  avec  les  Pêches,  les  Nectarines,  les 
Figues,  les  Groseilles  à  maquereau,  etc. 

Inutile  d'ajouter,  comme  pour  le  Gardener  sChronicle  d'ail- 
leurs, que  nous  avons  dû  laisser  de  côté  de  nombreux  articles 
même  en  énumérant  simplement  leurs  titres. 

Gardener's  Chronicle.  —  Parmi  les  plantes  nouvelles  ou  peu 
connues,  à  signaler  le  Bulbophyllum  grandiflorum,  une  des  plus 
remarquables  Orchidées  de  la  Nouvelle-Guinée;  V Aristolocàia 
Dainmeriana  de  l'Amérique  centrale;  le  Shortïa  galacifolia,  de 
l'Amérique  du  Nord,  qui  présente  de  nombreuses  affinités  avec 
les  Schizocodon,  du  Japon;  VAmorphophallus  glabra  Bailey 
d'Australie,  et  le  Dendrohium  amboinense  qui,  par  la  plupart  de 
ses  caractères,  se  rapproche  du  D .  Johnsoniœ. 

Le  Nelumbium  est-il  une  plante  égyptienne'!  L'auteur  de  cet 
article  après  avoir  consulté  les  textes  des  égyptologues  ne  sem- 
ble pas  disposé  à  admettre  le  Nelumbium  speciosinn  en  Egypte; 
il  soupçonne  que  cette  plante  signalée  en  Egypte  «  est  un  mythe  » 
et  désire  que  quelques  botanistes  veuillent  contrôler  les  dires 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  331 

du  D'  Watt  qui  prétend  que  le  Nelumhium  est  fréquemment 
repre'senté  sur  les  sculptures  des  ruines  de  la  vieille  Egypte. 

A  lire  des  notes  relatives  à  YAbies  balsamea  de  TAmérique 
du  Nord  introduit  en  Angleterre  dès  1697  par  Compton; 
aux  fibres  que  l'ou  trouve  dans  le  commerce  (il  n'est  pas 
inutile  de  faire  remarquer  que  le  gouvernement  de  la  Nouvelle- 
Zélande  offre  un  prix  de  1,750  livres  (soit  43,750  francs)  pour 
les  perfectionnements  apportés  dans  la  fabrication  des  fibres  du 
Phormium);  à  V Agave  attenuata;  au  bois  de  Conifères;  au  Rosa 
rugosa  et  à  sa  culture;  au  rôle  de  l'azote  et  de  Y  Argon  (ce  nou- 
vel élément  gazeux  découvert  par  le  professeur  Ramsay)  dans  la 
végétation;  à  des  voyages  botaniques  dans  le  nord-ouest  de 
rinde,  etc. 

Garden  and  Forest.  —  Ce  recueil  américain  renferme  la  des- 
cription du  nouveau  Mïmulus  Clevelandi  (figuré),  du  sud  de  la 
Californie,  espèce  vivace,  suffrutescente,  atteignant  6  décimè- 
tres. Ce  sera  probablement  une  bonne  plante  ornementale  pour 
l'Europe  méridionale.  Ses  fleurs  sont  jaune  d'or  et  de  grande 
dimension. 

Sempervirens.  —  Le  numéro  d'avril  contient  (malheureuse- 
ment en  langue  flamande,  peu  familière  à  la  plupart  des  horti- 
culteurs et  des  botanistes  français)  un  long  article  consacré  au 
Porphyrocoma  lanceolata,  très  belle  Acanthacée,  à  peu  près 
disparue  des  cultures  et  qui  mériterait  de  revenir  à  la  mode; 
quelques  lignes  relatives  au  Lotus  peliorhynchus^  jolie  Légumi- 
neuse  des  Canaries  et  d'une  nouvelle  rose^  provenant  de  l'hybri- 
dation entre  elles  de  deux  espèces  d'origine  japonaise  :  les  Rasa 
rugosa  et  Wichuraiana. 

Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère.  —  Une  planche 
coloriée  représente  VOncidium  Gravesianum  Rolfe,  ravissante 
espèce  brésilienne  décrite  en  1892.  Le  créateur  de  l'espèce 
donne  sur  elle  d'intéressants  détails,  desquels  il  résulte  qu'elle 
est  voisine  des  0.  crispum  et  prœlextum  dont  elle  se  distingue 
d'ailleurs  à  première  vue  par  l'étroitesse  des  pétales.  Elle  est 
rébelle  à  la  culture  qui  réussit  surtout  en  serre  froide. 


332  REVUE   DES    PUBLICATIONS. 

Le  Geonoma  grac'dis  a-t-il  dans  ses  feuilles  un  parfum  rappe- 
lant celui  de  la  Tubéreuse?  Un  lecteur  du  journal  dit  oui,  la  rédac- 
tion dit  non.  On  cultive  raiement,  si  ce  n'est  dans  les  jardins  bota- 
niques, les  Asclépiadées  charnues  des  genres  Huernia,  Stapelia, 
EchidnopsiSy  aussi,  sont-elles  peu  connues.  On  lira  avec  intérêt 
un  bon  article  consacré  à  l'énumération  des  principales  espèces 
et  à  leur  culture.  Toutes  sont  africaines  à  l'exception  du  Sita- 
pelia  Gussoniana.  Les  Cyclamens  rustiques  sont  aussi  quelque 
peu  dédaignés  et  cependant,  pour  être  plus  modestes,  il  ne  sont 
pas  moins  brillants  que  ceux  de  nos  serres  qui  occupent  une 
place  d'honneur  parmi  les  plantes  d'hiver.  Dix  espèces  sont  suc- 
cessivement décrites  dans  une  note  qui  est  relative  à  ces  gra- 
cieuses Primulacées,  ce  sont  les  C.  Coitm,  ibericinn,  persicum^ 
repandum,  europumm^  ci/icicwn,  grœcum,  neapoliianvm,  afrka- 
num,  cyprium  dont  les  noms  spécifiques  rappellent  Toiigine.  Ce 
sont  par  excellence  les  plantes  du  «  Wild  Garden  »,  du  «  Jardin 
sauvage  >>\  leur  végétation  est  luxuriante  et  leur  floribondité 
vraiment  incrovable. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES    ou    FIGURÉES 
DANS    LES    PUBLICATIONS    FRANÇAISES    ET    ÉTRANGÈRES 


Publications  étrangères, 
par  M.  P.  Hariot. 

Aristolochia  Dammeriana  Masters.  —  A.  de  Dam  mer.  — 
Amérique  centrale  (Ari.stolochiées).  Gardeners  Chronicle,  n°  433, 
p.  452. 

Plante  volubile,  lé^èrt^meiil  scabrc,  lecoiivt'iUMlH  poiLs  ajjpri- 
niéset  recourbes,  à  rameaux  herl-ac^^s,  giêles,  stries  et  sillonnés; 
feuilles  longues  de  18  centimètres  sur  6  centimètres  de  largeur, 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  333 

coriaces,  glabres,  oblongues,  acuminées,  cordées  à  la  base  et 
bilobées  avec  les  lobes  arrondis  et  fortement  nerviés;  pétioles 
très  poilus  dans  le  jeune  âge;  pédoncules  axillaires,  uniflores. 
dépassant  les  pétioles  assez  longuement;  périanthe  large  de  5 
à  6  centimètres,  dressé,  ventru  à  la  base,  dilaté  en  tubeinfundi- 
buliforme,à  limbe  bilobé  en  avant  et  prolongé  en  arrière  en  une 
lame  largement  ovale  et  aiguë. 

Ixianthes  retzioides  Bentham.  —  Là  port  de  Relzia.  —  Gap 
de  Bonne -Espérance  (Scrophularinées).  Botanical  Magazine^ 
t.  7409, 

Arbrisseau  dressé,  velu  ;  feuilles  rapprochées,  verticillées, 
dressées,  linéaires,  lancéolées,  aiguës,  dentées  en  scie;  fleurs 
axillaires  portées  par  des  pédicelles  avec  deux  bractées;  lèvre 
supérieure  du  calice  trifide,  l'inférieure  bifide,  à  lobes  courts 
lancéolés,  aigus;  corolle  de  couleur  soufre,  pubescente,  glandu- 
leuse ;  à  tube  dilaté  ;  à  lèvre  supérieure  bifide,  dressée,  et  à  lobes 
arrondis;  l'inlèrieure  étalée,  trifide;  deux  étamines  incluses, 
insérées  à  la  base  de  la  corolle;  deux  à  trois  staminodes;  style 
inclus  émarginé  au  sommet;  capsule  ovoïde  à  quatre  angles. 

Très  jolie  plante  des  plus  ornementales  et  qui  paraît  fort  rare 
dans  son  pays  d'origine. 

Macaranga  Porteana  E.  André.  —  M.  de  Portes.  —  Philip- 
pines ^^Euphorbiacées),  Bot.  Mag.,  t.  7407. 

Tige  dressée,  cylindrique,  marquée  de  cicatrices  provenant 
des  feuilles  tombées;  feuilles  larges  longuement  pétiolées,peltées, 
orbiculaires,  aiguës,  crénelées,  ciliées,  d'un  vert  gai  avec  des 
nervures  dorées  à  la  face  supérieure,  de  teinte  rousse  à  la  face 
inférieure,  à  côtes  et  à  nervures  épaisses  <it  vertes;  stipules 
foliaires  de  grandes  dimensions,  dressées;  panicules  de  fleurs 
axillaires  plus  courtes  que  les  pétioles,  de  couleur  rose  et  feuil- 
lées;  bractées  et  bractéoles  nombreuses;  fleurs  petites,  Içs  mâles 
en  grand  nombre,  les  femelles  et  les  hermaphrodites  plus  rares  et 
placées  au  sommet  de  petits  rameaux. 

Le  M.  Porteana  a  été  introduit  au  Muséum  par  Marius  Portes 


334  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

qui  Tavait  récolté  aux  Philippines  en  1860;  mais  il  n'existe  que 
depuis  peu  de  temps  dans  les  jardins  botaniques.  La  largeur  de 
ses  feuilles  en  fait  une  plante  ornementale  au  premier  chef. 

Magnolia  parviflora  Sieb.  et  Zucc.  —  M.  à  petites  fleurs.  — 
Japon.  (Magnoliacées).  Bot.  Mag.,  t.  7411. 

Arbre  à  rameaux  pubescents,  à  feuilles  caduques  ovales,  pétio- 
lées,  cuspidées,  arrondies  à  la  base,  pubérulentes  et  d'un  vert 
pâle  à  la  face  supérieure,  marquées  de  5  à  7  nervures  arquées; 
fleurs  naissant  en  même  temps  que  les  feuilles,  longuement  pé- 
donculées,  à  sépales  au  nombre  de  3,  oblongs,  d'un  vert  pâle  et 
réfléchis,  à  6  pétales  largement  obovales,  concaves  et  blancs  ; 
étamines  nombreuses  incurvées,  à  anthères  oblongues  rouge 
sang  ;  carpelles  peu  nombreux. 

Le  M.  parviflora  est  originaire  de  la  région  alpine  de  Nippon 
où  il  a  été  récolté  sur  les  monts  Hakone  et  Hego-San  ainsi  qu'au 
volcan  de  Wunyen.  Il  est  voisin  du  M.  Watsoni  dont  il  difî'ère  par 
la  plus  petite  dimension  de  tous  ses  organes  et  ses  longs  pédon- 
cules ainsi  que  par  l'absence  de  la  bordure  jaune  des  feuilles. 

Piptospatha  Ridleyi  N.  E.  Brown.  — •  P.  de  Ridley.  — 
Malaisie.  (Aroïdées).  Bot.  Mag.,  t.  7410. 

Plante  acaule  à  feuilles  pétiolées,  lancéolées-elliptiques,  aiguës 
au  sommet,  d'un  vert  pâle,  marquées  de  taches  marbrées  à  la  face 
supérieure,  pâles  en-dessous,  à  nervures  de  premier  ordre  rouges, 
au  nombre  de  6  à  8;  pétioles  et  gaines  lancéolés,  rouge-foncé; 
pédoncule  floral  beaucoup  plus  long  que  le  pétiole,  également 
rouge  foncé  ;  spathe  penchée,  ovoïde,  à  sommet  recourbé  pro- 
longé en  bec,  la  moitié  inférieure  vert  foncé,  la  partie  supérieure 
rose,  striée  et  ponctuée  ;  spadice  court,  marqué  à  la  base  d'un 
anneau  formé  par  les  organes  floraux  stériles;  fleurs  mâles  dis- 
posées au  sommet  à  anthères  sessilesde  même  longueur  que  les 
fleurs  femelles  dont  l'ovaire  est  ovoïde. 

Le  genre  Piptospatha,  créé  en  1879  fiar  M.  E.  N.  Brown  pour 
une  plante  de  Bornéo,  est  synonyme  de  Rliynchopyle  Engler.  Il 
appartient  à  la  tribu  des.  Philodendrées.  On  en.  connaît  actuelle^ 


PUBLICATIONS  ÉTRANGÈRES.  335 

ment  quatre  espèces  :  P.  insigms,  elongata,  marginata  Qi  Ridleyi 
qui  a  été  introduit  en  1893. 

Mimulus  Clevelandi  Brandegee.  —  M.  de  Gleveland.  —  Sud 
de  la  Californie  (Scrophularinées).  Gardun  and  Forest,  n®  371, 
p.  -134,  f.  20. 

Plante  vivace,  un  peu  ligneuse  à  la  base,  haute  de  2  à  6  déci- 
mètres, glanduleuse  pubescente  dans  toutes  ses  parties;  tiges 
rameuses;  feuilles  lancéolées,  dentées  en  scie,  longues  de  3  à 
7  centimètres,  étroites,  acuminées;  fleurs  courtement  pédoncu- 
lées;  calice  à  tube  étroit,  plus  long  que  le  limbe  ;  corolle  jaune 
d'or,  deux  fois  environ  aussi  longue  que  le  calice. 

Espèce  voisine  du  M.  glufinosus  ei.  appartenante  la  même  sec- 
tion du  genre  Mimulus.  Elle  croît  à  de  hautes  altitudes  et  on  la 
rencontre  jusqu'à  6,000  pieds  au  Cuyansaca  Peak. 


RECTIFICATION 

L'ne  erreur  s'est  i^lissée  dans  la  Chronique  du  Cahier  d"avril, 
p.  212,  3i«  ligne;  au  lieu  de  :  800  livres  sterling,  soit  10,000  francs, 
il  faut  lire  :  soit  20,000  francs. 


Le  Secréiaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


336 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES. 

MAI  1895 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Reine, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


— 

TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

V ■ 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU   CIEL 

5 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

1 

^J 

24,7 

768 

768 

0. 

Légèrement  brumeux  de  grand  ma- 
tin, clair  le  matin  et  le  soir,  nuageux 
laprès-midi. 

2 

6,0 

J7,S 

772 

775 

ENE. 

Nuageux,  clair  le  soir,  grand  hàle. 

o 

3,2 

18,8 

774 

768 

NNE. 

Clair, 

4 

4,9 

18  3 

769 

767,0 

.NE. 

Clair. 

5 

6,6 

12,0 

766,5 

765, 5 

SE.  NE. 

Couvert  et  légèrement  pluvieux,  nua- 
geux le  soir. 

6 

~,T 

23,3 

765,5 

763 

E.  NE. 

Couvert  le  matin,  clair  l'après-midi, 
nuMgeux  le  soir. 

1 

7.4 

25,  J 

763 

761 

ENE. 

Nuageux. 

8 

9,3 

24,2 

760,5 

76(1,5 

ENE. 

Clair  le  matin  et  le  soir,  nuageux 
dans  la  journée. 

9 

:i,9 

2i,4 

761,5 

765 

S.  SO.  0. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

10 

9.4 

24,8 

766,5 

766,5 

0. 

Nuageux. 

n 

7,7 

28.1 

767 

766.5 

NE. 

Nuageux,  presque  clair  le  soir. 

12 

8,3 

29,2 

767 

768 

E.  NE. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

13 

9.1 

29,2 

768,5 

76S,5 

ENE. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

r. 

11,1 

29.3 

768 

766 

N. 

Nuagt^ux. 

15 

8,0 

18,0 

763 

758 

N. 

Très  nuageux. 

16 

3,2 

13,6 

756 

755 

N. 

Très  nuageux  le  matin,  nuageux 
l'après-midi,  quelques  petites  ondées. 

M 

o  3 

12,8 

754,5 

754.5 

N. 

Nuageux,  petite  pluie  le  matin. 

18 

4^2 

12,8 

753 

751,5 

SO. 

Couvert  le  matin,  nuageux,  quelques 
gouttes  de  pluie. 

19 

7,3 

13,9 

7.50 

753 

0.  NNO. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert,  petite 
pluie  le  soir. 

20 

7,3 

13,  J 

754 

754 

N.  NNE. 

Couvert,  éclaircies  le  soir. 

21 

9,5 

23,0 

753  ^ 

754 

0. 

Nuageux,  petite  pluie  le  soir. 

22 

10,6 

21,7 

755,  5 

759 

0.  N. 

Pluie  dans  la  nuit  et  le  matin,  couvert, 
orage  et  très  grosse  pluie  le  soir. 

23 

11,3 

23,2 

759 

758  ^ 

NNO. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

24 

6,6 

24,3 

757,5 

755,5 

N. 

Nuageux  et  orageux,  petite  pluie  le 
matin,  très  orageux  et  pluie  plus  abon- 
dante le  soir. 

25 

10,1 

25,8 

753 

761 

N. 

Nuageux  le  matin,  orageux  et  plu- 
vieux le  reste  de  la  journée. 

2fi 

9,3 

21,7 

765 

768,5 

0. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

27 

7,3 

23,2 

770 

769 

NE. 

Clair. 

28 

8,8 

25,4 

767,0 

765 

NE. 

Clair. 

29 

9,4 

27.6 

765 

761,5 

E. 

Clair. 

30 

10,2 

30,6 

761 

759 

SSE. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

31 

14,2 

2217 

760 

761.5 

0.  SO. 

Couvert  et  légèrement  pluvieux  le 
matin,  nuageux  et  orageux,  pluie  plus 
abondante  dans  laprès-midi. 

AVIS    DIVERS 


Médaille  du  Conseil  d'Administration.  — Pour  rinU-odi  ilion 
ou  l'obLention  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  Fran3e. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chafjue  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 


OFFRES   ET  DEmANDES  D'EIVIPLOI 


Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  dn 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


^^^- 


Série  III.  T.  XVII.  Cahier  de  juin,  piLblié  le  10  jailiet  1893. 


3êi8  CHRONIQUE. 

CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3^  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  7o3.) 

Concours  annuels. 
Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentsiemon. 

Prix  Joiihfirt  de  VHiherderie.  —  Le  JO  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D»"  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,300  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  l'Horticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
ricullure  et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81). 


CHRONIQUE 


Cypripediiim  Lebaudyanum.  —  Ce  bel  hybride  a  été  pré- 
senté à  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France,  séance  du 
13  juin  1835.  Une  prime  de  première  classe  et  un  certificat  de 
mérite  de  première  classe  ont  été  accordés  à  son  obtenteur, 
M.  Page,  jardinier  en  chef  chez  M.  Robert  Lebaudy,  à  Bou- 
gival. 

Le  C.  Lebaudyanum  est  issu  du  C.  lœvigatum  croisé  par  le 
C.  Haynaldianum;  il  est  de  beaucoup  supérieur  à  ses  parents 
par  la  grandeur,  la  forme  et  le  coloris  de  ses  fleurs. 

Le  semis  a  été  fait  en  mars  1890,  la  plante  n'a  donc  fleuri 
qu'au  bout  de  cinq  années. 

Le  feuillage,  vert  foncé,  est  très  ample  ;  le  port  est  bien  inter- 
médiaire entre  celui  des  deux  pareuts. 

La  tige  florale,  longue  de  75  centimètres,  portait  cinq  fleurs, 
très  grandes,  bien  présentées. 


.    CHRONIQUE.  339 

Le  sépale  supérieur  mesure  5  centimètres  de  long  et  4  centi- 
mètres de  large  ;  il  est  verdâtre  à  la  base  et  blanchâtre  dans  la 
moitié  supérieure.  Il  porte  des  taches  brun  noirâtre  formant 
neuf  lignes,  mais,  vers  la  moitié  supérieure,  ces  taches  sont 
continues  et  constituent  des  lignes  ininterrompues  qui  pâlissent 
et  sont  légèrement  rosées  à  leur  extrémité. 

Le  sépale  inférieur  est  très  large,  blanchâtre,  veiné  de  vert  et 
tacheté  de  brun  pâle  à  la  base. 

Les  pétales  sont  légèrement  retombants,  de  10  à  il  centi- 
mètres de  long,  enroulés  vers  le  milieu.  Leur  moitié  inférieure 
est  verdâtre,  avec  une  trentaine  de  taches  brun  très  foncé.  Leur 
moitié  supérieure  est  d'une  bonne  couleur  brun  rougeâtre. 

Le  labelle  est  jaune  orange,  veiné  de  jaune  verdâtre. 

Modification  au  programme  des  conditions  d'admis- 
sion à  l'Ecole  nationale  d'Horticulture  de  Versailles.  — 
Le  Ministre  de  l'Agriculture  vient  de  modifier  le  programme  des 
conditions  d'admission  à  l'Ecole  nationale  d'Horticulture  de 
Versailles. 

A  partir  de  la  rentrée  de  1895,  l'admission  aura  lieu  exclu- 
sivement par  voie  de  concours,  et  le  nombre  des  élèves  à  rece- 
voir est  limité  à  quarante  par  année. 

Le  concours  d'admission  commencera  au  siège  de  l'Ecole,  à 
Versailles,  le  deuxième  lundi  d'octobre  (14  octobre),  à  une 
heure. 

Les  épreuves  comprennent  : 

1°  Une  composition  d'orthographe; 

2°  Une  composition  française  {;i'écit,  lettre,  etc.); 

3°  Une  composition  de  mdii\iémdiW(\\xQ^  [questions  ou  problèmes 
d'arithmétique  ou  de  géométrie  appliquée)  ; 

4°  Des  interrogations  sur  les  notions  d'histoire  naturelle, 
d'agriculture,  d'horticulture. 

Les  demandes  d'admission,  accompagnées  des  diverses  pièces 
portées  au  programme,  doivent  être  adressées  au  Directeur  de 
l'Ecole,  et  lui  parvenir  avant  le  10  septembre. 


340  PROCÈS-VERBAUX . 

PROCÈS -VERBAUX 


SÉANCE     DU     13     JLI.X     1895. 

Présidence  de  M.  Verclier  (Eug.),  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures.  Le  nombre  des  socié- 
taires présents  est  de  151  :  19  honoraires  et  132  titulaires. 
Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  annonce  que  trois  membres  de  notre  Société  : 
M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Palais  du  Luxembourg;  MM.  Ver- 
rier-Cachet et  Fargeton  père,  horticulteurs  à  Angers,  viennent 
d'être  nommés  chevaliers  du  Mérite  agricole.  11  adresse  de  cha- 
leureuses félicitations  à  ces  honorables  collègues  dont  le  mérite 
vient  d'être  ainsi  récompensé. 

11  exprime  de  vifs  regrets  au  sujet  des  décès  de  M.  le  D"*  Brun 
de  Paris,  qu*  a  été  Vice-Président  de  notre  Société  et  de  M.  Bru- 
nette,  d'Epernay,  membres  honoraires,  qui  tous  deux,  faisaient 
partie  de  notre  Société  depuis  l'année  1855. 

M.  le  Secrétaire-général  proclame  l'admission  de  13  nouveaux 
membres  titulaires.  Il  annonce  que  le  Conseil  d'administration 
de  la  Société  a  admis,  dans  la  séance  de  ce  jour,  une  nouvelle 
Dame  patronnesse. 

Dans  cette  même  séance,  le  Conseil  d'administration  a  nommé 
membres  correspondants  : 

MM.  Moore,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Dublin. 

Kolb  (Max),  directeur  des  Jardins  royaux  de  Munich. 
Wittmack,  professeur  à  l'Académie  royale  d'Agriculture 
de  Berlin. 

Il  est  procédé  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui 
comprend  : 

N.  B.  —  La  Commission  de  Bédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


SÉANCE    DU   13    JUIN    1895.  3il 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

1°  Lettre  de  M.  Landais  (Pierre-Louis),  entrepreneur  de  jar- 
dins, à  Meudon  (Seine-et-Oise),  demandant  une  Commission  pour 
examiner  un  procédé  de  préservation  des  arbres  à  fruits  à  noyau 
contre  la  Gomme.  Le  Comité  d'Arboriculture  a  délégué  à  cet 
effet  MM.  Lecointe,  Chevallier  (Charles)  pt  iMauvoisin. 

2°  Lettre  de  M.  Martineau,  jardinier  au  Ministère  de  l'Agricul- 
culture  demandant  la  nomination  d'une  Commission  pour  visiter 
le  jardin  du  Ministère  de  l'Agriculture.  Le  Comité  de  Floricul- 
ture  a  délégué  MM.  Chouvet  père,  Opoix,  Page,  le  capitaine 
Parisot,  Tavernier,  Chenu,  Bauer,  Driger,  Morin  et  Boizard. 

3^  Lettre  de  la  Société  pratique  d'Horticulture  de  l'arrondisse- 
ment   d'Yvetot  qui  demande  un  délégué  pour  faire  partie  du 
Jury  de  l'Exposition  qui  se  tiendra  à  Yvetot,  du  6  au  8  juille 
prochain.  M.  Martinet  est  désigné  à  cet  effet. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

\o  Programme  de  l'Exposition  d'Horticulture  qui  aura  lieu  à 
Yerneuil,  les  16  et  17  juin  1895. 

^0  Programme  de  l'Exposition  des  produits  de  l'Horticulture 
que  la  Société  centrale  d'Horticulture  du  département  de  la 
Seine-Inférieure  tiendra  à  Rouen,  du  jeudi  14  au  dimanche 
17  novembre  1895. 

3°  Palmarès  de  la  16rexposition  horticole  de  Gand  (Belgique). 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque  : 

1°  Les  Orchidées,  2®  édition,  par  M.  Duval  (Léon).  Une  Com- 
mission composée  de  MM.  Chenu,  Cappe  (Jules)  et  Sallier  (Joanni) 
est  chargée  d'en  faire  l'examen. 

2°  Calendrier  du  Rosiériste,  par  M.  Petit-Coq,  de  Corbehard. 
Sera  examiné  oar  M.  Yerdier  (Eugène). 

3"  Guide  pratique  des  meilleurs  fruits  de  pressoir  employés 
dans  le  pays  dWuge,  par  M.  Truelle.  Sera  examiné  par  M.  Mi- 
chelin. 


342  PROCES-VERBAUX. 

4®  Ampélo graphie  des  cépages  indigènes  de  l'Afrique  française 
du  Nord,  par  M.  Leroux.  M.  le  D""  Trabut  sera  prié  d'en  faire 
Texamen. 

5''  Pinetum  danicum,  par  M.  Garl  Hansen.  Londres  1892. 

6°  Culture  de  la  Vigne  sous  verre  ei  Fraisiers  forcés^  4®  édition, 
par  M.  H.  J.  Van  Halle.  Gand,  1884. 

7"  La  crise  rurale.  Pourra-t-on  la  conjurer  par  la  culture  ma- 
raîchn-e  ?  par  M.  J.  Van  Huile.  Gand,  1885. 

8"  Un  coin  de  la  campine.  Sn  mise  en  culture  par  les  Colons 
et  les  Sans-travail,  par  M.  J.  Van  Huile.  Gand,  1894. 

9°  Compte  reitdu  de  la  manifestation  en  V honneur  de  M.  H.  J. 
Fan  ^7///e.  1880. 

1 0°  Discours  prononcé  au  Congrès  international  de  Pomologie 
et  d'arboriculture  de  1880,  par  M.  H.  J.  Van  Huile. 

11°  Les  vingt-cinq  premières  années  du  Cercle  d' Arhori culture 
de  Belgique,  par  M.  E.  Rodigas.  Gand,  1890. 

12°  Les  Stachys.  Nouvelle  méthode  de  culture  de  V Igname  de  * 
Chine,  par  M.  Ghappellier.  Paris,  1895. 

1 3°  Nuove  proposte  contre  la  Cochylis  amhigueUa,  par  M.  A.  Ber- 
lese.  Padoue,  1895. 

Publications  envoyées  par  le  Département  de  l'Agriculture 
DES  États-Unis  (10  volumes  ou  brochures)  : 

14°  The  varieties  of  the  Human  species,  par  Giuseppe  Sergi. 

15<»  Bibliography  of  the  aceto  acetic  Ester  and  ils  derivatives, 
par  Paul  H.  Seymour. 

16°  Bordeaux  mixture  as  a  fungicide,  par  D.  G.  Fairchild. 

17°  The  Journal  of  mycology. 

18*^  Report  of  the  Assistayit  Pomological  for  1893,  par 
W.  A.  Taylor. 

19°  An  Ancient  Quarry  in  Lidian  Teîintory,  par  W.-H.  Holmes. 

20*^  List  of  the  publications  of  the  bureau  of  Ethnology,  par 
F.  Webb  Hodge. 

21°  Smithsonian  geographical  tables,  préparées  par  M.  R. 
S.  Woodward. 

22**  North  American  Fauna,  n°  8. 

23°  Annual  Report  of  the  Bureau  of  Ethnology,  1889-1890  et 
1890-1891,  2  vol.,  par  M.  J.  B.  Powell. 


SÉANCE    DU    13   JUIN    1895.  313 

2i^  Conirihuiions  of  North  American  Ethnology,  vol.  IX. 

25°  Dictionnaire  populaire  rF Agriculture  pratique,  publié  par 
MM.  Gaston  Porcheron  et  Paul  Dubreuil,  l®'  fascicule  (Abajoues 
à  Azerolier). 

26°  37^  livraison  du  Dictionnaire  joratir/ue  d'Horticulture  et 
de  Jardinage^  de  M.  Nicholson,  traduit  par  M.  Mottet. 

27°  37^  livraison  de  V Atlas  des  Plantes  de  jardins  et  d'appar- 
tements, par  M.  D.  Bois. 

D.  —  Notes  et  Rapports  déposés  ^ur  le  Bureau. 

1°  Rapport  sur  le  concours  d'Orchidées  de  la  séance  du 
25  avril  1895.  M.  Landry,  Rapporteur. 

2°  Rapport  sur  une  culture  de  Cerisiers  en  espalier,  de 
M.  Marchet,  jardinier  chez  M.  Lhommedien,  à  Châtillon-sous- 
Bagneux  (Seine).  M.  Paillet  fils,  Rapporteur. 

3°  Rapport  sur  un  ouvrage  de  M.  Glotaire  Duval  :  Guide  pra- 
tique pour  les  herborisations  et  la  confection  générale  des  herbiers, 
M.  P.  Hariot,  Rapporteur. 

4°  Supplément  au  Rapport  sur  la  brochure  de  M.  R.  de  Tail- 
lasson,  relative  à  l'invasion  du  Lasiocampa  Pini  dans  les  plan- 
tations résineuses  de  la  Champagne,  à  l'occasion  de  la  3®  édition 
de  cette  brochure,  par  M.  Maurice  de  Vilmorin. 

5°  Rapport  sur  une  brochure  de  M.  V.  de  Larminat  :  Les 
forêts  de  Chênes  verts,  M.  Maurice  de  Vilmorin,  Rapporteur. 

6°  Procès-verbal  de  la  séance  du  6  juin  de  la  Commission  des 
récompenses,  par  M.  D.  Bois. 

7°  Compte  rendu  de  l'Exposition  internationale,  tenue  par  la 
Société  nationale  d'Horticulture,  du  22  au  28  mai  1895  (partie 
florale),  par  M.  D.  Bois. 

8°  —  —  Végétaux  ligneux  de  pleine  terre,  par 
M.  Chatenay. 

9°        —        —        Plantes  potagères^  par  M.  Ghouvet. 

10°  —  —  Enseignement  horticole  ert  Art  des  Jardins, 
par  M.  Marcel. 


.'Î44  PROCÈS-VERBAUX. 

Î'I^  Toasts  portés  au  banquet  du  22  mai  1895, 

12"  Procès-verbaux  et  autres  documents  relatifs  au  Congrès 
international  d'Horticulture  de  1895. 

13°  Exposé  de  la  description  de  la  serre  souterraine  pour  la 
culture  du  Champignon  en  toute  saison  (manuscrit  soumis  à 
l'examen  de  M.  Chemin). 

14°  Concours  pour  le  prix  Laisné.  M.  Michelin,  Rapporteur. 

Les  objets  suivants  ont  été  déposés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

1°  Par  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'%  4,  quai  de  la  Mégis- 
serie, à  Paris  :  une  belle  collection  de  Pe^itstemon,  comprenant 
8  variétés  de  P.  Hariiuegii  Benlh,  appartenant  à  la  race  dite 
«  hybride  à  grandes  fleurs  »;  les  P.  heterophyllus  Lindl.,  pubes- 
cens  Soland.,  puniceus  A.  Gray,  speciosus  Dougl.,  Murrayanus 
llook.,  et  4  variétés  de  cette  dernière  espèce  obtenues  à  Ver- 
rières par  MM.  Yilmorin  et  C'^ 

Sur  la  proposition  du  Comité  de  Floriculture,  une  prime  de 
1^^  classe  est  accordée  à  MM.  Yilmorin  et  C'^. 

2°  Par  les  mêmes  présentateurs  :  G  variétés  de  Campanula 
Médium  L.,  var.  cahjcantheina,  à  fleurs  blanches,  lilas,  striées, 
roses,  violettes,  et.  une  dernière  à  fleurs  violet  rougeâtre  (nou- 
veauté), pour  lesquelles  une  prime  de  2®  classe  est  votée. 

3°  Par  les  mêmes  :  une  collection  de  Mufliers  [Anihi^hinum 
majus),  nains  (prime  de  2^  classe). 

4^  Par  les  mêmes  :  une  collection  de  Coquelourdes  (prime  de 
%'  classe). 

5°  Par  les  mêmes  :  une  collection  de  Vlscaria  (prime  de 
2^  classe). 

6°  Par  les  mêmes  :  une  potée  de  ïhiaspi  Julienne  {Iberis  hes- 
peridiflora)  (prime  de  3^  classe). 

MM.  Yilmorin  et  C'^  font  abandon  de  leurs  primes  au  profit 
de  la  Société. 

7°  Par  M.  Corlet,  à  Avon  (Seine-et-Marne),  1  Pelargonhim 
zonale,  variété  nouvelle  obtenue  par  le  présentateur,  qui  la 
désigne  sous  le  nom  de  Mademoiselle  Marthe  Chaperon.  M.  Cortet 


SÉANCE   DU   13  JUIN    1895.  345 

abandonne,  au  profit  de  la  Société,  la  prime  de  2^  classe  qui  lui 
est  accordée. 

8'^  Par  M.Lévêque,  horticulteur,  rue  du  Liégat,  àlvry(Seine)  : 
un  lot  de  fleurs  coupées  de  Pivoines  herbacées,  appartenant  à 
des  variétés  nouvelles  et  cueillies  sur  des  pieds  n'ayant  reçu 
aucune  préparation  en  vue  de  l'obtention  de  grandes  fleurs  (sup- 
pression des  boutons  latéraux,  etc.).  Une  prime  de  t'''  classe  est 
décernée  à  M.  Lévêque  pour  cette  remarquable  présentation. 

9°  Parle  même  :  un  lot  de  fleurs  coupées  de  Pieds  d'alouette 
\[vaces(Delphinium),  de  semis,  pour  lequel  une  prime  de  2^  classe 
est  votée. 

10"  Par  M.  Delaville  (Léon),  horticulteur -grainier,  quai  de  la 
Mégisserie,  2,  à  Paris  :  fleurs  coupées  de  Renoncules  doubles 
françaises,  Anémones  simples  de  Caen  de  semis,  Freesia  réfracta, 
Lis  safrané,  Crinum  longiflorum,  Triteleia  laxa,  Ixia  variés, 
Phycella  chloracra,  Spirsea  Filipendula,  var.  flore  pleno.  Une 
prime  de  l""^  classe  est  attribuée  à  M.  Delaville,  spécialement 
pour  les  Anémones  et  les  Renoncules. 

11°  Par  M.  Truffant,  horticulteur,  rue  des  Chantiers,  40,  à 
Versailles,  un  superbe  Dendrobium  Phahmopsis,  var.  Schro- 
der.'i',  portant  trente  fleurs,  pour  lequel  il  reçoit  une  prime  de 
1'*^  classe. 

12"  Par  le  même,  un  Phajus  Bluniei,  var.  assamicns,  plante 
rare  dans  les  collections,  à  segments  des  fleurs  plus  longs,  plus 
lancéolés  que  dans  le  type  de  l'espèce,  et  pour  laquelle  une 
prime  de  ^'^  classe  est  votée. 

13"  Par  M.  Page,  chez  M.  Robert  Lebaudy,  à  Bougival  (Seine- 
et-Oise)  :  le  Cypripedium  Lebaudyanum,  intéressant  hybride  nou- 
veau, dans  lequel  on  reconnaît  facilement,  à  première  vue,  l'in- 
fluence de  l'un  des  parents  :  le  C.  Haynaldianum,  qui  a  fourni 
le  pollen;  l'autre  parent  est  le  C.  Ixviyatum.  Sur  la  proposition 
du  Comité  des  Orchidées,  une  prime  de  l""^  classe  et  un  certificat 
de  mérite  de  1''  classe  sont  accordés  à  M.  Page  pour  cette  belle 
plante, 

14°  Par  le  même  présentateur  :  un  Odontoglossum  (Miltonia) 
vexlllarium  remarquable  comme  belle  culture  et  pour  lequel  une 
prime  de  l"""  classe  lui  est  attribuée. 


346  PROCÈS-\^RBAUX. 

lo*'  Par  M.  Lesueur,  de  Saint-Cloud  'Seine-et-Oise\  plusieurs 
Odontoglossum  comprenant  une  très  belle  forme  àWlerandrœ, 
un  superbe  Pescatore'i,  qui  lui  valent  une  prime  de  \^^  classe. 

16°  Par  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  C*%  4,  quai  de  la  Mégis- 
serie, à  Paris,  16  variétés  de  Chicorées  et  Scaroles,  remarquables 
aussi  bien  au  point  de  vue  de  la  perfection  des  types  qu'à  celui 
de  la  bonne  culture.  MM.  Vilmorin  etC'^  abandonnent,  au  profit 
de  la  Société,  la  prime  de  1"*  classe  qui  leur  est  accordée  pour 
cette  présentation. 

17°  Par  M.  Lefort,  Secrétaire-général  honoraire  delà  Société 
d'horticulture  de  Meaux  :  6  variétés  de  Fraises  dont  il  est  Tob- 
tenteur  :  Ed.  Lefort,  de  première  qualité,  très  précoce;  Général 
Raoult,  la  Fraise  la  plus  ferme  pour  le  transport  (semis  de  la 
Fraise  Marie-Henriette);  le  Czm\  la  plus  volumineuse  et  la  plus 
productive;  Souvenir  de  Bossuet,  variété  avantageuse,  tardive; 
la  Czarine,  nouvelle  variété  tenant  du  Czar  et  de  la  variété 
Noble  Laxton,  donnant  sur  le  même  pied  les  deux  variétés  dont 
elle  est  issue  ;  une  Fraise  remontante  trouvée  dans  un  semis  de 
la  Fraise  Edouard  Lefort. 

Sur  la  proposition  du  Comité  de  culture  potagère,  une  prime 
de  1'*  classe  est  votée  pour  les  variétés  Général  Raoult  et  la 
Czarine,  et  un  certificat  de  mérite  de  2"  classe  est  décerné  pour 
la  variété  le  Czar. 

18'^  Par  M.  Parent,  horticulteur,  rue  du  Vieux-Chemin  de 
Paris,  à  Rueil  (Seine-et-Oise)  :  8  Pêches  Grosse  Mignonne  hâtive 
et  8  Brugnons  Galopin,  fruits  superbes,  d'une  très  belle  grosseur. 
Une  prime  de  T"  classe  avec  félicitations  est  accordée  à  M.  Parent, 
qui  déclare  faire  abandon  de  la  prime  au  profit  de  la  Société. 

M.  le  Secrétaire-général  annonce  de  nouvelles  présentations, 
et  la  séance  est  levée  à  quatre  heures. 


SÉANCE    GÉNÉRALE    DU   27    JUIN    1895.  347 

SÉANCE     GÉNÉRALE     DU     27     JUIN     1895. 

Présidence  de  M.  Henri  de  A'ilniorin ,  premier  Vice-Président. 

La  Société  nationale  d'Horticulturp  se  réunit  en  assemblée 
générale,  en  vue  de  la  distribution  solennelle  des  récompenses 
aux  lauréats  de  l'Exposition  tenue  en  mai  1895  et  aux  personnes 
auxquelles  il  en  a  été  accordé  par  la  Commission  des  récom- 
penses et  le  Conseil  d'administration. 

La  séance  est  ouverte  à  2  heures,  devant  une  assistance  nom- 
breuse, comprenant,  en  outre  des  invités,  216  membres:  28  hono- 
raires et  188  titulaires. 

En  ouvrant  la  séance,  M.  le  Président  exprime  de  vifs  regrets 
sur  l'absence  de  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture  et  de  notre  Pré- 
sident, M.  Léon  Say,  qui,  malgré  leur  vif  désir  d'être  au  milieu 
de  nous,  se  sont  vus  forcés,  par  les  nécessités  de  la  politique, 
de  délaisser  aujourd'hui  l'horticulture. 

Il  annonce  que  cette  séance  sera  exclusivement  consacrée  à 
la  distribution  des  récompenses  et  que,  en  conséquence,  les  tra- 
vaux ordinaires  de  la  Société  sont  renvoyés  au  jeudi  11  juillet. 

Dans  une  allocution  qui,  à  diverses  reprises,  soulève  les 
applaudissements  de  l'assemblée,  il  fait  ressortir  la  splendeur 
de  la  décoration  de  notre  salle  de  réunion,  ornée  par  16  apports 
d'Orchidées  comprenant  des  plantes  d'une  valeur  inappréciable 
et  6  autres  apports  de  plantes  diverses,  ésjalement  très  remar- 
quables. 

Parlant  ensuite  de  l'Exposition  de  mai,  il  s'attache  à  démontrer 
l'utilité  des  Concours  internationaux,  qui  constituent  un  stimulant 
précieux  pour  nos  nationaux.  Le  résultat  obtenu  cette  année  en 
est,  dit-il,  la  meilleure  preuve,  et  l'Exposition  de  1895  marquera 
date  dans  l'histoire  de  l'Horticulture  française. 

M.  Bois  (D.)  donne  lecture  du  Rapport  de  la  Commission  des 


348  SÉANCK  DU  13  .iriN  1895.  —  nominations. 

récompenses,  et  les  lauréats,  répondant  à  leur  nom,  viennent 
recevoir  les  médailles  qui  leur  ont  été  accordées. 

M.  Ghatenay  (A  ),  Secrétaire-général,  lit  ensuite  le  Préambule 
du  Compte  rendu  de  l'Exposition  internationale  de  mai;  puis 
il  est  procédé,  par  M.  Chouvet,  Secrétaire-général  adjoint,  à 
l'appel  des  lauréats  de  l'Exposition  et  des  personnes  auxquelles 
des  récompenses  ont  été  accordées  à  la  suite  des  Concours  d'Or- 
chidées ;  du  Concours  pour  le  Prix  Joubert  dt3  l'Hiberderie  ;  du 
Concours  pour  le  Prix  Laisné;  et  enfin  pour  des  mémoires  pré- 
sentés au  Congrès  horticole  de  1895. 

Ces  nombreux  lauréats  viennent  recevoir,  des  mains  de  M.  le 
Président  ou  de  l'un  des  autres  membres  du  Bureau,  leur  récom- 
pense, et  la  séance  est  levée  à  4  heures. 

Pendant  la  séance,  un  orchestre,  dirigé  par  M.  Ch.  Bailly,  a 
fait  entendre  quelques  morceaux  de  son  répertoire. 


NOMINATIONS 


SÉANCE    DU    13    JUIN    1895. 

MM. 

i.  BoNTEMs    (Gustave),   jardinier   chez    M.   Perler,   rue    Erlanger, 
Auteuil  (Seine),  présenté  par  MM.  Barbier  et  Duvillard. 

2.  Clavaud  (André),  avenue  de  la  Beine,  72  bis,  Boulogne  (Seine), 

présenté  par  MM.  Mauvoisin  et  Vidal. 

3.  Deschamp  (Félix),  maraîcher-horticulteur,  71,  route  d'Alfort,  à 

Créteil  (Seine),  présenté  par  MM.  Barbier  et  Duvillard. 

4.  Fauvel,  horlii^ulteur,  18,  rue  des  Hauts-Pavés,  à  Nantes  (Loire- 

Inférieure),  présenté  par  MM.  Taveneau  et  Masson. 

5.  HuBER  (Henri),  représentant  de  commerce,  21,  rue  Saint-Paul, 

à  Paris,  présenté  par  MM.  Ghatenay  (Abel)  et  Huard. 

6.  Lefèvre  (Jules),  ancien  membre  du  Tribunal  du  Commerce  de  la 

Seine,  37,  avenue  Kléber,  à  Paris,  présenté  par  xMM.  Geibel  et 
Opoix. 

7.  Marc  (Gaston),  de  la  Maison  Léon  Jupeau,  rosiériste,  135,  route 

de   Fontainebleau,    à   Gentilly-Bicêtre    (Seine),  présenté  jtar 
MM.  Boucher  (Léon),  Opoix  et  Jupeau. 


NOMINATIONS.  341) 

8.  De  Noter  (Kaithaëli,  puitliciste  hoilicok',  40,  rue  (irui.v-des-Petits- 
Champs,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Cliauré  (Lucien)  el  Doiu. 
{).  Thelier  (Ernest),  66,  boulevard  de  Oourcelles,  à  Paris,  présenté 
par  M.  Thelier. 

10.  Thibault  (Eugène),  né/^jociant  eu  droguerie,  3,  rue  Vidie,  à 
Nantes  (Loire-Inférieure),  présenté  par  MM.  Bourgette,  et  IL  de 
Vilmorin  et  Chatenay  (Abelj. 

n.  Vessekeau  (Adolphe),  jardinier  chez  M.  Imbault,  Neauphle-le- 
Chàteau  (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Ghouvet  (E.)  et 
Gravereau. 

L2.  Gianella  (Félix),  négociant  en  glaces  et  verres  à  vitres,  17,  rue 
Ghauchat,  à  Paris,  présenté  par  M.  Gérardot  (J.). 

13,  Soldé  (Anatole),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  profes- 
seur d'agronomie,  23,  rue  Oudinot,  à  Paris,  ])résenté  par 
M.  Gérardot  (J.). 


Dame  patron.xesse. 

Madame  Hochon,    oD    6/.s,   rue   du  Hocher,   à  Paris,  présentée   par 
MM.  Vitry  el  Villard  (Th.). 


EXPOSITION    INTERNATIONALE    DE    MAI    1895 


COMMISSION    D'ORGANISATION 


MM.    Th.  Villard,  Président. 
ViTRY,    Vice-Président. 
A.  Ghargueraud,  Secrétaire. 
Tavernier.  ) 

Hébrard(A.).     s  V^ce-Secrétaires 


MM.  Bergman  (E.). 

BOIZARD. 

GouLOMBiER  père. 
Groux. 

Delamarre  (E.). 
Delaville  (Léon). 

DORMOIS. 

JoLY  (Ce.). 
Hébrard  (A.). 
Hébrard  (Laurent), 

HÉMAR  (H.-J.). 

Hémar  (H.-M.). 
Lacial. 


MM.   Leboeuf  (H.). 
Lévéque. 
Marcel. 
Martinet. 
M oser. 
Nanot. 

QUENAT. 

Saluer  (J.) 
Savoye. 
Tavernier. 
Truffaut  (A.). 
De  Vilmorin  (M.). 
ViTRY  (Désiré). 


MM.  A.  Ghatenay,  Secrétaire-général, 

Ghouvet  (E.),        —  —      adjoint 

HuARD,  Trésorier. 
Leboeuf  (P.),  Trésorier-adjoint. 
Bois  (D.),  Secrétaire-rédacteur. 
Thomas,  Architecte  de  la  Société. 


LISTE   DES   COMMISSAIRES 


MM. 


Alleaume. 
Bagnard. 

BOIZARD. 

Borel. 

Bouniceau-Gesmon. 
Brisac  (Le  général). 
Brochard. 
Ghappellier  (Paul). 
Chemin. 
Ghouvet  père. 
Delamarre. 


MM. 

Delaville  (Léon). 

Delessart. 

Deny. 

DORMOIS. 

HÉBRARD  (Alexandre). 
Hébrard  (Laurent). 
HÉMAR  (H.-J.). 
HÉMAR  (H.-M.). 
JOLY. 

Lange. 


MM. 

Leboeuf  (Henri). 

LUQUET. 

Marcel. 

Massé. 

MiCHONEAU. 
NiOLLET. 

Parisot  (Le  capitaine) 

Quénat. 

Rattet. 

Thiébaut 


PRIX  MIS  A  LA  DISPOSITION  DE  LA  SOCIÉTÉ 


Objet  d'Art  donné  par  M.  le  Président  de  la  République. 
Objets  d'Art  donnés  par  M.  le  Mlnistre  de  l'Instruction  publique. 
Objets  d'Art  donnés  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 
Médailles  d'honneur  données  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 
Médaille  d'honneur  donnée  par  la  Ville  de  Paris. 
Médaille  d'honneur  donnée  par  le  Conseil  général  de  la  Seine. 


LISTE   DES   DIVERS   DONATEURS 


M^^  Adam,  dame  patronnesse^  à  Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 

M.  Andry  (fondation). 

M™«  Bassot,  dame  patronnesse ,  41,  rue  de  la  Tour-d'Auvergne,  Paris. 

MM.  Bergman  (Ferdinand  et  Ernest),  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-et- 
Marne). 

M™*=  Bertin,  dame  palronnesse,  boulevard  Pereire,  123,  Paris. 

M.  le  marquis  de  Breteuil,  avenue  du  Bois-de-Boulogne,  10,  Paris. 

M°i*^  Breton,  dame  patronnesse,  rue  Labélonye,  25,  à  ChatOu  (Seine- 
et-Oise). 

M'^'^  Buignet,  dame  patronnesse,  rue  Saint-Lazare,  103,  Paris. 

M™*'  la  baronne  de  Bussière,  avenue  Mélanie,  à  Bellevue  (Seine-el- 
Oise). 

Le  Cercle  horticole  du  ?sord,  à  Lille  (Nord). 

M.  L.  Chevreau,  boulevard  de  Courcelles,  49,  Paris. 

Le  Comité  d'arboriculture  fruitière  de  la  Société. 

Le  Comité  de  l'Art  des  Jardins  de  la  Société. 

Le  Comité  de  Culture  potagère  — 

Le  Comité  de  Floriculture  — 

La  Compagnie  des  Chemins  de  fer  du  Xord,  à  Paris. 

Les  Dames  Patronnesses  de  la  Société  (fondation). 


352  LIS'IK    DES    DIVERS    DONATEURS 

M.  Dannet,  boulevard  Je  TOuesl,  à  Louviers  (Eure). 

M.  Deny,  rue  Spontini,  30,  Paris. 

M.  Destouciies  (fonda lion). 

M'^''  Determes  (Laure),  dame palrcmnesse ,  rue  de  la  Vicloirc,  12,  Paris. 

M.  DE  LA  Devansaye,  cliàteau  de  Fresne  par  Angers  (Maine-et-Loire). 

M.  DucHARTRE  (Pierre)  (fondation). 

M,  le  comte  Duchatel,  rue  de  Varenne,  69,  Paris. 

i\j[me  DupOiNT  (Guslavo),  dame  palvonuesse,  rue  de  Tilsitt,  11,  Paris. 

M'"'-'  Elwel  (veuve),  dame  palronnes^e,  plaine  Saint-Denis  (Seine). 

M.  Flavien,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Neuilly-Plai- 

sance  (Seine-et-Oise). 
M.  Fournier,  à  Marseille  (Bouches-du-Rliône). 
MM.  Geneste  et  Hersgher,  rue  du  Chemin- Vert,  42,  Paris. 
M.  GÉVELOT,  député,  rue  de  Glicliy,  10,  Paris. 
M'"'^  Jules  Guichard,  dame  patronnesse,  quai  de  Billy,  34,  Paris. 
M™''  Halphen  (G.),  dame  palronnesse,  rue  Cliaptal,  24,  Paris. 
^I^jaics  Hardy,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

M.  HÉBRARD  (A.),  avenue  de  Marigny,  Fontenay-sous-13ois  ^Seine). 
M.  HÉURARD  (L.),  rue  Wattignies,  73,  Paris. 
M'"''  Helne,  dame  palronnesse,  rue  de  Monceau,  28,  Paris. 
M.  Japiot,  rue  Saint-Sauveur,  60,  Verdun  (Meuse). 
M.  JoLY,  rue  Boissy-dAnglas,  11,  Paris. 
M.  JoRET,  rue  de  Paris,  à  Asnières  (Seine). 
M.  JouBERT  DE  l'Hyberderie  (fondation). 
M.  Lebaudy  (Robert),  à  Bougival  (Seine-et-Oise). 
MM.  Lebœuf  et  Guion,  rue  des  Meuniers,  14  et  16,  Paris. 
M.  Lecocq-Dumesnil,  boulevard  Haussmann,  110,  Paris. 
M™*=  la  baronne  Léonino,  dame  patronnesse,  rue  Euler,  7,  Paris. 
M.  Leroy  (L.),  route  de  Paris,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
M.  Mame  (Paul),  à  Tours  (Indre-et-Loire). 
M.  Martin-Cahuzac,  avenue  de  Friedland,  30,  Paris. 
M.  Massange  de   Louvrex,  au   cbàleau    de  Baillonville,  par  Marche 

(Belgique). 
Ministère  de  lAgricultuhe. 
M.  MoROT  (fondation). 
M.  Panhard,  rue  Royale,  5,  Paris. 

M.  le  marquis  de  Paris,  à  la  Brosse,  par  Montereau  (Seine-et-Marne). 
M.  Pellier  (fondation). 

^imc  Pillais,  dame  palronnesse,  château  de  la  Bourdinière  (Orne). 
M.  Roger  Ballu,  Président  de  la  Société  d'Horticulture   du  Rainey 

(Seine-et-Oise). 
M'"''  DE  Rothschild  (baronne  James  de;,  dame  palronnesse,  avenue  de 

Friedland,  38,  à  Paris. 
M.  de  Rothschild  (baron  Gustave  de),  avenue  de  Marigny,  23,  Paris. 
M.  DE  Rothschild  (baron  Edmond  de),  rue  du  Faubourg-Saint-Ho- 

noré,  41,  Paris. 
M.  Simon  (Léon),  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
M''"^  Singer,  dame  palronnesse,  rue  Galilée,  62,  à  Paris. 
Société  d'Accli.matahon. 


LISTE   DES   DIVERS    DONATEURS  353 

Société  des  Agriculteurs  de  France,  rue  d'Athènes,  8,  Paris. 

Société  Horticole  de  la  Haute -AIarne,  à  Cliaumont. 

Société  Horticole  et  Agricole  de  Saône-et-Loire. 

Société  Horticole  et  Botanique  de  l'arrondissement  de  Melun. 

Société  d'Horticulture  de  Beauvais  (Oise). 

Société  -  -  de  Caen  et  du  Calvados. 

Société  —  de  Clermont  (Oise). 

Société  —  de  Compiègne"  (Oise). 

Société  —  de  Douai  (^ord). 

Société  —  d'Epernay  (Marne). 

Société  —  d'Etampes  (Seine-et-Oise). 

Société  —  de  Melun  et  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 

Société  —  de  Neuilly  (Seine). 

Société  —  de  Neuilly-Plaisance  (Seine-et-Oise). 

Société  =  de  Nogent-Sur-Seine  (Aube). 

Société  —  d'Orléans  et  du  Loiret. 

Société  —  de  Provins  (Seine-et-Marne). 

Société  —  du  Raincy  (Seine-et-Oise). 

Société  —  de  Reims  (Marne). 

Société  —  de  Soissons  (Aisne). 

Société  —  des  Vosges,  à  Epinal. 

M   Souillard,  avenue  Daumesnil,  52,  Paris. 

^me  Spixe,  dame  patronnesse,  rue  de  Lyon,  22,  Paris. 

M™®  Sueur  mère,  dame  patronnesse,  au  château  de  Montereau,     ar 

Montreuïl-sous-Bois  (Seine), 
î^mc  Teston,  rue  Las-Cases,  i8,  Paris. 
^mc  Trévise  (la  marquise  de),  château  de  Sceaux  (Seine). 
M.  Vaillant  (le  maréchal)  (fondation). 
M°i«  Villebœuf,  rue  Roy,  8,  Paris. 
La  Ville  de  Versailles  (Seine-et-Oise). 
M.  DE  Vilmorin  (H.  Lévèque),  17,  rue  de  Bellechasse,  Paris. 
jVjme  pE  Vilmorin  (Maurice  Lévèque),  dame patronnesse^  13,  quai  d'Orsay, 

Paris. 
MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G'%  4,  quai  de  la  Mégisserie,  Paris. 


23 


COMPOSITION   DES   JURYS 


Première  SEca-iON 
Plantes  nouvelles  et  belle  culture. 

Concours  :  1""  au  19». 

—  35^  au  36^ 

—  132^  au  433^ 

MM.  Bergman  (Ferdinand),  Président,  chef  de  cultures,  domaine  de 
Ferrières-en-Brie  (Seine-et-Marne). 

De  Bosschère,  Secrétaire^  publiciste  horticole^  à  Anvers  (Bel- 
gique). 

André  (Edouard),  rédacteur  en  chef  de  La  Revue  horticole,  rue 
Chaptal,  30,  à  Paris. 

Devansaye  (de  la),  président  de  la  Société  d'Horticulture  d'An- 
gers, château  de  Fresne,  à  Noyant  (Maine-et-Loire). 

Leroy  (Isidore),  chef  de  cultures,  château  d'Armainvilliers,  par 
Gretz  (Seine-et-Marne). 

Patry,  jardinier  en  chef  du  Jardin  d'acclimatatioD,  à  Neuilly 
(Seine). 

Smet  (de),  horticulteur  à  Gand  (Belgique). 

Commissaire-conducteur  :  M.    Tavernier,    horticulteur,   156,  avenue 
d'Italie,  à  Paris. 

Deuxième  Section 

Orchidées. 

Concours  :  20^  au  34^ 

MM.  Martin-Cahuzac,  Président,  président  de  la  Société  horticole  et 

viticole  de  la  Gironde. 
Dallemagne,  Secrétaire,  amateur,  à  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 
Bleu,  horticulteur,  48,  avenue  d'Italie,  à  Paris. 
Lemoinier,  amateur,  à  Lille  (Nord). 
Linden,  dircîcteur-administrateur  de  l'Horticulture  Internationale, 

à  Bruxelles  (Belgique). 
Sallier  père,  chef  de  cultures,  château  du  Val,  par  Saint-Ger- 

main-en-Laye  (Seine-et-Oise). 

Commissaire-conducteur  :  M,  Truffaut  (Georges),  40,  rue  des  Chan- 
tiers, à  Versailles. 


COMPOSITION   DES   JURYS.  355 

Troisième  Section 

Broméliacées,  Gloxinias,  Aroïdées  et  Caladiums. 

Concours  :  37*^  au  57« 

MM.Mantin,  Pr^side/z^  amateur,  château  de  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret). 
Peeters,  Secrétaire,  horticulteur,  à  Saint-Gilles,  Bruxelles  (Bel- 
gique). 
BuGHNER  (Michel),  horticulteur,  à  Munich  (Bavière). 
CoMBET,  horticulteur,  à  Montplaisir-Lyon  (Rhône). 
Sander,  horticulteur,  à  Saint-Albans,  Herts  (Angleterre). 

Commissaire-conducteur:  M.  Truffaut  (Albert),  fils,  40,  rue  des  Chan- 
tiers, à  Versailles. 

Quatrième  Section 

Crotons,  Dracaenas,  Fougères,  Palmiers,  Cycad^es, 
Bégonias  tubéreux,  etc. 

Concours  :  58«  au  93^ 

MM.  WiTTMACK,  Président,  professeur  à  TAcadémie  royale  d'agricul- 
ture de  Berlin  (Prusse). 

Van  den  Heede,  Secrétaire,  vice-président  de  la  Société  d'Horti- 
culture du  Nord,  à  Saint-Maurice,  Lille  (Nord). 

Marmy,  directeur  du -jardin  des  Plantes,  à  Nantes  (Loire-Infé- 
rieure). 

Roda  (Giuseppe),  horticulteur  à  Turin  (Italie). 

Van  Hulle,  professeur  honoraire  d'Horticulture  à  l'Ecolo  de 
l'Etat  belge,  à  Gand  (Belgique). 

WooD,  hortictiltear,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Duval  (Henri),  8,  rue  de  l'Ermitage,  à 
Versailles. 

Cinquième  Section 

Pélargonium's,  Calcéolaires,  Cinéraires,  Bruyères,  Pétunias,  etc. 

Concours  :  O^^  au  131®, 

MM.  MiGHELi,  Président,  château  de  Chest,  à  Jussy,  Genève  (Suisse). 
Opoix,  Secrétaire,  jardinier,  en  chef  du  jaidin  du  Luxembourg, 

64,  boulevard  Saint-Michel,  à  Paris. 
Crozy,  horticulteur  à  Lyon  (Rhône). 
Pfitzer,  horticulteur  à  Stuttgard  (Wurtemberg). 
Simon  (Léon),  président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle). 

Commissaire-conducteur  :  M.   Hébrard   (Félix),    horticulteur,   5,    rue 
Cuvier,  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 


356  COMPOSITION    DES    JURYS. 

Sixième  Section 

Plantes  nouvelles  de  pleine  terre.  Plantes  ligneuses  fleuries. 

Concours  :  134«  au  157^. 

MM.  Keteleèr,  Frésident,  horticulteur,  à  Sceaux  (Seine). 

Bruant,  Secrétaire,  horliculteur,  à  Poitiers  (Vienne). 

Baltet  (Charles),  président  de  la  Société  vigneronne  et  fores- 
tière de  l'Aube,  à  Troyes  (Aube). 

Barbier  (Albert),  horticulteur,  à  Orléans  (Loiret). 

Bataline,  directeur  du  jardin  impérial  de  botanique,  à  Saint- 
Pétersbourg  (Russie). 

Radaelli  (Paolo),  horticulteur,  à  Milan  (Italie). 

Commisulir e- conducteur  :  M.  Martlnet,  architecte  paysagiste,  directeur 
du  Journal  Le  Jardin,  167.  boulevard  Saiiil-Germain,  à  Paris. 

Septième  Skctiox 
Conifères  et  Érables  japonais. 

Concours  :  JoS"  au  163^ 

—  177''  au  179". 

MM.  Fischer  de  Waldheim,  Président,  directeur  du  .lardin  impérial  de 
botanique,  à  Varsovie  (Pologne). 

Yiruly-Verbrugge,  Secrétaire,  |)i'ésident  de  la  Société  d'Horticul- 
ture et  de  botanique  des  Pays-Bas," à  Rotterdam  (Hollande). 

Dauvesse,  horticulteur,  à  Orléans  (Loiret). 

Galesloot,  horticulteur,  à  Amsterdam  (Hollande). 

Jacquier  (Claude),  pépiniériste,  àMontplaisir-Lyon  (Rhône). 

Commissaire-conducteur  :M.  Moser  (Marcel),  1,  rue  Saint-Symphorien, 
à  Versailles. 

Huitième  Section 
Arbustes  à  feuilles  persistantes. 

Concours  :  iW  au  n6«. 

—  247<' 

MM.  SiMiRENKO,  P/'Jài(ie«/,  arboriculteur,  à  Gurodilsche,  gouvernement 
de  Kiew  (Russie). 

Brault,  fils,  Secrétaire,  directeur  des  pépiuières  André  Leroy,  à 
Angers  (Maine-et-Loire). 

Cuighard,  horticulteur,  à  Nantes  (Loire-Inférieure). 

MooRE,  dirccieur  du  Jardin  botanique  de  Dublin  (Irlande). 

RocHETERiE  (de  la),  président  de  la  Société  d'horticulture  d'Or- 
léans et  du  Loiret. 

Treyve-Marie,  horliculteur,  à  Moulins  (Allier). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Coulombier  père,  14,  rue  Audigeois,  à 
Vifry  (Seine). 


COMl'OSITlOiV    DliS    JURYS.  357 

Neuvième  Section 

Rhododendrons  et  Azalées. 

Concours  :  180^=  au  20 1^ 

MM.  CiioisEUL  ((7'^  Horace  de),  Président,  président  de  la  Société  hor- 
ticole des  Rosiéristes  de  Brie-Comle-Rohert  (Seine-et-Marne). 

pYNAERï,  lils,  Secrétaire,  horticulleur,  à  Gand  (Beli^iqne). 

I>EM01NE  (Victor),  horticulteur,  à  Nancy  (Menrthe-et-Moselle). 

Leroy  (Louis),  pépiniériste  au  Grand  JarrJin,  à  Angers  (Maine-et- 
Loire). 

MuLNARD,  secrétaire-général  du  Cercle  horticole,  à  Lille  (Nord). 

Transon  (Paul),  président  de  la  Société  horticole,  à  Orléans 
(Loiret). 

Commismire-condiideur  :  M.  Liger  (Er.),  amateur,  o3,  i'aubourg  Bre- 
tonnière,  à  Beaune  (Gôte-d'Or). 

Dixième  Section 

Rosiers,  Pivoines. 

Concours  202*^  au  2i4«. 
—         2o4«  au  2158^ 

MM.  SouPERT,  Président,  rosiériste,  à  Luxembourg  (Grand  Duché  de 

Luxembourg). 
Pernet-Dugher,  Secrétaire ,ro^iénsie ,  àMontplaisir-Lyon  (Rhône). 
Cochet  (Scipion),  directeur  du  Journal  des  Roses,  à  Suisnes,  par 

Brie-Comte-Robert  (Seine-et-Marne). 
GuiLLOT,  rosiériste,  à  Lyon  (Rhône). 

Commissaire -conducteur  :  M.  Hariot  (Paul),  j)r('parateur  au  xMuséum, 
63,  rue  Buffon,  à  Paris. 

Onzième  Section 

Cannas,  Lris,  Œillets,  Pensées,  etc. 

Concours  :  21 o«  au  236^ 
2d9«  au  26 P^. 

MM.Delaville,  père,  Président,  professeur  d'arboriculture,  à   Beau- 

vais  (Oise). 
CoRREvoN,  Secrétaire,  directeur  du  Jardin  Alpin  d'acclimatation, 

à  Genève  (Suisse). 
FoRMiGNY  DE  LA  LoNDE,  président  de  la  Société  d'horticulture  de 

Caen  et  du  Calvados,  à  Caen  (Calvados). 
Ingegnoli,  horticulteur,  à  Milan  (Italie). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Moser  (René),  1,  rue  Saint-Symphoiien, 
à  Versailles. 


358  COMPOSITION    DES   JURYS. 

Douzième  Section 
Plantes  annuelles  et  vivaces  fleuries. 

Concours  :  237«  au  246*=. 

—  248-^  au  2o3«. 

—  262^  au  264^ 

MM.  Benary,  Président,  horticulteur,  à  Erfurt  (Saxe). 

RivoiRE  fils,  Secrétaire,  président  de  la  Chambre  syndicale  des 

horticulteurs,  à  Lyon  (Rhône). 
Chrétien,  jardinier  en  chef  des  cultures  florales  du  Parc  de  la 
Tète-d*Or,  à  Lyon  (Rhône). 

Delatre,   secrétaire-général  de  la  Société  d'horticulture  d'Or- 
léans et  du  Loiret,  à  Orléans  (Loiret). 
DéMôle,  président  de  la  Société  d'horticulture  de  Cannes  (Alpes- 

Maririmes) . 
Max  Kolb,  directeur  des  jardins  royaux,  à  Munich  (Bavière). 

Commissawe-conducteur  :  M.  Thiébaui  (Emile),  30,  place  de  la  Made- 
leine, ^  Paris. 

Treizième  Section 

Bouquets  et  Garnitures. 

Concours  :   265«    au   273^ 

MM.  Chandon  de  Briailles,  Président,  président  de  la  Société  d'horti- 
culture d'Epernay  (Marne). 
Desfossé-Thuilubr,  Secrétaire ^  horticulteur,  à  Orléans  (Loiret). 
Les  Dahôss  Patronnesses. 

Commissaire-conducteur:  M.  Boizard, jardinier-chef,  chez  M.  le  baron 
Edmond  de  Rothschild,  3,  rue  de  Londres,  à  Paris. 

Quatorzième  Sbgtion 

Arboriculture  et  Fruits,  Fraisiers. 

Concours  :  274«  au  282^ 
—  299e  au  301«. 

MM.  Chevalier  (Charles),  Président,  secrétaire-général  de  la  Société 
d'horticulture  de  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Cordonnier  (Anatole),  Secrétaire,  forceries  de  Bailleul,  à  Baille ul 
(Nord). 

Fauquet,  secrétaire-général  de  la  Société  d'horticulture  de 
Corbeil,  à  Corbeil  (Seine-et-Oise). 

Paris  (Marquis  de),  château  de  la  Brosse,  par  Montereau  (Seine- 
et-Marne). 

VqTRY  père,  arboriculteur,  à  Montreuil  (Seine). 

Commissaire-nondueteur  :  M.  Hémar  (H.-J.),  80,  rue  de  la  Chapelle,  à 
Paris. 


COMPOSITION    DES   JURYS.  359 

Quinzième  Section 

Culture  potagère. 

Concours  :  283^  au  298«. 
—  302^  au  304*. 

MM.Chouvet  père,  Président,  jardinier  en  chef  honoraire  des  Palais 

nationaux,  191,  rue  de  l'Université,  à  Paris. 
Beney,  Secrétaire^  marchand-grainier,  à  Lyon  (Rhône). 
Arlet  (Oscar),  chef  de  cultures  chez  M.  Chandon  de  Briailles,  à 

Epernay  (Marne). 
DuvAL,  secrétaire-général  de  la  Société  d'horticulture  de  Melun 

et  Fontainebleau,  à  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 
Lambin,  professeur  d'iiorticulture,  à  Soissons  (Aisne). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Chouvet  (Henri),  16,  rue  Etienne-Marcel, 
à  Paris. 

Seizième  section 

Instruction  horticole. 

Concours  :  30o«  au  309«. 

MM.Sahut,  Président,  vice-président  de  la  Société  d'horticulture,  à 
Montpellier  (Hérault). 

Vaugher,  Secrétaire,  directeur  de  l'Ecole  cantonale  d'Horticul- 
ture, à  Genève  (Suisse). 

MussAT,  professeur  de  botanique  à  l'Ecole  nationale  d'horticul- 
ture de  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Nanot,  directeur  de  l'Ecole  nationale  d'hortitulture,  à  Versailles 
(Seine-et-Oise). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Marcel,    architecte-paysagiste,   30,  rue 
Spontini,  à  Paris. 


360  DISTRIBUTION   DES    RÉCOMPENSES   DU   27    JUIN    1895. 

DISTRIBUTION  DES  RÉCOMPENSES  DU  27  JUIN  1895 


PRÉAMBULE 
par  M.  A.  Cuatenay,  Secrétaire-général. 

Mesdames  et  Messieurs, 

Vous  allez  entendre  la  nomenclature,  assez  longue,  des  ré- 
compenses qui  ont  été  attribuées  à  propos  de  TExposition  du 
mois  de  mai  dernier. 

Je  vais  vous  demander  auparavant  la  permission  de  reiracer, 
en  quelques  mots,  l'historique  de  cette  fête,  dont  le  souvenir  est 
certainement  présent  encore  dans  votre  esprit. 

Je  crois  pouvoir  affirmer,  sans  crainte  d*être  contredit,  que 
l'Exposition  Internationale  de  1895  marquera  une  étape  impor- 
tante dans  l'histoire  de  l'horticulture  française,  car  elle  nous 
aura  permis  à  tous  d'apprécier  les  progrès  sensibles  accomplis 
pendant  le  cours  de  ces  dernières  années. 

Cette  constatation  nous  amène  à  reconnaître  l'utilité  indiscu- 
table de  ces  floralies  quinquennales,  en  vue  desquelles  nos 
horticulteurs  se  préparent  longuement  à  l'avance  afin  de 
montrer  au  public  et  les  variétés  nouvelles  qu'ils  ont  pu  obtenir, 
et  les  améliorations  qu'ils  ont  su  apporter  dans  la  culture  des 
plantes  si  diverses  qu'ils  nous  font  admirer. 

Le  caractère  international  de  ces  réunions  ajoute  encore 
à  l'intérêt  qu'elles  présentent  dans  leur  ensemble. 

Peut-être  avons-nous  dû  regretter,  cette  année,  l'abstention 
de  beaucoup  de  nos  collègues  des  pays  voisins  qui  étaient 
conviés  à  cette  lutte  pacifique,  et  que  nous  aurions  été  heureux 
d'accueillir  ;  mais,  des  circonstances  particulières  ont  empêché 
nos  confrères  étrangers  de  répondre  à  notre  appel.  Pourtant, 
deux  des  plus  importantes   maisons  horticoles    du    continent 


(1)  Lu  en  séance  du  27  juin  1895. 


PRÉAMBULE.  301 

nous  avaient  envoyé  les  dernières  nouveautés  introduites  par 
elles  à  grands  frais,  de  toutes  les  parties  du  monde.  La  présen- 
tation de  ces  plantes  si  rares,  constituait,  il  n'est  pas  besoin  de 
le  dire,  une  des  plus  grandes  attractions,  et  passionnait  vive- 
ment les  horticulteurs,  ainsi  que  les  amateurs  nombreux  qui  se 
pressaient  pour  les  admirer. 

Dois-je  vous  parler  de  l'organisation  matérielle  de  cette  belle 
exposition  ?  Lequel  d'entre  nous  n'a  pas  admiré,  sans  aucune 
restriction,  cetle  vaste  tente  d'une  légèreté  incomparable,  oii  se 
trouvaient  réunis  les  échantillons  superbes  de  végétaux  fleuris  et 
d'ornement. 

La  commission  d'organisation  avait  su  tirer  le  meilleur  parti 
de  l'emplacement  qui  lui  était  concédé,  et  la  surface^,  couverte 
par  les  tentes  ou  abris  divers,  ne  comprenait  pas  moins  de 
sept  mille  mètres  superficiels. 

Tout  a\^ait  été,  par  elle,  mis  à  contribution,  et  les  escaliers 
conduisant  à  la  terrasse  supérieure,  et  les  avenues  ombreuses 
où  les  visiteurs  venaient  se  reposer,  aux  accents  des  orchestres 
militaires  et  civils,  qui  se  succédaient  chaque  jour  ;  sans 
compter  les  parterres  de  la  Petite  Provence,  où  étaient  placées 
les  splendides  collections  de  Conifères,  et  les  quinconces,  où 
l'industrie  horticole  était^  elle  aussi,  très  brillamment  repré- 
sentée. 

Des  salons  luxueux,  renfermaient  les  magnifiques  garnitures 
de  fleurs,  que  nos  fleuristes  parisiens  savent  monter  avec  un 
goût  si  parfait.  Les  murs  du  Jeu  de  Paume  étaient  convertis  en 
une  sorte  de  Musée,  où  les  plans  de  nos  meilleurs  architectes  de 
jardins  étaient  exposés  en  même  temps  que  les  intéressantes 
collections,  servant  à  l'instruction  horticole.  En  face,  sous  de 
légers  abris,  la  culture  maraîchère  étalait  ses  produits  si  estimés. 
Enfin  toute  cette  fraction  du  Jardin  des  Tuileries,  complètement 
transformée,  avait  été  utilisée  jusque  dans  ses  moindres  parties. 

Si  le  nombre  des  concurrents  était  supérieur  à  celui  des 
années  précédentes  (plus  de  quatre  cents  avaient  répondu  à 
notre  appel),  les  visiteurs  étaient  unanimes  à  constater  que  la 
beauté  des  plantes  exposées,  le  goût  qui  présidait  à  leur  arran- 
gement, défiaient  également  toute  comparaison. 


362  DISTRIBUTION   DES   RÉCOMPENSES   DU   27    JUIN    1895. 

Aussi,  l'affluence  considérable  du  public,  qui  se  pressait  cons- 
tamment dans  les  allées  trop  étroites,  faisait  espérer  que  les 
travaux  des  exposants  ne  seraient  pas  stériles,  car  il  ne  faut  pas 
perdre  de  vue  que  si  les  expositions  horticoles  sont  considérées, 
par  la  plupart,  comme  un  endroit  agréable  à  visiter,  elles  cons- 
tituent en  même  temps  le  mode  de  publicité  le  plus  puissant  et 
le  plus  rationnel,  et  les  efforts  de  notre  Société  doivent  tendre 
à  attirer,  par  tous  les  moyens  possibles,  le  plus  grand  nombre 
d'amateurs  autour  des  lots  que  nos  collègues  veulent  bien  nous 
confier  momentanément. 

A  cet  égard,  nous  pouvons  dire  que  le  but  a  été  rempli,  et  je  ne 
crains  pas  d'être  taxé  d'exagération,  en  évaluant  à  plus  de  cent 
mille,  le  nombre  des  personnes  accourues  de  toutes  parts  pour 
visiter  notre  exposition. 

Le  nouveau  Président  de  la  République,  M.  Félix  Faure, 
accompagné  de  sa  famille,  avait  bien  voulu  accepter  notre 
invitation  pour  le  jour  d'ouverture,  et  l'accueil  si  sympathique 
qui  lui  était  réservé  pendant  le  cours  de  sa  promenade,  par  un 
public  nombreux  et  empressé,  nous  fait  espérer  que  le  souvenir 
de  cette  première  visite  parmi  nous  lui  sera  des  plus  agréables, 
et  que,  dans  l'avenir,  sa  bienveillance  ne  nous  fera  pas 
défaut. 

Certains  d'entre  vous  craignaient,  avec  quelqu'apparence  de 
raison,  que  la  durée  de  l'Exposition  fixée  à  sept  jours,  ne  soit 
un  peu  longue,  et  que  les  plantes  fleuries  ne  puissent  figurer 
avec  avantage,  pendant  un  semblable  espace  de  temps.  Ces 
craintes  ne  se  sont  pas  réalisées  ;  la  température  s'est  mise  de 
la  partie,  et  nous  a  favorisés  complètement;  aussi,  sauf  quelques 
rares  exceptions,  tous  les  lots  se  comportaient-ils  admira- 
blement jusqu'à  la  fermeture. 

Notre  Société,  dans  cette  circonstance,  avait  à  cœur  de 
recevoir  dignement  les  nombreux  membres  du  jury,  choisis 
parmi  les  sommités  horticoles  de  la  France  et  de  l'étranger.  La 
grande  salle  de  votre  hôtel  avait  été  choisie  pour  y  offrir,  d'une 
façon  plus  intime,  un  banquet  à  vos  invités. 

La  lecture  des  toasts  portés  à  ce  banquet  vous  fera  connaître, 
bien  mieux  que  je  ne  saurais  le  faire,  l'impression  qu'ont  rem- 


BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI.  363 

portée  dans  leurs  pays  nos  collègues  étrangers,  dont  certains 
avaient  parcouru  plus  de  trois  mille  kilomètres  pour  venir 
assister  à  cette  fêle  horticole. 

Je  pourrais,  si  je  ne  'craignais  abuser  de  vos  instants,  vous 
parler  du  Congrès  International  tenu  dans  cette  même  salle,  et 
où  des  questions  très  importantes  étaient  traitées  avec  beaucoup 
d'autorité. 

Je  vous  citerai  néanmoins  encore  les  belles  excursions 
organisées  par  la  Société  à  TEcole  d'Horticulture  et  au  Parc  de 
Versailles;  à  la  splendide  propriété  de  M.  le  baron  de  Rothschild 
à  Ferrières,  ainsi  qu'aux  établissements  de  M.  de  Vilmorin  à 
Verrières,  si  remarquables  par  les  cultures  de  toutes  sortes  et 
par  les  belles  collections  de  végétaux  qu'on  y  peut  admirer. 

Pour  conclure,  je  crois  que  nous  devons  adresser  les  plus 
chaleureux  remerciements  à  ceux  de  nos  membres  qui,  soit  par 
les  magnifiques  collections  que  les  uns  ont  préparées  à  grands 
frais,  pour  représenter  si  dignement  notre  Société,  et  l'Horticul- 
ture française,  soit  par  le  dévouement  et  le  travail  assidu  que 
les  autres  ont  déployés,  nous  ont  permis  de  remporter  le  succès 
incontesté  que  nous  venons  aujourd'hui  sanctionner  par  cette 
distribution  de  récompenses. 


BANQUET  DU   MERCREDI  22  MAI 


Toast  porté  par  M.  Léon  Say, 
Député,  Président  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France. 

Messieurs,  je  vous  propose  de  lever  vos  verres  avec  moi  et  de 
boire  à  la  santé  de  M.  Félix  Faure,  Président  de  la  République 
française.  (Applaudissements  unanimes.) 

M.  le  Président  de  la  République  nous  a  chargés  spécialement, 
M.  de  Vilmorin  et  moi,  de  vous  dire  combien  il  avait  été  satisfait 
de  la  visite  qu'il  a  faite  aujourd'hui  sous  les  tentes  de  notre 


3(34  BANQUET    DU    MERCREDI    22    MAI. 

exposition  et  je  dois  ajouter  que  le  sentiment  qu'il  a  bien  voulu 
nous  exprimer  m'a  paru  partagé  par  tous  ceux  qui  étaient 
autour  de  lui. 

Quoique  notre  exposition  soit  à'peine  ouverte,  on  peut  déclarer 
d'ores  et  déjà,  qu'elle  est  un  succès,  succès  inauguré  et  consacré 
cette  après-midi  par  M.  le  Président  de  la  République. 

A  la  santé  de  M.  le  Président  de  la  République!  [Nouveaux  et 
vifs  applaudissements.) 

Je  vous  propose  maintenant,  Messieurs,  de  boire  à  la  santé  de 
MM.  les  membres  du  jury. 

Vous  savez  par  expérience  que  les  grandes  expositions  comme 
celle-ci  ne  réussissent  complètement  qu'à  la  condition  d'avoir  le 
bonheur  de  posséder  un  jury  compétent,  un  jury  dont  les  déci- 
sions soient  acceptées  par  tout  le  monde,  quel  que  soit  le  rang 
que  chacun  des  exposants  ait  obtenu. 

Cette  double  condition  de  la  compétence  et  de  l'influence 
morale  était  remplie  par  le  grand  jury  qui  s'est  réuni  ce  matin, 
dans  les  formes  un  peu  nouvelles,  mais  qui  constituent  certai- 
nement un  progrès  sur  les  formes  anciennes  que  nous  avions 
adoptées  jusqu'à  présent. 

Ce  jury  présentait  l'avantage  d'êlre  un  jury  international,  car 
nous  avons  eu  le  bonheur  de  voir  y  accepter  une  place  par  des 
hommes  d'une  rare  compétence  et  qui  ont  acquis,  dans  leur 
pays  une  véritable  autorité  dans  les  questions  de  botanique 
savante  comme  dans  celles  d'horticulture  pratique.  {Applaudis- 
sements.) 

Nous  avons  eu,  notamment,  l'heureuse  chance  d'obtenir  que 
M.  le  comte  de  Kerchove  consentit  à  venir  parmi  nous... 
[Applaudissements  répétés.),.,  et  vous  savez  avec  quelle  bonne 
grâce  il  a  accepté  les  fonctions  de  Président  de  notre  jury,  ce 
qui  a  été,  pour  nous,  un  grand  honneur. 

Nous  avons  encore  parmi  nous  d'autres  étrangers  et  qu'il  me 
soit  permis  de  dire.  Messieurs,  que  c'est  quelque  chose  que  de 
pouvoir  parvenir  à  réunir  ainsi  un  jury  international. 

D'abord,  rien  n'élargit  les  idées  comme  de  parler,  en  quelque 
sorte,  comme  si  l'on  se  trouvait  en  présence  de  toute  l'Europe. 
Vous  savez  que  Charles-Quint  a  dit  qu'un  homme  qui  parle  sept 


BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI.  865 

langues  vaut  sept  hommes  —  de  même  nous  pouvons  dire  qu'un 
jury  qui  compte  dans  son  sein  des  membres  appartenant  à  six 
ou  sept  nationalités  vaut  certainement,  à  lui  seul,  six  ou  sept 
jurys.  {Rires  approbatifs.) 

Le  jury  qui  a  fonctionné  aujourd'hui  se  trouve  dans  ce  cas; 
aussi  je  pense  que  vous  accepterez  tous,  comme  je  prétends  qu'il 
mérite  de  l'être,  le  toast  que  je  vous  propose  :  A  la  santé  du  jury, 
auquel  nous  offrons  nos  remerciements  et  pour  lequel  nous  for- 
mons les  meilleurs  vœux.  [Applaudissements  prolongés.) 


Toast  porté  par  M.  le  comte  de  Kercrove, 
Délégué  de  la  Société  dllorticulture  de  Gand,  Président  du  Jury. 

Monsieur  le  Président,  Messieurs  les  membres  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France,  vous  comprendrez  combien 
grand  est  mon  émoi  et  combien  profonde  est  ma  gêne  pour 
répondre  au  toast  si  éminemment  français  et  si  éloquent  porté 
par  le  Président  de  votre  Société  qui  est,  en  même  temps,  une 
des  gloires  de  l'Académie  française.  (Applaudissements.) 

Mon  embarras  est  extrême  pour  vous  remercier  au  nom  du 
jury  et  au  mien,  et  je  ne  trouve  d'excuse  que  dans  les  paroles 
mêmes  de  votre  Président  qui. vous  a  rappelé  que  vous  aviez  un 
jury  de  sept  langues;  essayant,  en  ce  moment,  de  parler  la 
vôtre,  vous  comprendrez  que  je  ne  puisse  pas  la  parler  aussi 
bien  que  lui.  [Protestations  et  applaudissements.) 

Je  tiens  cependant.  Messieurs,  à  vous  remercier,  au  nom  de 
mes  collègues  du  jury  et  au  mien  propre,  pour  la  façon  si  émi- 
nemment cordiale  et  charmante  dont  vous  nous  accueillez,  à 
chacune  de  ces  grandes  fêtes  florales  que  vous  donnez  à  Paris. 

Oui,  l'Horticulture  est  internationale,  oui,  la  tleur  se  fait  aimer 
par  elle-même  sous  n'importe  quelle  latitude,  quel  que  soit  le 
soleil  qui  la  fait  pousser  et  s'épanouir;  mais  il  est  une  chose  que 
nous  emportons  toujours  de  Paris,  en  outre  de  nos  souvenirs  de 
gratitude  et  de  reconnaissance  :  c'est  le  sentiment  que  la  fleur 
est,  ici,  plus  charmante  et  plus  fraîche  que  partout  ailleurs. 


366  BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI. 

On  parvient  à  acclimater  dans  nos  serres  les  flears  des  tro- 
piques; n'avons-nous  pas  admiré  aujourd'hui  des  collections 
d'Orchidées,  ces  fleurs  enviées  de  jadis,  qui  ont  leurs  partisans 
et  dont  j'aurais  mauvaise  grâce  à  dire  du  mal?...  Et  cependant, 
ces  fleurs  si  adulées,  si  vantées  au  point  de  vue  de  l'éclat  et  de 
la  beauté,  cédaient  le  pas  aux  autres  fleurs  que  nous  voyions 
étaler  de  toutes  parts  leurs  brillantes  couleurs. 

Si  jadis  un  des  prédécesseurs  de  votre  honorable  Président  à 
l'Académie  française  a  pu  écrire  que  la  plus  noble  conquête  de 
l'homme  sur  la  nature  était  le  cheval,  vous  "voudrez  bien  recon- 
naître avec  moi.  Messieurs,  que  certes,  la  plus  belle  conquête 
de  la  femme  sur  la  nature,  fut  la  fleur.  [Applaudissements 
répétés.) 

C'est  pour  elle  que  les  horticulteurs  travaillent,  c'est  pour  elle 
que  nous,  qui  communions  d'un  même  amour  dans  cette  science 
si  belle  et  si  gaie  de  l'Horticulture,  c'est  pour  elle,  dis-je,  que 
nous  créons  tant  de  variétés  nouvelles,  que  nous  nous  eff'orçons 
de  contraindre  la  nature  à  se  plier  aux  désirs  qu'elle  peut 
formuler. 

Si  jamais  une  femme,  dans  un  moment  de  caprice,  avait  pu 
rêver  d'avoir  une  parure  de  brillants  ou  de  topazes  à  nulle  autre 
pareille,  il  est  évident  qu'elle  aurait  pu  s'adresser  à  l'un  des 
membres  les  plus  éminents  de  la  Société,  à  notre  ami,  M.  Bleu, 
pour  obtenir  de  lui  les  splendides  bijoux  horticoles  qu'il  pro- 
duit et  que  nous  avons  pu  admirer  aujourd'hui.  {Très  bien!  Très 
bien  !) 

N'est-ce  pas  par  l'hybridation  que  les  horticulteurs  ont  pu 
réaliser  de  pareilles  merveilles,  et  n'est-ce  pas  vous  tous,  Mes- 
sieurs, qui  êtes' un  peu  les  esclaves  du  goût  de  cette  fée  char- 
mante qu'on  appelle  la  femme,  n'est-ce  pas  vous  tous  qui  avez 
créé  ces  merveilles  qu'en  notre  qualité  de  membre  du  jury  nous 
avons  été  appelés  à  récompenser? 

Ces  récompenses  nous  les  avons  certes  décernées  avec  un  pro- 
fond sentiment  de  joie  et  de  bonheur,  mais  aussi,  je  l'avoue, 
avec  un  certain  sentiment  d'envie,  car  nulle  part  ailleurs, 
nous  n'avons  vu  trôner  avec  autant  de  splendeur  que  cette  après- 
midi,  pendant  la  visite  de  M.  le  Président  de  laRépubUque,  ces 


BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI.  367 

deux  reines  qui  nous  sont  si  chères  :  la  femme  et  la  fleur. 
(Applaudissements  répétés.) 

Vous  m'excuserez,  Messieurs,  si  je  ne  puis  m'étendre  aussi 
longuement  ni  me  montrer  aussi  éloquent  que  je  voudrais  l'être. 
Je  me  bornerai  donc  à  boire  à  la  santé  d'une  femme,  car,  dans 
ce  temple  de  la  République  de  Flore,  il  faut  bien  que  je  me 
souvienne  de  la  leçon  que  vous  m'avez  donnée  ce  matin,  à  moi 
comme  à  tous  mes  collègues  du  jury.  Nous  avons,  par  une  déli- 
catesse insigne,  reçu  de  vous,  en  souvenir  de  nos  travaux  et 
rapporté  chez  nous  une  petite  boîte  en  marocain  rouge  conte- 
nant une  charmante  petite  médaille. 

Le  sujet  représenté  sur  cette  médaille  nous  indiquait  combien 
nous  devions  être  réservés  ce  soir,  combien  nous  devions  nous 
montrer  timides  et  modestes,  car  l'homme  y  était  représenté 
d'une  bien  vilaine  façon  et  la  femme,  au  contraire,  y  triomphait  : 
cette  femme,  c'était  la  déesse  Flore,  et  l'homme,  un  vulgaire 
Dieu  Terme,  orné  de  l'affreux  appendice  qui  décore  ce  vilain 
Monsieur...  (Hilarité  générale). 

Gela  montre  combien  l'Horticulture  doit  être  flattée!  Nouveaux 
rires). 

Il  nous  a  suffi  de  voir  cette  splendide  exposition,  de  parcourir 
ces  superbes  tentes  qui  s'étendent  sur  une  si  grande  longueur, 
de  jouir  de  ce  magnifique  spectacle,  pour  nous  faire  admirer 
l'Horticulture  et  pour  nous  prouver  une  fois  de  plus  que,  sur  le 
sol  de  France,  le  soleil  engendre  toujours  des  merveilles. 

Qu'il  me  soit  permis,  au  nom  du  jury,  de  lever  mon  verre  et 
de  boire  à  la  santé  de  cette  femme  si  hospitalière,  si  attrayante, 
et  qui  possède  une  si  belle,  si  noble  et  si  gente  maison  où  elle 
nous  reçoit  ce  soir  :  à  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France. 

Qu'il  me  soit  permis  de  souhaiter  que,  pendant  de  longues 
années  encore  nous  la  retrouvions  avec  tous  les  charmes  de  la 
jeunesse,  dans  toute  sa  grâce  et  dans  tout  l'épanouissement  de 
ses  fleurs,  afin  que  nous  puissions  célébrer  avec  elle  et  en  -elle, 
le  triomphe  de  l'Horticulture  française.  (Longue  salve  d'applau- 
dissements). 


368  BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI. 

Toast  porté  par  M.  Fischer  de  Waldueim. 

Messieurs,  vous  avez  eu  l'heureuse  idée  de  convoquer  les  diffé- 
rents pays  étrangers  à,  l'exposition  qui  nous  a  tous  réunis 
aujourd'hui. 

Cette  exposition,  quoique  internationale,  nous  a  fait  admirer 
des  merveilles,  et  nous  avons  pu  y  apprécier  une  fois  de  plus  ces 
manifestations  du  génie  français  :  le  goût,  la  grâce,  le  travail,  le 
progrès  qui  vous  emportent  à  l'Exposition,  comme  d'ailleurs 
partout  en  France. 

C'est  sous  celte  impression  qui,  certes,  est  dans  le  cœur  de  tous 
ceux  qui  assistent  à  cette  réunion,  et  comme  délégué  d'un  pays 
qui  s'honore  et  se  réjouit  d'être  le  meilleur  ami  de  la  France... 
(m/s  applaudissements)  je  me  permets  de  proposer  un  toast  à  la 
prospérité  sans  bornes  de  la  France,  au  progrès,  au  succès  tou- 
jours croissant  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France, 
qui  a  su  toujours  se  maintenir  à  la  tête  de  l'Horticulture  fran- 
çaise. 

Messieurs,  Vive  la  France!  Vive  la  Société  nationale  d'Horti- 
culture! [Longs  applaudissements  —  Acclamations —  Cris  :  Vive 
la  Russie  ! —  L hymne  russe!  —  V orchestre  placé  dans  la  tribune 
exécute  l'hymne  national  russe,  qui  est  écouté  debout  par  Fassis- 
tance  et  salué  d'unanimes  applaudissements .) 


Toast  porté  par  M.  Max  Kolb. 

M.  Max  Kolb  fait  une  rapide  description  de  la  première  Expo- 
sition internationale  d'Horticulture  qui  eut  lieu  à  l'occasion  de 
l'Exposition  de  1855. 

H  énumère  les  progrès  accomplis  depuis  cette  époque  et  ter- 
mine en  ces  termes  : 

«  Jusqu'en  1855,  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France 
n'a  organisé  que  des  Expositions  nationales  et  toutes  ont  été 
grandioses.  Depuis,  vos  Expositions  internationales,  Messieurs, 


BANOLET    DU    MERCREDI    ^22    MAI.  309 

VOUS  ont  acquis  une  réputation  unanime;  permettez-moi  de 
vous  en  féliciter,  de  vous  adresser  mes  meilleurs  vœux  et  de 
porter  un  toast  à  la  prospérité  de  l'Horticulture  française.  » 
{Très  bien  !  Applaudissements .) 


Toast  porté  par  M.  de  Yllmorin, 
Vice-Président  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France. 

Monsieur  le  Président,  Messieurs,  aujourd'hui,  nous  avons 
livré  bataille  et,  appuyé  par  le  suffrage  des  membres  de  notre 
jury  et  par  celui  de  nos  visiteurs,  je  crois  pouvoir  dire,  sans 
outrecuidance,  que  nous  l'avons  fait  avec  succès. 

Il  faut  en  rendre  grâces,  tout  d'abord,  au  grand  Dispensateur 
de  toutes  choses  qui,  jusqu'à  la  nuit  close,  a  enchaîné  les  mena- 
çantes cataractes  du  ciel  et  a  fait  luire  sur  nos  tentes  un  doux 
soleil  voilé  aussi  propice  aux  visiteurs  qu'aux  plantes  elles- 
mêmes. 

Mais  un  ancien  et  respectable  dicton  assure  que  le  ciel  aide 
les  gens  qui  s'aident  eux-mêmes  et,  si  la  Société  a  été  favorisée 
par  le  temps,  on  peut  dire  qu'elle  l'avait  mérité  par  la  manière 
dont  elle  avait  préparé  son  concours  floral,  surtout  en  en  remet- 
tant le  succès  aux  mains  de  sa  vaillante  Commission  des  Exposi- 
tions. 

Chargés,  comme  le  rappelait  à  l'instant  M.  le  Président,  de  la 
mission  spéciale  de  transmettre  à  tous  les  membres  de  la  Société 
d'Horticulture  les  compliments  et  les  félicitations  de  M.  le  Prési- 
dent de  la  République,  je  trouve  absolument  équitable  d'en  pré- 
lever d'abord  une  large  part,  pour  ceux  qui,  pendant  les  mois 
passés,  pendant  ces  derniers  jours  surtout,  ont  été  à  la  peine. 

Vous  la  connaissez  depuis  longtemps,  Messieurs,  et  nos  visi- 
teurs aussi,  notre  Commission  des  Expositions.  C'est  un  corps 
d'élite  entre  tous  qui,  à  part  quelques  changements,  consé- 
quence inévitable  du  temps,  reste  toujours  le  même  par  l'énergie, 
l'aptitude  et  le  succès. 

Dans  cette  Commission  nombreuse,  les  anciens  retrouvent 


370  BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI. 

quand  sonne  le  signal  de  l'action,  une  juvénile  ardeur  et  les 
jeunes  eux-mêmes,  sous  l'influence  de  ceux  qui  les  encadrent, 
montrent  immédiatement  une  maturité  et  une  expérience  de 
vétérans.  [Très  bien!) 

Pour  leur  rendre  justice,  il  faudrait  les  nommer  tous  : 
MM.  Savoye,  Tavernier,  Hébrard,  l'infatigable  secrétaire 
M.  Ghargueraud,  le  Vice-Président  M.  Vilry  qui,  récemment  et  si 
justement  a  été  récompensé  de  ses  longs  travaux,  aux  applau- 
dissements de  tous  ses  collègues...  (Vifs  et  unanimes  applaudis- 
sements)... Enfin  le  cher  et  aimé  Président  de  la  Commission, 
M.  Villard,  qui  inspire,  dirige  et  coordonne  tous  ces  efforts. 
[Nouveaux  applaudissements.) 

Ainsi  organisée,  ainsi  dirigée,,  notre  Commission  ne  connaît 
pas  de  difficultés;  elle  ne  se  laisse  déconcerter  par  aucun  contre- 
temps ni  ralentir  dans  sa  marche  par  aucun  obstacle.  Il  est 
juste  de  reconnaître  qu'elle  a  toujours  été  —  et  cette  année  en 
particulier  —  secondée  de  merveilleuse  façon  par  de  précieux 
auxiliaires  :  je  veux  parler  des  entrepreneurs  de  nos  expositions. 
{App  laudissemen  ts .  ) 

Grâce  à  M.  Cottant,  les  terrassements  se  sont  effectués  avec 
rapidité  et  comme  par  enchantement;  grâce  à  l'activité,  à  la 
bonne  volonté,  à  la  complaisance  constante  de  M.  Cauvin,  les 
hectares  de  couverture,  les  kilomètres  de  clôtures  se  sont  dressés 
comme  à  la  baguette  pour  enfermer,  couvrir  et  abriter  les  lots, 
tantôt  diminuant,  tantôt  augmentant  d'une  façon  prodigieuse  de 
nos  exposants.  Gomme  un  corps  vivant,  en  effet,  notre  installa- 
tion s'est  allongée,  agrandie,  élargie  tellement  qu'à  la  fin  nos 
galeries  et  nos  tentes  ont  formé  comme  un  immense  labyrinthe... 
mais  je  ne  crois  pas  que  personne  se  soit  plaint  d'avoir  à  y  errer, 
tant  il  est  plein  de  belles  choses  et  tant  chacun  de  ses  détours 
nous  conduit  à  de  nouvelles  merveilles. 

Je  bois  donc.  Messieurs,  à  notre  Commission  des  Expositions, 
à  son  cher  Président  et  à  tous  ses  collaborateurs.  {Applaudisse- 
ments répétés.) 


BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI.  371 

Toast  porté  par  M.  Villard, 
Président  de  la  Commission  d'organisation  des  Expositions. 

Messieurs,  mes  collègues  de  la  Commission  des  Expositions 
m'en  voudraient,  j'en  suis  sûr,  cette  Commission  s'étant  accrue, 
à  l'occasion  de  l'Exposition  de  cette  année,  de  membres  nou- 
veaux et  éminents,  de  conserver  l'attitude  que  j'ai  toujours  cru 
devoir  prendre  en  leur  nom  :  celle  du  silence  modeste,  qui  con- 
vient à  des  gens  qui  ne  sont  que  des  metteurs  en  scène. 

Notre  rôle,  en  efï'et,  à  nous,  membres  de  la  Commision  d'or- 
ganisation, est  plus  facile  qu'on  ne  croit;  quand  on  vous  apporte 
de  belles  choses,  il  n'y  a  pas  grand  mérite  à  les  disposer  du 
mieux  que  l'on  peut. 

J'ai  donc  cru  devoir  prendre  la  parole,  mais  j'avoue  qu'il  me 
reste  peu  de  chose  à  dire  après  les  compliments  si  aimables,  si 
flatteurs  que  M.  le  Vice-Président  a  adressés  à  nos  collègues,  il 
en  a  nommé  quelques-uns,  je  ne  puis  que  joindre  mes  félicita- 
tions aux  siennes. 

Si  toutefois  j'avais  à  ajouter  un  mot,  je  dirais  que  ce  qui  fait 
tout  le  mérite  de  cette  Commission,  c'est  le  bon  esprit  qui  y 
règne...  (Très  bien!  Très  bien!).,,  chacun  s'y  dévoue  fraternelle- 
ment à  Toeuvre  commune  sans  réserve  ni  arrière-pensée.  {Applau- 
dissements.) 

Ce  bon  esprit  nous  est  inspiré,  vous  le  savez  tous,  par 
l'exemple  que  nous  donnent  notre  Président,  nos  Vice-Prési- 
dents, les  membres  de  notre  Conseil  qui,  chaque  fois  qu'on  va 
les  trouver,  se  mettent  simplement  et  absolument  à  l'entière  dis- 
position de  tous  les  membres  de  la  Société. 

C'est  ce  bon  esprit  qui  règne  dans  la  Commission  des  Exposi- 
tions qui  a  fait  la  grandeur  et  qui  continuera  à  faire  la  prospé- 
rité de  la  Société  ;  mais,  cet  hommage  rendu,  nous  devons,  comme 
je  le  disais  tout  à  l'heure,  adresser  nos  plus  chaleureuses  félici- 
tations à  ceux  qui  les  méritent  véritablement,  à  ceux  qui  nous 
apportent  toutes  ces  belles  choses  que  nous  avons  à  mettre  en 
œuvre,  c'est-à-dire  aux   exposants.  Je  suis   assuré,  Messieurs, 


372  BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI. 

d'être  l'interprète  de  cette  assemblée  en  buvant  à  la  santé  des 
exposants.  {Vifs  applaudissements.) 

Je  vous  demande  pardon  d'ajouter  encore  un  mot,  mais  je 
manquerais  certainement  à  mes  devoirs  de  Président  de  la  Com- 
mission si,  avant  de  nous  séparer,  je  ne  saisissais  l'occasion  qui 
m'est  offerte  d'adresser  un  salut  tout  spécial  à  un  de  nos  plus 
éminents  convives,  à  celui  qui  est  chargé  de  préparer  la  grande 
fête  qui  ouvrira  le  siècle  prochain.  Chaque  fois  que  nous  avons 
une  Exposition,  je  me  sens  incité  à  faire  mieux,  par  la  visite 
qu'il  nous  fait  régulièrement,  afin  de  se  rendre  compte  de  toutes 
choses.  J'ajoute  que  c'est  mon  ancien  Président  et  que  c'est  pour 
moi  une  raison  de  plus  de  lui  rendre  l'hommage  qui  lui  est  dû  : 
j'ai  nommé  M.  Picard,  et  je  suis  sûr  que  je  vous  priverais  d'un  très 
grand  plaisir  si,  en  terminant,  je  ne  cédais  la  parole  au  Com- 
missaire général  de  la  grande  Exposition  universelle  de  1900  et 
ne  lui  fournissais  l'occasion  de  nous  adresser  quelques  paroles. 
(App  laudissements .  ) 


M.  LE  Président.  —  Consentez-vous,  monsieur  Picard,  à 
adresser  quelques  mots  à  nos  Horticulteurs?... 

La  parole  est  à  M.  Picard.  {Vifs  applaudissements.) 

'^ 
Toast  porté  par  M.  Picard, 

Commissaire-général  de  l'Exposition  universelle  de  1900. 

Messieurs,  il  est  quelque  peu  présomptueux  de  ma  part  de 
prendre  la  parole  après  les  orateurs  que  vous  avez  entendus  et 
dont  vous  avez  applaudi  l'éloquence  si  juvénile,  si  fraîche,  si 
élégante.  Ma  témérité  est  d'autant  plus  grande  que  je  ne  puis 
invoquer  l'excuse  de  la  moindre  compétence  dans  votre  art 
merveilleux.  A  peine  pourrais-je  me  prévaloir  de  ma  qualité 
d'Horticulteur  en  chambre,  car  quelques  plantes  étiolées  sur 
mon  balcon  constituent  tout  mon  jardin.  {Rires.) 

Je  suis  pourtant  un  vieil  ami  des  fleurs,  je  leur  ai  voué  un 
culte  véritable,  j'éprouve  pour  elles  une  passion  infinie  et  ces 


BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI.  373 

sentiments,  j'espère  pouvoir  les  manifester  par  des  actes  et  vous 
en  donner  bientôt  le  témoignage,  à  Toccasion  des  grandes  assises 
qui  s'apprêtent  et  auxquelles  la  France  va  convier  le  monde 
entier.  (Applaudissements.) 

Lors  de  la  dernière  Exposition  universelle,  vous  étiez  partout  ; 
au  Champ-de-Mars,  au  Trocadéro,  au  quai  d'Orsay,  aux  Inva- 
lides; mais,  au  milieu  de  cette  inévitable  dissémination,  vous 
regrettiez  de  ne  pas  avoir  un  domaine  spécial  assez  vaste,  un 
centre  de  ralliement  assez  bien  aménagé  pour  y  grouper  vos 
forces  et  y  déployer  votre  puissance. 

Les  hommes  éclairés,  vigilants,  dévoués,  que  vous  avez  mis  à 
la  tête  de  votre  Société  sont  venus,  le  lendemain  même  de  la 
nomination  du  Commissariat  général,  m'exprimer  leurs  doléances 
et  leurs  vœux  pour  l'avenir,  protester  aussi  contre  certaines 
propositions  dont  ils  avaient  recueilli  l'écho  et  qui  tendaient  à 
reléguer  hors  Paris  les  manifestations  horticoles. 

Ils  prêchaient  un  converti.  Deux  minutes  d'entretien  ont  suffi 
pour  me  rallier  à  leur  ordre  d'idées  et,  en  1900,  c'est  dans  Paris, 
dans  l'enceinte  même  de  l'Exposition  que  vous  serez  installés. 
Aussi  bien,  cette  Exposition  n'est-elle  pas  l'élément  décoratif  par 
excellence  de  la  fin  du  siècle  et  peut-on  la  concevoir  sans  plantes 
et  sans  fleurs?  Bannir  les  fleurs,  n'est-ce  pas  chasser  la  jeunesse, 
la  beauté,  la  grâce,  la  poésie;  n'est-ce  pas  leur  faire  une  injure 
cruelle,  leur  causer  un  préjudice  irréparable?  Il  n'y  aurait 
jamais  trop  de  pierres  pour  lapider  l'organisateur  capable  de 
commettre  une  pareille  erreur,  de  violenter  à  ce  point  le  bon 
sens  et  notre  génie  national!  [Applaudissements  répétés.) 

Certes,  nous  n'apporterons  aucune  entrave  aux  restitutions 
historiques  exigeant  de  l'air  et  de  l'espace,  mais  l'unité  du 
groupe  horticole  ne  devra  subir  aucune  atteinte  et  devra  de- 
meurer absolument  intacte. 

De  même  qu'en  1889  —  davantage  encore  —  nous  demande- 
rons à  l'Horticulture  de  répandre  généreusement  jusqu'aux 
points  les  plus  reculés  de  l'Exposition  ses  trésors  de  végétation, 
de  senteur  et  de  coloris  et,  en  échange  et  en  reconnaissance  de 
^ant  de  bienfaits,  nous  lui  donnerons  un  palais  digne  d'elle  :  une 
serre  monumentale,  un  vaste  emplacement  où  elle  pourra  étaler 


374  BANQUET  DU  MERCREDI  22  MAI. 

SOUS  les  yeux  du  public  les  richesses  incomparables  de  sa  parure. 
{Nouveaux  et  vifs  applaudissements.) 

Permettez-moi,  en  terminant,  Messieurs_,  de  boire  à  la  prospé- 
rité de  l'Horticulture  française  et  de  la  Société  nationale,  qui  en 
est  la  glorieuse  personnification. 

Permettez-moi  d'ajouter  enfin  que  cette  grande  serre  dont  je 
viens  de  parler  sera  sous  les  yeux  de  votre  Président,  sous  les 
fenêtres  de  son  hôtel,  d'où  il  pourra  promener  son  regard 
comme  artiste  et  aussi  veiller  comme  un  père  sur  son  enfant. 
{Longue  salve  d'applaudissements.) 

M.  LÉON  Say.  —  Monsieur  le  Commissaire  général,  je  vous 
remercie  infiniment  des  indications  que  vous  venez  de  nous 
donner.  Nous  étions  encore  dans  une  sorte  d'incertitude;  vous 
avez  bien  voulu  préciser,  autant  que  vous  pouvez  le  faire  si 
longtemps  à  l'avance,  ce  que  vous  comptez  faire  pour  l'Horticul- 
ture; je  vous  prie  de  croire  qu'elle  a  compris  et  qu'elle  vous  est 
profondément  reconnaissante  de  ce  que  vous  lui  avez  promis. 

Quant  à  moi  personnellement,  ainsi  que  je  le  disais  à  mon 
voisin,  entre  vous,  Commissaire  générai,  qui  allez  recueillir  le 
grand  succès  que  vous  méritez,  et  la  Société  d'Horticulture,  qui 
aura  vu  tous  ses  vœux  comblés,  je  serai  peut-être,  moi  qui  serai 
au  milieu,  le  plus  heureux  des  trois.  [Hilarité  générale  et 
applaudissements .  ) 

M.  LE  Secrétaire  -  général  donne  connaissance  d'un  télé- 
gramme qu'il  vient  de  recevoir  et  qui  est  ainsi  conçu  : 

«  La  Société  de  Culture  fruitière  de  Russie  exprime  ses  meil- 
leurs vœux  de  réussite  à  l'Exposition  internationale  d'Horticul- 
ture et  ses  félicitations  sincères  aux  collègues  de  France. 

«  Les  membres  de  V administration  de  la  Société  de  Culture 
«  fruitière  de  Russie,  » 

Il  donne  ensuite  lecture  de  la  liste  des  lauréats  de  l'exposition. 


LISTE   DES  RÉCOMPENSES 

ACCORDÉES    A   l'oCGASION  • 

DE    L'EXPOSITION    INTERNATIONALE 

Teuue  du  SS  au  28  Mai  1895 


JURY   SPÉCIAL    pour    V attribution    du    Prix    offert 

PAR   M.    LE    PRÉSIDENT  DE   LA  RÉPUBLIQUE 

Tous  les  Présidents  de  section,  réunis,  après  avoir  entendu 
les  propositions  de  chacun  d'eux,  décident  d'attribuer  le  prix 
de  M.  le  Président  de  la  République  à  M.  MOSER,  pépi- 
niériste, rue  Saint-Symphorien,  1,  à  Versailles,  principale- 
ment pour  ses  Azalées,  Rhododendrons   et  Fougères, 


PRIX    D'HONNEUR 

Objets  d'art. 

HORTICULTURE 

13«  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  baron  Gustave  de 
Rothschild.  M.  ïruffaut,  horticulteur,  rue  des  Chantiers,  40,  à 
Versailles,  pour  plantes  de  serre. 

16«  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruc- 
tion pubhque.  M,  Truffaut,  déjà  nommé,  pour  plantes  de 
serre. 

30®  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  Henri  de  Vilmorin. 
M.  Piret,  horticulteur,  boulevard  de  Sannois,  9,  à  Argenteuil, 
pour  Orchidées. 

47«  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  la  ville  de  Versailles.  M.  De- 
lavier,  fleuriste,  rue  Saussure,  2,  à  Paris,  pour  plantes  de 
serres. 

52*  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M"^*^  Gustave  Dupont.  M.  Per- 
rette,  jardinier  chez  M™^  la  baronne  de  Bussières,  à  Bellevue 
(Seine-et-Oise),  pour  Galadiums. 

68«  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  T Agricul- 
ture. M.  Delavier,  déjà  nommé,  pour  plantes  de  serre. 

146°  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  Roger-Ballu.  M.  Moser, 
déjà  nommé,  pour  plantes  fleuries  diverses. 


;]76  uoRTicuLTuin:. 

149«  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  la  Compagnie  des  chemins 
de  fer  du  Nord.  MM.  Croux  et  fils,  pépiniéristes,  au  Val 
d"Aulna,y,  près  Sceaux  (Seine),  pour  arbustes  fleuris. 

158''  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  Tlnstruction 
publique.  MM.  Cioux  et  fils,  déjà  nommés,  pour  Conifères. 

158"  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  Henri  de  Vilmorin. 
M,  Defresne  (Honoré),  tîls,  horticulteur-pépiniériste,  en  face  la 
mairie,  à  Vilry  (Seine),  pour  Conifères. 

164^  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction 
publique.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés,  pour  arbustes  à 
feuillage  persistant. 

180"  Concours.  —  Objet  d'art  ofiert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agricul- 
ture. M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  Rhododendrons. 

188^  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Mini^tre  de  l'Instruc- 
tion publique.  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  Azalées. 

202°  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  baron  Edmond  de 
Rothschild.  MM.Lévêque  et  fils,  horticulleurs,  rue  du  Liégat,  69, 
à  Ivrv-sur-Seine,  pour  Rosiers. 

239'=  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agricul- 
ture. MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'%  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris,  pour  plantes  annuelles. 

261^  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M™^  Heine.  M.  Thiébaut  aine, 
marchand-grainier,  place  de  la  Madeleine,  30,  à  Paris,  pour 
plantes  bulbeuses. 

265°  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  les  Dames  patronnesses. 
M.  Debrie-Lachaume,  fleuriste,  rue  Royale,  10,  à  Paris,  pour 
ornementation  en  Ifeurs. 

286^  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruc- 
tion publique.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C''=,  déjà  nommés, 
pour  légumes. 

Concours  imprévu.  —  Objet  d'art  offert  parla  Société  d'horticulture 
du  Raincy.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'^,  déjà  nommés,  pour 
plantes  alpestres. 

—  Objet  d'art  offert  par  M.  Léon  Simon.  M.  Charles  Baltet,  hor- 
ticulteur, faubourg  Croncels,  26,  à  ïroyes  (Aube),  pour  publi- 
cations horticoles. 


INDUSTRIES  HORTICOLES 


319'^  Concours.  —  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruc- 
tion publique.  M.  Cochu,  constructeur,  rue  Pinel,  19  et  23,  à 
Saint-Denis  (Seine),  pour  serres. 

323''  Concours.  —   Objet  d'art  offert   par  M.    Henri   de    Vilmorin. 
-  MM.  Lebœuf  et  Guion,  ingénieurs-constracteurs,  lue  des  Meu- 
niers, 14  et  16,  à  Paris,  pour  chaufl'ages. 


HORTICULTURE.  377 


MEDAILLES    D'HONNEUR 

58"  Concours.  —  Prix  de  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C"'.  MM.  Chan- 
trier  frères,  horticulteurs-pépiniéristes,  à  Mortefontaine,  par 
Plailly  (Oise),  pour  Crotous. 

164^  Concours.  —  Prix  du  conseil  général  de  la  Seine,  M.  Defresne 
(Honoré)  fils,  déjà  nommé,  pour  arbres  et  arbustes  à  feuillage 
persistant. 

205^*  Concours.  —  Prix  de  M.  Lecocq-Duménil.  M.  Jupeau,  horticul- 
teur, 13o,  route  de  Fontainebleau,  à  Kremlin-Bicètre  (Seine), 
pour  Rosiers. 

240e  Concours.  —  Prix  fondé  en  mémoire  du  D^  Andry.  MM.  Vil- 
morin-Andrieux et  G'«,  déjà  nommés,  pour  massif  de  plantes 
annuelles. 

277«  Concours.  —  Prix  de  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture.  M.  Pa- 
rent, horticulteur,  rue  du  Vieux-Chemin  de  Paris,  à  Rueil 
(Seine-et-Oise)pour  Pêches  forcées. 

279«  Concours.   —  Prix  de  la  Société    d'Horticulture  d'Epernay. 

M.   Salomon,  viticulteur,   à  Thomery   (Seine-et-Marne),  pour 
Raisins. 

286^  Concours.  —  Prix  de  la  Ville  de  Paris.  La  Société  des  Jardi- 
niers et  Horticulteurs  de  la  Seine,  Président  :  M,  Niolet, 
50,  rue  d'Alleray,  à  Paris,  pour  légumes. 


§  1".  PLANTES  DE  SERRE 

A.  —  PLANTES  NOUVELLES 


Premier  Concours.  —  Une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuil- 
lage introduites  le  plus  récemment  en  Europe. 

Grande  médaille  d"or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'agriculture. 

M,  Linden,  administrateur-directeur  de  VHorticulture  iîiterna- 

tionalc,  à  Bruxelles  (Belgique). 
Grande  médaille  d'or,  otferte  par  M.  Robert  Lebaudy.  MM.  Bander 

and  C,  horticulteurs,  à  Saint-Albans  Herts  (Angleterre). 
Médaille   de  vermeil,  offerte   par   M™"   Adam.  M.    Sallier-Joanni, 

horticulteur,  !),  rue  Delaizement,  à  Xenilly-sur-Seine  (Seine). 

2«  Concours.  —  Une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage 
introduites  directement  en  France. 

Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M^e  Basset.  M.  Dallière 

(Alexis),  horticulteur  à  Gand  (Belgique). 
Grande  médaille   d'argent,   offerte  par  la  Société   d'Horticulture 

d'Etampes.  M.  Sallier-Joanni,  déjà  nommé. 
Médaille    d'argent,   offerte    par   M.    le   Ministre   de  l'Agriculture. 

MM.  Cappe  et  fds,  horticulteurs,  au  Vésinet  ■Seine-et-Oiie). 


378  HORTICULTURE. 

3*  Concours.  —  Lot  de  plantes  hybrides  dont  les  parents  seront 
indiqués. 

Médaille  d'or,  offerte  par  M™*^  Brefon.  MM.  Chantrier  frère?,  hor- 
ticulteurs-pépiniéristes, à  Mortefontaine,  par  Plailly  i^Oise),  pour 
Crotons. 

Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M^^  Buignet.  M,  Duval 
(Léon),  horticulteur,  8,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles,  pour 
Broméliacées. 

Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  le  Cercle  Horticole  du 
Nord.  M.  Sallier-Joanni,  déjà  nommé,  pour  plantes  diverses. 

Médaille  d'argent.  M.  Nonin.  horticulteur,  20,  avenue  de  Paris,  à 
Châtillon-sous-Bagneux  (Seine),  pour  Bégonia. 

4®  Concours.  —  Une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage, 
ligneuses  ou  herbacées,  obtenues  de  semis  par  l'Exposant,  et  non 
encore  récompensées  par  la  Société. 

Les  Anthurium  de  M.  Léon  Duval,  déjà  nommé,  ont  obtenu  une 

grande  médaille  de  vermeil  de  la  Société  et  une  grande  médaille 

de  vermeil  offerte  par  M.  de  la  Devansaye. 
Grande  médaille  de  vermeil,  fondée  par  M."^  Morot.  MM.  Chantrier 

frères,  déjà  nommés,  pour  Alocasia. 
Médaille    de    vermeil,   offerte    par  la    Société    d'Horticulture    de 

Nogent-sur-Seine.  MM.  Hngh  Low  and  0°,  horticulteurs.  Clapton 

Nurseries,  à  Londres  (Angleterre),  pour  Cypripedium. 
Médaille   d'argent.    MM.    Chantrier  frères,    déjà    nommés,   pour 

Nepenthes. 
Médaille   d'argent.    M,    Vacherot    (Henri),  horticulteur,    rue    de 

Paris,  o3,  à  Boissy-Saint-Léger  (Seine-et-Oise),  pour   Bégonias 

tubéreux. 
Médaille  d'argent.  MM.  Cappe  et  fils,  déjà  nommés,  pour  Bégonias. 
Médaille  de  bronze.  M.  Nonin,  déjà  nommé,  pour  Pelargonium 

zonale. 
Médaille  de  bronze.  MM.  Dupanloup  et  G'»,  marchands-grainiers, 

14,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,    pour  Calcéolaires. 
Médaille  de  bronze.  M.  Boutreux,  horticulteur,  89,  rue  de  Paris,  à 

Montreuil-sous-Bois  (Seine),  pour  Pelargonium. 

B.  —  BELLE  CULTURE 

5e  Concours.  —  Une  plante  fleurie  que  la  belle  culture  aura  fait 
arriver  le  plus  près  possible  de  son  maximum  de  développement. 

1"  prix  :  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  M™«  Spite. 
MM.  Chantrier  frères,  déjà  nommés,  pour  Alocasia. 

6®  Concours.  —  Une  plante  à  feuillage  que  la  bonne  culture  aura 
fait  arriver  le  plus  près  possible  de  son  maximum  de  développement. 

ler  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M°i«  Adam.  M.  Saison- 
Lierval,  horticulteur,  7,  rue  de  Rouvray,  parc  de  Neuilly  (Seine), 
pour  Kentia. 

2^  prix  :  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  la  Société  d'accli- 
matation. M.  Sallier  père,  chef  de  culture,  au  château  du  Val, 
par  Saint-Germain-en-Laye,  (Seine-et-Oise),  pour  Vriesea. 

3e  prix:  Médaille  d'argent.  Mme  Vve  Chantin  et  fils,  horticulteurs, 
32,  avenue  de  Châtillon,  à  Paris,  pour  Cycas. 

7^  Concours.  —  Quatre  plantes  fleuries  les  plus  remarquables  par 
leur  forme  et  leur  développement. 

1"  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M^^  Bertin.  M.  Sallier- 
Joanni,  déjà  nommé. 


HORTICULTURE.  379 

8«  Concours.  —  Quatre  plantes  à  feuillage  les  plus  remarquables 

par  leur  forme  et  leur  développement. 

1er  pi'ix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M^^c  la  baronne 
James  de  Rotbschild.  M.  Delavier,  fleuriste,  2,  rue  de  Saussure, 
à  Paris, 

13^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  plantes  fleuries  ou  à  feuillage 
ne  dépassant  pas  cent  sujets. 

1er  prix:  Objet  dart,  offert  par  M.  le  baron  Gustave  de  Rothschild. 

M.   Truffaut,   horticulteur,  40,   rue  des   Chantiers,  à  Versailles 

(Seine-et-Oise). 
2^  prix  :  Médaille   d'argent.  MM.  Bonfiglioli  et  fds,  horticulteurs, 

56,  strada  Galliera,  à  Bologne  (Italie^  pour  Gardénia. 

14e  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  plantes  fleuries  ou  à  feuillage 
ne  dépassant  pas  cinquante  sujets. 

l^r  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M™e  la  baronne  de  Bussière. 

Mme  Vve  Chantin  et  fils,  déjà  nommés. 
2«  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  le  marquis  de  Bre- 

teuil.  M.  Duval  (Léon),  déjà  nommé. 

C.  —  CULTURE    SPÉCIALE 

15"  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  plantes 
fleuries  ou  à  feuillage,  cultivées  en  vue  de  rapprovisionnement  des 
marchés,  à  l'exclusion  des  Orchidées. 

l^f  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  AL  le  comte  Duchdtel.  M.  Poi- 
gnard, horticulteur.  160,  route  de  Châtillon,  à  Malakoff  (Seine). 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Chevreau.  M.  Vouette, 
horticulteur,  2,  Grande  Rue.  à  Issy  (Seine). 

3e  —  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  M.  le  Ministre  de 
l'Agriculture.  M.  Landry,  horticulteur,  15,  rue  Maurice-Mayer, 
à  Paris. 


D.  —   PLANTES    DE    SERRE    EN    COLLECTIONS 

46«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  plantes 
de  serre. 

l*"^  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction 
publique.  M.  Truffaut,  déjà  nommé. 

CONCOURS   IMPRÉVU 

Médaille  d'argent.  M°i<'  veuve  Maupoil  et  fils,  horticulteurs,  rue 
Carnot,  35,  à  Levallois-Perret  (Seinei,  pour  TradescaJitia  et  Ficus. 

Médaille  d'argent.  M.  Moser,  pépiniéristes, rue  Saint-Symphorien, 
1,  à  Versailles.  (Seine-et-Oise  i,  pour  4  plantes  décoratives. 

21®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Orchidées 
exotiques  en  fleurs. 

iei"  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,   offerte  par  Mm«  Singer. 

M.  Garden,  horticaltenr,  à  Bois-Colombes  (Seine). 
2«  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  MM.  Bergman 

père  et  fils.  M.  Duval  (Léon),  déjà  nommé. 


380  UOKTICULTURE, 

24«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'Orchidées  ne  dépassant  pas 
cent  plantes. 

leï"  prix  :  Médaille  dor,  utl'erte  par  à\I.  Massange  de  Loiivrex 
M.  Bert  (Etienne),  horticulteur,  rue  Victor-Hugo,  68,  à  Colombes 
(Seine). 

2®  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Régnier  (Alexandre),  horticulteur, 
avenue  Marigny,  44,  à  Fontenay-sous-Bois  (Seine). 

25«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'Orchidées  ne  dépassant  pas 
cinquante  plantes. 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil,  olîérte  par  M.  le  marquis  de  Bre- 
teuil.  Mnie  veuve  Ghantin  et  fils,  déjà  nommés. 

28^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  vingt-cinq  Cypripedium 
en  fleurs. 

le""  prix  :  Médaille  de  vermeil,  oliérte  par  M™»^  Pillais.  MM.  Cappe 
et  fils,  déjà  nommés. 

29^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  douze  Cypripedium  en 
fleurs. 

!«•■  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Garden,  déjà  nommé. 
2«      —      Médaille    d'argent.   M.    Elle    (Alfred),    horticulteur,   rue 
Pelleport,  93,  à  Paris. 

30*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  cinquante  Cattleya  en  fleurs. 

!«•■  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  Henri  de  Vilmorin.  M.  Piret, 
horticulteur,  boulevard  de  Sannois,  9,  à  Argenteuil.  (Seine-et- 
Oise). 

31*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  vingt-cinq  Cattleya  en  fleurs. 
2e  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Elle  (Alfred),  déjà  nommé. 

34*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  six  Orchidées  les  plus  belles 
et  les  plus  rares. 

le""  prix  :  Médaille  d'or,  oflerte  par  M.  Fournier.  M.  Bert  (Etienne), 

déjà  nommé. 
Le  Jury  adresse  ses  félicitations  les  plus  chaleureuses  à  M.  Opoix, 

jardinier    en   chef  du   Luxembourg,   pour   son   magniflque   lot 

d'Orchidées  variées,  et  à  M.  Bleu,  avenue  d'Italie,  48,  à  Paris, 

pour  ses  Orchidées. 

38°  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  cent  Gloxinias  variés. 

lei"  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  le  Comité  de  Floriculture. 
MM.  Vallerand  frères,  horticulteurs,  avenue  Faidherbe,  28,  à 
Bois-Colombes  (Seine). 

42«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Broméliacées  fleuries 
ou  non  fleuries. 

1er  prix  :  Médaille   dor,  oiYerte  par   M.  Marne.  M.  Duval   (Léon), 

déjà  nommé. 
2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Cappe  et  fils,  déjà  nommés. 
3e    —  —        d'argent.  M.  Delavier,  déjà  nommé. 

44*  Concours.  —  La  plus  belle   collection  de  cinquante   Bégonia 
rhizomateux  à  feuilles  ornementales  [Rex^  etc.). 

3e  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Cappe  et  fils,  déjà  nommés. 


HORTICULTURE.  381 

47^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'Aroïdées,  à  Texception 
des  Caladium. 

le  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  la  "Ville  de  Versailles.  M.  Delavier. 

déjà  nommé. 
2*^  prix  ;  Médaille  d"or.  MM.  Chantrier  frères,  déjà  nommés. 

49^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  vin^'t-cinq  Anthurium 
Scherzerianum. 

lei"  prix  :  Médaille  d"or,  offerte  par  M.  Panhard.  M.  Duval  (Léon), 

déjà  nommé. 
2«  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Cappe  et  fils,  déjà  nommés. 

52^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Caladium. 

le  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M™^  Gustave  Dupont.  M.  Perrette, 

jardinier  chez  \i^^  la  baronne  de  Bussière,  à  Bellevue  (Seine- 

el-Oise). 
2c  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M.  Martin-Cahuzac.  MM.  For- 

geot  et  Gie,  marchands-grainiers,  quai  de  la  Mégisserie,  6  et  8, 

à  Paris. 
3e  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Torcy- Vannier,  grainier- 

horticulteur,  rue  de  la  Juiverie,  12,  à  Melun  (Seine-et-Marne). 

55«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Sonerila  et  Bertolonia  ne  dé- 
passant pas  cinquante  plantes. 

!«'•  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  le  marquis 
de  Paris.  M.  Bleu,  48,  avenue  d'Italie,  à  Paris. 

2*=  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Chantrier  frères,  déjà 
nommés, 

58*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Crotons. 

1er  prix  :  Médaille  d'honneur,  offerte  par  MM.  Vilmorin-An- 
drieiix  et  C'^°.  MM.  Chantrier  frères,  déjà  nommés. 

60*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Dracœna. 

1er  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  Mni«  J.  Guichard.  M.  Poignard, 

déjà  nommé. 
ler  prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Chantrier  frères,  déjà  nommés. 

63*  Concours.  —  La  plus  belle   collection  de  Fougères  arbores- 
centes, en  forts  exemplaires. 

2*  prix  :  Médaille  de  vermeil.  Mme  Vve  Chantin  et  fils,  déjà 
nommés, 

65«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Fougères  herbacées 
de  serre. 

1er  prix  :  Médaille  d'or,  offer'e  par  M,  le  comte  Duchàtel.  M.  Gar- 
reau  (Emile),  jardinier,  61,  rue  des  Gardes,  à  Bellevue  (Seine- 
et-Oise). 

68^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Palmiers. 

1er  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 
M.  Delavier,  déjà  nommé. 

69*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  trente  Palmiers. 

1er  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M,  le  Ministre  de  l'Agricul 
ture,  Mme  Vve  Chantin  et  fils,  déjà  nommés. 


382  HORTICULTURE. 

73"  CoDCOnrs.  —  La  plus  belle  collection  de  Pandanées. 
i^''  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Delavier  déjà  nommé. 

74«  Concours.  —  La  plus  belle  colleciion  de  plantes  dites  carni- 
vores :  Sarmcenia^  Cephalotus,  Dionœa,  Barlingtonia,  Brosera,  Droso- 
phyllum. 

le'  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Chantrier  frères,  déjà  nommés, 

75^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'Euphorbia  cacti- 
formes. 

1er  ppix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Douai.  M.  Simon  ^Charles),  horticulteur,  rue  La 
Fontaine,  à  Saint-Ouen  (Seine). 

76*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Cactées 
fleuries  ou  non  fleuries. 

2e  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Flavien. 
président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Neuilly-Plaisance. 
M.  Simon  (Charles),  déjà  nommé. 

81*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'Aloe. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Simon  (Charles),  déjà  nonmé. 

82*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'Aloe  en  fleurs. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Simon  (Charles),  déjà  nommé. 

CONCOURS  IMPRÉVU 

Médaille  d'or  :  M.  Simon  (^Charles),  déjà  nommé,  pour  Phyllo- 
cactus. 

88*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Bégonia  tubéreux,  à 
fleurs  simpjles. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  Fondé  par  M.  Joubert  de  l'Hyberderie. 

M.  Plet  (Gabriel),  horticulteur,  au  Plessis-Piquet  (Seine). 
2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Couturier  (Emile),  horticulteur, 
rue  des  Calèches,  22,  à  Chatou  (Seine-et-Oise). 

89*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Bégonia  tubéreux,  de  semis, 
à  fleurs  simples. 

ler  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horti- 
culture de  Caen  et  du  Calvados.  MM.  Vallerand  frères,  déjà 
nommés. 

90*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Bégonia  tubéreux  à 
fleurs  doubles. 

le'  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M^^  la  baronne 

Léonino.  M.  Yacherot  (Henri),  déjà  nommé. 
2*  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Couturier  (Emile)  déjà  nommé. 

91*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Bégonia  tubéreux,  de  semis, 
à  fleurs  doubles. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Couturier  (Emile),  déjà  nommé. 

93*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  cinquante  Coleus. 

1er  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Billard  et  Barré,  horti- 
culteurs, rue  de  Chatenay,  20,  à  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 


HORTICULTURE.  383 

94«  Concours.  —  Le  plus   beau    lot   de  cent    Calcéolaires    her- 
bacées. 

le"-  prix  :  Médaille  d'or  oflerte  par  la  Société  d'Horticulture  de 
Gompiègne.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  CA^,  marchands-grainiers, 
quai  de  la  Mégisserie,  4,  à  Paris. 

2e  prix  :  Médaille  de  Vermeil  MM.  Dupanloup  et  C'«,  déjà 
nommés. 

96®  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Calceolaria  rugosa  hybrides. 

le'-  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  Gi«. 
déjà  nommés. 

98^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  vingt-cinq  Cinéraires  doubles. 

1"^'"  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  CJ«. 
déjà  nommés. 

100®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Pelargonium 
à  grandes  fleurs  simples,  doubles  ou  de  fantaisie. 

lei"  prix  :  Médaille  d'or,  otferte  par  M.  Duchartre.  M.  Boutreux. 
déjà  nommé. 

101«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  trente  Pelargonium  à 
grandes  fleurs  simples,  doubles  ou  de  fantaisie 

1er  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

102^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Pelargonium 
zonale  et  inquinans  à  fleurs  simples. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.   Fondé  par  M.  Juubert  de  l'Hiberderie. 

M.  Nonin,  déjà  nommé. 
2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Poirier  et  fils,   horticuleurs, 

rue  delà  Bonne-Aventure,  J2,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
3e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Foucard,  entrepreneur  de  jardins, 

avenue  de  Brimont,  6,  à  Ghatou  (Seine-et-Oise). 
4e  prix  :  Médaille  de    bronze.   M,   Pidoux,   horticulteur,    rue  du 
Refuge,  19,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

1048  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Pelargonium 

zonale  et  inquinans  à  fleurs  doubles. 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM,  Poirier  et  fils,  déjà  nommés. 
3e    —  —        d'argent.  M.  Foucard,  déjà  nommé. 

105®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  trente  Pelargonium 
zonale  et  inquinans  à  fleurs  doubles. 

3e  prix  :  Médaifle  d'argent.  M.  Pidoux,  déjà  nommé. 

106®  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  cinquante  Pelargonium  zonale 
et  inquinans  à  feuilles  panachées. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Rollé,  jardinier,  avenue  de  Glichv, 
163  bis,  à  Paris. 

107^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  des  meilleurs  Pelargonium  pour 
massifs. 

1er  prix  :   Grande  médaille  d'or  offerte  par  M.    le   Ministre   de 

l'Agriculture.  MM.  Poirier  et  fils,  déjà  nommés. 
2e  prix  :  Médaille  de  vermeil,  M.  Foucard,  déjà  nommé, 
3e      —      Grande  médaille  d'argent,  M.  Pidoux,  déjà  nommé. 


38i  IIORTICULÏURK. 

108^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Pelargonium 
à  feuilles  de  Lierre  vertes  ou  panachées,  à  fleurs  simples  ou  dou- 
bles. 

2c  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Theulier  et  fds,  horticul- 
teurs, 22,  rue  Pétrarque,  à  Paris-Passy. 

109^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  trente  Pelargonium  à 
feuilles  de  Lierre  vertes  ou  panachées,  à  fleurs  simples  ou  doubles. 

2°  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Theulier  et  fils,  déjà  nommés. 

llQe  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Pelargonium  à  feuilles  de 
Lierre. 

1*^''  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Nonin,  d  •jà  nommé. 

112«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Verveines  fleuries. 
2«=  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

116°  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante  Pétunia  en 
variétés  nommées,  fleuries,  simples  ou  doubles. 

1er  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Forgeot  et  Gie,  déjà 
nommés. 

117^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Pétunia  pour  massifs. 

1er  pi-ix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Forgeot  et  G'«-\  déjà 
nommés. 

119^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Fuchsia  ne  dépassant  pas 
cent  plantes. 

2o  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Nonin,  déjà  nommé. 

123'^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Bruyères  :  Erica  ou  Epacris. 

l<^|'  prix  :  Médaille  d'or,  fondé  par  M.  Joubert  de  l'Hyberderie. 
M.  Gentilhomme,  hurticulteur,  146,  rue  Defrance,  à  Vinceunes 
;Seine). 


§  2.  PLANTES  DE  PLEINE  TERRE 

F.  —  PLANTES  NOUVELLES 


134*  Concours.  —  Une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuil- 
lage, introduites  le  plus  récemment  en  Europe. 

Médaille  d'argent,    offerte   par   M.    le   Ministre  de  l'Agriculture. 
M.  Treyve-Marie,  hurticulteur,  à  Moulins  (Allier). 

136"  Concours.  —  Lot  de  plantes  hybrides  dont  les  parents  seront 
indiqués. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  cinq  Rho- 
dodendrons nouveaux. 
Grande  médaille  de  vermeil,  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  six  Aza- 
lea  pontica  et  mollis  de  semis. 


HORTICULTURE.  385 

137'=  Concours.  — Une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage, 
ligneuses  ou  herbacées,  obtenues  de  semis  par  l'Exposant  et  non 
encore  récompensées  par  la  Société. 

Médaille  d'or.  M.Moser,déjà  nommé,  pour  Rhododendron  double. 

Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  Rhodo- 
dendrons nouveaux. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour  Azalea  poniica 
et  mollis. 

Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  la  Société  Horticole  de  la 
Haute-Marne.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  Gi°,  déjà  nommés,  pour 
Pavots  doubles. 

Médaille  d'argent.  M.  Duprat,  horticulteur,  61,  rue  Benatte,  à 
Bordeaux  (Gironde),  pour  Rose. 


G.  —  BELLE  CULTURE 

140®  Concours.  —  Quatre  plantes  fleuries  les  plus  remarquables 
par  leur  forme  et  leur  développement. 

!«•'  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Moser,  déjà  nommé,  pour 
quatre  Rhododendrons. 

H.  -^  CULTURE  SPÉCIALE 

146*=  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  plantes 
marchandes  fleuries. 

Objet  d'art,  offert  par  M.  Roger-Ballu.  M.  Moser,  déjà  nommé, 
pour  Rhododendrons  et  Azalées. 

149®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  plantes 
ligneuses  en  fleurs,  à  feuilles  caduques,  susceptibles  d'être  soumises 
à  la  culture  forcée. 

lei-  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  la  Compagnie  du  Chemin  de  fer 
du  Nord.  MM.  Croux  et  fils,  pépiniéristes,  au  Val  d'Aulnay,  près 
Sceaux  (Seine),  pour  Plantes  ligneuses  forcées. 

153®  Concours.  —  Le  plus. beau  lot  de  vingt  Hydrangea  panicidata 
grandlflora  fleuris. 

fer  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Croux  et  fils,  déjà 
nommés. 

154®  Concours-  —  Le  plus  beau  lot  de  vingt-cinq  Hydrangea  Hor- 
tensia variés  fleuris, 

.Grande^  médaille  de   vermeil.    MM.   Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

CONCOURS  IMPRÉVU 

Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 

de    Clermont.    MM.   Lemoine   et  fils,     horticulteurs,  à    Nancy. 

(Meurthe-et-Moselle),  pour  quatre  Lilas  nouveaux  de  semis. 
Médaille  de  vermeil.  MM.  Vallcrand  frères,  déjà  nommés,  pour 

Streptocarpiis. 
Grande  médaille  d'argent.  M.  Dessert,  horticulteur  à  Chciiunceaux, 

(Indre-et-Loire),  pour  dix  Pivoines  de  semis. 

25 


386  HORTICULTURE. 

I.  —  PLANTES  EN   COLLECTIONS 

158^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cent  Conifères. 

1er  prix  :  Objet  d'art,  ofiert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 

MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 
2c  prix  :  Objet  d'art,  ofï'ert  par  M.  Henri  de  Vilmorin.  MM.  De- 
fresne   (^Honoré)  fils,   horticulteur,  en  face  la  mairie,  à  Vitry. 

(Seine.) 

159^  Concours.  —  La   plus  belle  collection   de  cinquante  Coni- 
fères. 

le  prix  :  Grande  médaille  d'or.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,   déjà 

nommé. 
2e  prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 
3c    —  —  —     M.  Bruneau  (Désiré),  horticulteur-pépinié- 

riste à  Bourg-la-Reine  (Seine). 

160^  Concours.  —  La  plus  belle  collection    de  vingt-cinq  Coni- 
fères, 

1er  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Defresne  (Honoré)  fils, 

déjà  nommé. 
2c  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

161«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  douze  Conifères  à 
feuillage  panaché. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà  nommé. 

164^  Concours.  La  plus  belle  collection  de  cent  arbres  ou  arbustes 
à  feuillage  persistant,  vert  ou  panaché. 

1er  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 
et  félicitations  du  Jury.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

2e  prix  :  Grande  médaille  d'or,  offerte  par  le  Conseil  général  de 
la  Seine.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà  nommé. 

167^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  vingt-cinq  arbres   ou  ar- 
bustes à  feuiUage  décoratif,  non  persistant. 

1"-  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Louis  Leroy. 

M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà  nommé. 
2e  prix  :    Médaille  d'argent.    M.    Paillet,  horticulteur,    vallée  de 

Châtenay,  près  Sceaux  (Seine). 

168^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'arbres  pleureurs. 

1er  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  la  Société  des  Agriculteurs  de 
France.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà  nommé. 

169^  Concours.  —   Le  plus  beau  lot  de  six   Magnolia  à  feuilles 
persistantes. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà 
nommé. 

170c  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  vingt  Houx. 
le    prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

171e  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  douze  Houx. 
1er  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Paillet,  déjà  nommée 


HORTICULTURE.  387 

172^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  six  Houx. 

1er  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Croux  et  fils,  déjà 
nommés. 

173^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Fusains  à  feuilles 
persistantes. 

1er  pi-ix  :  Grande  médaille  de  vermeil.   MM.   Croux  et  fils,  déjà 

nommés. 
2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.   M.  Defresne  (Honoré)  fils,   déjà 

nommé. 
3^  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Paillet,  déjà  nommé. 

175^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  vingt-cinq  variétés 
de  Lierre. 

ler  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Croux  et  fils,  déjà 
nommés. 

176®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  douze  variétés  de  Lierre, 
l"   prix  :   Grande    médaille    d'argent.   MM.    Croux   et  fils,   déjà 
nommés. 

177®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'Erables  japonais. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Moser,  déjà  nommé. 
2e      —  —        de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Hortict:  Hure 

de  Melun  et  Fontainebleau.  M.  Paillet,  déjà  nommé. 

CONCOURS  IMPRÉVU 

Médaille  d'argent.  M.  Boucher,  horticulteur,  164,  avenue  d'ikilic 
à  Paris,  pour  un  lot  de  Fusains  panachés,  variés,  disposé?  eu 
mosaïculture. 

180°  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  quarante  Rhododen- 
drons. 

1er  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 

M.  Moser,  déjà  nommé. 
2^  prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Croux. et  fils,  déjà  nommés. 

181^  Concours.  —  La  plus  belle  collection   de  vingt-cinq  Rhodo- 
dendrons. 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Moser,  déjà  nommé, 

184«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  vingt-cinq  Rhododen- 
drons à  tige,  ayant  plus  de  0°^,80  de  bauteur  (sous  tête). 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Moser,  déjà  nommé. 

186«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Azalen 
pontica  et  mollis  fleuries. 

1er  prix  :  Objet  d'art,   offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction 

publique.  M.  Moser,  déjà  nommé. 
2e  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Croux  et  fils,  dé; à 
nommés. 

188*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  douze  Kalmia  fleuris^ 
2e  nrix  :  Médaille  d'argent.  Mi  Moser,  déjà  nommé; 


388  UORTIGULTURE. 

190*^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cent  Fougères   de 
plein  air. 

ici-  prix  :  Médaille  d'or,  avec  félicitations  du  Jury,  M.  Moser,  déjà 

nommé. 
2c  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Creux  et  fils,  déjà  nommés. 

198°  Concours.  —   La   plus  belle   collection  de   cent   Clématites 
fleuries. 

2^  prix  :  Médaille  d'or,  oii'erte  par  M.  le  ministre  de  TAgriculture. 
M.  Christel!  (Louis),  horticulteur,  6,  rue  Saint-Jules,  à  Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 

3c  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

199*^  Concours.  — ■  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Clématites 
fleuries. 

2c  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Boucher  (Georges),  déjà  nommé. 

201«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Clématites  fleuries  ne  dé- 
passant pas  cinquante  sujets. 

2^  prix  :  Médaille  de  vermeil,  otîerte  par  M^e  Teston.  M.  Bouchei^ 

Georges),  déjà  nommé. 
3c  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Croux  et  fils,  déjà  nommés. 

202*^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cent  cinquante  Ro- 
siers hautes  tiges,  en  fleurs. 

1<='"  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  baron  Edmond  de  Rothschild. 
MM.  Lévêque  et  fils,  horticulteurs,  69,  rue  du  Liégat,  à  Ivry- 
sur-Seine  (Seine). 

2c  prix  :  Médaille  dor.  M.  Jupeau,  horticulteur,  125,  route  de  Fon- 
tainebleau, à  Kreudin-Bicètre  (Seine). 

3c  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Margottin  (Jules),  horticulteur,  à 
l'ierrefitte,  près  Paris. 

4e  prix  :  Gi'ande  médaille  d'argent.  M.  Rothberg,  horticulteur,  2,  rue 
Saint-Denis,  à  Gennevilliers  (Seine). 

4e  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Boucher  (Georges),  déjà 
nommé. 

203*^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante-quinze  Ro- 
siers hautes  tiges,  en  fleurs. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Margottin  (Jules),  déjà  nommé. 
2c      —  —        de  vermeil,  offerte  par  M.  Souillard.  MM.  Lévê- 

que et  fils,  déjà  nommés. 
3c  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Jupeau,  déjà  nommé.  . 
3c      _  _  _  M.  Rothberg,  déjà  nommé. 

204^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Rosiers- 
i/.os,  hautes  tiges,  en  fleurs. 

Ic'  prix  :  Médaille  dor,  ollcile  par  M^'^"  Hardy.  M.  Jupeau,  déjà 
nounné. 

!«•■  prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà  nommés. 

2°      —  —        de  vermeil,  fondée  par  M.  Destouches.  M.  Mar- 

gottin, déjà  nommé. 

3=  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Rothberg.  déjà  nommé. 


HORTICULTURE.  389 

205*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cent  cinquante  Ro- 
siers basses  tiges,  greffés  ou  francs  de  pied,  en  fleurs. 

1«''  prix  :  Médaille    d'honneur,    offerte    par    M.    Lecocq-Duménil. 

M.  Jupeau,  déjà  nommé. 
2"  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Margotlin,  déjà  nommé. 
3e      —  —  —      d'argent.    M^M .    Lévêque    et'  fils,    déjà 

nommés. 
o''  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Rothberiï.  déjà  nommé. 

206'^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  soixante-quinze  Ro- 
siers basses  liges,  greffés  ou  francs  de  pied,  en  fleurs. 

1'"''  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Margottin,  déjà  nommé. 
l<^r    _  _  —      de  vermeil.  ^I.M.  Levêque  et  fds,  déjà 

nommés. 
2"  prix  :  Grande  médaille  d'argent.   M.  Jupeau,  déjà  nommé. 
2*^      —  —  —         d'argent.  M.  Rothberor,  déjà  nommé. 

.3»      —      Médaille  d'argent.  M.  Boucher  (Georiresl. 'déjà  nommé 

207*  Concours.  —  La   plus  belle  collection  de   cinquante  Rosiers 
thés  basses  tiges,  en  fleurs. 

1"  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Margottin,  déjà  nommé. 
2*^      —  —  —  d'argent.    MM.    Lévêque    et    fils,    déjà 

nommés. 
2e  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Jupeau,  déjà  nommé. 
3e     —      Médaille  d'ar^rcnt.  M.  Rothberg,  déjà  nommé. 

208'^  Concours.  —  La   plus  belle  collection  de  cinquante  Rosiers 
grimpants. 

le>'  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Rothberg,  déjà  nommé. 
3"      —  —        d'argent.  M.  Ghristen,  déjà  nommé. 

209«  Concours.  —  F>a  plus  belle  collection  de  vingt-c'.nq  Rosiers 
grimpants. 

2e   prix  :  Grande  médaille  d'arirent.   M.  Boucher  [Georiies  ,  déjà 
nommé. 

210°  Concours.  —  Le  plus  beau  groupe  formé  de  Rosiers  variés  ne 
dépassant  pas  cent  sujets. 

1^''  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà 

nommés. 
2e  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Jupeau,  déjà  nommé. 
3e     —     Médaille  d'argent.  M.' Boucher  (Georges),  déjà  nommé. 

211*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Pivoines 
ligneuses. 

fer  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M^e  la  marquise  de  Trévise,  et 
félicitations  du  Jury.  M.  Paillet.  déjà  Kommé. 

215*  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Cannas  ne  dépassant 
pas  cinquante  plantes. 

[^^  prix  :  Médaille    d'or,  offerte  par  Mm°  Maurice    de    Vilmorin. 

MM.  Billiard  et  Barré,  déjà  nommés. 
2e  prix  :  Médaille,  de  vermêd,  offerte  par  M^ie  Elwell.  M.  Molin, 

horticulteur,  8,  place  Bellecour,  à  Lyon  (Rhùne"). 


:i90  HORTICULTURE. 

220^  Concours.  —  La   plus   belle   collection    d'ins    germanica    et 
variétés. 

■1er  prix  :  Médaille   de   vermeil,  offerte   par  M™e   Pillais.  M.  Deli- 

moges,  horticulteur,  36,  me  Barbés,  au  Petit-Ivry  (Seine). 
2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  déjà  nommé. 

222^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cent  Œillets. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Régnier  (Alexandre),  déjà  nommé. 

225"  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'CEillets  ne  dépassant  pas 
cent  plantes. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticul- 
ture des  Vosges.  M.  Cadot,  jardinier  au  château  de  Montgobert, 
par  Villers-Cotterets  (Aisne). 

2e  prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Lévêque  et  fils,  déjà  nommé. 

3e      —  —        d'argent.  M.  Nonin,  déjà  nommé. 

229®  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'Auricules  variées  {Primula 
Aiiricula). 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Dupanloup  et  Ci^,  déjà  nommés 

233°  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Reseda  (cinquante  pots). 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  0»^,  déjà 
nommés. 

235^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Pensées,  en  cent  cinquante 
plantes  variées. 

1er  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Danet. 
M.  Falaise,  horticulteur,  rue  du  Vieux-Pont-de-Sèvres,  120,  à 
Billancourt  (Seine). 

2°  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Gravereau,  horticulteur, 
grainier,  à  Néaiiphle-le-Château  (Seine-et-Oise) 

3*  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  du  Seuil,  horticulteur-fleuriste,  bou- 
levard Lamouroux,  1(J8,  à  Vitry-sur-Seine  (Seine). 

236^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Pensées  réunies  par  cou- 
leurs. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Joret.  M.  Gravereau, 

déjà  nommé. 
3e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Falaise,  déjà  nommé. 

CONCOURS  IMPRÉVUS 

Grande  Médaille  de  vermeil.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'e,  déjà 

nommés,  pourPlantes  herbacées  et  bulbeuse>  en  fleurs  coupées. 
Médaille  d'argent.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,    déjà  nommé,  pour 

Fusains  en  bacs. 
Médaille  d'argent.  M.  Defresne  (Honoré)  fils,   déjà  nommé,  pour 

Arbustes  fleuris. 
Médaille  d'argent.  M.  Crozy,  horticulteur,  rue  de  la  Guillotière, 

206,  à  Lyon  (Rhône),  pour  Cannas. 

237®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  plantes  vivaces  fleu- 
ries ou  à  feuillage. 

lei'  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Pellier. 
MM.  Yvon  et  fils,  horticulteurs.  4i,  route  de  Ghàtillon,  à 
Malakoff  (Seine). 


HORTICULTURE.  391 

238«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  plantes  vivaces  fleuries  ou  à 
feuillage. 

1er  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C"« 
déjà  nommés. 

239^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  plantes  annuelles  et 
bisannuelles  fleuries. 

1er  prix  :  Objet  d'art,  otfert  par  M.  le   Ministre  de  rAgriculture. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'",  déjà  nommés. 
2®  prix  :  Grande  médaille  d'or,  fondée  en  mémoire  du  Maréchal 

Vaillant.  MM.  Forgeot  et  C'^,  déjà  nommés. 

240«  Concours.  —  La  plus  belle  disposition  d'un  massif  ou  d'une 
corbeille  de  plantes  fleuries,  annuelles  et  vivaces. 

1er  prix  :  Médaille  d'honneur,  fondée  en  mémoire  du  D'  Andry. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'e  déjà  nommés. 
2e  prix  :  Médaille  d'or.  MM.  Forgeot  et  C'e,  déjà  nommés. 

243«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'Orchidées  de  pleine  terre. 

3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Dugourd,  horticulteur,  16,  rue 
Auguste-Barbier,  à  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 

244^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  plantes  alpines. 

lei-  prix  :  Médaille  d"or.  M.  Gorrevon,  propriétaire  du  jardin  alpin 
d'acclimatation,  à  Genève  (Suisse). 

245®  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Muguets. 

le'-  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Fortin,  maître-jardinier, 

à  Antony  (Seine). 
2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Paillet,  déjà  nommé. 

248^  Concours.  —  Les  plus  beaux  motifs  de  mosaïculture. 
3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Rollé,  déjà  nommé. 

CONCOURS  IMPRÉVUS 

Objet   d'art,   offert    par  la    Société    d'Horticulture    du    Raincy. 

MM.   Vilmorin-Andrieux  et  C^e,  déjà  nommés,  pour  collection 

de    Plantes  alpines  et  alpestres. 
Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 

d'Orléans  et  du  Loiret.  MM.  Forgeot  et  G'e,  déjà  nommés,  pour 

collection  de  Pyréthres. 
Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 

de   Provins.    MM.    Lemoine  et  fils,   déjà   nommés,  pour   Lilas 

doubles. 
Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture  de  Sois- 
sons.  MM.  Forgeot  et  Cie,  déjà  nommés,  pour  collection  d'Anco- 

lies. 
Médaille  de  vermeil.  MM.  Forgeot  et  C'e,  déjà  nommés,  pour  Pois 

de  senteur. 
Médaille  de  vermeil,  offerte  parla  Sociétô  d'Horticulture  de  Beau- 

vais.    M.  Thiébault  aîné,   marchand   grainier,   30,   place  de  la 

Madeleine,  à  Paris,  pour  Pyréthres  en  fleurs  coupées. 
Grande  médaille   d'argent.    MM.    Vilmoçin-Andrieux  et   C^e,  déjà 

nommés  pour  collection  d'Ancolies. 
Médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'e,  déjà  nommés, 

pour  MimuLus. 
INIédaille  de  bronze.  M.  Dugourd,  déjà  nommé,  pour  Seclum  j'apo- 

nicum  aureum. 


392  HORTICULTURE. 


K.  —  FLEURS  COUPÉES 


255^  Concours.    —    La    plus    belle    collection    de    cent   Pivoines 
ligneuses. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M"f^  Dctermes.  M.  Des- 
sert, déjà  nommé. 
2^  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Paillet,  déjà  nommé. 

259^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  cinquante  Iris. 

2<^  prix  :  Médaille  d'aro^ent,  offerte  par  M.  Japiot.  M.  Millet,  hor- 
ticulteur, à  Bourg-la-Reine  (Seine). 

2«  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Torcy-Vannier,  déjà  nommé. 
2^      —  —        d'argent.    MAL   Yilmorin-Andrieux  et    G'^',  déjà 

nommés. 
3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Delimoges,  déjà  nommé. 

261^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  plantes  bulbeuses 
diverses. 

1^1-  prix  :  Objet  d'art,  offert  par  M^e  Heine.    M,  Thiébault  aîné, 

déjà' nommé. 
2"  prix  :   Médaille   d"or.   M.    Delahaye,   grainier,  18,    quai  de  la 

Mégisserie,  à  Paris. 


IL  —  BOUQUETS   ET  GARNITURES  D'APPARTEMENT 


265*"-  Concours.  —  La  plus  belle  garniture  en  fleurs  d'un  salon. 

1er  pi-ix  :  Objet  d'art,  offert  par  les  Dames  patvonnesses.  M.  Debrie- 
Lacliaume,  fleuriste,  10,  rue  Royale,  à  Paris. 

266«  Concours.  —  La  plus  belle  ornementation  de  table. 

le""  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  Mme  Sueur  mère.  M.   Hanser 
Harduin,  fleuriste,  boulevard  des  Capucines,  31,  à  Paris. 

2e  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M,  Debrie-Lachaume,  déjà 
nommé. 

268«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de'bouquets  variés. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Hanser-Harduin,  déjà  nommé. 

2e      —      Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Debrie-Lachaume,  déjà 

nommé. 
3e  prix  :  Médaille   de  vermeil.  M.  Martin,  horticulteur-fleuriste, 

14,  avenue  de  l'Aima,  à  Paris. 

269°  Concours.  —  Les  plus  belles  garnitures  de  jardinières  et  de 
suspensions  d'appartement,  bûches  rustiques  ornées  de  plantes  à 
feuillage,  etc. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Debrie-Lachaume,  déjà  nommé. 

1er     —  _        (i'or,  offerte  par  M™e  Alphen.  M.  Martin,  déjà 

nommé. 

2e  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horti- 
culture de  Clermont.  M.  Hanser-Harduin,  déjà  nommé. 

3e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Lelièvre  (Eugène),  sculpteur-déco- 
rateur, 83.  boulevard  Richard-Lenoir,  à  Paris. 


HORTICULTURE.  -      393 

270*'  Concours.  —  Le  plus  beau  motif  ou  sujet  décoratif  en  fleurs 
d'Orchidées. 

1er  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Debrie-Lachaume,  déjà  nommé. 
2°      —       Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Martin,  déjà  nommé. 
3<^      —      Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M"«^  Villebœuf.  M.  Ilanser- 
Harduin,  déjà  nommé. 

272*^  Concours.  —   Le  plus  beau  groupement  de  fleurs  dans  des 
vases  ou  objets  d'art. 

U''  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  M.  Debrie-Lachaume,  déjà 
nommé. 

2<>  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Meunier,  7:î,  avenue  de  la  Répu- 
blique, à  Montrouge  (Seine). 


§  3.  ARBORICULTURE  ET  FRUITS 


274^  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'arbres  et  arbustes  fruitiers, 
en  pots,  portant  leurs  fruits  à  maturité. 

1*^'"  prix  :  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  le  Comité  d'Ar- 
boriculture fruitière.  M.  Duval  ^ Henri  ,  horticulteur.  S,  rue  de 
l'Ermitage,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

276*"  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Raisins  forcés. 

le-  prix  :  Médaille  d'or.  M.  Salomon,  viticulteur,  à  Thomery 
(Seine-et-Marne). 

276''  Concours  {bis).  —  Le  plus  beau  lot  de  Pèches  forcées. 

l^''  prix  :  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  la  Société  d'Horti- 
culture de  Neuilly.  M^c  Adam  (Hippolyte),  à  Outreau,  Coa- 
logne-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 

277®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  fruits  mûrs  forcés. 

l^r  prix  :  Médaille  d'honneiu',  offerte  par  M.  le  AHnistre  de  l'Agri, 
culture.  M.  Parent,  horticulteur,  rue  du  Vieux-Chemin-de-Paris- 
à  Rueil  (Seine-et-Oise). 

3^  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Chorier,  marchand  de  comes- 
tibles, 17,  rue  du  Helder,  à  Paris. 

279«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Raisins  conservés  frais. 

[er  p|.ix  :  Médaille  d'honneur,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 
d'Epernay.  M.  Salomon  (Etienne),  déjà  nommé. 

280®  Concours.  —   La  plus  belle  collection  de  fruits  exotiques, 
comprenant  au  moins  vingt  variétés. 

1<"'  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  le  Comité  d'Ar- 
boriculture fruitière.  M.  Hédiard,  produits  exotiques,  21,  place 
de  la  Madeleine,  à  Paris. 

2<^  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Gasablancas,  36,  rue  de  Lonchamps, 
à  Paris, 

281®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  d'arbres  fruitiers  élevés 
en  pots,  de  force  à  fructifier. 

fei"  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Gévelot.  M.  Bruneau 
(Désiré),  déjà  nommé. 


394  HORTICULTURE. 

282«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  fruits  d'Algérie  et 
des  colonies  françaises. 

Ic'  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  le  Comité  d'Ar- 
boriculture fruitière.  M.  Hédiard,  déjà  nommé. 

CONCOURS    IMPRÉVU 

Médaille  de  bronze.  M.  Chevalier,  horticulteur,  12,  rue  de  Tra 
verse,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise),  pour  Figues. 


S  4.  CULTURE  MARAÎCHÈRE 


286«  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  d'ensemble  de  Légumes  et  Sa- 
lades forcés  et  de  saison. 

1er  pi^ix  :  Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre   de   l'Instruction 

publique.  MM.  Vilmorin- And rieux  et  C'^,  déjà  nommés. 
2e  prix  :  Médaille  d'honneur,  offerte  par  la  Ville  de  Paris.  Société 

des  Jardiniers  et  Horticulteurs  de  la  Seine,  Président  :  M.  Niolet, 

50,  rue  d'Alleray,  à  Paris. 
3»  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 

M.  Chemin,  maraîcher,  14,  avenue  de  Paris,  à  Gentilly  (Seine). 
4«  prix  :  Grande    médaille   de  vermeil,    offerte  par   M.*  Hebrard 

(Alexandre).  M.  Lambert,  chef-jardinier  de  l'hospice  de  Bicêtre. 

287^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Salades. 

l^r  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 
de  Melun  et  Fontainebleau.  MM.  Dupanloup  et  Ci®,  déjà  nommés. 

290®  Concours.  —  Les  quatre  plus  belles  bottes  d'Asperges. 

le''  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Hebrard 
(Laurent).  M.  Chevalier  (Edmond),  déjà  nommé. 

2e  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Bruneau-Biette,  proprié- 
taire, à  Touchebrault,  par  Mur-de-Sologne  (Loir-et-C.her). 

3^  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Dupanloup  et  C^^,  déjà  nommés. 

291®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  Pommes  de  terre  à 
châssis,  plantes  entières,  tiges  et  tubercules  adhérents. 

3e  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  Cie,  déjà 
nommés. 

292®  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Pois  forcés,  à  maturité. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticul- 
ture de  Neuilly-Plaisance.  MM.  Forgeot  et  Cie,  déjà  nommés. 

296®  Concours,  —  Le  plus  beau  lot  de  Choux-fleurs  (au  moins 
quatre  spécimens  de  chaque  variété). 

1er  prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  le  Comité  de 
Culture  potagère.  JMM.  Dupanloup  et  C^e,  déjà  nommés. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'e,  déjà 
nommés. 

297®  Concours.   —  La  plus  belle  collection  de  Choux  pommés. 

le""  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  Horticole  et 
Agricole  de  Saône-et-Loire,  MM.  Dupanloup  et  C^e,  déjà  nommés. 


HORTICULTURE.  395 

299«  Concours.  —  La  plus  belle  collection   de  Fraisiers  en  pots, 
avec  fruits  à  maturité. 

Médaille  d'argent,  offerte  par  le  Comité  d'Arboriculture  fruitière. 
MM.  Lapierre  et  fils,  pépiniéristes,  11,  rue  de  Fontenay,  à 
Montrouge  (Seine\ 

300^  Concours.  —  Les  plus  belles  corbeilles  de  Fraises,  en  variétés 
distinctes. 

Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  le  Comité  d'Arboriculture 
fruitière.  M.  Millet,  déjà  nommé, 

302*  Concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Champignons,  avec  mode 
de  culture. 

l^i"  prix  :  Grande  médaille  d'argent.  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  Ci», 
déjà  nommés. 

303®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  légumes  exotiques. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Chappellier,  46,  faubourg  Poisson- 
nière, à  Paris. 

304^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  légumes  d'Algérie  et 
des  colonies  françaises. 

le»"  prix  :  Médaille  de  vermeil.  M.  Hédiard,  déjà  nommé. 


§  5.  INSTRUCTION  HORTICOLE 


305«  Concours.  —  Herbiers. 

lei"  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  Horticole  et 
Botanique  de  l'arrondissement  de  Melun.  M.  Feuilleaubois, 
7,  rue  des  Bons-Enfants,  à  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 

2"  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Laurette,  instituteur  à  Douchy 
(Nord). 

3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M^i^  Mathas  (Victorine),  à  Beaufort 
(Jura). 

306°  Concours.  —  Collection  d'Histoire  naturelle  pouvant  servir  à 
l'enseignement  horticole. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  offerte  par  la  Société  d'Horticulture 
de  Soissons.  M.  Fallou,  amateur,  10,  rue  des  Poitevins,  à  Paris. 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Decaux,  entomologiste,  8,  rue  du 
Marché,  à  Neuilly- sur-Seine  (Seine). 

2e  prix  :  Médaille  d'argent.  M.  Gauthier,  instituteur,  à  Saint- 
Aignans-des-Gués  (Loirel). 

3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Deshayes,  instituteur,  à  Fer- 
rières-en-Brie  (Seine-et-Marne). 

3e  prix  :  Médaille  de  bronze.  M.  Guibert,  à  Roquencourt  (Seine- 
et-Oise). 

Mention  honorable  M.  Laurette,  déjà  nommé. 
—  —  M.  Lucet,   pharmacien,  52,  rue  de  la  Grande- 

Horloge,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 


396  HORTICULTURE. 

307"  Concours.  —  Collection  de  plantes  ou  dessins  pouvant  servir 
à  renseignement  horticole. 

1er  prix  :  Médaille  de  vermeil,  (tfferte  par  la  Sor.iété  d'Horticulture 

de  Reims.  M.  Duquenne,  aquarelliste,  2,  allée  de  Longchamp, 

au  Perreux  (Seine). 
2^   prix   :  Médaille    d'argent.    M.    Baladiez,    artiste    dessinateur, 

30,  rue  Monsieur-le-Prince,  à  Paris. 
2«  prix  :  Médaille  d'argent.  M.   Plauszewski,   peintre-dessinateur, 

7,  avenue  Niel,  à  Paris. 

309®  Concours.  —  Collection  de  fruits  et  de  légumes  imités. 

l^r  prix  :  Médaille  d'or,  offerte  par  M.  Joly.  MM.  Yilmorin-An- 
drieux  et  C'«,  déjà  nommés. 

Mention  honorable.  M.  Assier,  216,  rue  Groix-Nivert,  à  Paris. 
—  —         M"e   Blatrier  (Louise),    libraire,  24.   passage 

Bosquet,  à  Paris. 

Des  remerciements  sont  adressés  à  M.  Villot,  artisan,  21,  boule- 
vard de  la  Chapelle,  à  Paris,  et  à  M"<"  Rousselet,  fleuriste,  32, 
à  Maisons-Laihtte  ^Seine-et-Oise). 

CONCOURS  IMPRÉVUS 

Objet  d'art,  offert  par  M.  Léon  Simon.  M.  Charles  Baltet,  horticul- 
teur, 26.  faubourg  Croncels,  à  Troyes  (Aube),  pour  publication 
horticole. 

Médaille  d'or.  M.  Bourguignon,  directeur  de  La  Revue  Horticole, 
26,  rue  Jacob,  à  Paris,  pour  La  Revue  Horticole. 

Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Martinet,  architecte-paysagiste, 
167,  boulevard  Saint-Germain,  à  Paris,  pour  Le  Jardin  et  Le 
Petit  Jardin  illustré. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Ghauré,  directeur  du  Moniteur  d'Horticul- 
ture, li,  rue  de  Sèvre,  à  Paris,  pour  Le  Moniteur  de  VHorticul- 
ture. 

Médaille  d'argent,  M.  Gorrevon,  déjà  nommé,  pour  publications 
horticoles. 

Médaille  de  bronze,  M.  Nicolas,  instituteur,  à  Brou,  par  Ghelles 
(Seine-et-Marne),  pour  publications  horticoles. 

Médaille  de  bronze.  M.  Cordonnier,  viticulteur,  à  Bailleul  (Nord), 
pour  publications  horticoles. 

Mention  honorable.  M.  Garrillon,  instituteur,  à  Argésians,  par 
Belfort,  pour  publications  horticoles. 

Mention  honorable.  M.  Gérardin,  instituteur,  à  Richecourt,  par 
Apremont-la-Forêt  (Meuse),    pour  publications  horticoles. 


INDUSTRIES    HORTICOLES.  3U7 


§  6.  ARCHITECTURE  DES  JARDINS 


Dix-septième  Section 
ARCHITECTURE  DE  JARDINS,  CONSTRUCTIONS  RUSTIQUES 

Concours  :  310^  au  318^. 

MM.  Le   Breton,  Président,  architecte-paysagiste,  o,  rue  Gounod,  à 
Paris. 
Contal,  Secrétaire,  architecte-paysagiste,  à  Lille  (Nord). 
DeiNy,  architecte-paysagiste,  30,  rue  Spontini,  à  Paris. 
Jary  (fils),  architecte-paysagiste,  à  Limoges  (Haute- Vienne). 

Commissaire-conducteur  :  M.  Quénat  (Pierre),  architecte  paysagiste, 
96  bis,  rue  de  La  Tour,  à  Paris. 

Plans  et  maquettes. 

1*^'"  Prix  :  Grande  médaille  de  vermeil,  offerte  par  M.  Deny.  M.  Nivet  (H.) 
jeune,  horticulteur,  architecte-paysagiste,  6,  rue  Saint-Martial,  à 
Limoges  (Haute- Vienne). 

2''  Prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Marti.net  (H.),  architecte- 
paysagiste,  167,  boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 

3*  Prix  :  Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  M.  le  Ministre  de 
TAgriculture.  M.  Touret(E.),  paysagiste,  108,  rue  de  Longchamps, 
à  Paris-Passy. 

4"-^  Prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Redont,  architecte-paysagiste 
à  Reims  (Marne). 

Projets  en  cours  d'exécution. 

Médaille  de  bronze.  M.  Jardel  (R.-J.),  architecte,  37,  rue  des  Acacias, 
à  Paris. 

Projets  de  constructions  d'édicules. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Mathia.n  (A.),  constructeur,  2o,  rue 
Damesne,  à  Paris. 

Projets  non  exécutés, 

Médddle  d'argent.  M.  UsTeri  (A.),  architecte  dejardins,  Gloriabtrasse, 
64,  à  Zurich  (Suisse). 


398  INDUSTRIES   HORTICOLES. 

Constructions  rustiques. 

1"  Prix  :  Médaille  d'or,  M.  Dubois  (Th.),  kiosques  et  serres,  9,  avenue 
Berihet,  à  Sannois  (Seine-et-Oise). 

2"  Prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Hénot,  treillageur,  12,  rue 
de  la  Tour,  à  Paris. 

3^  Prix  :  Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Philippon,  constructeur,  à 
Robinson,  près  Sceaux  (Seine). 

4^  Prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Plançon,  constructions  rus- 
tiques, 29,  rue  de  l'Aigle,  à  La  Garenne-Colombes  (Seine). 

b«  Prix  :  Grande  médaille  d'argent.  M.  Dorléans  (E.),  architecte,  12,  rue 
du  Landy,  à  Clichy  (Seine). 

Grande  médaille  d'argent.  Société  anonyme  des  Clôtures  et  Planta- 
tions, 57,  rue  d'Hauteville,  à  Paris. 

Médaille  d'argent.  M.  Siry  (J.),  paillassons  et  claies,  4,  rue  du  Châ- 
teau, à  la  Garenne-Colombes  (Seine). 

Médaille  d'argent.  M.  Lozet  (Léon),  entrepreneur  de  treillages  et 
échelles,  97  et  99,  avenue  d'Orléans,  à  Paris. 

Médaille  de  bronze.  M.  Ponchon  (M.-J.),  stores  et  kiosques,  63,  avenue 
Niel,  à  Paris. 

Treillages  décoratifs* 

Médaille  de  vermeil.  M.  Philippon,  déjà  nommé. 
Médaille  de  bronze.  M.  Lozet  (Léon),  déjà  nommé. 

Travaux  en  ciment. 

!•'  Prix  :  Médaille  d'or.  M.  Dubos  (Paul  )et  G^»,  fabricants  de  bétons, 
6,  rue  Coignet,  à  Saint-Denis  (Seine). 

Décorations  de  jardins. 

2«  Prix  :  Médaille  de  vermeil.  MM.  Combaz  et  C'^,  entrepreneurs  de 

parcs  et  jardins,  9,  rue  Denfert-Rochereau,  à  Boulogne-sur-Seine 

(Seine). 
Grande  Médaille  d'argent.  M.  Chaumeton  (E.),  rocailleur,  5,  boulevard 

Victor  Hugo,  parc  de  Neuilly  (Seine). 
Grande  Médaille  d'argent.  M.  Pérégo  (Louis),  travaux  en  ciment,  2, 

rue  des  Sablons,  à  Paris-Passy. 
Médaille  d'argent.   M.  Monier  (J.),   rocailleur,   126-151,  avenue  de 

Paris,  plaine  Saint-Denis  (Seine). 

Statues,  vases  et  groupes. 

Médaille  d'or.  Société  du  Val  d'Osne,  fontes  d'art,  58,  boulevard  Vol- 
taire, à  Paris. 

Concours  imprévu.  —  Grande  médaille  d'argent.  M.  Martinet  (H.)j 
déjà  nommé,  pour  jardin  alpin. 


INDUSTRIES   HORTICOLES.  399 

§  7.  INDUSTRIES  HORTICOLES 


Dix-huitième  Section 
SERRES,  CHASSIS,  CLOTURES,  PONTS,  etc. 

Concours  :  319«  au  322°. 

MM.  Chauré,  Président,  directeur  du  «  Moniteui  de  Thorticulture  »,  14, 
rue  de  Sèvres,  à  Paris. 
Aymard,  Secrétaire^  horticulteur,  à  Montpellier.  (Hérault). 
Bergerot,  fabricant  de  serres,  76,  boulevard  de  la  Villette,  à 
Paris. 
Commissaire-conducteur  :  M.  Dormois,  7,  rue  de  Larochejaquelein,  à 
Saint-Germain  en  Lave. 

Objet  d'art,  offert  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique. 
M.  GocHU,  constructeur,  19  et  23,  rue  Pinel,  à  Saint  Denis  (Seine), 
pour  serres  en  bois  et  fer. 

Médaille  d'or,  offerte  par  MM.  Lebœuf,  Guion,  Geneste  et  Herscher. 

M.  SoHiER,  constructeur,  121,  rue  Lafayette,  à  Paris,  pour  jardin 

d'hiver,  serres  et  grilles. 
Médaille  d'or.  M.  Grenthe,  constructeur,  83,  rue  d'Hauteville,  à  Paris, 

pour  Serre  fruitière  d'amateur  et  de  culture. 
Médaille  d'or.  M.   Carpenïier,  constructeur,   l"(5,  rue  de  Turbigo,  à 

Paris,  pour  serres  de  culture  mobiles. 
Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Ghapal,  ingénieur-directeur  de  la 

Société  des  Clôtures  fer  et  bois,  1,  boulevard  Magenta,  à  Paris, 

pour  grilles,  clôtures  fer  et  bois. 
Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Guillot-Pelletier,  constructeur  de 

serres,  62,  rue  d'Hauteville,  à  Paris,  pour  serres  et  kiosques. 
Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Ferry,  entrepreneur  de  serrurerie, 

65-67,  rue  de  Pontoise,  à  l'Isle-Adam  (Seine-et-Oise),  pour  serres 

de  culture  et  d'amateurs. 
Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Bernard,  constructeur,  7  et  9,  rue  de 

Sablonville,  à  Neuilly-sur-Seine  (Seine),  pour  serres  de  culture  et 

d'amateurs. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Perrier,  constructeur,  164,  rue  Michel^Bizot, 

à  Paris,  pour  serres  et  châssis  fer  et  bois. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Ozanne,  constructeur,    14,  rue  Marqfoy,  à 

Paris,  pour  serres  et  châssis  fer  et  bois. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Brochard,  constructeur,  40,  boulevard  Richard^ 

Lenoir,  à  Paris,  pour  abris,  serres,  clôtures. 
Grande  médaille  d'argent,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture. 
M.   Michaux,  (Albert),   constructeur,   81,   avenue  de  Courbevoie,   à 

Asnières  (Seine),  pour  serres  de  culture  et  d'amateurs. 


iOU  INDUSTRIES   HORTICOLES. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Delegoeuillerie,  constructeur,  à  Blan- 
dain  (Belgique),  pour  serre  roulante. 

Médaille  d'argent.  M.  Bellard,  (maison  Izambert),  constructeur,  69, 
boulevard  Diderot,  à  Paris,  pour  serres  de  culture  et  d'amateurs. 

Médaille  d'argent.  M.  Moutier,  ingénieur-constructeur,  à  Saint-Ger- 
main-en-Laye  (Seine-et-Oise),  pour  serres  de  culture  et  d'amateurs. 

Médaille  d'argent.  M.  Michelin,  ingénieur-constructeur,  115,  rue  de 
Bagnolet,  à  Paris,  pour  serres  de  culture  et  d'amateur. 

Médaille  d'argent.  M.  Dreux,  ingénieur-constructeur,  à  Presles  (Seine- 
et-Oise),  pour  serres  diverses,  kiosques  et  ponts. 

Médaille  d'argent.  MM.  A.  Taufflieb  et  V.  Chaussard,  construc- 
teurs, 12,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  pour  kiosques,  grilles 
et  grillages. 

Médaille  d'argent.  M.  Lavaud,  entrepreneur  de  serrurerie,  90,  rue 
Rochechouart,  à  Paris,  pour  kiosques,  grilles  et  grillages. 

Médaille  de  bronze.  M.  Boutard,  à  Montreuil-sous-Bois)  (Seine), 
pour  serres  et  châssis  bois. 

Médaille  de  bronze.  M.  Finot,  constructeur,  à  Clamart  (Seine), 
pour  serres  et  châssis  bois. 

Médaille  de  bronze.  M.  Leduc,  constructeur,  à  Andilly,  près  Mont- 
morency (Seine-et-Oise),  pour  serres  et  châssis  bois. 

Médaille  de  bronze.  MM.  Sève  et  G'%  10,  12  et  14,  rue  Hudri,  à 
Courbevoie  (Seine),  pour  châssis  bois. 


Dix-neuvième  Section 
CHAUFFAGES,  CLAIES,  PAILLASSONS,  etc. 

Goncours  :  323'^  et  324^ 

MM.  Colleu,  Président,  directeur  du  Jardin  des  plantes  de  Renn&s 
(Ille-et-Vilaine). 
Croix  (de  la),  Secrétaire,  constructeur  de  chautTages,  à  Gand. 
Rovelli  (Garlo),  horticulteur,  à  Pallanza  (Italie). 
Sohier,  industriel,  121,  rue  Lafayette,  à  Paris. 
Commissaire-conducteur  :  M.  Hébrard  (Laurent),  73,  rue  de  Wattignies, 
à  Paris. 

Chauffages. 

Objet  d'art,  offert  par  M.  Henri  de  Vilmorin.  MM.  Lebœuf  et  Guion, 
ingénieurs-constructeurs,  14  et  16,  rue  des  Meuniers,  à  Paris. 

Médaille  d'or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  MM.  Martre 
père  et  111s,  constructeurs,  15,  rue  du  Jura,  à  Paris. 

Médaille  d'or.  M.  Grenthe,  déjà  nommé. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Blanquier,  constructeur,  20,  rue  de  l'Evan- 
gile, La  Chapelle,  Paris. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Ricada,  constructeur,  28,  rue  du  Vieux- Ver- 
sailles, à  Versailles  (Seine-et-Oise). 


INDUSTRIES    HORTICOLES.  401 

Médaille  d'argent,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  rAgricultiire.  M,  Per- 

RiER,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent.  M.  Mathiax,  déjà  nommé. 
Médaille    d'argent.    M.  Dedieu,  constructeur,  9,    ruelle  Gandon,   à 

Maison-Blanche,  Paris. 

Médaille  d'argent.    M.   Durand-Vaillant,    constructeur,  120,  boule- 
vard de  Charonne,  à  Paris. 

1  laies  et  paillassons. 

Médaille  d'argent.  M.  Pillon,  treiliageur,  6,  rue  Naud,  à  Issy  (Seine). 

Médaille   d'argent,   MM.  Satnt  frères,    manufacturiers,    4,    rue    du 
Pont-Neuf,  à  Paris. 

Médaille  de  bronze.  M.  Anfroy,  fabricant  de  claies  el  paillassons,  à 

Andilly,  près  Montmorency  (Seine-et-Oise). 
Médaille  de  bronze.  M.  Dorléans,  déjà  nommé. 

Paniers  à  orchidées. 

Médaille  de    bronze.  M.   Mansion  (Félix),   19,   rue  de   Versailles,  à 
Bougival  (Seine-et-Oise.) 


Vlngtième  Section 
POTERIES,  POMPES,  APPAREILS  D'ARROSAGE 

Concours  :  325°  au  330^ 

MM.  Besnard,  Président,  industriel,   vice-président   du    Comité    des 
industries  horticoles,  28,  rue  Geoffroy-Lasnier,  à  Paris. 
Goyer,  Secrétaire,  pépiniériste,  à  Limoges  (Haute- Vienne). 
PiNGUET-GuiNDON,  Secrétaire  général  de  la  Société  d'horticulture, 

à  Tours  (Indre-et-Loire.) 
VivL\ND-MoREL,  Directeur  du  journal  '(  Lvon  Horticole  à  Lyon  » 
(Rhônel. 
Commissaire-conducteur  :   M.   Hemar  (H. -M.),  76,   avenue   de   Paris, 
Plaine  Saint-Denis  (Seine). 

Jardinières,  eache-pots,  aquariums,  poteries  et  faïences 
artistiques. 

Grande  médaille   de    vermeil.   MM.    Paris    et  G'«,  mosaïques  dart, 

49,  rue  de  Paradis,  à  Paris,  pour  bacs,  fontes  émailées. 
Médaille   de  vermeil.  M.  Beaume  (A.)   fils,    ingénieur-consîriicleur, 

53,   rue   de  Châteaudun,  à  Paris,    pour  cache-pot  forgé,   article 

unique. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Lavaud,  déjà  nommé,  pour  cache-pot  forgé, 

article  unique. 

26 


402  INDUSTRIES   HORTICOLES. 

Médaille  de  vermeil.  MM.  Tissox  et  Ci'',  31,  rue  des  Bourdonnais,  à 

Paris,  pour  cache-pot  et  jardinière. 
Médaille  de  vermeil.  MM.  Forgeot  et  C'°,  marchands-grainiers,  6  et 

8,  quai  de  la  MéjT;isserie,  à  Paris,  pour  jardinières  et  cache-pots  en 

vannerie  artistique. 
Grande  médaille  d'argent.  M.  Mansion  (Félix),   déjà  nommé,   pour 

jardinière. 
Grande  Médaille   d'argent.  MM.  Martre  père  et  fils,  déjà  nommés, 

pour  cache-pot  et  vases  en  cuivre. 

Médaille  d'argent.  M.  Lavoivre,  porcelaines,  71,  rue  du  Bac,  à  Paris, 

pour  cache-pot,  faïence. 
Médaille  d'argent.  M.  Grelle,  industriel,  63,  boulevard  de  Belleville, 

à  Paris,  pour  cache-pot,  jardinière. 
Médaille  d'argent.  M.  Personne,  négociant,  8,  rue  Royale,  à  Paris, 

pour  cache-pot,  jardinière. 

Médaille    de  bronze.   M.  Méténier,  quincaillerie    horticole,    lo,   rue 
Tronchet,  à  Paris,  pour  porte-bouquet. 


Poteries  usuelles. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Wiriot,  poterie  de  jardinage,  29,  boulevard 
Saint-Jacques,  à  Paris,  pour  poterie  et  suspension  en  terre. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Radot,  fabricant  de  poteries,  à  Es- 
sonnes  (Seine-et-Oise),  pour  poterie  en  terre  usuelle. 

Médaille  d'argent,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 
MM.  Forgeot  et  G''',  déjà  nommés,  pour  poterie  usuelle. 

Médaille  d'argent.  M.  Legendre,  poterie  de  fantaisie,  12,  rue  Monte- 
Cristo,  à  Paris,  pour  poterie. 

Caisses  et  bacs. 

Médaille  de  vermeil.  M"^  Loyre,  fabrique  de  meubles  de  jardins, 
9,  rue  du  Ranelagh,  à  Paris-Passy,  pour  caisses  et  bacs. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Maurice,  fabricant  de  caisses  à  fleurs, 
à  Chàteau-du-Loir  (Sarthe),  pour  caisses  et  bacs. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Chapal,  déjà  nommé,  pour  bacs  rou- 
lants. 

Médaille  d'arg::.!.  M"^^  Vve  Figus  (Ulysse),  fabricante,  121,  rue  de 
Gharonne,  à  Paris,  pour  chariots  et  bacs. 

Médaille  d'argent.  M.  Lelarge,  fabricant  de  caisses,  à  Boissy  Saint- 
Léger  (Seine-et-Oise),  pour  bacs. 

Médaille  d'argent.  M.  Masson-Platel,  fabricant  de  bacs,  25,  rue  de 
Paris,  à  Glermont  (Oise),  pour  bacs. 

Médaille  d'argent.  M.  Méry,  fabricant  de  bacs,  à  Noailles  (Oise),  pour 
bacs. 

Médaille  d'argent.  M.  Montaud,  à  Chàteauvillain  (Haute-Marne),  pour 
bacs. 


INDUSTRIES   HORTICOLES  403 

Médaille  d'argent.  M.   Julliotte,  industriel,  place  Saint-Médard,  à 

à  Brunoy  (Seine-et-Oise),  pour  bacs. 
Médaille  d'argent.   M.  Beaume  (A.)  iils,  déjà  nommé,  pour  bacs  en 

fonte. 
Médaille  d'argent.  MM.  Taufflieb  et  Ghaussard,  déjà  nommés,  pour 

bacs. 
Médaille  d'argent.  M.  Rousseau,  fabricant  de  bacs  pour  arbustes,  à 

Gevrey-Ghambertin  (Gôte-d'Or),  pour  bacs. 
Médaille  d'argent.  M.   de  LaluisaiNT,  fabricant,   27  bis,  avenue   de 

Neuilly  à  Paris,  pour  bacs. 

Ameublements  de  jardins,  chaises,  bancs,  tentes  et  abris. 

Grande  médaille  de  vermeil.  xMM.  Perret  et  Vibert,  fabricants 
d'ameublements  de  jardins,  33,  rue  du  Quatre-Septembre,  à  Paris, 
pour  ameublements  de  jardins. 

Médailléd'argent.  Allez  et  fils,  quincaillers,  1,  rue  Saint-Martin,  à 
Paris,  pour  ameublements  de  jardins. 

Médaille  d'argent.  M.  Mansion  (Félix),  déjà  nommé,  pour  ameuble- 
ments de  jardins. 

Pompes. 

Médaille  d'or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture.  M.  Nègre, 
ingénieur-constructeur,  21,  avenue  du  Maine,  à  Paris,  pour  pompes 
rotatives, 

Médaille  d'or.  M.  Dubost  (Paul),  ingénieur-coostructeur,  210,  boule- 
vard Voltaire,  à  Paris,  pour  nouvelle  pompe  à  piston. 

Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Broquet,  ccnstructeur-bydraulicien, 
121,  rue  Oberkampf,  à  Paris,  pour  pompes  diverses. 

Grande  médaillede  vermeil.  i\l.  Beaume  (Léon),  hydraulicien, 
66,  avenue  de  la  Reine,  à  Boulogne-sur-Seine  (Seine),  pour  pompes. 

Grande  médaille  de  vermeil.  M.  Buzell\,  constructeur,  81,  rue  de 
Paris,  aux  Lilas  (Seine),  pour  pompes  facilement  démontables. 

Grande  médaille  de  vermeil.  M,  Debray,  constructeur,  27,  rue  de  la 
Folie-Méricourt,  à  Paris,  pour  pompes  à  chapelets  creux. 

Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Japy  frères  et  G^^,  7,  rue  du  Ghâ- 
teau-d'Eau,  7,  à  Paris.  (Représentés  par  MM.  Thiolon  et  Mariette, 
de  la  maison  Borel,  10,  quai  du  Louvre,  à  Paris,  pour  pompes 
demi-rotatives. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Hirt  aîné,  constructeur-mécanicien,  11,  fau- 
bourg Saint-Martin,  à  Paris,  pour  Pompes  diverses. 

Médaille  d  argent.  M.  Pilter,  constructeur,  24,  rue  Alibert,  à  Paris, 
pour  petites  Pompes. 

Médaille  d'argent.  M.  Durand  (E.),  constructeur-mécanicien,  163,  ave- 
nue Victor-Hugo,  à  Paris-Passy,  pour  Moteur  à  pétrole,  pour 
pompe. 

Médaille  de  bronze.  MM.  Bézard  et  Gollein,  68,  rue  du  Chemin-Vert, 
à  Paris,  pour  Pompes  en  zinc  pour  arrosage. 


404  INDUSTRIES    HORTICOLES. 

Médaille  de  bronze.  M.  Angeaux,  10,  boulevard  de  la  Contrescarpe, 

à  Paris,  pour  Pompes  rotatives. 
Médaille  de  bronze.  M.   Hirt   (Albert),   mécanicien,    56,   boulevard 

Magenta,  à  Paris,  pour  Pompes  rotatives. 
Médaille  de  bronze.  M.  Eylé,  constructeur-mécanicien,  0,  impasse 

de  rOrillon,  à  Paris,  pour  Pompes  rotatives. 


Appareils  d'arrosage^  pulvérisateurs  et  vaporisateurs. 

Médaille  de  vermeil.  M.  Muratori,  industriel,  26,  rue  de  la  Folie- 
Méricourt,  à  Paris,  pour  Pulvérisateur. 

Grande  médaille  d'argent..  M.  Beaume  (Léon),  déjà  nommé,  pour 
Appareil  d'arrosage  tournant. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Floucaud,  ingénieur-constructeur, 
65,  rue  de  Bagnolet,  à  Paris,  pour  Dévidoirs  de  tuyaux  d'arrosage. 

Médaille  d'argent.  M.  Emonin,  fabricant  d'appareils  d'arrosage, 
72,  rue  de  Bondy,  à  Paris,  pour  Tuyaux  d'arrosage. 

Médaille  d'argent.  M.  Brochard,  déjà  nommé,  pour  Tuyaux  d'arro- 
sage et  Pompes  à  main. 

Médaille  d'argent.  MM.  Thiolon  et  Mariette,  quincaillerie  horticole, 
10,  quai  du  Louvre,  à  Paris,  pour  Pulvérisateur  et  Pompes  à 
main. 

Médaille  d'argent.  MM.  Martre  père  et  fils,  déjà  nommés,  pour 
Vaporisateur  pour  jus  de  tabac. 

Médaille  d'argent.  M.  Rigada,  déjà  nommé,  pour  Vaporisateur  pour 
jus  de  tabac. 

Médaille  d'argent.  M"^^  veuve  Motte,  23,  rue  Vicq-d'Azir,  à  Paris, 
Raccords  nouveaux. 

Médaille  de  bronze.  MM.  Dufour  et  C'«,  Appareils  brevetés,  48,  fau- 
bourg Saint-Denis,  à  Paris,  pour  Vaporisateur. 

Médaille  de  bronze.  MM.  Quéroy  et  Allouard,  ingénieurs,  72,  rue 
du  Chemin-Vert,  à  Paris,  pour  Tuyaux  métalliques. 


Vingt  et  unième  Section 


INSTRUMENTS  ET  OUTILS  DE  JARDINAGE 

Concours  :  331«  au  334^, 

Mm.  Bobel,  Président,  président  du  Comité  des  Industries  horticoles, 
17,  rue  Monge,  à  Paris. 
Bazin,  Secrétoire,  professeur  d'arboriculture,  à  Clermont  (Oise). 
Daurel,  président  de  la  Société  d'Horticulture  de  la  Gironde,  à 

Bordeaux  (Gironde). 
Duprat,  horticulteur,  à  Bordeaux  (Gironde). 

Commissaire-conducteur  :   M.  Delaville  (Léon),   marchand-grainier, 
2,  quai  de  la  Mégiseerie,  à  Paris. 


INDUSTRIES    nOHTICOLES.  405 

Médaille  d'or,  offerte  par  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture.  MM.  Thio- 

LON  et  Mariette,  déjà  nommés,  pour  Outillage,  tondeuses,  contre- 
espaliers,  quincaillerie  horticole. 
Grande  médaille  de  vermeil.  MM.  Allez  et  fils,  déjà  nommés,  pour 

Quincaillerie  horticole. 
Grande    médaille    de  vermeil.   MM.    Taufflieb  et   Chaussard,   déjà 

nommés,  pour  Quincaillerie  horticole. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Pbadines,  coutelier,  27,  rue  de  Courcelles, 

à  Levallois-Perret  (Seine),  pour  Coutellerie  horticole,   greffoir  à 

vigne. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Aubry,  coutelier,  131,  rue  Vieille-du-Temple, 

à  Paris,  pour  Coutellerie. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Jollivet,  fabricant  de  Porte-fruits  mobiles, 

à  Saint-Prix  (Seine-et-Oise),  pour  Porle-fruits  améliorés. 
Médaille  de  vermeil.  M.  Finot,  déjà  nommé,  pour  Murs  abris  pour 

espaliers. 
Médaille  de  vermeil.   M.   Brochard,  déjà  nommé,  pour  Murs  abris 

pour  espaliers. 
Grande  médaille  d'argent.  M.  Lotte,  constructeur,  181,  rue  de  Gha- 

renton,  à  Paris,  pour  Echelles. 

Grande  médaille  d'argent.  M.  Eon,  fabricant-mécanicien,  13,  rue 
des  Boulangers,  à  Paris,  pour  Instruments  de  précision. 

Médaille  d'argent.  M.  Durand  (Joseph),  fabricant,  16,  cité  des  Fleurs, 

à  Paris,  pour  Colliers  d'arbres. 
.Médaille  d'argent.  M.  Barbou,  52,   rue   Montmartre,  à  Paris,  pour 

Porte-fruits. 
Médaille  d'argent.  M.  Tissot  et  C''^,  déjà  nommés,  pour  Coutellerie, 

Porte-fruits. 
Médaille    d'argent.    M.    Monlezun,   coutelier,   0,    Grande-Rue,    à 

Alençon  (Orne),  pour  Coutellerie. 
Médaille  d'argent.  M.  Loxgy,  coutelier,   à  Melun  (Seine-et-Marne), 

pour  Coutellerie. 
Médaille    d'argent.    M.    Bourceret,    fabricant   d'échelles,    17,    rue 

Campagne-Première,  à  Paris,  pour  Echelles. 

Médaille  d'argent.  M.  Beaume  (Léon),  déjà  nommé,  pour  Tondeuse. 

Médaille  d'argent.  M.  Martin,  constructeur,  16,  rue  de  Jessaint,  à 

Paris,  pour  Ratissoirs. 
Médaille  d'argent.  M'"^  Caffenne,  38,   quai  des  Célestins,   à  Paris, 

pour  Etiquettes. 

Médaille  d'argent.  M.  Maître,  fabricant  de  sacs  à  raisins,  à  Auvers- 
sur-Oise  (Seine-et-Oise),  pour  Sacs  à  raisin. 

Médaille  d'argent,  M.  Huré,  coutelier,  20,  rue  Franklin,  à  Faris, 
pour  Serpette. 

Médaille  d'argent.  M.  Renaut  (G.),  fabricant,  86,  faubourg  Saint- 
Denis,  à  Paris,  pour  Marche-pied  articulé. 

Médaille  de  bronze.  M.  Beaume  (A.)  fils,  déjà  nommé,  pour  Ton- 
deuse. 

Médaille  de  bronze.  M.  Le  Melle,  constructeur,  3.  rue  de  la  Fidélité, 
à  Paris,  pour  Tondeuse. 


406  INDUSTRIES   HORTICOLES 

Médaille  de  bronze  M.  Sabot,  tnenuisier-ébéniste,  52,  rue  Pergo- 
lèse,  à  Paris,  pour  Echelles. 

Médaille  de  bronze.  M.  Lerch,  fabricant  d'échelles,  61,  boulevard 
Richard-Lenoir,  à  Paris,  pour  Echelles. 

Médaille  de  bronze.  M.  Pilter,  déjà  nommé,  pour  Tondeuse. 

Médaille  de  bronze.  M.  Lefèvre,  22,  rue  de  Meudon,  aux  Mouli- 
neaux  (Seine),  pour  Etiquettes  zinc. 

Médaille  de  bronze.  M.  Voisin,  entrepreneur  de  Serrurerie,  à  Lieu- 
saint  (Seine-et-Oise),  pour  abri  vitré  d'espalier. 


MEDAILLES 
DÉCERNÉES  POUR  DES  CONCOURS  EN  SÉANCE 


CONCOURS    D'ORCHIDÉES 

DU    28    FEVRIKR    1895. 

^  Grande  Médaille  de  Vermeil. 

M.  Robert  Lebaudy,  jardinier,  M.  Page,  à  Bougival.  —  M.  Gappe  et 
FILS,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise^ 

Médaille  de  Vermeil. 

M.  Mantin,  54,  quai  de  Billy,  à  Paris. 

Grande  Médaille  d'Argent. 
M.  E.  Bert,  68,  rue  Victor-Hugo,  à  Colombes  (Seine).  —  M.  Dallé, 
29,  rue  Pierre-Charron,  à  Paris. 

Médaille  d'Argent. 
M.  Élie  Alfred,  horHculteur,  93,  rue  Pelleport,  à  Paris.  —  M.  Du- 
VAL  (L.),  8,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

Médaille  de  Bronze. 
M.   CouRMONTAG.NE,   68,  Tue  Raynouard   (Passy-Paris^.  —  M.  Piret 
(Louis),  horticulteur,  boulevard  de  Sannois  à  Argenteuil  (Seine-et- 
Oise). 

Remerciements. 

M.  Servy  (François),  jardinier  au  château  de  Corcelles,  près  Châ- 
i;enay-le-Royal,  par  Châlon-sur-Saône.  —  M.  Driger,  1,  rue  du  Mo- 
nastère à  Ville-d'A^Tay  (Seine-et-Oise). 

CONCOURS    D'ORCHIDÉES 

25  AVRIL  1805. 

Grande  Médaille  de  Vermeil. 

M.  Doix,  199,  boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 

Médaille  de  Vermeil. 

M.  Bert,  68,  rue  Victor-Hugo,  à  Colombes  (Seine). 

Grande   Médaille   d'Argent. 
M.  Bleu,  A.  48,  avenue  d'Italie,  à  Paris. 

Médaille  d'Argent. 
M.  Élie,  horticulteur,  93,  rue  Pelleport,  à  Paris. 

Médaille  de  Bronze. 

M.  Lepetit-Beraxek,  109,  boulevard  Bineau,  à  Neuilly  (Seine), 

Remerciements. 

M.  Duval.  (La  plante  étant  présentée  hors  concours.) 


jOH  ui:COMI'ENSRS    DEl.ERNKES    PAU    LA    SOCIKTK. 

MÉDAILLES  ATTRIBUÉES  A  DES  AUTEURS  DE  MÉMOIRES 
ENVOYÉS  AU  CONGRÈS  HORTICOLE 

DU  25  MAI  1895. 

Médaille  d'Or. 

M.  (>RociiETELLR,  ù  firignou. 

Médaille  de  Vermeil. 

M.  Raquet,  à  Amiens. 
M.  PoiRET,  à  Arras. 

Médaille  d'Argent. 

M.  niG\ix,;i  Meiide  (Lozère. 


PRIX   LAISNÉ   DÉCERNÉS   AUX   ÉLEVÉS 
DE  L'ECOLE  DE  VILLEPREUX 

Premier  Prix. 

M.  Delgove  (Émile-Louis)  (Livrel  de  Caisse  d'Épargne  de  iOO  francs). 

Deuxième  Prix. 

M,  Braux  (Henri-Louis).  (Livret  de  50  fiancs). 

Troisième  Prix. 

M.  Pvc'^  (Maurige-Émile)  (Livret  de  50  francs). 


CONCOURS 
POUR  LE  PRIX  JOUBERT  DE  L'HIBERDERIE 

M.  MoTTET  (S.)  (Prix  de  500  francs). 

M.  Nicolas,  instituteur  à  Brou  (Seine-et-Marne).  (Prix  de  300  francs' 

M.  (ÙLBERT,  de  Moulins.  (Grande  médaille  d'or). 


FROCÈS-VEMBAL    !)!•:    LA    SÉANCE    DU    I»    lUIN    1895.  409 

COMMISSION   DES    RÉCOMPENSES 


PROCÈS  -  VERBAL  DE  LA  SÉANCE  DU  6  JlIN   1895 

Présidence  de  M.  Ch.  «loly,  Président  de  la  Commiss[ox, 
PUIS  DE  M.  H.  de  X'ilinorîn,  premier  Vice-Présidext  de  la  Société. 

La  Commission  des  Récompenses  s'est  réunie  le  6  juin,  à 
trois  heures  de  l'après-midi,  sous  la  présidence  de  M.tlh.  Joly, 
Président.  Etaient  présents  :  MM.  G,  Joly,  Président;  H.  de 
Vilmorin,  Yitry,  Yerdier,  Mussat,  Chargueraud,  membres  de 
la  Commission;  MM.  Bornet,  Président  du  Comité  scientifique; 
Maurice  de  Vilmorin,  Président  du  Comité  d'Arboriculture  d'or- 
nement et  forestière;  Niolet,  Président  du  Comité  de  Culture 
potagère;  Savoye,  Président  du  Comité  de  Floriculture;  Cou- 
lombier,  Président  du  Comité  d'Arboriculture  fruitière;  Deny, 
Président  du  Comité  de  l'art  des  jardins;  Borel,  Président  du 
Comité  des  industries  horticoles.  M.  Chalenay,  Secrétaire - 
général  de  la  Société,  et  M.  Chouvet,  Secrétaire-général  adjoint, 
assistaient  à  cette  séance.  Conformément  au  règlement, 
M.  D.  Bois,  Secrétaire-rédacteur,  a  rempli  les  fonctions  de 
Secrétaire. 

La  Commission  a  examiné  successivement  plusieurs  de- 
mandes de  récompenses  pour  longs  et  bons  services  qui  ont  été 
adressées  à  la  Société,  et  les  différents  Rapports  qui  lui  ont  été 
renvoyés  dans  le  même  but. 

Après  avoir  délibéré  sur  chacun  de  ces  sujets,  la  Commission 
a  pris  les  résolutions  suivantes  : 

1*  RÉCOMPENSES  ACCORDÉES  POUR  LONGS  ET  BONS  SERVICES. 

D'après  les  usages  en  vigueur  jusqu'à  ce  jour,  on  exigeait  des 
jardiniers  proposés  pour  être  l'objet  de  récompenses,    trente 


(1)  Déposé  le  13  juin  1895. 


410  COMMISSION   DES   RÉCOMPENSES. 

années  de  services  dans  la  même  maison.  La  Commission  estime 
que  Ton  peut  dès  maintenant  appliquer  l'article  proposé  par 
le  nouveau  Règlement,  et  d'après  lequel  le  nombre  des  années 
de  service  exigées  se  trouve  réduit  à  vingt,  comptées  seulement 
à  partir  de  l'âge  de  dix-huit  ans.  Trois  récompenses  de  cet 
ordre  ont  été  accordées. 

La  première  a  été  obtenue  par  M.  Poiret-Délan  (Louis-Alfred), 
âgé  de  cinquante-neuf  ans,  jardinier-chef  chez  M.  Leduc, 
40,  quai  National,  à  Puteaux  (Seine),  depuis  le  25  septembre  1871. 
ce  qui  fait  vingt-trois  années  de  service.  Dans  le  certificat  qu'il 
lui  a  délivré,  M.  Leduc  atteste  que  M.  Poiret-Délan  est  un  ser- 
viteur comme  malheureusement  il  ne  s'en  rencontre  que  bien 
rarement  :  aussi  dévoué  que  capable,  méritant  et  modeste. 
((  En  ce  qui  me  concerne  personnellement,  ajoute-t-il,  j'aurai 
tout  exprimé  en  disant  que  je  regarde  Alfred  Poiret  comme 
faisant  partie  de  ma  famille.  »  M.  Poiret-Délan  est  membre 
de  la  Société  nationale  d'Horticulture  depuis  l'année  1875.  La 
Commission  est  très  heureuse  de  lui  décerner  une  grande  mé- 
daille de  vermeil. 

La  seconde  récompense  a  été  attribuée  à  M.  Fortin  (Désiré- 
Casimir),  né  en  1834,  maître  jardinier  chez  M"'''  d'Etchevery,  à 
Antony  (Seine),  depuis  le  10  avril  1867.  M*"®  d'Etchevery  déclare 
que  «  ce  fidèle  serviteur  ne  lui  a  donné  que  satisfaction  et  sécu- 
rité :  aimant  par-dessus  tout  son  métier,  il  ne  cesse,  dit-elle,  de 
travailler  et  de  chercher  toujours,  pour  arriver  à  faire  mieux  ». 
La  Commission  décerne  une  médaille  de  verm.eil  à  M.  Fortin, 
pour  ses  vingt-sept  années  de  bons  services. 

La  troisième  récompense  a  été  accordée  à  M.  Rath  (François), 
né  le  19  octobre  1827,  entré  au  Muséum  d'histoire  naturelle 
(service  de  la  culture),  le  18  avril  1862.  D'après  une  note  de 
M.  Maxime  Cornu,  professeur  de  culture,  «  M.  Rath  n'a  jamais 
quitté  le  Muséum  où  il  compte  près  de  trente-trois  années  de 
service  ininterrompu  ;  il  s'est  toujours  montré  d'une  ponctua- 
hté  exemplaire  et  s'est  toujours  acquitté  de  son  service  avec  un 
zèle  et  une  intelligence  tout  à  fait  remarquables.  Aujourd'hui, 
il  se  trouve  être  le  plus  ancien  des  employés,  non  seulement  du 
jardin,  mais  de  tout  le  Muséum.  Il  se  recommande  non  seule- 


PROCÈS-VERBAL  DE  LA  SÉANCE  DU  6  JUIN  1895.      411 

ment  par  ses  longs  et  excellents  services,  mais  encore  par  sa 
scrupuleuse  honnêteté,  par  la  droiture  de  son  caractère  et  par 
la  régularité  et  la  dignité  de  sa  vie  privée.  »  La  Commission, 
considérant  que  M.  Rath,  chargé  de  l'impression  des  étiquettes 
des  collections  de  plantes  vivantes  du  Muséum,  ne  peut  être 
complètement  assimilé  à  un  ouvrier  jardinier,  estime  cependant 
que  son  travail  a  une  relation  étroite  avec  l'horticulture.  En 
conséquence,  elle  lui  attribue  une  médaille  d'argent  pour  ses 
longs  et  excellents  services. 

RÉCOMPENSES   ACCORDÉES   A    LA    SUITE   DE    RAPPORTS. 

A.  —  Récompenses  pour  des  ouvrages. 

1°  Dans  un  ouvrage  intitulé  :  Les  Azalées^  M.  Duval  (Léon), 
étudie  le  genre  Azalea,  au  point  de  vue  des  espèces  cultivées 
dans  les  jardins.  Après  avoir  indiqué  les  caractères  botaniques 
des  espèces  dont  il  s'occupe,  il  traite  des  principaux  procédés 
de  multiplication,  de  la  culture  proprement  dite,  des  serres 
convenables  à  cette  culture,  du  forçage,  de  l'obtention  des  nou- 
velles variétés,  des  insectes  et  maladies  qui  attaquent  ces 
plantes;  c'est  en  un  mot  un  traité  excellent  et  complet  de  la 
culture  des  Azalées.  Dans  un  Rapport  circonstancié  (voir  Journal^ 
cahier  d'avril,  p.  234).  M.Debillejuge  très  favorablement  cet  ou- 
vrage qu'il  considère  comme  «  traité  de  main  de  maître  ».  C'est, 
dit-il^  l'œuvre  d'un  praticien,  d'un  cultivateur  émérite.  Devant 
un  avis  aussi  nettement  exprimé,  la  Commission  des  récom- 
penses n'hésite  pas  à  accorder,  à  M.  Duval  (Léon),  une  médaille 
de  vermeil. 

2<>  M.  Mottet  (S.)  a  écrit  un  petit  livre  intitulé  :  Guide  élé- 
mentaire de  multiplication  des  végétaux,  qui  a  été  soumis  à 
l'examen  de  M.  Jamin  (F.).  Dans  un  Rapport  inséré  dans  le 
Journal,  cahier  de  mars,  p.  180,  notre  honorable  collègue 
donne  son  appréciation  sur  ce  livre  qu'il  considère,  malgré 
quelques  critiques  légères,  comme  très  soigné  et  fait  de  main 
de  maître.  La  Commission  accorde  à  M.  Mottet  une  grande 
médaille  d'argent. 


Ali.  COMMISSION    DES    RÉCOMPENSES. 

3"  M.  Coudeyras,  instituteur  à  Pantin,  expose,  dans  un  mé- 
moire manuscrit  :  ^Horticulture  et  la  botanique  à  l'Ecole  pri- 
maire, les  procédés  qu'il  emploie  pour  enseigner  l'horticulture 
et  la  botanique  aux  enfants  qui  fréquentent  l'école  dont  il  a  la 
direction  et  les  résultats  qu'il  en  obtient.  Notre  collègue, 
M.  Mussat,  a  examiné  ce  manuscrit  et  il  fait  ressortir,  dans  un 
Rapport  publié  dans  le  Journal,  cahier  de  janvier,  p.  57,  les 
avantages  de  la  méthode  d'enseignement  de  M.  Coudeyras. 

u  En  résumé,  dit  M.  Mussat,  la  méthode  préconisée  et  mise 
en  pratique  par  M.  Coudeyras  parait  bien  conçue,  bien  adaptée 
aux  jeunes  intelligences  auxquelles  il  a  affaire,  et  il  n'est  pas 
douteux  que,  judicieusement  appliquée,  elle  doive  donner 
d'excellents  résultats.  »  Le  rapport  de  M.  Mussat  conclut  à 
l'attribution  d'une  récompense,  et  la  Commission  décerne  à 
M.  Coudeyras  une  médaille  d'argent. 
* 

4°  M.  H.  Taillasson,  ancien  inspecteur  des  forêts  a  publié  une 
brochure  qui  contient  deux  mémoires  :  1"  Les  plantations  rési- 
neuses de  la  Champagne  crayeuse  ôq  1878  à  1894;  'ï°  Invasion 
par  la  Chenille  du  Lasiocampa  pini. 

Notre  collègue,  M.  Maurice  de  Vilmorin,  qui  a  examiné  ces 
mémoires  a  donné,  dans  un  premier  Rapport,  son  appréciation 
sur  leur  valeur  «  Bien  que^  dit-il,  ces  mémoires  s'adressent  par 
leur  nature,  plutôt  aux  propriétaires  de  bois  qu'aux  amateurs 
d'horticulture,  cependant  en  tenant  compte  de  l'importance  du 
sujet,  du  fait  que  les  questions  forestières  ont  été  comprises 
dans  le  champ  d'études  du  Comité  d'Arboriculture,  des  rensei- 
gnements nombreux  et  intéressants  qui  sont  donnés  par  l'au- 
teur, le  Comité  considère  le  travail  de  M.  de  Taillasson  comme 
digne  d'éloges  et  d'être  renvoyé  à  la  Commission  des  Récom- 
penses ». 

Dans  un  supplément  à  son  Rapport,  M.  Maurice  de  Vilmorin 
examine  une  troisième  édition  de  l'ouvrage  de  M.  R.  de 
Tailla.sson,  laquelle  rend  compte  des  essais  de  protection  des 
pineraies  dans  la  saison  de  1895,  essais  qui  ont  donné  des  ré- 
sultats très  intéressants,  alors  que  ceux  des  années  précédentes 


PROCÈS-VERBAL  DE  LA  SÉANCE  DU  6  JUIN  1895.      413 

n'avaient  servi  qu'à  démontrer  rinefficacité  des  procédés  em- 
ployés jusque-là. 

La  Commission  des  Récompenses,,  persuadée  que  ces  rensei- 
gnements pratiques  peuvent  intéresser  le  propriétaire  de  jardins 
comme  le  forestier_,  attribue  une  médaille  d'argent  à  M.  de 
Taillasson. 

G.  —  Récompenses  pour  des  cultures. 

50  Une  Commission  composée  de  onze  membres  a  été  chargée 
d'aller  chez  M.  Debille,  horticulteur  à  Versailles,  pour  exa- 
miner ses  cultures  forcées  d'Azalées;  elle  a  chargé  M.  Georges 
Truffaut  de  rédiger  un  Rapport  qui  a  été  inséré  dans  \t  Journal, 
cahier  de  mars,  p.  181.  Après  avoir  passé  en  revue  les  pro- 
cédés de  culture  de  M.  Debille,  le  Rapporteur  dit  que  la  Com- 
mission a  éprouvé  un  véritable  plaisir  à  en  constater  les  beaux 
résultats.  «  La  perfection  delà  culture  de  M.  Debille,  ajoute-t-il, 
n'a  pas  d'égale,  même  en  Belgique  ».  Pour  satisfaire  au  vœu 
exprimé  par  nos  collègues,  la  Commission  des  Récompenses 
accorde  une  médaille  d'or  à  M.  Debille. 

6°  M.Driger,  jardinier  en  chef  au  château  du  Monastère,  à  Ville 
d'Avray  (Seine),  demanda  à  la  Société  qu'elle  voulût  bien  dési- 
gner une  Commission  à  l'effet  de  visiter  les  cultures  de  plantes 
de  serres  et  spécialement  des  Orchidées  dont  la  direction  lui 
est  confiée.  Celte  Commission,  composée  de  douze  membres,  se 
rendit  au  château  du  Monastère;  dans  son  rapport,  rédigé  par 
M.  Faroult  (Victor)  et  inséré  dans  le  Journal,  cahier  de  février, 
p.  98,  elle  dit  avoir  visité  le  magnifique  parc  anglais,  très  bien 
entretenu,  et  signale,  dans  les  serres  dirigées  par  M.  Driger,  «  un 
certain  nombre  de  très  bonnes  plantes  très  bien  cultivées,  no- 
tamment des  Orchidées,  qui  ont  excité  son  admiration  ^).  Il  est 
accordé  une  grande  médaille  d'argent  à  M.  Driger. 

Récompenses  pour  matériel  horticole. 

7°  Depuis  quelques  années  on  se  sert,  pour  combattre 
Tanthracnose,  de  solutions  à  base  d'acide  sulfurique*  Une  diffi- 
culté existait  pour  l'emploi  de  ces  liquides  avec  les  pulvérisa- 


41-4  COMMISSION   DES   RÉCOMPENSES. 

leurs,  presque  tous  construits  en  cuivre  rouge,  et  par  conséquent 
attaquables  par  l'acide. 

MAI.  Besnard  père,  fils  et  gendre  ont  eu  l'idée  de  se  servir 
de  leur  pulvérisateur  en  cuivre  rouge  ordinaire,  mais  en  lui  fai- 
sant subir  une  certaine  préparation  pour  le  rendre  inattaquable. 
Ils  trempent  toutes  les  parties  de  l'appareil  en  contact  avec  le 
liquide  dans  un  bain  de  plomb  où  elles  se  couvrent  d'une  cou- 
che de  ce  métal;  puis,  pour  plus  de  sécurité,  ils  recouvrent  ce 
plombage  d'une  couche  d'un  vernis  spécial,  anti-acide,  à  base 
de  goudron,  ce  qui  constitue  une  double  protection. 

Sur  la  demande  de  MM.  Besnard,  une  Commission,  composée 
de  cinq  membres,  a  été  nommée  pour  juger  ce  perfectionnement. 

Dans  un  rapport  rédigé  par  M.  H.  Lebœuf  {y o\v  Journal,  cahier 
d'avril,  p.  236),  la  Commission  dit  avoir  rempli  l'appareil  avec 
un  mélange  de  44  litres  d'eau  pour  un  litre  d'acide  sulfurique  à 
66  degrés  Beaumé  et  avoir  constaté,  après  vingt-quatre  jours 
consécutifs  et  une  pression  variant  de  \  atmosphère  à  \  atmos- 
phère 1/2,  que  le  plombage  intérieur,  ainsi  que  l'enduit  spécial, 
n'étaient  aucunement  détériorés. 

Devant  un  résultat  aussi  concluant,  la  Commission  des  Récom- 
penses est  heureuse  d'accorder  une  médaille  de  vermeil  à 
MM.  Besnard. 

Récompenses  pour  services  rendus  a  la  Société. 

Sur  la  proposition  du  Bureau  de  la  Société,  un  objet  d'art  est 
offert  à  M.  Villard,  Président  de  la  Commission  des  Expositions, 
et  à  M.  Ghargueraudj  Secrétaire  de  la  même  Commission, 
comme  témoignage  de  gratitude  pour  les  importants  services 
qu'ils  ont  rendus,  en  déployant,  dans  l'organisation  de  l'Expo- 
sition dernière,  un  dévouement  et  une  activité  auxquels  on  doit 
attribuer  certainement,  en  grande  partie,  le  succès  de  cette  belle 
manifestation  horticole. 

Les  attributions  de  récompenses  ci-dessus  énumérées,  ayant 
été  soumises  au  Conseil  d'administration ,  dans  sa  séance  du 
43  juin  1895,  ont  été  approuvées  par  lui  et  sont  ainsi  devenues 
définitives. 


PRIX   LAISNÉ.  4l5 

Concours  pour  les  Prix  Laisné, 
Rapport  sur  l'examen  des  Candidats. 

M.  Michelin,  Rapporteur  (1). 

Le  12  juin  1895  a  été  réunie  à  Villepreux  (Seine-et-Oise),  la 
Commission  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France, 
chargée  de  procéder  à  l'examen  des  élèves  de  l'Ecole  d'Horticul- 
ture de  Yillepreux,  candidats  aux  Prix  fondés  par  M.  Laisné. 

Etaient  présents  : 

M.  Truffaut  (Albert),  horticulteur  à  Versailles,  Vice-président 
de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France; 

M.  Jamin  (Ferdinand),  pépiniériste  à  Bourg-la-Reine,  Vice- 
président  de  la  même  Société  ; 

M.  Michelin,  secrétaire  du  Comité  d'Arboriculture  fruitière  de 
la  même  Société  ; 

M.'  Chevallier  (Charles),  membre  de  la  dite  Société  et  Secré- 
taire général  de  la  Société  d'Horticulture  de  Seine-et-Oise. 

Etaient  présents,  en  outre,  M.  Lévêque,  horticulteur  k  Ivry, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Seine,  représentant  le  dit 
Conseil,  et  M.  Vaillant,  chef  de  la  division  des  Enfants-Assistés, 
représentant  l'Administration  de  l'Assistance  publique  ; 

M.  Bellair,  jardinier  en  chef  du  parc  de  Versailles,  membre 
de  la  Commission,  s'est  excusé  de  ne  pouvoir  assister  à  la 
séance.  ^ 

M.  Lévêque  est  invité  à  prendre  la  Présidence  ; 

M.  Michelin  est  nommé  Rapporteur; 

M.  Laisné,  le  généreux  fondateur  du  Prix,  par  une  lettre  qu'il 
a  écrite  à  M.  Guillaume,  directeur  de  l'Ecole,  fait  savoir  que  sa 
santé  est  atteinte  et  que  son  état  ne  lui  permettra  pas  d'assister 
à  l'examen  ;  il  affirme,  de  nouveau,  son  vif  intérêt  pour  l'ensei- 
gnement de  l'Horticulture  à  l'Ecole  de  Villepreux.  On  sait  que 
dans  son  extrême  bienveillance,  M.  Laisné  a  pris  la  résolution 

(1)  Déposé  le  13  juin  189o. 


416  PRIX   LAISxNÉ. 

de  donner  désormais  trois  prix  dont  un  de  cent  francs  et  deux  de 
cinquante  francs; 

M.  le  Président,  au  nom  de  la  Commission,  exprime  les 
regrets  les  plus  accentués  sur  l'absence  de  M.  Laisné  et  particu- 
lièrement en  raison  du  mo-tif  qui  la  cause. 

M.  le  directeur  de  l'Ecole  expose  que  plusieurs  élèves,  qu'il 
considérait  comme  les  plus  forts  et  ayant  le  mieux  répondu  à 
l'enseignement  donné  aux  pupilles  de  la  Seine,  ont  été  placés  et 
ont  dû  quitter  l'Ecole  depuis  peu  de  temps  et  sont  trop  éloignés 
pour  avoir  été  à  même  de  venir  prendre  part  à  l'examen;  d'où 
il  résulte  que  les  élèves  qu'il  va  présenter  à  la  Commission 
seront  moins  anciens  et  ne  pourront  sans  doute  pas  faire  preuve 
d'autant  d'instruction  et  de  savoir  faire  que  MM.  les  examina- 
teurs auraient  pu  s'attendre  à  le  constater,  et  l'ont  souvent  ren- 
contré dans  d'autres  années.  11  y  aurait  lieu  d'examiner,  s'il  ne 
serait  pas  à  propos  d'instituer  deux  examens  par  année  au 
lieu  d'un  seul. 

Les  élèves  Perrier,  Bal,  Demonchy,  Desprez,  Laurent,  placés 
au  loin,  manqueront  ainsi  à  l'appel,  auquel  cinq  élèves  seule- 
ment répondront. 

Tel  a  été  le  résumé  de  l'examen. 

Au  premier  rang  a  été  classé  : 

Delgove  (Emile-Louis),  né  le  15  janvier  1878,  pourvu  du  certi- 
ficat d'études,  entré  à  l'Ecole  le  5  avril  1893.  Premier  Prix. 

Au  second  rang  : 

Braun  (Henri-Louis),  né  le  7  décembre  1877,  pourvu  du  cer- 
tificat d'études,  entré  à  l'Ecole  le  2  avril  1892.  Deuxième  Prix. 

En  troisième  lieu  : 

Pyck  (Maurice-Emile),  né  le  24  juin  1878,  pourvu  du  cer- 
tificat d'études,  entré  à  l'Ecole  le  31  juillet  1893.  —  Troisième 
Prix. 

Les  craintes  de  M.  le  Directeur,  sur  les  résultats  de  l'examen, 
ont  été  en  partie  justifiées  ;  les  élèves  présentés  ont  paru  relati- 
vement un  peu  faibles  et  on  s'est  demandé  si  les  personnes  char- 
gées de  l'enseignement  ne  s'étaient  pas  trouvées  quelque  peu 
détournées  de  cette  fonction  essentielle  par  les  soins  de  culture, 
d'expédition  et  tous  autres  qu'impose  aux  employés  de  l'Ecole  la 


PRIX   LAISNÉ.  417 

fourniture  horticole  des  établissements  de  l'Assistance  publique. 

Pour  suppléer  à  toute  lacune,  à  toute  insuffisance  qui  pour- 
raient s'introduii'e  dans  renseignement  des  travaux  pratiques, 
M.  Lévêque,  Président  de  la  Commission,  a  exprimé  la  pensée 
que  pour  mieux  fixer  l'attention  des  jeunes  jardiniers  sur  le  mode 
d'exécution  des  travaux  habituels  et  les  exercer  au  raisonnement 
sur  leurs  actes,  il  serait  à  propos  de  faire  périodiquement  appel 
au  concours  de  praticiens  spécialistes  du  dehors  qui  viendraient 
donner  des  leçons  de  culture  maraîchère,  d'arboriculture  frui- 
tière et  de  floriculture  ;  leçons  sur  lesquelles  les  étudiants  seraient 
scrupuleusement  interrogés.  Le  développement  des  idées  de 
M.  Lévêque  a  motivé  de  la  part  de  la  réunion  l'émission  d'un 
vœu  dont  la  formule  sera  transmise  par  M.  le  Président  à  l'Ad- 
ministration compétente. 

Cette  idée,  d'ailleurs,  n'est  pas  nouvelle  ;  déjà  les  commissions 
qui  ont  opéré  les  années  précédentes  avaient  entrevu  l'opportu- 
nité d'une  organisation  de  cette  nature. 

Il  reste  toujours  entendu,  d'après  le  désir  jusqu'ici  formulé 
par  les  commissions  d'examen,  que  l'Ecole  doit  viser  à  former 
de  bons  jardiniers  aptes,  avant  tout,  à  conduire  des  jardins  oi^i 
dominent  les  cultures  maraîchères-fruitières  et  de  floriculture 
ornementale,  sans  s'attacher  spécialement  aux  cultures  de  luxe. 

La  Commission  ayant  accompli  sa  mission,  en  ce  qui  concerne 
l'examen  des  jeunes  gens,  le  rapporteur  croit  donner  satisfaction 
au  désir  souvent  manifesté  par  l'Administration  supérieure  en 
rendant  compte  des  remarques  faites  par  ses  collègues  dans  sa 
visite  des  lieux,  qui  chaque  année,  fait  ressortir  du  nouveau  ima- 
giné dans  l'intérêt  du  progrès. 

Une  première  station  procura  la  visite  du  jardin  qui  est  a  l'ar- 
rivée en  haut  du  pays.  Il  est  formé  d'un  carré  dont  deux  côtés 
sont  bordés  par  des  murs  employés  en  espaliers  garnis  de 
Pêchers  et  de  Vignes.  Sur  la  moitié  de  la  longueur,  on  applique 
des  châssis  vitrés  qui,  on  le  sait,  ont  été  confectionnés  par  les 
élèves.  Ces  châssis,  cette  année,  sont  posés  devant  la  partie  de 
l'espalier  qui  était  à  l'air  l'année  précédente. 

Le  terrain  est  bon,  les  arbres  y  poussent  bien  ;  il  y  a  des 
plants  d'asperges  et  quelques  autres  légumes. 


■418  PRIX   LAISNÉ. 

C'est  un  teirain  de  rapport,  il  faut  attendre  le  produit  des 
arbres  qui  déjà  ont  atteint  une  forle  mo3'enne  de  croissance. 

Tout  autre  est  l'a>pect  du  terrain  de  la  vallée  qui  va  en 
remontant  à  son  extiémité.  Une  paitie  considérable  est  cou- 
verte;, en  entrant  à  gauche,  par  des  serres  à  diffi'Tents  usages  ; 
à  fruits,  spécialvîment  à  raisins,  à  plantes  veites,  à  multiplication, 
et  dont  il  a  été  donné  Tindication  dans  les  rapports  des  années 
précédentes.  Il  n'y  a  qu'à  dire  celte  année  qu'elles  sont  en  plein 
usage  et  i-époiident  au  but  de  leur  créateur. 

Le  domaine,  par  des  acquisitions  merveilleusement  conçues, 
a  été  sensiblement  étendu  dans  la  partie  montante  oi^i  le  terrain 
est  bordé  par  un  mur  neuf  dans  lequel  est  percé  une  porte  char- 
retière qui  donne  accès  sur  la  grande  route  de  Saint-Gyr. 

Non  loin  de  celte  entrée  on  construit  un  bâtiment  qui  con- 
tiendra une  vacherie  pour  deux  vaches  et  un  logement  pour  un 
gardien.  Comme  la  porcherie  signalée  l'année  dernière,  les 
vaches  rendront  un  service  efticace  pour  l'alimentation  des 
habitants  de  la  maison  ;  en  outre,  il  est  fort  à  propos  de  faire 
connaître  à  de  futurs  jardiniers  les  soins  que  réclament  ces  ani- 
maux qu'ils  rencontreront  parfois  dans  les  domaines  où  ils 
pourront  être  employés. 

Un  petit  bâtiment  de  rez-de-chaussée  s'élève  en  ce  moment 
vers  l'extrémité  du  terrain  :  il  est  destiné  à  fournir,  au  moins 
provisoirement,  une  petite  infirmerie  pour  les  cas  de  maladie 
contagieuse.  On  y  a  vu  trois  jeunes  garçons  occupés  à  y  élever 
les  murailles  en  briques,  fort  bien  travaillées. 

L'eau  de  la  source  rend  les  services  qu'on  doit  en  attendre 
pour  l'arrosage,  et  en  outre  on  l'utilise  pour  l'ornementation  : 
elle  coule  sur  les  pelouses  gazonnées  dans  des  petites  rigoles 
cimentées  gracieusement  combinées  pour  l'effet. 

Autant  qu'on  le  peuf,  et  avec  raison,  on  donne  à  certaines 
parties  du  terrain  le  caractère  des*  jardins  iXagrément,  où  les 
futurs  jardiniers  pourront  puiser  des  notions  utiles  pour  les 
guider  quand  iis  seront  livrés  à  eux-mêmes  ;  enfin,  dans  l'avenir, 
si  leur  goût  ou  les  circonstances  les  poussent  vers  la  pratique 
des  cultures  de  luxe,  il  leur  sera  utile  d'évoquer  le  souvenir  des 
années  qu'ils  auront  passées  auprès  des  serres  de  Villepreux. 


SÉANCE   DU   25   AVRIL   1895.  419 

Un  senliment  qui  les  domine  est  le  vif  désir  de  sortir  de 
l'Ecole  pour  gagner  leur  vie  par  leur  travail  ;  on  ne  saurait  les 
en  blâmer,  néanmoins  dans  l'intérêt  de  leur  réussite,  comme 
pour  l'honneur  de  l'Ecole,  il  importe  que  leur  départ  n'ait  lieu 
que  lorsque  leur  instruction  est  solide,  lorsqu'ils  ont  sérieuse- 
ment mis  à  profit  le  bienfait  de  cette  éducation  horticole  qui 
leur  est  piodiguée  sous  toutes  les  formes  et  sur  tous  les  points,  y 
compris  même  Tinstruclion  par  les  voyages  jusque  dans  les  pays 
étrangers  où  l'Horticulture  est  florissante. 

En  effet,  ce  qui  caractérise  l'enseignement  de  l'Ecole  de  Ville- 
preux,  c'est  la  variété  de?  connaissances  qu'ils  peuvent  y  acquérir 
non  seulement  sur  le  fond  en  horticulture,  mais  encore  sur  les 
travaux  accessoires  qui  concourent  à  l'entretien  et  au  perfection- 
nement des  jardins  et  font  qualifier  l'opérateur  d'habile  jardi- 
nier. 


Rapport 
SUR  LE  Concours  d'Orchidées  de  la  séance  du  25  avril  1895. 

M.  L.  Landry,  Rapporteur. 

Le  jury  chargé  de  juger  les  plantes  apportées  à  ce  concours, 
était  composé  de  MM.  Chenu,  Président;  Bauer,  Driger,  Morin 
et  votre  serviteur.  M.  Savoye,  le  dévoué  Président  du  Comité  de 
floriculture  était  à  son  poste  pour  nous  donner  les  renseigne- 
ments indispensables. 

Ce  concours  était  loin  d'avoir  l'importance  du  précédent  :  cinq 
concurrents  seulement  y  ont  pris  part. 

Nous  mettons  en  première  ligne  M.  Doin,  amateur,  à  Paris, 
qui  nous  a  montré  une  série  de  jolies  Orchidées  dont  quelques- 
unes  encore  très  rares  telles  que  :  Epidendrum  Wallisii,Galean- 
dra  Devoniana,  Cattleya  SchiUeriana^  Cattleya  Lawrenceana^ 
Odoiitoglossum  nœvium,  Oncidium  Lanceanum,  Oncidium  spha^ 
celatum,  Cœlogyne  asperata,  MasdevalUa  Veitchiana  grandlflora^ 
Trichopilia  crispa,  Angrœcum  tesquipedale,  Selenipedlum  eau- 


420  CvN'l-jLn-     1-   -■nL.iiIDEES. 

duluni  giganteum,  Cypripedium  Chamherlainianum.  Cyprip. 
hellatulum,  elc.  Pour  cette  belle  présentation,  le  jniv  a  accordé 
à  M.  Doia  une  grande  médaille  de  vermeil,  la  plus  haute  récom- 
pense mise  à  sa  disposition. 

Vient  ensuite  par  ordre  de  mérite,  M.  Berl,  l'habile  horticul- 
teur de  Colombes,  qui  a  obtenu  le  seconl  prix,  médaille  de 
vermeil.  Nous  citerons  dans  sa  belle  présentation  :  Dendrobium 
Brymerîanum,  petite  plante,  mais  très  rare:  Odonloglossum 
Ahiandrœ,  très  belle  et  bonne  plante:  Odonloglossum  triiim- 
phans,  belle  variété  :  Masdevallia  Shuttleworthii.  Catt'eya  ciirrna, 
Angrœcum  Sandei^ianum,  introduite  depuis  quelques  années,  de 
la  Grande  Comore  par  notre  compatriote,  M.  Humblot. 

M.  Bleu,  l'infatigable  et  judicieux  semeur  de  l'avenue  dllalie, 
avait  apporté  quelques  belles  plantes  pour  lesquelles  le  jury  lui 
a  accordé  une  grande  médail.e  d'argent.  Citons  :  Miltoniopsis 
Bleui  splendens,  obtenu  par  le  présentateur;  Lœlia  elegans  Wols- 
tenholmice,  Cattleya  Parfhcnia,  plante  très  rare:  Pha/œuopsis 
Schilleriana,  Cattleya  amethysiina  superbu  splendens,  Cypripe- 
dium Lawrenceanumel  Cypripedium  barbalwn  Curtisii. 

M.  Élie,  hortii-ulteur,  rue  Pelport,  à  Paris,  avait  présenté 
quelques  bons  Cypripedium  :  hirsutissimum,  Dayanum,  Hayaal- 
dianumei  Selenipedium  Sedeni  candidulum.  Une  médaille  d'ar- 
gent a  été  attribuée  à  cette  présentation. 

MM.LepetiletBeraneck,  horticulteurs.  109,  boulevard  Bineau, 
à  Neuillv,  avaient  apporté  deux  jolies  Orchidées  Odontoglossum 
Roezli  alba  et  Roezli  magnifica.  Ces  deux  belles  plantes  ont  été 
récompensées  d'une  médaille  de  bronze. 

M.  Duval,  horticulteur  à  Yerf-ailles,  nous  a  présenté  hors 
concours,  un  Cattleya  Schilleriana:  vu  la  beauté  du  sujet,  le 
jury,  à  runa::imité,  lui  a  voté  des  félicitations. 

Tel  est.  Messieurs,  très  succintement  le  résultat  de  ce  Concours. 


exrositio.v  internationale  dl  22  au  28  ma[  1895.      421 
Compte  rendu  de  l'Exposition  internationale 

TENUE    par    la    SOCIÉTÉ    NATIONALE    d'HoR TICULTURE 

DU  22  AU  28  MAI  iS95    partie  florale), 
par  M.  D.  Bois. 

La  partie  florale  de  l'Exposition  printanière  qui  vient  d'avoir 
lieu  et  qui  a  eu  un  si  légitime  succès,  comprenait  des  éléments 
nombreux  et  parfois  du  plus  haut  intérêt,  dont  l'examen  détaillé 
serait  fort  long,  mais  que  je  passerai  en  revue  en  essayant  de 
signaler  au  moins  les  choses  les  plus  méritantes,  en  suivant 
Tordre  établi  dans  le  programme  des  Concours.  J'examinerai 
donc  successivement  :  1°ies  plantes  de  serre;  2'^  les  plantes  de 
pleine  terre. 

Plantes  de  serres. 

123  Concours  ouverts  pour  les  plantes  de  serre  se  répartis- 
saient  dans  les  divisions  suivantes  :  A.  — Plantes  nouvelles; 
B.  —  Belle  culture;  C.  —  Culture  spéciale;  D.  —  Plantes  de 
serre  en  collections. 

A.  Plantes  nouvelles.  —  Dans  le  premier  concours  ouvert 
pour  ((  une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage  intro- 
duites le  plus  récemment  en  Europe  »,  la  plus  haute  récompense, 
une  grande  médaille  d'or,  a  été  attribuée  à  M.  Linden,  adminis- 
trateur directeur  de  Y  Horticulture  Internationale  y  à  Bruxelles^ 
dont  le  lot  était  composé  de  plantesnouvelles,  non  encore  dans  !e 
commerce,  introduites  directement  par  l'exposant  et  parmi 
lesquelles  on  remarquait  :  le  Davallia  Truffautiana  Lind.  élé- 
gante Fougère  du  Haut-Pérou  ;  V Adiantum  Claesianurn  Lind.,  du 
Brésil,  à  larges  pinnules  avec  partie  centrale  blanche;  Y  Adian- 
tum lineatum  Lind.,  du  Brésil,  aux  pinnules  striées  de  blanc;  le 
Dieffenhachîa  meleagris  Lind..  du  Pérou,  à  tige  noiiàtre  et  dont 


(i)  Déposé  le  13  juin  189: 


A±±       EXPOSITION     INTERNATIONALE   DU    22    AU   28   MAI    1895. 

les  feuilles  ovales  acuminées  sont  portées  par  des  pétioles  jaune 
rosé,  maculés  irrégulièrement  de  brun;  le  Dichorisandra  angus- 
tifolia,  de  l'Equateur;  le  Philodendron  Devansayanum  Lipd.,  du 
Haut-Pérou,  belle  plante  à  bourgeons  et  à  spathes  rouge?,  à 
feuilles  vertes  portées  sur  des  pétioles  rouges  dans  la  jeunesse, 
puis  verts;  le  Hemitelia  L'indeni,  petite  Fougère  à  lige  ligneuse, 
du  Haut-Pérou;    VAlsophila  Marskalliana,   autre   Fougère   du 
Haut-Pérou;  V Acanthophœnix  grandis^  de  Bornéo,  curieux  Pal- 
mier épineux  à  stipe  brun,  dont  les  feuilles  sont  couvertes  de 
pnils  bruns;  Bégonia  Faureana  Lind._,  du  Brésil,  plante  à  feuilles 
amples,  profondément  quinquelobées,  à  segments  obliques,  verts, 
maculés  de  blanc  argenté,  Geonoma  tenuifolia  Lind.,  élégant  Pal- 
mier du  Pérou  oriental,  à  feuilles  finement  découpées,  teintées  de 
rose;  Cyathea  pygmea,  du  Haut-Pérou,  minuscule  Fougère  à  tige 
ligneuse;  Tradescantia  superba  Lind.,  du  Pérou,  à  feuilles  d'un 
vert  métallique  avec  une  bande  longitudinale  blanc  argenté  de 
cbaque  côté  de  la  nervure  médiane;  Caladium  liUipufianum,  du 
Venezuela,  rappelant  le  C.  Humbokliii   (C.  argyrites),  de  très 
petite  taille,  à  feuilles  vert  foncé,  maculées  de  blanc;  Miconia 
vesicaria  Lind.,  du  Pérou,  curieuse  Mélastomacée  à  feuilles  d'un 
vert  foncé,  porlées  par  des  pétioles  qui,  à  leur  point  d'insertion 
avec  le  limbe,   portent,  de  chaque  côté,  une  sorte   d'ampoule 
couverte  de  poils  rouges  ;  Anthurium   Wambeckianum,  hybride 
issu  des  A.  Lindeni  et  Andreanum,  à  large  spathe  blanche.  Dans 
ce  même  lot   fîgiiraient    aussi  quelques  plantes   déjà  sonnues 
commeVHœmanthus  Lindeni,  le  Bégonia  Lansbergiana^  VHelico- 
nia  illustris  riibricola,  superbe  Scilaminée  à  feuilles  vert  tendre 
avec  les  nervures  d'un  rouge  éclatant. 

Une  médaille  d'or  a  été  accordée  à  MM.  Sander  et  C'^,  de 
Saint-Albans-Herts  (Ang>eterre),  pour  leur  magnifique  apport 
qui  comprenait  :  Podocarpus  pectinata,  nouvelle  Conifère  des 
Andes,  à  feuillage  glauque;  Alsophila  atrovirens,he\\e  Fougère 
arborescente  à  feuillage  vert  foncé,  originaire  de  l'Amérique 
tropicale  ;  Bentickia  nicobarica^  Palmier  de  l'Asie  tropicale,  à 
feuilles  pennées,  d'un  vert  pâle;  Alocasia  Sanderiana,  var. 
nobilis^  variété  plus  robuste  que  le  type  de  l'espèce;  Vriesea 
Président  Faure,  variété  du   V.  fenestralis  à  feuilles  parcourues 


PARTIE    FLORALE.  4^3 

par  de  larges  bandes  jaunes;  Anguloa  Manlini,  plante  voisine 
de  l'A.  uniflora,  à  fleurs  blanc  jaunâtre,  légèi'ement  (einlées  de 
rose;  Cypripedium  Scmde)\i\  ^ilanle  remarquable  provenant  par 
dimorphisme  du  C.  callosum  et  trouvée  dans  une  importation, 
à  feuilles  vert  pâle,  maculées  de  vert  foncé,  à  fleur  assez  grande 
ayant  le  sépale  dorsal  blanc,  strié  de  vert  à  la  ba?e^  les  divi- 
sions latérales  blanc  verdâlre,  striées  longitudinalement  de  vert, 
ciliées,  et  à  labelle  vert  pâle  ;  Epidendrum  Endrp.sio-WalHsu^ 
hybride  dont  les  fleurs  ont  les  sépales  et  les  pétales  violet  pâle, 
blancs  au  centre,  le  labelle  lilas,  bordé  de  blanc,  et  le  gynostème 
blanc;  Licuala  Kirsteniana,  Palmier  de  Madagascar;  A /of6?sîV/ 
Watsoniana^  de  Sumatra,  belle  Aroïilée  à  feuilles  vertes  avec 
les  nervures  blanc  verdâtre;  Maranta  Sanderiana;  CrinuiiiMoo- 
rei  variegatumy  à  feuillage  vert  pâle  sur  lequel  se  détachent  des 
bandes  longitudinales  vert  foncé  ;  Bougainmllea  glabra,  var.  San- 
deriana, variété  qui,  selon  les  présentateurs,  aurait  le  grand 
mérite  de  fleurir  en  pots;  Asparagus  albanensis,  de  l'Afrique  du 
Sud,  à  feuillage  encore  plus  délié  que  celui  de  VA.  piumosus;  de 
beaux  Grotons,  de  semis;  les  Odontoglossum  crispum,  variétés  : 
la  France,  Madame  Faure  et  la  Belle  Alliance,  de  belle  forme  et 
d'un  beau  coloris;  le  Ptychographis  angusta ;  VEriocnema  San- 
ders',  sorte  de  Bertolonia  hybride  à  feuilles  brillamment  maculées 
et  zébrées;  une  belle  variété  de  Lœlia  purpurata  désignée  sous  le 
nom  de  Ernest  Bergman  ;  de  superbes  exemplaires  de  plantes  déjà 
connues  comme  :  Todea  superha,  Sarracenia  flava  (avec  un 
nombre  considérable  d'ascidies),  Ludovia  crenifoUa  (avec  des 
feuilles  de  1  m.  75  de  longueur),  Salinia  Laucheana,  Dracœaa 
Godsef flâna,  Dr acœna  Sanderiana,  Heliconia  illustris,  var.  ruhri- 
caulis  [de  toute  beauté),  Rlchardia  Lutwychei  (à  spalhe  jaune), 
Bégonia  Rajah  (au  feuillage  bronzé,  veiné  réticulé  de  vert  pâle). 
Dans  ce  môme  concours,  M.  Sallier  (Joanni),  horticulteur  à 
Neuilly  (Seine),  a  obtenu  une  médaille  de  vermeil  pour  un  cer- 
tain nombre  de  nouveautés  très  remarquées  et  au  nombre  des- 
quelles on  peut  citer  :  le  Géranium  Marcel  lliquedat,  petite 
plante  propre  à  constituer  des  bordures  dans  les  parties  enso- 
leillées des  jardins  et  qui  tend  à  se  ramifier  comme  la  variété 
Mme  Salleray;  une  Vigne  du  Tonkin  à  fouilles  digitées,  velues; 


424       EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    22    AU    28    MAI    1895. 

V Euphorbia  Fournieri,  de  Madagascar,  espèce  cactiforme,  à  tige 
anguleuse  rappelant  quelque  peu  celle  de  l'E.  lophogona,  à 
feuilles  vert  gai,  réticulées  de  blanc,  portées  par  des  pétioles 
rouges  ;  un  Fuchsia  à  rameaux  retombants,  nommé  M.  Aubin, 
propre  à  orner  les  vases  suspendus;  VAbutilon  Savitzi,  à  feuilles 
largement  bordées  de  blanc  jaunâtre;  le  Physalis  Francheli^ 
variété  du  Physalis  Alkehengi  à  très  gros  fruits;  le  Rotllera  ha- 
mosa  Bâillon,  Gesnériacée-Cyrtandracée  extrêmement  intéres- 
sante, originaire  de  l'Inde,  qui  a  été  décrite  par  Wallich  sous  le 
nom  de  Didymocarpv.s  hamosa,  que  Robert  Brown  a  désignée 
plus  tard  sous  celui  de  Chirila  hamosa,  mais  dont  le  nom  de 
Roulera  doit  être  préféré  si  l'on  se  conforme  à  la  loi  de  priorité. 
Cette  plante  curieuse  présente  un  phénomène  d'entraînement 
très  accentué,  par  suite  duquel  les  pédoncules  floraux  se  trou- 
vent adnés  aux  pétioles  sur  lesquels  les  fleurs,  de  couleur  bleu 
pâle,  semblent  naître;  certains  pétioles  portent  ainsi  jusqu'à 
douze  fleurs.  Je  citerai  encore,  dans  ce  lot,  le  Phlox  Comtesse  de 
Jarnac,  rustique  de  plein  air,  à  feuilles  panachées;  VAnlhurium 
M.  Louis  Fournier,  hybride  inédit,  remarquable  par  la  grandeur 
de  sa  spathe,  de  couleur  rouge  sang  veineux;  le  Viburnum  dila- 
talum;  le  Panax  sessiUflorum:  le  Gymnogramme  Veitchi;  le  Sco- 
lopendrium  scalariforme;  le  Bégonia  Scharffiana, 

M.  Dallière  (Alexis),  horticnlleur  à  Gand  (Belgique)  prenait 
part  au  2^  concours  avec  des  plantes  de  serre  et  des  Anthurium 
de  semis  pour  lesquels  il  lui  a  été  décerné  une  grande  médaille 
de  vermeil ,  tandis  que  M.  Sallier  se  voyait  attribuer  une  grande 
médaille  d'argent  et  M.M.  Cappe  et  flls  une  médaille  d'argent. 

Le  3°  concours  ouvert  pour  «  lot  de  plantes  hybrides  dont 
les  parents  seront  indiqués  n,  avait  déterminé  de  beaux  envois, 
notamment  :  1°  de  MM.  Chantrier  frères,  horticulteurs  à  Morte- 
fontaine,  par  Plailly  (Oise),  qui  montraient  des  Crotons  de  toute 
beauté,  parmi  lesquels  on  remarquait  rm  certain  nombre  de  nou- 
Yeautés  comme,  aureo-nervosum,  à  nervures  jaune  d'or  nuancé 
de  rose  clair,  s'étendant  irrégulièrement  sur  toutes  les  parties 
de  la  feuille;  Madame  Lucien  Linden,  de  très  grandes  dimen- 
sions, à  feuilles  d'abord  jaunes,  puis  d'un  rose  foncé  superbe;  un 
semis  inédit,  à  feuilles  noirâtres  avec  nervures  et  macules  rouge 


PARTIE    FLORALE.  423 

feu,  etc.,  présentation  récompensée  d'une  médaille  d'or;  2°  de 
M.  Uuval  (Léon),  horliculteur,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles, 
qui  a  donné  ainsi,  une  fois  de  plus,  l'occasion  d'apprécier  les 
mérites  de  ses  belles  Broméliacées  hybrides,  telles  que  les 
Vriesea  Henrici,  Elmirena,  fenestralo-fulgida,  Aiidreana,  etc..  et 
qui  a  obtenu  une  grande  médaille  de  vermeil  ; 

M.  Sallier  (Joanni)  a  reçu  une  grande  médaille  de  vermeil 
pour  ses  plantes  hybrides  diverses,  et  M.  Nonin  une  médaille 
d'argent  pour  Bégonias  hybrides,  issus  du  B.  Scharffiana  croisé 
par  /y.  metallica  et  par  B.  Schmidlii.  Ces  plantes  sont  arbores- 
centes, h.  larges  feuilles  hérissées  de  poils  et  à  revers  rouge 
pourpre. 

Dans  le  4^  concours  «  une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à 
feuillage,  ligneuses  ou  herbacées,  obtenues  de  semis  par  l'Expo- 
sant et  non  encore  récompensées  par  la  Société  »  figuraient  les 
superbes  Anthurium  de  M.  Duval,  horticulteur  à  Versailles 
(A.  Bex,  Madame  Duval,  Mariœ^  Victor  Lemoine)  du  genre  des 
A.  Scherzerianum,  puis  les  .4.  resplendens^  punctatissimwn,  à 
spathe  pointillée  comme  dans  les  A.  Rolhschildianum,  qui  ont 
valu  une  grande  médaille  de  vermeil  à  leur  présentateur; 

On  y  remarquait  également  les  Alocasia  de  MM.  Chantrier 
frères,  récompensés  d'une  grande  médaille  de  vermeil,  notam- 
ment l'A.  Mortfontanensis,  plante  robuste  à  pétioles  vert  olive, 
teintés  de  rougeâtre,  annelés  de  plus  sombre,  à  limbe  des  feuilles 
pelté,  oblong  sagitlé,  lobé,  denté  sur  les  bords,  à  face  supé- 
rieure vert  foncé,  marginée  et  veinée  de  blanc  argenté,  à  face 
inférieure  violet  foncé;  l'A.  Rodigasiana,  à  feuilles  très  amples, 
vert  foncé  avec  nervures  plus  pâles;  l'A.  Monsieur  Martin 
Calwzac,  à  feuilles  de  grandes  dimensions  dont  la  face  supé- 
rieure est  vert  noirâtre  avec  nervures  blanches  et  la  face  infé- 
rieure rose  purpurin;  l'A.  argyrxa,  à  face  supérieure  des 
feuilles  d'un  blanc  argenté  avec  nervures  vert  pâle,  tandis  que  la 
face  inférieure  est  de  couleur  purpurine. 

Mais,  l'une  des  plantes  qui  ont  le  plus  excité  l'intérêt 
dans  ce  concours,  était  certainement  le  Cypripedium  Gertrude 
KoU'mgton,  hybride  issu  du  C.  dliolare  croisé  par  le  C.  bella- 
tulunu  à  grande  fleur  blanche  pointillée  et  lignée  de  pourpre  et 


4:26      EXPOSITION  internationale  du  22  au  28  mai  1895. 

à  sabot  violet,  qui  a  valu  une  médaille  de  vermeil  à  ses  expo- 
sants MM.  Hugh  Low  et  C",  horticulteurs  à  Londres. 

Le  Nepenthes  Burkey  excellens,  aux  grosses  urnes  vertes 
maculées  de  rouge,  présenté  par  MM.  Ghantrier  frères,  auxquels 
une  médaille  d'argent  a  été  attribuée. 

Une  autre  médaille  d'argent  a  été  décernée  à  M.  Vacherot, 
horticulteur  à  Boissy-Saint-Léger  (Seine-et-Oise)  pour  une  série 
de  Bégonia  tubéreux,  inédits,  à  fleurs  doubles,  comprenant  une 
centaine  de  variétés  remarquables  par  leur  floribondité  :  les 
hampes  de  certaines  d'entre  elles  portant  jusqu'à  5,  6  et  même 
7  fleurs. 

MM.  Cappe  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet  (Seine-et-Oise) 
présentaient  des  Bégonia  hybrides,  nouveaux,  pour  lesquels  une 
médaille  d'argent  leur  a  été  accordée.  Les  uns,  issus  du  B.  décora 
croisé  parle  B.  Rex,  var.  Maurice  Drevet,  ont  pris  du  B.  décora 
le  port  nain,  trapu,  ramifié;  les  feuilles  sont  légèrement  plus 
grandes  que  dans  cette  espèce  ;  elles  sont  généralement  cou- 
vertes de  très  nombreux  poils  rouges,  mais  il  est  des  cas  où 
elles  sont,  au  contraire,  glabres,  avec  des  reflets  métalliques, 
ce  qui  constitue  deux  groupes  de  variétés  bien  distinctes.  Parmi 
les  nombreuses  plantes  formant  ce  lot,  on  peut  citer  comme  étarit 
les  plus  remarquables,  les  variétés  Président  Félix  Faure,  Mon- 
sieur Georges  Manlin^  Roger  Drevet,  James  H.  Laing,  Aini  Page, 
Mademoiselle  Marie  Buval,  Madame  Edouard  Debrie  et  Mine  de 
plomb,  qui  rappellent  le  mieux  les  caractères  du  B.  décora.  A 
côté  de  cette  intéressante  série,  les  mêmes  exposants  montraient 
un  groupe  de  Bégonias  à  très  petites  feuilles  laciniées,  issus  de 
variétés  de  B.  diadema  X  R^^i  croisées  entre  elles.  Ces  plantes 
très  curieuses  ne  sont  pas  encore  nommées. 

M.  A  Nonin,  horticulteur  à  Châtillon-sous-Bagneux  (Seine), 
s'est  vu  décerner  une  médaille  de  bronze  pour  des  variétés  nou- 
velles de  Pelargonium  zonale  parmi  lesquelles  on  remarquait 
surtout  :  Madame  Auguste  Nonin,  fleur  ronde,  blanche  avec  œil 
blanc,  largement  zone  de  saumon  ;  Secrétaire  Abel  Chatenay,  fleui" 
très  large,  d'un  rouge  noirâtre;  Professeur  Chargueraud,  belle 
fleur  rouge  cramoisi  éclatant,  à  centre  blanc  ;  Président  Savoye, 
semi-double,  à  fleur  d'un  rouge  saumoné  brillant. 


PARTIE   FLORALE.  4:27 

11  faut  encore  ajouter,  au  nombre  des  récompenses  dans 
ce  concours  :  une  médaille  de  bronze  attribuée  à  MM.  Dupanloup 
et  C®,  14,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  pour  leurs  Calcéolaires 
herbacées  hybrides  demi-naines,  race  perfectionnée^  aux  coloris 
très  variés;  et  une  médaille  de  bronze  à  M.  Boutreux,  horticul- 
teur à  Montreuil-sous-Bois,  pour  ses  nouveaux  Pelargcmiiua 
grandiflorum,  au  nombre  desquels  nous  avons  noté  :  Souvenir 
de  Madame  Boutreux,  à  fleurs  blanc  rosé  avec  les  pétales  supé- 
rieurs largement  maculés  de  pourpre  noir  et  bordés  de  rose  vif; 
F.  Forgeot,  rose  vif  strié  marron;  Madame  Jean  Chauré, 
mauve,  à  pétales  supérieurs  maculés  de  pourpre  violacé;  Made- 
moiselle Marthe  Furgeol,  rose  pâle  maculé  et  strié  de  rouge; 
Madame  D.  Bois,  rose  saumoné  vif,  fond  blanc  et  pétales 
liserés  de  blanc. 

B.  Belle  clltlre.  —  Dans  cette  section,  les  concours  ouverts 
pour  une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage  étaient  au 
nombre  de  six  . 

Dans  le  S''  concours  (une  plante  fleurie),  une  grande  médaille 
d'argent  a  été  décernée  à  MM.  Chantrier  frères  pour  Alocasia. 

Dans  le  6^  concours  (une  plante  à  feuillage),  le  premier  prix 
(médaille  de  vermeil)  a  été  attribué  à  M.  Saison  Lierval,  hor- 
ticulteur au  parc  de  Neuilly  (Seine)  pour  un  Kentia  Belmoreana 
et  un  Kentia  Forsteriana,  superbes;  le  2^  prix  (grande  médaille 
d'argent,  a  été  remporté  par  M.  Sallier  père,  qui  exposait  un 
Vriesea  G/azioviana  énorme  et  un  bel  exemplaire  de  Cochlios- 
iema  Jacobianum.sviipevhe  Commélynacée  à  port  de  Broméliacée 
et  à  grandes  inflorescences  violettes;  le  3^  prix  (médaille  d'ar- 
gent) a  été  donné  à  M'"^  veuve  Chantin  et  fils,  horticulteurs,  82, 
avenue  de  Cliâlillon,  à  Paris,  pour  Cycas. 

Le  7^  concours  (4  plantes  fleuries),  comprenait  un  apport  de 
M  Sallier  (Joanni),  récompensé  d'une  médaille  de  vermeil,  tandis 
que  dans  le  8®  (4  plantes  à  feuillage),  M.  Delavier,  fleuriste,  2, 
rue  Saussure,  à  Paris,  obtenait  une  grande  médaille  de  vermeil. 
Dans  le  lO®  concours  «  le  plus  beau  lot  de  plantes  fleuries  ou 
à  feuillage  ne  dépassant  pas  cent  sujets  »,  on  admirait  surtout 
le  superbe  apport  qui  a  valu  un  objet  d'art  à   M.    Truff'aut, 


428        EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    22    AU    28    MAI    1895. 

horliculleur  à  Versailles,  et  qui  comprenait  des  plantes  intéres- 
santes, très  variées  et  d'une  culture  paiTaite.  On  pouvait 
y  remarquer  :  de  nombreux  Dracœna  à  feuillage  coloré,  des  Bro- 
méliacées, telles  que:  Tillandsia  Zahni^  Vriesea  tesscllaia,  iViotti 
et  Mariss,  Canistrum  Sallieri;  des  Azalées;  des  Anlhurium 
Scherzerianum  aux  nombreuses  et  brillantes  spalhes,  notamment 
la  var.  roseiim,  à  grandes  spathes  roses  ;  des  Fougères  :  Pla- 
tycerium  alcïcorne ,  Adiantvm  macrophyllwn  albolïnealum ,  à 
frondes  striées,  maculées  de  blanc  et  de  rose,  Adianlum  versail- 
lense,  Davallia  fidjiensis  plinnosa,  Cibotium  princejjs,  Didijmo- 
chlœna  iruncatula,  aux  jeunes  frondes  de  couleur  métallique  ; 
des  Anthwium  inégale,  Veitchi  et  crïstallinum  au  feuillage  si 
ornemental;  des  Diejfenhach\a\  des  Croton  variés;  des  Orchi- 
dées, telles  que  :  Cypripediiun  Chamberlainianum,  C.  Laioren- 
ceaninny  avec  une  vingtaine  de  fleurs,  C.  Argus,  Cijmbidhnn 
Loijci,  Odonioglossum  clrrhosum,  0.  crispum,  variés,  Calllega 
Mossiœ;  V  Eric  a  vcnlricosa  magw'fica;  l'élégant  Pimelea  Hender- 
soni,  nux  nombreux  petits  bouquets  de  fleurs  roses;  les  Nepenthes 
Dicksoni  et  Hookeriana;  le  Bégonia  Rajah,  aux  feuilles  bronzées, 
veinées  de  vert,  le  B.  décora,  le  B.  Arthur  Mallet  au  feuillage 
violet;  des  Bertolonia  au  feuillage  superbe;  le  Ficus  elastica 
varicgata;  V Helicon'm  illustris  rubricaulis,  aux  feuilles  vert  olive 
avec  nervures  rouges  d'un  eflet  si  puissant;  le  Coccoloba  pubes- 
cens,  au  feuillage  d'une  ampleur  extraordinaire;  le  Medinilla 
magnifica;  VArisxma  fimbriatum,  curieuse  Aroïdée  à  fleurs 
rayées  de  brun  et  à  spadice  frangé;  le  PauUinia  thalietrifolia, 
jolie  Sapindacée  grimpante  à  feuilles  de  Fougère;  le  Lesche- 
nault'ia  biloba  major,  aux  fleurs  nombreuses  et  d'un  beau  bleu; 
]e  Boronia  heterophylla,  et  enfin  Y H'ippeasirum  splendens,  très 
belle  espèce  rappelant  V H.  équestre,  aux  grandes  fleurs  rouge 
minium,  au  nombre  de  2  à  4  sur  les  hampes. 

Un  lot  de  Gardénia  exposé  par  MM.  Bonfiglioli  et  fils,  horti- 
culteurs, à  Bologne  (Italie),  a  été  récompensé  d'une  médaille 
d'argent. 

Nous  retrouvons  dans  le  14*"  concours,  de  beaux  lots  de  plantes 
fleuries  ou  à  feuillage,  mais  dont  le  nombre  ne  dépassait  pas 
cinquante    sujets.    L'un    d'eux    à    valu    une   médaille    d'or   à 


PAUTli-:    FLORALE.  'rl'd 

M""'  veiive^Chanlin  et  fiis,  horlicuUeurs,  32,  avenue  de  Ghalillon, 
à  Paris;  il  comprenait  des  Cycadée?,  eiilie  autres  )e  rare 
Calakidozmnia  Mac  Leayi ;  un  Strelilzia  régime  avec  trois 
inflorescences;  le  Dasylwion  longifolium;  le  Donjanthes Palmeri; 
des  Broméliacées;  des  Croion;  etc. 

M.  Duval  (Léon),  liorliculteur,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles 
s'est  vu  attribuer,  dans  ce  mémo  concours,  une  médaille  de 
vermeil  pour  une  ravissante  corbeille  constituée  par  des  Dracicna 
à  feuillage  coloi'é,  des  Croion,  des  Anikurlum^  des  Aralia,  des 
Broméliacées  en  Ùeuis^  des  Medinillamagnifica,  des  Maranla,e,\.ç,. 

C.  Culture  spéciale.  —  Celte  par'ie  du  programme  ne  com- 
portait qu'un  seul  concours  ouvert  pour  «  la  plus  belle  collection 
de  cinquante  plantes  fleuries  ou  à  feuillage,  cullivées  en  vue  de 
l'approvisionnement  des  marchés,  à  l'exclusion  des  Orchidées. 

Le  preuïier  prix,  une  médaille  d'or,  a  été  attribué  à  AL  Poi- 
gnard, horticulteur  à  iMalakofl(Seine)  qui  présentait  des  Palmiers, 
des  Araucaria,  etc. 

M.  Vouette,  horticulteur  à  Issy  (Seine),  s'est  vu  décerner  une 
médaille  de  vermeil,  et  M.  Landry,  horticulteur,  15,  Fuie  Maurice 
Meyer,  à  Paris,  une  giande  médaille  d'argent. 

D.  Plantes  de  serre  en  collections.  —  Cette  partie  du  pro- 
gramme, la  plus  développée,  comprenait  un  nombre  considé- 
rable de  concours  (du  16^  au  123®),  en  général  bien  remplis. 

En  tète  de  celte  catégorie  je  signalerai  la  belle  collection  de 
cinquante  plantes  de  serre  pour  laquelle  le  jury  a  accordé  un 
objet  d'art  à  M.  TrufTaut,  hoiticulteur  à  Versailles. 

Un  lot  très  admiré  était  celui  de  M.  Simon  (Charles),  horticul- 
teur à  Saint-Ouen  (Seine),  qui  renfermait  de  superbes  Phyllo- 
cactas  :  variétés  anciennes  et  nouvelles.  Dans  ces  dernières  je 
citerai  tout  particulièrement  :  Président  Félix  Faure,  â  fleurs 
rouges,  lilas  au  centre  et  à  bords  des  pétales  gaufrés;  Madame 
Begimbart,  rouge,  à  bords  des  pétales  lilas;  Boule  de  feu,  rouge 
saumoné;  Monsieur  Hantchabalet,  à  grande  fleur,  etc..  plantes 
qui  ont  valu  une  médaille  d'or  à  leur  exposant. 

Comme  toujours,  les  Orchidées  concourraient  puissamment  à 


430        EXPOSITION    INTERNATIONALE   DU   22   AU    28    MAI    1895. 

l'éclat  de  l'Exposition.  M.  Garden,  horticulteur  à  Bois-Golombes 
(Seine),  s'est  vu  attribuer  une  grande  médaille  de  vermeil  pour 
un  lot  de  plantes  de  cette  famille  dans  lequel  on  remarquait 
surtout  :  un  Cattlcya  Mmdeli  à  grande  fleur;  un  bel  Odonto- 
glossum  crispum  et  un  Cypripedium  nitens  superbum. 

M.  Du  val,  horticulteur  à  Versailles,  que  j'ai  eu  l'occasion  de 
citer  plusieurs  fois  déjà,  a  obtenu,  lui  aussi,  une  médaille  de 
vermeil.  Son  lot  comprenait  entre  autres  belles  plantes,  des 
variétés  remarquables  de  Cypripedium  Lawrenceanwn^  cilio- 
lare  et  Curtisii;  deux  Cattleya  Mossiœ  à  labelle  réticulé  très 
admirés;  de  beaux  Miltonia  RcezVi  et  des  Lœlia  grandu  tene^ 
hrosa. 

Dans  le  concours  ouvert  pour  le  plus  beau  lot  d'Orchidées  ne 
dépassant  pas  cent  plantes,  le  premier  prix,  une  médaille  d'or, 
a  été  décerné  à  M.  Bert  (Etienne),  horticulteur  à  Colombe» 
(Seine),  dans  le  lot  duquel  on  pouvait  noter  :  le  rare  Cymbidium 
tigimum;  un  beau  Cattleya  Sclnllerlana;  une  jolie  variété  de 
Cattleya  Mossiœ  alba;  un  Odontoglossum  crispum,  à  macules  très 
élégantes;  un  superbe  Lœlia  majalis  ;  un  fort  joli  Cochlioda 
NœtzUana;  un  Cattleya  Mossiœ,  du  groupe  des  imperialis,  très 
beau  ;  un  Cœlogyne  pandurata,  aux  fïeurs  vertes.  Une  seconde 
médaille  d'or  a  été  attribuée  à  M.  Bert,  pour  six  de  ses  Orchidée» 
les  plus  belles  et  les  plus  rares. 

M.  Régnier,  horticulteur  à  Fontenay-sous-Bois  (Seine),  a  obtenu 
une  médaille  d'or  pour  un  bel  apport  qui  comprenait  notamment 
de  splendides  Aerides  Godefroyanum  et  de  nombreux  Dendro- 
bium  Schroderse  (D.  Phalaenopsis),  dont  quelques-uns  très  méri- 
tants. Madame  veuve  Ghantin  et  fils  ont  été  récompensés  d'une 
médaille  de  vermeil  pour  un  lot  d'Orchidées  variées,  ne  dépassant 
pas  cinquante  plantes.  D'autres  récompenses  ont  été  accordé  es  à 
des  exposants  d'Orchidées  parmi  lesquels  il  convient  de  citer 
MM.  Gappe  et  fils,  horticulteur  au  Vésinet  qui  ont  reçu  une  mé- 
daille de  vermeil  pour  une  collection  de  Cypripedium  compre- 
nant :  le  C.  Rothschildlanum ;  un  intéressant  hybride  issu  des 
C.  villosum  et  Boxalli;  puis  deux  formes  remarquables  de  Cattleya 
Skinneri;  le  Cattleya  Mendeli;  de  beaux  Lœlia  purpuruta,  etc. 
M.  Garden,  de  Bois-Golombes,  a  obtenu  une  grande   médaille 


PARTIE    FLORALE.  431 

d'argent  pour  douze  Cypripedium  en  fleurs  et  M.  Elie,  horticul- 
teur, 92,  rue  Pelleport,  à  Paris,  une  médaille  d'argent  pour  le 
même  objet  :  ce  dernier  présentateur  montrait,  en  outre  de  ses 
Cypripedium,  quelques  Caltleya  Mossiœ  pour  lesquels  il  lui  a  été 
attiibué  une  grande  médaille  d'argent. 

Une  admirable  série  de  variétés  de  Catileya  montrant  les 
coloris  les  plus  divers  du  C  Mossiœ^  depuis  le  blanc  presque  pur 
jusqu'aux  nuances  les  foncées  a  valu  un  objet  d'art  à  M.  Piret, 
horticulteur  à  Argenteuil. 

M.  Bleu  présentait  hors  concours  le  C attley a  Parlhenia,  W3inélé 
nobidssima,  ravissant  hybride  au  2^  degré,  d'un  coloris  extrê- 
mement délicat. 

Pour  terminer  ce  qui  est  relatif  aux  Orchidées,  il  me  reste 
encore  à  citer  la  belle  collection  présentée,  également  hors 
concours,  par  M.  Opoix,  jardinier-en-chef  du  Palais  du  Luxem- 
bourg; collection  qui  renfermait  de  nombreux  Cypripedium 
hj^brides  au  nombre  desquels  je  citerai  surtout  :  Edyar  Joli  bois  ^ 
Madame  Gayot;  un  C.  Curiisii  de  toute  beauté;  un  splendide 
C.  superciliare  e[  de  superbes  Vanda. 

Les  Gloxinia  excitent  toujours  au  plus  haut  point  l'admiration 
des  visiteurs  de  nos  Expositions;  Mx\L  Vallerand  frères,  horti- 
culteurs à  Bois  Bolom])es,  qui  se  sont  fait  une  spécialité  dans  la 
culture  de  ces  plantes,  nous  montraient,  en  dehors  de  variétés 
anciennes  et  méritantes,  quelques  nouveautés  dignes  d'être 
signalées,  notamment  :  Coquet  tricolor;  Madame  Héloise  Man- 
tin,  à  très  grande  fleur  violette,  bordée  de  blanc  légèrement 
teinté  de  lilas,  avec  macules  et  stries  de  même  couleur  à  la 
gorge;  Madame  la  Baronne  Chandon  de  Briailles,  à  fleur  très 
grande,  dressée,  blanche  avec  de  grosses  ponctuations  régu- 
lières, roses,  à  pétales  ondulés  sur  les  bords.  Deux  semis  iné- 
dits, les  n°  651  et  800,  méritent  aussi  une  mention  :  dans  le 
premier,  les  fleurs  sont  blanches,  très  grandes,  avec  de  nom- 
breuses et  fines  ponctuations  rouge  pâle;  celles  du  second  sont 
aussi  de  grande  dimension,  rouges,  à  gorge  rayée  de  blanc  et  à 
pétales  marginés  de  rose.  Le  jury  a  accordé  une  médaille  d'or  à 
MxM.  Vallerand  frères.  A  côté  de  Gloxinias  on  pouvait  admirer  in 
joli  lot  de  Streptocarpus  hybrides,  charmantes plantesaux  fleurs 


432      EXPOSITION  i.NTi::;?. nationale:  du  î22  au  28  mai  1895. 

abondantes,  blanches,  lilas  et  violelles,  qui  mériteraient  d'être 
beaucoup  plus  cultivées  qu'elles  ne  l'ont  été  jusqu'à  ce  jour.  Cette 
dernière  présentation  a  valu  une  niédaille  de  vermeil  à  MM.  Yal- 
lerand  fi  ères. 

J'ai  cité  plus  haut,  dans  un  lot  de  M.  Duval,  quelques  Bromé- 
liacées remarquables,  ces  plantes,  qui  ont  pris  part  au  42^  con- 
cours, ont  valu  une  médaille  d'or  à  leur  exposant.  MM.  Cappe  et 
fils,  horticulteurs  au  Vésinet,  présentaient  aussi  une  remarquable 
collection  de  Broméliacées  qui  leur  a  fait  attribuer  une  médaille 
de  vermeil.  On  pouvait  noter  dans  leur  lot  :  un  superbe  Canis- 
irum  Cappei,  de  beaux  Vriesea  gloriosa,  Nidiihrlum  Chan- 
trieri^  etc.  Une  médaille  d'argent  a  été  décernée  à  M.  Delavier, 
2,  rue  Saussure,  à  Paris,  pour  des  plantes  de  cette  même  famille, 

L'ne  collection  de  Beyonia  rhizomateux  à  feuillage  ornemen- 
tal [B.  Bex).  a  valu  une  médaille  d'argent  à  MM.  Cappe  et  fils 
déjà  cités. 

Parmi  les  plantes  de  serre,  les  Aroïdées  peuvent  être  consi- 
dérées comme  occupant  une  place  des  plus  importantes  au  point 
de  vue  ornemental:  aussi,  ont-elles  donné  lieu  à  plusieurs  con- 
cours. 

L'un  d'eux,  le  47^,  était  ouvert  pour  la  plus  belle  collection 
d'Aroïdées,  à  l'exception  des  Caladhim.  Le  premier  prix,  un  objet 
d'art,  a  été  remporté  par  M.  Delavier,  2,  rue  Saussure,  à  Paris, 
qui  présentait  de  superbes  touffes  d'Anthurium  Veitchi,  macros- 
padlx,  Warocqueanum,  Alocasia  Van  Houttel,  Homalonema  ru- 
bescens^  Philodendron  Sodiroi,  etc.  MM.  Chantrier  frères,  déjà 
cités,  ont  reçu  une  médaille  d'or  pour  le  même  objet.  M.  Duval 
(Léon),  s'est  vu  attribuer  une  médaille  d'or,  et  MxM.  Cappe 
et  fils,  une  médaille  de  vermeil  pour  vingt-cinq  Anlhuriuin 
Scherzerianum  dont  un  présentait  cette  particularité  d'avoir 
des  inflorescences  à  deux  spalhes. 

Quatre  lots  do  Calalium  faisaient  l'admiration  des  visiteurs; 
l'un,  celui  de  M.  Penette,  jardinier  chez  M™^  la  baronne  de 
Bussières,  à  Bellevue  i  Seine-et-Oise),  à  qui  a  été  attribué  le  pre- 
mier prix,  un  objet  d'art,  comprenait  des  plantes  de  choix  et 
d'une  culture  irréprochable;  un  autre  a  valu  une  médaille  d'or 
à  MM.  Forgeot  et  C^%  6.  et  8,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris;  un 


PARTIE   FLORALE.  433 

troisième  était  présenté  par  M.  Torcy-Vannier,  horticulteur  à 
Meiun,  auquel  une  grande  médaille  de  vermeil  a  été  accordée. 
Un  quatrième  lot  avait  été  exposé  hors  concours,  par  M.  Bleu, 
avenue  d'Italie,  48,  à  Paris,  il  comprenait  six  variétés  inédites  et 
non  dénommées,  fort  remarquables,  aux  dessins  et  aux  coloris 
absolument  nouveaux  et  distincts.  Le  reste  du  groupe  était 
composé  de  variétés  de  premier  choix  dont  quelques-unes  nou- 
velles et  du  plus  grand  mérite.  Le  présentateur  de  ce  dernier  lot 
montrait  deux  beaux  Caféiers,  dont  un  couvert  de  fruits. 

M.  Bleu,  s'attache  depuis  quelques  années  à  l'hybridation  des 
Sonerila  et  des  Bertolonia,  ces  joyaux  du  règne  végétal.  Dans  un 
lot  qu'il  soumettait  à  Tappréciation  des  visiteurs  et  pour  lequel 
il  lui  a  décerné  une  grande  médaille  de  vermeil,  on  admirait  les 
Bertolonia  Baron  Adolphe  de  Bothschild  et  Ville  de  Paris;  le 
premier,  à  larges  feuilles,  presque  complètement  rouge  aniline 
très  vif,  ponctué  de  même  couleur  sur  fond  vert  olive  foncé  et 
le  second,  également  à  larges  feuilles,  à  fond  vert  brun  décoré 
de  larges  ponctuations  régulièrement  semées  comme  de  superbes 
rubis  dont  elles  ont  la  brillante  couleur. 

Les  Soneinla  étaient  représentés  par  quatre  variétés  issues 
des  types  asiatiques  avec  métis  des  variétés  de  l'espèce  intro- 
duite de  Madagascar,  il  y  a  quelques  années.  Ces  quatre  variétés 
étaient  :  i""  La  France,  à  très  larges  feuilles  recouvertes  de  très 
gros  points  argentés  ;  2°  Voie  lactée,  à  feuilles  de  mêmes  dimen- 
sions, à  ponctuations  moins  grosses,  mais  beaucoup  plus  nom- 
breuses (Ces  deux  magnifiques  plantes  sont  le  produit  du  Sonerila 
Heyidersoni  marmorata  croisé  par  le  S.  parisiensis)  ;  3°  amabi- 
lis;  i^  amœna.  Ces  deux  dernières,  de  proportions  plus  modestes, 
se  ramifient  bien;  dans  l'une,  le  fond  est  vert  clair,  ponctué  de 
blanc;  dans  l'autre,  le  centre  de  la  feuille  est  marqué  d'une 
large  macule  argentée  entourée  de  ponctuations  de  même 
nuance. 

Un  autre  lot  de  ces  ravissantes  plantes  était  exposé  par 
MM.  Chantrier  frères,  de  Mortefontaine,  par  Plailly  (Oise), 
auxquels  une  grande  médaille  d'argent  a  été  accordée. 

Une  superbe  collection  de  Crotons  (Codiœwn),  au  feuillage 
briUammentcoloré,  avait  également  pour  présentateur  MM. Chan- 

28 


434        EXPOSITION   INTERNATIONALE   DU   22   AU  28   MAI    1895. 

trier  frères,  auxquels  une  médaille  d'honneur  a  été  décernée. 
Cette  collection  comprenait  non  seulement  un  choix  de  variétés 
anciennes,  mais  aussi  quelques  nouveautés  de  grand  mérite 
comme  aureo  nervosum,  à  feuilles  nombreuses,  rapprochées, 
très  élégamment  recourbées,  à  pétiole  court^  légèrement  teinté 
de  vert,  surtout  à  la  base,  à  limbe  portant  de  larges  bandes 
jaune  d'or  voilé  de  jaune  clair  le  long  des  nervures,  bandes  qui 
s'étendent  irrégulièrement  sur  toutes  les  parties  de  la  feuille, 
principalement  au  centre  ;  M.  Lucien  Linden,  superbe  variété  à 
feuilles  très  grandes,  d'abord  d'un  jaune  d'or,  puis  passant  au 
plus  joli  rose  foncé. 

Deux  groupes  du  Dracsena  à  feuillage  coloré,  l'un  de  M.  Poi- 
gnard, horticulteur  à  Malakoff  (Seine),  l'autre  de  MM.  Chantrier 
frères,  ont  valu  une  médaille  d'or  à  chacun  de  leurs  présenta- 
teurs. Dans  le  premier  lot,  on  remarquait  les  variétés  Alsace- 
Lorraine^  Reginœ,  Prince  of  Wales^  Lindeni,  Alberti,  etc.; 
dans  le  second  :  Leopoldi,  Verloti,  M,  Savoy e,  Chantineri,  Wil- 
liamsii,  3/™®  C.  Be'me,  Massoni,  atropurpurea  pendula,  Sau- 
jotiy  etc. 

Les  Fougères  de  serre  ont  donné  lieu  à  deux  concours  :  l'un, 
pour  la  plus  belle  collection  d'espèces  arborescentes  en  forts 
exemplaires;  l'autre,  pour  la  plus  belle  collection  d'espèces  her- 
bacées. 

Le  premier  concours  n'avait  déterminé  qu'une  seule  présen- 
tation :  celle  de  M™"  veuve  Chantrier  et  fils,  auxquels  une  mé- 
daille de  vermeil  a  été  décernée.  On  remarquait  dans  leur  col- 
lection :  VAlsophila  australis^  le  Cibotium  spectabile,  le  Cyathea 
dealbata,  etc.,  en  très  fortes  plantes. 

M.  Carreau  (Emile),  jardinier  à  Bellevue  (Seine-et-Oise), 
était  également  seul  exposant  dans  le  concours  ouvert  pour 
les  Fougères  herbacées.  Il  lui  a  été  attribué  une  médaille 
d'or.  Sa  collection,  fort  intéressante,  comprenait  entre  autres 
espèces  :  un  très  grand  exemplaire  d'Asplenium  Nidus^  les 
Asplenium  viviparum,  philippinense,  etc.  ;  le  Lomaria  cyca- 
difolia^  le  Didymochlœna  truncatula^  le  Pellœa  cordata^ 
YAdiantum  Sanctœ  Catharinœ^  le  Gleichenia  dicarpa,  le  curieux 
Lygodium  [scandens,  V Hymenodium  crinitum,  YAdiantum   Weù 


PARTIE   FLORALE.  435 

gandi,  le  Nephrolepis  lepida,  le  Pteris  adiantoides,  etc.,  etc. 

La  famille  des  Palmiers  comptait  dans  l'Exposition  de  beaux 
représentants.  Dans  la  collection  de  M.  Delavier,  2,  rue  Saus- 
sure, à  Paris,  auquel  un  objet  d'art  a  été  décerné,  on  pouvait 
remarquer  :  Areca  Baueri  et  VerschaffeAti,  Chamferops  stau- 
racaniha,  Kentia  Forsteriana  et  ausfraUs,  Pritchardia  cochin- 
chinensis,  Livistona  Hoogeiidorpii,  Seafortia  elegans,  Brahea 
Boezli,  Thr'inax  elegans  et  argentea,  Astrocaryum  mexicanum, 
Cocos  australis,  Phœnix  canariensis  et  rupicola,  Sabal  princeps. 
Cocos  Boneti:  Washingtonia  robusta,  Ceroxylon  niveum  {Diplor 
themium  caudescens),  etc. 

jyjme  veuve  Chantin  et  fils  exposaient  aussi  de  beaux  Palmiers  et 
se  sont  vu  attribuer  une  médaille  d'or  pour  un  lot  dans  lequel 
j'ai  noté  :  Livisiona  rotundifolia,  Phœmcophorium  sechellarum, 
Kentia  Forsteriana,  Pritchardia  pacifica,  Brahea  Boezli,  Sabal 
havanensis,  Chanuerops  humilis  tomentosa,  Corypha  australis^  etc. 

Une  remarquable  collection  de  Pandanus,  en  forts  exem- 
plaires, avait  pour  présentateur  M.  Delavier,  qui  a  été  récom- 
pensé d'une  médaille  d'or.  On  pouvait  y  voir  les  Pandanus  gra- 
minifolius,  farini férus,  utilis,  ornatus,  comorensis,  refllexuSy 
Veitchi,  etc. 

Les  plantes  dites  carnivores,  telles  que  :  Sarracenia,  Nepentkes, 
si  bizarres  avec  leurs  feuilles  ascidiées,  ont  toujours  un  grand 
succès  de  curiosité  dans  les  expositions.  Un  lot  de  ces  plantes  a 
valu  une  médaille  de  vermeil  à  MM.  Ghantrier  frères,  de  Mor- 
tefontaine  ;  on  y  remarquait  :  les  Nepenthes  Mastersti  rubra^ 
Hookerœ  elongata,  cylindrica;,  les  Sarracenia  flava  maxima, 
Williamsii,  Swaniana^  Fildesii^  ToUiana,  Wrigleyana,  Courtii^ 
Atkinsoniana ,  purpurea,  Chelsoni,  etc. 

En  dehors  des  Phyllocactus  nouveaux  dont  j'ai  déjà  parlé  et 
qui  avaient  pour  exposant  M.  Simon  (Charles),  de  Saint-Ouen 
(Seine),  les  plantes  grasses  avaient  encore  de  nombreux  et  beaux 
représentants.  Je  citerai  particulièrement  une  remarquable  col- 
lection d'Euphorbes  cactiformes  pour  laquelle  une  grande  mé- 
daille de  vermeil  a  été  décernée  à  M.  Simon,  et  qui  ne  compre- 
nait pas  moins  de  trente  espèces,  entre  autres  :  les  Euphorbia 
tetragona.,   erosa,    Pescatorei,   grandicornis,   neriifolia,    lactea^ 


i30        EXPOSITION    IXTBHNATION'ALE    DU    22    AU    28    MAI     189rj. 

havanensis  rjistata,  hystrix,  abyssinica,  canariensis,  xylophylla, 
officinarum,  rueloniformis ^  enneogona,  natalensis,  resinifera. 
polygona,  ornithojnis,  antiquorum,  grandidens^  trigona,  cerei- 
formisy  cœrulescens,  pendula,  viperina,  gJomerata,  etc. 

Le  même  exposant  s'est  vu  attribuer  une  médaille  d'or,  pour 
un  lot  de  soixante  Cactées,  fleuries  ou  non  fleuries,  dans  lequel 
figuraient  de  noinbreux  Cereus,  notamment  les  C.  pasacann  et 
Pecten  aboriginorum,  espèces  rares  dans  les  collections;  plu- 
sieurs Pilocereus,  des  Opuntia,  des  Echinocactus,  des  Echinoce- 
reus,  des  MamUlarla,  des  Echinopsis.  Une  belle  collection  d'Aloe 
comprenant  des  espèces  nombreuses  et  intéressantes  a  encore 
valu  une  médaille  d'argent  à  M.  Simon  tandis  qu'un  groupe  de 
plantes  du  même  genre,  mais  en  fleurs,  lui  a  fait  attribuer  une 
médaille  de  vermeil. 

Les  Bégonias  tubéreux  sont  en  faveur  auprès  du  public. 
Quatre  concours  avaient  été  ouverts  pour  ces  plantes  aux 
grandes  fleurs  de  coloris  brillants  et  vriés. 

Dans  l'un  d'eux  «  la  plus  belle  collection  de  B.  tubéreux  à 
fleurs  simples  »,  le  premier  prix,  une  médaille  d'or,  a  été  dé- 
cerné à  M.  Plet  (Gabriel),  horticulteur  au  Plessis-Piquet  (Seine), 
le  second  prix,  une  médaille  de  vermeil  a  été  attribué  à  M.  Cou- 
turier (Emile),  horticulteur  à  Chatou  (Seine-et-Oise),  dont  le  lot 
comprenait  une  importante  série  de  plantes  non  nommées  et  des 
variétés  remarquables  comme  Triomphe  de  Chatou,  à  fleurs 
rouges,  abondantes. 

/Dans  un  autre  concours  u  le  plus  beau  lot  de  Bégonias  tubé- 
reux de  semis  à  fleurs  simples  v,  le  premier  prix,  une  grande 
médaille  de  vermeil  a  été  décerné  à  MM,  Vallerand  frères.  On 
pouvait  remarquer  dans  ce  lot  une  plante  qui  présentait  cette 
curieuse  particularité  d'avoir  les  pétales  munis  d'appendices 
plus  ou  moins  développés. 

Dans  le  concours  ouvert  pour  la  plus  belle  collection  de 
Bégonias  tubéreux  à  fleurs  doubles,  le  premier  prix,  une  grande 
médaille  de  vermeil  a  été  remporté  par  M.  Vacherot  (Henri), 
horticulteur  à  Boissy-Saint-Léger  (Seine-et-Oise).  Nous  avons 
dit  ailleurs  que  cet  exposant  avait  obtenu  une  récompense 
pour  ses  semis  inédits;  dans  le  lot  dont  il  est  maintenant  ques- 


PAKTIE    FLOKALK.  i37 

tion,  les  plantes  étaient  présentées  comme  un  choix  des 
meilleures  variétés  connues.  Citons  entre  autres  :  Jeanne  cVArc, 
très  grande  fleur  double  blanche;  Major  Hope,  très  grande 
tleur  rose;  La  France,  rose  satiné;  Albert  Croasse^  à  fleur 
énorme,  rose  saumon  vif;  B.  II.  Davis,  jaune  pâle,  Ernest 
Tourtel,  grande  fleur  jaune  pâle;  Trlouiplie  de  Aancy,  1res 
grande  fleur  jaune  paille;  Ernest  Renan,  rouge  \\ï\  Docteur 
Feltz,  à  grosse  fleur  rouge;  Madame  Escudier,  à  grande  fleur 
blanche;  Madame  de  SciticauXf  à  grande  fleur  rose  frais;  Eisa, 
grande  fleur  blanc  crème;  André  Chénier,  fleur  moyenne,  rouge 
orangé  ;  Henri  Rosaire,  très  grande  fleur  jaune  ;  Comtesse 
0.  Gorman^  à  larges  fleurs  jaune  d'or.  Dans  ce  même  concours, 
une  médaille  d'argent  a  été  décernée  à  M.  Couturier,  de  Ghatou 
(Seine-et-Oise),  déjà  cité  et  récompensé  en  outre  d'une  médaille 
de  vermeil  pour  un  lot  de  Bégonias  tubéreux,  de  semis,  à  fleurs 
doubles. 

Les  Coleus,  qui  ont  eu  tant  de  vogue  autrefois,  n'étaient 
représentés  cette  année  que  par  un  lot  de  cinquante  variétés 
d'un  développement  superbe,  il  est  vrai,  et  très  brillamment 
colorées,  qui  ont  valu  une  grande  médaille  d'argent  à  leurs  pré- 
sentateurs :  MM.  Billard  et  Barré,  horticulteurs  à  Fontenay-aux- 
Roses  (Seine). 

Deux  concours  avaient  été  ouverts  pour  les  Calcéolaires  :  l'un 
pour  les  C.  herbacées,  l'autre  pour  les  C.  rugosa  hybrides. 
MM.  Vilmorin  et  C'*"  4,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  exposaient 
dans  le  premier,  cent  plantes  de  choix  qui  ont  été  fort  admirées 
et  pour  lesquelles  une  médaille  d'or  leur  a  été  décernée; 
MM.  Dupanloup  qui  prenaient  part  au  même  concours  se  sont 
vu  attribuer  une  médaille  de  vermeil.  Le  concours  pour  Calcéo- 
laires rugueuses  hybrides  n'avait  déterminé  qu'une  seule  présen- 
tation, qui  a  valu  une  grande  médaille  d'argent  à  MM.  Vilmorin 
et  C^^.  C'est  encore  à  la  maison  Vilmorin  et  C"'  qu'a  été  décerné 
le  premier  prix,  une  médaille  de  vermeil,  destinée  à  récompen- 
ser le  plus  beau  lot  de  vingt-cinq  Cinéraires  doubles,  plantes 
dont  l'amélioration  se  poursuit  d'une  manière  continue. 

La  place  importante  qu'occupaient  les  Pelargonlum  dans  cette 
Exposition   était  en   rapport   avec    celle    que   ces   plantes  ont 


438        EXPOSITION    LNTERNATIONALE    DU    22   AU    28   MAI   1895, 

aujourd'hui  dans  l'ornementation  des  jardins.  On  en  comptait 
seize  présentations. 

M.  Boutreux,  horticulteur  à  Montreuil  (Seine),  avait  deux  lots 
de  Pelargonium  grandïflorumy  à  lleurs  simpleS;,  doubles  ou  de 
fantaisie  :  l'un  composé  de  soixante  variétés,  l'autre  de  trente. 
Une  médaille  d'or  lui  a  été  attribuée  pour  le  premier,  et  une 
grande  médaille  d'argent  pour  le  second.  J'ai  cité,  dans  la  par- 
tie relative  aux  plantes  nouvelles,  quelques-unes  des  variétés 
inédites  que  cet  exposant  met  au  commerce;  je  citerai  encore  au 
nombre  desvariétés  déjà  connues  qui  méritent  d'être  signalées  : 
Ti'iomphe  de  Mignon,  à  grande  fleur  violette  aigrettée  marron,  à 
cinq  macules  noires  nuancées  de  carmin  et  à  pétales  marginés 
de  blanc;  Victor  Boutreux^  à  grande  fleur  d'un  violet  superbe. 

Un  concours  était  ouvert  pour  la  plus  belle  collection  de 
soixante  Pelargonium  zonale  et  inquinans,  à  fleurs  simples.  Le 
premier  prix,  une  médaille  d'or  a  été  accordée  à  M.  Nonin,  hor- 
ticulteur à  Châtillon-sous-Bagneux  (Seine)  ;  le  second,  une  mé- 
daille de  vermeil,  à  MM.  Poirier  et  lils,  horticulteur  à  Versailles; 
le  troisième,  une  médaille  d'argent,  à  M.  Foucard,  de  Chatou  ;  le 
quatrième,  une  médaille  de  bronze,  à  M.  Pidoux,  de  Versailles. 

On  remarquait,  dans  le  lot  de  M.  Nonin,  un  certain  nombre 
de  variétés  encore  peu  répandues  et  d'un  grand  effet  comme 
Alcide  Pasquier,  à  ombelles  énormes,  à  fleurs  rouge  vif  avec  le 
centre  blanc,  entouré  d'une  auréole  violet  bleu;  Jeanne  Fleury 
rose  groseille  foncé  avec  macule  blanche  sur  les  pétales  supé- 
rieurs; Paul  Crampel,  ombelle  énorme,  grande  fleur  rouge, 
minium  éclatant;  Ville  de  Poitiers,  à  fleurs  extraordinairement 
larges,  mesurant  6  à  7  centimètres  de  diamètre,  de  couleur  rouge 
garance;  Exposition  de  Lxjon,  blanc  carné,  veiné  de  carmin; 
Renommée  Lyonnaise^  jaune  orangé  brillant  avec  centre  blanc; 
Madame  Jules  Chrétien^  à  centre  des  fleurs  blanc,  entouré  d'une 
large  auréole  violet  bleu  laquelle  est  elle-même  bordée  de  rouge 
éclatant;  Eurêka,  à  ombelle  énorme,  à  grande  fleur  violet  laque 
carminé,  à  pétales  supérieurs  maculés  de  rouge  feu  à  la  base  et 
à  pétales  inférieurs  bordés  de  cramoisi;  Turenne^  violet  ama- 
rante avec  macule  rouge  feu  ;  Barbizel,  rose  pâle  dans  le  genre 
de  Mademoiselle  Nilson;  Alfred  Maury,  variété  dont  le  coloris 


PARTIE    FLORALE.  439 

se  rapproche  le  plus  du  jaune  dans  les  P.  zonale\  Octave  Mir- 
beau,  ombelles  énormes,  coloris  violet  mauve  clair  très  particu- 
lier, etc. 

Une  médaille  de  vermeil  a  été  accordée  à  MM.  Poirier  et  fils, 
pour  soixante  Pelargonium  zonale  et  inquinans  à  fleurs  doubles 
et  M.  Foucard  a  reçu  une  médaille  d'argent  pour  le  même  objet. 
Le  lot  de  MM.  Poirier,  particulièrement  intéressant,  comprenait 
entre  autres  belles  variétés,  parmi  celles  à  fleurs  rouges  :  Gribaldo 
Nicola,  Scarron,  Madame  Le  charpentier,  Walter  Scott,  Bruant; 
parmi  les  roses  :  M.  de  Courgy,  Belle  Nancéienne,  Lysistrata, 
Gloire  de  Finance;  parmi  les  blancs  :  Henri  de  Bornier,  Alba  per- 
fecta,  Hermine  ;  puis  Rmj  Blas,  rose,  à  centre  saumon;  Duc  de 
Mortemart,  rose  violacé,  etc. 

Un  lot  de  trente  variétés  également  à  fleurs  doubles  a  valu  une 
médaille  d'argent  à  M.  Pidoux  de  Versailles. 

M.  Rollé,  168  bis^  avenue  de  Glichy  à  Paris,  exposait  cin- 
quante Pelargonium  inquinans  et  zonale,  à  feuilles  panachées, 
pour  lesquels  il  lui  a  été  décerné  une  médaille  d'argent. 

Le  programme  de  l'Exposition  avait  prévu  un  concours  spé- 
cial pour  «  le  plus  beau  lot  de  Pelargonium  pour  corbeilles  ». 
Trois  récompenses  ont  été  réparties  entre  les  concurrents.  Une 
grande  médaille  d'or  a  été  attribuée  à  MM.  Poirier  et  fils  qui 
avaient  disposé  leurs  plantes  par  groupes  arrangés  symétrique- 
ment de  manière  à  constituer  une  sorte  de  grande  mosaïque. 
M.  Foucard  a  reçu  une  médaille  de  vermeil  et  M.  Pidoux  une 
médaille  d'argent. 

Les  Géraniums  à  feuille  de  Lierre  (Pelargonium  lateripes) 
avaient  donné  lieu  à  trois  présentations  :  Tune  de  soixante 
variétés  à  feuilles  vertes  ou  panachées,  à  fleurs  simples  ou 
doubles,  faite  par  MM.  Theulier  et  fils,  horticulteurs,  22,  rue 
Pétrarque,  à  Passy-Paris,  qui  ont  obtenu  une  grande  médaille 
d'argent;  les  mêmes  exposants  présentaient,  en  outre,  une  col- 
lection analogue,  mais  composée  seulement  de  trente  variétés 
pour  laquelle  il  leur  a  été  décerné  une  médaille  d'argent.  Un 
troisième  lot  était  soumis  à  l'appréciation  des  visiteurs  par 
M.  Nonin  qui  s'est  vu  récompenser  d'une  grande  médaille  d'ar- 
gent. 


PARTIE    FLORALE.  441 

On  remarquait  dans  le  lot  de  MM.  ïheulier,  des  variétés 
nouvelles  comme  :  Madame  Pierre  Theuller^  à  fleurs  simples; 
violettes;  M.  D.  Bois,  double,  rouge  avec  base  des  pétales  noi- 
râtre; puis  d'autres  déjà  connues  et  méritantes  :  Eugène  Theu- 
lier,  double  rouge;  Gloire  du  Trocadéro,  grande  fleur  violet 
évêque  foncé  ;  M.  Jacqueau^  à  large  fleur  rouge  orangé  nuancé 
de  magenta  ;  M.  Barbier^  très  grande  fleur  amarante  carminé 
nuancé  rouge  feu  ;  M.  Louis  Vlgnon^  rouge  aurore  clair  teinté 
magenta;  M"^  Yves,  grande  fleur  rose  saumoné  carné. 

On  pouvait  noter  parmi  les  plantes  présentées  par  M.  Nonin  : 
Alice  Croasse,  à  fleurs  rose  violacé  ;  Marfa,  blanc  rosé,  coloris 
extrêmement  délicat  ;  La  France,  de  couleur  mauve  ;  etc. 

Un  lot  de  Verveines  variées,  de  couleur  rouge  feu,  comme 
Feu  de  joie  ;  rose,  comme  Oméga,  le  Phare:  violette  comme 
Saphirine  et  miss  Robinson ;  blanche,  comme  Himalaya;  et 
quelques  variétés  panachées  comme  Kaléidoscope,  Sesika, 
Odile,  a  valu  une  médaille  d'argent  à  son  exposant  :  M.  Bou- 
treux,  de  Montreuil  (Seine). 

Deux  belles  collections  de  Pétunias  :  l'une  des  soixante  varié- 
tés nommées,  à  fleurs  simples  ou  doubles,  l'autre  de  variétés 
pour  corbeilles,  ont  fait  attribuer  à  MM.  Forgeot  et  G'%  6  et  8, 
quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  leurs  présentateurs,  une  grande 
médaille  d'argent  pour  chacune  d'elles. 

Les  Fuchsia,  aujourd'hui  un  peu  délaissés  malgré  leurs  grands 
mérites,  commencent  enfin  à  reparaître  dans  nos  Expositions. 
Un  lot  exposé  par  M.  Nonin,  horticulteur  à  Ghatillon-sous- 
Bagneux  (Seine),  comprenait  quelques  variétés  intéressantes  de 
ces  bonnes  vieilles  plantes,  une  médaille  de  vermeil  a  été 
attribuée  à  cette  présentation. 

Un  autre  genre  de  plantes  que  nous  ne  voyons  plus  dans  les 
Expositions,  les  Bruyères,  avaient  donné  lieu,  cette  année,  à 
une  présentation  extrêmement  remarquable,  due  à  M.  Gentil- 
homme, horticulteur  à  Yincennes,  qu'une  médaille  d'or  a 
justement  récompensé.  On  pouvait  admirer  parmi  les  ravissantes 
espèces  et  variétés  exposées  :  les  Erica  propendens,  ventricosa^ 
cylindricarubra,  regerminans,  tubiflora^  equisetiformis ,  mammosa, 
persoluta  alba,  metuliflora,  Sprenceri,   Cavendishii,    mirabilis, 


442        EXPOSITIOiN   INTERNATIONALE   DT    22   AU   28   MAI    1895. 

venlricosa  alba,  ventricosa  coccinea   minoi\  ventricosa  globosa 
alboy  ventricosa  magnifîca^  ventricosa  superba^  etc. 


Plantes  de  plein  air. 

F.  Plantes  nouvelles.  —  Dans  le  134*  concours,  ouvert  pour 
une  ou  plusieurs  plantes  fleuries  ou  à  feuillage,  introduites  le 
plus  récemment  en  Europe,  M.  Treyve- Marie,  horticulteur  à 
Moulins  (Allier),  a  obtenu  une  médaille  d'argent  pour  une  va- 
riété de  Pkytolacca  decandra  à  feuilles  jaunâtres.  MM.  Vilmo- 
rin et  C;^%  4,  quai  de  la  Mégisserie,  Paris,  exposaient  dans  le 
137^  concours,  des  Pavots  vivaces  hybrides  variés,  issus  du  Pa- 
paver  bracteatum  croisé  par  le  P.  somni/erifm,  Pavots  qui  présen- 
taient des  coloris  grenat  foncé,  vieux  rose,  cuivré,  vermillon  et 
carné  extrêmement  remarquables.  Ces  plantes  constituent  une 
obtention  d'autant  plus  intéressante  qu'elles  sont  aussi  rustiques 
et  aussi  robustes  que  le  Papaver  bracteatum.  Une  grande  mé- 
daille d'argent  a  été  décernée  à  MM.  Vilmorin  et  G'*  pour  cette 
remarquable  présentation. 

I.  Plantes  en  collections.  —  Cette  partie  du  programme 
comprenait  un  grand  nombre  de  concours  pour  des  arbres  et 
arbrisseaux  d'ornement  :  Rhododendrons,  Clématites,  Rosiers, 
Pivoines  en  arbre,  Conifères^  etc.  qui  font  l'objet  d'un  Compte 
rendu  spécial. 

En  laissant  de  côté  ces  diverses  choses,  nous  arrivons  au 
490''  concours  ouvert  pour  la  plus  belle  collection  de  cent  Fou- 
gères de  plein  air  ;  concours  qui  avait  déterminé  l'apport  de 
deux  collections  extrêmement  remarquables:  l'une  de  M.  Moser, 
rue  Saint-Symphorien,  à  Versailles,  qui  a  été  récompensé  d'une 
médaille  d'or  avec  félicitations  du  jury  ;  l'autre  de  MM.  Croux 
et  fils,  au  val  d'Aulnay,  près  Sceaux  (Seine),  auxquels  une 
médaille  de  vermeil  a  été  attribuée. 

On  pouvait  admirer  dans  ces  lots  non  seulement  toutes  les 
belles  espèces  qui  supportent  le  plein  air  sous  le  climat  de 
Paris,    mais    encore    un    nombre    considérable    de    variétés 


PARTIE   FLORALE.  443 

d'Athyrlum  Filix-fœmina,    de   Lastrea  Filix-mas ,    de    Scolo- 
pendres, de  Pohjstichum  angulare,  d'Osmunda  regalis,  etc.,  etc. 

Nous  passons  ensuite  au  215^  concours  ouvert  pour  la  plus 
belle  collection  de  Canna,  ne  dépassant  pas  cinquante  plantes. 
Trois  exposants  :  MM.  Billiard  et  Barré  de  Fontenay-aux-Roses 
(Seine),  d'une  part  ;  M.  Molin,  8  place  Bellecour,  à  Lyon  et 
M.  Grozy,  horticulteur  à  Lyon,  se  sont  vu  décerner:  les  premiers, 
une  médaille  d'or,  le  second,  une  médaille  de  vermeil  ;  le  troi- 
sième une  médaille  d'argent.  Dans  le  premier  lot  on  pouvait 
noter,  comme  plantes  inédites  :  Léon  Vassillière,  à  feuillage 
pourpre,  à  grande  fleur  rouge;  Petit  René,  plante  naine,  à  fleurs 
rouge  minium;  parmi  les  plantes  nouvelles  mises  au  commerce 
en  1895  par  xM.  Crozy  :  Directeur  Bœlz,  de  couleur  saumon  ; 
Madame  Perrin  des  Iles,  rose  saumoné,  à  divisions  légèrement 
bordées  de  jaune  ;  Rosalba,  blanc  jaunâtre  teinté  de  rose  ; 
Souvenir  du  Président  Carnot,  à  feuillage  pourpre  et  à  fleurs 
rouges.  Le  lot  de  M.  Molin  comprenait  entre  autres  belles  varié- 
tés :  Madame  Casimir  Perrier^  à  feuillage  vert,  à  fleurs  saumon, 
nuancé  de  rose  groseille,  à  pétales  bordés  de  Jaune  d'or  à  la 
pointe;  Comte  de  Bouchaud,  à  feuillage  glauque,  à  fleurs  jaune 
canari  piqueté  de  carmin  ;  Gloire  Lyonnaise,  jaune  orangé  strié 
rouge  ;  etc.  Le  lot  de  M.  Grozy  comprenait  notamment  :  Anna 
Crozy,  jaune  avec  centre  et  macules  orange;  Jean  Chauré,  rouge 
écarlate  ;  Avant  garde^  jaune  avec  nombreux  points  orange  ; 
Fleur  de  soufre,  Aurore  boréale,  eic. 

Les  Iris  germanica  plaisent  toujours  par  la  richesse  et  la 
diversité  du  coloris  aussi  bien  que  par  la  délicieuse  odeur  de 
leurs  fleurs.  Cinq  exposants  :  M.  Delimoges,  horticulteur  au 
Petit-Ivry  (Seine),  M.  Defresne  (Honoré)  fils,  horticulteur  à 
Vitry  (Seine),  M.  Millet,  horticulteur  à  Bourg-la-Reine  (Seine), 
M.  Torcy-Vannier,  horticulteur  à  Melun,  MM.  Vilmorin  et  G% 
4,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  en  présentaient  de  superbes 
collections  et  ont  obtenu  :  le  premier,  une  médaille  de  vermeil; 
les  quatre  autres,  chacun  une  médaille  d'argent. 

M.  Régnier  (Alexandre),  horticulteur  à  Fontenay-sous-Bois, 
présentait  encore  cette  année  une  collection  d'CEillets  qui  a  été 
très  admirée   et  pour   laquelle   une   médaille  d'or   lui  a   été 


444        EXPOSITIOiN    INTERNATIONALE    DU    ^1^1    AU    28    MAI    1895. 

décernée.  Une  nouvelle  variété  nommée  Désiré  Ardoisé  nacré\ 
aux  grandes  fleurs  d'un  violet  rabattu,  attirait  tout  particulière- 
ment l'attention  des  visiteurs.  On  remarquait  parmi  les  variétés 
déjà  au  commerce  :  Amiral  Avellan^  Souvenir  d'Alphonse  Karr^ 
Martin  Cahuzac^  Baron  A.  de  Rothschild,  elc. 

D'autres  lots  d'OEilletsont  été  exposés  par:  M.  Gadot,  jardinier 
au  château  de  Montgobert,  par  Yillers-Gotterets  (Aisne)  ; 
MM.  Levêque  et  fils^  horticulteurs  à  Ivry-sur-Seine,  qui  ont  été 
récompensés  chacun  d'une  médaille  de  vermeil  et  par  M.  Nonin, 
deGhàtillon'(Seine),  auquel  une  médaille  d'argent  a  été  accordée. 
Les  OEillets  de  M.  Gadot  appartenaient  à  la  variété  Souvenir 
de  la  Mahnaison  ;  ils  étaient  remarquables  par  la  dimension 
extraordinaire  de  leurs  tleurs  ;  ceux  de  MM.  Lévêque  et  fils 
constituaient  un  choix  de  belles  variétés. 

MM.  Dupanloup  et  G''',  14,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris,  ont 
eu  la  bonne  idée  de  remettre  sous  nos  yeux  ces  excellentes 
Aiiricules,  tant  affectionnées  autrefois,  et  qui  sont  aujourd'hui 
presqu'entièrement  disparues  des  jardins  :  cet  intéressant  apport 
leur  a  valu  une  médaille  d'argent. 

Il  a  encore  été  décerné  une  médaille  d'argent  à  MM.  Vilmorin 
et  G'^,  pour  un  beau  lot  de  Réséda  ;  une  grande  médaille  de 
vermeil,  à  MM.  Forgeot  et  G'®  pour  une  superbe  collection  de 
Pijrèthres,  comprenant  de  nombreuses  variétés  ;  une  médaille 
de  vermeil,  à  MM.  Forgeot  et  G'^  pour  une  collection  à'Ancolies, 
aux  coloris  les  plus  divers  ;  une  autre  médaille  de  vermeil, 
pour  une  remarquable  série  de  variétés  de  Pois  de  senteur; 
une  médaille  de  vermeil,  à  M.  Thiébaut  aîné,  place  de  la 
Madeleine,  30,  à  Paris,  pour  une  belle  et  importante  collection 
de  Pyrèthres,  en  fleurs  coupées  ;  une  grande  médaille 
d'argent  à  MM.  Vilmorin  et  G'"  pour  Aiicolies  ;  médaille 
d'argent  aux  mêmes,  pour  Mimulus  ;  une  médaille  de  bronze 
à  M.  Dugourd,  horticulteur  à  Fontainebleau,  pour  Sedum  japo- 
nicum  aureum^  plante  basse,  au  feuillage  doré,  propre  à  cons- 
tituer des  bordures. 

Les  Pensées  se  trouvaient  réparties  dans  deux  concours:  dans 
le  premier,  ouvert  pour  cent  cinquante  plantes  variées,  on  remar- 
quait un  superbe  lot  qui  a  valu  une  grande  médaille  de  vermeil 


l'ARTlK    KLOHALK.  445 

à  son  exposant,  M.  Falaise,  horticulteur  à  Billancourt,  et  dans 
lequel  figuraient  des  Pensées  demi-deuil  à  grande  fleur,  striées 
panachées  à  grande  macule,  jaune  à  grande  macule,  grande 
macule  à  fond  reuge,  noire  à  grande  fleur,  grande  macule  à  fond 
hlanc,  etc.  Un  lot  de  M.  Gravereau,  auquel  une  grande  médaille 
d'argent  a  été  décernée,  comprenait  des  variétés  à  grande  ma- 
cule, striées^  Trimandeau,  etc.,  entre  autres,  une  désignée  sous  le 
nom  à' Œil  de  paon,  à  fleurs  peu  grandes,  mais  d'un  coloris  très 
curieux  :  les  pétales,  pourpre  violacé,  sont  étroitement  bordées  de 
jaune  et  de  rouge  et  les  pétales  inférieures  portent  une  macule 
violette  dans  leur  partie  médiane.  Dans  ce  même  concours,  M.  de 
Seuil,  horticulleurà  Vitry-sur-Seine,  a  obtenu  une  médaille  d'ar- 
gent pour  des  Pensées  parisiennes,  race  Trimandeau. 

Dans  un  autre  concours  «  le  plus  beau  lot  de  Pensées  réunies 
par  couleurs,  une  médaille  de  vermeil  a  été  décernée  à  M.  Gra- 
vereau et  une  médaille  d'argent  à  M.  Falaise. 

Quelques  collections  de  plantes  bulbeuses  et  tubéreuses  ont  été 
justement  admirées  et  ont  donné  lieu  à  des  récompenses  bien 
méritée?.  Il  convient  de  citer  au  premier  rang  celle  de  M.  Thié- 
baut  aîné,  place  de  la  Madeleine,  30,  à  Paris,  qui  comprenait  de 
nombreuses  variétés  d'Anémones,  de  Renoncules,  de  Tulipes, 
(notamment  des  T.  Darwin,  à  floraison  tardive  et  à  grandes  fleurs 
unicolores),  d'/xia,  d'Iris  germanica  (260  variétés),  d'Iris  d'Es- 
pagne, de  Glaïeul  de  Golvill,  puis  le  Camassia  esculenta,  les 
Alliu?n  neapolitaitum,  Moly  et  roseum^  le  Muscari  comosum,  var. 
monstruosum,  etc.  Cette  belle  présentation  a  valu  à  M.  Thiébaut 
l'attribution  d'un  prix  d'honneur. 

Une  médaille  d'or  a  été  décernée  à  M.  Delahaye,  18,  quai  de 
la  Mégisserie,  à  Paris,  pour  fleurs  coupées  d'Anémones,  Tulipes, 
Iris  d'Espagne,  etc. 

Enfin  une  collection,  présentée  par  MM.  Yilmorin  et  C'%  a 
valu  une  grande  médaille  de  vermeil  à  ses  exposants.  On  pou- 
vait voir  dans  cet  apport  un  certain  nombre  de  plantes  qu'on 
n'a  pas  l'habitude  de  rencontrer  dans  les  jardins  et  qui  sont 
cependant  bien  intéressantes,  notamment  :  VAllium  stipitatum, 
à  très  grandes  ombelles  de  fleurs  lilas;  le  Brodisea  coccinea; 
le  Morœa  glaucopsis;    le    Calochortus  lilacinus;    les  Cypripe- 


446        EXPOSITION   INTERNATIONALE    DU    22   AU   28   MAI    1895. 

dium  acaule,   pubescens  et  parviflorwn  ;   Ylxiolirion  macran- 
thum  ;  etc. 

Les  plantes  vivaces  de  plein  air,  malheureusement  délais- 
sées de  nos  jours,  avaient  donné  lieu  à  deux  concours  :  une 
grande  médaille  de  vermeil  a  été  décernée  à  MM.  Yvon  et  fils, 
horticulteurs  à  Malakoff  (Seine)  qui  en  exposaient  une  belle  cul- 
lection  comprenant  un  certain  nombre  d'espèces  méritantes 
comme  :  Verbascum  phœmceum.,  Papaver  nudicaule,  fnula  glan- 
dulosŒy  Dodecatheon  meadia^  Geum  chiloense,  var.  flore  pleno, 
Dodecaiheon  wtegrifolium,  Primulajaponica  et  farinosa,  y£thio- 
nema  grandiflorum ^  Saxifraga  Cotylédon,  etc.  Un  autre  lot  de 
plantes  vivaces  fleuries  ou  à  feuillage  était  exposé  par  la  maison 
Yilmorin  et  C'  à  laquelle  une  grande  médaille  de  vermeil  a  été 
décernée. 

Ainsi  que  cela  a  lieu  chaque  année,  un  concours  spécial  avait 
été  ouvert  pour  la  plus  belle  collection  de  plantes  annuelles  et 
bisannuelles  fleuries,  qui  constituent  toujours  un  des  principaux 
attraits  de  notre  Exposition  printanière.  La  récompense  la  plus 
élevée,  un  objet  d'art,  a  été  donnée  à  MM.  Vilmorin-Andrieux 
et  G'®  pour  leur  superbe  collection  dans  laquelle  on  pouvait 
noter,  en  fait  de  plantes  nouvelles  ou  peu  connues  :  Pavot-Tulipe, 
annuel,  h  feuillage  glauque  et  très  glabre,  à  très  grande  fleur 
rouge  écarlate  à  quatre  pétales  disposées  en  forme  de  Tulipe; 
le  Silène  iyitegripetala,  espèce  annuelle  à  tiges  peu  élevées,  rami- 
fiées, à  fleurs  d'un  beau  rose;  Digitale  à  fleur  de  Campanule, 
dont  la  fleur  de  l'extrémité  de  l'épi  est  monstrueuse,  régulière, 
dressée  et  rappelle  celle  d'un  Gloxinia  ;  Œillet  d'Inde  nain  simple 
le  Légion  d'honneur,  plante  des  plus  floribondes,  convenant  à  faire 
des  bordures  durables;  Gamolepis  Tagetes,  élégante  Composée 
annuelle,  à  fleurs  jaunes;  Schizanthus  retusus  et  papilionaceus ; 
Giroflées  Cocardeau  et  Quarantaine,  variétés  de  choix  ;  Pétunia 
super bissima  et  Pétunia  à  grandes  fleurs  violettes,  etc. 

Dans  ce  même  concours,  une  autre  récompense,  une  grande 
médaille  d'or,  a  été  décernée  à  MM.Forgeotet  C'^.  Ce  second  lot, 
également  très  admiré,  était  constitué  par  des  plantes  bien  cul- 
tivées, parmi  lesquelles  on  remarquait  :  le  Limnanlhes  Dougîasii, 
le    Centaurea  depressa,  le    Brachycomé  iberidifolia,  le   Torenia 


PARTIE   FLORALE.  447 

J^ourmeri,  le  Leptosyne  marilima ,  VEchium  creticum,  le  DimoV' 
pkotheca  pluvialis^  le  Gilia  liniflora,  VHelipterum  Sandfordi^ 
VEutoca  Wrangeliana,  etc. 

Un  autre  concours  avait  pour  objet  :  la  plus  belle  disposition 
d'un  massif  ou  d'une  corbeille  de  plantes  fleuries,  annuelles  et 
vivaces.  MM.  Vilmorin  etC^'^  se  sont  vu  attribuer  le  premier  prix, 
une  médaille  d'honneur,  et  MM.Forgeot  et  G'®  le  deuxième  prix, 
une  médaille  d'or. 

Quelques  amateurs  s'attachent  à  la  culture  des  Orchidées  indi- 
gènes qui,  bien  que  n'ayant  pas  l'éclat  de  leurs  sœurs  des  pays 
chauds,  n'en  sont  pas  moins  intéressantes  par  la  singularité  de 
leurs  fleurs.  M.Dugourd,  horticulteur  à  Fontainebleau,  montrait, 
dans  un  petit  lot,  la  plupart  des  espèces  des  environs  de  Paris  : 
Orchis  et  Ophrys,  et  s'est  vu  décerner,  pour  cet  objet,  une 
médaille  de  bronze. 

Le  goût  des  plantes  de  rocailles  :  plantes  alpines  et  plantes 
alpestres^  se  répand  de  plus  en  plus  en  France  où  l'amour  du 
pittoresque  est  loin  d'être  complètement  éclipsé  par  celui 
d'avoir  des  jardins  aux  corbeilles  régulières,  n'admettant 
qu'une  décoration  uniforme.  Dans  une  partie  de  l'Exposi- 
tion, M.  Gorrevon^  directeur  du  jardin  alpin  d'acclimatation, 
de  Genève,  avait  eu  l'heureuse  idée  de  disposer,  dans  des  rocailles 
établies  par  M.  Martinet,  architecte  paysagiste,  toute  une  collec- 
tion de  plantes  de  montagnes,  afm  de  donner  une  idée  du  charme 
que  peut  présenter  un  semblable  arrangement.  Bien  que  les 
plantes  aient  soufl'ert  du  trajet  qu'elles  ont  dû  faire  pour  venir 
de  Genève  à  Paris,  le  jardin  alpin  de  l'Exposition  était  très  réussi 
et  a  été  l'un  des  points  où  le  public  se  portait  de  préférence.  Je 
ne  puis  énumérer  ici  toutes  les  plantes  intéressantes  quifîguraient 
dans  les  rocailles  de  M.  Gorrevon  :  qu'il  me  suffise  de  citer  : 
Linaria  pallida,  Myosotis  rupicoîa,  Erinus  hirsutus,  Anthémis 
carpathica^  Leontopodium  alpinum  (l'Edelweiss),  Androsace 
lactea,  Lychnis  alpina,  les  Rosages  [Rhododendron  hirsutum  et 
ferrugineum),  le  ravissant  petit  Eritrichium  nanum^  aux  fleurs 
d'un  si  beau  bleu;  les  Gentiana  acaulis,  verna  et  angustifoUa; 
VAntennaria  dioica;  V Hedraianthus  serpyllifotius  ;  VAsperu'a 
Athoa;  ÏOmphalodes  lusitanica;  des  Orchidées  rustiques  :  Cy- 


548         EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    :2i2    AU    "1^    MxU    1895. 

pripedium  parviflorum,  Ophrys  myodes;  Orchis  sambvcina. 
fusca,  ustulata,  masciila,  simia,  incarnaia;  le  superbe  Eryn- 
gium  alpinum  ;  le  Pî^imuîa  Auricula  (typica)  ;  VAnthyUïs 
montana;  V Androsace  sarmentosa,  aux  ravissantes  petites 
ombelles  de  fleurs  roses;  le  Silène  acnulis;  le  rare  Morisia 
liypogœa:  les  Phyteuma  pauciflorum  et  Wagneri:  le  Kernera 
saxatilis:  le  Diantkns  suhacaulis:  le  Liihospermum  canescens, 
aux  fleurs  jaune  d'or:  VAndrosace  c'dlosa  :VOthonna  crassifolia ,, 
curieuse  Composée  à  port  de  Sedum:  le  Matthiola  vaîesinca  : 
VAchillea  Clavennœ:  VHelïanthemum  mutabile ;  Y Haherlea  rhodo- 
pensis;  le  Cortusa  MatthioU;  V Anémone  narcissiflo7'a;  le  Primula 
capiiata,  aux  fleurs  d'un  bleu  foncé;  le  Thlaspi  rolundifolium : 
le  P'mguicula  alpina  et  le  rare  P.  Reuleri:  \q  Pyrola  unipora: 
y  Arnica  montana;  le  Viola  biflora  aux  fleurs  jaunes;  \e  Draha 
aizoides:\e  Lychuis  flos-jovis ;\e  Soldanella  alpina  aux  élégantes 
petites  clochettes  bleu  violacé,  frangées  sur  les  bords;  diverses 
espèces  de  Saxifaga  :  alropurparca^  opposiiifolia,  valdendis, 
lanceolata^  Portœ,  etc.,  etc.  Une  médaille  d'or  a  été,  décernée  à 
M.  Correvon  pour  cette  intéressante  présentation. 

Une  autre  collection  de  plantes  alpines  et  alpestres,  mise  sous 
les  yeux  des  visiteurs  par  MM.  Vilmorin  et  C^^,  a  valu  un  objet 
d'art  à  ses  présentateurs  ;  on  pouvait  y  remarquer  :  ïesy^thionema 
grandifloram  et  coridifoUum,  élégantes  Crucifères  à  fleurs  roses  ; 
YEriyius  alplnus;  le  Linaria  pallida;  le  Myosotis  rupicola;  le 
Leontopodium  a/pmum (Edelweiss)  ;  \e Silène  rupestris;  le  Viscaria 
alpina;  les  Saxifraga  ]Vallacei,  Cotylédon  pyramidalis,  Aizoon. 
exarata,  stellaris.  cœspitosa,  trifurcata,  decipiens,  etc.;  VHor- 
minum  pyrenaicum;  le  Lycopodium  Selago;  les  Androsace  lactea 
ei  sarmentosa;  les  Campanula  barbata  et  thyrsoidea ;  le  Jasione 
humilis;  les  Dianthus  cœsius  et  cruentus;  une  plante  nouvelle, 
très  intéressante  :  le  CorydaUs  Lommtdla  Franchet,  espèce  ori- 
ginaire du  Yunnan,  entièrement  velue,  glauque,  à  fleurs  jaunes: 
et  un  grand  nombre  d'autres  espèces  que  je  ne  puis  citer  pour 
ne  point  allonge;'  trop  ce  Compte  rendu. 

Il  me  reste  encore  à  citer  parmi  les  récompenses  attribuées  à  des 
concours  pour  plantes  vivaces  ou  annuelles  d'ornement,  de  plein 
air,  une  grande  médaille  d'argent  et  une  médaille  d'argent  décer- 


PAiîTir;  FLoHALi-;.  A\9 

nées  :  la  preinièic  à  M.  Fortin,  d'Antony  (Seine);  le  deuxième  à 
M.Paillet,  horticulteur,  vallée  de  Chalenay,  près  Sceaux  (Seine), 
pour  Muguets  à  grandes  fleurs;  une  médaille  de  bronze 
donnée  à  M.  Hollé,pour  un  motif  de  mosaïcuUure  en  Joubarbes. 
M.  Dessert,  horticulteur  à  Chenonceaux  (Indre-et-Loire)  et 
M.  Paillet,  horticulteur,  vallée  de  Chalenay  près  Sceaux  (Seine), 
avaient  de  beaux  lots  de  Pivoines  de  Chine,  pour  lesquelles  il 
n'avait  pas  été  prévu  de  concours. 

BOL'OLËTS    ET    GAKNITURES    D'APPARTEMENT.    —    Cette    partie   du 

programme  comprenait  plusieurs  concours  des  plus  intéressants 
et  qui  ont  été  jugés  par  les  dames  patronnesses  de  la  Société  :  on 
ne  pouvait,  en  elTet,  choisir  un  Jury  plus  compétent  pour  appré- 
cier des  choses  de  goùl. 

Un  objet  d'art  a  été  décerné  à  M.  Debrie-Lachaume,  10,  rue 
Royale,  à  Paris,  pour  garnitures  en  fleurs  d'un  salon.  Le  même 
exposant  s'est  vu  attrihuer  un  deuxième  prix  (grande  médaille 
de  vermeil)  pour  ornementation  de  table  (le  premier  prix, 
médaille  d'or,  a  été  accordé  à  M.  Hauser  Harduin,  fleuriste, 
31,  boulevard  des  Capucines,  Paris). 

Une  médaille  d'or(l'^''  pi'ix)a  été  obtenue  par  M.  Hauser-Har- 
duin,  pour  lot  de  bouquets  variés,  tandis  que  M.  Debrie-Lachaume 
a  obtenu  une  grande  médaille  de  vermeil  et  M.  Martin,  horti- 
culteur-fleuriste, 14,  avenue  de  l'Aima,  à  Paris,  une  médaille 
de  vermeil  .pour  le  même  objet. 

Dans  un  concours  pour  les  plus  belles  garnitures  de  jardi- 
nières et  de  suspensions  pour  appartements,  etc.,  deux  premiers 
prix  ex  œquo,  une  médaille  d'or,  ont  été  décernés  à  M.  Debrie- 
Lachaume  et  à  AL  Martin  ;  le  second  prix,  une  grande  médaille 
de  vermeil,  a  été  attribué  à  un  Hauser-Harduin  et  \e3^  (médaille 
d'argent)  à  M.  Lelièvre  (Eugène),  sculpteur-décorateur,  83,  bou- 
levard Richard-Lenoir,  Paiis. 

Le  270^  concours  avait  pour  objet  '<  le  plus  beau  motif  ou 
sujet  décoratif  en  fleurs  d'Orchidées  ».  Les  prix  ont  été  ainsi 
répartis  :  médaille  d'or,  M.  Debrie-Lachaume;  grande  médaille 
de  vermeil, M.  Martin;  médaille  de  vermeil ,  M.  Hauser-Harduin. 

n  ne  me  reste  plus  qu'à  citer  deux  récompenses  :  l'une,   une 

29 


450       EXPOSITION   INTERNATIONALE    DU   22   AU   28    MAI    1895. 

grande  médaille  de  vermeil;  l'autre,  une  médaille  d'argent, 
accordées  :  la  première  à  M.  Debrie-Lachaume;  la  seconde  à 
M.  Meunier^  73,  avenue  delà  République,  à  Montrouge  (Seine), 
pour  groupement  de  fleurs  dans  des  vases  ou  objets  d'art. 


Arbustes  de   plein   air  et  arboriculture   fruitière, 
M.  Abel  Chatenay,  Rapporteur. 

Les  arbustes  d'ornement  fleuris  et  à  feuillage  persistant  ainsi 
que  les  Conifères  étaient  cette  année  représentés  d'une  façon 
absolument  remarquable  à  l'Exposition  des  Tuileries. 

Nos  principaux  pépiniéristes  des  environs  de  Paris  avaient 
envoyé  de  riches  collections,  en  exemplaires  uniques  et  tels 
qu'on  n'en  rencontre  jamais  dans  aucune  des  expositions  étran- 
gères, si  importantes  soient-elles.  Aussi  l'emplacement  considé- 
rable nécessité  par  ces  apports,  avait-il  forcé  les  organisateurs  à 
disséminer  un  peu  partout,  les  lots  des  exposants. 

Dans  la  grande  tente,  les  Rhododendrons  et  Azalées  rustiques 
rivalisaient  de  coloris  et  d'éclat,  avec  les  plus  jolies  plantes  de 
serres,  qui  se  trouvaient  placées  à  l'entour. 

Les  Rosiers,  pour  leur  part,  emplissaient  à  eux  seuls,  deux 
tentes  annexes  où  leur  parfum  et  leur  beauté  faisaient  s'arrêter 
longuement,  les  nombreux  admirateurs  de  la  reine  de  nos  par- 
terres. 

Çà  et  là,  les  Clématites,  les  Hortensias,  les  Pivoines,  jetaient 
leur  note  spéciale,  tandis  que  les  abords  des  tentes,  ainsi  que  les 
jardins  de  la  Petite  Provence,  étaient  garnis,  de  magnifiques 
Conifères,  d'arbustes, à  feuilles  persistantes,  d'arbres  fruitiers  en 
pots,  de  splendides  spécimens  d'arbres  pleureurs  et  de  groupes 
curieux  d'Erables  Japonais  au  feuillage  si  finement  découpé  et 
si  diversement  coloré. 

Je  commencerai  la  revue  de  ces  différentes  séries  de  végétaux, 
par  les  Rhododendrons  et  Azalées,  qui  occupaient  une  notable 
partie  de  la  tente  principale. 

MM.  Moser  et  Groux  avaient  composé  chacun  un  massif  idéal 


ARBORICULTURE   FRUITIÈRE   ET    ORNEMENTALE.  451 

de  Rhododendrons.  Leurs  plantes  parfaites  de  forme  et  formant 
des  boules  compactes  de  fleurs,  mesuraient  jusqu'à  2  mètres 
et  plus  de  diamètre. 

Aussi,  en  prévision  de  ces  dimensions  invraisemblables,  le 
programme  ne  mentionnait-il  pour  le  concours  principal  de 
Rhododendrons,  que  l'apport  de  quarante  sujets.  Il  faut  rap- 
peler qu'il  y  a  une  quinzaine  d'années  le  même  concours  com- 
prenait cent  variétés,  et  soixante  encore  ces  années  dernières. 
La  culture  perfectionnée  que  nos  collègues  de  Versailles  et  de 
Ghatenay,  apportent  à  ces  belles  plantes,  leur  fait  obtenir  des 
exemplaires  que  nous  finirons  par  ne  plus  pouvoir  loger  sous  nos 
tentes. 

M.  Moser  obtenait  pour  son  lot  magnifique,  le  premier  prix, 
un  objet  d'art,  et  M.  Groux  le  deuxième,  consistant  en  une  mé- 
daille d'or. 

M.  Moser  remportait  en  outre,  trois  médailles  de  vermeil, 
pour  trois  autres  lots  de  Rhododendrons  dont  l'un  formé  de 
plantes  remarquables  pour  leur  belle  culture,  et  un  autre  en 
sujets  élevés  sur  tiges. 

De  plus,  le  Jury  lui  décernait  une  médaille  d'or  pour  une 
variété  nouvelle  parfaitement  double,  aux  amples  fleurons  d'un 
rouge  vif,  qui  constituera,  il  faut  espérer,  le  point  de  départ 
d'une  race  nouvelle. 

Plusieurs  autres  semis  de  Rhododendrons  valaient  encore  en 
même  présentateur,  une  grande  médaille  de  vermeil  et  une 
grande  médaille  d'argent.  Je  citerai  parmi  les  plus  jolies  de  ces 
nouveautés  : 

Comte  H.  de  Choiseul,  larges  fleurs,  aux  macules  pourprées 
par  fond  blanc,  genre  Sapho;  un  semis  d'Anmca  Bricogne,  aux. 
fleurons  très  larges,  avec  la  nuance  délicate  de  cette  dernière 
variété,  mais  avec  les  macules  plus  vertes;  Abel  Chatenay^ 
fond  blanc  légèrement  rosé,  maculé  de  jaune  orange  foncé  et 
pourpré,  nuance  très  distincte;  Deuil  de  Carnot,  plante  de  très 
bel  aspect,  d'une  teinte  pourprée  violacée;  enfin  quelques  autres 
sortes  non  nommées  parmi  lesquelles,  je  note  le  n®  600, 
rose  foncé  d'une  fraîcheur  étonnante;  602,  très  beau  coloris 
pourpré,  etc. 


452        EXPOSITION    INTERNATIONALK    Dl     ±2    M    "IH    MAI    1895. 

Les  deux  mêmes  concurrents  avaient  aussi  présenté  de  beaux 
lots  d'Azalées  pontiques  et  mollis  composés  de  très  belles 
plantes,  mais  supérieures,  dans  le  lot  de  M.  Moser,  par  la  force 
peu  commune  et  la  floraison  sans  égaie  des  spécimens  ;  aussi  ce 
dernier  obtenait-il  encore  de  ce  chef,  un  objet  d'art  et  M.  Croux 
une  grande  médaille  de  vermeil. 

Je  ne  m'attarderai  pas  à  nommer  les  plantes  remarquables 
admirées  par  tous  dans  ces  belles  collections,  il  y  aurait  trop  à 
faire.  Je  citerai  seulement  parmi  les  variétés  nouvelles  exposées 
par  M.  Moser,  et  qui  étaient  récompensées  par  deux  médailles 
de  vermeil,  les  quelques  sortes  suivantes  qui  m'ont  paru,  hors 
de  pair  :  Mademoiselle  Eugénie  Bruneau,  nuance  très  fraîche, 
carminée  tournant  au  rouge  cerise,  revers  plus  foncés;  Ma- 
dame Colaço,  à  fleurs  bien  doubles,  rose  légèrement  saumoné; 
Madame  Abel  Chatenay,  rose  pâle,  légères  macules  jaunes,  très 
jolie  nuance;  Madame  Moser  joli  colori,  rose  foncé,  forte 
macule;  Madame  Quénai  larges  fleurons  rose  clair,  macules 
jaunes;  Madame  Charles  Réverond,  rose  carminé,  semi  double. 

Un  objet  d'art  était  encore  décerné  au  même  exposant,  pour 
un  lot  de  Rhododendrons  et  Azalées,  présentés  comme  plantes 
marchandes  fleuries. 

Les  remarquables  apports  de  M.  Moser,  outre  les  récompenses 
spéciales  qui  leur  étaient  attribuées,  étaient  jugés  à  l'unani- 
mité, par  les  Présidents  des  sections  de  Jury,  dignes  d'être 
récompensés  par  le  Prix  du  Président  de  la  République. 

M.  Croux  avait  présenté,  également  dans  la  grande  tente, 
deux  séries  très  admirées  de  plantes  que  l'on  voit  trop  rarement 
dans  nos  expositions.  Je  veux  parler  des  Hydrangea  Hortensia 
variés  et  des  Hydrangea  paniculata.  J'ignore  si  ces  plantes 
réussissent  parfaitement  bien  en  culture  forcée,  mais  il  n'est  pas 
douteux  qu'elles  obtiendraient  un  grand  succès  chez  nos  fleu- 
ristes et  dans  l'ornementation  des  salons,  si  l'on  pouvait  en 
montrer  souvent  d'aussi  jolies  3t  aussi  bien  cultivées  que  celles 
apportées  par  M.  Croux. 

Deux  grandes  médailles  de  vermeil  étaient  atlribuées  à  ces 

deux  lots. 

M.  Croux  se  voyait  aussi  décerner  un  objet  d'art,  pour  une 


AHROHIGLLTUKK    FRUITIÈRE    ET   ORNEMENTALE.  453 

collection  d'arbustes  divers  à  feuilles  caduques  en  fleurs,  parmi 
lesquels  :  des  Magnolia  variés.  Cytises,  Prunus,  Genêts,  Spiî'xa, 
Weigelia,  Lilas,  Glycines,  etc.,  le  tout  constituant  un  lot 
magnifique  d'arbustes  fleuris  de  toutes  formes  et  de  toutes 
dimensions. 

Un  groupe  de  Kalmias,  exposé  par  M.  Moser  et  qui  lui  valait 
une  médaille  d'argent,  complétait  la  série  des  plantes  ligneuses 
fleuries  placées  dans  la  grande  tente. 

Rosiers. 

Les  Rosiers  étaient  nombreux,  et  leur  floraison  absolument  à 
point.  Les  neuf  concours  spéciaux  inscrits  au  programme  réu- 
nissaient plus  de  trente  lots  jugés  dignes  d'être  primés. 

MM.  Lévêque  et  fils^  qui  remportaient  un  objet  d'art  pour 
leur  belle  collection  de  Rosiers  tiges  variés,  se  voyaient  encor» 
attribuer  une  médaille  d'or,  deux  grandes  médailles  de  vermeil 
et  deux  grandes  médailles  d'argent,  dans  les  concours  divers  de 
Rosiers  à  hautes  et  basses  tiges. 

M.  Jupeau,  qui  continue  dignement  sous  son  nom  les  admi- 
rables cullures,  dont  il  avait  appris  le  secret  dans  l'établisse- 
ment de  notre  regretté  collègue  Charles  Verdier,  obtenait  pour 
sa  part,  une  médaille  d'honneur  pour  ses  Rosiers  basses  tiges, 
plus  deux  médailles  d'or  et  quatre  grandes  médailles  d'argent. 

De  son  côté,  M.  Jules  Margottin,  qui  nous  montrait  comme 
toujours  des  plantes  si  bien  cultivées,  recevait  une  médaille 
d'or,  trois  grandes  médailles  de  vermeil  et  trois  médailles  de 
vermeil. 

M.  Rothoerg  présentait,  entre  autres,  une  collection  de  Rosiers 
grimpants  très  remarquée,  et  se  voyait  récompenser  par  une 
médaille  d'or,  quatre  grandes  médailles  d'argent  et  une  médaille 
d'argent. 

M,  Georges  Boucher  dans  les  mêmes  concours,  remportait 
deux  grandes  médailles  d'argent  et  une  médaille  d'argent,  et 
enfin  M.  Christen  pour  son  lot  de  Rosiers  grimpants  une  mé- 
daiile  d'argent. 

Les  Clématites  étaient  peut-être  dans  un  état  de  floraison 


454        EXPOSITION   INTERNATIONALE   DU   22   AU    23   MAI    1895. 

moins  avancé  qu'à  l'habitude;  néanmoins  plusieurs  de  leurs 
cultivateurs  spéciaux  en  avaient  présenté  d'intéressantes  col- 
lections, lesquelles  étaient  comme  toujours  fort  admirées  des 
visiteurs. 

A  ce  titre,  le  Jury  décernait  une  médaille  d'or  à  M.  Christen, 
deux  médailles  de  vermeil  à  M,  Georges  Boucher,  et  deux 
médailles  d'argent  à  M.  Groux. 

Les  plantes  d'ornement  fleuries  com[)renaient  encore  : 

Un  très  bel  envoi  de  Pivoines,  ligneuses  exposées  par  M.  Pail- 
let  et  qui  étaient  très  regardées.  Le  Jury,  avec  ses  félicitations, 
accordait  à  ce  beau  lot  une  médaille  d'or. 

Deux  Rosiers  nouveaux:  l'un  exposé  déjà  l'an  dernier,  par 
M.  Duprat  de  Bordeaux,  variété  panachée  d'une  manière  remar- 
quable et  dont  l'ampleur  et  la  forme  sembleraient  dénoter  un 
accident  fixé  de  Paul  Neyron,  quoique  cette  Rose  soit  annoncée 
comme  provenant  d'un  semis.  M.  Duprat  obtenait  une  médaille 
d'argent  pour  cette  variété. 

L'autre  sorte  nouvelle,  présentée  par  M.  Auguste  Ghantin, 
Madame  Renée  Berge,  coloris  d'un  rose  tendre,  forme  en  coupe 
rappelant  le  type  de  Merveille  de  Lyon  dont  elle  provient, 
obtenait  également  les  suffrages  du  public. 

Les  Lilas,  quoique  la  saison  de  leur  floraison  fût  passée, 
étaient  représentés  par  un  envoi  de  MM.  Victor  Lemoine  et  fils, 
les  créateurs  de  cette  magnifique  série  de  Lilas  doubles,  dont 
nous  voyons  chaque  année  apparaître  quelques  variétés  de  choix. 

Cette  fois,  MM.  Lemoine  avec  une  collection  des  variétés  mises 
au  commerce  ces  années  dernières,  et  dont  malheureusement  la 
floraison  était  quelque  peu  avancée,  nous  montraient  quatre 
sortes  nouvelles,  dont  une  :  Charles  JoUj,  d'une  teinte  ardoise 
foncé,  tranche  principalement  sur  les  coloris  déjà  obtenus. 

Le  Jury  accordait  à  MM.  Lemoine  une  médaille  de  vermeil 
pour  leurs  nouveautés,  et  une  seconde  médaille  de  vermeil  pour 
l'ensemble  du  lot. 

Enfin,  M.  Gliarles  Launay  de  Sceaux  avait  envoyé  un  Lilas  en 
pot,  fleuri,  très  joli,  qui  paraît  être  une  forme  naine  du  Syringa 
persica  alba. 

Dans  les  fleurs  coupées,  M.  Dessert  à  Chenonceaux,  qui  a 


ARBORICULTURE   FRUITIÈRE    ET    ORNEMENTALE.  455 

conquis  une  répulalion  bien  justifiée  dans  la  culture  spéciale  des 
Pivoines,  exposait  une  collection  splendide  de  Pivoiurs  ligneuses, 
accompagnée  d'une  dizaine  de  nouvelles  variétés  de  ses  semis, 
qui  lui  valaient  une  médaille  de  vermeil  et  une  grande  médaille 
d'argent. 

M.  Paillet  pour  un  apport  de  même  nature  recevait  une  grande 
médaille  d'argent. 

Arbustes  a  feuilles  pehsistantes  ou  cauuquks. 

Parmi  les  nouveautés  exposées  par  difr<'>renls  f)bleMlenrs,  je 
signalerai  avec  plaisir  quelques  platiles  qui  pourront,  je  crois, 
tenir  plus  lard  une  place  honorable  dans  les  cultures. 

C'est  d'abord  dans  le  lot  de  M.  iMuser  : 

Mahonia  Moseriann,  d'une  teinte  absolument  cuivrée;  si  cet 
arbuste  rustique  conserve  celle  coloration  en  plein  aii-,  ce  sera 
une  bonne  acquisition  pour  nos  jardins. 

Ruhus  odoratus  foins  variegaiis,  au  leui linge  bordé  de  blanc; 
les  jeunes  feuilles  présentent  une  teinte  lo.-ée,  q(ii  donne  à  la 
plante  un  aspect  liés  sédui.^ant. 

Acer  Negundo  robustum  foUis  variegaiis  elegans,  qui  malgré 
son  nom  un  peu  long,  pourra  éli'e  adopté,  pour  sa  belle  pana- 
chure  dorée. 

M.  Moser  présentait  également  un  Acer  IVegundo  pendula^ 
greffé  en  lige,  forme  pendante  de  l'Erable  Negumlo  ordinaire. 

M.  Simirenko,  arboriculteur  à  Gorodilst-he  (llussie  méri- 
dionale), qui  était  venu  assi.-ter  à  notre  exposition  comme  mem- 
bre du  Jury,  avait  apporté  un  Cgdonia  japonlca,  qui  malheu- 
reusem^^nt  n'était  pas  assez  avancé  en  végéiation  pour  que  Ton 
puisse  juger  de  son  mérite. 

Les  jeunes  feuilles  que  les  trois  plantes  exposées  avaient  émises 
jusqu'alors,  étaient  complètement  roses.  M.  Simirenko  assure 
qu'elles  deviennent  presque  blanches,  et  que  cette  teinte  est  bien 
fixée  sur  ct-tte  nouvelle  variété. 

M.  Sallier  présentait,  au  milieu  de  ses  plantes  de  serre  si  inté- 
ressantes,  quelques   nouveautés    d'arbustes,    entre   autres  des 


'lM\         i:\P(>SITl().N    INTEHNAÏIONALE    1>L    "l'I    AU    "IH    MAI    18ÎK'). 

Viburnum^  dont  un  le  Viburnum  l'inus  aweo-varlegaia  monlranl 
une  paiiachure  assez  élégante. 

Les  grandes  collections  d'arbustes  à  feuilles  persistantes, 
exposées  par  M.  Groux  et  Defresne,  renfermaient  des  spécimens 
admirablement  cultivés  de  toutes  les  variétés  qui  trouvent  leur 
place  dans  nos  jardins  d'agrément. 

Aussi  le  Jury  allribuait-il,  de  ce  chef,  à  M.  Cruux  un  objet 
d'art  avec  félicitations,  et  à  M.  Defi-esne  une  grande  médaille  d'or. 

Les  concours  particuliers  relatifs  à  ce  groupe  de  plantes 
étaient  aussi  fort  bien  remplis  par  divers  exposants,  et  donnaient 
lieu  aux  récompenses  suivantes  : 

Médaille  de  vermeil  à  M.  Defresne  pour  ses  beaux  Magnolia 
grandi  flotta. 

Médaille  d'or  et  grande  médaille  d'argent  à  M.  doux  pour 
ses  magnifiques  pyramides  de  Houx. 

Médaille  de  vermeil  à  M.  Paillet,  également  [)0ur  des  Houx 
bien  cultivés. 

Grande  médaille  de  vermeil  et  grande  médaille  d'argent  à 
M.  Croux  pour  ses  intéressantes  collections  de  Lierres. 

Les  Fusains  étaient  représentés  par  divers  lots,  les  uns  en  col- 
lections, d'autres  en  forts  spécimens  taillés  et  cultivés  en  bacs, 
d'autres  encore  en  massif  de  petites  plantes,  formant  par  leur 
groupem.ent  une  sorte  de  mosaïque,  qui  faisaient  obtenir  à  leurs 
présentateurs,  les  récompenses  ci-après  : 

M.  Croux  :  Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Defresne  :  Médaille  de  vermeil  et  médaille  d'argent. 

M.  Paillet  et  M.  Boucher  :  Chacun  une  médaille  d'argent. 

Les  arbustes  à  feuillage  décoratif  étaient  assez  bien  repré- 
sentés, principalement  les  Erables  japonais,  qui  faisaient  s'exta- 
sier devant  leurs  formes  si  diverses  et  si  élégantes,  la  majorité  des 
visiteurs. 

Deux  belles  collections  de  ces  derniers  végétaux  faisaient 
attribuer  à  M.  Moser  une  médaille  d'or  et  à  M.  Paillet  une  médaille 
de  vermeil,  tandis  que  les  arbustes  variés,  à  feuillage  panaché, 
pourpre  ou  lacinié,  valaient  une  grande  médaille  de  vermeil  à 
M.  Defresne  et  une  médaille  d'argent  à  M.  Paillet. 

M.  Defresne  avait  encore  placé  dans  les  jardins  de  la  Petite 


ARBORICULTURE    FRUITIÈRE    ET    ORNEMENTALE.  457 

Provence,  de  superbes  exemplaires  d'arbres  pleureurs  qu'on 
pouvait  supposer  être  plantés  depuis  de  longues  années  sur  cet 
empiacement.  Une  médaille  d'or  venait  justement  récompenser 
ce  lot  unique. 

Du    même   présentateur,  on  remarquait  encore   un   lot   d'ar 
bustes  à  feuilles  caduques  divei's,  en  tleurs, auquel  était  attribuée 
une  médaille  d'argent. 

CO^NIFÈRES. 

Jamais  les  concours  ouverts  pour  les  Conifères  n'avaient  été 
remplis  d'une  telle  façon.  Il  y  avait  dans  les  collections  exposées 
par  MM.  Groux  et  Defre?ne,  des  exemplaires  hors  ligne,  de 
toutes  les  variétés  cultivées  dans  les  pépinières,  et  aussi  beau- 
coup de  variétés  nouvelles  ou  peu  répandues,  qui  intéressaient 
vivement  les  amateurs  de  ce  beau  genre  de  végétaux. 

Les  récompenses  accordées  dans  cette  section,  démontrent 
que  le  Jury  partageait  également  cette  manière  de  voir,  puisque 
dans  le  principal  concours,  MM.  Groux  et  Defresne  recevaient 
chacun  un  objet  d'art. 

En  outre,  les  concours  similaires  faisaient  décerner  : 

A  M.  Defresne,  une  grande  médaille  d'or,  une  grande  médaille 
de  vermeil,  et  une  médaille  d'argent. 

A  M.  Groux,  une  médaille  d'or  et  une  médaille  de  vermeil,  et 
enfin  à  M.  Bruneau  une  médaille  d'or. 

Un  petit  lot  de  Conifères,  exposé  par  M.  Vattebled,  amateur  à 
Neuilly,  était  absolument  écrasé  par  le  voisinage  des  coUec- 
lions  admirables  dont  je  viens  de  parler,  avec  lesquelles,  il  ne 
pouvait  entrer  en  comparaison  malgré  toute  la  bonne  volonté 
du  présentateur. 

Arboriculture  fruitière. 

Les  arbres  fuitiers  ne  pouvaient  naturellement  être  nombreux 
à  cette  époque  de  l'année;  pourtant  M.  Bruneau  avait  tenu  à 
montrer  la  façon  remarquable  dont  il  cultive  les  arbres  à  fruit, 
et  à  cet  eiïel  il  exposait  un  lot  assez  important  de  jeunes  sujets 


458        EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    22    AU    28    MAI    1895. 

en  pots,  dressés  et  préparés  pour  la  culture  forcée.  Une  médaille 
de  vermeil  venait  récompenser  cet  apport. 
:  M.  Henri  Duval,  de  Versailles,  présentait  aussi  des  arbres 
fruitiers  en  pots,  mais  couverts  de  fruits  superbes.  Le  groupe  de 
cerisiers  forcés,  exposé  par  notre  jeune  collègue,  dénotait  une 
très  bonne  culture  et  lui  valait  une  grande  médaille  d'argent. 

Parmi  les  fruits,  forcés  ou  conservés,  je  dois  citer  d'abord  le 
magnifique  apport  de  M.  Salomon  à  qui  le  Jury  accordait  pour 
ses  Raisins  splendides,  une  médaille  d'honneur  et  une  médaille 
d'or. 

Une  autre  médaille  d'honneur  était  aussi  décernée  à  M. Parent 
dont  les  Pêches,  les  Prunes,  les  Cerises  et  les  Framboises  exci- 
taient l'envie  de  tous  les  visiteurs. 

D'autres  lots  de  Pèches  étaient  encore  exposés  par  M™°  Adam 
qui  obtenait  une  grande  médaille  d'argent  et  M.  Chorier  à  qui  le 
Jury  attribuait  une  médaille  de  bronze. 

M.  Chevalier  recevait  une  médaille  de  même  nature  pour  un 
petit  lot  de  Figues. 

Enfin  et  pour  terminer  ce  long  compte  rendu,  je  citei'ai  encore 
les  curieuses  collections  de  fruits  exotiques,  qui  faisaient  obtenir 
à  M.  Hédiart,  deux  grandes  médailles  de  vermeil  et  à  iVl.  Casa- 
blancas,  une  médaille  d'argent. 


ULTURES  POTAGÈRES. 

M.  E.  CnouvET,  rapporteur  (1). 

Si  l'Exposition  organisée  cette  année  par  la  Société  nationale 
d'Horticulture  de  France  était  internationale  dans  plusieurs  de 
ses  parties,  la  culture  maraîchère  n"élait  absolument  repré- 
sentée que  par  des  produits  nationaux.  Le  manque  de  légumes 
étrangers  s'explique  aisément.  Mais  le  plus  regiettable  était 
l'abstention  d'exposants  de  légumes  cultivés  en  Algérie  et  dans 

(i)  Déposé  le  13  juin  1895. 


CULTURES  POTAGÈRES.  4:59 

le  Midi  de  la  France.  Les  produits  exposés  étant  presque  uni- 
quement de  la  région  parisienne.  A  une  époque  où  les  produits 
méridionaux  arrivent,  par  suite  des  facilités  de  transports,  en 
grande  quantité  sur  nos  marchés^  il  aurait  été  des  plus  instructif 
d'établir  des  comparaisons  entre  les  variétés  cultivées  dans  le 
Midi  et  les  nôtres. 

En  jetant  un  coup  d'oeil  sur  les  dix  dernières  années  et  en 
comparant  l'exposition  de  cette  année  avec  la  dernière  exposi- 
tion internationale,  organisée  par  notre  Société  en  1895,  deux 
principales  choses  sont  à  signaler;  d'abord  Tintroduction  dans 
la  consommation  d\m  nouveau  légume,  le  Stachys  tuberifera^ 
Labiée  japonaise,  appelé  communément  Crosnes  du  Japon.  La 
faveur  qui  a  accueilli  le  Stachys  iuberifera  est  parfaitement 
justifiée  par  la  facilité  de  sa  culture,  son  excellente  qualité,  la 
grande  quantité  de  préparations  auxqulles  on  peut  le  soumettre  ; 
aussi,  malgré  l'abondance  de  nos  légumes,  a-t-il  pris  une  bonne 
place  dans  la  consommation. 

La  seconde  remarque  est  l'extension  de  plus  en  plus  considé- 
rable de  la  culture  maraîchère  en  plein  champs,  sans  arrosages. 
Certains  produits  considérés  autrefois  comme  cultures  spéciales 
aux  maraîchers,  les  Tomates,  par  exemple,  constituent  aujour- 
d'hui en  plein  champ  des  cultures  considérables;  de  là,  la 
nécessité  de  nombreuses  variétés,  plus  rustiques  que  les  an- 
ciennes variété  maraîchères,  cultivées  dans  le  terreau  avec  arro- 
sements  abondants. 

Notre  exposition  permettait  de  se  rendre  compte,  dans  les 
expositions  maraîchères  proprement  dites,  de  l'amélioration 
constante  apportée  par  nos  maraîchers  dans  la  perfection  de 
leurs  cultures  et  la  sélection  de  leur  variétés,  leur  permettant 
de  pouvoir  conserver  au  marché  de  Paris  son  titre  de  premier 
marché  du  monde.  Les  expositions  faites  par  les  marchands- 
grainiers  montraient  une  grande  quantité  de  nouvelles  variétés, 
nécessitées  par  l'extension  des  cultures  de  légumes  en  plein 
champ. 

Parmi  les  exposants  de  cultures  maraîchères  proprement 
dites,  il  faut  citer  en  première  ligne  :  l'exposition  de  la  Société 
des  jardiniers  et  horticulteurs  de  la  Seine,  présentant  un  magni- 


460        EXPOSITION    INTKK.NATlO.NALi:    DU    ^It   AU    :28    MAI    189:3. 

fiqiie  ensemble  des  légumes  forcés  el  de  saison.  Comme  culture, 
le  lot  était  remarquable,  nialheuieusemenl.  l'étiquetage  était 
quelquefois  défectueux.  Pour  ne  citer  qu'un  exemple,  un  article 
très  cultivé,  la  Scarole  ronde  verte  maraîchère  était  étiquetée  : 
Scarole  blonde.  Or  la  variété  Scarole  blonde  existe,  et  comme 
elle  est  de  beaucoup  inférieure  à  la  la  variété  verte,  tous  les 
visiteurs  qui  ont  noté  cette  variété  seront  très  déçus  du  résultat. 
Le  jour  où  la  Société  des  jardiniers  de  la  Seine  soignera  son 
étiquetage,  ses  expositions  seront  parfaites. 

M.  Chemin,  maraîcher  à  Gentilly,  avait  exposé  un  lot  com- 
prenant à  peu  près  les  mêmes  variétés.  Si  son  lot  était  un  pou 
moins  important,  il  était  correctement  étiqueté,  c'était  un  bon 
lot  d'étude  de  nos  meilleures  variétés  de  culture  maraîciière  de 
Paris. 

M.  Lambert,  chef-jardinier  de  Tliospice  de  Bicétre  présentait 
une  belle  et  nombreuse  collection,  attestant  de  bonnes  connais- 
sances comme  culture,  mais  l'étiquetage  était  quelquefois  un 
peu  trop  fantaisiste. 

Parmi  les  lots  exposés  par  les  marchands-grainiers,  il  faut 
citer  comme  hors  de  pair  le  lot  d'ensemble  de  la  maison  Vil- 
morin-Andrieux  et  C'^,  comprenant  tous  les  légumes  forcés  et 
de  saison.  Comme  toujours,  exposition  remarquable  par  la 
grande  quantité  de  variétés  dont  elle  se  composait.  Remarqué 
parmi  les  nouveautés  :  Tomate,  reine  des  hdlives.  Radis  demi 
long  écarlaie  à  feuille  gaufrée^  racine  bien  rouge,  feuillage  élé- 
gant ;  Mâche  dorée,  feuillage  d'un  blorid  agréable;  Haricot 
nain  parisien  de  Deuil  à  cosses  longues,  droites,  vert  foncé 
zébré  gris.  En  outre  de  leur  lot  d'ensemble,  MM.  Yilmorin- 
Andrieux  et  C'*^  avaient  exposé  dans  d'autres  concours  :  Une 
collection  de  Pommes  de  terre  foicées,  parmi  lesquelles  on 
remarquait  les  variétés  :  Victor,  Marjolin,  Prince  de  Galles,  etc. 
Malheureusement,  les  tubercules  étaient  encore  un  peu  petits 
pour  comparer  leur  produit.  Une  collection  de  Choux-fleurs  : 
Alleaunie,  nainhdlif  d'Erfurt,  Lenormand,  etc.,  toutes  variétés 
à  pommes  très  blanches  et  à  grain  fin.  Une  collection  de  Choux 
pommés  hâtifs  :  Chou  cœur  de  hœuf  moyen  de  la  Halle,  Petit 
Parisien   de    Dreux,   d'Étampes,    Express,    etc Enfin,    des 


•  U  LTIMKS    PuTAGÈRKS.  461 

meules  bien  garnies  de  Champignons;  une  note  que  Ton  distri- 
buait aux  visiteurs  leur  permettait  de  se  rendre  compte  de  la 
facilité  relative  de  la  culture  de  ce  légume  si  recherché.  Tous 
les  lots  de  la  maison  Vilmorin-Andrieux  et  C'°  étaient  comme 
toujours,  parfaitement  présentés  et  étiquetés. 

MM.  Dupanloup  et  G'**,  marchands-grainiers,  à  Paris,  avaient 
rempli  quatre  concours  :  ]"  Le  concours  de  salades,  Laitues  et 
Romaines,  variétés  franches  et  de  parfaite  culture.  On  remar- 
quait :  Laitue  blonde  d'hiver  de  Irémont,  Lailue  grosse  blonde 
d'hiver  de  Boulogne,  Laitue  Semoroz,  variété  très  appréciée  en 
Suisse,  elc.  2°  Un  concours  de  Choux-fleurs  pour  lequels  ils  ont 
été  classés  premiers  avec  leurs  magnifiques  variétés  :  AUeaume; 
Trocadéro ;  de  Chalon  à  pied  court,  grain  fin,  blanc,  pomme 
très  grosse;  de  Ledran  à  grosse  pomme,  au  grain  bien  blanc; 
ainsi  que  les  Choux-fleurs  brocoli  hâtif  et  Mammouth,  3°  Le 
«oncours  de  Choux  pommés  :  Chou  d'York,  petit  et  gros;  Chou 
préfin  et  autres  variétés  hâtives.  Ces  messieurs  avaient  égale- 
ment exposé  de  belles  Asperges  d'Argenteuil.  Une  petite  notice 
distribuée  gratuitement  renseignait  suffisamment  sur  la  culture 
et  Tépoque  de  plantation. 

i\lM.  Forgeot  et  C'^  dont  on  regrettait  l'abstention  dans  les 
concours  d'ensemble  avaient  envoyé  une  belle  et  nombreuse 
collection  de  Pois,  comprenant  presque  toutes  les  variétés  à 
grains  ronds  ou  ridés,  naines,  demi  naines  et  à  rames.  Toutes 
le«  variétés  bien  sélectionnées,  bien  étiquetées.  Excellent  lot 
d'étude  et  d'exposition. 

Argenteuil  n'avait  envoyé,  pour  soutenir  la  réputation  de  ses 
cultures  d'Asperges  qu'un  seul  exposant,  M.  Chevalier  (Edmond). 
Ses  Asperges  étaient  magnifiques  et  dignes  de  la  réputation  de 
la  ville  dont  elles  portent  le  nom;  une  petite  brochure  de 
1:2  pages,  remise  gratuitement,  donnait  d'excellents  renseigne- 
ments sur  la  plantation  et  la  culture  de  ce  légume  si  estimé. 

M.  Bruneau-Biette,  propriétaire  à  Touchcbrault  i  Loir-et-Cher) 
avait  également  envoyé  de  belles  boites  d'Asperges. 

Les  Fraisiers  étaient  représentés  par  les  apports  de  deux  de 
nos  principaux  spécialistes,  MM.  Lapierre  et  fils,  avec  une  cen- 
taine des   meilleures  variétés  présentées  en  pots.   Tout  le  lot 


462        EXPOSITION   INTERNATIONALE    DU   22   AU   28    MAI    1895. 

serait  à  citer.  Parmi  les  plus  remarquables  :  Président  Carnot, 
excellente  variété  vigoureuse  et  productive;  La  France,  fruit 
très  gros,  rouge  vermillon  ;  Noble,  fruit  rouge,  gros,  régulière- 
ment arrondi,  etc. 

M.  Millet,  horticulteur  à  Bourg-la-Reine,  exposait  des  cor- 
beilles des  meilleures  variétés  de  marché  :  Docteur  Morère, 
Marguerite  Lehreton,  Président  Carnot,  ainsi  que  sa  variété 
améliorée  de  quatre  sahoyis,  à  fruit  très  allongé,  race  très  fertile. 

Je  citerai  en  terminant  les  Ignames  de  M.  Ghappellier,  culti- 
vées en  vue  d'un  arrachage  facile.  Les  Patates,  Ignames  et  autres 
légumes  exotiques  de  M.  Hédiard. 

De  cette  énumération,  il  est  facile  de  se  rendre  compte  de 
l'importance  des  cultures  potagères,  dans  notre  Exposition  inter- 
nationale, des  sujets  d'étude  et  des  enseignements  utiles  qu'elles 
offraient  à  tous  les  visiteurs. 


L'Enseignement  horticole  et  l'Architecture  des  jardins. 
M.  G.  Marcel,  Rapporteur  (1). 

Malgré  la  place  importante  occupée  par  l'enseignement  horti- 
cole dans  la  magnifique  exposition  que  nous  venons  d'admirer, 
nous  ne  surprendrons  personne  en  constatant  que  la  section 
consacrée  à  cet  enseignement  a  été  une  des  plus  délaissées  par 
les  visiteurs. 

La  cause  de  cet  abandon  est  fort  compréhensible;  la  science 
n'a  d'intérêt  que  pour  quelques  amateurs;  tandis  que  les  choses 
qui  plaisent  aux  yeux  ont  pour  admirateurs  la  généralité  des 
hommes. 

La  beauté,  le  nombre,  les  variétés  extraordinaires  retenaient 
seules  le  regard  des  visiteurs.  Tous  ces  curieux  empressés  qui 
n'avaient  pas  assez  d'yeux  pour  cet  étalage  de  merveilles  ont-ils 
réfléchi  un  instant  que  tous  ces  joyaux  de  l'horticulture  n'étaient 

(1)  Déposé  le  13  juin]189o. 


ENSEIGNEMENT   HORTICOLE.  463 

que  le  produit  de  cet  enseignement  qui  s'étalait  au  milieu  d'une 
indifférence  presque  générale?  Il  est  probable  que  non;  car 
Thomme  est  habitué  à  savourer  le  plaisir  comme  un  fruit,  sans 
s'inquiéter  de  l'arbre  qui  l'a  porté. 

C'est  pourtant  dans  cet  enseignement  horticole  que  le  cultiva- 
teur peut  puiser  les  renseignements  qui  l'aideront  puissamment 
dans  ses  travaux,  C'est  là  qu'il  trouve  les  moyens  les  plus 
rationnels  de  favoriser  la  végétation;  d'activer  ou  de  retarder  la 
maturité  de  ses  produits  et  de  se  débarrasser  des  nombreux 
ennemis  des  plantes. 

Ce  n'est  pas  à  la  pauvreté  des  objets  exposés  qu'il  faut  attri- 
buer l'abandon  dont  cet  enseignement  a  été  l'objet,  car  il  était 
fort  bien  représenté,  surtout  en  ce  qui  concerne  l'entomologie 
et  la  botanique. 

L'entomologie  est  une  des  sciences  que  le  cultivateur  soucieux 
de  ses  intérêts  devrait  connaître,  au  moins  sommairement.  Il 
serait  de  son  intérêt  de  visiter  davantage  les  collections  ento- 
mologiques,  d'étudier  les  mœurs,  les  moyens  de  destruction  des 
insectes  nuisibles  et  de  propagation  de  ceux  qui  contribuent 
surtout  à  la  destruction  en  se  nourrissant  de  leurs  congénères 
nuisibles.  Il  devrait  connaître  les  moyens  préconisés  pour  se 
débarrasser  de  c^s  êtres  malfaisants,  souvent  difficiles  à  détruire 
à  cause  de  leur  grand  nombre,  de  leur  rapide  propagation  et  de 
leur  extrême  petitesse. 

Quoique  d'une  importance  capitale,  l'entomologie  ne  doit  pas 
faire  perdre  de  vue  l'étude  qui  permet  d'arriver  à  la  connais- 
sance des  plantes,  et  par  cette  connaissance  d'appliquer  à  cha- 
cune d'elles  les  procédés  de  culture  ou  de  destruction  recom- 
mandés par  les  praticiens  suivant  qu'elles  sont  utiles  ou  nuisibles. 

Comme  pour  l'entomologie,  l'agricuiteur  ou  l'horticulteur 
trouvera  un  grand  avantage  à  étudier  au  moyen  de  collections 
qu'il  peut  faire  lui-mêmes  et  qui  lui  permettra  de  fixer  dans  sa 
mémoire  les  noms  des  différentes  plantes  qu'il  a  intérêt  à  con- 
naître. 

C'est  ce  que  l'on  pourrait  appeler  V enseignement  par  la  vue. 

Ces  considérations  ont  engagé  plusieurs  amateurs  passionnés 
à  exposer,  les  uns,  la  réunion  sous  leurs  différentes  formes,  des 


i()4        FAPOSITION    INTERXATIONALK    Ï)L    '22   Al     "IH   M\T    1895. 

principaux  insectes  de  tout  ordre,  choisis  parmi  les  plus  utiles  et 
les  plus  nuisibles  avec  une  notice  descriptive;  les  autres  leurs 
herbiers  les  plus  complets  et  les  mieux  classés.  D'autres  enfin, 
répandant  l'enseignement  et  le  goût  de  l'horticulture  dans  les 
pays  les  plus  éloignés,  montraient  leurs  publicalions  ou  leurs 
feuilles  périodiques,  traitant  des  nouveaux  procédés  de  culture 
et  des  nouveautés  horticoles. 

Parmi  les  lots  d'entomologie,  celui  de  M.  Fallou  qui  remporte 
un  premier  prix,  a  particulièrement  attiré  notre  attention;  i! 
nous  montre  une  importante  collection  d'insectes  utiles  ou  nui- 
sibles à  l'horticulture,  à  Tagricullure  et  à  l'industrie. 

Nous  avons  remarqué  dans  son  exposition  : 

\°  Le  hanneton  (Melolontha  vulgaris)  dans  les  diverses  phases 
de  son  existence,  avec  son  parasite  naturel,  le  Cyrtoneura  sta- 
bulans  ; 

t"  Une  collection  de  vers  à  soie  exotiques  et  celui  du  Mûrier 
blanc  parfaitement  élevés  sous  notre  climat,  à  Champrosay 
(Seine-et-Oise); 

3*^  Une  étude  sur  les  mœurs  du  Molyle  couronné  [Molytes 
coronalus),  ennemi  acharné  de  certains  légumes-racines  et  no- 
tamment de  la  Carotte  ; 

4°  Le  Bombyx  neustrien,  ou  clirysorrhée,  papillon  blanchâtre, 
nuisible  aux  essences  fruitières  ou  forestières,  avec  les  moyens 
de  le  détruire; 

5°  Les  vers  gris,  ennemis  redoutables  des  cultures; 

6°  Plusieurs  sujets  à  différents  âges  et  à  différents  états  du 
colosse  Cossus.  Gàte-bois.  (Cossus  ligniperda)^  gros  lépidoptère 
nocturne,  dont  la  chenille  longue  d'au  moins  7  à  8  centimètres 
creuse  d'immenses  galeries  dans  les  arbres  qu'elle  fait  rapide- 
ment périr. 

M.  Fallon  exposait  aussi  un  fragment  de  saule  habité  par  cinq 
chenilles  du  Cossus  à  différents  âges  et  dont  une  avait  été 
atteinte  dans  sa  loge  par  un  parasite  de  nature  cryptogamique, 
le  Botrylis  Bassiana. 

Une  élude  sur  les  Piérides  du  Chou  et  une  feuille  envahie  par 
les  chenilles. 


ENSEIGNEMENT    HORTICOLE.  465 

Une  grande  vitrine  spécialement  réservée  aux  ennemis  du 
Rosier. 

Dans  d'autres  vitrines  non  moins  intéressantes,  nous  avons 
remarqué  un  grand  nombre  d'individus  de  la  famille  des  Psy- 
chidées  observés  dans  le  Puy-de-Dôme  et  le  Cantal,  la  Pyrale  de 
la  Pomme  {Carpocapsa  pomonella)  et  le  Bombyx  rubi. 

Les  principaux  insectes  nuisibles  aux  abeilles,  parmi  lesquels 
nous  voyons  le  géant  Sphinx  tète  de  mort,  la  grande  et  la  petite 
Gallerie,  le  Clairon  des  ruches,  le  Meloe  proscarabœus^  etc. 

Les  insectes  nuisibles  aux  vers  à  soie,  au  nombre  desquels 
nous  trouvons  le  Galosome  sycophante,  les  Dermestes  lardarius, 
le  Reduvius  personatus,  les  Forfîcules,  etc. 

A  côté,  le  Bombyx  processionnaire  du  Pin. 

M.  Decaux  remporte  le  second  prix  pour  sa  collection  égale- 
ment très  attrayante.  Le  point  principal  visé  par  l'exposant  est 
la  destruction  des  insectes  nuisibles  par  leurs  parasites  naturels. 

Chaque  étude  de  mœurs,  environ  une  cinquantaine,  a  été 
faite  simultanément  dans  des  boites  d'élevage  et  en  liberté. 
Nous  avons  pu  remarquer  les  insectes  dans  différents  états 
(œufs,  nymphes,  adultes). 

Plusieurs  brochures  très  intéressantes,  jointes  à  l'exposition, 
indiquaient  les  travaux  et  les  observations  minutieuses  de 
l'auteur. 

Nous  avons  plus  particulièrement  remarqué  les  ennemis  du 
Thuya,  du  Pin  maritime  et  leurs  parasites;  le  Rhamnusium 
bicolor),  qui  creuse  de  larges  galeries  dans  le  Marronnier  et 
rOrme,  avec  ses  parasites;  les  Scolytes,  les  Cossonus,  etc.,  avec 
les  moyens  les  plus  pratiques  de  les  détruire. 

M.  Decaux  insiste,  dans  ses  brochures,  sur  les  dégâts  considé- 
rables causés  parmi  les  Légumineuses  par  le  genre  Bruchus. 

Pour  la  destruction  radicale  de  ces  insectes,  il  préconise  la 
stérilisation  des  graines,  au  CS'^  (sulfure  de  carbone),  à  raison 
de  un  décilitre  par  hectolitre  de  graines  renfermées  dans  un 
tonneau  pendant  douze  à  quinze  heures.  Cette  opération  n'em- 
pêche aucunement  la  germination  des  graines. 

M.  Decaux  n'a  pas  négligé  les  insectes  nuisibles  aux  Cinéraires, 

^0 


466       EXPOSITION   INTERNATIONALE   DU   22^AU   28   MAI    1895. 

aux  Primevères,  aux  semis  de  Rhododendrons,  Oseille,  Asperge, 
et  il  indique  les  moyens  de  destruction. 

Comme  collections  d'histoire  naturelle,  on  peut  encore  noter 
celles  de  quelques  instituteurs  zélés,  vraiment  dignes  d'éloges. 

Parmi  eux,  nous  citerons  M.  Gauthier,  instituteur  à  Saint- 
Aignan-des-Gués,  à  qui  le  jury  a  décerné  une  médaille  d'argent. 
Son  exposition  assez  importante  se  composait  de  24  oiseaux 
utiles  ou  nuisibles. 

Une  collection  d'insectes  en  14  boîtes,  parfaitement  classés 
pour  la  compréhension  des  jeunes  élèves. 

Une  collection  de  graines,  récoltées  dans  le  champ  d'expé- 
riences de  l'école. 

20  variétés  de  Pois. 

20  variétés  de  Haricots,  50  de  Blé,  iO  de  Seigle  et  autres 
variétés  de  Céréales  ; 

Principales  essences  fruitières  et  forestières  ; 

Principaux  légumes. 

A  cette  exposition  était  joint  un  petit  lot  d'instruments  ara- 
toires fabriqués  par  les  élèves  ;  des  dessins  d'animaux  et  de 
plantes  avec  descriptions  à  l'appui. 

M.  Deshayes,  instituteur  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-et-Marne), 
exposait  une  magnifique  collection  d'insectes,  arrangée  avec 
goût,  pour  être  placée  sur  une  muraille  ;  le  jury  lui  a  décerné 
une  médaille  de  bronze.  La  même  récompense  a  été  accordée  à 
M.  Guibert  (Louis),  pour  ses  insectes  et  ses  manuscrits  horti- 
coles. 

M.  Laurette  (Edouard),  instituteur  à  Douchy  (Nord),  nous  a 
montré  une  collection  d'insectes  et  des  herbiers  scolaires  en  plu- 
sieurs parties  :  1"^  Plantes  des  champs,  utiles  ou  nuisibles; 
2<»  Maladies  cryptogamiques  ;  3°  Plantes  toxiques.  Chaque 
plante  est  accompagnée  d'une  description  soignée.  Une  médaille 
d'argent  lui  est  échue  pour  l'ensemble  de  son  lot. 

M.  Lucet,  pharmacien  à  Rouen,  exposait  lui  aussi  une  collec- 
tion entomologique  et  diverses  préparations  insecticides  pour  la 
destruction  des  ennemis  du  Rosier  :  chenilles,  pucerons,  etc. 

"Venaient  ensuite  les  herbiers  non  moins  bien  représentés  que 
les  collections  entomologiques. 


ENSEIGNEMENT   HORTICOLE.  4(}7 

M.  Feuilleaubois,  de  Fontainebleau,  remporte  un  premier 
prix,  médaille  de  vermeil.  Six  de  ses  herbiers  sont  entièrement 
consacrés  à  l'étude  des  maladies  des  plantes  des  jardins  et  des 
parcs;  plantes  fourragères,  plantes  nuisibles  à  l'agriculture  et 
au  bétail,  plantes  médicinales,  plantes  rares  ou  intéressantes  de 
la  flore  parisienne.  Ces  herbiers  sont  bien  complets  et  bien 
classés  ;  chaque  plante  est  munie  d'une  étiquette  désignant  ses 
noms  botanique  et  français,  ses  propriétés,  les  lieux  où  elle  croit 
spontanément. 

W^^  Mathas,  de  Beaufort  (Jura),  obtient  le  3^  prix  avec  ses 
herbiers  fort  bien  classés  en  Monocotylédones,  Dicotylédones 
diclines  et  apétales,  Acolylédones. 

Les  herbiers  en  dessins  de  M^'^  Blatrier  ne  laissaient  pas  non 
plus  que  d'être  fort  intéressants.  Elle  a  été  classée  quatrième. 

M.  Duquesne,  aquarelliste,  exposait  une  collection  d'aqua- 
relles de  plantes  fort  bien  traitées  qui  lui  ont  valu  une  médaille 
de  vermeil. 

Nous  dirons  encore  un  mot  des  photographies  de  plantes  de 
M.  Plauszewski,  qui  paraîtront  prochainement  dans  un  livre  sous 
presse,  le  (Printemps  fleuri)  ;  et  des  dessins  de  M.  Baladiez  :  ces 
deux  amateurs  remportent  une  médaille  d'argent. 

Les  ouvrages  horticoles  étaient  peu  représentés,  mais  la  qua- 
lité suppléait  à  la  quantité.  M.  Ch.  Baltet,  à  qui  le  jury  décerne 
un  objet  d'art,  nous  montre  une  partie  de  ses  œuvres  au  milieu 
desquelles  nous  retrouvons  V Horticulture  dans  les  cinq  parties 
du  monde;  ce  gigantesque  travail  baptisé  à  son  apparition  du 
surnom  de  «  Larousse  de  l'Horticulture  ». 

Lart  de  greffer;  Les  meilleures  poires,  etc.,  etc. 

Il  n'est  nul  besoin  de  parler  ici  de  la  valeur  de  tous  ces  livres, 
qui  sont  consultés  par  tous. 

En  décernant  un  objet  d'art  à  M.  Baltet,  le  jury  a  voulu 
récompenser  en  lui  les  quarante  années  de  labeur  qu'il  a  consa- 
crées à  la  science  horticole;  nous  sommes  heureux  d^applaudir 
à  une  aussi  juste  récompense. 

M,  Correvon  expose  aussi  divers  ouvrages  intéressants.  Les 
Plantes  alpines;  Les  Orchidées  rustiques f  etc.,  pour  lesquelles  il 
obtient  une  médaille  d'argent. 


i<>8        EXPOSITJO.N    INTERNATIONALE    DU    ^2    AU    28    MAI    1895. 

Les  journaux  horticoles  périodiques  ont  pu,  cette  année,  être 
admis  à  obtenir  des  récompenses,  l'exposition  étant  interna- 
tionale. 

La  Revue  Horticole  vaut  une  médaille  d'or  à  M.  Bourguignon, 
son  directeur.  Le  Jardin  et  le  Petit  Jardin  réunis,  dirigés  par 
M.  Martinet,  obtiennent  une  grande  médaille  de  vermeil,  et  le 
Moniteur  de  V Horticulture^  rédigé  par  M.  Ghauré,  est  récompensé 
par  une  médaille  de  vermeil. 

Gomme  on  le  voit  par  les  récompenses  accordées,  le  Jury  s'est 
facilement  rendu  compte  de  Tefficacité  de  ces  feuilles  pour  la 
propagation  de  l'enseignement  horticole. 

Les  plantes  ou  produits  pouvant  servir  à  l'enseignement 
étaient  représentés  par  une  grande  colleclion  de  fruits  et 
légumes  moulés,  exposée  par  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  G'%  qui 
ont  obtenu  une  médaille  d'or. 

Citons  encore  les  fruits  moulés  de  M.  Assier  et  les  fleurs  métal- 
lisées par  la  galvanotypie  de  M.  Yillot. 

AhCUITECTUKE    El    ORNKMKNTATION    DES    JARDINS. 

L'architecture  était  représentée  par  des  apports  de  plans, 
aquarelles,  dessins  de  parcs  et  jardins  de  constructions  rus- 
tiques, kiosques,  berceaux,  etc. 

Depuis  que  l'architecture  des  jardins  a  pris  en  France  l'im- 
portance que  l'on  connaît,  depuis  que  ses  principes  ont  été 
établis  sur  unn  méthode  bien  déterminée,  la  Société  nationale 
d'horticulture  a  pensé  à  encourager  encore  la  marche  progres- 
sive de  celte  branche  nouvelle  en  créant  des  concours  spéciaux. 
Aussi,  depuis  quelques  années,  voyons-nous  à  chacune  des 
expositions  horticoles  de  mai,  d'importantes  présentations  de 
plans  et  maquettes. 

Cette  année,  malgré  l'importance  plus  grande  de  l'Exposition, 
et  la  valeur  des  encouragements  réservés  aux  meilleurs  apports, 
leur  nombre  n'avait  pas  sensiblement  augmenté. 

Un  objet  d'art  et  des  médailles  d'or  avaient  été  prévus,  mais 
le  Jury  n'a  pas  cru  devoir  les  décerner. 


AHCHITKCllKK    U(»RTIGOLE.  469 

Pour  ce  concours  de  plans  et  dessins  de  jardins,  le  Jury 
accorde  une  grande  médaille  de  vermeil,  comme  premier  prix 
à  M.  H.  Nivet,  de  Limoges,  qui  exposait  un  assez  grand  nombre 
de  plans   en  général  assez  bien  compris  et  d'un  tracé  correct. 

Nous  noterons  en  passant  le  parc  de  Las-Grous,  très  boisé. 

Le  parc  de  M.  le  marquis  d'Ussel  (Creuseï  créé  sur  un  terrain 
en  pente. 

La  propriété  de  M.  Delrue  à  Saint-Pierre  de  Lamps  (Indre  ,  en 
terrain  plat,  sans  eau  et  d'un  dessin  harmonieux. 

Les  projets  d'un  jardin  paysager  pour  la  ville  d'Angoulème  et 
d'un  jardin  l)otanique  pour  la  ville  de  Limoges. 

Le  deuxième  prix,  une  grande  médaille  de  vermeil,  a  été 
attribué  à  Al.  H.  Martinet  qui  présentait  le  plan  du  parc  de  la 
ville  de  Varna  et  plusieurs  autres  pians  et  perspectives  de  jar- 
dins et  constructions  diverses. 

Le  même  exposant  nous  montrait  aussi  une  sorte  de  jardin 
alpin  formé  de  roches  du  Jura,  parmi  lesquelles  ^].  Gorrevon 
de  Genève  avait  disposé  une  riche  collection  de  plantes  alpines. 
Ce  jardin  était,  paraît-il,  la  copie  d'un  petit  coin  des  Alpe<«.  Il  a 
été  récompensé  d'une  grande  médaille  d'argent. 

Des  médailles  semblables  ont  été  accordées  à  deux  autres 
exposants  :  MM.  Redont  et  Touret,  pour  l'ensemble  de  leurs 
expositions  composées  de  plans  et  d'aquarelles. 

M,  Usteri,  de  Zurich,  obtient  aussi  une  médaille  d'argent  pour 
la  présentation  d'un  projet  de  parc  avec  l'état  des  lieux.  Le 
dessin  de  ce  parc  diffère  un  peu  du  style  paysager  français;  les 
scènes  sont  toutes  étudiées  pour  être  vues  de  près;  il  n'y  a 
aucune  vue  lointaine;  le  dessin  d'ensemble  des  allées  est  peu 
harmonieux. 

M.  Jardel  expose  un  plan  d'un  style  mal  défini,  avec  un 
dessin  de  détail  à  la  plume. Ce  dessin  ressemble  fort  aux  jardins 
du  XVI''  siècle. 

Enfin,  M.  Combaz  obtient  une  médaille  de  vermeil  pour  l'en- 
semble de  son  lot  qui  se  compose  de  plans  de  jardin^,  de 
maquettes,  de  rochers,  grottes,  ponts.  Parmi  les  plus  importants 
travaux  on  peut  citer  :  Une  grande  cascade  formant  barrage  à 
une  rivière  de  '20  mètres  de  largeur;  un  ravin  surmonté  d'une 


470        EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    22   AU  28   MAI    1895. 

tour  renfermant  un  réservoir  d'eau  de  grande  dimension;  un 
plan  en  relief  d'un  jardin  paysager  d'un  joli  dessin. 

La  décoration  des  parcs  et  jardins  était  beaucoup  plus  nom- 
breuse en  lots  que  l'architecture  elle-même  ;  les  constructions 
rustiques,  fort  bien  représentées  d'ailleurs,  en  occupaient  la 
plus  large  part. 

C^tte  industrie  a,  depuis  quelques  années,  pris  une  extension 
notable;  c'est,  du  reste,  un  des  genres  de  décoration  qui  con- 
viennent le  mieux  aux  jardins  paysagers  tout  en  ayant  un  but 
d'utilité.  Les  sujets  peuvent  être  fort  variés  et  afTecter  des  formes 
diverses.  Plusieurs  constructeurs  en  montraient  des  modèles 
parfaits. 

Citons  d'abord  le  banc  couvert  de  M.  Dubois  de  Sannois  qui 
remporte  le  premier  prix,  une  médaille  d'or.  Cette  petite  cons- 
truction dont  la  place  dans  un  parc  serait  à  l'extrémité  d'une 
vue  adossée  à  un  massif,  est  d'une  combinaison  très  élégante. 
La  forme  est  octogonale  allongée  sur  les  trois  faces  du  fond. 
Plusieurs  marches  y  donnent  accès.  Le  plafond  et  les  côtés  sont 
garnis  de  nattes  ornées  de  bois  de  ceps  de  Vigne. 

M.  Hénot  obtient  le  deuxième  prix,  une  grande  médaille  de 
vermeil  pour  un  kiosque  rustique  octogonal  d'une  élégante 
silhouette;  il  est  couvert  en  roseaux.  Les  bois  écorcés  ont  reçu 
une  première  couche  de  peinture  d'ocre  jaune  recouverte  d'une 
couche  de  vernis  destinée  à  atténuer  le  ton. 

Le  3^  prix,  une  grande  médaille  de  vermeil,  est  accordé  à 
M.  Philippon  qui  expose  deux  kiosques  ouverts.  L'un  très 
élégant  est  muni  d'un  escalier  à  rampe;  le  second  est  plus 
simple.  Les  toits  sont  en  paille  et  les  piliers  ont  leurs  chapitaux 
décorés  de  bois  de  vigne. 

M.  Plançon  remporte  le  4^*  prix,  une  grande  médaille  d'argent 
pour  deux  kiosques  également  ouverts  dont  un  sans  frise.  Ce 
dernier  est  exposé  comme  démontable  dans  toutes  ses  parties  ; 
le  toit  l'est  également,  mais  il  ne  se  sépare  qu'en  deux  parties. 
Le  bois  écorcé  est  sulfaté  et  verni  ensuite. 

Une  grande  médaille  d'argent  est  aussi  accordée  à  M.  Dor- 
léans  pour  un  kiosque  simple  de  forme  octogonale  et  une  tente 
démontable,  à  un  seul  pied  avec  la  couverture  en  paille. 


474         EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU    44   AU    28    MAI    1895. 

Notons  encore  le  kiosque  de  M.  Sivry  dont  le  toit  se  rapproche 
de  la  forme  chinoise,  et  celui  de  M.  Lozet  qui  exposait  aussi  un 
berceau  de  treillage  de  bon  goût. 

Un  superbe  portique  en  treillage  décoratif  avait  été  présenté 
par  M.  Philippon.  Les  piliers  en  petite  maille  écossaise  for- 
maient des  dessins  variés,  et  tout  l'ensemble  était  d'un  travail 
soigné. 

Parmi  les  autres  treillages  exposés,  nous  citerons  celui  qui 
garnissait  l'escalier  de  la  tente  aux  Rosiers,  de  MM.  Tricotel 
et  C'*^  et  le  berceau  de  M.  Abondance. 

Avant  de  clore  cette  rapide  revue  de  l'ornementation  archi- 
tecturale, il  nous  reste  à  parler  du  lot  de  M.  Dubos,  dont  les 
statues  et  vases  en  ciment  aggloméré  et  polychrome  sont  d'une 
précieuse  ressource  pour  la  décoration  des  parcs  et  jardins, 
ainsi  que  des  groupes  et  des  statues  en  fonte  d'art  de  la  société 
Val-d'Osne. 

Ces  deux  lots  ont  été  récompensés  par  chacun  une  médaille 
du  d'or. 

Disons  en  terminant  un  mot  des  ciments  de  M.  Monier  fils 
dont  le  système  spécial  rend  aujourd'hui  tant  de  services  à  la 
construction  des  pièces  d'eau,  réservoirs,  rochers,  etc.,  et  du 
rocher  de  M.  Chaumeton  d'une  combinaison  assez  heureuse, 
mais  mal  placé,  sans  appui. 

Par  cet  exposé,  on  peut  juger  de  l'importance  qu'ont  prise  à 
cette  exposition  l'enseignement  horticole  et  l'architecture  des 
jardins;  importance  qui  s'accroîtra  encore  par  les  encourage- 
ments que  nous  serons  toujours  heureux  de  voir  accorder  à  cette 
branche  de  l'Horticulture. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  473 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  ÉTRANGÈRES 

par    M.    P.    Hariot. 


The  Garden.  —  Les  Orchidées  sont  abondamment  repré- 
sentées dans  les  numéros  du  mois  de  mai.  Un  certain  nombre 
d'articles  leur  sont  consacrés  :  les  Gongora  avec  sept  espèces  ;  les 
Odontoglossum  à!dLmd,[Q\xY%\  ie  Lœlia  elegans  avec  une  figure  et 
la  description  de  plusieurs  variétés  telles  que  Blenheimensis, 
Emiliœ ^  Meamreaiana ,  Nyleptha,  Taulziana,  Turneri^  etc.; 
la  culture  des  Warscewiczelln;  les  variétés  du  Cattleya  Metideli, 
le  Pkalœnopsis  sumntrana^  etc. 

A  signaler  quelques  noies  intéressantes  relatives  à  la  culture 
du  Winter-green  {Pyrola  ro lundi folia),  charmante  petite  plante 
commune  dans  les  bois  des  environs  de  Paris  et  d'une  grande 
partie  de  la  France,  au  feuillage  persistant,  avec  jolies  fleurs 
blanches  en  grelot,  disposées  en  une  grappe  légère  et  élégante  ; 
au  Lathrœa  clandestina,  curieux  végétal  parasite  qu'on  peut 
arriver  à  cultiver  assez  facilement  sur  les  racines  des  Aulnes, 
des  Saules  et  de  quelques  autres  arbres; au  Trachelium  cœrulevm, 
Gampanulacée  africaine  des  plus  ornementales,  etc. 

D'autres  articles  rappelent  les  Primula  rosea  et  denliculata, 
deux  Primevères  de  l'Himalaya  qui  méritent  d'être  cultivées;  le 
Daphne  Blagayana  le  plus  beau  des  Daphnés  européens,  VHeu- 
chera  sanguinea  des  montagnes  rocheuses,  VIncarvillea  Delcwayi, 
les  Thalictrum,  les  Eremurus,  elc. 

Les  planches  coloriées  représentent  :  Calceolaria  Burhklge'i, 
espèce  hybride  obtenue  au  Jardin  botanique  de  Dublin  par  croi- 
sement des  C.  deflexa,  qui  a  joué  le  rôle  de  porte-graines  et 
C.  Pavoni,  tous  deux  d'origine  péruvienne;  sous  le  titre  de 
Australian  lilies,  une  série  de  Blandfordia  {B,  flammea  v. 
princeps,  B.  nobilis  et  B.  margmata),  jolies  Liliacées  austra- 
liennes qu'on  n©  rencontre  pas  assez  souvent  dans  les  cultures  ; 


474  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

V Acidanihera  bicolor,  Iridée,  appartenant  à  un  genre  qui  sert  de 
trait  d'union  entre  les  Glaïeuls  et  les  Ixia;  l'espèce  figurée  est 
originaire  d'Abyssinie  où  Snhimper  la  découvrit  en  1844;  deux 
variétés  de  Chrysanthèmes  à  fleurs  simples  :  Miss  Rose  et  Mary 
Anderson. 

Gardeners'  Chronicle.  —  Parmi  les  plantes  nouvelles  ou  peu 
connues  :  Lxlia  purpurata  var.  albanensis;  Odontoglossum 
crispum  Monarch;  Cypripedium  Olenus,  nouvel  hybride  prove- 
nant du  croisement  du  C.  ciliolare  avec  le  C.  bellatulum,  ]ou^ï\i 
le  rôle  de  porle-graines;  Iris  Parkor,  singulière  plante  hybride, 
obtenue  par  le  professeur  Poster  en  croisant  Y  Tris  paradoxa  avec 
Vlris  Korolkowi.  Cette  dernière  espèce  a  fourni  son  pollen.  Les 
sépales  sont  rose-lilas  pâle  avec  une  bande  médiane  purpurine  ; 
les  pétales  sont  dressés,  plus  minces  que  les  sépales,  d'un  violet 
intense,  parcourus  par  des  stries  rayonnantes  brunes  à  la  base, 
pourpres  à  la  partie  supérieure. 

Les  Orchidées  ne  sont  pas  oubliées,  comme  d'ailleurs  dans 
toutes  les  publications  horticoles  actuelles.  Nous  ne  ferons  que 
citer  une  note  avec  tableau  renfermant  la  liste  des  Cypripedium 
hybrides  obtenus  en  Amérique  avec  l'indication  exacte  des 
parents  et  le  nom  des  obtenteurs. 

A  lire  :  Un  article  consacré  à  la  maladie  des  Pois  causée  par  un 
petit  Champignon,  VAscochyta  Pisi;  un  autre  relatif  au  Schinus 
7nolle,  un  des  plus  jolis  arbustes  introduits  dans  la  région  médi- 
terranéenne; deux  dessins  joints  à  l'article  figurent  un  rameau 
fructifié  de  cette  superbe  Térébinlhacée  et  un  groupe  de  ces  végé- 
taux à  Grahamstown  dans  l'Afrique  australe;  d'autres  encore, 
qui  ont  trait  aux  meilleures  Narcisses,  à  cultiver  pour  le  forçage; 
au  Bougainvillea  glabra;  à  la  culture  des  Sarracenia,  à  des 
formes  nouvelles  de  Trollius,  etc. 

Garden  and  Forest.  —  Le  Recueil  américain  ne  renferme 
comme  étant  particulièrement  intéressantes  que  deux  notes  : 
l'une  relative  à  une  nouvelle  Rose,  Rose  belle  Siebrecht  mise 
récemment  au  commerce  et  qui  provient  du  croisement  de 
deux  hybrides  de  thé,   la    France  et  Lady  Mary  Fitzwilliam, 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  475 

L'autre  a  trait  aux  Agaves  de  l'Arizona  et  particulièrement  à 
YAgave  ffuachucensis,  qui  croît  abondamment  et  leur  sert  de 
caractéristique  dans  les  vastes  plaines  sableuses  et  arides  de  cette 
région. 

Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère.  —  Article  des 
plus  instructifs  qui  a  pour  titre  Gloxinia  et  Gloxinera.  II  est  bon 
de  rappeler  que  les  prétendus  Gloxinia  des  jardiniers  sont  des 
Sinningia,  que  le  terme  générique  Gesneria  doit  être  adopté 
contre  Gesnera  qui  est  moins  ancien,  que  par  suite  on  doit  dire 
pour  l'hybride  résultant  du  croisement  d'espèces  appartenant  à 
ces  deux  genres  Gloxineria  et  non  Gloxinera,  Suivent  de  longs 
renseignements  sur  le  Gloxineria  Brillant  et  sur  les  hybrides  de 
la  famille  des  Gesriériacées.  Quant  à  l'hybride  résultant  du  croi- 
sement d'une  Digitale  avec  un  iSinwiw^ia, c'est-à-dire  d'une  Scro- 
phularinée  avec  une  Gesnériacée^  nous  avons  peine  à  y  croire. 

L'association  suisse  pour  la  protection  des  plantes  ne  se  borne 
pas  à  des  recommandations  platoniques.  La  section  d'Ober-Aar- 
gan  a  obtenu  de  l'autorité  locale  une  amende  de  10  francs  con- 
tre ceux  qui  arracheraient  le  Daphné,  Vlberis  saxatilis,  le  Luna- 
ria  rediviva.  Bravo!  A  signaler  et  à  recommander:  Ruellia 
Makoyana  introduit  du  Brésil  en  1893  et  Livistona  rotundifolia 
de  Java  encore  peu  répandu,  à  feuillaga  d'un  vert  clair  et  bien 
distinct  du  X.  australis. 

Illustration  horticole.  —  V Illustration  consacre  une  page  et 
une  planche  coloriée  à  une  vieille  Asclepiadée  qu'on  ne  rencon- 
tre plus  souvent  malgré  lau  beauté  de  ses  grandes  fleurs,  d'un 
coloris  d'un  pourpre  foncé  :  le  Dipladenia  atropurpurea  du  Bré- 
sil; un  autre  article  est  relatif  au  Bégonia  Faureana  mivoàmi 
récemment  du  Brésil  et  connu  d'abord  par  erreur  sous  le  nom 
de  B.  plalanifolia.  C'est  une  plante  à  feuillage  superbe,  ample, 
élégamment  découpé,  d'un  riche  coloris  variant  du  vert  tendre 
ponctué  de  blanc  à  la  teinte  bronzée. 

Le  même  recueil  nous  donne  d'intéressants  renseignements 
comparatifs  sur  les  Vanda  tricolor  et  suavis  qui  croissent  ensem- 
ble et  ont  été  introduits  de  Java  dans  une  même  importation  en 


476  PLANTES    NOUVELLES    OU    PEU    CONNUES. 

1846.  Il  nous  apprend  en  outre  qu'il  est  question  de  créer  à  bref 
délai  un  cours  de  Géographie  botanique  au  Jardin  botanique  de 
l'État,  à  Bruxelles.  Le  besoin  d'un  pareil  enseignement  se  fait 
plus  que  jamais  sentir  en  France. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     ou     FIGURÉES    DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

par  M.  p.  Hariot. 


Argylia  canescens.  Don.  —  A.  blanchâtre.  —  Chili  (Bigno- 
niacées). 

Doian'ical  Magazine,  I.  7414.  Souche  dressée  cylindrique 
émettant  des  tiges  annuelles  ascendantes,  simples  ou  rameuses, 
poilues,  peu  feuillées;  feuilles  alternes,  éloignées  les  unes  des 
autres,  largement  pétiolées,  pubescentes,  formées  de  sept  folioles  ; 
folioles  ovales,  bipennalifides, à  lobes  terminaux  obtus  et  courts; 
fleurs  disposées  au  sommet  de  la  tige  en  corj^mbes  capités, 
accompagnées  d'un  petit  nombre  de  bractées;  sépales  linéaires 
obtus,  velus;  corolle  d'un  beau  jaune  d'or,  pubescenle,  à  tube 
strié  de  rouge  intérieurement,  à  limbe  obscurément  hilabié, 
formé  de  5  lobes  presque  égaux,  larges  et  obovales. 

L'  A.  canescens  est  originaire  du  Chili  où  il  croît  de  la  Concep- 
tion à  Goquimbo  et  monte  jusqu'à  une  altitude  de  7,000  pieds 
dans  les  Andes.  Les  autres  espèces  du  genre  se  rencontrent  dans 
la  région  andine  du  Chili  et  du  Pérou.  Le  genre  a  été  fondé  sur 
une  plante  figurée  par  le  Père  Feuillée  en  1714  et  dédié  à 
Archibald  Campbell,  duc  d'Argyle,  grand  amateur  de  plantes  qui 
introduisit  un  grand  nombre  d'arbres  et  d'arbustes  américains 
dans  sa  résidence  de  Whitten  Park. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  477 

Cypripedium  Charlesworthii.  Rolfe.  —  C.  de  Gharlesworth . 
—  Arracan  (Orchidées).  Bol.  Mag.,  t.  7416. 

Feuilles  linéaires,  oblongues,  en  forme  de  lanières,  aiguës, 
d'un  vert  pâle  ;  scape  uniQore ,  légèrement  poilu  ,  chargé 
de  taches  rouges;  bractée  obtuse,  plus  cuurte  que  l'ovaire  qui 
est  parcouru  par  des  nervures  rouges  et  velues;  sépale  dorsal 
ample  et  orbiculaire,  convexe  à  la  fin  de  la  floraison,  rose  et 
réticulé  de  nervures  sanguines;  sépales  latéraux  soudés  en  une 
lame  largement  ovale,  obtuse,  verdâtre  et  pubescente  ;  pétales 
pans,  étalés,  linéaires,  obtus,  pubescents,  d'un  coloris  jaune  ver- 
dâtre brillant,  à  nervures  brunâtres;  labelle  de  même  couleur  que 
les  pétales,  à  oreillettes  arrondies;  staminode  blanc  d'ivoire, 
orbiculaire,  à  disque  gontlé,  prolongé  en  une  corne  conique; 
stigmate  réniforme. 

Le  C.  Charlesworthi  est  une  espèce  distincte  de  toutes  celles 
connues  jusqu'à  ce  jour  et  se  rapprochant  surtout  des  C.  Spice- 
rianumei  Druryi.  Elle  se  distingue  nettement  parle  coloris  rose 
du  sépale  dorsal.  —  L'appendice  en  forme  de  corne  du  staminode 
est  unique  dans  tout  le  genre.  C'est  une  plante  de  la  province 
d'Arracan,  dans  le  golfe  du  Bengale  ou  elle  a  été  recueillie  en 
compagnie  du  C.  bellalulum  Reich.  Dédié  à  M.  Gharlesworth,  de 
Heaton  (Bradford). 

C.  Félix  Faure  Hort.  —  Lindenia,  vol.  10,  X.  p.  77,  t.  GDLXIX, 
mai  1895. 

Hybride  des  C.  Godefroyœ  et  callosum  auperbum^  ©btenu  par 
M.  Dallemagne.  Il  a  l'aspect  du  C.  Annie  AJeasures  {C.  bellatulum 
y^Bayanum),  mais  les  pétales  infléchis  et  les  caractères  généraux 
de  la  fleur  dénotent  Faction  du  C.  ccdlosum.  Le  sépale  dorsal  est 
marqué  de  quinze  lignes  bien  nettes  et  de  macules  d'une  belle 
nuance  pourpre  qui  vont  de  labase  jusque  vers  le  bords  où  elles 
sont  plus  délicates^  se  détachant  bien  sur  le  fond  blanc  de  la 
fleur;  pétales  teintés  de  vert  émeraude  et  tachetés  de  pourpre; 
Fintérieur  du  labelle  ainsi  que  sa  partie  antérieure  sont  nuancés 
de  rose  pourpre. 

Le  croisement  en  sens  inverse  a  produit  le  G.  Madame  Finet. 


478  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

Kniphophia  Northix  Baker.  —  K.  de  Lady  North.  —  Gap  de 
Bonne-Espérance  (Liliacées).  Bot.  Mag.,  t.  7412. 

Tige  courte;  feuilles  au  nombre  de  30  à  40,  lancéolées  acu- 
minées,recourbées,  glaucescente3,alténuéesdelabase  au  sommet 
obscurément  carénées  sur  le  dos  et  chargées  de  denlicules  nom- 
breux sur  les  bords,  formant  une  rosette  serrée;  pédoncule 
épais,  bien  plus  court  que  les  feuilles,  portant  une  grappe 
oblongue  très  serrée;  pédicelles  floraux  très  courts,  moins  longs 
que  les  bractées  qui  sont  ovales  et  concaves  en  dessus  ;  périanthe 
subcylindrique,  légèrement  resserré  au-dessus  de  l'ovaire,  de 
couleur  jaune  citron  et  nuancé  de  rouge  avant  la  floraison  ; 
lobes  peu  développés,  obtus;  étamines  très  saillantes,  dépassées 
par  le  style. 

C'est  de  tous  les  Kniphophia  l'espèce  la  plus  robuste  et  celle 
qui  ressemble  le  plus  à  un  Aioe.  Elle  est  voisine  du  K.  caulescens, 
mais  s'en  distingue  aisément  par  ses  feuilles  qui  ne  sont  pas 
carénées.  Elle  a  été  découverte  par  Miss  Marianne  North  qui 
en  envoya  les  premiers  échantillons  à  Kew  en  1883.  Le  K,  Nor- 
thiœ  supporte  le  plein  air  en  Angleterre  et  ne  réclame  qu'une 
simple  couverture  de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver. 

Veronica  Hectori  Hook  f.  —  V.  d'Hector.  Nouvelle-Zélande 
(Scrophulariacées).  Bot.  Mag.,  t.  7415. 

Arbrisseau  robuste,  rameux,  à  rameaux  allongés,  dressés,  ne 
présentant  pas  de  lignes  saillantes,  feuilles  connées  par  paires, 
imbriquées, ovales  ou  légèrement orbiculaires,  obtuses,  charnues, 
convexes,  non  carénées,  un  peu  ciliées  dans  le  jeune  âge;  fleurs 
en  capitules  terminaux,  accompagnées  de  bractées  de  même 
forme  mais  un  peu  plus  larges  que  les  feuilles  ;  sépales  linéaires 
oblongs,  ciliés,  corolle  blanche,  à  tube  à  peine  plus  large  que  le 
calice,  à  limbe  trilobé,  le  lobe  antérieur  plus  étroit;  anthères 
rouge-purpurin;  ovaire  glabre. 

Le  V.  Hectori  appartient  au  même  groupe  que  les  F.  lycopo- 
dioides  et  tetragonaàoïii  il  se  distingue  par  ses  feuilles  fortement 
imbriquées,  courtes  et  coriaces,  souvent  unies  à  la  base  en  une 
sorte  de  coupe  bilabiée;  de  plus  les  rameaux  ne  sont  pa^  angu- 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  479 

leux  et  les  feuilles  sont  arrondies  sur  le  dos.  C'est  une  espèce 
découverte  par  MM.  James  Hector  et  Buchanan  dans  les  mon- 
tagnes d'Otago  dans  le  sud  de  la  Nouvelle-Zélande;  elle  forme 
entre  7  et  8,000  pieds  d'attitude  de  larges  buissons  qui  ne  dépas- 
sent guère  deux  pieds  de  haut. 

Vaccinium  erythrocarpum.  Michaux.  —  Airelle  à  fruits 
rouges.  Amérique  du  Nord  ^Vacciniacées).  Bot.  Mag.,  t.  7413. 

Sous-arbrisseau  à  rameaux  divariqués,  pubérulents;  feuilles 
caduques,  ovales  ou  oblongues  acuminées,  dentées  en  scie, 
nerviées,  portant  quelques  soies  à  la  face  supérieure  et  au  fond 
des  dents;  fleurs  solitaires,  axillaires,  longuement  pédonculées, 
pendantes  ;  calice  à  tube  conique,  à  limbe  marqué  de  quatre 
dents  très  courtes  ;  corolle  rose,  conique  dans  le  bouton,  à  tube 
court,  à  limbe  formé  de  quatre  lobes  en  forme  de  lanières, 
réfléchis  ;  filets  des  étamines  velus  ;  anthères  allongées,  pubéru- 
lentes  portant  deux  éperons  sur  la  face  médiane  et  dorsale  ;  fruits 
globuleux,  rouges  puis  bleu  noirâtre. 

C'est  un  très  remarquable  arbrisseau  qui  sert  de  trait  d'union 
par  la  structure  de  ses  feuilles  entre  les  Vaccinium  (Airelles)  è, 
feuilles  caduques  et  à  corolle  ovoïde,  et  les  Oxycoccos  dont  les 
feuilles  sont  persistantes  et  la  corolle  divisée  presque  jusqu'à  la 
base  en  lobes  allongés,  étroits,  et  finalement  réfléchis.  Aussi  le 
V.  erythrocarpum  avait-il  été  placé  successivement  par  les  difie- 
rents  auteurs  dans  les  deux  genres.  C'est  une  plante  de  la  chaîne 
des  AUéghanies  s'étendant  de  la  Virginie  à  la  Caroline  du  Nord. 
Le  fruit  rouge  d'abord  devient  bleuâtre  quand  il  est  mur;  il  est 
légèrement  acide  ou  presque  insipide. 


Le  Secrétaire -rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


480 


OBSEKVATlUiNS   MÉTÉOROLOGIQUES. 

JUIN   1895 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Kelne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


— 

TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

^ — 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU   CIEL 

< 
o 

1 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

8,0 

24,0 

759 

758,5 

SO. 

Nnafieux.  coups  de  tonnerre  et  pluie 

l'après-midi. 

2 

6.9 

2J,5 

761 

761 

SSE. 

Très  nuageux. 

3 

8,7 

23.0 

762 

764,5 

SSE. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

4 

9  2 

23.1 

765,5 

765,5 

NNE. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

3 

12;2 

2313 

766 

764 

NXE. 

Nuageux. 

6 

12.2 

21  ;3 

762,5 

762 

NE. 

Pluie  de  grand  matin,  couvert. 

7 

13,4 

26,3 

761,5 

761,5 

NE. 

Nuageux,  orageux  et  pluvieux  laprès 
mi.li. 

8 

14,3 

27,0 

762 

761 

NNE. 

Clair. 

9 

13,6 

30,7 

760,5 

759 

NNE. 

Clair  le  matin,  légèrement  nuageux 
et  orageux. 

1  10 

14,3 

22,9 

758 

758,5 

N. 

Orage  et  pluie  dans  la  nuit,  brumeux 
et  couvert  le  matin,  légèrement  nua- 
geux laprès-midi,  un  peu  de  pluie. 

11 

12,2 

24,8 

760 

760.5 

NNO. 

Nuageux  le  matin,  clair. 

12 

8,4 

21,1 

762 

764' 

NNO. 

Nuageux. 

13 

4,3 

22,8 

766,5 

766,5 

NNO. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

l'i 

9,1 

20,5 

766 

763,5 

0. 

Couvert,  éclaircies  dans  le  milieu  de 
la  journée,  nuageux  et  légèrement  plu- 
vieux. 

15 

8,4 

22.(1 

764 

.... 

lb5 

NE. 

Couvert    le    matin,    petites   ondées, 
nuageux  l'après-midi,  claii  le  soir. 
Nuageux  le  matin,  clair. 

16 

3,4 

22,6 

765 

762 

E. 

n 

4,2 

27,7 

761 

758 

E. 

Clair  le  matin,  légèrement  nuageux 

18 

11,3 

27,7 

756 

75:j 

N. 

raprès-midi.  orageux  le  soir. 

Orageux  et  pluvieux,  pluie  plus  abon- 
dante le  soir. 

19 

12,4 

26,3 

754- 

755,5 

SE.  NE. 

Couvert,  puis  nuageux  le  matin,  plu 
vieux  et  orageux  laprès-midi. 

20 

13,2 

J4,4 

76(1 

767,.'. 

N. 

Pluie  dans  la  nuit,  nuageux,  clwir  le 
soir. 

21 

1  •> 

26,8 

769.  5 

770,5 

N.  SO. 

Nuageux. 

22 

9,:i 

29,7 

771,5 

771 

NNO. 

Nuageux. 

23 

14,0 

28,7 

772 

77)  ,5 

N. 

Couvert  le  matin,  très  nuageux,  claii 
le  soir. 

24 

12,8 

28,8 

771,5 

771 

NNE. 

Nuageux. 

25 

9,u 

23,0 

771 

769 

XNE. 

Clair,  légèrement  nuageux  au  cou- 
cher du  soleil. 

2fi 

3,9 

27,0 

768 

764 

E. 

Légèrement  nuageux,  clair  le  soir. 

27 

6,0 

30,7 

762,0 

761 

0. 

Clair,  nuageux  le  soir. 

28 

11,5 

30,5 

762 

760 

ONO. 

Clair  de  grand  matin,  nuageux. 

29 

11,5 

33,5 

7o8 

756,5  1 

SO. 

Nuageux,  quelques  coups  de  tonnerre 
1  après-midi. 

30 

iri 

30,8 

738 

7'"*  7 

0.  NNO. 

Nuageux,  orage  et  pluie  asscK  abon- 
dante Taprès-midi. 

vl 

:  Daiis  1 

e  milita  de  ia  jaur-né 

3.  le  thermomètre 

est  descendu  à  7o(3,5. 

AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'Administration.  —  Pour  rintroduclion 
ou  l'obleniion  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  Fran3e. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Comité  des  Orchidées.  —  Un  Comité  spécial  d'Orchidées 
s'est  provisoirement  constitué  dans  le  sein  de  la  Société,  en 
attendant  l'approbation  des  nouveaux  Statuts  et  Règlement, 
soumis  au  Conseil  d'Etat,  qui  l'établiront  d'une  manière  officielle. 

Les  personnes  qui  désirent  faire  partie  de  ce  Comité  doivent 
adresser  leur  demande  soit  à  M.  Mantin,  Président,  soit  à  M.  L. 
Duva!,  secrétaire. 


EXPOSITIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

E>B     FRANCE 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  tiendra  son 
Exposition  spéciale  de  Chrysanthèmes  du  12  au  17  no- 
vembre 1895  inclusivement,  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle, 84.  {Voir  ci  après  le  Règlement  et  le  Programme  des 
Concours.) 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 


OFFRES  ET  DEIVIANDES  D'EMPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pont 
rinscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre; 


Série  IIL  T.  XVIL  Cahier  de  juillet,  publié  le  10  août  1895.         31 


482         AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE. 

AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  Tavance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 

Concours  de  Dahlias  et  de  Glaïeuls  (Séance  du  jeudi 
12  septembre  1895).  Les  personnes  qui  désirent  prendre  part  à 
ces  Concours  devront  adresser  à  M.  le  Président  de  la  Société, 
rue  de  Grenelle,  84,  avant  le  4  septembre,  une  demande  indi- 
quant la  superficie  à  occuper  ainsi  que  le  nombre  des  carafes 
pour  fleurs  coupées  dont  elles  pourraient  avoir  besoin. 

L'installation  devra  être  terminée  le  jeudi  12  septembre, 
avant  onze  heures  du  matin.  La  Société  mettra  à  la  disposition 
du  Jury  le  nombre  de  médailles  nécessaires. 

Les  divers  concours  ouverts  en  vue  des  Dahlias  et  des  Glaïeuls 
sont  les  suivants  : 

DAHLIAS. 

I^""  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  et  la  plus  nombreuse  col- 
lection de  Dahlias  à  grandes  fleurs,  en  variétés  nommées. 

2®  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fleurs  de  Cactus  et  décoratifs. 

3^ Concours.  —Pour  la  collection  la  plus  méritante  de  Dahlias 
lilliputiens. 

4^  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fleurs  simples. 

o*'  Concours.  —  Pour  les  nouveautés  non  encore  au  Com- 
merce. 

6^  Concours.  —  Pour  le  plus  bel  apport  de  nouveautés  en  tous 
genres. 

1^  Concours.  —  Vonr  la.  plus  belle  collection  d'au  moins  trente 
variétés  cultivées  en  pots. 

GLAÏEULS. 

9^  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  GladiolusX 
gandavensis. 

10«  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  GladiolusX 
nanceianus. 


CONCOURS    OUVERTS   DEVANT   LA    SOCIÉTÉ    EN    1895.  483 

CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 

Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3^  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentsiemon. 

Prix  Jouhert  de  VHlherderie.  —  Le  dO  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D""  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,500  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  l'Horticulture  maraîchère,  FArbo- 
riculture  et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent  et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3^  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81.) 


SOCIÉTÉ    NATIONALE    D'HORTICULTURE 

DE    FRANGE 


EXPOSITION  SPÉCIALE  DE  CHRYSANTHEMES 

Ouverte  du  1.2  au  17  novembre  1895  inclusivement 
au  siège  de  la  Société,  rue  de  Grenelle,  84. 


Règlement  (1). 

§  'P^  —  Objet  et  durée  de  V Exposition.  Récompenses. 

Art.  i^^  —  Conformément  à  la  décision  prise  par  le  Conseil 
d'Administration,  dans  sa  séance  du  \  \  juillet  dernier,  une  Expo- 
sition, destinée  à  recevoir  uniquement  les  Chrysanthèmes,  sera 
tenue  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Grenelle-Saint-Germain,  84, 
à  Paris,  du  12  au  17  novembre  1895. 

Tous  les  horticulteurs  et  amateurs  français  sont  invités  à 
prendre  à  cette  Exposition  la  plus  grande  part  possible,  et  à 
concourir  pour  les  récompenses  qui  seront  décernées. 

Ces  récompenses  consisteront  en  prix  ou  médailles  d'honneur, 
médailles  d'or,  grandes  médailles  de  vermeil,  médailles  de  ver- 
meil, grandes  médailles  d'argent,  médailles  d'argent,  médailles 
de  bronze  et  mentions  honorables. 

Il  sera  donné  un  diplôme  avec  les  médailles  aux  exposants  qui 
en  auront  fait  la  demande  à  la  Société,  .au  plus  tard  quinze 
jours  après  la  fermeture  de  l'Exposition. 

Des  prix  consistant  en  médailles  pourront  être  prélevés  sur  la 


(1)  Tout  Membre  qui  a  été  rayé  des  contrôles  de  la  Société  ne 
peut  prendre  part  aux  Expositions.  (Art.  56  du  Règlement.) 


RÈGLEMENT.  485 

subvention  accordée,  à  tilre  d'encouragement,  par  M.  le  Mi- 
nistre de  l'Agriculture  et  décernés  au  nom  du  Gouvernement  de 
la  République. 

Toutes  les  récompenses  seront  laissées  à  la  libre  appréciation 
du  Jury. 

Les  médailles  non  réclamées  une  année  après  le  jour  de  la 
distribution  des  récompenses  ne  seront  plus  délivrées  et  appar- 
tiendront de  droit  à  la  Société. 

Les  objets  d'art  ou  médailles  d'honneur  remplaceront  toutes 
les  récompenses  obtenues  par  le  même  Exposant  dans  les  Con- 
cours d'une  même  section  de  jury. 

Dans  les  séries  de  Concours  d'une  même  plante,  ne  diiïéranl 
entre  eux  que  par  le  nombre  de  spécimens,  le  même  Exposant 
ne  pourra  recevoir  que  la  plus  haute  des  récompenses  qui  lui 
auront  été  attribuées. 

Dans  les  Concours  de  collections,  il  ne  sera  accepté  qu'un 
spécimen  de  chaque  variété. 

La  même  espèce  ou  variété  de  Plante  ne  pourra  figurer  dans 
plusieurs  Concours  du  même  Exposant. 

Chaque  présentation  formant  un  Concours  devra  être  nette- 
ment séparée. 

Les  Concours  existeront  entre  horticulteurs,  amateurs,  jardi- 
niers, instituteurs,  directeurs  ou  jardiniers-chefs  des  établisse- 
ments subventionnés  et  Sociétés  d'Horticulture  en  nom  collectif. 

Les  lots  collectifs  seront  acceptés  et  ne  pourront  concourir 
avec  les  lots  individuels. 

Ne  seront  admis  avec  la  mention  hors  concours  que  les  pro- 
duits des  jardins  publics  ou  scientifiques. 


§  2.  —  Réception,  installation  et  enlèvement  des  Plantes 
et  Fleurs. 

Art.  2.  —  Les  horticulteurs  ou  amateurs  qui  voudront  prendre 
part  à  cette  Exposition  devront  adresser,  avant  le  l*'"  novem- 
bre 1895,  terme  de  rigueur,  à  M.  le  Président  de  la  Société, 
rue  de  Grenelle,  84,  une  demande  écrite  d'admission  accom- 


486  EXPOSITION    SPÉCULE    DE    CHRYSANTHÈMES. 

pagûée  :  \°  de  la  liste  nominative  et  complète  des  genres  y  espèces 
ou  variétés  de  Plantes,  qu'ils  désirent  présenter;  2°  des  Concours 
auxquels  ils  désirent  prendre  part;  3°  de  l'indication  exacte, 
pour  chaque  concours,  de  l'espace  superficiel  qu'ils  peuvent 
occuper;  4°  de  la  quantité  de  carafes  pour  Fleurs  coupées  qui 
leur  seront  nécessaires.  Ces  formalités  sont  obligatoires. 

Art.  3.  —  Les  Plantes  qui  doivent  figurer  à  cette  Exposition 
seront  reçues,  le  10  et  le  11  novembre,  de  sept  heures  du  matin 
à  cinq  heures  du  soir.  Les  installations  devront  être  terminées 
à  6  heures  du  soir. 

Art.  4.  —  Les  produits,  quels  qu'ils  soient,  ne  seront  admis  à 
l'Exposition  que  s'ils  sont,  avant  le  passage  du  Jury,  lisiblement 
et  correctement  étiquetés. 

Art.  5.  —  Il  est  interdit  aux  Exposants  de  placer  des  pan- 
cartes indiquant  leurs  nom  et  adresse  avant  que  la  décision 
du  Jury  leur  ait  été  communiquée  par  le  Secrétariat  de  la  Société. 
Tout  contrevenant  serait,  par  ce  fait,  exclu  du  Concours. 

Art.  6.  —  L'enlèvement  des  produits  exposés  se  fera  le 
i8  noT^embre,  de  neuf  heures  du  matin  à  cinq  heures  du  soir;  à 
partir  de  ce  délai,  la  Commission  se  trouvera  dans  la  nécessité 
de  les  faire  enlever  aux  frais  des  Exposants. 

j^RT.  7.  —  Les  envois  devront  être  adressés  franco  à  M.  le 
Président  de  la  Commission  des  Expositions,  au  local  de  l'Expo- 
sition, rue  de  Grenelle-Saint-Germain,  84,  à  Paris,  et  devront 
être  parvenus  le  11,  avant  midi,  dernier  délai. 

Aj^-j^  8.  —  Chaque  Exposant  devra  se  trouver  à  l'Exposition 
pour  contribuer  au  placement  de  ses  produits  dans  les  emplace- 
ments qui  lui  seront  assignés;  il  pourra  se  faire  représenter  par 
un  mandataire.  En  cas  d'absence  de  l'un  et  de  l'autre^  la  Com- 
mission fera  disposer  les  plantes  à  l'endroit  désigné  par  elle,  aux 
frais  de  l'Exposant.  Les  Exposants  sont  tenus  de  venir  recon- 
naître leurs  emplacements  avant  le  lundi  11  novembre,  à  midi. 
Passé  ce  délai,  la  Commission  disposera  des  emplacements  de 
tous  les  Exposants  qui  n'auront  pas  encore  envoyé  leurs  pro- 
duits ou  reconnu  et  pris  l'engagement  de  remplir  les  emplace- 
ments qui  leur  sont  accordés. 


RÈGLEMENT.  48" 


§  3.  —  Jury. 

Art.  9.  —  Les  membres  du  Jury  seront  nommés  par  le 
Bureau  de  la  Société. 

Le  Jury  commencera  ses  opérations  le  jour  de  l'ouverture,  à 
9  heures  du  matin 

•    Art.  iO.  —  Le  Jury  sera  dirigé    dans  son  ensemble  par  le 
Président  de  la  Société  (art.  58  du  Règlement  de  la  Société), 

Le  Secrétaire-général  remplira  près  du  Jury,  dans  son  en- 
semble, les  fonctions  de  Secrétaire;  il  sera  assisté  des  Secrétaires 
de  la  Société  qui  le  représenteront  près  de  chaque  section,  et  des 
membres  de  la  Commission  d'organisation,  qui  seront  seuls 
chargés  de  recueillir  les  observations  que  les  Exposants  auraient 
à  présenter  et  de  donner  les  renseignements  dont  le  Jury  pour- 
rait avoir  besoin. 

Art.  11.  —  Aucune  personne  étrangère  à  la  Commission  des 
Expositions  ne  pourra  pénétrer  dans  Tenceinte  de  l'Exposition 
avant  les  heures  où  elle  sera  ouverte  au  public. 

Art.  12.  —  Aprèsle  jugement  rendu  par  le  Jury,  les  Exposants 
devront  placer  leur  nom  et  leur  adresse  sur  leurs  lots,  ainsi 
qu'une  pancarte  indiquant  la  nature  de  la  récompense  accordée. 
Cette  pancarte  devra  rester  sur  le  lot  pendant  toute  la  durée  de 
l'Exposition,  ainsi  que  le  nom  et  l'adresse  de  l'Exposant  (1). 

Art.  13.  —  Tout  Exposant  qui  refuserait  la  récompense  que  le 
Jury  lui  aurait  accordée  serait  privé  du  droit  de  participer  à 
l'Exposition  suivante. 

§  4.  —  Commission  d'organisation  et  de  surveillance 
de  V Exposition. 

Art.  13.  —  La  Commission  des  Expositions,  constituée  en 
Jury  d'admission,  sera  chargée  de  la  réception  de  tous  les 
produits  présentés.  Elle  aura  sur  eux  un  droit  absolu  de  con- 

(1)  Les  pancartes  indiquant  la  nature  des  récompenses  accordées 
seront  à  la  disposition  de  MM.  les  Exposants,  qui  pourront  les  récla- 
mer au  bureau  du  Secrétariat  (au  siège  de  l'Exposition). 


488  EXPOSITION    SPÉCIALE    DE    CQRYSANTIIÈMES. 

trôle  et  de  placement.  Elle  fixera,  en  les  modifiant,  si  cela  est 
nécessaire,  les  dimensions  de  l'espace  demandé. 

Elle  devra,  en  outre,  refuser  l'admission  de  tout  ce  qui  ne 
lui  paraîtra  pas  digne  de  figurer  à  l'Exposition. 

Les  Exposants  seront  tenus  de  se  conformer  à  toutes  les 
mesures  d'ordre  et  d'installation  qui  leur  seront  indiquées  par 
la  Commission,  qui  aura  le  droit  de  décision  dans  tous  les  cas 
non  prévus  au  présent  Règlement. 

Les  soins  d'entretien  et  de  nettoyage  à  donner  aux  végétaux 
et  produits  exposés  devront  être  terminés  tous  les  jours,  avant 
dix  heures  du  malin. 

Art.  15.  —  Le  Secrétariat  de  la  Société,  assisté  d'un  nombre 
suffisant  de  Commissaires  nommés  par  le  Conseil,  sera  chargé 
de  la  surveillance  de  l'Exposition. 

Art.  16.  —  La  Société  donnera  tous  ses  soins  aux  objets 
exposés,  mais  elle  ne  répond  d'aucune  perte  ni  d'aucun  dégât. 

Aucune  autorisation  de  livraison  de  Plantes  ou  de  produits 
exposés  ne  sera  accordée  aux  Exposants  pendant  la  durée  de 
l'Exposition. 

Les  Exposants  seront  personnellement  responsables  des  acci- 
dents qui  pourraient  arriver,  par  leur  faute,  dans  l'enceinte  de 
l'Exposition. 

Tout  Exposant  reconnaît  de  fait  avoir  pris  connaissance  des 
présents  Règlement  et  Programme,  et  y  adhérer. 

Approuvé  en  séance  du  Conseil,  le  11  juillet  1895. 


Le  Secrétaire-général,  Le  Président  y 

A.  Chatenay.  Léon  Say. 


EXPOSITION  DE  CHRYSANTHÈMES 


Progranmie  des  Concours 


CHRYSANTHEMES 

Plantes  en  pots. 

I^'"  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  150  variétés. 
2^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 
3"  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 
4^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 

Chaque  Exposant  peut  prendre  part  à  tous  les  concours  de 
collections,  mais  il  ne  lui  sera  décerné  que  la  plus  haute  des 
récompenses  qui  lui  seront  attribuées  dans  ces  concours. 

S*'  concours.  —  La  plus  belle  collection  classée  par  sections. 
6^  concours.  —  La  plus  belle  collection  classée  par  coloris. 
7^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  ne  dépassant  pas  50  plantes 
en  10  variétés  cultivées  spécialement  pour  les  marchés. 

Belle  Culture.  —  Culture  spéciale  en  pots. 

8®  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  50  variétés. 
9^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  30  variétés. 


490  EXPOSITION    SPÉCIALE    DE   CURYSANTHÈMES. 

10^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Chrysanthèmes  greffés. 

Il''  concours.  —  Le  plus  beau  spécimen  élevé  à  tige  formant 
tète. 

12^  concours.  —  Le  plus  beau  spécimen  formant  touffe  basse. 

13e  concours.  — Le  plus  beau  lot  de  50  sujets  présentés  en 
godets  (boutures  tardives). 

Fleurs  coupées  (1). 

14^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  200  variétés. 
15®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  150  variétés. 
16^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 
17®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés.  ' 
18°  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 


Fleurs  coupées.  —  Culture  spéciale. 
Les  plus  beaux  spécimens. 


19« 

concours. 

20° 

concours. 

24e 

concours 

22e 

concours. 

La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 
La  plus  belle  collection  de  75  variétés. 
La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 
La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 

Variétés  nouvelles. 


23°  concours.  —  Les  plus  belles  variétés  nouvelles  non  encore 
au  commerce,  ne  dépassant  pas  25  sujets. 


(1)  Des  carafes  sont  mises  à  la  disposition  de  MM.  les  Exposants 
de  fleurs  coupées. 


PROGRAMME  DES  CONCOURS.  491 


BOUQUETS    ET   GARNITURES    D'APPARTEMENTS 


24«  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets. 

25^  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets  à  prix  mar- 
qués, ne  dépassant  pas  o  francs. 

26^  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets  ou  ornemen- 
tations diverses  faites  avec  des  Chrysanthèmes. 

27*  concours.  —  Pour  les  plus  beaux  motifs  d'ornements  en 
fleurs  et  fruits  réunis. 

Sont  admises  à  cette  Exposition  les  Plantes  fleuries  ou  à  feuiU 
lages  non  encore  au  commerce. 

Sont  admis  à  l'Exposition,  mais  ne  seront  pas  soumis  à  l'exa- 
men du  Jury,  les  ouvrages  et  publications  horticoles  relatifs  aux 
Chrysanthèmes. 

Adopté  en  séance  du  Conseil,  le  11  juillet  1895. 


Le  Secrétaire-général^  Le  Président  de  la  Société, 

A.  Chatenay.  Léon  Say. 


492  CHRONIQUE. 

CHRONIQUE 


Rue  Hardy.  —  L'Assemblée  annuelle  de  l'Association  ami- 
cale des  anciens  élèves  de  l'École  nationale  d'Horticulture  de 
Versailles,  a  adopté  à  l'unanimité  un  vœu  qui  sera  présenté  au 
Conseil  municipal  de  Versailles  et  tendant  à  ce  que  le  nom  de 
Hardy  soit  donné  à  la  rue  du  Potager  actuelle,  laquelle  fait  suite 
à  la  rue  La  Quintinie.  Si,  comme  il  est  permis  de  l'espérer, 
il  est  fait  droit  à  ce  légitime  désir,  les  deux  voies  qui  abou- 
tissent à  l'entrée  de  l'École,  porteront  l'une  le  nom  du  fondateur 
du  Potager,  l'autre,  le  nom  du  fondateur  de  l'École  nationale 
d'Horticulture  créée  dans  le  Potager.  (Le  Jardin.) 

Écriture  sur  fleurs.  —  On  a  remarqué  que  le  passage  d'un 
courant  électrique,  traversant  les  pétales  d'une  Rose,  décolore 
celle-ci  au  point  attaqué,  en  laissant  une  marque  blanche.  On  a 
tiré  parti  de  ce  fait  dans  un  banquet  où  la  place  de  chaque  con- 
vive était  marquée  par  une  Rose,  sur  les  pétales  de  laquelle 
était  écrit  son  nom. 

On  peut  remplacer  le  courant  électrique  par  des  encres  spé- 
ciales, en  ayant  soin  d'écrire  avec  une  plume  d'oie  ou  une 
plume  d'or.  Voici  quelques  recettes  d'encres  pour  écrire  sur  les 
fleurs  : 

Eau 100  grammes. 

Glycérine iiO        — 

Bisulfite  de  sonde 50        — 

Eau 100  grammes. 

Hypochlorile  de  soude SO        — 

Glycérine 30        — 

Avec  ces  encres,  on  obtient  des  traits  blancs  sur  le  fond  de 
couleur  de  la  Rose.  [La  Science  'pour  tous.) 

Balcons  fleuris.  — Au  mois  d'octobre  prochain,  s'organisera 
à  Anvers,   un  cours   public  ayant  pour  objet  la  culture  des 


CHRONIQUE.  493 

plantes  sur  les  balcons.  Il  nous  faut,  de  toute  façon,  encourager 
la  mode  qui  exerce  déjà  une  heureuse  influence  sur  le  commerce 
horticole  notamment.  Nous  nous  proposons  d'adresser  à  la 
Société  nationale  d'Horticulture  de  France,  une  note  détaillée 
sur  les  balcons  fleuris.  Cn.  de  Bosschere. 

Pommes  de  Tasmanie.  —  Cent  cinquante  mille  caisses  de 
Pommes  fraîches,  produits  de  la  Tasmanie,  sont  annoncées  et 
attendues  sur  le  marché  de  Londres.  Le  transport  de  trente 
mille  caisses  est  garanti  par  le  Gouvernement  tasmanien  et , 
afin  que  les  bons  fruits  seulement  soient  exportés,  il  a  été  sage- 
ment décidé  que  le  tout  sera  consciencieusement  inspecté,  et 
ce  qui  ne  serait  pas  jugé  de  qualité  suffisante  scrupuleuse- 
ment rejeté.  Gomme  dimensions,  aucun  fruit  mesurant  moins 
de  0,07  centimètres  de  diamètre  ne  sera  accepté. 

G.  Schneider. 

Astragalus  lusitanicus.  —  Dans  une  note  intitulée  :  c  Des 
Astragales  en  horticulture  o,  publiée  dans  les  Annales  de  la  Société 
d'horticulture  de  la  Haute-Garonne,  numéro  de  mars-avril  1895, 
iM.  le  D""  Clos  s'étonne  de  ne  pas  voir  signalée  comme  plante 
ornementale, dans  les  derniers  Traités  d'Horticulture,  l'A^Z/Y/^/r/Zi^.? 
lusUanicus^  espèce  dont  il  observe  la  floraison  depuis  quelques 
années  à  l'École  de  botanique  de  Toulouse,  où  elle  forme  des 
touffes  compactes  de  25  à  30  centimètres  de  hauteur,  bien 
fournies,  du  sein  desquelles  sortent  des  grappes  de  grandes 
fleurs  blanches,  d'un  très  gracieux  effet.  Cette  plante  est  vivace 
et  ne  réclame  aucun  soin. 

La  rouille  précoce  de  la  Pomme  de  terre.  —  Dans  une 
note  adressée  à  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  publiée  dans  le 
Bulletin  du  Ministère,  1895,  n°  4,  M.  Grosjean,  Inspecteur  géné- 
ral de  l'Enseignement  agricole,  résume  les  travaux  publiés  en 
Amérique  sur  une  maladie  qui,  depuis  quelques  années,  exerce 
de  grands  dégâts  dans  les  pays  où  elle  sévit.  Cette  maladie,  que 
les  Américains  appellent  Rouille  précoce  (Early  Blight),  est  due  à 
un  Champignon  que  MM.  Elhs  et  Martin  ont  désigné  sous  le  nom 


494  CHRONIQUE. 

de  Macrosporimn  solani,  qui  vit  aussi  sur  d'autres  Solanées,  telles 
que  la  Tomate  et  la  Pomme  épineuse  {Datura  stramonium).  Elle 
attaque  les  feuilles  et  quelquefois  les  tiges,  mais  jamais  les 
tubercules;  elle  apparaît  généralement  de  bonne  heure,  à  partir 
du  moment  où  les  plantes  atteignent  iO  ou  15  centimètres.  Les 
feuilles  de  la  base  présentent  d'abord  à  la  surface  quelques 
taches  d'un  brun  grisâtre,  formant  des  sortes  de  cercles  ou 
ovales  concentriques;  au  commencement,  celles-ci  sont  isolées 
et  ont  à  peine  2  millimètres  de  diamètre;  puis,  peu  à  peu,  leur 
étendue  augmente,  tandis  qu'elles  prennent  une  teinte  plus 
sombre  et  deviennent  confluentes.  Les  bords  des  folioles  sont 
particulièrement  envahis.  Dix  ou  quinze  jours  après  les  pre- 
mières attaques,  la  moitié  de  la  surface  des  feuilles  est  brune  ou 
noirâtre;  les  portions  atteintes  se  flétrissent  et  deviennent  cas- 
santes tandis  que  le  reste  est  d'un  jaune  pâle.  Trois  semaines 
ou  un  mois  après  la  partie  foliacée  de  la  plante  est  morte,  les 
tiges  demeurent  vertes  quelque  temps  encore,  jusqu'au  moment 
où  elles  meurent  à  leur  tour.  Comme  conséquence,  la  récolte 
est  ou  diminuée  ou  totalement  perdue.  Cette  maladie,  bien  dif- 
férente de  celle  produite  par  le  Phytophihora  infestans^  est, 
comme  cette  dernière,  combattue  avec  efficacité,  par  la  bouillie 
bordelaise,  mais  il  est  nécessaire  de  traiter  de  meilleure  heure 
en  procédant  aux  premières  applications  avec  une  bouillie 
faible  (1  1/2  p.  100  de  sulfate  de  cuivre  et  1  p.  100  de  chaux,  par 
exemple). 


SÉANCE  DU  11  JUILLET  1895.  493 


PROCÈS -VERBAUX 


SÉANCE     DU     Jl     JUILLET     1893. 

Présidence  de  M.  Ch.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  trois  heures  vingt-cinq  minutes,  en 
présence  de  163  membres  :  \1  iionoraires  et  146  titulaires. 

La  séance  du  27  juin  ayant  été  exclusivement  consacrée  à  la 
distribution  des  récompenses,  les  travaux  ordinaires  ont  été 
renvoyés  à  aujourd'hui.  En  conséquence,  on  procédera  : 

1°  Aux  travaux  de  la  séance  du  27  juin  ; 

2°  Aux  travaux  inscrits  à  l'ordre  du  jour  de  la  séance  du 
M  juillet. 

1°  SÉANCE    DU    27    JUIN. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  11  juin  est  lu  et  adopté. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  39  nouveaux  membres  titulaires,  dont  la  présentation 
n'a  soulevé  aucune  objection. 

Le  Concours  d'Orchidées,  particulièrement  intéressant,  puis- 
qu'il a  donné  lieu  à  16  présentations,  dont  quelques-unes  très 
remarquables,  a  déterminé  l'attribution  des  récompenses  sui- 
vantes : 

Médaille  d'or  avec  félicitations  spéciales  du  Jury  à  M.  Jacob^ 
chef  de  culture  du  domaine  d'Armainvilliers  (Seine-et-Marne), 
pour  120  Orchidées  nouvelles  en  trois  semis  différents  ; 

Médaille  d'or  à  G.  M.  Mantin,  54,  quai  de  Billy,  Paris,  pour 
Orchidées  en  collections  ; 

N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


496  PROCÈS-VERBAUX. 

Médaille  d'or  à  M.  R.  Lebaudy  (M.  Page,  jardinier),  de  Bou- 
gival,  pour  Orchidées  variées  et  variétés  nouvelles  de  semis; 

Grande  médaille  de  vermeil  à  M.  0.  Doin,  boulevard  Saint- 
Germain,  199,  pour  Orchidées  variées; 

Médaille  de  vermeil  à  M.  Libreck,  53,  rue  du  Ranelagh,  Pa- 
ris, pour  collection  d'Orchidées  à  feuillage  ornemental; 

Médaille  de  vermeil  à  M.  Nilsson,  10,  rue  Aubert,  Paris,  pour 
Callleya  et  Vanda,  variétés  de  choix  ; 

Médaille  de  vermeil  à  M.  Bert  (E.),  68,  rue  Victor-Hugo,  à 
Colombes  (Seine),  pour  Orchidées  variées  ; 

Grande  médaille  d'argent  à  MM.  Gappe  et  fils,  horticulteurs 
au  Yésinet,  pour  Orchidées  variées; 

Médaille  d'argent  à  M.  Du  val,  horticulteur  à  Versailles,  pour 
Orchidées  variées  ; 

Médaille  d'argent  à  M.  Régnier  (A.),  de  Fontenay-sous-Bois, 
pour  Orchidées  variées; 

Médaille  d'argent  à  M.  Bleu,  pour  Orchidées  nouvelles,  de 
semis; 

Médaille  d'argent  à  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Palais  du 
Luxembourg,  pour  1  Vanda; 

Médaille  d'argent  à  M.  Garden,  de  Bois-Colombes  (Seine), 
pour  Orchidées  variées; 

Médaille  d'argent  à  M.  Piret,  d'Argenteuil,  pour  Caltîeyas  ; 

Médaille  d'argent  à  M.  Martin,  avenue  de  l'Aima,  14,  Paris, 
pour  support  en  Bambou  garni  de  fleurs  d'Orchidées; 

Remerciements  à  M.  Leroy  (François),  pour  12  Orchidées. 

Le  document  suivant  a  été  déposé  sur  le  bureau  : 

Rapport  sur  un  traité  intitulé:  «  Guide  pratique  des  meilleurs 
fruits  de  pressoir,  employés  dans  le  pays  d'Auge  »,  par  M.  Mi- 
chelin. 

Les  conclusions  de  ce  rapporf,  demandant  l'insertioa  dans  le 
Journal  et  le  renvoi  à  la  Commission  des  Récompenses,  sont 
adoptées. 


SÉANCE  DU   11    JUILLET   1895.  497 

Les  objets  suivants  ont  été  soumis  à  Texainen  des  Comités  : 

1°  Par  M.  Urbain  (Louis),  horticulteur,  rue  de  Sèvres,  42,  à 
Clamart  (Seine),  plusieurs  pieds  d'un  Bégonia  à  Qeurs  doubles, 
jaunes,  variété  obtenue  en  1893  et  mise  au  commerce  sous  le 
nom  ûe  Président  Savoye,  plus  un  certain  nombre  d'exemplaires 
d'un  Bégonia  muUiflore,  à  fleurs  doubles,  également  obtenu  en 
1893,  et  que  le  présentateur  désire  mettre  au  commerce,  cette 
année,  sous  le  nom  de  Coquette  de  Clamart. 

2"  Par  MM.  Lévêque  et  fils,  horticulteurs,  rue  du  Liégat,  69, 
à  Ivry-sur-Seine  :  Variétés  nouvelles  de  Pieds  d'Alouette  v'œaces 
hijbrideSy  obtenus  de  semis. 

3°  Par  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  C'%  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris  ;  Godetia  Schamini  Nivertiana  et  dix  variétés  de  Gode- 
tia  Whitneyi  :  Lady  Albemarle,  Brillant,  pyramidal  carmin, 
Duc  de  Fife,  Duchesse  de  Fife,  grandiflora  maculala^,  Duchesse 
d'Albany,  Duchesse  d'Albany  nain,  ésarlate  vif,  pyramidal  car- 
min double  ;  ces  deux  dernières,  nouvelles. 

Cinquante  variétés  de  Giroflée  Quarantaine,  prises  dans  les 
séries  suivantes  :  ordinaire,  à  grande  fleur,  Kirls,  Victoria,  Re- 
montante, à  grande  fleur  Excehior,  races  bien  caractérisées,  la 
dernière  remarquable  par  l'ampleur  des  fleurs  et  la  longeur  de 
la  tige  florale. 

Deux  boîtes  d'/?vs  Kxmpferi,  en  mélange  (fleurs  coupées). 

4°  Par  M.  Sander,  horticulteur  à  Saint-Albans  (Angleterre), 
1  pied  de  Dipladenia  atropurpurea,  belle  Apocynée  grimpante, 
originaire  du  Brésil,  propre  à  orner  les  serres  chaudes. 

5°  Par  M.  Lapierre,  horticulteur,  rue  de  Fontenay,  11,  au 
Grand-Montrouge  (Seine),  des  h*uits  de  la  Guigne  Ramon  Oli- 
vat,  variété  publiée  il  y  a  trois  ans  environ,  par  M.  Charozay, 
de  la  Pyramide,  prés  d'Angers,  Ce  fruit,  rond,  noir,  charnu, 
sucré,  est  reconnu  de  bonne  qualité,  quoique  un  peu  trop  mûr. 

L'Assemblée  adopte  les  propositions  des  Comités  consistaot  à 
accorder  : 

Une  prime  de  l""^  classe  à  M.  Urbain,  pour  Bégonias; 

Un  rappel  de  prime  de  \'^  classe^  obtenue  à  la  séance  précé- 
dente, à  MM.  Lévêque  et  fils,  pour  Pieds  d'Alouette; 

33 


498  PROCÈS-VERBAUX. 

Une  prime  de  1'^  classe  à  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G'%  pour 
Godetia  ; 

Une  prime  de  l'"^  classe  aux  mêmes,  pour  Giroflées  Quaran- 
taines ; 

Une  prime  de  2^  classe  aux  mêmes,  pour  Iris  Kœmpferi; 

Une  prime  de  1'"®  classe  à  M.  Sander,  pour  Dipladenia  àtro- 
jnirpurea; 

Des  remerciements  à  M.  Lapierre,  et  une  prime  de  il^  classe  à 
M.  Charozay,  obtenteur  de  la  Guigne  Ramon  Olivat. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C®  font  abandon  de  leurs  primes 
au  bénéfice  de  la  Société. 

L'un  de  MM.  les  Secrétaires  annonce  les  présentations  de  nou- 
veaux membres. 


2°  Séance  du  W  juillet. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  27  juin  est  lu  et  adopté. 

M.  le  Président  proclame,  à  la  suite  d'un  vote  de  l'Assemblée, 
l'admission  de  six  nouveaux  membres  titulaires. 

Il  annonce  que  l'un  de  nos  collègues,  M.  Alexis  Lepère  fils, 
vient  d'être  nommé  officier  de  l'ordre  du  Mérite  agricole,  nou- 
velle que  la  Compagnie  accueille  par  des  applaudissements. 

Il  exprime  ensuite  de  vifs  regrets  sur  le  décès  de  MM.  Fallou 
(Jules),  de  Paris  ;  Royer  (P. -H.),  de  Valenton  (Seine-et-Oise)  ; 
Leveau  (Auguste-Paulin),  de  Fontainebleau  ;  Mauguin  (J.-C), 
d'Asnières.  M.  Royer,  Membre  honoraire,  faisait  partie  de  notre 
Société  depuis  l'année  1867. 

'  Sur  la  proposition  du  Conseil  d'administration,  l'Assemblée 
confère,  à  l'unanimité,  le  titre  de  Membre  d'honneur  à  M.  Viger, 
ancien  Ministre  de  l'Agriculture. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  que  le  Conseil  d'adminis- 
tration a  désigné  MM.  Michelin,  Jamin  et  Croux  comme  délégués 
au  Congrès  pomologique.  M.  Hébrard  (Alexandre)  a  été  délé- 


SÉANCE    DU    11    JUILLET    1895.  499 

gué  à  l'Exposition  d'horticulture  de  Dammartin  (Seine-et-Marne) 
et  M.  Verlot,  à  celle  de  Saint-Germain-en-Laye. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance,  qui  com- 
prend : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

]°  Lettre  de  M.  Tabar,  38,  rue  de  Grétry,  à  Montmorency, 
demandant  la  nomination  d'une  Commission  pour  visiter  ses  cul- 
tures de  Calceolariarugosa,  hybrides.  Ont  été  désignés  pour  faire 
partie  de  cette  Commission  :  MM.  Thiébaut  aîné,  Chouvet  père, 
Chouvet  fils,  Delaville  (Léon),  Michel,  Piennes,  Dupanloup  ;  Hoï- 
bian,  Delaville  (Ch.),  Férard. 

2"  Lettre  de  la  Société  anonyme  des  engrais  concentrés,  20  et 
22,  rue  Riclier,  Paris,  annonçant  l'envol  d'un  engrais  nouveau 
en  vue  de  le  faire  expérimenter.  MM.  Michel,  Vacherot,  Nonin, 
Opoix  et  Cappe  sont  chargés  de  l'expérimentation  et  rendront 
compte  des  résultats  obtenus. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

1°  Lettre  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique,  annon- 
çant l'envoi  du  programme  du  Congrès  des  Sociétés  savantes  qui 
se  tiendra  à  la  Sorbonne  en  1896.  Ce  programme  est  déposé  à 
l'Agence,  oii  il  pourra  être  consulté  par  les  Sociétaires. 

2°  Liste  des  récompenses  accordées  par  la  Société  néerlan- 
daise d'Horticulture  et  de  Botanique  (Comité  de  Floriculture), 
séance  du  11  mai  1895. 

3°  Règlement  du  programme  de  l'Exposition  d'Horticulture 
qui  se  tiendra  au  Raincy  (Seine-et-Oise)  du  14  au  16  sep- 
tembre 1895. 

4°  Règlement  et  programme  de  l'Exposition  d'Horticulture  qui 
se  tiendra  à  Abbeville  (Somme)  du  31  juillet  au  4  août  1895. 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  bibliothèque. 

1°  Les  Gentianella  du  groupe  grandiflora  ;  V Appétence  chU 
mique  des  plantes  et  la  concurrence'vitale  :  2  notes  en  une  bro- 
chure in-8**  de  32  pages,  par  M.  le  D'  Saint-Lager. 


oOO  PROCÈS-VERBAUX. 

2°  Rapport  sur  les  travaux  de  l'Association  Valentin  Hauy. 

3°  Livraisons  38  et  39  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture 
et  de  jardinage,  par  M.  G.  Mcholson,  traduit,  mis  à  jour  et 
adapté  à  notre  climat  et  à  nos  usages  par  M.  S.  Mottet. 

4°  Journal  de  l'Académie  d'Horticulture,  1831  à  1834,  t.  I  à 
IX,  7  volumes  in-8°  reliés.  (Don  de  M.  P.  Klincksieck,  libraire- 
éditeur). 

5*'  Annales  du  Conservatoire  des  Arts  et  Métiers^  2®  série,  t.  VI, 
1894. 

6°  Comité  des  travaux  historiques  et  scientifiques  (Ministère 
de  l'Instruction  publique).  Liste  des  membres,  1895. 

7"  Discours  prononcés  au  Congrès  des  Sociétés  savantes  de 
1895,  par  M.  Moissan,  membre  de  l'Académie  des  sciences,  et 
par  M.  Poincaré,  Ministre  de  l'Instruction  publique. 

8°  Schriften  den  Physikalhch  Okonomischen  Gesellschaft  zu 
lionigsberg,  Kônigsberg,  1895. 

9°  Trois  photographies  (vues  de  l'Exposition  de  mai).  (Don  de 
M.  Martinet.) 

Les  documents  suivants  ont  été  déposés  sur  le  bureau  : 

1°  Rapport  de  M.  Verdier  (Eugène),  sur  un  ouvrage  de  M.  Pe- 
titcoq,  intitulé  :  Le  Calendrier  du  Rosiériste.  Les  conclusions, 
demandant  l'insertion  de  ce  Rapport  dans  le  Journal,  sont  adop- 
tées. 

2^  Rapport  de  M.  Chemin,  sur  un  manuscrit  de  M.  Rousselet: 
«  Serre  pour  la  culture  des  Champignons.  » 

3°  Rapport  de  M.  Morin  (L.),  au  nom  delà  Commission  chargée 
de  visiter  le  jardin  du  Ministère  de  l'Agriculture.  Les  conclu- 
sions, demandant  l'insertion  de  ce  Rapport  dans  le  Journal  et  le 
renvoi  à  la  Commission  des  Récompenses,  sont  adoptées. 

4°  Note  de  M.  P.  Hariot  sur  les  genres  Nidularium  et  Canis- 
trum. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 


SÉANCE    DU    11    JUILLET    1893.  301 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

1°  Par  MM.  Allée  Burpee  et  G^%  de  Philadelphie,  un  lot  de 
Pois  de  senteur  nain  blanc,  variété  inédite  et  non  encore  au  com- 
merce, désignée  sous  le  nom  de  Cupidon,  pour  laquelle  une 
prime  de  reclasse  est  demandée. 

2«  Par  MM.  Vilmorin-Andrieux  etC,  4,  quai  de  la  Mégisserie, 
Paris  ; 

Un  lot  de  Pétunia  superbissima  (fleurs  coupées),  échantillons 
remarquables  parles  dimensions  des  fleurs  et  la  diversité  de  leur 
coloris  (prime  de  l""®  classe)  ; 

Un  lot  de  Pétunia  hybride  frangé  à  grande  fleur  et  de  P.  hy- 
bride panaché  à  grande  fleur  (prime  de  i""^  classe).  Une  sélec- 
tion bien  comprise  a  fait  de  ces  types  améliorés  des  plantes  de 
premier  ordre  ; 

Une  collection  de  Lobélias  (prime  de  2®  classe)  ; 

Une  collection  de  Clarkia  pulchella  (prime  de  3®  classe). 

Une  collection  de  Coreopsis  (prime  de  3^  classe). 

3°  Par  M.  Machard  Grammont,  horticulteur,  rue  Guinegault, 
30,  à  Orléans,  9  Œillets  de  semis  (fleurs  coupées)  pour  la  pré- 
sentation desquels  on  demande  d'adresser  des  remerciements. 

4°  Par  MM.  Lévêque  et  fils,  horticulteurs,  rue  du  Liégat,  à 
Ivry  (Seine),  25  variétés  de  Roses  Trémières,  anglaises  et  écos- 
saises (fleurs  coupées)  très  belles,  et  pour  lesquelles  on  propose 
d'accorder  une  prime  de  1'^^  classe. 

5°  Par  M.Urbain  (Louis),  horticulteur  à  Clamart  (Seine), 
5  variétés  de  Bégonia  discolor,  variétés  obtenues  par  le  présen- 
tateur, mises  au  commerce  sous  les  noms  de  :  Madame  Prosper 
Laugier,  Léon  Delaville,  Auguste  Nonin,  Souvenir  de  Jules  Ur- 
bain, ei  Docteur  Wehlin,  pour  lesquelles  une  prime  de  r*"  classe 
est  demandée,  plus  un  Bégonia  hybride  nouveau,  issu  du  B.  di~ 
versifolia  croisé  par  le  B.  Gloire  de  Nancy.  Pour  cette  dernière 
plante,  le  Comité  propose  d'ajourner  la  récompense  à  une  nou- 
velle présentation. 

6°  Par  M.  Dallé,  horticulteur,  rue  Pierre-Charron,  29,  à  Pa- 
ris, \  Arisiemafimbriatum,  intéressante  Aroïdée  de  serre  chaude 
pour  laquelle  on  demande  l'attribution  d'une  prime  de  2*^  classe. 


502  PROCÈS-VERBAUX. 

7**  Par  M.  Truffaut,  horticulteur,  rue  des  Chantiers,  à  Ver- 
sailles, le  3Iilla  biflora,  élégante  Liliacée  mexicaine,  et  le  Ciem- 
kowskya  Kirkii^  Scitaminée  de  l'Afrique  tropicale,  remarquable 
par  ses  grandes  et  belles  fleurs  roses,  présentation  pour  la- 
quelle des  remerciements  sont  demandés. 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

]""  Par  M.  Du  val,  8,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles,  le  Gram- 
matophyltum  Measuresiaimm,  rare  et  curieuse  espèce  aux  liges 
élancées,  retombantes,  portant  des  fleurs  vertes  marbrées  de 
brun,  pour  laquelle  une  prime  de  V  classe  est  demandée. 

2°  Par  M.  G.  Mantin,  château  de  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret),  un 
Stanhopea,  hybride  nommé  5.  hellaerensis,  issu  du  croisement 
du  S.  insignis  par  le  5.  oculata  {on  ne  connaissait  jusqu'à  pré- 
sent qu'un  seul  Stanhopea  hybride),  plus  une  série  de  Cypripedium 
dont  un  surtout  particulièrement  remarquable,  présenté  sous  le 
nom  de  C.  Vigerianum,  variété  superbum,  hybride  nouveau, 
issu  du  C.  barbalum  purpureum  croisé  par  le  C.  superciliare . 
Pour  cette  belle  présentation,  le  Comité  propose  l'attribution 
d'une  prime  de  1"  classe. 

3°  Par  M.  Doin  (Octave),  boulevard  Saint-Germain,  199,  Paris, 
un  Grammatophyllum  Ellisii,  plante  de  Madagascar  d'une  végé- 
tation et  d'une  culture  extrêmement  remarquables.  L'exemplaire 
énorme,  présenté  par  M.  Doin,  porte  cinq  superbes  inflores- 
cences avec  un  nombre  considérable  de  fleurs  vert-jaunâtre  ma- 
culées de  brun.  Une  prime  de  1'^  classe  est  demandée  pour  cette 
plante. 

4°  Par  M.  Dallé,  rue  Pierre-Charron,  29,  Paris,  1  Cattleya 
Mossiœ^  \  C.  gigas,  1  Onddium  macranihum^  \  Cypripedium 
cil'iolare  monstrueux,  présentant  deux  labelles  (sabots).  Le  Go- 
mité  propose  d'adresser  des  remerciements  à  M.  Dallé. 

5°  Par  M.  Bert,  rue  Victor-Hugo,  68,  à  Colombes  (Seine),  une 
très  belle  variété  à'Odontoglossum  crispum,  à  fleurs  très  grandes, 
maculées  de  pourpre  sur  les  sépales  inférieurs  et  sur  le  sépale 
dorsal.  Une  prime  de  T^  classe  est  demandée  pour  cette  superbe 
plante. 


SÉANCE  DU  11  JUILLET  1895.  503 

6°  Par  M.  Godefroy-Lebœuf,  horticulteur,  impasse  Girardon,  4, 
à  Paris,  1  Promemea  citrhia  portant  d'abondantes  fleurs.  Le 
Comité  adresse  des  remerciements  à  M.  Godefroy-Lebœuf. 

Au  Comité  d'Arboriculture  d'ornement  : 

'1°Par  M.  Groux,  pépiniériste,  vallée  d'Aulnay,  à  Ghatenay 
(Seine),  échantillons  de  44  arbres  ou  arbriseaux  à  feuillage  co- 
loré ou  à  fleurs  ornementales,  savoir:  y^sculus rubicunda,  fohis 
variegatis;  Acer  rubrum^  dissectum  variegatum;  Castaneavesca^ 
aureo  marginata;  Fraxinus  platycarpa,  foliis  aureis;  Fraxinus 
aucubœfolia;  F.  excelsior^  foliis  argento  variegatis;  Uhnus  cam- 
pestiis,  foliis  argenteo  variegatis;  Uhnus  minor^  foliis  argenteo 
variegatis  ;  Ulmus  minor^  foliis  aureis  ;  Uhnus  pyramidaUs,  Dam- 
pierei  aurea  ou  Wredei\  U.  campestris,  var.  Louis  van  Houtte; 
U.  campestris,  latifolia  aurea  (Groux);  Sophora  japonica,  foliis 
argenteo  variegatis;  Cornus  brachypoda^YaLneg-àidi',  Cerasus  Pa- 
c?w*,  aucubeefolia  ;  Acer  campestre,  foliis  argenteo  variegatis  ;  Cra- 
tœgus  Oxyacantha,  foliis  variegatis;  Prunus  Myrobolana,  foliis 
argenteo  variegatis  ;  Cornus  sibirica,  aurea  Spathii;  Cornus  mas- 
cula,  elegantissima;  Eheagnus  eduhs  ;  Robinia  pseudacacia,  var. 
sempertlorens;  Maackia  amurensis;  Indigo  fera  Dosua;  Cytisus 
elongatus;  Cedr^ela  sinensis,  et  les  Ceanothus  Théodore  Frœbel, 
cœruleus  grandijlorus^  Belilianus,  Le  Géant,  Triomphe  d'Angers, 
americanus,  Président  Réveil,  corynibosus,  Bleu  céleste,  Esther, 
Marie  Simon,  albidus,  Gloire  de  Versailles;  superbe  présenta- 
tion pour  laquelle  le  Comité  demande  l'attribution  d'une  prime 
de  l""^  classe. 

2°  Par  M.  Maxime  Cornu,  professeur  de  culture  au  Muséum  : 
\e  BuddleiavariabilisRemsi.^  plante  introduite  en  1893,  décrite 
l'an  dernier  comme  nouvelle  et  présentée  déjà  à  la  Société  le 
13  septembre  1894.  Elle  provient  de  graines  envoyées  aux  her- 
biers du  Muséum  par  le  R.  P.  Souhé,  missionnaire  apostolique 
dans  le  Thibet  oriental,  principauté  de  Kia-La  (Ta-Tsien-Lou). 
Les  inflorescences  montrées  aujourd'hui,  sont  plus  développées 
et  plus  brillantes  que  celles  de  l'an  dernier.  Plus  rustique  qu'on 
ne  le  supposait  tout  d'abord,  le  Buddleia  variabilis  a  parfaite- 


504  PROCÈS-VERBAUX. 

ment  passé  le  dernier  hiver  dans  un  coffre  non  chauffé  et  cou- 
vert d'un  simple  châssis  vitré. 

M.  Maurice  de  Vilmorin  dit  que  cette  plante  est  plus  rustique 
que  le  Buidleiaglobosa,  et  que  des  exemplaires  ont  parfaitement 
supporté  le  dernier  hiver  en  plein  air,  sans  aucun  abri,  sous  le 
climat  de  Paris. 

M.  Cornu  présentait,  en  outre,  des  échantillons  de  Cedrela 
sinensis  cueillis  sur  le  premier  arbre  de  celte  espèce,  cultivé 
en  France,  introduit  au  Muséum,  comme  on  sait,  en  1862,  par 
M.  Eugène  Simon  ;  puis  des  rameaux  fleuris  &' Hypericum  patu- 
lum,  joli  arbuste  du  Népaul,  qui  n'est  point  répandu  comme 
il  mériterait  de  l'être. 

Le  Comité  propose  d'adresser  de  vifs  remerciements  à  M.  Cornu 
pour  cette  intéressante  présentation. 

3""  Par  M.  Boucher,  horticulteur,  avenue  d'Italie,  164,  à  Paris, 
des  rameaux  fleuris  de  Cedrela  sinensis.  (Remerciements.) 

4°  Par  M.  Huré,  jardinier,  rue  Franklin,  20,  à  Paris,  des  bou- 
tures de  Rosier  faites  en  juin  1895,  repiquées  en  juillet  et  ac- 
tuellement munies  de  racines,  résultat  obtenu  par  la  prépara- 
tion des  rameaux  par  des  incisions  annulaires  déterminant  la 
formation  de  bourrelets  sur  lesquels  les  racines  naissent. 
(Remerciements.) 

o"  Par  M.  Couillard,  amateur,  à  Bayeux  (Calvados),  accident 
fixé  de  la  Rose  Paul  Neyron.  L'envoi  est  arrivé  en  trop  mauvais 
état  pour  qu'on  puisse  juger  de  l'intérêt  de  la  variation.  (Remer- 
ciements.) 

Au  Comité  d'Arboriculture  fruitière. 

1°Par  M.  Gorion,  d'Epinay-sur-Seine,  des  Groseilles  Cerise 
blanche  et  rouge  et  des  Cassis,  présentation  pour  laquelle  une 
prime  de  2*^  classe  est  demandée. 

2°  Hors  concours,  par  MM.  Letellier  et  fils,   horticulteurs 
Gaen,  une  branche  de  Groseillier  à  maquereau  sans  épines.  Ces 
rameaux,  absolument  inermes,  portent  de  nombreux  fruits. 

a*"  Hors  concours,  par  M.  Alexis  Lepère,  de  Montreuil-sous- 
Bois,  |12  Pêches  obtenues  en  serre  froide,  sans  chauffage.  Ces 


SÉANCE  DU  H  JUILLET  1895.  505 

fruits,  d'une  remarquable  beauté,  appartiennent  aux  variétés 
Cumberland^  Précoce  du  Canada^  Alexander  et  Waterloo. 

4°  Par  M.  Tourel,  jardinier,  à  la  Varenne-Saint-Hilaire (Seine), 
12  Pêches  Alexander  pour  lesquelles  une  prime  de  3^  classe  est 
demandée. 

A  II  Comité  de  Culture  potagère  : 

]"  Par  M.  Gorion,  d'Epinay-sur-Seine,  une  corbeille  de  la 
Fraise  des  quatre  saisons  nommée  Souvenir  de  M.  Berger, 
variété  nouvelle  obtenue  par  le  présentateur,  auquel  on  propose 
d'attribuer  une  prime  de  S''  classe. 

2"  Par  M.  Lecœur  fils,  horticulteur  à  Limours  (Seine-et-Oise), 
un  Haricot  présenté  comme  nouveau,  mais  dans  lequel  le 
Comité  a  reconnu  la  variété  déjà  au  commerce  sous  le  nom  de 
vert  Emeraude  nain  ou  vert  de  Vaudreuil.  On  propose  d'accorder 
une  prime  de  3^  classe  à  M.  Lecœur  fils  pour  cette  présenta- 
tion. 

L'assemblée,  consultée,  ratifie  les  propositions  des  Comités 
concernant  les  récompenses  à  attribuer  aux  présentations 
ci-dessus  énumérées. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'  et  M.  Martin  déclarent  aban- 
donner leurs  primes  au  profit  de  la  Société. 

M.  Maxime  Cornu,  Professeur  au  Muséum,  a  la  parole  et  fait  la 
communication  suivante  : 

Nouveau  procédé  de  multiplicatiox. 

Greffe  herbacée  sur  germination. 

Quand  on  désire  multiplier  une  planle  ou  une  variété  de  plante 
par  le  moyen  de  la  greff'ejOn  est  souvent  arrêté  par  l'impossibi- 
lité d'employer  cette  méthode;  aussi  j'attache  une  très  grande 
importance  au  bouturage  d'été  au  soleil,  dont  j'ai  eu  l'honneur 
d'entretenir  la  Société  il  y  a  quelques  mois  (1). 

(1)  Bull,  de  la  Soc.  nat.  d'Horticult.,  189o,  p.  136. 


506  PROCÈS-VERBAUX. 

Le  procédé  de  greffage  dont  je  vais  parler  aujourd'hui  per- 
mettra d'étendre  encore  les  méthodes  de  multiplication  des  végé- 
taux, dans  des  cas  spéciaux  sans  doute,  mais  qui  ont  encore  de 
nombreuses  applications. 

Dans  la  méthode  du  greffage  on  est  soumis  à  deux  conditions  : 
la  première  est  d'avoir  un  sujet  préparé  à  l'avance,  et  qui,  dans 
bien  des  cas,  doit  être  enraciné;  la  seconde  est  de  procéder  dans 
une  période  fixe,  déterminée,  qui  n'est  pas  très  étendue  et  pen- 
dant laquelle  d'autres  travaux  attirent  souvent  l'attention. 

Une  fois  cette  période  passée,  il  faut  opérer  autrement,  notam- 
ment par  l'écussonnage;  mais  toutes  les  plantes  ne  s'y  prêtent 
pas.  En  effet,  l'écussonnage  lui-même,  qui  s'étend  à  une  période 
limitée  et  précise,  n'est  pas  à  l'abri  de  certaines  difficultés  :  chez 
certaines  espèces  même  il  est  impossible. 

Le  sujets  quand  il  est  bien  et  dûment  enraciné  à  l'avance, 
fournit  au  greffon  la  nourriture  dont  il  a  besoin  pour  se  déve- 
lopper, c'est-à-dire  pour  absorber  la  nourriture  offerte,  entrer 
en  végétation  et  souder  ses  tissus  à  ceux  de  la  plante  nourricière. 

Dans  certains  cas,  l'enracinement  préalable  du  sujet  n'est  pas 
nécessaire^  mais  c'est  toujours  une  condition  meilleure  pour  le 
succès  final. 

Le  greffon  doit  être  dans  un  état  spécial  vis-à-vis  du  sujet, 
pour  profiter  de  la  nourriture  qui  lui  est  offerte  directement  par 
le  contact  des  surfaces;  il  doit  pouvoir  l'utiliser  immédiatement, 
ou  être  en  état  d'attendre  sans  souffrir  que  cette  nourriture  lui 
soit  fournie. 

C'est  à  cette  seconde  condition  qu'il  faut  rapporter  la  nécessité 
de  lier,  de  mastiquer  le  greffon  et  dans  certains  cas  de  l'enterrer 
en  partie  (Vigne). 

Le  greffon  est  généralement  cueilli,  dans  les  plantes  de  plein 
air,  à  un  moment  où  il  est  en  état  convenable,  et  maintenu  à  cet 
état  pour  un  traitement  approprié  (stratification  dans  un  sol  frais 
et  à  la  cave  en  glacière  (Vigne).  On  a  d'ailleurs  une  période  très 
longue  pour  recueillir  ce  greffon,  qui  se  conserve,  ou  peut  se 
conserver  pendant  très  longtemps  avec  des  soins  spéciaux  et  une 
installation  appropriée. 

La  difficulté,  somme  toute^  réside  surtout  dans  l'obtention  du 


SÉANCE  DU  11  JUILLET  1895.  507 

sujet,  et  pour  certaines  espèces,  la  condition  de  l'enracinement 
préalable  est  nécessaire. 

La  méthode  que  je  propose  a  pour  principe  de  remplacer  le 
sujet  enraciné  par  une  graine  en  germination.  Les  cotylédons 
de  la  graine  fournissant  la  réserve  de  nourriture  nécessaire  au 
greffon,  concurremment  avec  la  racine;  et  cette  réserve  est  dans 
certains  cas,  considérable. 

La  jeune  graine  (il  s'agit  principalement  de  graines  d'un 
volume  assez  fort)  émet  un  pivot  vigoureux.  Elle  offre  un  collet 
assez  développé  sur  lequel  peut  être  inséré  le  greffon. 

On  choisit  l'espace  situé  au-dessous  des  cotylédons  :  il  offre  en 
général  un  diamètre  relativement  assez  gros. 

Ce  greffon  doit  être  herbacé  pour  bien  correspondre  à  l'état 
du  sujet.  Pour  l'obtenir  on  peut  l'emprunter  à  la  plante  poussant 
naturellement  au  printemps;  maison  peut  mieux  encore  l'obtenir 
par  le  développement  à  la  chaleur,  soit  de  plantes  cultivées  en 
pot  ou  en  caisse,  soit  encore  de  rameaux  enterrés  et  maintenus 
aune  grande  humidité.  Un  certain  nombre  de  plantes  se  prêtent 
bien  à  cette  dernière  pratique;  et  d'autant  mieux  en  général  que 
le  bois  est  plus  mou. 

Ces  pousses,  herbacées  et  tendres,  seront  choisies  de  telle  ma- 
nière que  les  diamètres  s'harmonisent  et  que  le  greffon  ne  soit 
pas  trop  gros  (sur  des  pousses  un  peu  allongées,  on  a  un  grand 
choix  d'épaisseurs).  L'opération  se  pratique  dans  une  serre  tem- 
pérée ou  sur  une  couche.  On  ligature  avec  du  Raphia  ;  on 
enterre  la  greffe  dans  du  sable  humide  qui  recouvre  à  la  fois  le 
collet  et  la  base  du  greffon  et  on  place  le  tout  sous  cloche. 

La  buée  de  la  cloche  doit  être  soigneusement  enlevée  quand  il 
en  est  besoin;  tous  les  jours  au  moins  une  fois. 

On  pince  ensuite  le  bourgeon  terminal  delà  germination  pour 
retarder  la  végétation  du  sujet. 

On  soigne  celte  greffe  comme  les  greffes  ordinaires  en  sur- 
veillant les  gourmands  qui  ont  de  la  tendance  à  se  produire. 

L'avantage  de  cette  méthode  consiste  en  ceci  :  d'abord,  on 
obtient  la  germination  de  la  graine  pendant  tout  l'hiver,  et  on 
peut,  suivant  les  cas,  la  hâter  et  la  retarder,  de  manière  à  choisir 
son  temps. 


508  PROCÈS-VERBAUX. 

Les  greffons  peuvent  être  coupés  une  fois  pour  toutes  et  choisis 
à  l'automne  ;  on  les  met  ensuite  en  végétation,  de  manière  à 
obtenir  des  pousses  herbacées  en  état  convenable.  On  peut  de 
même  faire  varier  ce  développement-  Dans  chaque  cas,  des  tâ- 
tonnements sont  à  faire. 

Si  Ton  est  assez  heureux  pour  avoir  une  plante  munie  de  ra- 
cines et  qu'on  puisse  forcer  pour  en  obtenir  des  greffons,,  le  choix 
des  greffons  sera  bien  plus  aisé. 

Quelques  exemplesde  cetteméthode  sont  mis  sous  vos  yeux(<): 

On  a  pris  la  graine  du  Marronnier  d'Inde,  notre  plus  grosse 
graine,  c'est  elle  qui  a  fourni  le  sujet.  Elle  a  été  mise  en  germi- 
nation et  les  germinations  ont  été  greffées  au  collet  un  peu  au- 
dessous  de  l'attache  des  cotylédons. 

Les  rameaux  de  Marronniers  placés  en  serre  ont  donné  des 
pousses  herbacées  qui  ont  été  cultivées  comme  greffons. 

Voici  les  plantes  qui  vous  sont  présentées  : 

1°  Un  Marronnier  à  fleurs  blanches  doubles  greffé  tardivement 
le  16  mars  1894:  la  jeune  plante  présente  un  développement 
vigoureux,  et  le  bourgeon  terminal  émet  une  seconde  pousse. 
Le  sujet,  rabattu  l'an  dernier,  présenta  entre  les  bases  des  coty- 
lédons une  couronne  de  petits  bourgeons  qui  sont  encore  très 
peu  développés,  mais  qui  ont  été  conservés  à  dessein  pour  dé- 
montrer l'origine  du  sujet  :  ils  sont  très  faciles  à  retrancher. 

La  graine  mère  est  tombée,  cassée  par  accident,  mais  nous  en 
possédons  d'autres  presque  aussi  beaux  où  cette  graine  mère 
a  demeuré  en  place  encore  presque  intacte;  dans  les  autres 
exemples,  obtenus  pendant  l'hiver  1894-1895,  la  graine  subsiste 
en  nature  et  est  facile  à  reconnaître. 

On  verra  : 

2°  Deux  Marronniers  à  feuilles  laciniées. 

3°  Deux  Pavia  macrostachya. 

Le  Pavia  macrostachya  se  multiplie  assez  difficilement  :  et  ne 
donne  pas  de  graines,  dans  la  région  de  Paris  du  moins. 


(i)  Ces  iirelïes  ont  été  faites  par  M.  Grosdemange,  chef  des  pépi- 
nières du  Muséum. 


SÉANCE  DU  11  JUILLET  1895.  509 

Les  marcottes  mettent  plusieurs  années  à  s'enraciner. 

L'un  desPav'tamls  sous  vos  yeux  présente  une  longue  grappe 
de  fleurs  blanches,  et  montre  qu'en  trois  mois  le  développement 
a  été  assez  facile. 

Le  Marronnier  n'est  pas  la  seule  plante  dont  la  graine  puisse 
servir  de  sujet. 

La  plupart  des  grosses  graines  sont  dans  ce  cas,  quoique  nous 
n'ayons  pas  à  vous  présenter  des  exemples  de  greffes. 

Les  Amandiers,  Abricotiers,  Pêchers,  Pruniers,  Cerisiers, 
donnent  des  résultats  analogues. 

Nous  ne  pouvons  vous  montrer  que  le  Pêcher  de  David  greffé 
sur  Amandier  ordinaire  et  qui,  depuis  trois  mois,  a  émis  une 
tige  très  vigoureuse  et  ramifiée,  de  20  centimètres  environ. 

Cette  méthode  est  applicable  évidemment  à  un  grand  nombre 
d'autres  espèces;  elle  n'a  pour  limite  que  l'habileté  et  la  délica- 
tesse de  mains  du  greffeur,  elle  peut  sûrement  être  employée 
dans  un  bon  nombre  de  cas. 

11  est  certain  que  les  Amentacées  donneront  d'excellents  ré- 
sultats. Les  Chênes,  les  Hêtres  et  en  général  les  plantes  chez 
lesquelles  la  tige  adulte  est  riche  en  tannin,  se  prêteraient  sans 
doute  parfaitement  à  cette  opération;  nous  comptons  faire  des 
essais  divers  sur  des  plantes  de  cette  nature. 

Je  signale  principalement  les  Châtaigniers  dont  la  multiplica- 
tion est  assez  délicate,  il  faut  employer  la  greffe  en  sifflet  qui 
exige  un  état  très  semblable  entre  le  sujet  et  le  greffon,  condition 
qu'il  n'est  pas  toujours  facile  de  réaliser. 

Il  est  très  probable  que,  dans  les  pays  chauds,  oi^i  toutes  les 
opérations  horticoles  sont  plus  faciles  à  cause  de  la  puissance  de 
la  végétation,  on  pourrait  employer  ce  moyen.  Je  signale  le 
Manguier  comme  paraissant  indiqué  en  première  ligne. 

^ans  cette  espèce,  la  greffe  en  fente  ne  réussit  pas  à  cause  de 
la  grande  quantité  de  résine  qui  est  sécrétée  par  la  plante.  Il 
semble  que  la  greffe  herbacée  devrait  permettre  d'obtenir  la  sou- 
dure qui,  d'ordinaire,  ne  réussit  qu'après  trois  mois  par  appro- 
che avec  un  sujet  enterré  en  pot. 

Nous  avons  supposé  que  la  graine  germée  était  enracinée  dans 
un  pot  et  cultivée  aussi  ;  mais  cela  n'(  st  sans  doute  pas  nécessaire. 


olO  PROCÈS-VERBAUX. 

Il  est  très  probable  qu'il  sera  possible,  dans  la  pratique, 
d'effectuer  la  greffe  sur  table  et  de  repiquer  en  nnasse  sous  chassie, 
sur  couche  tiède. 

L'opération  du  greffage,  notamment  des  Marronniers,  pourrait 
se  faire  avec  une  grande  rapidité  sur  table;  le  repiquage  sous 
châssis  donnerait  lieu  au  premier  développement;  une  fois  la 
soudure  bien  opérée,  les  plantes  seraient  replacées  en  pépinière. 

Enfin  il  est  à  remarquer  que  le  collet  de  la  plante,  une  fois  la 
lige  supprimée  paraît  ne  plus  donner  de  ces  bourgeons  adventifs, 
dont  le  développement  est  un  des  inconvénients  de  la  multipli- 
cation par  la  greffe. 

M.  le  Président  remercie  vivement  M.  Cornu  de  son  intéres- 
sante communication.  {Applaudissements.) 

M.  le  Secrétaire  général  adjoint  annonce  de  nouvelles  présen- 
tations de  Sociétaires,  et  la  séance  est  levée  à  4  h.  40. 


SÉANCE     DU     25     JUILLET     1895 

Présidence  de  M.  Cli.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société, 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures  trente-cinq  minutes,  en 
présence  de  145  membres  :  14  honoraires  et  131  titulaires. 
Le   procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu    et   adopté. 

M.  le  Président  apprend  à  la  Compagnie  qu'un  membre  de  notre 
Société,  M.  Bouniceau-Gesmon,  juge  d'instruction  au  tribunal 
de  la  Seine,  vient  d'être  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur. • 

Il  exprime  de  vifs  regrets  sur  le  décès  d'un  de  nos  plus  émi- 
nents  collègues,  M.  le  D""  Bâillon,  professeur  à  la  Fticulté  de 
médecine,  qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis  l'année  1874  et 
dont  les  remarquables  travaux  botaniques  sont  universellement 
connus  et  appréciés. 

Il  proclame  l'admission  de  cinq  nouveaux  membres  titulaires. 


SÉANCE   DU   25   JUILLET   1895.  Till 

M.  le  Secrétaire-général-adjoint  procède  au  dépouillement 
de  la  correspondance  qui  comprend  : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  ; 

Lettre  de  M.  Raphaël  de  Noter,  annonçant  l'envoi  d'un  manus- 
crit intitulé  :  «  Les  plantes  bulbeuses  et  leur  culture  »  avec 
prière  de  le  soumettre  à  la  Commission  d'examen  pour  le  con- 
cours Joubert  de  l'Hiberderie;  puis  un  volume,  intitulé  :  Les 
Palmiers  de  serre  froide^  qu'il  ofîre  à  la  Société  et  qu'il  prie  de 
faire  examiner  par  la  Commission  des  récompenses.  (M.  Chan- 
tin  a  été  nommé  Rapporteur  de  ce  dernier  ouvrage.) 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

\o  Programme  des  concours  de  l'Exposition  internationale  de 
Pomologie  et  de  Culture  maraîchère  que  la  Société  royale  d'Hor- 
ticulture de  Tournai  (Belgique)  tiendra  à  Tournai  les  22,  23  et 
24  septembre  1895. 

S'*  Bulletin  officiel  de  la  Ligue  bimétaUique,  n''  4,  15  juillet. 

3*^  Lettre  du  Comité  constitué  en  vue  de  célébrer  le  40^  anni- 
versaire de  la  nomination  de  M.  Witte.  aux  fonctions  d'/iortu- 
lanus  du  Jardin  botanique  de  l'Académie  de  Leyde. 

C.  —  Ouvrage  destiné  a  la  Bibliothèque  : 

Rapport  de  M.  G.  Demandre  sur  l'ouvrage  de  M.  Ch.  Baltet  : 
«  L'Horticulture  dans  les  cinq  parties  du  monde  >♦,  brochure 
in-8°  de  8  pages. 

Les  documents  suivants  ont  été  déposés  sur  le  bureau  : 

1°  Compte  rendu  de  V Exposition  internationale  tenue  par  la 
Société  nationale  d'Horticulture,  du  22  au  28  mai  1  895  {partie 
industrielle),  par  M.  Brochard. 

2°  Un  traitement  d^extinction  du  puceron  lanigère.  Note  de 
M.  Achille  Magnien,  chef  de  culture  à  l'Ecole  nationale  d'Agri- 
culture de  Grignon. 


512  PROCÈS-VERBAUX. 

3°  Rapport  sur  un  ouvrage  de  M.  Leroux,  intitulé  :  Ampélo- 
graphie  des  Cépages  indigènes  de  V Afrique  française  du  Nord. 
M.  le  D""  Trabut,  Rapporteur. 

4°  Rapport  fait  au  nom  du  Comité  d'Arboriculture  fruitière 
sur  les  Travaux  de  Vannée  1894,  par  M.  Michelin,  Secrétaire  de 
ce  Comité. 

o°  Rapport  sur  la  deuxième  édition  du  Petit  guide  pratique 
de  la  culture  des  Orchidées^  par  M.  Léon  Duval.  M.  J.  Chenu, 
Rapporteur. 

Avant  de  donner  la  parole  aux  représentants  des  Comités, 
M.  le  Président  rappelle  qu'il  s'est  formé  provisoirement,  dans 
le  sein  de  la  Société,  un  Comité  spécial  pour  l'étude  des  Orchi- 
dées; que  les  membres  qui  désirent  en  faire  partie  doivent  en 
faire  la  demande  à  M.  Mantin,' Président,  ou  à  M.  L.  Duval,  Se- 
crétaire dudit  Comité. 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  examinés  par 
les  Comités  compétents  : 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

i°  Par  M.  Welker  père,  horticulteur  à  la  Celle-Saint-Gloud 
(Seine-et-Oise),  quatre  bouquets  de  fleurs  de  Montbretia.  Un  de 
ces  bouquets  est  constitué  par  le  M.  crocosmiœ/lora,  type;  un 
autre  renferme  des  variétés  en  mélange,  provenant  des  semis 
du  présentateur;  les  deux  autres  sont  formés  par  deux  variétés 
obtenues  par  une  sélection  poursuivie  depuis  plusieurs  années; 
l'une  de  ces  variétés,  nommée  Henri  Welker,  se  recommande 
surtout  par  la  grandeur  de  ses  fleurs,  qui  s'épanouissent  en 
grand  nombre  à  la  fois  et  dont  le  coloris  orange  foncé  est  très 
éclatant;  l'autre,  nommée  Précoce,  a  les  épis  très  légers  et  très 
élégants;  les  fleurs,  de  couleur  jaune  citron,  ont  une  macule 
orange  à  l'extrémité  de  chaque  division  du  périanthe.  Pour  cette 
présentation,  le  Comité  propose  une  prime  de  2^  classe. 

^2"  Par  M.  Moulin  (Théodore),  jardinier  chef  au  château  du 
Mesnil-Voisin,  par  Bouray  (Seine-et-Oise),  trois  pots  d'une  nou- 
velle variété  de  Pelargonium  qu'il  a  obtenue  de  semis  et  qu'il 


SÉANCE    DU    25   JUILLET    1895.  51  .'j 

désigne  sous  le  nom  de  :  la  Marquise  d'Argentré.  Présentation 
pour  laquelle  on  demande  une  prime  de  3^  classe. 

3°  Par  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G'%  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris,  une  collection  de  Roses-Trémières  (rameaux  coupés) 
comprenaot  :  R.  T.  doubles  grandes,  anglaises  (\3  variétés)  :  blanc 
pur,  rose  saumoné,  rouge  saumoné,  violette,  chair,  rouge  orangé, 
rouge  à  reflet  blanc,  blanc  c'ème  à  cœur  brun,  primevère  lavé 
de  carmin,  rouge  grenat,  jaune  paille,  rose,  rose  carné.  — 
II.  T.  doubles  grandes  (14  variétés)  :  blanc  pur,  jaune  soufre, 
jaune  pâle,  rose  vif,  blanche  à  reflet  lila.^  blanche  à  cœur  vio- 
let, rouge  cinabre,  rouge  cerise  à  reflet  blanc,  rouge  violacé, 
rose  carné,  pourpre  marron,  marron,  marroa  foncé,  rose  cent- 
feuilles.  —  /?.  T.  double  naine,  magenta.  Présentation  pour 
laquelle  on  propose  l'attribution  d'une  prime  de  r^  classe. 

Une  collection  de  10  Pentstemon  comprenant  des  hybrides  de 
P.  gentianoides  Hort.,  non  Poir.  (P.  Harlwegii  Benlh.,  var.),  à 
grandes  fleurs,  variées,  avec  deux  variétés  anciennes  comme 
point  de  comparaison  ;  plantes  pour  lesquelles  le  Comité  est 
^'avis  d'accorder  une  prime  de  2®  classe. 

Q'iatre  Héliotropes  appartenant  à  la  variété  Madame  Bruant, 
pour  lesquels  on  demande  de  voler  des  remerciements  aux  pré- 
sentateurs. 

4''  Par  M.  Welker  fils,  jardinier  chef  au  domaine  de  Beau- 
regard,  par  Versailles  (Seine-et-Oise),  douze  potées  de  Strep- 
tocarpus  Kewensis.  Pour  ces  plantes,  remarquables  par  le 
choix  des  variétés,  leut*  floribondité  et  leur  belle  culture,  le 
Comité  propose  d'accorder  une  prime  de  l''"  classe  avec  félici- 
tations. 

5"  Par  M.  Urbain  (Louis),  horticulteur,  rue  de  Sèvres,  42,  à 
Clamart,  2)  variétés  de  Bégonias  tubéreux,  hybrides  de  multi- 
flores,  obtenues  de  semis  par  le  présentateur;  ces  plantes,  très 
naines,  ont  de  grandes  fleurs  aux  coloris  bien  francs,  portées 
sur  des  pédoncules  robustes.  M.  Urbain  montre  en  outre  un 
Bégonia  hybride  de  B.  Veitchi,  à  fleurs  vertes,  déjà  présenté  à  la 
Société  l'année  dernière  et  qu'il  avait  promis  de  remettre  sous 
les  yeux  des  membres  du  Comité.  Pour  celte  remarquable  pré- 
sentation, il  est  demandé  une  prime  de  reclasse  avecfélicitalion?. 

33 


514  PROCÈS-VERBAUX. 

e**  Par  M.  Couturier  (Emile),  horticulteur,  rue  des  Calèches, 22, 
à  Chatou  (Seine-et-Oise),  un  lot  de  Bégonias  tubéreux,  com- 
prenant les  variétés  :  Madame  Mosei\  Souvenir  de  Madame  Cou- 
turier ei  Berthe  />(?/awôé,  recommandées  pour  bordures  et  comme 
résistant  en  plein  soleil,  plus  un  lot  de  semis  de  Tannée;  pré- 
sentation pour  laquelle  on  propose  l'attribution  d'une  prime 
de  1''®  classe. 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

1°  Par  M.  Dallé,  horticulteur-fleuriste,  rue  Pierre-Charron,  29, 
à  Paris,  1  Cattleya  Dowiana,  1  Cypripedium  Lawrenceanum  ^ 
1  C.  superciliare,  pour  lesquels  une  prime  de  3*  classe  e&t 
demandée. 

2°  Par  M.  Duval  (Léon),  horticulteur,  rue  de  l'Ermitage,  à 
Yersailles,  un  groupe  du  superbe  Cypripedium  Charlesworthi, 
un  groupe  à'Odontoglossum  crispum,  un  Chysis  aurea,  pour 
lesquels  on  propose  l'attribution  d'une  prime  de  l""^  classe. 

3"  Par  M.  Régnier,  horticulteur,  avenue  Marigny,  44,  à  Fon- 
tenay-sous-Bois  (Seine),  un  Aerides  nouveau,  de  toute  beauté, 
désigné  sous  le  nom  &'A.  Mantini  et  pour  lequel  une  prime  de 
l'^û  classe  est  demandée. 

4°  Par  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Palais  du  Luxembourg^ 
le  Cypripedium  Souvenir  de  Rock  Jolibois,  hybride  présenté 
pour  la  première  fois  à  la  Société  en  1893  (voir  Journal,  '1893, 
p.  661).  Cette  remarquable  plante  a  déjà  valu  une  prime  de 
V  classe  à  son  obtenleur;  on  propose  d'accorder  cette  fois  un 
rappel  de  prime  de  i"  classe  et  un  certificat  de  mérite  de 
fe  classe. 

5°  Par  M.  Mousseau,  rue  de  Constantine,  3,  à  Paris,  un  Vayida 
çœrulea  pour  lequel  le  Comité  demande  une  prime  de  2®  classe. 

Au  Comité  d' Arboriculture  d'ornement  et  forestière  : 

V  Par  M.  Baltet  (Ch.),  horticulteur-pépiniériste  à  Troyes,  des 
échantillons  (rameaux  et  inflorescence),  de  ïAimlia  edulis , 
plante  vivace  du  Japon  où  elle  est  connue  sous  le  nom  de  Udo 


SÉANCE  DU  25  JUILLET  1895.  515 

ou  Oudo.  Les  Japonais  mangent  la  racine  comme  celle  du  Salsifis 
et  les  bourgeons  étiolés  par  bu  liage  en  hiver,  comme  l'Asperge. 
On  propose  d'adresser  des  remerciements  à  M.  Baltet  pour  cette 
présentation. 

2°  Par  M.  Maxime  Cornu,  professeur  au  Muséum,  de  jeunes 
pieds  de  Caryopteris  Mastacanthiis  ,  provenant  d'un  semis 
naturel  qui  s'est  fait,  au  Muséum,  autour  d'un  pied  ayant  parfai- 
tement passé  l'hiver  dehors,  sans  abri. 

Les  jeunes  plantes  ont  été  remarquées  par  M.  Henry,  chef  de 
culture,  à  l'état  de  germination,  extrêmement  jeunes,  dès  le  mois 
de  mars  dernier;  elles  ont  été  suivies  avec  sollicitude  depuis 
cette  époque.  Un  repiquage  en  godets  fut  fait  le  8  juin. 

Les  spécimens  présentés  en  godets  ont  aujourd'hui  25  centi- 
mètres. 

Les  plantes  qui  ont  été  laissées  en  pleine  terre,  là  oi^i  ils  ont 
germé,  sont  plus  développés  (40  centimètres),  que  ceux  qui  ont 
été  repiqués;  le  présentateur  montre  une  touffe  de  ces  jeunes 
plantes  s'étant  développées  naturellement,  sans  repiquage,  autour 
du  pied  mère. 

A  la  séance  de  la  Société  d'Horticulture  du  14  mars  dernier, 
M.  Cornu  avait  signalé  la  rusticité,  au  Muséum,  de  cette  belle 
plante  (voir  le  Journal  de  la  Société,  page  159).  Cette  rusticité 
avait  d'ailleurs  été  indiquée  déjà,  en  1893,  par  M.  Précastel, 
chef  de  culture  au  château  de  Bagatelle,  et  par  M.  Chargueraud. 

La  présentation  d'aujourd'hui,  en  dehors  de  la  question  de 
rusticité  de  la  plante,  qui  est  un  fait  maintenant  acquis,  a  sur- 
tout pour  but  de  signaler  ce  fait  peu  connu  encore  :  que  le 
Caryopteris  Mastacanthiis  a  fructifié  abondamment  Van  dernier^ 
et  quit  s'est  ressemé  naturellement. 

Cette  fructification  et  cette  reproduction  par  semis  naturel  ont 
été  observées  également  par  M.  D.  Bois,  assistant  de  la  chaire  de 
culture,  dans  son  jardin  de  Saint-Mandé.  On  demande  d'adresser 
des  remerciements  à  M.  Maxime  Cornu. 

3**  Par  MM.  Simon  Louis  frères,  horticulteurs  à  Plantières, 
près  Metz  (Alsace-Lorraine),  18  échantillons  d'arbrisseaux  et 
d'arbres  à  feuilles  panachées  ou  à  fleurs  orne meji taies,  savoir  : 
Craliegus    Oxyacantha,   foliis    tricoloribus  ;    Acer  platanoides^ 


516  PROCÈS-VERBAUX. 

undulata;  Acer  eriocnrpwn,  pulverulenla  (l'un  des  plus  beaux 
Érables  à  feuilles  panachées);  Acer  platanoides^  foliis  pictis; 
Rhamnus  libanoticus  Boiss.,  connu  dans  les  jardins  sous  le  nom 
de  R.  imerelix,  remarquable  par  ses  feuilles  extraordinairement 
grandes;  R.  alnifolius ;  R.  Frangida,  asplenifolia ;  Fothergilla 
alnifolia,  Hamamélide'e  peu  répandue  dans  les  jardins;  Juglans 
fruiicosa :  Halesia  telraptera  (avec  fruits);  Rubus  fruiicosus, 
foliis  argenteo  marginatis;  Geblcra  su/frulicosa,  curieuse  Eu- 
phorbiacée  encore  peu  cultivée;  Fonlanesia  nana  et  P^.  linearis, 
formes  intéressantes  obtenues  de  semis  par  TEtablissement  ; 
Frrixinus  aucubœfoUa  nova;  Lespedeza  bicolor ;  Caprifolium 
occidentale^  plantierense;  Prunus  œconomica,  foliis  marginatis 
(Quetsche  à  feuilles  marginées). 

Pour  cette  intéressante  présentation,  le  Comité  propose  l'attri- 
bution d'une  prime  de  2°  classe. 

Au  Comité  dWrboricuUure  fruitière  : 

1^  Par  M.  Isabeth,  propriétaire  à  Courcelles,  par  Presles 
(Seine-et-Oise),  12  Pêches  Grosse  mignonne^  récoltées  en  serre 
peu  chauffée,  pour  lesquelles  une  prime  de  2^  classe  est 
demandée  par  le  Comité. 

2°  Par  MM.  Croux  et  fils,  horticulteurs- pépiniéristes,  vallée 
d'Aulnay,  à  Chatenay  (Seine)  :  6  Pommes  appartenant  à  une 
variété  hâtive,  présentées  pour  en  avoir  le  nom  et  qui  ont  été 
rattachées  à  la  variété  Astrakan  rouge. 

3**  Par  M.  Crozy,  horticulteur  à  Lyon,  4  Brugnons  d'une  variété 
obtenue  de  semis  par  le  présentateur  et  issue  du  Brugnon  Lord 
Napier.  C'est  un  fruit  hâtif,  de  bonne  qualité  et  qui  devra  être 
examiné  de  nouveau.  Le  Comité  propose  d'adresser  des  remer- 
ciements à  M.  Crozy  pour  son  intéressante  présentation. 

Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

1*^  Par  M.  Potral,  jardinier  chef  chez  le  prince  de  Murât,  au 
domaine  de  Chambly  (Oise),  3  pieds  de  Chicorée  frisée  Impé- 
riale, de  dimensions,  énormes  ;  12  Ognons  blanc  hâtif  de  Paris, 


SÉANCE    DU  25  JUILLET    1895  547 

obtenus  d'un  semis  fait  à  la  volée  dans  la  première  quinzaine  de 
mars;  des  Echalolles  ordinaires  et  de  Jerse^j  plantées  en  pleine 
terre,  à  la  mi-mars,  et  récoltées  vers  le  milieu  de  juillet  ;  des 
gousses  de  Haricot,  Beurre  du  Mont-d'Or,  semé  en  pleine  terre 
dans  la  première  quinzaine  de  mars  ;  des  gousses  de  Pois  Fill- 
hasket  ou  «  plein  le  panier  »,  des  Gardes  poirées  ;  présentation 
pour  l'ensemble  de  laquelle  le  Comité  propose  l'attribution  d'une 
prime  de  3^  classe. 

2*"  Hors  concours,  par  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G'%  quai  de 
la  Mégisserie,  4,  à  Paris,  2  pieds  de  Basella  cordifoUa^  plante 
précieuse  pour  les  pays  chauds,  où  elle  remplace  l'Epinard.  Le 
Basella  cordifolia  est  supérieur  au  B.  ruOra,  plus  connu  chez 
nous  :  les  feuilles  en  sont  beaucoup  plus  amples. 

M.  le  Président  met  aux  voix  les  propositions  de  récompenses 
faites  par  les  différents  Comités.  Ces  propositions  sont  adoptées. 

MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G^'  et  MM.  Simon  Louis  font 
abandon  de  leurs  primes  au  profit  de  la  Société. 

M.  de  Noter  a  la  parole  et  fait  une  communication  sur  un  pro- 
cédé qu'il  expérimente  en  vue  d'obtenir  la  fructification  des  Lis. 

On  sait  que  les  Lis  donnent  très  rarement  des  graines.  L'ora- 
teur, convaincu  de  l'intérêt  qu'il  y  aurait  à  obtenir  la  fructifi- 
cation de  ces  plantes,  puisque  cela  permettrait  de  poursuivre 
l'hybridation  des  espèces  entre  elles,  se  livre,  dit-il,  à  des  expé- 
riences dont  le  résultat  lui  semble  assuré.  Il  supprime  peu  à  peu 
les  écailles  des  bulbes,  suppression  qui,  naturellement,  doit  se 
faire  successivement  et  avec  les  plus  grandes  précautions,  pour  ne 
conserver  à  la  fin  que  le  plateau  du  bulbe  muni  de  ses  racines. 

Un  Lilium  auralnm,  cultivé  en  pot  sur  la  fenêtre  de  M.  de 
Noter  et  soumis  à  ce  traitement,  aurait  développé  considéra- 
blement ses  boutons  à  fleurs,  dans  l'espace  de  quelques  jours. 
L'orateur  engage  vivement  les  personnes  qui  cultivent  des  Lis  à 
mettre  quelques  bulbes  en  expérimentation,  en  les  priant  de  bien 
vouloir  communiquer  les  résultats  qu'elles  auront  obtenus. 

M.  le  Secrétaire-général-adjoint  annonce  de  nouvelles  présen- 
tations de  sociétaires,  et  la  séance  est  levée  à  3  h.  20  minutes. 

.• ♦    — - — • 


518  NOMINATIONS. 

NOMINATIONS 


Séa:<ce  du  27  juin  1895. 
MM. 

1.  Anceaux,    10,   boulevard   Contrescarpe,    à   Paris,   présenté   par 

MM.  Delaville  (L.)  et  Hébrard  (A.). 

2.  Applaingourt  (le  vicomte  d'),  Président  de  la  Société  d'Horticul- 

ture de  Tarrondissement  d'Abbeville,  à  Abbeville  (Somme), 
présenté  par  M.  Boinet. 

3.  Arsène  (André),  à  Saint-Brieuc  (Côtes-du-Nord),  présenté  par 

MM.  Huard  et  Ghatenay  (Abel). 

4.  Bay  (Gustave),  10,   cour  des  Petites-Ecuries,  à  Paris,  présenté 

par  MM.  Bernard  et  Ghatenay  (Abel). 

5.  Becthum  (Eugène),  avocat,  à  Arras  (Pas-de-Calais),  présenté  par 

MM.  Huard  et  Chatenay  (Abel). 

6.  Bénary  (F.).,  horticulteur-grainier,  à  Erfurt  (Allemagne),  pré- 

senté par  MM.  Moser,  Thiébaut  aîné  et  Chatenay  (Abel). 

7.  Bordas    (le   D'),  attaché   au   Laboratoire   de   toxicologie   de   la 

Faculté  de   médecine,  3,  avenue  de  l'Observatoire,  à  Paris, 
présenté  par  MM.  0.  Opoix  et  Parisot. 

8.  Brault  fils,  directeur  des  Pépinières  André   Leroy,  à  Angers 

(Maine-et-Loire),   présenté    par   MM.    Chouvet   (E.)    et   Cha- 
tenay (A.). 

9.  BuLTOT  (Edouard),  avocat  suppléant  de  Justice  de  paix,  2  bis, 

rue  d'Ouctreman,  à  Yalenciennes  (Nord),  présenté  par  M.  Le- 
bacqz. 

10.  BuzELiN,    81,    rue    de   Paris,    aux    Lilas    (Seine),   présenté    par 

MM.  Dormois  et  Hébrard  (A.). 

11.  Carpentier  (L. -Emile),  jardinier,  24,  avenue  de  Soisy,  à  Saint- 

Gratien   (Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  H.  de  Vilmorin  et 
Lévêque. 

12.  Charpentier   (Jules),   propriétaire   de   vignobles   du   Beaujolais, 

43,    avenue     Daumesnil,     à     Saint-Mandé,     présenté     par 
^mc  yve  Millet  et  M.  L.  Delaville. 

13.  Chapal   (Gaston),  1,  boulevard  Magenta,  à  Paris,  présenté  par 

MM.  L.  Delaville,  A.  Hébrard  et  H.  Hémar. 

14.  Fiette  (Théophile),  jardinier,  à  Vernouillet  (Seine-et-O.^se),  pré- 

senté par  MM.  Chamrion-Moisson  et  A.  Hébrard. 

15.  FiGUs   (Paul),    121,   rue    de    Charonne,   à    Paris,   présenté    par 

MM.  A.  Hébrard  et  L.  Delaville. 

16.  Frémy  (René),  174,  boulevard  Saint-Germain,  à  Paris,  présenté 

par  MM.  M.-L.  de  Vilmorin  et  Delacour, 


SÉANCE  DU  27  JUIN   l895.  519 

17.  Gautier  (Jules),  jardinier  chef  chez  M.  le  D''  Foiirnier,  28  bis,  rue 

Saint-James,  à  Neuilly  (Seine),  présenté  par  MM.  Bauer  et 
Chenu. 

18.  Georges,   pépiniériste,   rue  Eugène-Pelletan,  à   Vitry-sur-Seine 

(Seine),  présenté  par  MM.  Chouvet  (E.)  et  Chatenay  (A.). 

19.  Godet  (F.),  Monorail  portatif,  38,  rue  de  Chàteaudun,  à  Paris, 

présenté  par  MM.  Hémar  (H.)  et  Delavilie  (L.). 

20.  GoNNET,  architecte,  59  bis,  rue  Popincourt,  à  Paris,  présenté  par 

MM.  Deny  (E.)  et  Marcel. 

21.  Grelle,  découpeur  en  bois,  63,  boulevard  de  Belfeville,  à  Paris, 

présenté  par  MM.  Deny  et  Marcel. 

22.  Laffitte   (Bernard),   horticulteur,   route    de   Bordeaux,   Billère, 

près  Pau  (Basses-Pyrénées,  présenté  par  MM.  H.  de  Vilmorin 
et  E.  Chouvet. 

23.  Lejeune  (Ferdinand),  jardinier  chez  M.  Fabre,  à  Pacy-sur-Eure 

(Eure),  présenté  par  M.  0.  Opoix. 

24.  Lhotte  (Léon),   boulevard  Gambetta,   à  Saint-Quentin  (Aisne), 

présenté  par  MM.  Bories  et  Charpentier. 

25.  Martin,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Hanoï,  à  Hanoï  (Tonkin), 

présenté  par  MM.  Ernest  Bergman  et  de  Noter. 

26.  Masson-Platel,  25,  rue  de  Paris,  à  Clermont  (Oise),  présenté  par 

MM.  L.  Delavilie  et  A.  Hébrard. 

27.  Mestre,  mécanicien,  5  et  7,  rue  des  Envierges,  à  Paris,  présenté 

par  MM.  H.  Hémar  et  H.  Lebœuf. 

28.  Meunier  (M^i«  Henriette),  73,  avenue  de  la  République,  au  Grand- 

Montrouge  (Seine),  présenté  par  MM.  L.  Delavilie  et  H.  Hémar. 

29.  Meyer  (Théodore),  98,  rue  de  Neuilly,  à  Gagny  (Seine-et-Oise), 

présenté  par  M.  Bergman  (E.). 

30.  Moïse,  jardinier  chez  M.   Boutmy   d'Huart,    à  Messempré,  par 

Carignan  (Ardennes),  présenté  par  MM.  Darbour  et  Talot. 

31.  MoNTAUD,   fabricant   de  bacs,  à   Chàteau-Villain  (Haute-Marne), 

présenté  par  MM.  L.  Delavilie  et  A.  Hébrard. 

32.  Péronin  (Gilbert),  horticulteur,  à  Commentry  (Allier),  présenté 

par  MM.  A.  Truffant  et  G.  Truffant. 

33.  PiDoux   (Liévain),  horticulteur,  19,  rue  du  Refuge,  à  Versailles 

(Seine-et-Oise),  présenté  par  MM.  Moser  et  Christen. 

34.  Pisant  (Albert),  jardinier  chez  M.  Le  Borgne,  au  château  Le  Bail- 

lage,  Ecrainville,   par  Goderville  (Seine -Inférieure),  présenté 
par  MM.  Pisant  (Ernest)  et  Chatenay  (Abel). 

35.  Plasson    (H.),   68,   avenue   de  Breteuil,   à   Paris,   présenté  par 

MM.  L.  Delavilie  et  A.  Hébrard. 

36.  Radaelli  (Paolo),   de   la  maison   Radaelli  frères,  horticulteurs- 

fleuristes,  90,  cours  Magenta,  à  Milan  (Italie),  présenté  par 
MM.  Chatenay  (A.j  et  Huard. 


5i0  NOMINATIONS. 

37.  RoussET   I Joseph),  i21,  boulevard   Saint-Germain,  à  Paris,  pré- 

senté par  MM.  Lefèvre  (J.)  et  Jamin  (F.). 

38.  SouPERT  (Alphonse),  rosiériste,  à  Luxembourg  (Grand-Duché  du 

Luxembourg),  présenté  par  MM.  Verdier  (Eug.)  et  Chatenav 
(Abel). 

39.  VÉLARD  (Maurice),  75,  rue  des  Pyrénées,  à  Paris,  présenté  par 

MM.  Hémar  et  Hébrard  (A.). 


SÉANCE   DU    11    JUILLET    1895. 

MM. 

1.  Brière  (Lucien),  commissaire-priseur  au  département  de  la  Seine, 

4,  rue  Richer,  à  Paris,  présenté  par  MM.  L.  Paillet  et  E.  De- 
lavier. 

2.  Chanolne     (Henri),    fabricant    de    poterie    pour     THorticullure, 

81,  avenue  d'Italie,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Nonin,  Trimar- 
deau  et  Del  a  marre. 

3.  Denis  (Achille,  horticulteur,  1,  rue  d'Orléans,  à  Rennes  (lUe-et- 

Vilaine),  présenté  par  MM.  A.  TrutTaut  et  G.  Truffaut. 

4.  Lemaerts,  jardinier   chef  chez  Son   Excellence  Mgr  Le  Yturbc, 

23,  rue  de  Chartres,  NeuilIy-sur-Seine  (Seine),  présenté  par 

MM.  Giiardot  et  Chalenay  (A.j. 
o.  Mathieu  (Albert),  administrateur  délégué  de  la  Société  des  Clùtuies 

et  Plantations  pour  chemins  de  fer,  ancienne  Société  Tricotel 

et  C'^,  38,  rue  d'Hauteville,  à  Paris,  présenté  par  M.  P.  Lebœuf. 
6.  MoRLN,  propriétaire,  avenue  Marigny,   IG,   à  Fontenay-sous-Bois 

(Seine),  présenté  par  MM.  A.  Hébrard  et  Squcville. 


Séance  du  25  juillet  1895. 
MM. 
1.  Delmas-Demouilles  (A. y,  avocat,   39,  rue  d'Amsterdam,   à  Paris, 

présenté  par  MM.  ïhiébaul  aine  et  Chatenav  (Abel;. 
f.  Durey-Sohy,  fabricant  de  pompes,  tonneaux  d'arrosage,  1,  rue 
Lebrun,  à  Paris,  présenté  par  M.  Bergman  i Ernest). 

3.  Gagnet  (H.',  cultivateur  de  Plantes  médicinales,  12,  rue  du  Fort, 

à  Aubervilliers  (Seine),  présenté  par  MM.  Jost  et  Rothberg. 

4.  Méraux-Arnaud,  43,  rue  des  Bois,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Char- 

gueraud  et  Chevallier  (A). 

5.  Wallès  (Louis),  jardinier  chef  chez  M.  Dervillé,  à  Ombreval,  par 

Domont  (Seine-et-Oiseï,  présenté  par  MM.  Bauer  et  Lange. 


EXPOSITION    INTERNATIONALE    DU   22   AU   26    MAI    1895.         ^21 


COMPTES  RENDUS  D'EXPOSITIONS 


Compte  rendu  de  l'Exposition  internationale  d'Horticulture, 
TENUE  A  Paris  du  22  au  2G  mai  1895 

(  Pari  te  indus  (  rlelle  ) , 

par    M.    Broceard    (1). 

L'art  de  la  ferronnerie  horticole  et  agricole  n'a  jamais  été 
nfiieux  inspiré  qu'à  notre  époque. 

Il  semble  qu'avec  le  sentiment  chaque  jour  croissant  de  notre 
humaine  fragilité,  nous  éprouvions  une  tendresse  de  plus  en 
plus  vive  pour  la  plante,  cet  être  si  délicat  et  si  frêle,  même 
sous  la  plus  rude  enveloppe. 

Tous  les  soins  dont  nous  pouvons  l'entourer,  nous  les  lui  pro- 
diguons sans  compter,  et  lorsque  la  souffrance  vient  affecter 
l'organisme  de  «  Téternelle  silencieuse  »,  nous  ressentons  une 
vive  peine  à  la  pensée  de  la  perdre. 

A  cette  raison  toute  spéculative,  mais  déjà  suffisante  pour  ex- 
pliquer l'importance  et  l'intérêt  grandissants  que  présente,  à 
chacune  des  expositions,  la  section  de  l'outillage  horticole,  il 
convient  d'en  ajouter  quelques  autres  d'un  ordre  plus  pratique. 
Ce  sont  d'abord  les  justes  exigences  du  public  :  le  producteur 
sérieux  comme  le  simple  amateur,  le  riche  gourmet  friand  de 
primeurs  exquises  aussi  bien  que  le  modeste  bourgeois  obligé 
d'attendre  la  pleine  maturité  de  la  nature;  tous  réclament  du 
ferronnier  d'incessants  perfectionnements,  tous  comptent  sur 
l'extrême  habileté  de  son  talent  et  les  ressources  de  son  imagi- 
nation. 

Loin  de  nous  la  pensée  de  vouloir  rabaisser  l'horticulture  au 
profit  du  constructeur,  mais  on  conviendra  volontiers  que  la 
tache  du  premier  est  singulièrement  allégée  par  l'œuvre  du 
second. 

(1)  Déposé  le  25  juillet  1895. 


522         EXPOSITION   LNTERNATIONALE    DU    22   AU   26   MAI   1895. 

11  y  a  là  une  de  ces  collaborations  intimes  dont  peu  d'indus- 
tries offrent  l'exemple  et  qui  sera  d'autant  mieux  comprise, 
que  nous  nous  proposons  de  la  suivre  pas  à  pas  dans  ce  rapport. 

Il  nous  paraît,  en  effet,  préférable  d'adopter  dans  le  compte 
rendu  que  nous  avons  l'honneur  de  présenter  à  la  Société  d'Hor- 
ticulture l'ordre  logique  des  choses  plutôt  que  le  hasard  des 
notes  prises  au  jour  le  jour,  et  de  diviser  notre  travail  confor- 
mément au  classement  fait  par  la  Commission  d'organisation  des 
Expositions. 

On  peut  dire,  sans  nulle  vanité  nationale,  que  de  tous  les 
triomphes  remportés  par  l'Horticulture  française,  aucun  ne  lui  a 
été  plus  vivement  disputé  que  celui  qu'elle  a  obtenu  par  la  supé- 
riorité de  son  goût  et  le  sentiment  artistique  de  ses  conceptions 
dans  la  disposition  et  l'installation  des  jardins.  Cet  hommage 
rendu  à  une  suprématie  désormais  bien  établie,  j'aborde  sans 
plus  larder  l'objet  même  de  ce  rapport. 

Si  grand  amateur  de  plein  air  soit  le  propriétaire  d'un  jardin, 
il  aimera  avant  tout  à  être  chez  lui.  Le  sol  et  ce  qu'il  produit 
ne  paraît  jamais  mieux  lui  appartenir  qu'autant  qu'il  peut  en 
préciser  les  limites.  Son  premier  soin  sera  donc  de  se  clore  d'une 
façon  quelconque. 

Il  n'aura  que  l'embarras  du  choix  entre  les  grilles  en  fer 
forgé  de  la  maison  Sohier  ou  celles  de  M.  Lavaur,  dont  quelques- 
unes  ont  un  réel  cachet  artistique,  ou  bien  encore  les  clôtures 
fer  et  bois,  de  M.  Chapal.  Nous  n'oublierons  pas  non  plus  les 
murs  économiques  des  différents  systèmes  des  maisons  :  Boutard, 
Finot,  Brochard,  et  qui  ont  été  très  remarquées  du  Jury. 

Après  la  clôture,  la  chose  essentielle  est  de  se  ménager  au 
milieu  ou  à  l'une  des  extrémités  du  champ,  désormais  bien  fermé, 
une  retraite  si  modeste  soit-elle. 

A  cet  égard,  entre  les  nombreux  types  de  constructions  rus- 
tiques qui  nous  ont  été  présentés,  nous  n'hésiterons  pas  à  donner 
la  préférence  au  joli  kiosque  de  M.  Dubois,  qui  est  parvenu  à 
résoudre  ce  difficile  problème,  faire  bien  et  à  bon  marché.  Nous 
pouvons  citer  aussi  MM.  Hénot,  Philippon,  Plançon,  Dorléans, 
Siry,  dont  les  rustiques  ne  sont  pas  à  dédaigner.  Ce  côté  de 
l'Exposition  était  du  reste  très  remarquable. 


PARTIE    INDUSTRIELLE.  3^3 

Voilà  donc  notre  propriétaire  installé  aussi  commodément 
que  possible.  Il  est  chez  lui;,  à  l'abri  des  indiscrétions;  une 
maison  rustique  le  protège  contre  les  intempéries.  C'est  main- 
tenant le  tour  de  la  terre,  de  cette  féconde  nourricière  à  laquelle 
il  \a  falloir  aussi  quelques  abris  pour  préserver  celles  de  ses 
productions  qui  redoutent  également  les  trop  vives  ardeurs  du 
soleil  et  les  rigueurs  de  l'hiver,  si  terribles  aux  pauvres  gens  et 
non  moins  terribles  aux  plantes;  ou  bien  encore  pour  déjouer 
les  caprices  du  printemps  et  les  froides  colères  de  l'automne. 

Malheureusement,  tout  le  monde  ne  peut  pas  s'offrir  le  luxe 
d'un  jardin  d'hiver  comme  celui  qu'exposait  M.  Sohier.  Très 
beau,  d'une  exécution  un  peu  grandiose  même,  ce  jardin  serait 
l'annexe  tout  indiquée  d'une  demeure  seigneuriale.  A  défaut 
d'un  revenu  princier  pour  une  telle  dépense,  nombre  de  gens 
sont  bien  obligés  de  se  montrer  plus  modestes  et  de  se  contenter 
de  l'humble  serre  qui  est  et  restera  éternellement  la  fidèle 
auxiliaire  de  tout  bon  horticulteur  et  amateur. 

La  tradition  historique  veut  que  la  découverte  du  Nouveau 
Monde,  révélant  à  l'Occident  les  richesses  innombrables  des 
forêts  vierges,  ait  eu  pour  conséquence  la  création  des  serres. 
Cette  assertion  est  trop  vraisemblable  pour  être  contredite.  Une 
autre,  qui  paraît  plus  sujette  à  caution,  prétend  que  de  tous  les 
pays  du  vieux  continent,  la  Belgique  et  la  Hollande  sont  les 
seules  où  l'on  rencontre  les  serres  les  plus  vastes  et  les  mieux 
tenues.  Nous  nous  permettrons  de  protester  très  vivement  au 
nom  de  tous  les  constructeurs  français  et  plus  encore  au  nom 
des  horticulteurs. 

Un  simple  coup  d'œil  sur  les  serres  exposées  cette  année,  mais 
malheureusement  trop  à  l'étroit,  justifie  amplement  notre  reven- 
dication. Sans  affirmer  une  orgueilleuse  supériorité  sur  nos  voi- 
sins, au  moins  pouvons-nous  dire  que  notre  industrie  est  arrivée 
à  d'excellents  résultats  et  que  chaque  année  on  constate  de  nou- 
veaux et  importants  progrès. 

Les  constructeurs  étrangers  auraient  mauvaise  grâce  à  nous 
jalouser  sur  ce  point.  Certains  de  leurs  modèles  ne  sont-ils  pas 
demeurés  parmi  nous  comme  des  types  immuables,  auxquels 
nous  rapportons  volontiers  la  plupart  des  créations  nouvelles  ? 


524        EXPOSITION   INTERNATIONALE   DU    22   AU   26    MAI    1895. 

Telle,  la  serre  hollandaise,  par  exemple,  qui,  malgré  les  plus 
savantes  et  les  plus  heureuses  modifications,  est  restée  nomina- 
lement fidèle  à  son  origine.  On  a  pu  s'en  convaincre  en  exami- 
nant les  spécimens  de  ce  genre,  exposés  par  la  maison  Cochet,  et 
particulièrement  la  serre  à  double  vitrage  qui  donne  les  meil- 
leurs résultats.  A  signaler  aussi  une  très  belle  exposition  de  la 
maison  Grenthe,  application  des  verres  striés. 

Les  serres  de  cultures  et  d'amateurs  de  M.  Féry  sont  égale- 
ment d'une  grande  utilité  pratique,  ainsi  que  les  châssis  de 
serres  démontables,  d'une  simplicité  remarquable  et  offrant  une 
bonne  fermeture  ainsi  qu'un  autre  système  de  gradin  démontable 
pour  bâche  de  châssis  simple  et  pratique. 

Non  moins  pratiques  sont  les  châssis-cloches  portatifs  de  la 
maison  Garpentier,  qui  s'accommodent  de  cultures  différentes. 

Nous  voudrions  pouvoir  mentionner  avec  force  détails  tous  les 
genres  de  serres,  clôtures,  grilles,  etc.,  qui  ont  été  soumis  à  l'ap- 
préciation du  Jury.  Mais,  si  tentant  soit  le  désir  de  parler  lon- 
guement d'une  industrie  à  laquelle  nous  nous  sommes  consacré 
nous-mème  avec  ardeur,  il  faut  nous  borner  à  un  rapide  aperçu 
pour  coQserver  à  ce  rapport  ses  dimensions  normales. 

Nous  signalerons  donc,  d'après  nos  notes,  M.  Ozanne,  dont 
les  ferrures  artistiques  ajoutent  encore  à  i'élégance  du  dessin, 
MM.  Guillot-Pelletier,  Bernard,  Brochard,  Perrier,  Bergerot, 
Michaux,  Izambert,  Michelin,  Dreux,  Pinot,  Leduc. 

Les  serres  roulantes  de  M.  Delacœuillerie  sont  nées  d'une 
bonne  idée,  elles  gagneraient  à  être  mieux  présentées.  C'est  une 
seconde  expérience  à  tenter  avec  des  modifications  de  détail  que 
le  constructeur  saura  y  ajouter  de  lui-même,  nous  en  sommes 
persuadé. 

Avant  de  clore  la  18^  section,  qu'il  nous  soit  permis  de  dire 
un  mot  sur  les  châssis  de  couches  en  fer  ou  en  bois  et  qui  sont 
si  utiles  même  au  plus  modeste,  par  les  services  qu'ils  rendent; 
à  s'gnaler  tout  particulièrement  ceux  des  maisons  Cochet  (nou- 
veau coffre  démontable  paraissant  très  pratique).  Amans,  Sève, 
Brochard,  etc. 

Lorsqu'il  s'agit  d'une  serre  froide,  les  difficultés  à  vaincre  par 
le  constructeur  sont  relativement  peu  de  chose,  mais  quand  la 


PARTIE    INDI'STRIKLLE.  525 

ciialeur  doit  entrer  en  ligne  de  compte,  lorsque  la  température 
doit  être  modifiée  à  l'intérieur  selon  les  heures  et  la  consti- 
tution des  habitants  de  la  serre,  on  se  heurte  à  des  obstacles 
autrement  sérieux. 

Existe-t-il  une  méthode  parfaite  de  chauffage  des  serres? 
Nous  répondrions  affirmativement  sans  hésiter  si  nous  nous  en 
rappctrlions  uniquement  aux  nombreuses  et  hautes  récompenses 
qui  ont  été  décernées  jusqu'à  ce  jour  dans  l'industrie  du  chauf- 
fage. Mais  si  profond  soit  notre  respect  pour  tout  ce  qui  e'mane 
des  Jurys  d'Exposition  et  quelle  que  soit  la  compétence  recon- 
nue des  personnalités  qui  les  composent,  nous  oserons  dire  qu'en 
l'absence  d'une  expérimentation  complète  et  décisive,  l'excel- 
lence d'une  méthode,  à  l'exception  de  toute  autre,  ne  nous 
paraît  pas  encore  démontrée.  Si  l'on  voulait,  en  effet,  établir 
cette  supériorité,  rechercher  en  conscience  la  meilleure  manière 
de  procéder  (ce  dont  les  horticulteurs  seraient  très  satisfaits),  il 
faudrait  renoncer  à  juger  les  choses  de  visu  et  par  oui-dire,  en 
établissant  un  concours  oi^i  tous  les  appareils  pourraient  être  en 
fonctionnement. 

Nous  irons  même  plus  loin  :  nous  voudrions  que  ce  genre  de 
concours  fût  généralisé  et  appliqué  à  toutes  les  branches  de 
l'industrie  horticole  et  agricole,  aussi  bien  pour  les  serres  que 
pour  les  châssis,  etc.  N'en  déplaise  aux  partisans  de  la  sainte 
routine,  cette  innovation  serait  fort  bien  accueillie  par  tous 
ceux  qui  participent  annuellement  à  nos  Expositions,  elle  ajou- 
terait certes  à  la  force  morale  des  décisions  des  Jurys,  puisque 
l'expérience  resterait  indiscutable  et  indiscutée  pour  corroborer 
leur  verdict. 

Puisse  ce  vœu  être  pris  en  sérieuse  considération  par  les 
hommes  éminents  qui  dirigent  notre  Société,  nous  pouvons  leur 
affirmer,  qu'en  l'adoptant,  ils  auront  rendu  un  signalé  service  à 
la  science  horticole. 

Ces  réserves  faites,  nous  n'en  rendrons  pas  moins  justice  aux 
appareils  de  la  maison  Lebœuf  et  Guion,  qui  tient  la  tête  de  nos 
constructeurs  de  chauffage.  iMM.  Maître  père  et  fils  présentaient 
une  chaudière  tubulaire  verticale  à  double  rangée  de  tubes  avec 
plateau  surchauffeur  au-dessus,  devant  donner  de  bons  résul- 


526        EXPOSITION   INTERNATIONALE    DU   22   AU    26   MAI    1895. 

tats;  MM.  Grenlhe,  Blanquier,  Ricada,  MaLhian,  Dedieu,  Durand- 
Vaillant  présentaient  des  appareils  d'une  construction  étudie'e 
et  soignée. 

Avant  de  quitter  celte  section,  nous  signalerons  la  maison 
Anfroy,  pour  sa  très  bonne  fabrication  de  paillassons  et  paniers 
à  Orchidées,  ainsi  que  la  maison  Mansion,  qui  avait  une  très 
coquette  exposition. 

La  même  observation  que  ci-dessus  pour  le  chauffage  peut 
s'appliquer  aux  produits  de  la  vingtième  section  (poteries, 
pompes,  appareils  d'arrosage),  mais  avec  cette  différence  que 
l'expérimentation,  ici,  serait  encore  plus  facile  et  moins  coû- 
teuse. Du  reste,  bon  nombre  d'exposants  ne  s'en  font  pas  faute 
vis-à-vis  du  public  qui  prend  toujours  un  vif  intérêt  à  ces 
épreuves,  faites  en  vue  de  déterminer  son  choix. 

Parmi  tant  de  systèmes,  nous  avons  retenu  plus  spécialement 
les  pompes  à  chapelets  creux  de  la  maison  Debray,  les  pompes 
rotatives  de  M.  Nègre,  la  nouvelle  pompe  à  piston  deM.Dubost, 
qui  permet  d'obtenir  le  maximum  d'effet  utile  pour  le  minimum 
d'effet  moteur,  grâce  à  d'ingénieuses  combinaisons  supprimant 
les  clapets,  le  réservoir  d'air,  la  bielle  et  le  villebrequin.  Nous 
n'oublierons  pas  non  plus  les  pompes  diverses  de  la  maison 
Broquet,  celles  de  M.  Buzelin,  qui  sont  montées  de  telle  sorte, 
qu'il  n'est  besoin  d'aucun  outil  pour  en  opérer  le  démontage; 
à  signaler  aussi  un  tonneau  avec  pompe  à  bras  pour  arrosage; 
l'appareil  d'arrosage  tournant  de  M.  Baume;  les  tuyaux  d'ar- 
rosage à  pulvérisateurs  perfectionnés  et  les  pompes  à  main  de 
la  maison  Brochard;  les  pompes  en  zinc  de  Bezard  et  Collin;  le 
pulvérisateur  à  dos  et  les  intéressants  appareils  de  distillation 
de  la  maison  Besnard  et  fils;  le  pulvérisateur  de  M.  Mura- 
tori. 

Nous  en  aurons  terminé  avec  le  jardin  et  ses  accessoires  en 
passant  en  revue  les  poteries  :  bacs,  jardinières,  cache-pots, 
suspensions,  etc.,  qui  fournissent  la  partie  purement  décorative 
de  l'ensemble.  Après  la  maison  Paris  et  G'%  dont  les  fontes 
émaillées  ont  obtenu  le  premier  prix,  nous  signalerons  volon- 
tiers les  cache-pots  de  M.  Lavaud,  les  bois  découpés  de  M.  Grille; 
une  jardinière  très  artistique  de  MM.  Forgeot  et  G'"  ;  les  poteries 


PARTIE   INDUSTRIELLE.  527 

très  fines  de  M.  Legendre  ;  les  bacs  en  fer  et  ciment  d'une  incon- 
teslabJe  ulilité  de  M.  Monier  fils  ;  les  bacs  roulants  de  M.  Chapal  ; 
ceux  de  MM.  Méry,  Montaud,  Juliette,  Ghaussard,  Leiarge  et 
De  Laluisant  ;  enfin,  les  pots  et  suspensions  de  la  maison  Wiriot 
et  les  bacs  de  M.  Alfred  Maurice,  d'un  modèle  parfait  et  d'une 
solidité  à  toute  épreuve. 

Quant  aux  ameublements  de  jardins,  la  palme  revient  sans 
contredit  à  MM.  Perret  et  Vibert,  après  lesquels  nous  ne  voyons 
guère  a  signaler  que  M.  Félix  Mention,  dont  les  divers  envois 
témoignent  d'un  goût  sûr. 

Lorsque  le  jardin  a  été  aménagé  avec  tout  le  confort  dési- 
rable, quand  la  plante  a  été  protégée,  la  moitié  de  la  tâche  est 
accomplie,  car  il  reste  à  donner  à  celle-ci  les  soins  quotidiens. 
C'est  surtout  en  pareille  matière  que  l'imagination  de  l'homme 
s'est  donnée  libre  carrière. 

Dénombrer  tous  les  outils  et  instruments  dont  se  compose  la 
quincaillerie  horticole  serait  chose  facile,  s'il  s'agissait  de  les 
ramener  à  une  dizaine  de  prototypes  ;  mais,  s'il  nous  fallait 
énumérer  tous  les  systèmes  plus  ou  moins  perfectionnés,  plu- 
sieurs pages  n'y  suffiraient  pas. 

Nous  mentionnerons  donc  simplement,  en  première  ligne,  la 
maison  Thiolon  et  Mariette,  qui  a  su  réunir  dans  son  exposition 
presque  tous  les  systèmes  d'outils  employés  pour  l'horticulture. 
Non  moins  appréciée  est  la  coutellerie  de  M.  Pradines,  inventeur 
d'un  merveilleux  greffoir  mécanique  à  main  pour  laYigne  ;  avec 
un  pareil  auxiliaire,  on  est  sûr  de  faire  une  coupe  bien  franche, 
sans  molester  la  moelle  et  le  sarment;  la  maison  Aubry,  pour 
son  outillage  et  son  sécateur  nouveau  paraissant  très  pratique. 

A  noter  également  le  sécateur  américain  de  M.  Gérard,  formé 
de  lames  tranchantes,  dont  l'emploi  ne  porte  aucun  préjudice  à 
l'écorce;  la  serpette  bouture  de  M.  Huré;  les  râtissoires  de 
M.  Martin;  les  murs-abris  de  la  maison  Brochard  et  ceux  de 
M.  Finot,  qui  présentait  en  outre  d'élégants  balcons  vitrés  très 
décoratifs. 

Le  nouveau  porte-fruits  de  M.  Jolivet  et  celui  de  M.  Barbou  ; 
les  coutelleries  de  MM.  Moulezun  et  Longy  ;  M.  Eon,  pour  ses 
instruments  métalliques  de  précision.  Enfin,  MM.  Lerch,  avec 


28  RAPPORTS. 

ses  échelles  de  tous  genres;  Renault,  avec  son  marchepied  arti- 
culé et  Lefèvre  pour  ses  étiquettes  en  zinc. 

Combien  d'aulres  encore  que  nous  aurions  voulu  pouvoir 
citer,  si  nous  ne  nous  étions  imposé  comme  une  règle  abso- 
lue de  ne  retenir  que  les  expositions  vraiment  intéressantes, 
et  où  nous  avons  trouvé  autre  chose  que  les  banalités  courantes 
de  l'industrie. 

D'ailleurs,  un  rapport  sincère  ne  saurait  èlre  une  reproduction 
fastidieuse  du  catalogue. 

En  agissant  ainsi,  nous  pensons  nous  être  conformé  autant  à 
l'esprit  qu'à  la  lettre  de  la  mission  qui  nous  a  été  confiée  et  que 
nous  avons  été  doublement  heureux  d'accepter  et  de  remplir, 
d'abord,  parce  qu'elle  nous  a  mis  à  même  de  rendre  justice  au 
labeur  incessant,  au  talent  éclairé  et  dévoué  des  constructeurs 
et  industriels  qui  participent  à  nos  expositions  ;  en  outre,  parce 
qu'elle  nous  a  démontré  une  fois  de  plus  que,  sur  ce  point, 
pas  plus  que  sur  d'autres,  notre  pays  n'avait  subi  ni  recul,  ni 
défaillance. 

Puissent  les  Expositions  à  venir  confirmer  pleinement  cette 
opinion  et  garder  à  l'industrie  horticole  et  agricole  de  la  France 
la  place  qu'elle  occupe  si  dignement  aujourd'hui. 


RAPPORTS 


Rapport  sur  une  brochure  de  M.  V.  de  Larminat,  intitulée  : 
«  Les  Forets  de  Chêne  vert  »,  transmise  au  Comité  d'Ar- 
boriculture d'ornement  et  forestière; 

M.  Maurice  de  Vilmorin,  rapporleur  (1). 

Le  travail  de  M.  de  Larminat  nous  a  semblé  être  un  traité 
forestier  du  Chêne  vert  essentiellement  technique,  c'est-à-dire 
qu'il  traite  des  conditions  d'aménagement  et  d'exploitation,  sans 

(i)  Déposé  le  13  juin  1895. 


LES   ï^ORÉTS   DE    CHENE   VERT.  529 

entrer  dans  des  détails  descriptifs  sur  le  végétal  objet  de  sa  note, 
sur  les  variétés  et  les  limites  extrêmes  de  sa  végétation  dans  de 
bonnes  conditions  biologiques.  Ce  traité  s'adresse  donc  effective- 
ment aux  propriétaires  de  terrains  situés  en  pleine  zone  de  la 
région  du  Chêne  vert;  pour  ces  personnes  l'ouvrage  est  plein  de 
renseignements  utiles  et  de  bons  conseils,  mais  l'amateur  des 
arbres  y  trouvera  peu  d'indications  pour  la  poursuite  de  ses 
études  qui  tout  en  ayant  moins  d'importance  économique  que 
les  travaux  de  production  forestière,  sont  celles  par  où  l'Horti- 
culture donne  la  main  à  la  Sylviculture  proprement  dite.  Les 
études  forestières  ne  nous  paraissent  en  effet  rentrer  dans  les 
attributions  du  comité  d'arboriculture  d'ornement  et  forestière 
que  jusqu'à  la  limite  de  la  connaissance  des  arbres  d'ornement 
et  forestiers  dans  leur  essence  et  leur  mode  de  végétation  ;  les 
conditions  de  leur  développement,  de  leur  maintien  en  bel  état 
de  végétation,  les  maladies  dont  ils  sont  munis  ou  victimes  et 
les  remèdes  à  ces  maladies  nous  semblent  le  véritable  champ 
commun  des  études  à  la  fois  horticoles  et  forestières,  tous  les 
arbres  forestiers  pouvant  être  le  sujet  de  combinaisons  et  arran- 
gements décoratifs  rentrant  sans  conteste  dans  le  domaine  de 
l'Horticulture. 

Si  la  Commission  des  récompenses  composée  de  délégués  de 
tous  les  Comités  de  la  Société,  ainsi  que  d'hommes  tout  spéciale- 
ment compétents,  jugeait  cependant  que  le  rôle  de  notre  Comité 
peuts'étendre  utilement  au  delà  des  limites  qu'il  considère  comme 
celles  de  ses  attributions,  je  lui  proposerais  de  décerner  une 
médaille  au  travail  de  M.  de  Larminat. 


34 


530  RAPPORTS. 

Supplément  au  rapport  sur  la  brochure  de  M.  R.  deTaillasson, 

REL\TIVE  A  l'invasion  DU  LaSI0(1\MPA  PiM  DANS  LES  PLANTATIONS 
RESINEUSES  DE  LA  CUAMPAGNE,  A  l'oCCASION  DE  LA  3^  ÉDITION  DE 
CETTE  BROCHURE, 

par  M.  Maurice  de  Vilmorin  (1). 

Messieurs. 

Depuis  la  transmission  de  mon  rapport  sur  la  brochure  de 
M.  R.  de  Taillasson,  celui-ci  en  a  fait  paraître  une  troisième  édi- 
tion et  l'a  transmise  à  la  Société  nationale  d'Horticulture. 

Cette  édition  rend  compte  des  essais  de  protection  des  pineraies 
dans  la  saison  de  1895  sous  la  direction  de  M.  Jolyet,  garde 
général  des  forêts,  attaché  au  laboratoire  de  l'Ecole  forestière  de 
Nancy.  Les  essais  ont  fourni  des  résultats  très  intéressants  alors 
que  ceux  des  années  précédentes  n'avaient  servi  qu'à  démontrer 
l'inefticacité  des  procédés  employés  jusque-là. 

Voici  en  quoi  consiste  le  procédé  de  protection.  Les  Pins 
sylvestres  et  d'Autriche  sont  ébranchés  jusqu'à  la  hauteur  de 
1^,50  (on  a  soin  que  les  branches  latérales  ne  se  touchent  point 
d'un  arbre  à  l'autre);  on  racle  très  légèrement,  à  cette  hauteur, 
la  partie  delà  tige  sur  15  à  20  centimètres  de  hauteur,  puis,  avec 
un  pinceau  assez  dur,  on  badigeonne  l'anneau  circulaire  avec 
l'enduit  visqueux  sur  une  épaisseur  de  4  millimètres  environ. 

Le  meilleur  enduit  est  un  goudron  allemand  dit  Baupenheim, 
coûtant  20  francs  les  p.  100  et  un  goudron  de  Saint-Quentin, 
également  très  bon  ne  coûtant  que  10  à  U  fr.  les  p.  1 00  pris  sur 
place  (M.  Braun). 

Examinons  quelle  est  l'action  de  cet  anneau  visqueux.  Par  une 
anomalie  singulière,  le  Lasiocampa  pini  ne  passe  point  l'hiver  à 
l'état  de  chrysalide  pour  se  transformer  en  insecte  parfait  et 
pondre  au  printemps.  Il  passe  l'hiver  à  l'état  de  jeune  chenille 
longue  de  i  à  2  centimètres  et  caché  dans  la  mousse  et  les  débris, 
au  pied  ou  dans  le  voisinage  des  arbres.  En  cet  état  d'engour- 

(1)  Déposé  le  13  juin  1895. 


sLK  LN  OUVRAGE  L»t  M.  CL.  DLVAL.  531 

dissemenl,  la  chenille  brave  des  froids  de  plus  de  20  degrés; 
réveillée  par  les  chaleurs,  elle  gagne  les  arbres,  s'y  nourrit  et  s'y 
développe  avant  de  faire  son  cocon  et  de  devenir  insecte  parfait; 
le  rôle  de  l'anneau  visqueux  est  de   prévenir  la  montée  des 
jeunes  chenilles.  Quand  l'anneau  est  bien  fait,  le  bord  inférieur  se 
garnit  au  printemps  d'une  chaîne  déjeunes  chenilles  qui,  poussées 
par  l'instinct,  s'obstinent  à  vouloir  le  franchir.  Au  bout  de  quelques 
jours,  elles  tombent  mortes  dépuisemenl  ou  empoisonnées.  De 
nombreux  hectares  ont  été  préservés  ainsi  cette  année.  On  évalue 
le  traitement  à  0  fr.  03  par  arbre.  L'auteur  conseille  l'interven- 
tion du  gouvernement  pour  assurer  la  simultanéité  du  traite- 
ment sur  tout  le  territoire  infesté  et  le  remboursement  des  frai- 
d'achat  et  transport  du  goudron  pour  les  propriétaires  de  petites 
parcelles  et  dénués   de  ressources.  L'exécution   d'une  mesure 
semblable  semble  propre  à  assurer  la  disparition  du  fléau.  Ces 
renseignements  pratiques  et  qui  peuvent  intéresser  le  proprié- 
taire de  jardins  comme  le  forestier  me  semblent  concourir  à  mo- 
tiver l'attribution  d'une  médaille  pour  le  travail  de  M.  R.  de 
Taillasson. 


Rapport  sl'r  un  ouvrage  de  M.  Cl.  Duval,  intitulé  :  <'  Guide 
pratique  pour  les  herborisations  et  la  confegtio-n'  gé.né- 
rale  des  herbiers  »  (1), 

par  M.  P.  Hariot. 

A  aucune  époque  peut-être,  la  botanique  systématique  et  la 
pratique  des  herborisations  n'ont  été  autant  en  honneur  qu'ac- 
tuellement. C'est  ce  qu'a  parfaitement  compris  M.  Duval,  ancien 
chef  de  l'école  botanique  du  Muséum,  qui  a  présenté  à  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France  un  excellent  petit  ouvrage 
qui  a  pour  titre  :  Guide  pratique  pour  les  herhoriscUions  et  hi 
confection  générale  des  herbiers.  La  Société  a  bien  voulu  me 
charger  d'examiner  ce  volume  et  de  lui  présenter  ce  rapport. 

(1)  Déposé  le  13  juin  1895, 


532  RAPPORTS. 

Jusqu'ici  nous  manquions  d'ouvrage  capable  de  donner  des 
conseils  efficaces  à  ceux  qui  commencent  à  herboriser,  quoique 
des  guides  eussent  déjà  été  publiés.  Les  uns  pèchent  par  la  briè- 
veté par  trop  exagérée  des  détails;  d'autres,  au  contraire,  sont 
trop  savants  et  ne  peuvent  s'adresser  avec  efficacité  qu'à  ceux  qui 
ont  déjà  fait  leurs  preuve?  et  ne  sont  plus  des  élève?.  Le  livre  de 
M.  Duval  est  venu  combler  cette  lacune.  Une  voix  plus  autorisée 
que  la  nôtre  le  dit  excellent,  dans  l'introduction  qui  est  en  tête 
de  ce  traité.  M.  le  D""  Bornet,  dont  la  compétence  ne  peut  être 
suspecte,  s'exprime  en  ces  termes  :  «  Assurément  les  livres  pro- 
pres à  lever  les  difficultés  ne  manquent  pas,  mais  le  débutant  les 
ignore.  S'il  lui  arrive  d'en  rencontrer,  c'est  presque  toujours  un 
vieil  ouvrage  périmé  ou  quelque  moderne  compilation  sans  va- 
leur. Autrefois  ce  manque  de  ressources  et  de  direction  était 
bien  plus  complet  et  plus  général  qu'aujourd'hui.  S'il  est  permis 
d'en  juger  d'après  les  herbiers  que  les  instituteurs  envoient  aux 
expositions  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France, 
beaucoup  d'entre  eux  sont  en  état  de  donner  aux  néophytes  la 
première  initiation.  Que  votre  livre  se  répande  largement 
par.ni  les  instituteurs,  il  atteindra  les  noviœs  les  plus  isolés.  » 
Il  est  impossible  de  dire  mieux  et  plus  vrai. 

Les  jeunes  gens  qui  herborisent  commencent  par  recueillir  les 
plantes  Phanérogames  pour  lesquelles  l'usage  de  la  loupe  peut 
résoudre  les  difficultés  les  plus  considérables  de  détermination. 
L'ulilité  des  excursions,  le  mode  de  récolte  des  plantes,  les  con- 
ditions dans  lesquelles  on  doit  herboriser,  la  saison  des  récoltes, 
l'outillage,  la  préparation  de  plantes  récollée?,  leur  étude  et  leur 
conservation  sont  le  sujet  d'autant  de  chapitres  intéressants  que 
nous  avons  lus  avec  plaisir,  quoique  nous  ne  soyons  plus  préci- 
sément un  novice  en  la  matière.  Mais  nous  nous  sommes  rap- 
pelé l'époque  déjà  lointaine  où  nous  avons  débuté,  et  nous  ne 
pouvons  qu'exprimer  les  regrets  bien  sincères  que  ce  petit  livre 
ne  fût  pas  alors  entre  nos  mains. 

Si  la  récolte  et  l'étude  des  Phanérogames  est  relativement 
facile,  il  n'en  est  plus  de  même  en  ce  qui  a  rapport  aux  Crypto- 
games pour  lesquelles  chaque  groupe  demande  des  procédés  spé- 
ciaux et  des  études  préliminaires  qui  n'ont  pas  été  jusqu'ici  à  la 


SUR  UN  OUVRAGE  DE  M.  CL.  DIVAL  333 

portée  de  tous.  En  Gryptogamie,  s'il  y  a  beaucoup  d'appelés,  il  y 
a  malheureusement  peu  d'élus.  Les  Mousses,  les  Hépatiques,  les 
Algues,  les  Lichens,  les  Champignons  sont  étudiés  dans  l'ouvrage 
de  M.  C.  Duval  avec  de  nombreux  détails  qui  contribueront 
certainement  à  répandre  le  goût  de  leur  récolte.  Des  spécialistes, 
dont  la  plupart  se  sont  fait  un  nom  dans  les  diverses  branches 
de  la  botanique  cryptogamique,  ont  prêté  leur  concours  à  l'au- 
teur du  Guide  pratique.  Nous  citerons  M.  le  D""  Camus  pour  les 
Muscinées,  M.  le  professeur  Flahault  pour  les  Algues,  M.  l'abbé 
Hy  pour  les  Characées;  M.  l'abbé  Hue  pour  les  Lichens.  Nous 
avons  nous-même,  dans  la  mesure  de  nos  forces,  apporté  notre 
contingent  de  connaissances  à  la  partie  relative  aux  Champi- 
gnons. N'est-ce  pas  d'ailleurs  à  l'un  des  représenlanls  les  plus 
éminents  de  la  Cryptogamie  que  M.  Duval  s'est  adressé  quand  il 
a  demandé  à  notre  excellent  maître  M.  Bornet  de  bien  vouloir 
écrire  Tintroduction?  et  celte  introduction  Tillustre  savant  Ta 
écrite  avec  d'autant  plus  de  plaisir  qu'il  trouvait  parmi  les 
collaborateurs  «  les  noms  de  personnes  amies  ». 

Pour  terminer  nous  ne  pouvons  que  reconnaître  que  le  Guide 
pratique  paraît  de  nature  à  épargner  aux  recrues  qui  voudront 
bien  le  suivre  les  difficultés  du  début,  et  plus  d'un  botaniste  qui 
n'en  est  plus  à  son  apprentissage  le  consultera  avec  avantage 
pour  y  retrouver  le  renseignement  dont  il  a  besoin  sur  quelque 
détail  oublié. 

Nous  demanderons  à  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France  de  bien  vouloir  renvoyer  ce  rapport  à  la  Commission  de 
Publication  et  à  la  Commission  des  Récompenses. 


534 


REVUE    DES    PUBLICATIONS. 


REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  &  ÉTRANGÈRES  ^^ 


1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Bulletin  du  Ministère  de  l'Agriculture;  1895,  n°  4. 

Rapport  sur  Vimporiation  des  Raisins  de  table  en  Allemagne  de 
1891  à  1894,  par  M.  de  Glercq,  consul  de  France  à  Florence. 

Le  Gouvernement  italien  vient,  d'après  un  rapport  de  son 
œnotechnicien  à  Berlin,  de  publier,  sur  l'importation  des  Raisins 
frais  de  table  en  Allemagne,  les  indications  suivantes  embrassant 
la  période  triennale  1892-1894  : 

QUANTITÉS    IMPORTÉES   EN 
CATÉGORIES    ET    PROVENANCES  — *- — ^ — — "*  ' 

1894  1893  1892 


Importation  totale 

en  franchise 

au  droit  de  4  marcs  . 
au  droit  de  15  marcs, 
au  droit  de  22  m.  50. 


Dont 


quintaux. 

49.243 
802 

4i.473 
1.288 
2.740 


quintaux.        quintaux. 


38.280 

949 

36.023 

1.308 


36.370 
457 

35.688 
225 


Provenances  principales  : 

Italie 32.525 

Autriche-Hongrie 9.184 

Espagne 3.933 


23.770        23.857 
7.361  7.199 

3.668  3.455 


Il  est  curieux  de  noter  que  les  importations  d'Italie  et  d'Au- 
triche-Hongrie ont  suivi  une  marche  ascendante  parallèle  et 
que  les  importations  d'Espagne  ne  paraissent  pas  s'être  res- 
senti du  conflit  douanier  existant  entre  ce  pays  et  l'Empire. 

Les  autres  centres  qui  prennent  part  au  commerce  de  Raisins 


(1)  La  responsahilité  des  descriptions  et  des  appréciations  est 
laissée  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
analysés. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  535 

frais  sont  la  Belgique,  la  France,  l'Angleterre,  la  Hollande,  le 
Portugal,  la  Suisse.  Les  statistiques  officielles  allemandes  n'ont 
pas  encore  donné  la  répartition,  par  pays,  de  l'importation  de 
1894,  mais  il  n'est  peut-être  pas  sans  intérêt  de  relever  les 
chiffres  obtenus  en  1893  avec  l'indication  des  valeurs  qui  sont 
attribuées  aux  envois  de  chaque  pays  par  la  Commission  des 
valeurs  de  douane  : 

PROVENANCES  QUINTAUX  VALEUR 

importes.         du  qumtal. 

Belgique 267  308.73 

France 1.223  92.60 

Angleterre 132  92.60 

Italie 23.770   .  39.50 

Hollande 168  247.00 

Aulricbe-Hongrie 7.361  43.23 

Portugal 1.203  123.50 

Suisse 470  42.00 

Espagne 3.668  123.30 

On  remarquera  que  la  valeur  la  plus  élevée  est  attribuée,  et 
avec  juste  raison,  aux  Raisins  de  Belgique.  Chacun  sait,  en  effet, 
que  ce  pays  a  fait  une  industrie  très  importante  delà  culture  de 
Raisins  en  serre^  et  que  ce  commerce  a  pris  une  extension  con- 
sidérable, principalement  dans  ses  rapports  avec  la  France.  Les 
prix  des  Raisins  portugais  et  espagnols  sont  plus  élevés  que 
ceux  des  Raisins  italiens  ;  aussi,  le  fonctionnaire  italien  croit 
devoir  recommander  à  ses  compatriotes  de  s'attacher  non  seule- 
ment à  produire  beaucoup,  mais  surtout  à  produire  de  bonnes 
qualités  de  Raisins  qui,  par  l'apparence  et  le  goût,  puissent  faire 
une  fructueuse  concurrence  aux  produits  similaires  de  la  pénin- 
sule ibérique,  lesquels  atteignent  des  prix  qui  s'élèvent  jusqu'au 
triple  de  ceux  atteints  par  les  Raisins  italiens. 

Comptes  rendus  des  séances  de  l'Académie  des  sciences,  nu- 
méro du  27  mai  1895. 

Sur  V accumulation  dans  le  sol  des  composés  cuivriques  em- 
ployés pour  combattre  le?>  maladies  parasitaires  des  plantes,  par 
M.  Aimé  Girard.  —  Lorsqu'il  y  a  quelques  années,  l'emploi  des 


536  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

bouillies  cuivriques  destinées  à  combattre  les  maladies  parasi- 
taires de  la  Vigne,  de  la  Pomme  de  terre,  etc.,  a  commencé  à 
se  généraliser,  certaines  préoccupations  se  sont  fait  jour  au  sujet 
de  l'influence  qu'à  la  longue  cet  emploi,  répété  chaque  année, 
pourrait  avoir  sur  l'abondance  et  sur  la  qualité  des  récoltes.  On 
s'est  demandé  alors  si,  du  fait  de  l'accumulation  du  cuivre  dans 
le  sol,  on  ne  devrait  pas  craindre  de  voir  d'une  part  ces  récoltes 
diminuées,  d'une  autre,  les  produits  récoltés  pénétrés  par  le 
cuivre  dans  une  proportion  nuisible  à  la  santé  de  l'homme  et 
des  animaux. 

Des  recherches  d'un  haut  intérêt,  entreprises  par  divers  sa- 
vants, notamment  par  MM.  de  Laffitte,  Millardet  et  Gayon, 
Alessandri,  Tschirch,  Pichi,  Otto,  Berlese  et  Sestegni,  et  plus  ré- 
cemment par  M.  Viala,  ont  montré  que,  déposé  en  quantité 
considérable  au  pied  des  ceps,  le  sulfate  de  cuivre  ne  cause  à  la 
végétation  de  la  Yigne  aucun  dommage.  Mais,  ces  expériences 
(»nt  été  faites  surtout  au  point  de  vue  physiologique.  Il  en  est 
autrement  d'une  intéressante  expérience  de  M.  Vermorel,  entre- 
prise en  1890,  de  laquelle  il  résulte  que,  dans  un  sol  où,  inten- 
tionnellement, on  a  accumulé  des  quantités  de  cuivre  corres- 
pondantes à  celles  qu'y  pourraient  amener  des  traitements 
répétés  pendant  cinquante  ou  même  cent  années,  la  végétation, 
pour  le  Blé  tout  au  moins,  se  développe  avec  régularité  et  le» 
récoltes  ne  subissent  qu'une  faible  dépression. 

M.  Aimé  Girard  a,  de  son  côté,  entrepris  des  recherches  qui, 
non  seulement  confirment  les  résultats  obtenus  par  M.  Vermorel, 
mais  qui,  encore,  parce  qu'elles  comprennent  trois  campagnes 
consécutives  (1895-1893-1894),  semblent  prouver  davantage,  et 
établir  q«t,  d'une  manière  générale,  l'accumulation  dans  le  sol 
d'une  quantité  considérable  de  cuivre,  n'apporte  aucun  trouble 
à  la  végétation  et  à  la  production  des  plantes  cultivées,  et  qu'elle 
n'a  aucune  influence  au  point  de  vue  de  leur  qualité. 

Le  Jardin,  numéro  du  20  juillet  1895. 

Sw  le  sulfatage  des  coffres.  —  M.  Petit,  chef  du  laboratoire 
de  recherches  horticoles  à  l'École  nationale  d'Horticulture  de 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  ^31 

Versailles,  établit  dans  cet  article  qu'il  est  dangereux  de  sulfater 
des  coffres  pour  en  prolonger  la  durée. 

On  sait  déjà  que  les  sulfates,  incorporés  à  une  masse  de  fu- 
mier en  fermentation,  ne  tardent  pas  à  y  constituer  une  source 
de  sulfures  et  d'hydrogène  sulfuré.  Cette  transformation,  qui 
est  un  phénomène  de  réduction,  s'accomplit  exclusivement  dans 
la  partie  centrale  du  tas,  là  où  l'atmosphère  est  dépourvue 
d'oxygène. 

Dans  les  couches  destinées  aux  cultures  de  primeurs,  ce  phé  • 
nomène  peut  également  se  produire.  Si  donc  on  introduit  des 
sulfates  dans  une  couche,  un  dégagement  d'hydrogène  sulfuîé 
ne  tarde  pas  à  se  manifester,  et,  comme  ce  gaz  est  éminemment 
toxique,  la  culture  exposée  à  son  action  est  gravement  compro  - 
mise,  sinon  perdue.  Le  fait  est  d'autant  plus  à  craindre  que, 
dans  les  cultures  de  primeurs,  des  circonstances  diverses  obli- 
gent l'horticulteur  à  maintenir  ses  coffres  fermés  pendant  des 
jours  entiers  et  que  l'hydrogène  sulfuré  s'accumule  alors  dans 
une  atmosphère  limitée. 

2.  Publications  étrangères 
par    M.    P.    Hariot. 

The  Garden.  —  Les  Orchidées  tiennent  toujours  une  grande 
place  dans  les  colonnes  du  Garden.  Nous  trouvons  ayant  rap- 
port à  cette  famille  de  plantes  une  note  sur  les  Lœlla  du  Mexi- 
que qui  forment  un  des  groupes  les  plus  distincts  et  les 
plus  remarquables  du  genre  :  Lseiia  maialis^  qui  ne  fleurit 
malheureusement  qu'avec  bien  des  difficultés;  L.  anceps,  furfu- 
racea,  albida,  rubescens,  autumnalis^  actuellement  très  répandus. 
A  lire  également  quelques  lignes  consacrées  à  VEpidendrum 
hicornutum,  introduit  des  Antilles  en  1834;  à  VAerides  Fieldingi 
et  de  bons  articles  sur  les  Stanhopea,  les  Oncidium,  les  Phake- 
nopsis,  le  genre  Scuticaria^  les  Cattleya^  etc. 

Les  Chrysanthèmes  à  fleurs  simples  sont  de  plus  en  plus  pri- 
sés en  Angleterre.  Le  Garden  figure  deux  variétés,  l'une  à  fleurs 
blanches,  Purity^  l'autre  à  larges  ligules  d'un  beau  jaune  doré, 


538  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

Dhtlnc.tion.  Parmi  les  plantes  sur  lesquelles  le  journal  anglais  ap- 
pelle le  plus  l'attention,  nous  citerons  les  Rudheckia^  Composées 
autrefois  cultivées  dans  tous  les  jardins  et  maintenant  un  peu 
trop  abandonnées,  le  Genisia  pilosa,  espèce  indigène  qui  ne 
semble  pas  mériter  cet  excès  d'honneur,  le  Myrica  californica^ 
V Incarinllea  Delavayi,  etc. 

Enfin  signalons  comme  nouveauté  un  hybride  des  Nicotiana 
colosaea  etivigatidioides,  obtenu  en  Californie  par  M.  Burbank.  En 
raison  du  mérite  décoratif  du  feuillage  de  ces  deux  végétaux,  la 
nouvelle  obtention  ne  peut  manquer  d'être  intéressante.  Les 
nouveaux  PhUadelphus  de  M.  Lemoine  sont  également  l'objet 
d'une  petite  note  qui  porte  à  sa  juste  valeur  l'habileté  des  plus 
louangeuses  de  l'heureux  hybridateur  de  Nancy. 

The  Gardeners'  Chronicle.  —  A  signaler  parmi  les  plantes 
nouvelles  ou  peu  connues  ou  encore  parmi  celles  qui_,  introduites 
depuis  longtemps  déjà,  ne  se  rencontrent  plus  que  rarement  dans 
les  cultures  :  Rheum  Moorrroftianum,  Rhubarbe  à  inflorescence 
très  ornementale,  originaire  du  Kumaon  et  de  l'Afghanistan  ;  Disa 
longicornu,  déjà  décrit  par  Linné  et  qui  a  provoqué  l'admiration 
de  Thunberg  et  des  nombreux  voyageurs  qui  ont  pu  le  voir 
dans  la  nature;  Brachjglotih  repanda,  curieux  Séneçon  arbo- 
rescent de  la  Nouvelle-Zélande;  Myosolis  Traversii,  de  la  même 
région,  caractérisé  par  ses  fleurs  jaunes;  HabetKiria  Bonatea, 
plus  connu  sous  le  nom  de  Bonatea  speciosa,  charmante  Orchi- 
dée terrestre  qui,  sans  avoir  la  beauté  de  ses  congénères  de  la 
péninsule  malaise,  ne  manque  cependant  pas  de  mérite;  etc. 

A  lire  un  intéressant  article  sur  un  des  géants  de  la  flore 
néo-zélandaise,  le  Kauri  (Agathis  ou  Dammara  aiislrnUs),  Goni- 
fère  des  plus  remarquables  dont  certains  individus  atteignent 
jusqu'à  150  pieds  et  passent  pour  être  âgés  d'environ  quatre 
mille  ans.  Le  Kauri  fournit  au  commerce  la  résine  de  JJammar. 

Le  Pois  de  senteur  a  Cupid  »,  présenté  à  l'une  des  dernières 
séances  de  la  Société  d'Horticulture  de  France,  est  également 
l'objet  d'une  petite  note. 

Enfin  nous  signalerons  encore  un  article  consacré  à  la  maladie 
des  Tomates.  Des  figures  insérées  dans  le  texte  représentent 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  539 

deux  des  états  du  Champignon  qui  en  est  la  cause,  un  Diplocla- 
dium  et  le  Fusarhim  lycopersid. 

Garden  and  Forest.  —  Nous  ne  trouvons  à  signaler  dans  le 
recueil  américain  que  fort  peu  de  choses  :  une  figure  représentant 
un  superbe  spécimen  du  «  Live  Oak  »  {Quercus  virginiana);  un 
article  sur  les  Bouleaux  hybrides,  avec  figure  ayant  trait  au 
Betula  ptimiln  X  lenla.  D'autres  notes  relaves  aux  Œnolhera  et 
à  la  richesse  d'ornementation  que  leur  floraison  communique 
aux  prairies  des  Etats-Unis  ;  aux  Rhododendron  dans  les  forêts 
américaines,  etc. 

Illustration  horticole.  —  V Illustration  recommande  le 
Tecoma  Smithii^  liy bride  obtenu  par  le  croisement  des  7\  capen- 
sis  et  7\  vdutina  ou  vennsta.  Les  grandes  inflorescences  qui 
portent  parfois  plus  de  quarante  fleurs  jaunes  ou  jaune  orangé 
en  font  une  espèce  ornementale  au  premier  chef.  On  le  mutiplie 
facilement  de  boutures  et  de  graines.  Les  jeunes  plantes  ofl'rent 
une  première  floraison  à  la  fin  de  l'été  et  à  l'automne. 

Le  Cineraria  alhicans,  de  Natal,  mérite  également  de  fixer 
l'attention.  Ses  fleurs  sont  insignifiantes,  mais  ses  feuilles  décou- 
pées, blanches,  laineuses,  feutrées,  lui  permettent  de  faire  con- 
currence au  Cineraria  maritima. 

Journal  des  Orchidées  (Le)  publie  la  suite  des  Etndes  de 
botanique  élémentaire  sur  les  Orchidées,  par  M.  Gogniaux.  Ce  sont 
d'excellents  articles  dont  la  lecture  ne  peut  qu'être  des  plus 
profitables. 

Les  Coryanthes  et  lear  légende^  tel  est  le  titre  d'une  note 
rédigée  sur  place,  à  Para  (Brésil),  par  M.  Ed.  S.  Rand.  Les 
racines  très  nombreuses  que  portent  ces  curieuses  Orchidées 
s'enroulent  en  niasses  sphériques  qui  sont  le  refuge  habituel  de 
la  fourmi  brûlante.  On  a  bâti  sur  cette  sorte  d'adaptation  réci- 
proque de  la  vie  végétale  et  de  la  vie  animale  des  légendes  dont 
l'auteur  fait  justice. 

A  signaler  parmi  les  Orchidées  nouvelles  ou  peu  connues  : 
Phalœnopsis  Lindeni,  qui  rappelle  par  son  feuillage  le  P.  Schil- 


540  REVUE   DES    PUBLICATIONS. 

leria)U(y  et,  par  ses  caractères  floraux,  le  P.  rosea.  Ce  ne  serait 
cependant  pas  un  hybride  de  ces  deux  espèces,  qui  ne  se  trouvent 
pas  dans  le  voisinage.  A  citer  également  le  MaMlevallia  Shul- 
tri/ana,  hybride  des  M.  Harrijana  et  SJnittlcworlhi,  à  fleurs  rouge 
orangé  lavé  de  jaune  d'or;  les  queues  des  sépales,  jaune  d'or 
également,  rappellent  le  M.  Shuttleioorihi.  Pour  les  fleuristes  qui 
ne  transigent  pas  avec  les  lois  sévères  de  la  nomenclature,  cette 
plante  devrait  s'appeler  :  M.  X  cnudashultcocirijana,  les  deux 
parents  précités  n'élant  considérés  par  eux  que  comme  des 
variétés  de  M.  caudata  et  coccinea.  Quand  on  est  trop  exigeant, 
on  s'expose  à  devenir  barbare! 

Boletim  da  sociedade  Broteriana.  —  Ce  recueil,  consacré 
principalement  à  l'étude  de  la  flore  portugaise,  renferme  la  tra- 
duction d'un  intéressant  article  de  M.  Maxwell  Masters  sur  le 
Cèdre  de  Goa.  Le  Cupressus  lusilanica  Muller,  cultivé  en  Angle- 
terre dès  1750,  est  voisin  des  C  torulosa  et  sempervirens,  mais 
présente  des  caractères  suffisants  pour  le  faire  distinguer  avec 
certitude.  Une  autre  Conifère,  le  Janiperm  brevifolia,  est  connu 
sous  le  nom  de  Cèdre  des  Açores. 

Sempervirens.  —  A  la  liste  déjà  longue  des  arbres  pleureurs 
recommandés  par  l'élégance  et  le  charme  de  leur  port,  il  est 
bon  d'ajouter  le  Salix  caprœa,  variété  pendilla,  variété  fixée 
par  la  culture  du  vulgaire  Marsaut  qui  fera  bonne  figure  à  côté 
du  Saule  pleureur. 

Wiener  illustriste  Garten-ïeitung.  —  M.  Beck  von  Manna- 
gelta,  rédacteur  de  ce  recueil,  décrit  (avec  planche  coloriée),  un 
nouvel  Iris  de  l'Europe  orientale,  Vins  bosniaca.  C'est  une  plante 
ne  dépassant  pas  40  centimètres  de  hauteur,  à  fleurs  d'un  beau 
jaune  d'or,  et  voisine  des  Iri.'i  lute^icenR,  olbiensia  et  Reichen- 
bachii.  Ce  serait  une  bonne  recrue  pour  les  amateurs  de  jardins 
alpins. 

A  consulter  encore  la  suite  d'un  travail  du  même  botaniste 
sur  le  genre  Nepenthes  avec  indication  de  nombreuses  formes 
hybrides. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  o41 

—  M.  Beck  van  Mannagelta  continue  la  série  de  ses  études 
sur  le  genre  Nepenthes.  Au  groupe  des  Pruinosœ  appartiennent 
les  N.  echinostoma,  villosa,  Edwardiana  et  quelques  autres 
espèces  voisines  de  A^  sanguinea  et  distillntoria.  L'auteur  indique 
aussi  les  hybrides  :  TV.  Harryana  Burb.  provenant  des  N,  villosa 
et  Edwardiana  ;  Mastersiana  Veitch,  des  N.  sanguinea  et  Kha- 
siana;  N.  Courtii  Veitch,  dont  l'origine  n'est  pas  exactement 
connue;  N.  spuria  Beck,  synonyme  de  N.  No?Hhiana  Mast.,  qui 
paraît  être  le  produit  du  N.  sanguinea  par  le  N.  Veitchi;  N.  cincta 
MasL  ou  N.  Norihiana  croisé  avec  TV.  alhoniarginata.  Les  espèces 
de  ce  groupe  sont  originaires  de  la  Malaisie  ou  des  Indes  an- 
glaises, à  l'exception  du  N.  Vieillardi  Hook.,  qui  a  été  recueilli, 
jusqu'à  ce  jour,  seulement  en  Nouvelle-Calédonie. 

A  lire  également  deux  noies  sur  les  variétés  de  VAneuione  japo- 
nica  et  sur  le  genre  d'iridées  Gelasine  qui  renferme  deux  espèces, 
G.  azurea  de  Montevideo  et  G.  irichantha  des  montagnes  du 
Guatemala. 

Gartenflora. — M.Mez,le  monographe  des  Broméliacée?,  décrit 
et  figure  le  Nidularium  Pnxianinn,  obtenu  au  Jardin  botanique 
de  Breslau  de  graines  envoyées  de  Santa  Galharina  (Brésil)  par 
M.  F.  MuUer.  11  appartient  au  même  groupe  que  les  TV.  Inno- 
centi  et  slriatum.  Les  folioles  de  l'involucre  sont  d'un  beau  rouge 
intense  au  sommet,  et  les  fleurs  blanches. 

—  Le  recueil  allemand  recommande  une  jolie  petite  Amyg- 
An\éQ,\Q  Pvunas  prostralra^  var.  concolor  Boiss.,  dont  les  fleurs 
rappellent  VAmygdalus  nana^  taudis  que  les  fruits  présentent 
beaucoup  de  ressemblance  avec  une  petite  Geri^e^.  Il  provient 
des  montagnes  du  Tian-Schan,  où  il  croît  avec  le  Populus 
euphratica,  le  Salix  Spathii,  qui  ne  paraît  pas  être  autre  chose 
que  le  S.  anguslifolia  Willd.  Ce  premier  est  voisin  par  ses 
caractères  des  Prunus  incana  et  Jacqaemonlii  et  tous  trois 
doivent  faire  partie  du  sous-genre  Microcerasus. 

Le  Journal  des  Orchidées.  —  <  Les  Coryanthes  et  leur 
légende  »,  tel  est  le  titre  d'une  causerie  sur  ce  curieux  genre 


542  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

d'Orchidées  dont  la  structure  florale  est  si  singulière.  Des  deux 
côtés  de  la  colonne  se  trouvent  deux  appendices  charnus  ana- 
logues à  des  cornes,  laissant  écouler  un  liquide  sucré  qui  va 
s'accumuler  dans  une  sorte  de  grand  seau  suspendu.  Ce  liquide 
ne  sert  pas,  comme  on  l'avait  cru,  à  attirer  les  insectes  chargés 
de  féconder  les  fleurs,  lesquelles  ont  répandu  leur  parfum  quel- 
ques heures  après  leur  épanouissement.  Quel  est  le  rôle  de  cette 
liqueur?  il  parait  encore  inconnu.  Quelle  doit  être  la  durée  de 
la  floraison?  il  ne  peut  y  avoir  de  règle  fixe;  c'est  l'état  de 
chaque  plante  qu'il  faut  considérer,  la  vigueur  ou  la  débilité  de 
la  végétation.  C'est  donc  une  question  de  tact  de  la  part  du  jar- 
dinier. 

A  signaler  le  Cattleija  floribunda  L.  Linden^  intermédiaire 
entre  les  C.  maxima  et  labiala  et  peut-être  un  hybride  naturel 
originaire  de  la  même  région. 

Bulletin  de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève.  —  Une 

note  sur  le  Cattleya  citrlna  du  Mexique,  vieille  plante  qu'on  peut 
cultiver  avec  succès  sur  une  bûche  de  Poirier  ou  même  sur  une 
planchette  de  pitch-pin.  Au  Mexique,  cette  plante  répond  au  nom 
aussi  long  que  peu  harmonieux  de  C orticoatzontexoxochltl  ! 

Le  Jardinier  suisse.  —  L'Iris  de  Nazareth  (Iris  nazarena)  est 
encore  plus  bizarre  que  l'Iris  de  Suze  qui  pourtant  ne  manque 
pas  d'originalité.  11  a  sur  ce  dernier  l'avantage  de  présenter  un 
contraste  des  plus  pittoresques  provoqué  par  les  divisions  du 
périanthe,  dont  les  unes  sont  sombres,  tandis  que  les  autres 
sont  blanches.  Ajoutez  à  cela  une  profusion  de  petites  lignes 
grises  et  veloutées  qui  lui  communiquent  un  charme  tout  spé- 
cial. L'Iris  de  Nazareth  est  encore  moins  délicat  que  l'Iris  de 
Suze  et  passe  l'hiver  en  pleine  terre  sous  l'abri  de  quelque  cou- 
verture que  ce  soit. 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  543 

PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     OU     FIGURÉES    DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

par  M.  p.  Hariot. 


Crinum  Schimperi  Vatke.  —  G.  de  Schimper.  —  Abyssinie 
(Amaryllidées).  Bot.,  Mag.  t.  7417. 

Bulbe  globuleux,  de  fortes  dimensions,  atténué  à  la  partie 
supérieures;  feuilles  au  nombre  de  8-10  linéaires^  glabres,  re- 
courbées, vertes  sur  la  face  supérieure,  glaucescentes  en  dessous  ; 
pédoncule  floral  robuste,  plus  court  que  les  feuilles,  portant  une 
ombelle  peu  fournie  entourée  d'une  spathe  bivalve;  pédicelles  des 
fleurs  très  courts;  tube  du  périanthe  cylindrique,  long  de  quatre 
pouces,  vert  brunâtre,  d'abord  dressé  puis  penché;  limbe  blanc, 
de  même  longueur  que  le  tube,  à  lobes  oblongs-lancéolés  aigus 
étalés  au  sommet;  étamines  couchées  incluses:  style  également 
couché,  plus  long  que  les  étamines. 

Les  bulbes  avaient  été  recueillis  il  y  a  une  vingtaine  d'années 
par  Schimper  dans  les  montagnes  de  l'Abyssinie  et  envoyés  au 
Jardin  botanique  de  Berlin  où  cette  plante  avait  été  confondue 
avec  le  Crinum  ahijssinicum.  Cette  dernière  espèce,  dont  le 
C.  Schimperi  se  rapproche  beaucoup  par  le  port  et  par  le  feuil- 
lage, a  les  fleurs  plus  petites.  La  couleur  blanche  des  fleurs 
l'éloigné  des  C.  Bakeri  et  scabrum.  Il  appartient  au  groupe  des 
C.  latifolium,  zeylanium  et  longifolium. 


Le  Secrétaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


54/1 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES. 

JUILLET  1895 


\ 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Relne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


— 

TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

ce 

. 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU  CIEL 

< 
i 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

11,1 

28,6 

758' 

757 

0. 

Nuageux. 

2 

13,0 

26,0 

753,5 

763,5 

0. 

Très  nuageux. 

3 

10,7 

24,0 

766 

767 

0. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

4 

6,9 

26,2 

767,5 

765,5 

0.  NE.  NNE. 

Très  nuageux. 

5 

11,3 

23,7 

766,5 

767 

ENE. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

6 

8,5 

22,2 

767 

767,5 

NE. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

7 

7,5 

25,6 

767 

767 

E. 

Couvert  le  matin,  clair. 

8 

7,8 

28,0 

764 

764 

E. 

Couvert,  clair  le  soir. 

9 

9;2 

32,2 

764 

762 

NE.  SO. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

10 

12,3 

23,7 

762,5 

762 

NO. 

Nuageux. 

IJ 

i0,6 

26,5 

761,5 

759.5 

0. 

Couvert,  éclaircies  laprès-midi. 

12 

1 

16,0 

21,6 

7.56 

7.58 

SO.  N. 

Pluie  toute  la  matinée,  nuageux,  clair 
le  soir. 

43 

8,2 

24,3 

760 

759,5 

N. 

Nuageux. 

l'i 

14,1 

25,2 

758,5 

761,5 

NE. 

Un  peu  de  pluie  le  matin,  nuageux, 
clair  le  soir. 

15 

7,9 

25, 1 

762,5 

702,5 

NNO. 

Nuageux,  clair  le  suir. 

16 

6,3 

28,2 

763 

761 

E. 

Nuageux. 

n 

11,6 

28,7 

758,  5 

758,5 

S. 

Très  nuageux  et  très  légèrement  plu- 
vieux. 

18 

14,0 

29,3 

759,5 

756 

SE. 

Orage  et  averse  dans  la  nuit,  très 
nuageux. 

19 

14,2 

25,5 

757 

760 

SO. 

Pluie  dans  la  nuit,  nuageux,  orages 
et  pluie  l'après-ipidi. 

20 

11,2 

19,1 

759 

767,5 

SO. 

Pluie  dans  la  nuit  et  dans  la  matinée, 
nuageux  l'après-midi,  pluie  le  soir;  le 
vent  souffle  en  tempête. 

21 

15,2 

22,9 

754,5 

754 

SO.  0. 

Pluie  presque  toute  la  nuit  et  une 
grande  partie  de  la  matinée,  couvert, 
quelques  éclaircies  ;  comme  la  veille,  le 
vent  souffle  en  tempête. 

Nuageux  et  très  légèrement  pluvieux  ; 

22 

14,0 

23,1 

756 

758,5 

oso. 

et  orageux.                                                1 

23 

12,4 

22,9 

761 

764 

0. 

Petite  pluie  dans  la  nuit,  nuageux  et 
très  légèrement  pluvieux. 

24 

12,5 

25,9 

761 

762,5 

oso. 

Pluie  dans  la  nuit,  nuageux,  petite 
averse  l'après-midi . 

23 

15,4 

32,8 

763,5 

762,5 

SO. 

Nuageux. 

26 

17,5 

32,5 

760 

759 

N. 

Nuageux  et  très  orageux,  fort  orage 
et  pluie  abondante  le  soir. 

27 

16,3 

29,9 

759,5 

757 

SO. 

Nuageux. 

28 

16,0 

28,0 

751 

755,5 

0. 

Pluie  le  matin,  couv^ert  et  pluvieux 
Taprès-midi,  pluie  abondante  le  soir.     • 

29 

14.0 

23,7 

760.5 

"«62,5 

0. 

Couvert.                                                    ' 

30 

13,1 

26,7 

762 

760,5 

SE. 

Couvert,  pluie  Taprès-midi. 

31 

15,1 

24,1 

758,0 

761 

N.  NE. 

Pluie  abondante  de  cinq  à  neuf  heures 

__ 

du  matin,  nuageux. 

CONCOURS    DE    DAHLIAS   ET   DE   GLAÏEULS 

SÉANCE  DU  JEUDI  12  SEPTEMBRE  1895. 

Les  personnes  qui  désirent  prendre  part  à  ces  Concours  de- 
vront adresser  à  M.  le  Président  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle, 84,  avant  le  4  septembre,  une  demande  indiquant  la 
superficie  à  occuper  ainsi  que  le  nombre  des  carafes  pour 
fleurs  coupées  dont  elles  pourraient  avoir  besoin. 

L'installation  devra  être  terminée  le  jeudi  12  septembre, 
avant  onze  heures  du  matin.  La  Société  mettra  à  la  disposition 
du  Jury  le  nombre  de  médailles  nécessaires. 

Les  divers  concours  ouverts  en  vue  des  Dahlias  et  des  Glaïeuls 
sont  les  suivants  : 

Dahlias. 


I*^''  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  et  la  plus  nombreuse  col- 
lection de  Dahlias  à  grandes  fleurs,  en  variétés  nommées. 

2«  Concours,  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fleurs  de  Cactus  et  décoratifs. 

3^  Concours,  —  Pour  la  collection  la  plus  méritante  de  Dahlias 
lilliputiens. 

4«  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fl  urs  simples. 

5''  Concours.  —   Pour  les  nouveautés  non  encore  au  com- 
merce. 

6^  Concours.  —  Pour  le  plus  bel  apport  de  nouveautés  en  tous 
genres. 

'?•'  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  d'au  moins  trente 
variétés  cultivées  en  pots. 

Glaïeuls. 

8®  Concours.  —  Pour  les  nouveautés. 

9'^  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Gladiolus  X 
gandavensis. 

10*^  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Gladiolus 
X  Lemoinei. 

11«  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Gladiolus  X 
nanceianus. 

Série  III.  T.  XVII.  Cahier  d'août,  publié  le  5  septembre  1895.       33 


546  AVIS   DIVERS. 

AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'administration.  —  Pour  rintroduction 
ou  l'obtention  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  \fembres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Comité  des  Orchidées.  —  Un  Comité  spécial  pour  les  Orchi- 
dées s'est  provisoirement  constitué  dans  le  sein  de  la  Société,  en 
attendant  l'approbation  des  nouveaux  Statuts  et  Règlement, 
soumis  au  Conseil  d'État,  qui  l'établiront  d'une  manière  officielle. 

Les  personnes  qui  désirent  faire  partie  de  ce  Comité  doivent 
adresser  leur  demande  soit  à  M.  Mantin,  Président,  soit  à  M.  L. 
Duvaî,  secrétaire. 

EXPOSITIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

DE     FRANGE 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  tiendra  son 
Exposition  spéciale  de  Chrysanthèmes  du  12  au  17  no- 
vembre 1895  inclusivement,  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle, 84.  {Voir  le  Règlement  et  le  Programme  des  Concours, 
cahier  de  juillet^  page  484). 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 


OFFRES  ET  DEMANDES  D'EIYIPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895.     547 

AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ  EN  1895. 


Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3«  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Joubert  de  VHyberderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D''  Joubert 
de  l'Hyberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,500  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  pubhé  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  l'Horticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81.) 


548  CHRONIQUE. 

CHRONIQUE 


La  Société  royale  d'Agriculture  et  de  Botanique  de 
Gand  a,  comme  on  le  sait,  attiré  l'atlention  du  monde  horticole 
sur  la  XIV^  Exposition  internationale  qu'elle  organisera  au  mois 
d'avril  1898.  Elle  ouvrira  des  Concours  spéciaux  pour  des  spéci- 
mens de  culture  de  certains  genres  déterminés  et  pour  des 
hybrides  bigénériques  ou  bispécifiques,  présentés  pour  la  pre- 
mière fois  à  cette  Exposition  internationale.  Aujourd'hui,  la 
même  Société  convie  les  horticulteurs  à  lui  soumettre,  par  l'or- 
gane de  la  Chambre  syndicale  des  horticulteurs  belges,  toute 
observation,  tout  projet,  toute  idée  de  nature  à  favoriser  le 
commerce  ou  la  science  horticole  et  qui  serait  de  nature  à  pou- 
voir être  mis  en  lumière  à  l'occasion  de  la  XIV^  Exposition  inter- 
nationale. L'initiative  de  la  célèbre  Société  gantoise  mérite 
d'être  signalée  et  louée.  (Gu.  de  Bossghere.) 

Les  Viola  en  Angleterre.  — Le  beau  genre  Viola,  si  répandu 
et  si  estimé  en  Angleterre,  vient  d'être  le  sujet  d'une  conférence 
spéciale  tenue  à  Birmingham.  Plusieurs  notes  de  valeur  incon- 
testable, tant  sur  la  production  que  sur  la  culture  et  sur  l'emploi 
que  l'on  peut  faire  des  charmantes  plantes  appartenant  à  ce 
genre,  y  ont  été  lues,  la  première  par  le  professeur  Hillhouse, 
décrivant,  parmi  les  cent  et  quelques  espèces  connues  et  décrites, 
les  types  qui  ont  donné  naissance  à  la  race  de  Pensées  pour  mas- 
sifs, corbeilles,  plantes  aujourd'hui  très  employées  en  Angle- 
terre où  elles  fleurissent  tout  l'été.  Une  note  du  grand  praticien, 
Al.  R.  Dean,  lue  à  cette  conférence,  embrassait  aussi  la  produc- 
tion, par  voie  de  semis,  des  variétés  aujourd'hui  employées  avec 
tant  d'effet  et  donnait  comme  la  variété  la  plus  anciennement 
connue  «  La  Pie  »,  variété  française  dont  l'origine  est  restée 
inconnue,  la  plante  ayant  été  découverte  soi-disant  dans  un 
champ  de  blé  en  France  et  mise  au  commerce  en  Angleterre  par 
M.  J.  Salter  en  1 857.  Depuis  lors,  les  variétés  se  sont  succédé  rapi- 
dement, et  forment  aujourd'hui  une  classe  de  plantes  des  plus 


CHRONIQUE.  349 

appréciées  en  Angleterre,  et  cela  avec  raison,  les  superbes  mas- 
sifs de  Hyde  Park  en  cette  saison  en  font  foi,  car,  quoique  l'été 
soit  excessivement  sec  el  chaud,  rien  n'égale  la  beauté  des  coloris 
des  variétés  employées  à  la  décoration  de  ce  parc. 

G.  Schneider.) 

M.  John  Wills.  —  L'Angleterre  vient  de  perdre  en  la  per- 
sonne de  M.  John  Wills,  qui  est  mort  dans  sa  soixante-quatrième 
année,  le  doyen  de  ses  décorateurs  et  artistes  en  horticulture. 
Nos  lecteurs  ne  seront  pas  sans  se  rappeler  la  part  active  qu'il  a 
prise  dans  la  grande  Exposition  de  1878  à  Paris,  ainsi  que  dans 
celle  de  Versailles  la  même  année.  (G.  Schneider.) 

Belles  plantes.  —  Au  dernier  meeting  horticole  de  Gaiid 
(juillet  1895)  figurait  un  Angrœcum  sesquipedate  avec  vingt 
fleurs  et  boutons,  un  Cattleya  Mossiœ,  var.  alba  Wagneri  avec 
douze  fleurs  parfailement  épanouies  et  un  Saintpaulia  ionantha 
avec  une  cinquanlaine  de  ravissantes  fleurettes  bleu  violacé 
avec  cœur  jaune  d'or.  iMenlionnons  aussi  un  Adianium  Ludde- 
mannianum  avec  une  centaine  de  frondes  bien  caractérisées. 

(Cn.  DE  BOSSCHERE.) 

37*  session  de  la  Société  pomologique  de  France.  — 
La  37^  session  de  la  Société  pomologique  de  France  s'ouvrira, 
à  Versailles,  le  23  septembre  prochain,  à  9  heures  et  demie  du 
matin,  sous  les  auspices  de  la  Société  d'Horticulture  du  dépar- 
tement de  Seine-et-Oise.  La  séance  d'ouverture  aura  lieu  dans 
la  grande  salle  des  Fêtes  de  la  Mairie  de  Versailles. 

Un  programme  est  déposé  à  l'agence  pour  provoquer  au  sein 
de  notre  Société,  des  études  et  des  observations,  soit  sur  les 
questions  à  traiter  au  Congrès,  soit  sur  chacun  des  fruits  qui 
sont  portés  sur  les  tableaux. 

Lettre  de  Suisse.  —  Nous  continuons  à  préparer  notre 
grande  solennité  suisse  pour  1896,  l'Exposition  nationale. 
En  ce  qui  concerne  l'horticulture,  on  espère  que  la  Suisse 
tiendra   un   rang  honorable.    M.   Jules  Allemand,    un    Gène- 


550  CHRONIQUE. 

vois,  élève  de  M.  Edouard  André,  transforme  noire  plaine  de 
Plainpalais  en  un  parc  superbe,  avec  jet  d'eau  grandiose,  ave- 
nues gracieuses,  profusion  de  fleurs.  Nous  aurons  de  riches  fon- 
taines lumineuses,  car  il  ne  faut  pas  laisser  oublier  que  c'est  à 
Genève,  en  1840,  qu'un  Genevois,  M.  Golladon,  a  inventé  les 
fontaines  lumineuses.  Le  Parc  de  l'horticulture  se  trouve  sur  la 
rive  gauche  de  l'Arve  qu'on  traversera  au  moyen  de  deux  ponts  de 
bois  construits  pour  et  par  l'Exposition.  Il  y  a  là  un  vaste  empla- 
cement qui,  nous  l'espérons  bien,  sera  entièrement  garni  par  les 
Exposants  de  toute  la  Suisse.  Un  grand  jardin  alpin  construit 
par  M.  Allemand  et  garni  par  le  jardin  alpin  d'acclimatation, 
entourera  le  Pavillon  du  Club  alpin  suisse  qui  sera  d'une  grande 
élégance.  Dans  les  fentes  des  rochers  on  placera  les  plantes 
saxatiles,  dans  les  gazons  celles  des  pâturages,  et  sous  bois  celles 
des  forêts.  Plus  loin  on  organise  un  village  suisse  qui  sera  une 
synthèse  des  styles  de  nos  différentes  constructions,  et  cela  sera 
d'une  haute  originalité.  La  Suisse  ofl're,  enefîet,  une  foule  de  styles 
différents  suivant  qu'on  va  dans  un  canton  ou  dans  un  autre,  et 
tout  autre  chose  est  la  bonne  maison  bourgeoise  du  riche  paysan 
vaudois  et  l'humble  et  souvent  misérable  mazot  du  Yalaisan  : 
tout  autre,  la  luxueuse  habitation  de  l'Appenxellois  des  Rhodes 
extérieures  et  la  simple  demeure  de  celui  des  Rhodes  intérieures. 
Un  Comité  spécial  s'est  donc  formé,  composé  d'artistes  et 
d'hommes  de  génie,  pour  synthétiser  tout  cela,  le  représenter 
en  autant  de  constructions  diverses  dans  un  village  entouré  de 
pâturages  bien  verts  où  paîtront  les  troupeaux  qu'exposeront 
nos  différents  cantons.  Bien  plus,  il  y  aura  des  montagnes,  des 
prairies  alpines,  des  rochers,  et  tout  cela  sentira  l'Alpe  et  respi- 
rera la  fraîcheur.  On  y  mettra  même  les  fleurs  de  la  haute 
montagne  et  les  buissons  des  régions  alpines. 

Vous  voyez  que  l'Horticulture  a  sa  bonne  et  large  place  dans 
notre  future  Exposition  et  que  nous  avons  de  la  besogne  pour 
arriver  à  produire  ce  que  le  public  attend  de  nous. 

Notre  Cercle  horticole,  qui  est  le  syndicat  des  horticulteurs  et 
marchands  grainiers  du  canton  de  Genève,  fait  peu  parler  de 
lui,  mais  s'il  travaille  en  silence  il  n'en  fait  pas  moins  de 
besogne.  C'est  à  lui  qu'on  doit  en  bonne  partie  la  réussite  des 


CHRONIQUE.  Ool 

concours  de  balcons  fleuris.  M.  Gh.  de  Bosschère  a  raison  (I  i, 
il  faut,  de  toute  façon,  encourager  ce  mouvement,  car  il  exerce 
une  heureuse  influence  sur  le  commerce  horticole. 

Notre  Cercle  horticole  a  donc,  l'hiver  dernier,  publié  un  petit 
opuscule  sur  la  culture  des  plantes  sur  les  balcons  et  fenêtres. 
Ce  petit  travail  se  vend  si  bien  qu'on  parle  déjà  d'en  faire  une 
seconde  édition.  Il  est  demandé  dans  toute  la  Suisse  et  même  en 
France.  Nos  marchands  de  fleurs  nous  affirment  qu'il  a  beau- 
coup contribué  à  décider  les  propriétaires  à  garnir  et  à  laisser 
garnir  leurs  balcons;  aussi  notre  ville  n'a-t-elle  jamais  été  autant 
fleurie  que  cette  année-ci,  et  nos  horticulteurs  ont-ils  fait  de 
bonnes  afl^aires. 

Le  Cercle  horticole  a  aussi  pris  Tinitiative,  dans  le  courant  de 
l'hiver  dernier,  d'une  instruction  théorique  aux  apprentis  et 
ouvriers  jardiniers.  C'est  une  sorte  d'école  du  soir  de.slinée  à 
compléter  les  connaissances  de  nos  jeunes  gens.  Sous  forme  de 
conférences,  nous  leur  avons  donné  un  cours  sur  les  plantes 
alpines,  sur  les  plantes  vivaces,  sur  la  fécondation,  sur  les  Fou- 
gères, les  Orchidées,  les  légumes,  la  manière  de  faire  les  bou- 
quets et  de  disposer  avantageusement  les  fleurs  à  la  méthode 
parisienne,  etc.,  etc. 

11  existe  à  Genève  une  loi  sur  les  contrats  d'apprentissage  qui 
impose  à  TEtatle  devoir  de  faire  passer  des  examens  aux  appren- 
tis, après  quoi,  il  leur  est  délivré  un  certificat  officiel  de  capa- 
cité. Il  y  a  là,  pour  les  apprentis  jardiniers,  un  muyen  bien 
simple  de  posséder  un  diplôme  qui  offre  une  garantie  pour  les 
patrons  chez  lesquels  ils  se  présenteront.  Le  Cercle,  dont  tous 
les  membres  ont  compris  la  nécessité  de  cette  instruction  aux 
apprentis,  a  pris  là  une  initiative  qui  a  été  bien  accueillie  du 
public  genevois  et  de  nos  autorités.  (H.  Correvon.) 

(i    Journ.  de  la  Soc.  nat.  '.Vhorl.  de  France,  juillet  1805,  p.  403. 


552  PROCÈS-VERBAUX. 

PROCÈS -VEHBAUX 


SÉANCE     DU     8     AOUT     1895. 

Présidence  de  M.  Ch.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  3  heures  en  présence  de  153  membres  : 
15  honoraires  et  138  titulaires. 
Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 
Après  un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  onze  nouveaux  membres  titulaires. 

Il  annonce  qu'un  certain  nombre  de  nos  collègues  viennent  de 
recevoir  la  décoration  du  Mérite  agricole,  deux  à  titre  d'offi- 
ciers, dix  comme  chevaliers  de  cet  ordre. 

Ont  été  nommés  officiers  : 
MM.   Girard,  professeur  au  Conservatoire  des  Arts  et  Métiers. 
Souillard,  horticulteur  à  Fontainebleau. 
Ont  été  ncmmcs  chevaliers  : 
MM.   Bazin,  professeur  d'horticulture  à  Clermont  (Oise). 

Delamarre    (Eug.),    secrétaire    honoraire    de    la   Société 

nationale  d'horticulture  de  France. 
Duvillard,    horticulteur,     professeur     d'horticulture,     à 

Arcueil  (Seine). 
Hébrard  (Alexandre),  de  Fontenay-sous-Bois  (Seine). 
Hurtault,  architecte  paysagiste  h  Chartres  (Eure-et-Loir). 
Luquet,  chef  de  bureau  de  l'inspection  des  promenades  de 

la  Ville  de  Paris. 
Pelletier,  horticulteur  rosiériste  à  Stains  (Seine-et-Oise). 
Pichon  (Sylvain),  horticulteur  à  Lagny  (Seine-et-Marne). 
Poignard,  horticulteur  à  Malakoff  (Seine). 
Régnier   (Alexandre),   horticulteur  à   Fontenay-sous-Bois 
(Seine). 

N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


SÉANCE  DU   8  AOUT   1895.  553 

L'assemblée  exprime,  par  ses  applaudissements,  la  satisfac- 
tion qu'elle  éprouve  à  voir  les  mérites  de  nos  collègues  ainsi 
récompensés. 

M.  le  Président  fait  part  des  pertes  regrettables  que  la  Société 
vient  d'éprouver  par  les  décès  de  M.  Trouillard-Marguery,  de 
Paris  et  de  xM.  Dafy  (Gilbert),  de  Paris.  Le  premier  faisait  partie 
de  la  Société  depuis  l'année  1877,  le  second  depuis  1879. 

M.  le  Secrétaire  général  adjoint  procède  au  dépouillement  de 
la  correspondance,  qui  comprend  : 

A.  —  Correspondance  manuscrite  : 

i°  Lettre  de  M.  Viger,  ancien  ministre  de  l'Agriculture,  qui 
remercie  la  Société  de  l'avoir  nommé  Membre  d'iionneur. 

2°  Lettre  de  la  Société  d'horticulture  de  Saint-Maur,  Champi- 
gny,  Joinville  etCréteil,  demandant  l'envoi  d'un  délégué  juré  à 
l'Exposition  qui  se  tiendra  à  Sainl-Maur-les-Fossés.  M.  Chemin 
est  désigné  pour  remplir  cette  fonction. 

3""  Lettre  de  la  Société  d'horticulture  de  Clermont  (Oise), 
demandant  un  délégué  juré  pour  l'Exposition  qui  se  tiendra  à 
Clermont.  M.  Vacherot  est  désigné  à  cet  eflet. 

4°  Lettre  de  M.  Cappe,  horticulteur  au  Vésinet,  demandant  la 
nomination  d'une  commission  pour  visiter  ses  cultures.  Sont 
désignés  pour  faire  partie  de  cette  commission  : 

MM.  Nonin,  Vacherot,  Massé,  Bellair,  Page,  Chenu,  Driger, 
Urbain,  père,  Lesueur,  Guillochon,  TrufTaut  (Georges),  Garden. 

5°  Lettre  de  M.  Parrain,  demandant  la  nomination  d'une  com- 
mission pour  visiter  une  collection  de  Coleus  et  deux  variétés  de 
Pelargonimn.  Sont  désignés  pour  faire  partie  de  cette  commis- 
sion :  MM.  Fichot  fils.  Fortin,  Lionuet,  Launay  et  Grandet. 

6°  Lettre  de  M.  Sallier  père,  demandant  la  nomination  d'une 
commission  pour  visiter  les  cultures  du  château  du  Yal  près 
Saint-Germain-en-Laye.  Sont  désignés  pour  faire  partie  de  cette 
commission  :  MM.  Cappe,  Gravereau,  Isoré,  Boizard,  Billard 
(Arthur),  Welker  père,  Leroy  (Isidore;,  Vacherot,  Bellair, 
Truffaut  (Georges),  Pector,  Page,  Joly  (Charles),  Bauer,  Leclerc 
(Paul),  Martinet^  Chouvet  (Emile). 


Oo4  PROCES-VEKBAL'X. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

1*^  Règlement  et  programme  de  l'Exposition  que  la  Société 
d'horticLilture  de  Saint-Maur-les-Fos?é?.  tiendra  à  Saint-Maur,  du 
31  août  au  8  septembre. 

2°  Règlement  et  programme  de  TExposilion  que  la  Société 
d'horticulture  de  la  Basse-Alsace  tiendra  à  Strasbourg,  du  14  au 
Hi  septembre. 

3°  Communication  du  Comité  du  cidre,  de  l'Exposition  du  tra- 
vail, au  Palais  de  l'Industrie  à  Paris,  annonçant  qu'une  Expo- 
sition du  cidre  et  des  Industries  qui  s'y  rattachent  va  bientôt 
avoir  lieu  et  qu'elle  se  terminera  à  la  fin  de  novembre  1895. 

C.  —  Ouvrages  destinés  a  la  bibliotrèoue  : 

1°  Dictionnaire  populaire  d'agriculture  pratique  par  M\l.  Gas- 
ton Percheron  et  Paul  Dubreiiil,  2''  fascicule  (du  mot  Azote  au 
mot  Charbon). 

2°  Météorologie  agricole,  par  M.  Houdaille.  professeur  de 
physique  et  de  géologie  à  l'Ecole  nationale  d'agriculture  de 
Montpellier.  1  vol.  petit  in-S".  Encyclopédie  scientifique  des 
aide-mémoire). 

Les  objets  suivants  ont  été  présentés  pour  être  soumis  à  l'exa- 
men des  Comités. 

Au  Comité  dp  Floriculture  : 

1*^  Par  M.  ^Yelker  père,  horticulteur  à  la  Celle-Saint-Cloud 
(Seine-et-Oise),  sept  variétés  de  Monthretia  obtenues  de  semis. 
Deux  d'entre  elles,  les  M.  Nankin  et  Etna  ont  été  mises  au 
commerce  il  y  a  deux  ans;  les  cinq  autres  :  Triomphe  de  Paris, 
bicolor,  Gloire  de  Vitry,  Marthe  Billard,  elegantisslma  ne  se 
trouvent  pas  enjore  dans  le  commerce.  Le  Comité  propose 
d'attribuer  une  prime  de  V^  classe  au  présentateur  de  ces  belles 
plantes. 

2°  Par  M.  Launay,  horticulteur,  6,  rue  des  Chéneaux,  à  Sceaux 


SÉANCE  DU  8  AOUT  189o.  555 

(Seine),  des  Glaïeuls  cultivés  spécialement  pour  la  production  de 
bulbes  destinés  au  commerce.  Ces  Glaïeuls  ont  été,  en  majeure 
partie,  obtenus  de  semis.  Le  Comité  adresse  des  remerciements 
à  M.  Launay. 

3'' Par  M.  Gravereau,  horticulteur-grainjer  à  Neauphle-le-Châ- 
teau  fSeine-et-Oise),  une  série  de  coloris  nouveaux  et  aujourd'hui 
fixés  de  la  race  de  Reine-Marguerite  Comète  géanic.  En  outre  des 
coloris  blanc  et  rose  qui  existaient  déjà,  on  possède  maintenant 
les  coloris  soufre,  violet,  bleu  clair,  chair,  rose  liseré  blanc  qui 
seront  mis  au  commerce  cette  année.  Cette  race  vigoureuse  de 
Reine-Marguerite  a  des  fleurs  qui  rappellent  un  peu  les  Chrysan- 
thèmes japonais;  elle  est  beaucoup  moins  délicate  et  moins 
sujette  à  la  maladie  que  la  série  des  Comètes  demi  naines.  Une 
prime  de  l"""  classe  est  proposée  pour  cette  présentation. 

i""  Par  M.  Emile  Tréfaux,  horticulteur  à  Auxerre  Yonne), 
17  variétés  de  Glaïeuls  rustiques  dont  une  à  fleurs  doubles  roses 
pour  lesquels  une  prime  de  1^  classe  est  proposée. 

5°  Par  M.  L.  Clause,  marchand  grainier,  20,  quai  de  la  Mégis- 
serie, à  Paris  :  \'  une  collection  de  Zinnia  elegans,  Perfection, 
double,  à  grande  fleur,  par  coloris  séparés  avec  un  coloris  nou- 
veau :  saumon;  S"*  une  collection  de  Zinnia  elegans,  nain,  à 
grande  fleur,  par  coloris  séparés  avec  deux  coloris  nouveaux  : 
strié  panaché  et  carmin  rouge;  3"  une  collection  de  Zinnia 
elegans,  LiUiput;  o''  une  collection  de  Zinnia  ele  g  a  m,  très  nain  j 
Mignon,  par  coloris  séparés,  avec  trois  coloris  nouveaux  :  Mignon 
blanc  crème^  Mignon  rose,  Mignon  violet  :  ces  variétés  ont  été 
obtenues  par  M.  Clause;  5*^  un  lot  de  Zinnia  Haageana,  simples 
et  doubles  ;  6°  un  lot  de  Verveines  hybrides  variées,  Pour 
l'ensemble  de  cette  belle  présentation,  le  Comité  propose  l'attri- 
bution d'une  prime  de  \^^  classe. 

6''  Par  M.  Couturier  (E.)  horticulteur  à  Chatou  (Seine-et-Oise;, 
un  lot  de  Bégonia  tubéreux  de  semis  de  l'année,  coloris  nouveaux. 
Ces  plantes  sont  d'un  mérite  tel  que  le  Comité  demande  qu'il 
soit  accordé  une  prime  de  1'*^  classe  à  leur  présentateur.  Trois 
variétés  nouvelles  à  fleurs  panachées  striées  sont  particulière- 
ment admirées. 

T  Par  MM.  Forgeot  (E.)  et  C^%  1,  rue  d'Oncy,  à  Vitry  (Seine)  : 


556  PROCÈS-VERBAUX. 

a)  Pétunia  frangé  double  blanc  «  La  Neige  »  fleurs  coupées; 
belle  variété  à  fleurs  blanc  pur,  frangées,  dont  le  Comité  demande 
une  nouvelle  présentation,  la  plante  entière,  de  manière  à  bien 
en  juger  les  mérites. 

b)  Un  lot  d'Amarantes  Crète  de  Coq,  par  couleurs  :  jaune  d'or, 
jaune,  chamois  rosé,  rouge,  cramoisi,  rose,  rose  carminé,  remar- 
quables par  leur  belle  culture  et  la  netteté  de  leur  coloris 
(prime  de  V^  classe). 

c).  32  variétés  de  Caladiums  du  Brésil  :  Gaspard  Crayer^ 
Pyrrhus,  Albane^  Beine  de  Portugal^  Ville  de  Hambourg  [nou- 
veauté), feuillage  très  coloré,  John  Box,  Perle  du  Brésil,  Ma- 
dame  Groult  (nouveauté),  Madame  Huber,  Mislress  La'ing,  Eisa, 
l'Aurore  (très  joli  coloris,  plante  naine),  Madame  Edmond, 
Schmidt,  Bameau,  Napoléon,  Madame  Alfred  Bleu  major ^  Alci- 
biade,  Le  Grand  Succès  (feuillage  presque  blanc  pur),  Agrip- 
pine  Dimitlri,  Massaccio,  Préfet  Berger  (variété  lyonnai  e, 
naine,  feuillage  moyen,  bien  coloré\  Sanchsniatrn,  Phœbuf^^ 
Madame  FrUz  Kœchlin,  Monsieur  Hardy,  Keltclcerii,  virginalis^ 
r Automne,  Clio,  Philippe  Schuld,  M.  E.  Ftrgeot  (nouveauté 
inédite  à  feuillage  plutôt  petit  ;  plante  naine,  propre  à  employer 
en  bordure  en  opposition  avec  le  Caladium  argyrites),  argyri'es, 
(prime  de  l"*®  classe  avec  félicitations). 

d)  Gerardia  tenuifoiia,  Scrophularinée  vivace,  rustique,  ori- 
ginaire du  Mexique  et  non  encore  introduite  dans  les  jardins. 
Cette  plante  est  à  la  fois  très  ornementale  et  très  intéressante 
(prime  de  3^  classe). 

e)  Œillet  Mignardise  double,  tige  de  fer,  remontant,  race  nou- 
velle très  floribonde,  donnant  une  première  floraison  en  mai  et 
remontant  pendant  l'été  et  l'automne,  bien  distincte  de  VŒillet 
Mignardise  d'Ecosse  (prime  de  2®  classe). 

/)  Un  lot  de  Pentstemon  gloxinioides  variés,  race  de  Pents- 
temon  à  grandes  fleurs,  blanches  à  la  gorge  (prime  de  3^  classe). 

g)  Un  lot  de  TracheVium  cœruleum ,  élégante  Campanulacée 
dont  les  fleurs,  1res  abondantes,  ont  une  longue  durée.  Présen- 
tation faite  en  vue  de  rappeler  les  mérites  de  cette  intéressante 
plante,  trop  délaissée  (Remerciements). 

h)  Aster  ptarmico'ides,  jolie  espèce  fleurissant  fin  août  et  que 


SÉANCE  DU  8  AOUT  1895.  557 

les  présentateurs  considèrent  comme  devant  être  une  excellente 
plante  de  marché  (prime  de  3^  classe). 

i)  Stevia  angustifolia,  foliu  variegatis  (Remerciements). 

j)  Coreopsis  élégant  nain  compact  Jaune  et  nain  compact 
pourpre  (Remerciements). 

k)  Papaver  nudicaule,  variétés  à  fleurs  jaunes  et  orange  cuivré 
(prime  de  Z"  classe).  Ces  plantes  obtenues  de  semis  faits  au  prin- 
temps donnent  actuellement  une  floraison  soutenue. 

8^*  par  M.  Nonin,  (A.)  horticulteur,  20,  avenue  de  Paris  àCha- 
lillon-sous-Bagneux  (Seine),  10  variétés  inédites  de  Dahlias 
Cactus  et  à  grandes  fleurs.  Ces  plantes  ont  une  bonne  tenue  et 
fleurissent  au-dessus  du  feuillage;  elles  sont  de  hauteur  moyenne, 
queljues-unes  basses  ;  elles  fleurissent  pour  la  première  fois  cette 
année  et  ne  sont  pas  encore  nommées.  Le  Comité  propose 
l'attribution  d'une  prime  de  'l"""  classe  pour  cette  présentation. 

9"  par  M.  David  (Emile)  à  Savigny-sur-Orge  (Seine-et-Oise), 
•14  variétés  de  Glaïeuls  de  semis  de  1894  issus  du  croisement  du 
Glaïeul  de  Gand  par  le  Glaïeul  de  Nancy  (Remerciements). 

<  0°  par  MM.  Vilmorin  Andrieux  et  C'^,  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris  : 

a)  Un  lot  de  fleurs  coupées  de  Zinnia  élégant  double  àgrandes 
fleurs  variées  (prime  de  2"  classe). 

b)  Un  lot  d'Amarantes  Crète  de  Coq  naines,  Amarantes  Crète 
de  Coq  variées,  Célosies  à  panache  demi  naines  variées,  Célosies 
à  panache  variées.  Ces  plantes  n'ont  été  soumises  à  aucune 
cultuîe  intensive  et  donnent  une  idée  de  ce  que  l'on  peut  en 
obtenir  en  leur  prodiguant  les  soins  ordinaires,  Les  variétés 
naines  sont  très  régulières,  Une  prime  de  1'"  classe  est  demandée 
pour  l'ensemble  de  celte  belle  présentation. 

41°  par  M.  Truffant,  horticulteur,  rue  des  Chantiers  à  Ver- 
sailles, 1  bel  exbm plaire  de  Tillandsia  Leiboldiana^  plante  intro- 
duite du  Mexique  en  1883,  remarquable  par  sa  tige  florale  gar- 
nie, sur  toute  sa  longueur,  de  bractées  d'un  beau  rouge.  Une 
prime  de  1*^^  classe  est  proposée  pour  celte  intéressante  Bromé- 
liacée 


558  PROCÈS-VERBAUX. 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

1°  Par  M.  Dallé,  horticulteur,  168,  rae  de  Javel,  à  Paris, 
Cattleya  Rex  et  C.  crispa,  plantes  pour  lesquelles  on  demande 
une  prime  de  2^  classe. 

2°  Par  M.  Hugh  Low^  Clapton  Nursery,  à  Londres,  \e  Dendro- 
In  um  speciosissimwn,  plante  nouvelle,  présentée  pour  la  première 
fois,  rappelant  quelque  peu  le  />.  infiindibulum .  Après  sérieux 
examen  de  cette  plante,  le  Comité  prenant  acte  de  cette  première 
présentation,  désire  réserver  son  jugement  et  attendre  une 
floraison  ultérieure,  l'exemplaire  présenté  étant  trop  faible,  mal 
caractérisé,  et  les  fleurs  fatiguées  par  l'emballage  et  le  voyage. 

3"  Par  M.  Fournier,  propriétaire,  boulevard  de  Lonchamps  à 
Marseille,  le  Cypripedium  Scmderianum,  curieuse  espèce  pour 
laquelle  on  propose  l'attribution  d'une  prime  de  S''  classe. 

4°  Par  M.  Maron  (Gh.)  à  La  Gavalière-Saint-Barnabé,  Mar- 
seille, le  LxUo-Cattleya  Andreana,  hybride  issu  du  Cattleya 
bicolor  croisé  par  le  Lœlla  elegans.  Pour  cette  plante  remar- 
quable, le  Comité  demande  qu'il  soit  décerné  à  M.  Maron  (Cii.) 
une  prime  de  1'®  classe  et  un  certificat  de  mérite  de  l'"^  classe. 

Au  Comité  d'Arboriculture  fruitière  : 

1*^  Par  M.  Bagnard,  propriétaire  à  Saniiois  (Seine-et-Oise), 
19  Brugnons  Précoce  de  Croncels,  très  beaux,  et  des  Cerises  Belle 
deFranconville,  variété  nouvelle  ressemblant  à  Belle  magnifique 
et  dont  l'origine  est  inconnue  (prime  de  2^  classe). 

2°  Par  M.  Boucher,  horticulteur  pépiniériste,  164,  avenue 
d'Italie,  Paris,  12  Brugnons  Précoce  de  Croncels,  très  beaux 
(prime  de  2®  classe). 

3"^  Par  M.  Jamin  (F.)  horticulteur  pépiniériste  à  Bourg-la-Reine, 
3  Abricots  Paviot^  variété  obtenue  par  M.  Paviot,  jardir^ier  à 
Marcilly-d'Azergues  (Rhône).  Fruit  beau,  bien  coloré,  trouvé  bon 
à  la  dégustation.  (Remerciements). 

4°  Par  M.  Ausseur  Sertier,  de  Lieusaint  (Seine-et-Marne), 
2  Pèches  Précoce  Bivers,  1  Précoce  Michelin,  2  Pommes  Boro- 
îvitsky,  5  fruits  du  Prunus  Simoni  (Remerciements). 

5°  Par  M.  Alexis  Lepère,  à  Montreuil-sous-Bois  (Seine),  8  Pê- 


SÉANCE  DU  8  AOUT  1895.  559 

ches  Précoce  de  Haie,  variété  qui  semble  supérieure  à  Early 
Hivers  comme  aspect  et  comme  qualité  ;  4  Pêches  Early  Hivers  ; 
2  Pêches  Précoce  Michelin  et  8  Brugnons  Précoce  de  Croncels. 
Une  prime  de  i"  classe  est  demandée  pour  cette  présentation. 

6°  Par  M.  Lucien  Baltet,  de  Troyes  (Aube),  2  fruits  de  Necta- 
rine Lucien  Baltet^  semis  du  présentateur.  Cette  nouvelle  variété 
est  issue  du  Brugnon  nectarine  Précoce  de  Croncels.  Le  fruit,  re- 
marquablement beau,  mesure  0",20  à  O™,^!  de  circonférence  et 
pèse  140  à  J42  grammes;  à  la  dégustation,  on  l'a  trouvé  de 
toute  première  qualité.  Cette  variété  étant  à  l'étude,  le  Comité 
adresse  de  vifs  remerciements  à  M.  Baltet  et  l'engage  à  la  mettre 
au  commerce  comme  présentant  le  plus  haut  intérêt. 

Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

1°  Par  MM.  Vilmorin  Andrieux  et  C'%  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris,  une  collection  de  Concombres  constituée  par  des  fruits 
d'une  beauté  irréprochable  et  pour  lesquels  on  demande  l'attri- 
bution d'une  prime  de  l""*"  classe  avec  félicitations. 

2°  Par  MM.  Forgeot  et  C'*^,  6,  quai  de  la  Mégisserie,  à  Paris, 
une  collection  de  Laitues,  une  collection  de  Bomaines  et  une 
collection  de  Melons.  Une  prime  de  2^  classe  est  demandée  pour 
cette  présentation. 

3°  Par  M.  Chemin,  horticulteur  à  Gentilly  (Seine),  6  pieds  de 
Céleri  blanc  doré  Chemin,  très  beaux.  On  sait  combien  il  est 
difficile  d'obtenir  des  Céleris  bien  développés  en  plein  été;  aussi 
le  Comité  propose-t-il  d'attribuer  une  prime  de  3^  classe  pour 
cette  présentation. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée  approuvant  les  propositions 
des  Comités,  M.  le  Président  remet  les  primes  attribuées  aux 
présentateurs. 

MM.  Vilmorin  Andrieux  et  C'®,  Alexis  Lepère  et  Chemin  font 
abandon  de  leurs  primes  au  bénéfice  de  la  Société. 

M.  Mussat  a  la  parole  et  fait  la  communication  suivante  : 


560  l'ROCÈS-VERBAUX. 

Sur  l'emploi  du  Lysol  ex  horticulture. 

Les  substances  qui  ont  été  successivement  préconisées  pour 
combattre  les  parasites  (animaux  ou  végétaux)  dont  souffrent  si 
fréquemment  'es  plantes  cultivées  sont  déjà  nombreuses,  et 
beaucoup  d'enlre  elles  rendent  de  précieux  services.  Mais  nos 
ennemis  sont  légion,  et  il  ne  peut  être  qu'avantageux  de  voir 
s'accroître  la  liste  des  corps  capables  de  nous  porter  secours; 
d'autant  plus  qu'aucun  de  ceux  jusqu'ici  usités  ne  remplit  toutes 
les  indications  qui  peuvent  se  présenter  dans  la  pratique. 

Le  X^^o/,  dont  je  désire  entretenir  la  Sociélé  pendant  quelques 
instants,  est  un  composé  déjà  connu  à  divers  titres  et  fort  appré- 
cié pour  certaines  applications.  Il  a  pris  notamment  une  place 
importante  dans  l'antisepsie.  C'est  ainsi  qu'on  le  voit  employé 
pour  le  pansement  des  plaies  qu'il  préserve  de  toute  contamina- 
tion dangereuse;  il  sert  journellement  à  l'assainissement  des 
salles  d'hôpitaux,  des  étables,  à  la  désinfection  des  wagons  à 
bestiaux,  etc.  Dans  le  courant  de  l'année  dernière  il  a  été  l'objet, 
pour  le  traitement  des  maladies  de  la  Vigne  (Mildew,  Oïdium...) 
d'expériences  fort  intéressantes  dont  il  a  été  rendu  compte  à  l'Aca- 
démie des  sciences.  Les  résultats  très  encourageants  de  ces  es- 
sais m'ont  donné  à  penser  qu'il  y  avait  quelque  intérêt  à  voir  si 
le  lijsol  ne  pourrait  pas  rendre  à  l'horticulture  quelques  bons 
offices. 

J'ai  à  cet  effet  institué  à  l'Ecole  de  Grignon  un  certain  nombre 
d'expériences  qui  ont  trait  à  deux  ordres  d'idées  bien  net- 
tement distincts.  Les  unes  ont  pour  but  d'examiner  la  valeur 
du  lysol  comme  insecticide  proprement  dit;  les  autres  s'appli- 
quent plus  particulièrement  aux  parasites  végétaux.  C'est  du 
premier  de  ces  points  de  vue  qu'il  s'agira  aujourd'hui. 

Mais,  avant  d'entrer  dans  l'exposé  des  résultats  auxquels  je 
suis  arrivé,  il  est  peut-être  bon  de  donner  à  la  Société  quelques 
détails  sur  la  substance  dont  il  s'agit  et  sur  le  mode  d'emploi 
auquel  elle  a  été  soumise. 

Le  hjsol  se  présente  sous  l'aspect  d'une  liqueur  brun  foncé, 
modérément  fluide,  doué  d'une  odeur  phénique  assez  forte, 
mais  assez  peu  persistante  au  grand  air.  Il  se  mélange  à  l'eau  en 


SÉANCE  DU  8  AOUT  1895.  561 

toute  proportion,  en  donnant  instantanément  un  liquide  laiteux 
opalescent,  dont  la  teinte  varie  naturellement  suivant  les  propor- 
tions. Le  pouvoir  désinfectant  du  lysol^  d'après  les  observations 
dues  à  différents  auteurs,  est  assez  grand  pour  qu'on  ait  pu  le 
classer  aux  premiers  rangs  de  la  liste  des  microbicides  connus. 
Cette  énergie  remarquable  fait  que  la  quantité  que  l'on  devra 
utilement  mêler  à  Teau,  pour  l'usage  qui  nous  occupe,  sera  rela- 
tivement très  faible.  C'est  en  effet  aux  doses  comprises  entre  4 
et  12  millièmes  que  je  l'ai  employé,  soit  à  l'aide  d'un  pulvérisa- 
teur ordinaire,  soit  avec  un  pinceau. 

Au  point  de  vue  chimique,  le  lysol  a  en  somme  une  composi- 
tion qui  le  rapproche  des  savons  à  base  de  potasse,  et  la  con- 
naissance de  ce  fait  conduit  à  quelques  petites  précautions  qu'il 
est  utile  de  prendre  dans  la  pratique.  L'eau  ordinaire,  en  effet, 
contient  toujours  des  sels  de  chaux  dissous  qui  forment  un 
composé  insoluble,  auquel  le  liquide  doit  l'apparence  laiteuse 
dont  il  a  été  question.  Si  l'on  emploie  le  liquide  aussitôt  après 
sa  préparation,  le  précipité,  très  léger  à  ce  moment,  ne  gêne  en 
ri  en  le  fonctionnement  du  pulvérisateur;  mais  il  en  peut  être 
autrement  si  le  mélange  est  fait  depuis  quelque  temps,  parce 
que  le  précipité  peut  s'agglomérer  en  grumeaux  caséeux  qui 
adhèrent  assez  fortement  aux  parois  du  vase  et  peuvent  obstruer 
les  conduits  de  l'instrument.  En  utilisant  l'eau  de  pluie  qui  se 
trouve  en  réserve  dans  toutes  les  serres,  ou  atténue  presque  à 
coup  sûr  ce  léger  inconvénient.  A  son  défaut,  et  si  l'on  n'a  sous 
la  main  que  de  l'eau  très  calcaire,  il  y  aura  avantage  à  la  faire 
bouillir  pour  amener  la  séparation  des  carbonates,  et  à  l'em- 
ployer après  refroidissement.  Dans  tous  les  cas  je  crois  préfé- 
rable de  ne  préparer  à  la  fois  que  la  quantité  de  liquide  qui 
peut  être  utilisée  le  jour  même. 

Quand  le  liquide  doit  être  pulvérisé  sur  des  plantes  en  pleine 
végétation,  il  y  a  lieu,  pour  le  dosage,  de  tenir  compte  de  la 
structure  et  de  la  consistance  des  feuilles,  étant  connu  qu'une 
solution  trop  concentrée  peut  altérer  leurs  tissus  et  amener  leur 
chute,  auquel  cas  le  remède  serait  à  l'ordinaire  pire  que  le  mal 
qu'on  veut  combattre.  D'après  ce  que  j'ai  vu,  aucune  feuillle, 
même  parmi  les  plus  molles  et  les  plus  délicates,  n'est  fâcheu-- 

36 


562  PROCÈS-VERBAUX. 

sèment  influencée  par  les  pulvérisations  de  /</.yû/  à  4  p.  1000. 
Quant  aux  feuilles  coriaces,  comme,  par  exemple,  celle  des 
Camellia,  des  Lauriers,  etc.,  elles  supportent  très  bien  une  solu- 
tion à  7  et  même  8  p.  1000.  S'agit-il  enfin  de  badigeonner  au 
pinceau  l'écorce  de  plantes  ligneuses  dans  les  fissures  de  la- 
quelle on  poursuit  certaines  larves  ou  insectes  parfaits,  il  con- 
vient de  mettre  10  grammes  au  moins  de  îysol  par  litre  d'eau, 
et  la  dose  peut  presque  toujours  sans  inconvénient  être  portée 
à  12  grammes.  Pour  ce  qui  est  des  feuilles,  il  sera  prudent  en 
cas  d'appréhension  a  prioi^i  de  commencer  par  la  solution  la 
plus  faible.  On  serait  d'ailleurs  averti  que  la  dose  de  tolérance  a 
été  dépassée  par  une  sorte  de  frisure  qui  se  manifestera  au  bout 
d'un  temps  variable   une  heure  en  moyenne\ 

Les  pulvérisations  ont  été  essayées  contre  un  certain  nombre 
d'insectes  et  je  dois  dire  tout  d'abord  que  les  résultats  ont  beau- 
coup varié  suivant  les  cas.  Tous  les  insectes  munis  d'une  cara- 
pace solide,  comme  le  sont  notamment  la  plupart  des  Coléo- 
ptères, résistent  parfaitement  aux  solutions  qu'il  est  possible 
d'employer.  C'est  ainsi  que  diverses  Attises  Allicn  oleracea.eic.}, 
la  Chrysomèle  de  l'Oseille  Gasiropbjsn  Pobjgoni,,  les  Criocères 
du  Lis  et  de  l'Asperge  Crioceris  merdigera  ;  C.  Aspomgi  .^  divers 
Carabes,  des  Cétoines,  etc.,  arrosés  sur  les  plantes  où  on  les  voit 
courir,  s'enfuient  rapidement,  inquiétés  par  le  contact  et  peut- 
être  aussi  par  l'odeur  du  liquide.  Mais  ils  ne  paraissent  pas  en 
éprouver  autrement  de  sérieux  dommages.  On  les  voit,  en  eff*et, 
après  le  premier  moment  d'affolement,  reprendre  confiance  dès 
qu'ils  sont  en  dehors  de  la  portée  de  l'instrument.  Je  n'en  ai 
jamais  vu  périr  un  seul  individu,  même  après  une  immersion 
complète  dans  le  liquide  condensé.  Il  me  paraît  fort  probable 
que  cette  immunité  trouve  sa  cause  dans  la  résistance  de  l'enve- 
loppe fortement  cutinisée  de  ces  animaux,  laquelle  n'est  pas 
attaquée  par  le  liquide  tel  qu'il  est  mis  en  œuvre. 

Pour  ce  qui  est  des  larves,  dont  l'armure  est  bien  moins  solide, 
surtout  dans  le  jeune  âge,  il  est  à  présumer  que  les  résultats 
seraient  plus  avantageux;  mais  ce  sont  là  des  observations  à 
reprendre  en  temps  opportun,  et  je  n'ai  encore  à  cet  égard  aucun 
ftiit  précis  à  enregistrer. 


SÉANCE  DU  8  AOUT  1895.  353 

Tout  autrement  vont  les  choses  quand  l'expérience  s'adresse 
à  des  animaux  plus  petits  que  ceux  dont  j'ai  parlé,  mais  que 
leur  petitesse  même  et  leur  nombre  rendent  souvent  plus  dan- 
gereux. Les  premiers  essais  dans  cette  direction  ont  porté  sur 
différents  Aphidiens  aériens,  et  notamment  sur  le  Puceron  vert 
du  Rosier  Aphis  Rosée,  le  P.  jaune  du  Rosier  {A.  Rosarurui,  le 
P.  du  Prunier  A.  Pruni],  le  P.  des  Crucifères  A.  Brassïci*/  ,  etc. 
Toutes  ces  espèces  se  sont  montrées  très  sensibles  au  bjsol  à 
5  millièmes,  tant  à  l'état  aptère,  que  sous  la  forme  sexuée.  A 
l'arrivée  du  liquide  pulvérisé  les  animaux  ne  cherchent  point  à 
s'enfuir,  et  on  les  voit  bientôt  donner  des  signes  non  équivoques 
de  souffrance  :  les  membres  se  raidissent,  les  antennes  sont 
agitées  de  frémissement,  et  il  n'est  pas  rare  de  voir  l'insecte 
tomber  sur  le  flanc.  Quelques  heures  après  beaucoup  sont  morts  ; 
un  petit  nombre  s'est  relevé  dont  une  nouvelle  application  aura 
facilement  raison.  J'ai  pu,  de  celte  façon,  par  trois  pulvérisations 
faites  de  jour  en  jour,  débarrasser  entièrement  de  jeunes  pousses 
de  Rosiers  autour  desquelles  les  pucerons  amoncelés  formaient 
ces  manchons  verdàlres  bien  connus  de  fous. 

Le  résultat  a  été  tout  aussi  satisfaisant  pour  toutes  les  plantes 
de  serre  tempérée  ou  chaude  soumises  au  même  traitement. 

11  restera  avoir  si  d'autres  espèces,  telles  que  le  puceron  noir 
des  Fèves  elle  puceron  lanigère,  montreront  une  égale  sensibi- 
lité. J'avoue  que  pour  ce  dernier  j'éprouve  des  doutes,  étant 
donné  que  la  principale  difficulté  pour  sa  destruction  réside  dans 
l'impossibilité  qu'on  rencontre  de  mouiller  la  production  coton- 
neuse qui  le  défend. 

Les  lliripsne  m'ont  pas  paru  plus  résistants  que  les  pucerons, 
et  quelques  applications  ont  ordinairement  suffi  pour  en  dé- 
truire le  plus  grand  nombre.  Enfin,  j'espère  que  le  parasite  des 
Poiriers  connu  sous  le  nom  vulgaire  de  tigre  pourra  être  utile- 
ment attaqué. 

Tous  les  horticulteurs  connaissent,  pour  en  avoir  plus  ou 
moins  souffert,  les  dégâts  que  peuvent  causer  à  diverses  plantes 
certaines  espèces  d'Acariens,  parmi  lesquels  les  plus  connus, 
comme  aussi  les  plus  redoutables,  portent  les  noms  vulgaires, 
l'un  de  grise  ou  tisserand [l'etrany chus  ielarius  l'autre  d'araignée 


564  PROCES-VERBAUX. 

rouge  (Acarus  cimiabarinus).Ces  deux  espèces, vivant  sur  diverses 
Labiées  des  genres  Sauge,  Epiaire,  etc.,  ont  été  attaqués  par  le 
li/sol  à  5  et  6  millièmes.  Certainement  les  parasites  n'ont  pas  été 
tués  jusqu'au  dernier,  surtout  dans  les  cas  où  ils  étaient  innom- 
brables ;  mais  le  plus  grand  nombre  a  été  détruit  par  quatre  ou 
cinq  applications  répétées  au  jour  le  jour,  et  il  a  suffi  ensuite  de 
une  ou  deux  pulvérisations  par  semaine  pour  que  leur  présence 
se  maintînt  dans  des  limites  compatibles  avec  la  végétation  à  peu 
près  normale  des  plantes. 

Telles  sont  les  observations  que  j'ai  tenu  à  soumettre  à  la 
Société,  dans  l'espoir  que,  tout  incomplètes  qu'elles  sont,  elles 
pourront  avoir  quelque  utilité  et  engager  nos  collègues  à  faire 
des  essais  dans  le  même  sens.  Ces  expériences  seront  d'ailleurs 
continuées. 

Parmi  les  avantages  que  le  lysol  me  paraît  offrir  il  en  est 
quelques-uns  qu'il  est  bon  de  signaler.  Au  premier  rang  se  place 
l'innocuité  parfaite  pour  l'opérateur  du  composé  en  question, 
tout  au  moins  dans  l'état  de  dilution  indiqué.  L'odeur  en  est 
assez  vive  au  moment  de  l'emploi,  mais  non  désagréable  en 
somme,  et  elle  disparait  assez  vite,  même  dans  les  serres  fermées. 
Il  est  également  à  remarquer  que  le  liquide  contenant  une  cer- 
taine quantité  de  potasse,  sa  chute  sur  le  sol  auquel  il  se  mêle 
ne  peut  avoir  qu'un  effet  favorable  sur  les  plantes  qui  sont, 
comme  chacun  sait,  presque  toutes  heureusement  influencées 
par  celte  base.  On  peut  donc  dire  que  le  lysol  agit  en  même 
temps  comme  insecticide  et  comme  engrais.  Enfin,  l'application 
est  des  plus  faciles  et  le  prix  est  minime,  ce  qui  n'est  pas  à 
négliger. 

J'ajouterai  en  terminant  que  des  expériences  relatives  à  l'ac- 
tion du  lysol  sur  les  maladies  parasitaires  d'origine  végétale  sont 
actuellement  en  cours,  confiées  aux  soins  éclairés  de  M.  A. 
Magnien,  jardinier-chef  de  l'École,  bien  connu  de  la  Société.  Les 
observations  sont  ici  forcément  de  durée  plus  longue.  Dès  qu'elles 
seront  suffisamment  avancées,  je  demanderai  à  la  Société  de  lui 
en  soumettre  les  résultats,  quels  qu'ils  puissent  être. 

M.Charles  Baltet,à  propos  de  la  communication  deM.Mussat, 


SÉANCE  DU  22  AOUT  1895.  565 

dit  que  des  essais  sont  faits  pour  la  destruction  du  Lasiocampa 
Pini  qui,  comme  on  le  sait,  est  un  véritable  fléau  pour  les  Pine- 
raies  de  la  Champagne.  Le  Lasiocampa  résiste  à  tout.  On  a 
proposé  d'enduire  de  goudron  les  troncs  des  arbres  afin  d'em- 
pêcher la  montée  des  chenilles,  mais  lorsque  le  goudron  est 
couvert  des  cadavres  des  premières  chenilles  les  autres  passent 
par-dessus  et  continuent  à  exercer  leurs  ravages.  Dans  certaines 
communes  de  l'Aube  on  a  remarqué  qu'un  Ichneumon  pond  ses 
œufs  dans  le  corps  des  chenilles  du  Lasiocampa  et  qu'il  y  aurait 
jusqu'à  9/10  des  chenilles  ainsi  détruites.  Si  ce  parasite  existait 
partout  le  remède  se  trouverait  à  côté  du  mal.  En  attendant  les 
propriétaires  feront  bien  d'expérimenter  le  Lysol. 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présentations 
et  la  séance  est  levée  à  4  h.  30. 


SÉANCE     DU    22    AOUT     1895 
Présidence  de  >I.  Cli.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société, 

La  séance  est  ouverte  à  5  h.  30  en  présence  de  127  membres  : 
15  honoraires  et  112  titulaires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté.  Après 
un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'admission  de 
4  nouveaux  membres  titulaires. 

Il  fait  part  du  décès  de  M.  Glady,  de  Bordeaux,  membre 
honoraire  qui  faisait  partie  de  notre  Société  depuis  l'année  1858. 

M.  le  Secrétaire  général  adjoint  procède  au  dépouillement  de 
la  correspondance  qui  comprend  : 

A.  —  Correspondance  manuscrite. 

1°  Lettre  de  l'Association  pomologique  de  l'Ouest  demandant 
que  notre  Société  désigne  trois  de  ses  membres  pour  assister 


566  PROCÈS-VERBAUX. 

comme  délégués  aux  travaux  du  Congrès  qui  se  tiendra  à  Laval. 
Sont  désignés  pour  remplir  ces  fonctions  :  MM.  Cornu,  Michelin 
et  Baltet  (Ch.). 

2°  Lettre  de  la  Société  d'Horticulture  du  Raincy  demandant  la 
nomination  d'un  délégué  à  l'Exposition  qui  se  tiendra  au  Raincy 
du  14  au  16  septembre.  M.  Savoye  est  désigné  pour  remplir 
cette  fonction. 

3^  Lettre  de  la  Société  d'Horticulture  de  la  Basse-Alsace 
demandant  la  nomination  d'un  délégué  à  l'Exposition  qui  se 
tiendra  à  Strasbourg.  M.  Ch.  Ballet  est  chargé  de  représenter 
notre  Société. 

4"  Lettre  de  M.  Panhard,  de  Grignon  par  Thiais  (Seine), 
demandant  la  nomination  d'une  Commission  pour  visiter  ses 
cultures.  Sont  désignés  pour  faire  partie  de  cette  Commission  : 
MM.  Alexis  Lepère,  Coulombier  père,  Fortin,  Hoïbian,  Marcel, 
Legrand  et  Despierres. 

5''  Lettre  de  M.  Forlin,  jardinier  chez  M™^  d'Etchevery  à  An- 
tony  (Seine),  demandant  la  nomination  d'une  Commission  pour 
visiter  les  cultures  dont  il  a  la  direction  :  Sont  désignés  comme 
membres  de  cette  Commission  :  MM.  Chouvet  père,  Urbain  père, 
Moltet,  Launay,  Bauër,  Gravereau,  Billard  (Arthur),  Mousseau, 
Boizard,  Delaville  (Charles),  Chemin,  Cottereau. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

1°  Programme  et  règlement  de  l'Exposition  nationale  et  colo- 
niale de  Rouen,  groupe  XI,  classe  45,  horticulture,  qui  se  tien- 
dra sur  le  Champ  de  Mars,  à  Rouen,  le  16  mai  1896,  pour  une 
durée  de  cinq  mois. 

2°  Règlement  du  Concours  de  fruits  et  industries  utiles  à  l'Ar- 
boriculture, qui  aura  lieu  à  Montmorency  le  dimanche  20  octo- 
bre 1895. 

3°  Programme  de  la  37^  session  du  Congrès  pomologique  de 
France  qui  s'ouvrira  à  Versailles  le  23  septembre  1895  sous  les 
auspices  de  la  Société  d'Horticulture  du  département  de  Seine- 
et-Oise. 


SÉANCE  DU  22  AOUT   1895.  567 

Note  et  rapport  a  insérer  dans  le  journal  : 

1°  Le  P otage r-mar aïs  parisien,  par  M.  Paul  Vincey,  ingénieur- 
agronome,  professeur  départemental  d'agriculture  de  la  Seine. 

2°  Bapport  sur  rétablissement  de  M.  Tabar  fils,  horticulteur 
à  Montmorency,  M.  Gh.  Delaville,  rapporteur. 

Les  objets  suivants  ont  été  déposés  pour  être  examinés  parles 
Comités. 

Au  Comité  de  FloricuUure  : 

1°  Par  M.  Clause,  marchand-grainier,  20,  quai  de  la  Mégisserie, 
Paris,  une  collection  d'Amarantes  Crète  de  Coq  grandes  et  naines, 
avec  une  nouvelle  variété  :  Crête  de  Coq  trh  naine  rouge  cra- 
moisi. Pour  ces  plantes,  aussi  remarquables  par  leurs  coloris  que 
par  leur  belle  culture,  le  Comité  propose  l'attribution  d'une 
prime  de  t""^  classe.  —  Un  nouveau  Zinnia  élégant  nain  à  fleurs 
panachées  striées  pour  lequel  une  prime  de  3®  classe  est 
demandée.  —  Une  collection  de  Verveines  hybrides  par  coloris 
séparés;  de  Verveines  hybrides  italiennes  variées;  de  Verveines 
hybrides  à  grande  fleur  mammouth  ;  de  Verveines  hybrides  à 
grande  fleur  oculée,  variées;  collection  pour  laquelle  on  propose 
d'accorder  une  prime  de  3^  classe. 

2°  Par  MM.  Vilmorin  Andrieux  et  C'%  4^  quai  de  la  Mégisserie, 
Paris.  Un  Deiphinium  assez  voisin  du  D.  tatsienense  Franch.  C'est 
l'une  des  quarante  et  quelques  espèces  de  Deiphinium  de  la 
Chine  étudiées  et  décrites  par  M.  Franchet  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  philomatique  de  Paris,  3®  série,  tome  V,  n°  3,  p.  157. 
L'échantillon  original  de  la  plante  décrite  par  M.  Franchet  pro- 
vient de  la  province  de  Su-Tchuen  (Chine  occidentale)  et  a  été 
récollé  par  le  Prince  Henri  d'Orléans  et  M.  Bonvalot.  Celui  qui 
fait  l'objet  de  cette  présentation  vient  de  Tchoung-Kin,  situé  à 
environ  40  lieues  plus  au  nord  de  cette  localité.  C'est  une  plante 
parfaitement  rustique  sous  le  climat  de  Paris.  M.  Maurice  de 
Vilmorin  dit  que  ce  Deiphinium  est  surtout  présenté  comme 
curiosité  et  comme  pouvant  servir  de  point  de  départ  pour  des 
sélections    ou   des   hybridations.  Ses    fleurs  ne    sont  pas  très 


508  PROCÈS-VERBAUX. 

grandes;  elles  ont  une  couleur  bleu  foncé;  les  feuilles  sont  d'un 
beau  vert.  Des  remerciements  sont  adressés  à  MM.  Vilmorin 
Andrieux  et  G'®  pour  cette  présentation. 

3°  Par  M.  Gravereau ,  horticulteur  à  Neauphle-le-Ghâteau 
(Seine-et-Oise)  :  une  boîte  de  fleurs  coupées  d'OEillets  de  Chine 
laciniés  doubles  et  d'une  race  à  fleurs  simples  intermédiaire  entre 
rCEillet  de  Chine  lacinié  simple  et  Heddeivigii  simple  [Heddewigii 
lacinié  simjjle).  Le  Comité  propose  l'attribution  d'une  prime  de 
2''  classe  pour  les  CEillets  à  fleurs  doubles.  —  Trois  potées  d'une 
Reine-Marguerite  pyramidale  à  flein^  de  Pivoine^  d'un  coloris 
nouveau,  «  vieux  rose  »,  bien  fixé;  quatre  potées  de  Reines-Mar- 
guerites coloris  blanc  et  chair,  d'une  race  vigoureuse  pouv  ant 
atteindre  de  grandes  dimensions,  très  floribonde,  pour  ainsi  dire 
remontante,  et,  dit  le  présentateur,  «  véritablement  en  arbre  ». 
(Remerciements).  — Une  potée  d'une  Reine-Marguerite  à  fleur 
en  globe,  jaune  soufre,  dont  le  coloris  est  entièrement  distinct 
de  tous  ceux  que  l'on  connaît  jusqu'à  ce  jour  dans  ce  genre  de 
plante.  Une  prime  de  T®  classe  est  demandée  pour  cette  intéres- 
sante présentation. 

4°  Par  M.  Benoit  jeune,  meunier  à  Provins,  des  DahHas  sim- 
ples à  fleurs  d'Anémone,  obtenus  depuis  trois  ans  et  qui  se  sont 
maintenus  depuis  ce  temps  (Remerciements). 

0°  Par  M.  Mousseau,  jardinier,  23,  rue  de  Constantine,  à  Paris, 
2  Dracci'iia  Massangeana  âgés  de  quatre  ans,  mesurant  2"^, 80  de 
hauteur,  un  de  cette  même  espèce  âgé  de  trois  ans,  ayant  2™, 40 
de  hauteur  ;  1  Dracxna  fragrans,  haut  de  2'",30.  Ces  plantes  sont 
jugées  remarquablement  belles  par  le  Comité  qui  propose  d'ac- 
corder une  prime  de  1^®  classe  avec  félicitations  à  leur  présen- 
tateur. Dans  une  note  qui  accompagne  ces  plantes  M.  Mousseau 
dit  qu'elles  ont  été  cultivées  dans  des  serres  exposées  en  plein 
nord  ;  elles  passent,  tous  les  ans,  deux  ou  trois  mois  en  appar- 
tement. Deux  ou  trois  fois  par  an  il  répand  sur  les  pots  du  sul- 
fate de  fer  et  de  la  corne  torréfiée. 

6°  Par  M.  Coûtant,  horticulteur  à  Douai,  des  fleurs  coupées  de 
Glaïeuls  obtenus  de  semis,  parmi  lesquels  une  variété  désignée 
sous  le  nom  de  Madagascar^  est  surtout  remarquée  par  le  Comité 
qui  propose  pour  elle  l'attribution  d'une  prime  de  2^  classe. 


SÉANCE  DU  22  AOUT   1895.  569 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

\°  Par  M.  Garden,  horticulteur  à  Bois-Colombes  (Seine), 
4  Cattleya  Hardy ana,  var.  Gardeniana,  plante  supposée  être  un 
hybride  naturel  issu  des  Cattleya  Dowiana  aurea  et  gigas.  Cette 
superbe  plante  est  remarquable  par  son  labelle  qui  rappelle 
celui  de  la  première  de  ces  espèces,  tandis  que  les  sépales  et  les 
pétales  sont  semblables  à  ceux  de  la  seconde.  Un  certificat  de 
mérite  de  l""^  classe  est  demandé  pour  cette  présentation. 

2°  Par  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Palais  du  Luxembourg, 
un  Oncidium  Lanceanum  très  beau,  dénotant  une  culture  excel- 
lente, pour  lequel  une  prime  de  V  classe  est  proposée. 

3°  Par  M.  Truffant,  horticulteur,  rue  des  Chantiers,  à  Ver- 
sailles, le  Peristeria  elata,  la  fleur  du  Saint-Esprit,  plante  intro- 
duite depuis  de  nombreuses  années,  mais  encore  rare  dans  les 
collections.  L'exemplaire  présenté  est  superbe,  très  bien  cultivé  ; 
aussi  propose -t-on  d'accorder  à  M.  Truffant  une  prime  de 
1^^  classe. 

4°  Par  MM.  Lepetit  et  Beranek,  horticulteurs,  boulevard  Bi- 
neau,  109,  à  Neuilly-sur-Seine,  un  Oncidium  pulvinalum,  pré- 
sentation pour  laquelle  on  propose  d'adresser  des  remercie- 
ments. 

Au  Comité  dWrboriculture  d' ornement  : 

1°  Par  M.  Ch.  Baltet,  horticulteur  à  Troyes,  des  rameaux  avec 
fruits  du  Rosa  taxa,  Rosier  que  l'on  a  proposé  comme  porte- 
greffe  et  qui  présenterait  le  double  mérile  d'être  très  rustique  et 
de  ne  pas  drageonner;  des  fruits  à'' Balbnodendron,  de  Cratœgus 
pinnatifida,  de  Cratœgus  linearis  variegata;  puis  une  série  de 
variétés  nouvelles  de  Pommiers  baccifères  ou  microcarpes  :  John 
Doiunil^  fructu  maxima,  Montréal  heauty,  Tardive  d'hiver, 
Orange,  spectabilis  Reversa,  The  Fairy,prunifolia  pendula.  Une 
prime  de  2®  classe  est  demandée  pour  cette  intéressante  présen- 
tation. 

M.  Ch.  Ballet  appelle  l'attention  sur  certaines  variétés  de 
Pommiers  baccifères  qui  pourraient  servir  à  la  fabrication  du 


570  PROCES -VERBAUX. 

cidre.  M.  Jamin  prenant  à  son  tour  Ja  parole,  dit  que  M.  Truelle 
dont  on  connaît  les  remarquables  travaux  sur  les  Pommes  à 
cidre,  a  examiné  les  Pommiers  baccifères  au  point  de  vue  de  la 
possibilité  de  les  utiliser  pour  la  fabrication  du  cidre,  et  qu'il  a 
constaté  par  l'analyse  une  grande  richesse  en  éléments  utiles. 
A  ce  point  de  vue,  la  culture  des  Pommiers  baccifères  mériterait 
de  se  répandre  de  plus  en  plus. 

2°  Par  M.  Moser,  horticulteur,  rue  Saint-Symphorien,  à  Ver- 
sailles, des  rameaux  fleuris  de  Clerodendron  trichotomumy  espèce 
japonaise  à  fleurs  très  agréablement  parfumées.  La  plante  a 
supporté  le  dernier  hiver  en  pleine  terre  dans  le  jardin  du  pré- 
sentateur qui  la  recommande  tout  particulièrement  aux  ama- 
teurs. Le  Comité  propose  l'attribution  d'une  prime  de  T^  classe 
pour  cette  présentation. 

Au  Comité  d'Arboriculture  fruitière  : 

1*^  Hors  concours  par  M.  Ausseur-Sertier,  pépiniériste  à  Lieu- 
saint  (Seine-et-Marne),  3  Pèches  précoce  Michelin  et  3  Brugnons 
Lord  Napier  (Remercîments). 

2°  Par  M.  Boucher,  horticulteur,  avenue  d'Italie,  164,  à  Paris, 
une  corbeille  d'une  Pêche  de  semis  issue  de  la  variété  nommée 
Louis  Grognât.  L'arbre,  cultivé  en  plein  vent,  a  donné  des  fruits 
beaux  et  bons.  La  variété  sera  mise  au  commerce  par  M.  Bou- 
cher. Une  corbeille  de  la  Poire  Triomphe  de  Vienne,  très  belle 
et  de  qualité  assez  bonne.  Une  prime  de  2*^  classe  est  demandée 
pour  cette  présentation. 

S''  Par  M.  Alexis  Lepère,  arboriculteur  à  Montreuil,  40  Pèches 
la  France^  10  Pêches  Grosse  mignonne  hâtive,  5  Pêches  de 
semis  issus  de  la  variété  womméQ  Alexis  Lepére;  6  Brugnons  de 
Feligny,  2  Brugnons  Lcrd  Napier,  6  Brugnons  d'un  semis  du 
présentateur,  et  2  Poires  Précoce  de  Trévoux.  On  demande  l'attri- 
bution d'une  prime  de  l'^  classe  pour  cette  superbe  présen- 
tation. 

4"  Par  M.  Caulier,  horticulteur  à  Beauvais,  2  Pommes  de 
semis  et  désignées  sous  le  nom  de  Président  Raviard.  Pour  ce 
fruit,  jugé  bon  pour  la  saison,  on  propose  d'accorder  une  prime 
de  3®  classe. 


SÉANCE  DU  22  AOUT  1895.  57i 

0°  Par  M.  Victor  Enfer,  jardinier  au  domaine  de  Pontcliartrain 
•Seine-et-Oise».  3  variétés  de  Raisin  :  Black  Abcante,  Lady 
Downe  et  Muscat  dWlexancbne.  Fruits  très  beaux,  non  forcés, 
mais  cependant  récoltés  en  serre,  pour  lesquels  on  demande  une 
prime  de  2^  classe. 

6°  Par  M.  Lucien  Baltet,  horticulteur  à  Troyes,  le  Brugnon 
Lucien  Baltet,  fruit  précoce,  gros,  richement  coloré  et  très  bon, 
pour  lequel  on  demande  une  prime  de  l'°  classe. 

7''  Par  M.  Gautier,  pépiniériste  à  Vitry  (Seine),  4  variétés  de 
Poires  :  Souvenir  du  Congrès,  Williams,  Clap's  Favourite  et 
Docteur  Jules  Guyot,  beaux  fruits  pour  lesquels  une  prime  de 
3^  classe  est  demandée. 

8"  Par  M.  Maluchine,  de  Moscou,  oO  variétés  de  Pommes  russes, 
mûrissant  en  été  et  au  commencement  de  l'automne.  Le  Comité 
a  nommé  une  Commission  chargée  d'examiner  ces  fruits  et  de 
publier  un  rapport  dans  lequel  seront  consignées  les  observations 
auxquelles  ils  pourront  donner  lieu. 

Au  Comité  de  culture  potagère  : 

1°  Par  M.  Chemin,  maraîcher  à  Gentilly  (Seine),  un  lot  de 
bouquets  de  fruits  de  la  Tomate  hâtive  nommée  T.  Chemin. 
Chaque  bouquet  pèse  en  moyenne  2  kilogr.  200  grammes.  Ces 
fruits,  d'une  remarquable  beauté,  sont  très  admirés  par  le  Comité 
qui  propose  d'accorder  une  prime  de  1''«  classe  à  leur  présen- 
tateur. 

2"  Par  MM.  Viimorin-Andrieux  et  C'%  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
Paris,  un  lot  de  la  Tomate  de  Ponderosa  comprenant  12  fruits 
pesant  ensemble  8  kilogr.  400  grammes.  Pour  ces  Tomates, 
d'une  grosseur  extraordinaire,  on  demande  l'attribution  d'une 
prime  de  2^  classe. 

3°  Par  M.  Simon,  horticulteur  à  Saint-Maur  (Seine),  une  cor- 
beille de  Fraises,  variété  issue  du  croisement  de  la  Fraise  de 
Meaux  et  de  la  braise  des  bois.  Une  prime  de  2®  classe  est  pro- 
posée pour  cet  apport.  Le  Comité  demande  à  M.  Simon  de  pré- 
senter de  nouveau  ce  fruit  l'année  prochaine  afm  qu'on  puisse  le 
bien  juger. 

Les  propositions  des  Comités,  mises  aux  voix,  sont  adoptées  par 


57:2  NOMirSATIONS. 

l'Assemblée.  MM.  Vilmorin  Andrieux  et  C^%  Opoix,  Alexis  Le- 
père  et  Chemin  abandonnent  leurs  primes  au  profit  de  la  So- 
ciété. 

La  séance  est  levée  à  3  h.  40. 


NOMINATIONS 


SÉANCE  DU  8  AOUT  1895. 

MM. 

1.  Bru.neleï  (Jules),   horticulteur,  boulevard   Gambetta,  à   Fontai- 

nebleau (Seine-et-Marne),  présenté  par  MM.  Verdier  (Eugène), 
Brunet  (Adrien)  et  Souillard  (Jules;. 

2.  Cardoso  (E. -F.),  propriétaire,  32,  boulevard  Beauséjour,  à  Paris, 

présenté  par  MM.  G.  Mantin  et  Duval. 

3.  Chaxtrier   (M'"^  ,  propriétaire,  37,  avenue  de   Marisny,  à  Fon- 

tenay-sous-Rois   ^Seine  ,    présenté  par   MM.  A.    Hébrard   et 
A.  Chargueraud. 

4.  De  la  Chaume,  propriétaire,  à  Cognac  (Charente  ,  présenté  par 

MM.  G.  Mantin  et  L.  Duval. 

5.  Desbamps-Sabouret   M^''^).  artiste  peintre,  11,  rue  de  la  Présenta- 

lion,  à  Paris,  présenté  par  MM.  Mantin  et  L.  Duval. 

6.  Galpix  (Gaston),  député  de  la  Sarthe,  6t,  rue  La  Boëtie,  à  Paris, 

présenté  par  MM.  G.  Mantin  et  Duval. 
7..  GiBEz  (E\  orchidophile,  à  Sens  (Yonne),  présenté  par  MM.  G. 
Mantin  et  L.  Duval. 

8.  GouPY,  jardinier-chef,   chez    M.  Michez,  23.  rue  Frémicourt,  à 

Paris,  présenté  par  MM.  H.  Gautier  et  A.  Vincent. 

9.  Heroy  ^Louis\  pépiniériste,  rue  Darnetal,  à  Vitry  (Seine),  pré- 

senté par  MM.  Gautier  et  A.  Vincent. 

tO.  Ma.min  (M™«  Georges),  château  de  Bel-Air,  à  Ohvet  (Loiret),  pré- 
senté par  MM.  G.  Mantin  et  L.  Duval. 

11.  Pfitzer  (Wilhem\  horticulteur,  à  Stuttgardt  (Wurtemberg),  pré- 
senté par  MM.  Bermeli  (G.  ,  et  Chatenay  (Abelj. 

Séance  du  22  août   1895. 
MM. 

t.  P.  DuFOUR,  représentant  en  articles  pour  l'Horticulture,  127,  rue 
de  Bagneux    Grand-Montrouge),  présenté  par  MM.  A.  Nonin, 
•    Jobert  et  Georges  Robert. 


LES    GENRES    NIDULARIUM    ET    CAMSTRUM.  S73 

2.  Enfer  (Victor), jardinier-chef  au  cluileau  de  Ponlchartraiii  (Seine- 

et-Oise),  présenté  par  MM.  Gravereaii  et  L.  Ghauré. 

3.  FouRMER,  chef  de  culture,  rue  du  Curé,  JO,  à  Roubaix  (Nord), 

présenté  par  MM.  Lavignasse  et  Bérat. 

4.  Grollet  (Jules),  pépiniériste,  à  Ronchin   (Nord),  présenté   par 


NOTES  ET  MEMOIRES 


Note  sur  les  genres  Nidularium  et  Canistrum  (1), 
par  M.  P.  Hariot. 

Quoique  présentant  des  affinités  qu'il  est  impossible  de  mécon- 
naître, ces  deux  genres  ont  été  jusqu'ici  tenus  éloignés  l'un  de 
l'autre.  Benlham  et  J.-D.  Hooker,  Baker  ont  placé  les  ISidula- 
rium  dans  les  Karatas  à  titre  de  sous-genre,  e  t  les  Canistrum 
dans  les  A^chmiea.  Or,  les  Karatas  appartiennent  à  un  groupe 
dans  lequel  les  pétales  sont  soudés  en  tube,  tandis  que  les 
y^chrmea  possèdent  des  pétales  libres  ou  à  peu  près.  M.  Wittmack 
accentue  encore  les  différences,  car,  sur  les  vingt-six  genres  de 
Broméliacées  qu'il  caractérise  dans  les  Pflanzenfamilien  de 
MM.  Engler  et  Prantl,  les  Nidularium  occupent  le  troisième 
rang,  et  les  Canistrum  sont  relégués  au  vingt-cinquième.  Plus 
récemment,  M.  Bâillon  suit  sensiblement  les  mêmes  errements, 
puisque  dans  le  volume  de  VHistoire  des  Plantes,  consacré  aux 
Broméliacées,  il  adopte  les  idées  de  M.  Baker,  et  place  les  deux 
genres  dans  la  série  des  Ananas. 

Cette  position  systématique  est-elle  exacte?  M.  Mez,  de  Bres- 
lau,  qui  a  longuement  étudié  les  Broméliacées  du  Brésil  et  en  a 
écrit  la  monographie  dans  le  Flora  brasiliensts  nous  semble  être 
revenu  à  une  notion  plus  juste  des  affinités  respectives  de  ces 
deux  genres  qu'il  n'hésite  pas  à  rapprocher  l'un  de  l'autre  pour 
constituer  un  petit  groupe  (^éri'e)  spécial.  - 

(1)  Déposé  le  11  juillet  1894. 


574  NOTES   ET    MÉMOIRES. 

Cette  série  des  Nidularinœ  Mez  appartient  à  la  tribu  des  Bro- 
meliese,  caractérisée,  comme  chacun  sait,  par  l'ovaire  infère,  le 
fruit  qui  est  une  baie  et  des  graines  nues.  Cette  tribu  des  Bro- 
melieœ  est  à  son  tour  subdivisée  en  trois  sections,  basées  sur  les 
caractères  tirés  du  pollen.  Dans  une  de  ces  sections,  les  grains 
de  pollen  sont  pourvus  de  pores  (Poratœ).  C'est  à  elle  qu'appar- 
tiennent les  deux  genres  qui  nous  occupent;  ils  y  forment  la 
série  des  Nidulminœt  caractérisée  par  l'inflorescence  centrale 
profondément  plongée  dans  une  cavité  en  forme  de  coupe 
(cratère)  et  entourée  d'un  involucre  formé  de  folioles  habituel- 
lement colorées  ;  quelquefois,  mais  rarement,  il  existe  une  tige 
florale  courte  et  arrondie  au  sommet.  Quant  aux  caractères  gé- 
nériques, ils  sont  basés  sur  l'union  ou  la  séparation  des  sépales. 
Les  Nidularium  ont  des  sépales  unis  à  leur  base  ou  dans  une 
étendue  plus  ou  moins  grande  pour  former  un  tube  et  des  pé- 
tales non  ligules.  Au  contraire,  les  Canistrum  sont  pourvu? 
de  sépales  tout  à  fait  libres  et  de  pétales  écailleux  à  leur  face 
interne. 

Mais  les  afiinités  vont  plus  loin  encore,  et  l'on  trouve  des 
plantes  qui  présentent  des  caractères  équivoques.  Aussi,  à  la 
base  des  Nidularium,  M.  Mez  a-t-il  cru  bon  d'établir  une  divi- 
sion :  Canistropsis  qu'il  ajoute  aux  Eunidulariumti  Begelia; 
à  la  suite  des  Canistrum,  se  place  de  même  la  division  Nidula- 
riopsis,  de  telle  sorte  que  les  deux  genres  peuvent  être  représentés 
comme  suit  avec  leurs  divisions  subgénériques 

!A.  Eimidularium,  Lem. 
B.  Regelia,  Lem. 
V  C.  Canistropsis,  Mez. 
(  A.  Nidulariopsis,  Mez. 
Camstrum  |  ^    Eucanistrim,  Mez. 

Les  deux  genres  se  rejoignent  donc  par  les  sous-genres  Canis- 
tropsis et  Nidulariopsis . 

Dans  les  Canistropsis^  l'inflorescence  est  une  panicule  formée 
d'un  épi  terminal  et  de  rameaux  latéraux  qui  portent  des  fleurs 
disposées  au  sommet  sensiblement  en  ombelle  ;  les  sépales  sont 
plus  ou  moins  tomenteux. 

Les  Nidulariopsis  sont  caractérisés  par  les  rameaux  floraux 


GUIDE   PRATIQUE   DES   MEILLEURS   FRUITS    DE    PRESSOIR.        575 

entièrement  réduits,  entremêlés  de  feuilles,  de  telle  façon  que 
les  fleurs  semblent  sortir  de  l'aisselle  des  feuilles.  Le  faciès  est 
exactement  celui  des  Eunidularium. 

Au  sous-genre  Canislropsis^  appartiennent  deux  espèces  : 
A^.  Wawreanmn,  Mez,  de  la  Tijuca,  près  Rio,  dont  les  fleurs 
atteignent  6  centimètres  de  longueur,  et  N.  pubisepalum,  Mez, 
de  Santos  (province  de  Sao  Paulo)  à  fleurs  plus  petites  (2  cent, 
environ). 

On  ne  connaît  encore  qu'un  seul  représentant  du  sous-genre 
Nidularlopsis,  c'est  le  C.  amazonicum,  Mez  (Nidularium  amazo- 
nicum  Lind.  et  Morr.). 

Quand  aux  A^chmeinœ,  qui  constituent  une  seconde  série  à 
côté  des  A7(/w/ari/î.r, elles  ont  en  commun  une  inflorescence  dis- 
posée sur  un  scape  ou  une  tige  plus  ou  moins  élevée;  très  rare- 
ment, il  est  vrai,  cette  inflorescence  peut  être  immergée  comme 
dans  les  Nidularime,  mais  dans  ce  cas  elle  est  aiguë  au  sommet 
et  ne  présente  aucune  trace  d'involucre.  Les  Karatas  et  les 
y£ckmcea  appartiennent  à  cette  série. 

Il  résulte  donc  des  recherches  intéressantes  de  M.  Mez  que  les 
Nidularium  et  Canistrum  doivent  constituer  des  genres  auto- 
nomes très  rapprochés  l'un  de  l'autre  et  formant  un  petit  groupe 
spécial. 


RAPPORTS 


Sur    un    ouvrage   intitulé    «    guide   pratique    des    meilleurs 

FRUITS   de    pressoir,    EMPLOYÉS    DANS  LE  PAYS   d'AuGE    )), 

M.  MiCDELix,  Rapporteur  (1). 

Messieurs, 

M.  Truelle,  pharmacien  à  Trouville-sur-Mer,  depuis  nombre 
d'années,  s'adonne  à  l'analyse  chimiquedes  fruits  ;  son  début  dan  s 
ces  travaux  scientifiques  remonte  à  son  stage  à  l'Ecole  de  phar- 

(1)  Déposé  le  27  juin  189o. 


576  RAPPORTS. 

macie  de  Paris.  A  cette  époque,  le  jeune  étudiant  venait 
demander  à  notre  comité  d'Arboriculture  fruitière,  des  fruits  à 
pépins  pour  les  soumettre  à  ses  examens  scientifiques  ;  nous  avons 
pu  le  suivre  avec  intérêt  depuis  longtemps  dans  l'application  qu'il 
a  faite,  avec  autant  de  zèle  que  de  persévérance,  de  la  science 
acquise  dans  ses  premières  études.  Fixé  par  son  établissement 
à  Trouville,  en  Calvados,  dans  une  région  cidricole  par  excel- 
lence, le  jeune  pharmacien,  à  l'instar  de  M.  Hauchecorne, 
d'Yvetot,  qui  le  premier  avait  ouvert  la  voie,  se  consacra,  à  son 
tour,  aux  études  des  procédés  qui  tendent,  dans  l'application,  à 
l'amélioration  du  cidre,  boisson  si  appréciée  et  d'ailleurs  si  utile 
dans  notre  région  de  l'ouest. 

Pour  M.  Truelle,  comme  pour  les  nombreux  savants  et  prati- 
ciens qui,  de  nos  jours,  s'occupent  du  perfectionnement  de  cette 
précieuse  boisson  hygiénique,  la  sélection  des  fruits  est  le  pre- 
mier soin  qui  s'impose  aux  personnes  qui  veulent  obtenir  des 
boissons  agréables  au  goût,  suffisamment  alcooliques  pour  sup- 
porter les  transports  et  la  conservation,  sans  subir  d'altération 
nuisible. 

Or,  on  est  à  même  de  porter  un  jugement  sur  les  fruits  de 
pressoir,  quand  par  l'analyse  chimique,  on  s'est  rendu  compte 
des  éléments  que  contient  la  pulpe  des  fruits  dont  on  doit 
extraire  le  jus. 

M.  Truelle  n'entend  pas  que  les  anahjses  soient  des  guides 
dont  on  doive  suivre  exclusivement  et  aveuglément  les  indica- 
tions; il  ne  leur  accorde  pas  la  prépondérance  à  outrance,  il 
veut  consulter  les  autres  éléments  d'appréciation.  «  J'ai  imposé, 
dit-il,  silence  au  chimiste  pour  écouter  l'observateur;  persuadé 
que,  lorsque  l'analyse  a  donné  ses  proportions  des  principes 
renfermés  dans  les  fruits  tout  n'est  pas  dit  ;  qu'il  y  a  encore  le 
parfum  et  le  terroir  non  prévus  dans  les  dosages,  mais  dont 
l'influence  est  loin  d'être  négligeable  sur  un  produit  aussi  com- 
plexe que  le  cidre.  » 

«  En  effet,  au-dessus  du  laboratoire  du  chimiste,  il  y  a  celui  de 
la  nature  :  il  y  a  le  terroir,  il  y  a  le  cru  qui  communiquent  aux 
cidres  traités  comme  il  convient,  un  bouquet  particulier  que 
seul  le  palais  perçoit  et  apprécie.  » 


i.LIDE    rRATIQlt:    DES    MEILLEURS    FRUITS    DE    PRESSOIR.         .)ii 

.M.  Truelle,  par  un  travail  considérable  et  avec  un  dévoue- 
ment génôreux  a  aidé  les  cultivateurs  d'arbres  h  fruits  à  cidre  à 
corinaître  la  valeur  intrinsèque  de  leurs  fruits  :  il  a  fait  gratuite- 
in«'ntpoui*  euK  des  analyses  qui  se  comptent  par  plusieurs  cen- 
taiiies  et  il  a  composé  plusieurs  mémoires  et  livres  qui  en 
publient  les  chiirres;  per'sonne  n'a  plus  que  lui  contiibué  à 
mettre  la  science  pomologique  à  la  portée  des  habitants  des  cam- 
pagnes ;  pei'sonne  n'a  travaillé  plus  que  lui  pour  la  vulgariser. 

En  suivant  fidèlement  sa  voie,  cet  éminent  pomologiie  nor- 
mand a  fait  paraître  en  mai  -1894,  un  nouvel  ouvrage  qui  a  pour 
titre  :  Guide  pratique  des  meilleurs  fruits  de  pressoir  employés 
ihins  le  pays  dWuge  avec  leurs  descriptions,  leurs  analyses,  leiirs 
produits.  J'ai  été  chargé  d'en  rendre  compte. 

Le  livre  est  sous  format  in-18,  composé  de  204  pages  avec 
6i  figures  de  fruits  dans  le  texte  :  il  est  partagé  en  quatre  cha- 
pitres ainsi  divisés  : 

Chapitre  1.  De  la  valeur  des  variétés. 

Chapitre  II.  Des  variétés  à  cultiver  :  Pommes  et  flaires; 

Chapitre  lll.  Du  inélange  proportionnel  de  ces  variétés  pour 
la  fabrication  du  cidre  et  du  poiré; 

Chapitre  IV.  De  la  distribution  des  variétés  dans  le  vei'ger  : 
proportion,  place  et  plan  d'ensemble. 

On  ne  seia  pas  étonné,  si,  en  bon  Normand  du  pavs  d'Auge, 
l'auteur,  habitant  convaincu,  a  présenté  comme  lype  de  l'excel- 
lence des  produits,  les  fruits  et  les  boisson>du  p-nys  d'Auge;  ses 
convictions  patriotiijues  s'accordent,  sur  ce  point,  avec  la  bonne 
l'éputation  des  produits  cidriers  de  ce  pays  favorisé  entre  tous, 
dont  l'opinion  publique  admet  la  supériorité;  il  est  évident  que 
les  variétés  éprouvées  dans  ce  pays,  comme  de  premier  ch<ux, 
amèneraient  de  bons  résultats  dans  d'autres  localités  ;  elles  sont 
généralement  connues  et  j-éputées  coiT)me  de  premier  ordre;  on 
peut  en  toute  sécurité  les  recommander. 

M.  Truelle  qui,  comme  je  l'ai  dit,  a  été  instruit  par  la  dégus- 
tation et  l'analyse  consciencieuse  de  nombreuses  centaines  de 
fruits,  a  fait  des  remaïques  qui  lui  permettent  de  résumer  ses 
appréciations  par  les  règles  suivantes  : 

A  un  épiderme  jaune  correspondent  généralement  une  densité 

37 


578  RAPPORTS. 

et  une  richesse  saccharine  élevées,  un  parfum  fort  et  pénétrant, 

A  un  épiderme  rouge,  une  densité  et  une  richesse  saccharine 
moyennes,  un  parfum  fin  et  suave; 

A  un  épiderme  grix  roux,  une  densité  et  une  richesse  saccha- 
rine supérieure;  très  peu  de  parfum. 

En  outre,  quel  que  soit  son  coloris,  tout  fruit  dont  Tépideime 
est  lisse  et  luisant,  est  généralement  plus  aqueux  et  plus  parfumé 
que  celui  dont  Tépiderme  est  rugueux  :  partout,  bien  entendu, 
on  doit  faire  grand  cas  du  sucre  et  de  l'amertume. 

Il  y  avait,  sans  doute,  utilité  à  citer  le  résumé  de  ces  observa- 
tions; mais,  ce  qui  constitue  l'objet  principal  du  livre,  c'est  la 
description  complète  de  25  variétés  de  Pommes  et  de  6  de  Poires 
des  plus  appréciées  et  des  plus  répandues  dans  le  pays  d'Auge 
et  y  donnant  les  meilleurs  résultats.  On  sait,  qu'en  Normandie, 
les  Pomiiif's  sont  généralement  préférées  et  admises  en  grande 
majorité  pour  la  fabrication  de  la  boisson  ;  néanmoins  les  Poires 
ont  leur  valeur  et  quelques  avantages  qui  leur  sont  propres. 

M.  Truelle  en  est  convaincu  et,  en  ce  moment,  ses  études  ont 
pour  but  de  les  faire  valoir  et  de  faire  ressortir  les  services  que 
leur  culture  peut  rendre.  C'est  sans  doute  sous  l'impression  de 
ce  sentiment  que,  dans  sa  nomenclature,  il  a  compris  une  série  de 
6  variétés  de  Poires. 

Ces  fruits  sont  classés  en  trois  sections  et  on  apprend  leur  his- 
toriquC;  leur  synonymie,  leur  description  complète,  la  moyenne 
de  leur  poids,  celle  de  leur  volume,  la  nature  et  la  valeur  des 
pulpes,  la  rusticité,  la  vigueur,  la  fertilité  des  arbres,  les  détails 
chimiques  qu'ont  produit  les  analyses;  non  pas  celles  d'un  petit 
nombre  d'années  qui  laissent  une  marge  aux  cas  exceptionnels; 
mais  celles  d'un  grand  nombre  d'années  accumulées  et  produisant 
des  moyennes  sur  lesquelles  on  peut  statuer,  en  toute  confiance. 

Le  travail  de  l'auteur  offre  toutes  les  garanties  possibles  parce 
qu'il  repose  sur  la  science  appliquée  à  la  pratique;  il  est  de  ceux 
qui  font  autorité  ;  de  ceux  qui,  à  bon  droit,  peuvent  être  qualifiés 
d'utiles. 

Il  est  un  devoir  pour  moi,  comme  Rapporteur  ,de  conclure  à 
l'impression  du  présent  rapport  dans  le  journal  de  la  Société  et 
à  l'envoi  à  la  Commission  des  récompenses. 


PETIT    GUIDE    PRATIQUE    DE    LA    CULTURE    DES    ORCHIDÉES.       579 

Le  calendrier  du  rosiériste,   par  M.  Pu.  Petitcoq  (I). 
M.  Verdier  (Eugène),  Rapporteur. 

Messieurs, 

Dans  la  séance  du  13  juin  écoulé,  M.  le  Président  m'a  fait 
l'honneur  de  renvoyer  à  mon  examen  une  petite  brochure  de 
M.  Ph.  Petitcoq,  intitulée  Le  Calendrier  du  Rosiériste,  et  c'est  de 
cet  examen  que  je  vais  avoir  l'honneur  de  vous  rendre  sommaire- 
ment compte. 

Ce  calendrier,  ainsi  que  le  déclare  l'auteur,  est  l'œuvre  d'un 
praticien  qui  semble  bien  connaître  son  sujet,  car  il  donne,  bien 
clairement  expliqué,  un  exposé  succinct  des  différents  travaux  à 
exécuter  chaque  mois  pour  la  culture  commerciale  du  Rosier. 

Ce  petit  ouvrage  pratique  paraît  avoir  été  écrit  et  rédigé  sur- 
tout dans  le  but  d'instruire  et  de  renseigner  dans  leurs  débuts 
les  jeunes  commerçants  qui  se  livrent  à  cette  culture  ;  il  est  aussi 
précis  que  peut  l'être  un  ouvrage  de  ce  genre,  et,  s'il  contient 
parfois  quelques  lacunes,  il  n'en  est  pas  moins  le  plus  complet 
de  ce  genre  qui  ait  été  publié,  et  mérite  à  tous  égards  d'être 
recommandé  à  tous  ceux  que  la  culture  du  Rosier  peut  intéresser. 

On  ne  peut  donc  qu'encourager  l'auteur,  et,  à.  cet  effet,  nous 
vous  demandons  de  bien  vouloir  autoriser  l'insertion  de  ce  rap- 
port dans  les  annales  de  la  Société  nationale  d'Horti<îullure  de 
France. 

-♦- 

Sur  la  deuxième  édition  du  «  Petit   Guide   pratique 
de  la  culture   des  Orchidées  »   par  M.  Duval. 

M.  J.  Grenu,  Rapporteur  (2). 

Il  y  a  à  peine  un  an  qu'une  Commission  composée  de 
MM.  Sallier  fils,  Gappe  fils  et  Chenu  était  chargée  de  faire  un 
Rapport  sur  la  première  édition  de  cet  ouvrage  qui  venait  de 

(1)  Déposé  le  11  juillet  1895. 

(2)  Déposé  le  25  juillet  1895. 


580  RAPPORTS. 

paraître.  Celte  même  Commission  a  l'honneur  de  vous  présenter 
aujourd'hui  son  Rapport  sur  la  deuxième  édition. 

C'est  à  l'accueil  bien  mérité  que  ce  livre  a  reçu  du  monde  hor- 
ticole et  aux  demandes  multiples  dont  il  a  été  l'objet  que 
l'auteur  s'est  vu  dans  l'obligation  de  produire  une  nouvelle 
édition  plus  complète  et  plus  luxueuse. 

Nous  ne  répéterons  pas  ce  qui  a  été  dit  l'année  dernière  sur  le 
plan  de  l'ouvrage  et  la  disposition  des  chapitres,  lesquels  n'ont 
pas  subi  d'altération,  pour  le  motif  que  ram[)litication  du  sujet 
nuirait  au  but  de  l'ouvrage  spécialement  écrit  pour  les  débutants 
dont  il  est  déjà  le  mentor. 

Ce  qui  donne  un  cachet  particulier  à  cette  édition,  et  qui 
manquait  dans  la  première,  c'est  l'intercalation  dans  le  texte 
de  vignettes  très  exactes  et  très  soignées  représentant  vingt 
espèces  parmi  celles  décrites  dans  l'ouvrage. 

Les  tableaux  des  cultures  ont  été  complètement  refondus,  un 
grand  nombre  d'espèces  méritantes  ont  été  intercalées  enti'e 
celles  précédemment  décrites.  Les  époques  de  végétation  et  de 
floraison  ont  été  revues  scrupuleusement  et  plus  ou  moins  modi- 
fiées suivant  les  travaux  postérieurs  de  l'auteur. 

Une  sixième  colonne  a  été  ajoutée  sous  la  rubrique  :  «  Obser- 
vations générales  »  :  elle  contient  l'indication  du  compost  et  de 
la  station  qui  conviennent  le  mieux  pour  la  prospérité  de  nos 
favorites. 

Ces  tableaux  qui  donnent  la  culture  des  espè:;es  réputées  les 
plus  faciles  à  cultiver  terminent  cet  intéressant  ouvrage,  et 
resteront  comme  le  vade-mecum  des  cultivateurs  d'Orchidées, 
anciens  comme  débutants.  Chacun  y  trouvera  ce  qu'il  a  besoin 
de  connaître  pour  la  bonne  venue  de  ses  plantes  :  la  description 
succincte  des  fleurs,  la  durée  bien  définie  de  la  période  végé- 
tative ainsi  que  celle  du  repos,  l'époque  de  floraison,  le  pays 
d'origine,  la  désignation  de  la  serre  qui  leur  convient,  et  des 
observations  sur  le  rempotage,  le  compost  à  employer,  la 
conduite  des  plantes,  etc.  En  un  mot  tout  ce  qu'un  Orchidophile 
doit  savoir  pour  arriver  à  un  non  résultat  dans  ses  cultures. 

Ce    livre,   avec  ses  apparences  modestes,   n'en  renferme  pas 


SUR    UNE    CL'LTURK    DE    CERI.-IERS    EN    ESPALIER.  3S1 

moins  sous  son  petit  format  les  résultats  de  justes  observations 
et  d'une  grande  pratique. 

Nous  formons  les  meilleurs  souhaits  âf  bonne  réussite  pour 
cette  deuxième  édition,  et  nous  demandons  le  renvoi  du  présent 
rapport  à  la  Commission  des  Récompenses. 


Rapport  sur  une  culture  de  Cerisiers  en  espalier  de  M.  Mar- 

CHET,  jardinier  CBEZ  M.  LflOMMEDIEU,  A  ChATILLON-SOUS-BaGNEUX 

(Seine;. 

L.  Paillet  fil:!,  Rappoiteur  (1). 

Sur  la  demande  de  M.  Marchet,  jardinier  chez  M.  Lhomme- 
dieu,  propriétaire  à  Ghàtillon-sous-Bagneux  (Seine:  une  Com- 
mission composée  de  MM.  Lapierre,  L.  Paillet  fils,  Simon,  Opoix, 
Coulombier  père  a  été  nommée  par  la  Société  d'Hoi  iiculture 
pour  examiner  une  culture  de  Cerisiers  en  espalier. 

MM.  Opoix  et  Coulombier  se  sont  excusés.  Se  sont  adjoints 
à  la  Commission  :  MM.  Nonin  et  Fabie.  Après  avoir  nommé 
M.  Lapierre,  Président,  la  Commission  a  examiné  avec  intéi'ét  un 
mur  de  60  mètres  de  long,  garni  entièrement  et  seulement  avec 
huit  Cerisiers  formés  en  palmettes  en  éventail.  Plusieurs  de  ces 
palmettes  atteignent  un  développement  de  12  à  14  mètres  de 
long,  le  mur  n'ayant  environ  que  2"', 50  de  hauteur.  Nous 
avons  remarqué  plusieurs  variétés  :  Anglaise,  Montmorency 
Bigarreau.  Tous  les  arbres  sont  parfaitement  équilibrés,  les 
flèches  ont  été  bien  maintenues  et  ne  sont  nullement  em- 
portées. Les  coursons,  très  courts,  bien  rapprochés  des  branches 
charpentières,  bien  distancés  sur  ces  dernières,  étaient  chargés 
de  fleurs  qui  promettaient  une  bonne  récolte.  M,  Marchet  nous 
a  dit  que,  tous  les  ans,  ses  arbres  sont  ainsi  couverts  de  fruits, 
grâce  à  une  taille  raisonnée  qu'il  applique  à  ses  Cerisiers.  Le  mur 
est  exposé  au  Midi,  aussi  ^la  récolte  se   fait-elle  de  très  bonne 

(1)  Déposé  le  13  juin  ISOo. 


582  RAPPORTS. 

heure.  Un  des  membres  a  fait  remarquer  que  c'est  une  t-rès 
bonne  opération  que  de  garnir  ainsi  les  murs  en  Cerisiers,  même 
au  Nord  où  ces  arbres  fruitiers  prospèrent  et  fructifient  admira- 
blement bien.  On  obtient  assurément  moins  de  fruits  que  sur  les 
arbres  à  haute  tige  mais  des  fruits  très  gros  et  parfumés. 

M.  Marchet  est  seul  pour  cultiver  un  jardin  qui  est  rela- 
tivement assez  grand;  nous  avons  remarqué  que  toutes  ses  cul- 
tures sont  très  bien  soignées;  aussi  la  Commission  exprime-t-elle 
le  vœu  qu'il  lui  soit  accordé  une  récompense  et  demande  l'in- 
sertion du  présent  Rapport  dans  le  journal  de  la  Société. 


Rapport  sur  le.  Jardin  du  Ministère  de  lAgriculture, 
M.  L.  Morin,  Rapporteur. 

Sur  la  demande  de  notre  collègue,  M.  Martineau,  la  Commis- 
sion que  vous  avez  nommée  pour  visiter  le  jardin  du  Ministère 
de  l'Agriculture,  rue  de  Varenne  à  Paris,  s'est  réunie  le  mardi 
^5  juin. 

Elle  se  composait  de  AIM.  Chouvet  père  nommé  Président, 
Boizard,  Bauër,  Bouré,  Chenu,  Opoix,  Page  et  L.  Morin  nommé 
Rapporteur. 

M.  Driger,  empêché,  s'était  fait  excuser. 

Le  jardin  a  une  superficie  de  3,500  mètres  carrés  environ.  Qui 
ne  Ta  pas  vu  depuis  quelques  années,  ne  pourrait  se  rendre 
compte  des  modifications  qu'il  a  subies,  et  par  suite,  des  embel- 
lissements qui  en  ont  fait  un  site  charmant. 

L'ombre  des  arbres  est  assurément  très  agréable  à  ceux  qui 
fréquentent  ce  jardin,  mais  au  point  de  vue  qui  nous  occupe, 
elle  donne  bien  des  soucis  à  qui  incombe  le  soin  de  l'entretenir. 
Malgré  cet  inconvénient,  dont  tous  nos  collègues  apprécieront 
l'importance,  nous  nous  empressons  de  reconnaître  qu'il  est 
admirablement  tenu.  Les  gazons  sont  fournis  et  bien  soignés. 

(i)  Déposé  le  11  juillel  1803. 


LE    JARDIN    DU    MINISTÈRE    DE    l'aGRICULTL  RE.  TiHo 

Nous  remarquons  parmi  les  grands  arbres,  un  Quercus  Ilex^ 
spécimen  tiès  rare  à  Paris,  de  très  beaux  Gledistchia  triacan- 
(kos,  un  Cèdre  du  Liban,  des  Marronniers,  des  Catalpas,  des 
Tilleuls,  des  Négundos,  etc. 

Tous  ces  arbres  sont  vigoureux  et  bien  portants. 

Ça  et  là  sont  jetées  sur  les  pelouses  quelques  plantes  isolées, 
telles  que  :  Musa  Ensete,  un  Nicotiana  colossea  variegata,  un 
Phytolacca  dioica,  un  Crat,rgus  Carrierei,  plusieurs  pieds  de 
Syringa  Emodi,  etc. 

A  l'entrée  du  jaidin  nous  remarquons  un  massif  û'Alblzzia 
lophanta  dont  le  fond  est  garni  de  Pelargonium  Destinée, 
bordé  ô'Agcrdiiim  Nain  blanc. 

Le  pourtour  du  jardin^  est  fait  de  massifs  de  Troènes,  Fusains, 
Aucubas,  etc.  Ces  massifs  sont  agrémentés  par  des  plates- 
bandes  plantées  de  façons  très  diverses  :  ici  nous  en  voyons  une 
garnie  de  Pelargonium.  Etincelle  avec  bordure  de  Pelargonium 
double  Jean  Paco,  à  fleurs  tendres  ;  plus  loin  une  autre  plate- 
bande  garnie  du  Pelargonium  Beauté-des-Parterres,  di^^ec Pelar- 
gonium Wess-Brighton  ;  à  côté  de  celle-ci,  une  autre  garnie  de 
Pelargonium  Néron  et  de  Pelargonium  Montagne  de  Neige. 
Une  autre  enfin,  plantée  de  Bégonia  ricinifolia,  bordée  de 
Bégonia  versaiUensis,  fait  bel  effet.  Devant  elle,  se  trouve  un 
p'îtit  massif  de  Cannas  Crozy  mêlés  d' Ach^jranlhes  acuminata. 

Sur  la  pelo'jse  principale,  très  gracieusement  vallonnée,  nous 
remarquons  au  pied  de  massifs  garnis  d'arbustes  variés,  deux 
plates-bandes  festonnées,  plantées  en  mosaïculture. 

L'une  composée  d'I résine  Lindeni^  àWgeratum  Nain  bleu, 
de  Pela^rgonium  Zulu  et  ô.\\Uernanthera  chromatella. 

L'autre  de  Chrysanthèmes  dits  la  Parisienne  de  Coleus 
Verschaffelli  de  Gnaphalium  lanatum,  d'Achyranthes  Veitc/n  et 
d'Fcheceria  glauca  ;  ça  et  là  un  fort  pied  d'Echeveria  rosea. 

Ces  deux  plates-bandes  sont  harmonieusement  composées. 

Nous  remarquons  aussi  un  massif  de  Caladium  esculentum 
mélangé  de  Cyperus  alternifolius;  un  autre  massif  garni  de 
Lantana  Queen-A'ictoria  et  du  Laniana  ro^ea  nana  ;  un  de 
Bégonias  bulbeux  variés,  un  autre  de  Bégonia  versaiUensis^ 
rehaussé  du  Bégonia  Bertini  ;  un  autre  enfin  planté  des  Pélar- 


o84  RAPPORTS. 

goniums  Paul-Louis  Courier  et  Duchesse  des  Cars,  et  quelques 
pieds  de  Monlbretia\  la  bordure  est  en  PélargoniumWess-Brigh- 
ton,  Alternanihera  et  Echeveria  glauca. 

Sur  un  des  côtés  de  la  pelouse,  sur  une  butte  improvisée  au 
pied  d'un  beau  Marronnier,  est  ménagée  une  petite  salle  de 
repos,  entourée  de  Troènes,  et  d'une  plate-bande  garnie  des 
Pélargonium  Paul-Louis-Gourier,  Madame  Thibaut  et  d'Agé- 
ratums,  bordée  du  Pélargonium  Madame  Salleron.  Derrière  cette 
petite  salie,  une  autre  plate-bande  garnie  de  Bégonia  Yernon, 
bordée  de  Cinéraire  maritime. 

C'est  sur  cette  pelouse,  messieurs,  que  nous  avons  trouvé, 
dans  la  plus  heureuse  disposition,  la  représentation  toute  i^ra- 
cieuse  de  l'emblème  récemment  créé  pour  récompenser  vos 
efforts.  Nous  avons  nommé  le  Mérite  agricole. 

M.  Martineau  ne  pouvait  le  placer  mieux  que  dans  le  jardin 
de  ce  Ministère,  mais  il  eût  pu  le  faire  moins  gracieusement,  <  t 
à  coup  sûr  personne  ne  l'aurait  leprésenté  plus  heureusement. 
Jugez-en  1  Au  centre  d'un  petit  médaillon  au  pied  d'un  immense 
Peuplier  de  Virginie,  le  fond  est  garni  àWlternanthera  jiarony- 
fhioides  et  aurea,  le  ruban  en  Alternanihera  viridis  et  amœna, 
les  sinuosités  de  la  croix  sont  laites  du  charmant  Echeveria 
argentea,  le  milieu  d'un  petit  rond  de  Lohe'ia  compacta  au 
milieu  duquel  sont  placés  quelques  pieds  (VEclieveria  argentea. 
Au  pied  des  perrons,  donnant  sur  le  jardin,  sont  deux  massifs 
de  Rhododendron,  dont  la  végétation  n'a  encore  pu  effacer  les 
traces  des  souffrances  qu'ils  ont  endurés  pendant  l'hiver 
dernier. 

Entre  ces  deux  massifs  sont  placées  des  caisses,  admirablement 
garnies  de  Cobiea  scandens,  de  Fuchsias  Daniel  Lambert,  de 
Bégonia  versaillensis  et  de  Pélargonium  peltatum  à  fleurs  doubles. 
Comme  toute  commission  ne  peut  être  supposée  avoir  bien 
rempli  sa  tâche,  que  si  elle  fait  à  la  critique  une  part  quel- 
conque au  milieu  des  éloges,  nous  dirons  que  qaelqnes-nins 
d'entre  nous  ont  fait  remarquer  que  la  perspective  du  jardin  eût 
été  meilleure  si  la  butte  qui  est  sur  un  des  côtés  de  la  pelouse  et 
dont  nous  avons  parlé,  avait  été  supprimée. 

Nous  pensons,   toutefois,  que  cette  disposition  a  eu  surtout 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  585 

pour  but,  de  dissimuler  dans  la  verdure  la  petite  salle  de 
repos,  sans  doute  fort  appi'éciée  par  les  habitants  de  l'endroit. 

Voici,  Messieurs,  ce  que  votre  Commission  a  vu  ;  elle  est  una- 
nime dans  ses  éloges  au  jardinier,  iM.  Martineau,  pour  le  soin  et 
le  goût  qu'il  apporte  à  l'entretien  de  ce  jardin. 

Elle  vous  prie  de  bien  vouloir  voter  l'insertion  de  ce  rapport 
dans  le  journal  de  la  Société  et  demande  son  renvoi  à  la  Com- 
mission des  Récompenses. 


REVUE 

DES  PUBLICATIO.^S  FRANÇAISES  ft  ÉTRANGÈRES 


1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Revue  horticole,  numéro  du  r' juin  1893. 

Nouveaux  iXymphéas  (a.vec  planche  coloriée).  —  On  sait  avec 
quel  succès  M.  Lalour  Marliac,  de  Temple-sur-Lot,  s'est  occupé 
de  l'hybridation  des  Nymphéas. 

M.  Ed.  André  figure  et  décrit  une  nouvelle  série  de  variétés 
de  ces  belles  plantes  aquatiques,  aussi  rustiques  que  notre  Nym- 
phéa blanc.  Il  cite  parmi  les  plus  belles,  les  A^  Seignoureli  à 
fleurs  rouge  orangé  sur  fond  jaune  paille;  ^Y.  Laydekeri  vio- 
laceak  fleurs  flammées  et  sablées  de  carmin  vif  sur  fond  lilas  ; 
N.  Laydekeri  fufgens,  à  grandes  fleurs  rouge  carminé  vif,  teinté 
d'à  I  arante  foncé,  etc. 

Revue  horticole,  numéro  du  l*^' juillet  1893. 

Sapindus  iililis.  — M.  le  D'  Trabut,  décrit  sous  ce  nom  une 
nouvelle  es|)èce  de  Sapindus  cultivée  en  Algérie,  et  qui  serait 
intéressante  pour  toute  la  région  méditerranéenne.  C'est  un  bel 

(1,  La  responsabilité  des  descriptions  et  des  appréciations  est 
Uiissée  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
annlvsés. 


o86  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

arbre  d'avenue  dont  le  bois  est  très  beau  et  dont  le  fruit,  riche 
en  saponine,  peut  être  utilisé  comme  le  bois  de  Panama  pour  le 
blanchissage  du  linge.  Ce  fruit  serait  plus  estimé  que  celui  du 
Sapindus  Sapo7iaria,  importé  en  quantité  assez  considérable. 

Les  grandes  fleurs  de  Chrysanthème.  —  Selon  M.  H.  Fatzer, 
l'auteur  de  cet  article,  M.  Calvat,  de  Grenoble,  est  le  premier 
semeur  qui  ait  eu  l'idée  de  féconder  entre  eux  des  Chrysan- 
thèmes à  grande  fleur.  De  ces  hybridations  devait  sortir  une 
race  spéciale  qu'il  nomme  «  Race  Calvat  )>,  douée  d'une  consti- 
tution robuste,  de  culture  très  facile,  qui,  avec  un  tant  soit  peu 
de  soins,  peut  donner  des  fleurs  de  20  à  30  centimètres  de  dia- 
mètre. M.  Fatzer  attire  l'attention  des  novices  sur  deux  points 
d'une  importance  capitale  dans  la  culture  intensive  :  1°  Faire 
des  boutures  très  tôt,  en  décembre  autant  que  possible,  et  com- 
plètement à  froid,  sans  chaleur  de  fond.  Une  serre  dans  laquelle 
le  thermomètre  ne  monte  pas  au-dessus  de  -|-  10"  pendant  la 
nuit,  serait  parfaite  ;  2°  éviter  de  prendre  des  boutures  sur  des 
plantes  épuisées  par  une  culture  très  poussée  en  vue  de  l'obten- 
tion de  grandes  fleurs  et  les  prendre  de  préférence  sur  des  su- 
jets qui  ont  poussé  en  toute  liberté. 

Lotus  peliorhynchus  (avec  planche  coloriée).  —  M.  Ed.  André 
appelle  l'attention  sur  cette  charmante  Papiiionacée,  au  feuillage 
fliiforme,  gris  cendré,  aux  fleurs  d'un  rouge  éclatant,  rappelant 
en  petit  celles  d'un  Erythrina  ou  d'un  Clianthus.  On  peut,  dit 
M.  André,  conseiller  de  cultiver  cette  jolie  Papilicnacée  comme 
plante  de  serre  pour  faire  des  suspensions  élégantes,  mais  c'est 
surtout  pour  la  culture  en  plein  air,  sur  le  littoral  méditerra- 
néen qu'il  faut  la  recommander.  Au  plein  soleil,  les  parois  des 
rocs,  pourvu  qu'en  arrière  les  racines  puissent  trouver  de  bonne 
terre  pour  y  puiser  leur  nourriture,  lui  conviendraient  particu- 
lièrement et  rappelleraient  les  rochers  en  précipice  où  elle  croît 
aux  Canaries. 

Numéro  du  15  juillet  1895. 

Prune  Reine  Claude  Gabriel  Combes  (avec  planche  coloriée). — 
Rappelle  quelque  peu,  à  première  vue.  la  P.  Tardive  musquée^ 
mais  de  forme   plus   allongée,  de  coloris  moins   accentué,   de 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  587 

saveur  différente  et  de  maturité  plus  tardive.  L'arbre  est  extrê- 
mement productif.  Les  fruits  qui  ont  mûri  le  28  seplembre,  l'an 
dernier,  chez  MM.  Groux  et  fils,  peuvent  être  comparés,  comme 
qualité,  à  la    Reine  Claude  violette. 

2.  Publications  étrangères 
par    M.    P.    Hariot, 

The  Garden.  —  Les  numéros  de  juillet  du  Garden  renferment 
comme  toujours  de  nombreuses  notes  relatives  aux  Orchidées. 
Nous  rhe  signalerons  que  celle  qui  a  trait  aux  Peris;trria,  ces 
curieuses  plantes  que  l'on  n'est  plus  guère  habitué  à  rencontrer 
actuellement  dans  les  cultures.  Et  pourtant,  la  plus  belle  des 
espèces  de  ce  genre,  le  Peristeria  elata,  a  été  introduite  de 
Panama  en  1826.  Ses  fleurs  portées  sur  une  longue  hampe,  pré- 
sentent une  véritable  ressemblance  avec  celles  d'une  tubéreuse 
ou  mieux  encore  d'un  Galtonia,  c'est  la  flor  del  Spiritu  santo 
des  habitants  de  l'Amérique  centrale. 

Il  n'y  a  pas  que  les  Orchidées  qui  fassent  les  frais  des  colonnes 
du  recueil  horticole  anglais.  On  y  trouve  un  peu  de  tout  ce  qui 
se  rapporte  aux  diverses  branches  de  l'horticulture,  surtout  de 
la  floriculture.  Citons  au  hasard  parmi  les  fruits  recommandés  : 
le  Raisin  gros  Guillaume,  les  Pommes  Empereur  Alexandre  et 
yeiaton  pippin,  uen  nouvelle  Ronce  d'origine  américaine  ichite 
Iceberg,  etc. 

Le  Tecoma  Smithii  est  l'objet  d'un  article  intéressant  accom- 
pagné d'une  planche  coloriée.  C'est  sans  contredit  la  plus  belle 
espèce  du  genre,  obtenue  en  Australie  par  M.  Edwin  Smith,  par 
croisement  des  T.  velutina  et  capensis.  Le  Sphceralcea  abuiiloides 
n'a  pas  le  même  attrait  de  nouveauté,  puisqu'il  a  été  importé  du 
Bahama  il  y  a  plus  de  cent  cinquante  ans,  mais  n'en  est  pas 
moins  ornemental,  et  il  est  juste  de  le  rappeler  à  la  mémoire  des 
amateurs.  A  noter  également  Helleborus  altifolius,  belle  variété 
de  la  Rose  de  Noël,  la  plus  robuste  et  la  plus  vigoureuse  de 
toutes  celles  qui  sont  connues  ;  L"thi/rus  magellanicus  à  fleurs 
d'un  bleu  superbe,  devenu  très  rare  depuis  son  introduction  en 
1834;  Clerodendron  trichotomum,  vieille  plante  japonaise  que 
nous  avons  eu  le  plaisir  de  rencontrer  à  l'une  des  dernières 


588  KEVUE    DES    PUBLICATIONS. 

séances  de  la  Société  nationale  et  qui,  suivant  la  remarque  très 
juste  du  6'fl?'c?en,  a  l'aspect  général  d'un  Catalpa  en  miniature,  etc. 
Hyacintli  namcs,  tel  est  le  titre  d'un  entrefilet  sans  prétention  et 
qui  n'en  est  pas  moins  instructif.  Il  montre  bien  avec  quelle 
légèreté  les  noms  sont  donnés  aux  plantes  d'obtention  nouvelle. 
Dans  le  seul  groupe  des  Jacinthes,  Charles  Dickens  se  rapporte  à 
trois  variétés  de  coloris  différents  ;  VAnd  du  Cte*//- à  trois,  Grand 
Vainqueur  à  deux,  etc.  Il  serait  temps  de  protester  contre  les 
inconvénients  qui  peuvent  lésulter,  même  au  point  de  vue  pra- 
tique, de  l'application  de  ces  synonymes,  particulièrement  en  ce 
qui  concerne  les  OEillets  et  les  Chrysanthèmes.  C'est  à  peine  si 
les  Doronicum  sont  encore  cultivés  par-ci  par-là;  nos  voisins  en 
utilisent  les  (leurs  coupées  pour  la  formation  de  corbeilles  flo- 
rales d'un  charmant  effet.  Le  coloris  doré  tranche  agréablement 
sur  un  fond  de  feuilles  de  Pivoines  en  arbre  et  de  Graminées. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     ou     FIGURÉES     DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

par  M.   P.   Hariot. 

Cyrtopodium  flavescens  Cogniaux.  —  C.  jaunâtre.  —  A^éné- 
zuéla  (Orchidées).  Lindenia  X.  mal  1895.  p.  84. 

Le  Cyrtopodium  flavescens  est  voisin  des  C.  Andersoni  et  car- 
diochilum.  Les  pseudobulbes  sont  fusiformes,  peu  comprimés, 
annelés,  longs  de  45  centin)ètres  ;  les  feuilles  ne  sont  pas 
développées  au  moment  de  la  floraison.  Hampe  robuste,  verte, 
anguleuse,  haute  de  1  mètre  et  plus,  couverte  de  bractées  ovales, 
lancéolées,  acuminées,  les  inférieures  brunes,  les  autres  jaune-vif 
nuancé  de  verdâlre;  fleurs  larges  de  4  centimètres  à  sépales 
étalés,  ovales,  presque  plans,  jaune  verdàtre  ;  pétales  charnus 
ovales-arrondis,  jaune  pâle  ou  teinté  de  veit;  labelle  plus  court 
que  la  fleur,  charnu,  articulé  au  sommet  du  pied,  jaune  citron, 
deux  fois  plus  large  que  long,  profondément  trilobé,  à  lobes  laté- 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈHKS.  589 

raux  dressé.^,  arrondis,  le  terminal   réfléchi  à  angle  droit,  plan, 
arrondi,    réniCorme,     échancré;    disque    veiruqneux;    colonne 
droite,  blancliâtie  intérieurement,  vert  pâle  dans  le  haut. 
Le  C.  flavescens  est  originaire  du  Venezuela. 

Peraphyllum  ramosissimum  Nutlal  —  P.  très  rameux  — 
Ouest  des  Etats-Unis  (Ro^acées-Pomacées).  /Jol.  Mag.  t.  7420. 

Arbrisseau  ou  sous-arbï-isseau  rameux,  raide,  à  feuilles 
coriaces,  étroites,  lancéolées,  aiguës,  pétiolées,  très  entières  ou 
pourvues  de  quelques  dents  vers  le  haut, soyeuses,  pubescentes  ; 
tleurs  disposées  en  corymbes  peu  fournis,  dressés  et  presque  sessiles 
entourées  de  deux  petites  hiactées  ;  tube  du  calice  turbiné,  a 
lobes  lancéolés;  pétales  de  couleur  rose,  arrondis,  étalés  de 
même  larg^nir  que  les  étamines;  fruit  bacciforme,  globuleux. 

Le  Pi'raplnjllum  est  le  seul  représentant  d'un  genre  voisin  des 
Amehnichier  auxquels  il  a  été  réuni  par  la  plupart  des  botanistes, 
il  s'en  distingue  cependant  par  les  feuilles  e  roilement  lan- 
céolées, les  fleurs  en  corymbes  siibsessiles,  le  tube  du  calice 
cylindrique  et  les  pétales  orbiculaires. 

Cette  plante  occupe  une  légion  étendue,  des  Montagnes  Bleues 
(Orégon)  jusque  dans  le  sud-ouest  du  Colorado,  le  sud  de  l'État 
d'Utah  et  la  Californie. 

Ribes  bracteosum  Douglas.  —  Groseiller  à  bractées.  —  Amé- 
rique occidentale  (Saxifragées  —  Ribésiées.)  Bol.  Mag.  t.  74 11). 

C'est  un  arbuste  sans  aiguillons,  ti'ès  glabre,  glanduleux,  à 
feuilles  larges,  marquées  de  5-7  lobes  ovales,  lancéolés  aigu-  ou 
acuminés,  grossièrement  dentés  ;  pétioles  des  feuilles  alhuigés 
d.-essés  ou  ascendants,  multiflores;  bractées  persistantes,  linéaires 
ou  spatulées,  les  inféi'ieui-es  foliacées;  fleurs  jaunâtres,  à  lobes 
du  calice  oblongs-obtus.  à  pétales  spatules;  baies  noires,  glan- 
duleuses renfermant  plusieurs  graines. 

On  rencontre  cette  plante  dans  les  États-Unis  de  l'Ouest,  à 
l'embouchure  du  Golumbia  River  dans  l'Orègon,  le  long  de  la 
côte  du  Pacifique  de  Mendocino  en  Californie  jusqu'à  Sitka  dans 
l'Alaska,  sur  une  étendue  d'environ  1200  milles.  David  D  )Uglas 


590  REVUE    DES    PUBDCATIOISS. 

l'a  introduite  en    182G;  malgré  cela   elle  n'a    pas   encore  été 
figurée  et  n'est  qu'assez  rarement  cultivée. 

Le  lî.  hracleosum  forme  un  buisson  élégant,  de  5-6  pieds  de 
haut,  à  feuilles  d'un  vert  foncé  ;  il  fleurit  en  mai. 

Rosa  Luciae  Franch.  et  Rochebr.  —  R.  de  Lucie  Savatier.  — 
Japon  et  Chine  (Rosacées).  Bot.  Mag.  t.  742L 

Rameaux  couchés,  les  florifères  glabres,  portant  de  place  en 
place  des  aiguillons  crochus;  feuilles  à  5-9  folioles  ovales 
arrondies,  glabres  sur  les  deux  faces,  fermes,  mucronées,  sim- 
plement dentées,  les  supérieures  brièvement  acuminées  ;  sti- 
pules dressées,,  denliculées  ou  fimbriées,  à  oreillettes  étroites; 
pétiole  glabre,  nu,  glanduleux  ou  aiguillonné  ;  fleurs  solitaires 
ou  formant  par  leur  réunion  un  corymbe;  bractées  caduques, 
entières  ou  denticulées;  pédicelles  glabres,  subglanduleux,  plus 
rarement  pubescents  et  couverts  d'aiguillons;  calice  à  tube 
ovoïde  ou  globuleux,  glabre  ou  glanduleux,  à  sépales  ovales  ou 
lancéolés,  plus  ou  moins  longuement  acuminés,  entiers  ou  pinna- 
tilides,  caduques;  styles  velus,  soudés  à  la  base,  fruits  petits, 
globuleux,  lisses,  pourpres  ou  carminés. 

Le  //.  Liiciœ  a  été  découvert  en  Chine  en  1864,  par  M.  Cal- 
lery;  il  paraît  être  commun  au  Japon  où  il  monte  jusqu'à 
7,000  pieds  et  a  été  rencontré  également  en  Corée,  dans  la 
Mandchourie,  à  Hong-Kong,  à  Formose. 

C'est  une  espèce  voisine  du  lî.  multiflura,  plante  des  plus  poly- 
morphes et  qui  habite  la  même  région,  mais  elle  est  couchée, 
[jlus  petite,  à  feuilles  arrondies.  On  l'a  confondue  également 
avec  Kosa  moschata. 

Les  caractères  du  Ji.  Lucùe,  tels  que  le  Botanical  Magazine  les 
donne  dans  la  description  qui  accompagne  la  plante  ne  sont 
peut-être  pas  d'une  exactitude  absolue  ou  plutôt  ils  semblent  se 
rapporter  au  R.  Wichuraiana  que  M.  J.-D.  Hookor  consi- 
dère comme  une  simple  synonyme.  Mais  d'après  M.  Crépin,  qui 
a  fait  du  genre  Rosa  une  étude  approfondie,  le  //.  Wichuraiana 
doit  être  distingué  du  //.  Luciœ  et  l'un  de  ses  caractère  essentiels 
est  précisément  d'avoir  des  rameaux  couchés  sur  le  sol. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES  591 

Trichocladiis  grandiflorus,  Oliver.  —  T.  à  grandes  fleurs. 
—  Transvaal  (Hamamélidées).  Bot.  Mag,  t.  7418. 

Arbrisseau  ou  arbuste  à  rameaux  ponctués  de  rouge;  jeunes 
pousses  et  inflorescences  chargées  d'une  pubescence  étoilée; 
feuilles  pétiolées,  un  peu  coriaces,  ovales,  subaiguës,  acuminées, 
prolongées  en  une  longue  pointe,  très  entières,  fortement  réti- 
culées, d'un  vert  gai  à  la  face  supérieure,  plus  pâles  en-dessous  ; 
grappes  florales  subsessiles,  courtes,  axillaires  et  terminales; 
fleurs  pourvues  d'un  pédicelle  très  court,  calice  à  lobes  triangu- 
laires, ovales;  pétales  allongés,  flagelliformes,  ondulés,  de  cou- 
leur blanche,  teintés  de  rose  à  la  base;  étaminesàfiietsglobuleux, 
à  connectif  prolongé  en  appendice  cornu  et  recourbé;  styles 
subulés,  recourbés;  fruit  capsulaire  globuleux. 

Le  T.  grandi llorus  est  un  forl  bel  arbrisseau  qui  constitue  une 
sixième  espèce  dans  le  genre  Irichocladus.  Il  a  été  découvert 
sur  le  plateau  du  Transvaal  par  M.  iMudd  qui  l'introduisit  en 
Angleterre  eu  1883.  Il  a  été  depuis  retrouvé  sur  d'autres  points 
de  la  même  région. 

En  serre  tempéi-ée  il  atteint  de  8  à  9  pieds  de  haut  et  fleurit 
au  commencement  de  juillet. 

Zygopetalum  Wendlandi  Rch.  f.  Z.  de  Wendland.  —  Costa 
Rica  (Orchidées).  —  Lindenla  lue.  cit.  p.  81.  t.  GDLXXl, 

Feuilles  distiques,  alternes,  les  inférieures  en  forme  d'écaillés, 
les  autres  linéaires,  aiguës;  sépales  un  peu  plus  larges  que  les 
pétales  et  de  même  forme,  lancéolés,  aigus,  vert  clair;  labelle 
brièvement  onguiculé,  suborbiculaire,  ondulé  aux  bords  et  denté, 
recourbé  au  sommet,  blanc  avec  une  large  bande  longitudinale 
bleu  indigo,  marqué  d'une  crête  en  forme  de  croissant,  charnue, 
proéminente,  sillonnée  de  violet  foncé;  colonne  courte,  cylin- 
drique dans  le  bas,  ailée  au  sommet.  Fleurs  très  grandes,  se 
succédant  rapidement  sur  des  scapes  unifl:ores. 

Le  Z.  Wendlandi  appartient  à  la  section  Warsceiviczella. 
-^^. 

Le  Secrétaire-rédacteur-gérant ^ 
D.  Bois. 

Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1.  rue  Cassette. 


59-2 


OBSERVATIONS    METEOROLOGIQUES. 


AOUT    1895 

Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  .Iamin,  a  Bourg-la-Iîei.ne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63°^). 


TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

1 

1 

S 

H 

v^ - 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT    DU    CIEL                    | 

< 
Q 

1 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

1 

1 

14,0 

22,  i 

76,.:; 

761 

XE. 

Hruiii-ux  le  matin,  riu;\ucn\,  hrumeux 

et  très  lég.-reiDeiit  ])iuvieux  le  soir.       ! 

2 

14,0 

22,0 

739,  3 

736,3 

S.  so. 

Très  luiageiix,  Ir^'èreiiieiit  [)luvieux  | 
l'aprùs-iuidi,'  ..j-a^eiix  cL  pldio  abon- i 
dante  le  snii .                                               i 

3 

11,(1 

19,3 

737 

731,3 

so.  s. 

Nuageux  et  Irg/'i-ement  pluvieux.        ; 

4 

13,:; 

20,3 

749,3 

731 

oso. 

Nuageux,  plusieurs  averses,  pluie  i 
abondante  le  sitir.                                       j 

5 

10,2 

20,8 

733,  3 

7.36 

0. 

Pluie  presque  toute  la  nuit  et  une  ' 
partie  de  la  matinée,  couvert  et  plu-  ! 
vieux  le  soir.                                                 i 

6 

13,8 

21,6 

739 

767,3 

oso. 

Pluie  dans  la  nut,  nuageux,  ((indiques 
pet.  ondres,  pluie  idusabondaute  le  soir. 

7 

10,4 

23,1 

760 

739,5 

so- 

Nuageux,  (u-ag.'ux  avec  averse  Taprés-  j 
midi,  pluie  assf^z  abomlante  le  soir. 

8 

10,1 

23,7 

739 

76a 

oso. 

Presque  couvert  le  matin,  Nuageux. 

'  9 

13,7 

27,3 

739 

739 

0. 

Nuageux  avec  ondée  dans  le  milieu 
de  la  journée;  presque  clair  le  soir. 

10 

13,8 

31,8 

736,0 

733,3 

E. 

Nuageux,  orageux,  deux  averses! 
L'aprés-midi.                                                  ' 

11 

i6,3 

23,8 

7.39,3 

7.39 

so. 

Nuageu.x,  orage  et  très  forte  averse! 
l'apr.'s-mi  ii.                                                   î 

12 

10,1 

23,1 

761 

761 

0. 

Nuageux,  un  peu  d  -  pluie  l  aoi-.-miii.  j 

13 

12,3 

23,1 

763 

760,3 

OS'J. 

Couvert  et  pluvieux  le  matin,  nua- 1 
geuxavec  quelques  ondées  lapivs-midi. 

1'. 

11,3 

2'f,l 

766,3 

764,5 

0. 

Nuageux.                                                  j 

15 

9,3 

23,  8 

767,3 

767 

NO. 

Couvert  le  malin,  nuageux. 

16 

16,3 

23.0  766,3 

766,5 

E. 

Nuageux:  le  matin,  clair.                         ! 

n 

10.4 

24,9 

763,  3 

764,3 

E. 

Clair,  légèrem-ut  rmageux  le  soir. 

18 

10,4 

28,0 

764,  3 

764,5 

E. 

Lég''rement  nuayeux.                              j 

19 

10,3 

31,8 

764,  5 

764,3 

SE. 

Clair   le    matin   et    le  soir,    nuageux 
dans  la  jfuirnée. 

20 

13,9 

32,5 

764,3 

764 

0. 

Clair    le   matin  et    le   soir,   nuageux 
dans  la  journée. 

21 

13,7 

34,0 

764,5 

762 

s. 

Clair. 

,  22 

13,9 

34,8 

762 

760 

s 

Nuageux  le  malin,  clair. 

23 

18,3 

27,6 

761,3 

761,3 

so. 

Orage  avec  petite  pluie  dans  la  nuit,  i 
nuageux    et    oragfU\-,    petites    ondées 
rapr'-s-midi. 

24 

1G,0 

23,8 

763 

763 

ONO. 

Nuageux,  [lelitc  pluie  le  soir. 

23 

8.0 

24,2 

768 

770 

NO. 

Nuageux  le  matin,  clair. 

2fi 

3,6 

27,2 

769 

766 

E. 

Clair  le  niiitin,  légèrement  nuageu-x. 

27 

8,9 

28,7 

763 

762,5 

oso. 

Nuageux. 

28 

11,1 

23,4 

767,3 

769 

N. 

Petite  pluie  dans  la  nuit,  clair  le  ma- 
tin et  le  soir,  nuageux  dans  la  journée. 

29 

8,7 

30,4 

769,  3 

766,  3 

SE. 

Clair,  nuageux  le  soir. 

30 

10,3 

28,2 

766,3 

767 

SO. 

Clair  le  matin  et   le   soir,    nuageux 
dans  la  jcturuée. 

31 

10,3 

26,3 

767,  3 

767 

NE. 

Nuageux  le  malin,  clair. 

CONCOURS  DE  CYCLAMEN  ET  O'ŒILLETS 

SÉANCE    DU    JEUDI    28    NOVEMBRE    1895. 


Les  personnes  qui  désirent  prendre  part  à  ces  concours 
devront  adresser  à  M.  le  Président  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle, 8i,  avant  le  20  novembre,  une  demande  indiquant  la 
superficie  à  occuper  ainsi  que  le  nombre  des  carafes  pour  fleurs 
coupées  dont  elles  pourraient  avoir  besoin. 

L'installation  devra  être  terminée  le  jeudi  28  novembre  avant 
onze  heures  du  malin.  La  Société  mettra  à  la  disposition  du 
Jury  le  nombre  de  médailles  nécessaire. 

Les  divers  concours  ouverts  en  vue  ^des  Gj-clamen  et  des 
Œillets  sont  les  suivants  : 

Cyclamen. 

\^'  concours.  —  Pour  le  plus  beau  lot  de  Cyclamen. 
2*  concours.  —  Pour  le  plus  beau  lot  de  Cyclamen  à  feuillage 
argenlé. 

3^  concours.  —  Pour  les  six  plus  beaux  spécimens. 

Œillets. 

4®  concours.  —  Pour  le  plus  beau  lot  d'OEillets. 


AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'administration.  —  Pour  l'introduction 
ou  l'obtention  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 

Série  III.  T.  XVII.  Cahier  de  septembre  publié  le  10  octobre  1895.    38 


59  i  AVIS    DIVERS. 

ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  Taltribution  de  la  médaille. 

Comité  des  Orchidées.  —  Un  Comité  spécial  pour  les  Orchi- 
dées s'est  provisoirement  constitué  dans  le  sein  de  la  Société,  en 
attendant  l'approbation  des  nouveaux  Statuts  et  Règlement, 
soumis  au  Conseil  d'Etat,  qui  l'établiront  d'une  manière  officielle. 

Les  personnes  qui  désirent  faire  partie  de  ce  Comité  doivent 
adresser  leur  demande  soit  à  M.  Mantin,  Président,  soit  à  M.  L. 
Duval,  secrétaire. 


EXPOSITIONS   DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

DE     FRANCE 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  tiendra  son 
Exposition  spéciale  de  Chrysanthèmes  du  12  au  17  no- 
vembre 1895  inclusivement,  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle, 84.  [Voir  le  Règlement  et  le  Programme  des  Concours j 
cahier  de  juillet^  page  484.) 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 


OFFRES  ET  DEIYIANDES  D'EMPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
rinscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


CONCOURS    OUVERTS   DEVANT   LA    SOCIÉTÉ    EN    1895.  595 

AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 


Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ 


Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal^  3«  série,  IV,  1882,  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Jo2ibert  de  VEiberderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D*"  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,o00  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
eL  imprimé  ou  manuscrit,  sur  THorticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  o  et  81.) 


596  CHRONIQUE. 

CHRONIQUE 


Le  Concovirs  g-énéral  agricole  de  Paris  en  1896.  —  Ce 

Concours  aura  lieu  non  plus  à  l'époque  du  Carnaval,  comme 
les  années  précédentes,  mais  du  lundi  2  au  mercredi  11  mars. 
Les  produits  agricoles  et  horticoles  divers  y  seront  admis  à  la 
condition  d'adresser  une  déclaration  écrite.  La  déclaration  devra 
être  parvenue  au  Ministère  de  l'Agriculture,  78,  rue  de  Varenne, 
à  Paris,  avant  le  31  décembre. 

La  Culture  sous  verres  colorés.  —  On  sait  que  certains 
rayons  lumineux  exercent  une  influence  favorable  sur  la  végé- 
tation, tandis  que  d'autres  ont  une  action  nuisible.  D'après  les 
expériences  faites  par  M.  Zacharewicz  sur  l'action  des  verres 
colorés  dans  la  culture  forcée  du  Fraisier  : 

1°  Les  fruits  les  plus  beaux  et  les  plus  précoces  sont  obtenus 
sous  les  verres  ordinaires. 

2°  Le  verre  orangé  a  produit  une  exaltation  de  la  végétation, 
mais  au  détriment  de  la  qualité  des  fruits,  de  leur  grosseur  et  de 
ieur  précocité. 

3»  Le  verre  violet  a  donné  un  plus  grand  nombre  de  fruits; 
mais  petits,  de  qualité  inférieure  et  peu  précoces. 

4°  Les  verres  rouge,  bleu  ou  vert  ont  été  nuisibles  à  la  végé- 
tation des  plantes  expérimentées. 

L'Exposition  de  Shrewsbury.  —  En  règle  générale,  les 
expositions  horticoles  ont  rarement  un  succès  complet  en  ce 
qui  concerne  la  partie  financière;  celle  qui  se  tient  annuelle- 
ment en  août  à  Shrewsbury  fait  exception  à  la  règle. 

Elle  dure  deux  jours.  Cette  année  le  Secrétaire  de  ladite 
Société  a  eu  le  plaisir  d'annoncer  qu'après  tous  frais  payés,  il 
restait  encore  1,000  livres  (25,000  francs)  de  bénéfice. 

(G.  Schneider.)  * 

Bouquet  des  Antipodes.  —  Un  cadeau  ausçi  remarquable 


SÉANCE  DU  12  SEPTEMBRE  1895.  597 

que  peu  commun,  est  celui  récemment  présenté  à  Sa  Majesté  la 
Reine  d'Angleterre  par  l'agent  général  de  New  South  Wales;  il 
consiste  en  un  superbe  bouquet  de  Lis  d'Australie,  envoyé  de 
Sidney  par  le  steamer  «  Ophir  »,  et  qui  a  fait  un  excellent 
voyage,  les  fleurs  étant  congelées  en  un  solide  bloc  de  glace. 

(G.  Schneider.) 

La  Victoria  regia.  —  Quoique  chaque  année  l'on  soit  habitué 
à  voir  cette  reine  des  plantes  aquatiques  dans  divers  jardins 
botaniques  et  privés  en  Angleterre,  ce  n'est  que  rarement  que 
l'on  rencontre  des  sujets  comme  celui  qui  se  trouve  actuellement 
dans  les  serres  des  Jardins  de  la  Société  Royale  de  Botanique,  à 
R  egent's  Park,  Londres.  Ses  curieuses  feuilles,  d'extraordinaire 
texture  et  mesurant  plus  de  2  mètres  de  diamètre,  sont  au 
nombre  de  dix;  et  ses  superbes  fleurs,  délicieusement  odoranles 
et  d'un  coloris  des  plus  tendres  sont  produites  en  grande  quan- 
tité, plusieurs  étant  épanouies  chaque  jour. 

((t.  Schneider.) 


PROCES -VERBAUX 


l 


séance  du  12  SEPTEMBRE  1895. 

Présidence  de  HI.  Cli.  Jolly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  2  h.  30  minutes. 

Les  registres  de  présence  ont  reçu  les  signatures  de  155  mem- 
bres :  19  honoraires  et  136  titulaires. 

M.  le  Président  proclame  le  résultat  du  Concours  de  Dahlias 
et  de  Glaïeuls  qui  a  eu  lieu  avant  la  séance.  Les  récompenses 
suivantes  ont  été  accordées  : 


N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


598  PROCÈS-VERBAUX. 

Dahlias. 

i^'  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  et  la  plus  nambreuse  col- 
lection de  Dahlias  à  grandes  fleurs,  en  variétés  nommées, 
grande  médaille  de  vermeil  à  MM.  Forgeot  et  G'%  8,  quai  de  la 
Mégisserie,  Paris. 

js?»  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fleurs  de  Cactus  et  décoratifs,  grande  médaille  de  vermeil  à 
MM.  Forgeot  etC'*;  médaille  d'argent  à  M.  Nonin,  horticulteur, 
route  de  Paris,  16,  à  Châlillon-sous-Bagneux  (Seine). 

3"  Concours.  —  Pour  la  collection  la  plus  méritante  de  Dahlias 
lilliputiens,  grande  médaille  de  vermeil  à  MM.  Forgeot  et  C'\ 

4*  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  Dahlias  à 
fleurs  simples,  grande  médaille  d'argent  à  MM.  Forgeot  et  C'^ 

5^  Concours.  —  Pour  les  nouveautés  non  encore  au  com- 
merce, 'médaille  d'argent  à  MM.  Forgeot  et  G'*",  spécialement 
pour  la  variété  désignée  sous  le  nom  de  M,  Grenthe. 

/e  Concours.  —  Pour  la  plus  belle  collection  d'au  moins 
trente  variétés  cultivées  en  pots,  grande  médaille  de  vermeil  à 
M.  Nonin,  horticulteur,  route  de  Paris.  16,  à  Ghàtillon-sous- 
Bagneux  (Seine). 

Glaïeuls. 

8*'  Concours.  —  Pour  les  nouveautés,  médaille  d'or  à 
M.  Lemoine,  horticulteur,  rue  du  Montel,  134,  à  Nancy. 

M.  le  Président  fait  ensuite  part  du  décès  d'un  de  nos  col- 
lègues, M.  Louis  Ferdinand  Bellanger,  membre  honoraire,  qui 
faisait  partie  de  notre  Société  depuis  l'année  1859. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée,  il  proclame  l'admission  de 
4  nouveaux  membres. 

Il  annonce  que  le  Gonseil  d'administration  a  décidé,  dans  la 
séance  de  ce  jour,  qu'il  ne  serait  accordé  que  quinze  pages  aux 
auteurs  de  mémoires  écrits  pour  le  Congrès.  Cette  mesure  est 
devenue  nécessaire  par  suite  de  l'étendue,  de  plus  ev.  plr?  grande, 


SÉANCE  DU  1:2  SEPTEMBRE  1895.  599 

que  tendent  à  prendre  les  écrits  de  ce  genre,  que  la  Société  ne 
pourrait  plus  s'engager  à  publier  in  extenso. 

Il  ajoute  que,  dans  celle  même  séance,  M.  le  Secrétaire  du 
Congrès  a  émis  le  vœu  que  les  membres  de  notre  Société  fassent 
parvenir,  dans  le  plus  court  délai  possible,  les  questions  qu'il 
leur  semblerait  utile  de  poser  pour  le  prochain  Congrès,  de 
manière  à  ce  qu'on  puisse,  sans  relard,  publier  et  distribuer  le 
programme. 

M.  Chatenay  a  été  désigné  comme  délégué  à  l'Exposition 
que  la  Société  d'Horticulture  de  Seine-et-Oise  tiendra  à  Versailles 
du  21  au  24  septembre. 

M.  Boucher  représentera  la  Société  à  l'Exposition  qui  se 
tiendra  à  Limoges  du  27  au  30  septembre. 

M.  le  Secrétaire  général  adjoint  procède  au  dépouillement  de 
la  correspondance  qui  comprend  : 

A.  — Correspondance  imprimée  : 

1°  Programme  de  l'Exposition  que  la  Société  d'Horticulture  de 
la  Meuse  tiendra  à  Verdun  du  21  au  23  septembre  1895,- 

2°  Programme  de  l'Exposition  que  la  Société  d'Horticulture 
et  de  Viticulture  du  Cher  tiendra  à  Bourges  du  7  au  13  no- 
vembre 1895; 

3°  Liste  des  certificats  décernés  dans  la  réunion  du  10  août 
par  le  Comité  de  Floriculture  de  la  Société  néerlandaise  d'Horti- 
culture et  de  Botanique. 

B.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque  : 

I"  Deux  années  au  ministère  de  TAgricullure  (H  janvier  1893- 
27  janvier  1895),  par  M.  A.  Viger,  1  vol.  de  475  pages; 

2**  Le  Saisonnier  (S (ipindus  utilis),  par  M.  le  D""  Trabul,  bro- 
chure in-S"  de  11  pages; 

3**  40«  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et  de 
Jardinage,  par  M.  G.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  à 
nos  usages,  par  M.  S.  Moltet; 


600  PROCÈS-VERBAUX. 

4°  Programme  du  douzième  Concours  général  et  treizième 
Congrès  pomologique,  que  l'Association  pomologique  de  l'Ouest 
tiendra  à  Laval  du  3  au  6  octobre  1895; . 

5°  Résultat  des  Concours  de  l'Exposition,  que  la  Société 
royale  agricole  de  l'est  de  la  Belgique  a  tenue  à  Liège  les  13, 
14  et  15  juillet  1895; 

6°  Catalogue  de  MM.  E.-H.  Krelage  et  fils,  horticulteurs  à 
Haarlem  (Hollande),  automne  1895. 

C.  —  Rapport  et  Compte  rendu  déposés  sur  le  bureau  de  la 

Société  : 

Rapport  sur  les  cultures  de  MM.  E.  Cappe  et  fils,  horticul- 
teurs au  Vésinet  (Seine-et-Oise),  M.  L.  Guillochon,  rapporteur. 

Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Ciermont  (Oise),  par 
M.  H.  Vacherot, 

Objets  déposés  pour  être  soumis  a  l'examen  des  Comités  : 
Au  Comité  de  Floricuiture  : 

1°  Par  M.  Couturier  (E.),  horticulteur  à  Chatou  (Seine-et- 
Oise)  :  6  pieds  de  Bégonia  à  fleurs  doubles,  rouges,  appartenant 
à  la  variété  Madame  Blanche  Welsch.  nouveauté  de  1895,  remar- 
quable par  sa  tenue  et  les  dimensions  de  ses  fleurs,  1  Bégonia 
portant  sur  le  même  pied  des  fleurs  rouges,  striées  et  des  fleurs 
blanches.  Une  prime  de  2®  classe  est  proposée  pour  les  Bégonias 
Madame  Blanche  Welsch  et  le  Comité  demande  à  revoir  le 
Bégonia  bicolore  pour  s'assurer  de  la  persistance  du  caractère 
qui  l'a  fait  distinguer  par  le  présentateur; 

2°  Par  MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C'^^  4,  quai  de  la  Mégis- 
serie, Paris,  27  variétés  de  Cannas  à  grandes  fleurs,  en  paniers, 
comprenant  11  variétés  obtenues  dans  leurs  cultures  :  Marceau, 
Aigrette,  Progrès,  Mac-Mahon,  Conquérant,  Colihri,  Aurore^ 
Amiral  Avellan,  Bonne  Etoile^  Lohengrin,  Gloire  d' F mpel.  Ces 
plantes  sont  superbes.  Le  Comité  demande  qu'une  prime  de 
1^"=  classe  soit  attribuée  à  cette  présentation;  il  vote,  à  l'unani- 
mité, des  félicitations  à  MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C^'; . 


SÉANCE  DU  12  SEPTEMBRE  1895.  601 

3°  Par  MM.  Forgeot  et  G'%  8,  quai  de  la  Mégisserie,  Paris  : 
25  variétés  de  Cannas  à  grandes  fleurs  (fleurs  coupées),  entre 
autres  celle  désignée  sous  le  nom  de  Sophie  Badiner,  plante 
remarquable  par  l'ampleur  du  feuillage  et  des  fleurs,  et  que  les 
présentateurs  considèrent  comme  un  vrai  type  de  Canna  flori- 
fère pour  massifs  (prime  de  2<^  classe);  50  espèces  et  variétés 
d'Aster  (fleurs  coupées),  plantes  trop  délaissées,  précieuses 
pour  l'ornement  des  jardins  à  l'arrière-saison  (prime  de 
2'  classe); 

4"*  Par  M.  Pierre  ïouret,  horticulteur  à  la  Varenne-Saint- 
Hilaire  (Seine),  1  Pelargonium  //z^wmans  ,  plante  nouvelle 
obtenue  en  1894,  issue  de  Miss  Parker.  Cette  variété,  désignée 
sous  le  nom  de  Souvenir  de  la  Varenne^  sera  mise  au  commerce 
au  printemps  prochain  par  le  présentateur.  D'après  la  note  qui 
accompagne  l'échantillon,  cette  plante  serait  très  rustique  en 
pleine  terre,  se  tiendrait  bien  au  soleil  et  serait  toujours  cou- 
verte de  fleurs  (prime  de  3"  classe); 

5**  Par  M.  Godefroy  Lebœuf,  horticulteur,  4,  impasse  Girardon, 
Montmartre,  Paris,  deux  Lwistona  vendus  en  Belgique  sous  le 
nom  de  rolundifolia  par  les  uns,  à'Hoogendorpii  par  les  autres, 
présentation  faite  en  vue  d'être  fixé  sur  l'identité  de  la  plante. 
Après  examen  le  Comité  déclare  que  le  vrai  nom  est  Livhtona 
rolundifolia. 

Comité  des  Orchidées  : 

1°  Par  M.  Mantin,  château  du  Bel- Air,  à  Olivet  (Loiret),  le  Spa- 
thoglottis  Fortunei;  le  Cypripedium  Leysenianum,  remarquable 
hybride  pour  lequel  le  Comité  demande  un  certificat  de  mérite 
de  l""®  classe  et  vote  des  félicitations  au  présentateur;  le  Cypripe- 
dium Acis  (prime  de  T*  classe);  le  Cypripedium  Acis  inversum; 
le  Slanhopea  bellairensis  (prime  de  2®  classe);  le  Selenipedium 
/)wua/z  (prime  de  2®  classe); 

2°  par  M.  Doin,  boulevard  Saint-Germain,  199,  Paris,  le  Mil- 
tonia  spectabilis,  var.  bicolor,  belle  variété  pour  laquelle  on 
demande  l'attribution  d'une  prime  de  l""®  classe;  les  Vanda 
cœrulea,  Cypripedium  Arthurianum  et  Orphanum^  Lycaste  Skin- 


602  PROCÈS-VERBAUX. 

n^ri  alba  et  Saccolahium  guttatum,  plantes  de  toute  beauté  pour 
l'ensemble  desquelles  on  propose  d'accorder  une  prime  de 
r*  classe  avec  félicitations; 

3"  Par  M.  Cardozo,  le  Cypripedium  Madame  Elise  Cardozo 
(prime  de  2«  classe); 

4°  Par  M.  Garden ,  horticulteur  à  Bois-Colombes  (Seine), 
VOdontoglossum  grande  (remerciements  du  Comité)  ; 

5°  Par  M.  Régnier_,  horticulteur,  avenue  Marigny,  44,  Fbn- 
tenay-sous-Bois  (Seine),  un  superbe  lot  de  Dendrobium  PhaUe- 
nopsis,  de  coloris  variés  (prime  de  l""®  classe  avec  félicitations); 

6°  Par  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  palais  du  Luxembourg, 
un  Cypripedium  hybride  issu  du  C.Loicii  croisé  par  le  C.  vexil- 
larium  et  un  très  beau  Lœlia  elegans^  var.  purpurea  (prime  die 
1™  classe  et  mention  spéciale  pour  le  Êœlia  eiegans); 

1°  Par  M.  Bert,  horticulteur  à  Colombes  (Seine),  le  Miltoma 
Moreliana  (prime  de  2^  classe)  et  un  Cypripedium  hybride; 

8°  Pai-  rétablissement  des  frères  des  Ecoles  chrétiennes  de 
Passy,  le  Caitleya  gigas  (remerciements); 

9"  Hors  concours,  par  M.  Dallé,  horticulteur,  rue  Pierre- 
Charron,  59,  Paris,  VAngrœcum  articuMtum  et  l^e  Vanéa  Mimùai- 
liana  (remerciements)  ; 

10'  Hors  concours,  par  31.  Duval,  horticulteur,  rue  de 
l'Ermitage,  8,  à  Versailles,  un  lot  de  Vanda  Kimballiana  (remer- 
ciements). 

Comité  d' Arboriculture  fruitière  : 

\°  Par  M.  Alexis  Lepère,  de  Montreuil,  2  Pèches  Lord  Pal- 
mersion,  4  Pêches  Sallie  Worrel,  3  Pèches  Sea  F ag le yOhlenues 
en  serre  froide;  5  Pêches  Alexis  tepère,  4  Belle  Beausse  (prime 
de  1"^^  classe); 

'2«  Par  M.  H.  Gautier,  12,  rue  Saint-Sabin,  à  Vitry  (Seine), 
12  Brugnons  Jaune  de  Padoue,  12  Pêches  Belle  Henri  Pinauit  et 
5  Pêches  Alexis  Lepère  (prime  de  2^  classe  pour  les  Brugnons)  ; 

3"  Par  M.  F.  Le^rand,  2,  rue  Renon,  à  Vincennes,  une  cor- 
beille de  Pèches  de  semis  récoltées  en  plein  vent  (remercie- 
ments); 


SÉANCE  DU  i2  SEPTEMBRE  1895.  6(V^ 

4*'  Par  M.  Remy  père,  de  Bray  (Eure),  4  Pêclies  de  semis 
d'une  grosseur  extraordinaire  et  de  bonne  qualité  (prime  de 

2^  classe). 

Comité  de  Culture  potagère  : 

1°  Par  MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C'%  quai  de  la  Mégisserie, 
4,  Paris,  17  variétés  de  Tomates,  échantillons  remarquables  par 
la  perfection  des  formes  des  fruits  et  leurs  dimensions  (prime  de 
l'*  classe  avec  félicitations); 

2°  Par  MM.  Forgeot  et  G'^,  quai  de  la  Mégisserie,  8,  à  Paris, 
38  variétés  de  Tomates  parmi  lesquelles  :  Paragon,  Chemin,  Per- 
fection, Store,  Optimus,  à  fruits  lisses,  lourds  et  charnus;  Fic- 
carazi,  Courtet  à  feuille  entière^  naine  très  hâtive  à  gros  fruit, 
renommées  pour  leur  précocité;  Président  Garfield,  Ponderosa y 
Fijii,  à  très  gros  fruits.  Pour  ce»  Tomates,  de  race  très  pure, 
le  Comité  demande  l'attribution  d'une  prime  de  T"  classe; 

3°  Par  M.  Potrat,  jardinier  du  domaine  de  Chambly  (Oise), 
6  pieds  de  Céleri  Chemin,  6  Oignons  y^wne  paille  des  Vertus  et 
6  Oignons  rouge  pâle  de  Niort  (remerciements); 

4°  Par  M.  P.  Touret,  horticulteur,  à  la  Varenne-Sainl-Hilaire, 
des  Haricots  en  cosse  envoyés  pour  en  avoir  le  nom.  Le  Comité 
reconnaît  en  eux  la  variété  désignée  sous  le  nom  de  Haricot 
Sabre  à  rames. 

Les  propositions  des  Comités  relatives  aux  récompenses  à 
attribuer  pour  les  présentations  sont  mises  aux  voix  et  adop- 
tées par  l'Assemblée. 

MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C'%  Opoix  et  Alexis  Lepère  aban- 
donnent leurs  primes  au  profit  de  la  Société. 

M.  de  Noter  a  la  parole;  il  fait  une  communication  sur  la  pas- 
teurisation du  sol  par  l'Occidine,  de  laquelle  il  résulte  que 
l'insecticide  désigné  sous  le  nom  d'Occidine  jouirait  de  pro- 
priétés merveilleuses,  comme  désinfectant,  en  même  temps  qu'il 
éloignerait  ou  tuerait  les  insectes  et  animaux  nuisibles  qui 
vivent  sur  ou  dans  le  sol. 

L'orateur,  après  avoir  longuement  insisté  sur  les  nombreux 


604  PROCÈS-VERBAUX. 

emplois  auxquels  l'Occidine  peut  s'appliquer,  demande  qu'une 
Commission  soit  désignée  par  la  Société  pour  examiner  et  étu- 
dier ce  produit  qui,  selon  lui,  est  appelé  à  rendre  les  plus  grands 
services  à  rhorliculture  et  à  l'agriculture  et  dont  il  met  une 
certaine  quantité  à  la  disposition  des  sociétaires  qui  voudraient 
se  livrera  des  expériences. 

M.  le  Président  dit  que  le  Conseil  examinera  le  vœu  formulé 
par  M.  de  Noter  à  propos  des  expériences  à  tenter.  Il  avisera. 

M.  le  Secrétaire  général-adjoint  annonce  de  nouvelles  pré- 
sentations de  membres  et  la  séance  est  levée  à  3  h.  20  minutes. 


SÉANCE  DU  26  SEPTEMBRE  1893 

Présidence  de  M.  Léon  Say,  Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  2  heures  15  minutes  en  présence  de 
127  membres  :  17  honoraires  et  108  titulaires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Après  un  vote  de  l'Assemblée,  M.  le  Président  proc'ame 
l'admission  de  9  nouveaux  membres. 

Il  annonce  que,  sur  la  demande  du  Comité  de  Floricultuic,  !e 
Bureau  a  décidé  qu'un  Concours  pour  Cyclamen  et  CEillets  aura 
lieu  le  jeudi  28  novembre.  Le  programme  du  Concours  sera 
publié  sur  la  première  page  du  prochain  cahier  du  journal 
(numéro  de  septembre,  qui  paraîtra  le  10  octobre). 

M.  le  Secrétaire  général  procède  au  dépouillement  de  la  Cor- 
respondance, qui  comprend  : 

A.  —  Correspondance  imprimée  : 

Lettre  du  Commissaire  de  la  Section  du  Cidre  à  l'Exposition 
du  Travail,  annonçant  que  le  Comité  de  l'Exposition  du  Cidre  et 
des  industries  qui  s'y  rattachent  à  fixé  l'inauguration  de  cette  sec- 
tion de  l'Exposition  du  Travail  actuellement  ouverte  au  Palais 
de  l'Industrie,  à  Paris,  au  samedi  3  octobre  prochain. 


SÉANCE  DU  26  SEPTEMBRE  1895.  605 

B.  —  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque  : 

38^  livraison  de  V Atlas  des  Piaules  de  jardins  et  d'apparte- 
ments, par  M.  D.  Bois. 

4P  livraison  à\i  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et  de 
Jardinage,  par  iM.  G.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  à 
nos  usages  par  M.  S.  Motlet. 

Comptes  rendus  et  rapports  déposés  sur  le  bureau  : 

1°  Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Saint-Maur-ies-Fossés, 
par  M.  Chemin. 

2"  Compte  rendu  des  travaux  du  Comité  des  Arts 'et  Indus- 
tries horticoles  pendant  l'année  1894,  par  M.  Pradines,  secré- 
taire de  ce  Comité. 

3°  Rapport  sur  un  procédé  employé  par  M.  Landais,  pour 
combattre  la  gomme  des  arbres  à  fruits  à  noyau.  M.  Lecointe, 
rapporteur. 

4"*  Happoit  sur  les  jardins  et  les  cultures  de  M.  René  Panhard, 
-au  château  de  Grignon  (Seine).  M.  Marcel,  rapporteur. 

5°  Rapport  sur  les  cultures  de  W^^  d'Etchevery,  propriétaire  à 
Anlony  (Seine).  M.  Ch.  Delaville,  rapporteur. 

Les  conclusions  des  Rapports,  mises  aux  voix,  sont  adoptées 
par  l'Assemblée. 

Objets  présentés  pour  être  jugés  par  les  Comités  : 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

1°  Par  M.  Lionnet,  jardinier  en  chef  au  château  de  Jouy-en- 
Josas  (Seine-et-Oise),  23  variétés  de  Chrysanthèmes  hâtifs,  pré- 
sentation pour  laquelle  le  Comité  propose  l'attribution  d'une 
prime  de  2®  classe. 

2°  Par  M.  Henri  Whire,  chef  de  culture  à  l'établissement  de  la 
Chevrette,  à  Deuil  (Seine-et-Oise),  trois  gerbes  de  Chrysanthèmes 
comprenant  12  variétés  à  floraison  précoce  (prime  de  2^  classe). 

3''  Par  M.  Fontaine  (Gustave),  jardinier  chez  M.  Cochin,  châ- 


606  PRaCÈS-VERBAUX. 

teau  de  Gressy  (Seine-et-Marne),  9  Bégonia  Rex  obtenus  de 
semis  et  que  Tobtenteur  désigne  sous  les  noms  suivants  : 
Madame  Cochin,  Ami  Léon,  Suzanne  Cochin,  Amédée^  Madeleine, 
Madame  Fortin,  Gloire  de  Gressy,  M.  Lauge,  Souvenir  de  Leqmin. 
Pour  ces  plantes,  jugées  superbes  par  le  Comité,  on  propose  une 
prime  de  l""^  classe. 

4°  Par  M.  Couturier  (E.),  borliculteur  à  Chatou  (Seine-et- 
Oise),  une  corbeille  de  Bégonia  Gloire  de  Bougival,  variété 
nouvelle,  qui  sera  mise  au  commerce  cette  année  et  qui  joindrait 
au  mérite  de  fleurir  abondamment  celui  de  pouvoir  être  cultivé 
en  plein  soleil.  Le  même  présentateur  montrait  en  outre 
4  Bégonias  de  semis  dont  3  à  Qeurs  doubles  et  \  à  fleurs  simples, 
à  pétales  présentant  une  disposition  très  différente  de  celle  des 
types  ordinaires.  Une  prime  de  2*  classe  est  proposée  pour  l'en- 
semble de  cet  apport. 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

1°  Par  M.  Jacob,  chef  de  culture  au  domaine  d'Armainviiliers 
(Seine-et-Marne),  un  superbe  Ca/^/eya  hybride,  résultat  du  croi- 
sement du  Cattleya  Leopoldi  par  le  Caltleya  Mendeli.  La  plante 
porte-graines  a  été  fécondée  le  2  août  1888.  Les  graines,  semées 
en  1 889,  ont  donné  naissance  à  l'exemplaire  présenté  aujourd'hui 
et  qui  fleurit  pour  la  première  fois.  Les  sépales  et  les  pétales 
sont  légèrement  pourprés  ;  le  labelle  est  intermédiaire  entre 
ceux  des  parents.  Pour  celte  présentation,  le  Comité  demande 
l'attribution  d'un  certificat  de  mérite  de  1'^  classe  et  vote  des 
félicitations  à  M.  Jacob. 

2°  Par  M.  Garden,  horticulteur  à  Bois-Colombes  (Seine),  un 
Cypripedium  hybride,  nouveau,  issu  du  C  Harrisianum  croisé 
par  le  C.  nitens  (X  G.  Harrisiano-nitens)  (prime  de  r«  classe) 
et  un  très  beau  Cattleya  maxima,  var.  grandi flora,  introduit  par 
la  Société  internationale  d'Horticulture  de  Bruxelles  en  1894 
(prime  de  1"  classe). 

3°  Par  M.  Danzanvilliers,  horticulteur  à  Rennes,  une  fleur  de 
Cattleya  appartenant  probablement  au  C.  Gaskelliana  et  d'un 
blanc  très  pur.  Le  Comité  adresse  des  remerciements  au  présen- 


SÉANCE  DU  26  SEPTEMBRK  1895.  G07 

tateiir  et  demande  à  voir  la  plante  entièrejportant  ses  fleurs. 

4°  Par  MM.  Cappe  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet  (Seine-et- 
Oise),  un  très  beau  lot  d'Orchidées  comprenant  :  1  Oncidium 
ornithorhynchum  ^  \  Oncidium  Lanceayium,  I  Cypripedium 
selligerum,  3  Cypripedium  Charlesworthl^  1  Odontoglossum 
grande j  \  Odontoglossum  Alexandrœ^  \  Catlleya  Harrisoniana, 
\  Catlleya  labiala  autumnalis  et  \  Saccolahium  guttalum.  Une 
prime  de  1'°  classe  est  proposée  pour  l'ensemble  de  cette  pré- 
sentation et  le  Comité  vote  des  félicitations  à  MM.  Cappe,  parti- 
culièrement pour  les  Cypripedium  Charlesworthi  qui  sont  de 
toute  beauté. 

5°  Par  M.  Mantin,  château  du  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret),  le 
CattleyaMantini,  var.  eo/or«^a,  hybride  issu  du  Catlleya  Boicrin- 
giana  colorata  croisé  par  le  C.  Dowlana  aurea.  La  fécondation 
a  été  faite  en  octobre  1889;  les  graines,  récoltées  en  octobre  1890, 
ont  été  semées  en  novembre  1890;  la  première  floraison  a  eu 
lieu  en  octobre  1894.  La  plante  présentée  fleurit  pour  la  première 
fois;  elle  est  remarquable  par  son  coloris  plus  intense  que  celui 
du  C.  Mantini  (prime  de  1"  classe). 

6°  Par  M.  Doin,  amateur  à  Paris,  une  superbe  variété  de  Lœlla 
prœslans,  à  divisions  de  la  fleur  et  à  labelie  très  amples.  Cette 
présentation  a  été  malheureusement  faite  trop  tard  pour  que  le 
Comité  puisse  lajuger. 

Au  Comité  d'Arboriculture  d'ornement  : 

Par  M.  Maxime  Cornu,  professeur  de  culture  au  ^Muséum,  le 
Polygonum  baldschuanicum.  Dans  une  note  qui  accompagne  les 
échantillons,  M.  Cornu  donne  les  renseignements  suivants  sur 
cette  intéressante  plante  :  le  Polygonum  baldschuanicum  Regel 
est  originaire  du  Turkestan  (Boukhara  oriental),  à  une  altitude 
de  1,200  à  1,700  mètres. 

11  fut  découvert  en  1882,  par  Regel,  directeur  du  Jardin 
botanique  de  Saint-Pétersbourg,  qui  le  considéra  d'abord 
comme  appartenant  au  genre  Atraphaxis,  puis  reconnut  qu'il 
formait  une  espèce  inédite  du  genre  Polygonum  (Polygonum 
baldschuanicum   Rgl.,    Actes   du  Jardin   botanique    de   Saint- 


(308  PROCÈS-VEHBAUX. 

Pétersbourg,  1884,  p.  684,  pi.  10);  il  fut  aussi  figure  en  1888, 
dans  le  Gartenflora,  p.  409,  pi.  1278  :  le  coloris  indiqué  là  est 
plus  vif  que  sur  les  échantillons  fleuiis  à  Paris. 

Le  Muséum  le  possède  depuis  le  mois  d'octobre  1892,  M.  Regel 
lui  en  ayant  envoyé  un  pied  vivant. 

C'est  une  espèce  vivace  dont  les  tiges,  de  consistance  ligneuse 
à  leur  partie  inférieure,  peuvent  atteindre  jusqu'à  6  mètres  et  au 
delà;  les  feuilles,  cordiformes  ou  haslées,  sont  d'un  beau  vert 
gai;  les  inflorescences  sont  de  longues  grappes  composées, 
élégantes,  dont  l'ensemble  constitue  une  floraison  extrêmement 
abondante. 

Les  fleurs,  d'un  blanc  légèrement  rosé,  sont  d'un  bel  aspect 
ornemental  ;  il  leur  succède  de  nombreux  fruits  ailés,  aussi  déco- 
ratifs, sinon  davantage,  d'abord  blancs,  puis  d'une  belle  cou- 
leur rouge. 

Ce  Polygonum,  que  le  Muséum  a  présenté  pour  la  première 
fois  le  13  septembre  1894,  à  la  Société  nationale  d'Horticulture, 
tiendra  une  bonne  place  parmi  les  plantes  grimpantes  sous- 
ligneuses. 

Il  paraît  bien  rustique;  les  tiges  gèlent  en  hiver  jusqu'au  sol, 
mais  la  plante  repousse  vigoureusement  du  pied  ;  elle  a  très  bien 
passé  le  rigoureux  hiver  dernier,  la  souche  simplement  couverte 
de  quelques  feuilles  sèches. 

il  est  très  difficile  à  multiplier  de  rameaux  (bouturage  et 
même  marcottage)  ;  les  graines  mûrissent  sous  le  climat  de 
Paris,  et  le  Muséum  a  pu  inscrire  cette  espèce  dans  son  catalogue 
(1893)  de  graines  off'ertes  aux  Jardins  botaniques  français  et 
étrangers. 

Pour  celte  plante  très  méritante,  le  Comité  demande  l'attri- 
bution d'une  prime  de  1'®  classe. 

Au  Comité  d' Arboriculture  fruitière  : 

1°  Hors  concours,  par  M.  Ausseur-Sertier ,  pépiniériste  à 
Lieusaint  (Seine-et-Marne),  six  Pêches  Vilmorin,  pour  être  sou- 
mises à  la  dégustation.  Le  Congrès  pomologique  a  adopté  cette 
nouvelle  variété  qu'il  a  jugée  très  belle  et  très  bonne,  opinion  que 


SÉANCE  DU  20  SEPTEMBRE  189o.  609 

le  Comité  ne  peut  que  confirmer.  Des  remerciements  sont 
adressés  à  M.  Ausseur-Sertier  qui  avait  en  outre  envoyé  des 
Brugnons  violets,  variété  ancienne  trouvée  également  très 
bonne. 

2»  Par  M.  Griveau,  jardinier  en  chef  au  pensionnat  des  Frères 
de  Saint-Martin,  près  Tours,  deux  grappes  de  Raisin  Chasselas,  à 
grains  énormes  et  de  bonne  qualité.  Ces  grappes  ont  été  récol- 
lées sur  une  coursonne  qui  avait  une  végétation  très  différente 
de  celle  du  Chasselas  ordinaire;  c'est  par  conséquent  un  intéres- 
sant cas  de  dimorphisme.  Pour  cette  présentation  le  Comité  pro- 
pose une  prime  de  2^  classe. 

3°  Par  M.  Bertaut,  horticulteur  à  Rosny-sous-Bois  (Seine), 
une  magnifique  Pêche  de  semis  que  le  Comité  décrit  ainsi  : 
«  Pêche  grosse,  arrondie,  très  bien  faite,  bien  colorée,  noyau 
assez  gros.  Chair  d'un  blanc  jaunâtre  fortement  lavé  de  rouge 
carmin,  non  adhérente,  très  rouge  autour  du  noyau,  juteuse, 
avec  un  peu  d'acidité;  vineuse,  agréable.  Maturité  fin  sep- 
tembre. Très  bonne  qualité.  »  Pour  ce  beau  et  bon  fruit  le 
Comité  demande  l'attribution  d'une  prime  de  1"  classe. 

4°  Par  M.  Jourdain,  cultivateur  à  Maurecourt,  par  Andrésy 
(Seine-et-Oise),  une  corbeille  de  Chasselas  doré,  très  beau  (prime 
de  2^  classe). 

5°  Par  M.  Touret,  horticulteur,  boulevard  de  la  Marne,  68,  à 
la  Varenne-Saint-Hilaire  (Seine),  21  Pêches,  dont  5  BpAle  Impé- 
riale, 4  Salway,  6  Téton  de  Vénus,  2  de  celte  dernière  variété 
cultivée  en  plein  vent,  4  Lord  Palmersion  (prime  de  3"  chisse). 

6"*  Par  M.  Maluchine,  de  Moscou,  un  important  envoi  de 
Pommes  russes  qui  complète  celui  qui  a  été  fait  précédemment 
et  qui  sera  examiné  par  la  Commission  déjà  en  fonctions. 

Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

Par  M.  Legrand,  amateur,  2,  rue  Renon,  à  Vincennes,  des 
Tomates  Chemin  et  Roi  Humbert,(]es  Géieris  plein  blanc  d'Amé- 
rique, doré  Chemin  et  Turc,  dos  Pommes  de  terre  Saucisse,  Corne 
blanche,  Riesen  ou  géante  blanche,  Roussotte,  la  Czarine,  Farineuse 
rouge  et  Géante  sans  pareille  (prime  de  2«  classe). 

39 


filO  PROCÈS-VERBAUX 

1"  Par  M.  G.  Kaltenbach,  de  Brunoy,  1  pie(/  de  Mais  récolté  à 
Brunoy,  obtenu  de  graines  importées  de  Chicago  sous  le  nom  de 
Pop  Coriij  et  dont  les  nombreux  épis  sont  arrivés  à  parfaite 
maturité  (1)  (remerciements). 

S**  Par  MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C®,  quai  de  la  Mégisserie,  4, 
à  Paris,  6  variétés  de  Céleri-rave  et  13  variétés  de  Céleri  à  côtes, 
arrivés  à  complet  développement  et  permettant  de  voiries  amé- 
liorations qu'ont  subies  ces  plantes  en  les  comparant  aux  races 
tj'pes  (prime  de  2*^  classe:. 

4°  Hors  concours,  par  M.  Lefort  (Edouard),  de  Meaux,  6  pots 
d'un  Fraisier  remontant  à  gros  fruits.  Cette  variété  a  été  obtenue 
de  semis  par  le  présentateur  ;  elle  donne  fruit  la  première  année 
du  semis.  M.  Lefort  se  propose  de  montrer  à  la  prochaine  séance 
des  coulants  de  l'année  avec  fleurs  et  fruits.  Des  remerciements 
sont  adressés  à  M.  Lefort. 

Au  Comité  des  Industries  horticoles  : 

Par  M.  Aubry,  fabricant  d'instruments  de  jardinage,  rue 
Vieille-du-Temple,  131,  Paris,  un  sécateur  perfectionné  par  le 
serrage  de  la  vis.  Une  Commission  composée  de  MM.  Dormois, 
Pradines,  Cochu  et  Lavoivre  est  chargée  de  faire  l'examen  de  ce 
sécateur. 

Les  propositious  des  Comités,  mises  aux  voix,  sont  adoptées 
par  l'assemblée.  MM.  Vilmorin,  Andrieux  et  C"  et  Maxime  Cornu 
abandonnent  leurs  primes  au  profit  de  la  Société. 

M.  Jamin  (Ferdinand)  demande  la  parole  pour  donner  un 
compte  rendu  sommaire  du  37^  Congrès  pomologique  de  France. 
11  s'exprime  en  ces  termes  : 

(1)  Ce  Maïs  est  le  Maïs  à  bec,  blanc.  En  Amérique,  on  désigne 
coUeclivement  sous  le  nom  de  Pop  Corn  les  variétés  à  petit  grain 
ayant  la  propriété  dé  dater  lorsqu'il  est  placé  sur  le  feu  daus  une 
poêle  ou  sur  de  la  cendre  chaude.  Lorsqu'il  a  été  soumis  à  une 
chaleur  suffisante,  le  grain  se  boursoufle  et  éclate  en  laissant  voir 
l'amidon  qu'il  contient  à  l'intérieur.  Les  Américains  du  Nord  pré- 
parent couramment  ainsi  les  Pop  Corn  que  recherchent  surtout  les 
enfants.  ^Nole  de  la  Rédaction.) 


séance  du  26  septembre  1895.         61t 

Messieurs, 

Cette  année  encore,  vous  m'avez  fait  l'honneur  de  m'admettre 
au  nombre  des  délégués  chargés  de  vous  représenter  au  Congrès 
pomoiogique.  Je  viens,  en  attendant  le  rapport  in  extenso  qui 
plus  tard  vous  sera  présenté  par  l'un  de  nous,  vous  rendre  un 
compte  sommaire  de  notre  mission. 

La  session,  cette  fois,  avait  lieu  à  nos  portes,  à  Versailles,  et 
elle  coïncidait  avec  une  magnifique  exposition  d'Horticulture. 

L'ouverture  en  a  été  faite  le  21  septembre  à  10  heures  du 
matin,  dans  la  grande  salle  des  fêtes  de  la  mairie  par  M.  le 
maire  de  la  ville  qui,  dans  un  discours  des  plus  bienveillants,  a 
souhaité  la  bienvenue  aux  membres  du  Congrès. 

M.  le  maire  avait  à  sa  droite  M.  Meynadier,  le  vénérable  et 
sympathique  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Seine-et- 
Oise  qui,  lui  aussi,  a  bien  voulu  dire  quelques  paroles  des  plus 
obligeantes  à  l'assemblée. 

Cette  première  séance  s'est  bornée  à  la  formation  du  Bureau 
et  à  la  fixation  des  heures  de  séances,  séances  qui  se  sont  tenues 
dans  la  salle  des  études  de  l'École  d'Horticulture  de  Versailles, 
mise  obligeamment  à  la  disposition  du  Congrès  par  les  fonction- 
naires présents  en  ce  moment,  de  ce  magnifique  établissement. 
La  première  séance,  après  celle  d'ouverture,  a  eu  lieu  le  même 
jour  à  2  heures  et  elle  a  été  précédée  d'un  vin  d'honneur  offert 
par  M.  le  maire  de  îa  ville. 

Deux  autres  séances  de  jour  ont  eu  lieu  le  lendemain  à 
10  heures  et  à  3  heures  et  chacune  d'elles  a  été  précédée  d'une 
séance  de  dégustation  devant  lui  fournir  des  matériaux  en  addi- 
tion à  son  ordre  du  jour. 

Enfin  une  séance  de  nuit  tenue  à  8  heures  a  vu  clôturer  les 
travaux  du  Congrès. 

Contre  toute  prévision,  les  membres  et  les  délégués  qui  ont 
pris  part  à  la  session  n'ont  pas  été  des  plus  nombreux.  On  a  cio 
devoir  en  attribuer  la  raison  au  refus  de  quelques  compagnies 
de  chemins  de  fer  qui  celte  fois,  n'ont  pas  accordé  les  réductions 
auxquelles  on  était  accoutumé. 


612  PROCÈS-VERBAUX 

Les  fruits  adoplés  dans  la  session  sont  au  nombre  de  cinq, 
savoir  : 

\°  L'Abricot  de  Boulbon,  très  contesté  dans  les  précédentes 
sessions,  mais  sur  les  mérites  duquel  l'entente  a  enfin  pu  se  faire  ; 

2°  la  Pèche  Vilmorin  ; 

S**  la  Poire  Charles-Ernest  ; 

4°  la  Prune  des  Béjonnières  ; 

5°  le  Raisin  Schaous  (Parc  de  Versailles),  celui-ci,  non  sans 
débat.  Ses  mérites  ont  enfin  paru  l'emporter  sur  ses  défauts. 

Les  variétés  ci-après  ont  été  définitivement  rayées,  soit  en 
raison  de  leur  qualité  ou  de  leur  volume  insuffisants,  soit  parce 
qu'étant  fort  peu  connues  les  présentateurs  n'ont  pas  cru  devoir 
les  défendre  : 

La  Pêche  Sainte-Marguerite; 

La  Nectarine  Gusin; 

Les  Poires  :  Alexandre  Chômer,  Anne  de  Bretagne  (celle-ci 
qui  avait  été  remise  au  tableau  après  son  premier  rejet,  n'a  pas 
eu,  quoique  présentant  certains  avantages,  un  meilleur  sort  en 
second  lieu). 

Beurré  des  Carmélites,  Fouqueray,  Rousselet  de  Meylan. 

Les  Pommes  :  Reinette  de  Wilkenbourg,  Grise  de  Brownlees, 
S}ke  House  Russet,  bonne,  mais  d'un  volume  insuffisant. 

Le  Raisin  Chasselas  Lacène,  trop  peu  distinct  du  Chasselas  de 
Fontainebleau. 

Le  Long  noir  d'Espagne,  qui  mûrit  rarement  en  plein  air, 
même  dans  les  parties  les  plus  favorisées  de  notre  pays. 

Tous  les  autres  fruits  inscrits  au  tableau  y  ont  été  maintenus 
et  on  continuera  à  les  discuter  dans  les  sessions  ultérieures. 

Les  opinions  se  sont  trouvées  très  partagées  pour  ce  qui  con- 
cernait les  fruits  de  pressoir,  les  uns  voulant  les  maintenir,  les 
autres  ne  plus  s'en  occuper.  Déjà,  antérieurement,  des  débats 
de  même  nature  avaient  agité  plusieurs  réunions.  On  a  fini  par 
renvoyer  cette  catégorie  de  fruits  à  la  session  prochaine.  L'an 
dernier,  elle  avait  été  l'objet  de  plus  de  faveur,  car  un  certain 
nombre  de  variétés  proposées  avaient  été  adoptées. 

De  même  que  dans  les  sessions  antérieures,  divers  fruits  ont 
été  proposés  dans  celle-ci  pour  la  mise  à  l'étude. 


SÉANCE   DU   26    SEPTEMBRE  613 

Il  a  été  décidé  que  le  procliain  Congrès  tiendrait  ses  assises 
à  Rouen;  pour  celui  de  1897,  une  invitation  très  cordiale  de  la 
Société  d'Horticulture  d'Ille-et-Viiaine,  lue  en  séance,  donne  à 
ppnser  qu'il  pourra  avoir  lieu  à  Rennes. 

Une  visite  des  plus  intéressantes  a  été  faite  le  lundi,  entre  une 
et  deux  heures,  à  l'Ecole  d'Horticulture.  M.  Lafosse,  professeur 
et  M.  Rouland,  jardinier-chef  ont  bien  voulu  en  faire  les  hon- 
neurs avec  une  urbanité  parfaite,  bien  que  la  chaleur  fût  tro- 
picale. Le  même  jour,  à  l'issue  de  la  séance  de  l'après-midi, 
M.  le  marquis  de  Paris  a  fait  une  longue  et  intéressante  confé- 
rence sur  les  engrais  chimiques. 

Le  lendemain,  les  pépinières  de  M.  Lecointe  ont  été  égale- 
ment l'objet  d'une  visite.  Visites  et  conférence  faisaient  partie 
du  programme  et  il  en  sera  rendu  compte  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  pomologique. 

Le  Congrès  n'a  pas  voulu  se  séparer  sans  appuyer  deux  vœux 
déjà  formulés  par  les  anciens  élèves  de  l'Ecole  d'Horticulture 
de  "Versailles  et  aussi  par  l'opinion  publique  :  le  premier  relatif 
au  changement  du  nom  de  la  rue  du  Potager  en  celui  de  Hardy  ; 
le  second  à  la  prompte  édification  du  monument  à  élever  dans 
le  jardin  même  de  l'École  à  cet  homme  remarquable,  enlevé  si 
soudainement  à  l'affection  des  siens,  à  l'Horticulture,  et  à  ses 
nombreux  amis,  et  qui  fut  le  premier  directeur  et  l'âme  de  cette 
utile  création. 

Les  fonds  provenant  des  souscriptions  pieuses  sont  depuis 
longtemps  disponibles  et  c'est  avec  un  désir  bien  légitime  qu'on 
voudrait  au  plus  tôt  les  voir  utiliser. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  de  nouvelles  présentations 
de  sociétaires  et  la  séance  est  levée  à  trois  heures  vingt  minutes. 


614  jîomi^ATiONS. 


NOMINATIONS 


SÉANCE   DU    12    SEPTEMBRE    189o. 

MM. 

j.  DuFOUR  (P.),  représentant  en  aTticles  pour  l'Horticulture,  127,  rué 
de  Bagneux,  au  Grand -Montrouge  (Seine),  présenté  par 
MM.  Nonin,  Jobert  et  Robert  (G.). 

2.  ExFËR  (Victori,  jardinier-chef  au  château  de  Pontchârtrain  (Seine- 

et-Oise),  présenté  par  MM.  Gravereau  et  Chauré  (Lucien). 

3.  FouRNiER,  chef  des  cultures,  10,  rue  du  Curé,  à  Roubaix  (Nord), 

présenté  par  MM.  Lavignasse  et  Bérat. 

4.  Grollet   (Jules),    pépiniériste    à   Ronchin    (Nord),    présenté  par 

MM.  Lavignasse  et  Bérat. 

SÉANCE   BU    26    SEPTKMBRE    189o. 

MM. 

1.  Clément  (Alexandre),  jardinier  à  Thoiry  (Seine-et-Oise),  présenté 

par  MM.  Cappe  père  et  Douy. 

2.  Daupias  (Frédéric),  ruo  do  Quelhas,  14,  à  Lisbonne  (Portugal),  pré- 

senté par  MM.  de  Vilmoiin  et  Th,  Delacour. 

3.  Leveau  (Paulini,  horliculteur,  26,  rue  de  Fleur  y,  à  Fontainebleau 

(Seine-et-Marne),     présenté    par    MM.     Forgeot    et    Verdier 
(Eugène). 

4.  MoNNiER  (Alfred),  instituteur  à  Monville  (Seine-Inférieurej,  pré- 

senté par  MM.  Chatenay  (Abel)  et  Chouv«t  (Emile). 
0.  MoREAU  (Henri),  jardinier  chez  M.  Legouvé,  à  Seine-Port  (Seine-et- 
Marne),  présenté  par  MM.  Lemée  et  Touret. 

6.  Paullard    (Adolphe),  propriétaire  cultivateur,    8,   rue  de  Rosny 

àFontenay-sous-Bois  (Seine),  présenté  par  MM.  Coulombier  et 
A.  Lepère  fils. 

7.  Picvrd-Deneux  (Charles),  négociant  à  Albert    Somme),  présenté 

par  MM.  Chatenay  (A.)  et  Chouvet  (E.). 

8.  Renard  (A.),   pépiniériste,  38,    rue  Verte,  à  Rouen   (Seine -Infé- 

rieure), présenté  par  MM.  Ch.  Btiltet  et  Boucher. 


LE    POTAGER-MARAIS    PARISIEN.  615 

NOTES  ET  MÉMOIRES 


Le  potager-marais  parisien  (1), 

par  M.  Paul  Vingey,  ingénieur  agronome. 
Professeur  départemental  d'agriculture  de  la  Seine. 

Aux  environs  immédiats  de  la  capitale,  et  dans  son  enceinte 
même,  l'agriculture  a  pris  un  caractère  de  spécialisation  et  d'in- 
tensité des  plus  remarquables.  La  cause  en  est  dans  l'importance 
du  marché  d'approvisionnements,  qui  donne  un  écoulement 
assuré  à  tous  les  produits,  dans  l'abondance  et  le  bas  prix  relatif 
des  fumiers  et  des  boues  de  ville,  qui  sont  la  matière  première 
de  l'industrie  rurale,  ainsi  que  dans  la  proximité  des  marchés  de 
vente  et  dans  le  parfait  entretien  des  voies  qui  y  conduisent. 

Les  denrées  potagères  qui  approvisionnent  les  Halles  Centrales 
proviennent,  pour  la  plus  grosse  part  encore,  des  environs 
immédiats  de  Paris:  départements  de  la  Seine,  de  Seine-et-Oise 
et  de  Seine-et-Marne.  Elles  sont  produites  dans  deux  ordres 
d'exploitations  bien  distinctes.  La  moyenne  ou  la  petite  culture, 
faisant  usage  de  la  charrue,  s'adonne  h  la  production  de  légumes 
spéciaux,  gros  légumes  ou  légumes  lavés,  suivant  les  localités 
et  souvent  en  alternance  avec  les  Céréales,  tels  que  ;  Pommes  de 
terre,  Choux,  Carottes,  Raves  et  Navets,  Haricots  et  Pois,  Oignons 
et  Poireaux,  Artichauts,  Asperges,  Oseille,  Persil,  Chicorée,  Pis- 
senlit, Fraises,  Tomates,  etc.  La  culture  maraîchère,  proprement 
dite,  qui  travaille  à  bras  une  étendue  toujours  restreinte,  à 
force  de  fumier,  d'abris  vitrés,  d'arrosage,  produit  les  légumes 
de  primeurs  ou  légumes  fins,  tels  que  :  Romaine,  Laitue,  Chi- 
corée, Scarole,  en  toutes  saisons;  Choux  hâtifs  :  York  ou  Cœur- 
de-Bœuf,  Melons,  Tomates  hâtives.  Céleri,  Carottes  et  Poireaux 
précoces  et  Radis  à  toute  époque. 

Toute  l'année,  le  carreau  forain  des  Halles  est  approvisionné  par 
1,445  jardiniers-maraîchers  ou  primeuristes,  parmi  lesquels  on 
compte  environ  250  revendeurs  ou  regrattiers.  L'activité  y  règne 

(l)  Déposé  le  22  aoât  1895. 


016  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

particulièrement  da  commencement  d'avril  àlafindeseptemb/e, 
époque  à  laquelle  la  vente  commence  à  3  heures  et  finit  à  7  heures 
du  matin.  Du  début  d'octobre  à  fin  mars,  les  apports  d'impor- 
tance amoindrie,  s'y  écoulent  de  quatre  heures  à  huit  heures  du 
matin.  A  raison  de  4  mètres  carrés  en  moyenue  par  place,  louée 
au  prix  de  0  fr.  15  le  mètre  superficiel,  et  par  jour,  tous  les  jar- 
diniers-maraîchers, abonnés  au  mois,  occupent  chaque  matin 
une  superficie  de  6,000  mètres  carrés,  sur  les  trottoirs  des  rues 
Montmartre,  Turbigo,  Rambuteau,  Pierre-Lescot,  Saint-Denis, 
de  la  Cossonnerie,  Berger  et  delà  Lingerie,  sur  un  développe- 
ment de  plus  de  2  kilomètres. 

A  l'origine,  ces  jardiniers-maraîchers,  pour  le  plus  grand 
nombre,  pratiquaient  leur  industrie  dans  l'enceinte  même  de  la 
ville.  Du  fait  de  l'accroissement  énorme  de  la  consommation  et 
de  l'extension  de  la  bâtisse,  ils  ont  été  peu  à  peu  reportés  hors 
des  fortifications,  dans  les  communes  suburbaines,  et  tout  par- 
ticulièrement dans  celles  limitrophes  de  la  capitale.  A  l'intérieur 
de  Paris,  notamment  dans  les  quartiers  de  Grenelle,  de  Vaugi- 
rard,  de  la  Glacière,  de  Bercy,  de  Bel-Air  et  de  Charonne,  il 
existe  encore  plus  de  200  établissements  de  maraîchers, 
occupant  une  superficie  supérieure  à  150  hectares.  On  peut  éva- 
luer à  environ  70  ares  l'étendue  occupée  par  un  établissement 
parisien.  Les  jardins-marais  suburbains  ont  en  général  une 
étendue  un  peu  supérieure  et  avoisinant  80  ares.  Parmi  ceux 
qui  approvisionnent  les  Halles  centrales,  on  compte  près  de 
1,220  établissements,  couvrant  930  hectares  dans  le  département 
de  la  Seine  :  communes  de  Dugny,  Aubervilliers,  Bobigny,  Issy, 
Vanves,  Malakoff,  Montrouge,  Arcueil,  Gréteil,  Maisons-Alfort, 
Chchy,  Gennevilliers,  Levallois-Perret,  Asnières,  etc.,  parmi 
lesquelles  :  Aubervilliers,  Bobigny,  Maisons-Alforl,  Issy,  Malakoff, 
Glichy,  tiennent  les  premières  places. 

Des  départements  de  Seine-et-Oise  et  de  Seine-et-Marne, 
viennent  régulièrement  aux  Halles  de  Paris  une  soixantaine  de 
jardiniers  et  approvisionneurs,  apportant  les  produits  de  50  et 
quelques  hectares  de  marais,  situés  dans  les  communes  de 
Chelles,  du  Grand-Montreuil,  de  Versailles,  du  Ghesnay,  etc. 

En    somme,   les  jardiniers-maraîchers    proprement  dits   ou 


LE    POTAGER-MARAIS   PARISIEN.  617 

revendeurs  plus  ou  moins  avoués  qui,  en  qualité  d'abonnés, 
approvisionnent  le  carreau  forain  des  Halles  en  légumes-pri- 
meurs ou  légumes  fins,  sont  un  peu  inférieurs  en  nombre  à  1,450 
et  pratiquent  leur  industrie  sur  près  de  1^150  hectares,  dans  un 
rayon  moyen  de  5  à  10  kilomètres  autour  du  marché  et  dans 
tous  les  cas,  dans  l'enceinte  fortifiée  du  camp  retranché  de 
Paris. 

Afin  de  bien  faire  saisir  la  nature  de  cette  industrie  agricole, 
qui  constitue  la  profession  du  jardinier-maraîcher,  nous  avons 
pensé  qu'il  conviendrait  de  donner  une  monographie  agrono- 
mique de  l'un  de  ces  établissements.  Il  se  trouve  dans  les  condi- 
tions ordinaires,  quant  à  la  nature  du  sol  et  la  distance  du 
marché.  Disons  seulement  que  la  surface  qu'il  occupe  est  un  peu 
supéi'ieure  à  la  moyenne  des  exploitations  similaires,  et  que 
l'exploitant,  tout  en  disposant  de  capitaux  très  largement  suffi- 
sants, possède  des  connaissances  techniques  remarquables. 

Le  jardin-marais  qui  nous  occupe  est  situé  dans  une  com- 
mune limitrophe  de  Paris,  du  côté  sud,  dans  le  canton  de  Ville- 
juif  et  l'arrondissement  de  Sceaux.  Il  occupe  un  carré  à  peu 
près  régulier  d'une  superficie  de  85  ares.  Des  murs  bien  établis 
le  clôturent  de  toutes  parts.  Il  est  pourvu  d'une  maison  d'habita- 
tion confortable,  élevée  sur  cave,  et  de  bâtiments  d'exploitation, 
consistant  notamment  en  porche,  faisant  hangar-abri,  en  remise 
pour  les  châssis  vitrés  et  les  instruments  aratoires,  en  écurie  pour 
un  cheval,  en  salle  pour  la  préparation  des  marchandises  en  vue 
du  marché,  et  en  un  hangar-atelier,  abritant  notamment  un 
moteur  à  pétrole,  pour  l'élévation  des  eaux,  dont  il  sera  ques- 
tion plus  loin. 

Le  sol  du  jardin-marais  est  établi,  en  situation  presque 
horizontale,  sur  les  marnes  calcaires  de  l'étage  géologique,  dit 
de  Saint-Ouen,  de  l'éocène  parisien.  C'était  à  l'origine,  un  sol 
calcaro-marneux,  rendu  très  humifère  par  quinze  années  de  cul- 
ture maraîchère.  Immédiatement  au-dessous  du  calcaire  mar- 
neux de  Saint  Ouen,  régnent,  sur  plus  de  30  mètres  d'épaisseur, 
les  diff'érentes  assises  du  calcaire  grossier  supérieur,  moyen  et 
inférieur.  Par  deux  étages  de  galeries  souterraines  superposées, 
ce  calcaire  grossier  a  jadis  été  fouillé  en  vue  de  l'extraction  de 


618  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

blocs  et  moellons,  utilisés  dans  la  construction  parisienne.  Ces 
carrières  ont  longtemps  servi  à  la  culture  du  Champignon.  Pour 
des  raisons  particulières  la  culture  du  Champignon  de  couches, 
pratiquée  par  le  jardinier-maraîcher  lui-même,  a  été  momen- 
tanément abandonnée  et  sera  reprise  à  une  époque  prochaine. 

Le  marais  dont  il  est  question,  est  situé  à  7  kilomètres  du 
carreau  forain  des  Halles.  Depuis  avril  jusqu'à  fin  septembre,  on 
y  porte  les  légumes,  régulièrement  tous  les  jours,  excepté  le 
lundi.  Durant  le  reste  de  Tannée,  on  ne  va  aux  Halles  que  trois 
ou  quatre  jours  par  semaine,  suivant  les  cours  et  l'importance 
des  marchandises  à  la  vente.  On  peut  évaluer  à  250  pour  une 
année,  les  jours  de  marché.  La  voiture,  préparée  la  veille, 
met  en  moyenne  cinq  quarts  d'heure  pour  y  conduire.  Elle 
quitte  l'établissement  à  2  h.  30  en  été,  et  à  3  heures  du 
matin  en  hiver.  Trois  personnes,  le  plus  souvent,  l'accom- 
pagnent au  départ  :  la  maîtresse  de  la  maison,  vendeuse;  une 
servante,  porteuse  de  la  marchandise,  et  un  garçon  maraîcher, 
pour  la  conduite  du  cheval,  le  déchargement  des  denrées  sur  le 
carreau  et  le  charroi,  au  retour,  du  fumier  nécessaire  à  l'éta- 
blissement. Dès  son  arrivée  aux  Halles,  la  voiture  est  déchargée; 
les  légumes,  contenus  dans  les  mannes  spéciales,  sont  exposés  à 
la  vente,  dans  les  limites  de  l'emplacement  réservé  au  maraî- 
cher. La  voiture,  conduite  par  le  garçon,  va  aussitôt  au  remisage 
prendre  les  paniers  et  mannes  qui  ont  servi  à  l'apport  précé- 
dent et  s'en  retourne  à  domicile,  soit  directement,  soit  après 
avoir  fait  un  chargement  de  fumier,  dans  les  écuries  parisiennes. 
La  maîtresse,  aidée  de  sa  servante,  fait  son  marché  jusqu'à 
7  heures,  en  été,  et  8  heures  en  hiver,  ainsi  qu'il  est  dit  plus 
haut,  assure  le  remisage  des'paniers,  et,  par  tramway  ou  chemin 
de  fer,  regagne  la  maison  vers  les  9  ou  10  heures  du  malin,  sui- 
vant la  saison. 

Comme  la  plupart  des  jardins  potagers  des  environs  de  la 
capitale,  le  marais  qui  nous  intéresse  était  exploité  en  moyenne 
culture,  Céréales  alternant  avec  les  gros  légumes  :  il  n'y  a  guère 
qu'une  quinzaine  d'années  encore.  A  cette  époque  déjà,  l'enclos 
de  8,500  mètre«,  avec  bâtiments  et  murs  de  clôture,  avait  une 
valeur  marchande  de  3  frauci  Je  mètre  superficiel  et  une  val*^ur 


LE    POT  ACER-MARAIS    PARISIEN  (U9 

localive correspondante  de  i,oOO  francs  par  année.  Du  fait  de  la 
plus-value  des  terrains,  cas  constant  dans  toute  la  région  avoi- 
sinant  Paris,  ce  marais  n'a  pas  présentement  une  valeur 
moindre  de  5  fr.  75  le  mètre  carré,  c'est-à-dire  le  chiffre  respec- 
table de  57;,500  francs  Thectare.  Sa  valeur  locative  ne  s'est  pas 
accrue  dans  la  même  proportion  :  on  l'évalue  à  2,000  francs 
pour  le  terrain  et  les  bâtiments  seuls.  Dans  le  cas  de  location, 
tout  le  matériel  d'arrosage,  de  châssis  vitrés  et  de  cloches,  est 
vendu,  sur  estimation,  au  jardinier-maraîcher  preneur.  Les  baux 
de  45  ou  \8  années  consécutives,  partent  du  commencement 
d'octobre  ou  de  janvier. 

Au  point  de  vue  de  la  succession  des  cultures,  le  marais  se 
divise  en  deux  parties  bien  distinctes;  l'une  d'environ  2,000  mè- 
tres, c'est-à-dire  un  peu  moins  du  quart  de  la  surface  totale,  est 
exclusivement  et  toujours  afï'ectée  aux  cultures  forcées  par  la 
chaleur,  provenant  de  la  décomposition  du  fumier  des  couche?, 
par  en  bas,  et  par  la  chaleur  solaire,  concentrée  par  les  vitraux 
des  châssis  ou  des  cloches,  par  en  haut.  Cette  partie  du  marais, 
réservée  au  forçage,  reçoit  à  elle  seule  la  presque  totalité  du 
fumier  employé  chaque  année,  c'est-à-dire  près  de  300  tonnes 
métriques,  rei)résentant  une  valeur  non  moindre  de  3,000  francs. 
Ici,  le  fumier  employé,  sur  une  épaisseur  de  35  centimètres, 
a  snrtout  pour  effet  de  donner  de  la  chaleur  par  fermen- 
tation. Ces  couches  sur  fumier  sont  établies  de  novembre  à 
janvier.  Elles  sont  recouvertes  de  20  et  quelques  centimètres 
de  terreau,  qui  constitue  la  zone  occupée  par  les  racines  des 
récoltes  successives.  Dès  novembre,  le  plus  souvent  sous  châssis 
on  y  plante  des  Laitues^  qui  seront  récoltées  en  décembre  et  jan- 
vier. Alors,  toujours  sous  châssis,  on  y  sème  des  Radis,  des 
Carottes  ou  des  Navets,  à  récolter  en  février  et  mars.  Dans  ces 
légumes-racines,  on  contreplante  encore  de  la  Laitue,  à  re- 
cueillir en  mars  et  avril.  Alors  on  enlève  les  châssis  vitrés.  Vers 
le  milieu  de  mai,  on  plante  de  petits  sujets  de  Melons,  qu'on 
abrite  par  des  cloches,  et  qui  viendront  à  point  en  août  et  sep- 
tembre. Quelque  20  ou  30  jours  avant  la  récolte  de  ceux-ci,  on 
contreplante  soit  des  Céleris-raves,  soit  des  Choux-Ûeurs,  bons 
pour  la  vente  depuis  octobre  jusqu'à  février.  Ces  productions 


6:20  NOTES    ET    MEMOIRES. 

clôturent  la  série  des  cinq  récoltes  qui,  dans  le  courant  de 
l'année,  se  succèdent  ou  se  chevauchent  sur  ces  couches  et  sous 
ces  verres. 

Lors  de  l'établissement  des  nouvelles  couches  pour  la  cam- 
pagne suivante,  on  met  de  côté  une  certaine  partie  du  terreau,, 
destinée  soit  à  la  vente,  soit  au  terreautage  des  plantations  à 
faire  dans  l'autre  compartiment  du  marais. 

La  seconde  partie  du  jardin,  soit  un  peu  plus  des  trois  quarts 
de  son  étendue  totale,  est  affectée  aux  cultures  très  intensives 
sans  doute,  mais  non  forcées,  pour  la  plupart  du  moins,  comme 
dans  le  compartiment  précédent.  A  part  la  sole  affectée  aux 
tranchées,  pour  Melons  de  première  saison,  le  terrain  de  ces 
trois  quarts  de  l'étendue  du  marais,  ne  reçoit  jamais  de  fumier 
neuf.  Il  est  fertilisé  par  des  terreautages  au  printemps,  et  par  des 
tapissages  le  reste  de  l'année,  avant  chaque  plantation,  et  tous 
les  quatre  ans,  par  le  fumier  des  tranchées  de  la  sole  des  Melons 
de  première  saison. 

Le  compartiment  du  marais  est  lui-même  divisé  en  quatre 
soles  de  sensiblement  égale  étendue  : 

Le  terrain  affecté  à  la  première  sole  est  complanté  en  Oignons 
blancs  dans  le  mois  d'octobre;  la  récolte  en  a  lieu  en  mai.  On 
plante  ensuite  de  la  Laitue  ou  de  la  Romaine,  dans  laquelle,  un 
mois  après,  on  contreplante  de  la  Scarole.  Viennent  après  la 
Chicorée,  et  en  cinquième  récolte  quelquefois,  la  Mâche  ou  les 
Épinards,  à  ramasser  tout  l'hiver.  En  novembre  ou  décembre, 
dans  la  deuxième  sole,  on  plante  des  Choux  Cœur-de-Bœuf  ou 
d'York,  à  récolter  en  mai.  Vient  après  une  culture  de  Laitue, 
dans  laquelle  on  contreplante  de  la  Scarole  ou  de  la  Chicorée. 
La  Mâche  ou  les  Épinards,  comme  ci  dessus,  clôturent  la  série 
annuelle  des  récoltes. 

Le  terrain  de  la  troisième  sole  reçoit  de  la  Romaine  dans  le 
courant  du  mois  de  mars.  La  récolte  en  a  lieu  dans  la  seconde 
quinzaine  de  mai.  On  y  plante  alors  les  Tomates,  à  cueillir  en 
août  et  septembre.  Dès  juillet,  entre  les  pieds  de  celles-ci,  on 
repique  de  la  Scarole  qui,  comme  troisième  récolte,  termine  la 
série  annuelle.  Parfois,  une  étendue  de  cette  troisième  sole 
reçoit  l'affectation  suivante  :  quelque  temps  avant   la  récolte 


LE    POTAGER-MARAIS    PARISIEN.  621 

des  premières  Laitues,  dans  le  mois  de  mai,  on  conlrepl.ante  de 
la  Romaine,  à  récolter  en  juillet.  Alors  le  sol,  à  nouveau 
labouré,  reçoit  de  la  Chicorée,  contreplantée  elle-même  en 
Céleri-branche,  à  arracher  avant  les  gelées  d'hiver,  pour  la 
vente  en  janvier  et  février. 

Le  territoire  de  la  quatrième  sole  est  celui  dans  lequel  pres- 
que tout  l'hiver,  on  a  fait  les  semis  et  repiquages  des  plançons 
nécessaires  à  l'ensemble  du  marais.  Le  plus  grand  nombre  de 
ceux-ci  s'effectue,  non  sur  couche,  mais  presque  toujours  sous 
verre,  vitraux  et  cloches  le  plus  souvent.  A  part  les  graines  de 
Cerfeuil,  d'Épinard  et  de  Radis,  qu'on  demande  au  commerce, 
presque  toutes  les  semences  sont  produites  dans  le  marais  même. 
Dans  ce  terrain,  dès  avril,  on  établit  des  demi-couches,  en 
fumier  neuf,  de  0",70  de  largeur,  sur  0°',3o  de  profondeur,  et 
espacées  de  1°',40  d'axe  en  axe.  Les  tranchées  ou  demi-couches 
sont  elles-mêmes  recouvertes,  en  surface  bombée  de  0'",23 
d'épaisseur  de  terre,  provenant  de  l'ouverture  des  tranchées 
voisines. 

Sur  l'axe  même  de  ces  tranchées,  dès  la  fin  de  mars  ou  le 
commencement  d'avril,  on  plante  des  Melons,  qu'on  abrite  par 
des  châssis  vitrés  provenant  du  terrain  de  forçage.  La  récolte, 
dite  de  première  saison,  a  lieu  en  juin  et  juillet.  Viennent 
ensuite  des  Choux-fleurs,  entre  lesquels  on  sème  parfois  encore 
des  Épinards,  du  Cerfeuil  ou  de  la  Mâche. 

Pour  la  campagne  suivante,  la  première  sole  prendra  l'empla- 
cement de  la  quatrième,  la  deuxième,  celui  de  la  première,  et 
ainsi  de  suite,  dans  l'ordre  indiqué  plus  haut.  Dans  le  maraî- 
chage, comme  dans  la  grande  culture,  il  y  a  donc  aussi  une 
sorte  d'assolement  et  de  rotation  de  l'ensemble  des  cultures 
annuelles  constituant  une  sole.  L'assolement  est  ici  quadriennal. 
Les  raisons  culturales  qui  dominent  l'établissement  et  la  succes- 
sion de  ces  soles  maraîchères,  tiennent  surtout  dans  les  époques 
auxquelles  les  cultures  commencent  à  occuper  le  terrain,  et 
dans  les  quantités  variables  de  fumier  réclamées  par  chacune 
d'elles.  Ainsi  la  quatrième  sole,  qui  seule  nécessite  l'emploi  de 
fumier  neuf,  pour  donner  de  la  chaleur  aux  Melons,  peut  être 
considérée  comme  la  partie  améliorante  de  l'assolement. 


62^  NOTES    ET    MÉMOIRES» 

Après  elle,  vient  naturellement  la  sole  débutant  par  TOignon 
précoce,  qui  s'accommode  encore  du  fumier  provenant  des  tran- 
chées. Une  condition  à  remarquer  et  qui  intéresse  grandement 
le  maraicher  :  ce  n'est  pas  seulement  de  connaître  si  le  terrain 
qui  doit  porter  une  récolte  donnée  est  assez  copieusement  fumé, 
mais  aussi  de  savoir  s'il  ne  l'est  pas  trop. 

Le  fumier  de  cheval  est  à  peu  près  le  seul  engrais  utilisé  dans 
les  jardins-marais.  Il  est  le  produit  de  la  cavalerie  parisienne. 
Par  abonnement  à  tant  par  cheval  et  par  jo^ar,  le  m-araîcher  va 
régulièrement  lever  l'engrais-liLière  dans  les  écuries  delà  capi- 
tale. Le  prix  journalier  moyen,  payé  ainsi  pour  l'enlèvement 
du  fumier  est  de  0  fr.  12  à  0  fr.  15  par  cheval.  Mais,  suivant  les 
conditions  d'alimentation  et  de  couchage  des  animaux,  leur 
nombre  dans  une  même  écurie,  et  l'éloignement  des  localités 
d'emploi^  ce  prix  peut  varier  depuis  0  fr.  10  jusqu'à  0  fr.  49  par 
jour.  En  règle  1res  générale  c'est  le  garçon  maraîcher,  ayant 
conduit  aux  Halles  la  voiture  de  légumes  qui,  au  retour,  amène 
un  chargement  de  fumier  sur  le  même  véhicule. 

A  Paris,  on  estime  qu'un  cheval  donne  annuellement  43  quin- 
taux de  fumier.  70  de  ces  animaux,  donnant  annuellement 
3.000  quintaux,  suffisent  en  moyenne  à  la  production  du  fumier 
qu'utilise  notre  marais.  Le  prix  d'achat  seul,  sans  compter  le 
transport  et  la  préparation,  eat  d'environ  1  franc  par  quintal 
métrique.  De  ce  chef,  la  dépense  annuelle  s'élève  donc  à  une 
somme  de  3,000  francs. 

Ainsi  qull  est  dit  plus  haut,  nous  rappelons  que  ces  3,000  quin- 
taux de  fumier  sont,  pour  le  chauffage  des  couches  et  tranchées 
à  Melons  ou  à  salades,  tout  d'abord  utilisés  en  totalité  sur  un  peu 
plus  du  quart  de  l'étendue  du  marais.  Dans  les  cultures  forcées, 
d'une  part,  et  sur  la  quatrième  sole  du  reste  du  jardin,  d'autre 
part.  Cette  masse  énorme  de  fumier,  étant  donnée  l'étendue  qui 
l'utilise,  a  pour  principal  effet  de  produire  de  la  chaleur,  par  la. 
combustion  lente  qui  s'apèrfe  dans  les  couches  et  tranchées  du- 
rant la  première  campagne.  Ensuite  le  terreau,  qui  n'est  pas 
vendu  et  qu'on  peut  évaluer  aux  trois  quarts  de  la  totalité  pro- 
duite dans  le  marais,  est  encore  utilisé  tout  d'abord  en  couver- 
ture, ou-terreautage,  sur  les  carrés  à  planter.  Alors,  à  la  faveur- 


LE    POTAGER-MARAIS    PARISIEN.  623 

de  sa  couleur  noire,  absorbante  des  rayons  caloriques,  il  sert 
encore  à  concentrer  dans  le  terrain  la  chaleur  solaire,  en  même 
temps  qu'il  lui  conserve  l'humidité  propice  à  la  végétation.  Ce 
n'est  qu'au  suivant  labour,  après  un  important  déchet,  que  ce 
qu'il  en  reste  est  définitivement  incorporé  au  sol. 

Toute  l'année,  au  fur  et  à  mesure  de  sa  production  dans  les 
écuries  de  la  capitale,  ce  fumier  est  conduit  à  l'établissement 
maraîcher.  Les  couches  ou  tranchées,  où  il  reçoit  en  totalité  son 
utilisation  primitive,  sont  seulement  établies  depuis  la  mi-oc- 
tobre jusque  vers  le  milieu  de  mai.  Durant  toute  la  belle  saison, 
le  fumier  emmagasiné  est  disposé  en  meules  droites  à  section 
rectangulaire.  Ces  tas  prismatiques  sont  établis  de  telle  sorte  que, 
jusqu'au  moment  de  l'emploi,  la  fermentation  s'y  produise  le 
moins  activement  possible.  A  cet  effet,  dans  l'intérieur  des 
meules,  on  dispose  parfois  des  cheminées  d'appel  en  bois,  qui 
retardent  réchauffement.  Lors  de  l'établissement  des  couches, 
on  mélange  le  fumier  d'été  au  fumier  nouveau  et  frais,  dans  une 
proportion  telle  que  la  fermentation  calorigène  ail  à  la  fois  Tin- 
tensité  et  la  durée  voulues. 

Le  maraîcher,  demandant  avant  tout  la  chaleur  au  fumier, 
n'emploie  pour  ainsi  dire  jamais  d'engrais  de  litière  provenant 
des  étables  des  laitiers-nourrisseurs,  ni  de  gadoues  ou  boues  de 
ville.  Des  exemples  de  couches  à  primeurs  établies  avec  ces 
matériaux  ont  toutefois  montré  des  résultats  satisfaisants.  Du 
fait  de  l'emploi  tous  les  quatre  ans  du  fumier  frais  pour  l'établis- 
sement des  demi-couches  de  la  sole  des  Melons,  et  des  terreau- 
lages  exécutés  généralement  avant  chaque  plantation  dans  les 
carrés  de  culture  non  forcée,  la  terre  arable  des  marais  pari- 
siens doit  être  très  suffisamment  pourvue  d'azote,  d'acide  phos- 
phorique,  de  potasse,  de  chaux  et  de  magnésie,  pour  satisfaire 
aux  exigences  de  la  production  la  plus  intensive  des  cultures 
potagères.  Des  essais  d'emploi  d'engrais  minéraux,  récemment 
préconisés  par  M.  le  professeur  Yagner,  de  Darmstadt,  n'ont 
donné  que  des  résultats  peu  appréciables  dans  la  région  pari- 
sienne. 

Après  le  (umier  de  cheval,  l'élément  d'aclion  à  la  fois  physique 
et  chimique  le  plus  important  de  la  culture  maraîchère,  est  l'eau 


644  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

SOUS  forme  d'arrosage.  Au  début  même  du  développement  des 
cités,  autant  que  possible,  les  jardins  potagers  ont  été  établis 
dans  les  régions  basses,  d'alluvions  modernes  de  débordements, 
où  Ton  trouvait  à  la  fois  la  terre  limoneuse,  humifère  et  l'eau 
d'arrosage  à  une  faible  profondeur.  C'est  là  précisément  l'origine 
du  mot  marais  qui,  en  langage  parisien,  est  si  généralement 
donné  au  jardin  potager.  Mais  l'extension  des  villes  a  obligé  de 
pratiquer  les  cultures  potagères  dans  des  régions  bien  diffé- 
rentes, au  point  de  vue  de  la  profondeur  de  la  nappe  aquatique. 
Dans  le  cas  qui  nous  occupe,  pour  les  besoins  de  l'arrosage,  un 
puits  de  37  mètres  de  profondeur  a  dû  être  foré  à  travers  le 
calcaire  marneux  de  Saint-Ouen,  tout  le  calcaire  grossier,  les 
sables  nummulitiques,  les  sables  du  Soissonnais,  jusqu'à  l'argile 
plastique^  qui  constitue  la  couche  aquifère  libre.  Un  système  de 
pompe  à  trois  corps  sert  à  élever  les  eaux  jusqu'à  un  réservoir 
placé  au  niveau  du  toit  des  hangars.  A  distance,  ce  réservoir 
cylindrique  donne  à  l'établissement  une  allure  toute  maraîchère 
bien  connue  dans  le  paysage  parisien.  Il  y  a  quelques  années 
encore,  le  système  de  pompe  était  mis  en  mouvement  au  moyen 
d'un  manège,  actionné  le  jour  par  le  cheval,  au  retour  du 
marché.  Un  moteur  à  pétrole,  de  la  force  de  deux  chevaux  et 
demi,  élève  présentement  l'eau,  à  la  complète  satisfaction  de 
l'exploitant. 

La  quantité  d'eau  nécessaire  à  tous  les  besoins  de  l'arrosage 
de  notre  marais,  peut  être  évaluée,  durant  toute  l'année,  à 
400  jours  d'utilisation  pour  un  volume  de  40  mètres  cubes  l'un. 
Cela  fait  un  volume  d'eau  annuel  de  4,000  mètres  cubes  pour 
une  surface  de  8,500  mètres  carrés.  C'est  un  peu  moins  que  les 
hauteurs  cumulées  de  la  pluie  tombée  durant  une  année,  sous 
le  climat  parisien,  laquelle  est  estimée  à  environ  0™,50  de  hau- 
teur, correspondant  à  5,000  mètres  cubes  par  hectare.  Il  va  sans 
dire  que,  suivant  la  sécheresse  des  étés,  la  quantité  d'eau  utile  à 
l'arrosage  est  très  variable  par  année.  C'est  ainsi  que  l'année  1 894, 
par  exemple,  n'aura  aucunement  ressemblé  à  celle  de  1893. 

Avec  le  fumier  et  l'eau,  le  facteur  le  plus  important  de  la 
production  maraîchère  est  le  verre,  comme  condensateur  de  la 
chaleur  solaire  et  moyen  d'abri  pour   les   récoltes,  contre  le 


LE    POTAGER-MARAIS    PARISIEN.  625 

refroidissement,  les  pluies  inopportunes,  et  les  rosée?.  Sur 
couches  ou  sur  terre  ordinaire,  cloches  de  verre  et  châssis  vitrés, 
sur  cadres  en  bois,  sont  employés  pour  tous  les  semis  et  repi- 
quages, en  saison  froide,  pour  lescultures  primeures  en  général, 
et  surtout  pour  les  Melons  de  première  ou  de  seconde  saison. 
Le  marais,  dont  il  est  ici  question,  n'utilise  pas  moins  de  450  châs- 
sis de  1'°,30  de  long  sur  1°',35  de  large,  et  de  4,000  cloches. 

Il  y  a  un  demi-siècle  à  peine,  alors  qu'un  grand  nombre  de 
maraîchers  approvisionneurs  des  Halles  cultivaient  encore  le  sol 
du  vieux  Paris  ou  de  la  zone  annexée  depuis  1860,  les  légumes 
étaient  souvent  portés  à  dos  d'homme  jusque  sur  le  marché. 
Aujourd'hui,  chaque  établissement  est  pourvu  d'un  cheval  pour 
le  transport  des  récoltes  aux  Halles  et  pour  la  mise  en  action  de 
la  pompe  élévatoire  de  l'eau  d'arrosage.  Tout  compris,  Tentre- 
tien  du  cheval  n'occasionne  pas  une  dépense  journalière  moindre 
de  3  francs. 

Au  premier  chef,  la  culture  maraîchère  doit  être  considérée 
comme  l'une  des  plus  colonisatrices.  Sur  la  faible  étendue,  qui 
constitue  le  potager  considéré,  six  personnes,  en  tous  temps, 
trouvent  l'utilisation  de  leurs  bras  :  le  chef,  qui  préside  à  tous 
les  semis,  plantations,  soins  généraux  de  culture,  son  épouse  à 
qui  incombe  tout  spécialement  la  préparation  et  la  vente  des 
légumes  sur  le  carreau  forain,  le  fils  de  la  maison,  lieutenant 
du  chef  de  l'exploitation,  deux  ouvriers  maraîchers,  une  servante 
qui  aide  aux  Halles,  à  la  préparation  des  légumes  pour  le  marché 
et  aux  soins  du  ménage.  Tout  le  personnel,  à  poste  fixe,  est  nourri 
et  logé  à  l'établissement.  Pendant  l'été,  une  ou  deux  femmes  de 
journée  sont  parfois  nécessaires  pour  des  travaux  urgents. 

Le  personnel  nourri  et  logé  a  les  gages  moyens  suivants  :  le 
premier  garçon,  70  francs,  le  second,  50  francs,  et  la  servante, 
30  francs  par  mois.  Tout  le  monde  fait  en  commun  trois  repas, 
en  hiver,  et  quatre  en  été,  préparés  par  les  soins  de  la  maîtresse 
de  maison.  Le  vin  figure  à  tous  les  repas,  quelle  que  soit  la 
saison.  Les  femmes  de  journée,  lorsqu'elles  ne  sont  pas  nourries, 
gagnent  0  fr.  25  ou  0  fr.  30  de  l'heure. 

Pour  une  si  faible  étendue  qu'est  celle  d'un  marais  ordinaire, 
le  matériel   d'exploitation,  toujours  possédé  par  l'exploitant, 

40 


(326  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

propriétaire  ou  fermier,  ne  laisse  pas  que  d'avoir  une  valeur 
relative  considérable.  Nous  évaluons  comme  ci-dessous  l'impor- 
tance du  capital-exploitation  du  jardin  que  nous  avons  choisi 
comme  ty|)e  : 

Voiture 900  francs. 

Cheval 1.000 

Harnais 200 

420  châssis  à  15  francs  l'un. 6.7o0 

4.000  cloches  à  Ofr.90  Tune 3.600 

1  matériel  de  pompe 2.400 

1   moleur  à  pétrole 3.500 

1  réservoir  d'eau 700 

1  système  de  canalisation  d'eau 2.500 

1  matériel  d'arrosage 150 

Paillassons .  600 

Outils  à  bras  divers 200 

Imprévus. 500 

Total 23.000 

Par  la  possession  directe  ou  par  le  crédit,  un  jardinier-maraî- 
cher dans  les  conditions  ordinaires,  pour  pratiquer  librement 
son  industrie,  doit  mettre  en  œuvre  un  capital  d'exploitation  de 
20,000  à  25,000  francs. 

Voyons  un  peu  quelle  est  la  balance  annuelle  des  dépenses  et 
des  recettes  d'un  établissement  tel  que  celui  qui  nous  occupe  : 

Au  chapitre  des  dépenses  figurent  : 

Loyer • 2.000  francs. 

Fumier 3.000 

Intérêt  et  amortissement  du  capital 

exploiteur 1.510 

!«>■  garçon  (gages) 840 

^e       _1       (    —    ) 600 

Une  servante  (gages) 360 

Journées 300 

Nourriture  et  logement  des  serviteurs  .  2.000 

Entrelien  et  nourriture  fl'un  cheval.    .    .  1.09o 

Pétrole  (moteur) 200 

Achat  de  graines 100 

Impôts  et  assurances  (Incendies  et  grêle).  145 

Imprévus "50 

Total 13.000 


LE    POTAGER-MARAIS    PARISIEN.  627 

Nous  donnons  ci-dessous  le  total  des  receltes  faites  sur  le 
carreau  forain  des  Halles  durant  les  dix  dernières  années  : 

1885 13.465^)» 

1886 11.237  50 

1887 16.610  35 

1888 15.094  80 

1889. 17.082  30 

1890 14.080  10 

1891 19.395  75 

1892 17.179  60 

1893 16.503  30 

1894 18.049  05 

Moyenne  annuelle 15.869  77 

Si  Ton  ne  considère  que  les  cinq  dernières  années,  celte 
moyenne  annuelle  s'élève  à  la  somme  de  18.041  fr.  56. 

On  remarquera,  avec  une  moyenne  décennale  de  1  5.869  fr. 77, 
des  écarts  allant  jusqu'à  près  de  30  p.  lOO,  suivant  les  années. 
Quoi  qu'il  en  soit,  l'ensemble  des  recettes  de  ces  dix  années 
indique  une  augmentation  évidente  qui  montre  que  l'industrie 
maraîchère  est  en  voie  de  progrès  très  réel. 

En  année  ordinaire,  on  voit  que  l'exédent  des  recettes  sur  les 
dépenses  est  de  3,000  à  4,000  francs  en  chiffre  rond.  Cette  somme 
représente  le  produit  du  travail  ordinaire  du  chef-maraîcher,  de 
sa  femme  et  de  son  fils.  Elle  doit  sastilaire  aux  dépenses  occa- 
sionnées par  toutes  les  charges  de  la  famille,  en  même  temps 
qu'à  constituer  une  réserve  pour  les  circonstances  malheureuses, 
et  pour  l'accroissement  normal  du  patrimoine.  Car  la  famille  du 
cultivateur-maraîcher  de  la  région  parisienne  a  autant  l'esprit 
d'économie,  de  prévoyance  et  de  probité,  que  de  courage  à  la 
besogne.  Ces  vertus  font  que,  le  plus  souvent,  après  avoir  hono- 
rablement élevé  sa  famille,  le  primeuriste  achève  ses  jours  dans 
une  honnête  aisance.  Quelquefois  il  atteint  même  l'état  de 
richesse.  Elles  ne  sont  pas  rares  non  plus  les  anciennes  familles 
de  maraîchers  qui  aient  réalisé  de  grosses  fortunes  par  la  vente 
de  leurs  terrains,  dans  les  quartiers  neufs  de  Paris  et  des  com- 
munes suburbaines. 

Parmi   les  abonnés  approvisionneurs  forains  du  carreau  des 


628  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

Halles,  il  ne  faut  guère  compter  que  1.200  producteurs  faisant 
régulièrement  des  apports.  Les  autres,  au  nombre  d'environ 
250,  achètent  les  marchandises  de  ceux-là,  pour  la  revente  au 
carreau  et  pratiquent  ainsi  le  regrat  plus  ou  moins  clandestin. 
A  raison  de  250  jours  de  marché  par  an,  avec  un  chargement 
moyen  de  950  kilogrammes,  les  1,200  maraîchers  approvision- 
neurs n'écoulent  pas  moins  de  285,000,000  de  kilogrammes  de 
légumes  dans  le  cours  d'une  année;  c'est  environ  100  kilo- 
grammes pour  chacun  des  habitants  de  la  capitale.  Ces  produits 
maraîchers  se  décomposent  ainsi  : 

Salades  de  toutes  sortes.  142.500.000  kilogrammes. 

Racines-légumes    ....  57.000.000 

Choux  de  toutes  natures,  42.750.000 

Melons 26.500. 000 

Tomates 14.250.000 

Si  l'on  considère  que  cette  masse  énorme  de  légumes  est  pro- 
duite sur  une  superficie  totale  de  1,133  hectares  seulement,  on 
est  frappé  de  ce  fait  qu'un  hectare  de  marais  parisien  ne  rend 
pas  moins  de  250,000  kilogrammes  de  produit  brut.  On  doit 
estimer  que  chacun  des  1 ,200  approvisionneurs  effectifs  vend 
annuellement  sur  le  carreau  en  moyenne  pour  17,000  francs  de 
denrées  maraîchères.  L'importance  annuelle  totale  de  la  valeur 
de  tous  les  légumes  vendus  par  les  forains  abonnés  doit  être 
évaluée  à  environ  20,400,000  francs.  On  en  déduit  qu'un  hectare 
moyen  de  marais  rend  annuellement  pour  18,000  francs  de 
légumes. 

En  cas  de  siège  il  ne  faudrait  pas  une  bien  grande  étendue  en 
cultures  maraîchères,  dans  l'enceinte  du  camp  retranché,  pour 
assurer  la  plus  grande  partie  de  l'approvisionnement  parisien 
en  productions  légumières. 


UN    TRAITEMENT    d'eXTINCTION   DU   PUCERON   LANIGÈRE.         629 

Un  traitement  d'extinction  du  Puceron  lanigère  (I), 

par  M.  Achille  Magnien, 
Chef  de  culture  à  l'École  nationale  d'Agriculture  de  Grignon. 

C'est  vers  le  commencement  de  ce  siècle  que  l'Amérique  gra- 
tifia l'Europe  du  Puceron  lanigère,  cet  insecte  si  nuisible  à  nos 
arbres  fruitiers  que  l'on  rencontre  actuellement  dans  la  plupart 
des  jardins.  Tous  les  horticulteurs  le  connaissent  et  savent  qu'il 
-est  un  véritable  fléau  pour  les  Pommiers  soumis  à  la  taille. 
Comme  tous  ses  congénères  les  pucerons,  il  se  propage  avec  une 
extrême  rapidité;  mais  il  se  protège  mieux  qu'eux  à  l'aide  d'une 
sécrétion  cotonneuse  imperméable  à  l'eau  ordinaire,  ce  qui  lui 
vaut  de  pouvoir  rester  en  sécurité  malgré  bien  des  tentatives 
faites  pour  sa  destruction.  En  hiver,  il  disparaît  après  avoir 
laissé  des  œufs  destinés  à  éclore  au  printemps  suivant  pour  per- 
pétuer son  espèce  ;  pendant  la  belle  saison,  il  habite  en  familles 
nombreuses  sur  les  branches  des  arbres  envahis.  Par  ses  piqûres, 
il  détermine  des  blessures,  des  déformations  plus  ou  moins  nom- 
breuses et  qui  apportent  toujours  des  entraves  à  la  végétation, 
blessures  graves  quelquefois  par  leur  nombre  et  pouvant  occa- 
sionner la  mort  des  sujets  atteints. 

Divers  moyens  ont  été  tour  à  tour  préconisés  pour  le  com- 
battre; aucun,  à  notre  connaissance,  n'avait  réussi  à  faire  dis- 
paraître complètement  cet  hôte  incommode  et  dangereux. 

Depuis  une  dizaine  d'années,  nous  le  possédions  dans  nos  cul- 
tures de  l'École  de  Grignon;  nous  avons  pu  suivre  pas  à  pas  les 
progrès  de  sa  marche  envahissante,  et,  malgré  nos  soins  réité- 
rés, il  s'implanta  victorieux  sur  tous  nos  cordons  de  Pommiers. 
Le  dépérissement  des  arbres  s'accentuait  de  plus  en  plus,  et, 
jusqu'à  l'année  dernière,  nos  efforts  furent  impuissants  à  le 
combattre.  Sans  désespérer  complètement  de  la  situation  bien 
compromise,  cependant,  nous  prîmes  la  résolution  de  tenter  une 
dernière  fois  un  traitement  énergique  contre  le  funeste  envahis- 
seur qui  menaçait  de  ruiner  une  partie  de  nos  plantations. 

Cette  dernière  tentative  de  défense  fut  heureusement  couron- 

(1)  Déposé  le  2o  juillet  189b. 


630  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

née  de  succès,  et  actuellement,  dans  Tannée  qui  suit  celle  du 
traitement,  les  arbres  ont  repris  santé  et  vigueur,  débarrassés 
qu'ils^ sont  de  l'ennemi  qui  avait  un  instant  compromis  leur 
existence.  Certes,  notre  ambition  n'allait  pas  jusqu'à  espérer  une 
cure  radicale  à  la  suite  d'une  simple  application  de  notre  pro- 
cédé ;  cependant  nous  devons  nous  rendre  à  l'évidence  et  recon- 
naître, à  notre  entière  satisfaction,  que  l'insecte  a  disparu  com- 
plètement de  nos  cultures. 

Deux  traitements  simultanés  furent  employés  : 

Le  premier  eut  pour  but  de  stimuler  la  végétation  à  l'aide 
d'engrais;  le  second  consista  en  une  action  directe  sur  l'insecte 
destructeur. 

En  mettant  une  matière  fertilisante  riche  à  proximité  de& 
racines  des  plantes  malades,  notre  but  était  de  combattre  cet 
état  de  misère  phijsio logique  qui,  on  le  sait,  prédispose  le  plus 
les  végétaux  aux  attaques  de  leurs  trop  nombreux  parasites. 
L'engrais  employé  fut  le  fumier  de  volailles;  une  pelletée  par 
arbre  fut  i-épandue  et  enfouie  au  printemps  de  l'année  dernière 
par  un  labour  à  la  fourche. 

L'emploi  de  l'insecticide  fut  fait  en  une  seule  fois  à  l'automne 
de  la  même  année,  aussitôt  après  la  chute  des  feuilles.  Le  pé- 
trole émulsionné  ou  «  pétrole  Garnot  »  fut  appliqué  rigoureuse- 
ment sur  toutes  les  parties  des  branches  atteintes  ;  une  brosse  à 
dent  servit  à  cette  opération. 

L'époque  de  la  chute  des  feuilles,  choisie  de  préférence,  nous 
semble  la  principale  cause  de  notre  réussite.  Elle  correspond, 
en  effet,  à  la  période  d'accouplement,  période  importante  dans 
la  vie  de  l'insecte,  à  la  suite  de  laquelle  est  faite  la  ponte  des 
œufs  d'hiver  qui  doivent  le  plus  concourir  à  son  repeuplement 
l'année  suivante. 

Nous  ajouterons  qu'il  n'est  pas  sans  intérêt,  pour  pouvoir  plus 
facilement  atteindre  les  colonies  de  pucerons  dans  leurs  retran- 
chements, que  les  branches  des  arbres  soient  dépourvues  de 
feuilles.  On  peut  ainsi  plus  rapidement,  et  d'une  façon  mieux 
soignée,  appliquer  l'insecticide  dans  les  anfractuosités  des  rami- 
fications fruitières  ;  sa  répartition  mieux  faite  doit  donner  des 
résultats  meilleurs. 


ARBORICULTURE    FRUITIÈRE.  631 

Nous  pensons  rendre  service  à  rHorticiilliire  en  communi- 
quant nos  résultats  à  la  Société  nationale  d'Horticulture;  nous 
ne  doutons  pas  d'ailleurs  un  seul  instant  que  l'on  puisse  réussir, 
le  cas  échéant,  aussi  bien  que  nous-même,  par  l'emploi  du  pro- 
cédé que  nous  venons  de  décrire,  dans  la  lutte  qu'on  pourra 
entreprendre  contre  le  plus  redoutable  ennemi  de  nos 
Pommiers. 


RAPPORTS 


Rapport  fait  au  iNom  du  Comité 
d'Arboriculture  fruitière   sur  les  travaux  de  l'anisée  1894, 

par  M.  Michelin,  Secrétaire  du  Comité   (]). 

Messieurs, 

Le  Secrétaire  de  voire  Comité  doit,  chaque  année,  rendre 
compte,  dans  un  rapport  sommaire  des  travaux  que  vous  avez 
exécutés  dans  le  cours  de  Tannée  précédente.  Je  viens  m'ac- 
quitter  de  cette  obligation. 

L'époque  de  la  maturité  des  fruits  a  une  grande  importance 
dans  l'examen  qu'on  doit  en  faire  et  dans  la  description  par 
laquelle  on  doit  les  caractériser;  aussi,  pour  en  rappeler  la 
présentation  au  Comité,  je  crois -ne  pouvoir  mieux  faire  que  de 
suivre  le  dépouillement  de  nos  procès-verbaux,  dans  leur  ordre, 
depuis  le  1^^  janvier,  jusqu'au  31  décembre  :  en  reproduisant  le 
récit  des  dégustations,  je  mettrai  naturellement  chaque  chose  à 
sa  place. 

Le  11  janvier,  M.  Gorion,  membre  du  Comité,  a  présenté,  sous 
le  nom  de  Duchesse  de  Galliera,  une  grosse  Poire  pesant 
900  grammes;  on  n'a  pas  eu  de  renseignements  particuliers  sur 
ce  fruit.  Le  même  jour  on  faisait  la  remarque  que  des  Poires  de 
Saint-Germain  Vauquelin  étaient  jugées  passables.  Cette  note 
— ♦— 

(1)  Déposé  le  25  juillet  1895. 


632  RAPPORTS. 

étonnait  presque,  comme  ayant  un  caractère  relativement,  et, 
par  exception,  favorable. 

L'année  précédente,  au  grand  étonnement  des  membres  du 
Comité,  l'un  d'eux  avait  présenté  à  l'assemblée  un  fruit  récolté 
sur  un  Pommier  et  qui  avait  à  l'extérieur  toutes  les  apparences 
d'une  Poire,  tout  en  ayant  la  pulpe  d'une  Pomme.  Il  importait 
de  savoir  si  celte  anomalie  aurait  un  caractère  durable.  Or  il  a 
été  constaté  qu'il  s'était  agi  d'un  pur  accident  de  végétation  qui 
ne  s'est  pas  reproduit  Tannée  suivante. 

Le  8  février,  dégustation  très  favorable,  sous  le  rapport  de  la 
qualité  et  de  la  conservation,  de  la  Poire  Prince  Napoléon  des 
semis  de  Boisbunel  de  Rouen. 

Le  même  jour  on  dégustait  une  Poire  de  semis  envoyée  par 
M.  Pierre  André,  jardinier  au  château  de  Lamotte,  par  Cuisery 
(Saône-el-Loire)  ;  elle  était  bonne,  sucrée,  parfumée;  on  dit  l'arbre 
vigoureux  et  fertile;  le  fruit  s'est  conservé  en  bon  état  jusqu'au 
8  mars.  Il  a  l'apparence  d'une  Bergamotte  mal  conformée;  une 
seconde  dégustation  favorable  a  eu  lieu  le  22  février. 

Deux  mastics  à  greffer  fabriqués  par  M.  Ravois  ont  été  sou- 
mis à  l'appréciation  du  Comité.  Or,  de  l'expérience  qui  a  été  faite, 
il  est  résulté  que  celui  qui  était  marqué  n°  1  n'était  pas  bon; 
mais  que  celui  qui  portait  le  n°  2  ne  s'altérait  pas  à  Tair  après  y 
avoir  été  exposé  pendant  six  mois,  il  était  onctueux,  s'étalant 
facilement  en  couches  peu  épaisses,  el  au  résumé  pouvait  être 
qualifié  de  bon. 

Le  même  jour  du  8  mars,  M.  Maurice  Vilmorin  a  apporté  au 
Comité  un  lot  de  noix  Cary  a  oliva?formis,  espèce  cultivée  et  très 
répandue  aux  Etats-Unis  d'Amérique.  Le  lot  était  composé  de 
onze  variétés.  Cette  Noix  est  un  peu  sèche,  mais  elle  est  bonne 
au  goût. 

Des  Pommes  de  Lestre  apportées  du  Limousin,  dégustées  le 
12  avril,  ont  affirmé  la  longue  conservation  dont  cette  variété  est 
susceptible.  On  a  apprécié  de  nouveau  sa  bonne  qualité  et  on  a 
appris  par  des  observations,  que  Ton  peut  distinguer  trois  variétés 
modifiant  le  type.  Le  26  avril,  une  de  ces  Pommes  a  été  encore 
jugée  bonne. 

Des  Pommes  reçues  le  12  avril,  sans  renseignements,  se  sont 


ARBORICULTURE   FRUITIÈRE.  633 

trouvées  annoncées  par  une  lettre  retardée  et  datée  du  10  du- 
dit  mois.  Elle  émanait  de  M.  Guillon,  de  Rodez  (Aveyron).  La 
Pomme  en  question  vient  de  la  montagne  à  une  altitude  de 
650  mètres  et  d'un  pays  portant  le  nom  d'Entraygue  :  on  l'ap- 
pelle Pomme  d'Ecaillé.  Ces  Pommes  paraissent  bonnes,  ayant 
surtout  le  mérite  d'une  longue  conservation  et  un  goût  assez 
agréable. 

Le  14  juin,  M.  Garnot,  pépiniériste  à  Mesnil-Amelot  (Seine-et- 
Marne),  envoyait  des  Pommes,  dites  Bondy,  variété  locale 
ée  longue  garde^  fruit  de  marché  à  deux  fins,  dont  la  chair  est 
qualifiée  de  bonne,  eu  égard  à  la  saison  tardive  qu'elle  atteint. 
Dans  la  séance  du  12  juillet,  M.  Lepère  a  apporté  deux  Bru- 
gnons ou  Nectarines  Précoce  de  Cronceh^  dont  la  forme  était 
particulièrement  élevée,  et  a  fait  connaître  que  ces  fruits  prove- 
naient d'une  greffe  posée  sur  un  Pêcher  de  Brissac^  variété  dont 
les  fruits  affectent  cette  forme  élevée.  On  se  demande  si,  dans  ce 
•cas,  le  sujet  n'a  pas  eu  d'influence  sur  la  greffe. 

Le  26  juillet,  M.  Rothberg,  pépiniériste  à  Gennevilliers  (Seine), 
a  présenté  un  lot  formant  une  véritable  collection  d'Abricots, 
Poires,  Pommes,  Pêches,  Prunes.  Cette  réunion  de  fruits  pré- 
coces offrait  un  intérêt  qui  a  été  apprécié  par  le  Comité.  Dans  le 
nombre  des  Abricots,  il  y  en  avait  un,  obtenu  d'un  semis  par  le 
présentateur,  qui  a  été  qualifié  de  bon.  Il  s'est  aussi  ren- 
contré une  Poire  Bviffaut  qui  avait  été  obtenue,  il  y  a  plus  de 
trente-cinq  ans,  par  l'ancien  jardinier  de  la  manufacture  de  por- 
celaine de  Sèvres,  qui  lui  avait  donné  son  nom  et  Tavait  apportée 
au  Comité.  C'est  un  fruit  gros,  superbe,  très  précoce,  mais  dont 
la  qualité  laisse  un  peu  à  désirer,  raison  pour  laquelle,  très  pro- 
bablement, il  ne  s'est  pas  répandu.  La  première  fructification  de 
€6  gain  avait  eu  lieu  en  1847.  Ce  vieux  et  vénérable  praticien 
s'était  adonné  à  semer  à  un  moment  où  ces  essais,  très  fréquem- 
ment tentés  en  Belgique,  l'étaient  beaucoup  moins  en  France;  le 
Comité  avait  reconnu  un  mérite  dans  les  efforts  qu'il  avait 
prouvés  par  l'apport  de  plusieurs  variétés  de  Poires  de  ses  semis, 
bonnes  et  assez  bonnes. 

Le  9  août,  M.  Gautier,  pépiniériste  à  Vitry,  a  présenté  au  Comité 
des  Prunes  d'origine  japonaise  portant  le  nom  de  Bolan.  Il  indi- 


631  RATPORTS. 

quait  l'arbre  comme  vigoureux  et  fertile.  Le  fruit  était  assez  gros, 
oblong,  rouge  cerise,  joli,  àchair  jaune,  juteux  ;  acide,  assez  bon. 
C'est  évidemment  un  fruit  h.  étudier. 

M.  Charles  Baltet,  de  Troyes,  a  envoyé  le  même  jour  un  exem- 
plaire de  la  Pomme  russe  Titoivka,  dont  l'arbre  robuste  rési>te 
à  40  degrés  de  froid.  Avec  la  Pomme  Antonowka,  elle  est  la 
variété  la  plus  répandue  dans  la  Russie  septentrionale. 

Parle  même  envoi,  M.  Charles  Baltet  a  adressé  deux  Necta- 
rines Cusin,  variété  qui  a  été  obtenue  d'un  noyau  d'Amsden. 
Selon  lui,  cette  Nectarine  est  moins  hâtive  que  la  Précoce  de 
Croncels,  qui  provient  également  d'un  noyau  àWmsden.  Un 
troisième  fruit,  de  même  sorte,  vieut  en  comparaison  avec  les 
deux  précédents.  En  1891  un  noyau  de  la  Pêche  Amsden  fut 
également  semé  par  M.  Lucien-Charles  Baltet,  son  fils.  Ce  noyau 
a  produit  un  sujet  qui,  surgreffé  en  1892,  a  donné,  cette  année 
1894,  des  fruits  d'une  Nectarine  moins  grosse,  mais  plus  hâtive, 
plus  juteuse,  plus  vineuse  que  les  deux  précédentes.  Cette  nou- 
velle variété  aura  le  nom  de  Lucien  Baltet.  Ces  trois  variétés 
pourront  être  étudiées  comparativement;  ellesont  été  surgrefi'ées 
sur  le  même  sol,  à  même  exposition  dans  des  conditions  iden- 
tiques. 

Le  9  août  M.  Lepère  a  apporté  des  exemplaires  de  trois  variétés 
de  Pêches  de  semis,  obtenues  par  M.  Boussey,  deMontreuil;  une 
entre  autres  portant  le  nom  de  La  France; 

M.  Rothberg,  comme  il  l'avait  déjà  fait  pendant  cette  saison,  a 
présenté  une  collection  de  fruits  divers,  nombreux,  variés,  inté- 
ressants ;  il  a  reçu  une  prime  de  première  classe  accompagnée  des 
félicitations  de  l'assemblée.  Il  y  avait  20  Poires,  13  Pommes, 
26  Prunes,  20  Pêches;  on  a  signalé  la  Pêche  HuUng's  comme 
belle  et  bonne  à  la  fois.  Elle  est  un  gain  de  Rivers. 

Le  13  septembre,  à  l'occasion  d'une  présentation  de  Prunes  de 
Kelsey,  variété  japonaise,  il  a  été  expliqué  que  ces  fruits  ne  vien- 
nent bien  qu'en  espalier,  à  bonne  exposition,  et  que  les  fruits  ne 
deviennent  bons  que  lorsqu'ils  commencent  à  blétir. 

Le  27  septembre,  les  deux  Poires  Pierre  Tourasse  et  Direc- 
teur Hardy  ^  semis  de  M.  Baltet,  envoyées  par  lui,  ont  été  jugées 
belles  et  très  bonnes. 


ARBORICULTURE    FRUITIÈRE.  635 

Le  même  jour,  M.  Ausseur-Serlier,  de  Lieusaint  (Seine-et- 
Marne),  a  apporté  deux  exemplaires  d'une  Pêche  de  semis,  fruit 
d'une  belle  apparence,  bien  coloré  et  de  bon  goût. 

H  octobre.  —  De  M.  Hédiard,  fruits  du  Citrns  triptera,  de 
Goyaves  rouges  de  Chine,  de  Raisins  de  Wampy  ou  Cookia  des 
lies  Moluques. 

Envoi  de  Poires  de  semis,  de  M.  Ernest  Baltet  :  n"  1153,  très 
grosse,  juteuse,  très  bonne;  n°  1061,  passable;  n"*  1386,  bonne; 
n'^  1213,  trop  mûre,  annonçant  un  bon  fruit;  n°  1325,  moyenne, 
genre  de  Doyenné  Saint-Michel,  très  bonne;  n°  1359,  très  grosse, 
forme  de  Beurré  six,  passable;  n*'  1305,  moyenne,  fruit  musqué, 
très  bon. 

Le  25  octobre,  M.  Martinet,  architecte  paysagiste,  revenant  de 
l'Exposition  fruitière  de  Saint-Pétersbourg,  a  soumis  à  l'examen 
et  à  l'appréciation  du  Comité  un  lot  de  47  variétés  de  Pommes 
dont  les  origines  étaient  les  suivantes  :  12  de  Crimée,  9  du 
Tyrol,  12  de  Finlande,  2  de  Smolen&k,  3  de  Pélersbourg,  1  de 
Isckoro,  3  de  Kalouga,  1  de  Podolie,  1  de  Courtaude,  3  du  Don. 
Ces  fruits  sont  produits  à  des  températures  très  diverses,  et  cer- 
tains, sous  l'influence  de  très  grands  froids  ;  ils  ont  généralement 
un  aspect  très  séduisant,  une  couleur  jaune  tranchant  avec  le 
rouge.  Leur  qualité  est  assez  variée;  il  y  en  a  quelques  bonnes 
ou  assez  bonnes.  Ce  qui  est  à  signaler,  au  point  de  vue  commer- 
cial, c'est  qu'ils  sont  expédiés  et  arrivent  en  Russie  présentés 
avec  des  emballages  très  soignés  imaginés  même  avec  une  sorte 
de  recherche.  On  doit  insister  sur  ce  point  pour  donner  satis- 
faction aux  exigences  de  la  concurrence  :  on  doit  prodiguer  les 
papiers  dentelles. 

Un  Raisin  de  semis  a  été  obtenu  par  M.  Templier^  membre 
du  Comité  :  il  est  à  gros  grains  gris  rosé;  il  paraît  manquer  un 
peu  de  sucre,  mais  on  ne  pourra  le  juger  avec  sûreté  que 
lorsqu'il  aura  été  cultivé  en  espalier,  ce  qui  n'a  pas  encore  eu 
lieu. 

Le  8  novembre,  M.  Amédée  Damour  a  présenté  des  fruits  du 
Diospijros  costata  (Kaki)  récoltés  à  Sceaux,  sur  un  arbre  de  dix 
ans,  en  espalier,  qui  a  donné  36  fruits,  lesquels,  il  y  a  dix  jours, 
n'avaient  pas  encore  acquis  leur  couleur  rouge.  On  rappelle,  à 


\ 


636  RAPPORTS.  V 

cet  égard,  les  efforts  que  M,  Honorati,  pharmacien  à  Toulon, 
décédé  depuis  quelques  années,  avait  fait,  pour  vulgariser  en 
France  la  culture  des  Kakis.  Cet  amateur  zélé  et  résolu  avait  fait 
à  Paris,  à  notre  Société,  Fenvoi  d'un  grand  nombre  de  sujets; 
mais,  la  plupart  ont  péri  par  le  froid. 

Pour  la  même  séance,  on  a  reçu,  de  M.  Ernest  Baltet,  les  Poires 
de  semis  n°»  1^19,  1430,  322,  1U7,  1215,  1400;  ils  nont  pas 
donné  de  résultats  vraiment  satisfaisants. 

Le  13  décembre,  M.  Espaullard,  membre  du  Comité,  déposait 
nne  Pomme  obtenue  par  lui,  de  semis,  qu'il  a  nommée  Belle  de 
Noisy  et  qui,  à  la  dégustation,  s'annonçait  comme  bonne  :  elle 
sera  à  voir  et  à  suivre. 

Le  27  du  même  mois,  une  Poire  de  semis  de  M.  Baltet  Ernest, 
portant  le  n°  1405  a  paru  bonne,  bien  que  cueillie  avant  matu- 
rité. 

Les  apports  des  fruits  de  chaque  saison  ont  donné  un  intérêt 
soutenu  aux  séances  du  Comité  ;  ils  fournissent  le  moyen  d'appré- 
cier les  travaux  fondés  sur  la  bonne  culture  et,  en  outre,  de 
faire  connaître  l'aptitude  des  cultivateurs  et  leur  soin  dans  le 
choix  des  variétés  les  plus  méritantes;  il  font  aussi  connaître 
celles  qui,  avec  à  propos,  ont  été  introduites  dans  les  cultures. 

Les  apports  de  Pêches,  comme  d'habitude,  ont  brillé  avec 
éclat;  on  en  a  signalé  aussi  de  fort  remarquables  en  Poires  de 
Doyenné  d'hiver  et  en  Pommes  de  Calville,  ces  fruits  de  longue 
garde,  dont  la  valeur  commerciale  se  maintient  et  qui  sont  un 
produit  avantageux,  surtout  à  Montreuil.  Les  primes  proposées 
par  le  Comité,  aux  assemblées  générales,  ont  été  au  nombre  de 
dix  de  première  classe,  neuf  de  seconde  et  cinq  de  troisième. 


AMPÉLOGRAPillE    DES   CÉPAGES   INDIGÈNES.  037 


Rapport  sur  un  ouvrage  de  M.  Leroux,  intitulé  :  «  Ampélo- 

GRAPHIE    des    cépages    INDIGÈNES     DE    l'AfRIQUE    FRANÇAISE     DU 

Nord.  » 

M.  le  D''  Trabut,  Rapporteur  (1). 

L'ampélographie  des  cépages  indigènes  du  nord  de  l'Afrique, 
de  M.  Leroux,  appartient  à  un  genre  d'études  monographiques 
encore  beaucoup  trop  rares  en  Algérie. 

L'énumération,  la  description  et  les  essais  des  propriétés  par- 
ticulières de  toutes  nos  races  locales  de  végétaux,  cultivés  en 
grand,  tels  qu'Olivier,  Figuier,  Céréales,  constituent  un  sujet  de 
recherches  plein  d'intérêt  et  certainement  fécond  en  résultats 
pratiques. 

M.  Leroux  a  cherché,  il  a  ouvert  la  voie  en  publiant  une  mono- 
graphie des  cépages  indigènes;  c'est  là  une  étude  d'ensemble 
qui  mérite  d'attirer  l'altentioD. 

Quarante-cinq  cépages  sont  décrits,  vingt  blancs  et  vingt-cinq 
rouges.  Il  est  probable  que  cette  énumération  déjà  importante 
n'est  pas  complète  et  que,  d'un  autre  côté,  beaucoup  de  ces  races 
locales  seront  un  jour  assimilées  à  des  cépages  déjà  décrits  dans 
les  différents  pays  du  bassin  méditerranéen;  mais,  en  attendant 
que  cette  question  de  synonymie  soit  réglée,  l'inventaire  fait  par 
M.  Leroux  est  très  pratique  et  peut  rendre  de  grands  services.  . 

Les  descriptions  ne  permettront  pas  toujours  une  détermina- 
tion facile;  mais,  dans  les  pays  d'origine,  il  est  toujours  pos- 
sible d'obtenir  des  indigènes  les  noms  de  leurs  cépages. 

Les  renseignements  sur  la  valeur  de  chaque  plant  sont 
donnés,  parfois,  avec  un  peu  trop  de  précision  pour  certains 
cépages  encore  inconnus  dans  les  cultures  européennes;  mais  ce 
sont,  néanmoins,  des  observations  dont  il  faut  tenir  compte. 

En  résumé,  ce  travail  de  M.  Leroux  a  dû  demander  une  somme 
considérable  de  recherches;  il  met  à  la  portée  des  colons  des 
connaissances  utiles  en  vue  d'une  culture  souvent  rémunératrice 

(1)  Déposé  le  25  juillet  1895. 


038  RAPPORTS. 

des  raisins  indigènes  pour  la  consontimation  locale,  pour  l'expor- 
tation et  nnéme  pour  la  production  de  crus  particuliers. 

La  Société  d'Horticulture,  en  récompensant  le  travail  de 
M.  Leroux,  donnera  son  approbation  à  un  genre  de  recherches 
à  encourager  en  Algérie. 

Car  nous  ne  connaissons  pas  encore  nos  races  locales  d'arbres 
fruitiers  et  il  en  est  parmi  elles  de  fort  intéressantes. 


Rapport  sur  l'établissement  de  M.  Tabar  fils,  horticulteur, 
38,  rue  Grétry,  a  Montmorency  (Seïne-et-Oise  (1). 

M.  Ch.  Delaville,  Rapporteur. 

Une  Commission  a  été  nommée  pour  se  rendre  chez  M.  Tabar 
fils,  horticulteur,  38,  rue  Grétry,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise), 
afin  de  visiter  ses  cultures  de  Galcéolaires  rugueuses  hybrides 
avec  les  herbacées. 

Le  jour  fixé,  les  membres  de  la  Commission  désignée  par  le 
Conseil  d'administration  se  sont  rendus  chez  M.  Tabar. 

Etaient  présents,  à  l'heure  indiquée  :  MM.  Thiébaut  aîné, 
Léon  Delaville,  Michel,  de  la  Maison  Vilmorin-Andrieux,  Jean 
Hoibian,  Ch.  Delaville,  et  Leclerc,  qui  est  venu  se  joindre  à  notre 
Commission. 

Se  sont  excusés  par  lettre  :  MM.  Chouvet  père  et  fils,  Plennes, 
Dupanloup,  Pérard. 

Notre  Commission  entre  en  fonctions  à 2  h.  45.  M.  Hoibian  a  été 
nommé  Président  et  M.  Gh.  Delaville,  Rapporteur.  M.  Tabar  nous 
a  mis  en  présence  de  ses  cultures  en  nous  faisant  remarquer  que 
rien  n'avait  été  préparé  pour  nous  recevoir;  en  outre  ses  cultures 
avaient  eu  à  subir  des  orages  très  violents,  ce  qui  a  été  pour  nous 
un  moyen  de  juger  sans  conteste  la  valeur  des  plantes.  Il  nous 
a  montré  toutes  ses  Galcéolaires,  et  fait  connaître  tous  les  progrès 
réalisés  dans  ce  beau  genre. 

Toute  son  attention  se  porte  à   faire  une  collection  à  fleurs 


(1)  Déposé  le  22  août  1893. 


ÉTABLISSEMIiNT    DE    M.    TABAR    FILS.  039 

grandes  et  unicolores,  depuis  le  jaune  pur  jusqu'au  rouge  foncé. 
Sur  un  emplacement  où  il  y  avait  environ  2,000  plantes  en 
pleine  terre,  nous  avons  constaté  qu'un  grand  nombre  sont  de 
belle  forme  et  de  bonne  tenue,  malgré  la  grandeur  et  l'abon- 
dance des  fleurs. 

Il  en  est  aussi  que  la  force  et  la  rigidité  des  tiges  rendent  très 
recommandables  comme  plantes  de  pleine  terre  pour  la  garni- 
ture des  jardins,  car  elles  ont  l'avantage  de  ne  pas  avoir  besoin 
de  tuteurs  pour  soutenir  les  fleurs  qui  sont  cependant  pesantes. 

Nous  avons  été  tous  unanimes  à  reconnaître  une  sorte  de 
création  dans  les  Galcéolaires  rugueuses  hybrides  qui  sont  des 
plantes  d'avenir,  bien  que  les  rugueuses  hybrides  existent  en 
d'autres  maisons  de  production,  mais  avec  une  diff'érence  dans 
la  grandeur  des  fleurs  et  dans  leur  coloris.  Sans  faire  de  compa- 
raison, et  pour  en  revenir  à  notre  sujet,  nous  estimons  que  ceux 
qui  auront  le  bon  goût  d'en  faire  des  corbeilles  dans  les  parcs 
et  jardins  auront  la  satisfaction  d'un  bel  ornement  en  raison  des 
brillants  coloris  qui  feront  diversion  avec  les  autres  plantes. 

Nous  considérons  aussi  que  ces  plantes  bien  cultivées  en  pois 
peuvent  devenir  de  très  bonnes  plantes  de  marché.  Elles  ont 
encore  l'avantage  d'une  grande  résistance  aux  froids  du  prin- 
temps, et  peuvent  être  mises  en  place  pour  la  pleine  terre  en 
avril,  sans  avoir  à  craindre  les  gelées  blanches  ou  autres  intem- 
péries :  c'est  dire  que  la  plante  est  rustique.  Sous  des  abris,  les 
Galcéolaires  rugueuses  hybrides  supportent  jusqu'à  3  degrés  G. 
de  froid  sans  soufl'rir. 

Nous  sommes  tous  d'avis  qu'il  est  regrettable  que,  pour  une 
cause  qu'il  ne  nous  est  pas  permis  de  discuter  ici,  l'on  n'ait  pu 
voir  figurer  à  la  grande  exhibition  horticole  du  mois  de  mai 
dernier  les  Galcéolaires  de  M.  Tabar.  Bien  certainement  elles 
auraient  eu  beaucoup  d'admirateurs,  surtout  parmi  les  ama- 
teurs de  bonnes  plantes,  en  raison  de  la  nouveauté  du  genre. 

Voire  Gommission  a  été  aussi  à  même  de  revoir  les  Pétunias 
dont  M.  Tabar  a  continué  la  culture  après  son  père.  Ghacun  de 
nous  connaît  ce  doyen  de  l'Horticulture  qui,  depuis  nombre 
d'années,  cultivait  les  Pétunias  avec  un  succès  merveilleux,  au 
point  que  nous  nous  permettons  de  le  surnommer  le  «  Père 


640  RAPPORTS. 

Pétunia  »,  petite  familiarité  que  jeunes  et  vieux  se  permettent 
lorsqu'on  a  l'honneur  et  le  bonheur  de  le  voir  et  de  lui  tendre- 
une  main  amicale.  Nous  avons  vu  les  Pétunias  à  fleurs  simples^ 
1^'  choix;  ceux  à  grandes  fleurs  doubles,  qui  toujours  comme- 
par  le  passé  constituent  une  des  plus  belles  collections.  L'établis- 
sèment  de  M.  Tabar  se  présente  sur  une  surface  de  5,000  mètres,, 
dont  une  grande  partie  est  couverte  de  serres  hollandaises  et 
autres,  toutes  très  bien  agencées,  où  sont  cultivées  un  grand- 
nombre  de  Fougères,  telles  que  :  Pteris  serrulata  cristatay. 
P.  serrulata  linearis;  les  Adiantum  tenerum  et  autres,  des  Asple- 
niitm,  tous  en  beaux  exemplaires;  et  aussi  en  grand  nombre,. 
les  Asparagus  d'ornement. 

En  résumé,  pour  la  bonne  culture  et  la  bonne  tenue  de  l'éta- 
blissement de  M.  Tabar  et  les  bons  soins  qu'il  donne  à  ses 
plantes,  votre  Commission  émet  le  vœu  que  la  plus  haute 
récompense  qui  puisse  èlre  mise  à  sa  disposition  soit  accordée 
à  cet  horticulteur,  et  demande  l'insertion  du  présent  Rapport 
dans  le  Journal. 


Rapport  sur  les  cultures  de  MM.  E.  Cappe  et  fils. 
Horticulteurs  au  YÉsii\ET(l); 

M.    L.   GuiLLOCHON,   Rapporteur. 

La  Commission  nommée  pour  visiter  les  cultures  de  MM.  Cappe^ 
s'est  réunie,  comme  l'indiquait  la  lettre  de  convocation,  le  1 9  août 
à  2  heures.  —  Etaient  présents  :  MM.  Chenu,  Driger,  Garden,. 
Guillochon,  Lesueur,  Massé,  Nonin,  Page,  Savoye  et  Vacherot^ 
Etaient  absents  :  MM.  Georges  Truffant  et  Urbain  excusés,  et 
M.  Bellair. 

M.  Savoye  est  nommé  Président.  M.  Guillochon  reçoit  les^ 
fonctions  de  Rapporteur. 

Après  un  accueil  des  plus  aimables  par  les  maîtres  de  céans ,. 
la  Commission,  conduite  par  M.  Cappe  père,  commença  sesopé- 

(1)  Déposé  le  12  septembre  1895'. 


SUR   LES    CULTURES    DE   MM.    E.    CAPPE   ET    FILS.  641 

rations  par  la  visite  d'une  serre  à  Bégonias.  Sur  la  tablette  de 
gauche  étaient  disposés  avec  goût  de  splendides  B.  Rex  des- 
tinés à  la  vente  en  pot  et  sur  celle  de  droite  une  cinquantaine 
de  variétés  de  B.  ligneux  pour  la  garniture  des  jardins. 

L'attention  de  la  Commission  est  attirée  par  la  variété  Enfant 
de  Lorraine  :  c'est  une  plante  èi  grand  effet,  rose  satiné  en  serre, 
rouge  tendre  en  plein  air;  aussi  par  \eB.  f!oribunda,Jeatî  Bailly, 
rappelant  quelque  peu  la  variété  Vernon^  mais  plus  rouge,  à 
feuillage  plus  trapu,  très  florifère;  puis  une  nouvelle  variété 
de  B.  luclda  nomméQ  Anna  Bosset  :  cette  plante  est  de  hauteur 
moyenne,  elle  donne  de  très  fortes  panicules  de  fleurs  rose  vif, 
réunies  au  nombre  de  cinquante  à  soixante  sur  la  même  pani- 
cule.  M.  Cappe  nous  dit  qu'elle  supporte  très  bien  le  plein  soleil  ; 
en  conséquence  nous  concluons  que  c'est  une  plante  à  consi- 
dérer pour  la  plantation  en  massifs. 

De  cette  serre  la  Commission  est  conduite  dans  une  autre  où 
sont  cultivés  des  Cypripedium  insigne.  Car  il  faut  dire  que 
MM.  Cappe,  suivant  en  cela  la  mode,  se  sont  adonnés  à  la  cul- 
ture des  Orchidées  en  vue  de  la  fleur  coupée  l'hiver  et  que  les 
«  filles  de  l'air»,  comme  l'on  se  plait  à  les  appeler,  tiennent  une 
place  importante  parmi  les  cultures  de  l'établissement  du 
Vésinet. 

Ces  Cypripedium,  verts,  trapus,  au  feuillage  reluisant  et  corsé 
dénotent  une  bonne  culture;  cultivés  ainsi  à  froid  ils  donnent 
tous  les  ans,  aux  approches  du  jour  de  l'an,  une  véritable  mois- 
son de  fleurs  à  couper. 

Une  serre  parallèle  à  cette  dernière,  divisée  en  deux  par  une 
cloison  vitrée,  donne  asile  pendant  l'été  à  des  Fougères  ;  At/<rt?2- 
tum^  Pteris,  Asplenium,  cultivés  en  vue  de  la  vente  pour  le 
commerce,  et,  sur  la  tablette  de  droite,  des  Broméliacées  parmi 
lesquelles  nous  remarquons  bon  nombre  de  plantes  nouvelles, 
€ntre  autres  les  Vriesea  hybrides  de  Duval  et  le  Nidularium 
Chantrierii  sur  lequel  M.  Cappe  attire  notre  attention.  C'est  une 
plante  à  feuillage  rouge  foncé,  dont  les  bractées,  lorsque  la 
plante  arrive  à  son  complet  développement,  se  colorent  de  rouge 
poupre  vif. 

Dans  la  deuxième  partie,   nous  remarquons  des  Dendrob'nun 

41 


6i2  RAPPORTS. 

nob'ile  provenant  de  boulures  prises  sur  de  vieilles  plantes  dont 
les  boutons  à   fleurs  sont  devenus  boulons  à  feuilles.  Agés  de 
deux  et  trois  ans  de  bouturage,  ils  sont  absolument  remarquables 
comme   végétation.    Cette  serre,   nous  dit  M.  Cappe,  est  des-, 
tinée  au  forçage  de  TAzalée  pendant  l'hivei-. 

De  là  nous  passons  dans  une  galerie  où,  sur   un   gradin,  son 
cultivés  des  Anthuriu/n  Scherzerianum  de  deux  et  trois  ans  de^ 
semis  et  aussi  quelques  Anguloa  Clowesii  d'exubérante  végéta-^ 
tion. 

Dans  un  des  deux  petits  compartiments  attenant  à  cette  ga- 
lerie nous  voyons  une  sélection  d\A nthuriuiïi  Scherzerianum,  en 
fortes  plantes,  dont  quelques-unes  sont  encoie  en  fleurs,  et  la 
Commission  constate,  ^/e  visu,  la  bonne  tenue  des  spathes  et  leur 
irréprochable  forme;  dans  l'autre,  des  Phalœnopsis  Schilleriana, 
P.  amabilis,  P.  Stuartiana  :  jeunes  importations  qui  promettent 
pour  l'avenir. 

Dans  une  serre  de  construction  récente  système  Cochu),  avec 
aération  prise  dans  le  faîtage  et  ouvertures  ménagées  dans  le 
soubassement  en  maçonnerie,  sont  cultivés  des  Cattleya  Trianœi, 
C.  gigos^  C.  MendeU,  LœUn  purpurata  :  toutes  ces  Orchidées 
sont  d'une  luxuriante  végétation  et  d'une  propreté  exemplaire 

Sous  le  gradin  qui  occupe  le  milieu  de  cette  serre,  MM.  Cappe 
ont  eu  la  boime  idée  de  faire  planter,  encastrés  entre  deux 
rangs  de  pierre  meulière  faisant  rocaille,  une  ligne  de  Begoyna 
Bex  de  toutes  variétés.  Le  coloris  remarquable,  la  grandeur 
démesurée  des  feuilles,  prouvent  que  ces  plantes  se  plaisent  tout 
particulièrement  bien  dans  cette  position  mi-ombragée  et 
humide.  De  plus,  c'est  là  une  grande  ressource  pour  !e  bou- 
turage de  feuilles.  Durant  l'hiver  et  l'été  ces  Bégonias  donnent 
à  celte  serre  une  élégance  qui  n'est  pas  à  dédaigner. 

Après  quelques  déboires  dans  la  culture  des  Odontoglossum 
Alexandrie,  xMM.  Cappe  ont  fini  par  leur  consacrer  une  serre  aérée 
abondamment  el  dans  laquelle  ils  espèrent  que  les  jeunes  plantes 
dont  ils  se  sont  rendus  acquéreurs  leur  donneront  satisfaction. 
C'est  aussi  ce  que  pense  la  Commission  à  la  vue  de  plusieurs 
centaines  de  plantes  de  deux  et  trois  ans  d'importation,  dont  la 
végétation  est  on  ne  peut  plus  satisfaisante. 


SUR   LES   CULTURES   DE   MM.    E.    CAPPE   ET    FILS.  643 

Les  Bégonia  Rex  et  B.  Rex  X  diadema  sont,  à  l'établissement 
Cappe,  l'objet  d'une  culture  toute  spéciale  ;  cent  à  cent  vingt  des 
meilleures  variétés  y  sont  cultivées,  et  la  recherche  incessante 
des  nouvelles  variétés  par  voie  de  semis  est  toujours  le  souci 
constant  des  maîtres  de  cet  établisFement.  En  outre  de  la 
race  spéciale  dite  «  de  Cappe  »,  nous  avons  le  plaisir  de  voir 
aujourd'hui  une  autre  série  de  semis  provenant  d'un  croisement 
entre  le  Bégonia  décora  fécondé  par  le  B.  Rex,  var.  Maurice 
Brevet, 

Ces  plantes  qui  avaient  été  exposées  en  mai  dernier  aux  Tuile- 
ries n'ont  fait  que  croître  et  embellir.  M.  Cappe  espère  arriver, 
par  une  fécondation  habilement  pratiquée,  à  obtenir  des  plantes 
à  feuilles  absolument  raides,  supprimant  de  ce  fait  le  défaut 
inhérent  au  B.  Rex:  celui  d'avoir  une  face. 

Un  autre  semis,  non  moins  remarqu'îble  que  le  précédent, 
est  le  résultat  d'un  croisement  opéré  entre  le  Bégonia  décora  et 
le  B.  Louis  Cappe.  Encore  jeunes  et  n'étant  pas  suffisamment 
caractérisées,  la  Commission  ne  peut  juger  ces  jeunes  plantes, 
mais  néanmoins  en  remarque  de  véritablement  bizarres  comme 
coloris  et  elle  pense  qu'il  s'en  trouvera  d'absolument  hors  de 
pair  et  qui  seront  le  point  de  départ  de  toute  une  remarquable 
série  de  Bégonias  hybrides. 

M.  Cappe  fils  s'occupe  tout  particulièrement  de  l'hybridation 
et  du  semis  des  Orchidées  et  c'est  toujours  un  véritable  plaisir 
que  de  s'entretenir  quelques  instants  avec  lui  qui  est  un  passionné 
pour  ce  genre  de  croisements  :  l'on  est  certain,  en  quelques 
minutes  d'intéressante  conversation  avec  M.  Louis  Cappe,  de 
puiseï'  des  renseignements  qui  sont  toujours  pour  nous  — 
combien  novice  dans  ce  genre  de  travail  —  des  enseignements. 
La  Commission  est  appelée  à  voir  de  nombreux  semis  de 
Cattleyas  et  de  Cypripedium^  vigoureux,  âgés  de  six  mois 
à  quatre  ans,  et  une  (juantité  de  fruits,  environ  soixante-dix 
dans  les  Cypripedium  et  une  quarantaine  dans  les  genres  Cat- 
tleya,  Lœlia,  Lycaste.  — Que  de  merveilles  sont  cachées  dans  ces 
capsules,  mais  aussi  de  combien  de  patience  il  faut  s'ar- 
mer avant  d'avoir  la  récompense  de  son  attente  et  de  ses 
soins. 


644  RAPPORTS. 

Avant  de  se  séparer,  la  Commission  adresse  à  M.  Léon,  chargé 
des  cultures  de  cet  établissement,  ses  félicitations  pour  la  tenue, 
la  propreté  et  la  bonne  végétation  qu'il  sait  obtenir  des  plantes 
contenues  dans  les  serres  dont  il  a  la  direction. 

Comme  vous  pouvez  le  constater,  Messieurs,  par  la  lecture  du 
présent  Rapport,  ce  n'est  pas  dans  le  but  de  montrer  une  belle 
floraison  que  MM.  Cappe  ont  demandé  une  Commission  à  notre 
Société,  mais  pour  lui  faire  juger  la  végétation  de  leurs  plantes 
et  leur  préparation  en  vue  de  la  floraison  d'hiver. 
.  Il  est  facile  aussi  de  remarquer  en  quelques  heures  de  visite  à 
rétablissement  du  Vésinet,  que  MM.  Cappe  s'attachent  tout  par- 
ticulièrement à  l'obtention  des  nouvelles  variétés  de  Bégonias  et 
d'Orchidées  et  à  la  recherche  de  tout  ce  qui  paraît  de  nouveau 
sur  le  continent  et  au  delà,  ce  qui  nous  a  procuré  le  plaisir 
d'admirer,  en  entrant,  un  massif  de  Cannas  exclusivement  com- 
posé de  nouveautés  mises  au  commerce  en  1894  et  1895  et  le 
nouveau  Nicotiana  affinis^  variegata. 

L'horticiilleur  qui  sait  suivre  la  mode,  le  progrès,  qui  est  à  la 
recherche  constante  du  mieux  et  qui  ne  s'enferme  pas  dans  la 
routine  est  trop  rare  pour  que  l'on  ne  profite  pas  d'une  occasion 
pour  lui  adresser  les  éloges  qu'il  mérite. 

Telle  est  du  moins,  Messieurs,  l'impression  générale  de  votre 
Commission  qui,  concluant  que  l'établissement  de  MM.  Cappe  est 
un  de  ceux  qui  contribuent  le  plus  au  progrès  de  l'Horticulture 
française,  émet  le  vœu  que  le  présent  Rapport  soit  inséré  au 
Journal  et  renvoyé  à  la  Commission  des  Récompenses. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES  645 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  a  ÉTRANGÈRES/^> 


1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Bulletin  de  la  Société  pomologique  de  l'Ouest,  t.  XII,  1895. 

Emploi  des  fruits  du  Malus  baccaia,  par  M.  Truelle.  L'auteur 
a  effectué  des  recherches  au  point  de  vue  descriptif  et  analytique 
sur  deux  sous-variétés  du  Malus  baccata  :  les  M.  macrocarjm  et 
monstruosa.  Voici  ses  conclusions  : 

«  Au  total,  après  avoir  constaté  :  1°  par  mes  analyses  que  les 
fruits  et  le  cidre  du  Malus  baccata,  sous- variétés  macrocarpa  et 
monslruosa^se  rapprochent  beaucoup  de  ceux  de  nos  meilleures 
variétés  par  leur  teneur  en  sucre  et  en  alcool  et  qu'ils  n'en  dif- 
fèrent essentiellement  que  par  la  rareté  du  tannin  et  Texcès  de 
l'acidité,  2''  par  la  dégustation  que  les  propriétés  ovganolep- 
tiques  de  leur  cidre,  inférieures  il  est  vrai  à  celles  de  nos  cidres 
issus  des  meilleurs  crus,  l'assimilent  pour  le  moins  à  l'ensemble 
des  boissons  dites  commerciales. 

«  Considérant  la  faveur  croissante  avec  laquelle  ces  arbres 
sont  recherchés  pour  l'ornementation  des  parcs  et  des  jardins; 
constatant  leur  fertilité  excessive  qui  constitue  un  rendement 
assez  important  de  fruits  jusque-là  perdus  en  grande  partie,  je 
conclus  : 

«  Qu'il  y  a  lieu  de  recueillir  ces  fruits  et  de  les  employer  comme 
il  suit  : 

«  1"  Les  plus  beaux  pour  l'ornementation  des  tables  et  la  con- 
fection de  compotes,  marmelades  ou  gelées  ; 

«  2"  Le  reste,  pour  la  préparation  d'un  cidre  qui  serait  vendu 

(1)  La  responsabilité  des  descriptions  et  des  appréciations  est 
laissée  aux  auteurs  dont  les  articles  se  trouvent  ici  simplement 
analysés.  ...... 


CIO  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

SOUS  le  nom  de  «  Malus  haccata  »  dans  les  années  de  disette  de 
Pommes  à  cidre  et  distillé  dans  les  années  d'abondance.  » 

Journal  de  la  Société  d'Horticulture  pratique  du  Rhône, 
août  1895. 

Nouveaux  hybrides  de  Lobelia  Gerardi.  MM.  Chabanne  et 
Goujon,  encouragés  par  l'obtention  du  Lobelia  Gerardi,  ont  con- 
tinué à  l'école  florale  du  Jardin  botanique  de  Lyon  leurs  croise- 
ments entre  espèces  de  ce  genre,  et  sont  parvenus  à  créer  une 
race  nouvelle  de  plantes  plus  vigoureuses,  d'une  tenue  plus 
ferme,  d'un  port  plus  gracieux  et  d'une  floribondité  inconnue 
jusqu'alors  dans  les  anciennes  variétés.  Les  croisements  entre  le 
Lobelia  Gerardi  et  la  belle  variété  Queen  Vicioria  du  Lobelia 
cardinalis,  tantôt  prise  comme  pollinisatrice,  tantôt  comme  porle- 
graines,  a  surtout  donné  plusieurs  séries  de  plantes^  présentant 
toute  la  gamme  des  coloris,  depuis  le  blanc  pur  jusqu'au  pourpre 
noir,  et  même  des  fleurs  panachées. 

Les  variétés  à  fleurs  blanches  et  à  fleurs  panachées,  très  déli- 
cates, n'ont  pu  être  conservées. 

Les  auteurs  signalent  au  nombre  des  variétés  les  plus  méri- 
tantes qu'ils  ont  obtenues  : 

Lobelia  Gerardi.  corallina,  qui  difl'ère  du  L.  Gerardi  par  ses 
fleurs  de  couleur  rouge  corail. 

L.  Gerardi  luydunensis,  plante  liés  vigoureuse,  de  tenue  par- 
faite, à  fleurs  d'un  rose  nacré  transparent. 

Z.  Gerardi  amaranlina,  à  fl«  urs  de  couleur  amarante  pourpre 
très  foncé. 

A.  Gerardi  Malmaison,  fleurs  les  plus  grandes  connues,  dépas- 
sant de  plus  d'un  lieis  celles  «lu  L.  Gerardi,  et  d'un  coloris  très 
distinct,  rappelant  celui  des  pétales  du  centre  de  la  Rose  Sou- 
venir de  la  Malmaison.  - 

L.  Gerardi  splendens.  Tan«lis  que  les  variétés  précédentes  rap- 
pellent les  caractères  du  Lobelia  Gerardi,  celle-ci  se  rapproche 
plutôt  du  L.  cardinalis  Queen  Victoria,  avec  des  fleurs  d'un 
rouge  plus  éclatant  que  celui  de  toutes  les  variétés  des  Lobelia 
cardinalis  et  fulgens. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  647 

2.  Publications  étrangères 
par    M.    P.    Hariot. 

The  Gardeners'  Chronicle.  —  Un  morceau  de  résistance 
relalif  aux  Orchidées  est  une  liste  des  Cattleya  hybrides 
connus  au  P'"  mai  1895.  Il  n'en  existe  pas  moins  de  49,  obte- 
nus arlificiellement;  quant  aux  hybrides  naturels,  à  parenté 
connue  ou  présumée,  on  en  connaît  18.  Dans  cette  liste,  sont 
compris  également  les  hybrides  de  Lcelia  et  de  Cattleya,  les 
Lxlia-Cattleya  avec  M  espèces  naturelles;  les  Sophro-Catt/eya, 
au  nombre  de  3;  les  hybrides  de  Lœlia  et  d'autres  formes 
curieuses,  obtenues  par  croisement  des  Epidendrum  avec  les 
Cattleya  (Epkattleya)^  avec  les  Lœlia  ou  les  Sophronitis(Epi- 
helia).  • 

Dans  les  plantes  nouvelles  ou  peu  connues,  nous  pouvons 
citer  :  Dendrobium  Imperatrix  Kranzl.,  de  la  Nouvelle-Guinée 
allemande,  qui  rappelle  les  D.  Augustœ  Victoriœ^  Mirbelianum 
et  veratrifolium.  Les  (leurs  sont  disposées  en  très  longues  grappes 
bien  fournies  et  d'une  remarquable  délicatesse. 

C'est  encore  dans  ce  groupe  de  nouveautés  qu'il  faut  placer  le 
Dorypkora  Sassafras,  Monimiacée  des  plus  élégantes  de  l'Aus- 
tralie; Dendrobium  Hitdebrandii,  du  Siam;  Cupressus  guadalu- 
pensis,  qui  paraît  n'être  qu'une  variété  du  C.  macrocarpa;  Ente- 
rosora  Eawcetti,  de  la  Jamaïque,  curieuse  Fougère,  qui  forme 
une  seconde  espèce  dans  ce  genre,  à  côté  d'E.  Campbelli,  de  la 
Guyane  anglaise  ;  Hemerocallis  aurantiaca,  v.  major,  récemment 
importé  du  Jap(jn. 

Quelques  plantes  anciennes  sont  particulièrement  recomman- 
dées. Ne  seraient-ce  que  H  eue  lier  a  sanguinea,  du  nord  du 
Mexique,  excellente  espèce  décorative;  Hedysarum  multijugum^ 
du  sud  de  la  Mongolie,  éminemment  ornemental  avec  ses  longues 
grappes  de  fleurs  violettes,  marquées  de  jaune. 

A  lire  également  des  articles  intéressants  sur  les  plantes  para- 
sites (Loranthacées);  sur  les  formes  si  multiples  de  VAnthurium 
Scherzerianum  et   sur  Peter  Collinson^    botaniste    anglais   du 


6/t8  BEVUE   DES   PUBLICATIONS. 

siècle  dernier,  qui  a  été  le  compagnon  et  Tami  de  Dale,  Lloyd, 
Woodwarde  Hans  Sloane,  etc. 

Garden  and  Forest.  —  Le  recueil  américain  renferme  d'inté- 
ressants renseignements  sur  quelques  arbres  peu  connus  :  les 
Distegocarpus,  ces  Charmes  japonais  qui  diffèrent  du  Charme 
d'Europe  par  leurs  feuilles  doublement  dentées,  leur  écorce 
écailleuse,  l'involucre  fructifère  analogue  à  celui  des  Ostrya; 
le  Corylus  californica,  espèce  voisine  du  C.  rostraia,  tout  en 
ayant  une  distribution  géographique  différente;  le  Persimmon 
(Diospyros  virginiana);  le  Lamourouxia  Pringlei,  véritable  re- 
crue pour  les  jardins,  qui  recouvre,  en  certains  points  du  Mexique,. 
les  régions  montagneuses  boisées  de  ses  buissons  bas,  ramifiés  et 
dressés,  disparaissant  littéralement  sous  la  masse  des  fleurs  d'un 
rouge  cramoisi  éclatant. 

Revue  de  rhorticulture  belge  et  étrangère.  —  A  lire  un 
article  [de  M.  van^Hulle,  sur  la  culture  des  Calcéolaires;  un 
autre  sur  les  Lilas,  accompagné  d'une  planche  représentant  la 
variété  à  fleurs  doubles  Madame  Lemoîne,  obtenue  dans  un  semis 
qui  a  également  produit  les  variétés  Madame  Abel  Chatenay  et 
Obélisque. 

«  Ueau  à  bon  marché  »,  tel  est  le  titre  d'une  note  relative  à 
une  pompe  d'un  nouveau  système,  dont  le  principe  réside  dans 
la  force  de  déflagration  d'un  mélange  gazeux  détonant  qui 
refoule  l'eau  et  produit  l'aspiration  par  le  refroidissement  brusque 
des  gaz,  immédiatement  après  que  la  déflagration  a  eu  lieu. 

Bolletino  délia  R.  Societa  toscana  di  Orticultura.  —  Une 
note  de  M.  Angiolo  Pucci,  sur  deux  nouvelles  variétés  à^Anthu- 
r'ium  Scherzerianum  :  l'une  à  spathe  arrondie,  de  nuance  chair, 
présentant  une  bordure  plus  foncée  aurore,  appelée  Mary  Picci- 
nelli,  l'autre  à  spathe  élargie  à  la  base,  rose  brillant  qui  porte 
le  nom  de  Cav.Angelo  Pucci. 

Gartenflora.  ^-  Achille  Richard  a  fait  connaître  en  1851  une 
Asclépiadée  d'Abyssinie,  recueillie  par  Quartin-Dilion,  sous  le 
nom  de  Stapelia  macrocarpa.  Le  professeur  Schweinfûrth  l'a 
retrouvée  dans  la  colonie  Erithrée  et  il  résulte  de  ses  recherches 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES  649 

qu'elle  doit  faire  partie  du  genre  Buernia.  Les  amateurs  de  Bro- 
méliacées s'instruiront  avec  une  note  de  M.  Wittinack,  relative 
au  Tillandsia  virginalis  E.  Morr.,  connu  également  sous  le  nom 
de  T.  macropetala  Wawra. 

The  Garden.  —  Les  Orchidées  sont  toujours  les  favorites  du 
moment  et  la  presse  horticole  est  obligée  de  s'incliner  devant 
les  caprices  de  la  mode.  Le  Garden  fournit  quelques  articles  ou 
notes  intéressants  sur  les  Cattleya  et  Lœlia  hybrides  dont  le 
nombre  tend  à  augmenter  de  jour  en  jour,  sur  le  Dendrobium 
chrysanthum,  le  Cypripedium  caricinum  une  curieuse  espèce  qui 
croît  au  Pérou  en  compagnie  des  Odonloglossum,  VOncidium 
omit korhync hum  album,  beaucoup  plus  rare  que  le  type  à  fleurs 
violettes  et  trouvé  dans  une  importation  du  Guatemala.  Les  Ttn- 
chopilia  et  les  Schomburgkïa  sont  le  sujet  de  renseignements 
cuUuraux  suivis  d'une  liste  des  meilleures  espèces  :  Trichopilia 
crispa  de  Costa  Rica  (1850);  T.  Galeottiana,  Mexique  (1859); 
S.  suavis,  Costa  Rica  (1848):  T.  tort'iiis,  Mexique  (1835);  Schom- 
burgkïa Humboldti,  la  plus  vieille  espèce  du  genre  et  la  plus 
rare  (1848);  S.  Lyonsi,  Jamaïque  (1853);  5.  rosea^  de  la  Sierra 
Nevada,  S.  Thompsoniana;  S. ,  tibicinis,  S.  undulata,  de  la 
Nouvelle-Grenade. 

VAgave  Consideranti  n'est  guère  sorti  jusqu'ici  des  jardins 
botaniques;  aux  environs  de  Hisbaww  il  a  récemment  fleuri  et 
donné  une  hampe  très  élevée  qui  croît  avec  une  extrême  rapidité, 
environ  "20  centimètres  en  24  heures.  Introduit  du  Texas  par 
Victor  Considérant  en  1872,  il  est  également  connu  sous  le  nom 
d'^.  Victoriœ  Reginœ, 

A  signaler  encore  parmi  4  plantes  que  le  Garden  passe  en 
revue  :  Tillandsia  Glaziovana,  avec  une  note  donnée  par  notre 
confrère  M.  J.  Sallier;  Aphelandra  nitens,  une  des  plus  gracieuses 
espèces  de  ce  genre  si  ornemental;  Hsemanthus  Katharinœ  et 
albiflos,  qui  viennent  grossir  la  série  déjà  nombreuse  de  ces 
jolies  Amaryllidées  ;  Dipladenia  atropwyurea ,  une  de  ces 
étranges  Asclépiadées  à  l'éclatant  coloris,  introduit  en  18  i  2 
oublié  depuis  et  tout  récemment  réintroduit,  etc. 

A    recommander    également    comme    plantes    de    jardins- 


(yoÔ  PLANTES    NOUVELLES    OU    PEU    CONNUES. 

rocailles  le  Bosa  pyrenaica,  forme  de  la  Rose  des  Alpes  ;  le 
Gentiana  septemfida.  à  fleurs  d'une  riche  nuance  bleu  foncé; 
Meconopsis  Wallichiana,  elc.  Le  Ituhus  capensis  donnerait, 
paraît-il,  un  fruil  d'excellente  qualité  et  d'une  belle  couleur  pour- 
pre vineux.  Il  est  probable  que  c'est  de  cette  Ronce  que  parle 
Stanley  comme  croissant  en  plusieurs  points  du  continent  noir. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     ou     FIGURÉES    DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

f.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Iris  Delavayi  Marc  Micheli.  Hecue  Jwrticole,  \°''  septembre 
1895,  p.  398,  fig.  128  et  129. 

Cet  Iri<i  nouveau  provient  de  graines  reçues  par  le  Jardin  des 
plantes  de  Paris,  de  l'abbé  Delavay,  missionnaire  au  Yunnan. 
C'est  une  plante  semi-aquatique  qui  doit  se  cultiver  de  la  même 
façon  que  l'/rw-  Kiempferi.  Il  ne  peut  rivaliser  avec  cette  espèce, 
toutefois  sps  tiges  élevées,  bien  dégagées  des  feuilles,  ses  fleurs 
d'un  violet  très  brillant,  largement  maculées  de  blanc,  en  font 
une  plante  décorative,  supérieure  en  tout  cas  à  VIris  sibirica.  Il 
parait  absolument  rustique.  Ses  feuilles,  dressées,  d'un  vert  un 
peu  glauque,  sont  longues  de  7-5  à  90  centimètres,  larges  de  1  à 
2  centimètres.  La  hampe  érigée,  tistuleuse,  mesure  1  mètre  à 
l"',oO;  elle  est  bifurquée. 

2.  Publications  étrangères, 
par  xM.  P.  Hariot. 

Aristolochia  ungulifolia  Masters.  —  A .  oognlifoliée.  — 
Bornéo  (Aristolochiacées).  Bot.  Mag..  t.  7424. 

Plante  volubile,  glabre,  à  feuilles  larges  suborbiculaires  pro- 
fondément trilobées,  à  lobes  oblongs  formant  à  leur  base  -un 


PL'BLlCATIOiNS   ÉTRANGÈRES.  ('»51 

sinus  ari'ondi,  les  latéraux  arrondis  au  sommet,  le  moyen 
oblong,  lancéolé  obtus;  fleurs  formant  des  grappes  courtes; 
périanthe  prolongé  à  la  base  en  un  stipe  cylindrique  puis  renflé 
en  une  partie  vésiculeuse  oblongue  marquée  de  deux  bosses 
dorsales^  qui  se  continue  par  un  tube  étroit  recourbé  à  gorge 
largement  infundibuliforme;  limbe  allongé  d'un  rouge  brun 
spatule,  dressé,  velu  à  bords  recourbés. 

VA.  ungulifoliaa.  été  découvert  à  Bornéo  dans  la  province  de 
Labuan,  par  MM.  Mosley  et  Barber;  il  se  distingue  de  toutes 
les  espèces  connues  par  la  présence  de  deux  gibbosités  sur  le 
périanthe  qui  paraissent  jouer  un  rôle  quelconque  dans  le  phé- 
nomène de  la  pollinisalion  par  les  insectes.  Les  affinités  de  cette 
plante  sont  avec  VArislolochia  indica  L. 

Neuwiedia  Griffithii  Reich.  f.  —  N.  de  Griffith.  ~  Malacca 
(Orchidées-Aposlasiées).  Bot.  Mag.,  t.  7425. 

Feuilles  linéaires-lancéolées  acuminées;  scape  floral  peu 
élevé;  grappe  légèrement  poilue,  à  bractées  ovales-lancéolées 
dressées  à  peu  près  de  même  dimension  que  les  fleurs;  périanthe 
ovoïde  blanc;  filets  staminaux  courts  libres  beaucoup  plus  petits 
que  les  anthères  qui  sont  oblongues. 

Le  A^.  Griffithii  présente  des  rapports  avec  le  .V.  Lindleiji 
mais  est  plus  petit;  son  épi  est  plus  court,  ses  bractées  plus 
larges  et  ses  fleuri  blanches  sont  très  petites  tt  beaucoup  plus 
pubescentes. 

Les  autres  espèces  de  ce  genre  oiiginaires  de  Java,  de  Pénang. 
de  la  Nouvelle-Guinée  sont  peu  connues  et  denianderaient  à  être 
étudiées  sur  des  spécin)ens  vivants. 

Pleurothallis  scapha  Reich.  f.  —  P.  Nacelle.  —  Caracas? 
(Orchidées-Epidendrées).  Bot.  Mag.,  t.  7431. 

Plante  très  glabre,  à  liges  dressées,  grêles,  lisses  avec  les 
entre-nœuds  inférieurs  maculés,  unifoliées,  portant  des  gaines 
apprimées;  feuille  caulinaire  oblotigue-lancéolée,  épaisse, 
coriace,  dressée,  atténuée  à  la  base,  marquée  d'une  carène 
aiguë  sur  le  dos,  d'un  vert  foncé  à  la  face  supérieure,  plus  pâle 


652  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

en  dessous;  grappe  florale  beaucoup  plus  longue  que  la  feuille^ 
peu  fournie  et  penchée,  à  rachis  très  grêle,  à  bractées  tubu- 
leuses,  blanches,  obliquement  tronquées; -fleurs  longues  de  2 
à  3  pouces  portées  par  des  pédicelles  délicats,  à  sépales  lancéolés 
atténués  en  appendices  caudiformes  étroits,  recourbés,  dépas- 
sant longuement  la  partie  élargie,  les  latéraux  carnés  blancs, 
striés  de  rouge,  le  dorsal  rouge- pourpre;  pétales  de  mêmes 
dimensions  que  les  sépales,  étalés-recourbés,  étroits  à  la  base, 
longuement  acuminés,  de  teinte  pâle;  lobes  du  labelle  falci- 
formes,  recourbés  au  sommet,  le  moyen  deux  fois  plus  long  que 
les  latéraux,  linéaire,  charnu,  très  entier  et  glabre;  colonne 
aiguë  épaissie  à  la  partie  médiane  de  la  face  dorsale;  anthère 
en  forme  de  mitre. 

Le  P.  scapka  Ueich.  f.  a  une  origine  inconnue  mais  sa 
ressemblance  avec  le  P.  insignis  Rolfe  porte  à  supposer  qu'il 
est  comme  lui  originaire  de  Caracas.  Ce  dernier  s'en  distingue 
par  ses  fleurs  beaucoup  plus  larges  et  plus  nombreuses  et  son 
labelle  barbu  à  Textrémité.  Tous  deux  appartiennent  à  la 
section  des  Acuminata  de  Lindley,  caractérisée  par  des  feuilles 
étroites  à  la  base,  de  longues  grappes  et  des  sépales  acuminés 
et  à  la  subdivision  dans  laquelle  les  fleurs  sont  longuement 
pédonculées. 

Prochynanthes  Bulliana  Baker.  —  S.  de  Bull.  —  Mexique 
(Amaryllidées-Agavées).  Bot.  Mag.,  t.  7427. 

Rhizome  tubéreux  accompagné  d'une  masse  de  fibres;  feuilles 
radicales  en  petit  nombre  disposées  en  rosette,  lancéolées, 
aiguës,  légèrement  coriaces,  persistantes,  glabres,  denticulées 
aux  bords;  pédoncule  allongé,  muni  d'un  petit  nombre  de 
feuilles  lancéolées  peu  développées;  fleurs  naissant  par  paires, 
sessiles,  disposées  en  épi  lâche  et  allongé;  bractées  ovales, 
petites;  périanlhe  pourpre-verdâtre,  recourbé  au  milieu,  à  tube 
oblong  campanule  dans  sa  portion  supérieure,  à  lubes  ascen- 
dants suborbiculaires;  étamines  incluses,  insérées  vers  le  milieu 
du  tube;  style  aussi  long  que  le  périanthe,  muni  au  sommet  de 
trois  lobes  stigmatiques,  pubescents,  orbiculaires,  étalés. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  653 

.  Le  genre  Prochynanthes  lient  le  milieu  entre  les  Polianihes 
et  les  Bi^avoa;  il  diffère  de  l'un  et  de  l'autre  par  ses  feuilles 
persistantes  plus  coriace?,  par  ses  fleurs  vert  foncé,  recourbées 
brusquement  et  dilatées  au  milieu.  L'espèce  type,  P.  inridiftora 
Wats,  découverte  en  1886  par  le  D'  Palmer,  diffère  de  celle-ci 
par  ses  longs  pédicelles  articulés  vers  le  milieu.  Le  P.  BuUiana 
a  été  importé  du  Mexique  par  M.  W.  Bull  et  décrit  d'abord 
comme  étant  un  Bravoa. 

Pyrus  crataegifolia  Targ.  Tozz.  —  P.  à  feuilles  de  Cralœgus. 
—  Italie  (Rosacées-Pomacées). 

Arbre  ou  arbuste  à  rameaux,  pétioles  et  corymbes  pubes- 
€enls;  feuilles  pétioléts  ovales,  larges,  aiguës,  lobulées,  d'abord 
laineuses  puis  glabres  ;  lobules  marqués  de  4-6  grosses  dénis; 
stipules  courtes  aiguës,  caduques;  corymbes  terminaux  \*(m 
fournis,  pubescents,  à  pédicelles  grêles,  allongés,  de  couleur 
rose  ;  calice  tomenteux  à  lube  campanule,  à  lobes  caducs  ;  pétales 
blancs  orbiculaires;  15  étamines  environ  ;  4-5  styles  tomenteux 
connés  à  la  base;  baies  elliptiques  rouges. 

Arbre  local  et  rare  qui  ne  se  rencontre  que  dans  le  nord  de 
l'Italie.  Il  est  allié  au  Pyrus  Torminalis  dont  il  diffère  par  ses 
feuilles  cordées  à  la  base,  incisées,  dentées  en  scie  et  tomen- 
teuses,  par  son  corymbe  terminal  simple,  par  le  nombre  de 
ses  styles,  la  forme  et  la  couleur  du  fruit.  Il  doit  donc  faire  partie 
du  genre  Sorbus  ou  1  orminaria  pour  ceux  qui  admettent  cette 
division  de  l'ancien  genre  Pyrus. 

Pyrus  sikkimensis  Hook.  f.  —  Poirier  du  Sikkim.  —  Hima- 
laya (Hosacées-Pomacées).  Bot.  Mag.,  t.  7430. 

Arbre  de  petite  taille  ;  jeunes  rameaux,  calices  et  face  infé- 
rieure des  feuilles  tomenteux  puis  glabres;  feuilles  ovales  ou 
ovales-lancéolées,  acuminées,  dentées  en  scie,  à  limbe  plus  long 
que  le  pétiole;  stipules  sétacées;  corymbes  multiflores;  pédon- 
cules allongés,  grêles;  boutons  floraux  roses;  calice  à  tube 
ellipsoïde,  à  sépales  lancéolés,  réfléchis,  caducs:  pétales  orbi- 
culaires, blancs,  à  onglet  court  et  velu;  étamines  au  nombre 


654  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

de  25-30;  styles  glabres,  connés  à  la  base  ;  baies  pea  volumi- 
neuses, obconiques-pyriformes,  rouge  foncé,  pointillées  de  blanc. 
Cette  plante  du  groupe  Malus  appartient  à  l'une  des  trois 
espèces  de  Pommiers  qui  croissent  dans  les  montagnes  de 
l'Himalaya  et  qui  sont  le  Pommier  ordinaire,  le  Pommier 
baccifère,  le  P.  sikkimensis.  Ce  dernier  diffère  du  Pommier 
baccifère  par  ses  feuilles  tomenteuses  à  la  face  inférieure  ainsi 
que  le  calice,  par  la  colonne  slylaire  glabre.  Le  fruit  est  ponctué 
de  blanc  comme  celui  du  P.  Paskia  qui  appartient  à  la  section 
des  Poiriers  propremehtdits.  Dans  le  Sikkim,  il  forme  à  l'altitude 
de  7  à  10,000  pieds  de  petits  arbres  abondamment  ramifiés 
qui  fleurissent  aux  mois  de  juin-juillet  et  produisent  des  fruits 
avec  lesquels  on  peut  faire  une  agréable  compote. 

Rubus  lasiostylus  Focke.  —  R.  à  styles  velus.  —  Chine  (Rosa- 
cées-Rubées).  Bot.  Mag.,  t.  74^26. 

Arbrisseau  dressé,  presque  glabre,  aiguillonné;  tiges  arron- 
dies pourpre-foncé,  pruineuses,  puis  blanc  de  neige;  rameaux  et 
pétioles  glabres  ou  pubescents;  feuilles  pinnées,  à  pétiole  ron- 
geàlre;  folioles  3-5,  doublement  dentées,  blanches,  en  dessous, 
à  nervures  d'un  rose  pâle,  la  terminale  beaucoup  plus  grande 
enlière  ou  trilobée;  cymes  sessiles,  directement  terminales,  pau- 
ciflores;  fleurs  penchées  à  pétales,  arrondis,  couleur  de  sang, 
beaucoup  plus  courts  que  les  sépales  qui  sont  lancéolés  aigus; 
carpelles  secs,  laineux. 

Cette  Ronce  qui  se  rapproche  des  R.  niveus  et  lasiocarpus  de 
l'Himalaya  est  originaire  de  la  Chine  où  elle  a  été  découverte 
en  1888  par  M.  A.  Henry. 

Saccolabium  Mooreanum  Rolfe.  —  S.  de  Moore.  —  Nouvelle- 
Guinée  (Orchidées- Vandées).  Bot.  Mag.,  t.  7428. 

Tige  courte,  épaisse;  feuilles  oblongues,  bilobées  au  som- 
met, épaisses  et  coriaces;  pédoncules  robustes  recourbés  verts 
ou  pourpres,  à  gaines  distantes,  courtes,  obtuses,  brunes, 
serrées  contre  le  pédoncule;  épis  chargés  de  fleurs  serrées, 
oblongs,  à  bractées   linéaires,  lancéolées;   fleurs   à    peu  près 


RECTIFICATION.  G55 

globuleuses  d'un  vert  pâle  ou  roses,  à  sépales  connivenls 
linéaires,  oblongs  obtus,  concaves;  pétales  obovales,  obtus; 
labelle  charnu,  trilobé,  à  lobes  latéraux  seml-orbiculaires,. 
dressés,  le  terminal  petit  et  en  forme  de  nacelle;  éperon  deux 
fois  plus  long  que  les  sépales,  obtus,  clavifonne;  colonne 
courte,  prolongée  en  avant  en  deux  bras  tronqués;  anthère  en 
forme  de  casque,  lobulée  au  sommet. 

Le  *9.  Mooreanum  est  voisin  de  deux  ou  trois  autres  espèces 
polynésiennes  qui  ont  comme  lui  la  colonne  appendiculée, 
caractère  que  l'on  retrouve  dans  le  genre  Uncifera  Lindl.  que 
M.  J.  D.  Hooker  a  depuis  réuni  aux  Saccolabium.  La  seule  diffé- 
rence qui  existerait  entre  le  Uncifera  et  le  S.  Mooreanum  réside 
dans  ce  fait  que  les  masses  polliniquts  sont  slipitées  dans  les 
preniieis  et  sessiles  dans  le  second. 


RECTIFICATION 

A  propos  des  présentations  faites  dans  la  séance  du  21  août  1895,  le 
Comité  d'Arboriculture  fruitière  rectifie  et  complète  ainsi  qu'il  suit  le  pas- 
sage du  procès-verbal  relatif  à  la  présentation  de  M.  Boucher  : 

«  M.  Boucher  présente  des  Pèches,  produit  d'un  semis  de  la  variété 
Alexis  Lepère,  obtenu  par  M.  Louis  Grognet.  Ces  fruits  ont  été  récoltés  en 
plein  vent  sur  l'arbre  de  semis.  On  les  a  cueillis  le  16  août.  Ils  ne  sont 
pas  très  gros,  parce  que  larbre  en  portait  plus  de  jO.  En  espalier,  cette 
variété  donne  des  fruits  ayant  le  double  de  la  grosseur  de  ceux  qui  sont 
mis  sous  les  yeux  de  l'Assemblée;  ces  fruits  paraisseut  mûrir  huit  à 
dix  jours  plus  tôt  que  la  Grosse  Mignonne  hâtive.  Cette  nouvelle  Pèche 
sera  mise  au  commerce  à  l'automne,  par  M,  Boucher,  sous  le  nom  de 
Louis  Grognet.  A  la  dégustation,  le  Comité  trouve  que  ce  fruit  est  juteux, 
sucré,  vineux,  bon.  M.  Boucher  présente,  en  outre,  un  panier  de  Poires 
Triomphe  de  Vienne,  beau  et  très  bon  fruit  admis  par  le  Congrès  pomo- 
logique. 


Le  Secréiaire-rédacteur-gérant, 
D.  Bois. 


Pans.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


656 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES. 

SEPTEMBRE    1895 


Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Kelne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63"°). 


TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

g 

H 

^ — 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT    DU   CIEL 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

1 

7,3 

30,1 

765 

761,5 

E. 

Légèrement  nuageux. 

2 

9,8 

33,0 

762 

762,  5 

E.  SE. 

Légèrement  nuageux,  clair  le  soir. 

3 

13,3 

36,7 

763, 5 

761,5 

S. 

Clair,  nuageux  le  soir. 

4 

16,2 

28,0 

765 

766 

NO. 

Nuageux. 

5 

13,1 

31,4 

766 

763,5 

NE. 

Clair,  légèrement  brumeux  le  soir. 

6 

17,2 

33,1 

764 

763 

NNE. 

Nuageux. 

"ï 

13,3 

37,4 

762,5 

764 

oso. 

Nuageux  le  malin,  clair. 

8 

17,1 

34,2 

765.5 

765,5 

NE. 

Clair. 

9 

17,2 

34,0 

765.5 

762.5 

E. 

Clair. 

10 

13,9 

25,9 

761 

760 

0. 

Nuageux,  quelques  gouttes  de  pluie 
Taprès-midi. 

11 

15,5 

24,0 

761,5 

762 

0. 

Nuageux,  presque  couvert  le  soir. 

12 

13,5 

23,4 

765 

-63,  5 

ONO. 

Clair  de  grand  matin,  nuageux. 

id 

13,2 

19,0 

766,5 

767 

0. 

Très  nuageux,  clair  le  soir. 

\\ 

4,3 

20,5 

767 

767 

NE.  S. 

Nuageux,  clair  le  soir. 

15 

4,8 

21,9 

766,5 

768 

NNE. 

Nuageux  le  matin  ,  presque  clair 
l'après-midi,  clair  le  soir. 

16 

7,9 

22,9 

767,5 

768 

NE. 

Clair. 

n 

5,8 

26,2 

767,  5 

766 

S. 

Clair  le  matin,  voilé  l'après-midi, 
nuageux  le  ?oir. 

18 

4,1 

30,2 

766 

764 

0. 

Presque  clair  le  matin  et  le  soir, 
nuageux  dans  la  journée. 

19 

5,8 

28,7 

764 

764 

NNE. 

Clair. 

20 

12,8 

22,9 

768 

768 

ENE. 

Couvert  le  matin,  clair. 

21 

7,3 

23,9 

769 

769 

E. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  clair. 

22 

3,2 

26,9 

769 

767,5 

E. 

Clair,  nuageux  le  soir. 

23 

8,9 

32,0 

767,5 

767,5 

E. 

Clair  le  matin,  nuageux. 

24 

11,6 

33,3 

768 

767 

S, 

Clair. 

23 

11,0 

32,8 

767,5 

768 

NE. 

Clair. 

26 

12,2 

32,0 

768 

767 

NE. 

Clair. 

27 

9,2 

32,2 

767 

766,5 

•  NE. 

Clair. 

28 

10,2 

30,5 

766,5 

765,5 

NE. 

Nuageux  et  légèrement  brumeux  le 
matin  ,  légèrement  nuageux  l'après- 
midi,  clair  le  soir. 

29 

10,2 

29,0 

765,  0 

764 

E. 

Brumeux  le  matin,  clair. 

30 

8,2 

28,8 

764 

760,5 

SE. 

Légèrement  nuageux. 

CONCOURS  DE  CYCLAMEN  ET  D'ŒILLETS 

SÉANCE  DU  JEUDI  ^8  NOVEMBRE  1895. 


Voir  le  programme^   caliicr  de  septembre^  p.  593. 


AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'administration.  —  Pour  IMntmducti'  n 
ou  l'oblention  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Comité  des  Orchidées.  —  Un  Comité  spécial  pour  les  Orchi- 
dées s'est  provisoirement  constitué  dans  le  sein  de  la  Société,  en 
attendant  l'approbation  des  nouveaux  Statuts  et  Règlement, 
soumis  au  Conseil  d'État,  qui  l'établiront  d'une  manière  officiello. 

Les  personnes  qui  désirent  faire  partie  de  ce  Comité  doivent 
adre«ser  leur  demande  soit  à  M.  JVlantin,  Président,  soit  à  M.  L. 
Duvaî,  secrétaire. 


EXPOSITIONS   DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

DE     FRANCE 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  tiendra  son 
Exposition  spéciale  de  Chrysanthèmes  du  12  au  17  no- 
vembre 1895  inclusivement,  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Gic- 
nelle,  84.  [Voir  le  Règlement  et  le  Programme  des  Concours, 
cahier  de  juillet^  page  484.) 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 


Série  111.  T.  XVII.  Cahier  d'octobre  publié  le  10  novembre  1895.      42 


(>58  CONCOURS    OUVERTS    DEVANT    LA    SOCIÉTÉ.      • 

OFFRES  ET  DEIYIANDES  D'EIYIPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  ofîces  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SEANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  ont  lieu  à  la 
seconde  séance  des  nnois  de  février,  avril,  juin  et  novembre. 
Les  personnes  qui  désirent  y  prendre  part  sont  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ 


Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  3«  série,  IV,  1882.  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentsiemon. 

Prix  Joubert  de  IHiberderie.  —  Le  JO  janvier  d889,  le  Conseil 
d'Administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D""  Joubert 
de  l'Hiberderie,  clans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,500  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  LHorticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
i\ent  et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  maimscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81.) 


CHRONIQUE.  659 

CHRONIQUE 


Ecole  d'Horticulture  de  Versailles.  —  Chaque  année  à 
pareille  époque  arrivent  à  Versailles,  de  tous  les  points  de  la 
France,  les  jeunes  candidats  élèves  à  l'École  d'Horticulture.  Ce 
sont  les  fermes -écoles  et  les  écoles  d'Agriculture  pratique  de 
province  qui  fournissent  le  plus  fort  contingent  de  candidats; 
de  Paris,  de  Versailles,  des  environs,  se  présentent  les  aspirants 
aux  bourses  votées  par  les  départements,  villes  et  sociétés  d'Hor- 
ticulture. 

Le  nombre  des  élèves  augmentant  chaque  année  et  les  locaux 
affectés  aux  leçons  théoriques  devenant  trop  exigus,  le  Ministre 
de  l'Agriculture  a  décidé  que  dorénavant  quarante  élèves  seule- 
ment seraient  admis  cliaque  année, après  un  examen  rendu  plus 
difficile  que  précédemment  par  l'adjonction  au  programme  de 
différentes  questions  d'intérêt  scientifique  et  technique.  On 
espère,  et  non  sans  raison,  obtenir  ainsi  un  rneilleurrecrutement 
et  élever  le  niveau  des  études  ;  c'est  du  reste  le  but  à  atteindre, 
car  il  est  inutile  et  souvent  même  regrettable  de  donner  à  de 
jeunes  ouvriers  jardiniers  des  connaissances  théoriques  que  le 
manque  d'instruction  primaire  ne  leur  permet  pas  de  s'appro- 
prier suffisamment  pour  pouvoir  les  enseigner  ensuite. 

A  l'exemple  de  l'Institut  agronomique  et  de  l'école  de  Gri- 
gnon,  d'où  sortent  les  professeurs  d'Agriculture  qui  enseignent 
dans  les  départements  les  moyens  d'augmenter  le  rendement 
des  récoltes  par  l'emploi  raisonné  des  engrais,  qui  vulgarisent 
les  nouvelles  découvertes  scientifiques,  nous  voudrions  voir  les 
élèves  sortant  de  l'école  d'Horticulture  devenir,  eux  aussi,  sur 
tous  les  points  du  territoire,  les  vulgarisateurs  des  meilleurs 
procédés  de  culture,  les  propagateurs  des  meilleures  espèces  et 
variétés  de  plantes  ornementales,  de  fruits  et  de  légumes  et 
être  en  mesure  de  faire  aux  jeunes  jardiniers  des  conférences 
sur  ces  différents  sujets. 

Ce  résultat,  nous  le  savons,  a  été  obtenu  pai'  quelques-uns  des 
meilleurs  élèves  sortis  de  l'école  de  Versailles,  qui  sont  actuelle 


660  CHROMQUE. 

ment  jardiniers  principaux  et  professeurs  d'Horticulture  de  plu- 
sieurs grandes  villes  de  France.  Nous  aimerions  voir  leur 
exemple  suivi,  leur  nombre  augmenter  chaque  année;  les  élèves 
sortants  trouveront  ainsi  une  situation  des  plus  honorables,  et 
nous  sommes  persuadé  que  les  connaissances  qu'ils  ont  pu 
acquérir  à  Yersailles  leur  permettraient  de  rendre  beaucoup  de 
services. 

Près  de  100  candidats  étaient  inscrits  cette  année; le  jury  des 
examens  était  composé  de  :  MM.  le  D"^  Delacroix,  maître  de 
conférences  à  l'Institut  agronomique  ;  Abel  Ghatenay,  secré- 
taire général  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France; 
A. Truffant,  vice-président  de  la  même  Société;  Lafosse  et  Petit, 
professeurs  à  l'Ecole.  Les  séances  ont  été  présidées  par  le 
sympathique  directeur  de  l'Ecole,  M.   Nanot. 

Un  nouveau  remède  contre  la  toile.  —  M.  Rozain  Bou- 
charlat  déclare  infaillibles  les  bassinages  avec  la  solution 
suivante  : 

:250  grammes  de  sulfate  de  cuivre  par  100  litres  d'eau. 

240  grammes  d'ammoniaque  liquide. 

Gomme  on  n'a  pas  besoin  d'une  si  grande  quantité  à  la  fois 
de  cette  solution  et  pour  en  avoir  constamment  de  prête,  on  fait 
dissoudre  250  grammes  de  sulfate  dans  5  litres  d'eau  que  l'on 
met  dans  un  récipient  quelconque;  puis  dans  un  autre  récipient 
contenant  5  litres  d'eau,  on  met  25  centilitres  de  cette  eau  sulfatée 
à  laquelle  on  ajoute  12  grammes  d'ammoniaque  :  on  mélange 
la  solution  et  l'on  s'en  sert  chaque  fois  que  le  besoin  s'en  fait 
sentir  en  ayant  soin  de  toujours  agiter  celle  préparation  avant 
de  l'employer. 

Pour  les  bjûutures  faites  en  pots,  il  faut  avoir  soin  que  tout  le 
pourtour  du  pot  soit  mouillé  par  le  liquide.  Chaque  fois  que  l'on 
a  des  boutures  ou  semis  à  faire  en  pots,  il  est  bon  de  passer  ces 
pots  ou  terrines  dans  la  solution  et  de  donner  un  bassinage  sur 
la  terre  préparée,  avant  de  piquer  les  boutures  et  après  avoir  fait 
les  semis.  [Bullelin  du  Cercle  horticole  du  Nord.) 

L'ornementation  florale  des  gares  en  Angleterre.  —  Si,  en 
Angleterre,  THorliculture   n'est  pas   subventionnée   par   l'Etat^ 


GURONIQUE.  661 

nulle  part  ailleurs  peut-être  l'initiative  personnelle  ne  lui  est 
aussi  favorable. 

Les  Compagnies  de  chemins  de  fer  encouraient  par  tous  les 
moyens  possibles  la  décoration  de  leurs  gares  par  des  jardins 
qui,  en  certains  endroits,  sont  des  modèles  de  goût  et  de  travail, 

La  Société  du  Midland  Railway  a,  cette  année,  offert  200  livres 
sterling  (5.000  francs)  pour  être  distribuées  en  prix  destinés  à 
encourager  la  culture  des  fleurs  dans   les  gares  de  son  réseau. 

Deux  cents  compétiteurs,  chefs  de  gares,  se  sont  présentés,  et  le 
24  septembre  le  'l^'prix  a  été  décerné  au  chef  de  gare  de  Matlock- 
Bathen  (Derbyshire).  (G.  Schneider.) 

Distribution  gratuite  de  plantes  en  Angleterre.  —  Chaque 
année  à  la  fin  de  la  saison,  lors  de  la  rentrée  des  plantes,  les 
parcs  de  Londres  distribuent  gratuitement  leur  surplus  au  pu- 
blic, et  les  distributions  sont  échelonnées  de  façon  à  rendre  le 
travail  aussi  simple  et  effectif  que  possible,  les  dates  étant 
annoncées  à  l'avance.  Cette  année  ces  distributions,  qui  sont 
très  populaires,  ont  eu  lieu  ainsi: 

Dulwich  Park,  le  14  octobre  ; 

Ravenscourt  Park,  le  15  octobre; 

Finsbury  et  plusieurs  autres  Parcs,  le  16  octobre  ; 

Battersea  et  plusieurs  autres  Parcs,  le  18  octobre; 

Woolwich  et  plusieurs  autres  Parcs,  le  21  octobre; 

Waterloo  Park,  le  22,  et  Kensington  Park,  le  23. 

Ces  distributions  annuelles  ont  une  grande  influence  sur  la  cul- 
ture des  plantes  dans  la  capitale  et  ses  environs. 

(G.  Schneider.) 

La  culture  des  Bananes.  —  Il  y  aà  Cuba  une  plantation  de 
Bananiers  couvrant  une  superncie  de  50  milles  carrés  (le 
mille  a  1.609  mètres),  employant  3.500  personnes  occupées  à  la 
culture  de  350.000  plants.  Une  flotte  de  26  vapeurs  transporte 
les  fruits  récoltés  aux  Etats-Unis.  A  la  Jamaïque,  le  Bananier  a 
remplacé  presque  entièrement  la  Canne  à  sucre. 

[Revue  scientifique  du  7  septembre  1895.) 

La  qualité  des  fruits.  —  A  propos  du  plébiscite  des  fruits, 
M.  Ch.  Chevallier  a  publié,  dans  le  journal  La  Poniologie  fran- 


062  CHRONIQUE. 

çaise,  un  article  dans  lequel  il  établit  qu'il  est  très  difficile  de 
s'entendre  sur  la  qualité  des  fruits  en  général  et  des  Poires  en 
particulier. 

<(  Les  appréciations  sont  tellement  différentes,  dit-il,  qu'il  est 
bien  évident  que  le  fruit,  et  surtout  la  Poire,  ne  se  comporte 
pas  de  même  dans  toutes  les  régions,  ni  même  dans  tous  les 
départements,  ni  même  dans  tous  les  jardins. 

«  Prenons  un  exemple  très  commun  :  les  Poires  Duchesse 
d'Angoulême  et  Beurre  Diel,  qui,  cultivées  en  grande  quantité 
dans  les  environs  de  Paris,  sont,  selon  le  terrain,  excellentes  ou 
médiocies;  en  terrain  sec,  elles  sont  sucrées  et  fondantes;  en 
terrain  argileux  et  humide,  l'une  ressemble  à  un  Navet,  l'autre 
possède  une  âcreté  détestable. 

«  La  même  raison  est  aussi  la  cause  des  divergences  qui  se 
produisent  dans  l'appréciation  des  autres  variétés.  » 

M.  Ch.  Chevallier  conclut  en  disant  que  les  amateurs  de 
fruits  doivent  choisir  les  meilleures  variétés  reconnues  comme 
telles  dans  leur  région,  mais  qu'ils  ne  doivent  laisser  dans  leur 
jardin  que  celles  qui  s'y  plaisent  sous  tous  les  rapports  et  dont 
ils  ont  eux-mêmes  apprécié  la  qualité. 

Jardin  botanique  de  New-York.  —  D'après  le  Journal  of 
Horticulture,  la  création  d'un  jardin  botanique  à  New-York  est 
en  bonne  voie  de  réalisation;  vingt-deux  citoyens  généreux  ont 
réuni  la  somme  de  50,000  livres  sterling  (1,250,000  francs). 
La  ville  de  New-York  doit  donner  250  acres  de  terrain  dans 
Bronx  Park  et  émettre  100,000  livres  sterling  d'obligations  pour 
les  constructions  à  faire. 

Raisins  dangereux.  —  Le  British  médical  Journal  a  publié 
un  article  dans  lequel  le  D""  Fischer,  de  Dorcbester  (Angleterre), 
signale  le  danger  résultant  de  l'emploi  de  la  nicotine  pure  très 
concentrée  pour  les  fumigations.  Une  serre  à  Vignes  aurait  subi, 
à  plusieurs  reprises  des  fumigations  de  nicotine.  Les  Raisins  ne 
furent  pas  seringues,  à  la  suite  de  l'opération,  comme  cela 
aurait  dû  se  faire.  Une  grappe  ayant  été  partagée  entre  une 
dame  et  sa  fille,  toutes  deux  devinrent  malades,  la  mère  assez 


cnRONiQUE.  OGn 

grièvement.  Plusieurs  autres  cas   d'empoisonneinent  auraient 
étésignalés. 

La  Belgique  et  l'Italie  à  propos  de  la  question  phylloxé- 
rique.  —  Le  Gouvernement  italien  ayant  sollicité  une  nouvelle 
réunion  de  la  conférence  de  Berne  concernant  la  question  phyl- 
loxérique,  le  gouvernement  belge  a  demandé  à  la  Chambre 
syndicale  des  Horticulteurs  belges  son  avis  sur  la  proposilion 
d'abrogalion  de  ladite  convention.  La  Chambre  syndicale, 
réunie  en  assemblée  générale,  a  été  unanime  à  souhaiter  l'abro- 
gation pure  et  simple.  Seulement,  comme  il  résulte  de  la 
lecture  des  documents  transmis  à  ladite  Chambre  par  le  Gou- 
vernement belge  que  certaines  personnes  émettent  des  doutes  sur 
la  parfaite  exécution  de  toutes  les  dispositions  de  la  conven- 
tion, les  Horticulteurs  prolestent  énergiquement  en  ce  qui  les 
regarde  et  déclarent  qu'à  défaut  de  l'abrogation  de  la  conven- 
tion, ils  s'opposeront,  par  tous  les  moyens  dont  ils  disposent,  à 
toute  modification  quelconque.  (Cu.  de  Bosscuere.) 

Les  plantes  ornementales  délaissées.  —  Depuis  quelque 
temps,  nous  croyons  remarquer  que  les  bonnes  vieilles  plantes 
semblent  retrouver  un  peu  de  leur  ancienne  vogue.  C'est  ainsi 
qu'au  meeting  horticole  de  Gand,  nous  avons  pu  admirer  de 
beaux  exemplaires  de  Nerïne  Fothergïlll^  Eurija  lai'i folio ^  Ron- 
deletia  speciosa  et  quelques  jolies  Gesnéiiacées. 

Est-ce  que  les  sociétés  horticoles  ne  pourraient  pas,  à  l'occa- 
sion de  leurs  expositions,  prendre  certaines  mesures  pour  faire 
revivre  beaucoup  d'oubliées,  ramener  le  goût  des  collections 
et  contrebalancer  ainsi  la  spécialisation  à  outrance  —  néces- 
sité commerciale,  s'entend  —  et  le  manque  d'intérêt  que  pré- 
sentent beaucoup'd'exhibilions?  (Cii.  de  Bosschere.) 

Un  remarquable  Oncidium  incurvum.  —  Dans  la  serre  aux 
Orchidées  du  domaine  royal  de  Laeken,  un  Oncidium  incurvum 
présente  en  ce  moment  quatorze  tiges  florales  comptant  plus 
de  2,000  fleurettes  !  Les  tiges  sont  conduites  le  long  de  fils  de  fer 
galvanisé  recourbés  et  assemblés  de  façon  à  simuler  une  colos- 
sale couronne  royale.  L'aspect  de  cette  plante  est  superbe. 

(Cu.  DE  Bosschere.) 


604  CHRONIQUE. 

Les  fruits  d'Amérique  en  Europe.  —  L'exportation  des 
Pommes  des  États-Unis  sur  l'Angleterre  atteint  des  chiffres 
considérables.  En  cinq  mois  de  Tannée  1895,  l'Angleterre  a  reçu 
environ  64  millions  de  kilogrammes  de  ces  fruits.  Le  tonneau  de 
4o  kilogrammes  se  vend  -15  à  25  francs  selon  la  qualité. 
{Revue  scientifique,  12  octobre  1895.) 

Les  vins  de  fruits  et  de  baies  en  Allemagne.  —  On  peut  dire 
qu'à  part  le  cidre,  l'usage  des  boissons  fermentées  de  ce  genre 
est  presque  inconnu  en  France.  Pour  remplacer  les  vins  de 
raisins,  les  peuples  du  nord  emploient  différentes  sortes  de 
fruils  tels  que  :  Cerises,  Fraises,  Framboises,  Groseilles,  Myr- 
tilles et  même  les  baies  de  la  Ronce,  d'où  ils  tirent  une  boisson 
qui  n'est  pas  sans  valeur.  En  Angleterre,  le  vin  de  Groseilles 
jouit  d'une  certaine  réputation.  En  Allemagne,  particulière- 
ment en  Thuringe,  dans  le  Brandebourg,  en  Saxe,  en  Silésie, 
les  vins  fabriqués  avec  les  fruits  ci-dessus  désignés  sont  très 
c  )nnus.  On  signale  dans  ce  pays  une  extension  remarquable  du 
c  )mmerce  de  ces  vins.  Leur  fabrication,  qui  présentait  autrefois 
p'utôt  le  caractère  d'un  travail  de  ménage,  est  devenue  une 
V  ritable  industrie.  Il  existe  dans  les  environs  de  Leipzig,  de 
Dresde,  de  Zittau,  des  établissements  pour  la  préparation  en 
grand  de  ces  boissons  spéciales.  A  l'Exposition  internationale 
de  Dresde,  en  1894,  on  voyait  déjà  figurer  une  douzaine  de  pro- 
ducteurs de  vins  de  fruits. 

La  création  de  celte  nouvelle  industrie  aurait  pour  cause  la 
nécessité  d'utiliser  l'excès  de  la  production  fruitière  qui  a 
échappé  à  la  consommation.  M.  Petermann,  directeur  de  la 
station  agronomique  de  Gembloux  (Belgique),  donne  les  détails 
suivants  sur  la  dégustation  des  échantillons  de  l'Exposition  de 
Dresde  :  le  vin  de  Myrtilles  est  de  couleur  1res  foncée,  il  a  beau- 
coup de  corps;  si  un  certain  goût  de  terroir  peu  flatteur  venait  à 
disparaître  avec  l'âge,  il  se  rapprocherait  beaucoup  de  nos  vins 
de  Bordeaux;  le  bouquet  des  vins  de  Fraises  et  de  Framboises 
est,  parait-il,  d'une  finesse  exquise;  malgré  cela  ils  ne  satisfont 
pas  à  la  dégustation;  ces  vins  sont  plats  et  font  l'impression 
plutôt  d'une  limonade  que  d'un  vin. 


SÉANCE  DU  40  OCTOBRE  1895.  665 

Les  différentes  espèces  de  Groseilles  semblent  mieux  convenir 
à  la  fabrication  des  succédanés  du  vin  de  Raisin.  Le  cachet 
général  de  vin  est  mieux  représenté,  et  les  produits  plaisent 
mieux  à  la  dégustation,  malgré  leur  acidité  assez  forte  et 
l'absence  du  bouquet  flatteur  des  vins  de  Fraises  et  de  Fram- 
boises. 

L'analyse  chimique  de  quelques-uns  de  ces  vins  permettra  la 
comparaison  avec  le  vin  de  raisin. 


Zc~         Zjjoj         ZjjO         Z^s 

^"E     >'^2      !^^S      >'^« 


Densité  .-i  15°  C  ....     1.002  l.OSo     1.005  1.026  0.995 

Alcool,  en  vol.  p.  100.  11.95  10.40  12.50  9.90  9.7       9.1     à  11.2 

Extrait,  gr.  p.  100  c.  c.    4."Ï7  12.99       5.54  10.58  1.85     2.02  à    2.55 

Glycérine,  gr.  p.  100  ce.    0.06.3  0  027     0.075  0.028  0.022  0.51  à    0.87 

Acidité,    en    acide    tar- 

trique,  gr.  p.  100  ce.     0.77  0.69       0.74  0.88  1.03     0.48  à     0.67 


PnOGES-YEnBAUX 


SÉANCE  DU  10  OCTOBRE  1895 

Présidence  de  HI.  Henri  de   Vllnioriii,  premier  Vice-Président. 

La  séance  est  ouverte  à  3  heures. 

On  compte  la  présence  de  160  membres  :  14  honoraires  et 
146  titulaires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Après  un  vote  de  l'assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  quatre  nouveaux  membres, 

iV.  B.  —  La  CommissioQ  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


066  rROCÈS-VERBAUX 

M.  le  Secrétaire  général  fait  part  des  décès  de  deux  de  nos 
collègues  :  M.  Joseph  Werner  de  la  Garenne-de-Golombes;  M.  Léon 
Gustave-Alexandre  Itasse-Geuffron,  de  Maurecourt.  Le  premier 
faisait  parlie  de  notre  Société  depuis  Tannée  1888;  le  second 
depuis  1890. 

11  annonce  que  le  Conseil  d'administration,  dans  la  séance  de 
ce  jour,  a  admis  une  dame  patronnesse  et  qu'il  a  désigné  comme 
membres  du  Jury  chargé  de  juger  les  Ghysanthèmes  qui  seront 
présentés  à  l'Exposition  spéciale  du  12  novembre:  MM.  Lionnet, 
Grêlé,  Gautier,  le  comte  de  Ghoiseul^  Sallier  fils,  Isoré,  Leroy 
(Isidore),  Bergman  père,  Opoix,  Louis  Henry,  Hoïbian,  Bories. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend une  série  de  lettres  émanant  de  Sociétés  d'horticulture  de 
province  qui  demandent  des  délégués  pour  prendre  part  aux 
opérations  des  jurys  dans  les  Expositions  qu'elles  vont  ouvrir. 

La  Société  sera  représentée  :  àAlençon,  par  M.  Chemin;  à 
Bordeaux,  par  M.  Deny;  à  Bourges,  parM.  Quénat;  à  Dijon,  par 
M.  Verlot;  au  Havre,  par  M.  Bois;  à.  Lyon,  par  M.  Hariot;  à 
Rouen,  par  M.  Georges  Truiïaut. 

Notes,  rapports  et  comptes  rendus  déposés  sur  le  bureau  : 

Étude  botanico-horticole  sur  les  Nepenihes,  par  M.  Jules  Ru- 
dolph.  (Sera  examinée  par  M.  Bergman.) 

Exposé  et  description  d'une  serre  souterraine  pour  la  culture 
du  Champigon  en  toute  saison,  par  M.  Rousselet. 

Rapport  sur  les  cultures  de  Chasselas  de  M.  Jourdain  fils, 
M.  Gorion,  rapporteur. 

Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Bar-sur-Aube  (Aube),  par 
M.  Hariot. 

Compte  rendu  du  concours  de  Dahlias  et  de  Glaïeuls  (séance 
du  12  septembre  1895  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France),  par  M.  Opoix. 

Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Yvetot,  par  M.  Martinet. 

Ouvrages  destinés  a  la  bibliothèque  : 

1°  42®  livraison   du  Diciionnaïre  pratique  cV Horlicnllure  et 


SÉANCE  DU  10  OCTOBRE  1895.  067 

de  Jardinage,  par  M.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  h 
notre  climat  par  M.  Mottet. 

2''  Quatre  brochures  envoyées  par  le  déparlement  de  l'Agricul- 
ture des  États-Unis  :  Grape  deseases  on  the  Pacific  coast,  par 
M.  Newton  B.  Pierce.  Washington,  1895,  brochure  de  14  pages. 

Fertilizafion  of  the  soil  as  a/fecting  the  Orange  in  health  and 
disease,  par  M.  H.  J.  Webber.  Washington,  1895,  brochure  de 
10  pages. 

Water  as  a  factor  in  the  growth  of  plants,  par  MM.  B.  T.  Gal- 
loway  et  Albert  F.  Woods,  brochure  de  12  pages. 

The  grain  smuts  :  their  cause  and  prévention,  par  M.  Walter 
T.. Swingle,  brochure  de  12  pages. 

3°  Statuts  et  règlement  de  la  Société  centrale  d'Horticulture 
de  Belgique.  Bruxelles;  1859.  (2  exemplaires.) 

4°  Procès-verbal  du  jury  de  l'Exposition  de  pomologie  et  de 
culture  maraîchère  de  Tournai. 

5°  Piemier  rapport  à  M.  le  ministre  de  l'Instruction  publique 
et  des  Beaux-Arts  sur  les  champs  d'expériences  scolaires,  par 
M.  Georges  Ville  (extrait),  brochure  de  30  pages.  Paris,  1895. 

6°  Deuxième  rapport,  par  M.  Georges  Ville. 

7^  Rapport  sur  l'inspection  des  champs  d'expériences  scolai- 
res, par  M.  Berthon,  brochure  in-4°  de  7  pages. 

Objets  présentés  pour  être  jugés  par  les  comités: 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

1°  Par  M.  Ghantrier,  horticulteur^  Casa  Caradoc  à  Bayonne, 
6  Bégonia  semperfloi-ens,  dont  trois  désignés  sous  le  nom  de 
Perle  blanche  et  les  trois  autres  sous  celui  de  Perle  rose.  Ces  deux 
variétés  ont  été  obtenues  en  1893,  par  une  fécondation  de  B, 
semperflorens  doré  avec  le  Bégonia  Bruanti  nain  à  feuilles  vertes; 
elles  ont  été  mises  au  commerce  par  Ja  maison  Molin,  de  Lyon. 
Ce  sont  des  plantes  très  naines,  ne  dépassant  pas,  suivant  l'ex- 
position où  elles  sont  placées,  15  à  20  centimètres  ;  leur  feuillage 
est  doré  et  résiste  bien  au  plein  soleil.  Le  présentateur  ajoute 
dans  la  note  qui  accompagne  les  échantillons,  que  Perle  blanche^ 
bordant  des   Bégonia  Vernon  produit  un  effet  remarquable.  Il 


668  PROCÈS-VERBAUX. 

considère  les  nouvelles  variétés  comme  des  plantes  d'avenir 
pouvant  rendre  les  mêmes  services,  pour  la  décoration  des  jar- 
dins, que  les  Coleus  Marie  Bocher  et  YOrdes  Pyrénées. 

Le  même  horticulteur  montre  en  outre  des  feuilles  de  Coleus 
à  cœur  blanc  (race  Chantrier),  en  faisant  remarquer  que  tout  en 
conservant  les  couleurs  vives  et  le  cœur  blanc,  les  feuilles  pré- 
sentées ont  des  dimensions  telles  que  certaines  atteignent  jus- 
qu'à 30  centimètres  de  longueur  sur  20  centimètres  de  largeur. 

Le  Comité  adresse  des  remerciements  à  M.  Chantrier;  il  désire 
revoir  les  Bégonia  l'an  prochain,  à  une  époque  plus  favorable, 
permettant  de  les  mieux  juger. 

2°  Par  MM.  Lévêque  et  fils,  horticulteurs  rue  du  Liégat,  àivry 
(Seine),  12  nouvelles  variétésde  Chrysanthèmes,  de  coloris  variés 
pour  lesquelles  une  prime  de  2®  classe  est  proposée. 

3"  Par  M.  Georges  Boucher,  horticulteur,  avenue  d'Italie,  166. 
Paris,  V Anémone  Tourbillon,  variété  à  fleurs  doubles  de  l'Anémone 
du  Japon  Honorine  Jobert.  Le  Comité  trouve  que  les  fleurs  ne 
sont  pas  suffisamment  épanouies;  il  demande  qu'une  nouvelle 
présentation  soit  faite  dans  quinze  jours. 

4°  Par  M.  L.Paillet,  horticulteur-pépiniériste,  vallée  de  Châte- 
nay,  près  Paris  (Seine),  une  splendide  collection  de  Dahlias 
cactus,  comprenant;,  en  outre  des  variétés  anciennes  les  plus 
belles,  toute  une  série  de  nouveautés  extrêmement  remar- 
quables, appartenant,  les  unes  à  la  série  des  Dahlias  cactus 
vrais,  c'est-à-dire  aux  ligules  étroites,  atténuées  en  pointe  aux 
extrémités  et  dressées;  les  autres  à  la  race  désignée  sous  le 
nom  de  Dahlias  décoratifs,  différant  des  précédents  par  les  capi- 
tules aplatis,  les  ligules  moins  pointues,  plutôt  recourbées  que 
dressées.  Cette  série  se  rapproche  davantage  des  Dahlias 
anciens  à  fleurs  tuyautées,  mais  elle  en  diffère  néanmoins  par 
les  capitules  beaucoup  moins  réguliers,  moins  lourds,  d'un 
aspect  plus  gracieux. 

Parmi  les  Dahlias  cactus  vrais  présentés  par  M.  Paillet,  on 
remarque  surtout  :  au  nombre  des  variétés  des  années  précé- 
dentes :  Maurice  Paillet,  à  ligules  pointues,  jaune  de  chrome 
légèrement  lavé  de  carmin;  Appolo,  à  très  grandes  fleurs  car- 
min brillant  ;  Delicata,  à  belles  fleurs  nuancées  de  rose  et  de 


SÉANCE  DU  10  OCTOBRE  1895.  669 

jaune  pâle;  Lady  Penzance,  superbe  variété  à  fleurs  d'un  jaune 
pur;  Mrs.  A.  Peart,  plante  de  toute  beauté,  à  grands  capitules 
d'un  blanc  pur  ayant  Taspect  d'un  énorme  Chrysanthème; 
Robei't  Cannelle  rouge  magenta  lavé  de  violet.  Les  nouveautés 
appartenant  à  ce  même  groupe  comprennent  :  Hannony^  à 
capitules  jaune  rougeâtre,  plus  jaunes  au  centre  ;  Marquis,  à 
ligules  marron-velouté,  teinté  de  carmin;  Mayor  Baskins,  car- 
min brillant  avec  revers  des  ligules  rouge  clair;  Mrs.  Barnes, 
jaune  primevère  lavé  de  carmin  ;  Gloriosa,  très  belle  fleur  car- 
minée; Ernest  Glasse ,  rouge  magenta  superbe;  Matchless , 
marron  foncé  velouté,  à  très  longues  et  très  larges  ligules; 
Gem,  qui  constitue  une  sous-race  de  Dahlias  cacius,  ails Lilliput  ; 
les  capitules  en  sont  petits,  jaune  marron  teinté  de  jaune  de 
chrome. 

Les  Dahlias  décoratifs  sont  représentés,  comme  variétés 
des  années  précédentes,  par  Robert  Maher  à  fleur  jaune  d'or; 
Asia,  d'une  délicate  couleur  rose;  A.  W.  Tait,  à  ligules 
jaune  brillant,  déchiquetées  à  l'extrémité;  Mrs.  Basham; 
Wilishlre  Lass,  blanc  d'argent.  Une  variété  nouvelle,  Mrs^ 
John  Arnold,  est  remarquable  par  ses  belles  fleurs  d'un  rose 
tendre  satiné. 

Une  prime  de  T^  classe  est  demandée  pour  cette  remarqua- 
ble présentation. 

5°  Par  M.  Maxime  Cornu,  professeur  de  culture  au  Muséum: 

Le  lYicholœna  rosea  Nées  (Syn.  :  Panicum  roseum  Steud.). 

Graminée  à  inflorescences  très  légères  prenant  naturelle- 
ment une  belle  teinte  rose  cuivré,  avec  des  nuances  plus  foncées, 
et  des  reflets  argentés.  L'aspect  tout  particulier  de  ces  inflores- 
cences est  dû  aux  longs  poils  soyeux,  simulant  une  chevelure, 
qui  recouvrent  tous  les  épillets. 

Ces  inflorescences  seront  très  précieuses  pour  les  fleuristes 
dans  la  confection  des  bouquets,  gerbes,  décorations,  etc. 

La  plante  est  originaire  du  Cap.  C'est  bien  probablement  la 
première  fois  qu'on  la  présente  à  la  Société  d'Horticulture. 
Les  graines  ont  été  envoyées  au  Muséum  par  le  Jardin  bota- 
nique d'Upsal,  et  la  plante  a  fleuri,  cultivée  en  pleine  terre  à 
l'Ecole  de  botanique. 


670  PROCÈS-VERBAUX. 

'  Dans  les  cultures  et  les  Jardins  botaniques,  en  fait  de  Tricho- 
Ixna  du  sud  de  l'Afrique,  on  connaît  surtout  le  T.  tonsa  Nées, 
dont  les  poils  sont  blanchâtres  et  bien  moins  longs  que  dans 
celui-ci. 

Le  port  et  le  mode  de  végétation  du  T.  rosea  ne  permettent 
pas  de  l'utiliser  comme  d'autres  Graminées  (telles  que  Gynerium, 
Gymnothrix,  Miscanthus,  etc.),  ses  chaumes  se  ramifient  dès  la 
base,  sont  fortement  coudés,  s'enracinent  aux  nœuds;  on  ne 
pourra  que  le  faire  servir  dans  les  conditions  où  ce  mode  de 
végéter  sera  une  qualité  (lieux  agrestes,  rocailles,  etc.),  et  lo 
cultiver  dans  un  coin  du  jardin  pour  la  production  de  ses  belles 
inflorescences. 

Le  Solanum  Rantoneti  Carr.  Intéressante  espèce  arbustive, 
très  florifère,  et  dont  les  fleurs  d'un  beau  bleu  violacé  exhalent 
une  odeur  agréable.  Elle  est  originaire  de  la  Plata,  et  doit  être 
hivernée  en  orangerie. 

Bien  que  connue  depuis  plus  de  trente-cinq  ans  (1),  cette 
plante  ne  s'est  pas  beaucoup  répandue  malgré  ses  mérites.  Gela 
est  dû  surtout  à  ce  qu'elle  ne  fructifie  pas  dans  les  cultures  et  à 
ce  qu'elle  est  difficile  à  multiplier  par  les  procédés  habituels. 

Get  inconvénient  ne  peut  plus  être  invoqué  maintenant,  car 
dans  les  expériences  de  bouturage  sous  cloche,  en  plein  soleil,  qui 
ont  été  faites  au  Muséum,  d'après  le  procédé  indiqué  à  la  séance 
du  14  mars  1895  (2),  le  Sulanwn  Ranl07ieli  a  réussi  dans  la  pro- 
portion de  100  pour  100. 

La  potée  présentée  se  compose  de  trois  boutures  faites  en 
juillet  1894,  par  ce  procédé.  Elle  montre  qu'en  jeunes  individus 
cette  espèce  fournit  de  jolies  potées,  d'une  floraison  abondante 
et  soutenue,  et  qu'elle  pourrait,  par  des  pincements  et  des  tailles 
appropriées,  faire  une  excellente  plante  de  marché,  pour  les 
fenêtres,  balcons  et  appartements. 

Les  Colquhounia  coccinea  Wall,  et  Leonolis  Leonurus  R.  Br. 

Ge  sont  deux  petits  arbustes  de  la  famille  des  Labiées,  connus 
et  cultivés  depuis  longtemps,  mais  qui  ne  sont  pas  assez  ré- 


(1)  Voir  Revue  horticole,  1859,  p.  133.  VHorti<'ultew  français,  J8o9, 16. 
[i]  Voir  Journal  de  la  Société,  1895,  p.  156. 


SÉANCE  DU  10  OCTOBRE  1895.  671 

pandus  ni  assez  appréciés.  Leur  mérite  réside  surlouL  dans  leur 
floraison  automnale,  et  dans  la  couleur  toute  spéciale  et  toute 
particulière  de  leurs  fleurs. 

La  première  est  originaire  de  l'Himalaya,  l'autre  du  Gap  de 
Bonne-Kspérance.  Elles  se  multiplient  facilement,  s'accom- 
modent très  bien  de  passer  Tété  dehors,  et  se  contentent  de 
l'orangerie  pour  la  saison  d'hiver. 

Le  Piumbago  europiea  L.  La  Dentelaire  d'Europe  est  peu  con- 
nue des  horticulteurs.  Dans  les  Jardins  botaniques,  elle  passe 
souvent  inaperçue  ou  se  trouve  éclipsée  par  d'autres  plantes 
auxquelles  on  attache  plus  de  valeur.  Cette  année,  probable- 
ment à  cause  de  la  température  chaude  et  sèche  de  l'automne, 
elle  s'est  montrée  vraiment  très  florifère,  très  ornementale. 

Des  remerciements  sont  adressés  à  M.  Maxime  Cornu. 

Au  Comité  des  Orchidées  : 

1°  Par  M.  Bleu,  avenue  d'Italie,  48,  Paris,  un  Cypripedium 
hybride  du  2^  degré,  issu  du  C.  X  barbaio-Veitchi  croisé  par  le 
C.  X  Re.gniei'i-Law renceatium,  ivès  belle  plante  pour  laquelle  on 
propose  l'attribution  d'un  certificat  de  mérite  de  V^  classe. 

Le  même  présentateur  montre  en  outre  un  Cypripedium, 
métis  du  2^  degré,  issu  du  C.  callosum  croisé  parle  C.  X  barbato 
Veitchi  et  un  Caltleya  Parthenia,  pour  lesquels  il  lui  est  adressé 
des  remerciements. 

2°  Par  M.  Maron,  jardinier-chef  au  château  de  Saint-Germain- 
lès-Corbeil  (Seine-et-Oise),  le  CattleyaX  Sallieri,  hyhvide  issu 
du  Lœliu  purpurata  Williamsii  croisé  par  le  Caltleya  Loddigesii. 
Pour  cette  présentation  le  Comité  demande  une  prime  de  2^  classe. 

Z"  Par  M.  Mantin,  au  château  de  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret),  le 
Lœlio-Caltleya  bellaerensis^  produit  du  Lcelia  elegans  croisé  par 
le  Caltleya  guttala,  plante  au  sujet  de  laquelle  le  Comité  réserve 
son  appréciation  en  demandant  qu'une  nouvelle  présentation  en 
soit  faite  dans  un  meilleur  état  de  floraison.  M.  Mantin  présente 
en  outre  un  Cypripedium  Charlesivorthi  (prime  de  2^  classe) 
et  un  Caltleya  X  Behrensiana,  hybride  issu  du  Caltleya  Loddi- 
gesii croisé  par  le  Lœlia  elegans.  Le  Comité  accorde  une  prime 
de    l""*^  classe  pour  cette  dernière  plante,  en  émettant  le  vœu 


672  PROCÈS-VERBAUX. 

qu'elle  lui  soit  présentée  à  nouveau,  en  fleurs,  pour  qu'il  puisse 
bien  en  j  uger  les  mérites. 

4°  Par  MM.  Gappe  père  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet  (Seine- 
et-Oise),  un  lot  de  Catlleya  lablata,  variétés  remarquables  par 
la  diversité  des  coloris  et  la  beauté  des  fleurs  (Prime  de  3«  classe). 

5°  Par  MM.  Duval  et  flls,  horticulteurs,  rue  de  l'Ermitage  à 
Versailles,  2  Cattleya  lablata,  i  Lielia  priestans  et  i  Odonto- 
glossum  madrense,  plantes  très  belles  pour  lesquelles  le  Comité 
propose  l'attribution  d'une  prime  de  i""^  classe. 

6°  Par  M.  Gardozo,  des  Cypripedium  Behrensianum,  Brad- 
zaïanum  et  Alice  Gayot,  présentation  pour  laquelle  il  est 
demandé  une  prime  de  2®  classe  avec  mention  spéciale  pour  le 
C.  Behrensianum. 

Au  Comité  d' Arboriculture  fruitière  : 

1°  Par  M.  Boucher,  horticulteur,  avenue  d'Italie,  104,  à  Paris, 
20  Pêches  Baltet,  2  Pèches  Marquise  de  Brissac  et  2  Brugnons 
vineux  de  Monicourt.  Fruits  très  beaux,  bien  colorés,  pour  les- 
quels on  propose  l'attribution  d'une  prime  de  P®  classe. 

2"  Par  M.  Alexis  Lepère,  de  Montreuil-sous-Bois  (Seine), 
2  Poires  de  Fouqueray,  Très  bon  fruit  que  le  Congrès  pomo- 
logique  n'a  pas  adopté  parce  que  l'arbre  est  peu  productif 
(Remerciements). 

3°  Par  MM.  Cletras  et  Fauvil,  horticulteurs  à  Nantes,  6  Pom- 
mes présentées  comme  appartenant  à  une  variété  nouvelle  obte- 
nue de  semis  (Remerciemenls),et  2  grappes  de  Raisin  présentées 
comme  une  nouvelle  variété  de  Chasselas  (Prime  de  S''-  classe). 

4°  Par  M.  Potrat,  jardinier  à  Chamblay  (Oise),  Poires  apparte- 
nant aux  variétés  suivantes  :  6  Duchesse  d'Angoulême,^  Crassane, 
2  Passe-Crassane,  3  Beurré  Bachelier,  2  Beurré  Diel,  2  Directeur 
Alphand,  2  Bergamote  Fsperen,  2  Doyenné  d'hiver.  Ces  fruits 
sont  très  beaux;  le  Comité  propose  d'accorder  une  prime  de 
r®  classe  à  leur  présentateur. 

o'^Par  M.  Templier,  rue  Voltaire,  8,  à  Saint-Germain-en-Laye, 
une  grappe  d'une  variété  de  Raisin  obtenue  de  semis.  Ce  Raisin, 
dit  le  représentant  du  Comité,  semble  se  rapprocher  du  Gromier 


l 


SÉANCE    DU    10    OCTOBRE    1895.  673 

du  Cantal  ;  il  est  beau  et  très  bon.  Une  prime  de  2^  classe  est 
demandée  pour  récompenser  cet  apport. 

Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

\°  Par  MM.  Yilmorin,  Andrieux  et  G'^,  une  collection  de  Colo- 
quintes comprenant  :  1  G.  bicolore  jaune  et  vert,  2  C.  galeuse  y 
\  C.  mandarine^  1  C.  miniature^  \  C.  orange,  1  ovifornie  blanche^ 
1  oui  forme  petite,  \  C.  plate  rayée,  1  C,  poire  blanche,  1  C.  poire 
ragée ,  \  C.  pomme  hâtive;  présentation  pour  laquelle  on 
demande  l'attribution  d'une  prime  de  3®  classe. 

2°  Par  M.  Lambert,  jardinier  en  chef  de  l'Hospice  de  Bicêtre, 
7  variétés  de  Cai-oltes,  semis  de  mars,  avril  et  juillet;  5  variétés 
de  Laitues,  semis  du  15  août;  4  variétés  de  Choux  pommés, 
semis  d'avril;  6  variétés  de  Potirons,  semis  de  mai,  et  6  variétés 
de  Giraumons,  semis  de  juin.  Pour  ce  très  bel  apport,  le  Comité 
propose  d'accorder  une  prime  de  P*"  classe  et  vote  des  félici- 
tations à  M.  Lambert. 

3"  Par  M.  Legrand,  de  Vincennes,  6  Laitues  blonde  d'été  et 
M  variétés  de  lladis  (Prime  de  3^  classe). 

4"  Hors  concours,  par  M.  Lefort,  de  Meaux,  2^  apport  d'une 
variété  nouvelle  de  Fraisier  remontant  à  gros  fruits  (fleurs  et 
rameaux  remontants)  (Remerciements). 

5°  Par  M.  Simon,  horticulteur  à  la  Varenne  (Seine),  une 
variété  de  Fraisier  des  quatie  saisons,  qu'il  a  obtenue  et  qu'il 
a  déjà  présentée  dans  la  séance  du  22  août  dernier.  Le  présen- 
tateur dit  que  les  fruits  mis  sous  les  yeux  de  rassemblée  ont  été 
cueillis  sur  des  pieds  qui  n'ont  pas  cessé  de  produire  depuis  le 
15  juin.  Le  Comité  vote  un  rappel  de  prime  de  2®  classe. 

MAI.  Paillet  et  Yilmoiin,  Andrieux  et  G^^  abandonnent  leurs 
primes  au  profit  de  la  Société. 

M.  de  Noter  demande  la  paroi©  pour  lire  un  Rapport  émanant 
du  laboratoire  spécial  de  chimie  industrielle,  34,  rue  Victor- 
Masse,  à  Paris,  et  qui  donne  la  composiliun  chimique  de  YOcci- 
dine,  insecticide  dont  il  a  entretenu  la  Société  dans  la  séance  du 
'12  septembre.  Yoici  ce  rapport  : 

43 


674  rnocÈs-vKRBAUX. 

RaPI'OKT    sur    un   ÉCUANTILLON   DE   POUDRE   ANTIPUTRIDE 
ET   INSECTICIDE    DÉNOMMÉE    «    OCCIDINE    ». 

«  La  substance  que  vous  m'avez  remise  sous  le  nom  d'  «  Occi- 
dine  pour  être  soumise  à  Texamen  et  à  l'appréciation  du  «  labo- 
ratoire spécial  de  chimie  industrielle  »,  a  donné  les  résultats 
consignés  ci-après  : 

Prise  en  masse,  c'est  une  poudre  brunâtre,  hétérogène,  dans 
laquelle  s'aperçoivent  des  points  blancs  brillants,  d'une  densité 
inférieure  à  celle  de  l'eau,  d'une  odeur  de  styrax,  d'une  saveur 
légèrement  cuisante,  neutre  au  tournesol,  insoluble  à  l'eau 
froide  à  laquelle  elle  communique,  néanmoins,  son  odeur  carac- 
téristique, soluble  en  partie  seulement  dans  l'alcool. 

La  partie  (environ  80  p.  100)  insoluble  dans  l'alcool  se  pré- 
sente sous  forme  d'une  poudre  brune  formée  de  matières  végé- 
tales décomposées,  riches  en  carbone,  en  humus  et  en  humâtes 
calcaires. 

En  analyse  élémentaire  : 

Carbone  =  60.  —  Hydrogène  =6.  —  Oxygène  =  30.  —  Azote 

=  4  =  100. 

Cette  matière  insoluble  se  présente  dans  un  état  de  porosité 
remarquable. 

La  partie  (environ  20  p.  100)  soluble  dans  l'alcool  bouillant, 
l'éther  et  les  huiles  est  d'un  blanc  sale,  d'aspect  cristallin, 
d'odeur  forte  de  styrax,  de  saveur  brûlante,  légèrement  vola- 
tile, fusible  vers-f-  75  degrés.  Elle  est  formée  de  divers  produits 
pyrogénés  du  goudron  de  houille  et  notamment  d'hydrure  de 
naphtyle  et  d'huiles  légères  et  lourdes  de  goudron. 

De  l'examen  critique  des  propriétés  physiques  et  chimiques 
ci-dessus  énumérées,  on  doit  tirer  les  conclusions  suivantes  : 

La  porosité  remarquable  de  1'  «  Occidine  »,  sa  légèreté  spéci- 
fique, sa  richesse  en  carbone,  sont  autant  de  caractères  qu'elle 
partage  avec  le  charbon  végétal  dont  le  pouvoir  absorbant  et 
assainissant  est  incontesté.  La  matière  friable,  d'origine  végé- 


1 


SÉANCE  DU  ^i  OCTOBRE  1895.  675 

taie,  poreuse  et  absorbante,  me  paraît  constituer  (par  ces  pro- 
priétés physiques)  un  excellent  support  des  produits  insecticides 
et  désinfectants,  par  voie  chimique,  qui  lui  sont  incorporés. 

Quant  à  ces  derniers  :  hydrure  de  naphtyle,  huiles  lourdes 
de  houille,  coaltar,  etc.,  ce  sont  des  antiseptiques  et  insecti- 
cides de  tout  premier  ordre. 

En  conséquence,  il  résulte  pour  moi  de  l'examen  de  1'  «  Occi- 
dine  »,  que  cette  matière  se  présente  dans  d'excellentes  condi- 
tions insecticides  et  antiseptiques,  et  que  (étant  réservée  la 
question  de  prix,  sur  laquelle  je  suis  incompétent),  je  puis  vous 
en  conseiller  l'emploi.  » 

L'un  de  MM.  les  secrétaires  annonce  de  nouvelles  présen- 
tations, et  la  séance  est  levée  à  trois  heures  quarante  minutes. 


\ 


SÉANCE  DU  24  OCTOBRE  1895. 

Présidence  de  M,  Cli.  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  est  ouverte  à  2  heures  45  minutes  en  présence  de 
163  membres  :  12  honoraires  et  151  titulaires. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

M.  Jamin  (B^erdinand)  demande  la  parole  pour  compléter  le 
compte  rendu  sommaire  du  trente-septième  Congrès  Pomolo- 
gique  de  France  qu'il  a  donné  dans  la  séance  du  26  septembre. 

A  chaque  session,  dit-il,  le  Congrès  décerne  une  médaille  d'or 
à  celui  de  ses  membres  qui  est  considéré  comme  ayant  rendu  le 
plus  de  services  à  la  Pomologie.  Celte  année,  la  majorité  des 
suiïrages  a  été  obtenue  par  M.  Sahut  (Félix),  de  Montpellier, 
noire  savant  et  sympathique  collègue  qui,  déjà  l'an  dernier, 
avait  obtenu  à  Lyon  un  important  nombre  de  voix. 

Après  un  vote  de  l'assemblée,  M.  le  Président  proclame  l'ad- 
mission de  deux  nouveaux  membres. 
Il  exprime  de  vifs  regrets  sur  la  perte  que  la  Société  vient  de 


076  PROCÈS-VERBAUX 

faire  parle  décès  de  M.  Thoiireaa  (Félix),  de  l'Isle-Adam,  qui 
faisait  partie  de  la  Société  depuis  Tannée  1885. 

M.  le  Secrétaire  général  procède  au  dépouillement  de  la  cor- 
respondance qui  comprend  : 

A.  —  CORRESPONDA.N'CE  MANUSCRITE  : 

Lettre  de  M.  Maxime  Jobert,  deChâlenay  (Seine),  demandant 
la  nomination  d'une  Commission  pour  visiter  ses  cultures  de 
Cyclamens.  Ont  été  désignés  pour  faire  partie  de  cette  Commis- 
sion :  MM.  Noriin  (Auguste),  Urbain  père,  Vacherot,  Robert 
(Georges),  Opoix,  Welker  fils,  Massé,  Fortin,  Michel  et  Page  (ils. 

B.  —  Correspondance  imprimée  : 

Programme  de  l'Exposition  printanière  que  la  Société  royale 
d'Horticulture  et  d'Agriculture  d'Anvers  tiendra  à  Anvers  les  29, 
30  et  31  mars  1896. 

Programme  de  l'Exposition  que  la  Société  d'Horticulture  et 
de  Viticulture  des  Basses-Pyrénées  tiendra  à  Pau  du  10  au 
45  novembre. 

Programme  de  l'Exposition  que  le  Cercle  horticole  de  Roubaix 
tiendra  à  Roubaix  les  17  et  18  novembre  1895. 

Circulaire  de  la  Société  royale  d'Horticulture  de  Tournai 
annonçant  que  l'Exposition  de  Chrysanthèmes,  fixée  d'abord  au 
i7  novembre,  sera  avancée  de  huit  jours  el  aura  lieu  à  Tournai, 
le  10  novembre. 

Liste  des  certificats  décernés  par  le  Comité  de  Floriculture  de 
la  Société  néerlandaise  d'Horticulture  et  de  Botanique,  dans  sa 
séance  du  14  septembre  1895. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  ensuite  qu'au  cours  d'un 
voyage  qu'il  vient  de  faire  dans  le  Tyrol,  M.  Martinet  a  fait 
adresser  à  notre  Société  un  important  envoi  de  fruits,  Poires  et 
Pommes,  au  sujet  duquel  une  communication  va  être  faite.  Une 
Commission  a  été  nommée  pour  faire  l'étude  de  ces  fruits  :  elle 


SÉANCE  DU  24  OCTOBRE  1895.        .     6^/7 

est  composée  de  MM.  Boucher  (Georges),  Aussenr-Sertier,  Jost, 
iMauvoisin  et  Michonnean. 

G.  —  Ouvrages  destinés  a  la  bibliothèque  : 

]'^  39^  livraison  de  VAilas  des  j  lantes  de  jardins  et  d'apparte- 
ments, par  M.  D.  Bois. 

2°  3^  fascicule  du  Dictionnaire  populaire  d' Agriculture  pra- 
tique, par  MM.  Porcberon  et  Dubreuil. 

3°  3®  fascicule  des  Annales  del  Museo  nacional  de  Monle- 
video. 

4"  Comple  rendu  des  travaux  du  service  du  Phylloxéra  p(  n- 
dant  les  années  4890-1894.  Ministère  de  l'Agriculture. 

Note,  rapports  et  comptes  rendus  déposés  sur  le  bureau  de 
la  société  : 

1°  Note  sur  l'ancienne  Corporation  des  Maîtres  Jardiniers  de 
la  ville  de  Paris,  par  M.  Gibault  (Georges). 

2°  Rapport  de  M.  Bergman  (Ernesl)  sur  une  note  de 
M.  Uudolph  (Jules)  inlitulée  ;  Etuiie  botanico-horlicole  sur  les 
Nepenthes. 

3°  Rapport  sur  une  visite  aux  cultures  de  M.  P.  Grozy  aîné: 
M.  Chrétien  (J.)  rapporteur. 

4°  Rapport  sur  les  cultures  de  M.  Lecomte,  à  Bornel  (Oise), 
par  M.  Boucher  (Georges). 

5"  Rapport  sur  les  raccords  système  Motte,  M.  Grenthe  rap- 
porteur. 

Les  conclusions  de  ces  différents  rapports  demandant  l'in- 
sertion dans  le  journal  et  le  renvoi  à  la  Commission  des 
récompenses  sont  adoptées  par  l'assemblée. 

6"  Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Versailles  par  M.  Cha- 
tenay. 

7°  Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Horticulture  de  Limoges 
par  M.  Boucher  (Georges). 

8"  Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Horticulture  de  Rouen  par 
M.  Dallé  (L.). 


678  procès-verbaux. 

Objets  présentés  pour  être  jugés  par  les  Comités  : 
Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

1"  Par  M.  Legrand,  rue  Renon,  à  Vincenncs  :  2  variétés  d'Oi- 
gnons obtenues  par  semis  en  place,  et  4  variétés  récoltées  après 
repiquage;  des  Aulx  dont  la  plantation  a  été  faite  en  novembre 
1894  et  d'autres  plantés  en  mars  1895;  des  tubercules  de  Cer- 
feuil bulbeux  dont  les  graines  stratifiées  ont  été  semées  en 
mars  1895  et  une  boite  de  racines  de  Scolyme  (T Espagne  obte- 
nues de  semis  fait  le  5  juillet  1895.  Les  racines  de  Scolyme  sont 
particulièrement  remarquables  par  leur  volume.  Une  prime  de 
3®  classe  est  demandée  pour  l'ensemble  de  cette  présentation. 

2°  Par  M.  Martin,  horticulteur  à  la  Broche,  par  Digoin  (Saône- 
el-Loire),  2  Chicorées  frisées  de  Guillande ;  1  Melon  Cantaloup 
issu  des  M.  Gressent  et  de  Java,  des  Pommes  de  terre  très  hâtives 
et  une  variété  tardive,  l'une  et  l'autre  obtenues  de  semis.  Des 
remerciements  sont  adressés  à  M.  Martin. 

3"  Par  M.  Lefort,  de  Meaux,  une  3"  présentation  de  la  Fraise 
remontante  à  gros  fruit,  dont  il  a  été  question  dans  les  séances 
précédentes,  et  pour  laquelle  une  prime  de  2^  classe  est  proposée. 

Au  Comité  d' Arboriculture  fruitière  : 

1°  Par  M.  Espaullard,  de  Noisy-le-Sec  (Seine),  14  Poires 
appartenant  aux  variétés  Duchesse  d'Angouléme,  Beurré  Clair- 
geaUj  Soldat  Laboureur,  Messire  Jean,  Beurré  JJiel  ;  3  Coings; 
12  Nèfles,  6  Pommes  Reinette  grise.  Présentation  pour  laquelle 
le  Comité  demande  l'attribution  d'une  prime  de  3"  classe. 

2°  Par  M.  Jourdain,  de  Maurecourt,  par  Andrezy  (Seine-et- 
Oise)  une  corbeille  de  Raisin  Chasselas  doré  de  Fontainebleau, 
très  beau  et  bien  doré,  pour  lequel  une  prime  de  2^  classe  est 
demandée. 

3*^  Par  M.  Gorion,  d'Épinay  (Seine),  8  Poires  appartenant  aux 
variétés  Passe-Colmar,  de  Curé,  Triomphe  de  Jodoigne,  Charles 
Ernest;  2  Pommes  Rambour  d'Amérique   et  une  Pomme /?ei- 


\ 


SÉANCE  DU  24  OGTOBnE  1895.  679 

nette  de  Hollande;  3  Pêclies  Salway;  fruits  que  le  Comité  con- 
sidère comme  étant  de  beaux  spécimens  de  plein  air  et  pour  les- 
quels il  propose  l'attribution  d'une  prime  de  i'"  classe. 

Au  Comité  de  Florlculture  : 

1"  Par  M.  Picbon,  horticulteur  à  Lagny  (Seine-et-Marne), 
35  variétés  de  Canna  à  grandes  fleurs,  en  fleurs  coupées  :  6  va- 
riétés mises  au  commerce  en  1892,  4  en  1893,  iï  en  1894  et 
1^  en  1895.  Le  Comité  estime  que  ces  fleurs  sont  très  belles 
pour  la  saison  et  demande  qu'il  soit  accordé  une  prime  de 
2''  classe  à  M.  Piclion. 

Le  même  présentateur  montre  des  Ahelia  floribunda  grandi- 
flora  dont  les  fleurs  sont  malheureusement  tombées  pendant  le 
voyage  de  Lagny  à  Paris  et  qu'il  est  par  conséquent  impos- 
sible de  juger. 

2°  Par  iM.  Calvat,  de  Grenoble,  12  variétés  inédites  de  Chry- 
santhèmes. Les  fleurs  en  sont  très  grandes  et  très  belles,  et  le 
Comité  vote  des  félicitations  à  M.  Calvat  en  demandant  qu'une 
prime  de  1'®  classe  lui  soit  attribuée. 

3°  Par  MM.  Vallerand  frères,  horticulteurs  à  Bois-Colombes  et 
Taverny,  58  potées  d'une  race  nouvelle  de  Bégonia  tubéreux  à 
fleurs  simples  et  de  coloris  variés,  désignés  sous  le  nom  de 
Bégonia  erecta  cristata,  type  Vallerand. 

Les  fleurs  de  ces  plantes  présentent  un  curieux  cas  de  mons- 
truosité. Il  s'est  développé  sur  certains  pétales,  quelquefois  sur 
tous,  des  appendices  en  forme  de  crêtes,  parfois  très  développés, 
plus  ou  moins  saillants  et  élargis  formant  de  petits  cônes  ou  des 
mamelons  irréguliers  envahissant  dans  certains  cas  une  grande 
partie  du  limbe.  Les  fleurs  ainsi  modifiées  ont  un  aspect  très 
spécial;  lorsque  le  développement  des  appendices  est  considé- 
rable, on  pourrait  croire  qu'il  s'agit  d'une  fleur  plus  ou  moins 
double.  Il  est  certain  que,  par  la  sélection, on  arrivera  à  accen- 
tuer encore  le  caractère  si  particulier  de  ces  Bégonia. 

Pour  celte  remarquable  présentation,  le  Comité  demande 
qu'il  soit  accordé  une  prime  de  l""^  classe  à  M.  M.  Couturier 
auxquels  des  félicitations  sont  votées  à  l'unanimité.  On  propose 
en  outre  de  leur  attribuer  un  certificat  de  mérite  de  1""^  classe. 

4°  Par  M.  Welker  fils,  au   château   de  Beauregard,  par   le 


680  l'ROCÈS-VEHPAUX. 

Ghesnay  (Seine-et-Oise),  1  pied  de  Strepiocarpus  keivensis,  d'un 
coloris  très  foncé  et  qui  pourrait  être  utilisé  pour  des  métis- 
sages. Une  prime  de  3®  classe  est  proposée  pour  cette  plante. 

Au  Comité,  des  Orchidées: 

l*'  par  M,  Cardozo,  de  Paris,  2  Caltleya  labiata  autumnalis^ 
beaux  comme  coloris,  pour  lesquels  une  prime  de  3^^  classe  est 
demandée. 

2°  Par  M.  Dallé,  -29,  rue  Pierre-Charron,  Paris,  1  Caltleya 
gigos,  1  Vatida  planilabris,  très  rare;  2  Vanda  cœruha;  1  Cal- 
tleya maxima  florïbunda,  à  divisions  du  labelle  très  jolies;  1  Cat- 
lei/a  Doiviana  aurea^  superbe;  1  Caltleya  Bowringiana;  1  Catlleya 
labiata  Pescatorei  (vrai)  ;  1  Caltleya  Warocqueana  ;  lot  très  remar- 
quable pour  lequel  on  propose  Tattribution  d'une  prime  de 
V^  classe. 

3**  Par  M.  Mantin,  château  de  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret). 
1  Catlleya  S kinne7'i,  wa.v.,   Bowringiana,  ?>o\x?>  \ diW,  floribunda 
colorata,  de  toute  beauté  portant '125  fleurs  (prime  de  l'*'  classe)  ; 
1  Catlleya   Mantini,  var.  aurea^  variété  du  C.  Mantini  fleu- 
rissant pour  la  première  fois,  résultant  du  croisement  du  Cat- 
lleya Skinneri  (Bateman),  var.  Bowringiana  (Veitch),  sous-var. 
floribunda  colorala  (G.  Mantin),   par  le  Caltleya  labiata  (LindI), 
\ar Bowiana  (^3iiem.)^  sous-var.  at^/'ea.  (Williams).  La  fécondation 
a  été  faite  en  octobre  1889;  les  graines  récoltées  en  octobre  1890 
ont  été  semées  en  novembre  1890.  La  première  floraison  a  eu 
lieu  en  octobre  1895.  Cette  très  belle  variété  difî'ère  du  Catlleya 
Mantini  type  par  le  labelle  qui  porte  une  large  macule  jaune.  Un 
certificat  de  mérite  de  \^^  classe  avec  félicitations  est  demandé 
pour  cette  plante; 

1  Catlleya  Alan  fini,  métis  ayant  les  mêmes  parents  que  le 
précédent.  A  fleuri  pour  la  première  fois  en  octobre  1894,  a 
obtenu  un  certificat  de  mérite  de  1'°  classe  dans  la  séance  du 
25  octobre  1894" 

Le  Cymbidium  ensifolium,  espèce  très  rare. 

Un  groupe  d'hybrides  de  Cattleya  et  Lœlia  comprenant  : 

Le  Lœlio  Catlleya  bellaerensis  (Lœlia  elegans  X  G.  guttàta) 


SÉANCE  DU  24  OCTOBnE  1895.  081 

fécondé  en  1889,  l""'  floraison  en  octobre  1895,  plante  qui  rap- 
pelle à  première  vue  le  Cattleya  intermcdia,  mais  qui  en  diffère 
par  le  lobe  médian  du  labelle  bilobé  au  lieu  d'être  unilobé,  plan 
au  lieu  d'être  crispé  et  en  cornet.  En  outre,  le  labelle  du  LxliO' 
Cattleya  bellaerensis  est  parfaitement  quadrilobé,  tandis  qu'il 
est  obscurément  trilobé  dans  le  C.  intermedia. 

\  Lœlio- Cattleya  Behrensiana,  var.  inversa,  sous-var.  aurea, 
hybride  issu  du  Cattleya  Loddigesii  croisé  par  le  Lxlia  elegans. 
Fécondé  en  septembre  1889.  Première  floraison  en  octobre  1895. 
Cette  variélé  est  distincte  d'une  plante  précédemment  présentée, 
par  le  jaune  de  la  gorge  du  labelle.  La  fécondation  inverso  a 
produit  précédemment  en  Angleterre  une  plante  à  fleurs  beau- 
coup moins  amples,  à  en  juger  d'après  les  renseignements 
fournis  par  son  obtenleur. 

1   Lxlia   pumila ,  var.  prirstans ,  sous-var.    Luddemanniana. 

Pour  ces  plantes,  le  Comité  demande  l'attribution  d'une  prime 
de  V^  classe  (1). 

i*'  Par  M.  Garden,  horticulteur  à  Bois-Colombes,  1  Epiden- 
drum  sans  nom,  que  le  (Comité  se  propose  de  déterminer  et  pour 
lequel  il  remet  son  jugement  à  la  prochaine  séance;  1  Cattleya 
floribimda  pour  lequel  des  remerciements  sont  votés. 

5"  Par  M.  Truffant  (Georges),  rue  des  Chantiers,  à  Versailles, 
une  fleur  monstrueuse  de  Cypripedium  insigne  (2). 

Les  propositions  des  Comités,  mises  aux  voix,  sont  adoptées 
par  l'assemblée. 

MM.  Vallerand  frères  abandonnent  leur  prime  au  profit  de  la 
Société. 


(i)  Dans  la  séance  du  12  septembre,  M.  Mantini  a  obtenu  un  cer- 
tificat de  mérite  de  1^«  classe  pour  le  Cypripadium  Leysenianum  (Hye- 
Leysen),  var.  bellaerense  (G.  Mantin),  métis  issu  du  C.  barbatum 
(Liodl.),  var.  Warnenonum  (Moore),  croisé  par  le  C.  bellatulum 
(Hchb.  f.).  La  fécondation  a  été  faite  en  novembre  1889,  la  récolte 
des  graines  en  juillet  1890.  La  germination  s'est  effectuée  en  jan- 
vier 1892  et  la  première  floraison  a  eu  lieu  en  septembre  189o. 

(2)  L'examen  de  la  fleur  présentée  par  M.  Truffant  nous  a  montré 
qu'elle  était  conformée  de  la  manière  suivante  :  Le  sépale  supérieur 
(pavillon),  au  lieu  d'occuper  sa  place  normale,  était  divisé  en  deux 


682  PROCÈS-VERBAUX. 

M.  le  Secrétaire  général  annonce  des  présentations  de  nou- 
veaux membres. 

M.  Martinet  demande  la  parole  pour  rendre  compte  d'un 
voyage  d'études  qu'il  vient  de  faire.  Il  s'exprime  en  ces 
termes  : 

La  cllture  des  fruits  dans  le  Tyrol. 

J'ai  déjà  attiré  l'attention  des  membres  de  la  Société  sur  les 
fruits  du  Tyrol,  qui, à  l'Exposition  de  Saint-Pétersbourg,  avaient 
été  très  remarqués. 

Je  viens  rendre  compte  d'un  voyage  entrepris  sous  les  aus- 
pices du  ministère  de  l'Agriculture,  dans  cette  région  qui  inté- 
resse à  un  haut  degré  notre  arboriculture  fruitière.  MM.  Vitry  et 
Loiseau,  deux  arboriculteurs  des  plus  autorisés  en  matière  de 
culture  fruitière,  m'ont  accompagné  et  m'ont  prêté  un  concours 
précieux. 

On  sait  que  le  Tyrol  est  un  pays  montagneux,  comme  la 
Suisse  ;  c'est  dans  vallée  de  l'Adige,  de  300  à  400  mètres  d'alti- 
tude, que  sont  établies  les  plantations  d'arbres  fruitiers  ;  elles 
trouvent  là,  grâce  à  l'abri  que  leur  procurent  de  hautes  mon- 
tagnes et  à  une  exposition  ensoleillée,  un  climat  qui  leur  est 
extrêmement  favorable. 

C'est  de  Méran  à  Trente  que  la  culture  est  le  plus  intense;  on 
rencontre  aussi  d'importantes  plantations  autour  de  Méran  et 
de  Bozen.  Non  seulement  la  vallée  de  l'Adige  est  très  chaude, 
mais  elle  est  parcourue  par  de  nombreux  cours  d'eau  qui  des- 
cendent des  montagnes  et  qui  sont  captés  pour  servir  à  irriguer. 
Les  irrigations  existent  partout,  et,  pendant  un  certain  nombre 

parties  d'égales  dimensions,  attachées  au  point  qu'auraient  dû 
occuper  les  pétales  ;  le  sépale  inférieur  faisait  complètement  défaut. 
Les  pétales,  au  lieu  d'être  situés  latéralement,  étaient  dressés  l'un  à 
côté  de  Fautre  à  la  place  du  sépale  postérieur.  Le  labelle  était  normal. 
Le  gynostème,  un  peu  tordu  de  droite  à  gauche,  présentait  les 
étamines  à  nu  par  suite  de  Favortement  complet  du  staminode. 
[Rédaction.) 


SÉANCE  DU  24  OCTOBRE  1895.  683 

d'heures   par   semaine,  chaque   cultivateur   peut   disposer   de 
l'eau  qui  se  trouve  ainsi  distribuée  en  abondance. 

Les  terrains  mis  en  culture  ont  une  étendue  relativement  res- 
treinte et  une  valeur  assez  grande;  mais  le  prix  de  la  main- 
d'œuvre  est  très  peu  élevé  dans  ces  régions;  c'est  ainsi  que  les 
hommes  gagnent  une  moyenne  de  2  francs  par  jour  et  les  femmes 
de  1  franc  à  i  fr.  25. 

D'autre  part,  les  aibres  sont  tous  cultivés  en  plein  vent,  et, 
sous  celte  forme,  exigent  moins  de  soins  que  nos  espaliers. 

Ces  plantalions  sont  donc  dans  des  conditions  plus  favorables 
que  nos  cultures  françaises. 

Il  faut  remontera  près  d'un  siècle  pour  trouver  la  trace  des 
premiers  envois  de  fruits  faits  de  cette  région.  On  ne  cultivait 
alors  que  9  ou  10  variétés  de  Pommes  de  grande  consomma- 
tion^ quoique  inférieures  à  nos  fruits  de  choix;  mais  ces  fruits 
étaient  beaux  et  trouvaient  facilement  à  s'écouler.  Ces  mômes 
Pommes  sont  encore  aujourd'hui  l'objet  des  transactions  les 
plus  importantes.  M.  Martinet  les  range  dans  les  meilleures 
qualités  de  fruits  de  grande  consommation. 

La  Vigne  est  cultivée  sur  une  large  échelle;  4  ou  5  variétés 
de  première  qualité  produisent  des  Raisins  de  table  qui  peuvent 
rivaliser  avec  nos  meilleurs  Raisins  de  serre.  Du  reste  cette 
partie  du  Tyrol  est  renommée,  et  Ton  y  va  faire  des  cures  de 
Raisin. 

Les  Tyroliens  ne  s'en  tiennent  plus  aux  variétés  de  fruits 
autrefois  cultivées,  et  c'est  là  le  point  sur  lequel  M.  Martinet 
tient  à  attirer  tout  spécialement  l'attention.  Ils  ont  fait  venir 
nos  meilleures  variétés  françaises  de  Poires,  comme  Duchesse 
d'Augou/ême,  Doyenné  d'hiver.  Doyenné  du  Comice,  Passe-Cras- 
sane^ Olivier  de  Serres,  Bon  Chrétien  d'hiver,  Beurré  d'Harden- 
pont,  Beurré  Clairgeau,  Doyenné  d'Alencon^  Saint-Germain 
d'hiver,  Président  Mas,  Beurré  Diel^  Curé,  Nouveau  Poiteau, 
Triompe  de  Jodoigne,  Belle  Angevine,  etc.  ;  de  Pommes,  comme 
Beinette  du  Canada,  Calville,  Beine  des  Beineiies,  Beinette 
d'Orléans,  Api  rose,  Beinette  de  Champagne,  Calville  Saint  Sau- 
veur, Belle  fleur,  Pomme  d Eclat,  Court  pendu  rouge,  etc.;  sur- 
tout des  variétés  d'hiver  propres  à  l'exportation. 


684  PROCÈS-VERBAUX. 

Cultivées  en  pyramides,  certaines  variétés  seront  rejetées 
comme  donnant  des  fruits  moins  beaux  que  chez  nous.  D'autres 
variétés,  comme  Beurré  d'Hardenpont^  donnent  des  fruits  plus 
beaux,  et  cela  en  pyramide,  ce  qui  n'est  guère  le  cas  à  Paris. 

Trois  propriétaires  de  Méran,  entre  autres,  voyant  que  la 
Pomme  Calville  se  vend  bien,  se  sont  syndiqués  pour  la  vente 
des  fruits  sous  la  raison  sociale  Meraner  E.rport  Calville  Ges- 
selschaft  (Société  de  Méran  pour  la  vente  des  Calville),  et  ont 
planté  8  hectares  de  celte  variété  seule.  Les  plantations  les  plus 
importantes  de  cette  Société  sont  seulement  âgées  de  trois  ans, 
et  cependant  elles  ont  déjà  fourni  au  commerce,  en  1893, 
150.000  fruits  de  choix. 

Chacun  des  trois  associés  apporte  sa  récolte,  on  classe  les 
fruits  et  le  partage  des  bénéfices  se  fait  en  rapport  avec  Tim- 
portanceet  la  beauté  des  apports.  Leurs  prix  sont  inférieurs  aux 
nôtres.  Il  est  à  prévoir  que  la  culture  de  celte  variété  va  prendre 
beaucoup  d'extension  et  qu'il  y  aura  peut-être  surproduction. 

La  présentation  et  la  préparation  des  fruits  pour  la  vente  sont 
l'objet  de  soins  tout  particuliers.  L'emballage  se  fait  dans  des 
boîtes  élégantes  sur  lesquelles  on  a  fait  exécuter  des  dessins  d'un 
goût  qui  n'est  pas  toujours  artistique,  mais  qui  plaisent  à  la  majo- 
rité des  acheteurs  qui,  en  outre  des  fruits,  se  trouvent  en  posses- 
sion d'une  boîte  qu'ils  ne  manquent  pas  d'utiliser.  Les  fruits  de 
luxe  sont  d'abord  enveloppés  dans  de  la  ouate,  puis  dans  du 
papier  de  soie  avant  d'être  mis  en  boîte  avec  des  fibres  de  bois 
teintées.  Les  fruits  ordinaires,  seulement  enveloppés  de  papier  de 
soie,  sont  emballés  avec  des  rognures  de  papier. 

M.  Martinet  a  rapporté  de  son  voyage  la  conviction  que  nulle 
part  on  ne  sait  aussi  bien  cultiver  les  fruits  qu'en  France;  mais 
il  a  tenu  à  faire  ressortir  que  la  culture  fruitière  fait  chaque 
année  de  grands  progrès  dans  le  Tyrol  aulricliien.  La  Société 
horticole  de  Méran,  sur  le  désir  exprimé  par  M.  Martinet  à  son 
Président,  M.  Erttel,  a  bien  voulu  envoyer  à  celle  séance  de  la 
Société  nationale  d'Horticulture  une  collecli'  n  de  fruits  très 
beaux  et  fort  admirés,  qui  montrent  qu'on  travaille  beaucoup  à 
l'étranger,  et  qu'il  y  a  lieu  de  tenir  comple  des  rivalités  que 
nos   produits   ont  à  soutenir  sur   les   marchés.    Les   fruits   du 


SÉANCE  DU  24  OCTOBRE   1895.  685 

Tyrol  sont  déjà  vendus  à  des  prix  inférieurs  aux  nôtres;  que 
sera-ce  lorsqu'il  y  aura  surproduction,  ce  qui  ne  saurait  larder? 

M.  Martinet  termine  sa  communication  en  disant  qu'il  rédi- 
gera prochainement  pour  le  Bulletin  du  Ministère  de  l'Agri- 
culture, un  rapport  documenté  dans  lequel  il  envisagera  la 
question  sous  les  divers  points  de  vue  qui  peuvent  intéresser  les 
producteurs  français. 

Par  ses  applaudissements  unanimes  l'assemblée  témoigne  à 
M.  Martinet  combien  elle  a  été  intéressée  par  la  question  écono- 
mique qu'il  vient  d'exposer,  et  qui  a  une  importance  capitale 
pour  l'arboriculture  fruitière  française. 

M.  le  Président  remercie  l'orateur  et  donne  la  parole  à 
M.  Georges  Truffant  qui  fait  la  communication  suivante  : 

Les  taches  noires  des  feuilles  d'Orchidées. 

Les  amateurs  et  les  cultivateurs  d'Orchidées  connaissent 
malheureusement  trop  cette  affection  qui  se  caractérise  par  de 
larges  taches  brunes  envahissant  peu  à  peu,  par  places,  le 
parenchj^me  des  feuilles.  Quoique  la  santé  des  plantes  n'en  soit 
pas  toujours  absolument  affectée,  elle  les  affaiblit  beaucoup  et 
rend  leur  vue  peu  agréable.  On  a  surtout  l'occasion  de  les  voir 
sur  les  Cattleija  et  les  Cypripedium  à  feuilles  charnues. 

Nous  venons  de  lire,  avec  un  vif  intérêt,  une  étude  due  à 
M.  G.  Massée,  de  Ke.\v,  qui  éclaircit  singulièrement  cette  question 
qui  a  déjà  donné  lieu  à  bon  nombre  de  discussions. 

La  première  manifestation  de  la  maladie  consiste  en  l'appa- 
rition de  faibles  zones  décolorées  à  la  surface  des  feuilles.  A 
mesure  qu'elles  augmentent  de  dimension,  leur  couleur  s'ac- 
centue de  plus  en  plus  pour  devenir  brune.  Les  taches  se 
l'éunissent  pour  former  des  macules  brunes,  larges  et  irrégulières, 
qui  traversent  les  limbes  et  diminuent  à  cet  endroit  leur  épais- 
seur. 

L'examen  microscopique  des  taches  montre  que  pendant  le 
premier  temps  de  leur  formation  les  grains  de  chlorophylle  dis- 
paraissent, ce  qui  explique  la  décoloration  du  tissu  en  palissade. 

Peu  après  on  observe  la  formation  dans  chaque  cellule  de 


686  PROCÈS-VERBAUX. 

sphères  huileuses  réfringentes,  qui  se  modifient  rapidement, 
semblant  vite  couvertes  d'un  réseau  compliqué  de  vacuoles.  Le 
tout  prend  alors  une  teinte  brune  due  à  la  solubilisation  des  com- 
posés tanniques,  et  en  même  temps  la  dissociation  des  parois 
des  cellules  et  des  noyaux  explique  la  diminution  de  volume 
des  parties  de  parenchyme  envahies  par  les  taches. 

L'apparence  réticulée  des  sphères  et  la  présence  de  peliles 
masses  arrondies  (souvent  des  grains  d'amidon  ou  des  cristal- 
loïdes),  avaient  fait  croire  à  la  présence  d'un  Cryptogame,  un 
Plasmodiophora  qui,  par  analogie  avec  le  P.  vilisj  avait  été 
nommé  P.  orchidls. 

Mais  on  reconnut  vite  l'erreur  commise.  On  crut  alors  se 
trouver  en  présence  de  désorganisation  de  tissus  due  à  des  bac- 
téries ou  à  des  ferments.  Pour  s'en  rendre  compte,  on  inocula 
des  feuilles  saines  avec  le  liquide  extrait  de  cellules  infectées. 
Mais  des  essais  répétés  ne  donnèrent  pas  de  résultats,  et  on  ne 
put  réussir  à  communiquer  la  maladie^,  ce  qui  prouva  l'absence 
d'action  microbienne.  Il  fallut  alors  chercher  quelles  pouvaient 
être  les  causes  physiques  extérieures,  et  l'on  obtint  les  plus  inté- 
ressants résultats,  en  appliquant  les  idées  de  M.  Watson,  qui 
pensait  que  les  taches  étaient  dues  à  des  refroidissements 
partiels. 

On  prit,  pour  le  prouver,  une  plante  indemne  A' Habenar\a 
Suzannœ  (R.  Br.)  qui  fut  placée  dans  un  bassin  rempli  d'eau, 
un  peu  au-dessous  du  bord  du  pot.  On  déposa  sur  la  surface  des 
feuilles  de  fines  particules  de  glace,  et  Ton  recouvrit  la  plante 
d'une  cloche  de  verre,  sur  laquelle  on  fit  couler  de  l'eau  froide. 
on  obtint  ainsi,  dans  une  atmosphère  humide;  une  difTérence  de 
température  d'une  dizaine  de  degrés.  Après  vingt-quatre  heures 
on  put  constater  (|ue  des  taches  étaient  en  voie  de  formation 
aux  endroits  que  les  particules  de  glace  couvraient,  et  a[  rès 
quatre  jours  leur  développement  était  complet. 

Dans  une  atmosphère  sèche  un  essai  ultéiieur  montra  que  le 
même  abaissement  de  température  ne  produit  aucunement  les 
mêmes  effets,  quand  la  surface  des  feuilles  reste  sèche.  Une 
autre  expérience  montra  que  la  présence  d'une  petite  goutte 
d'eau   à  température  abaissée   peut  amener  la  formation    des 


NOMINATIONS.  687 

taches,  et  que  celle-ci  est  accélérée;  quand  la  plante  et  sa  motte 
de  racines  sont  gorgées  d'eau,  la  saturation  de  l'air  extérieur 
produit  aussi  le  même  eîTet. 

Il  résulte  donc  de  ces  intéressantes  recherches  que  la  maladie, 
connue  sous  le  nom  de  taches  noires,  n'a  pas  de  cause  micro- 
hienne  ni  cryptogamique  ; 

Que  des  lavages  antiseptiques  ou  toxiques  ne  peuvent  par 
conséquent  l'enrayer,  niais  qu'elle  est  due  à  la  présence  de  gout- 
telettes d'eau  sur  les  leuilles  à  un  moment  où,  l'air  et  la  plante 
étant  gorgés  d'eau,  sous  l'influence  du  rayonnement,  la  tempéra- 
ture s'abaisse.  En  pratique  il  faudra  donc  veiller  :  1"  à  ce  que  la 
température  ne  soit  pas  excessive;  2°  que  l'humidité  du  sol  ne 
soit  pas  par  trop  forte  et  que  l'aération  y  soit  assurée  ;  3°  que 
les  bassinages  ne  soient  jamais  faits  pendant  une  température 
décroissante. 

Ainsi  donc,  le  soir,  surtout  en  été,  quand  vos  plantes  viennent 
d'être  abondamment  arrosées,  ne  les  bassinez  pas,  aérez  pour 
atténuer  la  condensation  et  couvrez  pour  éviter  la  radiation  noc- 
turne, cause  de  refroidissement,  et  vous  verrez  vos  taches  s'atté- 
nuer, puis  disparaître. 

M.  le  Président  remercie  M.  Trufraut(G.)  de  son  intéressante 
communication. 

La  séance  est  levée  à  3  h.  45. 


NOMINATIONS 


SÉANCE  DU  10  OCTOBRE  1895. 

MM. 

1.  CoRVASiER  (M"«),à  Uraveil(Seine-et-Oise),  présentée  par  MM.  Lévè- 

que  et  Goiilombier. 

2.  Faure  (J.-B.),  horticulteur,    134,  faubourg  de  Paris,  à   Limoges 

(Haute- Vienne),  présenté  par  MM.  Ghatenay  (A.)  et  Goyer. 

3.  Labitte    (Jules),    propriétaire,    à    Glerniont    (Oise),  présenté  par 

MM.  Vitry  et  Bazin. 

4.  Société  d'Horticulture  de  Limoges,  à  Limoges  (Haute-Vienne),  pré- 

sentée par  MM.  Ghatenay  (A.)  et  Huard. 


688  COMPTE    RKNDU 

Séance  du  iO  octobre  1895. 

Dame  Pafronnesse. 

Breteuil  (M™«  lacomtessede  ,  64,  avenue  Marceau,  àParis,  présentée 
par  MM.  le  marquis  de  Breteuil  et  le  comte  Horace  de 
C  ho  i  seul. 

SÉANCE  DU  24  OCTOBRE  i89o. 

MM. 

1.  Combe  (Josepb-Jean),  commissionnaire  en  fleurs,  40,  rue  de  Seine 

à  Paris,  présenté  par  MM.  Piron  et  Cochet  ^Pierre). 

2.  Renaud    (Albert),   3o,   rue    Uambu.leau,    à    Paris,    présenté    par 

MM.  Verlot  et  Bois. 


Compte  rendu  des  concours  de  Daulias  et  de  Glaïeuls  tenus 
dans  la  séance  du  12  septembre  1895  de  la  société  natio- 
NALE d'Horticulture  de  France, 

par  M.  Opoix  (i). 

Pour  sa  séance  du  jeudi  12  septembre  1895,  la  Société  natio- 
nale d'Hurliculliire  de  France  avait  ouvert,  au  siège  de  la 
Société,  un  concours  de  Daliiias  et  de  Glaïeuls. 

Le  jury  nommé  pour  juger  ce  concours  était  guidé  par 
M.  Savo3'e,  Président  du  Comité  de  Fioriculture,  et  était  com- 
posé de  MM.  Verdier  (Eugène),  Président  ;  Opoix  (Octave  ,  Secré- 
taire; Thiébaut  Legendre,  Hoïbian. 

MM.  Patry  et  Bellair  s'étaient  fait  excuser. 

Trois  exposants  seulement  avaient  pris  part  à  ce  concours  : 

MM.  Forgeot  et  Nonin  (Auguste)  pour  les  Dahlias,  et  M.  Le- 
moine,  de  Nancy,  pour  les  Glaïeuls. 

Malgré  le  petit  nombre  d'exposants,  ce  concours  était  très 
réussi;  les  fleurs  de  Dablias  manquaient  bien  un  peu  de  gran- 
deur, même  de  coloris,  mais  la  cause  principale  de  la  médiocrité 
de  certaines  variétés  de  fleurs,  devait  être  attribuée  aux  fortes 

(I)  Déposé  le  10  octobre  1895. 


i 


DES    C0NC0LR5   DE   DAHLIAS    ET   DE   GLAÏEULS.  689 

chaleurs  et  à  la  sécheresse  de  la  fia  du  mois  d'août  et  da  mois 
de  septembre. 

M.  Forgeot,  seul  exposant  dans  le  premier  concours,  a  obtenu 
une  grande  médaille  de  vermeil  pour  sa  belle  et  nombreuse  col- 
lection de  Dahlias  à  grandes  fleurs.  Parmi  les  variétés  les  plus 
méritantes  de  son  lot  nous  devons  citer  :  Pie  IX^  à  grande  fleur 
violet  évêque  ;  Gloire  de  Paris,  rouge  grenat;  Mandarin /]aiUt\Q 
soufre  strié  rose;  Mahina,  rose  clair;  Sir  Richard  Wallace, 
violet;  Muriel,  jaune  clair,  etc.,  etc. 

Dans  le  deuxième  concours,  pour  la  plus  belle  collection  de 
Dahlias  cactus  et  décoratifs  en  fleurs  coupées,  il  y  avait  deux 
exposants  :  MiM.  Forgeot  et  Nonin  Auguste. 

Il  a  été  décerné  au  premier  une  grande  médaille  de  vermeil 
pour  son  magnifique  lot,  dans  lequel  les  visiteurs  ont  pu  admirer 
les  variétés  suivantes  :  ïï^  H.  CuUinford,  rouge  orange;  Mislress 
Basham,  jaune  clair  nuancé  de  rose  au  centre;  Baron  Schrode)\ 
rouge  feu  velouté;  Ma]i  Pictoi\  rouge  feu;  £a(/y  Penrrmee,  jaune 
pur,  vrai  cactus  extra;  Mislress  a  Peart,  blanc  pur  nuancé  crème 
au  centre;  Beauhj  of  EijasfordfChdLmois;  Ladij  Hume  Campbell^ 
pourpre. 

Dans  ce  même  concours  il  a  été  accordé  à  M.  Nonin  une  mé- 
daille d'argent.  Les  meilleures  variétés  à  signaler  dans  le  lot  de 
cet  exposant  nous  paraissent  être  :  Sidncy  Holling's,  rouge 
feu;  Madame  Burel,  lilàs  strié  de  rouge  sang;  Casimir- Perrier, 
rouge  feu;  Glory  of  Sivanley,  écarlate  nuancé  orange,  etc. 

Dans  le  troisième  concours,  les  Dahlias  Lilliput  de  M.  Forgeot 
ont  été  récompensés  d'une  grande  médaille  de  vermeil.  Citons 
dans  l'ensemble  de  ce  lot,  les  variétés  :  Alvine,  blanc  teinté  de 
lilas;  Dora,  jaune  et  blanc;  Zézetie,  blanc  strié  carmin;  Quadri^ 
color,  chair  centre  rose  li'iacé:  White  Aster,  blanc  pur,  ligules 
fimbriées;  Petite  Jeanne,  idiune  paille  nuancé  de  blanc. 

Dans  le  quatrième  concours,  des  Dahlias  à  fleurs  simples 
avaient  été  présentés  par  le  même  exposant,  M.  Forgeot;  une 
grande  médaille  d'argent  lui  a  été  décernée  pour  cette  présen- 
tation. Nous  pouvons  dire  que  ce  lot  a  été  très  admiré  par  bon 
nombre  d'amateurs.  Parmi  les  variétés  les  plus  remar- 
quables nous  devons  signaler  :   Va)i  Dyck,  Léonidas,  Attraction 

44 


690  COMPTE    RENDU 

fond  blanc  marginé  pourpre;  Attila^  M.  D.  Bois,  Pénélope^ 
Tohuda,  M^"  Suzanne  Walthe7\  rouge  cramoisi;  Necplus  uUra^ 
Député  Ravarin,  Oracle, 

Pour  les  Dahlias  de  semis  dans  le  cinquième  concours,  une 
médaille  d'argent  a  été  attribuée  à  M.  Forgeot  qui  présentait  une 
magnifique  variété  de  Dahlia  à  fleurs  de  cactus  {M.  L.  Grenthe) 
d'un  coloris  rouge  cerise,  pétales  tortillés,  extrémité  pointée  de 
blanc.  MM.  les  membres  du  Jury  auraient  désiré  être  renseignés 
sur  la  tenue  et  sur  la  hauteur  de  cette  superbe  plante. 

Dans  le  septième  concours,  l'habile  horticulteur  M.  Nonin  a 
obtenu  une  grande  médaille  de  vermeil  pour  sa  belle  collection 
de  Dahlias  cultivés  en  pots.  Les  amateurs  ont  pu  admirer  dans 
cette  présentation  les  variétés  Beauté  Lyonnaise,  Hermann 
Schubert,  rose  violacé;  Perle  de  la  7'ête d'or, M. Hoste, rouge,  vif: 
Hannie  Harivey,  vouge  foncé  velouté;  Milite  Scuphaniy  \siune 
orange,  Lancelot,  rouge  cerise  clair,  etc.,  etc. 

Dans  le  huitième  concours,  l'infatigable  horticulteur  M.  Le- 
moine,  de  Nancy,  avait  exposé  une  superbe  et  resplendissante 
collection  de  Glaïeuls  pour  laquelle  le  Jury  lui  a  décerné  une 
médaille  d'or. 

Nous  avons  remarqué  dans  cette  présentation  deux  races  bien 
distinctes  : 

1°  Les  Glaïeuls  hybrides  à  grandes  macules,  parmi  lesquels 
nous  citerons  : 

Jane  Dieulafoy,  fleurs  très  grandes,  blanc  crème,  fortes  ma- 
cules marron  pourpré. 

Mirabeau /]Siune,  macules  cramoisi  velouté. 

7.^./ù'e/fl^e,fleursénormes,carmin  velouté  maculé  feu  etblanc. 

M^^  Alphonse  Daudet,  blanc  nacré,  macules  feu. 

Député  Krantz,  fleurs  étalées,  rouge  orange  maculé  soufre. 

Octave  Mïrbeau,  fleurs  grandes,  pourpre  très  vif. 

Pactole,  jaune  soufre,  macules  noir  velouté. 

John  Laing ,  ponceau  maculé  feu. 

M.  Deviolaine^  fleurs  très  grandes,  violet  rosé,  grandes  macules 
violet  pourpre. 

Deuil  de  Carnot,  fleurs  grandes,  cramoisi  marron,  maculé  cra- 
moisi noir. 


DES  CONCOURS  DE  DAHLIAS  ET  DE  GLAÏEULS.        601 

Domino  rose,  fleurs  très  grandes,  rose  cerise  clair,  macules 
marron. 

Président  Léon  Say,  fleurs  moyennes,  brique,  macules  sang, 
bordé  de  jaune  foncé. 

Nous  avons  jugé  utile  de  faire  ressortir  ici  certaines  variétés  à 
fleurs  d'un  bleu  superbe  et  d'un  très  joli  efl'et  ;  entre  autres  : 

Jules  Develle,  fleurs  grandes,  îilas  clair  bleuâtre,  grandes  ma- 
cules indigo. 

firmament,  fleurs  bien  ouvertes,  blanc  teinté  de  Iilas,  ligne 
bleue  au  centre  et  grandes  macules  noires. 

Tombouctou,  fleurs  moyennes,  bleu  foncé  violacé. 

Micromégas,  fleurs  grandes,  violet  bleu  veiné,  segments  infé- 
rieurs maculés  bleu  foncé. 

Nébuleuse,  fleurs  grandes,  Iilas  foncé,  macules  bleu  noir. 

Sénateur  Volland,  fleurs  très  larges,  bleu  pur,  macules  noir 
violacé. 

Sceptre  d'azur,  fleurs  moyennes,  bleu  violacé,  macules  pour- 
pre bleu. 

Enfln,  il  nous  est  impossible  de  terminer  sans  signaler,  dans  la 
race  des  Gladiolus  hybridus  Nanceianus,  les  ravissantes  variétés  : 

Casimir  Maistre,  fleurs  très  grandes,  cerise  vineux  maculé 
noir  velouté. 

Julien  Gérardin,  fleurs  extrêmement  grandes,  rose  tendre, 
macules  rouge  corail. 

George  Paul,  fleurs  larges  marron  cramoisi  velouté,  larges 
macules  jaune  clair. 

Jules  Finger^  très  grandes  fleurs  rouges. 

Général  Dodds  rouge  vif. 

En  outre  de  cela  nous  avons  admiré  encore  deux  variétés 
extra  : 

Semis  451. 

Semis  59  bis. 

Tel  est  le  résumé  de  ce  concours  de  Dahlias  et  Glaïeuls,  très 
joli  dans  son  ensemble,  et  qui  nous  a  paru  être  très  apprécié 
par  MM.  les  membres  de  la  Société  présents  à  la  séance. 


692  RAPPORTS. 

RAPPORTS 


Rapport   sur  les   jardins   et   les   cultures   de   M.  Panhard, 

AU   CHATEAU    DE    GrIGNON    (SeINE-ET-OiSE)  ; 

M.  G.  Marcel,  Rapporteur  (1). 

Pour  se  rendre  à  Grignon,  on  descend  à  Choisy-le-Roi,  autre- 
fois ville  royale. 

En  s'éloignant  de  la  Seine,  non  loin  de  la  gare,  on  arrive  à 
une  majestueuse  place  formée  par  l'intersection  des  avenues  de 
Paris  et  de  Versailles.  C'est  là  que  s'élevait  autrefois  le  château 
de  Louis  XV.  Au  centre  de  la  place,  on  peut  admirer  la  statue 
élevée  à  la  mémoire  de  Rouget  de  Lisle.  En  officier  du  génie,  il 
tient  d'une  main  son  épée  et  de  l'autre  les  feuillets  de  la  Mar- 
seillaise qu'il  composa  dans  un  élan  de  si  puissant  patriotisme. 
C'est  en  effet  dans  cette  jolie  petite  ville  qu'est  mort  ce  soldat 
poète  ;  il  s'y  était  modestement  retiré  après  avoir  été  blessé  à 
Quiberon  en  '1795.  On  prend  ensuite  l'avenue  de  Versailles  qui 
conduit  à  la  propriété  de  M.  Panhard  située  à  quelques  centaines 
de  mètres. 

C'est  là  que  la  Commission  était  convoquée  et  où  elle  s'est 
réunie  le  3  septembre  dernier.  Etaient  présents  :  MM.  Coulombier 
père,  Legrand,  Hoïbian,  Despierres,  Fortin,  Bruneau  et  Marcel. 

Après  délibération,  la  Commission  a  nommé  MM.  Coulombier, 
président  et  Marcel,  rapporteur. 

Quand  un  progrès  est  signalé  en  Horticulture,  il  est  de  l'intérêt 
général  de  le  propager  pour  que  chacun  puisse  en  bénéficier. 

La  connaissance  des  théories  nouvelles  doit  être  admise  dans 
la  pratique,  oii  l'on  pourra  les  appliquer,  les  remanier  encore  et 
les  faire  servir  de  point  de  départ  à  des  progrès  nouveaux. 

En  demandant  une  Commission,  le  principal  but  de  M.  Panhard 
était  de  faire  connaître  le  fruit  de  ses  recherches  et  d'aider  à  la 
propagation  de  ses  meilleurs  procédés  de  culture. 

Nous  trouvons  en  lui,  l'ingénieur  devenu  jardinier,  l'amateur 

(1)  Déposé  le  26  septembre  1895. 


SUR    LES    JARDINS    ET    LES    CULTURES    DE    M    PANHARD.  ()93 

aussi  passionné  que  désintéressé,  consacrant  pour  les  progrès  de 
l'Horlicullure  ses  moments  de  loisir  et  une  partie  de  sa  fortune. 
C'est  ainsi  qu'il  créa  en  dehors  des  améliorations  qu'il  fit  dans 
son  parc  un  jardin  fruitier  modèle,  où  il  réunit  les  meilleures 
variétés  et  les  procédés  de  culture  les  plus  récents. 

Les  arbres  plantés  en  1887  sont  aujourd'hui  en  plein  rapport 
et  la  réussite  est  complète,  aussi  son  jardin  fruitier  est-il  con- 
sulté avantageusement  et  représente-t-il  le  type  le  plus  parfait 
qu'il  nous  ait  été  donné  d'admirer. 

Dirigés  dans  notre  promenade  par  M.  Panhard  accompagné  de 
M.  Fauquet,  notre  distingué  collègue,  depuis  longtemps  devenu 
l'ami  de  la  maison  grâce  à  ses  capacités  en  arboriculture^  nous 
commençons  notre  promenade  par  le  parc. 

Le  château,  de  construction  déjà  ancienne,  est  bâti  sur  un 
terrain  plat,  position  avantageuse  pour  la  culture,  mais  peu 
propice  à  rembellissement  d'un  parc. 

La  propriété  est  divisée  en  un  jardin  fruitier,  un  potager  où 
se  trouvent  les  serres^  les  bâches  et  les  châssis  et  le  parc  propre- 
ment dit.  Celui-ci  est  de  style  composite,  c'est-à-dire  dessiné  mi- 
partie  à  la  française  et  mi-partie  paysagère.  Cette  dernière  a 
subi  il  y  a  une  douzaine  d'années  une  transformation  heureuse, 
des  vallonnements  ont  été  creusés  et  ont  mis  en  relief  quelques 
groupes  de  gros  arbres  du  plus  gracieux  effet. 

Dès  l'entrée,  nous  sommes  obligés  de  rendre  un  témoignage 
aux  goûts  artistiques  du  propriétaire,  en  voyant  l'art  se  mêler 
aux  fleurs.  Les  statues  et  objets  d'art  que  nous  avons  sous  les 
yeux,  nous  montrent  que  si  M.  Panhard  est  un  chercheur,  il  a 
eu  la  main  heureuse  dans  tout  ce  qu'il  a  su  choisir. 

Du  côté  du  parc,  l'habitation  assez  vaste  et  peu  élevée  est 
bordée  de  caisses  d'orangers  en  excellente  végétation;  la 
silhouette  de  ces  arbustes  rompt  harmonieusement  l'uniformité 
des  murs  blancs  et  leurs  fleurs  exhalent  un  délicieux  parfum  aux 
alentours. 

De  cet  endroit  du  parc,  la  vue  se  dirige  vers  deux  points  prin- 
cipaux, à  l'extrémité  desquels  se  trouvent  des  corbeilles  de 
mosaïque  à  grand  effet  et  de  dimensions  convenables  pour  juger 
des  couleurs. 


694  RAPPORTS. 

Les  vallonnements  de  cet  endroit  ont  été  minutieusement  mis 
au  point,  et  donnent  au  sol  un  mouvement  très  agréable. 

Une  corbeille  de  Pélargoniums  rouges  en  premier  plan  est 
éblouissante  de  coloris,  tandis  qu'une  autre  corbeille  de  Cannas 
florifères  placée  près  de  nous  sur  le  côté  droit  offre  à  nos  yeux 
une  collection  ravissante  parmi  laquelle  nous  remarquons  : 
Canna  Princesse  Charlotte,  Madame  Crozij,  Antoine  Chantin^ 
Comte  Horace  de  Choiseul,  Colonel  Couston,  Président 
Carnot,  etc. 

Les  corbeilles  de  mosaïque  sont  composées  de  Pyrèthres^ 
Achijranthes  versaillensis,  Echeveria  et  d'autres  plantes  em- 
ployées en  pareils  cas. 

Les  dessins  des  figures  loin  d'être  mesquins  sont  suffisamment 
grands  ce  qui  permet  aux  plantes  de  produire  leur  maximum 
d'effet. 

En  suivant  l'allée  de  ceinture,  nous  admirons  au  milieu  d'une 
vaste  salle  sablée  et  bordée  d'Aucubas,  un  magnifique  Frêne 
pleureur  d'une  force  et  d'une  vigueur  peu  communes;  ce  Frêne  a 
été  planté  par  le  propriétaire  actuel  en  1871.  La  hauteur  de  la 
tige  mesure  3  mètres  environ  et  le  diamètre  du  berceau  de 
feuillage  est  de  13'", 50.  11  serait  encore  plus  large,  si  depuis 
quelques  années  on  ne  le  soumettait  aune  taille  rigoureuse, 
pour  arrêter  cette  luxuriante  extension.  Sa  tête  est  un  véritable 
parasol  végétal  de  toute  beauté  ;  elle  est  supportée  par  une 
légère  charpente  en  fer,  afin  de  permettre  une  libre  circulation 
dessous. 

Un  peu  plus  loin,  nous  remarquons  une  jolie  touffs  de  Rosiers 
hybrides  Zépkyr'inDrouin  haute  de  2  mètres,  ce  rosier  qui  doit 
être  une  merveille  quand  il  est  en  fleurs  a  résisté  sans  abris  aux 
froids  rigoureux  des  derniers  hivers. 

De  chaque  côté  de  l'habitation,  une  allée  droite  bordée  de 
Tilleuls  forme  une  délicieuse  promenade,  qui  nous  permet 
d'admirer  de  magnifiques  sous-bois  tapissés  de  Pervenches, 
Fougères  et  autres  plantes  d'ombre  très  bien  entretenues. 

Nous  passons  ensuite  dans  le  jardin  réservé  ou  parterre  de 
fleurs.  Ce  parterre  est  de  création  récente,  il  servait  encore  il  y 
a  quelques  années  à  la  culture  des  légumes;  il  a  la  forme  d'un 


l 


SUR  LES  JARDINS  ET  LES  CULTURES  DE  M.  PANQARD.    695 

rectangle  axé  sur  Thabitation.  Ce  qui  pourrait  étonner,  c'est  le 
nom  cadastral  de  ce  lieu  :  «  La  Misère  »  par  ironie  sans  doute! 
Combien,  en  efTet,  elle  est  charmante  cette  Misère,  combien  ces 
fleurs  étalant  leur  splendeur  et  prodiguant  leurs  doux  parfums 
enivrent  les  sens  ! 

Le  charmant  chalet  que  ce  parterre  accompagne  est  tapissé 
de  plantes  grimpantes  dont  les  rameaux  sarmenleux,  le  couvrent 
d'un  manteau  de  verdure,  de  même  que  le  mur  qui  le  borde 
d'un  côté.  Ace  propos,  on  nous  a  fait  remarquer  la  vigueur  avec 
laquelle  les  Vignes-vierges  ont  poussé  cette  année.  Quelques* 
unes  plantées  au  mois  de  mars  dernier  ont,  en  effet,  atteint  une 
longueur  de  plus  de  6  mètres.  Ces  liges  palissées  jusqu'en  haut 
du  mur  retombent  ensuite  gracieusement  en  ondulant  comme 
un  massif  d'arbustes. 

Le  mur  du  fond  est  tapissé  de  Cratiegm  Pyracantha  var. 
Lalandei,  dont  le^feuillage  foncé  sert  de  repoussoir  à  ses  magni- 
fiques fruits  orangés.  Ce  charmant  arbrisseau  se  tapisse  très 
bien  sur  les  murs,  il  est  assez  rustique  et  très  recommandable  à 
cet  effet.  Le  jardin  fleuriste  en  a  reçu  une  heureuse  applica- 
tion. 

Conçu  dans  les  goûts  modernes,  ce  jardin  est  essentiellement 
dessiné  à  la  française  ;  il  se  compose  d'un  tapis  de  gazon  creusé 
en  boulingrin,  entouré  de  plates-bandes  de  fleurs  interrompues 
par  des  parties  circulaires.  Le  parterre  est  transversalement 
coupé  par  une  allée  qui  nuit  quelque  peu  à  l'ensemble. 

De  nombreux  objets  d'art  ornent  la  partie  centrale.  Les  plan- 
tations sont  toutes  bien  réussies  et  dénotent  beaucoup  de  goût; 
la  composition  ne  le  cède  en  rien  au  choix  et  à  la  diversité  des 
espèces. 

Parmi  les  plus  intéressantes,  notons  :  une  plate-bande  oblique 
adossée  à  l'habitation,  de  32  mètres  de  longueur  sur  1"', 50  plantée 
de  Bégonias;  le  rang  du  haut  est  formé  de  Bégonia  ricinifoUa 
intercalés  de  B.  carminata  ;  le  centre  est  formé  de  B.  tubéreux 
en  mélange  avec  une  bordure  de  B.  Bruanti  du  plus  bel  efl'et. 

Les  autres  plates-bandes  extérieures  encadrant  le  parterre, 
sont  ornées  d'une  plantation  en  mélange,  formée  de  Salvia 
<^  Président  Cleveland  »,  Perilla    nankinensis    à   feuilles  laci- 


G96  RAPPORTS. 

niées,  Œillets  dinde,  Pelargonium  variés^  A geratummexicanum, 
Gaura. 

Le  centre  est  occupé  à  des  distances  égales  par  des  Rosiers., 
Althcea^  Viburnum  Opulussterilis;  l'ensemble  de  ces  plates-bandes 
forme  un  cadre  superbe  à  cet  élégant  parterre. 

Notons  encore  à  l'intérieur  une  corbeille  dont  le  centre  est 
occupé  par  le  Bégonia  Corbeille  fleurie,  allégé  par  quelques 
pieds  du  gracieux  Acacia  mimoscefolia. 

Un  rang  de  Bégonia  versaillensœ  et  une  bordure  d'Echeveria 
secunda  glauca. 

Une  corbeille  de  Plumbago  cœridea  et  capensis  avec  un  rang 
de  Bégonia  versaillensis  et  un  second  rang  de  B.  Bruanti. 

Tous  les  massifs  ornant  ce  parterre,  sont  symétriquement  dis- 
posés et  correspondent  deux  à  deux  comme  plantation. 

En  continuant  noire  promenade,  nous  arrivons  au  potager  où 
sont  installés  les  serres  et  le  matériel  horticole.  A  l'angle  d'une 
plate-bande,  un  rosier  grimpant  d'une  grande  vigueur  attire 
notre  attention.  C'est  la  nouveauté  Turner  Crimson.  Cetle 
magnifique  plante  se  développe  sur  un  support  à  espalier  et 
couvre  déjà  4  ou  5  mètres  carrés.  Par  opposition,  nous  trouvons 
près  de  là,  une  très  vieille  plante,  malheureusement  oubliée 
depuis  longtemps,  VHelianthus  orgyalis.  Sa  hauteur  est  de 
3  mètres  avec  une  largeur  proportionnée,  elle  est  entièrement 
recouverte  de  fleurs  jaunes.  C'est  une  plante  à  grand  eflet  que 
l'on  devrait  employer  davantage  sur  les  pelouses  des  grands 
jardins. 

Ces  vieilles  plantes  ne  manquent  pas,  et  M.  Panliard  sait  en 
apprécier  la  valeur.  Il  les  cultive  soigneusement.  Nous  revoyons 
avec  plaisir  des  Rosiers  de  Provins,  VFpilobium  spicatum,  de 
superbes  collections  de  Pivoines,  Phlox,  Aster,  Dahlias,  etc. 

La  surface  du  potager  est  d'environ  1  hectare,  les  cultures  y 
sont  variées,  nous  y  remarquons  celles  du  Cerfeuil  bulbeux,  de  la 
Patate,  de  l'Aubergine,  de  l'Igname  de  Chine  cultivée  en  pots  et 
en  pleine  terre.  Les  gros  légumes  tels  que  les  Haricots,  les 
Choux,  les  Pommes  de  terre  sont  cultivées  dans  un  terrain  en 
dehors  de  la  propriété. 

Les  primeurs  sont  aussi  l'objet  d'une  culture  soignée,  45  châssis 


SUR    LES   JARDINS    ET    LES    CULTURES    DE    M.    PANRARD.  697 

montés  en  bâches  chauiïées  et  170  en  bâches  volantes  y  sont 
affectés;  on  y  cultive  les  Fraises,  les  Tomates,  les  Melons,  les 
Haricots,  etc.  Deux  serres  sont  spécialement  réservées  à  la  cul- 
ture forcée  de  laYigneet  nous  leur  réservons  en  passant  une  men- 
tion spéciale,  l'uned'elles  notamment,  représentée  par  la  photo- 
graphie ci-contre  (p.  698)  est  de  toute  beauté.  Plantée  de  Fran- 
kenlal  et  de  Chasselas  alternés,  elle  est  absolument  indemne  de 
maladies,  il  est  vrai  que  les  soins  et  les  traitements  sont 
apportés  préventivement.  Les  tuyaux  sont  recouverts  de  plan- 
chettes saupoudrées  de  soufre  dont  les  vapeurs  détruisent  les 
spores  des  maladies  cryptogamiques. 

Les  plates-bandes  et  les  murs  bordant  ce  potager  sont  plantés 
d'arbres  fruitiers  d'une  vigueur  peu  commune  et  chargés  de 
fruits  magnifiques.  En  homme  pratique,  à  l'affût  des  installa- 
tions nouvelles,  M.  Panliard  a  fait  diverses  applications  pour 
faciliter  le  service  du  potager.  C'est  ainsi  que  le  transport  des 
matériaux,  tels  que  terreaux,  fumiers,  composts,  etc.,  se  fait  par 
un  chemin  de  fer  Decauville  à  voie  étroite  de  0'",40.  Deux 
moteurs,  l'un  à  gaz,  l'autre  à  pétrole  fonctionnent  admirable- 
ment pour  le  montage  de  l'eau  servant  à  l'arrosage  des  jardins, 
indépendamment  de  la  canalisation  établie  par  la  G^''  des  eaux 
qui  peut  être  utilisée  indistinctement. 

Le  Fleuriste  est  composé  de  quatre  serres  hollandaises,  d'une 
serre  chaude  et  de  bâches  chauffées.  Le  nombre  des  plantes 
cultivées  pour  l'ornementation  du  jardin  est  de  32^000,  dont 
8,000  Bégonias  variés,  un  nombre  égal  de  Pélargoniums  et  le 
reste  en  autres  plantes  de  garnitures,  telles  que  Héliotropes, 
Coleus,  Ackyranihes.  Une  serre  est  spécialement  affectée  à  la 
culture  des  Croton  et  des  Caladlum  du  Brésil  qui  sont  de 
toute  beauté.  M.  Panhard  s'est  depuis  longtemps  fait  une  spé- 
cialité de  cette  culture;  en  1878,  il  exposa  au  Champ  de  Mars 
une  collection  de  ces  plantes  qui  fut  admirée.  Une  autre 
serre  est  réservée  aux  Orchidées  spécialement  cultivées  et  à 
diverses  autres  plantes.  Nous  y  trouvons  :  de  superbes  Bromé- 
liacées parmi  lesquelles  un  joli  exemplaire  du  Tillandsia  tesseU 
lala,  de  magnifiques  pieds  de  Cissus  discolor  dont  un,  entre 
autres,   garnit  toute  la  serre;  il  est  absolument  indemne   de 


SUR  LES   JARDINS   ET   LES    CULTURES   DE   M.    PANBARD.  699 

cochenille,  ce  qui  est  rare  ;  un  assez  fort  exemplaire  de  Carlu- 
dovica  palmaia ,  trois  variétés  d'Erarithemum  ^  le  Sanchezia 
nobilis,  de  superbes  Anthurium  et  diverses  plantes  vertes  ser- 
vant aux  garnitures  d'appartements. 

Attenant  à  ces  serres,  se  trouve  le  jardin  d'hiver  adossé  à  un 
mur  décoré  par  un  rocher  très  ornemental  avec  chute  d'eau.  Le 
fond  est  complètement  garni  de  Ficus  repens,  donnant  à  ce 
petit  coin  un  caractère  très  pittoresque.  Une  petite  rivière  ser- 
pente au  milieu  d'une  pelouse  de  lycopode;  un  sentier  cimenté 
bordé  par  un  branchage  rustique  en  ciment  enceint  la  pelouse 
et  retient  la  terre  de  chaque  côté  en  aidant  à  la  propreté  du 
lieu.  Une  Baigneuse  en  marbre  blanc  est  posée  au  bord  de  l'eau 
sur  le  milieu  de  la  pelouse,  cette  délicieuse  statue  émaille 
comme  la  fleur  d'un  lis  la  fraîche  végétation  qui  l'encadre. 
Quelques  plantes  remarquables  ornent  ce  jardin  d'hiver,  citons  : 
un  Araucaria  excelsa  glauca  de  3°',o0  de  hauteur;  un  Also- 
phila  australis  de  3  mètres;  Cibotium  anlarcticum^  un  fort 
Zamia  horrida,  un  fuseau  de  Coprosma  Bauerii,  un  superbe 
Campanula  pijramidalis  composé  de  25  tiges  fleuries  hautes 
de  l'^j^O  à  i™,50.  Nous  sortons  de  cette  serre,  et  par  une 
brusque  transition,  nous  nous  trouvons  bientôt  dans  le  domaine 
de  l'utile,  le  jardin  fruitier,  but  principal  de  notre  visite. 

Ce  jardin  est  assurément  un  des  modèles  les  plus  parfaits  que 
l'on  puisse  concevoir  dans  ce  genre.  Pas  de  luxe  dans  ces  cul- 
tures, mais  par  contre  la  propreté  y  règne  en  maîtresse.  C'est 
la  meilleure  preuve  d'une  bonne  organisation.  Bien  qu'ayant 
toujours  manifesté  un  goût  particulier  pour  l'Horticulture  en 
général,  M.  Panhard,  s'est  depuis  quelques  années  plus  parti- 
culièrement consacré  à  la  culture  fruitière. 

En  créant  ce  fruitier  modèle,  le  propriétaire  voulut  surtout 
créer  une  œuvre  qui  pût  servir  à  l'enseignement  et  à  la  vulgari- 
sation des  meilleurs  procédés  de  culture;  pour  cela,  il  ne 
recula  devant  aucun  sacrifice.  Tout  fut  étudié  d'une  façon 
spéciale  :  le  sol,  le  voisinage,  les  clôtures,  la  disposilion  et  la 
préparation  du  terrain,  la  sélection  rigoureuse  des  meilleures 
espèces  et  variétés.  Aussi  le  but  est-il  largement  atteint,  tout  le 
monde  peut  profiter  du  résultat  des  expériences;  d'ailleurs,  le 


700  RAPPORTS. 

jardinier  chargé  spécialement  du  jardin  fruitier,  se  met  cour- 
toisement à  la  disposition  des  visiteurs  et  donne  complaisam- 
ment  toutes  les  explications  nécessaires. 

Nous  allons  nous  efTorcei'  de  donner  quelques  détails  sur  la 
création  de  ce  splendide  jardin,  sur  ses  plantations,  son  état 
actuel  et  le  genre  de  culture  appliqué. 

Ce  jardin  essentiellement  fruitier,  a  été  établi  en  dehors  de 
la  propriété  sur  le  terrain  plat  de  la  plaine  de  Ghoisy-le-Roi 
et  éloigné  du  voisinage  des  grands  arbres.  Afin  de  l'isoler, 
M.  Panhard,  après  avoir  choisi  l'emplacement,  a  fait  Tacquisi- 
tion  des  champs  limitrophes.  Il  fit  alors  procéder  à  l'établisse- 
ment des  murs  de  clôture,  il  apporta  un  soin  minutieux  à  leur 
exécution,  ce  qui  est  d'une  grande  importance  pour  la  santé 
des  arbres  et  la  préservation  des  produits.  Leur  hauteur  sans 
chaperon  est  de  2'^,50  c'est,  croyons-nous  la  meilleure  hauteur 
pour  la  région  parisienne.  Dans  le  midi,  ils  peuvent  être  moins 
hauts,  dans  le  nord  on  peut  les  élever  à  3  mètres  et  plus,  la 
concentration  des  rayons  solaires  en  sera  plus  grande.  Ces  murs, 
d'une  épaisseur  de  0™,40  sont  en  pierre  et  en  mortier  et  offrent 
une  grande  solidité,  ils  sont  enduits  de  plâtre  à  l'intérieur  et 
crépis  en  ciment  romain  à  la  partie  inférieure  pour  entraver 
l'ascension  des  insectes.  Un  chaperon  de  tuiles  les  recouvre  en 
faisant  saillie  d'environ  0°',12,  largeur  suffisante  pour  éloigner 
les  eaux  pluviales  du  collet  des  arbres  sans  gêner  la  lumière  et 
assurer  la  préservation  matérielle  du  mur. 

Pour  préserver  les  arbres  des  intempéries,  hâter  la  matu- 
rité des  fruits,  éviter  les  maladies  cryptogamiques,  tavelure, 
cloque,  etc.,  des  auvents  ont  été  installés  sur  presque  toute  la 
longueur  des  murs.  Les  pêchers  sont  recouverts  d'abris  en  verre 
et  les  vignes  par  des  planches  goudronnées  posées  sur  des  sup- 
ports. Ces  auvents  sont  particulièrement  recommandables  pour 
les  terrains  froids. 

Ce  jardin  a  52  mètres  de  largeur  sur  192  de  longueur,  soit 
environ  1  hectare,  il  est  comme  nous  l'avons  dit  exclusivement 
réservé  à  la  culture  des  arbres  fruitiers  formés  et  les  arbres  en 
tige  en  sont  exclus  de  même  que  les  légumes.  Les  défoncements 
ont  eu  lieu  sur  toute  la  surface,  sur  O^'jOO  de  profondeur,  les 


SUR   LES    JARDINS    ET   LES   CULTURES   DE    M.    PANUARD.  701 

allées  ont  été  déblayées;  les  terres  furent  rejetées  et  répandues 
sur  toute  la  surface  des  plates-bandes  et  des  carrés  dont  la 
couche  végétale  a  ainsi  été  augmentée  d'épaisseur.  Ces  mêmes 
allées  ont  ensuite  été  remblayées  avec  des  plâtras,  ce  qui  assure 
l'écoulement  des  eaux.  On  ne  saurait  trop  insister  sur  la  néces- 
sité des  défoncements,  on  en  retire  de  notables  avantages,  on 
favorise  ainsi  l'assainissement  des  terres  froides  et  humides. 
Dans  les  terrains  secs  imperméables,  on  facilite  la  capillarité 
du  sol,  le  défoncement  aide  au  développement  et  à  la  ramifi- 
cation des  racines.  Il  permet  la  pénétration  dans  le  sol  des 
agents  atmosphériques  qui  concourent  à  la  dissolution  et  à 
l'assimilation  des  principes  nutritifs;  permet  aussi  de  net- 
toyer le  sol  des  mauvaises  herbes  telles  que  le  Chiendent,  le 
Liseron,  l'enlèvement  des  souches  ou  racines  dont  la  décompo- 
sition est  surtout  nuisible  par  le  pourridié  ou  blanc  des  racines 
qu'elles  propagent. 

L'utilité  de  ce  travail  a  été  reconnue  et  rien  n'a  été 
négligé  pour  que  l'exécution  en  soit  parfaite.  Le  tracé  du 
jardin  est  simple;  une  allée  de  2  mètres  de  largeur  l'encadre 
laissant  le  long  des  murs  une  plate-forme  de  '^'''^^0  de  largeur, 
d'autres  allées  transversales  divisent  le  rectangle  à  l'intérieur; 
toutes  ces  allées  sont  soigneusement  sablées  en  sable  de  rivière 
et  bordées  par  des  tuiles  placées  debout  à  côté  l'une  de  l'autre. 
Nous  partageons  l'avis  de  M.  Panhard  pour  ce  genre  de  bordure 
qui  est  simple,  propre,  dessine  bien  les  allées  en  soutenant  les 
tertres  et  a  l'avantage  de  ne  fournir  aucun  refuge  aux  insectes. 

Une  des  principales  choses  à  envisager  pour  la  plantation 
d'un  jardin  fruitier,  est  la  répartition  judicieuse  des  espèces 
suivant  les  expositions.  Le  jardin  visité  par  nous  en  donne  un 
exemple  des  plus  accomplis.  Au  mur  du  levant  qui  se  trouve 
près  de  l'entrée  de  Thabitation  du  jardinier,  on  remarque  une 
plantation  de  Poiriers,  système  Gossonnet  espacés  de  4'", 50  et 
choisis  parmi  les  variétés  délicates.  L'application  des  formes 
est  faite  suivant  les  variétés  et  la  vigueur  de  celles-ci.  Les  pal- 
meltes  à  branches  obliques  sont  réservées  aux  variétés  peu 
vigoureuses.  Le  mur  du  midi  est  garni  de  Pêchers  conduits  sous 
plusieurs  formes;  suivant  leur  vigueur  on  leur  applique  une 


702  RAPPORTS. 

grande  forme  comme  le  candélabre  ou  la  palmelte  Verrier  ou 
une  petite  forme.  Au  couchant,  80  mètres  de  Pêchers  choisis 
parmi  les  variétés  les  plus  rustiques  et  les  moins  sujettes  aux 
maladies  cryptogamiques  ;  80  mètres  de  Vignes  en  16  variétés 
leur  font  suite,  conduites  en  palmettes  verticales  alternes.  Le 
reste  du  mur  est  planté  de  Pommiers  Calville,  Abricotiers,  Ceri- 
siers hâtifs.  Au  nord,  des  Cerisiers  tardifs,  quelques-uns  même 
ont  encore  des  fruits.  Cette  répartition  appliquée  chez  M.  Panhard 
n'a  naturellement  rien  d'absolu  et  varie  suivant  le  pays,  le  cli- 
mat, la  température  moyenne. 

Comme  choix  des  variétés,  la  sélection  a  été  rigoureuse, 
toutes  sont  de  première  qualité.  Un  peut  compter  260  variétés 
de  Poires,  120  variétés  de  Pommes,  25  variétés  de  Pêches  et 
16  variétés  de  Raisin,  plus  des  Cerisiers,  Pruniers,  GroseilHers, 
Figuiers,  le  tout  soigneusement  catalogué  et  étiqueté. 

Tous  ces  arbres  ont  été  plantés  à  l'automne  1886  en  scions 
d'un  an,  c'est-à-dire  non  formés.  La  formation  de  la  char- 
pente est  aujourd'hui  très  avancée  et  véritablement  irrépro- 
chable tant  au  point  de  vue  de  la  régularité  que  de  la  vigueur 
et  de  la  production. 

L'obtention  des  branches  se  fait  par  le  greffage  en  écusson, 
des  deux  côtés  ou  d'un  seul,  si  l'on  peut  profiler  de  la  position 
naturelle  d'un  bourgeon.  Ce  procédé  réussit  pleinement,  grâce, 
il  est  vrai  aux  conditions  particulièrement  favorables  au  milieu 
desquelles  les  arbres  se  trouvent.  La  vigueur  est  telle  que  l'ob- 
tention des  branches  par  pincement  répété  est  assez  difficile. 
Presque  tous  les  Poiriers  sont  greffés  sur  Cognassier,  les  Pom- 
miers sur  paradis  et  les  Pêchers  sur  Amandier. 

Les  plates-bandes  sont  bordées  par  des  cordons  horizontaux 
de  Pommiers  à  branches  arquées,  maintenues  sur  un  fil  tendu  à 
un  niveau  inférieur  de  celui  de  la  branche  principale.  Ce  mode 
est  trèsrecommandable,  car  il  permet  de  maîtriser  facilement  la 
sève,  de  plus  le  bouton  se  formant  sur  le  bois  vigoureux,  on 
obtient  toujours  de  beaux  fruits. 

Les  contre-plates-bandes  qui  font  le  tour  des  carrés  ont,  elles 
aussi,  une  largeur  de  %'^,^0,  elles  sont  occupées  par  un  contre- 
espalier  double  de  Poiriers  sur  un  plan  légèrement  incliné.  Les 


SUR   LES   JAROLNS    ET   LES    CULTURES    DE   M.    PANnARD,         703 

armatures  sont  en  eft'el  espacées  de  I  nièlre  à  la  base  et  0°',8o  à 
la  partie  supérieure.  Le  contre-espalier  faisant  face  à  l'allée  est 
formé  de  palmettes  conduites  de  la  même  façon  que  les  planta- 
lions  Gossonnet;  tandis  que  celui  qui  fait  face  au  carré  est 
formé  de  cordons  verticaux  simples  plantés  à  I  mètre  de  dis- 
tance. La  branche  principale  porte  des  longs  bois  arqués  et  fixés 
sur  les  fils.  Cette  application  de  Tarqure  des  branches  donne 
des  résultats  très  satisfaisants,  elle  permet  en  outre  d'employer 
des  variétés  peu  vigoureuses  et  en  quantité  relativement  grande 
sur  une  surface  restreinte. 

Les  allées  transversales  font  bordées  de  plaies-bandes  plantées 
de  pyramides  de  Poiriers,  variétés  Grosse-Grassanne;  entre  cha- 
cune d'elle,  un  Groseillier  demi-tige. 

Ges  plates-bandes  sont  bordées  de  deux  lignes  de  cordons 
horizontaux.  Le  premier  à  un  étage  est  formé  de  Poiriers  et  le 
second  à  deux  étages  est  constitué  par  des  Pommiers  conduits 
comme  ceux  cités  précédemment.  Le  carré  du  fond  contient 
aussi  des  Groseilliers,  Framboisiers  et  Figuiers.  Les  autres  carrés 
intérieurs  ne  sont  pas  encore  complètement  plantés  d'arbres  : 
ce  sont  les  carrés  d'attente  pour  les  variétés  ou  les  espèces  nou- 
velles. 

En  attendant,  quelques  planches  sont  réservées  à  la  culture 
des  fleurs  à  couper. 

Aucun  des  soins  nécessaires  à  la  bonne  végétation  des  arbres 
n'est  épargné,  tous  sont  apportés  à  temps  et  judicieusement. 
G'est  ainsi  que  les  ennemis  végétaux  ou  animaux  sont  combattus 
préventivement;  le  sol  environnant  le  pied  des  arbres  est  soi- 
gneusement recouvert  de  paillis  entretenant  une  fraîcheur  con- 
stante; les  prolongements  soigneusement  palissés,-  les  fruits 
soutenus  par  un  brin  de  raphia,  les  fruits  les  plus  sensibles,  les 
pêches,  entre  autres,  sont  garantis  des  coups  de  soleil  par  une 
toile  claire  tendue  en  avant. 

Tout  en  un  motdénote  beaucoup  de  connaissances  et  d'amour- 
propre  de  la  part  des  jardiniers  chargés  de  la  direction  de  ces 
travaux. 

Nous  sommes  heureux  d'adresser  nos  compliments  à  M.  Paul 
Robinot  jarJinier-chef,  spécialement  chargé   du    fruitier  et  à 


704  RAPPORTS. 

M.  François  Lanoue  dirigeant  les  travaux  du  parc,  du  potager  et 
des  serres. 

On  remarque  dans  les  cultures  de  M.  Panhard  un  but  d'efforts 
incessants  auxquels  il  faut  rendre  toute  justice  et  dont  nous 
sommes  heureux  d'apprécier  tout  le  mérite;  le  résultat  cherché 
avec  tant  d'intelligence  et  de  soins  est  enfin  obtenu.  Cependant 
là  ne  s'arrête  pas  l'œuvre,  un  nouveau  terrain  d'un  hectare  à 
côté  du  jardin  fruitier  est  destiné  à  former  un  potager  modèle. 
Il  traitera  la  meilleure  culture  forcée,  comprendra  une  grande 
serre  à  forcer  les  pêchers;  les  travaux  ont  déjà  reçu  un  com- 
mencement d'exécution. 

La  Commission  est  unanime  à  reconnaître  les  beaux  résul- 
tais obtenus  dans  ces  cultures  :  elle  constate  que  si  les  res- 
sources sont  abondantes  dans  ces  jardins,  le  goût  de  l'Horticul- 
ture y  est  très  développé,  elle  exprime  le  souhait,  de  voir 
d'autres  imitateurs  vulgariser  l'enseignement  horticole  par  ces 
sortes  dejardins  modèles  oii  l'on  pourrait  puiser  d'utiles  rensei- 
gnements. 

En  adressant  ses  plus  vives  félicitations  à  M.  Panhard,  la 
Commission  conclut  en  exprimant  le  vœu  que  la  Société  récom- 
pense dignement  un  amateur  aussi  distingué  en  lui  décernant  la 
plus  haute  récompense  dont  elle  dispose  en  pareil  cas. 


Compte  rendu  des  travaux  du  Comité  des  Arts  et  Industries 

HORTICOLES    PENDANT    l'aNNÉE    1894, 

par  M.  Pradines,  secrétaire  de  ce  Comité  (I). 

Messieurs, 

Pendant  l'année  qui  vient  de  s'écouler,  le  Comité  a  été  appelé 
à  donner  son  appréciation  sur  les  objets  suivants  qui  lui  onl  été 
présentés  : 

Par  M.  Ravois,  rue  de  l'Évangile,  à  Paris  un  mastic  à  grefier, 
qui  a  été  remis  à  une  Commission  dont  le  rapport  n'a  pas  encore 
été  déposé; 

(1)  Déposé  le  26  septembre  1895. 


TRAVAUX   DU    COMITÉ   DES   ARTS   ET   INDUSTRIES   HORTICOLES.     705 

Par  M.  Dandrieux,  rue  Mouffetard,  à  Paris,  un  appareil  gira- 
toire à  ailettes.  Cet  appareil  a  été  renvoyé  à  une  Commission 
composée  de  AIM.  Opoix,  Garnier,  Blanquier  et  Garnot,  et  le 
rapport  conclut  au  renvoi  à.  la  Commission  des  récompenses; 

M.  Grenthe,  fabricant  de  serres,  à  Puntoise,  a  demandé  une 
Commission  pour  examiner  une  nouvelle  serre  qu'il  a  construite. 
La  Commission  nommée  était  composée  de  MM.  Besnard,  Bou- 
relle,  Charpentier,  Chauré,  Dallé,  Garnier,  Laubière,  Lusseau, 
Massé,  Quénat  et  Ozanne  fils.  Celte  serre,  par  sa  forme  et  ses 
dimensions,  est  spéciale  pour  la  culture  de  la  Vigne  et  des 
arbres  fruitiers.  La  Commission  a  demandé  Tinserlion  de  son 
rapport  dans  le  journal  de  la  Société  et  son  renvoi  à  la  Com- 
mission des  récompenses; 

M.  Pradines,  rue  de  Courcelles,  à  Levallois-Perret  (Seine)^  a 
présenté  un  greffoir  mécanique  pour  la  Yigne  dont  l'examen  et 
l'essai  ont  été  confiés  à  une  Commission  composée  de  MM.  Dor- 
mois,  Garnot,  Opoix,  Paillet,  Salomon,  et  dont  le  rapport  est 
renvoyé  à  la  Commission  des  récompenses; 

M.  Gennari,  rue  Cardinet,  à  Paris,  a  soumis  à  notre  apprécia- 
tion des  étiquettes  en  toile  qui  ont  été  renvoyées  à  une  Commis- 
sion composée  de  MM.  Chauré,  Dormois  et  Mouillet,  dont  le 
rapport  n'a  pas  été  encore  déposé; 

M.  Huré,  jardinier  à  Paris,  a  présenté  une  serpette-bouture 
dont  l'examen  a  été  renvoyé  à  une  Commission  qui  n'a  pas 
encore  fait  son  rapport. 

Plusieurs  rapports  sur  les  objets  présentés  au  Comité  n'ayant 
pas  été  rédigés,  nous  espérons  que  ceux  de  nos  collègues  qui 
font  partie  des  Commissions  nommées,  tiendront  à  se  mettre 
en  mesure  pour  les  déposer  le  plus  tôt  possible. 

Tel  est,  Messieurs,  le  résultat  de  nos  travaux  pour  l'année  1 894. 


43 


706  RAPPORTS. 

Rapport  sur  un  procédé  employé  par  M.  Landais  pour 

COMBATTRE   LA    GOMME    DES    ARBRES    A    FRUITS    A    NOYAU, 

M.  Lecointe,  llapporleur  (I). 

Dans  sa  séance  du  13  juin  dernier,  la  Société  nationale  d'Hor- 
ticulture de  France  a  élé  saisie  d'une  demande  de  Commission, 
par  M.  Landais,  jardinier-entrepreneur,  54,  rue  de  la  Répu- 
blique, à  Meudon  (Seine-et-Oise) ,  à  l'effet  de  juger  un  procédé 
employé  par  lui,  pour  arrêter  et  guérir  la  gomme  sur  les  arhres 
à  fruits  à  noyau.  Le  sujet  était  très  intéressant.  La  Commission 
s'est  réunie  le  26  juin;  elle  était  composée  de  M.  Chevallier, 
secrétaire  général  de  la  Société  d'Horticulture  de  Seine-et-Oise; 
président,  M.  Lucien  Chauré,  directeur  du  journal  le  Moniteur 
d' Horticulture  ;  M.  Mauvoisin,  vice-président  de  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Boulogne-sur-Seine,  et  M.  A.  Lecointe,  rapporteur. 

M.  Landais  nous  a  conduits  dans  un  jardin  qu'il  entrelient  à 
l'année,  où  il  y  a  des  Pruniers  et  surtout  des  Cerisiers  en  pal- 
mette  qui  ont  eu  beaucoup  de  gomme  et  dont  les  traces  étaient 
très  visibles,  ainsi  que  des  tiges  de  Pruniers  et  Cerisiers  dont 
les  plaies,  sans  être  complètement  rebouchées,  se  sont  cica- 
trisées. Toute  apparence  de  gomme  était  complètement  disparue. 
M.  Landais  n'a  employé  pour  obtenir  ce  résultat,  que  de  la 
chaux  vive  ;  nous  en  donnerons  le  mode  d'emploi  plus  loin,  car 
pour  les  arbres  dont  il  vient  d'être  question,  il  serait  peut-être 
un  peu  prématuré  de  se  prononcer  et  de  considérer  le  résultat 
comme  tout  à  fait  acquis. 

Rue  Jacqueminot,  au  contraire,  nous  avons  vu  deux  Cerisiers 
à  tige  très  forte.  Le  premier  avait  été  très  endommagé  par  la 
gomme,  provoquée  par  une  larve  d'insecte  qui  avait  creusé 
des  galeries;  la  plaie  de  cet  arbre  est  presque  complètement 
recouverte.  Quant  au  second  arbre,  la  charge  des  fruits  et  un 
ouragan  survenu  vers  le  20  juin  1894,  ont  fait  éclater  à  demi 
une  branche  ayant  environ  25  centimètres  de  diamètre  sur  une 
longueur  de  1  mètre;  une  partie  très  importante  de  l'arbre  est 
tombée  sur  un  hangar  voisin  et  est  restée  séparée  de  l'autre, 

(!)  Déposé  le  20  septembre  1895. 


LA  GOMME  DES  ARBRES  A  FRUITS  A  NOYAU.        707 

exposée  aux  intempéries  de  Tiiiver  jusqu'au  mois  de  mars  1895. 
A  cette  époque,  M.  Landais  s'est  aperçu  que  l'ascension  de  Ja 
sève  se  faisait  également  dans  les  deux  parties  séparées,  et  l'idée 
lui  vint  de  faire  l'essai  suivant  :  il  aviva  à  la  serpette  et  aplanit 
les  deux  côlés  de  la  plaie;  au  moyen  de  cordages,  il  releva  la 
branche  tombée  et  rapprocha  les  deux  parties  qu'il  ligatura  au 
chanvre;  il  fit  éteindre  de  la  chaux  vive  en  pierre,  en  fit  de  suite 
un  lait  de  chaux  assez  épais  et  en  badigeonna  avec  une  brosse 
toute  la  longueur  de  la  plaie  ;  il  fit  ensuite  une  composition  dont 
il  mit  une  couche  autour  de  la  branche  et  dont  voici  la  recette  : 
pour  1  kilogramme  de  mastic  :  430  grammes  de  poix  noire, 
430  grammes  de  poix-résine,  100  grammes  de  brique  pul- 
vérisée et  40  grammes  de  suif;  faire  fondre  au  bain-marie  tt 
employer  à  froid.  Gomme  résultat,  la  plaie  du  premier  arbre  est 
aujourd'hui  exempte  de  gomme,  et  la  branche  du  second,  sur 
une  longueur  de  1  mètre,  est  complètement  recollée,  cicatrisée  et 
les  deux  écorces  se  louchent  à  ce  point  qu'il  faut  savoir  qu'il  y 
a  eu  rupture.  Sur  ces  deux  arbres  les  résultats  sont  plus  con- 
cluants que  ceux  cités  plus  haut,  car  il  n'y  a  aucune  trace  de 
gomme. 

Nous  considérons  que  le  mastic,  par  sa  composition,  ne  peut 
avoir  aucune  influence  sur  le  Cryptogame  qui  produit  la  gomme. 
Il  y  aurait  donc  lieu  de  faire  de  nouvelles  expériences  sur  divers 
points  où  la  maladie  existe,  après  avoir  préalablement  enlevé  à 
la  serpette  les  endroits  attaqués,  et  de  procéder  ensuite  au  badi- 
geonnage  à  la  chaux  vive,  pour  être  fixé  sur  la  valeur  exacte  du 
traitement. 

M.  Landais  ne  nous  a  pas  montré  de  Pêchers  atteints  de  la 
gomme  traités  par  son  procédé,  se  réservant  pour  plus  lard, 
nous  a  t  il  dit.  Il  paraît  convaincu  de  l'efficacité  du  remède  qu'il 
préconise. 

La  Commission,  Messieurs,  estime  qu'il  est  très  difficile  de  se 
prononcer  d'une  manière  absolue.  Cependant  en  présence  des 
résultats  constatés,  elle  demande  une  récompense  comme  encou- 
ragement à  persévérer  dans  l'étude  de  la  queslion,  et  l'insertion 
du  présent  rapports  dan  le  journal. 


708  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  &  ÉTRANGÈRES 


1.  PubUcâtions  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Comptes  rendus  de  l'Académie  des  sciences,  30  septem 
bre  4895,  p.  463. 

Un  nouvel  engrais  azoté  :  fe  cy anale  de  calcium ,  par 
M.  Camille  Faure. 

((  Grâce  aux  développements  des  arts  électriques,  voici  un 
nouvel  engrais  azoté,  propre  à  la  grande  agriculture  dans  des 
conditions  économiques  remarquables. 

((  11  s'agit  du  cyanate  de  calcium,  Ca  (CAzO,%  qui  jusqu'ici 
n'existait  qu'en  quantité  minime  dans  nos  laboratoires,  et  qui 
devient  subitement  un  succédané  très  sérieux  du  nitrate  de 
soude  qui  nous  vient  à  grands  frais  de  l'élranger;  il  est  même 
plus  riche  que  ce  dernier  en  azote  assimilable. 

«  Le  cyanate  de  calcium  étant  une  substance  oxydée,  ne 
nécessite  pas,  dans  l'ensemble  de  s^a  production,  de  mise  impor- 
tante de  calorique  ;  toutes  les  opérations  de  la  fabrication  se  pas- 
sent dans  un  seul  et  unique  haut  fourneau  électrique,  où  un 
mélange  de  calcaire  et  de  charbon  est  soumis  successivement  à 
un  chaufiTage  préliminaire  direct  à  1.500  degrés  C,  ensuite  à 
une  surchauffe  électrique  à  '2.500  degrés  C,  en  présence  de 
Tazote  pur  en  grand  excès,  et  préalablement  à  une  oxydation  par 
l'air  dont  l'oxygène  est  retenu  par  le  produit,  tandis  que  l'azote 
emporte  dans  la  chambre  électrique  la  chaleur  due  à  l'oxydation, 

«  H  suffira  de  faire  l'opération  dans  un  haut  fourneau  impor- 
tant pour  que  le  rendement  calorifique  soit  suffisamment  écono- 
mique. 

«  Quant  à  l'assimilation  de  l'azote  de  ce  produit  par  les 
plantesj  elle  ne  paraît  pas  douteuse.  )) 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES  709 

Jardin  (Le),  20  octobre  J895,  p.  234. 

Origine  du  Peîargonium  Madame  SaUeron.  Tous  les  horticul- 
teurs et  les  amateurs  de  jardinage  connaissent  le  Pelargonlum 
Madame  SaUeron  au  feuillage  panache' si  compactât  régulier.  On 
était  loin  d'être  accord  sur  son  origine  et  surtout  sur  son  nom 
transformé  par  les  uns  en  Madame  Salleraij,  par  les  autres  en 
Madame  Salleroy  et  en  Nain  bianc. 

M.  Louis  Gappe  a  eu  la  bonne  fortune  de  se  trouver  en  com- 
pagnie de  M.  Ménard  (de  Melun),  qui  le  premier  a  livré  ce  Pe/ar- 
gonium  au  commerce;  nous  extra  3'ons  du  journal  Le  Jardin  la 
note  suivante  qui  on  fait  connaître  l'origine  : 

«  En  1887,  M.  Pierre  Mathieu,  jardinier  chez  M.  SaUeron,  à 
Melun,  remarquait  dans  une  bordure  de  PelargoniumManglesii, 
une  plante  qui  lui  paraissait  malade;  à  la  fin  de  la  saison,  cette 
plante  avait  poussé,  mais  elle  avait  pris  un  aspect  particulier 
et  se  distinguait  de  ses  voisines  par  son  port  compact,  bien 
fourni  de  feuilles,  en  forme  de  boules  régulières.  M.  Mathieu 
multiplia  cette  plante,  et  après  s'être  assuré  qu'elle  était  bien 
fixée,  lui  donna  le  nom  de  Madame  SaUeron,  rendant  hommage 
à  la  maîtresse  dé  la  maison  où  il  était  jardinier. 

«  Cette  variété  fut  présentée  le  1 1  avril  1 880  à  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Melun  et  Fontainebleau  qui  lui  décerna  une  médaille 
d'argent  et  en  publia  une  description  dans  son  bulletin  de 
l'année.  » 

2.  Publications  étrangères 

par    M.    P.    Hariot. 

The  Garden.  —  Les  7'odea  comptent  parmiles  plus  belles  Fou- 
gères mais  malgré  cela  elles  ne  sont  que  rarement  cultivées;  du 
moins  il  n'est  pas  fiéquent  d'en  rencontrer  de  forts  exemplaires. 
Le  Garden  leur  consacre  une  note  qui  sera  lue  avec  fruit  par  les 
amateurs  de  Fougères.  Les  espèces  signalées  sont  :  7'odea  barbara 
également  connu  sous  les  noms  de  T.  rividaris,  arborea^  afri- 
cana  suivant  qu'il  est  originaire  de  la  Nouvelle-Zélande,  de  Tas- 
manie,  de  Natal  ou  du  Gap  ;  T.  hymenophyUoides  de  la  Nouvelle- 


710  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

Zélande,  le  plus  robuste  de  tous;  7.  superba  d'Australie,  le  plus 
oinemenlal;  T.  Fraseri  de  la  Nouvelle-Calédonie  à  feuillage 
merveilleusement  pellucide;  T.  Moorei  de  l'île  de  Lord  Howe 
nouvellement  introduit. 

Les  Rheum  sont  aussi  des  végétaux  doués  au  plus  haut  degré 
de  qualités  ornementales.  Le  Rheum  officinale  est  une  des 
meilleures  espèces  à  cultiver  et  son  port  rappelle  d'assez  près 
celui  des  Gunnera,  Plus  rares  sont  les  espèces  suivantes  :  R.  no- 
bile  du  Sikkim,  à  bractées  florales  jaune-primevère;  R.  Fmodi 
de  la  même  région  à  inflorescences  gigantesques;  R.  acumii-ia' 
iiim,  australe^  iiudulatum,  etc. 

C'est  encore  pour  leur  feuillage  remarquablement  modifié  que 
les  Sarracenia  sont  quelquefois  cultivés.  Le  »^.  variolaris  est  en 
outre  singulièrement  maculé;  le  »S.  flava  est  caractérisé  par  ses 
grandes  fleurs  d'un  beau  jaune  serin.  Les  espèces  de  ce  genre  se 
croisent  facilement  entre  elles  et  les  cultures  anglaises  renfer- 
ment déjà  un  bon  nombre  d'hybrides. 

Le  LUium  speciosum  est  bien  certainement  une  de  nos  plus 
jolies  plantes  à  oignons.  Au  type  cultivé  seul  d'abord  sont  venues 
s'ajouter  de  superbes  variétés  horticoles  :  Vestale  d'un  blanc 
immaculé;  Melpomène  d'un  rose  brillant  marqué  de  taches  car- 
minées; superbum;  Krœtzeri;  jninctatum;  etc.  Il  se  pourrait  que 
le  Lilium  Hennji  du  nord  de  la  Chine  ne  fût  qu'une  variété  du 
L.  speciosum,  à  fleurs  jaune-orangé. 

N'oublions  pas  les  Orchidées  toujours  abondamment  repré- 
sentées. Les  Dendrobium  font  le  sujet  d'un  article  consacré  à  leur 
culture  et  à  la  description  des  meilleures  espèces  et  hybrides  : 
le  D.Ainsworthi,  issu  des />.  nobile  et  aureum;  le  D.  chlorosteUf 
(jui  a  pour  parents  les  D.  W ardianum  et  Linawicmum;  le  D.  Lee- 
chianum,  qui  présente  la.même  origine  que  le  />.  Ainsworthi  ;  le 
D.  Donnesise,  nouvellement  obtenu,  dont  les  fleurs  rappellent  par 
leur  coloris  le  />.  infandibulum  et  le  D.  Dahlousianum,  une  des 
plus  belles  espèces  du  genre  introduite  de  l'Himalaya  depuis  1837. 
<(  American  Irises  »  les  Iris  d'Amérique,  tel  est  le  titre  d'une 
notice  que  le  Garden  a  empruntée  au  recueil  américain  Garden 
and  Forest.  A  peu  près  inconnus  en  Europe  sont  les  Iris  améri- 
cains qui  pourtant  sont  nombreux  et  ne  manquent  pas  d'élé- 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  711 

gance.  Nous  citerons  au  premier  rang  les  /.  cHstata,  lacustris  et 
verna.  Vlris  fulva  est  remarquable  par  son  coloris  cuivré  qu'on 
ne  retrouve  dans  aucune  autre  espèce  du  genre  et  même  proba- 
blement dans  la  famille  tout  entière.  C'est  à  la  famille  voisine  des 
Amaryllidées  qu'appartient  le  Pancraiium  illyricum  qui  diffère 
du  P.  maritimum  par  ses  dimensions  plus  petites.  Une  figure  in- 
sérée dans  le  texte  représente  un  groupe  de  cette  plante  bulbeuse 
d'après  une  photographie  prise  sur  le  littoral  de  la  Corse  ou  le 
P.  illyricum  se  rencontre. 

The  Gardeners'Chronicle.  — Parmi  les  plantes  nouvelles  ou 
peu  connues  il  convient  de  signaler  :  Cataseiuin  ferox  dont  les 
fleurs  sont  apparemment  les  plus  petites  du  genre,  ne  dépassant 
pas  2  à  3  centimèlres;  Linospadix  MicholUzii,  Palmier  sans  tige 
de  la  Nouvelle-Guinée,  à  drupe  rouge  entourée  d'un  péricarpe 
charnu;  Dendrobium  sangiiiueum,  de  Labuan  (Bornéo),  à  Qeurs 
de  teinte  cramoisi  blanchâtres  à  la  base;  Masdevallia Lawrencei^ 
qui  rappelle  le  M.  tovarensls ;  Â^ schynanthus  Hildebrandiiy  intro- 
duit en  1894  du  Haut  Burma;  les  fleurs  sont  écarlates  bordées 
de  cramoisi  et  leurs  qualités  décoratives  permettent  à  cette  nou- 
velle Gesnériacée  de  tenir  compagnie  au  gracieux  Sarmienta 
repens,  du  Chili.  Il  nous  faut  encore  signaler  :  Odontoglossum 
aspidorhinum^  de  la  Colombie,  le  plus  florifère  de  tous  les  Odon- 
toglossum connus;  Ceropegia  debilis,  du  Lac  Nyassa  et  Cypripe- 
dium  Lord  Derby,  hybride  obtenu  en  fécondant  le  C.  Rothschil- 
dianum  par  le  C .  superbiens. 

Le  genre  Astilbe  a  eu  longtemps  des  affinités  ambiguës,  et 
pourtant  il  est  des  plus  légitimes.  M.  E.  Lemoine  lui  consacre 
une  note  des  plus  intéressantes.  Il  doit  renfermer  les  anciens 
Boteia^  le  Spirœa  astilboides  qui,  par  ses  caractères  botaniques 
n'est  pas  une  Rosacée  mais  bien  une  Saxifragée,  les  Astilbe  rivu- 
laris,  rubra,  decandra  et  Lemoinei.  Cette  dernière  plante  est  le 
produit  d'un  croisement  effectué  entre  les  A.  Thunbergii  et 
A.  astilboides  floribunda. 

Les  hybrides  bigénériques  révèlent  entre  les  genres  qui  se  sont 
croisés  des  affinités  tellement  grandes  qu'on  peut  à  la  rigueur 
les  réunir  en  un  seul.   C'est  ainsi  que  les  Lselia^  les  Sophro- 


712  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

nitis,  les  Catllrya  se  croisent  entre  eux  avec  la  plus  grande 
facilité.  En  est-U  de  même  des  Fougères?  il  serait  téméraire  de 
se  prononcer,  et  pourtant  on  vient  de  signaler  un  hybride  du 
Scohpendrîum  vulgare  et  du  Ceterach  of/icinarum.  Ce  croise- 
ment s'est  opéré  dans  la  nature;  il  serait  du  plus  haut  intérêt 
de  le  reproduire  artificiellement. 

Un  singulier  fait  de  distribution  géographique  des  végétaux 
est  le  suivant.  VAriatolochia  elcgans^  décrit  par  M.  Max.  Masters 
en  1885,  est  originaire  du  Brésil,  d'où  il  avait  été  introduit  dans 
les  cultures  de  M.  \Y.  Bull.  Sir  John  Kick  vient  de  retrouver  la 
même  espèce  dans  l'Afrique  tropicale  occidentale  sur  les  bords 
de  la  rivière  Brass,  dans  de  telles  conditions  que  la  spontanéité 
ne  peut  guère  en  être  suspectée. 

Le  nombre  des  hybrides  naturels  d'Orchidées  semble  devoir 
augmenter  chaque  jour.  Le  collecteur  d'une  maison  anglaise  a 
récemment  envoyé  du  Brésil  deux  formes  différentes  issues  très 
probablement  du  croisement  des  MUtonia  candida  et  cuneata. 
Outre  l'intérêt  scientifique  qu'elles  peuvent  présenter,  ces  deux 
Orchidées  sont  très  jolies  et  très  ornementales. 

On  cultive  depuis  quelques  années  une  Composée  à  grandes 
fleurs  qui  a  de  nombreux  points  de  ressemblance  avec  la  grande 
Marguerite  des  prés.  On  lui  a  donné  les  noms  de  Chrysanthemum 
maximum  et  lacustre.  Ces  deux  désignations  ne  sont  certaine- 
ment pas  synonymes.  Le  nom  de  C.  lacustre  doit  êti'e  conservé 
pour  la  plante  habituellement  cultivée.  Le  C.  maximum  est  une 
espèce  voisine,  mais  différente,  qui  se  rencontre  dans  la  région 
montagneuse  et  se  relie  au  C.  pallens  ô\i  midi  de  la  France,  du 
Portugtl,  du  nord  de  l'Italie  et  du  bassin  de  la  mer  Noire. 

Le  jardin  de  Kew  est  largement  et  fréquemment  cité.  Des 
figures  représentent  la  serre  aux  plantes  grasses  et  quelques 
représentants  du  jardin  des  Bambous,  «  Bamboo  Garden  »,  tels 
qu' Ai'U7idinaria  nitiday  Simoni,  Phyllostachi/s  Quillioi  et  viridi- 
glaucescens ;  Arundinaria  japonica  plus  connu  dans  les  jardins 
sous  le  nom  de  Bambusa  Metake^  etc. 

Sempervirens.  —  Le  recueil  flamand  appelle  l'attention  sur 
VEucharis    candida,  superbe    plante   de   l'Amérique    centrale 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  713 

(Colombie),  plus  méritante  que  VE.  amazonica  qui  peut  être 
cultivée  comme  les  Haemanihiis . 


Garden  and  Forest.  —  Les  Étals-Unis  comprennent  dans  leur 
flore  forestière  deux  espèces  intéressantes  de  Bouleaux  :  Tun,  le 
Betula  papyjnfera,  se  distingue  à  ses  feuilles  atténuées  en  une 
pointe  courte,  tandis  que  l'autre  le  B.  populina,  est  remar- 
quable par  le  long  mucron  qui  termine  ses  feuilles.  Tous  deux, 
croissant  dans  les  mêmes  localités,  ont  donné  naissance  à  un 
hybride  qui  est  figuré  dans  le  recueil  américain. 

Les  Saules  de  l'Amérique  du  Nord  ne  manquent  pas  non  plus 
d'intérêt.  M.  Bebb,  dans  deux  notes  qui  leur  sont  consacrées 
signale  comme  espèces  nouvelles  le  Salix  ]Vardi  considéré  jus- 
qu'ici comme  une  variété  du  S.  nigra  et  le  S.  missourifnsis  qui 
n'habite  pas  seulement  le  Missouri,  comme  son  nom  semblerait 
devoir  l'indiquer,  mais  encore  le  Nebraska. 

A  noter  encore  le  Litsea  geniculata  seul  représentant  nord 
américain  d'un  genre  de  Laurinées  confiné  à  l'Asie  tropicale,  à 
la  péninsule  malaise,  à  la  Chine,  au  Japon,  à  TAuslralie,  à  la 
Nouvelle-Zélande  et  à  la  Nouvelle-Calédonie.  Il  a  été  introduit 
en  Europe  par  Fraser  en  1810.  Les  fleurs  sont  jaunes,  disposées 
en  petites  ombelles  entourées  d'un  învolucre  et  apparaissent  au 
mois  de  février  avant  les  feuilles.  Il  ne  faut  pas  oublier  non  plus 
le  curieux  Agave  utahensis  découvert,  il  n'y  a  encore  que  quel- 
ques années,  parPalmer  dans  le  sud  de  l'Utah  et  qu'on  retrouve 
dans  le  Colorado  au  milieu  des  Cactées  dans  le  voisinage  de 
VAbies  concolor. 


714  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     OU     FIGURÉES     DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

1.  Publications  françaises^ 
par  M.  D.  Bois. 

Campanula  mirabilis  AlbofT.  —  Bévue  horticole,  16  octo- 
bre 1895,  p.  477.  M.  H.  Corievon. 

Espèce  nouvelle  découverte  par  M.  Alboiï  dans  les  montagne? 
de  l'Abchasie  à  2.100  mètres  d'altitude  et  décrite  dans  le  Bulle- 
tin de  l'herbier  Boissier,  1  t.  III,  n'^  o,  (fig  n°  6)  et  dans  le  Pro- 
dromus  flâne  ColcJncv.  C'est  une  plante  d'une  grande  beauté 
qui  décorera  brillamment  nos  rochers  et  nos  murailles.  Le  pied 
qui  se  trouve  dans  l'herbier  Boissier  compte  plus  de  cent  fleurs 
ramassées  autour  d'une  tige  qui  ne  dépasse  pas  30  centimètres. 
M.  Correvon  considère  cette  plante  comme  l'une  des  plus  bril- 
lantes nouveautés  de  l'année  1895.  Il  a  pu  en  avoir  quelques 
graines  et  les  cultive  au  Jardin  alpin  de  Genève. 

Ce  Campanula  se  rapprocherait,  quant  à  son  aspect,  du 
groupe  des  Symphiandra^  mais  le  D'  AlbofF  a  démontré  qu'il 
n'appartient  pas  à  ce  groupe,  qu'il  doit  être  classé  à  part  et 
former  un  groupe  nouveau  aux  environs  du  C.  Médium.  Envoie! 
la  description  sommaire  : 

Racine  glabre,  épaisse,  en  forme  de  carotte;  tige  dressée, 
formant  une  pyramide  rameuse;  feuilles  épaisses,  coriaces, 
presque  parcheminées,  irrégulièrement  dentées-crénelées  et 
spinescentes  sur  les  bords;  les  radicales  oblongues-spatulées, 
atténuées  au  pétiole  ailé;  les  caulinaires  inférieures  ovales- 
oblongues,  à  base  arrondie,  sessiles  et  les  supérieures  largement 
ovales,  à  base  cordée,  également  sessiles;  fleurs  en  bouquets, 
disposées  par  7  à  10  sur  les  rameaux  et  portées]  par  des  pédon- 
cules de  1  à  2  fleurs,  grandes  et  d'un  lilas  pâle;  Galice  lacinié, 
pourvu  d'appendices  (comme  chez  le  C.  -Ve^/w??i,maisspinescents 
surlesbords)  ;  corollegrande, belle, largementcampanuléedépas- 
sant  trois  fois  le  calice,  de  cinq  lobes  oblongs-ovales,  obtus  et 
mesurant  3  centimètres  de  long  sur  3  centimètres   de   large; 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES  715 

anthères  libres.  Fleurit  en  août-septembre.  Il  est  à  craindre 
que  la  plante  ne  soit  pas  vivace,  mais  monocarpienne  ou  bisan- 
nuelle. 

Fourcroya  Bedinghauséi  Baker.  —  Revue  horticole, 
16  octobre  1895,  p.  468,  tig.  154  et  155  par  M.  Ed.  André. 

Cette  plante  a  été  apporlée  du  iMexique  en  1860,  par  Roezl. 
Elle  fleurit  pour  la  première  fois  à  Mons,  chez  M.  Bsdingbaus, 
grand  amateur  de  Cactus,  Agaves  et  diverses  plantes  dites  suc- 
culentes et  fut  décrite  par  K.  Koch,  Après  cette  première  florai- 
son on  note  celle  obtenue  par  M.  Dorien  Smith^en  1875  et  1881, 
dans  les  îles  Scilly,  puis  au  jardin  d'acclimatation  d'Hyères  en 
1887  où  la  plante  avait  été  introduite  sous  le  nom  de  Roezlia 
regia.  Depuis  celle  époque  la  plante  est  toujours  restée  rare,  au 
moins  en  France.  Mais  en  Portugal,  à  Cbimbrapar  exemple,  on 
peut  voir  chaque  année  une  centaine  de  hampes  épanouies  à  la 
fois. 

La  plante  figurée  par  M.  Ed.  André  provient  du  jardin  de 
M.  A.  Constant,  au  golfe  Juan,  où  ellea  fleuri  au  printemps  der- 
nier. Ses  caractères  sont  les  suivants  : 

Tronc  de  1°',50  à  2  mètres  de  hauteur,  de  20  à  25  centimètres 
de  diamètre,  terminé  par  une  forte  rosette  formée  d'une  cinquan- 
taine de  feuilles  gladiées,  longues  de  1  mètre  à  1"\50;  larges 
de  8  à  10  centimètres,  élargies  au  milieu,  diminuées  à  la  base  et 
longuement  acuminées  aiguës  au  sommet,  glauques  sur  les  deux 
faces,  lisses  en  dessus,  scabres  en  dessous,  abords  finement  den- 
ticulés.  Inflorescence  pouvant  dépasser  4  à  5  mètres  (elle  a 
dépassé  8  mètres  chez  M.  Coûtant)  ;  pédoncule  beaucoup  plus 
court  que  la  grande  panicule  pyramidale  à  branches  longues  et 
pendantes;  fleurs  de  la  base  binées  ou  ternées;  pédicelles 
courts,  articulés  au  sommet;  ovaire  pubescent,  long  de  2  à  3 
centimètres;  lobes  du  périanthe  oblongs,  longs  de  25  milli- 
mètres, blancs  à  l'intérieur,  teintés  de  vert  en  dehors. 

Ce  beau  et  rare  végétal  est  très  rustique  en  Provence. 

Nidularium  Chantrieri.  Revue  Horticole,  \''  octobre  1895, 
p.  452,  planche  coloriée,  par  M.  Ed.  André. 

Cette  belle  plante  est  un  hybride  obtenu  par  MM.  Chantrier 


716  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

iVères,  horticulteurs  à  Mortefontaine  (Seine-et-Oise).  Les  parents 
ont  été  le  Nidularium  falgens  fécondé  par  le  N.  Innocenii.  Le 
produit  de  ces  deux  belles  espèces  présente  les  caractères  des 
parents,  étroitement  mêlés.  Les  feuilles,  longues  de  40  à  50  cen- 
timètres, larges  de  6  à  7  centimètres,  garnies  d'aiguillons  peu 
rigides,  sont,  en  dessus,  d'un  beau  vert  foncé  lustré,  pai'semé 
de  points  noirs  très  intenses,  et  d'un  violet  très  accusé  en  des- 
sous, avec  un  liseré  marginal  violet  très  pourpré.  Les  feuilles 
centrales  ou  bractéales  prennent  une  teinte  rouge  vermillon 
extrêmement  brillante,  comme  du  sang  artériel,  sur  lequel  se 
détachent  les  petites  fleurs  blanches  tripétales  qui  sortent  de  ce 
nid  de  feuillage  rutilant.  C'est  la  plus  brillante  forme  de  tous  les 
Nidularium  ;  elle  est  appelée  à  un  grand  avenir  comme  plante 
de  serre  et  de  marché. 

Polygonum  baldschuanicum.  Rgl.  {Le  Jardin,  n*  du  20  oc- 
tobre, p.  231,  fig.  lU),  par  M.  L.  Henry. 

Cette  Renouée  est  originaire  du  Turkestan  (Bukharie  orien- 
tale) où  elle  croît  à  une  altitude  de  1,200  à  1,700  mètres.  Elle  a 
été  découverte  en  1882  par  Regel. 

En  1883,  Regel  la  décrivit  et  la  figura  dans  le  huitième 
volume  des  Actes  du  Jardin  botanique  de  Saint-Pétersbourg 
(p.  684,  pi.  X). 

Cette  espèce  fut  aussi  figurée  en  1881  dans  le  Gartenflora 
(p.  409).  Le  Muséum  le  possède  depuis  le  mois  d'août  1882, 
époque  où  Regel  lui  en  envoya  un  pied  vivant.  C'est  une  plante 
vivace  dont  les  tiges,  de  consistance  ligneuse  à  leur  partie  infé- 
rieure, atteignent  facilement  5  à  6  mètres  de  hauteur  et  même 
davantage.  Ces  tiges  sont  grimpantes  et  s'enroulent  étroitement 
autour  des  supports.  Les  feuilles,  cordiformes  ou  hastées,  sont 
d'un  beau  vert  gai.  Les  inflorescences  sont  de  longues  grappes 
composées,  retombantes  et  très  élégantes.  Elles  sont  nombreuses, 
bien  fournies  et  très  apparentes.  Les  fleurs,  d'un  blanc  légère- 
ment rosé,  sont  d'un  bel  effet  ornemental.  Il  leur  succède  de 
nombreux  fruits  aîlés,  très  décoratifs,  d'abord  blancs,  puis  d'une 
belle  couleur  rouge. 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  71  i 

Ce  Polygomun  paraît  destiné  à  tenir  une  bonne  place  dans  la 
série  des  plantes  grimpantes  sous-ligneuses. 

Les  tiges  gèlent  en  hiver  dans  le  voisinage  du  sol  ;  mais  la 
plante  repousse  vigoureusement  du  pied  au  retour  de  la  bonne 
saison.  La  plante  paraît  tout  à  fait  rustique  sous  le  climat  de 
Paris.  Elle  a  parfaitement  résisté  aux  grands  froids  de  l'hiver 
dernier.  La  souche  était  simplement  recouverte  de  feuilles  sèches. 

La  plante  ne  réussit  pas  ou  réussit  très  mal  au  bouturage, 
même  par  les  procédés  les  plus  perfectionnés.  Le  marcottage  ne 
donne  pas  non  plus  de  résultats  satisfaisants  ;  Téclatage  en 
donne  de  meilleurs.  Les  graines  mûrissent  parfaitement  sous  le 
climat  de  Paris  et  fournissent  le  moyen  de  propager  sûrement 
et  abondamment  cette  belle  plante. 

2.  Publications  étrangères, 

par  M.  P.  Hariot. 

Atraphaxis  Muschketowi  Krassn.  —  A.  de  Muschketow 
Asie  centrale  (Polygonées).  Bot.  Mag.^  t.  7435. 

Arbrisseau  très  glabre  à  rameaux  flexueux;  feuilles  longues 
d'un  pouce  à  un  pouce  et  demi,  oblongues,  obtuses,  légèrement 
crénelées,  atténuées  à  la  ba^e  ou  bien  arrondies,  d'un  vert  pâle, 
marquées  de  nervures  grêles  et  arquées;  stipules  allongées, 
poinlues,  soudées  jusqu'à  leur  milieu  ;  inflorescences  en  grappes 
terminales  brièvement  pédonculées,  oblongues;  fleurs  blanches 
à  ovaires  et  anthères  rouges,  portées  par  des  pédicelles  grêles 
plus  longs  que  le  périanthe,  articulés  à  la  base;  divisions  exté- 
rieures du  périanthe  au  nombre  de  deux,  ovales,  obtuses,  recour- 
bées, moitié  plus  courtes  que  les  trois  intérieures  qui  sont 
dressées;  huit  à  neuf  étamines;  styles  courts;  fruit  triquêtre. 

Cette  plante  avait  été  décrite  en  1894,  par  Hegel,  comme 
variété  du  Tragopijruin  lanceolatum^  mais  elle  parait  en  être 
réellement  distincte;  elle  est  voisine  de  V Atraphaxis  buxifolia^ 
qui  présente  le  même  genre  d'inflorescence,  mais  avec  les  seg- 
ments du  périanthe  crispés.  Comme  celles  de  toutes  les  plantes 
buissonnantes  de  l'Asie  centrale,  les  feuilles  de  cet  Atraphaxis 


718  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

sont   exlrêmement  variables,   en   rapport   probablement   avec 
riiumidité  ou  l'aridité  de  la  région  où  elles  se  développent. 

L'Atraphaxis  Muschkelowi  est  originaire  des  monts  Alatau, 
dépendance  de  la  chaîne  du  Tian  Schan,  où  il  a  été  recueilli 
par  Krassnov  au  bord  de  l'Amatinka.  11  fleurit  en  mai. 

Catasetiim  feroxKranzlin.  —  G.  féroce.  —  Orchidées.  —  Gard. 
Chron.,  3^  série,  xviii,  1895,  p.  262. 

Port  des  pelites  espèces  de  Caiaselum,  à  grappe  allongée,  plu- 
riflore;  bractées  li-iangulaires  beaucoup  plus  courtes  que  l'ovaire  ; 
sépales  formant  un  casque  avec  les  pétales  qui  sont  un  peu  plus 
larges;  label  le  épais,  échancré  en  arrière,  en  forme  de  sac  en 
avant,  non  lobé,  marqué  de  six  dents;  gynostème  élevé  presque 
de  même  dimension  que  les  sépales;  anthère  en  forme  de 
mitre.  Les  fleurs  sont  très  petites  relativement  aux  autres 
espèces  du  genre  et  ne  dépassent  pas  3  centimètres.  Les  sépales 
sont  d"un  vert  sale,  les  pétales  d'un  vert  clair,  marqués  de 
taches  purpurines,  le  labelle  concolore,  marginé  de  blanc. 

La  patrie  de  cette  Orchidée  n'est  pas  indiquée. 

Catasetum  stupendum  Cogniaux.  —  C.  étonnant.  —  Pérou 
(Orchidées).  —  Llndenia,  l>.^  série,  I,  septembre  1895,  p.  17, 
t.  487. 

Pseudobulbes  coniques;  feuilles  oblongues,  un  peu  aiguës, 
vert  clair,  à  sommet  un  peu  réfléchi;  grappes  dressées,  lâches, 
quatre  à  cinq-flores,  à  pédoncules  et  pédicelles  pourpre-brun; 
sépales  membraneux  très  aigus,  concaves,  brun  foncé,  teintés  de 
vert  sur  le  dos  et  au  sommet,  larges  de  8  centimètres;  le  dorsal 
dressé,  les  latéraux  étalés;  pétales  linéaires,  acuminés,  conni- 
vents  avec  le  sépale  dorsal  brun  foncé  nuancé  de  vert;  labelle 
charnu,  pendant,  long  de  7  centimètres,  obovale,  suborbicu- 
laire,  non  lobé,  à  bords  fimbriés  excepté  à  la  base;  limbe  con- 
vexe présentant  au-dessus  de  sa  base  un  sac  étroit  et  profond,  à 
face  supérieure  vert  clair  maculé  de  brun  pourpré,  à  face  infé- 
rieure brun  foncé  à  la  base,  vert,  maculé  et  strié  de  pourpre 
dans  le  reste  de  son  étendue;  colonne  jaune  verdàlre  maculée 


RECTIFICATION.  719 

brun  pourpré;  antennes  d'un  jaune  verdâtre  de  largeur  inégale 
projetées  l'une  en  avant  et  l'autre  à  droite. 

Cette  plante  présente  de  lointaines  analogies  avec  le  C .  sacca- 
tum;  on  ne  connaît  encore  que  ie  pied  mâle.  Elle  appartient  à 
la  section  MyantJuis  de  M.  Rolfe. 

Cleyera  Fortunei  Hook.  f.  —  G.  de  Fortune.  —Japon?  (Tern- 
strœniiacées).  Bol.  Mag.,  t.  7434. 

Buisson  glabre,  dressé,  très  rameux,  feuilles  elliptiques, 
obtuses,  rétrécies  aux  deux  extrémités,  longues  de  4-6  pouces,  à 
eûtes  et  à  nervures  saillantes;  pédicelles  floraux  serrés;  fleurs  à 
pétales  couleur  de  primevère,  dépassant  environ  trois  fois  les 
sépales;  quinze  à  vingt  étamines  à  fliels  inégaux,  à  anthères 
poilues. 

Cette  nouvelle  espèce  de  Cleyera  avait  été  considérée  comme 
un  Eurya  et  présentée  sous  le  nom  d'Eurya  latifolia  variegata. 
Des  trois  espèces  antérieurement  connues,  deux  sont  indiennes 
et  probablement  seulement  des  formes  d'une  seule;  l'autre,  le 
C.  japonica^  de  la  Chine,  du  Japon  et  de  Formose  a  été  égale- 
ment regardée  comme  une  forme  du  C.  ochnacea  qui  alors  serait 
la  seule  espèce  du  genre. 

Le  C.  Fortunei  rappelle  les  plantes  indiennes  par  le  mode  de 
nervation  des  feuilles  mais  celles-ci  sont  plus  longues  et  plus 
étroites.  Son  origine  n'est  pas  certaine  et  il  pourrait  se  faire 
qu'elle  fût  chinoise  et  non  japonaise. 


RECTIFICATION 


Dans  le  dernier  cahier  du  Journal,  p.  643,  13°  ligne,  on  doit  lire  :  des 
plantes  absolument  rondes  au  lieu  de  :  à  feuilles  absolument  raides. 


Le  Secrétaire -rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Pans.  —  Imprimerie  L.  Marethetjx,  1,  rue  Cassette. 


7i^0 


OBSERVATIONS   METEOROLOGIQUES. 


OCTOBRE    1895 

Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Relne, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


TEMPÉRATURE 

HAUTEUR 

S 

H 

s - 

du  baromètre 

VENTS 

ÉTAT   DU   CIEL 

< 

Min. 

Max. 

Matin 

Soir 

dominants 

1 

11,5 

26,2 

760 

757 

S. 

Très  nuageux,  un  peu  de  pluie  l'après- 
midi,  presque  clair  le  soir. 
Couvert  de  grand  matin,  pluvieux  le 

2 

11, T 

20,0 

752 

750 

so. 

matin,  nuageux. 

3 

G, 8 

15,3 

738 

754 

0. 

Nuageux,  puis  couvert  le  matin  ;  plu- 
vieux. 

4 

12,1 

18,2 

752 

758,5 

0. 

Nuageux,  quelques  ondées. 

5 

4,1 

17,0 

762 

761,5 

so. 

Couvert. 

6 

12,0 

19,2 

757,5 

754,5 

so. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert  et  légère- 
ment pluvieux,  quelques  éclaircies,  pluie 
assez  abondante  le  soir. 

7 

12,2 

19.2 

757 

756 

0. 

Nuageux. 

8 

6,4 

15,0 

747 

742 

s. 

Pluie  presque  toute  la  journée,  quel- 
ques éclaircies,  nuageux  le  soir. 

9 

10,5 

17,3 

742,5 

748 

so. 

Couvert. 

10 

8,9 

15,2 

751 

759,3 

s. 

Couvert  et  pluvieux,  coups   de  ton- 
nerre, presque  clair  le  soir. 

11 

2,1 

15,3 

763 

765 

NO. 

Gelée  blanche,  nuageux. 

12 

7,4 

16,3 

767,5 

768,5 

0. 

Presque   couvert   le  matin,  nuageux 
raprès-mifli,  clair  le  soir. 

43 

7,3 

18,0 

768 

766 

so. 

Nuageux  le  matin,  clair  dans  la  jour- 
née, légèrement  brumeux  le  soir. 

l'i 

3,4 

21,0 

764 

765 

ES. 

Brouillard  intense  le  matin,  clair,  nua- 
geux le  soir. 

15 

7.0 

23,2 

761 

761,5 

S. 

Légèrement  couvert. 

16 

ii;3 

21,0 

762 

768 

s. 

Petite  pluie  dans  la  nuit,  couvert. 

n 

2,4 

13  9 

771 

771,5 

NE. 

Nuageux. 

18 

0,1 

13,7 

771,5 

771,5 

E. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  clair, 

19 

0 

11,3 

770,5 

767,5 

EXE. 

Clair. 

20 

—  2,5 

11,5 

767 

763,  5 

NE. 

Clair. 

21 

-  0,9 

13,7 

764 

759 

E. 

Brumeux    de  grand   matin,    clair   le 
matin  et  le  soir,  nuages  dans  la  journée . 

22 

0,4 

12,7 

754,  5 

749 

SE. 

Très  nuageux,  couvert  le  soir,  quel- 
ques gouttes  de  pluie. 
Brumeux    et     légèrement    pluvieux. 

23 

1,i 

10,0 

747 

747 

0. 

- 

pluie  un  peu  plus  abondante  le  soir. 

24 

1,0 

11,4 

749 

752,5 

E. 

Nuageux  et  légèrement  brumeux. 

23 

-  2,7 

9,8 

752 

751,5 

SO. 

Nuageux  le   matin,  couvert   et   plu- 
vieux. 

20 

^  0,3 

8,9 

750,5 

752,5 

sso. 

Légèrement  brumeux,   puis  clair  le 
matin,  nuageux. 

27 

-  2,9 

10,1 

754,5 

756,5 

s 

Clair. 

28 

—  1.4 

7,3 

756, 5 

758 

SE. 

Petite  pluie  dans  la  nuit,  nuageux. 

29 

—  0,3 

7,2 

756,  5 

761 

ENE. 

Couvert  et  pluie  mêlée  de  neige  ,1e 
matin,  nuageux  Taprès-midi. 

30 

-^  1,8 

10,3 

762 

765,  5 

OXO.N. 

Nuageux,  quelques  gouttes  de  pluie, 
clair  le  soir. 

31 

—  2,5 

9,0 

765,5 

768 

SE. 

Légèrement  nuageux. 

(l 

Tciii|ié 

raturo  (jb.sorvi'O  à  lû  lie 

ures  du  mutin  ;  ce 

•Ile  de  la  nuit  avait  été  de  14, -2. 

AVIS    DIVERS 

Médaille  du  Conseil  d'administration.  —  Pour  l'introduction 
ou  l'obleniion  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France, 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaille. 

Comité  des  Orchidées.  —  Un  Comité  spécial  pour  les  Orchi- 
dées s'est  provisoirement  constitué  dans  le  sein  de  la  Société,  en 
attendant  l'approbation  des  nouveaux  Statuts  et  Règlement, 
soumis  au  Conseil  d'Etat,  qui  l'établiront  d'une  manière  officielle. 

Les  personnes  qui  désirent  faire  partie  de  ce  Comité  doivent 
adresser  leur  demande  soit  à  M.  Mantin,  Président,  soit  à  M.  L. 
Duval,  secrétaire. 


EXPOSITIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

DE     FRANCE 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 

Un  Congrès  horticole  aura  lieu  à  la  même  date  ;  le  pro- 
gramme en  sera  publié  dans  le  prochain  cahier  du  journal. 


OFFRES  ET  DEMANDES  D'EIYIPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
l'inscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


Série  III.  T.  XVII.  Cahier  de  novembre  publié  le  10  décembre  1895.     46 


722  CONCOURS    OUVERTS   DEVANT   LA    SOCIÉTÉ. 

AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  auront  lieu  en 
séance  les  27  février,  23  avril,  25  juin  et  26  novembre  1896. 
Les  personnes  qui  désireront  y  prendre  part  seront  tenues  d'a- 
ilresser,  huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  l'expression  de  leur  intention. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ 


Concours  permanent. 

<Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'HorticuUure 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Joimial,  3«  série,  IV,  1882.  pp.  631 
et  753.) 

Coîicours  annuels. 

Médaille  Veiller.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Jouhert  de  IHiberderie.  —  Le  10  janvier  d889,  le  Conseil 
d'administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D"^  Joubert 
de  THiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,o00  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  l'Horticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  ^urs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3«  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81.) 


CHRONIQUE.  723 

CHRONIQUE 


[ 


Azalées  hâtives.  —  M.  Truiïaat  a  remarqué,  le  16  octobre, 
dans  la  vitrine  da  tleuriste  bien  connu  M.  Lachaume,  des 
Azalées  appartenant  aux  variétés  Deatsch  Perl  et  versicolor  en 
parfait  état  de  floraison.  Ces  plantes  provenaient  des  serres  de 
M.  Millot,  horticulteur  à  Montreuil-sous-Bois.  Ce  fait  intéressant 
à  signaler  montre  qu'il  est  aujourd'hui  possible  d'avoir  des 
x\zalées  en  fleurs,  depuis  le  mois  d'octobre  jusqu'en  juin. 

Volubilis  à  fleurs  doubles.  —  La  Revue  horticole  signale 
un  Ipomcea  purpnrea  (vulg.  Volubilis)  à  fleurs  doubles  produit 
dans  les  cultures  de  la  maison  Vilmorin.  La  fleur  est  blanche, 
plus  petite  et  moins  évasée  que  dans  le  type  et  d'aspect  très 
chiff'onné  par  suite  des  modifications  tératologiques  qu'elle 
présente.  Cependant,  les  organes  de  la  génération  étant  restés  à 
peu  près  intacts,  les  plantes  donnent  des'graines  qui  reproduisent 
la  duplicature;  ces  fleurs  nullement  décoratives  ne  peuvent  être 
considérées  qu'au  point  de  vue  de  la  curiosité  et  par  consé- 
quent ne  seront  pas  mises  au  commerce. 

{Revue  /ior{ieole,l\6  novembre  \S9o.) 

La  vie  latente  des  graines.  —  La  résistance  de  certaines 
graines  à  l'intluence  des  basses  températures  est  remarquable. 
Les  graines  mûres  de  Pois  et  de  Haricot  supportent  sans  périr, 
pendant  quatre  jours,  une  température  de  100  degrés  au-dessous 
de  zéro.  M.  C.  de  Candolle  a  soumis  des  graines,  pendant  une 
durée  de  118  jours,  à  l'action  de  froids  intenses.  Les  graines  de 
Blé,  d'Avoine,  et  de  Fenouil  ont  presque  toutes  gardé  leur  pou- 
voir germinalif  ;  pour  la  Sensitive,  le  nombre  des  graines  qui 
ont  résisté  a  été  sensiblement  moindre,  et  enfin  la  plupart  des 
graines  de  Lobélie  ont  péri.  {Bulletin  de  la  Société  botanique  de 
France^  septembre-octobre  1895.) 

L'Agriculture  et  l'Horticulture  à  l'école  primaire.  — 
M.  le  ministre  de  l'Instruction  publique  vient  d'adresser  une 
circulaire  dans  le  but  d'assurer  une  application  plus  efficace  des 


724  CHRONIQUE. 

règlements   en   vigueur   sur    l'enseignement   de    l'agriculture, 

aujourd'hui  obligatoire  dans  les  écoles  primaires  publiques  et 

les  écoles  normales.   Les  inspecteurs  devront  examiner   quelle 

est  la  part  actuellement  faite  à  cet  enseignement,  et  si  elle  paraît 

trop  restreinte,  l'horaire  de  chaque  établissement  devra  réserver 

un  temps  suffisant  à  l'étude  des  matières  de    l'enseignement 

agricole,  notions  d'histoire  naturelle,  d'horliculture,  etc..  Le 

mailre  ne  se  bornera  pas  aux  seules  leçons  théoriques  ;  elles 

seront  complétées  par  des  démonstrations   pratiques  faites  au 

besoin  dans  le  jardin  de  l'instituteur  qui,  le  jeudi,  devra  faire 

des  visites  aux  fermes,    etc.   Des   dispositions    nouvelles   sont 

prises  afin  d'obliger  les  candidats  aux  certificats  d'études  élé- 

raenlaires,  brevet  supérieur  et  certificat  d'aptitude  pédagogique, 

à  étudier  dans  son  entier  les  matières  de  l'enseignement  agricole 

dont   certaines  parties  avaient  été  jusqu'ici  négligées.     Enfin 

désormais,  le  professeur  d'agriculture  départemental  fera  partie 

des  commissions  d'examen  des  brevets  de  capacité  et  d'aptitude 

pédagogique. 

Ricliesse  du  givre  en  combinaisons  azotées.  — Le  givre 
joue  un  rôle  remarquable  dans  le  mécanisme  compliqué  de  la 
répartition  de  l'azote  ;  attaché  aux  branches,  il  présente  à  l'air 
une  grande  surface  d'absorption  pour  les  corps  solubles  qu'il 
charrie.  Les  plantations,  les  forêts  chargées  de  givre  paraissent 
donc  comme  d'inimenses  filtres  qui  dépouillent  l'air  de  ses  com- 
binaisons azotées  pour  les  ramener  au  sol  par  le  dégel.  Voici  les 
résultais  des  analyses  du  givre  recueilli  à  Gembloux  par  MM.  Pe- 
termann  et  Graftiau  :  un  litre  d'eau  de  givre  contiendrait  de  o""""", 
2  à  7"""'',  52  d'azote  combiné  ;  d'autre  part,  le  branchage  d'un 
hectare  de  futaie  peut  arrêter  100,000  kilogrammes  de  givre 
lesquels  représentent  un  apport  de  500  à  800  grammes  d'azote. 
[Journal  cV agriculture  pratique,  31  octobre  1895.) 

Une  belle  avenue  d'Ormes.  —  L'Orme,  qui  est  un  des 
arbres  les  plus  gracieux  que  nous  connaissions,  atteint  son 
développement  parfait,  dit-on,  en  150  années  et  mesure  alors 
jusqu'à  40  mètres  de  hauteur,  la  circonférence  de  son  tronc 
variant  chez  les  sujets  bien  proportionnés  de  5  à  6  mètres.  Il  en 


\ 


CHRONIQUE.  725 

existe  au  château  de  Windsor  une  avenue  magnifique  et  d'un 
effet  majestueux,  s'étendant  sur  une  longueur  de  près  de  5  kilo- 
mètres en  ligne  droite,  dont  la  plantation  remonte  au  xvii*^  sièclf . 
-Ces  arbres  superbes,  au  nombre  de  1,660,  furent  plantés  en 
commémoration  de  l'avènement  au  trône  de  Charles  II  d'An- 
gleterre, en  1660.  (G.  Schneider.) 

Une  exposition  sensationnelle  a  été  celle  de  trois  Orchi- 
dées rares  queM.  JulesHye-Leysen,  deGand,a  faite  à  Anvers,  lors 
de  l'Exposition  de  Chrysanlhèmesde  la  Société  royale  d'horticul- 
ture d«  cette  ville.  11  a  exhibé  le  fameux  et  incomparablement 
beau  Caltleya  labiaia  autumnalis  Peetersi,  dont  la  nuance 
foncée  n'a  pas  sa  pareille  dans  ce  genre,  le  Cypripedium  Sande- 
riamim,  d'un  coloris  jaune  clair  transparent  et  le  Milionia  vexil- 
laria  Leopoldiana,  admirable  et  rarissime  variété.  Quand  le 
public  a  connu  le  prix  d'acquisition  de  ces  superbes  Orchidées 

—  environ  6,000  francs  —  son  admiration  a  été  excessive  ! 

(Ch.  de  Bosscoere.) 

Le  Cattleya  Mantini.  —  Le  Cattleya  Manlini  a  obtenu,  au 
dernier  meeting  de  l'Orchidéenne  de  Bruxelles,  un  grand  succès. 
Tous  les  orchidophiles  s'accordent  à  trouver  ce  gain  un  des  plus 
méritants  de  ces  dernières  années.  (Cn.  de  Bossciiere.) 

Les  nouveaux  Chrysanthèmes  de  M.  Calvat.  —  A  l'Expo- 
sition de  Chrysanthèmes  d'Anvers,  les  semis  suivants  ont  enlevé 
tous  les  suffrages  :  une  fleur  jaune  soufre  clair  d'une  extrême  dé- 
licatesse, de  forme  superbe,  pas  dénommée  encore;  Secrétaire 
général  Fierens^  très  grande  fleur  rouge  chamois,  ponctuée  et 
tachetée  de  nankin;  Rêve  d'or,  un  incurvé,  jaune  d'or  pâle 
luisant  ;  Madame  X.  Rey-Jourin^  un  incurvé,  rose  lilacé,  légère- 
ment duveteux.  (Ch.  de  Bosschere.) 

Chrysanthèmes  déplus  d'un  an  à  l'Exposition  d'Anvers. 

—  Des  concours  spéciaux  avaient  été  organisés  pour  ces  plantes  ; 
le  succès  a  dépassé  l'attente.  Quelques  exemples  :  Un  exemplaire 
de  la  variété  Lincoln,  de  1^,30  de  haut  et  '1°',40  de  large, 
comptait  200  fleurs;  un  International,  de  1™,40  de  haut  et  de 
même  largeur,  avait  54  fleurs  de  O'^j^O  de  diamètre;  un  Charles 


726  CERONIQUE. 

Molin  comptait  25  superbes  ^euvs^  Souvenir  de  Jambon^  1^,50 
de  diamètre,  avec  92!  magnifiques  fleurs,  Wahan  avec  des  fleurs 
de  0"\25,  etc.  (Gh.  de  Bosschere.) 

Chrysanthèmes  greffés  sur  Anthémis.  —  Nous  avons  vu 
chez  M.  Jean  Everaerts,  à  Mortsel-Anvers,  quatre  spécimens 
énormes  de  ces  Chrysanthèmes  :  Etoile  de  Lyon,  de  1  "^,56  de  haut, 
2'",60  de  diamètre  et  300  fleurs;  —  Précoce  b  la  ne, ^mèives  de  haui, 
3  mètres  de  diamètre,  500  fleurs;  Val  d'Andorre,  l^'^SO  de  haut, 
2  mètres  de  diamètre,  200  fleurs  ;  —  Avalanche,  \^J1^  de  haut, 
2"°, 50  de  diamètre,  200  fleurs!  (Ch.  de  Bosschere.) 

Les  champs  d'expériences  scolaires.  —  Un  rapport  de 
W.  George  Yille  constate  que  ces  champs  qui  ont  pour  destina- 
tion d'affirmer  et  de  rendre  saisissables  à  tous  les  yeux  les  lois 
qui  commandent  à  la  production  des  végétaux,  donnent  des 
résultats  de  plus  en  plus  satisfaisants,  résultats  constatés  aussi 
dans  un  rapport  de  M.  B.  Berthon,  inspecteur  primaire  chargé 
de  l'inspection  des  champs  d'expériences.  En  1869,  M.  Duruy, 
alors  ministre  de  l'Instruction  publique  chargeait  M.  George  Ville 
de  créer  i,400  champs  d'expériences;  1,000  autres  furent 
ajoutés  en  1890  et  1891. 

De  1891  à  1895,  les  champs  d'expériences  n'ont  coûté  à  l'État 
que  la  somme  de  35,654  francs;  les  élèves  ont  suivi  ces 
expériences  avec  un  grand  intérêt,  quant  aux  cultivateurs  ils  ne 
prennent  pas  moins  d'intérêt  à  ces  expériences  que  leurs  enfants, 
et  leurs  impressions  ne  tardent  pas  à  se  traduire  par  des  essais 
et  des  améliorations  de  culture. 

La  production  de  l'essence  de  Menthe.  —  L'Etat  du 
Michigan  produit  les  trois  cinquièmes  do  l'essence  de  Menthe  con- 
sommée dans  le  monde  entier.  On  consacre  à  la  culture  de  la 
Menthe  poivrée  plus  de  6,000  hectares.  Il  faut  350  livres  de 
Menthe  sèche  pour  produire  une  livre  d'essence. 

[Garden  and  Forest,  23  octobre  1895.) 

Nécrologie.  —  M.  C.  J.  Bause. 

L'Horticulture  en  général,  et  l'Horticulture  anglaise  en  parti- 
culier, vient  de  faire  une  perte  irréparable  en  la  personne  de 


\ 


CHRONIQUE.  727 

M.  Bause,  cultivateur  émérite  et  semeur  infatigable]  décédé  le 
23  octobre  à  làge  de  cinquante-six  ans.  Ses  premiers  succès 
datent  de  1864,  alors  qu'il  obtint  les  premiers  Goléus  hybrides 
qui  peuvent  à  juste  litre  être  considérés  comme  les  avant- 
coureurs  des  nombreuses  et  admirables  formes  qui  aujourd'hui 
ornent  nos  serres  et  nos  parcs.  Bause  qui  possédait  le  feu  sacré 
du  métier  dans  toute  sa  plénitude,  procréa  ensuite  une  race  de 
Caladiums  à  fond  jaune,  puis  plusieurs  variétés  de  Dieffenbachia 
dont  la  plus  distincte  est  assurément  le  D.  Bausei ainsi  que  plu- 
sieurs formes  distinctes  de  Poinsettia  issues  de  croisements  opérés 
entre  les  espèces  à  bractées  rouges  et  à  bractées  blanches.  Ses 
productions  en  Dracœna  ont  été  aussi  nombreuses  que  dis- 
tinctes et  ont  révolutionné  le  genre  tout  entier,  et  le  monde  hor- 
ticole lui  est  redevable  également  pour  la  création  de  plusieurs 
Fougères  d'un  mérite  exceptionnel. 

Né  à  Rodichen,  en  Saxe-Gobourg,  et  naturalisé  Anglais,  Bause 
était  une  personnalité  dont  toute  nation  a  bien  le  droit  d'être 
fîère,  car,  comme  le  dit  un  journal  anglais  :  u  II  a  accompli  bien 
«  des  choses  et  a  laissé  derrière  lui  un  monde  beaucoup  plus 
«  riche  en  belles  plantes  qu'il  ne  l'avait  trouvé  à  son  début.  »  Il 
y  a  peu  de  personnes  ayant  un  tant  soit  peu  voyagé  qui  ne 
l'aient  connu  et  les  succès  éclatants  que  comme  Directeur  de  la 
maison  Wills  il  obtint  en  1878  aux  expositions  de  Paris  et  de 
Versailles  sont  encore  récents  dans  la  mémoire  de  beaucoup  de 
nos  lecteurs.  D'une  nature  très  sympathique,  Bause  était  l'ami 
de  tous  les  étrangers  débarquant  en  Angleterre  et  les  relations 
commerciales  l'ont  mis  en  rapports  directs  avec  beaucoup  de 
personnes  qui  toutes  regretteront  la  mort  prématurée  d'un 
homme  doué  d'excellentes  qualités,  comme  l'Horticulture  déplore 
le  vide  qu'il  laisse  dans  la  phalange  des  cultivateurs  enthou- 
siastes dont  elle  s'honore  et  qui  font  sa  gloire.  (G.  Schneideb.) 

Un  procès  curieux  à  propos  duRhusToxicodendron. — 
Une  dame  de  Brooklyn,  qui  visitait,  il  y  a  quelques  mois,  la 
tombe  d'un  de  ses  parents,  se  prétend  empoisonnée  par  un  Rhus 
Toxicodendron  planté  dans  la  concession  qui  lui  appartient  ; 
jugeant  l'administration  du  cimetière  responsable  de  cette  plan- 


728  .CHRONIQUE. 

talion  malencontreuse,  elle  lui  réclanne  50,000  francs  de  dam- 
mages-intérêls.  [Garden  and  Forest,  23  octobre  1895.) 

La  Culture  fruitière  en  Angleterre.  — La  Culture  fruitière 
de  plein  air  a  fait  en  Angleterre  des  progrès  réels  durant  ces 
quelques  dernières  années  ;  mais  les  prix  peu  rémunérateurs  de 
cette  saison  ne  sont  pas  de  nature  à  encourager  les  cultivateurs. 
Des  communications  reçues  du  comté  de  Cornwall,  particulière- 
ment favorisé  par  la  nature,  il  résulte  qu'en  novembre  les  Pom- 
miers étaient  encore  chargés  de  fruits,  et  que  ceux-ci,  de  toute 
première  qualité,  en  variétés  de  choix,  avaient  bien  de  la  peine 
à  s'écouler  au  prix  de  10  centimes  les  3  kilogrammes. 

(G.  Schneider.) 

Le  Commerce  des  Oranges  et  des  Citrons  en  Sicile.  — 
La  culture  des  Oranges  et  des  Citrons  se  fait  en  grand  dans  les 
provinces  de  Palerme,  Messine,  Calane  et  Syracuse.  Une  bonne 
partie  des  exportations  s'en  va  aux  États-Unis. 

L'Angleterre  n'en  absorbe  qu'une  petite  quantité.  Les  fruits 
cueillis  verts  sont  enveloppés  de  papier  et  emballés  dans  des 
caisses  dont  les  dimensions  varient  suivant  la  destination;  pour 
l'Amérique  et  Trieste,  elles  contiennent  environ  350  Citrons  ;  ces 
fruits  mûrissent  pendant  le  voyage.  Le  commerce  des  Oranges 
en  Sicile  est  aujourd'hui  quatre  fois  plus  développé  qu'au  temps 
de  la  navigation  à  la  voile,  et  en  1895,  il  sera  encore  stimulé  par 
des  demandes  plus  considérables  des  États-Unis  ;  la  récolte  de  la 
Floride  ayant  été  détruite  par  les  froids  exceptionnels  de  l'hiver 
dernier. 

Les  exportations  des  trois  dernières  années,  pour  les  Étals- 
Unis  seulement,  représentent  une  valeur  de  1,870,000  francs. 

Des  envois  considérables  se  font  également  aux  villes  de  Phi- 
ladelphie, la  Nouvelle-Orléans  et  Baltimore. 

La  première  récolte  est  celle  d'octobre  et  est  vendue  aux  plus 
hauts  prix  ;  celle  de  novembre  est  aussi  productive. 

Les  fruits  inférieurs  sont  recueillis  pour  l'extraction  de  Tes- 
sence  de  l'écorce  et  le  jus  concentré  de  la  pulpe. 

Les  récoltes  de  décembre  et  de  janvier  sont  très  inférieures. 

[Bulletin  of  miscellancovs  information.,  octobre  1895.) 

-♦^ 


SE ANC K  DU  28  NOVEMBRE  1895.  729 

PHOCÉS -VERBAL 


\ 


SÉANCE      DU     28     NOVEMBRE     1895 

Présidence  de  HI.  Cbt  Joly,  Vice-Président  de  la  Société. 

La  séance  esl  ouverte  à  trois  heures,  en  présence  de  207 
membres  :  22  honoraires  et  185  titulaires. 

M.  Le  Président  proclame  l'admission  d'un  nouveau  membre 
dont  la  présentation  a  été  faite  dans  la  dernière  séance. 

Il  annonce  qu'un  certain  nombre  de  nos  collègues-viennent 
d'être  l'objet  de  distinctions  honorifiques. 

Ont  été  nommés  : 

Officiel'  du  Mérite  agricole  :  M.  Ernest  Bergman. 

Chevalier  du  Mérite  agricole  :  MM.  Delaville  (Léon)^  Theulier 
(Henri). 

Officier  d'académie  :  M.  Martinet. 

Les  décorations  suivantes  ont  été  accordées  par  le  gouver- 
nement russe  en  souvenir  de  l'Exposition  fruitière  de  Saint- 
Pétersbourg  tenue  en  1894  : 

Ordre  de  Sainte-Anne  de  V^  classe,  à  M.  Tisserand,  Directeur  de 
l'Agriculture. 

Ordre[de  Sainte-Anne  de  ^^  classe  à  M.  Henry  de  Yilmorin, 
l^""  Vice-Président  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France. 

Ordre  de  Saint- Stanislas  de  T*'  classe,  à  M.  Maxime  Cornu, 
professeur  de  culture  au  Muséum  et  à  M.  Vassilière,  inspecteur 
général  de  l'Agriculture. 

Ordre  de  Saint-Stanislas  de  2^  classe,  à  M.  Martinet,  commis- 
saire adjoint  de  l'Exposition,  directeur  du  journal  le  Jardin. 

Ordre  de  Saint- Stanislas  de  3^  classera  M.  Nanot,  directeur  de 
l'Ecole    nationale  d'Horticulture;   M.  Honoré    Defresne,    Vice- 


N.  B.  —  La  Commission  de  Rédaction  déclare  laisser  aux  auteurs 
des  articles  admis  par  elle  à  l'insertion  dans  le  Journal  la  responsa- 
bilité des  opinions  qu'ils  y  expriment. 


730  PROCÈS-VERBAL. 

Président  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  ; 
M.  Abel  Chatenay,  Secrétaire  général  de  la  même  Société  et 
M.  A.  Barbier,  pépiniériste  à  Orléans. 

M.  le  Président  exprime  de  vifs  regrets  sur  les  pertes  que  la 
Société  vient  d'éprouver  par  les  décès  de  :  M.  Charles-fimile 
Paris,  ancien  maire  du  Bourget,  qui  faisait  partie  de  la  Société 
depuis  Tannée  1869;  M.  Gustave  Leuret,  horticulteur  au  Grand- 
Montrouge  (Seine),  membre  de  la  Société  depuis  1889;  M.  Jules 
Ambroise  Ricaud,  de  Beaune,  conseiller  d'arrondissement,  Pré- 
sident honoraire  de  la  Société  vigneronne  de  l'arrondissement 
de  Beaune  dont  il  fut  le  fondateur.  M.  Ricaud  faisait  partie  de 
la  Société  depuis  l'année  1891.  Il  a  publié,  notamment,  dans  le 
Journal  de  Beaune^  de  nombreux  articles  sur  la  Viticulture  et 
l'Horticulture;  il  était  doué  d'un  esprit  méthodique  et  minutieux 
et  avait  acquis  une  haute  compétence  dans  les  questions  viti- 
coles.  Sous  sa  direction  active  et  éclairée,  la  Société  vigneronne 
de  Beaune  prit  la  tête  du  mouvement  pour  la  lutte  contre  les 
fléaux  qui  ravageaient  les  vignobles;  elle  répandit  autour  d'elle 
l'instruction  viticole,  prêcha  la  reconstitution  et  ramena  la  pros- 
périté dans  la  région. 

M.  le  Secrétaire  général  rend  compte  des  Concours  d'Orchidées 
et  de  Cyclamens  qui  ont  eu  lieu  avant  la  [séance.  Les  récom- 
penses suivantes  ont  été  accordées  : 

Concours  d'Orchidées. 

Diplôme  dlionneur,  à  M.  Opoix,  jardinier  en  chef  du  Jardin 
du  Luxembourg. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Bert,  horticulteur,  68,  avenue  Victor- 
Hugo,  à  Colombes  (Seine). 

Médaille  de  vermeil^  à  M.  Régnier  (Alexandre),  horticulteur, 
44,  avenue  Marii^ny  à  Fon(enay-sous-Bois  (Seine). 

Grande  médaille  d'argent,  à  M.  Peeters,  Chaussée  de  Forest, 
62,  à  Saint-Gilles-Bruxelles  (Belgique). 

Grande  médaille  d'argent^  à  MAL  Cappe  et  fils,  horticulteurs 
au  Vésinet  (Seine-et-Oise). 

Médaille  d'argent,  à  MM.  Duval  et  lils,  horticulteurs,  rue  de 
l'Ermitage,  8,  à  Versailles. 


\ 


SÉANCE   DU    28   NOVEMBRE    1895.  731 

Rappel  de  grande  médaille  de  vermeil  et  vives  félicitalious,  à 
M.  Doin,  au  château  deSémont  près  Dourdan  (Seine-et-Oise). 

Remerciements,  à  M.  Lesueur  pour  sa  présentation  faite  hors 
concours. 

Concours  de  Cyclamens. 

Médaille  d'or,  à  M.  Maxime  Jobert,  horticulteur,  chemin  des 
Princes,  21,  à  Châlenay  (Seine),  pour  le  plus  beau  lot. 

Grande  médaille  de  vermeil,  au  même,  pour  Cyclamens  à 
fleurs  doubles. 

Médaille  de  vermeil,  au  même,  pour  Cyclamens  à  feuilles 
argentées. 

Grande  médaille  d'argent ,  au  même,  pour  belle  culture. 

Des  félicitations  sont  adressées  à  M.  Caillaud  pour  un  lot 
présenté  hors  concours,  M.  Caillaud  étant  membre  du  Jury. 

Il  procède  ensuite  au  dépouillement  de  la  correspondance 
qui  comprend  : 

A.  Correspondance  imprimée  : 

\o  Programme  de  l'Exposition  que  la  Société  d'Horticulture 
d'Orléans  et  du  Loiret  a  tenue  à  Orléans  du  16  au  20  no- 
vembre 1895; 

2o  Programme  de  la  section  horticole  de  l'Exposition  nationale 
et  coloniale  qui  sera  ouverte  à  Rouen  le  16  mai  1896  pour  une 
durée  de  cinq  mois  ; 

3°  Circulaire  de  la  Société  d'Horticulture  et  d'Agriculture 
d'Hyères  (Var),  annonçant  qu'un  grand  Concours  et  une  Exposi- 
tion d'Horticulture  et  d'Agriculture  auront  lieu  à  Hyères,  du  1  0 
au  16  mars  1896. Cette  circulaire  est  accompagnée  du  règlement 
et  du   programme  de  l'Exposition. 

B.  Ouvrages  destinés  a  la  Bibliothèque: 

1°  La  culture  du  Poirier,  par  M.  Opoix,  jardinier-chef  du 
Jardin   du   Luxembourg,   volume   in-18   de   271    pages    avec 


732  PROCES-VERBAL 

11 2 figures Doires"dans  le  texte.  MM.  F.  Jamin  et  Ausseur-Sertier 
ont  été  chargés  d'en  faire  l'examen  (1). 

2°  Bulletin  do  rAssociation  des  anciens  élèves  de  l'Ecole 
nationale  d'Horticulture  de  Versailles,  années  1884  à  1894. 

3°  Trois  brochures  envoyées  par  l'Institution  Smithsonienne 
de  Washington  : 

1.  The  Siouan  an  tribes  of  the  coasl,  par  M.  James  Mooney; 

2.  Archeological  investigations  in  James  and  Potomac  Valleys^ 
par  M.  Girard  Fowke; 

3.  Chinook  Texts,  par  M.  Franz  Boas. 

4°  Guide  pratique  de  l'amateur  de  fruits.  Description  et  cul- 
ture des  variétés  de  fruits  composant  les  collections  de  l'établis- 
sement Simon-Louis  frères  de  Plantières-les-Metz. 

5°  43^  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et 
de  Jardinage  de  M.  G.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté 
à  nos  usages  par  M.  Mottet. 

Notes,  Rapports  et  Comptes  rendus  déposés,  sur  le  bureau 
DE  la  Société: 

1"  Les  Jardins  alpins,  par  M.  H.  Gorrevon. 

2°  Note  sur  la  Société  pomologique  américaine,  par  M. 
Ch.  Joly. 

3°  La  végétation  et  les  productions  horticoles  des  îles 
Canaries,  par  MM.  D.  Bois  et  G.  Gibault. 

h-"  Etude  chimique  sur  la  chlorose  du  Poirier,  par  M.  Croche- 
telle,  répétiteur  à  l'Ecole  de  Grignon  ; 

5°  Un  art  décadent,  par  M.  Jean  Duttil; 

6°  Rapport  sur  les  cultures  de  M.  Pariain,  jardinier  en  chef 
chez  M™®  Gripon,  à  Limours  (Seine-et-Oise).  M.  Lionnet,  rappor- 
teur ; 

7°  Rapport  sur  les  cultures  de  Cyclamens  de  M.  Jobert 
(Maxime),  horticulteur  à  Chatenay  (Seine),  M.  Welker  fils,  rap- 
porteur. 

Les  conclusions  de  ces  deux  rapports  demandant  le  renvoi  à 

(1)  Cet  ouvrage  a  été  déposé  dans  la  séance  du  10  octobre. 


\ 


SÉANCE    DU   28   NOVEMBRE    1895.  733 

la  Commission  des  Récompenses  et  l'insertion  dans  le  Journal 
sont  adoptées. 

8°  Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Chrysanthème?,  tenue  du 
11  au  17  novembre  1895,  dans  l'hôtel  de  la  Société  nationale 
d'Horticulture  de  France,  par  M.  Chargueraud; 

9°  Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Strasbourg,  par  M.  Ch. 
Baltet; 

lO''  Compte  rendu  du  douzième  Concours  général  et  trei- 
zième Congrès  de  l'Association  pomologique  de  l'Ouest,  par 
M.  Michelin  ; 

1 1°  Compte  rendu  de  l'Exposition  du  Raincy,  par  M.  Savoye 
père. 

Objets  présextés  pour  être  jugés  par  les  Comités: 

Au  Comité  de  culture  potagère  : 

Par  M.  Parrain,  jardinier  chez  M™^  Desmarais,  à  Villecresne 
(Seine-et-Oise),  un  !ot  alignâmes  de  la  Chine  (Dioscorea  Batatas), 
récolte  de  l'année  obtenue  avec  plants  issus  de  fragments  de 
tubercules  ou  de  bulbilles.  Ces  Ignames  sont  d'un  beau  volume 
et  d'une  parfaite  régularité  de  forme.  Le  Comité  propose  d'attri- 
buer une  prime  de  l"""  classe  à  cette  présentation. 

M.  Parrain  a  envoyé  au  Comité  des  graines  qui  lui  ont  été 
données  sous  le  nom  de  Haricot  amphicarpxa  et  sur  la  culture 
duquel  il  désire  avoir  des  renseignements  (1). 


(l)  Les  graines  envoyées  par  M.  Parrain  ^ovA  ceWçsàeV  Amphicarpxa 
monoica  EU.  et  Nuit.,  Légumineuse  annuelle  originaire  de  rAmérique 
septentrionale:  Canada,  Floride,  Louisiane,  où  ses  graines  sont 
recherchées  comme  étant  comestibles.  MM.  Paillieux  et  Bois  ont 
appelé  l'attention  sur  cette  plante  dans  leur  ouvrage  intitulé  le 
Potager  d'un  Curieux^  2°  édit.,  p.  197,  en  la  désignant  sous  le  nom 
de  Haricot  de  terre 

V Amphicarpgea  monoica  produit  deux  sortes  de  fleurs  :  les  unes 
aériennes  parfaites,  auxquelles  succèdent  de  petites  gousses  linéaires 
oblongues,  comprimées,  renfermant  3  ou  4  graines  très  petites, 
jaunes,  marbrées  de  brun;  les  autres  imparfaites,  dépourvues  de 
pétales,  naissant    dans  le   sol,  sur  des  rameaux   souterrains.  Ces 


73-4  PROCÈS-VERBAL. 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

\°  Par  M.  Calvat,  horticulteur  à  Grenoble,  24  variétés  nou- 
velles, inédites,  de  Chr3^santhèmes,  toutes  très  belles  et  pour 
lesquelles  le  Comité  demande  l'attribution  d'une  prime  de 
1"^°  classe  avec  félicitations. 

2°  Par  MM.  Duval  et  fils,  horticulteurs,  rue  de  l'Ermitage  à 
Yersailles  une  collection  de  Vr'iesea  hybrides  comprenant  des 
variétés  déjà  soumises  à  l'examen  du  comité,  plus  un  type 
nouveau  inédit. 

A  la  première  catégorie  se  rattachent  le  V.  Cappei  (Duval) 
(hybride  issu  du  F.  Vcm  Geertii  croisé  par  le  V.  cardinalis)\  le 
F.  glorînsa  (Duval)  (hybride  issu  des  F.  BarlUeti  et  incurvata); 
le  F.  semis  n°  117  (Duval), issu  des  F.  Van  Geertii  et  gloriosa;  le 
F.  c ardin al is  iype  (Duval);  le  V.  cardinaUs  superba  (Duval);  le 
F.  Rex  (Duval)  issu  du  F.  Morreniano-Barilleti  croisé  par  le 
F.  cardinaUs. 

La  plante  nouvelle  est  le  Vriesea  Rex  major  (Duval),  qui  est 
issue  de  la  fécondation  du  F.  Morreniano  -Barilleli  par  le  F  Rex; 
elle  diffère  de  l'ancien  Vriesea  Rex  par  son  aspect  plus  robuste 
et  son  allure  beaucoup  plus  vigoureuse.  L'inflorescence  est  très 
grande  et  d'une  couleur  très  vive.  Le  Vriesea  Rex  major  prend 
des  proportions  suffisantes  pour  qu'on  puisse  le  classer  parmi 
les  Broméliacées  de  moyenne  taille;  il  est  en  cela  supérieur  aux 
autres  Vriesea  hybrides  dont  la  stature  est  plutôt  un  peu  réduite. 


dernières  produisent  un  fruit  beaucoup  plus  volumineux  que 
celui  des  fleurs  aériennes,  obovale,  d'un  violet  noirâtre  à  la  matu- 
rité, ayant  l'aspect  d'un  petit  tubercule,  et  qui  renferme  une  ou  deux 
grosses  graines  à  cotylédons  épais,  enveloppés  d'un  épiderme  blan- 
châtre, panaché  de  violet.  Ce  sont  les  fruits  souterrains  que 
M.  Parrain  a  présentés;  leur  saveur  est  agréable  et  rappelle  beau- 
coup celle  du  Haricot. 

La  plante  se  reproduit  à  l'aide  des  graines  aériennes  et  souterraines 
que  Ton  sème  au  printemps,  en  avril.  L'arrachage  des  fruits  souter- 
rains doit  se  faire  le  plus  tard  possible,  eu  hiver.  Le  Haricot  de  terre 
a  surtout  un  intérêt  de  curiosité  ;  son   rendement  est  très  faible. 

{Rédaction) . 


SÉANCE    DU   28   NOVEMBRE    1895.  735 

Le  Comité  propose  d'accorder  un  cerlificatde  mérite  de  l""^  classe 
pour  le  V?'iesea  Rex  major. 

3"  Par  M.  Galien,  horticulteur,  27,  rue  de  la  Solidarité,  à  Vin- 
cennes,  un  lot  de  20  Pâquerettes,  variété  à  grandes  fleurs 
nommée  Pâquerette  à  grande  fleur  Galien.  Les  fleurs  de  cette 
variété  sont  belles,  très  amples  et  bien  doubles.  On  propose 
d'accorder  une  prime  de  2^  classe  au  présentateur. 

4°  Par  MM.  Vallerand  frères,  horticulteurs  à  Bois-Colombes  et 
Taverny,  un  lot  de  Nœgelia  de  semis  comprenant  de  nombreuses 
variétés  aux  coloris  des  plus  brillants  et  les  plus  divers.  Les  pré- 
sentateurs ont  joint  à  ces  plantes  un  rameau  de  Nœgelia  coupé 
le' 9  novembre  au  moment  où  il  épanouissait  ses  premières 
fleurs.  Piqué  dans  du  sable,  ce  rameau  a  continué  à  fleurir 
jusqu'à  ce  jour.  Cette  présentation  est  faite  dans  le  but  de  faire 
apprécier  les  Niegelia  dont  la  fleur  coupée  a  une  très  longue 
durée. 

Une  prime  de  T^  classe,  avec  félicitations,  est  proposée  pour 
MM.  Vallerand  frères. 

Les  propositions  des  Comités,  mises  aux  voix,  sont  adoptées 
par  l'Assemblée. 

M.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  Mussat,  au  sujet  du  dépôt 
sur  le  bureau,  delà  note  de  M.  Crochetelle  (Etude  chimique  sur 
la  chlorose  du  Poirier.) 

Cette  note,  dit  M.  Mussat,  fait  suite  au  travail  que  le  même 
auteur  a  présenté  au  dernier  Congrès  et  pour  lequel  il  lui  a  été 
attribué  une  récompense.  Dans  son  premier  mémoire,  il  a  établi 
que  la  chlorose  n'est  pas  une  maladie  aussi  simple  qu'on  le  croit 
habituellement.  On  a  eu  l'idée,  depuis  longtemps,  de  l'assimiler 
à  Tafl'ection  qui  sévit  sur  l'homme,  parce  qu'elle  présente  un 
cara  ctère  analogue  :  le  pâlissement  des  individus,  ce  qui  avait 
fait  c  onclure  qu'il  fallait  combattre  la  chlorose  des  plantes  en 
traitant  le  corpuscule  chloropbyllien  des  feuilles  comme  on 
traite  les  globules  sanguins  :  par  le  fer. 

Contrairement  à  ce  qu'on  croyait,  MM.  DegruUy  et  Gastine  ont 
démontré  que  les  plantes  chlorotiques  renferment  plus  de  fer 
que  les  plantes  bien  portantes. 


736  PROCÈS-VERBAUX. 

Le  travail  de  M.  Grochetelie  a  montré  que  le  remède  doit  varier 
suivant  les  circonstances  qui  produisent  le  mal. 

Un  membre  du  Congrès  assura  que  les  expériences  faites  par 
M.  Grochetelie  ne  devaient  pas  être  prises  en  considération 
parce  qu'elles  étaient  en  contradiction  avec  les  recherches  faites 
en  Allemagne. 

M.  Grochetelie  a  cru  devoir  répondre  à  celte  objection.  Il  a 
fait  des  analyses  du  Poirier,  et  s'il  a  obtenu  des  chiffres  un  peu 
différents  de  ceux  obtenus  par  d'autres  chimistes  français,  pourla 
Yigne,  le  résultat  au  point  de  vue  général  est  identique  :  «  les 
plantes  chlorotiques  contiennent  plus  de  fer  que  les  autres  ». 
(Applaudissements). 

M.  Chappelier  dit  qu'il  a  eu  la  chance  d'assister  à  l'une  des 
dernières  séances  du  Gomité  de  Viliculture  de  la  Société  des 
Agriculteurs  de  France.  Au  dire  de  grands  viticulteurs,  M.  le  D*^ 
Rassiguier  ferait,  depuis  trois  ans,  des  essais  de  traitement  de 
la  chlorose  de  la  Vigne  qui  auraient  donné  des  résultats  extra- 
ordinairement  satisfaisants,  si  bien  que  la  Société  a  cru  devoir 
accorder  une  haute  récompense  à  cet  expérimentateur. 

Le  sulfate  de  fer  ne  serait  utile  qu'à  la  condition  d'être 
employé  à  doses  très  fortes,  30  à  50  p.  100,  et  il  importerait  de 
l'appliquer  à  une  époque  difficile  à  déterminer  :  celle  où  la 
feuille  est  sur  le  point  de  tomber.  Avant  ou  après  cela  nuit  à  la 
végétation. 

M.  Hédiard  appelle  l'attention  de  nos  collègues  sur  les  diffi- 
cultés commerciales  qui  existent  depuis  la  rupture  du  traité 
entre  l'Allemagne  et  l'Espagne.  Nos  commerçants  français 
doivent  payer  pour  les  produits  similaires  à  ceux  de  l'Espagne, 
qu'ils  expédient  en  Allemagne,  les  droits  espagnols  qui  s'élèvent 
jusqu'à  50  p.  100,  à  moins  de  fournir  un  certificat  d'origine, 
donnant  la  franchise  des  droits. 

En  s'adressant  à  la  Ghambre  de  commerce,  on  obtient  ce 
certificat  et  l'on  évite  ainsi  les  frais  de  consulat,  s'élevant  à  la 
somme  de  5  fr.  G5  par  visa. 

De  nouvelles  présentations  sont  annoncées  et  la  séance  est 
levée  à  quatre  heures  quinze  minutes. 

^   — 


SERRE    SOUTERRAINE    POUR    LA    CULTURE   DU    CHAMPIGNON.       737 

NOMINATION 


SÉANCE  DU  28  NOVEMBRE  189o. 

M.  HovELACQUE  (Maurice),  docteur  es  sciences  naturelles,  1,  rue  Cas- 
tiglione,  Paris,  présenté  par  MM.  G.  Chevalier,  A.  Poulailler 
et  E.  Brochard. 


NOTES   ET    MEMOIRES 


\ 


Description  d'une  serre  souterraine 

POUR   LA    culture    DU    CHAMPIGNON   EN    TOUTE    SAISON, 

par  M.  E.  Rousselet  (1). 

Nous  choisirons  pour  l'emplacement  de  notre  serre  un  sol  plat, 
autant  que  possible,  exposé  au  nord;  ses  dimensions  seront 
de  20  mètres  de  long  sur  10  mètres  de  large.  La  serre  sera  pla- 
cée à  2  mètres  de  dislance  du  fond  sur  le  grand  côté  du  terrain, 
et  au  milieu  de  la  largeur.  Elle  mesurera  4°^, 60  de  longueur  et 
S'^jGO  de  lai'geur.  Cette  serre  sera  à  deux  versants;  elle  devra 
s'élever  de  1  mètre  hors  du  sol  à  chaque  extrémité  de  la  ligne 
médiane  longitudinale  et  de  50  centimètres  sur  les  côtés  de  la 
longueur.  Elle  aura  une  profondeur  de  1^,50.  Les  fondations 
des  murs  auront  50  centimètres  ce  qui  donnera  à  l'intérieur 
de  notre  serre,  des  murs  de  â^'j^O,  et  de  3  mètres  dans  la  partie 
la  plus  élevée.  ïls  auront  une  épaisseur  de  30  centimètres  envi- 
ron, et.seront  construits  en  moellons  tendres,  piqués. 

Cette  serre  aura  une  toiture  d'une  longueur  de  ^"^,60,  d'une 
largeur  de  3"^, 30;  elle  sera  recouverte  à  ses  extrémités,  sur  chaque 
versant,  d'une  partie  de  40  centimètres  en  ardoises;  au  centre, 
de  chaque  côté  du  faîte  de  la  toiture,  d'une  partie  de  40  centi- 

(1)  Déposé  le  10  octobre  1895. 

47 


738  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

mètres  en  vitres;  à  la  base,  d'une  partie  en  ardoises,  ainsi  que 
d*une  gouttière  sur  toute  la  longueur. 

A  Tune  des  extrémités  doit  se  trouver  une  porte,  devant 
laquelle  une  plate-forme  de  \"',^0  dans  le  sol  permettra  d'entrer 
librement  dans  la  serre.  Nous  y  fixerons  le  réservoir,  ainsi  que 
le  tuyau  de  descente  des  eaux,  pour  le  drainage,  ce  qui  procu- 
rera à  notre  culture  l'humidité  indispensable. 

De  chaque  côté  de  cette  plate-forme,  nous  aurons  des  talus 
ayant  une  pente  de  375  millimètres  par  mètre,  sur  lesquels  nous 
placerons  des  plantes  diverses. 

Pour  arriver  à  cette  plate-forme,  nous  aurons  un  chemin  de 
40™, 80  de  long  sur  1™.50  de  large  avec  une  pente  de  14  centi- 
mètres par  mètre;  de  chaque  côté  du  chemin  nous  aurons  un 
talus,  ayant  une  inclinaison   de  36  centimètres  par  mètre. 

Derrière  notre  construction,  on  aménagera  une  plate-forme 
de  2  mètres  de  long,  sur  6  mètres  de  large,  sur  laquelle  sera 
fixé  notre  calorifère,  dont  Futilité  se  fera  piincipaîement  sentir 
pour  les  cultures  d'été,  où  l'excès  de  chaleur  atténuera,  en 
quelque  sorte,  l'air   glacial  provenant  de  notre  serre. 

Le  champignon  ne  se  formant  qu'avec  beaucoup  de  difficulté 
à  cette  époque,  notre  calorifère  sera  d'une  grande  utilité  au 
moment  des  fortes  chaleurs,  car  il  attirera  par  son  action,  l'air 
surchargé  d'acide  carbonique  dont  la  serre  est  forcément  rem- 
plie ;  ce  qui  nous  permettra  de  faire  notre  culture  de  champi- 
gnon en  quelque  saison  que  ce  soit,  avec  la  certitude  de 
réussir. 

Notre  serre  étant  bien  pgencée,  nous  pourrons  nous  livrer 
à  la  culture  des  champignons  et  faire  deux  ou  trois  récoltes 
par  an. 

A  l'intérieur  de  la  serre,  et  sur  tout  le  pourtour,  nous  ferons 
un  accot  et  au  centre  une  meule,  sur  toute  la  longueur. 

Il  faudra  toujours  avoir  soin  de  la  tenir  dans  une  grande 
propreté.  Chaque  fois  que  l'on  voudra  renouveler  la  v3ulture,  on 
balaiera  partout  pour  qu'il  ne  reste  aucun  détritus  ou  immon- 
dice  de  la  dernière  culture  ;  on  sèmera  sur  le  sol  de  la  chaux 
hydraulique  pour  l'assainissement  de  la  serre,  puis  on  pourra 
alors  reprendre  une  nouvelle  culture. 


SERRE    SOUTERRAINE    POUR   L.\   CULTURE   DU   CHAMPIGNON.       l39 

Culture  des  champignons. 

Dans  notre  serre  souterraine,  la  culture  pourra  se  faire 
en  automne  comme  au  printemps,  mais  dans  cette  dernière 
saison  elle  est  un  peu  plus  difficile  à  cause  des  fortes  cha- 
leurs. 

Ordinairement,  le  champignonniste  des  environs  de  Paris 
choisit  son  mode  de  culture  selon  la  saison.  Les  carrières 
ayant  peu  de  profondeur  dans  le  sol  sont  celles  que  l'on  utilise 
pour  la  culture  d'hiver  des  champignons,  car  elles  ont  très  peu 
d'humidité  ;  pour  la  culture  du  champignon  au  printemps  et  en 
été,  les  champignonnistes  des  environs  qui  font  cette  culture 
en  grand,  choisissent  toujours  des  carrières  profondes  à  fleur 
de  l'eau,  ou  suivant  l'expression  technique,  des  basses  masses^ 
qui  sont  d'une  très  grande  fraîcheur  et  d'un  excellent  rapport 
pour  la  culture  d'été. 

C'est  pourquoi  j'en  reviens  à  ma  serre  souterraine  qui,  étant 
peu  profonde,  se  prêtera  de  préférence  à  une  culture  de  grand 
rapport  au  printemps  comme  en  automne,  selon  mon  jugement. 
Que  notre  porte  d'entrée  soit  exposée  de  préférence  dans  la  direc- 
tion du  nord,  et  la  toiture  abritée  du  soleil  ardent.  A  l'intérieur 
de  notre  serre,  nous  ferons  deux  drainages  sous  les  chemins. 
Pour  la  culture  du  printemps^  nous  remplirons  nos  drainages 
d'eau,  matin  et  soir,  afin  d'obtenir  la  fraîcheur  nécessaire,  de 
sorte  qu'à  cette  époque  de  l'année,  notre  culture  de  champi- 
gnons devra  réussir  aussi  bien  qu'en  toute  autre  saison,  dans  la 
serre  que  nous  présentons  aux  connaisseurs.  Six  éléments  sont 
nécessaires  pour  la  culture  du  champignon  : 

1°  Le  fumier  de  cheval  entier  qui  devra  être  employé  de  préfé- 
rence à  cause  de  son  action  plus  puissante  ;  autant  que  possible 
il  faut  qu'il  soit  propre  et  frais. 

2°  L'eau,  indispensable  pour  cette  culture  ;  on  prendra  l'eau 
de  Seine  de  préférence  à  celle  de  puits,  qui  contient  du  carbo- 
nate de  chaux.  L'eau  de  Seine  contient  60  p.  100  d'azote  qui 
seront  d'un  grand  secours  pour  l'arrosage  du  fumier  et  des 
meules  lorsqu'elles  seront  en  plein  rapport. 

3°  Le  blanc  de  champignon,  vierge  parce  qu'il  n'a  pas  encore 


740  NOTES  ET   MÉMOIRES. 

produit,  on  le  relève  quand  il  est  pour  produire;  après  ce  pre- 
mier relevage  on  le  nomme  blanc-franc. 

Si  Ton  s'en  sert  une  deuxième  fois  et  que  Ton  veuille  en  con- 
server l'espèce  on  le  relève  toujours  avant  sa  production;  on 
peut  le  relever  jusqu'à  trois  fois  différentes,  mais  pas  plus  car  il 
est  alors  fatigué.  Ce  blanc  est  affecté  par  trois  sortes  de  maladies 
bien  connues  des  champignonnistes  des  environs  :  la  première 
est  le  vert  de  gris;  elle  est  provoquée  souvent  par  des  gouttes 
d'eau  ou  des  immondices  qui  tombent  sur  le  blanc  ;  ce  vert  de 
gris  est  très  facile  à  reconnaître  à  son  odeur  désagréable  et 
infecte;  les  parties  malades  sont  marquées  de  points  de  la 
grosseur  d'une  tète  d'épingle,  ayant  une  couleur  d'un  vert  noi- 
râtre. 

Le  plâtre,  prend  ordinairement  naissance  dans  des  fumiers 
malsains;  on]  le  reconnaît  à  de  grandes  taches  blanchâtres  sur 
les  meules. 

La  troisième  maladie  est  le  moisi  que  l'on  confond  souvent 
avec  le  blanc  vierge  ;  il  est  reconnaissable  à  ses  parties  mous- 
seuses. Je  recommande  beaucoup  de  remarquer  le  mycélium 
blanc  et  bleu  ainsi  que  l'odeur  agréable  de  champignon,  du 
blanc  vierge,  caractères  qu'on  ne  retrouve  pas  lorsqu'il  existe 
une  maladie. 

Les  blancs  vierges  sont  très  répandus  dans  le  fumier  de  lapin 
resté  en  tas  pendant  cinq  ou  six  mois  ;  l'on  en  trouve  aussi  fré- 
quemment dans  le  fumier  de  cheval;  enfin  nous  en  retrouvons 
également  la  formation  dans  les  tas  de  mousse,  de  chiendent, 
de  feuilles  et  dans  tous  les  débris  végétaux. 

Si  l'on  veut  conserver  le  blanc  de  champignon  pendant 
cinq  ou  six  mois  de  l'année,  il  faut  avoir  soin  de  le  divi- 
ser par  petites  portions  ayant  de  5  à  6  centimètres  d'épais- 
seur et  d'une  circonférence  de  10  à  <5  centimètres,  plus  ou 
moins. 

-  4°  La  terre,  que  nous  étendons  sur  nos  meules;  ce  qu'on  appelle 
gobter  en  terme  de  champignonniste.  On  connaît  la  terre  sili- 
ceuse, la  terre  calcaire  et  l'argile;  pour  obtenir  une  bonne  terre  à 
champignons  l'on  mettra  70  parties  de  silice,-20  d'argile  et  10  de 
calcaire,  ce  qui  nous  donnera  une  excellente  terre  pour  les  car- 


SERRE  SOUTERRAINE  POUR  LA  CULTURE  DU  CHAMPIGNON.   741 

Hères  très  chaudes;  si  nous  avons  des  carrières  plus  froides  nous 
mettrons  40  p.  1 00  de  silice,  40  d'argile  et  20  de  calcaire  ;  si  nous 
sommes  à  même  d'avoir  des  poussières  de  plâtre  on  pourra  les 
mélanger  à  nos  terres  à  gobter  ce  qui  nous  donnera  un  très  bon 
résultat.  Les  champignonnistes  ne  se  servent  même,  dans  les 
carrières,  que  de  débris  de  plâtres  pour  faire  leurs  gobtages  et 
ils  en  sont  très  satisfaits. 

5"  L'emplacement  de  la  culture;  le  point  essentiel  est  qu'il 
soit  bien  sain  ;  si  nous  devons  faire  notre  culture  au  printemps 
dans  une  cave,  il  faudra,  autant  que  possible,  qu'elle  soit  bien 
fraîche  et  abritée  des  rayons  du  soleil  du  midi  ;  si  nous  faisons 
notre  culture  en  automne,  nous  aurons  beaucoup  plus  de  chance 
de  réussir  :  nous  pourrons  la  faire  en  plein  air,  en  abritant  les 
meules  avec  des  paillassons  ou  en  étalant  sur  le  sommet  des 
bottes  de  paille,  appelées  «  chemises  »  en  terme  de  jardi 
nier. 

Beaucoup  de  jardiniers  des  environs  ne  se  servent  de  celte 
culture  en  plein  air  que  pour  la  production  du  blanc  de  cham- 
pignon qu'ils  vendent  aux  champignonnistes.  C'est  pourquoi  je 
vous  recommande,  si  vous  vous  livrez  à  la  culture  du  champi- 
gnon, de  le  faire  dans  une  serre  ou  une  cave  et  que  ce  soit  autant 
que  possible,  dans  le  fond  d'une  cave,  munie  d'un  souj)irail, 
afin  de  pouvoir  ventiler  :  vous  obtiendrez  alors  un  champignon 
blanc  ou  blond,  qui  sera  d'un  bon  rapport. 

6"  L'air;  si  nous  faisons  notre  culture  comme  les  champignon- 
nistes des  environs  de  Paris,  dans  une  cave,  ou  dans  une  serre,  il 
faut  que  nous  puissions  obtenir  de  l'air  dans  le  fond  de  la  car- 
rière ou  de  la  serre,  avant  que  d'y  commencer  notre  culture. 
C'est  là  un  point  essentiel,  car  faute  d'air  dans  une  carrière,  il 
serait  impossible  de  récolter. 

Le  champignon  cultivé.  —  Agaricus  edulis. 

Les  champignons  sont  cultivés  sur  une  grande  échelle  dans 
les  carrières  abandonnées  aux  alentours  des  villes. 
La  culture  comprend  six  périodes  distinctes  : 
On  prend  du  bon  fumier  de  cheval  entier  appartenant  aux 
Compagnies  d'omnibus  (<;es  fumiers  sont  préférables  aux  autres). 


742  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

en  quanlilé  proportionnée  au  nombre  de  meules  que  l'on  veut 
établir  ;  on  cboisit  un  terrain  uni  et  sain  à  l'abri  des  incursions 
de  la  volaille,  sur  lequel  on  dispose  le  fumier.  Pour  le  travailler, 
on  toise  une  planchée  de  longueur  et  largeur  facultatives,  de 
80  centimètres  d'épaisseur  pour  la  première  retourne  du  fumier 
que  les  champignonnistes  [appellent /'«6«//«(ye  de  h  planchée^ 
opération  consistant  à  le  passer  à  la  fourche  pour  le  débar- 
rasser des  corps  étrangers  et  du  foin  sur  lequel  le  blanc  de 
champignon  ne  peut  se  développer.  On  a  soin  de  bien  mé- 
langer le  fumier  en  préparant  la  planchée,  en  ramassant  le 
crottin  qui  se  trouve  à  la  base  et  en  l'étalant  sur  le  sommet; 
on  doit  arroser  au  fur  et  à  mesure  qu'on  le  retourne.  Si  le  fumier 
est  pailleux,  il  faudra  mettre  un  peu  plus  d'eau;  cependant  on 
ne  doit  pas  l'inonder,  ce  qui  serait  mauvais.  Une  fois  la  planchée 
terminée,  on  foule  le  sommet,  sur  toute  sa  circonférence  qui  au 
bout  de  huit  à  dix  jours  doit  former  au  centre  un  dôme.  Lors- 
qu'il a  fermenté,  on  lui  donne  une  deuxième  retourne;  on  le 
remanie  et  on  le  reconstruit  sur  le  même  terrain  en  mettant  à  l'in- 
térieur le  fumier  qui  était  sur  les  côtés  et  les  parties  extérieures 
qui  auraient  éprouvé  moins  de  fermentation  que  les  autres. 
On  a  encore  soin  de  retirer  les  immondices  qui  pourraient  s'y 
trouver;  la  hauteur  de  la  planchée  sera  de  1^^,30;  on  aura  soin 
de  l'arroser  selon  son  élat  de  sécheresse.  Un  ou  deux  jours  après 
cette  nouvelle  retourne,  le  fumier  se  gonfle  ;  on  lui  donne  un 
arrosage  sur  le  sommet  afin  de  lui  faire  prendre  une  couleur 
brunâtre  et  le  faire  fermenter;  on  le  laisse  encore  reposer  huit 
ou  dix  jours,  puis  on  le  remanie  une  troisième  fois  de  la  même 
manière,  en  donnant  les  arrosages  nécessaires.  On  reconnaît  qu'il 
est  bien  préparé,  lorsque,  pressé  dans  la  main,  il  ne  rend  point 
d'eau.  Nous  le  relèverons  ensuile  à  1™,50  de  hauteur  et  nous  le 
foulerons  très  peu,  surtout  si  le  temps  est  à  la  pluie,  ce  qui  pour- 
rait l'inonder.  S'il  a  été  trop  mouillé  à  la  dernière  retourne 
il  faudra  le  relever  le  plus  possible,  d'une  hauteur  de  1"^,50  à 
l'^^SO,  et  ne  pas  le  fouler  à  î:on  sommet,  à  seule  fin  que  le 
soleil  et  l'air  puissent  y  pénétrer,  ce  qui  le  rendra  compact  en 
lui  laissant  une  onctuosité  douce  et  grasse.  On  pourra  le  juger 
bon  quand  il  ne  sentira  plus  le  fumier;  si  au  contraire,  il  était 


SERRE   SOUTERRAINE   POUR   LA   CULTURE   DU   CUAMPIGNON.       743 

trop  sec,  on  l'arroserait  sur  le  sommet  deux  ou  trois  jours  avant 
de  le  rentrer  dans  la  carrière. 

Une  cause  d'insuccès  des  plus  fréquentes  pour  les  propriétaires 
qui  essayent  la  culture  des  champignons,  nous  a  paru  être  la 
trop  faible  quantité  de  fumier  sur  laquelle  ils  opèrent.  On  con- 
çoit, en  effet,  qu'il  est  beaucoup  plus  difficile  d'obtenir  une  fer- 
mentation régulière  sur  un  las  très  petit  donnant  prise  de  tous 
côtés  aux  influences  de  Tair,  qu'en  opérant  sur  des  masses  beau- 
coup plus  considérables;  nous  croyons  donc  pouvoir  leur  con- 
seiller^ sans  crainte,  de  procéder  de  cette  façon  pour  la  prépara- 
tion de  leurs  fumiers  qui  sont  en  général  peu  volumineux  ; 
ils  se  contenteront  de  l'abriter  en  laissant  accès  à  l'air. 

Le  fumier  étant  amené  à  juste  point,  il  s'agit  d'établir  les 
accots  qui  longent  les  murs  des  carrières  et  qui  doivent  être  à 
leur  base  d'une  largeur  de  40  centimètres  et  d'une  hauteur  de 
70  centimètres.  Les  meules  du  centre  sont  à  leur  base  d'une 
largeur  de  60  centimètres  et  d'une  hauteur  de  65  centimètres,  à 
leur  sommet  la  largeur  sera  de  5  centimètres,  ce  qui  leur  donne 
une  forme  en  pain  de  sucre  comme  pour  les  accofs. 

Les  meules  et  les  accois  sont  mis  en  forme  de  sillon,  c'est-à- 
dire  que  le  fumier  est  bien  secoué  avec  la  fourche  de  chaque 
côté  des  murs  pour  la  formation  des  accots;  celui  qui  doit  former 
la  meule  est  secoué  juste  sur  l'emplacement  qu'elle  doit  occuper. 

Si  le  fumier  se  trouve  un  peu  trop  humide  ou  qu'il  ait  trop 
de  chaleur,  laissez-le  pendant  deux  ou  trois  jours  sans  y  toucher, 
il  se  ressuiera  et  gagnera  une  douce  chaleur  de  30  à  32  degrés, 
1res  convenable  pour  notre  culture. 

En  ce  qui  concerne  la  formation  et  la  conduite  des  meules  et 
des  accots,  on  devra  toujours  commencer  par  ces  derniers,  car 
ce  sont  eux  qui  serviront  de  base  à  la  construction  des  meules^ 
Les  accots  se  composent  de  deux  brassées  de  fumier,  dont  la 
première  fait  la  base  d'une  hauteur  de  30  centimètres;  elle  est 
tassée  le  plus  possible  avec  les  genoux,  et  à  son  extrémité  est 
peignée  avec  les  doigts,  afin  d'enlever  les  plus  grandes  pail- 
les et  de  la  rendre  unie.  Notre  première  brassée  bien  placée,  on 
pose  la  deuxième  au-dessus  de  manière  à  former  un  billon  en 
dos  d'âne  ;  on  continue  à  tasser  au  centre  et  à  enlever  les  plus 


744  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

grandes  pailles  afin  que  la  surface  de  Taccot  soit  aussi  unie 
que  possible. 

Pour  la  formation  des  meules,  on  met  pour  la  base,  deux 
moyennes  brassées  de  fumier,  de  60  centimètres,  l'une  à  côté  de 
l'autre  ;  on  tasse  le  centre  et  l'on  peigne  les  côtés  ;  on  met 
ensuite  la  troisième  brassée  de  fumier  qui  sera,  elle  aussi,  bien 
tassée  et  peignée  de  façon  à  l'unir  en  forme  de  pain  de  sucre 
d'une  bauteur  de  70  centimètres. 

Au  bout  de  quelques  jours  de  formation,  les  meules  doivent 
avoir  une  température  de  30  à  32  degrés.  Si  la  température 
est  plus  forte,  l'on  pratique,  au  moyen  d'une  sonde  en  bois  ou 
en  fer,  des  trous  d'une  largeur  de  4  centimètres,  au  sommet  et, 
à  la  base  de  la  meule  et  distants  les  uns  des  autres  de  60  à 
70  centimètres.  Au  bout  de  deux  ou  trois  jours,  lorsque  les  meu- 
les ont  repris  la  température  moyenne  citée  plus  baut,  nous 
commencerons  à  larder  nos  meules  avec  le  blanc  de  chaff)pignon 
que  nous  aurons  préparé  quelques  jours  à  l'avance;  nous  pren- 
drons une  bonne  poignée  de  blanc  dans  chaque  main,  puis  soule- 
vant tout  doucement  la  meule,  à  10  centimètres  de  sa  base,  nous 
ferons  une  ouverture  dans  laquelle  nous  placerons  le  blanc; 
avec  la  main  droite,  nous  prendrons  une  autre  poignée  que  nous 
placerons  à  15  centimètres  du  sommet  de  la  meule,  au-dessus 
de  la  première;  nous  mettrons  une  troisième  poignée  au  cen- 
tre à  35  centimètres  environ  des  deux  autres,  et  nous  continue- 
rons la  même  opération. 

Si  les  meules  sont  encore  un  peu  trop  chaudes,  on  met- 
tra une  poignée  de  blanc  sur  le  bord  de  la  meule  sans  l'ap- 
puyer afin  qu'elle  ne  brûle  pas.  Si  les  meules  sont  froides,  placez 
votre  poignée  de  blanc  un  peu  plus  à  l'intérieur,  à  12  centimè- 
tres environ,  afin  qu'elle  se  trouve  à  une  température  douce 
qui  facilitera  la  reprise  du  blanc  dans  la  meule.  Les  ouvertures 
se  feront  régulièrement  de  30  à  35  centimètres  l'une  de  l'autre, 
en  formant  deux  lignes,  dont  la  première  à  10  centimètres  de  la 
base,  et  la  seconde  à  15  centimètres  au-dessus  de  la  première; 
les  lardons  de  l'une  alternant  avec  ceux  de  l'autre. 

Au  bout  de  quelques  jours,  on  visite  pour  voir  si  le  blanc  a 
pris,  ce  qui  se  reconnaît  lorsque  le  mycélium  des  lardons  gagne 


SERRE    SOUTERRAINE    POUR   LA    CULTURE   DU   CHAMPIGNON.      745" 

en  s'étendant  dans  la  meule  ;  dans  le  cas  contraire,  on  relire  avec 
soin  les  lardons  qui  auraient  noirci  et  on  les  remplace  immédia- 
tement par  de  nouveau  blanc.  Si  le  blanc  est  bien  pris,  l'on  attend 
de  dix  à  douze  jours  environ  pour  qu'il  ait  bien  pénétré  jus- 
qu'au sommet  de  la  meule,  puis  on  le  lasse  fortement  avec  les 
mains  et  on  le  peigne  afin  d'enlever  les  grandes  pailles  et  le 
rendre  bien  uni,  opération  appelée  tapotement  ;  ensuite  l'on  pro- 
cède au  gohtage  qui  consiste  à  recouvrir  toute  la  surface  d'une 
couche  de  terre  fine  d'environ  2  centimètres  d'épaisseur,  que  l'on 
applique  au  moyen  d'une  pelle  en  ho\?>,  pelle  à  g  oh  ter  ;  l'on 
appuie  légèrement  la  terre  sur  le  sommet  de  la  meule  avec  cette 
pelle;  une  fois  le  gobtage  obtenu,  l'on  repasse  une  deuxième  fois 
le  dos  de  la  pelle  sur  les  meules  afin  que  la  terre  soit  bien  unie 
et  que  l'on  n'aperçoive  plus  des  pailles  ou  du  fumier  qui  ne 
soient  pas  recouverts. 

Quinze  jours  après  notre  gobtage,  on  apercevra  sur  la  terre 
les  petits  champignons,  à  peu  près  de  la  grosseur  d'une  petite  tête 
d'épingle  ;  si  notre  carrière  a  une  bonne  température  on  les 
verra  sortir  d'un  jour  à  l'autre  par  milliers,  au  sommet  de  la 
meule;  au  fur  et  à  mesure  que  l'on  cueille  les  champignons  on 
remet  un  peu  de  terre  fine  à  la  place  d'où  l'on  vient  de  les 
détacher.  Quand  les  meules  sont  en  plein  rapport,  on  doit 
leur  donner  un  bassinage  tous  les  dix  à  douze  jours,  selon  la 
saison;  en  été,  si  la  température  de  la  carrière  était  trop  sèche 
on  donnerait  un  petit  bassinage  tous  les  huit  jours;  il  serait 
utile  d'avoir  un  arrosoir  léger  à  pomme  très  fine,  afin  qu'il  ne 
survienne  pas  de  rigoles  sur  les  meules  ce  qui  entraînerait  la 
destruction  de  la  culture. 

Il  arrive  quelquefois  que  dans  les  récoltes  il  y  a  de  mauvais 
champignons,  nommés  acaules  parce  qu'ils  n'ont  pas  de  pied, 
leur  germe  se  nomme  virus;  cette  maladie  leur  fait  perdre 
l'odeur  agréable,  mais  ils  sont  très  faciles  à  reconnaître  parleur 
forme  ronde  et  leur  absence  de  tige. 

La  formation  du  virus  est  due  à  une  terre  malsaine  dont  on 
s'est  servi  pour  faire  les  gobtages.  Gela  forme  une  espèce  de 
crasse  sur  la  meule,  ayant  l'apparence  d'une  mousse  blanche 
qui  est  très  dure  et  qui  gagnerait  toute  la  superficie  des  meules, 


746  NOTES    ET   MÉMOIRES.       • 

si  l'on  ne  dégarnissait  pas.  Il  est  nécessaire  une  fois  tout  le  v'œus 
enlevé,  de  reboucher  les  trous  avec  de  nouvelle  terre  fine,  ce 
que  l'on  appelle  regarnir. 


L'Exposition  de  Chrysanthèmes  de  la  Société  nationale 
d'Horticulture    de    France,  tenue    en    novembre     1895    (1), 

par  M.  Chargueraud. 

L'Exposition  de  Chrysanthèmes  qui  s'est  tenue  du  11  au  17  no- 
vembre dans  Thôtel  de  la  Société,  a  été  un  nouveau  succès  qui 
a  bien  confirmé  les  espérances  fondées  sur  ce  beau  genre  de 
plantes. 

Peu  de  végétaux,  d'une  aussi  grande  valeur  ornementale,  se 
prêtent  aussi  facilement  à  des  variations  de  coloris,  d'aspect  de 
formes,  sous  l'influence  de  soins  et  de  pratiques  en  résumé 
assez  simples. 

Il  est,  en  effet,  bien  intéressant  de  constater  les  modifications 
que  peuvent  présenter  ces  plantes,  d'un  même  genre,  auxquelles 
on  peut  faire  prendre  les  formes  et  les  dimensions  les  plus 
différentes  selon  les  soins  particuliers  de  culture  et  à  l'aide  de 
quelques  opérations  de  pincements  bien  pratiqués  dans  le  cours 
d'une  seule  année  de  végétation. 

Le  développement  normal  du  Chrysanthème  est  en  forme  de 
touffe,  constituée  le  plus  souvent  par  plusieurs  t'ges  s'élevant 
du  sol  et  se  ramifiant  dès  la  base  et  se  terminant  par  des  fleurs 
nombreuses,  plus  ou  moins  grandes,  et  de  coloris  divers  selon 
lés  variétés. 

Par  des  soins  de  culture  appropriés  et  des  pincements  bien 
pratiqués,  on  provoque  facilement  les  modifications  suivantes  : 
si  la  plante  doit  former  une  touffe  basse  et  ramifiée,  on  fait  près 
de  la  base  des  pousses,  alors  qu'elles  sont  en  état  convenable, 
les  pincements  nécessaires  pour  provoquer  les  ramifications 
voulues. 

.    (1)  Déposé  le  28  novembre  189b. 


EXPOSITION    DE   CBRYSANTHÈMES   DE   NOVEMBRE    1895.         7  47 

Si,  au  contraire,  on  veut  une  seule  tige,  on  doit  faire  l'enlève- 
ment des  pousses  inutiles  et  selon  que  la  tige  devra  être  plus  ou 
moins  élevée  on  fera  les  pincements  nécessaires  des  bourgeons 
latéraux. 

Pour  obtenir  de  plus  grandes  fleurs,  il  convient,  en  outre  des 
opérations  utiles  pour  donner  la  forme  voulue,  de  faire  la  sup- 
pression des  boutons  à  fleurs  latéraux  pour  ne  conserver  que 
quelques  boutons  à  fleurs  sur  chaque  rameau. 

Pour  obtenir  des  fleurs  monstrueuses  comme  dimensions,  on 
ne  laisse  que  deux  ou  trois  fleurs  et  même  quelquefois  une 
seule  par  pied.  Il  est  bien  entendu  que  dans  ce  cas  les  opérations 
de  pincements  doivent  être  accompagnées  de  soins  de  culture 
bien  appropriés  et  de  l'emploi  d'engrais  judicieusement  donnés. 

Dans  les  premières  expositions  de  Chrysanthèmes,  organisées 
par  la  Société,  les  plantes  étaient  présentées  pour  ainsi  dire 
avec  leur  aspect  normal  comme  port  et  floraison. 

Puis,  après  quelques  années,  dans  les  expositions  successives, 
on  a  vu  apparaître  des  variétés  nouvelles  en  grande  abondance 
et  concurremment  des  sujets  soumis  à  des  cultures  spéciales  pré- 
sentant des  formes  très  diverses,  à  tige  simple,  plus  ou  moins 
élevée,  formant  tête  arrondie,  quelquefois  très  haute,  et  enfin 
des  spécimens  avec  des  fleurs  très  grandes  mais  peu  nombreu- 
ses, ou  à  formes  plus  curieuses  que  jolies. 

Depuis  quelques  expositions  et  particulièrement  à  celle  de 
cette  année,  on  a  pu  remarquer  que,  d'une  manière  générale, 
la  tendance  des  principaux:  cultivateurs  a  été  de  produire  des 
spécimens  remarquables  par  l'ensemble  de  leur  développement, 
bien  proportionnés  comme  forme  et  dimensions  et  choisis 
dans  les  variétés  à  fleurs  bien  faites,  plutôt  régulières  et  d'un 
coloris  franc. 

Les  apports  ont  été  nombreux  et  très  remarquables  dans  la 
plupart  des  concours  qui  comprenaient  les  collections  en  pots 
ou  en  fleurs  coupées;  la  culture  spéciale  pour  beaux  spécimens 
en  pots  et  la  production  des  très  grandes  fleurs. 

Le  grand  prix  d'honneur:  «  Objet  d'art  offert  par  M.  le  Pré- 
sident de  la  République  »,  a  été  décerné  à  M.  Nonin,  horticul- 
teur  à  Châtillon-sous-Bagneux,  pour  ses   apports  comprenant 


/  48  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

une  très  belle  collection  de  150  variétés  et  un  lot  formé  de 
50  variétés  d'une  culture  vraiment  des  plus  remarquables. 

Dans  ces  mêmes  concours,  M.  Yvon,  horticulteur,  route  de 
Cbâlillon,  à  MalakofT,  recevait  une  médaille  d'honneur  du 
ministre  de  l'Agriculture  ;  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  G'^  ; 
M.  Dallé,  horticulteur,  rue  Pierre-Charron;  M.  Delavier,  horti- 
culteur, rue  Saussure,  à  Paris  et  M.  Gérand,  horticulteur  à 
MalakofT  (Seine),  obtenaient  de  grandes  médailles  de  vermeil. 

Une  collection  classée  par  coloris  a  valu  à  MM.  Vilmorin-An- 
drieux  et  G*®,  une  grande  médaille  de  vermeil.  Nous  avons  pu 
constater  de  nouveau  que  ce  mode  de  groupement  facilite  beau- 
coup (aux  amateurs),  les  recherches,  le  choix  et  la  détermina- 
tion des  variétés. 

Dans  un  concours  de  Chrysanthèmes  spécialement  cultivés 
pour  les  marchés,  nous  avons  remarqué  des  variétés  à  fleurs 
simples  très  élégantes,  quelques-unes  à  très  grandes  ligules 
rayonnantes,  d'un  aspect  particulièrement  remarquable,  pré- 
sentées par  M.  Paillet,  horticulteur,  vallée  de  Ghâtenay.     ' 

Un  groupe  important  de  Ghrysanthèmes  greffés  sur  Anthémis 
et  formant  de  belles  plantes,  quelques-unes  réunissant  plusieurs 
variétés  bien  distinctes  sur  un  même  pied,  a  valu  une  médaille 
d'or,  à  M.  Bernard,  jardinier  à  Ghâlillon. 

De  beaux  spécimens  formant  touffes  basses,  bien  régulières, 
étaient  présentés  par  M.  Bernard,  M.  Launay,  horticulteur  à 
Sceaux  et  M.  Boutreux,  horticulteur  à  Montreuil-sous-Bois. 

Parmi  les  cultures  spéciales  pour  obtenir  des  plantes  basses 
provenant  de  boutures  tardives  cultivées  en  godets,  nous  avons 
surtout  remarqué  un  lot  formant  corbeille  d'un  très  bel  effet 
décoratif  et  qui  a  valu  à  son  présentateur  M.  Vacherot,  horticul- 
teur à  Boissy-Saint-Léger,  une  grande  médaille  de  vermeil.  Les 
variétés  de  Ghrysanthèmes  qui  paraissent  le  mieux  se  prêter  à  ce 
genre  de  culture,  sont  parmi  celles  à  grandes  fleurs  :  Enfant 
des  Deux-Mondes,  Georges  W.  Childs,  Gloire  Lyonnaise,  Ladij 
Selbourne,  Louis  Boehmer,  Le  C olosse-Grenoblois,  Madame  Car- 
not,  Charles  Molin,  Rose  Wyne  et  Viviand  Morel. 

Parmi  lesjconcours  pour  les  plus  beaux  spécimens  en  fleurs 
coupées,  M.  Cordonnier,  à  Bailleul,  obtenait  une  médaille  d'ilon- 


EXPOSITION  DE  CHRYSANTHÈMES  DE  NOVEMBRE  1895.    749 

neur  du  ministère  de  l'Agriculture  pour  un  lot  véritablement 
des  plus  remarquables  par  le  bon  état  et  la  grandeur  extraordi- 
naire des  fleurs  :  quelques- unes  avaient  30  centimètres  de 
diamètre. 

Dans  ce  même  concours  pour  les  grandes  fleurs,  M.  Rémy, 
amateur  à  Grenoble;  MM.  Lévêque  et  fils,  horticulteurs  à  Ivry; 
M.  Gouillard^  à  Bayeux,  et  M.  Oudot,  jardinier  à  Marly-le-Roi, 
obtenaient  des  médailles  d'or;  M.  Debrie,, fleuriste,  à  Paris  et 
M.  Rosette,  à  Caen  des  grandes  médailles  de  vermeil. 
.  Les  variétés  qui  paraissent  se  prêter  le  mieux  à  cette  culture, 
pour  l'obtention  de  très  grandes  fleurs  sont,  parmi  beaucoup 
d'autres  :  Colosse-Grenoblois,  à  fleur  blanc  rosé;  Pélican 
sélectionné,  à  fleur  blanche;  Madame  Carnot,  à  fleur  blanche; 
Viciand  Morel,  à  fleur  rose;  Monsieur  G.  Diellricli,  à  fleur  rose; 
Monsieur  Panckoucke,  à  fleur  jaune  vif;  Jriomphe  de  Saint- 
Laurent,  à  fleurs  jaunes;  B.  Robinson,  k  ûeur  rouge  centre  rose, 
William  Lincoln,  à  fleurs  jaunes  et  Rose  Wyne,  à  fleurs 
blanches. 

Les  variétés  nouvelles  réellement  supérieures  à  celles  déjà 
connues  semblent  devenir  rares,  Les  semeurs  habituels  bien 
connus;  M.  Calvat,  à  Grenoble;  M.  de  Reydeller,  à  Yalence; 
M.  Ghan trier,  de  Rayonne;  M.  Molin,  de  Lyon,  présentaient 
quelques  nouveautés.  Parmi  ces  dernières  et  les  variétés  encore 
récentes,  nuus  avons  remarqué  :  Lucile  Mathieu  de  [la  Drome,  à 
fleur  très  grande,  jaune  d'or;  Madame  Eug.  Teston,  à  fleur 
rouge  brique  foncé,  à  revers  chamois;  Madame  Chabol,  à  fleurs 
très  grandes,  ligules  larges,  blanches,  légèrement  crème  au 
centre;  Madame  Deluert,  à  fleur  jaune  foncé,  cuivré  au  centre; 
Mademoiselle  Marguerite  Marin^  à  fleur  rose  lilacé,  ligules 
enchevêtrées;  Rosine,  k  fleur  rose  pâle  au  centre,  ligules  plates, 
rubanées;  très  florifère,  hâtif. 

Parmi  les  Ghrysanthèmes  déjà  connus  mais  à  formes  curieuses 
ou  remarquables,  nous  avons  noté  :  Acrocliniœflora,  à  fleur 
rose  vif,  à  ligules  lacinées,  formant  houppe;  AbboCs  White  [dit 
perruquedu  juge),  à  ligules  blanches  ou  rose  clair  et  à  centre  uni 
vert  foncé  ;  Florence  Davis,  à  très  grande  fleur  blanche  avec  ligules 
du  centre  verdâtres;  Hairy  Wonder,  à  fleur  d'un  ton  chamois 


750  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

rosé,  le  plus  duveteux  des  Chrysanthèmes  ;  Alice,  à  fleurs  simples, 
à  ligules  jaunes,  très  longues,  rayonnantes. 

Dans  les  concours  ouverts  pour  les  plus  beaux  bouquets  et 
ornementations  en  Chrysanthèmes  ou  en  fleurs  diverses,  il  a  été 
fait  des  présentations  remarquables.  M.  Martin,  horticulteur- 
fleuriste,  avenue  de  l'Aima  et  M.  Nilsson,  fleuriste,  rue  Auber, 
obtenaient  chacun  une  médaille  d'or;  M.  Rémy,  une  grande 
médaille  de  vermeiL 

Dans  les  bouquets  à  prix  marqués  à  5  francs,  M.  Laudras, 
fleuriste,  faubourg  Sàint-Honoré,  recevait  une  médaille  d'argent. 

Bien  que  cette  exposition  fût  spéciale  aux  Chrysanthèmes,  les 
plantes  diverses,  non  encore  au  commerce,  étaient  admises,  et 
nous  avons  vu,  présenté  par  M.  Nonin,  un  Bégonia  hybride  de 
B,  Scharffiana  et  de  B.metallica.  Cette  plante  paraît  extrême- 
ment vigoureuse,  à  feuillage  très  large,  vert,  hérissé  de  poils, 
avec  des  hampes  florales  très  hautes,  roses,  portant  des  fleurs 
grandes,  tachetées  de  rose. 

M.  Sallier  J.,  horticulteur,  rue  Delaizement,  à  Neuilly-sur- 
Seine,  présentait  le  Physalis  Franchetl,  originaire  du  Japon. 
Cette  curieuse  espèce,  analogue  à  notre  Alkekenge  ou  Coqueret 
indigène,  a  des  proportions  beaucoup  plus  grandes,  des  fruits 
très  volumineux  munis  d'une  enveloppe  d'un  rouge  vif  qui  en 
font  une  plante  ornementale  des  plus  curieuses. 

En  résumé,  ainsi  que  nous  le  disions  au  début  de  ce  rapport 
très  écourté,  l'Exposition  de  Chrysanthèmes  a  été  très  intéres- 
sante. L'organisation  même  de  cette  exposition  a  été  très  réussie 
dans  son  ensemble  et  dans  ses  détails. 

Ainsi  que  l'année  dernière,  à  pareille  époque,  l'hôtel  de  la 
Société  a  été  aménagé  en  parterres  dans  lesquels  on  aurait  pu 
trouver  qu'il  y  avait  trop  de  fleurs!  — et  pas  assez  de  place 
pour  les  contempler. 

Il  semble,  en  effet,  que  désormais  l'hôtel  de  la  Société  offre  un 
cadre  trop  restreint  pour  contenir  une  exposition  véritablement 
en  rapport  avec  l'importance  des  cultures  de  ce  genre  de  plante 
et  du  nombre  des  amateurs  et  admirateurs  qui  augmente 
toujours. 

L'Exposition  annuelle  de  Chrysanthèmes  est  maintenant  une 


SUR   LA    PROPRIETE    DE   MADAME    D  ETCHEVERY.  751 

date  horticole  et  mondaine  attendue  et  qui  s'impose,  on  peut. 
dire,  pour  l'avenir. 

Nous  croyons  devoir  nous  faire,  à  cette  occasion,  l'écho  d'un 
grand  nombre  d'amateurs  d'horticulture,  et  aussi  des  horticul- 
teurs, en  formulant  le  désir  que,  à  l'avenir,  les  expositions  d'au- 
tomne qu'organisera  la  Société,  soient  faites  sur  un  emplacement 
plus  vaste  et  que  des  concours  soient  ouverts  pour  les  végétaux 
et  produits  horticoles  susceptibles  d'être  exposés  à  celte  époque 
de  l'année. 


RAPPORTS 


Rapport  sur  la  propriété 
DE  Madame  d'Etcuevery,  a  Antony  (Selxe)  (1), 

par  M.  Delaville  (Gu.)- 

Le  2  septembre  une  Commission  a  été  nommée  par  la  Société 
centrale  et  nationale  d'Horticulture  de  France,  sur  une  demande 
de  M.  Fortin  (Casimir),  jardinier  chez  M""^  d'Etchevery,  à  Antony 
(Seine),  et  avec  l'autorisation  de  M.  d'Etchevery,,  pour  aller  visi- 
ter ses  cultures  ainsi  que  la  tenue  de  la  propriété. 

Membres  présents  :  MM.  Urbain,  père  et  fils  qui  sont  venus  se 
joindre  à  notre  Commission;  MM.  Boizard,  Billard,  Mousseau, 
Lamy,  Lapierre,  Chemin,  Gautrot,  Brochard,  MoLtet,  Soulailler 
(Arsène),  Delaville  (  Ch.).  MM.  Bauer  et  Gravereau  se  sont  excusés 
par  lettre.  A  deux  heures  trente,  le  jour  sus-indiqué,  notre  Com- 
mission ainsi  composée  entre  en  fonctions;  ont  été  nommés  : 
Président,  M.  Urbain  père;  Rapporteur,  M.  Delaville  (Gh.). 

Disons  d'abord  que  nous  reçûmes  un  accueil  très  sympathique 
de  M""'  d'Etchevery  et  de  son  aimable  famille,  à  notre  arrivée. 

Votre  Commission  avait  une  lâche  très  intéressante  à  remplir, 
car  notre  jugement  devait  porter  sur  l'utile  et  l'agréable. 

(1)  Déposé  le  26  septembre  1895. 


7o:2  RAPPORTS. 

La  propriété  de  M""*^  d'Etcheverj^  a  85,000  mètres  de  superficie, 
on  peut  donc  dire  que  c'est  un  parc  plutôt  qu'un  jardin  ;  ce  parc 
a  été  tracé  par  feu  Barillet,  le  célèbre  paysagiste,  ancien  jardinier 
en  chef  de  la  ville  de  Paris,  dont  la  mémoire  est  toujours  vivante, 
pour  ceux  qui  ont  eu  l'honneur  et  le  bonheur  de  le  connaître. 

Entre  les  mains  d'un  artiste  de  cette  valeur  le  tracé  ne  pou- 
vait être  que  très  bien  fait.  Les  ondulations  du  terrain  repo- 
sent agréablement  ,1a  vue,  les  perspectives  ou  points  de  vue 
semblent  ne  pas  avoir  de  limites,  et  confondent  les  terres  rive- 
raines comme  une  seule  et  même  propriété.  Les  allées  aux  con- 
tours gracieux,  les  massifs  placés  de  manière  à  dérober  à  l'œil  tout 
ce  qui  n'est  pas  la  partie  agréable  et  principalement  pour  le 
relief  indispensable.  Ce  qui  montre  que  le  paysagiste  a  non 
seulement  voulu  prendre  le  site  tel  qu'il  était,  mais  l'améliorer 
en  le  mouvementant.  Un  labyrinthe  a  été  créé.  Des  cours  d'eau 
sillonnent  ce  parc  dans  sa  plus  grande  étendue  ce  qui  en  fait  un 
lieu  de  délices.  L'emplacement  qui,  dans  le  principe,  était  un 
terrain  bas  et  sans  forme  s'est  trouvé  ainsi  complètement  trans- 
formé. Si  je  signale  ce  détail  c'est  parce  que  j'aurai  à  y  revenir 
pour  différentes  causes. 

Les  Conifères  sont  très  bien  représentées,  les  Ab'ies  Epi- 
céa, A.  canadensis,  des  A.  pectinala  et  Nordmanniana  sont 
beaux,  quoique  parfois  un  peu  moussus,  ce  qui  doit  être 
dû  au  fond  de  terre  trop  humide  dans  la  saison  d'hiver.  Des 
A.  Pinsapo,  des  Cupressus  Laivsoniana,  des  C.  fixstigiata, 
des  Piniis  silvestris^  Pinus  austriaca,  P.  Slrobus,  P.  excelsa  ; 
un  très  bel  exemplaire  du  P.  ponderosa,  d'un  très  bon  effet; 
des  Cedriis  Lihani,  des  Taxodiinn  distichum^  très  beaux;  des 
laxus  baccata,  etc.,  représentent  les  végétaux  de  prédilec- 
tion du  maître.  Il  faut  reconnaître  que  dans  les  anciennes  pro- 
priétés, les  Pins  ont  toujours  été  en  honneur  :  leur  aspect  ma- 
jestueux, leur  feuillage  toujours  vert,  font  qu'ils  ont  toujours 
leur  place  dans  une  plantation  bien  comprise.  Nous  avons 
remarqué  un  beau  Magnolia  grandiflora,  de  5  mètres  de  hau- 
teur, assez  garni  de  branches,  ayant  résisté  aux  grands  hivers  sans 
autre  protection  que  le  voisinage  des  arbres  et  massifs  ;  un 
M.  Yulan,  qui  a  au  moins  8  mètres  de  hauteur,'garni  de  branches 


SUR   LA    PROPRIÉTÉ    DE    MADAME    d'eTCHEVERY.  753 

jusqu'à  sa  base,  ce  qui  en  fait  un  arbre  très  beau;  quelques 
Orangers  déjà  forts  et  en  bon  état.  Nous  avons  aussi  remarqué  un 
groupe  à'Abutilon  venosum  à  feuilles  panachées.  Ce  groupe  formé 
de  cinq  plantes  était  très  décoratif.  Dans  ce  parc  il  y  a  vingt  cor- 
beilles disséminées,  produisant,  vues  de  près  comme  de  loin,  très 
bon  effet,  la  composition  en  a  été  assez  bien  comprise.  Nous  en 
avons  remarqué  deux,  particulièrement,  composées  de  Musa 
Ensete;  chaque  corbeille  comprenait  vingt  plantes  :  les  unes 
obtenues  de  semis  faits  en  janvier  1895,  avaient  au  moment  de 
notre  visite  2™, 30  de  hauteur;  les  autres  semés  en  février, 
n'avaient  pas  moins  de  1  mètres  de  haut.  Cette  luxuriante  végé- 
tation est  la  preuve  des  bons  soins  donnés  par  notre  honorable 
collègue  :  couche  de  fond,  composition  de  la  terre,  copieux 
arrosements,  rien  n'a  manqué. 

Nous  avons  aussi  remarqué  une  corbeille  de  Caladium  escu^ 
lentum  et  une  très  belle  corbeille  de  Wigandia  caracasana.  Une 
autre,  formée  de  trois  cent  quinze  Bégonias  tubéreux,  en  très 
belles  et  bonnes  variétés,  était  entourée  d'une  bordure  du  Pélar- 
gonium  Madame  Salleron.  Cette  cnrheille  était  admirable. 

Citons  aussi  une  corbeille  de  Cannas,  belle  de  végétation; 
malheureusement,  les  variétés  trop  anciennes  n'étaient  orne- 
mentales que  par  le  feuillage.  Si  le  jardinier  avait  eu  à  sa  dis- 
position les  bonnes  variétés  maintenant  connues,  dont  l'effet 
décoratif  se  trouve  rehaussé  par  l'abondance  et  l'éclat  des  fleurs, 
le  résultat  aurait  été  merveilleux.  Citons  enfin  les  autres  cor- 
beilles composées  de  Cyperus  Papyrus,  avec  bordure  de  Pani- 
cum  et  Ageralum  en  mélange,  Pélargoiiiums  variés,  Achyranthes, 
et  à  peu  près  toutes  les  plantes  en  usage  pour  les  garnitures, 
suivant  les  saisons.  L'outillage  se  compose  d'une  grande  serre 
en  fer  de  forme  cintrée,  adossée  à  un  mur  :  elle  a  20  mè- 
tres de  long,  une  autre  serre  en  fer  à  deux  pentes  cintrées  éga- 
lement, mesure  12  mètres  de  long  sur  4  de  large.  Elles  sont  très 
bien  agencées  et  servent  à  produire  les  plantes  pour  la  garniture 
I  des  appartements.  85  châssis  de  couche  servent  à  la  culture  des 
I       primeurs  et  plantes  du  printemps.  M.  Fortin  cultive  en  grand 

4  une  sorte  de  Muguet  [ConvaUaria  maialis),  à  très  grandes  fleurs, 
H   dont  il  est  le  seul  possesseur.  Cette  variété  a  déjà  figuré  dans 

5  48 


73-4  RA7P0RTS. 

une  exposition  où  elle  a  été  primée,  mais  le  présentateur  n'avait 
qiie  des  fleurs  données  par  M"'®  d'Ëtchevery  (Renseignements 
fournis  par  le  possesseur). 

Les  potagers  se  divisent  en  deux  parties  d'une  surface  totale 
de  10,000  mètres  prise  sur  les  85,000  de  la  propriété  entière. 
Yotre  Commission  s'accorde  à  reconnaître  que  tout  y  est  fait 
régulièrement,  et  suivant  les  saisons,  pour  donner  à  la  maison 
tout  ce  qu'on  peut  en  attendre,  et  avoir  en  abondance  tout  ce 
qu'il  faut. 

Vu  la  mauvaise  qualité  du  fond  de  terre,  le  jardin  fruitier  ne 
présente  rien  d'extraordinaire,  cependant,  M.  Fortin  parvient 
à  avoir  des  fruits  assez  beaux  et  en  quantité  suffisante. 

Il  connaît  parfaitement  les  moyens  de  faire  mieux.  Mais  comme 
je  l'indique,  l'état  de  choses  est  indépendant  de  sa  volonté. 

Il  y  a  bien  eu  autrefois  feu  Dubreuil,  le  célèbre  arboriculteur, 
qui  comme  toujours,  et  partout,  a  voulu  appliquer  son  système; 
mais  là  encore  il  n'a  obtenu  qu'un  résultat  malheureux. 

Pour  tous  les  travaux  de  cette  grande  propriété,  M.  Fortin  n'a 
qu'un  seul  garçon  jardinier  et  cela  à  toutes  les  époques  de  l'an- 
née. Il  faut  que  cet  homme  laborieux  autant  que  capable  suf- 
fise à  tout.  Malgré  cela  tous  les  coins  sont  utilisés,  l'ordre  et  la 
propreté  régnent  partout.  11  est  jardinier  dans  cette  propriété  et 
pour  la  même  famille  depuis  vingt-huit  ans,  ce  qui  prouve  que 
maîtres  et  jardinier  ont  su  se  comprendre. 

Comme  conclusion,  votre  Commission  demande  l'insertion  du 
présent  rapport  dans  le  Journal  de  la  Société,  et  son  renvoi  à 
la  Commission  des  Récompenses.  Elle  émet  le  vœu  que  la  plus 
haute  récompense  qui  sera  à  sa  disposition,  soit  accordée  à 
M.  Fortin,  car  on  ne  saurait  assez  reconnaître  les  mérites  de  tels 
travailleurs. 

Nous  demandons  aussi  des  félicitations  pour  le  digne  garçon 
qui  le  seconde,  il  est  bien  jeune  encore,  mais  cela  lui  servira  de 
certificat  dans  l'avenir. 


SUR   UN    TRAVAIL    DE    M.    JULES    RUDOLPU.  i DO 

Rapport  sur  un  travail  de  M.  Jules  Rodolpii  ;  «  Les  Nepentues 

ET  leur  culture    » 

M.  Ernest  Bergman,  Rapporteur  (1). 

M.  Jules  Rodolph  est  Fauteur  d'un  travail  sur  les  Nepenihes 
et  leur  culture.  Il  le  dh'ise  en  deux  grandes  parties  : 

I.  Etude  bolanico-horticole. 

II.  Culture. 

Dans  la  première  partie,  après  avoir  faitTéloge  de  cette  plante 
aussi  curieuse  qu'intéressante,  il  nous  apprend,  entre  autres 
choses,  que  les  premiers  Nepenthes  ïyiveni  introduits  de  Geylan 
en  Europe  en  1669,  et  que  les  premiers  hybrides  ne  remontent 
guère  qu'à  l'année  1  879.  Il  nous  donne  ensuite  la  liste  des  es- 
pèces connues,  puis  aussi  celle  des  hybrides  obtenus  et  décrits 
jusqu'à  ce  jour.  Il  nous  fait  encore  un  choix  pour  la  culture  en 
pots  ou  en  paniers,  puis  un  autre  des  variétés  pouvant  être  cul- 
tivées comme  plantes  grimpantes.  Notre  collègue  a  pris  aussi  la 
peine  de  dresser  une  nouvelle  liste  des  Nepenthes  donnant  faci- 
lement et  abondamment  des  urnes,  puis  une  de  ceux  qui  sont 
remarquables  par  la  beauté  de  leurs  urnes. 

Après  nous  avoir  rappelé  que  plusieurs  savants  ont  considéré 
les  Nepenthes  comme  des  plantes  carnivores,  il  nous  remet  sous 
les  yeux  l'opinion  plus  récente  d'éminents  botanistes,  entre 
autres  celle  de  notre  toujours  regretté  collègue  M.  Duchartre, 
qui  ont  péremptoirement  démontré  qu'il  n'en  était  rien,  ce 
dont  du  reste  se  doutaient  les  jardiniers  praticiens. 

La  deuxième  partie,  sur  la  culture,  qui  n'est  certes  pas  la 
moins  intéressante,  nous  parle  de  la  terre  à  employer,  de  la  cha- 
leur, de  l'humidité,  des  arrosages  et  des  bassinages  néces- 
saires au  bien-être  des  Nepenthes^  du  moyen  de  favoriser 
le  développement  de  leurs  urnes,  de  la  saison  de  repos,  de  la 
taille,  du  rempotage,  puis  encore  de  la  multiplication,  par  se- 

\.       mis,  par  bouturage^  par   rameaux  et  par  yeux,   et  aussi  par 

I      marcottage  suspendu. 


756  RAPPORTS. 

En  nous  parlant  du  semis, il  est  regrettable  que  l'auteur  ne 
nous  ail  pas  parlé  de  la  floraison  en  général,  mais  surtout  de  la 
façon  de  faire  fleurir,  de  féconder  et  de  récolter  la  graine. 

En  somme  on  voit  que  le  travail  de  M.  Rudolph  est  le  fait  de 
quelqu'un  qui  aime  les  Nepenthes,  qui  connaît  leurs  besoins,  les 
cultive  avec  amour  et  est  en  même  temps  aussi  bon  théoricien 
que  praticien,  l'un  n'excluant  pas  l'autre. 

Nous  demandons  donc  que  ce  travail  soit  imprimé  dans  notre 
Journal  avec  quelques  figures,  s'il  y  a  moyen,  et  renvoyé  à  la 
Commission  des  Récompenses. 


Rapport  sur  les  cultures  de  chasselas  de  M.  Jourdain  fils; 
M.  Gorion,  Rapporteur  (1). 

Sur  la  demande  de  M.  Jourdain  fils,  à  Maurecourt (Seine-et-Oise) , 
une  Commission,  composée  de  MM.  Mauvoisin,  Potier  et  Gorion 
Toussaint,  a  été  nommée  par  la  Société  nationale  d'Horticulture, 
pour  examiner,  le  30  septembre,  les  cultures  de  Chasselas  de 
M.  Jourdain  fils;  M.  Landais  s'est  adjoint  à  la  Commission.  Après 
avoir  nommé  M.  Mauvoisin,  Président,  et  M.  Gorion,  Rapporteur, 
la  Commission  a  examiné  avec  intérêt  : 

1"  500  mètres  de  murs  garnis  de  Vignes  de  quatre  ans  de 
plantation  chargées  de  fruits  remarquables  par  la  beauté  de 
grappes,  la  grosseur  de  grains  et  la  finesse  de  leur  coloris; 
les  murs,  de  3  mètres  de  hauteur,  exposés  au  levant,  sont  cou- 
verts d'un  chaperon  en  tuiles  de  15  centimètres  de  saillie,  et 
d'un  abri  en  verre  de  48  centimètres,  laissant  un  espace  de 
10  centimètres  près  du  mur  pour  la  circulation  de  l'air.  Des 
toiles  légères,  qui  sont  relevées  le  soir,  abritent  le  raisin  des 
ardeurs  du  soleil,  dans  la  journée. 

2°  Dans  le  même  jardin,  environ  1,500  mètres  de  contre-espa- 
liers dont  les  deux  tiers  sont  abrités  par  des  toiles  goudronnées, 
montées  d'après  un  système  à  bascule  et  à  crochet,  que  M.  Jour- 

(1)  Déposé  le  10  octobre  1895. 


CULTURES    DE   CHASSELAS   DE   M.    JOURDALX    FILS.  757 

dain  nous  a  dit  avoir  monté  lui-même,  et  qui  permet  de  chan- 
ger à  volonté  la  disposition  des  abris.  Ces  contre -espaliers  sont 
également  chargés  de  grappes  qui  sont  tout  aussi  belles  que 
celles  de  l'espalier;  ils  sont  à  long  bois  renouvelé  tous  les  ans 
et  soumis  au  ciselage. 

M.  Jourdain  nous  a  fait  remarquer  qu'il  avait  planté  son 
jardin  :  en  partie  avec  des  boutures  à  deux  yeux  mises  de  suite 
au  pied  du  mur;  en  partie  avec  du  plant  enraciné,  à  80  centi- 
mètres du  mur  et  recouché  ensuite  ;  nous  avons  constaté  que 
la  plantation  par  boutures  donne  des  fruits  supérieurs;  nous 
avons  remarqué  aussi  des  plantations  de  trois  ans,  qui  sont 
déjà  en  rapport.  Après  les  gelées,  une  couche  de  gadoue  est 
répandue  sur  le  sol,  et  à  la  fin  de  juin, un  fort  paillis  est  ajouté, 
ce  qui  fait  que  nous  avons  vu  une  végétation  remarquable,  des 
feuilles  en  abondance  et  bien  vertes.  Le  sulfatage  se  fait  en 
temps  voulu.  Nous  avons  visité  un  autre  jardin  à  peu  près  de 
même  grandeur  :  inutile  de  dire  que  c'est  le  même  travail  et  le 
même  résultat. 

M.  Jourdain  nous  a  fait  visiter  sa  chambre  à  Raisins  qui  con- 
tient 7,500  bouteilles  dont  Finstallation  est  aussi  bonne  que 
celle  des  cultures,  ce  qui  prouve  qu'il  est  non  seulement  un 
théoricien,  mais  aussi  un  praticien  habile. 

M.  Jourdain  nous  a  déclaré  qu'il  espérait  que  sa  culture  de 
Chasselas  lui  rapporterait  environ  10,000  francs.  En  ce  moment 
il  vend  le  Raisin  4  francs  le  kilogramme  et  il  croit  pouvoir  le 
vendre,  fin  octobre  et  novembre,  5  et  6  francs. 

Je  ne  puis  terminer  ce  rapport  sans  dire  un  mot  sur  M.  Jour- 
dain père,  qui  a  eu  l'amabilité  de  nous  faire  visiter  également 
son  jîirdin.  Il  est  inutile  de  faire  un  long  récit  de  cette  visite  : 
M.  Jourdain  père  est  trop  connu  pour  qu'il  soit  nécessaire  de 
faire  son  éloge. 

Votre  Commission  a  remporté  une  bonne  impression  de  sa 
visite;  elle  demande  qu'il  soit  accordé  à  M.Jourdain  fils  une 
haute  récompense,  et  l'insertion  du  rapport  dans  le  Journal  de 
la  Société. 


758  rapports. 

[Rapport  sur  les  raccords  système  Motte, 
M.  Grenthe,  Rapporteur  (1). 

M.  Grenthe,  M.  Besnard  et  M.  Lavoivre,  désignés,  par  le  Co- 
mité des  Arts  et  Industries,  pour  examiner  les  raccords  système 
Motte  se  sont  réunis  le  6  mai  1895. 

Ces  raccords  se  recommandent  par  la  simplicité  de  leur 
manœuvre,  qui  se  réduit  au  simple  jeu  d'un  levier  à  deux  bran- 
ches faisant  corps  avec  le  levier  lui-même. 

Ce  levier  est  muni,  à  chacune  de  ses  branches,  d'agrafes,  en  S, 
qui  viennent  s'emboîter  sur  deux  tourillons  de  forme  demi- 
cylindrique  dont  est  munie  la  deuxième  partie  du  raccord. 

La  pression  peut  être  graduée,  suivant  les  nécessités.  Et  les 
points  d'appui  étant  divisés  de  chaque  côté  du  raccord,  la  pres- 
sion s'exerce  également  sur  tous  les  points  des  deux  circonfé- 
rences en  contact.  La  partie  femelle  de  ces  leviers  est  munie  de 
deux  encoches,  dans  lesquelles  viennent  s'encastrer  les  deux 
tourillons  de  la  partie  mâle  et  par  ce  seul  fait,  les  deux  parties 
du  raccord  prennent  d'elles-mêmes  les  positions  respectives 
qu'elles  doivent  occuper  vis-à-vis  l'une  de  l'autre  sans  donner 
lieu  au  moindre  tâtonnement. 

La  faculté  de  pouvoir  graduer  à  volonté  la  pression  supprime 
les  inconvénients  de  l'usure,  et  ces  raccords  peuvent  être  utiHsés 
pendant  un  laps  de  temps  beaucoup  plus  long  que  n'importe 
quel  autre  système  de  raccord. 

Le  poids  est  sensiblement  le  même  que  celui  des  raccords 
à  vis,  et  ne  charge  pas  plus  la  tuyauterie  qui  en  est  munie. 

En  raison  de  ces  avantages,  la  Commission  propose  l'insertion 
du  présent  rapport  dans  le  Journal  de  la  Société  et  son  renvoi 
à  la  Commission  des  Récompenses. 

(i)  Déposé  le  24  octobre  1895. 


CULTURES  DE  M.  LECOMTE,  A  BORNEL  (OISE).        759 

Rapport   sur  les   cultures  de  M.  Lecomte,  a  Bornel   (Oise); 
M.  BouGRER  (G.),  Rapporteur  (1). 

Sur  la  demande  de  M.  Lecomte,  cultivateur  et  arboriculteur  à 
Bornel,  une  Commission,  composée  de  MM.  Bruneau,  Jamet, 
Boucher,  et  à  laquelle  s'étaient  adjoints  M.  Tétard-Bance  et 
Gorion,  s'est  rendue  le  29  juin  dernier  pour  visiter  ses  cultures 
d'arbres  fruitiers. 

Nous  avons  parcouru  avec  intérêt  un  clos  de  \  hectare  60  ares 
plantéd'environ  1,000  pyramides  etde  200  palmettes  de  Poiriers; 
mais  ce  qui  a  fait  particulièrement  l'objet  de  notre  attention,  ce 
sont  les  murs,  hauts  de  3  à  4  mètres  garnis  de  Poiriers  formés 
en  palmette  Verrier  de  12  à  16  branches  parfaitement  régulières 
et  bien  dressées.  Quelques  arbres  ont  les  branches  ondulées  ; 
malgré  cela  ils  sont  très  vigoureux,  étant  en  partie  surfranc  ;  aussi 
ne  paraissent-ils  pas  encore  avoir  donné  beaucoup  de  fruits. 

M.  Lecomte  nous  a  fait  voir  plusieurs  autres  terrains  plantés 
de  Poiriers  pyramides  en  plein  rapport,  entre  lesquels  des  Pom- 
miers vases  sont  intercalés.  Nous  avons  remarqué  aussi  des  plan- 
tations de  Pommiers  à  cidre. 

Ce  qui  nous  a  paru  particulièrement  intéressant  pour  la  con- 
trée, est  une  Vigne  d'une  contenance  d'un  demi-hectare  plantée  en 
variétés  Gamay  et  Meunier j  palissée  sur  fil  de  fer  et  cultivée  à  la 
charrue.  Cette  Vigne,  en  très  bon  état,  était  garnie  de  Raisins. 
Toutes  ces  cultures  sont  bien  comprises  et  d'autant  plus  méri- 
tantes que  M.  Lecomte  ne  s'occupe  d'arboriculture  que  depuis 
quelques  années. 

La  Commission  demande  l'insertion  au  présent  rapport  dans 
le  Journal  de  la  Société  et  son  renvoi  à  la  Commission  des 
Récompenses. 

(1)  Déposé  le  24  octobre  1895. 


760  RAPPORTS. 

Sur  une  visite  aux  cultures  de  M.  P.  Crozy  aîné; 
M.  Chrétien  (J.),  Rapporteur  (1). 

Le  Comité  de  FloriculLure  de  la  Société  centrale  d'Horticul- 
ture de  France,  à  Paris,  avait  nommé  une  Commission  chargée 
de  visiter  les  semis  de  Cannas  de  M.  Crozv,  Je  semeur  lyonnais 
bien  connu. 

C^tte  Commission  était  composée  de  :  MM.  B.  Comte,  Bernaix, 
Gombel,  Beney  et  Chrétien  ;  elle  s'est  réunie,  le  1 6  septembre  der- 
nier, à  l'effet  de  s'acquitter  de  la  mission  qui  lui  avait  été  confiée. 

La  tâche  du  rapporteur  n'était  assurément  pas  des  plus  faciles 
en  cette  occasion.  Il  semble  en  effet  qu'il  n'y  ait  plus  rien  à  dire 
sur  les  mérites  de  cette  plante,  si  modeste  à  l'origine  et  devenue 
aujourd'hui,  grâce  à  M.  Crozy,  une  des  merveilles  de  nos  par- 
terres; depuis  quelques  années  surtout,  les  gains  obtenus  ont  été 
si  nombreux  et  si  remarquables  qu'il  était  permis  de  croire  que 
le  Canna  avait  complètement  parcouru,  dans  ses  brillantes  trans- 
formations, le  cycle  de  la  perfection  florale. 

Pour  se  persuader  du  contraire,  il  a  suffi  aux  membres  de 
la  Commission  de  pénétrer  dans  cette  étonnante  et  unique 
plaine  florale  qui  constitue  les  cultures  de  notre  collègue. 

«  Toujours  plus  beau!...  »  telle  paraît  être  sa  devise. 

Au  milieu  de  cette  incroyable  quantité  de  semis,  nous  ne 
trouvons  pas  une  plante  médiocre,  rien  que  des  épis  aux  pétales 
énormes,  largement  arrondis,  aux  séduisants  coloris  et  surtout 
des  plantes  robustes,  aux  feuilles  larges,  étoffées,  d'une  tenue 
parfaite. 

Gomment,  au  milieu  d'une  pareille  profusion  de  richesses,  le 
semeur  peut-il  arrêter  son  choix,  et  surtout,  comment  les  mem- 
bres de  la  Commission,  moins  spécialistes,  assurément,  arrive- 
ront-ils à  faire  un  choix  des  semis  les  plus  méritants? 

Cependant,  après  bien  des  hésitations  et  des  discussions,  les 
suffrages  finirent  par  se  trouver  unanimes  pour  proclamer  hors 

(1)  Déposé  le  24  octobre   I80o. 


UNE   VISITE    AUX   CULTURES   DE   M.    P.    CROZY    AÎNÉ.  761 

de  pair  les  semis  dont  les  noms  suivent  et  que  M.  Grozy  mettra, 
dans  le  commerce  au  printemps  prochain  : 

N°  1.  — Ami  J.  Chrétien.  Abricot  passant  au  rose. 

N*»  113.  —  Vice-Président  Luizet.  Cerise  carminé. 

N°  31.  —  Sœur  de  Madame  Crozy.  Grenat  vif,  bordé,  ponctué 
jaune. 

N°  87.  —  Madame  Chabannes.  Beau  rose  éclairé  blanc. 

N"  129.  —  Baronne  Clara  de  Hirsch.  Jaune  marginé  andri- 
nople. 

N°  9.  —  Mademoiselle  Berrat.  Rose  carminé  brillant. 

N°  2.  —  Madame  H.  Rigaud.  Cerise  foncé. 

N°  164.  —  Sir  Trewor  Lawrence.  Rose  clair,  bordé  jaune. 

N**  117.  —  Czar  Alexandre  III.  Saumon  brillant. 

N°  150.  —  Baronne  de  Poilly.  Orange  saumoné. 

N°  4.  —  Papa  Treyve.  Orange  vif,  reflet  carmin. 

N^  138.  —  Léon  Pépin  Lehatteur.  Rouge  carminé. 

N°  52.  —  Mine  d'or.  Jaune  canari  brillant. 

N°  139.  —  Madagascar.  Ocre  ponctué,  cramoisi. 

Il  nous  resterait  bien  à  dire  encore  sur  cette  intéressante 
visite,  mais  la  place  nous  est  mesurée  et  nous  terminerons  en 
déclarant  que  la  Commission,  émerveillée  de  sa  visite  et  heureuse 
de  constater  que  M.  Crozy,  le  père  des  Cannas,  comme  on  dit  à 
Lyon,  continue  avec  plus  de  succès  que  jamais  à  améliorer  la 
belle  race  qu'il  a  faite  sienne,  émet  à  l'unanimité  le  vœu  qu'il 
lui  soit  accordé  la  plus  haute  récompense  qui  puisse  être 
décernée  en  pareil  cas. 


762  COMPTE    RENDU 


COMPTES   RENDUS  D^EXPOSITIONS 


Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Saint -Maur-des-Fossés  (I), 
par  M.  Chemin. 

Ayant  été  désigné  par  la  Société  nationale  d'Horticultare  de 
France  pour  la  représenter  comme  juré  à  l'Exposition,  que  la 
Société  régionale  d'Horticulture  de  Saint-Maur-des-Fossés  a 
tenue,  du  31  août  au  8  septembre  1895  dans  les  écoles  de  l'ave- 
nue Marinville,  je  me  suis  rendu  sur  les  lieux  indiqués.  Le 
Jury  était  composé  de  : 

M.  Chemin,  Président  ; 

M.  Cogneau,  délégué  de  la  Société  de  Gorbeil,  secrétaire  ; 

M.  Pichon,  délégué  de  la  Société  du  Raincy,  membre  ; 

M.  Gatineau,  délégué  de  la  Société  de  Meaux,  membre  ; 

M.  Binant,  délégué  de  la  Société  de  Vitry,  membre; 

M.  Rouffaneau,  délégué  de  la  Société  de  Vincennes,  membre  ; 

M.  Jusseaume,  juré  suppléant. 

Sous  la  conduite  de  M.  Bouchet,  secrétaire,  le  Jury  a  procédé 
à  l'examen  des  apports  et  classé  les  exposants  dans  l'ordre  sui- 
vant : 

M.  Vacherot,  horticulteur,  à  Boissy-Saint-Léger  :  grand  prix 
d'honneur  (objet  d'art)  offert  au  nom  du  département  de  la  Seine, 
pour  Gloxinias,  Cyclamens,  Bégonias  tubéreux  à  fleurs  doubles, 
Bégonias  Rex,  Diadema,  Bromélias,  etc. 

M.  Blondeau,  horticulteur,  au  Parc-Saint-Maur  :  prix  d'hon- 
neur (grande  médaille  d'or),  offerte  au  nom  de  la  ville  de  Saint- 
Maur,  pour  plantes  de  serre,  d'orangerie;  collection  de  Rosiers- 
thé,  Bégonias  tubéreux,  etc. 

M,  Gravier,  pépiniériste,  à  Yitrj^-sur-Seine  :  prix  d'honneur 
(médaille  d'or),  offerte  par  M""^  Briet,  dame  patronnesse,   pour 
importante  collection  de  fruits  et  de  Roses  en  fleurs  coupées. 
M.    Moreau,    jardinier-chef,   à  la  Varenne  :  prix  d'honneur 

(1)  Déposé  le  26  septembre  1895. 


DE    l'exposition    DE    SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS.  763 

(médaille  d'or),  pour  importante  collection  de  légumes,  Bégonias 
lubéreux  et  fleurs  coupées. 

M.  Bruneau,  pépiniériste,  à  Bourg-la-Reine  :  prix  d'honneur 
(grande  médaille  de  vermeil),  ofl'erte  au  nom  du  gouvernement 
de  la  République  Française,  par  M.  le  ministre  de  l'Agriculture, 
pour  importante  collection  de  fruits. 

M.  Nonin,  horticulteur,  à  Châtillon,  grande  médaille  de  ver- 
meil, olTerle  par  M.  Blohdeau,  président,  pour  collection  de 
Dahlias  à  fleurs  de  cactus. 

M.  Laveil,  horticulteur,  à  Saint-Maur,  grande  médaille  de 
vermeil,  pour  Cannas  florifères,  Vignes  en  pots  à  fruits  et  Vignes 
en  plants. 

M.  Grégoire,  horticulteur,  à  Saint-Maur,  grande  médaille  de 
vermeil,  pour  plantes  de  serres,  Orchidées,  Cannas  florifères, 
Roses  en  fleurs  coupées,  etc. 

M.  Julliot,  jardinier-chef,  à  Bonneuil^  médaille  de  vermeil, 
pour  collection  de  légumes  et  fleurs  coupées. 

M.  Forgeot,  marchand-grainier,  à  Paris,  médaille  de  vermeil, 
pour  importante  collection  de  Dahlias  en  fleurs  coupées. 

M.  Mény,  entrepreneur  de  jardins,  au  Parc,  médaille  de  ver- 
meil pour  couronnes  de  Roses. 

M.  Buzelin,  hydraulicien,  aux  Lilas,  médaille  de  vermeil,  pour 
amélioration  à  ses  appareils  d'arrosage. 

M.  Blanquier,  fabricant  de  chauff'ages,  médaille  de  vermeil, 
pour  modifications  avantageuses  apportées  à  la  construction  de 
ses  appareils. 

M.  Debray,  hydraulicien,  à  Paris,  médaille  de  vermeil,  pour 
amélioration  à  ses  appareils  d'arrosage. 

M.  Barbini,  rocailleur,  à  Saint-Maur,  médaille  de  vermeil, 
pour  ses  rochers,  rivières  et  bacs  en  ciment. 

M.  Lelarge,  constructeur,  à  Boissy-Saint-Léger,  médaille  de 
vermeil,  pour  la  construction  de  ses  caisses  à  ossature  métal- 
lique. 

M.  Trafi'ouret,  horticulteur,  au  Parc-Saint-Maur,  grande 
médaille  d'argent,  pour  plantes  vertes  de  serres. 

M.  Burgot,  tonnellier-treillageur,  à  Saint-Maur,  grande  médaille 
d'argent,  pour  bacs,  claies,  paillassons,  treillages. 


764  COMPTE    RENDU 

M.  Leroy,  horticulteur,  à  Saint-Maur,  grande  médaille  d'ar- 
gent, pour  Reines-marguerites  et  fleurs  coupées. 

M.  Germond,  jardinier-chef,  k  Ghampigny,  grande  médaille 
d'argent,  pour  Gannas  florifères. 

M.  Robert,  entrepreneur  de  jardins,  au  Parc,  médaille  d'argent 
pour  Bégonias  tubéreux  et  Reines-marguerites. 

M.  Lamy,  horticulteur,  à  Saint-Maur,  médaille  d'argent,  pour 
Bégonias  tubéreux  et  Reines-marguerites. 

M.  Guitel,  horticulteur,  au  Parc,  médaille  d'argent,  pour 
Gloxinias. 

M.  Bouvet,  horticulteur,  au  Parc,  médaille  d'argent,  pour 
Bégonias  Rex  et  fleurs  coupées. 

M.  Barbier,  jardinier,  à  Saint-Maur,  médaille  d'argent,  pour 
Gloxinias,  Primevères  et  fleurs  coupées. 

M.  Roux,  jardinier,  à  la  Yarenne,  médaille  d'argent,  pour  un 
superbe  Musa. 

M.  Toupry,  jardinier-chef,  à  Sucy,  médaille  de  bronze,  pour 
Reines-marguerites. 

M.  Dulieu,  fruitier,  au  Parc,  médaille  de  bronze,  pour  choix 
de  denrées. 

M.  Jardin,  jardinier,  à  Saint-Maur,  médaille  de  bronze,  pour 
fruits,  légumes  et  fleurs  coupées. 

M.  iïatou,  jardinier,  à  la  Varenne,  médaille  de  bronze,  pour 
Reines-marguerites,  Bégonias  tubéreux. 

M.  Marie,  jardinier,  à  Joinville-Ie-Pont,  médaille  de  bronze, 
pour  Coléus  de  semis. 

M.  Marion,  horticulteur,  à  Saint-Maur,  médaille  de  bronze, 
pour  Zinnias  en  fleurs  coupées, 

M.  Lapiche,  horticulteur  à  Saint-Maur,  médaille  de  bronze, 
pour  Tomates  et  fleurs  coupées. 

M.  Alexandre,  fabricant,  à  Yilliers-sur-Marne  médaille  de 
bronze,  pour  paillassons. 

M.  Madand,  industriel,  à  Paris,  médaille  de  bronze,  pour  pul- 
vérisateurs. 

M.  Marchai,  fabricant,  à  Yincennes,  médaille  de  bronze,  pour 
paillassons. 


DE    L  FA'POSITION   DE    CLERMONT.  /t)0 

M.  Toulin,  fabricant,  à  Paris,  médaille  de  bronze,  pour  pièges 
à  rongeurs. 

M.  Bonny,  rocailleur,  à  Saint-Maur,  médaille  de  bronze,  pour 
rocher  miniature. 

Le  soir,  un  banquet  rassemblai!  tous  les  jurés,  exposants  et 
sociétaires  pour  fêter  en  famille  la  Saint-Fiacre. 

Au  Champagne,  M.  Blondeau,  Président,  a  pris  la  parole  pour 
remercier  le  Jury  et  les  exposants  du  concours  qu'ils  ont  apporté. 

La  série  de  toasts  a  continué  par  celui  de  M.  Vacherot,  vice- 
président,  après  quoi  nous  nous  sommes  séparés,  emportant  de 
cette  petite  fête  un  excellent  souvenir. 


Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Glermont  (Oise)  (1), 
par  M.  H.  Vacherot. 

Du  24  au  27  août  1895,  la  Société  d'Horticulture  de  Clermont 
(Oise),  tenait,  dans  les  dépendances  du  collège  de  cette  ville, 
une  exposition  spéciale  de  Bégonias,  Goléus  et  Caladiums  du 
Brésil. 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France,  m'ayant 
fait  l'honneur  de  me  désigner  pour  la  représenter,  je  viens 
aujourd'hui  rendre  compte  de  ma  mission. 

Une  exposition  aussi  hardie,  tenue  dans  un  centre  où  les  hor- 
ticulteurs, amateurs  et  jardiniers  ne  spécialisent  pas  les  trois 
genres  déplantes  demandées,  a  réussi  entièrement. 

La  direction  de  l'un  des  principaux  organisateurs,  M.  le  pro- 
fesseur Bazin,  est  des  plus  louables  et  des  plus  exemplaires. 

Le  Jury,  convoqué  pour  le  24  août,  était  ainsi  constitué  ; 

Président,  votre  délégué. 

Secrétaire  :  M.  Lemaître,  horticulteur,  délégué  de  la  Société 
de  Versailles;  M.  Coudun-Delamarre,  horticulteur,  de  la  Société 
d'Amiens;  M.  Pauplain,  jardinier  à  Gompiègne,  de  la  Société  de 
Soissons. 

(1)  Déposé  le' 12  septembre  J89o. 


766  COMPTE    RENDU 

De  très  beaux  prix:  étaient  mis  à  notre  disposition,  et  furent 
décernés  dans  Tordre  suivant. 


HORTICULTEURS 

Grand  prix  dlionneur  :  Objet  d'art  offert  par  les  Dames 
patronnesses  et  prime  de  100  francs  à  M.  Preinveille,  horticul- 
teur à  Saint-Just,  pour  ses  superbes  collections  de  Caladiums  du 
Brésil,  Bégonias  Rex,  Bégonias  bulbeux,  Bégonias  ligneux  et 
Coléus. 

Prix  dlionneur  :  Oh]e\,  d'art  offert  par  les  Dames  patronnesses 
et  prime  de  50  francs.  —  MM.  Cappe  et  fils,  horticulteurs  au 
Vésinet,  pour  leurs  splendides  collections  de  Bégonias  Rex, 
Bégonias  ligneux,  ^semis  du  Bégonia  décora  X  Louis  Cappe 
et  Bégonia  décora  X  J^ex.  Parmi  les  semis  de  B.  decoim 
X  Louis  Cappe,  trois  sont  remarquables  :  4°  Sénateur  Cuvinot; 
2°  Professeur  Bazin  et  3°  Georges  Laurent.  Était  aussi  fort  joli, 
un  hybride  issu  de  B.  Bex  X  diadema  :  Ville  de  Clermonf. 

l^'"  prix  :  Objet  d'art  offert  par  la  ville  de  Clermont  et  prime 
de  40  francs.  — M.  Guillaume,  horticulteur  à  Clermont,  pour 
Bégonias  bulbeux  à  fleurs  doubles,  id.  à  fleurs  simples,  Bégonias 
Rex  et  Bégonias  ligneux. 

2*  jyrix  :  Objet  d'art  (prix,  Auguste  Labitte)  et  prime  de 
25  francs.  —  M.  Couturier,  horticulteur  à  Ghatou,  pour  sa 
magnifique  collection  de  Bégonias  bulbeux  à  fleurs  doubles,  ses 
semis  du  même  genre  et  ses  Bégonia'  bulbeux  à  fleurs  simples. 

Médaille  de  vermeil  grand  module,  offert  par  M.  le  général 
Moulin,  décernée  à  M.  Schmilt,  horticulteur  à  Lyon,  pour  ses 
semis  de  Caladiums  du  Brésil,  dont  deux  fort  jolis  :  Le  Cler- 
moniois  et  le  Général  Moulin. 

JARDINIERS 

Prix  dlionneur  :  Objet  d'art  offert  par  les  Dames  patronnesses 
et  prime  de  50  francs.  —  M.  Mascré  chez]M°'°  Morisant,  à  Angy, 
pour  Bégonias  ligneux,  Bégonias^bulbeux  doubles  et  simples, 
Coléus  en  collections,  Coléus  de  semis  et  Caladiums  du  Brésil. 


DE    l'exposition   DE   VERSAILLES.  767 

i®"*  prix  :  Objet  d'art  offert  par  la  Société  et  prinie  de 
40  francs.  —  M.  Jardin,  chez  les  Dames  de  la  Providence  à 
Clernfiont,  pour  un  lot  extra  de  Goléus  de  semis. 

2®  2)rix  :  Objet  d'art  offert  par  la  Société  et  prime  de  25  francs. 
—  M.  Blanchard,  chez  M"«  Huvey,  à  Clermont,  pour  Goléus 
de  semis. 

Médaille  de  vermeil  grand  module  (prix  du  D'^  Pigean), 
décernée  à  M.  Tellier,  chez  M.  Ansart,  à  Agnetz,  pour  Goléus  en 
collection  et  Goléus  de  semis. 

Médaille  d'argent  grand  module  (prix  du  capitaine  Guignard), 
M.  Beausang,  chez  M™^  Dechepy,  à  Grèvecœur,  pour  Goléus 
de  semis  et  Bégonias  bulbeux. 

Médaille  d'argent  grand  module  :  M.  Puissant,  chez  M.  Yaiiet 
à  Bulles,  pour  Goléus  en  collection  et  semis. 

Médaille  d'argent  :  M.  Potrat,  chez  M.  le  prince  Mural,  à 
Ghambly,  pour  Bégonias  bulbeux. 

Notre  devoir  ainsi  terminé,  après  avoir  eu  le  plaisir  de  nous 
trouver  en  haute  compagnie  de  M.  Guvinot,  sénateur  de  l'Oise, 
Président  du  Gonseil  général  et  Président  de  la  Société,  nous 
quittons  la  ville  de  Glermont  en  emportant  les  meilleurs  sou- 
venirs du  chaleureux  accueil  qui  nous  fut  fait. 


Compte  rendu  de  L'ExposmoN  de  Versailles; 
M.  Abel  Gqatenay,  Délégué  (1). 

La  Société  d'Horticulture  de  Seine-et-Oise  organisait  en 
septembre  dernier  une  exposition  de  fruits,  plantes  et  légumes, 
coïncidant  avec  la  session  du  Congrès  pomologique  de  France 
qui  avait  lieu  cette  année  à  Versailles.  Cette  exposition  d'au- 
tomne devait  donc  présenter  par  ce  fait  même  une  importance 
exceptionnelle  et  en  effet  un  très  grand  nombre  de  concurrents 
avaient  répondu  à  l'appel  de  la  Société. 

Des  lots  nombreux  et  intéressants  avaient  été  disposés  sous 


{i)  Déposé  le  24  octobre  1895. 


768  COMPTE  RENDU 

les  voûtes  immenses  de  l'Orangerie  de  Versailles  transformée 
pour  la  circonstance  en  un  vaste  jardin  d'hiver,  où  les  Palmiers 
les  Orchidées,  les  plantes  fleuries  encadraient  des  collections  de 
fruits  absolument  remarquables. 

Au  dehors,  des  plates-bandes  avaient  été  aménagées  pour 
recevoir  les  arbres  fruitiers  qui  figuraient  également  en  nombre 
imposant  et  faisaient  connaître  aux  visiteurs  la  culture  perfec- 
tionnée, à  laquelle,  les  pépinières  des  environs  de  Paris,  ont  su 
atteindre. 

L'exposition  ouverte  le  samedi  21  septembre  aux  autorités 
locales  et  aux  membres  de  la  Société,  n'était  accessible  au 
public  payant  que  le  dimanche  22,  et  prenait  fin  le  mardi 
suivant,  ne  restant  par  conséquent  ouverte  aux  visiteurs  que 
pendant  trois  jours  seulement. 

La  température,  chacun  s'en  souvient,  était  exceptionnelle- 
ment élevée  à  celte  époque,  et  il  n'est  pas  douteux  qu'en  tout 
autre  emplacement,  les  plantes  fleuries  auraient  eu  un  piteux 
aspect  dès  le  lendemain  de  l'ouverture,  mais  sous  ces  galeries 
spacieuses,  qui  sont  une  merveille  de  construction,  la  chaleur  ne 
pénétrait  qu'à  titre  de  correctif  et  seulement  pour  atténuer  un 
peu  le  léger  frisson  qui  nous  saisissait  en  pénétrant  sous  ces 
voûtes  célèbres  à  des  titres  bien  diflérents. 

Le  Jurj-,  divisé  en  plusieurs  sections,  avait  malgré  cela  fort  à 
faire,  pour  examiner  les  nombreux  lots  présentés  et  attribuer 
les  récompenses,  mais  grâce  à  la  parfaite  réglementation  des 
concours,  grâce  aussi  à  l'activité  et  à  la  compétence  de  M.  Sil- 
vestre  de  Sacy,  délégué  par  la  Société  de  Seine-et-Oise  pour 
présider  les  opérations  du  Jury,  les  nombreuses  récompenses 
consistant  en  objets  d'art,  prix  d'honneur,  médailles  de  toute 
nature  et  primes  en  espèces  étaient-elles  attribuées  en  temps 
voulu,  et  portées  aussitôt  à  la  connaissance  des  intéressés. 

Il  ne  me  serait  guère  possible  de  donner  ici  une  liste  de  toutes 
les  récompenses  accordées  aux  lauréats,  d'autant  plus  que  ces 
récompenses  sont  de  deux  ordres  bien  distincts.  En  effet,  il  y  a 
d'abord  les  prix  décernés  par  le  Jury  dans  chacun  des  concours, 
et  ensuite  les  prix  définitifs  que  recevaient  les  exposants  après 
la  récapitulation  des  premiers. 


DE   l'exposition   DE   VERSAILLES.  769 

La  méthode  suivie  par  la  Société  d'Horticulture  de  Versailles 
est  passablement  compliquée,  mais  en  revanche  fort  appréciée 
des  exposants,  car  elle  a  pour  corollaire  la  nomination  d'un 
nombre  incalculable  de  premiers  prix.  Je  note,  par  exemple, 
dans  un  des  concours  principaux  auquel  dix  concurrents  pre- 
naient part,  l'attribution  de  huit  premiers  prix.  C'est  peut-être 
quelque  peu  exagéré,  surtout  au  point  de  vue  du  public,  dans 
l'esprit  duquel  une  confusion  doit  forcément  s'établir  sur  le 
mérite  respectif  des  lots,  en  présence  de  semblables  résultats. 
Je  suis  davantage  partisan  de  la  disposition  qui  permet  de 
décerner,  outre  les  médailles,  des  primes  en  espèces  destinées  à 
venir  rétribuer,  dans  une  certaine  proportion,  les  charges  si  coû- 
teuses, imposées  à  nos  horticulteurs  par  les  expositions 
actuelles. 

Le  grand  prix  d'honneur,  objet  d'art  offert  par  le  Ministre  de 
l'Instruction  publique,  était  remporté  par  MM.  Groux  et  fils,  qui 
avaient  envoyé  une  collection  splendide  de  fruits  et  des  lots  très 
importants  d'arbres  fruitiers  formés  dans  la  perfection. 

Les  autres  prix  d'honneur  étaient  décernés  dans  l'ordre  sui- 
vant : 

Prix  des  Dames  patronnesses,  à  M.  Moser. 
Prix  offert  par  M""^  Heine,  à  l'École  Saint-Nicolas  d'Igny. 
Prix  offert  par  le  Ministre  de  l'Agriculture,  à  MM.  Vilmorin- 
Andrieux  et  C'^. 

2^  prix  des  Dames  patronnesses,  à  M.  Lemaître,  horticulteur  à 
Versailles. 

Desconcours  spéciaux,  fondés  l'un  par  M"'®  veuve  et  M"^  Hardy, 
l'autre  par  M'"®  veuve  Trufl'aut  et  M.  Albert  Truffant,  en 
mémoire  de  deux  de  nos  anciens  collègues  unanimement 
regrettés  à  Paris  comme  à  Versailles,  donnaient  lieu  aux  récom- 
penses suivantes. 

Prix  Hardy,  pour  une  collection  de  cinquante  Poires  choisies 
i      parmi  les  plus  belles  et  les  meilleures  : 
I         Médaille  d'or,  à  l'École  Sainl-Nicolas  d'Igny. 
I         Prix  Gh.  Truffant,  pour  une  collection  de  trente  Plantes  de 
I     serres  remarquables  par  leur  bonne  culture  : 
■  49 


770  COMPTE   RENDU 

Médaille  d'or,  à  M.  Robert,  jardinier-chef  au  château  de  la 
Vallée-aux-Loups,  à  Ghatenay. 

Je  dois  observer  que  dans  le  concours  pour  le  prix  Hardy,  qui 
constituait  une  sorte  de  plébiscite  pour  les  variétés  de  Poires  les 
plus  recommandables,  aucun  des  concurrents  ne  s'est  conformé 
à  Tespritdu  programme,  et  nous  avons  vu  dans  les  lots  exposés 
un  certain  nombre  de  variétés  qui  n'auraient  pas  dû  y  figurer. 

Des  médailles  d'or  étaient  en  outre  attribuées  à  : 

MM.  Panhard,  amateur,  au  château  de  Grignon. 

Duval  et  fils,  horticulteurs,  à  Versailles. 

Désiré  Bruneau,  pépiniériste,  à  Bourg-la-Reine. 

Georges  Boucher,  pépiniériste,  à  Paris. 
M'"'   Halphen,  Dame  patronnesse,  à  Yille-d'Avray. 
MM.  Lecointe,  pépiniériste,  à  Louveciennes. 

TrufTaut,  horticulteur,  à  Yersailles. 

Salomon,  viticulteur,  à  Thomery. 

Deseine,  pépiniériste,  à  Bougival. 

Régnier,  horticulteur,  à  Fontenay-sous-Bois. 

Paillet,  pépiniériste,  à  Chatenay. 

Pigier,  horticulteur,  à  Versailles. 

Lévêque  et  fils,  rosiéristes,  à  Ivry. 

Perrette,  jardinier-chef,  chez  la  baronne   de  Bussières,  à 
Bellevue. 

Perthuis,  jardinier-chef  au  château  de  Ville -d'Avray. 

Sallier  père,  jardinier-chef  au  château  du  Val. 

Un  grand  nombre  de  médailles  de  toutes  classes,  qu'il  serait 
trop  long  d'énumérer,  étaient  en  outre  accordées  aux  autres 
exposants,  dont  je  rappellerai  plus  loin  les  apports  les  plus 
intéressants.  Quant  aux  primes  en  espèces,  consistant  en 
sommes  de  25^  50  et  100  francs,  elles  étaient  réparties  entre  les 
lauréats  d'après  l'ordre  des  récompenses. 

Je  mentionnerai  maintenant,  et  sans  suivre  d'autre  ordre 'que 
celui  de  ma  visite  à  travers  l'Exposition,  les  lots  qui  m'ont  le 
plus  frappé,  et  ils  sont  nombreux* 

Les  Conifères  de  M.  M  oser  étaient  admirables  sous  tous  les 


DE   l'exposition   DE   VERSAILLES.  771 

rapports  :  collection,  forme  parfaite  et  vigueur.  J'ai  beaucoup- 
remarque  un  lot  du  même  présentateur  composé  de  plantes 
ligneuses  et  vivaces  choisies  pour  l'ornementation  des  rochers, 
qui  présentait  beaucoup  d'intérêt,  et  formait  un  massif  très 
curieux  par  la  diversité  des  formes  et  des  feuillages.  M.  Moser 
nous  montrait  aussi  quelques  nouveautés  : 

Ulmusparviflora,  offrant  un  peu  l'aspect  d'un  Troène  de  Chine  ; 
Solanum  Dulcamara,  foliis  variegatls,  très  bonne  panachure; 
Pinus  Strobus  viridis  gracile,  charmante  Conifère  d'une  légèreté 
incomparable;  des  Ligustrum  intéressants,  Daphne,  Rubus^à.é\k 
présentés  à  Paris  au  printemps  dernier,  etc. 

M.  Salomon,  suivant  son  habitude,  envoyait  un  lot  splendide 
de  Raisins  en  collection.  M.  Grapotte,  de  son  côté,  avait  exposé 
des  Chasselas  dorés  à  l'aspect  séduisant,  ainsi  que  des  Pèches 
Late  admirable  qui  justifiaient  pleinement  leur  nom.  J'en  ai 
rarement  vu  d'aussi  belles  quoique  manquant  un  peu  de  coloris. 

Les  beaux  fruits,  naturellement,  ne  faisaient  pas  défaut,  et  les 
collections  de  MM.  Croux,  Lapierre,  Deseine,  Bruneau,  Boucher,. 
Moser,  Lecointe,  venaient  témoigner  du  soin  avec  lequel  nos 
meilleurs  pépiniéristes  ont  su  monter  dans  leurs  établissements, 
les  écoles  fruitières  qui  rendent  de  si  grands  services  pour 
l'étude  des  variétés,  de  plus  en  plus  nombreuses,  qu'ils  sont  tenus 
de  cultiver  aujourd'hui. 

Aussi,  je  constate  avec  plaisir  que  l'étiquetage  a  fait  partout 
de  grands  progrès,  et  les  erreurs  de  dénomination  que  l'on  peut 
relever  ne  sont  plus  que  de  rares  exceptions. 

Parmi  les  lots  de  fruits  présentés  par  des  amateurs,  je  veux 
signaler  tout  particulièrement  le  bel  apport  de  M.  Panhard, 
collection  des  mieux  choisies,  dans  laquelle  on  ne  sait  ce  qu'il 
faut  admirer  davantage,  ou  le  volume  ou  la  finesse  et  le  coloris. 

D'autres  collections  importantes  étaient  encore  exposées  par 
l'École  Saint-Nicolas  d'Igny,  le  Cercle  d'Arboriculture  de  Seine- 
et-Oise,  la  Société  horticole  de  l'arrondissement  d'Etampes,  et 
une  quantité  de  petits  lots,  corbeilles  ou  collections  tenaient  une 
place  respectable  dans  cette  magnifique  exhibition  de  plus  de 
vingt  mille  fruits  répartis  sur  des  tables  dans  toute  la  longueur 
de  l'Exposition. 


irZ  .  COMPTE    RENDU 

M.  Ferdinand  Jamin,  qui  exposait  hors  concours,  comme 
membre  du  Jury,  avait  envoyé  une  collection  très  belle  d'environ 
cent  cinquante  variétés  de  Pommes  à  cidre. 

Les  légumes  de  saison  étaient  représentés  d'une  façon  remar- 
quable par  les  apports  de  MM.  Yilmorin-Andrieux  et  G'^,  et  de 
l'Ecole  Saint-Nicolas  d'igny,  très  complets  l'un  et  l'autre.  Le  lot 
de  la  maison  Vilmorin  était  présenté  avec  infiniment  de  goût  et 
les  coloris  des  nombreuses  variétés  de  Gucurbitacées,  de  Radis, 
Tomates,  etc.,  faisaient  obtenir  à  l'ensemble  un  cachet  orne- 
mental très  réussi. 

L'Ecole  de  Saint-Nicolas,  outre  ses  légumes  de  saison,  avait 
formé  plusieurs  collections  de  Pommes  de  terre,  Haricots  secs  et 
Gucurbitacées  en  variétés  de  choix. 

Les  plantes  fleuries  de  pleine  terre  et  de  serre,  disséminées 
un  peu  partout,  provoquaient  l'admiration  unanime  des  visi- 
teurs. 

Les  plantes  annuelles  et  vivaces  de  MM.  Vilmorin,  groupées 
avec  art,  leurs  Reines-Marguerites,  si  jolies  et  de  races  si 
diverses,  et  leurs  Gélosies  aux  formes  curieuses,  approchent  bien 
près  de  la  perfection. 

Les  OEillets  et  les  Dahlias  Gactus,  de  M.  Nonin;  les  Gyclamen, 
de  M.  Jobert  ;  les  Fuchsias,  de  M.  Leuret;  les  OEillets,  de 
MM.  Lévêque  ;  les  Gannas,  de  MM.  Billard  et  Barré,  témoignaient 
les  uns  et  les  autres  d'une  culture  irréprochable,  et  montraient 
quels  progrès,  des  soins  expérimentés  et  assidus,  peuvent  faire 
atteindre  à  des  genres  si  estimés  à  juste  titre. 

On  pouvait  remarquer  encore,  un  joli  groupe  de  Lilium  lan- 
cifolmm  album  et  rubrvm,  à  M.  Dingeon,  les  Pentstemons  et 
plantes  variées  exposées  par  M.  Admirai,  les  (rès  beaux  Gannas  et 
Nœgelias  de  M.  Lemaître,  les  magnifiques  Bégonias  tubéreux  de 
M.  Perthuis,  un  groupe  de  Glématites  fleuries  envoyées  par 
M.  Boucher,  une  très  belle  collection  de  Pelargonium  zonale 
appartenant  à  M.  Pidoux,  et  bien  d'autres  lois  non  moins  inté-  ,^ 
ressants.  ^ 

L'Ecole  Saint-Nicolas  d'igny  avait  composé  entre  autres  deux 
petits  massifs  de  plantes  assez  jolies,  l'un  formé  par  des  Aster 
[Galatella  Imifolia),  lilas  clair,  plante  naine  très  fleurie,  d'un 


DE   l'eXPOSITIO-N    DE    VERSAILLES.  ""3 

-effet  charmant,  et  l'autre  de  Chrysanthèmes,  Madame  Caslex- 
Desgranges,  variété  hâtive  aux  fleurs  blanches,  assez  larges,  d'une 
bonne  tenue. 

Parmi  les  plantes  à  feuillage,  des  Coléus  très  remarquables 
étaient  présentés  par  M.  Bourdoiseau,  qui  en  a  obtenu  vraiment 
une  magnifique  série  et  par  MAI.  Yilmorin-Andrieux  et  G'^ 
-  Les  superbes  Bégonias  Rex  de  M.  Perrette,  les  Galadium  de 
M.  Driger,  les  Crotons  de  M.  Duval  formaient  autant  de  massifs 
distincts,  rivalisant  de  vigueur  et  de  coloris. 

Les  plantes  variées  de  serre  ne  manquaient  pas  non  plus,  et 
des  groupes  splendides,  disposés  de  place  en  place,  contras- 
taient très  heureusement  avec  les  plantes  fleuries  et  les  fruits 
dont  ils  se  trouvaient  entourés. 

On  admirait  dans  cette  section,  les  lots  de  MM.  Truf- 
faut,  Pigier,  Duval,  Lemaitre,  Moser,  Perrette,  Ecole  Saint- 
Nicolas,  etc. 

M.  Driger  avait  exposé  une  assez  jolie  collection  d'Orchidées 
variées,  et  M.  Alexandre  Régnier  triomphait  avec  un  groupe  de 
Dendroblam  Phalœtiopsis  très  variés  de  formes  et  de  nuances, 
abondamment  fleuri,  et  qui  faisait  sensation. 

Parmi  les  plantes  isolées,  chacun  s'arrêtait  devant  le  spécimen 
si  curieux  et  si  remarquable  de  vigueur  et  de  floraison  du  Vanda 
Lowi  présenté  par  M.  Sallier  père,  et  un  magnifique  Vriesea  Gla- 
X-ioviatia  qui  atteignait  avec  sa  hampe  fleurie  près  de  4  mètres 
de  haut,  attirait  également  l'attention.  Cette  dernière  plante 
était  exposée  par  un  amateur,  M.  Chardon,  de  Termaux. 

Trais  superbes  Bégonia  piciavensis  de  M.  Nonin,  formant  des 
pyramides  de  1°',20  de  haut,  étaient  aussi  remarqués  avec  juste 
raison  pour  leur  beau  feuillage  et  leur  vigueur.    . 

M.  Royer  fils  avait  apporté  un  certain  nombre  de  plantes 
marchandes  :  Azalées,  Orangers,  Araucarias,  etc.,  dénotant  une 
parfaite  culture,  et  pouvant  aisément  rivaliser  avec  les  plantes 
que  nous  importons  chaque  année  de  Belgique  en  aussi  grande 
quantité. 

Parlerai-je  des  fleurs  coupées  qui  figuraient  aussi  en  assez 
grand  nombre?  Les  Glaïeuls  de  M.  Yictor  Lemoine,  de  Nancy, 
avec  leurs  macules  veloutées  sur  fond  blanc,  jaune,  violet  et 


774  COMPTE  RENDU 

même  presque  bleu;  les  Dahlias  Cactus  de  M.  Paillet  fils  pré- 
sentés sur  leurs  légers  supports  en  fil  de  fer  si  ingénieux,  les 
Roses  de  M.  Lévêque  et  bien  d'autres  lots  encore  venaient  com- 
pléter dignement  l'ensemble  de  l'Exposition, 

Quand  j'aurai  cité  les  Conifères  de  MM.  Paillet  et  Lecointe,  la 
belle  collection  de  Lierres  de  M.  Croux,  les  fruits  de  semis  de 
MM.  Baltet  et  Saunier,  les  magnifiques  plantes  à  feuilles  persis- 
tantes et  les  Yignes  en  pots  avec  Raisins  à  maturité  de  M.  Moser, 
les  Fougères  herbacées  de  M.  Bourdoiseau,  les  plans  de  jardins 
de  M.  Touret,  je  crois  que  j'aurai  terminé  à  peu  près  celte  longue 
revue. 

Pourtant,  je  ne  veux  pas  quitter  la  plume  sans  parler  encore 
un  instant  des  arbres  fruitiers  qui  avaient  été  plantés  au  dehors, 
-en  nombre  considérable  et  en  exemplaires  de  tout  âge,  les  uns 
admirablement  formés,  les  autres  en  arbres  de  pépinière  d'une 
vigueur  peu  commune.  Il  faut  proclamer  bien  haut  que  cette 
■culture  si  perfectionnée  est  réellement  unique,  et  qu'elle  n'est 
pratiquée  exclusivement  que  dans  les  remarquables  pépinièfes 
de  notre  région. 

On  retrouvait  là  les  principaux  exposants  de  fruits  déjà  cités. 

Une  partie  industrielle  était  annexée  à  l'Exposition,  et  donnait 
lieu  à  un  certain  nombre  de  récompenses,  parmi  lesquelles  une 
médaille  d'or  à  M.  Ricada  pour  ses  appareils  de  chauffage  et 
deux  médailles  de  vermeil,  l'une  à  M.  Baume  pour  ses  pompes, 
l'autre  à  M.  Moutier  pour  ses  serres. 

Tout  en  ayant  le  plus  consciencieusement  possible  noté  ce 
que  j'ai  pu  remarquer,  je  suis  certain  d'avoir  oublié  nombre  de 
présentations. intéressantes  et  il  ne  pouvait  guère  en  être  autre- 
ment. 

L'Exposition  de  Versailles,  en  résumé,  a  réussi  au  delà  de 
toutes  les  espérances  et  nous  étions  heureux  d'avoir  à  juger  des 
produits  dont  l'ensemble  était  aussi  remarquable. 

Je  crois  qu'il  est  bien  superflu  de  parler  de  la  réception  si 
cordiale  qui  nous  était  faite  par  nos  collègues  et  amis  de  Seine- 
et-Oise;  néanmoins  je  ne  voudrais  pas  terminer  sans  adresser 
les  plus  sincères  remerciements  aux  membres  du  Bureau  de  la 


DE  l'exposition  d'horticulture  de  limoges.  775 

Société,  qui  nous  ont  réservé  un  si  bon  accueil,  ainsi  qu'aux 
organisateurs  de  l'Exposition,  qui  ont  su  si  bien  nous  guider  et 
nous  fournir  Toccasion  d'admirer  tant  de  jolies  choses. 


Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Horticulture  de  Limoges, 
par  M.  Georges  Boucher  (1). 

Le  27  septembre  dernier,  la  Société  d'Horticulture  de  Limoges 
ouvrait  une  Exposition  générale  coïncidant  avec  un  concours 
agricole  départemental  de  la  race  bovine  si  renommée  dans  ces 
contrées. 

L'Exposition,  organisée  sur  l'esplanade  du  Champ  de  Juillet, 
était  très  réussie  et  a  été  visitée  par  un  public  aussi  nombreux 
que  choisi.  Il  est  vrai  qu'à  Limoges,  centre  industriel  et  artis- 
tique, la  fleur  est  en  honneur,  étant  souvent  l'inspiratrice  des 
merveilleuses  productions  qui  en  sortent. 

Délégué  par  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France 
pour  la  représenter,  j'eus  l'honneur  d'être  appelé  à  présider  les 
opérations  du  Jury,  ainsi  composé  : 

MM.  Fortuné  Pasquier,  horticulteur  à  Poitiers, 
Maz}^  délégué  de  la  Société  de  Périgueux  ; 
Aubineau,  délégué  de  la  Société  d'Angoulême  ; 
Airault.  délégué  de  la  Société  de  l'Aube; 
Dumas,  délégué  de  la  Société  d'Orléans; 
Jacquet,  de  la  Société  horticole  d'Orléans,  nommé  secré- 
taire. 

A  l'unanimité,  le  grand  prix  d'honneur,  objet  d'art,  a  été 
décerné  à  M.  H.  Nivel,  horticulteur-paysagiste,  à  Limoges,  pour 
l'ensemble  de  ses  lots  se  composant  de  :  150  plantes  de  serres  à 
feuillage;  collection  de  60  Fougères,  40  Dracsenas,  35  variétés 
deCaladiums;  120  Cannas,  50  CEillets  remontants,  180  Dahlias, 
50  Bégonias  tubéreux,  500  variétés  de  Rosiers,  i50  Conifères, 

;i)  Déposé  le  24  octobre  1895. 


776  ,  COMPTE    RENDU 

150  variétés  d'arbustes  à  feuillage  persistant,  ^50  plantes  fleu- 
ries, le  tout  en  sujets  choisis,  bien  cultivés.  Par  sa  splendide 
exposition,  M.  Nivet  a  largement  contribué  au  succès  de  cette 
fête  horticole. 

Des  médailles  d'or  ont  été  attribuées  à: 

M.  Vinot,  horticulteur,  à  Fougeras,  pour  son  beau  lot  de 
légumes  variés; 

M.  Guéritaud,  horticulteur  à  Limoges,  pour  sa  collection  de 
fruits  exactement  étiquetée  ; 

^jmc  jj^  Nivet,  fleuriste  à  Limoges,  pour  ses  bouquets,  cou- 
ronnes et  corbeilles  en  fleurs  naturelles; 

M.  Guillot-Pelletier,  d'Orléans,  pour  serres  et  chaufl'ages; 
M.    Dutheil,    de    Limoges,   pour    ses   travaux    en   ciment   et 
mosaïque. 

Ont  obtenu  de  grandes  médailles  de  vermeil  : 
MM.  J.-B.  Faure,  horticulteur,  à  Limoges,  pour  ses  fruits, 
Galadiums  et  plantes  diverses;  Forgeot  et  G'®,  de  Paris,  pour 
leurs  Dahlias  en  fleurs  coupées;  Rougerie,  jardinier  au  Grand- 
Reynou,  pour  ses  fruits;  Lecointe,  pépiniériste,  à  Louveciennes, 
pour  ses  arbres  fruitiers;  Gouturier,  horticulteur,  à  Limoges, 
pour  ses  plantes  de  serres;  Valette,  horticulteur  à  Brive,  pour 
sa  belle  collection  d'Agaves,  et  Jean  Faure,  fleuriste  à  Limoges, 
pour  ses  bouquets  et  couronnes  en  fleurs  naturelles. 

M.  Giroux-Chabrier,  amateur,  à  Limoges^  avait  exposé  une 
très  belle  collection  de  Roses,  bien  étiquetée,  pour  laquelle  le 
Jury  lui  a  attribué  upe  médaille  de  vermeil,  ainsi  qu'une 
médaille  d'argent  pour  sa  collection  d'insectes  nuisibles  àTHor- 
ticulture. 

MM.  Cantiant,  horticulteur  à  Aixe,  et  Deglane,  horticulteur  à 
Limoges,  ont  obtenu  également  des  médailles  de  vermeil  pour 
leurs  fruits  et  Bégonias  à  feuillage. 

Plusieurs  autres  lots  de  moindre  importance,  mais  également 
méritants,  ont  été  récompensés  de  médailles  d'argent.  Il  serait 
trop  long  de  les  énumérer  tous;  je  citerai  seulement:  MM.  Ba- 
chelier frères,  horticulteurs  à  Brive,  pour  leurs  Yignes  et  Raisins  ; 
Biais,  amateur,  à  Limoges,  pour  ses  Roses;  Mitout,  horticulteur 
à  Saint-Priest-Taurion,  pour  des  Gonifères  de  semis  dont  un  If  a 


DE    l'EXPOSITIOX    d'hORTICULTURE    de    LIMOGES.  777 

feuillage  doré,  un  Abies  pyramidal  compact,  ainsi  que  des  cadres 
artistiques  en  bois. 

Quelquesexposants  représentaient  l'industrie  horticole:  MM.  N. 
George  et  Bonneville,  de  Limoges,  récompensés  d'une  grande 
médaille  de  vermeil  pour  leurs  travaux  en  treillage.  M.  Genestie, 
à  Limoges,  pour  ses  travaux  artistiques;  MM.  Yergeaud  et  Gé- 
nébrias,  industriels  à  Limoges,  ont  obtenu  des  médailles  d'ar- 
gent pour  leur  quincaillerie  et  coutellerie  horticole,  ainsi  que 
MM.  Taufflieb  etChaussard,  constructeurs  à  Issoudun,  et  Lague- 
nie,  à  Limoges,  pour  leurs  contre-espaliers,  raidisseurs,  grilles  et 
clôtures  en  fer. 

iMédaille  d'argent  à  M.  Jacquet,  instituteur  à  Saint-JuIien-le- 
Petit,  pour  ses  travaux  d'élèves,  ainsi  qu'à  M.  Dhirson,  institu- 
teur àVillers-Saint-Ghristophe  (Aisne),  pour  ses  éludes  diverses, 
et  à  M.  Cochet-Cochet,  rosiériste  à  Coubert  (Seine-et-Marne), 
pour  son  ouvrage  sur  les  Roses. 

Le  Jury  a  demandé  qu'un  prix  spécial,  objet  d'art  de  l'indus- 
trie locale,  fût  décerné  à  M.  Charles  Baltet,  de  Troyes,  pour  ses 
importants  travaux  sur  l'Horticulture  et  principalement  pour 
son  ouvrage  sans  égal  :  L Horticulture  dans  les  cinq  parties  du 
monde. 

Le  Jury  devait  en  outre  se  prononcer   sur   un  Concours   de 
plans  de  jardins  d'après  un  programme  et  des  cotes  donnés  par 
la  Société.   Six  concurrents  étaient  en  présence   et,  après  une 
longue  délibération,  les  prix  suivants  ont  été  décernés  : 
Médaille  d'or:  M.  Julien  Rougerie,  paysagiste,  à  Limoges; 
Médaille  d'or:  M.  J.-B.  Faure,  paysagiste,  à  Limoges; 
Grande  médaille  de  vermeil,  M.  H.  Nivet;  médaille  de  ver- 
meil, M.  Couturier;  grande  médaille  d'argent,  M.  Lutrin,  pay- 
sagiste à  Bourges,  et  médaille  d'argent  à   M.  E.    Clément,  de 
Limoges. 

Un  concours  avait  également  été  institué  pour  les  garçons 
jardiniers.  MM.  Gourdy  et  Gagne,  de  Limoges,  en  ont  été  les 
lauréats  et  récompensés  d'une  médaille  d'argent. 

De  chaleureuses  félicitations  ont  été  adressées  à  M.  Lemasson 
(Denis),  horticulteur  à  Limoges,  pour  son  magnifique  lot  de 
plantes  vertes,  présentées  hors  concours. 


778  COMPTE   RENDU 

Inutile  de  dire  que  les  jurés  ont  reçu  l'accueil  le  plus  cordial 
de  leurs  collègues  et  qu'ils  conserveront  un  excellent  souvenir 
de  leur  voyage  à  Limoges.  Je  remercie  donc  la  Société  d'Horti- 
culture, en  la  personne  de  son  président,  M.  le  sénateur  Le  Play, 
pour  la  bonne  réception  qui  a  été  faite  à  votre  délégué. 


Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Horticulture  de  Rouen, 
par  M.  Dallé  (L.)  (1). 

La  Société  d'Horticulture  du  département  de  la  Seine-Infé- 
rieure, dont  le  siège  est  à  Rouen,  a  organisé  et  ouvert  dans  cette 
ville,  le  12  mai  1894,  son  Exposition  printanière  d'Horticulture 
et  des  industries  qui  s'y  rattachent. 

Cette  charmante  Exposition  a  obtenu  un  grand  et  légitime 
succès,  tant  par  son  bel  aspect  que  parles  dispositions  les  mieux 
inspirées  et  les  groupements  de  végétaux  très  bien  compris.  Du 
reste,  quel  merveilleux  cadre  que  ce  beau  et  ravissant  jardin  de 
l'Hôtel  de  Ville  avec  sa  fraîche  verdure,  ses  grands  arbres,  ses 
massifs  remarquables,  le  tout  dominé  par  la  grande  silhouette 
de  l'église  Saint-Ouen  !  Tout  ce  bel  ensemble,  ce  cadre  enchan- 
teur, est  des  plus  saisissants  et  se  prétait  admirablement  à  cette 
intéressante  floralie  estivale  rouennaise. 

Une  très  grande  tente  avait  été  construite  pour  recevoir  les 
végétaux  de  toute  nature,  et  notamment  les  fleurs  et  arbustes  de 
serre.  Les  joints  de  cette  tente  étaient  fort  bien  aménagés  de 
manière  à  bien  refléter  la  lumière  ;  les  jours  bien  compris  pour 
conserver  dans  leur  état  naturel  les  beaux  coloris  des  fleurs. 

Le  jury  chargé  d'examiner  les  produits  des  exposants  était 
guidé  par  M.  Héron,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  la 
Seine-Inférieure,  assisté  de  M.  Varenne,  vice-président  de  la 
susdite  Société.  Ces  Messieurs  ont  apporté  dans  leur  tâche  un 
zèle,  une  délicatesse  extrême  et  un  dévouement  qui  ont  facilité 
beaucoup  le  travail  du  jury. 

(1)  Déposé  le  24  octobre. 


DE   l'exposition   d'hORTICULTURE    de   ROUEN.  779 

Celui-ci  était  composé  comme  suit  : 

M.  Louis  Dallé,  horticulteur  à  Paris,  délégué  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France; 

M.  Léon  Letellier,  délégué  de  la  Société  d'Horticulture  de 
l'arrondissement  de  Dieppe; 

M.  Léon  Mail,  délégué  de  la  Société  pratique  d'Horticulture  de 
l'arrondissement  d'Yvetot  : 

M.  Deboos-Guiborel,  de  la  Société  d'Horticulture  d'Elbeuf; 

M.  Jules  Ravenel,  de  la  Société  centrale  d'Horticulture  de 
Caen  et  du  Calvados; 

M.  Edmond  Groizé,  de  la  Société  d'Horticulture  de  Picardie; 

M.  Barbé,  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'Orne  ; 

M.  Chambrin,  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Botanique  du 
centre  de  la  Normandie; 

M.  Ferdinand  Pineau,  de  la  Société  d'Horticulture  et  de  Bota- 
nique de  l'arrondissement  du  Havre. 

M.  Louis  Dallé  a  été  élu  président  du  jury. 

L'entrée  de  l'Exposition  est  des  plus  remarquables  dans  son 
ensemble,  le  coup  d'oeil  est  vraiment  beau  et  saisissant;  c'est 
l'impression  unanime  des  membres  du  jury.  Les  pelouses  sont 
très  bien  disposées  avec  des  ondulations  gracieuses  bien  en 
rapport  avec  la  grandeur  de  l'Exposition.  Les  corbeilles  sont 
fort  bien  distancées  afin  de  ménager  l'ensemble  des  groupements 
exposés.  Les  allées  sont  bien  dessinées,  spacieuses,  avec  des 
courbes  agréables  à  l'œil. 

La  première  corbeille  qui  nous  frappe  est  garnie  de  très  beaux 
Bégonias  tubéreux  à  fleur  double,  plantes  charmantes,  mais 
toujours  ingrates  à  réussir  en  culture  forcée. 

M.  Marie  Charles,  l'exposant,  s'est  surpassé. 

M.  Emile  Lemaître  et  M.  Glatigny,  ce  dernier,  jardinier  chez 
M.  Dupré,  à  Rouen,  ont  exposé  de  beaux  végétaux;  des  plantes 
à  feuillage  ornemental,  «  plantes  de  serre  et  d'ornementation 
de  jardin  »,  Palmiers  :  Kentia  variés,  Phœnix,  Cocos;  Draccenas, 
Aroïdées,  Livistona,  etc.).  Toutes  ces  plantes,  qui  garnissent 
artistement  les  côtés  de  l'entrée,  sont  dans  le  plus  parfait  état  de 
culture. 

A  signaler,  à  droite,  sur  la  pelouse,  une  belle  collection  de 


780  COMPTE   RENDU 

Pélargoniums  à  grande  fleur  de  M.  Wood,  qui  expose  également 
des  Hortensias  variés,  en  culture  forcée.  Les  Pélargoniums.  sont 
très  vigoureux  et  les  Hortensias  peuvent,  à  bon  droit,  être  con- 
sidérés comme  un  vrai  modèle  de  culture  raffinée. 

Toujours  à  droite,  un  groupe  de  Rhododendrons  en  moyens 
exemplaires,  choix  supérieur  de  variétés  réunies.  Au  centre,  une 
fort  belle  corbeille  de  Cinéraires  très  chauds  de  couleur,  exposée 
par  M.  Graine  père. 

Une  corbeille  d'Anthurium  Scherzerlanum  de  semis,  très  re- 
marquable avec  ses  grandes  spathes  d'un  rouge  vif,  exposée 
par  M.  Emile  Lemaître,  déjà  nommé. 

Une  très  belle  corbeille  de  Galcéolaires  herbacées  de  M.  Cen- 
drier; la  culture  en  est  très  réussie  et  les  grains  très  variés. 

M.  Ernest  Talbot  expose  un  beau  lot  de  Fuchsias  variés  des 
plus  intéressants. 

Les  Rosiers  de  M.  Renard  sont  bien  fleuris  à  point,  ainsi  que 
ceux  de  M.  Lismor,  moins  nombreux,  mais  bien  choisis. 

Le  fond  de  toute  la  largeur  de  l'Exposition  est  un  gros  succès 
pour  M.  Wood;  toute  cette  grande  partie  est  groupée  avec  le 
meilleur  goût  ;  cette  merveilleuse  collection  d'Azalées  de  l'Jnde 
est  composée  de  spécimens  de  première  force  arrivés  à  parfaite 
floraison;  les  sujets  n'ont  pas  moins  de  0°',75  à  1™,30  de 
largeur. 

Nous  avons  remarqué  spécialement  les  variétés  Souvenir 
du  Prince  Albert^  Vervaeneana ^  Princesse  Louise,  Bernard 
Andréas^  Président  Oswald  de  Kerchove,  Comte  de  Chambord, 
Impératrice  des  Indes,  Baronne  JSathaniel  de  Bothschild^  Van 
der  Crussen,  Comte  de  Paris,  Apollon,  Baphaël,  Bijou  de 
Paris,  etc. 

En  résumé,  cette  Exposition  est  ravissante  dans  tous  ses  plus 
minimes  détails;  je  constate  sincèrement  qu'elle  a  beaucoup  de 
rapports,  proportions  gardées,  avec  no?  grandes  Expositions 
florales  parisiennes. 

M.  Delivet  s'est  montré  très  habile  organisateur  pour  l'instal- 
lation de  la  superbe  Exposition  de  culture  maraîchère. 

Les  lots  des  cultures  maraîchères  étaient  fort  beaux  pour  la 
saison  ;    d'ailleurs   la  renommée   des   beaux  et  bons   légumes 


DE   l'exposition    d'hORTICULTURE    de   ROUEN.  781 

de  la  région  rouennaise  n'est  plus  à  faire,  et  tous  nous  connais- 
sons leur  bon  goût  tout  particulier. 

M.  Amette  présentait  une  collection  très  remarquable  de 
légumes  et  entre  autres  des  Fraisiers  des  quatre-saisons  et  diverses 
autres  variétés.  Les  Parisiens,  si  gourmets,  recherchent  particu- 
lièrement ces  sortes  de  Fraises  à  la  saveur  exquise  que  l'on  ne 
trouve  pas  ailleurs. 

•  Du  reste,  pendant  tout  l'été  et  même  jusqu'en  octobre,  c'est  par 
centaines  que,  quotidiennement,  les  paniers  coquets  contenant 
ces  fruits  délicieux  et  parfumés,  sont  expédiés  à  Paris,  aux  Halles 
centrales,  où  ils  sont  enlevés  dès  leur  arrivée. 

M.  Poulet  expose  un  lot  moins  impartant  de  légumes,  mais 
très  bien  choisi  et  de  bonne  culture. 

M.  Wattebled  présente  de  beaux  légumes  pour  la  grande  cul- 
ture. 

Les  Asperges  de  M.  Bègue  sont  d'une  grosseur  peu  commune  ; 
en  un  mot,  toute  cette  indispensable  partie  de  l'Exposition  des 
cultures  maraîchères  fait  le  plus  grand  honneur  aux  jardiniers 
qui  y  ont  pris  part. 

Arboriculture  et  Pomologle. 

Les  arbres  fruitiers  exposés  par  M.  Arsène  Sannier  sont  d'une 
vigueur  extraordinaire  ;  ils  ont  été  élevés  en  paniers  et  en  pots  et 
sont  tous  couverts  de  fruits  déjà  gros  comme  des  noix.  Les 
Pommiers  à  cidre  sont  intéressants  pour  leur  jeunesse  et  déjà 
très  développés.  Les  fruits  conservés  (Pommes  et  Poires)  comme 
variétés  nouvelles,  sont  aussi  beaux  et  sains  que  dans  la  pleine 
saison,  et  nous  sommes  au  mois  de  mai  seulement. 

M.  Amette  expose  une  collection  de  plantes  officinales  très 
intéressante  et  bien  étiquetée. 

Le  jury  a  décerné  les  principales  récompenses  suivantes  : 


Plantes  de 


serres. 


M.  Charles  Wood,  horticulteur  à  Rouen,  médaille  d'or  offerte 
par  M.  le  ministre  de  l'Agriculture,  au  nom  du  gouvernement 
de  la  République,  avec  félicitations  du  jury. 


782  COMPTE    RENDU 

M.  Emile  Lemaître,  horticulteur,  médaille  d'or  offerte  par 
M.  le  préfet^  au  nom  du  département. 

M.  Charles  Marie,  horticulteur,  médaille  d'or  pour  collection 
de  Bégonias  tubéreux  et  plantes  variées. 

M.  Glatigny,  jardinier  chez  M.  E.  Dupré,  à  Rouen,  médaille 
d'or  offerte  par  la  Compagnie  des  chemins  de  fer  de  l'Ouest,  pour 
l'ensemble  de  son  exposition. 

M.  Amette,  horticulteur  à  Gaillon,  grande  médaille  de  vermeil. 
Cultures  maraîchères. 

M.  Arsène  Sannier,  grande  médaille  de  vermeil,  pour  ses  arbres 
fruitiers. 

Médailles  de  vermeil: 

M.  Théophile  "Veilliez,  jardinier  au  château  de  Crèvecœ  ur,  à 
Quincampolx. 

M.  Cendrier,  jardinier  chez  M™^  Schlumberger,  aux  Authieux. 

M.  Graine  père,  chez  M.  Lemarchand,  rue  d'Elbeuf. 

M.  Poulet,  jardinier  à  l'Asile  des  Quatre-Mares. 

M.  Renard,  horticulteur,  rue  Verte  (collection  de  Rosiers). 

M.  Ernest  Talbot,  collection  de  Fuchsias. 

M.  Delivet  (pour  la  très  belle  organisation  de  l'Exposition). 

Grande  médaille  d'argent,  M.  Lavenu,  horticulteur.  Cactus. 

Le  jury  des  Dames  patronnesses,  réuni  sous  la  présidence  de 
M™^  Mansel,  a  décerné  les  récompenses  suivantes  : 

Médaille  d'or  :  M.  Charles  Wood,  déjà  nommé,  pour  l'ensem- 
ble de  son  exposition. 

Prix  Lancelevée  (grande  médaille  d'argent  et  20  francs). 

M.  Philbert  Boutigny,  pour  corbeille  de  Roses. 

Pour  clore  cette  jolie  fête  des  tleurs  et  des  fruits,  un  banquet 
de  150  couverts  réunissait  le  soir,  dans  la  salle  des  fêtes  de 
l'Hôtel  de  Ville,  autour  du  sympathique  et  distingué  président 
Héron  et  de  ses  zélés  collaborateurs,  les  hauts  fonctionnaires  du 
département,  M.  le  maire  de  la  ville  de  Rouen  et  la  plupart  des 
membres  de  la  municipalité,  les  notabilités  de  la  ville,  les  expo- 
sants et  les  membres  du  jury. 

Il  est  superflu  d'ajouter  que  ces  derniers  ont  été  l'objet  de 
mille  prévenances,  et  que  c'est  avec  regret  qu'ils  ont  quitté  cette 


DE   l'exposition   DE   BAR-SUR-AUBE.  783 

charmante  réunion,  emportant  un  souvenir  ineffaçable  de 
l'accueil  chaleureux  qui  leur  a  été  témoigné  en  tous  lieux,  dans 
cette  grande,  riche  et  hospitalière  cité. 


Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Bar- sur-Aube  (Aube), 
par  M.  P.  Hariot  (1). 

Messieurs, 

La  Société  horticole,  vigneronne  et  forestière  de  TAube,  tenait, 
le  7  septembre  dernier,  son  exposition  annuelle  à  Bar-sur-x\ube, 
en  même  temps  que  la  Société  d'encouragement  à  l'agriculture 
du  même  arrondissement  y  organisait  la  sienne. 

Les  lois  étaient  disposés  sous  la  Halle  dans  un  jardin  artiste- 
ment  aménagé.  Quoique  le  cadre  fut  restreint,  en  raison  même 
du  local,  nous  avons  retrouvé  à  Bar-sur-Aube  les  qualités  de 
bon  goût,  les  dispositions  heureuses  qui  caractérisent  les  Expo- 
sitions de  la  Société  horticole  de  l'Aube  et  que  nous  avons  déjà 
pu  constater  plusieurs  fois  à  Troyes  et  à  Bar-sur-Seine. 

A  Bar-sur-Aube,  pays  vignoble  par  excellence,  la  partie  vini- 
cole  de  l'Exposition  devait  forcément  tenir  une  place  impor- 
tante. Un  jury  spécial  s'était  chargé  de  déguster  et  d'apprécier 
—  besogne  difficile  et  même  périlleuse  sous  le  soleil  de  feu  qui 
brillait  le  7  septembre  —  les  nombreux  apports  de  vins,  d'eaux- 
de-vie  et  même  des  produit  du  cru  que  l'on  champagnise  de  plus 
en  plus.  Inutile  de  dire  que  les  membres  des  autres  sections  du 
Jury  ont  été  à  plusieurs  reprises  gracieusement  invités  à  aider 
leurs  collègues  de  la  dégustation  —  ce  dont  ils  se  sont  acquittés 
d'ailleurs  avec  une  parfaite  bonne  volonté!  Que  voulez-vous,  il 
faisait  si  chaud! 

Les  deux  lots  saillants  étaient:  celui  de  M.  Ponce,  horticul- 
teur à  Nogent-sur-Seine,  qui  renfermait  des  plantes  de  serre  à 
feuillage,  des  plantes  pour  massif  et  des  fleurs  coupées  ;  l'autre 
appartenait  à  la  maison  Baltet  et  consistait  en  une  superbe  pré- 

(1)  Déposé  le  10  octobre  1895. 


784  COMPTE    RENDU 

sentation  de  fruits,  parfaite  de  tous  points  tant  au  point  de  vue 
delà  qualité  que  du  choix  judicieux  des  variétés  et  de  leur  éti- 
quetage irréprochable. 

Nous  signalerons  également  un  lot  de  légumes  des  plus  méri- 
tants, surtout  par  la  période  de  sécheresse  qui  a  régné.  Il  était 
envoyé  par  M.  Thomas  Martin,  maraîcher  à  Troj-es. 

Voici,  d'ailleurs,  quelles  sont  les  principales  récompenses  que 
le  Jury  a  décernées  : 

Grand  prix  d'honneur  :  objet  d'art  offert  par  M.  le  Président 
de  la  République:  M.  Ponce,  de  Nogent-sur-Seine  ; 

Prix  d'honneur,  médaille  d'or  du  ministre  de  l'Instruction  pu- 
blique: M.  Toussaint,  jardinier  h  Bar-sur-Aube  ; 

Prix  d'honneur,  médaille  d'or  du  ministre  de  l'Agriculture  : 
M.  Thomas  Martin,  maraîcher  à  Troyes; 

Médaille  d'or  du  Conseil  général:  M.  Vallée,  jardinier  à  Bar- 
sur-Aube  ; 

Médaille  d'or  des  Dames  patronnesses:  M.  Sellier  fils,  horticul- 
teur à  Troyes; 

Médailles  d'or:  M.  Leclerc-Martin,  à  Epagne,  pour  ses  arbres 
verts;  M.  Glergé-Guillot,  propriétaire  à  Villeneuve-l'Archevêque 
(Yonne)  ;  M.  G.  Potrat,  jardinier  au  château  de  Ghambly  (Oise). 

La  maison  Baltet  avait  exposé  hors  concours;  mais  en  raison 
de  l'importance  des  lots  qu'il  avait  sous  les  yeux,  le  Jury,  pas- 
sant outre  aux  intentions  des  exposants,  lui  a  attribué,  à  titre 
exceptionnel,  un  objet  d'art. 

Dans  la  série  viticole,  des  médailles  d'or  ont  été  accordées  à  : 
M.  vanderGucht,  de  Bar-sur-Aube,  pour  ses  vins  champagnisés 
et  à  M.  Beaudoin,  de  Golombé-la-Fosse,  pour  vins  et  eaux-de-vie. 

L'enseignement  était  comme  d'habitude  assez  bien  représenté, 
aussi  le  Jury  a-t-il  cru  devoir  attribuer  une  médaille  d'or  à 
M.  Chameroy  pour  son  herbier  et  ses  études  sur  les  maladies  de 
la  vigne  et  des  céréales. 

,.  Le  soir  du  même  jour,  un  banquet  où  n'a  cessé  de  régner  la 
pjus  grande  cordialité  réunissait,  dans  une  des  salles  de  l'Hôtel 
de  Ville,  les  autorités  de  Bar-sur-Aube  et  de  l'arrondissement. 


DE  l'exposition  d'horticulture  d'yvetot.  785 

un  grand  nombre  de  membres  des  deux  Sociétés  exposantes  et 
les  membres  da  Jury,  dont  votre  délégué  avait  été  nommé  pré- 
sident. 


Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Horticulture  d'Yvetot, 
par  M.  Martinet  (I). 

Désigné  par  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France 
pour  la  représenter  à  l'Exposition  que  la  Société  pratique  d'Hor- 
ticulture de  l'arrondissement  d'Yvetot  organisait  dans  cette 
ville,  du  6  au  8  juillet  dernier,  je  me  suis  présenté,  le  6  juillet, 
au  siège  de  l'Exposition  pour  prendre  part  aux  travaux  du  Jury 
qui  était  composé  de  : 

MM.  Letellier,  secrétaire  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'arron- 
dissement de  Dieppe  ; 

Boulard,  vice-président  de  la  Société  d'Horticulture  et  de 
Botanique  de  l'arrondissement  du  Havre; 

Véron,  trésorier  de  la  Société  d'Horticulture  de  Picardie; 

Deschamps,  secrétaire-archiviste  de   la  Société  régionale 
d'Horticulture  d'Elbeuf; 

Saunier,  horticulteur  à  Rouen,  délégué  de  la  Société  cen- 
trale d'Horticulture  de  la  Seine-Inférieure; 

Epinetle,  horticulteur  à  Alençon,  délégué  de  la  Société 
d'Horticulture  de  l'Orne; 

Patin,  horticulteur  au  Perreux,  délégué  de  la  Société  Le 
Progrès  horticole  du  Perreux  ; 

Delabarrière,  architecte-paysagiste,  délégué  de  la  Société 
agricole  et  horticole  de  l'arrondissement  de  Mantes; 

Dorbait,  horticulteur,  délégué  de  la  Société  d'Horticulture 
de  Saint-Germain-en-Laye  ; 

Leleu,  directeur  des  promenades  6t  jardins  publics  de  la 
ville  de  Rouen; 

(!)  Déposé  le  10  octobre  1895. 

oO 


786  -  COMPTE   RENDU 

Vincent,  jardinier  chef  au  château  de  M.  de  Germiny-,  à 
Gouvilie  ; 

Et  de  votre  délégué,  qui  fut  élu  à  l'unanimité  Président  du 
Jury  :  honneur  que  je  reporte  entièrement  sur  la  Société  na- 
tionale d'Horticulture. 

Les  fonctions  de  secrétaire-rapporteur  furent  confiées  à 
M.  Rousselin,  le  dévoué  secrétaire  général  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  l'arrondissement  d'Yvetot, 

L'Exposition,  organisée  dans  les  vastes  cours  de  l'Ecole-pen- 
sionnat  d'Yvetot,  était  installée  mi-partie  sous  une  vaste  tente, 
construite  ad  hoc,  mi-parlie  en  plein  air.  On  ne  saurait  trop  féli- 
citer M.  Vilaire,  professeur  de  la  Société  et  organisateur  de  l'Ex- 
position, d'avoir  su  utiliser  aussi  habilement  les  plantes  dont  il 
disposait  pour  former  un  ensemble  harmonieux  et  bien  ordonné 
pour  le  travail  du  Jury. 

•  Les  plantes  nouvelles  ou  rares  étaient  peu  nombreuses  et  en 
petits  spécimens,  mais,  par  contre,  nous  avons  pu  admirer  beau- 
coup de  bonnes  collections  des  plantes  les  plus  répandues  dans 
les  jardins  et  les  serres  :  Bégonias,  Goléus,Pélargoniums  variés, 
Gloxinias,  Roses,  Galadiums,  Pétunias,  Verveines,  Conifères, 
plantes  diverses  à  feuillage  ornemental,  etc. 

Des  collections  très  belles  et  très  complètes  de  légumes,  des 
herbiers,  des  collections  d'insectes,  de  nombreuses  publications 
horticoles,  des  plans  de  jardins,  des  outils  et  objets  divers 
employés  en  horticulture  complétaient  l'ensemble. 

En  somme,  cette  exposition,  très  réussie,  offrait  un  intérêt 
d'autant  plus  grand  que  l'élément  étranger  n'y  étant  pas  repré- 
senté, tout  le  mérite  du  succès  en  revenait  aux  exposants  de  la 
région,  horticulteurs  et  amateurs. 

11  faut  voir  dans  ce  résultat  l'œuvre  de  la  Société  d'Horticul- 
ture de  l'arrondissement,  et  c'est  ce  que  je  me  suis  attaché  à 
faire  ressortir  lorsque  j'eus  à  prendre  la  parole  au  nom  du  Jury, 
au  banquet^qui  réunissait  le  soir,  sous  la  présidenc3  de  M.  Hendlé, 
préfet  dejla  Seine-Inférieure  et  de  M.  Lesouef,  sénateur,  les 
membres  dcja  Société,  les  exposants  et  les  jurés. 

Les  principales  récompenses,  diplômes  d'honneur  consistant 
en  médailles  d'or,  ont  été  attribuées  à  : 


DE  l'exposition  d'horticulture  d'yvetot  787 

MM.  Frérot,  jardinier  chez  M.  Malfîlâtre,  à  Viliequier,  pour  Ca- 
Jadiums  du  Brésil; 
Hochard,  horticulteur  à  Pierrefilte,  pour  Œillets; 
Boutigny,  horticulteur  à  Rouen,  pour  Roses  coupées; 
Valentin,  pépiniériste  à  Yvetot,  pour  Conifères; 
Marinier,  maraîcher  à  Yvetot,  pour  légumes  de  saison. 

Des  récompenses  consistant  en  médailles  et  diplômes  ont  été 
également  distribuées  aux  élèves  de  l'Ecole-pensionnat  qui 
s'étaient  le  plus  distingués  au  cours  de  l'année  dans  la  culture 
et  l'entretien  du  jardin  scolaire  créé  avec  beaucoup  d'habileté 
et  d'esprit  pratique  par  M.  Rousselin,  directeur  de  l'Ecole-pen- 
sionnat. 

Il  me  reste  à  remercier  M.  Lechevallier,  député,  Président 
d'honneur  de  la  Société,  M.  Fournier,  Président,  M.  Rousselin. 
Secrétaire-général  et  leurs  collègues  duBureau,de  l'accueil  sym- 
pathique qu'ils  ont  réservé  au  représentant  de  la  Société  na- 
tionale d'Horticulture  de  France. 


788  REVUE    DES   PUBLICATIONS. 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  &  ÉTRANGÈRES 


1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Journal  d'Agriculture  pratique,  7  novembre  1895. 

Culture  de  primeurs  dans  les  sables  d'Algérie.  —  Le  domaine 
de  l'Harrach,  près  d'Alger,  est  un  des  exemples  les  plus  inté- 
ressants de  la  mise  en  valeur  des  dunes  du  littoral.  Sous  une 
direction  intelligente,  la  culture  des  primeurs  y  donne  lieu  à 
une  exploitation  très  rémunératrice.  M.  le  vicomte  de  Sainte- 
Foix,  propriétaire  de  la  distillerie  de  l'Harrach,  a  cherché  à  tirer 
parti  d'une  dizaine  d'hectares  de  dunes  marines  s'étendant 
entre  son  usine  et  la  mer,  en  les  fertilisant  avec  les  résidus  de  la 
distillation,  matière  fort  riche  en  azote  qui  devait  constituer, 
avec  le  sable  calcaire  de  la  dune,  un  sol  complet  et  fertile.  La 
réussite  fut  merveilleuse.  Les  légumes  qu'il  y  a  le  plus  de  béné- 
fice à  cultiver  sont  :  les  Asperges,  les  Pommes  de  terre,  Arti- 
chauts, Tomates,  Haricots;  ces  derniers  constituent  la  principale 
source  des  profits  du  domaine,  tant  à  l'état  vert,  qu'en  grains 
frais;  sous  cette  forme  on  produit  surtout  la  variété  dite  Mouche 
à  l'œil.  Certains  jours,  et  les  envois  sont  journaliers,  la  vente 
des  Haricots  verts  aux  Halles  centrales  de  Paris  atteint  près  de 
3,000  francs.  Les  Tomates  sont  forcées  sous  cloche.  Ces  cloches 
sont  obtenues  à  très  bon  compte  en  coupant  les  fonds  de  touries 
en  verre. 

H  est  deux  conditions  essentielles  pour  la  bonne  réussite  de 
ces  cultures  :  d'abord  une  irrigation  fréquente  ;  grâce  à  l'abon- 
dance des  eaux,  les  arrosages  se  font  toujours  par  submersion, 
jamais  à  l'arrosoir.  La  distribution  d'eau  est  faite  au  moyen  de 
canalisations  métalliques,  tuyaux  et  vannes  provenant  d'un 
vieux  matériel  d'usine  à  gaz.  Les  abris  sont  ensuite  indispensables 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES  789 

pour  protéger  les  légumes  contre  les  vents  de  la  mer;  les  cul- 
tures se  font  en  planches  de  2  à  3  mètres  de  large  entourées  de 
haies  vives  formées  d'un  Saccharum  d'Egypte  à  végétation  très 
rapide  :  on  le  coupe  au  pied  chaque  année,  et  les  gens  du  pays 
achètent  ces  roseaux  à  un  prix  appréciable. 

Tous  les  travaux  de  jardinage  sont  exécutés  par  des  Français 
et  des  Kabyles  dirigés  par  des  contremaîtres  ;  les  premiers  sont 
payés  3  franf^s  et  les  autres  3  fr.  50  par  jour.  Les  femmes  fran- 
çaises touchent  2  francs  par  jour  pour  le  triage  et  l'emballage. 
Les  transports  se  font  dans  Fintérieur  de  la  propriété  par  un  che- 
min de  fer  Decauville  ;  il  y  a  un  mouvement  d'environ  500  wa- 
gonnets par  jour.  La  vente  des  produits  se  fait  ainsi  :  les  envois 
commencent  dès  que  l'on  peut  faire  quelques  paniers  d'un 
légume,  l'élévation  des  cours  compensant  la  faible  quantité  ;  ils 
cessent  dès  que  le  prix  de  vente  atteint  le  maximum  des  frais 
possibles.  Les  légumes  sont  vendus  aux  Halles  centrales,  rare- 
ment à  Lyon  et  à  Marseille,  par  l'entremise  de  commissionnaires. 
Ils  préviennent  M.  de  Sainte-Foix  dès  que  les  légumes  similaires 
commencent  à  arriver  du  Midi  (Gavaillon),  alors  on  cesse  les 
expéditions  lorsque  les  cours  ne  sont  plus  rémunérateurs.  Pour 
les  Haricots  verts,  on  cesse  les  expéditions  quand  les  cours 
tombent  à  35  francs  les  100  kil.  Le  total  des  frais  d'expédition 
et  de  vente  ne  dépasse  jamais  0  fr.  35  le  kilogramme  pour  ce 
légume.  Une  comptabilité  minutieusement  tenue  permet  de  se 
rendre  compte  des  fi'ais  et  d'être  au  courant  de  la  situation.  Le 
14  juin,  le  produit  brut  des  ventes  atteignait,  depuis  le  commen- 
cement de  l'année,  le  chiffre  de  58,000  francs  dont  les  2/3 
restent  comme  bénéfice  net.  L'étendue  cultivée  ne  dépassant 
pas  10  hectares,  le  bénéfice  net  dépasse  donc  4,000  francs  à 
l'hectare,  ce  qui  est  un  merveilleux  résultat. 


790  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

2.  Publications  étrangères, 

par  M.  P.  Hariot. 

Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère.  —  Les  Grami- 
nées ne  sont  pas  assez  cultivées  au  point  de  vue  décoratif;  aussi 
les  renseignements  fournis  par  la  Bévue  sont-ils  de  circonstance  : 
les  meilleures  plantes  à  recommander  sont,  outre  le  Gynerium 
universellement  connu,  VErianthus  Ravcnnx^  les  Andropogon 
formosus  el  muricatus,  le  Gymnothrix  latifolia,  les  Eulalia,  plu- 
sieurs variétés  de  Maïs,  etc. 

Les  u  Balcons  fleuris  »  sont  de  mode  en  Belgique,  mais  n'ont 
encore  qu'à  peine  fait  leur  apparition  chez  nous.  On  lira  avec 
plaisir  un  article  qui  leur  est  consacré  et  pourra  servir  à  guider 
les  amateurs. 

Les  Orchidées  indigènes  ne  sont  représentées  que  par 
36  espèces  dans  la  flore  belge,  et  encore  deuK  genres  sont-ils 
douteux  :  Cypripedium  et  Aceras.  Là,  comme  en  France,  ces 
perles  de  la  flore  européenne  tendent  à  disparaître^  par  suite, 
vraisemblablement,  du  changement  de  mode  de  culture. 

VEulophiella  Elisabethœ  est  presque  encore  une  nouveauté; 
aussi  n'est-il  pas  sansintérêtd'en  parler. OriginairedeMadagascar, 
il  y  vit  en  épiph^^te  sur  des  troncs  de  Fougère  comme  certains 
Zygopetalwn,dii  moins  à  ce  qu'affirment  les  auteurs.  Malgré  son 
mode  de  végétation,  il  se  cultive  très  bien  en  pots  à  la  façon 
des  lliunia,  Eulophia  et  Cyrtopodiinn.  Son  nom  spécifique 
provient  de  sa  dédicace  à  la  reine  Elisabeth  de  Roumanie, 
bien  connue  des  lettrés  sous  le  pseudonyme  de  Carmen 
Sylva. 

A  signaler  le  Kœmpferia  Gllberti  une  bonne  plante  de  serres, 
originaire  du  Moulmein.  Les  fleurs  blanc  pur  nuancé  de  pourpre 
violet  sont  réunies  au  sommet  de  hampes  radicales  ;  elles  sont  des 
plus  éphémères,  mais  se  succèdent  sans  interruption  pendant 
plusieurs  semaines.  Les  feuilles  d'un  vert  foncé  sont  bordées 
d'une  bande  d'argent  bien  nette. 


i 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES  791 

L'Illustration  horticole.  —  L Anthurium  Andreanum,  qui  a 
déjà  contribué  à  former  de  jolis  hybrides,  n'a  pas  encore  dit  son 
dernier  mot.  Témoin  l'A.  salmoneum,  auquel  il  a  donné  nais- 
sance en  compagnie  de  l'A.  Lindeni.  C'est  une  nuance  jaune, 
délicate  et  attrayante,  qui  vient  s'ajouter  aux  nuances  rouge  et 
verte  et  au  coloris  blanc  des  formes  précédemment  obtenues. 

Les  Heliconia  sont  au  nombre  des  plus  belles  plantes  à  feuil- 
lage et  parmi  eux  les  :  H.  triumphans,  vert  clair,  strié  de  vert 
noirâtre  ;  spectabilis,  vert  foncé  avec  la  nervure  médiane  rose 
saumoné  ;  auveo-strlaia,  vert  foncé  strié  de  jaune. 

—  Quelle  est  l'origine  des  Cinéraires  actuellement  cultivées? 
D'après  xM.  Th.  Dyer,  elles  proviendraient  toutes  du  Senecio 
cruentus  ;  d'après  d'autres,  elles  résulteraient  du  croisement 
primitif  du  S.  craenius  avec  le  S.popidifolius.  Il  en  serait  venu 
des  formes  qui  à  leur  tour  auraient  été  fécondées  par  d'autres 
espèces  des  Canaries  et  de  Madère.  Le  même  doute  a  régné  long- 
temps en  ce  qui  concerne  l'origine  des  Pensées  à  grandes  fleurs  : 
il  paraîtrait  établi  que  ces  plantes,  si  communément  cultivées, 
seraient  le  produit  de  l'hybridation  des  Viola  iricolor  et  allaica. 

Les  Brownea,  grâce  à  leurs  fleurs  énormes  et  éclatantes, 
devraient  avoir  leur  place  indiquée  dans  les  serres,  et  pour- 
tant on  les  y  rencontre  rai^ment.  Voisines  des  Amherstia,  ces 
gracieuses  Papilionacées  sont  de  culture  assez  facile,  pourvu 
qu'on  évite  de  les  trop  arroser  pendant  l'hiver,  car  elles  pourris- 
sent facilement.  Le  B.  Ariza  est  une  des  plus  belles  espèces  du 
genre  qui  comprend  encore  B.  coccinea  à  fleurs  écarlates  ; 
B.  macrophijlla,  écarlate  orangé;  B.racemosay  à  fleurs  disposées 
en  grappes,  etc. 

Journal  des  Orchidées.  —  Où  s'arrêtera-t-on  dans  la  création 
des  variétés  du  Cattleya  Mossiœ  ?  Nous  trouvons  une  liste  de 
cinquante  variétés  hors  ligne,  ce  qui  semble  indiquer  qu'il  y  en 
a  encore  d'autres  de  moindre. valeur. 

«  Description  des  Orchidées  »,  tel  est  le  titre  d'un  petit  article 
fort  utile  pour  les  amateurs  qui  ne  sont  pas  botanistes  de  pro- 
fession^ et.  où  ils  trouveront  la  signification  d'une  quantité  de 
termes  latins  qui  pourraient  bien  leur  rester  inconnus.  Dans  un 


792  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

même   ordre   d'idées,   le   Journal   des   Orchidées  continue   ses 
«  études  de  botanique  élémentaire  sur  les  Orchidées  ». 

Gomme  plantes  nouvelles  ou  peu  connues  nous  citerons  : 
Cattleya  Hardyana,  v.  DaUemagneana  ;  Dendrohium  versicolor, 
récemment  introduit  de  l'Assam  et  voisin  du  D.  megaceras 
Hook.;  Catasetum  collare  du  Venezuela  et  Eulophia  congoensis, 
voisin  d'^.  guineensis,  dont  le  nom  rappelle  l'origine. 

Gartenflora.  —  M.  Wittmack  donne  la  description  d'une  nou- 
velle Broméliacée  hybride,  le  Vriesea  hybrida  Petersiana,  produit 
du  croisement  du  V.  guttata  avec  le  V.  Barilleti.  Les  fruits  rap- 
pellent la  première  de  ces  espèces,  tandis  que  par  la  forme  de 
son  inflorescence,  il  se  rapproche  plutôt  de  la  seconde. 

A  signaler  une  nouvelle  Pomme  de  terre,  a  Kaiserkrone  », 
obtenue  par  M.  Metz,  de  Sieglitz,  de  forme  ovale,  à  peau  légère- 
ment rugueuse,  à  chair  blanche  et  à  œil  peu  enfoncé  ;  la  Pomme 
américaine  Jefferis,  de  belle  taille  jaune,  élégamment  flammée 
de  rouge,  présentant  quelques  rapports  avec  la  Voxnme,  Lang ton 
Monsuch  et  pouvant  comme  elle  être  mangée  jusqu'au  mois  de 
janvier. 

L'époque  est  aux  biographies  :  le  Gartenflora,  par  la  plume  de 
M.  Wittmack,  nous  fait  connaître  celle  du  baron  Von  Mûller,  de 
Melbourne,  récemment  élu  correspondant  de  l'Inslitut  de  France 
(Académie  des  sciences). 

—  M.  Wittmack  donne  encore  quelques  renseignements  sur 
Y Hippeastrum  équestre,  var.  Wolteri,  recueilli  par  M.  Wolter  à 
Costa  Rica.  La  même  espèce,  provenant  du  Brésil,  est  également 
connue  sous  le  nom  de  H.  splendens  TrufPaut.  Que  cette  plante 
soit  une  espèce  nouvelle  ou  simplement  une  variété  d'une  espèce 
déjà  connue,  elle  n'en  est  pas  moins  très  méritante. 

Egalement  de  M.  Wittmack  une  note  relative  à  un  Lilas  que 
le  Muséum  a  fait  connaître  ces  dernières  années,  le  Syringa 
Emodi  rosea  Cornu,  qui  a  pour  synonymes  ^.  villosa  Sargent 
(non  Vahl)  et  S.  Bretschneideri  Lemoine. 

Bolletino  délia  R.  Società  toscana  di  Orticultura.  —  Quel- 
ques lignes  consacrées  au  Panicum  tonsum,  connu  aussi  sous  le 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  793 

nom  de  Irkholxna,  originaire  de  Natal.  C'est  la  plus  gracieuse 
des  Graminées  avec  son  inflorescence  d'abord  purpurine,  puis 
rose  ou  lilacée  et  finalement  blanche  à  reflets  argentés. 


PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     OU     FIGURÉES    DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

f.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Chirita  hamosa.  R.  Br.  —  Rev.  kort.,  p.  492,  f.  161. 

Plante  de  la  famille  des  Cyrtandracées,  répandue  dans  l'Inde, 
principalement  dans  le  Malabar;  elle  est  connue  depuis  long- 
temps des  botanistes  auxquels  Wallich  l'avait  fait  connaître  sous 
le  nom  de  /Hdymocarpus  hamosa. 

Elle  figurait  au  lot  de  plantes  nouvelles  apportées  à  l'Exposi- 
tion de  mai  dernier  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France. 

Ses  tiges,  de  25  centimètres  et  plus  de  hauteur,  portent  un 
feuillage  très  pâle,  charnu,  hispidë  ;  ses  corolles,  de  moyenne 
taille,  d'un  bleu  très  clair,  au  lieu  d'être  normalement  insérées 
sur  la  tige,  naissent  sur  les  pétioles,  ou  plutôt  sur  le  pédoncule 
général  de  l'inflorescence  étroitement  soudé,  adossé  au  support 
des  feuilles  de  manière  à  ne  faire  qu'un  avec  lui. 

La  Chirita  hamosa^  dit  M.  Ed.  André,  est  une  jolie  espèce, 
dont  l'intérêt  s'augmentera  par  Tétrangeté  de  ses  inflorescences. 

Rhododendrons  nouveaux.  —  Journal  de  Botanique^  i^^  no- 
vembre 1895. 

M.  A.  Franchet,  continuant  la  description  des  plantes  nou- 
velles de  la  Chine  occidentale,  récoltées  par  MM.  Delavay, 
Farges  et   Soulié,    énumère   une   série    de   nombreux   Rhodo- 


794.         PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

dendrons  originaires  de  Yunnan  et  du  Sutchuen  oriental  et 
occidental.  Parmi  ces  espèces  nouvelles  nous  citerons,  comme 
étant  celles  qui  peuvent  avoir  une  valeur  ornementale  : 

R.  Fargesii,  qui  est  un  arbrisseau  de  3  mètres  de  hauteur 
à  corolle  rosée,  franchement  campanulée,  de  4  centimètres  de 
longueur;  on  doit  le  placer  à  côté  du  R.  rotimdifolium  Arm. 
David. 

R.  discolor ,  arbrisseau  entièrement  glabre;  la  corolle  est 
campanulée-infundibuliforme,  de  7  centimètres  de  longueur;  il 
appartient  au  groupe  du  R,  Fortunei  et  du  R.  décorum. 

R.  maculiferum,  h  fleurs  réunies  au  nombre  de  7  à  10,  à  co- 
rolle d'un  pourpre  pâle  maculée  au  fond  de  pourpre  noir. 

R.  aureum,  petit  arbrisseau  à  fleurs  d'un  jaune  d'or. 

R.  char  top  hyllu7n,  fleurs  à  corolle  d'un  pourpre  pâle,  de 
3  à  4  centimètres  de  long;  se  distingue  du  R.  yunnanense  par 
son  inflorescence  formée  de  plusieurs  bourgeons  florifères  por- 
tant 2  à  4  fleurs. 

//.  Viali,  arbrisseau  de  2  mètres  de  haut  ;  corolle  d'un  rouge 
intense,  longuement  tubuleuse;  rappelle  le  R.  Keysii  Nutt. 

R.  spiciferum,  très  jolie  espèce  rappelant  le  R.  sccibrifolium^ 
mais  avec  des  feuilles  plus  petites;  les- jeunes  rameaux  et  les 
feuilles  sont  pubescents  ;  la  corolle  est  pourpre. 

2.  Publications  étrangères, 
par    M.    P.    Hariot. 

Eulopbia  congoensis  Gogniaux.  —  E.  du  Congo.  —  (Orchidées). 
Lindenia,  loc.  cit.,  p.  15,  t.  486. 

Pseudobulbes  petits,  agglomérés,  globuleux-coniques,  sur- 
montés de  plusieurs  feuilles  dressées,  oblongues,  aiguës,  atté- 
nuées et  pétiolées.  à  sommet  recourbé  en  dehors;  scape  latéral, 
basilaire,  dressé^  long  de  70  centimètres,  chargé  de  fleurs  dans 
sa  moitié  supérieure;  bractées  florales  étalées,  linéaires,  vert 
clair  saupoudré  dé ]) ru n  ;  ovaire  arqué,  marqué  de  six  sillons; 
sépales   et  pétales-  de  même  forme,  dressés-étalés,^  lancéolés. 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  795 

pourpre-violacé  intense  ;  sépales  latéraux  à  nervure  médiane 
saillante  en  forme  de  crête  ;  labelle  trilobé,  à  lobes  latéraux  très 
petits,  le  médian  large,  plan,  obovale,  arrondi  au  sommet,  très 
entier  sur  les  bords,  pourpre,  passant  au  blanc  à  la  base,  marqué 
d'une  large  macule  pourpre-violacé  intense;  éperon  decendant, 
droit,  obtus,  grêle,  long  de  2  à  3  centimètres,  blanc  verdâtre 
nuancé  de  pourpre;  colonne  droite  amincie  en  aile  sur  les  bords, 
blanchâtre,  lavée  de  pourpre;  anthère  déprimée  surmontée  de 
deux  cornes  aiguës. 

Espèce  voisine  à' E.  guineensis  de  l'Afrique  centrale  et  occi- 
dentale, mais  à  feuilles  plus  étroites,  à  sépales  et  pétales  tordus, 
à  labelle  aigu  et  de  couleur  différente. 

Helianthus  debilis  Nutt.  —  Soleil  grêle.  —  Sud  des  États- 
Unis  (Composées  —  Hélianthoïdées).  Bot.  Mag.,  t.  7432. 

Plante  annuelle,  hispide,à  tige  rameuse  dès  la  base;  rameaux 
grêles;  feuilles  longuement  pétiolées,  ovales,  grossièrement  cré- 
nelées-dentées, marquées  de  trois  nervures  qui  partent  de  la 
base;  fleurs  larges  portées  par  des  pédoncules  grêles,  à  bractées 
de  l'iiivolucre  étalées,  inégales,  herbacées,  acuminées,  scabres; 
bractéoles  du  réceptacle  qui  est  plan,  tronquées  ou  dentées  plus 
ou  moins  profondément;  rayons  de  la  corolle  disposés  sur  trois 
rangs,  elliptiques,  d'un  beau  jaune  d'or  ;  disque  rouge-brun  ;  fruits 
légèrement  velus,  obovales. 

h' H.  debilis  appartient  à  une  petite  section  qui  renferme  des 
plantes  annuelles  du  sud  des  États-Unis,  entre  autres  le  grand 
Soleil.  A.  Gray  y  réunit  comme  forme  VH.  cucumerifolius  qui  ne 
s'en  distinguerait  que  par  des  caractères  de  peu  de  valeur. 
M.  Hooker  est  également  de  cet  avis. 

Linospadix  Micholitzii  Ridley.  ^—  L.  de  Micholitz.  —  Nou- 
velle-Guinée. —  (Palmiers).  —  Gard.  Chron.,  loc.  cit.,  p.  262. 

Acaule,  formant  une  touffe;  feuilles  allongées,  dressées,  atté- 
nuées en  pétiole,  bifides  au  sommet,  glabres,  à  carène  et  ner- 
vures   nombreuses   saillantes,   brunes-furfuracées    en    dessous, 


7,^6  PLANTES    NOUVELLES    OU    PEU    CONNUES. 

grêles  et  penchés;  fleurs  petites,  spiralées,  les  mâles  disposées 
par  deux,  les  femelles  solitaires;  sépales  et  pétales  obtus;  six 
élamines  ;  stigmate  court,  large,  épais,  recourbé  ;  drupe  oblongue, 
rouge,  à  péricarpe  mince,  charnu  extérieurement,  fibreux  à 
l'intérieur;  albumen  dur. 

Cette  nouvelle  espèce  du  genre  Linospadix  a  été  découverte 
dans  les  montagnes  de  la  Nouvelle-Guinée  par  M.  Micholilz,  à  qui. 
elle  a  été  dédiée  par  M.  Ridley,  de  Singapore. 

Masdevallia  Lawrencei.  Kranzl.  —  M.  de  sir  Trévor  Law- 
rence. —  (Orchidées).  Gard.  Chron.,  loc.  cit.,  p.  324. 

Scape  triquètre  haut  de  15  centimètres  et  ailé,  chargé  de 
bractées  squameuses,  scarieuses,  aiguës,  carénées,  plus  courtes 
que  l'ovaire;  sépale  dorsal  à  partie  triangulaire  libre,  prolon- 
gée en  un  appendice  caudiforme;  sépales  latéraux  oblongs- 
lancéolés,  acuminés,  réunis  seulement  à  la  base;  cupule  blanche, 
jaunâtre  à  l'intérieur,  qui  est  parsemé  de  pustules  purpurines; 
pétales  courts  linéaires, bilobés  supérieurement,  presque  triquè- 
tres,  charnus,  blanchâtres;  labelle  oblong,  linéaire,  charnu, 
blanchâtre,  pointillé  très  finement  de  pourpre.  La  fleur  tout 
entière  ne  dépasse  pas  2  centimètres. 

Le  M.  Lawrencei  est  voisin  du  il/,  tovarenis^  ei  selon  toutes 
probabilités  il  est  synonyme  du  M.  guttulata  KoM.  Ce  dernier 
nom  doit  être  abandonné,  puisque  Reichenbach  l'avait  donné 
antérieurement  à  une  autre  plante  qui  présente  des  affinités 
avec  le  M.  ionocharis  Reich. 

Richardia  Rehmanni  N.  E.  Brown.  —  R.  de  Rehmann.  — 
Natal  (Aroïdées).  Bot.  Mag.,  t.  7436. 

Feuilles  étroitement  elliptiques  lancéolées,  acuminées,  pétio- 
lées,  marquées  de  taches  blanc  pâle  allongées,  à  nervures  très 
fines;  tube  de  la  spalhe  cylindrique,  blanc  à  l'intérieur,  d'un 
vert  pâle  à  l'extérieur;  limbe  lancéolé  blanc,  teinté  de  rose, 
acuminé,  réfléchi  au-dessus  de  sa  partie  moyenne;  bords 
recourbés  à  l'orifice;  spadice  slipité. 

Le  R.  Rehmanni,  désigné  aussi  sous  l'appellation  générique  de 


\ 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈKES.  797 

Zantedeschia,a.  été  découvert  à  Natal  par  M.  Rehmann  et  intro- 
duit en  1888  par  M.  Adlam  comme  un  Hlchardia  à  fleurs  roses. 
Il  diffère  de  toutes  les  autres  espèces  décrites  par  son  feuillage, 
sa  couleur  et  son  spadice  stipité. 

Rumex  hymenosepalus  Torrey.  —  Patience  à  sépales  mem- 
braneux. —  Nouveau-Mexique  et  Arizona.  —  (Polygonacées). 
Bot.  Mag.,  t.  7433. 

Plante  très  glabre  à  racine  tubéreuse;  liges  dressées,  élevées, 
robustes;  feuilles  oblongues,  acuminées,  pétiolées,  ondulées, 
d'un  vert  pâle,  réticulées-veinées,  à  nervure  épaisse;  stipules 
amples,  hyalines,  caduques;  panicules  de  fleurs  axillaires  et 
terminales,  compactes;  fleurs  hermaphrodites  portées  par  des 
pédicelles  plus  courts  qu'elles  et  articulés  à  leur  base;  sépales 
internes  beaucoup  plus  développés  que  les  extérieurs,  orbicu- 
laires,  veinés,  les  fructifères  cordiformes  très  entiers,  sans  gra- 
nules. 

Le  B.  hymenosepalus  est  remarquable  par  la  quantité  de 
tannin  que  renferment  ses  racines,  ce  qui  les  a  fait  utiliser 
depuis  plus  de  deux  siècles  par  les  indigènes  du  Mexique.  Dans 
les  régions  où  il  croit,  il  porte  les  noms  de  Canaigre  ou  de  Ga- 
nagra. 

Les  tiges  et  les  feuilles,  qui  sont  agréablement  acidulés,  sont 
usitées  en  Californie  et  dans  TUtah,  où  on  les  désigne  sous  le 
nom  de  «   Wild  Pie  plant  ». 

Senecio  Hualtata  Bertero.  —  Chili  et  République  Argentine. 
—  (Composées).  Bot.  Mag.,  t.  7422. 

Herbe  élevée,  robuste,  aranéeuse  dans  le  jeune  âge;  tige 
simple,  dressée,  arrondie,  striée;  feuilles  radicales  longues  de 
deux  pieds,  oblongues-ovales,  obtuses,  inégalement  cordiformes 
à  la  base,  à  bords  ondulés  et  dentés,  d'un  vert  gai  à  la  face  supé- 
rieure, bleuâtres  ou  purpurines  en  dessous,  marquées  d'une  côte 
épaisse,  à  nervures  au  nombre  de  8-10,  étalées,  à  pétiole  épais, 
fistuleux,  long  d'un  demi-pied  environ;  feuilles  caulinaires  peu 
nombreuses,  sessiles,  lancéolées,  dentées  en  scie;  capitules  ras- 


798  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

semblés  en  panicule  ample  au  sommet  des  rameaux,  pédi- 
cellés;  folioles  de  l'involucre  linéaires-oblongues,  obtuses,  légè- 
rement barbues  au  sommet;  rayons  au  nombre  de  12-16  oblongs 
crénelés  au  sommet,  d'un  jaune  paille  très  pâle;  corolles  du 
disque  jaune  d'or;  achaines  glabres.  Le  5.  Hualtata  appartient 

„au  groupe  des  grandes  espèces  de  Séneçons  où  l'on  trouve  aussi 
le  S.  sagittifolius  également  originaire  de  l'Amérique  centrale; 
on  le  rencontre  depuis  Valdivia  jusqu'à  Tucuman  sur  une 
étendue  de  15  degrés  de  latitude.  Il  est  connu  au  Chili  sous  le 

'nom  de  Hualtata  ou  Gualtata  et  à  Yaldivia  sous  celui  de  «  Lin- 
gua  de  Vaca  »  (langue  de  vache). 

Spiraea  bracteata  Zabel.  —  Spirée  à  bractées.  —  Japon.  — 
(Rosacées-Spirées).  Bot,  Mag.,  t.  7429. 

Buisson  glabre,  à  rameaux  anguleux;  feuilles  orbiculaires- 
obovales,  obtuses  au  sommet  qui  est  crénelé,  glauques,  délica- 
tement nerviées,  portées  par  des  pétioles  courts;  corymbes 
multiflores,  hémisphériques,  mêlés  de  feuilles  ;  lobes  du  calice 
ovales,  dressés  sur  le  fruit;  pétales  blancs,  imbriqués,  tronqués- 
orbiculaires;  étamines  au  nombre  de  20,  un  peu  plus  courtes 
que  les  pétales;  disque  saillant,  crénelé;  carpelles  laineux  sur 
la  face  dorsale,  un  peu  plus  courts  que  le  style  qui  est  à  la  fin 
caduc;  graines  appendiculées,  à  tégument  lisse. 

La  Spirée  à  bractées  est  encore  connue  dans  les  jardins  sous 
les  noms  de  Spi7\Ta  nipponica,  média,  média,  v.  rotundifolia  et 
rotundifolia,  flore  albo.  C'est  une  espèce  originaire  des  basses 
montagnes  du  Japon  central  d'où  elle  a  été  introduite  par 
Siébold  et  où  elle  a  été  retrouvée  par  M.  Maries.  Elle  est 
voisine  du  Spirœa  mongolica,  qui  en  diffère  par  ses  feuilles 
trinerviées. 


RECTIFICATIONS.  799 


REGTIFICATIOiNS 


M.  Charles  Baltet  adresse  la  rectification  suivante  à  propos  de  Torigine 
de  la  Xectaiine  Luc/en  Baltet.  Cette  variété  proviendrait  d'un  noyau  de  la 
Nectarine  précoce  de  Croncels  et  non  de  la  Pêche  Amsdem,  comme  cela  a 
été  indiqué  dans  le  cahier  de  septembre,  p.  634. 

Dans  le  cahier  d'octobre,  p.  679,  ligne  346,  au  lieu  de  MM.  Couturier, 
lire  MM.  Vallerand. 

Dans  ce   même  cahier,   p.   709,   ligne   12^,  au  lieu   de  1887,   lire   1877. 

M.  Georges  Mantin  adresse  la  rectification  suivante  au  sujet  du  Lselio- 
Cattleya  qui  est  mentionné,  dans  le  cahier  d'octobre,  p.  680,  dernière 
ligne,  sous  le  nom  de  bellaerensis  :  «  Une  erreur  d'étiquetage  a  été  com- 
mise chez  moi,  dit-il;  c'est  Laelio-Cattleya  Aurelianensis  et  non  bellaerensis, 
qu'il  faut  lire.  Le  reste  de  la  description  concernant  cette  plante  et  son 
origine  est  bon.  » 

M.  Bleu  rectifie  ainsi  les  renseignements  donnés  par  le  Comité  des 
Orchidées  au  sujet  de  ses  présentations  dans  la  séance  du  10  octobre  189j 
(voir  cahier  d'octobre,  p.  671): 

Le  Cypripedium  hybride  du  2^  degré,  pour  lec|uel  un  certificat  de  mérite 
de  li's  classe  a  été  attribué,  est  le  produit  du  C.  hellatulum  croisé  par  le 
C.  barhato-Veitchi. 

«  A  côté  de  ce  très  remarquable  gain  en  figurait  un  autre  qui,  pour  lui 
être  inférieur,  n'en  était  pas  moins  un  produit  très  remarquable.  Celui-là 
est  issu  du  C.  concolor,  var.  Regnieri  croisé  par  le  C.  Lawrenceanum.  »  Il 
a  valu  une  prime  de  l'*'  classe  à  son  présentateur. 

M.  Chantrier  rectifie  le  titre  qui  lui  a  été  donné,  cahier  d'octobre,  p.  667, 
26°  ligne  :  il  est  jardinier  chez  M^^  Bocher,  Casa-Caradoc,  à  Bàyonne,  et 
non  horticulteur. 


Le  Secrétaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


l 


Pans.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


800 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES. 


NOVEMBRE    1895 

Observations  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Reine, 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™). 


18 


TEMPERATURE 


Min. 

Max. 

—  2,7 

10,8 

0 

7,4 

4,2 

11,7 

3,9 

13,6 

9,1 

16,7 

12,2 

15,1 

14,3 

17,1 

13,2 

15,3 

14,3 

19,0 

6,1 

16,3 

9,7 

14,0 

9,1 

15,1 

8,7 

15,5 

2,2 

14,2 

2.3 

12,9 

10,2 

18,9 

8,4 

16,9 

6,0 

11,6 

2,4 

10,3 

6,3 

13,3 

4,6 

14,3 

4J 

10,1 

2,3 

10,4 

—  l,g 

5,1 

0,9 

2,6 

-  1,1 

6,5 

—  0,4 

11,9 

5,0 

8,7 

6,2 

12,9 

6,5 

11,3 

HAUTEUR 

du  baromètre 


Matin     Soir 


772 
771 

763,5 

761 

756,5 


761,5 

764 

764,5 

758 

758 

750,5 

749 

752,5 

762,5 
765,5 
763 
765,5 


770,5 


766,5 
761,5 

762 
765 

752,5 


760 

761 
763 
762 
760 

758 
757 


771 
764,5 

762 

757,5 
757 


762 

765,5 

761 

761.5 

756' 

750 

746 

763, 5 

763,5 
764 
763,5 
769,5 


768,5 


762,5 
761 

766 
763,5 

756 


759,5 

764 
764 
760,5 
759 

757 
760 


VENTS 

dominants 


EXE.  S. 
E. 

so. 

N. 

0. 


0. 

0.  so. 

so. 

0. 

NO. 

S. 

s. 
so. 

so. 
so. 
so. 

NiNO. 


ENE. 


E. 
E. 

E. 

SE.  SSE. 

NNO.  NNE. 


N. 

N. 

E.  ESE. 

SE.  S.  SO. 

E. 

S.  SO. 

so. 


ÉTAT   DU   CIEL 


Clair,  nuageux  le  soir. 

Très  nuageux  le  matin,  couvert,  très 
petite  pluie  froide. 

Brouillard  le  matin,  couvert  et  plu- 
vieux. 

Nuageux,    forte  averse  l'après-midi. 

Pluie  abondante  dans  la  nuit  et  dans 
la  matinée,  nuageux,  presque  clair  le 
soir. 

Couvert  et  pluvieux,  grand  vent. 

Couvert. 

Couvert  et  légèrement  pluvieux. 

Nuageux, 

Nuageux,  clair  le  soir. 

Couvert  le  matin,  pluvieux. 

Pluie  presque  toute  la  journée. 

Pluie  dans  la  nuit,  nuageux,  clair  le 
soir. 

Légèrement  nuageux,  clair  le  soir. 

Brumeux  le  matin,  très  nuageux. 

Clair. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  très 
pluvieux  presque  tout  le  reste  de  la 
journée. 

Légèrement  brumeux  le  matin,  quel- 
ques nuages  dans  la  journée,  clair  le 
soir. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

Couvert  le  matin,  légèrement  nua- 
geux l'après-midi,  clair  le  soir. 

Nuageux. 

Nuageux,  pluie  assez  abondante  le 
soir. 

Pluie  presque  toute  la  nuit  et  près 
que  toute  la  journée,  mêlée  de  neige 
l'après-midi. 

Grand  vent  dans  la  nuit,  un  peu  de 
neige  le  matin,  couvert,  brise  glaciale 

Couvert. 

Clair,  légèrement  nuageux  le  soir. 

Légèrement  nuageux. 

Couvert  le  matin,  pluie  presque  con- 
tinue le  reste  de  la  journée. 

Averses  le  matin  et  le  soir,  nuageux 

Pluie  dans  la  Duit  et  le  soir,  nuageux. 


I 


AVIS![DIVERS 

Section  des  Chrysanthèmes.  —  Une  section  spéciale,  pour 
rétude  des  Chrysanthèmes^  est  acluollement  en  formation  dans 
le  sein  de  la  Société.  Les  cultivateurs  et  amateurs  de  Chrysan- 
thèmes qui  désirent  en  faire  partie  sont  priés  d'adresser  leur 
demande  à  iM.  le  Président  delà  Société. 

Un  règlement  intérieur  est  à  l'élude  et  sera  publié  à  bref  délai. 

Médaille  du  Conseil  d'administration.  —  Pour  rintroduction 
ou  l'oblention  de  Plantes  ornementales  reconnues  méritantes 
après  culture  en  France. 

Les  Horticulteurs  français,  obtenteurs  ou  introducteurs  de 
Plantes  reconnues  méritantes,  peuvent  adresser  au  Comité  com- 
pétent leur  demande  en  vue  de  prendre  part  au  concours  pour 
ce  prix.  De  leur  côté,  les  Membres  des  Comités  peuvent  propo- 
ser les  Plantes  qu'ils  jugent  dignes  du  même  prix.  A  la  fin  de 
chaque  année,  il  sera  désigné,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  sein  de 
chaque  Comité  compétent,  un  Membre  chargé  de  faire  un 
Rapport  circonstancié  sur  la  ou  les  plantes  qui  sont  de  nature  à 
déterminer  l'attribution  de  la  médaill-e. 


EXPOSITIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE 

DE     FRANGE 

La  prochaine  Exposition  printanière  annuelle  se  tiendra 
du  20  au  25  mai  1896. 

Un  Congrès  horticole  aura  lieu  à  la  même  date  ;  le  pro- 
gramme en  sera  publié  dans  le  prochain  cahier  du  journal. 


\ 


OFFRES  ET  DEIYIANDES  D'EMPLOI 

Un  registre  est  ouvert  aux  bureaux  de  l'Agence  de  la  Société  pour 
rinscription  des  offres  et  des  demandes  d'emploi. 

Le  Conseil  d'administration  prie  les  sociétaires  qui  auraient 
besoin  de  jardiniers  pour  maisons  bourgeoises  ou  d'employés  pour 
maisons  de  commerce  horticoles  de  bien  vouloir  consulter  ce  registre. 


Série  111.  T.  XYll.  Cahier  de  décembre  publié  le  10  janvier  1896.    ol 


802  CONCOURS    OUVERTS   DEVANT   LA    SOCIÉTÉ. 

AVIS  RELATIF  AUX  CONCOURS  EN  SÉANCE 

Des  Concours  spéciaux  pour  les  Orchidées  auront  lieu  en 
séance  les  27  février,  23  avril,  25  juin  et  26  novembre  1896. 
Les  personnes  qui  désireront  y  prendre  part  seront  tenues  d'a- 
dresser, huit  jours  à  l'avance,  à  l'Agent  de  la  Société,  rue  de 
Grenelle,  84,  leur  demande  de  participation. 


CONCOURS  OUVERTS  DEVANT  LA  SOCIÉTÉ 


Concours  permanent. 

Prix  Laisné.  Pour  l'élève  le  plus  méritant  de  l'École  d'Horticulture 
des  Pupilles  de  la  Seine.  (V.  le  Journal,  S*^  série,  IV,  1882.  pp.  631 
et  753.) 

Concours  annuels. 

Médaille  Pellier.  Pour  le  plus  beau  lot  de  Pentslemon. 

Prix  Joubert  de  VHiberderie.  —  Le  10  janvier  1889,  le  Conseil 
d'administration,  se  conformant  au  vœu  émis  par  le  D""  Joubert 
de  l'Hiberderie,  dans  son  testament,  a  ouvert  un  Concours  pour 
un  prix  de  2,o00  francs  à  décerner  au  nom  de  ce  généreux 
donateur.  Ce  prix  est  destiné  à  un  ouvrage  publié  récemment 
et  imprimé  ou  manuscrit,  sur  l'Horticulture  maraîchère,  l'Arbo- 
riculture et  la  Floriculture  réunies,  considérées  dans  leurs 
usages  journaliers  et  les  plus  pratiques.  Le  concours  est  perma- 
nent et  le  prix  peut  être  décerné  chaque  année. 

Si  l'ouvrage  présenté  au  concours  est  manuscrit,  il  devra  être  aussi 
succinct  que  possible  et,  si  son  auteur  obtient  le  prix,  il  sera 
tenu  d'en  faire  la  publication  dans  le  délai  d'un  an.  (Voyez  le 
Journal,  3^  série,  XI,  1889,  p.  5  et  81.) 


CHRONIQUE.  803 

CHRONIQUE 


L'Horticulture  en  Algérie.  —  En  1894,  il  a  été  expédié  du 
port  d'Alger,  pour  le  continent,  344,000  kilogrammes  de  Pom- 
mes de  terre;  1, "Soi, 000  kilogrammes  de  Pois  et  d'Artichauts; 
4,300,000  kilogrammes  d'Oranges. 

M.  de  Sainte-Foix,  un  des  nombreux  colons  d'Alger,  n'a  pas 
expédié,  en  1895,  moins  de  60,000  kilogrammes  de  Haricots  verts 
et  30,000  têtes  d'Artichauts  provenant  de  son  exploitation. 

L'exploitation  des  Frères  Trappistes  de  Slaouëli  occupe 
80  hectares. 

Dans  la  région  de  Boufarik  et  de  Blidah  les  propriétaires  ont 
vendu,  cette  année,  45,000  francs  leur  production  d'Oranges. 

[Le  Jardin,  5  décembre.) 

Le  cidre  dans  le  comté  de  Kent  (Angleterre).  —  La 
récolte  excessive  de  Pommes  cette  année  et  les  prix  peu  rému- 
nérateurs que  ce  fruit,  pourtant  si  estimé,  a  atteint  en  Angleterre 
ont  eu  pour  résultat  la  création  d'une  industrie  nouvelle  dans 
un  comté  où  l'on  s'y  attendait  le  moins.  C'est  dans  le  comté  de 
Kent,  renommé  à  juste  titre  pour  Texcellente  qualité  de  ses 
fruits,  que  quelques  cultivateurs,  embarrassés  par  l'abondance 
de  leurs  produits,  se  sont  décidés  à  transformer  leur  surplus  en 
cidre.  S'étant  assuré  le  concours  d'un  fabricant  de  cidre  émérite 
d'un  autre  comté,  leurs  efforts  ont  été  couronnés  d'un  succès 
absolu  et  un  cidre  excellent  a  été  tiré  de  Pommes  qui  n'étaient 
pas  vendables  comme  fruits  de  table.  C'est  là  une  leçon  bonne  à 
enregistrer  car  jusqu'à  ce  jour  les  Pommes  provenant  du  comté 
de  Kent  ont  toujours  été  considérées  comme  n'étant  d'aucune 
valeur  pour  la  fabrication  du  cidre. 

G.    SCUNEIDÉR» 

Conifère  hybride.  —  Une  brandie  provenant  d'un  sujet 
obtenu  par  le  croisement  de  VAbies  Pinsapo  (femelle)  et  de 
VAbies  cephalonica  (mâle)  a  été  présentée  à  la  séance  de  la 


804  PROCÈS-VERBAUX. 

Roj^al  Horticultural  Society  de  Londres,  par  le  D'"  Masters,  le 
26  novembre.  Le  nouveau  sujet  se  distingue  par  les  caractères 
intermédiaires  qu'il  tient  des  deux  parents  et  qui  sont  1res  mar- 
qués dans  la  position  du  canal  résineux,  situé  à  proximité  de 
l'épiderme  chez  ÏAbies  cephalonica  et  bien  plus  profondément 
chezl'^.  Pinsapo;  che^  Thybride,  il  se  trouve  séparé  de  Tépi- 
derme  par  une  couche  de  cellules.  Son  faciès  général  ressemble 
à  l'A.  cephalonica  et  ses  cônes,  à  bractées  très  prononcées,  rap- 
pellent ceux  de  cette  espèce,  tandis  que  par  ses  branches  robustes 
et  ses  feuilles  épaisses  il  se  rapproche  de  VA.  Pinsapo. 

G.  Schneider. 


PHOCÈS -VERBAUX 


SÉANCE     GÉNÉRALE     DU     12     DÉCEMBRE     1895 
DISTRIBUTION   SOLENNELLE   DES   RÉCOMPENSES 

Présidence  de  M.  Vlger, 
Ministre  de  l'Agriculture,  Membre  d'honneur  de  la  Société', 

DE  M.  H.  de  Vîlniorîn,  premier  Vice -Président  de  la  Société, 

puis  de  m.  Léon  Say,  Président. 

Cette  séance,  exclusivement  consacrée  à  la  distribution  des 
récompenses  décernées  par  la  Société  dans  la  seconde  partie  de 
l'année  est  ouverte  à  2  heures.  L'assistance  comprend  de  nom- 
breux invités  et  205  membres  de  la  Société  :  21  honoraires  et 
184  titulaires. 

Dans  un  discours  très  applaudi,  M.  le  Ministre  de  l'Agricul- 
ture expose  le  but  utile  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France,  qui  représente  une  des  branches  les  plus  intéressantes 
de  l'industrie  française  et  dont  on  ne  saurait  assez  favoriser  le 
développement. 

M.  Bois  donne  lecture  du  rapport  de  la  Commission  des  Ré- 
compenses et  les  lauréats  viennent  recevoir  les  médailles  qui  leur 
ont  été  accordées. 


I 


SÉANCE  GÉNÉRALE  DU  26  DÉCEMBRE  1895.         805 

M.  Ghatenay,  Secrétaire  général,  lit  ensuite  le  préambule  du 
Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Chrysanthèmes  tenue  au  mois 
de  novembre  dans  l'hôtel  de  la  Société,  puis  il  est  procédé,  par 
M.  Martinet,  à  l'appel  des  lauréats  de  l'Exposition  et  des  per- 
sonnes auxquelles  des  récompenses  ont  été  attribuées  à  la  suite 
des  concours  d'Orchidées,  de  Dahlias,  de  Glaïeuls  et  de  Cycla- 
mens. 

La  séance  est  levée  à  3  h.  45  minutes. 

Pendant  la  séance,  un  orchestre,  habilement  dirigé  par  M,  Ch. 
Bailly,  a  fait  entendre  plusieurs  morceaux  de  son  répertoire. 


SÉANCE  GÉNÉRALE  DU  26  DÉCEMBRE  1895. 

Présidence  de  HI.  Léon  Say,  Président  de  la  Société, 
PUIS  DE  M,  H.  de  Vilmorîii,  premier  Vice-Président  de  la  Société, 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures,  en  présence  de 251  mem- 
bres :  25  honoraires  et  226  titulaires. 

Les  procès-verbaux  des  séances  du  28  novembre  et  du  12  dé- 
cembre sont  lus  et  adoptés. 

Pour  éviter  de  prolonger  outre  mesure  la  réunion  de  ce  jour, 
M.  le  Président  propose  à  l'assemblée  de  procéder  immédiate- 
ment aux  élections  qui,  conformément  au  Règlement,  ont  lieu 
chaque  an  née  pour  le  renouvellement  partiel  du  Bureau,  du  Conseil 
d'administration  et  de  la  Commission  de  contrôle,  et  de  renvoyer 
les  travaux  ordinaires  de  la  Société  au  temps  pendant  lequel  se 
fera  le  dépouillement  des  scrutins.  Cette  proposition  est  adoptée. 

M.  le  Président  annonce  que  les  scrutins  sont  ouverts  pour  la 
nomination  du  Président  de  la  Société;  de  deux  Yice-Présidents; 
du  Secrétaire  général  ;  de  deux  Secrétaires;  du  Trésorier;  du 
Bibliothécaire;  de  quatre  Conseillers  et  des  cinq  membres  de  la 
Commission  de  contrôle. 

Lorsque  tous  les  membres  présents  ont  déposé  leurs  bulletins 
de  vote  dans  les  urnes,  celles-ci  sont  emportées  par  les  scruta- 
teurs, qui  vont  procéder  au  dépouillement  des  votes. 


806  PROCÈS-VERBAUX. 

La  séance  reprend  alors  la  marche  habituelle. 

M.  le  Trésorier  soumet  à  la  sanction  de  l'assemblée  le  projet 
de  budget  pour  Tannée  1896,  que  le  Conseil  d'administration  a 
approuvé  dans  sa  dernière  séance.  Ce  projet  est  adopté  et  M.  le 
Président  adresse  de  chaleureux  remerciements  à  notre  hono- 
rable collègue  M.  Huard  et  à  son  collaborateur,  M.  Lebœuf,  pour 
le  soin  avec  lequel  ils  s'occupent  des  intérêts  de  la  Société. 

M.  le  Président  soumet  à  l'assemblée  une  proposition  du 
Conseil  d'administration  consistant  à  nommer  MM.  Ch.  Joly  et 
Chargueraud  membres  du  Bureau  honoraire  de  la  Société  :  le 
premier,  au  litre  de  Yice-Président;  le  second,  à  celui  de  Secré- 
taire: M.  Ch.  Joly  ayant  rempli  pendant  quatorze  années  les 
fonctions  qui  lui  avaient  été  confiées;  M.  Chargueraud  ayant  été 
secrétaire  pendant  douze  années.  Il  ajoute  que  ces  nominations 
assureront  à  la  Société  le  concours  permanent  actif  et  éclairé  de 
nos  collègues,  qui  ont  donné  de  nombreuses  preuves  de  leur 
dévouement.  Cette  proposition  est  adoptée. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  part  des  pertes  que  la  Société 
vient  d'éprouver  par  les  décès  de  M.  Le  Borgne,  membre  hono- 
raire, horticulteur  à  Brest,  qui  faisait  partie  de  la  Société  depuis 
l'année  186'2  (ce  décès  remonte  au  mois  de  juillet;  la  Société 
vient  seulement  d'en  être  informée)  ;  de  M.  François-Félix-Ernest 
Duchêne,  de  Paris,  membre  de  la  Société  depuis  1887;  de 
M.  Blanchard,  ancien  jardinier  en  chef  du  Jardin  de  la  Marine, 
à  Brest,  qui  a  introduit  la  culture  d'un  grand  nom.bre  de  plantes 
intéressantes  dans  les  jardins  du  Finistère  et  qui  collaborait 
activement  à  diverses  publications  périodiques  horticoles. 

Il  procède  au  dépouillement  de  la  correspondance  qui  com- 
prend : 

A.  —  Correspondance  imprimée  : 

Bulletin  d'informations  du  Ministère  de  V Agriculture.  Intéres- 
sante publication  qui  avait  cessé  de  paraître. 


i 


SÉANCli:    GÉNÉRALE    DU    26    DÉCEMBRE    1895.  807 

B,  —  Ouvrages  destinés  a  la  BiBLiOTnÈouE  : 

1°  Rapport  sur  l'ouvrage  de  M.  Ch.  Raltet,  ï Horticulture 
dans  les  cinq  parties  du  monde,  par  M.  E,  Roussel.  Montpel- 
lier, 1895; 

S*^  A  la  mémoire  d'Emile  Varenne  ,  par  M.  A.  Héron  . 
Rouen,  1895  ; 

3°  40^  livraison  de  r  Atlas  des  plantes  de  jardins  et  d'apparte- 
ments, par  M.  D.  Rois; 

4°  44^  livraison  du  Dictionnaire  pratique  d'Horticulture  et  de 
jardinage,  par  M.  G.  Nicholson,  traduit,  mis  à  jour  et  adapté  à 
notre  climat  et  à  nos  usages  par  M.  S.  Motiet; 

5°  Le  volume  %  des  Transactions  de  la  Société  d'Horticulture 
de  Massachusetts^  pour  l'année  1894; 

6°  37°  Rapport  annuel  de  la  Société  d'Horticulture  de  V Etat  de 
Missouri  ; 

Note,  Rapports  et  Comptes  rendus  déposés  sur  le  bureau  : 

\°  La  Baselle  à  grande  feuille  (Rasella  cordifolia),  par  M.  le 
D^  Trabut ; 

'   2°  Rapport  sur  le  domaine  du  Val  et  les  cultures  de  M.  Jean 
Sallier,  par  M.  G.  Truffant; 

3°  Rapport  sur  le  mastic  Dantin,  par  M.  Duval  ; 

4°  Rapport  sur  le  mastic  et  le  mastic-vernis  Dantin,  expéri- 
mentés à  la  maison  Désiré  Bruneau  ;  M.  A.  Nomblot,  rapporteur. 

S**  Rapport  sur  Tinsecticide  Le  Lysol,  par  M.  Venteclaye  ; 

6°  Rapport  sur  un  livre  de  M.  Opoix,  intitulé  La  Culture  du 
Poirier,  M.  Chevallier,  rapporteur. 

Les  conclusions  de  ces  rapports  demandant  l'insertion  dans  le 
journal  et  le  renvoi  à  la  Commission  des  récompenses  sont  adop- 
tées par  l'assemblée  ; 

7"  Compte  rendu  du  concours  d'Orchidées  de  la  séance  du 
28  novembre  1895,  par  M.  H.  Vacherot; 

8°  Compte  rendu  du  concours  de  Cyclamens  de  la  séance  du 
28  novembre  1895,  par  M.  Poiret  Delan  ; 

9"  Compte  rendu  de  l'Exposition  du  Havre,  par  M.  D.  Bois; 


808  PROCÈS-VERBAUX. 

iO°  Compte  rendu  de  l'Exposition  de  Gaen,  par  M.  Qaénat; 

11°  Compte  rendu  du  Congrès  de  la  Société  pomologique  de 
France,  37°  session,  ouverte  à  Versailles  le  23  septembre  1895; 
M.  Michelin,  délégué. 

12°  Compte  rendu  de  l'Exposition  d'Alençon,  par  M.  Chemin. 

M.  le  secrétaire-général  annonce  ensuite  de  nombreuses  pré- 
sentations de  nouveaux  membres. 

M.  le  Président  propose  à  l'Assemblée  de  ratifier  par  un  vote 
les  propositions  faites  par  les  Comités,  dans  les  séances  du 
28  novembre  et  du  12  décembre,  relativement  aux  récompenses 
à  attribuer  à  diverses  présentations.  Ces  propositions  sont  adop- 
tées. En  conséquente  il  est  accordé  : 

Une  prime  de  T'"  classe  à  M.  Régnier,  horticulteur  à  Fontenay- 
sous-bois  (Seine),  pour  un  lot  de  14  Phalœnopsis  amabilis. 

Une  prime  de  1^^  classe  à  M.  Dallemagne,  de  Rambouillet, 
pour  un  Odontoglossum  Cahuzianum. 

Une  prime  de  1""^  classe  au  même  présentateur  pour  1  Vanda 
Sanderiana^  1  Cypripedhim  Lucienanum^  1  Cataseivm  macro- 
carpum^  1  Masdevallia  Lindeni  et  1  Ansellid  africana^  var. 
luleola. 

Une  prime  de  2^  classe  au  même  présentateur  pour  4  Odonto- 
glossum crispum  et  1  0.  crispum,  hybride. 

Une  prime  de  3^  classe  à  M.  Sallier,  horticulteur  à  Neuilly 
(Seine),  pour  1  Phajocalatithe  de  semis,  issu  du  croisement  du 
Phajus  grandi folius^  par  le  Calanthe  Regnieri. 

Des  remerciements  au  même  présentateur  pour  1  Catasetum 
macrocarpum. 

Une  prime  de  V®  classe  à  M.  Thibault,  jardinier  chez 
M.  Libreck,  à  Passy,  pour  1  Catasetum  macrocarpum^  var. 
aureum. 

Une  prime  de  2^  classe  à  M.  Cardozo,  de  Passy,  pour  1  Cypri- 
pedium  Charlesworthi,  1  C.  nilens,  var.  svperbum,  1  Cymbidium 
ensifolium. 


SÉANCE    GÉNÉRALE   DU   26    DÉCEMBRE    1895.  809 

Une  prime  de  l'®  classe  à  M.  Maingaet,  de  Fontenay-sous- 
Bois  (Seine),  pour  6  Pommes  de  Calville  blanc. 

Objets  présentés  pour  être  jugés  par  lks  Comités  : 
Au  Comité  dWrboriculture  fruitière  : 

1°  Par  M.  Enfer,  jardinier  au  domaine  de  Pontcharlrain 
(Seine-et-Oise),  deux  caisses  de  Raisins,  l'une  de  la  variété 
Muscat  d'Alexandrie,  l'autre  de  la  variété  Lady  Downe's  seedling^ 
fruits  superbes  pour  la  présentation  desquels  une  prime  de 
i"'  classe  est  demandée. 

2°  Par  M.  Pierre  Passy,  au  désert  de  Retz,  par  Ghambourcy 
(Seine-et-Oise),  des  Poires  Passe  Crassane^  Belle  Angevine, 
Doyenné  d'hiver,  de  Curé  ;  des  Pommes  Calville  blanc,  Canada^ 
Calville  rouge,  pour  lesquelles  le  Comité  propose  l'attribution 
d'une  prime  de  2"'  classe. 

Au  Comité  de  Floriculture  : 

1°  Par  M.  Lemaire,  26,  rue  Priant,  Paris,  5  variétés  de  Chr}^- 
santhèmes  soumises  à  la  culture  retardée.  Ces  plantes,  cultivées 
en  pots,  sont  très  trapues  et  présentent  des  fleurs  d'un  beau 
développement  ;  elles  appartiennent  aux  variétés  William  Lin- 
coln, Meyerbeer,  M"^^  Calvat,  Lady  Comming  et  Etoile  de  Lyon. 
Une  prime  de  1'^"  classe  est  demandée  pour  ce  bel  apport. 

Le  même  présentateur  montre  une  collection  de  Tulipes  et  de 
Jacinthes  forcées  pour  lesquelles  on  propose  de  lui  accorder  une 
prime  de  %""  classe. 

2"  Par  M.  Maxime  Jobert,  chemin  des  Princes,  21,  à  Chatenay 
(Seine),  un  pied  de  Cyclamen  présentant  à  la  fois  des  fleurs 
blanches  et  des  fleurs  roses.  Des  remerciements  sont  adressés  à 
M.  Jobert,  et  le  Comité  le  prie  de  semer  à  part  les  graines  que 
produiront  les  fleurs  blanches  et  les  fleurs  roses  et  de  lui  faire 
connaître  le  résultat  de  cette  expérience. 

Au  Comité  de  Culture  potagère  : 

i°  Par  iM.  Potrat,  jardinier  en  chef  de  Son  Altesse  le  prince  A. 
Murât,  au  domaine  de  Chambly  (Oise)  ;  des  Céleris  raves  ;  des 


810  PROCÈS-VERBAUX. 

Panais  rond  hâtif;  1  botte  d'Asperges  blanches  et  1  botte 
d'Asperges  vertes  ;  des  Cardons  ;  1  botte  de  Witloof  et  une  botte 
de  Chicorée  sauvage  rouge  de  Lombardie ,  présentation  pour 
laquelle  on  propose  l'attribution  d'une  prime  de  2°  classe. 

2°  Par  M.  Gustave  Crémont,  horticulteur,  rue  des  Noyers,  17, 
à  Sarcelles  (Seine-et-Oise),  2  superbes  Ananas  appartenant  à  la 
variété  Caijeyine  à  feuilles  lisses.  Ces  plantes,  âgées  de  deux  ans, 
proviennent  d'œilletôns  récoltés  sur  le  pied  mère  au  mois  de  sep- 
tembre 1893,  plantés  en  pots  de  20  centimètres  de  diamètre  et 
placés  sur  couche  où  ils  sont  restés  jusqu'au  mois  de  mars  1894. 
A  cette  époque,  les  plantes  ont  été  mises  en  pleine  terre  sous 
châssis;  ^lles  en  ont  été  tirées  en  novembre  pour  être  rempotées 
et  placées  sur  couche.  Elles  ont  passé  l'hiver  dans  ces  conditions 
et  ce  n'est  qu'au  mois  d'avril  1895  qu'on  les  a  mises  en  serre 
pour  obtenir  la  fructification.  En  raison  de  la  beauté  de  ces 
fruits  ,  le  Comité  demande  qu'il  soit  accordé  une  prime  de 
l*"^  classe  à  M.  Crémont,  auquel  il  vote  en  outre  des  félici- 
tations. 

Au  Comité  des  Induslries  horticoles  : 

Par  M.  Anfroy,  fabricant  de  claies,  à  Andill}^  (Seine-et-Oise), 
un  panier  à  Orchidées  perfectionné  pour  lequel  une  prime  de 
2®  classe  est  demandée. 

Les  propositions  des  Comités,  mises  aux  voix,  sont  adoptées 
par  l'Assemblée. 

M.  Potrat  abandonne  sa  prime  au  profit  de  la  Société. 

M.  le  Président  fait  connaître  les  résultats  des  élections  qui 
sont  les  suivants  : 

Pour  la  nomination  du  Président  : 

Nombre  de  votants  :  231  ;  majorité  absolue  116. 

Ont  obtenu  :  M.  Léon  Say,  208  voix;  M.  Horace  de  Choiseul, 

15  voix  ;  voix  diverses,  3  ;  bulletins  blancs,  2  ;  bulletins  nuls,  3. 

.    En  conséquence  M.  Léon  Say  est  proclamé  Président  pour  les 

années  1896,  1897,  1898  et  1899. 


SÉANCE    GÉNÉRALE   DU    26    DÉCEMBRE    1895.  811 

Pour  Ja  nomination  de  deux  Vice-Présidents  : 

Nombre  de  votants  2i2;  majorité  absolue  122. 

Ont  obtenu  :  M.  Désiré  Vitry,  211  voix;  M.  Lévêque,  202  voix  ; 
M.  H.  Defresne,  M  voix;  M.  L.  Delaville,  7  voix;  M.  Urbain, 
4  voix;  M.  Delavier,  4  voix;  voix  diverses,  13;  bulletins  nuls,  4. 

En  conséquence,  MM.  Vitry  et  Lévêque  sont  proclamés  Vice- 
Présidents  pour  les  années  1896  et  1897. 

Pour  la  nomination  du  Secrétaire  général  : 

Nombre  de  votants,  230;  majorité  absolue,  116. 

Ont  obtenu  :  M.  Abel  Ghatenay,  224  voix;  voix  diverses  et 
bulletins  blancs,  6. 

En  conséquence  M.  A.  Ghatenay  est  proclamé  Secrétaire 
général  pour  les  années  1896,  1897,  1898  et  1899. 

Pour  là  nomination  de  deux  Secrétaires  : 

Nombre  de  votants,  231  ;  majorité  absolue,  116. 

Ont  obtenu  :  M.  Joanni  Sallier,  216  voix;  M.  Gappe  fils, 
202  voix;  M.  Camille  Defresne,  7  voix;  M.  Martinet,  6  voix; 
M.  Pradines,  4  voix;  M.  Lange,  4  voix;  voix  diverses,  12;  bulle- 
lins  blancs  ou  nuls,  2. 

En  conséquence,  MM.  Sallier  et  Gappe  fils  sont  proclamés 
Secrétaires  pour  les  années  1896  et  1897, 

Pour  la  nomination  du  Trésorier  : 
Nombre  de  votants,  232;  majorité  absolue,  117, 
Ont  obtenu  :  M.  Huard,  228  voix;  bulletins  nuls,  4. 
En  conséquence,  M.  Huard  est  proclamé  Trésorier  pour  les 
années  1896,  1897,  1898  et  1899. 

Pour  la  nomination  du  Bibliothécaire  : 

Nombre  de  votants,  229;  majorité  absolue  :  115. 

Ont  obtenu  :  M.  Bois,  227  voix  ;  M.  Hariot,  1  voix  ;  bulletin 
nul,  1. 

En  conséquence,  M.  Bois  est  proclamé  Bibliotliécaire  pour  les 
années  1896,  1897,  1898  et  1899. 


812  PROCÈS-VERBAUX. 

Pour  la  nomination  de  4  Conseillers  : 

Nombre  de  votants,  231  ;  majorité  absolue,  116. 

Ont  obtenu  :  M.  Goulombier,  208  voix:  AI.  Yerdier,  187  voix; 
M.  Ernest  Bergman,  185  voix;  M.  Opoix,  179  voix;  M.  Hano- 
teau,  26  voix  ;  M.  Duvillard,  18  voix  ;  M.  Cottereau,  15  voix; 
M.  Leroy,  13  voix  ;  M.  Poiret  Delan,  10  voix  ;  voix  diverses,  21. 

En  conséquence,  MM.  Goulombier,  Verdier,  Ernest  Bergman 
et^Opoix  sont  proclamés  Conseillers  pour  les  années  1896, 1897, 
1898  et  1899. 

Pour  la  nomination  de  la  Commission  de  Contrôle  : 

Nombre  de  volants,  227;  majorité  absolue,  115. 

Ont  obtenu  :  M.  Chauveau,  227  voix;  M.  Vidal,  226  voix; 
M.  Barre,  226  voix;  M.Delessard,  224  voix;  M.  le  général  Brissac, 
224  voix;  voix  diverses,  2;  bulletins  nuls,  3. 

En  conséquence,  MM.  Chauveau,  Vidal,  Barre,  Delessard  et  le 
général  Brissac,  sont  élus  membres  de  la  Commission  de  Con- 
trôle pour  Tannée  1896. 

Deux  Conseillers,  MM.  Vitry  et  Sallier  ayant  été  nommés  le 
premier  Vice-Président,  le  second  Secrétaire,  il  est  nécessaire  de 
pourvoir  à  leur  remplacement  au  Conseil.  A  cel  effet,  on  procède 
à  un  nouveau  scrutin  qui  donne  les  résultats  suivants  : 

Nombre  de  votants,  131  ;  majorité  absolue,  66. 

Ont  obtenu  :  M.  Isidore  Leroy,  86  voix  ;  M.  Poiret  Delan, 
70  voix;  M.  Boucher,  26  voix;  M.  Duvillard,  20  voix  ;  M.  Hano- 
teau,  17  voix  ;  M.  Cottereau,  li  voix  ;  M.  Lange,  10  voix  ;  voix 
diverses,  19. 

En  conséquence,  M.  Isidore  Leroy  est  nommé  Conseiller  pour 
trois  ans  en  remplacement  de  M.  Sallier  et  M.  Poiret  Delan  pour 
deux  ans  en  remplacement  de  M.  Vitry. 

Par  suite  des  élections  des  ann<^es  précédentes  et  de  celles  qui 
viennent  d'avoir  lieu  le  Bureau  et  le  Conseil  d'administration  de 
la  Société  nationale  d'Horticulture  se  trouvent  ainsi  constitués  : 


séance  générale  du  23  décembre  1895.  813 

Bureau. 

Président MAI.  Léon  Say. 

Premier  Vice- Président  .  Henri  de  Vilmorin. 

Vice- Présidents Truffaut  (Albert),  Jamin  (Ferdi- 
nand'), Vitry  (Désiré),  Lévéque. 

Secrétaire  général.   .   .   .  Chatenay  (Abel). 

Secrétaire  -  général  -ad- 
joint    Chouvet  (Emile). 

Secrétaires Martinet,      Grenthe,       Sallier 

(Joanni),  Cappe  fils. 

Trésorier Huard. 

Trésorier-adjoint  ....  Lebœuf  (Paul). 

Bibliothécaire Bois  (D.). 

Bibliothécaire-adjoint .   .  Hariot. 

Conseil  d'Administration. 

Pour  une  année MM.  Besnard,  Nanot,  Maurice  de  Vil- 
morin et  Hébrard  (Alexandre). 

Pour  deux  années  ....  Paillet  père,  Poiret  Delan,  Hé- 

brard (  Lauren  t),  Thiébaut  aîné. 

Pour  trois  années ....  Defresne  (Honoré),  Mussat,  Vil- 

lard,  Leroy  (Isidore). 

Pour  quatre  années .  .  .  Coulombier,    Verdier,    Bergman 

(Ernest),  Opoix. 

Commission  de  Contrôle  pour  l'aNxNÉe  1896. 
MM.  Chauveau,  Vidal,  Barre,  Delessard  et  le  général  Brissac, 

La  séance  est  levée  à  4  heures  10  minutes. 

^ 


814  DISTRIBUTION   DES   RÉCOMPENSES. 

DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES 

SÉANCE  DU  26  DÉCEMBRE  1895 


COMMISSION  DES  RÉCOMPENSES 

PROCÈS -VERBAL  DE    LA   SÉANCE  DU  21   NOVEMBRE   1895. 
Présidence  de  HI.  Ch.  Joly. 

La  Commission  des  récompenses  s'est  réunie  le  21  novembre 
à  deux  heures  de  l'après-midi,  sous  la  présidence  de  M.  Gh.  Joly, 
président  de  Commission.  Etaient  présents  :  M.  D.  Bois,  secré- 
taire ;  MM.  Vitry,  Mussat,  Bergman,  Verdier,  Chargueraud, 
membres  de  la  Commission;  M.  Savoye,  président  du  Comité 
d'arboriculture;  M.  Deny,  président  du  Comité  de  l'art  des  jar- 
dins; M.  Niolet,  président  du  Comité  de  culture  potagère; 
M.  Borel,  président  du  Comité  des  industries  horticoles.  M.  Cha- 
tenay,  secrétaire  général  de  la  Société,  assistait  à  cette  séance. 

La  Commission  a  examiné  un  certain  nombre  de  demandes  de 
récompenses  pour  longs  et  bons  services,  pour  des  ouvrages, 
pour  des  cultures,  pour  matériel  horticole.  Elle  a  eu  enfin  à 
attribuer  la  médaille  Pellier. 

Après  délibération,  les  résolutions  suivantes  ont  été  prises  : 

RÉCOMPENSE   ACCORDÉE    POUR   LONGS    ET   BONS    SERVICES. 

M.  Edmond  Ramousse,  maître-jardinier  au  château  de  Fon- 
fenay-les-Briis,  arrondissement  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise), 
est  né  le  7  juillet  1841  ;  il  est  entré  en  1868  dans  la  place  qu'il 
occupe.  M""®  veuve  Eug.  Chardier,  propriétaire  actuelle  du  châ- 
teau de  Fontenay-les-Briis,  dit,  dans  un  certificat  joint  au 
dossier  de  la  demande,  que  M.  Ramousse  est  depuis  vingt-cinq 
ans  à  son  service  ;  que  c'est  un  bon  et  fidèle  serviteur  dont  elle 
n'a  jamais  eu  qu'à  se  louer  sous  tous  les  rapports.  Une  médaille 
d'argent  est  décernée  à  M.  Edmond  Ramousse. 


séance  du  26  décembre  1895.  815 

Récompenses  accordées  a  la  suite  de  rapports. 
\°  Récompenses  pour  des  ouvrages. 

4°  Dans  un  ouvrage  intitulé  :  Guide  pratique  des  meilleurs 
fruits  de  pressoir  dans  le  pays  d'Auge  (2^  édition),  M.  Truelle 
donne  le  résumé  d'observations  résultant  de  la  dégustation  et 
de  l'analyse  de  plusieurs  centaines  de  fruits;  il  décrit,  en  outre, 
25  variétés  de  Pommes  et  6  variétés  de  Poires  les  plus  appré- 
ciées et  les  plus  répandues  dans  le  pays  d'Auge  et  qui  donnent 
les  meilleurs  résultats.  Le  travail  de  l'auteur,  dit  M.  Michelin, 
dans  [son  rapport  (journal,  p.  575),  offre  toutes  les  garanties 
possibles,  parce  qu'il  repose  sur  la  science  appliquée  à  la  pra- 
tique; il  est  de  ceux  qui  font  autorité;  de  ceux  qui,  à  bon  droit, 
peuvent  être  qualifiés  d'utiles.  M.  Truelle,  dit-il  encore,  a,  par 
un  travail  considérable  et  avec  un  dévouement  généreux,  aidé 
les  cultivateurs  d'arbres  à  fruits  à  cidre  à  connaître  la  valeur 
intrinsèque  de  leurs  fruits;  personne  n'a  plus  que  lui  contribué 
à  mettre  la  science  pomologique  à  la  portée  des  habitants  des 
campagnes;  personne  ne  travaille  plus  que  lui  à  la  vulgariser. 
La  Commission  est  heureuse  d'accorder  à  M.  Truelle  une  grande 
médaille  de  vermeil. 

2°  M.  Leroux  a  publié  un  ouvrage  intitulé  :  Ampélographie  des 
Cépages  indigènes  de  l'Afrique  française  du  Nord,  qui  appar- 
tient à  un  genre  d'études  monographiques  encore  trop  rares  en 
Algérie.  Dans  son  rapport  (p.  637),  M.  le  D""  Trabut  dit  que  ce 
travail  a  dû  demander  une  somme  considérable  de  recherches^ 
et  qu'il  met  à  la  portée  des  colons,  des  connaissances  utiles  en 
en  vue  d'une  culture  souvent  rémunératrice  des  Raisins  pour  la 
consommation  locale,  pour  l'exportation  et  même  pour  la  pro- 
duction de  crus  particuliers.  La  Commission  donne  son  appro- 
bation à  un  genre  de  recherches  à  encourager  en  Algérie  en 
attribuant  une  médaille  de  vermeil  à  M.  Leroux. 

3°  Une  Commission,  nommée  par  le  Comité  d'arboriculture, 
a  été  chargée  d'examiner  un  envoi  de  fruits  du  Tyrol  autrichien 
méridional,  présenté  dans  la  séance  du  24  octobre  1895,  par 


816  DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES. 

M.   Martinet,  directeur  du  journal  Lp,  Jardin,   au   nom  de  la 
Société  Fruitière  et  Horticole  de  Méran  (Tyrol). 

Sur  la  proposition  de  cette  Commission,  une  médaille  de  ver- 
meil a  été  décernée  à  la  Société  Fruitière  et  Horticole  de  Méran, 
quia  permis  à  nos  collègues  de  faire  une  intéressante  étude  sur 
ces  fruits,  très  beaux,  d'une  finesse  de  teintes  rare,  grâce  au  cli- 
mat privilégié  sous  lequel  ils  ont  été  cultivés. 

4°  M.  Léon  Duval  a  fait  paraître  une  deuxième  édition  de  son 
Petit  guide  pratique  de  la  culture  des  Orchidées,  dont  la  première 
édition  a  été  l'objet  d'une  récompense  (voir  Journal,  décembre 
1894,  p.  732).  M.  Chenu,  qui  a  examiné  la  nouvelle  édition 
(voir  Journal,  p.  579),  remarque  qu'elle  diffère  de  la  précédente 
par  rintercalation  dans  le  texte  de  vignettes  très  soignées  et 
très  exactes,  représentant  20  espèces  parmi  celles  décrites  dans 
l'ouvrage. 

Les  tableaux  de  culture  ont  été  refondus;  un  grand  nombre 
d'espèces  méritantes  ont  été  intercalées  parmi  celles  qui  ont  été 
précédemment  décrites.  Une  sixième  colonne,  ajoutée  sous  la 
rubrique  Observations  générales^  contient  l'indication  du  com- 
post et  de  la  station  qui  conviennent  le  mieux  aux  plantes.  La 
Commission  vote  un  rappel  de  la  médaille  d'argent  qui  a  été 
accordée  à  M.  Duval,  le  27  décembre  1894. 

5°  M.  Y.  de  Larminat  a  publié  une  brochure  ayant  pour  titre  : 
Les  forêts  de  Chêne  vert^  quia  été  examinée  par  M.  Maurice  de 
Vilmorin.  Les  conclusions  du  rapport  (voir  Journal,  p.  528)  sont 
que  ce  traité  s'adresse  aux  propriétaires  de  terrains  situés  en 
pleine  zone  de  la  région  du  Chêne  vert,  pour  lesquel  il  est 
plein  de  renseignements  utiles.  Une  médaille  d'argent  est  votée 
pour  M.  V.  de  Larminat. 

6°  M.  Clotaire  Duval  a  écrit  un  livre  intitulé  :  Guide  pratique 
pour  les  herborisations  et  la  confection  générale  des  herbiers,  que 
M.  P.  Hariot,  rapporteur  (voir  Journal,  p.  531),  considère  comme 
excellent,  de  nature  à  épargner  aux  recrues  qui  voudraient 
bien  le  suivre,  les  difficultés  du  début  sur  la  récolte  et  la  pré- 
paration des  plantes  en  vue  d'en  former  des  herbiers,  et  comme 
pouvant  être  consulté  avec  avantage  par  les  botanistes  qui  n'en 
sont  plus  à  leur  apprentissage.  Devant  une  opinion  aussi  nette- 


SÉANCE   DU   26   DÉCEMBRE    1895.  817 

ment  formulée,   la  Commission   n'hésite   pas   à  accorder   une 
médaille  d'argent  à  M.  Clotaire  Duval. 

7°  M.  Jules  Rudolph,  de  Verrières-le-Buisson  (Seine-et-Oise),  a 
donné  pour  le  Journal  de  la  Société  une  note  très  détaillée  sur 
les  Nepenthes  et  leur  culture.  Ce  travail  a  été  examiné  par 
M.  Bergman  qui,  dans  son  rapport,  déclare  qu'il  est  le  fait  d'un 
auteur  qui  aime  les  Nepenthes,  connaît  leurs  besoins  et  les  cul- 
tive avec  amour.  Cette  appréciation  vaut  une  médaille  d'argent 
à  M.  J.  Rudolph. 

2°  Récompenses  pour  des  cultures. 

8°  Une  Commission  composée  de  sept  membres  est  allée  visi- 
ter les  cultures  de  M.  Panhard,  au  château  de  Grignon  (Seine-et- 
Oise).  Dans  le  rapport  qu'il  a  été  chargé  de  rédiger  (voir  Jour- 
nal, p.  692),  M.  Marcel  dit  qu'on  trouve  en  M.  Panhard  l'ingénieur 
devenu  jardinier,  l'amateur  aussi  passionné  que  désintéressé, 
consacrant  pour  les  progrès  de  l'Horticulture,  ses  moments  de 
loisir  et  une  partie  de  sa  fortune.  En  dehors  des  améliorations 
qu'il  a  faites  dans  son  parc,  il  a  créé  un  jardin  fruitier  modèle 
oij  il  réunit  les  meilleures  variétés  de  fruits  et  applique  les  pro- 
cédés de  culture  les  plus  perfectionnés.  Les  arbres  fruitiers, 
plantés  en  1887,  sont  aujourd'hui  en  plein  rapport.  La  réussite 
est  complète  et  ce  jardin  constitue  l'un  des  types  les  plus  par- 
faits qu'il  soit  donné  d'admirer.  Pour  satisfaire  au  désir  exprimé 
par  nos  collègues  et  récompenser  dignement  un  amateur  dont 
le  goût  de  l'Horticulture  est  si  développé,  la  Commission  accorde 
une  médaille  d'or  à  M.  Panhard. 

9"  M.  Crozy  père,  de  Lyon,  est,  on  le  sait,  l'un  des  horticulteurs 

qui  ont  le  plus  contribué  à  l'amélioration  des  Cannas.  Toujours 

à  la  recherche  du  mieux^  il  continue  avec  succès  ses  recherches 

en  vue  d'obtenir  des  variétés  à  grandes  fleuro.  Une  Commission 

nommée  pour  examiner  ses  cultures  a  été  émerveillée  de  sa 

.      visite;  par  l'organe  de  M.  J.  Chrétien,  rapporteur,  elle  a  émis  le 

I     vœu  qu'il  fût  attribué  à  M.  Crozy  la  plus  haute  récompense  qui 

I    puisse  être  accordée  en  pareil  cas.  Reconnaissant  l'importance 

^  des  découvertes  de  M.  Crozy  père  et  tenant  à   lui  donner  une 

I 


818  DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES. 

preuve  de  l'intérêt  que  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France  attache  à  ses  nouvelles  recherches,  la  Commission  des 
récompenses  lui  fait  l'honneur  d'un  rappel  de  la  médaille  d'or 
du  Conseil  d'administration,  qui  lui  a  été  décernée  en  juin  1893. 

10®  MM.  Gappe  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet,  sont  bien 
connus  par  les  nombreuses  et  intéressantes  présentations  qu'ils 
font  aux  Comités  de  Floriculture  et  des  Orchidées.  Leur  établis- 
sement a  été  visité  par  une  Commission  dont  M.  Guillochon  a 
été  nommé  rapporteur  (voir  Journal^  p.  640)  et  qui  en  fait  les 
plus  grands  éloges.  «  11  est  facile,  dit  le  rapport,  de  remarquer 
en  quelques  heures  de  visite  que  MM.  Cappe  et  fils  s'attachent 
tout  particulièrement  à  l'obtention  de  nouvelles  variétés  de 
Bégonias  et  d'Orchidées  et  à  la  recherche  de  tout  ce  qui  paraît 
de  nouveau  sur  le  continent  et  au  delà.  » 

«  Les  horticulteurs  qui  savent  suivre  le  progrès  et  qui  sont 
toujours  à  la  recherche  du  mieux  sont  trop  rares  pour  que  l'on 
ne  profite  pas  d'une  occasion  qui  se  présente  de  leur  adresser  les 
éloges  qu'ils  méritent:  l'impression  générale  de  la  Commission 
est  que  l'établissement  de  MM.  Cappe  et  fils  est  un  de  ceux  qui 
contribuent  le  plus  aux  progrès  de  l'Horticulture  française  w. 
Ce  témoignage  flatteur  a  déterminé  la  Commission  des  récom- 
penses à  accorder  une  médaille  de  vermeil  à  MM.  Cappe  et  fils. 

11**  Une  Commission  s'est  réunie  le  25  juin  au  ministère  de 
l'Agriculture  pour  visiter  le  jardin  dont  l'entretien  est  confié  à 
notre  collègue.  M.  Martineau.  Ce  jardin,  d'une  superficie  de 
H,^00  mètres  «  est  admirablement  tenu  et  bien  soigné  ».  Les 
arbres  sont  vigoureux  et  bien  portants  ;  les  gazons  sont  superbes  ; 
M.  Morin,  rapporteur  (voir  Journal,  p.  582),  adresse  les  éloges 
unanimes  delà  Commission  à  M.  Martineau,  auquel  une  grande 
médaille  d'argent  est  décernée. 

11°  M.Tabar  fils,  horticulteur  à  Montmorency  (Seine-et-Oise), 
s'attache  à  l'obtention  de  Calcéolaires  hybrides  par  le  croi- 
sement des  Calcéolaires  rugueuses  par  les  Calcéolaires  herbacées. 
Une  commission,  dont  M.  Charles  Delaville  a  été  nommé  rap- 
porteur (voir  Journal,  p.  638),  s'est  rendue  à  Montmorency  dans 
le  but  de  visiter  ses  cultures;  elle  a  constaté  que  le  but  pour- 
suivi par  M.   Tabar  est  la  création    d'une    collection  à  fleurs 


SÉANCE  DU  26  DÉCEMBRE  1893.  819 

grandes  et  nnicolores,  présentant  des  teintes  variées.  Sur  un 
emplacement  où  il  y  avait  environ  2,000  plantes,  elle  a  remarqué 
de  nombreux  spécimens  de  belle  forme  et  de  bonne  tenue 
malgré  la  grandeur  et  l'abondance  des  fleurs;  d'autres  pré- 
sentant le  mérite  d'avoir  des  tiges  fortes  et  rigides  et  qui  sont 
recommandables  comme  plantes  de  pleine  terre,  car  elles 
n'avaient  pas  besoin  de  tuteurs  pour  soutenir  leurs  fleurs.  La 
Commission  a  été  unanime  à  reconnaître  la  création  d'une  sorte 
de  race  nouvelle  dans  les  Galcéolaires  hybrides  rugueuses  qui 
sont  des  plantes  d'avenir.  Une  grande  médaille  d'argent  est 
attribuée  à  M.  Tabarfils. 

13°  Dans  un  clos  d'un  hectare  60  ares  qu'il  cultive  à  Bornel 
(Oise),  M.  Lecomte  ne  possède  pas  moins  de  1_,000  pyramides  et 
200  palmettes  de  Poiriers  qui  ont  été  l'objet  [de  la  visite  de 
plusieurs  de  nos  collègues.  M.  Boucher,  dans  le  rapport  qu'il  a 
été  chargé  de  faire,  dit  que  ce  qui  a  le  plus  particulièrement 
attiré  l'attention  de  la  Commission,  sont  les  murs,  hauts  de  3  à  4 
mètres,  garnis  de  Poiriers  en  palmettes  Verrier  de  12  à  16  bran- 
ches parfaitement  régulières  et  bien  dressées. 

M.  Lecomte  a  montré  à  nos  collègues  plusieurs  autres  terrains 
plantés  de  Poiriers  pyramides  en  plein  rapport,  entre  lesquels 
des  Pommiers  en  forme  de  vase  sont  intercalés  ;  des  plantations 
de  Pommiers  à  cidre  et,  chose  intéressante  pour  la  région,  une 
Vigne  d'une  contenance  d'un  demi-hectare,  plantée  en  variétés 
Gamay  et  Meunier  et  cultivée  à  la  charrue.  Toutes  ces  cultures 
sont  bien  comprises.  Pour  ces  motifs,  une  grande  médaille 
d'argent  est  accordée  à  M.  Lecomte. 

14°  M"^^  d'Etchevery  possède  à  Antony  (Seine)  une  propriété 
de  85,000  mètres  de  superficie,  entretenue  par  notre  collègue 
M.  Fortin. 

Une  Commission,  dont  xM.  Charles  Delaville  a  été  nommé  rap- 
porteur, a  visité  cette  importante  propriété  qui  a  été  dessinée 
i  par  Barillet.  Le  parc  renferme  de  nombreuses  Conifères,  végé- 
I  taux  de  prédilection  du  Maitre.  Les  corbeilles  sont  composées 
I  avec  les  espèces  et  les  variétés  généralement  employées  dans 
■    les  garnitures.  Une  serre  contient  les  plantes  nécessaires  pour 


820  DISTRIBUTION    DES    RECOMPENSES. 

produisent  tout  ce  que  l'on  peut  en  attendre  pour  les  besoins  de 
la  maison.  M.  Fortin  a  mis  sous  les  yeux  de  nos  collègues  la 
variété  de  Muguet  à  grande  fleur  qui  porte  son  nom  et  dont  il 
est  Tobtenteur. 

M.  Fortin,  laborieux  autant  que  capable,  n'a  qu'un  seul 
garçon  jardinier  pour  l'aider;  malgré  cela,  celte  propriété,  à 
laquelle  il  est  attaché  depuis  vingt-huit  ans,  ne  laisse  rien  à 
désirer  comme  ordre  et  comme  propreté. 

L'attribution  d'une  grande  médaille  d'argent  à  ce  digne  servi- 
teur est  donc  bien  justifiée. 

45°  Une  Commission,  dont  M.  Gorion  a  été  nommé  rapporteur, 
a  été  chargée  de  visiter  les  cultures  de  Chasselas  de  M.  Jourdain 
fils,  à  Maurecourt  (Seine-et-Oise). 

Ces  cultures  comprennent  un  premier  clos  ayant  500  mètres 
de  murs  couverts  de  Vignes  ayant  deux  années  de  plantation,  et 
1,500  mètres  de  contre-espaliers.  Un  autre  clos  aurait  à  peu  près 
la  même  étendue.  L'un  et  l'autre  sont  soumis  à  une  culture  par- 
faite. La  chambre  pour  la  conservation  du  Raisin  contient 
7,500  bouteilles  et  son  installation  ne  laisse  rien  à  désirer.  En 
présence  de  cette  appréciation,  il  est  accordé  une  médaille  d'ar- 
gent à  M.  Jourdain  fils. 

16°  M.  Marchet,  jardinier  chez  M.  Lhommedieu,  à  Châtillon- 
sous-Bagneux  (Seine),  a  demandé  la  nomination  d'une  Commis- 
sion pour  visiter  des  Cerisiers  qu'il  cultive  en  espalier.  Cette 
Commission,  dont  M.  Paillet  fils  a  été  nommé  rapporteur,  a 
examiné  avec  intérêt  un  mur  de  60  mètres  de  long  entièrement 
garni  par  huit  Cerisiers  formant  des  palmettes  en  éventail.  Tous 
ces  arbres,  dit  le  rapport  (voir  Journal,  p.  584),  sont  parfaite- 
ment équilibrés.  Les  coursons  sont  très  courts,  très  rapprochés 
des  branches  charpentières  et  bien  distancés  sur  ces  dernières  ; 
ils  étaient  couverts  de  fleurs.  D'après  M.  Marchet,  ces  arbres 
fructifieraient  abondamment  chaque  année  grâce  à  une  taille 
raisonnée  qu'il  applique.  La  Commission  des  récompenses 
accorde  une  médaille  de  bronze  à  M.  Marchet  en  le  priant  de 
faire  connaître  son  système  de  taille. 

17°  M.  Landais,  de  Meudon  (Seine-et-Oise),  applique  dans 
les  jardins  qu'il  entretient,  un  procédé  destiné  à  combattre  la 


SÉA>iCE    DU    26    DÉCEMBRE    1895.  821 

gomme  des  arbres  à  fruits  à  noyau.  Une  Commission  désignée 
pour  constater  les  résultats  obtenus,  dit,  par  l'organe  de  son 
rapporteur  (voir  Journal,  p.  706),  qu'il  est  très  difficile  de  se 
prononcer  d'une  manière  absolue  sur  l'efficacité  du  moyen 
employé  ;  elle  a  néanmoins  remarqué  des  faits  intéressants  ;  aussi 
la  Commission  des  Récompenses  n'hésite-t-elle  pas  à  accorder 
une  médaille  de  bronze  à  M.  Landais  pour  l'encourager  à  pour- 
suivre ses  expériences. 

Récompenses  peur  matériel  horticole. 

18°  xM.  Motte  a  inventé  un  système  de  raccords  qui  se  recom- 
mandent par  la  simplicité  de  leur  manœuvre,  qui  se  réduit  au 
simple  jeu  d'un  levier  à  deux  branches  faisant  corps  avec  le 
levier  lui-même.  Leur  poids  est  sensiblement  le  même  que  celui 
des  raccords  à  vis. 

La  pression,  dit  M.  Grenthe,  rapporteur,  peut  être  graduée 
suivant  les  nécessités,  ce  qui  supprime  les  inconvénients  de 
l'usure,  et  ces  raccords  peuvent  être  utilisés  pendant  un  laps  de 
temps  beaucoup  plus  long  que  n'importe  quel  autre  système. 
Une  médaille  d'argent  est  accordée  à  M.  Motte. 

19°  Dans  un  rapport  qu'il  a  publié  dans  notre  Journal 
(p.  316),  M.  Besnard  fait  ressortir  les  mérites  d'une  tubulure  à 
double  joint  en  caoutchouc,  inventée  par  M.  Mouillet.  Cette 
tubulure  est  destinée  à  être  placée  à  toute  jonction  de  tuyaux  de 
chauffage  de  serres.  Elle  permet  de  donner  toute  position  hori- 
zontale, verticale  ou  oblique  aux  prises  d'air.  La  Commission 
vote  des  félicitations  à  M.  Mouillet. 

Médaille  Peliier  pour  le  plus  beau  lot  de  Pentstemon. 

La  Commission  des  Récompenses  attribue  ce  prix  à  MM.  Vil- 
morin Andrieux  et  C'^  qui^  dans  la  séance  du  13  juin,  du  Comité 
de  Floriculture,  ont  présenté  une  collection  importante  de 
Pentstemon  comprenants  variétés  de  P.  Hartivegii,  appartenant 
à  la  race  des  hybrides  à  grandes  fleurs  ;  les  P.  heterophyllus, 
pubescens,  puniceus,  speciosus.,  Murrayanm  et  4-  variétés  de  celle 
dernière  espèce,  obtenues  par  eux. 

♦ 


822  distribution  des  récompenses. 

Préambule  de  la  distribution  des  récompenses, 
par  M.  Abel  Chatenay,  Secrétaire  général. 

Mesdames,  Messieurs, 

Pour  la  treizième  fois  nous  allons  procéder  à  la  distribution 
des  récompenses,  accordées  à  la  suite  de  notre  Exposition  spé- 
ciale de  Chrysanthèmes,  et  je  vous  demande  la  permission  de 
venir  retracer  à  vos  yeux,  dans  une  courte  revue  rétrospective, 
le  chemin  parcouru  dans  cette  voie,  depuis  le  premier  concours, 
ouvert  dans  notre  Hôtel,  le  22  novembre  1883,  et  où,  entre 
parenthèses,  quatre  lots  seulement  furent  présentés.' 

Après  ce  début,  nos  horticulteurs  étaient  appelés,  chaque 
année,  à  participer  k  un  concours  spécial  ouvert  aux  Chrysan- 
thèmes, pendant  l'une  des  séances  ordinaires  du  mois  de  no- 
vembre, et  ce  n'est  qu'en  1889,  que  votre  Conseil  d'administra- 
tion, frappé  de  l'importance  de  plus  en  plus  grande  prise  par  la 
culture  et  le  commerce  de  lajolie  fleur  qui  nous  occupe  aujour- 
d'hui, organisait  une  véritable  exposition,  à  laquelle  le  public 
était  admis  pendant  quatre  jours. 

Les  apports  faits  à  cette  première  exposition  étaient  assez 
nombreux  et  consistaient  pour  îa  plupart  en  plantes  moyennes 
cultivées  en  pots.  Les  fleurs  coupées  n'étaient  alors  présentées 
qu'à  titre  de  nouveautés  ou  bien  en  collections. 

Les  visiteurs  affluèrent  et  vinrent  sanctionner  l'initiative  prise 
par  notre  Société. 

L'année  suivante  des  concours  relatifs  aux  Cyclamen  et  aux 
OEillets  étaient  ajoutés  au  programme.  Les  exposants  envoyèrent 
de  magnifiques  lots  de  plantes  en  pots  et  de  fleurs  coupées,  et  le 
public,  qui  l'année  précédente  avait  pu  juger  de  l'intérêt  off^ert 
par  ces  belles  fleurs  d'automne  accourait  de  plus  en  plus  nom- 
breux. Notre  Hôtel,  par  contre,  devenait  subitement  trop  exigu 
pour  la  circulation  des  visiteurs. 

C'est  en  1891  que  commencèrent  à  figurer  ces  énormes  fleurs 
coupées,  produits  d'une  culture  spéciale,  déjà  fort  appréciée  en 
Angleterre  et  qui  concourent  aujourd'hui  d'une  façon  si  remar- 


PRÉAMBULE.  823 

quable,  à  la  confection  des  splendides  décorations  florales, 
édifiées  par  nos  habiles  fleuristes  parisiens. 

Je  ne  puis,  sans  un  vif  sentiment  de  regret,  vous  entretenir 
des  expositions  si  remarquables  tenues  en  1892  et  1893,  dans 
le  Pavillon  de  la  Ville  de  Paris,  aux  Champs-Elysées. 

Le  vaste  emplacement,  que  nous  avons  décoré  et  fleuri  tant 
de  fois,  et  qui  avait  encore  été  mis  à  notre  disposition  pendant 
cette  période,  nous  avait  permis  d'appeler,  en  même  temps  que 
les  Chrysanthèmes,  toutes  les  plantes  fleuries  de  la  saison,  les 
fruits,  les  arbres  fruitiers  et  d'ornement,  enfin,  d'orgBniser  une 
seconde  exposition  générale,  réservée  à  tous  les  produits  d'au- 
tomne. 

Malheureusement,  cet  emplacement  si  propice  a  été  affecté  à 
d'autres  destinations,  et,  malgré  toutes  les  recherches  entreprises, 
il  nous  fut  impossible  de  trouver  dans  ces  deux  dernières  années 
un  local  suffisamment  vaste  et  approprié  d'une  façon  convenable 
pour  remplacer  celui  que  nous  perdions,  de  sorte  que  nous  avons 
été  obligés  de  rentrer  dans  notre  Hôtel,  où  eurent  lieu  les  expo- 
sitions de  1894  et  1895. 

Le  succès  qu'elles  remportèrent  Tune  et  l'autre  est  encore 
présent  dans  vos  mémoires  mais,  quoique  les  plus  petites  places 
aient  été  utilisées  par  votre  Commission  d'organisation,  et  qu'en 
même  temps  le  nombre  des  spécimens  prévus  dans  les  concours 
ait  été  notablement  limité,  l'espace  disponible  e^t  devenu  abso- 
lument insuffisant  et  il  n'est  plus  possible  de  réunir  dans  cette 
salle,  toutes  les  merveilles  que  produisent  nos  horticulteurs,  en 
même  temps  que  les  visiteurs  innombrables  venus  pour  les 
admirer. 

J'ai  le  ferme  espoir  que  l'an  prochain,  un  nouveau  local  nous 
sera  réservé.  Votre  Bureau  s'occupe  activement  de  cette  question 
et  des  démarches  sont  en  cours  à  ce  sujet. 

Puissent-elles  réussir  et  permettre  à  notre  Société  de  tenir, 
dans  ce  mouvement  de  nouveauté  et  de  progrès,  la  place  qu'elle 
doit  occuper,  avec  l'aide  des  cultivateurs  si  expérimentés  qu'elle 
compte  dans  son  sein. 

Dans  un  autre  ordre  d'idées,  il  reste  beaucoup  à  faire,  si  nous 
voulons  que  Pattrait  exercé  jusqu'à  présent  par  les  Chr3'san- 


824  DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES. 

thèmes  ne  diminue  pas.  Un  classement  soigneux,  une  élimi- 
nation rigoureuse  des  variétés  synonymes  ou  insignifiantes,  qui 
commencent  à  encombrer  les  collections,  peuvent  seuls  empê- 
cher de  s'arrêter  la  vogue  si  justifiée  que  nous  voyons  croître 
depuis  plusieurs  années. 

C'est  en  entrant  franchement  dans  cette  voie  que  notre 
Société  doit  exercer  son  influence  et,  d'accord  avec  la  plupart 
d'entre  vous,  j'exprime,  en  terminant,  le  souhait  que  d'impor- 
tantes mesures  soient  prises  à  cet  égard,  le  plus  promptement 

possible. 

^ 

EXPOSITION  DE  CHRYSANTHÈMES 


DECISIONS    DU    JURY 

Prix  d'honneur. 

Objet  d'art  offert  par  M.  le  Président  de  la  République. 

M.  NoNiN,  16,  route  de  Paris,  à  Ghâtillon-sous-Bagneux  (Seine). 

Médaille  d'honneur. 

Offerte  par  M.  le  ministre  de  TAgriculture. 

M.  YvoN,  44,  route  de  Châtillon,à  Malakoff  (Seine). 

1^'  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  150  variétés. 

Médaille  d'or. 

M.  NoNiN,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Delavier,  2,  rue  Saussure,  BatignoUes,  Paris. 

M.  Dallé,  29,  rue  Pierre-Charron,  à  Paris. 

M.  YvoN,  déjà  nommé. 

M.  GÉRAND,  route  de  Montrouge,  à  Malakoff  (Seine). 

Grande  Médaille  d'argent. 

M.  LÉvÊQUE,  69,  rue  du  Liégat,  à  Ivry  (Seine). 

2^  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  d'or. 

M.  YvoN,  déjà  nommé. 
Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Vilmorin,  4,  quai  de  la  Mégisserie,  Paris. 


EXPOSITION   DE    CHRYSANTHÈMES.  825 

Médaille  de  vermeil. 

M.  GÉRAND,  déjà  nommé. 

M.  Martin,  12  bis,  avenue  de  l'Aima,  à  Paris. 

Médaille  d'argent. 

M.  BouTREux,  85,  route  de  Paris,  à  Montreuil  (Seine). 

3®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Lanaertz,  jardinier  chet  chez  Son  Excellence  Mgr  Yturbe, 
23,  rue  de  Chartres  à  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 

Médaille  d'argent. 

Frère  Bertrandus,  directeur   du  pensionnat  horticole  dlgny 

par  Bièvres  (Seine-et-Oise). 
M.  BouTREUx,  déjà  nommé 
M.  LÉvÊQUE,  déjà  nommé. 

4^  concours.  — La  plus  belle  collection  de  25  variétés.  Chaque 
exposant  peut  prendre  part  à  tous  les  concours  de  collections, 
mais  il  ne  lui  sera  décerné  que  la  plus  haute  des  récompenses 
qui  lui  seront  attribuées  dans  ces  concours. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Delavhîr,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 

M.  BouTREUx,  déjà  nommé. 

6^  concours.  —  La  plus  belle  collection  classée  par  coloris. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Vilmorin,  déjà  nommé. 

7®  concours.  —  Le  plus  beau  lot  ne  dépassant  pas  50  plantes 
en  10  variétés  cultivées  spécialement  pour  les  marchés. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Delavier,  déjà  nommé. 

M.  Paillet,  vallée  de  Chatenay,  près  Sceaux  (Seine). 

Belle  culture.  —  Culture  spéciale  en  pots. 

8^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  50  variétés. 

Médaille  d'or,  avec  félicitations. 

M.  NoNiN,  déjà  nommé. 
Médaille  d'or. 

M.  YvoN,  déjà  nommé. 


826  DISTRIBUTION    DES   RÉCOMPENSES. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Vagherot,  53,  rue  de  Paris,  à  Boissy-Saint-Léger,  (Seine- 

et-Oise). 
M.  Vilmorin,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Delavier,  déjà  nommé. 

9^  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  80  variétés. 

Grande  médaille  de  vermeil, 

M.  YvoN,  déjà  nommé. 
Grande  médaille  d'argent. 

M.  Debrie,  10,  rue  Royale,  Paris. 
Médaille  d'argent. 

M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

lO*'  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  Chrysanthèmes  greffés. 
Médaille  d'or. 

M.  Bernard,  19,  rue  du  Ponceau,  à  Châtillon  (Seine). 

12®  concours.  —  Le  plus  beau  spécimen  formant  touffe  basse. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Bernard,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 

M.  Launay,  6,  rue  des  Ghêneaux,  à  Sceaux  (Seine). 

13®  concours.  —  Le  plus  beau  lot  de  50  sujets  présentés  en 
godets  (boutures  tardives). 

Médaille  d'argent. 

M.  Boutreux,  déjà  nommé. 

16®  concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  Vilmorin,  déjà  nommé. 

M.  YvoN,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 

M.  Boutreux,  déjà  nommé. 
Médaille  de  bronze. 

M.  Launay,  déjà  nommé 

17®  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Médaille  d'argent. 

M.  GouiLLARD,  à  Bagneux  (Calvados). 


EXPOSITION    DE    CHRYSANTHÈMES.  827 

Médaille  de  bronze. 

M.  Lovis,  à  Billancourt  (Seine), 

18^  CoDCOLirs.  —  La  plus  belle  collection  de  25  variétés. 

Médaille  de  bronze. 

M.  CouiLLARD,  déjà  nommé. 
M.  MoREAULT,  86,  rue  Lecourbe,  à  Paris. 

M.  MoLiN    (Charles),  horticulteur,    83,    chemin    des    Pins,   à 
Lyon  (Rhône). 

Remerciements. 

M™^  Gamichon,  à  Pouan,  par  Arcis-sur-Aube  (Aube). 

Fleurs  coupées.  —  Culture  spéciale.  —  Les  plus  beaux  spécimens. 

19«  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  100  variétés. 

Médaille  d'or. 
M.   RÉMY    (Louis),    17,    rue    des    Fleurs    (Ile-Verte),  à    Gre- 
noble (Isère). 
M.  Rosette,  88,  rue  de  Vaucelles,  à  Caen  (Calvados). 

Médaille  de  vermeil. 

M.  LÉvÈQUE,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 

M.  GÉRAND,  déjà  nommé. 

20^  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  75  variétés. 

Médaille  d'or. 

M.  CouiLLARD,  déjà  nommé. 
Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Rosette,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 

M.  DE  Reydellet,  à  Valence  (Drôme). 

2'P  Concours.  —  La  plus  belle  collection  de  50  variétés. 

Médaille  d'or, 

M.  LÉVÈQUE,  déjà  nommé. 

M.  Oudot  (Paul),  jardinier  chef,  chez  M™^  V.  Sardou  à  Marly- 
le-Roi  (Seine). 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  Debrie,  déjà  nommé. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  Rosette,  déjà  nommé. 
M.  Vilmorin,  déjà  nommé. 


8:28  DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES. 

22^  Concours.  —  La  plus  belle  colleclion  de  25  variétés. 

Médaille    d'honneur. 

M.  Cordonnier,  Forceries  de  Bailleul,  à  Bailleul  (Nord). 
Médaille  d'or. 

M.  RÉMY,  déjà  nommé. 

Médaille  d'argent. 

M.  Vernier,  chef  de  culture  chez  M.  Rose  Charmeux,  à  Tho- 
mery  (Seine-et-Marne). 

Remerciements. 

M.  Ragueneau,  jardinier  à  Saint-Avertin,  près  Tours  (Indre- 
et-Loire). 

Variétés  nouvelles 

23^  Concours.  —  Les   plus   belles    variétés    non   encore   au 
commerce  ne  dépassant  pas  25  sujets. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  Calvat,  à  Grenoble  (Isère). 
Grande  médaille  d'argent. 

M.  DE  Reydellet,  déjà  nommé. 

Médaille  d'argent. 

M.  Ghantrier,  à  Rayonne  (Basses-Pyrénées). 

M.  MoLiN,  8,  place  Bellecour,  à  Lyon  (Rhône). 

M.  Gourbron,  66,  avenue  des  Moulineaux,  à  Boulogne  (Seine). 

M.  Nonin,  déjà  nommé. 

Médaille  de  bronze. 

M.  Nonin,  déjà  nommé. 

Remerciements. 

M.  Parent,  amateur  à  Caremagne,  Chambéry  (Savoie). 

M.  Râdaelli,  à  Milan  (Italie). 

M.  RÉMY,  déjà  nommé. 

M.  Paillet,  déjà  nommé. 

M.  Launay,  déjà  nommé. 

M.  Cordonnier,  déjà  nommé. 

M.  Saluer  fils,  membre  du  jury  ne  concourt  pas. 

Bouquets  et  garnitures  d'appartements. 

24^  Concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets. 

Médaille  d'or 

M.  Martin,  déjà  nommé. 
Médaille  de  vermeil. 

M.  Njlsson,  10,  rue  Auber.  à  Paris. 


CONCOURS   DIVERS.  829 

25^  Concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets  à  prix  mar- 
qués, ne  dépassant  pas  5  francs. 
Médaille  d'argent. 

M.  Landras,  12,  faubourg  Saint-Honoré,  à  Paris. 

26''  Concours.  —  Pour  les  plus  beaux  bouquets  ou  ornemen- 
tations diverses  faites  avec  des  chrysanthèmes. 

Médaille  d  or. 

M.  Martin,  déjà  nommé. 
M.  NiLssoN,  déjà  nommé. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

^\.  RÉMY,  déjà  nommé. 
Médaille  d'argent. 
M.  Debrie,  déjà  nommé. 

27°  Concours,  —  Pour  les  plus  beaux  motifs  d'ornemenis  en 
fleurs  et  fruits  réunis. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  NiLssoN,  déjà  nommé. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  Debrie,  déjà  nommé. 
M.  Martin,  déjà  nommé. 


CONCOURS  DIVERS 


CONCOURS   d'orchidées   DU   27   JUIN    1895. 

Médaille  dor. 

M.  Jacob,  chef  de  cultures,  au  domaine  d'Armainvilhers  (Seine- 
et-Marne). 
M.  Mantin  (Georges),  54,  quai  de  Billy,  à  Paris. 
M.  Lebaudy  (Robert),  M.  Page,  jardinier,  à  Bougival  (Seine-et- 

Oise.) 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  DoiN  (Octave),  199,  boulevard  Saint-Germàin,  Paris. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  NiLssoN,  fleuriste,  10,  rue  Auber,  à  Paris. 

M.  Bert  (Etienne),  68,  rue  Victor-Hugo,  à  Colombes  (Seine). 

M.  Libreck  (Emile),  53,  rue  du  Ranelagh,  à  Paris. 

Grande  médaille  d'argent. 

MM.  Cappe  et  fils,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise). 


830  DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES. 

Médaille  dargent. 

M.  DuvAL  (LéQii),  8,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles. 
M.  RÉGNIER  (Alexandre),  44,  avenue  Maiigny,  à  Fontenay-sous- 
Bois  (Seine). 
M.  Bleu,  48,  avenue  d'Italie,  à  Paris. 
M.  Opoix,  64,  boulevard  Saint-Michel^  à  Paris. 
M.  Garden,  4,  avenue  de  Bellevue,  à  Bois-Colombes  (Seine). 
M.  Martin,  14,  avenue  de  l'Aima,  à  Paris. 
M.  PiRET,  boulevard  de  Sannois,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise). 

Remerciements. 

M.   Servy  (François),  au  château  de  Gorcelles,  commune  de 
Chatenoy-le-Royal,près  Chalon-sur-Saône  (Saône-et-Loire). 


CONCOURS  DE  DAHLIAS  DU  12  SEPTEMBRE  1895. 

Médaille  dor. 

M.  Lemoine,  134,  rue  du  Montet,  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle), 
pour  Glaïeuls. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  NoMN,  16,  route  de  Paris,  à  Ghàtillon-sous-Bagneux  (Seine), 

pour  7  Dahlias  en  pots. 
M.  FoRGEOT,   8,  quai  de  la   Mégisserie,  à  Paris,  pour  Dahlias 

grandes  fleurs. 
M.  FoRGEOT,  déjà  nommé,  pour  Dahlias  cactus. 
M.  FoRGEOT,  déjà  nommé,  pour  Dahlias  lilliput. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  FoRGEOT,  déjà  nommé,  pour  Dahlias  simples. 

Médaille  d'argent. 

M.  NoNiN,  déjà  nommé,  pour  7  Dahlias  cactus. 

M.  FoRGEOT,  déjà  nommé,  pour  Dahlias  nouveautés. 


CONCOURS    d'orchidées    DU    28   NOVEMBRE    1895. 

Diplômes  d'honneur. 
M.  Opoix,  jardinier-chef  au  Luxembourg,  64,  boulevard  Saint- 
Michel,   à  Paris,  pour  Cypripedium  hybrides  et  Orchidées 
diverses. 
Rappel  de  grande  médaille  de  vermeil  et  de  vives  félicitations. 

M.  DoiN,  au  château  de  Sémont,  près  Dourdan  (Seiie-et-Oise), 
3  plantes,  dont  le  Cymbidium  Eookerse^  très  remarquable 
par  sa  force  de  végétation. 

Médaille  de  vermeil. 

M.  Bert,  68,  rue  Victor-Hugo,  à  Colombes  (Seine),  Cattleya  gigas 
remarquable. 


CONCOURS   DIVERS.  831 

M.  RÉGNIER  (Alexandre),  44,  avenue  Marigny,  à  Fontenay-sous- 
Bois  (Seine),  Aerides  d'introduction  récente  et  Orchidées 
variées. 

Grande  médaille  d'argent. 

M.  Peteers,  62,  Chaussée  de  Forest,  à  Saint-Gilles  (Bruxelles), 
Millonia  vexillayna  Leopoldiana. 

M.  Cappe  et  fils,  horticulteurs  au  Vésinet  (Seine-et-Oisej,  remar- 
quable Cypripedium. 

Médaille  d'argent. 

MM.  DuvAL  et  fils,  8,  rue  de  l'Ermitage,  à  Versailles  (Seine-et- 
Oise),  Orchidées  diverses. 

Hors  concours. 

M.  Lesueur,  quai  de  Saint-Gloud,  à  Saint-Gloud  (Seine-et-Oise), 
2  Orchidées  remarquables. 


Concours  de  Cyclamens,  du  28  novembre  1895. 

I*""  Concours.  —  Poiïr  le  plus  beau  lot  de  Cyclamens. 

Médaille  d'or. 

M.  JoBERT,  21,  chemin  des  Princes,  à  Chatenay  (Seine). 

4^  Concours.  —  Pour  le  plus  beau  lot  de  Cyclamens  à  fleurs 
doubles. 

Grande  médaille  de  vermeil. 

M.  JoBERT,  déjà  nommé. 

2®  Concours.  —  Pour  le  plus  beau  lot  de  Cyclamens  argentés. 
Médaille  de  vermeil. 
M.  JoBERT,  déjà  nommé. 

3®  Concours.  —  Pour  les  six  plus  beaux  spécimens. 
Grande  médaille  d  argent. 

M.  JoBERT,  déjà  nommé. 
Hors  Concours.] 

M.  Gaillaud,  route  de  Brie,  à  Mandres  (Seine-el-Oise). 

Le  jury  adresse  ses  félicitations  à  M.  Gaillaud  pour  la  présen- 
tation de  son  lot  remarquable. 


83^  NOTES  ET   MÉMOIRES. 

NOTES  ET  MÉMOIRES 


Note  sur  la 
vingt-quatrième  session  de  la  société  pomologique  américaine, 

par  M.  Ch.  Joly  (1). 

Depuis  l'année  1876,  j'ai  rendu  compte  âmes  collègues  des 
travaux  de  la  Société  pomologique  américaine  fondée  en  1848, 
c'est-à-dire  huit  ans  avant  la  nôtre  (2).  S'ils  ont  bien  voulu 
suivre  ces  travaux,  ils  auront  constaté  les  incroyables  progrès 
accomplis  aux  Etats-Unis  dans  la  production  fruitière  et  ces 
progrès  leur  ont  été  connrmés  par  ceux  de  nos  compatriotes  qui 
ont  eu  l'occasion  d'aller  visiter  l'Exposition  de  Chicago. 

Aujourd'hui,  dans  quelques  Etats,  la  production  des  fruits  est 
si  abondante  qu'on  ne  peut  les  utiliser  qu'en  ayant  recours  aux 
appareils  de  dessiccation  par  la  chaleur  ou  aux  procédés  de 
conserve,  dits  procédés  Appert. 

Ces  divers  moyens  ont  l'avantage  de  faciliter  l'exportation  au 
loin  d'excellents  produits,  sous  une  forme  et  un  poids  trèp  réduits 
tandis  qu'en  Europe,  les  Prunes,  les  Figues,  les  Noix,  les  Amandes 
et  les  Raisins  secs  sont  seuls  les  objets  d'un  assez  grand  commerce. 

Près  de  nous,  l'Allemagne  a  fait  venir  des  Etats-Unis  divers 
modèles  d'évaporateurs,  puis  les  appareils  usités  pour  peler  et 
trancher  les  fruits,  de  sorte  qu'en  cas  de  surabondance  de  récolte, 
quand  la  vente  des  fruits  paie  à  peine  les  frais  de  cueillette,  on 
est  prêt  à  utiliser  les  récoltes  et  à  en  reporter  l'usage  dans  les 
mois  de  l'année  où  l'on  est  privé  de  fruits  frais. 

J'ai  signalé  il  y  a  longtemps  (voir  Journal  de  1882)  les  divers 
appareils  usités  aux  Etats-Unis  et  les  ressources  qu'offre  la 
dessiccation  à  la  production  horticole  (3). 

(1)  Déposé  le  28  novembre  1895. 

(2)  Yo'iT  Journal  de  la  Société,  mars  1876,  décembre  1877,  juin  1882, 
septembre  1884,  août  1888,  février  1890,  février  1893. 

(3)  Depuis  ce  moment,  un  excellent  ouvrage,  intitulé  Traité  pra- 
tique du  séchage  des  fruits,  a  été  publié,  en  1893,  à  la  Librairie  agri- 
cole par  MM.  J.  Nanot  et  L.  Tritschler. 


SOCIÉTÉ    POMOLOGIQUE    AMÉRICAINE.  833 

Le  dernier  Congrès  de  la  Société  pomologiqiie  américaine 
s'était  tenu  à  Ocala,  en  Floride,  dans  le  climat  de  l'Oranger.  Cette 
année,  il  s'est  tenu  les  1  G,  1 7  et  1 8  janvier  à  Sacramento,  en  Cali- 
fornie, sous  la  présidence  du  digne  et  sympathique  M.  P.-J. 
Berckmans,  d'Augusta,  qui  a  succédé  à  M.  Marsiiall  P.  Wilder. 

Traverser  un  immense  continent  comme  celui  de  l'Amérique 
du  Nord,  aller  de  la  Floride,  en  bordure  sur  l'océan  Atlantique,  à 
la  Californie  sur  l'océan  Pacifique,  montre  quel  prix  on  attache 
à  l'étude  des  questions  arboricoles,  en  allant  les  observer  dans 
des  climats  si  divers  et  à  de  si  grandes  distances. 

Comme  d'habitude,  le  rapport  publié  par  la  Société  renferme 
le  texte  de  sa  constitution,  les  noms  des  présidents  et  vice-pré- 
sidents dans  cinquante  Etats,  la  désignation  des  divers  Comités 
des  finances,  des  fruits  locaux  ou  étrangers,  etc..  et  la  liste  des 
membres  au  nombre  de  340. 

Dès  le  21  août  1894,  un  programme  avait  été  envoyé  en 
immense  quantité  dans  tous  les  Etats,  dans  le  Canada  et  la 
Colombie  anglaise  pour  annoncer  le  lieu  et  le  but  du  Congrès, 
les  facilités  et  les  diminutions  offertes  par  les  hôtels,  puis  les 
excursions  intéressantes  qui  seraient  proposées. 

Le  16  janvier,  le  Président  a  ouvert  la  session  en  faisant 
remarquer  que  l'Etat  de  Californie  datait  de  1848,  qui  était 
l'année  de  la  fondation  de  la  Société. 

A  celte  époque,  on  ne  songeait  qu'aux  mines  d'or  qu'on  a 
quittées  pour  la  production  du  Blé;  maintenant  toutes  les  vues 
se  tournent  vers  la  production  des  fruits. 

Après  ces  préliminaires,  M.  Lelong,  secrétaire  de  la  Société 
d'Horticulture  de  l'Etat,  fit  ressortir  la  position  particulièrement 
favorable  delà  Californie,  qui  a  70O  milles  de  longueur  avec  des 
montagnes  de  5,000  mètres  d'élévation.  On  y  trouve  tous  les 
produits  des  climats  tropicaux  et  tempérés. 

En  1894,  il  s'est  exporté  près  de  30,000  wagons  de  fruits  d'une 
valeur  de  plus  de  100  millions  de  francs.  L'exploitation  seule  des 
fruits  desséchés  a  dépassé  48  millions  de  kilogrammes  et  celle 
des  Raisins,  30  millions.  La  figure  1,  donne  l'idée  du  vignoble 
immense  de  Natoma,  et  la  figure  2,  la  disposition  d*un  verger  de 
cinq  ans  à  Orangevale. 

53 


834 


NOTES   ET   MEMOIRES. 


SOCIÉTÉ    POMOLOGTOUE    AMÉRICAINE. 


83h 


836  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

Ce  qui  caractérise  les  cultures  de  l'Etat,  ce  sont  les  irrigations 
qui  ont  été  établies  sur  une  échelle  immense.  Pendant  près  de 
huit  à  neuf  mois,  les  pluies  sont  inconnues  en  Californie  ;  on  y 
supplée  avantageusement  par  l'irrigation  qui  est  déjà  établie  sur 
1,600,000  hectares,  comme  on  l'a  fait  en  Algérie  pour  les 
orangeries. 

De  cette  manière  on  peut  donner  aux  plantes  la  quantité 
d'eau  qu'elles  nécessitent  et  cela  au  moment  convenable.  Que 
n'en  est-il  hélas!  de  même  dans  le  midi  de  la  France  où  on  laisse 
couler  l'eau  du  Rhône  dans  la  mer,  au  lieu  de  l'utiliser  au  profit 
de  notre  agriculture!  M.  Lelong  fait  remarquer  qu'il  plaint  les 
pays  qui  dépendent  pour  leurs  cultures  des  pluies  comme  nous 
les  recevons  en  Europe  et  qui  manquant  comme  cette  année, 
pendant  deux  mois,  ont  compromis  la  végétation. 

A  la  suite  du  discours  de  M.  Lelong,  viennent  les  rapports  de 
M.  Allen  sur  la  valeur  alimentaire  des  fruits,  celui  de  M.  Brackett 
sur  l'effet  que  produisent  les  sols,  l'exposition  et  les  milieux 
dans  la  valeur,  la  forme  ou  la  qualité  des  fruits,  puis  celui  du 
savant  et  sympathique  directeur  de  la  station  de  Berkeley,  le 
professeur  E.  Hilgard.  Ses  études,  faites  en  Europe,  le  portaient 
à  constater  la  différence  qui  existe  entre  les  pays  humides  et  les 
pays  arides,  c'est-à-dire  sans  pluies  comme  l'Egypte,  la  Syrie,  la 
Perse,  le  plateau  mexicain,  le  Pérou  et  le  Chili. 

D'après  ses  nombreuses  analyses  de  fruits  d'Europe,  comparés 
avec  ceux  de  Californie,  ces  derniers  seraient  plus  riches  en 
sucre,  en  potasse  et  en  acide  phosphorique, 

M.  Luther  Burbank^  de  Santa  Rosa,  a  exposé  ensuite  les 
moyens  qu'il  considère  les  meilleurs,  surtout  par  l'hybridation 
de  certaines  variétés,  pour  produire  de  nouveaux  fruits  et  de 
nouvelles  fleurs. 

M.  Rowley,  de  San  Francisco,  a  examiné  la  production  fruitière 
au  point  de  vue  commercial.  En  1885,  les  expéditions  de  fruits 
s'élevaient  à  22  millions  de  livres  :  en  1890  à  74  millions;  en 
1891  à  98  millions;  en  1894  à  160  millions.  L'exportation  des 
Citrons  et  Oranges  s'est  élevée  en  1890,  à  68  millions  de  Uvres  et 
en  1893  à  150  millions.  Quant  aux  Raisins,  la  production  était, 
en  1873,    de  6,000  boîtes   de   20   livres   :   elle   s'est  élevée   à 


SOCIÉTÉ    PO.MOLUGIQUE   AMÉRICAINE.  837 

90,000  boîtes  en  1881  ;  à  1 ,230,000  boîtes  en  1889  et  en  1893, 
quatre  ans  après,  à  4,250,000  boîtes. 

Quant  aux  fruits  préparés  par  les  procédés  Appert,  en  1876, 
on  estimait  la  production  à  270,000  caisses  contenant  24  boîtes. 
En  1892,  on  avait  exporté  1 ,600,000  caisses.  On  estime  en  outre, 
que  les  fruits  séchés  par  les  évaporateurs  en  1893,  s'élevaient  à 
93^000,000  de  livres  qui  avaient  utilisé  environ  400  millions  de 
livres  de  fruits  frais. 

Le  transport  joue  un  grand  rôle  dans  le  produit  des  cultures  : 
le  taux  du  fret  a  été  réduit  de  6,000  francs  par  wagon  en  1876 
à  1,200  francs  pour  Chicago  et  1,500  francs  pour  INew-York;  ce 
qu'on  désire  maintenant,  c'est  de  réduire  la  durée  du  transport 
à  cinq  jours  pour  Chicago  et  à  sept  jours  pour  New-York. 

Le  professeur  C.-V.  Riley  a  vivement  intéressé  la  session  par 
son  rapport  sur  l'étude  des  insecticides  qui  jouent  un  si  grand 
rôle  dans  la  production  fruitière  et  il  a  particulièrement  recom- 
mandé l'introduction  des  parasites  des  insectes  qui  désolent  nos 
vergers,  comme  le  védalia  qu'on  avait  importé  d'Australie  pour 
protéger  les  Orangers. 

Il  est  assez  étrange  que  dans  ses  études,  il  ne  parle  pas  des 
oiseaux  que  nous  considérons  en  Europe  comme  les  meilleurs 
alliés  que  nous  ayons  contre  les  insectes  et  que  nous  avons  la 
faute  de  ne  pas  protéger  par  tous  les  moyens  possibles. 

Le  rapport  de  la  Société  pomologique  renferme  les  observa- 
tions présentées  par  les  représentants  de  chaque  Etat  sur  les 
progrès  de  l'arboriculture  dans  leur  région. 

Tous  se  plaignent  amèrement  des  ravages  causés  par  les 
insectes  et  ils  indiquent  les  meilleurs  remèdes  employés  jusqu'à 
présent,  c'est-à-dire,  la  bouillie  bordelaise  et  les  projections  de 
liquides  composés  d'arsenic;  puis,  dans  les  Etats  du  Nord,  la 
plantation  des  variétés  de  Pommes  d'origine  russe,  pour  les 
adapter  au  climat. 

Les  membres  du  Congrès  ont  fini  leur  voyage  par  des  excur- 
sions dans  la  Californie  du  Sud,  à  Los  Angeles,  Passadena,  San 
Diego,  etc.  La  figure  3  montre  la  bizarre  architecture  de  l'hôtel 
f  Coronado_,  où  les  membres  ont  été  reçus  en  arrivant  dans  cette 
I    dernière  ville. 


8à8 


NOTES    ET    MEMOIRES. 


LES   PRODUCTIONS    HORTICOLES   DES    ILES    CANARIES.  839 

Le  rapport  de  la  Société  pomologique  se  termine  comme 
d'tiabitude  par  la  liste  complète  des  fruits  admis  ou  rejetés  dans 
chaque  Elat  de  1852  à  1891 .  11  constate,  ainsi  que  chez  nous,  la 
divergence  d'opinion  sur  la  valeur  des  fruits,  valeur  qui  se  mo- 
difie avec  la  variété  des  sols  et  des  climats.  On  appuie  sur  la 
nécessité  d'une  révision  constante  des  fruits  à  recommander  et 
l'addition  des  variétés  récemment  étudiées.  La  liste  actuelle  ren- 
ferme les  fruits  reconnus  bons  après  cinq  années  d'étude  et 
indique  en  même  temps  ceux  qu'on  a  dû  rejeter  des  collections. 


La  végétation 

ET    LES    PRODUCTIONS  HORTICOLES    DES    IlES    CANARIES, 

par  MM.  D.  Bois  et  G.  Gibault  (1). 

L'importation  des  fruits  des  tropiques  et  autres  productions 
horticoles  des  pays  chauds  augmente  chaque  année  dans  des 
proportions  considérables  sur  les  marchés  des  grandes  villes 
européennes. 

Il  en  est  de  même  des  primeurs  ou  légumes  de  nos  pays  : 
Haricots  verts,  Pommes  de  terre,  Tomates,  Pois,  Artichauts, 
importés  chez  nous  d'Algérie,  d'Egypte,  de  Madère,  de  Malte, 
pendant  la  mauvaise  saison. 

Les  productions  de  l'Horticulture  des  contrées  lointaines 
étaient  autrefois  considérées  com  ;ie  des  curiosités  rares  et  coû- 
teuses; aujourd'hui,  la  rapidité  et  le  bas  prix  des  transports, 
d'une  part;  du  côté  du  public,  la  recherche  de  plus  en  plus 
grande  des  agréments  de  l'existence,  font  qu'elles  commencent 
à  entrer  dans  la  consommation  journalière. 

A  Paris,  la  Banane,  la  Grenade,  la  Datte  et  l'Ananas  (ce  der- 
nier surtout  à  l'état  de  conserve)  sont  déjà  appréciés.  A  Londres, 
ce  sont  des  flottes  entières  qui  apportent  de  tous  les  points  du 
globe  les  végétaux  alimentaires  des  autres  climats. 

Cette  concurrence  faite  à  nos  fruits  et  légumes  ne  peut  man- 

(1)  Déposé  le  28  novembre  1895. 


840  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

quer  d'allirer  rallenlion  de  nos  producteurs  et  aussi  de  ceux 
qui  s'intéressent  aux  grands  faits  économiques. 

C'est  surtout  à  ce  point  de  vue  que  nous  présentons  aux  lec- 
teurs du  Journal,  un  résumé  d'une  importante  conférence  lue  en 
mai  1895,  à  la  Société  Royale  d'Horticulture  de  Londres,  sur  les 
jardins  des  lies  Canaries  qui  deviennent  un  nouveau  centre  de 
production. 

L'Archipel  des  Canaries,  qui  appartient  à  TEspagne,  est  situé 
dans  l'Océan  Atlantique,  le  long  de  la  côte  nord-ouest  de 
l'Afrique,  sous  la  même  latitude  que  la  Floride,  le  sud  de  la 
Perse  et  l'Egypte.  Il  se  compose  de  sept  grandes  îles  de  forma- 
tion volcanique  qui  sont  en  réalité  les  sommets  de  montagnes 
submergées  continuant  la  chaîne  de  l'Atlas.  Palma  et  Hierro 
sont  les  plus  occidentales;  leur  éloignement  du  continent  afri- 
cain modifie  beaucoup  le  climat,  la  flore  et  les  productions. 
Grande-Canarie  et  ïénériffe  sont  des  îles  montagneuses;  dans 
cette  dernière  le  point  culminant  s'élève  à  plus  de  4,000  mètres. 
Lanzarote  et  Fuerteventura  sont  relativement  plates  et  arides. 

Connu  des  anciens  sous  le  nom  d'Iles  Fortunées,  l'archipel 
nourrit  300,000  habitants  laborieux  et  économes,  d'origine 
espagnole.  Oubliées  au  moyen  âge,  les  Canaries  furent  de  nou- 
veau découvertes  par  les  Portugais,  au  xiv®  siècle.  Les  Espagnols 
s'en  emparèrent  en  1496.  Dès  le  xv^  siècle  on  y  cultivait  la 
Canne  à  sucre  avec  l'aide  du  travail  des  nègres;  ensuite  on 
apporta  laYignede  Madère  et  le  vin  des  Canaries  fut  recherché 
en  Europe.  Les  vignobles  naguère  détruits  par  le  mildiou  se 
reconstituent  actuellement.  En  1826,  on  introduisit  la  culture  de 
la  cochenille  qui  fut  pendant  de  longues  années  une  industrie 
prospère,  aujourd'hui  frappée  de  mort  par  la  découverte  des 
teintures  d'aniline.  Le  climat  est  doux  et  chaud,  l'air  sec  et  la 
lumière  vive.  La  température  moyenne  des  mois  d'hiver  est  de 
17  degrés  centigrades  à  Las  Palmas  (à  Menton  elle  n'est  que  de 
10  degrés).  A  six  jours  de  Londres  seulement,  ces  îles  devien- 
nent de  plus  en  plus  connues  comme  station  d'hiver  et  la  cul- 
ture des  Bananes,  Tomates,  Oranges,  etc.,  pour  les  marchés 
anglais,  a  pris  la  place  de  la  cochenille  et  donné  une  nouvelle 
vie  à  l'Archipel  des  Canaries. 


LES    PRODUCTIONS    HORTICOLES    DES    ILES    CANARIES.  841 

Le  sol,  où  il  existe,  est  riche  et  fertile,  mais  la  superficie  de 
terre  arable  est  faii)le.  ATénérifTe,  1/7  seulement  du  sol  est  propre 
à  la  culture  et  la  proportion  des  autres  îles  est  aussi  limitée.  De 
véritables  collines  de  cendres  et  de  scories  ainsi  que  des  couches 
de  lave  s'étendent  pendant  des  lieues  à  travers  le  pays;  en  quel- 
ques endroits,  pour  trouver  le  sol,  on  enlève  cette  lave  et  on 
l'entasse  par  monceaux  qui  donnent  au  paysage  l'aspect  d'une 
immense  carrière.  C'est  seulement  dans  les  vallées  intérieures  et 
avec  l'aide  des  irrigations  que  la  terre  peut  être  cultivée  avec 
succès.  Dans  ce  but  les  j)luies  d'hiver  sont  soigneusement  recueil- 
lies dans  de  vastes  réservoirs. 

Intéressante  au  point  de  vue  de  la  géographie  botanique,  la 
végétation  des  Canaries  se  divise  en  plusieurs  régions  :  une 
première  zone  s'étend  du  rivage  jusqu'à  700  mètres  de  hauteur. 
C'est  la  région  la  plus  habitée  et  la  seule  soigneusement  culti- 
vée ;  elle  est  sillonnée  de  ravins  profonds  qui  portent  le  nom 
local  de  «  barrancos  »  ces  fissures  d'origine  volcanique  ou  creu- 
sées par  les  eaux  qui  deviennent  des  torrents  pendant  les  pluies 
d'hiver  et  servent  de  chemins  pendant  la  saison  sèche.  C'est 
dans  cette  zone  que  l'on  trouve  le  plus  grand  nombre  de  plantes 
importées;  une  qui  pullule  et  est  regardée  comme  un  fléau  par 
le  cultivateur,  est  le  Cactus  à  cochenille  (Opuntia  coccinellifera 
et  0.  Dillenii).  La  seconde  zone,  ou  région  des  nuages,  s'élève 
jusqu'à  1,300  mètres;  constamment  enveloppée  de  nuées,  l'hu- 
midité y  engendre  une  végétation  plantureuse;  c'est  la  région 
des  prairies,  des  arbres  et  arbustes  à  feuilles  persistantes  :  Houx, 
Arbulus,  Fougères,  etc.  Les  végétaux  cultivés  sont  les  Chàtai- 
gners  et  les  plantes  fourragères.  Une  troisième  zone  sub-alpine 
se  trouve  au  pic  de  Ténérifl'e;  là  croissent  les  magnifiques  Fou- 
gères arborescentes,  les  Myrica,  le  Juniperus  Cedrus,  le  Pinus 
canariensis  qui  forment  des  forêts  jusqu'à  2,000  mètres.  Plus 
haut  on  rencontre  les  buissons  du  singulier  Rétama  {Cytisus 
fragrans). 

Végétation  indigène. 

Pour  le  botaniste  les  «  barrancos  »  comptent  au  nombre  des 
parties  les  plus  intéressantes  ;  ces  ravins  donnent  asile  à   de 


842  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

nombreux  membres  de  la  flore  indigène  qui  seraient  autrement 
pourchassés  par  la  culture.  On  compte  environ  800  espèces 
vraiment  sauvages;  414  sont  particulières  aux  Canaries  et  aux 
îles  de  Madère  et  des  Açores,  pendant  que  392  se  trouvent  aussi 
dans  les  parties  voisines  de  l'Afrique  et  le  sud  de  l'Europe.  Les 
plantes  des  Canaries  qui  habitent  la  côte  rocheuse  sont  épaisses, 
à  feuilles  glauques  et  charnues;  elles  plongent  leurs  racines 
pivotantes  à  une  profondeur  incroyable  dans  les  crevasses  du 
roc,  pour  aller  à  la  recherche  de  l'humidité.  Grisebach  pensait 
que. la  flore  indigène  était  en  voie  de  disparition;  on  voit  pour- 
tant qu'elle  est  armée  pour  soutenir  la  lutte  contre  les  envahis- 
seurs, aussi  il  n'en  est  rien  et  la  flore  native  survit  en  dépit  de 
l'extension  des  cultures;  ces  plantes  croissent  lentement,  elles 
accumulent  d'abord  une  provision  de  matières  nutritives  dans  les 
tiges  et  dans  les  feuilles,  puis,  dans  beaucoup  de  cas,  fleurissent 
à  de  longs  intervalles,  mais  alors,  comme  dans  les  Fchium  et 
les  Sempervivum,  les  panicules  produites  sont  énormes  et  très 
florifères.  A  Kew,  on  cultive  une  centaine  d'espèces  des  Cana- 
ries. Une  seule  est  rustique  dans  le  voisinage  de  Londres, 
cependant  plusieurs  d'entre  elles  vivent  à  une  hauteur  considé- 
rable, une  ou  deux  sur  le  Pic  de  Ténériffe,  à  3,000  mètres  et 
plus.  Deux  intéressantes  Ombeilifères  ont  passé  le  dernier 
hiver  en  plein  air:  Ferula  Linkii  et  Fœniculum  Webbii. 

Le  magnifique  Ranunculus  cortusi^foUus  croît  dans  les  bois 
humides;  ses  fleurs  d'un  jaune  éclatant  ont  6  centimètres  de  dia- 
mètre. Le  Cheiranthus  mutabilis  est  une  autre  plante  curieuse. 
Cinq  espèces  de  Lauriers  fleurissent  à  Kew  :  Laurus  canariensis ^ 
Apollonias  cana?iensis,  Phœbe  Barbusana,  Persea  indica  et 
Ocotea  fœtens.  Le  Viola  cheirantinfolia  est  une  singulière  espèce 
du  sommet  du  Pic.  Des  huit  espèces  d'i^?//9e?'/cwwi  quelques-unes 
sont  très  belles;  les  H.  canarknse ei H .  floribundum  sont  à  Kew. 
Une  Mauve  indigène  [Lavatera  acerifolia)  a  les  fleurs  blanches 
avec  le  centre  de  couleur  pourpre.  Le  Visnera  Mocanera  est  un 
arbre  superbe  à  feuilles  persistantes.  Il  existe  deux  espèces  d'Eu- 
phorbes aphylles  :  E .  aphijlla  et  E.  canariensis  ;  de  cette  der- 
nière, les  indigènes  mangent  l'intérieur  de  la  lige  débarrassée 
de  son  écorce  et  du  latex.   Les  Sempervivum  sont  nombreux, 


LES    PRODUCTIONS    HORTICOLES    DES    ILES    CANARIES.  843 

cinquante  espèces,  dont  plusieurs  fort  belles.  Plusieurs  Légumi- 
neuses sont  familières  aux  serres  anglaises  :  Cytisus  canariensis , 
C.  prolifer  et  le  superbe  Lotus  Berthelotii  aux  fleurs  rouges  et 
jaunes.  Citons  encore  le  Convolvulus  floridus,  le  Ceropegia  dicho- 
toma,  singulière  Asclépiadée  presque  apliylle  ;  le  Jasminum 
odoratissimum;  VArbuius  canariemls  dont  les  baies  servent  à 
faire  des  confitures;  le  Canarina  campanulata,  aux  fleurs  rouge 
sombre;  une  douzaine  deBorraginées  du  genre  Echium  :  VE.  sim- 
plex  «  l'Orgueil  de  Ténérifl^e  »  porte  un  épi  de  fleurs  de  2™, 60; 
VIsoplexis  canariensis,  les  6Vc/eri^is  aux  feuilles  blanches  tomen- 
teuses;  la  Slatice  arborea  qui  atteinte  mètres  de  hauteur,  le 
Viburnum  rigidum;  V Hedera  Hélix,  var.  canariensis,  faussement 
nommé  Lierre  d'Irlande;  le  Cineraria  cruenta,  ancêtre  des  Ciné- 
raires cultivées;  soixante  espèces  de  Sonchus,  la  plupart  arbores- 
centes ;  le  Chrysanthème  bien  connu  :  C.frutescens  et  ses  variétés 
à  fleurs  jaunes  telles  que  C.  floridum  et  Chrysaster;  un  très  beau 
Palmier  :  Phœnîx  canariensïs ;  le  Dragonnier;  un  spécimen  de  la 
vallée  de  l'Orotava,  célèbre  par  sa  grosseur,  était  souveut  cité; 
il  a  été  détruit  en  1867;  le  Pancratium  canariense  ;  une  Luzule 
ornementale  :Z.  canariensis;Qn^m  trente  espèces  de  Fougères,  et 
entre  autres,  le  Davallia  canariensïs  bien  connu  dans  les  serres. 

Ile  de  Ténériffe. 

On  débarque  à  Santa  Cruz.  Jusqu'à  Laguna,  sur  les  côtés 
de  la  route,  on  remarque  des  Eucalyptus,  Acacias,  Agave  ameri- 
caua,Phytolacca  dioica.  A  mesure  que  Ton  s'avance  vers  Orolava, 
ce  sont  partout  des  jardins  qui  forment  un  coup  d'œil  enchan- 
teur; les  chemins  sont  bordés  de  Fuchsias,  Myrtes,  Acacias, 
Palmiers  et  Agaves.  Au  printemps,  les  Pêchers  et  les  Amandiers 
en  fleurs  embellissent  le  paysage  pendant  que  les  buissons  de 
Roses  et  d'Héliotropes  embaument  l'air.  En  montant  vers  le  Pic, 
on  entre,  à  350  mètres  d'altitude,  dans  la  région  des  Châtaigniers  ; 
les  fruits  non  consommés  dans  l'île  sont  exportés  en  Espagne. 
A  1,300  mètres,  dans  la  zone  des  nuées,  on  voit  le  Sambucus 
palmensis,  dont  on  prend  les  fleurs  pour  remplacer  le  Thé;  le 
Cistus  vaginatus,  belle  plante  aux  fleurs  roses,  le  Phyllis  Nobla, 


^44  NOTES    ET    MÉMOIRES. 

Rubiacée  arborescente.  Le  Lathyrus  Aphaca,  mauvaise  herbe  dans 
nos  pays,  est  ici  cultivé  comme  plante  fourragère.  Enfin  viennent 
les  Eiica  arborea  qui  atteignent  jusqu'à   10  mètres  de  hauteur. 

Jardins  d'Orotava. 

Parlons  d'abord  du  Jardin  botanique  crée  à  grands  frais, 
en  1795,  par  le  marquis  de  Nava;  c'est  lui  qui  a  répandu  dans 
l'archipel  toutes  les  espèces  étrangères  aux  Canaries.  On  y 
remarque  ses  superbes  Araucarias,  ses  Palnûers,  ses  Figuiers. 
Les  murs  sont  couverts  par  les  Bougainvillea,  Passiflora,  Blgno- 
nia,  Combretum.  Ipomœa^  Aristolochia,  Cobœa  scandens,  Epliedra 
altissima  et  Solandra  grandt'flora.  Un  grand  Ficus  Roxburghii 
aux  fruits  non  comestibles,  plus  loin  un  Ficus  nitida;  ensuite 
le  Cocotier,  le  Ravenala  madagascariensis,  le  Papayer  (Carica 
Papaga],  le  Calebassier  et  VElœis  guineensis.  Comme  on  pouvait 
l'attendre  du  climat,  de  nombreuses  plantes  australiennes,  envi- 
ron 30  espèces  d'Eucalyptus,  autant  d'Acacias,  puis  les  Banksia, 
Grevillea,  Hahm,  Casuarina^  Tristania^  Leptospermum.  De  même 
les  plantes  du  Cap;  le  Strelitzia  augusta  atteints  mètres;  ensuite  : 
Diosma  ericoides^  Mesenibrianthemum  edule,  Richardia  africana, 
Ixia,  Gladiolus^  Pelargonïum,  etc.  Parmi  les  plantes  de  l'Amé- 
rique tropicale  :  Oreodoxa  olerucea^  0.  regia;  Cecropia  pellala^ 
Fuphorbia  pulchermna.  Cyphoinandra  betacea,  Cedrela  odorala, 
plusieurs  espèces  d'A?io??fl,  Cocos  flexuosa,  Dioon  edule.  Sans  énu- 
mérer  les  arbres  du  Nord  qui  sont  aussi  bien  représentés,  citons 
encore  :  Jubœa  spectabilis^  Araucaria  excelsa,  superbe  dans  l'île, 
Musa  Fnsete  qui  atteint  10  mètres,  Pandanus  utilis,  Washingto- 
nia  filifera.  Dans  quelques  jardins  privés,  on  remarque  ;  Magno- 
lia grandiflora,  Alpinia  nutans^  Caféier  en  fruit,  Camphrier, 
Cannellier;  le  Wigandia  macropkglla  atteint  des  dimensions  con- 
sidérables; le  Ferdinanda  ou  Podachœnium  paniculctum.  En 
pots,  on  voit  des  Billbergia  zebrina  et  B.  marmorala.  Le  Cassia 
occidentalis  est  une  plante  de  jardins;  ses  graines  grillées  rem- 
placent le  café.  Citons  encore  parmi  d'autres  plantes  remar- 
quables :  Dracunculus  canariensis^  Rosa  lœvigata,  Argania  Side- 


LES    PRODUCTIONS    IlORTIGOLKS    DES    ILES    CANARIES.  84o 

roxijlon  dont  on  lire  de  l'huile,  Datura  suaveolens.  Yucca  aloi- 
folia,  Hibiscus  rosn-sinensis^  Fuchsia  arborescens  et  Fourcroya 
giganfea. 

Grande  Canarie. 

Les  environs  de  la  capitale,  Las  Palmas,  sont  assez  arides.  Eri 
s'avançant  vers  l'intérieur  montagneux,  on  rencontre:  Senecio 
Kleinia,  P/ocama  pendula  et  des  Jamarix  gallica  presque  en 
arbres.  Les  fruits  médicinaux  de  la  Coloquinte  abondent;  ils 
forment  un  article  important  d'exportation  pour  Java  et  le 
Levant.  Parmi  les  plantes  spéciales  :  Prenanlhes  pendula,  qui 
mériterait  d'être  introduit  dans  les  cultures;  Fchium  callilhyr- 
sum;  ce  dernier  est  cultivé  dans  Je  pays.  Comme  à  Ténérifï'e,  il 
existe  de  beaux  jardins  et  la  végétation  est  splendide  quand  des 
irrigations  ininterrompues  sont  possibles.  Les  plus  beaux  son^ 
ceux  des  nouveaux  hôtels  anglais.  On  y  remarque  :  Phormium 
tenax,  Livistona,  Asclepias  curassavica,  Hibiscus  elatus,  le  Mango 
qui  fructifie  chaque  année,  Cotonnier,  Sapotillier,  Ficus  elastica, 
Caryola^  Plumiem,  Psidium  Cattleyanum.  Le  PancrcUium  cana- 
riense  est  rarement  cultivé.  Les  Agave  amerkana  et  Yucca  aloifo- 
lia  sont  employés  pour  servir  de  clôtures.  LeColocasia  antiquorum 
est  abondant  et  sert  dans  l'alimentation.  On  voit  quelquefois 
V Amorpho phallus  Rivieri;  enfin,  V  Arundo  Donax  est  cultivé 
pour  ses  tiges  employées  à  beaucoup  d'usages. 

Principaux  végétaux  cultivés. 

L'Agriculture  entière,  aux  Canaries,  est  un  vaste  jardinage. 
Les  champs  sont  petits,  la  terre  a  beaucoup  de  valeur,  surtout 
si  elle  est  irriguée,  car  alors  il  est  possible  d'obtenir  trois  ou 
quatre  récoltes  annuelles  et  un  revenu  net  de  750  francs  par 
are  (environ  40  ares)  est  assez  ordinaire.  Depuis  la  ruine  de 
l'industrie  de  la  cochenille,  l'exportation  des  fruits  et  des  végé- 
taux a  pris  une  extension  considérable. 

^    L'Angleterre  absorbe  la  plus  grande  partie;  ensuite  viennent 
l'Espagne  et  le  Portugal;  à  un  degré  moindre,  la  France   et 


846  NOTgS  ET   MÉMOIRES. 

rAllemagne.  On  fait  de  grands  envois  de  Pommes  de  terre  et 
d'Oignons  aux  Antilles  (1). 

Bananier.  —  Les  Bananes  sont  cultivées  en  grand  dans  les 
localités  les  plus  chaudes.  L'espèce  la  plus  commune  est  le 
Bananier  de  Chine,  à  tige  basse,  mais  qui  produit  de  très  gros 
régimes  portant  souvent  150  à  200  fruits  chacun.  On  plante  les 
drageons  aune  distance  de  8  à  10  pieds;  la  première  fructifica- 
tion s'obtient  au  bout  de  18  mois;  après  la  récolte  des  fruits  on 
coupe  les  tiges  et  les  drageons  de  la  base  sont  conservés  pour 
les  récoltes  futures.  On  a  exporté  en  1892,  03.601  tonnes  d'une 
valeur  de  1 .51 7.425  francs,  presque  tout  à  destination  de  l'Angle- 
terre. Pour  la  Banane,  les  marchés  de  ce  pays  sont  alimentés 
surtout  par  Madère  et  les  Canaries.  Ce  commerce  est  appelé  à 
une  plus  grande  extension. 

Oranger.  —  Les  Oranges  des  Canaries  sont  d'excellente  saveur; 
elles  rappellent  les  meilleurs  variétés  d'Oranges  de  Saint  Michel, 
maintenant  presque  disparues.  Chose   étrange,   les   Canariens 


(1)  a  Le  climat  des  Canaries  admet  à  la  fois  la  culture  des  plantes 
de  la  zone  tempérée  et  des  pays  chauds,  dit  M.  le  D.  P.  Sagot  :  De 
la  végétation  aux  îles  Canaries,  Paris  1867.  Parmi  les  légumes,  la 
culture  des  Pois  est  très  restreinte;  la  Fève  de  marais  et  le  Lupin 
blanc  sont  cultivés  en  vue  d'être  enfouis  en  vert  comme  engrais.  Le 
Pois  chiche  {Cicer  arietinum)  se  cultive  dans  îa  montagne;  la  Len- 
tille est  peu  répandue.  La  Pomme  de  terre  est  très  cultivée  et 
se  plante  en  terre  irriguée,  en  toute  saison;  les  tubercules  sont 
plus  petits  qu'en  France  et  moins  farineux;  évidemment  la  plante 
souffre  un  peu  de  la  chaleur  du  climat,  mais  son  produit  est 
si  précoce  et  se  place  si  bien  que  sa  culture  est  avantageuse.  L'Oi- 
gnon est  l'objet  d'une  culture  considérable;  se  récolte  fin  mai  et 
juin.  Le  Navet  et  la  Carotte  sont  pou  répandus  et  très  peu  employés 
dans  la  cuisine  du  pays.  Radis  et  Rave  sont  cultivés  et  ont  une  belle 
végétation.  Le  Chou  le  plus  commun  est  une  race  espagnole  inter- 
médiaire entre  le  Chou  pommé  et  le  Chou  cavalier.  A  Ténériffe, 
c'est  une  des  principales  productions  de  la  terre;  on  l'y  emploie 
même  comme  fourrage;  M.  le  D'"  Sagot  a  pesé  une  pomme  de  Chou 
qui  pesait  9  kilogr.  1/2.  Le  Chou-fleur  vient  très  bien,  il  donne  ses 
pommes  en  février  et  mars.  Les  Courges  pousseni  vigoureuse- 
ment. Les  Melons  sont  cultivés,  mais  en  petite  quantité  et  sont 
inférieurs  en  quaUté  aux  Melons  d'Espagne.  » 


LES    PRODUCTIONS    HORTICOLES    DES   ILES    CANARIES.  84 


négligent  la  culture  de  cet  arbre  qui  est  affecté  par  diverses 
maladies  dont  l'usage  des  insecticides  et  des  soins  auraient  vite 
raison,  à  leur  grand  avantage,  car  la  petite  quantité  d'Oranges 
exportée  en  Angleterre  est  vite  enlevée  et  se  vend  à  bon  prix. 
On  cultive  également  quelques  Citronniers,  Limoniers,  Oranges 
Mandarines  et  Bergamotes. 

Tomates.  —  L'industrie  des  Tomates  est  récente  ;  les  pre- 
mières caisses  furent  exportées  en  1887  et  cette  culture  est  main- 
tenant considérée,  dans  les  bonnes  années,  comme  une  des  plus 
profitables.  Il  est  probable  que  les  exportations  totales  de  Téné- 
riffe  et  de  Grande  Ganarie  s'élèvent  maintenant  à  150.000  caisses 
par  an.  La  principale  variété  cultivée  est  «  Perfection  »;  son 
fruit  est  gros  et  de  bon  goût.  La  première  récolte  mûrit  en 
novembre  et  décembre;  la  seconde,  qui  est  la  meilleure,  de 
janvier  à  mars.  Le  fruit  est  cueilli  vert,  classé  en  catégories  par 
qualité,  puis  emballé  avec  du  papier  et  de  la  sciure  dans  des 
caisses  de  bois.  Les  frais  de  culture,  d'emballage,  de  transport 
sont  estimés  à  20  centimes  par  livre  de  Tomate  rendue  à  Lon- 
dres où  ce  fruit  est  très  estimé.  La  maladie  des  Tomates  est  un 
obstacle  sérieux  pour  celte  culture.  Dans  quelques  saisons  la 
récolte  entière  est  perdue.  La  maladie  est  causée  en  partie  par  le 
«  Phytophthora  infestans  ».  On  se  sert  bien  de  la  bouillie  borde- 
laise pour  la  combattre,  mais  il  faudrait  obtenir,  pour  une 
application  efficace,  une  action  systématique  et  générale  de  tous 
les  producteurs. 

PoMiMES  DE  TERRE.  —  Elles  sc  plantent  dans  les  basses  terres 
en  sol  irrigué  et  la  première  récolte  se  fait  en  janvier.  On  reçoit 
à  Londres,  la  variété  «  Magnum  Bonum  »  en  octobre  et  novembre. 
Dans  les  bonnes  années  le  produit  est  de  6  à  8  fois  la  semence. 
On  se  sert  surtout  d'engrais  artificiel  pour  sa  culture,  mal- 
heureusement la  maladie  est  fort  commune,  Les  Pommes 
de  terre  reçues  à  Londres  sont  trouvées  excellentes  et  se 
vendent  bien  ;  on  estime  le  total  des  exportations  à  50.000  caisses 
par  an. 

Vignes.  — Le  Phylloxéra  n'existe  pas.  Avec  le  soufre  on  tient 
le  mildion  en  échec  et  comme  on  met  une  grande  ardeur  à 
reconstituer   les  vignobles,   il    est   possible   que   les  vins  des 


848  NOTES    ET   MÉMOIRES. 

Canaries  soient   demandés,   dans  l'avenir,    en    Angleterre,    en 
place  des  autres  vins  à  bon  marché. 

Patates.  —  Sont  cultivées  sur  une  grande  échelle;  on  fait 
deux  ou  trois  récoltes  par  an;  les  feuilles  sont  données  aux 
bestiaux. 

Dattier.  —  Il  fleurit  dans  les  basses  terres  mais  donne  rare 
ment  de  bons  produits  (1). 

Grenadier.  —  On  cultive  plusieurs  variétés,  dont  beaucoup 
sont  naines,  à  fleurs  doubles  rouges  et  blanches,  très  ornemen- 
tales. On  en  rencontre  une  autre  de  grande  taille  qui  porte  des 
fruits  globuleux  de  la  grosseur  d'une  Orange. 

Ananas.  —  Ce  délicieux  fruit  tropical  ne  supporte  pas  le  plein 
air  aux  Canaries,  ou  du  moins  ne  donne  que  quelques  produits 
rabougris.  L'approvisionnement  de  l'x^ngleterre  vient  en  majeure 
partie  des  Açores  où  on  le  cultive  sous  verre  qui  seul  fournit 
l'abri  et  la  chaleur;  on  l'expédie  ensuite  dans  des  boîtes  plates 
contenant  6  fruits  enveloppés  de  balles  de  Maïs.  Nul  doute  que 
l'Ananas  cultivé  sous  verre  ne  vienne  aussi  bien  aux  Canaries; 
mais  si  cette  culture  était  tentée,  pour  en  faire  un  succès,  il 
faudrait  cultiver  seulement  des  variétés  à  gros  fruits,  de  belle 
forme  et  les  expédier  de  février  à  fin  mai. 

Figuier.  —  Peu  d'arbres  sont  aussi  répandus;  il  est  ici  d'une 
telle  rusticité  qu'il  croît  dans  les  situations  les  moins  favorables, 
il  est  en  somme  presque  à  l'état  sauvage,  aussi  les  fruits  sont 
médiocres.  Hierro  où  l'on  trouve  les  meilleures  sortes  exporte 
des  Figues  séchées  pour  la  consommation  des  autres  îles.  En 
cultivant  de  meilleures  variétés,  un  courant  d'exportation 
s'établirait  pour  l'Angleterre. 

Cherimoyer  {Ano7m  Cherimoya).  —  Arbre  originaire  du  Pérou 
qui  porte  d'assez  gros  fruits,  cordiformes,  jaune  verdâtre,  et  à 
chair  d'un  blanc  de  neige. 

Avocatier.  (Persea  gratissima).  —  On  voit  souvent  son  fruit 
piriforme  sur  les  marchés  de  Londres;  il  est  abondant  à  Madère; 
la  pulpe  est  douce  et  crémeuse. 


fi)  11  y  a  cependant  des  Dattiers  qui   donnent  de   bons    fruits, 
notamment  à  l'île  de  Gomera  et  à  Santa-Croz.  P.  Sagot.  hc.  cit.      ■ 


LES   PRODUCTIONS   HORTICOLES   DES   ILES   CANARIES.  849 

PÊCHER.  —  Cet  arbre,  quoique  commun,  n'est  pas  soigneuse- 
ment cultivé;  le  fruit  est  inférieur  (1). 

Ama>dier.  —  Il  est  répandu  partout,  et  l'exportation  se  fait 
sur  une  laige  échelle;  pour  184,000  francs  en  1892. 

Goyavier  [Psidium  Guayava).  —  Les  Goyaves  sont  médiocres, 
cependant  la  petite  Goyave  rouge  peut  devenir  un  bon  fruit 
quand  l'arbre  est  bien  cultivé. 

Melons.  —  Les  meilleures  variétés  demandent  de  grands 
soins,  nulle  part  ils  ne  viennent  mieux  que  dans  les  terres  nou- 
vellement défrichées.  Les  autres  Gucurbitacées  sont  dans  le  même 
cas. 

Noyer.  —  Cet  arbre  est  assez  commun  ;  l'exportation  des  fruits 
n'est  pas  considéi-able. 

BiiiACiER  [Eriobotrya  japonïca).  —  Un  des  fruits  ordinaires  du 
pays;  ils  sont  de  bonne  qualité,  mais  on  devrait  cultiver  les 
meilleures  variétés,  celles  avec  une  seule  graine. 

Papayer  (fancaPapay a).  —  Arbre  aux  fruits  semblables  à  un 
melon;  il  est  assez  commun. 

Olivier.  —  On  rencontre  beaucoup  d'Oliviers;  ils  paraissent 
de  race  à  demi-sauvage,  de  peu  de  valeur  commerciale  (2). 

Chayote  {Sechium  edule).  —  Plante  grimpante  au  fruit  piri- 
forme,  elle  ressemble  beaucoup  à,  une  Courge  surtout  pour  la 
saveur.  Elle  est  originaire  de  l'Amérique  du  Sud.  On  en  importe 
quelquefois  de  Madère  en  Angleterre  où  ce  fruit  se  vend  bien 
durant  l'hiver  ;  il  serait  plus  demandé  s'il  était  plus  connu. 

Passiflores.  —  Une  des  plus  communes  est  la  P.  edulis;  la 
P.  laurifolia^  une  des  meilleures  espèces,  pourrait  s'exporter. 

GoMBO  [Hibiscus  esculentus).  —  Malvacée  annuelle  aux  fruits 
mucilagineux  d'un  grand  usage  dans  les  pays  tropicaux  ;  on 
cultive  aussi  H.  Sabdariffa. 

Aubergine  [Solanum  Melongena).  —  Cet  excellent  végétal 
pourrait  être  cultivé  pour  l'exportation. 

(1)  Le  Pêcher  des  Canaries  est  de  même  race  que  celui  du  midi 
de  TEspagne;  la  chair  du  fruit  est  ferme,  dure,  peu  aqueuse  et  jau- 
nâtre (P.  Sagot,  hc.  cit.). 

(2)  M.  P.  Sagot  {loc.  cit.)  pense  que  le  climat  des  Canaries  ne  con- 
vient déjà  plus  parfaitement  à  FOlivier. 

g4 


850  NOTES   ET    MÉMOIRES. 

Cypuomandra  betacea.  —  Plante  originaire  du  Pérou  ;  c'est 
un  grand  arbrisseau  aux  fruits  d'un  jaune  rougeâtre  de  la  forme 
d'un  œuf,  qui  possèdent  une  saveur  fraîche  et  piquante,  dont  on 
fait  d'excellentes  marmelades.  On  en  apporte  quelquefois  de 
Madère  à  Londres  sous  le  nom  erroné  de  «  Granadilla  »  ;  elle 
mériterait  d'être  plus  largement  cultivée. 

PflYSALis  PERUviAKA.  —  Il  cst  fort  rustique  et  se  passe  de  cul- 
ture; le  fruit  renfermé  dans  une  vessie  foliacée,  est  agréable 
frais  ou  en  confiture. 

AvERRHOA  Carambola  et  l'A.  Bilimbi.  —  Leurs  fruits  sont  éga- 
lement employés  en  marmelades. 

Pommes  et  autres  fruits.  Le  Pommier.  —  Il  est  cultivé  dans 
la  montagne;  certaines  années  la  récolte  est  considérable.  On 
cultive  principalement  des  variétés  françaises;  elles  sont  assez 
insipides.  Les  Poires  sont  encore  moins  agréables  au  goût.  Les 
Pruniers  sont  nonibreux.  Les  Gkrisiers  moins  communs.  On 
cultive  la  Fraise  mais  non  en  grand  ;  ce  fruit  pourrait  être  pro- 
duit en  excellente  qualité  pendant  les  mois  printaniers.  Sont 
également  cultivés  dans  les  jardins,  mais  en  petite  quantité,  un 
grand  nombre  d'arbres  des  pays  tropicaux  et  sub-tropicaux  : 
Tamarinier^  Jujubu^r^  Baobab,  Cocotier,  (1)  xManguier,  Sapotil- 
lier,  etc.  L'existence  de  ces  arbres  dans  les  jardins  nous  donne 
une  idée  de  la  grande  capacité  de  végétation  des  îles  Canaries. 


Etude  chimique  sur  la  Chlorose  du  Poirier, 

par  M.  Crochetelle, 
Répétiteur  de  chimie  à  l'école  de  Grignon"  (2). 

Au  dernier  Congrès  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  se 
trouvait  au  programme  la  question  si  intéressante  de  la  chlorose 
et  des  moyens  de  la  guérir.  Dans  un  mémoire  oii  nous  avons 
résumé  l'état  actuel  des  travaux  exécutés  sur  ce  sujet,  nous  nous 

(1)  Le  Cocotier,  le  Sapotillier,  refusent  de  bien  végéter  aux  Cana- 
ries où  ils  ne  trouvent  qu'une  chaleur  insuffisante. 

(2)  Déposé  le  28  novembre  1893. 


ÉTUDE   CHIMIQUE    SUR   LA   CHLOROSE   DU    POIRIER.  851 

étions  basé  sur  les  analyses  de  MM.  Degrully  et  Gasline  pour 
montrer  que  dans  Jes  feuilles  des  végétaux  chlorotiques  le  fer  se 
trouve  en  abondance,  et  que  les  éléments  utiles  aux  plantes  font 
au  contraire  défaut.  Nous  avons  été  fort  étonné  lorsqu'à  la  tri- 
bune un  membre  du  Congrès,  s'appuyant  sur  des  travaux  faits 
en  Allemagne,  est  venu  mettre  en  doute  les  résultats  obtenus 
par  MM.  Degrully  et  Gastine  ;  et,  comme  notre  argumentation 
trouvait  son  plus  sérieux  point  d'appui  sur  les  chiffres  obtenus 
par  ces  auteurs,  notre  devoir  était,  avant  de  répondre,  de  con- 
trôler par  des  analyses  nouvelles  les  faits  que  nous  avions 
annoncés.  N'ayant  pas  à  l'Ecole  de  Grignon  les  éléments  voulus 
pour  opérer  sur  la  Vigne,  nous  nous  sommes  adressé  au  Poirier 
dont  les  individus  chlorotiques  ne  manquent  pas  dans  notre  sol 
calcaire. 

Nous  avons  recueilli  avec  le  plus  grand  soin,  le  20  août  der- 
nier, d'une  part  des  feuilles  provenant  de  Poiriers  bien  portants, 
d'autre  part  des  feuilles  d'individus  fortement  chloroses. 

La  quantité  de  matière  sèche  obteuue  dans  les  deux  cas  est 
très  différente;  tandis  qu'elle  est  de  60  p.  100  dans  les  feuilles 
non  chlorosées,  elle  est  de  50  p.  100  à  peine  dans  les  feuilles 
malades.  Nous  avons  incinéré  100  grammes  des  deux  matières 
sèches  et  nous  avons  trouvé  10, 8o  p.  100  de  matières  minérales 
dans  les  feuilles  chlorosées,  et  6,40  p.  100  dans  les  feuilles 
vertes. 

Nous  pensons,  d'après  ces  résultais,  que  les  Poiriers  malades 
ont  du  évaporer  une  quantité  d'eau  plus  forte  que  les  Poiriers 
sains,  ce  qui  expliquerait  alors  leur  teneur  plus  forte  en  matières 
minérales. 

100  grammes  de  feuilles  renferment  : 

FEUILLES    CHLOROSÉES  FEUILLES    NON    CHLOROSÉES. 

50  LIT.  de  matière  sèche.  60  av.  de  matière  sèche. 


,475  44,525  3,87  36,13 


de  cendres.     t'^^HZ'  de  cendres,     ^e  matière 

organique.  organique. 

La  production  dé  substance  organique  dans  les  feuilles  bien 


852  NOTES   ET   MÉMOIRES. 

portantes  a  donc  dépassé  de  11,60  p.  100  celle  des  feuilles 
malades,  en  admettant  que  la  richesse  des  feuilles  analysées 
représente  assez  exactement  celle  du  végtHal  entier. 

La  quantité  de  matière  azotée  est  également  bien  supérieure 
dans  les  feuilles  non  chlurotiques,  mais  ce  qui  nous  fournit  le 
meilleur  enseignement,  c'est  l'analyse  des  cendres  obtenues 
dans  les  deux  cas. 

100  parties  de  cendres  renferment  : 


FEUILLES 

FEUILLES 

chlorosées. 

non  chlorosées. 

Chaux  

14,00 

31,26 

Potasse 

26,71 

34,62 

Fer  (sesquioxyde  .    . 

4,45 

1,00 

Acide  phosphorique. 

5,42 

5,60 

Silice 

31,89 

3,62 

Acide 

2,03 

3,43 

Comme  on  le  remarquera,  nos  chiffres  ne  concordent  pas 
beaucoup  avec  ceux  de  MM.  Degrully  et  Gastine  au  point  de  vue 
de  la  teneur  absolue  qu'ils  nous  indiquent,  mais  par  la  compa- 
raison que  nous  avons  établie  entre  les  deux  sortes  de  feuilles, 
notre  travail  démontre  d'une  façon  significative  l'exactitude  de 
leurs  conclusions. 

—  Ce  nest  pas  le  manque  de  fer  qui  produit  la  chlorose. 

—  Les  éléments  utiles  :  potasse^  acide  sulfurique,  acide  phos- 
phorique se  trouvent  en  plus  faible  quantité  dans  les  feuilles  ma- 
lades. 

Au  point  de  vue  du  fer,  la  différence  est  encore  plus  frappante 
dans  le  cas  de  nos  Poiriers  que  pour  la  Yigne,  mais  nous  devons 
insisterbeaucoup  sur  la  teneur  en  chaux  et  en  silice.  Les  feuilles 
bien  portantes  renferment  beaucoup  plus  de  chaux  que  les  autres, 
ce  qui  prouve  suffisammentquecen'est  pas  la  présence  d'un  excès 
de  ce  corpsàPintérieur  du  végétal  qui  amène  la  maladie.  Quant 
aux  quantités  de  silice,  elles  semblent  confirmer  ce  que  nous 
avons  dit  plus  haut,  c'est-à-dire  une  évaporation  plus  abondante 
de  la  part  des  feuilles  chlorosées. 


SUR   LES   FRUITS   DU    TYROL.  853 

Nous  espérons  donner  sous  peu  une  preuve  plus  frappante, 
plus  directe  de  ce  fait.  Quant  à  ce  court  article,  s'il  ne  contribue 
pas  à  faire  avancer  beaucoup  la  question,  il  nous  aura  procuré 
le  plaisir  de  montrer  que  la  base  sur  laquelle  reposent  la  théorie 
et  les  hypothèses  de  notre  mémoire  est  solide,  puisque  nos 
résultats  confirment  exactement  ceux  des  deux  chimistes  fran- 
çais, quoi  qu'en  pense  notre  savant  contradicteur  du  Congrès. 


RAPPORTS 


Rapport  sur  les  fruits  du  Tyrol; 
M.  MicHoNNEAU,  Rapporteur  (1). 

Dans  la  séance  du  24  octobre,  le  Comité  d'arboriculture  frui- 
tière a  désigné  une  Commission  de  cinq  membres,  composée 
comme  il  suit  : 

MM.  Ausseur  Sertier  (Président),  Georges  Boucher,  Mauvoisin, 
Jost,  E.  Michonneau  (Secrétaire). 

Immédiatement  après  la  séance  du  Comité,  nous  nous  sommes 
réunis  pour  examiner  un  envoi  de  fruits  du  Tyrol  Autrichien 
méridional,  présenté  par  M.  Martinet,  directeur  du  journal 
Le  Jardin  au  nom  de  la  Société  Fruitière  et  Horticole  de 
Méran  (Tyrol). 

Après  un  examen  minutieux,  ces  fruits  ont  été  trouvés  par  la 
Commission,  très  beaux,  bien  présentés,  d'un  bel  aspect,  d'une 
coloration  parfaite.  Certaines  de  ces  variétés  sont  d'une  finesse 
de  teintes  absolument  rare,  due  au  climat  privilégié  sous  lequel 
ces  fruits  ont  été  cultivés. 

En  présence  de  cet  intéressant  apport  la  Commission  demande 
l'insertion  de  ce  rapport  dans  le  journal  de  la  Société  et  le  ren- 
voi à  la  Commission  des  récompenses. 

(1)  Déposé  le  28  novembre  1895. 


854  RAPPORTS. 

Désignation  défi  Variétés. 

Calville  blanc.  Très  belle. 

Reinette  du  Canada. 

Belle  fleur.  Linnœus  pippin. 

Reinette  argentée.  Reinette  dorée  de  Versailles. 

Reinette  d'Allemagne.  Pomme  de  Borsdosff. 

Reinette  Ananas.  Très  belle,  jaune. 

Kostlichster. 

Noble  rouge. 

Bocbmer  de  Kalter.  Aspect  du  gros  Api. 

Pomme  Royale  d'Hiver.  Rouge,  petite. 

Passe  Boehmer. 

Boehmer  de  Lance. 

Pomme  Tyrolienne  plate.  Avoir,  très  appréciée,  grise. 

Pomme  Tyrolienne  pointue.  Très  bon  aspect,  grise. 

Romarin  rouge.  Petit  fruit. 

Romarin  demi-blanc. 

Romarin  blanc.  Très  appréciée. 

Goldparmain.  Reine  des  Reinettes. 

Pomme  taffetas  d'hiver.  Très  bon  aspect. 

Pomme  taffetas  d'été. 

Beurré  Clairgeau. 

Belle  des  Abrès. 

Beurré  Baltet  père.  Incertain,  à  voir. 

Beurré  Diel.  Très  gros. 

Bergamote  Espéren. 

Surpasse  Crassane.  Bergamotte  Crassane, 

Beurré  d'Hardenpont.  Beau. 

Beurré  Dumont. 

Doyenné  d'Alençon. 

De  Curé. 

Président  Mas. 

Fondante  de  Malines. 

Duchesse  d'Hiver. 

Doyenné  d'Hiver. 


CONCOURS  d'orcoidées.  855 

Saint-Germain  panaché. 
Olivier  de  Serres. 

Des  remerciements  ont  été  adressés  à  M.  Martinet  pour  cette 
présentation. 


Compte  rendu 
DU  Concours  d'Orchidées  de  la  séance  du  28  novembre  4895, 

par  M.  Henrl  Vacherot  (1). 

Le  jury,  guidé  par  M.  Savoye,  président  du  comité  de  flori- 
culture,  était  composé  de  MM.  Bleu,  président;  Leroy  (Isidore), 
Piret,  Lefebvre  et  votre  serviteur. 

C'est  avec  le  plus  grand  plaisir  que  nous  avons  constaté  que 
l'amour  des  Orchidées  est  toujours  grandissant,  car  les  concours 
périodiques  que  la  Société  organise  aux  secondes  séances  des 
mois  de  février,  avril,  juin  et  novembre,  se  transforment  en 
véritables  expositions,  où  Tamateur  peut  prendre  de  sérieuses 
notes  et  avoir  le  plaisir  de  contempler  les  dernières  nouveautés, 
tant  en  hybrides  européens  qu'en  introductions  récentes. 

Aujourd'hui,  que  l'on  sait  que  les  Orchidées  viennent  admi- 
rablement dans  tous  les  genres  de  serres,  et  que  l'on  a  compris 
qu'elles  n'exigent  que  les  soins  les  plus  ordinaires  pourvu  qu'ils 
suient  appliqués  à  temps,  il  est  évident  que  tout  amateur  tient 
à  posséder  une  collection  lui  fournissant,  toute  l'année,  de  nom- 
breuses fleurs,  séduisantes  par  leurs  coloris  et  leurs  différentes 
formes. 

Les  récompenses  désignées  ci-après  ont  été  décernées  aux 
exposants  suivants  : 

M.  Opoix,  jardinier  en  chef  au  jardin  du  Luxembourg: 

Diplôme  d'honneur,  pour  une  admirable  collection  de  Cypri- 
pedium. 

(1)  Déposé  le  26  décembre  189o. 


856  RAPPORTS. 

Tout  d'abord,  deux  plantes  superbes  présentées  pour  la  pre- 
mière fuis  : 

1°  Madame  Scellier  de  Gisors,  hybride  du  C.vernixiumy^Law- 
renceanum. 

2°  Madame  R.  Finot-Langard^  hybride  du  C.  villosiimy^Hai/' 
naldianum. 

Ensuite,  quarante  variétés  hybrides,  toutes  très  belles  et 
obtenues  dans  les  serres  du  Luxembourg,  parmi  lesquelles 
huit  d'une  rare  beauté  :  Madcmie  Emile  Gayot,  Bené  Jolibois, 
Madame  RochJolibois,  Charles  Goudoin;  hybride  (Harrisianum 
X  insigne)  ;  \\yhT\àQ{superciliare  X  Grossi)  ;  hybride  [superciliare 
X  Vei(chi)  et  une  plante  voisine  du  Sicanianum. 

La  collection  se  complétait  par  les  variétés  suivantes:  Cypri- 
pedium  calophylliim,  hybridum,  politum  Arthurianum,  Measure- 
siannm,  barbato  Veitchi  splendidum  de  M.  Bleu,  Veitchi,  Spice- 
rianum,  tonsinn,  marmorophy llum  Laivrenceanum,  purpvratum, 
Bayanum,  Wolierianum,  Chantini,  insigne,  nitens  avec  sept 
fleurs  et  un  Barri sianum. 

Outre  les  Cypripedium,  M.  Opoix  présentait  trois  Cattleya 
labiata  autumnalis,  un  Calanthe  Veitchi,  deux  Preptanthe  vestita 
rubra  et  un  Ly caste  Skinneri. 

M.  Régnier,  horticulteur,  avenue  Marigny,  44,  à  Fontenay- 
sous-Bois  (Seine)  ;  Médaille  de  vermeil,  pour  une  série  d'Orchi- 
dées introduites  par  lui  en  mars  dernier  :  Ur.  Aerides  à  fleurs 
rougps  qui  fut  très  admiré  par  le  jury  ainsi  qu'un  groupe  de 
Dendrobium  Phalœnopsis  Schrœderiannm  variés. 

Ce  lot  renfermait  aussi  six  Phalaenopsis  amabilis,  un  P, 
Duhuyssoniana,  huit  P.  Esmeralda,  un  P.  antennifera,  un 
Vanda  Boxalliy  un  V.  Amesiana  et  un  Dendrobium  Deari. 

M.Bert,horliculteur,  rue  Victor-Hugo,  68,  à  Colombes  (Seine)  : 
Médaille  de  vermeil  pour  son  Cattleya  gigas  et  le  bon  choix  de 
ses  Orchidées  qui  comprenaient  :  Un  Cattleya  Acklandiœ,  un  C. 
labiata  autumnalis,  un  C  maxima  gigantea  et  le  C.  Hardyana, 
hybride  de  C.  aureay^C.^ gigas,  un  Cypripedium  Appletonianum, 
un  C.  callosum  et  un  C.  insigne  Maulei,  un  Barkeria  elegans, 
un  Epidendruw.  Godseffianum,  deux  Odontoglossum  crispum, 
variétés  distinctes^  un  Oncidium  Forbesi  et  un  0.  Lanceanum. 


CONCOURS  d'orchidées.  857 

MM.  Gappe  et  fils,  horticulteurs,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise): 
Grande  Médaille  d'argent,  récompense  que  le  jury  a  regretté 
de  ne  pouvoir  élever,  pour  un  superbe  Cypripedium  insigne 
monfMnum,  assimilable  au  C.  Sandera?  on  DnUemagneanvm. 

M.  Peeters,  horticulteur,  à  Saint-Gilles,  Bruxelles  (Belgique)  : 
Grande  médaille  d'argent,  pour  un  lot  comprenant  un  Miltonia 
vexillaria  Leopoldiana,  un  Cypripedium  Leijsenianum,  hybride 
du  C.  bello.tvlum  yc^  C.  barbalum  Crossl^  un  C.  hybride  de 
Chantini  X  Sallieri  Hyeanum,  un  C.  Sénateur  Montefiore^ 
hybride  de  C.  marmorophyllum  X  Spicerianum  et  un  C.  Niobe. 

M.  Duval,  horticulteur,  rue  de  l'Ermitage,  8,  à  Versailles. 
(Seine-et-Oise)  :  Médaille  d'argent  pour  un  groupe  splendide  de 
Cypripedium  C harlesivorthij  C.  Comte  deBousie,  C.  Polettianum, 
C.  Lathamianum,  etc. 

Des  Odontoglossum  crispiim  et  0.  hybrides  complétaieDt  ce 
joli  lot. 

M.  Doin,  amateur,  boulevard  Saint-Germain,  199,  à  Paris: 
Rappel  d'une  grande  Médaille  d'argent  avec  félicitations  du  jury, 
appliquées  au  Cymbidiiim  Hookerœ^  pour  sa  surprenante  végéta- 
tion. Etait  joint  à  cette  plante  un  Zygopetalum  rostratum  et  un 
Cypripedium  Galatea. 

M.  Lesueur,  horticulteur,  quai  de  Saint- Gloud,  61,  à  Saint- 
Cloud  (Seine-et-Oise),  a  reçu  les  félicitations  du  jury  pour  sa 
présentation  hors  concours  d'un  superbe  Mesosprinidium  vulca- 
nicum  grandiftorum  et  d'un  Odontoglossum  cuspidatum. 

Somme  toute,  ce  concours  très  réussi  et  très  instructif,  fut 
beaucoup  admiré. 


858  rapports. 

Compte  rendu  du  Concours  de  Cyclamens 
de  la  séance  du  28  novembre   1895, 

M.  PoiRET  Delan,  rapporteur  (1). 

La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  avait  ouvert 
dans  la  séance  du  28  novembre  un  concours  pour  les  Cyclamens 
et  les  Œillets. 

Un  seul  exposant  s'est  présenté  pour  les  Cyclamens;  et,  ce  qui 
est  regrettable,  c'est  que  malgré  l'existence  de  bons  cultivateurs 
d'CEillets  dans  les  environs  de  Paris,  ces  plantes  n'aient  donné 
lieu  à  aucun  apport. 

Comme  je  viens  de  le  dire,  les  Cyclamens  n'étaient  représentés 
que  par  les  lots  d'un  seul  présentateur;  mais  ce  présentateur 
avait  dignement  rempli  tous  les  concours  avec  des  plantes  hors 
ligne  comme  culture  et  floraison. 

C'est  M.  Joubert  (Maxime),  horticulteur  spécialiste,  ^21,  rue  des 
Princes,  à  Chatenay  (Seine). 

Donner  ici  la  description  des  magnifiques  plantes  que  nous 
avons  eu  à  juger,  serait  faire  double  emploi  avec  le  remarquable 
rapport  que  M.  Velker  fils  a  rédigé  sur  ces  cultures  après  la 
visite  qui  en  a  été  faite  dernièrement  et  qui  a  été  déposé  sur  le 
bureau  à  cette  séance. 

Le  jury  se  composait  de  MM.  Urbain  père,  Pichon,  Caillaud 
et  Poiret  Delan,  M.  Louis  Morin  s'était  excusé. 

Voici  les  décisions  du  jury  : 

1^''  Concours,  pour  le  plus  beau  lot. 

Il  y  avait  cent  plantes  environ  d'une  floraison  superbe  et  bien 
variées  :  Médaille  d'or. 

2®  Concours,  pour  le  plus  beau  lot  à  feuillage  argenté; 
18  potées  ;  quelques  plantes  mesuraient  de  30  à  40  centimètres 
de  diamètre;  floraison  tardive  :  Médaille  de  vermeil. 

3'  Concours,  pour  les  six  plus  beaux  spécimens. 

8  plantes  étaient  présentées  :  elles  étaient  d'une  végétation 

(1)  Déposé  le  26  décembre  1895. 


CONCOURS  DE  CYCLAMENS.  859 

extraordinaire;  toutes  mesuraient  50  centimètres  de  diamètre: 
Grande  médaille  d'argent. 

Concours  imprévu.  Il  faudra  à  l'avenir  le  faire  figurer  sur  le 
programme  des  concours. 

24  potées  à  fleurs  doubles  et  demi-doubles  d'un  effet  superbe 
et  bien  variées,  les  pétales  sont  tantôt  dressés  ou  retombants.  Ces 
fleurs,  d'une  forme  originale,  seront  appréciées  par  le  public  : 
grande  médaille  de  vermeil. 

Toutes  ces  plantes  étaient  cultivées  dans  des  pots  de  9 
à  16  centimètres  de  diamètre;  leur  feuillage  était  ferme,  trapu 
et  les  fleurs  avaient,  en  général,  bonne  tenue. 

Le  jury  regrette  que  d'autres  cultivateurs  ne  soient  pas  venus 
prendre  part  à  ce  concours. 

Il  adresse  des  félicitations  à  M.  Gaillaud,  horticulteur  à 
Mandres  (Seine-et-Marne),  pour  son  magnifique  lot  varié,  formé 
de  plantes  de  dix  mois,  obtenues  de  semis,  exposées  hors 
concours,  M.  Gaillaud  étant  membre  du  jury. 


860  REVUE   DES   PUBLICATIONS. 

REVUE 

DES  PUBLICATIONS  FRANÇAISES  &  ÉTRANGÈRES 


1.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Journal  des  Roses,  1"  novembre  1895. 

Histoire  du  Chasselas  de  Fontainebleau.  On  a  cru  pendant 
longtemps  que  le  plant  de  la  fameuse  treille  du  palais  de  Fontai- 
bleau  provenait  de  Gahors,  où  il  avait  été  acheté  par  François  P'  ; 
mais  à  celte  époque  le  parc  du  palais  n'existait  pas  encore  (il  ne 
date  que  de  Henri  IV). 

Du  Raisin  de  Caliors  fut  bien  apporté  en  1531  et  1532,  sur 
l'ordre  de  Fiançois  I«%  par  Jean  Rival  et  Jean  Perrinet,  mais 
pour  être  planté,  non  àThomeryni  au  château  de  Fontainebleau, 
mais  à  Samoreau  où  furent  installés  plus  tard  les  pressoirs  du 
Roi. 

La  treille  royale  du  palais,  celle  qui  existe  actuellement,  est 
de  deux  cents  ans  plus  jeune  que  la  plantation  du  Raisin  venu  de 
Gahors;  elle  date  seulement  de  Louis  XV. 

Tout  fait  supposer  que  le  plant  de  la  treille  royale  fut  apporté 
de  Chasselas,  petit  village  de  trois  centR  habitants,  des  environs 
de  Mâcon  (Saône-et-Loire),  et  que  c'est  en  souvenir  de  son 
origine  que  les  Thomerillons  ont  donné  à  leur  Raisin  le  nom  de 
Chasselas  de  Fontainebleau. 

C'est  de  la  treille  du  Roi,  en  effet,  que  provenaient  les  premiers 
plants  du  Raisin  de  Thomery  ;  ils  y  furent  importés,  en  1730, 
par  un  ancêtre  des  Charmeux  actuels. 

On  a  vendu,  le  jeudi  10  octobre,  la  récolte  de  la  fameuse 
treille.  Le  Raisin  était  divisé  en  97  lots  représentant  environ 
2.425  kilos,  soit  14.550  grappes.  Le  total  de  la  vente  a  atteint 
2.855  francs,  soit  le  prix  moyen  de  1  fr.  47  le  kilo. 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES  861 

Revue  Horticole,  16  décembre  1895. 

Remède  contre  une  nouvelle  maladie  des  Bégonias  (p.  561).  — 
Certains  cullivaleurs  de  Bégonias,  deGloxinias  et  d'autres  plantes 
herbacées  de  serre  chaude  se  plaignent  d'une  maladie  qui  atta- 
que les  feuilles  et  les  fleurs,  faisant  tomber  les  unes  et  décolorant 
les  autres. 

Un  savant  anglais,  M.  Michaël,  qui  a  spécialement  étudié  les 
pucerons,  a  reconnu,  parait-il,  que  ces  nouveaux  méfaits  étaient 
produits  par  un  animal  presque  microscopique,  appartenant  au 
genre  Tarsonymus. 

Les  ravages  de  l'espèce  qui  nous  occupe  sont  d'autant  plus  à 
craindre  que  la  bestiole  se  reproduit  avec  une  rapidité  et  une 
abondance  extraordinaires  et  qu'elle  loge  le  plus  souvent  sous 
l'épiderme  de  la  feuille,  ce  qui  la  rend  difficile  à  atteindre. 

M.  Michaël  recommande  de  la  combattre  avec  des  solutions 
d'acide  sulfurique,  d'acide  carbonique,  de  benzine. 

M.  Watson,  l'habile  directeur  des  cultures  de  Kew,  prétend 
que  le  meilleur  remède  consiste  à  agir  préventivement  et  à 
bassiner  les  plantes  régulièrement,  une  fois  la  semaine  par 
exemple,  avec  une  solution  de  nicotine  ou  du  savon  :  cela  suffît 
à  éloigner  les  Tarsonymus  et  probablement  beaucoup  d'autres 
petits  animaux  qui  font  le  désespoir  des  jardiniers  et  des  ama- 
teurs. 

Les  Nymphéacées  de  Temple-sur-Lot  (p.  568).  — M.  Ed.  André 
décrit  un  certain  nombre  de  variétés  de  Nymphéas  qu'il  a 
observés  chez  M.  Latour-Marliac,  bien  connu  pour  ses  remar- 
quables obtentions  de  plantes  aquatiques.  Il  les  divise  de  la 
manière  suivante  : 

I.  —  Série  des  rustiques.  A.  —  à  fleurs  rouges,  roses  ou 
violacées  :  N.  Aurora^  Robinsoniana,  fulva^  Andreana,  Layde- 
keri  sanguinea,  Marliacea  imbrapuncfata,  lucida. 

B.  —  fleurs  jaune  pâle  ou  blanches  :  N.  Marliacea  chromatella, 
eburnea^  caroliniana  nivea,  caroliniana  perfecta,  pygmœa 
Bel  vola . 

II.  —  SÉRIE  DES  demi-rustiques.  A.  —  types  spécifiques   : 


862  REVUE   DES    PUBLICATIONS. 

N.  scutifolia  DC,    stellata  Willd.    B.   —  N.  Zanzibarensis    et 
variétés,  à  fleurs  bleues  ou  roses. 


Revue  Scientifique,  28  décembre  1895. 

La  Rouille^  maladie  des  fleurs  d' Immortelle  causée  par  une 
anguillule.  La  culture  des  Immortelles,  autrefois  limitée  à  la 
commune  d'Ollioules,  s'est  étendue  dans  les  coteaux  secs  des 
régions  avoisinantes.  Depuis  quelques  années  le  produit  brut 
fourni  par  les  Immortelles  diminue  graduellement.  En  1815,  il 
était  de  900  francs  l'hectare  ;  en  1 885,  il  est  descendu  à  490  francs. 
Parmi  les  causes  de  cette  diminution,  il  en  est  une  qui  vient 
d'être  fort  bien  étudiée  par  M.  L.  Mangin,  c'est  la  maladie  delà 
rouille,  dans  laquelle  les  capitules  prennent  une  teinte  couleur 
dérouille.  Dans  une  note  lue  à  la  Société  de  Biologie,  M.  Man- 
gin dit  que,  si  l'on  dissèque  avec  soin  les  fleurs  brunies,  on  voit 
dans  chacune  d'elles,  un  certain  nombre  d'anguillules  con- 
tournées sur  elles-mêmes  et  en  état  de  vie  ralentie,  au  nombre 
de  1  à  8  ou  10  pour  chaque  fleuron. 

Cette  année  la  maladie  n'a  pas  été  signalée  au  moment  de  la 
récolte,  c'est  plus  tard,  au  moment  de  la  vente  qu'elle  s'est 
manifestée.  Il  faut  admettre  que  les  anguillules  existaient  dans 
les  inflorescences  au  moment  de  la  cueillette  et  qu'elles  ont 
exercé  leurs  ravages  pendant  le  séjour  en  magasin.  Si  cette 
observation  était  vérifiée,  il  suffirait  de  soumettre  les  bouquets 
d'Immortelles  à  l'action  des  vapeurs  de  sulfure  de  carbone. 

2.  Publications  étrangères, 

par    M.    P.    Hariot. 

The  Garden.  —  Tout  le  monde  ne  saurait  avoir  un  aquarium 
à  Victoria\  il  est  plus  facile  de  cultiver  quelques  autres  plantes 
aquatiques  qui  exigent  moins  de  frais  et  de  dispositions  spéciales. 
Tel  est  le  cas  du  Villarsia  nymphoides  que  recommande  le 
Garden.  C'est  une  adorable  Gentianée  aux  fleurs  jaune  d'or,  déco- 
rative au  possible.  Ses  feuilles  rappellent  en  petit  celles  d'un 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  863 

iXymphxa.  De  ce  dernier  genre  le  Nymphœa  Marliacea  ignea  est 
certaineme^nt  un  des  plus  remarquables  représentants,  caractérisé 
par  le  colons  rouge  intense  de  ses  fleurs.  M.  Latour-Marliac,  du 
Teniple-sur-Lot,  a  su  faire  sortir  de  l'oubli  ces  admirables 
plantes  qui,  petit  à  petit,  commencent  à  se  faire  connaître  du 
grand  public. 

Les  Fougères  à  feuilles  pellucides  ne  jouissent  pas  en  France 
de  la  vogue  qu'elles  méritent.  Mais  de  l'autre  côté  du  détroit  on 
se  livre  à  leur  culture.  Il  faut  signaler  au  nombre  des  mieux 
connues  les  espèces  suivantes  :  Trichomanes  alatum,  du  Brésil; 
2\  apufolium,des  Philippines;  7\  auricidatum,  une  des  plus  belles 
et  des  plus  faciles  à  distinguer,  répandue  du  Japon  à  la  Guyane; 
T.  exsectum  du  Chili;  T.  pmnatum  de  l'Amérique  tropicale; 
7\  reniforme,  de  la  Nouvelle-Zélande;  T.  radicans  la  seule 
espèce  européenne,  découverte  en  France  il  y  a  quelques  années 
et  qu'on  trouve  répartie,  sous  de  nombreuses  formes,  dans 
presque  toutes  les  régions  du  globe. 

Les  Campanules  appartiennent  à  tous  les  jardins,  à  ceux  du 
riche  comme  à  ceux  du  pauvre.  Malgré  cela  on  n'en  rencontre 
qu'un  bien  petit  nombre  d'espèces  dans  les  cultures  à  l'exclusion 
de  beaucoup  d'autres  aussi  méritantes.  Un  rédacteur  du  Gurden 
a  eu  l'heureuse  idée  de  les  grouper  sous  les  quatre  chefs  sui- 
vants :  1°  Campanules  naines  de  choix  pour  garnir  les  rocailles; 
2°  Campanules  propres  à  la  garniture  des  rocailles;  3°  Campa- 
nules de  taille  moyenne  pour  bordures  ;  4°  Campanules  de 
grande  taille  pour  bordures  ou  à  cultiver  en  pieds  isolés.  Aux  deux 
premières  divisions  appartiennent  les  espèces,  habituellement 
alpines,  si  gracieuses  mais  pas  toujours  d'une  culture  bien  facile  : 
C.  cenisia,  excisa,  Erinus,  alpina,  cœspitosa,  carpathka^  frag'dis^ 
garganica^  Scheuchzeri  etc.  ;  les  Campanula  Vidali,  glomerata^ 
grandis,  macroslyla  etc.  appartiennent  au  troisième  et  le  dernier 
comprend  les  C.  Médium,  latifolia,  pe^sicifoia,  pyramidalis^ 
lacliflora. 

Rien  ne  sera  donc  plus  facile  dorénavant  que  de  savoir  utiliser 
et  placer  comme  il  faut  les  Campanules. 

Les  arbustes  d'orangerie  à  feuillage  persistant  sont  nombreux. 
Parmi  les  moins  connus,  puisqu'ils  ne  sont  pas  cités  dans  les 


864  REVUE    DES    PUBLICATIONS. 

plus  récents  ouvrages  horticoles,  sont  les  Daphnipkyllum,  Euphor- 
biacées  fort  ornementales,  originaires  pour  la  plupdrt  de  l'Asie 
et  de  la  presqu'île  malaise.  Le  D.  glaucescens  est  l'espèce  qu'on 
rencontre  le  plus  souvent,  introduite  en  1888;  le  B.  yezoense 
—  probablement  identique  au  D.  humile  —  découvert  en 
1861,  n'a  été  apporté  en  Europe  que  ces  dernières  années. 

Les  Orchidées  seront  longtemps  encore  les  reines  du  monde 
horticole  et  l'engouement  du  public  élégant  leur  est  acquis, 
selon  toutes  vraisemblances,  pour  de  longues  années.  On  ne  se 
contente  plus  des  plantes  que  la  nature  a  créées,  on  veut  à  tout 
prix  en  produire  de  nouvelles.  C'est  ce  qui  est  arrivé  récemment 
pour  le  Cymbidium  eburneo-Loivlanum  fabriqué  de  toutes  pièces 
dans  les  serres  d'Armainvilliers. 

II  n'en  est  pas  moins  utile  de  bien  connaître  les  vieilleries^  aussi 
recommanderons-nous  la  lecture  de  notes  instructives  sur  les 
Pitione  bien  peu  répandus  en  dehors  du  Pleione  lagenaria 
apporté  des  montagnes  de  l'Himalaya  en  1850,  les  Paphinia  — 
dont  le  nom  seul  étonnera  bien  des  amateurs  peu  habitués  à 
l'entendre.  On  peut  cultiver  avec  succès  dans  une  serre  à  Pha- 
Idenopsis  les  Paphijiia  rugosa,  grandis  et  le  type  du  genre  :  le 
P.  cristata,  introduit  de  la  Trinité,  dès  l'année  1834. 

A  recommander  :  Ampélopsis  Veitchi,  une  des  meilleures  plantes 
grimpantes  de  végétation  robuste  et  rapide,  résistant  aux  plus 
grands  froids  ;  Ampélopsis  muralis^  qui  ne  serait  qu'une  forme  de 
l'A.  hederacea\  Sambucus  racemosa  avec  ses  jolies  grappes  de 
corail;  Abies  brachyphylla  qui  semble  tenir  le  milieu  entre  les 
A.  Pinsapoel  Nordmanniana\  Calochortus  venustiis pictiis,  char- 
mante plante  bulbeuse  appartenant  a  un  genre  de  Liliacées  trop 
longtemps  négligé,  à  fleur  d'un  blanc  pur,  oculée  de  rouge. 

The  Gardeners'  Chronicle.  —  Peu  de  plantes  nouvelles  : 
Pilea  Spruceana^  Urticée  du  Pérou  et  du  Venezuela,  récemment 
introduite  et  qui  a  fleuri  dernièrement  au  jardin  de  Glasnevin  : 
Asplenium  oroupouchense,  de  la  Trinité  ;  Masdevallia  Forgetianay 
du  nord  du  Brésil;  Anœctochilus  Sanderianus,  des  îles  de  la 
Sonde.  Est-ce  bien  une  espèce  nouvelle?  Est-ce  simplement  une 
forme  géante  de  V Anœctochilus  setaceusl   M.   Krànziin   qui  a 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES.  865 

distingué  cette  nouvelle  Orchidée  s'en  remet  au  jugement  de 
l'avenir  et  n'hésite  pas  à  dire  «  qui  vivra  verra  ». 

L'Alberla  magna  est  presque  encore  une  nouveauté  puisqu'il 
n'a  été  introduit  de  Natal  qu'en  1891.  Ce  serait  un  végétal 
d'avenir  assuré  pour  les  orangeries,  grâce  à  ses  panicules  termi- 
nales de  fleurs  longuement  tubulées,  (l'une  belle  nuance  cramoisi,  à 
ses  lobes  du  calice  foliacés,  brillamment  colorés  en  rouge.  Les 
feuilles  sont  persistantes  et  le  port  de  la  plante  rappelle  celui 
d'un  Laurier. 

Plusieurs  espèces  du  genre  Vanilla  sont  susceptibles  de  pro- 
duire les  Vanilles  que  l'on  trouve  dans  le  commerce.  En  première 
ligne  vient  le  V.  planifolia,  connu  depuis  une  époque  fort 
reculée  puisqu'il  paraît  prouvé  que  les  Aztèques  du  Mexique 
l'employaient  autrefois.  C'est  de  cette  contrée  que  les  Espagnols 
l'ont  apportée  en  Europe  en  1510  en  même  temps  que  l'Indigo  et 
le  Cacao,  mais  ce  n'est  qu'en  1605  que  Clusius  la  décrivit.  En 
1650,  Pison  la  désigne  sous  le  nom  de  Vaynilla. 

La  Vanille  ne  fut  cependant  introduite  en  Angleterre  qu'en 
1739,  l'année  de  l'apparition  du  Dictionnaire  du  Jardinier  de 
Miller.  Grâce  à  Parmenlier  et  à  Sommé,  directeur  du  Jardin 
botanique  d'Anvers,  elle  se  répandit  rapidement  en  Europe;  en 
1819,  ce  dernier  la  faisait  parvenir  à  Java  où  elle  fleurit  à  Bui- 
lenzorg,  mais  sans  arriver  à  fruit. 

Le  Vanilla  Pompona  ne  donne  qu'un  produit  de  qualité 
inférieure,  abondamment  répandu  du  xMexique  à  la  Guyane  et 
à  la  Colombie,  ainsi  qu'aux  Antilles,  où  il  donne  la  Vanille  des 
Antilles.  La  Vanille  du  Brésil  est  fournie  par  le  Vanilla  Gardneri, 
Les  Vanilla  odorata  et  appendiculata  ne  produisent  pas  de 
matériaux  pour  le  commerce.  Quant  au  Vanilla  jjhxantha  des 
Antilles,  où  il  est  indigène,  son  fruit  est  trop  peu  parfumé  pour 
être  utilisé. 

Puisque  nous  parlons  d'Orchidées,  rappelons,  d'après  une  note 
de  M.  Massée,  de  Kew,  que  la  maladie  de  la  tache  «  spot  »,  qui 
détériore  les  feuilles  d'un  grand  nombre  de  plantes  de  cette 
famille,  n'est  pas  le  produit  d'une  aff'ection  parasitique.  On  n'y 
trouve  en  effet  ni  traces  de  champignons,  ni  bactériacées,  ni 
quoi  que  ce  soit  de   nature   à   faire    soupçonner    une    piqûre 

où 


866  REVUE    DES   PUBLICATIONS 

d'insecte.  Il  ne  faut  voir  dans  ces  taches  que  des  altérations  pro- 
duites par  des  gouttes  d'eau.  Le  remède  est  donc  relativement 
facile  à  employer  et  la  maladie  à  guérir. 

Les  amateurs  des  belles  scènes  de  la  nature  verront  avec 
plaisir  les  planches  qui  accompagnent  un  article  sur  Mada- 
gascar :  la  chute  d'Anevoca  dans  les  forêts  d'Analamazaotra  et 
le  Jardin  royal.  Il  en  est  de  même  d'un  joli  site  dans  les  mon- 
tagnes Bleues  à  la  Jamaïque. 

Les  Amaryllis  ont  été  plus  cultivés  autrefois  qu'ils  ne  le  sont 
aujourd'hui.  Combien  rares  sont  les  jardins  où  l'on  a  chance  de 
rencontrer  le  Brunsvigia  Joséphine,  dont  il  est  pourtant  bien, 
come  dit  le  Gardeners'  Chronide^  un  a  very  old  inhalbitant,  un 
vieil  habitant.  L'impératrice  Joséphine  en  trouva  le  premier 
bulbe  en  Hollande  et  c'est  dans  les  cultures  de  la  Malmaison 
qu'il  fleurit  pour  la  première  fois. 

Garden  and  Forest.  —  Le  recueil  américain  appelle  l'atten- 
tion sur  le  Pinus  pondcrosa^  qui  est  abondamment  répandu 
dans  le  nord-ouest  de  l'Amérique.  On  le  rencontre  depuis  la 
Colombie  anglaise  jusqu'au  Mexique.  Ce  bel  arbre  se  plaît  dans 
les  parties  élevées,  et  dans  l'Arizona  il  constitue  un  des  plus 
imposants  massifs  forestiers,  peut-être  même  le  plus  considé- 
rable qui  existe  à  la  surface  du  globe. 

Le  Rhiis  Michauxii  est  un  arbuste  très  peu  connu,  extrême- 
ment rare,  découvert  à  la  fin  du  siècle  dernier  par  le  botaniste 
français  Michaux,  dans  le  nord-ouest  de  la  Caroline.  Il  a  été 
retrouvé,  il  y  a  quelques  années,  et  introduit  à  l'Arnold  Arbo- 
retum.  Il  rappelle  le  Sumac  d'Europe  par  la  disposition  de  ses 
feuilles  et  de  ses  ihflorescences.  Considéré  comme  dangereux 
par  les  uns,  comme  absolument  inoffensif  par  d'autres,  M.  Sar- 
gent  conclut  de  ses  expériences,  que  le  Rhus  Michauxii  doit 
être  définitivement  considéré  comme  le  plus  vénéneux  des 
Sumacs  qui  croissent  aux  Etats-Unis. 

Le  Garden  and  Forest  signale  de  nouveau  une  très  belle  espèce 
d'Yucca,  le  Y.  Whipplei,  qui  se  rencontre  en  immense  quantité 
dans  les  basses  montagnes  du  sud-ouest  de  la  Californie.  Sa 
hampe  peut  atteindre  jusqu'à  15  pieds  au-dessus  de  la  rosette  de 


PUBLICATIONS    ÉTRANGÈRES.  867 

feuilles,  d'un  beau  vert  pâle  et  étroites  ;  moins  imposant  dans  son 
port  que  les  espèces  arborescentes  du  même  genre,  il  se  maintient 
cependant  au  premier  rang  par  la  dimension  et  la  beauté  de  ses 
grandes  panicules  florales  Pour  le  botaniste,  le  Yucca  Whipplei 
n'est  pas  moins  intéressant,  car  il  constitue  la  seule  espèce  jus- 
qu'ici connue  de  la  section  Hesperoyucca  caractérisée  pas  son 
périanthe  rosacé  et  divergent,  ses  anthères  didymes  et  pellées, 
sa  capsule  à  trois  valves. 

Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère.  —  Le  Pentas 
carnea  est  une  des  plus  jolies  plantes  de  serre,  connue  depuis 
environ  un  demi-siècle  et  malgré  cela  rarement  cultivée.  Ses 
ombelles  d'un  rose  violacé  pâle  se  succèdent  pendant  pres- 
que toute  l'année.  La  facilité  de  sa  culture,  la  multiplication 
rapide  feront  certainement  rechercher  cette  belle  Rubiacée  qui 
supporte  le  plein  air  pendant  l'été. 

«  Quel  est  le  plus  bel  arbuste  au  mois  de  juillet  après  la  Rose?  >> 
demandait  le  botaniste  Lindley.  Il  n'hésitait  pas  à  répondre,  le 
Spirœa  catlosa.  Sans  être  aussi  enthousiaste,  on  doit  reconnaître 
que  cette  charmante  Rosacée  est  ornementale  au  possible  et 
qu'elle  a  sa  place  toute  marquée  à  côté  de  la  Spirée  de  Lindley. 

Par  la  plume  autorisée  du  comte  de  Kerchove,  nous  refaisons 
connaissance  avec  le  Thunia  Marshalliana ,  et,  puisqu'il  est 
question  d'Orchidées,  signalons  une  note  intéressante  sur  la 
fécondation  des  Orchidées  dans  les  régions  tropicales.  11  résulte- 
rait que,  cultivés  à  deux  pas  des  localités  où  ils  croissent  à 
l'état  naturel,  ces  curieux  végétaux  se  comportent  déjà  tout 
autrement  que  dans  la  nature  et  que  la  fécondation  ne  se  fait 
déjà  plus  que  d'une  façon  très  imparfaite.  C'est  ainsi,  pour  ne 
citer  qu'un  exemple,  que  le  Cattleya  Doiviana  donne  une  capsule 
pleine  de  graines  dans  son  habitat  originel,  tandis  qu'à  San  José 
de  Costa  Rica,  qui  n'en  est  distant  que  de  50  milles,  il  n'en  pro- 
duit qu'une  très  minime  quantité. 

L'Illustration  horticole.  —  Recommandons  avec  la  revue 
belge  le  Bégonia  Faureana,  var.  metallica,  forme  remarquable 
introduite  avec  le  type  en  1892.  La  feuille  est  bien  caractérisée 


868  REVUE   DES    PUBLICATIONS. 

par  des  reflets  métalliques  de  toute  beauté  qu'une  simple  des- 
cription est  absolument  impuissante  à  rendre.  VAdiantum 
lineatum  est  également  une  ravissante  nouveauté  qui  présente 
quelque  rapport  avec  l'A.  Claesii  dont  il  se  distingue  cependant 
par  le  mode  de  panachure,  par  la  forme  des  pinnules  qui  sont 
plus  courtes  et  plus  larges. 

Le  Journal  des  Orchidées  consacre  une  figure  au  Cymbidium 
eburneum  resté  longtemps  rare  dans  les  collections.  Des  intro- 
ductions récentes  permettent  de  le  cultiver  en  vue  du  commerce 
de  la  fleur  coupée.  Le  C.  eburneum,  de  culture  peu  exigeante, 
a  été  découvert  en  1835  sur  les  collines  du  Khasia  (Indes 
anglaises).  Griffith  l'avait  primitivement  désigné  sous  le  nom 
de  C.  syringodorum,  en  raison  de  son  odeur  qu'il  comparait  au 
parfum  du  Lilas. 

Wiener  illustrirte  Garten-Zeitung.  —  Le  recueil  horticole 
autrichien  signale  une  variété  nouvelle  du  Catasetum  Bungerothi 
sous  le  nom  de  trilobum  et  décrit  le  Calanthe  Laucheana,  hybride 
des  C.  Sanderiana  et  verairifolia.  On  trouve  dans  le  même 
périodique  des  notes  relatives  à  quelques  espèces  de  Vignes 
cultivées  au  point  de  vue  ornemental,  aux  genres  Lapeyroiisia  ei 
Anomatheca,  au  Belamcanda  sinensis  plus  connu  sous  le  nom  de 
Pavdanthus. 

Gartenflora.  —  Le  Gartenflora  appelle  l'attention  sur  une 
Pomme  obtenue  aux  environs  d'Angers  vers  1840,  la  Reinette 
Dolbeau,  et  lui  consacre  une  planche  coloriée  qui  en  fait  ressortir 
les  caractères. 

Les  Hebenstreitia  sont  de  petites  plantes  à  feuilles  linéaires, 
étroites,  à  fleurs  disposées  en  longues  grappes  qui  ne  sont  pas 
sans  présenter  quelques  points  de  ressemblance  avec  l'inflo- 
rescence du  Réséda.  On  a  cultivé  le  fi.  tenuifolia  du  Cap  ;  on 
pourrait  en  faire  autant  d'une  autre  espèce  de  Natal,  V Hebens- 
treitia comosa,  var.  serratifolia. 

Le  Deutzia  Lemoinei,  nous  sommes  heureux  de  le  constater, 
est  à  l'ordre  du  jour  et  occupe  la  littérature  horticole  étrangère 
aussi  bien  en  Allemagne  qu'en  Angleterre. 


PUBLICATIONS   FRANÇAISES.  869 

Bulletin  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève.  —  On  Jira 
avec  intérêt  une  note  consacrée  au  Fraisier  des  Alpes  dont 
l'origine  est  généralement  peu  connue.  Il  paraît  que  cette  race, 
qui  s'est  rapidement  répandue,  a  été  importée  du  Mont-Genis 
en  1764  par  Fougeroux  de  Bondaroy.  C'est  au  Fraisier  des  Alpes 
qu'appartiendraient  le  Fraisier  de  Gaillon  sans  Olets,  le  Fraisier 
de  Quatre-Saisons,  le  Fraisier  Belle-de-Meaux,  etc.  Les  graines 
sont  plus  grosses  que  celles  du  Fraisier  des  bois  :  il  en  faut 
1,500  pour  \  gramme,  tandis  que  ce  dernier  en  exige  envi- 
ron 2,500. 

^ 

PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES 

DÉCRITES     OU     FIGURÉES    DANS    LES     PUBLICATIONS     ÉTRANGÈRES 

i.  Publications  françaises, 
par  M.  D.  Bois. 

Agave  Nickelsi  Hort.  Rev.  Hort.,  1895,  p.  579. 

Cette  plante,  nous  dit  .VI.  Robert  Roland  Gosselin,  nous  a  été 
expédiée  d'Amérique,  cette  année;  elle  est  dédiée  à  M.  Nickels, 
horticulteur  dans  le  Texas. 

Sans  aucune  ressemblance  de  détails  avec  V Agave  Consideranti 
Carr.,  il  y  a  dans  la  tournure  générale  des  deux  espèces  un  air 
de  famille  qui  frappe  dès  l'abord. 

L'A.  Nickelsi  est  originaire  du  Texas,  soit  comme  produit  sau- 
vage, soit  comme  produit  artificiel  jardinique;  c'est  un  voisin, 
sinon  un  cousin  de  l'A.  Consideranti. 

La  couleur  d'un  vert  foncé  olivâtre,  mat,  des  feuilles  est,  dans 
les  deux  espèces,  à  peu  près  semblable,  pourtant  un  peu  plus 
claire  chez  la  plante  qui  nous  occupe. 

Les  feuilles  sont  aussi  sillonnées  d'une  matière  blanche,  pulvé- 
rulente, tenace  ;  mais  au  lieu  de  la  petite  bordure  encadrant  la 
partie  charnue  et  de  la  fine  marge  soluble  noire,  terminée  par 


870  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

une  très  petite  et  mince  épine  en  tire-bouchon  l'A.  Nickelsi,^ré- 
sente  une  marge  soluble  inerme,  d'un  gris  sale,  grosse,  épaisse, 
rigide  et,  phénomène  unique  parmi  les  Agaves  connus,  se  sépare 
spontanément  de  l'aiguillon  terminal  et  de  tout  le  bord  de  la 
feuille,  ne  restant  fixée  qu'à  son  extrême  base,  de  telle  sorte  que 
chaque  feuille  porte  deux  longues  cornes. 

Les  raies  de  couleur  blanche  sillonnant  les  feuilles  sont,  à 
l'extérieur,  tracées  uniquement  dans  le  sens  de  la  longueur, 
parfois  il  y  en  a  deux  presque  parallèles;  le  plus  souvent  elles 
forment  un  grand  V  renversé  et  quelquefois  se  coupent  en  croix 
de  Saint-André  allongée. 

L'aiguillon  terminal  est  peut-être  la  partie  la  plus  curieuse  de 
cette  plante  bizarre.  Absolument  triangulaire,  à  angles  vifs, 
coupants  même  et  à  pointe  acérée,  de  couleur  noir  d'ébène,  il 
est  muni  sur  l'angle  externe,  d'une  seconde  pointe  beaucoup 
plus  courte,  formée  par  un  cran  entaillé  dans  la  matière  cornée. 

La  plante  décrite  par  M.  Roland  Gosselin  a  quinze  feuilles  de 
1 6  centimètres  de  longueur  et  son  diamètre  total  est  de  1 45  mil- 
limètres. S'il  s'agit  d'un  hybride,  l'auteur  serait  porté  à  lui 
reconnaître  pour  parents  VA,  Coiisideranti  et  une  des  variétés 
de  VA.  filifera.' 

Androsace  mirabilis  Franch.  Chine  occidentale.  Journ.  de 
Bot.,  1895,  p.  453. 

Espèce  très  remarquable  par  ses  grandes  dimensions  et  par 
la  forme  de  ses  feuilles  qui  rappellent  celles  du  Bryophijllum 
himalaicum  Hook.;  la  tige,  de  30  à  -iO  centimètres  de  hauteur, 
porte  au  sommet  de  nombreuses  fleurs  roses,  mesurant  1  centi- 
mètre de  diamètre. 

Androsace  Aizoon  Duby,  var.  coccinea  Franch.,  Yurman. 
Journ.  de  Bot.,  p.  456. 

Belle  variété  à  fleurs  rouge  ponceau  ou  rouge  noir. 

Androsace  axillaris  Fiancli.  Yunnan.  Journ.  de  Bot.,  p.  455. 

Espèce  liés  voi?ine  de  1'^.  rotundifoiia,  mais  à  scape  portant 
plusieurs  verticilles  de  fleuis  d'un  rouge  violacé. 


PUBLICATIONS    FRANÇAISES.  H71 

Androsace  alchemilloides  Franch.  Yunnan.  Joura.  de  Bot., 
p.  455. 

Plante  voisine  de  l'A.  ro lundi folia.  Elle  ressemble,  sans  les 
lleurs,  à  certains Alchemilla  des  Andes,  tels  que  YA.aphanoides ; 
les  fleurs  sont  roses. 

Androsace  dissecta  Franch.  Yunnan.  Journ.  de  Bot.,  p.  455. 
Voisin  de  l'A.  geraniifolia;  fleurs  roses. 

HippeastrumequestreHerb.,var.splendens,/?eu.^o//.,  1895, 
p.  577^  pi.  coloriée. 

Cette  belle  plante  a  été  reçue  du  Brésil  septentrional  par 
:\1.  Truffaut,  horticulteur  à  Versailles,  qui  Ta  présentée  à  la  So- 
ciété nationale  d'Horticulture  de  France,  séance  du  9  mai  1895. 
M.  Ed.  André  l'avait  d'abord  rattachée  à  la  variété  major  de 
VH.  équestre  ;  elle  en  difl'ère  un  peu  par  la  longueur  des  segments 
de  la  fleur.  Cette  même  plante  introduite  de  Costa-Rica  par 
M.  Wolter,  horticulteur  à  Magdebourg,  a  été  nommée  H.  éques- 
tre, var.   WoUeri  par  M.  le  D""  VVittmack. 

Lysimachia  Delavayi  Franch.  Y  annain.  J  ou  m.  de  Bot.,  p.  457. 

Ressemble  au  L.  pentapetala,  mais  les  fleurs  sont  plus  gran- 
des, à  corolle  blanc  rosé,  d'un  centimètre  de  longueur. 

Lysimachia  glaucina  Franch.  Yunnan.  Journ.  de  Bot.,  p.  457. 

Espèce  voisine  de  la  précédente.  Les  fleurs,  en  grappe  simple, 
sont  d'un  rose  pâle  et   mesurent  7  à  8  millimètres  de  longueur. 

Lysimachia  vioiascens  Franch.  Yunnan.  Journ.  de  Bât., 
p.  459. 

Espèce  bien  caractérisée  par  la  forme  élargie  des  lobes  de  sa 
corolle,  dont  le  diamètre  est  de  14  à  15  millimètres;  par  ses 
fleurs  d'un  rose  violacé  assez  foncé.  La  plante  a  été  cultivée  au 
Jardin  des  Plantes  de  Paris;  c'est  une  espèce  très  ornementale. 


872  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

2.  Publications  étrangères, 

par  M.  P.  Hariot. 

Anthurium  Gustavi  Regel.  —  A.  de  Gustave  Wallis.  —  Nou- 
velle-Grenade (Aroïdées).  Bot.  Mag.,  t.  7437. 

Plante  acaule,  à  feuilles  obtuses,  ovales,  cordiformes,  longue- 
ment pe'tiolées,  à  bords  ondulés;  lobes  basilaires  arrondis,  à 
sinus  oblong;  nervures  principales  au  nombre  de  10  à  15,  les 
inférieures  recourbées;  pétiole  cylindrique,  plus  long  que  le 
limbe  et  côtelé;  spathe  cylindrique,  longue  d'un  pied,  portée 
par  un  pédoncule  épais  et  court,  gonQée  vers  la  base,  atténuée 
au  sommet  et  obtuse,  épaisse,  coriace,  très  lisse,  à  bords 
incurvés,  colorés  en  pourpre  brillant;  spadice  un  peu  plus  long 
que  la  spathe,  sessile,  cylindrique,  obtus,  pourpre;  sépales 
linéaires  tronqués,  sensiblement  trigones,  profondément  cana- 
liculés  en  dedans;  filets  des  étamines  linéaires  comprimés; 
anthères  larges,  oblongues;  ovaire  atténué  en  un  style  épais  et 
allongé. 

h'Anthurium  Gustavi  a  été  découvert  par  Wallis,  près  de 
Buonaventura,  dans  la  région  maritime  de  la  province  de  Cauca 
(Nouvelle-Grenade),  et  introduit  au  Jardin  botanique  de  Saint- 
Pétersbourg  en  1878  où  il  fleurit  pour  la  première  fois  en  1882. 
Les  feuilles  atteignent  une  longueur  de  trois  pieds  et  le  pétiole 
trois  pieds  et  demi. 

Mormodes  Rolfeanum  Linden.  —  M.  de  Rolfe.  — Pérou  (Or- 
chidées-Yandées).  Bot,  Mag.,  t.  7438. 

Plante  à  pseudobulbes  fusiformes;  feuilles  lancéolées,  aciimi- 
nées,  nerviées;  pédoncule  floral  robuste,  à  peu  près  dressé,  pauci- 
flore,  à  bractées  vertes;  fleurs  dressées,  à  sépales  et  pétales  jaune 
d'or,  marqués  de  stries  et  de  taches  sanguinolentes  ;  sépales  ovales, 
terminés  en  pointe  un  peu  obtuse,  défléchis;  pétales  obovés-orbi- 
culaires,  aigus^  dressés,  les  latéraux  réfléchis;  labelle  à  peu  près 
de  même  longueur  que  les  sépales,  dressé,  fortement  incurvé, 


PUBLICATIONS   ÉTRANGÈRES  873 

rétréci  à  la  base,  oblong,  cuspidé  ou  arrondi  au  sommet,  de 
nuance  rouge  marron  à  l'intérieur;  colonne  blanche  parsemée 
de  rose  pâle. 

Le  genre  Mormodes  s'est  sensiblement  accru  depuis  quelque 
temps.  Le  Gênera  planla?nim  n'en  relevait  que  1 4  espèces  en  1883  ; 
y  Index  Kewensis  en  signalait  24  en  1895.  Le  M.  Rolfeanum  ne 
présente  d'aftinités  étroites  avec  aucune  autre  espèce  du  genre. 
Il  tient  un  peu  du  M.  Greenii  par  la  forme  des  pièces  du 
périanthe  et  du  labelle,  mais  ce  dernier  est  plus  grand  dans 
toutes  ses  parties  et  son  inflorescence  forme  une  longue  grappe 
penchée.  Le  coloris  est  également  tout  à  fait  difîérenL 

Polygala  Galpini  Hook.  —  P.  de  Galpin.  —  Swaziland  (Afrique 
australe)  (Polygalées).  Bot.  Mag.,  t.  7439. 

Sous-arbrisseau  très  grêle,  à  rameaux  flexueux  hispidules 
ainsi  que  les  pétioles,  les  feuilles  à  la  face  inférieure  et  l'axe  de 
l'inflorescence;  feuilles  pétiolées,  ovales,  acuminées,  ciliées, 
arrondies  ou  subcordiformes  à  la  base;  grappes  de  fleurs  axil- 
laires,  dressées,  fournies;  fleurs  de  grande  dimension,  d'un  beau 
rose-lilas  pâle  ;  sépales  caducs,  les  trois  extérieurs  larges,  ovales, 
obtus,  concaves  en  dedans,  le  dorsal  et  les  latéraux  presque 
deux  fois  plus  longs;  ailes  obovales  plus  larges  que  la  capsule  ; 
corolle  à  lobes  latéraux  oblongs,  obtus  ;  lobes  de  la  carène  tron- 
qués, plissés  ;  capsule  orbiculaire,  entière,  étroitement  ailée. 

Les  espèces  du  genre  Polygala  sont  abondantes  en  Afrique  et 
présentent  beaucoup  de  difficultés  pour  leur  classification  ainsi 
que  pour  leur  délimitation  spécifique.  Le  Polggala  Galpini  s ppgic- 
lient  à  une  section  spéciale  caractérisée  par  le  port  fruticuleux 
des  espèces,  la  pubescence  des  feuilles,  la  disposition  dressée 
des  inflorescences  terminales  ou  latérales.  Il  a  été  découvert  par 
Gerrard  à  Natal  ou  dans  le  Zoulouland.  Dans  le  Swaziland,  ou 
M.  Galpin  l'a  retrouvé,  il  forme  de  petits  buisson^  qui  peuvent 
atteindre  cinq  pieds  de  haut  et  croît  au  bord  des  bois  dans  la 
région  montagneuse.  Dans  les  cultures,  ses  rameaux  ont  une 
tendance  à  se  redresser.  C'est,  somme  toute,  une  plante  très  orne- 
mentale qui  fera  bonne  figure  en  serre  tempérée. 


I 


874  PLANTES  NOUVELLES  OU  PEU  CONNUES. 

Sternbergia  Fischeriana  Rœmer.  —  S.  de  Fischer.  —  Cau- 
case, Perse  et  Asie  Mineure  (Amaryllidées).  Bot.  Mog.^  t.  7441. 

Bulbe  ovoïde,  à  tuniques  mentibraneuses,  brunes,  dépassant 
le  collet;  feuilles  au  nombre  de  8-9,  linéaires,  obtuses,  entières, 
vert  glauque,  paraissant  au  printemps  avec  les  fleurs;  hampes 
courtes,  uniflores,  spathes  de  grande  dimension,  membraneuses, 
fréquemment  fendues  au  sommet;  ovaire  subsessile;  périanthe 
jaune-citron  à  tube  court,  infundibuliforme,  à  segments  oblongs- 
spatulés  dépassant  longuement  le  tube;  étamines  inégales  plus 
courtes  que  le  périanthe,  à  anthères  oblongues,  petites  et  jaunes. 

Cette  jolie  Amar3'llidée  ressemble  au  Sternbergia  lutea,  mais 
elle  fleurit  au  printemps  et  non  à  l'automne.  Elle  est  originaire 
du  Caucase  ou  le  .S.  lutea  n'a  pas  été  trouvé.  Le  genre  Sternber- 
gia a  été  séparé  des  Amaryllis  par  Waldstein  etKitaibel  et  dédié 
au  comte  de  Sternberg,  bien  connu  par  ses  travaux  sur  les  Saxi- 
fragées. 

Tulipa  violacea  Boiss.  et  Buhse.  —  T.  violacée.  —  Perse 
(Liliacées).  Bot.  Mag.,  t.  7340. 

Bulbe  ovoïde,  à  tuniques  extérieures,  papyracées,  brunes, 
poilues  seulement  au  sommet;  hampe  glabre,  uniflore;  feuilles 
au  nombre  de  3-5  ascendantes,  glabres,  les  inférieures  lancéo- 
lées, les  supérieures  linéaires;  pédoncule  glabre,  grêle,  allongé; 
périanthe  campanule,  rétréci  à  la  base,  habituellement  d'un 
rouge  superbe,  plus  rarement  blanc  rougeâlre,  à  segments  de 
même  forme,  oblongs,  un  peu  aigus,  marqués  à  la  base  d'une 
tache  noire  bordée  de  blanc;  étamines  noires,  à  filets  poilus  au- 
dessus  de  la  partie  inférieure;  ovaire  cylindiique-triquêtre  ; 
stigmates  peu  développés. 

Cette  belle  Tulipe  est  une  des  espèces,,  peu  nombreuses,  dont 
les  fleurs  sont  rouge-foncé  et  présentent  des  filels  staminaux 
poilus  au-dessus  de  la  base;  elle  se  rapproche  des  T.  Haagerl  et 
pulvinaia.  Buhse  la  découvrit  en  1848  dans  le  nord  de  la  Perse 
oii  elle  habite  à  six  ou  huit  mille  pieds  d'altitude.  Boissier  l'a 
rencontrée  cultivée  aux  environs  de  Téhéran.  Ce  n'est  qu'en  ]  890 
qu'elle  a  été  introduite  par  M.  Leitchlin. 

^  . 


AVIS  IMPORTANT 


SECTION  DES   CHRYSANTHEMES 

Les  élections  pour  Je  bureau  de  la  Section  des  Chry- 
santhèmes auront  lieu  le  jeudi  23  janvier  au  siège  de  la 
Société,  à  une  heure. 


BIBLIOTHEQUE  DE  LA  SOCIÉTÉ 

La   Bibliothèque    est   ouverte   aux  sociétaires  tous  les 
jeudis j  de  une  heure  à  cinq  heures. 


876 


-^nONS   METEOROLOGIQUES. 


DECEMBRE    1895 

Observation?  météorologiques  faites  par  M.  F.  Jamin,  a  Bourg-la-Rel\e. 
PRÈS  Paris  (altitude  :  63™\ 


TS-MPERaTCBE 


Min. 


i     ^ 


8 

9 

10 

;  11 

12 
13 
14 


Max. 


5.2 
5.3' 
6,5 
5,! 
7.5 
11,2 

1-5 

0,5 
2,3 
5,4 
4.2 

^,2 

4,4 
3.2 


0,3 
2.1 

1.5 
1.0 
0,9 

0.3 
4.1 
2.0 
2.2 
2.9 
2.3 


2.3 
1.5 

9    9 


9.6 


12.5 
10.9 
11,3 
10,7 
il. 8 
12,0 

5,4 

5,3 

5.8 

10,9 

10,0 

7,5 

9.8 


10,9 


6. .5 

6,1 
1,3 
2.0 


3,1 
4,2 
3,8 
7.2 
8,0 

4,0 

3.0 

10,2 

13,2 


HâCTEI-R 

dn  baromètre 


Matin     Soir 


763,5 
763.  5 
764 
767 
761.5 
757, 5 

756,5 

763 
764,5 
761,5 
763,5 

760. 5 

753. 5 

756.5 
749 


746,5 
748.5 
752.5 
754.5 
756 , 5 


lot  ..j 

759' 

752,5 

748 

749 

756 

764 
771 
163 

Î59 


VENTS 

doTTîinant; 


ETAT    DU   CIEL 


764 

763,5 

765.5 

766.5 

758,." 

753,5 

758,5 

766 
763.5 
762 
762,5 

7.52 

751,5 

756 
747 


747 ,  o 

751,5 

754 

756 

757 

759 

756 

752. 5 

746 

754 

757 

770 
767 
7-59,5 

758 


12,9  7.59,5 


Î63 


0, 
0.  NO.  0. 
0. 
0. 
OSO. 
0. 

ON-'.  M. 

NO.  NNO. 

NO. 

0. 

SSE. 

so. 

0. 

NO. 
NO. 


SO.  S. 

SSE. 
SE.  E. 

NE. 
N.  NO. 

NO. 
E.  SE.  SO. 
SE. 
E. 
NO. 


ONO.  SO.  NO 
SE. 
SE. 

SO. 


Ploie  dans  la  nuit.  lr,ès  nuageux. 

Nuageux. 

Très  nuageux,  pluie  le  soir. 

Nuageux.'petite  pluie  le  soir. 

Couvert. 

Grand  vent  et  petite  pluie  dans   la 
nuit,  pluie  et  grand  vent  dans  la  journée 

Grand    vent  dans  la  nuit,    grêle  et 
neige  le  matin,  nuageux. 

Clair  de  grand  matin,  nuageux. 

Nuageux. 

Pluie  de  grand  matin,  nuageux. 

Couvert  le  matin,  nuageux   Ta  près 
midi,  couvert  et  pluvieux  le  soir. 

Couvert  et  légèrement  pluvieux,  pluie 
plus  abondante  le  soir. 

Grand  veut  et  pluie  toute  la  nuit 
nuageux  le  matin,  presque  clair  ensuite. 

Nuageux,  pluvieux  le  soir. 

Pluie  dans  la  nuit  et  un  peu  le  matin, 
très  nuageux  laprés-midi,  grand  vent 
presque  clair  le  soir. 

Nuageux. 

Nuageux,  quelques  éclaircies. 

Clair,  presque  couvert  le  soir. 

Couvert. 

Couvert,  un  peu  de  grésil  l'après- 
midi,  pluvieux  le  soir. 

Nuageux. 

Nuageux. 

Couvert  le  matin,  nuageux. 

Couvert  et  pluneux. 

Couvert  et  pluvieux. 

Pluie  dans  la  nuit,  couvert,  petite 
pluie  le  soir. 

Pluie  presque  toute  la  nuit,  brumeux. 

Couvert  et  brumeux,  pluie  le  soir. 

Pluie  dans  la  nuit  et  dans  la  matinée, 
couvert. 

Pluie  toute  la  nuit  et  tout  le  matin, 
couvert. 

Nuageux  et  légèrement  pluvieux. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

DES   MATIÈRES 

CONTENUES   DANS  LE   TOME  XVII  (189o    DE  L.\  3^  SËRIE 
DU   JOURNAL 

DE  LA  SOCIf.TÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRA>'CE 


-V.  B.  —  Dans  cette  table,  les  titres  d'articles,  noms  de  plantes  et  d'au- 
teurs qui  sont  cités  dans  la  Revue  des  publications  et  dans  celle  des 
plantes  nouvelles  ou  peu  connues,  sont  précédés  d'un  astérisque  *)  : 
les  noms  d'auteurs  sont  en  petites  capitales,  tandis  que  les  noms  latins 
C-:  plantes  et  les  titres  d'ouvrages  sont  en  italiques. 


Pages 

*  Ahies  balsamea 331 

Abricot  Pa^-iot 558 

*  Acacia  spadicigem    Cham. 

et    Schl 141 

'  Acidanthera     sequinoctialis 

Baker 142 

Aerlde$  ilajitini  ^Régnier j.  pi. 

nouvelle 514 

*  JEschynanthus  Hildebrandii.  711 
'  Agave  Xickehi  Hort.   ,    .    .   869 
Agriculture  (L")  à  IEcoIp pri- 
maire      723 

'  Alberta  magna 865 

Algérie  (L'Horticulture  en  .  803 
Allocution    prononcée     aux 
obsèques  de  M.  Ch.  Truf- 
fant;   M.   Jamin    Ferd.).    .     79 
Allocution  prononcée  sur  la 
tombe  de  M.  Larivière.par 

M.  Lavoivre 172 

'  Aloe  brachystachys  Baker.  204 


Pages 

Amphicarpaea  monoica  EU.  et 
Nutt 733 

*  Androsace  Aizoon  Duby, 
var.  coccinea 

A.  alchemîlloides  Franc  h  .  . 
'  A .  axillaris  Franch .... 

*  A.  dissecta  Franch.  .  .  . 
'  A.  mirabilis  Franch  .  .  . 
Angrœcum  Lioneti  Godefroy- 

Lebœuf  Orchidée  nouvelle) 

'  Anthurium  Gustavi  Regel  . 

Anthwium  Scherzerianum  , 
var.  vexillarium,  Rubis  et 
punctatissimum 

'  Argyliacanescens  Bon.    .    . 

Arissema  fimbriatum   .... 

*  Aristolochia  arborea  Lind. 
'  A.  Bammeriana  Masters.  . 
'  A.   gigantea,    var.    Sturte- 

vantii 198 

'  A.   ungulifolia   Masters.   .   650 


870 
871 
870 
871 
870 

28 
872 


154 
476 
285 
138 
332 


78 


TABLE   DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pagks 


Association  pomologique  de 
rOuest;  11«  concours  et 
1 2*^  congrès,  tenus  à  Laigle 
(Orne),  du  9  au  14  octo- 
bre   d894:     M.    Michelin. 

187,  25o 

*  Astragalus  hisitaniciis .    .    .  493 

*  Astrophytam  myriostiqma 
Lem 325 

*  Alraphaxis  Muachketowilir.  717 
Avenue  d'Ormes  (Une  belle).  725 
Avis  divers;  5,  65,  145,  209, 

273,337,481,546,593,657, 

721,  801 
Avis  relatifs  aux  Concours  en 
séance;5,  65, 145,209,273, 
337,  482,  547,  595,  658,  722,  802 

Azalées  hâtives 723 

Balcons  fleuris   ......   492 

Baltet  (Gh.).  —  Destruction 

du  Laslocampa  Plni.   .    .    ,   565 
Bananes  ;  leur  culture   ...   661 
Banquet  du  mercredi  22  mai, 
toasts  portés  : 

par  M.  LÉON  Say 363 

par  M.  le  comte  de  Kerghove  365 

par  M.  Max  Kolb 368 

par  M.  H.-L.  de  Vilmorin.  369 

par  M.  ViLLARD 371 

par  M.  Picard 372 

Barre.  —  Rapport  sur  l'ou- 
vrage de  M.  Coqueugniot, 
(c  l'Avocat  des  Agricul- 
teurs et  des  Viticulteurs  )>.  1 19 
Bause  (M.  C.  J.)  (Notice  né- 
crologique sur) 727 

Bégonia  discolor,  variétés  Ma- 
dame Prosper  Laugier, 
Léon    Delaville,    Auguste 


Pages 


501 

679 
475 

606 


Nonin,  Souvenir  de  Jules 
Urbain,  Docteur  Wehiin. 
(Variétés  nouvelles)  .  .  . 
Bégonia  erecta  cristala  (type 
Vallerand)  (nouvelle  race 
de  B.  tubéreux) 

*  Bégonia   Faureana  .... 
Bégonia  Gloire  de   Bougival 

(variété  nouvelle)   .... 

Bégonia  hybride  de  Veitchi^h 
fleurs  vertes 313 

Bégonia  Madame  Blanche 
Welsch  (variété  nouvelle) .    600 

Bégonia  Rex,  variétés  nou- 
velles  606 

Bégonia  semperflorena  :  Perle 
Manche,  Perle  rose  (varié- 
tés nouvelles) 667 

Bégonias  Président  Savoye 
et  Goquet  de  Glamart  (va- 
riétés nouvelles) 497 

Bégonias  tubéreux  hybrides 
de  multiflores  (variétés 
nouvelles) 513 

Bégonias  tubéreux  nouveaux 

514,  555 

*  Bercy.  —  Gulture  forcée 
de  la  Tomate,  à  Nice.    .    . 

Bergman  (Ernest).  —  Rap- 
port sur  un  travail  de  M. 
Jules  Rudolph  :  «  Les  Ne- 
penthes  et  leur  culture  >■>. 

Bernard  Palissy.  (Ses  idées 
sur  la  nutrition  des  plan- 
tes); MM.  D.  Bois  et  Gibault.  309 

Bernard  Palissy.  —  Son  pro- 
jet de  Jardin  pittoresque; 
MM.  D.  Bois  et  G.  Gibault.  309 

Besnard.  —  Rapport  sur  le 


260 


55 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 

Pages 


perfectionnement  qu'il  a 
apporté  à  son  pulvérisa- 
teur pour  combattre  Tan- 
thracnose  par  l'acide  sul- 
furique;  M.  H.  Lebœuf.  .  236 
Besnard.  —  Rapport  sur  une 
tubulure  de  M.  Mouillot  .316 

*  Belula  papyrifera,   ....  713 

*  Belula  populina 713 

*  Bibacier  (Le);  M.  Gustave 
Heuzé 131 

Biographie  de  Pierre  Duchar- 
tre,  par  M.  H.-L.  de  Vilmo- 
rin   39 

*  Blandfordia  (Ausiralian  Li- 
lies) 473 

Bois  (D.).—  Chronique,  146, 
210,274,338,492,548,596, 

659,  723,  803 

Bois  (D.).  —  Compte  rendu 
de  l'Exposition  internatio- 
nale tenue  par  la  Société 
nationale  d'Horticulture, 
du  22  au  28  mai  1895  (par- 
tie florale) 421 

Bois  (D.).  —  Compte  rendu 
des  travaux  de  la  Société 
en  1894 6 

Bois(D.). — Plantesnouvelles 
peu  connues  décrites  ou 
figurées  dans  les  publica- 
tions françaises.  138,  200, 

268,  650,  714,  793,  869 

Bois(D.).  —  Procès-verbal  de 
la  séance  du  6  juin  1895,  de 
la  Commission  des  Récom- 
penses . 409 

Bois  (D.).  —  Procès- verbal 
de    la   séance   du  21    no- 


879 


Pages 


vembre  de  la  Commission 
des  Récompenses  .    .    .    .814 

Bois(D.).  —  Revue  des  pu- 
blications françaises.  125, 
193,260,319,534,585,  645, 

708,  788,  860 

Bois  (D.)  et  GiBAULT  (G.).  — 
Le  premier  projet  de  jar- 
din pittoresque  en  France.  309 

Bois  (D.)  et  GiBAULT  (G.).  — 
La  végétation  et  les  pro- 
ductions horticoles  des 
Iles  Canaries 839 

BossGHERE  (Ch.  de).  —  Voir 
Chronique. 

Boucher  (Georges).  —  Compte 
rendu  de  l'Exposition  de 
Limoges    .   , 

Boucher  (G.).  —  Rapport  sur 
les  cultures  de  M.Lecomte. 

Bouquet  des  antipodes,    .    . 

Bouturage  d'été  ;  M.  Maxime 
Cornu . 

Bouturage  des  Glaïeuls.    .    .   275 

Brochard.  —  Compte  rendu 
de  l'Exposition  internatio- 
nale tenue  par  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de 
Fiancé,  du  22  au  26  mai 
1895  (partie  industrielle) .  521 

*  Broivnea  (Les) 791 

*  Brunissure  (La).  Nouvelle 
maladie  de   la  Vigne  due 

au  Plasmodiophora  Vitis.   .   128 
Buddleia  variabilis  Hemsl.    .   503 
Bulletin     bibliographique    : 
Octobre,    novembre,     dé- 
cembre 1894.   ......     32 

*  Cactées  rustiques  ;  M.  Fleisc- 


775 

759 
590 

156 


880 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


KACK i99 

Galadium  M.  E.  Forgeot  (va- 
riété nouvelle) b56 

"  Calceolaria  X  Burhidgei .    .  473 
*  Campanula  mirahilis  Whoiï.  714 
Canaries  (Iles);  leur  végéta- 
tion et  leurs  productions 
horticoles;  MM.  D.  Bois  et 

G.  Gibault 839 

Canna  La  France 216 

Cannas  à  grandes  fleurs  va- 
riétés nouvelles) 600 

Cannes  (Exposition  de)  ; 
Compte   rendu;  M.   L.  de 

Vilmorin .   184 

Gappe  Emile  .—  Compte  ren- 
du de  l'Exposition  d'Horti- 
culture de  Coulommiers  .     60 
Cappe  (E.j  et  fils, — Rapport 
sur  leurs  cultures;  M.  E. 

GUILLOGHON 640 

Cappe  (L.).  —  Compte  rendu 
des  travaux  du  Comité  de 
Floriculture  pendant  Tan- 
née 1894 237,  312 

Cappe  (Louis).  —  Origine  du 
Pelargoniuni  Madame  Sal- 
leron 709, 

*  Catalpa  speciosa  ^Yarder.    . 

*  Catasetum  callare 

*  Catasetum  ferox  Kranzlin.   . 

*  Catasetum Luciani  Cogniaux. 

*  Catasetum  Lindeni CoQn'mux. 

*  Catasetum     mirahile      Co  - 

gniaux 

*  Catasetum.     spleniens     Co- 


Pages 


*  Catasetum   stupendum    Co- 
gniaux   


799 
200 
792 
718 
205 
20fî 

206 

206 

718 


Cattleya  X  Behrensiana  (Man- 

tin)  (Hybride  nouveau).    .  671 
Cattleya  Di<i"a/i  (Duval).    .    .   163 

*  Cattleya  Hardyana,  var.  Dal- 

lemagneana 792 

Cattleya  Hardyana,  var.  Gar- 
ddniana  (plante  nouvelle).  569 

*  Cattleyas  hybrides  connus 

au  1^"^  mai  1895 647 

Cattleya  Leopoldi  X  Mendeli 
(Jacob)  (Hybride  nouveau).  606 

Cattleya  Mantini,  var.  aurea 
(Mantin)  (plante  nouveUe).  681 

Cattleya  Mantini,  var.  colorata 
(Mantin)  (plante  nouvelle) .  607 

Cattleya  Mossiœ  alba,  M'"^ 
Cahuzac (variété  nouvelle).  284 

Cattleya  X  Sallieri  (Maron) 
(Hybride  nouveau).    .    .    .671 

CaryopterisMastaGanthus{^Té- 
sentation  de  pieds  prove- 
nant d'un  semis  naturel).   513 

*  Chabanne  et  Goujon.  — 
Nouveaux  hybrides  de  Lo- 
belia  Gerardi 646 

Champignon;  sa  culture  en 
toute  saison;  M.  E.  Rous- 
SELET 737 

Champs  d^xpériences  sco- 
laires  726 

CflAPPELLiEa.  —  Traitement 
delà  Chlorose  de  la  Vigne  736 

Chargueraud  (M.)  ;  sa  nomi- 
nation au  titre  de  Secré- 
taire honoraire 806 

Chargueraud.  —  Compte  ren- 
du de  l'Exposition  de  Chry- 
santhèmes tenue  en  no- 
vembre 1895,  dans  l'hôtel 


TABLE    DU    VOLUME   POUR    1895. 

Pages 


de  la  Société   ......   746 

Chasselas  de  Fontainebleau 
(Son  histoire! 860 

Chatenay  (A.).  —  Gomple 
rendu  de  l'Exposition  in- 
ternationale tenue  par  la 
Société  nationale  d'horti- 
culture, du  22  au  28  mai 
1895  (arbustes  de  plein 
air  et  arboriculture  frui- 
tière)   450 

Chatenay  (Abel).  —  Compte 
rendu  de  l'Exposition  de 
Versailles 767 

Chatenay  (Abel).  —  Préam- 
bule de  la  distribution  des 
récompenses  du  27  juiu 
1895 360 

Chatenay  (Abel).  —  Préam- 
bule de  la  distribution  des 
récompenses  du  26  dé- 
cembre 1895 822 

Chemin.  —  Compte  rendu  de 
l'Exposititin  de  Saint-Maur- 
des-Fossés 762 

Chenu  (J.).  —  Rapport  sur  la 
2^  édition  de  l'ouvrage  de 
M.  Léon  Duval  :  Petit  guide 
pratique  de  la  culture  des 
Orchidées 579 

Chevallier  (Ch.).  —  La  qua- 
lité des  fruits 661 

Chifflot  (J.).  —  Maladie  des 
Cinéraires 195 

*  Chirita  hamosa  R.  Br. ,    ,    .   793 

Chlorose  du  Poirier  (Etude 
chimique  sur  la);  M.  Cro- 
chetelle 850 

Chouvet  (E.).  —  Compte  ren- 


881 

Pages 


du  de  l'Exposition  inter- 
nationale tenue  par  la  So- 
ciété nationale  d'Horticul- 
ture, du  22  au  28  mai 
1895  (cultures  potagères). 

Chrétien  (J.).  —  Rapport  sur 
les  cultures  de  M.  P.  Crozy 
aîné 

Chronique;  M.  D.  Bois;  146, 

210,    274,    338,   492,    548, 

596,  659,  723, 

Chrysanthèmes.  Formation 
d'une  section  des  Chrysan- 
thèmes dans  le  sein  de  la 
Société  nationale  d'Horti- 
culture de  France.   ,    .    . 

Chrysanthèmes  de  plus  d'un 
an  à  l'Exposition  d'Anvers. 

Chrysanthème;  sa  greffe  sur 
tubercules  de  Dahlia.  .  . 
Chrysanthèmes  en  culture 
retardée;  M.Viviand-Morel. 

Chrysanthèmes    greffés    sur 

Anthémis 

Chrysanthèmes  (Les  gran- 
des fleurs  de) 

Chrysanthèmes  nouveaux  de 

M.  Calvat 

Chrysanthemum  lacustre .  . 
Chrysanthemum  maximum . 

Cimetières  de  Londres  trans- 
formés en  promenades  pu- 
bliques   

*  Cinéraire;  son  origine   .    . 

*  Cineraria  albicans 

*  Ci  ri  6  {Idria  columnaris)  .  , 
Cladochytrium  mort  mala- 
die du  Mûrier;  par  M»  Pru- 
net 

56 


458 


760 


23 


801 
725 
280 
132 

726 

586 

725 
713 

712 


277 
791 
539 
280 


127 


882 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


*  Clerq  (de).  —  Rapport  sur 
rimportation  des  Raisins 
de  table  en  Allemagne,  de 
1891  à  1894 334 

*  Clerodendron  splendens  G 
Don 200 

Clerodendron  trlchotomum .    .  570 

Cleyera  Forlunei  Hook.  f.  .    .   719 

Goléns  à  cœur  blanc  (race 
Chantrier) 668 

Colquhounia  coccinea  Viall.    .   670 

Comité  d'Arboriculture  frui- 
tière; ses  travaux  pendant 
l'année  1894;  M.  Michelin.  031 

Comité  de  Floriculture  ; 
Compte  rendu  de  ses  tra- 
vaux pendant  Tannée 
1894;  M.  L.  Cappe  .    .  237,  312 

Comité  des  Arts  et  Industries 
horticoles  ;  Compte  rendu 
de  ses  travaux  pendant 
l'année  1894  ;  M.  Pradines.  704 

Commerce  des  Citrons  et  des 
Oranges  en  Sicile  ....   728 

Commerce  des  Perce-neige, 
à  Londres 211 

Commission  d'organisation 
de  l'Exposition  internalio- 
nale  de  mai  189o   ....   3o0 

Commission  des  Récom- 
penses ;  procès-verbal  de 
la  séance  du  6  juin  1895; 
M.  D.  Bois 409 

Commission  des  Récom- 
penses; procès-verbal  de 
la  séance  du  21  novem- 
bre 1895;  M.  D.  Bois.    .    .   814 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion   de     Bar- sur- Aube; 


Pages 


M.  Paul  Hariot 783 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Cannes  ;  M.  H.-L. 
DE  Vilmorin 184 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Chrysanthèmes  de 
la  Société  nationale  d'Hor- 
ticulture, tenue  en  novem- 
bre 1895; M.  Chargueraud.  746 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Clermont  (Oise)  ; 
M.  Vagheroj 765 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Goulommiers; 
M.  Cappe  (Emile) 60 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Limoges  ;  M.  Geor- 
ges Boucher .   77;; 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Nanteuil-le-Hau- 
douin;  M.  Massé  ..... 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Rouen  ;  M .  L  . 
Dallé 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Saint- Maur-des- 
Fossés;  M.  Chemin  .... 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion de  Versailles  ;  M.  Gha- 
tenay  ( Abel) 

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion d'Vvetot  ;  M.  Marti- 
net  

Compte  rendu  de  l'Exposi- 
tion internationale;  mai 
1895  : 

Partie  llorale  ;  M.  D.  Bois  . 

Arbustes   de   plein  air    et 

arboriculture  fruitière  ; 


122 


778 


'62 


76: 


■85 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


M.  A.  Chatexay   ....  450 
Cultures  potagères;  M.  E. 

Chou  VET 458 

L'Enseignement    horticole 
et  l'Architecture  des  jar- 
dins; M.  C.  Marcel.   .    .  462 
Partie  industrielle  ;  M.  Bro- 

CHARD 521 

Compte  rendu  des  travaux 
de  la  Société  en  1894,  par 

M.  D.  Bois 0 

Compte  rendu  des  travaux 
du  Comité  de  Flo  ri  culture 
pendant      Tannée      1894; 

M.  L.  Cappe 237,  312 

Compte  rendu  des  travairx 
du  Comité  des  Arts  et  In- 
dustries horticoles  pen- 
dant l'année  1894  ;  M.  Pra- 

DINES 704 

Compte  rendu  sommaire  du 
37*^  Congrès  pomologique 
de  France;  M.  Ferd.  Jamin. 

610  et  675 

Compte  rendu  des  concours 
de  Dahlias  et  de  Glaïeuls 
tenus  dans  la  séance  du 
12  septembre;  M.  Opoix  .    .   688 

Concours  de  Cyclamens  et 
d'Œillets  de  la  séance  du 
28  novembre  1805  (pro- 
gramme)   593 

Concours  de  Cyclamens  et 
d'Œillets  ;  28  novem- 
bre 1895;  Compte  rendu; 
M.  Poiret  Delan 858 

Concours  de  Dahlias  et  do 
Glaïeuls  tenus  dans  la 
séance   du    12   septembre 


883 


Pages 


1895;      Compte      rendu; 

M.  Opoix 688 

Concours  d'Orchidées  du 
26  novembre  1894  ;  Compte 
rendu;  M.  Morin  (L.).   .    .     59 

—  du  28  février  1895  ; 
Compte  rendu;  M,  Opoix.    177 

—  du  25  avril  ;  Compte 
rendu;  M.  L.  Landry.   .    .   419 

—  du  28  novembre  1895; 
Compte  rendu;  M.  H.  Va- 
cherot   . 855 

Concours     général     agricole 
de  1896 596 

Concours  ouverts  devant  la 
Société  en  1895;  5,  65,  210, 
274,337,483,547,595,658, 

722,  802 

Congrès  horticole  du  25  mai 
1895;  médailles  attribuées 
à  des  auteurs  de  mémoires.  408 

Conifère  hybride 803 

Conservation  des  Lauriers 
en  Belgique 218 

Coqueugniot.  —  Rapport  sur 
son  ouvrage  «  L'Avocat  des 
Agriculteurs  et  des  Viti- 
culteurs »  par  M.  Barre.   .   119 

Cornu  (Maxime).  —  Nouveau 
procédé  de  mulliplicalion; 
Greffe  herbacée  sur  ger- 
mination   505 

CoRxu  (Maxime).  —  Sur  le 
bouturage  d'été 156 

Correvon  (H.).  —  Voir  Chro- 
nique. 

*  Coryanlhes  (Les),  et  leur  lé- 
gende    539,  541 

Cours    de  géograjdiie    bota- 


884 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 
Pages 


nique ^^78 

Couleurs  (Leur  variation  oL 
leur  nomenclature)  ;  M.  Yi- 

VIAND-MOREL 290 

Crambé,     sa     culture,    par 

M.  DUGERF 81 

Création  d'un  nouveau  Co- 
mité spécial  auxOrchidées.  227 

*  Crinwn  Schimperi  Vatke .   .  543 
Croghetelle.   —  Etude  chi- 
mique sur  la  Chlorose  du 
Poirier 8o0 

Crozy  (aîné).  —  Rapport  sur 
ses  cultures  ;  par  M.  J. 
Chrétien   . 700 

*  Culture   de  primeurs  dans 

les  sables  de  TAlgérie  .    .   788 
Culture  du  Crambé,  par  M. 

AUG.  DUCERF 81 

Culture  fruitière  en  Angle- 
terre   728 

Culture  sous  verres  colorés.  o96 

*  Cyclamens  rustiques  .    .    .   332 
Cypripedium  à  fleur    mons- 
trueuse      .    .   681 

Cypripedium  X  Augmtum 
(Bleu) 163 

Cypripedium  bellalulumXbar- 
bato-Veitchi  (Bleu)  (plante 
nouvelle) 671  et  799 

*  Cypripedium    Charlesworthi 

Rolfe 477 

Cypripedium    concolor  ^   var. 

Regnîeri  X  Lawrenceanum 
^.(.Bleu)    (plante    nouvelle) 

671  et  799 

*  Cypripedium  X  'Félix  Mure 

Hort 477 

Cypripedium   X  Earrisiano- 


Pages 


nitens  (Garden)  (Hybride 
nouveau) 606 

CypripediumX  Iris  (Bleu).   .    163 

Cypripedium  X  Lawrenceano 
ciliolare  superbum  (Opoix).  163 

Cypripedium  X  TAiwrenceano 
Hookerœ  (Bleu) 163 

Cypripedium  X  Lebaudyanum 
(Page)  (Hybride  nouveau). 

338,  343 

Cypripedium  >(  Leeanum  (Hy- 
bride nouveau)   .....     23 

Cypripedium  X  Leysenianum 
(Hye  Leysen),  var.  bellae- 
rense  (Mantin),  (plante  nou- 
velle;   601  et  681 

*  Cypripedium  X  Lord  Derby.  711 
Cypripedium  Lowi  X  vexilla- 

rium  (Opoix)  (Hybride  nou- 
veau)  602 

Cypripedium  Madame  Elise 
Cardozo 602 

Cypripedium  X  Vigerianum, 
var.  superbum  (Mantin), 
(Hybride  nouveau).   .    .    .   502 

*  CypripediumX  WoUerianum.  1 97 

*  Cyrtopodium  flavescens   Co- 

gniaux 388 

*  Cyrtopodium  virescens  Rchb. 

et  Warm  ........   142 

Dahlia  décoratif  (varié  té  nou- 
velle)   669 

Dahlias  cactus  (variétés  nou- 
veHes) 668 

Dallé  (L.).  —  Compte  rendu 
de  l'Exposition  de  Rouen.  778 

Debille  (Forçage  des  Azalées 
deM.)Rapport;M.  Georges 
Truffaut  . 181 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 

Pages 


Debille.  —  Rapport  sur  l'ou- 
vrage de  M.  Léon  Duval 
«  Les  Azalées  » 

Décès  de  M.  Larivière   .    .    . 

—  de  M\L  Goubert,  Toret, 
Lefèvre  (Eug.),  Truffant 
(Ch.) 

—  de  MM.  Beaume  père,  Bou- 
lât (Louis) 

—  de  MM.  Bataille  (Charles  , 
le  comte  Vigier  (Joseph), 
Berger  (Auguste),  Leroy 
(André) 

—  de  MM.  Niobey,  Chevalier 
(Benjamin),  le  baron  de 
Moracin  (Fernand),  Baril- 
Ion,  Hivert,  Léo  d'Ounous. 

—  de  MM.  Halphen,  Rous- 
seau-Debon,leD'"  Marjolin, 
Henri-Phihppe  Bourgaut  . 

—  -  de    M.    Finet    (Auguste- 

Alexandre-Frédéric)  .    .    . 

—  de  MM,  Gauthier  (Emile), 
Blondeau  (A.),  de  Mm^ 
Chaudon,  de  MM.  Lémon 
et  Tallué  .       

—  de  MM.  André  (Oscar)  et 
Deligne  (Paul-Alexandre). 

—  de  M.  le  D^  Brun  et  de 
M.  Brunette .    , 

—  de  MM.  Falou,  Royer 
(P.-H.),  Leveau  (A. -P.), 
Mauguin  (.L-C.) 

—  de  M.  le  D""  Bâillon  .    .    . 

—  de  MM.  ïrouillard,  Mar- 
guery  et  Dafy  (Gilbert) .    . 

—  de  M.  Glady 

—  de  M.  Bellanger  (Louis- 
Ferdinand^  


234 
10 


2() 

OC) 


151 

100 
219 


128 


!40 


498 
olO 

553 
oOo 


885 


Pages 


198 


—  de  MM.  Werner  (Joseph)  et 
Itasse-Geufîron  (L.-G.-A.)  660 

—  de  M.  Thoureau  (Félix)  .   075 

—  de  M.  Paris  (Charles- 
Emile),  Leurêt  (Gustave), 
Ricaud  (Jules-Ambroise)  .   730 

—  de  MM.  Le  Borgne,  Du- 
chêne  (François-Félix- 
Ernest),  Blanchard.   .    .    .   806 

Décret  constituant  entrepôt 
réel  des  douanes,  l'empla- 
cement affecté  à  l'Exposi- 
tion internationale  d'Hor- 
ticulture    220 

Delaville  aîné ,  — Nouveau 
traitement  du  Rameau 
chiffon  du  Pécher  .    .    .    .   125 

Delaville  (Gh.). —  Rappoi  t 
sur  l'établissement  de 
M.  Tabar  fils 638 

Delaville  (Ch.).  —  Rapport 
sur  la  propriété  de  M™«  d'Et- 
chevery 751 

*  Delphimum  taibieneiue  Fr. 
fespèce  nouvelle  du  Su 
Tchuen,  Chine  occiden- 
tale)  567 

*  Dendrobiiun  Hildebrandii  .   647 

*  Dendrobium  Imperalrix 
Kranzl. 647 

*  Dendrobium  speciosissimum.   538 

*  Dendrobium  versicolor.  .  .  792 
Destruction     des    nids     de 

guêpes 146 

Destruction  des  vers  gris.  .  277 
Deutzia  discolor  HemsL,  var. 

purpurascens  Franch.  201,  286 

*  Didymocarpus  hamosa  Wal- 
lich 793 


88G 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 
Pages 


720 
347 
6(ii 


319 

81 


*  Disa  sagittalis  Sw    ....   269 
Distinctions  honorifiques  ac- 
cordées aux  membres  de 
laSociété.   24,70,227,281, 
340,  498,  blO,  552   .    .    .    . 

Distribution  des  récompen- 
ses (séance  du  27jnin  1895). 

Distribution  gratuite  de  plan- 
tes en  Angleterre   .... 

*  DuBARLE.  —  Utilité  de  la 
taille  des  racines  et  des 
dépotements  de  plantes 
cultivées  en  pots    .... 

DrcERF  (A.).  —  Observations 
sur  la  culture  du  Crambé. 

DuvAL   (Clotaire.).    —    Rap- 

-  port  sur  son  ouvrage 
<(  Guide  pratique  pour  les 
herborisations  et  la  con- 
fection générale  des  her- 
biers »;  M.  P.  Hariot.    .    . 

DuvAL  (Léon).  —  Rapport 
sur  la  2^  édition  de  son 
ouvrage  «  Petit  guide  pra- 
tique de  la  culture  des 
Orchidées  »;  M.  J.  Chenu. 

DuvAL  (Léon).  —  Rapport 
sur  son  ouvrage  «  les  Aza- 
lées »;  M.  Debille  .... 

Ecole  nationale  d'Horticul- 
ture de  Versailles;  modifi- 
cation au  programme 
d'admission 

Ecole  d'Horticulture  de  Ver- 
sailles     

*  Echinocyfills  lobata  Torr.  et 

Gray 139 

Ecriture  sur  ileurs 492 

*  Entero^ora  Faweetti.    .    .    .   647 


.31 


579 


23^ 


339 
659 


Pages 


*  Eriobotnja  japoni':a:  M.  G. 
Heuzé 

Essence  de  Menlhe  ;  sa  pro- 
duction   

Essence  de  Roses  (flnduslrie 
de  F). 

Etchevery  (Madame  d').  — 
Rapport  sur  sa  propriété 
M.  Ch.  Delà  VILLE    .... 

Etiolage  des  Asperges  en 
Autriche-Hongrie   .... 

*  Eucharh  X  Stevensi    .    .    . 

*  Eulophia  congoensif^  Co  - 
gniaux 792, 

*  Eulophiella  Elisabeth^c  .    . 

*  Eurya  latlfolia  varlegata .    . 
Exposition     printanière    de 

1896  .....    

Exposition  de  Bar-sur- Aube  ; 
Compte  rendu;  xM.  Paul 
Hariot 

Exposition  de  Chrysanthè- 
mes de  la  Société  natio- 
nale d'Horticulture,  tenue 
en  novembre  1895,M.Char*- 
GUERAUD     

Exposition  de  Chrysanthè- 
mes tenue  du  14  au  18  no- 
vembre 1894;  récompen- 
ses accordées  (liste  rec- 
tifiée)  

Exposition  de  Chrysanthèmes 
tenue  en  novembre  1895; 
récompenses  accordées.    . 

Exposition  de  Glermont 
(Oise);  Compte  rendu; 
M.  Vacherot    

Exposition  de  Coulommiers; 
Compte   rendu;  M.   Capi'E 


131 

726 
150 

751 


280 
260 

794 
790 
719 

657 


f83 


746 


824 


f65 


TABLE    DU    VOLUMK   POUR    1895. 
Pages 


887 


(Emile) 

Exposition      de      Limoi^^os  : 

Compte  rendu  ;  M.  Georges 

Boucher    

Exposition    de    Xanteuil-le- 

Haudouin;  Compte  rendu; 

M.  Massé 

Exposition  de  Rouen;  Compte 

rendu;  M.  L.  Dallé  .  .  . 
Exposition    de    Saint-Maur- 

des-Fossés;  Compte  rendu: 

M.  Chkmix 

Exposition     de     Versailles; 

Compte   rendu;    M.    Abel 

CllATENAV 

Exposition  d'Yvetot:  Compte 
rendu  M.  Martinet.    .    .    . 

Exposilionfruitièrede  Saint- 
Pétersb(mrg.  Principales 
récomiienses  accordées  à 
la  section  française   .    .    . 

Exposition  horticole  de  Ge- 
nève, en  1896  

Exposition  internationale  de 
mai  189")  : 

Commission  d'organisa- 
tion  

Prix  mis  à  la  disposition 

de  la  Société 

I-iste  des  divers  donateurs. 
Composition  des  jurys  .  . 
Récompenses  accordées  . 

Comptes  rendus  : 

(partie  florale);  M.  D.  Bots. 

—  (Arbustes  de  plein  air  et 
arboriculture  fruitière)  ; 
M.  A.  Chatenay  .... 

—  (Cultures  potagères); 
M.  E.  Chou  VET 


60 


122 

778 

702 


21 


iioO 

351 
:3ol 

37o 

421 


boO 


Pages 


—  (1/enseignement  horti- 
cole et  l'architecture  des 
jardins);  M.  G.  Marcel. 

—  (Partie  industrielle); 
M.  Brochard 

Exposition  printanière  à 
Londres.  ...    

Exposé  résumant  les  vœux 
de  l'Horticulture  française 
en  ce  qui  concerne  la  cir- 
culation des  produits  de 
notre  pays  sur  le  territoire 
russe  

Exposition  sensationnelle 
(llnei 

Exposition  spéciale  de  Chry- 
santhèmes, tenue  du  12  au 
17  novembre  1895  par  la 
Société  nationale  d'Hor- 
ticulture de  France.  Rè- 
glement et  programme.    . 

Exemption  des  droits  d'oc- 
troi pour  les  produits  des- 
tinés à  l'ExposiUon  inter- 
nationale   d'Horticulture. 

Faroult  (Victor).  —  Rapport 
sur  les  cultures  de  M.  Dri- 
ger,  jardinier-chef  au  châ- 
teau du  Monastère,  à  Ville- 
d'Avray 

*  Faure- Camille!. —  Un  nou- 
vel engrais  azoté  :  le  cya- 
nate  de  calcium 

*  Fleiscrack. —  Cactées  rus- 
tiques  

*  Forçage  des  arbustes  de 
plein  air;  MM.  René  et 
Marckl  Moser 

*  Fourcroya  Bedinghausei  Ba- 


462 
521 
212 


484 


210 


98 


708 
199 

261 


888 


TABLE   DU   VOLUME   POUR   1895. 

Pages 


ker 


715 


Fraises  :  Ed.  Lefort,  Général 
Raoult,  Le  Czar,  Souvenir  de 
Bossuet  et  la  Czarine  (va- 
riétés nouvelles) 

Fraisier  remontant  à  gros 
fruits  (variété  nouvelle) .    . 

*  Fritillaria  pudica  Sprengel. 
Fruits  d'Amérique    en    Eu- 
rope   

*  Fruits  de  choix   ..... 
Fruits  des  colonies  importés 

en  Angleterre  ...... 

Fruits.  — Leur  culture  dans 
le  Tyrol  autrichien;  M. Mar- 
tinet .......... 

Fruits;  production  en  Cali- 
fornie      

Fruits  du  Tyrol 

*  Fusarium  Lycopersici;  Cham- 

pignon produisant  la  ma- 
ladie des  Tomates  .... 

*  Gain  (Edmond).  Action  de 
Teau  du  sol  dans  la  végé- 
tation des  plantes  .... 

Galax  aphylla,    ....  222, 

Gerardia  lemdfolia 

G  iBAULT  (G.).  —  Voir  Bois. 

Girard  (Aimé).  —  Sur  Tac- 
cumulation  dans  le  sol  des 
composés  cuivriques  em- 
ployés pour  combattre  les 
maladies  parasitaires  des 
plantes  

Givre  ;  sa  richesse  en  com- 
binaisons azotées    .... 

Glaïeul  Madagascar  (variété 
nouvelle 

Gloxinia  et  Gloxineria  .    .    . 


346 


610 
328 

664 
264 

147 


682 


212 

853 


530 


196 
323 
556 


53Î 


724 


568 
475 


Pages 


Godetia  écarlate  vif  et  pyra- 
midal carmin  double  (va- 
riétés nouvelles) 497 

GoRiON.  —  Rapport  sur  les 
cultures  de  Chasselas  de 
M.  Jourdain,  fds 756 

*  Grandeau.  —  Le  fumier 
de  ferme  et  les  engrais 
minéraux  dans  la  culture 
maraîchère 325 

*  Greffe.  —  (Analyse  des 
travaux  scientifiques  sur 
la);  M.  H.  Jumelle.    ...   133 

Greffe  du  Chrysanthème  sur 
tubercules  de  Dahlia  ...  280 

Greffe  herbacée  sur  germi- 
nation; nouveau  procédé 
de  multiplication;  M.  Cor- 
nu (Maxime) 505 

Grenthe.  —  Rapport  sur  les 
raccords    système   Motte.  758 

Guillochon  (L.).  —  Rapport 
sur  les  cultures  de  MM.  E. 
Cappe  et  fils 640 

Hand  List  of  Ferns  and 
Ferns  Allies 278 

Haricot  de  terre 733 

Haricots  verts  au  mois  de 
mars,  à  Paris 214 

Hariot  (P.).  — Compte  rendu 
de  l'Exposition  de  Bar- 
sur-Aube 783 

Hariot  (P.).  —  Note  sur 
les  genres  Nidularium  et 
Canistrum 573 

Hariot  (P.).  —  Plantes  nou- 
velles ou  peu  connues  dé- 
crites ou  figurées  dans  les 
publications    étrangères. 


TABLE   DU    VOLUME   POUR  1895. 

Pages 


140,  203,  269,  332,  476, 
543,  588,  650,  717,  794, 

Hariot  (P.).  —  Rapport  sur 
un  ouvrage  de  M.  Clotaire 
Duval  «  Guide  pratique 
pour  les  herborisations  et 
la  confection  générale  des 
herbiers.  » 

Hariot(P.). Revue  des  publica- 
tions étrangères.  136,197, 
265,  329  473,537,587,647, 
709,  790, 

Heliajîlhus  debilis  iXutt  .    .    . 

*  Heliconiaaureo  slriata.    .    . 

*  H.  spectabilis 

H.  triumphans 

*  Heptapleurum  venulosum, 
erylhrostachys  Hooker  .    .    . 
Heuzé  (G.).    —    Le  Bibacier 

ou  Néflier  du  Japon  .  .  . 
Heuzé  (G.).  —  L'Oranger  .  . 
Heuzé  (G.).  —  Le  Pistachier. 

*  Hippeastriim  équestre,  var. 

Wolteri 792, 

Hippeastrum   splenderni.  285, 

792,  798, 

Horticulture   (L'),   à  l'Ecole 

primaire 

*  Huernia,  Stapelia,  Echid- 
vopsis 

Idria   columnaris  Kell    .    .    . 
Influence  du  sujet  sur  le  pos- 
térité du  Greffon 

*  Ixiani.hes  retzioides  Ben- 
tham 

*  Iris  américains 

*  Iris  bosniaca 

*  iris  Delavayi  Marc  Micheli. 

*  Iris  nazarena 


889 


Pages 


'  Iris  X  Parkor 

474 

872 

Jamiin  (Ferd.).  —  Allocution 
prononcée    aux    obsèques 

de  M.  Ch.  ïruffaut.    .    .    . 

79 

Jamin   (Ferd.).    —    Compte- 

rendu    sommaire    du   37*^ 

Congrès    pomologique  de 

531 

France 610, 

Jamix  (Ferd.).  Notice  nécrolo- 
logique    sur    M.    Charles 

675 

Truffant 

173 

862 

Jamin    (Ferd.).   —    Observa- 

795 

tions  météorologiques  : 

791 

—    janvier  1895 

64 

791 

-     février  1895 

144 

791 

—    mars  1895 

208 

var. 

—     avril  1895 

272 

269 

—     mai  1895 

336 

—    juin  1895  

480 

131 

—    juillet  1895 

544 

324 
131 

août  1895 

59^ 

—     septembre  1895  .    .    . 

656 

—     octobre  1895 

720 

871 

—    novembre  1895    .    .    . 

800 

—     décembre  1895    .    .    . 

875 

871 

Jamin    (Ferd.).   Rapport    sur 
un  ouvrage  de  M.  S.  Mottet 

723 

«    Guide   élémentaire    de 
multiplication    des    végé- 

332 

taux  » 

180 

280 

Jardin    botanique    de    New- 

York                     

662 

279 

Jardin  délectable  de  Bernard 
Palissy  (Le)    par   MM.  D. 

333 

Bois  et  G.  Gibault  .... 

309 

710 

Jardin     du      Ministère     de 

540 

l'Agriculture  (Rapport  sur 

650 

le)  ;  M.  L.  Morin 

582 

542 

Jardin  roval  de  Laeken  (Bel- 

890 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


gique) 217 

JoLY  (Ch.).  —  Nommé  Vice- 
Présidenl  honoraire  .    .    .   806 

JoLY  (Ch.).  —  Note  sur  la 
vingt-quatrième  session  de 
la  Société  pomologique 
américaine 832 

JoLY  (Ch.).  —  Sur  Ja  jaunisse 
du  Pêcher 169 

Jourdain  fils.  —  Rapport  sur 
sescullures  de  Chasselas  ; 
M.  GoRiON 756 

*  Jumelle  (Henri),  —  Analyse 
des  travaux  scienlifiques 
sur  la  Greffe  (recherches 

de  M.  L.  Daniel).    ....   133 
Kxmpfcria  GUberti 790 

*  Kakis  de  la  Chine  et  du 
Japon;  Ch.  Naudtn.    .    .    .   130 

Kerghove  (comte  de).  — 
Toast  porté  au  banquet  du 
22  mai 

*  Kniphophia  Northix  Baker 
KoLB  (Max).  Toast  porté  au 

banquet  du  22  mai ....   368 
Lselio-Cattleya  Andreana  (Ma- 

ron)  (hybride  nouveau) .  .  ooS 
L3Plio-Cattleija  Aiireliancnsis 
(Mantin),  hybride  nou- 
veau) ....  671,  680  et  799 
Lselio-Cattleya  Bekrensiana, 
var.  inversa,  sous-var. 
aurea  (Mantin),  (plante 
nouvelle) 681 

*  Lœlia  elt^gans,  variétés   .    .   473 

*  Lxlia  (Les)  du  Mexique  .    .   537 

*  Lamourouxia  Pringlei.    .    .  648 
Landais.    —   Rapport  sur  le 

moyen  qu'il  emploie  pour 


Pages 


365 
478 


combattre  la  gomme  des 
arbres  à  fruits  à  noyau.    .   706 

Landry  (L.;.  —  Rapport  sur 
le  Concours  d'Orchidées 
de  la  séance  du  25 
avril  1895 419 

La  qualité  des  fruits;  M.  Ch. 
Chevallier 661 

Lariviére.  —  Allocution  pro- 
noncée sur  sa  tombe, 
par  y[.  Lavoivre 172 

Larminat  (V.  de).  Rapport 
sur  sa  brochure.  «  Les 
forêts  de  Chêue  vert  »  ; 
M.  Maurice  L.  de  Vil- 
morin  528 

*  Lathyrus  puhescens  Hook. 
etArn 140 

Lavoivre.  —  Alloculion  pro- 
noncée sur  la  tombe  de 
M.  Lariviére 172 

Lebœuf  (H.).  —  Rapport  sur 
un  perfectionnement  ap- 
porté au  pulvérisateur  Bes- 
nard,  pour  combattre  Tan- 
trachnose  par  Tacide  sul- 
furique 236 

Le  Cidre  dans  le  comté  de 
Kent  (Angleterre  I   ....   803 

Lecointe.  —  Rapport  sur  un 
procédé'  employé  par  M. 
Landais,  pour  combattre 
la  gomme  des  arbres  à 
fruits  à  noyau.    .....    706 

Lecomte.  —  Rapport  sur  ses 
cultures;  M.  G.  Boucher.  759 

Leçons  pour  les  voyageurs 
naturalistes 146 

Lémon.  —  (Notice  nécrolo- 


TABLE   DU    VOLUME   POUR    1895. 
Paoes 


891 


giqiie    sur   M.i;    M.    Vrr- 

BiER  (Eugène) 280 

Leonotis  Leonurus  R.  Br,   .    .  670 
Leroux.  —  Rapport  sur  son 
ouvrage  «  Les  Cépages  in- 
digènes de  l'Afrique  fran- 
çaise du  Nord  »  ;  M.  le  D"" 

Trabut 637 

Les  froids  dans  le  Midi  pen- 
dant l'hiver  1894-1895   .    .    147 
Les  Viola  en  Angleterre    .    .   o48 
Lettre  de  Suisse  (sur  l'Expo- 
sition nationale  de  1896)    .   549 
L'hiver  1894-189o  en  Alsace- 
Lorraine   216 

i; hiver    1894-1895    en    Bel- 
gique.   . 214 

L'hiver  1894-1895  en  Suisse.   213 
L'Horticullure  gantoise.    .    .   148 
L'Horticulture  municipale  à 
Paris 274 

*  Lllium  speciosum,  variétés.  710 

*  Linospadix    Micholitzi  Rid- 
ley 711,  79:; 

Lis      (Leur     fructification-  ; 
M.  DE  Noter 517 

*  Lillum  auratiim,  flore    seml 
pleno 198 

*  Litsea  genkulala 713 

*  Lobelia  Gcrardi  (nouveaux 
hybrides) 646 

*  Lonirera  Alberti  Regel.    .    .   141 

*  Lotus  peliorhij ne hus ,    ,    .    .   586 

*  Lysimachia  DclavaylFr.  .    .   871 

*  Lysimachia  çjlaucînaYr.  .    .   871 

*  Lyfiimachia  viol'iscens  Fr  .   .   871 
Lysol   (Le);  son   emploi   en 

Horticulture  ;  M.  Mussat  .   560 

*  Lysol.  Son  emploi  pour  le 


Pages 


traitement  du  Mildew  ; 
SiPiÈRE  (Louis) 

*  Macaranga  Porteana  .    .    . 

Macrosporium  Solani,  Cham- 
pignon produisant  la  ma- 
ladie désignée  sous  le  nom 
de  Rouille  précoce  de  la 
Pomme  de  terre 

Magnten  (Achille).  —  Un  trai- 
tement d'extinction  duPu- 


127 
333 


h93 


*  Magnolia  parviflora  Sieh. 
et  Zucc 

*  Maladie  des  Cinéraires  ;  le 
Phytomyza  genkulata  ;  M.  J. 
Chifflot 

Maladie  des  Bégonias  .    .    . 
Maladie  des  fleurs  d'Immor- 
telle     

*  Maladie  des  Tomates.    .    . 

*  Maladie  du  gros  pied  ou 
Hernie  du  Chou  ;  M.  Pril- 
L1EUX 

*  Maxgin  (Louis).  —  Sur 
l'aération  du  sol  dans  les 
promenades  et  plantations 
de  Paris 

Mangin  (Louis).  —  Sur  l'em- 
ploi du  naphtolate  de  soude 
dans  le  traitement  des  ma- 
ladies parasitaires.    .    .    . 

Marcel  (C.).  — Compte  rendu 
de  l'Exposition  internatio- 
nale tenue  par  la  Société 
nationale  d'Horticulture 
du  22  au  28  mai  1895 
(L'Enseignement  horticole 
et  TArchitecture  des  jar- 
dins'»   


629 
■334 


195 

861 

862 
538 


126 


321 


16^ 


892 


TABLE    DU   VOLUME   POUR   1895. 

Pages 


a81 

129 

78o 


682 
796 
796 
540 


Marcel  (G.)-  —  Rapport  sur 
lesjardins  elles  cultures  de 
M.  Panhard  au  château  de 
Grignon  (Seine-et-Oise).    .   692 

Marchet.  —  Rapport  sur  sa     . 
culture   de   Cerisiers;    M. 
Paillet  fils  . 

*  Margarodesvilicum,  coche- 
nille parasite  sur  les  Vignes 
chiliennes.   ....... 

Martlnet.  —  Compte  rendu 
de   TExposition  d"Yvetot. 

Martinet.  —  La  culture  des 
fruits  dans  le  Tyrol  autri- 
chien  

*  MasdevalliagultidataJioUe. 

*  Masdevallia  Lawrencei  Kr. 

*  Masdevallia  X  Shuttryana . 
Massé.  —  Compte  rendu  de 

l'Exposition  de  Nanteuil- 
le-Haudouin  (juillet  1894). 

Médailles  attribuées  à  des 
auteurs  de  mémoires  en- 
voyés au  Congrès  horti- 
cole du  25  mai  1895. 

Médailles  décernées  pour  des 
Concours  en  séance.  (Dis- 
tribution des  récompenses 
du  27  juin) 

*  Melaleuca  fulgem  .... 

*  Melons  russes  Toutma;  M. 

VlLBOUCHEVITCH 

Membres  correspondants 
(nouveaux) 23, 

Mérite  agricole  (Nominations 

dans  Tordre  du).     24,  70, 

282,  340,  498,  552, 

*  Mer  (Emile).  —  Influence 
de  l'état  climatérique  sur 


.   408 


407 
327 

135 

340 

227 
729 


Pa^bs 


la  croissance  des  arbres. 

Michelin.  —  Concours  pour 
le  Prix  Laisné;  Rapport 
sur  les  candidats 

Michelin.  —  Rapport  sur  le 
36«  Congrès  de  la  Société 
pomologique  de  France, 
tenu  à  Lyon,  et  ouvert  le 
12  septembre  1894.    .    .    . 

Michelin.  —  Rapport  sur  les 
travaux  du  Comité  d'Arbo- 
riculture fruitière  pendant 
Tannée  1894 

Michelin.  —  Rapport  sur  un 
ouvrage  de  M.  Truelle 
«  Guide  pratique  des  meil- 
leurs fruits  de  pressoir 
employés  dans  le  pays 
d'Auge  » 

Michelin.  —  Sur  le  M^  Con- 
cours général  et  le  12'^  Con- 
grès de  TAssociation  po- 
mologique de  TOuest,  te- 
nus à  Laigle  (Orne),  du  9 
au  14  octobre  1894.   187, 

Michelin.  —  Sur  un  lot  de 
Pommes  rapportées  de 
TExposition  fruitière  de 
Saint-Pétersbourg  .... 

Michonneau.  —  Rapport  sur 
les  fruits  du  Tyrol.    .    .    . 

Microbes  utiles  et  microbes 
nuisibles  à  la  végétation. 

*  Mï7dei6\  Son  traitement  par 
le  Lysol;  M.  Louis  Sipière. 

MiUonia  spectabilis,  var.  bi- 
color   

*  Mimuhis  Clevelandi  Bran- 
degee 331, 


193 


.15 


101 


631 


575 


175 
853 
276 
127 
601 
335 


TABLE   DU    VOLUME   POUR    1895. 
PaCtES 


de  la  Société 223 

Modifications  aux  Statuts  de 
la  Société 227 

Montbretia  :  Henri  Welker, 
Précoce  (variétés  nou- 
velles)     ol2 

Montbretia  :  Triomphe  de 
Paris,  bicolor,  Gloire  de 
Vitry,  Marthe  Billard,  ele- 
gantissima  (variétés  nou- 
velles)   554 

MoRiN  (L.). —  Rapport  sur  le 
Concours  d'Orchidées  de 
la  séance  du  26  novembre 
i894 59 

MoRiN  (L.).  —  Rapport  sur 
le  jardin  du  ministère  de 
l'Agriculture 582 

Mormodes  Rolfeanimi  Lin- 
den 872 

*  MosER  (René  et  Marcel).  — 
Forçage  des  arbustes  de 
plein  air 261 

Motte.  —  Rapport  sur  ses 
Raccords;  M.  Gremhe.    .  758 

*  MoTTET  (S.).  —  Pavot  d'O- 
rient vivace  varié  ....   196 

Mottet  (S.).  Rapport  sur  son 
ouvrage  «  Guide  élémen- 
taire de  multiplication  des 
végétaux  »  ;  M.  Febd.  Jamin.   180 

Mouillet.  —  Rapport  sur  sa 
tubulure;  M.  Besnard.    .    .   316 

*  Mûrier  (La  maladie  du), 
par  M.  A.  Prunet  ....    126 

*  Musa  Hillii  F.  Mueiler  .    .   204 
MussAT.  —  Dépôt  d'une  note 

de  M.  Crochetelle  ....   735 


893 

Pages 


560 


164 

130 
559 
330 


MussAT.  —  Rapport  sur  un 
mémoire  manuscrit  de  M. 
Coudeyras 

MussAT.  —  Sur  l'emploi  du 
Lysol  en  Horticulture   .    . 

Naphtolate  de  soude  ;  son 
emploi  dans  le  traitement 
des  maladies  parasitaires; 
M.  Louis  MakgixX 

*  Naudin  (Ch.).  —  Les  Kakis 
de  la  Chine  et  du  Japon .    . 

Nectarine  Lucien  Baltet  .    . 

*  Nelumbium  speciosum.    .    . 

*  Nepenthes  (Etudes  sur  les  i , 
par  M.  Beck  von  Manna- 
gelta 541 

*  NeuwiediaGriffithiiRehh.f.  651 
Mdularium     et     Canistrum  ; 

note  sur  ces  genres;  M.  P. 
Hariot 573 

*  Nidularium  Chantrieri  Ed. 

André 715 

Nidularium  Paxianum  .    .   541 

Nominations  : 

Séance  da  10  janvier  1895.     29 

—  du  24janvier  1895.     32 

—  du  14  février  1895.     72 

—  du  28  février  1895.     74 
~      dul4  mars  1895.    .   168 

—  du  28  mars  1895  .   168 

—  du  11   avril    1895.  231 

—  du  25   avril   1895.   232 

—  du  9  mai  1895   .    .   288 

—  du  13  juin  1895.    .   348 

—  du  27juin  1895.    .   518 

—  du  11  juillet  1895.  520 

—  du  25  juillet  1895.   520 

—  du  8  août  1895.    .  572 

—  du  22  août  1895.   .   572 


894 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 
Paoks 


Séance    du    12     septemLie 

1895 614 

—  du    26    septembre 

1895 614 

—  du  10  octobre  1895.  687 
-   du  24  octobre  1895.  688 

—  du  28  novembre 

1895 737 

Nominations  dans  Tordre  du 
Mérite  agricole.  24,  70, 
227,  282,  340,  498,  552,  729 

Nomination  de  M.  Viger  an- 
cien ministre  de  l'Agricul- 
ture au  titre  de  membre 
d'Honneur  de  la  Société  .  498 

Noter  (R.  de).  —  Emploi  de 
rOccidine  comme  insecti- 
cide et  désinfectant  .    .    .   603 

Noter(R.  de;.  —  Composition 
chimique  de  TOccidine    .  673 

Noter  (de).  —  Fructification 
des  Tiis .   517 

Notice  biographique  sur 
Pierre  Duchartre,  par  M. 
H.-L.  Vilmorin 39 

Notice  nécrologique  sur  M. 
Charles  Truffant  ;  iM.  Ferd. 
Jamlx 173 

Notice  nécrologique  sur  M. 
Lémon;  M.  Eue.  Verdier.   289 

Nouveau  procédé  de  multi- 
plication ;  Greffe  herbacée 
sur  germination  ;  M.  Maxime 
Cornu 505 

*  Nouvelle  maladie  de  la 
Vigne  :  la  brunissure  [Plas- 
modiophora  Vitis) 128 

*  Nymphéas  nouveaux.   .    .   585 
Nymphéacées    de    Temple- 


Pages 


météorologi- 


sur-Lot .    . 
Observations 

ques;  M.  Jamin  (F.)  : 

—  janvier  1895.    .... 

—  février  1895 

—  mars  1895 

—  avril  1895 

—  mai  1895 

—  juin  1895  

—  juillet  1895 

—  août  1895 

—  septembre  1895  .    .    . 

—  octobre  1895 

—  novembre  1895    .    .    . 

—  décembre  1895   .    .    . 
Occidine    (L');  ses    emplois 

en  Horticulture:  M.  R.  de 

Noter 

—  Sa  composition  chimique. 

*  Odontoglossum  aspidurhi- 
num 

Offres  et  demandes  d'emploi, 
145,  209, 

*  Oncidium  Gravesiamim 
Rolfe 

Oncidium  incurmim  (Un  re- 
marquable;   

Opoix.  —  Compte  rendu  des 
Concours  de  Dahlias  et  de 
Glaïeuls  tenus  dans  la 
séance  du  12  septembre 
1895 

Opoix.  —  Rapport  sur  le  Con- 
cours d'Orchidées  du  28 
février  1895 

'    Oranger  (L')  ;  M.  G.  Heuzé. 

Orchidées.  —  Taches  noires 
des  fellille^,  M.  G,  Truf- 
FAUT 


861 


64 
144 

208 
272 
336 
480 
544 
592 
656 
720 
800 
876 


603 
673 

711 

elc. 


331 
663 


688 


177 
324 


685 


ÏABLb:    DU    VOLUME    POUK    1895. 

Pages 


Ornementation  llorale  des 
i^ares   en  Angleterre.    .    .   600 

Ouvrages  offerts  pouT  la  Bi- 
bliothèque. 20,  67,  71,  lo2, 
161,  228,  283,  341,  499, 
oH,  oo4,   599,  605,   666, 

677,  731,  807 

Paillet  fils.  —  Rapport  sur 
une  culture  de  Cerisiers  de 
M.  Marchet 581 

Panhard.  —  Rapport  sur  ses 
jardins  et  ses  culturer»; 
M.  G.  Marcel 692 

Pâquerette  à  grande  fleur 
Gatien  (variété  nouvelle) .   735 

*  Pavot  d'Orient  vivace,  va- 
rié; M.  S.   MOTTET    ,     .     . 

*  Pêche  Edouard  André  . 


nouvelle 570  et 

Pêche  nouvelle 

Pèche  Vilmorin  (variété  nou- 
velle  

Pécher  (La  jaunisse  du); 
M.  Gh.  Joly  

Pélargonium  Madame  Salle- 
ron;  son  origine;  M.  Louis 
Gappe 709  et 

Pélargonium  Souvenir  de  la 
Varenne  (variété  nouvelle). 

*  Peraphyllum  ramosissimum 
Nuttal 140, 

Peristeria  elala  ....   569, 

Petitcocq  (Ph.).  —  Rapport 
sur  son  ouvrage  «  Le  Calen- 
drier du  Rosiériste  »  ; 
M.  EuG.  Verdier  .... 
Petit  (A).  Nouveau  procé- 
dé de  conservation  du  Rai- 


196 
327 

655 
609 

608 

169 


895 

Pages 


130 


799 

601 

589 
587 

579 


*  Petit.  —  Sur  le  sulfatage 

des  coffres 536 

Phalœnopsis  Lindeni  .    .    .  539 

Phylloxéra  chilensis 147 

Phytomyza  geniculata  ;  dip  - 
tère  parasite  des  Cinérai- 
res; M.  J.  Chifflot.   .    .    .   195 

Picard.  —  Toast  porté  au 
banquet  du  22  mai.   .    .    .   372 

Pierre  Duchartre  ;  M.  H.-L. 

DE  Vilmorin 39 

Piptospatha  Ridleyi  N.-E. 
Brown 334 

Pistachier  (Le);  M.  G.  Heuzé.  131 

*  Plasmodiophora  Vitis;  nou- 
velle maladie  de  la  Vigne.   128 

Plantes  nouvelles  ou  peu 
connues  décrites  ou  figu- 
gurées  dans  les  publica- 
tions étrangères  ;  M.  P.  Ha- 
RiOT.  140,  203,  269,  332, 
476,  543, 588, 650, 717,  794,  872 

Plantes    nouvelles    ou     peu 
connues  décrites  ou  figu- 
rées dans  les  publications 
françaises;  M.  D..  Bois.  138, 
200,  268,  650,  714,  793,  869 

Plantes  ornementales  délais- 
sées  663 

Plasmodiophora  Brassicœ  ; 
maladie  du  gros  pied  ou 
Hernie  du  chou;  M.  Prïl- 

lieux 126 

PleiirothalHs  scapha  Rchb. 
f 651 

Plumbago  europxa   L.    .    .    .   671 

Poire  Souvenir  d'Alexan- 
dre III,   variété  nouvelle.     69 


896 


:able  du  volume  pour  1895. 

Pages 


PoiRET    Delan.    —    Compte 
rendu    du    Concours     de 
Cyclamens  du  28  novem-  . 
bre  1895 858 

Pois  de  senteur  Gupidon 
{variété  nouvelle)   .    .    .    .501 

*  Polygala  Galpini  Hook.  .    .878 
Polygonum      baldschuanicwn 

Regel 607,  716 

Pommes  de  ïasmanie.   148,  493 
Pomme  de  terre  (La  rouille 

précoce  de  la) 493 

Pomme  de  terre;  sa  culture 

au  dix-huitième  siècle  .    .211 
Pomme    Président   Raviard 

(variété  nouvelle)  ....   570 
Pommes  rapportées  de  FEx- 
position  fruitière  de  Saint- 
Pétersbourg;  M.  MiCHEL.N.   175 

*  Pommiers  baccifères  (Em- 
ploi     des     fruits     des  )  ; 

M.  Truelle 645 

Potager -marais  parisien; 
M.  Paul  Vincey 615 

pRADiNEs.  —  Compte  rendu 
des  travaux  du  Comité  des 
Arts  et  Industries  horti- 
coles pendant  Tannée  1894.  704 

Préambule  de  la  distribution 
des  récompenses  (27  juin 
1895);  M.  A.  Chatenay  .    .   360 

Préambule  de  la  distribution 
des  Récompenses  du  26  dé- 
cembre 1895;  M.  A.  Cha- 
tenay  822 

*  Prillieux.  —  Maladie  du 
gros  pied  ou  Hernie  du 
Chou 126 

*  Primeurs  ;     leur    culture 


Pages 


dans  les  sables  de  l'Algérie.  788 

Pnmula  obconica,  à  grande 
fleur  frangée  (variété  nou- 
velle   284 

Prix  Joubert  de  l'Hiberderie  ; 
Lauréats .  408 

Prix  Joubert  de  THiberderie 
(Rapport  de  la  commis- 
sion); M.  Verlot 232 

Prix  Laisné  décerné  aux  élè- 
ves de  TEcole  de  Ville- 
preux  ;  Lauréats 408 

Prix  Laisné;  Rapport  sur 
Texamen  des  candidats; 
M.  Michelin 415 

Procès-verbaux;  M.  D.  Bois  : 
Séance  du  10  janvier  1893     18 

—  du  24 janvier  1895     25 

—  du  14  février  1895.      66 

—  du  28  février  1895.     70 

—  du  14  mars  1895   .   151 

—  du  28  mars  1895.   160 

—  du   11   avril  1895.  218 

—  du  25  avril   1895.  227 

—  du  9  mai  1895  .    .  281 

—  du  13  juin  1895.   .   340 

—  du  27  juin  1895.    .  347 

—  du  11  juillet  1895.  495 

—  du  25  juillet  1895.  510 

—  du  8  août  1895.    .  552 
du  22  août  .1895.   .  565 

—  du    12   septembre 

1895 597 

—  du    26    septembre 

1895 604 

—  du  10  octobre  1895.  665 

—  du  24  octobre  1895.  675 

—  du    28    novembre 

1895 729 


TABLE    DU    vol. 
Pagks 

Séance  du  12  décembrtH89o.  804 
—  du26  décembre  189.i.  805 

*  Prochynanthes  Bulliana  Ba- 
ker  6;;2 

Production  annuelle  de 
plantes  pour  la  décoration 
des  jardins  de  la  ville  de 
Paris 274 

Production  des  fruits  en 
Californie 212 

Programme  des  Concours  de 
Dahlias  et  de  Claïeuls 
tenus  en  séance,  le  12  sep- 
tembre 1895 545 

*  Prune   Reine   Claude  Gn- 

briel  Combes 586 

Prunet  (A.)  La  Maladie  du 
Mûrier 126 

*  Pseudotsuga  Douglasii,  var. 
glaucescens 201 

Puceron  lanigère  (Traite- 
ment d'extinction  du)  ; 
M.  Achille  Magnien.    .    .    .  629 

*  PuLLiAT  (V.).  —  Raisins  de 
table 263 

*  Pyncs  cratsegifolia  Targ. 
Tozz 653 

*  Pyrus  sikkimensis  Hook.  f.  653 

*  Quercus  Tourneyl.       .       .   267 
Raisins  dangereux.    ....   662 

*  Raisins  de  table  :  M.  V.  Pul-' 

LIAT 263 

'Raisins  de  table.  (Leur  im- 
portation en  Allemagne, 
de    1891   à  1894)  ;    M.   de 

Clercq 534 

Raisin.  (Un  nouveau  pro- 
cédé de  conservation  du)  ; 
M.  A.  Petit  .......    130 


UME   POUR    1895. 


897 


l^AGE.S 


Radiations 27 

Rapport  sur  la  2«  édition  de 
l'ouvrage  de  M.  Léon  Duval, 
"  Petit  Guide  pratique  de 
la  culture  des  Orchidées  »  ; 
M.  J.  Chenu 579 

Rapport  sur  la  propriété 
deM'»^  d'Etchevery;  M.  Ch. 
Delaville 751 

Rapport  sur  le  Concours 
d'Orchidées  de  la  séance 
du  26  novembre  1894  ; 
M.  MoRhN  (L.) 59 

Mapport  sur  le  Concours  d'Or- 
chidées de  la-  séance  du 
25  avril  1895;  M.  L.  Landry.  419 

Rapport  sur  le  Concours 
d'Orchidées  de  la  séance 
du  28  novembre  1895; 
M.  H.  Vacherot 855 

Rapport  sur  le  Concours  de 
Dahlias  et  de  Glaïeuls  de 
la  séance  du  12  septem- 
tembre  1895;  M.  Opoix.    .   688 

Rapport  sur  le  Concours  de 
Cyclamens  et  d'QEillels  de 
la  séance  du  28  novem- 
bre 1895;  M.Poiret  Delan.  858 

Rapport  sur  le  forçage  des 

Azalea     de     M.     Debille  ; 

M.  Georges  Truffait.    .    .181 

Rapport    sur    le   jardin    du 

Ministère  de  l'Agriculture  ; 

M.  L.  MoRLN 582 

Rapport  sur  les  cullures  de 
Chasselas  de  M.  Jourdain 

fils  ;  M.  GoRiON 756 

Rapport  sur  les  cultures  de 
M.  Crozy  aîné  ;  M.  J.  Chré- 


898 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895 
Pages 


98 
759 

640 
092 

031 


TIEN 700 

Rapport  sur  les  cultures  de 
M.  Driger,  jardinier-chef 
au  château  du  Monastère, 
à  Ville-d'Avray  ;  M.  Victor 
Faroult.    . 

Rapport  sur  les  cultures  de 
M.  Lecomte  ;  M.  Boucher  . 

Rapport  sur  les  cultures  de 
MM.    E.    Cappe    et    tils  ; 

M.   GUILLOCHON 

Rapport  sur  les  cultures  de 
M.  Pauhard  ;  M.  G.  Marcel. 

Rapport  sur  les  travaux  du 
Gomité       d'Arhoriculture 

^  fruitière  pendant  Tannée 
1894;  M.  Michelin   .... 

Rapport  sur  les  Raccords 
système  Motte;  M.  Grenthe.  738 

Rapport  sur  l'établissement 
de  M.  Tabar  fils;  M.  Gh. 
Delaville 038 

Rapport  sur  le  30«  Gongrès 
de  la  Société  pomologique 
de  France,  ouvert  à  Lyon 
le  12  septembre  1894  ; 
M.  Michelin 

Rapport  sur  les  fruits  du 
Tyrol;M.  Michonneau   .   . 

Rapport  sur  l'ouvrage  de 
M.  Goqueugniot  (L'avocat 
des  Agriculteurs  et  des 
Viticulteurs)  ;  M.  Barre.   . 

Rapport  sur  une  brochure 
de  M.  V.  de  Larminat. 
((  Les  forêts  de  Ghêne 
vert  »  ;  M.  Maurice  L.  de 
Vilmorin 528 

Rapport  sur  une  culture  de 


Pages 


101 

853 

119 


Gerisiers  de  M.   Marchet; 
M.  Paillet  fils.    .....   581 

il  apport  sur  un  mémoire  ma- 
nuscrit de  M.  Goudeyras  ; 
M.  MussAT 57 

l\apport  sur  un  ouvrage  de 
M.  Glotaire  Duval  «  Guide 
pratique  pour  les  herbori- 
sations »  ;  M.  P.  Hariot.   .   531 

Rapport  sur  un  ouvrage  de 
M.  Leroux  «  Ampélogra- 
phie  des  cépages  indigènes 
de  l'Afrique  française  du 
Nord  »  ;  M.  le  D''  Trabut.   037 

Rapport  sur  un  ouvrage  de 
M.  Pelitcoq  «  Le  calendrier 
du  Rosiériste  »  ;  M.  Eue. 
Verdier 579 

Rapport  sur  un  ouvrage  de 
M.  S.  Mottet  ((  Guide  élé- 
mentaire de  multiplication 
des  végétaux  »  ;  M.  Jamin 
(Ferd.)  . 180 

Rapport  sur  un  ouvrage  de 
M.  Truelle  «  Guide  pra- 
tique des  meilleurs  fruils 
de  pressoir  employés  dans 
le  pays  d'Auge  »  ;  M.  Mi- 
chelin     575 

Rapport  sur  un  procédé  em- 
ployé par  M.  Landais  pour 
combattre  la  gomme  des 
arbres  à  fruits  à  noyau  ; 
M.  Legolnte 700 

Rapport  sur  un  travail  de 
M.  Jules  Rudulph  «  Les  Ne- 
penthes  et  leur  culture  »  ; 
M.  Ernest  Bergman    .    .    .   755 

Récompenses  accordées  à  la 


TABLK    DU    VOLUME   POUR    1895. 

Pages 


Section  française  de. 
l'Exposition  interna  - 
lionale  fruitière  de  Saint- 
Pétersbourg 

Récompenses  accordées  à 
Foccasion  de  l'Exposition 
internationale,  tenue  du 
22  au  28  mai  1895  .... 

Récompenses  accordées  pour 
l'Exposition  de  Chrysan- 
thèmes (14-18  novembre' 
1894)  (liste  rectifiée).    .    . 

Récompenses  accordées  pour 
l'Exposition  de  Chrysan- 
thèmes (novembre   1895). 

Récompenses  accordées  pour 
des  Concours  en  séance, 
(distribution  du  27  juin 
1895). 

Récompenses  accordées  pour 
des  Concours  en  séance 
(distribution  du  26  décem- 
bre  189oi . 

Récompenses  pour  bonne 
culture.    .    .    .'  .    ,    .413, 

Récompenses  pour  des 
ouvrages.    .    .    ,    .    .411, 

Récompenses  pour  longs  et 
bons  services.    .    .    .  409, 

Récompenses  pour  matériel 
horticole 413, 

Récompenses  pour  services 
rendus  à  la  Société   .    .    . 

Rectifications,  63,  143,  271, 
335,  655,  719 

Règlement  de  la  Société  ; 
(Modifications  faites  au)  . 

Règlement  et  programme  de 
l'Exposition    spéciale    de 


28 


375 


824 

407 

829 
81/ 
815 
814 
821 
414 
799 
223 


899 

Pages 


Chrysanthèmes,  tenue  du 
12  au  17  novembre  1895, 
par  la  Société  nationale 
d'Horticulture  de  France. 

Reine  Marguerite  Comète 
géante(variétés  nouvelles). 

Reines  Marguerites  (variétés 
nouvelles) 

Remède  contre  la  toile  .    .    . 

Remède  contre  une  nouvelle 
maladie  des  Bégonias   .    . 

Résistance  d'une  moij>issure 
au  sulfate  de  cuivre  .    .    . 

Revue       des      publications 

étrangères  ;  P.  Hariot,  1 36, 

197,    265,   329,    473,    537, 

587,  647,  709,  790, 

Revue  des  publications  fran- 
çaises ;  M.  D.  Rois,  125, 
193,  260,  319,  534,  585, 
645,  708,  788, 

*  Rheum  Moorcroftianum.   .    . 
Rhizobium        leguminosorum 

(Bactérie  des  racines  des 
Légumineuses) 

*  Rhododendron  aureiim  Fr, 
(espèce  nouvelle)    .... 

*  Rhododendron  chartophylhim 

Franch.  (espèce  nouvelle). 
Rhododendron      ci  liica  lyx 

Franch 29, 

Rhododendron       discolor 

Franch.  (espèce  nouvelle). 

Rhododendron       Fargesii 

Franch.  (espèce  nouvelle). 

*  Rhododendron    maculiferum 

Franch.  (espèce  nouvelle). 

*  Rhododendron  spiciferum 
Franch.  (es  èce  nouvelle). 


484 

555 

568 
660 

861 

275 

862 


860 
538 


276 
794 
794 
202 
794 


794 

794 
794 


900 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 

Pages 


*  Rhododendron  Fia/iFranch. 

(espèce  nouvelle)   .... 

Rhododendron        yunnanense 

Franch 

*  Rhododendrons  (Espèces 
nouvelles  de  la  Chine  occi- 
dentale).  . 

Rhus  Michaux  il 

Rhus  Toxicoden-iron  (Un 
procès  à  propos  du)  .    .    . 

*  Ribes  bracteosum  Douglas  . 

*  Richardia  Penllandi  R. 
Whyte 

*  Richardia    Rehmanni   A'.   E. 

Brown 

*  Robinia    neo-mexicana   Asa 

Gray 

*Rosa  Lucide  Franch.  et  Ro- 
chebr 

Rose  Souvenir  de  Madame 
Eugène  Verdier 

Rouille  précoce  de  la  Pomme 
de  terre 

RotissELET(E.),  —  Description 
d'une  serre  souterraine 
pour  la  culture  du  Cham- 
pignon en  toute  saison.    . 

*  Rubus  capensis 

*Rubus  lasiostylus  Focke   .    . 
Rudolph  (Jules).  —  Rapport 

sur  son  travail  «  Les  Ne- 
penthes  et  leur  culture  »  ; 
M.  Ernest  Bergman.    .    .    . 

Rue  Hardy  .....*.. 

Rumex       hymenosepalus 

Torrey 

Rusticité  de  quelques  plantes 
ligneuses  ou  suffrutes- 
centes  nouvelles    ou    peu 


794 
285 

793 

866 

727 
589 

203 

796 

202 

590 

195 

493 


737 
650 


755 

492 


Pages 


répandues    

*  Sticcolabium  Mooreanum 
Rolfe 

*  Salix  Wardl 

*"  Sapindua  uiilislVi}i\)\\l .   .    . 
Sa  Y  (Léon). — Toast  porté  au 

banquet  du  22  mai.   ,    .    . 

*  Schinus  depcjidens  Ortega   . 
Schneider  (G.).  —  Voir  Chro- 
nique. 

Section  des  Chrysanthèmes. 
Formation  d'une  Section 
des  Chrysanthèmes  dnns 
le  sein  de  la  Société  na- 
tionale d'Horliculture  de 
France  

Selenipedium  Dia^a/i  (Mantin) . 

Semis  d'Odontoglossum  .    . 

*  Senecio  Hualtata  Bertero   . 

*  Senecio  laxifolius 

Serres  roulantes 

*  SiPiÈRE  (Louis).  Traitement 
du  Mildew  par  le  Lysol.   . 

Société  pomologique  amé- 
ricaine ;  note  sur  sa  vingt- 
quatrième  session  ;  M.  Ch. 
JOLY 

Société  pomologique  de 
France;  Rapport,  sur  son 
36®  Congrès  ;  M.  Michelin  . 

Société  royale  d'Horticulture 
de  Londres  (Les  jardins  et 
les  conférences  de  la)  .    . 

Solanum  Rantoneti  Carr.    .    . 

*  Spirœa  bracteata  Zabel  .    . 

*  Spiraea  média 

*  Spirœa  nipponica 

*  Spirœa  rotundifolia,  flore- 
albo 


210 

654 
713 
585 

363 
270 


801 
601 
215 

797 
330 

148 

127 


832 


101 


149 

670 
798 
798 
798 

798 


TABLE    DU    VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


Slnnhopea'X^bellaerensis 
(Mantin),  (hybride  nou- 
veau)   

Statuts  de  la  Société  (Modi- 
fications aux) 

Stenibergia  Pischeriana  Rœ- 
mer 

Surface  boisée  des  difîérenles 
parties  de  l'Europe.   .    .    . 

*  Syringa  Bretschneideri  .    . 

*  Syringa  Emoii  rosea  .    .    . 
Syringa  puhescens  Turcz  .    . 

*  Syringa  villosa 

Tabar  fils.   —  Rapport    sur 

son  établissement;  M.  Ch. 

Delaville 

Taches  noires  des  feuilles 
d'Orchidées;  M.  G.  Truf- 
FAUT 

*  Talauma  Hodgsoni  Hook.  f. 

Taillasson  (R.  de).  —  Rap- 
port sur  sa  brochure  «  Les 
plantations  résineuses  de 
la  Champagne  crayeuse  de 
1878  à  1894;  Invasion  par 
la  chenille  du  Lasiocampa 
Pini  »;  M.  Maurice  L.  de 
VlL.WORIN 

Taillasson  (R.  de).  — Supplé- 
ment au  Rapport  sur  sa 
brochure,  à  Foccasion  de 
la  publication  d'une  3®  édi- 
tion; M.  Maurice  L.  de  Vil- 
morin  

*  Tarsonymus  ;  puceron  qui 
attaque  les  Bégonias  et  les 
Gloxinias  ;  sa  destruction. 

*  Tecoma  X  Smithii  .... 
Télégramme   de    la    Société 


502 


874 

279 
792 
792 
287 
792 


638 


685 
141 


31' 


530 


139 


901 

Pages 


de 


de    culture    fruitière 
Russie 

*  Thunia  (Le  genre)   .    .    .    . 

*  Till'jindsia  Duratii  Visiani  . 
Tillandsia  Leiboldiana  .  .  . 
Tillandsia  Linde7il,  var.  siiper- 

ba 

Toasts  portés  au  banquet  du 
22  mai 

*  Todea  (Les) 

Toile  (La);  nouveau  remède. 

*  Tomate;  sa  culture  forcée 
à  Nice  ;  M.  Bercy 

Trabut  (D^).  —  Rapport  sur 
un  ouvrage  de  M.  Leroux 
«  Ampélographie  des  Cé- 
pages indigènes  de  l'Afri- 
que française  du  Nord  »   . 

*  Trichodadus  grandiflorus 
Oliver 

Tricholsena  rosea  Nées.   .    .    . 

*  Truelle.  —  Emploi  des 
fruits  du  Malus  baccata  .   . 

Truelle.  —  Rapport  sur  son 
ouvrage  «  Guide  pratique 
des  meilleurs  fruits  de 
pressoir  employés  dans  le 
pays  d'Auge  »  ;  M.  Michelln. 

Truffant  (Ch.)  (Allocution 
prononcée  aux  obsèques 
de  M.);   M.  Jamin  (Ferd.). 

Truffant  (Charles)  (Notice  né- 
crologique sur  M.)  ;  M.  Ja- 
min (Ferd.) 

*  Truffaut  (G.).  —  Les  lima- 
ces et  les  Orchidées  en 
boutons 

Truffaut  (G.).  —  Les  taches 
noires    des  feuilles   d'Or- 


374 
329 
268 
557 

154 


363 
709 
660 

260 


637 

591 

669 

645 


575 


J73 


194 


902 


TABLE  DU  VOLUME  POUR  1895. 

Pages 


chidées 680 

Truffaut  (Georges).  —  Rap- 
port sur  le  forçage  des 
Azalea  de  M.  Debille  .    .    . 

*  Tulipa  cretica  Boiss.   ... 

*  Tul'pa  Sprengeri 

Tulipia    violacea     Boiss      et 

Buhse 

Tyrol  autrichien  (La,  culture 
des  fruits  dans  le)  ;  M.  Mar- 
tinet  

TyROL  (Fruits  du) 

*  Un  nouvel  engrais  azoté  : 
le  Cyanate  de  Calcium; 
M.  CamilleFaure 

*  Vaccininm  erythrocarpum 
Michaux    . 

Vacherot.  —  Compte  rendu 
de  l'Exposition  de  Gler- 
mont  (Oise) 

Vacherot.  —  Compte  rendu 
du  Concours  d'Orchidées 
du  28  novembre  1895   .    . 

Vanille  (Présentation  de 
gousses  récoltées  dans  les 
serres  du  château  de  Mello). 

*  Vanilles. 

Verdier  (Eug.).  —  Notice  né- 
crologique sur  M..  Lémon. 

Verdier  (Eug.).  —  Rapport 
sur  un  ouvrage  de  M.  Ph. 
Petitcoq  «  Le  calendrier 
du  Rosiériste  » 

Verlot.  —  Rapport  fait  au 
nom  de  la  Commission 
duPrix.JouberL  deTHiber- 
derie . 

*  Veronica  Hectori  Hook.  f.  . 

*  Veronica  loganioides  Arms- 


PactES 


181 
329 
198 

874 


682 

853 


708 
479 

765 

855 

284 
865 

289 
579 


232 

478 


trong 270 

597 
723 


Victoria  regia  (La)  .    .    . 
Vie  latente  des  graines. 
Vieux  Orangers  .    .    .    .    .    .275 

Viger  (M.),  membre  d'Hon- 
neur de  la  Société.    .    .    .    498 

*     VjLBOUGHEviTCH,    .  Melons 

russes  Tout  m  a 135 

Villard.  —^  Toast  porté   au 

banquet  du  22  mai  1895  .   371 
Vilmorin  ;H.-L.  de).  —  Comp- 
te rendu   de   l'Exposition 
horticole  de  Cannes  (Alpes- 
Maritimes)    . 184 

Vilmorin  (H.-L.  de).  —  Toast 
porté    au  banquet  du  22 

mai 369 

Vilmorin  (M.  H.-L.  de)  Notice 
biographique    sur    Pierre 

Duchartre 39 

Vilmorin  (Maurice  L.  dej.  — 
Rapport  sur  une  brochure 
de  M.  I  arminat  «  Les  forêts 

de  Chêne  vert  » 528 

Vilmorin  (Maurice  L.  de).  — 
Rapport  sur  une  brochure 
de  M.  R.  de  Taillasson,  an- 
cien inspecteur  des  forêts 
a  Les  plantations  rési- 
neuses de  la  Champagne 
crayeuse,  de  1878  à  1894; 
Invasion  par  la  Chenille 
du  Lasiocampa  Pini  y) .  .  .  317 
Vilmori>!  (Maurice  L.  de).  — 
Supplément  au  Rapport 
sur  la  brochure  de  M.  R. 
deTaillasson,  à  l'occasion 
de  la  3®  édition  de  celte 
brochure 530 


TABLE   DU   VOLUME    POUR    1895. 

Pages 


Vincey(Pal'l).  —  LePotager- 

iMarais  parisien 

Vins    de    fruits    divers,    en 


Allemagne 


*  ViviAND-MoREL.  —  Chry- 
santhèmes en  culture  re- 
tardée     

ViviAND-MoREL.  —  Les  va- 
riétés de  coloration  en 
horticulUire  et  nomencla- 
ture des  principales  cou- 
leurs  

Volubilis   à    Heurs    doubles 


615 


664 


132 


290 


903 

Pages 


(variété  nouvelle)  ....  "723 
Vriesea  X  Elmireana  {Du\ix\) .  lo5 
Vriesea  X.  Hf^nrict  {D\i\a\) .    .   155 

*  Vriesea  X  l'etersiana  .    .       792 
Vriesea   Rex  major    (Duval), 

(hybride  nouveau).    .    ,    .   734 

*  Weldenia  candida  Schult  .   271 
WillsrJohn).— (DécèsdeM.).  549 

*  Yurca  Whipplei 867 

Zinnia  tlegans  (variétés  nou- 
velles)     555,  567 

*  Zygopelalum     Wendlandi 
Rchb.   f 591 


Le  Secréiaire-rédacteur-gérant^ 
D.  Bois. 


Pans.  —  Imprimerie  L.  Maketheux,  1,  rue  Cassette 


ANN  U  AIRE 

DE    L^ 

SOCIÉTÉ  Nâ^TIONALE 

D'HORTICULTURE 

DE     FRANCK 


LISTE     GÉNÉRALE 

DES    MEMBRES    DE   LA    SOCIÉTÉ 

Ai*rétéc  an  l^f  Mars  i89S 


ANNUAIRE 


DE   LA 


SOCIETE  NATIONALE 

D'HORTICULTURE 

DE    FRANGE 


LISTE    GÉNÉRALE 

DES   MEMBRES  DE  LA  SOCIÉTÉ 

Arrêtée  au  l®""  Mars  1895 


PARIS 
I  AU    SIÈGE    DE   LA   SOCIÉTÉ 

V  84,    RUE    DE    GRENELLE,    84 


I 


SOCIÉTÉ   NATIONALE   D'HORTICULTURE    DE   FRANCE 


ANNUAIRE 

DE    LA    SOCIÉTÉ 


Publié  en  1895 


COUP  FŒIL  SUR  L'HISTOIRE  DE  LA  SOCIÉTÉ 

ET  DES  EXPOSITIONS  HORTICOLES. 

La  Société  d'Horticulture  de  Paris  a  été  fondée  en  1826, 
dans  le  but  de  perfectionner  l'art  des  jardins,  d'en  améliorer  les 
méthodes,  d'en  faciliter  l'étude  et  l'application. 

La  première  réunion  de  ses  fondateurs  eut  lieu  le  H  juin 
1827;  on  y  décida  la  publication  d'un  recueil  mensuel  destiné  à 
faire  connaître  les  travaux  de  la  Société,  et  auquel  on  donna  le 
titre  :  Annales  de  la  Société  (ï Horticulture  de  Paris  et  Journal 
spécial  de  l'état  et  du  progrès  du  jardinage.  Les  premiers  fonda- 
teurs de  la  Société  s'imposèrent  l'obligation  de  verser  une  mo- 
dique contribution  annuelle  :  la  réunion  de  ces  cotisations  dut 
servir  aux  moyens  d'action  de  la  Compagnie,  soit  pour  solder 
les  dépenses  de  publicité  indispensables,  soit  pour  attribuer  des 
récompenses  aux  personnes  qui  en  étaient  jugées  dignes. 

Ils  élurent  un  Conseil  d'Administration  chargé  des  intérêts  de 
la  Société  et  décidèrent  qu'ils  s'adjoindraient  toutes  les  per- 
sonnes qui,  après  avoir  été  présentées  par  l'un  des  Membres  de 
la  Compagnie,  consentiraient  à  participer  à  ses  travaux  et  à  payer 
la  cotisation  fixée. 


6  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

Eafin  la  création  d'Expositions  où  devaient  figurer  les  plus 
remarquables  produits  de  l'Horticulture  fut  décidée  comme  l'un 
des  meilleurs  moyens  de  faire  connaître  et  d'encourager  les 
progrès  du  jardinage. 

Telles  furent  les  bases  de  l'organisation  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  Paris;  telles  sont  encore  celles  de  la  composition  de 
la  Société  actuelle. 

La  Société  d'Horticulture  de  Paris  tint  sa  première  assemblée 
générale  annuelle  le  29  août  1828, veille  de  la  fête  de  saint  Fiacre, 
patron  des  jardiniers,  dans  la  salle  Saint-Jean,  à  l'Hôtel  deYille, 
sous  la  présidence  de  M.  le  vicomte  de  Martignac,  ministre  de 
l'Intérieur,  qu'accompagnait  M.  le  comte  de  Chabrol,  préfet  du 
département  de  la  Seine.  Le  Ministre  y  annonça  qu'il  prenait  à 
la  charge  du  gouvernement  trois  prix  fondés  par  la  Société,  et 
déclara  que,  si  la  main  du  Ministre  pouvait  ajouter  quelque  valeur 
à  ces  récompenses,  il  était  prêt  à  venir  les  distribuer  au  nom 
de  la  Société.  Le  souverain  qui  occupait  alors  le  trône  de  France 
autorisait  l'inscription  de  son  nom,  comme  protecteur  et  fonda- 
teur, sur  la  liste  des  Membres  de  la  Société  (12  sept.  1827). 

Les  trois  premières  Expositions  annuelles,  organisées  par  la 
Société,  eurent  lieu  en  juin  1831,  mai  1832  et  juin  1833,  dans 
l'orangerie  du  Louvre.  En  1834,  une  Exposition  fut  tenue  dans 
la  salle  Saint-Jean^  à  l'Hôtel  de  Ville,  et  M.  de  Rambuteau,  préfet 
de  la  Seine,  y  distribua  des  médailles  d'encouragement. 

En  1835,  la  Compagnie  reçut  le  titre  de  Société  royale  d'Horti- 
culture de  Paris,  que  le  roi  lui  accorda  à  la  suite  de  son  Exposi- 
tion tenue  dans  l'orangerie  du  Louvre,  ainsi  que  le  furent 
celles  de  1837,  1838  et  1839. 

La  nouvelle  galerie  du  Luxembourg  fut  mise  ensuite  à  la  dis- 
position de  la  Société,  qui  y  tint  trois  Expositions,  en  mars  1841, 
en  octobre  1841  et  en  avril  1842;  ce  local  étant  devenu  insuffi- 
sant, l'orangerie  du  Petit-Luxembourg  abrita  les  Expositions  de 
mai  1843  et  juin  1844. 

Cette  même  année  1844,  des  dames  de  haute  distinction  se 


COUP  D'OEIL  SCR  L'HISTOIRE  DE  LA  SOCIÉTÉ.  7/ 

réunissent  au  nombre  de  vingt,  par  les  soins  de  M.  le  duc  Decazes 
et  de  M.  Héricart  de  Thury;  elles  s'associent  et  se  constituent  en 
Dames  patronnesses  de  l'Horticulture;  elles  se  proposent  non 
seulement  de  donner  des  encouragements  aux  jardiniers^  mais 
encore  de  venir  au  secours  de  ceux  d'entre  eux  qui  seraient 
frappés  de  quelque  adversité  grave.  Ces  dames  sont  proclamées 
Membres  honoraires  de  la  Société  royale  d'Horticulture;  leur 
nombre  s'accroît  bientôt,  et  aujourd'hui  la  Société  compte 
119  Dames  patronnesses,  dont  les  cotisations  servent  de  base 
aux  secours  que  la  Société  distribue  chaque  année. 

La  Société  continue  ses  Expositions,  de  1845  à  1848,  dans  la 
vaste  orangerie  du  Petit-Luxembourg.  Cette  dernière  année,  elle 
prend  le  titre  de  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  et 
reçoit  du  gouvernement  la  concession  d'un  terrain  dans  l'ancien 
clos  des  Chartreux  joint  au  palais  du  Luxembourg,  jardin  qu'elle 
a  conservé  jusqu'en  1860. 

La  Société  est  chargée  par  le  Ministre  de  l'Agriculture  de  la 
direction  de  la  partie  horticole  de  la  grande  Exposition  nationale 
des  produits  de  l'industrie  qui  eut  lieu  en  1849.  Elle  continue 
ensuite  ses  Expositions  annuelles,  en  1850  (mai)  à  l'orangerie 
du  Luxembourg,  en  1851  (septembre)  à  l'orangerie  des  Tuileries, 
en  1852  (mars)  dans  la  galerie  méridionale  du  Luxembourg. 

En  1852  (20  novembre),  un  décret  reconnaît  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Paris  et  centrale  de  France,  comme  établissement 
d'utilité  publique  ;  des  statuts  nouveaux  sont  votés. 

L'année  suivante,  elle  reçoit  le  titre  de  Société  impériale  de 
Paris  et  centrale  de  France,  sous  le  protectorat  de  l'Empereur. 
Elle  tient  ses  Expositions  de  1853  (septembre)  et  1854  (avril) 
aux  Champs-Elysées,  dans  le  carré  qui  avoisine  l'Elysée. 

Pendant  ces  vingt-sept  années,  quarante-cinq  volumes  in-8'', 
d'environ  500  pages  chacun, 'avec  beaucoup  de  planches,  ont 
reçu  les  communications  des  Membres  de  la  Compagnie,  et  ont 
répandu  dans  le  public  les  enseignements  provenant  de  leurs 
connaissances  sur  les  diverses  branches  de  l'art  des  jardins. 


8  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANGE. 

Dès  l'origine  de  la  Société,  une  dissidence  regrettable  donna 
naissance  à  la  Société  d'Agronomie  pratique,  dont  l'existence 
cessa  en  février  1 831 . 

En  1841,  une  seconde  Société  d'Horticulture  fut  formée 
à  Paris.  Elle  «  profita  des  enseignements  que  pouvait  lui  offrir 
la  Société,  son  aînée  de  quatorze  ans,  qui  avait  subi,  pendant 
cette  longue  période^  les  vicissitudes  et  les  difficultés  inhérentes 
à  toute  innovation  et  qui  avait  aplani  les  obstacles  de  la  route 
nouvelle  surlaquelle  elle  s'était  aventurée  la  première  ».  [Annales, 
t.  XLIV,  p.  57,  janvier  1853.) 

Le  Cercle  des  conférences  horticoles  du  département  de  la 
Seine,  appelé  plus  lard  Cercle  général  d'Horticulture ,  tint  d'abord 
ses  Expositions,  comme  son  aînée,  en  1842  et  1843  dans  l'oran- 
gerie des  Tuileries^  puis  en  1844  et  en  1845  dans  la  galerie  méri- 
dionale du  palais  du  Luxembourg;  en  1846  (deux  Expositions) 
dans  l'orangerie  du  Louvre  et  dans  le  palais  du  Luxembourg, 
et  en  1847  dans  ce  dernier  local. 

En  1848,  le  Cercle  d'Horticulture  prit  le  titre  de  Société  natio- 
nale d'Horticulture  de  la  Seine.  Ses  Expositions  furent  tenues,  en 
1848,1849  et  1850,  dans  le  Jardin  d'hiver  qui  avait  été  créé 
par  l'industrie  particulière  aux  Champs-Elysées  ;  une  seconde 
Exposition,  en  1850,  eut  lieu,  sous  une  tente,  dans  l'allée  de 
Fleurus,  au  Luxembourg. Enfin,  les  années  suivantes,  de  1850  à 
1854,  cette  Société  tint  des  Concours  spéciaux  dans  le  local 
de  ses  séances,  et  des  Expositions  générales,  sous  une  tente, 
dans  le  carré  Ledoyen,  aux  Champs-Elysées. 

De  1844  à  1854,  douze  volumes  de  Bulletin,  publiés  par 
le  Cercle  ou  Société  nationale  d'Horticulture,  ont  rendu  compte 
de  ses  travaux  et  mis  au  jour  les  notes  et  mémoires  dus  à  ses 
Membres  les  plus  zélés. 

Le  l^''  janvier  1S55,  la  Société  impériale  d'Horticulture  de 
Paris  et  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  la  Seine  se  réuni- 
rent. La  Société  ainsi  formée  reçut  le  nom  de  Société  impériale 
et  centrale  d'Horticulture  ;  M.  le  duc  de  Morny  en  devint   le 


COUP  DOEIL  SLR  L'HISTOIIIE  DE  LA  SOCIÉTÉ.  9 

Président  ;  de  nouveaux  statuts  furent  votés.  Un  décret,  en  date 
du  11  août  1855,  les  approuva  et  reconnut  la  Société  nouvelle 
comme  établissement  d'utilité  publique. 

C'est  cette  même  année  1855  que  la  Société  nouvelle  organisa 
une  magnifique  Exposition  d'Horticulture,  à  côté  de  l'Exposi- 
tion des  produits  de  l'industrie  française  qui  occupait  le  palais 
bâti  pour  cette  destination,  dans  les  Champs-Elysées.  Pendant 
cinq  mois,  la  Société  entretint  un  véritable  jardin  où  se  trouvaient 
des  serres,  des  pavillons,  des  galeries,  etc.  Un  volume  spécial  a 
été  publié  pour  rendre  compte  de  cette  remarquable  Exposi- 
tion horticole.  Plus  de  250,000  personnes  la  visitèrent, et  le  chiffre 
des  récompenses  attribuées  parla  Société  s'éleva,  partagé  entre 
555  concurrents,  à  la  somme  de  18,000  francs. 

Depuis  cette  époque,  la  Société  tint  ses  Expositions  annuelles 
(de  1856  à  1860)  dans  le  Palais  de  l'Industrie.  En  l'année  1860, 
l'Exposition  eut  lieu  en  même  temps  que  le  Concours  général  et 
national  d'Agriculture,  et  le  Ministre  de  l'Agriculture  se  chargea 
de  tous  les  frais  incombant  à  la  Société,  ainsi  que  de  ceux  des 
récompenses  qu'elle  distribua. 

Cette  même  année,  la  Société  s'installa  dans  un  hôtel  qu'elle 
avait  acquis  de  ses  deniers,  et  oîi  se  trouvent  des  salles  pour  ses 
séances  ordinaires,  des  locaux  pour  ses  Commissions,  et  une 
belle  et  vaste  salle  disposée  à  la  fois  pour  ses  grandes  réunions 
et  pour  des  Expositions  spéciales  de  plantes  ou  de  produits 
horticoles. 

En  1861,  la  Société  tint  deux  Expositions  partielles  dans 
son  hôtel  de  la  rue  de  Grenelle.  En  1862,  elle  revint  au  Palais  de 
l'Industrie,  et  en  1863  elle  installa  les  plantes  exposées  sur  un 
t'errain  disponible  près  de  l'emplacement  du  nouvel  Opéra.  En 
1864,  quatre  Concours  particuliers  furent  ouverts  dans  l'hôtel  de 
la  Société;  en  1865  (juillet),  une  Exposition  générale  eut  lieu 
au  Palais  de  l'Industrie^  après  l'Exposition  des  Beaux-Arts;  et  en 
1866,  une  seule  Exposition  trouva  sa  place  dans  Phôtel  de  la 
Société. 


10  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE   DE  FRANCK. 

En  1867,  année  où  la  Compagnie  de  l'Exposition  univer- 
selle des  produits  de  l'Industrie  de  toutes  les  nations  fit 
tracer,  au  Champ-de-Mars,  un  jardin  destiné  aux  produits  horti- 
coles, la  Société  ne  tint  pas  d'Exposition  générale  ;  mais  elle 
ouvrit,  au  mois  de  septembre,  son  local  aux  producteurs  de 
fruits,  à  l'occasion  de  la  réunion  delà  M,"  session  du  Congrès 
pomologique  de  France  ;  une  immense  collection  de  fruits 
de  toute  nature  vint  s'y  entasser  et  offrit  de  nombreux  sujets 
d'études  aux  horticulteurs  de  tous  les  pays. 

L'ne  Commission  consultative  appelée  à  diriger  l'organisation 
du  jardin  qui  accompagnait  l'Exposition  des  produits  de  l'In- 
dustrie au  Champ- de-Mars,  et  le  Jury  français  chargé  d'attri 
buer  les  récompenses  avaient  été  composés  entièrement  de 
membres  de  la  Société;  son  Secrétaire-général  fut  chargé  du 
travail  récapitulatif  des  récompenses  décernées  aux  horticulteurs. 

En  1868,  le  Ministre  de  la  Maison  de  l'Empereur  et  des  Beaux- 
Arts,  M.  le  Maréchal  Vaillant,  que  la  Société  était  heureuse 
d'avoir  pour  son  Président  depuis  mai  1865,  chargea  la  Compa- 
gnie d'entretenir  un  jardin  dans  le  Palais  de  l'Industrie  pen- 
dant l'Exposition  des  Beaux-Arts  qui  dura  six  semaines  (du 
l^''  mai  au  20  juin)  ;  les  trois  premiers  jours  furent  consacrés  à 
une   Exposition  générale  horticole. 

En  1869,  les  mêmes  arrangements  furent  conclus;  mais  les 
Concours  horticoles  durèrent  cinq  jours  et  eurent  lieu  trois 
semaines  après  l'ouverture  du  jardin. 

Il  en  a  été  de  même  en  1870.  Malgré  l'extrême  sécheresse  du 
premier  printemps  et  l'orage  affreux  accompagné  de  grêlons 
qui  a  détruit,  au  moment  de  l'Exposition,  une  grande  partie 
des  collections  préparées  à  cet  effet,  par  les  horticulteurs  de 
la  région  parisienne,  la  vaste  nef  du  Palais  de  l'Industrie  n'a 
jamais  offert  une  aussi  brillante  décoration. 

Le  total  des  plantes  exposées  s'est  élevé  au  chiffre  considé- 
rable de  7,548,  non  compris  les  lots  d'Asperges  et  de  légumes  ;  et 
un  vaste  emplacement  était  occupé  par  les  objets  des  diverses 


COUP  D'OEIL  SUR  L'HISTOIRK  m  LA  SOCIÉTÉ.  il 

industries  horticoles.  Ce  succès  a  été  attribué  à  la  suppression 
du  programme  traditionnel  des  Concours  désignant  à  l'avance 
les  genres  de  plantes  seuls  admis,  à  concourir,  et  déterminant  le 
nombre  d'individus  à  exposer. 

Ce  résultat,  qui  a  été  constaté  par  toute  la  presse  parisienne, 
avait  fait  naître  de  bien  légitimes  espérances  pour  l'Exposition 
de  f871;  mais  l'invasion  de  la  France,  et  les  tristes  événements 
qui  ont  succédé  à  la  guerre,  ont  mis  à  néant  les  espérances  pré- 
maturément conçues;  loutefois,  pendant  les  journées  du  siège, 
la  Société  n'est  pas  restée  inactive. 

Les  membres  parisiens  continuèrent  leurs  travaux,  et  au  mo- 
ment des  jours  les  plus  critiques  de  l'investissement,  ils  prêtè- 
rent un  concours  dévoué  au  gouvernement  de  la  Défense  natio- 
nale, en  aidant  à  l'organisation  de  cultures  maraîchères  sur 
les  terrains  vagues  de  l'intérieur  de  Paris. 

Ainsi,  durant  les  jours  de  malheur,  comme  pendant  les  jours 
de  prospérité,  la  Société  n'a  pas  cessé  de  veiller  sans  relâche  aux 
intérêts  de  l'Horticulture. 

En  parcourant,  après  la  guerre,  les  établissements  horticoles 
de  Paris  et  de  ses  environs,  établissements  saccagés  ou  détiHiits 
par  les  légions  allemandes,  on  pouvait  croire  à  une  ruine  com- 
plète de  l'Horticulture  parisienne.  Il  n'en  a  rien  été,  tant  est 
vivace  l'énergie  de  la  population  horticole. 

A  peine  délivrés  de  la  présence  des  soldats  qui  avaient  brisé 
leurs  serres,  incendié  leurs  maisons,  les  horticulteurs  se  mirent 
à  l'œuvre  ;  grâce  à  l'intervention  de  la  Société  centrale  et  aux 
secours  offerts  par  des  horticulteurs  anglais  et  français,  les  ra- 
vages de  la  guerre  furent  rapidement  réparés. 

Pendant  l'année  1 871 ,  les  pertes  et  les  défections  furent  grandes 
pour  la  Société;  elle  n'en  continua  pas  moins  à  être  ce  centre 
d'action  et  d'impulsion,  ce  foyer  de  lumière  et  de  force  qui  éclai- 
rent et  dirigent  le  progrès  horticole.  La  publication  de  son 
Journal,  suspendue  par  la  force  des  choses,  pendant  les  dix 
mois  de  siège  et  de  guerre  civile,  avait  repris   sa  régularité  dès 


12  SOCIÉTÉ  NATIONALI-:  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

le  moisde  juillet  1871, et  au  mois  de  mai  1872,1a  Société  conviait 
les  horticulteurs  à  prendre  part  à  une  Exposition  au  Palais  de 
l'Industrie.  Toutes  traces  des  désastres  avaient  alors  disparu,  et, 
si  l'étranger,  qui  avait  fait  de  la  région  parisienne  des  ruines 
fumantes,  avait  vu  cette  Exposition,  il  aurait  bien  été  obligé  de 
reconnaître  cette  vérité  acquise  à  l'histoire:  qu'on  peut  abattre 
momentanément  la  France  mais  non  l'anéantir. 

Enfin  la  Société  tint  en  1873,1874,1875,1876,  1877,1879, 
1880,  1881,  1882,  1883,  1884,  1885,  1886,  1887,  1888,  1889, 
1890,  1891,  1892,  1893  et  1894,  soit  dans  la  nef  du  Palais  de 
l'Industrie,  soit  dans  son  voisinage,  soit  dans  le  pavillon  de  la 
Ville  de  Paris,  gracieusement  mis  à  sa  disposition  par  le  Conseil 
municipal,  soit  dans  le  jardin  des  Tuileries,  soit  même  dans  son 
Hôtel,  des  Expositions  partielles  ou  générales  dans  lesquelles 
on  n'a  cessé  de  remarquer  les  plantes  le  plus  généralement 
cultivées  par  l'homme,  tant  pour  ses  besoins  que  pour  son 
agrément. 


MINISTÈRE  RÉPUBLIQUE  FRANÇAISE 

DE 

AGRICULTURE 

DÉCRET 


Le  Président  de  la  République  française, 

Sur  le  rapport  du  Ministre  de  l'Agriculture, 

Vu  le  décret  du  W  août  1855,  qui  a  reconnu  la  Société  na- 
tionale d'Horticulture  de  France  comme  établissement  d'utilité 
publique  ; 

Vu  le  décret  du  27  juin  1885  qui  a  autorisé  des  modifications 
aux  statuts  ; 

Vu  la  lettre  de  ladite  Société,  en  date  du  12  juin  1892,  de 
laquelle  il  résulte  que  l'assemblée  générale  du  25  février  1892  a 
adopté  une  proposition  de  modification  à  l'article  3  des  statuts, 
en  ce  qui  concerne  le  caractère  de  ses  Expositions  ; 

Vu  le  nouveau  projet  de  statuts  ; 

Le  Conseil  d'État  entendu  ; 

Décrète  : 

article  premier 

Le  second  paragraphe  de  l'article  3  des  statuts  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France  est  abrogé  et  remplacé  par 
les  dispositions  suivantes  î 


14  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

«  Les  Expositions  sont  nationales  ou  internationales,  dans  les 
conditions  déterminées  par  le  Conseil  d'administration.  » 

ART.    2 

Le  Ministre  de   l'Agriculture   est   chargé  de  l'exécution   du 
présent  décret. 

Fait  à  Paris,  le  13  février  1893. 

Signé  :  Carnot. 

Par  le  Président  de  la  République, 

Le  Ministre  de  V Agriculture, 
Signé  :  Yiger. 

Pour  ampliation, 

Le  chef  du  Secrétariat  et  de  la  Comptabilité 
Signé  :    Paul  Cabaret. 


STATUTS 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  NATIOMLE  D  HORTICILTIRE 

Annexés  au  décret  en  date  du  27  juin  1885. 


TITRE  PREMIER.  —  constitution  de  la  société. 

Article  pREMiiiR.  —  La  Société  nationale  et  centrale  d'Horticulture 
de  France,  reconnue  comme  établissement  d'utilité  publique  par  le 
décret  du  11  août  1855,  prend,  à  compter  de  ce  jour,  la  déno- 
mination de  Société  nationale  d'Horticulture  de  France. 

Elle  étend  son  action  sur  toute  la  France,  l'Algérie  et  les  Colonies. 

Elle  a  son  siège  à  Paris. 

Art.  2.  —  La  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  a  pour 
but  de  perfectionner  et  d'encourager  toutes  les  branches  de  la  science 
et  de  la  pratique  horticoles. 

Elle  aide  à  la  propagation  des  connaissances  horticoles  par  ses 
recherches,  ses  enquêtes,  ses  publications  périodiques,  ainsi  que  par 
les  expériences  pratiques  ou  d'ordre  scientifique  qu'elle  exécute  ou 
qu'elle  provoque. 

Dans  le  même  but,  elle  ouvre  des  Concours  et  Expositions  annuels, 
dans  lesquels  elle  décerne  des  récompenses. 

Elle  encourage  les  ouvriers  de  l'Horticulture  et  accorde  des  secours 
aux  jardiniers  nécessiteux  ou  infirmes,  ainsi  qu'aux  familles  de  ceux 
qui  ont  rendu  des  services  à  l'Horticulture. 

Elle  encourage  les  Sociétés  de  secours  mutuels  formées  entre  les 
ouvriers  de  l'Horticulture  et  reconnues  par  le  gouvernement. 

Art.  3.  —  La  Société  fait  annuellement  une  ou  plusieurs  Expositions. 

Ces  Expositions  sont  nationales  ou  internationales,  dans  des  condi- 
tions déterminées  par  le  Conseil  d'Administration. 

Elle  décerne  des  prix  à  des  auteurs  d'ouvrages  relatifs  à  IHorti- 
culture. 

Art.  4.  —  La  Société  correspond  avec  les  Sociétés  françaises  d'Hor- 
ticulture et  peut  même,  avec  l'autorisation  du  Ministre  de  l'Agricul- 
ture, les  réunir  en  Congrès  pour  discuter  des  questions  intéressant  la 
science  ou  la  pratique  horticole. 

Sous  la  même  condition  d'autorisation,  les  étrangers  ou  les  repré- 
sentants de  Sociétés  étrangères  d'Horticulture  peuvent  être  admis 
dans  ces  Congrès. 

Dans  ces  cas,  l'arrêté  d'autorisation  détermine  la  ville  où  le  Con- 
grès doit  être  ouvert,  ainsi  que  la  durée  de  la  session. 


16  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 


TITRE    II.    —   ORGANISATION. 


Art.  5.  —  La  Société  se  compose  de  membres  titulaires,  de  mem- 
bres perpétuels,  de  membres  honoraires  et  de  correspondants 
français  et  étrangers. 

Les  dames  sont  admises  comme  dames  patronnesses  ou  aux  divers 
titres  ci-dessus  énoncés. 

Le  nombre  des  membres  est  illimité. 

Art.  6.  —  Toute  personne  qui  désire  être  reçue  membre  titulaire 
de  la  Société  doit  se  faire  présenter  par  un  membre  sociétaire  qui 
signe  la  présentation,  ou  en  faire  la  demande  par  écrit  au  Secré- 
taire-général. 

Le  nom  du  postulant  reste  inscrit  pendant  quinze  jours  au  siège  de 
la  Société,  sur  un  tableau  à  ce  destiné.  S'il  n'y  a  pas  d'opposition, 
l'admission  est  prononcée  à  la  séance  suivante. 

Elle  doit  être  votée  à  la  majorité  absolue  des  membres  présents. 

Art.  7.  —  Les  dames  patronnesses  sont  élues  par  le  Conseil  d'Ad- 
ministration sur  la  présentation  de  deux  dames  patronnesses  ou  de 
deux  membres  de  la  Société,  ou  d'une  dame  patronnesse  et  d'un 
membre  de  la  Société. 

L'élection  a  lieu  dans  la  séance  du  Conseil  qui  suit  celle  pendant 
laquelle  la  présentation  a  été  faite. 

Art.  8.  —  Les  membres  honoraires  du  Bureau  et  les  membres  ho- 
noraires sont  élus  par  l'Assemblée  générale  sur  la  présentation  du 
Conseil  d'Administration. 

Les  Correspondants  sont  nommés  par  le  Conseil  d'Administration. 

Art.  9.  —  A  la  majorité  de  la  moitié  plus  un  des  membres  qui  le 
composent,  le  Conseil  d'Administration  peut  prononcer  l'exclusion 
d'un  membre  de  la  Société  pour  cause  d'indignité,  mais  seulement 
ce  membre  entendu  ou  dûment  appelé. 

Art.  10.  —  Tous  les  membres,  sauf  les  membres  honoraires  ou 
les  membres  correspondants,  payent  une  cotisation  annuelle.  Cette 
cotisation  ne  peut  être  moindre  de  vingt-cinq  francs  pour  les  dames 
patronnesses  et  de  vingt  francs  pour  les  membres  titulaires. 

La  cotisation  annuelle  peut  être  rachetée  par  un  versement  unique 
de  deux  cent  cinquante  francs  ou  remplacée  par  la  constitution  d'une 
rente  de  vingt  francs. 

Dans  le  cas  de  remplacement  de  la  cotisation,  comme  il  vient  d'être 
dit,  le  membre  titulaire  reçoit  le  titre  de  membre  perpétuel. 

Le  remplacement  de  la  cotisation  de  dame  patronnes>e  par  une 
rente  de  vingt-cinq  francs  confère  le  titre  de  dame  patronnesse  per- 
pétuelle. 

Les  sommes  versées  eu  rachat  de  cotisations  doivent  être  placées 
en  rentes  nominatives  sur  l'tltdt  irançais,  ou  en  obligations  de  che- 
mins de  fer,  ou  de  la  Société  générale  du  Crédit  foncier  de  France,  et 
les  revenus  seuls  sont  employés  par  la  Société. 


STATUTS.  17 


TITRE  III.  —  DE  l'administration. 

Art.  II.  —  Le  Président  de  la  République  est  protecteur-né  de  la 
Société;  le  Ministre  de  l'Agriculture  en  est  le  Président  d'honneur  et 
préside  les  séances  solennelles  de  distribution  des  récompenses,  d'ou- 
verture et  de  clôture  des  Congrès. 

Le  Ministre  peut  se  faire  suppléer  par  un  délégué. 

Art.  12.  —  La  Société  est  régie  par  un  Conseil  d'Administration 
élu  par  TAssemblée  générale  et  composé  comme  suit  : 

r  Un  Président, 

Un  premier  Vice-Président, 

Quatre  Vice-Présidents, 

Un  Secrétaire -général, 

Un  Secrétaire-général-adjoint, 

Quatre  Secrétaires, 

Un  Trésorier, 

Un  Trésorier-adjoint, 

Un  Bibliothécaire, 

Un  Bibliothécaire-adjoint. 

Ces  seize  membres  forment  le  Bureau  de  la  Société. 

2**  Seize  Conseillers. 

3<»  Un  délégué  de  chacun  des  Comités  et  des  Commissions  adminis- 
tratives formés  dans  le  sein  de  la  Société,  sauf  de  lu  Commission 
de  Contrôle. 

4°  Les  membres  du  Bureau  honoraire. 

h'^  Le  Secrétaire-rédacteur. 

Toutes  les  fonctions  des  membres  du  Conseil  d'Administration  sont 
gratuites,  sauf  celles  du  Secrétaire-rédacteur. 

Art.  13.  —  Le  Président  et  le  premier  Vice-Président,  le  Secré- 
taire-général et  le  Secrétaire-général-adjoint,  le  Trésorier  et  le  Tré- 
sorier-adjoint, le  Bibliothécaire  et  le  Bibliothécaire-adjoint  sont  élus 
pour  quatre  années,  renouvelés  alternativement  tous  les  deux  ans,  et 
toujours  rééligibles. 

Les  quatre  Vice-Présidents  et  les  quatre  Secrétaires,  nommés  pour 
deux  ans,  sont  renouvelés  par  moitié  chaque  année,  et  non  rééligibles 
avant  une  année  d'intervalle. 

Les  seize  Conseillers  sont  élus  pour  quatre  ans,  renouvelés  par 
quart  chaque  année  et  non  rééligibles  avant  une  année  d'intervalle. 

Les  délégués  des  Comités  et  Commissions  administratives  sont  élus 
pour  une  année  et  toujours  rééligibles. 

Le  Secrétaire-rédacteur  est  élu  par  le  Conseil  d'Administration, 
qui,  seul,  peut  le  révoquer. 

Art.  14.  —  L'élection  des  membres  du  Conseil  d'Administration  a 
lieu  dans  la  dernière  séance  de  l'année,  par  une  assemblée  composée 
des  membres  titulaires,  des  membres  perpétuels,  des  membres  hono- 
raires et  des  dames  patronnesses. 

Les  Sociétaires  ayant  droit  de  yot@  assistent  seuls  à  cette  séance  et 


iS  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANGE. 

sont  prévenus  par  lettre  individuelle  avec  indication  de  l'ordre  du 
jour. 

Le  vote  a  lieu  en  séance,  et  par  bulletiu  individuel,  pour  l'élection 
du  Président,  du  premier  Vice-Président,  du  Secrétaire-général,  du 
Secrétaire-général-adjoint,  du  Trésorier,  du  Trésorier-adjoint,  du 
Bibliothécaire,  du  Bibliothécaire-adjoint,  et,  par  bulletin  de  liste, 
pour  celle  des  autres  membres  du  Bureau,  des  seize  Conseillers  et  de 
la  Commission  de  Contrôle  dont  il  va  être  parlé  à  l'article  17. 

Au  premier  tour  de  scrutin,  l'élection  a  lieu  à  la  majorité  absolue 
des  suffrages  exprimés,  et,  au  second  tour  de  scrutin,  à  la  majorité 
relative. 

Dans  le  cas  où  deux  ou  plusieurs  candidats  auraient  obtenu  le 
même  nombre  de  voix,  le  plus  ancien  comme  sociétaire  est   nommé. 

Art.  15.  —  Si,  dans  le  cours  d'une  année,  une  vacance  survient 
parmi  ses  membres,  le  Conseil  d'Administration. peut  décider  qu'il 
sera  pourvu  au  remplacement  avant  la  séance  de  la  fin  de  l'année. 

Si  le  nombre  des  vacances  excédait  le  chiffre  de  quinze,  il  serait 
procédé  au  remplacement  dans  la  seconde  séance  qui  suivrait  la  der- 
nière vacance  produite  et  selon  les  formes  déterminées  à  l'article  13. 

Dans  tous  les  cas,  le  membre  élu  en  remplacement  d'un  membre 
manquant  ne  reste  en  fonctions  que  pendant  le  temps  restant  à  courir 
pour  l'exercice  de  ce  dernier. 

Art.  16.  —  La  Société  est  représentée  en  justice  et  dans  les  actes 
de  la  vie  civile  par  son  Secrétaire-général. 

Le  Conseil  d'Administration  est  investi  des  pouvoirs  les  plus  étendus 
pour  gérer  et  administrer,  tant  activement  que  passivement,  les 
affaires  de  la  Société. 

Art.  17.  —  L'Assemblée  générale  nomme  annuellement,  dans  la 
dernière  séance  de  l'année,  une  Commission  de  Contrôle,  composée  de 
cinq  membres  pris  hors  du  Conseil  d'Administration  et  qui  ne  peuvent 
participer  à  ses  délibérations.  Les  membres  de  la  Commission  de 
Contrôle  ne  sont  rééligibles  qu'après  une  année  d'intervalle. 

Cette  Commission  est  chargée  de  contrôler  et  vérifier  les  livres  et 
les  comptes  du  Trésorier,  ainsi  que  le  bilan  de  la  situation  financière 
qui  doit  être  dressé  annuellement  par  ce  dernier  ;  de  vérifier  les  états 
de  la  bibliothèque,  des  archives  et  des  collections,  et  de  présenter, 
sur  le  tout,  un  rapport  écrit  et  détaillé  à  l'Assemblée  générale. 

Art.  18.  —  La  deuxième  séance  ordinaire  de  Février  est  consacrée 
à  l'audition  du  Rapport  du  Conseil  d'Administration  sur  les  travaux  et 
la  situation  morale  de  la  Société,  des  comptes  du  Trésorier,  du  Rapport 
de  la  Commission  de  Contrôle,  et  à  la  discussion  des  comptes. 

A  cet  effet,  les  membres  titulaires,  les  membres  perpétuels,  les 
membres  honoraires  et  les  dames  patronnesses  sont  seuls  appelés  à 
cette  séance,  et  la  convocation  est  faite  par  lettre  individuelle,  avec 
indication  de  l'ordre  du  jour. 

L'Assemblée,  constituée  en  comité  secret,  discute  les  comptes  du 
Trésorier,  et,  s'il  }  a  lieu,  les  approuve;  dans  ce  cas,  son  vote  établit 
le  quitus  du  Trésorier. 

Si,  au  contraire,  l'Assemblée  rejette  les  comptes,  la  Commission  de 
Contrôle  est  chargée  d'en  poursuivre  le  redressement  et  de  faire 
rentrer  les  fonds  par  toutes  les  voies  de  droit. 


STATITS  49 


TITRE   IV.  —  DES    RÉUNIONS. 

Art.  19.  —  La  Société  tient  deux  séances  par  mois, 
lllle  peut  être  réunie  en  Assemblée  extraordinaire,  sur  lu  convo- 
cation du  Bureau. 

Art.  20.  —  Dans  les  séances  ordinaires  et  extraordinaires,  ont  seuls 
voix  déiibérative  : 

Les  Membres  titulaires, 

Les  Membres  perpétuels, 

Les  Membres  honoraires. 

Les  Dames  patronnesses. 

Les  Correspondants  n'ont  que  voix  consultative. 

Dans  les  Congrès,  ont  voix  déiibérative  tous  les  membres  de  lia 
Société  indiqués  plus  haut,  les  Correspondants,  les  étrangers  admis, 
ainsi  que  les  délégués  de  Sociétés  françaises  et  étrangères  appelés  à  y 
prendre  part. 

Dans  toutes  les  délibérations,  les  votes  ont  lieu  à  la  majorité  des 
membres  présents  ;  en  cas  de  partage,  la  voix  du  Président  est  pré- 
pondérante. 

Art.  21.  —  L'ordre  du  jour  des  séances  des  Assemblées  ordinaires, 
extraordinaires  et  des  Congrès  est  fixé  par  le  Bureau  de  la  Société; 
nulles  autres  questions  que  celles  indiquées  à  l'ordre  du  jour  ne 
peuvent  être  mises  en  délibération. 

Néanmoins,  sur  la  demande  de  quatre  membres  du  Conseil  d'Ad- 
ministration autres  que  ceux  composant  le  Bureau,  ou  sur  celle  die 
vingt  membres  titulaires,  des  questions  sont  ajoutées  à  celles  qui 
sont  indiquées  par  le  Bureau.  Si  ces  questions  ne  peuvent  arriver  en 
discussion  dans  la  première  séance  qui  suit  leur  présentation,  elles 
sont  placées  en  tête  de  l'ordre  du  jour  de  la  séance  suivante. 


TITRE  V.  —  dispositions  générales. 

Art.  22.  —  Tout  discours,  lecture  ou  discussion  étrangers  à  l'Hor- 
ticulture et  au  but  de  la  Société  est  interdit  dans  ses  réunions. 

Art.  23.  —  La  Société  ne  peut  acquérir  des  immeubles,  les  échan- 
ger, aliéner  ou  hypothéquer,  emprunter,  transiger,  compromettre,  ni 
accepter  aucuns  dons  ou  legs  qu'en  vertu  d'une  délibération  spéciale 
de  l'Assemblée  générale  soumise  à  l'approbation  du  gouvernement. 

Art.  24.  —  Les  votes  régulièrement  émis  par  l'Assemblée  géné- 
rale lient  tous  les  membres  présents,  absents  ou  dissidents. 

Art.  25.  —  Les  règlements  d'ordre  intérieur  pour  l'exécution  des 
présents  statuts  sont  rédigés  par  le  Conseil  d'Administration,  mais  ne 
sont  exécutoires  qu'après  l'approbation  du  Ministre  de  l'Agriculture. 

Art.  26.  —  Le  Conseil  d'Administration  peut  seul  provoquer  des 
modifications  aux  présents  statuts. 


"10  SOCIÉTÉ  NATWiNALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

Dans  ce  cas,  le  texte  de  ces  modifications  est  imprimé  et  distribué 
aux  membres  appelés  à  en  délibérer,  un  mois  avant  la  séance  dans 
laquelle  les  nouvelles  dispositions  doivent  être  discutées. 

La  discussion  a  lieu  en  Assemblée  générale  et  réunie  en  Comité 
suivant  les  formes  indiquées  à  l'article  18. 

Les  modifications  aux  statuts  doivent  être  approuvées  par  les  deux 
tiers  au  moins  des  membres  présents. 

Elles  sont  soumises  à  l'approbation  du  Gouvernement. 

Akt.  27.  —  Les  dispositions  des  quatre  premiers  paragraphes  de 
l'article  26  sont  applicables  au  cas  de  dissolution. 

Dans  le  cas  où  la  Société  viendrait  à  être  dissoute,  l'actif  disponible 
recevrait,  par  décision  du  Conseil  d'Administration  et  sauf  approbation 
du  gouvernement,  un  emploi  conforme  à  l'objet  de  la  Société. 

Si  le  Conseil  d'Administration  avait  négligé  ou  refusé  de  délibérer 
sur  cet  emploi,  ou  s'il  persistait  à  n'admettre  qu'un  emploi  qui  ne 
serait  pas  approuvé  par  le  Gouvernement,  il  y  serait  pourvu  par  le 
Conseil  d'Etat,  sur  la  proposition  du  Ministre  de  l'Agriculture. 

Ccî'lifiés  véritables  les  présents  statuts  pour  être  annexés  au  décret 
en  date  du  vingt-sept  juin  mil  huit  cent  quatre-vingt-cinq. 

Le  Ministre  de  V Agriculture^ 
Hervé-Mangon, 


Pour  copie  conforme, 

le  chef  de  la  division  du  Secrétariat 
et  de  la  Comptabilité, 

Paul  Challot. 


héglëment 


DE    LA 


SOCIETE  MTIONALE  D  HORTICILTW 

IDE       FI^AIVOEÎ 


CHAPITRE  PREMIER.  —  composition  de  la  sociktf. 

Article  premier.  —  Le  siège  de  la  Société  est  fixé  à  Pari-,  cq  son 
hôtel,  rue  de  Grenelle,  n''84. 

Le  but  et  les  travaux  de  la  Société  sont  déterminés  par  les  ailiclcs 
?,  3  et  4  des  Statuts. 

Elle  fait,  si  elle  le  juge  utile,  visiter  sur  place,  par  des  Comnji?sions 
spéciales,  les  cultures  et  les  travaux  d'industrie  horticole  di.s  per- 
sonnes qui  lui  en  adressent  la  demande.  Elle  accorde  ensuile  des 
récompenses  à  ce  sujet,  s'il  y  a  lieu.  Elle  met  au  concours  des  sujets 
déterminés. 

Elle  est  en  relation  permanente  avec  les  Sociétés  correspondante;?. 

Celles-ci  ne  payent  aucune  cotisation;  elles  reçoivent  toutes  les 
publications  de  la  Société  et  ont  le  droit  de  se  Yaire  représenter, 
chacune,  dans  la  Société,  par  un  ou  deux  délégués  :  ces  délégués, 
nommés  par  un  vote  spécial  et  justifiant  de  leur  mandat,  sont  reçus 
au  sein  du  Conseil  d'Administration  pour  expliquer  l'objet  de  leur 
mission. 

Ces  délégués  sont  également  admis  à  assister  aux  séances  de  la 
Société  et  à  visiter  ses  Expositions;  il  leur  est  remis,  à  cet  ellct,  une 
carte  d'entrée  qu'ils  doivent  réclamer  au  Secrétariat. 

La  qualité  de  Société  correspondante  est  prononcée  par  le  Con- 
seil d'Administration. 

Art.  2.  —  La  Société  se  compose  de  Dames  patronnesses,  de  Mem- 
bres bienfaiteurs,  de  Membres  perpétuels,  de  Membres  à  vie,  de  Mem- 
bres titulaires,  de  Membres  honoraires,  et  de  correspondants  français 
et  étrangers. 

Les  dames  sont  admises  comme  Dames  patronnesses.  Elles  peuvent 
également  faire  partie  de  la  Société  comme  Membres  bienfaiteurs, 
Membres  perpétuels  ou  à  vie,  Membres  titulaires  et  honoraires  et 
Membres  correspondants. 

Art.  3.  —  Toute  personne  qui  désire  être  reçue  Membre  titulaire 
doit  se  faire  présenter,  en  séance,  par  un  Membre  de  la  Société,  ou 
s'adresser  directement  par  écrit  au  Secrétaire-général.  Son  nom  reste 
inscrit  pendant  quinze  jours  au  siège  de  la  Société,  sur  un  tableau  à 
ce  destiné. 


22  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

S'il  n'y  a  pas  d'opposition,  l'admission  est  pronoQcée  à  la  séance 
suivante.  Elle  doit  être  votée  à  la  majorité  des  voix. 

Toute  opposition  à  une  admission  doit  être  formulée  par  écrit  et 
motivée.  Elle  est  adressée,  sous  pli,  au  Président  de  la  Société;  le 
Conseil  en  apprécie  les  motifs  et  fait  connaître  sa  décision  à  l'As- 
semblée. 

Arj.  Â,  —  Tout  Membre  titulaire  qui  a  fait  partie  de  la  Société 
pendant  trente  années  consécutives  devient  de  droit  Membre  honoraire, 
sur  sa  demande  écrite  et  adressée  au  Président  avant  le  1"  janvier  de 
l'année  suivante.  Celte  disposition,  toutefois,  ne  peut  être  applicable 
qu'aux  Membres  dont  l'admission  sera  postérieure  au  1"  janvier  4  886. 

Les  Membres  honoraires  jouissent  des  mêmes  droits  que  les  Mem- 
bres titulaires  sauf  la  restriction  faite  à  l'art.  48. 

Peut  être  nommé  fonctionnaire  honoraire,  après  un  vote  du  Conseil, 
approuvé  par  l'Assemblée,  tout  membre  du  Bureau  qui  a  rempli  ses 
fonctions  pendant  douze  années  consécutives  ou  à  divers  intervalles. 

Les  membres  du  Bureau  honoraire  ont  le  droit  d'assister  aux  séances 
du  Conseil  d'Administration  avec  voix  délibérative. 

Art.  5.  —  Pour  être  reçu  Correspondant,  il  faut  être  proposé  au 
Conseil  d'Administration  par  deux  de  ses  membres,  qui  font  con- 
naître, par  écrit,  les  titres  du  candidat.  L'admission  a  lieu,  comme  il 
est  dit  à  l'article  8  des  Statuts,  dans  la  séance  qui  suit  celle  de  la 
présentation. 

Les  Correspondants  présents  aux  séances  n'ont  que  voix  consultative. 

Art.  6.  —  Un  diplôme  constatant  la  qualité  de  Dame  patronnasse 
et  de  Membre  à  quelque  titre  que  ce  soit  est  délivré  gratuitement. 
Les  Dames  patronnesses  et  les  membres  pourront  le  faire  retirer  au 
siège  de  la  Société,  sur  la  présentation  de  leur  quittance  de  cotisation 
ou  de  leur  lettre  de  nomination. 

Art.  7.  —  Avant  l'admission,  qui  implique  adhésion  aux  Statuts  et 
aux  Règlements  de  la  Société,  le  Secrétaire-général  adresse  au  Pos- 
tulant une  lettre  qui  constate  sa  présentation,  ainsi  qu'un  exemplaire 
des  Statuts  et  du  Bèglement. 

Cet  envoi  est  suivi,  pour  les  Membres  titulaires,  d'une  lettre  d'adhé- 
sion, que  chacun  d'eux  est  tenu  de  signer  et  de  renvoyer  sans  frais 
au  Secrétaire-général. 

Art.  8.  —  Le  nombre  des  Dames  patronnesses  est  illimité. 

Elles  reçoivent  toutes  les  publications  de  la  Société. 

Une  place  leur  est  réservée  dans  la  salle  des  séances,  à  chaque 
assemblée  de  la  Société. 

Une  carte  d'entrée  aux  Expositions  faites  par  la  Société  leur  est 
délivrée  chaque  année. 

Elles  sont  élues  par  le  Conseil  d'Administration,  sur  la  présentation 
de  deux  Dames  patronnesses  ou  de  deux  Membres  de  la  Société,  ou 
d'une  Dame  patronnesse  et  d'un  Membre  de  la  Société.  L'élection 
a  lieu  dans  la  séance  du  Conseil  qui  suit  celle  de  la  présentation. 

Des  médailles  d'honneur,  prélevées  sur  le  produit  de  la  cotisation 
des  Dames  patronnesses,  sont  décernées  en  leur  nom.  Des  secours 
sont  également  accordés,  sur  les  fonds  de  cette  cotisation,  aux  ou- 
vriers de  l'Horticulture  qui  sont  dans  le  besoin. 


RÈGLEMENT.  23 


CHAPITRE   II.    —   DE   LA    COTISATION* 

Art.  9.  —  La  cotisation  annuelle,  que  doivent  acquitter  les  membres 
de  la  Société,  aux  termes  de  l'article  10  des  Statuts,  est  fixée  à 
20  francs  pour  les  Membres  titulaires,  et  à  23  francs  pour  les  Dames 
patronnesses.  Elle  est  exigible,  quelle  que  soit  l'époque  de  l'admis- 
sion, à  partir  du  l^''  janvier  de  l'année  courante. 

Elle  doit  être  payée  d'avance  sur  la  présentation  de  la  quittance  du 
Trésorier  ou,  au  siège  de  la  Société,  entre  les  mains  de  l'Agent. 

Le  payement  est  dû  jusques  et  y  compris  l'année  où  la  démission 
est  donnée  par  écrit,  ou  la  radiation  prononcée. 

Les  Membres  titulaires  peuvent  racheter  la  cotisation  annuelle,  soit, 
par  la  constitution  d'une  rente  de  vingt  francs,  sur  l'Etat,  dans  ce  cas, 
ils  sont  nommés  Membres  perpétuels,  soit  par  un  versement  unique 
de  deux  cent  cinquante  francs,  ils  deviennent  alors  membres  à  vie. 

Les  Dames  patronnesses  peuvent  également  racheter  la  cotisation  et 
devenir  Dames  patronnesses  perpétuelles,  par  la  constitution  d'une 
rente  de  vingt-cinq  francs,  sur  l'Etat,  ou  Dames  patronnesses  à  vie, 
moyennant  le  versement  d'une  somme  de  trois  cents  francs. 

Seront  nommés  Membres  bienfaiteurs,  les  personnes  qui,  soit  par 
dons,  soit  par  legs,  auront  constitué  au  profit  de  la  Société,  une  rente 
sur  l'Etat  de  cinquante  francs  au  minimum. 

Tout  Membre  en  retard  de  payement  est  informé,  dans  les  trois 
mois  qui  suivent  l'année  échue,  par  une  lettre  signée  du  Trésorier, 
que  sa  radiation  sera  demandée  s'il  ne  s'acquitte  dans  le  délai  d'un 
mois  après  cet  avertissement.  La  demande  de  radiation  est  présentée 
par  le  Trésorier  au  Conseil  d'Administration,  qui  peut  prononcer  la 
radiation  sans  préjudice  du  recours  à  exercer  pour  le  recouvrement 
de  la  somme  due. 

Cette  radiation  est  inscrite  au  procès-verbal  de  la  séance  de  la  So- 
ciété. 

Le  montant  des  cotisations  acquittées,  en  un  seul  versement,  par 
des  Dames  patronnesses  ou  par  des  Membres  perpétuels  ou  à  vie, 
formera  un  fonds  de  réserve  indisponible,  et  il  en  sera  fait  emploi 
comme  il  est  dit  au  dernier  paragraphe  de  l'article  10  des  Statuts. 

Art.  10.  —  Une  carte  nominative  donnant  le  droit  d'entrée  person- 
nelle aux  Expositions  de  la  Société  est  remise,  chaque  année,  aux 
Membres  bienfaiteurs,  perpétuels,  et  à  vie.  Elle  est  remise  à  tous  les 
Membres  titulaires,  au  moment  du  payement  de  la  cotisation. 

Elle  doit  être  revêtue  de  la  signature  du  titulaire,  afin  de  donner, 
au  besoin,  le  moyen  de  constater  son  identité. 

Les  Membres  honoraires  et  les  Membres  correspondants  reçoivent, 
sur  leur  demande,  une  carte  semblable. 


CHAPITRE    III.    —    ORGANISATION   DE  LA  SOCIÉTÉ. 

Art.  m.  —  La  Société,  qui  a  pour  protecteur-né  le  Président  de 
la  République,  est  régie  par  un  Conseil  d'Administration,  dont  la 
composition  est  déterminée  par  l'article  12  des  Statuts. 


24  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'fiOtlTlCULTURE  DE  FRANCIS. 

Elle  a  pour  Président  d'honneur  le  Ministre  de  l'Agriculture  et 
peut  avoir  d'autres  fonctionnaires  Membres  d'honneur. 

Ces  litres  honorifiques  sont  conférés  par  l'Assemblée,  sur  la  propo- 
sition du  Conseil  d'Administration. 

Les  Membres  d'honneur  sont  choisis  parmi  les  Français  et  les 
étrangers  qui  ont  reodu  des  services  éminents  à  l'Horticulture  ;  la  pré- 
sentation doit  en  être  faite  au  Conseil  d'Administration  par  deux 
Membres  et  accompagnée  d'une  noie  ayant  pour  objet  essentiel  de 
faire  connaître  les  titres  invoqués.  Le  Conseil  d'Administration  prend 
une  délibération  à  ce  sujet  et,  s'il  y  a  lieu,  propose  Fadmission  à  la 
Société. 

Celle-ci  statue  conformément  au  §  2  de  l'article  3. 

§  1 .    De  la  Présidence. 

Art.  12.  ~  Le  Président  a  la  direction  des  travaux  de  la  Société: 
il  ouvre  et  lève  les  séances,  dont  il  a  la  police;  il  conduit  les  délibéra- 
tions, accorde  ou  refuse  la  parole,  et  rappelle  à  l'ordre  quiconque 
s'en  écarte,  même  avec  mention  au  procès-verbal. 

Il  représente  la  Société  dans  toutes  les  circonstances  officielles. 

Il  peut  réunir  extraordinairement  ie  Bureau  ou  le  Conseil  d'Admi- 
nistration pour  les  consulter  sur  les  affaires  de  la  Société. 

11  nomme  les  Commissions  ou  en  confère  la  nomination  aux  Comi- 
tés. 

11  préside  le  Conseil  d'Administration  et  le  Bureau  ;  il  fait  partie  de 
toutes  les  Commissions,  et  il  en  a,  de  droit,  la  présidence  lorsqu'il  y 
assiste. 

Art.  13.  —  Le  premier  Vice-Président  et,  dans  leur  ordre  de  no- 
mination, les  autres  Vice-Présidents,  le  remplacent,  en  cas  d'absence, 
avec  les  mêmes  pouvoirs  et  attributions. 

§  2 .  Du  Secrétariat  et  de  V Agence. 

Art.  14.  —  Le  Secrétariat  est  composé,  selon  l'article  12  des 
Statuts,  d'un  Secrétaire-général,  d'un  Secrétaire-général-adjoint,  de 
quatre  Secrétaires  et  du  Secrétaire-rédacteur. 

Les  attributions  du  Secrétariat  comportent: 

La  tenue  du  contrôle  social  contenant  les  nom,  prénoms  et  domi- 
cile de  chacun  des  Membres  de  la  Société; 

La  rédaction  des  procès-verbaux  des  séances  du  Conseil  d'Adminis- 
tration et  des  séances  de  la  Société,  ainsi  que  leur  transcription  sur 
les  registres  des  délibérations  ; 

La  correspondance  de  la  Société;  la  rédaction  des  lettres  de  convo- 
cation, circulaires,  diplômes  el  autres  écritures  courantes; 

La  lecture,  en  séance,  des  procès-verbaux,  pièces  de  correspondance, 
notes,  mémoires,  présentés  à  la  Société  ; 

La  conservation  des  archives. 

Art.  15.  —  Le  Secrétaire-général  assiste  aux  séances  de  la  Société. 
Il  fait  partie,  de  droit,  de  toutes  les  Commissions,  sauf  de  celle  de  Con- 
trôle. 


tlÊGLEMËNT.  B 

Le  Secrétaire-général-adjoint  et  les  quatre  Secrétaires  le  secondent 
dans  Taccomplissement  de  ses  fonctions  et  le  suppléent,  en  cas  d'ab- 
sence. 

Art.  16.  —  Le  Secrétaire-général  peut,  avec  Tassentiment  préa- 
lable du  Président,  attribuer  telle  ou  telle  partie  des  travaux  énumé- 
rés  à  l'article  14  ci-dessus  à  chacun  des  Secrétaires  et  au  Secrétaire- 
rédacteur. 

Il  représente  la  Société  en  justice  et  dans  les  actes  de  la  vie  civile , 
toutefois,  il  ne  peut  intenter  aucune  action  sans  y  être  préalablement 
autorisé  par  un  vote  spécial  du  Conseil  d'Administration. 

Art.  17.  —  L'Agent  de  la  Société  est  placé  sous  les  ordres  immé- 
diats du  Secrétaire-général.  Il  est  chargé,  en  outre,  du  service  de  la 
Trésorerie,  sous  la  direction  exclusive  du  Trésorier. 

§  3.   Du  Trésorier  et  du  Trésorier-adjoint. 

Art.  18.  —  La  comptabilité  et  la  caisse  de  la  Société  sont  tenues 
par  un  Trésorier  responsable  et  par  un  Trésorier-adjoint,  suivant 
l'article  12  des  statuts. 

Art.  19.  —  Le  Trésorier  perçoit,  sur  sa  signature  et  au  moyen 
de  quittances  tirées  d'un  livre  à  souche,  les  cotisations  annuelles 
des  Âlembres,  et  il  encaisse  toutes  les  sommes  qui  appartiennent  à  la 
Société,  à  quelque  titre  que  ce  soit;  il  paye  toutes  les  dépenses 
ordonnancées  exclusivement  sur  le  visa  du  Président  ou  du  Secrétaire- 
général.  Dans  la  première  séance  de  chaque  trimestre,  il  présente  au 
Conseil  d'Administration  un  état  de  situation  de  la  caisse.  Cet  état 
reste  déposé  aux  archives,  mais  est  soumis  auparavant  à  la  Commis- 
sion de  comptabilité  nommée  par  le  Conseil  et  chargée  de  lui  présen- 
ter un  rapport  sur  la  régularité  des  comptes  de  chaque  trimestre. 

Le  Trésorier  est  chargé  de  la  conservation  du  matériel  et  de  tous 
les  objets  mobiliers  appartenant  à  la  Société,  dont  il  tient  un  état. 

11  organise  et  surveille  la  perception  des  entrées  aux  Expositions. 

Il  propose  au  Bureau  le  placement  temporaire  ou  définitif  des 
fonds  disponibles,  et  retire,  sur  sa  signature,  les  fonds  déposés  en 
compte  courant. 

Art.  20.  —  11  se  fait  assister  par  le  Trésorier-adjoint,  auquel  il 
délègue  la  partie  de  ses  fonctions  qu'il  juge  convenable  de  lui  attribuer 
et  dont  ce  dernier  devient  alors  responsable. 

Art.  21 .  —  Le  Trésorier-adjoint  doit  assister  aux  séances  du 
Conseil  d'Administration. 

Art.  22,  —  En  cas  d'absence  du  Trésorier,  le  Trésorier-adjoint  le 
remplace,  sous  sa  responsabilité  personnelle. 

§  4.  Du  Bibliothécaire  et  du  Bibliothécaire 'adjoint. 

Art.  23.  —  Le  Bibliothécaire  est  chargé  :  1°  du  classement  et  de 
la  conservation  de  la  bibliothèque;  2»  de  l'emploi  du  crédit  voté,  sur 
la  proposition  du  Bureau,  par  le  Conseil  d'Administration,  pour 
abonnements,  souscriptions,  achats  de  livres,  reliures,  etc. 


26  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

Il  doit  commimiquer,  mais  sans  déplacement  et  seulement  les  jours 
où  la  bibliothèque  est  ouverte,  les  ouvrages  que  veulent  consulter  les 
Membres  de  la  Société.  Il  en  est  responsable. 

11  tient  un  registre  d'entrée  des  livres  et  dresse  un  catalogue  général 
de  la  bibliothèque,  dont  un  double  est  joint  à  Tétat  du  matériel  de  la 
Société. 

En  cas  d'absence  du  Bibliothécaire,  le  Bibliothécaire-adjoint  le 
remplace,  sous  sa  responsabilité  personnelle. 


§  5.  Du  Conseil  d' Administration  et  du  Bureau. 

Art.  24.  —  Le  Conseil  d'Administration  représente  la  Société;  il 
a  tous  les  pouvoirs  déterminés  par  les  articles  7,  8,  9,  13,  15,  16,  25, 
26  et  27  des  Statuts,  ainsi  que  par  les  articles  1,3,  4,  5,  8,  9,  11,  19, 
23,  25,  26,  27,  28,  31 ,  34,  37,  38,  39,  44,  53,  55,  57,  58  et  64  du  pré- 
sent Règlement;  il  surveille  l'exécution  des  décisions  de  l'Assemblée 
générale. 

Le  Bureau  est  spécialement  chargé  de  l'exécution  des  décisions 
prises  par  l'Assemblée  des  Sociétaires  et  par  le  Conseil  d'Administra- 
tion. 11  dirige  tous  les  détails  administratifs,  ainsi  que  tous  les  travaux  ; 
nomme  et  révoque  les  agents  et  employés,  et  délègue,  au  besoin,  un 
ou  plusieurs  de  ses  membres  pour  suivre  les  affaires  pendantes  dans 
l'intervalle  de  ses  réunions,  en  leur  conférant  des  pouvoirs  spéciaux  à 
cet  effet. 

x\[\T.  25.  —  Le  Conseil  d'Administration  se  réunit,  sur  convocation 
accompagnée  d'un  ordre  du  jour,  le  second  jeudi  de  chaque  mois, 
avant  l'ouverture  de  la  séance  de  la  Société.  11  s'assemble  aussi,  sur 
convocation  spéciale,  toutes  les  fois  que  le  Président  le  juge  néces- 
saire. 

Le  Bureau  se  réunit,  sur  convocation,  le  quatrième  jeudi  de 
chaque  mois,  et  sur  convocation  spéciale,  toutes  les  fois  que  le  Prési- 
dent le  juge  nécessaire. 

La  présence  aux  réunions  du  Conseil  d'Administration  et  du  Bureau 
est  obligatoire  pour  les  Membres  qui  les  composent,  à  moins  qu'ils 
n'aient  obtenu  un  congé  ou  qu'ils  ne  se  soient  excusés  par  une  lettre 
adressée  au  Président,  en  motivant  leur  absence.  Le  procès-verbal 
des  séances  constate  les  noms  des  Membres  présents,  ainsi  que  ceux 
des  absents,  avec  indication  des  motifs  de  l'absence. 

Toute  proposition  soumise  au  Conseil  et  de  nature  à  entraîner  un 
vote  de  crédits,  devra  être  au  préalable  étudiée  par  le  Bureau,  et 
mentionnée  expressément  sur  l'ordre  du  jour  dans  la  lettre  de  convo- 
cation. 

Tout  membre  du  Conseil  d'Administration  et  du  Bureau  qui  a  man- 
qué quatre  séances  dans  l'année,  ou  trois  séances  consécutives  sans 
s'être  excusé  par  écrit  ou  sans  avoir  obtenu  un  congé,  est,  par  cela 
même,  démissionnaire;  son  remplacement  a  lieu  aux  élections  sui- 
vantes. 

Art.  26.  —  Toute  délibération  prise  par  le  Conseil  d'Administration 
et  par  le  Bureau  est  valable,  pourvu  que  le  nombre  des  Membres 
présents  représente  au  moins  le  tiers  de  ceux  qui  le  composent. 

En  cas  de  partage,  la  voix  du  Président  est  prépondérante. 


RÈGLEMENT.  27 

Art.  27.  —  Le  GoQseil  nomme  et  révoque,  à  la  majorité  des  voix, 
le  Secrétaire-rédacteur,  dont  il  fixe  les  honoraires. 

Art.  28.  —  11  statue  sur  toutes  les  propositions  de  récompenses 
qui  ne  peuvent  être  faites  que  par  la  Commission  des  Récompenses, 
sauf  les  cas  prévus  par  les  articles  47  et  59. 

Il  prononce  seul  sur  les  démissions. 

CHAPITRE  IV.  —  DES  COMITÉS. 

Art.  29.  —  Des  Comités  sont  formés  dans  le  sein  de  la  Société 
sous  les  dénominations  suivantes  : 

<o  Comité  scientifique,  s'occupant  de  l'application  à  l'Horticulture 
des  sciences  physiques  et  naturelles; 

2*^  Comité  cV Arboriculture  fruitière  et  de  Pomologie,  s'occupant  des 
arbres  et  arbrisseaux  fruitiers,  en  culture  ordinaire  ou  forcée; 

30  Comité  de  Culture  potagère,  s'occupant  de  toutes  les  plantes  pota- 
gères, en  culture  ordinaire  ou  forcée; 

4°  Comité  de  Vloriculture,  ayant  dans  ses  attributions  la  culture  des 
végétaux  d'agrément,  de  plein  air  ou  de  serre,  à  l'exception  des 
Orchidées  ; 

5°  Comité  des  Orchidées,  auquel  sont  soumis  exclusivement  tous  les 
produits  se  rattachant  spécialement  à  cette  famille  de  plantes. 

6°  Comité  d'Arboriculture  d'ornement  et  forestière,  s'occupant  des 
végétaux  ligneux  de  plein  air,  en  culture  ordinaire  ou  forcée  ; 

7°  Comité  de  l'Art  des  jardins,  s'occupant  de  tout  ce  qui  se  rap- 
porte à  la  création  des  parcs  et  des  jardins; 

8'^  Comité  des  Industries  /ior</co/e6',  s'occupant  spécialement  de  toutes 
les  industries  ayant  un  rapport  direct  avec  l'Horticulture. 

Une  Commission  permanente  de  quinze  iMembres,  délégués  par  le 
Comité  scientifique  et  les  divers  Comités  de  culture,  aura  pour  attri- 
bution l'examen  des  engrais  chimiques,  mastics  et  insecticides,  ainsi 
que  les  expériences  nécessitées  par  la  présentation  de  ces  produits. 

Art.  30.  —  Chaque  Comité  élit,  parmi  ses  membres,  un  Président,  un 
Secrétaire,  un  délégué  au  Conseil  d'Administration,  et  un  délégué  à  la 
Commission  de  Rédaction  et  de  Publication,  qui  sont  tous  rééligibles. 

Chacun  des  Comités  peut  élire,  en  outre,  un  ou  deux  Vice-Prési- 
dents et  un  Vice-Secrétaire. 

Art.  31.  ~  Tous  les  Membres  de  la  Société  peuvent  se  faire  ins- 
crire dans  l'un  des  Comités. 

La  liste  générale  des  membres  de  ces  Comités  est  close  au  31  dé- 
cembre de  chaque  année,  sauf  pour  les  Membres  reçus  dans  Tannée; 
elle  est  communiquée  au  Conseil  d'Administration  dans  sa  première 
séance  de  janvier,  et  affichée  sur  un  tableau  placé  dans  la  salle  des 
séances. 

La  liste  de  chaque  Comité  est,  en  outre,  affichée  sur  un  tableau 
placé  dans  la  salle  où  ce  Comité  se  réunit. 

Tout  Membre  de  la  Société  peut  assister  aux  séances  de  chacun 
des  Comités,  et  délibérer  sur  les  apports  qui  y  sont  faits.  Mais  en 
matière  d'élections,  nul  n'a  droit  de  vote  que  dans  le  Comité  où  il  est 
régulièrement  inscrit. 


2S  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTUtlE  DE  FRANCE. 

Chaque  Comité  prépare  son  règlement,  qui  ne  devient  exécutoire 
qu'après  avoir  reçu  la  sanction  du  Conseil  d'Administration. 

Chaque  Comité  doit  tenir  au  moins  une  séance  par  mois. 

Les  objets  soumis  à  l'examen  des  Comités  doivent  être  apportés  une 
heure  au  moins  avant  l'ouverture  de  la  séance  de  la  Société. 

Chaque  Comité  est  expressément  tenu  de  présenter  à  l'Assemblée 
des  sociétaires,  dans  l'une  des  séances  du  premier  trimestre,  un 
Compte  rendu  de  ses  travaux  pendant  l'année. 

Dans  chaque  Comité,  un  Conservateur  responsable,  nommé  par  le 
Conseil  d'Administration,  est  chargé  de  dresser  et  de  tenir  au  courant 
un  état  des  objets  qui  sont  à  la  disposition  du  Comité.  Un  double  de 
cet  état  est  joint  à  celui  du  matériel  aux  mains  du  Trésorier. 

Les  Conservateurs  sont  tenus  de  justifier  au  Trésorier,  chaque  fois 
que  ce  dernier  le  requiert,  de  l'état  des  collections  qui  leur  sont 
confiées  et  dont  ils  sont  toujours  responsables. 

Art.  32.  —  Lorsque  le  Président  de  la  Société  renvoie  à  l'un  des 
Comités  des  demandes  de  visite,  des  propositions  ou  des  communi- 
cations qui  rentrent  dans  ses  attributions  spéciales,  ce  Comité  nomme, 
dans  son  sein,  une  Commission,  ou  un  délégué,  qu'il  charge  de  rem- 
plir le  mandat  indiqué.  Cette  Commission  ou  ce  délégué  fait,  dans  le 
plus  bref  délai,  un  Rapport  écrit,  qui,  après  avoir  été  communiqué  au 
Comité,  est  déposé  sur  le  Bureau  et  lu  en  séance,  s'il  y  a  lieu. 

Chacun  de  ces  rapports  doit  être  signé,  avant  d'être  déposé  en 
séance,  par  le  délégué  ou  les  membres  de  la  Commission,  ainsi  que 
par  le  Président  du  Comité. 

Le  Secrétaire  de  chaque  Comité  tient  note  des  Commissions  nom- 
mées par  le  Comité  auquel  il  appartient,  et,  immédiatement,  il  en 
donne  avis  au  Secrétaire-général. 

Hors  les  cas  prévus  au  paragraphe  premier  du  présent  article  ainsi 
qu'à  l'article  30,  les  Comités  ne  peuvent  élire  de  Commissions  ni  nom- 
mer des  délégués,  de  leur  propre  autorité. 

Aucun  Comité  ne  pourra  excéder  le  crédit  qui  lui  est  alloué,  sans 
un  vote  exprès  du  Conseil  d'Administi-ation. 

Art.  33.  —  Chacun  des  Comités  est  invité  de  fournir,  à  tour  de  rôle, 
les  éléments  de  l'ordre  du  jour  d'une  séance  de  l'Assemblée  générale, 
sur  une  question  rentrant  dans  sa  spécialité. 


CHAPITRE  V.  —  1°  Commissions  administratives. 


§  1".  Commission  de  Contrôle. 

Art.  34.  —  La  Commission  de  Contrôle,  instituée  comme  il  est  dit 
à  l'article  17  des  Statuts,  nomme,  dans  sa  première  séance,  son  Prési- 
dent, son  Secrétaire  et  son  Rapporteur.  Le  Trésorier,  le  Bibliothé- 
caire et  le  Conservateur  de  chacun  des  Comités  mettent  à  la  disposi- 
tion de  la  Commission  de  Contrôle  leurs  livres  et  leurs  états,  et 
fournissent  tous  les  renseignements  qui  sont  demandés  par  elle. 

La  Commission  de  Contrôle  a,  en  outre,  le  droit  d'appeler  dans  son 
sein  les  autres  membres  du  Conseil  d'Administration,  sauf  le  Prési- 
dent, afin  d'obtenir  d'eux  les  renseignements  qu'elle  jugerait  néces- 


RÈGLEMENT.  29 

éaires  pour  l'accomplissement  de  sa  niissioa.  Elle  tleat  procès-verbal 
de  ses  réunions,  et  ce  document  est  déposé  aux  archives  avec  son 
Rappoit  à  l'Assemblée  générale. 

§  2.  Commission  de  Comptabilité. 

Art.  3o.  —  Le  Conseil  délègue  chaque  année  une  Commission  de 
quatre  Membres,  pris  dans  son  sein,  qui  composent  la  Commission  de 
Comptabilité. 

Cette  Commission  nomme  son  Président  et  un  Secrétaire-rapporteur. 

Elle  doit,  chaque  trimestre,  procéder  à  l'examen  des  comptes  du 
Trésorier  et  déposer  un  rapport  au  Conseil  d'administration. 

A  cet  effet,  le  Trésorier  met  à  sa  disposition,  tous  les  livres  ou 
dûcumenis  dont  elle  peut  avoir  besoin. 

§  3.   Commission  du  Logement. 

Art.  36.  —  Une  Commission  du  Logement  est  spécialement  chargée 
de  la  gestion  et  de  l'administration  de  l'Hôtel  de  la  Société. 

Elle  est  composée: 

1°  Du  Président  et  du  premier  Vice- Président; 

2°  Du  Secrétaire-général  et  du  Secrétaire-général-adjoint; 

3"  Du  Trésorier  et  du  Trésorier-adjoint; 

4°  De  deux  membres  de  la  Commission  du  Contentieux  nommés 
annuellement  par  elle; 

50  Et  de  deux  membres  du  Conseil  d'Administration  délégués  par 
lui  annuellement  à  cet  effet. 


§  4,   Commission  des  Récompenses. 

Art.  37.  —  Le  Conseil  d'Administration  délègue  chaque  année 
six  membres  qui,  sous  la  présidence  de  l'un  des  Vice-Présidents 
de  la  Société  désigné  par  le  Bureau,  composent,  avec  les  Présidents 
des  Comités,  la  Commission  des  Récompenses.  Le  Secrétaire-rédacteur 
est  le  Secrétaire  de  cette  Commission. 

La  Commission  des  Récompenses  est  spécialement  chargée  d'exa- 
miner: 

1°  Les  certificats  et  autres  pièces  constatant  les  longs  et  loyaux 
services  des  jardiniers  ; 

2»  Les  Rapports  de  Commissions  concluant  à  des  récompenses,  les 
Rapporteurs  convoqués,  s'il  y  a  lieu,  et  de  provoquer  l'attribution  des 
récompenses  qui  pourraient  être  accordées. 

Elle  propose,  en  outre,  les  récompenses  ou  subventions  que  lui 
paraissent  mériter  les  auteurs  d'articles  insérés  dans  le  Journal  de  la 
Société,  ainsi  que  toutes  publications  ou  travaux  horticoles  qui  pa- 
raissent dignes  d'être  encouragés,  à  la  condition  qu'ils  soient  d'origine 
française. 

Toutes  les  propositions  de  récompenses,  sauf  celles  prévues  par  les 
articles  47  et  59  du  présent  Règlement,  doivent  être  soumises  à  son 
contrôle,  ayant  d'être  adoptées  par  le  Conseil  d'Administration. 


30  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANGE. 

§  5.  Commission  du  Contentieux. 

Art.  38.  —  Le  Conseil  d'Administration  désigne  annuellement  quatre 
Membres,  toujours  rééligibles,  qui,  sous  la  présidence  du  Secrétaire- 
général,  composent  une  Commission  dite  du  Contentieux.  Les  actes 
de  procédure,  quels  qu'ils  soient,  doivent  être  renvoyés,  dans  les  trois 
jours  après  leur  réception,  à  cette  Commission,  qui  est  alors  convoquée 
d'urgence. 

Tous  les  actes  de  la  vie  civile  intéressant  la  Société  sont  également 
soumis,  avant  toute  suite,  à  l'examen  de  cette  Commission,  qui  en 
fait  rapport,  avec  avis  motivé,  au  Conseil  d'Administration. 

§  6.  Commission  de  Rédaction  et  de  Publication , 

Art.  39.  —  La  Commission  de  Rédaction  et  de  Publication  est  com- 
posée :  1*^  de  douze  membres,  élus  pour  trois  années  par  le  Con- 
seil d'Administration,  renouvelables  par  tiers  chaque  année,  et  rééli- 
gibles; 2"  du  Secrétaire-général;  3°  des  délégués  des  Comités;  4°  du 
Secrétaire-rédacteur. 

Elle  nomme  son  Président,  son  Secrétaire,  et  elle  désigne  un  délé- 
gué au  Conseil  d'Administration. 

Art.  40.  —  Cette  Commission  détermine,  sur  la  communication 
du  Secrétaire-rédacteur,  à  qui  sont  renvoyées  toutes  les  pièces,  les 
matériaux  qui  doivent  composer  chaque  numéro  du  Journal,  en  don- 
nant, en  l'absence  des  auteurs,  son  avis  motivé  sur  les  manuscrits 
eux-mêmes  par  les  mots:  à  insérer,  pour  ceux  qui  sont  admis  à  la 
publication,  et:  aux  archives,  pour  ceux  dont  elle  n'autorise  pas  l'in- 
sertion. Ces  deux  formules  sont  écrites  par  le  Président,  qui  les  fait 
suivre  de  son  paraphe.  La  Commission  a  tout  pouvoir  pour  admettre, 
modifier  ou  rejeter  toutes  les  pièces  qui  lui  sont  envoyées.  Le  procès- 
verbal  des  séances  de  la  Commission  et  l'autorisation  d'insertion  ou 
le  renvoi  aux  archives  inscrit  sur  les  pièces  couvrent  la  responsabilité 
du  Secrétaire-rédacteur,  qui  est  chargé  de  surveiller  l'exécution  ma- 
térielle des  publications. 

Art.  41 .  —  Le  recueil  de  la  Société  porte  le  titre  de  Journal  de  la 
Société  nationale  d'Horticulture  de  France.  Il  paraît  au  commencement 
de  chaque  mois. 

Il  contient,  d'abord,  les  procès-verbaux  des  séances  de  la  Société; 
puis,  par  extrait  ou  en  entier,  les  notes,  mémoires,  rapports,  comptes 
rendus  d'Expositions  et  autres  documents  concernant  THorticulture  ou 
les  sciences  et  les  arts  qui  s'y  rattachent,  admis  à  l'insertion  par  la 
Commission  de  Rédaction. 

Les  auteurs  d'articles  originaux  admis  à  l'insertion  dans  le  journal, 
ont  droit  à  un  tirage  supplémentaire  gratuit  de  cent  exemplaires  de  l'ar- 
ticle inséré.  Ils  doivent  en  faire  la  demande  en  déposant  leur  manuscrit. 

Les  rapports  ou  Comptes  Rendus  ne  peuvent  jouir  de  cette  laveur 
que  sur  un  avis  spécial  de  la  Comniission  de  Rédaction. 

Il  compri^nd,  en  outre,  sous  le  titre  de  Revue  bibliographique,  des 
extraits  et  analyses  d'articles  insérés  dans  des  publications  françaises 
et  étrangères,  et  relatifs  à  l'Horticulture. 

La  Revue  bibliographique  est  faite  avec  la  collaboration  de  tous  les 
membres  de  la  Société. 


RÈGLEMENT.  31 

Art.  42.  —  Le  Journal  est  envoyé  à  toutes  les  personDes  faisant 
partie  de  la  Société  à  quelque  titre  que  ce  soit,  aux  Sociétés  horti- 
coles correspondantes,  ainsi  qu'aux  Sociétés  savantes  avec  lesquelles 
des  relations  sont  établies.  Il  peut  être  donné  en  échange  d'autres 
publications,  après  avis  du  Bibliothécaire. 

Art.  43.  —  Le  Secrétaire-rédacteur  est  tenu  d'assister  à  toutes  les 
séances  de  la  Société  et  du  Conseil  d'Administration  dont  il  fait  partie 
de  droit. 

11  a  la  gérance  du  Journal. 

§  7.  Commission  des  Secours. 

Art.  44.  —  Une  Commission  des  Secours,  composée  de  neuf  membres 
dont  trois  Dames  patronnesses,  nommés  pour  trois  ans,  est  spéciale- 
ment chargée  d'apprécier  toutes  les  demandes  de  secours  qui  lui  sont 
renvoyées. 

Elle  fait  visiter,  par  ses  membres,  les  nécessiteux,  auxquels  un  pre- 
mier secours  peut  être  remis  d'urgence,  s'il  y  a  lieu. 

Cette  Commission  présente  au  Conseil  d'Administration  un  rapport 
sur  tous  les  dons  qu'elle  propose,  et  rend  compte  des  sommes  payées 
pour  des  besoins  urgents. 

Elle  est  nommée  par  le  Conseil  d'Administration;  les  membres  en 
sont  renouvelés  par  tiers,  chaque  année,  ils  sont  rééligibles. 

2°  Commissions  spéciales. 

Art.  45.  —  Toute  demande  de  Commission  ne  peut  être  formulée 
que  par  un  Membre  de  la  Société  et  doit,  pour  être  admise,  être  faite 
par  écrit,  motivée  et  accompagnée  d'une  note  détaillée  faisant  con- 
naître la  nature  des  objets  à  examiner. 

Si  celte  demande  est  adressée  par  un  jardinier  en  place  ou  par  un 
ouvrier  attaché  à  une  industrie,  elle  doit  porter,  de  plus,  le  consente- 
ment du  propriétaire  ou  du  patron. 

Les  Commissions  font  leur  rapport  à  la  Société  et  peuvent  conclure 
à  ce  qu'elle  accorde,  soit  des  encouragements,  soit  le  renvoi  à  la 
Commission  des  Récompenses. 

La  Société  renvoie  à  une  Commission  ou  à  un  délégué  les  ouvrages 
ou  les  manuscrits  qui  lui  ont  été  présentés  par  leurs  auteurs. 

Art.  46.  —  Dans  toutes  les  Commissions  dont  le  nombre  est  fixé, 
les  délibérations  sont  valables  lorsque  le  nombre  des  Membres  pré- 
sents représente  le  tiers  de  celui  dont  la  Commission  se  compose. 


CHAPITRE   VI.    —   DES  RÉCOMPENSES. 

Art.  47.  —  La  Société  décerne  des  encouragements,  des  primes, 
des  certificats  de  mérite  et  d'autres  récompenses.  Les  encouragements 
sont:  1°  l'insertion  du  Rapport  dans  le  Journal  de  la  Société;  2°  une 
lettre  de  remerciement  ou  de  félicitation  écrite  par  le  Secrétaire- 
général,  au  nom  de  la  Société. 

Des  primes  de  1'%  2«  ou  3^  classes  composées  de  3  à  1  jetons  d'ar- 
gent ou  des  rappels  de  ces  primes  peuvent  être  accordés,  à  chaque 


32  SOCIÉTÉ  NATIUXALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

séance,  pour  les  objets  les  plus  méritants  parmi  ceux  qui  ont  été  pré- 
sentés. 

11  peut  être  attribué  des  primes,  pour  leur  présentation,  même  aux 
personnes  ne  faisant  pas  partie  de  la  Société.  Ces  personnes  recevront, 
sur  leur  demande,  un  diplôme,  mais  elles  ne  peuvent  recevoir  les 
primes  en  nature. 

Ces  primes  sont  accordées  par  la  Société,  sur  le  rapport  du  Comité 
spécial,  auquel  les  apports  ont  été  soumis  avant  la  séance.  Les  propo- 
sitions de  ces  Comités  peuvent  être  modifiées  par  la  Société;  toutefois, 
le  vote  les  concernant  a  toujours  la  priorité. 

Des  certificats  de  mérite  de  première,  deuxième  et  troisième  classe 
peuvent  être  décernés.  Ils  ne  peuvent  être  attribués  qu'à  des  plantes 
ou  produits  nouveaux  jugés  dignes  de  cette  récompense  par  les 
Comités  compétents.  Ils  sont  proposés  par  les  Comités  auxquels  ces 
nouveautés  doivent  être  soumises  et  ne  peuvent  être  accordés  que 
sur  un  vote  de  l'Assemblée. 

Des  récompenses  plus  importantes  peuvent  être  données,  à  la  fin  de 
Tannée,  aux  membres  qui  auront  fait,  en  séance,  les  présentationsles 
plus  remarquables. 

Des  récompenses  sont  aussi  accordées  à  des  ouvriers  jardiniers 
pour  longs  et  loyaux  services  accomplis  dans  la  même  maison.  11  est 
nécessaire  que  le  jardinier  ou  son  patron  fassent  partie  de  la  Société 
depuis  cinq  années  au  moins.  Le  nombre  d'années  de  services  exigées 
pour  l'obtention  d'une  récompense  ne  doit  pas  être  inférieur  à  \ingt 
années,  comptées  seulement  à  partir  de  l'âge  de  dix-huit  ans. 

La  Société  peut  encore  accorder  des  récompenses  ou  des  subven- 
tions aux  auteurs  des  meilleures  notices  sur  l'Horticulture,  insérées 
dans  son  Journal. 

Tous  les  engrais  qui  feront  l'objet  d'une  demande  de  récompense 
devront  être  accompagnés  d'une  notice,  indiquant  leur  composition 
exacte.  Les  insecticides,  mastics  et  autres  corps  composés  ne  pourront 
être  récompensés  qu'après  expérimentation  faite  par  les  soins  des 
Comités  compétents. 

Les  récompenses  consistent  en  médailles  de  bronze,  d'argent,  de 
vermeil  et  d'or,  en  rappels  de  ces  médailles,  ainsi  qu'en  objets  d'art. 

Les  primes,  les  médailles  et  les  objets  d'art  non  réclamés  font  re- 
tour à  la  Société  au  bout  d'un  an. 


CHAPITRE    VIL   —   DES   SÉANCES. 

Art.  48.  —  Les  séances  ordinaires  de  la  Société  ont  lieu  les 
deuxième  et  quatrième  jeudis  non  fériés  de  chaque  mois,  à  deux 
heures.  L'ordre  du  jour  est  fixé  par  le  Burenu.  Un  registre  de  pré- 
sence est  ouvert  à  chaque  séance;  les  Membres  sont  tenus,  en  en- 
trant, d'y  apposer  leur  signature;  les  Membres  titulaires  seuls  re- 
çoivent un  jeton  de  présence.  Ce  registre  est  clos  par  la  signature  du 
Président,  une  heure  après  l'ouverture  de  la  séance. 

Art.  49.  —  Quatrejetons  de  présence  peuvent  être  convertis  en  un 
jeton  d'argent  d'une  valeur  de  trois  francs.  Les  jetons  d'argent  sont 
reçus  pour  leur  valeur  en  payement  de  la  cotisation. 

Danâ  toutes  les  séances  où  la  Société  est  convoquée  en  Assemblée 


RÈGLEMENT.  ;i3 

générale  extraordinaire   ou    réglementaire,    il    n'est  pas    délivré   de 
jetons  de  présence. 

Art.  50.  —  Excepté  dans  le  cas  oii  le  scrutin  secret  est  demandé  par 
vingt  Membres  au  moins,  toute  décision  est  prise  par  mains  levées. 

Art.  51.  —  Toute  proposition,  avant  d'être  présentée  à  la  Société, 
doit  être  préalablement  soumise  au  Bureau. 

Dans  les  cas  prévus  au  deuxième  paragraphe  de  Tarticle  21  des 
Statuts,  les  questions  que  les  membres  du  Conseil  d'Administration  ou 
les  Membres  titulaires  désirent  faire  joindre  à  l'ordre  du  jour  d'une 
séance  doivent  être  adressées,  par  écrit,  au  Secrétaire-général,  huit 
jours  au  moins  avant  celui  de  cette  séance  et  signées  par  les  auteurs 
de  la  proposition. 

Elles  ne  peuvent  être  rejetées  par  le  Bureau  que  dans  le  cas  où 
elles  seraient  contraires  aux  dispositions  de  l'article  22  des  Statuts,  oi^i 
à  celles  du  paragraphe  qui  suit. 

Toute  proposition  rejetée  par  l'Assemblée  générale  ne  peut  être 
reproduite  qu'un  an  après  l'époque  où  le  vote  de  rejet  a  eu  lieu. 

Art.  52.  —  Les  articles  communiqués  à  la  Société  et  les  Rapports 
émanant  de  Commissions  sont  lus  dans  la  séance  sur  l'ordre  du  jour 
de  laquelle  ils  sont  inscrits.  Le  Président  les  renvoie,  s'il  y  a  lieu,  à 
la  Commission  de  Rédaction  et  de  Publication,  ou  à  la  Commission 
des  Récompenses. 

Art.  53.  —  Indépendamment  des  séances  ordinaires  et  des  assem- 
blées extraordinaires  que  le  Président  a  le  droit  de  provoquer  pour 
des  cas  urgents,  la  Société  se  réunit  en  assemblée  générale,  le  qua- 
trième jeudi  de  décembre. 

L'objet  de  cette  réunion  est,  en  outre  des  travaux  ordinaires  de  la 
Société,  de  procéder  aux  élections  des  membres  du  Bureau,  du  Con- 
seil d'Administration   et  de  la  Commission  de  Contrôle. 

Une  seconde  assemblée  générale  a  lieu,  dans  la  deuxième  quinzaine 
d'avril,  pour  la  lecture  du  rapport  de  la  Commission  de  Contrôle 
sur  la  gestion  du  Trésorier,  celle  du  Bibliothécaire  et  celle  des  Con- 
servateurs des  collections  des  Comités  pendant  l'année  qui  vient  de 
finir,  ainsi  que  pour  arrêter  le  budget  de  l'année  courante.  \.e  Con- 
seil d'Administration  se  réunit  spécialement  avant  cette  séance,  pour 
entendre  le  rapport  de  la  (Commission  de  Contrôle  et  discuter  le  pro- 
jet de  budget  qui  est  dressé  par  le  Bureau. 

Les  Membres  ayant  voix  délibérative  ont  seuls  entrée  dans  ces  deux 
assemblées  générales. 

Un  Compte  rendu  des  travaux  de  la  Société  pendant  l'année  qui 
vient  de  finir  est  présenté  par  le  Secrétaire-rédacteur  dans  l'une  des 
premières  séances  de  l'année. 

CHAPITRE    VtlI.    —   DES   ÉLECTIONS. 

Art.  54.  ---  Les  élections  des  membres  du  Bureau  et  des  membres 
du  Conseil  d'Administration  de  la  Société  ont  lieu  suivant  les  formes 
indiquées  à  l'article  14  des  Statuts  et  au  scrutin  secret. 

Tout  Sociétaire  qui  n'assiste  pas  à  la  séance,  a  la  faculté  de  parti- 
ciper aux  élections  par  correspondance. 


;n  SOCll^TÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  Dl-  FRANCE. 

Tous  les  scrutins  ont  lieu  simultanément. 

Nul  n'est  admis  à  voter  s'il  n'est  porteur  de  sa  carte  de  sociétaire, 
qui  sera  soumise  à  un  contrôle,  à  moins  que  le  Président  ne  prenne, 
avec  l'approbation  du  Bureau,  des  dispositions  spéciales  assurant 
ridentilé  des  électeurs. 

Les  bulletins  de  vote  ne  doivent  porter  que  le  nombre  exact  des 
candidats  à  nommer.  Les  noms  excédents  sont  considérés  comme  non 
avenus. 

Le  rang  entre  deux  candidats  qui  ont  oblenu  lemême  nombre  de 
su  irrages  est  déterminé  d'après  l'ancienneté  dans  la  Société. 

Le  dépouillement  des  scrutins  est  confié  à  des  scrutateurs  dési- 
gnés par  le  Président. 

Art.  00.  —  Les  élections  qui  se  font  dans  le  sein  du  Conseil  d'Ad- 
ministration, dans  les  Comités  et  dans  la  Commission  de  Contrôle 
«Mit  lieu  dans  la  première  séance  de  janvier,  et  celles  des  Commissions 
a  Iministratives  permanentes  dans  la  deuxième  séance  de  janvier. 
Ces  diverses  élections  se  font  par  bulletins  de  liste,  et  à  la  majorité 
iclative.  En  cas  d'égalité  de  suffrages,  le  plus  ancien  comme  Membre 
est  élu. 

L'article  15  des  Statuts  fixe  les  mesures  à  prendre  en  cas  de  va- 
cances survenant  dans  l'année  parmi  les  membres  du  Conseil  d'Admi- 
nistration. 

CHAPITRE    L\,    —    DES  EXPOSITIONS. 

Art.  56.  —  Des  Expositions  d'Horticulture  ont  lieu  à  des  époques 
de  l'année  qui  sont  déterminées  par  le  Conseil  d'Administration,  et 
t  )us  la  direction  supérieure  du  Bureau. 

Art.  57.  — Chaque  Exposition  est  l'objet  d'un  pro^'ramme  spécial 
dont  la  rédaction  est  soumise  au  Conseil  d'Administration  et  adoptée 
par  lui  :  ce  programme  est  ensuite  communiqué  à  la  Société.  Il  est 
publié  au  moins  trois  mois  à  l'avance.  11  indique  les  dispositions  de 
l'Exposition,  et  désigne  les  objets  qui  y  sont  admis,  les  Concours 
ouverts,  et  les  récompenses  offertes. 

Les  membres  français  de  la  Société,  ainsi  que  les  horticulteurs  et 
amateurs  français  qui  n'en  font  pas  partie,  peuvent  prendre  part  aux 
Expositions. 

Le  Conseil  d'Administration  détermine  les  conditions  dans  lesquelles 
les  membres  étrangers  peuvent  être  admis  aux  expositions  nationales 
pour  les  plantes  nouvelles  d'introduction  ou  de  semis. 

Néanmoins  tout  membre  rayé  des  contrôles  de  la  Société  ne  peut 
y  être  admis. 

Art.  58.  —  Dans  l'une  des  séances  du  mois  de  janvier,  le  Conseil 
d'Administration  nomme  une  Commission  organisatrice  des  Expositions, 
(^ette  Commission  est  composée  d'un  Président  et  d'un  Secrétaire  élus 
pour  trois  ans,  de  quinze  membres  élus  également  pour  trois  ans,  et 
icnouvelables  pnr  tiers  chaque  année-,  les  Membres  sortants  sont 
rcéligibles. 

En  outre  des  membres  désignés  par  le  Conseil  d'Administration, 
les  Secrétaires-généraux  et  les  Trésoriers  font  partie  de  droit  de  cette 
Commission. 


RfiGLKMENT.  35 

La  Commission  peut  nommer  un  Vice-Président  et  un  Vice-Secré- 
taire pris  parmi  ses  membres. 
Elle  a  pour  fonctions  et  attributions  : 

1°  La  rédaction  du  projet  de  programme.  Klle  convoque,  à  cet 
etfet,  dans  l'une  de  ses  séances,  les  Exposants  habituels,  dont  elle 
prend  les  avis. 

:2o  Tous  les  préparatifs  et  travaux  matériels  des  Expositions; 

3"  Les  dispositions  pour  Tordre  à  observer  en  vue  de  la  conservation 
des  plantes  et  du  jardin  temporaire  dans  lequel  celles-ci  sont  placées. 

Les  projets  relatifs  aux  travaux  matériels  des  Expositions  doivent 
être  soumis  au  Conseil  d'Administration,  qui  vote  les  fonds  nécessaires 
pour  cet  objet. 

Aucun  membre  de  la  Commission  d'organisation  ne  peut  être  chargé, 
pour  son  propre  compte,  de  travaux  d'exécution  relatifs  aux  Exposi- 
tions, ni  faire  partie  du  Jury. 

Un  mois,  au  plus  tard,  après  la  clôture  de  chaque  Exposition,  le 
compte  des  recettes  et  dépenses  est  soumis  au  Conseil  d'Administration. 

Le  Secrétaire-rédacteur,  chargé  de  la  rédaction  du  Compte  rendu 
des  Expositions,  peut  assister  aux  séances  de  la  Commission  d'orga- 
nisation et  à  celles  du  Jury. 

Art.  59.  —  Il  est  nommé  un  Jury  spécial  pour  chaque  Exposition. 
Le  Jury,  quelle  qu'en  soit  la  composition,  est  présidé  par  le  Président 
de  la  Société,  qui  veille  à  la  stricte  exécution  du  programme.  Le 
Président  peut  se  faire  suppléer  parle  premier  Vice-Président. 

Le  Jury  décerne  les  récompenses  indiquées  par  le  programme.  Ses 
décisions  sont  souveraines. 

Le  Jury  peut  être  divisé  en  sections,  qui  choisissent  alors  chacune 
dans  leur  sein  un  Président  et  un  Secrétaire. 

Les  Présidents  de  section  délibèrent  seuls  sur  l'attribution  des  Prix 
et  Médailles  d'honneur,  sous  la  direction  du  Président  de  la  Société. 
Le  Secrétaire-général  ou  un  Secrétaire  désigné  par  lui,  rédige  le 
procès-verbal  de  ce  Jury  spécial,  qui  est  signé  séance  tenante,  par 
tous  les  Membres  qui  le  composent. 

Le  Secrétaire  de  chaque  section  doit,  également,  rédiger  un  procès- 
verbal  des  décisions  prises  par  la  section,  et  le  faire  signer  par  tous 
les  Jurés  qui  en  font  partie. 

Art.  60.  —  Le  Jury  est  nommé  par  le  Bureau,  un  mois  avant  le 
jour  fixé  pour  l'ouverture  de  chaque  Exposition. 

Les  membres  du  Jury  sont  admis  à  exposer,  mais  ne  peuvent  être 
Jurés  de  la  section  dans  laquelle  ils  exposent.  Ils  ne  peuvent  non 
plus,  dans  ce  cas,  être  nommés  président  de  leur  section. 


CHAPITRE    X.    —   DISPOSITIONS    GÉ^ÉRALES. 

Art.  61 .  —  Tous  les  Membres  titulaires  et  honoraires,  ainsi  que  les 
Dames  patronnesses,  ont  le  droit  de  consulter,  mais  sur  place  seule- 
ment, les  procès-verbaux  des  séances  tenues  par  l'Assemblée  géné- 
rale réglementaire  et  par  la  Commission  de  Contrôle,  ainsi  que  le 
Rapport  de  celle-ci. 


36  SOGIÉTI-   NATIO.NALK  D'IIORTICULTURK  DE  FRANCK. 

Art.  62.  —  Toutes  les  fonctions,  excepté  celles  de  Secrétaire-ré- 
dacteur, sont  gratuites;  elles  ne  peuvent  être  remplies  que  par  des 
membres  de  la  Société,  à  l'exckision,  toutefois,  des  Correspondants. 

Art.  6.3.  —  Une  indemnité,  pour  frais  de  déplacement,  est  allouée 
à  tout  Membre  qui  a  été  désigné  par  le  Président,  ou  délégué,  sur 
rinvitation  du  F'résident,  par  l'un  des  Comités,  pour  faire  partie 
d'un  Jury  ou  d'une  Commission  appelée  à  fonctionner  au  delà  des 
limites  du  déparlement  de  la  Seine,  et  qui  a  pris  part  aux  opé- 
rations  de  ce  Jury  ou  de  cette  Commission. 

Cette  indemnité  est  (ixée  à  quinze  centimes  par  kilomètre  par- 
couru. Le  payement  ne  peut  en  être  réclamé  qu'après  le  dépôt  du 
Rapport  et  n"est  plus  exigible  au  bout  de  trois  mois  à  dater  du  jour 
où  la  mission  a  été  remplie. 

Les  Commissions  donnant  lieu  à  une  indemnité  ne  peuvent  avoir 
plus  de  trois  membres,  à  quelque  titre  qu'ils  appartiennent  à  la 
Société. 

Art.  64.  —  Dans  le  cas  où  un  membre  de  la  Société  se  rendrait 
coupable  de  faits  pouvant  porter  atteinte  à  la  considération  de  la  So- 
ciété, ou  à  la  sienne  propre,  le  Conseil  d'Administration  peut,  après 
enquête,  user  de  la  faculté  de  radiation  qui  lui  est  accordée  par  le 
paragraphe  l^"^  de  l'article  9  des  statuts. 

Dans  ce  cas,  le  Membre  rayé  ne  pourra  plus,  à  aucun  titre,  faire 
partie  de  la  Société. 

Paris,  le  1894. 

Approuvé  le  présent  Règlement. 

Le  Ministre  de  l'Agricidlure, 
SlQUé  :  ViGKR. 

Pour  copie  conforme, 

Le  Chef  (le  la  Division  du  Secrélarial  el  de  la  Comptabilité, 
Signé  :  Cvbaret. 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE 


ÎABLEAL  I-XDICATIF  DES  RÉL'MO^S  POUR  189; 


SEANCES    DE    LA    SOCIETE 

Elles  ae  tuinneat  à  '2   heares,  au   siège   de   la   Soci(5t(1,   le   second   et   le   quati-ièir.e 
jeudis  de  chaque  mois  (rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris). 


eu 

u, 

6 

> 

tA 

^ 

. 

"S 

_j 

s 

o 

^ 
^ 

S 

rt 
S 

> 
< 

"3 

'5 

o 

«1 

o 

o 

S 

z 

o 

10 

14 

14 

11 

0 

13 

11 

8 

12 

10 

14 

12 

24 

28 

28 

25 

27 

2o 

22 

26 

24 

28 

20 

REUNIONS  DU  BUREAU  ET  DU  CONSEIL  D'ADMINISTRATION 

rt.  2b  du  Règlement.  —  Le  Bureau  se  réunit  seul  le  4"  jeudi  de  chaque  mois, 
le  Conseil  d'Administration  le  2«  jeudi.  Ces  réunions  ont  lieu  au  siège  de  la 
Société,  à  une  heure. 






?^ 

?^' 

6 

. 

. 

CD 

^ 

V 

d 

1-^ 

(D 

'u 

d 

^ 

<d 

Cî 

eu 

O 

S 

> 

a 

o 

a 

> 

<a 

•— ' 

o 

o 

O 

'w 

fe 

'^ 

< 

S 

< 

1/3 

o 

Z 

a 

10 

u 

14 

11 

9 

13 

M 

8 

12 

10 

14 

12 

24 

28 

28 

2  H 

27 

25 

22 

26 

24 

28 

26 

RÉUNIONS  DE  LA  COMMISSION  DE  REDACTION  ET  DE  PUBLICATION 

Elles  se  tiennent  (le   lundi)  à  deux  heures,  au  siège  de  la  Société. 


d 

6 

<D 

. 

. 

^ 

a> 

-o 

J2 

1— s 

> 

. 

ci 

"S 

-• 

o 

a 

> 

a 

o 

cà 

S 

> 

rt 
^ 

3 

d 

o 
< 

(V 

o 

o 

o 

- 

4 

1 

27 

1 

•) 

28 

20 

29 

26 

30 

28 

30 

RÉUNIONS  DES  COMITÉS 

Elles  se  tiennent  à  midi,  au  siège  de  la  Société,  le  2--  et  le  4«  jeudis  de  chaque 
mois,  excepté  pour  le  Comité  scientilique  et  le  Comité  des  Industries  horticoles, 
qui  se  réunissent  le  4«  jeudi  seulement.  Le  Comité  de  l'Art  des  jardins  ne  se  réunit 
que  le  2°  jeudi  de  chaque  mois. 


=5îS! 

■■ 

ai 

(D 

q5 

.2 

é 

'fj 

d 

-2 

S 

Pi 

a 

o 
o 

rt 

> 

a 

'd 

^ 

o 

o 

O 

^OJ 

^■^ 

^. 

< 

S 

•-3 

—i 

< 

C/2 

o 

Z 

o 

10 

14 

14 

11 

9 

13 

11 

8 

12 

10 

14 

12 

24 

28 

28 

25 

27 

25 

22 

26 

24 

28 

26 

SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE 


M.  FELIX  FAURE,  Président  de  la  République,  Protecteur. 
]\I    GADAUD,  Ministre  de  l'Agriculture,  Président  d'honneur. 


BUREAU     POUR     1895 


Président 

Premier  Vice-Président . 
Vice  Présidents  .... 

Secrétaire-général  .   .    . 
Sécréta  ire  -généra  l-adjo  i  n  t 
Secrétaires  


Trésorier 

Trésorier-adjoint  .  , 
Bibliothécaire .  .  .  . 
Bihliothécaire-adjoint. 


MM.  LÉON  Say. 

Vilmorin  (H.  Levêqde  de). 

JoLY  (Ch.),Verdier  (Eug.), Truffa c  r 

(Albert),  Jamin  (Ferd.). 
Chatenay  (Abel). 
Chotjvet  (Ém.). 
Bergman  (Ern.),  Chargueraud,  Maiî- 

tinet,  Grenthe. 

HUARD. 

Lebœuf  (Paul). 
Bois   (D). 
Hariot. 


Conseillers   d'administration . 


MM.  Chemin. 

Delaville  (Léon). 

Que  N  AT. 

DuvAL  (Henri). 

Besnard. 

Nanot. 

Vilmorin  (M.  L.  de). 

HÉBRARD  (Alexandre). 


MM.  Paillet  Père. 

VlTRY   (DÉSIRÉ). 
HÉBRARD  (L.). 

Thiébaut  (aîné). 
Defresne  (Honoré). 

MUSSAT. 

Villard  (Th.). 
S  allier. 


Bois  (D),  Secrétaire-rédacteur,  rue  Faidherbe,  15,  à  Saint-Mandé  (Seine). 
Le  délégué  de  chacun  des  sept  Comités  et  des  Commissions  de  Rédaction,  de 
Secours,  du  Contentieux  et  des  Expositions.  (Voir   ci-après.) 


BUREAU    HONORAIRE 

Vice- Président  :  MM.  Lefebvre  de  Sainte-Maris. 
Secrétaire  général-adjoint  :  Verlot. 
Secrétaire  :  Delamarre  (Eug.). 
Trésorier-adjoint:  M,  Lecocq-Dumesnil . 


Laffont,  agent  général  de  la  Société,  rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris 


00 


ce 
;^ 
o 

eu 

ri: 


o 


ce 


en 





O 

_g 

î>0 

s  - 

5 

"^ 

(^  -f 

s 

&-I      o 

^^ 

'S 

C/2      "-^ 

-4-2 

^ 

i:^   ë 

«D 

o_ 

. 

J^ 

_• 

TS 

, 

m 

'~ 

s 

^ 

ri 

Ci 

0 

"S 
S 

vp 

'Ô 

s 

^N 

33 

C3 

^ 

t- 

§ 

> 

o 

OJ 

tS! 

ro 

0 

» 

CQ 

r^ 

0 

c 

a 

— 

f=5 

P5 

î=) 

E-^ 

J 

t^ 

. 

?^ 

H— 1 
P5 

aj 

Ct 

■f. 

Cù 

CL 

'd 

O 

s 

o 

4     "g 

^ 

ri 

!jh 

^ 

> 

>■ 

A 

C 

^ 

Ci.            •  — 

a 

a 

ri 

0 

^ri 

0 

iTi 

H 

^, 

,*-^ 

f=^ 

P^ 

-^r^ 

O 

^ 

, 

E^ 

^ — V 

O 

:< 

s' 

p:5 

% 

C 

Œ^ 
^ 

'  i. 

d 

s 

^ 

> 

su 

VCD 

ri 

S 

S 

o; 

^ 

Z 

S 

3: 

Π

J~ 

0 

C3 

W 

P5 

U:» 

'J 

irt 

o 

j   se 

'"? 

;^  :2 

i^ 

r 

>< 

c^    .-t:^ 

c 

c75 

C/2 

RBORI 
fru 

"-5 

.1 

J 

<i-t 

c^ 

1 

^' 

'0 

'à 

S 

c 

5 

t/] 

'â 

OJ 

> 

ri 

-=îi 

o 

;i 

0 

ri 

^ 

-al 

S 

1—2 

^ 

'^ 

0 

s 

1      , 

, 

0 

OJ 

•1 

• 

<3J         . 

•S 

ce 

0 

to 

5- 

0  s 

^        . 

« 

s: 

•^ 

6 

o.S 

S»      * 

s- 

1: 

1 

s 
« 

^"^ 

'S-^ 

5S      *. 

1 

C/: 

1 

:2^ 

1    1 

ft 

•5 

iS 

s 

a 

0 

00 


o 

H 


O 
O 


G<3 

g 

s 

P5 

-5l 

•— î 

oo 

W 

Q 

:i_i 

. 

P5 

id 

>.     o 

(6 

-eu 

s 

S 

>-> 

s 

"1 

^ 

c 

iS 

u 

fi 

^ 

<s 

«3 

O) 

a 

c 

0) 

rt 

Q 

z 

S 

Q 

S 

c 

3 

M     "-^ 

CT" 

^ 

Ç^        S 

^ 

;:^    ë 

'^ 

'" 

^  ^ 

1^ 

■^ 

IGUL' 

t  et 

-d 

BOR 

emen 

s 

X 

%ë 

5?" 

o 

1  i 

-sD 

J3 

c 

c/^ 

^,  f 

^ 

S 

d 

5 

■^         3 

O 

'X! 

■ — ■ 

3 

C 

ri 

> 

^ 

c: 

sj 

i> 

— 

^ 

^ 

T 

■^ 

S 

ô      --p 

S 

'^ 

^         = 

^ 
^ 

c 

â   1 

w 

c 

O 

'^ 

GO 

S 

"ôi 

_c 

negu 
net  ( 

5          t:i 
-           o 

Ig 

;^ 

y 

'f^ 

t_ 

^ 

c 

z. 

K 

c 

c 

c 

O 

^ 

jt; 

C2 

:s 

'-^ 

g 

1 

o 

o 

•!0 

-2^ 

"o 

g 

<o 

•      ^' 

o 

% 

"O   ^ 

'« 

1         J. 

g 

O 

-^1 

S- 

•o 

1 

,s 

S- 

h. 

1 

i 

-^1 

*5  o 

'CL 

^ 

E 

î- 

^-^ 

s  "-S 

â 

'^ 

.  1 

g 

c; 

o 

^^H 

^B 

^^BBi 



s 

'Si 

^ 
" 

È        1 

CQ             > 

i 

z 

a 

z 

0 

s 

S 

■su 

|l| 

CO  g     J 

'A 

lili 

T. 

a 
a- 

0 
-2j 

5     1 

« 
>> 

a 

Vitry  (D.).  . 

Verdier  (Eugène). 

Mussat. 

Bergman  (Ernest). 

Chargueraud. 

Vilmorin  (Henri  de) 

Les  Présidents  des 
Comités  : 

Scientifique, 
D--  Bornet. 

A/boriculture  frui- 
<(V~'>r,Goulombier. 

Culture     potaqère, 
Niolet. 

Floricidfure ,      Sa- 
voye  père. 

Arloricnlturc  d'or- 
nement et   fores- 
tière,   ■  Vilmorin 
(Maurice  de). 

Art     des    jardins, 
Deny. 

Industries       horti- 
coles, Borel. 

w 

1 

î? 

tu 

:ï      t-      8      s      4J    r^ 

^  S  OJ  j=  <i>  <u  0 

w 

0 
H 

z 

0 

s" 

c 
a, 

c 
c 

a: 

c  . 

il 

> 

i  fil 

a  s  ?y5  CL  0 

zl 

—   D 

§ 
s 

s 
2 

> 

0 

..si .!  !   .14  KWî 

-^Zi     sa  1-  Il  ïîlit  O.ï^.-J 

liillliiii!  îîiiillllllll 

C/5 

z 

0 

Oh 

w 

s 
s 

> 

■i 

'c 

5^^        •  s     t/^  .r^                    «3            S            «  Q  •!>  >^  ^    g    g  -J^    à  ..2^ 

^  ^  ^  tJ  p  •;^  ^  -:  *J  =!    .  «J  4)  c  ti  t  b  "S  "S"  'S  b  <".<-«; 

1 

1 

"s 

11 

1 

1IÉ|: 



^" 

^■■■^^ 

■^^" 

■iMi^^a^^ 

^■" 

LISTE  DKS  DAMES  PATRONNESSES.  43 


DAMES  PATRONNESSES 

Mesdames 
Adam  (Hippolyte),  à  Boulognc-sur-Mer  (Pas-de-Calais). 
Amodru,  membre  à  vie,  avenue  des  Champs-Elysées,  66,  à  Paris,  et  au  château 

de  Chamarande  (Scine-et-()ise> 
Appert  (Eugène),  née  André  Leroy,  château  de  la  Verrouillère,  Châteauneuf- 

sur-Sarlhe  (Maine-cl-Loire),  et  rue  de  Varenne,  90,  à  Paris. 
BailloD,  boulevard  Saint-Germain,  203  bis,  à  Paris. 
Bassot  (Madame  veuve),  rue  de  La  Tour-d'Auvergne,  41,  à  Paris. 
Bazin  (Mademoiselle  ,  à  la  Fleurie,  par  Saint-Servan  (illo-et-Vilaine). 
Belleyme  (Gh.  de),  rue  Royale-Saint-Honoré,  6,  à  Paris. 
Bergman  (E.),  à  Ferrières-en-Brie  'Seine-et-Marne). 
Bergman  (F.),  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-et-Marne). 
Bert.eaux,  avenue  du  Roule,  45,  à  Neuilly  (Seine). 
Berthomié  (Marie),  boulevard  Saint-Marcel,  68,  à  Paris. 
Bertin  (A.),  boulevard  Pereire,  li3,  à  Paris,  et  à  Moulins  (Allier). 
Bixio,  quai  Voltaire,  17,  à  Paris. 
Boùé  (Mina  W.),  château  du  Parc,  à  Gaudéran  (Gironde),  et  rue  du  Faubourg- 

Sainl-Honoré,  130,  à  Paris. 
Bourgoing  (Madame  la  Baronne  Philippe  de),  avenue  d'Ântin,  8,  à  Paris. 
Bourmène  (Comtesse  de  la),  rue  Pierre-Gharron,  64,  à  Paris,  et  au  château 

de  Saint-Pierre-de-Yauvray  (Eure). 
Brault,  propriétaire,  à  Yerres  (Seinc-et-Oise),  et  rue  Saint-Lazare,  lOH,  à  Paris. 
Breton  (Madame  veuve),  rue  Labélonye,  25,  à  Ghatou  iSeine-ct-Oise). 
Broc  (Madame  la  marquise  de),  rue  du  Faubourg-Saint-IIonoré,  43,  à  Paris. 
Buignet,  rue  Saint-Lazare,  103,  à  Paris. 
Gastex  (la  Vicomtesse  de),  rue  de  Penthièvre,  6,  à  Paris. 
Chavent  (Madame  veuve  Joachim),  place  Croix-Pâquet,  2  et  3,  à  Lyon  (Rhône). 
Claudon,  rue  Gaillon,  6,  à  Paris. 

Colin  (Armand),  boulevard  Saint-Germain,  174,  à  Paris. 
Gottin  (Henri),  rue  de  la  Beaume,  12,  à  Paris. 
Daigremont  (Georges),  à  Soisy-sous-Montmorency  (Seine-el-Uise). 
Darlu  (Edouard),  boulevard  Haussraann,  82,  à  Paris. 
Delamarre,  avenue  de  Strasbourg,  2,  à  Coulommiers  iSeine-et-Marne). 
Depred,  rue  Jacob,  26,  à  Paris. 
Determes    (Mademoiselle    Laure),    rue   de    la  Victoire,    12,    à    Paris,  et  à 

Bagneux  (Seine). 
Duchartre  (Henri),  membre  à  vie,  rue  de  Grenelle-Saint-Germain,  84,  à  Paris. 
Dufay  (Auguste),  avenue  Hoche,  54,  à  Paris. 
Duplessy  (Emilie),  membre  à  vie,  propriétaire,  boulevard  Montmorency,  9, 

à  Auteuil-Paris. 
Dupont  (Gustave),  rue  de  Tilsitt,  11,  à  Paris. 

Elwell  (Madame  veu\e),  avenue  de  Paris,  223,  Plaine  Saint-Denis  (Seine). 
Finet,  rue  de  Saint-Germain,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise). 
Foix,  rue  de  la  Mairie,  9,  à  Nanterre  (Seine). 
Fortier  (Mademoiselle),  fabricante  de  tleurs,  faubourg  Montmartre,  o,  à  Paris, 


44  SOCIÉTÉ  NATIO.NÂLË  D'HORTICULTCRIi:  DE  FRANCK. 

Mesdames 
François,  propriétaire  à  Sceaux  (Seine),  et  rue  de  La  Trémoille,  2:2,  à  Paris. 
François,  propriétaire,  à  Mcudon  (Seine-et-Oise). 
Giroux,  propriétaire,  au  Vésinet  (Seine-et-Uise). 
Greffulhe  (la  Comtesse  de),  rue  d'Astorg,  10,  à  Paris. 
Guichard    Jules),  quai  de  Billy,  34,  à  Paris. 
Halphen  (Constant),  rue  de  Tilsitt,  11,  à  Paris. 
Halphen  (Georges),  rue  Chaptal,  2i,  à  Paris. 
Haugton  (Élisn),  rue  de  Grenelle,  96,  à  Paris. 
Hébert,  boulevard  du  Château,  30,  à  Neuilly  (Seine). 
Heine,  rue  de  Monceau,  27,  à  Paris. 
Hervé-Mangon,  rue  Saint-Dominique,  3,  à  Paris. 
Hottinguer,  rue  Laffitte,  14,  à  Paris. 
Hubner,  rue  de  Téhéran,  9,  à  Paris. 

Joubert  (Edmond),  membre  à  vie,  rue  de  Balzac,  23,  à  Paris, 
Lacoin  (Paul),  boulevard  Saint-Germain,  lo3,  à  Paris,  et  château   de  Saint- 

Cyr-du-Gaull,  par  Herbault  (Loir-et-Cher). 
L'Aigle  (la  Marquise  Arthur  de),  rue  d'Aguesseau,  20,  à  Paris,  et  au  château 

de  Francport,  par  Compiègne  (Oise). 
Lavallée  (veuve),  rue  de  la  Bienfaisance,  17,  à  Paris. 
Lebœuf  (Paul),  rue  des  Meuniers,  14  et  16,  à  Paris. 
Lemaire  (Madeleine),  rue  de  Monceau,  31,  à  Paris. 
Lemoine,  rue   des    Mathurins,   37,  à    Paris,   et   à    Mafliers,   par   Montsoult 

(Scine-el-Oise). 
Le  Molt,  rue  Joubert,  33,  à  Paris,  et  à  Bourbonne-les-Bains   (Haute-Marne). 
Léonino  (Madame  la  Baronne),  rue  Kuler,  7,  à  Paris. 
Le  Roy,  place  Malcsherbes,  11,  à  Paris. 
Leroy    Renée),  quai  de  la  Tournelle,  37,  à  Paris. 
Maillé  (la  Duchesse  de),  rue  de  Lille,  ■119,  à  Paris,  et  à  Chàteauneuf-sur-Clier 

(Cher. 
Mantin,  à  Olivet  (Loiret),  et  rue  François  l^r,  30,  à  Paris. 
Masson  (G.),  boulevard  Saint-Germain,  120,  à  Paris. 
Mayr argues  (A.),  boulevard  Malesherbes,  103,  à  Paris. 
Meuret  (J.),  au  Clos,  par  Proisy  (Aisne). 

Millet  (Léonie),  manufacturière,  rue  delà  Roquelle,  62  et  64,  à  Paris. 
Mir  (E.),  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  3o,  à  Paris. 
Moitessier,  rue  d'Anjou-Saint-Ilonoré,  42,  à  Paris. 
Neuflize  (la  Baronne  de),  place  Malesherbes,  lo,  h  Paris. 
Pavie  (Charles),  rue  de  Presbourg,  19,  à  Paris. 
Pereire  (Isaac),  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  35,  à  Paris. 
Péreire  (Emile),  rue  Alfred  de  Vigny,  10,  à  Paris. 
Péreire  (Henri),  boulevard  de  Courcelles,  33,  à  Paris. 
Pérouse,  quai  de  Billy,  40,  à  Paris. 

Petit-Bergonz  (Mademoiselle  Fany),  rentière,  rue  Saint-Honoré,  346,  à  Paris. 
Petrus  (Martin),   propriétaire,    rue  de  la  Ferme-Saint-Jaraes,   2,  k   Neuilly 

(Seine),  et  boulevard  Haussmann,  79,  à  Paris. 
Pillais  (R.),  propriétaire,  au  château   de   la  Bourdinicre,  à  Dancé  (Orne),  cl 
rue  de  Courcelles,  73,  à  Paris. 


LISTE  DES  DAMES  PATRONNESSES.  45 

Mesdames 
Poupart  (Mndame  veuve),  propriétaire,  à  Noisy-lc-Grand  (Seine-et-Oise;,  et 

avenue  Victor-Hugo.  112,  à  Paris. 
Poupon,  rue  de  Tournon,  29,  à  Paris. 
Pouzadoux  (Mademoiselle),  rue  Washington,  21,  à  Paris. 
Prestat  (Henry),  avenue  Magenta,   10,  à  Saint-Cloud  (Seinc-ct-Oise). 
Prillieux,  rue  Cambaccrès,  14,  à  Paris. 
Pulleu  (Ferdinand),  rue  des  Vignes,  7o,  à  Paris. 
Raffalovich  (Arthur),  avenue  Hoche,  23,  à  Paris. 
Raoul-Duval,  membre  à  vie,  au  château  de  MaroUe-Genillé  !  Irdre  ot-Loiro, 

et  rue  François  I^r,  53,  à  Paris. 
Rattier  (Léon),  au  château  de  Jean  d'Heurs,  près   Bar-le-Duc,   par   Sandrupt 

(Meuse). 
Reid  (Albertinc),  avenue  Hoche,  2,  à  Paris. 
Renaudière  (la  Baronne  de),  rue  de  Vernet,  35,  à  Paris. 
Rimbault,  membre  à  vie,  propriétaire;  boul.  Montmorency,  13,  à  Auteuil,  Paris. 
Rochefoucault  (Comtesse  Aymar  de  la),  rue   Saint-Ferdinand^  25,  à  Paris. 
Roland-Gosselin,  propriétaire,  à  Chatenay  (Seine»,  et  rue  d'Athènes,  16,  à 

Paris. 
Rornain-Vallet  ^Stéphanie),  rue  de  Gluny,  il,  à  Paris. 
Roquette-Baisson  (la  Comtesse  de),  à  Âgen  (Lot-et-Garonne). 
Roths-Child  (la  Baronne  Adolphe  de),  membre  à   vie,  rue  de  Monceau,  43,  à 

Paris. 
Rothschild  (la  Baronne  James-Édouard  de),   avenue  Friedland,  38,  à  Paris. 
Rothschild  (la  Baronne   Xaihaniel  de  ,    rue  du   Faubourg-Saint-Honoré,  33 

à  Paris. 
Roussel,  boulevard  Haussmann,  135,  h  Paris. 
Saint  Agnan-Boucher,  rue  de  Châteaudun,  34,  à  Paris. 
Saint-Didier  (la  Baronne  de),  rue  de  la  Yille-l'Évêque,  49,  à  Paris. 
Salles-Eiffel,  rue  Rabelais,  1,  à  Paris. 
Say  (Léon),  rue  Fresnel,  21,  à  Paris. 
Scheurer  (Oscar),  à  Bilschwiller-Thann  (Alsace\ 
Sichel-Dulong,  rue  d'Amsterdam,  09,  à  Paris. 
Singer    (née   Slern),  au  château  de  Neufmoutier  (Seine-et-Marne),  et  rue  de 

Galilée,  62,  Champs-Elysées,  à  Paris. 
Spite  (Madame  veuve),  rue  de  Lyon,  22,  à  Paris. 
Sueur  (Madame  veuve  Théophile)  mère,  au  château  de  Montereau.  par   Mon- 

treuil-sous-Bois  (Seine). 
Sueur  (Théophile),  fils,  rue  de  Londres,  54,  à  Paris,  et  au  château  de  Mon- 
tereau, par  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
Teston  (Eugène),  rue  Las-Cases,  18,  à  Paris. 
Véneau,  avenue  .Messine,  18,  à  Paris. 

Verdière  (la  Baronne  de),  rue  Champagarreau,  14,  au  Mans  ;Sarthe> 
Villard,  boulevard  Malesherbes,  138,  à  Paris. 
Villebœuf,  rue  Roy,  8,  à  Paris, 

Vilmorin  (^Maurice  de  ,  membre  à  vie,  quai  d'Orsay,  13,  à  Paris. 
^Vaël,  rue  du  Général-Foy,  37,  à  Paris. 
Willemain,  boukvard  Montparnasse,  47,  à  Paris. 


46  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MEMBRES   DHONiNEUR 

MM. 

Le  Ministre  de  l'Instruction  publique. 
Le  Préfet  de  la  Seine. 

Tisserand,  directeur  général  de  l'Agriculture,  rue  du  Cirque,  17,  à  Paris. 
Challot  (Paul),  ancien  chef  de  division  à  la  Direction  de  l'Agriculture, 
rue  des  Ecoles,  40,  à  Paris. 


BIENFAITEURS  DE  LA   SOCIÉTÉ 

MM. 

Saillet  père,  pi-emier  bienfaiteur,  ancien  Bibliothécaire. 

Vaillant  (le  maréchal),  ancien  Président. 

Andry  (Victor),  docteur,  ancien  Secrétaire-général. 

BouCHARD-HuzARD,  ancien  Secrétaire-général. 

Joubert  de  l'Hiberderie  (Docteur). 

PiOEAUX  (le  docteur),  ancien  Bibliothécaire. 

Pellier  (Alfred). 

Destouches. 


MEMBRES  TITULAIRES  PERPETUELS 
MM. 

Andry  (Victor),  docteur,  ancien  Secrétaire  général. 

Andry  (Edouard). 

Chauvi  ÈRE. 

DucHARTRE  (P.),  membre  de  l'Institut,  ancien  Secrétaire-rédacteur, 

Guéxot  (Auguste),  cà  Paris. 

Joly  (Charles),  rue  Boissy-d'Angias,  11,  à  Paris. 

Laurent  aîné,  aux  Sables-d'Olonne  (Vendée). 


MEMBRES  TITULAIRES  A  VIE 

M'"'^  Amodru,  Dame  patronnesse,  au  château  de  Chamarande  (S.-et-O.). 
Balme  (J.),  calle  de  la  Profesa,  à  Mexico  (Mexique). 
Biollay  (Paul),  rue  Hamelin,  22,  à  Paris. 

BoNNiER  (Gaston),  professeur  de  Botanique  à  la  Sorbonne,  rue  Amyot,  /♦ 
à  Paris. 


LISTE  DES  MEMBRES  A  VI K.  Al 

Brinon  (le  Comte  Jules  de),  rue  Duroc,  26,  à  Paris. 

BURPEE,  W.  Atlee,  475,  Xortli  Fifth  Street,  à  Philadelphie  (Étals- 
Unis). 

CHARDOîîr  (Ernest),  propr.,  av.  de  St-Cloud,  79,  à  Versailles  (S.-et-O.). 

CoTTiN  (Ernest),  propriétaire,  rue  de  Clignancourt,  13,  à  Paris. 

CoTTiN  (Jules),  rue  de  Ciiâteaudun,  28,  à  Paris. 

Daveau  (Jules),  jardinier  en  chef  au  Jardin  Botanique  de  Montpellier 
(Hérault). 

DAr.LEMAGNE  (Auguste),  propriétaire,  rue  du  Bel- Air,  2,  à  Rambouillet 
(Seine-et-Oise). 

DuCHARTRE  (Henri),  rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris. 

M™^DUCHARTRE  (Henri),  Dame  patronnesse,  rue  de  Grenelle  Saint-Ger- 
main, 84,  à  Paris. 

M™°  DuPLESsy  (Emilie),  Dame  patronnesse,  boul.  Montmorency,  7  bis,  à 
Auteuil-Paris. 

M"°  JouBERT  (Edmond),  Dame  patronnesse,  rue  de  Balzac,  'ZS,  à  Paris. 

Kœchlin  (Léon),  à  Mulhouse  (Alsace). 

LoussEL  (Anatole-Charles),  rue  de  la  Pompe,  80,  cà  Paris. 

Mantin  (Georges),  quai  de  Billy,  54,  à   Paris. 

Martichox  (Léopold),  horticulteur-paysagiste,  route  de  Fréjus,  à 
Cannes  (Alpes-Maritimes). 

MiCHELi  (Marc),  château  de  Crest,  à  Jussy,  par  Genève  (Suisse). 

Panhard  (René),  à  Grignon,  par  Thiais  (Seine). 

Pector  (Sosthène),  rue  Lincoln,  9,  à  Paris. 

M™e  Raoul-Duval,  Dame  patronnesse,  au  château  de  Marolles-Genillé 
(Indre-et-Loire),  et  rue  François  P"*,  33,  à  Paris. 

RiMBAULT  (Madame),  Dame  patronnesse,  propriétaire,  boulevard  Mont- 
morency, 13,  à  Auteuil,  Paris. 

Rothschild  (le  baron  Edmond  de),  rue  Laffitte,  23,  à  Paris. 

;\jmc  Rothschild  (la  baronne  Adolphe  de).  Dame  patronnesse,  rue  de 
Monceau,  43,  à  Paris. 

SouPERT  (Jean),  à  Luxembourg  (Grand-Duché). 

Terrillon  (Edmond),  quai  de  la  Mégisserie,  12,  à  Paris, 

Toussaint  (Jules),  jardinier  chez  M.  Thiellement,  boulevard  Victor- 
Hugo,  Château-Gaillard,  Bar-sur-Aube  (Aube). 

Vallot  (Joseph),  avenue  d'Antin,  61,  à  Paris. 

Veitch,  The  Exotic  Nursery,  King's  Road,Chelsea,  London  (Angleterre). 

Vilmorin  (Maurice  Lévêque  de),  rue  de  Solférino,  4,  à  Paris. 

]\["'®  Vilmorin  (Maurice  Lévêque  de),  Dame  patronnesse,  rue  de  Solfé- 
rino, 4. 


48  SOGlÉïfi  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 


MEMBRES  CORRESPONDANTS 

MM. 
Bataline,  direclear  du  Jardin    impérial  de    botanique,  à  Sainl-Pclersbourg 

(Russie). 
Bosschère  (de;,  publiciste  horticole,  1912,  rue  Lozane,  à  Anvers  (Belgique). 
Burvenich  (F.)  père,  professeur  à  l'Ecole  d'Horticulture  et  d'Agriculture   à 

Gand,  à  Genlbruge-Nord-lez-Gand  (Belgique). 
Cherville  (G.  de),  rédacteur  au  journal  le  Temps,  à  Noisy-le-Roi(Seine-et-Oisc). 
Clos,   directeur   du   Jardin  des  Plantes,  à  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Correvon,  directeur  du  Jardin  alpin  d'xAcclimatation,  à  Genève  (Suisse). 
Fischer   de   "Waldheim,  directeur  du  Jardin  impérial   de  Botanique,  à 

Varsovie  (Pologne). 
Max"well  (F.),  Masters.  rédacteur  en  chef  du  GardenTs    Chronicle,  41,\N'cl- 

lingtou  Street,  Slranrt  W.  G.  London  (Angleterre). 
Menault(Ernest),  inspecteur  de  l'Agriculture, maire d'AngervilIe(Seine-et-Oise). 
Naudin,  directeur  du  Laboratoire  et  du  Jardin  de  la  villa  Thurct,  à  Anlibes 

(Alpes-Maritimes). 
Nicholson,  conservateur  des  Jardins  royaux  de  Kew,  à  Kew  (Angleterre). 
Pynaert  (Ed.),  administrateur  gérant  de   la  lîevue  de  V HorlicuUure  hehje  et 

étrangère,  rue  de  Bruxelles,  132,  à  Gand  (Belgique). 
Schneider,  Ifield  Road,  17,  West  Brompton,  à  Londres  (Angleterre). 
Trabut,  docteur,  professeur  de  botanique  à  Alger  (Algérie). 
Van   Huile   llubert),  professeur  honoraire  à  l'Ecole  d'horticulture  de  l'Etat 

belge,  chaussée  de  Courtrai,  ?.l,  à  Gand  (Belgique). 
Vassillière,    inspecteur  général   de   l'Agriculture,    à  Fonlenay -aux -Roses 

(Seine). 
Vaucher  (E.),  directeur   de    l'Ecole   cantonale   d'horticulture  de  Genève,  i 

Châtelaine,  Genève  (Suisse). 
"Viviand-Morel,  directeur  du  Journal  Lyon  Horticole,  à  Lyon  (Rhône). 


LISTli  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  49 

LISTE  GÉNÉRALE 

DES   MEMBRES    DE   LA  SOCIÉTÉ   NATIONALE    d'hORTICULTURE   DE   FRANCE 

PAU   ORDRE    ALPHABÉTIQUE 

Arrêtée  au  t^'  mars  1895. 

Année 

de  A 

ladnnission.  "** 

MM. 
1888— Abondance  (Etienne),  fHbricant  de    treillages,   à  Taverny  (Seine-ct- 

Oise). 
1868— Abot  (Jean-Baptiste),  fleuriste,  boulevard  Haussmann,  188,  à  Paris. 
1889 — Achard  (Louis),  fleuriste,  à  Hyères  (Var). 
■1890— Acker,  papetier  et  fabricant  d'étiquettes,   rue  des  Petits-Champs,  29, 

à  Paris. 
1873 — Adam,  ancien  avoué,  rue  de  Rivoli,  110,  à  Paris. 
1889— Adam  (M™'-  Hippolyte),  dame  palronnesse^  à  Boulogne-sur-Mcr  (Pas-de- 

Calaisi. 
1880— Aiguesparses  (L.),  rue  de  la  Paix,  3,  aux  Lilas,  à  Roinainville  (Seine). 
1889— Albeau  (ÉnDile),  à  Torcy-Sedan  (Ardennes).  - 

ISoo— Aligre    (le  marquis  d'),    membre   honoraire,   rue   du  Faubourg-Saint? 

Honoré,  89,  à  Paris. 
1864 — Allary  (Pierre),  fils  aîné,  membre   honoraire^   horticulleur,  à   Jarnac 

(Charente). 
188i-Alleaume  (Constant),  ancien  maraîcher,  rue  Michel-Bizot,  i09,  à  Paris. 
1S67 — Allez  (Adrien),  industriel,  avenue  Victoria,  13,  à  Paris. 
4 "^93— AUuard  (G.),  12,  place  Dauphine,  à  Paris. 

1894 — Amand,  directeur  de  l'Hôtel  continental,  rue  de  Castiglione,  3,  à  Paris. 
1895— Amans,  entrepreneur  de  serrurerie,  rue  de  Chine,  13,  à  Paris. 
1878— Amodru  (-M'^*'^),  dame  patronnesse  à  vie,  avenue  des  Champs-Elysées, 

66,  à  Paris,  et  au  château  de  Chamarande  (Seine-et-Oisc). 
1860 — André  (Edouard),    membre  honoraire,  architecte-paysagiste,    rédacteur 

en  chef  de  la  Revue  liorlicole,  rue  Chaptal,  30,  à  Paris. 
1888— André  (Ernest),  maître  de  forges,  à  Cousances-aux-Forges  (Meuse). 
1893 — André  (Jacques),  jardinier  chez  M.  Huard,  à  Ailly,  par  Gailloa  (Eure). 
1884— André  (Oscar-Nicolas),  ingénieur-constructeur,  directeur  de  la  Société 

des  ateliers  de  Neuilly,  avenue  de  Neuilly,  34,  à  Neuilly  (Seine). 
1888— Andrieux  (François),  jardinier  chez  M"'e  veuve  Abel  Laurent,    au  châ- 
teau de  BroUes,  par  Bois-le-Roi  (Seine-et-Marne). 
l8o8 — Andry    (Edouard),  membre   titulaire  perpétuel,  rue   de  Longchamps, 

80,  à  Paris. 
1846— Andry  (Victor),  membre  titulaire  perpétuel. 
189o— Anfroy  (Henri),  fabricant  de  claies  et  de  paiUas«onSj  à  Àndiliy,  près 

Montmorency^(Seine-et-0ise)4 

4 


50  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

4880— Anfroy  (Louis-Auguste),  fabricant  de  claies,  à  Andilly  (Scine-et-Oise). 

4894 — Angenault  (Maurice),  à  Saint-Jean-le-Blanc,  près  Orléans  (Loiret). 

4886— Anroux,  propriétaire,  rue  Saint-Fargeau,  20,  k  Paris. 

1860— Appert,  membre  honoraive,  rue  de  Maubeuge,  13  his,  à  Paris. 

1876— Appert  (M^^e  Eugène),  dame  patronnesse^  née  André  Leroy,  château 
de  la  Verrouillère,  Chaleauneuf-sur-Sarlhe  (Maine-el-Loire),  et  90,  rue 
de  Varenne,  à  Paris. 

4881 — Arbeautnont  (Louis),  jardinier  chez  M™«  la  baronne  N.  de  Rothschild, 
à  Arnouville-les-Gonesse  (Seine-et-Oise). 

4885— Arlet  (Oscar),  Secrétaire -général  de  la  Société  d'Horticulture  d'Épernay, 
jardinier-chef  de  M.  Paul  Chandon  de  Briailles,  à  Épernay  (Marne). 

1887— Arnaudy  (d'),  à  Ouveillan  (Aude). 

1877 — Arnoult  (Basile),  jardinier  chez  M.  Truelle,  à  Savigny-sur-Orge  (Seine- 
et-Oise). 

4893 — Aron  (Philippe  ,  horticulteur-grainier,  à  Robertsau,  près  Strasbourg 
(Alsace). 

187S — Arrault,  propriétaire,  rue  du  Temple,  174,  à  Paris  et  à  Coubert  (Seine- 
et-Marne). 

4881- As3et  (Eugène),  horticulteur,  rue  des  Ecoles,  2,  à  Sèvres  (Seine-et- 
Oisc). 

189a— Association  des  Maraîchers  de  Genève,  chemin  Daucet,  42, 
à  Genève  (Suisse). 

4862 — Attias,  membre  honoraire,  rue  de  l'Entrepôt,  13,  à  Paris. 

1893— Aubé  (Léon),  jardinier  chez  M.  Vaillant,  à  Verrières-le-Buisson  (Seine- 
et-Oise). 

1863— Aubert,  membre  honoraire,  rue  de  Bretagne,  93.  à  Alençon  (Orne). 

1864— Aubry  (Jean-Joseph-Baptiste),  fabricant  de  pompes,  rue  de  Turbigo,  70, 
à  Paris. 

1886— Audibert  (Jacques),  horticulteur,  à  la  Crau  (Var). 

1887— 'Audugé  (Jean),  horticulteur,  rue  de  Romainville,  49,  à  Montreuil- 
sous-Bois  (Seine). 

4893 — Auger  (Louis)  fils,  entrepreneur  de  jardins,  rue  des  Chesneaux,  57, 
à  Montmorency  (Seine-et-Oise). 

4887— Augis  (Auguste),  horticulteur,  rue  de  Fonlenay,  o9,à  Montrouge  (Seine). 

1888— Augustins,  rue  de  Téhéran,  17,  à  Paris. 

1881— Aulonne  (Paul),  successeur  de  M.  Montel,  horticulteur,  à  Saint-Bar- 
nabe, Marseille  (Bouches-du-Rhône). 

1893— Aumonnier  (Cl.),  pépiniériste-viticulteur,  à  Lagnieu  (Ain). 

4860 — Aumont,  membre  honoraire,  architecte  de  jardins,  château  de  Marly 
près  Laeken,  Bruxelles  (Bclgique). 

4880 — ^Aupé  (Paul),  jardinier  en  chef  des  jardins  de  la  ville  de  Bucharesl,  à 
Bucharest  ^Roumanie). 

1890— Aurouze  (E.),  fabricant  de  pièges,  rue  des  Hnlles,  8,  à  Paris. 

4893— Aussel  (Léon\  architecte-paysagiste,  boulevard  de  Strasbourg,  à 
Albi  (Tarn). 

1860- Ausseur-Sertier,  membre  ^orîoraiVe,  pépiniériste,  à  Lieusaint  (Seine- 
et-Marne).  * 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  5i 

MM. 
1833 — Avène  (le  vicomte  d'),  membre  honoraire,  rue  de  l'Arcade,  14,  à  Paris. 
1887— Aymard,  liorliculleur,    ancien    chemin   de   Castelnau,    à   Montpellier 


(Hérault). 


B 


1887— Bâché  (Gabriel-Auguste),  liorliculleur,  rue  des  Fleurs,  47,  à  Montreuil- 

sous-Bois  (Seine). 
1858 — Bachelier  (René),  membre  honoraire,    chez   M.  Oppenheim     rue  La- 

bordère,  1,  et  à  Saint-James,  Neuilly  (Seine). 
1878— Bachoux  (Denis),  pépiniériste,  rue  de  la  Petite-Fontaine,  impasse  du 

Lavoir,  à  Vitry  (Seine). 
4889— Bagnard  (H.),  propriétaire,  rue  de  Paris,  26,  à  Sannois  (Seine-et-Oise). 
1874— -Bâillon  je  docteur),  professeur  de  botanique  à  la  Faculté  de  médecine 

de  Paris,  rue  Cuvier,  12,  à  Paris. 
1888— Bâillon  (M™e),    dame  patronnesse,    boulevard   Saint-Germain,    203  6js 

à  Paris. 
1862— Bailly  (Alfred),   membre  honoraire,    rue    Saint-Hilaire",   à   Nogent-le- 

Rolrou  (Eure-et-Loir). 
1889— Bailly  (Jules),  chemin  des  Terres-Blanches,  à  Suresnes  (Seine). 
1883— Ballée   (^Henri),  coutelier,  rue  Vauvilliers,  10,  à  Paris. 
189o— Balleine  (Arthur),  à  la  baie  de  Saint-Brelade,  Jersey  (Angleterre). 
1889  -Balme  (J.),  membre  à  vie,  horticulteur,  calle  de  la  Profesa,  à  Mexico 

(Mexique). 
1880— Balochard  (Jules),  à  Farcy-les-Lys,  par  Melun  (Seine-et-Marne). 
18oS— Baltet  (Charles),  inem.bre  honoraire,  président  de  la  Société  horticole 

vigneronne  et  forestière  de   l'Aube,  pépiniériste,   faubourg  Croncels 

26,  à  Troyes  (Aube). 
1894 — Baltet  (Lucien-Charles),  horticulteur,  faubourg  Croncels,  26,  à  Troyes 

(Aube). 
1893 — Balu,  jardinier-chef,  au  domaine  de  Bois-Boudran,  par  Nangis  (Seine- 
et-Marne). 
1878— Balu   (Nicolas),  jardinier-chef,    au   château    de    Vaux-le-Vicomte,    par 

Melun  (Seine-et-Marne). 
1894— Balu    (Eugène),   viticulteur  à    Champagne,    par    Thomery    (Seine-et- 
Marne). 
1892— Balutet  (Madame),  rue  Scheffer,  40,  à  Paris. 
1890 — Balyon   (de),  propriétaire,  avenue  de  la   République,   48,    à    Mantes 

(Seine-et-Oise). 
1890— Baptiste  (le  Frère),  directeur  de  l'orphelinai  Saint-l'hillppe,  à  Fleury- 

près-Meudon  (Seine-et-Oise). 
1893— Baranger   (Constant),  horticulteur,   boulevard    d'Enghien  et   avenue 

Reiset,  à  Enghien-les-Bains  (Seine-et-Oise). 
1890— Barbe  (Auguste),  jardinier-chef  chez  Mme  y^e  Ménier,  au  Fleuriste  du 

château  de  Noisiel  (Seine-et-Marne). 


0-2  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTIGULTUHE  DE  FRANCE. 

MM. 

4889— Barbereau,  jardinier  en  chef  du  palais  de  FoiUainebleau,  boulevard 
Magenta,  2,  à  Fontainebleau  (Seine-el-Marne). 

1885 — Barbet  (Ferdinand),  fabricant  de  serres  et  châssis  en  fer  et  bois,  rue 
du  Chemin-de-Fer,  2,  à  Dourg-la-Rcinc  (Seine). 

1893 — Barbet,  docteur  en  médecine,  directeur  de  l'Etablissement  médico- 
chirurgical  de  Neuilly,  boulevard  Victor-Hugo,  58,  à  Neuilly  (Seine). 

1893— Barbier  (Albei^t),  pépiniériste,  de  la  Maison  Barbier  frères  et  fils, 
route  d'Olivel,  à  Orléans  (Loiret). 

1883 — Barbier  (Auguste),  horticulteur,  rue  Lourmel,  198,  à  Paris. 

4894 — Barbier  (Eugène),  de  la  maison  Barbier  frères  et  fils,  horticulteurs 
à  Orléans,  à  la  Ferlé-Saint-Aubin  (Loiret). 

1883 — B«rbou  (Victor),  rue  Montraarire,  52,  à  Paris. 

485j_Bardet  (Frédéric),  membre  honoraire,  rue  des  Sénateurs,  472,  à  Var- 
sovie (Pologne). 

1851 — Bardet  (Philippe),  viemhre  honoraire,  horticulteur,  faubourg  du  Châ- 
teau,  à  Neufchâtel  (Suisse). 

1884 — Bardet-Adam,  horticulteur,  rue  des  Sénateurs,  472,  à  Varsovie, 
(Pologne). 

1890 — Bardiaux  (Emile),  à  la  Ville-Dieu,  près  la  Loupe  (Eure-et-Loir). 

1886— Barigny  (Jules),  Vice-Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Meaux, 
à  Meaux  (Seine-et-Marne). 

4889 — Barnaart  (A.-E.),  horticulteur,  à  Vogelenzang,  près  Hairlera  (Hollande). 

1893'— Barnier,  Grand  Café  du  Bac,  207,  boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 

1887— Baron  (Jules),  horticulteur,  rue  des  Pyrénées,  276,  à  Paris. 

1887— Baroux  (Emile),  rue  de  Vaugirard,  22,  à  Paris,  et  à  Aubéguimont,  près 
Âumale  (Seine-Inférieure). 

1878— Barre  (Alexandre),  pépiniériste,  rue  de  la  Barre,  à  Vilry  (Seine). 

-i879 — Barre,  notaire  honoraire,  avenue  d'Anlin,  8,  à  Paris. 

1883— Barre  (Victor),  fils,  pépiniériste,  rue  delà  Barre,  42,  à  Vilry  (Seine). 

1893— Barre- Maucuit  (Etienne),  pépiniériste,  boulevard  Lamouroux,  63, 
à  Vitry  (Seine). 

1887 — Barreau  (Hippolyte),  constructeur  de  chemins  do  fer,  rue  de  Bo:-r- 
gogne,  24,  à  Paris. 

4891— Barret  (Ulysse),  métreur,  rue  du  Commerce,  72,  à  Paris. 

1895— Barrois  (Félix),  propriétaire,  13,  rue  Diderot,  à  Saint-Germain-en- 
Laye  (Seine-el-Oise). 

4891— Barroy  (Alexandre),  jardinier  de  Monseigneur  le  duc  d'Aumale, 
domaine  de  Chantilly  (Oise). 

1893— Bartaumieux  (Charles- Victor),  architecte,  rue  do  la  Boëtie,  66, 
à  Paris. 

1893— Basset  (Edmond),  jardinier  chez  M.  Trouvais,  rue  de  l'Asile,  1,  à 
l'Isle-Adam  (Seine-ct-Oise). 

18S7— Bassière,  négociant  en  grains,  à  Lisieux  (Calvados). 

1882— Bassot  (M™-'  veuve),  dame  patronnesse,  rue  de  La  Tour-d'Auvergne,  41, 

1893— Bastien  (Edouard),  industriel,  à  Granvilliers,  par  Bruyères  (Vosges). 

i89o— Bataille  (Jules),  Jardinier  che?  M.  Binder,  maire  de  Choiay-au-BaCy 
par  Compiègne  (Oise). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  o3 

MM. 
189o— Bataliae,    membre  correspondant,  directeur  du    Jnrdin    impérial    de 

botnnique.  à  Saint-Pétersbourg  (Russiei. 
1884— Battut  (François),  rue  Saint-Honoré,  43,  à  Paris. 
1895 — Baty,   marchand  grainier,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
4883— Baubigny  (Jules),  commissairc-priseur  honoraire,  rue  de  Surcne,  17, 

à  Paris. 
1881  — Baucheron  (Louis-J.-F.),   rue  des  Carrières,  23,  à  Chatou  (Seine-e:- 

Oise). 
1893— Baudouin  (Georges),  propriétaire,  rue  Eugène-Flachat,  28,  à  Paris. 
1882— Baudrier  (Léon),  boulevard  Malcsherbes,  04,  à  Paris. 
1887 — Baudry  (Léon),  maraîcher,  rue  Notre-Dame,  o,  à  Issy  (Seine). 
1877 — Bauer    (Frédéric),  chef-mulliplicalcur    au    Fleuriste    de  la    Ville  de 

Paris,  rue  de  la  Tour,  131,  à  Passy-Paris. 
1861 — Bazin  (Charles),    membre    honoraire,    professeur  d'Arboriculture,    rue 

d'Amiens,  à  Clermont  (Oise). 
1883 — Bazin  (M'ic),  dani'^  patronnesse,    à   la  Flouric,  par  Saint-Servan  (llle- 

ct-Vilaine). 
18o9 — Beaucantin,    membre    honoraire,    ancien    directeur    du    Jardin    des 

Plantes,  des  autres  jardins  publics  et  promenades  de  la  ville  de  Rouen, 

à  Rouen  (Seine-Inférieure). 
4892 — Beaucantin  (Raoul),  dessinateur-paysagiste,    rue  du    Licu-de-Santé, 

24  &is,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 
4  894— BeaudriUier    (bonis),   jardinier-chef   chez   M.  Béguin,  à   Port-Marly 

(Seinc-et-Oise). 
1879— Beaufour  (Charles),  rue  de  la  Boélie,  8,  à  Paris. 
1886— Beaujouan    (Joseph),    jardinier,    au    Mesnil-Saint-Denis    (Seine-el- 

Oisc). 
187o — Beaulieu  (Albert),  colonel  du  génie,  rue  Madame,  70,  à  Paris. 
1890 — Beaume  fils,  industriel,  avenue  de  la  Reine,  72  Ai>,  à  Boulogne-sur- 
Seine  (Seine). 
4894— Beaurneau  (Marcel),  horticulteur,  à  Clamecy  (IN'icvre). 
4839 — Béchu    (Louis),   membre    honoraire,    route    des    Princes,   à  Chalcnay 

(Seine). 
4893— Bécigneul  (Jules),  horticulteur,  passage  Russeii,  27,  à  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 
4892 — Becquerelle  (Eugène-Louis),  horticulteur,   rue    de  Fontenay,   47,    à 

Montrouge  (Seine). 
1887 — Béer  (Guillaume),  rue  des  Malhurins,  34,  à  Paris. 
1895 — Bégat  (Denis),   jardinier  chez  M.  le  docteur  Béni-Barde,  au   château 

de  Béni-Barde,  à  Sceaux  (Seine). 
1893— Bel  (Ch.),  horticulteur,  faub.  Stanislas,  àNancy  (MeurIhe-ct-Moselle). 
1894-Belin  (Paul),  rue  du  Port,  16,  à  Lagny  (Seine-et-Marne). 
1893 — Belin,  horticulteur,  route  de  Sannois,  à  Ârgenteuil  (Seine-et-Oise). 
1884 — Bellair  (Georges),  jardinier  en  chef  des  parc  et  orangeiiede  Versailles, 

à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
1893— Bellair    i^Alfred),    constructeur   de   serres,    boulevard  Diderot,   89,   à 

Paris. 


54  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

4887— Bellan,  fabricant  de  stores,  rue  Saint-Antoine,  -196,  à  Paris. 

4859 — Bellanger,  membre  honoraire,  entrepreneur  de  jardins,    rue  de  Clia- 
ronne,  175,  à  Paris. 

1855 — Belleyme  (Mine  Ch.  de),  dame  palronnesse,   rue  Royale-St-Honoré,  6, 
à  Paris. 

4882 — Bellot  (Arsène-Henri),  propriétaire,  rue  Fontane,  4,  à  Courbevoie  (Seine). 

4889  — Beney  (N.-S.),  horticulteur-grainier,    quai  Saint-Antoine,  36,  à  Lyon 
(Rhône). 

lg86_Benoist  (le  baron  Albert  de),  à  Thonne-ies-Prés,  par  Montraédy  (Meuse). 

ljj^4 — Benoist  (Constant),   entrepreneur  de  jardins,  rue  Mauconseil,  44,  à 
Fontenay-sous-Bois  (Seine). 

4887— Benoist  (Olivier',  propriétaire-agriculteur,  à  Senlis  (Oise). 

j89o — Bénoist-Gervais,  horticulteur,  à  Éslrée.s-Saint-Denis  (Oise). 

4895 — Beranek,    (Charles),   horticulteur,   boulevard  Rineau,  409,  à  Neuilly- 
sur-Seine  (Seine). 

48S4 — Benoit  (Krnest),  rue  Oberkampf,  84,  à  Paris. 

4890— Bérat,  horticulteur,  rue  Curé,  à  Roubaix  (Nord). 

4894— Béraud,    administrateur   de  la  Société  «  La  Béraudière    »,  quai    de 
l'Hôtel-dc-Ville,  86,  à  Paris. 

lygl Bergerot  (Gustave),  fabricant  de  serres,  boulevard  de  la  Villette,  76, 

à  Paris. 

4888 Bergman  (M^ne  p.),  dame  palronnesse,  à  Ferrières-on-Brie  (Seine-et- 
Marne). 

1889— Bergman  (Mm«  Ernest),  dame  palronnesse,  à  Ferrières-en-Brie  (Seine- 
et-Marne). 

4834 Bergman    (Ferdinand),   membre   honoraire,    chef   des    cultures    chez 

M.  le  baron  de  Rothschild,  au  domaine  de  Ferrières-en-Brie  (Seine-et- 
Marne). 

1878— Bergman  (Ernest),  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-et-Marne). 

1887— Berloquin  (G.),  conseiller  d'arrondissement,   propriétaire,  à  Lepou- 
pleureux,  par  Preuilly  (Indre-et-Loire). 

4891 Bernaix  (Alexandre),  rosiérisle,  rue  de  la  Bouteille,  à   Villeurbanne- 
Lyon  (Rhône). 

4885 Bernard,  marchand  de  comestibles,    rue  Etienne-Marcel,  1),  à  Paris. 

4862 Bernard  (Charles),  membre  honoraire,   au  Pommeret,  à  Enghien-les- 

Bains  (Scine-et-Oise). 

>I894 Bernard  (Georges),  constructeur,  7  et  9,  rue  de  Sablonville,  à  Neuilly- 

sur-Seine  (Seine). 

1888— Bernier,  conducteur  de  travaux,  paysagiste,  rue   des  Acacias,    17,  à 
Paris. 

1894— Bert  (E.),  horticulteur,  rue  Victor-Hugo,  68,  à  Colombes  (Seine). 

1879— Bertaut  (Alphonse),  cultivateur-horticulteur,  rue  de  Noisy,  3,  à  Rosny- 
sous-Bois  (Seine). 

4875 Berteaux  (Mm^),  dame  palronnesse,  avenue  du  Roule,  45,  à  Neuilly 

(Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  55 

MM. 

1887— Berthault,  professeur  à  l'Ecole  nationale  d'Agriculture  de  Grignon, 
avenue  Casimir,  4,  à  Asnières  (Seine). 

1882 — Berthault  (Vlncenl),  professeur  d'horticulture  et  cultivateur  de  graines, 
gare  de  Dammarlin-Juilly,  par  Dammartin-en-Goèle    (Seine-et-Marne). 

1883— Berthault-Cottard  (Jean),  horlicullcur,  à  Saint-Mard,  près  Dam- 
martin-on-Goële  (Seine-et-Marne"!. 

1883— Berthier,  horticulteur,  à  Andclot  (Haute-Marne). 

1883— Berthier  (A.),  propriétaire,  à  Beauraont-sur-Oise  (Oise). 

1884— Berthier  (Etienne),  horticulteur  et  entrepreneur  de  jardins,  à  Bour- 
bon-Lancy  (Saône-et-Loirc). 

1888— Berthomié  (M™e  Marie),  dame  palronnesse^  boulevard  Saint-Marcel,  68, 
à  Paris. 

1863 — Berthoule,  membre  honoraire,  ancien  notaire,  à  Bosse  (Puy-de- 
Dôme). 

1883— Berlin  (M^e  a.),  dame  patronnessc,  boulevard  Pereire,  123,  et  à  Mou- 
lins (Allier). 

1862— Bertin  (Emile),    membre   honoraire,  rue  Tronchet,   10,  à  Paris. 

1881— Bertin  (Jules),  entrepreneur  de  jardins,  rue  de  l'Église,  54,  à  Grenelle- 
Paris. 

1884— Bertrand,  rue  Houdan,  88,  à  Sceaux  (Seine). 

1874— Bertrandus  (le  Frère),  directeur  du  pen^ionnat  horticole  d'Igny,  par 
Bièvres  (Scine-et-Oise). 

1863— Bescher  fils,  membre  honoraire,  graveur,  rue  du  Pont-de-Lodi,  5,  à 
Paris. 

1890— Besnard  (Frédéric),  ingénieur-fabricant  de  pulvérisateurs,  rue  Geof- 
froy-Lasnier,  28,  à  Paris. 

1895— Beusnier  (Eugène),  fabricant  de  chariots  à  déplanter  les  gros  arbres, 
quai  de  Saint-Cloud,  à  Saint-Cloud  (Seine-et-Oise). 

1875— Bessand  (Charles),  négociant,  rue  du  Pont-Neuf,  2  his,  à  Paris. 

1890 — Bessin  (Alfred),  entrepreneur  de  serrurerie,  à  Lagny  (Seine-et-Marne). 

1887- Besson,  horticulteur,  rue  de  France,  178,  à  Nice  (Alpes-Marit'mcs). 

1882-Besson  (Auguste),  constructeur  de  chauffages,  boulevard  des  Capu- 
cines, 38,  à  Paris. 

1884 — Bethmont  (Daniel),  rue  Louis-David,  17,  à  Paris. 

1885— Beudin  (François-Denis),  propriétaire,  rue  de  Bellevue,  43,  à  Boulogne- 
sur-Seine  (Seine). 

1859  — Beurdeley,  membre  ho7ioraire,  propriétaire,  rue  des  Plantes,  68,  à 
Montrougc-Paris. 

1893— Bezy,  horticulteur,  à  Melun  (Seine-et-Marne). 

1890 — Bianchettl,  fabricant  de  stores  et  treillages,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Honoré,  139,  à  Paris. 

1894— Bianchi,  propriétaire,  rue  Jean-Goujon,  6,  à  Paris  et  à  Longui  (Orne). 

1882— Bidard  (Albert),  rue  de  Maubeugc,  69,  à  Paris. 

1888— Bidault  (Emile),  horticulteur,  rue  Charles-Graindorge,  18,  à  Bagno- 
let  (Seine). 

1884— Biémont  (Émile-Louis),  rue  du  Colisée,  29,  à  Paris. 


à 


56  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

•1870— Bienfait,  entrepreneur  de  jardins,  au  Raincy  (Scine-et-Oise). 
1891  — Bienfait  (Paul),  constructeur  de  serres,  rue  le  Laboureur,  à  Montmo- 
rency (Seine-et-Oise). 
1886— Biessy   (Joseph),    liorliculleur,   rue    Saint-Gcrvais,    19,  à   Monplaisir, 

Lyon  (Rhône). 
1866— Bill arand  (Victor-Adolphe),  membre  honoraire,   horiiciilteur-pépinic- 

risle,  rue  de  l'Est,  à  Ablon-sur-Seine  (Seine-et-Oise). 
1890— Billard    (Arthur),  jardinier,  chez  M'"c    Roussel,    boulevard    Richard- 

Wallace,  2o,  à  NeuilIy-sur-Seine  (Seine). 
1887— Billiard  (Alexandre),    de  la  Maison   Billiard  et  Birrc,  horticulteur,  à 

Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
1894  — Billion  (Alexandre),  jardinier  choz  M.  Thiénnrd  aîné,  à   Ermenonville 

(Oise). 
1876— Biollay  (Paul),  membre  iUnlaire  à  vie,  conseiller-maître  à  la  Cour  des 

Comptes,  rue  Hamelin,  22,  i\  Paris. 
1888— Birmelé  (G. -Frédéric),  jardinier-chef  chez  M.  le  comte  de  Pourtalès, 

au  château  de  la  Robertsau,  à  Strasbourg  (Alsace). 
1879 — Birot    (Henri),    cultivateur-grainier   à    Aunay-sous-Auneau    (Eure-et- 
Loir),  et  rue  de  Viarmes,  19,  à  Paris. 
1884— Bisch  (Charles),  rue  des   Pctiles-Écurics,   iO,  à  Paris,    cl  à   Maisons- 

Lafiitte  (Seine-et  Oise). 
18^8 — Bixio  (M°ie)^  dame  pnlroi^nessc,  quai  Voltaire,  17,  à  Paris. 
188o— Blacas  (le  comte  Herlrand  de),  rue  de  l'Université,  95,  à  Paris. 
1893— Blaison-Forêt,  horticulteur,  24   et  29,  rue   des  Jardiniers,  à  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle). 
1893 — Blanc,  commissionnaire  en  fleurs  coupées,  rue  Jean-Lanlier,  10. 
4884— Blanchet  (Jules),  place  Voltaire,  6,  à  Asnières  (Seine). 
1862— Blandin  (Jean),   membre  honoraire,   maraîcher,   rue  du  Rendez-vous, 

70,  à  Paris. 
1880— Blanquier,  fabricant  de  chauffages,  rue  de  l'Évangile,  20,  à  Parip. 
1894 — Blé  (A.),  représentant,  cours  de  Vincennes,  72,  à  Paris. 
1882— Blenkner   (Antoine),  avenue    de   Paris,   206  bis,   à    Rtieil    (Seine-ct^ 

0:se). 
187i — Bleu  (Alfred),  ancien  Secrétaire-général  de  la  Société,  avenue  d'Italie,  48, 

à  Paris. 
1881 — Blondeau    (Adolphe),  intondant     général,    inspecteur,  président    de 

section  au  Conseil  d'État,  rue  de  Hambourg,  3,  à  Paris. 
1887— Bloudeau  (Henri),  chimiste-agronome,  rue  de  Maubeuge,  ol,  à  Paris. 
1887 — Bocquet,  propriétaire,  à  Montfort-l'Amaury  (Seinc-et-Oise). 
1894 — Bohain,  de  la  maison  Bohain,  Besana  et  Quinion,  ingénieurs-conslruC'- 

teurs,  chauffage,  fumisterie,  ventilation,  rue  des  Roses,  21,  à  Paris. 
1885— Bohnhof  (Ernest),  rue  de  Meudon,  18,  à  Clamarl  (Seine). 
1870 — Boinet,  horticulteur,  à  Abbcville  (Somme). 
1892— Bois  (0.),  Secrétaire-Rédacteur  de  la  Société  Nationale  dC Horticulture  de 

France,  assistant  au  Muséum,  rue  Faidherbe,  lo,  à  Saint-Mandé  (Seine). 
1895— Bois  (Léon),  horiiculleur  à  Thiais  (Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  87 

MM. 
1802 — Boisnard  (Etienne),  horticulteur,  rue  de  Fontenay,  1-24,  à  xMontrouge 

(Seine). 
1888— Boissard  (Georges),  propriétaire  au  Valmont,  à  Sochaux,  par  Monlbé- 

liard  (Doubs),  et  à  Pari?,  rue  d'IIautcville,  41. 
1866 — Boissin  (Paul),  membre  honoraire,   fabricant   de  serres,   maison    Iler- 

beaumont,  rue  Belgrand,  4,  à  Paris. 
1890 — Boité  (François-Alexandre),  boulevard  Raspail,  14,  à  Paris,  et  à  Vatan, 

par  Valan  (Indre). 
1894 — Boivin  (Jules-fimile),   ingénieur   civil,  propriétaire,  rue  de  Lisbonne, 

64,  à  Paris. 
1863— Boizard.  jardinier  chez  M.  le  baron  Edmond  de  Rothschild,    rue   de 

Londres,  3,  à  Paris. 
1892— Bollot,  avenue  de  Brie,  268,  Le  Perreux  (Seine). 
1893  — Bongibault  (Jean-Alexandre),  jardinier-chef  chez  M.  Boivin,  château 

de  Sainl-Rcmy-des-Landes,  par  Rambouillet  (Seine-et-Oi^^e). 
1878 — Bonnard  (Louis-Erncst\  pépiniériste,  rue  des  Etroits,  31,  à  Vilry  (Seine). 
1891 — Bonnejean  (Charles),  pépiniériste-horticulteur,  rue  des  Écoles,  32,  à 

Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
1862— Bonnel,  à  Palaiscau  ^Seine-et-Oise),  et  rue  Notre-Dame-deLorette,  4o, 

à  Paris. 
18o3 — Bonnemain,  membre  honoraire,  grainier-flcuriste,  place  Notre-Dame, 

13,  à  Étampes  (Scine-et-Oise). 
1884— Bonnet-Bourniche,  pépiniériste,  à  Montlignon  (Seine-et-Oise). 
1889— Bonnier  (Gaston),  membre  tilulaire  à  vie,  professeur  de  Botanique  à  la 

Sorbonno,  rue  de  l'Estrapade,  7,  à  Paris. 
1893 — Bonvalet    (M°ie)^  au  domaine  de  Lessy,  commune  de  Nieul-Ie-Virouil 

(Charente-Inférieure),  et  1,  boulevard  Henri  IV,  à  Paris. 
1891— Bonzel  (Arthur),  à  llaubuurdin  (Nord). 

1888 — Bonzon  (Pierre),  au  château  de  Cerçay,  près  Villecresnes  (Seine-et- 
Oise). 
1891— Boquet  (Ferdinand),  route  de  Cherbourg,  33,  à  Nanterre  (Seine). 
1887— 3ordier  (Armand-Charles),  rue  Claude- Vcllcfaux,  2,  à  Paris. 
18ol — Borel  père,  membre  honoraire,  rue  Mongc,  17,  à  Paris. 
188o— Bories,  fleuriste,  ])ou!evard  Sainl-Germain,  179,  à  Paris. 
1886— Bornet,  docteur,  membre  de  l'Institut,  quai  de  la  Tournelle,  27,  à  Paris. 
189o — Bosschère  fde),  membre  cor reftpondant,  publicistc  horticole,  1912,  rue 

Lozane,  à  Anvers  (Belgique). 
1866— Bosq,  membre  honoraire,  avenue  d'Orléans,  12,  à  Paris, 
1894- Bottin    (J.-B.)  aîné,   fabricant  d'engrais,  rue  Hoche,   5o,  à  Marseille 

(Bouches-du-Rhôn«). 
1881— Boucher  (Georges),  horticulteur,  avenue  d'Italie,  164,  à  Paris. 
1876 — Boucherie  (M),  au  château  de  Cuzieu,  par  Saint-Galmier  (Loire),  rue 

François  I^r,  41,  à  Paris. 
18'.*o— Boucot  (Louis),  horticulteur,  rue  de   la  Boissière,  à   Montreuil-sous- 

Bois  (Seine). 
1874— Boudla  (Pierre),  arboriculteur,  Grande-Rue,  oo,  à  Bagnolet  (Seine). 
1877— Boudin  (Paul),  horticulteur,  rue  Saint-Fargeau,  30,  à  Paris. 


S8  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  PE  FRANCE. 

MM. 

1890 — Boùé  (Madame  Mina  W.),  dame  patronnesse,  au  château  du  Parc,  à  Cau- 

dcran  (Gironde),  et  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  130,  à  Paris. 
1861— Bougon-Ducastel,  membre  honTaire,  à  Noyon  (Oise). 
1894— Boulanger    (Klisce-Viclor),   horliculteur,  Grande-Rue,   5"2,   à   Sèvres 

(Seine-et-Oise). 
1893— Boulestreau    (Auguste),    horticulleur,    rue  du  Rendez-Vous,  68,    à 

Paris. 
1893— Boullerot  (M'i^),  rue  Jacques-Dulud,  à  Neuilly  (Seine). 
1880 — Bouniceau-Gesmon,  juge  d'inslruction,  boulevard  Saint-Germain, 

144,  à  Paris. 
1890— Bourceret,  fabricant  d  échelles,  rue  Campagne-Première,  17,  à  Paris. 
1882— Bourderioux,  chef  de  culture  chez  MM.  de  Vilmorin,  Andrieux  et  C»», 

à  Verrières  (Seine-et-Cise). 
1887— Bourdier  jeune,  rocailleur,  à  Ablon  (Seine-et-Oise). 
1883— Bourdier  (Pierre),  rocailleur,  travaux  en  ciments,  rue  des  Écoles,  à 

Chatou  (Seine-et-Oise). 
1884— Bourdin  (Louis-François),  propriélaire  à  Saint-Ouen,  rue  de  Seine,  8, 

à  Saint-Ouen  (Seine). 
1885— Bourdon  (Madame  veuve),  faubourg  du  Temple,  74,  à  Paris. 
1872 — Bourdot  (Jules),  ingénieur  civil,  rue  Château-Landon,  44,  à  Paris. 
1876— Bouré  (Edmond),  rue  Jouffroy,  18,  à  Paris. 
18ol — Bourette,  membre  honoraire^  à  Auvers-sur-Oise  (Seine-et-Oise). 
1874 — Bourgaut  (Jean-Baptiste),  fils,  rue  des  Sablons,  9,  à  Puteaux  (Seine). 
1872— Bourgeois  (Louis,  jardinier,  avenue  des  Ternes,  36,  à  Paris. 
1885— Bourgeois   (Amable),   horticulteur,  rue  Chaude,   6,    à   Chambourcy 

(Seine-et-Oise). 
1890— Bourgette  (Léon-Luc),  courtier    en   marchandises,    propriétaire,  rue 

Crébillon,  21,  à  Nantes  (Loire-Inférieure). 
1892— Bourgoing  (Madame  la  baronne  Philippe  de),  dame  paironnesse,  ave- 
nue d'Antin,  14,  à  Paris 
1888— Bourguignon,  directeur  de  la  Librairie  agricole,   rue  Jacob,  26,  à 

Paris. 
1884— Bourin  (Médéric),  horticulleur,  rue  de  Fontenay,  30,  à  Chàtillon-sous- 

Bagneux  (Seine). 
1889  — Bourmène   (M™"  la  Comtesse  de  la),  dame  patrannesse,  rue  Pierre- 
Charron,  64,  à  Paris,  et  au  château  de  Saint-Pierre  du  Yauvray  (Eure). 
1881 — Bournizet,  rue  des  Écoles,  46,  à  Paris. 
1886 -Bourreau  (Alfrel),  Secrétaire  de  la  Société  d'Horticulture  de  Cannes, 

Culture  de  la  Mer,  Golfe-Juan  (Alpes-Maritimes). 
1891— Boutard  (André),  négociant,  rue  de  Paris,  280,  à  Montreuil-sous-Bois 

(Seine). 
1850— Boutard    (Auguste),   membre   honoraire ^   rue   de   la  Pompe,   à    Vilry 

(Seine). 
1860— Boutard-Ruel,  membre  honoraire^  jardinier,  à  Mer  (Loir-et-Cher). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  Ï9 

MM. 
1888— Boutefoy  (Vic-lor-Eugène),  rue  Borromée,  19,  à  Pariô. 
4875— Boutreux  fils  (Pierre-Eugène),  horliculleur,  route  de  Paris,  85,  à  Mon- 

trcuil  (Seine). 
4893— Bouvet  (Lucien),  notaire,  à  Saint-Félicien  (Ardèche). 
1894— Bouziat  (François),  horticulteur,  rue  de  Meudon,  8,  à  Clamart  (Seine). 
4878— Boyer  (Louis),  horticulteur,  rue  de  Marseille,  24,  à  Bordeaux  (Gironde). 
4860 — Boyer   (François-Gabriel),  membre  honoraire,    horticulteur,  à  Gambais 

(Seinc-et-Oise). 
4  894 — Braichotte,  propriétaire,  rue  Saint-Ambroisc,à  Mclun  (Seine-et-Marne). 
4875 — Brault  (traile),  rue  Saint-Lazare,  405,  à  Paris. 
4888— Brault  (M™«),  dame  pitronnesse,  propriétaire,  à  Yerres  (Seine-et-Oise), 

et  rue  Saint-Lazare,  405,  à  Paris. 
4875— Bréauté  (Xestor),  horticulteur,  rue  de  la  Glacière,  200,  à  Paris. 
4886— Bréchet,  jardinier  chez  M.  Groult,  place  du  Petit-Vilry,  à  Vilry  (Seine). 
4876— Brechin  (L.).  à  Cheffcs-sur-Sarthe,  par  Tiercé  (Maine-et-Loire). 
1869— Brémant  (Léon),  rue  Denis-Gogue,  2,  à  Clanoart  (Seine). 
4885— Bresson  (Ch.-Antoine-Marie),  propriétaire,  rue   de  l'Abbé- Groult,  42, 

à  Paris. 
4893— Breteuil  (Marquis  de),  avenue  du  Bois-de-Boulogne,  40,  à  Paris. 
4884 — Breton   (Madame    veuve),    dame    patronnesse,,    rue   Labélonye,  25,    à 

Ghatou  (Seine-et-Oise). 
4881— Breton  (Léon),  jardinier-entrepreneur,  à  la  Varenne-St-Hilaire  (Seine). 
4890 — Breton  (Guslavc-Charles-Célestin),  horticulteur-pépiniériste,  rue   Bou- 

cicaut,  40,  à  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
4892— Breuil  (Félix),  garçon    jardinier,    château  de    Rocquencourt,  par  Ver- 
sailles (Seine-el-Oise). 
4894— Breuillaud  (Edmond^  379,  rue  de  Vaugiiard,  à  Paris. 
4876— Bricka  (Albert),  avenue  du  Marché,  12,  à  Charenton  (Seine), 
4890 — Brié   (Pierre),    constructeur    de    chaudronnerie    en    cuivre,    rue    du 

Bailly,  43,  plaine  Saint-Denis  (Seine). 
4882— Brindeau  (Auguste),  rue  des  Entrepreneurs,  407,  à  Paris. 
4895 — Brinon  (le  Comte  Jules  de),  membre  à  vie,  propriétaire,  26,  rue  Duroc, 

à  Paris. 
4  864 — Briollay-Goiff on ,    membre   honoraire,   horticulteur,  rue  Saint-Cyr, 

à  Saint-Jean-Leblanc,  près  Orléans  (Loiret). 
4860— Briqué  (Prosper-Edmond),  rue  des  Ecoles,  22,  à  Paris. 
4880 — Brisac  (le  général),  rue  deRougemont,  8,  à  Paris. 
4876— Brisson   (Théophile),    rosiériste,  à    Grisy-Suisnes,   par     Brie-Comte- 

Robert  fSeine-el-Marnej. 
4885— Brito  (Docteur  Domingos  de  Lima  Ferriera  de),  à  Pélropolis  (Brésil). 
4893— Broc  (M^e  la  Marquise  de),  rue  du  Faubourg-Sain t-Honoré,  43,  à  Paris. 
4892— Brochard  (Emile),  constructeur  d'abris,  châssis  et  serres,  boulevard 

Richard-Lenoir,  40,  à  Paris. 
1887 — Brochard  (François-Alphonse),  serrurerie  horticole,  quai  du  Lavoir,  à 

Tournan  (Seine-et-Marne). 


60  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRAN'CE. 

MM. 

1884— Brochet    Lcon-Octave;,  rue  des  Carrières,  33.  à  Vincennes  (Seinf\ 

1894 — Brocbot-Michon.  horticulteur,  54,  rue  de  Torcy,  au  Creu50l(Saônc- 
et-Loiro  . 

488i — Broquet.  fabricant  de  pora}>es,  rue  Oberkamof,  121,  à  Paris. 

1887 — Brot    Louis-Charles),  cultivateur,  à  Moiitraagny    Seine-et-Oise  . 

1860— Brot-Delahaie  (Louis),   membre    honoraire,     horticulteur,    rue    du 
Mculin-dcs-Prés,  33,  à  Paris. 

1883 — Bruant    Georges\  horticulteur,  à  Poitiers  (Vicnne\ 

1860 — Bruant,  membre  honoraire,  horticulteur,  à  Poitiers  (Vienne. 

i8oo— Brun    docteur),  membre  honoraire,  rue  d'Aumale,  23,  à  Paris. 

1878-Bruneau     Désiré,  arboriculteur,  Grande-Rue,  106,  à  Dourg-la-Reine 
'Seine'. 

189.5 — Bruneau-Biette.  ;Eiiennc\  propriétaire  à  Touchebrault,  par  Mur-de- 
Sologne    Loir-et-Cher  . 

1891 — Bruneel    Octavr),  échevin  de  Gand,  Président  de  la  Chambre  syndi- 
cale des  Horticulteurs  belges,  à  Gand  (Belgique). 

1882 — Brunelet  .Adrien),  horticulteur,  boulevard  Gaaibetta,  à  Fontainebleau 
Seine-et-Marne  . 

18oD — Brunette  père,  membre  honoraire,  rue  St-Reray,  7,   à  Épernay  (Marne). 

1893 — Brunner    Pierre),  jardinier  chez  Madame  Mayr^rgues,  chemin  des  Val- 
licres.  9,  à  Ville-d'Avray  (Seine-et-Oise). 

18o3 — Buanton    Joseph),    membre  honoraire,   horticulteur,  faubourg  Saint- 
es rice.  à  Rodez  ^\veyron). 

1879 — Buchner  Michel  ,  horticulteur,  Thercsienstrasse,  92.  à  Munich 'Bavière*. 

1892 — Budan,  arboriculteur,  à  Suisnes,  par  Grisy-Suisnes    Seine-et-Marne). 

1893— Bué   fils  aîné,   constructeur  d'instruments  horticoles  et  agricoles,   rue 
du  Plessis-Piquet,  à  l'ontenay-aux-Roses    Seine). 

1890— Buhler    Eugène),  rue  de  Grenelle,  147,  à  Paris. 

1834 — Buignet   Madame',  dame  palronncsse,  rue  Saint-Lnzare,  103,  à  Paris. 

1888  — Buisson  Claude),  jardinier-chef  duParc  delà  Tête-dOr,  à  Lyon  (Rhône). 

1886— Buisson  (Jean  ,   horliculteur,  rue   Lambrccht,  à  Courbevoie  (Seine). 

1894— Buisson  'Alexis),  jardinier  à    Farcy-les-L>s,   par  Damraarie-les-Lys 
(Seine-et-Marne). 

1861— Bull   William),   membre  honoraire,  horliculteur,  Kings  Road,    Chelsea, 
à  Londres,  S.-\V.  (Angleterre). 

1869— Bullier  (Théodore),  avenue  de  l'Observatoire,  29,  à  Paris. 

1892— Bultel  (Gaston  ,  jardinicr-chof  chez  M.  le  baron   Sellière,  au  château 
de  Mello  (Oise). 

1805- Bunel,  architecte  en  chef  de  la  préfecture,  67,  rue  du  Rocher,  à  Paris. 

1893— Burck,  rue  Cortambert,  22,  à  Paris. 

1864— Bureau,  professeur  de   botanique    au    Muséum    dHisloire    naturelle, 
quai  de  Béthune,  24,  à  Paris. 

1892— Bureau  (Alphonse  ,  horticulteur,  rue  de  Paris,  18,  à  Rosny-sous-Bois 
Seine). 

1895— Burpee,  W.  Atlee,    membre  à  vie,  47o,  Norlh  Fiflh  Street,  à  Philadel- 
phia.  Pa.    Etals-Unis). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRKS.  61 

MM 

4893 — Burv^enich  (F.)  père,  membre  correspondant^  professeur  à  l'Ecole 
d'horticulture  et  d'agricuiiure,  à  Gand,  maître  de  conférences,  archi- 
tecte de  jardins,  à  Gentbruge  Nord-lez-Gand    Belgique'. 

1867— Busigny  .E.),  membre  honoraire,  architecte-paysagiste,  rue  Lesueur, 
16,  à  Paris. 

4S89—Buttard  Emile),  rue  Saint-Sauveur,  97,  à  Paris. 


1854 — Caban    Léon  ,   membre  fwnoraire,    boulevard  Haussmann,  41,  à  Paris. 
1894— Gabos.  chef  de  culture  de  la  ville  du  Havre,  rue  des  Pépinières,  22, 

au  Havre    Seine-inférieure  . 
1860— Caget  (Louis),  membre  honoraire,  jardinier  chez  M.  le  duc  d'Audiffrel- 

Pasquier,  château  de  Sassy,  p:tr  Mortrée  ^Orne). 
1887— Gaillaud  'René),  horticulteur,  route  de  Brie,  à  Mandres  (Seine-et-Oise). 
i887 — Caille,  avocat  à  la  Cour  d"appe!,  rue  de  Rennes,  70,  à  Paris,  et  à  Ai^re 

Charente  . 
188o— Cailletet   Louis),    membre  de   l'Institut,   boulevard  Saint-Michel,  75, 

à  Paris. 
1877— Calame   Georges  ,  horticulteur,  auChaprais,  Besançon    Doubs). 
1894— Calvat    Ernest,  propriétaire-horlcultcur,  à  Grenoble    Isère). 
1887— Callé  (Alexandre)  fils,  jardinier  chez  M.  le  comte  d'Aux,  avenue  Ducis, 

9,  à  Maisons-Laftilto  (Seine-et-Oise;. 
18S9  — Canu  (Jean),  avenue  des  Moulineaux,  40,  à  Boulogne  (Seine). 
187^-Capet  (Alfred^  rue  de  la  Boélie,  59,  à  Paris. 
1833— Cappe    Emile»,   membre  honoraire,  dessinateur  de  jardins,  au  Vésinei 

(Seine-et-Oise  . 
1889— Cappe    Louis-Paul-Emiie),  horticulteur,  au  Vésinet  (Seioe-el-Oise). 
1867 — Capron  [Achille),   membre  honoraire,    à  Souzy-la-Briche,    par   Étrechv 

(Seine-et-Oise;. 
1873— Caraby  (Louis-Antoine),  rue  de  la  Procession,  42,  à  Vaugirard- Paris 
1887— Carie    Laurent  ,    horticulteur,    roule  d'flejTieux,  128,   à  Montplaisir- 

Lyon  (Rhône;. 
1883— Carnet    (Lcon-Désiré),    horticulteur-pépiniériste,    au   Mesnil-Amelol, 

canton  de  Dammartin  (Seine-et-Marne). 
1880— Carpentier,  fabricant  de  châssis-cloches,  à  Doulleos  (Somme). 
1893— Carpin    Sincère),  photographe,  35,  rue  Réaumur,  à  Paris. 
1877 — Carré  ^Charles},  négociant,  boulevard  Voltaire,  58,  à  Paris. 
1886- Carré    Georges),  ingénieur-constructeur,  quai  dOrsay,  127,  à  Pans. 
1893— Carré    Augusle-A'exandre}.  fleuriste,  rue  du  Bac,  81,  à  Paris. 
1860— Carrelet,  membre   honoraire,  horticulteur,   rue    de  Vincennes,  51,  à 

Monlreuil-sous-Bois    Seine\ 
1893— Carriat   Benoiti,  horticulteur,  au  Cap  d'Antibes  .Alpes-Maritimes  . 
1866— Carrière    Abel),  ancien  chef  des  pépinières  au  Muséum  d'Histoire  na- 
turelle, rédacteur  en  chef  de  la  Revue  horticole,  rue  de  Vincennes,  140i 

à  Montreuil  ^Seine;i 


6Î  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1882— Carrière,  propriétaire  industriel,  rue  Ravon,  à  Bourg-Ia-Reine  (Seine;. 
4886 — Carton  (Emile),  rue  de  Turenne,  ■114,  à  Paris. 
1894— Casablancas-Quirico,   fruits  exotiques,  rue  de   Longchamps,  36, 

à  Paris. 
188o—Casauave  (Edouard  de),  ancien  inspecteur  général  des  Élablissenaents 

de  Bienfaisance,  rue  de  la  Planche,  9,  à  Paris. 
1863— Casaux  (le  marquis  Julien  de),  au  château  d'Ulay,  par  Nemours  (Seine- 
et-Marne). 
1881— Gassard,  avenue  Malakoff^  141,  à  Paris. 
1854— Cassier  (Pierre),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  Sainte-Apolline, 

16,  à  Suresnes  (Seine). 
1868 — Castalot   (Charles),    jardinier  au    château   de   Bièvres,   rue  de   Yer- 

siiil'es,  9  (Seine-el-Oise). 
4881 — Castex  (vicomtesse  de),  dame  patronnesse,  rue  dePenthièvre,  6,  à  Paris. 
1892 Cauchois  (Albert),  jardinier-pépiniériste,   au   château  de  Macheraonl 

(Oise). 
4881 Cauchois  (J.-B.),  jardinier  chez  M.  Carion,  avenue  du   Mosnil,  32,  à  la 

Varenne-Saint-Hilaire  (Seine). 
1883- Caucurte  (Picrre-Prosper),  négociant  en  vins,  rue  du  Petit-Bercy,  54, 

à  Bercy-Paris. 
1894 — Caulier  (Léon),  horticulteur-pépiniéri-te,  à  Beauvais  (Oise). 
4873— Cauvin  (Ernest),  manufacturier,  rue  de  Lyon,  5o,  à  Paris. 
1889— Cayeux  (Ferdinand),  chef  de  culture  de  la  maison  ForgeoL  et  C^^  rue 

d'Oncy,  à  Vitry  (Seine). 
4887 Cayeux  (Georges\  marchand  quincaillier,  place  aux  Herbes,  à  Cora- 

piègne  (Oise). 
4892 Cayeux  (Henri),  jardinier  en  chef  à  l'Ecole  Polytechnique  de  Lisbonne 

(Portugal). 
4893 — Gayron  (Madame  veuve),  propriétaire,    rue    de  Beauté,  o,  à  Nogent- 

sur-Marne  (Seine). 
4881 Cazanove   (de),   Président    honoraire    de   la    Société    d'Horticulture 

d'Epernay,  à  Avize  (Marne). 
4886 Cazenave  (Albert),  avocat,  ancien  conseiller  de  préfecture,  au  château 

de  la  Rochelle,  par  Auch  (Gers). 
4893— Cazin  (Charles),  propriétaire,  route  d'Orléans,  à  Antony  (Scino) 
4883 — Gbaber  (André),  de  la   Société  d'Horticulture  de  l'Hérault,   rue   Salle- 

l'Évêque,  à  Montpellier  (Hérault). 
4868 Challot  (Paul),  membre  d'honneur,  ancien  chef  de  division   au    Minis- 
tère de  PAgricuUure,  à  Sannois  (Seine  et-Oise),  et  rue  des  Ecoles,  40, 

à  Paris. 
1883— Chamouiilet  (Léon),  boulevard  Saint-Michel,  1,  à  Paris. 
1882— Champagne  (J  -B.),  ro.ite  dOrléans,  à  Jouy-en-Josas  (Seine-et-Oise). 
1889— Champeaud,  maître-charpentier,  maire  de  Montrouge,  rue  Gossin,  20. 

au  Grand-Montrouge  (Seine). 
1895— Champion,  jardinier  chez  M™"  Gruber,  à  Melun  (Seine-et-Marne). 
1886— Chamrioa,  marchand  d'articles  de  jardins,  rue  des  Halles,  6,  à  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  63 

MM. 
487.T — Ghandèze  (Gabriel),  directeur  du  Commerce  extérieur  au  ministère  du 
Commerce,  de  l'Industrie   et    des   Colonies,  rue  Mansart,  13,   à  Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 
1884— Chandon  de  Briailles   (Gaston),  Président    de  la  Société  d'Horti- 
culture d'Epernay,  à  Epernay  (Marne),  et  avenue  Marceau,  81.  à  Paris. 
d886— Chantin   (Auguste),    horticulteur,   établissement    Jamain,   rue    de   la 

Glacière,  213  et  217,  Paris. 
1893— Chantin  (Henri),  horticulteur,  avenue  de  Chàtillon,  32,  à  Paris. 
1877— Chantrier  (Ernest),  horticulteur,  à  Mortefontaine,  par  la  Chapelle-en- 

Serval  (Oise). 
1877— Chantrier  (Adolphe),  horticulteur,  à  Mortefontaine,  par  la  Ch(ipeile-en- 

Serval  (Oise). 
1878— Chantrier  (Alfred),  jardinier-chef  chez  M.  Bocher,  à  Bayonne  (Basses- 
Pyrénées)  . 
1874 — Chappellier  (Firmin),  à  la  culture  expérimentale  horticole  et  agricole 

de  l'École  primaire  de  Boigny,  par  Orléans  (Loiret). 
1861 — Chappellier  (Paul),  membre  honoraire,  faubourg    Poissonnière,   46, 

à  Paris. 
1890— Chaput  (J.),  régisseur  au  domaine  de  Fosseuse,  par  Bornel  (Oise). 
1893— Chardon  (Charles),  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  rentier,  rue  de 

l'Abbaye,  10,  à  Paris. 
1884— Chardon  (Ernest),  membre    titulaire    à   vie,    propriétaire,    avenue  de 

Saint-Gloud,  79,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
1874— Chargueraud,  professeur  d'Arboriculture  de  la  ville  de  l'aris,  route 

de  Saint-Mandé,  49,  à  Charenlon  (Seine). 
18n9— Charmeux  (Constant),   membre  honoraire,   horlicuîteur,    à  Thomery 

(Seine-et-Marne). 
1889— Charmeux    (G.-François)    fils,    propriétaire-viticulteur,    à     Thomery 

(Seine-et-Marne). 
1832- Charmeux  (Rose),  membre  honoraire,  à  Thomery  (Seine-et-Marne). 
1879— Charollois  (Claude),  pépiniériste,    à  la  Montée-Noire,   par  le    Creuzot 

(Saône-et-Loire). 
1866 — Charollois  (Guillaume),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  de  Javel, 

196,    à  Vaugirard-Paris. 
1889— Charpentier,  jardinier  en  chef  chez  M.  H.  Gallice,  à  Épernay  (Marne). 
1893— Charpentier,  propriétaire,  boulevard  Saint-Germain,  5t03,  à  Paris. 
1876— Charron,  officier  de  marine  en  retraite,  rue  Chanzy,  90,   à  Rochefort 

(Charente-Inférieure). 
1876— Charron  (Victor),  horticulteur,  boulevard  de  l'Hôpital,  136,  à  Paris. 
1878— Chartier  (Jules),  jardinier,  place  de  la  Station,  12,  à  Meudon  (Seine- 
et-Oise). 
1880— Chartier  (Emile),  jardinier  chez  M.  Auban-Noet,  à  Pierry  (Marne). 
1891— Chartier  (C),  avenue  Victor-Hugo,  11,  à  Boulogne  (Seine). 
1886— Charton  (Désiré),  cultivateur,  rue  de   Romainville,   57,  à_  MontreuU- 
sous-Bois  (Seine). 


64  buCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

4887— Charvin,  glacier,  passage  Choiseul,  22,  à  Paris. 

1866— Chasseriaud  (Henri),  place  Saint-Vivien,  3,  à  Saintes  (Charente-Infé- 
rieure). 
1872— Chassiii  (H.),  entrepreneur  de  travaux  en  ciment,  décorateur  de  parcs 

et  jardins,  rue  de  Bagnolel,  loi,  à  Paris. 
1887— Châtelain    (Georges),  jardinier  chez   M.    Prudhomme,   à    Chevreuse 

(Seine-el-Oise). 
1880— Chatenay  (Henri),  pépiniériste,  à  Doué-la-Fontaine  (Maine-et-Loire). 
1875— Chatenay  (Abei),   Secrétaire-général  de  la  Société;  horticulteur,  rue 

Saint-Aubin,  1,  à  Yilry  (Seine). 
1883— Chatenier,  horticulteur-pépiniériste,  à  Saint-Bonnet  de  Yalclerieux^ 

par  Crépol  (Drôme). 
1839— Chatin  (le  docteur  Ad.),  membre  honoraire,  membre  de  l'Institut,  ancien 

directeur  de  l'École  de  Pharmacie,  rue  de  Rennes,  149,  à  Paris. 
1894— Chaton  (Louis),  jardinier-chef  chez  M.  le  baron  de  Blonay,  36,  route 

des  Gardes,  à  Bellevue  (Seine-et-Oise). 
1891— Chaumeton  (Ernest),  rocailleur,  boulevard  Victor-Hugo,    à   Neuilly- 

sur- Seine  (Seine). 
1877— Chauré  (Lucien),  rédacteur-propiiéiaire  du  Moniteur  de  VHorticuUure, 

rue  de  Sèvres,  14,  à  Paris. 
1892— Chaussard  (V.),  delà  maison  Taufflicbet  Chaussard,  constructeurs,  à 

Issoudun  (Indre). 
1894— Chausselat  (Jean),  serrurier-mécanicien,  rue  Princesse,  11,  à  Paris. 
1832— Chauvart  fils,    membre  honoraire,  jardinier,  rue  Haxo,  93,  à  Paria. 
1891— Chauveau  (Edouard),  constructeur,  rue  Lacharrière,  2,  à  Paris. 
1888 — Chauveau  (Pierre),  propriétaire,  boulevard  de  la  Tour-Maubourg,  18, 

cl  Paris. 
1890 — Chauvet,  horticulteur,  à  Bouray  (Seine-et-Oise). 

Chauvière,  membre  titulaire  perpétuel. 
4884 — Chauvin  (Victor),  jardinier-chef  chez  MM.  de  Rothschild  frères,  à  Bou- 
logne (Seine). 
1890 — Chavent  (Joachim)   (Mi"»    veuve),    dame  pah'onnesse,   place   Croix- 

Fâquet,  2  et  3,  à  Lyon  (Uhône). 
1894— Chazeret    (Edmond-Eugène),    banquier,  avenue   de   Joinvillc,  13,  à 

Nogent-sur-Marne  (Seine),  et  rue  du  Louvre,  13,  à  Paris. 
18^2— Chemin  (Georges),  propriétaire,  avenue  de  Paris,  14,  à  Genliliy  (Seine). 
1S64— Chenu  (Jules),  membre  honoraire,  rue  de  la  Tour,  17,  à  Passj-Paris. 
-1892 — Chéron  (Léon),  pépiniériste,  à  Dreux  (Eure-et-i.oir). 
1893- Cherville   (G.   de),   membre   correspondant,   rédacteur  au  journal    le 

Temps,  k  Noisy-ie-Roi  (Seine-e!-Oi»e). 
1879— Chevalier  (J),  architecte-paysagiste,  rue  Troyon,  2,  Ternes,  à  Paris. 
1883— Chevalier  fils  (Gustave),  arboriculteur,  rue  Pépin,   16,  à  Monlreuil 

(Seine). 
iÔ86~Chcvalier  (Lucien-Augustin),  afboricultcur,  avenue  du  Centenaire^  H> 

Bagnolet  (Seini)« 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  65 

MM. 
1890--Chevalier  (Louis-Virgile),  horticulteur,  rue  Sadi-Garnot,  85,  à  Bagnolet 

(Seine). 
1894— Chevalier  (Eclraond),  rue  de  Traverse,  12,  à  Argenteuil  ^Seine-et-Oise). 
1866 -Chevallier   (Gharles),    membre   honoraire,    à  Noisy-le-Roi,    près    Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 
1888— Chevallier  (\lbert-Louis),  jardinier   à  l'École  d'Arboriculture  de  la 

Ville  de  Paris,  avenue  Sainte-Marie,  65,  à  Saint-Mandé  (Seine). 
1890— Chevallier  (E.),  chemiserie   des  Giseaux  d'argent,  boulevard  Sébas- 

topol,  4,  à  Paris. 
1894— Chevard  (Paul-Eraile),    maison  Vilmorin,    Andrieux   et  Cie,   rue  des 

Ecoles,  2o,  à  Paris. 
1883— Chevet    (Charles),    maraîcher,    boulevard    de    la   République,   46,    à 

Noisy-le-Sec  (Seine). 
1876— Chevet  (Gharles-Joseph),  rue  de  Rennes,  66,  à  Paris. 
1889— Chevillion  (Épiphane),    pépiniériste,  à  Gometz-le-Ghàtel,    par  Orsay 

(Seine-et-Oise). 
1891— Chevreau  (Léon),  ancien  député,  boulevard  de  Gourcclles,  49,  à  Paris. 
1887— Chevreau  (Louis-Emile),  arboriculteur,  rue' du  Pré,  70,  à  31ontreuil- 

sous-Bois  (Seine). 
1860— Chivot  (A.),  membre  honoraire,  aux  Agouris,  à  La   Fertc-sous-Jouarre 

(Seine-et-Marne). 
1878— Choiseul  (le  comte  Horace  de),  rue  de  Rivoli,  232,  à  Paris. 
1893  -ChoUet  (Reray),  jardinier  chez  M.  Doin,  château  de  Semont  par  Dour- 

dan  (Seine-et-Oise). 
1890— Chorier  (Jean-Louis),  marchand  de  comestibles  et  de  primeurs,  rue 

du  Hclder,  17,  à  Paris. 
188o— Chouquet  (Edmond),  jardinier,  rue  Troyon,  28,  à  Sèvres  (Seine-el-Oiscj 
1862  — Chouveroux,  rue  du  Cherche-Midi,  76,  à  Paris. 
1856— Chouvet,  membre  honoraire,  jardinier  en  chef  honoraire  des  palais 

nationaux,  lue  de  l'Université,  191,  à  Paris. 
1876— Chouvet  (Emile),  marchand  grainier,  rue  Étiennc-Marcel,  16,  à  Paris. 
1890— Chovet  (Clément-Alexandre),   ancien    officier    ministériel;    boulevard 

d'Orléans,  17,  à  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 
1881— Chrétien  (M^e  Edmée),  rue  de  la  Michodière,  20,  à  Paris. 
1881  — Chrétien  (MUc  Thérèse),  rue  de  la  Michodière,  20,  à  Paris. 
1888— Chrétien  (Jules),  jardinier-chef  des  cultures  florales  du  Parc  de  la 

Tète-d'Or,  à  Lyon  (Rhône). 
1879— Christen  (Louis),  horticulteur,  rue  Saint-Jules,  6,  à  Versailles  (Seine- 

.  et-Oise). 
1889— Cimetière,  rue  de  l'Armorique,  14,  à  Paris. 

187o— Cirjean  (Louis),  propriétaire,  à  Gonflans-Sainte-Honorine  (Seine-et-Oise). 
1893— Claret-Llobet  (Julien),  à  Saint-Henri,  par  Bizanet  (Aude). 
1882— Claudon  [M^^),  dame  palronnesse,  rue  Gaillon,  6,  à  Paris. 
1874— Claudon  {}V^^),  propriétaire,  boulevard  Raspail,  6,  à  Paris. 
1891— Clause  (L.),  marchand  grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  20,  à  Paris. 
1838— Clavier,  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  de  la  Chevallerie,  à  Tours 

(Indre-et-Loire). 


66  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

4838— Clément  (Ch.),  membre  honoraire,  rue  de  Berlin,  29,  à  Paris. 

-1892—0161116111  fils,  horticulteur,  à  Vanves  (Seine). 

1881— Clerc  (Léopold),  jardinier  principal,   chef  des    cultures   à   l'établisse- 
ment horticole  municipal  de  la  Muette,  rue  de  la  Tour,  131,  à  Paris. 

4894— Clergeon  (Léon),  jardinier  chez  M.  Thomas,  rue  des  Capucines,  à  Bel- 
levue  (Seine-et-Oise). 

4888— Clinard  (Théophile),  directeur-constructeur  de  chauffage?  de  serres,  rue 
de  la  Légion-d'Honneur,  43  et  43,  à  Saint-Denis  (Seine). 
Clos,  membre  correspondant,  directeur  du  Jardin  des  plantes,   à  Tou- 
louse (Haute-Garonne). 

1837 — Clouet,  membre  honoraire,   horticulteur,   rue   de    Lagny,   68,  à  Mon- 
treuil-sous-Bois  (Seine). 

4883— Cochery  (Jules-Âraédée),  cultivateur,  rue  du  Moutier,  33,  à  Suresnes 
(Seine). 

4884— Cochet  (Aubin),  rosiériste,  à  Grisy-Siiisnes  (Seine-et-Marne). 

1880— Cochet  (Pierre),  pépiniériste,  à  Suisnes,  par  Brie-Comte-Robert  (Seine- 
et-Marne). 

4833— Cochet  (Scipion),  membre  honoraire,   horticulteur-pépiniériste,  à  Suis- 
nes, par  Bric-Comte-Robert  (Seine-et-Marne). 

1894— Cochet-Cochet,  horticulteur,  à  Coubert  (Seine-et-Marne). 

4890 — Cochonot  (Hippolyte)  fils,  stagiaire  du  ministère  de  l'Agriculture  chez 
M.  Ortman,  rue  du  Remorqueur,  3,  à  Bruxelles  (Belgique). 

4873— Cochu  (Eugène),  fabricant  de  serres  et  de   châssis   de    couches,    rue 
Pinel,  49,  à  Saint-Denis  (Seine). 

1886— Cocu  (A.),  quincaillier,  à  Mello  (Oise). 

1882— Cognau  (Charles),  jardinier  chez  M'"e  Jules  Laveissière,  au  château  de 
Draveil  (Seine-et-Oise). 

-1893 — Colxnan,   horticulteur-primeuriste,  chemin   du    Mesnil,  4,  à  Asnières 
(Seine). 

4890 — Colin  (Mme  Armand),  dame  'patron7iessey\iO\x\Q\aL\:à.  Saint-Germain,  474, 
à  Paris. 

4882— Collas  (Guérin),  propriétaire,  rue  Centrale,  19,  à  Ârgenteuil  (S.-et-O.). 

4876— Colleau  (Ernest),  rue  de  la  Tour,  74,  à  Passy-Paris. 

4879— CoUeu  (P.),  jardinier,  directeur  au  Jardin  des   plantes  de  Rennes,   à 
Rennes  (Ille-et-Vilaine). 

1888— Collin  (Raphaël),  artiste  peintre,  rue  de  Vaugirard,  452,  à  Paris. 

1894— GoUin  (M^e),  fleurs  artificielles,  rue  des  Moulins,  7,  à  Paris. 

4890— Colville  Barclay  (Sir  Baronnet),  rue  François  I^r,  44,  à  Paris. 

1876— Combaz  (Paul),  propriétaire,  à  Barberie  (Oise). 

4882— Combaz  (T.),  rue  Denfert-Rochereauj  9, à  Boulogne-sur-Seine  (Seine). 

4886— Combet-Cordier,  horticulteurj  rue  Saint-Gervais,  19,  à  Monlplaisir, 
Lyon  (Rhône). 

4893— Comte  (B.),  horticulteur,  rue  de  Bourgogne,  47,  à  Lyon  (Rhône). 

4886— Conard  (Auguste),  maraîcher,  rue  de  l'Abbé-Groult,  132,  à  Paris. 

1882— Congnard  (Léon),  jardinier-chef  au  château  de  Widiville,  par    Cres- 
pierres  (Seine-et-Oise); 


l[sth;  générale  des  membres.  ct 

MM. 
1892 — Congy   (['.),   chef  potagiste,  domaine  de  Fcrrières-en-Brie  (Seine-;  l- 

Marne). 
i888  — Contai,  architecte-paysagiste,  rue  des  Pyramides,  23,  à  Lille  (Nord). 
1888— Contour,  propriétaire,  à  Sarcelles  (Seine-et-Oise). 
1888 — Contour    Charles),  avenue  des  Champs-Elysées,  oo,  à  Paris, 
1883— Coraux  (Gustave),  entrepreneur  de  jardins,   rue  Le  Laboureur,  10,  à 

Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1861— Corbonnois  (Pierre),  membi^e  honoraire,  jardinier,  villa  Scaramangn, 

à  Bonneveine,  banlieue  de  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
1887— Cordonnier  (Anatole),  horticulteur,  forceries  de  Bailleul,  à  Bailleut 

(Nord). 
1888— Cornely  (Max.),  propriétaire,  rond-point  des  Champs-Elysées,  6,  à  Paris. 
1880— Cornu  (Maxime),  professeur-administrateur  au  Muséum,  ex-inspecteur 

général  de  l'Agriculture,  rue  Cuvier,  27,  à  Paris. 
189o— Correvon,  membre  correspondant,  directeur  du  Jardin  alpin  d'Accli- 
matation, à  Genève  (Suisse). 
1887— Corroyer  (Xavier),  jardinier,  chez  Mme  Normand,  villa  de  la  Uever- 

derie,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1894— Gortet,  jardinier-horticulteur,  à  Avon  (Seine-et-Marne). 
1893 — Costille-Debelfort  (engrais  chimiques  horticoles  et  mastic  à  greffer), 

cours  Morand,  20,  à  Lyon  (Rhône). 
1881— Cottant  (Pierre),  paysagiste,  rue  d'Ulm,  38,  à  Paris. 
1867 -Cottereau    (François-Marie)  père,  membre  honoraire,  horliculteur-ma- 

raîcher,  rue  de  Javel,  189,  à  Paris. 
1886— Cottereau  (François)  fils^  maraîcher,  rue  Croix-Nivert,  193,  à  Paris. 
1892— Cotteron     Louis-Sylvain),   villa   Schaken,  avenue   de   Saint-Maur,   ;i 

Saint-3Iaur-les-Fossés  (Seine). 
1892 — Cottin  (Henri),  danu  palronnesse,  rue  de  la  Baume,  12,  à  Paris. 
1S76 — Cottin  (Ernest),  membre  titulaire  à  vie,  propriétaire,  [rue  de  Clignant 

court,  13,  à  Paris. 
1884— Cottin  (Madame  veuve),  horticulteur,  à  Sannois  (Seine-et-Oise). 
1884— Cottin  (Jules),   membre  titulaire   à  vie,   propriétaire,  rue  de  Châteaii- 

dun,  28,  à  Paris. 
1894— Coudry  (L.),  instituteur,  directeur  du  Refuge  du  Plessis-Piquet  (Seine)i 
1894— Couillard  (Ferd.),  propriétaire,  28,  rue  Saint-Loup,  Bayeux  (Calvados). 
18o3 — Conlomhier  pèvc,  membre  honoraire,  rue  Audigeois,  14,  àVilry  (Seine) , 
1881 — Coulombier  fils  (Gustave),  pépiniériste,  rue  Audigeois,  14,  à  Vitry(SeineV 
1893— Coulon  (Nicolas),  avenue  de  Lamotte-Piquet,  o4,  Paris, 
1892— Courcelles,  professeur,  rue  Gay-Lussac,  36,  à  Paris. 
1890 — Courmaux  ^Alfred),  ancien  notaire,  rue  de  Fleurus,  1,  à  Paris. 
1891— Courmontagne  (Albert),  rue  Raynouard,  68,  à  Passy-Paris. 
1887— Court  (William  B.),  aux  soins  de  Mess.  Mackintosh  et  Hyde,  rue  Sain  l- 

Jacques,  15^  à  Montréal,  Canada  (Amérique). 
1875— Courteaud  (A.),  propriétaire  et  négociant,  à  Libourne  (Gironde). 
1873— Courtois  (M^e  veuve),  pépiniériste,  à  Claraart  (Seine). 
1 892— Courtois,    professeur   de  la  Société  d'Horticulture  de  Compiègne,  à 
Compiègne  (Oise). 


68  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1894^Çourtois,  horticulteur,  à  Chilly-Mazarin  (Seine-et-Oise). 
d 894— Courtois  (fils),  horticulteur,  à  Montbard  (Gôte-d'Or). 
■I894~Courtoise  (Louis),  jardinier-chef  du  parc  de  Bois-Boudran,  par  Nangis 

(Seine-et-Marne). 
-1883 — Cousin  (Jules),  propriétaire  à  Louvcciennes  el  boul.  Poissonnière,  10, 

à  Paris. 
1893— Couston,   horticulteur,  rue  Monlgrand,  10,   à  Marseille  (Bouches-du- 

Rhône). 
4883— Coûtant  (Ernest),  avocat,  rue  de  Canteleu,  29,  à  Douai  (Nord). 
1866— Goutart,    membre   honoraire,  rue  Thiers,   3o,   à  Crespy|-en-Vallois 

(Oise). 
1883— Couturier  aîné,  pépiniériste,  à    Saint-Michel-Bougival  (Seine-et-Oise). 
1886 — Couturier  (Alfred),  horticulteur-fleuriste,  rue  de  Rome,  oS,  à  Paris. 
1893— Couturier  (Edmond),  rue  Rampon,  6,  à  Paris. 
1884— Couturier  (Emile),   horticulteur,  rue  des  Calèches,    22,   et  rue  des 

Ecoles,  29,  à  Chatou  (Scine-et-Oise). 
1886— Couturier  (Léon),  horticulteur-pépiniériste,    à  Saint-iMichel-Bougival 

(Seine-et-Oise). 
1873— Couturier-Mention,   pépiniériste,  à  Saint-Michel-Bougival  (Seincet- 

Oise). 
1891— Couvreux  (M^c  Zélie),  quai  des  Célcstins,  38,  à  Paris. 
1886— Couvreux  (E.),   fabricant   d'étiquettes  pour  l'Horticulture,  quai  Bour= 

bon,  19  6is,  et  rue  le  Regrattier,  28,  à  Paris. 
1891 — Crapotte  (Henri),  viticulteur,  à  Conflans-Sle-Honorinc  (Seine-eî-Oise). 
1891— Crawshay  ^Walter),  propriétaire,  au  château  de  Chaisnay,  à  Four- 

chambault  (Nièvre). 
1894— Crémieux  (Eugène),  avocat  à  la  Cour  de  Paris,  rue  de  l'Arcade,  34,  à 

Paris. 
1863— Crémont  (Emile  aîné),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  de  Paris, 

39,  à  Sarcelles  (Seinc-ei-Oise). 
1881 — C  émoat  (Augustin-Edmond),  jeune,  horticulteur,  à  Sarcelles  (Seine-ct- 

Oise). 
1891— Crémont  (Gustave),  horticulteur,  rue  des  Noyers,  à  Sarcelles  (Seine- 

ct-Oisc). 
1882— Crépeau  (M^e  veuve),  rue  Saint-Martin,  233,  à  Paris  et  à  Parmain  l'Isle 

Adam  (Seincet-Oise). 
1892— Creux   (A.),   horticulteur-pépiniériste,  spécialité  de  Rosiers,   place  de 

Villicrs,  8,  à  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
1893— Crosse  (Madame  veuve  A.),  propriétaire,  rue  de  la  Boétie,  52,  à  Paris* 
1834— Crousse,  horticulteur,  faubourg  Saint-StanislaSj  14,  à  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle). 
1SG8— Croux  fils,  horticulteur,  Valléc-d'Aulnay,  à  Chatenay  (Seine). 
1890— Crouzet  (Joseph-Augustin),  jardinier,  à  Mouy  de  l'Oise  (Oise). 
1888— Crozy  aîné,  horticulteur,  rue  de  la  Guillolière,   206,  à  Lyon  (Rhône). 
1862 — Cuntz,   rentier,  membre  honoraire,    boulevard  de  la  Malraaison,  20,  à 

Rucil  (Seine-et-Oise). 
1881— Curé  (Jean-Baptiste),  roule  de  Châtillon,  79,  à  Malakoff  (Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  69 


D 


MM. 

1879 — Dafy,  consfracteur  d'appareils  de  chauftage  pour  serres,  rue  de  Bagno- 

let,  HO,  à  Paris. 
d892^Dagneau,  jerdinior,  rue  Charles  VII,  14,  ^  Nogent-sur-Manie  (Seine). 
4888— Daigremont  (Georges),  propriétaire,  àSoisy-sous-Montmorency  (Seine- 

et-Oise). 
1888— Daigremont  (Mn^e   Georges),   dame  patronnesse,   h  Soisy-sous-Mont- 

morency  (Scine-cl-Oise). 
1894 — Dallemagne  (Augusle),  membre  titulaire  à  vie,  propriétaire,  rue  du 

Bel-Air,  2,  à  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 
1868 — Dallé    (Louis),    membre    honoraire,    horticulteur-fleuriste,  rue   Pierre- 
Charron,  29,  à  Paris,  établissement  d'Horticulture,  route  de  Clamart, 

59,  à  Vanves  (théine). 
1893— Dalpayrat,  céramiste,  à  Bourg-la-Reinc  (Seine). 
d894— Damerval  (N.),  rue  Montmartre,  6,  Paris. 
1877  — Damour  (Âmédée),  rue  des  Malhurins,  58,  à  Paris. 
1855  — Dampierre  (le  Marquis  de),  Président  de  la  Société  des  agriculteurs 

de  France,  rue  de  Grenelle,  45,  à  Paris,  et  au  château  de  Plassac  par 

Saint-Genis  de  Saintonge  (Charente-Inférieure). 
1894 — Dandrieux  (G.),  constructeur  d'appareils  giratoires  pour  l'arrosage 

des  pelouses,  serres  et  jardins,  152,  rue  Mouffetard,  Paris. 
1879 — Dangueuger    (Désiré),  jardinier  chez    M.  Pouget,   rue  du   Château, 

à  Asnières  (Seine). 
1885— Daniel   (Gustave),   jardinier-chef  chez  Mme  |a  baronne   Nathaniel  de 

Rothschild,  à  l'Abbaye-de-Vaux,  par  Cernay-la-Ville  (Scine-et-Oise). 
1881— 'Dannet  (Charles),  propriétaire,  boulevard  de  l'Ouest,  àLouviers  (Eure). 
1895 — Dantin  (Martin),  fabricant  de  mastic  liquide  à  greffer,  rue  de  la  Guillo- 

ticro,  à  Lyon  (Rhône). 
4875— Danzanvilliers    (Eugène),  horticulteur,   au  Petit-Marteau,   route  d« 

Redon,  à  Rennes  (lUe-et-Vilaine). 
1887— Darantière  (E.),  rue  de  la  Glacière,  219,  à  Paris. 
1886— Darbour  (Paul-Édouard),  pépiniériste,  à  Torcy-Sedan  (Ardennes). 
1867— Darcel,  ingénieur  en  chef  au  corps  national  des  ponts  et  chaussées, 

rue  Bavard,  2,  à  Paris. 
1867 — Darde  (François),  membre  honoraire,  rue  Voltaire,  23,  à  la  Garenne-de- 

Colombes  (Seine). 
1878 — Darlu  (M«»e  Edouard),  dame  palromiesse,  boulevard  Haussmann,  82,  à 

Paris. 
1894— Dauchez  de  Beaubert,  rue  du  Rocher,  51,  Paris. 
4876— Dauphin  (J.-P.),  à  Montlhéry  (Seine-et-Oise). 
1888 — Daurel  (Joseph),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  la  Gironde, 

Allées  de  Tourny,  25,  à  Bordeaux  (Gironde). 
1892— Dauthenay,  jardinier  en  chef,  à  l'Asile  Sainte-Anne,  rue  Cabanis,  1, 

à  Paris. 


70  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
IS82— Dauthier  (Eug.),  jardinier,  villa  des  Princes,  46,  à  Boulogne  (Seine). 
(  ^87— Dautier  (Joseph),  horticulteur,  rue  de  Maillé,  11,    à  Montlhéry  (Seine- 

et-Oise). 
1  S8o— Dautresme  (Henri),  rue  des  Petits-Champs,  74,  à  Paris. 
1892— Dauvergne    (Louis),    jardinier  chez   M.   Vive,   route   d'Ecquilly,   42. 

aux  Mureaux  (Seine-et-Oise). 
1881— Dauvesse    (Paul-D.),    horticulteur,     rue  Dauphine,    18,    à    Orléans 

(Loiret). 
1678— Dauvissat  (Isidore),  horticulteur,  entrepreneur  de  jardins,    rue  des 

Goutles-d'Or,  à  Epernay  (Marne). 
1888— Daveau   (Jules),  membre   titulaire   à  vie,   jardinier  en  chef  au  Jardin 

botanique  de  Montpellier  (Hérault). 
187a— David,  horticulteur,  rue  Remilly,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
1887 — David  (Emile),  Grande-Rue,  S3,  à  Savigny-sur-Orge  (Seine-et-Oise). 
1891 — Davy,  cultivateur  de  graines,  à  Beauforl  (Maine-et-Loire). 
189a— Day  (F.),  horticulteur,  boulevard  Bineau,  16.  à  Levallois-Perret  (Seine). 
1887— Debac    (Jean),   horticulteur-fleuriste,    boulevard    Maleshcrbes,    63,    à 

Paris. 
1892— Debert  (Emile),  rue  Saint-Sulpice,  9,  à  Paris. 

1882— Debille  (A.),  horticulteur,  rue  de  Montreuil,  74,  à  Versailles  (Seine-et- 
Oise). 
189a— Debrain  (Emile),  fleuriste,  69,  rue  de  Grenelle,  Paris. 
|3i[i3 — Debray,  membre  honoraire,  constructeur  de  pompes  de  jardins,  rue 

de  la  Folie-Méricourt,  27,  à  Paris. 
189a — Débriat   (Auguste),    horticulteur,   avenue   de   Versailles,  10,  à  Thiais 

(Seine). 
1894 — Debrie  (Bernard),  fleuriste,  rue  Mogador  prolongée,  6,  Paris. 
1891— Debrie  (Edouard),  fleuriste,  rue  des  Capucines,  12,  à  Paris. 
1384  — Debrie  (Gabriel^,  fleuriste,  rue  Royale,  10,  à  Paris. 
1876— Debrie  (M.-L.)  père,  fleuriste,  rue  des  Capucines,  12,  à  Paris. 
13/3 — Debry-Brunot,  marchand  de  terre  de  bruyère,  route  de  la  Reine,  50, 

à  Boulogne  (Seine). 
1882— Decauville  (Paul),   place  d'iéna,  8,  à  Paris,  et  au  château  des  Tou- 
relles, à  Petit-Bourg  (Seine  et-Oise). 
1892— Décugnière  (Albert-Gu  tave),  jardinier,  chez  M.  Raguet,  à  Mouy  (Oise). 
1893 — Dedieu    (Michel),    constructeur   d'appareils   de   chauffage   de    seires, 

ruelle  Gandon,  Paris. 
45179— Dedouvre  (Pierre-Louis),  négociant,  à  Ermont    Seine-el-Oise). 
1892— Def aux  (Louis-Eugène),  rue  du  Commandeur,  31,  à  Paris. 
485a— Deffaut   (Ch.),  membre  honoraire,  faubourg  Saint-Antoine,  19,  à  Châ- 

lons-sur-Marne  (Marne). 
1864— Deforges  (Etienne),  maire  de  Châtillon,  route  de  Paris,  30,  à  Châtillon 

(Seine). 
1884— Def resne  (Armand),  pépiniériste,  à  Vitry  (Seine). 
1893— Defresne  (Camile),  pépiniériste,  à  Vitry  (Seine). 

1854— Defresne  (Germain),   membre  honoraire,  boulevard  Lamouroux,  40,  à 
Vitry  (Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  71 

MM. 

1868~Defresne  (Honoré),  pépiniériste,  en  face  de  la  Mairie,  à  Vitry  (Seine), 

i8o4— Defresne  (Jacques),  membre  honoraire,  rue  Audigeois,  34,  à  Vitry 
(Seine). 

1886— Defresne  (Joseph),  pépiniériste,  rue  Audigeois,  34,  à  Vitry  (Seine). 

1891 — Dehu  (Ernest),  propriétaire,  rue  d'Athènes,  11,  à  Paris. 

1877— Delaage  (A. -F. -G.),  architecte,  boulevard  Magenta,  80,  à  Paris. 

1881— Delabarrière,  à  Aincourl,   par  Fontenay-Saint-Père  (Seine-et-Oise). 

1878— Delabergerie,  horticulteur,  Grande-Rue,  44,  à  Bourg-la-Reine  (Seine). 

4890— Delacharlonny  (Marguerite),  ingénieur,  rue  de  Lutèce,  3,  à  Paris. 

1867 — Delacour,  quai  de  la  Mégisserie,  4,  à  Paris. 

1892— Delafosse  (Julien),  jardinier-potagiate,  château  de  Maintenon  (Eure- 
et-Loir), 

1867— Delahaye,  commissaire-priseur  honoraire,  membre  honoraire^  rue 
Remilly,  10,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

1872— Delahaye,  grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  18,  à  Paris. 

189o— De  Lairesse,  horticulteur,  quai  de  la  Fragnée,  63,  à  Liège  (Belgique). 

1866— Delamarre  (Eug.),  Secrétaire  général  de  la  Société  d'Horticulture  de 
Coulomraiers,  secrétaire  honoraire  de  la  Sociéié  nationale  d'Horticul- 
ture, avenue  de  Strasbourg,  2,  à  Coulomraiers  (Seine-et-Marne). 

1883 — Delamarre  fils,  jardinier,  avenue  de  Neuilly,  139,  à  Neuilly  (Seine). 

1890 — Delamarre  (M^e)^  darne  patronnesse,  avenue  de  Strasbourg,  2,  à  Cou- 
ioramiers  (Seine-et-Marne). 

1890— Delamarre  (Charles),  propriétaire,  rue  Litlré,  1,  à  Alger  (Algérie). 

1895— Delamarre  (Eraile),  jardinier  chez  M.  Oriol,  à  Epinay-sur-Seine  (Seine). 

1895— DelamoUières  (L.),  de  la  maison  Bossy,  Berger  et  Delamollières, 
marchands  grainicrs,  quai  de  la  Guillotière,  6,  à  Lyon  (Rhône). 

1873— Delarue  (Léon),  rue  de  la  Chàlouère,  80,  à   Angers  (Maine-et-Loire). 

1889 — Delaruelle  (Modeste),  entrepreneur  de  jardins,  à  Courcelles-Presles 
(Seine-el-Oise). 

1882— Delaunay,  horticulteur,  avenue  de  Saint-Mandé,  102  bis,  à  Paris. 

4888— Délaux  (Simon),  horticulteur,  spécialité  de  Chrysanthèmes,  à  Saint- 
Martin-du-Touch,  par  Toulouse  (Haute-Garonne). 

1879— Delavallée  (Ernest),  rue  de  Lisbonne,  47,  à  Paris,  et  au  chAleau  de 
la  Puisaye,  à  Verneuil-sur-Avre  (Eure). 

1886— Delavau,  industriel,  à  Chàtellerault  (Vienne). 

1882— Delavier  (Eugène),  horticulteur,  rue  Saussure,  2,  Batignolles-Paris. 

1891 — Delavier  (Victor),  boulevard  des  Italiens,  6,  à  Paris. 

1853 — Delaville  aîné,  membre  honoraire,  professeur  d'Horticulture,  rue 
Sainte-Marguerite,  à  Beauvais  (Oise). 

1881 — Delaville  (Charles),  jardinier  principal  de  la  ville  de  Paris,  rue  de 
Sully,  15,  à  Charenton  (Seine). 

1874 — Delaville  (Léon),  marchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  2,  à  Paris. 

1866— Delchevalerie  (Gustave),  membre  honoraire,  à  Chaumes  (Seine-et- 
Marne), 

1889 — Delépine  (Henri),  rue  Edgard-Quinet,  11,  au  Grand-Montrouge  (Seine). 

1881— Delessard,  avoué  honoraire,  rue  de  l'Université,  34,  à  Paris,  et  quai 
de  la  Borde,  7,  à  Ris-Orangis  (Seine-et-Oise). 


72  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DR  RANGE. 

MM. 
4889— Delhomme  (Mme  à.)^  au  château  de  Crézancy,  par  Château-Thierry 

(Aisne). 
1857— Deligne  (Alexandre),  membre  honoraire,  horticulteur,  faubourg  Saint- 

Eloi,  31,  à  Choisy-le-Roi  (Seine). 
i888— Delille  (Emile),  propriétaire,  boulevard  Bineau,  63,  à  Neuilly  (Seine). 
4894— Delimoges,  horticulteur,  rue  Barbes,  66,  Petit-Ivry  (Seine). 
1885— Délivré  (Léon),   fabricant  de   fleurs  artificielles,   rue  Parraentier,  20, 

à  Bois-Colombes  (Seine). 
1890— Delmon  (Albert),   propriétaire-négociant,  route  de  Toulouse,  241,  à 

Bordeaux  (Gironde). 
4895— Delton,  jardinier  au  pavillon  Chuiseul,  à  Viry-Chàlillon  (Seine-et-Oise). 
4883— Demiautte,  sénateur,  rue  des  Ecoles,  23  bis,  à  Paris. 
4894 — Demilly    (Jean),   jardinier-chef  à   l'Ecole    supérieure   de  pharmacie, 

4,  avenue  de  l'Observatoire,  Paris. 
4890— Demôle  (J.),  rue  François  I^r,  6,  à  Paris. 
4894— Demolliens,  rue  Villeneuve,  33,  à  Bezons  (Seine-et-Oise). 
4889— Denaiffe   (C),    graineterie  dos   syndicats  agricoles,  à  Carignan  (Ar- 

dcnnes). 
4890— Denery.  chef  de  culture,  chez   M.  Pilar,  à  Cannes  (Alpes-Maritimes). 
1893 — Denieaii   (Léopold),    propriétaire,  au  château  Franc-Pourret,  à  Saint- 

Émilion  (Gironde). 
4879 — Denis  (Charles),  pépiniériste,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
4854 — Denis    (Thomas),  membre   honoraire,  rue  du  Midi,  61,  à  Villeurbanne 

(Rhône). 
1878 — Deny  (Eugène),  architecte-paysagiste,  rue  Sponlini,  30,  à  Passy-Paris. 
4888— Depred  (M^ae)^  rfawe  palronncsse,  rue  Jacob,  26,  à  Paris. 
4860— Deschamps  (Eugène),  rue  de  Clichy,  2,  à  Paris. 
4858 — Deschamps  (Joseph-Victor),  membre  honoraire,   jardinier,    à  Boissy- 

Saint-Léger  (Seine-et-Oise). 
4883 — Descus   (Philibert),  jardinier,  chez  M.    Robin,  rue  Molilor,  20,  à  Au- 

teuil  (Paris). 
4864— Deseine     fils    aîné,    membre    honoraire,    pépiniériste,    rue    de   Ver- 
sailles, 401,  à   Bougival  (Seine-et-Oise). 
4881— Desfossé  (Henri),  horticulteur,  route  d'Olivet,  23,  à  Orléans  (Loiret). 
4861 — Deshayes  (Auguste),  membre  honoraire^  horticulteur,  faubourg  Saint- 
Christophe,  8,  à  Soissons  (Aisne). 
4895— Deshayes,  instituteur,  à  Ferrières-en-Brie  (Seine-et-Marne). 
4886— Desjardins  (Louis),  entrepreneur  de  jardins,  à  Saint-Prix  (Seine-et-Oise). 
4867— Desmoulin,    membre  honoraire,    chef  de   culture    chez  M.  Bindcr,  à 

risle-Adam  (Seine-et-Oise). 
4889— Desouches   (Oscar),    cultivateur-arboriculteur,    rue  de  Paris,  98,   à 

Groslay  (Seine-et-Oise). 
4884 — Despierres  (Louis),  avenue  de  Paris,  238,  à  Saint-Denis  (Seine). 
4  863— Desquilbé   (Benjamin),   membre   honoraire,   jardinier,  au  château  de 

Villers-sur-Chàtillon,  par  Port-à-Binson  (Marne). 
1892 — Deesat,  jardinier -chef  chez  M.    Dutreux,  château   de   la  Celle-Saint- 

Cloud  (Seine-et-Oise). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  73 

MM. 

i89I— Dessert  (Auguste),  horticulteur,  à  Chenonceaux  (Indre-et-Loir). 
1888— Destombes  (Pierre),  Président  de  la  section  florale  de  la  Société  artisti- 
que de  Roubaix-Tourcoing,  boulevard  de  Cambray,  33,  à  Roubaix  (Nord). 
1892— Detang  (Edouard-Pierre),  rue  du  Bac,  82,  à  Paris. 
1876— Determes  (M^e  Laure),    dame  patronncsse,    ruo  de  la  Victoire,   12,   à 

Paris,  et  à  Bagneux  (Seine). 
1891— Detriché   (Charles),    horliculteur,    roule    des   Ponts-de-Cé,  à  Angers 

(Maine-et-Loire). 
1893— Détroyat,  menuisier,  marchand  de  bois,  spécialité  d'articles  de  jardin, 

rue  de  la  Mairie,  40,  à  Vanves  (Seine). 
1888— Deulin,   cultivateur-maraîcher,  rue  des  Petites-Murailles,  2,  à  Genne- 

villiers  (Seine). 
18o6 — Devailly,  membre  honoraire,  docteur  en  médecine,  rue  Rochambeau, 

14,  à  Paris. 
1873— Devansaye  (Alphonse  de  la),  Président    de  la  Société  d'Horticulture 

d'Angers,  au  château  de  Fresne,  à  Noyant  (Maine-et-Loire). 
1892— Devaud  (Paul),  horticulteur,  rue  de  l'Hospitalité,  21,  à  Tours  (ludre- 

et-Loire)  et  à  Hibérac  (Dordogne). 
1880— Devernois  (Charles),  entrepreneur  de  jardins,  r.  Laurislon,127,à  Paris. 
1894 — Didron   Mme  veuve),  rue  Pastourelle,  87,  Paris. 

1877 — Dié-Defrance,  fabricant  de    chauffages,  à  Yitry-!e-François   (Marne). 
1889 — Dingeon  (Camille),  marchand  grainier,  rue  Tronchet,  49,  à  Paris. 
1887 — Diot  (Henri),  jardinier-horticulteur,   rue   du  Port,   à  Poissy  (Seine-ct- 

Oise)'. 
1888— Divary,  jardinier-chef  des  jardins  nationaux  de  Saint-CIoud,  avenue 

du  Palais,  3,  à  Saint-Cloud  (Seine-et-Oise). 
1888— Dives-Legris,  pépiniériste,  à  Eppeville,  près  Ham  (Somme). 
1893— Doin  (Octave),  boulevard  Saint-Germain,  199,  à  Paris. 
1879— Dolley  (Henri),  propriétaire,  rue  de  Berry,  oO,  à  Paris, 
1886 — Domage  (Eugène),  horticulteur,  rue  du  Moulin,  au  Pccq  (Seine-et-Oise). 
188o— Domange  (Albert),  boulevard  Voltaire,  74,  à  Paris. 
1886— Doré  (Joseph),  jardinier  au  château  des  Essarts,  près  Noyon  (Oise). 
1861  — Dorléans  (Erncsl),  membre  honoraire,  architecte,  rue  du  Landy,  13,  à 

Clichy-la-Garenne  (Seine). 
1803 — Dorléans  (Robert),  rue  du  Landy^  13,  à  Glichy  (Seine). 
1861 — Dormois,   membre    honoraire,    rue    de  Larochejaquelein,    7,  à   Saint- 

Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 
189o — Dortan  (Comte   de),  au  château  d'Audours,  par  Dompierre-les-Ormes 

(Saône-et-Loire)  et  avenue  de  la  Bourdonnais,  18,  à  Paris. 
1886— Doucet  (Charles),  arboriculteur,  rue  Franklin,  29,  à  Montreuil-sous-Bois 

(Seine). 
1889— Doucet    (Pierre-Edmond)    fils,   propriétaire,   rue    Victor-Hugo,    7o,    à 

Monlreuil-sous-Bois  (Seine). 
1860 — Douy  (Victor-Lucien),   membre  honoraire,  jardinier  chez  M.  le  comte 

de  la  Panouze,  à  Thoiry  (Seine-et-Oise). 
1862 — Dréau,  membre  honoraire,  jardinier-entrepreneur,   rue   Soyer,  23,   à 

Neuilly  (Seine). 


74  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

4890— Dreux,  fabricant  de  serres,  à  Presles  (Seine-et-Oise). 

1893— Dreux  (Albert-Emile),    propriétaire,  avenue  de  l'Est,  80,  parc  Saint- 
Maur  (Seine). 

4893— Dreyfus  (René),  propriétaire,  rue  de  Monceau,  81,  Paris. 

1893— Drevaux,  ancien  maraîcher,  rue  d'Arcueil,  6,  à  Malakoff  (Seine). 

1887— Driger  (Victor),  rue  du  Monastère,  4,  à  Ville-d'Avray  (Seine-et-Oise). 

1888— Drouard  (J.),  fabricant,  rue  Obcrkampf,  42o,  cité  Griset,  12,  à  Paris. 

4892— Drouet  (Séverin),  château  de  Catinat,  à  Saint-Gratien  (Seine-et-Oise). 

4860 — Drouin,  membre  honoraire,  avenue  de  l'Opéraj  43,  à  Paris. 

1894 — Drouot,  entrepreneur  de  travaux  publics,  rue  de  Maistre,  3,  Paris. 

4894— Droz,    avocat,    président   de  la  Société  d'Horticulture  de  Meaux,  rue 
Royale,  43,  Paris. 

4878— Druelle  (Edouard),  Maison  Vilmorin-Andrieux    et   C^e,  à  Massy-Palai- 
seau  (Seine-et-Oise). 

4S8-2— Dubel  (Pierre-Joseph),  architecte,  boulev.  Beaumarchais,  69,  à  Paris. 

4887 — Dubois,  jardinier-chef  des  Palais  nationaux   de  Paris,   quai  d'Orsay, 
99,  à  Paris. 

4885— Dubois  (Adrien),  fabricant  d'instruments,  boulevard  Saint-Martin,  33, 
à  Paris. 

1893 — Dubois   (Th.),    entrepreneur   de  constructions    rustiques,   à   Sannois 
(Seine-et-Oise). 

4873— Dubos,  fabricant  de  bétons  agglomérés,  rue  Coignet,  6,  à  Saint-Denis 
(Seine). 

4890— Dubost,  de  la  Maison  Prudon  et  Dubost,  fabricant  de  pompes,  boule- 
vard Voltaire,  210,  Paris. 

4892— Dubreuil  (Paul),  directeur  de  la  France  agricole  et  horticole^  rue  des 
Martyrs,  48  bis,  à  Paris. 

4892— DubruUe  (Arthur),  rocailleur,  rue  Godefroy,  49,  à  Paris. 

1886 — Ducarre  (Pierre),   restaurant  des  Ambassadeurs,  aux  Champs-Elysées, 
à  Paris. 

4877 — Ducerf,  jardinier-chef  au  château  des  Bons-Hommes,  au  Francport 
par  Corapiègne  (Oise). 

4866 — Duchamp  (Claude),  membre  honoraire,  rue  Coste,  o2,  Croix-Rousse 
Lyon  (Rhône). 

1853 — Duchaitre  (Pierre),  membre  perpétuel,  de  l'Institut,  ancien  Secrétaire- 
rédacteur  de  la  Société. 

1878 — Duchartre  (Henri),  membre  titulaire  à  vie,  rue  de  Grenelle-Saint-Ger- 
main, 84,  il  Paris. 

1890 — Duchartre  (Mme  Henri),  dame  patronnesse  à  vie,   rue  de  Grenelle, 
84,  à  Paris. 

1833 — Duchatel  (le  comte),  rue  de  Varenne,  69,  à  Paris. 

1886— Duchefdelaville  (Charles),  rue  du  Liégat,  62,  à  Ivry  (Seine). 

1886— Duchefdelaville  fOlivier-Léon),  chemin  de  la  Justice,  à  Saint-Denis 
(Seine). 

1886— Duchefdelaville  (Pierre),  rue  de  la  Yoyette,  à  Ivry  (Seine). 

1887 — Duchêne,  quincaillier,  quai  de  la  Mégisserie,  18,  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  75 

MM. 

i89o— Ducrot  (Félix-Ernest),  jardinier-chef,  maison    Clause,  à   BeUAir,    par 
Arpajon  (Seine-et-Oise).  , 

1874 — Duchet,  au  château  de  Bellevue,   par  Meaulne  (Allier). 

4865 — Dufay  (M^^e  Auguste),  dame  patronnesse,  avenue  Hoche,  54,  à  Paris. 

4885 — Dulour,    fabricant   de  vaporisateurs  pour  l'Horticulture,  rue  du  Fau- 
bourg-Saint-Denis,  48,  à  Paris. 

1892— Dufresne  (Jean),  jardinier,  au  service  de  la  Ville  de  Paris,  route  de 
Saint-Mandé,  23,  â  Charenton  (Seine). 

4887 — Dufy,  marchand  de  terre  de  bruyère,  rue  Glairvaux,  44,  à  Montmorency 
(Seine-et-Oise). 

4884 — Dugourd  (Jean-Pierre),  horticulteur,  rue  Auguste-Barbier,  16,  à  Fon- 
tainebleau (Seine-et-Marne). 

4874— Dugué  (Henri),  pépiniériste-horticulteur,  à  Dourdan  (Seine-et-Oise). 

4891— Dujard  (Anatole),  jardinier,  rue  de  Nanterre,  4,  à  Suresnes  (Seine). 

4884 — Dulac   (Pierre-Marie),    boulevard    National,   436,   à  Clichy-la-Garenne 
(Seine). 

1888— Dulong  (Gustave-Ferdinand-Pierre),  commissaire-priseur,   rue  Richer, 
4,  à  Paris. 

4892 — Dumand  (Léon),  ancien  entrepreneur,  rue  de  Monceau,  6,  à  Pans. 

4892~Duinas,  fleuriste,  avenue  d'Anlin,  8,  Paris. 

4877— Dumas  (Auguste),  jardinier  chez  M"»e  Martin,  rue  de  la- Ferme,àNeuilly 
(Seine). 

4890 — Dumas  (Victor),  passage  Duclos,  43,  à  Paris. 

4892— Dum^esnil  lÉraile-Auguste),  fleuriste,  rue  de  la  Ghaussée-d'Antin,  53 
à  Paris. 

4882 — Dumilieu,  fabricant  de  rochers  et   bassins,  avenue  Victor-Hugo,  127 
à  Paris. 

4864 — Dumont  (Auguste),  membre  honoraire,  horticulteur,  à  Aumale  (Seine- 
Inférieure). 

4873 — Dumont  (Jules),  pépiniériste,  à  Louvres  (Seine-et-Oise). 

4864— Dumont  (Henry-René),  rue  Chomel,  44,  à  Paris. 

4884 — Dumont  (Charles),  jardinier  chez  M.  Prosper-Martin,  au   château   de 
Saint-Uliers-le-Bois,  par  Bréval  (Seine-et-Oisc). 

4891 — Dumont  (Adolphe),  horticulteur,  rue  de  Paris,  85,  à   Vanves  (Seine), 

4895— Dumont  (M^e  Amélie),  rue  de  Rivoli,  418,  Paris. 

4894 — Dumonthier  (A.),  rue  du  Bouloi,  5,  à  Paris. 

4879— Dumoutier    (Jean-Michel-Édouard),    propriétaire,    boulevard    Victor- 
Hugo,  64  fcis,  à  Neuilly  (Seine). 

4893 — Dumur    (Antoine),    horticulteur-maraîcher,    avenue    de    Paris,    291, 
Plaine  Saint-Denis  (Seine). 

4882— Dupanloup,  marchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  i4,  à  Paris,  et 
rue  de  la  Sablière,  27,  à  Montrouge-Paris. 

1891 — Duplessis,  propriétaire,  à  Saint-Émilion  (Gironde). 

4888 — Duplessy    (M^e   Emilie),  dame  patronnesse  à  vie,  propriétaire,  boule- 
vard Montmorency,  9,  Auteuil-Paris. 

4889 — Duployer  (Baptiste),  rue  Vauvilliers,  43,  à  Paris. 

4882 — Dupont  (Auguste),  avenue  de  Suffren,  96,  à  Paris. 


76  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

1889— Dupont  (M^^o  Gustave),  dame  pat l'onnesse^  rue  de  Tilsitt,  M,  à  Paris. 

i890— Dupoux  (Antoine),  chef  de  culture  chez  M^ie  Solignac,  à  Cannes  (Alpes- 
Maritimes). 

4885 — Duprat,  horticulteur,  rueBenatte,  Croix-Blanche,  à  Bordeaux  (Gironde). 

1863— Dupré  (Jean-Marie),  rue  de  la  Porape,  89,  à  Paris,  et  à  Yillemonble 
(Seine). 

1859— Dupuis  (Alphonse),  jardinier  chez  M.  Ménier,  b.  Noisiel,  par  Chanaps-sur- 
Marne  (Seine-et-Marne). 

1881 — Dupuis  (Jacques),  jardinier-chef,  au  château  de  Stors,  par  L'Isle-Adam 
(Seine-et-Oise). 

1866— Dupuy  (Célestin),  monbre  honoraire,  propriétaire,  président  honoraire 
de  la  Société  d'Horticulture  de  Montmorency,  boulevard  de  Stras- 
bourg, 73,  à  Paris, 

1888— Durand  (Alfred),  horticulteur,  rue  de  Ménilmontant,  5,  à  Bagnolet 
(Seine). 

1892— Durand,  boulevard  Saint-Martin,  39,  à  Paris. 

1887- Durand-Vaillant  (Barthélémy),  fabricant  d'appareils  de  chauffage 
pour  serres,  boulevard  de  Charonne,  120,  à  Paris. 

1887— Duranton  (Prosper),  propriétaire,  rue  Michel-Ange,  6o,  à  Auleuil-Paris. 

1860— Durenne,  faubourg  Poissonnière,  26,  à  Paris. 

1886— Dusseris  (Henri),  rue  de  Rennes,  97,  à  Paris. 

1876 — Dutailly,  député,  boulevard  Saint-Germain,  181,  à  Paris. 

1894 — Dutartre  (Alfred),  ancien  adjoint  au  maire  du  IX^  arrondissement  et 
membre  du  Conseil  d'hygiène  du  IX^  arrondissement,  rue  Lafayette,  26, 
à  Paris  et  à  Saint-Gratien  (Seine-et-Oise). 

1876— Duteil  (Louis),  horticulteur  à  Orgeval  (Seine-et-Oise). 

1885— Dutriaux  (Nicolas),  horticulteur,  rue  de  Paris,  à  Sainl-Leu  (Seine-et- 
Oise). 

1893— Dutrie  (Pierre),  horticulteur,  à  Steenwerck  (Nord). 

1894 — Duttil  (Jean),  jardinier-chef,  château  de  Coudrée-Scicz  (Haute-Savoie). 

1881 — Duval  (Clotaire),  secrétaire  général  de  la  Société  d'Horticulture  de 
Melun  et  Fontainebleau,  rue  des  Pleus,  37,  à  Fontainebleau  (Seine-et- 
Marne). 

l89o— Duval  (Albert),  rue  d"Âujou-Sl-Honoré,  17,  à  Paris. 

1883 — Duval  (Célestin),  sente  des  Guérets,  à  Boulogne-sur-Seine  (Seine). 

1894 — Duval  (Henri),  horticulteur,  rue  de  l'Ermitage,  8,  à  Versailles  (Seine- 
et-Oise). 

1890— Duval  (Jules),  propriétaire,  rue  d'Enghien,  9,  à  Paris. 

1867 — Duval  (Léon),  membre  honoraire,  horticullcur-grainier,  rue  de  l'Ermi- 
tage, 8,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 

1890 — Du  Val  (Charles),  vulgarisateur  du  Maté,  rue  Jacqucs-Dulud,  39,  à 
Neuilly  (Seine). 

1880 — Duvillard  (Alfred),  horticulteur,  rue  Bertholet,  à  Arcueil  (Seine). 

1881— Dybowski,  professeur  de  culture  coloniale  à  l'Institut  agronomique, 
rue   Roltembourg,    16,   à   Sainl-Mandé,  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  77 

E 

MM. 
i891— École  d'Arboriculture   de  la   Ville   de  Paris,  Grande-Rue,  lOo,  à 

Saint-Mandé  (Seine). 
1893— École  d'Horticulture  des  Pupilles  du  département  de  la  Seine,  à 

Villepreux  (Seine-et-Oise). 
4891— Écorcheville  (Ch.),  rue  de  Rivoli,  40,  à  Paris. 
1889 — Ehrlich  (Joseph),   directeur  du  Jardin    impérial  à  Laxerabourg,  près 

Vienne  (Autriche). 
4879— Elle  (Alfred),  horticulteur,  rue  Pelleport,  93,  à  Paris. 
4881— Elin  (Eugène),  à  Marly-le-Roi  (Seine-et-Oise). 
4890— Elwell  (M^e  \vc^^    dame  palronnesse,  avenue  de  Paris,  2-23,  Plaine 

Saint-Denis  (Seine). 
4885 — Emonin  (H.),  pompes  et  tuyaux  d'arrosage,  rue  de  Bondy,  7-2,  à  Paris. 
489o— Eaot  (V.),  pépiniériste,  à  la  Celle-Saint-Gloud  (Seine-et-Oise). 
4893— Eon  (Ernest),  mécanicien,  fabricant  d'instruments  de  météorologie,  rue 

des  Boulangers,  43,  à  Paris. 
4888— Eschrich  (Laurent),   horticulteur,   entrepreneur  de  jardins,  rue  des 

Fontis,  44  et  43,  à  Auteuil-Paris. 
4894— Espaullard   (Louis-Narcisse),   cultivateur,   rue    Damas,  43,  à  Noisy- 

le-Scc  (Seine). 
489o— Espaullard  (Honoré),  rue  Béthisy,  24,  à  Noisy-Ie-Sec  (Seine). 
1864— Espée  (Baron  de  T),  rue  Casirair-Perier,  41  6is,  à  Paris. 
1883— Esquirol,  conseiller  à  la  Cour  des  comptes,  avenue  Percier,  1,  à  Pari 

et  à  Boissy-sous-Saint-Yon  (Seine-et-Oise). 
1862— Estampes  (le  Comte  d'),  à  la  Rochette,  par  Melun  (Seine-et-Marne). 
4888— Eustacho  (Emile-Franç.-Robert),  artiste  peintre,  rue  de  Lisbonne,  66, 

à  Paris. 
4893— Eve  (Emile),  cultivateur,  rue  de  Yincennes,  4,  à  Bagnolet  (Seine). 


189o— Fabre  (Albert),  rue  des  Écoles,  20,  à  Paris  et  à  Pacy-sur-Eure  (Eure). 

4872— Fabre,  colonel  d'artillerie,  rue  de  Lille,  47,  à  Paris. 

4893— Faignot  (J.),  gaz  à  la  campagne  pour  serres,  moteurs,  etc.,  rue  Fa- 
zillau,  428,  à  Levallois-Perret  (Seine). 

1870— Falaise  aîné,  horticulteur,  route  du  Vieux-Pont-de-Sèvres,  129,  à  Billan- 
court (Seine). 

4882— Falaise  (AKred),  jardinier,  boulevard  Saint-Germain,  oo,  à  Kanterre 
fSeinc). 

4891— Fallou  (Jules),  propriétaire,  officier  d'Académie,  rue  des  Poitevins,  40, 
à  Paris. 

4870  — Fargeton  (Louis),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  Quinconce,  à 
Angers  (Maine-et-Loire). 

1889— Farny  (E.),  fabricant  de  châssis,  à  Lunéville  (Meurthe-et-Moselle). 


78  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1879— Faroult  (Aimé),  horticulteur,    roule    de   Sannois,  26,    à    Argenteuil 

(Seinc-ct-Oise). 
4892— Faroult  (Victor),  horticulteur,  rue  de  Paris,  82,  à  Sarcelles  (Seine-et- 

Oise). 
1889— Fatzer,  directeur  technique  des  Forceries  de  l'Aisne,  à  Quessy,  par 

Tergnicr  (Aisne). 
4837— Fauquet  (Charles),   membre   honoraire,    rue  de  Boulogne,   au   Havre 

(Seine-Inférieure). 
1887— Fauquet  (Eugène),  professeur  d'Arboriculture,  Secrétaire-général  de 

la  Société  d'Horticulture  de  Corbeil,  rue  du  14-Juiilet,  28,  à  Corbeil 

(Seine-et-Oise). 
4893 — Fauqueux  (Alexandre),  propriétaire,  à  la  Ferté-sous-Jouarre  (Seine- 
et-Marne). 
1882 — Fautier,  membre  du  Conseil  général  de  Seine-et-Oise,  à  Argenteuil 

(Seine-et-Oise). 
1890— Faverial,    fabricant  du   poudreur  universel,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Denis,  83,  à  Pans. 
1882— Favret  (Ernest),  chef-jardinier  chez  M.  d'Aragon,  à  Pierry,  par  Eper- 

nay  (Marne). 
4864 — Fayet  (Emile),  membre  honoraire,  à  Bourg-la-Reine  (Seine). 
4886— Fédit,  propriétaire,  quai  aux  Fleurs,  5,  à  Paris. 
4886 — Férard,  marchand-grainier,  fleuriste,  pépiniériste-horticulteur,  rue  de 

l'Arcade,  43,  à  Paris. 
4893— Ferrier  (Alexandre),  boulevard  Montmorency,  3,  à  Paris. 
1876 — Ferry  (Paul),   serrurier-constructeur,  rue  de  Pontoiss,  à  l'Isle-Adam 

(Seine-et-Oise), 
4803— Février  (Albert),  rue  d'Assas,  44,  à  Paris. 
4894— Feydeau  (Louis-Emile  de),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de 

la  Vienne,  rue  du  Souci,  6,  à  Poitiers  (Vienne). 
1872— Fichet  (J.),  fabricant  de  produits  chimiques,  rue  de  Lagny,  34,  à  Vin- 

cennes  (Seine). 
1884— Fichot  fils,  jardinier,  au  château  de  Breleuil,  par  Chevreuse  (Seine- 
et-Oise). 
4889— Fiette  (Edmond),  jardinier  chez   Mme   veuve  Lemoine,   à  Charaintru, 

par  Savigny-sur-Orge  (Seine-et-Oise). 
1884— Filleul-Brohy,  ingénieur,  rue  Andrieux.  3,  à  Paris. 
4888— Fillin  (Mme  veuve  Arthur),  horticulteur,  rue  de  Clamart,  20,  à  Com- 

piègne  (Oise). 
•4893— Fillin  (Jules),  jardinier  chez  M.   le   Comte   de   Calénac,   château  de 

Béthancourt,  par  Ribecourt  (Oise). 
4883— Fillon  (Théophile),  chef  de  culture  chez  Mme  Lavallée,  au  château  de 

Scgrez,  par  Boissy-sous-Saint-Yon  (Seine-et-Oise). 
1877— Finck  (Jean),  jardinier-fleuriste,   holHiculleur,  avenue  de  Paris,  300,  à 

Rueil  (Seine-et-Oise). 
4883— Finet  (Augusle-Alexandre-Frédéric),  rue  des  Écoles,  28,  à  Paris. 
4884— Finet  (Frédéric),  Boulevard  Saint-Germain,  23,  à  Argenteuil  (Seine-et- 
Oise,  et  rue  de  Miromesnil,  401,  à  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  79 

MM. 

1886— Finet  (M^e)^  dame  patronnesse,  rue  de  Saint-Germain,  à  Argenleuil 
Seine-et-Oise). 

1892 — Finot  (Joseph-Louis),  constructeur  de  serres  et  châssis,  rue  du  Trosy, 
o,  à  Claraart  (Seine). 

1893— Finot  (Louis-Rodolphe),  ex-commissaire-expert  du  gouvernement,  44, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris  et  villa  Ribelte,  à  Maisse  (Seine-et- 
Oise;. 

1893 — Fischer  de  Waldheim,  membre  correspondant^  directeur  du  Jardin 
impérial  de  Botanique,  à  Varsovie  (Pologne). 

487o— Flament  (A.-M.C.  H.),  jardinier,  avenue  Saint-Denis,  47,  à  Pierrefitte 
(Seine). 

189o— Flament,  propriétaire,  à  Bièvres  (Seine-et-Oise). 

18o3 — Flandre,  membre  honoraire^  horticulteur,  rue  Vivier,  b4,  à  Amiens 
iSoramei. 

1893— Flavien  (Emile),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Neuilly- 
Plaisance,  rue  Léopold,  17,  à  Neuilly-Plaisance  (Seine-et-Oise). 

4890— Fleury  (Ernest),  rue  Beihomme,  23,  à  Paris. 

1891 — Flon,  horticulteur,  à  la  Maître-Ecole,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 

1891— Floucaud,  appareils  d'arrosage,  directeur  de  la  maison  Raveneau, 
rue  de  Bagnolct,  65,  à  Paris. 

1883— Foix  (M^ie),  dame  patronnesse,  rue  de  la  Mairie,  9,  à  Nanterre  (Seine). 

1866 — Fonné  (François-Joseph),  membre  honoraire,  architecte-paysagiste,  rue 
Saint-Charles,  à   Reims  (Marne). 

18ol — Fontaine  (Adolphe),  membre  honoraire,  jardinier,  rue  Houdan,  33,  à 
Sceaux  (Seine). 

1848 — Fontaine  (François),  membre  honoraire^  horticulteur,  rue  de  la  Fon- 
taine,  à  Clamart  (Seine). 

1867— Fontaine  (Gustave),  membre  honoraire,  chez  M.  Cochin,  château  de 
Gressy,  par  Claye-Souilly  (Seine-et-Marne). 

1889- Fontaine  (Lucien),  marchand  de  comestibles,  rue  du  Marché-Saint- 
Honoré,  14  et  16,  à  Paris. 

1891— Forestier  (J.)»  conservateur  du  Bois  de  Vincennes,  roule  de  Saiat- 
Mandé,  74,  à  Saint-Maurice  (Seine). 

1878 — Forgeot,  raarchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  8,  à  Paris. 

1883— Formigny  de  la  Londe  (A.  de),  Président  de  la  Société  centrale 
d'Horticulture  de  Caen  et  du  Calvados,  rue  des  Carmes,  33,  à  Caen 
(Calvados). 

1883— Fortier  (MUcj,  dame  patronnesse,  fabricante  de  fleurs,  faubourg  Mont- 
martre, 3,  à  Paris. 

1882— Fortin  (Casimir),  jardinier  chez  M'^e  d'Etchevery,  à  Ântony  (Seine). 

1880— Foucard  (Adolphe),  horticulteur, avenue  de  B.iraont,6,  àChatou  (Seine- 
et-Oise). 

1888— Fougeu  (Emile),  directeur  de  la  maison  Clinard,  rue  de  la  Légion- 
d'Honneur,  43  et  43,  à  Saint-Denis  (Seine). 

1888— Foukouba-Hayato,  23,  Shimorokubantcho  Kojimatchi-ku,  à  Tokio 
(Japon). 


80  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

1884— Fournier  (Jean-Baptiste),  fabricant  de  paillassons,  à  Taverny  (Seine- 
et-Oise). 

1888 — Fournier  (Jules),  horticulteur,  rue  Boulard,  38,  à  Paris. 

1895 — Fournier,  architecte-paysagiste,  rue  des  Champs,  17,  à  Biirritz 
(Basses-Pyrénées). 

1894— Fournier  (E.),  manufacturier,  rue  des  Halles,  11,  à  Paris. 

4893— Fournier  (L. -Frédéric),  boulevard  de  Longchainps,  40,  à  Marseille 
(Bouches-du-Rhône). 

1891— Foussat,  chef  des  travaux  horticoles,  chargé  des  cours  d'Horticulture 
à  l'Ecole  pratique  d'Agriculture  3Iathieu  Dombasle,  à  Tomblaine,  par 
Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

1836 — Foye  {M.^^),  avenue  du  Bois-de-Boulogne,  60,  à  Paris,  et  au  château  de 
Cheptainville  (Seine-et-Oise). 

1873— Francin  (Nicolas),  jardinier  au  château  d'Epinay-sur-Seine  (Seine). 

1869 — François  (A.),  propriétaire  de  l'Orangerie  de  Blidah  (Algérie). 

1883— François  (M"ie)^  dame  patrotinesse ,  à  Sceaux  (Seine),  et  rue  de  la 
Trémouille,  22,  à  Paris. 

1888 — François  (U^^),  dame  palronnesse,  propriétaire  à  Meudon  (Seine-et- 
Oise). 

4893— François  (Joseph),  propriétaire,  route  de  Bric,  à  Brunoy  (Seine-et- 
Oise). 

1888 — Franquet,  rue  Fromentin,  14,  à  Paris. 

1893— Frèrebeau  (L.-A.),  jardinier  chez  M^'c  Martincau,  Grande-Rue,  23,  à 
Villemonble  (Soinc). 

1893- Fresquet  (F.),  allées  d'Orléans,  28,  à  Bordeaux  (Gironde). 

1887— Fulconis  (P.),  horticulteur,  route  de  Nice,  à  Àntibes  (Alpes-Maritimes). 


G 


1889— Gabut  (Ferdinand),  horticulteur,  à  Sezanne  (Marne). 

1873— Gage    (le  docteur  Léon-Paul),  rue  de  Grenelle,  9,  à  Paris. 

4888— Gagey  (Baptiste),  horticulteur,  rue  Croix-Nivert,  223,  à  Paris. 

1833— Gaillard  (Alexandre),  membre  Itonoraire,  faubourg  Saint-Honoré,  223, 
square  du  Roule,  2,  à  Paris. 

1888— Gaillard  (A.),  jardinier,  rue  Lafontaine,  96,  à  Paris. 

1884— Gaillardon  (Baptiste),  Grande-Rue,  140,  à  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 

1886— Galesloot  (Jac.-P.-R.),  horticulteur,  à  Amsterdam  (Hollande). 

1889- Galin  (Henry),  propriétaire,  rue  de  Châleaudun,  33,  à  Paris. 

1878— Galle  (Emile),  vice-président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Nancy, 
avenue  de  la  Garenne,  2,  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

1877— Gallet  (Théodore),  constructeur  de  thermosiphons,  place  des  Vic- 
toires, 1,  à' Tours  (Indre-et-Loire). 

1893— Ganche  (Victor-Almyre),  industriel,  rue  de  l'Emballage,  à  Vichy  (Allier). 

1893— Gangon  (Ernest,  jardinier  chez  M.  Raphaël  CoUin,  rue  des  Châtaigniers, 
à  Foutenay-aux-Roses  (Seine). 


LISTE  GÉiNÉRALE  DES  MEMBRES.  81 

MM. 

1884 — Garden  (J.),  horticulleur,  imporlalcur  d'Orchidéeî  cl  de  végétaux  exo- 
tiques, avenue  de  Bellevue,  4,  à  Bois-Colombcs  (Seine). 

1886 — Gardier  (Léon),  flenrisîe,  rue  Elzévir,  16,  à  Paris. 

1891  — Gariel  -Raymond),  quai  de  la  Mégis- eric,  2,  à  Paris. 

1886— Garlin  (Cyrille-François),  horliculleur,  b-julcvard  de  la  Gare-de-Grc- 
nelle,  ï2'2,  à  Issy  (Seine). 

1867— Garnier  (Joseph),  membre  honoraire,  rue  de  Bécon,  89,  à  Courbcvoic 
(Seine). 

1891  — Garnier  ^M'"'),  quai  Saint-Michel,  19,  à  Paris. 

1889-Garnier  lÉraile).  rue  de  Belleville,  237,  à  Paris. 

1881— Garnier  ^Ferdinand),  quai  Saint-Michel,  19,  à  Paris. 

1884 — Garnier  (Louis-Remy),  propriétaire,  rue  de  Sèvres,  20,  à  Boulogne- 
sur-Seinc  (Seine). 

1891— Garoier  (Paul),  rentier,  rue  Sainte-Croix-de-la-Brelonncrie,  24,  ci  Paris. 

1878— Garnon  (Jean-Baptiste), tleuristc,rueCatuIienne, 16,  à  Saint-Denis  (Seine). 

1892— Garnot  (Prospcr-Mcsmin),  propr.,  à  Moissy-Cramoyel  (Scinc-ct-Marne). 

1887— Gateleau  Louis-Joseph), propriétaire,  rue  de  la  République,  1, à  Bézicrs 
(Hérault). 

1863 — Gatellier  /lUgusle)  ,  membre  honoraire,  pavillon  de  la  Porte  des 
Princes,  à  Boulogne-sur-Seine  (Seine). 

1853  -Gatelot  (Augustin),  membre  honoraire,  jardinier  au  château  de  Carle- 
ponl,  par  Noyon  (Oise). 

1861 — Gathelot  (Etienne),  membre  honoraire,  jardinier  chez  MM.  de  Montgol- 
(Icr,  à  Fonlcnay,  par  Monlbart  (Côte-d'Or). 

1861 — Gatineau  (François),  membre  honoraire,  à  Bucy-Sainte-Marguerite,  par 
Soissons  (Aisne). 

1868— Gaucher  (Nicolas),  meinbre  honoraire,  ])épiniériste  et  professeur  d'Arbo- 
riculture, Ludwigs-Burgerstrassc,  à  Stuttgart,  Wurtetriberg  (Allemagne). 

1893— Gaudoin  Félix),  dessinateur-paysagiste  chez  M.  Dcny,  rue  Sponlini, 
30,  à  Paris. 

1863 — Gautherot  (François),  membre  honoraire,  rue  d'Épi nois,  8,  à  Ma!a- 
koff  (Seine). 

1893— Gauthier  (Emile),  jardinicr-chcf  au  Fleuriste  de  l'Orphelinat  Saint- 
Philippe,  à  Fleury-Meudon  (ï'einc-et-Oisei. 

1854 — Gauthier  fils  (Louis-Prospcr),  membre  honoraire^  propriétaire,  aux 
Brosse-,  commune  de  Saintry,  par  Corbeil  (Seine-et-Oisc). 

I89o — Gauthier,  jardinier  en  chef  des  parcs  et  pépinières  de  Trianon,  à  Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 

1888— Gautier  (Ilippolyte),  pépiniériste,  rue  Eugène-Pellelan,  7  bis,  à  Vitry- 
sur-Scinc  (Seine). 

1887— Gautreau  (Victor-Henii)  fiis  ahic,  horticulteur,  à  Brie-Comte-Roben 
(Seinc-ct-Mnrne). 

lS87~Gautrin  (Charles),  boulanger,  rue  de  la  Véga,  20,  à  Paris. 

1891 — Gay  (Louis),  dessinateur-paysagiste,  élève  de  l'École  d'Horticulture  de 
Versailles,  rue  Raynouard,  36,  à  Paris. 

189'. — Gayon,  propriétaire,  Vice-Président  de  la  Société  d'Horticulture  do 
Meaux,  boulevard  de  Laval,  14,  à  Lagny  (Seine-et-Marne). 

6 


82  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DK  FRANCE. 

MM. 

189J — Geibel  (Anatole),  ingénieur  civil,  rue  de  Bassano,  34,  à  Paris, 

1892— Geibel  (Edouard),   propriétaire,  horticulteur,  villa  la  Pelouse,    route 

d'Antibos,  h  Cannes  (Alpes-Maritimes). 
1891 — Gélos,  horticulteur-fleuriste,  à  Beaurivage,  Biarritz  (Basses-Pyrénées). 
1894  — Genand  iCliarles)  fils,  à  Vevey-Plan,  canton  de  Vaud  (Suisse). 
1893 — Geninet,  entrepreneur  de  jardins,  rue  Hennequin,  13,  à  P«ris. 
1S93— Gennari  (Henri),  chimiste,  passage  Cardinet,  31,  à  Paris. 
1877— Gentilhomme  (J.-B.),  horticulteur,  rue  de  Fonlcnay,  10,  à   Vincennes 

(Seine). 
1888— Gentilhomme  (P.),  propriétaire,  pharmacien,  à  Plombières  (Vosges). 
1861— Geoffroy  Saint-Hilaire,  Président  de  la  Société   Nationale  d'Accli 

matation  de  France,   directeur  du  Jardin  zoologique  d'Acclimatation, 

à  Ncuilly  (Seine). 
1.S88 — Gérand,  horticulteur,  route  de  Montrouge,  à  MalakoIF  (Seine). 
1888 — Gérard,  professeur  à  la  Faculté  des  sciences  de  Lyon,  à  Lyon  (Rhône). 
1^:86— Gérard  (Mbert),   à  Nanteuil-le-Haudouin  (Oise),   et  rue   Drouot,  8,  à 

Paris. 
1864 — Gérard    (Etienne),    membre    honoraire,  à    Argenlières,    par    Chaumes 

(Seine-et-Marne). 
1893— Gérard  (Victor),  jardinier  chez  M.  Ducarre,  Grande-Rue,  14,  à  Ville- 

monble  (Seine). 
1888— Gérardin  (Léon),  officier  de  l'instruction  publique,  professeur  d'His- 
toire naturelle  à  l'Ecole  Turgot,  rue  Bréa,  21,  à  Paris. 
1881— Germiny  (le  Comte  Adrien  de),  au  chAleau  de  Gouville,  par  Cailly  (Seine- 
Inférieure). 
1382 — Germiny  (le  Comte  Georges  de),  au  domaine  de  Gouvillc,  par  Fontenay- 

le-Bourg  (Seine-Inférieure). 
1895— Gérôme,  chef  de  l'École  de  bolaniqueau  Muséum  d'histoire  naturelle, 

rue  Poliveau,  2,  à  Paris. 
1884— Gévelot,  député,  rue  de  Clichy,  10,  à  Paris. 
1874— Ghersi  (François),  horticulteur,  directeur   du    Jardin  botanique,  calle 

Hercules,  à  Cadix  (Espagne). 
189o  — Gibault  (Georges),  quai  Bourbon,  5o,  à  Paris. 

1887— Gicquelais,  horticulteur,"  rue  Broussais,  5,  à  Dinan  (Côtes-du-Nord). 
1895— Gilbert  (Georges),  restaurant-chalandrier,  à  Aulnay  (Seine). 
1872— Gillard   (Auguste),   horticulteur,   rue  Maître-Jacques,    4,  à  Boulogne 

(Seine). 
18.)1 — Gilson,  propriétaire,  villa  des  Tilleuls,  à  Chaumes  (Seine-et-Marne). 
188o— Gimier  (Emile),  propriétaire,  à  Triel  (Scine-el-Oise). 
1895 — Ginot  (^Jules),   président  de  la  Société  d'Agriculture  du  déparlement 

de  La  Loire,  rue  de  la  République,  4,  à  Saint-Éiicnne  (Loire). 
1888— Ginouze  (Hte)  fils  aîné,  commissionnaire  en  fruits,  rue  Saint-Honoré, 

49,  à  Paris. 
1891 — Girard  (Aimé),  professeur  au  Conservatoire  des  aris  et  métiers  et  à 

l'Institut  national  agronomique,  boulevard  Henri  IV,  44,  à  Paris. 
1866— Girard  (Alphonse),  membre  honoraire,  jardinier   au  château   de  Se 

cli>  lies,  par  Ressons  (Oise). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  83 

MM. 

1869— Girard  Col  J.-B.),  fab.  d'étiquettes  de  botanique,  h  Clermont-Ferrand 
(Puy-de-Dôme). 

1891— Girardot,  fabricant  de  serres  et  châssis,  rue  Picpus,  36,  à  Paris. 

i88o— Girault  (Edouard),  rue  Denfert-Rochereau,  9,  à  Boulogne  (Seine). 

1890— Giroult,  rue  Mouton-Duvcrnet,  d4,  à  Paris. 

1888 — Giroux  (M^e)^  dame  pafronncsse,  propriétaire,  au  Vésinct  (Seine-et-Oise). 

1887— Givois  (Hugues),  propriétaire,  à  Saint-Rémy-en-Rollat  (Allier). 

18o8 — Glady  (Eugène),  membre  honoraire,  rue  Beauducheu,  106,  à  Bordeaux 
(Gironde). 

1876— Godefroy-Lebeuf  (Alexandre),  botaniste-horticulteur,  impasse  Girar- 
don,  4,  à  Paris. 

1887— Gomont  (Maurice),  rue  Notre-Dame-des-Charaps,  27,  à  Paris. 

188o— Gonet,  rue  d'Assas,  8,  à  P.iris. 

■1869— Gontier  (Paul-Armand),  membre  honoraire,  grainier,  rue  Halle,  16,  à 
Pari^. 

4885 — Gorion  Joussainl),  propriétaire,  à  Epinay  (Seine). 

1890— Goubau  (le  Comte),  rue  de  la  Tour,  71,  à  Paris. 

1892 — Goudou  (Vincent),  jardinier-arboriculteur,  rue  de  P;iris,  94,  à  Palai- 
seau  (Seine-et-Oise). 

1863— Gougibus  (Barnabe),  membre  honoraire,  rue  Augereau,  S,  à  Paris. 

1893— Gougis  (Paul),  jardinier  aux  Capucins,  à  Montfort-l'Amaury  (Seine-et- 
Oise). 

1891— Gouleau  (Joseph),  horticulteur,  place  Saint-Aignan,  à  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

1888— Goulet  (Gustave),  jardinier,  rue  de  l'Est,  à  la  Malraaison,  Rueil  (Seine- 
et-Oise). 

1895— Gourdin  (Henri),  banquier,  avenue  Ménelotte,  14,  à  Colombes  (Seine). 

1888— Goussard,  fabricant  du  Mastic  à  greffer  universel,  rue  de  la  Répu- 
blique, o8,  à  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 

1894— Goyer  (R.).  horticulteur,  associé  de  la  Maison  A.  Laurent,  avenue  de 
Louyal,  1,  à  Limoges  (Haute-Vienne). 

1889— Gradé  (M^^  J.),  propriétaire,  rue  de  Marinville,  6.  à  Saint-Maur-Ies- 
Fossés  (Seine). 

1891— Graindorge  (Henri),  horticulteur,  Voie-Gagnée,  à  Vitry  (Seine). 

1894 — Grandet  (Eugène),  jardinier  chez  M.  Guyot,  propriétaire  à  Massy 
(Seine-et-Oise). 

1880— Grandveau  (Emile),  jardinier,  à  Cernay-la-Ville  (Seine-et-Oise). 

18o6— Gras  Hls,  membre  honoraire,  rue  de  l'Abbé-de-l'Épée,  lo9,  à  Marseille 
(Bouches-du-Rhône). 

1894— Gras  (Antoine),  jardinier  à  Digoi»  (Saône-et-Loire). 

1885— Gravereau,  horticulteur,  à  >eauphle-le-Ghàteau  (Seine-et-Oise). 

1889— Gravier   (^Pierre-Arsène),  rue  des  Ecoles,  2,  à  Maisons-Alfort  (Seine). 

1889 — Gravier  (Alfred),  pépiniériste,  boulevard  Lamouroux,  4,  à  Vitry-sur- 
Scine  (Seine). 

1854- Greffulhe  (Comtesse  de),    dame  patronnesse,  rue  d'Astorg,  10,  à  Paris. 

1893 — Grelet,  jardinier-chef  chez  M.  Heine,  au  château  de  Rocquencourt 
(Seine-et-Oise). 


84  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1875— Grenthe  (Louis),   fabricant  de  serres,  rue  du  Vert-Buisson,  à  Ponloisc 

(Scine-et-Oise). 
1893— Griffon,  horliculteur-rosiérisle,  chemin  de  Gerland,  77,  à  Lyon  (Rhône). 
1894— Grignan  (Georges),  publiciste,  rue  Fonsny,  o4,  à  Bruxelles  (Belgique). 
1 887— Grimaldi  (le  docteur  Clémenl),  à  Modica,  Sicile  (ilalie). 
1891— Grimoux  (Romain),  arboriculteur,  à  Juvisy-sur-Orge  (Seine-et-Oise). 
189-4— Grodet,  f;ibricant  de  chauffages,  rue  de  Dunkcrquc,  3,  à  Paris. 
1893— Grosdidier,  rue  du  Cloître-Notre-Dame,  16,  à  Paris. 
188o — Groseil  (Victor),  fils,  treillage    artistique  et  constructions  rustiquf;?, 

rue  de  Fontenay,  6,  Grand-Monlrouge  (Seine), 
•1890 — Gross    B.),  jardinier  au  château  de  Villiers,  à  Poissy  (Seine-et-Oise). 
1891— Groux  (Charles),  boulevard  Haussraann,  llo,  à  Paris. 
1872 — Guénault   (Ernest),  entrepreneur  de  jardins,  rue  de  Montreuil,  104,  à 

Vincennes  (Seine). 
18o'2 — Guénot  (Auguste-Benjamin),  membre  tïlulairc  perpétuel,  à  Paris. 
1892 — Guérard  (Auguste),  jardinier,  avenue  du  Bois-de-Boulogne),  63,  à  Paris. 
1881 — Guérin  (Joseph),  jardinier  à  Mandres  (Seine-et-Oise;. 
1892^Guérin  (Prosper),  propriétaire,  Grande-Rue,  104,  à  Saiut-Maurice(Seine). 
1893 — Guérin  (Henri),  rosiériste,  à   Servon,   près  et  par   Brie-Comte-Robert 

(Seine-et-Marne). 
1888— Guerreau  (Alfred),  rentier,    rue  de  la  Pièce-d'Eau,  à  Chatou   (Seine- 
et-Oise),  et  rue  de  Grammont,  4,  à  Paris. 
1880 — Guiborel  (Victor),  fleuriste,  rue  Lafayetle,  60,  à  Paris, 
4887 — Guichard  (M^^^  Jules),    dame  patronnesse,    quai  de  Billy,  34,  à  Paris, 
1893 — Guichard  (Henri)    fils,    horliculeur,    rue   des  Hauts-Pavés,   à   Nantes 

(Loirc-Iiifcrieure). 
J888 — Guignard,    professeur  à   l'École  supérieure   de    pharmacie,  membre 

de  l'Institut,  rue  des  Feuillantines,  i,  à  Paris. 
1882 — Guillaume,    directeur  de   l'École  d'Horticulture  des  Pupilles    de  la 

Seine,  à  Villepreux  (Seine-et-Oise). 
4893— Guillaume,  imprimeur-éditeur,  rue  de  Coulmiers,  3o,  à  Paris. 
1889— Guillemot  (Charles),  propriétaire,  quai  de  la  Mégisserie,  20,  à  Paris. 
4890— Guillemot  (Emile),  artiste  peintre,  rue  d'Ulm,  20,  à  Compiôgne  (Oise). 
1894 — Guillochon    (Lucien),    jardinier",    rue   de    l'Ermitage,   à    VersaiHes 

(Seine-et-Oiso). 
1887— Guillon  (Maurice),  marchand  de  fruits,  à  Sartrouville  (Seine-et-Oise). 
4894 — Guillon  (Pierre),  horticulteur,  rue  de  l'Hospice,  à  Roilcz  (Aveyron). 
1886— Guillot  (Pierre)  fils,  rosiériste,  chemin  des  Pins,  11,  à  La  Guillotière, 

Lyon  (Rhône). 
1867 — Guillot-Pelletier    fils,  constructeur  de   serres,  rue  de  la  Gare,  33,  à 

Orléans  (Loiret). 
18fîG— Guilloux    (Edmond),    manufacture   de    tentes,  toiles    et    bâches,   rue 

Montmartre,  131,  à  Paris. 
1862 — Guinle  (Jean-Jules),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  Saint-Didier, 

16,  à  Passy-Paris. 
1885— Guinoisseau,  fils,  horticulteur,  rue  Lareveillère,  10,  à  Angers  (Maine- 
et-Loire). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  85 

MM. 
189! — Guion  (Auguste),  de  la  maison  Paul  Lebœuf  et  Guion,  rue  de  l'Arsenal, 

io,  à  Paris, 
1890 — Guiot  (Henri-Jules),   horlicuUeur-pépiniérisle,  place    de    l'Eglise,  3,  à 

Fonlenay-aux-Roses  (Seine). 
189-2— Guitel  (Eugène),  horticulteur,  av.  des  Arts,  4,  parc  Saint-Maur  (Seine). 
1835 — Guizelin  (de),  membre  honoraire,  rue  de  Valencienncs,  7,  à  Paris. 
1894— Guybet  (Alfred),  peintre  en   leltres  et   éliqueltes    pour  jardins,    rue 

Sainl-Fargeau,  o8,  à  Paris. 
1886— Guyennet  (François),   horticulteur,    roule   stratégique,  41,    l'etil-Ivry 

(Seine). 
1892 — Guyot  (Gustave),  propriétaire,  rue  Gambacérès,  3,  à  Paris. 


H 


1866— Hadin    R.),  membre  //o«ora«/v,  fabricant  de  médailles,  rue  Saint-Claude, 
o,  à  Paris. 

1887 — Haillecourt  (Dorainique-Étienne),  jardinier-fleuriste,  rue  des  Grilles, 
4,  à  Pantin  (Seine). 

1889— Halphen  (Mme  Constant),  c?a?neprf^ron/îe5.9e,  rue  de  Tiisiit,  11,  à  Paris, 
et  au  château  de  Balallcy  (Gironde). 

1889— Halphen  (M-"^  Georges),  dame  patronnesse,  rue  Chaptal^  -24,  à  Paris. 

1884-Haniel    (Léon)    fils,  établissement   horticole    de   Baudry  et   Hamel,  à 
Avranches  (Manche). 

1874 — Hanoteau  (Charles),  ingénieur  civil,  avenue  du  Nord,  lo,  parc  Saint- 
Maur  (Seine). 

1883— Hansen  (Cari),  professeur  à  l'Académie  royale  d'Agriculture  et  d'Hor- 
ticulture de  Copenhague,  Mijnstervej,  2,  à  Copenhague  Danemark). 

1884— Hariot  (Paul),  préparateur  au  Muséum,  rue  do  Buffon,  63,  h  Paris. 

1885— Harmaad  (l'abbé  L.),  insliUiteur,  directeur  de  l'Orphelinat  agricole, 
à  Haroué  (Meurthe-et-Moselle). 

1879— Harraca  (F.),  pépiniériste,  villa  Tourasse,  à  Pau  (Basses-Pyrénées). 

1884— Hatret  (E.),   horticulteur,  rue  de  Fontenay,  .o7,  au  Grand-Monlrouge 
(Seine). 

1890— Haugton  (M"ie  tiijsa),  darne  patronnesse,  rue  de  Grenelle,  96,  à  Paris. 

1870— Haute    Séverin),  jardinier-chef  au   château   de    Ternay,    par  Ermont 
(Seine  et-Oise  . 

1867— Hautefeuille,  arboriculteur-paysagiste,  à  Âlhis-Mons  (Seine-el-Oise). 

1882 — Hautreux,  grainier,  rue  Montorgueil,  9,  à  Paris. 

1889— Hayet  (Paul),  rue  Vignon,  9,  à  Paris. 

186.0— Hébert  (Philippe),  à  la  Goule-aux-Fées,  Saint-Enogat  (Ille-et-Yilaine). 

1888 — Hébert  {M^^),  dame  patronnesse,  boulevard  du  Château,  30,  à  Neuilly- 
sur-Seinc  (Seine). 

1880 — Hébrard (Alexandre),  avenue  Marigny,  2o,  à  Fonlenay-sous-Bois  Seine). 

1888- Hébrard  (François),  jardinier-chef  chez   M.   le  duc   de  Chartres,  au 
château  de  Saint-Firmin  (Oise). 


86  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1892 -Hébrard  (Félix)  fils,  horticulteur,  rue  Cuvier,  5,  à  Montreuil-sous-Bois 

(Seine). 
1878— Hébrard  (Laurent),  rue  de  Wattignies,  73,  à  Paris. 
■1869— Hédiard  (Ferdinand),  négociant  en  produits  de  l'Algérie  et  des  colo- 
nies, place  de  la  Madeleine,  21,  à  Paris. 
18o9 — Heim    (Joseph),     membre    honoraire,    horticulteur,    faubourg    Saint- 
Didier,  12,  à  Sens  (Yonne). 
1893— Heim  (le  docteur  F,),  agrégé  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris,  rue 

de  Rivoli,  15,  à  Paris. 
18o4 — Heine  (M^e)^  dame  patronnesse,  rue  de  Monceaux,  28,  à  Paris. 
1886— Heinemann  (F.-C),  horticulteur,  à  Erfurt  (Allemagne). 
1888 — Hélie  (Guillaume),  architecte-paysagiste,   rue  Biesta,  11,    à    Bougival 

(Seine-et-Oise). 
1894— Hélouïs,  ingénieur-chimiste,  à  Colombes  (Seine). 
1878 — Hémar  (Honoré-Marie),  avenue  de  Paris,  76,  plaine  Saint-Denis  (Seine). 
1879 — Hémar  (Honoré-Jean),  rue  de  la  Chapelle,  80,  à  Paris 
1890— Hénault  (H.),  pépiniériste,  rue  deFonlenay,  lb4,  à  Vincennes  (Seine). 
1886— Hendrikx  {U"'^^),  propriétaire,  avenue  Ledru-Rollin,  138,  au  Perreux,  à 

Kogent-sur-Marne  (Seine). 
1890 — Hennecart   (Léon),   propriétaire,  au   château    de  Tournan  (Seine-et- 
Marne),  et  rue  de  Calais,  18,  à  Paris. 
1892 — Hennecart  (Victor),  propriétaire,  rue  de  Miromesnil,  14,  à  Paris. 
1887— Henneguy  (le  docteur),  rue  Thénard,  0,  à  Paris. 
1895 — Henny  (Henry),  jardinier  chez  M.  Octave  Mirbeau,  à  Carrières-sous-Poissy 

(Seine-et-Oise). 
1881 — Hénot,  Ireillageur,  rue  de  la  Tour,  12,  à  Paris. 
1873 — Henri  (le  frère),  chef  de  culture   à   Saint-Yincent-de-Paul,    à  Rennes 

(lUe-et-Vilaine). 
1886 — Henrionnet  (L.),  régisseur  au  château  d'Eurville,  à  Eurville  (Haute- 
Marne). 
1864— Henrotte,  membre  honoraire,  rue  de  Clichy,  12,  à  Paris,  et  à  Colombes 

(Seine). 
1855— Henry-Jacotot  père,   horticulteur,    rue    de    Longvic,   20,    à   Dijon 

(Côte-d'Or). 
1857 — Henry  (François),  membre  honoraire,  jardinier  au  château  d'Embourg, 

par  Souvigny  (Allier). 
1892— Henry,  fabricant  de  poterie,  à  Marcigny  (Saône-et-Loire). 
1884 — Henry  (Ch.),  surveillant    des    cultures  de  pleine    terre,  au   Muséum, 

rue  Cuvier,  57,  à  Paris. 
1893— Henry  (Charles)  fils,  jardinier,  avenue  Sainte-Marie,  46,  à  Saint-Mandé 

(Seine). 
1882 — Henry-Goiiannier   (Maurice),  place  du  Poncel,  à  Saint-Servan  (Ille- 

et-Vilaine). 
1886 — Hérault,  propriétaire,  rue  de  Paris,  14,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
1890— Herbault,  rue  de  l'Elysée,  22,  à  Paris. 

1885— Herbelot  (Edmond),  jardinier,   au  château  de  Bordeaux,   par  Claye- 
Souilly  (Seine-et-Marne). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  87 

MM. 
4876 — Héricourt   (Léon),    cultivateur,  rue   de   Rosny,  26,  à  Fontenay-sous- 

Bois  (Seine). 
i892--Kérivaux  (L.-F.),  boulevard  de  Paris,  à  Ârpajon  (Seine-et-Oise). 
i884 — Hermenot  (Edouard),  horticulteur,  route  de   Paris,  à  Angers  (Maine- 
et-Loire). 
4867— Hermès  (Gustave)  fils,  à  Charleville  (Ardennes). 
4886— Hermitte  (César),  horticulteur,  à  Ollioules  (Var). 
1892 — Hérouart   (Auguste),   horticulteur,   roule  de  Chàtiilon,   9o,   à  Mont- 
rouge  (Seine). 
1886— Herscher  (Ernesl),  ingénieur-conslrucleur  de  chauflages,  rue  du  Che- 
min-Vert, 4-2,  à  Paris. 
4873— Hervé-Mangon  (Mme)^  dame  palronnesse ,  rue  Saint-Dominique,    3, 

à  Paris. 
486o — Heurtemotte,  membre  honoraire,  jardinier  au  château   de  Bonaban, 

par  Saint-Meloir-des-Ondes  (Mle-et-Vilaine). 
1894— Hézard,  rue  des  Bois,  30,  à  Fontainebleau  (Seine-et-Marne). 
1887— Hibon  (Emile),  rue  Royale,  o2,  à  Saint-Quentin  (Aisne). 
1893— Hillaireau  (A.),  Tapissier-Décorateur,  rue  Chevallier,  5,  à  Saint-Oucn 

(Seine). 
1887— Hilaret  (A.),  à  Çhâteau-Bellevue-Cordeillan,  Pauillac  (Gironde). 
1873 — Hirsch  (le  Baron  Maurice  de),  consul  général  de  Belgique,  au  château 

de  Beauregard,  commune  de  la  Celle-Saint-Cloud,  par  Bougival  (Seinc- 

el-Oise),  et  rue  de  l'Elysée,  2,  à  Paris. 
1892 — Hirt  (Albert),  fabricant  de  pompes,  boulevard  xMagenta,  36,  à  Paris. 
1894 — Hirt   (A.)  aîné,  fabricant  de   pompes   pour   tous  usages,  11,  faubourg 

Saint-Martin,  Paris. 
1886 — His  (Edouard),  adjudicataire  des  fumiers  de  l'armée,  des  omnibus,  etc., 

rue  Croix-des-Petits-Champs,  11,  à  Paris, 
1891 — Hochard  (Arthur),  importateur  de  Vanilles  de  l'île  de  la  Réunion,  rue 

Malar,  24,  à  Paris. 
1878 — Hochard  (Louis-Honoré),    cultivateur  d'OEillets,  successeur    de  Gau- 

thier-Dubos,  à  Pierrefitte  (Seine). 
1894— Hocheid  (Désiré),  fabricant  de  faïences  artistiques,  66,  rue  d'Alleray, 

Paris-Yaugirard. 
189o— Hocquart  (Hippolyte),  jardinier-chef  à  l'Ecole  normale  d'instituteurs, 

à  Nancy  (Meurlhe-el-Mosellej. 
1877 — Hoïbian,  marchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  \&,  à  Paris. 
1874 — Honfroy  (Henri),  Grande-Rue,  153,  à  Nogent-sur-Marne  (Seine). 
1886 — Horat  (Charles),  jardinier  chez  M.  Laveissière,  au  château  de  la  Folie, 

à  Draveil  (Seine-et-Oise). 
1893 — Horny  (Emile),  chez  M.  Grostctc,  avenue  Faidherbe,  7,  à  Bois-Colombes 

(Seine). 
1884 — Hottiuguer  (Mn^-i),  dame  patronnesse,  rue  Laftitle,  14,  à  Paris. 
4886— Hottinguer  (Joseph),  rue  de  Provence,  38,  à  Paris. 
4887— Houbé  (Eugène),  agriculteur,  à  Mortcerf  (Seine-et-Marne). 
1887— Houdart,  propriétaire,    rue  du  Ponl-de-Créteil,  63,  à  Saint-Maur-les- 

Fossés  (Seine). 


88  SOCIÉTÉ  NÂTIONALli  DllUUTICULTLlUE  DE  FKÂNCI-. 

MM. 

1890-Houd.art  ^Félix-Gabriel  ,  horlicullcur,  Grande-lUu^  11"2,  à  Bagnolet 
(Seine). 

lS8a— Houlet  (Emile),  jardinier  en  chef  du  Baron  Gustave  de  Rothschild,  au 
ch;\tcau  de  la  Yersine,  par  Creil  (Oise). 

-1886 — Housseaux  (J.-B.),  horticulteur,  rue  de  Paris,  88,  à  Vanves  (Seine). 

189o— Hovelacque  (M"'e),  rue  de  Rivoli,  184,  à  Paris. 

1889— Huan  (Jcan-Baptistc-lIippolyte),  rue  du  Cherche-Midi,  72,  à  Paris. 

1879 — Huard,  propriétaire,  ïrcsoricr  de  la  Société  nationale  d'Horticulture 
de  France,  rue  Chauveau-Lagarde,  6,  à  Paris,  et  à  Âilly,  par  Gaillon 
(Eure). 

1852— Huart  (Joseph)  fils,  pépiniériste,  à  Vilry  (Seine). 

18o.o— Hubert-Brierre,  rue  Moncey,  14,  à  Paris. 

1883 — Hubner  (M'"e),  dame  palronncsse,  rue  de  Téhéran,  9,  à  Paris. 

1882 — Huchez  (A.),  rue  dcMa  ibeuge,  17,  à  Paris,  et  rue  de  Seine,  60,  à  Bezons 
(Seine-el-Oise). 

1882 — Huet,  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaussées,  Directeur  adminis- 
tratif (les  travaux  de  la  Ville  de  Paris,  boulevard  Raspail,  12,  à  Paris. 

189o — Hugnet  (A.),  au  château  de  Thoiry  (Seine-ct-Oise). 

1892 — Huguenin,  propriétaire,  rue  de  Bagneux,  2,  à  Monlrouge  (Seine). 

4889— Humbert  (Erncsi),  propriétaire,  rue  de  Commines,  10,  à  Paris. 

l8oo — Hunnebelle  (Juks),  rue  de  Solfcrino,  2,  à  Paris. 

1893 — Hunolt  (Victor),  fabricant  de  pompes,  à  Moret  (Seine-et-Marne). 

1894 — Huré,  janlinier,  rue  Franklin,  20,  à  Paris. 

1890— Hurtault,  architecte-paysagiste,  rue  Saint-Jean,  14,  à  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

I 


18Gi — ImbauU  (Jean-Auguste),  membre  honoraire,  boulevard  St-Gerraain,  16, 

à  Paris. 
1886-Isabeth  (V.),   propriétaire  à  Courccllos,  par  Prosles  (Scine-et-Oise). 
1894 — Isabey  (Maurice),  architecLe,  70,  avenue  Kléber  (Paris). 
188a— Isoré(Victor),  jardinier-chef  au  château  de  Beauregard,  chez  M.  le  baron 

Hirsch,  commune  de  la  Cclle-St-Cloud,  par  Boiigival  (Seine-et-Oise). 
1894— Itasse  (Georges),  avenue  de  l'Aima,  21,  à  Paris. 
1890 — Itasse  (Léon),  propriétaire,  à  Maurecourt,  par  Andresy  (Seine-et-Oise). 
1877— Izambert  (Alexandre),  fabricant  de  serres,    boulevard  Diderot,  89  et 

91,  à  Paris. 
1883 — Izambert  (Adolphe),    constructeur   de    serres,    boulevard    Diderot, 

89-91,  à  Paris. 


■1888— Jacob  (B.),  jardinier  au   domaine    d'Armainvilliers,    par  Grelz   (Seine- 
et-Marne). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEiMBUES.  89 

MM. 
1804 — Jacob  (Kniile),  à  MoiiLmoiency  (Seine-el-Oise). 
1890 — Jacob  (Joseph),  jardinier-entrepreneur,  du  lac  Bicnne  (Suisse). 
1886— Jacquart   (Elie),    araalcur,   place  de  Bretagne,  10,  à  Rennes  (ille-et- 

Vi  lai  no). 
1877— Jacqueau    (Edmond),  niarchand-grainicr,  rue  St-Marlin,  i,  à  Paris. 
1887— Jacques  (François-,  horticulteur,  rue  des  Chamaillards,  4,  k  Paris. 
1892 — Jacquier  (Claude)    fils,    horticulteur-pépiniériste,    rue   des   Tuilliers, 

à  Montplaisir-Lyon  i  Rhône). 
1892— Jahan  (M«"c  Henry),  château  des  Gauchets,   près    Sainl-Jcan-de-Braye 

(Loiret)  et  rue  Chaptal,  6,  à  Paris. 
1887— Jallier   (Jacques-Marie),  chef  de  culture   chez  M.   Dumas,  au  Château 

de  Bellefontaine,  par  Luzarches  (Seine-et-Oise). 
1889— Jamaiii   .Paul),  Chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Grégoire-le-Grand,  fabri" 

rant  de  capsules  insecticides  pour  La  grande  et  la  petite  culturo,  rue 

des  Roses,  21,  à  Dijon  (Côle-d'Or). 
<887— Jameron  (Eugène),    rue  Lesueur,  20,  à  Paris. 
488-2 — Jamet    (liippolyte)  fils,  propriétaire-cultivateur,  Grande-Rue,  cà  Cham- 

bourcy   (Seine-et-Oise). 
i8o5 — Jamin  (Ferdinand),  pépiniériste,  Grande-Rue,  1,  à  Bourg-la-Reine(Seine). 
1874— Janets    (Léon),  rue  de  Paris,  16,  à  Vincennes  (Seine). 
1883 — Janin,  conseiller  général  de  Seine-ct-Oise,  rue   Lamennais,  7,  à  Paris. 
1887— Japy  (Jules),  gérant  de  la  maison  Japy  et  G'^,  à  Beaucourt,  territoire  de 

BelforL 
1891-Jardel  (Régis-Joseph),  architecte,  ancien  élève  de  l'École  des  Beaux- 
Arts,  37,  rue  des  Acacias,  à  Paris. 
18o2 — Jarlot  (Victor),  membre  honoraire,    à  Prouilly,  par  Jonchery-sur-Yesle 

(Marne). 
1879— Jarry,  propriétaire,  à  la  Butte,  commune  de  Saint-Hilaire-Saint-Florenl 

(Maiue-et-Loire). 
189o— Jarry-Desloges  (René),  80,  boulevard  Haussmann,  à  Paris. 
1881 -Jarry  fils  (Louis-Clément),  architecte-paysagiste,  horticulteur,  avenue 

Baudin,  y  et  7,  à  Liitoges  (Haute-Vienne). 
1893— Jaubert  (J.),  horticulteur,  avenue  do  la  Gare,  à  Sarlat  (Dordognej. 
1892 — Jauneau,  horticulteur-pépiniériste,  rue  Scarron^  3,  au  Mans  (Sarlhe). 
1878 — Jaux,  architecte  de  parcs  et  jardins,  route  de  Paris,  à  Avallon  (Yonne). 
1883— Javelier  Laurin,  à  Gevrey-Chambertin  (Côted'Or). 
1895 — Jean  (Jules),  jardinier  chez  M.   Snlleron,  11,  rue  Saint-Barthélémy,  à 

Melun  (Seine-et-Marne). 
1888 — Jeangirard  (M^^e),  fleuriste,  rue  Saint-Luc,  7,  à  Paris. 
1894— Jeanin  (André),   agent  de   change,  boulevard  Saint-Germain,    176,    h 

Paris. 
1880— Jeanninel,  horticulteur,  à  Langres  (Haute-Marne). 
1892 — Jeannot  (René),  jardinier  chez  M.  Masson,  rue  du  Chemin-de-Fer,  7,  cà 

Chambly  (Oise). 
1886— Jedlicka,  jardinier-chef  du  baron  Albert  de  Rothschild,  Heugasse,  24, 

Wieden,  à  Vienne  (Autriche). 
1887 — Jessin  ^Camille),  horticulteur,  rue  de  Tours,  422,  à  Passy-Paris. 


90  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1878— Jobert  (Armand),   jardinier-chef,  à  Pontcharlraiii  ^'Seino-el-Oise). 
1891 — Jobert  (Maxime),  horticulteur,    Chemin  des  Princes,  21,    à  Chatenay 

(Seine). 
1881— Jollivet  (Etienne-Ferdinand),  fabricant  de  poite-fruils  mobiles,  à  Saint- 
Prix  (Seine-et-Oise). 
■1852 — JoUy  (Louis-Gabi'iel),    membre   honoraire^   horticulteur,   boulevard   de 

niôpital,  130,  à  Paris. 
1867  — Joly  (Charles^,  membre   titulaire   perpétuel,  rue    Boissy-d'Anglas,    11, 

à  Paris. 
1893— Joreau  (fils),  grainier,  place  des  Halles,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
1853~Joret,  rue  de  Paris,  4o,  à  Asnières  (Seine). 
1887 — Josem  (E.).  horticulteur,  allées  Sainte-Croix,   7,    à  Ch;\lons-sur-Marne 

(Marne). 
1882— Josseaume  (Pierre-Louis),  rue  de  Reuilly,  102,  à  Paris. 
1880 — Jost  (Georges),  pépiniériste,  rue  de  l'Hay,  6,  à  Bourg-la-Reine  (Seine). 
1890 — Jouas  (Léon),  rosicriste,  à  Grégy,par  Brie-Comte-Uobert  (Seine-et-Marne). 
4888— Joubert  (Mme  Edmond),    membre  titulaire  à   vie,  rue  de  Balzac,  23, 

à  Paris. 
1893— Jouin   (Victor),  chef  de  culture  des  pépiniéristes  Simon-Louis  frères 

et  Ci%  à  Plantières,  près  Metz  (Lorraine). 
4876 — Joulie  (H.),  pharmacien  en  chef  de  la    Maison    municipale   de    Santé, 

rue  des  Petits-Hôtels,  IS,  à  Paris. 
1887— Jounot,  propriétaire,r.duPonceau,12,  à  Chàlillon-sous-Bagneux  (Seine). 
1875— Jourdain  père    (Jean-Baptiste),  cultivateur,  à    Maurecourt,  par  An- 

drcs)  (Seine-et-Oise). 
1894 — Jourdain  (Ernest),  jardinier-chef  chez  M.  Eugène  Paillet,  au  château 

de  Belleau,  par  Château-Thierry  (Aisne). 
1886— Julien  (Narcissej,  rue  de  la  Bourse,  3,  à  Paris. 
1884— JuUien  (Henri),    arboriculteur,   Roule    stratégique,   jardin  Lepère,  à 

Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
1890— Julliotte  (Alexandre),  fabricant  de  bacs  et  caisses  à  arbustes,  à  Brunoy 

(Seine-et-Oise). 
4893— Jupeau   (Léon),    rosiérisle,    ancien    chef   de    cultures   de  la    Maison 

Ch.  Yerdier,  route  de   Fontainebleau,  135,  à  Gentilly-Bicélre  (Seine). 
1893— Jussaume  (J.-B.),  rue  Pavée,  2,  à  Bagneux  (Seine). 
1863— Jusseaume  (Louis),  membre  honoraire,  entrepreneur,  boulevard  Vol- 
taire, 23,àla  Varenne-Saint-Hilaire  (Seine). 
4884 — Jutand,  horticulteur,  à  Châtellerault  (Vienne). 


K 

1886 — Kaczka  (Henri),  commissionnaire  en  fleurs,  place  Dauphine,  43,  à  Paris. 
1880— Kaltenbach,  négociant,  boulevard  Haussraann,  136,  à  Paris. 
1887— Kaltwasser,  entrepreneur  de  serrurerie,  à  Croissy  (Seine-et-Oise). 
1894— Kainlès  (De),  41  bis,  rue  Casimir- Perier,  à  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  91 

MM. 

1886— Kegeljan  (Ferdinand),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de 
Naraur,  à  Namur  (Belgique). 

4890— Kerpezdroa  (Baron  Emile  de),  avocat  à  la  Cour  de  Paris,  rue  Alfred- 
de-Vigny,  7,  à  Paris. 

1886 — Kessler,  ingénieur-chimiste,  à  Clermont-Fcrrund  (Puy-de-Dôme). 

184-2— Keteleêr,  rue  Houdan,  107,  à  Sceaux  (Seine). 

1889— Ketten-Evrard,  de  la  maison  Ketlen  frères,  rosiéristes,  à  Luxem- 
bourg (Grand-Duché). 

1893 — Ketzlé  (Paul),  grainier  chez  M.  de  Vilmorin,  avenue  de  Bellevue,  27, 
à  Bellevue  (Seine-ct-Oise). 

188o— Kœchlin  (Léon),  membre  titulaire  à  vie,  Vice-Président  de  la  Société 
d'Horticulture  de  Mulhouse,  à  Mulhouse  (Alsace). 

1892--Krastz  (Charles),  rue  de  Reuilly,  llo,  à  Paris. 

1888— Kritter  (Georges),  horticulteur-Primeuriste,  ancienne  Maison  Cocbard, 
à  Saint-Gerraain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 

J892— Kruyff  (J.-J.),  à  Sassenheim  (Hollande). 

1891  — Kuntz  (Eugène),  marchand  de  bois,  rue  des  Haies,  64,  à  Paris. 


1884— Labarre  (Antoine),  fabricant  de  produits  chimiques,  route  de  Foiite- 

nay,  à  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
1891— Labarre    (Narcisse -Eugène),    propriétaire,   quai    aux    Fleurs,  21,   à 

Paris. 
1888— Labrousse,  fleuriste,  boulevard  des  Capucines,  12,  à  Paris. 
1894— La  Brousse  (Philippe),  rue  Hérault,  10,  à  Meudon  (Seine-et-Oise). 
1895 — Lachesnais   (Edmond-Marie  Huuïtte  de),  propriétaire,  chemin  de  la 

Corniche,  château  de  Talabot,  à  Marseille  (Bouches-du-Rhône). 
1893— Lacial  (Alexandre),  rue  Lévis,  67,  à  Paris. 
1882— Lacoin  (M^e   Paul),    dame  patronnesse,    boulevard  Saint-Germain,  153, 

à  Paris,  et  au  château  de  Sfc-Cyr-du-Gaull,  par  Herbault  (Loir-et-Cher). 
1894— Ladrière  (Eugène),  horticulteur,  rue  d'Armaillé,  7,  à  Paris. 
1876 — Lafarge  (Emmanuel),  à    Issoire  (Puy-de-Dôme). 
1894— Laffilley  (Léon),  directeur  des  contributions  indirectes  de  l'Aveyron, 

ancien  président  de  la  Société  d'horticulture  d'Angouléme,    villa  Su- 
zanne, à  Juvisy  (Seine-et-Oise). 
1882— Laffont,  agent  général  de  la  Société,  rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris. 
1884— Laforcade,  jardinier  en  chef  de  la  ville  de  Paris,  au  Fleuriste  de  la 

Muette,  avenue  Henri-Martin,  115,  à  Paris. 
1890— Lafosse,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Dieppe,    rue  Jean- 

Ribault,  37,  à  Dieppe  (Seine-Inférieure). 
1891 — Lagache    (Georges),  confiseur,  rue  des  Petits-Champs,  1,  à  Paris. 
1873— Lagarde  (Jean),  entrepreneur  de  maçonnerie,  rue  Gay-Lussac,    30,    à 

Paris. 
1895— Lagarde  (Georges),  rue  du  Conservatoire,  13,  à  Paris. 


92  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HOUTICULTUUÉ  DE  FRANCE. 

MM. 
1891— Lagarrigue    (Fernand),  propriétaire,  du  château   de  Mus,  par  Mur- 

viel-les-Béziers  (Hérault). 
1887 — Lagneau  (Eugène-Charles),  jardinier,  avenue   de  Paris,  11,  à  Épinay- 

sur-Scine  (Seine). 
1881 — Lahaye  (Eugène),  cultivateur-herboriste,   rue  Haute-Sainte-Père,    48, 

à  Montreuil  (Seine). 
1835— L'Aigle  (marquise  Arthur  de),   dame  palronnesse  ,   rue  d'Aguesseau, 

20,  à  P;iris,  et  au  château  de  Francport,  par  Compiègne  (Oise). 
1884— Laine,  architecte-paysagiste,  avenue  de  Châtillon,  36,  à  Paris. 
1890— Laing  (John),    horticulteur  au  Stranstead-Park,  Forest-Hill,  Londres 

S.  E.  'Angleterre). 
1879— Laisné  vOmcr),  boulevard  du  4-Septerabre,  S,  à  Boulogne  (Seine),   et 

rue  de  Miromesnil,  7o,  à  Paris. 
1878 — Lajoye,  propriétaire,  rue  de  l'Arquette,  56,  à  Caen  (Calvados). 
1889— Lalain-Ghomel  (Emmanuel  de),  rue  de  l'Arcade,  22,  à  Paris,  et  à  la 

Ville-du-Bois  (Seine-el-Oise). 
1893— Laloy  (H.)  horticulteur,  rue  Masséna,  à  Rueil  (Seine-et-Oise). 
1879— Laluisant    de  ,  avenue  de  Neuilly,  27  bis,  à  Neuilly  (Seine). 
1892 — Lambert  (Alphonse),   propriétaire,  arboriculteur,  route  d'Argenteuil, 

à  Montcsson  (Seine-et-Oise). 
1879 — Lambert  (M'"*^),  rue  de  la  Tour-des-Dames,  4,  à  Paris  et  au    domaine 

de  Ferncy-Yoltaire  (Ain). 
1861— Lambert,   membre   honoraire,    horticulteur,    route   Nationale,    56,   à 

Sainl-Cloud  (Seine-et-Oise). 
1893 — Lambert  ^ïïmery),  arboriculteur,  rue  de  la  Ferme,  à  Monlesson  (Seine- 
et-Oise). 
•1894 — Lambert      Eugène),   chef  de   culture   potagère,    hospice  de    Bicêtre 

(Seine). 
1866 — liQ.mbiniîmilc),  montre  honoraire,  professeur  d'Horticulture,  directeur 

du  Jardin-Ecole  de  Soissons,  à  Soissons  (Aisne). 
1889— Lamy  (Albert),   à  PaLiiseau  (Seine-et-Oise),    et  boulevard  Raspail,   2, 

à  Paris. 
1868 — Lamy  (Isidore),    propriétaire,  à  Limours-en-Hurepoix  (Seine-et-Oise). 
1893— Lamy  (Henri),  horticulteur,  route  de  Châtillon,  160,  à  MalukoflF  (Seine). 
1894— Landais  iPicrre),  rue  de  la  République,  54,  à  Meudon  (Seine-et-Oise). 
1891— Landron,   horticulteur -paysagiste^,     faubourg   de    Paris,   121  bis,  à 

Limoges  (Haute-Vienne). 
4877- Landry  (Louis),  horticulteur,  rue  de  la  Glacière,  92,  à  Paris. 
4875- Lange  (\lexandre),  horticulteur,  fleuriste  et   entrepreneur  de  jardins, 

rue  de  Bourgogne,  30,  à  Paris.  Etablissement  d'Horticulture,  rue  de 

Lourmel,  118,  à  Grenelle-Paris. 
1892— Langlois  (Louis)  rue  Louvois,  7,  à  Paris. 

1854— Langlois  (Aiph.),  membre  honoraire,  rue  de  Trévise,  40,  à  Paris. 
1895 — Langlois  (Aquilas),  jardinier-fleuriste,  rue  du  Colisée,  12,  à  Paris. 
1894— Languereau,  rue  des  Petits-Champs,  87,  à  Paris. 
1895— Lansezeur,    horticulteur,    rue    dlnkermann,   6,   à    Rennes    i^llle-et- 

Vilaine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MBMKHES.  93 

MM. 
1894— Lanoelle  (Léon),  représentant  de  commerce,  à  Sucv-cn-Brie  (Seinc- 

el-Oisf!. 
1893— Lapaix  (Â.^,  de  la  Maison  Lhomme-Lcfort,  Mastic  à   greffer,    amateur 

Ciicléophile,   rue  des  Annelets,  24,  à  Paris. 
1887— Lapeltey,  liorticulleur,  à  Evreux  (Eure). 
1860— Lapie    H.),  membre  honoraire,  Chemin  des  Viviers,  les  Viviers-Angers 

Maine-et-Loire), 
1887— Lapierre  (Eugène),  pépiniériste,  rue   de  Fontenay,   11,   à  Monlrougc 

(Seine). 
1860 — Lapierre  (François),   membre  honoraire,    pépiniériste,  rue  de   Fonte- 
nay, M,  à  Montrouge  (Seine). 
1888— Laporte  (Jules-Ilippolyte),   propriétaire,  rue  du  Plessis-Piquet,   4,    à 

Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
1876— Larcher  (le  docteur  Oscar),  Grande-Rue,  97,  à  Passy-Paris. 
187o— Lardin  (Arthur),  arboriculteur,  rue  de  Villiers,  8,  à  Montreuil  (Seine). 
1883— Larigaldie- Géraud,   marchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  14, 

à  Paris. 
1866 — Larmanou  (Joseph),  membre  honoraire,  architecte-paysagiste,  h  Pau 

(Basses- Pyrénées). 
1884 — Larocq[ue,  marchand  grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  i  ter,  à  Paris. 
1884— Lassalle  (Jean\  membre  de  la   Société  d'Horticulture  de  Vincennes, 

rue  Damont,  villa  des  Barraonls,  à  Yillejuif  (Seine), 
1894— Lasseaux  (Eugène),  rue  Linné,  12,  à  Paris. 
I880— Làtinois  (Ferdinand),  pépiniériste,  à  Fourqueux,  près  Saint-Germain- 

en-Laye  (Seine-et-Oise). 
1870— Latouche   (Emile),  membre  honoraire,   arboriculteur,    professeur  des 

Sociétés  d'Horticulture  de  Pontoise,  de  Marines  et  de  l'IsIe-Adam,  rue 

de  Gisors,  18,  à  Pontoise  ;Seine-et-Oise). 
1888— Latour,  propriétaire,  à  Xeuilly-Plaisance  (Seine-et-Oise). 
1893— Laubiére,    entrepreneur  de  travaux   publics,  rue   de   la    Tour-d'Au- 
vergne, 41,  à  Paris. 
1887— Laumaille  J.),  horticulteur-fleuriste,  rue  Saint-Honoré,   2o4,  à  Paris. 
1880— Launay  fils  (Charles),    horticulteur,  rue   des   Chèneaux,  6,  à  Sceaux 

(Seine). 
1893 — Lauras,   propriétaire,   viticulteur,  à  Mauguio,    route   de    Celleneuve- 

Sl-Georges,  Montpellier  (Hérault). 
185o— Laurent,   membre  honoraire,    horticulteur-pépiniériste,   faubourg  de  ' 

Flandre,  40,  à  Charlevilie  (Ardennes). 
ISo'â — Laurent  (Sébastien)  aîné,  membre  perpétuel,  rue  dts  Jardins,  3,  aux 

Sables-d'Olonne  (Vendée). 
1880 — Laurent  (Narcisse),  horticulteur,  rue    Lourmel,  202,  à  Pari>^. 
1887 — Lauriau  i^Josephi,  arboriculteur,  boulevaid  de   IHôtol-dc-Ville,  35,   à 

Montreuil  sous-Bois  (Seine). 
1887— Laussedat  (le  colonel),  directeur  du  Conservatoire  des  Arts  et  Métiers. 

rue  Saint-Martin,  292,  à  Paris. 
j  893— Laval  (Pierre),  jardinier,  a  Montgeron  (Seine-et-Oise). 
1874— Lavallée  -^M^^c ,  dame  patronnesse,  rue  de  la  Bienfaisance,  17,  à  Pari». 


94  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
^884_-LavaUée  (Robert),  au  château  de  Segrez,  commune  de  Saint-Sulpice 

de  Favicres  (Seine-et-Oise),  et  rue  de  la  Bienfaisance,  17,  à  Paris. 
1889 — Lavanchy,  jardinier  à  l'École  de  Médecine,  rue  Geoffroy-St-Hilaire,  42, 

à  Paris. 
4891— Lavaud  (Ph.)   lîls,  entrepreneur  de  serrurerie,  rue  Rochechouart,  90, 

à  Piiris. 
1883 — Laveau  (Pierre),  jardinier  au  château  de  Crosnes,  par  Villeneuve-Saint- 

Gcorgcs  (Seine-ct-Oise). 
4862 — Lavertu  (F.),  membre  honoraire,  jardinier  au  château  de  Lonray,  par 

Âlençon  (Orne). 
4866 — Lavialle  (Adolphe),  membre  honoraire,  architecte-paysagiste,  rue  de 

Sablonville,  115,  à  Neuilly  (Seine). 
4890— Lavignasse,  importateur  d'Orchidées,  rue  Caussan,  14,   à  Bordeaux 

(Gironde). 
4882 — Lavoivre,  porcelaines,  rue  du  Bac,  71,  à  Paris. 
4  892 — Lazies  (Philippe),  conseiller  municipal,  rue  de  la  Voie-Verte,  40,   à 

Paris. 
4890 — Lebacqz,  conseiller   municipal,  Vice-Présidont  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  l'arrondissement  de  Valenciennes,  à  Valenciennes  (Nord). 
4833 — Lebatteux,  membre  honoraire,   horticulteur,    rue   Germain-Pilon,    24, 

au  Mans  (Sarthe). 
1879— Leblanc  (Salvador-Adrien),  jardinier  au  jardin  de  la  Muette,  à  Passy-Paris. 
1894 — Leblanc  (H.),  rue  de  Grand-Pierre,  39,  Epernay  (Marne). 
1886— Leblois,  propriétaire  au  château  de  Vaires,  parChelles  (Seine-et-Marne) 

et  boulevard  Poissonnière,  24,  à  Paris. 
1883— Leblond,  propriétaire,  rue  Lafnntaine,  30,  à  Paris. 
1881— Lebœuf  (Achille-Camille),  fabricant  d'ornements  en  zinc,  etc.,  avenue 

de  Saint-Mandé,  37,  à  Paris. 
1881 — Lebœuf  (^Antoine-Paul-Henri),  fabricant  de  claies  cà  ombrer  les  serres, 

rue  Vésale,  7,  à  Paris. 
4870— Lebœuf  ^Paul),  ingénieur  fabricant   d'appareils  de  chauffage,  rue  des 

Meuniers,  14  et  16,  à  Paris. 
4889 Lebœuf  (M""  Paul),  dame  pafronnesse,  rue  des  Meuniers,  14  et  16,  à 

Paris. 
1877— Lebon  (Alfred),  jardinier  chez  M'»e  Erard,  au  château  de  la  Muette,   à 

Passy-Paris. 
4862^-Le  Borgne,   membre  honoraire^  horticulteur,  rue  de  la  Mairie,  23  6?s, 

;i  Brest  (Finistère). 
1886— Lebossé  (Victor),  horticulteur,  rue  Mignard,  7,  à  Paris. 
187S— Leboucher  (Constant),  négociant,  rue  des  Épinetles,  24,  à  Saint-Mandé 

(Seine). 
1864-Leboucci,  avoué,  rue  des  Pyramides,  29,  à  Paris. 
1882— Lebouteux,  ancien  maraîcher,  rue  Lecourbe,  208,  à  Paris. 
4894— Lèbre  (Paulin),  propriétaire,  à  Mallemort  (Bouches-du-Rhône). 
1890— Le  Breton  (Georges),  architecte-paysagiste,  rue  Gounod,  5,  à  Paris. 
1839— Le  Breton  (Louis),  membre  honoraire,    architecte-paysagiste,    quai 

Neuf,  27,  à  Orléans  (Loiret),  et  rue  Gounod^  5.  à  Parisj 


LISTE  GI^:NÉRâLE  des  MEMbRES.  93 

MM. 
1881 — Lebrun  (L.-A.),  propriétaire,  quai  de  Gesvres,  6,  à  Paris. 
ISoo — Le  Camus,  membre  honoraire,  rue  de  Lille,  19,  à  Paris. 
d884— Lecaplain  (Jean-Charles),  maraîcher,  rue  de  l'Abbé-Groult,  130,  à  Paris. 
1883— Lecardeur  (Gabriel),  entrepreneur  de  rochers  et  travaux  rustiques  en 

ciment,  boulevard  Saint-Germain,  218,  à  Paris. 
189o— Lecerf  (llippolyte),  jardinier,    au  château   de    la  Faisanderie,  rue   de 

Saint-Germain,  91,  à  Cliatou  (Seine-el-Oiseî. 
1890— Lecheaet  (G  ),  fabricant  de  vases  décoratifs,  rue  Paradis,  51,  à  Paris. 
1893— Le  Chéruyer  (Achille),  allée  du  Chàteau-d'Eau,  21,  au  Raincy  (Seine- 

et-Oise). 
1894— Lechevalier  (Alexandre),  mécanicien  et  faïences,  à  Cabourg (Calvados). 
1886— Leclerc  (Paul),  place  Saint-Jacques,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1892  — Le  Clerc  (Léon),  ancien  élève  de  l'École  de  Versailles,  chef  des  magasins 

de  la  maison  Forgeot  et  C'e,  boulevard  Bourdon,  1,  à  Paris. 
1884— Leclère  (Anatole),  négociant,  à  Choisy-au-Bac  (Oise). 
1854 — Lecocq-Dumesnil,    membre  honoraire,   avocat,    rue  de  'Berlin,  8 

à  Paris. 
1878— Lecœur  (Benoît-Félix),  rue  de  Reuilly,  99,  à  Paris. 
1884— Lecointe  (Amédée),  pépiniériste,  à  Louveciennes  (Seinc-et-Oise). 
1892— Lecointre  (Etienne),  horticulteur,   rue  Escudier,  29,  à  Boulogne-sur- 
Seine  (Seine). 
1887 — Leconte  (Henri-Joseph),  avenue  du  Maine,  32,  à  Paris. 
1883— Leconte  (Louis-Rosa),  entrepreneur   de  jardins,  allée    de    la    Tour,  à 

Villcmonble  (Seine^. 
1893— Lecomte,  maire  de  Bornel  (Oise). 
1895— Lécot-Benoist,  horticulteur,  à  Estrées-Sl-Denis  (Oise). 
1890— Lécuyer  (Jean-Baptiste),   rue  Jacques-Cœur,   11    bis,   et    avenue    du 

Rocher,  30,  au  parc  Saint-Maur  (Seine). 
1888— Leday  (André),  horticulteur,  rue  Gilbert,  23,   à  Châtellerault  (Vienne). 
1853 — Ledoit,  membre  honoraire,  Grande-Rue,  47,  à  Chambourcy,  par  Sainl- 

Germain-en-Laye  (Seine-el-Oise). 
1875— Ledoux  (Alexandre-Eugène),    horticulteur,    rue    des  Jardins,   39,    à 

Nogcnt-sur-Marne  (Seine). 
1889— Ledoux    (Gustave),  jardinier  au  château  de  Voisin,  près  Rambouillet 

(Scine-et-Oise). 
d894 — Ledran,  jardinier-maraîcher,  rue  des  Plantes,  60,  à  Paris. 
1891 — Leduc,  entrepreneur  de  serrurerie,  rue  de  Paris,  60,  à  Andilly  (Seine^et- 

Oise). 
1867 — Lefebvre  (Isidore),  membre  honoraire,  horticulleur^pépiniériste,  rue 

du  Centre  des  Terres,  13,  à  Sablé  (Sarthe), 
1872 — Lefebvx^e  (Auguste-Joseph),  jardinier-chef  au  château  de  la  Tuyolle, 
à  Taverny  (Seine-et-Oise). 
Lefebvre  de  Sainte-Marie,  Vice-Président  honoraire  de  la  Société, 
rue  Saint-Georges,  34,  à  Paris. 
1891 — Lefebvre  (Valère),  rentier,  rue  de  l'Ouest,  au  Raincy  (Seine-el-Oi>e). 
1894— Lefebvre  (Adrien),  à  Quesny,  par  Guiscard  (Oise). 
1889— Lefèvre  (Isidore)  fils,  horticulteur,  à  SabIc-sur-Sarthe  (Sarihe). 


96  SOCIfiTK  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1887— Lefièvre  (Jules.,  jardinier-chef  chez  M'"'^  Lefehvrc,  au  château  de  Cou- 
ches, par  Lagny-Thorigny  (Seine-et-Marne). 
-1893— Lefièvre,  de  la  Maison   Lefièvre  frères,  horticulteurs  à  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 
d88G— Lefort  (Edouard),   Secrétaire-général   de    la   Société    d'Horticulture  de 

Meaux,  à  Meaux  (Seine-et-Marne). 
4886 — Legendre   (E.i,  fabricant   de  poterie  de  fantaisie,   rue   Monte-Cristo, 

28.   à  l'a  ri  s. 
1887— Legendre  (P.i,  horticulteur-lleuriste,  maraîcher,  rue  de  Vouillé,  28,  à 

Paris. 
1880 — Legendre  (Richard-Jules),   grainier-pépiniériste,  rue  de  l'Hôpital,  20, 

à  Neufchâteau  (Vosges). 
1853— -Legendre-Garriau,    membre   honoraire,  route   de   la   Pic,  à  Saiiit- 

Maur-Ies-Fossés  (Seine), 
1893— Léger  (Aimé),  paysagiste,  rue  Louis-David,  12,  à  Passy-Paris. 
1890 — Le    Gentil    (Alfred),  place   de    la   Madeleine,  13,  à   Arras    (Pas-de- 
Calais). 
1894— Legrain,  rue  de  Longcliaraps,  1,  à  Paris. 
1893— Legrand  (E.),  rentier,  rue  Renon,  2,  à  Vincennes  (Seine). 
1893— Legros  ^Georges),  avenue  de  Reuilly,  28,  à  Charcnton  (Seine). 
1887— Legros  (B  ),  négociant,  faubourg  Saint-Antoine,  78,  à  Paris. 
1874— Legros   (Ernest),  jardinier,  domaine  de  la  Châtaigneraie,  à  la  Celle- 

Saint-Cloud  (Seine-et-Oise). 
1888 — Legros  (Ernest)  neveu,    jardinier-chef,    au    château  de    Chapuis,   par 

Valence-en-Brie  (Seine-et-Marne). 
1890 — Lehmann,    fleurs    naturelles,    rue    de    la   Chaussée -d'Antin,    42,  à 

Paris. 
1893— Lejeune    (Auguste),   administrateur-caissier    de    l'Imprimerie   de   la 

Cour  d'appel,  rue  Serpente,  32,  à  Paris. 
1889— Lejour  (Anatole),  jardinier,  propi  iélaire,  avenue  de  Paris,  28,  à  Épinay 

(Seine). 
1894— Lelarge,  fabricant  de  caisses  pour  orangers  et  autres  arbustes,  rue 

de  Valcnton,  6,  à  Boissy-Saint-Léger  (Seiue-et-Oise). 
1894 — Lelièvre  (E.),  sculpteur-décorateur,  boulevard   Richard-Lcnoir,  83,  à 

Paris. 
1886— Lellieux  (Félix),  horticulteur,  rue  ISavicr,  23,  à  BatignoUes-Paris. 
188G—Leloir  (Jules-Victor),  rue  des  Mathurins,  23,  à  Paris. 
1882 — Lelong  (Eugène),  jardinier-chef  chez  M.  Colaço,  avenue  de  Paris,  43,  à 

Versailles  (Seine-et-Oise). 
1891 — Le  Lous  (Louis),    horticulteur,    boulevard    de   Saunuu'.  20.   à  Angers 

(Maine-et-Loire). 
1890— Lelubez,  constructeur  en  ter,  rue  Condorcct,  o9,  à  Paris. 
1870 — Lemaire,  horticuteur,  avenue  de  Chàtillon,  33,  à  Pans. 
1891 -Lemaire  fils,  horticulteur,  rue  Priant,  26,  à  Montiougc-Paris. 
1888 — Lemaire  (M'«e  Madeleine),  dame  pattonncuse,   rue  de  Monceau,  31,  à 

Pciris. 


LISTK  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  97 

MM. 
ISSo— Lemaître,  fleuriste,   boulevard  Haussmann,  128,  à  Paris. 
1860— Ijemaître   (Octave),  membre  honoraire,    à   >^crvillo,  par  Bcaumont- 

sur-Oise  (Scinc-et-Oise). 
-1890—  Lemare  (fimile),  place  Saiiite-Opportmio,  2,  à  Paris. 
1890— Lemée,  pa)sagiste,  rue  de  Lubeck,  36,  à  Paris. 
4868-Leinée  (Ernest),  membre  honoraire,  horticulteur,  à  Alençon  (Orne). 
1892— Leiiiichel,  ingénieur,  rue  Lourrael,  36,  à  Paris. 
1883— Lemière   (Madame   veuve),    fabricant  de   fleurs   artificielles,   passage 

Choiscul,  89,  à  Paris. 
1891— Lemître  (Victor),  jardinier  chez  M.  Duparcliy,  château  de  Savigny-sur- 

Orge  (Seine  et-Oise). 
1892 — Lemoiue  (M'"c),  dame  palronnesse,  rue  des  Mathurins,  37,  à  Paris  et  à 

Mafliers,  par  Monlsoult  (Seine-et-Oise). 
189o— Lemoine  (Victor),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  du  Montet,  134, 

à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
1887— Lemoine  (Emile),  horticulteur,  licencié  es  sciences  naturelles,  rue  du 

Montet,  134,  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
1890~Leinoinier  (Raymond\  à  Saint-Maurice,  Lille  (Nord). 
1888— Le  Molt  (M^e)^  dame  patron?iesse,  rue  Jouberf,  35,  à  Paris,  et  à  Bour- 

bonne-les-Bains  (Ilaule-Marne). 
1842 — Lemon,  rue  de  xMaubeuge,  60,  à  Paris. 
189o— Lenoble  (Justin-Hemi),  horticulteur,  94,  rue  Sadl-Carnot,  à  Bagnolet 

(Seine). 
1836 — Lenoir  (Arabroise),  membre  honoraire,  jardinier  au  château  de  Chara- 

pignolles,  par  Champigny-sur- Marne  (Seine). 
1883 — Lenormand  (A.),   horticulteur-grainier,    rue    Saint-Sauveur,    41,    à 

Caen  (Calvados). 
1887 — Léonard- Lille,    raarcha:ul-grainier,   quai    des   Gélcstins,  9,    à   Lyon 

(Rhône). 
1891 — Léonino  (M^e  la  baronne),  dame  palronnesse,  rue  Euler,  7,  à  Paris. 
1843 — Lepagney,  membre  honoraire,  pépiniériste,  à  la  Butte,  par  Besançon 

(Doubs). 
1832 — Lepère   (Alexis)    fils,    membre   honoraire,   rue   Alexis-Lepère,   23,  à 

Montreuil  (Seine). 
1892— Lepère  (Ulysse),  arboricuîteur.  rue  de  Romainville,  31,   à  Montreuil- 

sous-Bois  (Seine}. 
1893— Lepetit  (Martial),  horticulteur,  109,  boulevard   Bineau,  à  Neniljy-sur- 

Seine  (Seine). 
i878— Lequet    (Fernand),     horticulteur,    rue    Saint-Fuscien,    9,    à  Amiens 

(Somme). 
1894 — Lequim    (Jules),    horticulteur,    rue    des   Hauts-Jardins,    à    Claraart 

(Seine). 
1860 — Lerasle  (C),  membre  honoraire,  horticulteur,  place  du  Marché,  13,  à 

Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1838 — Leroux  (G.),  membre  honoraire^  rue  des  Morts,  26,  à  Tours  (Indre-et- 

Loire)< 
H^'é^h^  K,©y  {W^o)i  danif  pulronnffs^^^  placô  MaleshefUes*  li^  à  Pari*». 

? 


98  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

1889— Leroy  (Auguste),  commissionnaire  en  fleurs,  rue  de  la  Monnaie,  16,  à 

Paris. 
1852 — Leroy    (Isidore),   au     château    d'Armainvilliers,  par  Gretz    (Seine-et- 
Marne). 
1894— Leroy  (fils),  fabricant  de  châssis,  boulevard  de  Reuilly,  76,  à  Paris. 
1887 — Leroy  (Louis-Anatole),  pépiniériste,  au  Grand  Jardin,  à  Angers  (Maine- 
et-Loire). 
1887— Leroy  (Mme  René),  dame  pair onnesse,  quai  de  la  Tournelle,  37,  à  Paris. 
l893_Leroy  (André),  négociant,  gare  de  Dammarlin  (Seine-et-Marne). 
1861 — Lesueur  (Constant-Alphonse),  membre  honoraire,   horticulteur,    rue 

Verte,  o3,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 
^858 — Lesueur  (Jean),  membre  honoraire,  propriétaire,  quai  de  Saint-Cloud, 

61,  à  Sainl-Gloud  (Seine-et-Oise). 
^868 — Lesueur  (Victor),  architecte-paysagiste,   61,   quai   de   Saint-Cloud,   à 

Saint-Cloud  (Seine-ct-Oise). 
1891— Letellier  fils,  pépiniériste,  à  Caen  (Calvados). 

1883— Letestu  (Maurice),  fabricant  de  pompes,  rue  du  Temple,  J18,  à  Paris. 
1884— Leuret  (Louis),  horticulteur,  route  d'Orléans,  37,  à  Arcueil  (Seine). 
-1889 — Leuret  (Gustave),  horticulleur,  Grande-Rue,  7,  à  Montrouge  (Seine). 
1877 — Levallois  (Ernest),  négociant,  rue  du  Sentier,  24,  à  Paris. 
1878 — Levavasseur,  pépiniériste,  à  Lssy,  par  Falaise  (Calvados). 
1887 — Levazeux  fils,  horticulteur-pépiniériste,  à  Mayenne  (Mayenne). 
4864 — Leveaux  (Auguste-Paulin),  boulevard    Gambetia,  2,  à   Fontainebleau 

(Seine-et-Marne). 
486i — Lévêque  (Louis),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  du  Liégat,  69, 

à  Ivry  (Seine). 
1865— Lévêque  (Henri),  membre  honoraire,  à  Le  Liège,  par  Genillé  (Indre 

et-Loire). 
1894— Levieil  (Alphonse),  horticulteur,   rue  Bourdignon,  à  Saint-Maur-des- 

Fossés  (Seine). 
1856 — Lhérault  (Louis),  membre  honoraire,  cultivateur  d'Asperges,  rue  des 

Ouches,  29,  à  Argenleuil  (Seine-et-Oise). 
1882 — Lhomer  (Jean),  à  Rosny-sur-Seine  (Seine). 
1892— Lhomme-Lefort,    fabricant    de    mastic,   rue  des   Solitaires,    40,  à 

Paris. 
1860 — Lhuillier  (Victor),  membre  honoraire,  horticulteur,  à  Chantilly  (Oise) 
1891- Liard  (Georges),  rue  du  Temple,  114,  à  Paris. 
1883— Libaude  («-h.),  rue  François-Gérard,  21,  à  Auteuil-Paris. 
1894— Libreck,  rue  du  Ranelagh,  53,  à  Paris. 
1894— Liébaut  (René),  pépiniériste,  à  Bourron  (Seine-et-Marne). 
1892 — Lièvre  (Louis),  jardinier-chef  au  château  de  Brunehaut,  par  Etampes 

(Seine-et-Oise). 
1889— Liger  (H-ppolyte),  faubourg  Bretonnière,  53,  à  Beaune  (Côte-d'Or). 
1895— Ligner   (Daniel),  horticulteur,   rue   de  Ménilraontanl,  12,  à  Bagnolet 

(Seine). 
1890— Limare  (Charles)  fils,  constructeur,  à  Fécarap  (Seine-Inférieure),   et 

rue  Saint-Sauveur,  48,  à  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  99 

MM. 
1853-  Linden,  membre ho7ioraire,  directeur  des  jardins  de  Zoologie  et  d'Hor- 
ticulture, ;i  Bruxelles  (Belgique). 
188-2— Linden  (Lucien),  directeur  de  l'Horticulture  internationale,  Parc  Léo- 

pold,  à  Bruxelles  (Belgique). 
188tj — Lionel,  propriétaire,  rue  Thérèse,  9,  à  Paris. 

1894— Lionnet,  jardinier-chef  au  château  de  .Touy-en-Josas   (Seine-et-Oi?e). 
1866— Livonniere  Sévole  (Comle  de),  au  château  de  Chavigne,  par  Beau- 

fort-en-Vallce  (Maine-et-Loire). 
1886 — Loiseau  (Léon),  arboriculteur,  rue  de  Vincennes,  9,  à  Monlreuil-sous- 

Bois  (Seine). 
1874— Loizeau  (Pierre-Urbain),  jardinier-chef  de  l'établissement  de    Saint- 
Nicolas,  à  Igny  (Scine-et-Oise). 
1894— Lombart  (Jules),  propriétaire,  avenue  d'Italie,  103,  à  Paris. 
188o — Longuemare  (de)',  avocat,  place  Saint-Sauveur,  19,  à  Cacn  (Calvados). 
1892— Lotte  (G.),  fabricant  d'échelles,  rue  de  Charenton,  181,  à  Paris. 
1893-Loussel  (Anatole-Charles),  membre  à  vie,  rue  de  la  Pompe,  86,  à  Paris. 
1889— Louvard  (Théophile),  propriétaire,  à  Rambouillet  (Seiiie-et-Oise). 
1889— Louvet   (Edouard),   jardinier   chez  M.  Provost,   à  Domont   (Seine -et- 

Oise). 
1893 — Louvet  (Léon),  marchand  grainier,  quai  de  Gesvres,  16,  à  Paris. 
1894— Louvet  (L.),  secrétaire  général  honoraire  de  la  Société  d'horticulture 

de  Montmorency,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1894— Loyau   (André),  chef  de   bureau    commercial   des  chemins  de  fer  du 

Midi,  rue  Léonie,  14,  à  Paris. 
1872— Loyre  (Mi'e  Blanche),  fabrique  de  bacs,  caisses  et  meubles  de  jardins, 

rue  du  Ranelagh,  9,  quai  de  Passy,  à  Paris. 
1883— Lozet  (Hector),  jardinier-chef  chez   M™«  la  comtesse   de  Pourtalès,  au 

château  de  Bandeville,  par  Dourdan  (Seine-et-Oise). 
1891— Lozet  (Léon),  entrepreneur  de  treillages  et  échelles,  avenue  d'Orléans, 

97,  à  Paris. 
188o— Luquet  (Jacques),  jardinier   principal   de   la  ville  de   Paris,  chef  de 

bureau  de  l'inspection  des  promenades,  rue  Nicole,  3,  à  Passy-Paris. 
1877— Lusseau  (H,-Louis),  architecte-paysagiste,    rue  Singer,    14,   à  Passy- 


Paris 


M 


1873— Mabille    (François-Théophile),    propriétaire,    rue    Glapeyron,    19,    à 

Paris. 
1890— Macé  (Fernand-Charles),  à  Brie-Comte-Robert  (Seine-et-Marne). 
1876— Machard-Grammont,  horticulteur,  rue  Guignegault,  86,  à  Orléans 

(Loiret). 
1858— Machet  aîné,  membre  honoraire,  horticulteur,   faubourg  Sainte-Croix, 

7,  à  Châlons-sur-Marne  (Marne). 
1888— Magne n,  de  la  maison  Forgeot    et   0»^,   rue   Monsieur -lè-Prince,  62, 

à  Paris. 


100  SOCIÉTÉ  NAÎIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCK. 

MM. 
I880— Magnien,    jardinier   en   chef  à    l'Ecole   nationale   d'Agriculture    de 

Grignon,  par  Neauphlo-le-Chàteau  (Seine-et-Oisc). 
1884 — Magniez  (Louis),  propriétaire,  rue  Lagrange,  17,  à  Paris. 
1894— Mahieux  (^Rosa),  jardinier  chez  M.  Rousselon,  à  Groslay  (Seine-et- 

Oise;. 
1893— Maignon  (Thomas),  horticulteur-paysagiste, à  Sainl-Jem-de-Luz  (Basses- 
Pyrénées). 
4893— Maigrot  (Henri),  horticulteur-maraîcher,  rue  de  Lourmcl,  179,  à  Paris. 
1892— Maillard,  industriel,  place  de  l'Eglise,  o,  à  Choisy-le-Roi  (Seine). 
18.Ï3— Maillé   (M^e  la  duchesse  de),   dame  patronnesse,  rue  de    Lille,  119,  à 

Paris,  et  à  Châteauneuf-sur-Cher  (Cher). 
1890— Main  (Henri),  Faubourg-Saint-Honoré,  221,  à  Paris. 
1894— Mainfroy  (Joseph),  propriétaire,  avenue  dos  Marronniers,  à  Ris-Orangis, 

arrondissement  de  Corbeil  (Seine-el-Oise). 
I808 — Maingot   (Alexandre),  membre  Iwnoraire,    Grande-Rue,   à  Argenteuil 

(Seine-et-Oise). 
1884— Mainguet,  Président  de  la  Société   régionale   d'Horticulture  de  Vin- 

cennes,  rue  Mot,  11,  à  Fon»enay-sous-Bois  (Seine). 
1889— Mainguet  (Henri),  propriétaire,  rue  Camille,  1,  à  Fontenay-sous-Bois 

(Seine). 
1891--Maintenant  (de),  Procureur  de  la  République,  Président  de  la  Société 

d'Horticulture  de  Compiègne,  à  Compiègne  (Oise). 
1888 — Maire  (F.),  propriétaire,  avenue  Victoria,  5,  à  Paris. 
1864 — Maisan  (Charles),  membre  honoraire,  jardinier  chez  M.  Goupillât,  rue 

de  Vaugirard,  43,  au  Bas-Meudon  (Seine-et-Oise). 
1888 — Maitre  (Ernest),  paragels,  sac?  à  raisin  perfectionnés,  à  Auvers-sur-Oise 

(Sei:ie-et-Oise). 
1894--Maloir  (L.),  secrétaire  de  la   Société  d'Horticulture  de  la  Côte-d'Or,  à 

Salmaise,  par  Verrey  (Côtc-d'Or). 
1894— Maluchine,  hôtel  du  Bazar  Slave,  à  Moscou  (Russie). 
1884— Malinvaud   (Ernest),    Secrétaire-général    de   la  Société  botanique  de 

France,  rue  Liane,  8,  à  Paris. 
1833— Mallet  (Alexandre),  membre  honoraire,  quai  de  Gesvres,  12,  à  Paris. 
1886— Manceau  (Théodore),  propriétaire,  rue  Claude-Bernard,  63,  à  Paris. 
1892— Mangin  (Louis),  jardinier-chef  chez  M.  Desfossé,  à  l'Isle-Adam  (Seine- 
et-Oise). 
1895 — Mangin  (Louis),  docteur   es  sciences,  professeur   au   lycée  Louis-le- 

Grand,  rue  de  la  Sorbonnc,  2,  à  Paris. 
1886— Mansion  (Félixl,  rue  de  Versailles,  19,  à  Bougival  (Seine-et-Oise). 
1887— Mantin  (Georges),  membre   titidaire  à    vie,  au  château  de  Bel-Air,  à 

Olivet  (Loiret),  et  quai  de  Billy,  54,  à  Paris. 
1891 — Mantin  (}l^^),  dame  patronnesse,  à  Olivet  (Loiret),  et  rue  François  I^"", 

30,  à  Paris. 
1894— Manuel-Perier,  rue  Pleyel,  1,  à  Paris. 
1882  — Marcel  (Cyprien),  paysagiste,  rue  Spontini,  30,  à  Paris. 
iS95^Marchais    (Georges;,   jardinier    chei  M.   GlandaZj    Grande-^Rue,  1,   à 
Viilemonble  (Seine)* 


LtSÎE  GÉNÉRALE  1)ËS  MËMBRËl  iOI 

mi, 

1861— Marchai,  membre  honoraire,  fabricant  de  claies,   rue  Massue,  21,    à 

Yincennes  (Seine). 
1886— Marchand  (A.)  fils,  serres  el  pépinières,    rue  du    Calvaire,  à  Poitiers 

(Vienne). 
1882— Maret,  Vice-Président  du   Conseil    général    de   Seine-et-Oise,    avenue 

du  Bois-de-Boulogne,  8,  à  Paris,  et  à  Liniay,  près  Mantes  (Seine-et-Oise). 
1893— Maretheux  (Louis),   directeur   de   l'imprimerie  de   la  Cour  d'appel, 

rue  Cassette,  1,  à  Paris. 
1891— Mareuil  (Pierre),  entrepreneur  de  travaux  publics,  rue  des  Boulets,  43, 

à  Paris. 
1869— Margottin    fils   (.Jules),    horticulteur,    rue   Gucroux,  32,  à  Pierrefitte 

(Seine). 
1892 — Marguerin,   raarchand-grainier,  place  Malherbes,  à  Caen  (Calvados). 
1881— Margueritte  (lilmiie),  rue  Nicolas-Flamel,  3,  à  Paris. 
1890 — Marguet  (M'"«  veuve),  commerçante,  couteaux  pour  légumes  et  séca- 
teurs, rue  d'Enghicn,  11,  à  Paris. 
1889 — Mari  (Antoine),  horticulleur,    propriétaire,  villa  Joséphine,   à  Carras- 
Nice  (Alpes-Maritimes). 
1890— Marichal,  fabricant  de  cloches  de  verre,  montées  sur  plomb  et  petites 

serres  d'appartement,  rue  des  Amandiers,  17,  à  Paris. 
1886— Marie  (Ferdinand),  jardinier  au  château    de  la  Ronce,  à  Ville-d'Âvray, 

(Seine-et-Oise). 
1887— Marie    (.lean),     propriétaire,    rue    Saint-Denis,    à  Courbevoie   (Seine). 
1893— Mariette    (L.),^de  la  maison  V.  Thiolon  et  L.  Mariette,  quincailleiie 

horticole,  quai  du  Louvre,  10,  à  Paris. 
1889 — Marin  (Charles),  dessinateur  et  graveur  horticole,  ru«i  Richard-Lenoir, 

31,  place  Voltaire,  à  Paris. 
1868 — Marinier  (Louis-Charles),  propriétaire,   avenue  Aubert,   à  Vincennes 

(Seine). 
1887— Mariette  (Claude),  jardinier-chef  de  la  ville  de  Paris,  rue  des  Bau- 

ches,  13,  à  Passy-Paris. 
1894 — Mariotti  (le  baron  André  K.  L.  L.),  président  du  Comité  de  direction 

de  l'Union  corse,  président  de  la   Réunion   départementale   corse  des 

membres  de  la  Société  des  Agriculteurs  de  France,  etc.,  etc.,  10,  rue 

Marbeuf,  à  Paris. 
1895 — Marins,  directeur  du  café  ao  la  F'aix,  boulevard  des  Capucines,12,  à  Paris. 
1894— Marmion  (Charles),  au  château   de   Courances,  par  3Uily  (Seine-el- 

Oisc). 
1895— Marmy  (Paul),  directeur  du  Jardin  des  Plantes,  à  Nantes  (Loire-Infé- 
rieure). 
1888 — Maron  (Narcisse),  rue  de  Sèvres,  à  Boulogne  (Seine). 
1889— Maron,  jardinier-chef  chez  W^^  Darblay,  au  château  de  Saint-Germain- 

lès-Corbeil  (^Seine-et-Oise). 
1867 — Marquette  (Ernest),  membre   honoraire,  jardinier-chef   chez   M.  Hen- 

rotte,  rue  de  la  Reinc-Henriclte,  11,  à  Colombes  (Seine). 
1886 — Martichon  (Léopold)  fils,  membre  lUulaire  à  rie,   horticulteur,  route 

de  Fréjus,  à  Cannes  (Alpes-Maritimes). 


102  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1889 — Martin  (Adrien),  jardinier  chez  Mme   la  marquise   d'Aux,   au  château 

Talbot,  par  Sainl-Julien-Médoc  (Gironde). 
1886 — Martin  (G.),   horticulteur,    marchand-grainier,  à  la  Broche,  par  Digoin 

(Saône-et-Loire). 
1891 — Martin  (Gustave  Ovide),  instituteur  public,  à  Chessy,  par  Lagny  (Seine- 
et-Marne). 
1873— Martin  (Lucien), marchand  de  terre  de  bruyère,  boulevard  d'inkermano, 

10,  à  Neuilly  (Seine). 
1893— Martin  (J.-B.),  instruments  de  jardinage,  rue  de  Jessaint,  16,  à  Paris. 
1893— Martin  (Paul),  jardinier,  rue  Audigeois,  46,  à  Vitry  (Seine). 
1893— Martin,  préposé  receveur  de  l'octroi,  à  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 
1895 — Martin  (Charles),  avenue  de  l'Aima,  1:2  bis,  à  Paris. 
1888— Martin-Cahuzac  (R.),  propriétaire,  avenue  de  Friedland,  30,  à  Paris, 
1874— Martincourt,   fabricant  de  bijoux,  rue  du  Louvre,  23,  à  Paris. 
1894 — Martineau   (Pierre-André),   jardinier  au   ministère  de  l'Agriculture, 

rue  d'Armaillé,  1-2.  à  Paris. 
1888 — Martinet  (Henri),   architecte-paysagiste,  directeur-rédacteur   en   chef 

du  Jarditi  et  du  Pelil  Jardin^  rue  de  Bruxelles,  13,  à  Paris. 
1833 — Martre  père,    membre  honoraire,   constructeur  d'appareils  de  chauf- 
fage, rue  du  Jura,  15,  à  Paris. 
1883— Martre  (Hippolyte),  constructeur  d'appareils  de  chauffage,  rue  du  Jura, 

15, à  Paris. 
1884— Martre  (Louis),  constructeur    d'appareils  de  chauffage,   rue  du  Jura, 

15,  à  Paris. 
1894— Masle  (Antoine),  viticulteur,  à  Maurccourt,  par  Andresy  (Seine-el-Oise). 
1886  -Massange    de    Louvrex   Dieudonné),   au   château  de   Baillonville 

par  Marche  (Belgique). 
1887— Massé  l'Alexandre),  négociant,  rue  Schcffer,  53,  à  Paris. 
1891— Massé  (E.),  propriétaire,  amateur,  boulevard  Charpentier,  7,, à  Lagny 

(Seine-et-Marne). 
1871— Masson  (Emile),  capitaine  de   frégate  en  retraite,  rue  Poisson,  8,    à 

Paris. 
1887— Masson  (M^e  Ernest),  à  la  Bobinière,  commune  de  Mouchamps  (Vendée), 
1890 — Masson  (Ernest),  à  la  Bobinière,  commune  de  Mouchamps  (Vendée). 
1888— Masson  (Mi"e  g.),   dame  patronnesse ,   boulevard  Saint-Germain,  120. 

à  Paris. 
1858 — Masson  (Joseph),  membre    honoraire,  rue  de   la    Petite-Faucille,    à 

Vilry  (Seine). 
1886— Mathian,  rue  Damesrae,  25,  à  Paris. 
1894 — Mathian  (Benoît),  industriel,  rue  Daraesme,  25,  à  Paris. 
1881 — Mathias   (Georges),   propriétaire,  avenue    d'Orsay,   à    Bourg-la-Reine 

(Seine). 
18J3— Mauboii  (le  Marquis  F.  Chapuis  de),  rue  Fabert,  48,  à  Paris. 
1895 — Maudet  (M^e  veuve  Emile),  rue  Bhongniart,  10,  à  Sèvres  (Seine-et-Oise^. 
1889 — Mauguin,  propriétaire,  rufr  dé  Chàteaudun,  23,  à  Asnières  (Seine). 
1888--Maurice  (Alfred),  fabricant  de   caisses   à   fleurs,   à    Chàteau-du-Loir 

(Sarthe). 


1 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEiMBRKS.  103 

MM. 

1895— Maurin,  boulevard  de  l'Ouest,  41,  au  Vésinet  (Seine-et-Oise). 

4888— Mauvoisin  (Louis),  propriétaire,  chaussée  du  Pont,  14,  à  Boulogne 
(Seine). 

1895— Maxv/ell  (F.  Masters),  membre  correspondant,  membre  de  l'Institut, 
académie  des  Sciences,  rédacteur  en  chef  du  Gardener's  Chronicle, 
41,  Wellington  Street,  Strand  W.  C,  London  (Angleterre). 

1891 — Mâyrargues  (Mi"e  a.),  dajne  palromiessc,  boulevard  Malesherbes,  103, 
à  Paris. 

4893 — Mazillier  (Eugène),  jardinier  chez  M.  Clerc,  au  camp  de  Louveciennes 
(Scine-et-Oise). 

4886— Ménard,  greffier  en  chef  à  la  Cour  de  cassation,  boulevard  Raspail,  12, 
à  Paris. 

4879— Menault  (Ernest),  membre  correspondant,  inspecteur  de  l'Agriculture, 
maire  d'Angerville  (Seine-et-Oise). 

4890— Menjot  de  Dammartin,  architecte,  propriétaire,  rue  Bonaparte,  12, 
à  Paris. 

1889 — Méon  (Ludovic-Auguste),  Secrétaire  de  la  Société  agricole  et  indus- 
trielle de  Balna  et  du  Sud-Algérien,  rue  Saint-Lazare,  7,  à  Paris. 

1893— Mercier  (Charles),  horticultpur,  à  Cannes  (Alpes-Maritimes). 

4894— Merou  (Emile),  boulevard  Voltaire,  217,  à  Paris. 

4892 — Méry,  architecte,  rue  de  Meaux,  40,  à  Neuilly-Plaisance  (Seine-et- 
Oise). 

1877 — Méry  (C),  fabricant  de  bacs  coniques,  à  iSoailIcs  (Oise). 

1890 — Méry  (Claude),  entrepreneur  de  jardins,   rue  Cambronne,  67,  à  Paris. 

1888— Meslier  (Amandj,  à  Sarcelles  (Seinc-et-Oise). 

1885— Mesnil  (du)  de  Montchauveau,  rue  de  Bretagne,  3,  à  Alençon 
(Orne). 

1888— Méténier  (Jules)^  quincaillier  horticole,  rue  Tronchet,  15,  à  Paris. 

1860 — Métivier  (Louis-Henri),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  Fon- 
taine-à-Mulard,  12,  à  Paris. 

1893 — Métivier,  jardinier-chef  chez  M.  le  duc  de  Grammont,  au  dom:iine 
de  Vallière,  à  Mortefontaine,  par  Plailly  (Oise). 

1890— Métrai  (Jean-François),  propriétaire,  à  Précy-sur-Oise  (Oise),  et  rue 
Laghouat,  2,  à  Paris. 

1889 — Meunier,  jardinier,  rue  Gambetta,  19,  à  ^'anterre  (^eine). 

1873 — Meunier  (Louis-Théodore),  horticulteur,  avenue  Saint-Remy,  5,  à  Saint- 
Denis  (Seine). 

1883— Meunier  (Mme  Narcisse),  manufacturière,  rue  du  Bac,  5,  à  Suresnes 
(Seine). 

1852— Meuret  (Arsène),  membre  honoraire,  au  château  du  Clos,  près  Proisy 
(Aisne). 

1888— Meuret  (M^c  j.)^  dame  patronnesse,  au  Clos,  par  Proisy  (Aisne). 

1859— Meurice-Lefébure  (Louis-Auguste),  membre  honoraire,  horticulteur 
et  professeur  d'Arboriculture,  rue  Lecat,  à  Saint-Quentin  (Aisne). 

1885— Mézard  (Eugène)  fils,  fleuriste,  boulevard  Saint-Germain,  135,  à  Paris. 

1885 — Michaud  (Louis),  propriétaire,  rue  deClichy,  9,  à  Paris,  et  à  Provins, 
(Seine-et-Marne). 


m  SOCIÉTÉ  NATIONALE  C'HOftTiCtJLTtJRK  DE  ^RANCÈ. 

MM. 
1 860— Michaux  (Albert),  membre  honoraire,  constructeur  de  serres  et  châssis 

eu  fer,  avenue  de  Courbevoie,  81,  à  Âsnières  (Seine). 
1884— Michel  (Â.),  négociant  en  denrées  coloniales,  boulevard   Pereire,  7o,  à 

Paris. 
4869 — Michel  lEdouard),  chef  de  culture  de  la  maison   Vilmorin-Andrieux  et 

C'p,  rue  de  Reuilly,  dl5,  à  Paris. 
4894 — Michel  (Paul),  boulevard  Morland,  14  bis,  à  Paris. 
4  894 — Michel  (Bazile),  horticulteur,  rue  Denis-Papin,  à  Ivry-sur-Seine  (Seine). 
4895 — Micheli    (Marc),    membre  à    rie,    au    château    du   Crest,  à  Jussy,  par 

Genève  (Suisse). 
4883— Michelin  (André),  rue  de  Bagnolct,  443,  à  Paris. 
4839 — Michelia   (Henri),  membre  lionoraire,  rue  de   Clichy,  -24,  à  Paris,  et  à 

31ontgeron  (Seine-et-Oise). 
4893 — Michelet,  négociant,  rue  Dareau,  73,  à  Paris. 
1890— Michonneau,  rue  de  la  Monnaie,  44,  à  Paris. 
4883-Michot,  horticulteur,  boulevard  Eugène,  58^  à  Neuilly  (Seine). 
4879— Milinaire  (Auguste),  serrurerie,  boulevard  i\ey,  134,  à  Paris. 
4874 — Millet    Armand),  horticulteur,  à  Bourg-la-Reine  (Seine). 
1892 — Millet   Mme  veuve),  dame  patronnesse,  manufacturière  en  poterie,  rue 

de  la  Roquette,  62  et  64,  à  Paris. 
1887— Millon    A.),  pavillon  Lcdoyen,  aux  Champs-Elysées,  à  Paris. 
4883— Millet  (K.),   rochers  et  travaux  divers  eu  ciment,   rue  Pierre-Charron, 

4  3,  à  Paris. 
4892— Minouflet  (Eugène),  entrepreneur  de  jardins,  rue  de  la  Madeleine,  46, 

à  Château-Thierry  (Aisne). 
4839— Miot  (Etienne),  membre  honoraire,  chez  M.  Jules  Miot,  au  château  de 

Monceaux,  par  Saint-Omer-en-Chaussée  (Oise). 
4891— Mir  (Mme  e.),  dame  patronnesse,  faubourg  Saint-Honoré,  33,  à  Paris. 
4892 — Mismacq  (Louis),  jardinier-chef  chez  M.  Joret,  à  Gouvieux  (Oise). 
4887— Mitaine  (Victor-Léon),  jardinier  chez  M.  Mais,  boulevard  Richard-Wal- 

lacc,  37,  à  Neuilly  (Seine). 
4882— Moisset,  au  château  d'Ablon-sur-Seine,  et  av.  de  l'Opéra,  26,  à  Paris. 
4838  — Moisy,  metnbre  honoraire,  fabricant  de  tuyaux  eu  cuir  et  en  toile,  bou- 
levard Richard-Lenoir,  104,  à  Paris. 
4833— Moitessier  (M^ei^  dame  patronnesse,  rue  d'Anjou-Saint-Honoré,  42,  à 

Paris. 
1892— Molin   (Charles),    grainier-horticulteur,    place    Bellecour,    8,    à   Lyon 

(Rhône). 
4835— Monain,  membre  honoraire,  propriétaire^  à  Arpajon  (Seine-et-Oise). 
4892— Moncanis,  avenue  Malakoff,  28,  à  Paris. 
1866— Monier     Joseph)   père,  membre  honoraire,  rue  de  Longcharap,  448,  à 

Pari^. 
4888— Monier  (Joseph)  fils,  ciraentier-rocailleur,  avenue  de  Paris,  434,  Plaine- 

Saini-Denis  (Seine). 
1890— Monlezun  (Léon\  coutelier,  Grande-Rue,  70,  à  Alençon  (Orne). 
1883— Montagnac  (H.),  propriétaire,  château  Saint-Georges,  par  Montpellier 

(Hérault). 


LlStË  GÉNÉRALE  DES  MËMBtlÈS.  lÔS 

MM. 
1886— Monvôisin,  entrepreneur  de  couverUire  et  plomberie,    rue   Lafayette^ 

147,  à  Paris. 
1891— Morand  (Raymond),  jardinier-chef  chez  M,  Lecart,  Les  Mureaux  (Seine- 

et-Oise). 
1881— Moreau  (Félix),  pépiniériste,  à  Fontenay-aux-Roses  (^Seine). 
18o3 — Moreau  (Louis),  membre  honoraire,  pépiniériste,  avenue  de  Sceaux, 

.3,  à  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 
18o4— Moreau    (Louis-François),   membre  honoraire,  jardinier,  à  Cires-lès- 
Mello  (Oise). 

1886— Morel  (Ernest),  rue  Taitbout,  41,  à  Paris. 

4893 — Morel  (Hercule),  propriétaire,  rue  de  Labordc,  38,  à  Paris. 

1881 — Morin  (Louis),  jardinier  chez  M.  Worth,  à  Suresnes  (Seine). 

18ol — Morlet  (Gustave)  fils,  membre  honoraire,   horticulteur,    à  Avon,  près 
Fontainebleau  (Seine-et-Marne), 

1888 — Moron,  rue  de  Sèvres,  à  Boulogne  (Seine). 

1887 — Morot    Louisi,  docteur  es  sciences,  àxvecieviV  û\x  Journal  de  Botamque, 
rue  du  Regard,  9,  à  Paris. 

189o— Mortemart  (duc  de),  rue  Saint-Dominique,  1,  à  Paris. 

1874— Moser  'J.),  horticulteur-pépiniérisie,  rue  Saint-Symphorien,  1,  à  Ver- 
sailles (Seinc-et-Oise). 

186o  — Motel,  boulevard  Malesherbes,  37,  à  Paris. 

1860— Motte,  membre  honoraire,  à  Orbec-cn-.\uge  (Calvados). 

1893— Mottet  (Séraphin),  quai  d'Orléans,  30,  à  Paris. 

4881— Mouchot  (Justin),  docteur-médecin,  rue  de  Milan,  -24,  à  Paris. 

1886— Mouillefert,  professeur  à  l'École  nationale  d'Agriculture  de  Gr  gnon, 
à  Neaiiphle-!e-Château  (Seine-et-Oise). 

4876 — Mouillet  (R.),  chauffages  de  serres,  à  Marly-le-Roi  (Seine-et  Oise). 

4892— Moulin  (Théodore\  jardinier  chez  M.  le  marquis  d'Argenlie,  au  châ- 
teau du  Mcsnil,  par  Bouray  (Seine-et-Oise). 

4885— Moullé  (Casimir),  négociant,  rue  Scribe,  9,  à  Paris. 

4895— Mouraud  (Henri),  horticulteur,    rue   des    Hauts-Pavés,  SI,  à    Nantes 
(Loire-Inférieure). 

488o — Mouré  (Louis),  fleurs  naturelles,  rue  Lafayette,  8o,  à  Paris. 

4885^Mourinant,  rentier,  rue  du  Cherche-Midi,  :23,  à  Paris. 

4895— Mourmès,  propriétaire,  rue  de  Charenton,  212  bis,  à  Paris. 

4888 — Moussart  iHippolyte),  dessinateur,  rue  Spontini,  28,  à  Paris. 

4885 — Mousseau  (Eugène),  jardinier,  rue  de  Conslantine,  23,  à  Paris. 

4895 — Moutier  (Eugène),  entrepreneur,  rue  des  Coches,  43,  à  Saint-Germ;iin- 
en-Laye  (Seine-et-Oise). 

4891 — Moynet  fils,  avenue  de  Châtillon,  20,  à  Paris. 

4852 — Muller  (Martin),    meynbre   honoraire,    professeur    d'Arboriculture,  à 
Strasbourg-Neudorf  i  Alsace). 

1894— Mulnard,  horticulteur,  secrétaire  du  Cercle  horticole   du    Nord,  rue 
du  Faubnurg-de-Roubaix,  à  Lille  (Nord). 

1885— Murât,  boulevard  Malesherbes,  66,  à  Paris. 

1893— Muratori  (F.),  industriel,  rue  de  la  Folie-Méricourt,  26,  à  Paris. 


106  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
I880— Mussat,  professeur  de  Botanique  à  l'Ecole  nationale  d'Horticulture  de 
Versailles  et  à  l'École  d'Agriculture  de  Grignon,  boulevard   Saint-Ger- 
main, il,  k  Paris. 


N 


1887 — Nabonnand  (Philippe),    horticulleur-rosiériste,  au  Golfe-Juan  (Alpes- 
Maritimes). 
1882 — Nanot    (Jules),    ingénieur-agronome,    directeur   de   l'Ecole   nationale 

d'Horticulture   de  Versailles,  rue  du  Potager,  4,  à  Versailles  (Seine- 

ct-Oisc). 
1889— Naturelle  (Jean),  fleuriste,  k  Cannes  (Alpes-Maritimes), 
1895— Naudin,  de  l'Institut,  membre   correspondant,  directeur   du  Labora- 
toire et  du  Jardin  de  la  villa  Thuret,  à  Anlibes  (Alpes-Maritimes). 
1888— Nègre  (Henri),  industriel,  avenue  du  Maine,  27,  à  Paris. 
1893 — Néron  (Eugène),  avenue  Hoche,  lo,  à  Paris. 
1855— Neuflize    Mme  \^  baronne  dej,  dayne  patronnesse,  place  Malesherbes, 

\)\,  à  Paris. 
1863— Neumann  (Louis),  membre  honoj^iire,  jardinier  en  chef,  château  de 

Corapiègne,  à  Compiègne  (Oise). 
1893 — Nicholson,  membre  correspondant,  conservateur  des  janlins  royaux 

de  Kew,  à  Kew  (Angleterre). 
1890— Nicolas,    propriétaire,     agriculteur,     à    Arcy-en-Brie,    commune    de 

Chaumes  (Seine-et-Marne). 
1890— Nicolas   (Alfred   dit  Saint-Ange),  facteur  assermenté  près  le  Tribunal 

de  Commerce  de  la  Seine,  conseiller  d'arrondissement  du  canton  de 

Sceaux,  rue  de  la  Lingerie,  6,  à  Paris. 
1894— Nicolas  (J.-B.),  instituteur  à  Brou,  par  Chelles  (Seine-et-Marne). 
1879— Nilsson  (Olof),  fleuriste,  rue  Auber,  10,  à  Paris. 
1880— Niolet  (Jean-François),  propriétaire,  rue  d'Alleray,  oO,  à  Paris. 
1800 — Nitzschner    (Guillaume),  horticulteur,    route    de     Lyon,   à    Genève 

(Suisse). 
1881— Nivert  (Victor-Octave),  à  Cloyes  (Eure-et-Loir). 
ISS'j — Nivet   (Henri)   jeune,    horticulteur-paysagiste,    rue   des   Sœurs-de-la- 

Rivière,  10,  à  Limoges  (Haute-Vienne). 
dS.'fi— Nivoix  (François),  rue  du  Mesnil,  à  Asnières  (Seine). 
18>ii — Noailles  (le  comte  de),  rue  Chauveau-Lagarde,  16,  à  Paris. 
18S.V— Nodot  (Emile),  professeur  d'horticulture  au  collège  de  Melun,  impasse 

du  Filoir,  à  Melun  (Seine-et-Marne). 
1894— Noël  (Mlle),  rue  Frochot,  1,  Paris. 
1872 — Noël  (Nicolas),  constructeur-mécanicien,   rue    d'Angoulême-du-Teraple, 

60,  à  Paris. 
1893— Nomblot  (Alfred),  horticulteur-pépiniériste,  à  Bourg-la-Reinc  1  Seine). 
1889— Nonin  (Auguste),  horticulteur-fleuriste,  route  de  Paris,  16,  à  Châtillon- 

sous-Bagncux  (Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  407 

MM. 
4892— Normand,  ancien  syndic  de  faillile,  rue  de  l'Odéon,  9,  à  Paris. 
iSOÏ — Nottin  (Lucien),  quai  des  Céiestins,  4,  à  Paris. 
18'.)0— Nouvelon  (Henri),  rue  du  Yal-d'Osne,  9,  à  Saint-Maurice  (Seine). 
1890— Noyer  (Charles),  propriétaire,  rue  de  Crélcil,  14,    à  Joinville-Ie-Pont 

(Seine). 


0 


1893— Oncler  (Emile),  rue  du  Ruisseau,  97,  à  Paris. 

4861 — Opoix  (Alphonse),   membre  honoraire,  horticulleur-fleuriste ,  rue  de 

Bellechasse,  33,  à  Paris. 
1884— Opoix  (Octiive),  jardinier  en  chef  au  jardin  du  Luxembourg,  boulevard 

Saint-Michel,  64,  à  Paris. 
1896— Oreve,  horticulteur,' rue  Decamps.  51,  à  Passy-Paris. 
1891— Orphelinat  horticole  de   la  Charité  de   Beaune,  à  Beaune 

(Côte-d'Or). 
4888— Ostermeyer  (X.),  au  château  d'Issembourg,  à  Rouffach  (Alsace). 
4893— Oswald  (Léon),  jardinier,  chez  M.  Chazeret,  boulevard  Lamouroux,  o2> 

à  Vitry  (Seine). 
1887 — Oudin  fils  jeune,  pépiniériste,  à  Lisieux  (Calvados). 
1862 — Oudiné  (Anatole), memére  honoraire,  rue  Delbet,  3,  à  Paris. 
4888— Oudot  (Edmond),  jardinier,  à  Bellevue  (Seine-et-Oise). 
4888— Oudot   (Paul),   jardinier-chef  chez  M.   "Victorien    Sardou,  à    Marly-le- 

Roi  (Seine-et-Oise). 
<890— Ouvray  (l'abbé),    curé    de    Saint-Ouen,   à  Saint-Ouen,  près  Vendôme 

(Loir-et-Cher). 
4881— Oyley  (le  Marquis  d'),  roule  des  Gardes,  61,  à  Bellevue  (Seine-el-Oise). 
4893— Ozanne  (Gaston),  serrurerie  horticole,  clôtures  métalliques,  rue  Marq- 

foy,  14,  à  Paris. 
4860 — Ozanne  (Gustave",  membre  honoraire,   fabricant  de  serres,  rue  Marq- 

foy,  41,  à  Paris. 


1893— Pacotto,  horticulteur,  rue  du  Moulin,  40,  à  "Vincennes  (Seine). 

4894— Page  (Charles),  chez  M.  Robert-Lebaudy,  à  Bougival  (Seine-et-Oise). 

1887 — Pageot  (J.)^  Les  Glaïeuls,  à  Cannes-Eden,  Golfe-Juan  (Alpes-Mari- 
times). 

1882— Paignard,  au  Rocher,  par  Savigné-l'Evêque  (Sarthe) 

4853 — Paillart  (Stanislas),  membre  honoraire,  place  de  la  Madeleine,  3,  à 
Paris, 

1864— Paillet  (Louis),  horticulteur,  à  Robinson,  par  Sceaux  (Seine). 

4888— PaLllet  (L.)  fils,  horticulteur-pépiniériste,  vallée  de  Chalenay,  près 
Sceaux  (Seine). 


i08  SOCIÉTÉ  NÂT10^ALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1876— Paintèche   (Albert),  horticulteur,   rue  de  l'Esl,   42,  à  Boulogne-sUr* 

Seine  (Seine). 
4885— Paintendre  (Auguste),  rue  des  Pyramides,  12,  à  Paris. 
1883— Pallain  (G.),  directeur  au  cabinet  du  Ministre  des  finances,    quai  de 

Billy,  12,  à  Paris. 
1861— Palmer,  avenue  de  Paris,  47,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
1885— Panas  (le    docteur),    au   château   de  Roissy,    par   Ozouer-la-Ferrière 

(Seine-et-Marne),  et  rue  du  Général-Foy,  17,  à  Paris. 
1887 — Panhard    (René),    membre    titulaire  à  vie,   à    Grignon,    par    Thiais 

(Seine). 
1892 — Parain,  jardinier,  à  Noyon  (Oise). 
1882— Parandier,  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées,  rue  des  Ecu- 

rics-d'Artois,  38,  à  Paris,  et  aux  Tourillons,  par  Arbois  (Jura). 
1891— Paré-Delavigne  (M™^  v.),    fleuriste-pépiniériste,  rue  Franklin,   83, 

à  Angers  (Maine-et-Loire). 
1887— Pareillet  (François),  horticullcur,  rue  de  Paris,  10,  à  Bagneux  (Seine). 
1865 — Parent  (Jules-Gabriel),   membre    honoraire,   rue   du  Vicux-Ghemin-de- 

Paris,  à  Rueil  (Seine-et-Oisej. 
1894 — Parent  (Léon),  horliculleur,  rue  du  Vieux-Chemin-de-Paris,  2,  à  Rueil 

(Seine-et-Oise). 
1888 — Paris  (Marquis  de),  rue  de  Marignan,  16,  à  Paris. 
1869 — Paris  (Emile),  cristallerie  et  émaillerie,  au  Bourget  (Seine). 
1866 — Parisot  (Eléonore),  membre  honoraire^  jardinier,  à  Granvilliers  (Oi-ie). 
1883 — Parisot  (F.),  capitaine,  rue  d'Alayrac,  57,  à  Fontenay-sous-Bois  (Se'ne). 
1885 — Parrain  (Charles),  horticulteur,  à  Saint-Amand-en-Puisaye  (Nièvre). 
1887 — Parrain  (Louis),  jardinier  chez  Mme  Gripon,  à  Liraours  (Seine-ct-Oise). 
-1889 — Parrain    (François),  jardinier  chez   M™^    Desmarais,    à   Villecresnes 

(Seine-et-Oise). 
1886— Passy  (Louis),  Secrétaire  perpétuel  de  la  Société  nationale  d'Agricul- 
ture, rue  de  Clichy,  45,  à  Paris. 
1894 — Passy  (Pierre),  horticulteur,  Désert  de  Retz,  à  Saint-Germain-cn-Laye 

(Seine-el-Oise). 
1894— Pathouot,  jardinier-horliculleur,  à  Gorbigny  (Nièvre). 
1892— Patin  (Henri),  opticien,  rue  Montessuy,  \^,  à  Paris. 
1893 — Patrolin    (Charles),    paysagiste,  avenue  de    la   Gare,    55,    à   Bourges 

(Cher). 
1880— Patry,  jardinier-chef  au  Jardin  zoologique   d'Acclimataiion,  à  Neuilly 

(Seine). 
1893 — Paty  (Albert),  horticulteur,  amateur,  à  Prunay-le-Gillon  (Eure-et-Loir). 
1892 — Paul  (J.-Jean),  représentant  de  commerce,  rue  Sauvai,  5,  à  Paris. 
1883— Pavie    (Mi"e   Charles),  dame  patronnesse,    rue    de    Presbourg,    19,  à 

Paris. 
1875 — Péan  (Eugène-Alexandre),  à  Longpont,  par  Montlhéry  (Seine-et-Oise). 
1888— Peeters,    horticulteur,   chaussée   de   Forest,  Saint-Gilles,  à    Bruxelles 

(Belgique). 
1887— Pector  (Soslheii.es),  membre  titulaire  à  vie,  propriétaire,  rue  Lincoln, 

9,  à  Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  109 

MM. 
•1891— Pélissier  (Âugusle),  pépiniériste-viticuUeur,  à  Château-Renard   (Bou- 

ches-du-Rhône). 
189o— Pelle  (Eugène),  entrepreneur  de  couverture,  gaz  et  eau,  rue  de  Saiia- 

Siraon,  13,  à  Paris. 
189o— Pelletier,    horticulteur-rosiériste,    place    de    la    Grande-Ceinture,    à 

Stains  (Seine). 
1892— Pelloux  (Auguste),  jardinier,  à  la  Préfecture  de  Gap,  cours  Ladoucette, 

à  Gap  (Hautes-Alpes). 
1894 — Péneau  (Emile),  rue  de  la  Boëtie,  o6,  à  Paris. 
188o — Pénicaud  (Georges j,  rue  Taitbout,  27,  à  Paris. 
1894— Penneret,  propriétaire,  place  de  la  Station,  rue  du  Parc,  à  Fontenay- 

sous-Bois  (Seine). 
1894— Pensa  de  la  Herverie  (Mmei^  place  Saint-Sul|)ice,  10,  à  Paris,  et  à 

la  Renseraie,   commune  de  Saint-Jacqups,  par  Rennes  (Ile-et-Vilaine). 
1892 — Pépin  (Jean),  aux  soins  de  M.  A.   Brun,   Bazar   Parisience,    à  Barran- 

quilla.  République  de  Colombie  (Amérique  du  Sud). 
1893 — Perego  (Louis),  rue  des  Sablons,  2,  à  Paris). 
18o4— Pereire  (Mme  ls3iSLc),datne patronnesse,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré, 

3o,  à  Paris. 
-1891— Péreire  (M™e  Emile),  damepatronnesse,  rue  Alfred  de  Vigny,  10,  à  Paris. 
1891 — Péreire  (M^e  Henri),  dame patronnesse,  bouî.  de  Conrcelles,  33,  à  Paris. 
1892— Perinet  (E.),  rue  Saint-Lazare,  94,  à  Paris. 
1873— Pernel  (Auguste),  horticulteur,  rue  du  Bac,  87,  à  la  Varenne-Saint-Hilaire 

(Seine). 
1888 — Pernet-Ducher  (Joseph),   rosiériste,   route  d'Heyrieux,  114,  à   Mont- 
plaisir-Lyon  (Rhône), 
1891— Pernot,  boulevard  du  Lycée,  villa  des  Fleurs,  à  Vanves  (Seine). 
1888 — Pérot  (Adolphe),  j;irdinier-chcf  chez  M.-Aylé,  à  Sarcelles  (Seine-et-Ûise). 
1887 — Pérouse  (M'^e^  dame  patronnesse,  quai  de  Billy,  40,  à  Paris. 
1895— Perraud  (horticulteur),  place  des  Terreaux,  22,  à  Lyon  (Rhône). 
1877 — Perraudière  (Joseph    de  la  ,  au  château  de  la  Devansaye,  par  Segré 

(Maine-et-Loire'. 
1889 — Perrault  ^^Albert-Paul),  à  Sucy-en-Brie  (Seine-et-Oise). 
1886 — Perrault-Busigny    Emmanuel),    architecte-paysagiste,  rue  Chèvre, 

39,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
1893— Perret  (M^e  veuve),  avenue  des  Champs-Elysées,  32,  à  Paris. 
1883— Perret  (Alfred),  fabricant  de  sièges  en  jonc  pour  jardins,  rue  du4-Sep- 

tembre,  33,  à  Paris. 
1873 — Perrette   (Antoine),   jardinier    chez  M.  le  baron   de  Bussière,   rue  du 

Bassin,  à  Bellevue  (Seine-et-Oise). 
1886 — Perrier  fils,   constructeur  d'appareils  de  cliauffage  de  serres,  rue  Mi- 

chel-Bizot,  164,  et  rue  des  Marguettes,  23,  à  Paris. 
1887 — Perrier  (Jean),  rosiériste,  chemin  des  Culatles,  à  Lyon  (Rhône). 
1893— Perrin,  économe   du  Tribunal  de   la   Seine  et  secrétaire  de  la  Prési- 
dence, au  Palais  de  Justice,  à  Paris. 
1874— Perrot    (Richard),    horlieulteur,-   rue  de  la  Manivelle,    2,    à    Etampcâ 

(Seine'^et-Uiâe)j 


HO  SOCifiTfi  NATIONALE  D'HORTICULTURE   DE  FRANCE. 

MM. 
■187o— Personne    Edouard),  négociant,  rue  Royale-Saint-Honoré,  §,  à  Paris. 
1886— Pertuis  H.). jardinier-chef,  passeodel  Cisne,  dl  el  13,  à  Madrid  (Espagne). 
1870 — Pescheux  (Auguste),  serrurerie  et  ustensiles  de  jardins,  rue  de  Lévis, 

44,  Ha  tignoll  es-Pari  s. 
189^2 — Pesnon   (Eugène),    propriétaire,    Ijoulevard  de  l'Hùlel-de-Ville,  86,   à 

Monlreuil-sous-Bois  (Seine). 
1847 — Petit   (Alphonse),    membre    honoraire,   rue  de  l'Ancien-Abrcuvoir,    à 

Meulan  (Seine-et-Oise). 
j88a— Petit    (Edouard;,    fabricant   de    meules,    faubourg    Saint-Remy,   47,   à 

Meaux  (Seine-et-Marne). 
^886 — Petit  (Georges),  jardinier  au  château  de  Nogent-les-Vierges,  près  Creil 

Oisei. 
-1884 — Petit  (Paul),  pharmacien,  boulevard  de  la  Pie,  37,  à  Saint-Maur  (Seine). 
1892— Petit,  entrepreneu''  de  serrurerie,  rue  de  Grenelle,  'jO,  à  Paris. 
1885— Petit-Bergonz,  propriétaire,  rue  Saint-Honoré,  346,  à  Pans. 
4880— Petit-Bergonz  Fany  i^Mme)^  dame  patroimesse,  rentière,  rue  Saint- 
Honoré,  346,  à  Paris. 
1882— Petiville  (P.  de),  propriétaire,  à  Saint-Sever  (Calvados). 
1888— Pétr  us -Martin  (M^e)^   dame   patronnesse,    propriétaire,  rue  de   la 
.   Ferme-Saint-James,  2,  à  NeuilIy-sur-Seine  (Seine),  et  boulevard  Hauss- 

mann,   70,  à  Paris. 
1893— Philippon,  treiUageur,  entrepreneur  de    clôtures,  à    Robinson.  près 

Sceaux  (Seine). 
1892 — Philippon  (Louis),  entrepreneur  de  clôtures,  rue  Saint-Antoine,  209, 

à  Paris. 
1891— Picard  (Raymond),  banquier,   à  Orbec  (Calvados). 
1883— Picart  (Eugène),  jardinier  chez  M.  Bourgeois,  à  Vrigny,  par  Reiras  (Marne). 
1879— Pichon,  jardinier,  à  Villiers-Sainl-Paul,  par  Creil  (Oise). 
1894— Pichon    (Sylvain),  horliculteur-fleurisle,   rue  S.iiiit-Denis,  39,  à  Lagny 

(Seine-et-Marne). 
1878— Picoré  (Jean-Joseph),  arboriculteur,  rue  du  Montet,  87  et  89,  à  Nancy 

(Meurlhe-et-Mosellc). 
4878— Picot    (Alexandre),   jardinier-chef   au   châtenu    de    la   Boissière,     par 

Boiiray  (Seine-et-Oise). 
1892— Picot  (Amand),  propriétaire,  rue  Villeneuve,  2,  à  Bezons  (Seine-el-Oise). 
1883— Piennes  (Jules),  marchand-grainier,  quai  de  la  Mégisserie,  14,  à  Paris- 
1SS6— Piéton,  membre  honoraire,  directeur  du  Jardin  des  plantes,  à  Evreux 

(Eure). 
1891— Pilar  (Eugène),  fils,  parfumeur,   villa  des  Sablons,  à    Cannes   (Alpes- 
Maritimes), 
1891— Pillais  (R.),  dame  patronnesse,  propriétaire,  château  de  la  Bourdinière, 

à  Dancé  (Orne),  et  rue  de  Courcelles,  75,  à  Paris. 
1853— Pillon  (L.),  membre  honoraire,  treillageur,  rue  Naud,  6,  à  Issy  (Seine). 
1884— Pilter,  rue  Alibert,  24,  à  Paris. 

1893— Pinchemail  (Alfred),  horticulteur,  à  Albert  (Somme). 
1892— Pinçon  (Victor),  jardinier,  chez  M.  Marescot  du  Til'eul,  propriétaire  à 

Parraain,  près  de  l'Isle-Adam  (Seine-et-Oise). 


LISTK  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  IM 

MM. 
1890— Pineau,  jardinier  au  cluUeau  de  Dangu,  à  Dangu  ^^Eure). 
1892— Pinel  (Eugène),  rentier,  boulevard  Saint-Michel,  36,  à  Paris. 
i891— Pinguet-Guindon,    pépiniériste,    route    du    Mans,   à    la   Tranchée, 

Tours  I Indre-et-Loire). 
1894— Pinot  (Georges),  4,  rue  Mornay,  à  Paris. 
1891— Pinson  (Antoine),  boulevard  Sébastopol,  90,  à  Paris. 
1889 — Piogay  (M^Q  Fanny),  rue  de  Larochefoucault,  21,  à  Paris. 
1886— PioUet    (Ernest),    entrepreneur  de   plomberie   et    couverture,   rue   de 

l'Aqueduc,  7,  à  Paris. 
1888- Piret,  horticulteur,  boulevard  de  Sannois,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oisej. 
1892— Piret  (Âlcide),  ancien  professeur  à  l'École   de  Grignon,   boulevard  de 

Sannois,  9,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise). 
1890— Pirmet  (Louis),  propriétaire,  à  Soisy-sous-Etioles  Seine-et-Uise). 
1881— Piron,  rosiériste,   à  Suisnes,   par  Brie-Comte-Robert   (Seine-et-Marne). 
189o— Fisant  (Ernest),  jardinier  chez  MmeCochin,  à  Étretat  (Seine-lnférieurc). 
189o— Pitrais,  horticulteur,  à  Bayeux  (Calvados). 
1888— Piver  (Pierre),  propriétaire,  membre  du  Conseil  municipal,  rond-point 

"Victor-Hugo,  14-2  6/y,  à  Issy  (Seine). 
1883— Place    Louis),  fruits  exotiques,  rue  Saint-Antoine,  14o,  à  Paris. 
i891  — Plançon  (Marie-Constant),  fabricant  de  paillassons,  rue  de  l'Aigle,  29, 

à  la  Garenne-de-Colombes  (Seine). 
1891— Plasson  (Mme  veuve),  serrurerie  horticole,  rue  des  Cloyes,  39  et  41,  à 

Paris. 
1893 — Plausze'wski    (Pierre),    photographies    des   Arts  décoratifs,   avenue 

Niel,  7,  à  Paris. 
188o—Plaut  (Paul),  jardinier-chef,  rue  Chevallier, 21, à  Levallois-Perret(Seine). 
1892 — Plet   (Gabriel),  horticulteur,  successeur  de  M.   A.    Malet,   au  Plessis- 

Piquet  (Seine). 
1873— Plomb  (Philippe),  jardinier,  boulevard  Montparnasse,  47,  à  Paris. 
1888— Podevin,  constructeur  de  chauffages,  à  Meudon  (Seine-el-Oise). 
1893  — Pognot,  propriétaire,  rue  Haxo,  70,  à  Paris. 

187o— Poignard  (Fr.),  horticulteur,  route  do  Châtillon,  160,  à  Malakoff  (Seine). 
1893— Poiret  (Emile),  professeur  au  collège  d'Arras,  rue  des  Capucines,  2,  à 

Arras  (Pas-de-Calais). 
18)^4 — Poiret  (M™e  Frédéric),  avenue  des  Champs-Elysées,  116,  Paris. 
1895- Poiret  (M™^  Julia),  boulevard  d'Aumale,  1,  à  Chantilly  (Oise). 
1889— Poiret,  juge-suppléant  au  Tribunal  de  Commerce,  rue  des  Deux-Écus,  21, 

à  Paris. 
1875 — Poiret-Delan,  jardinier  chez  M.  Leduc,  quai  National,  49,  à  Puteaux 

(Seine). 
1895 — Poirier  (Alexis),  avenue  Conlades,  5,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 
1876 — Poirier  (Auguste),  horticulteur,  rue  de  la  Bonne-Aventure,  12,  à  Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 
1876— Poirier  (Gustave),  jardinier,  à  ViUeneuve-le-Roi,  par  Ablon  (Seine-et- 
Oise). 
1872 — Poisson  (Jules),  assistant  au  Muséum  d'Histoire  naturelle,  rue  d3  la 

Clef,  39,  à  Paris. 


11  î  SOCIÉTÉ  NâTïONALK  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1873— Poisson  (Alexis),  av.  de  Boufflers,6,  villa  Monlmorency,à  Auteuil  (Paris). 
1894 — Poisson  (Léon),  jardinier-maraîcher,  rue  des   Deux-Communes,  49,   à 

MoiiIrcuil-sous-Bois  (Seine). 
1889 — Poissonnet  (Gilbert),  jardinier  en  chef  de   M.   Chauchard,   rue   de  la 

Tuilerie,  2,  à  Yiroflay  (Seine-el-Oise). 
1894— Poizeau  (Claude),  horticulteur,  avenue  de  la  Gare,  à  Autun  (Saône-et- 

Loirc). 
1888— Pol- Fondeur,  propriétaire,  à  Viry,  par  Chauny  (Aisne). 
1882 — Poli  (Mme  la  vicomtesse  de),  chaussée  de  la  3Iuelte^  5,  à  Paris. 
1841 — Pommereu  (marquis  Armand  de),  rue  de  Lille,  67,  à  Paris. 
18o9— Ponce   (Isidore),  membre  honoraire,  expert  au  tribunal  de  la  Seine, 

boulevard  Victor-Hugo,  90,  à  Clichy-la-Garenne  (Seine). 
1878 — Ponchon,  fabricant  de  paillassons  et  stores  en  bois,  rue  Demours,  41, 

aux  Ternes-Paris. 
1890— Pontois  (Louis),  jardinier-chef,  villa  aux  Lierres,  à  Étretat  (Seine-Infé- 
rieure). 
187o— Poorter  (J.  de),  propriétaire,  à  Everghcm-les-Gand  (Bel<^ique). 
1887 — Popelin (Edouard),  propriétaire,  avenue  de  la  Grande-Armée,  37,  à  Paris, 
et    au  château   de  Lamotte-Bastille,    près   Beaune-la-Rolande  (Loiret). 
1889 — Potier  (Pierre),  ancien  jardinier,   rue  d'Arcole,  21,  maison-mère  des 

jardiniers,  à  Paris. 
1894— Potrat  (C),  jardinier-chef  de  son  altesse  le  prince  Murai,  domaine  de 

Chambly  (Oise). 
1874 — Pottier  (Emile),  propriétaire,  Président  de  la  Société  agricole  et  hor- 
ticole de  Mantes,  à  Mantes-la-Ville  (Seine-et-Oise). 
18o8— Poulain  (Louis-Alphonse),   membre  honoraire,    à  Pontault-Combault 

(Seine-et-Marne). 
1886— Poulenc  (Gaston),    fabricant  de   produits  chimiques,   rue  Vieille-du- 

Temple,  92,  à  Paris. 
1891 — Poupart  (Mme  veuve;,  dai:ie  patronnesse,  propriétaire,  à  Noisy-le-Grand 

(Seine-et-OisL'),  et  avenue  Viclor-Hugo,  112,  à  Paris. 
1880 — Poupon  (M^cl^  dame  patronnesse,  rue  de  Tournon,  29,  à  Paris. 
1883 — Pouydebat  (Léonard),  propriétaire  à  Suresnes  (Seine). 
1890— Pouzadoux  (M^e),  daine  patronnesse,   rue  Washington,  21,  à  Paris. 
1885— Pradines  (Léon),    fabricant    d'instruments   horticoles,  rue  de    Cour- 

celles,  27,  à  Levallois-Perret  (Seine). 
1882 — Pré  (Louis),  horticulteur,  rue  Allain-Gervais,  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
1886— Précastel  (Armand),  jardinier-chef  de    la   ville,   à    la    Pépinière  de 

Hune  (Algérie). 
1888— Prévost  (Frédéric),  rue  de  la  Pelouse,  6,  à  Neuilly-Plaisance  (Seine- 
et-Oise). 
1893 — Priet  (Emile),  jardinic,  rue  Montebcllo,  10,  à  Vitry  (Seine). 
1894 — Prieux  (Ed.-J.-B.),  propriétaire  à  Montfermeil  (Seine-ct-Oise;. 
1859— Prillieux   (Edouard),  Inspecteur  général  de  l'Enseignement  agricole, 

professeur  à  l'Institut  agronomique,  rue  Cambacérès,  14,  à  Paris. 
1878^PriliieuX  (Mw»e),  ddme  pdtroniiesse,  ^uè  Cambacérès,  14.  à  Paris. 
i8i4«i-*PringauU  (A.);  rue  des  Bourdonnais?  36,  â  Pana- 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  113 

MM. 

1894— Profit  (Jules),  jardinier-fleuriste  de  M.  \o  prince  do  Wagram,   à  Gros- 
Bois,  près  Boissy-Saint-Léger  (Scinc-el-Oisc). 
1887— Proust  (Eugène),  jardinier  chez  M.Bcthmonl,   avenue  de  Briraont,   36, 

à  Chatou  (Seine-et-Oise). 
1872 — Proux  (Auguste),  jardinier,   avenue   de    la  Gare,  à  Montoir-sur-Loir 

(Loir-et-Cher). 
18o4 — Provigny  (Mme  de),  boulevard  Poissonnière,  19,  à  Paris. 
1887— Prud'homme,  propriétaire,  à  Chevreuse  (Seine-et-Oisei. 
1868— Prudhomme  (Gustave),  rue  Louis-David,  7,  à  Passy-Paris. 
1887— Prud'homme  (Henri),  rue  de  Yincennes,  59,  à  Montreuil-sous-Bois 

(Seine). 
1892 — Prud'homme,  rue  Montorgueil,  6,  à  Paris. 
1885— Pulleu-Ferdinand  (M^e),  dame  patronnesse,  rue  des  Vignes,  75,  à 

Paris. 
1882— Puvilland  (J.),  commerce  de  graines  et  plantes,  cours  Vitton,  25,  et 

rue  Tèle-d'Or,  44,  à  Lyon  (Rhône). 
l89o~Pynaert,  membre  correspondant,  administrateur-gérant  de  la  Revue 

de  rHortlculture  belge  et  étrangère,  horticulteur,  rue  de  Bruxelles, 

132,  à  Gand  (Belgique). 


1 890- Qualité    (Léopold),  jardinier   au  château   de    Magny-Saint-Loup,    par 

Meaux  (Seine-cl-Marne). 
<891— Quantin  (Albert),  rue  du  Regard,  6,  à  Paris,  et  au  château  de  Gla- 

tigny,  par  Savigny-sous-Braye  (Loir-et-Cher). 
1860— Quéhen-Mallet,    membre    honoraire,    rue    Ernost  André,    28,    au 

Vésinet  (Seine-et-Oise). 
1891 — Quélin,  rue  Gauthey,  55,  Batignolles,  à  Paris. 
1867 — Quénat   (Pierre),  membre  honoraire,  architecte  de  jardins,  rue  de  la 

Tour,  %bis,  à  Paris. 
1885~Quignon   (Alfred),  architecte-paysagiste.   Hôtel    de  la   Perdrix,   à  La 

Ferté-Bernard  (Sarthe). 


R 


1880 — Rabier  (Emile),  jardinier-chef  au    château    de   Courances,  par   Milly 

(Seine-et-Oise). 
1889— Rabourdin,  rue  Boissy-d'Anglas,  28,  à  Paris. 
1888— Radais  (Louis),  sous-chef  jardinier  au  palais  de  Compiègne  (Oise). 
1888— Radot,  poterie  spéciale  pour  l'Horticulture,  à  Essonnes  (Seine-et-Oise). 
1868— Radout   (Victor),   membre   honoraire,    à    Marolles,    par   Villecresnes 

(Seine-et-Oise),  et  47,  boulevard  Haussraann,  à  Paris. 
1 895  — Raffalovich  (M^ne  Arthur),  dame  patronnesse),    avenue    Hoche,   23,    à 

Paris. 

8 


H4  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DÉ  FRANCE. 

MM. 

-1887— Ragoneaux  (Olivier),  horticulteur,  rue  Victor-Hugo,  70,  à  Montreuil- 
sous-Bois  (Seine). 

d89l— Ragot  (Julesj,  directeur-adrainistrateur  de  la  sucrerie,  à  Villenoy,  près 
Meaux  (Seine-et-Marne). 

1885— Ramousse  (Edmond),  jardinier  chez  M.  Chardin,  au  château  de  Fon- 
tenay-les-briis  (Seine-et-Oise). 

1885— Raoul-Duval  (M^e)^  daine  patronnesse  à  vie,  au  château  de  Ma- 
oUes-Genillé  (Indre-et-Loire),  et  rue  François  l«r,  53,  à  Paris. 

1895— Raquet  (H.),  professeur  d'agriculture  de  la  Somme,  rue  d'Heilly,  5,  à 
Amiens  (Somme). 

1874 — Rattet  (Frédéric),  caissier  de  la  Banque  de  France  en  retraite,  rue 
Condorcet,  59,  à  Paris,  et  à  Créteil  (Seine). 

1868 — Rattier  (M™^  Léon),  daine  patronnesse,  au  château  de  Jean  d'Heurs, 
près  Bar-le-Duc,  par  Saudrupt  (Meuse). 

4892 — Ravois  (Augustin),  chimiste,  insecticides,  rue  de  l'Évangile,  2,  à  la 
Chapelle,  à  Paris. 

1885 — Raulet  (Lucien),  rue  des  Dames,  9,  à  Paris, 

•4870 — Ravenel  (Jules),  horticulteur,  rue  des  Carmélites,  48,  à  Caen  (Calvados). 

1895— Rayel  (A.),  constructeur  de  kiosques  et  chalets,  boulevard  Bessières, 
27,  à  Paris. 

4887— Redon  (Jean),  fabricant  d'appareils  de  chauffage,  rue  des  Grandes- 
Carrières,  10,  à  Paris. 

4894 — Redont  (Ed.),  architecte-paysagiste,  successeur  de  M.  Durand,  rue  de 
Buffon,  71,  à  Paris,  et  boulevard  Louis  Rœderer,  26,  à  Rennes  (Ille-et- 
Vilaine). 

1865— Régnier  (Alexandre),  membre  honoraire,  horticulteur,  avenue  Marigny, 
44,  à  Fontenay-sous-Bois  (Seine). 

1894— Reid  (Albertin)  (M™e)^  dame  patronnesse,  avenue  Hoche,  2,  à  Paris. 

1887 — Reignier  (le  docteur  Alexandre),  place  Rosalie,  à  Vichy  (Allier). 

1877— Reinié  (E.),  chimiste,  rue  Vallier,  51,  à  Levallois-Perret  (Seine). 

1893— Reirieux  (Claude),  boulevard  Lamouroux,  à  Vilry  (Seine). 

1894— Reisacher,  jardinier,  rue  La  Saucière,  56,  à  Boulogne  (Seine). 

1851— Rémy  (Pierre-Narcisse)  père,  memôreAoworaire,  horticulteur,  profes- 
seur d'Arboriculture,   quartier  Notre-Dame,   à  Pontoise  (Seine-et-Oise). 

1864— Renard  (Anatole),  membre  honoraire,  jardinier  au  château  de  Grand- 
Vaux,  par  Savigny-sur-Orge  (Seine-et-Oise). 

4875— Renard  (Henri),  propriétaire,  à  Roye  (Somme). 

4886— Renard  (Eugène),  jardinier-chef  chez  M.  le  prince  de  Joinville,  à 
Chantilly  (Oise). 

1876— Renaudière  (M«»e  la  baronne  de  la),  dame  patronnesse,  rue  de  Ver- 
net,  35,  à  Paris. 

4894— Renauld  (Gustave),  propriétaire,  villa  Bagatelle,  à  Châlons-sur-Marne 
(Marne). 

1864 — Renault  (Lucien),  membre  honoraire,  rue  Hélène,  40,  à  Paris. 

4890— Renault,  paysagiste,  rue  du  Débarcadère,  16,  à  Paris. 

4886— Ressia  (Barthélémy),  jardinier-chef,  au  château  de  Froment,  à  Ris- 
Orangis  (Seine-el-Oise). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  il5 

MM. 

1886-Reydellet  (de),  à  Valence  (Drôme). 

1883 — Reynal,  à  Plancheix,  près  Périgucux  (Dordogne). 

d887— Reynal  (Mme  Léonce),  à  Plancheix,  près  Périgueux  (Dordogne)  et  rue 
Pergolèse,  48,  à  Paris. 

1888— Reynier  (Auguste),  fabricant  de  pompes  de  jardins,  rue  de  Crussol, 
24,  et  boulevard  Voltaire,  39,  à  Paris. 

189o— Ribbentrop  (de),  négociant,  quai  de  Seine,  33,  à  Paris. 

4890— Ribert  (J.),  propriétaire,  à  Noisy-le-Sec  i^Seine). 

4883 — Ricada,  fabricant  de  chauffages,  rue  du  Vieux-Versailles,  26,  à  Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 

4891 — Ricaud  (J.),  Président  honoraire  de  la  Société  vigneronne  de  Beaune, 
à  Beaune  (Côte-d'Or). 

1893 — Richebois  (Auguste),  culture  spéciale  d'oignons  et  graines,  à  Plessis- 
Trévise,  par  Villiers-sur-Marne  (Seine-et-Oise). 

1889 — Richer,  architecte-paysagiste,  rue  des  Pyramides,  23,  à  Lille  (Nord). 

1891 — Richer,  architecte-paysagiste  de  la  ville  de  Sedan,  à  Sedan  (Ardennes). 

4889 — Ridard  (Pierre),  fabricant  de  quincaillerie  et  coutellerie  horticoles, 
rue  Bailleuil,  9,  à  Paris. 

1886 — Riffaut  (P.),  chef  de  culture,  villa  Menier,  à  Cannes  (Alpes-Maritimes). 

1878 — Rigault  (Hyacinthe),  cultivateur,  à  Groslay  (Seine-et-Uise). 

1879 — Rigault  (Ludovic),  jardinier  chez  M™e  Bertrand,  à  la  Queue-en-Brie 
(Seine-et-Oise). 

j892 — Rigault  (A.),  serrurier,  boulevard  de  la  Mairie,  22  et  24,  à  Croissy 
(Seine-et-Oise). 

1880 — Rigault  ( Jules-Charles-Émile),  horticulteur-viticulteur,  place  de 
l'Église,  à  Thoraery  (Seine-et-Marne). 

1884 — Rigault  (Joseph),  cultivateur,  à  Groslay  (Seine-et-Oisc). 

1891 — Rimbault  (M™e),  dame  patronnesse  à  vie,  propriétaire,  boulevard  Mont- 
morency, 13,  à  Auteuil,  Paris. 

1893— Rimbert  (Jules),  notaire  à  La  Mothe-Beuvron  (Loir-et-Cher). 

4891— Ringelmann,  professeur  et  directeur  de  la  Station  d'Essai  de  ma- 
chines, rue  Jenner,  47,  à  Paris. 

1856 — Riocreux  (Alfred),  membre  honoraire ,  quai  Henri  IV,  46,  à  Paris. 

4882— Rivais  de  Boussac,  au  château  de  Tyr-Lavaur  (Tarn). 

4886— Rivière,  fabricant  de  poterie  pour  l'Horticulture,  rue  de  la  Roquette, 
36,  à  Paris. 

1890 — Robcis  (G.),  négociant  en  verres,  Faubourg-Saint-Antoine,  73,  à  Paris. 

1883 — Robert,  horticulteur,  à  Sarcelles  (Seine-et-Oise). 

ls"9 — Robert  (Alexandre),  horticulteur,  avenue  des  Pages,  52,  au  Vésinet 
(Seine-et-Oise). 

1877- Robert  (Alfred),  jardinier,  pi.  de  l'Église,  à  Maurecourl  (Seine-et-Oise). 

1857 — Robert  {kniomn),  membre  honoraire  y  à  Buy,  par  Saint-Pierre-le-Moutier 
(Nièvre). 

4  893 — Robert  (Arthur),  négociant  à  Saint-Jean-d'Angely  (Charente-Inférieure). 

1873 — Robert  (Cyrille),  horticulteur,  boulevard  d'Inkermann,  11,  à  Neuilly 
(Seine). 

4888— Robert  (Éloi),  ancien  notaire,  à  Paris,  avenue  d'Antin,  61,  à  Paris. 


416  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1891  — Robert  (Georges),  jardinier-chef  chez  M.  de  la  Rochefoucault,  duc  de 

Doiulcauville,  à  la  Vallée-aux-Loups,  par  Chatenay  (Seine). 
1892 — Robert  (Fi'édéric),  propriétaire-horticulteur,  avenue  de  la  Fontaine,  à 

Dinan  (Cùtes-du-Nord). 
i88o — Robert-Rozay,  pépiniériste,  faub.  Sainl-Antoine,  49,  à  Sens  (Yonne). 
189o— Robichon  (A.)  lils,  horticulteur,  à  Olivet  (Loiret). 
1891— Robillard,  propriétaire,   à  Montjoie,   par  Saint-Pois  (Manche),  et  rue 

des  Batignolles,  61,  à  Paris. 
1859 — Robinet  i]\ovicnsia.),7n€mbre honoraire,  professeur  d'Arboriculture  de 

la  ville  de  Toulouse,  allée  Sainl-Ange,  3o,  à  Toulouse  (Haute-Garonne). 
iS9L— Robinet  (Gaston),  jardinier,  château  de  Yatimesnil,  par  les  Thiliiers- 

cn-Vexin  (Eure). 
4863 — Roche   (Hippolyte),    membre    honoraire,    rue   Claude-Bernard,    88,    à 

Paris. 
4888— Rochefoucault  (Comtesse  Aymar  de  la),  dame  patronnesse,vyxQ  Saint- 

Frrdinand,  2o,  à  Paris. 
4886— Roda  (Giuseppe),  horticulteur,  architecte  de  jardins,  via  Thesauro,  2,  à 

Turin  (Italiei. 
4884— Rodocanachi,  avenue  Gabriel,  42,  à  Paris. 
1889 — Roger,  horticulteur,  boulevard  Fontaine,  à  Amiens  (Somme). 
4864 — Rohard,  me?n6'/'e  honoraire,   horticulteur-pépiniériste,   rue    du   Fau- 
bourg-Basset, 44,  à  Beauvais  (Oise). 
4893 — Roland-Gosselin,    dame   patronnesse,    propriétaire,   à    Chatenay 

(Seine),  et  rue  d'Athènes,  46,  à  Paris. 
4887— Rolland  (A.),  régisseur  du    domaine   du  Piple,    à    Boissy-Saint-Léger 

(Seine-et  Oise]. 
4869 — Rolland  (Charles),  boulevard  Richard-Lenoir,  84,  à  Paris,  et  à  Champs 

(Yonne^. 
4885 — Rolland  (Pierre),  entre[.reneur  de  couverture,  plomberie  et  gaz,  rue 

Dobelleymc,  5.  à  Paris. 
4883— Romain-Vallet  (M^e  Stéphanie),  daine  patronnesse,   rue  de  Cluny, 

44,  à  Paris. 
1894— Rome  (Nicolas)  (M'-ie),  rue  du  Regard,  42,  à  Paris. 
1884— Rondeau  (Auguste),  boulevard  de  Strasbourg,    35,  à  Pari?,   et  à  Pa- 

laiseau  (Seine-et-Oise). 
4870— Roquelaine  (Jean),  pépiniériste,  avenue  de  Lyon,   26,   à  Toulouse, 

(Haute-Garonne). 
4885 -Roquette-Buisson  (le   Comte    de),    trésorier-payeur  général    des 

finances,  à  Agen  (Lot-et-Garonne). 
1885— Roquette-Buisson   (Mme   la    comtesse  de),    dame  patronnesse,   à 

Agen  (Lot-et-Garonne). 
4894 — Rosette,  marchand  grainier,  rue  de  Vaucelles,  88,  à  Caen  (Calvados). 
4864— Rossiaud  (François),  membre  honoraire,  à  Verneuil-sur-Seino  (Seine- 

et-Oisc  . 
1894— Rossiaud,  horticulteur,  place  Yancelle,  à  Taverny  (Seine-ct-Oise). 
4887— -Rossignol  (Michel),   jardinier-chef  au  château    de  Bâville,   par  Saint- 

Chéron  (Seine^et-Oi&e). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  H7 

MM. 

189o— Rossignol  (François),  jardinier  au  chàicaii  de  la  duchesse  de  Gallitra, 

route  de  Chàtillon,   1,  à  Claraart  (SeineJ. 
1874 — Rothberg  (Adolphe),  horticulteur-maraîcher,  rue  de  Saint-Denis,  2,  à 

Gennevilliers  (Seine). 
i884— Rothberg  (Gustave),  chef  des  cultures  de  l'Institution  d'Istrantelek,  à 

Palota,  près  Budapest  (Autriche-Hongrie). 
18oo— Rothschild    (le  baron  Alphonse    de),    rue    Saint- Florentin ,    2,    à 

Paris. 
^  881— Rothschild  (le  baron  Edmond  de),   membre  titulaire  à  vie,  faubourg 

Saint-Honoré,41,  à  Paris. 
I8.H0— Rothschild  (le  baron  Gustave  do),  avenue  de  Marigny,  23,  à  Paris. 
1888— Rothschild   (Mme  la  baronne  Adolphe  de),    demie  patronnesse  à  vie, 

rue  do  Monceau,  43,  à  Paris. 
1885— Rothschild    (M™e  la  baronne  James-Édouard  de\  dame  patronnesse, 

avenue  Fiiedland,  38,  à  Paris. 
1833— Rothschild  (M™p  la  baronne  Nathaniel  de),  dame  patronnesse,  rue  du 

Faubourg-Saint-lIonoré,  33,  à  Paris. 
1891 — Rouard,   de  la  Maison   Rouard   et   Vandendriessche,    constructeur    de 

serres,  rue  Samson.  11,  à  Saint-Denis  (Seine). 
1868 — Rouchonnat   jeune,  boulevard  Beaumarchais,  98,  à  Paris. 
4888— Rougé  (MUe  de),   au  château  de  Dinteville,  par  Châteauvillain  (Haute- 
Marne). 
4893— Rouget  (M"^e  Paul),  château  Saint-Michel,  près  Toulon  (Var). 
4bî)0— Rougier-Chauviere,  à  la  Belle-Croix,  par  Meung-sur-Loire  (Loiret). 
4888 — Rousseau  (Edrae-Viclor),  employé  à  la  Préfecture  de  la  Seine,  Villa  de 

la  Station,  avenue  de  la  Villa,  48,  à  Vilry  (Seine). 
4866- Rousseau    (Joseph-Ferdinand),   membre   honoraire,    horliculleur,  à 

Font-des-Horts,    à  Hyères  (Var). 
1884— Rousseau  (Louis),  jardinier-chef  chez,  M.  iManlin,  château  de  Bel-Air, 

à  Olivet  (Loiret). 
1884 — Rousseau  (Elie),  jardinier-chef  au  château   Saint-Martin,    à  Pontoise 

(Seine-et-Oise). 
1885— Rousseau  (le  docteur  Henri),  professeur  à  l'institution  du  Parangon, 

à  Joinville-le-Pont  (Seine). 
1855— Rousseau  (Louis-Charles),    membre  hoiioraire,   rue  de  Longchamps, 

47,  à  ^'euilly  (Seine). 
1894— Rousseau   (Auguste),    fabricant  de   bacs   pour  arbustes,    à    Gcvrey- 

Chambertin  (Côte-d'Or). 
4888— Roussel  (Mme),  dame  patronnesse,  howle^SiVà.  Haussraann,  435,  à  Paris. 
4860 — Rousselle  (Ulysse),  membre  honoraire,  horticulteur,  à   Châlons-sur- 

Vesle,    par  Gueux  (Marne). 
4879— Roux  (Paul),  jardinier,  au  château  d'Elbeuf,  par  Gournay-en-Bray  (Seine- 
Inférieure;. 
1890— Roux  (Georges),  Ireillageur-rustiqueur,  rue  de  l'Assomption,  70  bis,  à 

Paris-Passy. 
4879— Rouxel    (Julien),  champignonniste,  route  de    Sannoi^,  à  Argenteuil, 

(Seine-cl-Oise). 


H8  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
d886-Rouyer-Turlat,  horticulteur,  à  Neufchâteau  (Vosges). 
1880— Roy  (François-Vincent),  rentier,  rue  Nationale,  129,  à  Paris. 
1892— Roy  (Louis),  fils,  entrepreneur  de  menuiserie,    rue  de  Grenelle,  48,  à 

Paris. 
4867 — Royer  (Pierre-Henri),  membre  honoraire,[k  Valenton  (Seine-et-Oise). 
1866 — Roze  (Ernest),  membre  honoraire,   chef  de  bureau  au  ministère  des 

Finances,  route  des  Carrières,  2,  à  Chalou  (Seine-et-Oisei. 
1870— Rozée  (Antoine),  propriétaire,  rue  de  Paris,  à  Sannois  (Seine-et-Oise). 
1884— Ruelle-Hallu,  pépiniériste,  à  Carlepont  (Oise). 


1893 — Sadarnac  (Emile),  jardinier-ehef  chez  Mme  la  duchesse  de  Mortemart, 

au  château  de  Saint-Vrain  (Seine-et-Oise). 
4876— Saint- Agnan-Boucher  (M™e)^  dame  patronnesse,  rue  de  Châleau- 

dun,  34,  à  Paris. 
1855— Saint-Didier  (M^^e  la  baronne  de),  dame  patronnesse,  rue  de  la  Ville- 

l'Evêque,  19,  à  Paris. 
1887 — Sainte-Croix-Hamelin  (Alfred),  propriétaire,  au  domaine   de  Fey- 

deau,  commune  d'Artigues,  près  Bordeaux  (Gironde''. 
1893 — Saint-Léger,  jardinier  en  chef  du  Jardin  botanique  de  Lille  (Nord). 
1886 — Saintier  (Clément),  jardinier-chef  au  château  de  Groussay,  par  Mont- 

fort-l'Amaury  (Seine-et-Oise). 
187o— Saint-Innocent  (le  Comte  G.  de),  à  Reclesne,  par  Lucenay-l'Évêque 

(Saône-et-Loire). 
4 87o— Saint-Léger  (de),  à  VernouiUet,  par  Triel  (Seine-et-Oise). 
1892  — Saintville,  pépiniériste,  à  Cannettecourt,  près  Clermont  (Oise). 
1877 — Saison-Lierval,  horticulteur,  rue  de  Rouvray,  8,  à  Neuilly  (Seine). 
1891— Salles-Effel  (M™e),  dayne  patronnesse,  rue  Rabelais,  1,  à  Paris. 
1867 — Sallier,  chef  de  culture  au  château  du  Val,  par  Saint-Germain-en-Laye 

(Seine-et-Oise). 
1 888— Sallier-Joanni,  horticulteur,  rue  Delaizement,  9,  à  Neuilly-sur-Seine 

(Seine). 
^877— Salomon  (Etienne),  viticulteur,  à  Thomery  (Seine-et-Marne). 
1886— Sander   (F.),   importateur  d'Orchidées,   à    St-Albans,   Herts    (Angle- 
terre). 
1894— Santelli,  horticulteur,  à  Orly  (Seine). 
1877 — Saujot  (Jean),  horticulteur-fleuriste,  boulevard   des  Capucines,  41,  à 

Paris. 
4873— Savart  (Ernest),  boulevard  Henri  IV,  6,  à  Paris. 
1884— Savart  (Léon),  horticulteur,  rue  Alexis- Pesnon,  37,  à  Monlreuil-sous- 

Bois  i^Seine). 
1887— Savart  (Léon),  notaire,  à  Fontenay-sous-Bois  (Seine). 
1887— Savart  (Victor),  horticulteur,  rue  Alexis-Pesnon,  52,  à  Montreuil-sous- 

Bois  (Seine). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  449 

MM. 

1892— Savin,  armateur,  à  Pairapol  (Côtes-du-Nord). 

4866— Savoye,  membre  honoraircy  horticulteur,  rue  Victor-Hugo,  229,  à 
Bois-Coiorabes  (Seine). 

188o— Savoye  (François),  fils,  rue  Victor-Hugo,  231,  à  Bois-Colombes  (Seine). 

1892 — Say  (M™^  Léon),  dame  patronnesse,  rue  Fresnel,  21,  Trocadéro,  à  Paris. 

1884--Say  (Léon),  député,  Président  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France,  rue  Fresnel,  21.  Trocadéro,  à  Paris. 

1894— Schaettel,  rue  Turbigo,  5,  à  Paris. 

1893— Scheurer  (M^ne  Oscar),  dame  patrofiesse,  à  Bitschwiller,  Thaun, 
(Alsace). 

1894— Schlœsing,  fabricant  d'engrais,  à  Marseille  (Bouches-du-Rliône. 

1892— Schmitt,  (Edouard),  jardinier  principal,  à  l'École  d'Arboriculture  de  la 
Ville  de  Paris,  Grande-Rue  de  la  République,  403,  à  Saint-Mandé 
(Seine). 

1892 — Schneider  (G.),  membre  correspondant,  17,  Ifield  Road  West^Brorapton, 
London  S.  W. 

4894— Schneider  (Jules-Joseph),  boulevard  de  l'Hôtel-de-Ville,  156,  à  Mon- 
treuil-sous-Bois  (Seine). 

4883— Schryver  (Auguste),  marchand  de  terre  de  bruyère,  rue  de  la  Station, 
29,  à  Eccloo  (Belgique). 

1880— Schwartz  (André),  jardinier,  rue  de  la  Chapelle,  5,  à  Malakoff  (Seine). 

1888— Sch-wartz  (Charles),  jardinier-chef,  villa  Rothschild,  à  Cannes  (Alpes- 
Maritimes). 

1876— Scocard  (Auguste),  horticulteur,  rue  de  Romainville,  91,  à  Montreuil- 
sous-Bois  (Seine). 

1862 — Sébastien  (L. -Jules),  membre  honoraire,  jardinier,  à  Précy-sur-Oise 
(Oise). 

1881 — Sédillon  (Gustave-Edouard),  docteur  en  droit,  propriétaire,  boule- 
vard St-Michel,  89,  à  Paris. 

1876— Ségogne  (de),  rue  Madame.  62,  à  Paris. 

1891— Séguin,  horticulteur-fleuriste,  boulevard  Malesherbes,  43,  à   Paris. 

188S— Sellier  (Eugène),  jardinier-chef  chez  M.  Munster,  au  château  de  Cho- 
viiicourt,  par  Saint-Remy-lès-Chevreuse  (Seine-et-Oise). 

1881— Sellier  (Louis),  Mail  des  Charmilles,  8,  à  Troyes  (Aube). 

1883— Semichon  (Jules),  papeterie  et  imprimerie  de  l'Estafette,  rue  Tait- 
bout,  23,  à  Paris. 

4803— Septier  (Olivier),  jardinier  chez  M.  Yallois,  château  de  l'Herboy,  par 
Valan  (Indre). 

1S73— Serond  (Gharlemagne),  jardinier  au  château  de  Beaucaillou,  par  Saint- 
Julien-Médoc  (Gironde). 

1879 — Sert  (Gabriel  de),  à  Anaonay  (Ardèche). 

1895— Serveau  (Alexandre),  fleuriste,  40,  boulevard  de  Strasbourg,  à  Paris. 

1881 — Servy  (François),  jardinier  chez  M™®  Vanderstracten,  au  château  de 
Corcelles,  commune  de  Chatenoy-le-Royal,  près  Chalon-sur-Saône 
(Saône-et-Loire). 

1884 — Sevalle  (Edouard),  rue  Lecourbe,  167,  à  Paris. 


^?0  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 
1893—Sexé  (Marcel),  atiaché  au  ministère  des  t'inances,  j*ue  du  Cliâteau,  iO, 

à  Boulogne-sur-Seine  (Seine). 
4874 — Shepherd  (Georges-Henri),  de  la  maison  Williams  et  C»«,  inventeurs, 

fabricants   de   tondeuses  archimédiennes  pour  pelouses,  rue  Caumar- 

tin,  4,  à  Paris. 
4894— Shuttleworth  (E.),    horticulteur,   Devereux   Road,  16,  Wandsworih, 

Commun.  Londres  S.  W. 
488S— Sichel-Dulong  (M'ne)^  dame  patronnesse,  rue   d'Amsterdam,  69,  à 

Paris. 
488o — Sicre,  propriétaire,  au  domaine  de  l'AIeu,  à  Saint-Amould  (Seine-et- 

Oise). 
1800— Silacci,  propriétaire,  boulevard  de  Strasbourg,  23,  à  Paris. 
4846— Silvestre  de  Sacy  (Baron),  conseiller  maître  à  la  Gourdes  Comptes. 

quai  d'Orléans,  46,  à  Paris. 
4 894— Sirairenko  (Léon),  horticulteur-pépiniériste,  à  Gorodislsche,  gouver- 
nement de  Kicw  (Russie). 
4884— Simon  (Adolphe),  avenue  de  Saint-Mandé,  409,  à  Paris. 
4877— Simon  (Ch. -Emile) ,   horticulteur,    rue  Lafontaine,    42,    à  Saint-Ouen 

(Seine). 
1894 — Simon  Joseph),  horticulteur,  plantes  grasses,  œillets,  phlox,  rue  Louis- 
Blanc,  24,  à  La  Varenne-Saint-Hilaire  (Seine). 
4844 — Simon   (Louis-Léon),    viemhre    honoraire,    pépiniériste,    rue    de   la 

Ravinelle,    29,  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 
4880— Simon  (Louis-René),  négociant  en  graines,  à  Bruyères-le-Ghâtel  (Seine- 

ct-Oise). 
4888 — Simon  (Pierre),  horticulteur,  route  de  Montrouge,  99,  à  Malakoff  (Seine). 
^S8S — Simona  (Séraphin),  rue  de  Verneuil,  fiO,  à  Paris. 
4  893 — Simon-Mégret  (André),  rue  de  l'Amiral-Courbet,  6,  à  Paris-Passy. 
48d4 — Sinet  (Eugène),  membre  honoraire,  arboriculteur,  rue  des  Prés-Hauts, 

30,  à  Chatenay  (Seine). 
1894— Singer  (M^e  née  Stern),  dame  patronnesse,  au  château  de  Neufmoutier 

(Seine-et-Marne),  et  rue  Galilée,  62,  Champs-Elysées,  à  Paris. 
4894— Siry,  fabricant  de  paillassons,  à  la  Garenne-Colombes  (Seine). 
487o— Sisay  de  Andrade  (Jean),  calie  Fuencarral,  431,  à  Madrid  (Espagne). 
188.0 — Société  d'Horticulture  de  la  Dordogne,  à  Périgueux  (Dordogne). 
4884 — Société  d'Horticulture,  à  Epinal  (Vosges). 
4887 — Société  d'Horticulture  de  la  Sarthe,  au  Mans  (Sarthe). 
1894 — Société  d'Agriculture  et  d'Horticulture  de  Grenoble,  à  Grenoble  i Isère). 
4874— Sohier  (Georges-Edmond),    treillageur   en    fer,    rue   Lafayelte,  421,  à 

Paris. 
4895- Solignac    (M^e   veuve),    horticulteur,   83,    rue   d'Antibes,    à  Cannes 

(Alpes-Maritimes). 
1890— Souchet  (Frédéric),  horticulteur,  rue  Pelleport,  8o,  à  Paris. 
4894— Souillard  (L.-N.\    négociant   en  graines,    avenue  Daumesnii,   52,   à 

Paris. 
4873— Souillard  (Jules),  horticulteur,   boulevard  de    Melun,  2,  à  Fontaine- 
bleau (Seine-et-Marne). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES,  iU 

MM. 
^885— Soulé   (Lucien),    entrepreneur   de  couverture,    plomberie  et  gaz,  rue 

Debelleyme,  o,  à  Paris. 
18S6—- Soupert  (Jean),   membrp.   titulaire    à   vie,  de   la  maison  Soupert  et 

Notting,  rosiéristcs,  à  Luxembourg  (grand-duché  de  Luxembourg). 
1884— Spite  (M™e  veuve),  dame  patronnesse,  rue  de  Lyon,  2'2,  à  Paris. 
1S92— Squéville,  propriétaire,  avenue  de  Marigny,  20,  à  Fonlenay-sous-Bois 

(Seine). 
188o— Steff  (Elie),  propriétaire,  rue  de  Siam,  19,  à  Brest  (Finistère). 
1872— Stinville  aîné,  avenue  de  Stinville,  1,  à  Charenton  (Seine). 
1874— Stoekel   (Charles),   fabricant    de  serres,  rue  du  Buisson-St-Louis,  71, 

à  Paris. 
1895— Sturn,    directeur  de  la  Société  française    du    Garbonyle,  188-190,  fau- 
bourg Saint-Denis,  à  Paris. 
1876 — Sueur  (Madame  veuve  Théophile)  mère,  davie  palronnesse,an  château  de 

Monlereau,  par  Montreuil-sous-Bois  (Seine). 
1884 — Sueur  (Madame  Théophile)  fils,  dame  patronnesse,  rue  de  Londres,  o4,  à 

Paris,  et  au  château  de  Montereau,  par  Montreuil-sous-Bois  (Seinei. 
1891— SurgisfAlexandre), propriétaire  rruitier,àMaisons-Laffitte(Seine-et-Oisc). 


1855— Tabar  (François),  membre  honoraire^   grainier-fleuriste,  à    Sarcelles 

(Seine-et-Oise). 
1875 — Tabar  fils,  horticulteur,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise). 
1876— Tabernat  (Désiré),  jardinier,   au    château   de   Fremigny,    à    Bouray 

(Seine-et-Oise). 
1895 — Tabernat  (Henri),  jardinier,  boulevard  de  la  Yillelte,  140,  à  Paris. 
1883— Tabernat  (Louis),  treillageur,  rue  de  Paris,  139,  à  Saint-Mandé  (Seine). 
1893 — Tagot  (M^^e)^  tapissier-décorateur,  boulevard  Saint-Jacques,  44,  <à  Paris. 
1892 — Taillefert  (Alphonse),  au  Plessis-Piquet,  pur  Sceaux  (Seine). 
1883— Tainturier  (Henri  ,    rue    Saint-Georges,    27,    à  Paris,   et    boulevard 

Victor-Hugo,  à  Bar-sur-Aube  (Aube). 
1891 — Talabardon  (l'abbé  Charles),  rue  de  Vaugirard,  74,  à  Paris. 
1893— Talle  (Ch.),  rue  Saint-Vincent-de-Paul,  17,  à  Paris. 
1879 — Tallué  (J.-B.),  jardinier-chef  au  château  de  Franconville,  par  Luzarches 

(Seine-et-Oise). 
1883— Talot,  Vice-Président  de  la  Société  d'Horticulture  des  Ardennes,  à  Sedan 

(Ardennes). 
1853— Tarroux,  wemiire  honoraire,  à  Juziers,  par  Gargeville  (Seine-et-Oise). 
1860— Taveau,  membre  honoraire,  rue  de  la  Victoire,  71,  à  Paris. 
1894— Taveneau,    horticulteur,    avenue    de    la   Gare,  à    la  Roche-sur-Yon 

(Vendée). 
1883— Tavernier  (François-Jules),  horticulteur,  avenue  d'Italie,  156,  à  Paris. 
1895— Teil  du  Avelt  (le   fio»),  président  de    la    Société  d'Horticulture  de 

Màcon,  rue  de  Berry,  14,  à  Paris,  et  au  château  du  Perthuis-de-Charnay, 

par  Mâcon  (Saône-et-Loire). 


122  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

M3I. 
1866— Templier  (Pierre-Louis),   rue    Voltaire,   8,    à    Saint-Germain-en-Laye 

(Seine-et-Oise). 
1884— Terrier  (Alphonse),  tteuriste,  avenue  de  Neuilly,  453,  àNeuilly  (Seine). 
1876 — Terrillon  (Edmond),    membre  titulaire  à  vie,  quai  de  la  Mégisserie, 

12,  à  Paris. 
1852 — Tesnier  père,  7n<?7n6?'e  honoraire,  propriétaire-horticulteur,  rue  Lacor- 

daire,  37,  à  Grenelle-Paris. 
1880— Tesnier  (François),  horticulteur,  rue  des  Cévennes,  74,  à  Paris. 
1867 — Tessier,  horticulteur,  porte  d'Angers,  à  Sauraur  (Maine-et-Loire). 
18S4 — Testard  (Auguste),    membre  honoraire,    horticulteur,   rue  de  la  Fon- 

taine-des-Arènes,  à  Senlis  (Oise). 
1882— Teston  (Mme  Eugène),  dame  patronnesse,  rue  Las-Cases,  18,  à  Paris. 
1888— Tétard-Bance,  horticulteur,   rue  de  Paris,  15,  à  Groslay  (Seine-et- 
Oise). 
1894— Thelier  (Léon),  à  Louveciennes  (Seine-et-Oise)  et  avenue  de  Messine, 

9,  à  Paris. 
1884— Thénot  (Paul),  rue  Pixerécourt,  67,  à  Belleville-Paris. 
1 891  — Théry  (Aimé),  boulevard  de  Strasbourg,  44,  à  Boulogne-sur-Seine  (Seine). 
1888— Theulier  (Henri),  horticulteur,  rue  Pétrarque,  22,  à  Passy-Paris. 
1881 — Thévaut  (Pierre),  rue  Desnouettes,  70,  à  Paris. 
1866— Thévenot  (Joseph),  membre  honoraire,  route  de  Saquet,  72,  à  Vitry 

(Seine). 
1888— Thévenot  (Charles),  pépiniériste,  rue  de   la  Barre,   43,  à  Vitry-sur- 

Seine  (Seine). 
1893 — Théveny  (Achille),  peintre  de  fruits  et  légumes,  à  Verrières-le-Buisson 

(Seine-et-Oise). 
1 894— Thibault  (Eugène),  jardinier,  rue  de  l'Annonciation,  22,  à  Paris, 
1853 — Thibaut   (Louis),  membre  honoraire,  à  Brévannes,  par  Boissy-Saint- 

Léger  (Seine-et-Oise). 
1893— Thiébaut  (Emile),  place  de  la  Madeleine,  30,  à  Paris. 
1871 — Thiébaut  (Pierre),   marchand-grainier,  place  de  la   Madeleine,  30,  à 

Paris. 
1877 — Thiébaut-Legendre,  grainier-horticulteur,  avenue    Victoria,    8,  à 

Paris. 
1893— Thiébaux  (Félix),  administrateur  au  Bon  Marché,  rue  de  Rennes,  132, 

à  Paris. 
1891— Thiéry  (Eugène),  jardinier,  rue  des  Ecoles,  96,  à  Aubervilliers  (Seine). 
1893  — Thimonier  (Eugène),  entrepreneur  de  jardins,  rue  de  la  Boëtie,  10, 

à  Paris. 
1893— Thiolon  (V.),  de  la   maison   V.  Thiolon   et   L.  Mariette,  quincaillerie 

horticole,  quai  du  Louvre,  10,  à  Paris. 
1874 — Thioust  (Emile-Joseph),  propriétaire-cultivateur,  rue  de  Romainville 

à  Montreuil  (Seine). 
1889— Thirion  (Emile),  pépiniériste,  rue  Audigeois,  44,  à  Vitry  (Seine). 
1888— Thirion  (Jouanne),  propriétaire,  à  Moret-sur-Loing  (Seine-et-Marne). 
1856 — Thirion  (L.),  membre  honoraire,  propriétaire,  à  Senlis  (Oise). 
1881 — ThoUon  (F.-R.),chefd'exploration  au  Congo  français,  à  Chéragas  (Alger). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  123 

MM. 
1880 — Thomas  (Albert),  archilecle  delà  Sociélé,  Palais  de  l'Industrie,   porte 

n°  4,  à  Paris. 
1887 — Thomas  (Auguste),  boulevard  Saint-Michel,  3o,  à  Paris. 
1877 — Thomas  (Germain),  juge  au  tribunal  de  commerce   de  la  Seine,  rue 

Henri-Martin,  66,  à  Paris,  et  à  Muntgeron  (Seine-et-Oise). 
-1870 — Thomas-Darras,  boulevard  de  Sébastopol,  4,  à  Paris,  et  à  Villeneuve- 

le-Roi  (Seine-et-Oise). 
1886  — Thomereau,  architecte-paysagiste,  rue  de  Vesle,  221,  à  Reims  (Marne). 
1891 — Thonnerieux  (Victor),  rue  Nollet,  96,  à  Paris  et  à  Dammartin  (Seine- 
et-Marne). 
1887— Thory  (S.),  rue  des  Vignes,  6b,  à  Passy-Paris. 
188o—Thoureau  (Félix),  propriétaire,  à  l'Isle-Adam,  rue  deChâteaudun,  2,  à 

Paris. 
1887 — Thouvenin    (François-Nicolas),    horticulteur,    rue  de   l'Église,  4o,   à 

MonIreuil-sous-Bois  (Seine). 
1858 — Thuilleaux,  pépiniériste,  àla  Celle-St-Cloud,    par    Bougival  (Seine-et- 
Oise). 
1891 — Tillier  (Louis),    architecte-paysagiste,   boulevard  du    14   Juillet,  5,  à 

Troyes  (Aube). 
1889— Tinarran  (Anatole),  rue  de  Maubeugc,  9  bis,  à  Paris. 
1893 — Tirard  (Albert),  jardinier,  villa  François,  à  Biarritz  (Basses-Pyrénées). 
1863 — Tisserand,  conseiller  d'Etat,  Directeur  de  l'Agriculture  au  Ministère 

de  l'Agriculture,  Vice-Président  d'honneur  de  la  Société,  rue  du  Cirque, 

17,  à  Paris. 
1890— Tissot  (J.-C),  expéditionnaire  en  fleurs  coupées,  rue  des  Bourdonnais, 

31,  à  Paris. 
1865 — Tivollier,  Grande-Rue,  8,  aux  Prés-St-Gervais  (Seine). 
1890 — Tokuda,  Yokohama  Gardeners'  Association,  21,   Nakamuro  Yokohama 

(Japon). 
1890— Tominz  Raimondo,  inspecteur  général  des   plantations  publiques, 

directeur  du  Jardin  botanique,  à  Trieste  (Autriche). 
1884 — Torcy-Vannier,  grainier-hurticulteur,   rue  de   la    Juiverie,    12,   à 

Melun  (Seine-et-Marne). 
1878 — Touchais  jeune,  horticulteur,  à  Bagneux  (Seine). 
1883— Touchet  (Auguste),  jardinier-chef,  château   de   Marville,  par  Epernon 

(Eure-et-Loir). 
-1890 — Touchon  (Pierre),   chef  de  culture  de  la  maison  Clause,  quai  de  la 

Mégisserie,  20,  à  Paris. 
1890— Touret  (Eugène),  paysagiste,  rue  de  Longchamps,  188,  à  Paris. 
1874 — Touret    (Pierre),   jardinier-grillageur,    boulevard  de    la    Marne,    à  la 

Varenne  St-Hilaire  (Seine). 
1890 — Toussaint  (Jules),  membre  titulaire  à  vie,  jardinier  chez   M,  Thiel- 
lement,   boulevard  Victor-Hugo,   à    Château-Gaillard,  Bar-sur-Âube 

(Aube), 
1892— Toutain,  fabricant  de  pièges,  boulevard  de  l'Hôpital,  26,  à  Paris. 
1895 — Trabut,  membre  correspondant,  docteur,   professeur  de  botanique  à 
Alger  (Algérie). 


m  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HOHTICULTUnE  DK  FRANCE. 

MM. 
4883— Tranchant  (Léon),  pt^opriétairc,   à  la  Ferté-sous4ouarre  (Seine-et« 

Marne). 
1888— Traynel  ide),  à  Fontaine,  près  Sens  (Yonne). 
1 870— Trébuchet  (G.-R.),   rue   du  Regard,   5,  à  Paris,    et   à  la   Tour,   par 

Bourron  (Seine-et-Marne). 
1881 — Tréfoux    (Emile),    horticulteur,    rue  de    Coulanges,    12,    à    Auxerre 

(Yonne). 
4S74 — Trêves  (Edmond),  avenue  des  Peupliers,  11,  villa  Montmorency,  à  Au- 

teuil-Paris. 
1888 — Treyeran  (Daniel),  quai  des  Chartrons,  130,  à  Bordeaux  (Gironde). 
1884 — Treyve  père,  horticulteur,  à  Trévoux  (Ain). 
188o — Treyve  (Marie),  horticulteur,  à  Moulins  (Allier). 
1891 — Tricoche  (Jules-Ernest),   propriétaire,  avenue   de  la  République,   62, 

à  Aubcrviliiers  (Seine). 
1892  — Trimardeau  (Alexandre),  horticulteur,  roule  de  Fontainebleau,  115, 

à  Gcntilly  (Seine). 
1892— Trinquesse,   chef  des  avances    à   la  Banque  de  France,  en   retraite, 

rue  Molitor,  38,  à  Paris. 
1895— Trioux,  chef  de  culture  chez  M.  Massé,  horticulteur,  à  Lagny  (Seine- 
et-Marne). 
1872 — Tripet    (Auguste),  jardinier  chez  M™^  Valton,  rue  de  Montmorency,  7, 

à  Boulogne  (Seine). 
1887— Trippier  (Philéas),  receveur  des  postes,  rue  d'Amsterdam,  21,  à  Paris. 
1894 — Trote  (Emile),  chaudronnier-plombier,  rue  Lecourbe,  ^62,  à  Paris. 
1877— Trouillard-Marguery  (Louis),  rue  des  Martyrs,  93,  à  Paris. 
1876— Troupeau  (René),  à  Saulx-les-Chartreux  (Seine-et-Oise). 
1889— Troussel  (Arsène),  jardinier  chez  M.  Sipier,  rue  Moncey,  12,  à  Paris. 
1867— Truffaut  (Albert),  horticulteur,  rue  des  Chantiers,    40,    à   Versailles, 

(Seine-et-Oise). 
1893— Truffaut  (Georges),  rue  des  Chantiers,  40.  à  Versailles  (Seine-et-Oise). 
18S7— Tupinier  (Henri),  au  château  de  Lamotte,  par  Cuisery  (Saône-et-Loire). 

u 

1889— Uginet  (Paul),  propriétaire,  à  Pennedepie,  par  Honfleur  (Calvados). 
1886— Urbain  (Henri),  horticulteur,  rue  de  Sèvres,  42,  k  Clamart  (Seine). 
1836 — Urbain  (Louis),  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  de  Sèvres,  42,  à 
Clamart  (Seine). 

V 

1892— Vacher ot  (Jules),  paysagiste,  jardinier  principal  de  la  Ville  de  Paris, 

rue  Carnot,  12,  à  Billancourt  (Seine). 
Ig88— Vacherot  (Henri),  horticulteur,  rue  de  Paris,  53,  à  Boissy-Saint-Légcr 

(Scine-et-Oise). 
1 88o— Vaillant   (Albert),  jardinier-chef,  à  Bois-St-Martin,  par    Villiers-sur 

Marne  (Seine-et-Oise). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  125 

MM. 

1893 — Valaud  (Louis),  propriétaire  à  Liverdy,  canton  de  Tournan  (Seine-et- 
Marne). 

1886— Valdin  (Robert-Félix),  propriélaire,  à  Nanleire  (Seine-et-Oisej. 

4894— Vallée  (Mm^)^  propriélaire.  à  Wissous,  par  Antony  (Seine-et-Oise)  et 
rue  Ttonchet,  i'S,  à  Paris. 

1891 — Vallée  iDésiré),  jardinier-chef,  rue  Barbet-de-Jouy,  2'2,  à  Paris. 

1893 — Vallée  (Z.),  conducteur  des  Ponts-et-Chaussées,  à  Montereau  (Seine- 
et-Marne). 

1886— Vallerand,  jeune,  horlicullcur,  rue  du  Chemin-Royal,  28,  à  Bois- 
Colorabes  (Seine) 

1893— Vallerand  (Eugène),  liorticuiteui',  rue  de  Boissy.  à  Taverny  (Seine- 
ot-Oise). 

1887 — Vallet,  horticulteur,  rue  Picpus,  42,  à  Paris. 

1877— Vallois  Emile),  propriélaire,  rue  de  Miroraesnil,  57,  à  Paris,  et  à  Che- 
verchemonl,  par  Trie!  (Seine-et-Oise). 

1887 — Vallot  (Joseph),  membre  titulaire  à  vie,  membi-e  de  la  Société  bota- 
nique de  France,  à  Lodève  (Hérault),  et  avenue  d'Antin,  61,  à  Paris. 

1888— Van  den  Heede  (Adolphe),  horticulteur,  Vice-Président  delà  Société 
régionale  d'Horticulture  du  Nord  de  la  France,  rue  du  Faubourg-de- 
Roubaix,  Saint-Maurice,  à  Lille  (Nord). 

189U— Van  Grevenynge,  horticulteur,  à  la  Gelle-Saint-Cloud  (Seine-et-Oise). 

1895— Van  Huile  Hubert,  membre  correspondant,  professeur  honoraire 
à  l'Ecole  d'horticulture  de  l'Etat  belge,  chaussée  de  Gourtrai,  21,  à 
Gand  (Belgique). 

1894— Vard  (Edmond),  jardinier  en  chef  de  la  ville  de  Beaune,  rue  d'Alsace, 
27,  à  Beaune  (Côte-d'Or). 

1895— Varlet  (Myrlil),  à  Bulles  (Oise). 

1887— Varrone  (J.-B.),  place  Saint-Charles,  1,  à  Turin  (Italie). 

1895— Vassillière,  membre  correspondant,  inspecteur  général  de  l'agricul- 
ture, à  Fontenay-aux-Roses  (Seine). 

1883 — Vassort  (Constant),  horticulteur-pépiniériste,  rue  Croix-Thibault,  à 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

1895 — Vaucher  (E.),  membre  correspondant,  directeur  de  l'Ecole  cantonale 
d'horticulture  de  Genève,  à  Châtelaine  Genève  (Suisse). 

1888— Vaughan  (J.-C),  W.  Washington  street,  146,  à  Chicago,  États-Unis 
(Amérique). 

1889 — Vautier  (François),  propriélaire,  rue  Saint-Martin,  24,  à  Caen  (Cal- 
vados). 

1879— Vauvel  (Léo^jold),  directeur  du  Journal  de  vulgarisation  de  l'Horti- 
culture, rue  de  Saint-Cloud,  25,  à  Claraart  (Seine). 

1895— Védié  (Arthur),  pharmacien  à  Gloyes  (Eare-et-Loir). 

1882 — Veitch,  membre  titulaire  à  rie,  The  Exolic  Nursery,  King'sRoad,  Chelsea, 
à  Londres  (Ani;leterre). 

1867 — Vélard,  menuisier,  fabricant  de  serres  et  châssis,  rue  des  Pyrénées, 
75,    à  Charonne-Paris. 

1893— Vendryès  (Albert),  officier  de  l'Instruction  publique,  rua  de  Vaugi- 
rard,  90,  et  rue  de  Grenelle^  110,  à  Paris. 


426  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

MM. 

1893— Véneau,  dame  patronnesse,  avenue  de  Messine,  18,  à  Paris. 

4878— Ventteclaye  (Bernard),  boul.  Héloïse,  7,  à  Argenteuil  (Seine-et-Oise). 

4876 — Véraux  (Charles-Henri-Emile),  horticulteur,  rue  d'Henneraont,  6,  à 
Saint-Germain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 

48o0— Verdier  (Eugène)  fils  aîné,  membre  honoraire,  horticulteur,  rue  de 
Clisson,  37,  à  Paris. 

4857 — Verdier  (Pierre),  membre  honoraire ,  hovWcnMenv ,  k  Nogent- sur-Marne 
(Seine). 

488S — Verdiere  (le  général  baron  de),  place  des  Halles,  33,  au  Mans  (Sarthe). 

4865 — Verdiere  (M™®  la  baronne  de),  dame  patronnesse,  place  des  Halles, 
33,  au  Mans  (Sarlhe). 

i891—Vergara,propriétaire-anQaleur,plaza  San  la  Barbara, 5, à  Madrid  (Espagne). 

4863 — Verlot  (B.),  rue  de  Paris,  5,  à  Vorrières-le-Buisson  (Seine-et-Oise). 

1893 — Vernier  (Clodomir),  chef  de  culture  chez  M.  Rose  Charraeux,  à  Tho- 
mery  (Seine-et-Marne). 

4875— Véron  (Elie),  jardinier  en  chef  chez  M.  le  comte  de  Paris,  au  châ- 
teau d'Eu  (Seine-Inférieure). 

4894 — Véron  (Eugène),  à  la  Briquette,  par  Valenciennes  (Nord). 

4892 — Verrier,  industriel,  bazar  du  voyage,  avenue  de  l'Opéra,  3,  à  Paris. 

4887— Verrier  (Laurent-Jules),  entrepreneur,  à  Epinay-sur-Seine  (Seine). 

4893— Verrier-Cachet  (Horlr),  rue  Franklin,  84,  à  Angers  (Maine-et-Loire). 

1895 — Vesseron  (Emile),  jardinier-chef  au  château  d'Offémont,  par  Tracy-le- 
Mont  (Oise). 

4883— Veyrac  (Charles),  agent  de  change,  rue  de  Choiseul,  3,  à  Paris. 

4884— Vial  (Jean),  chef  de  culture,  Villa  Frémy,  à  Nice  (Alpes-Maritimes). 

4892 — Viard  (Emile),  horticulteur,  rue  du  Centre^  o,  à  Bagnolet  (Seine). 

1886- Viard  (Théophile),  Secrétaire  de  la  Société  d'Horticulture  de  la  Haute- 
Marne,  faubourg  Saint-Dizier,  à  Langres  (Haute-Marne). 

4887— Vicaire  (Alfred),  cimentier-rocailleur  pour  parcs  et  jardins,  rue  de 
Bagnolet,  60,  à  Paris. 

4895— Victorien  vice-Président  de  la  Société  agricole  et  horticole  de  Pon- 
loise,  jardinier  chef,  château  de  Boissy,  par  Taverny  (Seine-et-Oise). 

1885— Vidal  (Charles),  avocat,  boulevard  Haussmann,  432,  à  Paris. 

4891 —Vidal  (J.-B.),  constructeur,  avenue  de  la  Reine,  59  6»,  à  Boulogne 
(Seine). 

4883— Vielle  (Gabriel),  propriétaire,  à  Montigny-les-Cormeilles  (Seine-et- 
Oise). 

1884— Viennot  (Gustave),  marchand  de  terre  de  bryère,  rue  Soyer,  20,  à 
Neuilly  (Seine). 

1893— Vigneron-  rosiériste,  à  Olivet  (Loiret). 

1882— Vilin  (Rose),  rosiériste,  à  Grisy  (Seine-et-Marne). 

1886— Villain  (Modeste),  marchand  de  couleurs,  rue  Vitruve,  43,  à  Charonne- 
Paris. 

4893— Villard  (Jacques),  boulevard  Malesherbes,  438,  à  Paris. 

4885— Villard  (Th.),  boulevard  Malesherbes,  438,  à  Paris. 

1887— Villard  (M^o  Th.),  dame  patronnesse,  boulevard  Malesherbes,  138,  à 
Paris. 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES.  -127 

MM. 
1891— Villebœuf  (M™e)^  dame  patronnesse,  rue  Roy,  8,  à  Paris. 
4889— Villeneuve-Bargemon  (Marquis  R.  de),  rue  de  Grenelle,  86,  à  Pi.ris. 
4878— Villette  (Arsène),   Grande-Rue,  87,  à  Saint-Brice-sous-Forêt  (Seine-et 

Oise). 
4887— Villette,  rue  Coypel,  40,  à  Paris. 

4860— Vilmorin  (Henri-LÉVÈQUE  de),  i^^  Vice-Président  de  la  Société  natio- 
nale d'Horticulture  de  France,  rue  de  Bellechasse,  47,  à  Paris. 
1875— Vilmorin  (Maurice  LÉVÊQUE  àe),  membre  titulaire  à  vie,  quai  d'Orsay, 

43,  à  Paris. 
4881— Vilmorin   (M'"«  Maurice  LÉVÊQUE  de),  dame  patronnesse  à  vie,  quai 

d'Orsay,  13,  à  Paris. 
4892— Vilmorin  (Philippe   LÉVÊQUE   de),  rue  de  Bellechasse,  47,  à  Paris. 
4894— Vincent  (Alexis),  arboriculteur,  avenue  Rougel-de-rislo,  SO,  à  Vitry 

(Seine). 
1892— Vincent    (Léon),   fabricant  de  vaporisateurs,   rue    de  Turenne,  429, 

à  Paris. 
4886 — Vincent  (Pierre),  chef  de  culture  chez   M.  le  comte  Ad,  de  Germiny, 

château  de  Goiiville,  par  Cailly  (Seine-Inférieure). 
4893 — Vincey  (Paul),  ingénieur-agronome,   ex-inspecteur    de   l'Agriculture, 

professeur  départemental  d'Agriculture  de  la  Seine,    Château-Lasalle, 

par  Chessy  (Rhône),  et    avenue  de  la  Bourdonnais,  4,  à  Paris. 
4876 — Violot,  membre  du  Conseil  général   de  Saône-et-Loire,  au  château  de 

Glairans,  par  Mervans  (Saône-et-Loire). 
4  886 — Visseaux  (Jules-Edouard),  statuaire,  statues,   vases  et  ornements  eu 

terre  cuite,  décoration  de  parcs,  jardins,  etc  ,  rue  de  la  Roquette,  43, 

à  Paris. 
4864— Vitry  (Etienne),  arboriculteur,  rue  Alexis-Lepère,  8,  à  Montreuil  (Seine). 
4882— Vitry  (Victor-Désiré)  fils,  cultivateur-propriétaire,  rue  Alexis-Lepère, 

8,  à  Montreuil  (Seine). 
4895— Viviand-Morel,  membre  correspondant,  directeur  du  journal  Lyon 

Horticole,  à  Lyon  (Rhône). 
1862 — Voité    (Ernest),  membre  honoraire,  pépiniériste,    à    Tinqueux,    près 

Reims  (Marne). 
4869— Vol  (Auguste),  jardinier  au  château  de  Belon,  par  Meaux  (Seine-et-Marne). 
4894— Vouette  (Auguste),  horticulteur,  à  Issy  (Seine). 
489S— Voyeikow  (Wladirair   de),  lieutenant  aux  Chevaliers-Gardes,  Saint- 
Pétersbourg.  Zachkariewskaïa  (Russie). 

w 

4887— Waclc,  jardinier-chef  chez  M™e  Desforges   place  de  la  Mairie,  :\  Fon- 

lenay-aux-Roses  (Seine). 
4872 — 'VSTaddington  (Evelin),  rue  des  Saussaies,  8,  à  Paris. 
4894 — Waël  (M^^),  dame  patronnesse,  rue  du  Général-Foy,  37,  à  Paris. 
1892— Wailly  (Paul  de),  boulevard  Saint-Germain,  260,  à  Paris. 
4893 — "Waïs,  directeur  du  Grand-Hôtel,  boulevard  des  Capucines,  à  Paris. 
1889— "Wallet  (Mm«),  au  château  de  Quesnoy,  par  Guiscard  (Oise). 


1-28  SOCIÉTÉ  INATION\LK  D'HORTICULTURE  M  FRANCE. 

MM. 
i885 — "Walter  (Henri),  administrateur  de  la  Société  anonyme  du  Petit  Journal, 

rue  Saint-Honoré,  217,  à  Paris. 
i89o — Warner,  jardinier-chef  chez  M.  Rodocanachi,  à  Andilly,  près  Montmo- 
rency (Seine-.rt-Oise). 
i880— Weber  (E.),  pépiniériste,  à  Bou\ières-aux-Dames,  par  GhampigneuUes 

(Meurthe-et-Moselle). 
1888— Weber  (J.-B.)  de  la  Varenne,  quai  Saint-Michel.  29,  à  Paris. 
1893 — Wehrlin  (Charles),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  administrateur 

de  la  Compagnie  des  Moteurs  Ts'iel,  rue  Lafayette,  22^  à  Paris. 
1891 — Welker    (Constant),   jardinier-chef  au    domaine    de    Beauregard,  par 

Versailles  (Seine-et-Oise). 
1860 —Welker  (Jacques),  membre  honoraire,  horticulteur,  à  La  Celle-Saint- 

Cloud,  par  Bougival  (Seine-et-Oise). 
1888 — Werner  (Joseph),  rue  Borghèse,  10,  à  Neuilly  (Seine). 
188S— West  (Mme  Gratien),  propriétaire,  rue  Bonaparte,  43,  à  Paris,  et  à  Pa- 

laiseau  (Seine-et-Oise). 
1893— Wetzel  (Léon),  propriétaire,  à  Sochaux,  près  Montbéliard  (Doubs). 
1888— Weyler  (Nicolas),  jardinier-chef  chez  M.  Eiffel,  château  des  Bruyères, 

à  Sèvres  (:Seine-et-Oise). 
1891 — Whir  (Henri),  chef  de  culture,  Etablissement  horticole  de  la  Chevrette, 

par  Deuil  (Seine-et-Oise). 
1882— W^lleInain(M™ej^t?am(^J^a^ronne^5e,  boulevard  Montparnasse, 74,  à  Paris. 
1857 — Willemot.  membre  honoraire^  maison  de  retraite  des  Petits-Ménages, 

à  Issy  (Seine). 
1886— Williams    (B.-S.),    horticulteur,    Victoria    and    Paradise  Nurseries, 

Upper-Holloway,  à  Londres  (Angleterre). 
189'. — Winter  (David),  négociant,  avenue  des  Champs-Elysées,  lo2,  à  Paris. 
1874 — Wiriot  (Emile),  fils,  fabricant  de  poterie,  boulevard  Saint-Jacques,  29, 

à  Paris. 
1883— Wood  (Charles), horticulteur,  rue  Sablée,  6,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 


4864 — Yvon   (Jean-Baptiste),    membre  honoraire,  horticulteur,  route  ds  Châ- 

tillon,  44,  à  Malakoff  (Seine). 
1893— Yvon  (Henrij,  roule  de  Châtillon,  44,  à  Malakoff  (Seine). 


1874- Zani  aîné,  père,  fabricant  d'appareils  de  chauffage,  rue  de  la  Grande- 
Fontaine,  32,  à  Saint-Gerraain-en-Laye  (Seine-et-Oise). 

1884— Zani  (Joseph),  ingénieur  civil  des  arts  et  manufactures,  rue  du 
Faubourg-Saint-Martin,  258,  à  Paris. 

1888— Zehren,   fabricant  de  robinets,  boulevard  de  la  Villelte,  144,  à  Paris. 


ADMINISTRATIONS  PUBLIQUES,  BIBLIOTHÈQUES  1-29 

ADMINISTRATIOlNS  PUBLIQUES,  BIBLIOTHÈQUES 

PUBLICATIONS   DIVERSES 


Ministère  de  l'Agriculture,  rue  de  Varennes,  78,  à  Paris. 

Ministère  de  l'Intérieur,  place  Beauveau,  à  Paris. 

Ministère  des  Travaux  publics,  boulevard  Saint-Germain,  iA6,  à  Paris. 

Conseil  municipal,  à  Paris. 

Préfecture  de  Police,  à  Paris. 

Bibliothèque  de  l'Arsenal,  à  Paris. 

Bibliothèque  du  Conservatoire. 

Bibliothèque  de  l'Hôtel  de  Ville,  rue  de  Sévigné,  23,  à  Paris. 

Bibliollièque  du  Muséum. 

Bibliothèque  Sainte-Geneviève. 

Institut  agronomique,  rue  Claude-Bernard,  16,  Paris  (Risler,  directeur). 

.Journal  Officiel,  quai  Voltaire,  31,  à  Paris. 

Gazette  d'Economie  rurale  (La),  à  Carlsruhc. 

Sud-Est  (Le),  rue  de  Lafjiyette,  14,  Grenoble  (Isère). 

Illustration  Horticole,  rue  du  Chaume,  50,  à  Gand  (Belgique). 

Revue  horticole,  rue  Jacob,  26,  à  Paris. 

Belgique  horticole  (La),  à  Liège  (Belgique). 

Gardeners'Chronicle,  à  Londres. 

The  Garden,  à  Lonares. 

Science  pour  Tous  (La),  quai  des  Grands-Augustins,  53  bis,  à  Paris. 

Journal  des  Campagnes,  rue  Richer,  20,  à  Paris. 

Maison  de  Campagne  (La),  quai  des  Orfèvres,  56,  à  Paris. 

Gartenflora,  Wilhelm  Strasse,  à  Berlin  (Allemagne). 

Koniglicher  bolanischnn  Garden.  à  Miinchen  (Bavière)  (directeur,  Max 
Kolb). 

Journal  d'Agriculture  pratique,  carrefour  de  la  Croix»Rouge,  2,  k  Paris  : 

Jardin  botanique  de  Leyde  (Hollande). 

Bulletin  Agricole,  rue  Lafayette,  83  bis,  à  Paria. 

Librairie  Rothschild,  rue  des  Saints-Pères,  43,  à  Paris. 

The  Librairy  bureau  of  American  Ethnology,  Washington  Éiats-Unis 
d'Amérique. 

La  Culture  fruitière  (direciour  M,  le  professeur  Rudski),  Wassil  oslrovv, 
5e  ligne,  34,  Saint-Pétersbourg. 

Revue  Scientifique  du  Bourbonnais,  cours  de  la  Préfecture,  10,  Mou- 
lins (Allier)  (Olivier,  directeur^ 

Bulletin  agricole  et  commercial  de  San  Salvador,  Araériqua  centrale 
(M.  Désiré  Pector,  7,  rue  Rossini,  à  Paris). 


-130  SOCIÉTÉ  >;ATI0>'ALE  D'HORTTCULTURE  de  FRANCE. 

SOCIÉTÉS  FRANÇAISES  CORRESPONDANTES 


Ain. 

Société  d'Émulation  de  l'Ain,  à  Bourg. 

Société  d'Horticulture  pratique  de  l'Ain,  à  Bourg. 

Aisne. 

Société  académique,  Lettres,  Sciences,  Arts,  Agriculture,  à  Saint-Quentin. 
Société  d'Horticulture,  à  Soissons. 

Allier. 
Société  d'Horticulture,  à  Moulins. 
Société  d'Horticulture,  d'Agriculture  et  de  Viticulture  de  Vichy-Cusset, 

Alpes-Maritimes. 

Société  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Acclimatation,  à  Nice. 
Société  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Acclimatation  de  Cannes  et  de  l'arron 
disseraent  de  Grasse,  rue  Raphaël,  4,  à  Cannes. 

Ardcnncs. 
Société  centrale  d'Horticulture,  à  Charleville. 

Aube. 

Société  d'Agriculture,   Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres,  à  Troyes. 

Société  d'Horticulture,  à  Nogent-sur-Seine. 

Société  horticole,  vigneronne  et  forestière,  à  Troyes. 

Calvados. 

Société  centrale  d'Horticulture  de  Cacn  et  du  Calvados,  à  Caen. 

Société  d'Horticulture  et  de  Botanique  du  centre  de  la  Normandie,  à  Lisieux. 

Charente. 
Société  d'Agriculture,  Arts  et  Commerce,  à  Angouléme. 

Cher. 
Société  d'Agriculture,  à  Bourges. 

Côte-d'Or. 

Société  d'Horticulture,  à  Dijon. 

Société  vigneronne  de  l'arrondissement  de  Beaune,  à  Beaune. 

Douhs. 
Société  pratique  d'Horticulture  et  d'Arboriculture,  à  Besançon. 


SOCIÉTÉS  FRANÇAISES  CORRESPONDANTES.  131 

Eure. 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Evreux. 

Eure-et-Loir. 
Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture  d'Eure-et-Loir,  à  Chartres. 

Garow^e  [Haute-). 

Société  d'Agriculture,  à  Toulouse. 

Société  d'Horticulture,  rue  Saint-Anloine  du  T,  2  ftis,  à  Toulouse, 


Gironde, 


Société  d'Agriculture,  à  Bordeaux. 
Société  d'Horticulture,  à  Bordeaux. 
Société  Linnéenne,  à  Bordeaux. 

Hérault. 

Société  d'Horticulture  et  de  Botanique,  à  .Montpellier, 

Société  centrale  d'Agriculture  de  l'Hérault,  rue  Maguelonne,  il,  à  Montpellier. 

Ille-et-Vilaine. 
Société  centrale  d'Horticulture,  à  Rennes. 

Indre-et-Loire. 

Société  centrale  d'Agriculture,  Sciences  et  Belles-Lettres,  à  Tours 
Société  d'Horticulture,  à  Tours. 

Isère. 
Société  horticole  Dauphinoise,  rue  Voltaire,  6,  à  Grenoble. 

Jura. 

Société  d'Horticulture  et  de  Viticulture,  à  Dôle. 
Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Poligny. 

Loire  (Haute-). 
Comice  agricole,  à  Brioude, 

Loire-Inférieure, 
Société  Nantaise  d'Horticulture,  à  Nantes. 

Loiret. 

Société  d'Horticulture  d'Orléans  et  du  Loiret. 
Société  horticole  du  Loiret,  à  Orléans. 


i32  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE 

Maine-et-Loire. 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Angers. 
Société  d'Horticulture,  à  Angers. 
Société  industrielle,  à  Angers. 

Manche. 

Société  nationale  des  Sciences  naturelles,  à  Cherbourg. 

Société  d'Horticulture,  à  Cherbourg. 

Société  d'Horticulture  de  l'arrondissement  de  Coutances,  à  Coutances. 

Marne. 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Chàlons. 
Société  d'Horticulture,  à  Épernay. 

Société   de  Viticulture,   d'Horticulture  et  de  Sylviculture  de  Tarrondissemcnt 
de  Reims,  à  Reims. 

Marne  [Haute-). 

Association  Haut-M;irnaise  d'Horticulture,  de  Viticulture  et  de  Sylviculture,  à 

Langres  (Haute-Marne). 
Société  d'Horticulture,  à  Chaumont. 

Meurlhe-el-Moi>elle . 

Société  centrale  d'Horticulture,  à  Nancy. 

Même. 

Société  d'Horticulture  de  la  Meuse,  à  Verdun  (Meuse). 

Nord. 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Douai. 

Cercle  horticole  du  Nord,  Grande-Place,  12,  à  Lille. 

Société  centrale  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Lille. 

Société  d'Horticulture  de    l'arrondissement   de  Valencieiiues,   à  Yalenciennes. 

Société  d'Horticulture  de  Douai,  à  Douai. 

Société  régionale  d'Horticulture  du  Nord  de  la  France,  à  Lille. 

Oi$e. 

Société  d'Horticulture  et  de  Botanique,  à  Beauvais. 
Société  d'Horlicult'.ire,  à  Clermont. 
Société  d'Horticulture,  à  Compiègne. 
Société  d'Horticulture,  à  Senlis. 

Orne. 
Société  d'Horticulture,  à  Alençon, 

Paris. 
Académie  des  Sciences,  Institut  de  France. 
Société  botanique  de  France,  rue  de  Grenelle-Saint-Germain,  84. 
Société  nationale  d'Agriculture  de  France,  rue  Bellechasse,  18. 
Société  d'Apiculture  et  d'Insectologie  agricole,  rue  Lecourbe,  167. 
Société  d'Économie  politique,  rue  de  Richelieu,  14. 


1 


SOClfiTKS  FRANÇAISES  CORRESPONDANTES.  433 

Société  de  Géographie,  boulevard  Saint-Germain,  184. 

Société  d'Encouragement  pour  l'Industrie  nationale,  rue  de  Rennes,  44. 

Société  des  Agriculteurs  de  France,  rue  d'Athènes,  8. 

Société  Philomatique,  rue  des  Grands-Augustins,  7. 

Société  Nationale  d'Acclimatation,  rue  de  Lille,  41. 

Société  de  Statistique,  rue  Danton,  23. 

Pas-de-Calais. 
Société  d'Agriculture,  de  Commerce,  des  Sciences  et  des  Arts,  à  Boulogne, 

Pyrénées  {Basses-). 
Société  d'Horticulture  des  Basses-Pyrénées,  à  Pau. 

Rhône. 

Annales  de  l'institut  agricole  du  Rhône,  à  Ecully-lès-Lyon. 

Société   d'Horticulture  pratique,  à  Lyon. 

Société  d'Agriculture,  d'Histoire  naturelle  et  Arts  utiles,  à  Lyon. 

Société  botanique  de  Lyon,  palais  Saint-Pierre,  à  Lyon. 

Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts,  à  Lyon. 

Association  horticole    Lyonnaise,  rue   Viabert,  cité  Lafayettc,  à  Lyon. 

Société  Pomologique  de  France,  place  Sathonay,  3,  à  Lyon. 

Saône-el-Loire. 

Société  d'Horticulture  de  Chalon-sur-Saône,  à  Chalonssur-Saône, 
Société  d'Horticulture  et  d'Arboriculture,  à  Autun. 

SaiHhe. 
Société  d'Horticulture,  au  Mans. 

Seine. 

Société  d'Horticulture  pratique  de  Montreuil-sous-Bois. 

Société  d'Horticulture  à  Neuilly. 

Société  d'Horticulture  de  Villemonble,  à  la  Mairie  de  Villemonblc. 

Société  régionale  d'Horticulture   de    Vincennes,    Hôtel  de    la    Mairie    à  Vin- 

cennes. 
Société  régionale  d'Horticulture  de  Vitry-sur-Seine. 

Sein  e-Inférieure. 

Cercle  pratique  d'Horticulture  et  de  Botanique,  aa  Havre. 

Société  centrale  d'Agriculture,  à  Rouen. 

Société  centrale  d'Horticulture,  à  Rouen. 

Société  libre  d'Émulation  de  la  Seine-Inférieure,  à  Rouen. 

Société  pratique  d'Horticulture,  à  Yvetot. 

Société  régionale  d'Horticulture,  à  Elbeuf.  ] 

Scinc-et-Marne. 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Meaux. 
Société  d'Horticulture,  à  Meaux. 


iU  SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 

Société  d'Horticulture  de  Coulommi<îrs. 

Société  d'Horticulture  de   l'arrondissement   de   Provins,   à   Provins. 

Société  d'Horticulture  du  canton  de  Daramartin,  à  Dammartin. 

Société  d'Horticulture  de  Melun  et  Fontainebleau,  à  Melun. 

Société  horticole  et  botanique  de  l'arrondisseraent  de  Melun,  rue  des  Marais, 

2,  à  Melun. 
Société  horticole  rosiériste,  à  Brie-Comte-Robert. 

Seine-et-Oise. 

Ecole  d'Horticulture,  à  Versailles,  rue  du  Potager,  4. 

Cercle  pratique  d'Arboriculture  et  de  Viticulture  de  Seine-et-Oise,  rue  du  Cru- 
cifix, 22,  à  Montmorency. 

Société  d'Agriculture  et  d'Horticulture,  à  Pontoise. 

Société  d'Horticulture,  à  Etampes. 

Société  d'Horliculture,  à  Montmorency. 

Société  d'Horticulture  de  Neuilly-Plaisance. 

Société  d'Horticulture,  à  Saint-Germain-en-Laye. 

Société  d'Horticulture,  au  Raincy. 

Société  d'Horticulture  et  des  Arts  du  département  de  Seine-et-Oise,  à  Ver- 
sailles. 

Société  d'Horticulture,  d'Arboriculture  et  de  Viticulture  du  canton  d'Argen- 
teuil,  à  Argenteuil. 

Sèvres  [Deux-). 

Société  d'Horticulture  et  d'Arboriculture,  à  Niort. 

Somjne. 

Société  d'Horticulture  de  Picardie,  à  Amiens. 

Var, 

Société  d'Horticulture  et  d'Agriculture  d'Hyères,  Casino  des  Palmiers,  à  Hyères. 
Société  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Acclimatation  du  Var,  à  Toulon. 

Vendée. 
Société  d'Horticulture,  à  Fontenay-le-Comte. 

Vienne, 
Société  d'Agriculture,  Belles-Lettres,  Sciences  et  Arts,  à  Poitiers. 

Vosges, 
Société  d'Emulation,  à  Épinal. 
Société  d'Horticulture,  à  Épinal. 

Yonne. 
Société  d'Agriculture,  à  Joigny, 


SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES  CORRESPONDANTES.  435 


SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES  CORRESPONDANTES 


Allemagne. 

Société  d'Economie  rurale,  à  Munich  (Bavière). 
Société  d'Horticulture,  à  Darmstadt. 

Alsace. 

Société  d'Horticulture  de  la  Basse-Alsace,  à  Strasbourg. 

Amérique. 

Académie  américaine  des  Arts  et  des  Sciences,  à  Boston. 

Institut  américain  de  la  ville  de  New-York. 

Museu  national  de  Rio-Janeiro,  par  l'ambassade,  rue  Téhéran,  17,  à  Paris. 

Smithsonian  Institution,  à  Washington,  D.  C. 

Société  d'Horticulture  de  l'Etat  de  Californie,  à  Sacraraento,  Etats-Unis. 

Massachusels  horticultural  Society,  Boston. 

Society  of  natural  History,  à  Boston,  Etats-Unis, 

Angleterre. 

Société  royale  d'Horticulture,  Victoria  Street,  147,  S.  W. 
Royal  Botanic  Gardens,  Kew,  Londres. 

Autriche. 

Société  impériale  d'Agriculture,  Stadt  Herrengasse,  à  Vienne. 
Société  impériale  et  royale  d'Horticulture,  Parkring,  42,  à  Vienne. 
Académie  des  Sciences  de  Cracovie,  à  Cracovie. 

Belgique. 

Cercle  professoral  pour  le  progrès  de  l'Arboriculture  en  Belgique,  Gendbrugge- 

lès-Gand. 
Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère,  rue  de  Bruxelles,  142,  à  Gand. 
Section  Verviétoise  de  la  Société  agricole  de  l'Est,  à  Verviers. 
Société  agricole  et  horticole,  à  Verviers. 
Société  d'Horticulture,  à  Gand. 
Société  d'Horticulture,  à  Matines. 
Société  royale  d'Agriculture  et  de  Botanique,  à  Gand. 
Société  royale  d'Agriculture  et  d'Horticulture,  à  Tournay. 
Société  royale  de  Flore,  place  de  la  Chapelle,  60,  à  Bruxelles. 
Société  royale  d'Horticulture,  à  Liège. 
Société  royale  d'Horticulture,  à  Mons. 
Société  royale  d'Horticulture,  à  Namur. 
Société  royale  d'Horticulture  et  d'Agriculture,  à  Anvers. 
Société  royale  horticole  et  agricole  de  l'arrondissement  de  Huy  (Belgique). 


136  SOCIfcTi.  P^ATIONALE  D'HORTICULTURK  DE  FRANCE. 

Italie. 

Académie  d'Agriculture,  à  Pesaro, 

Conseil  de  perfectionnement  annexé  à  l'inslitut  technique,  à  Faierme. 

Ecole  royale  supérieure  d'Agriculture  de  Portici,  à  Porlici, 

Société  toscane  d'Horticulture,  à  Florence. 

Société  romaine  d'Horlicullure,  à  Rome. 

Pays-Bas. 
Société  agricole  et  horticole,  à  Maestricht,  duché  de  Lirabourg. 

Portugal. 
Sociedad  Broteriana,  jardin  Botanique  de  Coimbre. 

Prusse, 

Société  d'Horticulture,  Blùcherplatz,  i6,  à  Breslau. 

Société  pour  l'amélioration  de  l'Horticulture,  à  Berlin. 

Société  Royale  physico-économique,  Lange  Reihe,  à  Kœnigsberg. 

Russie. 

Comité  botanique  d'Acclimatation,  à  Moscou. 

Société  impériale  d'Économie  rurale,  à  Moscou. 

Société  impériale  d'Économie  rurale,  à  Saint-Pétersbourg. 

Société  russe  d'Agriculture,  à  Moscou. 

Société  russe  des  amateurs  d'Horticulture,  à  Moscou. 

Société  russe  d'Horticulture,  à  Saint-Pétersbourg. 

Suisse. 
Société  d'Horticulture,  au  Musée  Rath,  à  Genève. 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


137 


LISTE  DES  MEMBRES 


DE    LA    SOCIETE 


PAR    DEPARTEMENTS 


Aisne. 

MM. 

Delhomme  (M""»  A.J. 
Deshayes  (Auguste), 
Fatzer. 

Galineau  (François). 
Hibon  (Emile). 
Jourdain  (Ernest). 
Lambin  (Emile). 
Meuret  (Arsène). 
Meuret  (M"'^). 
Meurice-Lefébure  (L.- 

A.). 
Minouflet  (Eugène). 
Fol  Fondeur. 

Ain. 

Aumonnier  (Cl.). 
Lambert  (M"'"). 
Treyve  père. 

Algérie. 

Delamarre  (Charles). 
François  (A.). 
Précastel  (A.). 
ThoUon. 
Trabut. 

Allier. 

Bertin  (M™«A.). 
Duchet. 


MM. 

François  (Henri). 
Ganciie  (A.  V.) 
Givois  (Hugues). 
Reignier    (le  docteur 

Alexandre). 
Treyve  (M.). 

Alpes  (Hautes) 

Pelloux  (Auguste). 

Alpes-Maritimes. 

Besson. 

Bourreau  (Alfred). 
Garriat  (Benoit). 
Denery. 

Dupoux  (Antoine). 
Fulconis. 
Geibel  (Edouard). 
Mari  (Antoine). 
Martichon. 
Mercier  (Gh.). 
Nabonnand  (Ph.). 
Naturelle  (Jean). 
Naudin. 
Pageot  (J.). 
Pilar  (Eugène). 
Riffaut  (P). 
Schwartz  (L.). 
Solignac  (lVP^  Vve). 
Yial  (Jean). 


Ardèche. 

MM. 

Bouvet  fLucien). 
Dusert  (Gabriel). 

Ardennes. 

Albeau  (Emile). 

Darbour. 

Denaiffe  (G.). 

Hermès  (Gustave)  fils. 

Laurent. 

Richer. 

Talot. 

Aube. 

Ballet  (Gharles). 
Ballet  (Lucien-Ch.). 
Sellier  (Louis). 
Tainlurier  (H.). 
Tillier  (Louis). 
Toussaint  (Jules). 

Aude. 

Arnaudy  (d'}. 
Glaret-Lobet  (Julien). 

Aveyron. 

Buanton  (Joseph). 
Guillon  (Pierre). 


138 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANGE. 


Belfort  (Territoire) 

MM. 

Japy  (Jules). 

Bouches-du-Rhône. 

Aulonne  (Paul). 

Bottin  (J.-B.). 

Gorbonnois  (Pierre). 

Couston. 

Fournier  (L.- Frédé- 
ric). 

Gras  (fils). 

Lachesnais  (E.-M.-L. 
de). 

Lèbre  (Paulin). 

Pelissier  (Auguste). 

Schlœsing. 

Calvados. 

Bassière. 

Gouillard  (Ferdinand) 
Formigny  de  la  Londe. 
Lajoye. 

Lechevalier  (Alexan- 
dre.). 
Lenormand  (A.). 
Levavasseur. 
Longuemare  (de). 
Letellier  (fils). 
Marguerin. 
Motte. 
Oudin. 
Petiville. 

Picard  (Raymond). 
Pitrais. 

Ravenel  (Jules). 
Rosette. 
Uginet  (Paul). 
Yautier  (François. 

Charente. 

Allary  (Pierre),  fils 
aîné. 


Charente- Inférieure 

MM. 
Gharron. 

Ghasseriaud  (Henri). 
Dampierre    (Marquis 

de). 
Robert  (Arthur). 

Cher. 

Maillé    (M°^«    la    Du- 
chesse de). 
Patrolin  (Gharles). 

Côte-d'Or. 

Gourtois  fils. 
Gathelot  (Etienne). 
Henry-Jacotot. 
Jamain  (Paul). 
Javelier-Laurin 
Liger  (Hippolyte). 
Maloir  (L.). 
Orphelinat  de  la  cha- 
rité DE  Beaune. 
Ricaud  (J.). 
Rousseau  (Auguste). 
Vard  (Edmond). 

Côtes-du-Nord 

Glcquelais. 
Robert  (Frédéric). 
Savin. 

Dordogne. 

Dévaud  (Paul). 
Joubert  (J.). 
Reynal. 
Reynal  (M°^^). 
Société     d'horticul- 
ture DE  Périgueux. 

Doubs. 

Boissard  (Georges). 
Lepagney. 


MM. 

Wetzel  (Léon). 

Drôme. 

Reydellet  (de). 

Eure. 

André  (Jacques). 
Dannet  (Gharles). 
Fabre  (Albert). 
Huard  (Adolphe). 
Lapeltey. 
Piéton. 
Pineau. 
Robinet  (Gaston). 

Eure-et-Loir. 

Bailly  (Alfred). 
Bardiaux  (Emile). 
Birot  (Henri). 
Ghéron  (Léon). 
Delafosse  (J.). 
Gougibus  (Barnabe). 
Hurtault. 
Paty  (Albert). 
Tauchet  (Auguste). 
Yassort  (Constant). 
Védié  (Arthur). 

Finistère. 

Le  Borgne. 
Steff"  (Elle). 

Garonne  (Haute-). 

Glos. 

Délaux  (Simon). 
Robinet  (Hortensia). 
Roquelaine  (Jean). 

Gers. 

Gazenave  (Albert). 

Gironde. 

Boyer  (Louis). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


d39 


MM. 

Courteaud  (A.). 
Daurel  (Joseph). 
Delmon  (Albert). 
Denieau  (Léopold). 
Duplessis. 
Duprat. 
Fresquet  (F.). 
Glady  (Eugène). 
Halphen      (Constant 

Hilaret  (A.). 
Lavignasse. 
Martin  (Adrien). 
Sainte-Groix-Hamelin 

(Alfred). 
Serond     (Gharlema- 

gne). 
Treyeran  (Daniel). 

Hérault. 

Aymard. 
Chaber  (André). 
Daveau  (Jules). 
Gateleau    (Louis -Jo- 
seph). 
Lagarrigue  (Fernand). 
Lauras. 
Montagnac  (H.). 

l1le-et-Vilaine. 

Bazin  (M'i^). 

Golleu(P.). 

Danzanvilliers  (Eug.). 

Hébert. 

Henri  (frère). 

Henry-Goùannier 

(Maurice). 
Heurtemotte. 
Jacquart  (Elie). 
Lansezeur. 
Pensa  de  la  Herverie 

(M-""). 

Indre. 

Ghaussart  (V.). 
Septier  (Olivier). 


Indre-et-Loire. 

MM. 

Berloquin  (G.). 
Glavier. 

Devaud  (Paul). 
Gallet  (Théodore). 
Leroux  (G.). 
Levêque  (Henri). 
Pinguet-Guindon. 
Raoul-Duval  (M™^j. 
Sert  (Auguste). 

Isère 

Galvat  (Ernest). 
Société  d'agriculture 

ET  d'uORTIGULTUREDE 

l'arrondissement  de 
Grenoble. 

Jura. 

Parandier. 

Loir-et-Cher. 

Boutard-Ruel. 

Bruneau-Biette  (Etien- 
ne). 

Lacoin  (M"®  Paul). 

Ouvray  (l'abbé  Eu- 
gène). 

Proiix  (Auguste). 

Rimbert  (Jules). 

Loire. 

Boucherie  (M.). 
Ginot  (Jules). 

Loire-Inférieure. 

Bécigneul  (Jules). 
Bourgelte  (Léon-Luc). 
Gouleau  (J.). 
Guichard  (Henri). 


MM. 

Lefièvre 
Marmy  (Paul). 
Mouraud  (Henri), 

Loiret. 

Angenault  (Maurice) . 
Barbier  (Albert). 
Barbier  (Eugène). 
Briollay-Goiffon. 
Chappellier  (Firmin). 
Dauvesse  (Paul-D.). 
Desfossé  (Henri). 
Guillot-Pelletier  fils. 
Lebreton  (Louis). 
Machard  -  GrammonL 
Mantin  (Georges). 
Mantin  (M"»^). 
Robichon  (A.)  fils. 
Rougier-Ghauvière. 
Rousseaux  (Louis). 
Vigneron. 

Lot-et-Garonne. 

Roquette-Buisson    (le 

comte  de). 
Roquette-Buisson(M™« 

la  comtesse  de). 

Maine-et-Loire. 

Appert  (M^^e). 

Baty. 

Bréchin  (L.). 

Ghatenay  (Henri). 

Davy 

Delarue  (Léon). 

Denis  (Gharles). 

Détriché  (Gharles). 

Devansaye     (A.     de 

la). 
Fargeton  (Louis). 
Flon  (Louis). 
Guinoisseau  fils. 
Hermenot  (Edouard). 


140 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTUUE  DE  FRANCE. 


MM. 

Hérault. 

Jarry. 

Joreau  fils. 

Lapie  (H,). 

Le  Lous  (Louis  ). 

Leroy  (Louisj. 

Li  vonnière-Sé  vole  (  G^^ 

de). 
Paré-Delavigne    (M""* 

V.). 
Perraudière    (Joseph 

de  la). 
PeiTault-Busigny(E.). 
Poirier  (Alexis). 
Tessier. 
Yerrier-Gachet. 

Manche. 

Hamel  (Léon)  fils. 
Lebreton  (A.-V.). 
Robillard. 
André  (Ernest). 

Marne. 

Arlet  (Oscar). 
Brunette  (Charles). 
Cazanove  (de). 
Chandon  de  Briailles 

(Gaston), 
Charpentier. 
Chartier  (Emile). 
Dau vissât  (Isidore). 
Deffaut. 

Desquilbée  (B.). 
Dié-Defrance. 
Favret  (Ernest). 
Fonné  (F.-J.). 
Gabut  (Ferdinand). 
Jarlot  (Victor). 
Josem  (E.). 
Leblanc  (H.). 
Machet  aîné. 
Picard  (Eugène). 
Redonl(Ed.). 
Renauld  (Gustave). 


MM. 

Rousselle  (Ulysse). 

Thomereau. 

Voité. 

Marne  (Haute-). 

Berthier. 
Henrionnet  (L.). 
Jeanninel. 
Bougé  (M"e). 
Viard  (Théophile). 

Mayenne. 

Levazeux  fils. 

Meurthe-et-Moselle. 

Bel  (Charles). 
Bloison-Forèt. 
Crousse. 

Farny  (E.),  Foussat. 
Foussat. 
Galle  (Emile). 
Harmand  (l'abbé). 
Hocquard  (Hipp.). 
Lemoine  (Victor)père . 
Lemoine  (Emile). 
Picoré  (J.-J.). 
Simon  (Louis-Léon). 
Weber  (E.). 

Meuse. 

André  (Ernest). 
Benoist  (Baron  Albert 

de). 
Rattier  (M"^''Léon). 

Nièvre. 

Beaurneau  (Marcel). 
Grawshay  (Walter). 
Parrain  (Ch.). 
Pathouot. 


MM. 

Robert  (Antonin). 
Bérat. 

Nord. 

Bonzel  (Arthur). 
Cordonnier. 
Contai. 
Coûtant. 
Destombes. 
Du  trie  (Pierre). 
Lebacqz. 
Lemoinier  (R.). 
Mulnard. 
Phatzer. 
Richer. 
Saint-Léger. 
Van  den  Heede  (Adol- 
phe). 
Véron  (Eugène). 

Oise. 

Bazin  (Charles). 
Barroy  (Alexandre). 
Bataille  (Jules). 
Benoist  (Olivier). 
Benois-Gervais. 
Berthier  (A.). 
Billion  (Alexandre). 
Bougon-Ducastel. 
Bultel  (Gaston). 
Cauchois  (Albert). 
Caulier  (Léon). 
Cayeux  (Georges). 
Chantrier  (Adolphe). 
Chantrier  (Ernest). 
Chaput  (J.). 
Cocu. 

Combaz  (Paul). 
Courtois. 
Coutart. 
Crouzel  (J.-A.). 
Delaville  aîné. 
Decugnière  (A. -G.). 
Doré  (Joseph). 
Ducerf. 
Fillin  (Jules). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


441 


MM. 

Fillin  (M"^«.V«Arthur). 
Gatelot  (Augustin). 
Girard  (Alphonse). 
Guillemot  (Emilei. 
Hébrard  (François). 
Houlet  (Emile). 
Jeannot  (René). 
L'Aigle  (M°^^  la  Mar- 
quise Arthur  de). 
Leclere. 
Lecot-Benoist. 
Lecomte. 

Lefebvre  (Adrien). 
Lhuillier  (Victor). 
Maintenant  (de). 
Méry  (G.). 
Miot  (Etienne). 
Mismacq  (Louis). 
Mitivier. 
Moreau  (L.-F.). 
Neumann  (Louis). 
Parain  (Alfred). 
Parisot  (Eléonore). 
Petit. 
Pichon. 

Poiret  (M°^«  JuliaV 
Potrat(G.). 
Radais  (Louis). 
Renard  (E.). 
Rohard. 
Ruelle-Hall  u. 
Saintville. 
Sébastien  (L.-J.). 
Thirion(L.). 
Testard  (Auguste). 
Varlet  (Myrtil). 
Wallet(M°^^). 

Orne. 

Aubert. 
Bianchi. 
Caget  (Louis). 
Lavertu  (F.). 
Leméô  (Ernest). 
Mesnil  (du)  de  Mont- 
chauveau. 


Paris. 

MM. 

Monlezun  (l.éon\ 

Pillais  (M'"^  R.).' 

Abot. 

Acker. 

Adam. 

Adam  (Emile). 

Aligre. 

AUeaume. 

Allez. 

Alluard  (G.). 

Amand. 

Amans. 

Amodru  (M"'®). 

André  (Edouard). 

Andry. 

Anroux. 

Appert. 

Arrault. 

Attias. 

Aubry  (J.-E.). 

Aubry  (J.-J.-B.). 

Augustins. 

Aurouze  (E.). 

Avène  (le  Vicomte). 

Bâillon  (le  docteur). 

Bâillon  (M-^^). 

Ballée  (Henri). 

Balutet  (M"^«). 

Barbier  (A.). 

Barbou  (Victor). 

Barnier. 

Baron  (Jules). 

Baroux  (Emile). 

Barre. 

Barreau  (H.). 

Barret  (Ulysse). 

Bartaumieux     (  Gh. 

Victor). 
Bassot  (M°^«). 
Battut  (F.). 
Baubigny  (Jules). 
Baudouin  (Georges). 
Baudrier  (Léon). 
Bauer  (Frédéric). 
Bazelle. 


MM. 

Beaucantin  (Raoul). 

Beaufour. 

Beaulieu  (Alfred). 

Béer  (GuiUaume). 

Bellan. 

Bellanger. 

Belleyme(M°'«  Gh.de). 

Bénoist-Gervais. 

Benoit  (Ernest). 

Béraud. 

Bergerot  (Gustave). 

Bernard  (Ferdinand), 

Bernier. 

Berthomié  (M"^^  Ma- 
rie). 

Bertin  (Emile). 

Berlin  fM°^e  a;. 

Bertin  (Jules). 

Bescher. 

Besnard  (Frédéric). 

Bessand  l'Charles). 

Besson. 

Bethmont. 

Beurdeley. 

Bianchetti. 

Bianchi. 

Bidard  (Alfred). 

Biémont  (E.-L.). 

Biollay  fPaul). 

Birot  (Henri). 

Bisch  (Charles). 

Bixio  (M°^e). 

Blacas  (le  Comte  Ber- 
trand de). 

Blanc. 

Blandin  (Jean). 

Blanquier. 

Blé  (A.). 

Bleu  (Alfred). 

Blondeau  (Adolphe). 

Blondeau  (Henri). 

Bohain. 

Boissard  (Georges). 

Boissin  (Paul). 

Boité  (Franc. -Alexan- 
dre). 

Boivin  (Jules-Emile) 


142 


S0C[1?JÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE   FRANCE. 


MM. 

Boizard. 

Bollot. 

Bonnel. 

Bonnier  (Gaston). 

Bonvalet. 

Bordier. 

Borel  père. 

Bories. 

Bornet  (D''). 

Bosq. 

Boucher  (Georges). 

Boudin  (Paul). 

Boue  (M°^«  Mina  W.). 

Boulestreau  (Auguste) 

Bouniceau-Gesmon . 

Bourceret. 

Bourdot  (Jules). 
Bourgeois  (Louis). 
Bourgoing(laBaronne 

Philippe  de). 
Bourguignon. 
Bournizet. 
Bouré  (Edmond). 
Bourmène     (M*^     la 

Comtesse  de  la). 
Bou(efoy(V.-E.). 
Brault  (Emile). 
Bréauté  (Nestor). 
Bresson(Gh.-A.-M.). 
Breteuil  (Marquis  de). 
Breuillaud  (Edmond). 
Brindeau  (Auguste). 
Brinon  (le  comte  Jules 

de). 
Briqué  fils. 
Brisac  (général). 
Broc   (M"'°    la    mar- 
quise de). 
Brochard  (Emile)  fils. 
Broquet. 

Brot-Delahaye(Louis). 
Brun  (D""). 
Buhler  (Eugène). 
BuignetlM^ie). 

Bullier  (Théodore). 

Bunel. 

Burck. 


MM. 

Bureau. 

Busigny  (E.). 

Iluttard  (Emile). 

Caban  (Léon). 

Caille. 

Capet  (Alfred). 

Caraby  (L.-A.). 

Carpin  (Sincère). 

Carré    (Aug.-Alexan- 
dre). 

Carré  (Charles). 

Carré  (Georges). 

Carton  (Emile). 

Casablancas(Quirico). 

Casanave     (Edouard 
de). 

Cassard. 

Castaignet  (G.). 

Castex  (M™e  la  Vicom- 
tesse de). 

Caucurte  (Pierre-Pros- 
per). 

Cauvin  (Ernest  j. 
Cayeux  (Ferdinand). 
Challot  (Paul). 
Chamouillet  (Léon). 
Chamrion. 
Chandon  de  Briailles 

(Gaston). 
Chantin  (Auguste). 
Chanlin  (Henri). 
Chappellier  (Paul). 
Chardon  (Charles). 
Charollois  (G.). 
Charon  (Victor;. 
Charpentier. 
Charvin. 
Chassin. 
Chatin  (le  D^. 
Chauré  (Lucien). 
Chausselat  (Jean). 
Chauvart  fils. 
Chauveau  (Pierre). 
Chauveau  (Edouard). 
Chazeret  (Edmond). 
Chenu  (Jules). 
Chevalier  (J.). 


MM. 

Chevallier  (E.). 
Chevard(Paul-Emile). 
Chevet  (Joseph). 
Chevreau  (Léon). 

Chorier  (J.j. 

Choiseul  (Comte  Ho- 
race de). 

Chouvet. 

Chouvet  (Emile). 

Chouveroux. 

Chrétien  (M"eEdmée). 

Chrétien    (M"^    Thé- 
rèse). 

Cimetière. 

Claudon  (M"^^). 

Claudon. 

Clause  (L.). 

Clément. 

Clerc  (Léopold). 

Colin  (M«ie  Armand). 

Colleau  (Ernest). 

Collin  (Raphaël). 

Collin  (M^^ej. 

Colville-Barclay    (  sir 
Baronnet). 

Couard. 

Contour  (Gh.). 

Cornely  (Max). 

Cornu  (Maxime). 

Cosson  (M"'  Fanny), 

Cottant  (Pierre). 

Cottereau  (F. -M.). 

Cottereau  (François). 

Cottin  (Ernest). 

Cottin  (M^'e  Henri). 

Cottin  (Jules). 

Coulon  (Nicolas). 

Courcelles. 

Courmaux  (Alfred). 

Courmontagne     (Al- 
bert). 

Cousin  (L.-E.-J.). 

Couturier  (Alfred). 

Couturier  (Edmond). 

Couvreux  (E.). 

Couvreux  (M^^e^élie). 

Crémieux  (Eugène). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DEPARTEMENTS. 


443 


MM. 

Crépeau  (veuve). 

Grosse  (M™^  veuve  A .  ) . 

Dafy. 

Dallé  (Louis). 

Damerval  (N.). 

Damour  (Amédée). 

Dampierre  (Marquis 
de). 

Dandrieux. 

Darantière. 

Darcel. 

Darlu  (M'^^  Edouard). 

Dauchezde  Beaubert. 

Dauthenay 

Dautresme  (Henri). 

Debac. 

Debert  (Emile). 

Debille. 

Debraine  (Emile) 

Debray. 

Debrie  (Bernard). 

Debrie  (Edouard). 

Debrie  (Gabriel). 

Debrie  (M. -L.). 

Dedieu  (Michel). 

Defaux  (Louis -Eu- 
gène). 

Dehu  (Ernest). 

Delaage(A.-F.-G.). 

Delacharlonny  (Mar- 
guerite). 

Delacour. 

Delafosse  d'Auxais. 

Delahaye. 

Delahaye. 

Delaunay. 

Delavallée  (Ernest). 

Delavier  (Eugène). 

Delavier  (Victor). 

Delaville  (Léon). 

Delessard. 

Demiautte. 

Demilly  (Jean). 

Demôle  (L). 

Deny  (Eugène). 

Depred  (M°^«). 

Deschamps  (Eugène). 


MM. 

Descus  (Philibert). 

Detang  (Edouard- 
Pierre). 

Determes  (M"'=Laure). 

Devailly. 

Devernois  (Gh.). 

Didron  (M^e  y^e). 

Dingeon  (Camille). 

Doin  (Octave). 

DoUey  (Henri). 

Domange  (Albert). 

Dortan  (comte  dej. 

Dreyfus  (René). 

Drouart. 

Drouin. 

Drouot. 

Droz,  avocat. 

Dubel   (P.-J.). 

Dubois  (A.). 

Dubois. 

Dubost. 

Dubreuil  (Paul). 

DubruUe  (Arthur). 

Ducarre. 

Duchartre(M""Henri). 

Duchartre  (Pierre). 

Duchartre  (Henri). 

Duchatel  Comte. 

Dufay  M"e). 

Dufour. 

Dulong(G.-F.-P.). 

Dumas. 

Dumas  (Victor). 

Dumenil  (Emile-Au- 
guste). 

Dumilieu. 

Dumont(M™^  Amélie). 

Dumont  (H.-R.). 

Dumonthier. 

Dunand  (Léon). 

Dupanloup. 

Duplessv  (M"^^  Emi- 
lie). 

Duployer  (Baptiste). 

Dupont  (Auguste). 

Dupont  (M"^^  Gustave) 

Dupré  (J.-M.). 


MM. 

Durand  (Joseph). 

Duranton(P.). 

Durand-Vaillant. 

Durenne. 

Dusseris  (Henri). 

Dutailly. 

Dutartre  (Alfred). 

Duttil  (Jean). 

Duval  (Albert). 

Duval  (Jules). 

Ecorchevilîe  (Ch.). 

Elle  (Alfred). 

Emonin  (H.). 

Eon  (Ernest). 

Eschrich  (Laurent). 

Espée  (Baron  de  1'). 

Esquirol. 

Eustache  (Robert), 

Fabre 

Fallou  (Jules). 

Faverial. 

Fédit. 

Février  (Albert). 

Férard. 

Ferrier  (Alexandre). 

Finet  (Frédéric). 

FinetCM™-^). 

Finet  (A.-A.-F.). 

Finot   (Louis-Rodol- 
phe). 

Fizellier  (François). 

Fleury  (Ernest). 

Floucaud. 

Fontaine  (Lucien). 

Forgeot. 

Fortier  (M"^). 

Fournier  (E.). 

Fournier  (Jules). 

Foye  {M"^'). 

François  (M^^e). 

Franquet. 

Gage  (L.-P.  D*"). 

Gagey  (Baptiste). 

Gaillard  (Alexandre). 

Gaillard  (A.). 

Galin  (Henri). 

Garden. 


144 


SOCIÉTÉ  NATIONALK  D'HORTICULTURH;  DE  FRANCE. 


MM. 

Gardier  (Léon). 

Gareau. 

Gariel  (Raymond). 

Garnier  (Emile). 

Garnier  (Ferdinand  i. 

Garnier  [W^'). 

Garnier  (Paul). 

Garnot  (Prosper-Mes- 
min). 

Gaudoin  iFélix). 

Gautrin  (Charles) 

Gay  (Louis). 

Geibel  (Anatole). 

Geninet. 

Gennari  (Henri). 

Gérard  (Albert). 

Gérardin  iLéon). 

Gérome. 

Gévelot. 

Gibault. 

Ginouze  (fils  aîné). 

Girard   (Aimé). 

Girardot. 

Giroult. 

Godefroy-Lebeuf. 

Gomont  (Maurice). 

Gonet. 

Gontier  (P. -A.). 

Goubau  (le  Comte). 

Gougibus   (Barnabe), 

Graindorge  (Henri). 

Grefrulhe(M'"'^  la  Com- 
tesse de). 

Grodet. 

Grosdidier  (F.-E.). 

Groux  (Charles). 

Guénot. 

Guérard  (Auguste). 

Guerreau  (Alfred). 

Guiborel  (Victor). 

Guichard  (M'"^  Jules). 

Guignard. 

Guillaume. 

Guillemot  (Ch.). 

Guillout  (Edmond). 

Guinle  (J.-J.).       ^ 

Guybet  (Alfred). 


MM. 

Guyot  (Gustave). 

Guizelin  (de). 

Hadin. 

Halphen  (M'"^  Cons- 
tant). 

Halphen  (M^^^  Geor- 
ges). 

Hanoteau  (Charles). 

Hariot   (Paul). 

Haugton  (M^^^  £;lisa). 

Hautreux. 

Hayet  (Paul.) 

Hébert  (M»"^). 

Hébrard  (Laurent). 

Hédiard  (Ferdinand"). 

Heim(leD^F.). 

Heine  (M^^). 

Hémar  (H.-J.). 

Hennecart  (Léon). 

Hennecart  (Victor). 

Henneguy  (le  D"^). 

Hénot. 

Henrotte. 

Henry. 

Hérault. 

Herbault. 

Hervé-Mangon  (M™^). 

Hirt  (Albert), 

Hirt  (X.)  aîné. 

His  (Edouard). 

Hirsch  (Baron  Mau- 
rice de). 

Herscher  (Ernest). 

Hochard  (Arthur). 

Hocheid  (Désiré). 

Hoïbiaa. 

Hottinguer(LMa^e). 

Hottinguer  (J.). 

HovelacqueJM"'^'). 

Huan  (J.-B.-H.). 

Huard  (Adolphe). 

Hubert-Brierre. 

Hubner  (M""'). 

Huchez. 

Huet. 

Humbert  (Ernest). 

Hunnebelle. 


MM. 

Huré. 

Imbault(J.-A.). 

ïsabey  (Maurice). 

Itasse  (Georges). 

Izambert  (Alexan- 
dre). 

Izambert   (Adolphe). 

Jacqueau. 

Jacques  (François). 

Jacquot  (Ed.). 

Jahan  (M"^^  Henri). 

Jameron  (Eug.). 

Jamin  (F.). 

Janin. 

Jardel(Régis-Joseph). 

Jarry  -Desloges  (Re- 
né). 

Jeangirard  (M"^'). 

Jeanin  (André). 

Jessin  (Camille). 

Joly  (Charles). 

Joly  (L.-G.). 

Josseaume  (P.-L.). 

Joubé. 

Joubert  (M^^  Ed- 
mond). 

Julien  (Narcisse). 

Kaczka  (Henri). 

Kainlès  (de). 

Kaiser  (Louis-Léon). 

Kaltenbach. 

Kerpezdron  (  Baron 
Emile  de). 

Krastz  (Charles). 

Kuntz  (Eugène). 

Labarre  (N.-E.). 

Labrousse. 

Lacial  (Alexandre). 

Ladois. 

Ladrière  (Eugène). 

Laffont. 

Laforcade. 

Lagache  (Georges). 

Lagarde  (Georges). 

Lagarde  (Jean). 

L'Aigle  (Mn^e  la  Mar- 
quise Arthur  de). 


LISTE  DKS  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


14o 


MM. 

Laînée. 

Lalain-Ghomel    (Em- 
manuel de). 
Lambert  (M-^^). 
Lamy  (Albert). 
Landry. 
Lange. 

Langlois  (Alphonse; . 
Langlois  Aquilas. 
Langlois    (Louis). 
Languereau. 
Lapaix  (A.). 
Larcher  (D''  Oscar). 
Larigaldie-Géraud. 
Larocque. 
Lasseaux  (Eugène) 
Laubière. 
Laumaille  (J.). 
Laurent  (Narcisse). 
Laussédal(le  colonel) . 
Lavallée  (Robert). 
La  vallée  (M^i^). 
Lavanchy. 
Lavaud(Ph.). 
Lavoivre, 
Lazies  (Philippe). 
Leblanc  (S. -A.). 
Leblond  (A.). 
Lebœuf(Paul). 
Lebœuf  (M°^^  Paul). 
Lebœuf  (A.-C). 
Lebœuf(A.-P.-H.). 
Lebon. 

Lebossé  (Victor). 
Leboucher  (Constant). 
Leboucq. 
Lebouteux. 
Le  Breton  (Georges). 
Le  Breton  (Louis). 
Lebrun. 
Lecaplain. 
Lecamus. 
Lecardeur. 
Lechenet  (G.). 
Le  Glerc  (Léon). 
Lecocq-Dumesnil. 
Lecœur(B.-F.). 


MM. 

Leconte(H.-J.). 

Lécuyer  (.T.-B.). 

Ledrau. 

Lefebvre  de  Sainte- 
Marie. 

Legendre  (E.). 

Legendre  (P.). 

Léger  (Aimé). 

Legrain. 

Legros  (B.). 

Lehmann. 

Lejeune  (Augustei. 

LelIieux(Féhx). 

Lelièvre  (E.). 

Leloir  (Jules-Victor). 

Leiubez. 

Lemare. 

Lemaire. 

Lemaire  fils. 

Lemaire  (M"^*"  Made- 
leine). 

Lemaître. 

Lemée  (H.). 

Lemichel. 

Lemière. 

Lemoine  (M""^  veuve). 

Le  Molt  (M^^). 

Lemon. 

Léonino  (M"^  la  Ba- 
ronne). 

Leroy  (Auguste). 

Leroy-Dupré. 

Leroy  fils. 

Le  Roy  (M°^^). 

Leroy  (M"''  René). 

Letestu  (Maurice). 

Levallois  (Ernest). 

Lhomme-Lefort. 

Liard  (Georges). 

Libaude. 

Libreck-Lombart. 

Limare  (Gh.). 

Lionet. 

Lotte  (Louis-Alexan- 
dre). 

Loussel  I.  (Anatole- 
Charles). 


MM. 

Louvat  (J.-B.). 

Louvet  (Léon). 

Loyau  (André). 

Loyre  (M^'°  Blanche). 

Lozet  (Léon). 

Luquet  (Jacques). 

Lusseau  (Henri). 

Mabille  (F.-Th.). 

Magnen. 

Magniez  (Louis). 

Maigrot  (Henri). 

Maillé  (M'"«  la  Du- 
chesse de). 

Main  (Henri). 

Maire  (F.). 

Malin  vaud. 

Mallet  (Alexandre). 

Manceau  (Théodore). 

Mangin  (Louis). 

Mantin  (Georges). 

Mantin  (M'"^). 

Manuel-Perier. 

Marcel  (Cyprien). 

Mare  t. 

iMaretheux  (Louis). 

Mareuil  (Pierre). 

Margueritte  (Emile). 

Marguet  (M™^  veuve). 

Marichal. 

Mariette  (L.). 

Marin  (Ch.). 

Mariotte  (Claude). 

.Mariotti  (le  Baron). 

Marius. 

MarLin-Gahuzac  (R.) 

Martin  (Charles). 

Martin  (J.-B.). 

Martincourt. 

xMartineau  (Pierre-Ar» 
dré). 

Martinet  (Henri). 

Martre  père. 

Martre  (Hippolyte). 

Martre  (Louis). 

Massé  (Alexandre). 

Masson. 

Masson  (M^^^  G.), 

10 


146 


SOCIÉTÉ  NATlONALt;  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 


MM. 

Mathian. 

Mathian  (Benoît). 
Maubou    (le  Marquis 

F.  Chapuis  de). 
Mayrargues  (M"''  A.). 
Meignen. 

MenjotdeDammartin. 
Méon  (L.-A.). 
Mérou  (Emile). 
Méry. 

Méry  (Claude). 
Métenier  (Jules). 
Métivier. 
Métrai  (  J.-F.). 
Mézard  (Eugène)  fils. 
Michel. 

Michel   (Edouard). 
Michel  (Paul). 
Michelin. 
Michelin  (André). 
Michel. 
Michonneau. 
Milinaire  (Auguste). 
Millet  (M"^''  veuve). 
Millot  (E.). 
Millon  (A.). 
Minard. 
Mir(M"^^). 
Moisset  (M°^^). 
Moisy. 

Moitessier  (M°^^). 
Moncanis. 
Monier  (Joseph). 
Monvoisin. 
Morel  (Ernest). 
Morel  (Hercule). 
Mornay  (Marquis  de). 
Morot  (Louis). 
Mortemart  (duc  de). 
Mourmès, 
Motel. 

Mottet  (Séraphin). 
Mouchot. 
Moulé  (Casimir) 
Mouré  (Louis). 
Mourmant. 
Moussarti 


MM. 

Moussard  (Hippolyte). 

Mousseau  (Eugène). 

Moynet  fils. 

Murât. 

MuraLori  (F.). 

Mussat. 

Nègre  (H.). 

Néron  (Eugène). 

Neuflize  (M"'«  la  Ba- 
ronne de). 

Nicolas(Alf.,ditSaint- 
Ange). 

Niolet  (J.-A.). 

Nivert. 

Noailles(le  comte  de). 

Noël  (M'^^). 

Noël  (Nicolas). 

Nomblot  (Alfred). 

Normand. 

Nottin  (Lucien). 

Olof-Nilsson. 

Olry. 

Oncler  (Emile). 

Opoix. 

Opoix  (Octave). 

Grève. 

Oudiné. 

Ozanne. 

Ozanne(^G.). 

Paillart. 

Paintendre. 

Paleville  (E.  de). 

Pallain 

Panas  (D'). 

Parandier. 

Paris  (marquis  de). 

Passy  (Henri). 

Patin  (Henri). 

Paul  (J.-Jean). 

Pavie  (Ch.). 

Pector  (Sosthène). 

Péneau  (Emile). 

Pénicaud  (C). 

Pensa  de  la  Herverie 
(M'^^). 

Perego  (Louis). 

Péreire  (M'"^    Eujile). 


MM. 

Péreire  (M™®  Henri). 

Péreire  (M"'*  Isaiac). 

Périnet  (E.). 

Pérouse  {M""^). 

Perret  (A.). 

Perret  (M""^  veuve). 

Perrier. 

Perrin. 

Personne. 

Pescheux. 

Petit. 

Petit- Bergonz  (M'"*' 
Fany). 

Petit-Bergonz. 

Petit  (Paul). 

Pétrus-Martin. 

Philippon  (Louis). 

Piennes. 

Pillais  (M°^^  R.). 

Piller. 

Pinot  (Georges). 

Piollet  (Ernest). 

Pinel  (Eug.). 

Pinson  (Antoine). 

Place  (Louis). 

Plasson  (M™^  veuve). 

Plauszewski. 

Plomb. 

Pognet. 

Poiret. 

Poiret  fM"^^  Frédéric). 

Poisson  (Alexis). 

Poisson  (Jules). 

Poli  (M^^  la  Vicom- 
tesse de). 

Pomereu  (Marquis  Ar- 
mand). 

Ponchon. 

Popelin  (E.). 

Potier  (Pierre). 

Poulenc  (G.). 

Poupart  (M"""^  veuve). 

Poupon  (M'^^). 

Pouzadoux  (M"^). 

Prillieux. 

Prillieux  (M""). 

PringaulL 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


147 


MM. 

Pro Vigny  (M'^'^de). 

Prud'homme. 

Prud'homme. 

Pulleu  (M^-^Ferd.). 

Qnantin  (Albert). 

Quélin. 

Quénat. 

Rabourdin. 

Radout  (Victor). 

Raffalovich  iM"'^^  A.). 

Raoul-DLival(M°^«). 

Rattet. 

Raulet  (L.). 

Ravois  (Auguste). 

Ravel  (A.). 

Redon  (Ed.). 

Redon  (J.). 

Reid  (M'^e  Albertine). 

Renault. 

Renault  (Lucien). 

Renaudière  (xM™<^  la 
Baronne  de  la). 

Reynier  (Auguste). 

Ribbentrop  (de). 

Ridard  (Pierre). 

Rimbault  (M"^''). 

Ringelmann. 

Riocreux. 

Rivière. 

Robcis  (G.). 

Robert  (Eloi). 

Robert  (Emile). 

Robillard. 

Roche  (Hippolyte). 

Rochefoucault  (Com- 
tesse Aymar  de  la). 

Rodocanachi. 

Rolland  (Charles). 

Rolland  (Pierre). 

Romain-Vallet  (M""^). 

Rome  Nicolas  (M""). 

Rondeau   (Auguste). 

Rothschild  (M"^^  la 
Baronne  Adolphe 
de). 

Rothschild  (le  Baron 
Alphonse  de). 


MM. 

Rothschild  (Baron  Ed- 
mond de). 

Rothschild  (Baron 
Gustave  de). 

Rothschild  (M"^^  la 
Baronne  James- 
Edouard  de). 

Rothschild  (M^^  ]a 
Baronne  Nathaniel 
de). 

Rouchonnat. 

Roussel  (Maie). 

Roux  (G.). 

Roy. 

Roy  (Louis). 

Saint-Agnan  Boucher 
(M°^«). 

Saint-Didier  (M°^^). 

Salles-Eiffel  (M'"«). 

Saujot. 

Savart  (Ernest). 

Say  (Léon) . 

Say  (M™^  Léon). 

Schaettel. 

Sédillon. 

Ségogne  (de). 

Séguin, 

Semichon. 

Serveau  (Alexandre). 

Sevalle  (Edouard). 

Shepherd(G.-H.). 

Sichel-Dulong(M'^^). 

Sicre. 

Silacci. 

Silvestre  de  Sacy. 

Simon  (Adolphe). 

Simon -Mégret  (An- 
dré). 

Simona  (Séraphin). 

Singer  (M°^^) ,  née 
Stern. 

Sohier. 

Souchet  (Frédéric). 

Souillard  (L.-N.). 

Soulé  (Lucien). 

Spite  (M"»e). 

Stoekel. 


MM. 

Sturn. 

Sueur  fils  (M'"''  Th.). 

Tabernat  (Henri). 

Tagot  (M°i«). 

Tainturier. 

ïalabardon. 

ïaile  (Ch.). 

Taveau. 

Tavernier. 

Terrillon. 

Tesnier  (François). 

Teston  (]V1°^«).  * 

Teyssier. 

Thelier  (Léon). 

Thénot. 

Theulier  (Henri). 

ïhévaut. 

Thibault  (Eug.). 

Thiébaut. 

Thiébaut  (Emile). 

Thiébau  t-Legendre. 

Thiébaux  (Félix). 

Thimonier  (Eugène). 

Thiolon  (V.). 

Thomas-Darras. 

Thomas  (Albert). 

Thomas  (Auguste). 

Thomas  (Germain). 

Thonnerieux  (Victor) . 

Thory  (S.). 

Thoureau  (F.). 

TJnnarran  (Anatole). 

Tisserand. 

Tissot  (J.-C). 

Touchon  (Pierre). 

Touret  (Eugène)  fils. 

Toutain. 

Trébuchet. 

Trêves. 

Trinquette. 

Trippier   (Ph.). 

Trouillard  -  Marguery 

(L.). 
Troussel  (Arsène). 
Vallée  (Désiré). 
Vallée  (M°^0. 
Vallet, 


148 


SOCIÉTÉ   NATIONALE   D'HORTICULTURE   DE   FRANGE, 


MM. 

Vallois. 

Vallot  (Joseph). 

Vélard. 

Vendryès. 

Yéneaa  (M°^«). 

Verdier  (Eugène). 

Verrier. 

ye3rac. 

Vicaire  (x\lfred). 

Vidal  (Charles). 

Villain  (Modeste). 

Villard  (Jacques). 

Villard  (Th.). 

Villard  (M«^«). 

Villebœuf  (M'"e). 

Vilieneuve-Bargemon 
(Marquis  R.  de). 

Villelte. 

Vilmorin  (Philippe  Lé- 
vêque  de). 

Vilmorin  (Lévêque- 
Henri  de). 

Vilmorin  (Maurice  Lé- 
vêque  de). 

Vilmorin  (M™^  Mau- 
rice Lévêque  de). 

Vincent  (Léon). 

Vincey  (Paul). 

Visseaux  (J.-E.). 

Waddington. 

Waël  (M"^*^). 

VV^ailly  (Paul  deV 

Waïs. 

Walter  (H.). 

Wéber  (J.-B.). 

Wehrlin  (Charles). 

West. 

Willemain  (M^^^). 

Winter  (David). 

Wiriot. 

Zani. 

Zehren. 

Pas-de-Calais. 

Adam  (M'"®  Hippo- 
lyte). 


MM. 

Demiautte. 

Le  Gentil  (Alfred). 

Poiret  (Emile). 

Puy-de-Dôme. 

Berthoule. 

Girard-Col  (J.-B.). 

Kessler. 

Lafarge  (Emmanuel). 

Pyrénées  (Basses-). 

Chantrier  (Alfred). 

Fournier. 

Gélos. 

Harraca.  (F). 

Larmanou  (Joseph). 

Maignon  (Thomas). 

Tirard  (Albert). 

Rhône. 

Beney  (N.-S.) 
Bernaix   (Alexandre). 
Biessy  (Joseph). 
Buisson  (Claude). 
Carie-Laurent. 
Chavent   (M™^  veuve 

Joachim). 
Chrétien  (Jules), 
Combet. 
Comte  (B.). 
Crozy  (aîné). 
Costille-Debelfo 
Dan  tin  (Martin). 
Delamoilière  (L.). 
Duchamps  (Claude). 
Dutailly. 
Gérard. 
Griffon. 

Guillot  (Pierre). 
Jacquier  (Claude). 
Lille  (Léonard). 
Molin  (Charles). 
Pernet  (Joseph). 
Perraud. 
Perrier  (Jean). 


MM. 
Puvilland(J.). 
Viviand-Morel. 

Saône-et-Loire. 

Berthier. 
Brochot-Michon. 
Charollois  (Claude). 
Dortan  (Comte  de). 
Gras  (Antoine). 
Martin  (G.). 
Poizeau  (Claude). 
Saint- Innocent      (le 

Comte  G.  de). 
Servy  (François). 
Tupinier  (H.). 
Violot. 

Sarthe. 

Jauneau. 

Lebatteux. 

Lefebvre  (Isidore). 

Lefèvre  (Isidore)  tils. 

Maurice  (Alfred). 

Paignard. 

Quignon  (Alfred). 

Société  d' horticul- 
ture DE  LA  Sarthe. 

Verdière  (M-^^  la  Ba- 
ronne de). 

Verdière,  général  (Ba- 
ron de). 

Savoie  (Haute)- 

Duttil  (Jean). 

Seine. 

Aiguesparses  (L.). 
André. 
Audugé. 
Augis. 
Bâché. 

Bachelier  (René). 
Bachoux  (Denis). 
Bailly  (Jules). 
Barbet  (A.). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMKS'TS. 


-149 


MM. 

Barbet  (Docteur). 

Barre  (Alexandre). 

Barre  (Victor)  fils. 

Barre-Maucuit. 

Baudry  (Léon). 

Beaume  fils. 

Béchu. 

Becquerelle  (Eugène). 

Bégat  (Denis). 

Bellot  .^Em.). 

Benoît  (Constant). 

Beranek  iCharles). 

Bernard  (Georges). 

Bert  (E.). 

Bertaut  (Alphonse). 

Berteaux  (M™^). 

Berthault,  professeur. 

Bertrand. 

Beudin  (François  . 

Bidault. 

Biliiard. 

Billard  (Arthur). 

Blanchet. 

Bohnhof  (Ernest). 

Bois  (D.). 

Bois  (Léon). 

Boisnard  (Etienne). 

Bonnard  (Louis-Er- 
nest). 

Bonnejean  (Charles). 

Boquet  (Ferdinand). 

Boucot  (Louis). 

Boudin  (P.). 

Boullerot  [W). 

Bourgaut  (J.-B.)  fils. 

Bourdin  (L.-F.). 

Bourin  (Médéric). 

Boutard  (André), 

Boutard  (Auguste). 

Boutreux  fils. 

Bouziat  (François). 

Bréchet. 

Brémant  (Léon). 

Breton  (Léon). 

Breton  (W). 

Breton  (Gustave-Char- 
les-Gélestin). 


MM. 

MM. 

Bricka  (Albert). 

Courtois. 

Brié  (Pierre). 

Creux  (A.). 

Brochet  (L.-O.). 

Croux. 

Bruneau  (Désiré). 

Curé  (J. -Baptiste). 

Bué. 

Dagneau. 

Buisson. 

Dalpayrat. 

Bureau  (Alphonse). 

Darde  (François). 

Ganu  (Jean). 

Dauthier  (Eugène). 

Carrelet. 

Dav  (F.). 

Carrière 

Dei3ille. 

Carrière  (Abel). 

Debriat  (Auguste). 

Cassier  père. 

Debry-Brunot. 

Cauchois  (J.-B.). 

Deforges  (Etienne). 

Cayron  (M™^  veuve). 

Defresne. 

Cazin  (Charles). 

Defresne(Honoré'»fils. 

Champeaud. 

Defresne  (Armand). 

Chargueraud. 

Defresne  (Germain). 

Chartier. 

Defresne  (Jacques). 

Charton  (Désiré). 

Defresne  (Joseph). 

Chatenay  (Abel). 

Delabergerie  (Désiré). 

Chaumeton  (Ernest). 

Delamarre  (Emile). 

Chauvin  (Victor). 

Delamarre  fils. 

Chemin  (Georges). 

Delaville. 

Chevalier  (Gust.)  fils. 

Delépine  (Henri). 

Chevalier  (Louis-Vir- 

Deligne (Alexandre). 

gile). 

Delimoges. 

Chevahcr  (Lucien-Au- 

Despierres (Louis). 

gustin). 

Determe3(M"^Laure. 

GhevaUier     (Albert- 

Détroyat. 

Louis). 

Deulin. 

Chevet  (Charles). 

Dorléans. 

Chevreau  (L.-E.). 

Dorléans  (Robert). 

Chovet    (Clément- 

Doucet  (Ch.). 

Alex.). 

Doucet  (P.-Ed.)  fils. 

Clément  fils. 

Dréau. 

Clinard  (Théophile). 

Dreux  (Albert-Emile). 

Clouet. 

Dubos  (Paun. 

Cochery  (J.-A.). 

Duchefdelavîlle(Gh.). 

Cochu  (Eugène). 

Duchefdelaville    (Oli- 

Colman. 

vier-H.). 

Combaz  [T.). 

Duchefdelaville  (P.). 

Cotteron   (Louis-Syl- 

Dufresne (Jean). 

vain). 

Dujard  (Anatole). 

Coudry  (L.j. 

Dulac(G.-M.). 

Coulombier  père. 

Dumas  (Auguste). 

Coulombier  (Gustave) 

Dumont  (Adolphe). 

fils. 

Dumontiers  (J.-M.l. 

loO 


SOCIÉTÉ   NATIONALE   D'HORTICULTUIIE   DE    FRANCE, 


MM. 

Du  mur  (Antoine). 
Du  pré. 

Durand  (Alfred^ 
Du  Val. 
Duval  (G.). 
Duvillard  (Alfred). 
Elwell(M°^^  veuve), 
lilspauilard  (Honoré). 
Espaullard      (  Louis - 

Narcisse). 
Eve  (Emile) 
Faignot  (G.). 
Falaise  aîné. 
Falaise  (Alfred). 
Fayet  (Emile). 
Fichet  (J.). 
Finot  (Joseph-Louis). 
FIament(A.-M.-C.-Hl. 
Foix  (M™^). 
Fontaine  (Adolphe). 
Fontaine  (François). 
Forestier  (J,). 
Fortin   (Casimir  i. 
Fougeu  (Emile). 
Francin  (Nicolas). 
François  (M"^). 
Frèrebeau  (L.-A.). 
Gaillardon  (Baptiste). 
Garden  (J.). 
Garlin. 

Garnier  (Joseph). 
Garnier  (Louis-Remy). 
Garnon  (J.-B.). 
Gatellier  (Auguste). 
Gautherot  (François). 
Gautier  (Hippolyte). 
Gentilhomme  (J.-B.). 
Geoffroy-St-Hilaire. 
Gérand. 

Gérard  (Victor). 
Gilbert  (Georges). 
Gillard  (Auguste). 
Girault. 
Gorion. 

Gourdin  (Henri). 
Goussard. 
Gradé  (M™«). 


MM. 

Gravier  (Pierre). 

Gravier  (Alfred). 

Groseil  (Victor). 

Guénault  (Ernest). 

Guérin  (Prosper). 

Guiot  (Henri-Jules). 

Guilel  (Eugène). 

Guyennet  (François) 

Haillecourt  (Domini- 
que). 

Hanoteau. 

Hatret  (E.). 

Hébert  (M"^«). 

Hébrard  (Alexandre) 

Hébrard  (Félix). 

Hélouis(N.-A.). 

Hémar(À.-M.). 

Hénault(H.). 

Hendrickx. 

Henry  (Charles  fils). 

Héricourt. 

Hérouart  (Auguste). 

Hillaireau  (A.). 

Hochard  (L.-O.). 

Honfroy  (Henri). 

Houdar. 

Houdart  (Félix -Ga 
briel). 

Housseaux  (J.-B.). 

Huart  (Joseph  fils). 

Huguenin. 

Jamin  (Ferdinand). 

Janets  (Léon). 

Jobert  (Maxime). 

Joret. 

Jost  (Georges). 

Jounot. 

Julien  (Henri). 

Jupeau  (Léon). 

Jussaume  (J.-B.). 

Jusseaume  (Louis). 

Keteleèr. 

Labarre  (Antoine). 

Lagneau  (E.-C). 

Lahaye  (Eugène). 

Laisné  (Orner). 

Lambert  (Eugène). 


MM. 
Lamy  (Henri). 

Lapierre  (François). 
Lapierre  (Eugène). 
Laporte  (Jules-Hippo- 

lyte). 
Lardin  (Arthur). 
Launay  (Charles  fils). 
Lauriau  (Joseph). 
Lassalle  (Jean). 
Lavialle  (Adolphe). 
Le  Breton  (F.). 
Lecointe  (Etienne). 
Leconte  (L.-R.). 
Ledoux  (A.-E.), 
Legend  re-Garriau . 
Legrand  (E.-F.). 
Legros  (Ernest). 
Legros  (Georges). 
Lejour  (Anatole). 
Lenoble  (Justin). 
Lenoir. 
Le  Faute. 
Lepère. 

Lepère  (Ulysse). 
Lepetit  (Martial). 
Lequin  (Jules). 
Leroy-Dupré. 
Leuret  (Gustave). 
Leuret  (Louis). 
Levêque  (Louis). 
Levieil  (Alphonse). 
Lhomer  (Jean). 
Ligner  (Daniel). 
Loiseau  (Léon). 
Loizeau  (P.-U.). 
Lovis. 
Maillard. 
Mainguet. 
Mainguet  (Henri). 
Marchais  (Georges). 
Marchai. 

Margottin  (Jules). 
Marié  (Jean). 
Marinier  (L.-Ch.). 
Marquette  (Ernest). 
Martin  (Lucien). 
Martin  (Paul). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS, 


fol 


MM. 

Masson. 

Mathias  (Georges). 
Matignon  (Gabriel). 
Mauguin. 
Mauvoisin  (Louis). 
Meunier  (L.-T.). 
Meunier. 
Meunier  (M°»e). 
Michaux  (Albert). 
Michel  (Bazile). 
Michot. 

Millet  (Armand). 
Mitaine  ( Victor j. 
Monier  (Joseph). 
Moreau  (Félix). 
Moreau  (Louis). 
Morin  (Louis). 
Moron  (Narcisse). 
Ni  voix  (François). 
Nonin  (Auguste). 
Noyer  (Charles). 
Nouvellon  (Henri). 
Oswald  (Léon). 
Pacotto'(A.). 
Paillet  (Louis). 
Paillet  (L.  fils). 
Paintèche  (Albert). 
Panhard. 
Pareillet  (F.). 
Paris  (Emile). 
Parisot  (F.). 
Patry. 
Pelletier. 
Penneret. 
Pernel  (Auguste). 
Pernot. 

Pesnon  (Eugène). 
Philippon. 
Pillon  (L.). 
Pi  ver  (Pierre). 
Piançon  (Marie-Cons- 
tant). 
Plault  (Paul). 
PJet  (Gabriel). 
Poignard  (Fr.). 
Poiret-Delan. 
Poisson  (Léon). 


MM. 

Ponce  (Isidore). 

Pouydebat. 

Pradines  (L.). 

Priet  (Emile). 

Prud'homme  (Henri). 

Ragoneau  (0.). 

Rattet  (Frédéric). 

Régnier  (Alexandre). 

Reinié  (E.). 

Reirieux  (Claude). 

Reisacher. 

Ribert  (J.). 

Robert  (Cyrille). 

Robert  (Georges). 

Roland  Gosselin  (M"''). 

Rossignol    (François). 

Rouard. 

Rothberg  (Adolp.), 

Rousseau  (E.-V.). 

Rousseau  (L.-C). 

Rousseau  (le  docteur 
Henri). 

Saison-Lierval. 

Sallier  (Joanni). 

Santelli. 

Savart  (Léon),  no- 
taire. 

Savart  (Léon). 

Savart  (Victor). 

Savoye  (père). 

Savoye  (François). 

Schmitt  (Edouard). 

Schneider  (Jules- Jo- 
seph). 

Sexe  (Marcel). 

Scocard  (Auguste). 

Simon  (Joseph). 

Simon  (Gh. -Emile). 

Simon  (Pierre). 

Sinet  (Eugène). 

Siry. 

Schwartz  (André). 

Squeville. 

Stinville  aîné. 

Sueur  (M°^«  Théophile) 
mère. 

Taillefert  (Alphonse). 


MM. 

Terrier  (Alphonse). 

Théry  (Aimé). 

Thévenot  (Charles). 

Thévenot  (Joseph). 

Thiéry  (Eugène). 

Thioust   (E.-J.). 

Thirion  (Emile). 

Thouvenin  (F.-N.). 

Tivollier. 

Touchais  jeune. 

Touret  (Pierre). 

Trote  (Emile). 

Tricoche  (Jules  -  Er- 
nest). 

Trimardeau  (Alexan- 
dre). 

Tripet  (Auguste). 

Urbain  (Louis). 

Urbain  (H.). 

Vacherot  (Jules). 

Valdin  (R.). 

Vallerandjeune. 

Vassillière. 

Vauvel  (Léopold). 

Verdier  (Pierre). 

Verrier  (L.-J.). 

Viard  (Emile). 

Vidal  (J.-B.). 

Viennot  (G.). 

Vincent  (Alexis). 

Vitry  (Etienne). 

Vitry  (^V.-D.). 

Vouette  (Auguste). 

Wack ,  Werner  (Jo- 
seph). 

Werner  (Joseph). 

Willemot. 

Yvon  (Henri). 

Yvon  (J.-B.). 

Seine-Inférieure. 

Baroux  (Emile). 

Beaucantin. 

Gabos. 

Dumont  (Auguste). 

Fauquet  (Charles). 


lo2 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 


MM. 

Germiny    (le    Comte 

Adrien  de). 
Germiiiy    (le    Comte 

Georges  de). 
Lafosse. 

Lesueur  (C.-A.). 
Pisant  (Ernest). 
Pontois  (L.). 
Roux  (Paul). 
Véron  (Elle). 
Vincent  (P.-R.). 
Wood  (Charles). 

Seine-et-Marne. 

Andrieux   (François). 

Arrault  (E.). 

Ausseur-Sertier. 

Balochard  (Jules). 

Balu. 

Balu. 

Balu  (Nicolas). 

Barbe  (Auguste). 

Barbereau. 

Barigtiy. 

Belin  (Paul). 

Bergman  (Ferd.). 

Bergman  (M"^*'  F.). 

Bergman  (Ernest). 

Bergman  {M""^  Er- 
nest). 

Berthault(Cottard). 

Berthault  (Vincent). 

Bessin  (Alfred). 

Bezj. 

Braichotte. 

Brisson    (Théophile). 

Brochard  (François - 
Alphonse). 

Brunelet  (Adrien). 

Budan. 

Buisson  (Alexis). 

Carnet. 

Casaux  (Marquis  Ju- 
lien de). 

Champion. 

Charmeux(Const.). 


MiM. 

Charmeux  (Rose\ 

Charmeux(G.-P.)fils. 

Chivot. 

Cochet  (Pierre), 

Cochet  (Aubin). 

Cochet  (Scipion), 

Cochet-Cochet. 

Congy  (F.). 

Cortet. 

Courtoise  (Louis). 

Delamarre  (Eugène). 

Delamarre  (M^^^), 

Delchevalerie  (Gus- 
tave). 

Deshayes. 

Dugourd  (J.-P.). 

Dupuis  (Alphonse). 

Duval  (Glotaire). 

Estampes  (comte  d'). 

Fauqueux  (Alex.). 

Fontaine  (Gustave). 

Garnot  (Prosper). 

Gautreau  (Vict.-H.). 

Gayon . 

Gérard  (Etienne). 

Gilson. 

Guérin  (Henri). 

Herbelot  (Edmond). 

Hézard. 

Houbé  (Eugène). 

Hunolt  (Victor). 

Jacob  (B.). 

Jean  (Jules). 

Jouas  (Léon). 

Leblois. 

Lefièvre  (Jules). 

Lefort  (Ed.). 

Legros  (Ernest)  ne- 
veu. 

Leroy  (Isidore). 

Leveaux  (Aug. -Pau- 
lin). 

Liébaut  (René). 

Macé  (Fernand-Char- 
les). 

Martin  (Gust. -Ovide). 

Massé. 


MM. 

Michaud  (Louis). 
Morlet  (Gustave). 
Nicolas. 
Nicolas  (J.-B.). 
Nodot  (E.  H.). 
Petit  (Edouard). 
Pichon  (Sylvain). 
Piron. 

Poulain  (L.-A.). 
(jualité  (Léopold). 
Ragot  (Jules). 
Rigault  (J.-C.-E.). 
Salomon  (Etienne). 
Souillard  (Jules). 
Thirion-Jouanne. 
Thonnerieux, 
Torcy-Vannier. 
Tranchant  (Léon). 
Trébuchet  (G-R.).' 
Trioux. 

Troussel  (Arsène). 
Valaud  (Louis). 
Vallée  (Z.). 
Vernier  (Clodomir). 
Vilin  (Rose). 
Vol  (Auguste). 

Seine-et-Oise. 

Abondance  (Etienne). 
Amodru  (M'"«). 
Anfroy  (Henri). 
Anfroy  (L.-A.). 
Arbeaumont  (Louis). 
Arnoult  (Basile). 
Asset  (Eugène). 
Aube  (Léon). 
Auger  (Louis). 
Bagnard  (H.). 
Balyon. 

Baptiste  (Le  Frère). 
Baranger  (Constant). 
Barbier  (M"^^  veuve). 
Barrois  (Félix). 
Baucheron  (L.). 
Basset  (Edmond). 
Beaudriliier  (Louis). 


LISTE  DES  MEMBRES  PAR  DÉPARTEMENTS. 


153 


MM. 
Beaujouan. 
Belin. 

Bellair  (Georges). 
Bernard  (Ch.). 
Bertaut  (Alphonse). 
Berlrandus  (le  frère). 
Beusnier  (Eugène). 
Bienfait. 
Bienfait  (Paul). 
Billarand  (V.-A.). 
Bisch  (Charles). 
Blenkner  (Antoine). 
Bocquet. 

Bongibault  (Jean-A.). 
Bonnet-Bourniche. 
Bonnemain. 
Bonzon. 

Boulanger(Ei.-Vict.). 
Bourderioux. 
Boiirdier  jeune. 
Bourdier  (Pierre). 
Bourette. 

Bourgeois  (Aimable). 
Boyer  (Fr. -Gabriel). 
Brault  (M"^e). 
Breton  (M'"^). 
Brot. 

Breuil  (Félix). 
Brunner  (Pierre). 
Budan. 

Caillant  (René). 
Callé  fils. 
Cappe  (Emile). 
Cappe  (L.-P.-E.). 
Capron  (Achille). 
Castalot(Ch.). 
Cayeux   (Henri). 
Challot  (Paul). 
Champagne  (J.-B.). 
Chandèze  (Gabriel). 
Chardon  (Ernest). 
Charlier  (Jules). 
Châtelain  (G.). 
Chaton  (Louis). 
Chauvet. 
Cherville  (de). 
Chevalier  (Edmond). 


MM. 

Chevallier  (Charles). 
Chevillion  (Epiph.). 
Chollet(Rémy). 
Chouquet   (Edmond). 
Christen  (Louis). 
Cirjean  (Louis). 
Clergeon  (Léon). 
Cogneau  (Charles). 
Collas  (Guérin). 
Congnard  (Léon). 
Contour. 

Coraux  (Gustave). 
Corroyer  (Xavier). 
Cottin  (M™^  veuve). 
Courtois. 

Couturier  (Emile). 
Couturier-Mention. 
Couturier  aîné. 
Couturier  (Léon). 
Crapotte  (Henri). 
Crémont  aîné  (E.). 
Crémont  (Aug.-Ed.j. 
Crémont  (Gustave). 
Crépeau  (M""®  veuve). 
Cuntz. 

Daigremont  (Georg.). 
Daigremont  (M"""). 
Dallemagne  (Aug.). 
Daniel  (Gustave). 
Dauphin  (J.-P.). 
Dautier  (J.). 
Dauvergne  (Louis). 
David. 

David  (Emile). 
Debille  (A.). 
Decauviile  (Paul). 
Dedouvre  (P.-L.). 
Delabarrière. 
Delahaye. 

Delaruelle  (Modeste). 
Delton. 
Demolliens. 
Deschamps. 
Deseine  tils  aîné. 
Desjardins  (L.). 
Desmoulin. 
Desouches  (Oscar). 


MM. 

Dessat. 

Diot  (Henri). 

Divary. 

Domage. 

Dormois. 

Douy  (V.-L.). 

Dreux. 

Driger  (Victor). 

Drouet  CSéverin). 

Druelle  (Edouard). 

Dubois  (Th.). 

Ducrot. 

Dufy. 

Dugué  (Henri). 

Dumont  (Jules). 

Dumont  (Charles). 

Dupuis  (Jacques). 

Dupuy  (Célestin). 

Duteil  (Louis). 

Dutriaux. 

Duval  (Henry). 

Duval  (Léon). 

Dybowski. 

Ecole  d'Horticulture 

DE  Villepreux. 
Elin  (Eugène). 
Enot(V.). 
Esquirol. 
Faroult  aîné. 
Faroult  (Victor). 
Fauquet  (Eugène). 
Fautier. 
Ferrv  (Paul). 
Fichot  fils. 
Fiette  (Edmond). 
Fillon  (Théophile). 
Finck  (Jean). 
Fiament. 
Flavien  (Emile). 
Foucard. 
Fournier  (J.-B.). 
François  (Joseph). 
Gauthier  tils  (L.-P.). 
Gauthier  (Emile). 
Germain    (M™^    Léo- 

pold). 
Gimer. 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE. 


MM. 

Giroux  (M""^). 
Goudon  (Vincent). 
Gougis  (Paul). 
Goulet  (Gustave). 
Grandet  (Eugène). 
Grandveau  (Emile). 
Gravereau. 
Grelet. 
Grenthe. 

Grimoux  (Romain). 
Gross  (B.). 
Guérin  (Joseph). 
Guerreau  (Alfred). 
Guillaume. 
Guillochon  (Lucien). 
Guillon  (Maurice). 
Haute  (Séverin). 
Hautefeuille. 
Hélie  (Guillaume). 
Henny  (Henry). 
Hérivaux  (L.-F.). 
Hirsclî   (Baron   Mau- 
rice de). 
Horat  (Gh.). 
Huchez  (A.J. 
Huguet  (A.). 
Isabeth  (V.). 
Isoré. 

Itasse  (Léon). 
Jacob  (Kmile). 
Jallier  (J.-M.). 
Jamet  (Hippolyte). 
Jobert  (Armand). 
Jollivet  (E.-F.). 
Jourdain  père  (J.-B.). 
Julliotte  (Alexandre). 
Kaltwasser. 
Ketzié  (Paul). 
Kritter  (Georges). 
LaBrousse(Philippe). 
Laffilley  (Léon). 
Laloy  (H.). 
Lambert. 

Lambert   (Alphonse). 
Lambert  (Emery). 
Lamy  (Isidore). 
Landais  (Pierre). 


MM. 

Lanoëlle  (^Léon). 

Latouche  (Emile). 

Latinois. 

Laval  (Pierre). 

Laval  lée. 

Laveau  (Pierre). 

Lecerf  (Hippolyte). 

Le  Cheruyer  (Achille). 

Leclerc  (Paul). 

Lecointe  (Amédée). 

Ledoit. 

Ledoux  (Gustave). 

Leduc. 

Lefebvre  (A.-J.). 

Leiarge. 

Lelong  (Eugène). 

Lemaître  (Octave). 

Lemitre. 

Lerasle. 

Lesueur  (Jean), 

Lhérault  (Louis)  fils. 

Lièvre  (Louis). 

Lionnet. 

Loizeau  (U.). 

Louvet  (Edouard). 

Louvet  (L.). 

Louvard  (Théophile). 

Lozet  (Hector). 

Magnien. 

Mahieux  (Rosa). 

Mainfroy  (Joseph). 

Maingot  (Alexandre). 

Maître  (Ernest). 

Maisan  (Charles). 

Mansion. 

Maret. 

Marié  (F.). 

Marmion  (Charles). 

Maron. 

Masle  (Antoine). 

Maudet  (M°^^  E.). 

Maugin  (Louis). 

Maurin. 

Mazillier  (Eugène). 

Menault  (Ernest). 

Méry 

Meslier  (Armand). 


MM. 

Michelin  (Henri). 

Monain. 

Morand  (Raymond). 

Moser. 

Mouillet  (R.). 

Mouillefert. 

Moulin  (Théodore). 

Moutier  (Eugène). 

Nanot  (Jules). 

Oudot  (Edmond). 

Oudot  (Paul). 

Oyley  (Marquis  d'). 

Page  (t^harles). 

Page  (J.j. 

Palmer. 

Parrain  (Louis). 

Parrain  (François). 

Parent  (J.-G.).* 

Parent  (Louis). 

Passy  (Pierre). 

Péan  (E.-A.). 

Pérot  (Adolphe). 

Perrault  (Albert). 

Perrette  (Antoine). 

Perrot  (Richard). 

Picot  (Alexandre). 

Picot  (Amand). 

Pinçon  (Victor) 

Piret. 

Piret  (Alcide). 

Pirmet  (Louis). 

Podevin. 

Poirier  (Gustave). 

Poirier  (Auguste). 

Poissonnet  (Gilbert). 

Pottier  (Emile). 

Pré  (Louis). 

Prestat  (Mme  Henry). 

Prévost  (Frédéric). 

Prieux  (Ed. -J.-B.). 

Profit  (Jules). 

Proust  (E.). 

Prud'homme. 

Quehen-Mallet. 

Rabier  (Emile). 

Radot. 

Radout  (Victor). 


LISTE   DES  MEMBRES  PAR  DEPARTEMENTS 


15S 


MM. 

RamoLisse  (E.). 
Rebondy. 
Remy  (P.-N.). 
Renard  (Anatole). 
Ressia  (BJ. 
Ricada. 

Richebois  (Auguste). 
Rigault  (A.). 
Rigault  (Hyacinthe). 
Rigault  (Joseph). 
Rigault  (Ludovic). 
Robert  (Alfred). 
Robert  (Alexandre). 
Robert. 
Rolland  (A.). 
Rondeau  (Auguste). 
Rossiaud. 

Rossiaud  (François). 
Rossignol  (M.). 
Rousseau  (Elie). 
Rouxel  (Julien). 
Roze  (Ernest). 
Rozée  (Antoine). 
Sadarnac  (Emile). 
Saintier  (Cl  ). 
Saint-Léger  (de). 
Sallier. 

Sellier  (Eugène). 
Simon  (Louis-René). 
Surgis  (Alexandre). 
Tabar  (fils). 
Tabar  (François). 
Tabernat  (Désiré). 
Tallué  (J.-B.). 
Tarroux. 
Templier  (P.-L.). 
Tétard-Bance. 
Thelier  (Léon). 
Théveny  (Achille). 
Thibault  (Louis). 
Thomas-Darras. 
Thomas  (Germain). 
Thuilleau  (M""^). 
Troupeau  (R.). 


MM. 

Truffaul  (Albert). 

Truiïaut  (Georges). 

Vacherot  Henri. 

Vaillant  (A.). 

Vallerand  (Eugène). 

Van  Grevenynge. 

Ventteclaye  (Bern.). 

Véraux  (G.) 

Verlot  (B.). 

Vielle. 

Villette  (Arsène). 

Walter  (Constant). 

Warner. 

Welker  (Jacques). 

West(Gratien). 

Wp.yler. 

Whir  (Henri). 

Zani  (aîné)  père. 

Somme. 

Boinet. 

Garpentier. 

Dives-Legris. 

Flandre. 

Lequet  (Fernand). 

Pinchemail  (Alfred). 

Baquet  (H.). 

Renard  (Henri). 

Roger. 

Tarn. 

Aussel  (Léon). 
Rivais  de  Boussac. 

Var, 

Achard  (Louis). 
Audibert. 
Hermitte  (César). 
Rouget  (Paul). 
Rousseau  (J.-F.). 


Vendée. 
MM. 

Laurent  aîné  (Sébas- 
tien). 
Martin. 

Masson  (M""®  Ernest). 
Masson  (Ernest). 
Taveneau. 


Vienne. 

Bruant. 

Bruant  (Georges). 

Delavau. 

Feydeau  (Louis-Emile 

de). 
Jutand . 

Leday  (André). 
Marchand  (A.). 

Vienne  (Haute-). 


Goyer  (R.). 
Jarry  fils  (L. 
Landron  (E. 
Nivet  (H.). 


-G.). 


Vosges. 

Bastien  (Edouard). 
Gentilhomme. 
Legendre  (R.-J.). 
Rouyer-Turlat. 
Société      d'horticul- 
ture d'Épinal. 

Yonne. 

Heim  (Joseph). 
Jaux. 

Robert-Rozay. 
Traynel  |de). 
Tréfoux  (Emile). 


1Î56 


SOCIÉTÉ  NATIONALE  D'HORTICULTURE  DE  FRANCE 


ETRANGER 


Afrique. 


MM. 

Thollon  (F. 


R.). 


Allemagne. 

Gaucher  (Nicolas) 
Heineman  (F.-C.) 


Alsace-Lorraine. 

Aron  (Philippe). 
Birmelé  (Frédéric). 
Jouin  (Victor). 
Kœchlin  (L.). 
Mûller  (Martin). 
Ostermeyer  (X.). 
Scheurer  (M™«  Oscar). 

Amérique. 

Balme  (J.). 

Gogneaii. 

Court  (Williams  B.). 

Pépin  (Jean). 

Vaughan  (J.-C). 

Angleterre. 

Balleine  (Arthur). 
Bull  (William). 
Laing  (John). 
Maxwell  (F.  Maéters). 
NichoJson. 
Sander  (F.). 
Schneider. 
Shullleworth  (E.). 
Veitch. 
Williams  (B.-S.). 


Autriche. 

MM. 

Fhriich  (Joseph). 
Jedhcka. 

Rothberg  (Gustave). 
Tominz  (Raimondo) . 

Bavière. 

Buchner  (Michel). 

Belgique. 

Aumont  (Georges). 

Bosschère  (de). 

Bruneel  (Octave). 

Burvenich  (F.)  père. 

Gochonot(Hippolyte). 

De  Lairesse. 

Grignan  (Georges). 

Kegeljan  (F.). 

Linden. 

Linden  (Lucien). 

Massange-de-Louvrex 

(Dieudonné). 
Peeters. 
Poorter  (J,  de). 
Pynaert. 

Schryver  (Auguste") . 
Van  Huile  Hubert.' 


Brésil. 

Domingosde  Lima  Fe- 
rlera de  Brito  (D'"). 

Danemark. 

Hansen  (CarL. 


Espagne. 

MM. 

Ghersi  (François). 

Pertuis  (L.). 

Sisay   (de    Andrade 

Jean). 
Verofara. 


Etats-Unis. 

Burpee  (W.  Atlee). 

Hollande. 

Barnaart  (A.-E.). 

Galesloot. 

Kruyff(J.-J.). 

Italie. 

Grimaldi   (le  D""  Clé- 
ment). 
Roda  (Giuseppe). 
Varrone  (J.-B.). 

Japon. 

Foukouba  (H.). 
Tokuda. 

Luxembourg 
(Grand-duché  de). 

Ketten  (Evrard). 
Soupert  (Jean). 

Roumanie. 

Aupé  (Paul). 


LISTE  DES  iMEMBRES,  A  L'ÉTRANGER. 


457 


Russie. 


MM. 

Bardet  (Adam). 

Bardet  (Frédéric). 

Bataline. 

Fischer  deWaldheim 

Maluchine. 


MM. 

Simirenko  (Léon). 
Voveikow  (Wladimir 
de). 

Suisse. 

Association   des    Ma- 
raîchers de  Genève. 


MM. 

Bardet  (Philippe). 

Correvon. 

Genand  (Charles)  fils. 

Jacob  (Joseph). 

Micheli  (Marc). 

Nitzschner  (Guill.). 

Vaucher. 


AVIS 

Les  Membres  de  la  Société  sont  invités  à  acquitter  leur  coti- 
sation dès  le  commencement  de  l'année,  soit  par  mandat  sur  la 
poste  ou  par  toute  autre  voie,  au  Trésorier,  rue  de  Grenelle- 
Saint-Germain,  84,  à  Paris. 

MM.  les  Membres  de  la  Société  qui  changeraient  de  domicile 
sont  instamment  priés  d'en  informer  le  Secrétaire-général.  Les 
numéros  du  Journal  perdus  par  suite  de  l'oubli  qu'ils  mettraient 
à  faire  connaître  leur  nouvelle  adresse  ne  pourraient  pas  être 
remplacés. 


Toutes  les  lettres,  communications,  demandes,  etc.,  destinées 
à  la  Société,  et  relatives  aux  Expositions,  doivent  être  adressées, 
sous  le  couvert  du  Président,  au  siège  de  la  Société,  rue  de  Gre- 
nelle-Saint-Germain, 84. 


La  bibliothèque  est  ouverte  aux  Membres  de  la  Société,  de  midi 
à  trois  heures^  tous  les  jeudis. 


Une  Commission  permanente  de  Pomologie  se  réunit,  tous  les 
jeudis,  particulièrement  pour  examiner  les  fruits  qui  pourraient 
être  présentés  dans  l'intervalle  de  deux  séances  de  la  Société. 
En  outre,  un  concours  permanent  pour  les  fruits  de  semis  est 
ouvert  devant  le  Comité  d'Arboriculture. 

Le  Journal  de  la  Société  nationale  iC Horticulture  de  France 
paraît  du  5  au  15  de  chaque  mois,  par  cahiers   de  32  à  64  pages. 

Les  auteurs  de  travaux  originaux  insérés  au  Journal  reçoivent 
delà  Société,  gratuitement,  et  sur  leur  demande  écrite,  un  tirage 
à  part,  à  cent  exemplaires,  de  leurs  notes  ou  mémoires. 

La  Commission  de  Rédaction  n'autorise  la  reproduction  des 
articles  publiés  dans  le  Journal  de  la  Société  nationale  qu'à  la 
condition  d'indiquer  cette  origine  pour  tous  les  articles  repro- 
duits, sans  exception. 

La  Société  possède  un  petit  nombre  de  séries  des  Annales  de 
l'ancienne  Société  d'Horticulture  de  Paris,  qu'elle  serait  disposée 
àcéderau  prix  de  100  francs  la  collection  complète (46  volumes). 


TABLE  DE  L'ANNUAIRE  POUR  1895 


Pages. 

Coup  d'œil  sur  l'histoire  de  la  Société  et  des  Expositions  hor- 
ticoles   5 

Décret  du  Président  de  la  République  du  13   février  1893.    .   .  13 

Statuts  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France.   ...  15 

Règlement  de  la  Société 21 

Tableau  indicatif  des  réunions 37 

Bureau  et  Conseil  d'Administration 39 

Bureaux  des  Comités  pour  1895 40 

Tableau  des  membres  des  Commissions  administratives.   ...  42 

Dames  patronnesses. 43 

Membres  d'honneur 46 

Bienfaiteurs  de  la  Société 46 

Membres  perpétuels 46 

Membres  titulaires  à  vie .  46 

Membres  correspondants 48 

Liste  générale  des  membres  delà  Société 49 

Administrations  publiques,  bibliothèques,  publications  diverses.  1 29 

Sociétés  françaises  correspondantes 130 

Sociétés  étrangères  correspondantes 135 

Liste  des  Sociétaires  classés  par  départements 137 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


COXGRÈS 


D'HORTICULTURE 


DE    IS95 


Supplément  an  Journal  de  la  Société  nationale  cV Horticulture  de  France. 


CONGRÈS 


INTERNATIONAL 


D'HORTICULTURE 


DE   1895 


PARIS 
AU   SIÈGE    DE   LA    SOCIÉTÉ 

84,    RUE   DE    GRENELLE,    84 

1895 


REGLEMENT 

ET  PROGRAMME  DU  CONGRÈS 


Article  Premier. 

Le  Onzième  Congrès  organisé  par  la  Société  nationale 
d'Horticulture  de  France  se  réunira  à  Paris,  pendant  la  durée 
de  TExposition  internationale  horticole  qui  aura  lieu  au  mois  de 
mai  1895. 

Art.  2. 

Les   séances  du   Congrès  se  tiendront    dans    l'Hôtel  de    la 
Société,  rue  de  Grenelle,  84,  à  2  heures  de  l'après-midi. 
La  première  séance  aura  lieu  le  vendredi  24  mai. 
La  deuxième,  le  samedi  25  mai. 

Art.  3. 

Le  Bureau  de  la  Société,  assisté  de  celui  de  la  Commission 
d'organisation  du  Congrès,  dirigera  les  travaux  et  les  séances, 
réglera  Tordre  dans  lequel  les  questions  seront  traitées.  11  pourra, 
avec  l'assentiment  de  l'Assemblée,  s'adjoindre  des  Membres 
honoraires. 

Art.  4. 

Le  Bureau  sera  saisi  de  toutes  les  propositions,  questions  et 
documents  adressés  au  Congrès  dont  le  programme  ci-joint 
comprend  des  questions  d'Horticulture,  de  Science,  de  Com- 
merce et  d'Industrie  horticoles. 

Art.  5. 
Il  peut  être  présenté  au  Congrès  des  questions  autres  que 


6  REGLEMENT 

celles   du  programme;    les   personnes  qui  veulent  les   traiter 
en  séance  doivent,  par  avance,  en  prévenir  le  Président. 

Art.  6. 

Les  orateurs  ne  pourront  occuper  la  tribune  plus  d'un  quart 
d'heure,  à  moins  que  l'Assemblée  n'en  décide  autrement. 

Art.   7. 

Les  dames  sont  admises  aux  séances  et  pourront  prendre  part 
à  la  discussion. 

Art.  8. 

Les  personnes  qui  ne  peuvent  assister  aux  séances,  et  désire- 
raient cependant  que  leur  travail  fût  communiqué  au  Congrès, 
devront  l'adresser,  franc  de  port,  au  Président  de  la  Société,  rue 
de  Grenelle,  84. 

Art.  9. 

Toute  discussion  étrangère  aux  études  poursuivies  par  la 
Société  est  formellement  interdite. 

Art.   10. 

Des  médailles  d'Or,  de  Vermeil,  d'Argent  et  de  Bronze,  mises 
par  le  Conseil  à  la  disposition  de  la  Commission,  seront  attri- 
buées par  celle-ci,  s'il  y  a  lieu,  aux  auteurs  de  mémoires 
préliminaires,  traitant  des  questions  mises  au  programme  et 
jugés  les  plus  méritants. 

Ces  mémoires,  écrits  en  langue  française,  devront  parvenir 
au  siège  de  la  Société  avant  le  55  mars  1893.  Ils  seront  impri- 
més et  distribués  par  les  soins  de  la  Commission  avant  la 
réunion  du  Congrès,  si  elle  le  juge  utile. 

Art.  m. 

Les  Travaux  généraux  du  Congrès  pourront  être  publiés  par 
les  soins  de  la  Société. 

Art.  12. 
Des  excursions  horticoles  pourront  être  organisées  par  les 
soins  de  la  Société. 

Art.  13. 

Toute  personne,  française  ou  étrangère,  qui  désirera  faire 
partie  du  Congrès,   qu'elle  soit  ou  non  membre  de  la  Société 


REGLEMENT  / 

nationale  d'Horticulture  de  France,  devra  renvoyer  le  plus  tôt 
possible  au  Président,  rue  de  Grenelle,  84,  à  Paris,  la  carte  ci- 
incluse  dûment  remplie  et  affranchie. 

Art.  14. 

Les  Sociétés  correspondantes  de  la  Société  nationale  d'Horti- 
culture de  France  peuvent  déléguer,  pour  les  représenter  au 
Congrès,  un  de  leurs  membres  qui  jouira  de  la  réduction  de 
place  et  aura  son  entrée  à  l'Exposition 

Art.   15. 

Les  Membres  du  Congrès  n'ont  aucime  cotisation  à  payer. 
Ils  reçoivent  à  litre  gracieux  tous  les  documents  se  rapportant 
aux  travaux  du  Congrès. 

Art.  16. 

Une  carte  d'admission  pour  les  séances  du  Congrès  est  en- 
voyée à  tous  les  Membres  adhérents  ne  faisant  pas  partie  de  la 
Société.  Les  membres  de  la  Société  entreront  sur  la  présentation 
de  leurs  cartes  de  Sociétaires. 

Art.  17. 

Tout  cas  non  prévu  par  le  présent  règlement  sera  soumis  au 
Bureau,  qui  statuera. 

LA    COMMISSION    D'ORGANISATION    DU    CONGRES   : 


H.  DE  Vilmorin,  Président. 
Bergman  (Ernest),  Secrétaire. 
Bellair,  Membre. 

D.  Bois,  — 

cuargueraud,  — 

Defresne  (Honoré),         — 


DuvAL  (Léon),  Membre. 

HÉBRARD  (Alex.),  — 

Huard,  — 

Lebœuf  -Paul),  — 

MUSSAT,  ; — 

Truffaut  (Albert),  — 


Approuvé  en  séance  du  Conseil,  le  9  août  1894, 

Le  Secrétaire  gcntraî,  Le  Président, 

A.  CHATEiNAY.  Léon  SAY. 

N.  B.  La  Commission  rappelle  à  ses  collègues  de  la  Société  que 
les  grandes  Compagnies  de  Chemins  de  fer  français  veulent  bien 
accorder  une  réduction  de  moitié  sur  le  prix  des  places  à  ceux  d'entre 
eux  qui  se  rendent  à  Paris  pour  le  Congrès.  Cette  faveur  s'applique 
seulement  aux  Membres  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France. 


QUESTIONS    A    TRAITER 


1.  —  Du  rôle  de  la  chlorophylle  dans  les  plantes  et  des  re- 
mèdes à  apporter  à  la  chlorose. 


2.  —  De  la  culture  forcée  des  Yignes  sous  verre,  en  France  et 
à  l'étranger. 


3.  —  De  l'aspect  des  fruits  et  des  tubercules  comme  indice  de 
leur  qualité. 


4.  —  De  la  chaleur  du  sol  et  de  celle  de  l'air,   quelle  est  celle 
qui  influe  le  plus  sur  la  végétation? 


5.  —  Du  greffage  de  la  Pomme  de  terre. 


6.  —  Des  appareils  à  employer  pour  le  chauffage  des  serres, 
suivant  les  différents  combustibles  (bois,  charbon,  pétrole, 
gaz,  etc.). 


7.  —  De  l'ulililé  d'une  unité  de  comparaison  pour  apprécier 
les  divers  systèmes  de  chauffage  à  eau  chaude. 


8.  —  A  quoi  attribuer  la  diversité  du  mode  de  végétation  des 
plantes  obtenues  par  semis,  spécialement  dans  la  famille  des 
Palmiers. 


PROCÈS -VERBAUX 


Séance  du  vendredi  24  mai. 

Présidence  de  HI.  H.  de  Mlinorîn, 

PREMIER  Vice-Président  de  la  Société  et  Président  du  Congrès, 

PUIS  de  m.  Léon  Say,  Député, 

Président  de  la  Société. 

Procès-verbal 

Etaient  présents  au  bureau  :  MM.  A.  Truffaut  et  E.  Yerdier, 
Vice-Présidents  de  la  Société;  A.  Chatenay,  Secrétaire-général 
de  la  Société  ;  Ernest  Bergman,  Secrétaire  de  !a  Société  et  Secré- 
taire-général du  Congrès. 

La  séance  est  ouverte  à  2  h..  1/21  en  présence  de  plus  de 
230  personnes. 

M.  le  Président  prononce  Pallocution  suivante  : 

Messieurs,  le  programme  de  notre  réunion  de  cette  après-midi 
porte  en  première  ligne  allocution  de  M.  le  Président,  et  le  Pré- 
sident se  lève  pour  vous  dire  qu'il  est  déterminé  de  la  manière* 
la  plus  formelle  à  n'en  pas  prononcer. 

C'est  une  habitude  que  nous  avons  prise,  depuis  quelques 


—  10  — 

années  que  le  Congrès  se  réunit  périodiquement  à  Paris,  de 
supprimer  celte  formalité  du  commencement  de  nos  réunions. 
Cette  réforme,  je  ne  vous  le  cacherai  pas,  est  aussi  agréable  à  la 
paresse  du  Président  qu'à  l'impatience  que  doivent  éprouver 
tous  les  membres  du  Congrès,  d'entrer  immédiatement  dans  le 
vif  de  leurs  occupations. 

Si  vous  êtes  venus,  quelques-uns  de  très  loin,  les  autres  des 
environs  de  Paris,  ce  n'est  pas  pour  entendre  des  phrases  plus 
ou  moins  pompeuses  sur  les  moyens  de  développer  l'Horticulture 
par  l'échange  des  idées,  ce  que  vous  avez  dû  entendre  quelque 
cinquantaines  de  fois...  {Sourires)...  Ce  qui  vous  intéresse  avant 
tout,  c'est  de  vous  trouver  réunis  pour  étudier  les  questions  déjà 
préparées,  défrichées,  si  je  puis  ainsi  parler,  par  les  mémoires 
préliminaires,  et  de  lâcher  d'aboutir  à  des  solutions  pratiques. 

Nous  allons  donc  immédiatement  nous  mettre  au  travail, 
après  avoir  remercié  de  leur  concours  et  de  l'autorité  qu'ils 
donnent  à  nos  délibérations  MM.  les  Membres  étrangers  qui  ont 
consenti  à  faire  le  voyage  de  Paris  pour  assister  à  ce  Congrès. 

Nous  prierons  un  certain  nombre  de  ces  Messieurs  de  vouloir 
bien  venir  prendre  place  au  bureau. 

A  l'appel  de  leur  nom,  prennent  place  au  bureau  : 

En  qualité  de  Vice-Présidents  : 

MM.  D^'  Bai  ALINE,  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Saint-Péters- 
bourg ; 

D^"  FiscHtîR  DE  Waldoeim,  directeur  du  Jardin  Botanique  de 
Varsovie  ; 

D*"  WiTTMACK,  professeur  de  Botanique  à  Berlin  ; 

Van  Hulle,  professeur  d'Horticulture  à  Gand  ; 

MiCHELi,  amateur  à  Genève  ; 

Galesloot,  horticulteur  à  Amsterdam  ; 

KoLB,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Munich  ; 

Véruly-Verbrugge,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  et 
de  Botanique  des  Pays-Bas  ; 

RovELLi,  horticulteur  à  Pallanza,  Italie; 


—  11  — 

En  qualité  de  secrétaires  : 
MM.  Gh.  de  Bosschere,  piibliciste  à  Anvers  ; 

MooRE,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Dublin  ; 
Vauchei?,  directeur  de  l'Ecole  d'Horticulture  de  Genève; 
Roda,  horticulteur  à  Turin  ; 

Delaire  ,   secrétaire-général   de   la   Société   d'Horticulture 
d'Orléans  et  du  Loiret. 

M.  E.  Bergman,  Secrétaire^  donne  lecture  des  excuses 
adressées  au  bureau  du  Congrès  par  les  membres  empêchés 
d'assister  à  la  séance. 

Il  fait  connaître  ensuite  que  la  Commission  chargée  de 
l'examen  des  Mémoires  préliminaires  a  décidé  de  décerner  : 

1'^  Question. 

Médaille  d'or^  à  M.  Crochetelle,  répétiteur  à  l'Ecole  natio- 
nale d'Agriculture  de  Grignon. 

Médaille  d'argent,  à  M.  Rigaux,  professeur  départemental 
d'Agriculture  à  Mende  (Lozère.) 

3"   Question. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  Raquet,  professeur  d'Agriculture  à 
Amiens. 

4^  Question. 

Médaille  de  vermeil,  à  M.  E.  Poiret,  professeur  au  collège 
d'Arras. 

De  plus,  des  remerciements  ont  été  adressés  à  MM.  Henri  Theu- 
lier  fils,  A.  Barsac,  Pelloux  et  Désiré  Thomas,  pour  leurs  mé- 
moires portant  sur  les  1''^,  2®  et  4®  questions. 

M.  LE  Président  propose  au  Congrès,  avant  d'aborder  la  dis- 
cussion de  son  ordre  du  jour,  de  faire  acte  de  volonté  et  d'ini- 
tiative en  adoptant  deux  vœux  qui  ont  été  préparés,  délibérés 


—  12  — 

et  votés  par  des  réunions  d'horticulteurs,  l'Union  commerciale 
des  Horticulteurs  et  marchands  grainiers  de  France.  Le  premier 
de  ces  vœux  est  surtout  important  et  il  est  certain  qne  l'appro- 
balion  du  Congrès  international  serait  de  nature  à  peser  d'un 
grand  poids  sur  la  décision  que  seront  appelés  à  prendre  les 
pouvoirs  publics. 

Sur  l'invitation  de  M.  le  Président,  M.  Chatenay,  Secrétaire 
général  de  la  Société^  donne  lecture  des  deux  vœux  qui  sont 
conçus  en  ces  termes  : 

i«'  Vœu. 

Considérant  :  que  l'application  de  la  convention  internatio- 
nale de  Berne,  n'a  pas  entravé  le  développement  des  ravages 
causés  par  le  Phylloxéra. 

Considérant  :  que  si  la  formalité  du  certificat  d'origine  exigé, 
tant  pour  la  France  même,  que  pour  les  expéditions  destinées  à 
l'exportation,  est  gênante  et  vexatoire  pour  les  expéditions,  il 
est  reconnu  aujourd'hui,  par  les  savants  les  plus  autorisés, 
q  u'elle  n'a  amené  aucun  des  résultais  qu'on  en  attendait; 

Le  Congrès  émet  le  vœu,  à  l'unanimité  ; 

«  Que  le  Gouvernement  français  s'associe  à  la  demande  dont  le 

Gouvernement   italien   à   saisi    la   Confédération    suisse,   pour 

oblenir  la  révision  de  la  Convention  internationale  de  Berne  et 

la    libre   circulation,  sans  certificat  d'origine  et  entre  tous  les 

pays  signataires  de  ladite  convention,  de  tous  les  végétaux  à 

l'exception  de  la  Vigne.  » 

(Le  Congrès  international  consulté,  adopte  ce  vœu  à  l'unani- 
mité.) 

2e  Vœu. 

«  En  présence  de  la  nouvelle  situation  très  préjudiciable,  créée 
par  l'application  de  la  circulaire  ministérielle  d'avril  1895, 
qui  fait  rentrer  les  publications  périodiques  des  horticulteurs 


—  13  ~ 

dans  la  catégorie  des  imprimés  ordinaires,  situ^ition  dé  nature  à 
apporter  de  grandes  entraves  dans  les  transactions  horticoles. 

Que  cette  décision  soit  rapportée  au  plus  tôt  et  que  l'Adminis- 
tiation  des  postes  revienne  à  l'application  de  l'ancien  tarif 
réduit  dont  bénéficiaient  jusqu'à  ce  jour  _les  publications  pério- 
diques. » 

(Ce  vœu,  mis  aux  voix,  est  adopté  à  l'unanimité.) 

M.  LE  Président  invite  MM.  les  Membres  du  Congrès  qui  dési- 
reraient prendre  part  aux  excursions  de  Versailles,  de  Fer- 
rières  et  de  Verrières  à  vouloir  bien  se  faire  inscrire,  afin 
que  l'on  puisse  prendre  les  dispositions  nécessaires  à  leur 
réception.  Il  ajoute  que  ceux  d'entre  eux  qui  se  trouvent  à  Paris 
avec  leur  famille  peuvent  se  présenter  avec  les  personnes  qui 
les  accompagnent,  tous  seront  les  bienvenus. 

ij'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  première  question 
ainsi  conçue  : 

«  Du  rôle  de  la  chlorophylle  dans  les  plantes  et  des  remèdes  à 
apporter  à  la  chlorose.   » 

M.  le  Président  prie  les  personnes  qui  prendront  part  à  la 
discusssion  pour  présenter  des  objections  aux  auteurs  de  mé- 
moires, de  vouloir  bien  limiter  leurs  explications  à  l'objet  du 
débat,  le  temps  du  Congrès  étant  mesuré  et  l'examen  des  ques- 
tions portées  au  programme  devant  occuper  les  deux  derniers 
jours  de  la  semaine. 

La  parole  est  donnée  à  M.  Crochetelle,  auteur  d'un  mémoire 
primé  sur  la  première  question. 

M.  Crochetelle  (de  Grignon)  développe  les  conclusions  de 
son  travail,  qui  a  été  imprimé  dans  le  fascicule  des  mémoires 
préliminaires  et,  à  l'appui  de  sa  démonstration,  fait  passer 
quelques  échantillons  qu'il  a  préparés  dans  ses  expériences. 


^  14  — 

M.  Lambin  (de  Soissons)  est  d'avis  que  la  première  chose  à 
pratiquer  pour  relever  un  végétal  atteint  de  chlorose,  c'est  de  faire 
évacuer  l'eau  surabondante  et  d'aérer  le  sol.  C'est  là  une  condi- 
tion indispensable  et  à  défaut  de  laquelle  les  engrais,  quels 
qu'ils  soient,  n'ont  aucune  action. 

M.  Daurel  (de  Bordeaux)  déclare  avoir  obtenu  de  très  bons 
résultats  de  l'emploi  du  sulfate  de  fer  dans  le  traitement  de  la 
chlorose,  spécialement  en  ce  qui  concerne  la  Vigne  ;  il  ajoute 
que  le  succès  est  surtout  assuré  si  le  sulfate  de  fer  n'est  pas 
employé  seul,  mais  associé  à  du  fumier  de  mouton.  Ce  n'est 
peut-être  pas  là  un  axiome  scientifique,  mais  c'est  un  fait  sanc- 
tionné par  la  pratique . 

M.  WiTTMACK  (de  Berlin)  ditqu'il  résulte  des  travaux  entrepris 
en  Angleterre  par  Ghurch  [Gard.  Chron,,  1877,  II,  p.  585)  que 
des  Erables,  Houx  et  Lierres  panachés  étaient  deux  ou  même 
trois  fois  plus  riches  en  potasse  et  deux  fois  plus  riches  en 
acide  phosphorique  que  la  plante  à  l'état  normal.  En  revanche, 
ils  étaient  plus  pauvres  en  chaux. 

La  question  est  encore  insuffisamment  étudiée;  mais,  d'après 
les  communications  de  son  collègue  le  D''  Frank,  on  peut  cons- 
tater que,  dans  les  essais  tentés  en  Hesse  pour  le  traitement  de 
la  chlorose,  il  est  rare  que  les  engrais  aient  réussi.  La  nature 
du  sous-sol,  la  chaleur  et  surtout  l'eau  paraissent  jouerun  grand 
rôle  dans  ce  phénomène. 

.  L'orateur  estime  qu'au  lieu  de  rechercher  les  moyens  de  gué- 
rir la  chlorose,  les  horticulteurs  feraient  mieux  d'étudier  les 
procédés  propres  à  produire  la  panachure,  si  recherchée  des 
amateurs,  et  qui  est,  en  définitive,  une  chlorose  partielle.  La 
question,  bien  que  renversée,  resterait  la  même,  mais  le  mode 
d'expérimentation  serait  préférable  et  conduirait  à  de  meilleurs 
résultais.  A  ce  point  de  vue,  il  est  déjà  à  peu  près  établi  que  la 
chlorose  se  produit  par  l'exposition  à  la  grande  lumière;  si  on 
expose  longtemps  une  plante  à  feuillage  panaché  à  la  lumière 
diffuse,  elle  redevient  verte.  C'est  là  un  phénomène  connu  de 
tous  les  horticulteurs  qui  se  sont  occupés  de  cette  question.  On 


-^  1.)  — 

le  facilite  encore  en  fournissant  à  la  plante  une  nourriture  res- 
treinte et  en  la  maintenant  dans  des  pots  de  petites  dimensions. 
Ce  sont  là  des  indications  dont  il  y  a  lieu  de  tenir  compte  dans 
l'étude  de  la  chlorose,  soit  que  Ton  cherche  à  la  produire,  soit 
que  l'on  veuille  l'empêcher.  {Applaudissements .) 

M.  Bazin  (de  Clermont)  expose  que  la  chlorophylle  est  indis- 
pensab'e  à  la  vie  de  la  plante;  dès  qu'elle  vient  à  faire  défaut, 
la  plante  devient  souffreteuse  ;  on  a  donc  intérêt  à  chercher  et 
à  trouver  le  remède  de  la  chlorose. 

L'orateur  demande  à  citer  à  ce  sujet  un  fait  d'expérience  per- 
sonnelle. Il  avait  autrefois,  dans  un  jardin,  un  Poirier  et  un  Ceri- 
sier fort  jolis  de  forme,  mais  atteints  de  chlorose  et  dont  les 
feuilles  jaunies  déparaient  le  verger. 

Avant  de  se  résigner  à  les  arracher,  on  tenta  l'expérience  sui- 
vante :  les  arbres  furent  déplantés  avec  soin  en  hiver  et,  comme 
on  savait  que  la  chlorose  avait  pour  cause  unique  l'appauvrisse- 
jiient  du  sol,  la  terre  fat  creusée  largement,  le  trou  rempli  de 
bonne  terre  végétale,  arrosée  de  purin  coupé  d'eau  et  mélangée 
de  sulfate  de  fer  étendu  en  trois  couches,  dans  la  proportion  de 
500  grammes  par  mètre  superficiel.  Les  arbres  replantés,  la  sur- 
face du  sol  fut  recouverte,  au  pied,  d'un  bon  paillis.  A  dater  de 
ce  jour,  les  deux  malades  revinrent  à  la  santé  et  la  chlorose 
disparut. 

Il  y  a  quinze  ans  de  cela,  et  l'on  peat  voir  encore  le  Poirier 
et  le  Cerisier  ainsi  traités,  qui  sont  en  parfait  état. 
-   L'orateur  a  la  conviction    que,   par  les  mêmes  moyens,   on 
obtiendra  partout  lés  mêmes  résultats.  [Applaudissements.) 

M.  Crochetelle  répondant  à  M.  Lambin  dit  qu'il  est  d'accord 
avec  lui  et  qu'il  a  lui-même  indiqué  dans  son  mémoire  la  néces- 
sité d'éviter  l'excès  d'humidité  et  de  ménager  à  l'air  un  libre 
accès,  ce  qui  permet  aux  racines  d'absorber  plus  facilement  les 
éléments  qu'on  leur  fournit. 

Quant  au  sulfate  de  fer,  recommandé  par  M.  Daurel,  l'auteur 
en  a  également  préconisé  l'emploi. 


—  16  — 

•  Un  membre  rappelle  qa'im  grand  agronome  a  dit  que  l'agri- 
culture était  une  science  de  localités  —  on  en  pei.t  dire  autantde 
l'Horticulture  —  il  importe,  avant  tout,  en  eiïet,  de  tenir 
compte  des  différences  qui  se  présentent  dans  la  composition  des 
terrains. 

Or,  l'orateur  a  eu,  à  deux  reprises  différentes,  l'occasion  de 
soumettre  au  Congrès  d'Horticulture  les  résultats  d'expériences 
auxquelles  il  a  procédé,  et  qui  seraient  de  nature  à  apporter 
quelque  éclaircissement  dans  la  question  en  discussion. 

\\  s'aicit  d'un  terrain  absolument  calcaire;  aucun  arbre  à 
fruit  à  pépins  n'y  peut  prospérer  ;  les  fruits  à  noyau  y  viennent 
passablement  et  même  bien  si  on  leur  fournit  du  fumier.  L'orateur 
ayant  des  arbres  atteints  de  chlorose  a  employé  le  sulfate  de  fer 
à  doses  énormes,  ce  qui  n'a  aucun  inconvénient  dans  un  sol  cal- 
caire ;  l'effet  produit  a  été  assez  satisfaisant.  Mais  ce  qui  a  donné 
des  résultats  vraiment  excellents,  c'est  le  sulfate  de  potasse 
employé  annuellement  à  doses  ordinaires.  Assurément,  on  n'ob- 
tient pas  ainsi  des  arbres  modèles,  mais  ils  produisent  réguliè- 
rement des  fruits,  ce  qui  est  suffisamment  appréciable,  surtout 
dans  un  pareil  terrain. 

L'orateur  signale  pour  la  troisième  fois  ce  fait  à  l'attention  des 
horticulteurs.  {Applaudissements .) 

M.  LE  Président  résume  la  discussion. 

n  est  établi  que  la  chlorose  est,  chez  la  plante,  le  symptôme 
qui  indique  un  défaut  dans  la  nutrition  et  que  l'on  peut  y  remé- 
dier par  des  procédés  qui  varient  avec  les  circonstances;  l'im- 
portant est  de  bien  faire  la  diagnose  du  cas  et  de  bien  connaître 
les  causes  du  trouble,  afin  d'y  apporter  des  remèies  appropriés. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  deuxième  question 
ainsi  conçue  : 

«  De  la  culture  forcée  des  Vignes  sous  verre,  en  France  et  à 
V étranger.  » 

M.  LE  Président  annonce  que  M.  Cordonnier,  le  grand  culti- 


valeur  de  Raisins  sous  verre  à  Bailleul  et  à  Roubaix,  a  déposé 
sur  le  bureau  du  Congrès  une  brochure  traitant  «  des  engrais 
pratiques  en  Horticulture,  de  la  culture  fruitière  sous  verre,  des 
arbres  en  pots  et  de  la  culture  du  Chrysanthème  à  grande 
fleur.  »  Cette  brochure,  si  elle  avait  été  présentée  en  temps  utile, 
aurait  pu  être  soumise  à  l'examen  de  la  Commission  d'études 
des  mémoires. 

La  parole  est  donnée  à  M.  van  Huile,  qui  s'est  fait  ins- 
crire. 

M.  Léon  Say,  Président^  entre  dans  la  salle  et  vient  prendre 
place  au  fauteuil  de  la  présidence. 

M.  Yan  Hulle  (de  Gand).  —  Le  n°  2  du  programme  du  Congrès 
porte  celte  importante  question  «  de  la  culture  forcée  de  la  Vigne 
sous  verre.  » 

Posée  dans  ces  termes  l'actualité  de  cette  question  est  telle 
qu'on  pourrait  s'y  étendre  pendant  des  heures:  ne  pouvant  dis- 
poser que  de  quinze  minutes,  nous  ne  toucherons  qu'aux  points 
les  plus  saillants  qui  la  concernent. 

En  tout  temps  les  primeui's  ont  été  préférées  et  ont  pu  être 
vendues  plus  cher,  par  conséquent,  que  ce  qui  était  de  saison.  De 
là  aussi,  que  les  Raisins  artificiellement  mûris  sous  verre,  ont 
depuis  longtemps  le  pas  sur  ceux  mûris  à  l'air  libre,  les  Raisins 
de  table  bien  entendu.  Sous  vitrage,  aidé  d'un  chauffage  ra- 
tionnel, on  peut  prétendre  aujourd'hui  à  récolter  du  Raisin  mûr 
pendant  toute  l'année  et  plus  ce  Raisin  sera  hors  de  saison_,  plus 
il  sera  recherché,  plus  son  prix  sera  élevé. 

Il  y  a  quarante  ans  à  peine,  les  grands  de  la  terre,  culti- 
vaient seuls,  et  pour  leur  propre  usage,  du  Raisin  forcé.  De 
nos  jours  le  Raisin  mûri  sous  verre  est,  pour  ainsi  dire,  à  la 
portée  de  tous;  il  donne  même  lieu  à  un  mouvement  commercial 
tellement  considérable,  en  Belgique  surtout,  que  la  France  a 
fini  par  s'en  inquiéter  et  a  cru  devoir  voter  des  droits  protec- 
teurs en  faveur  de  ses  nationaux.  Nous  reviendrons  sur  ce  point. 

Dès  le  principe  nous  avons  cherché  ce  qui  a  provoqué  l'exten- 

2 


—  18  — 

sion  deja  culture  qui  nous  occupe  et  dont  voici  peut-être  le 
point  de  départ,  en  Belgique. 

A  l'exemple  de  la  France,  le  gouvernement  belge  a  organisé 
dès  1848,  des  conférences  publiques  d'arboriculture  et  dès  1854, 
nous  fûmes  chargé  de  ces  conférences  dans  nos  Flandres.  Un 
jour,  vers  1860,  dans  une  de  nos  tournées_,  nous  nous  étious 
rendu  dans  une  petite  ferme  des  environs  de  Bruxelles.  On 
nous  avait  dit  notamment  que  les  fils  du  fermier,  après  avoir 
suivi  le  cours  public,  avaient  voulu  en  faire  l'application  chez 
eux  et  avaient  charpenté  contre  un  misérable  pignon  de  grange, 
une  espèce  de  serre  et  y  avaient  planté  des  Frankenthal.  C'était 
vrai.  Nous  constations  de  plus  que,  comme  chauffage,  ils 
utilisaient  la  chaleur  perdue  du  fourneau  on  ne  peut  plus  élé- 
mentaire où  ils  cuisaient  journellement  la  nouniture  de  leurs 
bestiaux.  Les  ceps,  venus  tant  bien  que  mal,  produisaient 
néanmoins  des  grappes  magnifiques  se  vendant  au  poids  de  Tor. 

Les  frères  Sohier,  car  les  habitants  de  la  ferme  en  question, 
c'étaient  eux,  avaient  découvert  une  mine;  ils  voulurent  donner 
toute  l'extension  possible  à  leurs  cultures,  sans  avoir  Tair  d'y 
attacher  beaucoup  d'importance,  on  comprend  pourquoi.  Cette 
extension  ils  Tout  réalisée  assez  rapidement  et  aujourd'hui  ils 
ont  près  de  six  hectares  sous  verre. 

Frappé  de  ce  que  nous  avions  vu  chez  eux,  convaincu  du 
grand  avenir  que  devait  avoir  la  culture  de  la  Yigne  sous  verre, 
pour  celui  qui  aurait  voulu  y  consacrer  un  certain  capital,  ayant 
du  reste  déjà  débuté  comme  publiciste  horticole  depuis  1849, 
nous  ne  tardions  pas  à  prendre  la  plume.  En  1863,  nous  pu- 
bliions en  français  et  en  flamand  une  petite  brochure  de  huit  à 
dix  pages  sur  la  question,  puis  après,  une  deuxième  édition,  en 
1^78,  une  troisième  et  en  1884  une  quatrième,  celle-ci,  devint 
nécessaire.  Entre  temps  des  traités  complets  sur  la  matière  ont 
également  vu  le  jour.  De  plus,  en  1865,  mes  collègues  et  moi 
avons  fondé  en  Belgique  le  Bulletin  d'arboricuUure,  dont  les 
livraisons  mensuelles,  avec  planches  coloriées  de  fruits,  éditées 
séparément  en  français  et  en  flamand  n'ont  pas  cessé  de 
paraître  jusqu'à  ce  jour.  Dans  ces  Annales  on  peut  aussi  trouver 
au  furet  à  mesure  qu'ils  se  sont  présentés,  tous  les  faits  impor- 


-  Il)  — 

tanls  relatifs  à  la  naissance  et  au  développement  de  cette  inté- 
ressante culture  de  la  Vigne  sous  veiie  qui  a  rendu  Hoeylaertet 
ses  environs  célèbres  dans  le  domaine  des  entreprises  culturales 
modernes. 

Voilà  pour  la  publicité,  passons  à  l'application. 

Les  frères  Sohier,  en  étendant  toujours  leurs  cultures,  con- 
servèrent assez  longtemps  le  monopole  et  vendant,  entre  temps, 
assez  cher  pour  se  faire  une  jolie  fortune.  On  trouve  dans  la  bro- 
chure que  voici  et  que  je  laisse  à  la  bibliothèque  de  la  Société 
nationale  d'Horticulture  de  France,  la  façon  plus  qu'élémen- 
taire dont  ils  procédaient  pour  la  construction  de  leurs  serres. 
Mais  petit  à  petit  d'auti'es  les  ont  imités  et  ont  essayé  même  de 
les  surpasser  :  personne  n'y  est  parvenu  jusqu'ici.  Nous  l'avons 
déjà  dit,  les  frères  Sohier  ont  à  eux  seuls,  prés  de  six  hectares; 
la  surface  couverte  par  leurs  imitateurs,  grands  et  petits,  au 
nombre  d'environ  150,  à  Hœcylaert,  Groenendael,  La  Hulpe,  etc. 
est  immense. 

En  Belgique,  cette  culture  nous  semble  être  arrivée  à  son 
apogée. 

FjU  Angleterre,  elle  s'est  peut-être  plus  développée  encore,  mais 
plus  récemment,  la  culture  marchande  bien  entendu.  En  1854, 
habitant  l'Angleterre  pour  quelque  temps,  nous  nous  rappelons 
encore  être  aile  plusieurs  fois  voir  la  fameuse  serre  à  Vignes 
de  Ghiswick  et  d'autres;  ces  serres,  n'étaient  pas  créées  dans 
un  but  commercial.  Dans  des  voyages  suivants  nous  avons 
constaté  chaque  fois  des  progrès  constants  chez  les  Meredith,  les 
Thompson,  les  Taylor  et  plus  spécialement,  en  1882,  chez 
M.  Lodd,  à  Bexley,  dans  le  Kent.  Mais  ce  que  nous  avons  vu  de 
plus  remarquable,  c'est  en  1892,  chez  les  frères  Nothford.  Voici 
ce  que  dit  entre  autres  notre  Compte  rendu  sur  cette  visite. 
(V.  BuUd'arbnr.,  1892,  p.  172  et  suivantes.) 

Si  les  Anglais  n'ont  pas  devancé  les  Belges,  ils  les  ont  au 
moins  distancés;  ils  les  surpassent  souvent  par  la  beauté  sinon 
par  la  saveur  de  leur  produits,  ce  qui  tient  aux  procédés  plus 
perfectionnés  de  leur  culture  et  aux  soins  plus  ponctuels  dont 
ils  les  entourent. 

L'Allemagne  s'est  peu  occupée  de  la  culture  de  la  Vigne  sous 


—  20  — 

verre,  du  moins  nous  n'avons  rien  remarqué  de  saillant  ni  en 
1855  dans  les  provinces  rhénanes,  ni  en  1873  dans  la  Bavière 
et  dans  une  partie  de  TAutriche  et  de  la  Hongrie,  ni  en  1891  à 
Berlin,  Hanovre,  Potsdam  et  environs.  Il  y  a  réellement  lieu  de 
s'en  étonner,  mais  pas  de  s'en  plaindre. 

La  France,  le  pays  du  Raisin  par  excellence,  n'avait  guère 
songé  non  plus  à  le  cultiver  sous  verre;  elle  était  la  meilleure 
cliente  des  Belges.  Dans  ces  dernières  années  les  établissements 
viticoles  de  M.  A.  Cordonnier  et  de  ses  adeptes  et  plus  encore 
les  droits  d'entrée  que  la  France  réclame, sont  venus  nous  porter 
un  bien  rude  coup. 

Celui  qui  veut  entreprendre  la  culture  dont  il  s'agit,  dans 
un  but  exclusivement  commercial,  doit  disposer  avant  tout  d'un 
terrain  où  l'humidité  stagnante  ne  soit  pas  à  craindre  et  qui  soit 
plutôt  trop  léger  que  trop  argileux.  Cela  importe  moins  pour  un 
simple  amateur,  qui,  au  besoin,  peut  mieux  supporter  les  frais 
d'amendements. 

Si  le  choix  du  sol  est  important,  le  genre  de  serres  à  y  cons- 
truire l'est  encore  davantage.  L'amateur  peut  préférer  des  serres 
spacieuses,  luxueuses,  isolées  et  espacées;  mais  le  viticulteur 
proprement  dit,  ne  peut  élever  que  des  constructions  des  plus 
modestes,  réunies  peut-être,  mais  dans  tous  les  cas  fort  larges 
et  presque  plates.  L'expérience  a  en  effet  appris  que  la  fertilité 
de  la  Vigne  est  en  raison  de  l'inclinaison  du  vitrage  qui  la 
recouvre. 

Le  mode  de  plantation  et  la  forme  à  donner  aux  ceps  impor- 
tent peu  ;  mais  il  en  est  tout  autrement  de  la  préparation  du  sol  : 
sa  fumure  annuelle  pour  ne  pas  dire  continuelle  est  indispensable. 
La  Vigne  est  vorace  :  produisant  beaucoup,  elle  s'épuiserait  vite 
si  on  ne  lui  restituait  pas  constamment  ses  forces  perdues. 

On  ne  saurait  donc  assez  recommander  l'administration  de 
fumier  d'étable,  purin,  tourteaux,  chairs,  os,  sang  et  de  ma- 
tière azotéeS;  phosphates,  nitrates,  sulfates,  cendres,  chaux,  dans 
de  bonnes  proportions. 

Le  rendement  a  été    considérable   dans  le  principe;  il  y  a 


—  21  — 

quarante  ans  le  Raisin  de  hante  primeur  se  vendait  jusqu'à 
40  francs  le  kilo;  longtemps  il  valut  de  15  à  20  francs,  c'était 
l'âge  d'or  des  viticulteurs  belges.  A  partir  de  1880  les  prix  sont 
allés  toujours  baissant,  à  mesure  que  le  nombre  des  viticulteurs 
allait  en  augmentant.  Bientôt  il  ne  valut  plus  que  4  à  5  francs 
et  depuis  que  la  France  a  imposé  le  Raisin  forcé  belge,  les  prix 
sont  descendus  jusqu'à  2  francs,  et  moins  encore,  aux  halles  de 
Bruxelles  et  pour  tout  venant  bien  entendu.  Ces  prix  ne  sont 
plus  guère  rémunérateurs  :  aussi,  si  nos  premiers  viticulteurs  ont 
fait  rapidement  fortune,  ceux  qui  voudraient  s'établir  aujour- 
d'hui pourraient-ils  bien,  tout  aussi  rapidement,  arriver  à  la 
ruine. 

C'est  l'avis  que  j'ai  cru  devoir  donner  à  un  capitaliste  qui  est 
venu  me  consulter  il  y  a  trois  ans  et  qui  voulait  absolument 
entamer  la  culture  de  la  Vigne  sous  verre;  il  m'en  a  d'abord 
voulu,  mais,  un  an  après,  il  m'a  écrit  une  lettre  de  remer- 
ciements. 

Quoiqu'en  dise  M.  Cordonnier  dans  sa  brochure,  les  droits  pro- 
tecteurs qui  frappent  notre  Raisin  ont  fortement  atteint  les  viti- 
culteurs belges  :  ils  ne  sont  pas  contents  et  il  y  a  de  quoi.  Et  les 
Français  même,  gagneront-ils  à  la  mesure  prise?  Les  produc- 
teurs, oui,  mais  il  y  a  à  côté  d'eux  les  agents,  les  courtiers  et 
les  consomnaateurs,  qui  y  perdront,  vu  qu'ils  paieront  la  mar- 
chandise plus  cher.  Il  en  est  ainsi  de  tous  les  droits  protecteurs  : 
ils  appauvrissent  le  consommateur,  les  masses. 

C'est  très  grave  quand  la  protection  frappe  les  articles  de 
première  nécessité;  mais  le  Raisin  forcé  étant  un  objet  de  luxe, 
de  fantaisie  jusqu'à  un  certain  point,  s'il  est  taxé  d'un  droit 
d'entrée  à  la  frontière,  l'effet  ne  sera  pas  désastreux  pour  la 
nation. 

Il  reste  aux  Belges  la  liberté  d'aller  cultiver  le  Raisin  sous 
verre  de  ce  côté-ci  de  Quiévrain,  comme  celle  d'imposer  les 
fleurs  coupées  venant  du  iMidi,  etc.  Certains  prétendent  qu'il  fau- 
drait y  procéder;  d'autres,  et  nous  sommes  du  nombre,  estiment 
qu'il  vaut  mieux  ne  pas  se  presser.  {Applaudissements.) 


^-2  

M.  Léon  Say  se  retire  et  cède  le  faulcuil  de  la  présidence  à 
iM.  H.  de  Vilmorin. 

M.  LE  Président  remercie  M.  Van  Huile  des  intéressantes  con- 
sidérations qu'il  vient  de  développer,  et  AJ,  Cordonnier  du  tra- 
vail qu'il  a  déposé  sur  le  bureau. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  troisième  question, 
ainsi  conçue  : 

<(  De  l'aspect  des  fruits  et  des  tubercules  comme  indice  de  leur 
qualité  ». 

La  paiole  est  donnée  à  M.  Raquet. 

M.  Raqukt  (d'Amiens),  pose  en  ces  termes  la  question  qu'il  se 
propose  tle  traiter  très  brièvement  : 

u  Est-il  possible  de  reconnaître  à  l'aspect  si  un  fruit,  une 
racine,  un  tubercule,  présentent  telle  ou  telle  qualité  principale, 
comme  la  teneur  en  sucre,  en  fécule,  etc..  » 

Si  l'on  peut  répondre  à  cette  question  par  l'affirmative,  il  est 
certain  que  les  horticulteurs  pourront  tirer  de  ces  observations 
un  profit  pratique. 

L'orateur,  ayant  eu  à  faire  de  nombreuses  analyses  de  fruits, 
a  été  amené  à  constater  que  l'on  peut  poser  le  principe  suivant  : 

Lorsqu'un  fruit  ou  une  racine,  une  Pomme,  une  Pomme  de 
terre  ou  une  Betterave  présentent  un  aspect  rugueux,  ridé,  on 
peut  être  assuré  qu'on  se  trouve  en  présence  d'une  Pomme, 
d'une  Betterave  riches  en  sucre  et  d'une  Pomme  de  terre  riche 
en  fécule,  c'est-à-dire  possédant  en  quantité  surabondante  des 
matières  hydro-carbonées. 

Si  au  contraire  la  surface  de  ces  mêmes  fruits  ou  racines  est 
lisse,  brillante,  on  peut  affirmer  qu'ils  sont  pauvres  en  sucre  ou 
en  fécule. 

D'autre  part,  quand  une  Pomme  est  très  colorée,  le  fruit  est 
généralement  riche  en  parfum  ;  c'est  la  peau  qui  contient  les 
huiles  essentielles  qui  parfument  le  cidre  et  plus  la  peau  est 
colorée,  plus  la  quantité  d'huile  essentielle  est  abondante. 


L'orateui,  en  vue  de  faire  ressortir  les  différences  d'aspect 
des  fruits  riches  et  des  fruits  pauvres  en  matières  hydro-car- 
bonées, soumet  au  Congrès  quelques  échantillons  de  Pommes  et 
de  Pommes  de  terre.  11  cite,  à  Tappui  de  la  théorie  qu'il  vient 
d'exposer,  des  exemples  choisis  parmi  les  différentes  espèces  de 
fruits  et  de  tubercules  connus. 

En  somme,  les  qualités  du  fruit  ne  sont  pas  en  rapport  avec 
son  bel  aspect  et  souvent  un  fruit  qui  ne  paie  pas  de  mine  et  qui 
se  voit  dédaigné  par  l'acheteur,  sur  le  marché,  est,  la  plupart  du 
temps,  celui  qui  présente  le  plus  de  qualités. 

On  peut  .-e  demander  quelle  est  la  raison  du  phénomène  que 
l'oi'ateur  vient  de  signaler.  Il  croit  pouvoir  en  donner  l'expli- 
cation suivante  :  Lorsqu'un  fruit  présente  une  peau  luisante, 
ses  cellules  sont  encore  en  voie  d'accroissement,  elles  ne  sont 
pas  arrivées  à  leur  parfait  développement.  Le  protoplasma  qui 
remplit  toutes  les  cellules  et  fait  grossir  le  fruit  est  peu  à  peu 
remplacé  par  des  matières  hydro-carbonées  ;  la  plante,  comme 
par  une  sorte  d'instinct,  renforce  ses  cellules  et  prend  cet 
aspect  terne  et  vieilli.  Tant  que  les  matières  hydro-carbonées 
n'ont  pas  remplacé  le  protoplasma,  il  est  impossible  d'avoir  un 
fruit  riche  en  sucre.  C'est  là  un  fait  démontré  par  une  expérience 
quotidienne. 

M.  LE  Président  remercie  M.  Raqu'H  de  son  intéressante  com- 
munication, qui  est  à  la  fois  nouvelle  et  originale. 

Toutefois,  M.  le  Président  estime  que  la  question  eût  gagné  à 
être  un  peu  précisée  ;  le  mot  qualité  a  peut-être  été  employé 
d'une  manière  un  peu  trop  générale. 

Il  résulte  des  explications  fournies  par  M.  Raquet  que  l'aspect 
particulier  dont  il  a  parlé  marche  d'un  pas  égal  avec  la  richesse 
du  fruit  en  matière  féculente  ou  alcooiisable;  il  serait  peut-être 
excessif  de  dire  :  avec  la  qualité,  parce  que  l'on  n'exige  pas  les 
mêmes  qualités  de  tous  les  fruits  et  que^  selon  l'usage  auquel  on 
les  destine,  on  peut  se  montrer  plus  ou  moins  exigeant  sur  la 
teneur  en  sucre  ou  en  fécule. 

Il  ne  faudrait  pas.  par  exemple,  qu'à  la  suite  de  la  communi- 
cation de  M.  Raquet,  les  horticulteurs  qui   cultivent  les  belles 


—  24  — 

Pommes  de  Calville,  à  l'apparence  séduisante,  à  la  peau  bril- 
lante, se  découragent  et  considèrent  désormais  ces  fruits  comme 
étant  de  qualité  inférieure.  Les  fiuils  destines  à  la  tai3le  doivent 
réunir  certaines  conditions  d'aspect,  de  finesse  de  goût,  qui  sont 
indépendantes  du  rendement  industriel  en  sucre  ou  en  fécule. 
Chacun  sait,  par  exemple,  que  les  Raisins  les  plus  recherchés 
pour  la  table  sont  délaissés  pour  la  fabrication  du  vin.  Il  ne  fau- 
drait donc  pas  trop  généraliser  les  conséquences  que  l'on  peut 
tirer  de  l'apparence  extérieure  d'un  fruit,  au  point  de  vue  de  ses 
qualités  générales  {Applaudissements). 

M.   Lambin   appuie  l'observation   qui  vient   d'élre   faite   par 
M.  le  Président. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  quatrième  ques- 
tion, ainsi  conçue  : 


«  De  la  chaleur  du  sol  et  de  celle  de  l'air  :  quelle  est  celle  q\ 
influe  le  plus  sur  la  végétation 


9 


M.  LE  Président  rappelle  qu'un  mémoire  primé  a  été  présente 
sur  celte  question  par  M.  Poiret. 

M.  Poiret  se  trouve  malheureusement  dans  Timpossibililé 
d'assister  à  la  séance  et  d'y  développer  ses  conclusions  ;  mais  on 
peut  en  donner  lecture  et  les  mettre  en  discussion. 

M.  E.  Bergman,  secrétaire,  donne  lecture  des  conclusions  du 
rapport  de  M.  Poiret,  qui  sont  conçues  dans  les  termes  suivants  : 

1°  L'influence  de  la  chaleur  aérienne  accompagnée  de 
lumière  est  bien  plus  considérable  sur  la  majeure  partie  des 
phases  de  la  végétation  que  celle  de  la  chaleur  souterraine  ; 

2°  Dans  la  germination  des  graines  ou  des  bulbes,  bien  que 
la  chaleur  extérieure  nous  ait  donné  des  résultats  plus  con- 
cluants que  celle  du  sol,  nous  estimons  cependant  que  c'est  sur- 
tout la  chaleur  du  milieu  dans  lequel  se  trouvent  placées  les 
graines  et  les  bulbes  (chaleur  ambiante)  qui  a  sur  elles  la  plus 


grande  influence,  et  qu'il  y  aurait  peut-être  lieu  de  tenir  compte 
ici  de  la  chaleur  latente  eiDmagasinée  dans  les  graines  et  bulbes 
ou  de  celle  dégagée  par  ces  mêmes  graines  ou  bulbes  en  voie 
de  germination  (travail  thermo-chimique)  ; 

3°  La  chaleur  du  sol  agit  surtout  sur  les  racines,  le  cheveUi, 
les  poils  radicaux,  dont  elle  favorise  l'apparition,  la  croissance 
ou  l'allongement,  facilitant  encore  le  travail  souterrain  de  ces 
racines  (phénomènes  d'endosmose,  succion,  absorption,  etc.)  ; 

4®  Dans  la  végétation  adulte,  c'est  surtout  à  la  chaleur  de  l'air 
qu'il  faut  attribuer  la  plus  grande  influence  sur  les  mouvements 
du  protoplasma,  l'accroissement  des  cellules,  l'apparition  de  la 
chlorophylle,  la  respiration,  l'assimilation,  etc. 

Cette  influence  est  presque  exclusivement  prédominante  sur 
la  feuillaison,  la  floraison,  le  développement  du  pollen,  la  matu- 
ration des  fruits,  les  diverses  transformations  chimiques  qui 
s'opèrent  dans  chacune  de  ces  différentes  phases  de  la  végéta- 
tion, etc. 

5°  Enfin  il  n'y  a  pas  lieu  en  Horticulture  de  s'occuper  de  la 
température  propre  des  végétaux  qui  diffère  peu  sensiblement 
de  la  température  ambiante  de  laquelle  elle  provient,  et  qui, 
par  suite,  ne  peut  avoir  qu'une  influence  très  minime  sur  la 
végétation. 

Personne  ne  demandant  la  parole,  les  divers  paragraphes  de 
ces  conclusions  sont  successivement  mis  aux  voix  et  adoptés. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  5°  question  ainsi 
conçue  : 

«  Du  greffage  de  la  Pomme  de  terre.  » 

M.  Lefort  (de  Meaux),  qui  devait  prendre  lu  parole  sur  cette 
question,  fait  connaître  à  M.  le  Président  et  à  l'assemblée  que 
ses  greffes  de  cette  année  ayant  été  malheureusement  perdues, 
il  se  voit  dans  l'obligation  de  remettre  à  farinée  prochaine  la 
communication  qu'il  se  proposait  de  faire  au  Congrès. 


—  m  — 

M.  Havenel  (de  Caen)  déclare  avoir  essayé  toute  espèce  de 
grelFage  de  la  Pomme  de  terre  et  n'avoir  pas  réussi.  Chaque  f  .is 
qne,  dans  un  trou  creusé  dans  l'épaisseur  d'un  tubercule,  on 
introduit  un  œil  emprunté  à  un  autre  tubercule,  il  se  développe, 
mais  ne  reproduit  qu'un  tubercule  exactement  semblable  à  celui 
sur  lequel  il  a  été  prélevé.  Gela  se  comprend,  du  reste,  il  ne 
peut  se  produire  qu'un  développement  de  cellules,  mais  non 
une  fusion  ni  une  modification  quelcon(iue. 

Une  seule  fois,  par  rapprochement,  l'orateur  a  vu  se  produire 
une  soudure  entre  deux  tubercules,  mais  cela  n'a  naturellement 
pas  constitué  une  variété  nouvelle.  C'est  le  seul  phénomène  de 
greffe  que  l'orateur  ait  pu  observer  sur  les  Pommes  de  terre  ;  il 
n'aperçoit  pas,  du  reste,  l'utilité  de  celte  opération  et  serait 
reconnaissant  à  M.  Lefort  s'il  voulait  bien  exposer  en  quelques 
mots  la  façon  dont  il  procède  et  les  résultats  qu'il  obtient. 

M.  Lefort  déclare  qu'il  pratique  depuis  dix  ans  le  greffage 
de  la  Pomme  de  terre.  Au  début,  il  a,  pendant  deux  ou  trois 
ans,  essayé  du  greffage  à  l'em porte-pièce  sur  le  tubercule  —  les 
résultats  ont  été  nuls.  Le  greffage  a  été  alors  pratiqué  sur  la  tige 
et  il  a  fort  bien  réussi.  On  a  pu  ainsi  obtenir  des  croisements 
de  variétés  et  des  améliorations,  soit  au  point  de  vue  de  la 
culture,  soit  au  puint  de  vue  de  la  qualité. 

L'orateur  a  exposé  à  diverses  reprises  les  produits  qu'il  a 
ainsi  obtenus,  et  des  récompenses  lui  ont  été  décernées  par  le 
Comité  d'études  de  la  culture  potagère. 

M.  Ravenel  ne  conteste  nullement  les  résultats  obtenus  par 
M.  Lefort,  au  moyen  du  greffage  de  la  tige;  il  avait  seulement 
cru  comprendre  qu'il  s'agissait  du  greffage  du  tubercule,  et  c'est 
à  ce  sujet  qu'il  avait  sollicité  quelques  explications. 

M.  le  Président  dit  qu'il  est  parfaitement  reconnu  que  le 
greffage  de  la  Pommede  terre  par  insertion  d'un  œil  sur  un  tuber- 
culene  donne  aucun  résultat  et, comme  le  disaitM.  Ravenel,  cela 
s'explique  par  ce  fait  que,  les  tissus  n'étant  plus  en  activité,  il 
ne  peut  pas  se  faire  d'union  entre  les  cellules  ;  il  ne  se  produit 


qu'un  échange  do  sucs,  qui  ne  peui  en  rien  inodifier  la  variété. 
Quant  à  la  greffe  sur  Lige,  elle  est  depuis  longtemps  pratiquée; 
tout  le  monde  a  entendu  parler  de  celte  expérience  de  démons- 
tration qui  consiste  à  grefïer  la  Tomate  sur  la  Pomme  de  terre, 
bien  que  ces  deux  Solanées  ne  soient  pas  du  même  genre  —  à 
plus  forte  raison  doit-on  réussir  en  greffant  deux  Pommes  de 
terre  Tune  sur  l'autre  ;  toute  la  question  est  de  savoir  quelles 
sont  les  modifications  que  l'on  obtient  par  ce  greffage,  touchant 
la  nature,  la  couleur,  la  qualité  des  tubercules.  M.  Lefort  pour- 
suit ses  études  sur  cette  question  et  il  espère  être  en  mesure, 
l'année  prochaine,  de  soumettre  des  résultats  que  la  Société  et 
le  Congrès  auront  à  apprécier. 

M.  le  Président  annonce  que  M.  Fischer  de  Waldheim  a  pro- 
posé de  soumettre  à  l'examen  du  Congrès  une  nouvelle  question 
ainsi  conçue  : 

«    De  la  culture  homogène  et  hétérogène  des  végétaux.  )) 

S'il  n'y  a  pas  d'opposition,  cette  question  est  inscrite  au  pro- 
gramme. M.  Fischer  de  Waldheim,  qui  se  trouve  un  peu  faligué, 
demande  que  la  discussion  en  soit  renvoyée  à  demain. 

(Le  Congrès  décide  de  se  réunir  demain  à  2  heures.) 

M.  E.  Bergman  annonce  que  M.  Rousselet  a  fait  parvenir  un 
mémoire  au  bureau. 

M.  Rousselet  est  absent,  mais  il  espère  pouvoir  assister  à  la 
prochaine  séance  et  y  développer  les  conclusions  de  son  travail. 

M.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  Bataline  pour  faire  une 
communication  de  nature  à  intéresser  le  Congrès. 

M.  Bataline  (de  Saint-Pétersbourg)  annonce  qu'il  est  en 
mesure  d'annoncer  officiellement  que  le  gouvernement  russe 
autorisera  dans  le  courant  de  l'année  l'introduction  des  végé- 
taux des  pays  attaqués  par  le  Phylloxéra,  notamment  de  France 
et  d'Italie.  [Applaudissements  répétés  ) 


—  28  — 

M.  Je  Président  remercie  M.  Bataline  de  la  bonne  nouvelle 
qu'il  apporte  au  Congrès  et  qui  sera  précieuse  à  recueillir  pour 
les  horticulteurs. 

La  séance  est  levée  à  quatre  heures  et  demie. 


Deuxième  séance  tenue  le  samedi  25  mai. 
Présidence  de  M.  H.  de  Vilmorin,  Vice-Président. 

La  séance  est  ouverte  à  deux  heures  un  quart  en  présence  de 
55  membres. 

Étaient  présents  au  bureau  :  M^L  Bataline,  Fischer  de 
Waldheim,  Wittmack. 

M.  E.  Bergman,  secrétaire,  donne  lecture  du  procès-verbal  de 
la  précédente  séance,  lequel  est  adopté  sans  observations. 

M.  le  Président,  avant  d'aborder  la  discussion  de  l'ordre 
du  jour,  propose  au  Congrès  de  renouveler  le  vœu  relatif  à  la 
protection  des  oiseaux  utiles  à  l'agriculture.  Ce  vœu  a  déjà  été 
renouvelé  à  Saint-Pétersbourg,  l'hiver  dernier  au  cours  de  la 
session  du  Congrès  pomologique. 

M.  Albert  DuvAL  (de  Paris),  sur  l'invitation  de  M.  le  Président, 
lit  le  texte  du  vœu  proposé. 

Il  est  conçu  en  ces  termes  : 

((  Qu'une  loi  internationale  soit  adoptée  pour  la  protection 
des  oiseaux  dans  l'intérêt  de  l'Agriculture  et  de  l'Horticulture. 

<(  Que  les  différentes  lois  et  règlements  existant  en  France  sur 
la  matière  soient  interprétés  d'une  façon  uniforme  et  appliqués 
en  vue  de  la  conservation  et  non  de  la  destruction  des  oiseaux  et 
que  la  surveillance  de  leur  exécution  soit  confiée  spécialement  à 
la  gendarmerie.  » 


—  29  — 

M.  Duval  reconnaît  que,  depuis  six  mois,  do  grands  progrès 
ont  déjà  été  accomplis,  mais  il  est  nécessaire  que  la  loi  soit 
rigoureusement  appliquée  et  que  les  préfets  ne  puissent  pas 
prendre  des  arrêtés  qui  sont  en  contradiction  formelle  avec  son 
esprit.  C'est  dans  ces  conditions  que  l'orateur  prie  le  Congrès 
de  vouloir  bien  adopter  le  vœu  dont  il  vient  d'être  donné  lec- 
ture. 

(Ce  vœu,  mis  aux  voix,  est  adopté  à  l'unanimité.) 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  sixième  question, 
ainsi  conçue  : 

H  Des  appareils  à  employer  pour  le  chauffage  des  serres^ 
suivant  les  différents  combustibles  {bois,  charbons,  pétrole, 
gaz,  etc...)  » 

La  parole  est  donnée  à  M.  Guion  (Auguste),  de  Paris. 

Comme  il  est  universellement  reconnu,  que  le  seul  chauffage 
pratique  pour  les  serres  est  le  chauffage  par  circulation  d'eau 
chaude^  dit  thermosiphon,  il  ne  peut  être  question  ici  que 
des  appareils  employés  pour  ce  système. 

Je  passerai  donc  en  revue  les  divers  combustibles  employés 
dans  le  chauffage  des  serres,  en  disant  quelques  mots  des  chau- 
dières qui  les  utilisent  le  mieux. 

Ces  combustibles  sont  :  le  bois,  la  houille,  l'anthracite,  le  coke 
et  les  briquettes.  Dans  certains  cas  particuliers  on  emploie  quel- 
quefois la  tourbe  et  la  tannée.  On  fait  usage  quelquefois  égale- 
ment du  gaz  et  du  pétrole. 

Le  bois  ne  peut  être  employé  pratiquement  que  dans  les  pays 
de  forêts  en  raison  du  prix  élevé  qu'il  acquiert  par  le  trans- 
port. 

Il  faut,  pour  brûler  le  bois,  un  foyer  spécial,  qui  peut  être 
appliqué  à  toutes  les  chaudières,  mais  principalement  aux 
chaudières  en  forme  de  fer  à  cheval. 

Ce  foyer  comprend  une  plaque  horizontale  en  fonte  ou  en 


—  30  — 

brique  réfractaire,  au-dessus  de  laquelle  le  bois  est  légèrement 
soulevé  à  l'une  de  ses  extrémités,  pour  faciliter  le  passage  de 
Tair  indispensable  à  la  combustion. 

Ce  sontles  bois  durs,  Chêne,  Frêne,  Hêtre,  Orme,  Charme  qu'il 
convient  de  brûler  dans  ces  foyers.  Certains  horticulteurs,  pro- 
ducteurs de  Lilas,  emploientles  résidus  de  leur  exploitation,  mais 
les  tiges  de  Lilas  donnant  beaucoup  de  flammées  et  brûlant  par 
contre  très  rapidement,  doivent  être  emmaganisées  en  grande 
quantité  dans  le  foyer;  celui-ci  doit  avoir  des  proportions  consi- 
dérables. 

La  houille  ou  charbon  de  terre  est  le  combustible  le  plus  uni- 
versellement employé,  il  en  existe  un  grand  nombre  de  variétés 
dont  la  puissance  calorifique  et  la  tenue  au  feu  sont  en  rapport 
avec  la  plus  ou  moins  grande  quantité  de  carbone  et  d'hydrogène 
qu'elles  contiennent. 

Les  houilles  riches  en  hydrogène  produisent  beaucoup  de 
flammes  mais  brûlent  rapidement  on  collent  aux  grilles;  des 
houilles  pauvres  en  hydrogène  produisent  moins  de  flammes, 
mais  brûlent  difficilement,  il  convient  donc  de  rechercher  des 
houilles  de  composition  chimique  moyenne  ;  les  demi-grasses, 
type  Charleroi,  remplissent  les  meilleures  conditions. 

La  houille  se  brûle  sur  une  grille  formée  de  barreaux  laissant 
entre  eux  un  espace  suffisant  pour  le  passage  de  l'air;  pour 
obtenir  une  combustion  active,  il  faut  maintenir  bien  libres  les 
intervalles  des  barreaux  et  par  suite  enlever  assez  fréquemment 
les  cendres  et  mâchefers  qui  peuvent  boucher  ces  intervalles.  On 
doit  s'attacher  à  obtenir  un  feu  bien  clair  sur  toute  la  surface  de 
la  grille,  les  parties  sombres  indiquent  des  points  où  le  passage 
de  l'air  est  imparfait  et  où  il  est  nécessaire  de  dégager  les 
barreaux. 

Pour  les  mêmes  raisons,  il  est  important  aussi  de  charger  la 
grille  très  uniformément  et  sous  une  faible  épaisseur  :  dix  à  douze 
centimètres. 

Malheureusement,  ces  précautions  que  l'on  prend  constam- 
ment sous  la  garde  d'un  chauffeur  ne  peuvent  être  en  usage 
pour  le  chauffage  des  serres. 

Celui-ci  exige  un  emmagasinement  de  combustible  pour  de 


-  31  — 

longues  heures  rendant  impossible,  surtout  pour  de  petites 
installations,  l'emploi  économique  de  la  houille. 

L'anthracite  qui  est  une  houille  de  formation  plus  ancienne, 
très  riche  en  carbone  et  pauvre  en  hydrogène,  permet  avec  un 
chargement  continu  bien  établi  de  réaliser  une  combustion 
rationnelle  et  économique.  On  le  brûle  dans  les  mêmes  foyers 
que  la  houille  avec  un  tirage  plus  actif  car  il  est  plus  difficile  à 
allumer. 

Les  chaudières  à  employer  pour  le  charbon  de  terre  et  pour 
l'anthracite  peuvent  être  de  formes  très  variables,  mais  il  est 
indispensable  pour  la  bonne  utilisation  du  combustible  de  tenir 
compte  des  conditions  suivantes  : 

La  grille  doit  avoir  une  surface  en  rapport  avec  la  surface  de 
chaulTe  totale  de  la  chaudière. 

A  la  sortie  du  foyer,  les  gaz  doivent  être  brassés  et  complète- 
ment allumés  dans  une  chambre  de  combustion  assez  vaste. 

Enfin,  en  dernier  lieu,  les  surfaces  léchées  par  les  flammes  et 
les  gaz  chauds  à  la  sortie  de  cette  chambre  de  combustion  doivent 
être  suffisamment  étendues  pour  que  ces  gaz  n'arrivent  dans  la 
cheminée  qu'à  une  température  modérée. 

Le  coke  s'emploie  comme  le  charbon  de  terre  ou  l'anthracite; 
comme  ce  dernier,  il  est  principalement  utilisé  pour  les  appa- 
reils à  chargement  continu  ;  il  brûle  très  vite  en  produisant 
beaucoup  de  chaleur  et  nécessite  des  chargements  fréquents 
quand  on  veut  l'utiliser  autrement. 

Les  briquettes  ont  l'avantage  d'être  d'un  emmagasinement 
facile,  elles  sont  employées  comme  la  houille  et  pour  les  mêmes 
appareils.  Il  faut  avoir  soin  de  les  casser  en  morceaux  de  gros- 
seur moyenne  pour  en  charger  le  foyer. 

La  tourbe  ne  peut  être  brûlée  que  dans  de  grands  foyers  et 
avec  un  tirage  très  actif. 

La  tannée  bien  essorée  brûle  facilement  et  rapidement;  pour 
cette  dernière  raison  il  est  nécessaire  de  prendre  des  dispositions 
spéciales  sur  lesquelles  je  ne  m'étendrai  pas,  vu  l'emploi  peu 
fréquent  de  ce  combustible. 

Je  ne  dirai  également  que  quelques  mots  sur  le  gaz  et  le 
pétrole. 


-  32  — 

Le  gaz,  d'une  grande  facilité  d'emploi,  serait  le  combustible 
idéal,  si  son  prix  de  revient  n'était  aussi  élevé.  Ce  dernier  en 
rend  l'emploi  pour  ainsi  dire  impossible  malgré  la  perfection  des 
appareils  destinés  à  le  brûler.  Il  n'est  applicable  qu'à  de  petits 
chauffages.  La  surface  des  chaudières  doit  être  presque  toute 
directe. 

Le  pétrole  n'est  également  que  d'un  emploi  très  restreint,  car 
malgré  la  production  abondante  des  sources  de  Russie  et  d'Amé- 
rique, les  droits  qui  le  frappent  en  font  un  combustible  de  luxe 
en  le  prohibant  pour  ainsi  dire.  Tout  dernièrement  encore,  un 
syndicat  s'est  formé  pour  élever  le  prix  du  pélrole  dans  de  telles 
conditions  qu'il  devifmt  inabordable  tout  au  moins  comme  com- 
bustible. 

M.  LE  Président  fait  remarquer  que  le  renchérissement  du 
pétrole  ne  provient  pas  d'une  mesure  douanière,  mais  d'un 
accaparement  et  d'une  spéculation.  Il  faut  espérer  que  cet  état  de 
choses  ne  lardera  pas  à  prendre  fin.  En  Russie,  sur  les  lieux  de 
production,  le  pétrole  est  à  si  bas  prix  que,  si  l'on  a  à  expédier 
une  caisse  de  50  kilos,  l'emballage,  c'est-à-dire  le  contenant, 
coûte  aussi  cher  que  le  contenu. 

M.  le  Président  remercie  M.  Guion  de  son  intéressante  com- 
munication. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  septième  question 
ainsi  conçue  : 

«  De  Vulilité  aune  unilé  de  comjiaraison  pow  apprécier  les 
divers  systèmes  de  chauffage  à  eau  chaude.  » 

M.  Grenthe,  a  la  parole,  il  donne  lecture  du  mémoire 
suivant  : 

Depuis  quelques  années,  le  matériel  industriel  horticole  a  pris 
un  développement  très  important;  tous  les  horticulteurs,  tous  les 
amateurs  constatent  certainement  à  chaque  exposition,  les  efforts 


—  33  — 
des  spécialistes  pour  apporter,  chacun  dans  sa  sphère  d'action, 
des  améliorations  dont  les  résultats  sont  tangibles  en  économies 
de  toutes  sortes. 

Le  côté  le  plus  travaillé,  comme  étant  celui  qui  coûte  le  plus 
à  tous  les  intéressés  de  l'Horticulture,  est  sans  contredit  celui  qui 
se  rattache  à  la  diminution  des  pertes  et  des  frais  inhérents  à 
toute  installation;  et,  dans  cet  ordre  d'idées,  principalement  à 
tout  ce  qui  se  rattache  au  chauffage  des  serres. 

Un  chauffage,  économique  dans  sa  construction  comme  dans 
son  entretien  journalier,  doit  être  le  desideratum  de  tout  horti- 
culteur et  amateur  soucieux  de  son  véritable  intérêt. 

Or,  un  chauffage  vaut  avant  tout  par  son  appareil  producteur 
de  chaleur,  tous  nos  efforts  doivent  donc  porter  sur  l'étude  de 
cette  pièce  capitale,  aussi  bien  dans  la  conception  de  son  exécu- 
tion que  dans  les  prévisions  pour  son  alimentation  journalière. 

A  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  on  s'est  depuis 
longtemps  préoccupé  de  cette  question,  de  grands  concours  de 
chauffage  ont  été  organisés,  celui  de  1884  notamment  a  été 
fécond  en  résultats;  enfin,  en  1893,  la  Société  d'Horticulture  de 
Gand  nous  suivait  utilement  dans  cette  voie. 

Mais  de  ce  dernier  concours,  comme  de  ceux  précédemment 
organisés  à  Paris,  il  est  ressorti  à  notre  avis  que  nous  man- 
quions d'un  langage  pratique  pour  faire  apprécier  comme  il 
convenait,  la  valeur  des  appareils  présentés  au  public. 

De  même  que  les  diverses  unités  du  système  métrique  per- 
mettent à  chacun  de  se  faire  une  idée  immédiate  de  la  valeur 
d'un  objet  quelconque,  de  même  il  nous  semble  qu'une  unité  de 
comparaison  pourrait  avoir  sa  grande  utilité  pour  présenter 
immédiatement  à  l'esprit  la  valeur  réelle  d'un  appareil  de 
chauffage,  aussi  bien  en  puissance  qu'en  dépense  journalière. 

Aussi  terminions  nous  déjà  notre  rapport  sur  le  concours  des 
appareils  de  chauffage  qui  venait  d'avoir  lieu  à  Gand  en  y  expri- 
mant un  vœu  :  cehd  de  voir  bientôt  adopter  par  notre  Société 
d'abord  et  par  le  monde  horticole  ensuite,  une  unité  qui  permette 
d'apprécier,  comme  nous  le  disons  plus  haut,  la  puissance  des 
appareils  producteurs  de  la  chaleur,  employés  au  chauffage  des 
serres. 


—  U  — 

On  pourrait  de  là,  déduire  la  valeur  de  leuis  proportions,  afin 
d'instruire  d'abord  l'acheteur  sur  la  disposition  la  meilleure  pour 
obtenir  un  rendement  satisfaisant  en  raison  du  combustible 
brûlé. 

En  physique  industrielle  nous  avons  bien  quelque  chose, 
la  calorie,  qui  est  l'unité  fondamentale  de  l'établissement 
des  calculs  pour  tout  ce  qui  se  rapporte  à  la  chaleur;  mais  cette 
unité,  bonne  entre  les  mains  des  spécialistes,  n'indique  abso- 
lument rien  comme  appréciation  dans  la  pratique.  L'unité  que 
nous  recherchons  représenterait  une  application  d'un  certain 
multiple  de  la  calorie  dans  une  heure  (l'heure  étant  prise  comme 
unité  de  temps). 

Nous  avions  déjà  indiqué,  dans  un  rapport  à  la  Société  natio- 
nale, que  cette  unité  comparative  pouvait  avoir  pour  base 
l'expression  de  la  quantité  de  chaleur  moyenne  susceptible  d'être 
utilisée  dans  un  appareil  quand  on  biûle  dans  le  foyer  1  kilo  de 
houille  à  l'heure. 

Dans  ces  conditions,  le  chiffre  de  cinq  mille  calories  était  indi- 
qué comme  unité,  vu  qu'il  correspond  au  rendement  horaire 
normal  donné  par  un  chauffage  satisfaisant  pour  la  combustion  de 
1  kilo  de  houille. 

Ce  chiffre  est,  d'ailleurs,  dans  la  grande  industrie,  celui  (jui 
correspond  à  la  combustion  de  notre  kilo  de  houille  dans  les 
bonnes  conditions  ordinaires  de  rendement,  puisqu'il  représente 
une  vaporisation  de  8  kilos  à  l'heure. 

Nous  voyons  immédiatement  que  la  représentation  delà  puis- 
sance de  chauffe  d'une  chaudière  indiquera  par  son  unité  la 
quantité  de  charbon  brûlé  à  l'heure,  d'où  une  première  indica- 
tion utile. 

Il  ne  s'en  suit  pas  pour  cela  que,  pour  fournir  cette  unité  toutes 
les  chaudières  tarées  présenteront  la  même  ^^uantité  de  combus- 
tible biûlé;  il  est  évident  que  la  disposition  plus  ou  moins  heu- 
reuse des  surfaces  de  chauffe  par  rapport  au  foyer,  apportera  des 
variations  très  grandes  dans  la  quantité  de  combustible  brûlé, 
pour  obtenir  un  résultat  identique  en  unités  fournies;  la  compa- 
raison de  ces  différents  rendements  basée  sur  la  consommation 
pour  un  même  nombre  d'unités,   immédiatement  connu  per- 


—  3o  — 

mettra  à  tous  d'apprécier  conime  il  conviendra  la  valeur  des 
appareils  qui  seront  présentés. 

Là  ne  s'arrêtent  pas  les  avantages  que  nous  avons  à  présenter  : 
le  développement  qui  suit  va  montrer  combien  serait  fécond  en 
résultats  pratiques  l'adoption  de  cette  unité. 

On  sait  en  effet  combien,  à  moins  d'une  grande  pratique,  il  est 
difficile  de  déterminer  exactement  la  relation  ou  la  proportion 
qu'il  convient  d'adopter  pourune  installation  raisonnée,  mettant 
en  accord  complet  la  puissance  d'une  chaudière  avec  la  chaleur 
qu'elle  doit  fournir  à  l'eau  d'une  circulation. 

Notre  unité,  avec  sa  valeur  calorifique  déterminée  dans  l'unité 
de  temps  nous  permet  de  fournir  ces  résultats. 

Approximativement  on  peut  compter  que  l'unité  fournit  la 
chaleur  nécessaire  au  chauffage  en  une  heure  de  : 


Tableau  N"  1. 


Mètres  carrés. 


jo,40  de  tuyaux  eu  haute  serre  chaude. 

14,50  —  en  serre  chaude. 

13,80  —  en  serre  chaude  tempérée. 

12,90  —  en  serre  tempérée. 

12, oO  —  en  serre  froide  (1). 

Dans  ces  conditions,  un  simple  tableau  permettra  à  tout  le 
monde  de  savoir  exactement  les  longueurs  de  tuyaux  de  tous  les 
diamètres  correspondant  aux  indications  unitaires. 

De  ce  que  nous  venons  d'expliquer  et  de  l'emploi  de  ces  indi- 
cations on  peut  voir  que  nous  aurons  deux  solutions  répondant 
à  tous  les  besoins  d'une  installation. 

1°  Etant  donnée  une  chaudière  timbrée  à  X  unités,  trouver  la 
longueur  de  tuyaux  du  diamètre  voulu  ou  existant  que  peut 
chauffer  cette  chaudière,  pour  son  application  à  une  serre  quel- 
conque. 

(1)  Ces  longueurs  de  tuyaux  ont  été  calculées  pour  les  écarts  de 
température  suivants  ; 

Haute  serre  chaude,  28  degrés;  serre  chaude,  25  degrés;  serre 
chaude  tempérée,  22  degrés;  tempérée,  18  degrés;  froide,  10  degrés. 


—  36  — 

Ea  nous  reportant  au  tableau  n°  I  nous  trouvons  ce  que  chauffe 
une  unité  pour  le  cas  donné. 

En  multipliant  ce  nombre  parX(Qombre  d'unités  donné)  nous 
obtenons  la  surface  de  tuyaux  que  nous  pouvons  chauffer,  sur- 
face qui  se  traduit  en  se  reportant  au  tableau  n°  2  en  une  lon- 
gueur de  tuyaux  du  diamètre  que  Ton  adopte. 

Tableau  N°  2. 


SURFACES 

LONGUEURS   DE  TUYAUX   CORRESPONDANTES          {| 

EN    MILLIMÈTRES                                                         1 

de 

1 

TUYAUX 

65 

80 

90 

100 

110 

120 

met.  carrés. 

mètres. 

mètres. 

mètres. 

mètres. 

mètres. 

mètres. 

1 

5 

4 

3,50 

3,20 

2,90 

2,65 

2 

10 

8 

7,00 

6,40 

5,80 

5,30 

3 

15 

12 

10,50 

9,60 

8,70 

7,55 

4 

20 

16 

14,00 

12,80 

11,60 

10,50 

0 

25 

20 

17,56 

16,00 

14,50 

13,25 

6 

30 

24 

21,00 

19,20    . 

17,40 

15,90 

7 

35 

28 

24,50 

22,40 

20,30 

18,55 

8 

40 

32 

28,00 

25,60 

23,20 

21,20 

9 

45 

36 

31,50 

28,80 

26,19 

23,85 

10 

50 

40 

35,00 

32,00 

29,00 

26,50 

2°  Ayant  à  chauffer  en  serre  quelconque  une  longueur  donne'e 
de  tuyaux  d'un  diamètre  également  donné,  trouver  la  puissance 
en  unité  de  la  chaudière  à  employer. 

C'est  le  problème  inverse  du  précédent.  Nous  commençons  par 
chercher  la  surface  correspondant  à  la  longueur  de  tuyaux  dans 
le  tableau  n°  2. 

Divisant  cette  surface  par  celle  chauffée  par  l'unité  en  serre 
correspondante  (tableau  n°  ■l),nou3  obtenons  le  nombre  d'unités 
cherché. 


Nous  pensons  donc  avoir  démontré  l'utilité  pratique  de  l'adop- 
tion de  l'unité,  comme  nous  la  concevons,  déterminant  préala- 
blement la  puissance  calorifique  des  appareils  de  chauffage. 


En  résumé,  celle  unilé  donne  de  suite  : 

r  La  valeur  approximative  de  lalimite  ou  dépense  en  combus- 
tible qu'elle  doit  exiger. 

2°  Par  son  évaluation  à  5000  calpries  d'une  base  qui  permet 
d'établir,  pour  une  chaudière  quelconque,  avec  sûreté,  les  cal- 
culs relatifs  à  la  circulation  d'eau  pour  les  pertes  à  compenser 
dans  les  serres. 

3°  Par  approximation,  au  moyen  des  tableaux  dont  nous  avons 
parlé,  la  possibilité  pour  tous,  dans  la  généralité  des  cas,  d'éta- 
blir sûrement  et  en  toufe  connaissance  de  cause,  la  force  des 
appareils  à  employer. 

4°  Enfin,  d'après  la  puissance  indiquée  en  unités,  un  point  de 
comparaison  pour  le  prix  dans  les  cas  d'acquisitions. 

Les  questions  relatives  au  chauffage  des  serres  trouvent  ainsi, 
dans  ce  moyen,  la  solution  la  plus  simple  qu'il  soit  possible  de 
leur  donner. 

Le  Congrès  qui  vient  de  se  réunir  et  qui  a  le  haut  mérite  de 
rassembler  toutes  les  somnités  de  l'étranger  et  de  notre  pays, 
nous  a  paru  un  champ  très  favorable  au  développement  de  notre 
idée  et  à  sa  diffusion  dans  tous  les  centres  qui  s'intéressent  aux 
travaux  de  l'Horticullure. 

En  terminant,  nous  avons  l'honneur  de  proposer  à  l'éminente 
assemblée  : 

1°  L'adoption  de  notre  unité  comme  base  de  comparaison  de 
la  puissance  calorifique  des  appareils  de  chauffage; 

2°  Dire  que  cette  unité  aura  pour  valeur  la  puissance  utili- 
sable de  cinq  mille  calories  à  l'heure; 

3°  La  désignation  de  cette  unité  sous  le  nom  de  mulùcalorie. 

M.  le  Président  remercie  M.  Grenthe  de  son  travail  très  clair, 
très  précis  et  aboutissant  à.  des  conclusions  formelles,  ce  qui 
constitue  le  point  le  plus  utile  pour  le  Congrès  qui  trouve  ainsi 
un  terrain  de  discussion  nettement  délimité. 

M.  WiTTMACK  (de  Berlin),  sur  la  demande  de  M.  le  Président, 
dit  que  Ton  s'occupe  beaucoup  de  cette  question  en  Allemagne. 
Le  prochain  numéro  de  la  Revue  d'Horticulture   publié  par  la 


—  38  — 

Société  à  laquelle  appartient  l'orateur  contiendra  un  article  où 
se  trouveront  tout  l'historique  du  chauffage,  les  progrès  succes- 
sivement accomplis  et  les  divers  systèmes  actuellement  en  usage. 
L'orateur  félicite  l'auteur,  du  mémoire  qui  méritera,  dit -il, 
d'être  traduit  en  allemand  et  en  d'autres  langues.  Il  désirerait 
seulement  savoir  pour  quel  motif  M.  Grenthe  a  pris  pour  unité 
le  chiffie  de  5,000  calories  au  lieu  de  10.000. 

M.  Grenthe  répond  qu'il  a  pris  ce  chiffre,  parce  qu'il  corres- 
pond à  la  combustion  utilisée  d'un  kilogramme  de  houille; 
il  est  facile  d'établir  ainsi  le  rapport  entre  la  consommation  et 
le  temps. 

Il  y  aune  autre  raison  :  C'est  que,  dans  les  cours  de  physique, 
on  prend  actuellement  comme  point  de  comparaison  le  kilo- 
gramme de  houille  et  on  dit,  pîir  exemple,  que  le  bois 
représente  la  moitié  d'effet  utile...  etc.  de  telle  sorte  que 
5  kilogrammes  de  houille  sont  réputés  devoir  être  remplacés 
par  10  kilogrammes  de  bois. 

M.  le  Président  demande  si  le  chiffre  de  \  kilogramme  de 
houille  par  heure  ne  se  rapproche  pas  plus  que  le  chiffre  de 
2  kilogrammes  de  la  dépense  des  appareils  actuels. 

M.  Grenthe  répond  affirmativement.  L'orateur  dit  qu'il  a 
étudié  cette  question  du  chauffage  au  cours  d'un  récent  voyage 
qu'il  a  fait  en  Allemagne.  Dans  ce  pays,  on  compte  par  calories 
simples  et  on  arrive  alors  à  des  chiffres  énormes, ^ce  qui  com- 
plique les  calculs  et  les  énoncés.  On  dit,  par  exemple,  qu'uue 
chaudière  produit  150,000  calories  —  cela  ne  représente  rien  à 
l'esprit,  et  il  paraît  beaucoup  plus  simple  de  dire,  par  exemple, 
30  multicalories. 

M.  Damien  fait  remarquer  que  le  chiffre  qui,  d'après  l'unité 
proposée,  représenterait  la  valeur  productive  d'une  chaudière, 
ne  tient  aucun  compte  de  la  consommation  de  combustible  de 
cette  chaudière.  Cette  consommation  rapprochée  de  la  puissance 
de  l'appareil,  constitue  cependant  un  des  éléments  principaux 


—  39  — 

sur  lesquels  doit  porter  la  comparaison  entre  divers  types  de 
chaudières. 

Il  est  difficile,  il  est  vrai,  de  faire  entrer  cet  élément  dans 
l'établissement  d'une  base  de  comparaison;  mais  alors  l'unité 
proposée  n'a  donc  pour  but  que  de  fixer  la  puissance  des  chau- 
dières. 

S'il  en  est  ainsi  et  pour  ce  but  restreint,  il  existe  déjà  des 
termes  d'appréciation  universellement  employés  :  c'est,  soit  la 
longueur  de  tuyaux  chauffés,  base  empirique  mais  bien  suffi- 
sante dans  la  pratique  courante,  soit  la  calorie,  unité  scientifique 
dont  la  précision  ne  peut  pas  être  taxée  d'insuffisance  et  qui 
répond  à  tous  les  cas  oii  une  plus  grande  exactitude  est  néces- 
saire. 

M.  Damien  ne  voit  pas  alors  quel  intérêt  présente  l'adoption 
d'une  unité  nouvelle. 

En  raison  des  habitudes  existantes  dans  le  monde  horticole,  il 
craint  au  contraire  que  l'emploi  de  cette  unité  nouvelle 
n'apporte  un  trouble  dans  les  esprits  et  ne  présente  pour  les 
acheteurs  plus  d'inconvénients  que  d'avantages. 

M.  le  Président  répond  que  c'est  précisément  cette  unité  de 
rapport  entre  les  quantités  brûlées  et  la  chaleur  produite  dans 
un  même  temps  que  le  travail  de  M.  Grenthe  a  pour  but  d'établir. 

M.  Damien  objecte  que  cette  unité  existe  déjà  ;  c'est  la  calorie, 
qui  a  l'avantage  d'être  connue  de  tous  et  de  rentrer  dans  les 
habitudes  du  langage  usuel.  Il  y. a,  en  outrcj  les  connaissances 
pratiques,  qui  permettent  de  savoir  quelle  chaleur  on  obtient 
avec  une  surface  de  chauffe  donnée. 

L'intéressant  serait  de  connaître  la  corrélation  exacte  entre  la 
puissance  et  la  dépense,  ce  qui  reviendrait,  en  somme,  à  l'ap- 
préciation du  rendement  réel. 

M.  le  Président  fait  remarquer  qu'on  ne  peut  pas,  à  cet  égard, 
donner  des  chiffres  constants,  puisqu'ils  ne  peuvent  être  obtenus 
que  par  le  rapprochement  de  deux  éléments  variables. 


-    40   - 

M.  Grenthe  dit  que  M.  le  Président  a  parfaitement  saisi  la 
question.  En  principe,  une  cliaudière  d'un  certain  nombre 
d'unités  doit  produire  un  nombre  correspondant  de  multica- 
lories,  mais  ce  n'est  pas  forcément  une  raison  pour  qu'elle  ne 
consomme  que  tant  de  kilogrammes  de  charbon,  parce  que 
l'utilisation  du  combustible  est  plus  ou  moins  bien  faite  selon  la 
disposition  des  foyers. 

M.  GuiON  aurait  désiré  que  l'on  indiquât  le  nombre  de  mètres 
de  tuyaux  chauffés  par  un  kilo  de  houille. 

M.  LE  Président  répond  que  ce  nombre  est  très  variable,  selon 
le  plus  ou  moins  heureux  emploi  du  combustible. 

M.  Grenthe  ajoute  que  le  rendement  en  tuyaux  n'est  pas  du 
tout  le  même,  suivant  que  l'on  chauffe  une  serre  chaude  ou  une 
serre  froide.  Pour  connaître  exactement  le  rendement  en  tuyaux, 
il  faut  calculer  la  quantité  de  chaleur  produite  et  la  quantité  de 
chaleur  dépensée,  l'établissement  de  l'unité  permet  de  faire  aisé- 
ment ce  calcul. 

M.  Damien  répète  que  l'on  a,  à  ce  point  de  vue,  une  unité 
connue  et  précise  :  c'est  la  calorie. 

M.  LE  Président  fait  observer  que  l'unité  proposée  n'est  autre 
chose  qu'un  multiple  de  la  calorie.  Il  n'y  a  donc  rien  de  changé 
au  fond,  mais  on  obtient  ainsi  des  chiffres  moins  élevés  et,  en 
quelque  sorte,  plus  maniables.  Si  l'on  veut  mesurer  la  distance 
de  Paris  à  Orléans  on  ne  se  sert  pas  du  mètre  comme'unité  de 
mesure,  mais  du  kilomètre.  Il  en  est  exactement  de  même  ici. 

M.  WiTTMACK  rappelle  qu'il  y  a  eu,  à  Berlin,  en  1893,  un  grand 
concours  de  chaudières.  La  difficulté  était  de  les  contrôler.  La 
Société  d'Horticulture  d'Allemagne,  qui  avait  organisé  ce  con- 
cours, se  servit  du  procédé  suivant  :  elle  fit  bâtir  une  grande 
quantité  de  bassins  contenant  chacun  deux  mètres  cubes  d'eau; 
les  tuyaux  des  chaudières  traversaient  ces  bassins,  échauffaient 


—  il  — 

l'eau,  et  l'on  pouvait  ainsi  calculer  les  rendements  en  constatant 
quelle  était  la  première  chaudière  qui  avait  amené  l'eau  à 
95  degrés.  Le  procédé  était  très  simple,  mais  il  avait  Tinconvé- 
nientde  coûter  fort  cher;  peut-être,  cependant,  est-ce  encore  le 
plus  sûr  et  le  meilleur.  Dans  les  concours,  il  est  très  difficile  de 
mesurer  le  rendement  des  chaudières,  parce  que  les  moyens  de 
contrôle  manquent  et  que  chaque  inventeur  vante  les  avantages 
de  son  système.  A  ce  point  de  vue,  les  choses  doivent  être  en 
France,  ce  qu'elles  sont  en  Allemagne  (Rires). 

M.  LE  Président  dit  que,  pour  apprécier  la  valeur  d'un  appa- 
reil de  chauffage,  il  faut  aussi  connaître  le  nature  du  milieu 
chauffé,  sa  température,  sa  conductibilité,  etc.,  ces  deux  élé- 
ments sont  fonction  l'un  de  l'autre. 

11  serait  évidemment  très  intéressant  de  pouvoir  établir,  en 
matière  de  chauffage,  une  unité  analogue  au  kilogrammètre, 
par  exemple,  qui  sert  à  mesurer  le  rendement  des  machines  ou 
à  PAmpère  qui  sert  à  calculer  la  puissance  des  moteurs  élec- 
triques; c'est  ce  problème  qui  est  soumis  au  Congrès  et  il  est 
saisi  d'une  proposition  de  M.  Grenthe,  dont  il  vient  d'entendre 
la  lecture.  Avant  de  la  mettre  aux  voix,  le  Bureau  désirerait 
laisser  toutes  les  opinions  se  produire. 

Quelqu'un  demande-t-il  encore  la  parole? 

Aucune  observation  n'étant  présentée,  les  trois  paragraphes 
des  conclusions  du  mémoire  de  M.  Grenthe  sont  successivement 
mis  aux  voix  et  adoptés. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  8®  question,  ainsi 
conçue  : 

A  quoi  attribuer  la  diversité  du  mode  de  végétation  des  plantes 
obtenues  par  semis,  spécialement  dans  la  famille  des  Palmiers? 

M.  LE  Président  donne  quelques  explications  sur  la  position 
de  la  question.  Il  s'agit  de  savoir  pourquoi^  sur  2  ou  300  graines, 
semées  en  même  temps  et  dans  des  conditions  identiques,  les 
unes  se  développent  avec  une  grande  vigueur,  les  autres,  au 


contraire,  ne  donnent  que  des  sujets  chétifs  ou  même  avortent 
complètement. 

C'est  là  une  question  fort  intéressante  et  qui  appellerait  des 
éclaircissements. 

M.  Fischer  de  Waldheim  (de  Varsovie)  pense  que  le  dévelop- 
pement de  l'embryon  a  une  certaine  influence  sur  la  végétation 
de  la  plante;  le  plus  développé  donne  une  plante  plus  vigou- 
reuse. 

M.  LE  D*"  Mie  (de  Coulomniers)  dit  que  le  phénomène  dont  il 
est  question  s'observe  également  en  médecine  ;  sur  trois  jumeaux 
élevés  dans  les  mêmes  conditions,  on  en  voit  très  fréquemment 
un  qui  prospère  et  qui  est  plus  fort  que  les  autres;  souvent,  il  y 
en  a  un  qui  ne  vit  pas.  Il  y  a,  dans  la  fécondation,  un  mys- 
tère fort  difficile  àéclaircir,  et  il  est  probable  que  le  phénomène 
qui  se  retrouve  dans  les  plantes  comme  dans  les  êtres  humains, 
tient  à  des  causes  analogues.  L'orateur  demande  que  cette  ques- 
tion soit  maintenue  à  l'étude,  afin  que  chacun  puisse  Tétudier 
de  son  côté^  médecins  et  horticulteurs. 

(Le  Congrès,  consulté,  prononce  l'ajournement  de  la  question 
et  son  maintien  au  programme  de  l'année  prochaine.) 

La  parole  est  donnée  à  M.  Fischer  de  Waldheim  pour  déve- 
lopper la  question  qu'il  a  demandé  à  ajouter  au  programme  : 
De  la  culture  homogène  et  hétérogène  des  végétaux. 

M.  Fischer  de  Waldheim  explique  tout  d'abord  ce  qu'il  entend 
par  ces  mois  :  «  Culture  homogène  et  hétérogène  ».  Il  appelle 
homogène  une  culture  qui  s'applique,  dans  le  même  lieu,  à  des 
végétaux  de  la  même  race,  de  la  même  famille  ou  de  la  même 
variété  ;  hétérogène,  celle  qui  s'applique  à  des  races,  espèces  ou 
familles  différentes. 

Il  examine  ensuite  les  résultats  produits  par  ces  deux  modes 
de  culture  ;  il  ne  prétend  nullement,  dit-il^  poser  un  principe,  une 
loi  générale,  mais  apporter   seulement  des  faits  d'observation 


—  43  — 

qui,  plus  tard,  pourront  permettre,  peut-être,  d'ariiver  à  l'éta- 
blissement d'une  théorie. 

Il  y  a  quelque  temps,  un  cultivateur  bien  connu  a  publié  le 
résultat  de  ses  études  sur  la  culture  homogène  et  hétérogène  des 
Poiriers  de  différentes  races.  Il  résulte  de  ses  observations,  que 
si  l'on  cultive,  dans  le  même  lieu,  la  même  race  de  Poiriers,  on 
obtient  des  fruits  toujours  identiques,  mais  la  fécondité  en 
souffre,  on  obtient  moins  de  fleurs,  moins  de  fruits  et  moins  de 
graines  —  il  y  a  toutefois  des  exceptions  que  l'orateur  a  pu 
observer  sur  ses  propres  cultures,  dans  le  gouvernement  de 
Koursk.  C'est  ainsi  que  des  Poiriers  cultivés  ensemble,  en  culture 
homogène,  qui  fleurissaient  à  merveille,  mais  donnaient  peu  de 
fruits,  donnèrent  tout  à  coup  une  très  belle  récolte,  lorsqu'on 
eut  planté  près  d'eux  des  Muguets  —  ceux-ci  avaient  attiré  des 
abeilles,  lesquelles  opérèrent  des  fécondations  et  des  croise- 
ments. 

D'autre  part,  ayant  cultivé  des  Pommiers  d'espèces  et  de  va- 
riétés différentes,  c'est-à-dire  en  culture  hétérogène,  l'orateur  put 
constater  que  les  récoltes  étaient  généralement  abondantes, 
mais  que  si  certains  types  de  fruits  se  maintenaient  absolument 
intacts,  d'autres  variaient  d'année  en  année,  dans  des  propor- 
tions vraiment  surprenantes. 

M.  Fischer  de  Waldheim  croit  que  la  conclusion  de  ses  obser- 
vations successives  est  que,  dans  la  culture  des  arbres  fruitiers, 
la  culture  homogène  est  favorable  à  la  conservation  du  type  et 
défavorable  ù  la  fécondité.  Inversement,  la  culture  hétérogène 
donne  beaucoup  plus  de  fruits,  mais  produit  des  variations  plus 
ou  moins  accentuées  dans  les  types. 

L'orateur  est  convaincu  que  les  horticulteurs  de  France  ont 
eu  l'occasion  de  faire  des  observations  à  ce  sujet,  et  il  serait  très 
heureux  d'en  connaître  le  résultat. 

M.  le  Président  dit  que  la  question  posée  par  M.  Fischer  de 
Waldheim  touche  deux  ou  trois  points  très  intéressants  de  la 
physiologie  végétale.  Quant  à  la  théorie  qu'il  vient  de  formule» 
en  terminant,  on  peut  dire  qu'elle  est  parfaitement  exacte  en 


principe,  dans  certains  cas,  mais  pas  nécessairement  toujours. 
On  obtient  peu  de  fertilité  dans  la  culture  homogène  d'une  seule 
espèce  lorsqu'on  a  affaire  à  une  plante  dont  la  fleur  présente 
une  organisation  imparfaite,  c'est-à-dire  qui  n'est  que  peu  ou 
point  pistilée.  C'est  un  fait  bien  connu  pour  les  Fraisiers  et  qui  a 
été  beaucoup  mieux  étudié  en  Amérique  qu'en  Europe,  à  savoir 
que  certaines  espèces  se  rapprochent  du  type  dioïque,  c'est-à- 
dire  sont  plus  riches  en  étamines  qu'en  pistils  et  inversement,  de 
telle  sorte  que  Ton  dit  couramment  qu'il  faut  toujours  planter 
ensemble  plusieurs  espèces  de  Fraisiers  et  particulièrement  dans 
lenombre, desvariétés  pistiléesquidonnentdu  pollen  en  quantité.' 

Donc  la  culture  hétérogène  doit  donner  de  meilleurs  résultats 
quand  on  a  affaire  à  une  plante  dont  la  fleur  est  imparfaitement 
organisée,  mais,  dans  tous  les  autres  cas,  il  ne  semble  pas  qu'on 
ait  rien  à  en  attendre,  au  point  de  vue  de  la  fructification. 
Quant  à  la  variation  du  type,  il  est  très  possible  qu'elle  se  pro- 
duise par  l'introduction  dans  la  graine,  au  moment  de  la  fécon- 
dation, d'un  embryon  modifié  par  le  fait  d'une  fécondation 
croisée.  Lorsqn'ils'agit  de  plantes  d'une  même  section  botanique, 
la  fécondation  croisée  n'est  plus  une  hybridation,  mais  un  simple 
métissage,  la  graine  n'est  pas  modifiée,  ni  le  fruit  non  plus  — 
c'est  du  moins  la  thèse  que  soutiennent  certains  savants; 
d'autres,  au  contraire,  soutiennent  que  la  fécondation  croisée 
exerce  une  influence  sur  le  fruit  et  sur  l'enveloppe.  Il  y  a  là,  en 
somme  des  faits  insuffisamment  étudiés  et  qui  donnent  lieu  à 
beaucoup  de  controverse;  il  serait  bon  de  n'engager  de  discus- 
sions, à  ce  sujet,  que  sur  des  expériences  parfaitement  nettes  et 
précises. 

Quand  à  l'intervention  des  abeilles  dans  le  phénomène  de  la 
fécondation,  elle  n'y  est  pas  nécessairement  liée,  mais  il  est  cer- 
tain qu'elle  favorise  la  pollinisation  et  contribue,  dans  tous  les 
cas  à  la  production  de  la  graine.  Il  existe  à  ce  propos  un  fait  bien 
connu.  A  la  suite  de  l'introduction  des  abeilles  dans  la  Nouvelle- 
Zélande,  les  Trètles,  qui  poussaient  fort  bien,  mais  qui  restaient 
inféconds  et  qu'on  était  obligé  de  faire  toujours  revenir  de 
l'étranger,  devinrent  féconds  et  produisirent,  grâce  aux  abeilles, 
la  graine  nécessaire  à  leur  reproduction. 


AI.  Crochetelle  (de  Grignon)  appuie  les  observations  de  M.  le 
Président  et  cite  à  l'appui  un  nouvel  exeniîple.  Dans  un  pays 
voisin  de  celui  qu'il  habite,  on  fait  toujours  le  même  Blé;  or  un 
cultivateur  qui,  seul,  a  semé  deux  ou  trois  variétés,  a  obtenu 
des  rendements  beaucoup  plus  forts  que  lorsqu'il  n'en  semait 
qu'une. 

M.  LE  Président.  —  Il  s'agit  ici  d'un  cas  particulier  et  ce  n'est 
pas  là  un  cas  de  fécondation  croisée. 

M.  Crochetelle  ajoute  que  ce  cultivateur  lui  a  déclaré  que, 
quand  il  voulait  ressemer  le  mélange  provenant  de  sa  récolte,  le 
caractère  particulier  de  ctiaque  variété  se  perdait  et  qu'il  était 
obligé  de  refaire  le  mélange,  tous  les  deux  ou  trois  ans^  dans  les 
proportious  primitives. 

L'orateur  signale  ce  fait  qui  lui  paraît  rentrer  dans  l'ordre  des 
phénomènes  dont  il  vient  d'être  question,  mais  il  déclare  ne 
l'avoir  pas  étudié  d'une  manière  particulière. 

M.  le  Président  répond  que  le  phénomène  signalé  par  M.  Cro- 
chetelle est  parfaitement  exact,  mais  que  l'explication  en  est 
tout  à  fait  différente.  Dans  les  Froments,  la  fécondation  se  fait 
dans  chaque  fleur,  qui  est  hermétiquement  fermée,  de  telle 
sorte  que  chaque  plante  n'a  aucune  action  sur  sa  voisine. 

Si  donc  il  y  a  avantage  à  semer  des  Blés  mélangés,  cela  tient  à 
ce  que  l'enracinement,  l'action  végétative  ne  sont  pas  identiques 
dans  chaque  espèce.  On  a  dit  avec  raison  que  le  rival  le  plus 
formidable  d'un  plant  de  Blé,  c'est  un  autre  plant  de  Blé  sem- 
blable parce  que,  dans  un  même  terrain,  il  vient  demander 
à  la  terre  juste  la  même  quantité  de  nourriture,  au  même 
moment  et  dans  les  même  conditions.  Si,  au  contraire,  on 
sème  ensemble  deux  ou  trois  variétés  difïerentes,  il  arrive  que 
l'une  a  faim  un  peu  plus  tôt  et  l'autre  un  peu  plus  tard,  que 
leurs  exigences  ne  sont  pas  exactement  les  mêmes  et  qu'ainsi  la 
nourriture  contenue  dans  la  terre  se  répartit  d'une  façon  plus 
avantageuse  au  point  de  vue  de  la  végétation,  chaque  plante  se 
trouvant,  à  son  tour,  dans  les  meilleures  conditions  possibles. 


C'est  pour  cela  qu'il  est  avantageux  de  semer  ensemble  plu- 
sieurs espèces  de  Blé,  mais  il  ne  s'agit  nullement  là,  encore  une 
fois,  de  fécondation  croisée,  la  constitution  de  ia  plante  s'oppo- 
sant  à  ce  phénomène  dans  les  conditions  ordinaires  et  l'hybrida- 
tion n'étant  obtenue  qu'à  l'aide  d'opérations  délicates  et  menées 
avec  soin.  L'orateur  déclare  qu'il  cultive,  dans  ses  cultures  de 
Verrières,  des  variétés  de  Blés  différentes  qui  sont  plantées  côte 
à  côte  depuis  les  premières  aimées  du  siècle;  or  jamais  la 
moindre  variété  ne  s'est  produite  naturellement,  spontanément, 
c'est  là  un  fait  significatif  et  qui  prouve  que  la  culture  hétéro- 
gène n'a  ici  aucune  action  sur  la  fécondation.  (Applaudisse- 
ments,) 

M.  LE  Président  croit  que  l'on  ne  peut  guère  dire  autre  chose 
de  nouveau  sur  cette  question,  et  il  pense  que  l'intention  de 
M.  Fischer  de  Waldheim  a  été  surtout,  en  appelant  l'attention 
sur  elle,  de  la  maintenir  à  l'étude  dans  le  monde  horticole. 

La  parole  est  donnée  à  M.  Rousselet. 

M.  Rousselet  dit  qu'il  aurait  désiré  communiquer  au  Congrès 
quelques  explications  relatives  à  la  construction  d'une  serre  sou- 
terraine pour  la  culture  du  champignon  de  couche  dans  les 
maisons  bourgeoises,  mais  il  n'a  pas  entre  les  mains  ses  plans, 
qui  sont,  en  ce  moment,  à  l'exposition  et  qui  eussent  été  néces- 
saire à  sa  démonstration. 

M.  LE  Président  estime  qu'il  est,  en  efifel,  difficile  de  suivre  à 
la  parole  une  démonstration  de  ce  genre  ;  il  vaudrait  mieux,  en 
conséquence,  que  M.  Rousselet  voulût  bien  faire,  à  ce  sujet,  une 
communication  à  la  Société.  Son  travail  serait  envoyé  à  l'examen 
du  Comité  de  rédaction,  qui  lui  ferait  connaître  son  avis,  et,  au 
besoin,  déciderait  la  publication  du  mémoire.  Dans  ces  condi- 
tions, le  Congrès  ne  peut  qu'ajourner  l'examen  de  cette  ques- 
tion. 

(L'ajournement  est  prononcé.) 


La  parole  est  donnée  à  M.  Landais  qui  désire  entretenir  le  Con- 
grès d'expériences  faites  sur  le  traitement  de  la  gomme  des 
arbres  à  fruits  à  noyau. 

M.  Landais  (de  Meudôn)  expose  les  expériences  auxquelles  il 
s'est  livré  sur  un  Cerisier  atteint  de  la  gomme.  L'arbre  dépéris- 
sait ;  les  excroissances  ont  été  enlevées  à  la  scie  et  la  plaie  recou- 
verte d'une  composition  spéciale;  l'opération  a  réussi,  les 
feuilles  ont  repris  leur  couleur  verte  et  depuis  le  Cerisier  est  par- 
faitement rétabli. 

(L'orateur  soumet  au  Congrès  les  parties  avariées  qu'il  a 
enlevées.) 

M.  Landais  dit  qu'il  avait  envoyé  un  mémoire  à  ce  sujet  et 
il  s'étonne  qu'il  n'ait  pas  été  publié;  il  en  réclame  l'impression 
dans  le  Bulletin  de  la  Société. 

M.  E.  Bergman  dit  que  le  Comité  de  rédaction  de  la  Société  a 
pris  connaissance  du  mémoire  de  M.  Landais. 

M.  LE  Président  ajoute  que  le  Congrès  devait  s'occuper 
d'abord  des  questions  portées  à  son  ordre  du  jour. 

Il  demande  à  M.  Landais  quelle  est  la  composition  dont  il 
s'est  servi  dans  ses  expériences. 

M.  Landais  répond  qu'il  n'est  pas  dans  l'intention  de  faire  con- 
naître cette  composition. 

M.  LE  Président  fait  remarquer  que  les  membres  du  Congrès  se 
réunissent  précisément  en  vue  de  faire  connaître  et  de  vulga- 
riser les  bons  procédés  de  culture  qu'ils  ont  pu  découvrir.  Si 
Ton  se  borne  à  mentionner  un  procédé  sans  le  faire  connaître, 
on  ne  rend  aucun  service. 

M.  Landais  dit  qu'il  le  fera  peut-être  connaître  plus  tard,  mais 
qu'il  a  encore  des  expériences  à  faire.  En  attendant,  ses  con- 


—  -48  — 
frères  pourraient  peut-être  sauver  leurs  arbres  malades  en  usant 
de  son  produit. 

M.  LE  Président  fait  observer  que,  s'il  s'agit  de  lancer  un  pro- 
duit dont  la  composition  doit  rester  secrète,  c'est  une  affaire  de 
publicité,  mais  non  un  objet  de  communication  au  Congrès. 

Si  M.  Landais  a  des  études  à  poursuivre,  une  seule  solution 
s'impose  :  c'est  l'ajournement  de  la  question. 

(L'ajournement  est  prononcé.) 

M.  LE  Président  annonce  que  l'ordre  du  jour  est  épuisé.  Il 
invite  les  personnes  qui  désireraient  proposer  des  questions  spé- 
ciales à  l'examen  du  Congrès,  à  vouloir  bien  le  faire  le  plus  tôt 
possible,  afin  qu'elles  puissent  être  étudiées,  faire  l'objet  de  mé- 
moires préliminaires  et  que  ces  mémoires  puissent  être  publiés 
longtemps  avant  l'ouverture  du  prochain  Congrès.  Ainsi,  chacun 
a  le  temps  de  les  lire,  de  voir  quelles  objections  ils  peuvent  sou- 
lever, et  les  discussions  y  gagnent  d'autant  en  clarté  et  en  pré- 
cision. 

Dès  à  présent,  le  Congrès  est  saisi  d'une  question  par  M.  Poi- 
ret  (d'Arras),  auteur  d'un  mémoire  récompensé  cette  année.  La 
question  est  la  suivante  :  «  Insectes  nuisibles  à  l'Horticulture  et 
moyens  de  les  combattre.  » 

M.  LE  Président  fait  remarquer  que  si  l'on  inscrit  une  pareille 
question  au  programme,  il  sera  inutile  d'en  inscrire  d'autres;  la 
discussion  d'un  tel  sujet  n'occuperait  pas  seulement  deux  ou 
trois  séances  du  Congrès,  une  vie  d'homme  n'y  suffirait  pas! 
C'est  là  un  programme  bon  pour  une  académie  qui  le  publie 
trois  ou  quatre  ans  d'avance  et  accorde  un  prix  de  25,000  francs 
à  l'auteur  du  meilleur  mémoire.  Le  programme  des  travaux  du 
Congrès  doit  être  infiniment  plus  limité;  s'il  porte  sur  la  des- 
truction du  ver  blanc,  ou  du  hanneton,  ou  de  l'anthonome  du 
Poirier,  il  est  déjà  suffisamment  étendu,  car  le  Congrès  pomo- 
logique  a  parfois  consacré  des  heures  et  des  heures  de  discus- 
sion h  l'étude  de  ces  petites  bêtes  ennemies  de  l'horticulteur. 


-~   19  — 

M.  PoiRET  propose  une  autre  question  ainsi  conçue  :  «  De  la 
fécondation  des  végétaux,  dans  ses  rapports  avec  l'Horticul- 
ture. »  M.  le  Président  estime  que  cette  question  ne  vaut  guère 
mieux  que  la  première  ;  elle  est  beaucoup  trop  large  et  trop 
vaste,  et  le  Congrès  sortirait  de  son  rôle  en  discutant  des  ques- 
tions  aussi  générales.  Il  ne  faut  pas  confondre  la  généralité 
d'une  question  avec  la  généralité  de  l'intérêt  qu'elle  peut  pré- 
senter. 

Une  question  d'intérêt  général  —  celle  du  hanneton,  par 
exemple  —  intéresse  tout  le  monde  ;  elle  n'en  est  pas  moins 
limitée  à  un  point  précis,  ce  qui  permet  d'apporter  des  réponses 
nettes  et  déterminées.  Le  programme  du  Congrès  ne  peut  donc 
comporter  que  des  questions  circonscrites,  et  ce  sont  celles-là 
seulement  que  les  membres  de  l'Assemblée  sont  invités  à  pré- 
senter. 

En  terminant,  M.  le  Président  remercie  MM.  les  délégués 
étrangers  ainsi  que  tous  les  assistants  qui  ont  bien  voulu  s'asso- 
cier aux  travaux  du  Congrès  et  prendre  part  aux  discussions  en 
apportant  à  leurs  confrères  le  fruit  de  leur  savoir  et  de  leur 
expérience. 

Personne  ne  demandant  plus  la  parole,  la  séance  est  levée  à 
4  h.  20. 


LISTE 

DES  DÉLÉGUÉS  FRANÇAIS  ET  ÉTHANGERS 

o 

QUI    ONT    PRIS    PART    AU    CONGRÈS 


Bataline  (D^),  Directeur  du  Jardin  Botanique  de  Saint-Péters- 
bourg. 

BoiZAT,  Secrétaire  de  la  Société  d'Horticulture  et  d'Agriculture 
de  Vichy. 

BosscHERE  (Gh.  de),  Publiciste  horticole,  à  Anvers. 

GflABANNE  (G.),  Secrétaire-général  de  la  Société  d'Horticulture 
pratique  du  Rhône. 

GnAUYiGNÉ  (A.),  Secrétaire  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences, 
Arts  et  Belles-Lettres  d'Indre-et-Loire. 

Delaire,  Secrétaire-général  de  la  Société  d'Horticulture  d'Or- 
léans et  du  LoireL 

Fischer  de  Waldoeim  (D'),   Directeur  du  Jardin  Botanique  de 
Yarsovie. 

Fouret,  de  la  Société  d'Horticulture  de  Compiègne. 

Foussat,  de  la  Société  d'Horticulture  de  Nancy. 

FuRRET,  de  la  Société  Nantaise  d'Horticulture. 

Galesloot,  Horticulteur  à  Amsterdam. 

Hay  (Léon),  de  la  Société  libre  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de 
TEure. 

Henno  (Louis),  de  la  Société  Royale  d'Horticulture  etd'Agricul 
ture  de  Tournai. 


__  51  — 

HuGiMEB,  Vice-PiésidenL  de  la  Société  horticole,  vigneronne  et 

forestière  de  l'Aube. 
Japiot  (Ferdinand),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  la 

Meuse. 
KoLB  (Max).  Directeur  du  Jardin  Botanique  de  Municb. 
Lapelteï  (Charles),  de  la  Société  libre  d'Agriculture,  sciences 

et  arts  de  l'Eure. 
Lestrade  de  Conti  (comte  de),  Président  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  la  Dordogne. 
Madaré,  de  la  Société  d'Agriculture  et  des  Beaux-Arts  de  Boulo- 

gne-sur-Mer. 
Magny  (Alfred),  de  la  Société  d'Horticulture  de  Goutances. 
Meignien  (Gustave),  Président  de  la  Société  d'Horticulture  de 

Nogent-sur-Seine. 
MiCHELT,  amateur,  château  de  Ghest,  à  Jussy  par  Genève. 
Mie  (D"),  Vice-Président  de  la  Société  d'Horticulture  de  Goulom- 

miers. 
MooRE,  Directeur  du  Jardin  Botanique  de  Dublin. 
Olivier  (Ernest),  de  la  Revue  scientifique  du  Bourbonnais. 
Plancuon,  Président  de  la  Société  académique  d'Agriculture, 

Belles-Lettres,  Sciences  et  Arts  de  Poitiers. 
Ragot,    Trésorier    de    la    Société   d'Horticulture    de    Goulum- 

miers. 
Richard-Lesay  (Louis),  Vice-Président  du  Cercle  horticole  du 

Nord. 
Roda  (Giuseppe),  horticulteur  à  Turin. 
Rossel  (Alfred),  Société  d'Horticulture  de  Cherbourg. 
Rouget  (Paul),  Société  d'Horticulture  et  d'Agriculture  d'Hyères. 
Rovelli,  Horticulteur  à  Pallanza  (Ualie). 
SuBY,  de  la  Société  d'Horticulture  de  Nancy. 
Van  Hulle  (Hubert),  du  Cercle  d'Arboriculture  de  Gand. 
Vigneau  (A.),  Secrétaire-général  du  Cercle  d'Arboriculture  et  de 

Viticulture  de  Seine-et-Oise. 
ViNTOROSKY,  de   la   Société   d'Horticulture   et   d'Apiculture   de 

Saône-et-Loire. 
Vallade-Rousseau,  de  la  Société  d'Horticulture  de  Nogent-sur- 
Seine. 


—  55  — 

YuiGNiER  (Raymond),  de  l'Association  Haute-marnaise  d'Horti- 
culture et  de  Viticulture. 

Viruly-Yerbrugge,  Président  de  la  Société  d'Horticulture  et  de 
Botanique  des  Pays-Bas. 

WiTTMACK  (D""),  Professeur  de  Botanique  à  Berlin. 


MÉMOIRES    PRÉLIMINAIRES 


PREMIÈRE    QUESTION 
DU 

ROLE  DE  LA  CHLOROPHYLLE 

DANS  LES  PLANTES 
ET  LES  REMÈDES  A  APPORTER  A  LA  CHLOROSE 

PAR 

M.   J.   CROCHETELLE 

Répétiteur  de  Chimie  à  lÉcoIe  de  Grignon. 


Nous  jugeons  tout  à  fait  inutile,  au  début  de  ce  mémoire, 
d'attirer  l'attention  sur  l'importance  considérable  que  présente 
la  question  ;  nous  préférons  renvoyer  nos  lecteurs  à  ce  que 
disaient  à  ce  sujet,  Tannée  dernière,  M.  le  Président  du  Congrès 
de  1894  et  M.  Gravier,  de  Maisons-Alfort. 

Ceux  qui  suivent  les  publications  scientifiques  s'occupant  de 
chimie  agricole  et  horticole,  sont  frappés  de  ce  fait  que  l'on  a 
beaucoup  produit  de  travaux  sur  la  chlorose:  mais  les  conclu- 
sions que  l'on  a  tirées  des  recherches  et  de  leurs  résultats  sont 
très  différentes  au  premier  abord.  Lorsque  l'horticulteur  veut 
résumer  ce  qui  est  acquis,  le  commenter,  l'appliquer,  il  est 
arrêté  presque  aussitôt  par  les  contradictions  apparentes  qu'il 
rencontre,  et,  bien  qu'il  ait  un  intérêt  énorme  à  se  rendre  maître 
de  la  chlorose,  n'ayant  pas  de  guide  sûr,  il  hésite  et  finit  par  se 
décourager. 

Nous  avons  pensé  que  pour  faire  œuvre  utile,  il  fallait  mettre 
à  la  portée  de  tous  un  résumé  simple,  concis,  des  points  princi- 
paux intéressant  la  question,  et,  comme  on  le  verra  plus  loin, 
en  écartant  tout  parti  pris  contre  tel  ou  tel  procédé,  nous  pou- 


—  54  — 

vons  aujourd'hui  trouver  la  cause  prédominante  de  la  chlorose 
dans  les  différents  cas  et,  corollairement,  ce  que  nous  devons 
essayer  d'entreprendre  pour  la  guérir. 

Notre  travail  sera  donc  le  produit  de  l'agglomération  de  ce 
que  nous  avons  trouvé  de  bon  chez  les  uns  et  chez  les  autres, 
et  nous  ne  regarderons  comme  nous  appartenant  que  la  faible 
part  qui  aura  consisté  à  enchaîner  convenablement  nos  maté- 
riaux. 

De  la  Chlorophylle. 

D'après  les  récents  travaux  de  M.  Elard,  il  existe  plusieurs 
chlorophylles,  et  la  composition  de  cette  matière  varie  beaucoup 
suivant  les  espèces,  et  peut-être  même  suivant  les  différentes 
périodes  de  la  végétation. 

Nous  aurions  dû  choisir,  comme  titre  de  ce  chapitre,  le  sui- 
vant :  «  Des  chlorophylles  »,  mais  la  question  est  déjà  bien  trop 
compliquée  pour  qu'il  nous  soit  permis  de  nous  arrêter  aux 
détails  trop  scientifiques. 

Ondésignesouslenomde  chlorophylle  un  mélangedeplusieurs 
matières  de  compositions  différentes,  mais  cependant  voisines,  que 
l'on  rencontre  sous  forme  de  grains  dans  toutes  les  parties  des 
végétaux  exposés  à  la  lumière,  principalement  dans  les  feuilles. 
Cette  matière  complexe,  dont  la  couleur  varie  beaucoup  comme 
ton  et  comme  intensité,  est  le  plus  généralement  verte;  dans  ce 
cas,  elle  est  formée  d'une  substance  jaune  et  d'une  substance 
bleue,  la  xanthophylle  et  la  cyanophylle,  dont  les  rôles  distincts 
ne  nous  paraissent  pas  encore  bien  démontrés. 

La  chlorophylle  est  une  matière  quaternaire  renfermant  du 
carbone,  de  l'hydrogène,  de  l'oxygène  et  de  l'azote.  Tout  le 
monde  est  presque  d'accord  aujourd'hui  pour  reconnaître  que 
la  chlorophylle  renferme  très  peu  ou  pas  de  fer.  Certains  auteurs 
ont  trouvé  de  la  soude  dans  certaines  parties  de  la  chlorophylle; 
d'autres  ont  décelé  la  potasse,  l'acide  phosphorique  à  l'état  de 
traces.  Rien  de  bien  net  n'existe  à  ce  sujet,  et  nous  ne  pouvons 
comparer  judicieusement  en  aucune  façon  la  chlorophylle  au 
sang  des  animaux. 


Que  ce  soit  l'une  ou  l'autre  cliloropliylle,  la  partie  jaune  ou 
la  partie  bleue  qui  agisse,  peu  importe;  il  est  reconnu  que  le 
travail  chlorophyllien  est  capital,  et  nous  devons  montrer  com- 
ment, pourquoi  il  est  capital. 

Sous  l'influence  de  la  lumière,  la  chlorophylle  fixe  l'acide  car- 
bonique CO-  de  l'atmosphère  de  la  façon  suivante.  Cet  acide  se 
dissout  dans  l'eau,  au  sein  de  la  feuille,  pour  donner  de  l'acide 
hydraté;  la  chlorophylle  décompose  cet  acide  hydraté  CO'H- 
avec  l'aide  de  certaines  radiations  lumineuses;  il  y  a  dégage- 
ment d'oxygène,  il  se  forme  transitoirement  de  l'aldéhyde  for- 
mique  qui  se  condense,  se  soude  plusieurs  fois  à  elle-même  et  le 
produit  final,  c'est  V amidon. 

Ce  dernier,  fabriqué  dans  la  feuille  à  la  faveur  des  rayons 
lumineux,  se  transforme  en  produits  ?o\uh\QS,  prend  une  forme 
de  voyage,  émigré  dans  les  différentes  parties  de  la  plante,  et 
les  trois  éléments  qu'il  renfermait,  carbone,  hydrogène,  oxygène, 
vont  se  combiner  de  façons  les  plus  diverses.  C'est  ainsi  que  la 
plante  emprunte  à  l'air  les  substances  nécessaires  pour  former 
ses  réserves,  fécule  dans  la  Pomme  de  terre,  amidon  dans  le 
grain  de  Blé,  sucre  dans  la  Betterave,  dans  les  fruits,  cellulose 
dans  le  bois,  etc.. 

Pour  que  ce  fait  soit  bien  gravé  dans  les  esprits,  nous  avons 
tenu  à  reproduire  une  expérience  curieuse  dont  on  trouvera  les 
détails  dans  le  journal  la  Nature. 

Lors  du  Congrès,  nous  montrerons  sur  une  feuille  d'Aristo- 
loche exposée  en  partie  à  la  lumière,  que  la  formation  d'amidon 
n'a  lieu  qu'aux  endroits  ensoleillés. 

Si  l'on  recherche  l'amidon  le  matin,  de  très  bonne  heure, 
dans  les  feuilles,  on  s'aperçoit  qu'il  n'existe  plus;  il  a  émigré 
pour  former  les  réserves  dont  nous  parlions  plus  haut.  Le  soir, 
au  contraire,  les  feuilles  en  sont  gorgée?,  quand  la  température 
et  l'éclairage  ont  été  favorables  au  travail  chlorophyllien. 

Quand  nous  demandons  ce  qu'il  advient  lorsque  la  chloro- 
phylle disparaît,  nous  sommes  en  mesure  de  répondre  immé- 
diatement :  Si  la  chlorophylle  diminue,  la  quantité  d'amidon 
formée  diminue,  les  sucres,  les  celluloses,  les  gommes,  qui  en 
dérivent,  diminuent;  nous  prenons  moins  de  carbone  à  l'air,  et 


—  56  — 

nous  comprenons  très  bien  que,  par  suite  du  mauvais  dévelop- 
pement des  feuilles,  de  la  diminution  de  la  quantité  de  chloro- 
phylle ou  de  l'affaiblissement  dans  Taclivité  de  cette  dernière, 
nous  observions  des  plantes  qui  soient,  dans  le  règne  végétal,  la 
reproduction  exacte  des  individus  du  règne  animal  rendus  ané- 
miques parce  qu'ils  ne  reçoivent  pas  une  nourriture  suffi- 
sante. 

Nous  avons  en  même  temps  donné  l'explication  de  ce  fait  bien 
connu  des  praticiens  :  en  général,  une  Pomme  de  terre  dont  le 
feuillage  est  vert,  abondant,  donne  une  récolte  supérieure  en 
fécule  à  celle  dont  les  fanes  sont  plus  jaunes  et  moins  déve- 
loppées. La  même  observation  se  rapporte  à  la  Betterave. 

Pourquoi  luttons-nous  pour  préserver  les  feuilles  de  Yigne  de 
l'atteinte  des  Champignons  ou  des  insectes  qui  les  détruisent? 
C'est  parce  que  nous  sommes  certains  que  le  suc  renfermé  dans 
nos  raisins  a  comm.e  source  primordiale  l'amidon  que  fournit 
ces  feuilles. 

Afin  d'éviter  toute  confusion,  nous  rappelons  que  le  travail 
chlorophyllien  est  tout  à  fait  indépendant  de  la  respiration  du 
végétal.  Dans  ce  dernier  phénomène,  la  chlorophylle  ne  paraît 
pas  intervenir,  et  nous  savons  tous  que  les  racines,  les  tuber- 
cules, les  oignons,  les  graines  en  germination  respirent  sans  qu'ils 
soient  verls,  c'est-à-dire  pourvus  de  chlorophylle.  Une  plante 
chlorotique  continue  à  respirer  comme  une  plante  saine,  seule- 
ment comme  elle  perd  souvent  plus  de  carbone  par  respiration 
qu'elle  n'en  prend  à  l'air  par  l'assimilation,  elle  fait  pour  ainsi 
dire  faillite  et  ne  tarde  pas  à  mourir. 

De  la  chlorose. 

Si  nous  consultons  les  traités  d'Horticulture  ou  d'Agriculture 
au  sujet  de  la  chlorose,  nous  voyons  que  Ton  appelle  ainsi  une 
série  de  maladies  que  quelques-uns  ont  classées,  que  d'autres 
au  contraireont  laissées  confondues,  maladies  qui  sont  caractéri- 
sées surtout  par  l'atTaiblissement  du  tondes  feuilles, c'est-à-dire 
la  disparition  de  toute  ou  partie  de  la  chlorophylle.  Nous  avons 


insisté  plus  haut  sur  ce  que  pouvait  amener  de  fâcheux  cette 
diminution  de  la  chlorophylle  ou  son  affaiblissement;  la  ma- 
ladie est  malheureusement  trop  connue  pour  nécessiter  une 
description  particulière  complète.  Nous  préférons  aborder  une 
autre  partie  du  sujet. 


De  la  relation  qui  existe  entre  la  chlorophylle 
et  la  chlorose. 


Parmi  les  causes  pouvant  amener  la  chlorose,  celle  sur 
laquelle  s'est  portée  tout  d'abord  l'attention  est  le  manque  de 
fer.  Il  était  en  effet  fort  logique  de  continuer  la  comparaison 
entre  les  plantes  et  les  animaux,  et,  de  même  que  le  médecin 
ordonne  les  médicaments  ferrugineux  aux  personnes  anémiques, 
on  a  essayé  d'appliquer  les  sels  de  fer  au  traitement  de  la 
chlorose.  Il  fallait  s'assurer  si  le  rapprochement  que  l'on  voulait 
établir  entre  le  sang  et  la  chlorophylle  avait  sa  raison  d'être  au 
point  de  vue  de  la  teneur  en  fer,  11  n'en  est  rien.  Nous  avons 
dit  plus  haut  que  la  chlorophylle  pure  est  exempte  de  ce 
métal. 

Les  sels  de  fer  n'agissent  donc  pas  pour  redonner  à  la  chloro- 
phylle un  élément  dont  elle  n'a  pas  besoin  pour  son  propre 
compte. 

Récemment  un  travail  fort  remarquable  de  MiM.  Degruliy  et 
Gastine,  publié  dans  le  Journal  de  V Agriculture  (1894,  tome  II, 
page  833),  vint  jeter  un  jour  nouveau  sur  l'emploi  du  sulfate  de 
fer.  Nous  engageons  fort  ceux  que  cette  question  intéresse  à  lire 
cet  article  ;  nous  ne  pouvons  qu'en  donner  ici  un  résumé  succinct, 
mais  les  conclusions  des  auteurs  ont  pour  nous  une  réelle  im- 
portance. 

MM.  Degruliy  et  Gastine  ont  analysé  les  cendres  de  Vignes, 
soit  bien  portantes,  soit  chlorosées,  et  enfin  reverdies  par  le 
procédé  du  D""  Rassiguier. 


—  58 


VIGNES 

VIGNES 

VIGNES 

REVERDIES 

bien 

sous 

PORTANTES 

CHLOR OSÉES 

1  influence 
du  traitement 
Rassigujer. 

Taux  de  cendres  brutes,  encore 

un  peu  charbonneuses,  p.  iOO 

de  feuilles  séchées  à  110°    .    . 

13,00 

21,93 

16,00 

Les  mêmes  sulfatées 

19,00 

32,25 

23,80 

Dans  100  parties  de  ceiulres 

brutes. 

Chaux  

41,800 

42,000 

42,000 

Potasse 

3,15o 

0,768 

0,855 
0,099 

2,667 
9,393 

Soude  

Magnésie 

6,300 

5,608 

7,218 

Sesquioxyde  de  fer 

0,403 

0,779 

0,526 

Oxyde  salin  de  manganèse    .    . 

0,350 

0,290 

0,300 

Oxyde  de  cuivre 

1,064 

0,501 

0,626 

Acide  phosphorique 

2,548 

1,529 

2,089 

Acide  sulfurique 

2,537 

1,234 

2,030 

Acide  silicique 

9,670 

87,450 

11,400 

Chlore 

0,474 

0  326 

1,081 
27,340 

Acide  carbonique 

28,710 

27,180 

97,779 

97,861 

97,670 

Azote   dans    100   de   feuille   sé- 

chée  à  110°. 

Matières   albuminoïdes    corres- 

1,872 

1,573 

1,791 

pondant  à  l'azote  (en  suppo- 

sant le  facteur  6  p.  100).    .    . 

11,232 

9,438 

10,746 

Ces  analyses  montrent  : 

'1°  Que  la  quantité  de  chaux  est  égale  de  part  et  d'autre; 

2°  Que  les  feuilles  chlorosées  sont  beaucoup  plus  pauvres  que 
les  feuilles  vertes  en  potasse,  soude,  magnésie,  manganèse,  acide 
phosphorique,  acide  sulfurique; 

3°  Qu'au  contraire  de  l'idée  généralement  répandue  les 
feuilles  chlorosées  renferment  un  grand  excès  de  fer  et  en  même 
temps  un  grand  excès  de  silice. 

Quand  on  applique  le  traitement  du  D''  Rassiguier,  les  élé- 
ments reprennent  leur  rapport  normal,  le  fer  diminue  ainsi  que 
la  silice,  de  façon  à  se  rapprocher  de  la  composition  des  feuilles 
bien  portantes. 


—  o9  — 

Si  nous  ajoulons  :  1°  que  dans  les  terrains  riches  en  fer  nous 
observons  des  plantes  chlorosées;  2''  que  l'addition  de  sulfate 
de  fer  n'a  pas  toujours  donné  de  bons  résultats,  nous  espérons 
que  l'on  sera  convaincu  de  ce  fait,  démontré  par  M.  Joulie 
en  1888  :  «  Ce  n  est  pas  le  manque  de  fer  qui  produit  la  chlorose.  » 

En  dosant  l'a/ote  renfermé  dans  les  trois  sortes  de  feuilles, 
les  mêmes  auteurs  ont  reconnu  que  cet  élément  diminue  dans 
les  plantes  chlorosées  et,  tandis  que  pour  100  de  feuilles  sèches  ils 
trouvent  11.23  parties  de  matières  albuminoïdes  dans  les  feuilles 
bien  portantes,  dans  les  feuilles  malades  il  n'y  a  que  9.43  par- 
ties de  ces  produits. 

Un  fait  est  donc  certain  :  les  substances  utiles  à  la  plante 
existent  en  quantités  beaucoup  plus  faibles  dans  les  plantes 
chlorosées  que  dans  les  plantes  normales.  Or  ces  éléments  sont 
ceux  absorbés  par  les  racines,  et  tout  nous  porte  à  croire  que 
par  suite  d'une  raison  quelconque,  le  végétal  n'a  pas  eu  à  sa 
disposition,  à  l'état  et  en  proportions  convenables,  les  éléments 
essentiels  à  sa  nutrition  (principalement  l'azote,  l'acide  phos- 
phorique,  la  potasse). 

M.  le  D""  Gilbert,  dans  un  excellent  travail  exécuté  à  Rotham- 
^ieài  {Annales  agronomiques ,  tome  XII,  page  447),  a  montré  que 
l'addition  de  sels  minéraux  a  occasionné  un  accroissement 
notable  dans  l'assimilation  du  carbone.  Dans  les  végétaux  sou- 
mis à  l'expérience,  la  chlorophylle  n'a  pas  augmenté  en  quan- 
tité ;  mais,  grâce  à  l'abondance  des  engrais  minéraux,  son  activité 
s'est  accrue.  Pour  atteindre  son  maximum,  cette  activité  exige 
donc  la  présence  de  certaines  matières  minérales  sur  l'absorp- 
tion desquelles  la  chlorophylle  n'a  au  contraire  aucune  action 
réciproque. 

Dans  les  plantes  chlorosées,  la  diminution  de  la  chlorophylle 
est  due  surtout  à  ce  que,  pour  une  foule  de  causes,  la  nourriture 
minérale  ou  organique  est  présentée  au  végétal  dans  une  autre 
proportion  que  celle  qui  doit  exister  pour  assurer  le  bon  fonc- 
tionnement de  son  organisme. 

Nous  donnerons  de  nombreuses  preuves  à  l'appui  de  celte 
hypothèse  dans  la  suite  de  ce  mémoire;  tout  ce  qui  a  été  pro- 
duit jusqu'ici  peut  servir  à  la  démontrer. 


—  60  ~ 

Si  nous  admettons  pour  un  instant  que  toutes  les  circons- 
tances qui  produisent  la  chlorose  ont  pour  effet  primitif  d'agir 
sur  la  nutrition  minérale  ou  azotée  de  la  plante,  nous  aurons 
une  ligne  de  conduite  bien  ferme  à  suivre  vis-à-vis  des  plantes 
malades.  Nous  devrons  amener  le  sol  à  leur  fournir  constam- 
ment les  éléments  nécessaires,  en  quantité  et  en  rapport  conve- 
nables^ et  dans  l'état  assimilable. 

La  chlorose  en  terrains  calcaires. 

Ce  chapitre  est  sans  doute  le  plus  important  de  la  question,  et 
à  ce  titre  mérite  toute  notre  attention.  Les  terrains  dans  lesquels 
on  rencontre  le  plus  souvent  les  plantes  chlorotiques  sont,  sans 
contredit,  les  terrains  fortement  calcaires.  Pouvons-nous  en 
donner  une  raison  plausible  se  rapportant  à  notre  hypothèse? 
La  réponse  est  assez  facile  à  faire. 

La  chaux  n'a  pas  pénétré  davantage  dans  les  plantes  chloro- 
tiques que  dans  les  Vignes  bien  portantes,  comme  l'indique  notre 
tableau;  elle  n'a  donc  pas  agi  d'une  façon  directe  par  pénétra- 
tion dans  le  végétal. 

Si  l'on  dose  l'azote,  l'acide  phosphorique,  la  potasse 
renfermés  dans  les  terrains  calcaires,  on  constate  que,  le  plus 
généralement,  ces  éléments  existent  en  quantité  suffisante  au 
point  de  vue  total,  mais  si  nous  voulons  évaluer  les  quantités  de 
ces  éléments  solubles  ou  susceptibles  d'être  solubilisées  par  les 
racines  des  plantes,  nous  sommes  aux  prises  avec  de  grandes 
difficultés. 

En  admettant  avec  MM.  Dyer,  Paturel,  etc.,  que  les  racines 
sécrètent  un  suc  renfermant  1  p.  100  d'acide  citrique,  imaginons 
ce  qui  se  produit,  dans  notre  sol  calcaire,  quand  le  végétal  a 
lancé  ses  racines  à  larecherche  de  sa  nourriture  minérale. 

11  faut  que  le  suc  sécrété  par  les  racines  sature  une  quantité 
énorme  de  carbonate  de  chaux  pour  solubiliser  une  quantité 
bien  faible  de  potasse  et  d'acide  phosphorique. 

Quand  la  plante  aura  ainsi  péniblement  enlevé,  au  milieu 
avoisinant  ses  racines  durant  les  premières  phases  de  sa  végé- 


tation,  les  élémeûts  attaquables,  qu'adviendra-t-il?  Le  peu 
d'acide  phosphorique,  de  potasse  qui  se  trouvait  à  sa  portée 
disparait,  rassimilation  des  substances  minérales  devient  pres- 
que impossible,  et  en  vertu  de  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut, 
la  chlorose  se  déclare. 

Elle  est  donc  produite,  dans  ce  cas,  parce  que  le  calcaire  a 
usurpé,  chez  les  racines,  le  pouvoir  dissolvant  qu'elles  possé- 
daient dans  les  circonstances  normales.  Pour  remédier  à  cet 
état  de  choses,  quels  moyens  employer? 

L'année  dernière,  M.  Raquet,  partageant  l'idée  de  M.  Bernard, 
démontrait  que  le  sulfate  de  fer  décalcarisait  le  sol,  pour  em- 
ployer sa  propre  expression.  II  ne  faut  pas  prendre  ce  terme  à  la 
lettre,  et  supposer  que  le.  sulfate  de  fer  enlève  à  la  totalité  du 
sol,  sur  lequel  on  le  répand,  le  calcaire  nuisible.  Nous  calculons 
que,  pour  diminuer  de  1  p.  100  la  teneur  en  calcaire  d'une  terre 
arable  de  0"',35  d'épaisseur,  il  faut  environ  une  tonne  de  sul- 
fate de  fer  par  are.  Songeons  qu'il  existe  des  terrains  renfer- 
mant 40  p.  100  de  calcaire,  et  pour  décalcariser  suffisamment 
ces  sols  11  nous  faudrait  des  quantités  si  fortes  de  sel  de  fer  que 
nous  n'osons  pas  y  penser.  Mais  remarquons  que,  précisément, 
pour  employer  ce  sel,  on  recommande  de  creuser  un  trou  autour 
du  pied  de  l'arbre  ou  de  la  Yigne  malade,  de  verser  le  sulfate  de 
fer  dans  ce  trou  de  façon  à  ce  qu'il  pénètre  daos  la  terre  au 
voisinage  des  racines.  Ce  sulfate  de  fer  va  détruire  le  car- 
bonate de  chaux,  comme  le  disent  MM.  Bernard  et  Raquet, 
mais  dans  un  espace  restreint;  il  va  créer  autour  de  ces  racines 
une  gaine  de  sol  neutre  ou  presque  acide,  dans  laquelle  elles 
vont  pouvoir  puiser  leur  nourriture.  De  plus,  comme  les  mêmes 
auteurs  l'ont  bien  montré,  le  sulfate  de  chaux  formé  dans  la 
double  décomposition  agit  sur  la  potasse  pour  la  solubiliser;  or 
nous  avons  prouvé,  au  dernier  Congrès,  que  cette  substance 
provoque  la  dissolution  de  l'azote  organique  sous  ses  trois 
formes  assimilables. 

Le  traitement  du  D'  Rassiguier,  qui  consiste  à  badigeonner  le 
bas  du  cep  des  Vignes  avec  des  bouillies  très  riches  en  sulfate 
de  fer,  doit  s'expliquer  de  la  même  façon  quand  il  donne  de 
bons  résultats,  et,  en  nous  reportant  au  même  tableau  que  pré- 


—  G2  — 

cédemment,  nous  constatons  dans  sa  dernière  colonne  la  réap- 
parition de  tous  les  éléments  qui  manquaient  avant  le  traite- 
ment. 

Comme  premier  enseignement  à  tirer  de  ces  faits,  le  sulfate 
de  fer  peut  être  ajuste  titre  employé  pour  combattre  la  chlo- 
rose. Dans  les  expériences  que  nous  avons  exécutées  à  Grignon 
sur  une  collection  de  plantes  chlorosées,  d'espèces  différentes,  il 
a  agi  favorablement.  Malheureusement  sa  réussite  n'est  pas  cer- 
taine partout;  nous  allons  expliquer  pourquoi,  dans  certains  cas, 
il  est  sans  effet. 

Ceux  qui  ont  entrepris  des  plantations  ont  observé  que  c'est 
souvent  après  un  temps  plus  ou  moins  long  que  la  chlorose 
apparaît;  ce  fait  a  lieu  surtout  en  terrains  pauvres  et  s'explique 
assez  aisément.  Le  végétal  trouve,  au  début,  sa  nourriture  sous 
une  forme  assimilable;  il  s'en  empare,  la  consomme  et  épuise 
ainsi  le  sol  en  éléments  solubles.  Ceux-ci  disparus,  la  chlorose 
se  manifeste.  Si  le  sol  est  riche  en  éléments  insolubles,  le  sul- 
fate de  fer  peut  entraver  la  maladie,  par  le  mécanisme  que 
nous  avons  indiqué.  La  plante  alors  renaît.  Si  au  contraire  le 
sol  ne  renferme  que  peu  de  ces  éléments,  notre  remède  reste 
sans  effet. 

Il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  ce  sulfate  de  fer  n'apporte 
au  sol  que  son  acide  et  du  fer,  qu'il  n'est  qu'un  excitant  agis- 
sant par  le  plâtre  qu'il  forme,  et  qu'au  lieu  d'enrichir  le  sol  d'un 
élément  utile  de  plus,  il  contribue  à  épuiser  le  terrain  en  facili- 
tant le  départ  des  substances  que  celui-ci  retient. 

Dans  les  cas  oîi  le  traitement  au  sulfate  de  fer  n'aura  pas 
réussi,  nous  devrons  employer  les  engrais  minéraux  complets^ 
apportant  ainsi  au  sol  l'azote,  l'acide  phosphorique,  la  potasse 
à  l'état  assimilable. 

Dans  les  essais  que  nous  avons  effectués  en  comparant  le  sul- 
fate de  fer  à  l'engrais  minéral,  le  résultat  a  toujours  été  plus 
avantageux  par  l'emploi  de  ce  dernier.  Malheureusement  nous, 
ne  pouvons  pas,  dans  des  essais  de  ce  genre,  mettre  des  chiffres 
sous  les  yeux  des  intéressés,  l'amélioration  obtenue  se  tradui- 
sant surtout  par  le  goût  des  fruits  dans  le  cas  d'arbres  fruitiers, 
ou  par  l'aspect  lorsqu'il  s'agit  des  plantes  d'ornement. 


—  63  — 

Gomme  on  le  remarquera,  nous  reconnaissons  hautement 
l'heureuse  influence  que  peut  exercer  le  sulfate  de  fer  sur  les 
plantes  chlorosées,  mais  nous  préférons  toutefois,  surtout  lors- 
que les  produits  que  l'on  peut  retirer  sont  de  grande  valeur, 
remplacer  totalement  ou  en  partie  ce  se!  par  un  engrais  com- 
posé de  nitrate  de  soude,  superphosphate  et  chlorure  de  potas- 
sium, à  doses  variant  suivant  les  terrains.  L'elTet  sera  plus 
prompt  et  plus  sûr. 

La  chlorose  en  terrains  humiféres. 

La  chlorose  peut  se  manifester  dans  des  terrains  riches  en 
humus.  Dans  ces  sols,  le  rapport  normal  entre  les  éléments  est 
rompu,  le  sulfate  de  for  ne  ferait  aucun  effet,  le  remède  tout 
indiqué  qui  nous  a  donné  entière  satisfaction  est  l'apport  d'un 
mélange  de  scories  de  déphosphoration  et  de  chlorure  de  potas- 
sium. Dans  ces  conditions  la  nitrifîcation  se  fait  abondamment; 
rapidement  la  chlorophylle  reparaît  et  travaille  avec  une  grande 
activité.  On  a  remarqué  du  reste  que  l'acide  phosphorique  est 
le  coi'ps  qui  contribue  le  plus  à  activer  le  travail  chlorophyllien. 

Diverses  autres  causes  de  chlorose. 

Potasse.  —  De  nombreux  travaux  ont  été  effectués  pour 
rechercher  le  rôle  de  la  potasse  dans  les  plantes.  MM.  Noble, 
Erchmann  et  Schreïder  ont  prouvé  :  1°  que  sans  potasse  la 
chlorophylle  ne  produit  pas  d'amidon;  2°  que  sans  chlorure  de 
potassium  l'amidon  formé  n'émigre  pas. 

Il  faut  donc  veiller  à  ce  que,  dans  nos  sols,  il  y  ait  toujours  à 
l'état  convenable  cet  élément  essentiel;  comme  l'acide  phospho- 
rique, la  potasse  est  indispensable  à  la  plante. 

Nitrates.  —  Assurer  une  bonne  nitrifîcation  est  un  moyen 
sûr  d'éviter  la  chlorose.  M.  Pichard  vient  de  montrer  qu'en 
donnant  aux  plantes  des  nitrates ^en  quantité  convenable,  on 
augmentait  chez  elles  la  faculté  de  prendre  les  autres  éléments. 


--  64  — 

On  peut  très  bien  montrer  l'heureuse  influence  du  nitrate  de 
soude  en  traçant  des  caractères  au  moyen  de  cet  engrais  sur  un 
champ  de  blé  par  exemple,  le  ton  vert  des  feuilles  sera  beau- 
coup plus  accentué  aux  endroits  où  le  nitrate  aura  été  ré- 
pandu. 

M.  G.  Truffaut  fils,  dans  ses  études  sur  les  Azalées  et  autres 
plantes  horticoles,  a  prouvé  combien  l'emploi  des  nitrates  pouvait 
donner  de  bons  résultats,  et  le  Congrès  de  la  Société  nationale 
d'Horticulture  a  compris  très  bien  l'importance  d'une  bonne 
nitrification  lorsqu'il  a  mis  sa  troisième  question  au  concours. 

Pour  éviter  la  chlorose  anazotique,  c'esl-à-dire  produite  par  ie 
manque  de  nitrification,  employez  les  moyens  préconisés  pour 
activer  cette  dernière,  ou  essayez  le  nitrate  de  soude  à  la  dose 
de  2  kilogrammes  par  are. 

AÉRATION  DU  SOL.  —  La  chlôrosc  peut  se  produire  dans  un 
terrain  imperméable  ou  un  terrain  trop  humide.  Nous  sommes 
alors  en  présence  d'un  phénomène  physiologique  qui  demande 
une  courte  explication.  Les  racines  respirent  en  consommant  de 
l'oxygène;  il  importe  donc  qu'elles  aient  de  ce  dernier  à  leur 
disposition.  C'est  ce  qui  n'arrive  pas  toujours  dans  les  cas  men- 
tionnés ci-dessus;  il  faut  travailler  convenablement  le  sol,  y 
incorporer  du  fumier  pailleux  ou  des  corps  poreux  dans  le  pre- 
mier; dans  le  second,  un  drainage  bien  fait  est  tout  indiqué. 

Sécheresse.  —  Une  forte  sécheresse  peut  occasionner  la 
maladie.  Si  l'on  peut  arroser  ou  irriguer  on  ne  manquera  pas  de 
le  faire;  dans  le  cas  contraire,  le  binage,  comme  le  disait  très 
bien  M.  Raquet,  entretiendra  la  fraîcheur,  et  permettra  ainsi  aux 
éléments  utiles  de  rester  en  dissolution  et  d'être  absorbés  par 
les  plantes. 

Influence  de  la  température.  —  La  trop  grande  difl'érence 
de  température  existant  entre  le  sol  et  l'atmosphère  amène  la 
chlorose.  On  réchauffe  le  terrain  par  l'apport  de  fumier  enfoui, 
en  répandant  des  matériaux  de  couleur  foncée  qui  absorbent  la 
chaleur  solaire  au  lieu  de  la  réfléchir  comme  le  font  certains 
sols  crayeux. 

Aptitude  individuelle.  —  La  chlorose  peut  provenir  de  la 
constitution  individuelle  de  la  plante;  c'est  une  maladie  qui  naît 


—  65  — 

avec  Je  végétal,  et  dans  ce  cas-là  surtout  l'engrais  complet  est 
efficace. 

Les  horticulteurs  savent  très  bien  que  certaines  espèces,  telles 
que  les  Pruniers,  restent  indemnes  à  côté  de  Poiriers  malades,  il 
}'  a  donc  lieu  de  tenir  compte  des  aptitudes  individuelles  lorsque 
l'on  veuf  faire  une  plantation;  nous  ne  faisons  du  reste  que 
rappeler  la  chose,  le  choix  de  porte-grefTes  a  une  grande  impor- 
tance et  attire  particulièrement,  à  juste  raison,  l'attention  des 
horticulteurs. 


Conclusions. 

Pour  résumer  ce  mémoire,  nous  engageons  fortement  MM,  les 
horticulteurs  à  suivre  les  conseils  ci-dessous  : 

1°  Ne  faire  leurs  plantations  que  dans  des  terrains  où  les  élé- 
ments minéraux  seront  sous  une  forme  assimilable,  ou  pouvant 
le  devenir  facilement. 

2*^  Essayer,  si  la  chlorose  se  déclare,  de  fournir  à  leur  sol  les 
éléments  indispensables  par  l'apport  d'un  engrais  complet  ;  par 
exemple,  pour  un  are  : 

2  kilogrammes  de  nitrate  de  soude, 

1  kil.  500  de  chlorure  de  potassium, 

2  kilogrammes  de  superphosphate, 

3°  En  terrain  calcaire  ,  faire  précéder  ce  traitement  d'un 
apport  de  sulfate  de  fer  au  pied  des  arbres,  ou,  comme  l'indique 
le  D^"  Rassiguier  pour  les  Vignes,  en  badigeonnage  le  long  de  la 
tige. 

En  engageant  les  horticulteurs  à  veiller,  par  les  moyens  indi- 
qués, sur  la  nourriture  minérale  qu'ils  doivent  fournir  à  leurs 
plantes,  nous  sommes  persuadé  que,  dans  lu  plupart  des  cas,  ils 
préviendront  la  chlorose,  qu'ils  la  guériront  souvent,  et  que, 
l'examen  de  leur  sol  aidant,  les  travaux  sur  la  maladie  se  pour- 
suivant continuellement,  ils  finiront  par  guérir  radicalement  les 
végétaux  de  la  chlorose. 

De  nombreuses  expériences  faites  avec  le  sang  desséché,  le 


-—  (JG  — 

nitrate  de  soude,  les  phosphates,  les  sels  de  potasse,  les  engrais 
complets,  par  des  praticiens,  des  savants,  des  amateurs,  nous 
ont  déjà  donné  raison.  Nous  osons  espérer  que  celles  qui  seront 
tentées  à  l'avenir  viendront  vérifier  notre  théorie.  En  attendant, 
nous  avons  expliqué  quelques-uns  des  faits  existants,  nous  avons 
rassemhlé  des  idées  éparses,  montré  par  quelle  voie  on  peut 
effectuer  les  recherches,  et  nous  nous  affirmerons  hien  heureux 
si  ce  modeste  travail  peut  devenir  un  nouveau  jalon  fixé  sur  le 
chemin  de  la  solution  définitive  du  problème. 

Ce  travail  a   été   exécuté  au  laboratoire  de   M.  Dehérain   à 
l'École  Nationale  de  Grignon. 


TROISIEME    QUESTION 

DE  L'ASPEGÏ 
DES  FRUITS  ET  DES  TUBERCULES 

COMME  INDICE   DE  LEURS  QUALITÉS 

PAU 

M.   RAQUET 


Messieurs, 


Ce  serait  un  immense  avantage  s'il  était  possible  de  recon- 
naître approximativement,  à  première  vue,  les  qualités  impor- 
tantes d'un  bon  fruit  ou  d'un  tubercule^  spécialement  la 
richesse  en  sucre  d'un  fruit  à  cidre  ou  d'une  racine,  et  surtout 
la  teneur  en  fécule  d'une  racine  ou  tubercule. 

Eh  bien!  je  crois  qu'il  est  relativement  facile  de  constater 
qu'on  peut,  à  l'aspect  du  fruit,  en  indiquer  approximativement 
la  richesse  en  matières  hydrocarbonées. 

Comment?  à  quels  caractères?  et  quel  est  bien  le  principe  qui 
doit  nous  guider  dans  cette  appréciation? 

Le  principe  étant  formulé,  il  restera  à  en  faire  l'application 
dans  l'examen  de  quelques  fruits  et  tubercules,  spécialement 
des  fruits  à  cidre  et  de  la  Pomme  de  terre. 

Nous  essaierons,  en  terminant,  d'en  donner  l'explication  et 
de  le  justifier. 


—  68 


De  Taspect:  la  formule  du  principe  et  applications. 

De  V aspect:  Tous  xs  fruits  et  toutes  les  racines  d'un  aspect 
terne  ou  mat  sont  riches  en  matières  hydrocarbonées ,  c'est-à-dire 
sont  riches  en  sucre  ou  en  fécule.  —  Au  contraire^  les  fruits  à 
peau  lisse  ou  brillante,  sont  pauvres  en  matières  hydrocar bouées. 

En  d'autres  termes,  les  fruits  riches  ont  un  aspect  vieillot, 
alors  que  les  fruits  pauvres  ont  une  apparence  de  jeunesse. 

Lorsqu'il  s'agit  de  la  Pomme  à  cidre,  on  observe  que  la 
Pomme  riche  est  non  seulement  d'aspect  terne,  mais  le  plus 
souvent,  est  fortement  lavée  de  roux. 

Si  bien  qu'on  peut  dire  que  sa  vulgaire  robe  de  bure  est  le 
signe  de  la  richesse,  alors  que  la  brillante  robe  de  soie  serait,  au 
contraire,  le  signe  de  la  pauvreté. 

Lorsque  pour  la  première  fois  j'exposai  ces  idées,  il  y  a  cinq 
ou  six  ans,  à  Gaen,  devant  le  Congrès  pomologique,  on  les 
accueillit  avec  une  très  grande  défiance;  c'est  à  ce  point  que  le 
savant  pomologue  M.  Power,  Vice-Président  de  l'Association,  a 
bien  voulu  me  dire  depuis,  dans  une  réunion  à  Paris,  qu'il 
avait  d'abord  considéré  ce  principe  comme  faux;  mais  que 
depuis  il  l'avait  reconnu  comme  étant  absolument  vrai. 

Et  ce  principe  de  M,  Raquet,  ajoutait-il,  renverse  absolument 
les  idées  qu'on  se  faisait  de  l'aspect  d'un  bon  fruit  en  Normandie. 

Mais,  en  réalité  pourtant,  ce  n'est  pas  un  principe  nouveau 
que  j'ai  formulé,  car  il  était  connu  pour  la  Betterave,  formulé 
d'abord  par  M.  Louis  Vilmorin,  et,  toujours  indiqué  depuis 
comme  caractère  d'une  Betterave  riche.  Je  n'ai  donc  fait  que 
présenter  une  application  nouvelle  d'un  principe  connu  depuis 
plus  de  quarante  ans.  J'ai  fait  le  premier  une  application  utile 
à  la  Pomme  à  cidre,  c'est  certain,  et  je  crois  aussi  à  la  Pomme 
de  terre;  mais  rien  de  plus. 

Et  encore  cette  dernière  application  m'a-t-elle  été  suggérée 
par  un  excellent  praticien,  M.  Corroyer,  d'Amiens. 


—  69  — 

Mais  peu  importent  les  questions  de  priorité. 

Le  principe  étant  posé,  nous  allons  en  présenter  successive- 
ment quelques  applications;  nous  essaierons  ensuite  de  le 
justifier  théoriquement. 

1"  A  la  Pomme  de  terre^  sa  richesse  en  fécule.  —  Les  variétés 
qui  n'ont  que  12  à   15  p.   100  de  fécule  sont  à  peau  luisante. 

Exemple  :  Early  rose,  la  Saucisse  même,  et  tant  d'autres. 

Les  variétés  dosant  de  18  à  23  p.  100  de  fécule  sont  d'un  aspect 
terne  ou  mat. 

Exemple:  l'Imperator,    Simpson,  Docteur  Mœrcker. 

La  plus  riche  des  variélés  industrielles,  la  Ghancelière  ou 
Bismarck,  est  particulièrement  terne.  Or,  elle  dose  jusqu'à 
30  p.  100  de  fécule,  exactement  30,25  p.  100. 

2°  Application  à  la  Betterave  :  sa  richesse  en  sucre.  —  Les 
variétés  fourragères,  qui  dosent  de  7*à  8  p.  100  de  sucre,  sont 
à  peau  luisante;  les  variétés  riches  sont  à  peau  ridée  et  terne; 
elles  dosent  de  12  à  18  p.  100  de  sucre  et  même  22  p.  dOO. 

Dans  ces  Betteraves  riches,  un  grand  nombre  de  cellules  étant 
pleines  de  sucre,  sont  naturellement  plus  dures,  mais  fragiles.  En 
les  jetant,  elles  se  cassent. 

C'est  bien  sous  cet  aspect  et  avec  ces  divers  caractères  que  se 
présente  la  Betterave  améliorée  Vilmorin,  la  plus  riche  de  toutes  ; 
et  même,  en  général,  les  meilleures  variétés  potagères,  comme 
la  Grapaudine. 

3°  Les  Poires.  —  Citons  la  Belle  Angevine,  la  plus  belle,  et  la 
moins  bonne  des  Poires;  et  dans  les  variétés  bien  sucrées,  la 
Bergamotte  Espéren,  la  Suzette  de  Bavay  et  la  Bergamotte 
lucrative. 

Mais  lorsqu'il  s'agit  de  Poires  ou  de  Pommes  à  couteau, 
il  y  a  autre  chose  que  la  richesse  en  sucre;  il  y  a  le 
parfum,  et  l'acidité   surtout  qu'il  faut  en  quantité  suffisante. 

Ici  donc  la  dégustation  s'impose  pour  obtenir  une  réponse 
satisfaisante  à  toutes  les  questions  de  qualité. 

Contentons-nous  de  faire  observer  que  la  Bergamotte  lucra- 
tive ou  Seigneur  Espéren,  que  M.  Dubreuil  considérait  avec 
raison  comme  la  meilleure  des  Poires  d'automne, a  bien  l'aspect 
d'un  fruit  riche  en  sucre. 


—  70  ~ 

Et  ainsi  de  la  Bergamotle  Fortunée,  de  la  Passe-Crassane, 
d'Olivier  de  Serre,  de  Martin  Sec. 

4"  La  Pomme  à  couteau  :  les  rousses  sont  particulièrement 
sucrées.  —  Il  est  certain  que  les  meilleures  Pommes  sont  ternes, 
et  en  général  fortement  lavées  de  roux.  Exemple:  la  Reinette  de 
Caux.  la  Reinette  de  Canada  et  la  Reinette  grise  haute  bonté.  Le 
Calville  est  blanc  mat. 

Assurément  le  Grand  Alexandre  est  un  fruit  de  commerce 
méritant;  mais  entre  le  Grand  Alexandre,  aux  joues  lavées  de 
rose,  frais  et  luisant,  et  la  Reinette  de  Canada,  et  la  vulgaire 
Reinette  de  Caux,  la  différence  est  énorme:  ces  dernières  lui  sont 
incontestablement  supérieures. 

La  Double  Pomme  du  Nord,  que  j'ai  vulgarisée  dans  la 
Somme  en  distribuant  un  grand  nombre  de  greffes,  —  dix 
mille  dans  de  certaines -années.  —  est  aussi  un  fruit  de  com- 
merce fort  intéressant;  grosse  et  rouge  luisant,  elle  plait;  mais 
la  chair  en  est  creuse,  quoique  d'un  goût  assez  agréable. 

La  petite  Reinette  de  Versailles  lui  est  bien  supérieure,  et 
tant  d'autres  variétés  locales  de  même  aspect. 

Mais  voici  :  il  faut  un  gros  fruit,  lavé  de  rouge,  luisant. 

Gros,  soit  ;  mais  d'aspect  luisant,  c'est  là  une  erreur  des 
acheteurs. 

Nous  signalons  en  passant  de  pareilles  erreurs;  mais  nous 
savons  bien  que  le  producteur  doit  peu  s'en  préoccuper  :  il  ne 
doit  jamais  les  combattre  à  outrance,  car  il  faut  produire  au 
goût  des  acheteurs. 

5°  Les  Pommes  à  cidre.  —  Les  plus  riches  sont  aujourd'hui  fort 
connues;  citons,  en  passant,  la  Médaille  d'or,  qui  a  22  p.  100 
de  sucre;  la  Grise  Dieppoise,  qui  lui  ressemble  tant  et  qui  a  la 
même  richesse. 

Le  Vice-Président  Héron  et  tant  d'autres,  comme  les  pre- 
mières, sont  grises  comme  on  dit,  ou  mieux,  sont  fortement 
lavées  de  roux. 

Toutes  ces  variétés  sont  des  variétés  d'élite. 

La  Bramtôt  ou  Martin-Fessart  est  un  fruit  blanc  terne,  —  as- 
pect de  Calville,  —  c'est  un  fruit  riche;  son  jus  marque  facile- 
ment 1090  et  20  p.  100  de  sucre. 


—   71  — 

J'avise  un  jour,  en  voyage,  dans  la  Somme,  un  arbre  couvert 
de  fruits  rouges  et  roux  :  c'était  bien  le  double  caractère  d'un 
fruit  d'élite,  le  rouge  terne  comme  indice  du  parfum  M.  Truelle) 
et  le  roux  pour  caractériser  la  richesse;  ce  fruit  marquait,  en 
effet  lin  et  1112;  il  a  aujourd'hui  le  nom  de  Passe-ileine;  et  il 
est  déjà  fort  connu. 

A  la  dernière  Exposition  d'Abbeville,  j'ai  choisi  une  vingtaine 
de  fruits  portant  les  indices  des  fruits  riches. 

A  l'analyse,  tous  se  sont,  en  effet,  montrés  fort  au-dessus  de  la 
moyenne  courante. 

Mais,  de  plus,  quelques-uns,  mieux  caractérisés,  sont  même 
d'une  richesse  exceptionnelle. 

Exemple  :  la  Reinette  douce  de  Bellancourt,  du  poids  de 
29  grammes  avec  1102  de  densité  et  22  p.  100  de  sucre. 

La  Belle  Amère,  de  M.  Cottarede  Doullens,  1080  et  16  p.  100 
de  sucre.  Citons  encore  la  Belle  de  Hem,  17  p.  1O0  de  sucre;  la 
Pomme  de  Compiègne,  15  à  16  p.  100. 

Et  pourtant,  cette  dernière  est  un  assez  gros  fruit  de  70  à 
100  grammes;  mais  comme  elle  avait  bien  les  indices  du  bon 
fruit! 

Une  année,  à  la  suite  d'une  Exposition  faite  en  automne,  il 
m'est  passé,  pour  en  faire  la  densité,  quatre  cents  variétés  de 
fruits  à  cidre;  j'en  ai  trouvé  seulement  trois  bonnes.  Mais  à  la  fin 
des  expériences,  j'avais  découvert  que  le  principe  s'applique 
aux  fruits.  Celte  année,  voici  qu'à  Abbeville  sur  quatre  mille 
variétés  inconnues,  j'en  prends  vingt-quatre.  Pas  une  n'est  mau- 
vaise, et  quelques-unes  sont  des  fruits  à  très  haute  densité  et 
véritablement  d'élite. 

Nous  pourrions  tenter  de  faire  quelques  autres  applications  du 
principe  aux  fruits  des  Cucurbitacées;  mais  nous  laissons  ce  soin 
à  de  plus  compétents. 

Je  voudrais  seulement  ébaucher,  en  terminant,  la  théorie  du 
principe  formulé. 


II 

La  théorie  du  principe 
de  l'indice  de  la  qualité  des  fruits  et  racines. 

1°  La  plante  est  un  agrégat  dr  cellules  modifiées.  —  Or  la 
cellule  se  multiplie  par  la  division  de  son  proloplasma,  c'est-à- 
dire  de  la  matière  azotée  qu'elle  contient  dans  son  intérieur  pen- 
dant les  premières  phases  de  son  existence. 

Nous  ne  croyons  pas  utile  de  rappeler  la  constitution  de  la 
cellule  et  les  différents  modes  de  multiplication.  Il  suffit  de  con- 
sulter nos  meilleurs  livres  deBolanique:Duchartre,  vanTieghem, 
Crié,  Gauvet,  Mussat  et  tant  d'autres. 

Contentons-nous  de  rappeler  qu'une  cellule  déjà  vieille,  et 
dont  le  protoplasma  a  fait  place  peu  à  peu  à  différentes  sécré- 
tions, au  sucre,  à  la  fécule,  etc.,  est  une  cellule  qui  est  frappée  de 
stérilité  :  elle  ne  peut  désormais  que  vieillir  encore,  mais  sans 
jamais  engendrer  d'autres  cellules. 

2°  Les  cellules,  en  vieillissant,  subissent  différeyites  modifica- 
tions :  leur  membrane  s  épaissit  et  la  paroi  extérieure  de  celles  qui 
constituent  l'assise  périphérique  se  subérise.  —  Rien  n'est  plus 
facilement  constaté  au  microscope. 

Ainsi,  une  cellule,  pour  sécréter  du  sucre,  doit  vieillir,  et  le 
vieillissement  s'accompagne  d'un  épaississement  ou  d'une  subé- 
risation  de  la  paroi  de  la  cellule. 

La  cellule  jeune  ne  saurait  contenir  de  sucre,  ni  avoir  cet 
aspect  vieillot  que  donnent  l'épaississement  ou  la  subérisation 
de  la  membrane. 

A  d'autres  le  soin  d'approfondir  ces  questions  de  théorie. 

A  nous  le  rôle  modeste,  et  plus  en  rapport  avec  nos  faibles 
moyens,  d'avoir  présenté  quelques  applications  véritablement 
nouvelles  d'un  principe  connu  depuis  quelque  temps  déjà. 
Puissent  ces  idées  n'être  pas  sans  utilité  pour  les  praticiens  et 
servir  ainsi  la  grande  cause  du  progrès,  qui  a  seule  préoccupé 
sérieusement  les  instigateurs  du  Congrès. 


QUATRIÈME    QUESTION 

DE 

LA   CHALEUR   DU   SOL 


ET    DE 


CELLE  DE  L'AIR 

QUELLî:  EST  CELLE  QUI  INFLUE  LE  PLUS  SLR  LA  VÉGÉTATION? 


PAR 

M.  POIRET 

PROFESSEUR    A    ARRAS, 


INTRODUCTION 

L'aclion  de  la  chaleur  dans  la  nature  entière  et  parlicuiiere- 
ment  sur  la  végétation  est  d'une  grande  innportance.  Pour  par- 
courir les  différentes  phases  de  son  existence,  le  végétal,  depuis 
sa  naissance  jusqu'à  la  formation  de  la  graine,  a  besoin  d'une 
certaine  chaleur,  et  cette  chaleur,  la  plante  l'emprunte  quelque- 
fois au  sol,  mais  le  plus  souvent  à  l'atmosphère.  A  quelque 
source  qu'elle  appartienne,  la  chaleur  exerce  sur  le  végétal 
différents  effets  :  1°  un  effet  calorifique  qui  fait  que  sa  tempéra- 
ture s'élève  progressivement;  2*^  un  effet  mécanique  qui  fait  que 
certaines  parties  du  végétal  se  mettent  en  mouvement,  la  sève, 
par  exemple,  amenant  par  là  un  accroissement  de  la  plante; 
3°  un  effet  chimique  qui  amène  à  la  fois  la  transformation  des 
réserves,  leur  utilisation,  l'élaboration  et  l'emmagasinement  de 
nouvelles. 

La  vie  des  plantes  se  composant  d'une  série  de  phénomènes 
complexes  qui  ne  sont  pas  tous  influencés  de  la  même  manière 
par  la  température  :  pour  faciliter  cette  étude  comparative  de 


l'influence  de  la    chaleur   de   l'air  el   du   sol  sur   l'organisnne 
végétal,  nous  diviserons  la  vie  de  la  plante  en  trois  périodes  : 

1°  La  germinalion; 

2°  La  végétation  de  la  plante  adulte; 

3°  La  floraison  et  la  fructification. 

Et  nous  étudierons  l'influence  que  la  chaleur  exerce  sur  les 
phénomènes  inhérents  à  chacune  de  ces  phases  de  la  vie  végétale. 

Nous  considérerons  aussi  et  surtout  la  chaleur  agissant  dans 
deux  milieux,  dans  le  sol  ou  chaleur  souterraine^  et  dans  V air  ou 
chaleur  aérienne^  cette  dernière  accompagnée  de  lumière.  Toutes 
deux  sont  utilisées  journellement  en  horticulture,  et  en  nous 
aidant  de  l'observation,  des  expériences  faites  par  des  savants, 
tels  que  Sachs,  Girardin,  Dehérain,  Van  Tieghem,  Rischawi, 
Quételet,  Detmer,  Naudin,  etc.,  ainsi  que  des  nôtres,  nous  allons 
essayer  d'exposer  leur  influence  propre,  leurs  efl'ets  particuliers. 

I 
De  réchauffement  des  sols. 

Sommaire.  —  Température  et  échauffement  des  sols.  Causes  qui  modifient 
cet  échauffement.  Différences  avec  la  température  moyenne  de  l'atmos- 
phère. Tables  Marié-Davy  et  Pagnoul.  La  chaleur  emmagasinée  dans  le 
sol  s'accumule  à  la  surface  et  échauffe  Tair.  Variabilité  trop  fréquente 
de  la  température  de  l'air.  Stabilité  relative  de  celle  des  sols.  Moyens 
artificiels  employés  en  horticulture  pour  maintenir  la  stabilité  de  la 
.  température  aérienne,  en  rapport  avec  les  principales  espèces  végétales. 

Il  y  a  deux  sources  permanentes  de  chaleur  à  la  surface  de  la 
terre:  [di  QhdXtuv  centrale  propre  du  globe,  et  la  radiation  solaire. 
Si  la  première  source  existait  seule,  le  rayonnement  se  faisant 
constamment  vers  les  espaces  stellaires,  la  température  décroî- 
trait rapidement  h  la  surface  du  sol,  et  avec  elle,  on  verrait  dis- 
paraître bientôt  la  vie  et  tout  mouvement;  car  malgré  cet 
immense  foyer  de  chaleur  centrale,  la  conductibilité  de  la  croûte 
solide  est  si  faible  qu'elle  ne  laisse  arriver  à  nous  qu'une  minime 
quantité  de  calorique,  quantité  presque  imperceptible,  capable 


d'élever  tout  au  plus  d'un  vingtième  ou  d'un  trentième  de  degré 
la  température  du  sol.  Il  est  vrai  que  cette  chaleur  propre  de  la 
terre  va  en  augmentant,  selon  les  lois  de  la  géothermie,  en  allant 
de  la  surface  au  centre. 

La  radiation  solaire,  elle,  non  seulement  répare  les  pertes  dues 
au  rayonnement,  mais  elle  maintient  constante  ou  à  peu  près  la 
température  de  la  terre.  Ce  n'est  que  par  l'accumulation  de  la 
chaleur  solaire  pendant  Tété  que  la  lerre  garde  pendant  l'hiver 
une  somme  de  chaleur  suffisante  pour  conserver  dans  nos  cli- 
mats la  vie  aux  plantes  qui  se  trouvent  à  sa  surface.  Au  delà  du 
cercle  polaire  où  ces  rayons  sont  trop  obliques  pour  pénétrer 
dans  son  sein^  elle  est  éternellement  gelée. 

Les  sols  s'échauffent  donc  par  les  rayons  solaires,  et  l'inten- 
sité de  cet  échaulTement  dépend  de  beaucoup  de  circonstances 
dont  les  principales  sont  la  couleur  du  sol,  sa  teneur  en  humidité, 
son  inclinaison,  Fa  latitude,  son  altitude,  etc.,  enfin  les /î?//^?ro?««?- 
téores. 

Tous  les  jardiniers  savent  que  plus  le  sol  est  de  couleur  foncée, 
plus  il  s'échauffe,  et  que  cet  échauffement  sera  d'autant  plus 
faible  que  la  teinte  se  rapprochera  davantage  du  blanc.  Ainsi 
dans  les  expériences  que  nous  avons  faites  à  ce  sujet  en  juin  1893 
et  en  mai  1894,  sur  de  l'argile  blanchâtre  (argile  employée  à 
Arras  pour  la  fabrication  des  pipes)  et  du  terreau^,  nous  avons 
trouvé  les  résultats  suivants,  les  échantillons  ayant  même  teneur 
d'eau  : 


ARGILE 
TEMPÉRATURE 

^^e  l'air.  htanchàtre.         *^^^*^'^  noir  saupoudré 

en  noir.  "'^^^-  déplâtre. 

29° 4  40° 2  46° 5  4o°3  40° 

22  8  3o  7  42  41  37 


Au  mois  de  mars  1894,  nous  avons  exposé  de  même  deux 
échantillons  de  bonne  terre  de  jardin  de  couleur  brune,  par  une 
belle  journée  oîi  le  soleil  échauffa  directement  la  terre  pendant 
plus  de  neuf  heures,  la  température  de  l'air  étant  d'ailleurs  en 
moyenne  de  9°, 4,  nous  avons  constaté  : 


■6  — 


TERRE  DE  JARDIN 


LA  MÊME  A  SURFACE 

recouverte  de  plâtre. 


160  2  13°  8 

La  couleur  du  sol  joue  donc  un  grand  rôle  dans  le  plus  ou 
moins  grand  échauffement  de  sa  surface  par  les  rayons  du 
soleil.  C'est  ce  qui  explique  pourquoi,  dans  les  pays  du  Nord,  on 
passe  sur  les  murs  une  couche  de  blanc  qui  absorbant  peu  la 
chaleur  solaire  la  reflète  sur  l'espalier,  tandis  qu'au  contraire, 
dans  le  Midi,  on  donne  aux  murs  une  teinte  variant  du  gris  au 
noir,  créant  ainsi  une  température  moyenne  aux  plantes.  C'est 
encore  en  vertu  de  cette  cojistatalion  que  sur  les  plateaux 
cultivés  aux  flancs  des  Alpes,  on  jette  de  la  terre  noire  sur  les 
couches  de  neige  pour  en  hâter  la  fonte  et  pouvoir  cultiver  à 
temps  le  sol  qu'elles  recouvrent. 

L'humidité  et  la  sécheresse  de  la  terre  influent  aussi  considé- 
rablement sur  son  échauffement.  Pour  le  démontrer,  nous 
avons  pris  deux  boites  en  bois  contenant  chacune  environ 
1,500  grammes  d'une  bonne  terre  de  jardin;  la  terre  de  la  pre- 
mière avait  été  fortement  imbibée  d'eau,  celle  de  la  deuxième 
avait  été  desséchée  jusqu'à  une  teneur  de  5  p.  100  d'eau,  et 
pour  empêcher  tout  échauffement  par  l'air  extérieur,  toutes  deux 
étaient  entourées  de  laine. 

Exposées  pendant  deux  heures  au  soleil  direct,  le  thermo- 
mètre accusa  dans  la  première  37°, 3,  alors  que  dans  la  deuxième, 
il  marquait  44°, 8;  la  température  de  la  terre  mouillée  était  donc 
moindre  que  celle  de  la  terre  sèche,  la  différence  des  deux  tem- 
pératures représentant  l'abaissement  dû  à  l'évaporation.  On  a 
donc  raison  de  dire  que  les  terres  humides  sont  froides.  M.  Gi- 
rardin  a  fait  d'ailleurs  à  cet  égard  des  expériences  absolument 
concluantes  pour  un  grand  nombre  de  sols,  obtenant  toujours  le 
plus  grand  échauffement  dans  ceux  où  l'humidité  était  en  faible 
proportion. 

Vexpnsition  du  terrain  joue  encore  un  grand  rôle  dans  son 
échauffement  par  le  soleil.  En  effet,  la  réverbération  du  sol  sur 
les  plantes  est  d'autant  plus  grande  qu'il  a  plus  d'inclinaison  dans 
la  direction  du  sud;  c'est  pour  cela  que  les  horticulteurs  trouvent 


grand  avantage  à  placer  leurs  jeunes  semis  le  long  d'ados 
inclinés  et  quelquefois  assez  élevés,  où  pendant  leur  jeune  âge, 
ils  reçoivent  la  réverbération  des  rayons  qui  frappent  la  surface 
des  ados.  Toutes  les  semailles  printanières  gagnent  plusieurs 
jours  à  pousser  dans  celte  situation. 

Quant  kVallitude,  son  influence  sur  l'échauff'ement  des  sols 
et  par  suite  sur  la  végétation  a  été  déterminée  parM.  Angot; 
ce  savant  estime,  d'après  des  expériences  de  dix  années  faites 

J>     ^     7    jy\.  A.    y\x    7      J     h.     ^     o     N  x> 


1 

i           '■           1 

1 

i                 ! 

^<  +  ^ 

u 

<*   ;V 

j 

1    *. 

1 

■♦ 

> 

1  4. 

1— L  ^  ■     ' 

1 

r 

.-"X  _  U_ _>'[____  :,__ 

-âT 

A   /     '   4^:^.  L_ 

,^^!  /J/^  P^j-r;:"— 



r — -f—f 

1     !N^-. 

AO 

i 

•    /     / 

! 

— ^ 

1   + 

'     / 

\  i 

1  ^'  ;/  / 

M 

1       4."   .''     / 

\ 

!    lï  /  '  / 

\ 

•\ 

^ 

— f-<AfV 

' — •; 

i 

— d 

1 

~\ 

^^ 

r-4^ 

^t^x 

! 

Tîn — 

-^ 

f*^-^ — \ — 

M=- 

-^li 

■S-    V  °'*''>ï*-«--l 

.9'     -      ]         i 

-jTT, 

c\ 

•^    T    ' 

FiG.    1 


en  diverses  parties  de  la  France  (observatoires)  qu'elle  amène 
un  relard  de  quatre  jours  dans  la  feuillaison  comme  dans  la 
floraison. 

Les  écarts  sont  aussi  très  accentués  entre  la  température  de 
l'air  et  celle  du  sol;  il  est  vrai  de  dire  que  c'est  le  sol  insolé 
qui  échaufl'e  l'air,  et  c'est  l'air  qui  échauffée  le  sol  à  l'ombre,  et 
qui  doit  en  même  temps  lui  fournir  la  chaleur  consommée  par 
Tévaporation.  Cependant  une  sorte  d'anomalie  se  présente  en 
janvier;  le  sol  exposé  au  soleil  y  est  plus  froid  que  l'air,  et  l'air 
y  est  plus  froid  que  le  sol  à  l'ombre;  il  y  a  là  une  question 
d'abri  contre  le  vent  et  contre  le  rayonnement  nocturne.  La 
figure  1  reproduit  la  série  de  ces  écarts  à  Bruxelles  pendant  les 
divers  mois  de  l'année. 

Gomme  on  peut  le  voir,  le  maximum  d'intensité  des  rayons 
solaires  tombant  en  juin,  le  maximum  de  température  du  sol 


—  78  — 

au  soleil  survient  en  juillet;  pour  l'air,  il  oscille  entre  juillet  et 
août;  pour  le  sol  à  l'ombre,  il  tombe  en  août. 

Nous  consignons  dans  le  tableau  suivant  les  résultats  des 
observations  météorologiques  faites  sous  la  direction  de  M.  Pa- 
gnoul  à  la  station  agronomique  du  Pas-de-Calais  en  l'année  '\  893. 
Les  températures  sont  données  à  l'air  sous  abri,  sur  sol 
gazonné,  et  dans  le  sol  à  0™,30  de  profondeur. 


Moyennes  de  la  température  en  1893. 


MOIS 


Décembre 
Janvier. 
Février. 
Mars.  . 
Avril.  . 
Mai  .  . 
Juin  .  . 
Juillet  . 
Août,  . 
Septembre 
Octobre  . 
Novembre 


1893 


A  L'AU 

LIBRE 

sous 

ABRI 

—  0 

»8 

—  1 

0 

+  4 

32 

+  ' 

o5 

11 

81 

14 

04 

16 

40 

17 

79 

18 

43 

13 

06 

10 

70 

+  -i 

12 

SUR  SOL 

GAZO.NNÉ 


—  1016 

H 

-  3^68 

—  2  36 

- 

-  0  41 

+  3  42 

H 

-  3  73 

6  72 

- 

-  6  69 

14  69 

10  35 

20  58 

13  34 

21  02 

14  8i 

22  57 
22  80 
15  03 
10  63 

-  2  85 


DANS  LE  SOL 
à  0m,30 

DE 
PROFO.XDEUR 


08 
85 
76 
39 
91 


HEURES 

DE  SOLEIL 


31^5 
24  5 

56 

189 

274 

211 

238 

213 

251  8 

113  8 
83  7 
74  7 


Un  point  important  à  constater  dans  ce  tableau,  c'est  que  la 
chaleur  emmagasinée  dans  le  sol  s'accumule  surtout  à  la  sur- 
face ;  or  l'air  ne  s'échaufîant  point  au  passage  des  rayons  solaires, 
c'est  cette  chaleur  accumulée  qui  rayonnant  vers  les  espaces 
célestes,  échauffe  à  son  tour  l'atmosphère  :  la  presque  totalité  de 
la  chaleur  obscure  rayonnée  par  la  terre  est  utilisée  à  cet  effet. 
On  peut  donc  dire  avec  M.  Marié-Davy  que  la  température  de 
l'air  est  une  résultante  des  températures  de  tous  les  objets  ter- 
restres qu'il  entoure  et  sur  lesquels  il  se  promène^  ces  corps  ayant 
été  échauffés  par  le  soleil  ou  ayant  par  eux-mêmes  une  chaleur 
propre. 

Mais  de  même  que  pour  la  chaleur  du  sol  dont  elle  provient, 
rintensité  de  la  chaleur  aérienne  est  subordonnée  à  une  foule 
d'accidents  dont  nous  avons  déjà  parlé,  mais  plus  particulière- 


—  71)  — 

ment  aux.  hijdroméléores  (pluies,  vents,  nuages,  voisinage  de  la 
mer,  etc.),  ce  qui  donne  lieu  parfois  à  de  brusques  variations 
de  température,  fort  préjudiciables  à  la  végétation. 

Or,  en  horliculture,  le  point  à  atteindre  est  de  créer  aux 
plantes  une  atmosphère  dont  la  température  ait  une  stabilité 
relative,  et  par  là,  leur  procurer  une  chaleur  normale,  à  peu 
près  toujours  la  même;  c'est  ce  à  quoi  l'on  arrive  par  l'emploi 
des  thermosiphons,  des  fumiers  ou  des  couches,  etc.,  qui 
donnent  au  sol  et  à  l'air  une  température  régulière  ou  tout  au 
moins  sujette  à  peu  de  variations,  et  par  suite  très  favorable  à  la 
végétation. 

II 
Germination. 

Sommaire.  —  Conditions  extrinsèques  amenant  la  germination.  Chaleur 
dégagée  par  les  graines  en  voie  de  germination.  Cette  chaleur  ne  serait- 
elle  pas  la  cause  première  de  révolution  de  la  gemmule  et  l'humidité 
«  le  travail  préliminaire  »?  InflueJice  de  la  chaleur  extérieure  sur  la 
germination.  Expériences.  La  chaleur  extérieure  n'est  qu'une  cause 
secondaire  de  la  geraiination.  État  de  raaturilé  des  réserves  dans  les 
graines  et  les  bulbes.  Transformations  chimiques  produites  dans  les 
graines.  Influence  de  la  chaleur  aérienne  sur  ces  phénomènes.  Expé- 
riences de  Rischawi,  Delmer,  etc.  Pourquoi  l'on  confie  les  graines  au 
sol. 

Lorsqu'une  graine  est  mise  en  contact  avec  l'eau  en  présence 
de  l'air,  et  qu'on  la  place  dans  un  milieu  de  température  conve- 
nable, elle  absorbe  de  l'eau  et  de  i'oxygène,  augmente  de  vo- 
lume, et  sous  ces  influences  diverses,  la  gemmule  apparaît^  les 
radicelles  se  développent,  s'allongent,  la  graine  est  devenue  vé- 
gétal. Et  si  les  conditions  climatériques  lui  sont  favorables,  elle 
va  grandir,  se  développer  et  parcourir  le  cycle  de  son  existence. 
Chacun  de  ces  agents  ne  peut  agir  seul,  l'eau  ne  va  pas  sans  une 
certaine  chaleur,  et  celle-ci  surtout  ne  va  pas  sans  une  certaine 
humidité,  et  toutes  deux  ont  besoin  d'être  accompagnées  d'air. 
Des  graines  saines  enfermées  dans  un  flacon  bien  sec,  herméti- 
quement bouché,  et  soumises  à  une  température  de  20  degrés 
n'ont  pas  germé;  d'un  autre  côté,  les  mêmes  graines  bien  bu- 


—  80  — 

mectées  enfermées  dans  un  flacon  placé  dans  un  milieu  à  2  de- 
grés se  sont  un  peu  gonflées,  puis  elles  ont  pourri  sans  aucune 
apparence  de  germination.  Et  si  quelquefois  l'on  constate  que 
des  graines  enfoncées  profondément  dans  le  sol  ne  germent  pas, 
bien  qu'ayant  de  la  chaleur  et  de  Ihumidité,  c'est  que  l'oxygène 
de  l'air  ne  pénètre  pas  jusqu'à  elles,  et  si  les  conditions  pre- 
mières sont  maintenues^  elles  ne  germeront  que  le  jour  où  elles 
seront  ramenées  à  la  surface  du  sol.  et  elles  germeront  plus  vite, 
toutes  choses  égales,  dans  un  sol  meuble  que  dans  un  sol  com- 
pact. 

En  général,  on  peut  dire  qu'aucune  graine  ne  germe  à  0  de- 


( 


\ 


..J 

b 


FiG.  2. 

gré;  exception  cependant  est  faite  pour  la  Moutarde  blanche 
(0  degré),  bon  nombre  de  plantes  alpines  et  quelques  végétaux 
d'ordre  inférieur. 

Chaque  végétai,  pour  une  même  variété  et  une  même  région, 
ne  germe  qu'à  une  température  donnée,  au-dessous  de  laquelle 
la  germination  ne  se  produit  plus;  et  la  germination  est  d'au- 
tant plus  active,  plus  favorisée  que  la  température  du  milieu  où 
se  trouvent  les  graines  est  plus  élevée,  sans  cependant  dépasser 
un  certain  maximum  fixé  généralement  à  50  degrés. 

Si,  d'après  M.  Van  Tieghem,  on  exprime  par  une  courbe  la 
marche  des  phénomènes  de  la  vie  de  la  plante  aussi  bien  dans 
la  germination  que  dans  la  végétation  adulte,  en  fonction  de  la 
chaleur,  on  aura  les  constatations  suivantes  pour  chacune  : 


1°  t,  limite  inférieure  au-dessous  de  laquelle  la  vie  ne  se  inani- 
feste  pas,  reste  ou  retourne  à  l'état  latent  (minunum). 


—  81  — 

'2"  T,  limite  supérieure  au-dessus  de  laquelle  la  vie  ne  se  ma- 
nifeste plus,  retourne  ou  reste  à  l'état  latent  {maxuaum). 

3°T,  température  où  la  vie  se  manifeste  avec  toute  son  éner- 
gie, le  mieux,  possible  {optimum). 

4°  6,  en  dessous,  c'est  la  mort  par  le  froid,  par  suite  de  la 
température  trop  basse. 

5°  6',  en  dessus,  c'est  la  mort  par  le  chaud,  par  suite  de  la 
température  trop  élevée. 

Voici  d'après  cela  les  températures  auxquelles  commence  tt 
s'arrête  la  germination  pour  quelques  plantes,  comme  celles 
encore  où  elle  se  produit  avec  le  plus  d'activité  ; 


Moutarde  {Sijiapis  alha)  .  . 
Cresson  {Lepidum  salivum) . 
Lin  [Linum  usitalissimum)  . 
Blé  {Triticiim  vulgare).  .  . 
Orge  {Hordeum  vulgare)  .  . 
Trèfle  {Trlfolhim  repens) .  . 
Pois  [Pisum  sativum)  .  .  . 
Lupin  [Lupinus  albus).  .  . 
Navet  [Brassica  Napus)  .  . 
Chanvre  {Cannabis  sativa)  . 

Maïs  {Zea  Mais) 

Melon  {Cucumis  Melo)  .   .    . 
Sésanne  {Sesamum  orieniale) 
Courge  {Cucurbita  Pepo)  .    . 
Haricot  {Phaseolus  multiflorus 


eneure. 

supérieure 

O'^O 

270 

4 

37°2 

1  8 

21 

28 

1  8 

21 

28 

5 

27 

4 

42  5 

5 

28 

7 

37  7 

5  7 

21 

25 

28 

6  7 

26 

6 

)) 

7  5 

28 

)) 

)) 

31 

5 

42  5 

)) 

31 

0 

42  5 

9  5 

33 

7 

46  2 

» 

37 

5 

)) 

13 

2o 

45 

13  7 

33 

7 

46  2 

9  0 

33 

7 

46  2 

Cette  chaleur  dont  on  connaît  la  quantité  exacte  et  utile,  c'est 
généralement  le  milieu  extérieur  qui  doit  la  fournir  à  la  plante; 
elle  doit  donc  se  trouver  au  début,  se  renouveler  sans  cesse  dans 
ce  milieu  extérieur  soit  par  le  soleil,  soit  par  une  source  artifi- 
cielle quelconque.  En  général,  les  germes  ne  commencent  à  se 
développer  que  lorsque  la  température  de  l'atmosphère  est  par- 
venue au  10"  ou  12^  degré  au-dessous  de  zéro. 

Maintenant  à  laquelle  des  deux  chaleurs  envisagées  attribuer 
la  plus  grande  influence  sur  la  germination?  Est-ce  à  celle  de 
l'air  ou  à   celle  du  sol?  Bien  que  notre  conviction  soit  que  la 

6 


—  82  — 

graine  est  direclement  iiitluencée  par  la  température  du  milieu 
dans  lequel  elle  se  trouve,  la  chaleur  aérienne  paraît  cependant 
avoir  sur  elle  la  plus  grande  influence. 

D'abord  la  terre  n'est  point  indispensable  à  la  germination  ; 
en  efl'et,  on  voit  le  blé  germer  en  gerbes  ;  on  fait  croître  des 
graines  sur  des  éponges,  du  papier,  du  verre  pilé  tenus  humides  ; 
les  brasseurs  font  germer  leur  orge  dans  des  chambres,  sur  des 
planchers  ou  des  carrelages.  Nous  avons  fait  germer  des  grains 
de  blé  suspendus  par  un  fil  dans  une  atmosphère  de  12  degrés, 


FiG.  3. 


sur  du  marbre,  etc.  Mais  voici  des  expériences  plus  concluantes 
que  nous  avons  faites  à  ce  sujet. 

En  novembre  1893,  nous  avons  pris  deux  manchons  de  verre 
de  0°^,08  de  diamètre  et  de  0™,22  de  longueur;  nous  les  avons 
remplis  de  terre  fibreuse,  puis,  à  une  extrémité,  nous  avons 
semé  à  1  centimètre  de  profondeur  des  graines  de  Millet  dont  la 
germination  s'efTectue  ordinairement  au  bout  de  vingt-quatre 
heures.  Ces  graines  étaient  mêmement  et  suffisamment  humec- 
tées dans  les  deux  appareils.  Gela  fait,  nous  avons  dans  cha- 
cune des  parois  latérales  d'un  coffre-germoir,  à  fond  de  zinc, 
découpé  un  trou  de  diamètre  égal  à  celui  des  manchons,  et  nous 
y  avons  placé  nos  préparations  de  la  façon  suivante.  Le  pre- 
mier manchon,  A,  avait  le  corps  entier  dans  le  germoir,  et  l'ou- 
verture où  étaient  semées  les  graines  engagée  dans  le  trou  dé- 
coupé et  sortant  de  1  centimètre  à  l'extérieur  (voir  fig.  3). 
L'autre,  B,  présentait  la  situation  inverse,  c'est-à-dire  qu'il  avait 
toute  sa  longueur  à  l'extérieur,  sauf  la  partie  semée  pénétrant 


83  — 


de  1  centimètre  dans  le  coffre-gerinoir.  Dans  le  manclion  A,  la 
terre  élait  échaufTée  par  le  germoir  dont  la  température  était 
maintenue  à  20-22  degrés,  à  l'aide  de  l'eau  du  bac  G  chauffée 
avec  une  lampe;  cette  chaleur  du  sol  devait  se  transmettre  aux 
graines  situées,  elles,  à  l'extérieur  dont  la  température  était 
comprise  entre  1  et  3  degrés  au-dessuy  de  zéro.  Le  deuxième 
manchon,  B,  au  contraire,  devait  montrer  l'influence  de  la  cha- 
leur aérienne,  puisque  presque  tout  le  cylindre  était  soumis  à  la 
température  extérieure,  et  que  seules  les  graines  étaient  en 
contact  avec  la  chaleur  du  germoir.  De  plus,  dans  la  terre  de 


u^ 

"& 

e-x<3t.Lui/l. 

^i^< 

Xx.o,A.<^t_     .' 

a 

"   ^ 

55" 

chacun  des  manchons,  un  thermomètre  était  enfoncé,  affleurant 
le  semis;  dans  A,  la  température  était  de  18  degrés,  et  en  B  va- 
riait entre  4  et  6  degrés.  Le  troisième  jour,  en  B,  les  graines 
étaient  germées,  et  le  septième,  les  gemmules  complètement 
sorties  de  terre,  alors  qu'en  A,  aucune  germination  n'existait;  à 
peine  un  léger  gonflement  des  graines;  la  chaleur  aérienne 
avait  donc  seule  agi. 

En  novembre  1894,  les  mêmes  expériences  ont  été  reprises, 
mais  alors  en  nous  plaçant  dans  les  mêmes  conditions  que  dans 
le  jardinage.  Une  petite  serre  en  bois  construite  à  cet  effet,  était 
divisée  en  deux  parties  par  une  plaque  de  veire;  l'atmosphère 
seule  de  la  partie  A  était  chauffée  à  l'aide  d'une  sorte  de  thermo- 
siphon vertical  (fig.  4)  et  la  terre  ici  devait  s'échauffer  par  Tatmos- 


«/i. 


pbère  complètement  vitrée.  Dans  la  deuxième  partie,  B,  la  terre 
était  soumise  à  l'action  de  l'eau  cliaude,  comme  dans  l'appareil 
précédent,  mais  son  atmosphère  était  complètement  libre,  sou- 
mise par  conséquent  à  l'influence  extérieure;  l'appareil  était 
placé  dans  un  milieu  dont  la  température  variait  entre  1  et  4  de- 
grés. La  température  de  l'atmosphère  vitrée  A  était  de  22  à  25  de- 
grés et  le  thermomètre  plongeant  dans  la  terre  de  B,  épaisse 
de  0™,12,  marquait  22  degrés  en  moyenne. 

La  germination  du  Millet  dans  la  partie  A  eut  lieu  au  bout  du 
deuxième  jour;  les  graines  en  B  n'étaient  point  germées  au 
septième  jour.  Nous  avons  pris  alors  des  germinations  fort  peu 
avancées  de  la  partie  A  et  nous  les  avons  plantées  en  B.  Au  bout 
de  huit  jours,  la  comparaison  entre  celles  de  À  et  celles  trans- 
plantées en  B  donnait  les  résultats  suivants  : 

Longueur  des  plantules  :  en  A,  O'^jOi;  en  B,  0*^,012;  mais  les 
racines  en  B  étaient  plus  nombreuses  et  plus  longues  qu'en  A. 
Ces  racines  examiuées  au  microscope  étaient  encore  munies  de 
beaucoup  plus  de  poils  radicaux  que  celles  de  A. 

De  ces  expériences,  on  peut  déduire  que  :  1°  la  chaleur  de  l'air 
a  une  influence  plus  apparente,  plus  marquée  que  celle  du  sol 
sur  la  germination  ;  2°  que  la  chaleur  du  sol  favorise  au  contraire 
plus  que  celle  de  l'air  le  développement  des  radicules  et  l'appa- 
rition des  poils  radicaux. 

Maintenant  ne  pourrait-on  pas  envisager  cette  autre  hypo- 
thèse :  la  cause  première  de  la  germination  ne  résiderait-elle 
pas  dans  la  graine  elle-même?  L'évolution  de  l'embryon  ne 
serait-elle  pas  due  à  la  chaleur  même  développée  dans  la  graine 
en  voie  de  germination,  et  l'eau  n'en  serait -elle  pas  le  c(  travail 
préliminaire  »?  Rien  que  le  phénomène  de  l'imbibition  est  déjà 
intimement  lié  à  un  dégagement  de  chaleur  allant  de  1  à  5  degrés, 
ainsi  que  l'a  montré  le  D^"  Detmer,  dans  des  expériences  que  le 
cadre  de  notre  travail  ne  nous  permet  pas  de  rapporter  ici? 
Dans  la  graine  mise  en  contact  avec  l'eau,  il  s'efi'ectue  des  trans- 
formations chimiques  qui  sont  de  véritables- combustions  dues  à 
l'oxygène,  desquelles  combustions  résulte  une  certaine  chaleur 
utilisée  telle  quelle  par  la  graine  ou  transformée  en  mouvement 
peut-être.  Ainsi  le  Blé  dégage  10  à  12  degrés;  le  Maïs,  6  à  7  de- 


—  85  — 

grés;  le  Trèfle  17 degrés,  le  Navet  20  degrés;  les  bulbilles  d'Ail, 
3°,5  et  les  tubercules  de  Pommes  de  terre,  ^",0. 

Si  cette  chaleur  de  germination  se  trouve  dégagée  dans  un 
milieu,  dans  une  atmosphère  qui  ne  l'absorbe  pas  totalement 
par  rayonnement,  une  partie  se  transformant  en  mouvement,  la 
germination  a  lieu,  lentement,  il  est  vrai,  mais  elle  se  manifes- 
tera. Si,  au  contraire,  toute  la  chaleur  dégagée  est  absorbée  par 
le  milieu  plus  froid,  la  fermentation  s'effectuant  quand  même, 
l'embryon  ne  peut  se  développer  puisqu'il  n'est  sollicité  par 
aucune  force,  et  la  graine  pourrit.  Si  enfin,  la  graine  se  trouve 
dans  une  atmosphère  de  température  plus  élevée  que  sa  chaleur 
propre  dégagée,  le  travail  chimique  sera  d'autant  plus  favorisé 
et  la  germination  d'autant  plus  avancée,  puisque  la  presque 
totalité  de  la  chaleur  de  germination  peut  être  transformée  en 
mouvement. 

Cela  n'expliquerait-il  pas  les  difTérences  de  température 
auxquelles  germent  les  différentes  graines,  comme  aussi  le  temps 
plus  ou  moins  long  qu'elles  mettent  à  germer?  Le  véritable  fac- 
teur de  la  germination  (l'état  de  maturité  des  réserves  de  la 
graine  dont  il  sera  parlé  plus  loin  étant  réalisé)  serait-il  donc 
Thumidité?!!  est  vrai  que  les  principes  des  graines  grasses,  fort 
avides  d'oxygène,  s'altèrent  aussi  par  suite  des  modifications 
chimiques  qui  s'opèrent  peu  à  peu  en  elles,  mais  ces  transforma- 
tions ayant  lieu  dans  un  air  sec,  les  graines  ne  germent  pas,  ne 
pourrissent  pas  non  plus,  mais  perdent  leur  faculté  germinative. 

Quoi  qu'il  en  soit,  la  chaleur  extérieure  n'est  qu'une  cause 
secondaire  de  la  germination.  Ainsi,  il  arrive  souvent  que  des 
graines  soumises  à  des  conditions  normales  d'humidité ,  de 
chaleur  et  d'oxygène  ne  germent  pas  :  cela  se  remarque  surtout 
dans  les  malteries,  et  particulièrement  celte  année  (1894),  où 
quelquefois  I/o  et  même  plus  des  grains  ne  germent  pas  à  l'au- 
tomne, mais  germent  fort  bien  au  printemps.  C'est  qu'alors  les 
réserves  de  la  graine  ne  sont  pas  arrivées  à  l'état  de  maturité 
voulue,  maturité  qui  s'acquiert  peu  à  peu  sous  l'influence  du 
temps,  et  quelles  que  soient  les  conditions  que  l'on  réunisse 
autour  d'elle,  la  vie  ne  se  manifeste  pas  en  hiver,  mais  seule- 
ment au  printemps. 


—  86  — 

11  en  est  de  même  des  tubercules  dans  lesquels  l'évolution  des 
germes  peut  être  considérée  comme  une  germination.  Si,  dit 
M.  Van  Tieghem,  à  un  tubei'cule  de  Pomme  de  terre  bien  sain, 
on  donne  en  octobre  ou  novembre  .de  la  chaleur,  de  l'air  et  de 
l'eau,  il  ne  se  développera  pas,  tandis  que  quelques  mois  après 
ces  mêmes  conditions  suffiront  à  provoquer  son  développement  : 
il  n'était  pas  mûr  en  automne  et  en  hiver,  il  est  mûr  au  prin- 
temps. 

C'est  en  automne  encore,  par  exemple,  que  le  bulbe  du  Gagea 
sort  de  la  vie  latente;  il  pousse  ses  feuilles  hors  de  terre  et 
bientôt  se  dispose  à  fleurir.  Dans  les  conditions  ordinaires,  il  est 
vrai  que  les  froids  de  l'hiver  retardent  sa  croissance,  et  c'est 
seulement  au  piintemps  qu'il  épanouit  ses  fleurs  et  mûrit  ses 
graines;  mais  si  on  le  maintient  artificiellement  à  une  tempé- 
rature favorable,  il  fleurit  en  janvier  pour  repasser  ensuite  à 
l'état  de  vie  latente  de  laquelle  il  est  impossible  de  le  faire  sortir 
en  été  par  aucun  moyen  artificiel.  Le  même  phénomène  sera 
constaté  dans  la  végétation  des  plantes  adultes. 

Cette  maturité  des  réserves  de  la  graine  explique  pourquoi 
certaines  semences  mises  en  terre  en  automne  ou  pendant  la 
gelée  ne  germent  pas,  ni  ne  pourrissent  pas,  quoiqu'elles  se 
développent  fort  bien  quand  la  chaleur  commence  à  les  pénétrer 
après  le  dégel,  et  que  le  thermomètre  est  monté  pendant  quel- 
ques jours  à  7  ou  8  degrés. 

Examinons  maintenant  les  influences  diverses  de  la  chaleur 
aérienne  dans  la  germination.  Tout  d'abord,  elle  se  manifeste 
sur  le  phénomène  de  Timbibition  ;  les  graines  absorbent  plus 
d'eau  à  une  haute  température  qu'à  une  basse;  une  haule  tem- 
pérature accélère  donc  le  gonflement  :  l'osmose  s'efleclue  plus 
rapidement  encore  sous  une  haute  température. 

La  chaleur  favorise  aussi  grandement  les  transformations  chi- 
miques qui  s'opèrent  dans  les  graines  en  voie  de  germination  ; 
par  exemple,  la  transformation  de  l'amidon  sous  l'influence  de 
la  diastase  s'effectue  bien  plus  rapidement  à  une  haule  tempé- 
rature qu'à  une  plus  basse. 

L'influence  de  la  température  extérieure  sur  la  germination  a 
été  déterminée   par  plusieurs  méthodes,   soit  en   cherchant   à 


39 

6 

iO 

56 

9 

90 

32 

34 

31 

68 

—  87  — 

diverses  températures  l'apparition  plus  ou  moins  rapide  des 
radicelles  dans  un  certain  nombre  de  graines,  soit  en  mesurant 
la  quantité  d'acide  carbonique  dégagée  ou  produite  dans  un 
temps  donné. 

M.  Rischawi  a  trouvé  avec  des  Haricots  les  quantités  suivantes 
d'acide  carbonique  pouvant  en  quelque  sorte  servir  de  mesure 
à  l'activité  du  phénomène  : 

ACIDE 

carbonique. 

Pendcant  1  heure  dans  Tair,  à  20°,  on  a  recueilli    ....     39™°6 
—             dans  l'oxygène,  à  20°,  on  a  recueilli  .   .     39     6 
La  température  ayant  été  abaissée  : 
Pendant  1  heure  dans  Tair,  à  6",  ou  a  recueilli 21°^s2;2 

—  dans  Toxygène,  à  6°,  on  a  recueilli .   .    . 

—  dans  l'air,  à  2°,  on  a  recueilli.     10'"eo6- 

—  dans  Toxygène,  à  2°,ou  a  recueilli  10     oO- 
La  température  ayant  été  relevée  : 

Pendant  1  heure  dans  Tair  à  18",  on  a  recueilli 

—  dans  Toxygèue,  à  18*^,  on  a  recueilli  .    . 

L'influence  de  la  température  extérieure  est  donc  très  sensible 
(Dehérain). 

Adanson  nous  apprend  encore  que  le  climat  du  Sénégal 
avance  la  germination  de  nos  graines  de  trois  à  quatre  jours. 

Une  haute  température^,  normale  cependant,  est  donc  tout 
indiquée  pour  les  semis.  En  horticulture,  d'ailleurs,  il  est  d'usage 
courant  de  donner  aux  graines  semées  une  chaleur  plutôt  élevée 
que  basse  ou  moyenne,  chaleur  que  l'on  maintient  à  [)eu  près 
constante  à  l'aide  de  châssis  vitrés. 

Les  sources  de  chaleur  alors  utilisées  sont  les  couches^  les 
thermosiphons  souterrains  ou  à  l'air  libre,  etc.,  dont  le  calo- 
rique, en  même  temps  qu'il  échaufl'e  l'atmosphère  limilée  —  ce 
qui  provoque  la  germination  —  favorise  encore  la  poussée  des 
racines  et  la  formation  en  abondance  du  chevelu  qui  pourvoira 
à  la  nourriture  de  la  gemmule.  On  y  parvient  encore  par  l'em- 
ploi des  ados^  des  côùères,  des  geimoirs  ariificiels,  tels  que  celui 
de  Al.  Pagnoul,  adapté  par  nous  aux  besoins  horticoles.  (Voir 
appendice.) 

Et  si  maintenant  l'on  se  demande  pourquoi  l'on  confie  les 


—  88  — 

graines  au  sol,  alors  que  la  chaleur  aérienne  semble  avoir  la 
plus  grande  influence,  c'est  parce  que  la  chaleur  solaire  emma- 
gasinée et  accumulée  à  la  surface  du  sol  est  toujours  plus  élevée 
que  celle  de  l'air,  et  que  ses  variations  sont  aussi  moins  brusques 
et  moins  intenses  ;  c'est  parce  que  la  terre  fournit  à  la  graine 
une  humidité  presque  continue  favorisant  ainsi  le  travail  chi- 
mique; c'est  enfin  et  surtout  parce  que  les  plantules,  après 
avoir  épuisé  les  réserves,  y  trouveront  à  la  fois  un  appui  et  un 
nouveau  réservoir  de  nourriture.  Car,  bien  que  l'on  obtienne 
facilement  des  végétations  complètes  de  Blé,  de  Maïs,  etc., 
dans  des  solutions  nutritives,  il  serait  fort  peu  pratique,  et  par 
contre  très  dispendieux  d'en  user  ainsi  sur  une  aussi  grande 
échelle  qu'en  horticulture. 

III 
Développement  de  la  gemmule. 

La  plantule  sortie  de  la  graine  n'a  qu'à  poursuivre  la  crois- 
sance et  la  multiplication  des  diverses  parties  qui  la  constituent 
pour  parvenir,  après  un  temps  plus  ou  moins  long,  à  l'état 
adulte,  c'est-à-dire  à  l'état  où  elle  fleurit  en  produisant  de  nou- 
velles graines.  Or,  dans  tous  les  végétaux,  qu'ils  soient  annuels 
ou  vivaces,  la  vitesse  de  la  croissance  vaiie  avec  la  température 
extérieure,  et  les  phénomènes  de  croissance  ne  s'observent 
qu'entre  certaines  limites  de  température,  passé  lesquelles  cette 
croissance  cesse  complètement.  Ainsi,  le  D'  Detmer  a  trouvé 
que  la  racine  d'une  germination  de  Puis  bien  conformée,  en  huit 
heures,  sous  une  température  de  20  degrés  C.  avait  subi  un 
allongement  de  5  millimètres;  la  même  germination  étant 
placée  dans  une  pièce  non  chauffée,  à  une  température  de  1  à 
2  degrés,  il  n'était  pas  possible  au  bout  de  vingt-deux  heures  de 
constater  d'accroissement  sensible  ;  cependant,  on  pouvait  en 
observer  de  10  millimètres,  lorsque  les  graines  étaient  replacées 
pendant  dix-huit  heures  dans  une  pièce  chauffée  à  15  degrés.  A 
25  degrés  encore,  par  exemple,  la  racine  de  Maïs  peut  atteindre 
en  quarante-huit  heures,  30  millimètres;  à  34  degrés,  elle  peut 


—  89  — 

dépasser  50  millimètres  en  quarante-huit  heures,  mais  la  tem- 
pérature de  42  degrés  lui  est  fortement  préjudiciable.  Tl  y  a 
donc  pour  la  croissance  comme  pour  la  germination  une  tempé- 
rature minima  oii  la  croissance  des  cellules  est  faible  ou  nulle; 
une  maxlma  o\i  elle  n'a  plus  lieu;  enfin  une  optima  où  elle 
s'accomplit  avec  énergie. 

M.  Godiewski  a  fait  il  y  a  quelque  temps  des  expériences 
dans  le  but  de  voir  l'influence  des  divers  facteurs  extérieurs  sur 
l'accroissement,  tous  les  autres  facteurs  restant  constants  ;  et 
par  quel  mécanisme  cette  influence  s'exerce. 

C'est  le  Haricot,  et  dans  celui-ci  seulement  le  premier  entre- 
nœud au-dessus  des  cotylédons  qui  a  servi  de  sujet.  Dans  la 
première  partie  de  son  travail,  Ta-uleur  décrit  trente-quatre 
expériences  qu'il  a  faites  à  l'aide  de  Vauxanomètre  de  Bara- 
netzki  ;  chacune  d'elles  a  porté  simultanément  sur  deux  plantes 
et  a  duré  plusieurs  jours.  L'instrument  marquait  ordinairement 
l'accroissement  d'heure  en  heure,  dans  quelques  cas  toutes  les 
demi-heures  ou  tous  les  quarts  d'heure. 

La  chute  très  rapide  de  la  température,  dit  M.  Godiewski,  de 
19  degrés  à  9  ou  6,  par  exemple,  se  fait  immédiatement  valoir. 
L'accroissement  se  ralentit  dès  la  première  heure,  davantage 
encore  pendant  la  seconde.  Ainsi  l'épicotyle  du  Haricot  continue 
à  s'accroître  nettement  à  6  degrés,  alors  que  Sachs  a  fixé  à  9°, 4 
le  minimum  de  la  température  pour  la  germination  de  la  même 
plante;  si  on  élève  ensuite  la  température  successivement 
jusqu'à  30  degrés  environ,  on  voit  l'accroissement  s'accélérer 
considérablement  ;  celle  de  33  degrés  est  déjà  un  peu  déprimante, 
mais  à  40  degrés,  il  y  a  encore  un  accroissement  appréciable. 
Voilà  pour  la  température  de  l'air. 

Les  expériences  ont  porté  aussi  sur  l'influence  de  la  tempéra- 
ture du  sol.  Cette  influence  qui  ne  saurait  être  qu'indirecte  est 
remarquablement  faible.  Un  abaissement  de  la  température  du 
sol  de  20°, 7  à  5^5,  ne  provoque  qu'un  très  faible  ralentissement 
dans  l'accroissement  de  l'entre-nœud  épicotylé  [àe  i^^'^jSO 
à  '1°'°',46).  Le  sol  étant  à  3  degrés,  l'épicotyle  continue 
toujours  à  s'accroître,  d'où  l'auteur  conclut  que  les  racines  sont 
capables  de  remplir   leurs  fonctions  à  une    température    trop 


—  Go- 
basse pour  qu'elles  puissent  s'accroître  elles-mêmes.  Il  est 
d'ailleurs  possible,  ajoute-t-il,  que  la  température  du  sol  soit 
d'une  importance  plus  grande  pour  les  plantes  pourvues  d'une 
grande  masse  de  feuillage  et  dotées  d'un  coefficient  de  transpi- 
ration plus  élevé  :  c'est  ce  dont  nous  parlerons  plus  loin. 


Influence  de  la  chaleur  sur  l'apparition 
de  la  chlorophylle. 

Lorsque  l'embryon  sort  de  la  graine,  il  est  ordinairement  de 
couleur  blanchâtre  ou  jaunâtre  ;  il  ne  tarde  pas  à  verdir,  et 
sans  entrer  ici  dans  des  considérations  détaillées  sur  la  cliloro- 
phylle,  sujet  qui  a  été  traité  l'an  dernier  par  MM.  Raquet  et 
Theulier,  nous  dirons  qu'elle  peut  être  regardée  comme  consti- 
tuant l'organe  essentiel  de  l'assimilation.  Or,  bien  que  la 
lumière  seule  soit  la  cause  immédiate  de  l'apparition  de  la 
chlorophylle,  la  chaleur  comme  agent  secondaire  intervient 
aussi  d'une  façon  fort  efficace. 

Ainsi  des  plantules  d'Orge  à  plumule  jaune  étant  placées  dans 
les  mêmes  conditions  d'éclairement,  verdissent  beaucoup  plus 
vite  à  20  degrés  qu'à  6  ;  à  30  degrés,  le  verdissement  est  encore 
beaucoup  plus  rapide  qu'à  20  degrés,  mais  à  37  degrés,  il  se 
ralentit  pour  s'arrêter  à  45  degrés.  Étant  donné  le  lieu  où  se 
produit  la  chlorophylle,  c'est,  croyons-nous^  beaucoup  plus  à  la 
chaleur  aérienne  qu'à  celle  du  sol  qu'il  convient  d'attribuer  la 
plus  grande  part  d'activité  dans  ce  phénomène.  Ainsi  une  cer- 
taine chaleur  suffit  à  la  germination  des  graines  de  Sapin,  mais 
il  faudra  une  chaleur  plus  forte  pour  les  faire  verdir  dans  l'obs- 
curité. La  température  étant  favorable,  quelques  espèces  ne 
réclament  pas  d'autres  radiations;  les  graines  de  Conifères  et 
d'Oignons  donnent  de  jeunes  plantes  vertes  on  germant  à  l'obs- 
curité, et  les  Fougères  développent  des  feuilles  vertes,  il  est 
vrai,  mais  la  grande  nrajorité  des  végétaux  exigent  des  radia- 
tions lumineuses. 

Pendant  le  mois  de  juin  1862,  mois  qui  fut  très  froid,  beau- 
coup de  plantes  de  pleine  terre  végétèrent  mal,  parce  que  leurs 


—  91  — 

feuilles  restèrent  jaunes  et  ne  verdirent  qu'après  par  un  temps 
plus  chaud. 

D'après  Sachs,  la  limite  inférieure  de  la  température  à  laquelle 
la  chlorophylle  du  Phaseolus  muUiflorus  et  du  Zea  Mais  com- 
mence à  verdir  à  la  lumière,  est  comprise  entre  6  et  15  degrés. 
Pour  le  Brassica  Napiis  et  le  Sinapis  alba,  elle  est  également 
supérieure  à  6  degrés.  La  limite  supérieure  de  la  température  à 
laquelle  la  chlorophylle  verdit  encore  est  au-dessus  de  33  degrés 
pour  le  Phaseolus  et  le  Zea  Mais,  le  Cucurbita  Pepo;  elle  est 
au-dessu.s  de  36  degi'és  pour  VAllium  Cepa. 

Une  fois  la  chlorophylle  formée,  la  jeune  plante,  tout  en  épui- 
sant les  réserves  de  la  graine,  commence  son  travail  d'assimi- 
lalion,  et  le  premier  produit  visible  de  cette  fonction  dans  les 
feuilles  d'un  grand  nombre  de  végétaux,  est  l'amidon.  Or,  encore 
ici,  le  D"^  Detmer  a  montré  qu'il  se  formait  de  plus  grandes  quan- 
tités d'amidon  sous  une  haute  température  que  sous  une  basse, 
les  conditions  d'éclairement  restant  les  mêmes. 

État  de  repos  des  plantes  adultes. 

Mais  cette  plantule  va  grandir  à  mesure  que  ses  fonctions 
deviendront  normales,  c'est-à-dire  analogues  à  celles  des  plantes 
adultes.  Ou  le  cycle  de  son  existence  sera  parcouru  en  une 
année,  alors  elle  sera  annuelle,  ou  bien,  au  bout  de  ce  temps, 
tout  en  périssant,  elle  laissera  subsister  certaines  parties  de  son 
corps  qui  chaque  année  s'accroîtront  peu  à  peu  pour  arriver  à 
fleurir  et  à  porter  graine  :  c'est  alors  le  cas  des  plantes  vivaces. 
Dans  ce  dernier  cas,  le  cours  général  du  développement  est 
marqué  par  des  périodes  d'activité  et  de  repos.  C'est  ainsi  que 
la  plupart  de  nos  plantes  indigènes  perdent  leurs  feuilles  en 
automne  et  que  les  bourgeons  formés  traversent  l'hiver  en  repos 
pour  s'épanouir  au  printemps.  Or,  dit  M.  van  Tieghem,  ce  pas- 
sage d'un  état  à  l'autre  s'opérant  à  une  époque  déterminée  de 
l'année  comme  aussi  le  repos  végétatif  coïncidant  avec  l'hiver, 
on  attribue  généralement  la  discontinuité  du  développement  à 
la  simple  alternance  des  saisons,  alors  qu'il  s'agit  en  réalité 
d'une  alternance  due  à  des  causes  internes  et  réglées  par  elles; 


—  9-1  — 

il  est  vrai  que  les  conditions  extérieures  peuvent  exercer  sur  le 
phénomène  une  influence  secondaire,  mais  elles  ne  le  provoquent 
pas.  Les  périodes  de  repos  se  produisent  en  effet  tout  aussi  bien 
quand  la  plante  est  aff'ranchie  de  l'alternance  des  saisons,  quand 
les  conditions  extérieures  sont  maintenues  invariables  autour 
d'elle  et  toujours  aussi  favorables  que  possible  à  Taclivité  de  sa 
végétation.  On  en  a  mille  preuves  dans  les  plantes  cultivées  en 
serre  ou  dans  la  végétation  de  certaines  iles  dont  le  climat 
demeure  le  môme  toute  Tannée.  Dans  l'île  de  Madère,  par 
exemple,  la  Vigne  se  repose  1 57  jours,  le  Hêtre  1 49,  le  Chêne  100 
et  le  Tulipier  87.  Pendant  celle  période  de  repos  a  lieu  la  matu- 
rité des  réserves.  Ainsi,  le  Cerisier,  dont  la  végétation  est  arrêtée 
en  hiver  pour  ne  renaître  qu'au  printemps  avec  une  tempéra- 
ture initiale  de  12  degrés,  prépare  sa  sève  dans  son  repos  hiver- 
nal et  ses  fruits  ont  une  saveur  douce  et  sucrée.  A  Ceylan,  sa 
végétation  ne  s'arrête  pas^  il  est  sans  cesse  couvert  de  fleurs  et 
de  fruits  qui  sont  aqueux  et  sans  saveur. 

D'un  autre  côté,  la  période  d'activité  correspond  parfois  à 
l'hiver  et  la  période  de  repos  à  l'été  comme  dans  la  plupart  des 
plantes  bulbeuses  ;  on  voit  bien  alors  que  la  périodicité  de  la 
plante  est  indépendante  de  celle  des  saisons,  en  même  temps 
qu'on  aperçoit  l'influence  secondaire  des  conditions  extérieures, 
entre  autres  de  la  chaleur  qui  nous  occupe  ici. 

C'est  ainsi  que  si  l'on  plonge  dans  l'eau  des  branches  de  Pavia 
coupées  en  janvier,  portant  plusieurs  rameaux  et  bourgeons 
sains,  et  qu'on  les  mette  dans  une  serre  à  20  degrés,  les  bour- 
geons ne  seront  complètement  épanouis  qu'au  milieu  de  mars; 
cependant,  ces  bourgeons  s'ouvrent  déjà  après  quatre  semaines, 
lorsque  les  branches  de  Pavia  sont  placées  en  serre  à  la  fin  du 
mois  de  février;  enfin,  si  on  les  a  coupées  en  octobre,  le  déve- 
loppement des  bourgeons  ne  s'effectuera  encore  qu'après  la  mi- 
mars  {M il ller-Thurgau) .  Il  en  est  de  même  pour  les  tubercules. 

Végétation  annuelle  des  plantes  vivaces. 

La  première  impression  de  la  chaleur  sur  le  végétal  vivace 
adulte  est  de  ramollir  la  sève,  de  la  mettre  en  mouvement  et 


—  es- 
par là  même  de  faire  grossir  le  bourgeon,  et  la  végétation  est 
d'autant  plus  active  que  la  chaleur  est  plus  élevée.  Les  horti- 
culteurs le  savent  bien  quand  ils  apportent  dans  la  serre  ou 
sous  une  bâche  les  plantes  dont  ils  veulent  hâter  le  développe- 
ment. Mais  pour  que  cette  élévation  de  température  aérienne 
soit  favorable  à  la  croissance  rapide  du  végétal,  il  faut  que  la 
terre  soit  assez  humectée  ou  que  Talmosphère  soit  saturée  de 
vapeur  d'eau,  soit  pour  fournir  à  la  transpiration,  soit  pour 
l'empêcher. 

L'influence  de  la  chaleur  aérienne  est  tellement  marquée  sur 
la.  végétation  que  Ton  voit  celle-ci  diminuer  dès  que  la  tempé- 
rature baisse  et  reprendre  toute  son  activité  dès  qu'elle  remonte. 
Toutes  choses  égales  d'ailleurs,  une  température  chaude  aug- 
mente l'absorption  des  racines  et  la  transpiration  par  les  feuilles  ; 
une  température  froide  produit  les  résultats  inverses  :  elle 
diminue  les  fonctions  de  chacun  des  organes  et  suspend  la  végé- 
tation. C'est  pourquoi  les  arbres  résineux,  les  Magnolias,  les 
Rosages  et  autres  arbrisseaux  à  feuilles  persistantes,  préfèrent 
l'exposition  du  nord  à  celle  du  midi,  parce  que,  au  midi,  leurs 
feuilles  et  leurs  tissus  échauffés  pendant  l'hiver  par  le  soleil 
déterminant  les  mouvements  de  la  sève  et  l'absorption  des 
racines,  ils  souffrent  davantage  des  fortes  gelées  que  lorsqu'ils 
sont  au  nord  où  ils  ne  reçoivent  pas  l'influence  du  soleil  et  où 
leur  végétation  reste  endormie  pendant  l'hiver. 

La  chaleur  dilate  donc  la  sève  et  facilite  sa  circulation,  tandis 
que  le  froid  l'épaissit  et  la  rend  stagnante  :  cette  viscosité  des 
sucs  est  même  ce  qui  garantit  les  plantes  du  froid  ;  c'est  ce  qu'a 
prouvé  Blagden  et  ce  qu'a  exprimé  de  Gandolle  par  le  principe 
suivant  :  La  faculté  des  végétaux  pour  résister  aux  extrêmes  de 
la  température  est  en  raison  directe  de  la  viscosité  de  leurs  sucs. 

Ce  n'est  donc  pas  sur  les  parties  solides  du  végétal  que  s'exerce 
l'influence  de  la  température,  mais  bien  sur  les  liquides.  «  Si,  dit 
le  docteur  Wolcker,  lorsque  la  sève  a  commencé  à  couier  par 
plusieurs  incisions  faites  au  tronc  ou  à  la  tige  d'une  plante,  on 
applique  de  la  glace  à  quelques-unes  des  ouvertures,  l'écoule- 
ment de  la  sève  s'interrompt  alors  qu'il  continue  aux  autres.  Ce 
premier  mouvement  de  la  sève  est  dû  à  l'expansion  et  à  l'action 


—  94  — 

de  celle  qui  est  dans  l'aubier;  celle  sève  élaborée  depuis  le 
printemps  jusqu'à  la  fin  de  l'été,  est  restée  là  en  dépôt  pour 
ainsi  dire  comme  figée  par  le  froid,  attendant  que  la  chaleur 
vienne  la  mettre  en  circulation,  ce  qui  arrive  ordinairement  au 
printemps  ou  encore  par  l'exposition  du  végétal  à  une  tempéra- 
ture douce  :  c'est  la  première  période  de  végétation,  le  réveil  de 
la  plante.  Mais  d'un  autre  côté,  les  principes  assimilés  et  préparés 
par  les  racines  pendant  l'hiver,  grâce  à  la  chaleur  latente  du  sol, 
en  vertu  de  cette  sorte  d'aspiration  déterminée  par  la  dilatation 
même  des  tissus,  à  la  pression  osmotique  des  poils  radicaux,  et 
la  transpiration  encore  faible  des  parties  jeunes,  ces  sucs  nour- 
riciers vont  être  attirés  et  monter  à  leur  tour  pour  être  élaborés 
à  la  lumière  par  les  feuilles  ;  c'est  la  deuxième  période  de  la  vé- 
gétation, en  un  mot  le  réveil  complet  de  la  plante  entière  sous 
l'action  bienfaisante,  vivifiante  de  la  chaleur  atmosphérique.  Si 
par  exemple,  en  hiver  ou  au  premier  printemps,  l'on  taille  un 
arbre  par  une  belle  journée  de  soleil,  sous  l'influence  de  la  cha- 
leur solaire  absorbée  par  la  couleur  plus  ou  moins  noirâtre  des 
branches,  les  gaz  contenus  dans  le  bois,  se  dilatant,  il  n'est  pas 
rare  de  voir  un  écoulement  séveux  se  produire  :  c'est  ainsi  que 
rÉrable  pleure  parfois  au  milieu  de  l'hiver,  par  un  beau  soleil, 
alors  que  le  sol  est  complètement  gelé.  » 

D'après  cela,  on  peut  concevoir  comment  il  est  possible  qu'une 
branche,  Vigne,  Rosier,  Lilas,  etc.,  introduite  dans  une  serre 
chaude  par  une  ouverture  particulière,  puisse  y  parcourir  les  pre- 
mières périodes  de  sa  végétation,  et  produise  successivement  des 
feuilles,  des  fleurs,  etc.,  tandis  que  les  autres  parties  de  l'arbre 
exposées  au  froid  extérieur  ne  montrent  aucune  apparence  de 
vie.  (Ce  sont  là  expériences  journalières  réalisées  en  horticul- 
ture.) Ce  n'est  que  lorsque  l'atmosphère  se  sera  échauff'ée  à  son 
tour,  que  la  portion  extérieure  de  l'arbre  se  mettra  en  végétation. 
La  chaleur  de  l'air  a  donc  ici  la  plus  grande  part  dans  la  reprise 
delà  végétation  chez  les  plantes  vivaces.  Néanmoins, pour  corro- 
borer cette  assertion,  voici  les  expériences  que  nous  avons  faites 
à  ce  sujet  : 

Deux  Lilas  en  pots  ont  été  placés,  en  janvier,  dans  un  cofl*re- 
ge^moiroù   a  température  était  maintenue  à  18-20  degrés;  le  pot 


—  Go- 
de l'un,  A,  était  à  l'intérieur  et  les  brandies  de  l'arbuste  à  l'exté- 
rieur; l'autre,  B,  avait^  au  contraire,  le  pot  à  l'extérieur  et  les 
branches  à  l'intérieur  du  coffre.  Le  premier  devait  montrer  si,  les 
racines  étant  chauffées,  cette  chaleur  pouvait  amener  la  végé- 
tation (chaleur  souterraine);  le  deuxième,  l'effet  de  la  chaleur 
aérienne  seule,  puisque  le  pot  de  la  plante  était  soumis  à  la  tem- 
pérature extérieure  dont  la  moyenne  a  varié  de  —  1  à  -[-  3  degrés  ; 
un  thermomètre  était  enfoncé  dans  chacun  des  pots;  en  A,  la 
moyenne  accusée  fut  de  14  degrés,  en  B,  seulement  de  -|-  1°,2. 
A  la  fin  de  février,  les  bourgeons  du  Lilas  B  avaient  épanoui 
complètement  leurs  feuilles  et  leurs  thyrses  étaient  complète- 
ment sortis,  alors  que  les  bourgeons  de  A  commençaient  à  peine 
à  se  gonfler  ;  il  est  vrai  de  dire  qu'alors  la  température  extérieure 
avait  atteint  une  moyenne  de  8  à  10  degrés. 

L'influence  de  la  chaleur  aérienne  était  donc  manifestement 
visible.  D'ailleurs,  les  exemples  abondent  dans  la  nature  :  chacun 
sait  que  l'arbre  en  espalier  et  abrité  par  un  mur,  donne  ses 
feuilles  et  fleurit  bien  avant  que  la  terre  soit  convenablement 
échauffée;  les  côtières,  si  employées  en  jardinage  pour  les  pri- 
meurs, en  sont  encore  une  application.  En  agriculture,  on 
remarque  que  les  plantes  broutées  en  automne,  éprouvent  au 
printemps  une  végétation  bien  plus  tardive  et  moins  forte  que 
celles  dont  la  tige  et  le  collet  sont  restés  intacts.  Tous  les  jardi- 
niers ont  remarqué  que  la  plupart  des  arbres  plantés  au  prin- 
temps végètent  pendant  trois  à  quatre  mois  et  périssent  ensuite; 
si  on  les  arrache  et  qu'on  en  examine  les  racines,  on  trouve 
presque  toujours  qu'elles  ne  présentent  aucun  indice  de  végé- 
tation. 

Il  y  a  environ  dix-huit  ou  vingt  ans,  des  expériences  ont  été 
entreprises,  à  cet  effet,  à  la  Société  nationale  d'Horticulture  de 
France,  sur  la  proposition  de  l'un  de  ses  membres  :  il  s'agissait  de 
constater  l'influence  de  l'eau  chaude  sur  les  racines  et  par  suite 
sur  la  végétation.  Les  essais,  pour  le  plus  grand  nombre  des 
expérimentateurs,  furent  nuls  ou  à  peu  près,  et  de  l'avis  le  plus 
général,  on  pouvait  conclure  que  la  température  assez  élevée  de 
l'eau  donnée  en  arrosage,  ne  paraissait  pas  avoir  une  influence 
bien  appréciable  sur  la  végétation.  Voici  une  de  ces  expériences  : 


—  96  — 

Des  graines  de  Pâquerette  {Bellis  perennh)  furent  semées  en 
janvier,  dans  une  serre  froide  oi^i  la  temj)éralLire  ne  descendait 
pas  au-dessous  de  zéro.  Une  partie  des  graines  furent  arrosées 
avec  de  l'eau  chaude  à  35  degrés  environ,  et  les  autres  avec  de 
Teau  prise  dans  l'orangerie.  Celles  arrosées  à  l'eau  chaude  ger- 
mèrent cinq  à  six  jours  avant  les  autres.  Ces  jeunes  semis  repi- 
qués en  continuant  l'expérience,  la  différence  de  végétation  n'ap- 
parut appréciable  que  jusqu'au  mois  de  mai,  puis  peu  à  peu,  il 
n'y  eut  plus  de  différence. 

11  nous  souvient  aussi,  qu'en  Allemagne,  il  y  a  quelques  années, 
des  cultivateurs  essayèrent  de  l'eau  chaude  pour  activer  la  végé- 
tation de  leurs  Betteraves  :  les  essais  eurent  un  résultat  négatif. 

Généralement  on  observe  que  la  végétation  des  arbres  les 
plus  printaniers  ne  commence  et  ne  continue  que  lorsque  le 
thermomètre  marque  9  ou  10  degrés  au-dessus  de  zéro,  mais 
qu'elle  s'arrête  tout  à  fait  quand  le  thermomètre  est  en-des- 
sous. 

Les  effets  de  la  radiation  solaire  sur  la  végétation  sont  donc 
bien  apparents  et  fort  connus;  la  température  aérienne  exerce 
une  action  importante  sur  la  vitesse  du  mouvement  protoplas- 
mique.  Sous  une  basse  température,  dit  Velten,  le  protoplasma 
se  meut  lentement,  tandis  que  si  la  température  s'élève,  la 
vitesse  du  mouvement  protoplasniique  va  en  augmentant,  passe 
par  un  optimum  pour  décroître  ensuite. 

Ainsi  dans  le  Chlamydoccus  pluvialis  le  mouvement  ciliaire 
commence  vers  5  degrés,  s'accélère  progressivement  à  mesure 
que  la  température  s'élève  jusqu'à  un  certain  maximum  pour  se 
ralentir  rapidement  et  cesser  à  43  degrés. 

Dans  le  Nitella  flexilis,  on  voit  commencer  le  mouvement  cir- 
culatoire à  0^,5,  et  à  jO-M  degrés  dans  les  poils  des  Cucurbita, 
Lycopersicum,  Tradescantia  ou  dans  la  Vallisnérie  pour  s'arrêter 
à  37  degrés  dans  le  Nitella  et  au-dessus  de  40  degrés  dans  les 
autres.  (Ffm  r?e^Aem.) 

Quant  à  la  chaleur  souterraine^  c'est  surtout  sur  les  racines 
qu'elle  se  fait  sentir  ;  sous  son  action  bienfaisante,  elles  éla- 
borent la  sève  dont  la  préparation  plus  parfaite  ou  le  perfec- 
tionnement des  sucs  s'accomplira  au  grand  jour  par  les  feuilles 


—  97  — 

lorsque  la  végétatiou  aura  repris  son  cours.  De  plus,  cette  cha- 
leur du  sol,  quoique  peu  élevée,  maintient  la  fluidité  des  liquides 
contenus  dans  l'organisme  souterrain,  et  soustrait  par  là  même 
les  plantes  à  l'action  de  la  gelée.  Les  plantes  à  racines  superfi- 
cielles, traçantes,  sont  bien  plus  exposées  à  périr  par  le  froid 
que  celles  dont  les  pivots  s'enfoncent  plus  profondément  dans  le 
sol  :  cela  même  constitue  une  circonstance  qu'il  ne  faut  pas 
perdre  de  vue  :  ainsi,  en  Belgique,  on  a  vu,  dit  M.  Morren,  périr 
par  le  gel  beaucoup  de  Cèdres  du  Liban,  à  cause  de  ce  défaut 
d'observation  ;  jeune,  il  demande  de  la  protection,  vieux,  il  s'en 
passe. 

Si  maintenant  les  racines  se  trouvent  dans  un  terrain  humide, 
sous  l'action  de  la  chaleur  souterraine,  la  sève  devient  aqueuse, 
par  suite  de  la  dilatation  des  tissus,  les  plantes  sont  alors  bien 
plus  exposées  à  la  gelée  que  celles  qui  croissent  dans  un  sol  sec. 
C'est  ce  qui  explique  pourquoi  les  gelées  printanières  sont 
beaucoup  plus  dangereuses  après  un  hiver  pluvieux  et  doux 
qu'après  un  hiver  sec  et  rigoureux,  précisément  parce  que  le 
premier  a  donné  plus  d'eau  aux  plantes. 

Cette  absorption  par  les  racines  est  donc  liée  dans  de  cer- 
taines limites  à  la  température.  Dans  le  Tabac  et  la  Courge,  par 
exemple,  elle  cesse  au-dessous  de  5  degrés  ou  du  moins  devient 
insuffisante;  le  Peuplier  balsamifère  commence  à  pousser  quand 
le  sol  qui  entoure  ses  racines  est  encore  gelé.  Certaines  plantes 
de  serre  exigent  même  que  leurs  racines  plongent  dans  un  sol 
chauffé,  tels  sont  les  Palmiers,  les  Pandanées,  etc.  La  chaleur 
souterraine  tend  donc  à  favoriser  les  phénomènes  d'endosmose 
et  par  conséquent  la  succion  des  racines  :  elle  n'a  guère  de 
limite  que  celle  qui  amènerait  l'altération  des  tissus  ou  des 
fluides  végétaux. 

La  chaleur  du  sol  exerce  encore  une  autre  influencé  sur  les 
racines  dont  elle  favorise  le  développement  et  la  multiplication 
(chevelu),  et  surtout  l'apparition  des  poils  radicaux,  ainsi  que 
nous  l'avons  constaté  au  deuxième  chapitre.  Cette  constatation 
a  son  application  journalière  dans  le  bouturage  et  le  marcottage, 
auxquels  on  fournit  une  chaleur  de  fond  variant  entre  15  et 
30  degrés,  à    l'aide  de  couches  ou    de    thermosiphons.    C'est 


—  98  — 

encore  à  l'aide  de  ce  moyen  que  l'on  fait  développer  aux  bulbes 
de  Bégonias,  de  Gloxinias,  etc.,  leurs  premières  racines  et  leurs 
premiers  bourgeons  avant  de  les  placer  dans  les  pots  où  ils 
devront  végéter.  C'est  du  moins  ce  que  nous  avons  remarqué 
maintes  et  maintes  fois  dans  l'emploi  du  cofïre-germoir. 

Gomme  conclusion  de  tout  cet  exposé,  puisque  les  deux  cha- 
leurs envisagées  ont  une  influence  particulière  sur  les  divers 
organes  du  végétal,  et  bien  que  nous  attribuions  la  plus  grande 
part  à  la  chaleur  aérienne,  il  est  bon  de  ménager  aux  plantes  un 
milieu  de  végétation  où  bourgeons  et  racines  seront  soumis  à 
une  chaleur  normale  qui,  facilitant  et  activant  les  premières 
fonctions  de  la  vie,  amèneront  une  rapide  feuillaison  ou  flo- 
raison. 

Feuillaison. 

Le  temps  de  la  feuillaison  dépend  jusqu'à  un  certain  point  de 
la  longueur  de  l'hiver  et  de  son  intensité  :  quand  il  a  été  court 
et  doux,  les  feuilles  paraissent  plus  tôt.  Or  ce  phénomène  n'est 
pas  précisément  proportionné  à  la  température  d'un  moment, 
mais  bien  à  une  somme  de  chaleur  emmagasinée  dont  les  pro- 
grès des  plantes  sont  la  meilleure  mesure.  Ainsi  on  attend  dans 
le  nord  la  feuillaison  des  arbres  les  plus  tardifs  pour  sortir  les 
Orangers  de  la  serre.  M.  Angot  qui  depuis  4  881  s'est  occupé 
d'établir  une  relation  entre  la  feuillaison  et  la  température 
ambiante,  a  consigné  les  différents  résultats  obtenus  dans  les 
tableaux  suivants  que  nous  résumons  : 

Tout  d'abord  l'influence  de  l'altitude  sur  le  phénomène  de  la 
feuillaison  d  été  déterminée. 

I.  —  Moyenne  du  retard  en  jours  par  iOO™  d'altitude,  de  1881  à  1890. 

LILAS  CHÊNE 

Vosfies 4j  4J3 

Jura 46  43 

Auvergne 4  3  4  3 

Cévennes 3  0  4  2 


—  99 


Pyrénées-Occidental 
Pyrénées-Orientales 

Savoie 

Alpes  centrales   .    . 
Alpes  méridionales 


4  1 

4  0 

4  4 

3  4 


3  4 
3  1 

3  8 


Comme  les  végétaux  étudiés  comprennent  l'un  des  plus 
hâtifs  (Lilas)  et  l'un  des  plus  tardifs  (Chêne),  on  peut  considérer 
comme  parfaitement  établi  en  France  qu'une  augmentation 
d'altitude  de  100  mètres  produit  un  retard  mo3en  de  4  jours 
dans  l'époque  de  la  feuillaison,  et  que  cette  loi  est  générale  et 
applicable  à  tous  les  arbres  et  arbustes. 


IL  —  Moyenne  des  sommes  des  températures  moyennes  et  maxima 
jusquà  la  feuillaison. 

MOYENNES  MAXIMA 

Paris  (Saint-Maur)   .    .    .  349°  587° 

Nancy 301  627 

Nantes 389  637 

Clermont-Ferrand    .    .    .  394  774 

Bourg 303  514 

Bordeaux   . 412  668 

Toulouse 413  681 

Avignon 341  564 

Perpignan 391  625 

III.  —  Epoques  moyennes  de  feuillaison  (époques  vraies). 

Paris 2  avril.  Bordeaux  ....  21  mars. 

Nancy 11     —  Toulouse   ....  23  — 

Nantes 27  mars.  Avignon     ....  12  — 

Clermont  ....  6  avril.  Perpignan.    ...  11  — 

Bouri? 30  mars. 


La  variabilité  des  époques  de  feuillaison  pour  un  même  lieu, 
conclut  M.  Angot,  diminue  notablement  quand  on  va  de  l'ouest  à 


—  100  — 

l'est  et  ce  phénomène  est  en  relation  évidente  avec  les  condi- 
tions atmosphériques.  Les  variations  de  température  sont  les 
plus  brusques  et  les  plus  fréquentes  dans  le  voisinage  des  côtes 
de  l'Océan  où  les  bourrasques  venues  du  large  font  surtout 
sentir  leur  action,  tandis  que  le  climat  est  beaucoup  moins 
variable  dans  les  régions  de  l'Est  soumises  à  un  régime  plus 
continental  et  où  les  perturbations  n'arrivent  que  très  atténuées. 
Si  Ton  considère  maintenant  les  changements  de  la  variabilité 
en  latitude,  on  constate  qu'elle  est  la  plus  grande  au  Nord  et  la 
plus  petite  au  Sud  pour  le  Lilas,  tandis  que  pour  le  Bouleau,  le 
Chêne,  c'est  au  contraire  dans  le  Sud  que  les  dates  de  feuillaison 
sont  le  plus  variables  d'une  année  à  l'autre.  D'un  autre  côté,  il 
est  curieux  de  remarquer  que  la  feuillaison  du  Chêne  se  produit 
dans  le  nord  de  la  France  au  mois  de  mai^  à  un  moment  où  les 
grandes  dépressions  océaniennes  deviennent  rares,  tandis  que 
l'époque  de  la  feuillaison  dans  le  Sud  correspond  précisément  à 
la  saison  où  les  bourrasques  traversent  d'ordinaire  le  sud  de  la 
France  ou  l'Espagne,  et  sévissent  plus  particulièrement  sur  la 
Méditerranée.  La  variabilité  des  époques  de  feuillaison  en  France 
paraît  donc  suivre  d'une  manière  très  nette  les  conditions 
météorologiques  générales  de  notre  pays. 

(Ann.  du  Bureau  central  météorologique  :  Paris,  année  1892.) 


Influence  de  la  température  aérienne  sur  l'activité 
de  la  respiration  et  de  l'assimilation. 

Une  fois  les  feuilles  développées,  les  radiations  à  la  fois 
chaudes  et  lumineuses  qui  les  frappent  y  excitent  la  respiration 
et  V assimilation,  et  ces  deux  phénomènes  se  produisent  simulta- 
nément, comme  l'a  montré  Carreau.  Or,  la  croissance  du  végétal 
est  intimement  liée  à  la  respiration  :  plus  cette  dernière  est 
active,  plus  la  première  est  rapide.  La  respiration  elle-même  est 
d'autant  plus  active  que  la  température  de  l'atmosphère  est 
plus  élevée  :  c'est  ce  que  montrent  les  expériences  suivantes 
dues  à  MM.  Dehérain  et  Moissan  ;  ces  nombres  ont  été  obtenus 
à  l'aide  de  feuilles  maintenues  dans  Tobscurité  : 


—  101 


TEMPÉRATURE 

ACIDE    CARBONIQUE 

produit 

en  10  heures 

par  1 00  gr, 

de  feuilles. 

Nicotiana  Tabacum 
vertes) 

(feuill 

es      degrés. 
7 

grammes. 

0.031 

— 

13 

0.139 

— 

14 

0.157 

— 

15 

0.164 

— 

18 

0.178 

— 

18 

0.J93 

— 

20 

0.263 

— 

•21 

0.289 

— 

32 

0.514 

— 

40 

0.961 

— 

41 

1.132 

— 

42 

1.325 

Pinus  Pinaster  (aiguilles). 

0 

0.031 

— 

8 

0.058 

— 

15 

0.095 

— 

30 

0.703 

— 

40 

1.333 

M.  Kreasler  a  montré  l'influence  de  l'élévation  de  tempéra- 
ture sur  Tassimilation  et  la  respiration  simultanément.  Si  l'on 
fait  la  grandeur  de  la  respiration  et  celle  de  l'assimilation  obser- 
vées à  la  plus  basse  température  égale  à  l'unité,  on  aura  pour 
les  feuilles  de  Ronce  les  progressions  suivantes: 


TEMPERATURE, 

2^ 

'3 

7 

5 

11 

3 

15 

8 

20 

6 

25 

29 

3 

33 

8 

37 

3 

41 

7 

46 

6 

INTENSITE 

de  la  respir 

ation. 

de  r 

assimilatioi 

1.0 

1.0 

1.8 

1.6 

3 

2.4 

4.6 

2.8 

4.8 

2.6 

7.8 

2.9 

8.8 

2.4 

12.1 

2.4 

14.4 

2.3 

19.1 

2.8 

26.4 

1.3 

—  102  — 

Dans  ces  deux  phénomènes  comme  dans  celui  de  la  transpi- 
ration que  nous  allons  étudier,  il  est  impossible  de  séparer  l'ac- 
tion de  la  lumière  de  celle  de  la  chaleur  aérienne.  Il  y  a  en 
efl'et  dans  la  lumière  solaire  des  radiations  chaudes  et  des 
radiations  lumineuses,  et  ces  dernières  dominant,  il  en  résulte 
que  les  plantes  qui  y  sont  exposées  en  plein  air  croissent  en 
gagnant  du  carbone  :  l'assimilation  l'emporte  donc  sur  la  res- 
piration. Toutes  les  radiations  lumineuses  ne  sont  pas  égale- 
ment efficaces  pour  déterminer  !a  décomposition  de  l'acide  car- 
bonique :  celles  qui  agissent  surtout  sont  les  radiations  oran- 
gées qui  possèdent  à  la  fois  les  deux  propriétés  d'être  très  bien 
absorbées  par  la  chlorophylle  et  animées  d'une  force  vive  et 
suffisante  pour  fournir  au  grand  travail  endothermique  de  la 
décomposition  de  l'acide  carbonique  hydraté.  (Dehérain.) 

D'après  Sachs,  il  semble  qu'il  y  ait  dans  le  spectre  trois 
régions  physiologiquement  distinctes  :  1°  les  TRyons  jaunes  et  les 
parties  voisines  agissant  sur  Vassimilation;  2°  les  rayons  bleus 
et  violets  régissant  les  mouvements  {héliolropisme):  3°  enfin  les 
rayons  ultra-violets  présidant  à  la  formation  des  fleurs. 

M.  Kreusler  a  établi  une  comparaison  entre  la  respiration  et 
l'assimilation  effectuées  à  la  lumière  et  à  l'obscurité  et  à  des 
températures  différentes;  les  rameaux  employés  étaient  ceux  du 
Seringa;  voici  les  résultats  obtenus  : 

Acide  carbonique  dégagé  à  V obscurité  ou  décomposé  à  la  lumière 
2Mr  un  décimètre  carré  de  feuilles. 

A  B  C  D 

Acide   carbonique    émis  ^  à  25°. 

ù  Fobscurité (  à  45  . 

Acide     carbonique    dé-  \  à  25°. 

composé  à  la  lumière.    (  à  15  , 

Dans  les  expériences  faites  par  MM.  Maquenne  et  Dehérain 
au  sujet  de  faction  qu'exercent  les  radiations  calorifiques  sur  la 
décomposition  de  l'acide  carbonique  par  les  feuilles,  ces  savants 
ont  employé  la  lumière  provenant  de  la  lampe  Drummond, 
pauvres  en  radiations  calorifiques  et  celle  de  Bourbouze  renfer- 


0°^so2 

1.33 

1.36 

0.97 

0     20 

O.o9 

0.64 

.0.57 

4     65 

11.36 

8.91 

5.88 

.1     68 

7.36 

0.09 

10.61 

—  103  — 

mant  beaucoup  plus  de  radiations  chaudes  que  la  précédente. 
Avec  la  première,  on  observe  toujours  le  phénomène  d'assimi- 
lation; avec  la  deuxième  le  renversement  du  phénomène  est 
complet;  quand  le  manchon  renferme  de  l'eau  qui  absorbe 
complètement  les  radiations  calorifiques,  les  feuilles  assimilent, 
CO-  diminue  et  l'oxygène  augmente;  quand  le  manchon  ren- 
ferme de  la  benzine  qui  absorbe  la. lumière  en  laissant  passer  les 
radiations  chaudes  seulement,  l'oxygène  diminue  et  GO-  aug- 
mente :  les  feuilles  respirent  ;  on  voit  donc  nettement  l'influence 
marquée  des  radiations  calorifiques.  (Dehérain.) 

Enfin,  M.  Kreusler  déjà  cité  a  montré  l'influence  de  la  cha- 
leur aérienne  sur  la  décomposition  de  l'acide  carbonique;  voici 
cette  expérience  : 

Acide  carbonique  décomposé  par  un  décimètre  cirré  de  feuilles 
et  de  seringa. 

ABC  D 


AVANT 

la 
floraison. 

PExNDAiNT 

la 
floraison. 

FORMATION 

du 
fruit. 

RAMEAU  STERILE 

garni  de 
vieilles  feuilles. 

A  23°     .    . 

.    .        lo.T 

12.70 

10.27 

6.85 

A  lo°     .    . 

.    .        11.94 

8. 15 

9.73 

11.17 

Suivant  Gloez  et  Gratiolet,  la  décomposition  de  l'acide  carbo- 
nique par  les  parties  vertes,  et  l'élimination  de  l'oxygène  sous 
l'influence  de  la  lumière  commencent  lorsque  la  température  de 
l'eau  dans  laquelle  plonge  la  plante  pour  juger  de  l'apparition 
des  bulles,  dépasse  15  degrés.  Lorsque  la  température  descend 
graduellement  au-dessous  de  10  degrés,  le  dégagement  du  gaz 
disparait.  Pour  la  Vallisnêria  spiralis ,  par  exemple,  Sachs  fixe  le 
point  d'arrêt  du  dégagement  gazeux  à  6  degrés;  il  est  au  con- 
traire fort  abondant  à  17°, 5. 

La  liaison  existante  entre  la  croissance  et  la  respiration  appa- 
raît clairement  dans  la  pratique  du  forçage  des  plan'.es  en  terre, 
qui  n'est  qu'une  conséquence,  qu'une  application  de  tout  ce  qui 
précède. 


—  104  — 

Influence  de  la  température  sur  la  transpiration. 

La  croissance  du  végétal  est  encore  intimement  liée  avec  la 
transpiration  ou  Févaporation  :  ainsi  pour  la  Menthe,  le  rapport 
entre  l'accroissement  et  l'évaporation  est  de  1/110.  Ce  qui  le 
prouve  encore,  c'est  que  si  Ton  supprime  les  feuilles  d'un  arbre, 
il  ne  pousse  plus;  si  on  en  supprime  une  partie  seulement,  il  y 
a  ralentissement  dans  la  végétation  du  côté  de  l'arbre  oii  les 
feuilles  ont  été  supprimées. 

La  poussière  qui  recouvrant  la  surface  d'une  feuille  en  bouche 
les  stomates  n'amène-t-ellc  pas  le  dépérissement  progressif  de  la 
plante?  ce  fait  n'est-il  pas  commun  dans  la  culture  en  apparte- 
ments? Or  toutes  les  expériences  faites  à  ce  sujet  par  MM.  Vesque 
et  Wiener,  établissent  quel'évaporation  est  déterminée  non  pas 
par  l'action  de  la  température  extérieure,  mais  par  celle  des 
radiations  directes  qui  viennent  frapper  les  feuilles,  et  parmi 
ces  radiations,  ce  sont  les  infra-rouges,  c'est-à-dire  les  plus 
chaudes  qui,  bien  absorbées  par  la  chlorophylle,  l'amènent  et 
l'augmentent.  Disons  en  pa?sant  qu'on  est  parvenu  aujourd'hui 
à  démontrer  que  de  toutes  les  régions  du  spectre,  le  bleu  est  le 
plus  favorable  à  la  transpiration,  les  rayons  rouges  exercent 
une  action  moindre,  et  les  autres  restent  à  peu  près  sans  effet. 
Les  travaux  de  MM.  Gueltard  et  Dehérain  à  ce  sujet  concluent 
de  plus  à  ceci  :  Que  l'action  immédiate  du  soleil  est  nécessaire 
pour  faciliter  et  augmenter  la  transpiration,  et  qu'une  plante 
qui  est  dans  un  lieu  plus  chaud  mais  privée  des  rayons  du  soleil 
transpire  moins  qu'une  qui  est  dans  un  endroit  plus  froid  et  qui 
reçoit  ses  rayons.  D'un  autre  côté,  si  la  transpiration  est  plus 
forte  que  l'absorption,  les  plantes  se  fanent,  elles  peuvent  même 
éprouver  ce  qu'en  jardinage  on  appelle  le  brouissement  ou  brû- 
lure des  tissus  dont  les  horticulteurs  les  préservent  à  l'aide  de 
paillassons  ou  de  claies;  au  contraire  quand  la  transpiration  est 
plus  faible  que  l'absorption,  on  voit  les  gouttes  perler  à  l'extré- 
mité des  feuilles  ou  encore  la  sève  s'écouler  par  les  blessures  du 
tronc.  L'énorme  quant  ité  d'eau  puisée  dans  le  sol  par  les  racines 
et  rejetée  par  la  transpiration  est  en  rapport  avec  les  importants 


—  105  — 

phénomènes  de  la  thermo- diffusion  découverts  et  étudiés  par 
M.  Merget.  Quand  les  corps  poreux  sont  chauffés,  la  vapeur 
d'eau  s'en  échappe  et  l'eau  entre  avec  une  force  qui  peut 
atteindre  plusieurs  atmosphères.  Dans  un  bloc  de  plâtre, 
scellons  un  tube  manométrique  :  le  bloc  étant  mouillé,  puis 
chauffé  au-dessus  d'une  lampe,  la  démonstration  se  fait  voir 
aussitôt.  «  Une  plante,  dit  M.  J.  Chalon,  représente  exactement 
ces  conditions  :  elle  est  poreuse,  humide  et  exposée  à  de  conti- 
nuelles variations  de  température.  L'air  entre  donc  et  circule 
dans  les  moindres  cavités,  apportant  l'oxygène  de  la  respiration 
et  l'acide  carbonique  de  la  nutrition.  » 

De  tout  ceci,  il  résulte  que  le  praticien  doit  s'appliquer  à  éta- 
blir une  relation  normale  entre  l'absorption  par  les  racines 
favorisée  par  la  chaleur  souterraine  et  la  transpiration  favo- 
risée par  le  soleil,  et  cela  en  donnant  à  la  plante  une  humidité 
convenable  qui  lui  permette  de  suffire  à  l'évaporation.  Et  de  ce 
que  l'expérience  enseigne  que  l'élévation  de  la  température 
extérieure  est  favorable  à  la  croissance  de  la  plante,  s'explique 
facilement  l'usage  en  horticulture  des  serres,  des  bâches,  des 
abris  vitrés,  etc.,  sous  lesquels  les  jardiniers  mettent  leurs 
plantes  pour  les  soumettre  à  l'influence  simultanée  d'une  cha- 
leur plus  élevée  et  plus  régulière  que  celle  de  l'atmosphère  et 
d'une  humidité  rendue  plus  constante  à  l'aide  de  bassinages,  de 
seringages,  etc. 


Influence  de  la  température  sur  les  transformations 
chimiques  dans  l'organisme  végétal. 

Les  fonctions  que  nous  venons  d'étudier,  et  sur  lesquelles  la 
chaleur  aérienne  a  une  influence  marquée,  donnent  naissance  à 
divers  produits  dans  les  parties  des  végétaux,  et  dont  les  princi- 
paux sont  l'albumine,  le  gluten,  des  matières  grasses,  le  tannin, 
le  sucre,  etc..  Or  encore  ici  la  chaleur  ambiante  joue  un  certain 
rôle  prépondérant.  M.  Pagnoul,  directeur  de  la  station  agrono- 
mique du  Pas-de-Calais,  a  étudié  l'influence  de  la  température 
sur  la  productiou  du  sucre  dans  les  feuilles  de  la  Betterave,  et 


—  106  — 

par  suite  dans  la  racine;  et  sans  affirmer  d'une  façon  positive,  il 
conclut  à  l'influence  de  la  température  à  la  fois  sur  le  rende- 
ment en  poids  et  la  richesse  saccharine. 

D'un  autre  côté,  le  D*"  Detmer  a  montré  que  le  phénomène  de 
la  transformation  de  l'amidon  sous  l'influence  de  la  diastase 
s'efî'ectue  beaucoup  plus  rapidement  sous  une  haute  tempéra- 
ture que  sou?  une  basse.  C'est  encore  sous  l'action  des  ra\^ons 
solaires  que  s'élaborent  dans  les  feuilles  le  sucre  dans  la  Bette- 
rave, la  fécule  dans  la  pomme  de  terre  (Girard  et  Pagnoul),  la 
matière  sucrée  dans  les  fruits,  etc. 

Les  fruits,  les  légumes,  etc.,  poussés  dans  une  année  à  tempé- 
rature basse  sont  bien  moins  riches  en  matières  sucrées  ou 
nutritives  que  ceux  venus  dans  une  année  à  température  nor- 
male ou  plus  élevée. 


Influence  de  la  température 
sur  les  divers  mouvements  des  végétaux. 

Enfin  si  nous  examinons  l'influence  qu'exerce  la  température 
aérienne  sur  les  différents  mouvements  des  végétaux,  nous 
verrons,  avec  le  D""  Detmer,  que  la  vitesse  du  mouvement  d'en- 
roulement des  tiges  volubiles  ou  de  circumnutation  varie  avec 
la  température  atmosphérique;  dans  des  conditions  favorables, 
le  sommet  des  plants  de  Phaseolus  (Haricot)  décrit  une  révo- 
lution complète  en  une  heure  et  demie  à  deux  heures.  Une  vrille 
de  Cyclanihera  décrit  un  cercle  complet  en  une  heure  sous  une 
haute  température  estivale  supérieure  à  20  degrés.  L'irritabilité 
du  Mimosa  piidica,  à  peu  près  nulle  à  iO  degrés,  devient 
d'autant  plus  grande  que  la  température  tend  vers  le  maximum 
de  40  degrés,  température  à  laquelle  elle  cesse. 

Les  variations  de  température  [provoquent  encore  de  vifs 
mouvements  dans  certains  végétaux.  Ainsi  des  fleurs  ouvertes 
de  Crocus  verni/s,  portées  d'une  chambre  à  19  degrés  dans  une 
autre  à  5  degrés,  ne  tardèrent  pas  à  se  fermer;  l'expérience 
inverse  c'est-à-dire  des  fleurs  fermées  portées  de  5  degrés  dans 
la  chambre  à  19  degrés  se  sont  ouvertes  rapidement.  Ce  mouve- 


—  1U7  — 

ment  de  fermeture  des  fleurs  était  visible  à  l'œil  nu,  et  ces 
mouvements  se  produisaient  aussi  bien  à  la  lumière  qu'à  l'obscu- 
rité. Les  fleurs  de  Tulipa  Gesneriana  présentaient  les  mêmes 
observations.  (Detmer.) 

IV 

Floraison  et  Fructification. 

Lorsque  le  végétal  a  acquis  un  certain  développement,  on  ne 
larde  pas  à  voir  les  boutons  apparaître,  puis  les  fleurs  éclore. 
C'est  la  chaleur  aérienne  qui  presque  seule  agit  dans  cette  phase 
de  la  végétation;  entre  les  tropiques,  les  plantes  fleurissent 
sans  interruption  parce  que  leur  vitalité  est  sans  cesse  excitée 
par  l'influence  vivifiante  d'un  soleil  toujours  voisin. 

«  A  Anlibes,  même  au  cœur  de  l'hiver,  le  soleil  étant  encore 
chaud,  bien  des  arbres  exotiques  n'arrêtent  pas  complètement 
leur  végétation  ;  quelques-uns  même  sont  en  pleine  floraison  à 
cette  époque  de  l'année  ;  c'est  le  cas  de  plusieurs  Eucalyptus.  » 
(Naudin.) 

La  floraison  accélérée  pour  la  même  espèce  dans  un  climat 
chaud,  est  retardée  dans  un  climat  plus  froid.  A  l'appui  de  cette 
assertion,  M.  de  Saint-Hilaire  rapporte  avoir  va,  le  1"  avril  1816, 
les  Pêchers  encore  sans  feuilles  ni  fleurs  à  Brest;  le  8,  ils  étaient 
entièrement  fleuris  à  Lisbonne;  le  25,  les  Pêches  étaient  nouées 
à  Madère,  et  le  29,  elles  étaient  mûres  à  Ténérifî'e. 

Tout  d'abord,  examinons  quelles  sont  les  causes  qui  influent 
sur  la  durée  du  développement  de  la  floraison. 

Diverses  causes  internes  ou  externes,  dit  M.  van  Tieghem^ 
agissent  sur  le  développement  total  pour  l'accélérer  ou  le 
retarder,  et  l'on  peut  ainsi  en  abréger  ou  en  augmenter  la  durée 
par  des  moyens  artificiels.  Parmi  les  causes  internes,  on  a 
remarqué  que  la  faiblesse  ou  la  vigueur  de  la  plante  influent 
sur  l'époque  de  sa  floraison;  vigoureuse,  elle  fleurit  plus  tard 
qu'une  plante  de  force  moyenne;  faible,  elle  fleurit  plus  tôt  :  la 
fleur  semble  naître  de  la  souffrance. 


—  108  — 

Parmi  les  causes  extérieures,  on  a  remarqué  que  la  sécheresse 
accélère,  que  l'humidité,  au  contraire,  retarde  la  floraison,  mais 
c'est  la  chaleur  sur  ce  phénomène  quia  la  plus  grande  influence, 
et  cela  de  deux  manières.  Une  plante  exige  en  effet,  pour  accom- 
plir tout  son  développement,  depuis  la  graine  jusqu'à  l'état 
adulte,  une  certaine  somme  de  chaleur  variable  avec  sa  nature. 
Si  les  conditions  extérieures  sont  telles  que  cette  somme  de  cha- 
leur lui  soit  dispensée  plus  tôt  ou  plus  tard,  sa  floraison  s'en 
trouvera  d'autant  accélérée  ou  retardée.  Dans  un  même  lieu,  la 
floraison  des  diverses  espèces  de  plantes  annuelles  s'échelonne 
donc  dans  le  cours  de  l'année  en  proportion  de  la  chaleur  totale 
que  chacune  d'elles  exige  :  ce  qui  fait  que  presque  toutes  les 
saisons  ont  des  fleurs  qui  leur  sont  propres. 

Le  calendrier  de  Flore  change  d'un  lieu  à  un  autre,  retardant 
à  mesure  qu'augmente  la  latitude  ou  l'altitude  :  comme  pour  la 
feuillaison,  M.  Angot  estime  qu'une  hauteur  de  100  mètres  et 
chaque  degré  de  latitude  amènent  un  retard  d'environ  quatre 
jours  dans  la  floraison  d'une  espèce. 

Les  plantes  des  pays  chauds,  transportées  chez  nous  et  cul- 
tivées dans  la  température  toujours  constante  des  serres,  s'épa- 
nouissent au  même  moment  que  dans  leur  patrie,  c'est-à-dire 
souvent  au  milieu  de  notre  hiver.  Le  Tropct'olum  tricolor  com- 
mence à  végéter  en  janvier  et  fleurit  vers  la  mi-mars,  quel  que 
soit  d'ailleurs  le  nombre  d'années  depuis  lequel  l'individu  vit 
dans  nos  climats,  et  les  jeunes  plantes  venues  de  graines  sont 
soumises  à  la  même  loi.  (J.  Ghalon.) 

Cette  influence  nettement  marquée  de  la  température  aérienne 
est  mise  fréquemment  à  profit  pour  forcer  les  boutons,  et  par 
suite,  obtenir  des  fleurs  bien  avant  l'époque  ordinaire.  Pour  cela, 
on  place  simplement  les  plantes  dans  un  milieu  dont  on  main- 
tient la  température  et  l'humidité  à  un  degré  suffisant  et  cons- 
tant pour  que  leur  évolution  n'éprouve  pas  d'arrêt  et  soit 
d'autant  plus  favorisée.  Cet  art  de  hâter  la  floraison,  et  par 
suite  la  fructification  est  connu  en  jardinage  sous  le  nom  de 
cultures  forcées  ou  forçage.  Dans  les  nouvelles  serres  à  forcer  le 
Lilas  par  exemple,  l'arbuste  est  arraché  avec  sa  motte  et  placé 
dans  un  coin  d    la  serre  ou  sur  une  tablette.  On  le  maintient  à 


—  109  — 

une  température  minima  de  30  degrés,  et  fréquemment  la 
plante  est  fortement  aspergée  d'eau  afin  de  suppléer  aux  racines 
en  vue  de  la  transpiration. 

D'un  autre  côté,  puisqu'on  peut  avancer  l'épanouissement  des 
boutons  en  soumettant  les  plantes  à  une  certaine  chaleur,  on 
doit  pouvoir  aussi  le  relarder  :  c'est  en  effet  ce  à  quoi  l'on  arrive 
en  recourant  à  une  opération  contraire,  c'est-à-dire  en  tenant 
longtemps  les  plantes  exposées  aux  rigueurs  de  l'hiver,  au  froid, 
en  les  plaçant  au  nord  ou  derrière  un  mur  qui  les  empêche  de 
recevoir  les  rayons  du  soleil;  en  jardinage,  cela  s'appelle 
«  refroidir  la  plante.  »  C'est  de  cette  façon  que  les  fleuristes  de 
Paris  obtiennent  des  Orangers  en  fleurs  au  mois  d'août  bien  que 
ces  arbres  fleurissent  ordinairement  en  juin. 

Dans  les  serres  à  forcer  les  arbres  fruitiers,  ces  derniers  sont 
souvent  plantés  dehors,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  afin  que 
les  racines  jouissent  de  l'influence  extérieure  des  pluies,  et  l'on 
introduit  leurs  tiges  par  des  trous  pratiqués  dans  les  murs.  Un 
fait  caractéristique  à  signaler,  en  passant,  c'est  que  si  la  gelée 
atteint  les  racines,  la  plante  à  l'intérieur  se  fane  immédiatement  : 
l'absorption  ne  fournissant  plus  à  la  transpiration.  Quelquefois 
même  pour  hâter  la  fructification,  on  se  contente  de  dresser 
obliquement  devant  ceux  en  espalier  des  panneaux  vitrés,  puis 
on  établit  au  dehors  un  ou  deux  poêles  dont  les  tuyaux  parcou- 
rent intérieurement  la  longueur  de  la  serre  :  cela  suffit  pour 
hâter  la  floraison  desdils  arbres  fruitiers. 

Dans  la  culture  forcée  des  Asperges,  des  Pommes  de  terre,  etc., 
les  conduits  de  chaleur  sont  ordinairement  placés  sous  terre,  à 
la  profondeur  des  griffes  ou  des  tubercules  ;  l'air  extérieur  est 
échauffé  à  son  tour  par  une  autre  source  ou  une  autre  branche 
de  thermosiphon;  et  si,  ici,  l'on  chauffe  surtout  le  sol,  c'est 
parce  que  les  bulbes,  les  griffes  des  Asperges  se  comportent  à  la 
façon  des  graines  en  voie  de  germination,  comme  nous  l'avons 
montré  au  chapitre  II  :  elles  sont  directement  influencées  parla 
chaleur  du  milieu  dans  lequel  elles  sont  placées. 

Nous  ne  parlerons  pas  ici  des  autres  moyens  employés  en  hor- 
ticulture pour  favoriser  ou  amener  la  floraison,  tels  que  les  pin- 
cements, l'arcure,  la  taille  en  vert,  etc. ,  pour  les  arbres  vigoureux  ; 


—  110  — 

la  suppression  partielle  des  arrosages,  reffeuillaison,  etc.,  n'ayant 
à  nous  occuper  dans  ce  chapitre  que  de  Tinfluence  de  la  chaleur 
sur  la  floraison. 

Maintenant,  quelle  quantité  utile  de  chaleur  est  nécessaire 
pour  amener  la  foliaison  et  la  floraison,  c'est-à-dire  comment 
déterminer  a  priori  le  nombre  de  jours  qu'exige  une  plante  pour 
donner  successivement  ses  feuilles,  ses  fleurs  et  ses  fruits? 
Adanson,  l'abbé  Cotte,  Boussingault,  de  Gasparin,  Quételet, 
Angot,...  se  sont  successivement  occupés  de  cetimportant  sujet, 
et  les  opinions  sont  assez  divergentes  sur  les  bases  des  calculs  à 
exécuter. 

Adanson  annonça  le  premier  qu'en  ajoutant  depuis  le  commen- 
cement de  l'année,  les  températures  moyennes  de  chaque  jour, 
on  voit  quand  la  somme  atteint  un  certain  chifl're,  se  produire 
les  mêmes  phénomènes  de  la  végétation^  par  exemple,  la 
feuillaison  ou  la  floraison  d'une  plante.  Les  successeurs  de  ce 
savant  ingénieur,  et  en  particulier,  MM.  de  Gasparin  et  Boussin- 
gault cherchèrent  à  déterminer  le  point  de  départ  avec  plus 
d'exactitude.  M.  Quételet,  guidé  par  des  considérations  particu- 
lières, a  cherché  à  montrer  qu'à  la  somme  des  températures,  il 
vaut  mieux  substituer  la  somme  des  carrés  des  températures 
comptées  depuis  l'époque  du  réveil  des  plantes.  L'expérience 
seule  pouvait  décider  en  faveur  de  l'une  ou  de  l'autre  de  ces 
deux  hypothèses.  Une  première  épreuve  faite  par  M.  de  Bre- 
maecker  répondit  parfaitement  à  son  attente.  D'autres  expé- 
riences plus  décisives  furent  faites  sous  la  direction  de  M.  Schram 
contrôleur  du  Jardin  botanique  de  Bruxelles.  Voici  d'après 
M.  Quételet  les  résultats  obtenus  : 

/,  —  Observations  sur  la  végétation  de  9  Lilas  varins  ôtés  de  la  pleine 
terre,  placés  immédiatement  en  pots,  le  2  février  ^832,  à  t4  heures 
du  matin,  transportés  daiis  une  serre  et  observés  tous  les  jours  à 
il  heures  du  matin. 

2  février.  Ils  commencent  à  bourgeonner. 

3  —        Les  bourgeons  gonflent. 

4  —         Les  bourgeons  s'ouvrent,  les  bractées  gonflent. 

5  —        Les  baurgeons  s'ouvrent,  les  bractées    s'écartent  et  on 

aperçoit  les  thyrses. 


—  111  ~ 

6  février.  Les  feuilles  commencent,  à  s'épanouir,  les  thyrses  com- 

mencent à  sortir. 

7  —         Les  feuilles  avancent,  beaucoup,  les  thyrses  se  montrent 

entièrement. 

8  —         Les  feuilles  sont  très  avancées;  les  pédoncules  s'allongent 

et  les  bractées  au  bas  des  pédoncules  jaunissent. 

9  —        Feuillaison:  les   pédoncules   et  les  axes  secondaires   ou 

grappes  s'allongent,  les  boutons  de  fleurs  commencent 

à  se  séparer. 
10    —        Feuillaison  complète. 
H     —        Les  thyrses  en  général  s'allongent  et    se     développent 

beaucoup. 

12  —        Les    thyrses   sont  très  allongés;  les   boutons    de    fleurs 

gonflent  beaucoup.  ' 

13  —        Quelques  boutons  commencent  à  se  colorer. 

14  —        Quelques  boutons  sont  prêt  à  s'ouvrir. 

15  —        Quelques    ileurs  sont  ouvertes,  et  beaucoup  de  boutons 

se  colorent. 

16  —         Beaucoup    de   fleurs   sont   ouvertes   et   presque  tous  les 

boutons  colorés. 

17  —        Une  grande  partie  des  fleurs  sont  ouvertes. 

18  —        A  peu  d'exception  près,  floraison  complète. 

19  —        Le  pollen  s'échappe  des  anthères. 

20  —        De    nouveaux    bourgeons   se    développent;   les    thyrses 

arriérés  avancent  lentement. 

21  —        Les  feuilles  des  nouveaux  bourgeons  se  développent  et 

d'autres  se  forment  encore. 

22  —        Quelques   fleurs    commencent   à  se    faner;    les    thyrses 

arriérés  n'avancent  pas. 

23  —        Beaucoup  de  fleurs  sont  fanées;  les  thyrses  non  déve- 

loppés jaunissent. 

24  —        Une  grande  partie  des  thyrses  sont  fanés. 

25  —        Presque  toutes  les  fleurs  sont  fanées;  elles  tombent  en 

les  touchant. 

26  —        Toutes  les  fleurs    sont  fanées  et  desséchées;  beaucoup 

sont  tombées;  les  thyrses  non  développés  se  dessèchent. 

ÏJ.  —  Observations  sur  la  végétation  de  9  Lilas  varins  ôtés  de  la  pleine 
terre,  placés  immédiatement  en  pots  le  7  février  ait  heures  du  matin, 
transportés  dans  une  serre  et  observés  tous  les  jours  à  1 1  heures  du 
matin. 

7  février.  A  leur  entrée  dans  la  serre,  les  bourgeons  étaient  très 


—  112  — 

10  février.  Les  feuilles  commencent  à  s'épanouir;  les  thyrses  sont 
prêts  à  sorlir, 

14  —  Feuillaison  complète;  les  boutons  de  fleurs  gonflent  beau- 
coup. 

48  —  Quelques  fleurs  sont  ouvertes;  presque  tons  les  boulons 
sont  colorés;  toutes  les  bractées  sont  desséchées. 

22     —         Vloraison  fresque  complète. 

28    —        Pas  de  changement. 

111.  —  Observations  sur  la  végétation  de  4  Lilas  varins  ôtés  de  la  pleine 
terre,  placés  immédiatement  en  pots  le  14  février  et  observés  tous  les 
jours  à  'Il  heures  du  matin. 

14  février.  A  leur  entrée  dans  la  serre,  les  bourgeons  étaient  très 

avancés. 
\Q    —        Les   feuilles   commencent  à   s'épanouir;   on   aperçoit  le 

thyrse. 
22    —        Feuillaison  complète;  les  boutons  des  fleurs  gonflent. 

27  —        Quelques  fleurs  sont  ouvertes  et  beaucoup  de  boutons 

sont  colorés. 
3  mars     Floraison  presque  complète. 

5  —        Beaucoup  de  thyrses  dessèchent  avant  de  fleurir. 

lY^  —  Observations  sur  la  végétation  de  2  Lilas  varins  placés  daiis  la 
serre  le  22  février. 

22  février.  Les  bourgeons  sont  très  gonflés. 

26  —  Les  feuilles  se  forment,  les  thyrses  sont  sortis;  les  bractées 
jaunissent. 

3  mars     Quelques  fleurs   sont  ouvertes;  beaucoup  de  boutons  se 

colorent. 

6  —        Floraison  complète. 

y,  —  Observations  sur  un  Lilas  varin  en  pleine  terre. 

1  février.  Les  bourgeons  sont  très  gonflés;  les  bractées  gonflent. 
22  mars     Les  bourgeons  sont  luisants;  on  distingue  à  travers  les 
bractées  les  boutons  de  fleurs. 

28  —        Les  bourgeons  sont  prêts  à  s'ouvrir  ;  les  thyrses  s'allongent 
30    —        Une   partie  des   feuilles    commencent  à  s'épanouir;  les 

thyrses  continuent  à  s'allonger, 
d*^^  avril     Les  boulons  de  fleurs  commencent  à  se  séparer. 

4  —        Peu  de  variation.  Quelques  feuilles  ont  déjà  des  pétioles; 

les  pédoncules  des  thyrses  s'allongent 


—  113  — 

La  serre  où  se  faisaient  les  observations  avait  pour  maximum 
une  température  de  25  degrés  G.  Cette  température  descendait 
pendant  la  nuit  à  15  degrés,  et  dans  quelques  circonstances  à 
42  degrés;  en  moyenne  on  peut  considérer  20  degrés.  Or,  dit 
M.  Quételet,  d'après  plusieurs  années  d'expérience,  j'ai  indiqué 
que  les  feuilles  du  Lilas  varin  exigent  une  somme  de  température 
égale  à  191  degrés  pour  commencer  à  s'épanouir  ou  bien  encore 
une  somme  de  carrés  de  températures  égale  à  1315  degrés. 
D'après  la  méthode  de  calcul  d'Adanson,  Boussingault  et  de 
Gasparin,  il  faudrait  donc  191  degrés  :  20  degrés,  soit  neuf  à  dix 
jours  de  température  à  20  degrés,  et  d'après  ma  méthode 
1315  :  202,  soit  trois  à  quatre  jours  seulement.  En  consultant  les 
tableaux  précédents,  on  voit  qu'il  a  fallu  en  effet  trois  jours  et 
demi  de  température  à  20  degrés  pour  produire  l'épanouisse- 
ment des  premières  petites  feuilles,  et  après  neuf  ou  dix  jours 
que  suppose  l'autre  méthode  de  calcul,  la  feuillaison  était  déjà 
achevée  complètement. 

Pour  la  première  floraison  du  Lilas  varin,  il  faut  508  degrés 
de  température  centigrade,  ou  bien  d'après  ma  méthode,  une 
somme  de  carrés  de  températures  égale  à  4657.  Ge  qui  suppose 
d'après  Adanson,  508  :  20,  plus  de  vingt-cinq  jours,  et  d'après 
ma  manière  de  calculer,  4657  :  20*,  onze  à  douze  jours  seule- 
ment. Or,  ce  dernier  résultat  encore  s'accorde  avec  les  expé- 
riences précédentes  qui  fixent  en  moyenne  à  onze  jours  trois 
quart  l'époque  de  la  floraison  du  Lilas  varin. 

Il  résulte  donc  de  toutes  ces  comparaisons  que  la  méthode  qui 
consiste  à  calculer  les  époques  de  la  feuillaison  et  de  la  floraison^ 
en  tenant  compte  des  carrés  des  températures,  présente  au  moins 
dans  les  exemples  cités  un  accord  surprenant  avec  les  expé- 
riences tentées  dans  les  serres.  Ge  qui  m'a  montré  surtout  la 
nécessité  de  substituer  les  carrés  des  températures  à  leur  simple 
somme,  c'est  l'observation  de  ce  qui  arrive,  quand  la  tempé- 
rature aux  principales  époques  de  la  végétation  vient  à  s'élever 
d'une  quantité  un  peu  notable  au-dessus  ou  à  s'abaisser  au- 
dessous  de  sa  valeur  habituelle.  Dans  le  premier  cas,  la  végéta- 
tion pi^end  une  activité  rem,arquable,  et  dans  le  deuxième,  elle 
se    ralentit   et   aémble    s'arrêter   même.   D'après   la    méthode 

8 


__  114  — 

d'Adanson,  de  Boiissingault  et  du  comte  de  Gasparin,  la  végéta- 
tion se  trouverait  aussi  avancée  après  deux  jours  de  température 
à  40  degrés  qu'aftrès  un  jour  de  température  à  20  degrés  ou  que 
quatre  jours  de  5  degrés,  puisque  dans  chacun  de  ces  cas,  la 
somme  est  20;  les  résultats  doivent  être  conséquemment  les 
mêmes.  Dans  la  méthode  que  je  propose,  les  effets  respectifs 
seraient  dans  les  rapports  de  200,  400  et  100,  c'est-à-dire  qu'avec 
20  degrés  au  mois  de  mars  par  exemple,  le  progrès  de  la  végéta- 
tion en  vingt-quatre  heures  serait  double  de  ce  qu'il  est  habi- 
tuellement par  une  température  moyenne  de  10  degrés,  et  ce 
progrès  serait  moitié  moins  grand,  si  la  température  s'abaissait 
à  5  degrés.  (Quételet.) 

Nous  avons  cru  devoir  reproduire  presque  en  entier  le  travail 
de  M.  Quételet,  car  à  côté  de  la  théorie,  l'expérience  semble 
confirmer  les  probabilités  déduites;  de  plus,  il  n'est  ici  question 
que  de  la  chaleur  des  serres,  chaleur  que  l'horliculleur  peut 
toujours  régler  à  sa  volonté  :  les  considérations  précédentes 
peuvent  donc  lui  être  d'une  certaine  utilité.  Mais  lorsqu'il  s'agit 
d'établir  cette  relation  de  calcul  entre  les  progrès  de  la  végéta- 
tion et  la  température  atmosphérique,  la  chose  est  beaucoup 
plus  délicate.  En  effet,  dit  M.  Angot,  il  paraît  même  impossible 
d'arriver  à  formuler  une  relation  exacte  entre  les  époques  des 
phénomènes  de  la  végétation  et  les  quantités  de  chaleur  fournies 
aux  végétaux  par  le  soleil.  Beaucoup  d'autres  causes  inter- 
viennent que  l'on  ne  peut  évaluer  numériquement;  on  doit  se 
contenter  d'une  approximation  assez  grossière,  et  il  y  a  tout 
avantage  alors  à  chercher  un  mode  de  calcul  simple.  De  fait,  dit 
M.  Naudin,  la  température  avec  ses  excès  de  chaud  et  de  froid 
est  sans  contredit  la  principale  caractéristique  d'un  climat,  mais 
quand  il  s'agit  de  l'agriculture  surtout,  la  pluviosité,  Thumidité 
de  l'atmosphère  et  l'éclairement  solaire  n'ont  pas  une  moindre 
importance  que  la  chaleur,  et  des  observations  météorologiques 
qui  ne  tiendraient  pas  compte  de  ces  éléments  seraient  tout  à  fait 
insuffisantes.  D'après  cela,  parmi  les  différents  modes  de  calcul 
que  M.  Angot  a  essayés,  celui  des  sommes  des  températures 
maxima  parait  être  le  meilleur  pour  la  floraison  et  la  feuillaison  : 
on  arrive  à  des  résultats  plus  satisfaisants. 


—  115  — 

Ainsi  les  sommes  des  températures  moyennes  diurnes  reçues 
depuis  le  commencement  de  la  période  végétative  jusqu'à  la 
feuillaison  ont  été  respectivement  en  moyenne  373  degrés  pour 
le  Lilas,  501  degrés  pour  le  Marronnier,  516  degrés  pour  le 
Bouleau,  et  649  degrés  pour  le  Chêne. 

Les  sommes  des  températures  maxima  ont  été  en  moyenne 
634  degrés  pour  le  Lilas,  840  degrés  pour  le  Marronnier,  864  pour 
le  Bouleau  et  1064  pour  le  Chêne. 

LILAS  MARRONNIER  BOULEAU  CHENE 

Température  moyenne  >  ^  ^  ,^  .^  ^  ,,   ^ 

.    j      1    \  moyenne.  9^3  10^  10°3  11»7 

au    moment    de    la  <       "^ .  ,,  „  ,„  _  ,„  ^  ,^  ^ 

„     .,,  .                         y  maxima  .  14  7  13   /  15  8  17  3 

leuiUaison.  ( 


Les  sommes  des  températures  7«o?/cn?zes  diurnes  reçues  depuis 
le  commencement  de  la  période  végétative  jusqu'à  la  floraison 
ont  été  respectivement  en  moyenne  637  degrés  pour  le  Lilas, 
756  degrés  pour  le  Marronnier,  988  degrés  pour  le  Sureau  et 
4,267  degrés  pour  le  Tilleul. 

Les  sommes  des  températures  maxima  diurnes  reçues  ont  été 
en  moyenne  :  Lilas,  1,044  degrés,  Marronnier  1,22!  degrés, 
Sureau,  1,555  degrés,  Tilleul,  1^938  degrés. 

LILAS    MARRONNIER    SUREAU    TILLEUL 

Température  moyenne  C  ,.   _ 

.j    1    fl     ^moyenne.   11''7  12"9         15°3         ie^S 

au  moment  de  la  llo- <       " .  ,_  ^  .^  ^ 

)  maxime   .   17  2  18  8         21   6         23 

raison.  ^ 

Epoques  moyennes  de  feuillaison  et  de  floraison  du  Lilas  de  1881  à  1890. 

FOLIAISON 

Paris 2  ayril 

Nancy. M  avril 

Nantes 27  mar^, 

Clermont-Ferrand 6  ayril 

Bourg 30  mars 

Bordeaux 21  mars 

Toulouse 23  mars 

Avignon .  12  mars 

Perpignan. 11  mars 


FLORAISON 

29 

avril 

4 

mars 

23 

avril 

30 

avril 

2o 

avril 

16 

avril 

16 

avril 

9  avril 

o 

avril 

—  116  — 

Quoi  qu'il  en  soit,  l'on  remarquera  qu'il  y  a  encore  des 
plantes  des  tropiques  qui  ne  fleurissent  jamais  dans  nos  serres, 
quoiqu'elles  y  paraissent  vigoureuses,  comme  il  y  a  aussi  des 
plantes  méridionales  qui  vivaces,  dans  leur  patrie,  deviennent 
annuelles  dans  la  nôtre;  quelques-unes  végètent  vigoureusement, 
ne  donnent  que  des  feuilles  sans  fleurs  ou  des  fleurs  sans  fruits 
et  quelquefois  même  ni  fleurs  ni  fruits.  C'est  parce  qu'alors  elles 
n'ont  pas  la  somme  voulue  de  rayons  calorifiques  et  lumineux 
nécessaire  à  une  préparation  plus  parfaite  de  leurs  sucs  pour 
développer  les  organes  de  la  fructification^  en  un  mot,  cette 
somme  trop  faible  n'épaissit  pas  assez  les  sucs  pour  développer 
les  boutons  à  fleurs. 

Quant  aux  bulbes  de  Jacinthes,  de  Tulipes,  de  Crocus^ 
d'Iris,  etc.,  qui  développent  leurs  boutons  sous  terre  et  qui 
peuvent  donner  des  fleurs  parfaites  dans  l'obscurité,  cela  est  dû 
à  ce  que  ces  parties  se  forment  aux  dépens  des  principes  orga- 
nisés sous  l'influence  de  la  radiation  solaire  et  mis  en  réserve 
dans  le  bulbe.  Ces  fleurs  ont  donc  puisé  leur  substance  dans  le 
bulbe  ou  le  tubercule;  mais  si  la  lumière  fait  défaut  aux  feuilles, 
la  provision  épuisée  ne  se  renouvelle  pas,  et  la  plante  meurt.  La 
majeure  partie  de  nos  plantes  fleurissent  chaque  année  et  fruc- 
tifient; elles  mettent  à  contribution  les  réserves  accumulées 
tous  les  ans  sous  l'influence  de  la  lumière  et  de  la  chaleur 
aérienne,  et  après  chaque  floraison,  renouvellent  leurs  provi- 
sions, : —  telles  les  polycarpiennes,  —  ou  meurent  après  cette 
floraison,  ce  qui  est  le  cas  de  toutes  les  monocarpienries.  Pour 
n'en  donner  qu'un  exemple,  l'Agave  d'Amérique  amasse  des 
provisions  pendant  dix,  vingt,  trente,  cinquante  ans  même;  il 
les  emmagasine  dans  ses  feuilles,  puis  à  l'époque  voulue,  il 
pousse  rapidement  sa  tige,  fleurit,  fructifie,  épuise  sa  réserve  et 
rneurt.  —  C'est  pendant  l'été  ou  à  la  fin  de  cette  saison  que  la 
dépense  atteint  son  maximum  chez  la  majorité  des  plantes  de 
notre  pays,  puisque  c'est  à  cette  époque  que  naît  i'embryon  ; 
c'est  à  cette  époque  aussi  qu'il  faut  déposer  pour  ce  rejeton 
la  nourriture  qui  servira  à  ses  futurs  besoins;  alors  l'arbre, 
la  plante  semble  redoubler  d'énergie,  elle  profite  pour  ainsi 
dire  de  la  sève  d'août  et  fait  de  nouvelles  provisions  qu'elle 


„  117  — 

établit  un  peu  partout,  à  l'aisselle  des  feuilles,  en  un  mot  aux 
endroits  où  l'année  suivante  se  montreront  les  fleurs  ou  les 
rameaux.  Si  le  temps  est  beau,  l'arbre  développe  une  telle 
énergie,  travaille  si  vite,  devient  si  riche,  emmagasine  tant  de 
nourriture  que  les  bourgeons  de  l'année  suivante  puisent  au 
dépôt  et  montrent  leurs  feuilles  ou  leurs  fleurs;  c'est  ce  qu'on 
appelle  la  foliaisoti,  la  floraison  d'automne. 


Fructification. 

L'illumination  solaire,  dit  M.  Naudin,  qui  joue  un  si  grand 
rôle  dans  le  développement  des  plantes,  en  joue  un  aussi  impor- 
tant dans  la  formation  du  pollen  et  la  maturation  des  fruits  et 
des  graines.  En  effet,  l'action  combinée  de  la  chaleur  aérienne 
et  de  la  lumière  solaire  est  absolument  indispensable  à  toutes 
les  graines  pour  élaborer  leurs  sucs  comme  aux  fruits  pour 
acquérir  leur  saveur,  leur  arôme.  Les  acides  libres  ainsi  que  les 
sels  acides  qui  favorisent  la  transformation  de  l'amidon  sous 
l'action  de  la  diastase,  qui  décomposent  les  nitrates  enlevés  au 
sol  par  les  racines  (phénomène  d'une  grande  importance  pour 
la  formation  des  matières  albuminoïdes),  ces  acides  se  décom- 
posent avec  une  énergie  qui  dépend  beaucoup  des  conditions  de 
température  et  d'éclairage  :  une  élévation  de  température  et 
surtout  de  lumière  favorise  d'une  manière  très  considérable 
cette  décomposition  qui,  en  somme,  n'est  qu'un  phénomène 
d'oxydation  accompagné  d'un  dégagement  de  CO^  (acide  carbo^ 
nique).  A  l'obscurité,  il  y  a  manque  d'oxygène,  tandis  que  la 
lumière  augmente  d'une  façon  considérable  la  teneur  en 
oxygène  des  tissus  (l'assimilation  mettant  de  l'oxygène  en 
liberté).  C'est  pour  cela  que  les  plantes  (|ui  croissent  à  l'ombre 
ou  au  nord  ne  présentent  souvent  que  des  fruits  n'ayant  ni  le 
parfum,  ni  la  consistance  de  ceux  qu'elles  produisent  lorsqu'elles 
végètent  au  soleil.  Ce  qui  prouve  mieux  encore  que  la  chaleur  et 
la  lumière  sont  les  agents  de  la  maturation  des  fruits,  c'est  que 
dans  un  fruit  qui  a  mûri  exposé  au  soleil,  le  côté  frappé  direc- 
tement par  la  lumière  est  toujours  bien  plus  sapide,  bien  plus 


—  118  — 

sucré  que  le  côté  opposé;  et  si  quelquefois  les  fruits  de  la  même 
variété  ne  présentent  pas  la  même  saveur,  c'est  encore  à  l'in- 
fluence de  la  chaleur  et  de  la  lumière  qu'il  faut  l'attribuer.  C'est 
ce  qui  a  permis  à  M.  Schûbeler,  professeur  de  botanique  à 
l'Université  de  Christiania,  dans  son  intéressante  étude  sur 
l'agriculture  et  l'horticulture  en  Norvège  [Die  Pflanzenwele 
Norwegens),  de  dire  avec  une  grande  apparence  de  vérité 
«  que  la  lumière  répond  à  l'arôme  comme  la  chaleur  à  la 
richesse  en  sucre  ». 

A  côté  de  cette  importante  observation,  notons  en  passant 
cette  autre  que  M.  Schûbeler  a  également  mise  nettement  en 
lumière.  Des  graines  provenant  de  contrées  septentrionales  ou 
de  montagnes  élevées  sont  extraordinairement  précoces  pendant 
les  premières  années  quand  on  les  sème  dans  un  lieu  plus 
méridional.  Un  seul  exemple  :  de  l'orge  provenant  d'Alten,  tout 
au  nord  de  la  Norvège  (70  degrés  latitude  nord),  n'a  employé  à 
Christiania  que  cinquante-cinq  jours  depuis  le  moment  des 
semailles  jusqu'à  celui  de  la  maturité  complète.  On  voit  aisé- 
ment quel  immense  parti  l'horticullure  et  l'agriculture  peuvent 
tirer  de  cette  particularité  :  veut-on  des  primeurs,  on  fait  venir 
des  graines  du  Nord  ;  veut-on  au  contraire  des  produits  tardifs, 
on  se  procure  les  semences  du  Midi.  L'importance  de  ce  fait  a 
été  pleinement  confirmée  par  M.  A.  deCandoUe  et  M.  Wittmack 
qui  en  ont  fait  communication  à  l'Académie  des  sciences  de 
Paris  (7  juin  1875). 

Pour  bien  montrer  l'influence  nettement  marquée  de  la 
radiation  solaire  à  la  fois  chaude  et  lumineuse  sur  la  floraison 
et  la  fructification,  rapportons  l'expérience  de  M.  de  Gasparin. 
Ce  savant  avait  divisé  une  plate-bande  en  deux  parties  par  une 
cloison  en  planches  s'étendant  de  l'est  à  l'ouest  ;  il  y  avait 
ajouté  deux  ailes  qui,  au  nord  de  la  cloison,  empêchaient  le 
soleil  de  frapper  le  malin  et  l'après-midi.  Des  grains  de  Fève 
furent  semés  au  sud  et  au  nord  de  la  cloison.  Au  midi,  la  levée 
des  plantes  eut  lieu  le  1""  avril  ;  elle  eut  lieu  le  7  pour  celles  du 
nord.  Le  1°'"  mai,  des  boulons  à  fleurs  se  montrèrent  sur  les 
fèves  du  midi;  ils  n'apparurent  que  le  8  sur  les  plantes  du  nord. 
Les  plantes  cueillies  le  23  juin  donnèrent  les  résultats  suivants  : 


—  119  — 

Poids  dos  plantes  du  mifli,  en  vert.    . 

—  dn  nord,         —     .    . 

—  du  midi,  à  Téfat  sec 

—  du  nord,  — 
Nombre  de  frousses  des  plantes  du  midi 

—  —  du  nord 


0835  }  ,       ,   o 

.   nnn      rapport.     1.8 


1  000  <i 

0  o8l  / 

0  337  S 

131  ) 


rapport.     2.78 


C'est  donc  principalement  en  herbe  qu'a  poussé  le  lot  du 
nord,  tandis  que  celui  du  midi  a  donné  une  fructification  abon- 
dante. Pour  constater  les  effets  de  la  radiation  solaire,  on  avait 
les  données  suivantes  : 


TEMPERATURE 

RADIATION 

DUREE 

moyenne  de  l'air. 

moyenne. 

dn  jour 

Avril  .    .    . 

12° 

4.46 

13H3 

Mai     .    .    . 

16  2 

5.74 

14  oO 

Juin    .    .    . 

18  4 

5.90 

15  76 

Ce  qui  donne  pour  la  température  totale  de  chaque  mois  : 
avril,  422°, 4  ;  mai,  607%6  ;  juin,  512%2I  ;  total  :  ^.542^2'l.  Sur 
ce  total,  la  température  de  l'air  entre  pour  1.286°, 5;  la  radiation 
lumineuse  intervient  donc  pour  2oo°,T1  ou  par  jour  3°, 07.  Or, 
une  addition  de  3°, 07  de  chaleur  obscure  dans  une  serre  pendant 
quatre-vingt-quatre  jours,  n'aurait  certainement  pas  produit 
les  résultats  que  l'on  a  obtenus  de  cette  addition  de  chaleur 
lumineuse;  c'est  donc  à  la  lumière  qu'il  faut  attribuer  la  plus 
grande  part  dans  l'effet  qui  a  été  produit. 

C'est  à  l'influence  donc  de  la  lumière  et  à  sori  inégale  réparti- 
tion sur  les  diverses  régions,  soit  par  l'effet  de  l'inégale  durée 
des  jours,  soit  par  suite  du  degré  variable  de  nébulosité  du  ciel 
qu'il  faut  rattacher  les  faits  caractéristiques  suivants  :  l'Olivier 
est  improductif  à  Agen  avec  14  degrés  de  température  moyenne, 
alors  qu'il  est  fertile  en  Dalmatie  avec  13  degrés;  la  Vigne  s'ar- 
rête à  12  degrés  sur  la  Loire,  et  atteint  10  degrés  sur  le  Rhin  ; 
la  moisson  se  fait  à  Londres  avec  une  température  estivale  de 
17°, 1  en  même  temps  qu'à  Upsal  qui  n'en  a  que  15°, 1 .  C'est  à  la 
même  influence  qu'est  due  la  richesse  de  la  végétation  alpine 
comparée  à  celle  des  climats  du  Nord  dans  lesquels  l'atmos- 
phère a  la  même  température  moyenne  ;  c'est  à  elle  enfin  qu'est 


—  120  — 
due  aussi  la  rapidité  de  cette  végétation  comparée  à  celle  des 
vallées  d'une  température  plus  chaude. 

Ces  radiations  solaires  qui  jouent,  comme  on  le  voit,  un  grand 
rôle  sur  la  végétation,  et  qu'il  serait  utile  d'évaluer  d'une 
manière  précise,  ont  été  l'objet  d'études  nombreuses;  et  lorsque 
l'actinométrie  aura  pris  un  plus  grand  développement,  de  même 
qu'on  sait  maintenant  quelles  sont  les  températures  favorables 
à  la  végétation  des  diverses  espèces,  et  la  somme  de  chaleur 
journalière  dont  elles  ont  besoin  pour  parcourir  le  cycle  normal 
de  leur  développement,  de  même  on  saura  exactement  quelle 
est  l'intensité  de  la  radiation  lumineuse,  la  quantité,  la  somme 
de  lumière  nécessaire  aux  différentes  espèces,  selon  leur  tempé- 
rament. Ce  que  les  horticulteurs  ont  pu  découvrir  vaguement 
pour  la  conduite  des  plantes  dans  les  jardins  ou  dans  les  serres, 
sera  vérifié  par  des  mesures  exactes  et  vraiment  scientifiques. 


Acclimatation  des  plantes. 

Toutes  les  considérations  qui  précèdent  sont  d'une  extrême 
importance  dans  l'acclimatation  des  végétaux.  C'est  même  une 
des  principales  conditions  de  réussite.  En  effet,  dit  M.  Naudin, 
le  succès  est  d'autant  plus  assuré  que  les  conditions  climaté- 
riques  du  pays  d'origine  des  plantes  à  introduire  seront  moins 
dissemblables  de  celles  des  pays  nouveaux;  car  si  flexible  que 
soit  le  tempérament  des  plantes,  cette  flexibilité  a  cependant 
des  limites.  Ainsi  par  exemple,  une  plante  de  la  région  équato- 
riale  où  la  température  moyenne  annuelle  varie  de  28  k  30  degrés, 
aura  encore  chance  de  prospérer  dans  les  lieux  situés  plus  loin 
jde  l'équateur  et  où  la  température  serait  de  4  à  5  degrés  plus 
basse,  les  autres  conditions  restant  les  mêmes;  mais  sa  culture 
serait  beaucoup  plus  incertaine  à  la  hauteur  des  tropiques,  à 
moins  qu'elle  n'y  donnât  quelque  race  ou  variété  nouvelle  moins 
exigeante,  ce  qui  est  souvent  arrivé.  1!  n  est  ainsi  des  plantes 
de  tous  les  autres  climats,  car  toutes  peuvent,  dans  des  mesures 
diverses,  s'accommoder  d'un  peu  plus  ou  d'un  peu  moins  de  cha- 
leur, quelques-unes  même  endurer  des  variations  très  considé- 


—  121  — 

râbles  de  température.  Il  ne  faut  pas  d'ailleurs  oublier  que  les 
lignes  isothermes  ne  sont  parallèles  ni  à  l'équateur  ni  entre  elles, 
qu'elles  subissent  des  écarts,  parfois  énormes,  suivant  les  régions 
du  globe  qu'elles  traversent,  et  qu'elles  ne  correspondent  pas 
davantage  avec  les  lignes  isothères  et  les  lignes  isochimènes. 

Température  propre  des  végétaux. 

Notre  travail  serait  incomplet  si  nous  ne  parlions  brièvement 
de  la  chaleur  propre  des  végétaux.  Nous  avons  vu  que  la  graine 
en  voie  de  germination  absorbant  de  l'oxygène  et  dégageant  de 
l'acide  carbonique,  comme  l'animal,  dégage  de  la  chaleur;  il  en 
est  de  même  dans  la  floraison,  surtout  au  moment  de  la  fécon- 
dation et  du  fruit  pendant  sa  maturation.  De  Lamarck,  de  Gan- 
doUe,  Murray,  van  Beck  et  Bergsma  se  sont  occupés  de  ce  phé- 
nomène de  dégagement  calorifique. 

Mais  en  dehors  des  cas  précités,  la  chaleur  dégagée  dans 
les  végélaux  est  tellement  faible,  tellement  lente  à  se  pro- 
duire, qu'elle  n'influe  que  d'une  manière  presque  imperceptible 
sur  leur  température  propre,  et  celle-ci  est  liée  à  la  température 
de  l'air  et  à  celle  du  sol.  La  température  du  sol  détermine  celle 
des  tiges  traversées  par  la  sève  ascendante;  de  même  la  tempé- 
rature des  parties  aériennes  est  déterminée  par  celle  de  l'air, 
sauf  les  variations  apportées  par  les  radiations  solaires  et  par 
l'évaporation  foliaire. 

Des  différentes  expériences  effectuées  par  MM.  Pictet,  Mau- 
rice et  Rameaux,  il  résulte  que  la  chaleur  propre  des  végétaux, 
surtout  des  arbres,  est  à  peu  près  nulle  :  cette  chaleur  est 
empruntée  à  l'air  d'abord,  et  ensuite  au  sol.  Il  n'y  a  donc  pas 
lieu  de  tenir  compte  de  cette  température  propre  des  végétaux, 
au  point  de  vue  de  l'accroissement. 

Conclusion. 

De  tout  ce  qui  précède,  nous  croyons  qu'il  est  possible  de 
tirer  les  déductions  suivantes  : 

1°  Que  l'influence  de  la  chaleur  aérienne    accompagnée  de 


--  122  — 

lumière  est  bien  plus  considérable  sur  la  majeure  partie  des 
phases  de  la  végétation  que  celle  de  la  chaleur  souterraine; 

2»  Que  dans  la  germination  des  graines  ou  des  bulbes,  bien 
que  la  chaleur  extérieure  nous  ait  donné  des  résultats  plus  con- 
cluants que  celle  du  sol,  nous  estimons  cependant  que  c'est  sur- 
tout la  chaleur  du  milieu  dans  lequel  se  trouvent  placées  les 
graines  et  les  bulbes  (chaleur  ambiante)  qui  a  sur  elles  la  plus 
grande  influence  ;  et  qu^il  y  aurait  peut-être  lieu  de  tenir  compte 
ici  de  la  chaleur  latente  emmagasinée  dans  les  graines  et  bulbes 
ou  de  celle  dégagée  par  ces  mêmes  graines  ou  bulbes  en  voie 
de  germination  (travail  thermo-chimique); 

3°  Que  la  chaleur  du  sol  agit  surtout  sur  les  racines,  le  che- 
velu, les  poils  radicaux  dont  elle  favorise  l'apparition,  la  crois- 
sance ou  l'allongement,  facilitant  encore  le  travail  souterrain  de 
ces  racines  (phénomènes  d'endosmose,  succion,  absorption,  etc.); 

4°  Que  dans  la  végétation  adulte,  c'est  surtout  à  la  chaleur 
de  Tair  qu'il  faut  attribuer  la  plus  grande  influence  sur  les  mou- 
vements du  protoplasma,  l'accroissement  des  cellules,  l'appari- 
tion de  la  chlorophylle,  la  respiration,  l'assimilation,  etc. 

Que  cette  influence  est  presque  exclusivement  prédominante 
sur  la  feuillaison,  la  floraison,  le  développement  du  pollen,  la 
maturation  des  fruits,  les  diverses  transformations  chimiques 
qui  s'opèrent  dans  chacune  de  ces  différentes  phases  de  la  végé- 
tation, etc. 

5°  Enfin  qu'il  n'y  a  pas  lieu  en  horticulture  de  s'occuper  de  la 
température  propre  des  végétaux  qui  diffère  peu  sensiblement 
de  la  température  ambiante  de  laquelle  elle  provient,  et  qui,  par 
suite,  ne  peut  avoir  qu'une  influence  très  minime  sur  la  végéta- 
tion. 

APPENDICE 
Le  Germoir  horticole. 

Il  a  été  parlé  à  plusieurs  reprises  dans  ce  travail  sur  la  cha- 
leur d'un  germoir  artificiel  dont  le  principe  est  dû  à,  M.  Pagnoul, 
directeur  de  la  Station  agronomique  du  Pas-de-Calais,  appareil 


—  123  — 

que  nous  avons  adapté  aux  besoins  horticoles.  Nous  croyons 
utile  de  donner  une  description  quelque  peu  détaillée  de  cet 
appareil  qui  nous  a  servi  dans  nos  différentes  expériences  afin 
que  l'on  puisse  juger  de  la  valeur  exacte  de  ces  expériences. 

Une  caisse  en  bois  A  de  forme  et  de  dimensions  variables 
(celle  dont  nous  nous  servons  mesure  0"\80  de  long,  0°',40  de 
large  et  0°',I8  de  profondeur  on  hauteur)  garnie  d'un  fond  de 


Ver;- a 


zinc,  repose  sur  une  autre  caisse  B  qu'elle  recouvre  complète- 
ment en  débordant  sur  chaque  côté  de  4  à  5  centimètres.  Cette 
deuxième  caisse  est  tout  en  fer  blanc  ou  en  zinc,  et  est  destinée 
à  recevoir  de  l'eau;  sa  profondeur  est  de  8  à  10  centimètres.  La 
caisse  A  pourrait  être  aussi  en  zinc  au  lieu  d'être  en  bois;  mais 
quelle  que  soit  sa  nature,  son  fond  de  zinc  est  percé  de  5  à 
6  ouvertures  de  2  centimètres  de  diamètre  sur  lesquelles  sont 
soudés  des  tubes  de  fer  blanc  ou  de  zinc  de  5  à  6  centimètres  de 
longueur.  On  introduit  dans  ces  tubes  de  fortes  mèches  de  coton 
un  peu  serrées  et  préalablement  mouillées  qui  plongent  dans 
l'eau  contenue  dans  la  caisse  inférieure  B.  On  étale  ces  mèches 
sur  le  fond  de  A  et  on  étend  au-dessus  une  couche  de  terre  de 
bruyère,  de  sable  ou  de  terreau,  plus  ou  moins  épaisse,  suivant 
l'opération  à  faire,  semis,  bouturage,  repiquage,  etc. 

L'eau  monte  par  capillarité  à  trayers  les  mèches,  et  la  terre 
que  l'on  a  eu  soin  d'humecter  aussi  au  préalable  se  maintient 
indéfiniment  dans  un  état  d'humidité  convenable  et  toujours  le 


—  124  — 

même;  on  introduit  un  thermomètre  à  tige  dans  le  tube  du 
milieu  et  l'on  recouvre  la  caisse  A  d'une  plaque  de  verre. 

Ce  germoir  que  l'on  peut  faire  construire  partout  offre  l'avan- 
tage de  permettre  différents  essais  à  la  fois  ;  il  n'exige  aucun 
arrosage;  il  suffit  pour  cela  qu'il  y  ait  toujours  un  peu  d'eau,  1 
ou  2  centimètres  dans  la  caisse  inférieure  ;  enfin  il  permet 
de  maintenir  les  graines  ou  les  plantes  à  une  température 
sensiblement  la  même,  20  ou  25  degrés.  Si  en  effet  la  tempéra- 
ture de  la  salle  où  est  placé  l'appareil  est  inférieure  à  10  degrés 
ou  si  l'on  redoute  le  froid  de  la  nuit  il  suffit  de  placer  sous 
la  caisse  B  supportée  par  deux  appuis  quelconques,  un  petit  bec 
de  gaz,  une  petite  lampe  à  pétrole,  une  veilleuse  ou  même  une 
simple  bougie  dont  le  mince  filet  de  lumière  suffira  amplement 
à  maintenir  une  température  de  25  degrés  et  même  plus  dans 
l'appareil. 

On  peut  donner  à  la  caisse  supérieure  A  la  forme  que  l'on  veut, 
celle  d'une  petite  serre  par  exemple,  etc.,  mais  le  principe 
reste  toujours  le  même,  donnant  toujours  chaleur  et  humidité 
constantes. 


EXCURSIONS 


Compte  rendu  de  l'excursion  faite  a  Versailles 
PAR    M.    H.   Martinet 

Conformément  au  programme,  les  membres  du  Congrès  se 
réunissaient  à  Versailles,  le  dimanche  26  mai,  à  une  heure  de 
l'après-midi,  à  l'École  nationale  d'Horticulture,  lieu  fixé  pour  le 
rendez-vous. 

Près  de  cent  personnes  se  trouvaient  ainsi  réunies  dans  la 
grande  salle  d'études  de  l'École,  oii  un  buffet  avait  été  dressé 
parles  soins  de  la  Société  d'Horticulture  de  Seine-et-Oise. 

M.  Tissu,  adjoint  au  maire  de  Versailles,  au  nom  de  la  muni- 
cipalité, et  M.  le  colonel  Meinadier,  au  nom  de  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Seine-et-Oise,  dont  il  est  le  Président,  souhaitèrent 
la  bienvenue  aux  membres  du  Congrès  qui,  par  l'organe  de 
MM.  Bataline,  Witlmack,  Max  Kolb,  Simirenko^  etc.,  exprimèrent 
leurs  remerciements  pour  l'accueil  si  cordial  qui  leur  était  réservé. 

Après  avoir  sablé  le  Champagne^  membres  du  Congrès  et 
Versaillais  se  mirent  en  devoir  de  visiter  l'École  d'Horticulture 
dans  tous  ses  détails,  sous  la  conduite  du  sympathique  direc- 
teur, M.  J.  Nanot. 

J'avoue,  pour  ma  part,  que  c'est  toujours  avec  un  grand  plai- 
sir que  je  revois  cette  grande  et  belle  École,  où  j'ai  passé  trois 
bonnes  années  de  ma  vie.  J'y  retrouve  des  souvenirs  déjà  vieux 
de  plus  de  dix  ans  et  j'y  apprends  sans  cesse  du  nouveau. 


—  126  — 

C'est  que  Ton  travaille  beaucoup  à  l'École,  plus  que  beau- 
coup de  personnes  ne  se  le  figurent.  Qu'il  s'agisse  d'un  procédé 
de  culture  nouveau,  d'une  découverte  scientifique  ou  d'un  ins- 
trument perfectionné,  tout  est  mis  à  l'étude  et  expérimenté  sous 
les  yeux  des  élèves  :  par  eux  et  pour  eux. 

Fondée  sur  l'emplacement  du  Potager  de  Versailles,  de  La 
Quintinye,  en  application  d'une  loi  votée  le  16  décembre  1873, 
sur  la  proposition  de  M.  Joigneaux,  l'École  a  reçu  jusqu'ici 
21  promotions  formant  un  total  de  751  élèves. 

Toutes  les  branches  de  l'Horticulture,  ainsi  que  les  sciences 
appliquées  à  l'Horticulture  y  sont  enseignées.  Les  élèves  acquiè- 
rent des  connaissances  pratiques  en  exécutant,  sous  la  direc- 
tion de  chefs  habiles,  tous  les  travaux  de  culture  entrepris  à 
l'École. 

La  surface  totale  de  l'École  est  de  9  hectares  40  ares,  se  répar- 
tissant  ainsi  :  1  hectare  59  ares  pour  les  cultures  fruitières  ; 
1  hectare  36  ares  pour  la  culture  potagère;  35  ares  28  pour 
l'École  de  botanique  ;  29  ares  54  pour  les  serres  ;  31  ares  pour 
une  pépinière-école  et  le  reste  par  les  constructions,  le  jardin 
d'ornement,  les  allées  et  terres-pleins,  l'arboretum,  etc. 

Le  premier  directeui-  et  véritable  fondateur  de  l'École  a  été  le 
regretté  et  vénéré  M.  Hardy,  dont  un  monument,  placé  non  loin 
de  celui  de  La  Quinlinye  perpétuera  bientôt  la  mémoire.  Son 
successeur,  M.  Nanot,  continue  l'œuvre  qui  a  été  si  bien  com- 
mencée et  cherche  sans  cesse  à  réaliser  de  nouveaux  progrès. 

C'est  ainsi  qu'il  a  demandé  et  a  obtenu  la  création  dans  l'en- 
ceinte de  l'École,  d'un  laboratoire  de  recherches  horticoles 
confié  aux  soins  d'un  ingénieur  agronome  distingué,  M.  Petit. 

U  a  aussi  fait  installer  un  atelier  où  les  élèves  sont  appelés  à 
tour  de  rôle  à  façonner  ou  à  réparer  la  plupart  des  instruments 
et  outils  de  jardinage  employés  à  l'École. 

Après  avoir  consacré  plus  de  deux  heures  à  la  visite  de  TÉcole, 
les  membres  du  Congrès  se  dirigèrent  vers  l'Orangerie  du  châ- 
teau, non  sans  avoir,  par  la  voix  de  M.  Sahut,  adressé  leurs  re- 
merciements et  félicitations  à  M.  Nanot. 

L'Orangerie  est  de  fondation  trop  ancienne  et  est  trop  célèbre 
pour  qu'il  soit  nécessaire  d'en  rappeler  ici  l'historique  et  d'en 


—  127  — 

faire  la  description.  Elle  est,  ainsi  que  le  parc  lui-même,  placée 
sous  la  direction  de  M.  G.  Bellarr. 

Pour  se  rendre  de  l'Orangerie  aux  jardins  de  Trianon,  dont 
la  visite  faisait  partie  du  programme,  il  faut  traverser  le  fameux 
parc  de  Versailles. 

Là  encore  nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  de  longues  descrip- 
tions. Qui,  en  effet,  dans  le  monde  horticole,  ne  connaît,  au 
moins  de  réputation,  le  chef-d'œuvre  de  Le  Nôtre  ?  Le  meilleur 
éloge  qu'on  en  puisse  faire,  c'est  qu'après  deux  siècles,  il  fait 
toujours  l'admiralion  des  connaisseurs  et  des  amateurs  de 
belles  choses. 

Les  membres  du  Congrès  n'ont  naturellement  point  échappé  à 
cette  impression  ressentie  par  chaque  visiteur  de  ce  beau  parc 
national. 

Les  jardins  et  les  pépinières  de  Trianon  sont  confiés  aux  soins 
de  M.  Gauthier,  qui  orne  les  uns  et  cultive  les  autres  avec  une  ha- 
bileté parfaite.  Les  collections  dendrologiques  du  parc  et  des 
pépinières  renferment  de  nombreux  sujets  rares,  voire  même 
historiques,  qui  furent  beaucoup  admirés  par  les  membres  du 
Congrès. 

A  la  sortie  de  Trianon,  l'excursion  officielle  était  terminée, 
mais  il  restait  encore  beaucoup  à  voir  par  delà  la  ville  qui  est, 
on  le  sait,  un  des  centres  horticoles  français  lesiplus  importants. 

La  plupart  des  congressistes  ont  terminé  cette  journée  si  bien 
remplie  par  des  visites  aux  principaux  établissements  horticoles, 
parmi  lesquels  nous  devons  citer  ceux  de  nos  collègues,  MM.  Du- 
val,  Moser  et  Truffant,  qui  en  faisaient  les  honneurs  avec  leur 
affabilité  bien  connue. 

En  somme,  bonne  journée  pour  chacun. 


—  128  — 
Compte  rendu  de  l'excursion 

FAITE   AUX   CULTURES   UORTICOLES   DE   FeRRIÈRES-EN-BrIE 

par  M.  Félix  Sahut. 

Une  première  visite  que  j'avais  faite  à  Ferrières,  il  y  a  quel- 
ques années,  en  compagnie  d'un  de  mes  fils,  nous  avait  dévoilé 
les  magnificences  horticoles  que  nous  avions  été  heureux  d'y 
admirer.  Aussi  étais-je  désireux  depuis  lors  de  renouveler  cette 
visite  et  avais-je  profité  avec  empressement  de  roccasion  du 
Congrès  horticole  de  1895  qui  comportait  dans  son  programme 
une  excursion  dans  cette  somptueuse  résidence  du  baron  de 
Rothschild. 

Cette  excursion  avait  été  fixée  au  lundi  27  mai  1895.  Je  ren- 
contrai ce  jour-là  à  la  gare  de  Strasbourg  des  figures  amies  et 
entre  autres  :  MM.  Balaline,  de  Saint-Pétersbourg,  Micheli  et 
Vaucher,  de  Genève,  le  D""  Witlmack,  de  Berlin,  Carlo  Rovelli,de 
Pallanza,  Max-Kolb,  de  Munich,  Simirenko,  de  Goroditsche, 
Giuseppe  Roda, de  Turin,  Ingegnoli,  de  Milan,  Abel  Ghatenay  le 
sympathique  secrétaire  général  de  la  Société  nationale  d'Horticul- 
ture, etc.  etc.  Une  demi-heure  après'nous  étions  reçus  à  Ferrières 
d'abord  par  MM.  Bergman  père  et  fils  et  ensuite  par  M^'  Ernest 
Bergman  qui  nous  fit  les  honneurs  de  chez  elle  avec  la  plus 
charmante  amabilité. 

Le  trajet  de  la  station  d'Ozouer-la-Ferrière  jusqu'au  château  se 
fait  par  de  larges  et  belles  routes  ouvertes  dans  la  forêt.  De 
chaque  côté  et  sur  une  grande  partie  du  parcours,  ce  sont  des 
doubles  rangées  de  PeupUers  Trembles  ombrageant  des  sentiers 
gazonnés.  Puis,  de  chaque  côté  aussi,  on  a  planté  en  sous-bois 
une  énorme  quantité  de  Rhododendrons,  au  nombre  de  plus  de 
cent  mille,  et  qui,  à  l'époque  de  leur  floraison  doivent  embellir 
considérablement  les  5  kilomètres  à  parcourir,  pour  arriver 
d'abord  au  parc  et  ensuite  au  château  de  Ferrières. 

Cette  distance  de  5  kilomètres  à  travers  un  côté  de  la  pro- 
priété et  pour  atteindre  seulement  jusqu'à  la  partie  centrale 
paraît  énorme  à  première  vue;  pourtant  on  se  l'explique  faci- 


—  129  — 

lement  quand  on  songe  que  le  domaine  de  Ferrières  est  d'une 
surface  totale  de  6,000  hectares  et  qu'il  ne  mesure  pas  moins  de 
12  kilomètres  de  long  sur  7  kilomètres  de  large. 

Le  temps  nous  a  manqué  pour  parcourir  toutes  les  parties  du 
parc  enclavé  dans  le  domaine  et  qui  est  d'une  étendue  de 
400  hectares,  entièrement  close  de  murs.  Les  accidents  de 
terrain  sont  peu  accentués  sur  le  plateau  de  Ferrières;  néan- 
moins on  a  pu  y  aménager  d'assez  jolies  perspectives. 

Les  pelouses  sont  partout  très  bien  entretenues  et  les  massifs 
bien  comptantes  d'arbres  de  toutes  les  essences  connues  à 
l'époque  de  la  plantation,  parmi  celles  pouvant  résister  au  climat 
assez  froid  de  la  région. 

Parmi  les  Conifères  ou  autres  arbres  isolés,  il  en  est  quelques- 
uns  de  réellement  remarquables,  parmi  lesquels  il  convient  de 
citer  un  Séquoia  gigantea  de  30  mètres  environ  de  hauteur  et 
dont  la  mesure  à  1  mètre  au-dessus  du  niveau  du  sol  a  donné 
4  "\  20  de  circonférence.  C'est  l'un  des  plus  forts  de  son  espèce 
que  nous  ayons  en  France.  Je  n'en  connais  pour  le  moment 
d'équivalents  que  dans  le  parc  de  Soultberg,  près  Saint-Amans 
(Tarn)  et  dans  la  prairie  du  château  de  Montcalm  près  Avèze 
(Gard). 

On  nous  montre  aussi  un  autre  Séquoia  planté  par  Napoléon  III 
en  1862;  puis  un  Ahies  Nordmanniana  de  18  mètres  de  haut 
planté  par  le  roi  de  Belgique  et  un  Thuyopsis  borealh  planté  par 
la  reine  des  Belges  en  1867;  enfin  un  Abies  concolor  planté 
par  le  prince  de  Galles  en  1888. 

En  parcourant  quelques  petites  parties  du  parc,  j'ai  pu  admirer 
égalementquelques  exemplaires  fort remarquablesautantpar leur 
belle  végétation  que  par  leurs  proportions  déjà  fort  respectables. 
Je  me  bornerai  à  citer  : 

Un  Ahies  amabilis,  superbe,  de  15  mètres  de  haut; 

Des  Abies  Pinsapo,  de  18  et  20  mètres  de  haut  et  2^^,50  de 
circonférence  ; 

Un  très  beau  Cedrus  Libani,  de  35  mètres  de  haut; 

Des  Cupressus  Lawsoniana,  splendides  sujets  de  15  à 20  mètres; 

Un  Thuya  Menziesii,  espèce  plus  connue  sous  le  nom  impropre 
de  Thuya  gigantea  Lobbii,  de  20  mètres  de  haut,  etc.,  etc. 

9 


—  130  — 

L'énuméralioii  des  belles  espèces  de  Conifères  serait  bien  plus 
longue  si  je  n'étais  forcé  d'abréger  pour  ne  pas  donner  une  exten- 
sion trop  considérable  à  ce  compte  rendu.  Il  convient  pourtant 
de  citer  encore  de  grands  et  beaux  échantillons  de  Cedrus  Libani 
elC.allantica,Junipenisfragrans,Abiesconcotor,  Abiesoriiintalis, 
Abies  lasioca?'pa  et  A.  commulata,  PinusStrobus,  Thuyopsis  dola- 
brala^  etc.  etc. 

Puis,  parmi  les  arbres  d'ornement  auti'es  que  les  Conifères,  on  y 
peut  admirer  de  superbes  exemplaires  de  Hêtres  pourpres,  Frênes 
pleureurs, Platanes,  Cedrelasinensis,  Gyninocladuscanadensis,  elc^ 

Je  dois  dire  ici,  pour  être  exact,  que  dans  notre  course  rapide 
à  travers  les  massifs,  les  dimensions  en  circonférence  ont  seules 
été  mesurées;  quand  aux  hauteurs  elles  ne  sont  qu'approxima- 
tives, mais  ne  doivent  pas  beaucoup  s'écarter  de  la  vérité. 

Peu  après  leur  arrivée,  la  plupart  des  congressistes,  au  nombre 
de  plus  d'une  centaine,  visitèrent  le  magnifique  château  construit 
par  le  jardinier  anglais  Joseph  Paxton,  qui  s'était  déjà  fait  con- 
naître par  l'une  de  ses  principales  œuvres,  le  palais  de  cristal  de 
Sydenham.  Je  ne  m'attarderai  pas  à  décrire  ce  château  vérita- 
blement royal,  ainsi  que  les  nombreux  salons  dont  l'un  restera 
tristement  historique;  il  a  vue  comme  les  autres  sur  la  terrasse 
italienne  qui  entoure  le  bâtiment  et  d'où  les  yeux  s'étendent 
agréablement  sur  les  environs.  On  y  jouit  par  échappées  de 
nombreuses  perspectives  artistement  conservées  à  travers  l'épais- 
seur de  la  forêt. 

De  ce  point  central,  on  découvre  dans  toutes  les  directions  de 
nombreuses  corbeilles  ou  bordures  entretenues  toujours  fleuries, 
et  l'on  n'en  voit  qu'une  très  petite  partie,  parce  qu'il  en  est  de 
même  dans  presque  toute  l'étendue  du  parc.  Une  faut  pas  moins 
de  250,000  plantes  pour  les  garnir  au  printemps  en  Pélargo- 
niums,  Verveines,  OEillets,  Agératums,  Héliotropes,  Fuchsias, 
Hibiscus,  Caladiums,  etc.,  etc.,  et  plus  encore  pour  les  garnir 
de  nouveau  à  l'automne  avec  des  Pensées,  Myosotis,  Silènes, 
Pâquerettes,  Girotlées,  etc.,  etc.  De  nombreuses  couches  recou- 
vertes par  1,500  châssis  sont  nécessaires  pour  élever  cette  véri- 
table année  de  plantes  à  fleurs. 

On  n'a  pas  idée  du  nombre  prodigieux  de  plantes  qui,  pen- 


—  i:n  — 

dant  lo  courant  de  l'année,  vont  successive  ment  s'engoufTrer 
dans  les  appartements  tant  à  Ferrîères  qu'à  Paris.  Il  en  a  été 
employé  plus  de  20,000  en  1894;  ce  sont  surtout  des  Azalées, 
Palmiers,  Pélargoniums,  Grotons,  Dracœnas,  Galcéolaires,  Ciné- 
raires, Primevères,  Coléus,  etc.,  etc.  Pauvres  plantes!  dans 
quel  triste  état  vous  reverrons-nous,  quand  vous  aurez  passé 
quelques  semaines  ou  quelques  mois  dans  des  salons  qui  ne  sont 
guère  faits  pour  votre  organisation  si  délicate!  Celte  réflexion 
me  revenait  sans  cesse  à  l'esprit,  en  présence  de  plusieurs  cen- 
taines de  superbes  Coléus  admirablement  formés  en  fortes  pyra- 
mides, qui  remplissaient  une  grande  serre  et  que  je  déclarais 
les  mieux  cultivés  que  j'eusse  jamais  vus.  Et  dire  que  quelques 
jours  après,  quelques  semaines  à  peine,  ces  belles  plantes 
devant  lesquelles  je  m'extasiais  durent  être  fanées  et  jetées  au 
fumier! 

Le  nombre  de  fleurs  coupées  employées  aussi  pour  les  garni- 
tures   d'appartements    est   réellement    fabuleux.   Il    se   chiffre 
annuellement  parenviron  35,000  fleurs  d'Orchidées,  60,000  Roses, 
35,000  OEillets,  12,000  tiges  de  Lilas  blanc  forcé,  et  le  reste  es 
à  l'avenant. 

Le  désir  d'être  bref  m'oblige  à  laisser  de  côté  une  foule  de 
détails  pourtant  fort  intéressants. 

Les  serres  sont  nombreuses  à  Ferrières,  et  il  y  en  a  pour  pres- 
que toutes  les  spécialités.  On  comprend  en  effet,  l'immense  avan- 
tagedenemettredanschaqueserre,  quandonle peut, quedes plan- 
tes ayant  absolument  les  mêmes  exigences  culturales,  telles  que 
température  maxima  et  mi^27??a,hygrométricité  de  l'atmosphère, 
éclairement,  distance  du  verre  et  tant  d'autres  particularités  qui 
constituent  par  leur  ensemble  la  garantie  du  succès.  Ces  diverses 
exigences  culturales,  ont  été  apprises  par  l'expérience,  et  l'on 
arrive  plus  vite  à  élucider  le  problème,  si  l'on  connaît  exacte- 
ment les  conditions  climatériques  dans  lesquelles  se  développe 
chaque  plante  dans  son  pays  natal. 

C'est  ainsi  qu'il  y  a  à  Ferrières  desserres  consacrées  exclusive- 
ment aux  Orchidées,  aux  Azalées,  aux  Camellias,  aux  Crotons, 
aux  Imanlophyllums,  aux  Dracœnas,  aux  Fuchsias,  aux  Pélar- 
goniums, aux  Coléus,  etc.,  etc.  On  peut  ainsi  donner  à  chaque 


—  132  — 

plante  le  milieu  qui  lui  est  le  plus  favorable, et  obtenir  alors  des 
résultats  beaucoup  plus  satisfaisants. 

Quelquefois  même,  il  est  utile  de  diviser  en  plusieurs  groupes 
des  plantes  qui  sont  pourtant  très  voisines.  C'est  ainsi,  par 
exemple,  que  pour  les  Palmiers,  il  est  nécessaire  de  les  cultiver 
séparément  selon  qu'ils  demandent  la  serre  tempérée  ou  la  serre 
chaude,  ou  même  qu'ils  se  contentent  de  la  serre  froide.  Et 
encore  les  exigences  culturales  démontrent-elles  qu'il  y  a  sou- 
vent avantage  à  établir  de  nouvelles  subdivisions. 

Il  en  est  surtout  ainsi  pour  les  Orchidées.  La  culture  des  prin- 
cipaux genres  qui  composent  cette  famille  a  fait  des  progrès 
réellement  surprenants  pendant  ces  dernières  années.  Il  est  vrai 
que  ce  sont  par  excellence  les  fleurs  les  plus  à  la  mode,  et  cette 
mode  cette  fois  est  largement  justifiée.  Nous  n'avons  vu  nulle 
part  comme  à  Ferrières,  une  profusion  semblable  d'Orchidées 
fleuries;  le  nombre  en  était  certainement  plus  grand  que  celui 
de  l'ensemble  des  superbes  lots  de  l'Exposition  internationale 
d'Horticulture  qui  étaient  pourtant  fort  nombreux  et  fort  remar- 
quables. Les  plantes  sont  supérieurement  cultivées,  même  celles 
dont  la  culture  est  réputée  la  plus  difficile.  On  y  voit  des  serres 
entières  remplies  d'un  seul  genre  de  ces  plantes  si  curieuses.  Ce 
sont  ici  les  Phahenopsis,  là  des  Cyprîpedium,  plus  loin  des 
Odontoglosswn,  puis  des  Cattleya,  ensuite  des  Lœlia,  autre  part 
des  Dendrobium^  des  Vanda,  des  Oncidium,  etc.,  etc.  Les  espèces 
plus  ou  moins  nombreuses  composant  chacun  de  ces  genres, 
sont  représentées  par  des  sujets  souvent  de  première  force  et 
dont  la  floraison  est  fort  abondante.  De  cette  manière  on  groupe 
ensemble  toute  une  série  de  plantes  ayant  les  mêmes  exigences 
de  culture  et  auxquelles  on  peut  donner  des  soins  à  peu  près 
identiques. 

C'est  ainsi  que,  tandis  que  certaines  Orchidées  se  contentent 
de  la  serre  telle  qu'elle  est,  c'est-à-dire  relativement  froide,  il 
il  en  est  qui  demandent  une  température  plus  élevée  et  d'autres 
qui  exigent  même  l'équivalence  d'une  serre  chaude.  Certaines 
veulent  une  atmosphère  chargée  d'humidité,  et  alors  on  a  trouvé 
un  moyen  ingénieux  pour  obtenir  ce  résultat.  Le  dessous  des 
banquettes  de  chaque  côté  est  nivelé  dans  toute  sa  longueur,  et 


—  133  -. 

converti  en  une  sorte  de  bassin  dans  lequel  une  nappe  d'eau 
maintenue  toujours  propre  entretient  par  l'évaporation  un  degré 
suffisannment  humide  de  l'air  ambiant.  Pour  certaines  espèces 
encore  plus  difficiles  sous  ce  rapport,  on  augmente  la  surface 
d'évaporation  en  superposant  les  nappes  liquides  et  l'on  arrive 
ainsi  à  un  degré  de  saturation  beaucoup  plus  intense. 

Cette  exigence  de  conditions  de  milieu  tout  à  la  fois  chaud  et 
humide  indique  pour  ces  plantes  une  origine  toute  spéciale.  On 
voit  qu'elles  ont  vécu  à  l'état  de  nature,  dans  des  vallées 
encaissées  où  la  température  se  maintient  très  élevée  et  entière- 
ment à  l'abri  des  vents  desséchants.  C'est  le  climat  que  j'ai 
essayé  de  caractériser  (1)  sous  le  nom  de  climat  hygrothermique. 
Ce  climat,  toutes  les  Orchidées  le  demandent  plus  ou  moins;  ce 
n'est  qu'une  question  de  mesure  dans  l'élévation  ou  l'abaisse- 
ment de  la  température  et  dans  le  degré  de  saturation  de  l'air. 
Les  thermomètres  à  maxima  et  à  minima,  ainsi  que  l'hygro- 
mètre, doivent  donc  être  consultés  fréquemment  par  l'horticulteur 
qui  s'adonne  à  la  culture  de  ces  plantes  si  intéressantes. 

On  voit  par  ces  détails,  combien  l'Horticulture  est  devenue 
aujourd'hui  une  véritable  science  hérissée  de  difficultés  qu'il 
faut  surmonter,  de  problèmes  toujours  très  complexes  qu'il 
s'agit  constamment  de  résoudre.  Aussi  cette  science  exige-t-elle 
de  ceux  qui  veulent  obtenir  les  résultats  merveilleux  que  l'on 
constate  à  Ferrières,  des  connaissances  très  étendues  sur  une 
foule  de  matières  et  qu'il  faut  nécessairement  posséder  si  l'on 
ne  veut  pas  courir  d'échecs  en  échecs. 

11  est  une  autre  espèce  d'Orchidées,  le  Vanda  teres^  dont  la 
culture  est  réputée  partout  comme  étant  très  difficile  et  qui  n'est 
cultivée  nulle  part  avec  autant  de  succès  qu'à  Ferrières.  Je  me 
rappelle  l'impression  que  je  ressentis  quand  je  vis,  pour  la  pre- 
mière fois,  un  groupe  fleuri  de  cette  plante,  dans  le  massif 
faisant  face  à  l'entrée  du  pavillon  de  la  ville  de  Paris,  lors  de 
l'Exposition  internationale  de  1885.  Il  provenait  des  cultures  de 

(1)  Le  lac  Majeur  et  les  îles  BoiTomée,leur  climat  caractérisé  par 
leur  végétation.  Etude  de  climatologie  comparée  [Annales  de  la 
Société  cV Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  l'Hérault,  1883,  p.  134^. 


—  134  — 

Ferrières.  Ce  fut  pour  moi  une  véritable  révélalion  et  je  ne 
pouvais  me  lasser  d'admirer  le  spectacle  que  j'avais  sous  les 
yeux.  Je  ne  connaissais  jusque-là  cette  plante  que  pour  en  avoir 
vu  quelques  maigres  exemplaires  dans  de  rares  collections 
d'amateurs,  et  ici  j'étais  en  présence  d'un  groupe  de  plantes 
portant  au  moins  deux  cents  fleurs  du  plus  tendre  et  du  plus 
délicat  coloris  qu'un  peintre  puisse  rêver.  Et  de  fait,  j'en  ai  rêvé 
longtemps.  Je  n'ai  pas  besoin  d'ajouter  si  j'ai  été  heureux, 
quand,  à  deux  reprises  difl'érentcs  depuis  cette  époque,  il  m'a 
été  donné  de  pouvoir  admirer  les  nombreux  exemplaires  de  cette 
plante  précieuse,  remplissant  la  serre  de  Ferrières  qui  lui  est 
consacrée  spécialement,  et  sur  lesquels  on  a  compté  jusqu'à 
plus  de  1,200  fleurs  épanouies  en  même  temps. 

J'allais  oublier  de  dire,  que  les  Orchidées,  après  leur  floraison 
terminée  rentrent  le  plus  souvent  dans  une  période  de  repos. 
Cette  période  correspond  pour  ces  plantes  à  la  saison  sèche  de 
leur  pays  d'origine.  Il  est  donc  nécessaire  à  ce  moment  de  les 
soumettre  à  un  régime  spécial  qui  corresponde  aussi  exactement 
que  possible  à  cette  particularité  du  climat  de  leur  pays  natal. 
11  convient  alors  de  les  changer  de  serre  pour  les  laisser  reposer 
dans  un  milieu  moins  chaud  et  moins  humide.  On  voit,  par  tous 
ces  raffinements  culturaux,  combien  le  succès  absolu  tient  à 
des  causes  multiples,  qu'il  est  nécessaire  de  ne  pas  négliger.  On 
voit  aussi  combien  le  talent  d'observation  joue  un  grand  rôle 
dans  la  carrière  d'un  horticulteur. 

Chemin  faisant,  nous  rencontrions  à  chaque  pas  des  espèces 
encore  fort  rares,  ou  même  nouvelles,  ou  remarquable  par  une 
végétation  réellement  luxuriante.  C'est  ainsi  que  j'ai  noté  en 
passant  rapidement  dans  les  sentiers,  des  exemplaires  énormes 
de  Vanda  Lowii,  d'Odontoglossum  P^^scatorei^  0.  Alexandrœ  et 
0.  luleopurpnreum^  des  Epidendrum  vitellinum,  des  Sobralia 
77iacrantha,  des  MedimUa  magni/ica,  des  Encephalavlos  Altens- 
teinii,  des  Davallia  Mooreana,  des  Dracœna  Massangeann,  des 
Areca  sapida^  des  Oncidium  Lanceanum,  des  Anthuriuni  Veitchii, 
et  A.  crijstallinum,  des  Allamanda  Hendersoni,  des  Vanda  tri- 
color,  etc.,  etc.  Puis  ce  sont  quelquefois  des  raretés  ou  des 
plantes  extrêmement  curieuses  telles  par  exemple  que  Y  Avis- 


—  133  — 

tolochia  gif/as  Sturtevanti  dont  la  fleur  énorme  ne  mesurait  pas 
moins  de  45  centimètres  de  haut  sur  30  centimètres  de  large  et 
se  terminait  par  un  appendice  caudiforme  de  75  centimètres  de 
long. 

Nous  n'en  finirions  pas  si  nous  voulions  énumérer,  même  som- 
mairement, toutes  les  curiosités  végétales  que  renferme  le  beau 
parc  de  Ferrières.  C'est  ainsi  par  exemple,  que  les  serres  à 
Vigne  sont  parfaitement  entretenues  ;  on  y  cultive  surtout  les 
variétés  suivantes  :  Frankenthall^  Chasselas  de  Fontainebleau, 
Black  Alicante,  Muscat  cC Alexandrie^  Lady  Downe's  seedling, 
etc.,  etc.  Mais  il  faut  se  borner  à  les  citer,  de  même  quels 
Fleuriste,  la  Roseraie,  le  Jardin  fruitier,  le  Maraîcher,  la  Pépi- 
nière, la  Faisanderie,  et  plusieurs  autres  parties  qui  scmt  pour- 
tant fort  remarquables,  chacune  en  son  genre,  et  mériteraient  de 
longues  descriptions.  On  y  a  mis  en  pratique  les  procédés  les 
plus  perfectionnés  de  l'Horticulture  et  de  l'Arboriculture  mo- 
dernes. 

On  compte  en  tout  60  serres  à  Ferrières.  Si  la  plupart  sont 
spéciales  à  un  seul  genre  de  plantes  et  intéressent  particulière- 
ment les  véritables  connaisseurs,  il  en  est  quelques  autres  qui 
sont  disposées  avec  un  goût  véritablement  artistique  et  qui, 
grâce  à  cela,  sont  beaucoup  plus  appréciées  par  la  grande 
masse  du  public. 

Il  y  a  aussi  un  Jardin  d'hiver  bien  dessiné,  avec  de  fort  jolies 
pelouses  de  Lycopodes  et  des  massifs  de  belles  plantes  diverses. 
De  même  que  dans  les  jardins  paysagers  des  pays  chauds,  on  y 
rencontre  de  grands  et  beaux  exemplaires  de  Cocotiers,  d'Aré- 
quiers, de  Dracaenas,  de  Pandanus,  et  de  beaucoup  d'autres 
espèces.  Ces  plantes  sont  toutes  remarquables  par  leur  parfait 
état  de  santé  et  leur  belle  végétation.  Mais  à  ce  propos,  pourquoi 
ne  dirais-je  pas  ma  pensée  tout  entière,  comme  j'ai  d'ailleurs 
l'habitude  de  le  faire  toujours.  Aussi  désirerai-je  que  mes 
réflexions  fussent  prises  en  bonne  part  en  raison  de  l'excellente 
intention  qui  me  les  dicte.  Eh  bien,  il  m'a  paru  que  ce  jardin 
d'hiver,  malgré  tous  ses  mérites,  n'est  pas  ici  à  sa  place.  Il  ferait 
le  plus  grand  honneur  à  un  amateur  distingué  de  plantes  trois 
ou  quatre  fois  millionnaire,  dans  un  petit  parc  de  10  à  20  hec- 


—  136  — 

tares  ou  même  dans  un  jardin  de  ville  attenant  à  une  riche  habi- 
tation. Mais  à  Ferrières,  il  me  paraît  de  beaucoup  insuffisant  et 
peu  en  harmonie  avec  les  vastes  proportions  du  domaine  et  du 
parc,   j'ajouterai  aussi  avec  l'opulence   du   propriétaire.    Ceci 
n'est  pas  une  critique,  bien  s'en  faut,  mais  l'expression  d'un 
désir,  d'un  vœu  que  je  vais  formuler  et  dont  je  souhaite  la  réa- 
lisation afin  de  rendre  encore  mieux  Ferrières,  que  je  considère 
déjà  comme  la  capitale  du  monde  horticole,  digne  à  tous  égards 
de  ce  titre  envié.  Je  voudrais  donc  qu'il  y  soit  construit  un  très 
vaste  jardin  d'hiver  comme  il  n'en  existe  pas  encore,  c'est-à-dire 
qui  n'eût  rien  de  banal.  Il  pourrait  affecter,  dans  son  ensemble, 
la  forme  d'une  croix  grecque  dont  la  partie   centrale  relierait 
quatre  grands  bras.  Chacun  de  ces  bras  abriterait  sous  sa  toiture 
vitrée  les  végétaux   tropicaux  les  plus  remarquables,  l'un  de 
l'Asie,  un  autre  de  l'Afrique,  un  troisième  de  l'Amérique  et  le 
quatrième  de  l'Océanie.  Il  y  aurait  déjà  là  un  premier  groupe- 
ment géographique  qui   n'a  été  encore  fait  nulle  part  que  je 
sache.  Des  cloisons  vitrées  et  habilement  dissimulées  permet- 
traient d'établir  chaque  fois  des  compartiments  différents  où 
l'on  pourrait  classer  les  plantes  selon  leurs  exigences  climaté- 
riques  et  qui  correspondraient  autant  que  possible  à  la  latitude 
du  pays  d'origine.  De  jolies  scènes  de  la  nature,  intelligemment 
placées,     représenteraient     un     peu    partout     des    coins    de 
paysages   tropicaux  où  les  plantes  seraient  groupées  dans  des 
situations  aussi  analogues  que  possible  à  celles  de  leur  pays 
natal. 

L'ensemble,  habilement  dessiné,  ménagerait  des  perspectives 
à  travers  les  cloisons  vitrées,  par  de  grandes  glaces  sans  tain, 
alors  que  des  glaces  étamées,  disposées  artistement  sur  quelques 
points  bien  choisis,  prolongeraient  par  l'illusion  les  perspectives, 
ou  doubleraient  l'effet  des  parties  les  plus  remarquables. 

Il  est  évident  qu'il  n'est  pas  possible  ici  de  détailler  davan- 
tage l'étude  d'un  projet  de  cette  nature  tel  que  je  le  comprends. 
Il  aurait  besoin  d'être  exécuté  par  un  architecte  qui  soit  en 
même  temps  un  savant  botaniste  et  qui  connaisse  à  fond  les 
exigences  de  la  culture  des  plantes  de  tous  les  pays. 

Il  va  sans  dire  que  ce  jardin  d'hiver  devrait  être  construit  à 


—  137  — 

peu  de  distance  du  château,  auquel  il  serait  relié  par  une  galerie 
couverte  de  manière  que  l'on  puisse,  par  les  jours  de  mauvais 
temps,  faire,  sans  sortir,  une  longue  promenade  botanique  à 
travers  les  merveilles  végétales  de  toutes  les  parties  du  monde. 

En  parcourant  le  parc,  les  serres  et  toutes  les  annexes  horti- 
coles de  Ferrières,  on  est  véritablement  effrayé  de  l'énorme 
somme  de  travail  que  représentent  tous  les  détails  si  multiples 
de  la  culture  et  de  l'entretien  de  si  nombreuses  serres  et  d'un 
parc  aussi  vaste .  Tout  cela  exige  impérieusement  des  soins  assidus 
et  de  tous  les  instants  et  une  attention  aussi  soutenue  qu'intelli- 
gente. Dans  bien  des  cultures,  la  moindre  négligence  entraînerait 
un  véritable  désastre.  Aussi  étais-je  surpris  que  130  à  200  jardi- 
niers, selon  la  saison,  pussent  suffire  à  tout.  11  est  vrai  qu'ils 
sont  commandés  supérieurement,  et  quand  on  entre  dans  les 
détails,  il  est  facile  de  s'apercevoir  que  la  direction  donnée  est 
aussi  attentive  que  très  compétente  en  toutes  choses. 

Ces  magnifiques  cultures  de  Ferrières  font  vraiment  le  plus 
grand  honneur  à  MM.  Bergman  grand-père,  père  et  fils,  qui  les 
dirigent  depuis  bientôt  soixante  ans  avec  la  plus  grande  intelli- 
gence, et  j'ajouterai  avec  le  plus  complet  dévouement.  On  peut 
dire  que  Ferrières  est  leur  œuvre  dans  laquelle  ils  se  sont  pour 
ainsi  dire  identifiés.  Il  y  a  déjà  plus  de  huit  ans  que  le  monde 
horticole  a  fêté  le  jubilé  cinquantenaire  de  M.  Ferdinand  Berg- 
man. Ce  n'était  pas  sans  émotion  que  nous  avons  tous  vu  ce 
superbe  vieillard  taillé  en  hercule,  qui  répondait  avec  la  plus 
modeste  bonhomie  aux  questions  qu'on  lui  adressait  en  traver- 
sant les  diverses  parties  du  parc  dont  il  a  dirigé  les  plantations. 
Que  n'a-t-il  pas  fallu  de  sa  part  d'énergie  et  de  savoir  pour 
mener  à  bonne  fin  une  œuvre  aussi  considérable,  et  qui  n'a  cer- 
tainement pas  d'équivalent  aujourd'hui  dans  l'Europe  entière! 
Il  n'est  pourtant  encore  que  chevalier  du  Mérite  agricole.  C'est 
peu,  trop  peu  pour  son  mérite,  il  faut  le  reconnaître,  surtout  si 
Ton  songe  que  les  innombrables  procédés  culturaux  qu'il  a  per- 
fectionnés et  souvent  même  créés  de  toutes  pièces  n'ont  pas  seu- 
lement profité  à  Ferrières,  mais  ont  été  utilisés  par  tous  les 
adeptes  du  jardinage  et  de  l'Horticulture  française. 

Ajoutons,  pour  compléter  notre  récit,  que  vers  les  cinq  heures, 


—   138  — 

tous  les  Congressistes  étaient  réunis  dans  l'Orangerie  décorée 
pour  la  circonstance  et  où  un  lunch  excellent  leur  était  gracieu- 
sement offert  au  nom  de  M.  de  Rothschild.  On  y  a  fortement 
toasté  ;  puis  le  moment  de  la  séparation  n'est  arrivé  que  trop  tôt. 
Nous  sommes  tous  remontés  en  voiture,  non  sans  avoir  remercié 
chaudement  les  membres  de  la  famille  Bergman  de  la  réception 
si  cordiale  qui  nous  avait  été  faite,  et  en  les  priant  d'en  reporter 
une  bonne  part  à  qui  de  droit.  Après  avoir  vu  au  passage  le  jeu 
intéressant  du  polo,  auquel  le  jeune  baron  Edouard  de  Roth- 
schild nous  avait  conviés,  nous  nous  sommes  tous  dirigés  vers 
la  gare,  emportant  de  cette  visite  le  meilleur,  le  plus  durable  et 
le  plus  instructif  souvenir. 


Compte  Rendu 

DE  l'excursion   A   VERRIÈRES 

(Visite  des  cultures  dk  la  maison  Vilmorin) 
par  M.  Marc  Micheli. 

Le  mardi  28  mai,  une  centaine  des  membres  du  Congrès  sont 
allés  visiter  les  établissements  et  les  champs  d'expériences  de 
MM.  Vilmorin-Andrieux  et  C'^  à  Massy-Palaiseau  et  à  Verrières. 

Un  temps  superbe  a  favorisé  cette  excursion.  A  midi  et  demie 
le  premier  groupe  des  visiteurs  débarquait  à  Massy-Palaiseau 
où  M.  Henry  de  Vilmorin  les  attendait  pour  leur  faire  parcourir 
les  magasins  récemment  installés  à  proximité  de  la  gare  et 
destinés  à  former  une  annexe  spacieuse  et  plus  économiquement 
située  de  ceux  de  la  rue  de  Reuilly. 

Reliés  par  un  embranchement  paiticulier  aux  voies  de  la  ligne 
de  Grande-Ceinture,  les  magasins  de  Massy-Palaiseau  reçoivent 
à  peu  de  frais  toutes  les  grosses  expéditions  de  graines  qui  pro- 
viennent des  lignes  de  rOuest,'d'Orléans  et  de  Lyon,  et  les  mar- 
chandises y  sont  logées  à  meilleur  compte  que  dans  l'inlérieur 
de  Paris.  Ces  magasins  doivent  se  composer  de  trois  grands  corps 
de  bâtiment  parallèles  et  reliés  entre  eux  par  une  construction 


—  139  — 

transversale.  Deux  seulement  sont  construits  et  peuvent,  dans 
leur  état  actuel  contenir  deux  à  trois  millions  de  kilogrammes 
de  marchandises.  Actuellement  ils  sont  seulement  en  partie 
remplis  par  des  graines  de  Betteraves  à  sucre  et  de  plantes 
fourragères. 

Un  bâtiment  spécial  est  consacré  à  la  préparation  des  Pommes 
de  terre  germées  ,  pour  plantations  de  primeur,  dont  la  maison 
expédie  annuellement  de  très  grandes  quantités.  Les  locaux 
occupés  par  ce  service  sont  divisés  entre  une  vaste  salle  destinée 
à  la  conservation  des  tubercules  disposés  pour  entrer  en  végé- 
tation —  la  température  en  est  tenue  aussi  basse  que  possible 
sans  toutefois  descendre  à  zéro  —  et  une  chambre  destinée  à  la 
manutention  des  tubercules,  qui  est  chauffée  modérément  pour 
rendre  le  travail  moins  pénible  aux  ouvrières  chargées  du  triage 
et  de  la  mise  en  clayettes  des  tubercules,  lesquels  n'y  séjournent 
que  quelques  heures  et  sont  aussitôt  reportés  dans  la  chambre 
froide.  On  prépare  de  la  sorte  à  Massy-Palaiseau  plusieurs 
milliers  de  clayettes  des  Pommes  de  terre,  Marjolhi,  lioijale, 
Feuille  d'ortie^  Victor  et  IJelle  de  Fontenay. 

L'ensemble  des  constructions,  magasins,  logements  du  direc- 
teur et  du  concierge,  maisons  d'ouvrier<î,  écuries  et  remises  etc., 
forme  un  groupe  considérable  conçu  dans  le  mène  style  nor- 
mand que  la  ferme  Saint  Fiacre  à  Verrières  et  présente,  vu  du 
chemin  de  fer  un  aspect  très  pittoresque.  Les  abords  en  sont 
abondamment  garnis  de  fleurs  car  le  terrain,  de  deux  hectares 
environ,  qui  entoure  les  constructions  est  surtout  consacré  à  des 
cultures  florales.  Dans  la  partie  cultivée  nous  avons  principale- 
ment remarqué  un  lot  de  Pensées  Parisiennes  à  grandes  macules 
très  abondamment  fleuries,  des  Giroflées  d'hiver  encore  dans  tout 
leur  éclat  et  un  Radis  de  tous  les  mois,  nouveau,  à  feuilles 
courtes,  verl  foncé  et  fortement  réticulées^  qui  conviendra  admi- 
rablement pour  la  culture  sous  verre. 

De  Ma^sy-Palaiseau  de  grandes  voitures  d'excursion  trans- 
portent les  visiteurs  à  Verrières  où  ils  sont  bientôt  rejoints  par 
le  détachement  venu  de  Paris  par  le  second  train. 

Depuis  la  visite  du  Congrès  de  1885,  les  cultures  de  Verrières 
ont  à  peu  près  doublé  co.mme  étendue  et  les  installalions  sesont 


—  140  ~ 

agrandies  dans  la  même  proportion  par  la  construction  de  la 
Ferme  Saint-Fiacre,  grand  rectangle  composé  de  séchoirs  à 
graines  entourant  une  vaste  cour  dont  toute  la  partie  centrale 
est  recouverte  d'un  hangar  spacieux  servant  à  abriter  les  récoltes 
et  les  instruments  de  culture. 

Deux  vaches,  quelques  porcs,  quelques  douzaines  de  volailles 
soigneusement  renfermées  justifient,  à  la  rigueur,  le  nom  de 
ferme,  mais  en  réalité  c'est  un  assemblage  de  séchoirs,  granges 
et  locaux  consacrés  à  la  récolte  et  au  nettoyage  des  graines  de 
semence. 

Gomme  les  heures  dont  disposent  les  visiteurs  ne  suffisent  pas 
à  parcourir  tous  les  détails  d'un  établissement  dont  les  parties 
sont  nombreuses  et  passablement  dispersées,  diverses  tournées 
sont  organisées  sous  la  conduite  des  chefs  de  service  spéciaux  et 
chacun,  suivant  son  attrait,  se  porte  du  côté  des  cultures  florales 
ou  potagères,  ou  vers  le  laboratoires  et  vers  les  ateliers  de  pré- 
paration des  moulages.  Comme  ces  tournées  ont  été  répétées 
plusieurs  fois  dans  la  journée,  nous  avons  pu  nous  rendre 
compte  des  choses  les  plus  intéressantes,  ou  par  nous-mêmes  ou 
en  recueillant  les  impressions  de  nos  collègues  et  surtout  en  les 
complétant  par  les  explications  fournies  par  M\l.  Henry  et  Mau- 
rice de  Yilmorin,  par  leur  associé  M.  Bricka,  par  MM.  Bourde- 
rioux,  Théry,  Yerlot,  Huard,  chefs  de  culture  et  par  leurs  auxi- 
liaires qui  tous  ont  rivalisé  de  complaisance  pour  conduire  les 
visiteurs  et  leur  fournir  tous  les  renseignements  désirables. 

Cultures  potagères. 

La  saison  encore  peu  avancée  limite  le  nombre  des  cultures 
de  cette  catégorie  qui  ne  se  montrent  pas  dans  tout  leur  déve- 
loppement. Les  Laitues  d'hiver  et  de  printemps,  les  Pois,  les 
Oignons  d'hiver,  les  Fraisiers  constituent  les  collections  les  plus 
intéressantes  jusqu'ici. 

A  cause  de  l'année  particulièrement  tardive,  les  Fraises  les 
plus  précoces  commencent  seules  à  rougir  ;  May  Queen  et  la 
Reine  des  hâtives  sont  mangeables,  Crescent  City,  Sharpless  le 
sont  à  peu  près.  Il  est  visible  dès  à  présent  qu'un  bon  nombre 
de  variétés  américaines  vont  les  suivre  de  près,  tandis  que  les 


~  141  — 

hâtives  européennes,  Marguerite^  Ed.  Lefort^  Noble^  sont  un  peu 
en  retard.  Mais  par  contre,  la  vigueur  supérieure  de  nos  races 
et  leur  plus  grand  rendement  leur  assurent  la  préférence  aux 
yeux  des  cultivateurs  qui  approvisionnent  le  marché  de  Paris. 
Or  ils  sont  nombreux  à  Verrières,  grand  centre  de  production  de 
grosses  Fraises  et  lieu  de  naissance  de  l'excellente  variété  Docteur 
M  or  ère. 

La  collection  d'études  des  Pommes  de  terre,  composée  de 
700  et  quelques  variétés  nommées  est  bien  levée  et  les  analogies 
commencent  à  s'accuser  entre  diverses  formes  rapprochées  les 
unes  des  autres  pour  comparaison  et  dont  plusieurs  seront  sans 
doute  reconnues  identiques  au  cours  de  la  saison. 

C'est  par  une  longue  étude  comparative  des  diverses  variétés 
que,  dans  les  Pommes  de  terre  comme  dans  les  Froments  et  les 
Fraisiers,  MM.  Vilmorin-Andrieux  ont  réduit  le  nombre  de  celles 
qu'ils  inscrivent  sur  leurs  catalogues  commerciaux  à  quarante 
ou  cinquante  seulement,  éliminant  de  leurs  assortiments  non 
seulement  ce  qui  est  médiocre,  mais  même  ce  qui  n'est  qu'ordi- 
naire et  ne  conservant  que  le  très  bon. 

Les  essais  de  Choux  viennent  d'être  semés.  On  voit  au  nombre 
de  lots  sur  lesquels  ils  portent  qu'il  faudra  bien  un  hectare  de 
terrain  pour  les  recevoir  quand  ils  seront  mis  en  place. 

Cultures  florales. 

Nous  retrouvons  à  Verrières  la  plupart  des  plantes  fleuries  qui 
ont  figuré  à  l'Exposition  des  Tuileries  dans  les  divers  lots  de  la 
Maison  Vilmorin. 

Dans  le  carré  spécialement  attribué  aux  plantes  herbacées 
fleuries  se  trouvent  encore  des  centaines  de  potées  pré- 
porées  en  vue  des  Concours  de  mai,  qui  sont  restées  à  Verrières 
soit  parce  qu'elles  étaient  incomplètement  fleuries,  soit  parce 
que  la  place  a  manqué  pour  les  faire  figurer  à  l'Exposition  .Elles 
feraient  sans  peine  une  seconde  série  de  groupe  semblables  à 
ceux  qui  ont  trouvé  place  aux  Tuileries.  Les  autres  Concours  de 
printemps  et  le  reposoir  de  la  Fête-Dieu  qui,  nous  dit-on,  est 
chaque  année  à  Verrières  une  vraie  exposition  d'Horticulture, 
bénéficieront  de  ces  reliquats. 


—  142  — 

Les  Pavots  vivaces  variés,  qui  ont  été  si  remarqués  parmi  les 
plantes  nouvelles  de  l'année,  se  comptent  ici  par  centaines  de 
plantes.  Il  en  existe  des  planches  entières  parmi  lesquelles  les 
coloris  nouveaux,  rouge  sang,  grenat,  vieux  rose,  marron  etc., 
sont  en  forte  proportion. 

Un  autre  Pavot  arrête  l'attention  des  visiteurs,  c'est  le  produit 
du  croisement  du  Papaver  bractealuin  par  une  variété  double 
du  P.  somniferum.  Bien  que  la  plante  mère  soit  vivace,  les  pro- 
duits ont  tous  les  caractères  de  plantes  annuelles.  Par  contre, 
toutes  les  fleurs  sont  simples^  et  de  couleur  rouge  carmin.  Par  la 
forme  des  feuilles  et  le  développement  des  poils  ils  sont  intermé- 
diaires entre  les  deux  parents.  La  plante  presque  complètement 
stérile  à  la  première  génération  s'est  mise,  à  la  suite  de  semis 
répétés,  à  grainer  assez  régulièrement. 

Des  serres  entières  sont  remplies  de  Galcéolaires  herbacées  et 
ligneuses;  on  peut  suivre  tous  les  échelons  depuis  la  Calcéolaire 
pluie  d'or  d'un  jaune  éblouissant  jusqu'aux  plantes  herbacées  à 
grandes  fleurs  tigrées.  Dans  les  ligneuses  hj'brides  on  recherche 
de  préférence,  à  Verrières,  les  plantes  à  fleurs  petites  et  très 
nonnbreuses. 

Des  races  déjà  distinctes  du  Prùnula  obconica  Hance,  se  font 
remarquer  par  leurs  grandes  fleurs  blanc  pur,  rose  lilacé  ou 
frangées.  Cette  nouvelle  espèce  à  floraison  perpétuelle  est  sans 
doute  appelée  à  de  brillantes  destinées  horticoles  et  MM.  Vilmo- 
rin-Andrieux  sont  au  premier  rang  de  ceux  qui  ont  entrepris  de 
l'en  rendre  digne.  Auprès  d'elle  se  voit  le  joli  Primula  ForbesH 
Franch.,  à  hampes  extrêmement  légères  et  se  succédant  toute 
l'année. 

Dans  un  coin  chaud  et  bien  abrité  se  trouve  une  rareté  que 
beaucoup  d'entre  noiis  voient  pour  la  première  fois  en  fleur, 
V IncarviUea DelavaylFrdinch. ,  découvert  au  Yunnan,  il  y  a  quatre 
ou  cinq  ans,  par  l'infatigable  explorateur,  l'abhé  Delavay. 

C'est  une  plante  des  montagnes  et  elle  a  tous  les  droits  à 
prendre  place  dans  les  collections  alpines,  bien  qu'à  première 
vue,  ses  grandes  fleurs  d'un  rose  vif  lui  donnent  plutôt  l'aspect 
d'une  Gesnériacée  de  serre  chaude.  La  forme  des  fleurs  est  exac- 
tement celle  des  grandes  variétés  du  Jasmin  de  Virginie  (reco7?ia 


—  113  — 

radlcans  Juss.)  et  la  couleur  rappelle  parfaitement  le  Lopfiosper- 
mwn  scandens  Don.  Aujourd'hui  la  floraison  comoience,  les 
hampes  n'ont  guère  plus  de  O^'.AO  à  0™,50  de  hauteur. 

La  plante  est  vivace  et  de  tempérament  robuste  mais  craint 
un  peu  les  froids  de  printemps  ;  la  culture  qui  paraît  lui  convenir 
le  mieux  est  celle  des  Lis,  Iris  et  Lxias  demi-rusti(|ues. 

Les  plantes  alpines  occupent  diverses  parties  de  rocailles  dans 
le  jardin  d'agrément.  C'est  le  domaine  de  M.  B.  Verlot,  l'un  des 
spécialistes  les  plus  compétents,  pour  qui  les  hauts  sommets  des 
Alpes,  du  Dauphiné  en  particulier,  n'ont  plus  de  mystères. 

Bien  d'autres  chaînes  de  montagnes  ont  été  mises  à  contri- 
bution pour  garnir  les  rochers  de  M.  Henry  de  Vilmorin,  comme 
on  en  pourra  juger  par  l'énumération  suivante  qui  ne  comprend 
qu'une  faible  partie  des  collections  : 

A.  —  Espèces  europ'^eimes. 


Achillea  ageratifoliaBenih.  elHook. 
Allium  narcissiflorum  Vill. 
Androsace  carnea  L. 

—  glacialis  Hoppe. 

—  lactea  L. 
Anémone  alpina  L. 

—  baldensis  L. 

—  narcissiflora  L. 

—  vernalis  L. 
Anthémis  styriaca  Vest. 
Artemisia  Baumgarteni  Bess. 

—  Mutellina  Will. 

—  Villarsii  Gren.  et  Godr. 
Athamantha  cretensis  L. 
Buplevrum  longifoUum  L. 
Callianthemuni  rutifolium  Mey. 
Campanula  barbata  L. 

—  spicata  L. 

—  Ihyrsoides  L. 
Cerastmm  latifolium  L. 
Cortusa  pubens  Schott. 
Dianthiis  alpinus  L. 

—  CcBsius  Smith. 

—  cruentus  Fisch. 

—  neglectus  Lois. 
Dracocephalum  Ruyschianum  L. 
Dryas  octopetala  L. 


Erigcron  alpinus  L. 

—  aurantiacus  Reg. 

—  pulchellus  D  G. 
Erysimum  ochroleucum  D  G. 
Galium  sylvaticum  L. 
Gentiana  anguslifolia  Vill. 

— ■    asclepiadea  L. 

—  brachyphylla  Vill, 

—  Clusii  Pers. 

—  Kochiana  Pers. 

—  Rostani  Rcid. 
Geuiu  pyrenaicum  Willd. 
Haberlea  rhodopensis  Friv. 
Hieracium  aiirantiacuni  L. 

—  lanatum  Vill. 
Horminum  pyrenaicum  L. 
Iberis  Pruitii  ïen. 
Jasione  humilis  Pers. 
Leontopodium  alpinum  Cass. 
Linaria  pallida  Ten. 
Linum  alpinum  L. 
Lycopodium  Selago  L. 
Mœhringia  pendula  Fenzl. 
Myosotis  rupicola  Sm. 
Peederota  Ageria  L. 
Potentilla  grandiflora  L. 

—  nitida  L. 


144  — 


Primula  cortusoides  L. 

—  daonensis  Leyb. 

—  frondosa  Janka. 

-^    glaucescens  Moretti. 

—  marginata  L. 

—  Palinuri  Pétagn. 
RanuncuUis  pyrena^us  L. 

—  Seguieri  Vill, 

—  Thora  L. 
Salix  herbacea  L. 

—  Lapponum  L. 

Saussiirea  depressa   Gren.  et  Godr. 
Saxifraga  aspera  L. 

—  ca?sia  L. 

—  catalonica  Boiss. 

—  lingulata  Bell. 

—  purpurascens  Jacq. 


Saxifraga  retusa  Gouan. 

—  valdensis  D  G. 
Scabiosa  graminifolia  L. 
Selaginella  spiuulosa  Braun. 
Sempervivum  Heuffeli  Schott. 

—  Laggeri  Schott. 

—  Neilreichii  Schott. 

—  Regina-Ameli»  Orph. 

—  soboliferum  Sims. 

—  Wulfeni.  Hoppe. 
Silène  rupestris  L. 

—  vallesia  Gaud. 
VJscaria  alpina  Pries. 
Viola  calcarata  L. 

—  cornuta  L. 

—  pinnata  L. 

—  sudetica  Willd. 


B. 


Espèces  asiatiques. 


Androsace  lanuginosa  Wall. 

—  sarmentosa  Wall. 
Aquilegia  flabellata  Sieb. 
Corydalis  ophiocarpa   Hook.  fils  et 

Thoms. 

—  tomentella  Franch. 
Delphinium  Cashmirianiiin  Royle. 
Gypsophila  cerastoides  Don. 
Morina  longifolia  Wall. 


Polygonum  stenophyllum  Meissn. 
Primula  denticulata  Smith. 

—  japonica  Gray. 

—  obconica  Hance. 

—  rosea  Royle. 
Saxifraga  Wallacei  Hook. 

—  Stracheyi  Hook. 

—  ciliata  Haw. 
Sibbaldia  cuneata  Kze. 


C.  —  Espèees  américaines. 


Aquilegia  canadensis  L. 

—  Skinneri  Hook. 
Delphinium   nudicaule  Torr.  et 
Heuchera  micrantha  Dougl. 

—  pubescens  Parsh. 

—  sanguinea  Eng. 
OEnothera  pumila  L. 
Phlox  subulata  L. 


Podophyllum  peltatum  L. 
Polemoniura  reptans  L. 
Gr.       Rodgersia  podophylla  Gray. 
Tellima  grandiflora  D  C. 
Uvularia  grandiflora  L. 
A'iola  canadensis  L. 

—    cucullata  Pursh. 
Horkelia  congesta  Hook. 


Bien  que  les  espèces  printanières  soient  passées  pour  la 
plupart,  les  rocailles  sont  encore  bien  fleuries.  Les  grandes 
ombelles  blanches  et  lilas  de  VIberis  gihraUarica  L.  se 
détachent  sur  le  fond  sombre  du  feuillage  ainsi  que  les  fleurs 
jaunes  du  Meconopsis  cambt^ica  Viguier,  les  bouquets  rouge 
pourpre  du  Géranium  armenum  Boiss.  et  de  VErodmm  Mânes- 


—  145  — 

cavi  Coss.  Les  Opuntias  de  l'Amérique  du  Nord,  bien  que 
touchés,  ont  résisté  à  l'hiver  et  l'Edelweiss  (Leontopod'ium  alpi- 
num  Cass.)  abonde,  mulliplian'  ses  capitules  laineux  au  milieu 
des  fleurs  à  couleurs  plus  vives. 

Les  ïris  rustiques  hybrides  sont  dans  toute  leur  beauté. 

Une  collection  de  deux  cents  variétés  se  déploie  aut<;ur  du 
jardin,  tandis  que  trente  variétés  seulem.ent,  choisies  entre 
toutes  comme  les  plus  belles,  sont  multipliées  plus  en  grand 
pour  le  commerce,  soit  isolées,  soit  en  splendides  mélanges. 
Nous  avons  rarement  vu  en  plus  grande  masse,  ces  belles  fleurs 
qui  rivalisent  d'éclat  et  de  grâce  avec  les  Orchidées  les  plus 
brillantes. 

Arbre?>  et  Arbustes  cVornement. 

Une  partie  des  anciens  carrés  d'expériences  transportés  hors 
de  l'enclos  prificipal,  y  ont  été  remplacés  par  des  plantations 
d'agrément  oii  ont  été  conservés  les  exemplaires  de  Conifères 
remarqués  aux  visites  précédentes,  auxquels  se  sont  ajoutées  de 
nombreuses  espèces  d'arbres  et  arbustes  fleurissant.  Nous 
retrouvons  comme  d'anciennes  connaissances  :  VAbies  Pinsapo 
Boiss.,  datant  de  la  découverte  de  l'arbre  dans  le  midi  de  l'Es- 
pagne en  1836,  et  les  sujets  de  grandes  dimensions  à'Abies  Apol- 
linis  L\nk^  A.  cillcica  Garr.,  Nordmanniana  Spach,  A.  concolor 
Liudl.  et  A.  lasiocarpa  Hook.  ;  ainsi  que  les  Pinus  jdonderosa 
Hartw.,  Beïithamiana  Boug].,  monophylla  Torr.  etFrem.  Un  Ce- 
drus  Deodara  Loud.,  franc  de  pied  a  seul  subsisté  tandis  que 
tous  les  sujets  greffés  ont,  l'un  après  l'autre,  succombé  aux 
froids  des  grands  hivers. 

Trois  cas  bien  curieux  de  résistance  inégale  chez  des  Coni- 
fères nous  sont  signalés  par  M.  Henry  de  Yilmorin  qui,  en  nous 
faisant  voir  un  Pinus  excelsa  Wall.,  de  THimalaya,  un  Pinus 
parviflora  Sieb.  etZucc,  du  Japon,  et  un  Libocedrus  decurrens 
Torr.,  de  Californie,  tous  trois  vigoureux  et  bien  portants,  nous 
dit  que  chacun  d'eux  était  accompagné,  avant  1880,  d'un  voisin 
de  même  taille  et  de  même  espèce  qui,  en  cette  année,  a  été  tué 
par  la  gelée  nlors  que  le  survivant  n'a  éprouvé  aucun  dommage. 

Les  deux  grands  Cèdres  du  Liban  de  la  pelouse  principale  sont 

10 


—  146  — 

aussi  beaux  cl  majestueux  que  jamais.  Plusieurs  Cèdres  de  i'Allas 
dont  un,  complètement  glauque,  se  font  aussi  remarquer  par  leur 
beau  développement.  II  faut  citer  encore  parmi  les  Conifères 
curieuses  de  beaux  Ahles  numidica  De  Lannoy,  un  Pinus  Mur- 
raijana  Balf.,  greffé  sur  Pin  sylvestre  et  plein  de  vigueur  et  un 
hybride  AWbies  Pinsapo  X  A.  cepkalonica,  obtenu  à  Verrières 
même,  qui  forme  un  arbre  de  belle  croissance  mais  de  forme 
assez  irrégulière. 

Voici  les  dimensions  de  quelques-uns  des  arbres  les  plus  inté- 
ressants : 


HAUTEUR 

mètres. 

Abies  concolor  Lindl 8,90 

—  grandis  Lindl 13,30 

—  Nordmanniana  Spacli 18,90 

—  numidica  De  Lannoy    ....  11,60 

—  Pinsapo  Boiss.  (du  Parc).    .    .    .  22,25 

—  Pinsapo  x  cephalonica     Hort. 

Vilm 11.30 

—  cilicica  Carr 19,30 

Acer  neapolitanum  Ten 15,75 

Alnus  cordifolia  Ten 17,60 

Cedrus  libani   Barrel.  (le  grand  de  la 

pelouse) 27,40 

Juglans  Vilmoriniana  Hort 30 

Ginkgo  hiloba  L.  (mas) 15,75 

Pinus  Laricio  Poir.  (un  de  la  pelouse  .  30 

Pseudo-Larix  Ka-mpferi  Gord.   .    .    .  9,40 

Quercusheterophylla  Michx 21 

—  macrocarpa  Michx 23,70 

—  palustris  Michx 21,80 

Séquoia  giganteaEndl.  . 23,60 


CIRCONFERENCE 

à  1  mètre  du  sol. 
mètres. 

0,65 
1,40 
1,40 
1,05 
2,55 


1,25 
1,20 
1,55 
1,70 

3,80 
3,10 
0,95 
j,00 
0,90 
2,45 
2,25 
1,95 
1,60 


Parmi  les  arbustes  fleurissant  des  nouvelles  plantations,  nous 
citerons  : 


Acanthopanax  spinosum  Miq. 
Amorpha  canescens  Nutt. 
Aronia  arbutifoUa  Lindl. 
Buddleia  curviflora  Hook.  et  Arn. 
Carj'opteris  Mastachanthus   Schau. 


Catalpa  speciosa  Ward. 
Gelastrus  articulatus  Thunb. 
Clethra  tomeotosa  Lamk. 
CotoDeaster  horizontalis  Dcne. 
Elœagnus  longipes  A.  Gray. 


—  147  — 

Exochorda  Alberti  Reg.  Ribes  floridmn  Lhér. 
Hypericum  aureum  Bartr.  —    muUitlorum  Kit. 

—  galioides  Lamk.  Rosa  Watsoni  Crép. 
Lonicera  Alberti  Regel.  —     Wichiiraiana  Crép. 

—  flava  Sims.  Sorbus  foliolosa  Franch. 

—  glauca  Ilill.  Rubus  phœnicolasius  Maxim. 

—  Ruprechtiana  Reg.  —    xauthocarpus  Maxim. 
Neviusia  alabamensis  A.  Gray.  Syringa  japonica  Maxim. 
Nuttaiia  cerasiformis  ^^  et  P  Torr.  —    pekinensis  Rupr. 

et  Gray.  —    villosa  Vahl. 

Philadelphus  Lewisii  Pursh.  Viburnum  Lentago  L. 

Rhodotypos  kerrioides  Sieb.  et  Zucc. 

Au  milieu  de  tous  les  sujets  d'étude  que  présentent  les  jardins 
pt  les  champs  de  Verrières,  la  journée  s'avançait  et  le  besoin  de 
rafraîchissements  se  faisait  sentir.  L'aimable  maîtresse  de  la 
maison  y  avait  pourvu  et  sous  une  large  allée  de  grands  arbres, 
un  buffet  abondamment  servi  et  des  petites  tables  disposées  en 
longues  files,  attendaient  les  hôtes,  sous  l'abri,  heureusement 
inutile,  d'une  tente  dressée  en  cas  de  pluie.  Le  goûter  a  été  tout 
le  temps  plein  d'entrain  et  de  cordialité;  les  quelques  toasts, 
accompagnement  presque  inévitable  de  ces  fêtes,  ont  été  simples 
et  sans  prétention;  les  visiteurs,  en  particulier  M.  Balàline,  de 
Saint-Pétersbourg,  et  le  D''Wittmack,  de  Berlin,  ont  bu  à  la  santé 
et  à  la  prospérité  de  l'amphitryon  et  de  sa  famille  et  M.  Henry 
de  Vilmorin  a  répondu  en  quelques  mots  pour  remercier  les 
membres  du  Congrès  de  l'honneur  qu'ils  lui  faisaient  en  visitant 
Verrières  et  en  partageant  avec  ses  associés  et  collaborateurs  les 
éloges  donnés  à  ses  travaux. 

Les  quelques  minutes  restant  avant  le  départ  ont  été  con- 
sacrées à  la  visite  du  laboratoire  et  des  salles  de  collections. 

Principalement  installé  en  vue  de  l'analyse  des  Betteraves  à 
sucre,  Pommes  de  terre  industrielles  et  Topinambours,  le  labo- 
ratoire sert  aussi  à  des  recherche*  sur  l'organisation  et  le  déve- 
loppement des  plantes  utiles  et  aussi  sur  les  maladies  des  végé- 
taux et  sur  les  insectes  nuisibles. 

M.  E.  Sirodot  qui  en  est  le  chef,  a  publié  l'hiver  dernier,  un 
petit  volume  sur  les  ennemis  des  arbres  fruitiers.  Il  s'occupe,  à 
Verrières,  de  combattre  ceux  de  toutes  les  plantes  cultivées, 
qu'ils  appartiennent  au  règne  animal  ou  à  la  redoutable  série 


~  148  — 

des  Champignons  naicroscopiques.  Toutes  les  aspersions,  badi- 
geonnages  ou  fumigations  sont  de  son  ressort  et  son  emploi 
n'est  pas  une  sinécure.  Les  microscopes  et  appareils  de  recher- 
ches mis  à  sa  disposition  sont  des  plus  perfectionnés. 

Les  moulages  de  léguines  de  MM.  Vilmorin-Andrieux  et  G'^ 
figuraient  également  à  l'Exposition  des  Tuileries.  On  a  vu  à  Ver- 
rières comment  les  modèles  blancs,  sortant  des  mains  du  mou- 
leur, sont  colorés  et  vernis  d'après  des  sujets  vivants,  de  manière 
à  donner  poids  et  densité  compris,  Tillnsion  de  produits  véri- 
tables cueillis  tout  fraîchement.  En  ce  moment,  l'atelier  achève 
des  Asperges,  des  cosses  de  Fève  de  Séville  et  quelques  Pommes 
de  terre  soigneusement  conservées  en  case. 

Mais  voici  l'heure  du  départ  qui  sonne;  les  voitures  sont  là, 
attendant  les  visiteurs  qui  s'éloignent  avec  un  seul  regret  au 
cœur  :  celui  d'un  séjour  trop  court  dans  cette  maison  hospita- 
lière, oserons-nous  dire  amie,  oii  tant  de  sujets  d'intérêt  les 
retenaient.  L'établissement  de  Verrières  comme  tous  ceux  qui 
dépendent  de  la  maison  Vilmorin-Andrieux  et  G'®  représente  les 
traditions  de  travail  poursuivi  pendant  plusieurs  générations, 
de  conscience  scrupuleuse,  dans  l'étude  scientifique  des  pro- 
duits livrés  au  commerce  qui  en  font  un  ensemble  bien  rare,  s'il 
n'est  pas  unique. 

Nous  ne  pouvons  donc  pas  songera  rappeler,  même  en  abrégé, 
tout  ce  qui  a  été  fait  ici  pour  l'amélioration  progressive  des  races 
végétales  les  plus  utiles  et  les  plus  agréables  aux  hommes,  mais 
nous  ne  voulons  pas  quitter  Verrières  sans  rendre  hommage, 
une  fois  de  plus,  à  cette  famille  que  représentent  si  dignement 
ses  chefs  actuels,  sans  émettre  le  vœu  que  les  générations  sui- 
vantes corilinuent  à  tenir  haut  le  drapeau  du  travail  et  de  la 
science. 


TABLE 


Pages. 

Règlement  et  programme  du  Congrès 4 

Procès-verbaux 9 

Liste  des  délégués  français  et  étrangers  qui  ont  pris  part  au 

Congrès 50 


Mémoires  préliminatres. 

1"^^  QUESTION.  —  Mémoire  de  M.  J.  Crochetelle  ;  Du  rôle  de  la 
chlorophylle  dans  les  plantes  et  les  remèdes  à  apporter  à  la 
chlorose 53 

3®  QUESTION.  —  Mémoires  de  M.  Baquet  :  De  l'Aspect  des  fruils 
et  des  tubercules  comme  indice  de  leurs  qualités 67 

4^  QUESTION.  -^  Mémoire  de  M.  Poire t  :  De  la  chaleur  du  sol  et 
de  celle  de  Vair.  Quelle  est  celle  qui  influe  le  plus  sur  la  végéta- 
tion        73 

Excursions. 

Compte  rendu  de  l'excursion  faite  à  Versailles,  par  M.  H.  Mar- 
tinet   ■ 125 

Compte  rendu  de  Texcursion  faite  à  Ferrières-en-Brie,  par 
M.  Félix  Sahut 128 

Compte  rendu  de  Texcursion  à  Verrières,  par  M.  MarcMicheli.     138 


Paris.  —  Imprimerie  L.  Maretheux,  1,  rue  Cassette. 


'^M^  ■  "  ySf''  ^'^■)  ^ûT 


New  York  Botanical  Garden   Librar 


^ 


r     "5   ^185  00263  3061 


J 


^V    l-.-l*.-.t;^^t 


fv^ls^Wr^'^^'^"^.:^ 


^?^:-^r/'^v.:^:^ 


*  ^ 


^^U.^^f'l 


y 


'ÂÀ 


V, 


>^ 


^^-  rc 


'    ^"  ih 


■^^-.v 


:-k_.7ii-'-^.?i>.: 


i^^m 


i^mr^^ 


■^»^ 


"^ù 


ù 

i 
1 

>.< 
/i