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Full text of "Journal des savants"

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JOURNAL 


DES 


SCAVANS. 


A    AMSTERDAM; 

Cliez  WOLFCANG,  Waesberce» 
Boom»  &  van  S  o  m  £  r  e  n. 

M.DC.LXXXVIL 


LECTEUR. 

E  me  fuis  cache  à  toy ,  mon 
Cher  LeUeur ,  k  fins  Îokç- 
,  temfs  ej^'ilm'a  ejh' pojjtble^ 
,  par  un  principe  de  modcfite 
qmjiedjîbten  a  tontes  fortes  de  gens,  ^ 
qut  doit  fur  toftî  eflre  infip.iraéi/e  et  un 
kommedemaprofejfiûtt.  Tu  ne  fçatt- 
rois  piU  mime  encore  mon  nom  /il 
m'eût  efte' permis  de  te  le  dc'gnifer  da- 
vantage ,  \3j>  un  travail  aJJj^K  de  pris 
de doH^e années,  £? beaucoup  d'exaâi- 
tude  a  te  faire  part  dans  le7osirnal  de 
tout  ce  ^ui  fi  piîjji  de  plfts  conjîderable 
dans  la  Rep.  des  Lettres,  ne  fent  fait 
pajfer  depuis  long-temps  dans  les  pais 
lesplm  éloignez. ,  avec  celfty  desperfhn- 
nés  (fuim'mt  devancé  dans  ce  travail. 
Il  efl  vrajf  que  les  Etrangers  ji  ont 
jette'  tant  de  confttjton ,  <fHe  le  Steur  de 
Beughem  Hollandois  ^ui  vient  de  no  tu 
donner  une  Bibliographie  mttverfelle 
dont  nous  parlerons  ait  premier  jottr ,  a 
crû  même  i^n'un  t^uatrieme  ott  cinfftie'- 
isileuravoK  mis  la  main  ah  fo«r- 


A  1 


nai 


•eiVAtiU'  fini  depMÏs  et 
fs-la  (Sfittii  (tHcnne  interruption. 
^ç  te  le  àonnay  tons  les  huit  jours,  mon 
cher  LeBfur,  en  i6yè.  comme pen- 
dant  cette  dernière  année  y  tS  je  conti^ 
ntteroii  de  la  forte  Ji  !e  fmtrnal  Eccii 
Jtafiiqsie ,  dont  ttt  verras  bientojl  le  pn 
mier  volume ,  ne  m'ehltgeott  de  me  re- 
mettre A  la  qmttz.aine.  Tu  trauverttê 
dans  les  fonmaux  extraordinaires  i^ste 
Je  te  donneray  de  temps  en  temps  de 
quuy  te  refaire  de  cette  petite  perte  j  c/»r 
tft  y  verras  ait  long  ce  que  les  JonmAU» 
^^s  pms  étrangers  auront  de  plusJîngH^' 
^Kcr  ^ue  nous  ne  pouvons  donner  aittri 
^^fef  wr  que  par  des  extraits  &  d'une 
manière  trop  abrégée.  L' Imprimeur  te 
promet  même  le  ^urnalen  petit  comme 
l'a  autrefois  commencé.  Et  parce  cjue 
de  gens  peuvent  plus  commodément 
'  f^avoir  tous  les  livres  qui  paroiffent  e\ 
imttes fortes  de  pais  ^  peut-eflre  te  don^ 
tieraj^je  de  temps  en  temps  comme  Tors- 
meprejfe  de  le  faire ,  une  Bibliographie 
eu  Catalogue  exaEi  de  fout  ce  qui  s'im- 
rimera  dans  F  Europe, 

A   3  Powv 


ce        \ 


•i 


j      J 

DES    SCAVANS, 

Du  Lundi  7  Jiav.  M.  DC.  LXXXVI. 


Biffertationei  Cyprianic*  XII 1.  ^iius 
ttcctjjtt  jîpftndtK  ,  in  qu»  eeWinentitr 
Canon  Regum  Aftrommicus ,  ï^fli  Gu- 
et, ô^.  Ah  t.  Ht  or.  DodwtUo  Dttéli- 
nîenjt.  In  fol.  OxonU.  idSf. 

Es  I  î  Diflêrtatîons  où  l'on  voit 

régner  une  grande  érudkioa 
tant  dans  l'antiquité  profane  que 
dans  l'Eecleflaftiquc ,  portent  le 
nom  de  /aint  Cyprien  ,  parce  qu'il  y  cft 
traité  de  quelques  points  i^mcux  où  ce  Fcre 
a  eu  parc,  &  de  quelques CouAumes  qui 
eftoient  en  vogue  dans  le  temps  auquelil  a 
ve'cu. 

Quelques-uns  des  prindpaqx  de  ces 
points  font  ceux  qui  font  k  fujet  de  la  9.  de 
'la  10.  &de  l'onzième DifTertation.  L'Au- 
'  teur  montre  dans  k  9.  que  dans  le  iîecie  de 
'  faint  Cyprien  les  Prêtres  n'av  oient  pas  le 
i  même  pouvoir  pendant  la  vacance  du  {tege 
I  Epifcopa!  qu'aïoient  eu  les  Evéques  qua.\id 
ilslercrapliflbient,  conitne  quc\(\ue5-'Uiiva 
i      i63â.  A  4  V4||^ 


■-w>,«j  dans  l'ficrl^iSrP""™»'^  que 

a  eu  part    s/S-  ^^^*  femeux  où  ce  PerJ 
vécu.  *       ^^  "  *«rops  auquèi  â  a 


» 


Journal 
i'onta?ance:  Se  dans  la  lo,  il  cootîauede 
faire  voir  la  difTercoce  qu'il  y  a  félon  ce 
Pcrc,  entre l'Epifcopat  &  laPrêtrifei  ftf' 
quoy  il  réfute  fortement  Blondelqui  acoa- 
tondu  ces  deux  Ordres, 

Ce  qu'il  prétend  établir  dans  ronziéme 
Diflertarion  n'a  pas  le  même  poids ,  parce 
qu'il  s'éloigne  furcelàdes  principes  le  plu 
folidcmcnt  établis.  11  y  parcourt  les  dix 
per&cutioni  qui  ont  affligé  l'Eglife;  &aprél 
avoir  rapporté  ce  qui  s'eft  paflede  plus  con- 
liderablc  dans  chacune.  &  y  avoir  rem  arqué 
^àes  chofes  fort  fingulieres ,  il  conclut  qu'il 
n'y  a  eu  que  peu  de  Martyrs  dans  toutes  ces 
perfe  eut  ions. 

Cette  erreur  eft  fondée  fur  ces  faux  prin- 
cipes, I.  QocSulpiccScverc qui  écrivit, 
foD  Hiftoire  l'an  400.  de  J.  C.  &  de  Prêtre 
Orofius  qui  publia  la  liennc  17  ans  aprâ> 
auin  bien  que  les  autres  Auteurs  de  ce 
temps-là  qui  ont  parlé  d'un  grand  nombre 
de  Chrétiens  misa  mort  dans  les  premiers 
iîeclesderEglifei  ne  font  que  des  faifeuri 
de  contes.  1.  Qu'on  ne  doit  ajouter  foy  aux 
Martyrologes ,  aux  Menologes  Et  aux  Aéles 
des  Saints ,  qu'autant  q  ue  ce  q  u'ils  rappor- 
tent fe  trouve  confirmé  pird'autresAuccnrs 
Contemporains. 

On  ne  nie  pas  qu'il  nepuiflê  y  avoir  quel- 
ques-uns  decesaâcs  ou  interpofez  ou  tout 
àfaitfuppofcz,  Nousfommes  Icspremiers 
à  nous  en  plaindre.    Mais  il  ue  s'enfuît  pas 

là  que  tout  ce  que  les  Martyrologes  con- 

tîea- 


tio 

qu: 


Des    s  i^  a  V  a  h  i.  jl 

tîennsnt  doive  paffer  pour  fabuleux,  &  qu'il 
faille  rejetter  le  témoignage  des  Eaivains 
du  4  8c  du  f  fi eclc qui  pouvoîent  avoir  ap- 
pris ce  qu'ils  ont  écrit  des  Martyrs ,  ou  par 
eux-mêmes,  ou  par  des  livres  qui  cftoient 
tombez  entre  leurs  tniins.  Se  qui  dans  Ix 
fuite  des  temps  refont  perdus, 

Tel  a  cflé  le  fort  de  celoy  de  Bruttus  qu'on  J 
ne  connoifl  pas  même  autrement,  Se  quti 
félon  Euicbe  écrivit  ce  qui  le  paffadans  la.1 
perfecution  de  Domîtienj  de  même  qu»^ 
des  Apologies,  qui  au  rapport  de  cet  Au- 
teur dans  la  Chronique  £c  de  faintjer6me 
dans  Ion  livre  des  Auteurs  EccleJîirtique» 
furent  p-elèntées  à  l'Empereur  Adrien ( 
Ariftide  &  par  Quadrat  us  lorsde  la  perfecu- 
tion des  Chrétiens  fous  cet  Empereur.  Ce^ 
qui  fait  voir  que  les  anciens  ont  eu  de$fc- 
cours  pour  pouvoir  parler  de  ce  qui  s'eft 

■flë  dans  les  fiecles  qui  les  ont  précédez, 

oi  nous  manquent  prcfentemcnt, 

C'eftdoncen  vain  que  ce  Proteftant  pre'- 
tend  qu'à  l'égard  des  perfecutions  de  IT 
glife,  il  s'en  faut  tenir  uniquement  à 
qu'Eofebe  ,  Laâance  &  les  Auteurs  pli) 
ancicfls  en  ont  écrit.  En  efïec  il  faudroît] 
dans  cette  foppoiition  avancer  contre  1 
propre  fenti ment  de  l'Auteur  qu'il  n'y 
point  eu  du  tout  de  Martyrs  fous  Trajan»! 
fous  Adrien ,  fous  Marc  Aurele,  fousSeverei 
ny  fousMaximin,  puifqueLaâance  danï^ 
fod  Livre  de  mertihm ptrftcutûrum ,  après 
"^oir  parl^  4c  la  pcrftcutioiidçDonvAwtv, 
A  j-  4l\X. 


to  Journal, 

dit  que  dans  les  fiecles  d'après,  l'Eglifi 
Ibufti-it  aucune  perfecutîon  ,  nulios  ini 
arum  imftttis  fAJfa  ,  juf(^u'à  ce  que  d 
longue  paix  Fut  rompue  lous  le  régna 
Decius ,  extitit  enim ,  pourfuit  LaSad 
fXtcruHlt  animal  Dtcius  qui  -vexant  ! 
(Uji»m,  Par  où  l'on  voit  la  foiblefle  do; 
argument  négatif,  qu'il  ne  fera  pas  n 
tiJc  à  quelque  /çivant  Catholique  de^ 
truire  en  défendant  U  t'oy  àa  Martjrolfl 
8c  des  Ades  des  Saints. 

A  lafinde  cesDiflertations,  ilyaoui 
quelquesautrcsPieces,  desFîflesGrees 
Latins  qui  feront  fort  utiles  pour  dévelt 
per  plufieurs  difficultez  de  Chronoloj 
qui  fe  rencontrent  vers  la  fin  du  règne/ 
Diocletien.  L'Auteur  les  a  nouvelle 
tirez  de  deux  MiT.  dont  il  attribue  J 
Theon  célèbre  Mathématicien  d'Aleid 
dric.  Les  premiers  nous  donnent  la  fu 
drs  Confuls  depuis  l'an  de  N.  S.  i^S.  ji 
qu'en  371.  &  les  autres  qu'il  attribui 
l'Empereur  H  eradius ,  &  dont  Monir.  V. 
fius  luy  a  fournir  le  Mf.  ne  commenci 
qu'eniii.  Mais  nous  ne  devons  pas  ms 
quer  d'avertir  que  l'ordre  de  ces  dcrni 
eft  ibrt  confus ,  puifqu'aprês  les  Confula 
l'anj-So.  on  trouve  ceux  de45'8-  &d 
nées  fui  vantes. 


i 


6Dej    Sçavans.  it       1 

e  mariage  Chrétien ,  f»  fainttti  ©»  fa  dt-  ^J 
iiùinfeion  Ui  fentimem  de  l'EgLife  Rtfor- ^^| 
mée  retirétdu  mendt,  ln\x,  à  ^mfter- 
dara.  i<S8/. 

NOas  n'entrerons  point  dans  le  détail 
de  ce  Livre.  Il  vient  d'une  fource 
trop  fufpeâe.  Mais  il  nous  apprend  une 
particularité  trop  plaifante  pour  la  UiÛer 
pifTer.  Les  difciples  de  feu  LabUadie  s'ima- 
ginaataïec  juftice  que  leurs  frères  de  laR.j 
(jue  nous  appelions  P.  R..  croient  aufTi  peal 
reformez  dans  leurs  moeurs ,  qu'ils  le  font 
effeaivemcnt  dans  leurs  dogmes,  fe  fcpi- 
rerent  d'avec  eux  pour  mener  une  vie 
éloignée  de  l'efprit  de  mondanité:  heureux 
s'ils  la  menoient  éloignée  du  fchifroe  &  de 
l'herefic.  Us  font  prcrentemeot  cette  retrai- 
te à  Leeuwarde  dans  la  Province  de  Frife, 
C'eft,  dit  l'Auteur  des  Nouv.  de  la  R.  des  L. 
une  cipcce  d'Abbaye  de  la  Trape  dans  le 
parti  proteftant  ;  Êc  fur  ce  pied-la  iMr.Yvon 
quicaeflle  Faiseur  eft,  dit-il,  un  fécond 
Abbé  de  la  Trape  ;  avec  cette  grande  diffé- 
rence que  les  Religieux  de  la  Trape  mènent 
loin  du  Mari-agc  cette  vie  Angélique  dont  < 
parle  Tertulîion  ,  ta  csrn§  txtr»  curnent} 
•vivtre Angtli^um tft,  &quelesPretendus 
folitaires  de  Lecuwarde  ne  pouvïiV:  fe  dé- 
tacher de  la  chair  8c  du  fing,  vivent  camme 
parle  cet  Auteur ,  tant  le  cnef  que  les  mem- 
bres, chacun  avec  fa  chacune,  llstichttkt 
A  <S  ic 


Il  Journal 

depallicrcet  attachement  aux  plaifirs  fcn- 
iuels  d'une  fi  grande  pureté  d'aâions  Ec 
d'intention  que  M.B.  croit  qu'il  eû  beau- 
coup plus  ailé  de  renoncer  au  Mariage,  que 
de  parvenir  quand  on  s'y  engage ,  à  un  d^- 
tachementSc  à  une  immatérialité  aufli  rafi- 
oée,  qu'ils  n'ont  aiTurément  pas. 

M.  T.  CietrùnU  ad  fiimiUarts  ^pifloU.  In- 
tiTpru.  ^  Noth  iliafir^vk  Philip.  J^ar-  ' 
titre  Soc.  Jefu,  in  afitm Serenijjîmi  Del- 

!•   fhini.  In  4,  à  Paris ,  ctiet  D, Thierry  & 

h  la  Veuve  Sim.Bénird.  ifiSj*. 

ÏL  y  a  éequoy  s'étonner  qu'on  ait  rendu 
jufqu'iey  fipeu  de  juflice  aux  Epîtresde 
"(Ciceron,  &qu'on  ne  les  ait  pas  toujours 
regardées  comme  un  des  plus  pretieux  rc- 
ftesdcrAtstîquité  qui  non  feulement  con- 
. tient  l'Hifloire  des  chofes  qui  fe  paflbicnt  & 
celle  deee  qui  de  voit  arriver,  mais  qui  rcn- 
•fcrme  encore  cent  particularitez  confidera- 
'  tles  dont  l'Hifloire  n'a  point  fait  mention  : 
Wui  fournit  le  détail  de  mille  chofes  qui  fans 
cela  feroient  inconnues  ;  qui  reprcfente  vm 
jeu  continuel  des  paOïons  Se  un  tableau  fi- 
dèle du  cœur  humain  :  &  qui  en^n  nous, 
donne  outre  mille  belles  leçons  demoraJe 
&  de  politique,  le  cara^ere  deg  plus  illu< 
ftresRomains. 

C'eft  fur  ce  dernier  point  que  ce  nouveau 
Commentateur  a  triomphé  j  £c  l'on  peut 
dire  que  c'eS  ce  gui  rcn  j  cet  Quyrage  pi  tu 


^  _r-.v  >  1  «utoire  K 
....V  ic  qui  a  rapport  à  l'érudition  ;  de  re- 
trancher ce  que  quelques-uns  dei  autres  In- 
terprètes ont  d'embarraflântSc  d'ennuyeux 
pour  ne  mettre  precifëment  que  ce  qui  fert 
à  l'intelligence  de  Ion  Auteur ,  dont  il  rend 
parla  laleâure  plus  agréable;  il  met  au 
commencement  de  Ton  livre  les  Caraderes 
hiiïoriques  de  tous  ceux  à  qui  Ciceroa 
écrit  :  il  7  fait  connoître  leurs  mceurt,  leurs 
qualités ,  leurs  charges ,  ajoutant  à  la  marge 
le  temps  auquel  ils  Tes  ontezercées  ;  &  par 
U  avant  que  d'entrer  en  oiatiere ,  il  infiruit 
{on  leâeur  d'une  hiftoire  qu'il  eft  necefTaire 
de  fçavoîr  pour  lire  avec  plailir  8c  pour  en- 
tendre fans  peine  cet  ouvrage  de  Ciceron. 

On  voit  a  la  fin  du  livre  quelques  Index 
tres-commodei.  Il  y  en  a  trois  entre  autres. 
L'un  contient  toutes  les  Provinces  &  les 
Villes  dont  parle  Ciceron  dans  Tes  Epîtres. 
'L'autre  marque  les  elpeces  différentes  de 
ces  mêmes  lettres  pour  aider  ceux  qui  ea 
veulent  écrire  de  femblables^  ' 
ferme  < 


U  t4  JOOBKAL 

L'Eurepe  vivante  m  l'eftat  dis  Reii ,  Tri». 

çti  Souverains  ,  ^  autres  perfsnnet  d* 

>  marque  i/ivani  tn  Eurcpt  en  16S5'.  fur 

^^      F. S.  de/ainte  Marthe  H'ifi.  du  Roy.  /j»  j  t, 

",   à  Paris,  chei  Ch.  de  Screy.  i68f. 

C'Eft  proprement  l'abrégé  d'un  plus 
grand  ouvrage  que  ce  mîme  Auteur 
nous  a  déjà  donné  en  i  vol.  fous  le  ritrede 
l'Ellât  de  l'Europe.  Comme  le  détail  de 
toutes  les  Cours  dans  lequel  il  y  entre  eft 

•  quelquefois  ennuyeux  &  le  plus  fouvent  in- 
utile; il  n'a  donné  dans  celuy-cy  que  ce 
qu'il  y  a  de  plus  confîderable  dans  chacune; 
fçavoîr  le  nom ,  lesarmesScle;  qualîtezde 
chaque  Souverain ,  Tes  principaux  Officierr, 
&  lenomdcceuxqui  polTcdeut  les  premiè- 
res dignités  de  l'Eglife. 

Explication  d'une  nmvetie  Machine  peur  ît 
Mouvement  Perpétuel ,  propejée  à  Fatis, 
la  4.  à  Paris,  chez  J.  Cullbn.  1 68/. 

ILya  quelques  années  que  roaedoicen- 
teftédu  Mouvement  Perpétuel  juiqu'à  II 
tureur,  pour ainfi dire.  Lademonftration 
de  Mr.  deîi  Hîre  touchant  fon  impoffibilité 
que  nous  publiâmes  dans  le  Journal  ralier- 
tit  un  peu  ces  recherches;  maisellene  lésa 
pas  fait  ceffer  entièrement.  Va  ccîcbre  Au- 
teur d'Italie propofa  l'année  dernière  rom- 
me  nous  l'avons  veu  ,  quelques  Machines 

là. 


I 


"        IJes    Sçavanï.         tf 

là-dcfTus  qu'il  prétend  luj  avoir  ^flez  heu- 
rcufetnenc  réiiffi.  Celuy-cy  qui  apurement 
a  beaucoup  de  génie  ,  ne  croyant  pas  les 
raiibns  de  Mr.  de  la  Hire  aufll  fortes  contre 
lesMachi  nés  où  l'on  ftfert  des  corps  fluides, 
comme  elles  le  font  pour  celles  où  l'on  em- 
ployé des  corps  folidcs,  en  propofe  encore 
icy  une  nouvelle.  Elle  eft  fondée  fur  l'Equi- 
libre des  liqueurs  &  fur  les  expériences  du 
Tuide ,  furîefquclles  on  s'eft  tant  exercé  de 
nos  jours.  Voicy  que  lie  eft  fa  eonftruâi  on. 
Il  faut  faire  dit- il,  unfoîiflct  de  figure 
piramidale  long  d'environ  +o  pouces ,  bien 
fermé,  8tqui  n'ait  de  communication  au 
dehors  que  par  un  tubefoudé  àrextrcmjté 
d'une  de  fes  ailes  du  côté  de  la  bafc.     Ce 
tube  doit  avoir  t+  ou  tf  pouces  de  lon- 
gueur &eftrc  un  peu  recourbé  parle  bouf. 
I     On  attache  au  milieu  d'une  des  ailes  du  fon- 
^^^c  uo  e(Gcu  horizontal  fur  lequel  il  foit 
^^pifpendu  ,  &  fur  lequel  il  puilTe  tourner 
aifement,  detelleforteneanmoinsqu'ilnei 
faflepasplusd'un  quart  de  cercle  &qu'ilne^ 
pafTepaj  la  ligne  honKontate&  la  ligne  ver- 
ticale, cequc  l'on  empêche  par  deux  ver-j 
ges  de  fer.    Entin  l'on  met  un  valè  au  deA  ' 
fous  de  l'eflicu  &l'on  place  ce  vafe  à  côtéJ 
du  foûflet  d'une  manière  qui  n'cmbarraiTej 
point  fon  mouvement. 

Les  chofes  eftant  ainii difpofées  vous rem- 
pliflez  entièrement  de  mercure  le  foûflet  & 
le  tube  j  fit  pour  le  vafc  vous  le  rempliiïcB 
'  ulement  à  moitié.    Voui  coudiez  le  iovu 


mibé 

p, 
n 

i 


tS  Journal 

flet  horizontalement  appuyant  fa  bafi;  fur 
la  verge  de  fer  qui  J'empêche  de  tomber 
plus  bas  comme  clic  fcroit  naturellement 
eftant  beaucoup  plus  pcfante  que  la  pointe. 
Vous  faites  que  l'cxtrcraité  du  tube  recour- 
fcé  trempe  dans  le  mercure  du  vafe  8c  vouï 
attachez  à  h  pointe  du  fouflet  un  contre- 
poids qui  foit  avec  la  pointe  bcauconp 
moins  pefant  que  la  bafe  feule. 

Il  arrive  alors  que  le  mercure  qui  eftdans 
le  fouflet  fe  vuide  dans  le  vafe  parle  tube 
:^ui  communique  de  l'un  à  l'autre ,  parce 
■«jue  le  vife  eftant  un  peu  au  dcfTous  du  fou- 
fleclc  mercure  du  foufiet  n'a  pour  cela  qu'à 
fuivre  fa  pefanteurnaturdle.  11  continu!* à 
fe  vuide r  tant  que  le  fouflet  demeure  ea 
cette  difpolîtîon  i  c'eftàdirejufqu'àceque 
ile  contrepoids  qu'on  a  ajoute  à  la  pointe,  fe 
trouve  en  fin  plus  fort  que  la  bafc  qui  dimi- 
nue toujours ,  êc  qu'il  trinfpone  le  fouflet  à 
k  ligne  verticale. 

Dans  cette  i.  fituatîon  le  mercure  refte' 
dans  le  fouflet  &  répandu  dans  toute  fa  lon- 
gueur fait  une  colonne  de  40  pouces  verti- 
caux^,  11  doit  donc  defccndrc  de  cette  élé- 
vation par  le  même  principe  qui  le  fait  dc- 
fcendre  dans  les  tubes  jufqu'à  17  pouces.  U 
ne  peut  faire  ce  mouvement  fans  dilater  !e 
fouflet  &  fans laifler  en  haut  un  vuide  confi- 
dcrable  ;  Et  comme  le  mercure  du  vafe 
n'elteloigni^  duhautdece  vuide  que  de  ai 
ou  11  pouces,  ilmontedansce vutdeparlc 
tube  qui  communique  de  l'un  à  l'autre, 
EBi^ 


s   Ç    A    V     A    K    f.  17 

Jfqae  le  mercure  monte  dans  le  mtde 
ifqu'à  17  pouces.  De  cette  façon  k  fouflet 
£e  dikcc  Scfe  rempli':  continuellement ,  juf* 
qu'à  ce  que  la  baie  fortifiée  de  ce  nouveau 
poids  dcvicane  enfin  plus  pclkntc  que  la 
pointe  &  le  contre- poids  ,  &  qu'elle  fiffe 
quitterai!  fouflec  klituation  verticale  pour 
tomber  fur  la  verge  de  fer  qui  l'empêche  de 
paficr  la  ligne  horizontale.  Cette  difpoli- 
tion  produira  le  même  effet  que  la  pre- 
miere  fois  ;  c'eftà  dire  que  le  Ibuflet  fc  vui- 
dcra  comme  auparavant  &  qu'il  fe  remplirai 
co£uite  dans  la  ligne  verticale  >  Ecainfi  le 
(nouvement  continuera  toûjourjdc  laQ)6> 
me  manière. 

On  explique  icy  les  autres  particularités 
de  cette  Machine.  On  y  donne  le*  figures 
neceffaires,  pour  les  bien  comprendre.  Oo 
y  répond  même  à  quelques  difficultez  qu'on 
a  formées  là-dcffus  ;  &  afin  qu'on  ne  croyc 
pas  que  ce  foie  fimplement  un  jeu  d'elprît 
où  le  public  doive  peu  s'tntcrefler ,  on  finie 
par  les  ufages  aufquels  on  peut  appliquer 
cette  Machine  8c  par  les  avantages  conhdcM 

ibles  qu'on  en  peut  retirer. 


• 


i8 


JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

i 

Du  Lundi  II  Janv.  M.  DC.LXXXVI. 


S4nSi  Augkjlîni Operum  Tomus  Vil.  etn- 
tinens ,  lii.  »1.  de  Chitate  Dti.  Opira 
Monuchorum  Ord.  S.  Ben,  i  Cong.  Sunâli 

•  M*MrL  Inftl,  à  Paris,  cica  F.  Muguet. 

LEs  Livres  de  la  Cité  de  Dieu  qui  com- 
parent ce  VII,  Tome  ,  font  afluré- 
ment  le  chef-d'œuvre  de  Saint  Augu- 
ftin  :  auffi  n'eftce  poiat  un  ouvrage  de  quel- 
ques jours,  mais  de  plulieurs  années  com- 
pofé  à  loillr  &  avec  grand  foin.  Il  le  com- 
mença vers  l'an  41  ;.  Se  uc  l'acheva qu'cavt- 
lon  l'an  417.  deux  ou  croii  ans  avant  ià 
mort.  L'importance  dufujct qui  y  eft  traité 
meritoit  biea  une  auffi  cïtraordinaire  ap- 
plication que  celle  qu'il  y  adonnée  ;  car  il 
s'agiflbit  de  défendre  k  Religion  Chrétien- 
ne contre  les  blafpheraes  des  Payenï  qui 
vouloient  rcjetter  fur  elle  6c  fur  le  mépris 
qu'elle  fàifoitde  leurs  Dieux,  le  faccagc- 
ment  delivillc  de  Rome  de  l'an  4 10.  avec 
les  aucrçs  maux  caufcz  alors  dans  l'Empire 

Ro- 


JOURK.    OE5    S;  AVAM  s.  19 

Romain  par  l'armée  des  Gochsious  la  con- 
duite de  leur  Roy  Alaric. 

Saint  Auguftin  empio/c  donc  les  dix  pre- 
mi  ers  livres  de  cet  ouvrage  i  repondre  à  ce» 
plaintes  6c  à  ces  bialphemes.  Il  réfute  dans 
les  cint]  premiers  ceux  quidifoicnt  que  le 
culte  de  plufieurs  Dieux  cftoit  Deceflairc  au 
bonheurde  ce  monde.  Se  qui  foùtcnoient 
que  tous  les  malheurs  arrives  à  Rome  ne 
venoient  que  de  ce  qu'on  avoit  aboli  &  in- 
terdit ce  culte.  11  parcourt  pour  cet  effet 
tous  les  malheurs  arrivez  à  la  Rep.  Romai- 
ne depuis  la  fondation ,  Se  il  fait  voir  que 
toutes  ces  calamité*  ayant  précédé  le  Cari- 
llianirmc  ,  elles  n'eu  pouvaient  pas  cftre 
des  effets  i  mais  qu'au  contraire  elles  n'é- 
toient  que  des  fuites  de  leurs  vices  &  de 
leurs  deiordies.  Dans  les  cinq  livres  fui  vans 
il  combat  ceux  qui  demeurant  d'accord  que 
ces  malheurs  eftoient  airivez  dans  tous  let 
temps,  prctcadoicnt  que  le  culte  des  Dieux: 
tuft  utile  non  pas  pour  la  vie  prcicnte  mait>] 
pour  l'autre  vie.  Pour  les  convaincre  de 
Icureneuril  montre  la  vanité  du  culte  des' 
faux  Dîeuï.  Il  examine  toutes  les  abfurdî. 
tez  qui  eftoicnt  dans  leurs  Cérémonies, 
dans  leurs  Sacrifices,  £c  dans  tout  le  relie 
de  leur  Religion  -,  5c  il  prend  de  là  occalion 
de  traiter  de  tout  cequieftjamaisarrivéde 
plus  remarquable  dans  !e  monde. 

A  ces  dix  livres  il  en  joint  doure  autres 
où  il  fait  comme  f  hiftoire  des  deux  CiteT, , 

!  celle  de  Dieu  &  de  celle  du  Monàc.    ^'^^ 


k 


ae  Journal- 

décrit  la  mifTancc  de  ces  deux  focietez  fi 
contraires  ,  &  il  en  explique  le  progrez  &  , 
la  fin.  Cependant  quoique  ces  ii  livres 
traitent  également  de  ces  deux  Citez,  ils 
portent  néanmoins  le  nom  de  la  principale 
£c  on  les  appelle  les  Livres  de  la  Cité  d* 
Dieu. 

L'eftime  finguliere  que  l'on  a  toujours 
eue  pour  cet  ouvrage  fut  eaufe  que  l'art  de 
l'Imprimerie  ayant  efté  inventé  i  ce  fut  ce- 
luy  de  tous  les  livres  qu'on  jugea  mériter 
d'eflre  mis  le  premier  fous  kprefTe,  comme 
nous  l'avons  reinarqué  ailleurs.  Eginard 
afltirc  que  Charlemagne  qui  aimoit  la  le- 
âttïC  de  Saint  Augufttn  ,  prenoit  plaiûr 
particulièrement  aux  Livres  de  kCité  de 
Dieu.  L'Hîftoire  marque  qu'Os  elloient  ft 
fort  au  gouft  de  Charles  le  Sage,  que  ce 
Prince  donna  pour  récompcnfe  une  Charge 
deMaiftre  des  Requeftes  à  celuy  qu'il  em- 
ploya à  les  traduire;  &  que  Henri  VIII. 
Roy  d'Angleterre  receut  les  Commentai- 
res que  Vive's  avoit  faits  pour  en  expliquer 
les  difficultez ,  comme  le  plus  agréable  pre- 
icnt  qu'on  Iny  put  faire. 

Les  Sçavans  les  trouvent  admirables  Be 
d'une  grande  «tîlitépour  la  Rep.  des  Let- 
tres ,  parce  qu'il  n'y  a  point  d'endroit  qui 
n'y  foit  curieux  &  remarquable  ;  qu'il  y  cft 
traité  de  toutes  fortes  de  chofes  ;  que  Saint 
Auguftin  y  a  ramalTé  tout  ce  que  l'hiftoirc 
ancienne  a  d'excellent ,  tout  ce  que  la  Phi- 
lolbpliic  a  de  plus  folidc,  tout  ce  que  les 

autres 


à 


Des    s  ç  a  V  a  h  «.         it 

autres  fciences  ont  de  plus  rare  ù.  de  plus 
curieux  >  &  qu'enfin  il  3.  enrichi  cet  ou- 
vrage de  quantité'  de  rares  £c  de  précieux 
morceauï  de  certains  ouvrages  des  Anciens 
qui  le  font  perdus  ,  Se  fur  tout  des  lirrcs 
d'antiquité  du  fameux  Varron  queCiceron 
dit  avoir  eHé  i'hotame  du  inonde  Je  pius 
fubtil  JcJeplus  doute.  Ufemblemêmeque 
comme  il  l'a  adrcfle  à  un  grand  Seigneur 
Romain,  il  l'ait  principaleoicnt  compofê 
en  faveur  desperionnes  de  qualité,  &  qu'il 
l'ait  proportionné  à  leur  portée  en  iraiunt 
toutes  les  matières  d'une  ma oierc  agréable 
&  faciJe à  entendre. 

Parmi  ce  qui  regarde  Iz  Religion  &  les 
articles  de  nôtre  créance  fur  Iciquels  les 
nouveaux  Convertis  trouveront  icy  plu- 
fieurs  belles  inftruélions  pour  s'afermir 
danslaCiinedoftrine,  on  y  apprend  entre 
autres  chofes  touchant  le  faint  Sacrifice  de 
la  MclTe  qui  y  eiizp^MéquttidianumEc- 
tltp*  Sacrificittm,  le  ftcours  8c  la  proteftion 
que  le  Tribun  Hciperîns  rechercha  contre 
les  efprits  malins  qui  tourmentoient  fcs 
efclaves  &  fbn  beftail  ,  îc  qu'il  reeeut  en 
effet  d'un  des  l'rêtres  de  Saint  Auguilîn, 
auflîtoil  qu'il  eut  offert  le  Sacrifice  du 
Corps  de  ).  C.  &  fait  àci  prières  pour  luy, 
Qbiuiit  m  f/terifitium  côTpvrùChrifti. 

Danslcchap.  ai.  du  i4lib.  ileftrapporti 
une  chofe  prefque  incroyable  &  dont  neaa 
moins  Saint  Auguftin  aflure  <juc  plufieur* 
ercs  oat  efté  témoins.   C'cftç^u'il'^ 


%%  JoasNAL 

awoit  un  Prêtre  du  Diocefe  de  Calame  ip- 
pelle  Reftitut  qui  toutes  les  fois  qu'il  vou- 
loit,  perdoit  tellement l'efprit à  certaines 
voix  plaintives  que  l*oo  coctretâifoit ,  qu'il 
demeuroit  étendu  par  terre  comme  mort. 
&  non  feulement  ne  fentoit  pas  quand  on 
"lepiquoit,  mais  non  pas  même  quand  on 
le  bruloît.  1!  ne  refpiroit  alors  non  plus 
qu'un  mort.  Cependant  il  dîfoit  tjuc  lors 
qu'on  parloit  fort  haut  il  entcndoit  comme 
des  voix  qui  vcnoient  de  loin. 

Touchant  la  Phyfique  il  y  a  dans  cet  ou- 
vrage des  obferïations  fort  curieufes.  Saint 
Auguilin  y  rapporte  entre  autres  celtes  qui 
nous  font  aujourd'huy  familières  touchant 
l'ayman;  6c  il  avoue  qu'il  en  fut  épouvanté 
la  première  foisqu'il  les  vit.  Carje  voyois, 
dit- il.  un  anneau  de  fer  enlevé  par  l'ayman, 
&puis  comme  s'il  eût  corn  m  unique  fa  ver- 
tu au  fer ,  cet  anneau  en  enleva  un  autre  ,  & 
celuy-là  ua  troiiîéme  j  fi  bien  qu'il  fe  fit 
comme  une  chaîne  d'anneaux  fufpendus  en 
Tair:  Et  là-deffusila'e'crie  ,  Qui  ne  lèroit 
effrayé  de  la  vertu  de  cette  Pierre  î  8cc.  Il 
pouriuit  ea  difant ,  que  ce  qu'il  en  avott 
appris  d'un  de  fes  Col  lègues  (c'eftoit  Se  vcrc 
Evêque  de  MileveJ  eftoit  encore  plus  étran- 
ge. II  me  racontoit ,  dit- il,  quedifnantun 
jour  chez  Batanaire  autrefois  Gouverneur' 
d'Afrique ,  ec  Seigneur  prit  une  de  ces  pier- 
res ,  &  la  mettant  Ibus  une  aflîctte  d'argent 
furlaqueileilyavoit  un  morceau  de  fer  ,  le 
fer  fuivoit  tous  les  moui^mensdcfa  main  , 

fans 


Des     Sçata  tj.s. 

Jàns  que  l'argent  qui  eftoit  entre  deux  ea 
leçuc  lucunc  impreflioa ,  5cc.  Nous  avons 
bien  voulu  raporccr  ua  peu  au  long  cet  en- 
droit en  pirticulier,  pour  fabcauté;  mais 
il  ajoute  une  particularité  ilnguliere  qu'il 
dît  avoir  lue  ,  &  qui  mérite  bien  d'eflre 
éprouvée.  C'cft  que  l'ayœin  perd  fa  vertu 
auprès  d'un  Diamant  ;  qu'il  cefTc  d'attirer 
le  fier  dés  qu'on  l'en  approche  ;  &  que  s'il 
l'a  déjà  enlevé,  il  le  laifle  tomber  dans  le 
moment. 

C'cft  du  f  livre  de  cet  excellcoE  ouvrage 
que  les  Percs  Benediûins  ont  emprunté  ce 
beau  trait  de  leur  Epître  Dedicatoire  qu'ils 
y  appliquent  fi  bien  au  R07 ,  de  qui  Saint 
Auguilinfcmble,  commenousl'avûnsdit 
ailleurs,  avoir  fait  le  portrait  &  l'éloge,  en 
ftiifàot  celuy  des  Empereurs  Chrétiens,  que 
l'on  peut,  comme  iJ  parle ,  cftimcr  pirhai- 
menc  heureux  ,  Jî  jufti  imferant.  .  .  .  fi 
fitam  farefiMem  ad  Dei  tnltum  mitxîmi 
diUtandHm  Mtjfftati  ejut  famulam  fit- 
einnt. 


4 


Dtlphinm ,  fi»  de  prima  Principe  inftit 
tiene  Am,  R.B.  Leone  Sacovio  Francifc, 
m,  nunc Ep. CUndattnfi.  I» S,  (^inii 
à  Paris ,  chez  A.  DczaÙier.  1 68f .  , 

MOnfr.  de  Glandeves  n'eftant  encore 
que  Religieux  cotnpofa  cet  ouvrage 
dans  le  terapsqu'ontravailtoit  déjà  à  l'Edu- 
Itioa  de  Monfeigoeur  le  Dauphin.    \^% 


14  J    O    a    R    K    A    L 

perfonnesqui  eftoient  chargées  de.ces  prCf. 
^u:icux  foïna  n'itvoiejit  pas  Dcfoin  d'in^U' 
^^ion  touchant  ce  grand  art;  mais  ils  ne  fu' 
■rent  pas  fâchez  qu'on  eûtieduitcn  grands 
^KiBc  beaux  vers ,  ce  qu'ib  pratiqu oient  avec 
Bfuccés.   Nous  avions  veu  en  nôtre  tangue 
Hl  quclq  ue  chofe  d'approchant  fous  le  ti  trc  de 
f  Education  du  Trinci  ;  mais  ces  vers  vont 
beaucoup  au  delà  de  cette  profe  ;  car  le 
Poète  après  eftre  remonté  j uiqu' à  la  fource 
&  à  l'origine  de  la  Royauté  j  il  vient  pren- 
dre le  jeune  Prince  ipftt  genitrkk  »h  itltjs 
comme  il  parle  :  Il  le  confidcre  entre  les 

Ibris  de  [3,  nourrice  i  &  enfuïte  d'une  de- 
fcripti os  fort  ample  de  ce  qui  précède ,  de 
ce  qui  accompagne  &  de  ce  qui  {uit  l'en- 
6iDce ,  ce  qu'il  touche  dans  k  premier  li- 
Tre,  il  traite  dans  les  cinq  autres ,  de  l'uti- 
lité Se  de  la  neceiïité  de  Ton  Education:  il 
montre  à  quels  exercices  on  doit  l'appli- 

»quer ,  quels  ar.ts  &  quelles  iciences  il  faut 
luy  apprendre ,  quels  fentimens  on  doit  luj, 
infpirer  pour  la  Religion  gc  pour  la  pieté  : 
i  Etparcequedetousleshommes  dumonde 

»il  n'y  en  a  point  qui  doivent  eftre  plus  maî- 
tres d'eux-mêmes  que  les  Princes  qui  naif- 
fentpour  gouverner  un  jour  les  autres  ;  il 
tnfeigne  en  dernier  lieu  dpqueiJe  manière 
il  faut  luy  apprendre  à  modérer  Tes  paf- 
fions. 

IOn  trouve  à  la  fin  de  ce  H  we  qa^l 'Auteur 
a  enrichi  de  diverfcs  notes  en  cette  nou- 
yeUe  Edition,  quelques  Odes  dont  la  pre- 
mière 
-  - 


'Des  âçAVÂNS.  xf 
oiiere  eft  pour  Monlîeur  le  Dac  de  Mon- 
tauiîer,  à  qui  en  qualité  de  Gouverneur  de 
Monlèigneurcet  onvragceft dédié  avec  ju- 
ftice.  L'Auteur  en  a Uit  l'éloge  fur  la  fia 
du  a  livre,  8c  avant  que  d'entrer  en  cette 
riche  matière ,  il  femble  y  préparer  le  le- 
âeur  ,  en  di^nt  qu'il  eaoit  jufte  que  la 
Cour  connût  ^uantus  eriu ,  luy  dit-il  eq 
lu/  adreiTant  la  parole , 

quantaque  ftnu  fub  front»  tnodefiit, 
Condat  intxhaujlot  animut  virtutit  ha- 
norts. 

DiJ/èrtation  fur  le  veritAile  degri  de  een- 
f»ngUmiti  entre  Augufie  ^  OSxvie ,  par 
Mr.  Rainffant  Med.  Antiq^.  Garde  des 
Médailles  du  Cabinet  du  Roy ,  à  Monfieur 
l'Ahbi  de  la  Bjique. 

VOftre  atny  a  benu  dire  qu'il  ne  peut  pas 
convenir  que  Plutarque  ait  efté  capî- 
ble  de  fe  tromper  fur  le  fait  de  la  Généalo- 
gie d'Auguftc.  II  eft  confiant ,  Monfieur. 
que  cet  Auteur  a  fuivi  de  faux  mémoires 
quandiladit  *  qu'Auguften'eftoit  pas  frère 
d'Oâavie  du  collé  Maternel ,  mais  d  u  codé 
Paternel  feulement ,  comme  eftant  filj 
d 'Atia  féconde  femme  d'Oâavius ,  &  Oéla- 
vie  fille  d'Ancharia  d'an  premier  lit  du  mê- 
me Oélavius  Père  d'Augufte. 

Il  n'y  a  pas  d'inconvénient  de  croireavec 
Plutarque  que  le  Père  d'Augufte  a  eu  ces 
i6%6.  B  àcux 


%6  Journal 

deux  femmes.  Suétone  eJiaufli  de  cefea- 
timent  en  la  vie  de  cet  Empereur,  »  où  il 
nous  apprend  de  plusqu'Atia  qui  eftoitd'A- 
ricium  &  fille  d'Atîus  Baibus  &  de  Julie 
foeur  de  Jule  Ccfar ,  fut  ma.rice  à  Philippe 
après  la  mort  d'Oftavius.  *  Mais  il  y  a 
ajouté  une  chofe  dont  Plutarquc  ne  parle 
point,  fçavoir  qu'il  y  a  eu  deux  OÛavies 
de  CCS  deux  femmes.  Octavia  majore  quam 
tx  Anchuri»  ^OBaiiiamhiort,  itemAn- 
gufiù,  t^HBsix  Atinfiif centrât.  Et  en  la  vie 
de  Jule  Ccfar,  Ciiap.  17.  il  dit  que  cette 
feseurd'Augufte  des  deux  coiicz  avoit  êpou- 
fé  Marecllus,  ce  qui  eft  tout  contraire  à 
Plutarque  qui  afllire  que  ce  fut  la  fille  d'An- 
charia  qui  fut  maiiée  à  Marcellus  ,  &  en 
fuite  à  Marc  Antoine  qui  venoit  de  perdre 
Fulvie,  &  auquel  oapropofa  cette  alliance 
pour  le  recoaci  I  icr  avec  Augufte. 

On  ne  fçauroit  dire  Ç\  Plutarquc  a  regarde 
comme  foeur  unique d'Aiïgufte cette  Odla- 
vic  dont  ii  fait  mention  ;  carilnee'eftpoint 
expliqué  U-defTus.  Maisfoîtqu'ily  ait  eu 
deuxOûavicsou  qu'il  n'y  en  ait  eu  qu'une 
félon  luy ,  il  cft  certain  que  la  fille  d'Ancha- 
ria  ne  peut  point  cllre  1  Odtavie  qui  époufa, 
Marecllus. 

Il  y  en  a  une  preuve  bien  concluante  dans 
ce  que  dit  Suctone  en  l'endroit  dont  on 
vient  de  parler  ,  Que  cette  Oâaric  qui 
époufa  Marcelluj  cftoit  petite  fille  de  Julie 
fœur  de  Jule  Cefar ,  car  Ancharia  n'eftant 

point 

■  SaiN»a^{.  IVf    II  '**(,  dtef.  VII I, 


A    V     A    IJ  7 

point  fil  le  de  Julie,  maisbicnAtia  comme 
on  l'apprend  d'un  autre  endroit  de  Suetoncj 
h  coniequencecft  en  effet  bien  ajféc  à  tirer, 

MaisCtccron  nous  fait  eotendrc  encore 
bien  netcement  cette  «rite  dans  fa  j  Phi- 
lippique,  QÙ  ayant  à  répondre  à  Marc  An- 
toine qui  av'oit  reproché  à  Augufte  que  A 
mcre  n'efloic  point  Romaine  a>xu  d'one 
famille  d'Arîcium,  il  dit  qu'il  ne  croit  pas 
quePhilippeny  Marcellusfc  foient  jamais 
repentis  l'un  de  s'eftre  allié  à  cette  Aricieir- 
ne ,  l'autre  d'en  avoir  époufé  la  fille  -,  par 
où  l'on  voit  premièrement  que  ce  n'efi 
point  la  fîltcd'AnchariamaijIa  fille d'At'ti 
qui  a  elle  mariée  à  Marcellus5  iqu'Augutle 
eftoit  aoflî  fijj  d'Atii  ,  ce  qui  tt'eft  point 
contefté. 

Plutarque  n'a  donc  pâ5  raiTontlc  dire  qui 
rOâavie  dont-il  parle  n'cftoic  pas  fœur  «ti 
rine  d'Augufte  ;  8t  voilà  fon  erreur  prou- 
vée pi.r  un  témoignage  bien  authentique 
auflî  bien  que  celle  de  Jufte  Liplè ,  d'Anto- 
niusAuguftinus,  &d*;^nca5Vicusqui  ont 
fuivi  l'opinion  de  Plutarqoc  fans  l'exami- 
ner, 8c  pour  n'avoir  pas  réfléchi  fur  ce  pif- 
làge  de  Ciceron  lequel  parlant  en  pleinSe- 
nac  &  en  la  prefence  même  de  Philippe  8c 
dcMarcellus,  de  ctiofes  connues  de  tous 
les  Romains ,  ne  peut  pas  avoir  laiflë  là- 
delTus  aucun  fuiet  de  douter. 

Au  refte  l'Oilavie  de  Marcellus  queSae- 
toftc  appelle  la  jeune  Oftivic  *  avoit  déjà 


z8  Journal 

cfté  propofée  pour  femme  à  Pompe'e  par 
Julc  Celàr  fon  grand  Oncle  j  tellement 
qu'elle  aefté  regardée  deux  fois  comme  un 
liijeE  de Tecondliidon.  Et  par  lîi l'on  peut 
re'pondre  à  rObjeftion  de  quelques  moder- 
nes qui  pouravoirlûdinsÊcnctjue  »  que  la 
veuve  de  Marcelliis  eftoit  incoiîfolable 
tprésUmortdefbnniary ,  ne  veuleut  pai 
qu'elle  Ce  foit  rcmariiîe  à  Marc  Antoine; 
Car  on  fçait  cjue  les  pcrjonnes  de  ce  rang 
font  ordinairement  des  viâimes  d'Etat. 
Oftivic  malgré  fon  deuil  fut  obligée  de  , 
confemirà  ce  fécond  Mariage  en  faveur  du 
public  &  pour  les  interdis  de  fon  frère  ;  Se 
il  y  a  bien  apparence  que  du  codé  de  Marc -^ 
Antoine  ce  ne  fut  aufli  que  par  pure  politi- 
que qu'il  fe  refolut  d'épouicr  une  fcmrae 
dont  il  avoit  décrié  l'origine.  Audîl'aban- 
donaa-t-il  bîentofl  après  pour  fe  donner 
tout  entier  à  Cleopatre.  ' 

Dion  affure  qu'elle  cftoit  encore  grofTc 
deMircellus^uand  elle  fut  mariée  à  Marc 
Antoine.  Mais  Plutarque  ne  pwlc  en  nulle 
fï^on  de  cette  groireïfe,  11  dit  feulement 
qu'il  fallut  un  Décret  du  Sénat  pour  per- 
mettre ce  Miriage  arant  l'expiration  des 
dix  mois,  dans  lelquels  il  efloic  défendit 
aux  veuves  de  fc  remarier. 

Oélavic  eut  de  fon  premier  Mari.ige  ce 
Marcet'us  tant  regretté  par  Vii'gile,&  deux 
filles  qui  portèrent  le  nom  de  Marcellui. 
Duiècond  elle  eut  aulTi  dsux  âlks  toutes 

deux 


D  E  «    s  ç  A  V  A  M  t;        19 

deux  nommées  Antonia ,  dont  la  cadette 
qui  époufa  Drufus  frère  de  Tibère  fut  mère 
de  Germanicus  &  de  l'Empereur  Ckudius , 
comme  on  le  peut  voir  en  j>Iu£eurs  an- 
droits  de  Suétone.  Le  dernier  Commen- 
tateur de  Pline  *  ne  s'en  eft  pas  iburenu 
lor/qu'il  fait  Antonia  l'ainée  mère  de  ces 
deux  Princes  dans  le  même  temps  qu'il  la 
regarde  fous  la  qualité  d'aycule  de  Néron. 
Antonia  l'aînée  elhiità  la  vérité  ajeule  Pa- 
ternelle de  Neron.puis  qu'elle  avoit  époufé 
Domitius  Oenobarbus  de  qui  elle  eut  un 
autre  Oenobarbus  père  de  Néron.  Mais 
cela  même  devoit  faire  voir  au  Comman- 
tateur  de  Pline  qu'Antonia  l'aînée  ne  pou- 
Toitpascib-emeredeGermanicus,  lequel' 
eftoit  ayeul  maternel  de  Néron ,  c'eft  à  dire 
père  d'Agrippine  mère  de  cet  Empereur 
de  qui  l'on  voit  par  confequent  qu'An- 
tonia la  Cadette ,  qui  fut  femme  de  Drufus, 
eftoit  la  bifayeule  maternelle  &  non  pa< 
l'ayeule. 

•  Après  la  mortd'OâavieAugufte qui  avoit 
alors  f4;ms  fit  ion  oraifon  funèbre  dans  le 
Temple  de  Jule  Celàr  &  luy  confacra  un 
Temple,  un'portique  ,  une  Bibliothèque 
&  une  pjace  publique.  Ceux  de  Corinthe 
luy  firent  aoÂi  élever  un  Temple  en  confi- 
deration  d'Augulle  qui  avoit  rcbaAi  leur 
ville. 

Waisjem'apperçois,  Monfieur,  que  je 
^is  du  delTein  que  je  me  fuis  propofé  en 
B  3  '  com- 

a  ll»Ti¥i».  iuflif.l,  5J,  t*t-  }6«'  1 


I 


10  Journal 

commençant  cette  lettre,  qoieftoitfenk- 
mcncdc  ïous  expliquer  nettement  ce  qui 
fut  dit  l'autre  jour  en  vôtre  prelence  fur  le 
degré  de  ConUnguinité  d'entre  AugufteBc 
Oâavie.  C'cll  un  point  d'hiftoire  qui  a 
déjà  cfté  édairci  par  Glandcrpîus  tx,  fit 
d'autres;  mais  vous  avez  voulu  encore  ce 
petit  écliirciffereeat,  &  il  n'y  a  pas  moyen 
de  vous  rien  refulèr. 

Quant  à  la  remarque  que  le  nouveau 
Commentatcttr  de  <  Suétone  a  faite  apréj 
Cafaubon  lur  le  mot  Rejiie ,  qu'il  prétend 
iïgaiiicr  un  feifeur  de  cordes  ,  en  l'endroit 
ou  l'Auteur  rapporte  les  injures  que  Marc 
j^ntoine  donnoit  àAugufte,  je  doute  que 
ce  foit  là  la  véritable  fignificatioa.  Voicy 
Jcs  termes  de  Suétone.  Marrtu  Anton'tué 
liètrt'mum  ei  froa.vnm  exfroira&at Refik- 
ntm  i  page  Thurino.  Le  reproche  tombe 
là  fur  deux  chofes  comme  vous  voye^ 
l'une  que  le  bifaycul  d'Augufte  eiloit  fils 
d'un  Affranchi,  l'autre  qucc'eftoit  un  hom- 
me de  village  pour  parler  îï  nôtre  manière;' 
et  il  ne  faut  pas  l'eflendre  aune  troilléffie 
injure  à  laquelle  ny  Marc  Antoine  ny  Sué- 
tone n'ont  pas  penfé.  Car  Kefiio  n'cft  autre 
chofe  que  le  iurnom  de  cet  honvme  quî 
s'appelloit  CAntius  Rijlh ,  8c  nous  l'avons 
tout  entier  dans  une  Médaille  Confulaire, 
Peut-eftre  fut-ce  Rtfiiù  qui  fit  Jaloy  Som- 
ptuairedontparleat  AulugelleStMacrobe. 

11  eft  fiiit  mention  dans  Appien  &  dans  Vii- 

Icre 


Des  s  ç  a  V  a  n  s.  31 
ère  Maxime  d'un  autre  Reftio  qui  échappa 
lUX  profcriptions  du  Triumvirat  par  l'a- 
Irefle  d'ua  de  Ces  eiclaves.  Qpoyqu'il  en 
bit  le  mot  Refiio  en  cet  endroit  de  Suétone 
ie  me  fèmble  pas  devoir  eftre  plus  odrea- 
Temeat  iDterpretéquele  mot Ljitro  dans  le 
10m  de  M.  Fertifu  Latro. 

Oifcours  SMyriqutt  (^  Moraux  ou  Sutyru 
générales.  Imix.  i  Paris,  chez  la  Veuve 
Blageart.  i685. 

ff*  TNe  Morale  fimple&Afche  ne  fiiitpas 
\  J  fat  le  cœur  de  l'homme  le  m<me 
:fiet  qu'elle  produit  lorfqu'elle  cft  relevée 
>arune  petite  pointe  de  Satyre.  L'homme 
«  plaît  a  voir  &  à  entendre  médire.  II  ne 
reut  pas  qu'on  attaque  fâ  perlbnne  ,  8c  c'en 
)eat-eftre  cequifufcite  tant  d'adverfaires 
luxSatyriquesqui  tombentfur  leparticn» 
ier;  mais  pour  le  gênerai  rien  ne  divertit 
'x.  ne  profite  davantage.  C'eft  la  route  qu'on 
ifuivie  dans  cet  ouvrage  ,  dans  lequel  Ans 
juc  perfonne  s'y  trouve  nommé  ,  chacun 
jourra  voir  ion  portrait  &  ft  détromper 
iesetreurs  où  l'emportement  des  payions 
plonge  fouventles  gens  les  plus  e'clairez  8c 
jiii  paflènt  quelquefois  pour  lesplus  fages. 


B  4  ïhy 


Journal 


1 


ïhyfîci  CùnciliatrUis ccnaîn'mit  adumbritt» 
àjo.  Chrijiûph.  Sturmia  PhiL  Nat^ 
Math.  FF.  N^rimier^d.  I»iz. 

LE  danger  qu'il  y  a  de  fu  ivre  aveugle-'' 
ment  un  parti  en  matière  dcPhyiique 
JSc  les  inCDQveniem  qui  en  naiiTcnt ,  ont  en- 
gagé Mr.  Stortnius  à  tâcher  de  l'expliquera 
ies  difciples  d'une  manière  qui  ne  Jeur  ren- 
dît pas  raépriûbles  les  hypot-hefes  des  au- 
tres j  mais  qui  cherchât  au  contraire  à  en 
excnfer  les  défauts»  à  accorder  entre  eux 
Ici  chefs  départi,  à  concilier  le  urDoûrinc 
svecfcs  principes,  &  à  montrer  que  11  les 
anciens  n'ont  pas  entiereracnt  connu  le* 
veritezdécouvertesdenosjoursjdumoins, 
ne  s'en  font-ils  pas  fort  éloignés.  C'eft  cette 
méthode  (ipleined'Jjonnellete  &fî  propre 
pour  l'accrolircment  des  fciences  que  l'on 
trouve  dans  cet  ouvrage  ,  qu'il  a  voulu 
faire  fuivre  les  grandes  cont  eftat  ions  qu'il  j^ 
eues  arec  le  célèbre  Mr.  More  au  iu]cakÊ 
Des- Carres,  ^H 

CeThcologien  Angloiss'iniaginantqu^ni 
fait  un  grand  tort  à  la  Religion  d'expliquer 
tous  les  effets  de  la  nature  par  les  loix  du 
mouvement  comme  fait  Des- Cartes,  il 
s'cft  déchaîné  contre  ce  Pliilofophe  dans  un 
livre  qu'il  a  cotnpofé  fous  le  ritfc  à' Enehi ri- 
dhn  Metafhyficum  ,  &  il  a  combatu  fes 
Principes  de  to  Lite  fa  force.  Mr.Sturmius 
en  quahtéde  Cartcfîca  déclaré  a  voulu  dé- 

fcodre 


Des    Sçavaks.  ;} 

fendre  fon  Maître  j  8c  il  a  foùtenu  que  lès 
Principes  eftoient  plus  recevablcs  iSc  fans 
comparaifon  plus  forts  contre  l'impietéque 
le  Principe  prétendu  de  Mr.  More  ,  qu'il 
appelle  HyUrchiqut  8c  qu'il  met  en  une 
caufe  incorporelle  2c  cependant  inien/lble 
qui  meut  lescorps  &  qui  foitcozpnie  l'eA 
prit  ou  l'amedc  la  nature.  L'Angiois  n'eil  ° 
pas  demeuré  fans  repartie.  Ilapropofêplu- 
lieurs  nouvelles  obfer  vacions  contre  Monfî*. 
Starmius  aufquelles  celuy-c]r  a  repondu  i 
la  An  de  fon  Collège  d'expériences,  ainii 
que  nous  l'avons  dit  ailleurs»  enfoûtrnant 
fortement  lesexpcriencesquelesnouveaux 
Fhilofophes  attribuent  à  la  vertu  élaih'que 
&  à  la  pesanteur  de  l 'air,  &  l'Hjpothe/e  quî 
veut  quelesélemenspefent  en  leur  propre 
lieu  &  que  le  mouvement  de  la  terre  fur  l'on 
centre  tifle  tomber  les  corps  pefans. 

'  Oi/ervatious  eurieiifes  de  Mr.  Nttck  cehir» 
Anatomifte  de  la  Haye  touchant  l'hit- 
meur  aquettfede  Vœilérfes  conduits. 

IL  remarque  i .  que  la  matière  de  l'hu- 
meur aqueulè  ne  vient  ny  des  nerfs,  ny 
des  artères  ny  des  vaifTeauz  Lymphatiques 
qui  ont  des  valvules  difpoiëes  d'une  maniè- 
re à  ne  permettre  à  la  liqueur  qui  y  eft  con- 
tenue, que  de  tendre  de  la  circonférence 
au  Centre. 

a.  Qu'on  ne  fçauroit  mer  que  l'humeur 
aqueufe  n'ait  fes  conduits  particulieis,çvL\^- 


Journal 
que  Cl  on  l'arrichc  de  l'œil  en  faifant 
trou  à  la  tunique  cornée,  il  s'en  proi 
bîentoft  une  autre  toute  femWable. 

3.  I!  dit  qu'un  jour  il  eut  lebonhetij 
rencontrer  par  haz»rd  dans  J 'ce il  d'un  p 
foo,  un  conduit  qui  parcourt  la  Sdtrati 
&  qui  s'inferant  dans  la  carnée  lapcrc» 
telle  forte  qu'il  y  put  enfoncer  ua  ft 
Aprc'sl'en  avoir  retiré  ilobferva  que  1 
meur  aoueufe  ne  s'écoula  point  1  fans  d( 
à  caufe  d'une  diftofition  de  valvule  pan 
à  celle  des  porcs  biliaires  ,"desuj-eteres8 
canal  Thoracique. 

4.  Depuis  ce  temps-îàil  a  trouvé  pluG' 
fembUbles  conduits  dans  l'ceil  de  di(Fe. 
animaux  £c  même  dansceluy  de  l'hûni 
]1  a  tâché  par  le  moyen  de  quelques  î 
ftions  de  découvrir  d'où  ils  ibrtents  1 
iln'ipû  les  fujvreque  jufqu'au  nerf  t 
que;  &  il  ne f^iit s'ils  tirent  Icnr  orij 
d'une  glande  inconnue  jufqu'icy  01 
quelques  raincaiu'  de  1  j  glande  pituitai 
j".  Utraiiedcvifion  cequel'onacrû 
Jej  Hyrondclles  rendoient  la  veuë  i  ] 
petits  avec  une  herbe  nommée  Chelidc 
&  il  dit  s'eftrc  fervi  pour  guérir  les  y  eu 
quelques  animaux  nom  ilavoit  fait  Ci 
rJiuiBcur  aqueuTe  par  un  trou  qu'il  a 
fait  à  la  Comte ,  d'un  autre  remède  -. 
commun,  qti'il  veut  ne  produire  un 
effet  que  parce  qu'en  fermant  laplay< 
eftcayiequel'liumeurqQipaflede  ion 
excrétoire  jufqu'à  l'extrcinité  des  coud 


Des    Sçatams. 
entre  dans  fon  Heu  narurel  où  elle  forme 

une  no  u velle  hume  ur  ague  u  fc. 

fi.  Que  ce  n'cft  pss  ieulcmenr  dant  !« 
animaux  que  fc  peut  f«ire  la  reparatioa  de 
cette  humeur,  tl  en  apporte  de»  eiremplcs 
'ort  curieux  &  fort  lingu liera  pour  lesJiom- 
bcs  mêmes,  aufll  bien  que  pluiîearsejipe- 
ences  Chymiques  qu'il  a  faites  pour  eil 
iconnoîtrc  les  propriété».  •     • 

7.  Enfin  il  a  éprousé  qu'un  chien  qoi 
airoit  efté  hleffi  i  l'œil ,  mais  d'une  telle 
manière  que  l'hunaeur  aqueufc  en  cfto 
fortie  alwndimment  ,    fut  guéri  dans  fi] 
^  »u  rcs  lans  l 'a  ide  d  '  a  ucun  remède. 

fsttvrMtux,  du  Cemmencemeut  de  i' an  ait} 

_   Hiftoirc  d'Augufte  contenant  fes  aftion 
avant  &  après  le  Triumvirat.  In  1  j.  a  »ol.  i 
Paris,  chezCI.Barbin. 

rhilolbphia  juxta  inconcufla  tutiffittia* 
qiie  J3,  Thom;e  dogtnata  4Toni.  cotnprc- 
hcnfi.  Aut.  P.  Ant.  Gaudin  Ord,  Prad.&c. 
Nova  Editio.  à  Paris ,  chex  J.  Comerot  tç 
L.Gaerin. 

Hiftoifc  du  Pontificat  de  S.  Grégoire  1 
G-Ttod  .par  Mr. Maimbourg,  à  Paris ,  chez 
Cl.  Barlsia. 

Hiftoire  delà  Confpiration contre  Je  Roy- 
Charles  I  I.  Roy  d'Angleterre  &  contre  Jac- 
ques 1 1.  ion  frerc  Se  ion  facceflêur  aupara- 
vant Duc  dTork,  chez  le  inêine. 

Hiftoire  de  Guftavc  Adolphe  dit  le  grand. 
&  de-CharlesGuilavcRois  de  Suéde ,  ivec 
B  â  c« 


î5        Jour  K.  »  E5  S  ç  A  V  A  N  s. 

ccijuîs'ellfaicjufqijcsen  1643.  chez  le  mê- 
me 8t  chez  Orctiemel, 

îloHVfUe  prafejîden  pour  le  Mouvemtnt   ■ 
ftr jiet Hit  aille  fijitrt . 

Méthode  pour  enlbigner  &  pour  étudier 
Clirétieimsmcnt  la  PhUoIopiiie  par  le  P.  L. 
Thomallin  de  la  Cong.  de  l'Ontoire.  In  8. 
ches  F.  Muguet. 

.    Les  devoirs  de  la  vie  Civile  nouvelle 
Edition,  àPiris,  chez  J.  Cochart. 

Conduite  Spirituelle  conccaint  plufieurs 
maximes  &  pratiques  de  pieté  pour  toute 
ratméc.par  le  P.  de  la  Motte  Sup.  des  Barna- 
bîtcsde  S-EIoy,  Inii.  àParii, chezJ.Cou- 
terotÊ;  LouisGuei-in, 

Les  règles  de  la  Sagefle ,  ou  Ii  manière  de 
fe  conduire  fairtement  dans  Ii  vie  Chré- 
tienne. In  II,  chez  les  mêmes. 

L'Auteur  de  la  Machine  du  Mouvement 
f  erft  fuel  dont  mm  avans  furlédA-ns  le  pfe- 
£edent  fiUfnMli  *  inventé  un  nowvel  i^firu' 
TPtnt  ijit'ilnoui  A  d^jafuit voir ,  pour  trou- 
ver d'une  manière  trts.facilt  ©>  tres-exxçlet 
lu  ligne  Meridienfte,  Vhturr,  U  latitiidt,^e, 
HoUi  en  parlerons  au  premier  jaur ,  en  fui- 
f»nt  ctnnottre  UJHJÎice  qu'en  doit  rendre  k 
fon  application  £j>  att  génie  merveilleux  q^u'H 
0feitrlei  M(KhemAti(intJ, 


il 
m. 
JOURNAL 

DES    SCAVANS. 

9 

Du  Lnndi4Fcvri«r,  M.  DC.  LXXXVI. 


Btfieir*  A'Augufi*  eonttnant  fts  ASitns 
0vtmt  (^  »frét  le  TrmmvirAt  ju/qu'i  f» 
Mort:  ttvte  Us  particHUrituc  di  la  Vit 
defultCtfar,  xtomts.  In  ^^.  à  Paris, 
chez  Cl.  Barbia. 

IL  eft  certain  que  pour  avoir  une  parfaite 
connoiflance  des  plus  grands  hommes , 
il  ne  faut  pas  les  regarder  toujours  dans 
le  isanîment  des  affaires  publiques ,  à  la 
teile  des  armées  ou  dans  l'éclat  des  Trigm. 
phes.  La  gloire  qui  lec  environne  en  cet 
eftatt  commeleremarqueiudicien/èment 
cet  Auteur,  nous  fait  avoir  pour  eux  des 
fentimens  d'eftime  Se  de  vénération  qui 
nous  empêchent  de  pénétrer  dans  le  fond 
de  leur  ame.  Pour  les  bien  connoitre  il  faut 
le's  conûderer  dépouillez  comme  il  parle, 
de  tout  ce  qu'ils  ont  d'ornemens  emprun- 
tez. Cette  veuë  même  plus  propoi  tionnée 
'  à  la  foiblefTe  du  commun  des  hommes  fait 
que  tout  le  monde  peut  profiter  de  leur 
hifioire  j  au  lieu  qu'autrement  il  fetaW* 
P  7  'i^'*^ 


■fin 


38  J  ' 

qu'il  n'y  a  que  ceux  que  k  nai/Tance  ou  Is 
fortune  appellent  aux  premières  Dignitcï 
qui  puincnc  fe  propoier  de  ù  grands  mo- 
delcs. 

Cette  penfée  a.  fait  déterminer  cet  Au- 
teur à  nous  donner  le  détail  &  lesparticulq- 
litez  de  la  vie  de  JuleCefitr  Eed'Augufte, 
après  avoir  décrit  leurs  suions  publiques 
dans  l'hiftoiredcs  deux  Triumvirats. 

L'Eloquence  de  Jule  Cefar  ,  iës  divers 
ouvrages ,  la  grandeur  &  la  fermeté'  de  foa 
ame ,  fon  ambition  Bc  plufieurs  autres  cho- 
ies de  cette  nature  fourniffent  à  cet  Au- 
teur mille  parti  eu  laritez  agréables  &  peu 
Connues. 

Tout  le  monde  fçait  le  prix  &  la  beauté 
de  fcs  Commentaires.  Ciccron  foûtient 
qu'il  n'cft  pas  pofîible  de  faire  n'en  de, 
mieuj  fur  ccfoiet.  Mais  qui  croiroit  qu'un 
au /Ti  grand  homme  de  guerre  que  luy,  qui 
avoit  en  telle  de  fi  grands  defleîns  ,  fc  fut 
attaché  à  faire  de»  ouvrages  comme  an 
'mple  homme  de  cabinet,  &  comme  un 

rtïculier  i  qui  !a  qualité  d'Auteur  cilt 
tenu  lieu  d'un  grand  éloge.  Son  averfion 
pour  la  débauche  du  vin  &c  fa  modération 
fur  la  piiipart  des  antres  plaifirs  fit  dire  à 
Caton  que  Ctf/D"  tftoit  L'unique  entre  toiu 
les  SD&ris  qui  ftfùt  mii  en  tefie  de  rentierfer 
l'tjifft  de ia  Refait.  U  (âtloit  que  fou  indif- 
férence fur  lesdelicateflcsdu  goût  fût  bien 
grande ,  s'il  cft  vray  qu'un  de  fes  amis  à 
Milan  Juy  ayant  fcrvi  dans  an  repas  de 


M" 


Cl 

in 


Des     Sçavams. 

l'huile  de  fenteurt  au  lica  d'haile  vierge 

(ur  une  iakdc  d'afpergcs ,  ils'attachïà 
manger  beaucoup»  tic  peur  qu'il  ne  pai 
par  ioo  dégoût  accufer  cet  ainy  de  ncglf 
gence  ou  de  malpropreté  dans  le  choix  des 
inetsqu'il  fervoît.  Sonanibitiooquile  jet- 
toit  fouvent  hors  de  Ibnafficttc  natureyc 
qui  eftoit  celle  de  la  douceur  &  de  la  modé- 
rât ion,  luy  fitfacrifierla  vie  de  plus  de  cent 
mille  hommes ,  3c  fon  adrelTe  à  profiter  de 
la  victoire  ne  Isiy  fervit  pis  moins  que  fà 
valeur  i  dompter  trois  cent  nations  diiic' 
reotcs  ,  à  forcer  buit  cen(  villes,  6c  de 
trots  miltîoDîde  combattstas  qui  s'oppofc. 
rent  à  luf  en  divcrlès  fois,  à  en  tuer  uo 
niillîoa  &  à  en  Taire  un  pareil  nombre  d'el^ 
claîfes. 

Le  de'tail  de  h  vie  d'Augufle  contient 
toutes  fes  aâions  dontl'biftoirc  du  fécond 
Tri  umsirattt'a  pas  parle.  L'Auteur  l'a  taie 
avec  nnt  de  fcruptilc,  qu'il  n'oublie  pas 
même  celu/  d'Aoguile  jufqucs  dant  les 
chofes  les  plus  petites,  comme  à  ajoiitcr 
des  pre'pofitions  aux  verbes ,  à  réitérer  les 

onjonâioiis  dont  Toini  Son  peut  faire  nai- 
cquelqaeobfctiritedanslc difcoors,  ànc 

epirer  jamais  en  écrivant ,  fei  mors-à  la 
fin  de  la  ligne  pour  les  rejetter  au  commen- 
cement de  l'autre ,  £c  enfin  à  orthographier 
comme  il  pailoît. 

Toutes  ces  chofes  qui  paflèroient  poor 

Cl  raînuties  de  petite  cooii^qoencc  dans  un 

utr«,  patoiiTcnc  à  cet  Auteur ,  rcmartuiv 


y 


^O  J    O    O    R    K    A    l. 

blcs  dans  un  maître  en  monde  :  &  l'on  peut 
juger  par  là  avec  quelle  cxattitudo  il  doit 
parler  de  l'on  courage,  de  la  clémence,  de 
ia  douceur,  de  la  modération^  de  la  deli- 
catefle  de  l'on  cœur  pour  les  amis ,  de  fa 
fcondiûtc  envers  les  grands ,  de  ia  manière 
•d'agir  envers  le  peuple  ,  de  la  tendreiïe  des 
Romains  pour  la  peribnne ,  de  &n  cfprit 
délicat,  naturel,  élevé  &  d'une  fi  grande 
étendue  qu'il  en  entroic  même  dans  tous 
fespiaifirs  où  il  avoir  toujours  bien  plus  de 
part  que  Ton  cccur,  &  enfin  de  fa  modeftie 
pour  les  baftimens  &  pour  les  mœurs,  fi 
éloigne' en  cela  du  penchant  que  Juie  Cefir 
avoirà  la  dépfnfc ,  au  taltc  &  à  la  magnifi- 
cence (^oi  a  fait  croire  <]u'il  n'entreprit  la 
conquefle  de  h  Grand' Bretagne  que  dans 
refperance  d'y  trouver  des  perles  qu'il  re- 
dierchoit  avec  tant  de  curiofité  qu'il  prr 
noit  la  peine  de  les  peler  luy-  même. 

C'eft  quelque  chofe  d'ailez  fioguB 
qu'un  hommiî  occupé  à  donner  la  Joy 
toute  la  terre ,  fe  (bit  avifé  le  premier  de 
créer  dcsMagiftrats  pour  avoir  foin  de  te- 
nir les  rues  nettes,  &  qu'il  ait  eftdie  pre. 
mier  Auteur  de  ces  Gardes  que  nous  nom- 
mons le  Guet,  dont  la  fonaioncftoit  d'em- 
pêcher dans  Rome  durant  la  nuit  les  vols  & 
les  incendies.  Il  fe  délafibitpar  ces  petits 
foins  des  plus  grands  que  luy  donnoît  l'Em- 
pîre  du  monde.  On  les  trouve  icy  dans  la 
iuitedclbn  hiftoirejufqu'àfamort.  L'A«» 

nrn'ontci:  pas  les  bons  mots  d 'Augure, 

fitr 


a      I 


Des  Sçatams.  41 
fur  tout  celuy  qu'il  difoit  quelquefois  en 
riant  lorfqu'il  n'eftoit  pas  encore  convaincu 
qu'il  y  eût  autre  cholê  que  de  la  galanterie 
dans  la  conduite  de  iâ  fille,  Jfu'il faloit 
traiter  delicMement  Jultt  éi>  l»  Rtfuèli- 
qt:e  :  &  il  ajoute  de  temps  en  temps  à  li 
oelicateflê  de  &  narration  des  reflexions 
fort  fazes  &  fort  judicieufes ,  comme'  lorf- 
qne  décrivant  les  empreflemens  de  Tibcre 
pour  quitter  la  ville  de  Rhodes  ovi  il  s'elloit 
retiré  malgré  la  refiftanced'Augufte  ,  il  dit 
que  Tibère  s'eftoit  bien  apperceu  que  l'ab- 
ience  u'cA  pas  toujours  une  v  oy  e  bien  alTeu* 
lie  pourfe  faire  fouhaiter,  &  gue  l'on  s'ac- 
coûcume  enfin  à  fepailcr  de  ceux, "qui fe 
croyent  û  neceiTaires. 

BiBliografhi»  Hiftorica  ,  Chronologie*  (J» 
Géographie»  no'vJ£îma,(^c.  Autore  Corn. 
«Beughem.Emèric.  In  ix.  Amftel.  i68/. 

IL  eft mal-aife d'entrer  dans  le  détail  de 
ces  Ibrtcs  de  livres.  Mr.  Beughem  mérite 
aflurémcnt  de  trouver  ce  Mécène  que  l'Au- 
teur de  la  R.  des  L.  luy  fouhaite.  On  ne 
fçauroit  trop  rcconnoîtrc  les  gens  qui  tra- 
vaillent pour  le  public  :  mais  nous  devons 
l'avertir  que  s'il  continue  ccdeflcin,  il  tâ- 
che de  fe  faire  mieu;c  inftruire  touchant  les 
ouvrages  d'une  même  pcrfonne,  afin  de  ne 
pas  oublier  les  plus  beaux  Se  les  plus  im- 
portans,  lorfqu'il  touche  les  plus  petits  8c 
les  moins  confiderables.     Nouiprepiron* 

UtA 


t» 


41  Journal 

une  BilîHograptie  où  nous  tâcherons  d'évt- 

ter  ce  défaut. 

jlnt.  Nuek  Httrdero-vkenj  Med,  'DiB,  ^ 
jînitt.  Frofejfor  de  Dullit  Salivait  nova , 
Saliva ,  &c.  In  1 1.  Lugiuni  Batavo- 
rum.  ifiSf. 

TOut  ce  qui  regarde  le  Corps  Humain 
ell  fi  confulerable,  que  l'on  eft  tou- 
jours beaucoup  obligé  à  ceux  (\m  noua  dé- 
couvrent là-deiTus  quelque  choie.  ïl  n'y 
a  rien  de  fi  commun  nj  île  fi  connu  ce  fem- 
ble  que  laSaiive;  cependant  peu  de  gens 
fçaveot  comment  elle  fc  forme  ,  ny  par 
quels  conduits  elle  pifTe. 

Autrefois  on  croyoit  que  la  Salive  venait 
du  cerveau  par  des  chemins  inconnus,  ou 
que  lesnerfi  &Iei artères  luylèrvoicot  de 
véhicule.  D'autres  s'tmagînoient  qu'elle 
venoit  d'un  certain  fuc  qu'ils  appelloient 
rorifere  ,  porté  par  les  vaidcaus  Limpha- 
tiques.  Le  célèbre  Wirthon  détrompa  le 
puDlic  de  ces  dcuxfentimens  par  la  décou- 
verte qu'il  fit  d'un  conduit  particulier  pour 
laSali/e.  Stenonen  trouva  un  autre  l'an 
1660.  Monfieur  Rivinus  en  fit  voir  un 
troifiémc  dans  une  teftc  de  veau  à  Upiîc 
en  r579.  comme  il  cftoit  porté  dans  les 
thçfes  fïmeufes  qui  y  furent  foûtenucs  & 
aulquellcstlprélîda,  (nous  en  avons  parlé 
^  «nfonlicn.)  Monfr.  Birthol  in  ayant  fait  la 
wâme  décQuvcrtc  en  1 68i.  publia  li-deffui 


on  fraîté  à  Copenhague  s  mail  il  s'en  fiat 

bien  quelesrâchercoesde  tous  ce^  habiles 

Anaiomiilcs  euflent  entièrement  pcnctré 

dans  tous  les  ftcrets  de  la  nature  fur  « 

Boint  ,  fiuirqae  ccluy-cy  fut  iè  didioguc 

Mueoupà  la  Haye,  nous  Sonne  dans  cet 

Bvrage  la  ddcouverte  &  i'eïplication  d'un 

"ouveau  conduit  Saliviire  tout  àfiitdiffe- 

rtnt  des  autres. 

Il  l'a  trouvé  dans  plufieurs  chicot  i  i 

Clignes  de  diftance  deccluy  deStenon 

•en  tait  venir  l'origine  d'-unc  glande  enfei 
me'c  dans  le  aanc ,  Se  il  en  pofc  l'oove 
ture  auprès  de  la  féconde  dent  molaire  de  la 
mâchoire  /bperieure  de  chaque  côte  de  la 
bouche  ,  d'où  ïicnt  qu'on  exprime  ces 
conduits  par  paires  comme  lesnerft. 

On  voit  icy  une  dcfcription  cxa^  de 
toutes  ces  choies.  Quant  aux  ufagesdece 
quatrième  conduit,  onluy  donne  les  mê- 
mes qui  font  propres  aux  autres,  fçavoirde 
fournir  à  la  bouche  une  liqueur  ^ui  l'hu' 
I  mc(2e  Se  qui  fc  mclk  aux  alimens,  poi 
I  «n  extraire  les  faveurs  &  pour  en  facïUti 
^^^divifion. 

^Hr  Ce  qui  produit  tous  ces  boQj  eilets  merî- 
^Bsnt  d'eftrc  plus  particulièrement  connu 
l'Auteur  entre  dans  un  examen  exaél  de  L  _ 
Salive.  11  obferve  là-deflus  que  le  fang  ar- 
tériel eftaot  parvenu  aux  petits  canaux  des 
glandes,  8c  y  trouvant  des  pores  de  diffé- 
rente figtttc ,  envoyé  par  ces  pores  I«î par- 
es qui  s'y  peuvent  înfinuer ,  Btc^^e  c^&%. 

4a 


1 


poorj 


dcliquefc  forinent  liikliveStla  Ij^raphe 
fçavoir  la  i.  quand  ces  piVticuks  paflên:^ 
dans  les  conduits  falivairee  ,  &  la  i.  lorr 
qu'elles  psflent  dans  IcsvaifTeaux  IxtnpJm- 
dques.  Les^articules  du  fang  qui  n'ont 
pas  une  figure  propre  à  fe  glilîcr  dans  les  poV 
«s  de  CCS  canaux  continuent  leur  ciiemîtt 
&  retournent  au  cœur  par  ks-vdnes.  Elle 
y  font  même  fui  vies  bien  fouvent  de  p!a. 
fieurs  de  celles  qui  auroicnt  pu  fe  gliflë^ 
dans  ces  canauX)  fi  le  mouvement  rapide  dit 
iàngneleseùtcmp^chéesjùpeupréscomme 
BOUS  voyons  qu'il  coule  moins  d'eau  par  le* 
trous  du  fond  d'une  corbeille,  lorfquc  l'caii 
pafle  plus  rapidement  fur  te  fond. 

On  confirme  que  cette  fecretion  de  1k 
5i]ivc  eft  pi  us  ou  moi  ni  abondante,  félon 
que  le  fang  fe  meut  lentement  ou  avec  plut 
ne  vîtefle  ,  par  cette  expeiiencc  qui  eft, 
que  iî  l'on  icrrc  les  veines  jugulaires  d'un 
chien  avec  un  fil  paffé  par  delTous,  onluy 
fait  jettcr  non  feulement  beaucoup  de  lar- 
mes, mais  encore  autant  de  Salive  qu'une 
prilc  de  mercure  en  auroit  pu  provoquer. 
La  raifon  en  eiî  affez  ehire  ,  &  l'on  con-' 
çojt  aifément  que  lorfciue  les  veines  font 
liées ,  le  fangarrefté  d'un  c6té  par  la  liga- 
ture,  &  pouffé  del'autiepar  lesnouveOej 
parties  quelesartcresluy  communiquent, 
fe  doit  deciarger  avec  plus  de  facilite'  par 
les  ouvertures  &  par  Icsporesqn'tl  rencon- 
tre autourdcfoy,  de  toutes  les  petites  par- 
'"""'"'"'    uvent iEiiûucr. 

Apre; 


;â 


arant  la  veille  que  pendant  le  fbm- 
,  Se  pourquojr  elle  tarit  prefque  en 
nés  maladies.  Il  dit  que  la  raifon 
[uoy  le  mercure  en  produit  un  flux 
lerable ,  ed  que  Tes  particules  ont  la 
de  déboucher  tous  les  plus  petits  con- 
falivaires,  de  rompre  les  fels  qui  y 
ient  des  obfiraâion; ,  8c  d'en  diJatçr 
s  les  paflages  ;  ce  que  l'on  doit  auÀI 
dre  à  proportion ,  d  u  tabac  &  de  tout 
i  fait  cracher.  Et  fur  ce  que  cenr 
nt  quelque  mal  de  gcge  font  travail- 
un  crachement  fréquent ,  il  veut  que 
le  provienne  pas  de  l'inflammation 
rge ,  mais  de  ce  que  la  difficulté  d'a- 
que  l'on  fent  alors,  nous  détermine 
er  hors  de  la  bouche  toute  la  Mve 
tombe,  au  lieu  que  dans  un  autre 
!  nous  l'avalçrlons  fans  y  prendre 


j ..r..:...  J......1.... » 


4fi  J 

ce  fcorbutique  que  JeanDolxus  dit  xvoÎt 
veu  cracher  une  Iktive.  fort  puante  3c  pleine 
de  vers,  &  ceiuy  de  cette  femme  donc  nous 
avons  pwlé  dans  un  de  nos  Journaux  de 
rannée  dernière  ,  qui  guérit  une  bleCTurc 

tdansl'ceil  defoo  fils,  en  la  tejchint  Teule- 
ment  tous  les  matins  à  jeun.  Il  Sait  par  les 
mauraifes  dirpoficions  des  conduits  falivai- 
res,  tellesque  fontlcs  fiftules  qui  s'y  for- 
me ut  quelquef  où ,  &  il  donne  les  remèdes 
qui  leur  font  propres ,  de  même  que  pour 
les  fiilules  hchrymales. 

B'tfiûire  de  /«  eùnfftratiùn  contre  le  Rey 
Charles  1 1.  Roy  d' Angleterre ,  é"  f<"t- 
trejnequei  1 1.  fin  Succeffettr  ^fin  Fre~ 
r*,aufar»v»ntDKed'Tork.  Inii.  àPa- 
rïsiChezCl.fiarbin.  i6i6. 

Omme  c'eft  une  des  plus  grandes  af- 
_  faircs qui  fe  foient  pafTées  de  nos  jours 

Ce  qu'un  petit  détail  ne  pourroit  pas  aflea 
"emêfer  ,   ny  aOez  bien  faire  connoîtrc. 

nous  renvoyons  le  leâeur  au  livre  même, 

(âont  la  leârurc  luy  en  apprendra  naïvement 

toutes  les  particularitez. 

2>éftnfe  dtt  Culte  exttrhur  de  l'E^IÎ/e  Ca- 
tholique, far  Mr.  Srueyi.  lan.  à  Paris, 
chez  Scb.  Mabre-Cramoifi.  1686. 

ON  en  dtMt  croire  cet  Auteur  touchant 
ce  qu'il  dit  pour  défeadre  le  Culte 


Des    Sçatami.         4^ 

autrefois  un  des  plus  obftinez  iivtziiirci , 
Se  que  cen'eft  qu'à  force  de  «'éclaiicir  fur 

CCS  matières  aulTt  bien  cjue  fur  les  dogmet 
comeftcz ,  qu'il  a  connu  U  vcritédc$  uns  Se 
des  autres.  Il  propofa  après  fa  converfion 
Vexamcadesnifotiiqm  ootdonné  lieu  à  11 
jcparadoD  des  Proteftans ,  auquel  on  a  fait 
deux  répon  Tes  pleines  d'emportement  Si  de 
calomnies  iàns  toucher  precilëment  aux 
railbns  qu'il  aroic  alléguées  pour  prouver 
que  lesProteftan*  ont  eu  tort  de  fefcparcr 
del'Eglife.ll  n'examine  pas  icy  avec  moins 
de  Iblidité  tout  ce  qui  regarde  le  fujct  qu'il 
propofe.  Il  réduit  à  cinq  chefs  tout  ce  que 
les  Calviniftes  objeacnt  contre  le  culf  c  ex- 
térieur de  l'Ëglifci  Sçaroir  i.qucl'Eglife 
Catholique  3  revêtu  la  Religion  d'une 
pompe  naondaine.  1.  Qu'elle  a  accablé  le 
Chritîianifme  d'unauffi  grand  nombre  de 
cérémonie! que  l'aJl tance  légale ,  Se  qu'elle 
oblige  les  Chrétiens  à  des  obfervations  plus 
rigoureufes  que  celles  de  JaLo/ judaïque, 
3.  Que  i'EgSife  a  pour  les  Temples  une  dé- 
votion qui  a  elfe  abolie  par  l'Evangile. 
.  Que  fes  cérémonies  £c  fcs  pratiques  ont 
le  tirées  du  Pagaiiifmc.  f.  Et  qu'enfin  l'E. 
Ilife  fe  fert  d'une  langue  noncatenduë. 
Il  faut  voir  contre  tout  cela  qu'il  n'/< 
tn  dajis  nôtre  cuire  qui  ne  foit  |>ur ,  fainr;'' 
^gitime  St,conFormcà  l'ErangilCi  fcque 
out  ce  que  les  Miniftres  ont  accoutumé 
d'avancer  pour  dooner  aux  P.  R.  des  idées 
defavantageufes  de  nôtre  kivkc  public. 


O    n    R    K    A    L 


48  J  ^ 

n'eft  fondé  que  fur  de  faux  principes,  far 
des  imputations  iajuftes  &  fur  les  fauflcs 
explicitions  qu'ils  donnent  à  certains  palTa- 
gcs  de  l'Ecriture  dont  ils  abuiènt. 

Mais  après  avoir  ainfi  défendu  l'Eglifr, 
it  attaque  à  ion  tour  nos  adverfaires,  &  leur 
montre  les  défauts  tant  généraux  que  par- 
ticuliers de  l'extérieur  de  li  R.  P.R.  d'où 
i!  conclut  que  quand  après  avoir  bien  goûté 
la  manière  de  fervirDieu  dans  l'Eglile  Ca- 

»tholique,  on  la  compare  avec  ce  qui  fe  fait 
parmi  les  Calvtniftes  ,  l'on  voit  d'un  côté 
une  ii  grande  conformité  avec  ce  qui  a  eftc 
"  pratiqué  dans  tous  les  fiecles  dû  Chriftia- 
niftne.  Ce  de  l'autre  tant  de  nouveauté; 
d'un  côte  tant  d'application  &  de  l'autre 
tant  de  négligence  ;  d'un  côté  tant  d'ordre 
&  de  ['autre  tant  de  confufioii  ;  Se  enfla 
d'un  côté  tant  de  Majeflé  6c  de  l'autre  tant 
delîmplicitezaffedecs,  qu'on  ne  peut  pas 
manquer  d'e  (Ire  confîirni:  dans  k  vérité  de 
la  Religion  Catholique. 


P'F/f«  *tfrr>0  ex  lifmîne  aaturit  fifienfa  y>  tx 
FentateHcha  Mofxiee  ivicljt,  AHt  Jnae. 
Hildibrjindd  T/itol.  Daci.  In  +.  Helt) 
Pttdii,  i68y.      • 

L'Opinion  desSociniensqui  foiitienne 
(^ue  la  Religion  Judaïque  telie  qui 
Moyic  l'avoit  étaWiencpromettoit  qu'une 
■félicité  temporelle ,  desmoiflbns  abondan- 
E|M  t   des  vi^oires  fur  Icj  ennemis  ,  une 


Des    Sq\v&Mt. 


^i 


;  vie ,  Sec.   eft  d'autant  plus  folideil 

ueût  réfutée  dms  cet  ouvrage ,  <juc  l'Au- 
teur ne  prouve  pis  feulement  parles  x  ''*"• 
de  Moyfe  que  la  vieéternciica  eilé  connue- 
fous  l'ancien  Teftaraenc  i  mais  qu'il  mon- 
tre encorcque  h  lumiercniturellecft  ca- 
fiable  de  nous  convaincre  qu'il  y  a  une  as. 
tre  vie  après  celle-cy  ,«&  que  Ie*payeo»j 
jnémctiQceudes  idées  de  l'im  mortalité  d4»J 
ne  Ce  de  la  refurrcâion  de  h  chair. 

"  Nouvelle  fropô/ition  four  le  mcutitmtnt  \ 
perfetutlyàMr.  l'\Aiti  del»Rofstr. 

JE  lui  CM  joors  paflêi  dans  vAtrs  Jour» 
nal  l'expJicitton  d'une  machine  pour  \é\ 
.    mouvement  perpétuel.  Dans  l'cfpcfin» 
ce  de  pouvoir  donner  undemesty  a  tous 
ceux  qui  foûtienncnt  rimpoffibiîité  de  co  ^ 
mouvement ,  je  voulus  lire  l'écrit  cnticrg 
mais  après  en  avoir  fait  !a  lefturejc  conclu^ 
que  nous  n'ellioas  pas  plus  dclaîrcis  fur  cs-l 
fujet  que  l'eftoient  ceux  qui  nous  ont  pré- 
cédez, il  yadetix  ou  trois  cens  ans.  L'Au^^ 
teur  a,  r^ifonné  fur  de  faux  principes,  2s  j 
affiirément  il  ne  re'pond  pasiuxobjeâionif 
qu'on  luy  fait-     le  ne  fçay  fi  je  feray  pIuM 
heureux  à  l'^ari  de  ceux  qui  voudront^! 
avoir  (a  même  charité  pour  me  foire  fça« 
voir  leurs  fentimens  fur  une  petifée  qui 
m'efl  venue  touchant  la  taéme  matière.  Ls 
voicy  :  vous  aurez  k  bonté  de  la  mettre  à 


fa  JoaKRAL 

Joarnaux  fi  vouï  juges, qu'elle  mérite  d'jj 
aTOjTpIacc.  ; 

11  me  »iot  donc  ca  penfee  qu'il  y  avoic 
é«corp»durs,  qui  patureUcinejH eiiojenÇ 
plus  frèidi  lej  on?  que  les  aytres.  Je  |kea-s 
iâj  aul^  que  le^  liquides  coaceous  pu  ce^ 
corps  ciloieat  d'aut&at  plus  condcoicz  quq 
ce*  coTfM  avoieat  plus  oa  moins  de  froî- 
deoTi  acqaepircoiUêqueatdedeux  mat 
fcs égalesd'un  m^me liquide  <;e)le ,  qui  Çç- 
roit  continue  par  un  corps  dur  fort  Froid  > 
peferoitplus  que  celte  qui  feroit  conccmifr 
par  un  Dsoias  froid  i  pt^ce  qu'elle  cond en- 
droit p'tus  de  cnaticre  pelante  dans  uo 
moindre  efpace  :  3c  raifonnantde  la  fortf! 
je  m'imaginay  tpic  prenant  deux  corps 
durs diScremnient froids  commedu  ferfc 
\  de  la  cire  pour  en  faire  deux  tuyaux  d'uiw 

buigueiir  a  peu  prés  é^e  fie  d'une gro (Te d» 
médiocre,  8c qu'on  joignit  ces^euxtuyairt! 
l'un  au  bout  de  l'autre  pour  en  faire  tintf 
efpcce  de  fyphon  rcnverfé  ,  dont  une  de» 
branches  fût  de  fer 8c  l'autre  de  cire,  ob- 
fervant  de  faire  cette  dernière  un  peu  plu* 
longue  que  l'autre  Se  recourbée  par  Ton  ex- 
trémité 1  en  forte  que  la  liqueur  qui  en 
fort ,  entrât  dans  la  branche  de  ^cr  ;  je  m'i- 
maginay,  dis-jc,  quefii'onrempliffoitce 
fyphon  d'efprît  de  via  ou.  de  quelque  au- 
tre liqueur  qui  fe  condenfàt  plus  facile- 
ment >  la  portion  de  cette  liqueur  qui  fe-> 
roit  contenue  dans  la  branche  defereftant 
rflm pelante acaufe de JÀ  condcniàtion  que, 


h 


•  J»»-^" 


Des     Sjava 

aie  qui  Icroit  contenue  dans  la  branche 

e  cire,  elle  la  contraindroit  dcfottir  p»» 
W  extrémité  &  d'çntrer  dans  ti  branche 
e  fer  pour  entretenn'  on  njouvemciit  con- 
inuel. 

L'Auteur  du  mouvement  perpétue!  (è 
loquera  peut-eftre  de  cette  imagination  , 
'autant  dira- 1- il  que  quand  cite  feroit 
raye,  elle  ne  peut  eftrc  d'aucune  utilité: 
lats  qu'il  dile  ce  qu'il  voudra  ;  li  l'on  m'af- 
ire  qu'il  n'^  a  tiendant  m&'peti^e  machine 
ui  répugne  1.UX  Loix  inviolables  de  la  na- 
ire  ,  peut  eAte  trouvcmy- je  bien  moyen 
:  la  rendre  utils  par  un  mouvement  plus 
;nfible.  Tant  le  feaadt  fi'acfcrdera  pus  à 
t  Auteur  que  laceodinfatien  fajfe  ftfer 
tvantage  un  même  Ut^Mide. 

^m    îiauvtnHtix.  dt  la  quint-Mme. 

La  Théologie  tScStive  de  S.  Thomas,par 
[r.  du  Bail,  Oofleur  de  la  Maifon  &  Soc.  de 
srbonne.  Nour.  Edît.  In  fol.  à  Paris,  chez 
,.  Pépie. 

La  Icience  Se  l'art  des  devifes ,  drelTcz 
ir  de  nouvelles  Règles ,  avec  fîx  cens  de- 
ifes  fur  ter  principaux  évenemensdela  vie 
u  Roy ,  &e.  par  le  P.  Meneftrier  de  la 
omp.de  Je  fus.  In  S.  à  Parîr,  chez  Robert 
.  B.  de  la  Caille, 

Pfalterium   juxtà  duplicem  edîtionem 
uam  Romanam  dicunt  ScGallicam  ,  una 
Caatids,  &c,   per  J.  Caium.  Ptei\ï. 
C  i  Romx. 


4 


f>  JoORN.    DES    SqAVAtls'. 

Romx.  In  8,  Se  fe  trouve  à  Paris,  chez  Aat. 
Dezallier. 

Del'utJlité<Jes\royag«s,6cdel'ava  ncage 
que  la  iccherclie  des  aotiquitcz  procure 
aux  Sçavans ,  par  Mr.  BaudeJot  de  Daintl, 
A.  en  P.  In  1 1.  »  voJ,  à  Paris,  chcc  P.  Aut 
bouin  &  P.  Ëmery. 


J0.UR4 


n 

1  V. 

JOURNAL 

DES    SGAVÀNS. 

Du  Lundi  « 8  Fcv.  M.  DC.  LXXXVI. 


X4  Fmnee  teuteCMtholiijHefi$tt  U  rtpudêl 
Loui'i  le  Cntnd ,  a»  Entrttifnt  dt  ^tuU\ 
quti Fra» ait ,  (^,  /n  ii. 3  vsl,  k Lp».  , 

Oit  que  les  perronnes  qui  parlent  dus 

ces  Eatrctieas  ayenc  efté   en  effet, J 

comme  on  l'aflure ,  de  véritables  Cal- 

viaiftesqui  après ivoîr  reconnu  leur  erreur 

ont  déclamé  eu x-oicmes  contre  Icurfcâe  ; 

ibit  qu'oo  ait  ruppofé  ces  perfonncs  telles  ; 

il  eft  certain  que  toutcc  qu'elles  difent  oiî 

u'on  leur  met  cû  bouc  Sic ,  prcîTe  vivement 

s  Protcftans. 

_  On  répond  dans  le  premier  Dialogue  sui 
Ibellcslatyrîques &  fcditicox qui ontpara] 
fous  les  titres  de  dirnien  tffortt  dt  iinnii-1 
^^trice  affligée  ,  Lit  Foliti^ut  dn  Cltrgi  dl\ 
^^Kr.tR;«,  L'Emptrettr  f^l' Empire  tfahht^eA 
^Hjc  l 'on  y  fait  remarquer  par  un  détail  dtf  j 
^Phlufteurt  endroits  qui  en  font  tirez.  qu4 
t^  bien  loin  que  ces  ouv  rages  aycnt  pu  fervir  ï 
jnlpirer  de  h  confiance  aux  Ptcteni'ixa'&i- 

c  î  iw- 


Journal 

formez,  ou  à  en  appuyer  lesintereflf,  ili 
ont  plûcoft  e(ti  capables  par  l'aigreur  dont 
ils  font  écrits  8t  par  les  outrages  qu'ils  con- 
tiennent contre  le  Gouvernement,  contre 
a  Monarchie,  &  même  contre  la.  Pcrfonne 
làcrée  du  Roy ,  de  porter  ceux  de  ce  parti 
qui  ont  tint  Ibit  peu  de  bon  fens  ,  à  l'a- 
bandonw;ri  &  de  naftermêtne  fi  ruïae  en- 
tière. 

Lesraifons  partefquelleson  prouve  en- 
fuite  que  S.  M,  peut  détruire  le  Calvinifme 
»'  &ns  vîokr  la  foy  publique  ,  ny  les  loîx  di- 
vines &  hum«ioes ,  font  prifes  de  11  con- 
jonfture  des  temps ,  où  les  Edits  qui  les  fa- 
Tori&icnt  leur  furent  accordez:  des  con- 

■trcventïons  qu'ils  y  ont  faites:  des  troubles 
qu'ils  ont  toujours  ilircitcz  dans  le  Royau- 
mci  en  un  mot  du  penchant  qu'ils  onta  1% 
rébellion  Se  à  Tindt-pendancc  ;  ce  que  t'ort 
juftifiepar  les  propres  aâres  de  leurs  Syno- 
des Gcpir  de  fort  bons  exemples, 
»i  Le  ».  Dialogue  eft  une  Apologie  for  les 
"violences  prétendues  exercées  dans  le  Poî- 
t»ju,  fur  les  libcralïtei  que  le  Roy  fait  i 
€e\xx  qui  fc  convei  tiffent ,  &  fur  les  autres 
moyens  que  fa  fagcfle  8c  fa  pieté  employent 
pour  faire  de  la  France  un  Royaume  tout 
Catholique,  On  prouve  aux  P,  R.  le  droit 
qu'on  aurait  de  les  punir  par  des  rigueurs 
temporelles  (par  ou  l'on  voit  que  nous  ne 
ibmntespas  les  leuls  de  ce  fcntiment  8c  que 
l'Auteur  dei  Timhgnej  tnfft  Fimtîn  (^  Irr- 
»it  aurai  combattre  plus  d'un  advcrlaii¥<  ) 
■v\{  '  Ou 


DEi       SÇAVAHS. 

Çn  leur  f»St  voir  le  ^tu  de  danger  <)«iNl  y  * 
me  1«  Royauow  s'aR-   ''^    rar  to  ricft 

în,  la  tpanquitlité  '  '-'f  Roi*  dg 

ité  des  Papes,  des  OrJrCi  Ktitgieox  &  d« 

(felcrgéî  ficcefin,  Ja  différence  qu'il  y  aeo- 

"ire  la  tolérance  qu'ont  les  Turcs  pour  les 

Chrétiens,  &  celle  qu'ils  voudfoient  qu'on 

eût  pour  tai. 

Mr  Gïurereau ,  qui  daiîs  le  tempe  qu'il 
•voit  efté  rf^puEe  parles  EglifesProreftan- 
)C5  du  Poitou  ,   fc  Rt  Catholique  Se  caufa 

Kr  là  un  extrême  chagrin  au  Confvftoin 
Chirenton  &  à  tout  le  parti  Huguenot». 
iiiftifie  la  conrerfion  dans  le  3.  Dia!ogu«f, 
Parmi  les  motifs  qu'il  ditl'amrprocJuite> 
il  met  lescontradiiftions  manîfeftes  qui 
trouvent  danslsdoiftriflé  des  P.  R.  l'oppo»- 
iitîoa  que  le  Calvinifme  a  anjourd'auj". 
avec  luy- même,  ta  pureté  61  la  fiintetc  àk 
là  Religion  Catholiqtié,  âce.  Et  l'onsjoûte 
à  ces  mctifs  appuyez  p»r  ties  raifons  folt- 
des,  un  portrait  fidèle  des  Fondateurs  de  U 
R.P,R  &  de  leurs  horribles  blarphêmes, 
OnpouriuitcemèmeliijetdansJc  1.  Dia*-' 
pguedu  I  volume,  L'ondécouvrcdansle»' 
jeux  autres  ce  qui  s'eflpailë  de  pltis  fecrer 
fans  lis  aflemblées  oh  le  Coniîftoirc  de 
^haiemon  conirerta  lart'pon&queMonlr. 
[Claude  fit  à  l'avcrtilTement  Paftoral  de  l'af- 
tmbléc  du  Clergé;  &  après  avoir  prouvé 
^r  leurs  propres  pïincipes  que  ks  points 
■  uc  l'on  a  attaquez  dans  cette  Réponfe  ne 
ireni  cftre  des  raotifc  de  ieçaraûott .  «w 

■"  C   4  t<30.- 


^ 


J-fi  Journal 

conclut  que  ce  Minïftre  en  y  inférant  la  plu- 
part, n'a  jîît  <]ue  rendre  leiP.  R.  plus  ridi- 
cules, comme  parle  cet  Auteur,  Se  plus  aifez 
à  confondre. 

Le  jTome  effi  employé  à  réfuter  le  livre 
[Inlkuttf,  LtCal'vmifme  ^  le  Fafifme  mit 
tn  parallèle.  Comme  nom  avons  parlé  fort 
Lau  long  dans  ncKjouraa.iix  de  Tinnée  d cr- 
oie re ,  delà  réponfe de  M r .  Fe rrand  f u r ce t 
Isuvrage ,  à  laquelle  il  ne  fera  pas  moins 
ijdifficile  de  bien  répondre  qu'à  fon  Traité  de 
[J'Eglile  (  quoyquel'AuteurdesNouv.  deU 
fL.  des  L.  *  nous  avertilTeque  Mr.  Claude 
j  yourra  luy  faire  fentir  un  jour  qu'il  n'en- 
1  ^end  point  C&n  Saint  A  nguAin  fur  la  matière 
âcl'Ëglifci  nousne  dirons  rien  icy  de  tout 
Ixe  que  l'on  avance  là-dcH'us  dans  les  trois 
MCrniers  Entretiens,  où  l'on  rejette  les  mé- 
[  lincs  fauflètcz  Ec  les  mêmes  calomnies,  Et 
_pour  celles  que  l'on  publie  tous  les  jours 
Icûntre  les  Converfions  nombrcufes  qui  fe 
font  faites  &  qui  fe  font  encore  dans  toutes 
pes  Provinces ,  &  contre  les  voyes  dont  on 
■'eftfervi,  elles  ne  feront  pas  moins  aifêes 
'\  détruire ,  fi  on  veut  fe  donner  la  peine 
l'y  répondre. 

Au  rcfte  comme  dans  le  même  endroit 
ies  Nouv.  de  la  R.  des  L.  il  cft  dit  qut  Men- 
Stur  Cla/idt  nous  avùt  fait  cffrir  Ai  nom 
rtndrê  témoins  ocuUires  des  ftbui  bu  tfio'tt 
$9mi>é  Mr.  Ferrand ,  (^que  l'amy  à  qui  il 
tviiit  d»nné  commi^on  dt  uem  ta  ^«rUf^rt- 

vint 


ES      S   ç  A  V   A   K    î.  f^ 

mt  de  chez,  noui  chtirgi  de  tivilitti.  0> 
'  d'Ajfitratices  de  fervictt ,  mAÎi  qu'en  n'in- 
trM^  fus  en  matière ,  nous  devons  rendre  ce 
témurgnige  à  la  vérité  qu'il  n'y  a  rien  de 
plus  Taux  que  ce  dernier  point  ;  Qu'il  faut 
que  Moafr.  Claude aitefté mat  intbrme'de 
la  chofe;  Qu'on  y  entra  véritablement  en 
,  mariere  &  c^u'on  iapouflîi  même  à  boutf^ 
puiique  le  chap.  fi.  du  7.!ib.  de  Saint  Au»! 
guftin,  du  Bnptcme  contre  les  Donatifte 
dontilcftoit  queftion  y  fut  lu  tout  entier4,' 
la  fin  d'une  de  nopConicrences  en  prcfencc 
de  quelques  perfonnc:  habiles,  que  nous 
avions  priés  de  refterpourcftre  témoins  d» 
cette  dîfpute  :  Que  le  livre  que  Mr.  Claude 
avoit  donné  à  cetaioy  pour  nous  ton  vain 
Cre& qu'il  avoit  fait  voirehcï  iuy  i  qucif 
qucs-uns  de  la  Religion ,  y  fut  lii  de  même, 
&qne  je  découvris  qu'il  y  avoit  Tur  cela  d4 
la  mauvailè  foy ,  en  ce  qu'au  lieu  que  Mon 
fîcur  Claude  dcvoit  pour  fa  iuÂiHcatioal 
faire  voir  qu'il  n'avoit  pas  dit  ce  gu'on  l'ac 
I       culbit  d'avoir  avancé  dans  le  même  livrd 

qu'on  Iuy  cîtoît.quî  eftojt  ccluy  de  Udi^ 
^^^nfe  lit  ta  Reformutinn  ,  il  avoit prefent' 
^Bl  Refponfe  à  U  Ctnfermce  de  Mr.  l'Svi 
^^■K«  dt  MeuHX ,  donc  i  1  n'eftoit  pas  que/lioivi 
^^■e  où  il  fqavoit  bien  qu'il  ne  touchoitpas  le 
^^affage  de  Saint  Auguftin  qui  faifoit  la  dif-^ 
Acuité.  La  chofe  pafl'a  même  iî  avant  que 
"ainy  de  Mr.  Claude  fc  voyant  prefle  ne 
'  t  fc  défendre  qu'en  difant  qu'il  eftoit  in- 
iôcrentlciiuel  des  livres  de  ce  Miaiftre  on 
C  f  Cï-V- 


» 


I 


f3  J  q  u  n  N  A  L 

examiaât  fur  ce  point;  cetjui  eft  une  té- 
ponfe  pitoyiblc  ,  puifqu'un  Auteur  peut 
toucher  une  choie  dans  un  livre  &  n'en 
point  pirler  dans  un  autre ,  comme  il  cil 
arrivé  en  cette  occaûon,  ie  iujet  ne  le  de- 
mandant pas. 

Nous  n'irions  pas  voulu  publier  cette 
petite  hiftoirc  de  peur  qu'on  ne  crût  que 
nous  voulions  iafulter  à  Mr.  Claude  dans 
l'eftat  où  il  fe  trouvoit  alors  ;  mais  puis 
qu'il  a  bien  voulu  toucher  luy-tndme  cet 
article  ,  nous  ne  pouvons  pas  nous  djff  en- 
fer d'apprendre  au  public ,  comme  la  chofe 
s'eft  paiTife. 

Quant  à  l'Auteur  des  Entretiens  d'Irenée 
gcdePhotinquinous  prend  à  partie  furce- 
quedans  le  Journd  du  lâ  Avril  de  l'année 
dernière  ,  nous  avons  pris  parti  6t  ibûtcna 
que  les  Princes  Chrétiens  peuvent  ul'cr  de 
rigueur  contre  les  hérétiques  pour  tes  faire 
rentrer  dans  leur  devoir  ,  en  attendant  que  S 
nousvoyonsee  qu'il  avance  contre  nous ,  il  ' 
ïàut  l'avertir  charitablement  &  tous  les  au- 
tres qui  parlent  fans  ceil'e  de  foldats ,  de  li- 
Î'  jueurs ,  de  periêcutions  ,  qu'ils  fcroient 
agement  de  ne  pas  trop  remuer  cette  cor- 
de ,  de  peur  qu'on  ne  leur  ferme  la  bouche, 
«n  leur  faifant  voir  par  l'aveu  même  de 
leurs  propres  Hiftoriens ,  que  leur  Religion 
lie  s'eil  établie  que  par  les  armes  Se  par  les 
'cruautés  qu'ils  ont  exercées  contre  les  Ca- 
tholigaeti  &  qu'on  ne  leur  repyoche  que 


I 


Des    Sçavans.        f^ 

parler  de  tous  !es  autres  endroits  du  Rayau- 
me ,  le  fouvenir  des  Preilres  qu'ils  y  ont 
crucifies,  ce  qu'ils  oc  fçauroicnt  faire  voir 
qu'on  ait  fait ,  ny  rien  d'approchant ,  à  pai 
un  de  leursMioJllres. 

^ne^  sH-vii  Ep.ftntnfîi ,  pofiea  PU  ?Mp*  IL 
Mijiorm  rerum  Frtderfcs  1 1  /.  îtnp,  ex 
Mf,  optim*  not£  nwnr  pnmtim  tdifit ,  eam 
fpBcimme  annotationum  fô.  Htnr,  Bot- 
(itTi,0-c.  In  foi.  jirgentarMi.  l(i%f. 

/VJ  Neas  Sylïios  pou^oit  mieux  qu'un 
/l'j  autre  écrire  l'hiftoirc  de  Fridenc  U\. 
parce  qu'outre  qu'il  efloi't  un  fort  habile 
homme,  il  avoi  t  eu  des  charges  conlidera- 
blesdaas  la  Cour  de  cet  Empereur,  quiluy  ^ 
avoient  pu  donner  le  moyen  de  ie  bien  ia- 
ftruire  de  tout  ce  qu'il  rapporte,  11  femble 
pourtant  à  bien  examiner  l'on  ouvrage ,  que 
ce  ne  fok  qu'un  Fragment  de  laviedcFri' 
deric.  car  il  n'y  eft  proprement  parlé  que 
de  ion  Mariage,  defba  Voyage  d'Italie ,  de 
fon  Couronnement  à  Rome ,  &  de  la  guerre 
jue  luy  firent  iès  propres  fujets.    Pour  iup- 
[léefàcequi  manque  à  cette hiiloire ,  oq 
joint  quelques  Écrivains   de   l'hiftoirc 
l'Allemagne  qui  ne  fe  trou  voient  prefquc 
plus,  à  l'édition  de  ce  rare  Mf.  Ilavoît  elle 
JonnéauDuc  deweimar  ila  prife  de  Brjf- 
"ic:  &  le  fçavantBoeclertis  l'ayant  recou- 
re il  vouloir  le  donner  aupublic  (ce  qu'il 
liroit  fait  û.  kmoit  ac  l'euâ  preveau)  avec 
C  6  4>t 


I 


£a  JoBKlfAI. 

de  beaux  fupplemetis  qui  auroient  écUirci 
non  feulement  toute  ta  vie  de  TErap.  Fride- 
ric  I  II.  mais  auni  tout  ce  qui  s'eiî  fait  du- 
rant les  j;  années  de  fou  Empire. 

iiéthoie  d'efiudier  ^  d'efifii^ntr  Chrithn- 
nemtnt  ^  fiiii dément  ia  PhiUfapiiie  ,  d» 
dt  tire  hsancitHs  PhilofQfhn  furr^fpert 
mux  Ecriturii  0-  i  l»  Religion,  Par  It 
F.L.  ThemaJJÎnS.dt  l'Orat.  In  8.  à  Paris, 
chez  F.  Muguet.  i6B6. 

'ty  Endint  que  le  P.  Thomaflîn  continue 
JL  fesautres  ouvrages  pour  la  Religion ,  il 
n'a  pas  crû  devoir  négliger  ce  qu'il  avoît 
commencé  pour  l'étude  des  belles  let- 
tres ,  perfuadé  que  de  cette  étude  Se  des 
premières  împrcffions  que  l'on  y  prend  , 
dépendent  ordiaairemenc  celles  de  toute 
lavie,  pour  ce  qui  rejeardcméme  la Reli- 
gion. Cela  l'ei^gea  il  y  a  quelques  an- 
nées à  donner  la  méthode  d'étudier  Chré- 
tiennement les  Poètes.  Comme  il  a  dé- 
couvert dans  les  3  Tomes  qu'il  nous  donna 
Jà-deffus ,  la  plupart  des  principes  géné- 
raux de  CCS  études .  il  fe  retranche  icy  en 
«in  feul  Tome  à  tout  ce  qui  concerne  preci- 
SCementlaPhilorophie,  ce  qu'il  partage  ea 
3  liwcs. 

Il  rapporte  dans  le  premier  la  naiflânce 
felcprogrez  delà  PhiîofophieBc  detoutei 
les  Seftes  des  Phîloibphes.  Nous  n'entre- 
{oas  point  dans  le  deuil  de  cette  matière 


^"  Des    s  ç  a  V  a  k  j.        6t 

farce  que  nous  en  »vons  parlé  plus  d'une 
fois  i  mds  nous  devons  dire  qu'on  ktA., 
^tonnc  de  voir  icy  par  quels  degrés  la  Sa- 
'gefle  cternelles'ell  fait connoïrrc aux  hom- 
mes ,  &  comment  les  Philofophcs  de  la 
Genniitén'en  ont  rien  de'couvcrt  qu'après 
qu'elle  s'cftmanifcftée  aux  anciens  Patriar- 
che* &  aux  Prophètes ,  particulièrement  à 
Abraham,  à  Jolëph,  àMoyie,  &  à  Salo- 
mon ,  jufqu'a  ce  qu'elle  ait  paru  avec  plus 
d'e'clat  &  plus  d'évidence  dnns  Ton  Evan- 
gile &  dans  ks  profonds  Myftere»  qu'il 
comprend. 

Dans  le  i  livre  il  explique  plus  à  fond  let 
fentimensdc  ces Philoibphes  Se  particuliè- 
rement de  Platon ,  fur  la  Divinité  jufqu'au 
M  J'Aère  de  Ja  Trinité' même,  fur  les  Anges, 
les  Génies,  les  Démons,  &  fur  leur  média-' 
tion  prétendue  entre  Dieu  8c  les  homibcs 
fur  lanature  Scies  autresqualitezdesaimes^ 
en  commençant  par  l'ame  du  monde:  fu: 
la  création  de  ce  monde  corporel  &  fur  l 
beauteziesplus  e'dilîantescommeil  parle 
qui  demandent  des  fpeâatcurs  &  des  &' 
lieux  plus  que  tûute  autre  chofe  ,  fuivai 
;  obrcrvatîon;  du  plus  grand  desNatu 
tes. 

Dans  le  }  livre  il  découvre  la  doârine 
sroêmesPbilorophes  fur  la  Morale  6c  fur 
1  Politique  dont  ils  ont  toijj  ours  eftimé  q  uc 
iReligioncfloit  le  plusiolide  fondement. 
'  fjit  voirqu'ils  ont  préféré  l'Etat  Monar- 
chique à  tous  les  autres  ;  &  i^ue  <:^uclc\«.« 
C  1  oc,t>ii 


^ 


64  JouRNAi. 


L'Anutemit  du  Corp  Humain  avec /es  m» 
ladits  (^  les  remède/  peur  les  guérir, 
Nbhv.  Edit.  2b 8.  zvoL  à  Paris,  chez 
J.CoutetotËc Louis Guerin,   i68f. 

L  Es  augmentations  que  l'on  a  faites  dans 
l'un  &  l'autre  de  ces  deux  volumes 
rendent  cette  reimpreffion  conlidcrablc} 
car  outre  piufieurs  nouvelles  obfervations 
de  Fhyfîque  que  l'Auteur  a  ajoutées  dans 
le  I,  il  jr  a  nsÎB  encore  des  figures  exaflcs  de 
toutes  les  parties  du  Corps  Humain  ,  avec 
toutes  les  maladies  externes  qui  regardent 
principalement  la  Chirurgie  ,  dont  il  n'a- 
voit  pas  encore  parlé. 

Il  nous  donne  dans  le  fécond  un  grand 
nombre  de  remèdes  que  la  t .  édition  ne 

'  contient  pas  non  plus  ,  &  qui  pour  eftre 
égilement  faciles  6c  expérimentez  méri- 
tent bien  que  nous  en  marquions  quelques- 
uns. 

11  aHure  entre  autres  que  l'eau  qui  fort  des 
racines  de  noyerjncifées,  bue  par  interval- 
les à  la  quantité  d'une  once .  appaifeen  peu 
de  temps  la  douleur  de  telle  quelque  grande 
&  invétérée  qu'elle  foit  ;  de  même  que 
reaudiftillcedevenpaîneemprciQtedefoa 
fel  fixe. 

Pour  la  phrene  fie  ilprefcrit  le  Sedum  w*- 
jm  contus  merté  avec  du  lait  de  femme  8c 
appliqué  fur  le  finciput  jufqu'à  ce  que  Je 
sialadc  comincace  a  dormir.    Une  feule 

;•-  goûte 


1 


Des     Sçavans 

goûte  d'eau  diftîUëc  àe  deux  drtgmttd'O- 
fium  Se  Je  4  tedes  d'ail ,  donnée  dans  du 
bon  vin  appaiiî:  aufTi  admirablement  bien 
la  phrcncÂc ,  en  provoquant  un  fommeil 
fort  doux. 

Dans  l'Apoplexie  il  dit  que  la  teinture  de 
Nicotiaae,  tirée  avec  l'eau  de  vie  rectifiée 
&  donnée  au  malade  au  poids  de  j  dragmes 
wecdu  miel  rolat ,  fait  tombera  l'inftant 
Bne  grande  quantité  de mucofitcz  de  la  teite 
&procarcua  graud dégagement,  principa- 
lement fi  on  réitère  la  même  chofc  deux  ou 
trois  fois. 

Un  des  plus  fouverains  remèdes  pour  la 
Pleurefieeft  félon  luy,  la  potion  faite  avec 
4  onces  d'eau  de  chardon  bénit  ou  de  fcor- 
fonerc ,  lo  goùtcsd'eJprit  de  Tel  armoniac, 
£c  jogoûtesd'cfprît  4e  nitre  dulciGé.  La 
teinture  de  corail  tirée  avec  l'erprit  de  (èl 
reâifié ,  &  donnée  par  intervalles  à  la  dofe 
de  lo  goûtes  en  eft  un  autre  fort  efficace 
pour  arreflcrprompteœcnt  lecraciemcnt 
^defang. 

^^k-  Entre  les  fébrifuges,  les  fleurs  d'antîmoi- 
^^BC  corrigées  avec  parties  égales  d'efpiîcde 
^Kaiel  St  d'erprit  de  vin  ,  circulccs  colémble , 
^»  en  font  un  des  plus  aflurez  pour  les  (iévres 
r  intermittentes  :  2c  pour  les  continués  le 
*  plus  naturel  &  le  meilleur  eft  de  prendre 
I  3.  ou  4  fois  par  jour  li  goûtes  d'efptit  de  fel 
armoniac  dans  de  l'eau  de  chicorée  ou  de 
feorfonere. 
Il  y  a  de  pareils  remèdes ,  c'cft.  à  iwt  ^^^^ 


I 


4i6  Journal 

fimpks  &  fort  aflurez  pour  II  Toux,  pour 
la  palpitation  de  coeur,  pour  le$  ijiari'hces 
8t  pour  la<lif!it;ulté d'uriner,  tfC,  L'Auteur 
CD  promet  encore  de  plus  fpecifiquespour 
pluiieurs  maladies  confiderables  dans  les' 
obfervatîODS  de  médecine  qu'il  doit  bien- 
roft  publier,  où  l'on  perra  ces  malidies  gué- 
ries par  ces  fortes  de  remèdes  avec  d'autant 
plusdefcureté&deplailîr ,  qu'ils  agifi'citt 
fans  troubler  la  nature  dans  les  mouvcniene 
&  dans  fcs  fonâions. 

î.xtrmt  (/«  Joutna.1  d'Angleterrt  einlenitnt 
qu tique  thofe  de  fgrtfingulitT ,  tOMfhAnt 
urit  filit  d'Irlande  à  qui  il  croift  flnfieurs 
(ortitjfuT  lé  eerfs. 

CEtte  fille  nommée  Aime  Jackfcii  cft  de 
la  Ville  deWaterfbrd,  née  d'un  père 
&  d'une  mercd'unecomplcxion  Ibrt  faine. 
Dés  l'agc  de  î  ans  il  commcnçi  de  luy  venir 
des  cornes  en  ptufi'-'"-s  endroits  du  corps. 
Sa  mère  qui  de  honte  la  tenoit  cachée  6c 
rëlcvoic  en  fccrcceftant  venue  àtnourirBc 
fon  pcre  devenant  extrcmémcnt  pauvre, 
elle  tomba  à  (a  charge  de  la  parroiiTc,   Elle 
»à  prefeot  1}  à  Hans,  îc  néanmoins  elle 
eft  d'une  fi  petite  taille  truel'onvoit  des  en- 
fans  Je  j"  ansqui  font  plusgrands,  Elle  eft    \ 
fort  nfaiil'  ;  ne  marche  qu'avec  beaucoup    i 
dcdiffioihé;  parle  peu,  indiftinftcmcntac     I 
avec  précipitation.  Sa  voix  ci^bartèScrude,     ' 
fon  viJâge  aficz  bien  fornné.  Ses  yeux  pa-    ^ 


Des     s  ç  a  V  «  h  s.         iSt  " 

roiflent  troubles,  &  il  iVœblctjvi'il  y  lit  une 
tiye  qui  cfoifli:  par-deflus,  cequitaitqu'el- 
le  a  piefentelDetit  de  la  pcrne  i  diftioguer 
les  couleurs,  Edemangegcboiravec  appe-™ 
tic;  dort  bien;  &  à  la  referve  qu'elle  n'iï^| 
pas  eacoTc  marqué ,  elle  feit  toutes  les  fon-  ' 
(ftionsdc  la  nature. 

Les  cornes  abondent  fur  fon  corps  princi- 
pilemcm  autour  des  jointures,  &  non  pis 
larlesparties  «rhamueiqui  font  dures.    El- 
les font  attachées  à  la  peau  comme  des  por- 
teaux  &elleslc[ir  refTcmb  lent  fort  quanta^ 
h  fubllancc  prés  de  leur  racine  s  quoyquciH 
vers  les  extrensitez  elles  dcTieoDcotbeadrfH 
coup  plus  dures.  '^Ê 

Au  bout  de  chsque  içigt  du  pïed  >  il  y  eaH 
vient  une  au^Ti  lon^e  que  le  doigt  même  i  H 
non  pas  tout  droit,  mais  en  s'éle  vaut  uopoo^^ 
entre  l'ongle  Se  la  chair,  &  enfe  recourbascS 
comme  l'ongle  d'un  coq  d'inde,  dontellaH 
approche  auiïi  beaucoup  pour  la  couleur,^ 
Sur  les  autres  jointures  de  fcs  doigts  8c de 
fes  orteils,  il  y  a  de  plus  petites  cornes,  qui 
tombent  quelquefois ,  mais  il  en  vient  d'au-  m 
^esàleurplaLC.  Toutclapeaudelêspicd*,B 
resjamtcs,  Bcdcfesbtas  cft  fort  dure  8e ■ 
alleu i'e,  S;  elle  le  devient  tous  les  jours  da-B 
vantage.  Celle  de  fon  col  commence  aulTi  S 
à  le  devenir  depuis  peu.     Sur  les  genou»,  fl 
aux  coudes,  &  aux  autres  jointures  il  y  a 
plufieurs  cornes  ;    celles  des  coudes  font 
cotre  aatres  fort  remarquables  ;  car  elles 
s'entortillent  comme  des  coiaea  dc\>t.\W. 


Zellcquieftfur  le  bras  giuche  a  pIusiFun 
Kemy  pouce  6e  large  6c  4  pouces  de  long.  Il 
fluj  en  vient  un  grand  nombre  au  derrière 
tqui  font  applaties  à  force  de  s'affeoir  fou- 
fcveot.  Il  iuy  croît  une  corne  à  chaque  oreil- 
We  ;  &  l'on  voit  pouflèr  aux  aiffellcs,  &  aux 

bouts  des  tétons,  de  pet  itesiubftanccs  dures 
-  beaucoup  plus  grêles  &  plus  blanches  que 

ies  autres. 

Mr.  Ashe  Secrétaire  de  la  Soc.  de  Dublin 
Iqui  a  envoyé  cette  relation  .i  un  des  Secrc- 
ktaires  de  la  Soc.  R.  de  Londres ,  eJperoit  j 

Joindre  la  figure  de  cette  fille  mondrueufe  ; 
tmais  h perlonne è  qui  la  garde  en  eft  con- 
l£éc  ne  luy  a  pas  voulu  permettre  de  la  tirer; 
|&  il  n'a  pu  non  plus  rien  apprendre  du  com- 
[meijcement  Se  de  la  caufe  de  la  nailTance  de 

ces  cornes ,  parce  qu'il  n'a  pii  trouver  les 

rens  de  la  fille  qui  auroient  pu  l'en  iofor- 

ler.  Le  Leâcur  luppléra  aifement  par  Ton 

Imagination  à  l'idée  que  la  lîgure  pourroîc 

tu/  en  donner. 

Neuvtatttex.  dt  lit  qftmzaiat. 

D.  Antonii  Paduani  Ord.  Mînorum  fer- 

loneshaftenu!  inédit  i ,  de  Sanftis  &  de  di- 

(TcrGs.  AcceduDt ex  occafionc  vindiciï  Re- 

■gukrum  ConfulatHum  Cjelarcorum.  Opéra 

&ftudio  P.Ant.  Pagi  Ord.  Mio.  Conv.  D.T, 

Itin  8.  Avenione.  îs  le  trouvent  à  Paris,  chez 
Ucan  Boudot. 
r   La  Morale  de  Icfuj-Chrift.  In^.  ÂFaris, 
^chezEft.Midiallet,  ,_ 


Des     Sçava»(.         tf^ 

Ua  tres-h*i>iUMa{htmatitien  dent  notu 
Mvtns  f»Aé  plus  d'uiu  fùss  dans  nés  your~ 
naux,  mm  t  rtmis  tntrtUs  m.imj  ttae  otfer- 
vtftion  fur  It  Toifé  des  foUdt!  inrlintz  qm 
jtifiifii  mirvetSeufemint  Ht»  ,  !»  manier» 
dont  fe fervent  tn  ctU  ,  rom  les  Archiftcftt 
^Ingénieurs  de  France;  noiM tn furîtnm 
au  premier  fenrn»!. 

CatechiCme  ou  mftruftions  familière*  fur 
les  principales  veritez  de  la  Religion  Cith. 
pir  p.  Canifîus  de  la  Comp.  de  Jclus.  la  1 1. 
chez  le  mcme. 

Nouveau  traite  pour  fervir  S  l'ioftruaioaj 
des  nouveaux  Convertis  &  à  la  conTerfionj 
deceaxqui  font  encore  dans  l'égarement  s  J 
pir  M.  G.  Quantin  P.  à  Tours,  Bt  ic  trouve  %\ 
Paris,  chez  Mart,  Jouvene!. 

Supplément  urn  de  Scriptoribus  velfcrn] 
ptis  Eccleûafticis  à  BeUarmino  omiffis.Col-w 
îcâore  R..  P.  Cafimiro  Oudin  Prejbyter 
vcteris  Inflituti  Ordinis  Pr*-inonlîraten(î«i(| 
In  8.  diez  Antoine  Dczallier. 


JOUB.- 


71  Journal 

)jtte  les  nourrices  eftoieDtfiexaâes  3  VI 
iur  la  pudicité  des  jeunes  filles  qui  leur 
eftoient  confiées ,  qu'elles  leur  meiuroieoc 
le  tour  (3ucol  cous  les  matins,  afiodccon» 
noîtreiî  tout  alloit  bien.  M.  B.  foûtîentque 
ce  n'eft  pas  ce  qucCatuUe  a  voulu  d  ire j  mais 
ieulement  que  les  nourrices  Jleur  mçru- 
roient  le  col  le  jourdcs  nopces  Scie  Icade- 
main.  Se  que  lî  le  fil  Te  trouvoit  trop  court 
ce  dernier  jour,  elles  jugeaient  que  le  ma- 

triage  a  voit  eiléconlbmmé. 
11  a  riiibn  de  dire  que  les  Commentiteurs 
cherchent  fur  cela  des  railbnsPhilolbplii- 

■  ques,  Ec  de  la  réalité  oà  il  ne  faut  pascn 
chercher  j  6c  il  y  a  de  l'apparence  comme  il 
le  remarque ,  que  la  crédulité  dc^  premiers 
temps  n'eft  pas  allée  jurqu'àfe  fervirdecej 
mefures  du  col  pour  autre  choie  que  pour 
une  petite  plaifanteric  ;  fi  ce  n'eft  que  peut- 
eftre  on  ufoit  de  rufe,&  que  pour  empêcher 
ique  la  jeuncifc  ne  fift  rien  de  mal  à  propos , 
6n  luy  ftifoit  peur  que  l'on  connoitooit  par 
*"  celles  qui  auroieot  fait  la  fottife. 

Les  pierre;  qui  avoient  ferv!  de  chevet  à 
Jacob,  les  Mandragores  dcRuben,  le  Go- 
belet de  Jolèph  ,  le  nom  que  Dieu  vou- 
"ut  que  Moy  fe  luy  donnât  en  parlant  À  Phi- 
aon ,  &  la  peur  qu'on  avoit  de  mourir,  lors 
u'on  croyoit  avoir  veu  Dieu,  font  lespiin- 
'cipaux  iujets  des  autres  remarques  de  cet 
Auteur. 

11  femble  s'engagera  l'occadon  de  ceder- 
oicr  I  à  u a  crai té  des  anciens  accouchemens 


et 
Het 

be 

m 


Des    s  ç  a  V  a  m  ».         '75 

dans  lequel  il  y  a  de  l'apparence  qu'il  expli- 
quera s'il  y  a  toujours  eu  des  Sages-Fem- 
mes ,  quelle  a  efté  la  première ,  &  lur  tout  û 
les  hommes  fe  ibnt  mêlez  de  ce  meftier, 
comnie  ils  s'en  meflentaujourd'iiaj',  puif- 
qu'il  s'eftonne  que  pcrfimne  n'ait  encore 
touché  cette  matière. 

En  attendant  il  rapporte  là-defTus  un  fait 
qu'il  a  tiré  d  Hjrginus ,  fort  iîngulier ,  quoy- 
qu'il  paroiflê  y  avoir  un  peu  de  contradi- 
Ôion.  Ce  tàic  eft  que  dans  un  temps  où  la 
honte  empefchoit  les  femmes  qui  eftoicnt 
en  travail  d'enfant  de  recourir  aux  Méde- 
cins (cequifeifoitque  n'y  ayant  pas  defa- 
ges- femmes,  il  en  mouroit  beaucoup  iâute 
deftcours.^&qu'ilyavoit  une  loy  parmi 
les  Athéniens  qui  défendoit  aux  femmes  de 
fè  mêler  de  la  Médecine ,  une  jeune  fille 
nommée  Agnodice'  fe  Tentant  une  grande 
inclination  pour  cette  fcîcnce  fe  déguifa  en 
homme  &  l'apprit.  Comme  après  cela  elle 
accouchoit  les  femmes,  leur oftant  aupara- 
vant tout  fcrupule ,  en  leur  faifant  connoî- 
tre  ce  qu'elle  eftoit ,  les  Médecins  qui  re- 
marquèrent qu'ils  perdoient  par  là  la  prati- 
que des  femmes,  firent  un  procez  à  Agno- 
dice, l'accufant  d'un  mauvais  commerce 
avec  le  fexe.  Ne luy  ayant  paseflé  difficile 
de  s'en  juilificr.il?  eurent  recours  à  la  défen- 
fe  portée  par  la  loy ,  &  alors  les  Dames  Athé- 
niennes intervenant  dans  la  caufe  firent  re- 
former cette  loy ,  fi  bien  qu'il  fut  permis 
aux  femmes  libres  d'apprendre  cet  \tt. 

i636.  D  Otk, 


J    O    n    F    N    A    L 

On  trouve  à  U  fin  de  cet  ouvrage  queU 
quespetitespîecescurieufejquc  le  litre  fait 
aiîci  connourc. 

SifiDtrt  dt  Gujl*ve  Adelphe  dit  ît  Grnnd , 
é'de  Ch»rlts  Gufiit-vt  Reis  de  Suedt ,  far 
le  Sieur  deTrades.  In  il.  àParis,c2iCB 
Cl.Barbin.  i68fi. 

COmme  ce  font  deux  Iicros  de  noflrc 
fiecle,  que  les  deux  Guftïves  Rois  de 
Suéde,  il  n'y  aperlonnequinef^ache  tou- 
tci  leurs  grandes  âdtions ,  &  qui  ne  fe  foû- 
vienne  encore  de  leurs  conqueites.  Le  pre- 
mier à  qui  on  donni  avec  juftice  le  nom 
de  Grand,  etranla  les  Couronnes  deDin- 
ncmark  ,  de  Pologne  &  de  l'Empire  ,  & 
l'on  croit  même  que  s'il  eut  vécu  davan- 
tage, il  eut  tait  tomber  }a  dernière  entre 
fcs  mains.  Charles  GuHave  ne  fut  paj 
moinsdignedunom  de  grand.  It  emporta 
ce  que  Guftavc  Adolphe  n'avoit  fait  qu'e'- 
branlcr ,  6c  s'eftant  rendu  Maiftre  du  Dan- 
nemark  &  de  U  Pologne,  il  fçcut  les  con- 
server jufqu'à  la  mort  ;  aulli  fortoit-il 
d'une  Miifon  fertile  en  héros  &  en  Con- 
Cjuerans.  C\fi  illHftrt  Mai/on  de  Baviert, 
On  ajoute  icy  au  détail  de  ces  grandes  ex- 
péditions ,  ccluy  de  toutes  leurs  autres 
qualités  qui  pour  eilre  moins  éclatantes 
ne  font  pas  moins  glorieufes  pour  leur  ine- 
i  moire.  Nous  renvoyons  à  la  leâure  du 
^L  livre  ceux  qui  voudront  fe  donner  le  pki- 
^^ 

^^^  •  --  -• 


J 


DkiSçav 
fir  d'en  connoiftre  toutes  les  pftrttcda- 
rite*. 

^  Lu  fcitnce  f^  l'art  dis  dt-viftt,  tirtffex.fur  dt 
'^      noHiitliei  rêglit ,  fmf  le  i".  Mentfirttr  de 

Im  Comp.  de'ftfns.  In  8,  A  Paris,  chez 

R.J.B.  delà  Caille.  i6S(S. 


¥ 


PEU  dcgeas  foatpUts  heureux  &  plus  fé- 
conds en  ce  gcttre  d'écrifc  []ue  le  P.  Me-. 

nellrier.  C'eft  le  f  ou  6  votame  qu'il  nouçi 
donne  fur  cette  matière.  Voyant  tjuc  tout 
le  monde  fe  mcllc  de  devifes  &  ^uc  les  re- 
gics  ()ae  la  plupart  desanciens  Auteurs  nous 
ont  données  là-deiTus  font  â  fort  opporéeg 
les  unes  aux  autres  qu'on  ne  Tçait  à  quoy 
s'en  tenir,  il  a  touIu  propofcr  ceîlesqu'unc 
longue  application  &  une  grande  expé- 
rience luy  ont  tait  trouver  les  plus  feures  Se 
Icsplusiuraillibles  pour  enjugerdu  moins 
avec  UQ plein  difcerncment.  ^^ 

II  comnaence  par  les  dilTcrcnte^cfpcce»  ^ 
dedivifcs.  llrcmarqucqu'il  y  en  a  autant 
"*    fortes  qu'il  y  a  de  figures  fcnfibles ,  de 
BU  leurs  £c  de  paroles  capables  de  d  îllinguer 
is  pcrlboDcs,  &  d'cHre  en  même  temps 
les  figncs  &  des  expreflions  de  leurs  pen- 
tes &  de  leurs  fentimeni  pour  quelque  dei- 
EÏn  que  ce  foir.     11  les  réduit  eniuite  i 
^crpeces  :  l'une  du  Cmple  mélange  descou- 
tursi  la  1.  de  fimplesmots;  la  f.  de  figu- 
res fans  mots  ;  la  dernière  de  figures  ac- 
com  psgo  ées  de  p  aroles  -   C  c  lie  -cy  fe  îoviïiv- 
D  1  -        "hV* 


76  J   o   a   R    K   A   L 

vifc  en  î- autres  efpeces  par  rapport  aux 
manières  dont  l'clprit  exprime  les  pcn- 
fees,  l'çivoir  les  »ieviiC5  Je  fjmple  conce- 
ption, ou  comme  parlent  les  PhHofophiss , 
de  fimple  apprcheniion  j  celles  de  fimplc 
proportion  5  &  les  troifiêracs  de  raifonoe- 
ment  fondé lUr  les  rapporrs  &  lespropsie- 
tezdesehofes. 

Comme  ces  dernières  operationî  de  l'eA 
prit  font  plus  nobles  que  les  autres,  on  peut 
dire  aufli  (jue  les  devifes  de  cette  efpccç 
Ibfltplusfpirituelles,  plus  ingenieufes.  Se' 
lus pirfaites.  Ce  font  celles  qui  fontan- 
oufd'hujT  les  plus  comnitines  ;  mais  peu 
de  gens  fçavent  que  leurs  principes  confî- 
ftem  en  onraifonaernentoulyUogilhiede 
deuxpropofitions,  exprimées  l'une  par  dcf. 
"iguresoupardes  corps,  &l'autre  pirdes 
paroles ,  &  d'une  conclu fion  ou  applscatioa 
qui  eftdins  li  penfëe  Scdanslinteotioa^fi 
celuy  quiporre  la  devife. 

Deli  naiffent  les  4  règles  que  Je  P.  Mene- 

Icren donne,  La  i.  qu'il «ftablit.eft que 
•lecorpsdeladsvifclbit  noble.   11  y  a  nean- 

oins  des  figures  qui  pour  eflre  viîes  en 
^lles-tnSmes  ne  laiirenipas  d'eftre nobles, 
ainfi  qu'il  le  remarque,  parlesipplicatjons 
qui  en  ont  elle  faites  de  foute  antiquité, 
comme  les  Terpen^pour  la  prudence,  les 

Ïoormii  pour  le  travail  affidu.  11  excepte 
ncore  de  cette  règle  les  devi  Tes  Satyriquee 
ui  n'edantftires que  pour  railler,  peuvent 
70ir  des  corps  bjis  St  indignes  j  telle  eft 


lu 

m 

'    de 

P 

ce. 

II 
ftrl< 
lec 
}mo 
«•Ile 


De»     Sçavans.  77 

J'écumoire  que  l'on  a  dépeinte  avec  ces 
mots  ilftggiorntctglio,  pour  un  ignorant 
quinetiroit  des  livres  que  ce  qu'il  j  avoit 
de  pire ,  &  la  Citrouille  que  l'on  a  appli* 
quée  à  an  parafite  avec  ces  paroles ,  nell» 
fimfn  ileervtUo,  Ton  cerveau  dans  fa  paole. 

La  2  règle  eft  que  la  figure  ou  ce  corps 
principal  adopté  par  celuy  qui  prend  une 
deyifenefoit  point  nommé  i  parce  que  ce 
corps  eftant  le  fujet  8c  le  mot  l'attribut,  ce 
feroit  mettre  deux  fois  le  fujet  dans  une 
même  propofition ,  ce  qui  feroit  une  faute 
grofliére,  à  moins  que  le  fujet  n'euft  le 
nom  de  la  propriété  ta  de  l'attribut;  ainfî 
onpeutdire  d'un  âiamint  fempir »dttmM , 
pour  exprimer,  toujours  incapable  d'eftie 
Dri(é. 

La  î  règle  qu'il  pofe  eft  que  la  figure 
foit  connue.;  car  comm»  elle  fuit  l'office 
de  fa  première  apprehenfîon  de  l'efpri't, 
ellcneierviroitderienfi  elle  n'eftoit  con- 
nuëde  tout  le  tfionde  :  auflî  eft-ce  ce  que 
/îgnifie  le  mot  de  devife,  c'eftà  dire  voir 
de  loin  ,  connoillre  ,  diftinguer  2c  dil- 
cerner. 

Il  veut  pour  4  règle  qu'on  ne  fe  ftrve  pas 
de  pluiieurg  coips  ,  s'ils  n'ont  une  aâion 
commune ,  par  exemple  un  elTaim  d'abeil- 
les ,  une  raoilTon  entière  ;  par  la  raifbn  que 
le  fiijet  doit  avoir  une  eipece  d'unité,  à 
l'égard  de  la  propriété  qui  eft  comme  la 
forme  de  la  devife  &  l'application  du  corps 
à  cette  propriété. 

D  3  \a 


yS  Journal 

Le  P.  Mcneftrier  ajoute  à  ces  4  règles  & 
à  quelques  autres  reflexioas  fur  les diHeren- 
tes  choies  qui  contribuent  au  merveilleux 
des  devifes  ,  flir  la  langue  ,  la  cadence , 
l'étendue  âclaconTenance^dei paroles  qui 
en  accompagnent  les  figurés,  ^furlesan- 
trcs  conditions  que  l'on  doit  obferver  ponr 
en  bien  ^uger ,  un  ample  recueil  de  celles 
qu'il  a  faites  lu]r-même.  Il  met  à  la  teAe  le* 
devifes  qu'il  fit  à  l'occafion  du  Carroufel 
de  l'anne'e  dernière ,  dans  le  temps  du> 
quel  il  iê  détermina  à  publier  cet-ouvrage; 
On  trouve  en  fuite  Û3(  cent  devifes  furies 
principaux  évenemeos  de  la  vie  du  Koj, 
&  en  dernier  lieu  400  devifes  fur  divers 
fumets  dont  les  mots  font  tirez  de  l'Ecriture 
Sainte. 

fê,  Miurfit  Thtmis  Attic»  ,fiv*  de  Itgi^ 

bns  Atticit,  lié.  11.  /»  4. 

TrMJeài.  i6tf. 

CEt  ouvrage  poflhume  a  eflé  commu- 
niqué à  Mon! r.  Grxvius  par  Monfr.Pu- 
fendorK  II  eft  d'autant  plus  confiderable 
qu'il  regarde  la  jurifprudence  de  la  Nation 
au  monde  la  plus  polie  qui  efloit  l'Athe- 
aienne.  On  7  voit  les  manières  ordinai- 
res de  Meurflus  de  ne  s'écarter  jamais  de 
ion  but,  mais  de  marquer  en  peu  de  mots 
les  faits  que  fa  leâure  luy  avoir  appris.  Se 
d'7  en  joindre  toutauflî-tofl  la  preuve  par 
un  ou  plufîeuTs  bons  pafTages.   Comme  il 

ya 


s    Ç    A    V    *    N    s.  Jf 

y  a  beau  coup  à  profiter  dans  ces  Ibctcs  d'ou- 
vrages, Mr.  Pufendorf  donnera  uns  doute 
aux  Sçivrans  laiiiiHUétian  de  voir  au  jour 
les  autres  trairez  de  ce  Sçarant  Homme  ^ui 
toat  encore  encre  Tes  mains. 

Hifloire  dts  TrattèUf  dt  Hongrit  In  1 1. 

3  -voi.    à  Paris  ,  chez  G.  de 

Luyncs.  lûSf. 

LEs  troubles  de  Hongrie  font  aajour' 
d'huy  quelque  choie  de  li  confiJera- 
blt  qu'il  n'y  aperfonoequinefoicbicoaife 
d'en  fçivoir  ia  véritable  caufe.    Cet  Au- 
teur cr^ttribuë  la  première  orgincà  la  di- 
vilîon  qu'il  Y  eut  entre  ks  Catholiquci 
les  Procctlaus  de  ce  Royaume  au  fujct  de  làl 
fucce(ïion  dé  Louis  II,  Roy  de  Hongrie  y  I 
lequel  fut  diifdt  par  Soliman  dans  la  plaîad 
de  Molijc  ,    avec  l'clité  de  fa  NobklTe^ 
Ceux-là  ayint  élu   Ferdinand  Archiduo' 
d  Auflricbe  gendre  de  ce  Prince,  &  les  fc- 
coodî  |ean  Sepulîus  Prince  de  Tranfylva- 
nic  ,  il  y  eut  de  grands  démêlez  pourfoû- 
tcnir  les  droits  duTraufylvain  ,  Qui  don- 
nèrent occaJlon  aux  Turcs  appeUcE  pouM 
cet  effet  en  Hongrie  par  JeCard.  Martinu- 
lius  premierMiniflre  de  Jean,  des'empa- 
^^^r  d'une  partie  de  ce  Royaume. 
^B  La  mailbad'Auftrichc  n'avoit  pas  laiffé 
^^leanmoinsde  ic  maintentr  toujours  fur  ce 
r     Trône,  par  la  fidélité  des  Hongrois  qui 
avoient  toujours  uaanimcmeat  couc»\wm 
D  4  wtt 


ua J  U  U  H.  W   A   i< 

avec  leor  Souverain  ,  à  détendre  leur  _  _ 

Iïris  contre  les  entreprifes  &  les  irruption" 
Mclntidélcs,  lorlqce  fous  ]e  règne  de  l'Em- 
*creur  Leopold  à  prefent  régnant,  lesP»- 
laniis  de  Hongrie laflcz  de  voir  une  Cou- 
ronne éleâive  devenue  comme  heridi  taire 
vans  cette  maifon ,  f^fervirent  du  praiexie 
de  Religion  pour  émouvoir  ks  peuples  3c 
pour  k'S  obliger  de  prendre  le$  armes  pour 
la  confervation  de  leur  liberté. 

C'ell-  là  k  fourcc  de  tous  les  attentats 
&  de  toutes  les  traliifons  qui  ont  tant  fait 
de  bruit  de  nos  jours.     Celles  du  Comte 

I Pierre  de  Serin  ,  8c  des  Comtes  Frangi- 
paai,  Nadalii,  &  deTattembachipnt  les 
principales  que  l'on  voit  décrites  dans  le 
premier'  volume.  Les  deux  autres  con- 
tiennent tous  les  Iblilevemens  qui  font  ar- 
livez  depuis,  &  généralement  tout  ce  qui 
**eft  piilc  en  Hongrie  jufîjucs  à  la  fin  de 
i68j.  On  peut  juger  du  détail  dans  lequel 
cet  Auteur  cft  entré  fur  toutes  ces  cho- 
fes,  par  les  j  volumes  que  c-ctte  hiiloire 
comprend. 

^fOifirViUthm  fur  U  mtfitre  dei  felhits  ift' 
^*      clinex. ,  ott  fùlutisn  d'un  froblime  prepa^^ 
djt»!  U  Mercure  Gzlant.  ']^H 

DEpuis   que  les   Mathématiciens  ont     1 
trouvé  le  fecret  de  s'introduire  juf-      [ 
)ues,dans  les  ruelles  &  de  faire  palier  dans      j 
Cabinet  de»  Doutes  les  terme;  d't 

fcier 


D  «  •     85  A  i»«  A  *  J|.  '  '  ■'   Il 

cîeaccïn(&  folide  &  anffi  lèTie,ulè  que  Iz 

rlathematiquc ,  par  le  moyen  duMtrcure  ■ 
îalanti  otidit  que  l'Empire  de  !a  golantc- 
ie  va  en  déroute ,  qu'on  n'y  parle  pj  us  que 
'joblciiicà,  CoroJliircs.  Thcoremes ,  an- 
îlsdroir.angkobrus.Rhûnfiboides.&c.  & 
lu'il  s'eâ  trouvé  dcpuû  peu  deux  Dèmoj- 
dlcs  dansParûà  qui  cesîbrtesde  coanoil- 
inces  ont  tellement  brouille  h  cervelle,  .. 
ae  l'une  n'a  point  vovlu  entendre  i,  une 
ropaimon  de  Mariage,  à  moins  que  lapcr- 
nnne  qui  \a,  recliercnoit  n'^pprift  l'an  de 
lire  des  luneîesddr.î  le  MercurcGalant  1 
ifouvcnt  parlé,  &:que  l'autre  a  rejette  un 
arfaitcmcnrhonnelle  homme ,  parce  que 
ans  ud  temps  qu'elJcluy  avoir  prcicriti  il 
'avoir  pu  rien  produire  de  nouveau  furU 
uadratarc  d  u  Cercle.  Nom  pourrons  uq 
3tu  faifc  connohre  le  nom  de  ces  deux 
icroïnes.  Etatwildantnonsdoluieroluîcy 
les  obfêrvatioiic  fur  la  mefiire  des  &lides 
àclinez'qu'uii  tres-habile  homme  nous  a 
aifes ,  ity  A  quelques  jours ,  entre  les 
sains,  parce  que  les  découvertes  qu'il  y 
ùt  font  tres-bellet  {c  trcs-utiles  au  Pu* 
lie. 

Proposition.  Stitpreptfiii  trou- 
>tr  lafiliditi  eu  Im  quantité  du  cuiei  co»- 
euMf  dans  un  mafffeu  terrt-pUin;  dont  Ut 
aftt  inftrieur»  ^fuftriiftt»font  faraUtt- 
}gramm$i  rtSAuglti  entre  eÛts  k  t»  difian- 
t  ftrftmUcuUirt  dti%  pieds  :  le  grand  cSti 
e  U  b/tfèmfniturt  de  %o  titit  >  t«  t**i* . 
;       D  y  t^t« 


k 


eitedeBfifdi  i  le  grand  cite  de  în  ta/e/upt' 
rieurtie  ïf  pieds;  le  petit  cki  de  j  pieds, lei 
antres  quatre furfacts  tn  ta! m,  dont  l'ineli- 
naifonfur  la  éafe  inférieure  tft  égale. 

t.  OBsEitvATioM.  Bien(jue  le  fo- 
Jîde  ou  maflif  propofc  foit  irreffulicr  &  ne 
puifle  pas  cftre  mcfuré  qu'en  le  transfor- 
mant en  des  folides  réguliers;  toutefois  cet- 
tains  Géomètres  ont  crû  pouvoir  en  trou- 
ver la  folidiîé  tout  d'un  coup  ,  en  prenant 
la  moitié  de  h  Ibmme  des  deux  grands  co- 
tez des  deux  baies  ,  laquelle  moitié  eft 
i/piedsScdemy,  multipliant  cette  moitié 
par  celle  de  la  lommedcs  petits  cotez  des 
mâmcs  bifes,  laquelle  moitié  eft  f  pieds 
&  demy  ,  êc  multipliant  le  produit  par 
li  pieds  hauteur  du  maflif  j  fuivant  la- 
quellc  méthode  la  folidité  du  maffif  feroit 
1 1  j-j  pieds  cubes  ;  mais  cette  méthode  n'eft 
pïsjuftc,  puifque  la  folidité  qu'elle  donne 
ne  convient  pas  à  celle  qu'on  trouvera  par 
ktransFormationdufolidcpropoféà  un  ou 
pluJîeursfoIidcsreguHers. 

a.  OasîitvATtoN.  Le  folidc  ou 
maiTif  propoië  peut  cflre  transformé  en 
plulîcurs  manières  ,  &  particulièrement 
aux  deux  qui  fuivent  entièrement  coofor- 
mes  à  celles  detotis  les  f^avansArcliicei^es 
&  Ingénieurs. 

t .  £n  quatre  Pyramides  qnadrangutaîrei 
égales,  formée5parlcî4Ang!cs  folides  in- 
clinez du  maflif  propofé  :  Le  côte  de  h 
hafe  de  chaque  Pyramide  fera  i  pieds  8c 


D  K-J-'-  ?  î  *  T'A'  «  t.  •} 

âemy ,  &  h^vHéxui  x  «Mt  »  'flc.  ft  (bUd}té 
zfpiedicuBteti  8ceitanucp«rftlleHpif«d^ 
teêtsa^a  çooipaftirv  Toa  de»  deax  foli^ 
des  forÉaexfijÉt  b  f^jtaeladiaée  8e  l«  per-  . . 
pendieulàMhiK  réflt  det  éka  énndcÈfur- 

',  nces,  8c dapfralielipitoedc reoi^de  ter- 
miné par  lâbaiè  fwerfeareda  nmf,  8e 
l'aotrt  dcf.deiix  Joliddi  finnncz  ptr  'les 

.  ognes' ifecinwe  8c^[kA{Midi€lw'ies.(ni'Wfle 
deidîtexpetiteifwHIkcei:  ]>gniidmndle- 
H^ede  aùa.y  pitds  Çc  déi^  dehrgeor, 
ifpired«dela^ttnetir,is«iedsdekii[teiir( 
&  990  piedMwà  de  fiHâîté^'' Le  petit  «U . 

'  rallelipippde  soA  ^jpieda'8c  dèuf  ck  Eut. 

Eor;  '3  pieds  de  Wagégàr',  là  ateds^ 
utettr  8c  po  piedf  goms  dî^  fe&«té.  iii 
IbttîmedèsibKdfteE  dn4^rniilidà8c(les 
detnrpmdldfpipedet  iènt  1 1 9«jned<cubàr 
pottrUlbliditereqaife  dtf  nnimpropofé.  < 

a.  A  une  Pyramide  tronqua  qoadraii- 
gulaire  dont  1%  baie  fnperieurcaara  J  pieds 
&  ia  bafc  inférieure  8  pieds  de  chaque  e&té» 
fa  haatear  ii pieds,  &faiblidité  jSSpieds 
cubes  :  &  à  an  parallelipipedereéhinglede 
fpiedJScdemjde  largeur,  i  a  pieds  de  lon- 
gueur &  12  pieds  (^  luntear ,  dontlafbli- 
dité  fera  79a  pieds  cubei.  Laibœmedeces 
deux  ibliditez  fera  1 180  pieds  cubes,  qui 
eft  la  même  fblidité  trontée  par  la  premiè- 
re transibrmacion. 

j.Obsekvatton.  Toutes  les  trans- 
formations qu'on  peqt  faire  du  iblide  irre- 
.  galierprc^{2  en  desfblides  regalict&àwv- 
'D  6  vsxsxtia 


84  Journal 

neront  toûj  ours  la  mê  me  folîdité  de  1 1 80  ■ 
pieds  cubes  5  ce  qui  fait  voir  que  la  folidité 
de  I  iff  pieds  cubes  trouvée  par  les  Géo- 
mètres qui  prétendent  mefurer  tout  d'un 
coup  le  fi>lide  propofé'  incliné  des  quatre 
c6tex ,  par  leur  méthode  cy-deflus  expli- 
quée ,  n'eu  pas  jufte. 

Leur  erreur  vient  de  ce  qqe ,  lorlbuc  ces 
Géomètres  prennent  la  moitié  de  la  fomme 
des  deux  grands  cotez  des  deux  baTes  dà 
maflîf,  ils  coniîdereut  Tes  deux  grandes  fîir- 
iàces  comme  perpendiculaires  aux  grands 
côtezdelabafefuperieure,  &  les  deux  pe- 
tits cûtez  comme  inclinez }  ce  qui  forme 
un  hexaèdre  dont  les  deux  ba(ès  fuperieure 
'&  inférieure  ont  ;  pieds  de  largeur ,  la  bafe 
fuperieufe  15-  pieds,  8c  la  bafe  inférieure 
2opieds  de  longueur:  Se  rétractant  un  des 
fblides  inclinez  dont  la  bafe  a  j  pieds  d'un 
côté&  zpieds&demy  del'autre,  &rap- 
pliquantfur  l'autre  Iblide  incliné,  ils  for- 
ment UH  parallelipipede  rèâdngle  qui  a 
1 7  pieds  Se  dcmy  de  longueur  8c  3  pieds  de 
largeur  :  8c  par  ce  moyen  ils  retranchent 
du  iblide  incliné  de  chaque  petite  furface 
du  maflîf  une  pyramide  quadrangulaire 
formée  par  la  moitié  de  deux  de  Tes  angles 
iblidçs. 

.  On  peut  raifonner  fur  le  même  pied  à 
l'égard  des  deux  petits  cotez  des  deux  ba* 
{es ,  8c  obfèr  ver  que  la  transformation  faite 
par  cette  méthode  ne  contenant  que  trois 
pyramides  quadrangulaircs  des  quatre  qui 
,    "  ont 


ont  efié  rètnnchées.foirant  7.  t».  l'erreur 
éft  de  ij"  pied»  aib«4— «•  ' . 

Pour  reâifier  donc  cette  teethode  dé-' 
féaàeaf»  «c^t^Mi  calcàl  ^  àcdaj 
oei  deac  tnflUMUMti^is  precedcnteit  il 
.  fàotajoiktrâklQllditéttoavéectfleil'aM 
de>4iiâtre  ^mnjulei  letHMoectt  Qye  u 
labHèmaiMlprgedalbUde  (éuiemxùtr- 
kiiaeUeHoailie  l'indiiaiibD)  «ft  plffJoii- 

Sae m» la  nlw laqgef  UftadmiMinin 
çhibliditétronréeeeUede'deatfTnini» 
^trânenlaÎKi  dea  murtrv^fe  la'trauibr. 
jBtHta&falidc}  d'^fticcettvRit^fe. 
':aen^.  Si  L'on  a)«âte')  lafoUâitéda  pre- 
mier lolid«(doat  h  hafcflul  hfgr  çftplna 

&&IÛiditédadeniîer  (dioBtlabtikiMina 
lar^  eftpiailaagoe  jne.l*  plià  large;)  la- 
Ibliditj  a'oM  Pyramide  quadransAlaire, 
dont  la  baie  fera  formée  de  rinclina^on  des 
deux  câtczdnfolide,  l'onauralaiôlidité 
requi/è.  CetteReele  fera  très-utile  pour 
meâirerlespTramides  trenque'es  quadran- 

fulaires ,  8c  reâifiera  cette  méthode  qui 
oane  une  même  folidité  à  deux  fi>lîdes  in- 
à;aux,&  qui  ne  peut  avoir  lieu  que  lorsque 
l'inclinaifon  desfurfoces  oppgièes  eft  réci- 
proque, oaquandle.folidcproporé  n'a  que 
deux  furfitces  inclinéet  j  Ce  qui  eft  très- 
important  &  doit  eftreobfervé  pour  l'inte- 
reft  du  Public. 


D  7  N«H- 


t6        .  JoDKN.   DES  Sg  A  V  A  K  s. 

Hiftoire  de  l'origine  &  des  progrès  de  la 
Monarchie  Fran^oiie  l'elon  l'ordre  des 
temps.piï  G. Marcel,  à  Par.chezD. Thierry. 

Traité  de  l'unité  de  l'Eglife  &  des  moyens 
que  les  Princes  Chrétiens  ont  employez 
pour  y  faire  rentrer  ceux  qui  en  eHoient 
feparez,  par  le  P.Thomaffiu  P.  del'Orat. 
In  S,  à  Paris,  chez  F,  Muguet. 

Nouvelle  naethode  pour  inftruire  les  nou- 
veaux Convertis  Se  pour  convertir  ceux  quî 
relient  encore  danslcSchilme,  Aiittc  des 
concroverles  faxnilieres.  In  1 1.  à  Paris,  chez 
A.  Dezallier. 

Traité  du  mou  veroeat  des  eaux  &  des  au- 
tres corps  fluides  di  vile  en  f  parties ,  p ^  feu 
Mr.  Miriotte  de  l'Acad.  R.  des  Se.  mis  co 
lumière  pir  Mr.  de  h  Uyre  Leéi.  Êc  Prot". 
R.  &c.  àPiris.chez  Eu.  Mii;hallet. 

Seconde  partie  de  la  Chymie  naturelle  ou 
l'explication  Chymique  mecbaniqnc  de 
l'Evacuation  particulière  aux  femmes ,  par 
Dan.  Duncan.  Doft.  en  Mcd.  de  la  Fie.  de 
Montpellier,  à  Montauban,  Stic  trouve  à 
Fiiris,  chcL  L.  d'Houry. 


VI. 


JOURNAL 

DES    SCAVANS. 


Du  Lundi  1 8  Mars,  M.  DC.  LXXXVI. 


Hijieirt  du  Penttjlcat  de  fuint  Grégoire  le 
Grand,  f/ir  Mr.  Mitimbourg.  ln^.!^\ 
à  Paris,  chez  Cl.  Borbio.  1 6S<5. 

C  Eux  qui  ont  lû  les  ouvrages  de  Mon- 
lîcurMaimbourgont  pu  retnarqucr 
avec  quelle  adrefle  cet  habile  Ac- 
pteur  a  toujours  f^cu  cboitïr  fa  mariere, 
■n'ayant  traité  jufqu 'à  prefent  que  de  grands 
'fujets,  &  avec  quelle  force  Se  quelle  éli 
qucnccjl  en  atoûjours  foûtenu  ladigoiti 
Il  le  fait  encore  icy  dans  le  Tableau  qa'î 
nous  donne  du  Pontificat  de  faiot  Grégoire 
que  non  feulement  les  Catholiques,  mais 
même  les  Proteilans  reconnoiffent  avoir 
«ftc  un  très-grand  homme. 

Quoy  qu'il  ne  fafle  pas  profeiîion  à'y  &é- 
'crire  fa  vie  privée  &  ii:s  aftionsparticulie- 
[rcs,  on  ne  Iiifie  pas  d'y  apprendre  fon  ex- 
fitraftion  d'une  des  plus  anciennes  maifons 
Tatricietines  de  Rome  qui  avoit  donné  à 
l'EglircunfiintPapeFeli-KlM.  bifayeuîdc 
int Grégoire,  SE  à  h  Rcp.'ç\Mfww=.\V\\- 
*  %.v 


ids 


83  JoOnNAL 

ftre s  Sénateurs,  dont  il  remplit  liiy-roême 

un  des  premiers  rangs  avec  tant  a'applau- 

dilTementqucrEtnpercurJuilînlcjcunelc 

créa  Préfet  de  Rotne. 

Sa  retraite  du  morde  &  fa  profeiTioa 
Monaftique  dans  le  Monaflerc  de  faint  An- 
dré qu'il  avoic  fondé  dans  là  iriaifon  Pater- 
selle,  n'y  eft  pas  non  plus  oubliée.  1]  en 
fut  bientoft  tiré  par  Pelage  II.  qui  le  fit 
foo  7  Diacre  8c  l'envoya  Nonce  à  Conflan- 
tinople  pour  demander  au  nouvel  Empc- 
reurduftcours contre lesLombards.  Mais 
ce  qu'on  lit  dans  cet  ouvrage  avec  plus  de 
plaillr  &  d'édification,  eft  la  relî (lance  de 
laint  Grégoire  à  ion  EleâionàlaPapautéfe 
fon  application  infatigable  à  gouverner 
l'Eglile  pendant  les  j  3  à  i.)i  années  qu'il  tint 
le  fîege  de  ûint  Pierre. 

On  y  voit  en  effet  ce  grand  Pontife  prê- 
cher 8t  régler  tout  par  Juj'-mémc  dans  Ion 
Eglifc  de  Rome ,  tout  chargé  d'atîaires  Bc 
tout  incomtnodité  des  goûiesqu  il  elloiti 
Se  de  1j  porter  fcs  regards  &  Tes  Ibins  fur  cel- 
les d'Afîe,  d'Afrique  &  d'Eurt)pe,  Se  tra- 
vailler avec  un  zèle  très- éclairé  à  y  rétablir 
ou  conferver  I.1  pureté  de  la  foy  &  à  y  faire 
fleurir  Ja  pieté  &:  les  bonnes  mœurs. 

La  Snnonic  s'eliant  glifiïe  &  cau/înt  de 
grands  dci  ordres  en  Sicile,  en  Sardaigne,  ea 
France .  dans  la  Grèce  Se  dans  l'Orient  où  fa 
jurifdiflton  ne  luy  fut  jamais  conttilée ,  ce 
lafnt  Pape  s'cppolâ  frttctacnt  à  cet  abus  que 
l'on  cofaroit  dttpretestcd'liojincikté,  & 
• <ie_ 


D  K  s    s  ç.A  >▼  A  ir  «.         89 
it  prefims.  Il  ne  v ouloit  point  que  l'oa  oi- 
gelt  rien ,  ay  danifaLCoilation  detoMret 
,     ou  Adminiflndoa  âcê  «ntret-  Sacrement, 
I.   ponr.lawcepdtadnRdigien(èt>  njrpour 
[    ie$  ftpnlttiKt,'  ce  que  le*  Ptpe*  Innoceiic 
.  ScAIezodrelIL  oatAu£S  depuis  défendu. 
llécrivit/àrcefiijetiplttfieiinSvéqiiet»  i 
'  h'  Reine  Brnnefaaat  (qic  Mr.  Miimbove 
netroare  pu  fort  dttoede  la  ioftificàHoS 
a«'ca«£iitiehBlr.deârdcB«|y:)  8c«lCliil- 
«bncRsj  de  Fitace  «uqpel  ndattOua  aae 
utiwkttiepaa^intMttrefiijet»  il^toe 
'bel  âoge  de  hVtaaoi  que  tout  le  monde 
fçùxtt  «lui  lurcaawioK  Atjouid'lm^avec 
,  .  d'aatentflla<de}iiftice^  «felle  •*!•  lumù 
efUéierée  i  on  phu  haut  degré  dej^oiie.    ' 
Un  d«  plg«  bnnx  érenemeni  qui  eatarènt 
dans  cette  hiftoire,  eft  faiw  doute  la  cnirer* 
fion  des  Vifigott  Ariens  lelqads  embraflë* 
rent  la  doârine  Orthodoxe  à  l'exemple  8c 
à  la  pérf aafîon  de  leur  R07  Récatede.    Il 
arriva  nn  pareil  chaneement  dans  la  Loin- 
bardiepar  le  zèle  dei'adminble  Theode» 
linde  PrincclTe  Bavaroifè  femme  4'A^ul- 
pheRojdupaïs}  car  elle  ramena  à  la  Reli- 
gion duboliqœ  le  Roy  Ton  épouir  te  la  plû- 
'   part  de  &t  {ujets  que  le  malheur  de  leur 
naiflance  avoit  engagez  dans  là  mime  hé- 
relie.   Snrquoy  Mr.  Maimbourg  remarque 
agréablement  que  comme  trois  Impératri- 
ces femmes  l'une  de.LiciaioSi  l'autre  de 
ConlUntini  8c  la  troiîSéme  de  Valens  •  fu- 
rent les  inftrumensdn  demen  pour  étabUt 


h 


90  JOURNAL 

rArianifme  en  Orient ,  trois  autres  frin- 
ceflcs  furent  les  inftrumeas  dufiint  Efpric 
pour fanâifier l'Occident,  içivoirClotildc 
t'em me  de  Clovis  en  retiranr  les  François  do 
Paganifme,  &  Ingonde  &Theodelindeea 
ConvertifTant  les  Vilîgcts&  les  Lombards. 

LaConverfion  dfs  AngloispirAuguftÏQ 
&  par  les  autres  Religieux  de  l'Ordre  de 
faint  Benoift  que  faint  Grégoire  leur  en- 
voya, fait  une  autre  partie  de  l'hiftoircde 
fon  Pontificat  qui  n'eft  pas  moins  conilde» 
rable.  Comme  nous  en  avons  déjà  parlé 
plus  d'une  fois ,  nous  nous  contenterons  de 
remarquer  que  Mr.  Maimbourg  la  dv»'crit 
avec  beaucoup  de  delicateffe  &  a'exaftitu- 
de.  11  en  fait  autant  pour  plulieurs  autret 
pointsqu'iltoucheàl'oceafionderHiftotre 
de  faint  Grégoire  ,  comme  le  Schiimc  de* 
trois  Chapitres ,  la  mort  tragique  de  l'Etn- 
pereurMaurice,!e3  démêlez  qui  furvinrent 
p«ur  le  titre  d'Evéque  Oecuménique,  Il 
poircITion  Canonique  d'un  même  Evéché 
par  deux  Evêquet,  Sec.  Il  fait  auflî  des  re- 
marques fort  curicufes  fur  plufieurs  autres 
chofcs  fiogulicres ,  &  il  obfervc  en  particu- 
lier touchant  les  Cardinaux  (pour  ne  pjs 
nous  arrefter  à  tous  les  autres  chefs  de  la 

Îilûpartdefquelsnous  parlerons  bientoftau 
ongdans  nos  Mémoires  de  l'Eçli le)  que  du 
tempid'Urbainl  I  c'eft  à  dire  Van  1090.  les 
Evêquesprecedoiert  encore  lesCardiniur 
qui  n'efloient  feulement  oje  Prêtres.  ' 


sndtmtni  de  Monfiigntur  l'jirchevéqnt 
dt  Purii ,  toHchtint  te  reffeS  tjut  l'on  di/it^ 
gardtr  dans  Us  Egiiftt ,  is>  iùkeh»nt  /# 
Sacrement  de  Cenjirmstiin.   1 6B6. 


\  Armi  les  calomnies  dont  les  Proteiîans 
ngcmcnt 


tâchent  de  noircir  le  chane 


Religion  qui  s'ell  fait  en  France,  ils  font! 
courir  le  bruit  qu'il  va  s'y  établir  un  vérita- 
ble Samaritaniibne ,  c'elt  à  dire  que  parle 
mélange  des  Huguenots  qu'ils  fuppoient 
avoir  quitté  kR,  P.  R.  fans  embraffer  véri- 
tablement la  Romaine,  &  des  Catholiques 
qui  lêloneux  n'ont gucres plus dcRcItgioni 
îlfc  va  former  un  eAat  où  iln'y  ecauraplui  , 
du  tout.  Voicy  deux  Mandemens  deMon-l 
feigneur  nôtre  Archevêque  qui  feront  voîeJ 
le  peu  de  fondement  que  l'on  a  de  fairo' 
craindre  ce  defordre,  fur  lequel  illeurfera- 
blcdt'jadc  triompher  de  laRelig.  CathoL 
Ce  digne  Prélat  toiljours  animé  de  cezele 
qui  loj'  a  déjà  fait  fiiire  tant  de  grandes cho- 
fespour  11  Religion  Se  puifTammcnt  excitai 
pirla  pieté  du  Roy  qui  ibllicite  S.  M.  àfO'j 
rendre  le  vangcur  fevere  de  la  gloire  de^ 
Dieu  ,  des  règles  de  i'Eglife  8t  des  ordon»  1 
nances  des  Rois  fes  predeceflè  urs ,  porte  Cet  1 
foins  à  reprimer  les  irrévérences  qui  lô 
commeitoienc  dans  ces  lieux  faints ,  où  le 
mémcPontjfe  lequel  félon  faintPaul  ,  cft 
entré  dans  un  Tabernacle  qui  n'cft  point 
i'puvrage  des  hommes.  Bcqui  s'eft  élctti 


91  Journal 

jufques  au  fcin  de  /"on  Père ,  daigne  dcfccn- 
drc  &  habiter  d'une  manière  ipeciale  & 
s'offrir  pour  nous  en  facrifice.  Et  pour  af- 
fermir dan?  laioy  lei  nouveaux  Convertis  il 
les  cihorte  à  venir  recevoir  le  Sicremect' 
de  Confirmation  auquel  le:  premiers  Chré- 
tiens avoicnt  recours  ace;  tant  de  fuccez, 
pour  fe  fortifier  contre  les  attaques  des  ty- 
rsQS&des  iafidelles.  < 

De  Origim  fantium  eaotamen  Thihfiphi- 

cnm,  per  R.  Plût.  R.  Soc,  Lend. 

/n8.  Oxonii.  lûSj-, 

IL  y  a  peu  de  qaeftionsdanslaPhyfique 
fur  lefquellesii  y  ait  un  plus  grand  «om- 
bre d'opinions  que  fur  l'Origine  des  fontai- 
nes. Feu  Mr,  Fcniu:  dans  le  traité  qu'il 
nousadotinélà-defluscn  a  recueilli-un  très- 
grand  nombre.  Plufieurs  ont  crû  qu'elle» 
venoient  des  pluyes.  M  r. Mariette  dans  foa 
traké  du  mouvement  des  Eaux  dont  nous 
parleronsau  premier  jour  eft  de  ce  nombre. 
Cet  Auteur  que  les  Iburces  mcrveilleuiès 
qu'il  a  obîcrvécs  en  p:ircourant  divers 
Comtez  d'Angleterre  dins  le  defl'ein  d'en 
donner  une  hiftoirc  naturelle ,  ont  engagé  à 
traiter  ce  fujet,  fuit  en  partie  ce  fiikme, 
mais  en  partie  il  s'en  éloigne,  puisqu'il  en 
fait  venirqnelques-unes  de  la  mer.  I 

11  diftingoe  donc  de  plufieurs  fortes  de  \ 
fontaines ,  félon  les  diverfes  manières  de  i 
Jeur  coun,  félon  U  durée  de  leur  écoule-    , 


W..U.CUI  a  te.  qu  u  croit  leur  origine  des 
pluyes,  desnéges,  &  d'autres  vapeurs  II 
n  en  eft  pas  de  même  des  fontaines  qui  à  la 
vente  coulent  auffi  pour  i»i  temps,  mais 
irrégulièrement  fçavoir  ou  chaque  année 
ou  tous  les  7  ou  I  o  an«,  &  cela  en  diffèrcn- 
tesfaifons,  comme  il  en  nomme  quelques- 
unes  d'Angleterre  dont  Je  cours  ellnuprej» 
fige  d'une  jnéchante  récolte,  &  le  tarijfe' 
mtntm  augure  d'une  grande  abondance. 

Celles  qui  coulent  périodiquement  &  en 
des  révolutions  égales,  foit  qu'il  fafle  un 
temps  kc  ou  humide  ,  ne  fgauroient  non 
plus  felpn  luy ,  tirer  leur  origine  des  pluyes. 
Parmi  les  exemples  qu'il  en  apporte  il  n'ou- 
blie pas  celuy  du  Nil  dont  la  crue  annuelle 
provient  non  pas  des  pluyes  d'Abifllnie, 
mais  de  certaines  goûtes  nitreufes  qui  tom- 
bent en  forme  de  rofée .  &  qui  caulent  dans 
l'eau  de  ce  fleuve  une  fermentation  qui  la 
fiiit  élever  au  deiTus  de  fon  lia  ordinaire. 
Il  oretend  nn'il  f>f>  on^nro  m~:-. 


I 


94  JoUENAL 

ter  chaque  année  dans  un  refervoir ,  qu'il 

conclut  a'elïre  pas  Tuffifante  pour  fai  re  coti' 

er  ces  (ources,  Dien  loin  de  pouvoir  fournir 

«ux  pi  us  grands  fleuves,  autant  d  eau  qu'ils 

en  portent  dans  la  mer. 

il  elt  dans  le  mSms  fentîment  à  l'égard 
des  fontaines  chaudes  ou  Talées ,  dont  les 
proprietez  font  affoiblies  par  des  pluyei 
trop  abondantes ,  ce  qui  fait  voir  qu'ellej 
n'en  fcjauroîenteftreleprincipe.  Hproûve 
par  plulîeurs  autres  riifons  que  les  fontaines 
tirent  leur  origine  de  k  mer ,  comme  par' 
lesgoufres  foûterrainsqui  quelquefois  ont 
fait  arrefter  de  grandes  rivières  i  &  changé 
les  eaux  douces  d'une  fource  en  Talées  ou 
amercs ,  par  la  crue  des  fontaines,  quand  k 
mer  s'enfle  &  gronir  &  par  leur  décroifle- 
ment  quand  elle  fc  retire  ,  par  les  Lacs 
«l'eaux  falées ,  qui  ne  fe  ddgorgent  par  nul 
endroit,  &  où  néanmoins  l'on  trouve  des 
potfTons  de  mer ,  Se  enfin  par  les  coquillages 
&  les  débris  des  vaifTeaux  que  l'on  reucoD- 
tre  quelquefois  en  fouïffant  la  terre  :  à  quoy 
il  ajoute  quelques  témoignages  de  rÉcri- 
turc  qu'il  croit  appuyer  fon  opinion. 

Il  explique  enfuitc  comment  fe  fait  cette 
circulation  foiitcrraîne  par  taquellc  la  mer 
fournit  à  l'entretien  des  fontaines,  &  com- 
ment une  fource  peut  s'élever  &  couler  du 
iiaut  des  montagnes,  quoy  qu'ordinai re- 
lent la  mer  ne  s'élei^epas  audcfTu;  du  di- 
feao  de  fa  fuperficie.  11  attribue  ce  dernier  à 
la  chaleur  ibûterraînc ,  à  la  tilcration  des 

eaux 


!es  depuis  qu'elles  fervent  à  cet  nfage ,  ny 
aer  entièrement  adoucie  par  cette  circu- 
onfucceffive  &  continuelle. 

>foer»tts  ctntraaiu  in  quo  Mag.  Hippo. 
r»tk  Mtd.  pr.  Optra  omni»  in  irevem 
îpitomimred»aa  haéentur ,  per  Th.Bur. 
ntM.D.Edenéurgi.  jôSf. 

1  Et  abrégé d'Hippocrateavoit  efte'fàit 
,  par  l'Auteur  pour  fon  ufage  particu- 
.  Comme  il  peut  eftre  fort  utile  aux  Me- 
ins  à  qui  une  grande  pratique  ne  permet 
resl'ufage  d'une  longue  leâure.Mr.Sib- 
!us  Prefident  du  Coll.  des  Med.  d'Edim- 
rg,  à  qui  nous  devons  l'hiftoire  naturelle  ' 
:ofle  dont  nous  parlâmes  l'année  der- 
e,  l'a  engagé  à  le  donner  au  public. 

tide  l'Bglif»  contre  les  Htretiques.prin- 
ialemtttt  centre  les  Calviniftes.  Noit- 
4le  édition,  à  Paris,  cher. Rfl-  MtVh.i. 


I 

de 

■>° 
Vrr 

0^1; 


ci  J'  o  n   R   N   A  1 

ajouté  fjue  deux  petites  notes  à  la  fin,  nnti 
n'en  dirons  rien  davantage  :  mais  nous  ne 
pouvons  nous  empicher  d'étendre  à  cet«e 
occalion  un  article  que  nous  avons  touché 
«Jatis  le  4  Journal  de  cette  année. 

On  y  a  vu  que  Mr.  Claude  s'eft  vante' en 
Hollande  qu'il  pourra  taire  iènrir  un  jouri 
Mr.  Ferrand  Auteur  de  ce  traité  qu'il  n'en- 
tend point  foo  faint  Auguftin  fur  h  matirre 
de  ï'l  gltfe.  Ce  Minifticavû  fans  doute  le 
ugement  que  l'Auteur  des  N.D.LR.D.L, 
^orta  aumois  de  Juillet  dernier  fur  ce  Li- 
vre ,  fçavoir  que  Monfr.  Ferrand  avoit  ré- 
duit laqueftiondansun  défilé  iieftroit  qu'il 
fïloitque  l'une  ou  l'iutre  des  parlies  îuc- 
combâc  Uientoft,  fi  les  Percs  ne  venoient  âl- 

Itcrnativement  au  (ecours.  M.  F.  a  cité  fort 
au  long  faint  Auguftin  dont  il  s'agit  prînci- 
Pïietnent  en  cette  queftion.  C'eft  à  Monfr, 
Claude  maintenant  à  faire  voirequece  Pcrc 
eft  pour  luy  St  que  M.  F.  ncrenteoJ  point} 
miisfurtout  il  faut  qu  il  montre  qu'il  n'eft 
pas  vray,  qu'il  ait  fait  dire  à  faint  Augu- 
ftîni  ce  qu'il  n'a  jamais  dit  nypenfé.  Monfr. 
Ferrand  l'en  a  acculé  &  l'en  accufe  encore 
devant  toute  l'Europe  j  fit  afin  que  chacun 
puilfe  juger  de  ce  fameux  ditferent,  voity 
!«  peu  de  mots  en  quoy  il  conlîlte. 

Mr.  Claude  au  commencement  de  C:il>é~ 

'cnfe  de  U  Reformât  ton  t^xti'e\gne  que  faint 

^Auguftin  au  livre  7.  du  baptême  contre  les 

'Donatiftej,  tliap-ri    tmphfe  la  ilîfiinBion 

li'e/ln iti'Bihfe  é" d'ffire  dans l'Egli/t ,'  & 


tS       SÇATANg. 

que  le  femiment  de  ce  Père  qu'il  n'y  a  qui 
Us  -vrait  fidtîti  t^  lit  jufits  qui  fuitnt  it 
l'Eglift,  nmii  que  Ui  autres ,  c'cll  i  dire 
les  mondains,  iesmécbus,  les  in  fidèles  & 

les  hérétique* jîtflî  dam  l'EgU/t.  Mr.  Fcr- 
Taxid  ibûcienc  le  contraire ,  Se  il  dit  <]ue  bien 
loin  que  faintAuguilinpirle  le  langage (juc 
Mr.  Claude  luy  attribue  daas  ce  pâllzge ,  il 
y  en  tient  un  tout  contraire  ,  déclarant 
I.  Que  les  juftes  font  dansl'EglJfe.  t.  Que 
les  mécKani  font  aullî  dans  l'Ëglife ,  quoy 
que  d'une  mamere  moins  noble,  j.  Que 
les  hérétiques  font  plûtoft  hors  de  l'Eglife 
quedansTEglire.  Hajoûtequeladiltjnttion 
d'eftre  de  l'Eglife  &  d'cHre  dam  l'EgUft 
n'cft  nullement  daaî  ce  paffage  de  faint  Au- 
gullin  &  que  fi  Mr.  Claude  preteudoi  cl 'ap- 
puyer fur  CCS  mots  iudoma  ta.  ex  dsmo,  il 
taudroit  qu'il  avoiiit  11  chofe  du  monde  la 
pi  us  faufle  I  8c  en  même  t«nij>i  ta  plus  cqo- 
tratrcà  I*cs  pincipes,  qui  eftqueCiiatAu- 
guftin  dit  que  les  hérétiques  font  de  l'E- 
glife, mais  qu'ils  ne  font  paidansfEglife, 
qui  jam  m»gis  ex  d*m9  qnkm  in  donsi  ejft 
dkendi. 

IVlr.  Claude  dans  le  même  Livre  de  h  dé- 
fenie  de  la  Réf.  écrit  que  i'Egitfe  u'accufiit 
1rs  Dinatifiei  à'aueune  heri/ic  en  lafny  ;  car 
quant  À  la  qti  tjlwft  de  la  v»isdité  ou  de  l'in~ 
validité  du  baptême  dei  Hérétiques ,  ili  n'en 
faifoient,  dît-il,  nylriunmy  les  autres  um 
fujet  fujjifant  de  rupture ,  é"  f*  n'tftmt  pat 
fnr  cela  qut  lu  Denattflei  fandiiint  itwr  [t- 

i68(S.  E  î*T* 


J 


» 


\ 


9S  Journal 

paratien.  Ce  Mimftre  établit  ce  j: 
ces  paroles  de  Crcfconi  us»  qui&iiïèntda 
le  cbap.  ;.  tlu  i.lîv.  que  faînt  AuguftÎD 
fait  contre  ce  Donaliftc  :  Ne»  s  conftjfom  i 
«B/  ri»  ht  mHtrts  un  mime  ^ft/m-iChr 
mort  ^rejfitfcitéi.îieiii  stvons  une  mh 
Religion  0'de  mêmes  S^crememsiCf'lu'y 
nul  différent  tntre  neui  fur  U  pratiqut  t 
Chriftianifvi*. 

Mr.  Ferrand  dit  quc' Mr.' Claude  pccl 
contre  la  bonne  foy  àT'occafiotî  de  ccqu' 
allègue  de  Crefconius.  Il  clt  vray  ,  pou 
fuit- il ,  que  ce  Donatïte  tenoit  le  langs^ 
que  Mr. Claude lay  attribue;  maisilmei 
toit,  &  Mr,  Claude  n'a  pu  l'ignorer,  fui 
podédit'il,qu'<laitl£iraint  Auguftin,  con 
nie  ou  doit  fans  doute  le  croircd'uc  Min 
lire  auJîi  celebi't  que  luy.  Aiufi  il  monti 
peu  de  bonne  fuy ,  en  nous  donnant  poi 
«ne  veriiéeequ'ilf^aTiaiteftremipurinet 
iouge.  Or  il  n'a  pu  ignorer  que  c'en  erto 
un,  car  faint  Atiguftin  [e  fait  voir  un  mt 
ment  après;  mais  il  luy  a  plû  dit  M»  F.  d 
fupprimer  le  pafiage  de  ce  Père ,  -Been  c«l 
il  a  montréencorc  moins  de  bonne  fsiy.  .< 

Ucftmal-aire  que  Mr.  Cl.pQiffeîc-parc 
è\\n  pareil  reproche  dans  un  autre  endro 
fortremai'qual^le.  CcMiniftredaosftRe] 
à  Mr.  de  Meau»,  après  avoir  objeûéqu' 
l'enfuivroit  que  l'Eglife  Militante  fero 
différente  de  la  Triotnpliante  fi  celle- c 
n'ai'oit  que  des  jufies,  Êc  que  l'autre  fi 
''ce  de  juâea  8t  de  iccdwii ,  ajoûj 


Des       SÇATAKS.  99 

ce  qui  fuit ,  Mitron  »'*  donc  l»  eharité  de* 
nous  écUireir/Hr  ee  point  j  s'il  faut  croire 
qu'en  effet  une  vrttyefieté  ér  «»'  •vrayefmn- 
teté  ne  font  pas  de  l'ejfeuce  de  l'EiU/e  qui  efi 
au  Ciel,  cttr  jàfqn'iey  je  if»%  rien  ouï  dire 
defemblatle. 

A  cela  M.  F.  répond ,  aue  M.  C.  aroiianc 
qu'il  n'a  jamais  rien  ouï  dire  defèmblable, 
avoue  fans  r  penfer .  qu'il  n'a  jamais  lu 
Saint  Aoéuftin  ;  car  cet  argument  qui  eft 
une  vieille  objeâion  des  Donatiftes ,  qui 
fut  fi  fort  ruinée  dans  la  Conférence  de 
Carthage,  qu'il  eft  étonnant  que  M.C.  l'ait 
ofepropofer  de  nouveau,  eft  refuté  d'une 
manière  tres-folide  en  deux  endroits  de 
ce  Père. 

Mais  ce  n'eft  pas  encore  tout.  Mr.  Fer- 
rand  fut  voir  que  Mr.  Cl.  eft  tombé  en  di- 
verfes  contradiâions  Se  en  d'autres  fautes 
pitoyables,  tant  fur  l'aftaire  des  Donatiftes 
que  fur  celles  des  fept  mille  d'flie,  8c de 
Vigile.  C'eft  de  quoy  il  fout  qu'il  &  purge 
s'il  fe  mêle  de  repondre.^  Son  adverfàire 
qui  n'eft  pas  peu  redoutable  l'attend  avec 
impatience,  Scil  fè  fait  fort  de  faire  voir 
évidemment  à  toute  l'Europe ,  la  vérité  de 
ce  que  nous  venons  d'avancer. 


E  a  C»|f. 


to»  J  o  a  K    N  A  t. 

• 

Cnf^-  Kmfchstii  Ptem»t»  in  Lié.  I V.  il- 
£tfi» ,  quomm  1 .  Sacra  &  Pin ,  x.  Eit- 
gitii  &  EcU^tts ,  3 ,  Res  gtftas ,  4 .  Mif 
etUanf»  ctntiTtet,  In  8.    Hag4,  Cemitit, 

GE  Poëte  Hollandois  s'eft  acquis  lutrc- 
foîs  pir  fesPoëfies  l'eftîme  du  Nonce 
Chigi ,  élevé  depuis  au  PontiScat  fous  le 
nomd'Aleiandre  VIL  quis'entcndoit  pir- 
faitcaïent  en  ces  fortes  d'ouvrages.  On  dit 
que  ces  vers  ne  feront  pis  peu  d'honneur 
«ux  Mafct  de  Ton  piis. 

Extrdst d'une  lettre icr'tte de l'JJtt touehmnt 
sme  épingle  trcuvit  dam  i'urvttre ,  tiré 
du  N.D.L.R.D.L. 

LE  Sieur  des  Marlts  Gendirrae  eftant 
tombé  malade  à  rifle  au  mois  de  May 
de  l'annije 'dernière  fut  porté  à  THiipital 
Comjtcfle  ,  qui  tire  fon  nom  de  Jeanne 
Comteflc  de  Flandre,  fille  de  l'Empereur 
Boudoiiin  ,. laquelle  en  fut  la  Fondatrice. 
Il  fe  plaignoit  d'une  douleur  aiguë  au  bas 
ventre  dans  la  région  de  Thypogaâre  avec 
tumeur,  inflammation  &  pulfation,  ac- 
compagnée de  fièvre  ,  tous  accidens  qi  " 
dénotoient  un  abcès.  Cela  obligea  1 
Sieurs  Hachia  Se  Gellé  Medicin  {c  Chi- 
rurgien de  cet  Hôpital  de  luf  faire  une 
ouverture  fo\i6  doigu  au  deiTousde  nom- 
•         '  '  ~  bril. 


ui    1 

les 


Des    Sçat'Ams.       lot 

bril.  Il  en  foTtit  une  grande  quantité  d'un 
pus  Tentant  fort  mauvais,  qui  continua  de 
couler  pluiieoTs  mois ,  8c  ^ui  enfin  caufa 
la  mort  à  ceGendarme  au  commencement 
de  Décembre. 

Comme  il  y  avoit  quelques  ^maints 

Î[ue  cet  Me(GeuTS  s'eftoient  apperçûs  que 
'urine  lortoit  avec  le  pus  par  la  plaje ,  d'où 
ils  jugèrent  que  la  vcffie  &  les  uretères  de» 
voient  cftre  excoriez ,  le  defir  deconnol- 
tre  la  cauft  de  cet  accident  les  porta  à  faire 
la  diflèâion  de  ce  corps.  Ils  trouvèrent 
l'omentum  ou  la  coëffe  cai^renée ,  les  in- 
teftiqs&  leroipnon  droit  iaini '8c  entiers, 
l'uretère  dumlmecoftédercendant  vers  la 
veflleulccré&remplidepust  dc(cequiles 
fnrprit  davantage  )  une  Cingle  attacha  à 
cet  uretère  chargée  d'ime  matière  taita- 
reufe. 

Un  corps  étrange  de  cette  nature  trouvé 
dans  une  partie  autTi  éloignée  de  l'eftomacli 
qu'cA  l'uretère  donne  fans  doute  de  l'exer- 
cice aux  Médecins.  On  lit  à  la  vérité  par- 
mi les  obfervations  d'Hildaims  ,  d'Hor- 
tius,  de  Tnlpius  8c  de  Sckenkius ,  qucdi- 
verfes  perfonnes  ont  rendu  des  trouflèaux 
de  cheveux  par  les  urines.  Bartholin  rap- 
porte aufli  qu'un  homme  ayant  pris  des 
pillales pour fê purger,  en  rendit  une  par 
larnîmevoye;  que  d'autres  ont  rendu  des 
grains  d'anis,  des  aigailles ,  de  la  paille 
d'orge,  de  petites,'  Scdesnoyanx  dcpru- 
nes.  Mais  toutes  ces  obfervations  os  ttvi- 
£  3  àw» 


:  :  1  i    :  ■:  X  N"   A   •„ 

Jï=:  riî  pr^-  ::  i  =:j:zîi.£c;Ie  à  expli- 
c^:r  ;:—=£-:  c=::;  ij-^g"-^  su  parvennë 
_  .  j.rt:i.-s.  ii.:  eue  i  onsittiche  à  l'hj. 
pc:i«.e  cci  aacicns  ou  i  celle  ces  modo^ 
assi  car  TtEC  Se  lierre  t&  expofiîe  à  de 
gncdes  ciârcL:ez  ,  n'edant  pas  iàcile  de 
comprendre  cosseat  une  épingle  peot 
aroir  pailé  en  moctiat  &  en  delceodant  pir 
toss  le»  circuits  qu'elles  fa^olent  a.  &  par 
des  partiel  aaâi  délicates  que  le  «ear,  les 
roigaoDsfclespoulnioDs,  fans  s'y  arrefter 
&  iaos  les  décliirer.  Peat-e&re  la  nature  lu^ 
a-t-elle  ouvert  des  chemins  qui  nous  £>nt 
encore  inconnus. 

Hiftoire  des  nfvolutions  arrivées  en  Ea> 
rope  au  fujetde  la  Religion  par  Mr.  Varit- 
las.  à  Paris,  chez  Cl.  Barbin. 

R.  P.  Alexandre  Hiilorix  EcdefiaSicx 
Sxc.  XT.  £c  ultimum.  4  vol.  à  Paris ,  chez 
Ant.  Dezallier. 

Il  Cereraoniale  ,  Hiflorico  è  Politico: 
opéra utilifliina  à  tutti  gli  Ambafciatori.è 
Miniftri  publici  &  partircolarmente  ù  quet 
'  che  vogiioDO  parveuire  k  tali  Carichi ,  è 
Minilleri,  di  Gregorio  Leti.  In  la.  6  vol. 
Atnfterdamo,  8c  fe  trouvent  à  Paris,  chez 
Dan.  Hortemel. 

Entretiens  fur  la  pluralité  des  Mondes, 
par  l'Auteur  des  Dialogues  des  Morts,  à  Pa- 
ris, che»  la  V.Blageart. 

Léo- 


P  «  «     8  s  a'»  A  K  Ml-       !•» 

,  J>oiiU  AVMÀM  EedefijB  Occidéntt- 
pÈt  atquc  Qriepjuli»  pemtulipiMfalfiooe, 


'.•■..;;r?'|'-..,  .&«^,  •^.•■••■♦■*v    I 


.-î'^         *..  ■      ;.      -cr     •■  •.-      ■••■'i.it:   .rî 


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Ê^fJ      .:.  liOJJBii 


"4 

VII. 


JOURNAL 
DES    SCAVÀNS, 

Du  Lundi  I  Avril,  M.  DC.  LXXXVI. 


Il  tirtmomalii&fitrie»  l 'FtUtico  ;  Optré 
Miliffima  «««^  gliAmiÀfciMori  i  Mi- 
niftri,  é<.  da^ti.'fMi.  Inix.  ■6v0l. 
Amfttrd.  lôSf.  ^ 

Comme  ce  n'eftque  depuis  peu  que 
ce  Livre  paroift  publiquement  en 
France  ,  nous  n'avons  pas  jugé  à 
propos  d'en  parler  plûtoft  quoy  qu'il  nous 
fut  tombé  encre  les  mains  dés  l'année  der- 
nière. Le  deflein  en  eft  ï  peu  pr^s  le  même 
que  celujr  de  teu  Wicquefort  dans  fès  Mé- 
moires des  AmbafTadeurti  c'cft  à  dire  d'in- 
ftruire  ces  Miniflres  pour  ce  qui  regarde 
leurs  fonâions  &  leur  Miniilere  ;  mais  il 
cil  d'une  beaucoup  plus  grande  e'tcnduë; 
car  l'Auteur  fuppoiànt  que  l'hiftoire  leur 
eft  abrolumeat  neceilkire,  il  employé  les 
4  premiers  volumcîde  fon  ouvrage  à  leur 
donner  un  abrégé  de  ceilc  de  tous  les  fiécles 
&  de  toutes  les  nations. 

On  trouve  donc  dans  le  i.  un  précis  de 
l'hiftoire  univerfelle  depuis  le  commen- 
cement du  monde  Jufques  à  Augulle ,  où 

entre 


entre  autres  digtefljons  l'on  exiroîae 
l'Europe  cft  moins  dépeuplée  aujourd'hui' 
qu'elle  n'cftoir  lutrcfoii ,  &  pourquov.  il 
donne  avant  cda  une  fntroduÂifen  gencraîc 
qui  contient  des  remarques  liir  les  hiJîoîrcj 
UtjTJquCj;  iurlet  d  i  vers  dcgrez  d'autorité 
que  les  Souverains  coarercnt  auxMînilljes 
qu'ilsenvoyent  dacs  les  pais  Etrangers  ;  iur 
Jcs  défauts  qui  rendent  un  homme  peu  pro- 
pre à  une  ÂmbaBide  ,  comme  leur 
grand  IcrupuleBc  leur  caprice,  dont  il  o'ou 
blie  pas  l'exemple  de  cetAmbalIadeur  Elpî 
gflol  c]ui  tna.nqua  une  affaire  importants 
pour  n'avoir  pi5  voulu  par  un  motif  de 
eotiictence  Se  de  la  grandeur  de  J'Efpagne, 
faire  ià  cours  unecreaturequigouvcrnoit 
la  pctfounc  dont  î!  s'agiilbir,  &c. 

Le  1  volume  comprend  une  fuite  de  l'hl- 
ftoire  univerfellc  depuis  la  naiiTance  dji^ 
Cfcrilliaaifraejufquesà  la  fin  du  VIL  1 
Cette  fuite  eft  diverfifiée  par  une  difeuf 
Bon  de  l'e'tcnduë  &  de  la  jufticedes  liberté 
de  rfglîfe  Gillicanc;  pardcs  coniïderetioo 
forrinteretlque  la  Gourde  Rome  a  denel 
p»i  fc  broui lier  avec  la  Fraucc  j  par  le  ditdt  "^ 
des  variations  qui  fe  font  vcues  dans  la  ma<* 
nieted'^lire  les  Papes,  ju  'quei  à  ce  que  Gre» 

foire  X.  établit  une  forme  de  conclave  fort;] 
troite  &  que  Paul  II.  ordonna  l'an  1463. 
<jue  pour  eftrc  creiïPape  il  faudrait  oecef- 
laircmcntellfe  Cardinal. 

Dans  le  î  vol.  l'Auteur  pourfuit  les  chefs 
plus  «mwquablcs  de  l'hiftoiit  *«' 


io6  Journal 

vcrfclle  depuis  le  VITI.  ficcle  jufques  au  i6. 
l'un  dcfquels  eft  la  rcduâion  de  l'Angle- 
terre au  pouvoir  du  feul  Egbert  ;  &  fl  la 
conduit  dans  le  IV.  jufques  à  nos  jours, 
égayant  de  temps  en  temps  les  évenemens 
qui  s'f  rencontrent  par  les  bons  mots  de 
pluficurs  Princes  8c  autres  perfonnes  illu- 
.  lires,  &  quelquefois  par  des -(»^ri>m^/«  de 
fa  fa;on,  dont  il  7  en  a  d'aflez  jolis  8c  d'aiTes 
fpirituels. 

Apres  cette  idée  g;nerale  de  Thiftoire 
univerfelle,  Mr.  Lcti  inftruit  plus  particu- 
lièrement les  AmbaiTadeursde  cequ'illeur 
importe  le  plus  de  fçavoir  pour  chaque  païs. 
Il  commence  par  la  Cour  de  Rome ,  8c  il 
parle  des  EAats  qu'elle  pofTede  ou  qui  font 
fcs  t'endatairec ,  de  Tes  revenus ,  de  îët  for- 
ces, des  Congrégations,  8tc.  Il  obfcrireà 
peu  prés  le  même  plan  pour  le  refte  de  l'Ita- 
lie où  il  compte  jufqu'à  8j  Sinagogues'de 
Juifs  de  5-0  familles  chacune.  Delà  ilpafle 
en  Allemagne  Se  puis  fuccefllvement  en 
France,  on  Angleterre,  en  Ëfpagne ,  en  Por- 
tugal, 8cc.  Ilcroit  i  l'égard  de  la  France 
qu'il  s'y  trouve  bien  13  millions,  fîx  cent 
quatre-vingt  dix-huit  mille  8c  fîx  cents 
âmes.  Mr.  Voflius  traiteroit  cela  d  '  hyper- 
bole populaire  ,  luy  qui  ne  donne  à  ce 
Royaume  que  y  millions  d'habitans  com- 
me nous  l'avons  ditdans  le  6  Journal  de 
l'année  dernière.  .- 

Mais' lé  volupie  qui  traita  proprement 
deiAiahRfiiidcurs  «ft  le  djernier.  L'Auteur 

s'y 


ES       SÇAVAKÎ. 

tend  fort  au  long  fur  leur  caraûerc , 
Hbin  qu'il  faut  îppottet  à  Icscllgifir. 
tes  qualitez  qu'ils  doivent  avoir;  &  il 
compagne  ce  qu'il  dit  de  p!u(îeurscx«m- 
ïs  à  il  maaieredeWicqLiefofr.  Il  traite 
ffi  de  la  Souveraineté  félon  f«  dtffcrcntcs 
vecesi  du  droit  d'envoyer  des  Ambaflâ- 
UK  ;  des  degrez  de  preÂeance  j  fur  quoy 
apporte  ce  trait  de  b  fierté  Erpagnok  qui 
quenoDobftant  la  fimeale  audience  du 
irquis  de  k  Fuente,  on  donne  ordre  i 
as  les  Ambdladeuts  d'Efpagoc  dans  les 
tentes  qui  leur  font  expédiées  >  de  ne  rien 
der  à  ceux  de  France ,  avec  lefquels  on 
ir  ordonne  néanmoins  dans  l'iafbruf^ioa 
rrette ,  de  ne  pas  entrer  en  concurrcn- 
,&c.  Ce  queMr.Leti  ajoute  fur  les  en  - 
«s  publique?,  lesaudiencei ,  let  prefens  8c 
manière  d'agir  des  Ambadàdeurs  forme 
ec  tout  le  refte  de  l'ouvrigc  v.n  afletn- 
igc  curieux  d'une  inAnité  de  chofes  qui 
oient  d'un  trcj- grand  ufage  dans  U 
encc  du  monde,  dans  la  politique  &  dans 
converiation ,  û  l'Auteur  en  avoit  elle 
euxinforméi  cucluâeursde  Meflieurs 
Minières  des  PrBKCs Etrangers  qui  font 
cette  Cour  iè  plaignent  que  ce  Livre  cft 
jt  plein  de  fautes.  Sa  manière  libre  d'e'-  H 
re  n'e/l  pas  inconnue:  ftiniî  on  ce  doit  V 
seflre  furfris  des  récits  8t  des  réflexions 
'il  fait  de  temps  en  temps ,  fur  tout  au 
et  des  prétendues  rcfotmaùotiâ  wrww* 
|Lie  Heck  dernier.  .  ^ 


1 

I 


......      t.   ..    .i  C •  : ■  l'-tt  Àt  l» 

.<  i-7irtvc   •.  ^    '.■".s.     a'  •-*  2è:i;fi- 
-■'.'.r  »u  u^  ■^àmuL-.tii .  A  Firis  .  chez 

.:  'jitc  °;«iuiM  ?ii.>Kccii:«  .  sa»  l'on 
IV  .•AN  :c>K  M:j-  :î  ujësâs:  i«  csîle  qse 
jv!  .vtc  Uiii!-«v:M(it3itf'3vras:csc3nàeie 
.•»-.-x<.-.iSBcnf  wx  xcc«s>  '—  .*3csîir  de 
.'-••  .v"C  ^M*  ."-ju  .'Ui:  iraçue  :'.  rx  cae 
<H.«^  jtf  u'-unKC»  .u.~  :«  ■:.:  '■>■  tcoact;  cène 
'.r>««il»ltl»Mv:'!^  4  3  '/ï..9icM:c  ces  Aciiie- 
ii.vv-i»  c  ^ï'.-.jLi*  r'ju  UU7S  Tcrmtcoc 
;^s»i-  ,«  ■>i.'»'.  yvv.-Tu.oiw  .cnr Ç'ic  .es  pre- 
•!.»•>  .**•>.»  jï  "ïC--  -•o"  -"~  -*<:3iîeaî- 

.•.v\;<...i;  v«-:  i  ce  «f  s.".î.  •.;-i3:.:ntf  ;  >jue 
Vu-  w..!...'c  jtf  î-c.!«i«r.îcr  ;;r  la  yJuj 
Vu  .■  .•«.■».•  ,'>';i--  c*  acrsiv.-?.  scor  ;-.;£«- 
v-i».  ,.>.■.  \  riiSCTC».- .Tf  eu:  ressric  les 
u«.\  x^  ■  .V»  ,--v;  ?«^;r  'a  ii::g!QC .  pcup 
.w.»»'S>  V  ^-ilîiK  ja-J4jcs«:pr:cs.  Je  rcur 
«'i'>N\->vT  ^uc  l«".îberri3s  ne  coacacrsaï 
•K,-»  Viivï*.  ..  Mcc  Mites  ces  preuves  ea 
•*'*  ^-  t>tc  vt.!- .  {(itfrll'n  peu  de  acci.  il 
\v-v<v^v:c!»;mce  aouviear qu'en  ;3:pc:è 
V-ViMiiCSMOC  MX  AcièsxsKXss  .  jc  li 
luit  nir  lies  rentortjues  lor  ptoùeun  i:ixoiês 
«fui  :<){*rceoc  prfacipxiemenc  ces  Ph:Ic:ô- 
plK<>>  cwBiii«i{ae  les  fartes  d'Acidentii» 
«^t^diâiague  b'sbc  etiediâêrentes  m 
'^      t^Sc^ugaâiii&tieCii:mnique 

O'i.- 


i 


av.nï,geTc"*J"^  voulu dS*   ?^"^'9u« 

«contre  /o«  ^^.""^  ^^'f^foJes  j'I""  «^^  "oj, 
* g-'f^ïa "nie  'rf  "'-'lire, 12^'''''^ 


IIO  J   o  a   R   N   A  I. 

me.  Nous  allons  nous  arreder  touchant  la 
première,  à  la  manière  dont  il  explique  ce 
que  dit  Moyfe  ,  que  la  lumière  fut  pro- 
duite au  premier  jour  8c  les  aftrcs  au  4,parce 
que  c'eft  un  des  endroits  les  plus  curieux. 

Il  fappofe  que  Dieu  ayant  réduit  la  ma- 
tière aux  jclemensdeDes-Cartes,  aflêm- 
bla  un  globe  de  matière  flibtile ,  au  lien  oii 
devoiteftre la  terre;  Que  ce  globe  fe  mo;f 
Tant  fur  fon  centre ,  détermina  la  matière 
qui  le  touchoit  à  fuivre  le  même  mouve- 
ment ;  Qu'il  le  forma  ptufleurs  tas  de  par- 
ties hétérogènes  qui  furent  poulTées  &  par 
dedans  &  par  dehors  vers  la  Aiperficie  du 
globe  où  elles  formèrent  diverfes  croates» 
dont  les  deux  dernières  furent  l'eau  &  l'aire 
Que  pendant  que  ce  petit  tourbillon  de  la 
terre  fe  formoit.il  s'en  formaun  autre  beau- 
coup plus  grand  qui  enferma  la  terre  dans 
fon  enceinte }  &  que  les  parties  de  ce  grand 
tourbillon  devinrent  une  véritable  lumière 
par  feâbrt  continuel  qu'elles  faifoient  de 
s'éloigner  du  centre  le  plus  qu'il  leur  eftoit 
poflîble.  Or  comme  la  moitié  du  tourbillon 
de  la  terre  eftoit  ihccfTamment  prefîëc  par 
l'effort  de  ces  parties  du  grand  tourbillon , 
il  s'enfuit  félon  cet  Auteur,  qu'elle  en  eftoit 
illuminée  pendant  que  l'autre  moitié  ne 
l'eftoit  pas  5  mais  parce  que  la  terre  &  fcs 
envclopcsfemouvoicntcirculairement,  il 
falloit  audi  de  neceflfité  que  cette  autre 
moitié  fut  éclairée  à  Ton  tour  ;  ainii  luppofé 
çoe  cepetit  tourbillon  employait  14  hcu- 


P  É  *    ■&*$  A  V  AM  •.         tli 

res  4  foire  un  tour,  il  eft  clair  qu'il  fut  }oor 
&  nnit  pour  U  terre  -fiiceeffivemeat  <Uul» 
cet  iaenvaUe^  HllRWn, 

Poôr  cequi^  de  hfbrBMRioa-du  Soleil, 
rAiiteurTCiitdiii'aa  4iaar' Dieà  tit  aflèai- 
blé  an  ceatre  do  grand  towUUoa  itaeprs- 
digienfë  quantitiT de  ataticre  trea-fiibale , 

w'Ienbrt  Ai0' toiAes  fti^fànui'nllantn 
d^f»ar('â»Bèiwrd6'eeinré  le  devint  pal^ 
li  le  principe  ^meliâBi^béimceap  plot' 
tive  que  celle  qid  tTfift  ësiftéjfetjonrs  pre> 
cedefls.  Mus  oalirfebiéâeibrcedàiiiér 
poîntqiill  oêiêmbHrMfqiieleSolâaitd& 
aoanerie]loiineHe(TCKe»iiaIiimide)  qùP 
s'ilavott  pA  i^«|  diBOoer,;  il  aoroirétt  fm 
de  forée  qa'eHepoSrt'&arleMdtteeatré }' a 
s'ilaroiteo  plus'de^brce  poorsVciHerdu 
centre',' il  t'en  feroit  écarté eftsftirément 
&  il  7  anroit  repouffé  les  corps  voifîm,  bien 
loindeleschauer  vers  la  circonférence  da 
tourbillon. 

On  peut  juger  par  l'explication  dç  ce  pre« 
mier  jour  &  de  cette  pretnierc  nuit  qnipre- 
cederentles  aftres combien  ce  traiteeft  cur 
rieux  ;  c'eft  poarquornous  remarqnerons 
jênlement  en  gênerai  tonch^nt  les  deux 
antres  parties  ,  que  tout  ce  qur  concerne 
l'homme  8c  leiantaïaax  qui  en  font  le  fujet, 
j  eft  expliqué  félon  les  mêmes  principes 
arec  beaucoup  d'ordre '&  jde  netteté. 


TV>»- 


IIÏ  J   o  D   K   H   A   I, 

ThtfaurHS  tx  Tkefauro  Pslmmo  feleilttt , 

Ji-ve  GtmmArum  ô'  Nttmi/malum  qut  in 

^_      Eltilorstli  Cimeltitrchiû  tcntinintHr  elt~ 

^M     ganiiortim  difffjiih.  Adt.  L.  Begfre  Se- 

^     rtn.  EieB.  Fal.  Antiq.  ^  £M.  InfsL 

Hiidilétr^*.  i68j. 

IL  pïToît  par  ce  titre  que  ce  oe  font  (juc 
les  principales  Antiques  &  Médailles  an 
Cabinet  de  Feu  Mr  le  Comte  Palatin  qu'on 
nous  donne  dans  cet  ouv  rage.  Le  Sr,  Bcger 
Bibliorhequaire  de  S,  A.£.  a  dirpor^  ce 
choix  de  cette  naaaicrc.  On  voit  d'abord 
lespierresprecieurcsquircprerententqticl- 

?ucs  diriiiitez  Payenncs  à  commencer  par 
upiteri  furquoy  il  explique  tout  ce  qui 
concerne  la  Théologie  dej  Gentils.  Il 
donne enTuite  cclksqui  regardent  certains 
grands  hommes  de  Grèce  &  de  Rome.  Il 
diftingue  apr^s  cela  les  Médailles  en  ;  claf- 
fes  dont  la  première  ce  m  prend  fuivant  l'or- 
dre des  temps,  quel.jucs  Roi.s  d'Afie,  de 
AJaccdoine,  de  Syrie,  de  Carie,  &c,  avec 

ilufieurs  hommes  iUuilrcs  de  Grèce  &  les  . 

irans  de  Sicile.  Lai.  contient  les  Médail- 
les frappées  au  fujct  de  di  verfcs  Colonies;  & 
la  3.  celles  de  la  plulpart  des  Empereurs 
qui  depuis  Jules Cclar,  ont  rcgné  ioit  en 
Orient  ou  en  Occident  jurqucs  si  Emanuel 
Empereur  de  Grèce    U  a  laîflïàdeflcinlcs 

edailles  Confulaires  ,  trouvant  que  la 
ttc  cjj  g  elle  donnc'e  par  Mr.  Patin  avec 


^gledail 


t    5       S    Ç    A    F 

alfce  d'ciaâitudc ,  dam  Ces  additioruSc  fes 
rrcétions  furUrfln.  Mais  une  chofequi 
d  cet  ouvrage  confîdcrable  ,  font  les 
îaîrciiTcraens  de  plufieurs  points  d'hi- 
ire  ^ue  Ton  y  trouve,  &  les  fages  ré- 
flexion j  de  Pfiilofopbie  Morale  qu'il  a  prc- 
ftrdéî-  aux  Généalogies  imaginaires  des 
faux  Dieux  ,  Se  aux  qualicez  des  pierres 
prrcieufcs .  qu'il  n'a  paicependam  coticrc- 
enc  omJici, 


I>.  Antenti  Pad.  Ord.  Min  Serment!  b»lft-  \ 
nus  mtditi  dt  Sanciis  (^  de  Divtrfis.  Ac-  ] 
ctâum  ex  occxfioHt  Vindicit  Re^Hlarttm  1 
Ctff  CtfAriorum.  Optr»  P.  Ane.  ï/iii  J 
Ord.  Min,Comf,  In  S.  Avtnkjie.  16S5-.   ^H 

C  Es  Sermons  de  St.  Antoine  dcPadouë  1 
tirei.  d'un  Mf.  nouvellement  «Jétou-  | 
rert  par  leF. PagI  dansfonConvent d'Aiz  ] 
en  Provence  ,  mcritoienc  d'autant  plus  J 
d'c^re  donnez  au  public  qu'ils  font  rernp'tt^^| 
d'une  Morale  admirable.  Jl  fcinkle  tncmC'^H 
que  cet  ouvrage  furpatlê  tous  les  autrcr^H 
que  nous  avions  d^ja  de  ce  Saint  qui  cllua.^^| 
des  Pères  des  plus  affeâifs  de  ce; derniers^H 
£^cle4.  ^H 

Si  Vie  écrite  d'abord  apr^s  fa  mort  par^^l 
un  Auteur  anonyme  nous  fait  connoilîre  ^^^ 
<)ue  c'eft  le  dernier  ouvrage  que  ce  iaint 
Auteur  eomporx  ;    car  elle  porte  qii\\  V«. 
fit  quelques  mois  avant  que  demoum  ,'ç*."*      | 
ardre  du  Caidiail  d'Oftic  ProtcttexK   ift    j 


nîei 

t 


J  o  n  R  N  A  t. 
fonordre  ,  qui  fut  depuis  Pape  fous  le  nom- 
d'Alexaadre  IV. 

Trithcmius  avott  fait  mention  des  ne-* 
mes  Sermons  des  SS.  dans  Ton  lîirre  désEp 
crivïins  Ecdcliafliqucs  ;  mais  comme  noirt- 
avions  parmi  les  autres  œuvres  de  faiat  Atlm 
toine  de  Pad.  les  tèrmons  qu'il  a  faits  dea 
£S.  CD  conamun  ,  ou  avoit  jiifqu'icy  nt&- 
gligé  ceux  des  SS.  en  particulier,  croyant 
qu'ils  fuflent  comenusdans  les  autres.  Ce» 
pendant  on  n'avoit  qu'à  conférer  les  deux 
traitez  pour  voir  qu'il  n'y  aqac  le  fermo» 
da  jour  des  Morts  qui  le  trouve  dsLas  l'un 
&  l'autre  en  mêmes  termes. 

Il  Y  avoit  à  la  fin  de  ce  Mf.  qui  eft  de 
l'an  117a.  c'ed  à  dire  de  4f  ans  aprifs  lu 
mort  de  ce  Saint,  1 8  fragmens  d'autant  de 
dircours  qu'il  a  voit  ébauchez  &  que  h 
mon  ne  luy  permit  pw  d'achever.  Com- 
me ils  contiennent  tous  quelque  penfée 
morale  tres-proprc  pour  ferviraux  Prédi- 
cateurs, le  P.  Pagi  a  jugé  à  propos  de  les 
publier  fous  le  nom  De  di-verjli ,  ainli  qu'on 
a  fait  des  fragmens  des  autre*  PP.  de  l'E* 
glifc. 

11  aajoûtéàcesSermoasleTcAamentde 
faint  Louïs  Religieux  du  même  Ordre, 
Archevêque  de  Toulole,  avec  la  Requcfte 
qui  fut  prefentée  au  Pape  Jean  XXII.  pour 
la  canonifation  de  faint  Elzear  Comte  d'A- 
rien  &  époux  dcfaintcDaufinc.  Cette  der- 
nière pièce  eft  proprement  un  Paoegi'ri- 
'ac  Je  ces  deux  fkints  Vitraes  dans  leur 


Des    Sçavaks. 

Mariage,  avec  qui  François  de  Mayronis 
qui  m  cft  l'Auteur,  ivoic  converlé  faioj. 
lieremcnt  pendant  plu  fieurs  années. 

Le  Tcftaroeat  de  faint  Louïs  nous  four- 
nie deux  découvertes  coofiderablcs,  La  i. 
c(i  touchant-  J'eireur  de  Spondc  dans  la 
roatinuation  de  Tes  Annalesigcdefïadiquct 
&  de  Wadingus  dans  celtes  de  l'Ordre  de 
Aint  François  qui  ont  dijferé  mal  à  propos 
U  mort  de  ce  Saint  jufqu'en  1198.  ^uof, 
qu'elle  foit  arrivée  le  15  Aouft  de  l'an  la^f*') 
comme  il  paroi ft  par  ladateduTcilameue 
fait  le  jour  de  fa  mort.     L'autre  décou- 
verte qui  ne  déplaira  pas  à  l'Ordre  de  faint  ' 
Dominique,  eftqtt'iln'y  apasiieu  de  dou- 
ter que  faint  Thomas  ne  foitTAuteur  de  Ui^ 
Somme  qu'on  luy  a  voulu  contcfter ,  puifrl 
que  faint  Louis  tait  mention  de  la  Somm« 
de  faint  Thomas  parmi  les  Legs  iju'il  fait , 
n'y  ayant  pas  d'apparence  que  ce  faint  Do- 
reur n'ellaat  mort  que  aj  ans  avant  faint 
Louis,  on  luy  eûtaîtribué  un  ouvrage  de 
cette  importance  lorrque  fà  roemoîre  cAoit'l 
encore  fi  récente,  s'ii  n'en  eut  eftélevcr». 
fable  Auteur, 

Le  P.  Pagi  ayant  reçu  d'Italie  penda* 
l'imprcfTion  de  cesSermons,  YEf.Conf»'' 
lairt  imprimée  à  Boulogne  oïl  le  P.  Noris 
luy  propose  qutlques  difficultez  touchant 
les  règles  qu'il  avoit  établies  dans  fa  diÛer- 
tation  deCanfidiitMCâfareis ,  s'eftfct^vit 
I'cl' cation  de  cet  ouvrage  pour  y  Tt^oaitc., 
que  Ces  adverfaires  ne  puîtea^  î*»*  ^* 


I 

i 

b 


Journal 
prévaloir  de  Ton  iîlence  s'il  diRcroit  à  le 
taire.  C'cft  Fourtjuoy  dédiant  ce  livre  aa 
fçavant  Mr.  Magliabcchi  dont  le  oom  &  le 
mcriiefont  fi  cooaus  parmi  tes  gens  de  1er- 
très  ,  il  a  retuté  fommairetncnt  dans  !a 
Préface  qu'il  luy  adrelTc  tout  re  qu'on  luy 
aoppofé.  Comme  cette  Préface  vaut  une 
diflêrtation  entière,  nous  en  donnerons  au 
premierjourmi  extraic,en  parlant  de  l'Epî- 
tre  du  P.Noris  qui  naus  efl  combëc  eatic  les 

Machint  qm  cmfumt  la  fumît ,  de  l'in- 

vtntion  du  Sieur  X>ale/me, 

à  Paris.  i68$. 

LE  St.  Dalefmc  continuant  Tes  nouvel- 
les découvertes  a  inventé  cette  ann<fe 
«ne  Machine  fort  petite  8t  portative,  pro- 
pre à  brûler  toute  forte  de  bois  dans  une 
chambre  fans  qu'il  y  faffe  aucune  fumée  , 
laquelle  a  furpris  &  plû  à  tous  ceox  qui  l'ont 
veuc.  Elle  confifte  en  un  tuyau  recourbé 
dont  les  deux  ouvertures  regardent  en 
haut.  L'une  des  branches  de  ce  tuyau  eft 
fort  courte  depuis  fa  courbure  6c  iert  de 
foyerpour  faire  le  feu.  Onenpourradon- 
tier  une  defcription  plus  ample  quand  le 
Sieur  Dalefnie  l'aura  mife  au  point  de  fà 
pcrfe<£lion.  II  y  joindra,  à  ce  qu'il  nous  a 
promis,  un  bon  nombre  de  leRcxions  qu'il 
a  faites  luy-inéme  tant  fur  les  avantages 
çu'on  en  peut  retirer,  que  furd'autrei  dé- 
fottrcrtes  /Ltrprenantes  louchMii  le  même 


De5     s  q  à  y  a  k  t. 
effet,  Ed  attendant  voicjr  celles  que  Mr.  de 
la  Hire  nous  a  communiquéçs  k'dcQus, 

Refinxiom  de  M.  Je  lu  Hire  Ltff.  à"  Pr^f-  R. 
four  hi  Mflth.  di  l'Acad.  R.  dts  Scie  nets, 
fur  la  Hachmi  ^ni  confamt  la  fumet  il»- 
ventée  far  h  Sieur  DMUfme. 

L  Es  expériences  communes  que  noasi- 
voDsde  la  Flamme  3t  de  la  Furatc  nous 
foDt  coQDOÎtre  qu'elle;  doivent  toujours, 
s'élever ,  à  moins  qu'elles  ne  fuient  force'»' 
de  defceadre  en  bis  par  une  puiïïancequr 
agite  l'air  dans  lequel  elles  nagent  libre' 
ment,  Scdoat  elles  iui^  ent  le  mouvement. 
C'eftfc  qui  paroi  (t  d'abord  furpreruintdinij 
la  Machine  de  Mr.  Dalelme  ;  car  l'on  voîl 
qaclaBammc  Sclafluroee  do  boisqu'onyï 
allume  font  contraintes  de  dt-rcendte  &  de; 
pafTer  au  travers  du  charboD  embrafë  ah 
elles  fe  coniument  entièrement. 

Si  la  feule  difpoiîcion  du  tuyau  qui  com' 
pofe  toute  cette  Machine  pouvoit  oblige) 
la  fumée  du.feu  que  l'on  fdt  à  l'endroit  «' 
tuyau  que  l'on  peut  appcller  le  foyer, 
prendre  fon  chemin  le  long  de  ce  tuyau  &  4 
quitter  Ton  inclination  naturelle,  qiiicftc!e| 
s'élever  d'abord  au  deffjs  de  ce  foyer ,  il  nV 
a  pas  de  doute  que  H  lors  qu'il  n'y  a  point  de' 
feu  dans  le  tuyau ,  l'on  prcfcnte  une  chan- 
delle ou  un  bouchon  de  papier  enflammé  à 
l'endroit  du  foyer,  la  flamme 4c VicVvWi- 
icUe  6t  cdJe  du  papier  avec  Vi  îamét  c^xiv  tt». 

*■  iwt.. 


ii8  Journal 

fort ,  ne  priflent  leur  chemin  par  dedans  le 
tuyau  fans  qu'il  s'en  élevaft  rien  au  deflus 
du  foyer.  Mais  en  ayant  fait  l'expérience 
avrec  ioin ,  j'ay  remarqué  un  efïét  tout  con- 
traire 8c  que  la  flamme  8c  la  fumée  s'éle- 
voieat  d'aoord  à  l'ordinaire.  J'ay  voulu 
voir  enfuitefî  la  raifon  que  j'avois  trouvée 
de  l'effet  de  cette  Machine  s'accordoftavec 
l'expérience  ;  c'eft  pourquoy  ayant  appro- 
ché du  tuyau  long  un  peu  de  feu  dans  un 
réchaut ,  auflitoft  que  le  tuyau  commença 
i  s'échaufsr,  la  fumée  du  papier  qui  brû- 
loit  au  foyer  prit  fon  chemin  par  ce  tuyau. 

Il  n'eft  pas  difficile  de  reconnoiftre  par 
quelle  raifon  le  tuyau  long  eftant  échauffé , 
la  fumée  qui  eft  au  foyer  Quitte  Ton  che- 
min 8c  en  defcendantpaflè  au  travers  de  ce 
tuyau ,  8c  en  même  temps  au  travers  des 
charbons  ardens  qui  font  aii  fond  du  foyer 
où  elle  fe  confume  ;  car  le  tuyau  eflant 
échauffé ,  l'air  qui  eft  contenu  dedans  cft 
beaucoup  raréfié  8c  pefc  par  confequent 
bien  moins  qu'une  pareille  colonne  d'air 
qui  eft  de  même  hauteur  au  deflus  de  l'ou- 
vertuie  du  foyer  p  c'eft  pourquoy  il  faut 
neceflâirement  qu'il  ft  fafle  un  continuel 
mouvement  de  l'air  extérieur  qui  paflcra 
dans  ce  tuyau  8c  qui  durera  tant  que  le 
t'uyau  fera  échauffi;  fum'âmment  pour  ra- 
rcner  l'air  qui  paflcra  par  dedans  ;  le  mou- 
vement de  cet  air  emportera  avec  foy  la 
^ammcSthfumîe  contre  fon  cours  ordi- 


U    t.   s      SçAVAMf.  Il 

VeOi  auiTi  la  même.raifbn  pourquo 
nd  on  commence  à  allumer  un  grani 
dans  une  cheminée ,  la  fumée  prend  Ton 
irs  aufTi  bien  dans  la  chambre  que  dans  le 
auj  maislorjque  la  chaleur  du  feu  com- 
nce  à  raréfier  l'air  qirieft  à  l'entrée  dfe 
heminée  8c  de  Ion  tuyau  en  e'chauFant 
foyer  &  te  commencement  du  tuyau, 
ly  qui  eft  dans  la  chambre  eftant  plus 
tôt  que  celuy  qui  eft  à  l'entrée  de  la  che- 
lée  le  prefiê ,  &  le  contraint  de  s'élever 
le  tuyau  Se  emporte  avec  iby  la  flamrne 
a  fumée^  (Comme  on  rôit  dans  la  Ma- 
ie du  Sr.'rlalefaic. 

Nouveaiffn.  it  If  j$iipx,éii>ie. 

anûi  Ambrofîi  AfeiKol.  Ep.  Opéra  ad 
Cod.Vatic.GaiIic.  &c.  nec  non  Edi- 
:s  veteres  emendata.    Studio  &  labore 
ichorum  Ord.  S. Ben.  è  Gong.  S.  Mau- 
îm.  I.  à  Parif,  chez  J.  B.  Coignard. 
cj-iption  du  Monument  érigé  à  la 
du  Roy  par  Mr.  le  Maréchal  Duc  de 
lade,  avec  les  infcriptions  de  tout 
5e.  In4.  à  Paris,  chez Seb.  Mabre- 
Paftorale  de  Monfr.  l'Evèque  de 
IX  nouveaux  Catholiques  de  fon 
pour  les  exhorter  à  faire  leurs 
wec  des  avertiilemenscoatttVt^ 
très  Paflor.  des  ^'imft.T«.  \tvV 

'Je  même. 

Va» 


,  (tO         JOURN.    DES    SÇAVANS, 

Les  veritez  de  la  R<ligioii  prouvées  1^ 
Hcfcnduës  contre  les  anciennes  herciles  ps 
ïa  vérité  de  l'Eucharillie,  Ini».  à  Paris, 
fchczJ.Morel. 

Réflexions  fur  les  diffcrcns  de  la  Reli- 
(ion  avec  les  preuves  de  la  Tradition  Ecclc- 
iiftitjuc  ,  par  diveri'es  Traduâioos  des 
SS.  PP.  fur  chaque  point  contcfté.  In  1 1. 
,  vol.  à  Pai'iSi  chez  G,  Martin, 


JOUR- 


VIII. 
JOURNAL 

DES    se  AVANS. 

Du  Lundi  if  Avril.M.DC.LXXXVI. 


De/cri f tien  du  Motittmtnt  irigè  à  Ugloirt^ 
dn  Rvy  far  Mr.  U  MArt/chal  Duc  de  lé 
VtuttlAdt  >  fiits  Iti  Infcripttens  d»  tant 
l'euvrage.  is  4.  à  Paru»  chez  Seb.  Mabre-^ 
Cramoity.  16&6. 

ON  a  raifon  de  dire  que  jamais  iujet] 
n'a  érige  à  foa  Prince  un  Monu- 
ment plus  fuperbe  ny  avec  plus  doj 
iDàgniRcence ,  que  Mr.  le  Marefcbal  Duc* 
de  Ja  Feuillade  vieat  de  le  faire  à  la  gloire 
du  Roy. 

Ce  Aîonuraent  cft  une  Statue  de  Bronze 
de  13  pieds  de  haut,  qui  reprefcnte  le  Roy  ' 
debout  ou  eu  pied  par  où  l'on  a  crû  pou- 
voir mieux  exprimer  que  par  une  Statue 
Equeftre  la  noblcfle  de  fa  (aille  £c  de  ia 
bonne  mine  >  &  cet  air  de  grandeur  &  de 
Majefl^qui  le  fait cottnoiftre  pour  ie  plus' 

frand  Roy  da  monde.    £llc  eft  reveflud 
es  habits  Royaux  qui  font  une  forte  d'ha- 
hillement  particulier  à  no;  Rois ,  tï,  <^ttv\t^ 
diilingueflfdc  (oai  les  autres  trmccs  àa^*- 


m  J    O    a    K    K    A    L 

terre  :  8t  elle  a.  fouf  les  pie<is  ui  Cerbère 
qui  marque  la  triple  alliance  dont  S.  M.  a 
il  glorieufcDoent  triomphé,  Oa  lit  au  bis 
CCS  deux  mots  Vira  immirtéili ,  <]ui  don- 
nent en  abrégé  une  haute  idée  de  la  gloire 
immortelle  que  le  Roy  s'eft  acquiJe  parla 
grandeur  de  les  actions. 

Derrière  cette  Statue  ell  une  Viâorre  de 
niâmc  grandeur  qui  pofe  un  pied  fur  ua 
globe  &  qui  ayant  tout  le  refte  du  corps  ea 
l'air,  met  d'une  main  une  Couronne  de 
Laurier  fur  la  tefte  du  Roy  &  tient  des  pal- 
mes de  l'autre.  Le  globe  cil  acconipagné 
d'un  Coiquc  ,  d'un  Bouclier  ,  d'm  Fai- 
fceau  d'armes ,  d'une  M alTue  d'Hercule  & 
d'une  peau  de  Lion  ;  &  tout  cela  avec  la 
Statue  forme  un  groupic  de  i(î  pieds  de 
haut  iqnieft  d'autant  plus  beau  &  d'autant 
plus  prodigieux  qu'il  eft  d'un  feul  jet  & 
pefe  plus  de  jo  milliers. 

Ce  groupe  dont  le  deflein  &  le  travail 
viennent  de  la  main  duSr. des  Jardins,  eft 
élevé  fOr  un  Piedeftal  de  marbre  blanc 
veiné  de  ai  pieds  de  haut,  orné  d'Archt- 
teôure  avec  des  corps  s  van  ces  en  bas,  aux 
quatfcs  coins  defquels  font  4  Enclave}  de 
bronze  d'onze  pieds  de  proportion  ,  ac- 
compagnez de  divers  trophées,  Celuy  de 
ces  Efciavcsqui  eft  fur  l'Angle  de  la  face  de 
dcrant,  à  h  droite  de  la  Statue  du  Roy  , 
rcprcfentc  un  vieillard  dont  une  efpecede 
manteau  à  la  Romaine  couvre  une  partie 
du  corps ,  it  dont  la  pofture  coorWe  et  lei 


traits  da  vifage  muquent  un  acc&bletncnt 
&  une  dtfokticm  extrême.     Celoy  qui  eft 
à  l'autre  Angle  fur  la  méine  face  rcprefentc 
^^^n  jeune  homme  de  lo  à  15-  an*  prefquc 
^^oucnud.  II  a  la  telle  <!levée  en  haut  vers 
^Bh  Statue  du  Roy  comtne  pour  en  iniplorei' 
^Ht  clémence  en  faveur  de  Ton  âge.  L'fifcla- 
^^equi  eft  fur  Jafàce  de  derricVe  du  Piedc- 
ftal  à  l'Angle  gauche  eft  un  homtoe  d'en- 
viron 5'o  ans ,  hubill^  à  la  manière  des  an- 
ciens Daces ,  lequel  femble  s'écrier  fur  fon 
^■palheur  &  déplorer  fon  infortune  :  Et  le 
^l^uatriéme  qui  eâ  à  l'autre  Angle ,  marque 
^lân  homme  dans  la  force  del'agc  qui  re- 
garde en  iiaut ,  a  v  ec  un  air  de  dépit  fie  d'in- 
dignacion,  comme  murmurant  contre  le 
I       Ciel  &  contre  la  fortune 
^^^   Au  deflbus  de  cet  Erdairea  &  entre  les 
^Heorps  avances  font  4  grands  ronds  de  bron- 
^Ke  ornez  de  Feftoos.   Ceux  des  deux  faces 
^^contiennent  le  fujet  de  tout  l'ouvrage  en 
Latin  &  en  François  j  6c  ceux  des  coftez 
font  deux  bas  reltcli  dant  l'un  reprefeme 
^J'aboliflêment  de*  Duels  &  l'autre  la  de- 
ruélion  de  l'Herefie.     Qaatre  autre  bas 
elle fs  de  brome  rem pliflcnt  les  face j  St  les 
jftcz  du  corps  du  Piedellal.  L'un  a  pour 
ajet  11  prcfTeancc  de  la  France  reconnue 
ar  l'Erpagne  en  tââi.   L'autre  le  fameux 
ifTigc  du  Riiin  j  le  j.  la  dcrnîcre  coti- 
jucfte  de  la  Franche  Comté  ,   tf.  \t  «fX-i 
Paix  de  Nimegue, 
Sar  kbtuï  da  Picdellal  àanBlc&àevïx.^»^ 
Fi  « 


1 


114  J    O    □    R     MAL 

CCS  font  les  Armes  du  Roy ,  en  bronze ,  en» 

to urées  de  lauriers  Se  de  palmes  ;  &  dans 

les  deux  coflez  la  deriie  environnée  suffi 

L  àc  lauriers.   Tout  l'efpice  qui  cA  aucoui 

■  iurqu'àneuf  pieds  de  diftancc  des  marchef 

d'en  bas  >  eft  paré  de  marbre  Se  fermé  par 

uneCrilk  de  hauteur  d'appuy  ,  furlede-    ' 

-vaut  de  laquelle  feront  mis  en  lettres  de 

bronze  4oré  à  feu ,  de  même  que  toutes 

L  les  autres  inlcnptions,  ces  deux  vers  pour 

f  laStatuêduRoy ,  qu'on  n'a  pu  placer  dani 

le  corps  du  Piedeftal , 

Tali /tort  fer  eus,  Oréi  é"  Si 6i jura  we- 
dMmque 
I       J>at  Loioïx ,  famam^Ht ÂJftSat  v'mttri 
y        faBis. 

Ce  Monument  eft  pofé  au  milieu  d'une 
place  de  40  toifes,  dont  Monfr.  le  Maré- 
chal Duc  de  laFeuillade  a  donné  la  moi- 
tié  ,  en  faifant  abbatre  pour  cela  la  plus 

frande  partie  de  fon  hoftel  i  fie  la  Viile  de 
arisafaic  pour  l'autre  moitié  une  dépenfe 
de  plus  de  400  mille  livres.  Aux  avenues 
de  cette  place  qui  n'eft  pas  encore  ache- 
vée d'embellir,  &  à  qui're  diftances éga- 
les du  PiedeAal  font  4  groupes  chacun  de 
3  colonnes  de  marbre  jafpé  d'ordre  Dori- 
que pofées  en  triangle ,  qui  avec  leur  Pie- 
dcftal,  base,  chapiteau  &  corniche  àrchi- 
travcfe  ,  ont  J4  pieds  &  un  pouce  de  haut. 
Ces  groupes  portent  4  grands  Fanauï  de 
broaze  doté dt  lo  pieàs  à.c  bskvix  >  À^^lviec 


Des  Sçavaks.  iif 
pour  écUirer  la  place  toute  la  noit>  par  Je 
moyen  des  feux  dontMonfr.  le  Due  de  Ia 
Fcuillidc  a  fondî  IVntretkn  pour  toû)our«> 
afin  que  même  au  milieu  des  ténèbres,  les 
François  ayent  toujours  devant  les  jeux 
l'idée  du  plus  grand  Prince  qui  ait  jamais 
gou?erjie  l'Empire  François.  Chaque  grou- 
pe cft  chargé  deux  biî  reliefs,  trois  a  cha- 
que face  de  corniche,  qui  font  en  tout  14- 
IcIqueU  représentent  14.  des  principales, 
aÛions  du  regtie  de  S.  M.  Oa  doitpofcf^ 
dans  les  faces  du  Piedeftal  de  ces  groupes 
des  table;  de  bronze  où  feront  contenues 
les  inferiptions  de  chaque  é«nemeat  qui 
font  aulTi  bien  que  les  autres  de  la  compa- 
ûiion  deMonir,  l'Abbé  Régnier  Secrétaire 
perpétuel  de  l'Acad.  Françoifc.  Il  les  z 
miles  en  vers  Latins  âc  François  afin  que 
les  loiianges  de  S.  M.  pûfTeat  eftre  enten.^ 
duc,  de  plus  de  perfonnes.  On  trouve  îcjr 
routes  ces  infcriptions,  cnfuite  d'une  de- 
fcription  plus  étendue  de  ce  Monurnenc 
&dc  la  Médaille  que  Monfr.Je  Duc  de  la 
Feuillnde  a  fait  frapper  en  or,  en  argent  1 
eo  bronze,  afin  d'en  faire  pafler  11  gloii 
&  le  fouvenir  à  toutci  les  nations  fie  a  toi 
les  (îédes. 


F  j 


CWV- 


J  o  o 

Chrifitfb.  CtUxrii  SmaUttld.  Hijlôfin  »titi-\ 
qun  nuihit  aect£ïa»iéM4  ituSa  Qf  tmtnd»'-i 
t* ,  tum netis ^ têMis fyno^tkk.  l»iu\ 

CEt  ouvrage  n'eftoit  dans  la  première 
Edition  (^u'en  donna  l'Auteur,  il^a 
environ  toans,  qu'un  fort  petit  abrégé  de 
U'hiftoire  ancienne  qui  n'alloit  quejufques 
[À  J.  C.   A  prefent  il  ne  Ta  pas  feulement 
[pouiïee  beaucoup  au  delàfçavoîrjufquesà 
f  Conftantin  j  mais  il  a  encore  donné  plui 
I  d'étendue  à  des  endroits  qu'il  n'avoit  fait 
qu'effleurer,  gcil  en  a  traité d'autreis qu'il 
aroit  entièrement  omis.  Comme  l'on  n'i- 
nore  pas  ce  qui  entre  dans  ces  fortes  de 
Itrres,  nous  tie  toucherons  de  celu)'-  cy  que 
[ce  que  l'Auteur  prétend  centre  l'opinion 
Eommnne ,  que  le  Royaume  de  Macedojoc 
'n'a  pas  fini  à  Antigonus,  maîs  qu'il  a  en- 
core duré  un  temps  afiez  confid érable  après 
luf ,  en  la  perfonne  des  Rois  de  Bithynic,  de 
Pergame,  de  Pont  &  de  Cappadoce. 

Truite  du  Mouvemtnt  des  tnux  ,  fur  fut 
Mr.  Mur'wttt  dt  l' Acad.  R.  des  Se.  mû  en 
tumître  pur  Mr.  de  Im  Hire  L,  é"  -P-  B- 
four  tes  Math.  del'Acad.  R.  Imi.  à  Ca- 
rit. chez  Ëil.  Michatlet.  i63â. 

T  A  rtpufation  que  feu  Monfr.  Mariotte 
.  s'eft  acqujfe  par  les  traiter,  qu'il  a  don- 
ex  au  Public  ,  &  l'habUtlé  ae  Y  K\a<:w 


s    Ç    A    T    A    M    s.  1^7 


qui  a  reveu  &  rois  celu^-cy  ^ans  l'ordre  oi 
il  e& ,  donnent  d'abord  sue  &  ItaDte  ûié*' 


1 


de  fa  beauté  &  de  fa  perfeâion.  «qu'elle  a«. 
permet  pu  de  douter  qu'il  ae  (oit  exemfic 
des  défauts  gui  ie  trouvent  ardinûrcmcnt 
'  as  Jes  ouvrages  pofthunaes, 
Oa  rçaitaffez  de  quel  ufagc  Tont  les  eaux. 
t  pour  les  bcfoios  de  la  vie ,  foit  pour 
rembellifTemeiit  des  parterres  8c  des  jar- 
dins j  &ron  peut  juger  par  U  de  l'utilité 
de  ce  IsTie  rempli  d'un  grand  nombre 
'obfervanons  corieufes  £c  de  pratique  lus 
t  fujet.  Elles  ont  cfté  faites  la  plutpart  eit 
prcfencc  de  Monfeigneur  le  Prince  dam  (à 
belle  maiiÔD de Chantilljr ,  ou l'abondsoce 
des  eaux  3t  la  hauteur  des  refcrvoirs  foor- 
oiflàient  à  ï'Aa'ear  tous  fei  moyens  de 
faire  plufieurs  belles  ezperieDces. 

Dans  11  I  partie  où  il  traite  des  propric<a, 
teide;  corpsBuides,  de  l'origine  des  foo» 
tailles  &  des  caufes  desrenti ,  il  rcniarqi 
fur  Je  premier  point  qu'il  y  a  de  petites  par- 
ticules d'air  àim  l'eau  qui  cnjortcnt  lorA 
qu'elle  eft  ^chsuffc'c,  qu'elle  fc  gelé  on 
u'elle  cil  mt!è  dans  le  vuîde.  Mats  ce 
'il  y  a  de  plus  furprenant ,  c'cftoacTaie 
eftaotforti,  il  y  rentre  &  s'y  infinuëde 
f-même  ,  ce  que  l'on  connoît  en  faîlint 
uillir  de  l'eau  deux  ou  trois  heures  du- 
nr .  &  en  la  mettant  aprésqn'ellc  eft  re- 
]tdie  dans  une  petire  bouteille  de  verre 
mt  il  faut  fermer  l'entrife  4f  tfAe  itiv^ 
la  tremperdiat  un  vcireçWia4'«»a  *%*»■- 


V  4t 


S»sA 


T&S  JODKNJtL 

fîntÇn  forte  qu'il  y  ait  de  Tair  gros  comme 
une  noifette  au  haut  de  la  bciuteille  rca-> 
vcrfée  }  car  alors  cet  air  dîfparojlV  en 
24  heures.  Sî  on  y  remet  une  autre  bulle 
d'air  au(G  groiTe,  elle  entre  encore  peu  à 
peu  dans  l'eau ,  Se  te  mfme  arrive  tou  tes  let 
antres  fois  qu'on  réitère  cette  expérience , 
quoyque  toujours  avec  un  peu  plus  de 
temps,  jciqu'à  ce  que  l'eau  en  foi  t  entière- 
ment imprégnée. 

Touchant  les  vents  (cw  pour  l'origine 
des  Fontaines  nous  avons  rapporté  ailleurs 
fon  fcQtiment  J  Mr.  Mii'iottc  dit  avoir  ot>« 
fert'é  qu'à  Paris  &  dans  le  voiûnage ,  ils  font 
danslcipace  d'environ  if  jours  une  révo- 
lution entière ,  foufflant  luccefliveiiient  de 
toutes  les  parties  de  l'horifon  ,  &  qu'aux 

»  nouvel  les  &  pleines  Lunes  le  vent  eicpreA 
^uc  toujours  Nord  &  Nord-eft. 
Dans  la  t  Partie  où  il  parle  de  l'e'quilibre 
des  corps  Butdes  par  la  pefaotear  ,  par  le 
reflbrt  Se  par  le  choq ,  il  donne  la  manière 
de  calculer  la  force  des  moulins  à  vent  Se 
des  voiles  de  navires ,  8c  il  explique  trois 
fortes  de  moulins  qui  tournent  a  tout  vent, 
&  en  particulier  celuy  qu'on  dit  eftre  en 
tifage  dans  la  Chine. 

Il  prétend  dans  k  )  Partie  qui  traite  de 
lamefure  des  eaux  courantes  Se  jailiiflan  ■ 
tes  ,  que  les  Fontenîers  qui  mefurent  la 
quantité  d'eau  que  donnent  les  tontaines  , 
par  des  pouces  &pirdcj  lignes  circulaires 
gtfg  coBticnncut  lupcfficiellciacnt  Les  au- 


m 


Dit       SÇATAKS,  11< 

rerttires  qu'elles  rcmpliffetit  en  coulant 
très- lentement .  n'ont  pas  bien  détermio^ 
queIIeeClIaqua.Dticé  d'eau  que  donnent  ces 
pouces  &  CCS  lignes  eirculairtjs  «m  un  cer- 
tain temps,  nj  quelle  doit  eftrclelcFatioo 
de  l'eau  par  dtiTus  ces  ouvertures  pour 
fournir  cet  écoulement,  ce  qui  eft  pourtane 
neceJTairc  pour  fçavoir  ce  que  c'cft  qu'un 
pouce  d'eau.  11  appelle  pouce  d'eau  celle 
qui  co ulâtit pendant  l'elpace d'une  minute, 
donne  14  pintes  mefure  de  Paris,  fçavoir 
de  celles  qui  pefent  deux  livres  chPicunc. 
Avec  cette  mefure  qui  eft  tres-commodc 
pour  le  calcul,  parce  que  dans  l'efpace  d'une 
heure  ic  pouce  donne  trois  mu  ids  de  Paris 
&  7imuidsen  î4heurcs,ronpeutmefurer 
facilement  les  pouces  d'eau  que  donne  une 
médiocre  fontaine  ou  cnruilTcaucouIîat, 
fi  l'oii  leçoit  l'eau  dans  quelque  vaifîêiu 
pendant  un  certain  nombre  dctniontesou 
de  fécondes}  car  par  ex,  fi  l'on  a  receu  7  pin- 
tes en  ;o  fécondes,  ondiraque  cette ean 
coulante  eft  d'un  pouce  :  fj  elle  a  donné 
ai  pi  mes  on  dira  qu'elle  eft  de  (rois  pouces, 
JSc  ainlidans  les  autres  proparlions. 
-  En  parUnt  dans  la  4p.  de  la  hauteurdes 
jets  perpendiculaires  &  obliques ,  4ont  la 
ijeauté  qui  confîftc  en  leur  uniformité  & 
transparence  au  fortir  de  l'ajutage  fans  s'é- 
carter que  bien  peu  au  haut  du  jet,  dépend 
particulièrement  de  UjuUciTc  6cde  l'uni- 
formicé  de  ces  mé mes  ajutages  ,  i\  iitct- 
jDÎne  cette  hMuteor  h  plus  grande  4  cevit. 


I 

I 

[ 


I]0  j   O  0    R    M    A    l 

pieJf  8c  à  HOU  if  lignes  d'ouvcrtorc d'a- 
jutage ,  pajce  que  quand  le  jet  iroie  à 
If  o  pieds,  il  ne  paroîtroit  gueres  plus  haut 
à  la  reuc  >  quand  oa  feroit  à  lo  pieds  de 
dtftance. 

It  parte  en  dernier  lieu  des  tu^anx  de 
conduite,  de  leur  force,  de  celle  des  foli- 
des  &  de  leur  relïllance,  8c  enlîa  de  la  diftri- 
botion  des  eaux.  Il  Tcmarque  que  quand 
l'eau  qui  fournit  les  jets  paiTc  par  un  long 
tuyau  foftétroit,  fa  vîtefle y  cft  arreftée par 
le  fifottement,  ce  qui  diminui;  la  hauteur 
du  jet,  que  l'on  rétablit  cependant  en  foa 
véritable  degré  en  diminuant  l'onverture 
de  l'ajutage.  Un  refervoir  élevé  de  f  i  pieds» 
doit  avoir  félon  luy,  un  tuyau  deconduita 
de  ;  pouces  (Je  diamerre  quand  l'ajutage  efi 
de  (S  lignes ,  &  atnfi  des  autres  proportions. 
On  peut  mîitic  tenir  les  conduits  un  peu 
I^us  large»  qic  ce  calcul  lï  l'on  veut  que 
l'eanjailliiTime  conl'ervc  fa  force  perdant 
plufîeurs années,  parcequ'sls'y  antafTede 
h  booif  qui  en  retarde  un  peu  l'écotilcmcnr, 
&  qu'il  y  a  même  des  eaux  qui  emportent 
a «fcc  elles  des  atonies  pierreux  lefquels  ve- 
nant k  s'attacher  eolemblc  forirent  des 
pierres  qui  bouchent  entièrement  la  con- 
duite. 

A  iVgard  de  ladiftribntion  de  l'eau  pour 
le»  jets ,  il  obfene  que  pour  U  fiiirc  avec 
pIosdejulïelTeiil  faut  avoir  une  jacge dont 
les  ouvertures  (oient  qii  arrhes  &  non  ron- 
dei  j  cç  qui  eft  far  tout  d'une  neceflité  in- 
"■ dirpcn- 


1       ou 


Des  SçATAWi.  f}i 
dirpenfablc  pour  la  diftribaiioa  qu'on  veot 
fiirc  à  ploiieuM  particuliers  de  l'eau  d'sne . 
même iuurce i  carparlà  lorrqu'iltrientâjfJ 
oir  de  la  dimiaution  fur  cette  em ,  totis 
paniculierï  pcrdeni  à  proportion  ,  ce 
'^u'on  ne  peut  pas  {aire quuid  let  trous  iônt 
Tonda. 


fifre  FMjloraU  de  Moitfti^tmr  VZvé^Mé 
de  MenHX  *tix  nouvtHHX  Ctubeliqmti  iê 
^  Jon  Dioctfe,  ponr  tes  txbsrttr  àfjure  Iturt 
Pa/ques ,  (^  leur  donner  Us  nvtrttjftmint 
.  nictjf»irts  cintre  Ittf suffit  lettres  f»fi»», 
rutts  dei  Minijîres.  1»  4.  à  Farb,  cact 
Seb.  Mabre  CTamoify.  i6$6, 

Onfr.  l'Evique  de  Meaux  aroir  tr*^ 

vaille  en  plulicurs   niaoierea  avee 

uof  ue  luccez  à  la  conversion  des  Prot^ 
ftins  de  toutk  Rojraume  ,  8t  Cn particulier 
-à  celle  de  ceux  de  l'on  Diocefe ,  pour  ne  pas 
Itpportcr  en  ce  faiiit  temps  totu  les  foins  i 
'f  j  ÎDCOrpocer  eoticrement  à  l'Ëg'iic. 

La  Palque  que  J.  C.  délire  de  manger 
avec  eux  devant  achever  cet  heureui  01 

irage,  il  les  y  a  inïitci  par  cette  Lettre' 
nAarale  où  il  einp!t>]re  tout  ce  qu'il  y  a  de 
lus  fort  £c  de  plus  touchant  pour  Icaporter 
:■ 
: 


pour  les  préparer  à  ce  banquet  de  paix  0c 

union. 

D'abord  il  rappelle  ce  que  fit  Je  faintRoy 
zechtas  lors  de  la  Pafque  iblennclle  <^u'il 

lebra  dans  Jcrufaletn  ,  compata.m  cft  ^ï>i 
rrire  lujoard'bay  à  l'Églîfe  ea  c«w»  î«o^ 


f 


H.  VaiOe- 


I 


tj»  J   O   D    B    N    A   1. 

contre  a«c  les  fuites  qu'eurent  les  confeils 
8c  tes  douces  invitations  de  ce  faint  Koy. 

Il  païïe  de  là  à  l'autorité  des  Payeurs  de 
l'EgUfe  Catholique ,  &  à  la  pureté  de  la  do- 
ébinedont  ils  font  les  dépolltaires}  d'où  il 
prend  occalïon  de  munir  les  nouveaux  Con- 
vertis ,  contre  les  imprefTions  que  pour- 
Toient  faire  fur  leurs  elprits  IcsfauflesLf  t- 
fres  Pailorales  que  des  Etrangers  traveAis 
tn  Payeurs  leur  ont  adrefTees  depuis  peu. 

II  montre  en  premier  lieu  que  l'Auteur 
de  celle  qui  a  pour  titre  Ltnre  Pafioral* 
mitx  TrQttfiam  de  Vrxnc*  qui  fint  tomètz. 
fmr  lei  tcHrmtns,  imite  en  vain  le  langage 
que  St.  Cypncn  tenoit  pour  eihorter  les 
ndelles  de  Œrt liage  à  la  pénitence  Gc  au 
martyre ,  puirque  la  doflrinc  de  ce  Père 
qui  cnfeigne  quti'Eglife  iji  unr.qut  /'£f i/c#- 
j>4/  tfi  un  ,  te  condamne  manifellcment 
comme  un  faux  Pa fleur. 

li  réfute  enfuift  les  emportement  ,  les 
fentimens  outrez  6c  tes  calomnies  de  cette 
lettre  &  de  cette  autre  adreff  e  k  rtttx  qui 
£tmijftm  feus  ta  captivité  de  Babyim ,  titre 
qui  renouvelle  feul  coro  m  e  il  le  rcmirque , 
toutes  les  applications  au  (il  vaines  qu'inju- 
TJcufes-de  l'Apocalypre  ,  que  les  Miniftres 
n'ont  ceffé  de  faire  aux  Proteftans ,  pour 
leur  rendre  l'Eglife  odieufe. 

It  fait  voir  entre  autres  d'une  manière  dc- 
Monftratïve  contre  ce  qu'on  nous  impute 
de  foire  dire  aux  nouveaux  Catholique» 
djjM  une  langue  barbare  dcsLitaatei  à  l 'lion- 


_^ 


4r 

neqr 


t. 


image  de   In     "^''''=f'<'if>r»uir  ^^^^"« 
ai'CCnoî/jî      .      "^vfrtai-  ;       '*f'  que 


1)4  J    O    U    »    K    A     L 

Il  pretendoëRcfortnation,  ou  cependa 
on  a  voit  déjà  QcSi  de  dflimer  la  Coupe. 

Smffltmtntttm  it  ScriftêriSfavft  Scrh, 
£ceUfi«Jii(k  »  BtlUrmins  imijb,  CtUf 
F.  C*fim.  Oudin  Frtti.  -ytf.'  i»jl.  Or 
rrém-  J»  6.  à  Pif  ù  ■  chtz  Aot.  Dm 
lier.  168& 

QUoyqufi  plnfieu»  f^inm  bomn 
aytnt  doQoé  au  Public  debcIlc*co< 
pilations  touchant  U  perfoDOe  le  ks  • 
vrages  dei  Ecrivains  Ëcclelîa&i^W<>  il  1 
Uifle  jpaa  de  m»)(}uer  quelque  chf^  è 
perfeâion  d  e  c  e  trav  ai  1 .  Le  >>.  Cam  Ct 
Qoioe  de  Wtodror  3  commencé  tef  cet 
matière  un  ouvrage  qui  cmbrafferaidit^O 
tout  ce  qu'on  dcfire  daiis  lea  autre*  fi 
pour  l'éteaduë ,  (oh  pour  l'ordre  8c  pour 
forme.  U  en  pubtiacependancraan^df 
nierc  une  efpece  d 'abrège!  fout  le  titre  1 
CartofhiUx  î.tdfp*fiicit$  ,  qui  ne  rei 
plinoitpas  tellement  l'exaâitwle  &  l'ai 
tttiiMxi  qu'il  promettoit ,  qa'on  n'^  1 
dejafattquelquesfupplemeiM.  Cel  uj'que 
P.  Oud  in  nous  donne  \cy  fur  EeUa? min  co 
dent  dans  une  juAc  bricFet^  tout  ce  qu'il 
ftvoit  de  principal  &  de  meilleur  i  ajout 
pour  Us  Auteurs  &  pour  les  traitez Eccl 
iîaftiquc!  omis  par  ce  f^avanC  Cardinal 
par  le  P.  l'Abbe  ,  ou  à  corriger  toucha 
ceux  àoBt  iU  ont  parlé.  Pour  entrer  da 
Sueigaedéaùl. 


fin  de  1,  j"*'^*'9ues,  on-T.      '""  ctJcal 


Journal 

ZxirMt  du  fenra^l  d'Angittnrt ,  tùntf 
n»nt  quelqut  ckefe  Je  fort  curitux  tim- 
ihtint  U  CircstUtisn  dn  fang,  tiré  d'une 
httrt  icritt  far  U  Sieur  Molintux  »f*^^m 
fris  tn  ces  ferma.  ^^t 

ITT  'ObfenratioQ  fenfible  de  la  Cireulitiofi 
I  j  du  faog  que  !e  Doûeur  Gardea  a  écrit 
ku  OoSt.  Middlfton  avoir  &ite  dans  uae 
Lézarde  aquatique  m'a  extrêmement  fatis- 
fiut,  n  y  a  preienrcment  prds  de  trois  ans 
&  demy  qtie.jc  découvris  pour  la  première 
fois  ee  furprenant  phénomène,  &que  j'en 
envoiay  une  ample  relation  à  mon  frère  à 
Leyde  avec  une  Anatomie  entière  de  cet 
animal.  Depuis  cetemps-tà  j'ay  fait  voir 
fouvent  la  même  choie  à  plufleurs Méde- 
cins ScPhilorophes  tant  au  dehors  fans  dii^ 
ièâion>  qu'au  dedans  dans  les  vaîfTeaux  i| 
ternes. 

Je  l'expofiy  particulière  aient  le  lâ  May, 
1684.  à  la  Société  de  Dublin,  dottt  les  Re- 
[gidrcE  portent  qu'ayant  ouvert  ce  jour-là 
une  de  ces  Iciardcsque  je  prcns  pour  une 
falamandre  ,  je  montray  à  l'oeil  par  le 
moyen  d'un  M icrofcopc,  que  le  fang  cou- 
loitdansles  vaideauxqui  ïôntrur  deux  lon- 
gues ve  fie  ule  s  que  l'on  voit  dans  le  corps  de 
cet  animal ,  au  m  claircmrnt&  au  iTi  rapide- 
ment que  l'eau  court  dans  uaruiffeau, 
[  Le  a  Juin  fuivant  je  le  fis  encore  remar- 
querau  dehors  far  les  pattes  de  cet  animal 
à  des  perromies  qui  eurent  la  veuc  aTez 

bonne 


;ae- 


Des     S^AVitMS, 
bonne  pour  cela  ;  ce  qui  eJl  iffatimtnt  fort 

furprenant;  aufli  bien  que  de  voir  comme 
l'on  fait,  le  mouvement  du  corurêt  com» 
ment  il  Te  vuide  &  fe  remplit.  l\  eft  mf 
que  là  kiarde  eft  naturellement  treî-pr«-» 
pre  à  cette  eipérience  j  car  outre  que  fa 
peau  &  fes  vaifleiux  font  tranfpïrcns ,  j'en 
iy  eu  qtiiont  vi^cu  jufquess9he(iresapres-j 
qu'ellesontcfte' ouvert  eî,&  que  leuisviice- 
rcsoat  eftd  expo  fez  au  jour. 

Nauvtnitttx.  dt  l»  ^mnxjtint. 

Nouvelle  Bibliothèque  des  Auteurs'Ec- 
clcfiiftigues.'par  Mr.  Dupin  Doél.  dcSor- 
bonne.  â  Paris,  chez  A-  Frahrtj. 

Phyfiologia  experimentaHs  in  qua  No- 
tiones  Ariftotclis,  Epicuri  ftCartelîi  fup- 
plcntur,  errores  deteguntur  &  cmcndan- 
tui",  £cc.  Aut.  D.  de  Stair  Car,  a,  Britan. 
Reg.  à  Conf  J  uris  Se  Status.  In  4.  Lugd  .Bat. 

Prières  Chrétiennes  ieloo  l'elprit  de  l'E- 
glife,  recueillies  &  imprimées  par  l'ordre 
de  Monfeig,  i'Archev.  de  Paris.  In  11. 
Paris,  chczFr  Muguet.. 

La  Morale  de  Tacite.  Premier  Eflaî  «îc 
la  Fkterie.  ParkSr,  Amclot  delaHoof- 
faye.  lu  12.  à  Paris,  chez  h  Veuve  Martin 
ïc  I  Boudot. 

Oraifons  Funèbres  de  très-haut  &  puiflant 
Seigneur  MelTirc  Michel  le  Tcllier  Chcva,- 
îîer  Chancellicr  de  France ,  ^w  Wt^^«-''%- 
Iw  Bréqaes  de  Meiax  8t  àt  l^i^wit  i  ^ 


f-     ! 


|8       JoBBK.    DESSÇATANS, 

par  Mr.  l'Abbé  Maboul.  In  4,  i  Paris ,  cbe^ 
Seb.Mabre-Cramoify,ScJ.dekCaille. 

Lettre  de  Mr.  âe  Vertron  Hiftoriograph^ 
du  Roy,  del'Acad.R.d'ArJesàMr.l'Abb^ 
Petit  de  la  même  Acad.  à  Paris  ,  ches  ' 
J,  Morel. 

Citte  Ltttre  contitnt  unt  Anggramm» 
ajjtx,  hiMTfuf*  fur  Les  faralu  Sucramtntu- 
Ui ,  nvtc  Httt  »utre  k  lugleirt  in  Roy. 


JOUR-. 


IX. 

JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

DuLundi  XI  Avril,  M.  DC.  LXXXVI. 


iîsttvtÏÏt  iietuvfTtt  des  ieuxSmttUitts  dt  I 
Sitturne  les  plus  frcchti ,  f»ilt  à  ï'Ohftr- 
•vMteire  R»y*l,  fur  Mr.  Cuffini,  4t  i'Acni, 
R.  dtiScitnett. 

LA  variété  dcf  objets  ailrairablcf  que  i 
l'on  a  découverts  en  ce  iieclc  d&oslej 
Ciel  depuis  rinvention  de  la  Lunet- 
te >  &  le  grand  ufage  qu'on  s'eft  propof^l 
d'en  faire  pour  la  pcrfcâion  de^  Sciences 
Naturelles  &  des  Arts  neecITaircs  au  Com- 
merce £c  à  la  Société  des  Hommes,  cntJ 
poufK  les  Adronomes  à  rcchc^chcr  arecf 
foin  ,  s'il  n'y  avoir  point  quelque  chofts 
d'extraordinaire  ,  qui  n'eut  point  encore! 
cflé  apperceu; 

Comme  ils  ont  fait  tous  leurs  efforts  pouf  j 
rfpuifcrcequiieftoit  de  piusrcrrartjoable.J 
ils  n'ont  laiffé  à  découvrir  à  la  poflerité  que  ' 
ce  qu'il  y  a  de  plus  ciché  &  de  plus  difficile. 
On  peut  mettre  dans  ce  rang  les  deux  Saf  cl- 
iitesde  Saturne  que  nous  avotvsiitOiwWVSi 
àcpdMpcaà  l'Obfervatoiïc  Ko'3î^  i  '^«^^- 


140  Journal 

quels  joints  aux  deux  autres  que  nous 
avions  découverts  auparavant .  &  à  celuy 
dont  nous  devonila  découverte  àMr.Hu- 
eens  (  fkns  compter  les  deux  Anfès  Latéra- 
les qà'il  a  démontre'es  eftre  les  parties  d'uil 
anneau' qui  environnent  fon  gfobe)  font 
une  cour  à  Saturne  plus  nonibreule  que 
celle  de  Jupiter,  qui  n'a  que  les  quatre  Sa- 
tellites découverts  au  commencement  de 
ce  fiecle  par  Galilei.  Elle  égale  même 
celle  que  Tychodonaoit  an  Soleil  dans/ba 
Syfteme,  8c  qu'il  compofoit  de  toutes  les 
autres  Planètes  connues  aux  Anciens,  à  la 
refèrve  de  la  Lune  qui  efloit  la  ieule  Planète 
principale  qu'il  comparoit  à  cet  Aflre ,  dont 
toutes  les  autres  n'ettoient  dans  ion  hjrpo- 
the&  qoe  des  Satellites. 

DiffirttuttntrihsSMilUtisérltsPl»- 
nttts  frincipMlet. 

On  met  dans  tous  les  fyftemes  au  rang 
des  Planètes  principales  ,  celles  qui  font 
leurs  révolutions  particulières  autour  d'un 
centre  fuppofé  immobile  ,   &  l'on  range 

fiarmi  les  Satellites  celles  qui  ont  leur  re  vo- 
ution  autour  d'une  des  principales  Planè- 
tes, Scqui  la  fuivent  dans  le  mouvement 
qu'elle  fait  autour  du  centre  immobile. 
On  ne  faifoitpas  expreflement  cette  diftia- 
âiondanslei^ftemedcFtolomée,  où  l'on 
fuppofoit  que  toutes  les  Planètes  faifoient 
leiin  rerQuuioasparticalieresinunediate- 

ment 


•  «E  va  iij:at.  rmoKwrwe  tm  auaaiBima 
cette  hyuoihefe  demande  ,    fuppo'^é 
_  le  ce  foientdeux  globes  opaques  Gc  £cki- 
rez  du  Soicjl, 

Dans  Je  Syftemc  de  Copernic,  qui  met 
le  Soleil  immobilcau  centre  du  Monde,  oa 
reconnoirt  iix  Pbaetcs  pour  principales, 
Iça voir  les  ctnc|  queTycht»  dïfpofe  comme 
loy  autour  du  Soleil,  &  le  globe  de  li  terre  ' 
qui  eft  le  troifiémc  dans  l'ordre  de  la  di-  | 
aanec  au  Soleil ,  &  fait  autour  de  luy  I3  ' 
levolucion  annuelle  ;  &  l'on  confiderc  la  ' 
Lune  comme  Satellite  de  la  terre,  autour 
deisqaclle  e!L  e  fait  fa  révolution  d'un  moifi 
peadanc  qo'c  lie  Ij  fuit  dsas  h  rcVoluÙO' 
gacoar  du  Sa  X  <■//. 


141  Jour   mal 

Les  Coperaiciens  ne  connoiflbient<i 
avïnt  ce  liccledaos  toute  la  nature,  qi 
lenl  Satellite.  A  prefeot  ils  es  reconii 
featdil .  lut^  la  Terre,  quamde  Ja{i 
fc  cinq  àe  Saturne  ,  qui  fèitmt  dans  i 
Cyûeme  autant  de  Lunes  diflineoéctca 
ont  de  dailes,  qu'il  y  a  dePniwtesp 
ctpalcs  aurquelles  elles  apparticooent. 
Comme  no Itre  Lune  ne  nous  paroiftj 
grande  que  toutes  les  Planètes  priacip 
qoepourcArela  plus  proche  de  I*  terre 
autres  Satellites  ne  nous  pareiflèat  ial 
ment  ^ios  petits  que  h  Loae  qoe  pi 
qu'ils  lont  incomparablement  plu  i 
gnea  de  nous. 

Utiliti  dit  Oiifirvsthnt  dttSMtUitti 

Cette  petîteffe  apparente  n'eft pas  ot 
moins  méprifable  ■.  8t  la  cooooil&nce 
nombre ,  de  k  iîtuation ,  8c  dumonven 
des  Satellites  n'eu  pas  moins  inmorti 
que ceUe des aotrei  Planètes:  car  u vit 
avec  laquelle  il)  achètent  leurs  revoluti 
particulières,  k'grande  diverfit^desc 
figurations ,  des  conjonâions  M  do 
clipfes qu'ils  font  en  peu  de  temps  enric 
lent  l'AAranomie  d'une  infinité  d'^jfei 
tiont  &  de  découvertes  nouvelles  qui  i 
d'un  grand  aiàge  dans  lesfttences  ttt 
les  arti  necelTaires  au  ceoinerce  8e  t 
ibciete  civile.  On  Ci;m  à&s  l'afage 
noiuàifons  prefent  émeut  i  l'ObiêrvM 


ta 
I»       cm 


S    Ç    A    r    A    N    f, 

ies  Satellites  de  Jupiter  duos  l'io- 

A  des  Longitudes .  après  avoir  trouvé 

^ié  dans  nos  Tables  &  Ephcmcridcs 

egles  de  leur  mouvemeat ,  Se  celles  des 

(pies  qu'ils  font  chaque  jour  ,  tantoft 
incontrant  l'ombre  de  Jupiter  ,  nntoft 
ttant  leur  ombre  fur  fou  Dilbuc  félon  nos  ^ 

uvelle;  découvertes ,  tantoft  palfant  de-- 

Qt ou  derrière  fon globe,  tantoft  le  ren- 
"contrint  enftmble  :  Tous  lefquels  acci- 
dent ellant  obfcrvez  en  divers  lieux, cjue[- 
que  éloignez  qu'ils  puifTcnt  cftrc ,  font  eon- 
ooiftre  la  différence  des  Méridiens  par  la 
différence  des  heures  que  l'on  compte, 
quand  ils  airircnt  dans  l'un  Se  l'autre 
lieu. 

Cette  excellente  méthode  de  détermî- 
ner  les  longitudes  par  robfervation  des  Sa»j 
tellites  par  laquelle  on  peut  perfeflionnt 
beaucoup  pî  us  k  Géographie  &  la  Naviga- 
tion en  peu  d'années  qu'on  ne  feroit  par 
d'autres  méthodes  en  pluileurs  fîecles,  a 
eftc  prenuierement  pratiquée  dans  J 'Acadé- 
mie Royale  desScienccs,  fous  les  aufpicdfl 
de  S.  M,  qui  a  envoyé  à  cet  effet  desAca-' 
demiciens  &  d'autres  Aftronomcs  ejterceii 
à robfervatoire Royil,  en  divers  endroits 
de  l'Egrope,  del'Afrique  Se  de  l'Ameri- 
qocpour  faire  des  obrervitionsqui  ontfervi 
à  déterminer  exadement  leurs  longitudes, 
à  faire  ;connoiftre  les  grandes  erreurs  de 
celles  qui  n'avoicnt  efté  àétwmmfeR^  «^t 
ptrhrappuation  de  la  ionevxcw  it^no^-a.- 


]    O  U   K    H    A    L 

gci ,  ((  enfin  à  donner  la  manière  àe  11 
sorriger.  On  ne  doit  pas  moias  attendxr^ 
les  MifTioanatTCs  que  S.  M.  a  envoyez  i  I 
'l  Chine  avec  toutes  fortes  d'inftrutnem 
illronomiqucs  &  avec  oos  nouvelles  Ta- 
bles desEclipresde  ces  Satellites,  qui  fooc 
apablesde  donner  les  longitudes,  même 
ans  corrcrpondancc  d'oblêrvarions  faita 
Il  le  lira. 

Il  ne  faut  pis  sVtonner  fi  apre's  les  foinj 
que  nous  avons  pris  de  faire  fcrvir  à  un  (i 
grand  ufage  les  Satellies  qui  nous  eftoient 
connus  par  les  découvertes  de  ce  fie  de , 
[aouii  avons  cherché  avec  une  application 
extraordinaire  s'il  n'ycnreftoit  point  d'au- 
tres à  découvrir;  carquoyque  les  nouvcl- 
lîes découvertes  ncpuificnt  pas  cftic  û  toft 
l'un  aufTi  grand  ufage  que  les  anciennes, 
îc  progrès  que  l'on  fait  continue  lie  m  eut 
Fdans  l'Aftronoinie  failbit  cfperer  qu'elles 
[Je  feroient  avec  le  temps.  Nos  recherches 
Kii'ont  pas  efté  inutiles,  en  ayant  trouvé  à 
■■l'endroit  même  qui  clloit  confidcré  le  plus 
Ittenti  cément  des  Afironomes  à  caufe  de 
la  variation  admirable  des  Phaf'cs  de  l'an- 
neau de  Saturne  qui  eft  un  ornemeur  tout 
particulier  à  cet  A  lire  ,  8t  à  caufe  des  autres 
que  nous  avions  dd'i  découverts. 

Nous  avons  déjà  tire  de  ces  nouveaux 
Satellites  quelque  connoiflànce  de  grande 
importance  ,  api^s  avoir  travaille  long- 
temps à  les  diflinguer  des  autres  tftoiles  & 
entre  eux  •  mêmes ,  Ct  avoir  ébauché  les 


s  Ç   A  V    A   H   5.'  14^ 

,  de  leur  mouvement   autant  qu'il 

,t  necellàire  pour  rcconnoîtxe  chacun 
fit  eu  particulier  dans  les  obièrvationc 
i'on  auroit  à  faire  fans  danger  de  coafon- 
irc  les  uns  avec  les  autres  ,  &  pour  pcr- 
feâionner  leur  Théorie  dans  la  fuite  dit 
temps.  Pour  ne  pas  entrer  prefcatcraent 
dans  Je  détail  des  difiïcu]  ccz  que  nous  avons 
rencontrées  &  de  ta  méthode  que  nous 
avons  fuivie  pour  les  furmonter ,  voicy  ce 
que  nous  avons  trouvé  jufqu'à  prcreot. 
touchant  leur  difpolition  mutuelle ,  &  les 
périodes  de  leur  mouvement.  Nous  les 
nommerons  pjir  l'ordre  de  leur  diilance  à 
Saturne ,  appellant  frtmitr,  celoy  quiea 
cft  le  plus  proche ,  é^  fécond ,  celuy  qui  le 
fuit  Iclon  cet  ordre  ,  de  la  manière  que 
nous  avons  pratiquée  dans  ksSatelliteide 
Jupiter. 


Difianct  ^  ptriùd*  in  frtmitr 
Sattlîstè. 


«i 


Le  premier  Satellite  de  Saturne  par  les 
Obfervations  faites  jufqu'à  prefent ,  ne 
s'éloigne  jamais  de  foa  annrau  par  Ton 
mouvement  propre  que  des  deux  tiers  de 
la  longueur  apparente  de  ce  même  anneau. 
que  nous  prenons  pour  mefure  des  diftan- 
ces  de  ces  Satellites ,  &  il  fait  autour  de  luy 
une  révolution  en  un  jour  ,  a  i  hcuie^  ^ 
ip  minutes,  II  fait  donc  en  tnomâàticM'x. 
jours  deux coajoaHioBs  avec  Swuiïjr.V  «^* 


I 


146  J  o  a  R   N  A  L 

dam  la  partie  faperienre  de  fon  Cefclc , 
l'autre  dam  l'inférieure  j  &  comme  l'an- 
neau occupe  la  plus  grande  partie  du  dia- 
mètre  du  Cercle  fur  lequel  ce  Satellite  lait 
fs  révolution ,  ces  conjonaionsibnt  d'une 
longue  durée  à  proportion  de  toute  la  ré- 
volution ,  mettant  8  heures  &  demie  à 
paflèr  tout  l'anneau  qui  le  cache  preftnte- 
ment  cbaque  jour  pendant  tout  cet  elpace 
de  temps ,  &  même  davantage ,  parce  qu'il 
eft  difficile  de  lediftingucr  quand  ileftfort 
prrfs  de  l'anneau.  Cela  arrive  particuliè- 
rement en  ces  deux  ou  trois  années ,  que 
l'aaneau  fe  prefentant  fort  obliquement  à 
la  terre  paroift  fort  étroit,  &  que  le  Cercle 
de  ce  Satellite  qui  eft  à  peu  prés  dans  le 
mêcne  plan  le  preffe  fort  ;  les  années  fui- 
vintes  que  l'anneau  &  les  Cercles  des  Satel- 
lites Teront  plus  ouverts ,  il  y  aura  une  plus 
grande  diftance  en  largeur  entre  le  Satel- 
lite Se  l'Anneau  ,  &  on  le  pourra  voir  au 
deffus  &  audefTousdesAnfcs,  ce  qui  n'efl: 
pas  arrivé  jufqu'à  prefent. 

Ces  conjondlions  d'une  fi  longue  durée 
s'cftant  fouvent  rencontrées  à  l'heure  com- 
mode pour  obfervcr  Saturne  ,  ont  empê- 
ché autant  de  fois  de  voir  ce  Satellite,  & 
particulièrement  quand  on  n'avoit  pas  en- 
core trouvé  les  règles  de  fon  mouvement 
pour  pouvoir  fe  préparer  à  l'obfcrver  aux 
keures  éloignées  de  fa  conjonôionflBc  com- 
me  anc  conyonélion  commence  14  heures 
•/w  quei'iutrç  e(t  finie  ,  &[%m'cV\c  iuTt 


^ 


■ES       S^AVAMg.  14 

8  heures  \  lors  qu'on  fe  rencontrait  à  ob- 

ferver  après  le  cojnmencctncnt  d'une  con- 
jonaion  j  &  que  l'on  cootiouoit  les  jours 
après  d'obferver  à  la  mÊme  heure  ,  il  fe 
pafloit  neuf  oa  dix  jours  qu'on  ne  pouvoit 
voir  du  tout  ce  Satellite  par  cette  feule  rai- 
fon  :  Et  fi  le  cours  des  obfervations  eftoic 
interrompu  par  le  chingement  du  temps 
ou  par  une  autre  caufe ,  i!  fe  paOôit  plus 
de  îo  ou  11  joursqu'on  ne  le  voyoir  pas  une 
fois  :  cequi  nous  arrtvoit  iTnmcdia.teR]enC 
après  fa  première  découverte.  Et  c'cft  c^É 
qui  l'a  rendue  incomparablement  plus  diF- ' 
ficile  qtt'aucune  autre  qui  ait  jamais  cfté 
faite. 

Difiânct  é"  ftriodt  dn  fuoni  SattUiie. 

Le  fécond  Satellite  de  Saturne  félon  les 
Obfervations  faites  jufqu'à  prefent  ne  s'é- 
loigne de  fon  anneau  que  des  trois  quarts 
delà  longueur,  &  il  fait  autour  #e  iay  fa, 
révolution  en  deux  jours  &  i;  heures 
4J  minutes. 

Il  fe  paflè  peu  de  jours  qu'il  ne  fe  joigne 
à  Saturne  ou  dans  la  partie  fuperieure  de 
fon  Cercle  ou  dans  l'inférieure.  Les  coa- 
îonâions  mefurées  parte  temps  qu'il  met  à 
parcourir  la  longueur  de  l'anneau,  durent 
8  heures;  8c  i|- heures  après  que  l'une  finit, 
l'autre  commence.  Commeavi  coTûxtvtiv- 
cement  on  ne  Je  diflinguoït  cas  c^uitvà.  '■A. 
a'fûo/ipisaShz  éioigne  de  Va,iMvc»vi^  ^nmi*- 
G   i 


I 


loa  mou-  I 
plus  pro-  I 


148  Journal 

qu'on  eût  trouvé  les  règles  de  fon 
vcment  pour  prévoir  le  temps  plus  pro- 
pre pour  l'obfcrvcr ,  il  Ce  paflbit  plufîcurs 
jours  qu'on  ne  le  vcyoit  pas.  En  fuite  on  le 
découvroit  un  jour  du cotcf  d'Orient ,  l'au- 
tre jour  du  côté  d'Occident ,  &  le  3  ou 
ajoura  la  même  heure,  ileft  de  nouveau 
joint  à  Saturne  ;  Ec  parce  qu'il  fc  paiTe  ainfi 
plufieun  jours  fans  qu'on  puiiTc  voir  à  h 
même  heure  le  premier  ,  il  arrivoit  fou- 
vent  que  l'on  ne  pouvoit  voir  n^  l'un  ay 
l'autre ,  Êc  quand  l'un  commançoit  à  paroî- 
tre  onnefçaïoit  lequel  des  deux  c'eftoit; 
l'un  &  l'autre  fc  voyant  alternativement  un 
jour  du  côté  d'Orient ,  l'autre  jour  du  côté 
d'Occident. 

Cette   dillinâion   a  efté  d'autant  plus- 
difficile  que  la  différence  de  leurs  digref-  I 
fions  eil  11  petite  que  la  plufpart  du  temps  ' 
le  fécond  Satellite  fc  trouve  dans  les  ter-  ', 
mes  des  digreffions  du  premier,  ce  qui  a 
audi  readu  difficile  la  de'temiination  de  | 
leurs  digrcflions^     Ce  n'a  eâi  qu'après  uo  , 
très- grand  nombre  d'ob  fer  valions  choifies  ' 
que  l'on  a  connu  que  la  plus  grande  digref-  , 
uon  du  fécond  à  l'cfgard  de  celle  du  pre-  | 
mier ,  prenant  l'une  fie  l'autre  du  centre  de 
Saturne ,  elt  comme  ai  à  17.  i 


XA 


J 


M  rtglt  de  Mfortsen  tntrt  Iti  dijiamti 
é*  '«  tcmfi  feriodiquei. 

Pendant  le  temps  que  le  fécond  Satellite 
lec  à  faire  une  révolution  ,  celuyquc  le 
premier  emploie  à  faire  II  fienne ,  cft  com- 
me 14  j  à  17.  p!ui  grand  à  proportion  d'un 
dcmy  degré  de  la  proportion  que  ett  entre 

8c  17.  qui  efl  celle  des  diftanccs. 

Celle- cy  eft  la  même  règle  de  propor- 
tion que  Kepler  obrerva  entre  les  diftinces 
Scies  périodes  des  Planètes  principalet ,  8c 
~  ue  nous  avons  auflî  trouvée  entre  les  au- 

esSatclIites  de  Saturne,  à  l'oecafion  des 
autres  découvertes  Se  vérifiée  auffi  dans  Its 
Satellites  de  Jupiter.  Iln'j  a  rien  qui  fafTe 

ieux  connoiiire  l'harmonie  admirable 
[es  fyUcmes  particuliers  dans  le  grand 
fyAeme  du  monde. 

Homère  des  conjùnSiom  dt  at  SfittSitti  ■  S 
avte  Saturne^  ^| 

De  tous  les  Satellites  il  n'y  en  a  pointai 
deux  autres  qui  fe  tiennent  fi  prés  de  la  PIa«^^| 
nete  principale  que  ces  2  Satellites  de  Sa-™ 
turne.Scqui  eue'gard  l'un  à  l'autre  faflcnt  un 
fi  grand  nombre  de  conjoniflions  avec  leur 
Planète  principale  dans  le  même  intervalle 
de  temps;  car  tU  en  font  en  tout  (5f  j,  etvuue 
année  >  au  lieu  que  les  deux  çrcto'\ctsî»'î'Xt\- 
Mtesàejupttern'en  font  l'un  pojt.itvtV^M.'tttt 
I  G   î  ^'^ 


1^0  3    O    Q    K    N    A    L 

que  61  j.  Le  premier  de  Saturne  achevé  & 
révolution  3  heures  plus  tard  que  le  pre- 
mier de  Jupiter  ,  maïs  le  fécond  de  Sa- 
turne achevé  la  fienne  5  heures  &  demie 
plûtoft  que  le  fecoad  Satellite  de  Jupiter. 


k 


Xw  Vims  g««  9nt  ftrvt  k  ett  dé- 
ceHvtrtti. 


La  djAance  de  ces  deux  Fbnetes  qui  eft 

prefque  immenfe  à  proportion  de  leur 
grandeur  les  auroit  tenus  encore  long- 
temps cachez ,  fi  on  ne  s'eftoit  fervi  pour 
cet  effet  de  verres  d'une  portée  extraordi- 
naire. Ils  ont  premièrement  eft^  de'cou- 
Terts  au  mois  de  Mars  de  l'an  1Û84.  F>f 
deux  objeâifs  excellent  de  ico  g;  de  i]6 
^j)icds ,  &  enfuite  par  deux  autres  de  90  gc 
'  de  70  pieds  que  Mr.  Campani  avoit  tous 
travaillez  &  envoyezdeRome  àl'Obrerva- 
toire  Royal  par  ordre  de  S.  M.  après  la  ài- 
couvertc  du  j  fc  d«  f  Satellite  que  nous 
avions  faite  par  d'autres  de  fes  verres  de 
17  &  de  34  pieds.  Nous  les  avons  em- 
ployez fans  tuyau ,  d'une  manière  plus  fim- 
ple  que  celles  que  l'on  a  propofécj  avant  & 
«prés,  dont  nous  parlerons  en  une  autre  oc- 
cafion  ,  8c  nous  avons  veu  depuis  tous  ces 
Satellites  par  celle  de  34  pieds  &  continue 
de  les  obferver  auffi  par  les  verres  de  Mon- 
fieurBorelli  de  40  &  de  70  pieds  ,  8e  par 
ceux  oue  Mr.  Artouquel  a  nouvellement 
fjtvsillcz  de  80  de  if  y  K  de  %io  ^w&%.  U 


ES       S    Ç    A    y    fc    H    £.  If 

nous  a  cfté  facile  de  voir  par  ces  difleren- 
tes  fortes  de  verres  ces  deux  Satetlites.aprés 
avoir  trouvé  les  règles  de  leur  mouvement 
qui  nous  ont  fiiit  regarder  avec  une  atten- 
tion plus  particulière  aux  lieux  où  ils  doi- 
vent eftre. 
Nous  avons  place  ces  grands  verres  tan- 
ïft  fur  robfcrvatoire ,  tantoft  fur  en  grand 
nats,  tantoft  fur  la  tourdeboisqueS.M, 
1  fait  tranfporter  pour  cet  effet  de  Marly 
'literrafrederobrervatoire.  Enfin  nous 
en  avons  mis  dans  un  tuyau  monté  fur  un 
jfupport  fait  en  tormc  d'échelle  a  j  faces, 
qui  a  eu  le  fuccez  que  nous  en  avions 
[elperé. 

Apf^s  avoir  difttngué  ces  deux  Satellites 
des  étoi  les  fixes ,  des  autres  Satellites  de  Sa- 
turne &  l'un  de  l'autre  ,  &  trouvé  les  perio- 
,  des  de  leur  mouvement ,  nous  avons  éta- 
li  des  Epoques  le  plus  prés  des  conjon- 
lions  que  nous  avons  pij. 

Epoque I  dt  liurs  meuvtmmt. 

Le  premier  Satellite  fut  trouvé  à  4j'de» 
lerez  de  diftauce  de  fon  Périgée  allant  vers 
fT Occident ,  l'onziénic  de  Mars,  1686.  â 
I  o  heures  4  o  tnin.  du  foir ,  &  il  revint  à  la 
'  inême  pofitîon  le  14  Avril  à  la  même 
}  heure. 

Le  fécond  fut  à  jâdegrezdediftancedu 
Périgée  vers  l'Occident  le  ^oWaxSt'v^'^^' * 
S  heures  du  foir. 


G   4 


™ 


N 

^ 


!>'!  J   O  a   X   H   A    L 

CûmfAritifen  des  revolfttiom  des  Satelîitts 
de  SMKrm  (^  de  Jupiter. 

Nous  ne  pouvons  pas  donner  dam  un  feul 
Journat  ce  que  nous  avons  obfervé  fur  les 
autres  Satellites  ;  mais  nous  ne  fçaurïoni 
BOUS  empêcher  de  comparer  les  periodej 
d»  Satellites  de  Saturne  à  ceux  de  Jupiter 
de  la  manière  qui  fuît ,  par  laquelle  il  pa- 
f  oîtque  les  Satellites  Je  Saturne  du  même 
rang  achèvent  leurs  révolutions  en  moins 
de  temps  que  ceux  de  Jupiter  qui  leur  cor- 
refponaent,  à  la  refcrve  du  premier  >  ce 
que  l'on  peut  roir  dans  la  Table  fuivante. 

Rtvtîtttions  d»i  Satellitei  de  fitfttfr 
é"  dt  Satura*. 

jeurs.  heur. min. 

Le  I  Satellite  de  Jupiter ,  en       1.18-  19. 
Le  1  Satellite  de  Saturne  i.  it.   19. 

Le  1.  Satellite  de  Saturne  1.  17.43. 

Le  1  Satellite  de  Jupiter  j.   ij.   19, 

Le  j  Satellite  de  Saturne  4.11.17. 

Le  j  Satellite  de  Jupiter  7.    4. 


o. 


Lei^  Satellite  de  Saturne  if,  ij.  if, 

Lc4SatellitcdeJupiter  16.  i8.     f. 

Le /Satellite  de  Saturne  79-  n.    o. 


Cftît 


IS       s    <^    A    V    A    K    s.  I| 

C'eft  ainfi  que  les  Satellites  d'un  ordre 
s'accordent  avec  les  Satellites  d'un  antre 
félon  leur  rangdans  un  concert  perpétuel , 
i  la  louange  de  l'Auteur  de  cette  baritio> 
nie  admirable  de  l'univcrsj  &  le  progre* 
que  font  les  hommes  dans  l'Jtudc  de  ces 
merveilles  juftifie  tous  les  jours  de  plus  en 
plus  ces  veritez  de  la  paroJe  divine.  Dits 
diti  truBut  veréum ,  c?  "o*  ncUi  iadicut 
fiitntia/n. 

Les  Agronomes  jaloux  de  l'honnear  de 
leurs  nouvelles  découvertes  leur  ont  donné 
les  noms  des  pi  us  fameux  Héros  de  l'anti- 
quité ,  £c  ces  noms  leur  font  demeurez 
juiqu'à  cette  heure  ,  quelqu'effort  qu'on 
ait  fait  dans  les  flecles  fui  vans  pour  les 
thanger.  Galilée  imitant  le  même  ufage 
voulut  honorer  la  mairondcMedicis  delà 
découverte  des  SafcUites  de  Jupiter  qu'il 
avoit  faite  fous  la  proteiStion  deCofme  11. 
&u  commencement  de  ce  ficclc  ;  &  ces  aftres 
feront  toijjours  connus  fous  le  nom  de  Si~ 
dtraMedkta.         • 

Les  Satellites  de  Saturne  plus  relèves  en- 
core Se  plus  difficiles  à  découvrir  ne  font  pas 
indignes  de  porter  le  nom  de  Louis  Isl 
Grand,  puifqu'ils  ont  eSé  de'cou verts  fous] 
le  Regnffglorieux  de  S. M.  8c  par  les  fecouri  j 
extraordinaires  que  (a  magnificence  Four- 
nit aux  Ailroaomes  dé  (oti  Obfcrvatoîre  de 
Paris.   Nous  pouvons  donc  à  juftc  titre  les 
appellcr  SIDERA  LODOICÏ.A,  îsiTi&eîMïv.- 
te  gae  h  po^iité  nous  reptotûe  Vw»'^ 
G  f        -  •    -  -      ^ 


if4  J  0  n  R  N  A  I. 

où^ont  tombe»  quelques  Aftronomes  fur 
de  pareilles  choies  fous  le  règne  précè- 
dent i  ny  que  le  temps  puifle  détruire  ces 
Monumens  illuftres  de  h  gloire  du  Roy, 
qui  ftront  plus  durables  encore  que  les 
marbres  &  le  bronze  que  l'on  élevé  aujour 
d'huy  avec  tant  d'éclat  ScdcjuIHccàrini' 
mortalité  de  Ton  nom. 


les     I 
ur-      I 


1 


£ntrttifns  fur  U  fluralité  des  Manda, 

I»iï.  àParis,  chczlaVeuTc 

Blageart.  1686, 

ON  ne  fçiuroit  parler  plus  commo- 
dément de  ce  livre  qu'en  fuite  de  ce 
que  nouâ  venons  de  dire  fur  les  Satellites  de 
Saturne;  car  outre  que  l'Auteur  y  touche 
quelque  chofe  de  cette  nouvelle  découver- 
te >  tout  l'ouvrage  ne  roule  que  fur  la  plu- 
ralité des  Mondes,  que  quelques Philofo- 
phes  ont  établie  en  admettant  que  ks  Pla^ 
netes  font  habitées.  Celuy  -  cy  ne  traite 
pas  ce  fujct  en  SchoUflique  :  il  l'égayé 
d'une  manière  fort  agréable  j  &  il  propor- 
tionne fon  raifonnement  à  la  portée  d'une 
Marouife  qu'il  introduit  dans  fon  ouvrage , 
aiîn  oe  faire  connoîftre  aux  Dames  que  c'eft 
pour  leur  fcxc  qu'il  a  travaillé.  Il  évite 
toutes  les  grandes  difHcultez  qui  Je  ren- 
contrent dans  cette  bypotbefe  i  £c  parce 
que  celles  que  les  Théologiens  forment  fur 
h  creattoa  &  la  rédemption  des  hommes 
ai  fe  rrourerotent  dwia  wus  c«  àVfetcT» 


Des    Sçatans.        iff 

Mondes,  luyparoiflent  trop  cmbarrânan. 
tes ,  il  déclare  dans  fa  Préface  qu'il  n'ofe 
pas  affurerque  ce  foiear  des  hommes  qui 
les  habitent,  t\y  même  dererminer  quelle 
autre  forte  d'animaux  peuvent  le  Isire. 
Cependant  oubliant  dans  la  fur  te  cette 
crainte  qui  l'a  rendu  d'abord  fi  timide  en 
un  point  où  quelques  autres  Modernes 
n'ont  pas  bilancd  de  prendre  parti ,  &  d'ap- 
puyer même  leur  opinion  par  quelques 
Textes  deTEcritore  ,  il  change  de  fenti- 
ment  i  8c  fans  y  penfer  ou  p»r  un  delTeia 
qu'il  a  voulu  cacher  dans  le  commence- 
ment ,  il  fait  trouver  dans  ces  Mondes 
jufqu'à  des  Ailronomes  qui  obfcrvent  & 
qui  découvrent  tout  ce  qui  fe  pa/Tc  dans 
celuy  qu'ils  habitent  3c  dmslesautres  dont 
ils  peuvent  avoirqueiqucconooifîance.  Les 
fai leurs  de  Journaux  luy  ont  auffi  de  l'ob- 
ligation, car  leur  travail  luy  paroîtfibea«i 
&  Jl  commode  qa'il  ne  veut  pas  que  ces 
païs  en  manquent  pour  tenir  un  regiftrc 
hàele  de  ce  qui  s'y  découvre  de  plus  cu- 


Thtodfri  CrMMnen  Inmeti  rathnaU  Me- 
dicHt»,  ^c.  MtihbHrgi,  /w8.  lÔBfi. 


Onfr.  Craanen    qui  de  ProfefTeur 
_        qu'il  eftoit  en  Médecine  à  Lcydc  eft 
devenu  Médecin  de  l'Eleâeur  de  Brande- 
bourg lequel  luy  a  donné  un  ctaiMte.'cM.'eK. 
coaaaerable  tfaas  l'Acaâemve  à&  T^'câîi- 
G  6  \j^vKS 


^ 


tf6  J  o  n  n  N  A 

bourg ,  ne  manquera  pas  à  ce  qu'on  croit 
de  rcjettcr  ce  livre  &  de  ne  le  pas  recon- 
I uoiftrepourfien,  aiofi qu'il  a  fiità  l'égard 
û^VOEcenomi»  Anim^lis  donc  nous  parlâ- 
mes l'aonife  dernière.  Comme  nous  n'a- 
vons pas  encore  vea  cet  ouvrage  nous  ne 
pouvons  dire  les  raifoos  fur  leiqucUes  on 
appuyé  ce  rentimenc  ;  il  faut  apparem- 
ment qu'il  ne  réponde  pas  à  l'habileté  de  cet 
Auteur. 

'BjUtiù»  d'une  kemorrâgie  fingulitre  é"  ''« 

f»  gttenfin  par  la  faudrt  deSymfathitt 
avec  la  deferiftion  de  et  remedt ,  envtyit 
a  MrJ'Ai&t  de  U  Rù^ue, 

LE  mois  d'Avril  de  l'année  dernière 
M.  B.  Marchand  de  la  Rochelle  eftant 
à  fontenay  fc  piqua  fous  la  langue  auprès 
de  la  gencive  avec  l'os  de  la  cuiile  d'une 
latcelle  qu'il  mangeoit.  II  faigna  par  cette 
piqucurc  l'cfpace  de  ^  ou  4  heures ,  &  l'he-  j 
morragic  ne  s'arrefta  qu'à  l'aide  d'un  bou- 
ton de  Vitriol  de  Cypre  qu'on  j  appliqua,  ' 
Cans  cet  efpace  de  temps  il  perdit  envi- 
ron une  livre  £c  demie  de  iang.  Il  de- 
meura 7  jours  entiers  fans  ûigner  par  cette 
pkyc,  &  eafuite  l'hémorragie  recommença 
la  nuit  pendant  qu'il  dormoiti  ce  qui  ar* 
Ttva  apparemment  par  la  chute  de  l'efcarre 
Que  le  Vitriol  avoit  faite.  L'hémorragie 
iiura  alora  f  ou  6  heures  &  il  fe  perdît 

pimdçâag  cette  foit-là  que  U  nicmicte- 


Des    s  ç  à  V  a  m  s.  >     ij^ 

Rifpofta  di  Jacopo  Grandi  Medico  Pro- 
feilbre  di  Notomia  in  Venezia  e  Acade- 
mico  délia  Crufca  a  naa  Lettera  del  Sig. 
Dottor  Aleflkndro  Pini  Med.  fopra  alcune 
richteâe  Jatorao'S.  Maura  e  u  Preveià,- 
Inia.  Venezia. 


^Ci\i^- 


s 


X. 

JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

Du  Lundi  19  Avril,  M.  DC.  LXXXVT.      * 


Rijttxiani  fur  Us  difftrtnds  de  la  Keî'igion , 
«.titt  Us  ^Ttumti  de  l»  Tradition  EcfU- 
fiAflique  fJtr  diverfes  trttduBiom  des  SS. 
Pères  fur  ch^ut  ¥ùint  C9ntefté.  /n  1 1.  à 
Paris,  cHeaG.Mirtin  Se  J.Boudot.  1 686. 

CEt  ouvrage  eft  quelque  chofe  de  trop 
folidc  pour  ne  luy  donner  pas  toute 
l'étendue  qu'il  mérite  ,  &  il  nous 
vient  d'une  trop  bonne  mïio  pourfe  flater 
d'en  pouvoir  tracer  une  plus  jufte  idée  que 
celle  que  l'Auteur  en  donne  luy-même. 

Il  nous  dit  que  ce  n'eft  icv  que  le  com- 
jnenceineat  d'un  plus  grana  ouvrage  qui 
doit  contenir  pluiieurs  traitez  fort  courts 
Se  des  traduâionï  entières  d'un  bon  nom- 
bre de  pièces  clibifies  fur  tous  tes  points 
dont  on  difpcitei  mais  qu*on  a  tâché  de  faire 
que  ce  commencement  en  fut  atilTi  l'abré- 
gé ,  afin  de  fccourir  plus  promptemcnt 
quelques  perfonnes  qui  cherchent  bien 
moins  à  dîfputer  qu'à  s'inftruire  :  û  bien 
gue  ces  riches  monumens  de  l'Antiquité 
çai  feront  d'une  grande  c4ifica.ùoTi  ^w 


"  JOURN.    OES    SÇAVA»3.  idl 

toutes  fortes  de  perfonocs ,  Se  même  d'oa 
grand  ornement  pour  les  vcritez  que  l'E^ 
glireenfcigne ,  ne  feront  que  prouver  plut 
clairement  &  plus  amplement  ce  que  ks 
feules  parties  dftiferi;ntes  de  ce  volume  pri- 
fesenferoble  prouvent  alTeaspour  Ic!  efpriw 
figes  &  moderex. 

Quatre  chofes  y  font  comme  démontrée*. 
La  première  c'eft  que  par  le  principe  âc 
ceux  qui  font  fcparez  de  nous,  ils  font  in* 
dirpeafablemeuc  obligez  à  un  grand  Se  pro- 
fond examen  de  leur  Religion  înipofÊble 
aux  uns,  dit  cet  Auteur,  difficile  &  dan?e* 
reux  aux  autres,  inutile  à  tous  ;  parce  qu  a- 
vec  tout  leur  travail  ils  ne  peuvent  avoir 
une  certitude  àefoy,  ny  à  vray  dire  une 
religion,  tant  qu'ils  n'établiront  point  une 
infaillibilité ,  ou  chacun  en  foy-méme ,  i  ' 
quoy  ils  ont  honte ,  on  dans  un  corps  d' 
glifevifible,  ce  qu'ilsne  veulent  pas.  Cd 
ce  qu'ils  verront  dans  le  premier  Traité  qo 
l'on  trouve  icy.  qui  fert comme  d'introdti- 
Ôion  à  tout  le  rené. 

La  V  c'eft  que  de  l'aveu  de  leurs  propres 
Auteurs  ils  ont  contre  eux  fui'  tous  lei 
points  qui  nous  fcparcnt,  excepté  fur  celuy 
dcl'Euchariftte,  14,  ij-ou  i61ïeclesd'anti' 
quitc,  fans  avoir  que  de  vaines  conjeâures 
pour  l'imaginer  qu'il  n'en  eftoit  pas  de  mê- 
me auparavant.  Ils  en  feront  convaincus 
tant  par  le  mêroe  Traité  que  par  une  Rela- 
tion qui  le  fuit  écrite  l'an  16S1.  toicVMft 
fe/fat  de  JaRciigioa  en  France ,  îittxiï  wvtf. 


il  ne 

queH 


^ 


it  JoQRNAL 

par  les  preuves  qui  font  à  la  fini  oùlespaf- 
fagesdc  leurs  Auteurs  font  fimplcment  & 
nuément  j^pportez  fans  commentaire  & 
dicifez  en  chapitres  fuivant  les  que  fiions. 
Ainfl  fur  le  Purgatoire  on  leur  fait  voir  fui- 
vant  DaillÉ  &  Blondel  qu'on  en  parloit  déjà 
dés  l'an  ij8.  &  que  les  Chrétiens  dés  ce 
temps- là  efperotcnt  de  profiter  aux  morts 
parieurs  prières.  Sur  l'invocation  des  SS. 
8cfur  le  Signe  de  la  Croix  on  leur  montre 
par  les  CenturiatcursdeMagdebourg  &par 
Drclincourt  que  la  pratique  en  eftoit  re- 
ceuë  dans  l'Ëglife  fe  depuis  environ  l'an 
aoo.  On  leur  montre  par  les  mêmes  Au- 
teurs &  par  d'autres  que  la  vénération  des 
Reliques  Se  les  Autels  ne  font  pas  des  chofes 
m  oins  anciennes  j  Que  Icf  Images  efloieut 
en  uftge  dans  le  j  fiecle  ;  Que  l'on  a  ofiért 
le  Sacrifice  de  la  Meffe ,  garda  le  Célibat  i 
fait  vceu  de  continence  dés  le  premier  ou 
cnviroQj  Sique  la  diver  fi  té  des  Jeûnes  fans 
parler  de  tout  le  refte ,  eft  née  dans  l'Eglifc 
immédiatement  après  les  Apôtres. 

La  j.chofe  cftque  fur  la  grande  &  im- 
portante queftion  de  l'Euchatiftie,  ils  fça- 
veijt  bien  ce  qu'ils  ne  veulent  pas  croire, 
mais  ils  ne  içavent  pas  ce  qu'ils  croycnt ,  ou 
ne  croyent  pas  ce  qu'ils  font  profeflioii  de 
croire  :  l'opinion  de  Calvin  qu'ils  devroicnt 
fulvre,  &  qu'ils  ne  fuivent  pas  efi  effet, 
cftant  bien  plus  difficile  à  concevoir  que 
celle  de  l'Eglife  Romaine  ;  Se  les  autres 
f/'iw'ons  qu'ils {e ioat  eux-mêmes  ciacua 


s   ç    A    V    A   M   £.  I<S| 

à  Ton  gré,  p!us  difficiles  encore  à  roûtenir 
contre  l'autoritt!  de  l'Ecriture  &  dcsPercs 
que  ne  l'cft  pis  celle  de  Calvin.-  Cel»  eft 
encore  ejcplîqué  dans  la  Relation  &  con- 
firmé par  les  palTages  entiers  de  leurs  pro- 
pres Auteurs  qui  Ibnt  rapportez  dans  les 
preuves. 

Eoiin  h  4.  Se  dernière  chofe  que  ]'on  fait 
comme  toucher  au  doigt  dans  ce  volume, 
cft  que  l'Eglife  du  i  fieclc  a  tenu  fur  cette 
matière  k  même  créance  que  nous  profef- 
foQî.  On  n'en  peut  douter  pour  peu  de  fii^ 
cerité  que  l'on  ait ,  après  4  grandes  &  im- 
pies inftruâionsqu'elle  nousa  laifTe'cs,  faî- 
tes  alors  pour  ccu  x  qu'elle  altoit  initier  ou 
qu'elle  venott d'iaitieraux  J'aints  ft yftercs. 
La  I ,  de  ces  quatre  inUrufiions  dont  Ici 
traduftions  Sdelcs  fans  difcours  ny  com- 
mentaire ,  font  la  dernière  partie  de  ce  Li- 
vre fous  le  nom  de  Ttch-vh  pour  h  Traitide 
l'EuehariJlit ,  cft  la  Catechefe  M)'ilagogi- 
quc  de  St.  Cyrille  de  Jerufaîem  du  Corps 
&  du  Ssng  de  ].  C.  &  celle  de  ce  mcmc 
Père  qui  vivoit  environ  fan  jfio,  fur  la 
lEp,  de  St.  Pierre.  La  z.  quielldeSt.  Am- 
broife ,  eft  adrclTée  aux  nouveaux  Baptifez. 
La  j.  eft  tirée  de  l'Oràifon  CaCechetique  de 
St.GregoiredeNj'fle.k  134,  eft  un  Sermon 
de  St.  Giudcnce  EvÉque  de  Brefle  fur 
['Exode  qui  fc  trouve  dans  la  BibltotKeque 
des  Percs,  avec  quelques  autres  dumfeKv^ 
Auteur  gui  Sodffbk  eaviioa  V^a^go. 


1 

i 


"XtwUi 


Traité  de  U  Mtirine  ,  par  Mr.  Catht- 
rinot.  à  Bourges.  i68â. 

MOnfr.  de  Seraucourt  Intendant  de 
Berrjf  a  engagé  Mr.  Catherinot  à 
TiOQs  donner  cet  ouïrage.  11  l'a  fait  fuivant 
fa  méthode  ordinaire ,  qui  eA  de  ramafTer 
en  peu  de  mots  Se  d'une  manière  libre  & 
&  peu  gênée  ,  teutce  qui  fe  peut  dire  fur 
un  même  fujet.  Il  comprend  fous  le  nom 
de  Marine  tout  ce  qui  concerne  les  Eaux  Se 
les  va i fléaux  ;  £c  il  prétend  qu'elle  a  com- 
mencé par  les  Ponts,  que  de  là  elle  a  pafle 
à  la  nage  &  eniîn  à  la  navigation.  Il  ne  doute 
pas  qu^'on  n'ait  vogué  fur  les  rivières 
avant  que  de  fe  hasarder  fur  les  mers  -,  Se 
comme  oo  commença  apparemment  par 
les  rades  avant  que  de  cingler  en  pleine  mer, 
ce  qui  s'appelloit  etnto  navigare,  il  veut  que 
delà  foit  venule  verbe  contari  Su  percontAri 
qui  £gnifie  tâtonner  :  &  ai  ail  dure  (le. 

Ffiyjtohjti/t  nsva  txferimtntuiU ,  in  qua  no- 
tmnrs  Arijietilis  ,  EfiicKri  ^  Carttfii 
fuppltntHr ,  errorts  dettguntttr  é'imen- 
d«nttir,érc.  Am.  D.  de  Si  Air.  Zn  4.  Lu^d. 
Sat.  i68f. 

LEs  meilleurs  SyftemesdePhiîofophic 
fc  foûttennent  fi  peu  touchant  plu- 
lieurs  qucftions  importantes  qu'on  ne  peut 
çit'spprourer  h  maxime  de  ceux  c\ui  fans 
''attacher  à  aucune  feûc  ptcuueTitvTviv'''-- 


Des  Sçavak»,'  i6p 
remzoeai  dans  chacune  ce  qu'Us  y  trouvent 
de  bon  &  tâchent  de  reâiËer  le  relie  par 
leurs  propres  penrées, 

C'eftainlî  que  cet  Auteur  femblc  ea  ufer 
dans  ce  Traitrf  de  Phyfiquc.  Avant  qa'ca- 
trer  en  matière  il  pôle  1 1.  principes  pour 
fondemens  de  tout  Vo  uvrage ,  dont  le  pre- 
mîer  cft  qu'Uni  faut  rien  admet  tri  dam  l» 
Nature  aifi  ne  l 'accorde  tiiec  lu  •véracité ,  l» 
feience ,  la  liberté  é*  '*  pkijfance  infinie  de 
DitH.  il  infère  de  là  au ffi  bien  que  Des- Cir- 
tes  qu'il  y  a  des  corps  qui  exr  lient  réelle- 
ment,Se  qu'à  moins  d'fftrc  afTurcde  ces  per« 
feilions  de  Dieu  on  ne  peut  avoir  aucune 
certitude  de  quoyqucce  foit:  mais  il  quitte 
bientoll  après  ce  nouveau  Phïlofophe  poui 
Soutenir  que  Dieu  à  communiqué  aux  Créa 
turcs  une  nftivité  réelle  ;  ce  qui  n'empêcho 
pis  que  tous  fes  axiomes  ne  puiffent  pafler 
pour  Carte  lien  s  beaucoup  plus  que  luy. 

I!  l'eft  encore  bien  moins  fur  k  nature  de 
la  matière  &  fur  celle  du  mouvement  &  du 
repos  qui  ell  ce  qu'il  examine  dans  la  i,  £c 
dans  la  3.  desDilTertationsqui  divirencceC; 
ouvrage  ;  car  prenant  le  parti  de  Zenon ,  il 
prétend  que  le  premier  eftat  de  celte-là 
ellif  un  eAat  de  defunion  auquel  toutes  l 
parties  elloienc  de  vrais  points  Mathemaci- 
qucs,  IIveutconrequemmentquerelTcnce 
de  k matière  ne  conltlle  pas  dans  l'étendue, 
mais  dans  l'inopenetrabitité  ;   &:  il  ^vQ-it* 
q*je  le  premier  changement  qat  T>\e.'*  ^  ^ 
prodaJt  a  fSé  de  coroçorct  ç«  Vias»^ 


a 


fe 


Journal 

de  pIttiîeurE  points  divers  cbrpafcales,  qui 
font  les"  premiers  éîemens  des  corps  fenfî- 
btes ,  diffierens  feulement  des  atomes  dei 
Gaflcndiftcs  en  ce  qu'ils  pourroient  eftrc 
divifez  pir  la  toute-puilTance  de  Dieu. 

A  l'égard  du  mouvement ,  la  définition 
qu'en  a  donnrf  Des- Cartes  eft  fi  puérile  à 
fon  avis  t  nous  renvoyant  pour  le  connoître 
à  l'idée  du  repos  qui  cA  une  idée  necefTai- 
rement  obfcure  ,  pendant  que  celle  dn 
mouvement  n'eftpas  encore  éclaircie,  qu'il 
n'eft  pas  étonnant  que  cet  Auteur  n'en  ait 
fait  aucun  cas.  Mais  on  fe  plaindra  fans 
doute  qu'il  n'ait  pas  employé  fon  efprit  à 
nous  en  donner  une  plus  juÂe,  au  lieu  de 
fuppofèr  comme  il  fait  que  c'eft  unechofc 
tropconnuéd'eUe-mêmepouravoirbefoin 
d'eftre  déBnie. 

En  récompenft  il  traite  avec  beaucoup 
d'étendue  des  diSïercntes  efpeces  dumoU' 
vement ,  &  fur  tout  de  la  FnjtSim.  Il 
embraflc  là  -  deflus  l'opinion  de  ceux  qui 
tiennent  pour  la  trertu  ehftique  de  l'air ,  te 
il  l'appuyé  par  pluficurs  belles  expériences 
qui  prouvent  que  dés  qu'une  partie  d'air  a 
perdu  fon  équilibre  ou  qu'il  fe  &ît  un  r uidc 
d'air  quelque  part ,  les  autres  parties  de 
l'air  fe  rendent  là  avec  précipitation  ;  A'oh 
on  infère  qu'un  corps  jette  faîfant  pour 
ainlîdire  un  trou  au  milieu  de  l'air ,  oblige 
l'air  de  derrière  à  s'avancer  de  ce  cofté-là  & 
s  poiiJTer  au  devant  de  luy  les  corps  qu'il 
rencoatrc. 


Des     Sçavans.        167 

Les  i.  hemirplieres  de  Mr.  Gucriekcdont 
nous  parlâmes  au  fujet  du  Coltege  Esperi- 
mental  de  Mr.  Sturmius  ,  ont  appris  que 
l'air  qui  y  tend  d^s  qu'on  ouvre  l'une  des 
ouvertures ,  lors  qu'ils  ne  contiennent  que 
de  la  matière  fubtile,  a  la  force  d'entraîner 
un  homme  vers  cet  endroit,  Se  que  celuy 
des  pou  1  mon  s  s'y  précipite  avec  tant  de  ra- 
pidité qu'on  eft  quelques  momens  fans  ha- 
leine ,  il  on  n'a  pas  eu  la  précaution  de  le 
tenir  éloigne  de  l'ouverture. 

La  4.  DifTertation  contient  un  nouveau 
fyftemc  d'Aftronomie ,  8c  des  hypothefcs 
fort  fingulicres  touchant  les  Cieux.  L'Au- 
teur croit  que  la  plus  grande  partie  de  la 
matière  Celcllc  eft  encore  dans  Je  mêmi 
ellit  ou  Dieu  la  créa,  c'eftà  direiàasaucund 
union  avec  les  points  indivifibles;  une  par- 
tie de  ces  points  ayant  feulement  receu  de 
Dieu  llforce  defc  mouvoir  invariablement 
autour  d'un  centre  commun  par  un  cercle 
d'une  certaine  capacité,  les  uns  plus  prés, 
les  autres  plus  loin  de  ce  centre. 

Il  arecours  aux  mêmes  points  indivifible» 
&aux  cercles  qu'ils  décrivent  invariable- 
ment à  moins  qu'ils  ne  rcncootrent  dans 
l'atmorphere  de  la  terre  un  corps  qui  let 
empêche  de  tenir  leur  route,  pour  expli- 
quer la  pefiinteur  &  la  légèreté  ;  Et  parce 
que  fon  fentiment  eft  fujet  a  de  grandes  dif- 
iicultCB,  il  s'applique  avec  foin  i  tesïeCow- 
dre  ;  après  qaoy  il  explique  çVvitîcaT&NitW^ 
expériences  &  rend  tiiSaa  des  efeta  ittT}\M.- 


&urs  aiicbiaes. 


:rj 


!.>>  Journal 

l  tt  lutrcj  DiiTertations  regardent  les 
«^lentciu  Scieurs  dépendances.  L'Auteoi 
\  aùme^pottr  le  feu  une  matière  fpecifiqae 
<)u'^)  petènd  avoir  rc;û  cette  foraie  Ion 
^uc  Dieu  joignit  enfemble  plufieurs  ato- 
ne*. U  croit  que  cette  forme  ne  s'altère 
jamais  quelques  changemens  qui  arrivent 
dans  la  nature  {  ainfi  u  n'a  garde  de  croire 
avec  les  Cartcfiens  que  la  chaleur  8c  la  lu- 
mière foicat  de  l'eâênce  du  feu.  .  Il  veut 
néanmoins  avec  eux  que  celle-cy  ne  Ce  ri- 
pauJcpaspar  un  écoulement  de  corpnfca- 
Vet .  mais  p«r  des  palpitations  8c  par  des 
élancemens  du  corps  lumineux  fur  la  ma- 
tière dont  il  eft  environné;  &  il  tâche  de 
répondre  là  -  defliis  i  l'objeâion  que  l'on 
tire  de  ce  que  les  mirois  ardents  qui  font  à 
Paris  fondent  les  métaux  en  plein  hiver  Se 
fortifient  fi  bien  la  lumière  d'une  torche 
qu'on  peut  lire  à  là  faveur  à  la  diftance  de 
|-oo  pas.  On  trouve  de  même  des  chofes 
fort  curieufes  a  l'occafion  des  autres  éle- 
mens. 

îiMxrf.  LifeniiSibltothee»  Ktàlis  Théo- 
logie». Tr/tneof.  In  fol.  i68y. 

C'Eft  la  fuite  d'un  aflez  vafte  deflein 
que  c'et  Auteur  s'eftoit  propoféil  7  a 
quelques  années,  fcavoir  de  drelfèr  une  Bi- 
b^otoeque  univerwlle  de  toutes  fortes  de 
madères,  divifife  en  4  parties  félon  le  nem- 
Bf  4Facaltex.    Il  publia  en  1679.  le 
pmcat  de  cctnwai^»  laiSw&Vni- 


s 


«^dece^,  j^l^^  '^"«S  PouH  ™^^*^  ''w 

r^  gue  rous  ceuv  „  •     '^"l'PofeT- 


-  ^'^^'te^vectantj.l  V'I^t'  Mr.  Va 


f  «''f^eMuteu„t:7""'3u  un  grand 


I 


I70  Journal 

crêtes  intentions  des  gens ,  que  tous  ceux 
oui  fe  font  ingérez  depuis  pltis  de  jco  an« 
d'enfeigner  ou  de  prêcher  contre  l'ancieiwc 
religion,  ont  agi  par  des  m otits parement  i 
hnaains  &  fourenc  criminels ,  8t  que  ceux 
qui  les  ont  appuyez  de  leur  crédit  &  àe 
leurs  armes,  l'ont  fait  pour  exciter  dans 
toutes  les  contrées  de  l'Europe  des  révolu- 
tions qui  leur  donnaflcnt  occallon  ou  pre- 
■  texte  de  les  ufurpcr. 

Il  diivelope  tous  ces  myftercs  par  mille 
faits  curieux  £c  cboiiis  qu'il  a  pris  foin  de 
ramafTer.  comiucnçantdans  les  deux  pre- 
miers livres  par  ririilDÎie  de  Wi  clef,  de  Jean 
Hus .  &  de  Jérôme  de  Prague  dont  on  a  déjà 
vcu  diveries  imprcrtions  fous  le  tîtrc  de 
Vmjloirt  dit  Widefianifme. 

Les  J-  fuivans  contiennent  l'étabHflTc- 
mcntdu  Luthetanirme  dans  les  ;  Royau. 
mesduNord  oiiilregce,  6c  lescommcn- 
cemens  de  la  prétendue  Reformition  des 
Suifles  fous  Zuingle  ;  furquoy  Mr.  Varil- 
Jas  découvre  plu  Oeurs  particutaritez  ftQgu- 
Itères  ,  entre  autres  que  la  perverfion  du 
Uanncmirc  vint  au  fujct  d'une  vendeufe 
d'oranges.  11  décrit  les  progrés  de  ces  deux 
Sc<ftes  dans  les  6,  ?■  &  8  livres,  &  il  pénè- 
tre avec  beaucoup  d'adrcfle  dms  les  véri- 
tables caufes  des  troubles  qui  furvinrentli- 
dcfliis  tant  par  des  négociations  politiques 
que  par  h  divedîté  des  fenticncns  qui  fe 
^ljfl*a parmi  ceux  qui  rompîreot  alors  Tu- 


.      de  I 


Des     Sçavan 
II- parle  daas  le  9.  du  Schifine  de  Hen- 
ri VI II.  Roy  d'Angleterre  touchant  le- 
quel il  fuît  la  Négociation  du  Card.  du  Bclèl 
"^yprcfcrablcmcotaux  relations  deSande- 
s,  deRibideoeyra  &  deLcfléHîftoHcns 
«tholiques;  de  Camdea  ,  de  Morton  & 
de  Mr. Burnct  hiftoricns  Proteftans,  qu'il 
rie  avoir  également  outré  les  chofes  cbs.~ 
n  en  faveur  de  fon  parti. 
Le  10  Livre  regarde  les  Anabaptifles  6e 
l'origine  du  Calvinirme  en  France  ,  8cîlne 
fait  avec  les  autres  que  la  dixième  partie  d«j 
l'ouvrage  que  Mr,  Variilas  a  compofé  fui 
cette  matière,  dont  la  fuite  doit  nous  ap- 
prendre tout  ce  qui  s'cft  piflë  concernant  le 
Lutheraniime  fc  le  Calvinifmc  jufqu'au'] 
temps  prefent  en  Angleterre,  en  Ecofle.J 
en  Suéde ,  en  Pologne,  en  France  Se  en  HoU 
lande. 

Aureftc  la  déclaration  qu'il  fait  dans  fa 
préface  qu'il  a  de  grandes  obligations  à 
Monfeig.  l'Archevêque  de  Paris  ne  doitpaî 
rendre  CaCpeâ  au  parti  Protcftant,  com- 
eon  a  voulu  le  faire,  ny  donner  lieu  de 
uter  de  l'exaftitudc  avec  laquelle  il  cft 
réputation  de  dire  la  vérité.  Il  eft  vray 
[ue  ce  Prélat  bicnfaifane  &  généreux  s 
enfé  autrefois  efficacement  à  luy  comme 
'  le  dit ,  ayant  eu  la  bonté  d'obtenir  pour 
y  ne  le  connoiflant  encore  que  par  le  bien 
u'on luy  en  avoit  dit,  une  çealvciQ î\it 'û-'^r 
Abbaye.  gueJMr.Varilks  catîiKtT.  it^.c^ 
iatercSèmcat pour  ne  cas  accepte: .  Ct^^xv- 


lyt  j    O    B    R     M    A    L 

dmt  comme  il  n'y  '^  P^'  '^^  moins  CtaSblt  ' 
qoe  s'il  eaavoit  ;oiii ,  il  a  crû  en  cette  con- 
jonâuie  (ievoîr  lay  en  témoigner  une  re- 
connoiflânce  publique  ;  &  c'eiV  ce  qui  a 
denné  occafion  à  Mi  B.  d'avancer  (  ne  fa- 
chint  pasfaos  doute- ce  qu'il  apprendra  icy) 
qa'elliiit  penfionnaire d'unEvïque  Scpayé 
par  des  gens  d'Êglife ,  ou  avoît  c<jut  fujec  de 
croire  qu'il  auroit  écrit  cet  ouvrage  aux 
defpcns  de  Mrs.  les  Proteft^ns. 

'Extrait  Ju  Journal  d'Angleterre ,  ffijeffioa 
de  Mr.  Pafm  de  la  Soc.  R.  contre  la  Ma^ 
chine  frofo/ée  à  Farispctti"  le  Mouvement 
PerfetHei.  A'vtcUliJie  des  Enierremerts 
^  des  Baftémei  faits  à  Londres  en  Ia 
dernier t  année  i6^f. 

NOus  avons  parlé  dans  le  i  Journal  de 
cette  année  d'une  machircpropofte 
pour  le  Mouvement  Perpétuel ,  &  l'Auteur 
•  nous  a  fait  voiries  expériences  fur  leique!- 
les  elle  eft  établie.  Le  Journal  d'Angle- 
terre la  rapporte  auffi ,  avecquelquesdiffi- 
cultez  du  célèbre  Mr.  Papin  que  ic  Public 
fera  fans  doute  bien  aifc  de  voir.  Mais  pour 
les  mieux  entendre  il  fa  ut  rappeUcr  en  deux 
mots  toute  la  fuppoiîtioD. 

KC'eft  un  fouflet  fait  en  pyramide  long 
d'environ 40 pouces  fufpeiidurur  un  cfTieu 
lorizontal  un  peu  au  dcflus  d'un  Vafe  avec 
lequel  il  communique  par  un  tube  de  zo, 
9u  il  pouces.   Le  fouAet  îs.  \c  x.M>ït  feat 


I  flîr 


Des  Sçavans. 
tout  pleins  de  Mercure ,  &  le  Vafe  l'eft  feu- 
lemenc  à  moitié.  Le  fouflet  eftmt  couché 
torizontalement  ie  copiprime  Se  fc  vnide 
dans  le  Vafe,  &  bbafe  ou  le  gros  bout  da 
fouflet  devenant  piuskgerc  que  le  contre- 
poidi;  attaché  à  la  pointe,  la  pointe  tombe 
en  bas.  Alors  te  Ibufleteilant  vertical,  l'Au- 
ur  prétend  que  le  Mercure  qui  eneftfortî 
rentrera  par  le  tube  de  ii  pouces  &  qu'il 
rendra  le  gros  bout  plus  pefant  que  l'autre 
ui  e&  en  bas  ;  ce  qui  ^roit  retomber  le 
uflet  à  k  ligne  horizontale  oii  il  le  vuide- 
ic  comme  la  première  fois,  &  l'on  auroît 
ainii  un  Mouvement  perpétuel. 

Ce  retour  du  Mercure  dans  le. fouflet  fait 
proprement  le  fondement  de  cette  inven- 
wotii  Scc^cftauffi  ce  que  Mr.  Papia  conte  lie 
à  l'A  uteuràpcu  présences  termes  que  nous 
avons  traduits  de  l'Anglois. 

Le  fouflet,  dit-il,  ellant  devenu  Verti- 
cal, ne  peut  pas  s'ouvrir  ny  ie  remplir  do 
Mercure  du  Vafe  fi  la  preiTion  intérieure 
n'eft  pJus  forte  que  la  preffion  extérieure , 
ouiî  lapuilFancequi  tend  à  dilater  le  fou- 
flet ne  furpafle  celle  qui  tend  à  le  com- 
primer.    Or  l'atmofpliere  comprime  par 
dehors  le  fouflet  avec  toute  fa  force  qui 
"iftégîlc  à  iy  pouces  perpcndicutaires  de 
flercure  ;  mais  elle  ne  peut  agir  au  dc- 
ians  pour  le  dilater  que  par  le  tube,  le- 
uel  contenant  ii  pouces  de  Mcïtate  4v- 
inuë  d'autant  fon  aûïoti  &t  ïvt\wi  \àSit 
'une  force  ^eilc  à  j  coûtes  ^«-çt^iiÏY  i 


1 


I 


Ï74  J 

culaîres  de  Mercure  :  ainfi  ratmofpliere 
edant  beaucoup  pi  us  afFaiblie  au  dedans  par 
le  Mercure  da  tube  qu'elle  n'eft  aidée  par 
le  Mercure  du  fouflet  (comme  on  le  peut 
fecilement  prouver  par  le  calcul  )  le  foufltt 
'  ico  loin  de  Ce  dîliter  8c  de  le  remplir  fe 
omprimeraScft  vuidexa  entièrement. 
Voila  ce  qui  a  arreftî  Monfr.  Papio  ■  & 
ce  qui  lay  a  fait  croire  cjue cette  machine 
ne  rçUrtlra  pas.  L'Auteur  ayant  »eu  cette 
objeûion  nous  a  envoyé  la  réponte  qu'il  y 
ftit  i  mais  comme  nous  n'avons  pas  aflc* 
d'erpacc  pour  Itiy  donner  toute  ïon  éten- 
due ,  nous  ta  refervons  pour  le  Journal 
prochain  ;  6c  nous  ajoufterons  icy  feule- 
ment la  Lifte  générale  des  Enterremeos  8c 
des  Baptêmes  faits  à  Londres  l'année  der- 
nière ^  félon  le  rapport  que  les  Sacriflains 
des  ParroitTes  de  cette  Ville  ont  fait  à  S,  M. 
^ranniqne. 

Il  s'eft  donctrouvt!  qu'il  y  a  eu  14730. 
Baptêmes,  fçavoir  7484  de  malles .  &  71+6. 
defeinelles:  Ftpourlca  enterremcns  ils  fe 
ibnt  montez  à  a^iai.  fçavoir  itBpt.  de 
mail  es  &  1 1 3  }  i .  de  femelles. 

P  Nouveattttz.  dt  la  huitaim^ 

Oratio  inreccnti  funere  MichaëHsTer 
lerïi  GalliarumCanrellarii,&e.  àM.A.Her- 
£in  Regio ,  Eioq.  Prof,  pronunciata  V  L  Id. 
Feb.  an.>6S5.  à  Paris,  chez  K.  Muguet. 
■  EcclefiseGrsecse  Monumenta.  Tomustcr- 
titu,  CoUeéiore  omt^T  atquclntMo,  V^> 


J 


r^ — 

I         D^S        SÇATAMS.  17; 

felerio Soc. Sorb.  In 4.  àParis,  ckeiiie 
ic. 

[»icediuni  piû  manibus  Claudii  Pcllot 
itus  Rpromàgenfis  Princfpis.  Aut. 
>.T.  RÔtomagi. 

îSpecificorum  Rcmcdrorurh  ciîm  Cw- 
ulari  Philofophia  Concordta,  cui  acccf- 
liflcrticio  de  varia  fîmplictuin  Medtca- 
torum  utiIUate  ufuquc.  Aut,  R,  Boyle 
I.  AnglôS«ic.R.rocîo.  Londînî.  Iniî. 
t  trouve  à  Pa.ris  ,  chez  l'Auteur  du 
ttal, 


...A.^...      ^^^'^ 


I7Ô 

^^     JOURNAL 

pES    SCAVÀNS, 


Du  Lundi  i  î  May,  M.  DC.  LXXXVI. 


S.  ^mérsfii  Mediol.  Efifc,  Opsr*  ad  Mjf. 
Cad.  Vtttic.  G  ail.  Belg.  (^c.  nie  m»  ad 
Editiones  -utteres  tmenditta  .Jiudio  é"  '*- 
SoreMonachorumOrd.  S.  Bened.iCo»gr.     I 
S.Mauri.  In  fol.  Tttn.l.  à  Paris,  chea    i 

^T.B.CoigMeè.  i48<$.  iM 

■'  «P^^.       -   .     •    '  ■ 

IL  y  a  im«,gnmcî  rapport  entre  le  zcle    ' 
înfatigible,    la  protoiidc  érudition, 
rdloquenct ,  î-'^îr  douk ,  hooneftc ,  aifc ,     | 
facile;  infinuanc  &lesaurre3  grandes  qua- 
lités de  Monfcig.  l'Archev.  de  Paris  ,  Jic 
entre  Je  véritable  caraâerc  de  St.  Ambroile 
cjue  Vaa  trouve  ky  répandu  dans  Tes  ou- 
vrages, qu'ileftoitmai-ailÈ  auxPP.Bene- 
pdiétins  de  faire  un  plus  digcR  choix  que 
celoy  de  ce  Prélat,  pour  donner  un  illu- 
-    lire  Patron  à  leurs  études*&  à  leur  travail 
iur  les  Œuvres  de  ce  St.  Dofteur  de  TE- 
fcUie. 

■  Ce  travail  eft  d'autant  pliu  confîderable 
H  que  de  tous  les  ouvrages  des  Pères ,  il  y  en 
Brr<7r>  peu  qui  cuffent  plus  de  bcfoiti  à't&tt 


Des     SçAVAHs.        ly^i 

pis  bien  comprit,  Quclquei  autres  ont  pris 
delà  occï&on  d'acctrier  ce  grand  Doâeur 
d'avoir  ealèigos  des  Dogmes  que  l'on  ne 
pourroi  t  plus  recevoir  à  preient ,  m  lis  pw- 
ce  qu'il  cii  conlianc  qac  St.  Aiabtoife  n't 
rien  avance  principalement  dios  des  fer^ù 
mons  qu'il  ncçrûccftre  figr(Onbodosefl(1 
bien  inteilîgl bic,  cela  a  obligé  lej  PP.  BeBi>J 
diCrids  d'expliquer  tous  ces  endroits,  &d«J 
montrer  qu'il  n'y  avoît  rien  que  de  fort! 
jultc  dans  t'es  erprcffions  Se  dans  fesDog» 
mes  î  8t  qu'on  n'a  pas  dû  par  confcquentl 
changer  nen  dans  fouTejtte  çommequel-J 
ques  uns  fe  font  donné  la  liberlé  de  faire.l 
Ces  éclairciffemens  ftront  d'un  graaJ  ft-o 
cours  â  ceux  qui  liront  déformais  les  ou- 
vrages de  ce  Perc. 
Une  des  cliofcsaufquelles  il  s'eftoitpluaj 
rticulierement  appl .que ,  eftoit  de  refii-J 
ter  quelques  f^avans  duPaganifme  defoil 
temps  qui  foûtenoicnt  impudemment  quil 
nos  Ecrivains  ftcrcz  acoient  pris  des  an-ï 
riens  Phîlofophes  ce  qu'ils  aboient  de  meîîiil 
leur.    Comme  cette  opinion  n'alloit  à  rieaj 
moins  qu'à  renverrer  tous  les  fondemcns  de! 
Il  Religion  ChrétiLone,  St.  Ambrcifequîr 
avoit  détruit  une  erreur  fi  grofliére  dans  un  J 
livre  particulier  que  les  malneurs  des  temps  ' 
nous  ont  fait  perdre ,  ne  laifTe  pafler  aucune] 
occaRon  dans  fes  ouvrages  fans  la  réfuter* 
très- fortement.     C'eft  ce  qu'on  nous  fivt 
foigneufement  obfcrvcrcn  ç\viC\ttMisV\t^^ 
■  t  cette  nouvelle  Edition . 

H  6  "ÏJ^wJ 


I yra 


^ 


. 


Journal 

Mil  s  ce  oc  font  pas  les  fe;i  les' remarques 
que  l'on  y  trouve,  ll-y  a  une  fi  gmade  &  fi 
agréable  variété  de  plufieurs  autres  chofes 
ou  édifiantes  ou  itngulieres  tant  daos  le 
texte  même  de  St.  Ambroife ,  que  dans  les 
notes  &  dans  les  avertiilemens ,  que  pour 
entrer  en  quelque  détail .  &  pour  en  tou- 
cher quelques-unes,  nous  fom  mes  obligez 
de  les  refcrver  pour  un  autre  Journal, 

lïj  (inq  Ordres  d'ArekiteBitrt  de  Vinttnt 
Scitm»x,ti  Vincent  m  ArchiteBt  Ht  laRtp. 
dt  Vtnife ,  par  Aug.  Ch,  d'A'viler,  înfil, 
à  Paris,  chez  J-B.Coignard.  lôSj'. 

N  Oui  avons  fi  fouveiît  parlé  de  cefîja- 
vant  Architecte  &  de  Ta  manière  qui 
s  cdé  trouvée  un  peu  feche  à  caufe  de  la 
quantité  de  moulures  qui  entrent  dans  fcs 
proEls  dont  il  y  en  a  plus  de  rondes  que  de 
quarrces,  qu'il  feroit  inutile  de  le  retou- 
chericy;  C'eft  pourquoy  il  fufiît  de  dire 
^u'on  nous  donne  dans  cet  ouvrage  tout  ce 
qu'il  y  a  déplus  ncceflaîrc  pour  la  dodlrine 
des  cinq  Ordres  dans  le  <S  livre  de  fon  idée 

f;eneralc  d'Architefturc ,  &  qu'on  en  a  feu- 
cmenc  retranché  ce  qui  regardoit  la  Phy- 
fique,  la  Morale  gcl'Hiftoire  :  parce  qu'on 
n'a  travaillé  que  pourles  Architedesquinc 
le  mettent  gu^rés  en  peiae  de  ces  autre* 
fortes  de  coanoifTancf  s. 


T     A    H    5.  181 

t»  MorMlt  de  Tacite ,  t.  ££ky  de  U  TUte- 
rit  p/tr  tt  Situr  Amelot  de  ia  Htujfah. 
J  n  1 1.  à  Paris ,  ches  la  V.  Martin  ScJ  ean 
Boudot.  \6'à6. 

Quelque  mépris  qu'Alcîaï ,  Emile Fer- 
ret ,  SC'  quelques  autres  ayeot  fait  de 
la  Latinité  &  au  %  le  de  Tacire,  il  cft  cer- 
taia  félon  pEufieurs  Ecrivains  iilufires  qu'il 
n'eft  guéres  d'Auteur  qui  l'emporte  au 
deJTus  de  luy  ,  ny  qui  luy  foit  même 
comparable,  tant  pour  la  fubtilité&pour 
la  delicateffede  tes  expre'lTions,  que  pour 
l'étendue  de  la  prudence  &  de  la  politique 
dont  Tes  ouvrages  font  afTaifonnez. 

C'eft  entre  au  très  le  jugement  qu'en  ont 
porté  Jean  Bodin ,  JufteLipfe,  Poffcvin, 
Mariana  ,  Famien  Strada  ,  Bakazar  Gra- 
cian  ,  Gabriel  Naudé  &  Monfr.  la  Mothe 
ieVayer.  Les  uns  difeurqucfa  éifèion  eft 
cflegante,  puic&  limée:  lesautrcsqu'cllc 
eft  nerveuie  &  pleine  de  feos  :  Ceux  là 
que  chaque  page  ,  chaque  ligne  contient 
des  Conftils ,  des  Préceptes  &  des  Dogmes  ; 
Ceux-cy  qu'il  ne  s'attache  pas  tant  a  faire 

I desconjeàureafurlcpafféqu'à  donner  des 

^ft  avertiflèmens  pour  l'avenir  ;  &  tous  coo- 
^B  cluënt  de  là  qu'il  n'eil  point  d'hiftorica 
^B  dont  ta  leâuTe  l'oit  plus  utile  que  celle  de 
^V  fes  ouvrages. 

H      II  eft  vray  comme  le  remaït\\ife\-Â'^'Le.  çific 
"  tous  fl 'attrape  et  pas  le  fctia  m\îimt\i-ï.  %* 
H  7  *•* 


l8l  .1  O  .H   «MAL 

cet  Auteur:  Qu'il  faut  pour  cela  des  hom- 
mes faits  &  «rec  une  cenaJhe  iubtilité 
d'cfprit  I  un  jugement  qui  aille  droit  au 
but ,  8c  pour  le  dire  en  un  mot  une  naïf- 
fànce  heureufe  Se  une  bonFe  de  naturel  par- 
ticulière. On  peut  ajouter  avec  Cavriana , 
qu'il  faut  de  plus  aVoir.de  rezperiesce  8t. 
de  la  pratique  dans  les  aijTaiKsd'Eftat;  car 
•  comme  la  leâure  de  Tacite  ne  conTient 
particulièrement  qu'à  ceux  qui  font  defii- 
ntz  an  manîment  de  ces  fortei  d'afiaires, 
la  Cour ,  les  Amba£pides  &  te  commerce 
dei  Grands  font  an(&  proprement  les  feules 
Ecoles  où  l'on  apprend  l'uiàgede  fk  Mora- 
le .  8c  les  fources  où  l'on  puife  l'intelligence 
de  lès  écrits. 

L'on  peut  avoir  déjà  connu  par  les  ou- 
vrages que  Moniieur  Amelot  de  la  HouCv 
faïe  a  donnez  au  Public  fur  cetHiftorien, 
ouilluflrez  par  Tes  plus  belles  maximes,  le 
talent  qu'il  a  pour  le  defieia  qu'il  fe  pro- 
pofe  de  recueillir  en  divers  traitez  toute  la 
doârine  Morale  8c  Politique  que  fu  œu- 
vres renferment. 

Ce  premier  roule  tout  entier  fur  la  Fla- 
tcrie.  On  y  voit  à  la  telle  au  lieu  de  Préface 
une  Critique  judicieufe  de  divers  Auteurs 
Modernes  qui  ont  commenté  Tacite  , 
comme  Philippe  Cavriana ,  le  Marquis  Vir- 
gile Malvezzi,  Trajan  Bocalin,  Chriftophle 
Forftner  8c  Freinshemius  i  ou  qui  l'ont  feu- 
Jernent  traduit  comme  Eman.  Sueyro ,  Bal- 
tuauAhmos»  DomCarlotCo\omo,  ^o- 
-'^ àoX'^Vtt 


co 

an 


S    Ç    A    V     A    N     ï.  l8j 

doiphe  le  Maître  ,  Mr,  de  Harlay  de  Chan- 
valon,  &  Mr.  d'AbUncoart. 

Il  difpatcà  ce  dernier  la  gloire  qocluy 
ont  acquife  Ces  traduâions.  Se  il  prétend 
que  bien  loin  d'avoir  ofté  de  Tacite  toutes 
les  e'pincs&d'y  avoir  porté  la  Jumjereavec 
la  beauté,  comme  l'a  die  le  Cq^iviaz  Mr.  Go- 
deau,  il  y  a  au  contraire  épaifll  les  ténèbres 
en  !c  faifant  très  ibu  vent  parler  autrement 
qu'il  n'a  penfé,  ce  qui  fait  dit- il,  que  fa 
verlion  eft  prcfque  toute  dénuée  de  ces  fen- 
tcnees  Se  de  ces  maximes  d'Etat  qui  le  ren- 
contrent à  chaque  période  de  l'Original. 

Les  fça va ns  e n  j ugero nt  parroppofition 
ïu'il  en  hh  au  fens  qu'il  donne  aux  en- 
droits de  Tacito  qu'il  a  chollîs  ,  après  en 
avoir  rapporté  le  Texte  Latin.  Ces  endroits 
font  ou  des  fentcnces  concernant  le  cara- 
âere  ,  les  effets  8c  les  fuites  de  la  flatcrie , 
ou  des  préceptes  pour  les  Princes  contre  ce 
poifon  des  Cours.  Mr.  de  la  Houflaïe  les 
éclaîrcit  8c  les  commente  par  mille  beaux 
traits  d'Jiiftoire  &  pardespaflsges  du  jeune 
Pline,  de  Patercule  &  de  Tacite  même, 
qui  font  également  connoitre  &  fi  leâurc 
&ibn  bongoufl.  Ainfi  fans  entrer  dans  un 

Idétail  qui  nous  meneroit  trop  loin,  à  l'oc- 
cafion  de  Néron  que  (es  flateurs  guérirent 
tientoft  de  ia  crainte  &  de  la  honte  qu'il 
*vojt  de  fe  mtftitrer  après  Ion  parrii  ide ,  en 
iay  difant  que  la  mémoire  d'Agripîne 
eftoit  en  exécration  ,  &  c^iit  \t  ^viij\c  4l«. 
Rome  iu/ija voit  bon  gré  àc  s'c^^^'^s^^^ 


v^-* 


■^184  J 

fait  quoique  tout  le  monde  déteftaft  en  ie- 
cret  cette  aftion  8t  q  u*i!  voulût  mal  i  Scne- 
quc.des  lettres  qu'il  avoit  écrites  au  Seoat     ^ 
de  la  part  de  cet  Empereur  pour  la  j  uftiSer,     1 
il  reproche  à  ce  Philo lophc  l'on  ingratitude 
^L  envers  cette  FrincelTe,  qui  ravoît  fait  rap'    j 
^P  pdler  de  Ton  exi!  &  qui  luy  avoit  docmé  la 
charge  de  Précepteur  de  fon  61s  dans  la-     | 
quelle  il  avoit  amniré  plus  de  7  millions  d'or 
cil  4  ans  ;  Et  il  obferve  prudemment  que 
cet  Auteur  a  mieux  parlé  des  bienliits  qu'il 
ne  les  a  reconnus ,  Ëc  qu'il  n'eft  que  trop 
vray  que  quelques  obligations  que  l'on  ait 
k  ceux  qui  tombent  dans  le  malheur,  oa 
necroh  plus  leur  en  avoir  dés  qu'on  les/, 
voit  plongez.  •     ^fl 

idwardus  Btrnardu»  dt  MenfurU  ^  Fen- 

»der,  Oxonii    Se  à  Paris,  chez 
J.Boudot.  i68f.     - 

COmme  cet  Auteur  applique  et  qu'il 
dit  des  poids  à  ceux  d'Angleterre  qui 
ne  lont  pas  bien  connus  à  tous  les  François  j 
nous  ne  d  irons  rie  nicy  de  cette  s  partie  de 
ce  traité.  Pour  ce  qui  cft  de  i'autrc  il  prouve 
par  les  mcfures  que  pluHeurs  hibiies  voya- 
geurs nous  ont  donnifes  des  plus  beaux  Mo- 
numens  de  l'antiquité,  que  le  pied  d'An- 
gleterre cil  égal  à  celuy  det-Hebreux ,  des 
Babyloniens,  des  Grecs,  des  Chinois,  des 
CaHillans ,  Se  à  celuy  de  Lisbonne  £c  de 
fyoji  :  Que  doaaîat  1000  pittvw  à  vtuijiti 


Des     s  ç  a  ¥  a  k  s.         iSj- 

d'Angleterre  ,  cetuy  de  Paris  en  »ura  io6tf. 
le  pied  Catholique  du  Chevalier  Jonu 
Moor  1089.  rancienpiedRomain970.ee- 
]uy  de  Villatpand  çSâ.  le  pied  Rliinlaodais 
deSnellius  10};.  celuy-  de  Vcnife  &  celuy 
de  Boulogne  1 1 40,  Ainfi  parcourant  à  com- 
rneneer  pjr  le  pied ,  toutes  Jes  différentes 
mcfures  de  l'antiquité  >  il  donne  cofîa  pour 
oa  degré  ou  pour  lî  ^r^  partie  au  circuit 
de  toute  la  tene  7  J  ^  milles  Anglois  de 
fooo  pieds  chacune  :  6j^  milles  Cathol. 
H66  ^  milles  Arab.  ce  qui  fc  rapporte  aux 
Obfervations  des  anciens  Arabes  &  n'eft 
guéres  e'ioigné  des  expériences  modernes 
du  S.  Norword  &  de  Mr.  Ficarc. 

Zti  vtrittx,  de  Im  Rtîigisn  froHvéït  (^  di- 
frndutj'eoatrt  Itt  nncitnnti  hertjits  p»r 
Im  vérité  de  i'Euthurifiii.  /w  1 1.  i  Paris, 
cJieiJ.Morel.  i626. 

C'Eftune  nouvelle  Bclôlidc  manière  de 
combattre  les  Proteilans  8c  d'établir 
contre  eux  la  vérité  de  l'Euchariftie  ,  en 
faifant  voir  qu'on  s'en  eft  fervi  autrefois 
pour  prouver  les  plus  grandes  vérités  de  la 
Religion  :  aufTi  l'Euchariftie  cft  «Uc^ppel- 
léc  tant  par  les  PP.  de  l'Egliic  Grecque ,  que 
pïrceujfdclaLTttnc,  le  bouclier  de  la  tov 
8c  le  ferme  appuy  de  la  B,cIig,\oa  Cfest- 
tienne,  • 

Ces  preuves  qui  fuppofent  i«\\«ttttiXN». 


» 


's  JonRNJlL 

prcfence  réelle  du  corps  de  J.  C.  dans  le 
St.  Sacrement  cjii'on  ne  fçîuroit  afFoibtir  ce 
ftntimenî  fans- donner  l'avantage  de  la 
viâoire  aux  Ariens,  auï  Ndtorîens  êtauic 
autres  anciens  lieretjcjues  qui  ont  combattu 
Ja  vérité  de  nos  myftcres,  diiTipcnt  par  là 
toutes  les  objeâions  &  tou^  les  doutes 
qu'on  peut  former  contre  l'Eucharisîie,  Se 
fervent  non  feulement  pour  convaincre  les 
hérétiques  ,  mais  encore  pour  confirmer 
les  nouveaux  Convertis  &  pour  conlbler 
tous  tes  autres  fîdetea. 

Quoy  de  plus  fort  par  exemple ,  que  cet 
Argument  avec  lequel  St.  Hilaîrc  refutoit 
les  Ariens,  L'union  leur  difoit  il,  que  le  fils 
de  Dieu  a  avec  nous  ,  eft  ftmblable  à  celle 
qti'ila  avecfonPerc.  Orl'unionque  J,  C. 
a  3TCC  nous  par  le  Sacrement  de  l'Ëucha^ 
riAie  e&  une  union  rc'elle  Se  naturelle.  Donc 
l'union  qu'il  a  avec  fon  Père  eft  réelle  Se  na- 
turelle 6c  par  confequent  il  cft  Dieu.  Si  l'on 
affojblit  ceraifonnemenren  fou  tenant  que 
le  mot  de  naturel  oc  fe  doit  pis  prendre  a  la 
rigueur,  c'eft  i  dire  pour  qucJcjuc  choie  de 
réel  &  d'efFe€Kf ,  l'herelîe  df  s  Aricni  triom- 
phe de  la  foi  Cathol.  car  IcsAriensn'avoient 
qu'à  répondre  que  l'union  que  J.  C.  aavec 
nous  n'eftant  qu'une  union  de  grâces  &  de 
bienfait,  8c  celle  qu'il  a  avec  fon  Pcre  eftant 
d'une  même  nature,  il  s'cnfuivoit  bien  de 
U,  qu'il  7  eût  en  luy  une  plénitude  de  grâ- 
ces ,  mais  non  pas  le  p^ivilege  de  la  aivi- 


De$     SçAVAMs. 

On  ne  trouvera  p^  moins  contrùnqum' 
tes  les  preuves  qui  l'ont  rapportées  dans  le 
hoitiéme  chapitre  ,  &  qui  ibot  tirc'cj  de 
l'adorition  de  l'Ëuchariftic  pour  établir 
contre  les  hereiies  des  Ariens  &  des  Ncfto- 
riens  la  Divinité  de  Jesos-Christ 
Se  de  l'adoration  qui  \uj  eCkdoeàiaslemy- 
ilcrc  de  l'Incarnation  j  car  quoique  le 
terme  d'Adorition  ne  foit  pas  toujours  pris 
dans  t'Ecrirure  pour  un  cu[te  de  Latrie , 
celle  dont  les  PP.  parlent  dacu  ces  preuves 
eft  inconteftablement  le  vray  cuke  qui 
n'appartient  qu'à  Dico. 

A  IVgard  du  lacrifîce  de  l'Aute!  oo  lit 
dans  Je  13  Chap.  ua  témoignage  iiluftrc 
de  faiat  Juflin  Martyr  difriple  des  Apô- 
tïes  ,  6t  de  quelques  autres  des  premiers 
PP.  de  l'Eglife ,  qui  prouvent  contre  les 
Joife,  les  Eetctiqucs  Éc  les  fchifniatiques, 
par  le  facrificc  de  l'Euchinilie  qui  eft  of- 
fert par  toute  la  terre  félon  la  prediftion 
du  Prophète  Malachie ,  que  la  Religion  des 
Chrétiens  cft  h  iêule  véritable  &  qu'il  n'y 
a  point  d'abtre  vraye  Fglife  que  la  Catho- 
lique. 

Mais  on  ne  ferme  pas  feulement  icy  la 
bouche  aux  Protcllansdu  d'oftédeces  gran- 
des veritez  qui  cftoient  fi  familières  aux 
Fidelles  dans  les  premiers  fieclcs  de  l'R- 
giUet  On  le  fait  encore  d'une  manière  nou- 
velle touchant  leurs  plaintes  injuftcs  cin.- 
tre  les  Edi»  de  S.  M.  en  rappoTlitit  ct\vi'»j 
yoe  CoBÛâmia  le  premiet  des  l,i»'çc^**'»v 


î88  J  o  o  n  H  A  1. 

Chrétien)  donna  contre  Jes  Hérétiques  de 
fon  temps,  auquel  celuj  de  S.  M.  eftant 
tout  à  fait  contorme  i  il  eft  certain  qu'il  ne 
mérite  pas  moins  d'eftie  conracré  par  les 
Eloges  flt  par  les  rcmercîmens  de  l'Egiife. 

Séteitvtt'tti  fingHÎitres  fmtts  d»  Cofli  4§ 
URttchtIk;  tfvtc  la  réponfe  à  l'ei/jsBun 
de  Mr.  Fapin  prsfafit  duns  le  frectdtiu 
yaum/tl ,  contft  lu  Machînt  du  MsHve- 
mmt  ftrfttitel. 

MOnfr.  Venette  Doûeur  en  Med.  6c 
Doyen  des  Médecins  ,   aggregé  au 
'  Collège  Royal  de  li  Rochelle  nous  écrit 
qu'un  de  Tes  amys  a  trouvé  le  moyen  d'cm- 
pêcfierquc  les  vers  des  mers  du  Midy  ne 

Îiercent  le  fond  des  Vaiffeaux  qui  font  de 
oogs  voyages;  qu'on  en  a  déjà  fait  quel- 
ques expériences  ;  &  qu'on  n'attend  plus 
qu'à  en  faire  plu  fleurs  autres  avant  que  de 
puhlier  lefecret.  Il  ajoute  qu'on  a  décou- 
vert depuis  peu  en  Xaintongc  ,  dans  le 
voifinagc  deRochefort,  une  Fontaine  Mi- 
nérale que  l'on  appelle  URomli/iffi  fur  la- 
quelle il  a  fait  des  oblervaiions  fort  parti- 
culières, 

Pour  ce  qui  eft  de  l'objeftîon  de  Mj%Pa- 
pin ,  Voiey  comme  l'Auteur  de  la  Macnîne 
luy  répond. 

Quand  j'accorderots  dit-il,  toutce  que    I 
Monfr.  Papin  prétend  dans  fon  objeéiion  , 
j'eJperçtois  ncanmoins  ca  coaàitt  tis-   , 


J 


Des  Sçavans.  189 
core  la  {blution  du  problème  avec  la  in£- 
mc  facilité  &  ùm  faire  aucune  chaDge- 
ment  conlîderable  dans  h  Machine  que 
j'ay  propoïée. 

Je  mettrois  feulement  le  tube  de  ii  pou- 
ces  à  la  poitite  du  foudet  :  l'eflîcu  horizon- 
tal fur  kquclle  {ouflet  cil  furpendu  par  le 
milieu  un  peu  au  deiTous  du  Mercure  du 
rafe  :  &  le  Ibuflct  entièrement  plein  de 
Mercure  d&ns  la  ligne  verticale  le  gros  bouc 
en  bas. 

Alors  fui  vaut  le  raifonncment  de  Mon- 
fîeur    Papin    l'atmoiphere    coniprimeroie 
par  dehors  k  fouflec  avec  toute  Sx  force 
quieft^gale  à  celle  de  17  pouces  verticaux 
de  Mercure.  Mais  elle  ne  pourroit  agir  au 
dedans  du  fouflet  pour  le  dilater  que  par 
le  tube  ,   lequel  contenant  11  pouces  de 
Mercure  diminueroit  d'autant  l'a^^ion  de 
l'atmorpherc  &  ne  luy  laifTcroiÈ  que    la 
force  de  f  pouces  de  Mercure.  Atnll  l'at- 
moiphere eftant  plus  aftbiblie  au  dedans  p; 
le  Mercure  du  tube  qu'elle  n'eft  fortiWo; 
par  celuy  du  fouflet.  Je  fouflct  bien  loin  d»; 
4c  dilater  fe  comprimeroît  Ce  fe  vuideroït 
entiereoieot- 

Anflitoftlc  contrepoids  pourroitdefcen- 
dre  &  emporter  le  fouflet  à  la  ligne  hori- 
zontale, oij  fetrouvantau  deflbusduVafc 
il  fe  reniplirok  facilement  du  Mercure  du 
Vafe  qui  n'auroirpourcelaqu'àdefcendrc. 
Apr&  cela  le  gros  bout  retombitit  ea.  \iîi 
■  I  louâct  fe  Faideroit  encott  vitit  fctn^i^ft. 


1 


ia 

lit^ 


I^O  J    o  n   R    N   A   I, 

Ifois  &  il  continueroit  toujours  fou  Mou- 
vement, 
.  Mais  pour  répondre  abfoluraent  à  cette 
objeâton ,  j'àvoué  que  le  Mercure  enfermé 
dans  le  fouÂct  n'ell  pas  capable  de  le  dila- 
ter ,  ny  de  vaincre  la  refiftance  de  l'air 
exterieurqui  le  comprime,  s'il  n'agit  qu'à 
proportion  de  Ton  tfpaiiTeur  H  de  fa  malfe 
ou  à  la  façon  des  Corps  folides ,  &  il  n'eft 
pas  befoin  de  calcul  pour  le  prouver.  Mais 
c'cftà  l'expérience  feule  &  non  pas  au  cal- 
cul à  nous  apprendre  de  quelle  manière  le 
PMtrcure  doit  agir  en  cette  rencontre  toute 
nouvelle  j  &  elle  a  fait  iroir  que  les  liqueurs 
mifes  au  dedans  &  au  dehors  d'un  ^ouHet 
fe  contrepelent  à  proportion  de  leurs  hau- 
teurs, ou  à  la  façon  des  liquides.  Apres 
cela  l'on  ne  peut  douter  que  le  Mercure  da 
foufleE  ajrant  40  pouces  de  hauteur  ne  lôit 
plus  fort  que  l'air  extérieur  qui  n'a  que  la 

■force  de  17  pouces  de  Mercure  j  qu'il  ne 
dilaté  le  (bufleten  formant  dans  ii  baft  ua 
vuide  confiderablc;  que  ce  Tuide  ne  foit 
incontinent  rempli  par  le  Mercure  du  Vaft 
qui  n'en  eft  éloigné  que  de  lî  pouces  ;  e 
fin  que  le  mouvement  ne  continue  com 
nous  l'avons  propolë. 

le  pourrois  ajouter  à  celaqurle  tubeSc 

lefouflcr  font  une  elpece  de  fyphon  donc  ■ 

^'     '    ,  tailant  la  jambe  la  plus  longue, 

nble  l'emporter  fur  le  tube  qui 

fia  plus  counefettMt  iws&.tc- 


Des  Sçavahs.  ipl 
même  qu'il  agiroic  avec  wutc  autre  li- 
queur ,  ce  qu'il  fuffit  de  propofer  jufqii'i 
ce  que  les  expériences  aous  ayent  înAruics 
fias  particulièrement  des  qualités  <3e  ce 
nouveau  l^phon. 

Au  rclte  j'ay  fujet  de  croire  que  Mr.  Pa- 

Î>în  a  fait  cette  objection  avantqucdc  voir 
a  lècoadc  explication  de  mou  projet  >  où 
il  en  auroit  trouvé  en  quelque  liçon  la 
folution ,  8c  je  prie  ceux  qui  auront  quel- 
que difficulté  à  propofer  de  la  lire  aupa- 
ravant. Je  tâcheray  d'y  répcjndre  comme 
j'ay  fait  jurqu'à  prefcnt  ■  &  comme  j'au- 
rois  fait  à  celuy  qm  témoigna  dans  le  troi- 
Céme  Journal  de  cette  année  qu'il  en  avoit 
beaucoup,  quoyqu'il  n'en  ait  marqué  au- 
cune en  particulier. 

ÎJattvt»mex,  de  U  quinx,Amt. 

Difcours  prononcez  dans  l'Académie 
Françoife  par  MeiT.  de  la  Chambre,  à  Paris, 
chez  P.  le  Petit. 

Nouveau  Syfteme  des  Bains  &  Eaux  Mi- 
nérales de  Vichy  ,  par  M.  C.  Foiiet,  Con- 
feiller  Med,  Ord,  du  Roy  ,  Intendant  & 
Maître  de  ces  eaux.  In  1 1.  à  Paris ,  chea 
R.  Pépie. 

Ad  Ludovicum XI V. Galliarwm  Regem 
Epigrammata,  AutoreCar.  AlbericoPari- 
llno. 

Ctfint  quelques  Eftp-ammes  tow^o^ttv 


ipi        JOURN.'   DES    SÇAVANS.' 

dit  avoir  tfli  trouvées  fort  belles  é^for 
genieufes  par  Mejf.  Ménage  ér  Santeui 
les  ont  veuës.     On  en  pourra  juger 
ment  far  tette  Infcription  pour  Verfa 
qui  fi  trouve  parmi  ces  Zpigrammes. 

Hic  natura  capit  leges  ,  hic  omni 

nnum: 
Omnibus  hinc  Lodoix  mittit  fualui 

terris. 


^o\: 


'9J 
XIl. 
JOURNAL 

ES    SCAVANS, 

)u  Lundi  40  Maf,  M.  DC.  LXXXVI. 

"ertationfur  les  StMuts  ,far  Mr.  VUinf- 
mt Médecin,  Antiqu»iri  épG»rde4es 
ledaiUes  du  C»binet  du  Roy ,  envoyée  k 
Auteur du^ourniU.  i6Z6. 

Es  Statues  doivent  leur  origine  à  l'a-   ~ 
moïïrôTTla  vénération  des  Peuples 
^  pour  les  grands  hommes.  Avant  que 
culpture  eut  efté  inventée  l'on  cônier- 
:  avec  foin  les  lances  des  Héros  en  me- 
irs  de  leur  valeur.    Enfuite  on  leur  a 
é  des  Colonnes,  &  d'autres  Monumens  j 
afÎQ  l'on  a  trouvé  le  fecret  de  les  rendre 
juelque  façon  immortels  par  le  moyen 
Statues  de  Marbre  &  de  Bronze.    L'u- 
:  en  a  commencé  dans  la  Grèce  ;  d'où 
t  palTé  en  Italie  avec  les  beaux  arts, 
.es  Statues  de  Romulus  8c  de  fes  Succef- 
'S,  que  l'on  a  gardées  pendant  pluHeurs 
les  dans  le  Capitole ,  furent  prefque  les 
es  qu'il  y  eût  à  Rome  tant ,  que  lafo^ai- 
tine  puiiTance  fut  entre  les  inaÀns  A^^ 
!■-    Celles  de  Brutas  ,  d'HotaxvMs  Cor 


J   o   n   R    N   A   L 

clés  ,  de  Clelie  ,  &  une  infinité  d'autres 
parurent  bientoft  après  ,  &  ces  marques 
d'honneur  devinrent  Û  communes  dans  la 
fuite  par  k  liberté  que  chacun  fe  donnoit 
delcftircérigerdesStatuésibus  les  moin- 
dres prétextes  ,  qu'il  fut  ordonne'  qu'on 
Ateroit  des  places  publiques  toutes  celles 
qui  y  avoient  elle  mifesfans  ordre  du  Scoat 
ou  au  Peuple. 

Le  droit  de  décerner  des  Statues  dans 
Rome  demeura  donc  au  Sénat  Se  au  Peuple 
jafqu'au  temps  des  Empereurs  j  &  ce  Fut 
un  nouvel  aiguillon  pour  !a  vertu  des  Ro- 
mains j  car  ces  Monumens  eflint  regardez 
comme  la  vraye  reconnpenfc  des  belles 
aflions  ,  il  n'y  eut  perfonne  qui  n'y  afpi- 
rad:.  Les  femmes  n'en  Furent  point  ex- 
clues; &  toutes  les  plaintes  de  Caton  pen- 
dant laCenfurene  purent  empêcher  qu'on 
ne  leur  en  décernât  non  Feulement  dans  les 
Provinces,  mais  dans  Rome  même,  où  les 
Statuiis  des  Etrangers  &  celles  des  ennemi» 
furent  aulTi  quelquefois  receuës ,  tant  la 
vertu  y  eftoit  en  vénération. 

Sous  les  premiers  Empereurs  IcsStatuës' 
mnlripHcrcnt  au  dernier  point.  11  cft  re- 
marqué entre  autres  chofcs  qu'on  ne  pou- 
voir compter  celles  de  Scjanus  l'un  des  fa- 
foris  deTibere.  LesTemples,  lesPalaîs, 
les  Portiques ,  lesAmphiteatres,  les  Ther- 
mes, tes  rues,  les  Places  publiques,  tout 
cûoit  rciopii  de  Statues  que  le  mérite  ou  la 


s  Ç   A   T 

«iTcs  ingeaieurement  à  un  ancien  .  qu'il 
y  »vtit  dam  Ramt  un  Peuple  de  Miirért 
f^  d«  br«nx.e  qui  igalttt  prt/qut  le  nomirêi 

^H   Caliguk  £c  Ckadius  s'oppo&rent  aux 

^^Botrcprires  des  particuliers ,  qui  ufurpoienc 

^H|ec  honneur.  Le  premier  défendit  de  dref- 

^^fer  aucune  Statue  que  par  Ion  ordre  i  & 

cette  défcofe  fut  rcnouvellée  long-temps 

après  fous  de  grofl'es  peines  pir  une  Loy  des 

Empereurs  Are.idius  &  Honorius.  L'autre 

remit  au  Seait  le  droit  de  décerner  des 

,       StatuM.    Et  en  effet  le  confentement  du 

^^^nat  jr  a  toujours  efté  requis,  particuJie- 

P^fement  fous  les  bons  Empereurs.  Cela  pa- 

r     roît  encore  par  une  infinité  d'infcriptions , 

an  l'on  voit  ordinairement  le  Décret  du 

Senttt  joint  ttvic  l'Autorité  du  trime.    Au 

f  efVc  on  ne  derernok  des  Statues  que  dans 

jccafion  de  quelques  ferviees  coofidera- 

cs  rendus  à  la  République  dans  la  guerre 

ou  dans  la  Magîftniture ,  8c  qui  ciîoicai 

pour  l'ordinaire  exprimer  dans  le  dccr* 

arec  la  matière ,  la  qualité  de  la  Statue. 

le  lieu  où  elle  détoit  eftre  placée. 

A  l'égard  de  la  matière,  laplusancicnno' 
&  la  principale  a  efté  le  bronze;  &  c'cftoïent 
celles-là  proprement  que  l'on  appciloit  St»- 
tn'es.  Le  Marbre  y  a cfté aaili employé p»T- 
ticulicrement ,  &  quelquefois  l'argent , 
l'or,  ficTivoire.  LesStatues  d'argent coca- 
menccrent  à  avoir  COUTS  fous  \c  re^tve  à'  Kvl- 
'aÛCi  mais  A  modeflic  ne  ço\wîvtiS.^2 
'  I  i  «k-tCW' 


I  uu   J 

î      Sem 
i jefti 


:a- 

1 


1 


I 


J  o  V  n  li  A  L 

accoutumer,  il  fit  à  k  fin  fondre  les  fitn- 
nes.  11  n'en  (iit  pus  de  même  defcsSuccef- 
l'curs  &  dcDomitienfurtout,  qui  voulut 
que  celles  qu'on  luy  confacreroit  dans  Iç 
Capitole  fuflènt  d'or  8t  d'argent  ,  8c  d'un 
certain  poids.  Caligula ,  Claudiu!6c  Com- 
mode eurent  des  Statues  d'or,  £ï  il  parut 
encore  quelque  choie  de  cette  magnificen- 
ce Rornaine  a.u  temps  de  Theodoië,  pour 
qui  Arciidius  en  fit  faire  une  d'argent  qui 
pefoit  jui'qu'à  74.00 livres. 

Les  Bulles  de  Cire  ,  que  les  perfbnnes  de 
(jualitc  avoient  droit  d'expofcr  dans  les 
Veftibules  de  leurs  maifons ,  n'eftoient  pas 
à  proprement  parler  des  Statues.  C'eftoicnt 
lesinLiges  de  leurs  Anceftres  qu'on  portoit 
en  pompe  aux  cnterrcmcnsde  ceu>E  de  la 
famille,  &  qu'on  habilloit  ce  jour-là  félon 
leur  condition,  pour  faire  refTouvenir  du 
rang  qu'ils  avoient  tenu  dans  la  Republ. 
AJais  ce  droit  ,  appelle  le  Droit  des  Ima- 
ges ,  n'appartenoit  qu'à  des  perfbnnes  di- 
liingudcspir  leur  naiiftnce.par  leur  dignité 
ou  par  leurs  belles  aâions  f  &  les  images 
cfloient  en  effet  la  preuve  la  plus  ordinaire 
de  la  noblefiè  des  Romains. 

On  trouve  de  4  fortes  de  Statues  dans 
l'Antiquité  :  Les  CololTales ,  les  Curutes , 
les Eqiteftrcs,  &  les  Statues  en  pied.  Les 
ColofTalcs  elloieot  d'une  grandeur  extrtor- 
dinairc  ,  &  l'on  n'en  faifoit  que  pour  les 
\-Dicax.  Néron  fut  le  premier  des  Empe- 
reursRomsiiaimÀ  vowvit  a^ow  4t««Sta- 


eu 

m 


ipns 

t 


ës.  ZeiMîiJo'e  luy  en  fit  une  de  cent  dix 
pieds  de  hauteur.  Mais  ce  Prince  eftaot 
mort  prefque  dans  le  même  temps ,  elle  fut 
conficrie  au  Soleil.  Commode  en  fit  ofter 
teAc  H  mettre  la  lleane  à  \i  place  de  celle 
,C  Néron  Hadrien  &  Aîeiandre  Scvcrc 
'igercnt  aufïï  des  Statues  CololTatcs  ;  le 
premierpourjEli us  dans  tontes  les  Provin- 
ces de  l'Empire;  l'autre  dans  Rome  où  il 
a?oit  attire  pour  ce  fujet  tout  ce  qu'il  y 
aroit  d'cïccîlens  ouvriers  dans  runivers. 
Il  eft  fait  mention  d'une  autre  Statue  com- 
menctfe  pour  l'Emp.  Gallicn  ,  qui  devoit 
eftre  une  fois  plus  iiaute  que  les  Colofles  01 
diaairef;  mais  qu'il  ne  pût  achever,  Se  qui 
fut  neglig<fe  par  Ces  i'ucccfleurs. 

Les  Statues  appeliées  Curutis  efloient. 
pofécs  Ti^r  des  Chars  à  deux  ou  à  quatn 
chevaux ,  &  fe  décernoient  à  ceux  qui  a-f' 
voient  triomphé ,  où  qui  avotent  étendu  le^ 
bornes  de  l'Empire  Romain.  Augulle  ho- 
nora de  ces  Statues  la  plupart  de  fesGene- 
rauîT.  On  en  voit  aulfi  de  luy  &  de  {es  Suc-. 
cefTeurs  fur  les  médailles ,  où  les  chars  font^ 
quelquefois  tirez  par  des  Elcphans  j  &  tout, 
cela  eftoit  emprunté  des  Grecs  ,  qui  ren- 
doïcnt  ces  fortes  d'honneurs  à  leurs  Athlè- 
tes viâorieux. 

Quant  aux  Statues  Equeftres ,  celle  de 
Clelje  montre  que  l'ufage  ea  eftoit  fort  an- 
cien à  Rome,  8c  l'on  ïçait  que  Seftec^nf^ 
risdcJi  accalîoa  de  reprocher  avix  Vvoto.- 
tJe  Jba  ûecie  ,  qu'ils  devovcoX  T»>i^*j 
I  3  ^ 


19S  JoDRMAL 

deparoiftre  en  litière  dans  une  ville,  où  Ici 
femmes  avoient  mcrict!  des  Statues  à  che- 
val. Cependant  ces  Statuësn'y  ont  jamais 
elle  fi  communes  que  dans  la  Grèce,  Se  l'on 
ne  voit  pas  qu'aucun  Romain  ait  fait  faire 
tout  3  la  foisiix-vingtsScaruès  Equeftres  à 
l'exemple  d'Alexandre  ,  pour  autant  de 
Cavaliers  tuez  en  un  combat.  Tout  ce  que 
i'hillotre  &  les  Médailles  nous  apprennent! 
c'eft  que  quelques  Empereurs  en  eurent. 
Les  Poëtes  ont  célébré  celle  de  Domitien , 
qu'ils  ont  comparée  pour  fa  gro fleur  au 
Cheval  deTroye;  Ëcl'on  voit  encore  au- 
jourd'huy  à  Rome  celle  de  Marc  Aurcle. 
gj^  Pour  ce  qui  efl  des  Statue:  en  pied,  il  y 
en  a  voit  plus  que  de  toutes  les  autres  en- 
fcmble  :  aulTi  eft-ce  l'eftat  le  plus  naturel , 
cetuyqui  exprime  le  mieux  l'air  ^  la  tail- 
le ,  Se  qui  convient  le  plus  aux  perfonoe* 
mâjeftueufes. 

On  divifoit  ordinairement  ces  Statues  eo 
troiscfpeces.  Les  unesauxdeflbus  duoi- 
turel,  comme  les  images  des  Bm père urs, 
que  l'on  portoit  devant  les  Lésions:  Les 
autres  grandes  comme  le  naturel,  donton 
recompenfoitkmeritedes  particuliers  i  8c 
les  autres  au  deflus  du  naturel,  qui  n'appar- 
tcnoient  qu'aux  Empereurs. 

Ces  dernières  s'érigeoicnt  avec  de  gran- 
des mlgnificcnccs.    On  lesdédioit  à  ceux 
j>ouT qui  elles  avoient  efté  faites ,  Se  oa  le» 
menait  Ibus  h  protection  des  Dieux.  Les 
Pzaegyrîqves  ,  les  jeux  dtt  C\ï<\u«  *«■  4* 


BS      SÇATAHS 

l'AmphltcatrC]  les  Comédies  >  lesfcAias, 
Se  ks  krgcifes  faifoicnt  partie  de  la  Cere->j 
monie,  &celarccommeiiijoit  tous  les  lOf/ 
En  un  mctf  U  veneranon  que  l'on  avoir  poar 
CCS  Statues  a  pafl'J  jui'qu'à  re;icec.  Oi»  les 
couronnoit  de  fleurs.  On  leur  ofiroit  de 
l'encens  &  des  Victimes  comme  à  celles 
des  Dieux.  Elles  fervoient  d'izile  à  ceux 
quiyavoient  recouiEj  &  l'on^i  veu.des  Rois 
y  venir  ddpofcr  leurDiadcmc. 

Les  Statues  despaniculiers  ont  qnelqae- 
foii  participé  à  tous  ces  honneurs  ,  &il  efi 
remarqua  en  plus  d'un  endroit  que  dés  au- 
paravant le  temp«  des  Ccfars,  un  Prêteur 
ayint  mérité  qu'on  luy  en  érigeaA  daiu 
toutes  les  rues  pour  arariîxék  titre  delà 
Monnoye ,  on  leur  oftrit  de  l'encens  £t  l'on 
alluma  des  flambeaux  autour. 

EnHn  il  y  avoit  daiis  Roni.c  un  M^iArat 
prefienient  établi  pour  la  coqfçïvation 
s  Statues.  Il  avoît  tous  luy  des  Gardes 
qui  en  répondoient  fur  peine  de  1«  vie ,  gc 
quiy  vetUoient  nuit  &  jour  pour  les  défen- 
dre de  la  profanation  ,  cemmefi  tlles  n'tuf- 
ftnt  f«*  cjii  itiviolaàltf  d'ettrs  mîmes ,  djt 
un  de  nos  Auteurs,  Le  feu  qu'on  atlunioit 
autour  efloit  inflitué  pour  cela ,  &  l'on  peut 
dire  qu'il  fervoit  aulïï  à  honorer  ces  Monu- 
mens.eftant  une  fouveraine  marque  diios- 
neu  r  chez  les  Romains  qui  en  faifoient  por- 
ter devant  leurs  Ptinces. 

Vojk  uoc  partie  de  ce  qu' il  7  a.  ie^>3&'^*" 
marquabh  fur  les  Staniës  des  çt^ïiàs'Vvw».-^ 
14  ^'^ 


1 


Des     Sçatans,        iof 

ftoire  naturelle  d'un  »nimal  qui  eft  d'un 
I  -ufage  encore  plus  grand  que  ion  prix,  il 
recfterchc  IVtimologie  des  différées  ooms 
^ue  l'on  donna  auCaflor  ouBîévre,  iju'il 
prend  cependant  maJ  à  propos  pour  Jc-Ble» 
reaud'Angleterre, 

.Venant  en  fuictc  à  fa dcfcription ,  il  dit 
que  c'eft  un  animai  amphibie  environ  delà  i 
jgroHeur  d'un  chut,  qui  le  nourrit  de  Ëruic 
I  &  d'écorces  d'arbres  j  qu'il  a  les  pattes  de 
devant  Tcmblables  à  celles  d'un  chien  j  Se 
les  pieds  de  derrière  de  la  forme  de  ceux 
d'une  oye:  qjie  fa  ^ueuë  qu'il  garde  tou- 
jours mouillée  fourrant  beaucgup  quand 
clkeftfeche,  reffembleectiereiaeDc  à  ua 
poiffon  )  ce<}ui  fans  doute  a  fait  dire  à  ter* 
tains  Auteurs  que  cet  animal  cR,  moitié 
chair  &  moitid  poiflbn,  &quc  par  confc- 
quent  on  pouvoit  manger  U  moitié  de  fon 
corps  les  jours  gras,  in  l'autre  moitié  Icj 
jours  maigres. 

On  a  crii  pendant  long»  rejnpj  que  ie 
CéflortMjn  C  connu  8c  11  utile  dacslaMede- 
cins  n'cfloit  autre  chofe  que  les  tefticules 
de  cet  animal.  Rondelet  détrorapi  le  pre- 
mier le  public  de  cette  erreur,  &  fit  voir 
.par  i'Anatomie  que  Ja  fubftance  appellée 
ÎCafit/reum  citait  contcnu<!  dans  deux  fa- 
chctj  on  poches  qui  fc  trouvent  entre  les 
jambesdcdÈriiere  de  l'animal .  tout  ifait 
diffcrens  des  teiHcules.  On  eft  \c^  it  fe^ 
fentimenr,  &  l'on  appotte  \çs  ia>£«a^  ^'«* 
Jcfquelies  oa  i 'appuyé.  J 

'ii^ __llli J 


aoo  J  o  n  R  N  A  t 

mes,  te  quel  enaefté  rolàgechczlesR.o- 
main-.  On  poiirroit  ajouter  à  cela  beau- 
coup de  choies  &  faire  voir  par  erfcmple  la 
«iiffcrcnce  d'entre  les  Statues  ,  les  Signes, 
les  Images  SSt  les  Simulachres  ;  parler  des 
Statues  Jes  Dieux  ,  <3e  leur  Origine  ,  de 
leurs  efpeces ,  de  leur  Confecration  8c  de 
leur  Culte;  compaïer  ks  StatuSs  Romaï* 
ses  avec -1er  Grecques,  8c  celles  des  autrea 
nations;  rechercher  les  excetleasStatuai- 
Tes  de  l'Aotiquitif,  &  ta  deftinée  de  leurs  ou- 
vrages; &  cutter  eoHadanjun  plus  grand 
détail l'ur cette  vatteiuatierej  Maison  n'a 
pas  eu  de&ein  de  l'approfondir  ;  Se  t'oa 
ejpere  que  quelque  pcribnnc  intelligente 

Îirendra  volontiers  ce  foin  en  un  temps,  où 
'ufage  des  Statu  es  cornraence  irevivreen 
France ,  pour  la  gloire  d'un  Prince  qui  en  « 
déjà  plus  mérité  que  tous  lei  Héros.  En  at- 
tendant ,  ceux  qui  en  voudront  fgavoir 
davantage  n'ont  qu'à  confulter  le  Livre 
d'Em.  Frigtlitu  de  StAtuii  lUnfirium  fi*- 


Mich.  TtimuUtri,  Phil.  ^  Hiâ.  T).  O^tru 
tmninThtùrtticm^  Pratiic»,  f^c.  In^, 


^f  ^^tc  nom  de  cet  Auteur  depuis  la  mort 
J  arrivée  en  1683,  On  !uy  cm  attribue  deux 
I  autres  i in  primez  l'un  à  Francfort  l'année 
I       ieratcrc  ious  le  titre  de  Mtiiîow  Tbtwi» 


I      nv 


Dei    S<;atanb. 
^  yr**«  gMJti-jtii  inJimSiM  6t  l'autre  i 
;y  de  en  1 684.  Cous  le  titre  de  ChymiA 
tionalis  à'  exftrimentalû  Cnriofa.    Miii 
ny  l'un  ny  l'ïutrc  ne  re'poiici  à  I '(érudition 
8c  à  l'habile  té  que  cefçivant  Profefleoren 
Médecine  à  LcipGc  a  fait  paroi  (trc  pendant 
fa  vie.   On  les  trouve  au  contraire  ij  peu. 
dignes  de  luy  Se  li  injurieux  à  fa  réputation 
que  ià  veuve  &  Tes  héritiers  les  ont  dcfa-    • 
voiiex ,  Se  ont  protefté  publiquement  que^^H 
c'eftoicDt  des  ouvrages  Tuppolcz.  Cet  Au^^| 
teur  n'a  voit  cncfiêtdefrcindcricn  mettra^H 
au  jour  c]ue  dans  un  âge  fort  avance',  &i%^| 
coatcntoit  de  recueillir  pour  ce  tenaps-li 
qu'une  expérience  journalière  luy  faia 
ibit  obferver  £c  découvrir  de  plut  curieux«^H 
Or  on  nous  alTeure  que  cela  eft  encore  ea>ii^| 
tre  lesmains  de  Tes  héritiers  Se  dans  un  cfiat-^| 
même  fi  imparfait  qu'il  cftablblument  ne-^^| 
celîaire  de  le  revoir  >  avant  qu'on  eo  falTe 
part  AU  public. 

Cttidit  defiraJHeri  cHriofidi  -vtdtre ,  e  «j»,  ^^ 
fidtrart  h  cefr  ntt»bilidi  F(>z,x,eii,  B»im  ,'^| 
Mifese ,  Cnmm ,  td  itltri  tneghi  cimviciai  ,,^^ 
dtii' Ahiatt  Fomfea  SétrntUi.  In  ix.   In 
Napols.  i636.  ^_ 

QUoyque  ce  ne  foit  pas  le  preraier  ou-  "^B 
vrage  qu'on  nous  ait  donné  fur  cette 
matière  ,  &  que  nous  en  ayons  là-d*ffya 
entre  autres  un  excellent  compote  '^'m  "Vt 
^rkaiJaleCc&t  Câppacio  Sç««\vvîc  te 


^ 


Xt!i  J   O  D    K    H  -A    C 

la  ville  de  Naples ,  on  ne  taîHë  pas  de  trou- 
ver quelque  chofc  de  nouveau  dansceïuy- 
Cf.  Nous  le  devons  à  Mr.  l'Abbé  Sarnelli 
qui  a  vîfité  toutes  les  A  ntiq  uitez  qui  reftcot 
encore  dans  k  ville  de  Puzol ,  dans  celles 
deBiyes,  de  Cuines,  de  Myfene,  &dans 
tout  le  refte  du  voilinagé  pour  en  donner 
une  defcrîption  exaûc.  On  la  trouve  icjr 
«vec  les  figures  de  ces  anciens  Monumens; 
ainfi  on  y  voit  le  plan  des  bains  de  Puzol 
fameux  pour  la  gucrifon  de  pluficurs  ma- 
ladies :  les  reftes  des  Temples  de  Neptune  , 
de  Diane  &  de  Venus:  la  figure  duColif- 
lëe  ;  la  reprcfcn ration  du  Promontoire  do 
Mifene  ,  celle  de  l'Antre  de  la  S  y  bille  de 
Cumes  j  &  enfin  avec  pluficurs  autres,  celle 
du  Port  de  Bayes  petite  ville  entre  Fuiol 
&Cnmcs,  où  arriva  la  mort  de  l'Empereur 
Hadrien. 

Cttjiervlogia  à^e.Marh,  anU» if. Franco. 
/»8.  Attgufi^Vindtlic.  i68f. 

ÎEati  Marius  Médecin  de  h  ville  d'Olme 
avoit  coîBpofé  il  y  a  dif;a  pluficurs  an- 
nées, ce  traité  de  la  Nature  du  Caflor.    Le 
Sr.  Prancus  qui  le  donne  aujourd'hoy  au 
public  y  a  mis  la  dernière  main  &  l'a  au- 
gmente par  le  fecours  de  pluficurs  memoi- 
ïes  &  par  un  boa  nombre  de  frs  propres 
o^fcrvïtions. 
Après  avoir  confidcré  l'utf lité  que  l'hom- 
I  me  peut  retirer  des  chofcs  les  plus  com- 
liu^reî,  ce  qui  fcrt  d'inStoàûQivotki^^v- 


J 


Des    Sçatans, 

Iftotre  naturelle  d'un  animal  qui  cil  d'un 
afage  encore  plus  grand  que  fon  prix , 
Kcherche  l'étimologie  tics  difTcrco^DOi. 
■uc  l'on  donna  au  (Jailor  ou  Biévre,  qu  .. 
Epend  cependant  mal  à  propos  pour  IcËle- 
fcau  d'Angleterre, 
^Venant  en  fuittc  à  fa dercriptioo .  il  dit 
qoc  c'eâ  un  animalamphibicenvironde la 
groIFeur  d'un  chat,  quifc  nourrit  Je  fiuil 
&  d  ecorces  d'arbres  ;  qu'il  a  les  pattes  ""  " 
devant  femblables  à  celles  d'un  chien  ; 
les  pied^  de  derrière  de  la  forme  de  et. 
d'une  oye:  que  fa  <^ueuë  qu'il  garde  to, 
I  jours  mouillée  foufb'ant  beaucQup  quaa 
I  die  eft  feche ,  refTcoiblc  entierenienE  à  u. 
I  poiflbn]  ce  qui  iàns  doute  a  fait  dire  à  cet'» 
i  tains  Auteurs  que  cet  animal  eft  moitié 
chair  &  moitî<S  poiffon,  &  que  par  coufc- 
quent  on  pouvoit  manger  la  moitié  de  foa 
corps  les  jaurs  gras,  &  l'autre  moitié  1 
jours  maigres. 

Oa  a  crû  pendant  long*  temps  <5ue  ^ 
Cnfi^rtHm  ûcontia  &;  iî  utile  dans  la  Med^ 
cine  o'efloit  autre  chofe  que  les  tcflicule*' 
de  cet  animal.  Rondelet  détrompa  le  prel" 
mierle  public  de  cette  erreur,  èc  fit  voâ 
par  l'Anatomie  que  la  fubftance  appelMe 
Cajh^reum  ciîoit  coDtennë  dans  deux  fa- 
chcts  ou  poches  qui  fe  trouvent  entre  les 
jambes. de  derrière  de  l'animal ,  tout  à  fait 
iiffereas  des  tefticulcs.  On  cft  icj  it  fe^ 
ientimeot,  &  l'on  apporte  \c5ï«&iti5.tjs 
'^fqaeiksoa  5 'appuyé. 

1  6 


Oft 


to6  I   Journal 

tB.  reprcfcate  une  lunette  d'approche 
avec  des  filets  qui  s'entrecoupent  au  foyer 
de  robjcâif .  telles  <jue  font  celles  dont  on 
fc  icrt  ordinairement  au  lien  de  pinulcs  fur 
les  joftrumens  de  Mathématique.  Son  tube 
eftdeléton  d'une  épaiCêuraflez  confidcn-- 
blc  ,  &  de  telle Ipngueur  que  l'on  deâre; 
maisquejefuppofeicy dc4pieds,  comme 
la  plus  commode. 

C  D E  F GH,  reprefentent  un  aOfre  tube 
de  crifta] ,  pîusgros  aux  endroits  D  EFG. 
qu'cntoutlerefledefa  longueur.  J'appcl- 
"Icray  cy-aprés  ces  ctiJroiisles  boîtes  du 
Niveau ,  &  les  extrémitez  du  tube  tjui  font 
au  dcffuï  ,  je  les  nommera/  ftftules.  Ce 
tube  cft  attaché  fixement  dans  un  demy 
canal  creufé  far  celuy  de  k  lunette  ,  de  la 
manière  que  le  rcpre fente  -le  profil  I, 
avec  4  liens  de  cuivre  marque»  L  L  L  L. 

La  loagueurdc  cctubeeft  fc  même  que 
celle  de  la  lunette, Sa  groffeur  intérieure  c& 
d'environ  4  lignes  ;  celle  de  fes  boîtes  eft 
de  If  ligues,  plûtoft  plus  que  moins;  leur 
hauteur  «A d'environ  8. ou  srcelkdcsfiftu- 
les  elt  de  1  pouces ,  &  leur  groffeur  eA  la 
même  que  celle  du  tube.- 

Ce  tube  &  plus  de  la  moitié  de  fes  boîtes 
font  remplis  de  Mercure.  Lcreûcdes  boî- 
tes Se  la  laithié  des  fiftulcj  le  font  d'eau 
ièconde  :  l'autre  moitié  eft  vuide  tnémc 
d'ajr  groflier:  H  \cs  cxtrémitcz  C,  gc  H. 
font  bouchées  cxaôemcnt  avec  des  bou- 
aiioas  de  vf rrc  fort  juftcs ,  tecowwi.e  àt 


DtS      SÇAVA 

cire  molle  &  etivelopcz  avec  de  U  veffie  de 
porc  liée  fortement  ivcc  de  la  ficelle. 

Au  milieu  de  la  hauteur  des  (iilules  font 
deuK  traits  M  N ,  fort  déliez,  d'émail  noir. 
Ce  traits  fervent  à  faire  voir  que  lorfque  la 
liqueurcftdans  l'une  &  dans  l'autre  de  ces 
parties  à  la  hauteur  M  N ,  la  lunette  ell  de 
Niveau. 

O  P  Q^eft  une  anfe  mobilede  cuivre  qui 
fient  aux  deux  liens  du  milieu  par  Tes  ex- 
trémitez.  Cette  anfe  fcrt  à  tranlporter  l'in- 
ftrumentftnskrenverfer  ta  à  Icfofpendre 
au  crochet  P. 

P.  cfl  le  crochet  qui  fert  à  folpendre  le 
Niveau,  quand  on  s'en  veut  fervir.  On  )e 
peut  ficher  dans  un  mur  par  fon  extrc- 
initéR,  ou  le  vifln-dansun  arbre  ou  autre 
morceau  de  bois  fiché  enterre  par  l'autre 
extrémité  marquée  S. 

T  T.  repreftote  l'étny  ah  l'on  met  le 
Niveau  lors  qu'en  le  porte  en  voyage  pour 
qu'il  ne  fc  put  (Te  renverfcr  j  car  les  piè- 
ces VX,  dans  lerquelles  on  pofe  lesextre- 
mitcK  du  Niveau  fe  trouvent  toûjçurs  à 
.  jiomb ,  de  quelque  fens  qu'on  roule  l'étuy. 

Il  feroit  à  propos  de  taire  les  bottes  du 

îiveau  oblongues  du  fens  DEFGj  plû- 

sft  que  de  les  foire  entièrement  rondes. 
Ce  Niveau  fe  reûifie  de  ia  même  ma- 

Icrc  que  les  autres,  8t  i!  cil  oeccfîàire  pour 
faire  plus  facilement  que  le%  v(\v:ft|VA'& 
M  N,   foient  mobiles  ix.  c^u'oa  \es  ^\'S'e 

re/ier  où  J'oa  voudra.  Vomi  ct\  cSt^^s^ 

V 


loS  Journal 

les  peut  faire  avec  un  cheveu  noir  que  l'on 
nouera  à  l'entour  des  fiftules  Se  que  l'on 
arreftcra  avec  un  peu  de  cire  moUe  où  il 
fera  necefiaire. 

L'eâêt  de  ce  Niveaa  eft  de  faire  mon- 
ter 8c  defcendre  fort  fenfiblement  la  li- 
queur  qui  eft  en  M  >  8c  en  N ,  pour  peu 
qu'on  1  incline.  Car  il  les  points  M  N ,  8c 
celuT  de  fufpenfion  P,  font  dans  une  mê- 
me liene  droite  parallèle  autant  qu'il  eft 
poffibTe  à  l'Axe  de  la  Lunete ,  on  ne  içau- 
roit  faire  defcendre  N,  audefibus  de  P, 
de  la  valeur  d'un  point»  que  la  liqueur  qui 
7  eft  ne  monte  vers  H,  à  la  hauteur  pre.C 
que  de  14  points  ,  8c  que  celle  qui  eft 
en  M.  ne  dcfcende  vers  DE,  en  pareille 
quantité. 

La  raifon  eft  que  le  Mercure  eftant  prés 
de  14  fois  plus  pe&nt  que  l'eau  >  il  la  peut 
faire  monter  à  une  hauteur  prés  de  14  fois 
pins  grande  que  celle  dont  il  defcend. 
Cecj  pofé  on  voit  clairement  que  fi  en 
inclinant  N  ,  au  deflbus  de  P  de  la  va- 
leur d'un  point,  la  liqueur  qui  eft  en^. 
ne  defcenaoit  point ,  M  fè  trouvcroit  au 
deflusde  N,  de  la  valeur  de  deux  points,  - 
&  la  furface  du  Mercure  qui  eft  en  DE, 
ièroit  au  deifus  de  celle  du  Mercure  qiû 
eft  en  FG,  de  la  même  quantité;  de  forte 
que  pour  le  mettre  en  équilibre  8c  confè-  - 
guemment  de  Niveau ,  il  fiuit  que  le  Mer- 
care  de  la  boite  DR,  fe  à\sa\avi^  à«  \k 
^«MV  d'un  point  >  k  ^w  ccVac)  &«  >•: 


e    SçAVAKs. 

lîte  F  G  ,   s'iagnoente  par   confeauent 
autant.     Or  on  voit  encore  plus  cliire- 
nent  que  h  furface  du  Mercure  de  la  boîte 
DE,  nerçsuroic  baifler  de  li  valeur  d'un 
point  fans  que  la  liqueur  qui  eli  en  M, 
J  ne  baiiTe  pre's  de  14  (ou  davantage ,  puif- 
m  que  la  capacité  DE   e(l  prés  de  14  fois 
'       plus  grande  que  celle  des  fiftule».     Pour 
la  même  raîfon  lafuriace  du  Mercure  qui 
eft  en  F  G ,  ne  f^auroit  haufl'er  de  la  quan- 
tité du  même  point  fans  que  la  liqueur 
qui  eft  en  N  ,  ne  baoiTe  preb  de  14,  fois 
davantage  ;  Je  Mercure  ayant  d'ailleurs, 
comme  je  l'ay  d«fja  dit .  afîèz  de  force 
par  ù  pe&nceur  naturelle  pour  j'y  faire 
monter. 

L'on  peut  mémo  faire  que  le  mouvement 
de  la  liqueur  qui  eA  en  M  Bc  en  N  foit 
fi  fenfible  que 'l'on  voudra  à  l'infini  ;  en 
forte  qu'on  ne  pourra  pas  baufler  ou  biif- 
fer  ie  Niveau  pour  peu  que  ce  foit ,  qu'on 
ne  s'apperçoive  fort  fenfiblcmentdnœon- 
vemenc  de  cette  liqueur  s  ce  que  l'on 
fera  airémeiit  en  inclinant  (également  à 
l'horifon  les  fiftules  au  lieu  de  les  tenir 
verticales.  De  plus  li  l'on  confidere  que 
la  liqwcur  qui  eft  en  N,  ne  fçauroit  def- 
cendre  que  celle  qui  eft  en  M  ne  monte, 
&  que  réciproquement  celle- cy  ne  f^au- 
roit  defceodre  fans  faire  monter  l'autre, 
l'on  jugera  bien  que  l'on  ne  çcxit  ijottx  et 
Niveau  que  dans  une  granàc  \MfeS<^  •>  ^ 


I 

I 


iio  J  o  n  n  H 

peu  que  k  liqueur  Toit  au  deiïbus  d'une  des 
marques,  elle  piroiAra  necefTairemenc  au 
ëeffui  de  l'autre, 

NsH-vt^Htet.  dt  l»  huitaine, 

PreaumesdeDavid  en  Latin  Se  enFran-     i 
çoîs  fcloR  laVuIgatc.  Inia.  à  Paris >  chez 
A.Pralard. 

Réponfc  aux  plaintes  des  Proteftans  con- 
tre les  moyens  que  Ton  employé  en  France 
pour  les  réiJnir  à  l'Eglife ,  où  l'on  rePute  les 
calomnies  qui  font  contenues  dans  le  Li-> 
vrc  intitulé  /*  f  o/(>i^«e  du  Cltrgi  ,  ^ç. 
par  Mr.  Brueys.  In  i  a.  à  Paris,  chez  Seb. 
Mabre-Cramoîly. 

O»  îiQstt  écrit  d'ftnt  de  nos  Fr&vinces  d$ 
Tranct  qit'en  y  m  trouvé  ahJJÎ  bitn  ^u'en 
Anxhttrrt ,  it  fecrtt  dt  deffaUr  Vtn»  de 
U  Mtr.     Nmt    en  parlerons  a»  premier 

Origenii  de  oratione  Dotninica  trafta- 
tus.  Londini  &  fe  trouve  à  Paris  ,  chei 
J.Boudot- 

.Am  ftijit  de  tt  Livre  imprimé  tn  Angle- 
terre ,  en  peut  ajouter  ce  qu'on  écrit  di  ce 
f»'n-!à  t«Hchant  qMtlijHts  autres  ouvragei, 
ffavuirqti'en-  y  a  encore  imprimé  une  Chro- 
nique écrite  par  un  Auttur  qui  vivait  du 
temps  d'EdaUard  1 1.  ^e  Mr.  Smith  a 
retendu  à  quelques  traitez,  du  P.  Simon i 
'/«  ^e/^x  4t  Cambridge  ont  donné  les  Ta- 
V  Cèrenohgiiiuti  àh  I.  Thah  «limt»- 


Dks      SçATAMl.         ZII 

tiesjttfques  en  l'»nnii  i68j-.  ^utl'Htlvi' 
cm  ft  rtimprimi  i  Oxfirt  di  mim»  qu'un 
N»uv$aMT*fiMm*»tGnt  iMfel.0niicqM4n- 
titè  4f  difinuto  Lifnu. 

Gùda  de  FônfiicTi  cunofi  di  vedert  e 
d'inteaderele  coîèpiàiiotabiledelhRegal 
Cité  di  Napoli.  la  Nupoll  ,ia  if.  n)wji$ 


"^ 


^0^^«ç 


«Il 

XIII. 

JOURNAL 

DES    SCAVANS, 

Du  Lundi  17  May,  M.  DC.  LXXXVL 


NtftvtUe  Blilitthque  dis  Attttitri  Ecclt- 
fiafiti^uts ,  centenmst  i'hifioire  de  leur  vif, 
le  C»t»logHe ,  la  Critique  é'  l^  Chrono- 
lùgir  de  leurs  Ouvrages }  lefommairt  de 
ce  qu'il/  eomiennent,  un  fugement  fur 
leur  fiile  ^  fur  leur  doUrtne ,  ^e.  far 
M.  L.  Ellits  du  Pin  D.  de  U  F.  de  Th.  di 
S»ris.  TQm.  I.  Bu  Ametirt  des  J.  frt' 
miersfitcht  de  l'EgUfe.  Il»  8.  à  Paris, 
chez  André  Pralard,  1686. 

APollodore  d'Athènes  qui  vivolt  du 
temps  du  Roy  Ftolomée  Evcrgcte 
environ  140  ans  ayant  J.C,  adonné 
le  premier  l'idée  de  ces  fortes  d'ouvrages 
que  nous  connoifTons  fous  le  nom  de  Biblio- 
thèques. Celle  que  ce  célèbre  Grammairien 
compofadc  l'Origine  des  Dicuï,  c'çft  à  dire 
•  de  la  plus  ancienne  HilL  accommodcc  à  la 
Fable  a  trouvé  des  imitateurs  en  chaque 

J'^enreàe  littérature.  Les  uni,  comme  Dio- 
,  ore  tfe  5jci Je ,  0  nt  publié  dcï  Bi  bU  ot  fat(\m  I 

■^'Jlmqtits,  c'eft  à  diic  de5TA\ft«««çf;^ty  J 


^^ 


JoDRN.    DES    SÇA7AN1. 

les  decousies  temps,  ùiéis  d'une  infinké 

d'Auteurs.  Les  autres  ,  comme  Sixte  de 
Sienne,  ont  doané  des  Bièliatèrqutifitiitte!, 
ou  plûtoft  des  Livrtsfmnts ,  qui  traitoient 
de  tous  les  livres  de  la  Bible.  D'autres  ont 
fait  des  Bibliothèques  des  ouvragcsdeplu- 
fieurs  Pères.  Et  quelques  autres  enfin,  pour 
lie  cas  nous  arrefter  à  toutes  celles  a  ue  l'on 
a  vues  fur  chaque  Iciencc,  ont  puolié  dci 
BMiothtquti  des  AultMts  Ecctè/iajliqucs m 
c'eft  à  dire  des  traites  fur  les  Auteurs  qui- 
ont  écrit  des  matières  de  la  Religion, 

St.  Jerûme  cft  le  premier  des  Chre'tiens 
qui  acompoië  exprès  un  ouvrage  de  cette 
dernière  erpccc.  Gennadiusde  Marfeille, 
Ifidore  deSeville,  8t  lidefonfedeTolede, 
l'ont  continué jufqu'àkur temps.  Sigebert 
de  Gcmtlours  &  Henri  de  Gand  l'ont  pouild 
iufqu'à  celuy  de  St. Bernard.  U.  Aubcrt  le 
Mire  l'a  conduit  jufqu'au  nôtre  même. 
Nous  ne  difonsrictidece  queBclIumiR& 
plulieurs  autres  ont  fait  fur  le  mêmefojet, 
parce  que  nous  en  avoos  parié  depuis  peu  à 
l'oecafion  du  rupplcmeot  que  le  P.  Oudia 
nous  a  donné  fur  l'ouvrage  de  Bellarmîn 

Toutes  ces  Compilations  n'ont  pas  d&v 
tourné  Mr.  du  Pin  d'en  entreprendre  une 
nouvelle  ,  parce  que  malgré  leur  grand 
sombre,  elles  ne  comprennent  pas  encore 
tout  ce  qu'on  peut  dire  fur  cette  matière. 
L'application  particulière  que  ce  jeuîve 
Codeur  a  donnée  à  la  lcâtviTC&t,^\àx.ii.4tt 
a-  Pères  &  des  Ecrivains  E.cc\tfv:i.K\Oi«^«.\  , 


%l6  }   0  a    R.   M   A   L 

Zphedlum  piis  maniètts  Clmdii  Pille t  St- 
nattti   Rotemtgenfis    Trincifh.   Aittofi 
J>.D.T.F,  Roiomitp,   i636. 


i 


Autrefois  pirmi  les  anciens  avant  qné 
d'enterrer  les  morts  ou  de  les  ré- 
duire en  cendres,  on  chantoit  des  vers  à 
leur  toijange  ,  &  cela  fe  pratique  encore 
aujourd'huy  parmi  quelques  peuples.  Ce 
chant  de  deuil  ou  pliitoft  cet  éloge  funetirc 
aiali  chant(^  s'appelloit  Efikedium  ,  diffè- 
rent en  cela  de  l'Epitaphe  qui  eft  deftinee 
pour  eftre  gravée  fur  le  tombeau,  A  u  c  haut 
prés  on  fait  encore  tous  les  jours  de  ces 
ïbrtes  de  pièces.  Celle  que  le  P.  G.  Ben. 
compofa  a  la  loiiange  de  feu  Mr.  le  Chan- 
celier le  Tcllier  pour  te  jour  des  ob/èquej 
qu'on  luy  fit  dans  l'Égliie  de  St.  Germain 
desPrezj  au  mois  de  Novembre  dernier, 
&  dont  UD  habile  Avocat  nous  donna  peu 
de  jours  après  une  traduâion  fort  juiic  & 
fort  élégante ,  a  déterra înî  Mr.  du  Tôt  Fer- 
rare  Confeillcr  au  Parkmcnt  de  Roiien  à 
faire  voirie  jour  à  celle -cy,  qu'il  avoîc 
compoJce  pour  la  gloire  de  feuMr.  Pcllot; 
premier  Prcfident  au  même  Parlement.  Le 
mérite  de  ce  Prefident  &  l'extrime  habi- 
leté de  Mr,  du  Tôt  dans  ce  genre  d'écrire 
font  deux  grands  prdjugcz  de  la  beauté  que 
l'on  y  trouve.  De  peur  que  le  trop  de  La- 
ttn,  de  pointes  îc  de  pen(ecs  ne  le  fift  tom- 
^rda/ji  le  Faux  metïcv\\eftiL4Qt\\.  twfei- 


1 


Des  Sçavans.  117 
tes  de  pièces  font  pleines  pour  l'ordinaire, 
il  s'eft  fort  ménagé  là-deflusj  8c  il  a  crû 
qu'il  valoit_  mieux  comme  il  le  dit  iuy- 
même ,  reprefenter  k  nature  telle  qu'elle 
efi,  c'cft  à  dire  arec  le  fond  de  vérité  qnî 
donne  feule  les  idées  juftes ,  qui  rend  fblide 
tout  ce  qu'on  dit,  8c  qui  feule  prelle  à  la 
narration  cette  force  8c  cette  vertu  dont  fc 
forme  la  perfuafîon. 

Il  a  ajouté  à  cetdioge  des  Notes Hiftori- 
ques  ,  qui  éclairciiTent  certains  endroits 
qui  regardent  la  maiibn ,  les  emplois  8c  les 
aâions  de  Mr.  Pellot,  avec  diverfes  peti- 
tes Poëfies  d'un  fort  bon  gouft ,  touchant  le 
Cours ,  les  Fontaines  8c  les  autres  embel- 
lillêmens  dont  la  ville  de  RoUen  luy  efl: 
redevable.  0 

Le  origtni  délia  lingua  Italien»  compilât^ 
dal  fign.  Egid.  Menagio  GentÛuomo 
Jrancèjfe.  In  fol.  inGenev».  168/. 

CEux  qui  avoient  déjà  vu  quelques-uns 
des  exemplaires  de  cet  ouvrage  qu« 
Mr.  Ménage  avoit  fait  tirer  autrefois  pour 
en  fâi'C  part  à  Meflieurs  de  J'Acad.  dell» 
Crufcn  ,  qui  avoient  Ibuhaité  de  profiter 
defes  lumières  pour  une  pareille  compila- 
tion ,  en  avoient  fi  bien  connu  tout  le  p<  ix 
81  toute  la  beauté  ;  8c  les  autres  font  telle- 
ment aflurez  aujourd'huy  fur  laTéçvsmvo-Q. 
de  ce  içavant  homme,  qu'\\  «e  y^ut.  vve-'t». 
fottirdefaplame  que  de  fott  a.c\\tsft  »°;*^"^ 


» 


kl 


ai8  Journal 

fuffiroit  de  publier  que  cette  Edition  pi' 
roift,  pour  en  exciter  un  grand  cmprelfc- 
ment  dans  laRep.  des  Lettres. 

Le  traité  prcliroinairc  qui  s'y  p refente  ( 
d'abord  eft  un  recueil  exait  du  rapport  qui 
fe  trouve  entre  les  iL'ttres  de  l'alphabet ,  8c 
qui  cftcaufeque  les  unes  fe  chingent  aifé- 
ment  en  d'autres ,  &  qu'il  fe  fait  entre  elles 
U»  grand  nombre  de  traorpolîtions.  Mon- 
fieur  Ménage  qui  nous  fournit  abondam- 
ment des  exemples  de  toutes  ces  chofes  en 
parcourant  par  ordre  toutes  les  lettres,  8c 
en  les  promenant  par  diverfes  langues,  fait 
voir  c[ue  ce  n'ell  point  de  la  corruption ,  de 
l'ignorance  ou  du  caprice  des  hommes 
qu'elles  tirent  leur  fource  ,  mais  qu'elles 
lonBtoutcs  fondées  lur  la  proportion  mé- 
chanîque  qu'il  y  a,  entre  les  organes  de 
l'oiiyc  Sx.  ceux  de  la  voix. 

Il  avoit  eu  defîcin  de  joindre  à  ces  ob~ 
fervations  générales  fur  les  lettres  de  l'al- 
phabet ,  plulieurs  règles  concernant  la  lan- 
gue Italienne  en  particulier  ,  mais  ayant 
conûderé  qu'il  fcroit  plus  à  propos  de  les 
publier  feparémeot ,  il  s'eft  contenté  de 
nous  en  communiquer  une  touchant  les 
adverbes  finis  en  mente ,  qu'il  foutient  par 
plufieurs  autoritet  Latines,  ertre  compofcz 
de  l'ablatif  Latin  mtnte  &dc  l'adjeaif  qui 
le  précède. 

Le  corps  de  l'ouvrage  qui  eft  un  aflem- 
blags  de  do  â  ri  ne  fort  InfcwStvt ,  cft  çriti- 
cjpilemeat  coandeiibU  ^lïUiwt&Mop»» 


d'étimologic  &  de  grammaire  qui  en  font 
le  propre  iujet,  Scpar  les  traits  d'hiftoirc 
qu'on  y  rapporte ,  ou  pour  coiiiirmer.oaà 
l'occaiîon  de  ce  qui  a eli^avancé. 

Parmi  les  plus  curicufes  entre  les  premiè- 
res, on  peut  mettre  cellesqui  regardent  Ici 
mots  de  C.-«n«»//*  >  de  Bordant,  de  G ar^ 
x.ont ,  de  CiMto  Cochon  ,  &c. 

Pour  les  remarques  hiftoriques  on  ne 


TCiOK »è»cinare ,  parexcmpic,  qui  fignitie 


aveugler ,  après  nous  avoir  appris  que  l'ori- 
gine de  ce  mot  eft  fondée  fur  Ja  coutume 
d'aveugler  csntm  bacino  revente ,  avec  un 
baflin  ardent  rais  auprès  des  yeux .  il  ob- 
ferye  que  du  temps  de  Chrtrles-Quînt  le 
Roy  de  Tunis  fut  ainfî  traité  par  fon  pro- 
pre fiisi  Que  fous  Frîderîc  II.  le  fameux 
Pierre  de  Vignes  rceeut  un  femblablc  trai- 
tement: &que  Democrite  s'aveugla  lur- 
mt'me  par  la  réverbération  d'un  bouclier, 
ou  pour  ne  pas  voir  la  profpci  iti  des  ms- 
chaos ,  comme  dît  Aulugelle  après  le  Poète 
Laberius  ,  ou  pofTible  comme  il  eft  plus 
probable  pour  méditer  avec  moins  de  di- 
ilriaion.  On  ajoute  que  Michel  Paleolo- 
guc,  AmuratlI.  îcHenril.  Roy  d'Angle- 
terre ,  employèrent  ce  fupplice  :  leptemwt 
contre  Jean  Théodore  Laica.r\s  -.  \t  Iccoïà. 
contre  Je.!  deax  fils  duDcCpotc  àa?>c^'*»'^^  v 
'-Je  troiûémç  coatrc  fon  ftcrcî».»^*^^^^^ 


^^letro 


ZlO  J  O  a  R    H   A   L 

de  Normandie.  Théophile  le  Profàfpa- 
taire  aflure  que  Dcnys  Tyran  de  Siracufe 
aveugloit  les  criminels  en  les  tenant  dans 
un  cachot  tres-oblcur  >  8c  en  les  expol'ant 
enfttite  tout  d'un  coup  au  grand  jour. 

II 7  a  une  infinité  d'autres  mots  tant  ap- 

«pellatifs  que  noms  propres  de  quelques 

Villes  8c  de  quelques  familles  ,   au  fujet 

'  defquels  Mr.  Ménage  étale  aufli  une  agréa- 
ble littérature.  Ainfi  fur  le  mot  de  Frangi- 
f»ni,  il  remarque  qu'une  ancienne  Emilie 
de  Rome  8c  parente  de  St.  Grégoire  le 
Grand ,  comme  l'écrivoit  Mr.  de  Balzac  à 
Madem.  DcHoges ,  porte  ce  nom  depuis 
qu'un  Seigneur  de  cette  famille  diflribua 
des  pains  aux  pauvres  dans  le  temps  d'une 
grande  difêtte  :  2c  que  c'efl:  d'un  de  Tes 

'  defcendans  qui  s'immortalifa  en  France 
ibus  le  dernier  règne  par  un  endroit  un  peu 
moins  Chrétien  ,  qu'on  a  donné  le  même 
nom  à  certains  gans  parfumez. 

h'Addinda  qu'il  a  mis  à  la  fin  de  ce  Livre 
comme  il  fait  dans  tous  iès  autres  ouvra- 

fes,  par  la  raifbn  que  lilânt  8c  méditant 
eaucoup  ,  il  découvre  toujours  quelque 
chofe  de  nouveau  durant  le  cours  de  leur 
impreflion ,  contient  aufli  bien  que  le  refte 
des  choies  fort  fingulieres.  On  y  voit  fur 
tout  des  faits  curieux  fur  les  Lunettes  dont 
il  avoit  recherché  l'origine  ,  en  recher- 
chant celle  du  terme  d'Ochiali ,  8c  une  par- 
ticalarité  qui  paroift  déciûve  contre  la 
principauté  preteaittë  de  ScaUgei.    C'«.ft. 


Des  S9ATANS.  111 
que  Jules  Cefar  Scaliger  ayant  obtenu  des 
Lettres  de  naturalité  en  l'année  i  j-i8.  ne  le 
donna  point  d'autres  qualités  que  celles  de 
yulius  Cef»r  dt  l'E/calU  de  Btrdoms  DoSi. 
en  Med.  natif  de  la  ville  de  Vérone  en  Italie. 
On  Y  trouve  encore  un  recueil  de  pro- 
verbes Italiens  ,  où  Mr.  Ménage  explique 
leur  origine  &  leur  fîgnifîcation  d'une  ma- 
nière qui  ne  peut  pas  manquer  de  plaire  par 
les  petites  hiftorietces  qu'il  y  rapporte  j  Se 
qui  marque  une  leâure  fort  étendue. 

D.  y  yuvinalis  Aquin.  Satyrt ,  S  choit  is 
veterum  (ji>  fere  omnium  eruditorum  qui 
ex  frofejfo  in  eas  fcrifferunt  Commenta- 
riis  tam  anteà  vulgatis  quam  novit ,  far- 
tim  integris  ut  Gangrti ,  Britannici,  Ri- 
galtii,  Pithyi,  <^f .  partimfeleHis  ut  Vallt, 
Lubini,  é'c.  partim  etiam  conquifitit  ut 
Vojpi,  Ferrarii ,  Salmafii,  Gr/niii,  <^c. 
iUuftratt,.  Omnia  figillatim  recenfitit  ^ 
fua  iUit  fpicilegia  adjecit  H.  C.  Henni- 
nius.  /»4.  UttrajeBi ,  &  à  Paris,  chez 
D.  Horthemels.  16S/. 

EN  ces  fortes  d'ouvrages  fur  tout,  les 
derniers  l'emportent  pour  l'ordinaire 
liir  les  autres,  parce  que  les  Auteurs  qui  les 
mettent  au  jour  peuvent  commodément 
profiter  des  lumières  de  ceux  qui  les  ont 
devancez,  &y  ajoiiter  leurs  réflexions  ??:. 
leurs  cqnjeôures.  L'avantage  àe  ctWj  -  c^j 
e/l  d'edre  reau  après  de  tres-ViabW^  ^eï« 


M 


J  O   D 

qui  ont  travaillé  fur  Ju vénal.  Le  titre  da 
Livre  en  apprend  le  nom  ,  &  il  fait  connoi- 
trc  en  même  temps  t'ufage  que  l'Auteur  a 
fait  de  ehacun ,  Et  ce  qu'il  a  ajoîité  du  liea 
à  leur  travail.  ■ 

Nouveau  Syjléme  dts  Bains  é"  ««*  faiut- 
taies  de  Vichy ,  fondé  fur  plufiiurs  expé- 
riences ô'fnr  U  didrine  de  L'Acide  ô"  de 
VAlcaly.  FarMr.IsiietConf  Med,  ord. 
du  Rofilmendam  ^  Maître dt  ces  Eaux. 
àParisjCheïR.  Pepic.  i6S6, 

IL  n'eftgueres  d'opînîonquiaitfiiitenff 
peu  de  temps  un  plus  grand  progrés  que 
telle  de  l'Alcîde  &del'AIettli.  Onne  s'ell 
pas  contenté  d'en  donner  le  nom  à  plulîeurs 
autres  lels ,  fous  prc'teji  te  de  quelques  effets 
Jcmbiables  ,  on  a  encore  poité  leurs  pro- 
prietez   Piylîques  jufques  à  en  faire   les 
principe» descKofcsnaturellcs.   Tachenius    , 
eft  le  premier  qui  tirant  ces  deux  felsdea^É 
petites  fon£iioos  qu'on  leur  alTignoit dani^l 
la  Chymie  8c  dans  la  Médecine  ,   leur  a     ' 
donné  toute  cctEce'tenduë,  &pouj' rendre 
fon  lentimenr  plus  authentique,  il  à  pré- 
tendu l'appuyer  de  l'autorité  d'Hyppocrate, 
en  iôùtciiant  que  l'eau  8c  le  feu  dont  il  veut 
que  tous  les  animaux  &  les  hommes  mê- 
mes foicnt  campofes  ,  ne  font  autres  que 
l'Acide  Bt  l'Alcali. 
MonSh  Bertrand  Doft.  en  Mcd.  aggregc 


Des    Sçatars.       it; 

tre  cette  doâriae  dans  les  Reflexions  qu'il 
publia  là-deflîis  en  1683.  maisfon  opinion 
eft  icy  refutée  à  fon  tour  par  Mr.  Foiiet  qui 
a  ba{ti  fur  la  première,  le  Sy  fi^me  q  u'il  nous 
donne  des  Eaux  minérales  de  Vichj.  C'efl 
ce  qui  l'a  obligé  d'expliquer  dans  le  i  Cha- 
pitre les  termes  &  les  principes  de  cette 
doârine. 

Il  obièrre  dans  les  fuirans  an  fujet  de  la 
chaleur  aâuelle  de;  Fontaines  qu'on  nom- 
me à  Vichy  ,  le  Puy  quarté  &  la  Grille , 
qu'une  femblable  chaleur  dans  plufieurs 
fources  vient  des  feux  foiîterrains ,  qui  ic 
trouvent  autour  de  leurs  canaux  Se  non  pas 
des  vents  qui  font  que  leurs  eaux  fe  heur- 
tent Se  s'entre- choquent  &  par  conlèquent 
s'échauffent;  non  plusquede  la  force  des 
rayons  Solaires  ;  du jpaflàge  de  ces  eaux 
dans  des  inîncs  defoume  jde  la  diflblution 
qu'elles  font  d'une  chaux  qui  eft  dans  les 
entrailles  de  la  terre  ,  ny  enfin  de  l'effer- 
vefcence  de  leurs  fels  ,  qui  font  des  opi- 
nions qu'il  réfute  toutes  l'une  après  l'au- 
tre ,  tant  par  des  raifons  que  par  des  expé- 
riences. 

Celles  par  lesquelles  il  rapporte  avoir  fait 
l'Analifede  chaque  fource,  luy  ont  appris 
que  quelque  différence  que  l'odorat  Se  le 
goût  y  apperçoivent ,  jufqu'à  faire  dire  non 
léulement  au  vulgaire  ,  mais  même  à  des 
perfonnes  d'efprit .  que  dans  l'w»  v\&  fe«x- 
tent  le  fer,  dans  l'autie  Vc  fcxiSxfc  •.  ^"«^-^ 
celle-là  du  bitume  ,    àatis  «\\«.-c^  ^'^''-'"^ 


224  Journal 

triol  ou  de  l'alun,  elles  font  toutes  impré- 
gnées d'un  même  minerai ,  au  même  vo- 
lume Se  au  même  poids ,  8c  que  c'eit  un 
Alcaly  naturel ,  que  leur  fournit  le  féal 
aitre  des  Anciens  ,  comme  l'ont  déjà  re- 
marqué Mr.  Duclos  &  Mr.  Spon  qui  en 
«voient  fait  l'examen. 

Apres  en  avoir  donné  des  preuves  fên- 
fîbles  ,  il  vient  aux  effets  &  aux  vertus 
de  ces  eaux  :  Surquoy  il  rélbut  les  ob- 
jeârions  que  fon  hjpothefe  entraîne.  11 
palfe  de  là  au  régime  de  vivre  que  l'on 
doit  garder»  tant  avant  qu'en  boire,  que 
durant  &  après  la  boifTon.  Il  décric  la 
coutume  oui  s'eft  introduite  de  les  tranA 
porter.  Il  recherche  s'il  eft  abfolument 
neceflàire  qu'elles  purgent  promptement 
pour  guérir  les  maladies  aufquelles  elles 
font  propres.  En  un  mot  il  n'oublie  rien 
de  ce  qui  peut  inftruire  les  Médecins  2c 
les  malades  qui  font  obligez  d'y  avoir  re- 
cours. 

Comme  nous  avon.<!  parla  autrefois  de 
plufiears  de  ces  cheft  à  l'occafion  de  ce 
que  Monfieur  Foilet  nous  a  déjà  donné  là- 
deiTus,  nous  n'entrerons  pas  dans  un  plus 
grand  dc'tail  fur  cette  matière  ;  non  plus 
que  fur  quelques  fources  fingulieres  Se 
curieufes  ,  dont  il  a  fait  mention  ,  com- 
me ayant  quelque  rapport  k  foa  fujet. 
Telles  font  entre  antres  cette  Fontaine 
çatfPoiittniu  appelle  Tanxene .,  «yàv^^os 
'-  mbbible  «»x  «»a  «i»"»^ 


Des  SçATAM*.'  iijr 
oiunes  ,  St  qui  néanmoins  donnoit  une 
mort  fubite  à  ceux  qui  en  buvoient  :  Ce 
lac  dans  la  Camogene  dont  le  marc  s'en- 
flamme aifément  ,  Sa  pourfùit  les  objets 
dont  il  a  cAé  touché  fans  pouvoir  efire 
éteint  qu'avec  de  la  terre  ;  8c  enfin  ces 
deux  Fontaines  qui  font  en  Etpagne  dans 
le  territoire  de  Carmenfe  ,  tout  joignant 
l'une  l'autre ,  dans  l'une  defquelles  ce 
qu'on  7  jette  va  au  fond  pour  léger  qu'il 
foie ,  &  dans  l'autre  les  corps  ks  plus  pé- 
fans  ne  s'enfoncent  pas ,  Sec. 

Extrait  du  Journul  d'AngUterrt ,  contt- 
nant  une  fuite  de  quelques  expériences 
curieu/is  dt  Monfr.  Sl»re  ,  ttuchant  U 
Ihoffher*. 

MOnfr.  Slare  ayant  pris  i  o  ou  i  z  grains 
de  Phofphore  folide  ,  verfa  defTus 
à  ce  qu'il  dit ,  autant  d'eau  qu'il  en  faloic 
pour  le  couvrir  ,  ce  qu'il  penfe  s'eflre 
monté  à  enviroa  une  dragme.  Il  ajouta  à 
cela  deux  onces  d'huile  de  vitriol ,  Se  en 
remuant  enfuite  le  tout ,  il  s'excita  d'a- 
bord de  la  chaleur  >  après  laquelle  il  fortit 
de  ce  mélange  ,  de  petits  globules  lumi- 
neux qui  s'eftant  attachez  aux  collez 'du 
vaiflTeau  de  verre  qui  le  renfermoit,  bril- 
lèrent quelque  temps  comme  de  petites 
étoiles,  quoyque  ce  fût  en  plein  jour. 

Un  Phénomène  encore  p\\is  &tv%vXwt  t^  ' 
BU  en  mêkat  un  peu  d'hu\\e  àc  x,«^«^^- 


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XS       SÇAVAKS.  2.ZJ 

ua  lieu  plus  obfcur,  &  où  ron  pût  mieux 

(lircerner  la  produâion  réelle  de  li  lu- 
mière ,  les  liqueurs  s'échaufcrenc  bien  & 
bouillirent  comme  auparavant  :  mais  oa 
n'apperceut  jamais  k  moindre  lueur  ay 
étincelle  ,  comme  on  Tt'prouva  en  appro- 
chant des  étoupes;  ce  qui  pourîanc  auroît 
dû  arriver  ,  il  l'expérience  de  Borrichius 
a  y  oit  efié  véritable. 

^^B         Neuveautex,  de  lu  huitmnt. 

^^  » 

Nie.  Farthetiii  Gianncttafii  S.  J,  Pifca- 
torîa&Naatica.  TnS.  Neapoli. 

C'eft  ftn  ouvrage  en  vers  que  et  R.  P.  y*- 
fui(e  nom  a  envsyt  de  HapUs.  Il  eji  com- 
po/é  avec  une  grande  dslicMteffi.  tiout  tn 
parlerons  nu  premier  jour. 

Georg.  Wolfingi  Wedelii  M.  D.  Conf. 
ScArchiatriSax.  Theoretices  Prof.  Ph.ir^ 
macîa  Acroamatica.  In  4.  Jenx.  Se  fe  trourc 
à  Paris ,  chez  D.  Hortheiiiicls. 

Origines  l'a  la  ti  a  a:.  A  ut.  Marquardo  Fre- 
hero  ;  in  quibus  prxter  gentis  Se  dignitatts 
Palatine  prïmordia,  tum  Heidelbergs:  & 
Vicini  traâus  antiquitatem  ,  multa  fcitii 
dignat^uà  ad  univcrramGermaniatn,  quà 
if>lum  Imperium  Rom.  exponuntur,  &C, 
JEditioî.  In  4.  Hcidclbergae ,  &  à  Paris, 
cr  hcz  le  fioiîme. 

/*arallele  de  l'herefie  des  Albigeois  &  des 
<IJal  Yinirtes.   Par  Mr.  de  k  V  3\c\.t  ,\ï^«  » 

K  6  Q^^"^ 


1^: 


IZ8        JonRN.    DES    SÇAVANS. 

Offices  ou  pratiques  de  Dévotion  en 
François  tirées  de  l'Ecriture  Sainte  pour 
chaque  jour  de  la  Semaine,  à  Paris,  chez 
K.  Pépie. 


IOUR-; 


JOURNAL 

DES    SCAVANS; 

» 

DnLoildi  M  Juiai  M.  DC.LXXXVI. 

MiJMM  a  Jiu.  GramiiMtd.  Prtf,  di  Ktr0i^ 
m»imV*»^  t  Acéti.  délia Cniica»  kmut 
Utttr»  4*1.  fy.  I>.  jihffinùf»  PimMti. 
S»pr»  aUmtè  rithUfit  mttnt  S.  Mi»ttr» 
éi>  l»  frtvtK».    Im  ift»    i»  FimuM. 

•Es  Conquefties  qjae  Ie<  Ventdeni  ont 
faites  dani  la  Morée|ces  dernietcs  aa-. 
'  qées ,  ontdonné  occafion  à  cette  Let> 
tre  Se  à  cetteréponfe  que  Mr.  Grandi  a  rem- 
plie de  mille  recherches  fçavantes  2c  car 
ricufes.  Comme  elles  fimt  du  temps  te 
qu'elles  regardent  des  chofes  qui  par  la 
continuation  dcf  guerres  de  laRep.  entrent 
fouvent  dans  les  converlàtiohs  familières, 
il  faut  en  parler  un  peu  au  long. 

Il  remarque  que  l'Iûe  de  faiata  Maure 
anciennement  appellée  Neritis  Se  Leucas 
ou  Leucadii ,  de  la  petite  montagne  de 
Pierre  blanche  qui  s'y  trouve,  dite  Leucata» 
ou  de  Leucadius  fils  d'Icaie  îctc  àt  ■?«■■«*- 
Jopc,  eûok  autrefois  àttacb,te  ^^^^  ^*-"«* 
K.  7  fersûft 


I 


b: 


Journal 

ferme  psr  le  moyen  d'un  ifthme  qtie  les 
Corinthiens  alors  maiftrcs  de  la  Mer  firent 
couper  ;  ainfi  fa  in  te  Maure  de  Pcnînfulc 
devînt  une  véritable  Ifle,  pour  la  commu- 
nication de  laquelle  ils  firent  faire  un  pont. 
Aujouril'huy  à  la  place  de  ce  pont  il  y  a  un 
aqueduc  d'un  mille  de  longueur,  quifcit 
encore  de  pont,  mais  dont  les  fables  de  la 
mer  ont  comblé  les  Arches. 

Le  mont  deLeucate  qui  eft  fur  le  Pro- 
montoire de  faintc  Maure  du  cofté  de  la 
Cefalonie  ,  a  efté  célèbre  par  le  Temple 
d'Apollon  qui  y  efloit  conltruit  Se  par  le 
rocher  incliné  vers  la  mer  ,  d'où  les  gen- 
tils fcprecipitoient,  croyant  par  une  fupcr- 
fiition  afR-z  plaîfante  defc  guérir  parla  de 
]a  palTioQ  de  l'amour.  C'efl  de  cet  endroit 
qu'on  appelloit  pour  cette  raifon  U  Sault 
dts  amans,  que  la  fameufe  Sapho  plus  mé- 
morable encore  par  la  force  &  par  labiïar- 
reric  de  Tes  amours ,  que  par  les  Poëfiej ,  iè 
précipita  dans  la  mer, 

Saltufque  ingrejfi^  •virïln , 
Son  fnrmidmit  femnaria  Liucadt  Sa- 
fhe Stac. 

Oq  ne  fçïit  pis  bien  pourquoy  ,  ny  en 
quel  temps  cette  Ifle  a  changé  de  nom  &a 
prisceluydefainte  Maure  qui  eft  le  nom  de 
fa  Capitale  ,  ny  quand  elle  fut  première- 
ment conquifc  pjr  les  Turcs.  Cakondile, 
}.g.  remarque  feulement  que  cette  Ville 
d£}shqaei[c  les  pi  us  richci  à\i  çiû  a'i\aie« 


ui 


s  Ç    A  ▼    A  >4    e. 

retire*  avec  toutes  leurs  Ticheffc!,  fut  ren- 
due l'an  14J7.  au  Bacha  de  la  Monc  qui 
eftoit  General  de  Mechmet  fils  d'Atnurar. 
Li  Rep.  de  Venife  conquit  depuiî  toutes 
rifle  fur  Bajizet  II.  fous  le  Generalat  di 
Beoederto  Pczjro  l'an  1499.  Mais  par  fe 
traité  de  paix  qui  fut  fait  l'anne'e  d'après 
avec  ce  Sultan ,  elle  luy  fut  rendue. 

La  Preveza  ou  comme  quelques  autre» 
l'appellent  la  Preventia,  eft  dit-on,  lafa- 
meufeNicopoUs  fondée  par  Auguftc,  qui 
iuy  voulut  donner  ce  nom  en  mémoire  de 
la  célèbre  Viftoire  qu'il  gagna  fur  Marc 
Antoine  prés  d'Azium  ou  Aftium  ,  Se  aih-^ 
tour  des  plages  de  Leucate  ou  de  ûini 
Maure. 

Guillaume  Xilander  en  fait  foy  ,  lors 
qu'il  dit  que  dans  le  mcDieeudroic  où  Au- 

tufte  avoic  fait  camper  fes  troupes  ,  iJ  y 
allit  une  Ville  ,  f»rtim  colltSit  ad  exrm 
incùlmdam  kominibus  ,  partim  to  tranjla- 
tis  fiaitimii  i  qu'il  donna  à  cette  Ville  le 
nom  de  Nicopoiîs;  &  qu'il  y  éleva  un  Tem- 
ple à  Apellon  lequel  il  orna  des  prouifs  des 
Navires  qu'il  avoit  gagnea.  Cela  c(l  con- 
firmé par  les  Médailles  qui  donnent  pour 
la  plupart  à  NicopoUs  le  titre  d'ifjjt  ou  Sa- 
er»  )  furquoy  (comme  l'on  corrige  ailleurs 
Cluvier,  le  P.  Brictj  Baronius  mime  &plu- 
fieurs  autres)  l'on  corrige  icy  ceux  qui 
veulent  que  cette  infcriprion  de  NicepoiU 
facTA  deCgne  k  Nicopo\U  îonita  -ç-Kt 
.Irshtt. 


ijl  J  .0  B   R    N   A    L 

Cette  ville  qui  félon  Pi ineeftoîtniK 
libre,  devint  Mt-tropole  de  la  vieille  E 
comme  DuraKzo  le  fut  de  la  nouvelle 
la  divifion  qui  fut  faite  de  cette  Pro 
parConftantia,  ou  comme  il  eft  plu 
bable  ,  peu  après  le  règne  de  cet  E 
reur. 

De  la  PrcTcza  cet  Auteur  palTe  à 
d'Itaque  ainfi  nommée  fuivant  Mr.  Bo 
du  mot  Hébreu  Ashac  qui  figniiie  d 
fterile, conformément  à  l'autorité  de 
tarque  qui  dit  que  cette  terre  cuttirée 
beaucoup  de  foin ,  ne  rendoît  prer^u< 
à  fes  habitaos  :  aulTi  comme  dît  Cicc 
efloic  elle  attachée  comme  un  nid  p 
des  rochers.  C'eft  peut-eJlre  la  raifon 
laquelle  Pline  &  quelques  autres  ont  i 
ce,  qu'il  oefe troûvoitnyliévi'esny  1 
dans  cette  Ifle ,  &  que  non  feuleme 
n'y  en  naïflbit  pa^,  mais  que  ceux  qu 
appwtoit  d'iilleurs  n'y  pouvoient  pa 
vre:  comme  fi  cette  Iflc  eut  eu  une 
prieté occulte,  mortelle  &deftroâJV( 
lièvres ,  contraire  à  celle  de  Cerfgo  8 
autres  Iflesde  l'Archipel,  où  il  fe  rencc 
une  grande  abondance  de  ces  fortes  d 
maux. 

On  ne  trouve  pas  des  chofej  moini 

rieufes  fur  les  villes  de  Co^on  Se  de( 

mata,  qui  font  les  autres  conqueftes  des 

uidcns.  On  foûtient  contre  Domenico 

/vb  Negrf,  que  h  première  trtaét  îm  \ft 

îooatoûe  dfisg  nom  <iui  ieg;iïàa\*'î 


Des    Sçavaks.       13} 

lu  Golfe,  eft  la  Coron  des  anciens,  célèbre 
>ar  la  Colonie  des  Thebains  qui  y  fut  éta- 
alie,  8c  par  les  fameux  Temples  de  Jupiter 
k  d'Apollon  que  Tony  adoroit  fous  le  titre 
le  Libérateurs  de  ttus  maux. 

Quant  à  Calamata  qui  veut  dire  htUt 
veuë ,  on  prétend  qu'elle  eft  l'ancienne 
Phere  &  non  pas  l'ancienne  Thure  ou  Thy- 
ria,  ainfi  que  l'a  crû  le  même  Negri  trompé 
>sut-eftre  par  la  proximité  de  l'une  8c  de 
'autre;  &  on  le  conjeâure  de  fa  fituation 
lu  bas  du  MontTaygeto.  Ce  mont  eftoit 
■emarquable  par  j  chofes  (ingulieres.  i .  par 
es  exercices  de  chafle  que  la  jeuneïïi:  de 
>parte  y  faifoir.  2.  par  les  ûcrifices  d'un 
:hcval  qu'on  y  immoloit  toutes  les  années, 
lu  Soleil  fui  vaut  la  coutume  des  Perfes  ;  8c 
:nfin  par  la  bonté  des  pierres  àéguifer  que 
:e  mont  produifoit. 

'eterum  Kimanorum  Religio ,  Caftramtt»-  v 
tio  ,  difcipim»  militarU  ut  (}>  ialne» ,  ex 
antiquis  Numifmatibus  éi>  lapidibus  dé- 
monjlrata.  Aut.  G  du  Choul.Conf.Bi.^e. 
èGallico  in  Lat.  tranjlata.  In^.  Amftel. 
1686. 

f~^  Omme  ce  livre  a  efté  écrit  originaire- 
\^^  ment  en  noftre  langue ,  8c  que  nous 
'  ons  fou  vent  parlé  des  matières  qu'il  con- 
sat ,  nous  nous  contenterons  d'avertir  de 
na  verfion  Latine  ceux  (^ulxA  VovA-çs^ 


n 


I1J4.  Journal 

f  S.  Amhcfii  Medie!.  Ef.  Optra  ^c.  Tem.  T. 
findio  é"  i»bote  Mon»ch.  Ord.  S.  Btn.  è 
Cùn^r.  S.  Mnuri.  la  fol.  à  Paris  ,  chez 
J,B. Coignardj  i6'i6. 

/'^  'Eft  le  détail  que  nous  avions  promis 
\^^  fur  ce  premier  volume  de  Saint  Am- 
bruilc.  Nous  le  donnons  avec  d'auiant 
moins  de  crainte  que  cette  répétition  ne 
paroifle  ennuyeufe  ,  que  ce  St.  Doâreur 
cftinc  né  à  Arles  de  i'avcu  même  des  Au- 
teurs Italiens,  lorfquc  fonPtre  cftoit  Pré- 
fet des  Gaules,  il  ne  fe  peut  faire  que  Tes 
ouvrages  ne /oient  tres-chers  &  tres-prc- 
tieux  aux  Franjoiï, 

Ceux  qui  aiment  la  Morale  verront  avec 
plailir  qu'il  n'y  a  guiires  d'Orateurs  qut 
l'aj'entpouiTée  avec  plus  de  force  &  d'élo- 
quence qu'il  le  fait  contre  les  avares ,  con- 
tre les  uluriers  3c  contre  les  débauches  de 
vin.  La  peinture  qu'il  fait  deàjoiieurs  pi(- 
fionezçft  admirable.  Il  fait  remarquer  que 
les  plus  barbares  St  les  pertbnncs  qui  rai- 
foient  gloire  de  ne  vivre  fous  aucune  Loy, 
fc  foiimettoient  volontairement  à  fclics 
du  jeu,  &  que  cela  alojt  dans  un  te)  cx- 
'eez, qu'ils  joiioient  jufques  à  leurs  biens, 
leurs  armes  &  leur  propre  vie.  Il  ajoijtc 
qu'ils  payoient  tout  cela  fort  ejiaflemcnc 
lorsqu'ils  avoient  perdu  ;  81  qu'un  d'entre- i 
eux  guio'ciloit  pas  eneftat  a'alkr  fe  ren-J 
drc  efchve  d'ua  Empcteuï  KorravR ,  <mu 


DkS      SÇAVANt.  XJf 

voit  gagné  au  jeu  (à  liberté ,  fe  fit  luy- 
e  mourir  ,  croyant  de  mieux  payer 
i  fit  dette. 

:s  nouveaux  Convertis  auront  dequoy 
fier  leur  fby  furie  Sacrement del'Eu- 
iftie ,  lorfqu'ils  liront  ce  que  St.  Am- 
feenditAir  le  P/êaume  1 18.  Ils  y  ver' 
comment  les  Ciirétiens  venoient  i 
ife  aux  Offices  de  jour  &  de  nuitj 
nent  ils  recevoient  à  jeun  la  fainte 
munion  même  aux  jours  de  jeûne,  8c 
quels  effets  operoit  le  Corps  de  J.C. 
l'amc  de  ceux  qui  le  recevoieiftdigne- 
: ,  IndiBum  efijejunium ,  dit-il ,  mi/» 
gligas.  Càlefii  magis  tt  firvMo  con- 
<.,..  Plerique funt  ejufmcdi dits ,  ut 
n  IdtridUnis  horis  ttdvinitndum  fit  »d 
fi»m,  e/tntndihymni,  ciUbr»nda  oh- 
.  Tune  utique  fenitus  itdpfie  ut  Cor- 
•d(u  Domini  Jifu.  Ils  y  apprendront 
re  Je  relpeâ  &  la  révérence  que  les 
tiens  avoient  pour  les  Eglilès  par  les 
ernemens  que  ceux  de  la  première 
té  y  faifbient  ,  &  le  deiïr  qu'avoit 
mbroilè  que  tout  le  monde  y  vînt  dés 
itin  pour  y  offrir  à  Dieu  leurs  aâions 
1rs  travaux.    Dividt  faltem  Det  ^ 

0  tempora  tua Manefefiin»  (^  ad 

(iam  dtfer  frimitias  piivotii  (^fofie» 
at  f^ularisntceffitOf  feeurus  prcctdet 
tos  aclus. 

Médecine /Même  trouve  fa  ip\4ce  à^t« 
avi-age.    Sf.  Ambroife  reti\aïc\\ic  W 


aj6  Journal 

deflusque  celle  qui  s'eft  ftrvie  des  plantes 
pour  la  guerifon  des  corps ,  a  elle  la  pre- 
mière 8c  celle  dont  les  autres  feâes  font 
dérivées }  Qu'elle  s'eft  formée  par  l'expé- 
rience comme  tous  les  autres  arts;  Se  que 
c'eft  de  là  que  les  Médecins  ont  efté  pre- 
mièrement appeliez  E'/^mig^Hsi  tib  [expe^ 
rienti»  ;  Qu'il  n'eft  point  de  fanté  plus 
fcure  que  celle  qui  fe  recouvre  &  fe  forti- 
fie par  les  altmens,  parce  que  dit-il,  fila 
nêbit  efi»  Meiicin»  eft  ;  Que  l'ufage  de 
l'ail  eftoit  fort  commun  de  fon  temps, 
tantpcftrlafànté  que  pour  fè  foulagerdans 
les  jours  de  jeûné  d'une  anfterité  qui  obli- 

feoit  de  ne  manger  qu'au  foir  ,  ce  qu'il 
lame  comme  un  abus ,  ne  voulant  pas 
qu'on  en  prenne  même  en  d'autres  temps 
pjr  delicatefle ,  fumatur  pro  medicamento 
nonfn  cibo.  Les  goûts  ont  bien  changé  de- 
puis ce  temps- là. 

L'opium  n'eftoit  par  alors  moins  com- 
mun. St.  Ambroife  remarque  qu'on  s'en 
fèrvoit  utilement  pour  appai/er  les  plus 
grandes  douleurs  des  entrailles.  Il  rt'eftpas 
jufqnesàla  Ciguë  &  aux  autres  chofes  ve- 
nimenies  qu'il  n'obferve  eftre  utiles  à  qusU 
que  choft,  quojr  qu'elles  foient  nuiiibles 
en  d'autres.  Ce  qu'il  dit  de  l'Amiantusne 
déplaira  pas  aux  Phy  ficiens ,  auffi  bien  que 
la  manière  dont  l'Ambre  fe  forme  &  la  rai- 
fbn  pourquoy  l'on  y  voit  quelquefois  de 
petits  animaux  renfermez.  Les  PP.  Bene- 
aj'éiias  remarquent  fttiVcjieTtCw  ;  ojit  et 


Des  SçavamsI  137 
n'eft  que  l'alun  de  plume  dont  on  fait 
des  mèches  qui  ne  le  confument  jamais 
dans  les  Lampes.  On  n'en  doute  plus  au- 
jourdvhuy. 

Parmi  les  antrts  dio/es  qu'ils  expli- 
quent foit  dans  leari  notes  ou  dans  les 
éclairciilèmens  dont  ils  ont  enriclii  cette 
nouveiJe Edition,  ils  apprennent  aux  Ec- 
cle/îaâiqaes  ce  qu'ils  doivent  entendre  par 
ce  fameux  paiTage  qu'ils  liient  fi  fouvent 
dans  le  Bréviaire ,  Pro  OSav»  multi  fcri- 
iuntur  Pfalmi ,  éf  m»nd»tum  Mccipis ,  é^e. 
6c  pluiiears  autres  femblables  termes  qu'ils 
ont  ramafTcz  à  la  fin  de  Ce  Tome  dans  une 
table  particulière.  Ils  7  remarquent  auffi 
tout  ce  qui  regarde  les  divers  ulages  &  les 
anciennes  coutumes  de  l'Eglife  de  Milan, 
comme  les  di£ferens  degrez  du  Cathecu- 
menat ,  la  confeflion  des  péchez  avant  le 
Baptême ,  le  jeûne  du  Carême  qui  fe  rom- 
poit  le  Samedy  &  q  u'on  ne  lai  flbit  pas  d'ap- 
peller  ^uadragefimale  ,  qu'oy  qu'on  ne 
jeûnût  tout  au  plus  que  3e  jours,  &  enfin 
les  Agapes  ou  feftinsquifefaifoient  furies 
tombeaux  des  Martyrs  ,  ce  que  St.  Am- 
broile  tâcha  d'abolir  à  caulè  des  abus  qui 
s'f  eftoient  gliflèz. 


B.eg,t«*ft 


ijS 


J 


O  n   R   M   A   L 


Régime  de  fantépar  le  Sieur  D.L.C. 
à  Paris,  chez  M.  Villery.  i6St 

DE  toutes  les  maximes  que  la 
cice  a  inventées  en  faveur  de  1 
des  hommes  ,  il  n'y  en  a  point,  q 
plus  en  vigueur  que  celle  de  à  Im> 
t^juvantiéus.  C'eft  fur  cette  ir 
que  cet  Auteur  nous  donne  icy  < 
flexions,  non  pas  dit -il ,  pour  (è 
quand  on  eft  conûderablement  m 
car  il  laifle  cela  aux  Médecins  (ta  il 
même  U-defTus  l'Auteur  du  livre  ii 
i>  Médecin  de  foy  mimt,  qui  pretei 
chacun  peuteftre  fon  Médecin  &qu 
tes  les  caufes  des  maladies  provit 
des  excremens  qui  font  retenus  d 
gros  inteftin  ou  dans  le  gros  boyau  ^ 
pourfe  conferverla  fante  dontonjoi 
pour  fe  procurer  une  longue  vie 
vieillefle  exempte  des  infirmités 
maladies ,  auxquelles  les  hommes  i 
jets  par  leur  faute. 

Suivant  cette  maxime  à  laquelle 
fierence  &  la  bizarrerie  des  tempei 
des  hommes  ont  donné  lieu ,  il  veut 
avoir  condamné  la  conduite  de  cei 
prennent  des  remèdes  par  precauti< 
qu'il  fait  voi{  eftre  nuifible  dans  1 
par  l'exemple  de  trois  perfbnnes  q 
péri  par  trop  de  précaution  ;  il  veut  > 
que  l'on  $  éprouve  tf.  queVoiv  l)S« 


Des     Sçataks.      139 

tion  fur  foy-même  de  la  manière  qu'il  le 
prescrit,  pour connoiftre les  alimens Scies 
autres  choies  qui  nous  font  du  bien  ou  du 
mal;  Qu'après  cela  l'on  s'abftienne  de  tout 
ce  qui  incommode  &  trouble  l'oeconomie 
de  noflre  tempérament  ;  8c  qu'au  contraire 
on  ufe  indifféremment  de  tout  ce  qui  fait 
du  bien  j  II  n'en  excepte  pas  mémelapatif^ 
.fèrie ,  le  jambon ,  les  ragoûts  8c  toutes  les 
autres  chofes  que  quelques  Médecins  peu 
délicats  veulent  bannir  des  meilleures  ta- 
bles. Pour  hij  il  regarde  tout  cela  non  pas 
comme  autant  de  poifons  dans  le  corps, 
ainfl  qu'ils  le  font  ;  mais  comme  des  cho- 
ies qui  réveillent  Ifaature ,  qui  la  réjouif- 
lent  8c  qui  la  tirent  de  certaines  langueurs 
8c  inQpidltez  où  elle  tombe  de  temps  en 
temps. 

Enfin  il  veut  que  l'on  panche  plûtoft  du 
côté  de  la  fobrieté ,  comme  il  eft  jufte ,  que 
de  tomber  dans  aucun  excez  ;  tout  excez 
eftant  extrêmement  à  craindre  8c  dange- 
reux i  à  moins  dit -il,  que  ce  ne  ibit  en 
matière  de  ]oje,  car  de  ce  côté-là  il  ne  croit 
pas  que  l'excezpuiflè  jamais  incommoder. 

yth.  Veekherri  D.  é>  Imp.  C»mtr*  Judieii 
Spirenfis  Advocuti ,  dtfcriptU  Aatfpotis  , 
tfeudipigra^his  ,  ér  fufpofititus  Con^ 
jellurA,0>c.  In  la.  Amfttl.  i(586. 


o 


N  nous  aiTore  que  fans  les  graïaàes  ot- 
cupstjons  que  Monfr.  DeiV^tt>a%  % 


i4o  Journal 

fur  Icsbras pour  lesprocezqui  fe  jugent  en 
la  Chambre  Impériale  de  Spire  cù  il  eft 
Avocat,  il  auroic  ajouté  un  grand  nombre 
d'autres  découvertes  à  iba  travail.  Les 
deux  premières  Editions  qu'on  nous  avoit 
données  de  c^t  ouvrage  avoient  befoin  des 
•addidons  6cdescor;câions  que  l'on  a  fai- 
tes en  celle-cyj  fur  tout  dans  les  endroits, 
où  luy  8c le  Sr.  Windingius  qui  avoit  voulu 
luj  fournir  quelques  fupplemens  &  luy 
marquer  quelques  mépriies.,  parloient  des 
Auteurs  François 

Lettre  de  Mr.  Cajpni  au  R.  P.  Govye  de  U 
Comp.  de  fefits ,  furHes  «b/er-vutiorts  de 
l'EcliffedefHpiterpar  la  Lune ,  faites  k 
I»ris  à'' à  Avignon  le  la  Avril,  1686. 

J'Ay  compara  avec  plailir  robfervation 
d'Avignon  du  R-  P.  Bonfa  que  vous  avez 
eu  la  bonté  de  me  communiquer  fur  l'E- 
cliplè  de  J  upiter  par  la  Lune  le  i  o.  d  u  m  ois 
d'Avril,  avec  celle  que  je  fis  à  l'obfèrva- 
toire  Royal.  J'en  obfervay  les  phafes  par 
une  Lunette  de  ai  pieds,  pendant  que  Mon- 
fieur  Cuflct  qui  avoit  veu  lever  Jupiter 
après  la  Lune,  en  prenoit  les  hauteurs  par 
le  quart  de  cercle  8cMonlr.de  la  Paye  qui 
eftoit  à  la  Lunette  de  70  pieds  me  donnoit 
le  lignai  à  chaque  phafe,  pour  voir  s'il  y 
avoit  de  h.  différence  en  les  obfervant  par 
des  Liiacttts'îi  differcMM.  U  n'y  en  eut 
nue*    '      "  àtX'i.V^Mw^^t 


z's     s  q  A  T  A  M  s.       141 

.piter  pamlTent  ondojaiu  à  caufe  des  vt- 
.cursqui  eftoscnt  à  l'horizon,  ccquicftoit 
ppabic  de  caufer  11  diversité  de  quclquet 
econiics  de  temps. 

A^h.  ji  m,  6f.  Jnpiter  eftoit  perpendi- 
culaire au  bord  de  la  Lune  vis  avis  la  par* 
tie  boréale  de  la  tache  Grimaldi,  pr^s  de 
Riccioli ,  &  il  eti  cuoîc  encore  éloigné 
quatre  foia  autant  que  cette  tache  l'cftoit 
du  bord  de  h  Lune.  Je  continuay  d'obfer- 
ver  ksdiftances  de  Jupiter  à  la  Lune  jut 
qu'au  commencement  de  (bnimmerfion. 

A9A,  40W.  11/^  il  touchoit  la  circonfé- 
rence ondoyante  de  la  Lune. 

Açh.  41  wi.  2.0  f.  il  fe  plongea  cntïerc- 
tneat  dans  les  ondes  de  la  Lune  qui  purent 
anticiper  fon  inimerllon  totale  de  quelques 
fécondes. 

Ainâ  rimmcriîoa  du  centre  parut  à 

Le  P.  Bonfa  l'obferva  à  Avignon  i. 

9Ï.4iro.  13/. 
Lidifference  qui  refulte  de  celle  des  me-  , 
lidicas  Se  des  pirallaxes.  i  tfi.  ii/L  1 

Jupiter  entra  vis  a  vis  la  prirtie  de  Gri-J 
maldi  qui  ell  près  de  Riccioli,  à  peuprét] 
comme  par  robfervation  du  P.  Bonfa.         | 
Les  vapeurs  de  l' tiorîlbn  empêchèrent  d»  J 
voir  l'iromerfion  des  Satellites  de  Jupiter  j 
mais  elles  ne  nous  empêchèrent  pas  d'ob- 
icrvcr  leur  i?mcrlîon. 
I         A  10  A.  30  m.  1/.  uQ SatcVV\te c^iv^titt- 

àoit Jupiter,  parut  vis  à  vlsVt  mT^;\t\i.  ^]^^^ 
I       jôSô,  1j 


i4x  J  ô  u  R  >r  À  t" 

tache  Cafpîenne  qui  eftoic  coupée 
feftioQ  de  h  Lune  &f^ifbît  un  tria 
peu  prés  Equilateral  avec  les  deux  ex 
ICI  de  cette  tache. 

A  I  o  J&.  40  »».  14/  Le  bord  preced 
Jupiter  comme nçï  à  fbrtir  de  la  pan 
Icnre  de  \i  Lune  vis  à  vis  h  partie  E 
de  la  Cafpienne  ducoflé  de  Cleomei 

A  10^.  40W.  j'6/,  Le  centre  de  J 
fortit  de  la  Lune. 
■  On  eut  de  la  peine  à  diftioguerla 
totale  du  bord  invifible  de  la  Lune. 

A  I  oÀ.  41  m.  jô/.  Ilcftoit  fort!  ei 
ment. 

Hauteur  de  Jupiter  à  la  fortîe  du  c 

Il  h 

La  fortie  du  centre  par  le  P.  Bonfa  : 
lo^  4f  « 

Farmonobfervationà     io*.4o« 

Différence  qui  refultc    ■  — 

de  divers  élemens.  4« 

11  jr  eut  suffi  de  h  diflêrence  dan; 
tuatioo  dejupjter  à  lafortie,  quipa 
P,  Bonfa  vis  à  vis  h  partie  luftrale 
Cafpienoe. 

A  10  A. 41  M. 49/  Le  premier  dei 
tellttes  qui  fuivoient  Jupiter  fortit 
Lune. 

A  loÀ.  45'ffl.  i/.  Le  moyen  de  ce 
fortit. 
A  10  h.  fo  m.  40  /.  Le  dernier  Sa 
ionk  f  «  à  vis  le  boiiSe^wiiffinaTsaS 


È.  La  ligne  des  Satellites  eiloit  donc  fort 

oblique  à  la  feâion  de  la  Lune. 

La  longueur  de  la  Cafpiennc  paroîHott 
égale  à  4diatnetres  de  Jupiter. 

La  tache  de  Riccioli  cftoit  éloignée  du 
bord  de  k  Lune  de  k  longueur  de  k  tacbe 
Crimaldi. 
A  lih.  ^fm.   le  diamètre  de  la  Lune 

^  loitde3i»i.  17/.  fa  parallaxe  itorizoa- 

"tile  félon  mon  calcul  61  m, 

LiP.  Bonf*  a  ebfervi  dtfMÙ  dam  Ut  mi- 
mtviUtd'Aiiignùnune  amrt  Eclifft  dt  ta 
mém«  Planète  dt  fiipUer  le  S  May.  StUm 
l'oifirvation  qu'il  nsus  ta  a  enveyée ,  Vim- 
mtrfion  du  (tntrt  dtJ^Hfiur  pris  in  limée 
eritntal  de  Xemphants  arriva  le  matin  A 
}  A.  Î7J».  ij/.  é"  l'émerfivn  à  ^'h.  »8iw. 
14/.  tntrt  Senique  é"  Bersfi  fuivant  Kie- 
cîoli  :  de  forte  que  l'Eclipft  ditra  f  1  m.  if, 
(^  le  ttmp  de  la  cenjtnUim  autc  la  Lune  fut 

Comme, le  temps  cAoit  couvert  à  Paris  ( 
L^n  ne  put  ^irc  la  même  obfcrf  atîoa. 


nouveautés  de  la  qulnzaint^ 


LesPfeauraes  de  David  £ç  lesCantiquei 
deTEglife,  en  Latin  fit  en  François,  avec 
des  argument ,  des  paraphrafes  &  des  notest 
par  Mr.Macé  Coaf,  Aumônier ord.  du  Roy, 
Chefcier  &  Curé  delaintc  OpportVLMi,\\ttt, 
duCommeotaireLatinde  MqqÎi  ."E  mïmA  -  ' 
18.  aPaf/s,chMA.Pra\aià.  ,  ..   J 


4      JonitN.  oEsSçArAtrs. 

Medulla  Ariftotclica  in  duas  partes  di< 
vifa,  five  libromm  omaiumAriflotclico- 
rtim,  capitum  Se  rerum  idca  gcncralîs ,  hre- 
viflimit  interpretationibus  itluth^lta,  (liidio 
,  Gilb.  Flamant .  Ph.  Th.  &  Med.  D.  In  n. 
à  Paris ,  chez  l'Auteur ,  proche  le  Collège 
du  Pleirys, 

Nouveau  Recueil  de  ce  qui  i'efb  pafle 
pour  Se  contre  les  Protcftios ,  partieulierc- 
nient  en  France  j  où  l'on  voit  l'origine ,  le 
progrès  ,  la  ëc'cadcnce  Se  l'entînâioii  du 
Calsrînirme.ParMr.  le  Fcvre  Doa.deSorb. 
In  II.  à  Paris ,  chez  F.  Léonard. 

Palephatus  de  incrcdibilibus,  cum  interp. 
Lat.  Corn.  Tollii  &  Ann,  Mart.Brunnuerî. 
In  8.  Francof.  &  à  Paris ,  chez  D.  Horthc- 
jnels. 


XV. 


JOURNAL 

DES    SGAVANS. 


I 


Du  Lundi  1 7  Juin ,  M,  DC.  LXXXVI. 


U*  l'utilité  dts  Voyngts  ,  &  de  Vnvuntage 
que  U  recherche  dei  ^atiqnti  pracure  aux 
ffavaas.  Par  Mr,  Baudiht  de  BuirvÂl 
^Mocat  en  Parlement,  In  11. 1  vol.  â  Pa- 
ris, chez  P.  Auboiiia  &  P.  Ëmcr/.  léSâ, 


UN'âmy  célèbre,  mais  qaî  n'avoit 
gueres  de  gouft  pour  l'étude  des 
MedaiOes ,  dont  Mr.  Baudclot  tait 
fbadîvertiiïcracnt ,  )uy  ayant  de- 
mandé utt  mémoire  des  plu»  rares  Se  des 
pluscurieufes  pour  un  de  fo  parens  qui  fe 
propofoît  un  voyage  au  Levant ,  luy_  donna 
occalïondc  faire  plus  qu'il  n'en  cxigeoit; 
c'cfl  à  dire  de  s'attacher  même  à  détruire 
fes  préventions  contre  la  recherche  des  An- 
tiques ,  en  montractt  le  fruit  qu'on  en  peut 
retirer. 

C'eft  ce  qui  forme  avec  plufieurs  autres 
chofes ,  qui  font  une  inftruÛion  générale 
propre  à  toutes  fortes  de  voyaç^ivit^  ,  "^ka 
àeax  volumes  qu'il  nous  àoTkue  ic-^  - 


^ 


^' 


14d  J    O    U    K    H    A     L 

Il  Ici  commence  par  la  neceffité  Ce  par 
l'utilité  des  Voyages.  Il  fait  voir  que  c'eft 
le  plus  fur  moyen  d'acquérir  de  nouvelles 
perfefUons  ,  de  fortifier  Us  talens  8î  de 
corriger  les  dé facts.  Il  confirme  fon  fen- 
timent  pur  Te  j  péri  en  ce,  Scilremarque  là- 
deiTuB  que  ce  n'eiï  qu'en  voyageant  que  les 
plus  grands  homtnes  de  l'antiquité  ont  ac- 
quis cette  fageffe  profonde  qui  les  a  fait  ad- 
mirer :  Q^i^e  la  réputation  que  Bacchus  , 
Hercule,  Ammoa  ,  Scrapis,  Stc.  fe  font 
écquife  par  leurs  voyages  les  a  rendus  re- 
'doutabks  8c  fait  regarder  comme  des 
!ï>ieux  :  Que  ce  fut  par  Tes  voyages  que  2,s- 
leuctts devenu  d'efclave berger,  Scenfuire 
Philofophc  s'acquit  un  fi  grand  mérite  8c 
une  fi  grande  expérience  que  ta  Ville  de 
Locresia  patrie,  fit  gloire  non  ftulement 
Ifl'en  fuivre  les  Loix ,  mais  aufTi  d'en  coo- 
ferver  l'Image  dansfes  monnovcsi  &ninlî 
fle  plu  fleurs  autres  traits  qLiî  font  coonoî- 
tre  que  cororocles  kiences  ne  fe  font  ré- 
pandues dans  le  monde  que  par  cette  voye, 
cenepcut-eftreaufli  à  fon  avisqu'en  voya^ 
geint  que  l'on  devient  univerfelfcmcnt  iça- 
vant. 

Pour  cet  effet  il  reut  que  dans  les  lieux  où 
l'on  pafîe  on  ne  fe  contente  pas  d'interroger 
les  honiracs ,  mais  que  l'on  confulte  encore 
les  pierres,  les  métaux,  lestnonnoyes,  les 
infcriptions ,  les  Statues,  lesbas-reliefsSc 
tous  les  autres  femblabIcsMonumcns  coa- 
icrez  p3ri'Anti<iuhé  ou  pat  UÇwc\\^\ovi. 


^P  Des     Sçatahs.         Ï47 

Il  prend  delà  occafion  de  traiter  foR  au 
long  de  toutes  ces  choies,  8c  d'en  d'écrire 
l'importance,  l'ufage  ,  la  fortune,  kprix, 
&  enfin  ce  qu'il  faut  principilemcntoofer- 
verfur  chacun  de  ces  Monumcns  quand  il 
^^'en  rencontre  ;  ce  qui  luy  donne  Jicu  de 
^■débiter  plufîcurs  Faits  curieux,  d'expliquer 
^Rdivers  paiïkgcs  oMcurs  &  difficiles  1  d'en 
^■corriger  d'autres  qui  cfVoient  corrompus  Se 
^'dc  faire  quantité  de  belles  cbicrvations. 

11  remarque  entre  autics  au  fujet  des  Sta- 
tues, quelesiactj  (nom  qu'il  croit  avoir 
pu  cftre  donné  à  toutes  les  petites  figures) 
n'eftoienc  que  de  certains  D:eux  choifis 
pour  patrons  &  pour  proteûeurs  qui  pre- 
î:dcic;;t  finguliércmcat  à  quelque  chofe, 
&qui  pouvoientcftre  adoptez  inuîî^rr!^- 
ment  par  tout  le  tnonde  iclonia  dévotion 
particulière  ,  ou  félon  l'ufage  &  la  Thcolo- 
jie  du  pais  i  d'où  vient  que  loHvent  les 
Dieux  de  diftcrcns  païs  n'eftoient  qu'une 
même  Divinité  adorée  fous  pluiîcurs  noms 
&  fous  plufleurs  attributs  i'uivant  les  bc- 
foins  des  peuples. 

Il  relevé  là-de/Tus  deux  beveuèsde  Bos 
hornius  dans  fes  Queftions  Romaines;  l'une 
que  les  Lares  Ibit  publics,  foit  parti culierjè* 
n'eftoient  autre  chofe   que  les  âmes   de 
ceux  qui  avoîent  bien  vécu  dans  leurs  ià- 
jnilles  ou  qui  avoîent  gouverné  les  Etats 
avecfuceés:  la  a,  que  les  uns&  les  autres 
elloient  de  la  figure  d'un  Ma.TmoiiîtX  c^'A. 
rapporte. 

L4 ^ 


ims 

Le-       ij 


Otlf 

M 

eti-     I 


3.jfi  J   O  U    It    N    A    I. 

Il  traite  auflid'afaiurde  ce  que  Kippirga 
avancé  dans  Tes  v^nticju  irez  Romai  nés  par- 

»iai  plufieurscaloniniesgroffiercscontre  U 
Religign  Catholique  ,  que  les  fi^urts  dts 
Xares  tjteient  faites  de  Cire  (^qu'elles  imi- 
taient su  Kvoisnt  la  firme  d'une  itfte  de 
chitnt  &  il  fait  fur  ce  point  quantité  d'au- 
tres remarques  >  comme  que  ks  idoles 
qu'on  nom moit  Panthéons  à  caufe  des  di- 
•V ers  Symboles  de  divînitczqui  y  eftoient 
ioints  ,  cAoient  des  Dieux  domej^iques, 
que  la  iuperftition  oa  quelque  autre  motif 
aiTcmbbit  ainfi. 

Touchant  lesTalîitnans  dont  il  croit  qii 
Te)  Egyptiens  ont  efté  les  premiers  inven- 
teurs Jong-temDs  avant  /.^.ilionius  de 
Tnrancà  quiquelqucî-uns  en  ont  attribué 
l'origine  ,  il  foûdeiit  fortement  contre 
R.eicheltqu*il  y  en  a  de  véritables,  qui  ont 
plulieiîrs  vcrtus/air. le  iccoursde  lamagîe 
Mt  par  la  feule  rclTemtlincc  dcSympaihie 
'&  de  mouvement  qu  il  pcnle  quclci  aiiics 
ont  avec  les  chofcsd'icy  bas. 

Suivant  ce  fentimenc ,  perfuadéque  les 
Ifrai'îites  apprirent  en  Egypte  le  kcret  de  ' 
fabriquer  lesTalifmans,  Ëcque  les  premiers 
Patriarches  mêmes  les  cultivèrent,  il  avan- 
ce que  les  figures  par  IcfqiicUes  Labîn  au- 
gura que  Jacob  attircroit  labenedidion  de 
Dieu  fur  fa  famille  ,  eftoient  des  images      ' 

PTalilmaniquesoticoûilcIlées}  Et  que  cette      [ 
racine  enchaffic  dans  uivcWï,ic  ioiit  le»      i 
Juifs IhfervokîA  félon  iaio^i ,  'îa^M  c-tw- 


Tdeï    Sçavaws;      449 

1^  pour  chafTcrlcs  démons,  eCloïtua 
ifmand'un  autre  genre ,  fçiivoir  des  ve- 
aux qui  oottHé  beaucoup pluKanciens , 
U  moins  communs  que  ceux  des  pierres 
vées  &  des  métaux. 
1  fembic  mettre  encore  au  rang  ies  Ta- 
nans  naturels  ,  les  anneaux  de  Saino- 
ace,  qui  avoient  du  ferenehaflë  au  lieu 
pierre prctieufe  ;  les  Remèdes  ou  Amu- 
;  nommez  Pnbm ,  inventcx  félon  Feftua^ 
CaiiCœcilia  Femme  de  Tarquin  l'an- 
S  ;  les  pierres  gravées  de  Jalpe  verd  dont 
lien  parle  au  9 . 1  îb.  de  la  propriété  des  re-- 
des  îimpksL  &cettepetite  figure  qu'un - 
onnu  au  rapport  de  Suétone  donna  à 
ron ,  Êc  à  qui  feule  il  faifoit  des  facriâ- 
trois  fois  par  jour ,  parce  qu'il  îa  regar- 
t  comme  un  remède  contre  les  erntû- 
:s  &  contre  les  confplraiions. 
^ce  que  nous  venons  de  dire  desTalit 
.ns  &  à  plulîeurs  autres  cliofes  qu'il  en 
iporte,  i!  ajoute  un  exemple  furprenant 
pouvoir  delaMufique.  11  le  tired'Al- 
t  Kraatriusquî  dit  queHenry  I V.  Roy 
Dinnein  arc  ayant  voulu  éprouver  en  & 
•fonne  û  un  Muûcicn  qui  fe  irantoit  de 
re  dormir  Ici  gens,  de  les  chagriner,  de 
divertir  &  de  les  mettre  en  fureur  difoît 
ly,  en  fit  fi  bien  l'expérience  .  que  lors 
'il  en  vint  à  la  fureur,  il  lua  à  coups  de 
ingsquelques-unsdefaCourtiftns. 
r'cû  une  perte  bien  contideîii\>\c.t^\s.t<:.Oi.- 
Jc  tant  de  beaux  onvraew  ciun  Vti."^"^'^- 


'/•Slflt  rcinpli  que  ^'^'k.- v^*  ^«^ 


K 


'•«s    SçATANî.        aj-t 

,vé  pour  s'en  i  nib-ui  reparluy-même.  Il 
«m avec  pliîfir  que  l'Auteur  n'a  pas  ou- 
jaié  de  faire  l'éloge  de  la  magnificence  du 
doy  i  rainaffer  toutes  les  rareccz  que  l'anti- 
quité rend  vénérables,  ou  qui  contribuent 
au  progrès  &  au  rétablifTement  des  Lettres } 
&  il  aura  le  moyen  de  ne  pas  voyager  inuti- 
lement .  ny  pour  !  uy-même  ny  pou  r  1  es  au- 
tres ,  s'il  met  en  pratique  tou^  les  préceptes 
^  i  tous  les  avis  qu'oa  luy  donne. 

Oratio  perctUirrii  habit»  X.  Caltnd.  Mart. 
An.  1680.  à  Ci.  V.  D.  Cocquelin,  Ecciefit 
Parifitnjîi  C*nittiarh. 

'Eft  II  coutume  dant  la  Facalté  dal 

Théologie  de  Paris,  qu'avant  oue  de'^ 

donner  le  bonnet  à  ceux  qui  fortent  ae  leur 
Licence  ,  on  les  fait  prcfenter  par  un  Do- 
cteur à  Mr.  le  Chancelier  de  N.  Dame.  Le 
Doâeur  qui  prefentc  ces  Liccatiez  fait  un 
petitdifcoursà  leur  lotiange, auquel  Monûwi 
le  Chancelier  répond  par  un  autre  dîfcours. 
Comme  celuy  que  Mr.  l'Abbé  CocqueJiii 
fait  cette  année  en  pareille  occallon  a  eu 
luelquc  choie  de  lingulier ,  tant  par  foa 
oquence ,  qui  quelque  naturelle  qu'elle 
ly  foit ,  n'a  pourtant  jamais  paru  arec  tant 
td'éclat,  jfueparlc  tour  fin  Se  délicat  donc 
il  traita  fon  fil  jet  à  propos  des  matières  du 
temps  &  par  la  belle  Poèfic  dont  il  l'accom- 
pagna :  Oa  a  cf  û  qu'otv  n(;ço\WQ\\.  vâwi"*, 
vmmencçr  que  par  cette  ç\tw  c^[iv.'<«aa. 
U  6  ^'^l 


c 


c< 

g 

m 


Jf  Z  J  O  n   R    N    A    L 

de  nous  tomber  par  hazard  entre  les  mains , 
à  recueillir  les  pièces  volantes  8c  fugitives 
dont  noijj  avons  promis  de  faire  part  au 
public  ,  quand  elles  meriteroieat  qu'on 
leur  rendit  cette  jnftice.  Voicjr  donc  ce 
qu'il  dit. 

Vlris  ernditis  è  Theologîca  Paljcftra" 
Biennio quolibet  fecedentibus ,  Viri  '• 
Ecclefiae  Parifieftfis  Proccres ,  (àpientifli-  « 
mi  Patres,  Auditoreshumaniflimi ,  non" 
defuit  hue  nique  neque  deerit  unquam  " 
laborum  laudilque  fibi  conciliandx  fe-" 
ges  :  fi  modo  quod  in  fcliolis  didicerint  " 
&  ad  fummum  perducere ,  8c  pro  rerum ,  " 
prolocorum,  protemporum  opportuni-" 
tate  impendere,  8c  ad  bravium  de  quo" 
hodie  Apollolus ,'  atque  immarceilibilem  " 
coronam  ,  totis  vîribus  contendere  vo-  " 
luerinr.  " 

Et  fano  quamvis  pro  uberrima  Sacrse  " 
Faciiltatis  Theologicas  Parfit  feracitate'» 
ex  ipfius  finu  viri  in  omni  {àcramm  litte-  " 
rarum  génère  quantum  patitur  aetas  ,  « 
exercitatiflîmi  longé  plures  une  quoque  " 
biennio  prorumpant  qnam  ex  toto  quan-  " 
-tusquantus  eft  reliquoChriftiano  orbe;  " 
quod  nîhilominus  apud  Apoftolos  Chri-  " 
ftns  oliœ  Dominus  pronuntiaviteffitum  «.' 
'îllnd  ipfum  labentibus  ezindeperpetuo" 
iSBcali«>mi:ritoproferripotnit>  poterit- " 
que  iopofierum-.  Mt^s  «)HtAti»inHU*t  " 


Des     s  ^  a  r  a  n  a.       if5 

ÉAt  nutiquam  ejufdetn  Chrifti  allud  ora-  '* 
ÇÙlurn  vos  A  poil ol os  ad  fidetn  rcligio-" 
nemque  pra;dicandjm  adhortantis  se-" 
quiori  jure  quam  in  prxfentiarum  poiTît  •* 
ufarpari,  quoverx  lapientiac  canilidatU" 
cjufdcm  Ëdei  religionifquc  aut  diflemi-" 
naodx  aiit  propagindae  pro  noftro  mu-'* 
nere  eoneedamus  Licentism  :  Vidttr,  ajc-  " 
bat  Deus  ilte  gcneris  humani  iervaror,  " 
•videti  Regiones  quoitUmjam  M^fum  ad  " 
mejfem.  " 

Enimvero  quicumque  haftcnus ,  facrx  " 
FaculMtisTiieo!.  Pari)',  rtadium  einenfi,  " 
prxïvere  vobis  ad  coronam ,  GiHiara  quse  '* 
monftris  ad  Calvinam  ufque  carucnt,  " 
^ut  locatn  CatholicîB  fidei  deditam ,  aat  " 
nafcenteru  Jiaerefim  qua:  proîndenmc" 
contemptui  potius  quamtituori  habeba-** 
tur.  aut  jam  adultimatquc  roboratam  ,  " 
atquc  adeocui  evertend*  inutilis  ut  plu-" 
rimura  opéra  navabitur  divico  facrae  fa-  " 
pUntia;lurnîncilluftrandam3ggTcfll  funt:  " 
vofais  vcro  Licentiandi  meritiffimi  ,  id" 
unum  ex  divins;  providentis  ordincicr. 
vabatur ,  ut  extinfla  6c  profligata  hscrefi ,  •* 
comm  mentes,  quicumque  adEcclefia-" 
finum  rediefunt,  cacleftis  dDÛriax  rorc" 
buendsE  obverreiitur.  " 
CoDtempIaotiitaque  mihî  atque  pra;-" 
terita  Ecclefiie  fîecula  aiiirno  repetenti" 
nova  prorlusfefc  rerom  faciès  objicit  &  " 
incredibilis  (lupor  îtigcnt.  CiWwivJKi.'''- 
jux  florentifliaium  Va.te  it^jwi.'îSi' 
l.  1  ^ 


.       cor 
\ fin 


ri 

1 


* 


z^  Journal 

pervaferKt  gualî  de  cselo  taâa  momento  " 
defeck .  concidit,  eTinuît.  O  Prodigium  " 
inauditum!  OPortentum  fupraomnem" 
tominum  fîdcm  incredibik  J  " 

Hserelim  vidclicet  quâ  perte  nu  lia  péri-  " 
culolius,  nulU  tenaciusmcnttbus  homi-  '* 
num  inhaeret,  toc  anoos  nacam  (fupra  cen-  " 
tefinium  enim  quinquagefimusanauseft  •• 
quo  peftifisros  Inftjtutionum  hseretica-" 
TumlibroE,  proeaquxhxrefiarcham  de-  « 
cet  impudent ia  .  Francifco  primo  Régi  '* 
Cluiftianjfino  Calvinus  inrçripfu  }  tôt  " 
îgîtur  annos  natam,  tôt  viâoriis  fcrocem,  " 
tocepococîvium  fanguine  furentem,  tôt  ■■ 
ediâîs  Regîb  perduellionis  cjus  (eiiibus" 
ftibilitam  ,  tôt  fœderibus  eu  m  exterîs" 
Regibus  5t  Galiici  nominis  hoftibus  Bâta-  " 
vis,  Danis,  Suevis,  Anglis,  Gertnanis" 
Toboratam  derepente  corruiflê  :  Quïe  ex  " 
perduellione  nata  cum  ipfacreverat,  ado-  " 
îeverat)  profeccrat,  qua:que  novo  pro- « 
digio  ,  quo  plus  fanguinis  amîiîflët ,  eo" 
plus feroci-1 ,  plusviribus»  plusphrenc-" 
tico  furore  valeret  ,  hane  illam  punâo  '< 
tempom  extindlam  evanuifTe  ,  crroris" 
miniftros  ,  deceptarum  Se  incautarum  " 
ovium  Pfeudo .  Paftores  pravitatis  hœre-  ■• 
tic;e  dereaforei  ,  volcotei  lubentefque" 
fuga  fibi  confuluifTc  ;  templa  ubiquc  di-  " 
ruta  ,  deletos  conveotus  ,  atnpiexatam" 
fidcm  t  rciUtuCam  facrorum  rdigionem  :  " 
îhetiaiB  in  locis  ubi  numéro  ,  viribtij,  •* 
Jocoruin  a/peritatc  toûesfciuuxXWtiiws." 


J 


5    A    T    A     H    ï. 

qnlcumque  à  veritate defecerant.  Quod  ". 
cum  abfque  ulla  mortis  interminatione" 
sut  ulk  cuiufque  cxde  contigerit ,  ut  no-  " 
bis  qui  hscccoram  intuemurpro  (îngulari  '* 
miraculo  ,  fie  cxteris,  lie  pofteris  pro" 
maxiraoquod  ufijuim  extitetit  p/odigio" 
dubio  procul  hibebitur." 

Dfeîin  equidem  quod  fentio ,  Audtto.  <* 
res,  Sccoofidenterdicam,  Pra:cUrum  il- « 
Jud  fecinus  &  haftciius  inauditum  ,  ut  '• 
fuintnae  in  Ludovico  Magno  Autoritatis ,  " 
Prudenti^i  Retigionis.  licêtfummœ  in" 
Gallis,  in  Ludovicum  fidei ,  vencratianis,  *« 
&  fi  iti  loqui  fas  cft  ,  amoris  fingularis*' 
certiflîaiumeft&  indubitatum  argutnen-  •< 
tum  i  qua  quidem  Jaude  ao  poflic  aliqua  " 
five  Régi  live  iubditis  dari  major  non  '* 
video.  " 

Jaûentîtaque,  fiquifuntqûipoffint,  " 

I       ingcntiabellicx  laudisfacinora:  référant'* 

em  end  ara  m  uni  as  veris  fpatio  m  aie  me-  *• 

morem  Batavorum  gcntem  ;   infcribant  *• 

aeternis  viâoriarum  tropha:is  vin  /o  die-  •* 

rumipatio  urbes  munitifiîmat  plurquam  ■■ 

4»  captas  &  cxpugnatïs  .•  tranatas  narrent  " 

Rheni  qua  parte  Romanis  impervius  {etO'  " 

^^)er  cxtitit ,  arrnato  milite  &  fuperatas" 

^Hlindas  :  dîcant  prolatos  undecamque  Im-  " 

^^kerii  fines ,  fcribanc  Hifpanos  toties  con-  " 

^^Ki(liire  >  quoties  nobifcum  figna  contulc-  " 

^^^'nt  ;  Tpe  tôt  les  cxcidiiTe  quoties  pruden-  " 

tiavclartecontcnderioti  ia comTOtMi- ** 

rjosreféiiat  Ëuropom  xavtm.  vcv^v^^  ^«-  ' 


ifS  J   O  V   K    H    A   L 

derc  idtfcrfuï  Lodoiciim  Magnum  con-  " 
fpiraotem  ejufque  gloriœ  invidentcm  " 
îd  unum  profecifle  ut  &  ejus  gtoriam  " 
promovcret  altius  ,  8c  ad  pîdsconditio-  " 
nesquasipfareipuiflet ,  arraisviûricibus" 
impclleretur  ;  memorent  imperii  prjc-  " 
rogativam  fupra  Regts  otnnes  medja  in" 
paccfru  (Ira  licet  répugnante  fuperbîflima  " 
Hifpanorum  gewe  ex  praiferipto  afler-" 
tam  :  depingint  Algcrîam  ,  Tunctum,  " 
Genuam  quaû  de  Cœlo  taûas  Lodoici'' 
Magnipedibus  advolutaspacem  fupplices" 
&  ftlutem  cxoraflc  :  dicanc  etiamnum  " 
totius  Europx  at:)ue  adeo  totius  orbis  fa-" 
tum  ab  uniusLodoicîMagDÏ  quafî  alïud** 
agent  i  s  gc  in  lu  m  ma  drgcntistran4uiUi-" 
tste  pendcre  arbttrio.  " 

^.ternis,  ii  quifunr,  rcrum  humana.  " 
rnm  fartù  inforibatur ,  Rex  uudecurnque  " 
Magnus,  ac longe  fupra  titulos,  quîre-" 
rum  pratclare  geflarum  magnitudine ,  " 
Rcgibus  longe  omnibus  quotquot  eatî-" 
tere  major,  vieltholîesfortitudine,  i-c-" 
belles  clemcntia  ,  invidos  »irtutc,  qui-" 
que  fubditorutn  fuorura  felicitati  tntcn-" 
tus  orbi  tcrrarum  miferiis  &  caiamitati" 
fubicvando  induigens  pacens  in:er  tro-  *' 
phseaconceflît.  hoftibuspacis  legespra:-" 
fcripfit.  ipii  viftoris  moduna  importait  " 
&  âbi ,  fui  limul  Se  orbis  vîdor.  " 

Heec  illi  référant  quibus  tor  refcren-" 

d«p«>dignitatc  niiraculis par  eft .  iî  quae  " 

^mcn  eSe  poflit .  Jtttt  taVteiû  u^àti^wiv»" 


.i. 


1 


Des     s  ^"a  vans. 

omnino  criteloquentin  i  cseteri  filcantSt" 
mirentur,  " 

Nobis  vero  etfi  hacc  oninii  fupra  mor-  " 
taliutn  fidem  &  condkionem  widentur" 
efie  pofitaj  longe  tamcn  pracftanttora,lon-  " 
ge majora,  longe  lueutL-ntiora  perpctuo" 
videbuntur  qux  ex  Lodoici  Magni  pie-" 
tatc ,  rcligione ,  ûdc ,  &  Regio  in  Deum  " 
affrftu  profcfta  tanto  cacterisatitccelluDt  " 
quanto  imicortalia  mortalibus,  xterna" 
caducis,  divioa  humanis  in  immcnfum  " 
prœiftarc  atquc  antefcrri  oporterc  nemo" 
nefcit.  " 

Ira  cft  profcâo.  Aud.  non  poteft  non" 
enecaduciim,  nonmortale,  non  huma-" 
ïium  quodcumque  pro  reriim  humana-" 
rum  forte atque  conditionegeritur.  Hinc  ■' 
&  id  omne  quod  retro  lapCs  ante  fsculis  " 
pro  humansf  glorîtic  conkcutionc  fuit  in- " 
fcriprum  ,  atit  deletum  Se  oblitcratum*' 
OïTinino,  aut  ex  majori  parte  itntninu 
tum  eft  :  Ibli  religio,  fola  pietas,  fola" 
divinicfidei  divinique  eultus,  folaEcclc- 
lia;  tutcla,  quiaDcumiptilantimmorta- 
talem.ip'aimmnrialitatedonantur.  " 
Tria  igitur  prxcipue  Auguftiffimo  Prin- 
cipi,  quoniamquidcm  ex  illafclicifllma" 
■  fcaturigine  p'odierunt,  nullis  rerumpé-  '• 
reuntîum  cafibus,  nullis  temporum  in-" 
jarifs  obnoxia,  gloriam  pepcrere  «ter-" 
numqus  parient  omni  prorlbs  laudc  fie" 
daritudrnepRE/ïantiorem." 

fixe  iUa  porro  font ,  quoi  çùKim*^.^'' 


1" 

1 


^ 


fj^  JonnNAi, 

Princeps  facrilega  blafphemantium  |ora«t 
coroprefferit  ,  quod  dueOorumfurorcs'f 
compcfcueritj  quod  hstrefiin  extinxeriti '* 
quorum  qum  duo  prima  iuat,  llngularem  " 
ïicet  mereaotur  admiradonem  :  poftre-" 
inum  tamen  iïcut  omnium  eypeâatio-" 
nem  vicit ,  fîc  &  fupra  Uudem  omnem" 
videtur  eSîe  poiîtum.  " 

Dceem  &  fcxics  acî  minimum  ccntena"! 
lominum  millia,  peftifsra  fupfrftiûone  "■ 
qua  récentes  ab  uberïbus  imbuti  fuerant  " 
abjeéta ,  ad  eam  religionem  fbbiîo  tran-  " 
fiJfTe  advcrfus  quam  fumrao  odio,  fumma  " 
animi  offenfïone,  pravis  fc.  pei-duellio-V 
nom  etroris  miniftrorum  anibus  delufî" 
ftrchanttîr ,  ahfque  'jIIo  <:onîiiit"J ,  ;î>fqa3" 
faoguine,  fed  fola  regiorum  ediâorum** 
autconftîtutione  aut  rcvocatione,  bono-  *• 
rumque  tion  tam  tllatâquamindidâad-" 
TCrfus  pertinaces  ja6ïuri  ,  ut  pœna  ad" 
paucos,  raecusadplures,  iVlusadomiics  " 
pcrvenircc  ,  ad  amplexandam  veritatem  " 
féliciter  ad  a  dos  in  CathoJica;  raatrîsgre-  " 
mium  convolafle,  ut  in  parentls  optimal" 
grcmio  acque  ejus  tutela  ta  lîbi  krvata" 
geftïrent,  quorum  jaâuram  eitra  îllius" 
finum  pofitimctuerant.  " 

Agite  ergo  L.  M.  & quo  par  eft  mentis "  ■ 
âffeftu  ,  qua  decct  grati  aoimi  tcftifica-" 
tione  tami  principis  Pietatem  profcquu" 
mini  Se  tantarum  rerum  requimini  du-  " 
cem  :  Nos  fapientîsç  ftadium  quo  coa-  " 
cia/î  pcr  bicnnium  fiàftis  so^ïtâ  wttTfc-»'- 

1  TOl\Ï&> 


Des  SçavÂns.  %f§ 
mus;  Latiflîmuna  ipfe  LudoyicusMagnus* 
cjufdem  differainandarcampumaperuit.  " 

Et  îUi  quidcm  quicumque  abEcclefia" 
defccerant  ex  divînarum  fcripturirutn  in  " 
quas  privito  fenfu ,  feu  pn>ata  potins  te-  " 
merjtate  inTaferanc  pravo  intellediu,  er-  " 
ravertint ,  vos  ex  fcripturarum  perkîa  in'* 
Ëcclelïx  ChriAî  fponfz  authoritate  atque  " 
unanimi  SS.  PP.  confenrufiindata,  viam  " 
verîtatis  .quain  moScnfopefJe  decurranr,  " 
errantibus  &quxremibusaperitc:  iSliejt" 
fupcrbia  peccaverunt  i  vos  ex  veftridiffi-" 
dcQtia ,  fine qua  omnis rctentîa  inflct «e-  '' 
ncffc  cft  ,  tumorem  anïmi  fupïrbicntis" 
depcllite  ,  atque  adeo  in  tantx  Lodoïd" 
Magnî  gloTix  partcm  qoo  decet  humili  * 
fcniii  pro  vcilra  virili  ipfe  &  jubcntc  6t  " 
juvaatc  venite.  " 

Prscit  fie  vocal  iliuftrîffimus  Antiftes" 
tantarum  rerum ,  ficut  Se  confiliorura  ac  " 
ftcretorum  praecipuus adminifter: in quo, " 
cùm  fumma  iintoronia ,  ea tamen  vîdca-  " 
tur  elTe  prxcipua  ,  quibas  eam  libi  tel*' 
apud  hsrericos  exiftiroationem  concilia-  '* 
Tir,  qua  quidcm  freti  inCathoticx  noi-" 
tris  gremium  non  oifi  ipfîus  manibusple^*' 
rique  omne."  deduci  volucrint.  " 

Rerum  icilicet  omnium  mirabilis  eft" 
millo coocenrus ,  quibusexfutnrna  apud" 
hominesexiftimttiuoe  nafcicur omnium  '' 
oi-iturquefingularisbencvolentia.ingenii" 
n  i  m  iru  m  fu  bli  m  is  cxc  e  Uentia ,  ft-uftai»  '  ' 
fydlilqae  crud'iÙQ  ,   moruin  iivcoac,ttS*.' 


XiSxÀ 


1 

r 


a'jo  J   O   tl   R    K   A    L 

fuavitas ,  coroitas  in  omnes ,  fumina  apud  " 
regem  maximum  gritia.  " 

Tanto  igitur  huicoperi  L.  M.  histantis" 
prodeuntibus  diicibus'&  Arcbiteûis  toto" 
animi  conatu  atque  tnduAria  incumbite  : 
diviax  in  vos  providentix  beoignitacem 
agaofcite,  qu£  vos  fauftts  adeo  fiderî'" 
bus ,  in  caca  prsectari  facinoris  focietatem  '* 
adducit." 

UousMoresfepeliendomediis  in  undis" 
Pharaoni  fel igitur,  unus  Jofuc  civitatis" 
Hierïcuntinxcxcidiodellînacur,  uni  Lu-" 
dovico  Magno  ftpeliendos  error  Et  exci-  '* 
denda  Calvin  iana  hserefis  ferrabatur  :  Ne-  " 
que  tamen  Prjrceps  opt.  in  tantse  laudij" 
Tcnirepanem  eosabni^ic  guicumqveali-" 
quam  ei  promorendx  poflUiit  operam" 
impendcre.  " 

Nunquam  porro  è  veftris  excidat  ani-  " 
mis  c] USE  Tirlap.  fc  vigilantiff.  Paftor  fub  " 
cuju.^  aufpiciisè  fchoiïs  manumilHonein *< 
poftuktiscruiiitaatqce  eloqucnti  faeun- ■• 
dia  apud  aos  honorificcntiflline  pero-** 
ravir.  •' 

Ut  vero  quod  cjusorationi  addcndum'* 
duxJmusac  pixfmitn  quod  de  Rege  au- " 
gtiftifTimo  protnlimus  veftrîs  mentib'us" 
te  na  ci  us  in  fi  ftat ,  (Iriftiori  flc  he  roi  bu  s  ce-  " 
lebrandis  aptiori  mincrira  quac  exarsoda" 
ccnfuiinus  paucis  «xcipîte.  " 


a    SçAVAN}.       ic 

R£x  magncfirmum  reitir  ^  unicM 
Spei  LiUortétn ,  GiiUs» ,  dttm  tit» 
Lihatuniici*,  totfuperèu 
Tempora  dinatntrattriHmfhii , 
Dftmvineit  erbtmforttur  Htrcuih 
CùnfajJ'a  mùnfiris  «itxter»,  é"  ttltim* 
Gentts  ad  SHditam  pavefiunt 
CMaffa/upercilie  mevemis, 
F  lUuxit  ùriiffltndor  &  cftimi 
Late  refcdjit  glori»  PrincipU  j 
Acfolit  Aouatiit  Uiorti 
BeUigerifamii  v*g»  KtgU, 
Immo  diei  hngius  orbitâ 
^xciirrit,  0>qHà  nuèiènt  atqui  atrit 
Fa!t)ts  froerllis,fqaUet  or  bis 
Sole  p'tgTo  Juiiaijue  luct, 
Intaminuth  fulget  hcnoriius 
Rix  mugnus  tliic,  atqiie  ■vk^ri* 
Splendet  corufio.fofpitemijtt* 
Tt  Trafii  ummeritBfalutur. 
ViSare  major  Ctfstrt,  é*  inclytt 
^utm  Rex  thiiippus  infuferaiilem 
Froduxit,  (^  itrft.  tremendum 
Ut  Dominum  trepldi  coron*nt. 
Te  Varthus  arcH  nohilii  é'fug*  » 
Te  Turcâftrrû  dirtti,  é"  -^igidi 
Rex  magne  cognonit  Soottt 
I»celit,  feqae  tujtfi^uepalmits. 
jilte  tonumtpi  II  trtmit  Âfrica, 
TefraffaJlupttfulmmeGtnua, 
Supplexque  tkron»  mox  fHperbes 
Mtntépmit  milîareftnfHs . 


\%*f 


'iÇt  J   O    O    R    N    A    L 

ïrtdam/uperÈui  defpkh  infimam 
Legitqtte d'tgnos  inttr  hoftts , 
®uùs  fuftrtt  gentrefus  alts  j 
VtrtHtis  aittfic  Juftr/it  jugum. 
jîftSafientUfttndm  kic  tjl[HA , 
Segefiue,  Chrifio  quod  rebelles 
Magmtnimus  Lodoix  rtvincit, 
ViMHmfHfert*  maenia  ytrkho , 
^H)tmvif<ii*t  notnenjit  revaluètU 
Sortitu  Lundi  extermirtati 
Damn*  neiuit  reparare  cernu. 
Cejfnefeftts,templaqi4e  atlttéus 
IndiSupr  avis,  fulmine  cerruunt, 
Fugantur  errerii  Mintfiri , 
Et  Styginrtferantur  arces. 
^uin  antt  pugnax  ^  mate  ferfid/t 
Linguam  remordet  Hdrtfis,  osfuum 
Ohducit,  Aternumqm  luget 
Tartareis  revoiutaftagnis.         J 
JHên  ititfa  vultHs  tdlert  luridos      f 
Mdgera,fufos  tsUafitptrfiatim 
Condit  cerafias,  ©>  reforbet 
Fefiiftruta  pndibunda  ^irus. 
Nonjîc  Eoû  lit  ton  cum  rttbet, 
jiltofque  bigisfol  rutilantièits 
Montei  eohT»t,  BtUuttrxnt 
Ttrritagens  lat  tiras  repùfcit 
Vt  tu  triomphas  mugneper  inclitst 
THtoquefrttus  prafidio,  malas        M 
Rtpellis  Errerii  catervai ,  t| 

tidrtttetque  -aenenafeB*. 
iractdefaufio  numinefplendidus , 


1 


Des     SçATANt: 

Tutus  triumphi.glorio/Km 
Prome  capHt  Pharttmt  mtrfv. 
Cem  faftHsJînitèt  /uptriUU 
£xù/a  ktgttifcammatièus  Deum 
Velprerfui  exfungtns,  vtl  ort 
Sacrileg9vioi»n!,rtiè  entes 
U&jeê*  vultm  ponifitèit,  manmi 
Crit'jant  entent,  vimui*  tinniitnt 
InjeBit  c»lle,  firdidmfqtte 
Memira  tegit  m/tculofr  Ctnte. 
Illa  iUafrtndet,  ringitHr  ncfilitm 
VirufeqHitciffsHtitit  cotlimf , 
Fidtm^Ht  viBfkem  retertit 
Luminièus  furiqft  iimut. 
y  dm  fmtt  errorem  ^facinuifuum 
Humnat pùfufiifitt'thm,  ^nov» 
Incude  iit/anum  reformât 
Dogma,  DtHmquifittttttr  ultra, 
Efidextr»  vt&rix  Pri»(ip/i  apti  mi , 
Jacentfuferbt  mmia  ytricho , 
Fr»ftratHS  f^mordens  ttrenétm 
Semilacer  Fhanto  rtcumht, 
Aft»re  du  h  ific  cytharejui/at 
If  on  indtcoro  caTmineffltniiditm 
Htraa.dMm  prtfia  bit  alèis 
Currtre  Calliopem  ^uttdrigit. 


afii 


ïatA*. 


1    O   ^    «    X    A    L 


itZt  i»  CM-avufmt.   t*r  Mr.  à 
Uitt  à  Puis,  cher  L.  RouUnd. 

ENi^euIaiit  que  cet  A  tireur  n( 
oe  ['lûfloire  des  Aîb  geoîs  à  laq 
tnraïïU,  il  a  jugé  à  propos  Ac  m 
jourcepartllflede  leur  herciie  av 
<fcs  Calvioides  qui  doit  faire  ia  coi 
de  lÔD  ouvrage. 

Oa  jToitenpcudeinoCs,  comt 
deux  tcâcî  ièmbUbhs  en  erreurs 
Dc^tnc;,  ont  pris  oiiilaace  £c  fè  ib 
fiées  par  det  degrex&  avec  des  cin 
cci  fbn  icmblables  ;  commeat  1 
l'autre  après  ivoir  continué  fes  ii 
loQS  {êpt  Rois  a  elîd  beuretiremeat 
Se  abolie  £om  le  huitième  :  Scenfi 
ment  Louis  le  (^nd  qui  dans  la  4 
de  fon  règne,  a  tcrralTé  IcCdvinii 
UQ  coup  qui  a  quelque  choie  de  Div 
lait  que  cequi  fut  pràti<jué par  Sain 
avec  beaucoup  plus  de  le  vérité,  à 
des  Albigeois  ,  danj  Us  43  année 
régna. 

Pour  montrer  qu'outre  les  me 
confcience  qui  ont  obligés.  M. de 
1er  à  ce  grand  ouvrage  8t  de  rame 
Cilvioiftes.  ellecti  a  eu  de  politiq 
n'eftoient  pas  moins  prefTans  ,  fça 
ftfurctêde  l'Etat  61  la  coïiÎmmsx.Vo'o 
Hojzujne  i  on  ajoâtc  ^  et  ^ïiî\\*V 


Des     SçATA!«f.        ^6f 

ftoire  esaCtetîeladernîercrrïoItcdeiCal- 
viniâcsduVivaiais,  <jui  efl  un  cémo^ngK 
de  l'erprit  de  dMobéitTancc  &  de  midlîoa 
quia  toujours  animées  puti,  après  Imjiul 
on  ne  Içauroitaier,  que  le  Roj  o'iit  profité 
fagc  ment  &  avec  jufticc  de  laconjoaâsre 
que  k  Ciel  avoit  fait  miOse  <k*  pragrez  de 
tes  viâaites  Se  des  deibrdm  dei  Protcftans , 
pour  Ju  faire  reiitter  de  le  fcLO  de  l'EgUïë. 

Sxirait  des  N.  D.  L.  B.  D.  I..  ^tntenttu  U 
confirmation-  dt  la  grojftjft  dt  j  ans  d*nt 
il  a  tfté  pMrli  duni  Ut  journaux  dt  etttt 
armée,  tirée  d'une  kltrt  écrit*  dt  C^ftn^ 
hugue ,  fur  Mr.  Scultx. ,  U  6  Avril  der- 
nier. 


1       i* 

m 

m. 


IL  n'dl  rien  de plui  vray^jtic  ceqa'on  a 
publiéd'une  ûmtnedeCopfnhacae^qfli 
eft  grofle  depuis  plus  de  f  in»,  j'ijr  tc« 
moy-mêmc  cette  fcnnoïc ,  Je  j'ij-  eo  root 
le  lr>ifir  d'obfcrver  exaâcmeut  la  lîtuation 
dufcrtus.  Elle  cil  telle  qu'on  iacii;i:iite,  8e 
je  n'ay  rien  à  a;oûter  de  ce  colle- !i-  Plo- 
fieurs  Médecins  cclebro  avec  qui  j'ay  eu 
bccafion  de  l'examiner  font  dan^.  la  pcnfce 
que  le  fœtus  eft  fort!  par  l'cxltcmît-;  flot- 
tante de  la  trompe  Je  qu'il  ett  tombé  dans 
la  cavfté  de  l'Abdomen  j  mais  ils  crgycnt 
_ue  le  placenta  eft  encore  rcfla  dans  la 
'rorape.  Il  cttbicn  fcrtam  (\u'v\  u'^  a.  î'vmv 
V  tour  àaos  /a cavité  de  la  mauXccv  ^"■^. 


I 


1 


J  o  n  R  N  A  t. 

prcfentement  fort  bien  réglée.  De  dire 
comme  le  fœtus  peut  demeurer  fi  long- 
temps dans  le  bas  ventre  ians  fe  corrompre, 
c'crt-lààmon  avis  une  grande  difficulté.  Je 
fcrois  bien  aifé  de  fçavoir  ce  que  vous  en 
pcnÊK. 

AprsfBs  dt  cttti  groffijft  mus  allons  ii^ 
ftrer  iey  une  choft  qui  fait  déjà  grand  èruit 
t»  et  fais,  Vùiey  ce  ^«e  l'on  tn  «  écrit  à  Mr.  le 
Hhc  de  Luynt. 

Lettre  du  Sr.  de  Breuil  Givro»  ,àM.le  Due 
de  Lttyne,  écrite  du  Château  de  itt  The- 
iaudais  prés  Rhtdon  le  ij.  du  mois  der- 
nier. 

J'Aj  crû  que  vouî  ne  defagréerîez  pas 
qu'on  vous  apprît  une  chofc  fort  eï- 
traordioaire  qui  eîl  arrivée  en  ce  païs.  Etant 
clica  Ml',  de  Boflacqui  a  l'honneur  d'cltre 
connu  de  vous,  on  nous  vint  dire  qu'il  y 
avoit  à  î  ou  4  lieues  d'icy  une  femrae  gro.C 
ftdont  l'enfant crioit  dans fon  ventre;  de 
forte  qu'on  l'entcndoit  diftintement.  Plu- 
ficurspcrfonnesnous  ayant conlirmé  cela,  ■ 
je  refolus  d'aller  moy-m^me  fur  les  lieux 
pour  m'éclaircir  de  la  vérité  dont  on  doute 
toujours  avec  quelque  forte  de  raifondans 
des  relations  au fîi  inouyes,  Lelieuoùcclle- 
cy  eft  arrivée  ic  nomme  lebourgdcPleffé, 
dépendant  du  Marquifatde  B!in  qui  appir- 
t/eni  i  Mr.  le  Duc  de  Rohtn. 
Accompagaéd'an  awie  Getià\-VLOïame 


s    Ç    A    V     ANS.  167 

qui  demeure  chez  Mr-  de  Boflâc  ,  je  Au 
iamedy  18.  audit  lieu  de  Pleffe;  où  m'ciîant 
adreffs;  à  Mr.  le  Vicaire  de  la  Parroifle,  il 
m'aflurade  ta  vérité  de  cette  nouvelle. Pour 
en  ellrc  néanmoins  plus  perluadé,  j'alla^ 
chez  cette  femme  nommée  Mirguerite 
Daniel  t'erame  de  René  Rondeau  Scrgier, 
Scioeur  de  François  Daniel  un  des  officiers 
dudicManjuifac  deBHn,  laquelle  je  Crou- 
vayen  fa  miiibn.  M'eflint  cnquis  d'elle 
des  particulaTÎtes  du  fait ,  je  fceus  qu'elle 
cà  grofTc  d'environ  8  naois  j  que  ftn  en- 
fant commença  à  remuer  le  jour  de  la 
Chandeleur  ;  &  qu'au  jour  du  Vcndredy 
faint  ,  allant  au  tcrvice  Divin  â  l'EgliJe 
dontelîen'efte'loigQcc  que  de  40 pas,  ciie 
entendit  pour  la  première  fois  trois  cris 
fortir  de  foQ  ventre.  Depuis  ce  temps-là 
Ton  enfant  a  continué  de  faire  les  mêmes 
cris  trois  ou  quatre  fois  le  jour ,  &  à  chaque 
fois  4  ouf  cris,  8c  quelquefois  même  U  ou 
pfortdilHnâs  &commed'un  enfant  nou- 
vellement né  i  mais  quelquefeis  avec  de 
tels  efforts  qu'on  Toit  j'eftomach  de  cette 
femme  s'enfler  ,  comme  fi  elle  dcvoit 
étouffer.  C'efb  une  chofe  que  j'ay  veuë  6c 
entendue  plufieurs  fois,  6c  qui  m'a  paru  fi 
partieuiiere  que  j'ay  penfé  que  vous  feriez 
bien  aile  d'eneftre  informé. 


M  2. 


^OViTï^- 


I 


XVI. 
JOURNAL 

DES    SCAVANS. 

Du  Lundi  i4  Juin,  M.  DC.  LXXXVI. 


R,  P.  Alexandre  HiflffrU  Ecehfi»jtic^  fte. 
XV.  é'  XVI.  ^ijol.  Jw8.  à  Paris,  chez 
A.  PezaUier.  lûBâ. 

LE  P,  Alexandre  a  enfin  achevé  en 
i6  volumes  le  Jong  &  difficile  ou- 
vrage qu'il  avoir  entrepris  lur  toute 
l'hirtoire  Eccleliaftique  ,  dL-puis  la  naif- 
fanccde  J.  C,  jufqu'à l'année  1600,  Le  XV. 
&  X  V I.  fiecles  font  compris  dans  ces  4  der- 
niers tomes.  Cet  Auteur  y  traite  félon  A 
méthode  ordinaire,  des  Papes,  des  Hère  fies, 
cies  Conciles ,  de  k  Difcipline  &  Police  de 
TEglile,  des  Auteurs  Ecclelîaftiqucs,  des 
Empereurs ,  des  Rois  iie  France,  d'Efpagne, 
d'ADgIctcrre,  &c.  fc  de  tous  les  graud$  évc- 
aemcnsde  ces  deux  fiecics. 

En  parla  nf  de  Jutes  II  il  remarque  qu'il 
pafli  Ici  bornes  de  foa  pouvoirJors  qu'eo 
mettant  la  Ville  de  Lion  en  interdit  à  ciufc 
du  Concile  de  Pife  qui  s'y  eftoit  enfin  rrans- 
feré,  il  entreprit  d'Ater  la  Foire  qui  fc  te- 
ao/f  fil  cette  ville  &  dcVéu\i\u3i<jsatNc-, 


^F  JoURN.    DES    SÇAVAMS.         x6^ 

ce  qui  n'eut  aucun  eftet,  ny  aucune  fuite, 
parce  que  les  Papes  n'ont  point  de  juril- 
diâion  temporelle  dans  ce  Royaume. 

II  fait  voir  que  rufurpition  du  Royaume 
de  Navarre  par  Ferdinand  Royd'Elpagne, 
n'eUoit  pas  fondée  fur  un  décret  du  iriL-me 
Jules  H,  contre  le  Roy  Jean  d'Albret ;  ce 
Pape  n'en  ayant  jamais  donné  aucun  pour 
ejtporer  la  Navarre  en  proyc  ou  pour  dé- 
pofer  ce  Prince  ,  quoy  qu'en  dilenc  les  M- 
ftoriens  Elp'vgiiols  !  Er  quand  il  l'auroitùit 
le  P.  Alexandre  pretcod  que  ce  ne  leroit  pas 
■un  titre  légitime  pour  leà  Rois  Cathftliqucs 
Hit  la  Natarrc- 

II  montre  encore  qu'on  ne  peut  tirer  au- 
cun avantage  pour  établir  l'opinion  du  pou- 
voir indireft  des  Papes  iur  Je  temporel  des 
Rois,  des  procédures  liePauI  I  II.  contre 
Henri  VIII.  Roy  d'Angleterre  ;  de  Pie  I V. 
conrre  la  Reine  Jeanne  de  Navarre  ;  de 
PieV.  contre  la  Reine  Eli  zaheth  d'Angle- 
terre ;  de  Sixte  V.  contre  le  Roy  Henri  de 
Navarre:  du  roonitoire  de  ce  raêmePapc 
contre Hcesfi  III-  Roy  de  France:  nydes 
aftes  de  Grégoire  X I V.  confie  Henri  le 
Grand. 

Entre  les  Herefies  SI  s'étend  particulière- 
ment fur  celles  des  H  uffi  tes,  de  Luther,  de 
Calvin,  des  AnabaptiileiSc  desSociniehs; 
&  il  s'attache  plus  à  faire  le  SyfterriE  de  leurs 
erreurs,  &  à  nous  donner  l'àiftoire  de  le.\is% 
écrits ,  de  leurs  divific>ns ,  Ae  Xevxtï  %&«si- 
bJses,  de  Jeurs  Colloques  ^  ic  \«\it^w>^-^ 


L£ 


170  Journal 

^damnations,  qu'à  la  defcription  descoil 
bats  qui  ont  cfte  donnez  à  leur  occafion. 

En  traitant  des  Empereurs  il  remarque  T 
que  l'Emp.  Sigifmoad  dont  la  pieté  Bc  le 
aclepour  les  interefts  de  l'Êgliie  font  con- 
nus de  tous  ceux  qui  ont  quelque  teinture 
de  l'hiftoire,  donna  une  Conltitution  oa 
Edit  dacs  la  Dîéce  générale  célébrée  à  Ulmc 
l'an  1434'  par  laquelle  il  déclara,  quel'E' 
glife  lors  'même  qu'elle  eft  ifTembléc  dans 
vin  Concile  gênerai ,  n'a  pas  le  pouvoir  de 
juger  des  caufes  Féodales.  De  !à  cet  Auteur 
conclut  que  le  Roy  n*a  rien  entrepris  fur 
les  droits  de  l'Eglife;  maisqu'i!  a  conicrvé 
ceux  de  fa  Couronne,  comme  ils'ye(lct& 
obligé  par  le  fermentqu'ila  faità  fonfacKi 

Ilorfque  félon  la  diftofition  du  droit  cotn- 
Biun.felonrufage.leftyle&latoûtamedu 
Royaume  (qui  ont  toûj  ours  attribué  au  Roy 
&  à  la  Cour  des  Pairs,  c'efl:  à  dire  au  Parle- 
ment de  Paris ,  la  connoi  (Tance  &  le  juge- 
ment des  caufes  Féodales,  8c  particulière- 
ment celles  qui  regardent  l'ulâge  &  l'cx- 
tenfîoD  de  la  Régale  fondée  fur  le  droit  des 
fiefs)  S.  M.  a  ordonné  que  fa  déclaration 
dontiÉe  l'aa  1673.  avec  connoiffance  <!o 
caufc  &  par  un  jugement  contradifloirc 
auquel  tout  le  C!c,-gî  de  France  a  obeï ,  fe- 
rait mi  fe  en  exécution. 

Sur  l'hiftoire  de  Louïs  X I.  il  défend  ce 
Prince  contre  les  calomnies  8t  les  inveôi- 
re*de  Gobclin  Secrétaire  dnPaçePic  II. 
'uidaas  le  12  ÏÎY.  de  fcs  Mémo  ws  ,\e  WiLme^  ^ 


ÏS      SÇATANS.  t^l 

de  4chores.  t .  De  la  déclaration  qu'H  don- 
na ponant  que  la  connoiflance  des  caufes  de 
Régale  appartenoit  à  Sa  Majellé  comme  à 
l 'unique  ftfouvcrainj  tige.  a.  De  ce:  autre 
Edit  par  lequel  il  déclara  que  lesPreiîdens 
&  autres  Officiers  du  Parlement  joiiifToient 
du  pritrilcge  de  l'induit  pour  les  bénéfices. 

3.  D'un  troificmeEdit  portant  que  le  juge- 
ment du  poflefloire  dans  les  cauies  benefi- 
ciales  appartenoit  i  S.  M.  Se  aux  Juges 
Royaux.  4..  Decc  qu'il  fit arrefter  Jean  Cx- 
farini  Légat  du  Pape  envoyé  en  Bretagne 
pour  juger  d'un  droit  Féodal  &  temporel 
entre  i'Evêquc  de  Nantes  &  Je  Duc  de  cette 
Provincequi  eftoit  feudataîre  denosRoisj 
Et  de  ce  qu'il  fit  faifir  le  temporel  du  Card. 
Alûin  d'Avignon  qui  avoit  cfté  le  promo- 
teur de  cette  Légation.  Le  P.  Alexandre 
fait  voir  que  Louis  X 1.  n'a  rien  entrepris 
contre  la  juftice  dans  ces  4.  afiaircs;  mais 
qu'il  auféde  foa  droit.  11  montre  que  Go- 
belin  efloit  ignorant  dans  ladifcipline,  h 
jurirprudence  &  lesuiàgcsde  ce  Royaume; 
&  qu'il  n'a  pas  eu  rai  (on  à  caufe  de  ces! 

4.  chefs,  de  traiter  ce  Prince  de  facrilegeSc 
de  Tyran.  Il  y  a,  dit-il,  dans  fa  vie  aflèa 
d'autres  taches,  (ans  le  noircir  de  celles-ià. 

Voila  une  petite  idtie  des  deuT  premiers 
de  ces  4  vol.  Nous  parlerons  dans  le  Journal        , 
prochain  des  deux  autre?  qui  contiennent 
les  dilTcrtarions  de  cet  Auteur,  fur  les  pria''^H 
cipales  afJàiref  de  ces  deux  RecVc:^-  ^H 

M  4.  -èJt^vn^t- 


4 


m 


r 


7»  J    O  H   R    K 


tiépùnfe  aux  fUintts  dei  Protrjlam  centrt 
Iti  moyetii  que  l'on  employé  en  France 
peur  les  réunir  kl' Egiife,  far  Mr.  Brutyj. 
J»  II.  à  Paris  ,  chct  Seb.  Mabre-Cr»- 
moify.  i6S5. 

LA  manière  dont  on  a.  receu  en  Angle- 
terre les  plaintes  des  Proteftans ,  en  l'ai- 
fans  brûler  par  km  lin  d  13  lourresu  le  livre 
qui  les  contient ,  fait  aflez  voir  combien  on 
y  eft  perfuadé  de  leur  injufliee.  On  ne  lei 
traite  pas  fi  rudement  en  France.  On  répond 
à  leurs  calomnies  pir  la  vérité  des  faits ,  Se 
aux  me'chans  raironnemens  qu'ils  font  par 
la  droiture  Sx.  lafoljditédesrairons  les  p!us 
fortes.  C'eft-Ià  le  caraftere  de  cet  ouvrage 
deMr.  Brueys.  îl  leur  Fait  voîrlajuflîcede 
la  différente  conduite  que  l'Eglilfc  a  tenue 
autrefois  avec  les  Payens  8t  de  celle  qu'elle 
tient  aujourd'hui  avec  les  Hérétiques.  Il 
fappe  la  prétendue  înviolabilitidts  Editt,  Il 
montre  que  ce  qu'il;;  appellent  pcriecutions 
ne  doit  &  ne  peut  cIVrc  confideré  j  ufleincnt 
que  comme  des  chiftimens  &  des  corrc- 
«ions  falutaires:  St  il  leur  prouve  pirdcs 
faits  certains  StincontcftaWcs,  qu'au  con- 
traire les  moyens  qu'ils  employent  eux- 
mêmes  pour  maintenir  leur  i'eâe  font  In* 
juftes,  viotens  8c  contraires  aux  loix  deU 
Société  Se  du  diriftiantûnc. 


4 


yoh.  Conr.  Ptyiri  M.  D.  Meryeohgîa ,  /ew  ■ 
de  Ruminantiétfs  ^'Rumin^tione  Corn' 
tnemarÎHS.  I» 4.  BAjUtét.  i6'B6.  _ 

SI  toutes  les  avions  animales  cfloîencfl 
traitées  arec  autant  defoin  Se  li'étenduél 
que  Ja rumination  t'efl  icy,  l'on  n'igaore-^ 
roit  pîf  comme  l'on  fait  encore  plufieurs 
chofes  également  coricufcs  &  neceflàires  à 
la  vie  de  l'tomme. 

L'ouvrage  ciV  dîvifô  en  4  parties,  Dinsa 
la  première  l'Auteur  après  avoir  di(liagué3 
les  animaux  en  gênerai ,  en  animaux  qu^ 
ruminent  ou  c^ui  ne  ruminent  pas,  i!  de-d 
figne  les  diverfes  cfpeces  de  ceux-là ,  parait 
leJquels  ily  eaa,  dir-il,  qui  imitent  feu- 
lement cette  aÛian  ,  comme  font  la  taupe  1  j 
le  grillon,  la  mouche  à  miel,  lemuge  Scfl 
plufieurs oifeaux  :Ec d'autres quirutninentM 
propre  ment  BCTeritablcicentj  fçavoir  eO'B 
trc  les  Quadrupèdes,  le  bœuf,  le  daim,  le' 
mouton,  les  chèvres,  le  chameau,  ie  lie  vre , 
récureuil,&mcme  quelques  hommes  dont  J 
il  apporte  une  dixaine  d'exemples,  Jes  uns  \ 
obfervez  par  luy-mÊme ,  les  autres  tirez  de 
divers  Auteurs. 

ïl  traite  dan!  le  1  livre  des  organes  on 
principaux  ou  auxiliaires  qui  fervent  à  la 
rumination;  &  en  premier  lieu  il  décrie 
avec  beaucoup  d'habileté  le  ventricule  ou 
l'crtomach  fimple  dans  ksUcviCîîit.\cs\«.- 
pins,  J 'ciîoni  a  ci  dou  b  1  c  d  a  ns  \es  otie'*!  *«%'**- 


J 


k. 


Journal 

enân  le  quadruple  dans  les  quadrupèdes  i 
pied  fourchu. 

Quant  aux  ventricules  des  animsux  qui 
ne  ruminent  pas  véritablement  ,  il  aflure 
qu'ils  ont  tous  des  fibres  mufculeules  fpira- 
]es ,  par  le  moyen  defquelks ,  ces  animaux 
moulent  pour  ainfi  dire  &  tournent  çà  &  là 
la  pafturcqu'ilsontavale'e,  d'uoemaniere 
en  quelque  façon  analogue  à  la  rumina- 
tion ;  &  pour  le  ftiire  plus  commodément 
quelques-uns  ont  l'eftamacb  rude  au  de- 
dans .  comme  le  muge  :  d'autres  l'ont 
dur  &  calleux  ,  comme  les  oy  es  &  les  pou- 
Jçs  :  &  quelques  autres  l'ont  muni  de  peti- 
tes dents ,  comme  le  grillon  &  l'écreviiTe 
de  mer. 

II  palTc  de  là  à  J'œfophsge  te]  qu'il  cft 
dans  les  animaux  qui  ruminent  propre- 
ment, &  rejcttant  la  defcription  que  Pe- 
trus  Aponenlis  ,  yEmiUanus  ,  Aquapen- 
dcnte  &  FalJopc  ont  faite  de  ce  conduit ,  il 
le  décrit  fuirant  Stenon  comme  compofé 
principalement  de  deux  mufeles  en  fpirale 
&enformcdevisj  qui  s'ent  recoupant  l'un 
l'autre  contribuent  mcrveiîleufcment  par 
cette  conformation,  à  faire  monter  &  de- 
fccndre  la  nourriture  aïcc  toute  lavitefle 
ncceiTaire. 

De  l'oefophage  il  vient  à  la  bouche.  11  y 

obferve  les  parties  qui  feroblent  cftre  les 

organes  inftrumentairesdc  la  rumination, 

cojn/ne  la  Langue  quipar  fa  volubilité  agite 

&  porte  les  viandes  de  çwt  &.  4'a.vittf,  \x 


Dei    Sçavams.       î7jr 

ftltve  qui  par  fa  vifcofitrf  les  humeftc  &  les 
unît  cnfemble  ;  &  l'admirable  diipofition 
des  dents,  dontiln'y  a  dit-ili  qued'inci- 
fojres  &  point  de  caniues  dans  la  màcboire 
inférieure  des  quadrupèdes,  fi  l'on  en  ex- 
cepte les  chameaux  &  les  licTres,  qui  en 
ont  deux  à  chaque  mâchoire.  Il  donne 
auffile  détail  des  parties  qui  contribuent^ 
la  rumiuï'.ion  d'une  rnaniere  plus  éloi- 
gnée; comme  font  les  mufcles  de  ta  poi- 
trine, de  l'abdomen  &  du  diaphragme  :  4 
quoy  il  ajoute  des  planches  on  l'on  voitcx-» 
aitemcnt  reprefentez  les  differens  ventrU 
cules  qu'il  a  décrits.  • 

Il  commence  le  j  livre  parrétimologie 
S:  par  la  définition  du  mat  de  Rumi^atiorit 
11  dit  que  dans  les  brutes  c'eft  un  mouve- 
ment naturel  de  la  bouche,  dcl'eftomach, 
&des  autres  parties  qui  concourent  à  cette 
adtion  ;  par  lequel  la  nourriture  qui  n'eftoit 
diïifée  &  mâchée  que  grofiierement&  à  la 
halte,  efl  reportée  à  la  bouche  pour)'eI}re 
derechef  mâchée ,  &  eft  enfuiie  avalée  pour 
lai  fois  au  grar^dbicn  de  l'animal.  I!  prou- 
ve que  ce  mouvement  eft  naturel  ,  par^ 
une  obrervation  tirée  de  Galien,  qui  die^| 
qu'ayant  ouvert  une  chèvre  pour  en  avoir 
le  chevreau  qu'il  éleva  fort  bien  luy- même, 
ce  chevreau  ruminoit  comme  les  autres 
quand  jl  vint  à  manger  des  chofes  dures. 

La  principale  cauk  qu'il  trouve  de  cette 
rumination  cÛ la  liareté  Et  \i gtoKvettit  à,t 
Ja  viande  aralée  la  i.  fois  ,  c^vi't  ^^^^  °^^^ 
M  6  \<;S^Q(- 


Zj6  J   O  U   R    N    A    t 

l'cftotnach  ne  fçauroit  h  digérer  qu'elle] 
ne  foit  mieux  mâchée  ;  d'où  vient  que  les  ' 
animiux  ruminent  plus  long-tcmps&  plus 
fréquemment  en  hyver  quand  ils  mingeat 
du  foin  8c  de  la  paille,  qu'ils  ne  font  pis  en 
Eftéquaud  ilsmingeat  de  l'herbe,  &que 
les  veaux  ne  ruminent  point  tant  qu'ils  vi- 
vent de  kit. 

Al'égard  des  hommes  il  croitquc  !a  ru- 
mination vient  en  eux  d'un  effort  de  l'ima- 
gination des  mères  appliquée  à  cette  aftion 
dans  le  temps  de  leur  grofTefie  ;  ou  bien  de 
quelque  mauvaifc  habitude  de  vomir  8t  de 
ravaler  la  viinde ,  contraÛéepar  coutume 
ouparquelqueindifpofition.  Pour  y  remé- 
dier il  veutquc  l'on  mange  peu  à  la  fois  s 
qu'on  n'ufe  que  de  viandes  qui  Ibicnt  de 
facile  digcftion  ;  qu'on  les  mâche  bien; 
&  qu'on  le  promené  doucement  après  les 
Tcpas. 

Il  découvre  dans  cet  ouvrage  plufieurs 
autres  chofes  curieufes  fur  cette  matière; 
entre  autres  touchant  laqualité  des  viandes 
dont  fe  flourilTent  les  animaux  qui  rumi- 
nent j  touchant  leur  manière  de  manger; 
touchant  les  avantages  qui  leur  reviennent 
de  la  rumination;  Se  fur  les  caufes  qui  h 
peuvent  empêcher  :  ce  qu'il  conclut  par 
des  Icttrct  d'Hcideggerus,  deWepfer,  de 
Wagnerus,  d'Haldenis&dcMuralte,  qui 
regardent  le  mêmeru}et. 


Des     SçArNAs.       177 

Oiiavsi  'Berrarii  de  rt  Veftiitri»  Libri 
feptem.  In  4.  Pjitavii.    t6S6. 

CE  qae  nous  avons  dit  autrefois  âe  ce 
livre,  en  ayant  fait  connoiihe  le  def- 
fein&  Icfiijer,  il  nous  fuflSra  d'avertir  que 
cette  nouvelle  Edition  contient  quatre  li- 
vres entiers  fur  cette  matière  plus  que  les 
deux  précédentes  ;  qu'on  nous  y  donne 
au0î  les  autres  livres  plus  amples  &  plus 
,correiflsqu'iUn'eftoiencpas  i  qu'on  l'a  en- 
richie de  plu  fleurs  planches  pour  rendre 
les  chofes  plus  intelligibles  ;  '&  qu'on  i 
ajouté  à  la  fin  une  diflertation  fort  cu- 
rieofe  fur  les  lampes  fepulchrales  des  an- 
ciens- 

PftAHmn  df  David  tn  tttttn  &  *»  Frj»»-; 

feis ,  ftUn  l*  Vulg4tt ,  à  Paris,  ctvz 

A.Prakrd.  1686. 

Ztt  mîmes  avte  des  argumens,  desParM- 

phra/ei  é"  '''■'  'fotei  tirées  du  commen- 
taire LuttindtMr.  Ftrr/tnd,far  Mr.Macé 
Conf.Anm.Ord.  du  Roy.Chefrier  é^Cnrê 
de/Atn teOpportu»t.  In  11.  àPariSjckez 
le  même,  iGSû. 

CEcte  i.traduaiona  cftcfaitepour  les 
nouveaux  convertis  ;    &  c'eft  pour 
cette  raifon  que  Mr.  Ferrand  qui  a  eu  ordre 
d 'y  travailler .  a  crû  devoir  U  vùtt,  îonîvro- 
pie  &  fort  ii'rtcjaic. 

M  t  ^^ 


1 --b 

^K  OU  'OL 

Kl 


J    O    U    K     MAL 

Il  n'igitoroit  pas,  dit-il  dans  la  Préface 
qu'il  a  mife  au  commencement ,  qu'en  pre- 
nant ce  parti ,  ia  vcriion  ne  feroit  ny  élé- 
gante ny  claire.  Il  ajoute  que  la  i.  de  ces 
coniiderations  ne  l'a  pas  arrefté  j  parce  que 
le  ilylc  ordinaire  dont  le  faist  Efprit  s'eft 
fervi  dans  les  livres  facrcz  ,  n'elïint  pas 
élégant  ,  ainfi  qu'il  prétend  que  l'ont  re- 
marqué les  anciens  Pères  après  Saint  Paul , 
il  eftoit  juftc  que  la  copie  répondît  à  l'Ori- 
ginal, &  qu'elle  negligeafl  une  chofe  qu'il 
n'avoit  pas.  Quant  à  l'obicuritéil  marque 
Qu'elle  ne  luy  a  pas  fait  non  plus  de  la  peinej 
car  comme  il  a  pieu  au  J'atnt  Efprit ,  de 
s'énoncer  d'une  manière  oblcure,  il  a  jugé 
qu'il  devoit  s'y  conformer  ;  d'autant  plus 
qu'en  fuivantune  autre  route  ilauroit  crû 
perdre  la  qualité  de  Tradufteur  ,  qui  de- 
mande qu'on  rende  lîmplementlcs  paroles 
de  fon Texte,  Bccoururirque  (àcauftde 
la  pluralité  des  fens  que  les  verj'ets  des 
Pfeaumes  peuvent  recevoir)  dedonnerfi 
penféepour  celle  du  faint  Efprit. 

Outre  l'avantage  que  l'on  a  de  ne  pas 
craindre  ces  ineonveniens  quand  on  traduit 
à  la  lettre,  on  con'fcrveà  fon  avis,  d'ex- 
cellentes moral  irez,  des  coutumes  remar- 
quables &  des  raifteres  iraporrans  11  donne 
des^  preuves  de  tout  cela  ;  6c  après  en  avoir 
tiré  de  nouvelles  raifons  pour  autorifer  & 
Verfîoii  littérale,  il  dit  qu'ily  a  encore  eftc 
engagé ,  par  ce  qu'il  eilitnc  d'un  coflé, 
u  oa  doit  ce  rcrpett  aux  çatoVw  àvy  îi\w. 


Des  s  ç  a  t  a  m  s.  17* 
Efpfït  de  tes  donner  comme  elles  Tont  i  Se 
qu'il  eft  perfuadé  de  l'autre  qu'on  doit  fe 
mouler  fur  la  Vulgatc  qui  ell  ononiféc 
par  l'Eglifc  i  &  que  comme  cette  Vulgatc 
n'a  recherché  ny  lélegancc  ny  la  clarté .  il 
faut  en  faire  de  même  :  fur  tout  les  Doft. 
de  Louvaia  en  ayant  donné  l'exemple  dans 
le  fiécle  parte. 

M.  F.  accompagne  ces  raifons  de  qqef- 
qucs  remarques  qu'il  fait  tant  fur  laVul- 
gite ,  que  fur  la  Tradtiâion  qu'il  en  donne. 
Nous  nous  contenterons  d'en  toucher  fca- 
lement  deux  exemples. 

Il  lijùticnt  que  Siint  ferôme  n'cft  pi» 
l'Auteur  de  la  verfion  Latine  des  Pfeaumes 
que  l'Eglile  chante,  &  il  le  fonde  fur  ce 
juc  fi  ce  iaiot  Doéteur  avoit  fait  cette  ver» 
ion,  il  n'auroit  pas  manqué  d'y  traduire 
le  Médias  CUrat  du  Pf.  LXVIl,  14.  & 
quelques  verftts  du  Pf  X  V 1 1.  de  la  mCme 
manière  qu'ils  fe  trouveat  dans  la  Geni. 
XLIX.  13.  &  dans  le  Chap.  XXII.  du  II.  Li- 
vre des  Rois  qu'il  areveus:  ce  que  n'ayant 
pas  fait ,  il  s'enfuit  que  nôtre  vcrlïon  des 
Pftaumcs  n'eft  pas  de  ce  Père  i  mais  qu'elle 
nous  fient  félon  toute  apparence  ou  des 
Apôtres  ou  de  leurs  difciples. 

il  fait  une  autre  remarque  qui  eft  que 
cette  phrafe  ètne  fatitntti  trunt  du  Pfeau- 
meXCI.  i+.  efi  nnGrecirme  qui  veut 
dire  en  nôtre  langue,  i!s  feront  «i/**  heu- 
Tttix .  11  le  prou  ve  par  l'autoTiié  à'  Kt\&.o'i.«^ , 
&  de  l 'Orateur  Ly ihs  que  î?\iutc  a.'\.tB\itT. 


il 


là  JOURHAL 

dans  le  futitur  hntitn  del'jfjtn.  aS.i.fe.i'i 
que  quelques  interprètes  ont  galle  en  lifant 
fetitur  au  lieu  de  fatitw ,  &  fâirant  ainS 
une  faute  penfant  en  corriger  une  autre. 

A  ces  remarques  par  letqueJles  on  peut 
juger  des  autres ,  nous  ajouterons  que  pour 
contenter  ceux  qui  demandent  de  l'élé- 
gance St  de  la  clarté  dans  ces  fortes  de  tri- 
duftions.  6c  qui  veulent  qu'on  s'y  conforme 
à  l'ufage  de  la  langue ,  il  a  tourné  au  bas  des 
pages,  fuicant  le  génie  de  la  nôtre,  certaî-  . 
ncsexpreflionsiidttres ,  iî  fecheiSî  fiéloi- 
enées  du  bon  goût ,  qu'on  auroit  de  la  peine 
a  les  fupporter  Êc  à  les  entendre. 

Nous  ne  difons  rien  en  particulier  de 
l'ouvrage  de  Mr.  Mace'  ;  parce  que  comme 
ce  n'eft  qu'une  traduélioo  &  un  abrégé  du 
Commentaire  Latin  de  Mr.  Ferrand  &  que 
nous  avons  parlé  fort  au  long  en  fon  temps 
de  ce  Commentaire ,  peut-cllre  la  répéti- 
tion paroiftroir  cnnuyeufe.  Ce  n'eft  pas 
qu'il  n'ycût  beaucoup  de  nouvelles  chofes 
a  remarquer  fur  plulîeurs  Pleaumes  &  fur 
les  Cantiques.  Ccax  oui  voudront  fe  don- 
ner le  plaifir  de  les  lire  eux-mêmes  n'ont 
qu'à  jetter  les  yeux  fur  les  Pf.  i.  ly.  14.  ji. 
58,  j^.  86,  S9.  1  iS.  1 38.  &c.  Et  pour  Ie« 
Cantiques,  ceux  d'Anne,  d'Ezccliias,  Bc 
fur  tout  celuy  d'Abacuc  leur  fourniront  de 
quoy  contenter  leur  curioûté. 


XxtTAÎt 


1^ 


Des    Sç^VAtis.        ^i 

xtr/tit  du  ftttrnMl  i'AlUmagnt  conte- 
nant qtuiijue  thoft  dt  fan  curieux 
tamchant  h  -vtrrt. 


IL  fê  fait  en  Allemagne  des  bouteilles  de 
verre ,  qui  font  un  effet  fort  fiirprenant. 
Elles  ont  le  col  fort  long  &  aflez  étroit. 
Leur  capacité  eft  beaucoup  plus  krge  que 

fwofbndc  ,  Scd'un  vericcxtrcmémcntde- 
ië.     Le  fond  eft  toujours  ou  un  peu  con- 
vexe ou  un  peu  concave.     Si  lors  qu'il  eft 
conTcxe  en  dehors  l'on  met  fes  lèvres  fur 
l'orifice  de  la  hou  rci  lie  pour  en  fucccr  l'air 
fort  doucement     on  voit  que  le  fond  du 
verre  ,  devienr  concave  auffi  en  dehors, 
avec  un  bruit  terrible.     Si  quand  il  eft  aînJi 
concave  on  foufle  tant  foit  peu  dans  h,  bou'^ 
teille ,  le  fend  fait  encore  un  mouvement^B 
pour  devenir  convexe  en  dehors ,  avec  à 
peu  prés  le  même  fracas.   On  peut  alterna- 
tivement renouvellcr  ce  jeu  autant  qu'on 
le  veut.     Il  faut  feulement  prendre  garde 
>4e  ne  pas  attirer  l'^ir  lorfque  le  fond  c^j 
concave  ,   ny  de  Je  fbuf3er  dans  la  bou-f 
teille  lorfque  le  fond  eft  convexe  j  ca. 
ce  leroitle  moyen  de  tout  rompre,  com- 
me aullï  il  l'on  n'agiObit  pas  tort  douce- 
menr. 

MonfîcurLentiiius  Profcïïëur  en  Fhil.  \ 
Nortlinguen  qui  a  rechctcbi  \ti  c'i'al'i  îw^ 
ces  differeas  Pienometves  ,  àafts  \itw-  ^■^^- 


4 

a-  ■ 


r 


SSt  Journal 

d'Allemagne  de  l'an  iâ8+.  fuppofé  que  les 
particules  du  verre  font  longues  £c  recour- 
bées en  différent  fens  par  is  haut  &  par  le 
bas,  i  h  manière  d'une  S.  Bc  qu'ainfi  cha- 
que particule  fe  pouvant  accrocher  par 
aeflns  Et  p^r  deflbus  avec  celle  qui  la  tou- 
che, elles  peuvent  toutes  s'aider  8c  s'éten- 
dre fans  fe  ieparer ,  lors  qu'on  ne  les  poufle 
que  félon  certaine  proportion. 

Quoy  qu'il  en  foit  ,  on  ne  peut  nier 
après  ces  expériences ,  que  le  verre  ne 
foit  beaucoup  plus  flexible  que  l'on  n'avoit 
crû.  Oa  alTure  qu'il  fcmble  même  que 
Je  fond  de  ces  bouteilles  fe  puifTe  bander 
&  débander  comme  un  reffort  ;  &  il  y  a 
de  l'apparence  que  c'cflde  là  que  vient  le 
bruit  que  l'on  entend  i  foit  que  l'air  que 
l'on  attire  ,  contraigne  ccluy  qui  eft  au 
deflbus  de  ces  bouteilles  dechaflcrle  fond 
en  haut  ;  foit  que  l'air  que  l'on  y  poufle 
chaflè  h  convexité  du  fond  en  dehors.  II 
fe  peut  faire  en  effet  ,  en  l'un  8c  en  l'au- 
tre cas,  une  (î  prompte  comprelTion  dans 
les  pores  &  dans  les  particules  du  verre, 
que  l'iir  cnvironnsnt  foit  détermine  aux 
ondulations  t'rcquentes  &  aux  vibrationi 
qui  caufent  le  bruit. 

Ces  mêmeç  effets  peuvent  donner  lieu 
à  plulîeurs  .lutres  remarques  fur  h  mal- 
léabilité du  verre.  Se  contre  ceux  qui  avec 
le  célèbre  Van-hclmont  ofent  nier  qu'il 
3ir  des  pores.  Le  Sieur  Lcntili  us  dan.^  la 
àiûèrtatioa  dont  nous  av  ons  î*xi\é ,  w  «©«. 


Des    Sçatahs.       18} 

Eu  qu'il  foit  poflible  de  le  rendre  mallea.. 
le ,  fans  luy  faire  perdre  fa  diaphaneïté  { 
ê(  il  nous  apprend  qu'ayant  mis  dans  une 
petite  boule  de  rené  un  peu  d'elprit  de 
ftl  tres-reâifii  ,  il  troara  que  cet  e/prrt, 
-«  la  force  de  ronger  le  verre  8c  d'en  di{^ 
foudre  tont  le  tiflii  ;    car  ayant  mis  la 
main  quelque  temps  après  fur  labaule  qui 
'  luy /èmbloitau£Q foliée  qu'auparavant,  il 
trouva  qu'elle  fe  convertit  en  pouifieTe  ou 
en  »leobol  entre  fes  doigt».  'Cela  montre 
que  fi  les  Chimifte*  trouvent  un  jour  ce 
.    menftruE  univerfil  >  on  cet  AlkMft ,  qu'ils 
cherchent ,  les  vaiflèaux  de  verre  ne  fe- 
ront pas  propres  à  le  contenir. 

N9uv0Aut0X,  dt  U  huitaine. 

Entretiens  afEeâifs  de  l'ame  avec  Dieu 
fur  les  Pfeaiimes  de  la  Pénitence.    Par 
.  Meffire  Hyacinthe  Serroni  premier  Arche- 
vêque d'Alby.  In  IX.  à  Paris,  chez  A.  De- 
zallier. 

Interprétation  "des  Pfeaumes  &  des  Can- 
tiques qui  fe  difènt  tous  les  jours  de  la  fe- 
maine  dans  l'Ofiice  de  l'Eglife  ,  avec  un 
abrégé  des  veritez  8c  des  myfteres  de  la 
Religion  Chrétienne.  Par  Mr.  Cocquelin 
Chancelier  de  l'Eglife  Se  Univ.  de  Paris. 
In  IX.  à  Paris,  chez  Fr.  Léonard. 

De  Curiofîtatibus  Phyficis  Traôatus, 
Aut.Jo.deTertiis.  Inii.  Meà\oWT^v,V. 
iè  trouve  à  Paris,  chc^Datt.Hott^itttvt\5. 


w» 

t 


i 


284        JonRN.    DES    SçAVANS. 

Apologie  pour  l'Eglife  Catholique,  où 
Ton  juftifie  là  Créance ,  Ton  Culte  &  fon 
Gouvernement  par  les  principes  mêmes 
des  Proteftans.  Par  Mr.  Vignes  cy-devant 
Miniftre  à  Grenoble.  Iniz.  à  Paris,  chez 
D.  Thicny. 


'^O'Vi^ 


XVII. 
JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

pu  Lundi  8  Juillet,  M.  DC.  LXXXVI, 


Pe  S^tàficorum  RemtdhrH!»  cnm  CtrfH- 
fcU-Uri  philo fophU  Concerd'm,  Autor* 
S-.BoyltS.R.  iaii.  Lsndini.  1686, 

"W"  Edelîrtjue  l'on  a  aujourd'hui  d'cjr- 
I  pliqucr  toutes  chorcs  par  la  combU 
,J — /nailon  des  ligures  Scdesmoufrennens 
des  corps  fclon  les  principes  <.k  la  nouvelle 
Philorophie ,  tait  rcjetter  à  pluficurs  Mé- 
decins modernes  t'ulagedcs  remèdes  Spe- 
cilïuiies,  dont  les  effets  prompts  Bc  mer- 
veilleux femblcnt  dc-pendrc  descaufts  plus 
obfcures  &  plus  coropolbes.  C'ell  contre  ce 
Préjugé  que  Mr.  Boy  le  a  écrit  en  Angloiî 
l'excelleat  Traité  que  nous  avons  icy  ea 
Latin. 

Il  Y  diftingue  d'abord  de  j  (brtes  de  Spé- 
cifiques. La  première  eft  des  remèdes  qui 
font  deftinez  à  certaines  parties ,  comme 
au  foye ,  au  coeur ,  Sec.  La  a.  de  ceux  qui 
attirent  ou  évacuent  félon  qu'il  ett  befoin  : 
Et  la  3.  de  ceux  qui  fontÇïoçtcsî.  "vwv  •Ks.'à. 
particulier, ^U  exemple  àYh.7  à.to^v'vxR»^^- 


i86  Journal 

11  s'attache  fur  tout  à  cette  dernière  efpece. 
Mais  comme  il  Ce  trouve  des  gens  qui  pour 
n'admettre  point  de  Spécifiques ,  nient  les 
faits  qu'on  apporte  pour  cela ,  ou  les  expli- 
quent par  des  caufcs  fort  éloignées»  il  en 
prouve  la  vérité  Se  laneceffité  en  plafieurs 
manières. 

On  dit  ordinairement  contre  les  Spécifi- 
ques, que  leurs  parties  qui  font  û  fubtiles  8c 
u  délicates  doivent  perdre  leur  vertu  en 
pafTant  par  le  çorpi.  L'expérience  détruit 
cette  ODJeâion.  Mr.  Bayle  ajoute  i  cela 
que  dans  la  Nouvelle  Angleterre  l'on  voit 
une  forte  de  Poires  marquées  de  petites  tâ- 
ches par  dehors  8c  rouges  au  dedans ,  d'une 
belle  couleur  &  d'un  bon  goût ,  dont  le  fuc 
eft  fi  pénétrant ,  qu'aumtoft  qu'on  en  a 
mange  on  le  rend  par  les  urines ,  prefque 
fans  qu'il  paroiflê  altéré;  fî  bien  que  l'on 
croiroit  jetter  du  fang. 

Après  plufieun  autres  confiderations  par 
lefquelles  cet  Auteur  prouve  encore ,  que 
tant  s'en  faut  que  le;  remèdes  s'aflfbibliflent 
parl'aftion  des  parties  de  l'animal,  qu'au 
contraire  tont  leur  effet  dépend  de  fon 
mouvement  ;  il  examine  les  manières  prin- 
cipales dont  les  Spécifiques  peuvent  agir.  Il 
les  rapporte  tontes  à  la  configuration  Se  au 
mouvement  de  leurs  parties. 

I .  Us  guerifTent  en  refol  vant  ou  en  chaf- 

ûttt  h  matière  moTbifi(\ue  ,  {bit  par  les 

"oadaits  ordinùrcs  au  cot^* ,  ow|ç«\*\ 

—  J^J»  peau.  OtYoncou<io\ti\&.tckw«. 


c^<& 


Des  SçAVANJ.  «87 
que  cela  peut  arriver  par  la  figure,  la  niaflê , 
h,  folidité  6t  le  poids  des  corpufcules  qui 
compolcnt  le  remède  ,  plûtoft  que  parles 
qualicez  reafiblesdc  chaleur  Se  d'huinidîté, 
de  froideor  &  de  fccherefîe ,  d'acidité  ou 
de  fubtilité. 

En  1.  lieu  les  Spécifiques  peuvent  gué- 
rir en  mortifiant  les  acides,  ou  les  autres 
qualités  nuifibles  qui  corrompent  le  l'ang 
&  qui  empêchent  les  filtratioas  Se  les  au- 
tres préparations  necefTaires  auxtbnâions 
aniroaies  j  ce  qa'iU  peuvent  faire  en  cm- 
barraffant  ou  en  émouffant  la  pointe  de 
ces  acides.  Ainfi  l'iiuile  de  vitriol  &  l'huile 
de  tartre  par  défaillance  ,  produifent  un 
tartre  vitriolé  qui  n'a  aucune  acidité  ny 
aucun  fel,  quoy  qu'il  s'en  trouve  dans  ces 
iiuilcs. 

Le  3.  effet  de  ces  remèdes,  quicftune 
fuite  de  ce  derr»icr,  eftdeprcdpîttr&de 
feparer  la  matière  ptccime  du  fang  ou 
.d'une  autre  Jiumeur. 

Le  4.  ed  de  fortifier  le  cœur  ou  telle  au- 
tre partie  qui  ed  malade  ;  parce  qu'ils  r 
trouvent  une  figureplus  propre  &  plus  dit 

i)oJ*éeà  s'y  attacher  i  comme  l'on  voitque 
et  Cautbarides  n'ont  leur  eâct  priacipal 
que  fur  la  veflie. 

Il»  peuvent  produi/e  en  f.  lieu ,  dans  la 
jnnffe  du  fang  une  difpofitjon ,  par  laquelle 
la  nature  pourra  corriger  &  chaffet  \i.  WKifc. 
du  m  3  /  ,•  M  n  r  à  ca  u  fe  qu'  ils  èo^itvttvt.  ^i,-»  ^mi^ 


I 


iSS  Journal 

latent  8c  atténuent  fcs  parties ,  8c  qu'ils  font 
que  le  lang  paife  plus  librement  par  le 
cœur,  {bit  que  ces  remèdes s'uaillênt  aux 
fibres  de<x  viicere ,  ou  qu'ils  le  debarraf 
iènt  des  corps  étranges  qui  empefclioient 
fiin  aâion. 

Enfin  ils  peuvent  fe  joindre  avec  l'ha- 
meur  qui  faifoit  la  maladie  pour  former  un 
compofé  qui  ne  fera  nj l'un  ny  l'autre.  8c 
^ui  pourra  eftre  aifôment  chalTé du  corps, 
ou  qui  ne  nuira  point  quand  il  y  reliera. 
Ainfa  du  fubliiné  commun  qui  eft  un  poifon 
treSi-violent  meûé  avec  une  moindre  quan- 
tité de  Mercure,  il  k  forme  un  compofé 
qui  n'a  plus  de  pointes ,  que  les  Chy  miiles 
appellent  pour  cet  eSut  Mercure  doux ,  Se 
qui  bien  loin  d'eftre  nuifible,  efl  un  fort  bon 
remède  à  plufieurs  maladies. 

Mr.  Boy  le  fait  voir  à  la  fin  de  ce  traité  que 
les  Spécifiques  les  plus  fimples  font  pretie» 
râbles  aux  autres.  Il  en  apporte  pluiieurs 
exemples.  Nous  nous  contenterons  d'en 
toucher  un  leul.  C'eftpourla  gravelle.  Il 
confifte  à  prendre  2  ou  3  onces  d'huile  de 
noix  que  l'on  mefle  dans  de  l'huile  d'aman- 
des douce«,  afin  d'en  faire  palTer  la  mau- 
vaifè  laveur.  Il  affure  l'avoir  éprouvé  fur 
luy-même  avec  fuccez. 


ÏA- 


n 


Des     S^jlvans.        xS^^ 

^(retiens  nffeStifi  lie  l'ame  avtc  Dieu  fur 
Ui  Pfeaiimes  de  la  ftmtetice,  far  Mtf- 
fin  Hyacinthe  Serrent  premier  Archevê- 
que d'Mby.  In  11.  àParis,  chesA.Dc- 
zallier.  i6%6. 

Quelque  Coin  que  l'on  ait  pris  de  don- 
ner aux  nouveaux  Convertis  feloQ  les 
ordres  du  Roy  ,  de  juftes  &  fidèles  Tra- 
ductions des  Pfeaumcs  de  David,  comme 
dccelujr  de  tous  les  livres  de  l'Ecriture  qui 
leur  eft  !e  plus  propre ,  puiftjti'il  renferme 
le  trefor  de  la  bonne  doârioe ,  qu'il  donne 
des  règle;  pour  la  conduite  de  la  vie>  &  que 
fuivant  St.  Augullin  ,  il  ramafle  tout  ce 
qu'il  Y  a  d'utile  dans  l'Ecriture  ;  il  eft  pour- 
tant certain  que  la  profonde  fciencc  &  les 
grands  myûeres  qui  y  font  compris,  font 
comme  le  remarque  le  même  Perc,  que  ce 
qui  paroit  le  p!  us  clair  a  quelquefois  de  trcs- 
grandes  obfcuritez. 

C'eft  ce  qui  a  porté  Mr.  l'Archevêque 
d'Alby,  à  donner  aux  fidèles  de  fonDio- 
cefc  5c  fur  tout  aux  nouveaux  Convertis, 
quelque  cxpi  ication  pour  les  bien  entendre, 
il  a  fait  cette  explication  d'une  manière        I 
dévote  St  aflèâive ,  afin  qu'en  les  méditanc 
Je  feu  de  IcurzcleStde  leur  charité  fc  ral- 
lume déplus  en  plus.   Et  parce  que  l'eftat         j 
où  ils  fe  trouvent  eft  an  eilat  de  pénitence         ' 
&  de  regret  de  leur  vie  paflee  ,  i\  cotomcvicft 
-icypir  ï'cxpUcKÎoa  dcsfeptPfca'ûtats'Ca- 

LL À 


4 


290  J'o  "n  R  N  A  1." 

nit.  qu'il  a  rédigez  en  prières,  en  a{pira- 
tions  8c  en  entretiens  de  l'Ame  avec  Dieu  > 
qu'il  fera  fuivre  de  celle  de  tout  iePièau- 
tier  félon  la  même  méthode  ,  fi  les  nou- 
veaux Catholiques  la  gouftent ,  8c  en  ti- 
rent autant  de  profit  qu'il  y  a  lieu  de 
l'elpercr. . 

I»  SeleU»  Hiflor.  "Eecltf.  Sic.  XV.  érXVI. 
Capitthé'c.  dijferttttiones  Hiftoricéi.Cftro- 
.  nolog.CriticA,  DogmuticA  Aut.R.P.N.  ■ 
.Alex/mdre,  éi>c.  à  Paris,  chezA.Dezal- 
licr.  i6S6. 

LE  grand  Schifme  qui  donna  occalîon 
à  la  célébration  desConc.  de  Pifè  8c  de 
Confiance  :  l'hifloire  de  ces  mêmes  Con- 
ciles ,  8c  de  ceux  de  Bafle ,  de  Florence ,  de 
Latran  8c  de  Trente  :  la  Pragmatique  San- 
âion  Se  le  Concordat  font  te  fujet  desprin- 
cipales diflertations  que  le  P.  Alexandre  a 
faites  fur  les  plus  grandes  a£Eiires  de  ces 
deux  derniers  fiecles. 

Il  fait  voir  dans  la  i.  que  les  Eglifes  qui 

demeurèrent  attachées  à  l'obédience  de 

Clément  VIL  ScdeBenoifl  XIII.  qui  tc- 

noient  leur  fîege  à  Avignon  ;  auflî-bicn  que 

celles  qui  reconnoiflbient  Urbain  VI.  Bo- 

niface  1 X.  Innocent  V 1 1  &  Grégoire  XII. 

qui  tenoient  leur  fîége  à  Rome ,  ne  furent 

point  ichifmatiques,  non  plus  que  les  uns 

&  les  autres  de  ces  îowxX^ts  K^wçî.'çes, 

"vaut  la.  tenue  du  Conc.  àa  Yv&.  "SxW 


^g  Des     Sç'AVAMs.       tçi 

cela  il  n'oublie  pas  le  zèle  infatigable  avec 
lequel  l'Ëglilè  Gallicane  &  la  Faculté  de 
Paris  trïvaillereac  à  éteindre  ce  fciiilmc  3c 
à  donner  la  paix  à  l'Eglife. 

Dam  la  i  dinertatian  où  il  fait  l'hiftoîre 
du  même  Concile,  il  prétend  qu'il  a  rang 
parmi  les  Conciles  Généraux  quoyqu'ca 

tdiicot  ks  Auteurs  Ultra montains  j   &  il 
ibûticnt  que  la  fcntence  qu'il  prononça 
contre  Pierre  de  Lune  Se  Ange  Corario^^ 
elioit  juile  Si  l'Ekaion  d'Alexandre  ¥.  C^^| 
^oonique.  T^* 

B     Dans  la  j  Se  4,cttfrertation  il  cclairctc  l'H- 
^  ftoire  du  Concile  de  Conftancc,  Il  traite  à 
fond  de  l'autorité  fie  du  fens  des  Décrets  de 

Bla  feiT  4.  Sc^.  de  ce  Concile  toucliant  l'au- 
torité des  Conciles  Généraux  ;  8:  s'atta- 
chant  là  •  defliis  à  l'ancienne  doctrine  de 
l'Ëglifc Gallicane  Se  de  la  Fac.  de  Paris,  il 
réfute  ce  qu'ont  écrit  fur  ce  iujct  non  feu- 
lement le  Cardinal  BcUarmin  Se  ceux  qui 
l'ont  fuivi  ,  mais  aufli  l'Autsur  anonyme 
eu  traite  quia  pour  titre  de  liitrtatiiui  Ee- 
cltjîd  Gallicane ,  imprima  à  Liège  en  i6B^ 
&  le  S.  de  Schelilrate  Garde  de  II  Blbliq 
theque  du  Vatican. 

Il  examine  dans  la  cinquirfine  quel  a  efté 
le  fentiment  du  Concile  de  Confiance  toij 
chant  l'autorité  de  l'Eglife  fur  le  terapd 
rel  des  Rois.  '  ' 

La  6.  eli  ea  forme  d'Apologie  çqtw  té.- 
pondrc  au  livre  qu'un  LictntséàcVA^'^^'"^ 


ipi  Journal 

écrit  contre  luy  intitulé ,  de  Autorit 
dis  Afofiolici  in  Rtges.  Le  P.  Aie; 
tâche  d'7  perfuader  de  plus  en  plus 
blic  la  bonté  de  fa  caule Sci'indépei 
de  l'autorité  Royale  de  toute  autn 
{ànce  fur  la  terre  à  l'égard  du  gou 
ment  temporel  de  leurs  Eftats,  en 
•  voir  la  foioleife  des  argumens  de  i 
verfaire  ;  Se  en  répondant  à  fes  infi 
à  celles  des  dtux  ProfeiTeurs  de  fbn  ( 
qui  dans  l'approbation  qu'Us  ont  do 
cet  ouvrage,  fefont  déchaifnezfon 
&  l'ont  traité  d'ennemy  du  St.  Si 
prefqae  d'heretiqjie. 

Dans  la  8.  qui  traite  du  Concile  di 
il  (établit  fbn  autorité  £c  prouve  qu' 
eftre  regardé  comme  un  Concile  Ge 
Bonobftant  les  oppofitions  &  les  £ 
d'Eugène  IV.  au  moins  jufqu'auter 
fa  tranllation  à  Ferrare  8t  de  la  retra 
Légats  du  Pape  Se  de  la  plus  grande 
des  Evéques.  Il  répond  fur  ce  poi 
objeâions  du  Cardinal  Tnrre  -  crcni 
d'HoIftenius  Bibliothequaire  du  Vî 
Il  montre  que  ce  Concile  a  très- bien 
que  les  décrets  de  celuy  de  Conftanc 
chant  l'autorité  des  Conciles  Gênerai 
qu'on  doit  s'en  tenir  à  fa  declaratii 
prouvée  8t  confirmée  par  Eugène  I V 
les  àâes  du  Concile  de  Bafle  après  fà 
lation  à  Ferrare  touchant  la  dép( 
d'Eugène  2c  l'éledlion  d'Amedée  C 
Savoye  fous  le  nom  de  Félix  V,  ne 


r 


^^< 


Des    S^avahs.        î^j 

,nt  receus  parle  confentemcnt  de  l'Eglife 
ji?errdle  :  Que  depuis  cette  traiiflaiioa 
es  PP.  qui  reftcient  i  Bafîe  ne  biffèrent  pas 
de  faire  des  reglcmens  trcs-utilcs  pour  éta- 
blir la  pieté  &  la  difcipline  de  l'Eglife  :  Que 
la  plus  grande  partie  desEglifes,  des  Pré- 
lats, des  Unîireriltez  ,  des  Dofteurs,  des 
Cqiva.as  de  tous  les  ordres  qui  demeurerenc 
dans  l'obédience  d'Eugène  ne  laiflcrcnt  pas 
de  foûtenir  toujours  Te  dogme  de  l'auto- 
rité desConc.  Généraux  rc^uë  immédiate- 
ment de  J.  C,  Êc  liipericurc  à  celle  des  Pa- 
pes ;  Que  les  Evèques  de  France  foûtin- 
rent  cette  doârine  dans  leConc.  deTren- 
te  ;  Que  les  Papes  n'ont  jamais  fait  d'aiSiira 
i  aucun  Théologien  pours'cftre  coal'ormé 
fur  ces  points,qui  ne  regarde/it  Dullement  la 
Foy,  à  ce  quon  tient  en  France  :  Qu'au 
contraire  ils  ont  favorifé  £t  élevé  ceux-inê- 
mes  qui  les  foûtenoicnt  plus  fortement: 
témoin  Adrien  Florent  Dojren  de  Louvain 
&  Précepteur  de  Charles- Quint,  &  j'Enca» 
Sylvius  dont  le  Cardinal  Paltavicin  rap- 
porte l'élévation  au  Cardinalat  6c  cnfuite 
a  la  Papauté,  comme  une  preuve  de  laju- 
fticeduSt.  Siège  &de  l'Eglife  de  Rome  en- 
vers ceux  qui  cmbriflënt  les  feotimensdû 
l'Eglife  de  France  touchant  l'autorité  det 
Papes  i  pourvu  qu'on  reconnoifTe  fa  prî- 
niauté  établie  parj.  C.  6c  qu'on  luy  rende 
l'obéi  (Tan  ce  que  les  PP.  gt  lesConcitesaïA. 
déclaré  que  tous  les  vraîs  îiiç\ts  ÎïïïiX  <îo- 
"  ez  dciay  rendre.  On  v  ttouia  ^\a.îve^m•v 


pr,. A 

autres chofes  de  cette  importance,  parmi 
leftjuclles  ce  Père  remarque  que  [c  Roy 
trei-Chrétien  Charles  Vil.  tut  alors  le  pi  in- 
cipil  Auteur  de  la  paix  dcl'Eglile. 

L'hiftoirc  du  Concile  dcTrcntc  occupe 
la  plus  grande  partie  du  dtiaierTomc.  Il 
latouchf  i'cIoQ  l'ordre  des  feances.  Il  dé- 
fend l'œcumenjcité  de  ce  Concile  i  &  il 
répond  fortement  aux  .objeâioas  de  Fra 
Paolo,  de  du  Moulin, 8cc. 

Enfin  il  termine  ce  grand  ouvrage  par  an 
trophée  qu'il  élevé  contre  les  herelies  de 
ces  deux  dernien  fiecles.  Ce  trophée  n'efl 
autre  que  la  profclTion  de  foy  de  J'Eglife 
Romaine  fuivant  les  decîfîons  fie  la  doéiriae 
du  Concile  de  Trente:  à  quoy  il  ajoute 
l'éloge  de  II  pieté  Se  du  zelc  du  Roy ,  qui 
a  éteint  fi  hcureufementl'herefiedans  Ton 
Royaume  par  Tes  foins  paternels  8c  par  l'au- 
torité de  Tes  Edits. 

I>èc<iuvtrtt  d'une  titrht  extraerdinaîrt  dant 
fiipiter,  faite  àVOhferiuttsire  Roy.tl,  f*r 
Monfitur  Cxjjlm  dt  CAcud.  B..  des  ftit»^ 
ta.  1686.  •■  ■ 

LE  19  May  dernier  il  parut  dans  la  bande 
la  plus  lu  ge  de  Jupiter  une  tache  noire 
d'une  longueur  extraordinaire  qui  occu> 
poit  à  peu  prés  In  fuiéme  partie  de  l'on 
diamètre.  Le  milieu  de  cette  tache  arriva 
au  milieu  appjtrent  de  cette  binic  à  y*. 
\o  m.  âw  Mt  ,  &  elle  covAmi  fo\\.  caiis 
crs  le  bord  Of  icEtal . 


Comme  les  autres  taches  permanente» 
d$  Jupiter  félon  nos  obferratioiis ,  font  leur 


Tcvolution  KUtouf  de  Jupiter  en  pé.  fSm, 
on  attendit  de  revoir  celle -cy  après  j  ré- 
volutions qui  la  dévoient  rcmener  apr^s 

I  jours,  une  heure  Se  deux  tiers.  E[lc  re- 
tourna le  îi  May  à  h  même  dilîance  à 

I I  A.  i6m.  du  foir, comme  fi  cUcivoit  fait 
une  révolution  en  \ah.f^m.  iuncminute 
prés  de  ce  tjuc  font  leî  autres  tachés. 

il  eft  aile  de  trouver  par  ces  deux  Epo- 
ques Se  par  cette  période ,  le  temps  qu'elle 
doit  retourner  su  milieu  de  Jupstcr,  On 
continuera  de  l'obferver  comme  la  çlas 
grande  que  nous  ayons  a^ÇMctiii  yifo^\. 
prefcnt  dsas  cet  aftre.  »       • 

N  4  ïoTWJ 


ip6  J  o  n  R  N  A  I. 

Itrenfi»  quedam  Opu/cula  P.Ltmie  in  prin- 
cipe GMÀr.  Sen.  Ctgnitoris ,  Nie.  Limée 
f .  in  eod.  Sen.  Cauftir.  T»tr.  notit  illu- 
ftr»t».  Inii.i Paris, chez P.Âuboujrn Se 
P.Enaeiy,  1686. 

IL  n'eft  pas  facile  de  décider  ce  qui  mé- 
rite davantage  l'eftime  du  public  dans  ce 
recueil  de  procédures  du  Palais ,  ou  de 
l'étude  peu  commune  &  de  la  probité  de 
l'Auteur  de  ces  pièces ,  ou  de  la  pieté  du  fils 
qui  les  a  mifes  au  jour  pour  honorer  la  mé- 
moire de  ion  père. 

Elles  ne  (bnt  à  la  vérité  ny  longues  ny  en 
grand  nombre.  Elles  ne  lailTent  pourtant 
pat  d'eftre  coniîderables  tant  par  l'éloquen- 
ce Scia  clarté  avec  lesquelles  elles  font  écri- 
tes, que  par  les  diScrentes  particularités 
Îue  l'on  j  apprend.  Tel  eft  par  exemple 
ancien  ufage  du  Parlement  de  Paris  de 
n'élever  à  l'employ  de  Procureur  que  ceux 
quiavoient  donné  des  preuvesde  leur  capa- 
cité Se  de  la  fagefie  de  leur  conduite. 

Ceuxquijoignent  à  laprofefTion dubar- 
reau  l'inclination  pour  les  belles  lettres, 
trouveront  onue  cela  plufieurs  remarques 
curieuiès  dans  les  notes  que  Mr.  Lemée  a 
ajoutées  à  ces  opufcules.  Us  yyerront  entre 
antres  ce  que  c'elloit  qu'eftre  Chevalier  es 
Loix,  &  que  ce  titre  honorable  nes'accor- 
doit  autrefois  qu'aux  C^mtictWws  ^  ««,-s. 
premiers  Prefidcm  duTat\tmcn.\:àftîa.m, 


D  s  »     S  Ç  A  ▼   A  M  *>'         >97 

?Doy  qu'il  fe  trouve  un  exemple,  dans  le 
ede  dernier ,  où  un  des  anceftres  de  Moa- 
£eur  le  Prefident  de  Bauquemarre  qui 
éftoit  premier  Prefident  de  Normandie  fut 
honoré  de  cette  dûnittf  par  Charlea  I X. 

En  parlant  dei Aroçat*  dnParlementd» 
Paris  &  de  lenn  prerogfttivçt.,  'ce  mém* 
Autew  cite  no  ouvrage  carienx  d'un  f$a4' 
vant  dont  il  pofiède  le  Mf.  où  lea  Avocats 
font  appelleJE  AivMMimk  rtpé  TrmnmU 
rkfnxim  ilgmtMt». 
.  Sur  la  queftion  fî  uneper&one  qnii'eft 
{ait  Avocat  peut  devenir  Procureur,  il  tient 
que  cela  n'eâ  pas  incompatible  {c  que  l'a*. 
lage  le  permet  ;  mais  il  ajoute  qu'il  n'en  iSt 
pas  de  même  de  celuf  qui  s'efiant  iâit  Pro. 
curenr  voudroit  reprenorçla  SoaiB&oa  d'A- 
vocat. 

D^ns  l'endroit  Aù  il  câ  parlé' du  Di^/mxM 
des  anciens  8c  des  nôtres,  il  cite  encore  un 
Mf.  qu'il  eftime  une  des  plus  precieafes  par» 
ties  de  fon  Cabinet.  Ce  font  les  obferv»» 
tions  fur  le  Droit  Romain  de  Mr.Bmlart 
qui  eftoit  premier  Prefident  de  Bouigogne 
dans  le  dernier  ilécle.  Il  paroît  par  ce  qu'on 
rapporte  de  ces  obfervations  qu'elles  font 
ica vantes  8c  qu'elles  ne  peuvent  manquer 
d'eftre  auffi  agréables  qu'elles  Jèroient  ntl» 
les,  .fi  le  bonheur  vooloit  qu'on  les  donnât 
au  public. 


N  J  ixtTdU 


198 


J  o  n 


R    K   A   L 


Extrait  du  Journal  di'jlngltttrre  et 
quelque  chofe  d*  curieux  fu 
les  AieiUes. 

MOnfr.  Lou  venoeck  eft  le  prei 
a  parlé  des  cinq  petits  aiguil 
lont  l'ur  le  devant  de  la  tefte  des  abi 
en  appelle  une  paire  les  gratteurs  1 
les  bras  ;  Se  il  donne  aa  f.  le  nom  d'e 
fgporant  qu'il  leur  fert  à  efluver  h 
qu'elles  tirent  de;  fleurs.  Cederoù 
ntablement  le  y«r««r  oulatromp 
Aeux  an  dedans  8c  compofif  de  fil 
culaires  avec  leCquelIes  l'abeille  { 
ilenrs. 

°  Les  globules  qui  fortent  de  ces  fl 
crits  par  leDoâcurGrcw  8c  pari 
pighi,  font  pour  la  plupart  de  fige 
2c de  diilérentes  couleurs,  les  uu 
les  autres  jaunes ,  les  autres  rouges, 
blent  eftre  de  petits  ^cs  de  liqueu 
les  matériaux  que  les  abeilles  en 

Îionr  en  faire  la  cire.  Celaparoift 
ement  par  les  différentes  coaleu 
cire  lorfqu'elle  eft  fur  leurs  pieds  f 
diverfité  des  globules  des  fleurs  où 
efté  la  prendre  ;  mais  aufii  en  ceq 
regarde  dans  un  Microfcope  unpc 
ceau  de  la  cire  qu'on  leur  aura  vet 
{va  quelque  fleur  particulière»  o: 
çu'il  eA  comporé  des  globules  de  1 
SeuTi  9U07  qu'il  ne  fovt  ^  vSk^ 


Des  s  <i  k  V  a  n  a',  1^)9 
âe  qu'elle  liqueur  elles  fe  fervent  pour  les 
attacher  enfemble. 

En  dedans  des  pieds  de  derrière  des  abeil- 
les fur  la  jointure  vers  l'orteil ,  cnfuîte  de 
celle  où  elles  portent  leur  cire,  il  y  api  u- 
Ceurs  raogs  de  petits  fits  jaunes,  roides  6c 
s^igus,  diltribuez  comme  des  dents  de  pei- 

Igae.  Il  eft  croyable  que  ce  l'ont  le  petits  în- 
Smmensavec  lefquels elles  caflem  ces  glo' 
billes  &;  préparent  leur  cire, 


JHùHvtitmex,  de  la  quinaame. 


i 


Bacco  in  Tofcaaft  Dïtirambo  di  Franc? 
iledi  Acad.  della  Crufca,  con  le  annota- 
ioni.  104..  InFirenze. 
Hiftoire  des  Avatiturîers  &  det  Boucaniers 
contenant  ce  qu'ils  ont  fait  de  plus  remar- 
quable dans  les  Indes  depuis  la  sonèes,  par 
Alexandre  Olivier  Oejcmelin.  Inia.  à  Pa- 
ris, chez  le  Fe  tire, 

S.  JulliniPhil.  ScMartyrii  Opéra  :  îtcni 
Atbcnagorx  Athenieniîs  ;  Thcophili  An- 
tiocheni  s  Tatiani  AlTirii  &  Hermiœ  Fhilo- 
fophi  Traâatus  aliquot.  Info!.  Colon.  & 
fc  trouvent  à  Paris,  chez  D.  Hortheinels, 

Problème  propofé  à  tous  les  Géomètres 
par. ... 

Fermer  des  Arcs  dt  CtreU  à  l'infini ,  ^ 
faire  qHe  ditns  chacun  les  liants  fuiva.ntti 
ftitnt  ratioTinellti.   1 .  Le  rityon.  1. 1*  X»s- 
gsute.  l   laSerame.  4,  idCnAt.  <;.UJè- 
fJrf.  6,.ifJi»Hi  àroiî.  7 .  U  Jîwwi  V«tî«  -  %  A» 
i<  6  t«' 


joô      JoURN.  d'es  SÇATArrsT 

ptrpeitdiculaïfe  qui  temée  du  centre  fur 
Corde,    p.  le  finus  droit  du  Complément 
59  degrés. ,  10,  le  fintts  vtrfe  du  même  Com- 
plément. 

Eflàiî  nouveaux  de  Morale  .  de  l'aitie  de 

l'homme,  premier  EfTay  par  M à  Paris  i 

chez  UV. •Martin  &  J,  Boudot. 

Joh.  Rod.  Wccftenii  Eloq.  dein  L.  Gr.  în 
Acad.  Bafii.  Prof,  pro  Gracca  &  genuina 
ling.GrKca;  pronunciatione  Orattoncs  apo- 
logeticK ,  cuibus  adjedbe  funt  orationcs 
quxdam  mifcellx.  In  8.  &  fe  trouvent  à 
raris,  chez  le  même. 

Traité  des  Jeux  &  des  divertilTemens  qui 
yeuveoteftrc  permis,  ouqui  doîvcnteftre 
défendus  aux  Chrétiens  fcfon  les  règles  de 
l'Eglife.  Par  Mf . Thiers.  In  la.  chex  Ane 
Dezallier. 

Praxis  recolteâiods  annux  ,  ad  ufum 
FF.  Minorum,  Aut.  R.  P.  Bazin.  In  i<S.  chet 
le  mâoic. 


m 


X  VIIL 

JOURNAL 

DES    SGAVANS. 

Du  Lundi  i^Jailler.M.  DC.  LXXXVI, 


I 


Extrait  d'une  Lettre  du  DacleurGarden  âU 
De  S.  Piet ,  contenant  quelquei  refiexiont 
PhiUfofhiqutt  touthnvt  les  venti  ^  Ut 
fxifoTis  qui  régnent  entre  les  Tropiquei  ; 
avec  des  fingutarittz,  fort  curUufesfur  e» 
fujet  tattchant  flufieurs  difftrem  fitïs  : 
t tries  du  feurnuil  d'jittgleterre, 

TOut  le  monde  fçak  que  fous  U  Lî' 
gne  il  fait  toujours  des  vents  d'£ft 
nom  mez  com  m  unéme  nt  Brifis .  Les 
H  Espagnols  dans  les  voyages  qu'ils  font  aux 
H  Jndes  Occidentales  ,   gagoeot  pour  cette 
rairoQ  (ainll  que  le  portent  les  Journaux  de 
leurs  voyages)  le  Sud  de  rEfpagnc  en  cô- 
toyant l'Afrique  ,    jufqu'à  ce  qu'ils  ayent 
ÎialTé  le  Tropique  du  Cancer  à  lo  degrés  de 
aligne;  car  dés  lors  ils  trouveat  un  vent 
â'ËK  à  la  faveur  duquel  ils  continuent  leur 
route  vers  l'Oiteft  ,  ayant  toujours  telle- 
ment  le  vent  en  poupe  qu'ils  n'ont  prefque 
pas  befoin  de  toucher  aux  vovVca,    'Oc,  N^l 
,      TÎeatdifeat-ils,  quelevovaBfctaî&axiS.^^ 
^  Ni  ^'^ 

■ : i 


Jour  n  a  l 
plusaîfé,  pluscouit  8t  plasfeur  queceluj 
du  retour. 

Il  en  cffi  de  même  lorfqEc  dans  la  merdu 
Sud ,  on  voyage  de  la  nouvelle  Efpagneou 
da  Pérou  aux  Philippines  ou  à  la  Chine  ; 
parce  que  la  route  eftantd'Eft  enOucftprés 
de  la  ligne ,  les  vents  d'Ert  fouflent  toîi- 
jours  en  poupe.  Acofta  rapporte  là-deflus 
qu'en  1^84.  un  vaifleau  parti  de  Lima  qui 
eft  à  iidegr.  du  Sud,  pour  aller  aux  Phi- 
lippines ,  arriva  en  i  mois  de  temp»  à  Ma- 
nille qui  eft  à  1 1  degr.  du  Nord .  &  fit  ainit 
2700  îieuës  fans  voir  la  terre ,  laDS  manquer 
de  vent  Se  fane  peine,  tenant  fa  route  pref' 
que  toujours  Tous  la  ligne. 

Mr.  Garden  qui  a  rechercîié  la  caufe  de 
ces  continuels  vents  d'Eft  entre  les  Tropi- 
ques, en  rapporte  celle-cy. 

Comme  félon  fes  principes,  le  vaile  âuîde 
d'air  &  à'JS.tkei ,  où  la  terre  flo;tc  dans  fon 
mouvement  annuel,  avance  avec  elle  dans 
ce  mouvement,  ou  plûtoft  entraîne  iuy- 
méme  le  globe  de  la  terre ,  il  foppofc  que 
l'atmofpherc  &  un  grand  volume  d'jEticr 
au  delà  de  la  Lune ,  fuivent  la  terre  dans 
fon  mouvement  diurne  :  Et  quoyque  félon 
qu'ils  font  plus  éloignez  de  fan  globe,  le 
mouvement  en  pu  ifie  élire  plus  lent  à  pro- 
portion, il  prétend  néanmoins  fjiuelapor- 
tîon  de  l'atmofphere  qni  eft  plus  proche  de 
la  terre  &  qui  l'environne ,  a  un  mouvc- 
ment  conforme  avec  le  fien  i  de  telle  forr 
Çue  s'il  n'y  aroit  point  de  cluagt 


ipcfanteurderatmolphcre,  elleac- 
_  agneroit  toujours  le  globe  de  la  terre 
>uclt  en  Eft  avec  une  uniformité  qui 
JUS  icroit  entièrement  Jnfeniible. 
Or  îa  portion  de  l'atinofpîiere  qui  eft 
ftus  la  ligne,  eftant  dit- il,  extreme'ment 
raréfiée  ,  fon  relTbrt  dilatrf  ,  &  fa  pefin- 
tcur&  fa  preflîon  beaucoup  moindres  que 
celle  des  parties  ïoifinesde  l'atmoiphere , 
elle  eft  par  confequent  incapable  d'un  mou- 
vement uniforme  versTEft.  D'où  it  con- 
clut qu'elle  doitneceflairement  cdrepref' 
fée  vers  l'Oileft  8c  faire  cette  Srife  conti' 
nuelle  d'Ell  en  Oiieft ,  qui  eft  entre  les  Tro^ 
piques. 

La  même  raîfbn  lay  fert  à  expliquer  pour- 
qnoyil  Ce  trouve  à  environ  i8  a  ^orfegr. 
hors  du  Tropique,  des  veots  d'Oiieft  Qui 
obligent  de  changer  de  route  au  retour  des 
voyages  dont  nous  avons  parlé;  car  lape- 
fan  teur  de  l'air  qui  eft  entre  les  Tropique» , 
cftant  toujours  moindre  que  celle  des  par- 
ties voifînes  de  l'atmofphere  ,  8c  cet  air 
eftantpar  confequent  pouffé  vers  rOiieft,  le 
mouvement  de  ce  qui  fait  place  à  J'aîr  voi- 
fini  quelques  degrés  hors  desTropiques, 
eft  augmenté  à  proportion  au  delà  du  mou- 
vement uniforme  qu'il  auroit  fî  toute  l'at- 
mofphere eftoitdcmêmcpefanieur  i  Stpar 
confequent  il  doit  toujours  fou  fier  un  vent 
d'Oiieft  en  Eft  à  quelques  degrez  hors  des 
Tropique». 
Quant  à  ce  que  les  vens  d'î.i^iTxw*^'^^''''" 


J04  J  o  n  R   N  A  t 

pî<]ttes  ne  fouflent  pas  toûfours  du  mimé 

fioint,  ny  dîreâcment  dcl'Efts  mais  que 
a  moitié  de  l'année  fçavoir  depuis  Avril 
jufques  en  Novembre ,  ]h  viennent  dii  Siid- 
Eft,  &  pendant  les  autres  mois  du  Nord-ËIh 
il  croit  qu'il  eft  encore  aife  de  rendre  rairoa 
de  ces  Monfons ,  comme  on  les  appelle , 
fuivantics  mêmes  principes.  En  effet  puif- 
que  la  diminution  de  lapefanteur  de  l'aie 
fous  la  ligne ,  &  la  preffion  là  -  defius  d« 
parties  voifmes  de  ratmoiphcre  font  ces 
Sri/es  continuelles ,  G.  le  Soleil  eftoit  tou- 
jours daos  la  Ligne  Equinoxiale.  il  eit  pro- 
bable que  le  vent  Ibufleroit  toujours  dirc- 
âement  de  l'Eft  ;  mais  parce  qu'il  cft  la 
moitié  de  l'année  d'un  c6t<f  de  la  ligne  Sï 
l'autre  moitié  de  l'autre  côte')  il  faut  ne* 
cefiâircmentqueccs^ri/w  fe  changent  ea 
Monfsm  réglées  ;  la  prefTion  d'une  partie 
de  l'atmofphere  le  devant  emporter  fur 
l'autre  à  mefure  que  cet  aflre  s'en  approche 
ou  s'en  éloigne.  C'eftce  que  l'expérience 
confirme  ;  car  les  Monfsm  du  Nord  tom- 
bent enooilre  hyvzT  pendant  que  le  Soleil 
cft  dans  les  lignes  Méridionaux  ■  &  les 
Mtnfont  du  Sud  arrii'ent  en  noftrc  Eftrfi 
lorfque  le  Soleil  eft  aux  lignes  Septentrion 
naux. 

Les  hyvers  Se  les  Eftez  réglez  qui  fc  trou- 
vent en  même  temps  en  des  lieux  diffcrcn» 
dans  un  même  païs:  la  lïngubiité  du  Cc- 
Tou  fur  ce  point  par  defTus  tout  autre  lieu 
damondç  :  £c  les  gi%aàs  vcoiâ  t:^^xvCQUlâent 


F" 

r    envin 


Des     Sçavans.        soi- 

environ  les  Equiooxes  pendant  fort  long- 
temps dans  prcfque  toutes  les  parties  du 
monde ,  font  les  trois  chefs  qui  font  le  fujct 
de  k  fuite  de  cette  lettre. 

On  voit  un  exemple  du  premier  entre  le 
Gmges  8c  l'Inde  j  car  vers  l'endroit  où  ces 
fleuves  fe  de'chargent  dans  ta  mer  ,    l'on 
trouve  une  longue  chaiûie  de  montagnes 
fort  Jiautes  que  l'on  nomme  monragnes  de] 
la  Porte  ,  &  qui  s'étendent  par  toute  Sk  ] 
longueur  d'Eft  en  Oiieft  jufques  au  Cap  de j 
Comorin.  D'un  côté  de  ces  naontagnes  eft 
]e  Milabar  &  de  l'autre  la  Cofle  de  Coro- 
mandel.  On  a  l'Efté  du  cûté  de  ce  premier 
entre  les  montagnes  âc  la  mer  depuis  le 
mois  de  Septembre  j  ufques  au  mois  d 'Avril. 
Pendant  ce  temps-là,  il  y  faittoûjours  fe- 
ra in ,  &  il  n'y  pleut  jamais  ou  d  u  moins  qtjc 
fort  rarenrvent.    De  l'autre  côté  fur  la  Cofts^ 
de  Coromandcl ,  on  a  pendant  le»  mêroei  ' 
mois  un  hyver  fort  pluvieux;  &  récipro- 
quement quand  on  y  a  l'Efté  depuis  le  mois  i 
d'Avril  jufques  en  Septemb.  on  a  au  con-j 
traire  l'hy  ver  du  côté  du  Malabar  :  de  forte^ 
que  dans  un  efpace  de  moins  de  lalieuetl 
en  quelques  endroits,  qwmd  on  veut  tra-fl 
verler  les  montagnes   pour  aller  à  San-1 
Thomé ,  l'on  monte  d'un  cûté  en  Efté  daoil 
un  temps  fortsgreablc ,  8c  à  la  defccnte  oui 
elTuye  toutes  les  tncommodiccz  d'un  rude 
hyver. 

Quelques-uns  ont  remarqvic  c^u'otié^twi- 
re  la  même  chofe  dans  l' Aiitvc  vetï  \e  O» 


^ 


^aS  JOUR  K  A  L 

Rasalgatc.     Le  Doifi.  Tropham  raflure 

anflî  de  h  Jamaïque ,  au  milieu  de  laquel- 
le, il  dit  qu'il  y  a  une  fuite  de  montagaei 
qui  s'éterdentd'EftenOûeft,  dont  kcôté 
Méridional  jouit  d'uQ  Eilé  cootinuël  de- 
puis le  mois  de  Noremb.  jufqu'au  moii 
d'Avril,  tandis  que  l'hyver  regoe  ducâté 
Septentrional  :  comme  au  contraire  quand 
on  aicf  l'Efté  depuis  Avril  jui'ques  en  No- 
Tcmb.  il  fait  là  un  hyvcr  contÏDuc!  pendant 
le  même  temps. 

Par  ces  Relations  &  par  quelques  autres 
ftmblablcs,  Mr.Gardcn  croit  qu'il  eft  évi- 
dent que  la  feule  diminution  de  la  pefan- 
teurdeTatmolpherenc  l'^iuroit  faite  pleu- 
voir j  mais  qu'il  faut  pnurccjaou  un  fou- 
dain  changemeni  dus  vents  ,  ou  une  lon- 
gue fuite  de  montagnes ,  qui  venant  à  eftre 
rencontrées  par  le  courant  de  l'air  &  des 
vapeurs,  fontque  leurs  particules  fecom- 
prinnent  8c  tombent  en  goûtes  de  pluyes. 
De  là  vient  que  pondant  que  le  ventfouffle 
dtiNord-Eft,  ce  qui  ne  manque  jamais  de- 
puis lé  mois  de  Novembre  jufqu'au  mois 
d'Avril ,  il  pleut  toûjoursdans  les  Colonies 
Septentrioniles  de  la  Jamaïque <t  du  côté 
deCororaandcl,  parce  que  les  vent*  frap- 
pent ce  cofté  des  montagnes.  Le  même  ar- 
rive par  la  même  raifon  dans  le  Matabar& 
dans  le.;  Colonies  Méridionales  de  cette  Ific 
prnd^int  la  Monfin  duSvd ,  depuis  le  mois 
à'A vn'l jvfqu'cti Noïcrob.  Et a.\i contraire 
''  fait  ua  tetops  iexain  pcndaût  tw  àwr 


Des    S;ArA(if| 

ps  en  l'un  &  l'autre  de  ces  païi! 
[u'alori  il  n'y  foufflc  point  de  v^ 
(OUlTcnt  les  vapeurs. 

Les  montagnes  de  la  Porte  i'i^ 
dans  les  Caftes  du  Sud  au  Nord.  Sî'i 
leur  véritable  fit  uation  ,  Mr.  Gardei 
qu'il tautque les  hUnfans  foufflencè 
ques  autres  paincs  à  csufc  des  paia 
Illes  voiilnes  ;  h.  à  moins  de  cela  tl 
que  ce  n'cll  pas  icy  la  vraye  caufil 
ftifons.  .  1 

A  l'égird  du  Pérou,  voicy  ce  ^ 
j-emarque  qu'il  a  de  lÎDgulier  toucha 
te  direrfitédefiifons  en  un  même  t 
&c  comment  cet  Auteur  rend  raifoi 
phénomène. 

Ce  pais  s'étend  environ  mille  lieue 
puis  ta  Ligne  versicmidy.  Il  cfi  dtj 
rtrois  parties  longues  &  étroites  ql 
'anramc  Llana i  Sierrat,  &  Aniieg 
Lianes  font  des  plaines  qui  s'étcJ^ 
long  dcscoftes  Méridionales  de  la 
qui  ont  environ  lo  lieues  de  largd 
Sierras  qui  font  des  lieux  montagq 
lez  de  quelques  vallées  ont  aolîeul 
gc  ;  Se  les  Andis  qui  Ibnt  des  : 
fort  efcarp  es  occupent  à  peu  pd 
rcil  cipatc  ,  &  s'étendent  en  loif 
Nord  au  Sud  ,  &  en  large  urj 
Oiictï. 

L'on  remarque  donc  que  lel 
Coite  dans  les  plaines,  U  tQ\.\&^ 
même  vent  de  Sud  tt  de  Sv 


3o8  Journal 

traire  à  celuy  qui  fouffle  d'ordinaire  dans  la 
Zone  torride  :  Que  jamais  il  n'y  pleut ,  n'j 
tonne,  n'ynége,  n'y  grêle,  quoy  qu'il  y 
tombe  quelquefois  une  petite  rofée  :  Qu'au 
contraire  fur  les  montagnes  il  pleut  pteC- 
que  toujours  quoy  qu'il  y  fiSè  quelquefois 
plus  ferain  qu  en  d'autres  endroits.:  Qae 
fur  les  Sierras  fçituez  entre  deux ,  il  pleut 
depuis  le  mois  de  Septembre  jusqu'au  mois 
d'Avril ,  ce  qui  arrive  quand  le  Soleil  en  eft 
plus  prés  i,  &  que  dans  les  autres  iaifons  oik 
il  en  eft  phM  éloigné,  il  y  Wt  un  temps  plus 
ferain. 

Mr.  Garden  explique  ces  particularitez 
de  la  manière  qui  fuit. 

Les  Brifes  Orientales  qui  foufflent  tou- 
jours fous  la  ligne,  eftantdit-il,  arreftées 
dans  leur  cours  par  les  Sierras  &  par  les 
^ndis ,  8c  ces  Brijfes  fe  trouvant  néanmoins 
dans  la  mer  du  Sud  au  de  la  du  Pérou,  com- 
me il  paroift  par  la  facilite  des  voyages  du 
Pérou  aux  Philippines  ;  il  fouffle  iur  les 
plaines  un  vent  de  Sud  qui  fupplée  à  la  Srifi 
Orientale  qui  règne  dans  la  mer  du  Sud. 
Ce  vent  n'eSant  point  agité  par  d'autres 
vents  contraires ,  8c  n'y  ayant  point  de 
montagiies  qu'il  puifie  frapper ,  les  vapeurs 
ne  tombent  jamais  ou  que  fort  rarement  en 
pluye  i  parce  quelles  ne  font  jamais  ou  qne 
fort  rarement  comprimées^  Les  Andn  au 
coatnir'e  ayant  peut-eftre  en  plusieurs  en- 
droitsuae  hauteur égiAe^cc\VeÀe«M«ç««n 
au  plus  Jiaut  deeré  Se  \sn^t»vw\»  i^tV» 


tb! 


Des     Sçavams. 

fnofpherc  ,  il  eft  probable  que  les  Brr/i* 
Onentales  qui  donnent  toujours  contre  ces 
montagnes  y  font  pleuvoir  dans  toutes  les 
bilans  de  S'ïnnée  ;  Se  pour  les  StnrMt  qui 
font  plus  baflcs ,  loriquc  depuis  le  mois  de 
Septembre  jufques  en  AvriL  le  Soleil  cit 
eft  plus pre's,  &que  par  cette  rairon  lape- 
lanceur  de  i'atmorphere  eft  moindre  ,  Jes 
vapeurs  qui  font  aufti  plus  balTes  donnent 
contre  les  Sitrriui  &  c'eft  lêlon  cet  Au- 
teur ,  ce  qui  les  fait  rclbudre  &  tomber  eo 
pluye. 

Ëndn  Quant  aux  vents  qui  foufHent  com- 
munément par  tout  environ  les  deux  Equi- 
Doxes,  il  veut  qu'ils  naifTent  du  change- 
ment des  Munfens  &  des  vents  de  Com- 
merce ;  lequel  changement  fe  fait  environ 
CCS  failbns  entre  les  Tropiques  :  6c  il  croit 
qu'il  ell  abfoluRicnt  neccHaire  que  la  ba- 
lance de  l'atmofphcrc  fouffrc  dans  CK 
temps-là  quelque  changement ,  pour  eau- 
fer  ces  grands  vents  par  toute  la  terre. 

Cette  hypothefe  de  Mr.  Garden  ne  plaira 
peur-eftre  pas  à  tout  le  monde.  Du  moinf 
ne  Te  trouve-t  elle  pas  con Forme  à  ce  qui  ti 
eAéobrervé  ailleurs  dans  le  Journal  d'An-  ' 
gleterre  ,  comme  l'a  remarqué  Mr.  Molf. 
neuY  i  fçavoir  qu'à  fainte  Hélène  ou  dans 
la  Barbade  &  par  conTequent  entre  les  Tro- 
piques, le  Mercure  ne  foufre  point  ouqiic 
fort  peu  de  changement  par  le  temps  quel 
qu'il  foit ,  excepté  dans  une  forte  &  vio- 
lente teuipefte  :  Car  ti  \c  Mwcuat  •os-  'i*- 


i 


"  |io  Journal  •■ 

meut  point  ou  que  fort  peu  dans  le  Bît 
fcope  ,  il  eftprobablc  qu'il  n'arrive  point 
aulll  de  chingcroent  dans  la  pefanteur  de 
Vitmofphets   ou  qu'il  eft  peu  conlidC'» 

MeduUa  Arlfiotelica.fivt  LUrorum  omn'mm 

AriftotelUarum ,  C^pitum  ^  rtrum  ide» 

generalts  ,  fiudh  Giib.  Flamant.  PhiL 

■  Thtol.é-^D^-Med.  In  ii  àParis.che* 

•  rAuteurprssleColl.duPkirjrs.  i68â. 

ON  n'a  pas  toujours  eu  pour  Ariftote 
dans  rUniverfifé  de  Paris  l'eftim» 
qu'on  en  taie  aujourd'huy.  L'hiAoire  n'en 
elt  pas  ioconnuë.  Cette  préférence  qu'oit 
luy  donnedans  les  Ecoles  derUnivcriite'Bc 
ailleurs:  Ja  difficulté  qu'il  y  a  de  pouvoir 
lire  environ  140  livics  que  ccPhifotophe 
nous  a  laifTez:  &  enfin  robfcurité  qui  en 
cache  Couvent  le  fens  &  qui  a  obligé  tant  de 
f^avans  hommes  à  publier  des  Commentai- 
res fur  les  Ecrits  d' Ariftote ,  font  les  raifons 
qui  ont  engdgé  cet  Auteur  à  nous  donner  ce 
petit  ouvrage. 

Piuficurs  choies  le  rendent  fort  utile } 
car  dans  l'extrait,  l'abrégé  &  le  précis  qu'on 
y  trouve  de  ces  ouvrages  félon  l'ordre  mé--" 
me  des  livres  &  des  chapitres  fuivant  le& 

3aels  ils  iont  divilés,  (ce  qui  peut  cftre 
'un  grand  fecnurs  pour  tous  ceux  qui  font 
engagez  à  s'appliquer  à  l'étude  de  cette 
PhiioCophic  )  on  y  voit  etv  ^s\j.  de  mots  Se 


^K  Des     Ssç-a  vans.        jii 

^^vec  beaucoup  de  clarté ,  le  fujcC  de  cha- 
P  que  Traité  ,  la  divifion  qu'Ariftotc  en  a 
l  faite ,  ce  qu'il  a  penfé  fur  chaque  point ,  & 
en  un  mot  ce  qu'il  a  remarqué  là-delTusde 
plus  curieux.  Aia&  fur  i'hiAoirc  des  ani- 
maux qui  fait  partie  de  la  Physique  laquelle 
avec  la  Logique  eft  la  matière  de  ce  pre- 
mier Volume,  il  rapporte  apre's  fon  Au- 
j  teur,  que  dans  la  Sicile,  il  y  afelonqucl- 
i  ques-uns,  un  gouffre  où  les  oifeaux  &  les 
I  autrcsaniraauit  étouffezqu'otiyjettcront 
'  ranimez  8c  recouvrent  la  vie ,  &c. 
I  On  porte  à  la  fi»  un  jugement  Critique 

I  fur  les  ouvrage:  d'Arillrate  &  fur  les  en- 
droits où  il  s'eft  trompé,  ce  qu'on  n'avoit 
pas  encore  fait;  Êcen  découvrant  ainfî  fcs 
'  erreurs,  on  apprend  à  les  reftifîer  fie  à  ne 
pas  fuivre  fur  ces  points  l'âutorité  de  ce 
Philofopîie  de  quelque  pgids  qu'elle  &it 
dans  le  refte. 
I 

'  ^ifeeun  prùtianctx,  dant  V Académie  Tran- 
fi>i/e  parMeJ/Ffurs  df  ItfChamére.  à  fa- 
ris,  chez  P.  le  Petit.  lâGtf, 

•I 

L'Eloquence  n'cft pas  toujours nn  bien 
héréditaire.  Il  y  a  cependant  des  mai-        ! 
Ions  où  elle  femble  eftie  d  attachée  que        il 
I       jufqu'au  fexc  tout  participe  à  ce  rare  ta- 
lent. La  famille  de  feu  Mr  de  la  Chambre 
eft  de  ce  nombre.  Ce  qu'il  a  mis  au  jour       i 
nous  fait  aflTez  connoître  combien  U  écvl- 
voir  ^purloit  purement.  Nl&vs  \c  à"\£co\it^ 

^ J 


\ti  Journal 

Acadcmiqoe  qu'on  nous  donne  icy,  oà: 
a  prouvé  que  Us  Writmfois  font  lis  fins  e^t 
bits  de  tous  les  piuptes  de  U  ferfeBion  i 
l'élequenct ,  le  confirme  d'une  manière  1 
écUtinte  8t  fi  glorieufe  pour  la  Nation 
qu'on  ne  peut  que  fçavoir  untres-bongrdi 
Mr.  l'Abbé  de  la  Chambre  de  nous  aïoir 
fait  part  d'une  fi  excellente  pi<fce.  Pour  ce 
digne  fils,  tant  de  Panégyriques  &  plu  lîeuiï 
difcours  publics  prononcez  dans  Paris  & 
dans  l'Académie ,  ont  lî  bien  fait  coniioî'' 
tre  fa  politcfle   8c  fon  éloquence  ,    qu'il 
fufiît  d'avertir  que  ce  font  ces  beaux  dit 
cours  ,  defquels  il  n'y  en  avoit  qu'un  qui 
n'eût  pas  vcu  le  jour,  qu'il  aajoutczàce- 
Inj  de  Mr.  fon  Fere  dont  U  fait  parc  icy  SQ 
public. 

Oripnts  Pdatinâ. ,  Aittore  Marq.  Trehn» 
conJUstrio  qitondam  Palatino.  In  4,  Hti* 
dtUirgA,  iû86. 

QUand  ce  ne  Icroit  pas  icf  une  3  Edi- 
tion de  cet  Ouvrage ,  ce  qui  doit  nou» 
difpenfcr  d'en  parlerai!  long  j  il  y  a  fi  peu 
de  gens  qui  ne  connoiflcnt  aujourd'huy 
roriginc  &  la  grandeur  de  la  naaitbn&da 
la  Dignité  Palatine  ,  aufTi-bien  que  l'an- 
cicnneté  de  la  Ville  d'Heidclfaerg  Se  dci 
peuples  du  Rhin,  qu'il  feroit  fuperflu  d'en- 
trer dans  le  détail  de  toutes  ces  choftî. 
Nous  nous  contenterons  donc  de  retnirr 
quer  ,  go 'outre  cduy  <^u'oa  ^  «owc  li. 


Des     Sçavanï.        515- 

^eflos,  on  y  voit  encore  plu  fleurs  parti  eu- 
laritczfort  curieufes  ,  tint  fur  lePalatinat 
en  particulier  ,  que  touchant  l'Empire  £c 
r  toute  h.  nation  Geroianiquc. 

îîaHvelle  municre  de  marquer  dans  tet 
Quarts  de  Cercle  (^  dam  Its  dtmy-Csr- 
cles  fQHr  fetits  qu'il;  fiient  ,  tes  Min/ê^ 
tes  ,  Secondes  .  TrgiJUmes  ,  ^Hatrii-- 
r»tt  t  lyc.  de  l»  grandeur  que  l'on  [qh- 
httiter»  ,  très  -  utile  aux  Aftronitniis  , 
Officiers  de  la  Marine ,  Ingénieur i ,  Géo- 
mètres ,  Arfenteurs,  ^c.  parle  R.P. 
Son/a ,  de  UComp,  de  fefus  envoyée  m 
ces  termes. 

1.  TA  Tviftz  la  circonférence  de  rôtre 
I  /  Quart  de  Cercle  à  l'ordinaire,  c'efl 
à  diru  en  po  degrez  ,  8t  marquez-les  de 
leurs  chiffres,  comme  l'on  a  coutume  de 
faire.  Faites-en  le  même  à  proportion  pour 
les  dcmy- Cercles. 

1,  Faites  à  l'extrémité  de  h  circonfé- 
rence de  vâtre  Quart  de  Cercle  autant  de 
dents  que  le  demandera  celle  des  Tables 
cy  -  deflbus  dont  vous  voudrez  vous  fer- 
vir  i  mais  faites- les  égales  avec  la  dernière 
exaditude&de  la  même  manière  que  l'on 
a  coutume  de  les  ftirc  dans  les  petites  hor- 
loges à  roue. 

j.  Faites  la  règle  mobile  ou  Alidade  A% 
un  peu  épaJlTe  kcreafe  en  deàws ,  ■çoxit  'j 
pou  foir  placer  Sf  cacher  les  To"viaï,es  iotv\i 
iûl>'6,  O  *''**"' 


2 


Journal 


Iremltre  TaéU  pour  4/  Htns^. 


Oidredu 

Dens 

Touis. 

B.CtKOIitI«t   1 

ïlgnons  Se, 

i 

d«  Rouëi. 

J 

I.  Pignon 

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Stetnit  TaiU  foitr  90 

Dint. 

Pignon 

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Pignon 
*    Roue 

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Pignon    6 

600 

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Roue     36 

600 

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6 

Pignon     6 

3600 

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Roue     60 

3600 

116000 T^ 

Pignon    6 

36DDO 

116000 

7 

Roue     36 

36000 

1 196 000 

8 

Pignoa    6 

a 16000 

I 196000 

i 

Roue     do 

116000 

uyûooo  Q^ 

1 

TToifiime  Table  fùkr  18 

0  Html      ^^k 

Pignon    6 

1 

Roue     iS 

1 

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I 

ti^J 

1 

PigQon    6 

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Pignon    6 

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Pignon     6 

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Roue     60 

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Pignon     6 

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3600 

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Roue     jfi 

600 

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Pignon     6 

3600 

11600 

Roue     60 

3600 

î 1 6000  T 

Pignon    6 

35000 

n6(joo 

Roue     jd 

36000 

1 196000 

8 

Pignon     6 

116000 

1196000 

■ 

Roue     60 

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11960000 Q 

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4S0 
480 


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Pignon  fi 
Roue  jfi 
PigDoti  6 
Roue  60 
Pignon  6 
Roue  36 
Pignon  (S 
Roue     60 


600 

60  a 

jfioo 

3600 

36000 

3  fi  000 

z 1 dooo 

iifiooo 


3fioo 
aiÇoo 

ndoo 
iiSoooT, 
tiâooo 

1196000 

izpfiooo 

I1J6000  ftj. 


Treijîéme  Ta^le  pùur  iQo  Diai 


Pignon  6 
Roue  18 
Pignon  6 
Roue  60 
Pignon  6 
Roue  3S 
Pignon  tf 
Roue  60 
Pignon  6 
Roue  36 
Pignon  6 
Roue  60 
Pignon  6 
Roue  3a 
Pignon  6 
Roue     60 


jto  }  o  o  R   rt  A  (. 

ées  plus  grands  nombres,  lorrquela  gran- 
deur de  l'inilrumcnt  le  pertnettra. 

a.  Le  titre  de  !a  première Colomne  de 
chaque  Table  porto  l'ordre  des  pignons  & 
des  roués.  Nous  commençons  a  compter 
depuis  les  plus  éloignées  du  centre  de  l'iti- 
ftrument  en  allant  vers  ce  mcrne  centre  A. 

j.  Le  titre  de  la  féconde  Colomne  mar- 
que que  les  ctifres  tjui  y  font  contenus 
donnent  les  nombres  des  dens  des  pignons 
Jiidesrouësqiii  leur  répondent. 

4.  Le  mot  de  Tours  qui  fert  de  titre  i 
la  3  Coiomne  fignîfie  que  les  nombres  de 
«ettc  même  Colomne,  marquent  les  Tours^ 
ou  les  pattes  aliqugtes  d'un  tour  que  cha- 
que pignon  8c  chaque  roué'  fait,  pendant 
que  l'Alidade  parcourt  un  degré  feulement 
du  Quart  de  Cercle  ou  du  dcmjr  Cercle. 

f.  Les  roots  de  rencantrts  Si  de  fajptgrt 
qui  font  fur  la  4  Colomne  fignifient  que 
les  nombres  decttte  même  Colomne,  mar- 
quent la  quantité  des  dens  de  chaque  pi- 
gnon 8c  de  chaque  roue  qui  paflentEc  ren- 
contrent celles  de  pignon  ou  de  la  roué  voî- 
ftne  ,  pendant  que  l'Alidade  parcourt  un 
degré.  J'ay  mis  toutes  ces  choies  quoy 
qu'abfolument  fuperfluës.  j.  afin  que  ces 
Tables  portaflent  avec  elles  la  demonftra- 
tion  de  la  machine  ,  Se  fecondement  aân 
que  ceux  qui  voudront  d'autres  nombres 
les  puiflent  fupputer  plus  facilement  fur  ces 
exemples. 

é.  Les  lettres  M.S.T. Ci;_^yife.w a, ctAft 


f 


Des    Sçatans.       311 

chaque  Table,  fignifient  Minutes.Secon-' 
s ,  Troifiémes,  (^striémes ,  8c  marqueoc 
e  l'cffiende  la  roue  à la<juelle ces  lettres 
jondent  doit  porter  l'egHille  qui  doit 
irquerles  minutes  ou  les  fccoadcs,  &c. 
les  font  nngécs  alternativement. 
7.  Pour  marquer  les  Cinquièmes,  Sîxié- 
e«,  &c,  jufques  à  l'iofini ,  il  faut  toû- 
ors  garder  les  mêmes  nombres  q«i  fout 
puis  k  roue  des  minutes  jufques  à  celle 
s  Secondes,  ou  depuis  celle  de»  Sccon- 
s,  jufques  à  celle  des  Troifiémes,  &c.  Si 
:clqu'iin  fonhaitoit  quelques  autres  nom- 
es, il  n'a  qu'à  me  le  taire  içavoir  Se  je  les 
Y  fupputeray  volontiers. 

Hwvtautts.  de  la  huit  mm. 

Hiftoirc  du  Monde.  Par  Mr.  ChevresuJ 
roi.  104,  àParis.ches  la  Veuve  Martin 
J.  Boudot. 

Ct  li-ure  ift  quelque  chùfe  d»  fi  cenjïdirtf- 
e  qu'il  mtrite  d'occuper  feul  les  mmvtnu- 
X.  dt  cette  Unitaint, 


O  y 


-^ow^- 


ci 

K 


3»» 

XIX. 

JOURNAL 

DES    SÇAVANS, 

DuLuadi  lî  Juillet,  M,  DC.LXXXVI. 


Hîjloire  du  Atutntitritrs  ^  dts  BoHcMniers 
qui  fe  font  Jlgnahs.  dam  les  Indts  depHÎs 
lottrinéest  tà"^  ■  Farjîlfx.Oli'v.  Oexme- 
lin.  in  II.  à  I?ari3>  elles  Jacq.  le  Fe- 
bre.  i68(S. 

ON  appelle  du  ne  m  gcocral  d 'A  Tan- 
tuners  &  de  Boucanier?,  ]es  Fran- 
çois, !es  Espagnols,  &  les  Anglois 
qui  dans  Icsiflcs  de  l'Amérique  vivent  dé 
chafTe  ou  de  Py  ratcrie.  Le  nombre  des  pre- 
miers s'eftant  fort  accru  ils  refolurentpour 
fe  mettre  à  couvert  des  infultcs  desËfpa* 
goçU  d'établir  leurs  habitations  dans  quel' 
que  nie.  Ils  firent  choix  de  celle  de  la 
Tort\iCi  6c  alors  ils  Te  partagèrent  en  trois 
bandes  ,  dont  les  uns  s'appliquèrent  à  la 
chafle  :  les  autres  à  faire  des  courfes  ;  St 
les  derniers  s'adonnèrent  à  cultiver  la  ter- 
re. On  a  app-ellé  les  premiers  BeticAmiri 
par  la  rail'onqui  lera  dite  cy-deflbus.  Les 
tecondi  font  aoramci  îUbHJluTi ,  4i\  mat 


P  JoURN.    &ES  SçATAHS,        JIJ 

Aoglois  Fli&nfttr  qui  fignifie  Corfaire  ;  & 
l'un  a  donné  aux  derniers  le  nom  dl'habl. 
tans,  p.ircequ'il;  demeureiittoû;oiiTïdat]g 
l'ifte  pour  la  cultiver. 

C'cft  l'hiftoire ,  les  aïintures  6c  les  ey- 
p!oi:sde  ces  fortes  de  gemque  cet  Auteur 
s'eft  attaché  à  nous  décrire.  Comme  il  a 
cde  suticfois  du  nombre,  il  a  pu  le  faire 
afec  cxiâitudc  &  nous  en  donner  une  con- 
noiflàiice  parfaite. 

Il  parle  donc  de  leur  équipage  qui  con- 
fifte  en  xf  ou  ^o  chiens  ;  de  leurs  armes 
qui  ne  font  qu'un  luiîl  de  4  pieds  8c  demy 
de  long  qu'ils  font  faire  en  France  ;  de  leur 
focieté  i  de  leurs  mœurs  :  de  leurs  cncre- 
prifes  :  de  leur  fortune  ;  de  l'ordre  qu'ils 
fdi  vent  dan?  leurs  courfcs&à  lachafTe ,  foie 
aux  bœufs  ou  aux  fangliers  i  &  enfin  com- 
ment ils  apprêtent  les  cuirs  Et  la  viande.  Ils 
ont  appris  la  manière  de  préparer  ces  deux 
dernières  chofes  des  Caraïbes  Indiens  natu- 
rels des  Antilles  qui  ont  accoilturoé  quand 
ils  font  des  pfiibnniers  de  guerre,  de  iïs 
mettre  en  des  lieux  qu'ils  nomment  £s«- 
titns  fur  des  manières  de  cLayes ,  fous  lc/1 
quelles  ils  font  du  feu  pour  les  Benea- 
ner ,  c'cft  à  dire  les  roûir  &  fumer  tout  en- 
fcmblc. 

11  mede  à  ce  récit  qui  eft  fortdivertif. 
fant,  une  dcrcription  de  l'itle  de  liTor- 
tuë,  de  rifle  Ejpagnole.  de  la  Peninfule 
.fn!:mum  1  de  la  baye  de  iWflr*rfn6o  1  îs. 
d«  autres  Jieax  où  les  chofes  tiu  \Vï«^^a^^«i 
Où  ^1 


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14  JoURNAt, 

'refont  palTeesj  St  l'on  trouve  par  tout^ei 
chofes  tort  fitiguîieres. 

Parmi  celtes  qu'il  remarque  dam  rifle 
âelaToitué,  il  dit  quelesReptiics  nom- 
mez Soldais  qui  ont  une  coquiile  comme 
an  eicargot  >  &  le  devant  comme  une  Ecrc- 
TÏQe,  citant  mis  dans  un  facexpole  au  So- 
leil rendent  une  huile  ronge  qui  eft  mer- 
veilleufe  pour  toutes  les  douleurs  froides > 
&  pour  les  racourcifTemens  de  nerfs. 

Dans  k  dcfcription  de  rifle  Efpagnole 
appellée  San  Domingo ,  du  jour  de  Diman- 

Icnc  auquel  Colomb  y  fit  dclcente,  il  ob- 
fer»e  touchant  les  arbres  cjue  le  fruit  du 
Einnanïer  peut  nourrir  l'homme  en  plu- 
lîeurs  manières  ,  Êe  luy  fervir  tantoll  de 
jpaineftant  prépare  d'une  certaine  façon  ,  & 
jantoft  de  vin  eftant  préparé  d'une  autre  ; 
Que  dans  les  Oranges  aigres  que  l'on  y 
cueille,  on  trouve  a  ce  que  luy  a  rapporté 
un  vieil  EfpagnolquirafTura  l'avoiréprou- 
vé  plufieurs  fois .  un  certain  grain  parmi 
les  autres  ,  lequel  eHant  planté  en  terre 
produit  un  arbre  qui  porte  des  Oranges 
douces  i  Que  les  ErpagnoJs  y  içavcnt  iî  bien 
cultiver  te  Cacaoyer  ,  du  fruit  duquel  fe 
Jaitie  Chocolat,  qu'il  y  enaquiîirertplas 
de  îo  mille  Ecus  par  an  d'un  fcul  jai-din 
planté  de  ces  fortes  d'arbres  j   Que  celuy 

»qui  porte  le  Quinquina  &  qu'on  appelle 
boisa  enyvrer,  efi  ainfi  rommé  de  ce  que     | 
/on  écorfe  qui  efi  le  véritable  Quinquina    j 
tuant miCe  datu  de  l'eau  àotmimc  jCtvîvrc   j 


''""f  cet  uZa/JT''  «^«^  rf=u;f  v„, 
'"-'•^^e      Sr^^'^-^^'nT^r'- 


'jX0  J  O   ■    B    N   A    L 

que  qu'il  ne  s'y  trouTC  point  Je  terpcns,  tiy 
aucun  animal  venimeux,  Cccjuequoyque 
)çs  lodiens  fauvagi^s  de  la  petite  lOc  de 
St.' Dominique  l'en  aycnt  youlu  peupler 
plufieurs  fois ,  aufîi  bien  quc  celles  de  Saint 
Vincent  Se  de  h  Tortue ,  ilî  n'ont  pu  y  viïre 
non  plus  que  les  corbeaux ,  dont  il  y  a  néan- 
moins un  fort  grand  nombre  dans  l'Ifle 
Efpsgnok  qui  en  eH  tout  proche. 

L'Auteur  finit  par  un  traité  tii-é d'un  M£ 
Efpignol  où  l'on  voit  l'origine  &  l'établit 
femeot  d'une  Chambre  des  Comptes  dans 
les  Indes  ;  un  Etat  des  Officiers  qui  y  gou- 
vernent pour  JeRoy d'Elpagne;  Icsdigoî- 
te*  Eccleliîftiques  qui  y  Ibnt  érigées:  I« 
bénéfices  auft^uels  S,  M.  Catholique  pour- 
voit*, les  revenus  qu'elle  tire  de  l'Améri- 
que qui  (c  montent  à  cinq  millions,  deux 
cent  cinquante  mille  libres  tous  frais  faits  i 
&  enfin  un  eftat  des  pais  que  les  autres  Cou- 
ronnes y  poffedenr. 
NousacvonsàMr.deFrontignteresl'eftat 
auquel  on  voit  cette  hiftoirc.  La  manière 
dont  le  Sr.  Ocïmelinl'îvoit  écrite,  cftoic 
fi  peu  conforme  au  goût  du  fiécle  ,  que 
quelque  belle  qu'elle  tut  en  elle-même ,  on 
ne  l'auroit  pas  jugcc  digne  de  voir  le  jour 
fans  le  fccours d'une  fi  bonne  plume.  Les 
curieux  y  trouveront  alTurcmmtdequoy  fc 
fatisfaire  i  îz  les  Médecins  fit  les  Chirur- 
giens ne  trouveront  pas  moins  dequoy  pro- 
Jnrcr  pour  leur  art  dans  la  leÛure  de  cet  ou- 

: ims^ 


J 


Des    SçA'Tans.       gi|r 


Interprttatkn  do  P/ianmei  d«  Dmvid  à' 

des  CantjijHes  qui  fe  difens  laus  les  j'evrf 

dt  lAfummntdjioi  Voffct  dt  i  'ZgUfe,  ^c. 

Par  Mr.  Cacqutiin  cZsitictlitT  Ut  l'Egti/i 

^     &  de  t'Univ.  dt  Paris.  In  1 1.    ù  Paris, 


te 

i 


Lufieurs  chores  diftingucût  cet  ouvrage 
de  Ml-.  l'Abbé  Cocquelin,  û'c  ceux  que 
Je  fçavanc Ocrfofi  j  le  Cardinal  d'AiHy,  flç 
Mr,  Gaigny  ,  tous  tf  ois  Chanceliers  comme 
luy  de  l'Eglile  Scdel^Univcrfué  de  Paris, 
nous  ont  donnez  lur  ce  lujet ,  &  de  ceux 
qui  ont  paru  depuis  peu  fur  cette  m^ine 
matière. 

L'Epître  au  Roy  en  eft  très  belle.  II  don- 
ne en  peu  de  mors  dans  fa  préface  l'idée 
que  St.  Aiiguftin  nous  a  laiflee  de  la  force 
admirable  &  de  la  beauté  toute  divine  des 
Pfeaumes  de  David ,  qu'il  a  recueillie  des 
ouvrages  de  ce  graad  Doâeur  de  i'Eglife  ; 
&il  rcndcnfuite  un  compte  cxatl  des  rai- 
fons  £c  des  veue\qai  l'ont  obligé  d'entr^^ 
prendre  cet  ouvrage.  ]^| 

Il  dit  qu'il  a  pris  le  parti  de  faire  une  lo^" 
tcrpretatioD  qui  tînt  le  milieu  entre  laPa- 
raphrafe  tt  la  traduâion  purecnent  litté- 
rale ;  Qu'il  a  fur  tout  travaillée  éclaircir  les 
lieux  omcurs  &  difficile;  de  ces  divins  Can- 
tiques, fit  à  en  donner  aux  autres  la  même 
intelligence  qu'il  a  tiché  d'en  trouver 
dans  ks  fouices  les  plus  çw<:â&\t'i,^Na 


N 


\i9  J  «  n  s  M  A  I, 

vives  qui  font  tes  Originaux  ,  les  ouvra- 
ges des  VP.  6t  ceux  des  plus  f^avam  Inter» 
prêtes. 

Uaprisfoin  en  4  lieu  de  parler  en  nôtre 
langue  d'une  manière  pure ,  nette  &  fort 
intelligible  ;  Et  pour  inftruire  ceux  qui 
défirent  connoiflrc  les  veritczQuerEgUfc 
ecfcignc  en  même  temps  qu'ils  demandent 
à  Dieu  par  h  prière  h  grâce  d'accomplir  ce 
qu'elle  leur  prefcrit;,  il  a  ajouté  à  la  fin  une 
explication  luceinflie  de  l'Orairon  Domini- 
cale, de  la  Salutation  Angélique,  du  Sym- 
bole des  Apôtres,  des  Commandemens  de 
Dieu  &  de  l'Eglife ,  ce  qui  ne  peut  eftrc  que 
très-utile  au  Public. 

S.Juftini  Fini,  é"  Ma^r.  Opéra  Gr*ei  (5< 

lamine.  Edifia  nova.  In  foi, 

Caloni*.  16SÔ. 


m 


SAint  Jiiftin  Grec  de  race  &  de  Religion 
quoyqtie  natifdeSichemenSimaric, 
ne  quitta  pas  même  ù.  profeflion  de  Philo- 
fophe  quand  apre's  aroir  vainement  cher- 
ché la  connoiflance  du  vray  Dieu  parmi  I« 
ieâes  desPhilofophes  piyens ,  il  fe  fut  con- 
verti à  la  foy  de  |.  C.  Il  joignit  feulement 
aux  fciences  profanes  qu'il  ponedoit  à  fond, 
une  étude  &  «ne  intelligeace  de  l'Ecriture 
Sainte  fi  profonde  qu'il  y  a  peu  d'anciens 
qui  aycnt  parle  plus  eïarfement  que  luy  de 
f(Ji/5j]05rayfteres.  Il  fîgnala  auflifoniele 
j>our  h  Religion  pw  Vts  K'polo^vw  t\\);\\. 

4w\- 


■Les  iC}r,;r 


^'  n'en  cft  ^f  ^'.^  ^  D,og„^;"^  P«'"f.  de 


Q% 


jjo  Journal 

On  peut  dire  U  même  chofe  des  autres 
ouvrages  connus  fous  le  nom  de  St,  Juflin  ; 
fçivoir  le  traité  Philofophicjue  où  l'on  ré- 
fute airezfechcmeat  pi  ufîeurs  endroits  des 
Ecrits  d'Ariftote  :  celuy  qui  luy  eft  joint 
où  font  contenues  cinq  queflîons  quiquoy 
qu'appellées Chrétiennes  fcntent  bien  plut 
lafuhtilité  d'un  Phi loibpbe  que  la  iitnpli- 
cïté  d'un  Chrétien  i  l'ouvrage  desT-iponres 
aux  demandes  des  Orthodoxes  qui  com- 
prend 14-6  queftions  aflèz  curieulèsj  & 
enfin  rexpofition  de  foy  citée  par  Leontius 
&pïr  Eutyniius  Zig;ibcnus  où  lei  erreurs 
des  Ariens ,  des  Nelloriens  ,  &  des  Euty- 
chiens  iont  rejettées  trop  clairement  pour 
eftre  du  temps  de  ce  Père. 

Robert  Efttcnne  donna  en  iff^'  '^  pre- 
mière Edition  de  tous  ces  ouvrages  ctt 
Grec  j  à  la  refervc  du  fécond  Traité  aux 
Gentils  &  de  l'Epi  t^e  à  Diognet  que  Henri 
Eâîenne  publia  fcparémcct  l'an  ifçt.,  8c 
if9f.  L'Edition  Grecque  &  Latine  de 
Commelin  qui  fut  donnée  par  les  foins  de 
Frideric  Silburge  ftiivit  celle-là  en  ifjjj. 
Ellecomprcnoit  tous  les  Ouvrages  de  Saint 
JuflÏQ  divifcz  en  3  parties,  &  cftoit  de  la 
verfioa  de  Langus ,  csLCcpté  ce  qu'avoit 
traduit  Henri  Eflienne,  dont  on  y  ajout» 
les  Notes  avec  celles  de  Silburge  6t  de 
quelques  autres  içtvans.  Mord  fc  con- 
forma far  cette  Edition  dans  celles  qu'il 
publU  à  Paris  l'an  161^.  &  ifijô.  8e  c'eft 
fur  cette  deraierc  que  Voni;  t&-  tvitott  t«tk- 


Des  Sçavans.  3^1 
formé  en  AUcmsgae  pour  nous  donner 
celle-cy. 

C'eftoità  la  vérité  la  meilleure.  Cepen- 
dant elle  avpit  Tes  impcrfcâioiis  ,  Se  l'on 
peut  dire  (ju'elle  n'eftoît  pas  fi  corredle 
qu'on  n'ait  eu  lieu  de  la  (urpaffer  de  ce 
côté.  On  auroit  rendu  à  l'Eglife  &  à  la 
Repubî.  des  Lettres  un  lerïke  encore  p!us 
coniiderable  ,  fi  félon  un  moderne  mais 
fçavant  Critique,  l'on  avoit  fait  une  ver- 
fion  toute  nouvelle  des  œuvres  de  Samt 
Juftinj  Cl  on  les  avoit  reveués  fur  les  MC 
que  l'on  auroit  pu  trouver;  fi  on  les  avoit 
cnrichiM  de  quelques  notes  &  dtchar- 
chées  d«  plufieurs  de  celles  qui  font  im' 
primées  ;  &  enfin  fi  on  les  avoit  difpofees 
dan5  un  ordre  qui  comprît  d'abord  les  ou- 
vrages certains  j  enfuîte  les  douteux  ,  & 
en  dernier  lieu  Ckux  qui  font  manifcfte- 
meat  fuppt'fez. 

l  On  trouve  à  la  fin  de  cette  Edition  con»- 
me  dans  celle  de  Morel  les  opufcules  qui 
portent  le  nom  d'Athenagore  ,  de  Thco- 
phyle  d'Antioche  ,  de  Tyrien  furnommé 
l'Afl^rien  ,  Bc  d'Hermias  le  Philofophc, 
qui  font  la  plupart  des  Ecrits  auflî  confide- 
I  râbles  par  leur  antiquité  que  par  la  folidité 
de  leur  matière. 


\      P 


Xau,« 


331  Journal 

Smco  in  Tofcana  Ditirambo  di  Tranc.  "Bitii. 

Aè»d.  dttt»  Crufc».   In  4.  in 

lirenx,».  i68y. 

CEs  beaux  vers  de  Mr.  Redi  font  me 
defcription  8c  un  éloge  des  plus  ex- 
celiens  v  i  ns  q  11  i  fè  trouvent  dans  la  Tofcane. 
Ce  fujct  n'eft  pas  indigne  d'un  Médecin 
qui  doit  connoifire  parfaitement  la  nature 
&  les  qualités  des  alimens  ordinaires  des 
climats  qu'il  liabite  ;  £c  il  eft  d'ailleurs  en- 
core plus  de  l'ufa^e  commun  que  les  vipè- 
res &  les  infeâes  fur  leiquels  ce  fçavant  Mé- 
decin a  fi  bien  écrit.  Il  n'a  pas  moins  bien 
réiiffi  fur  la  matière  prefente.  11  ftmble 
d'abord  que  ce  n'eft  qu'une  plai&nterte; 
mais  il  la  relevé  par  un  fi  grand  nombre  de 
remarqnes,qu'on  peu  dire  que  les  meilleurs 
Ecrivams  de  tout  âge ,  de  tout  païs  Se  de 
toute profefiion, n'ont  riendefingulierqoi 
puidè  entrer  dans  fon  fujet  qu'il  ne  l'éûlp 
avec  beaucoup  d'érudition. 

Il  nous  apprend  même  des  particularités 
inconnues.  Ainfi  fiir  ce  qu'Horace  appelle 
les  Cognes  qui  traînent  le  char  de  Venus 
Purfurei  ,  il  obferve  qu'il  j  a  véritable- 
ment une  race  de  Cygnes  dont  perfonnen'a 
encore  parlé  gc  qu'il  a  fouvent  veus  dans  les 
chaires  de  Mr.  le  grand  Duc,  lefquels  ont 
toutes  les  plumes  de  la  telle,  du  col  &  de 
la  poitrine  marquées  i  l'extrémité  d'une 
>pointe  jaune  comme  de  l'or»  tirant  fur  le 

rouge. 


y 


Des  Sçavans.  jj; 
ronge.  La  conjcflurc  qu'il  en  tire,  que  c'a 
ce  qui  %  fait  donner  aux  Cygnes  le  nom  d 
F  HT  f  uni,  nerempéchcpïs  néanmoins  àe 
croire,  qu'au  licnde  ces  animaux  ,  les  Poè- 
tes ont  plùtoU  attelé  au  Char  de  Venus,  de 
ceux  qu'il  nomme  Grof/i;  parce  qu'ayant 
une  fi  petite  langue  qu'à  peine  paroît-clle 
dans  leur  gofier,  cela  convient  mieux  au 
Tccret  &i  la  confidence  que  demandoienc 
les  intrigues  Ae  cette  Deeire. 

Monir.  Ménage  à  qui  Monfr.  R.cdi  a  en^'- 
voyé  cet  ouvrage  ,  luy  a  fait  un  remercî 
ment  digne  de  ce  prcfent  en  beaux  vers  La- 
tins, où  tout  le  monde  f5ait  qu'il  excelle.  ' 

l>eux  Theartmes  ,  foHr  nnfurer  tatts  !ei . 
Hexaèdres  iarlinti,  dent  les  deux  éafet  t 
faftf'teitrt  ô*  inférieure  font  Far  aile  h- 
Srammit  rtclétngles  jj>  fnraUtlts  tntr* 
tUts. 

Premier  Theorcme^ 

LE  produit  de  la  hauteur  dufolide  pro- 
polë ,  par  le  produit  de  la  moitié  de  la 
lommedes  deux  grands  coftcz  de  fesdeux^ 
bafes  fupericure  Si  inférieure ,  par  la  moi- 
tié de  la  fomme  des;  deux  petits  collez  des^ 
mêmes  bifcs,  augmenté  de  la  folidité  d'une 
piramîdequadrangulaire  de  la  hauteur  du 
fglide ,  dont  la  baie  fera  formée  par  la  moi- 
Xk  de  la  différence  des  deux  grands  coftcx!J 
des  deux  bafcsCc  h  moitié  de  la  ditftrcnce 
des  de ujf  petits  coflez  des  meuves Wfe  V^v 


33+  J  O  B   R   K   A 

les  quatre  furfaces  font  inclinéa 
même  bife)  où  ce  produit  dimii 
folidité  de  la  même  pyramide  quj 
Izire  (  fî  une  ou  deux  des  quatre 
font  inclinées  fur  une  bafe ,  &  les  ai 
faces  foor  inclinées  fur  l'autre  ba 
nera  li  folidité  reijuife.  ' 

SicOND  Theorems 

^ui  fuppofe  la  tntnsformittion  I 
fnf  friture  Q<inferifUredufoiidepn 
flans  femilaéltj  i  en  fine  que  tel 
du  deux  grands  ^  des  deux  feti 
des  éafts  dufoiide  transformé  foieni^ 
celles  dHfolidepropafé  :  laquelle  trsai 
thnfeftra  en  multipliant  un  des  dél^ 
desédfes  far  U /anime  des  deux  stU 
tez  ,  f^  divifunt  le  produit  par  Ji| 
dit  deux  premiers  eojUz..  Il  fupfi 
la  moyenne  prop&rtionelU  entre 
que  Von  trouvera  en  multipliitni 
tofié  d'une  des  deitx  éafei  par  legri 
de  l'autre.    Ce  Théorème  a  deux 

Première  partie  :  Si  les  quatri 
dufoiide  propoféfint  indinéeifur 
bafe  i  Le  produit  de  Ii  fomme 
bàlcs  du  folidc  transformé  Bc  de  11 
enne  proportionclle  par  le  tiers  dj 
tcurdu  mêm?i,lblide  s  ce  produit^ 
de  la  difFcrencc  de  la  folidité  de  di 
mides  quadrangulaires  l'une  du  J« 
pofé  & /'autre  du  folide  transfori 
de  chaque  pyramide  cftnut  tor 


/  Des    Sçavans.       î3f 

Ard  de  chaque  taVtiie  de  même  que  celle 
ûu  î.Theor.  (iî  la  folidite^del»  pyramide  du 
folide  propofé  eïccde  celle  de  la  pyramide 
dufolide  transformé)  ou  ceproduit  dimi- 
nué de  la  même  différence  (lîlafoliditéde 
la  pyramide  dulbltde  propofé  eft  moindre 
que  celie  de  k  pyramide  du  folide  traos- 
êormé)  donnera  la  folîdité  requtfe. 

Deuxième  partie  duTlieoreme  :  Si  une 
tuieitn  fttrftues  du  folidt  frofafi  font  iaelï~ 
nies  (ht  une  même  h»ft  ^  les  autres  fi*rf»- 
t es  font  indinëtc  fur  l'autre  èafe:  le  pro-J 
duit  de  ïi  fomme  deïdcuxbaresdurolidff' 
transformé  &de  leur  moyenne  proportio- 
nclle  par  le  tiers  de  la  hauteur  dti  folidei 
propole ,  ce  produit  diminué  de  lafomms!! 
dclaibliditrf  des  deux  pyramides  quadran- 
gulaires  de  même  bafc  &  hauteurs  ,  que 
celles  cy  -  delTus  ,  donnera  la  Iblidicé  rc* 
quiie. 

Obseuvations, 

Frcmiere.  Si  les  bafes  fuperîeure  8i  in- 
férieure d'un  folide  incline  font  quirr^ei' 
ou  plans  ftrabiables,  on  trouvera  fa  folî- 
dité par  la  feule  mulri  pi  ication  de  la  fom- 
me des  deux  bafes  &  de  leur  m-ny  tnne  pro- 
portionelle  par  le  tiers  de  ia  hauteur  du 
folide. 

Deuxième.  Tout  folide  inclîns  dont  les 
bafcs  fupcricure  8c  inférieure  font  parallè- 
les entre  elles  &quarrécs  ou  çW^fccvy»».- 
Wcs,  e/l  une  pyramide  uon^^^e* 


J    O   II    R    H    A 

Troifidme,  Tout  folidc  indiï 
bafes  liipe Heure  &  inférieure,  i 
quarréesny  plans  femblabks,  n'i 
pyramide  ironijuëe. 

Extrait  d'une  Ltttrt  dt  Mr.  Bûi/t 
St.  Viiuent  «  Mr.  l'Abbé  Nicjti 
n*nt  la  dtfcriftioa  (^  Its  parti 
d'une  C avertit  fort  curitufe ,  , 
dt  Btfanf  an.  < 

J'Ay  elle  me  promener  \\y^' 
jours  à  nôtre  fameuic  glacière 
ce  miracle  de  la  niture  n'a  efté  ( 
grand  fecourf.  Il  fait  icy  des  ehi 
ceffiïes;  8c  comme  l'hyvern'apa^ 
toutes  le*  glacières  particulières  ( 
que.  On  accourt  icelle-cyde  toi 
Ce  ne  font  que  Chariots  !c  qo 
qui  viennent  enlever  de  gros  <jm 
glace  pour  en  fournir  non  feulen 
tes  les  Villes  de  la  Province,  mai 
le  Camp  de  la  Saône.  Cependant  1 
Bcpretieufe  Caverne  ne  s'épuifep 
Jour  de  grmdcs  chaleurs  y  prodii 
glace  qu'on  n'en  ofte  ea  huit. 

L'entrée  de  cet  Antre  admirali 
la  croupe  d'une  Montagne  aflez  fa 
la  Ville  de  ^HÎngi  fur  laRititerti 
MU  Sud'Onefi  dt  Befanfon,  Cett< 
quelques  if  ou  lopas  de  large  i 
une  defcentedeprésde  joopasc 
mime  largeur  >  2a  bas  de  kc^v 


s      S- Ç  A,  V    A    M   s.  33^^ 

-averne.  La  porte  eft  deux 
ite  Se  plus  large  que  la  plus 
de  Ville:  &  la  Caverne  qui  a 
ifoadeur  fur  60  de  large,  eCt 
neelpece  de  voûte  de  plus  de 
haut:  ainii  onvbit  clair  par 
de  la  route  de  gros  morceaux- 
ibntniitres-b6teâèt.  Mai»' la 
x>ndtnce  €e  forme  d'un  peiai> 
occupe  une  partie  de  la  Ca- 
;lace  en  Ëâé  Se  eau  en  hy  ves^ 
on  troave  detpierres  qui  reC 
«rfaitemeni  à  iei  écorcei  ^8; 
its  qu'il*n'y  aperibnne  qui  d'y. 

iear,  quelleieft'nâtre  glaclereJ 
larqucreafortantqu'ilyavoit  ' 
uillards  dans  la  Caverne.  Oa 
:,'eAoit  une  marque  de  pluye 
nain  8c  l'on  ne  fe  trompa  pas. 
du  Toifînage  lors  qu'ils  ont 
'rages  de  longue  haleine  à  en* 
vieitnent  confulter  cet  Alma- 
,  lit  jugent  par  la  pureté  de 
épaiflèur  des  brouillards,  du 
ira  &  fe  règlent  là-deflus.  C'effi 
.rite  qu'il  ne  falloit  pas  omet- 
'uerite  bien  d'avoir  place  dans 
'.relie  que  l'on  médite  de  toutes 
de  Vrance. 


■Î5.0W.- 


J  o  u  n  N  A  L 

Troifiéme.  Tout  folide  incliné  dont  les 
blfes  fuperieure  &  inférieure,  ne  font  ny 
quirrées  ny  plans  femblabks,  n'ellpas  une 
pyransiie  cron^uéc. 

Extrait  d'une  Lettrt  dt  Mr.  Boifet  Aàié  île 
SI,  Vincent  à  Mr.  l'Abbè  Nicaife ,  cente- 
n*nt  U  defcripthn  ^  lei  farticutarttex.. 
d'une  Caverne  fort  cifrieu/e ,  à  4  iitHei 
dt  Be/anfen. 

J'Aj  efté  me  promener  il  jr  a  quelques 
jours  à  nôtre  fsmeulc  glacière.  Jannais 
ce  miracle  de  la  nature  n'a  efté  d'un  plus 
grand  fecours.  11  fait  icy  des  chaleurs  ex- 
cefliïesj  &  comme  l'hyvern'a  pas  eili  rude 
toutes  les  glacières  particulières  ont  man- 
qué. On  accourt  àcellc-cyde  toutes  parts. 
Ce  ne  font  que  Chariots  Se  que  Mulets 
qui  viennent  enlever  de  gros  quartiers  de 
glace  pour  en  fournir  non  feulement  tou- 
tes les  Villes  de  la  Province,  mais  encore 
le  Camp  de  laSaone.  Cependant  la  bonne 
&pretieufe Caverne  ne  s'cpuife  point.  Un 
jour  de  grandes  chaleurs  y  produit  plus  de 
'  glace  qu'on  n'en  ofte  en  huit. 

L'entrée  de  cet  Antre  admirable  cft  fur 
la  croupe  d'une  Montagne  affez  haute  prît 
t»  Ville  de  ^ingi  fur  la  Rivière  de  Loitvt, 
«rt  Sud-Outfi  de  Btfanfon,  Cette  entrée  a 
çuelnues  if  ou  aopas  de  large  Se  couvre 
UQC  defcettte  de  prés  de  500  pas  environ  de 
oiéme  largeur  ,  au  bas  de  \5tt^ut\\c  t%.\», 


Des  S-9A,VAN$.  3.37~ 
porte  de  la  Caverne.  La  porte  eft  deux 
fois  plus  haute  8c  plus  large  que  la  plus 
grande  porte  de  Ville  :  &  la  Caverne  qui  a 
3f  pas  de  profondeur  iur  60  de  large,  efl: 
couverte  d'une  efpece  de  voatede  pins  de 
60  piedi  de  haut:  ainfi  on-  voit  clair  par 
tout.  Il  pend  de  It  voûte  de  gros  morceaux 
de  glace  qnifimtontrei-bËteifet.  Mais' la 
plusgnniwaboadancefè  forme  d'un  petit, 
rutflnu  qui  occupe  une  partie  de  la  Ca- 
verne. Ileft  glace  en  Efté  3c  eau  en  hy  vec. 
Dans  le  fond  on  trouve  despierres  qui  reC> 
fémblent  fi  parfaitement  à  des  écorces  d& 
Citrons  confits  qu'il'n'y  aperfonne  qnin'7. 
foit  trompé.  '7 

Voila  Monfieilr,  quelleieftnâtre  glaciexeJ 
On  me  fit  remarquer  en  fortant  qu'il  7  a  voit  ' 
quelques  brouillards  dans  la  Caverne.  On 
me  dit  que  ç'eftoit  une  marque  de  pluye 
pour  le  lendemain  Se  l'on  ne  fe  trompa  pas. 
Les  paifans  du  voiCnage  lors  qu'ils  ont 
quelques  ouvrages  de  longue  haleine  à  en> 
treprcndre ,  vicient  confulter  cet  Alma- 
nach  naturel.  Ils  jugînt  par  la  pureté  de 
l'air  ou  par  l'épaifleur  des  brouillards,  du 
temps  qu'il  fera  &  fe  règlent  là-deflus.  C'eft 
une  particularité  qu'il  ne  falloit  pas  omet- 
tre ,  é'  î«'  mérite  bien  d'avoir  place  dans 
Vhifioirt  naturelle  ^He  l'on  médite  de  toutes 
les  Provinces  de  Trance. 


1686.  P  "Êio»*- 


ÎJS      Jour  M.  des  Sçavanï^ 
jSmvtmtez.  4e  M  huitainti 

La  Morale  du  Monde  ,  ou  Converfations 
s,.  In  II.  àParis,  chezGuilbin. 

Thrcfor  de  l' Arithmétique,  à  Paris,  ches 
Ch.  deSercy. 

Le  Nouveau  Negotiaat  contenant  les  rc- 
duâions  toutes  faites  des  mefurcs,  poids  & 
Mon aoy es  de  France ,  réduites  aux  mefu. 
res.  poids  St  Monnoyes  de diverfes  Villes 
&  pais p:tr  S.  Ricard.  In  4.  à  Bosrdeiuxi  Se 
fe  trouve  à  Paris,  chez  P.  rEfciilTin. 

Vitr.  Phil.  Rcinhardi  Inftîtutiones  juris 
puhlieî  Romano-Gcrmanici  feleét».  In  11. 
Lugd.  Bat.  &  à  Paris,  chez  D.  HonhemeU. 


3λ 
XX. 

JOURNAL 
DES    SCAVANS; 

Du  Lundi  j-  Aouft,  M.  DC.  LXXXVI. 


Traité  dt  l'unité  di  l'Eglife  ^  dit  mtyeas 
que  Us  Princes  Chrétiens  ent  emfùyex, 
f9»r  y  faire  rentrer  ctnx  qui  en  efioient 
feparex..  Far  le  P.  Thomitjpn  P. de  l  Ora- 
toire. In  8.  à  Paris ,  chez  Fr,  Mugucc. 
i6S6. 

JAinais  ouvrage  ne  fut  plus  propre  que 
celuy-cy  pour  le  temps  où  nous  fom- 
mes  ,  que  l'oa  peut  regarder  comme 
Je  comble  de  la  gloirt  du  Roy.  Sa  lefturc 
doit  achever  de  conraincre  (es  Nouveatix 
Catholiques  &  le  peu  de  P.  R.  qui  reftent 
encore  dans  le  Royaume,  qu'il  n'y  ariea 
cle  plus  jufteque  laconduite  qu'on  a  tenue 
à  leur  égard ,  &  confondre  en  même  temps 
les  Proteftans  Etrangers  qui  ne  cciTeot  de 
la  rendre  odieufc  par  leurs  écrits  pleins 
d'emportemens  &  de  calomnies. 

Ils  y  verront  par  le  wîmoigtiage  de  l'Ecri- 
ture ,  de  St.  Cyprien  ,  de  St,  Auguftin, 
d 'Optât,  de  Pacien  &  des  autres  Pctcs  y  o^* 
Diea  elhac  ua  &  l 'unité  même»  Wh  tu\  efts^ 


o  Journal 

fervl  dans  l'unité  :  Qh'ÎI  ne  peut  j  avoit 
qu'une  foy  comme  il  n'y  a  qu'un  Dieu  > 
unuiDetfi,  imtffiUes:  Q^cl'Eglife  qui  en 
eft  la  dépofî taire  eft  une  comme  J.  C.  cft 
un,  le  Sauveur  ayant  dedai'é  qu'il  n'auroit 
qu'un  troupeau  dans  lequel  il  rsITcmble- 
roit  toutes  fcs brebis,  qui  n'auroicntauffi 
qu'ua  Pafteur  :  que  c'eft  fur  cette  unité 
qu'eil  établie  toute  !i  différence  qu'il  y  a 
entre  le  Royaume  de  J.  C.  6c  l'empire  da 
démon  :  Que  rompre  cette  unité  c'ell  dé- 
chirer lecoipsde  J.C.  &n'avoirny  la  cha- 
rité de  Di  EU  ny  ce  Hc  du  prochain .  en  quay 
néanmoins  confifte  toute  noftre  juftice  8t 
toute  la  loy  divine;  Qu'en  cet  eftatde  di- 
TÏlîoa  &  de  réparation  on  oc  peut  non  ptus 
fe  fauver  que  le  firent  ceux  qui  cfloient 
hors  de  1';^  relie  au  temps  du  Dctuge;  Qu'au 
contraire  l'union  ou  la  reunion  avec  l'E- 
glife  Cathol.  efl  le  prefervatif  ou  le  cor- 
redif  de  toutes  les  erreurs ,  &c. 

Sur  CCS  principes  ilsrcconnoi liront  l'ob- 
ligation iodirpenfable  ,  où  les  Papes ,  les 
Conciles  ,  les  EvêquCî  &  les  Empereurs 
Chrétiens  ont  crû  élire  de  maintenir  com- 
me ils  ont  fait ,  l'intégrité  de  la  foy  & 
l'unité  de  rEgliie  Catholique  ,  contre  les 
nouvelles  fcdles  qui  i*e  font  élevées  dans 
tous  les  temps. 

Ils  concevront  qu'il  n'eftoit  pas  nccef- 

faire  à  ces  Frincespour  faire  à  ces  feftes  une 

douce  Se  falutaire  violence,  d'cl}rçcx.iâe- 

jneuc  iatbrmez  quclki  çftolcax  leurs  er- 


^^^^^     Des    Sçavanï.        541 

PHnr^:   mais  qu'il  fuiRfoit  que  ce  fuflent 

I      des  feâts  évidemment  différentes  de  \'E~ 

glife  Catholique ,  fepwées  de  Ion  unitc  Se 

de  il  Communion  ,  pour  ne  pouvoir  pas 

même  douter  qu'elles  ne  tuflent  dansTéga- 

rement,  6c  tjuecene  fût  leur  ftircà  ellc^ 

mècnes  le  plus  grand  bien  dont  elles  fu fient 

capables,  de  le.';  iam?ner  malgré  elles  dans 

^^s  vojisàc  jaUiit  Se  Je  ialuten  les  rame- 

^Hboc  à  l'Hglife. . 

^^SLesmoycnsqu'ils  verront  avoir cfte  eni- 
^H^oyez  pô\it  Cela,  leur  fermeront  labou- 
^^hc  furies  pliintes  injullcs  qu'ils  ont  faite» 
contre  les  Edits  du  Royj  ces  Edits  cftant 
beaucoup  moin;  durs  quelesLoix  des  Co- 
des Theodoiien  &  Juflinicn  que  l'on  par- 
^^nuit  duos  cet  ouvrage  t  ficquel'on  moa- 
^^■e  xvuir  eilé  louées ,  approuvées  Sç  défen- 
^^auës  par  les  PP.  les  plus  telebres ,  les  plus 
pieux  àc  les  plus  humain;. 

Ih  n 'au l'Ont  pas  de  moindres  fujets  de 
honte  touchant  la  hirdielTe  avec  laquelle 
ils  avancent  que  l'Eglile  Romaine  n'a  ja- 
mais fccu  infpircL'  aux  Empereurs  que  deg 
maximes  violemes  contre  les  hérétiques, 
quand  ils  verront  comment  les  Evcquesin- 
tervenc^ieBt  auprès  de  ces  Princes  ,  pour 
adoucir  la  rigueur  des  châtimens  corpo- 
rels 6c  des  amandes  pécuniaires  qu'ils  de- 
ccrnoient  contre  eux  ;  &  comment  entre 
autres  St.  Auguftin  craignant  que  le  nou-rJ 
veau  Procooful  d'Afrique  we  i)<:ïv^f&V''îil_ 
gh'ii  des  cjcecutions  laoelant.es  cçicXti.Xiçi- 


3+1  J  o  n  R   N  A  l, 

natiûcj  avoient  faites  contre  les  Cât!io!i. 
ques ,  en  tes  envoyant  au  dernier  fupptici 
ftîoa  toute  la  rigueur  des  loix ,  cniploy; 
dans  une  lettre  qu'îl  luy  écrivit  tout  ce 
f]u'il  avoit  d'éloquence,  de  charité  &  d'au- 
rorité  pour  le  conjurer  au  nom  de  J,  C.  de 
leur  fiuver  la  vie  &  de  prévenir  feulemeot 
par  la  craiate  &  par  la  terreur  les  laaax 
qu'ils  feroicnt  .  en  leur  latffant  le  temj» 
d'expier  par  la  pénitence  ceux  qu'ils  a- 
votent  déjà  faits. 

Le  P,  Thomaffin  joint  à  la  refutatioa 
qu'il  donne  de  toutes  les  autres  objectons 
des  Proteftans  ,  deux  digreflions  fort  fça- 
vantes.  L'une  elt  touchant  les  anciennes 
Eglifes  Apoftoliques  d«  la  Grèce  Se  de  l'O- 
Tient ,  &  fur  leur  Communion  avec  l'Eglife 
Romaine  toujours  renouée  après  quelquet 
•interruptions:  La  i.  traite  de  la  Commu- 
nion fous  les  deux  cfpece»  ,  8c  oftc  de  ce 
cofté-!à  aux  P.  R.  tout  prétexte  de  refter 
feparez,  en  même  temps  qu'elle  leur  fait 
voir  combien  toutes  les  démarches  de  l'E- 
glife dans  les  changemeni  de  fa  difcipline 
a  l'égard  des  Sacrcmensont  efté  lentes ,  cir- 
conlpeâes  ,  neceffaires  Se  inévitables.  U 
finit  par  une  narration  abreeée  de  la  con» 
verfion  des  Goths  d'Efpagnc  aans  le  ?  Con- 
cile de  Tolède  par  le  zèle  du  Roy  Reca- 
rcdc  :  de  celle  des  Lombards  Se  des  Bout- 
guignons ,  parles  foins  du  Roy  Stgifmond  : 
&  de  celh  de  h  Nation  Ftauc^crtCc  ■çw  le 
xcle  de  Ciovisi  8c  U  en  tixc  àe  nOMveWcv 


Des     Sçavans, 

preuves  pour  appuyer  ce  qu'il  idit  fur  l'ob- 
ligation où  foût  les  Rois  d'employer  leur 
puilTance  à  rétablir  t'uDité  de  l'EgUfe  Cv 
tJiolique  dans  leurs  Etats. 

Hic.  Pnrthenii  Giitnnttitfii   Ntap.  Soritt. 
Jifa  Pifcatoria  à' Nautk».  In'à.  , 

VlIlebroidSnelIius,  Crercentius,  Mo- 
rifot  ,  Dudlcy  Se  les  PP.  Riccidli  Je 
Fomnier  ont  écrit  fort  an  long  fur  k  Nari> 
gation  i  mats  perfonne  a'avoit  cncof c  en- 
^nrepris  de  nous  en  parler  en  vers.  La  diifi- 
^Muké  d'y  réiifGr  ell  peut  -  e/be  ce  qui  I'k 
empêché  jufqu'îcy.  Cette  raifbn  a  cédé 
•dans  l'erprit  du  P,  Giannctafio  à  la  nou- 

Kpeautéde  cette  manière  de  traiter  cet  arf; 
Bc  iUcriidit-il,  quecetouïtageauroitdu 
Bioins  par  là  quelque  agrément  parmi  les 
fcavans,  l'tlne  pouvoîc  le  luy  donnerpu 
U  Poëfie.  Cependant  on  peut  dire  fans  blcjp- 
ier  famodefiie  quefesversle  relèvent  cx> 
'  ^remément  ;  qu'ils  font  purs  ,   naturels , 
^tciles,  &  d'autant  plus  à  eltimer  qu'ils  ex- 
priment des  chofes  qu'on  a  fouvent  de  k 
Ïeine  à  bien  expliquer  daas  urt  langage  or- 
ioairc.    Telles  font  le  choix  &  la  coupe 
Wes  arbres  pour  la  conftruâion  des  vaîC- 
lièaux  }  tout  ce  qui  regarde  les  vents  ;  U 
'iinethode  de  faire  une  juftc  eflimation  des 
chemins  ;  la  m  anicrc  de  ttOMW  la.VsxTwAt 
ées  Jieax,  les  longitudes ,  Va  '^M\i.ÛQ».&fc 
i  P  4  Vi.'^-CDS».^ 


L 


~^4S  Journal 

fort  cnrîcurcs.  Il  eft  fort  vray-ftmblablo 
que  toutes  ces  chofes  avoient  une  extrême 
proportion  avec  le  peuple  Judaïque  pour  le 
faire  reifou venir  des  grâces  qu'il  avoit  re- 
ceuës  &  des  miKjfles  particulières  qui  le 
Tcndoient  le  peuple  de  Dieu ,  &  pour  l'em- 
|»écherpar  là  de  participer  aux  Cercmonks 
«les  idolâtres. 

Comme  le  gouvernement  Theocratî- 
qnc  fut  encore  un  des  principaux  moyens 
que  Dieu  deftîna  pour  l'en  retirer  ,  l'Au- 
teur en  traite  au  long  après  quelques  re- 
miarqucs  fur  les  inyfteres  contenus  typi- 
quement fous  les  ombres  de  l'ancienne 
Loy  :  &  c'eft  par  cette  matière  qu'il  finit 
ce  premier  Li»re, 

Dans  le  i.  il  parle  en  particulier  des  Loîx 
Cercmonielles  qu'on  croit  que  Dieu  op- 
pofa  aux  fuperftiûons  des  Zabicns.  H  com- 
prend fous  ce  nom  ks  Caldifens  £c  divers 
autres  peuples  de  l'Arabie  &  de  la  Syrie 
malheuïeufement  infeétex  des  cultes  ma- 
giques &  idolâtres  des  Caldéens.  Ces  fuper- 
Sitions  eAoicQt  de  deux  fortes ,  les  unes 
manifeftement  criminelles  ,  comme  la 
proftitution  des  femmes  en  l'honneur  de 
Venus  ,  le  Culte  rendu  aux  idoles  par  les 
suditez  les  plus  outrées  ,  le  Sacrifice  des 
cnfans  à  Moloch,  &c.  les  autres  indifféren- 
tes de  leur  rature,  comme  de  manger  du 
fang,  de  faire  bouillir  un  Chevreau  dans 
Je  hit  de  /â  mère  I  de  porter  une  étoffe  raoi- 
n'é kiae  oicitié  lin,  Uc.  Qï  «wliiïcMt, 


Des    SçavaksI 

point  celles  là  feulement  qu'il  croit  que 
Dieu  défendit  à  fbn  peuple  j  mais  aufll 
celles  du  fécond  genre ,  afin  que  par  l'hor- 
reur qu'il  fcroit  obligé  d'avoir  pour  des 
chofes  qui  n'avoicnC  rien  de  mauvais  en 
elles-mêmes,  il  comprît  combien  il  loy 
falloit  detefter  des  ccrcmootes  évident- 
ment  nbomtnables. 

De  ta  vient  l'établilTcment  de  mille  céré- 
monies qui  fansqu'on  ait  toujours  recours 
à.  des  allégories  mifterieufcs  >  paroi0rnt 
fort  raîfonnables  eflant  comparées  avec  h 
lîtuatioQ  des  IlVaëlîtes,  &  très -propres  i 
les  garantir  de  k  contagion  de  l'idoUtrif,' 
Telles  font  à  fon  avis ,  la  conftruéïion  des 
Autels,  le  Sacrifice  de  la  Gemflc  rouge,  la 
défenfe  de  faire  bouillir  an  chevreau  dans 
le  lait  de  fa  mère ,  de  fc  faire  couper  les 
cheveux  en  rond  ;  8c  aînfi  de  plufieurs  ao- 
tres  loix  ,  dans  lefquelleî  Monfr.  Spen- 
cer découvre  les  raiibns  que  Dieu  peut 
avoir  eues  de  prendre  le  contrepîed  des 
Ziabiens. 

Le  dernier  livre  diviicen  8  Dificrta- 
tiens  >  regarde  certaines  cérémonies  que 
l'Auteur  prétend  avoir  efté  ordonnées  de 
Dieu ,  parce  que  les  Juifs  en eiloicnt  delà 
imbus,  foit  qu'elles  vinffcnt  de*  Patrinr- 
chcs,  foit  qu'elles  fufTcnt  forties  du  fein 
CTiAmeduPaganîfme.  Nous  ne  nous  y  ar- 
rêterons pas  parce  que  cela  nous  meoeroit 
trop  loin, 

V  6  '^•^ 


Lu  Tlogts  du  Roy  prefentez,  en  dhii, 
.  a  fa  Majifii.  Far  Menfr,  de  Sa 
i  Mtndres ,  à  Paris,  chez  M.  Villei 


ÎN 


Ous  avons  des  Eloges  duRfl 

coup  plus  recens  que  ceux-q 

laifenttous  les  jours  des  aâions  rai 
traordinaires  &  iurprcnîntes ,  ell< 
auflî  tous  les  jours  de  nouveaux  i 
xiA^s.  Les  étrangers  ne  font  pas  n^ 
lez  pouf  cela  que  i'es  propres  fujeti 
en  quoy  il  eft  bon  de  recueillir  < 
en  temps  CCS  fortes  de  pièces,  coi 
Sakedo  a  fait  de  celles  qu'il  a  pi 
en  divcrfes  occafions  à  S.  M.  aÉ 
pofterité  voye  plus  commodéme 
îej  Peuples  yoidas  n'ont  pas  ni^ 
Tendre  à  h  gloire  du  Roy  la  mêai 
qu'il  reçoit  des  nations  les  plus  ] 
ieftjucllcs  penetrfe  d'admiration 
bruit  de  fes  exploits  &  de  fcs  vcr| 
les,  viennent  luy  rciîdre  leurs à< 
&  demander  Cm  alliance.*  ■• 

I 

yoh.  S.cd.  H'etjltnii  fra  Grdua  é" 

liagut  GrACA  proJtuntiaIJant,  j 

jîfohgetic*.  InB.  Bajîli*.  Kîf 

IL  a  elle  parlédans  le  Journal  il 
quet  années,  d'un  ouvrage  dfl 
reur,  gui  cft  Ton  Oi-igeties  tonirm 
tf/faj.    Le  dcilèin  (^u'il  fc  çtc 


Des'    S^atans.       349 

celuy-cy  cft  de  montrer  que  la  prononcia- 
tion d'un  H ,  El,  O I ,  Y  I ,  comme  un 
laTu  :  celle  d'un  A  i  >  comme  un  E  ;  d'un 
A  Y  8c  EY,  comme  <•/&#/,  font  véri- 
tablement anciennes,  Grecques  8c  ulîtées 
parmi  les  Grecs  depuis  prés  de  2000  ans. 

Pour  établir  ce  Sentiment  il  montre  dans 
fa  première  harangue ,  que  l'altération  que 
les  barbares  8c  les  autres  peuples  étrangers 
ont  introduite  dans  le  Grec  par  leurs  fré- 
quentes irruptions  ,  ne  regarde  qne  les 
mots  8c  non  pas  la  manière  de  le  pronon- 
cer i  8c  que  cette  manière  n'a  pas  aufll  efté 
uniquement  empruntée  du  vulgaire  Grec  > 
mais  de  plufieurs  fgavans  de  cette  nation , 
lefquels  ayant  alors  paile  en  Europe  nous 
ont  apporté  &  laifie  la  véritable  prononcia- 
tion de  cette  langue. 
-  Dansla  1.  il luftifieTunitédefon qu'ont 

Îtloiîeurs  lettres  Grecques  par  l'exemple  de 
a  Langue  Latine  qu'il  prétend  avoir  efté 
fujette  au  même  inconvénient  :  les  chan- 

femens  par  ex.  des  lettres  £  8c  V,  en  L 
ans  ces  mots,  Lubido  pour  Libido,  Pro- 
ilive  pour  Trtclivi  8c  dans  plufieurs  autres , 
n'eftant  venus  Telon  luy  que  du  rapport 
qu'il  y  avoit  dans  le  Ton  de  ces  diverfes  let- 
tres. Il  conclut  de  là-qu'onnedoit  non  plus 
entreprendre  de  reformer  cet  ufage  dans 
la  langue  Grecque  ,  qu'on  entreprend  de 
rétablir  la  Latine  fur  cette  forte  d'ortogra- 
phe  8c  de  prononciation ,  A'awxa.'cvx^W,^^ 
cette  coaioiaàtà  de  fon  i&us  «:'\^s.-^à.*•\•i■*■'^ 
P  1  ^^^ 


k 


J   O  Q  K    H   A  ï 

fon origine  dans  k Grèce  même,  autemp* 
qu'elle  eftoit  la  plus  florifTaittc  ,  9c  qu'elle 
atxtndoit  en  lettres. 

La-  ;.  harangue  eft  deftînée  à  la  lettre  H, 
que  l'Auteur  dit  eftie  une  des  feize  que 
Cadmus  enfeignaleprcmier  aux  Grecs.  Il 
fonde  l'ancienneté  de  fa  prononciation 
comme  un  l^-m  ,  tan:  fur  des  autoritez  que 
lur  des  raîfoDS  tir&s  des  Mff,  des  Medail- 
Jes,  des  Infcriptions  &  des  langues  même 
Orientales  6c  Occidentales  confeiccs  en- 
femble ,  £t  il  réfute  en  même  temps  les 
argum  eosprisdiibêlcmcntdesbiebis&des 
C&evres  par  lefquelsChekus  a  vouiuproU' 
ver  l'opinion  contraire. 

Il  fait  le  même  dans  les  autres  baranguei 
à  l'rfgird  des  diphtongues  E  i ,  O  i ,  Y  i , 
A  i ,  8c  A  E  »  rapportant  fur  chacune  un 
grand  nombre  de  remarques  Se  de  recher- 
ches qui  donaeoe  à  eonnoiflrc  qu'il  n'ex- 
celle pas  moins  dans  l'érudition  grammati- 
cale qu'en  toute  autre  littérature ,  &  qu'il 
ne  doit  pas  remplir  moins  digocment  la 
charge  de  Profeffeur  en  langue  Grecque  à 
laquelle  iJ  a  efté  élevé  depuis  peu  d'année» , 
qu'il  a  feit  celle  de  ProféÂ'eur  en  Eloquence 
qu'il  rcmpliffoit  quand  il  donna  en  ié8i.  Ja 
première  Edition  de  cet  ouvrage. 

Il  y  avoit  ajouté  quatre  autres  harangues 
fur  divers  fu jets.  Il  y  en  avoît  une  entre 
autres  fur  la  fidélité  desSuiffes,  pourrcpon- 
dreà  TA  utcur  du  Libelle  intituld  LaSitijft 
démaffui»,  qui  parmi  ^\aùtat>«A^^»c« cVo- 


^l    s       s    Ç    A    V    A    N    J.  IJ"!    ' 

Ces  contre  cette  nation ,  avoit  avancé  que 
tesSuilTes  cftoicot  obligez  de  protéger  [ej 

I  pais  voifins  de  la  mailon  d'Autriche  fans 
I  en  cftre  reguis.  Il  nous  les  redonne  dans 
cette  a  Edition  ,  avec  deux  autres  Orai- 
ibns  Apologétiques  furie  même  fu  jet  pro- 
noncées depuis  ce  temps-là  dans  l'Acadé- 
mie de  Bailej  Scdeux  diflertatîons,  l'use 
fur  la  deftinée  que  les  Ecrits  d'Homerc  ont 
eue  dans  tous  les  temps ,  St  l'autre  dédiée 
au  fgavant  Mr.  Magliabicchi  touchant  l'an- 
tiquité des  accens  Grecs ,  6c  leur  ufâge  dans 
la  prononciation. 
j  Monfr.Henninguiatraitéccttematicrc 

I      fort  au  long  dans  Ton  î»i»/o'/tij  imprime 
à  Utrecht  1  an  i  ($84.  à  attribae'  l'origine  des 
accens  aux  Arabes  ;  &  il  a  taché  de  prouver 
qu'on  ne  devoit  point  7  avoir  égard  dans 
la  prononciation.     Cet  Auteur  prétend  le 
contraire  touchant  l'un  Bc  l'autre  point.  II 
croit  que  les  Grecs  ont  inventé  eux-mêmes 
leurs  accens,  &  qu'ils  s'en  font  fcrvit  de- 
puis plus  de  a  fiécles  avant  J.  C.  pour  cn- 
feigner  à  la  jeuneJTc  la  véritable  pronon. 
^nciation  8t  le  véritable  chant  des  vers  des 
^Huitiens  Auteurs  qu'ils  luj  apprenoient  :  Et 
^^Bl  te  confirme  parplulieurs  témoignages 
^^parmi  lefquels  il  fait  une  difcuntoo  fort 
^^urieufe  des  accens. 


■»a\*-. 


1 


JLiîation  de  denx  faits  finguliers  arrmtx.* 

Paris ,  i'ua  ait  mois  de  May  ,  (^  i'au- 

trt  »tt  maii  de  y  utile  t ,  de  ctrtt 

année,  i6B6, 


L 


A  femme  d'un  Chirurgien  de  cette 

ville  fe  fît  il  y  a.  environ  i  ans  une 

contulîoa  à  la  partie  moyenne  du  parié- 
tal du  coflé  giuctie  de  ta  telle  ,  où  il  /c 
forma  une  petite  tumeur.  L'incommodité' 
qu'elle  en  a  toujours  foufferte  depuis  ce 
temps-là  fe  trouvant  au  mois  de  Maycon- 
fiderablement  augmente'e  &  accompa- 
gnée de  convulfions  ,  de  vomîflimensi 
d'engourditTemcns  aux  jambes  ,  d'infom- 
nics.Bc  de  tous  les  autres  fymptomes  fa- 
cheux ,  fon  mary  qui  avoit  déjà  employé 
I  inutilement   pluQeurs  remèdes  ,   refolut 

!         d'ouvrir  cette  tumeur.    Elle  cfloit  dcve- 
!         nuë  de  la  groflcur  d'une  noiièttc.  Scelle 
s'endoit  &  fe  dcfenfloit   par  intervalles. 
C'cft  en  ce  dernier  temps  que  la  femme 
Ibufiroit  le  plus. 

Dans  cette  Tumeur  .  îl  fe  trouva  un 
corps  dur  de'taché  de  la  chair.   En  l'cxa- 

t  minant  op  y  vit  un  petit  animal  qui  rc- 
jnuoit  reifemblant  à  une  petite  e'creviflë 
par  la  telle  &  par  la  queue ,  ÏC  à  peu  prés 
de  la  grandeur  &  groflcur  d'un  grillon  (ans 
pieds.  Son  corps  eSoit  comme  couvert 
d'une  elJ3ccc  de  petites  écailles ,  &  il  eftoit 
Scuéde  tdJc  forte  c^ue  foa^scc  <\\ïvïtî^v- 


Des    Sçava'ns. 

doit  lederriirc  de  k  te  fie,  fecacboitfous 
les  fibres  du  mufcle  Crotaphyte  ,  &.  que 
Jorfqu'il  retiroît  fa  tefte  en  le  ramaCTant 
vers  13  queue  ,  il  deroit  faire  élever  la 
peau. 

L'autre  fait  ell  d'un  laboureur  du  Faux- 
bourg  St.  Jacques  aged'enviroa  j-oans.  Il 
cftoitfu  jet  depuis  trois  ans  à  de  grands  bat- 
tcmens  de  cœur,  toutes  les  fois  qu'il  t'ai- 
foit  le  moindre  mouvement  pénible  ,  Se 
encereftatdont  il  ne  rcvcnoit qu'avec wne 
fueur  Froide,  il  eiloit  comme  mort  pen- 
dant un  Miftrcrt ,  &  quelquefois  beaucoup 
pluslong-tempi,  1!  mourut  Aibi  rement  au 
mois  dernier  eo  voulant  dcfcendre  avec 
violence  de  fon  cheval  j  où  quand  il  eftojt 
tnonté  ces  foiblefTes  ne  le  prenoient  paj 
pour  l'ordinaire,  mais  lëulcment  quand  il 
.mirchoit  à  pied. 

Mr.  Theroude  Chirorgîen  l'ayant  ou- 
vert ne  remarqua  rien  de  fort  extraordj- 
mire  dans  le  bas  ventre.  Dans  la  poitrine  il 
trouva  le  pou  [mon  alTez  beau  6c  non  adhé- 
rant,  peu  d'eau  dans  Je  péricarde,  lecteur 
fort  g^os&  point  de  fang  dans  fes  ventricu- 
les, ny  dans  la  veine  Cave  afcendanic.  A 
l'emboucbure de  l'aorte  il  trouva  audeflus 
des  valvules  fygmoides  trois  corps  étran- 
ges couverts  de  petites  membranes  (jui 
«'uniflbient  les  unes  avec  les  autres;  ce  qui 
fiiibit  que  le  fang  avoir  de  la  peineà  foriîr 
idu  ventricule  gauche  du  cœiit  jo'^'^  tÇi.\«i 


'1 

55'4  Journal 

même  aorte  fous  une  des  valvules ,  il  trou» 
va  ua  corps  ofleux  aflez  dur  faKi  .mem- 
brane ,  de  la  longueur  d'un  travers  de 
doigt. 

Stttveiutttx.  de  l»  quinzaine. 

Geoig.  àTurre  hiiloria  Plantarum  ubt 
iiniver&  natoraipeâatur  ,  afifeâiones  ex- 
penduntur ,  facultates  esplicaatur.  In  fol. 
Patavii  Se  fe  trouTe  à  Paris,  chez  Dan.Hort- 
hemels. 

CommentariusCar.Patiniin  tresipfcri- 
ptioocsGrxcasSmyrnanuparallatas.  In4. 
Patavii,  Se  à  Paris,  chez  le  même. 

Les  Idilles  de  Bien  Ec  de  Mofchus  tradui» 
tes  de  Grec  en  vers  François  avec  des  re« 
marques.  In  la.  àParis,cnezP.  Auboûin, 
P.  Emery  &  Ch.  Clonzier. 

Apodixis  fi  ve  Clara  difcuflio  veritatis  de» 
monftrans  plufquam  loo  rationibus  i  SS. 
PontificumPrincipumquefanâionibusnon 
pofle  R.  R.  Parochos  aut  alios  in  funerali- 
bus  in  Ecclef.  Reg.  eis  invitis  de  jure  &  lé- 
gitime cum  ftola  aut  cruce  intrare ,  8cc. 
Fars  prima  à  Bem.  Manaruta.  Inia.  Pata- 
vii, St  à  Paris,  chez  D.  Horthemels. 

Le  Pompe  fuaebri  celebrate  da  Signori 

Academici  Infecondi  di  Roma  par  la  morte 

del  l'iilaftriifima  Sigoon  Eleaa  Lucrezt« 

Coroora  Pilbopia  Academica  detta  l'îa- 

altetabik ,  in  PadoxU  «bifuU  >  chez  le 


i»-!»»  jieMdtmie  entière  qui 
Jtgh.re  fMrtkuliere  de  U  t 


(m 


'tfime 
reeeveir 


V  ^''  é> lf>»  fmt  dire  que  peut-en*» 


XXL 
JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

0 

Du  Lundi  1 1  Aouft.  M.  DC.  LXXXVI. 


Nouvelle  découverte  6*  «bfervatims  eu- 
rieufes  fur  le  toijfon  Pourfre ,  tirées  du 
youm»l  d'Angleterre  é"  contenues  dans 
une  Lettre  du  S.  G.  Cole  de  Briftol ,  écrite 
à  U  Soc.  Philtf.  d'Oxftrt  à  peu  fret  en 
tes  tenàtt. 

LEs  Curiofitès  Naturelles  que  j'ay  au- 
trefois^rtniirëet  tels  Tes  parties  Meri- 
dioniles  Se  Occidentales  d'Angleter- 
re, Scque  j'yay  encore  heureufemcnt  dé- 
couvertes depuis  peu ,  me  donnent  lieu  de 
croire  aufli  bien  que  celles  que  nous  devons 
aux  foins  de  plufieurs  autres  Curieux  de  la 
Nature,  qu'il  s'y  en  peut  rencontrer  beau- 
coup d'autres  dignes  de  pareilles  recher- 
ches, &  que  cependant  on  acrûjufqu'icy 
étrangères  en  ce  païs. 

Le  Poiflbn  Pourpre  que  je  trouvay  l'hy- 

ver  dernier  fur  les  Codes  de  Somerfet-shire 

8c  fur  celles  de  Sout-hwales  qui  font  à  leur 

oppoûte  ,  doit  entre  autres  exciter  forte- 

taent  i  uae  femblaVAe  a.^^\vcm<iti\  eu  II 

'e  '         »\i,'ï^tfveixMtwSsv^^« 

\w 


d  oni^«*  î^r.,,  te  de  grofles  v 


vcrce  lan^^"^„  mois  de  V  oa       ^^^^ 


Apres  ipttTr^^^^W, 


;6»  )   O  U  R   M   A  I. 

moins  vite)  ne  peut  rien  ajouter  davan* 
tage. 

Cette  dernière  couleur  ayant  efié  larée 
dans  de  l'eau  bouillante,  Scavecduiâvon, 
&  la  matière  efiant  derechef  ezpo&'e  au 
Soleil  Se  au  vent  pour  la  fecher ,  paroift  un 
très -beau  Cramoifi  fort  éclatant  reflèm» 
blant  à  la  vraye  couleur  de  pourpre.  Quoy 
qu'on  ne  Ce  ietve  d'aucun  Strptique  pour 
la  retenir  elle  {èconfcrve  toujours,  pour- 
vu qu'on  ait  pris  foin  de  la  faire  bien  péné- 
trer dans  le  linge.  Je  Tay  expérimenté 
ainfi  avec  des  mouchoirs  qui  ont  e&é  lavez 
plus  de  40  fois  fans  perdre  que  fort  peu  de 
l'éclat  qu'ils  avoient  la  première  fois  que 
je  les  eus  lavez.  J'avois  marqué  de'  gran- 
des lettres  fur  autant  de  morceaux  de  toile 
qu'il  y  a  de  couleurs  difTerentes»  pour  les 
mettre  dans  un  livre  où  elles  ne  fèroient 
pas  expofëes  à  l'air.  Par  ce  moyen  j'ay 
montré  plufieurs  mois  après  ces  mêmes 
couleurs  diftinguées  comme  il  a  efté  dit: 
mais  à  force  d'ouvrir  fouvent  le  livre ,  el- 
les changent  excepté  les  deux  dernières , 
du  moins  fi  on  ne  les  lave  j  car  11  on  les 
lave  toutes  les  couleurs  fe  changent  en  une 
même. 

Pendant  que  la  toile  fur  laquelle  on  a 
aind  écrit  eft  expofce  au  Soleil  elle  rend 
une  fort  méchante  odeur.  Elle  eil  fî  mau- 
vaife  que  plufteurs  perlbnncs  n'ont  pu  la 
importer  ,  comme  fi  c'eftoit  un  mélange 
x/  'ail  &  Jautrcs  chofcs  {oix«î^^\a.'c«.w.  yen 


Des     Sçavans        361 

_yéu  l'expenencc  même  avec  de  la  toile 

l^ue  j'avois  gardée  pour  k  moins  une  an- 

Ixiée  entière  dans  un  livre,  fans 'qu'on  s'ap- 

l  perçût  que  fort  peu  de  cette  odeur  avant 

que  je  l'eufle  niife  au  Soleil.  J'ay  obfervé 

de  plus  que  h  toile  fechée  Se  lavée  d'abord 

,  après  qu'on  a  écrit  ou  peint  dcflus,  ptroît 

l'plus  éditante  que  iors  qu'elle  a  elle* gardée 

Jong-temps ,  en  ayant  pour  cet  effet  lavé 

t  quelques  -  unes  fur  le  champ  &  d'autres 

après  les  avoir  garddes  quatone  mois. 

Pour  ce  qui  eft  des  coquilles,  il  y  en  a  de 
I  différentes  couleurs  :  car  quoy  que  pour  U 
plufpirt  elles  foient  blanches,  on  en  voit 
quelques-unes  de  rouges  d'abord  qu'elles 
font  tirées  d'entre  les  rochers  :  quelques 
autres  font  jaunes  :  d'autres  de  ces  deux 
couleurs  eniemblc  ;  quelques  autres  en- 
core d'un  brun  obfcur&  d'une  couleur  de 
fable  parfem^cs  de  lignes  parallèles  blan- 
ches &  brune?. 

J'cnvoyaiaumoisdeNovemb.1684.  Im 
premières  toiles  où  j'avois  peint  des  lettres 
Stdes  noms  avec  cette  couleur  à  Mr.  Plot 
qui  eftoic  alors  Sccr.  de  la  Soc.  Royale  de 
Londres.  Cet  illuftre  corps  les  trouva  fi 
curieufes  aufl»  bien  que  mes  prem:eres  ob- 
fervat ions  contenues  dans  la  lettre  que  j'y 
avoîs  jointe  que  ces  MelTicurs  voulurent 
bien  le  charger  de  m'en  remercier  de  leur 
part.  Ils  députèrent  outre  cela  quelques 
Gentilshommes  pour  les  aUet  çtcktvxw  ■»;&. 
feu  Roy  qui  avecpluficurs  çcifoïLiie.&^^'^- 


--•"^ 


&3fl 


I 


^6l  J    O   tt    R    N    il     L 

ftresà  qui  elles  furent  montrées,  prit  beau- 
coup de  platûr  à  les  voir  &  à  lire  U  rclactoa 
de  cette  nomelle  découverte. 

Je  fusprté  enfuite  d'envoyer  de  ces  poif. 
foBS  en  vîc  dans  leurs  coquilles.  Je  le  fij 
par  le  moyen  d'un  baditneot  qui  alloîc  â 
Londres  ,  les  ayant  mis  dans  un  vafr  de 
terre  découvert  ,  où  l'on  changée it  tous 
les  jouTsTeau  de  mer  dont  il  cftoit  plein. 
C'cft  de  cette  manière  que  j'en  ay  coaiirvé 
pr^3  de  tj  jours.  Se  j'aurois  pu  mêinc  les 
conferver  encore  plus  long- temps  fi  je  ne 
m'en  fulTe  fervi. 

lime  fembleque  cette  erpeee  d'anîmai 
eil  en  quelque  fb^on  amphibie;  car  il  vit 
alternativement  dans  l'un  9c  dans  l'autre 
élément  i  c'eftàdire  tantoft  dans  l'eau  8c 
tantoftdansl'ajr,  fuivantlavicilTitudc  de» 
înarées.  Lorfque  cet  expédient  luy  man- 
que dans  les  vaifTêaux  où  l'on  le  garde , 
il  fe  fert  de  ccluy  qui  fuit  pour  trouver 
l'air. 

Lots  qu'il  eft  mis  dans  un  vaifTeatipIcia 
d'eau  de  mer  (  car  l'eau  fraifche  loy  eft 
contraire&lefaicbientoftmourir}5tQu*il 
2  demeuré  pendant  quelque  temps  au  fond 
davatiTcau,  il  s'élève juiqu'à  la  furfacede 
l'eau ,  6c  en  étendant  une  cfpecc  de  Icvrc 
avec  fon  couvercle,  il  s'attache  au  côté  du 
Tafe  qui  luy  aide  à  monter ,  ayant  pre/que 
lamortié  de  cette  partie  hors  de  l'eau;  & 
aînS  faoroft  il  le  plonge  tout  à  fait  dans 
l'eau  St  taatoA  ii  fc  tient  \vd&  uûtcffivt'&tçiv 


Des    s  q  a  V  a  it  s.        }6j  ' 

le  fait  aufl*!  jouir  de  l'air.  C'cft  à  la  faveur 
d'un  expédient  fi  curieujt  que  je  traTail- 
lois  à  ûtisfaire  aux  ilefirs  de  S.  M.  B.  St 
de  1»  Societ.  R.  lorfque  ce  dcflein  fut  in- 
terrompu par  une  calamité  trop  graûde 
&  trop  publique  pour  en  parler.  On  voie 
iitjt  qui  c'efi  t»  mort  du  Roy  d'Anglettrrt. 

Il  y  a  d'autres  obfei-vatîons  imparfaite* 
fur  ce  poifTon  dont  je  pourray  quelque  jour 
vous  donner  une  relation  pluscxatte.  Par 
exemple ,  à  quel  âge  de  la  Lune  &  en  quel 
tenaps  des  marées  leurs  veines  ioat  plus 
pleines  8c  donnent  la  meilleure  teinture . 
ayant  trouvé  au'il  }r  a  en  cela  de  la  diffé- 
rence Se  qu'elles  font  quelquefois  pins  en. 
flfîes,  plus  blanches ,  feleur  jus  plus  vi&|. 
queux  ,  &  d'autres  fois  plu;  Ikhesëc  plus 
aqueufes.  ^.  S'ils  font  aufTi  meilleurs  en 
Efté  qu'en  hyvcr.  Je  a'ay  pu  comme  j 'efpc- 
rois ,  en  recevoir  aucun  l'Efté  dernier  pour 
faire  cette  expérience  à  caufe  des  troubles 
que  la  dernière  rébellion  a  excites  dans 
ces  contrées.  Ceux  qui  font  portez  à  ces 
recherches  8c  qui  ont  plus  de  loifir  que  je 
n'en  ay  ,  peuvent  aïfëment  perfeûionner 
la  choie-  avec  des  préparations  par  l'urine  , 
par  le  fel ,  fitc.  telles  que  Pline  &  d'autres 
Auteurs  prcfcrivent. 
Quant  à  l'util  ité  de  cette  découverte  qui 
I  cft  le  but  ordinaire  du  vulgaire,  on  peut 
I  dire  que  quoyque  ces  poi fions  à  coquilles 
foient  petits,  néanmoins l'aboaAMi'^'îi'ifi''^ 

Ljr  ea  i  furaos  Coâes  peut  îonimt  ^ffiti-ê* 


J   O  O  K    ir   A    L 

matière  pour  teindre  anc  grande  quintité 
de  kine  &ac  ou  de  lojc.  Je  crois  même 
que  l'oo  peut  rencontrer  de  plus  g'ândcc»- 
qutUiges  qui  pourront  renfermer  une  li- 
queur propre  à  teindre  en  quelque  autie 
couleur  j  d'autant  plus  qu'il  y  a  peu  de 
chofes  naturelles  tant  pour  les  animaux  oce 
pour  les  végétaux  ,  dont  il  n'y  en  ait  de 
ptufieurs  forces  de  la  même  ejpece  dans  aa 
même  lieu.  Cet  avis  pourra  Aiffire  à  tou- 
tes fortes  de  perfonacs  curicufes  qui  de- 
meurent prés  de  limer  pour  les  exciter  i 
employer  quelque  temps  à  en  faire  la  dé- 
couverte. 

Pour  les  facultés  naturelles  de  ce  potSba 
je  diray  feulement  que  quelques-uns  qui  en 
ontapprciléSt  majigc  ont  afTuré  que  c'ett 
une  nourriture  fort  iaine,  auffi  bonccpour 
Je  moini  Se  d'un  aufli  bon  goût  que  nos 
Lympats  ou  pétoncles ,  excepté  que  la 
cnair  en  cft  un  peu  plus  dure. 

Il  c(t  mal-aifé  de  f (avoir  à  quel  ufage  la 
nature  a  dcitiné  dans  ce  poiiTon  cette  veine 
ou  refcrroir  de  liqueur  à  teindre,  Peut- 
eftre  eA-cc  la  matière  ipermatique  Se  proli.. 
fiquc  quifertà  h  propagation  de  l'cipccc. 
Je  fuis  porfé  a  le  croire  pir  fa  confiilance 
Se  par  la  mauvaifc  odeur.  Si  j'avoiseu  un 
inicrofcope  j'auroi.^pii  m'eclaircir  fur  ce 
point  Se  examiner  s'il  fc  trouve  dans  cette 
îubilance ,  de  ces  petits  animaux  que  quel- 
oues-uns  aiïurent  avoir  dccouverc  dam  le 
/ferme  (icipoifToQs  mafl«  £tà«a\a.T«w- 


I 


Des  Sçavans.  ^6f 
maux.  Peut-eftre  auiTi  qu'elle  cil  la  fourcc 
&  Is  principe  de  la  vie  &  du  mouvement  de 
cet  animal,  &  qu'elle  tient  lieu  en  luy  de 
cœur ,  de  foye ,  de  fang  &  des  autres  chofcs 
qui  luy  manquent. 

Ceux  qui  s'appliqueront  à  la  recherche 
de  ces  poiflbns  doivent  prendre  garde  de 
ne  fe  pas  tromper  à  certaines  coquilles  de 
pourpre,  dans  lefquÊlIes  ils  pourront  trou- 
ver une  efpccc  de  petites  Ecrevifles  dont 
ils  ipproc lient  le  plus.  J'en  ay  rencontré 
plufieuTS  de  même  aufli  bien  que  dans  la 
plufpart  de  nos  autres  coquillages  d'Angle- 
terre que  j'ay  reconnu  ne  leur  eftre  pas 
naturelles,  par  livitefle  avec  laquelle  ces 
poifTons  ou  écrevin'es  eflant  remis  dans 
l'eau  après  que  la  coquille  eftoit  cafTée , 
chcrchoienc  a  fc  cacher  fous  quelque  pierre 
ou  à  s'enfcvelir  dans  le  fable. 

Nous  avois  remarqué  qu'il  y  a  des  co- 
quillîs  du  même  poiflbn  de  dïvcrfes  cou- 
leurs. Nous  ajouterons  à  cela  qu'il  y  en  a 
aufTi  ai  différente  grofleur  &ftruâure  fé- 
lon la  nature  des  mers,  fuivant  la  profon- 
deur de  l'eau,  &  félon  les  rochers,  le  gravier 
ou  l'efpace  où  ils  fe  trouvent,  La  liqueur 
qui  eft  dans  leurs  veines  donne  au fli  de  plu- 
ileurs  fortes  de  teintures  ;  car  il  s'y  trouve 
du  noir,  du  cendré,  du  violet,  duvcrdde 
gris  foncé,  du  rouge  clair  &  brun,  de  la 
couleur  d'Ametifte,  &c. 

Les  meilleurs  Poiflcns  PourçTts  ît  Xs^a-a- 
roJcnc  autrefois  dins  la  TVitrT'jneTvtjt  ^t^i^ 


^6$  J    O    O    R    N    A    l, 

del'ine  où  efloitbiftic  lafimeufevitle  de 
Tyr.  &oi!  à  prefcateft  une  ville  peu  con- 
fiderable  appellée  Sur  ou  Saur.  Us  cHoicat 
cftiinez  plus  que  ceux  de  tout  autre  en- 
droit  ,  &  ils  les  furpaiToieiit  tous  par  l'é- 
clat &  par  la  vivacité  lie  la  teinture  que 
donnoit  leur  liqueur.  On  luja  donné  dans 
les  fiécles  pafTei;  les  nom! ,  i'Ojlrum  Sar- 
ntnnm ,  Ttlmgium ,  Vtntnum  Tyrmm ,  Pur- 
fkriffitm  ,  Florei  Tyrinni ,  (^c .  Preftjue 
tous  IcsAutears  convicnoent  que  cette  li- 
queur eitoit  cotitenuè  dans  une  certaine 
veine  de  ce  poifTon,  Bc  qaeliiues-uns  rap- 
portent qu'elle  efioit  blanche  âc  vi(qaeufc 
comme  celle  dont  nous  parlons. 

Il  ièroit  inutile  de  décrire  icy  la  fortune 
&  les  progrès  qu'à  eu  la  couleur  de  pour- 
pre depuis  îaprcmiercdécouTerte  qui  s'en 
ht  fous  Phœnix  fils  d'Agenor  II.  Koy  des 
Phénicien»  pir  le  moyen  du  chien  d'un 
berger  qui  ayant  mangé  un  decespoiffons 
eut  Us  lèvres  teintes  de  cette  beilc  couleur. 
)l  fuffirideremarquerqu'il  ftmblc qu'elle 
fut  au  comble  de  fa  perfeâîon  fous  le  règne 
de  Vefpafîen  du  cempa  de  Pline  qui  a  fait 
luy  feul  fur  cette  matière  plus  d'obferva- 
tioas  qu'on  n'en  troure  dam  tous  les  au- 
tres Auteurs.  I]  ell  vray  qu'il  aroit  de 
grands  fccours  pour  cela  demeurant  dans 
uoe  V  ille  où  les  ouvriers  trarailloient  i  l'eu-  < 
vy  tant  pour  leur  întereft  particulier  que 
poui-  cooccnrcr  le  lùxe  des  grands ,  i  fe  fur-  , 
paieries  uas  les  autres  to'vt  àa.i^î\»,çtc'ÇMv- 


T 


Des  Sçavans.  3Ô7 
ion  de  ce  fucou  dans  h  manière  de  tein- 
dre les  robes  8c  autres  h^billemens  des  Em- 
pereurs ,  des  Sénateurs  Se  autres  pcrfbn- 
Ties ,  ioit  à  inventer  des  pourpres  de  nou- 
velles façons  en  mêlant  de<  couleurs  tirées 
de  différentes  coquilles. 

Cette  couleur  eftoit  alors  d'un  fi  grand 
prix  que  Je  beau  ponrpre  de  Tyrqu'on  zp- 
'pellohDiiafh»  fe  vendoicjufqu'à  1000  de- 
nieri  Romains  la  livre  qui  valoicnt  plus  de 
;o  livres  fterling:  C'tfi  nuq  ctns  frHtii  dt 
nôtre  monney*  de  France  y  à  tAifon  ât  ntuf 
'ah  4.  de  nus  den.  le  denier  Komain.  L'on 
eut  ciperer  que  le  nôtre  même  fans  autre 
_  réparation  Se  fans  y  rien  ajouter  pourra 
dans  II  fuite  aller  de  pair  avec  Lelay-là  6c 
luy  difputer  la  préférence. 

Joofton  après  Artilote  fait  mention  d'une 
-efpcce  de  ces  poinTons  en  ces  termes ,  tit to- 
rtues IJU4  parvi  ^  flart funt  ruhro.  Cela 
convient  tort  bien  au  nAtre<5uc  Ton  pourr» 
nommer,  PurpHr*  litteralisfiveTenittiJis 
par-v»  turbinât». 

Sans  l'impertunité  de  qutlijuei  mmû  qtil 
fint  eblîgi  cet  Auteur  a  publier  tet  Ecrit  plû- 
tùfl  qu' tin' avait  dejftm  de  le  faire-,  il  ajjure 
qu'il  l'aureit rempli  lit  qnelques  autres  ob~ 
fervutions  é"  de  qHtltfuts  expériences  i^u'il 
frettndeit  faire  l'Efii  dernier  fur  cefujet.  Il 
Aurait  encore  tâché  «jcâte-t-il ,  de  U  mieux 
digérer  ^  de  It  mettre  dans  un  meilleur  ar- 
dre ^  ce  qu'il  naus  apprend  n'Mvair  («  fa<V« 
j*  MM/i  de  l'»^lie»ttm  continueUî  wjC  titÀte 


i 


Des  SçavAn»,  \6f 
laquelle  Dieu  ou  un  Ange  répondoit  à 
interrogations  ,  en  un  mot  il  croît  que 
tftoit  un  véritable  Thtr»fhim,  Pour  le 
ummim ,  c'eftoit  de  même  félon  Moafr. 
Spencer,  une  autre  petite  Statue  différente 
4Je  l'Urim  &  quant  a  Tufâgc  &  quant  à  la 
forme  i  mais  que  l'on  te  no  itcacnée  auprès 
<]c  l'autre  fous  le  Pedoral, 

Mr.  Riboudeault  qui  réfute  ces  deux  feu* 
timens  dans  cet  ouvrage,  montre  en  pre- 
mier Jieu  touchant  l'Urim  que  quoyque 
Dieu  fe  fait  quelquefois  accommoda  aux 
iifages  des  autres  Peuples  pour  venir  plus 
aifémcnt  à  bout  de  l'inclination  &  du  pen- 
chant que  les  Juifs  avojeot  à  l'idolâtrie, 
cela  ne  conclut  rien  en  pariiculier  pour  la 
convenance  de  l'Urim  avec  IcsStatuês  qui 
icrvoient  aux  faux  Oracles  ;  poifqu'il  eft 
ccnain  que  Dieu  a  deffenduà  fon Peuple, 
»infi  que  nous  l'avons  veu  ,  uneinfinîtadc 
chofes,  à  caufe  qu'elles  cftoient  ufitécj 
dans  les  pais  idolkres. 

11  répond  cnfaite  à  pluiîeurs  autres  des  . 
raifonsde  Mr.  Spencer.  Il  examine  les  au-  ^M 
toritcz  qu'il  a  empruntées  en  partie  de  l'E-  ^U 
criture,  &  en  partie  des  autres  livres  pour  ^ 
appuyer  fon  opinion  I  Scil  hit  à  cetteocca-  ^j 
fion  une  ample  d^rcuffian  de  l'aAioo  de  ^Ê 
Micha.  ^M 

A  l'égard  du  Thummsm  dont  Mr.Speti-        ' 
cer  croi t  que  Dieu  reghl'établiflcment  fur 
ce  qui  fe  pratîquoit  en  Fgjpte  où  le  Gtsai 
FrcUre ponoit  pendue  à  fon  coV  %ittt  î^^w;* 


^r^'- 


^ 


J  O  B   R    N   A   I< 

formée  de  pierres  prctieufes ,  laquelle  on 
appelloit  lavtriti,  l'Auteur  prétend  qu'il 
y  a  plus  d'apparence  que  let  Egyptiens  ont 
imité  cel»  desTuîfs.  Il  le  confirme  en  ré- 
pondant fort  fçivamtnent  aux  remarques 
que  ce  f^avant  Anglois  a  faites  là-delTus  : 
apre's  quoy  il  rapporte  en  peu  de  mots  let 
opinions  que  divers  Anteurs  ont  euët  far 
•VUrim  &  fur  ItThummim. 

AftUgit  peur  l'EgUfe  CMthcliijftt  eu  fem 
jufîifief»  créance ,  fin  Cuit t  ^  fin  g^a- 
vtrnement  fsr  let  fr'meifts  même  Jet 
Frottftani,  Par  Mr.  Vigntt.  lit  la.  à 
Paris,  clicï D, Thierry.  i(SE6. 

IL  paroift  tous  les  jours  tant  de  livres  fur 
cette  matière  qu'il  n'eft  rien  mainte* 
nant  de  fi  connu  que  l'avantage  que  l'oa 
tire  de  la  doftrine  même  des  Protcftans 
pour  les  confondre  &  pour; uAtfier  ta  créan- 
ce de  l'Eglife  Catholique.  Mr.  Vignes  qui 
ne  fe  ferr  que  de  ces  armes  dans  TApolo- 
gicqu'il  enfâiticy  s'y  eftrendu  luy-même 
qttand  à  la  feule  infpiration  du  Ciel .  Se 
feulement  prefle  par  fa  propre  confcience , 
il  s'eft  appliqué  à  les  ejiamincr.  Il  eft  vray 
qu'il  a  fallu  qu'il  fe  foit  défait  de  tous  ce« 
préjugez  qui  s'eftoicnt  formez  dans  fon 
cfprit  par  le  grand  nombre  d'années  qu'il 
avoit  ou  enfeigné  la  Philofophic  8c  la  Theo- 
logieà  Die ,  ou  exercé  la  charge  de  Mini- 
Att  à  G/foobic  :  mais  c'tft  «affv  «  <vi'\V 
I  'wis 

■i J 


Des  SçavansT  '^jt 
faut  faire  pour  bien  connoiftre  taVerîté.  Il 
j  a  liCQ  d'cfperer  que  l'exemple  d'un  iom- 
me  û  fgavant ,  fi  fagc ,  li  ellimd  alors  dans 
fon  parti.  Se  que  pour  fa  probité ,  pour  fa 
candeur  &  pour  hfimplicité  de  lès  mœurs. 
on  n'appelloit  communément  que  le  bon 
liraclite  ,  n'aura  pas  moins  de  force  nue 
fes  raifons  fur  Tclprit  de  ceux  qu'une  du- 
reté de  comrpeut  encore  retenir  dans  l'ob" 
AinatioD  Se  dans  J'aveuglemeat. 

J>ry»diim  ,  Am^dryadum  ,  Clsridifau» 
trinmphKi  ftu  hifiaria  fliintMrMm ,  o-c. 
jiittert  G.   à  Turre.    In  fol,   Futavii. 

Qui  croiroit  q^c  fous  un  tel  titre  on 
nous  donnât  une  hiftoire  des  Plantes 
dans  laquelle  on  confiderât  leur  nature, 
on  examinât  leuis  qualitee  Se  on  expli- 
quât leurs  vertus.  C'eft  cependant  ce  que 
cet  Auteur  fepropofe.  11  fuit  pour  guides 
quoy  que  non  pas  tousjours aveuglément, 
"Tliéophrafte  &  Dïofcoridc  comme  tes 
deux  plus  IiibiJes  hommes  qui  ayent  écrit 
fur  cette  matière.  Comme  il  la  trouve  na- 
elkinent  fecEe,  il  tâche  de  l'égayer  par 
ut  ce  que  Îè.  fable  luy  peut  fournir  de 
^lus  agréable  ,  6c  c'eft  ce  qui  luy  a  fait 
donner  ce  premier  titre.  Peut-eitre  a-t-ii 
ulu  s'égayer  luy-mêose  &  tâclicr  de 
affer  de  fbn  efprit  cette  idée  fifcfieufe 
çu'iJ  a  queiaMedcciTke  totcfat  tïvim'ïv'Si^i- 


^■p>u 


37*  J  O  B  R  K 

qu'elle  eft  tien  proche  de  fa  perte  ,  /«s 
tnah  ,  dit- il,  fato  oiruta  fi  non  profundt 
ebdormit,  faîtemmdefermtur  ,  dum  cor- 
VHptiifiH  dttarta  rationt  ptUttcHut  ftnfibui 
diftrAhitur  ,    ^  fie  tam  ipfam  trefid^mi 
grtjfti   ad   onfim   froptrare   ebftfvamtis. 
Ce  fiio  maio  n'eft  pas  ibrc  avantigeui  à  k 
Médecine.  II  ne  dcvoits'en  prendre  qu'aux 
malhabiles  Se  aus  Charlatans  qui  Te  méleat 
de  cet  art  &  qui  luy  attirent  ce  décry  où  elle 
eft  aujourd'Euy  réduite.    C'eft  à  raifon  de 
ce  d<fcry  fit  de  cette  décadence  qu'il  ne  fe 
propofe  &  qu'il  ne  s'attend  pas  de  rempor- 
ter beaucoup  d 'honneur  &  de  gloire  de  cet 
ouvrage,   11  luy  fuffit  dit  il ,  d'y  avoir  eu 
uniquement  enveuc  la  confcrvation  delà 
&nté  de  l'homme  Se  Ton  Ibulagemcnc  dans 
fes  infirmitez. 

Il  nous  donne  icymiltebonnescho Tes  pour 
cela  qu'une  longue  expérience  luy  aappri- 
fes,  dans  les  divers  emplois  qu'il  a  exercez 
ou  qu'il  exerce  encore  ,  de  Profeneurcn 
Botanique  &  en  Med. pratique  8t  d'inten- 
dant du  Jardin  public  dePadouè. 

h  l'occalîon  de  la  vertu  Alejcipharma. 
que  de  quelques  plantes  il  traite  au  long  de 
la  nature  des  venins,  des  différentes  ma- 
nières dont  il  s'inlinuë  dans  le  corps  de 
l'homme  ,  Se  des  divers  moyens  dont  on 
le  fertpour  en  guérir.  Il  dit  que  la  Shc- 
tk»  qui  a  efté  autrefois  fort  familière  au  s 
Maries  &  aux  Pfellyens  peur  attirer  le  ve- 
Mia  conuBuniqué  piTUnvoifiiïft  4w\«.Çi*», 


ce. 


Des    Sçatans.        575 

eft  on  moyen  trop  dangereux  aujourd'huy 
quelque  preontion qu'oblérvc  la  perfonne 
qui  hit  cet  office,  &  quelque  Tneriique 
ou  autre  Antidote  qu'elle  ticoae  dioi  fa 
bouche. 

Il  n'apasmeilkure  opinion  de  Vmufikm 
qui  eft  fort  en  ufage  dit-il ,  parmi  les  Egy- 
ptiens pour  ptuijeurs  maux.  (11  femble 
qu'il  ignore  qu'on  s'en  fert  avec  fuccez  dans 
laCiiine  &  daas  le  relie  du  Levant  pour  h 
goûte.)  Et  il  trouve  pi  us  leur  &  plus  expé- 
dient, fi  l'on  peut  avoir  l'animal  dont  on  a 
cHé  mordu  ou  un  autre  de  la  même  efpece, 
de  l'ouvrir  ou  broyer  avec  diligence  &  (' 
l'appliquer  fur  la  morfure. 

Il  rapporte  touchant  les  raves  dont 
graine  a  tantde  vertus  confre  le  venin.  les 
vents,  la  rougeole,  la  petite  vcrole,  la  jau- 
niflè  &  la  fuppreflion  d'urine  ,  qne  leloa 
Pline  on  en  aveu  qui  pefoient  jufqa'à  40  li- 
vres, &  que  fuivant  quelques  Auteurs  plus 
modernes,  il  y  en  a  ea  de  fi  prodigieufcs 
qu'elles  en  peîbicnt  plus  de  cent. 

El  pour  dire  un  mot  de  quelqu'une  des 
plantes  qui  nous  font  moins  connues ,  iî  re- 
marque  touchant  le  Ricinus  (  que  St.  Jé- 
rôme croit  avoir  eftd  l'arhrifTeau  qui  crût 
foudainement  pour  donner  de  l'ombre  & 
du  couvert  au  Prophète  Jon as  &  qui  ayant 
efté  piqué  à  la  racin^  par  un  ver  fecha  avec 
la  même  viteffe)  que  les  Américains  de  lu 
Nouvelle  Efpagnc  font  de  fa  griiTLC  la^fc 
JiuJie  qui  félon  Monardes .  guetuvtnmMi- 


I 


■ 


J74-  J   O  V  It    H   A   t. 

qvablement  toutes  tes  maladies  fraîdes , 
refout  toutes  les  tumeurs,  arreftc  les  Co- 
liques &  foulage  heureurement  les  dou- 
leurs des  jointures  ,  les  obltruâions  des 
rifceres  &  pi ulieurs  autres  fortes  d'indiipcf- 
ûtions* 

Oifervmthm  d'itut  titche  qui  a  far*  fttr  le 
DifqMt  duScleiliien  la  fi»  du  m»ii  d'A- 
■vrit  é'  A»  eemmtnctment  dr  May  df 
cette  annit  1 626.  faites  kVohfervateirt. 
Tut  Mr.  it  la  Mire  tref,  R.  é"  <^«  i' Aca- 
démie des  fciences, 

LE  14  Avril  diamètre  apparent  du  So- 
leil obfervéde  j  i  m.  f +/.  &  le  30  Avril 
de 3 in»,  fo/! 

À  Midy  U  tache  éloignée  du  méridien 
Qui  coupoit  en  deux  le  corps  du  Soleil  à 
l'Orient. 

Avril  tj.  de  Zm.  jo/. 

à  l'Occident. 
18  712 

»9  9      'î 

30  no 


■^Vir. 


DesSçavaws.       Î7J 

Hauteur  Méridienne  de  la  tache  à  l'égard 
du  centre  du  Soleil  au  deiîus , 

de  iw.  î/. 

au  de(!b us, 
de  .70 

7     f8 

9       o 

9     f° 

J'ay  toujours  obfervé  l'endroit  le  plus 
obfcur  de  k  tiche. 

I        Hyfoîhift  f«ur  Us  tinhts  iu  Sait  il. 

Si  l'on  iuppofe  que  le  corps  du  Soleil 
foie  une  matière  fluide  qui  renferme  au 
dedans  des  corps  d'une  autre  matière  (0- 
lide  qui  ne  puilTe  lôuf&ir  aucune  altéra- 
tion ,  8c  de  figures  différentes  &  fort  irre- 
gulieres  qui  nagent  dans  la  matière  fluide 
du  Soleil ,  &.  qui  eftant  entraînez  avec  cette 
matière  que  l'on  fuppofc  fe  mouvoir  au- 
tour de  ion  centre  en  fc  prefentant  plus 
ou  moins,  à  proportion  qu'ils  s 'de  vent  plus 
ou  moins  au  delTus  delà  fuperficie  du  So- 
leil lâns  l'abandonner  Se  en  fe  montrantde 
difïcrens  coftez  ;  il  cft  évident  qu'ils  pour- 
ront nous  faire  voir  les  ditiereates  appa- 
rences des  taches  du  Soleil.  Si  pluficurs  de 
ces  corps  fe  joignent  cnfemble ,  ils  pour- 
ront faire  paroiftre  de  tres-groffes  taches 
pourvu  qu'ils  s'élèvent  alTez  au  de/Tus  de  Igi 
Superficie  du  Soleil  j  &  (^VL&lc^ie'îcÂs  A^  «*. 
feront  paroi&te  plufieursçcûxea  *Kfi.tt»x* 

L 3 


I  O  tl 
técs  les  unes  des  autres,  qnoy  qu'en» 
ce  ne  foie  qu'une  feule  maffe  dont  on  n'ap* 
perçoit  que  quelques  pointes.  Si  ces  coips 
ne  font  pis  tous  joints  enfemble  ou  qu'ils 
viennent  à  fe  feparer,  on  pourra  voir  en 
même  temps  diverlès  taches  en  des  en- 
droits fort  éloignez  fui"  le  dlfque  du  So- 
leil. 

Ces  corps  irreguliers  peuvent  arrefter 
autour  d'eux  plufieurs  petites  particules 
qui  leur  font  tiornogenes ,  Bcqui  font  mê- 
lées dans  toute  la  miciere  du  Soleil  j  en 
forte  que  les  parties  voifines  des  taches  pa- 
roillront  toujours  plus  chires  que  k  refte 
du  Soleil  ,  puifqu'elles  feront  purgées  de 
cette  matière  obicure:  &  c'eft  autfi  pour 
cette  raifon  que  lorfquc  les  caches  diipa- 
roiflênt  ,  qui  eft  lorfque  ces  corps  com- 
meaceront  à  s'enfoncer  dans  la  mafle  du 
Soleil  ,  il  doit  paroiftrc  à  leur  place  des 
facules  ou  des  taches  lumtoeufes. 

Suivant  les  diflfèrens  arringemens  de  ces 
corps  entre  eux  &  fuivant  qu'il  feprefea- 
tent  au  courant  de  k  matière  du  Soleil ,' 
ils  iront  plus  viAe  ou  plus  lentement. 
C'eft  auHTi  ce  que  l'on  obferve  dans  les 
taches  qui  n'ont  pas  un  mouvement  fort 
régulier. 

Nous  »vms  des  t&ftrv/ttkns  plus  «mplit 
dtMr.Ctiffni,  furettte  tnittitrt,  qntneMs 
dçmerms  au  frtmitr  jour. 


laow-. 


Des    Sçavaks. 

NtftfutMHttx.  de  ta  htiititine. 

■  Hofmanni  Daril.  Fpitorae  mctrica  tiflo- 
rix  univerialts  Civjlis  5t  (acrse  ab  orbe  eon- 
ditoufcjiie  adannum  prxlentem  i  ûSâ.  curn 
enarratione  Hirtorîco- Chronolog.  appen- 
dice viria,  &c.  In  j  i.  Darileîc ,  8t  fe  trouve 
à  Paris,  chez  D.  Horrliemels, 

R.  Fetri  de  Godoy  ex  ord.  Prïd,  Sal- 
matie.  Aead.in  S,  Th.  Magiftri  Dilputa- 
tiones  TheologicK  in  D.  Thomam.  In  fol. 
7  Yolum.  Venetiisj  &  à  Paris ,  chez  le 
même. 

Traité  de  l'EuchariftieeD  forme  d'entre- 
tiens par  Mr.  Brueys  In  11.  àPari«,  chez 
5eb.  Mabre-Cranioiry. 

jl^n  de  fermer  la  éouche  aux  Frtttfiant 
fur  le  point  de  ta  réalité  dt  y.  C,  d*ns  l'Eu- 
thtirifiit ,  on  »e  fe  ftrt  dans  cri  Entrtiiem 
four  les  convamcre  que  des  mifom  prifis  de* 
veritex,  avoiiîei  de  fan  ^  d'ttittre, 

Lco ,  seger  Vt  Ipes  &  Lupus,  fabula.  Car. 
du  Perierà  Paris,  chez  A.  Cranroify. 

Jl  y  a  déjà  quelque  temps  que  Monfr.  dit 
Perier  efioit  engagé  de  nous  donner  cette 
fahle.  Le  F.  Com&tfon  ion  itmy  aveit  mê- 
me fait  quelque  -vers  four  l'y  exciter.  Il 
réftnd  k  ces  -vers  aufquets  le  P.Cùmire  » 
ajouté  une  fort  jolie  fable  de  la  fetiris ,  du 
Chit  t^  de  l»  fouriciere.  Peu  di  gens  ir»' 
■uailltnt  mieux  en  ce  genre  d'écrire  o^ue  cet 
deux  txcdhnslo'étis,     Ho»»  rejei-xisifn  t»% 


VAL 

deux  pttittt  pièces  four  U  fitppUt 
nos  foHrwntx  ok  nous  in  donnert 
fieurs  totitei  entières  qui  contenterot 
rèmmt  les  Citrieitx,  Ni)«/  ^-vons  di 
Mmfr.  dit  ferier  quelques  In/cripth 
ailles  ^  fort  heursufes  :  ctmme  j. 
telle  qu'il  fit  fur  la  dernière  faix  ^«j 
•  donnée  à  l'Europe, 

Pacc  Beat  totum  bello  qui  terrait  a 

laltm&ion  Chrccienne  pour  la 
veaux  Catholit^aes.  la  ii.  à  Parit 
J.  B.Cotgnwd. 

Ces  [nftruiiions  font  fur  le  miflert  i 
eharifiie,  fur  te  Furgitteirt ,  la  prié 
les  morli  ,  l'iniiocation  des  faims  , 
l'honneur  dett  «  leurs  Reliques ,  le  A 
des  Pères  des  premiers  fiides. 

Symboia  varia  divcrioram  Prirt 
Arehjducum,  Ducum,  Comitumi 
chionuni  totius  Iraliae,  cum  facîli' 
D.Ant.  de  Boot.  In  il.  Aœftcl.  8t^ 
chez  D.  HortheinelF.  ,-      J 

Synopiîs  Criticoram  aliorumqu^ 
fcripf urse  InTcrpretum  &  Commenta 
f'immo  ftudio  8c  fide  idornata  à  NI 
Polo  Londincnfi.  In  M.  i  vol.  Ultraji 
fe  trouve  àPsris,chez  le  roéitic,    ^ 

De  TgneDiffcrtationes  Phyficï. 

V.  Cafato  Placent.  S.  J.  inquibus  f 

ignis  naturam  rpcfentia   Phyfice 

ctnnif,  &C.   Venctiis ,  &  à  Paris,  ' 

même. 


p_ — ^ 

Des     SçAVANi.       575( 
ditio»  à  ce  qui  a  efté  dit  du  Pûiflbn 

X  qn*  dit  Mr,  Ce  le  de  la  èeauti ,  du 
O'di  Vtfiime  qu'on  j'mfait  par  teutr 
ft  dt  la  Tcitrfre  de  Tyr ,  mut  dtvoni 
tr  SHt  hs  Tyriens  tux  -  mêmtt  efii' 
't  fi  fort  ti!  fortes  dt  peiffhns  qtiifiii- 
S{«  frincifuU  f»rtie  dt  leur  cùmtntrct, 
itf^ue  dans  toutes  leurs  Med.iilies ,  e:s- 
ïSymlieles  éf  l"  In/crfptiens  fartieU' 
i)j(f  fe  'voyent  marquées  fier  les  rtvers, 
kfrU  fmn  d'y  faire  graver  ta  figure  di 
guiUe  du  PMffert  pourpre  ,  comme  il 
>tit  plufitHTS  parmi  celles  du  Cabinet 


XXII. 

JOURNAL 

DES    SCAVAl 

Du  Lundi  1 9  Aouft,  M.  DC.  LXX: 


Cuid»  de  Tefuftieri  euriqfi  di  vtder- 
tendere  It  ct/e  piu  nttdtiili  délit 
Citt*  di  Napoli  ,  dtUl.  AbbMt 
SarmUt.  In  il.  Nesfoli.  i6S6. 

TOute  le  monde  tombe  d'ace 
la  ville  de  Naples  mérite 
tnife  au  rang  des  plus  bell( 
pks  deiicieufès,  des  plus  rares  Se  < 
fuperbes  d'Italie,  par  la  beauté  de 
tion  ,  par  la  douceur  de  fon  Clim 
l'excellence  de  fef  Peintures,  pari 
tité  de  Ses  Palais  ;  Se  que  la grandeu 
commerce ,  la  magnificence  de  Tes 
8t  mille  outres  chofea  reroarquabl 
vent  8;  doivent  la  fiiire  regarder  ' 
uoe  des  plus  confîderables  de  l'Eu: 
Il  ne  faut  pas  s'eftonner  après  i 
grand  nombre  de  delcriptions  q 
nous  a  données  de  cette  fameu: 
Mais  conime  quelques  unes  ne  trait 
de  <}iietques  ciio&t  çanicu\iet« , 
emplc  des  Egliks,  &<jue  les  au«e 


P  JonitN.    DESSÇATAMS,         j' 

plus  récentes,  on  peut  dire  qu'il  n'y  en  a, 
point  qiji  puifTe  eftre  d'un  plus  grand  fè- 
cours  pour  le  vtjya^ge  de  Naples  que  celle 
de  Mr.  l'Abbé Sarnetli  ,  puisqu'outre  qu'il 
nous  apprend  l'eliat  moderne  de  cette  ville, 
il  nous  en  de\Tit  en  trois  livres  les  dedans 
&  les  dehors  avec  beaucoup  d'exaflitude. 

Il  commence  par  Ton  origine  comme  il 
eftbienjuftci  &  il  prétend  qtrec'cft  l'avoir 
fort  abbaiflëe  que  de  n'en  rapporter  la  fon- 
dation comme  plu^eurs  ont  fait  qu'à  Par- 
ttienope  fille  d'EumelusRoy  deF«re,  en- 
viron 1 70  ans  après  la  ruine  de  Troye ,  qui 
tombent  en  l'an  du  monde  içjj.  &  avant 
J.C.  ioir.  Il veutfuivant Stribon,  qu'elle 
ait  efté  fondée  par  les  Rhodiens  plus  Je  cent 
ans  auparavant  ;  &  après  l'avoir  appuyé  par 
d'autres  conjeftures,  il  dît  qu'elle  ne  fut 
que  rétablie  8c  repeuplée  par  cette  Princcffe 
qui  ayant  appris  que  cette  ville  portoit  foa 
nom,  pirtitde  llileEuboia,  diteaujour- 
d'huy  Négrepont  avec  une  longue  fuite 
pour  la  venir  habiter.  Etquant  au  nom  de 
Nenfelù  )  Naples ,  compofé  des  mots  Grecs 
n»  nouvelle  ,  &  WAi«  ville  ,  il  luy  fut 
donne  lorfque  lesCumansqui  la  ruinèrent 
par  la  jaloufie  qu'ils  eurentqu'cUe  ne  s'éle- 
vât au  deflus  de  leur  ville  ,  Teureot  fait  rc- 
baftir  fuivant  la  réponfe  de  l'oracle  qu'ils 
confulterent  fur  la  cruelle  pefte  dont  ils  fe 
virent  punis  pour  cette  témérité. 

Les  autres  points  de  ce  premier  livre  font 
la  plafpirt  mêlei  de  fccài\aJA^ï  xt<à!i«- 


a 


jS»  J 

ctes  hiiloriques.  Us  contiâQtieat  les  divers 
accroiffcinens  de  la  ville  de  Naples:  fa  fi- 
tuitioo  ancienne  8c  moderne  :  Ces  fortc- 
relTes  :  Sa  police  8c  l'on  gouvernement  i  fes 
tribunaux  de  Géges  de  jufVice  :  8c  enfia  Ces 
édifices  les  plus  conlîderablcs  comme  le 
Paliisdu  Vice-Rojr.rAriènai,  le  Mole,  8îc. 
L'infcription  du  Palais  des  Urfins  entre  au- 
t(cs  ell  trop  finguliere  pour  ertrc  omife. 
C'ell  un  Ferdinand  des  Urlins  qui  l'a  &t 
ba&ir.  11  prend  la  qualittf  d'e  EtritUnorum 
Prmcgpii  8c  il  fait  gloire  d'avoir  du  moins 
penfé  aux  fieos  8c  à  Ces  amis  autant  qu'à 
luy-même  en  élevant  ce  fuperbe  édifi- 
ce :  Jîéi  fMifqite  (^  amids  »  fundamt-ntit 
trexit. 

Le  z  livre  eft  dcftiné  aux  Eglifcs  qui  ft 
voient  dans  Naples  jufqu'au  nombre  de 
300,  L'Auteur  qui  ne  s'attache  qu'aux  plus 
Tcmarquables  &  aux  plus  magnifiques  à 
caufe  de  ce  grand  nombre  ,  touche  leur 
fondation  ,  leurs  embellifTemens  les  plus 
eftimez  ,  les  tombeaux  £c  les  principaux 
Maufolées  qu'on  y  a  élevez,  les  richefles  Se 
les  reliques  qu'elles  po/redenti8cc. 

Parmi  ces  dernières  il  y  en  a  qui  doivent 
afFurément  cont^aincre  les  impies  des  mira- 
cles que  Dieu  fait  en  faveur  de  fts  SS.  Tel 
eft  le  fang  de  Se.  Januicr  que  l'on  conferve 
en  l'Eglile  Cathédrale  qui  luy  eft  dc'diéc, 
dans  deux  phioles  de  verre  ,  8c  qui  de  dur 
Scfec,  devieot  liquide  8c  bouillonne  quand 
oa  J'approche  du  chef  de  ccSùw 


^^TA 


i. 


Des  Sçatahs.  |Bj 
Ditis  le  dernier  li?re  Mr.  Sarnelli  décrit 
ce  qu'il  y  a  de  plus  curieux  au  dehors  de 
Naples.  La  rincre  &  le  mont  faufiiifft 
mot  dérivé  du  Grec  qui  marque  les  char- 
mes de  ce  fejour ,  font  les  deux  premiè- 
res chofcs  qu'il  touche.  Il  conduit  après 
cela  Ton  voyageur  au  tombeau  de  Virgile 
qui  eâ  au  bas  6c  à  codé  d'une  des  Grotte» 
que  les  Romains  y  ont  creufées.  Il  luy  fait 
voir  le  mont  Vefuve  &  tous  les  autres 
lieux  du  voiiinage:  &  après  avoir  touché 
fuccinitementl'hiftoirede  tous  les  cmbra- 
fcmens  de  cette  montagne  parmi  Icfqueîs 
il  n'oublie  pas  celuy  qui  arriva  du  temps  i 
de  l'Empereur  Vefpafien,  qui  fut  fi  granrf' 
que  les  cendres  en  furent  portées  par  les 
vents  non  feulement  jufqu'à  Rome,  mais 
auflî  jufqu'co  Afrique  &  en  Egypte,  qu'il 
cuiilc  tes  poilToi)!;  dans  la  mer.  qu'iiruAPa- 
qua  les  oiièaux  dans  l'air  Se  qu'il  eofevC'^'l 
ht  dans  ces  mêmes  cendres  les  villes  de  ^ 
Stéibm .  HtrcuUnta  &  Pomfeo  ;  il  finit  par 
no.  dénombrement  des  Bibliothèques  les^ 
plus  célèbres  8c  les  plus  nombreuics  tané| 
publiques  que  particulières  ,  qui  ic  trou- 
vent dans  la  ville  de  Naples. 

Gai,  'Bidlo»  Med.  DiS.  ^  Chtr.  AnatemU 
humant  eorporit  lo^  T»MU  dtmonfirn- 
t»,  Ô'^.  l»fd.,  Amftel,   i  ÔSf, 

N  auroit  perdu  en  ce  tétlt  Ae^  it- 
courertes  trop  cotttvitïiUAw  i*-"»  ^ 


o 


1^ 


$4  JOORHAI. 

importantes  touchant  l'Anatomîc  du  Corpt 
humain,  11  l'on  s'en  fut  tenu  comme  Toii 
failbit  autrefois  ,  à  la  feule  coonoiflancc 
qu'ga  en  pouvoir  cirer  par  la  dirTeâtoQ  des 
animauï  aufqucls  ooluppofoitquc  l'hom- 
me eftoit  le  plus  feroliUble.  Vefal  cft  le 
premierquis'ertavilë  de  franchir  ce  fcru- 
pu  le  fie  de  dilTe^ucr  des  corps  humains 
mêmes. 

Depuis  ce  temps-U  on  a  triviiîlc  à  l'ep- 
vy,  Btl'oa  Qousadoimsli-defflis  pkifieurs 
tables  &  pi  ti(îcurs6gures.  Celles  donc  cet 
ouvrage  eft  cmichi  iurpaffent  en  beauté  Se 
en  exaftîtude  tout  ce  qu'on  a  vea  juC^u'à 
prcfcQt.  Le  Sieur  Bidloo  les  a  fait  graver 
fur  le  naturel  par  le  Sieur  de  Layrellc  ha- 
bile Peintre  ;  ainfî  elles  font  cntieretoent 
nouvelles,  &  n'ont  efté  empruntées  d'au- 
cun Anatomifte.  On  les  doit  d'ailleurs  re» 
garder  comme  telles,  tant  parce  qu'on  y 
trouve  plufieurs  chofes  qui  quoyque  con- 
nuëi  3  d'autres  n'avoicnc  cependant  pas  en- 
core efté  reprefente'es ,  que  parce  qu'on  y 
reforme  les  figures  de  quelques  autres  par- 
ties &  qu'on  y  en  dépeint  même  d'incon- 
nues  ou  peu  remarquées  ,  telle  qu'eft  en- 
tre autres  une  nouvelle  méninge  du  cer- 
veau ftCqéc  entre  ia  dure  &;  la  pie  mère. 


I 


Dis     S^avans.       38; 


U.  Georg.  Mœbii  TraSatM  Phihlorko- 
TheoUgkm  ,  dt  Oraculentm  origine, 
frof«s»tiont  ér  durât hn» ,  tyc.  lu  4, 
Liffia.   i<58j. 

CE  n'eftpas  d'aujourd'huyijueMonfr.' 
Mccbius  Eteyen  des  rrote/Teurs  en 
Théologie  à  Leiplic  a  compole  cet  ouvra- 
ge. Nous  en  avions  déjà  une  1  Edition  iBc 
Il  réfutation  qu'a  faite  de  quelques- uos  de 
fcs  lentîmena  le  Sr.  Van  Dilc  Médecin  Aa 
h  ville  de  HacrJem  dans  le  livre  qu'il  noua 
a  donné  il  y  a  quelques  aunées  fur  le  mêmrt 
fujet ,  a  produit  cette  } ,  l'Auteur  ayant 
voulu  fe  défendre  contre  Ton  advcrfairc. 

U  n'a  rien  changé  dans  le  corps  de  l 'ou- 
vrage qui  n'eft  proprement  qu'un  recu^l 
de  pluiîcurs  paÔagcs  qu'il  1  pris  I3  peine 
d'appliquer  à  l'origine,  luK  prediâionf  Se 
il  la  durée  des  Oracles  ,  aufiV  bien  qu'à  ptu- 
fieurs  autres  chefs  qui  regardent  cette  ma- 
tière. 

I!  fuît  le  fentîment  commun  fur  le  pre- 
mier qui  eftque  le  démon  que  Tertullien 
appelle  le  finge  de  l»  divinité ,  contrefit  le 
mieux  qu'il  put  les  manières  que  Dieu  em- 
ployoit  parmi  les  Juifs  pour  révéler  l'ave- 
nir à  l'homme  j  ^  il  croit  que  la  défenfe 
qui  fut  faite  aux  Ilraélites  de  confulter  les 
devins  &  les  efprits  de  Pithon  marquent 
clairement  que  ce  n'eftoïent  cas  de  ^vn^- 
plcs  fourberies  bumaiaes.    ^tk.  ceV*.  '"^  ' 

t6S$.  R  \W 


"i 


r 


jZ6  Journal 

l'avantage  fur  le  Sieur  Van  Dale  qui  «ut 
qu'il  n'y  eut  aucune  opcratioD  diaboli- 
que ou  rurnatarelle  daru  les  réponfes  des 
Oracles  s  mais  que  c'eftoit  le  pur  artifice 
des  Prêtres, 

On  l'accufc  d'eftre  un  peu  trop  crédule 
touchant  la  vérité  de  ces  fortes  de  prcdi- 
âions:  Et  quant  au  3  point  qui  eft  la  do- 
rée des  Oracles,  il  eft  aflei  bien  d'accord 
avecfonadverraire,  en  ce  que  l'un  &  l'au- 
tre prétendent  contre  l'opinion  vulgaire 
que  les  Oracles  du  Paganiime  n'ont  point 
cefle  au  temps  de  la  naifFance  de  J.C. 

Comme  pi  ufieurs  curieux  peuvent  avoir 
vcu  lo«  premières  impreflions  de  cet  ou- , 
vrage ,  nous  n'en  toucherons  pas  d 'avanta- 
ge; mais  les  trois  diflèrtations  qu'il  a  ajou- 
tées dans  cette  j  Edition  méritent  bien  de 
n'eftrc  pas  oubliées. 

L'origine  des  Jkcrificeï  cft  le  fujet  de  la  1. 
11  11  rapporte  au  commandement  que  Dieu 
en  fit  afin  qu'ils  futtent  un  type  de  la  mort 
de  J.C.  Il  ne  doute  pas  même  que  Dieu  ne 
les  eût  commandez  à  Adam  :  fie  cela  pôle 
il  s'enfuit  contre  les  payens  &  les  impies, 
que  ce  culte  n'cftoit  pas  indigne  de  Dieu, 
fcque  le  fang  des  belles  elloit  propre  pour 
le  reconcilier  avec  l'homme. 

Il  y  a  quelque  chofc  de  fort  curicuit  dans 
la  %.  Elle  confifte  à  fçavoir  û  les  Apoftres 
ont  pénétré  dans  l'Amérique.  Mr.  Mœbiut 
foùtient  fortement  l'affirmative  prenant  i 
h  lettre  ce  qui  eft  dit  àwis  \tt^w'«ewi"V(t. 


i 


p  Des     Sçatakî.         387 

Hament  t^ue  l'Evangile  «  ejlê  frtfché  pur 
toHt  le  mondt.  11  croit  que  les  Apollrcï  j 
ont  pafle  des  Indes,  Il  veut  même  qu'tu 
aycnc  fait  tout  le  voj'age  à  pied  :  5c  là-def- 
fosil  réfute  l'opinioa  d'Urfinus  qui  prétend 
que  l'Amérique  efloit  alors  on  pats  inb»* 
bité.  Parmi  les  autres  raifons  qu'il  ap- 
porte pour  appuvcrfbn  premier  fentiment 
~\  Ce  fert  de  quelques  veftiges  duChriftia- 
lifine  qu'il  prétend  avoir  efre  trouver  cheg 
les  peuples  barbares ,  Se  du  dcfir  ardent 
«ue  Dieu  a  toujours  eu  du  falut  de  tout 
lesfiommes.  Onluydirpute  ccspreniieres 
preuves  Se  Tes  autres  railoos  prouvent  tSS'^ 
rément  trop. 

Enfin  fa  dernière  DilTertation  cit  contre 
un  Evéque  Suédois  nommé  Jean  Mathiaii 
qui  exhorta  vivement  Charles  Guftave 
Roy  de  Suéde  par  une  lettre  qu'il  luy  ^crt- 
TÎt  en  t6f6.  à  fa  rciimon  des  Chrétiens.  Ce 
mot  de  reiinion  fait  trembler  les  Prote- 
ftans,  Quoy  qu'il  eu  foit  ce  pauvre  Evêquc 
Suédois  fiit  dcporé  par  les  Etats  du  Royau- 
me l'an  lâ&f.  ~ 

Mandement  de  Mtn/eigneur  l'EvèqHt  Je 
Tarit  nemmi  p»r  S,  M.  i  l'Archevichi 
d'Auch,  ^dti  Vicaires  généraux  lefiége 
vacant.  lâBtf. 

NOus  avons  parlé  de  quelques-uns  dej 
Eloge.1;  que  l'on  a  fiitjà  lï,Us\ia,'w^^Ni. 
Roy  far  l'cxtiaÛioà  du  CAHïtàtoR.   ^-*>. 


te 


J    O    H    R    N    A     L 

£g]ifcs  ont  retenti  par  toot  des  aâioas  de 
grâces  publiques  &  folemncUcs  qu'on  a 
rendues  au  Ciel  pour  le  même  fujet.  Mais 
on  peut  dire  qu'on  n'avoit  encore  rien  veii 
de  li  Saint,  ny  de  plus  capable  d'obtenir  de 
Dieu  l'affermi  (Te  ment  de  ce  grand  ouvrage 
&Iaconiérvationde  S.  M  que  ce  que  Mon- 
sieur l'Archevêq^ue  d'Auch  a  ordonne  k 
perpétuité  dans  ion  Diocefe. 

Ce  digne  Prélat  ne  s'cll  pas  contenté  Je 
faire  chanter  le  Te  Deum  avec  toute  la 
Pompe  qu'on  l'a  tait  dans  tout  le  Royau- 
me ,  il  a  ordonné  de  plu?  qu'on  célébrât 
pour  cet  effet  tous  les  ans  le  Divin  facrifice 
où  J.C-  s'offre  luy-même  à  Ion  Perc  ea 
holocaufte  ,  Se  il  a  dcftine'  pour  cela  le 
temps  de  la  fête  que  l'Eglife  coofacre  au 
triomphe  de  la  Prcf.  réelle  de  J.C.  fur  nos 
Autels,  afin  que  les  hommages  des  Hdeles 
fervent  à  jamais  de  réparation  aux  outrages 
commis  par  les  Protcilaiu  contre  ce  my- 
'~;ere  d'Amour.  i, 

C'eft  le  fujct  de  ce  Mandement.  Mooijr.  \  | 
l'Archevêque  d'Auch  toujours  plein  de 
ze!e  pour  la  gloire  du  Roy  &  pour  les  tnte- 
refts  de  l'Eglife  ,  y  expofe  l'eftat  heureux 
où  eÛ  fon  Oiocefc  par  la  pict^é  de  ce  Prin- 
ce, les  enfaos  égarez  mangeant  avec  leurs 
frètes  le  pain  des  forts  à  la  table  de  l'Eglife 
dans  le  fein  de  laquelle  ils  font  rentrez  11 
lonfidere  la  gloire  qui  revient  ik  S.  M.  de  ce 
ÉrafaJjiTemcnt  de  la  foy  par  fes  foinj.  Il  f 
reprcfeate  l'ôblieiûoao^Vwc&.^^'wt-      \ 


Dis  Sçava>;s.  389 
lier  pour  cela  des  témoignages  authcnn- 
ques  de  recoanoiirance  :  Et  il  invite  tous 
ceux  de  lonDioceleâ  unir  dans  cette  veue 
leursprieresàceUesqu'ila  compoCées  iuy- 
mêrae  fur  ce  fujet ,  &c  qu'il  ordonne  eftre 
imites  dans  toutes  Ie;£gljfes>  tant  caoïe- 
moire  de  l'extirpation  de  1  berrfîc  ,  que 
pour  la  conlervacion  de  h  facréc  psrfoniie 
du  Roy. 

its  JiySts  ii  Sien  &  d»  Mofchus  traiuitei 
4e  Grec  en  vers  Wratifitis,  a-utc  des  rtmur- 
^-oues.  I»  li,  à  Paris,  chez  P.Auboilin, 
HjP.  Emery  &  Charles  Clouger,  1 6M. 

BTon  &  Mofchus  deux  fameux  Poètes 
Grecs  Bucoliques,  ['un  natif  deSm);r- 
Dc  &  l'autre  de  la  Sicile  oii  il  fut  dilciple  dvi 
premier ,  ve'curcnt  du  temps  de  Ptolcméc 
Piiiladelphe  environ  l'an  quatrième  de  k 
ixj  OHtnpiade,  &  furent  par  conrequenc 
contemporains  deTheocrite. 

Celuy-cy  pafle  avecjufticc  pour  le  pre- 
mier de  tous  les  Poètes  en  ce  genre  d'écrire. 
On  ne  lay  conteftc  pas  icy  cet  avantage  j 
mais  oa  veut  qu'à  parler  en  gênerai  ,  les 
ouvrages  de  Bien  &  de  Mofchus  foiect  plus 
du  goût  de  outre  fiéele  queccuxdcTneo- 
critc.  En  effet  dit-on,  il  s'y  trouve  une 
finnplicité  qui  toute  naturelle  qu'elle  eft 
auHi  bien  que  celle  de  ce  premier  Poiite  , 
eft  pourtant  moins  cha.mçâvttïï.  "ÇV»-"!.^*--  1 
eaafc  :  de  ibrte  que  çcmt  dc>tits.«  vww.'v^'^'r    i 


N 


gpo  J  o  n  B 

idée  Ae  leur  caraâerc ,  on  foûttent  qu'on 
peut  dire  que  Bion  a  plus  de  gmce  »  de  dou- 
ceur) defineffe,  &  motas  derufticité  que 
Theocritc,  &  que  Mofchus  tient  le  milieu 
entre  ces  deux  Poètes. 

On  a  traduirplus  d'une  fois  ces  ouvrages 
en  Latin ,  mais  toujours  d'une  manière  ou 
trop  fechc  ou  trop  libre.  Mr.  De  Longe- 
Pierre  qui  s'explique  d  nettement  fur  le 
caraélerc  de  ces  Poètes  a  tâcWd'évitercej 
deux  extremitea  autant  que  l'étendueqiie 
demande  le  tour  de  la  langue  8c  de  la  Poe- 
lie  Françoîfe  le  lay  ont  pu  permettre.  Il  a 
fui(?i  la  même  route  que  dans  la  Traduâfoo 
d'Anacreon  dont  nous  parUmcs  en  1^84: 
c'eft  à  dire  que  s'il  a  efté  contraint  d'à  jou- 
ter quciqucrois  un  mot  ou  deux  Se  mfme 
«n  vers  entier  pour  mieux  entrer  dans  lo 
fcns  de  les  originaux ,  il  n'a  pourtant  rico 
changé  ou  omis  d'un  peu  confidcrabte. 

Il  met  Bion  le  premier  contre  la  coutume 
des  autres  qui  ont  parlé  de  ces  deux  Poè- 
tes, perfuadi  que  la  raifon  que  l'on  peut 
avoir  tiré  de  ce  que  le  (lylc  de  Mofchus  ap- 
proche davantage  de  celuy  de  Theocritc 
pour  luy  donner  le  fécond  rang  après  ce  pre- 
mier des  Poètes  bucoliques  ,  doit  céder  à 
l'ordre  des  temps. 

Lci  notes  qu'il  a  faites  furcesPocfies  pour 
en  éclaircir  quelques  endroits  marquent 
tant  d'e/uditîon  cju'il  efl  aflcz  furprcntot 
u  'un  jeune  homme  qui  cft  wmv  \c%  \(iih^ 

sJefccau  monde,  f <i\c\ie  ti ^si'i^ ^*«*- 


D  E  s  s  s  A  V  A  K  s.  391 
ger  Ton  temps  entre  les  plaifirs  &  fon  Cabt- 
net.  Ces  notes  renferment  des  coûtuines.  , 
des  correâionsëc  des  parti  ctilarîtez  fingu- 
licres.  Nous  n'en  touclierons  qu'une  ou 
deux  pour  faire  juger  des  autres. 

On  voit  parmi  ces  coutumes  les  fcAcs  qui 
fe  celebroient  tous  les  ms  en  mémoire  d'A- 
donis qui  ont  duré  dans  Alexandrie  jus- 
qu'au temps  de  St.  Cyrille  :  fit  celle  que  les 
Lmaris  aboient  de  détacher  la  ceinture  de 
Jeurs  femmes  ,  la  première  fois  qu'ils  en 
tappiochoient.  Il  n'y  a  point  d'aâian  dans 
vie  où  les  anciens  fnflèot  plus  fupcrfti- 
ttieux  que  furie  mariageiScil  n'y  avoît  point 
Me  démarche  à  laquelle  ils  ne  fifTent  prelï- 
Ider  quelque  divinitcî  de  la  vînt  chez  les 
(Romains  la  deéfle  Virg'menfis  pour  le  dc- 
Inouëtnent  de  la  ceinture  dont  nous  avons 
iparlé  1  celles  de  Domiduta ,  Prtm» ,  Ttr- 
\tandii,  &  les  Dieux  Suèigui ,  DamicittJ  . 
yug»tinHi  èi^  les  autres  dont  St.  Anguflin 
s' e 11  tant  mocqae'dms  le  6  livre  de  là  Cité 

Ide  Dieu. 
Aux  ouvrages  de  Bion  &  de  Molchus, 
Monfr.de  Longe- Pierre  a  ajouté  quelques 
Idylles  Françoiiesde  ià  façon  II  a  pris  foin 
d'y  donner  à  l'exemple  des  Italiens  plus  de 
galanterie  6c  dcpoliteiTc  i  fts bergers  que 
Theocrtte  n'a  fait  aux  fiensi  Sten  même 
temps  il  a  tlché  de  leorconfcrver  plus  de 
cet  air  fimple  &  naturel  qui  leur  eft  fi  pro- 
pre, que  n'ont  fait  Vcs?oë\es  ic  csws.  -mv- 
tloB.     Ces  Idylles  font  oïtcciwa  ^ï^x  "^ 


I 


391  }    D    U    X    M    A    L 

Préface  qui  contient  de  tres-belles  recher- 
ches fur  l'orfgine  des  Poèmes  Bucoliques , 
fur  leur  matière  ,  &  fur  le  cara.ctere  qui 
leur  efl  particulier. 

SyMffii  criticorum  aliorumqm  Sarrt  Scri- 
pt ht  4  înttrfrttnm  fiimmo  ftndio  Ô*jWt 
miiornat»  à  Muth,  Polo  Lend,  ix  rictn- 
ftQn*J»»-  LeHfdtn.foi.  UltrajtBi.  lôSû. 

IL  y  a  long  temps  que  ce  livre  e(V  connu. 
AîqIî  nous  ne  ferons  qu'avertir  les  cu- 
rieux en  cet  endroit  >  de  cette  nouvelle 
Edition  qu'on  rient  de  nous  en  donner  à 
Utrccht  en  j  volumes.  , 

îxtrxit  des  nowv.dt  U  Rep.  des  Ltttrts  «»■.' 
ttnant  quHqnt^  cnsfori  extraordinairtt , 
tirez,  des  Qb[trvnttom  que  le  Sr,  Vandtr 
Wiel  Médecin  de  la  B.»yt  vitnt  de  domtr 
M*  PttUic. 

LE  I.  eft  d'uQ  enfant  né  fans  cerveau , , 
qui  ne  lailTi  pas  de  mouvoir  Tes  mem- 
bres pendant  14  heures. 

Le  X.  eft  d'une  apoftumc  caufée  par  utie 
pleurefie ,  dont  le  pus  le  vuidoit  par  le  ven^ 
trc.  Nous  donnerons  au  premier  jour  une 
obCcrvation  fur  un  icmblable  fait,  quieûi 
encore  plus  finguliere. 

Le  3.  efl  une  femme  qui  accoucha  d'un 
petite   chienne  bien    formée   fans  ceflei 
d'cftre  grofTe;  ce  que  l'Auteur  attribue 
l'horrible  brutalité  du  tnary. 
Le  4,  cti  d'une  mo\c  dont  uiift  (v.Ue 
2A9DS  accoucha  à  laH»>'c  Viavt^i. 


Des  Sçavans.  39) 
Le  f .  regarde  une  fille  d'un  an  qui  eftoit 
auiTi  réglée  dans  fes  mois  qu'une  autre 
prefte  à  marier.  Il  a  efté  parlé  dans  les  Jour- 
naux de  deux  filles  de  5- Se  de  7  ans  à  qui  le 
même  eft'arrÏTé,  &  nous  avons.là-deflus  un 
ouvrage  entier  de  Mr.  Duncan  dont  nous 
parlerons  bientoft. 

Le  6.  eft  d'une  femme  qui  ayant  avalé 
une  baie  de  plomb  pour  ibnlager  les  dou- 
leurad'un  mifirtrt,  la  rendit  par  les  urines.  / 
Le  7.  eft  d'un  en^t  venu  au  monde  fans 
nombril:  à  l'occafion  duqueU'Auteur  ex- 
plique comment  le  foetus  refpire  dans  le 
ventre  de  &  mère  &  fè  nourrit  par  la  bou- 
che. Il  &  fert  pour  cela  d'un  fait  qu'il  a  ob- 
ftrvëlny-m£me,  &  dont  il  ne  croit  pas  que 
d'autres  que  Inj  ayent  fait  encore  mention. 
C'e^  que  les  veaux  ont  un  corps  glanduleux 
Scipoflgieux  à  la  bouche.  Il  en  a  fait  arra- 
cher un  d'un  de  ces  animaux  avant  que  U 
telle  fut  fortie.  Quoy  qu'on  n'ait  pas  re- 
marqué la  même  chofe  dans  les  en&ns,  il 
prétend  qu'ils  ne  laifTent  pas  de  lèntir  les 
effets  de  cette  éponge  ,  parce  que  tenant 
toujours  leur  langue  entre  les  lèvres  Se  les 
gencives  8c  la  pouiTant  Se  retirant  tour  à 
tour,  ilsfuccent  goûte  à  goûte  la  liqueur 
qui  les  environne  &  s'en  nourrirent:  Ainfi 
ce  corps  glanduleux  avec  fes  veines  8c  fes 
artères  ftrt  beaucoup  félon  luy  à  l'éclaircïf- 
fement  de  la  peniee  qu'on  a  depuis  quel- 
que temps  fur  la  nourritute  d^ki'txxa&'^Nsk. 
bouche. 


I 


NûHvtauttx.  de  U  huitaine, 

Rdïtion  de  l'Ambaflide  de  Mr.  le  Che- 
valier deChaumont  à  la  Cour  du  Roy  de 
Siam  j  avec  ce  <^ai  s'eft  pafl<î  de  plus  remar- 
quable durant  Ion  voyage,  A  Paris,  chez 
D.HorthemelsSc  A.Scneuze. 

Cafp.  Ziegleri  de  Epifcopis  eorumque 
Juribus,  privilcgiis  &  vivendi  rationc  liber 
Commentât  iusc JE  variiivet.  Eceleiîse  mo- 
num.  atque  fcrîptîscolleaus.Notimbcrgse} 
&fe  trouve  à  Paris,  chez  le  même. 

O»  Tieuj  *  fait  voir  tes  jours  pajftx.  une 
mn-veUe  machine  fur  le  frincipe  W»  feu  de 
l'efprit  de  via.  C'e/lttne  tfptte  deimfedans 
lequel  en  peut  nifèment  é'  '^'^'f  pf*  de  dé' 
ftnfe  faire  cuire  les  viandes  four  un  jujîe 
refOi.  Elle  efi  de  l'invention  du.  Sr,  Du  Val 
^rc  hit  elfe  du  Roy.  H  a  troit-vé  au^le  moyen 
fur  le  même  principe  de  faire  rétir  toutes 
fortes  de  légères  viandes .  ^ faire  cuire  dst 
fetit  pain  ^  toute  forte  de  P^tifferit  léger». 
¥ieus  donnerons  an  premier  jeur  le  traité 
qu'il  a  fait  là-deffus. 

Annales Eccle fia rtfci  ex  iiTomisCifà- 
ris  Baronii  S.  R.  E.  Preib.  Gard,  in  Epito- 
men  rcdsfli ,  uoa  cum  vitaejufdcm  Gard. 
ac  nonnullis  poAhumis  lucubracionibus , 
&c.  Opéra  Heitr.  SpondaDÎ.  In  fol.  Lngd. 
j)c  à  Paris,  chez  le  même, 

Obfetvztioas  fur  la  Ptoçhetie  de  P.  du 
Moulin  qui  prédit  le  lùabUïïçmwa  4t  \». 


Des  Sçatans.  39f 
ReligtonP.  R.  enl'aa  1Ô89.  à  Rouen  Se  le 
trouve  à  Paris. 

Entretiens  afFcâîfs  de  l'Ame  avec  Dieu 
pendant  [es  huit  jours  des  Exercices  fpiri- 
tuels  Par  Monfeig.  l'Archeïégue  d'Alby  : 
pour  rufage  des  EccleJïailiques  de  Ton  Dîo- 
ccfe.  In  ii.Tà Paris, chez  Ant.  Deïallier. 

Praxis  recolleflionis annua: ad  ufuni  F. F. 
Minorum  de  obrervantia  Provinciar.  GaJJ. 
Opéra  P. }.  B.  Bazin  Baccal.  Sorb.  Prov. 
S.  Bon.  deiînit.  Lugdusi,  Se  àPirisichez 
le  mime. 


XXIII. 
JOURNAL 

DES    SCAVANS» 

Du  Lundi  1  Sept.  M.  DC.  LXXXVI. 


Relation  de  V Ambaffade  de  Menfr.  le  Che- 
•valitr  de  Chaument  à  i»  Cour  du  Roy  de 
Siam.  In  12.  à  Paris,  chez  A.Seaeixze 
ScDaci.Honhemels.   i6Sâ. 


o 


Uelque  fuccinâe  que  cette  Rela- 
tïon  paroiffe  à  ceux  qui  ne  jugent 


EU 


des  livresque  pir  rappoit  à  eux 
mêmes  &  non  pas  à  l'Auteur  qui  écrit  (ce 
cju'il  faut  pourtant  faire  fuivaut  Grotius , 
pour  juger  e'quitablcmcnt  d'un  ouvrage  J 
on  peut  dire  qu'elle  ne  laïfTe  pas  de  coû- 
te ni  r  plufieuts  chofes  curieules  Se  agréa- 
blés. 

Mr.  leCbevalierdeChauinont  qui  nous 
la  donne  n'e'critpas  en  (impie  voyageur  qui 
Te  fait  un  point  d'honneur  de  remarquer 
îufqu'auY  plus  petites  chofes.  11  parle  en 
^mbatTadeur  du  plus  grand  Roy  au  mon- 
de, qui  veut  faire  connoiAre  la  grandeur 
&  la  gloire  de  fooMaiftre  en  marquant  la 
diftindioQ  qu'on  en  tait  dans  l'Orient  par 
tJe/^stouslfs  autres  Rois  de  la  terre,  S;en 


JODRN.    DES    SÇAVAHS,  397 

Rois  &  les  peuples  y  ont  conceuë  de  fes  ver- 
tus Royales ,  par  le  bruit  de  fes  grands  ex. 
ploits.  Cependant  en  racontant  toutes  ces 
chofes  &  ce  qu'il  luy  cil  permis  de  nous  dé- 
couvrir de  Ta  négociation ,  il  n'oublie  pa« 
les  principales  particularitez  qu'on  pcat 
eftre  bieo-aife  d'apprendre  ,  du  Royi  du 
Royaume  ,  de  II  Ville  &,  des  peuples  de 
Siam. 

Le  portrait (]u' il  fait  du  Roy  deSkm  le 
reprcientc  comme  un  grand  Prince,  doiié 
d'un  cfprit  excellent ,  libéral  ,  magnifi- 
que, courageux  1  aimant  les  beaux  Artsi 
grand  politique ,  rigide  obfervateur  de  U 
Jufticc  I  gouvernant  par  luy-mérae  Se  telle- 
ment abfok  &  refpeûc  qu'il  fcmbicroît 
qu'il  eft  le  Dieu  du  païs. 

Les  Çiamois  joignent  à  ce  profond  refpcâ 
pour  leur  Souverain  un  tempérament  doux 
&un  naturel  fort  docile.  Ils  font  fidetcs, 
chattes,  fobres  Êc  temperani.  La  fimplîcité 
règne  toute  entière  dans  leurs  veftcmcnj  ; 
&ils  travaillent  fur  tout  fort  induAneufe- 
meoten  fculpture  &en  dorure. 

Leur  manière  de  faire  la  guerre  eftaflèz 
ptaifante  H  commode  pour  ceux  qui  crai- 
gnent la  mort  i  car  tout  TepaCc  ordinaire- 
mentàfe  faire  peur  ou  à  faire  des  efctaves. 
Cependant  ces  dernières  années  on  a  com- 
mencé de  s'y  battre  tout  de  bon. 

Si  le  Royaume  de  Siam  a  3oolieuè's  de 
long  ,  fans  y  comprendre  les  RoYaume* 
tributaires ,   on  ne  cent  ■o^'i  \t  ît'gi.\4is.-v . 


^^^^  Journal 

comme  trop  petit,  La  Ville  de  ce  nom  ne 
répond  pas  mal  à  cette  étendue.  11  n'y  cna 
point  dans  l'Orient  où  l'on  voyc  plus  de  dif- 
férentes nations  étrangères.  Nous  3tom 
parlé  autrefois  du  grand  nombre  de  fes 
habitans,  de  fa  conilrnftion,  de  ia  fitua- 
tion  Se  de  l'inondation  à  laquelle  elle  eil 
fujette;  ainiinous  n'en  dirons  icy  rien  da- 
vantage. 

Mr.  deChaumont  qui  touche  toutes  ces 
circonftances  en  véritable  homme  dequt- 
litéqui  s'attache  moins  à  ta  beauté  8c  à  la 
pureté  du  tlile  qu'à  la  vérité  des  faitsqu'il 
ripportc  ,  ne  s'étend  pa^  beaucoup  fur  \i 
Religion  du  Pais,  ny  fur  le  progrez  qu'y  fait 
l'Evangile.  Il  laifle  cela  auxMitlionnatres 
qui  nous  promettent  là-delTus  une  ample 
relation.    1!  en  dit  néanmoins  aflez  pour 
faire  connoiftre  que  les  Siamois  lent  fim-     i 
plemcnt  infidèles  &non  paï  idolâtres.    Us     , 
ont  à  la  vérité  des  idoles  dans  leurs  Pago-     ' 
des  j  mais  ils  ne  les  regardent  pat  comme     i 
des  divinités  (car  ils  n'en  reconnoifTent     ! 
proprement  aucune}  &  ils  leurs  rendent      i 
Iculement  des  honneurs  comme  à  des  hom-      i 
mes  d'un  eranj  mérite  ,  dont  ils  croyenc     ' 
par  la  raifon  de  la  Mefcmpficofe  qu'ils  ad. 
mettent ,  que  l'ame  eft  a  prcfent  dans  le 
corps  de  quelq  ue  Roy.de  quelque  Vache  ou 
de  quelque  Talapoin,   C'eïl  le  nom  qu'ils 
donnent  à  ce  qu'on  peut  ippe lier  des  Reli- 
gieax  du  piïs  qui  compofent  prefquc  le      i 
àers  du  Royaume  pM  U  Ubcité  t^^^'i^'^^a^t 

^  J 


Des  Sçavams.  '^99 
d'en  quitter  l'habit  qaand  ils  veulent  & 
marier. 

PourlesCuriofitczdeSiara,  Mr.de  Cbau- 
mont  en  marque  d'afTez  fiogulieres.  Nom 
ne  dirons  rien  dcrElephinc  Btinc  qui  cil 
fervi  en  vaiflelle  d'or  :  perlbnne  aujour- 
d'huy  ne  l'ignore.  Mais  il  dit  entre  autre» 
chofcs ,  qu'jl  y  a  vu  un  Poiflbn  à  face  hu- 
maine: qu'on  y  fait  de  la  chaui  qui  dure 
des  100  &  100  annies  ,  avec  laquelle  [es 
Siamois  font  dcsStatuès  &  desmaufolées} 
Qu'il  y  a  une  efpecede  boiinommd£(im- 
60U!  qui  ne  leur  îerc  pas  feulement  à  bâtir 
&à  couvrir  leurs  maifbns,  mais  encore  à 
quafi  tous  tes  ufages  du  rae'nage,  mcmeâ 
Allumer  du  feu  ,  s'en  fervant  comme  de 
pierres  à  fufîl,  Stc. 

Ses  remarques  ne  fe  bornent  pas  au  fcul 
'  Royaume  de  Siam.  Il  en  fait  autant  fur  le 
reftede  fon  voyage,  particulièrement  fur 
le  Cap  de  Bonne  Efperancc.  Le  Jardin  de 
la  Compagnie  Hollandoife  des  Indes  Orien- 
tales qui  s'y  voit  ne  peut  pas  manquer  d'être 
très-beau,  de  la  manière  qu'il  le  décrit.  Il 
affiire  fur  la  bonne  foy  de  quelques  perfoti- 
ncs,  qu'un  peu  avant  dans  les  terres ,  il  ya 
des  plaines  où  l'on  voit  jufqu'à  10  mille 
Cerfs  enferable.  LesHollandois  y  ont  dé- 
couvert 9  Nations  différentes  de  l'euptes 
qu'ils  appellent  Otttantet)  ,  k  plufieurs 
mines  d'or£c  d'argeotdont  ilsnemanqw 
roDCpasdcproAter. 


nqi^ 


Df  ritu  LiBimum  Sacrarutn  Pr^ât  M. 
SVilh.  'Ernefi»  Tenlzelîo  Phiiùf,  MdjujiBt 
fuélice  dijftr,  é'  Geerg.  Henr.  Gotùnt 
Lipfienfii.  In  4.  IViittmi.  1 6Sj. 

C'Efl  la  coutume  des  ProfefleursProtfr' 
ftans  de  faire  difputer  lenrs  écolicn 
fur  dcsTliefesTaîfonnées  aalieu  que  parmi 
noQsonncdirputeque  fur  de  ilmplcs  pro* 
pofitions.  La  diflèrtacion  qu'on  nous  donne 
icy  eft  une  de  cesTîiefes.  L'Auteur  y  traite 
de  la  coutume  de  lire  l'Ecriture  dans  le* 
Eglifes.  Il  montre  que  les  premiers  Chré- 
tiens la  lifoientdans  leurs  aflenibl^es ,  &  il 
croit  que  quand  les  jours  des  Feftes  furent 
reglcïon  affcûa  à  chacun  certains  endroits 
de  l'Ecriture.  Il  remarque  en  particulier 
que  les  Grecs  en  lifoicnt  ces  jours-là  aoa 
feulement  quelques  endroits  convenables  i 
la  circonifance  du  temps  ,  mais  aud)  les 
Epiftres  des  Doûciu-sdc  l'Egliiê  &  les  ht- 
ftoires  des  Martyrs. 

Sans  nous  arrcfler  à  tirer  li-drflus  des 
confequcnccsqui  ponrroicnt  eftre  fort  des- 
avantagcufes  aux  Prote/lans  ,  nous  nous 
contenterons  de  dire  que  les  obiervatïons 
de  cet  Auteur  tant  fur  lad  ivifion  de  la  Bible 
enChap.  Scen  Vcrfeisqucfur  [es  Bibles  des 
Sedes  Orientales  &  îur  pluficurs  autres 
cbofet  marquent  beaucoup  d'érudition  T 
peuvent  fiSkTfOar  fort  ringuliciej. 


Dbs    Sçavars.       401 

Traité  des  Jiux  dfdesDivertiJfemetu,  par 
M.f.B.  ThiersDoa.  tnThiol.é'Curi de 
CÀ«»»^r«B</.  à  Par.  chez  A.DezaJl.  1686. 

IL  n'y  a  gueret  de  dtofès  dans  le  monde  ^ 
dont  on  abufè  davantage  &  avec  moins 
de  rcrnpale  que  des  Jeux  8c  des  DivertifTr- 
mens.  L'idée  que  l'on  s'en  formfe  ordinai- 
rement n'aprefque  pas  de  rapport  à  ce  qu'ils 
font  en  eSet.  On  ezcufe  les  plus  illégiti- 
mes :  On  croit  permis  ceux  qui  font  dé- 
fendus :  On  7  recherche  avec  emprellë- 
ment  ce  qu'on  7  devroit  éviter  avec  foin  : 
On  n'en  examine  pas  aflèz  les  circonflan- 
ces  :  Enfin  au  lieu  de  les  prendre  comme  le 
fommeil  &les  autres  repos  de  It  vie,dont  on 
ne  doit  uftr  qu'amcs  avoir  rempli  les  de- 
voirs de  là  profeàion ,  on  en  pervertit  la 
nature  en  s'en  faifant  un  employ  &  une  oc- 
cupation. 

L'ignorance  des  règles  de  l'Eglifê  &  la 
paflîon  de  jouer  8c  de  fe  divertir  font  les 
deux  fources  de  tous  ces  defordres.  Mon- 
fîeur  Tiers  détruit  dans  cet  Ouvrage  cette 
ignorance  Se  cette  pafllon  ;  mais  par  des 
maximes  il  Chrétiennes,  &  fi  folides.  Se 
d'une  manière  fi  forte  8c  fi  convainquante , 
que  pour  peu  qu'on  ait  de  docilité ,  de  lu- 
mières Se  de  religion,  il  eft  difficile  qu'on 
ne  fè  rende  à  Tes  raifons  8c  à  Tes  preuves. 

Son  but  eft  donc  de  faire  difcerner  ce  qui 
peut  eûre  permis  ou  àé(ttià»àM*\«.i\wa.'^ 
Se  les  Dirertiffemcns  fc\oti  Va*  x^-è»  «"^ 


40l  J  O  H   R   K    A  L 

la  Morale  Chrétienne.  Pour  cet  effet,  il 
établit  d'abord  la  ncceflïté  où  l'homme  fe 
trouve  depuis  le  pèche', de  jouer  8c  de  fe  di- 
vertir ;  û.  il  montre  par  des  témoignages 
évidensque  les  récréations  ne  font  pas  to- 
coKipMibles  aïec  la  pieté  Chrefticnne, 
mêmE  lapins  auftere.  Il  dirtinguccnfuite 
de  deux  fortes  de  J«ttx  ;  ceux  de  p:iro!es 
qui  font  les  railleries  ,  &  ceux  d'atâion» 
yoei  Se  Ludi  Ildivife ces deroîers enjeux 
depurhazard  ,  en  jeux  de  pore  adreffe  & 
enjeux  mêlez  de  hizard  &  d'adrefle:  Et 
pour  les  autres,  il  propofc  les  principale* 
règles  d:e  la  raillerie  fine,  délicate  Se.  ingc- 
nîeufc  :  d'où  il  infère  avec  beaucoup  de 
îuftïce  qu'il  n'efl^s  li  aifé  de  bien  railler 
comme  l'on  s'imagine  pour  l'ordinaire ,  8c 
qu'on  ne  doit  pas  faire  grand  cas  des  re- 
cueils de  bon  mots  &  de  contes  pour  rire , 
dont  une  inlînitéde  gens  de  mauvaisgout 
fe  font  un  fort  grand  plailir. 

Il  commence  à  parler  des  jeux  d'aâioa 
par  l'explication  qu'il  fait  de  3  maximes  de 
Saint  Thomas  aufquel les  il  montre  que  les 
jeux  &  les  divartilTemens  doivent  cftre  coa- 
formes  pour  clîre  légitimes  6c  innocen». 
La  I.  de  ces  maximes  cft  qu'on  ne  doit  ja- 
maisjouer  &fe  divertira  des  aflions  des- 
hotinedes  ou  préjudiciables  au  prochain. 
I  La  a,  qu'on  ne  doit  jamais  perdre  fa  gra- 
[  viré  en  jouant  8c  en  fe  divertiffant.  La  j. 
\  goe/es;eux&les  divtïùtîemcw  ion  eut 
BpiJ  venir  aax  pcrfonnes ,  aux  wm^^  %«-  a^^^ 


Des    Sçataks.       40J 

lieux,  Et  eftre  réglez  dans  toutes  leurs  cir- 
cofiflances. 

Ces  3  maximes  expliquées  ,  il  rapporte 
avec  un  choix  fort  judicieux,  &  avec  cette 
profontie  érufJition  qu'il  a  fait  paroiftrc 
dans  tous  les  autres  ouvrages  qui  portent 
fon  nom,  ce  que  les  Conciles ,  tes  PP.  les 
autres  Ecrivain;  Ecclefiafliques  ,  les  Loix 
Civiles,  8t  enfin  les  Auteurs  profanes  &  les 
hérétiques  mêmes  ont  dit  de  plus  confîdc- 
rabte  contre  les  jeux  de  hazard.  11  co  tire 
cnfuite  les  conlequences  qui  naïflènt  de 
fon  fujet;  &  il  fait  voir  évidemment  que 
cen'crtpisun  petit  péché  quedc  joiieraux 
jeux  de  hasard,  nonplusquedeteDÎr&de 
fréquenter  les  brelans  &  les  Acadcmics  où 
l'on  y  joue- 
Les  Laïques,  les  Religieux  Bc  lesEccle- 
£afliqucs  peuvent  apprendre  de  là  ,  fous 
quelles  peines  i!  leur  cfl: défendu  d'y  jouer, 
6c  ceux  qui  font  des  cartes  &  dcs_dez ,  ceux 
qui  en  vendent  auiribiéïTqueceux  qui  en 

Ipreftent  ,    peavent  remarquer  que  ftlon 
la  morale  de  St.  Bernardin  de  Sienne  ,  il  eft 
impoffible  qu'ils  fe  fauvent  s'ils  n'abandon- 
nent ce  commerce. 
Quant  aux  jeux  mêlez  de  hazard  &  d'à- 
drefTc  ,  il  montre  fans  s'y  arrefter  beau- 
coup ,  que  dans  11  penfée  de  quelqucsTheo- 
logîens  celé bres,ils font  défendus  pour  deux 
raifoas,  t.  Parce  qu'ils  font  renfermât ■fo'ia 
]e  motL^inAha,  qui  R^mte  ^«ûxt^^'='r«.% 
de  jeux,  z.  Parce  t^vie  Vt  tia-iMà- 1  ^ïkr^»«:-, 
: i 


404  J 

Il  traite  plus  au  long  des  jeux  qui  dépen- 
dent uniquement  de  l'adrefle  &  fur  tout 
des  circonftances  qui  peuvent  les  accom- 
pagner &  les  rendre  bons  eu  mauvais  d'in- 
differens  qu'ils  font  en  eux-mêmes.  Ce 
qu'il  en  dit  ell  fort  recherché  &  de  grand 
uftge  pour  régler  les  jeux  &  les  divertifTe- 
m eus  des  Chrétiens.  On  y  trouve  tout  ce 
que  l'on  f^ait  fur  cette  matière  ,  joint  à 
une  infinité  de  chofes  qu'on  ne  fçait  pas. 
Il  au  roit  pourtant  pu  aj  outcr  â  fes  reflex  ions 
fur  les  Romans  dont  il  traite  aufli  bien 
que  des  Comédies,  des  Opéra,  &c.  ce  qui 
fe  trouve  dans  une  pièce  Latine  écrite  tixt 
ce  fujet ,  que  la  leàure  de  ces  fortes  de 
livres  ,   mené  ordinairement ,   ex  amere 

ftr  nmirtm ,  «n  nmsftm ,  de  l'amour ,  pat 
amour  à  i'amour. 
Ce  qu'il  y  a  de  plus  fâcheux  en  cela ,  c'eft 
que  ceux  qui  cherchent  davantage  les  jeux 
&  les  divertiflêmens  que  cet  Auteur  com> 
bat ,  &  qui  j  ont  la  plus  forte  attache ,  ne 
font  pas  ceux  qui  lifcnt  le  plus  les  lit^rcs 
iur-toutde  la  nature  de  ccluy.cy.  Ils  pour- 
roienc  pourtant  j  trouver  de  quoy  fe  fatis- 
faire  j  car  il  efl  rempli  d'une  iî  grande  8c 
û  agréable  variété  ,  qu'on  peut  dire  avec 
juftice  que  fa  leâute  eft  même  un  des  plus 
bonneiles  dirertilTcmens, 


yo&i Ludelfi  S. CM. Cmf.  de BtUo Tttreic» 

fetiàter  confichniio.     Acctdnnt  EpiJloU 

quaditm  Pfi  K  Pe»t.  Max.  Cf  il'<*  »i">- 

[      nuàa  ejufdem  argument i.  In  4,  Franct' 

furti.  1686. 

ON  doit  fans  doute  au  lele  de  Pic  V. 
[es  avantages  que  la  CJirétieiité 
remporta  fur  les  Turcs  dans  le  (iéde  der- 
nier. Ce  zèle  luy  fit  porter  fes  propres  fc- 
oours  fi  avant  que  le  Tréfor  de  la  Cham- 
bre Apoftolique  ayant  efté  épuifé  par  les 
fommes  immenfesd'argentqui  enavoient 
efté  tirées  pour  fecourir  les  Catholiques 
d'Allemagne,  d'EcoiTcgs  d'Angleterre,  il 
obligea  fon  neveu  le  Card.  Alcjcandrin  de 
vendre  fon  office  de  Camerlingue  de  k 
fainte  Eglife  &  de  donner  pour  les  frais  de 
la  guerre  les  cent  vingt-cinq  mille  Ecus 
qu'on  en  retira.  Pour  faire  une  ligue  en- 
core plus  forte  contre  ces  infidèles,  il  ne 
fe  contenta  pas  d'écrire  à  tous  les  Princes 
de  l'Europe  }  il  paiTa  jufqu'à  ceux  de  l'A- 
frique &  de  l'Alie  qu'il  exhorta  puilîam- 
raeni:  i  attaquer  le  Turc.  Ce  font  ces  Brefs 
&  pîufiears  autres  chofes  de  cette  nature 
queleSr.  Ludolf  ajoute  icy ,  pour  nous  dé- 
dommager de  plufieurs  reflexions  ,  que 
tout  autre  qu'un  Allemand  auroit  pu  pro- 
pofer  fur  ce  fujet  dans  h  conjonâure  pre- 
featc.  ^m 


J^ot  J    O    U    R    K    A    l. 

ZccUfit  Gr«f«  menumenta.  Tnmus  ttrtiûT, 
Aut.  Jeh.  Bapt.  Coteterio  Soc.  Sorb.  <yt, 
à  Paris ,  chez  Fr.  Muguet,  i  âS  6. 
"T  A  perte  que  la  Republ.  des  Lettres 
JL^  vient  de  faire  de  cet  Auteur  nous  ob- 
lige de  iaiflèr,  à  caufe  du  peu  d'efpaccqni 
nous  rcfte ,  le  détail  des  pièces  rares  qu'il 
public  dans  ce  volume ,  pour  parler  de  fes 
Docaes  Qualités  &  rendre  jullice  à  ia  mé- 
moire ,  a  fon  rijavoir  ix,  à  foo  mérite. 
ELOC  E  DE  Mk.  CoT  EL  I  e  k. 
Ean  Bapt.  Cotelier  avoit  pris  naiflâncc 
dans  la  ville  de  Nifmes  en  Languedoc.  Il 
cftoit  ftU  d'unMiniftre  de  ce  pais  qui  s'eftant 
converti  à  li  foy  Catholique  prît  ua  roin 
particulier  de  l'clever  dans  l'étude  des  lan- 

fucs  £c  des  fcicnces.alîndc  le  rendre  capa- 
ledefervirunjour  l'Eglife.  Il  répondit  & 
heu  reniement  à  ces  foins  que  dés  l'âge  de 
1 1  ans  ayant  elle  introduit  dans  k  fallc  de 
rAffembléc  générale  du  Clergé  de  France 
qui  fe  teaoit  à  Mante  en  1641.  il  expliqua 
facilement  la  Bible  ea  Hébreu  à  l'ouver- 
ture du  livre.  11  rendit  en  même  temps 
rai  fon  des  difficultcz  qu'on  lu  y  forma  tant 
fur  la  conftruûion  de  la  langue  Hébraïque 
que  fur  ce  qui  dépendoit  des  ulàges  des 
jtùfs.  Il  expliqua  aufli  couramment  le 
JVottf eau  TeftamctttGicc,  & îit tt&ivtfe 


i 


.Des     Sçavans.       407 

quelques  dcmooftratioosdeMitlicmatiquc» 
en  expliquant  Icj  dcfîititions  d  Euclidc:  ce 
qui  le  fie  regarder  dés  Jors  comme  un  pro- 
dige .  8c  luy  acquit  l'cftimc  &  l'affeftion  de 
tour  le  Clergé. 

Depuis  ce  temps-là  il  a  fait  de  H  grands 
progrez  dans  ks  fciences  par  II  nouvelle 
application  qu'il  y  adonnée,  qu'on  l'a  re- 
gardé comme  un  des  plus  fçavans  hommes 
du  temps.  Il  fut  élevé  il  y  a  quelques  an- 
nées à  la  charge  de  Profefleur  Royal  en  lan- 
gue Grecque  ;  8c  il  s'eft  tellement  perfe- 
clionné  dans  li  connoïflânce  de  cette  lan- 
gue, qu'il  ne  ccdoitny  auxBudcz,  nyiux 
Turnebes,  tty  aux  ToufTains,  ny  aux  Danés, 
ny  atiK  Eflicnnes,  ny  aux  Chrétiens,  oy  aux 
Cafaubons,  ny  aux  Pctaus  ,  ny  enfin  aux 
Valois  que  tout  le  monde  fçait  aToir  efté' 
la-defTus  de  fort  grands  hommes. 

On  en  a  veu  des  preuves  dans  les  livres 
qu'il  a  fait  imprimer  en  divers  temps ,  s'oc- 
cupant  entièrement  àéclaircir  les  antiqui- 
tez  Eeclelîaftiques.  Les  4  Homélies  de 
S.  J,  Chry/bflome  fur  lesPfeaumes  &  fon 
interprétation  du  Prophète  Daniel  furent 
le  premier  de  ces  ouvrages.  Il  les  publia 
en  1661.  avec  leurs  traduâions Latines  en 
un  volume  in  4.  Onze  ans  après  fçavoir 
en  lôji.,  il  nous  donna  ivol.  iafol.  de  Pie- 
ces  de  la  primitife  Eglife  fous  le  titre  de 
Opéra  f*nBorum  T*trttm  «[«i  («tn^oriÈws 
Afûfielieis  fioruertmt.    CtUeî,  <\mV  civs.  t;'îsà 


4o8  J  o  a  a  M 

les  autres  qui  oncefté  receuëa  Se  autori^ 
pir  l'Eglile  ,  accompagnées  de  notes 
frayantes  £c  fort  judicieures ,  commi 
reconnu  hautemCDt  Mr.  duCange  dins 
Préface  de  fonGloffiire  de  la  baffe  Jatiaitè. 
Le  mérite  de  l'Auteur ,  joint  au  mslbeut 
qu'a  eu  le  Libraire  de  perdre  une  partie  de 
'cette  Edition  dans  l'embrifement  tiuCo!- 
Uege  de  Montaigu  a  fait  que  cet  ouvrage  cA 
devenu  fort  rare. 

Ntius. avons  encore  de  luy  les  piëcci  (M 
Monttmtni  de  l'Eglife  Grecoue  dont  ce 
volume  eil  le  ;.  Les  a  premiers  ont  <A4 
imprimez  en  1677.  &  en  idSt.  On  voit 
dans  les  vas  Se  dans  les  autres  des  corre- 
ôions  &  des  notes  qui  marquent  un  pro» 
fond  Ijavoir ,  &  qui  renferment  un  grand 
nombre  de  belles  obfervations  critiques 
fur  les  matières  &  fur  les  Auteurs  de  ccj 
pièces ,  autTi  biea  que  fur  la  langue  Grec* 
que. 

Mais  ce  qui  rend  l'e'rudition  de  Moafr, 

Cotclier  encore  plusrecommandable,  c'eft 

que  c'cftoit  un  iiomme  d'une  probité  digne 

des  premiers  temps ,  fans  fade ,  fans  often- 

tation  ,  &  rempli  d'uoe  raodeftie  furpre- 

nante.  Il  l'a  fait  paroiftre  également  dans 

fctoutes  fes  aiftions  étdans  les  écrits  ;  &  il  n'y 

la  pas  de  doute  que  des  qualités  fi  rares  ne 

pfaflcat  revivre  à  jamais  fi  mémoire  parmi 

I  les  fçavans.     Il  mourut  en  cette  viflc  le 

IXundi  11.  du  mots  dernier  Se  il  fut  inhumé 

<à3ns  l'EgUk  de  St.  Bcnoift  (%  PwroiOc. 


Ç  A  y   jt   K  3.         409 
icm  ftrin  m  mêmt  temfi  Menfr. 
liurg  trep  ctnnit  fmr  «voir  itfiia 
ibge. 

ervMim  finguUtrt  d'HM  nletrt  d*nt 
i'aînt  droite ,  far  U  Sr.  Earnshav  De  a. 
,*>»  Méd.  tirée  dttyoHrnul  i' Angleterre^ 

UNc  feus  me  d'Aulcefter  agcc  d'envi- 
ron fo  ans  re venin c  d'an  bourg  voi- 
fin  le  ièntit  attaquée  d'une  douleur  lubite 
dans  l'aînc  droite  qui  fut  fuivie  d'un  ho- 
quet fort  violent.  Une  demi  heure  après 
il  furvint  en  cette  partie  une  tumeur  de  U 
groflcur  d'une  mufcadequi  le  durcit  iafcn* 
liblemejtt  Se  qui  devint  rort  noire. 

La  femme  fut  faifie  en  même  temps 
d'une  fieifrc  ardente  arec  de  h  vives  dou- 
leurs qu'elle  en  cftoît  hors  d'elle-même  Se 
neconnoifibitptusperfotsue;  ftbienqu'oa 
n'attendoit  que  fa  mort.  On  s'avi fa  cepen- 
dant d'appliquer  fur  le  mal  je  ne  fçai  quel 
cataplafme  qui  fit  crever  l'apottume.  Cetto 
ouverture  fut  un  chemin  pour  les  alimena 
8c  pour  la  boifibn  que  cette  femme  pre- 
ooit  i  car  tout  fartitdepuis  par  là  eamoins 
d'un  q ua rt  d'heure  fans  eftre  prefquc  chan- 
gé &  fans  caufer  aucune  dsuleur  aj  à  l'ut- 
ccre  Kj  au»  inteftins  :  de  forte  que  fi  elle 
mangeoît  du  lait  clk  en  rendoit  première- 
ment  par  l'ulcère  comme  elle  l'avoit  pris, 
&  le  reile  fortoic  enfui  te  tout  caillé.  Bica 
darantage  connue  uae  lois  c\\«  «%\  ^'!LXL%ii 
•'■  tâSû.  S  S^"*' 


^ 


Journal 
d'un  poulet  atec  duperlU,  elle  rendit  l'oi 
&  l'aucrc  pir  l'ukcrc  corarne  k  rcftc. 

Ayant  cflé  appelle  là-dcflus  pour  (oalzgct 
cette  femme,  je  la  trouvay  étique,  mai- 
gre ,  altérée  &  qui  a.Iloit  iàns  pcioe  à  la 
ielle  eo  des  temps  réglez.  L'uIcerc  avott 
;  ou  4  doigts  de  longueur  âc  un  doigt  de 
largeu r,  &n'eftoitgucresplusprofonaquc 
h  peau. 

La  première  chofe  que  je  fis ,  fut  de  lujr 
feire  prendre  dune  Tifanne  laxarire.qui 
fortit  d'abord  pir  l'uIcere  fans  aucun  effet 
Cela  m'obligea  de  1  uy  donner  un  bol  us  pur- 
gatif, dont  elle  rendit  suffi  parla  une  par- 
tie, demi  heure  après.  Elle  tit  néanmoins 
enfuitc  deux  felle«  ,  avec  moins  de  perte 
par  l'ulccre  qu'auparavant.  Je  rcVteray  le 
même  bol  us  le  jour  fuivant  ce  qui  la  fit  al- 
ler j  bonnes  fois  fans  qu'il  fortit  que  fort 
peu  de  chofe  pr  l'ukere. 

Enfin  je  luy  ordonnai  pour  tous  ksjanra 
breuvage  dcfTcchant  â  la  quantité  de  a 
eu  i  livres,  &dc  temps  en  temps  le  bolus 
accoutumé;  8c  par  ce  moyen,  en  (+ jour» 
elle  a  échappé  de  tout  péril,  &  elle  jouit  à 
preiênt  d'une  fanté  partiite. 

Ad  Rtgem  Cbriftiaailfimum  Lodovicam 
Magnum  ob  cxtinâam  in  Galiia  Hxrefim 
&rcAitQCaiB  Keligiouem  Gratuktio.  CU- 
Tomoati, 


L^ 


Des     s  ^  a  V  a  w  s.        411' 

tleHi  n'avons  feint  encart  vtu  de  pi  m 
ieaux  vers  Littitu  fur'ct  fajet,  L'onfmt 
èienqn' lis  viennent  de  main  de  maitre ,  (^ 
l'en  f  tut  dire  que/ilex-tlt  de  i' Auteur  luy 
nveit  fermkd'tfirt  «»  feu  f  lui  court  te  fi- 
nit une  pieer  itchevie. 

Nie.  de  PdTenbùsTriaatusduo  de  pri- 
viti  fcriptarâ  Ce  verbis  enunciatirif .  Edt- 
tiofeptima.  104.  Francof.  &àParis,ch« 
D.  Horthcracls, 

Lîftruûuredttverà  foyc  Scdela  Torma- 
tion  du  Poulet  dans  l'oeuf  traduit  du  Latin 
dcMr.  MalpighJ.  In  11.  à  ParÎJ,  chez  Mau- 
rice VîUery. 

Difcotirs  Moraox  fur  Ici  Myftercs  de  nô- 
tre Seigneur  6t  de  la  fatnte  Vierge.  1  vol.  à 
Farts ,  chez  J.  Couterot  &  LoaïsGueriji 


r 


XXIV. 

JOURNAL 

DES    SGAVANS, 

- .    Du  Lumdi  y  Sept.  M.  DC.  LXXXVL 


Rtlsthn  de  la  Utitade  deCmJlantmoflt  {^ 

'    dt  Rhodes,  fnr  Mr.Gritivei  cy-devant 

'Trafejf.  d'Aftranome  duju  l'Umvtr/îti 

d'Oxford  f    tirée  du  Journal  d'AngU- 

tetre. 

MOnlîeur  Usher  Archevêque  d'Ai^ 
magh  &  quel4]ues  autres  fçavaDS 
ayant  obligé  cet  Auteur  de  dreiTer 
une  Carte  de  l'Afic  où  la  véritable  Latitude 
des  lieux  fut  marquée  avec  la  dernière  ju- 
Aefle,  il  y  1  travaillé  avec  foin.  Mais  parce 
qu'à caufe  que  les ObfcrvatiDm  qu'il  a  fai- 
tes à  Conftantinople  Se  à  Rhodes  Te  font 
trouvées  différentes  de  ce  que  [esGeogrt- 
phes  anciens  &  modernes  nous  avoieut 
donné  là-deifus ,  il  a  eftéobligi!  de  cbaager 
la  Latitude  de  la  plupart  des  villes  de  cette 
partie  du  monde,  il  a  crû  devoir  rendre 
raifoo  de  ce  changement- 

Preniierement  a  l'égard  de  Conllantino- 
pJc,  Apptanus ,  Mercator ,  Ortelius,  Ma- 


L 


ï 


4j  degrfzj-  minut.  de  Latitude.  On  trouve 
la  même  chofe  dans  la  Géographie  de  Pto- 
loméc  imprimée  à  Bafle  par  les  foins  d  E- 
rafme  fur  un  Mf.  Grec  de  Pcttichius.  Cela 
retrouve  encore  cotiforme  à  un  autre Alf. 
Grec  fort  curieux  qui  appartient  à  Mr.  Sel- 
den ,  Se  à  la  nouvelle  Edition  de  cet  Auteur 
par  Bertiiis  reveuë  &  corrigée  parSylburge 
iar  un  Mf.  de  la  Bibliothèque  Palatine, 
'Cette  opinion  de  Ptoloméc  que  nos  plus 
liabites  Géographes  modernes  ont  fui  vie, 
paroît  aulTi  dans  fa  grande  Syntaxe  ou  Al- 
xnagefte  comme  l'appellent  les  Arabes,  où 
en  décrivant  la  ligne  parallèle  qui  paCe  par 
Conftanfioopie  ,  il  luv  attribue  comme 
dans  fa  Géographie  43  degr.  fmin. 

L'opinion  de  Strabon  qui  a  précédé  Pto- 
lomée  n'eft  pas  fî  aifôe  à  déterminer,  non 
plus  que  celle  d'Hipparchus  qui  a  aufli  de- 
vancé Strabon ,  ny  celle  d'Eratoftenes  qui 
efloit  encore  plus  ancien ,  8c  peut-eftre  plus 
exaâ  que  tous.  Larailbn  eft  que  les  écrira 
de  CCS  Géographes  ne  fe  trouvent  plus ,  ex- 
cepté ceux  de  Strabon,  furlequcl  ily  apen 
de  fond  à  faire  touchant  la  qucllion  pre- 
icotc,  La  raifoo clique  fa  defcription tient 

Î>!us  del  Hiftorien  ScduPhilofophequede 
'ejtaftitude  d'un  Mathématicien  qui  oh- 
iervcavccfoinla  fituation  des  lieux  fansfe 
illettré  en  peine  de  leur  nature  ,  de  leurs 
qualités  ,  &  de  leurs  habitans.  Ce  n'eft 
pas  qu'on  ne  formât  la  mcilleuttGtrsijj».- 
'hie  du  monde  d"uïi  affeTnt>\*^t  è^t  x(i^\. 


4i4  J  o  n  n  H  A  L 

cela,  ainfiqu'Abulfeda Prince  Arabe  a  ftît 
il  y  a  plus  ie  300  ans  dans  fa  Ki^ifie»tim 
des  Paît.  Mais  on  ne  latflë  pas  de  devoir 
attendre  peudefati^rafllondcStrabon;  Se 
encore  moins  de  DionyfiusAfer,  d'Arria- 
nus ,  d'Eftiennc  de  Byzaiice  &  de  quelques 
autres. 

Que  Ci  l'on  paflè  aux  Arabes  qui  dans  la 
Géographie  IDC  rite  nt  !c  premier  rang  apréi 
les  Grecs  ,  l'on  trouve  dans  NanTir  Eddin 
4f  degr.  de  Latitude  pour  Confia  ntinopic, 
de  même  que  dans  les  tables  Agronomi- 
ques d'Ulug-begs.  Abulfeda  qui  a  fuivi 
prefque  partout  pour  guides  Al  faras,  Albi- 
runy,  Hon-faiid-Almagraby  &  Ptploni<?e 
alTurc  que  ces  quatre  Auteurs  mettcat 
cette  ville  au  4f  degr,  de  Latitude.  Sur- 
quoy  l'oa  iuroit  un  juftc  fiijet  de  s'c'ton- 
ner  d'où  peut  venir  cette  différence  entre 
les  exemplaires  Grecs  de  Ptolomcfc  &  ceux 
qui  furent  traduits  en  Arabe  par  l'ordre 
d'Almamon  ,  ce  fçavant  Calife  de  Baby- 
lonc  :  carAbuIfeJa  rapporte  que  ce  Fut  de 
fon  temps  &  pour  luy  que  Ttolotnée  fut 
traduit  pour  la  première  ibis  i  c'eft  à  dire  U 
y  a  plus  de  800  ans,  fuivantla  fupptitaiion 
d'Almecinus  &  d'Emir- Cond  Iiiftoriogia< 
phe  Pcrfan. 

Sans  s'arrelîer  i  rechercher  Ici  caurcs  de 

E  cette  diverfité  ,  Mr.  Gresves  croit  que  le 
meillear  expédient  en  cette  rencontre  eft 
,^e  ne  s'en  tenir  tiy  auxGTec4  vl^j  lut.  Krv- 
*v».  Il  a  d'ailleurs  d'auuût  î^v  4t  t^toti 


Des     s  ç  a  7  a  n  s.        4tf 
d'en  ufer  alnfi ,  que  prenant  à  Conftandno- 

pleavec  un  inflrurnent  de  cuivre  déplus  de 
4 pieds  de  rayon,  la  hauteur  Mcridionile 
du  Soleil  dans  le  fbiftice  d'Ellé,  il  a  tou- 
jours trouvé  pour  la  Latitude  de  cette  ville 
41  degr.  6  min.  aini]  qu'il  les  luy  a  aflîgneK 
(jans  la  Carte. 

Il  s'enfuit  de  cette  obfervation  qui  peut 
beaucoup  fervir  pour  reflifier  la  Géogra- 
phie, que  toutes  les  Cartes  pour  leNord- 
Bft  de  I  Europe  &  de  l'A  fie  joignant  le 
Borphore  de  'Thracc  ,  le  Ponc  Eu»  in  1  8c 
beaucoup  au  delà,  fe  doivent  coniger,  & 
que  k  plupart  des  villes  de  l'Aile  propre 
doivent  eflre  placées  plus  avant  vers  le 
tnidyquen'a  faitPtoloméc  d'environ  idc- 

fresentiers,  &plusqae  n'ont  ^it  lesAra- 
es  d'environ  prés  du  4. 
Touchant  Rhodes  il  eft  à  prefumer  qu'a- 
yant poné  tant  de  fameux  Mathemati- 
'cns  6c  fleuri  fi  long-temps  pourlaNavi- 
tion  tant  par  leur  fccours  que  par  le  voî- 
iïnagc  des  Phéniciens,  on  n'y  a  pas  ignoré 
la  Latitude  piccife  du  Pais.    Cependant  on 
n'y  avoir  gutres  mieux  nfiiiFi  que  pour 
Çoniîantinople.    Ptolomc'e  6c  Euftathius 
qui  donne  à  cette  lûc  910  [Iodes  de  circuir, 
la  font  de  36  degr,  aufïi  bien  que  celle  de 
Litid»!  6c  de  yxlrjfrei  qui  font  les  principa- 
les villes  de  rifle.  Cela  fc  confirme  même 
pir  le»  Mfl'  avec  cette  feule  diffcrence, 
gu'au  lieo  que  dans  les  cxcwiçX'iWtsvîK^'iv- 
mceScàins  Euftathius  otv  X\X  ÏXioto'.i  's^^ 
^1^ s_^i î£k£^ 


4i£  J  o  n  K  N  A  I. 

Mcrcator  rend  TttUJjUs ,  les  MfT.  portent 

Quelques  exemplaires  d'Abulfcda  met- 
tent Rhodes  au  37  degré  40  mtn.  de  Lati< 
tude.  La  Géographie  de  Said  lin  Aty  Al- 
giorgani  la  place  au  57  degré  ,  à  moinj 
qu'on  n'ait  fait  37.  de  36.  par  une  traofpo- 
fition  des  lettres  numérales  en  Arabiques, 
lefquellcs  à  caufc  de  leur  reflcmblance  fe 
confondent  fou  vent  dans  les  MIT.  Arabes. 

Pour  Mr.  Greares ,  il  a  trouvé  dit-i  1 ,  par 
les obfervatioDs  faitcsfous  les  muraillesde 
la  ville  de  Rhodes  avec  un  bel  albolabe  de 
enivre  de  Gemma  Friûus  ,  lequel  a  voit 
14  pouces  de  diamètre  ,  que  ft  Latitude. 
eftoit<ie37degr.  fomin,  telle  qu'il  U  tuf 
a  attribuée  ,  «'accordant  ainlî  davaatage 
avec  les  Arabes  qu'avec  Ftolomée. 

JSouvtint  rêcutil  de  tout  ce  qHu'tjifMUptitr 
{^eaatrt  Us  Frotefiaui  ,p»rticitiierem*nt 

«n  Tr^net  :  oà  l'on  voit  l'îlailijfemeitt , 
le  ff ogres. ,  la  dicMdtnee  (^  i'extintiien 
de  la  K.  F.  R.  dans  ce  Reyaiime.  Far 
Mr.  le  Fevre  F.  D.  tu  Th  de  la  W*c.  dt 
Fjtris,  Ind^.  à  Paris ,  chci  Frédéric  Lc(^ 
oard.  i6%6. 

C'Ell  fur  ces  fortes  d'ouvragei  qu'il  faut 
juger  de  laconduite  qu'on  a  tenue  en 
France  contre  les  Calvinilles,  8c  non  pas 
fur  les  plaintes  vagues  ,    oMuéM  (t  iniu- 
■■iîes  contenues  dim  \t%  WaeWc»  àt  ojmU 


Des  Sçavakï.  417 
ques  Ecrivains  parfionez  2c  furieux  ,  que 
tout  le  monde  fçait  eftre  pleins  de  fiiu 
on  extreroément  exagères  ,  ou  emiere- 

fmem  faux  &  reconnus  pour  tels  par  ceux'-  , 
nj^mes  des  P.  R.  qui  ont  un  peu  de  bonne' 
Ce&  ainfi  qu'on  connoift  par  les  Co- 
des Theodoiien  &  Jufiiniea  la  manière 
dont  les  pretniers  Empereurs  Chrcftieni 
traitèrent  autrefois  les  Donatiftes  fit  lc« 
autres  Schifmatiques  de  leur  temps  pour' 
les  reiinirà  l'Eglife.  On  peut  même  dire? 
que  fans  cela  on  l'ignoreroit  entièrement.' 
puifque  les  hilloriens  de  tous  ces  partis, 
ou  nioins  c ra portez ^  ou  plus  pleins  de. 
I  Bonne  foy  que  ceux  de  no;  Proteflanf 
{  d'aujourd'huy, n'en difent mot.  Dumoint 
i  s'ils  en  parlent  ils  ne  calomnient  pas  les 
gens  comme  ceux-cy.  Us  nous  ont  rendu 
cette  înjuilicc  à  nous-mêmes  ;  car  pou* 
avoir  dit  dans  le  i  j  Journal  de  l'ann^4i 
dernière  (  en  parlant  d'un  Roy  de  Nor»' 
vege  que  l'hiftoire  nous  apprend  a.70Îi 
converti  fes  fujets  à  la  foy  par  les  coups  86" 
par  les  menaces)  qtit  Dieufe  ftrt  qnilqHt-^ 
fou  de  toutts  fortes  dt  vcyes  fùnr  camiertir 
Its  amts  ,  dr  ^*«  ''*  rigutUT  des  Loix  dtà. 
Trinces  fait  fouvtnt  plus  four  l'itailifft^ 
ment  de  la  Kilipon  que  les  prédications  leà 
plus  élaqtientes  ,  l'Auteur  des  plaintes  des 
Proteftans  nous  met  au  rang  des  hiAo- 
riens  violens ,  Se  veut  nous  fwc  -^v^ct 
poar  ufl  Ecàvûù  emporté  quV  iwis  %oM\ft* 


1 


"4T8~  J  o  o  »  N  A  t. 

les  occafions  foûdent  hautement  ,  qu 
faut  fUnter  l»  foy  Cnihotique  par  U  ftr 

I^f»r  U  feu.   Si  cet  ouvrage  cft  de  cclujr 
à  qui  OD  ra(tribuë,  nous  ue  fomines  pas 
Furpris  de  cet  emportement  à  nodrc  e'gard. 
Il  eft  mal-ail*é  qu'il  noua  pardonne  d  aroir 
découvert  la  mauvaife  (oy  ta  plus  d'une 
KDcontrc.   Cependant  nous  ofons  dire  que 
£cux  des  ProteAaos  qui  nous  conooiflênt 
ne  nous  accuferont  jamais  de  TÎoleace.    C* 
^n'eft  pas  là  noJlte  caraftere  ;   &  comme 
nous  nous  ibmmes  toujours  fait  une  Lof 
inviolable  de  ne  faire  jamais  dire  aux  Au- 
(eursque  ccqu'ilsav ance nt,  nousprenooi 
loin  patticulier  de  a'outrcr  jamais  pat 
ï  reflexions  les  roatieies  qui  nous  tom- 
ent  entre  les  mains. 
Mais  pour  revenir  à  ce  recueil  d'EdîtS) 
Irrefts  &  DecWatîons  que  nos  Rois  ont 
donnez  pour  &  contre  la  R,  P.  R.     Mor- 
ieurleFevreaairuTëment  rendu  un  grand 
;ke  à  la  pofterité,  que  d'avoir  ramailS 
|tn  uo  feul  volume  ,  &  enrichi  de  quan- 
ité  de  reflexions  Se  de  remarques  ,    cet 
~es  non  fufpeâs  par  lefquels  cUeponm 
rendre  la  vérité  de   ce  qu'on   a  fait 
as  le  Royaume  pour  l'extinAion  dt 
Piierclîe. 


l'ii  T 

fer 


iTti.. 


trtd.  HeffmMtmi  txtreitatie  Midic»  •  Cky~ 
'-■  mita  dt  Cinnahari  Antimtnit,  In%. 


1 


LugÀ.Bitt.  %6M. 


CHacun  (e  forrac  lujourd'huy  de» Pa- 
nacées oniverièlks  à  là  moiie.  Cet 
Auteur  attribue  tant  de  vertus  iuCînnabre 
d'Aocimoine,  qu'illux  douoe  prelque  ce 
rang.  Dans  cette  veué  il  en  fait  dans  ce 
Tfaite  une  exafle  analiic;  il  co  ejtimine 
les  principes  ;  il  rend  raiJbn  des  phcnomc» 
net  k]ui  arrivent  dans  fa  préparation  ;  il  en 
décrit  les  vertus,  6cilcxpli<i«e  la  manière 
dont  il  agit. 

Le  mercure  ,  le  foufre  d'antimoine  8c 
un  elprit  aci4c  imprègne  d'un  foufre  vi- 
triolicjue  font  les  principes  qu'il  dit  y  en* 
Crer,  Il  prouve  que  Je  mercure  ct^cft  le 
principal ,  en  ce  que  cette  compoilcioa 
pcfe  prefqu'autant  nue  ie  |»recip)té  com- 
mun: &  parmi  pluueurs  expériences  qu'il 
rapporte  pour  faire  voir  à  quel  degré  cha^ 
que  ingrédient  du  Cinnabrc  s'augmente  > 
il  remarque  que  cela  arrive  particulière» 
ment  à  celuy  -  là  ,  parce  qu'il  convertit 
l'étain  Gc  le  plomb  prelque  entièrement  en 
mercure  ,  comme  plnfieurs  t'ont  obfcrvé 
avec  luy. 

Il  préfère  le  mercure  revivifié  duCinDa- 
bre  d'antimoine  au  commun  ,   ou  pour 
amalgamer  les  métaux  ou  pour  les  medica- 
mensi  &  la  /2i/oa  qu'il  eti  ioiuit  c%.  «îa-t 
S  6  «* 


I 


^O  J  O  n  11   V    A    L 

ce  mercure  cft  purgé  par  le  fooffre  d'to- 
timoiae  de  fcs  particules  métalliques ,  ter- 
reftres  &  hétérogènes.  Pour  cejcc  reviri- 
tication  il  trou«que  lalimure  d'acier  ou 
de  cuivre  cft  meilleure  que  les  Tels  Uxî- 
t/itls  ;  Se  pour  le  prourcr  il  fait  mention 
d'une  expérience  qu'il  a  dcflein  de  réité- 
rer ,  où  en  mêlant  6  onces  de  mercure. 
•7ec  toonc.  de  Sel  de  Tartre,  il  se  retira 
que  4  onces  de  mercure. 

Sa  préparation  du  Cinnabre  d'antimoine 
confiftc  à  le  fublimer  fouvcnt  &  à  le  réduire 
en  une  poudre  fort  délice  &  fort  fine ,  audi 
bien  que  tontes  les  autres  chofes  j  par  la 
raifon  (^uc  les  poudres  groffieres  ne  fervent 
qu'à  ablorber  des  âciditcz  dans  les  prem  iers 
TaifTeaux  .  &  ne  peuvent  pcnetrer  jui^ 
qu'aux  veines  laâées  pour  y  eftre  receuëi 
par  U  maflc  du  ûng. 

Il  rejette  h  folution  du  Cinnabre  d'anti- 
moine pour  en  tirer  les  vertus,  par  l'eau 
forte ,  l'eau  régale ,  &  l'eiprit  de  Nitrc  qui 
«fiant  des  mcnftruës  corrofifs  lerendeot  au 
-contraire  dangereux  i  prendre.  Pour  jet 
autres  diflblvans  infipides ,  ^therécs  &  uni- 
vcrfels  aufqueli  les Ciymiftes prétendent, 
il  avoDc  qu'il  n'en  connoift  point.  1)  a  fèu- 
Jement  remarqué  qu'en  ver  faut  fur  du  Cin* 
nabrc de refprit doux  de  vitriol,  quoique 
la  folution  ne  fut  que  AiperRcieUe ,  néan- 
moins cette  liqueur  furpaflbit  le  Cinnabre 
pour  fcs  vertus. 
Entre  Je»  diver&t  icam«tî^\ii\\  ^TtScivt 

Y»» 


S'Ç  A  T  A   M   >.         ^%v  I 


fonr  le  fixer,  il  enfeignc  àlefiireavec  de 
efpritdeNicre  ,  Siavec  de  l'haile  de  vi- 
triol >  de  telle  manière  que  Ion  mercure  ne 
teiadra  pas  l'or  en  blanc ,  8c  que  du  Cin- 
nabre  ainlî  prepiré  eftanc  jené  fur  dei 
charbons  allumez  fe  difliperi  tout,  11  croit 
que  Cneffeljus  Je  fervoit  d'une  femblable 
préparation  pour  h  guéri  fon  delà  goûte  j 
&  il  dit  qu'il  a  liiy-mêmc  gucri  heureufc- 
mcnt  des  fièvres  quartes  avec  c«  Cinnabre, 
&  de  l'extrait  du  Cortex ,  de  la  petite  Cen- 
taurée ,  de  la  Gentiane  &  du  fel  d'abfynttie, 
le  tout  donné  en  bolus. 

Il  ne  penfe  pas  qu'on  puiffe  venir  à  bout 
de  tirer  une  teinture  du  Cinnabre,  parce 
qu'il  n'y  a  point  de  mcnftrué  propre  pour  Je 
diflbudre.  Il  donne  Seulement  quelques 
moyens  pour  en  faire  une  du  loufted'aoti- 
mome  renfermé  dans  le  Cinnabre  qu'il  ob- 
ferve  eftrc  le  meilleur  correSif  de  l'O- 
piumi  &iien décrit  unepreparationdefa 
façon  où  rOpium  eftfi  bien  corrigé  que  ce 
Cinnabre  cft  préférable  au  meilleur  Lau- 
danum. 

On  trouve  dans  cet  ouvrage  plu  fleurs  au* 
très  chofes  curieufes ,  fur  tout  touchant 
les  maladies  aufqucllcs  le  Cinnabre  eH  pro- 
pre ,  &  fur  k  manière  dont  il  opère  ;  ce 
-que  l'Auteur  explique  félon  les  principes 
ûcVanhelmont. 


S  T  ÏT*- 


* 


J 


■ 


Frimkiiu  EvungtlUtu ,  eu  Sertnotns  i  Ta- 
nrgyriciis  De.  P,  D.  R»f<,  Siuteau  cUr. 
Ktg.  Daittor  na  ftgt'.'ih.  Calificddordt 
fanta  Offçio.  P»rtt  Stgurtd^.  LUie». 
In^.   tâSj-. 

POar  donner  une  juûc  idée  de  ce»  fer- 
mons &  de  ces  Panegyriquca ,  on  n'a 
qu'àenfaireconnoiftrel'Auteur.  Le  P.D. 
Raph.  Blute;iu  R.Tfaeattn  .  ne  en  Angle- 
terre de  parcns  François  qui  cAoieac  au 
fervicc  de  la  Reine  Mère  Henriette  Marie 
de  France,  ayant  paflë  en  Portugal  à  l'agc 
de  16  ans  y  appric  la  Langue  avec  tant  de 
facilité  quoy  qu'il  n'en  fçeut  pas  un  mpt  à 
foQ  arrivée  ,  qu'il  fut  ea  eftat  après  deux 
mois  de  iejour  à  Lisbonne  de  prêcher  de- 
vant un  illuftrc  auditoire  ,  Ec  même  de- 
vant le  Roy  qui  fur  le  bruit  de  Ion  premier 
fermon  voulut  luy  faire  l'honneur  de  l'en- 
tendre. 

lia  continué  depuis  ce  temps- U  de  prê- 
cher tous  les  ans  quelques  fermons  du  Ca- 
refmc  X  la  Cour  ;  &  il  y  a  acquis  tant  de  ré- 
putation ,  qu'à  h  mort  de  la  Reine  il  fut 
choifi  entre  tous  les  Prédicateurs  pour  ea 
faire  l'éloge  funèbre. 

Son  flile  cA  mêlé  de  l'éloquence  Fran- 
çoife  &  de  lat'ortugaifc;  ctr  il  divifc  fcs 
fermons  coi»  me  le  s  Orateurs  de  France,  ce 
qui  ne  fe  pratiquott  pas  avant  luy  en  ce 
«ji-  /à ,  &  fes  picuïcs  fotkt  ttit\i«  4%  ^t^- 


%.«\ 


y 


0 


Des  SçAVAMi.  41} 
fëes  fondées  fur  divers  palTages  de  l'Ecri- 
ture que  les  Prédicateurs  Portugais  appel- 
lent Cmctito!.  II  avoit  déjà  commencé  de 
prêcher  en  Lingue  Italienne  dârfs  Titalie 
&  l'année  avant  que  de  jjaflcr  en  PortugU 
îl  prêcha  l'Avent  à  Paris  dans  une  de  sos 
premières  Egli&s, 

Mais  il  ne  fe  borne  pas  à  la  feule  prédi- 
cation. 11  travaille  à  un  grand  ouvrigc  fous 
le  titre  d'OMr«/«OT  utriufqut  Tefiamtnti , 
qui  venant  d'un  fi  habile  Homme  ne  pourra 
q u'eftrc  fort  bien  rcceu  du  public.  Il  y  aura 
plufieurs  volumes.  On  nous  fait  clpcrer 
que  les  deux  premiers  paroillronc  bien- 
toft ,  &  les  Curieux  l'attendent  déjà  avec 
impatience.  Au  refte  nous  ne  devons  pas 
oublier  cette  preuve  du  mérite  du  P.  Blii- 
teau  ,  que  la  charge  deCalifîcatcurde  j'In- 
quifitiondont  il  cft  honoré,  eft  fort  confi- 
0 érable  Se  rarement  accordée  à  un  Reli- 
;ieux  Etranger. 


iThtMtro  Scheldoni»ne .  1  âS  6. 


CE  Traité  d'Origcne fur l'Oraîfon,  eft 
proprement  un  traite  preparatif  à  ta 
pncrc  &  un  Commentaire  fur  l'Oraîfon 
Dominicale.  Les  defordrcs  qui  s'cftoient 
introduits  dans  leChrrftianiimc  au  temps 
qu'Origeac  le  conapofa,  te  portèrent  fans 
doute  i  y  travailler  ;  i  mQ\'M  cs^'qts.  tir. 
yemile  dire  qu'il  \'art  îwt  \  ^■i.\;!.\v^'^  ^^^ 


R. 
■>Wi.       j 


4^4  J  O  D   R   »    A   t' 

certain  Ambroife  homme  de  qualité  Se  de 
farocurTatianaaurquelsileft  ajjreflc.  Non 
{culea^eol:  les  Gnofllques  avaient  alon 
converti  |es  OTaifons  en  conjurations  ina- 
giqucs:  Non  feulement  Marcion  avoit  dit 
qu'il  ne  fallpit  point  prier  le  Dieu  de  Via- 
cicn  Teftament  ;  mais  îl  s'efloit  encore 
élevé'  d'iuties perronnes,  qui  rccoonoi fiant 
d'ailleurs  une  Providence,  condamnoieat 
abfblumentl'ufïgede  la  prière.  Ce  dogme 
impie  eiîoitenfcîgné  par  un  certain  Prodi- 
cus  qui  s'en  difoitmdme  l'inventeur,  quoy 
qu'il  l'eîit  emprunté  de  JaSede  desCyre- 
naïques,  comme  on  le  luy  montra  au  rap- 
port de  Clément  Alexandrin  Précepteur 
d'Origene. 

C'eft  aux  raifoni  Se  aux  difHcuItez  de 
tous  ces  prophanes que  ce  Père  répond .  1 1  le 
fait  en  habile  homme  ;  mais  non  pas  nean* 
moins  d'une  manière  qui  Toit  toujours  Fort 
folide  &  fort  Orthodoxe.  On  doit  avoiier 
au  contraire  que  cet  ouvrage  contient  un 
mélange  de  penfées  ridicules,  de  fauflc» 
raifons  &  d'erreurs  abfurdes  parmi  beau- 
coup de  bons  6c  de  zelezfentimens. 

-On  peut  compter  parmi  les  premières  ce 
qu'il  dit  que  les  aftres  cflant  des  créature» 
faifonniblesBtdouéesdc  liberté,  Scfe  fer- 
Mot  de  cette  liberté,  pour  louer  le  Crei- 
teur  félon  l'ordre  qui  cfl  donnff  au  Soleil  8c 
à  la  Lune  de  louer  Dieu ,  il  n'y  a  point  d'in- 
conccnient  à  faire  des  vœuï  &  des  prière» 
pour  le  lever  duSokU. 

C%' 


Li. 


Des     Sçavaks.       4rj      , 

Ce  qu'il  fcmble  avancer  <]u'il  Ht  hut 
invoquer  que  Dieu  le  Père  su  nom  de  fon 
Fib  ians  adreJTer  jamais  fa  prière  au  Fils .  eft 
encore  plu*  condamnable  ;  puisque  c'eft  en- 
chérir iiir  l'herefîe  des  Soeiniens  qui  ne 
nient  pas  qnel'oi5  ne  doive  invoquerJ.C, 

Mais  fi  Origene  eft  farorable  en  cela  à 
ces  hérétiques ,  ce  qu'il  dit  fur  l'article 
N(!fire  Tere  fui  tfies  aux  deux  ,  réfute 
tres-fçavamment  la  penfée  bafle  &  abfurde 
qu'ilsont  que  la  Divinité  eft  tellement  dans 
le  Ciel  qu'elle  n'eâ  nulle  part  ailleurs.  Ceux 
qui  fe  reprefentect  la  divinité  dans  quel- 
que lieu  corporel  y  trouveront  ftufTi  leur 
réfutation ,  &  ils  y  verront  que  c'eft  don- 
ner à  Dieu  une  nature  matenelle ,  di via- 
ble Se  corruptible. 

Les  erreurs  qu'on  lit  dans  cet  ouvrage 
ont  obligé  ceux  qui  ont  crû  qu'elles  n'é- 
toieot  pas  un  prétexte  fuffifant  pour  em- 
pêcher de  le  publier  ,  de  faire  des  notes 
judicieafes  fur  les  endroits  qui  ont  befoin 
de  ccnfure.  Ils  en  ont  peu  fait  fur  le  Texte 
le  contentant  d'en  donner  une  triduâion 
Latine,  ians  laquelle  peu  de  gensauroient 
pù  ou  voulu  lire  cet  ouvrage.  Mais  it 
y  avoit  une  autre  ciiofe  qui  en  auroit  pu 
dégoûter  encore  davantage  ,  6c  qui  ren- 
doit  cette  impteflion  très -difficile.  C'eft 
le  grand  nombre  de  Lacunes  Se  d'abbrevia- 
tions  qui  fe  trouvoient  dans  le  Mf  fur  le- 
quel on  Ta  publie'.  On  a  tacVké  àc  tmk^Xvî 
,ces Lacunes  de  tout  ce  ^u'ona^ù  ço'à\^&.\v-. 


4i5  J  0  H  R 

rerde  plus  propre  ,  Scon  l'a  mis  entre  des 
crochets  .afin  de  ne  pas  confondre  le  texte 
dcrOriginil  avec  cequ'on  y  a  ajouté:  Et 
parce  que  Jesraironnemcnsd'Origcne  iflei 
envelopez  d'eux-mêmes  peuvent  devenir 
plusintelltgjblcsquiind  on  coafultc  lesplf- 
iages  de  l'Ecriture  qu'il  allègue,  on  a  pris 
loin  de  citer  ces  piflages  avec  une  grande 
cïaftitude. 

Monfr.  l'Abbé  Huet  nommé  par  S.  M.  1 
l'Evêchë  de  Soiflbns  ^woit  fiit  elperer  au- 
trefois cet  ouvrage,  l'ayant  faitcopierpour 
cela  fur  un  Mf.  de  la  Bibliothèque  de  la 
R.  de  Suéde,  Mais  ce  Mf!  qa'on  croit  eflre 
lefeul  qu'il  y  en  ait,  ayant eilé rranfporté 
en  Angleterre  par  l'achapt  qu'en  fit  Monfr. 
VoïTius  dans  la  Bibitoth.  deStokolin,  feu 
Mr,  l'E/éque  d'Oxford  voyant  qucMr,  de 
Soiflbnsn'ypenfoit  plus  a  voulu  que  le  pu- 
blicn'enfut  pasprivc plus  long- temps.  On 
luy  en  a  d'autant  plus  a'obligation  que  cette 
pièce  jointe  aux  livres  d'Origene  contre 
Celfiis&àkPhocalie,  au  dialogue  contre 
Marcîon  ,  à  l'exhortation  au  Martyre  8c 
aux  lettres  d'Africanus  6c  d'Origenes  tou- 
chant l'Hiftoïre  de  Sulsnnc  que  Mr.  Wet- 
ftenius  a  fait  imprimer  à  Balle  en  KS7+. 
peuvent  en  quelque  manière  l'uppléer  i 
l'Ëdition  des  livres  de  ce  Père  qu'on  mé- 
dite depuis  long-temp;. 


\.\ 


Des     Sçavans. 

Zf  NauveaM  NtgotUnt  centtnitnt  Ui  rtiiti- 
Riotii  dei  mtfurts ,  foipis  <^  ftionnùyei  d* 
'Bmnc* ,  aux  mefures ,  fmdi  ^monnoytt 
de  di-vtrfes  'vilies  f^  puis .  In  1^  f^r  S r  Ri- 
tard  Mttrck*ndt  «  BeurdtMHX.  1 6Sâ.      ^Ê 

PErfbnne  n'écrit  mieux  far  nn  art  que 
ceux  de  ia  profefTion,  quand  d'ailleurs 
ils  font  capable»  de  le  faire.  Les  bcveués 
où  cet  Auteur  prétend  que  font  tombez 
d'habiles  gens  qui  ont  écrit  ftr  cette  ma- 
tière, confirment  cette  mîKirne.  11  n'é- 
pargne ry  les  Sivari ,  ny  les  Barrâmes ,  njr 
par  confcquent  les  Ecrivains  d'un  moindie 
nom.  Il  fait  voir  qu'ils  fc  font  tous  trom- 
pez fur  divers  points;  entre  autres  quand 
leedeux  premiers  ont  dit  que  les  livres  de 
Provence ,  d'Avignon,  de  Montpellier,  &C. 
ne  font  compofées  que  de  i  j  onces  quoi- 
que lies  en  contiennent  lâ.  au/Ti  bien  que 
k  livre  du  poids  de  Marc ,  £c  que  toute  la 
difterence  qui  eft  entre  elles  foit  non  pa» 
•0  nombre,  mais  en  pefantcur:  &  quand 
les  derniers  ont  fait  égaux  les  poids  de  la 
RochelleîcdeMarfeille  qui  différent  néan- 
moins l'un  de  l'autre  d'environ  z^  livies, 
8  onces  par  cent. 

Outre  que  l'on  i  évité  ces  foifes  d'erreurs 
dans  cet  ouvrage,  Mr.  Ricard  y  donne  les 
reduâions  mutuelles  des  mefures  poids  8c 
monnayes  tant  du  Royaume  t^vit  ie%^w% 
Ellrangers  d'une  manicic  noa-ïeWt^V'^'*^ 


^ 


t  cot 


o  n  K  H  ji  L  y  \ 

commode,  puis  qu'elles  font  toutes  itef- 
fiies  dans  des  table»  tort  exaâes.  II  ne  laifle 
pas  avec  cela  d'enleigner  à  les  faire  pic  rè- 
gles i  8c  pour  oe  laifler  rien  à  dcfirer  fur  ce 
Jujct,  il  defcend  même  jufqu'à  l'explica- 
tion de  tous  les  termes  ,  ce  qui  tuy  donne 
lieu  d'en  rapporter  l'Etimologie  £ï  l'ori- 
gine. Ainfi  foi"  celuy^de  Ban^uitr ,  il  re- 
marque que  ce  mot  vient  de  ce  qu'aneieo- 
nement  en  Italie  ,  le  Change  fc  laifoit  «n 
place  publique  &  que  ceux  qui  négocioîent 
de  cette  manière  avoîcnt  des  bancs  où  ils 
comptoient  leur  argent.  Quand  qu'el- 
qu'un  de  ces  negotians  avoit  mal  faic  fes 
affaires  8t  qu'il  ne  revenoit  plus  à  la  place, 
on  difoit  le  banc  d'uo  tel  eiî  rompu ,  Sâik» 
rette ,  d'où  eft  venu  le  nom  de  Ban^utreittt 
Ce  de  B»miutrmtitr. 

HtmeftflrMtkn  de  deux  Theeremti  fitr  U 
mefure  det  Hexa'idrti  incline x.  fttbliii. 
dsHS  le  i%JeHm»l  de  cette  *nnée. 

PAr  la  folution  donnée  dans  le  Journal 
du  f  Mars  dernier ,  d'un  Problème  pro- 
pofé  far  la  mefure  d'un  folîde  agilement 
incliné  fur  une  dcfesBafes  parallélogram- 
mes reÛangles  8c  parallèles  entre  elles ,  i  11 
diflancc  perpendiculaire  des  ii  pieds  ;  le 
grand  côté  de  la  bafc  fuperieure  eftant  de 
IJ- pieds,  le  petit  eût  é  de  3  pieds:  legrand 
c&té  Âe  la  bafc  McïWMtt  it  lo  ^îVtS. ,  le 
•ctitcôiddc  8  îwis-.  V(ju4VTMA'v«tt&tj 


J 


Des  Sçavans.  419 
Iblide  irrcguUer ,  en  piufieurs  folides  régu- 
liers, &  l'on  a  trouvé  «ju'il  contient  1 180 
fieds  cubes  ,  fuivsnt  laquelle  jolution  on 
peut  démontrer  les  deux  Théorèmes  çy. 
deflus  en  cette  manière. 

kl 

Premitr  Theartmt. 


17  pieds  &  ^-  moitié  de  la  ibmiRe  des 
deux  grands  cAtez  des  deux  bafes. 

y  p.  1  moitié  de  la  fommc  des  deux  peti» 
cotez. 

pâ  p.  -^  produit  de  ces  deux  moitie's. 

1 1  j/  p.  eûtes  produit  de  5<î  p.  ^  par  1 1  p. 
hauteur  du  folide. 

%  p.  y  moitié  de  la  difïerence  des  deux'.! 
grands  cotez  des  deux  bafcs. 

t  p.  I  moitié  de  la  différence  des  deux 
petits  cotez. 

6  p.  ^produit  de  ces  deux  moitiés,  ou 
bafe  d'une  des  pyram.  quadrang.  du  folide 
propofé. 

2.f  p.  cubes,  produit  de  6  p.  ^^  P2>'4P< 
tiers  de  la  hauteur  du  folide ,  ou  folidité  d^ 
la  même  pyram,  quadiacigulaire  dufolide 
propofe. 

1 1 80  p.  cubes  ,fomme  des  nf  f  P-  cubes 
cy-deffus,  &de  ijp, cubes,  folidité  de li 
pyram,  quadrang.  ou  folidité  requife  di 
iblide  propofé. 


I 


I 

I 

i 

i 
I 


N 


I 


rieure. 


J    O  Q   R    H    A 

Secind  Thtoreme, 

If  pieds  grwd  coflé  de  la  bafe  fiipc- 

lure. 

1 1  p.  fomme  des  t  petits  coftcz  df  s  i  U' 
fes  fup.  Se  tnf, 

i6f  p.  produit  de  iip.par  if, 

5J-  pieds  foramcdes  i  grands  coftex  des 
1  trâfes. 

4p,  y  qaotieot  de  la  diviTion  de  i£/p- 
par  j  y  p.  ou  petit  coilé  de  la  bafc  fup.  tr»nA 
formée  en  plan  femblable. 

ïo  p.  grand  cofté  de  la  bafc  inférieur?. 

2iop.  produit  de  aop.  par  1 1  p. 

6  p.  y  quotient  de  la  divîfion  de  lao  p. 
par  ifp.  ou  petit  cofté  de  labafe  inf.  trans- 
formée en  plan  femblable. 

70  p.  y  produit  de  i  j*  p.  par  4  p.  |  ou 
fuperticic  de  la  bafe  fupeneure  traïufor- 
me'c. 

lïj'p,  I  produit  de  10  p.  par  d  p.  1  oa 
fuperficie  de  la  bafc  inférieure  transfor- 
mée. 

94  p,  I  produit  de  so  p.  par  4p.  |  ou 
de  tf  p.parép.  I  j  ou  moyenne proportio- 
nellc  entre  70  p.  |  &  1  ly  p.  ^. 
^H         apQ  p.  I  fomme  det  x  baJês  Se  d«  leur 
^P    moyenne  proportionelle. 
r  iidip,  I  cubes  produit  de  îpop.  |pu 

^—^  if  p.  tiers  de  Uh&ULtt^i  d\xfoM^. 


Des    Sçavans.        45 

1  pieds  ^  moitié  de  la  dtf&rence  dei  1 
grandscôtccdafolidetransforme. 

iidc  pied,  moitié  de  la  différence  des 
a  petits  coftez  du  même  foHde. 

-J^  de  pied  produit  de  ces  i  moitiés ,  ou 
bafe  d'une  des  pyramides  quadrangulaires 
du  folide  transformé. 
I  7  p.  f  cubes  produit  de  {^  p.  pir+p,  tiers 
'  de  la  hauteur  du  iblide,  ou  fol idité d'une 
des  pyramides  quadranguiaires  du  folide 
transfortné. 

25*  p.  cubes  folidité  trourée  par  le  pre- 
b  mier  Théorème  d'une  des  pyrâm.  quadran- 
I   gulaircsdu  folidepropotëi 

1 7  p.  ^  cubes  refte  de  aj- p,  cubes ,  après 
en  avoir  fouftrai  1 7  p.  |  cubes  ;  ou  différent 
cedekrolidite'des  x  pyram.q  cadran  g.  des 
X  folides  i  laquelle  ditlerence  doit  efirc 
ajoutée  aux  iiâip.  |  cubes  cy-dcflus,  à 
caufe  que  la  fotiditéde  la  pyram.  du  folide 
propolé,  excède  lafoliditédcbpyraro.  du 
folide  transformé  fuirant  le  Théorème. 

1 1 80  p.  cubes ,  fomme  des  1 1 61  p.  |  cu- 
bes cy-deffus&de  17  p^  cubes,  différence 
I,de  la  folidité  des  deux  pyramides  ;  ou  foli- 
dité lequife  du  folide  propotë. 
-  Cci  deux  Théorèmes  peuvent  eftrc  ainfi 
idemootrez  à  l'égard  de  tous  autres  folides, 
dont  les  furfaces  feront  également  incli- 
aéesfgr  uae  même  bâte,  ouàoïu.  Nït*  's-'^- 

i r: 


I 


4J1  -Journal 

deux  fur  faces  feront  tnclioées  fur  uncUfc| 

&  les  autres  furftccs  fur  l'autre  hilc. 

Xxtrmt  d'une  Ltttrt  de  Mr.  Soi/at  Mii\ 
de  St.  VmcentkUr.  l'Abié  Nicaife ,  »»• 
ehant  la  CUciire  de  Befançsn  i^la  Grom  I 
de  ^«îtgey ,  commHni^ftée  à  i'Autettri»  1 
yturnttU 

CE  que  je  voqs  aï-ois  écrit  de  nôtre  Gl^ 
cicre  à  mon  ordinaire  bonnementic 
fans  tàjon  ne  meritoitpasd'avoir  place  dans 
le  Journal  des  fçiivins.  Mais  Mr.  dcquof 
M.  G.  s'eft-  il  avife'  de  faire  ajouter  à  nu 
petite  Relation  que  cet  antre  admirable  eft 
îur  la  croupe  d'une  montagne  a0eK  hxute 
prés  la  ville  de  Quiagey  fur  la  rivière  deli 
Louve  VI  Sud-Oiielt  de  Bcfin^on.  Nôtre 
Glacière  eft  bien  loin  de  l'endroit  où  l'on 
la  place>  La  montagne  dont  j'ay  entendu 
parler  cft  à  i  petites  lieues  de  Beanme  Jei 
Nonces  &  tout  prés  de  l'Abbaye  de  laGra- 
ce-Dieu.  Je  negiîgeay  de  dite  cette  par«- 
ticularité.  Mais  il  n'y  a  pas  grand  mal. 
Cela  me  donnera  occallon  de  vous  parler 
de  !a  Grotte  tjui  eft  proche  de  Quingey i  car 
en  effet  il  y  en  a  une  afTez  curie  oie  r  Et 
pour  ne  faire  point  d'équivoque  ,  c'ert  la 
ville  deQiLin^y  qui  eft  fur  la  rivière  de  I* 
Louve  ,  6c  non  pas  la  Grotte  ,  qui  quc^- 
qu'à  une  lieue  de  Quiilgey  n'eâ  qu'à  fa  pu 
du  Doux. 
Goïht  a  cri  qae  «tw  ap»"»*  ^îiaix  uMt 


De«  Sçavans.  4?î 
.ancienne  minière  d'or  abandonnée  depuis 
long- temps  dont  le  vuide  s'eQoit  rempli 
par  diveries  figures  formées  d'une  eau  que 

'.  .l'extrême  froid  glace,  Scqu'enfuiteil  en» 
durcit.  Le  t>on  homme  n'a  trouvé  fa  mine 

-  d'or  que  dans  le  nom  d'un  village  voifin 
nommj  jiuctUi  qu'il  lùjr  •  plu  d'appeller 
en  Latin  Amrietlu  ;  car  il  n  y  a  nulle  ap- 
parence qu'il  j  ait  jamais  eu  de  mine  en 
cet  endroit- là. 

On  j  defcend  p9r  un  trou  fort  étroit  & 
qui  n'a  que  dix  ou  douze  pieds  de  profon- 
deur. A  quelques  pis  de  là  on  trouve  à 
main  droite  une  voure  afTes  grande  8chau> 
te,  pleine  de  Chauves  -  fouris  du  haut  en 
bas.  Il  ne  s'y  faut  pas  arrefter  j  car  fi  Jita 
'  inquiète  ces  animaux  ,  il  s'en  répand  Cnë 
fi  grande  quantité  dans  la  belle  grotte ,  qu'il 
ett  impoflible  d'y  demeurer.  Ce  feroit 
dommage  qu'on  ne  la  vit  pas  en  repos.  Je  ' 
ne  la  puis  mieux  comparer  qu'à  un  grand 
fallon  plein  d'antiques  &  de  raretez.  En 
effet  on  y  voit  de  grandes  colonnes  qu'on 
diroit  faites  exprés  pour  foûtenir  la  voûte, 
des  Statues  &  des  figures  de  toutes  fortes, 
des  cabinets,  des  fruits,  des  fleurs  ,  deis 
feftons,  des  trophées,  enfin  tout  ce  qu'on 
s'imagine  ;  car  il  en  eft  de  ce  £tlIon  en- 
chanté  comme  des  cloches  :  dans  l'un  on 
voit,  8c  aux  autres  on  fait  dire  tout  ce  qu'on 
veut.  Dans  le  temps  que  j'y  fus,  il  y  a  cinq 
ou  fix  ans,  il  y  avoit  des  orgues  parfaite- 
tementbienioiméci:  Mais  c'ç&wvt^xwv^- 
i68<S.  T  "mî- 


I 


J   O  U  R   M    J 

formatton  continuelle.  Ce  qu'on  y  »oit 
tujouril'huy  etl  tout  autre  dans  h uitjou'«; 
&  peut  -  eftre  que  mes  orgues  font  deïc- 
nues  quelque  joueur  de  vîele. 

L'unique  incomniodité qu'il  y  ai  vifito 
cette  Grotte  ,  c'eft  qu'il  fsut  taire  proTî» 
fioa  de  flambesus  &  de  juft'au-corps  <i« 
toilci  car  on  n'y  voit  goûte  St  l'on  y  gifte 
fes  hibits.  Le  terrain  eft  fort  inégal  lèlos 
que  les  congélations  fe  font  faites.  Il  ell 
même  à  craindre  qu'avec  le  temps  tout  ne 
iè  remplifle  j  car  il  y  a  déjà  des  endroits  oô 
l'on  ne  peut  plus  paffer  qu'avec  beaucoup  de 
peine ,  &  un  entre  autres  où  il  faut  ic  traî- 
ner fur  fon  ventre.  Maîs  auffi  ceux  qui 
:  au  de  lien  content  merveilles,  foit 
Isdifent  la  vérité,  foit  qu'ils  cherchent 

fe  dédotnmager  en  trompant  lesautrcf» 
de  k  peine  qu'ils  ont  prife.  J'avoue  que  je 
n'y  voulus  pas  pafTer.  Ce  qui  m'en  dégoûta 
fut  un  petit  ruifleau  dans  lequel  il  tafloit 
prefque  fe  coucher  pour  entrer  dans  l'au» 
tre  fa  lie.  Je  me  contenta  y  d'admirer  ce 
qui  eftoît  dans  la  première  :  Et  certes  il  j 
avoit  de  très-belles  chofes.  Il  y  a  plaifîrde 
voir  l'eau  dégoûtant  fur  toutes  les  figures 
le  fixer,  s'épainirEk  faire  mille  grotesques. 
Totit  cela  eft  blanc  &  fragile  tant  qu'on  le 

Ïlaiflè  dans  la  Grotte  ;  mais  ce  qu'on  en  ttVe 
•'endurcir  à  J'air  &  devient  grifltre.  Il 
n'y  a  rien  de  plus  joli  pour  faire  des  grot- 
rcs  anificielles.  C'eft- là,  Monfieur,  tout 
ce  que  je  pui»  vous  dire  ^^ftÇettvttaçw.  4.t 


Des     Sçavah«.       4j|' 

'ce  qu'on  appelle  la  Grotte  de  Q^iingey  à 

deux  Ifeucs  li'icy  ,  Bt  bien  doignéc  de  U 

rClaciere  de  Bufançon. 

I     Mr.  G.  ne  lera  pas  fâché  qu'on  ait  re-  " 

dreffédans  ce  Journal  ce  qu'on  a  voit  mis" 

fur  fa  bonne  foy  dans  un  autre  touchant" 

h  fituation  de  cette  Glacière.  On  doit  ce  " 

relpca  aux  Leâcurs  de  ne  les  laifler  pas" 

un  raoïiient  dans  l'erreur  fur  quoique  ce  " 

foiti  8c  dans  cette  pcnfe'e,  on  ne  trouvera  " 

pas  mauvais  que  nous  avertirions  icy  que" 

celuy  qui  a  écrit  de  Paris  que  Mr.  l'EvS-  " 

que  de  Meaux  devoit  retrancher  dans  la" 

i  Edition  de  fa  Lettre  Paftorate  l'endroit  " 

où  il  dit  aux  nouveaux  Catholiques  de'' 

fon  Diocefe  qu'ils  n'ont  point  fougert  de  " 

tiioknct,  (^c.    s'ell:  aflu  rément  trompé  :  " 

Que  dans  toutes  les  éditions  qu'on  en  a" 

faites  f  careltea  déjà  eflé  imprimée  plus" 

'  d'une  fois  &  en  plus  d'un  lieu  )  on  n'y  a" 

^b'rîen  changé  comme  il  eft  facile  de  le  voir;  " 

^  Bt  que  tout  ce  que  ce  fçavant  &  fage  Pre-  " 

]at  y  a  misaefté  trouvé  fi  juflequ'on  n'en" 

^-retranchera  aifurément  rien  dans  toutes" 

^fccclles  qu'on  en  fera  encore.   C'eftccque*' 

^"  aous  pouvons  aiTurcrdc  bonne  part,  " 


T  X 


^^Vi"^- 


XXV. 

JOURNAL 

DES    SCAVANS. 

p  - 
Du  Lundi  J  6  Sept.  M,  DC.  LXXXVI. 


Hifloift  dti  Mande.    Far  Mr.  ChevrtAH, 

104.   1  vol.  à  Paris,  chez  II  V,  Mtlt- 

dn&J.Boudoc.  i(SS6. 

A  Moins  que  d'avoir  lu  cnricrcincnt 
CCI  ouvrage  ,  on  ne  f^auroit  com» 
prendre  la  grandeur  àa  travail ,  te 
juger  comme  il  faut  de  la  vhHc  ciudition 
de  l'Auteur  à  qui  nous  en  fommes  rede- 
vables. 

Il  commence  k  1  Livre  par  la  Creatioa 
du  monde ,  mais  par  une  méthode  qui  ùtos 
s'arrcAer  â  en  (11  ivre  pas  à  pas  tous  les  pro- 
grez,  va  d'abord  à  desqueftionsdePhyii- 
quequiînftruifent  Bcquidivertiflcnr  beau- 
coup plus  que  ne  feroient  pas  les  chofes  que 
l'on  connoift  déjalà-deffiis, 

Ayant  enfuirc  poulT^  Ton  Hiftoire  depuis 
Adam  {til'qu'à  Nimbrod  qui  a  fond^  la  Mo- 
narchie des  AfTiriens ,  Se  non  pas  Phul- 
Béloch  ,  comme  l'i  voulu  George  Hcr- 
ivard,  il  paiTcaux  Mcdcs,  &  de  ceux-cjr 
iux  Per&s. 


^^         JonRN.  DES  SqAv  Ans. 

Comme  ce  qui  regarde  lesfocceflîonsge 
Ifs  noms  propres  des  UDS&  des  autres  eCt  Ci 
confus  que  les  plus  fameux  Chronologiftes 
ne  rçiijroicnt  les  bien  démékr  euy-  mêmej , 
i!  fe  contente  de  rapporter  ladiffcrenccde        j 
leurs  ftntimens  pour  eofaireroir,  j'exiâî-        ] 
tude ,  liiiTant  par  ce  moyen  à  un  chacun  I>        i 
liberté  de  prendre  parti.  Etpour  J'hiftoire        1 
Sainte  de  ces  premiers  temps  ,   auflî  bien        < 
que  pour  l'hifîoire  Grecque ,  il  donne  des        1 
Table*  Chronologiques  fort  exiÊles,  parle 
moyen  defquelles  il  éclaircit  tout  ce  qui  en        i 
peut  donner  une  jaftcconnoiiTance.  Il  fuit 
oans  ces  Tables  I:i  Chronologie  qae  Buc- 
toJcer  a  tirée  de  l'Ecriture ,  &  qui  fait  du- 
rer le  monde  avant  J.  C-  î97oaiis. 

Dans  le  i  Livre  if  traite  des  Conqueftes  , 
d'Alexandre  &  de  leur  partage  :  des  Rois 
de  Macédoine  :  de  ceux  de  Syrie  &  de  ceux 
d'Egypte  dont  les  Royaumes  furent  ufur- 
pez  par  les  Romains.  II  parle  dans  les  deux 
autres  de  la  Fondation  de  Rome  ,  de  fea 
Confuls,  de  fes  Empereurs,  &  de  cc^qui 
s'eft  foit  de  plus  remarquable  fous  chacun 
d'eux  jufqii'à  la  priledcConftantinople}  à 
quoy  li  méie  des  remarques  Chronologi- 
ques fur  l'Hiftoire  Eccleltalîlque  &  fur  la 
Fropbane,  awcc  plufieurs  aurres  fur  quel- 
ques paflages  de  cette  première  Partie  de 
fon  Ouvrage  par  lefqueUes  il  la  finit. 

Les  longues  Se  cruelles  Guerres  que  les 

Empereurs  d'Orient  cutentMecVc^Kt^t^ 

iur  fout  coiimirnccr  le  a.  vo\>iîû.t  ■çis\t'& 


W|^^"  J  O  n   H    H   A    I. 

Califts  dcsSarraiîns.  11  en  rapporte  h  foc- 
cifTion  avec  ce  <]tii  eft  arrive  de  pl^^$r^ 
marquable  dans  tout  le  inonde  fous  Icv: 
rcgnc;  &  il  en  fait  autant  pour  les  Empt- 
reurs  Ottomans  jufques  à  aujourd'huy. 

Il  traite  cnfuite  Jes  Villes  les  plu»  ceI^  , 
bres  6t  les  plus  confideribiles  dont  il  n'»B-  ' 
foîtpû  parler  dans  les  endroits  où  i]  enet 
fait  tnentioa  1  l'ansinterrotnpre  l'ordre  que 
la.  narration  demande.  Il  defcend  apréi 
cela  aux  7  Merveilles  du  monde  qu'on  1 
tant  vantées  &  qui  félon  luy  o'efloieat  pa 
il  confidcrablcs  qu'on  les  a  faites.     Il  y 

■  ajoute  la  dtfcription  du  fameux  Labyrio- 
thc  baftt  à  l'extrémité' Occidentale  du  Lac 
de  Mceris  dans  le  gouvernement  d'Hcra* 
c\ée  j  8c  il  met  pour  une  huiti^ime  Merveille 
le  Temple  dejerafatem  qui  a  eSkcé  toutes 
les  autres. 

Enfin  il  termine  fon  Ouvrage  par  la  dé- 
couverte 6t  par  l'hiftoiredcs  Indes  Orïcnta- 

I  Jes  îc  Occidentales ,  k  par  de»  notes  fem- 
blables  à  celles  du  premier  Volume  ,  fur 
quelques  pjiTages  de  celuy-cy  &  furies 
fources  d'où  il  a  puifé  ce  qu'il  avance. 

Après  cette  idée  de  l'ordte  que  Mr.  Che- 
vreau a  fuivî ,  il  faut  parler  de  ta  manière 
dontil  traiicfon  fujet,  qui  cftderamsller 
tout  ce  que  les  Auteurs  ont  dit  là  defiusde 
plus  curieux ,  de  rcjettcr  ce  qui  en  eft  fâur, 
de  tâcher  d'en  tirer  la  vérité ,  flt  d'établir  ce 
qui  /u/  puroildu  moltis  Ae  çVvx^Nt-j.iltTO.-. 

L^Uc.  Parcsemplc  ^^ 


Des     SçATANt.        43P 

Ce  qu'il  rapporte  fur  l'incertitude  des 
Roisd'Aflyrie  nous  apprend  que  cette  Mo- 
narchie que  DiodofcStJuftin  veulent  ivoir 
duré  ijoo  ou  i}6o  aai  ,  n'en  a  dure  que 
joo  le  Ion  Hérodote  ;  &  qu'il  n'eft  paspaf^ 
fible  que  toute  l'Afie  leur  ait  efteiiijcte  s'il 
eft  vray,  comme  Dcnys  d'Halicariiidc  l'a 
remarqué  ,  que  cet  Empire  fût  renfermé 
dans  un  petit  coin  de  1  Orient. 

Sur  la  conFulîon  des  Langues .  il  <Jit  apré» 
^voir  rejette  l'opinion  de  Diodore  St  de 
yitruve,  qui  ont  acancé  que  les  premier» 
iioinmes  n'avoîcnt  point  de  langage  arti- 
culé &  ne  parloient  que  par  figncj  ,  que 
cette  confoljon  a'eft  faite  par  le  retranche- 
ment Se  par  h  tranfpolition  de  quelques 
lettres  daiu  la  L&ngue  Hébraïque ,  &  non 
pas  par  la  dîïcrfitê  d'impreffions  ,  qu'ua      ' 

^^£i£memot  faifoit  dans  lesefpriis,  comme 

^BSl  voul  u  J  ules  Ccfàr  Scaliger. 

^^  Nous  avons  vcu  il  n'y  a  pa*  long  tempi 
le  fentiment  de  z  Au'eurs  célèbres  fur 
l'Urim  &  le  Thtttnmsr».  Cekycy  prétend 
que  ces  nomsqui  HgniixuxCUrtt^  ou  /«- 
mitrts  fît  perfidioru  ou  -vtrittsL  ,  cC  oient 
donnez  aux  douze  pierres  precieufes  qui 
ornoient  le  pcûoral  d  u  Grand  Prellre  ,  gc 
par  lesquelles  Dieu  répondoit  clairement 
aux  chofes  fur  lequelles  on  le  confultoit. 
11  remarque  U-deffus  q\ie  IcsTalmudiflcs 

Peulent  que  Moifc  fc  foit  fcrvi  pour  taiU 
:r  8t  polir  ces  pierres ,  aufll  bien  <\ae  Sata- 
k     tnoa  pour  toutes  ecUes  à\x*ïtts(^\«-  ^  ^"*^ 


h. 


k. 


J  o  n  II  K  A  L 
Schamir  cjui  ftloa  eux  eftoit  un  ver  de  Fa 
grofleur  d'un  grain  d'orge,  (juece  Prince 
cutd'Afmodée  Prince  desdcmoTis,  ou  qui 
felonKimhi  luy  fut  apporré  du  Paradis  par 
uneaig'c.  Monfr.  Bocnart  fiitce  icAawir 
moins  rare  ,  puiftjii  il  dîr  que  ce  n'eSoit 
autre  cho'e  que  la  pierre  d^Ejwfry.  Pcut- 
eftre  eft-ce  avec  cela  qu'on  polit  suffi  cette 
belle  Emeraude  dont  on  avoit  hit  la  fa- 
jneufe  Statue  du  Dieu  Seiapis  dans  le  laby- 
rinthe, de  ECuf  coudées  de  hauteur;  &  Ift 
beau  pilisr d'une  feals  Emeraude  encore, 
qu'Hérodote  alTure  avoir  veu  dans  le  Tem- 
ple d'Hercule  deTyr. 

11  réfute  ce  qu'on  avance  for  l'éducation 
de  Cyrus  par  une  chienne  &  fur  la  bafTcflë 
de  fon  extra£tion  j  auflï  bien  que  t'opinioa 
de  ceux  qui  croyent  que  les  Mammelut 
dont  Selim  niïna  l'Empire  ,  eftoient  des 
fils  de  Chre'tiens.  C'eft  un  certain  Noi- 
mo'Eddin  qui  en  fut  felcn  luy  le  Fonda- 
teur ,  Se  qui  fut  comme  le  Muiftrt  dti 
Turcs,  parce  qu'il  aifoit  acheté  des  Taria- 
res  m  il  le  garçons  Turcs, 

Il  n'ajoute  pas  plui  de  foy  J  ce  queDio. 
doredcSicileaécritde  l'Armée  prodigieu- 
ft  de  Ninuî  ,  compofée  de  diï-fept  cens 
mille  hommfs  d'îrifan'erie,  de  deux  cens 
mille  de  cavalerie  &  de  dix  mille  Ç\x  cens 
chariots:  8t  de  celle  deSemiramisdc  troi« 
millions  d'hommes  de  pieds  ,  de  cinq  cent 
mille  cbevinx  &de  cent  ro\\\c  tW\<aM. 
Va  trefar  pareil  à  ccluf  àt^mTO.îi\V^«t 


JL 


^r        Des    Sçavaks.        449 

d'Egypte ,  qui  hifla  i  fa  mort  quatrs-ccna 
mille  taleus  ^ui  font  14°  millions  de  nôtre 
monnoye  ,  autoit  efté  là  bien  employé 
pour  l'entretien  de  CCS  troupes  j  &  il  n'eût 
pas  fallu  que  Ninus  ny  la  Reine  fomfpoufe 
cuflcnt  cûé  de  l'humeur  de  Caligula  qui 
mettoit  à  un  louper  afo  mille  écus,  &  à 
qui'  L'eut  foixante-cÎDq  millions  &  demj 
d'or  tjue  Tibère  luy  avoir  laiffez  en  mou- 
rant ,  ne  durèrent  pas  une  anne'c. 

On  pourra  juger  par  ce  peu  de  remar- 
ques de  toutes  celles  qu'on  pourrojt  faire 
jur  cetotiirrage.  Mais  nous  ne  devons  pas 
oublier  de  dsreàfonoccsfîon  qu'on  nous  a 
envoyé  de  Parme  une  HiftoireUniverfeile 
en  ;  vol.  /qI.  dont  on  fe  prépare  à  enrichir 
le  Diâionnairc  Hiftorique.  Ceux  qui  en 
ent  déjà  lu  quelque  cLolc  l'eftiment  beau- 
coup, 

La  firuBurt  du  titr  mfoyt  (J-  dt  U  ftrm»- 
tiùn  dit  poulet  dans  l'œuf,  trAduit  du  Lat, 
deM^lfighi.  /»  11.  à  Paris, chez  M.  VU- 
Icry.  i6d6. 

IL  ne  fe  peur  rien  ajouter  à  l'exaâituiJe 
avec  laquelle  Mr.  Maîpighi  a  ^crit  ces 
deux  diflcrtationj.  Nous  avons  parlé  autre- 
fois de  celle  du  Poulet.  11  faut  toucher  icy 
quelque  c'hofe  de  ia  première  où  il  dé- 
cric rhiiloire  &  la  conformation  du  ver  à 
foye. 
i)y  remarque  entre auttts ,  t^is.  «.-s.  v&- 


J  O   Q   R    N   A   I. 

feâes  ODt  Boa  feulement  un  poulmon;  natls 
qu'ils  en  ont  une  fi  grande  quantité,  que 
prtfque  chacun  des  acneiux  qui  toûtien* 
acnt  l'Orifice  extérieur  de  la  trachée  & 
même  chaque  partie  des  vifceres  en  ont 
deux.  Ils  n'ont  pas  un  moindre  nonnbrede 
cœurs,  s'il  cft  vray  que  les  finus  inégaux 
qui  divifent  le  tuyau  qui  le  comiQucdcIa 
telle  i  la  queue  &  quieftcomme  un  cœur 
nloDgé ,  ioni  autant  de  petits  coeurs  qui  fe 
prêtent  mutuellement  fecours. 

Ce  qu'il  obrervefurla  ftruéture  desaa- 
trcs  partie» ,  comme  de  les  mâchoires  dont 
il  dit  que  le  mouvement  ell  latéral  ;  defes 
mammellesqui filtrent  lafoyc,  ou  plûtoft 
Je  flic  dont  elle  eft  formée  dans  ces  vaif. 
ftaux  qui  le  renferment  ,  &  qui  fc  rrOB- 
TCnt  dans  un  aflez  long  progrès  au  tour  du 
ïentricule,  Stc.  eft  fort  lïngiilier  &  accom- 
pagné de  diverfes  expériences.  Il  y  en  a 
qui  font  voir  que  les  odeurs  fûcfaeufes  ne 
(ont  point  contraires  aux  Tcrs  à  foyc  com- 
me on  le  croit  communément;  que  l'air 
fort  chaud  les  fait  tomber  en  hydropilïe  -,. 
que  l'huile  ne  les  incommode  que  quaod 
on  en  frotte  les  orifices  de  la  trachée, 
pirce  que  cela  les  leur  bouchant ,  il  ne  ié 
peut  pas  faire  qu'ils  n'en  foient  fuffb- 
quez. 

Par  occafion  il  fait  quelquefois  des  re- 
marques hifloriques  fort  agréables;  com- 
me qi]e  c'cft  Pim^VvUç  ÊVlc  de  Plate  qui 


Des    s  q  a  V  a  V  s.       4^  |> 

an  rapport  de  quelques-uns,  à  tiler  de  U 
foyc  6c  à  l'employer  à  coudre  ;  que  du 
temps  d'Aurclicn  les  ouvrages  de  foye  fe 
veudoient  au  poids  de  l'or  ;  que  fous  le 
règne  de  Juftinien  on  s'avifa  de  tranfpor- 
ter  des  œufs  de  vers  à  foyc  d'une  ville  des 
Indes  nommée  S«rida  i  celle  de  Conilan- 
tinople;  Se  que  c'efl  de  là  que  h  coutume 
d'en  élerer  a  paHH  dans  les  autres  pirtiet 
de  l'Europe. 

jint.  Mathûjitris  in  Acnà.  ZugduniSa- 
taiiorum  AnnceJJirh  de  NobUitute  ,  dt 
Princspièiis ,  HucHiu ,  t^c.  In  4.  Am- 
fitUd.  16U. 

IL  y  a  peu  <3echore5  dans  ce  livre  au  fujet 
de  la  noblefle  en  gênerai  que  nous 
n'ayons  déjà  veu  chez  Te  P.Mencftrîer  8c 
les  autres  qui  ont  traita  cette  matière.  Mais> 
l'Auteur  en  touche  fur  la  ville  Se  fur  le  païs^ 
d'Utrecht  •  dont  il  décrit  les  antiquitez, 
les  droits  &  le  Gouvernement  dans  le  a,  3  , 
&  4  livres  qui  font  alTcz  remarquables  8c 
aflèz  peu  connues  pour  mériter  qu'on  ca 
dife  ua  mot. 

Une  des  plus  curieufes  eft  ce  qu'il  re- 
marque en  parlant  des  différentes  efpeces- 
de  VaiTaux ,  qu'il  y  en  avoit  autrefois  qu'on 
nomnsoit  IH-vi MimftenaU$ ,  des  hommes 
liges  des  Saints.  Les  Bourgeois  d'Utrecht 
l'cAoîcat  de  St.  Martin.eftant  confacrez  par 
leur  naiflknee  à  ce  Saint ,  à<^\iv  ctae  \\^e 
"o/f  dédiée  j  &  dont  el^e  çoiWJVt  ^vî»»-^    j 

Ll ri 


ICI 


J    O  ^    B    MAL 

■dans  Ces  drapeaux.    Cette  fervitude  Itur 
donnoit  encrée  dans  les  charges  ,    &  ItS 
exemptoit  de  divers  impofts  ,   péages  8: 
courvées.     Les  Roturiers  avaient  part  à 
ces  privilèges  aufli  bien  que  les  Nobicîj 
c'eftpourtjuoy  on  les  appelloit  tous  iDûit- 
fercmment  hommts  libra  de  St.  Mttrtn, 
Toar  ce  à  quay  IcurBourgeoiitc  les  obii- 
geoit  eftoit  à  ne  pas  s'éloigner  en  temps  de 
guerre  ,  &  à  apprendre  à  tirer  de  l'arc  pour 
s'enfervir  en  casdcberoin,  àrepoufler Ici 
ennecnis  de  ta  patrie.  On  les  y  cxcitoit  par 
utt  prix  qu'on  donnoit  tous  les  ans  i.  celu/ 
qui  abbatoic  le  Perroquet,  comme  on  ftiic 
encore  aujourd'hoy  pour  t'arquebulc  en 
plu  fleurs  lieux  du  Royaume.   On  prétend 
même  quel'Evéquc  leur  montroic  l'exem- 
ple ,  &  qu'après  avoir  Jantiifié  la  fcfte  |  "" 
une  Proccfllon  il  fe  mcloit  partmi  les  i 
leurs  Scdevenoic  quelquetbis  Roy  de  l'An 
ou  dei  Archers  ,  qui  clloît  le  titre  d'hoiH 
neur  qu'on  donnoit  à  cehiy  qui  fe  troti- 
TOit  le  plus  adroit,  - 

Il  parle  dans  une  digrefTion  du  nom  fc 
de  l'office  de  Fenjïcnmiire  de  HoU«tide,  Ce 
qu'il  CQ  dit  cft  curicuJt.  Il  prétend  que 
cette  dignité  n'eft  pas  moindre  qjje  celle 
de  ®i(*fijr  des  Empereurs  Romains  ,  du 
Paredros  &  de  VArchilegothtf»!  dans  l'Em- 
pire d'Orient  ,&  àc  V ArchichMnceîitr  d'AJ- 
icmagne.  Li-diHlusil  {c  juftifie  contre 
ccujf  qui  luy  ont  vcçtocViè  U  WWie  du 
Saot  de   Confûianm  r«njiîinn»nHs 


Des     SqAVANS.        44^ 

avoit  donné  à  cctuy  sjui  exerce  cette  char- 
ge. Il  le  préfère  fans  balancer  au  nom  de 
Syndkus ,  dont  ils  auroient  trouvé  plus  à 
propos  de  ie  fervir ,  &  il  rejette  ce  dernier 
comme  indigne  ë'oii  Minière  ii  relevé, 
aftrés  l'application  qu'on  en  hii  à  ceux  qui 
font  tes  affaires  dej  matelots  &  des  bou- 
langers  du  pais. 

Cùnvtrfatiims  Msrahs,  ^  Ton».  In  1  ». 
àParis,  chezTb.Guiliaia.  lâSû. 

LE  titre  d'uti  livre  pour  cftre  juftc,  ca 
doit  renfermer  toute  l'iJée  &  toul 
J'eipric  s'il  eft  pollible.  11  faut  d'aillcuri  I 
pour  «flredans  les  règles  qu'il  (bit  fimple  , 
naturel ,  modeflc  1  faos  fouibe ,  fans  oftca. 
tation&  fans  fanfare.  Comme  tout  cela  ne 
ic  trouve  pas  dans  cduy  de  la  Mer  aie  du 
Mende  que  le  Libraiie  qui  a  impritfié  ce» 
deux  volumes  de  Converfations  a  crû 
pouvoir  leurdoiinerj.comme  il  paroit  dans 
quelques  exemplaires,  pour  les  diftin^uer 
des  quatre  autres  volumes  de  Converfa- 
tions  que  Mlle.  deScudery  nous  avoit  don- 
nez il  y  a  quelques  an  nées,  ellclcdclavouc 
hautement  loin  iî  il  ftiutque  ceux  qui  l'ont 
ddjaprisen  cctcflat,  fe  donnent  la  ptine  de 
corriger  ce  faux  titre. 

Nous  o'i;ûtr.-prenons  pas  d'entrer  dans 

le  détail  des  masici  es  qu'elle  triitedanaces 

Entretiens.    Le  public  ccnt:io'vfttiî&r  fe^  Ac- 

JicaKÛej  ta  beauté  de  fcÊçeuÎÊ.w,\vTit-\- 

E  T   7  ^'^^ 


44^  J   O  Q   R    tl   A    L 

tets  8c  latioueeurde  fonftyle,  pourjugn' 
qu'elle  ne  peut  qu'avoir  écrit  deschofav^'.- 
agréables  &  trcs-inftruÛives  lurdes  fojeis 
aufli  fecoïKJs  &  qui  ont  autant  de  part  tiut 
cvenemensdela  vie ,C[\ic]'Efper«nct ,i'£^^. 
•vie ,  la  Parijfe ,  la  Tyrxnnitde  Vufag» ,  U 
Coltrt  ô'VJncertitudtàont  il  eft  parlé  daot 
le  premier  (fol.  &  que //•  Hawe ,  l'Indifcrt- 
rion ,  la  feloufit  ,  l'Avarict ,  î'lHig»titi, 
la MtdifAme  (^  l' Amitié,  qui  tant  lanu- 
tiere  duiecond. 

On  ne  touchera  donc  îcjr  de  tous  le» 
trii<s.  de  toutes  ks  maximes  6i  de  toutes 
les  belles  réflexions  que  cette  illuftrc  Fille/ 
ramaiïe ,  quequclqucs-unsdc  celles  qui  k- 
gardent  feulement  l'Eiperancc. 

Elle  dit  là-deflus  que  pour  efpererraifon- 
nablcmem,  il  faut  n'ciperer  rien  trop  for- 
tement s  mêler  toujours  une  fage  crainte 
aux  plus  fortes  eff  erances  ;  le  préparer  à  le* 
voir  toutes  manquer  fans  être  ni  furpris ,  ni 
fort  affligé  i  regirdet  celles  qui  font  friv». 
les  comme  des  fongcs  ;  avec  cette  diifcrence 
qu'ileAperfflisdefongertouteskscztrava- 
rinces  du  inonde  &poiat  du  tout  d'eipcrer 
tolletnent. 

Msis  une  chofe  que  nout  nedevonspa* 
oublier ,  cil  radreflc avec  lagucUc  Mlle. de 
Scudery  fait  naiftre  des  occaiionsde  louer  le 
Roy ,  iuT  prelque  tous  les  psints  qui  font  le 
fujct  de  ces  Con veriàtions.  Icy  elle  admire 
ion  application  infatigable  au»  devoir»  de  la 
Aoiimé.   LÀ  elk  Loue  cctwïaï,e.m«4«»- 


I 


«J 


ç  A  V  A   N  ».       44f 

tion  qui  l'a  coûjours  rendu  maiAredeluy- 
mémeSc  qui  cft  d'une  G  grande  confequen- 
ce  pour  uo  Roi  qui  peut  tout  ce  qu'il  veut, 
qu'on  doute  fi  on  luy  doit  piéfeter  la  vaîcur 
Hiêrae  toute  héroïque  qu'elle  eft.  Ailleurs 
elle  rend  juliice  a  l'a  libéralité  8c  à  fa  magni- 
cencc,  Scainfidefesautrcs  Vertus Roialcj 
qui  ont  rapport  à  ion  fujct  ;  ce  qu'elle  tait 
toujours  avec  ce  tour  noble  8c  naturel  qui 
luy  eft  particulier  &  que  l'on  a  toujours  ad- 
miré dans  fes  autres  ouvrages. 

Au  rcfteàroccafiondelacorreÊlion  que 
nous  venons  de  faire  furie  titre  de  ce  Livre  » 
flous fommesobligeid  avertir  icy  !e  public, 
que  la  Vie  de  M.  de  Turenne  imprimée  à 
Cologne  l'année  dernière  n'eft  point  de 
Monùeur  du  BuilTon ,  premier  Capitaine  Se 
Major  du  Régiment  de  Verdclin.  lous  le 
nom  de  qui  elle  a  eflé  publiée.  C'eft  ce 
qu'on  a  découvert  par  l'exadte  recherche 
que  l'on  a  faite  tant  auprès  de  ceux  qui  ont 
fréquente  cet  Officier,  que  de  ceux  qui  ont 
eu  foin  de  {es  affaires  devant  &  après  fi 
Siort:  auffi  cet  Ouvrs^e  ne  Tent-ilnifon 
elprit  ni  fon  honr.eftcte  ;  8c  il  eft  entière- 
'ment cloignédurefpeâ qu'il  a  toûjouri  eu 
pour  les  pet'fonnes  de  coaûderation  qui  y 
Caai  m&kraûtécf . 


I 


4^8  J  O  U  R  K  A  t. 

fnfitht aâ Gromv'tHm  ApoUgemx ,  é'c. 
Rami.  ifiSâ. 

LEs  Nou^'.  de  la  Rep.  des  L.  nous  ont 
appris  qu'il  fefailbit  tia  journal  à  Co- 
peDb3gue,&;  qu'onenalloiccomniCDCcruii 
à  Oublia.  Il  e  j  uflc  que  nous  apprenioiu  à 
«loftre  tour  qu'il  s'en  fiit  encore  un  àPaime. 
M,  Gronovitis  a  quelque  intcreft  à  cette 
nouvelle,  pir  la  part  qu'il  a  dans  celuy  que 
nous  avons  déjà  vcu.  U.y  efl  parlé  d'uneApo> 
Jogielbusdes noms dé^uiicz pour  Mr.  l'Àb- 
be  Fabrctti ,  qui  contient  une  réponle  vi- 
goureufe  au  Livre  que  cet  Auteur  publia 
contre luy  en  1684.  Ibusle  titre  dcRt/fenfit 
»d  Cavillittiertcs  Rafii,  Jaèretti. 

Leur  dérecflé  vient  de  ce  qu<f  M,  FabreMÎ 
a  rejette  tkns  fon  Hilloire  des  esux  &des 
aqueducs  de  h  vieille  Rom e,unccorreûion 
de  M.  Gronovius  qui  iur  un  endroit  du 
î6  Livre  de  Titc-Livc  ,  oîi  efl:  décrit  le 
voyage  d'Annibal  de  Capouë  à  Rome ,  vou- 
loir qu'on  liit  inde  ab  pedo  Tuftulum  fetiit , 
au  lieu  de  indt  algido  Tufculum  fetiit  ^u'oa 
y  avoittoûjourslii, 

M.B.  dit  que  par  là  il  l'eftoit aftriré  fur 
les  bras  un  advcrlaiic  redoutable.  Ccluy-cy 
qui  efl:  d'une  qualité  ,  d'unrangSc  d'onme- 
riie  fort  diftiagoé,  ne  l'eft  pas  moins  de  fou 
coft^  pour  M.  Gronoïius;  car  en  Te  jufti- 
fiant  de  tous  k-s  reproches  que  iboantjgo» 
niflehy^vwi  faits  unt  en  matière  deGeo- 
grapbie  qu'en  fait  d«  Gtammiitt ,  W  -çrfe^ 


DesSçavans.       449 

tfndfeconvîîncreluy-mémelurlapremie- 
rt-dî  diverfesbeveuës  évidentes  &  inexcu- 
tfiblcs  ,   après  l'avoir  repris  de   14  corre- 
lâionsfaiteslà-deflus  par  luy  m»!- à- propos  * 
liar  Titc  Lîve,  Et  fur  1* dernière  il  découvre 
]  3  l'on  tour  dans  fa  latinité  des  barbarifTTies, 
Ides  Jbîecifmes,  un  abus  de  fipjurcf,  une 
'  érudition  mal  appliquée,  une  bafTciTc  de 
I  littérature  &  quelque  choie  de  plas  fort  en- 
core; furquoy  il  tait  des  allufions  piquao- 
tcsdansledéguifetnent  du  nom  de  cet  Au- 
teur. C'eft  la  matière  des  deux  premières 
Partiesde  cet  Ouvrage. 
i      Quant  à  h  troilieme  qui  reorerme  J9 
I  principal  Aijet  de  leur  différent,  ft;avoir  11 
Ctuation  du  Mont  AJ^idc  8t  de  la  Vallée 
à'Aiiane.  Mr.  Fàbretti  illuftre  &  éelaircit 
feî  premières  raifons&ftsréponfcs  aux  ar- 
gumensde  fon  adverfaire  par  le  moyen  d'u- 
ne Carte  Topographiquc  rortcxafte.    Elle 
reprefente  les  1  facesde  !a  Montagne  dont 
parle  Strabon  en  fon  f  Livre  où  il  décrit  le 
Chemin  Latin,  qui  eft,  l'un  dcFrafcati  a 
Palertrine  ,   &  1  autre  du  Mont  Algide  i 
Frarcati.ll  veut  que  la  iîtuation  de  cette  der- 
nière Ville  qu'HolftcnILisapr(;t^ndu  cftreà 
l'endroit  oîi  eft  aujourd'huy  Frafcatt  fut 
aufomtnetdcîa  Colline Tafcu'ane  au  def- 
jTus  de  l'hermitage  des  CamaJdules,  &  il 
tire  fespreuves  des  vertiges  qui  en  re.lcnt  en 
cet  endroit;  du  témoignage  de  divers  Ecri- 
vains: de  ce  que  le  chemin  dcVT-s.'ifWN  A^ 


4fo  Jour    n  a  l 

ritoire  Labican  paFenç  par  le  roromet  dn 
Mont  Algidc  &  y  aboutîfrent  i  &  enfin  d'u- 
ne médaille  de  la  t'ainille  des  Sulpicej  où 
Tivoli  cft  repreknté  dans  la  même  fitua- 
tioD.  Quoyque  ce  ne  loic  qu'un  différent 
particulier,  l'ouvrage  ne  laifTc  pas  de  ren- 
fermer plusieurs  bonnes  &  Iblides  recher- 
ches. 

M.  l'Abbé  Fabrctti  les  finit  en  lé  plaignant 
à  Mrs.  les  Direâeurs  de  itloiv.  de  Leyde 
où  Mr.  Gfonovius  eft  ProfcfTear  ea  Miftoire 
fie  en  Langue  Grecque,  de  la  malhon- 
neiiete  oui  règne  dans  fa  critique ,  Se  en  luj 
faifanc  fentiraluy-mfme  toute  l'indignité 
comme  il  parle,  de  l'abus  qu'il  a  fait  de  U 
liberté  de  cette  République. 

EHtrttient  tffelUfs  de  l'ame  Avte  DUh  ftn- 
dant  Us  huit  jours  des  Zxtrcîctt  ffiri- 
tutlt ,  par  Mfjftre  Bine.  Strroni  frtmitr 
Arch  d'Alby.  in  il.  à  Paris  chex  Ant. 

Dezallicr.  lûdô. 

QUand  tti  fortes  d'ouvrages  viennetit 
d'iine  auffi  bonne  main  que  celuy-cy, 
on  peut  dire  qu'ils  portent  avec  eux  leur  ap- 
probation Se  letjr  merise.  &  qu'ainlàileft 
inutiled'cnparîerau  long  pour  en  faire  coo- 
noiAre  le  defTein  Se  l'ellime  qu'on  en  doit 
fi ire. 

NOUVEAUTE  Z. 
Nsui  itt  avant  rtct»  A'Ansl«ttT*i  4»»« 


ri 


Des    Sçava»!.        4fi 

rtcufieufei.  LufrtmiertfflU  deftriftion 
d'une  Lt(jneUT  farfrtnnnit  qui  f*  tntitt  A'tU* 
ême.  L'autre  tji  une  txfurifnce  fuite  de- 
étjtrUSoe.  R.jmur  tirer  avec  dt)  Mrquei». 
>  à  vent  parhrarefaBiende  l'air  Nom 
nvons  pas  affex,  d'efpaeepûHr  tnf»rier  dam 
t  SournAi. 

Juge  ment  des  Sçavans  fur  les  principaux 
Ouvrages  des  Poètes,  in  (i,  f.  vol.  à  Paris 
chcEAnc.  D«allier. 

Hift.  de  Sablé.  I,  Pirtie  par  M.  Ménage, 
fol.  à  Paris  chez  P.  le  Petit. 

Cit  Ouvrait  tfioit  preji  il  j  a  dmx  m 
roU  «ni ,  mais  il  m  pamifî  ta  publie  g«e 
depuiifeudejeurt,  mtm  fnfarlerema^rét 
la  S.  Martin. 

Abrégé  de  h  Foy  &  de  la  Morale  de  l'E- 
glife.  tiré  de  l'Ecriture  Sainte  en  faveur  des 
nouveaux  Convertis  par  le  R.  P.  Alexandre 
de  l'ordre  des  FF.  Prefc heurs ,  Doftcur  Ré- 
gent de  la  Faculté  de  Paris,  z.  vol.  l'u  iz. 
a  Paris  chez  Dan.  Hortheroels. 

Expofition  des  Coutumes  fur  la  krgrur 
deschemins,  furhdeftinaùnn  des  Péages  » 
furlatjucflion  21a  Voyerie  eft  une  luire  de 
ta  haute  lufticegc  fui"  la  Jurée  de  la  garan- 
tie des  ouvrages  publics,  à  Paris  chez  Sau- 
grain. 

Le  nouveau  Panthéon  ,  ou  le  rapport  des 
Divioitezdu  Paganîfmc,  des  Héros  de  l'An- 
tiquiti^.  &  des  Princes  furnommet  Grands , 


4fi       JouRN.  DES  Sq*.v  Atis 

Reflexions  Chrcfliennes  hr  les  Pfctf 
mescjui  cornpofent  l'Oft".  de  li  Stc.  Vierge. 
Par  iœur  Marie  Dorieu  à.e  S.  Bafile ,  Rcli- 
gieiiic  de  l'Aflomptioû,  à  Paris  chct  le 
même. 

Théâtre  de  !a  Turquie.  4..  à  Paris  chez 
Edme  Couterot. 

Le  Manuel  du  Chirurgien,  ou  l'art  de 
guérir  méthodiquement  les  pliyes.  ia  11. 
a  Paris  chez  Maurice  Villcry. 

L'Art  de  faigoer  accommodé  au  principi 
âe  la  Circulation  du  Tang.  à  Paris  chez 
L.  d'Houry. 

Nouveaux  Dialogues  dfs  Dieux ,  ou  nou- 
velle maaiere  d'apprendre  h  Fable,  pour 
MoofeigDCur  le  Duc  de  Bourgogne. 


V3 
XXVI. 

journal' 
DES    SÇAVANS. 

Du  Lundi  1 1  Nov.  M.  DC.  LXXXVI. 


Franc.  tVilbtgheii  Armig^  de  Hiji.  Pifciam 
Libri  I  V.fumptibui  R.  Soc.  Lond  Totum 
Ofus  recegnovityo.Raius  l  S,R.  Infel. 
Oxonii.  1686. 

POur  ne  pas  bleflêr  la  delicatefîê  de 
quelques-uns  de  nos  Sçavans ,  à  qui 
la  nouvelle  que  nous  donnons  d'un. 
bon  livre  dans  le  Journal  fait  de  la  peine  lors 
qu'ils  ne  peuvent  pas  le  trouver  en  même 
temps  dans  Paris,  nous  avons  quelquefois 
différé  long- temps  d'en  toucher  quelques» 
uns.  Cette  conduite  a  elle  caufe  que  nous 
nous  (bmmeslaiflèz prévenir  en  partieulier 
fur  celuy  -  cy  par  les  Journaux  Etrangers. 
Nous  ne  laiflerons  pas  cependant  d'en  parler 
icy,  tant  là  caufe  de  la  méthode  claire  Se 
exaâe  avec  laquelle  il  eft  écrit,  que  pour  le 
grand  nombre  de  nouvelles  obfcrvations 
que  l'on  y  trouve ,  &  pour  la  beauté  de  prés 
de  200  figures  dont  il  eft  enrichi. 

Il  eft  divifé  en  4  Livres.  Le  premier  traite 
des  PoilTons  en  gênerai  :  le  i.  des  et^^\ds.% 


K 


Journal 

beftes  marines  que  l'on  comprend  fou» 
l'efpece  Crtaccc  :  le  ;  des  Poiflbns  Carti 
Itgincox  qui  or,t  des  Cartilages  »u  leud'os 
&  le  4  £t  dernier  de  ceux  qui  onCdcs,ar£' 
tes  dini  leur  chair. 

Touchant  les  Hoiffbns  en  gênerai , 

dicrit  &  on  tn  examine  d'abord  tout  

parties  ,  tant  internes  &  externes ,  q«a 
propres  &  particulières  ,  ou  communes 
avec  les  autres  animaux  ,  les  comparant 
entr'elles  pour  en  rcconnoiftrc  les  diffe- 
rences.  Apres  cette  defcrjption  l'on  rem»r- 
que  plofienrs  chofes  curicufes  touchant 
1  ufage  8c  la  corforroation  de  chaque  par- 
tic.  Pir  exemple, 

I.  Que  lesPoilTons  n'ontpoint  de  pau- 
pières Se  n'en  ont  mcme  pasbefoin;  que 
leurs  yeux  font  pins  plats  ou  pi  os  déprimes 
que  ceux  des  quadrupèdes,  mais  que  l'hu- 
meur Cridalline  y  eftplus  ronde  9t  preique 
entièrement  fpheriquc. 

%.  Qu'on  n'a  encore  découvert  dans  1m 
Poiffons  excepté  dans  les  beiles  marines, 
aucun  trou  ou  orgme  pour  l'oilye,  de  forte 
u'on  ne  f^auroit  par  là  pleinement  deci- 
er  i'ils  en  Jont  doiiez  ou  non  ,  quelque! 
operiences  qu'on  ait  apportées  pour  prou- 
ver l'affirmative.  Car  â  ce  qu'on  dit  que 
dans  un  rcfervoir  de  l'Arch.  de  Salsbourg 
on  afTeinble  IcspoifTons  au  fan  d'une  clo- 
che pour  lettrdonner  à  manger,  on  répond 
icy  que  cette  cloche  peut  eftre  furpcnduëà 
U  retië  de  ces  animaux  %   \z{<s^<i\^  ah<x.t- 


l 


Des  SçAVANs.  45-f 
vant  fon  mouvement  quoy  qu'ils  n'en  en- 
tendent pas  le  fon  >  peuvent  accourir  au 
lieu  où  il  fe  fa't  fous  l'efperance  d'avoir  à 
manger  :  à  peu  prés  comme  fiiifbient  les 
poillfons  obfervez  par  St.  Augaftin  en  un 
certain  Lac  dans  le  territoire  deBoIl,  qui 
ayant  s&é  accoutumez  à  recevoir  à  man- 
ger de  ceux  qui  regardoient  dans  l'eau . 
aufTi-toft  que  quelqu'un  paroiflbit  fe  pro- 
menant fur  le  bord  ,  ils  nageoient  vers  luy 
«n  troupe  Se  le  luiToient  pendant  qu'il  al- 
loit  8c  revanoit  >  comme  en  luj  deman- 
dant à  manger. 

3.  Que  les  ouyes  des  Poiflbns  qui  ne 
font  que  comme  des  poulmons  renverlez 
font  les  mêmes  fonâions  en  eux  que  les 
poulmons  dans  les  quadrupèdes ,  8c  que 
toute  la  maiTe  du  iàng  qui  dans  chaque  cir- 
culation ne  retourne  pas  au  coeur ,  palfe  par 
ces  parties ,  8c  y  eft  portée  comme  elle 
en  iort  par  des  vaifTeaux  qui  font  des  artè- 
res feules. 

4-  Que  les  nageoires  des  Poiflbns  fer- 
vent à  tenir  le  corps  droit  8c  à  le  mouvoir 
de  part  8c  d'autre  dans  l'eau  en  haut  8c  en 
bas,  8c  non  pas  feulement  pour  lemouve- 
ment  progreflif.  Ce  mouvement  Ce  fait 
principalement  par  le  mouvement  de  la 
queue,  laquelle  par  iàfoudaine  extenfion 
de  courbée  qu'elle  eftoit ,  fait  que  le  poif^ 
ibn  s'élance  en  avant  avec  une  grande  force 
Sx.  vitefFe. 

/.  QuelcsvcfficsaïKMat^tsfà.fe.'wwv- 


V80C  dans  la  plupart  des  PoifTons,  ti^noeiit 
ie  corps  en  équilibre  avec  l'élément  d»oi 
lequel  il  nage,  afin  qu'il  foit  plus  facilemem 
pouflé  oumeu  quelque  part.  Cet  uiàgeeft 
prouvé  par  1  expérience;  car  fiTon  ronipt 
cette  VL-ffie  le  poilToti  ne  peut  plus  fe  foù- 
tenir  dans  l'eau  ,  mais  il  s'c n fonce  au fG- 
toll  ,  Sa  il  demeure  toiîjciurs  couché  m 
fond. 

6,  Quedans  Iiplûpirtdes  Poiflbnsilyi 
un  canal  oupalTage  qui  va  de  cette  ireflic 
d'air  à  l'oelophagc  &  au  basdel'eftomach, 
&  qui  fcrt  probablement  à  renvoyer  &  à 
recevoir  l'air  pour  balaocer  le  corps  i'elon 
que  fa  gravité  ou  celle  de  l 'clément  dïiu 
lequel  il  eft,  l'ejige. 

7.  Qu'il  y  aaufli  de  Tapparenee  que  le 
Poiffon  aie  pouvoir  de  rctrcffir  Sctle  dila- 
ter ceviCcere,  ou  par  quelque  force  mufcu- 
laire  qui  eft  dans  tes  tuniques  ou  metnbra- 
nes,  ouparl'aitie  de  quelques  m  ufcles  ex- 
ternes adjacents  ,  afin  de  t'aciliter  l'éléva- 
tion ou  la  defcente  du  corps  dans  l'eau ,  ou 
de  le  retenir  dans  quelque  profondeur  qae 
ce  foit. 

8.  Que  l'opinion  commune  que  ICKpoif- 
fons  n'ont  ny  rognons  ny  vefTie  pour  l'urine 
cil  contraire  à  ce  qu'on  a  obfervé  dans  le* 
différions,  s'en  clbint  trouvé  fort  peu  fani 
veflie,  &  pas  un  fans  rognons 

9.  Que  la  manific  dont  ils  multiplient 
eft  différente  Jclon  la  différence  des  efpe- 
f «j*  car  les  bcftes  tcvMvQcs  ou  Ac  l'tfçecc 


w 


De*    Sçatans.       +f7 

CCMcée  engeodrent  de  h  même  façon  que 
les  quadrupède i  vivipares.  La  genention 
des  PoifTons  Cartilagineux  approche  de 
celle  de$  oifeaux  ,  c'ell  à  dire  qu'ils  fonc 
des  œufs,  où  l'oQ  dilcerneun  blanc  Se  tin 
jaune.  Il  y  a  feulement  eelade  particulier 
qu'ils  ne  les  pondent  pas ,  mats  qu'ils  les 
forment  &  les  fonc  éclorrc  dans  l'utérus ,  fie 
Einfi  ils  fotic  leurs  petits  en  vie.  En^n  ceux 
de  l'ejpece  Efiineufi  fous  laquelle  font  com- 
pris tous  les  autres  poiflons ,  conçoivent  un 
nombre  innotnbtable  de  petits  œufs  fans 
cott  ou  copulation  avec  le  mailc,  qui  Ti~ 
pand  feulement  fa  kitc  fur  ces  ccufs  auBi- 
tofl  qu'ils  font  jcttez  par  la  femelle. 

Le  i  livre  qui  traite  des  grands  Toi  (Tons 
ou  belles  marines,  contient  en  premier  lieu 
des  remarques  générales  fur  cette  efpece  j 
Bc  cnfuite  des  defcriptiotis  particulières  des 
différons  Poiflbns  que  l'on  y  doit  rappor- 
ter. Celle  du  Marfoiiin  a  e'fté  empruntée 
du  Sr.  Mufgravc  Secrétaire  de  liSodet.R. 
parce  qu'il  eft  maî-aifé  de  voir  fouvent  de 
ces  fortes  dePoiffons.  Mais  pour  tous  les 
autres  Poillbns  d'Europe,  il  n'y  en  a  que 
fort  peu  qui  n'iyent  cflé  veus  par  Mr.  Wil- 
lougbi ,  ou  par  Mr.  Ray  à  qui  nous  devons 
la  publication  Sm  la  perfeâion  de  cet  ou- 
vrage, Bcdont  lesdcfcriptioEisn'ayentefîé 
prifts  fur  le  naturel  même.  A  l'égard  des 
PoitTons  des  Indes,  ces  McIT!  s'en  foat  rap- 
portez aux^peilleurs   Auteuïs  c^\i\   c^iV 


aux^foi 


"""r  ^MMr  r- 1  m  tin  -^-^"m  i 


^fS  T   o   n   R    N    A   L 

décrits  fur  de  femblables  Poiffons  dcfle- 
ches  qui  fe  fonC  trouvez  dans  ies  cabioets 
des  curieux. 

Dans  le  j  lÎTre  on  obferve  entre  autres 
chofcs  ,  que  les  PoiffoQs  Cartilagineux  ont 
des  ouïes  de  mâmc  forte  que  ceux  de 
refpece  épineufe  i  mais  qu'su  tieude  lîm- 
p]e$  ouvertures  ils  ont  cinq  trous  oblongs 
de  chique  côté;  Qu'il  leur  manque  à  tous 
la  vcflte  nageante  ;  Que  leur  bouche  re- 
garde le  côté  inferieurdu  corps;  Que  pla- 
licurs  font  fort  gloutons  Se  digèrent  avec 
une  grande  promptitude  comme  Ici 
Simrki  ,  &  que  néanmoins  au  gouft  on 
n'apperçoit  point  d'humeur  acide  dans 
Jeurs  eftomac?. 

Enfin  dans  le  4  lirre  qui  cil  dirige  en 
plufîeurs  Testions ,  on  trai-c  de  plufieurs 
PoiiTons  à  arêtes  dont  on  n'aroit  pas  en- 
core ouï  parler  ou  «eu  la  figure.  On  en 
doit  la  découverte  &  l'obrervationà  Mon. 
ficurLîftcr  qui  a  pris  foin  de  les  chercher 
dans  les  cabinets  publics  Se  particuliers  qui 
font  en  Angleterre,  Les  autres  eipcccs  de 
Poiflbns  n'en  fourniroient  fans  doute  pas 
une  moins  grande  variété,  files  mariniers 
&  les  pcïcheurs  qui  pourroient  Hïit  en 
cela  un  gain  alTez  considérable ,  fe  don- 
ooient  la  peine  deconferver  ceux  qui  font 
plus  rares,  plus  extraordinaires  tu  plus 
propres  k  fecner  fans  changer  de  forme. 

On  donne  auiTi  dans  ce  «v^e  livre  des 
Rchdoas  de  différentes  i^d^k  «^tvv* 


f      iîWiti 


r  Des     Sçavaks.        ^^f 

detBalciaes,  des  Thoos,  duPilcJiMrd,  & 

^dc  ï'Eftct  dt  mtr  qui  eft  un  poiffoo  d'un 

jouft  tort   dclicat  pour  les  MeHinoit  £c 

Ïtour  ki  autres  habitins  de  la  Sicile  fie  ds 
.  'Italie. 

Xiffertmim  fur  Ut  CùtifuUts  its  Emft<- 
I-    rtnrs  Kamitins,   Par  it  P.  F«gi ,  Prd-vtH^ 
fitit  dei  Mirttitri  Conventuth  dt  la  Prê- 
vitKt  de  St.LfHÏt.  tâSâ. 

Es  Critiques  qui  ont  voulu  rechercher 

,  les  raifons  pour  lefquelles  les  Empc 

IrcursRotnïiosavoient  pris  le  Confuiat  Ic( 
liias  plus  fbuvcuc  fit  les  autres  plus  rare- 
Vmeiiti  n'en  ont  fceu  trouver  jufqu  îcjtd'ia- 
Itres  ,  que  l'ambition  de  quelques-  uns  de 
|«cs  Princes  fie  li  modellie  des  autres.   Ces      ' 
waifons  lyaat  toujours  piru  trop  foiWcs  au 
ip.  Pagî  pour  décider  un  point  de  cette  im- 
]  portancc  fur  tout  depuis  qu'il  a  pris  garde 
lOue  toutes  chufes  efloient  fi  bien  réglées 
dans  1  Empire  Romain,  fc  que  les  Empe- 
reurs prcnoicnt  régulièrement  leConfutac 
au  commencement  de    leur  Empire  ,   il 
forma  le  deHein  il  y  a  quelques  années  de 
lire  cxaâement  la  vie  des  Empereurs,  6c 
d'examiner  avec  foin  les  faites  Confulai- 
res  pour  voir  s'il  ne  pourroit  rien  décou- 
vrir de  plus  certain,  ne  doutant  pas  que  fi 
cette  entreprife  luy  réiilTifloit  ;    il  ne  dc- 
couvrift  là-deffus  bien  des  m'}&Me%. 
ApTts  une  longue  &.  Ça.îùv(i\ife.  iswà.*.'^ 


V   1. 


A 


460  J  O  11   R    K    A    L 

eft  enfin  venu  à  bouc  de  rQndefTeîn,  Ecîl 
a  troiivrf  que  les  Empereurs  8e  les  Celkrs  ne 
prcooicnt  le  Confulat  qu'en  fix  occalîODS 
diffcrentes.  i.  Au  commencetnent  de  leur 
EmpiiC,  1.  Dans  les  anr.ées  deftinécs  pour 
leurs  Quinquennales,  DccennalesSc  autrej 
fembUbles  feftes  qu'ils  ne  nanquoient  ja- 
mais de  célébrer  dans  chaque  f  ou  i  o  an- 
née Je  leur  Empire.  ;.  Pour  fervir  de  Col- 
lègues aux  autres  Empereurs  quand  il  y  en 
ïvoit  plufieurs  ,  ou  à  leurs  lils  quand  ils 
eftoient  déclarez  Ce  fars.  4,  Lori  qu'ils 
entrep'enoierït  quelque  grande  guerre. 
f.  Dans  les  années  aufquelles  ils  triom- 
phoient  de  leurs  ennemis.  6.  Dans  celles 
où  ils  ce!ebro;ent  tes  jeux  fecuîaires.  Il 
rcftraint  cette  dernière  règle  à  cette  feule 
ibicmnité,  ce  qu'il  Faut  absolument  faire 
comme  il  l'a  reconnu  depuis  qu'il  a  coin- 
fofé  fa  diflêrtation  dt  Confultini  C*f»r»u  , 
dont  nous  avons  parlé  il  y  a  3  ou4ans. 

Sur  ces  fondemens  il  a  e'tabli  autant  de 
règles  des  Confulats  des  Empereurs ,  Se  par- 
courant tous  les  Faftes  Conlblair.  il  a  mon. 
tré  qu'il  n'y  en  avoit  point  qui  ne  fe  np- 
portâtàquelqu'unedecesregtes.  llledoit 
faire  voir  encore  plus  particulièrement 
dans  l'ouvrage  auquel  îl  travaille  fur  Ba* 
roQÎus,  où  il  fuppléera  à  ce  qu'il  a  pu  ou- 
blier dans  cette  diflertatioo.  Ce  n'eft  pai 
qu'il  prétende  que  tous  les  Empereur» 
ayent  toujours  pris  le  Confulat  daoi  ce* 
cccaûoas ,  putfqu'  iU  Vont  ÎQustto.  vAv&i, 


Des    s  q  a  V  â  V  s.       451 

pirmodeftie,  ou  pour  en  gradâer  leurs  pa- 
Tsns  ou  les  perfonues  les  plus  illudres  de 
l'Empire.  Mais  il  veut  que  ce  foit  dans  ces 
années-]  3  qu'ils  Tayentpris,  de  forte  qu'il  y 
avoir  félon  luy  des  innées dellinées  pourlei 
Confulats  des  Empereurs,  &  d'autres  pour 
ceux  des  Particuliers. 

Nous  avons  pirlé  ail  leurs  du  Truit  qu'il  a 
tiré  de  ce  nouveau  Syftéme  pour  la  con- 
DoiflancederHiftoirc  ,  de  la  Chronologie, 
de  la  Geograpàie ,  des  Infcriptious  &  des 
Médailles.  Mais  comine  le  fort  de  toutes 
les  nouvelles  déco  a  venes  eitd'cftre  fujettes 
à  cootradiâïon  ,  il  j'eft  trouvé  en  Italie  des 
cenfcurs  qui  fè  font  déclarez  contre  ces  rè- 
gles j  &  parce  qu'ils  fçavoicat  que  le  P.  No- 
ris  travailloit  lur  les  Faites  Confulaircs,  ils 
luy  ont  adreffé  leur  Critique  que  ce  Père  a 
proporéc  dans  une  Ëpkre  Coorulaire  avec 
quelques  difficuhez  de  fa  part. 

Le  P.  Pagi ,  à  qui  il  avoit  diâié  cet  Ou- 
vrage, yarépondu  dansfaPrétaceauK Ser- 
mons de  S.Antoine  de  Padoiie,  ainfî  que 
nous  l'avons  de'ja  remarqué.  Depuis  ce 
temps-là  il  a  fait  encore  de  nouvelles  dé- 
couvert» là'delTus  1  &  il  a  ramairé  le  tout 
dans  cette  diflèrtation  à  la  prière  de  M.  Bi- 
gnpn  Prefident  au  Grand  Confcil ,  qui  a  cflé 
d'autant  plus  aife  d'en  voir  les.éclairciffè- 
mens  qu'il  travaille  aiauellcOTent  à  la  Vie 
de  Marc  Aurele.  Nous  donnerons  cette 
Diflèrtation  toute  entière,  çarcc <\a'tft.'v!X 
pleine  de  faits  hlftoiiauts  ,\x\^&.^xt«.^t,T.. 


J^St  J  o  o  n  H 

fçauroit  eftre  que  trcs- agréable.  Voîcy  donc 

comme  il  y  parle: 

M  Es  Adverfiires  ayanr  admis  la  pre- 
mière des  règles  qae  j'ay  établies  (ce 
qu'il  lenible  (ja'iis  Font  auffi  à  l'égard  delà 
troifiéme,  puifqu'ilsne  Ja  combattent  pas) 
m'ont  objefts  en  i.  lieu  touchant  les  autres, 
que  l'autorité  des  Empereurs  ayant  efté  ia- 
dépeadante,  il  n'eft  pis  croyable  qu'ils  a'f 
foicnt  alTujectis.  Cette  railbn  a  quelque 
apparence  ^  mais  je  la  trouve  pourtant  fort 
foible;  car  autrement  il  feudroit  dire  que 
ces  Princes  ne  le  feroîent  fournis  à  pas  une 
de  ces  régies,  ce  que  néanmoins  ces  cen- 
fcur»  ne  nient  pas.  D'ailleurs  il  y  tvoit  di- 
Terfeslojx  que  tous  les  Empereurs  ont  gar- 
dées fort  exaâement  j  ainfi  il  n'en  eft  an* 
CUQ  julqu'àConltantinqui  ait  rien  changé 
dans  la  Police ,  qui  n'ait  créé  deux  Conrul* 
ordinaire»  toutes  le»  années ,  fans  en  lu- 
gmeaterou  diminuer  le  nombre  ,  qui  n'ait 
pris  la  puiflancc  Tribunicienne ,  Bcqui  n'ait 
célébré  chaque  cinquième  année  une  folen- 
nité  que  Dion  appelle  un  renouvellement 
d'Empire,  c'cft-à-dire  fcs  Quinquennales 
ou  Décennales ,  fans  que  pourtant  en  s'aflu- 
jettiflant  àces  Loix,  &  aune  infinité  d'au- 
tres, ils  aycnt  en  rienbleflc  leur  fouvcifti* 
neté. 

Ils  objcélcnt  cb  i.  lieu  que  c'eft  mal-à- 
propiys  que  j'ay  pofé  pour  principe  que  les 
^jnpcreurs  prc notent  \e  Cot^tûViV  A-ift»  les 
^"^    aurquclles  Us  cc\c\)toVci«.\cw»>at^ 


( 


cennales  &  les  Jeux  Séculaires ,  £e  qu'iU 
eotrcprenoicnt quelqucgrandc  guerre,  ou 
qu'ils triomphoicnt de leun  eouemis  ;  puis- 
que les  Emperturs  quiiroieut  ordinaire- 
ment le  Confalït  aux  Calendes  de  Mars 
pour  faire  place  aux  Coofuls  SuffeBs ,  & 
que  cependant  ils  ne  celebroient  leurs De- 
cennalesqu'au  jour  qu'ils  aroîent  pris  l'Era- 
pire,  qui  arricoit  communément  après  le 
Aïois  de  Mars,  £c qu'ils  ne  triomphoientle 

flus  fou  vent  que  duis  les  derniers  m  ois  de 
année.  Ils  infèrent  de  là  que  Je  Confulu 
n'eût  fervi  de  rien ,  ou  qu'il  eût  fallu  le  re- 
prendre dans  la  cérémonie  de  ces  fortes  de 
ïblennitez ,  ce  qu'on  ne  pourroit  dire  avec 
fondement. 

Cet  argument  combat  4.  de  mes  reeks 
tout  à  la  fois }  mais  je  l'a  vois  ptéveu  dans 
ma  DilTertation,  lors  que  j'iy  dit  que  les 
Empereurs ,  pour  rendre  leurs  Décennales 
Se  CCS  autres  aâiOD5p]us  mémorables,  pra- 
noient  ordinairement  le  Confulat ,  Se  n'oii> 
blioient  rien  de  ce  qui  pouvoir  contribuer 
à  leur  fplendeur,  Procope  au  1..I.  del'Hi- 
ftoire  des  Vandales  ayant  parlé  du  Triom- 
phe de  Belifaire,  qui  arriva  l'an  j;4.  fous 
le  4.  Confulat  de  l'Empereur  JuAinieoi 
ajoiite  I  tioji  rnulte  pofl  Èeliz,arie,  quod  li 
ix  vettri  mtrt  ai  triumph't  fftcitm  detriit, 
»cct£ît  i  Conful  tnim  fnàHi,  ^c.  Ce  pafls- 
ge  (à  l'occafton  duquel  on  pourroit  deman- 
der dans  ta  fuppoCtion  de  mes  advcTÊLitti 


J   0  D   R    K 

)'an  5*3  f.  pour  un  triomphe  fait  en  Pan- 
nce  précédente)  montre  évidemment  que 
c'eftoit  la  coutume  de  prendre  le  Confula 
l'annce  du  Triomphe,  &  qu'on  n'avoit  point 
d'autre  veuë  en  cela  que  de  rendre  cette 

^«âinn  plus  confiderable  &  plus  ^clstaote. 
Ainfi  Etifebc  dans!iViedeCon(V3ntinl.4, 
c.  47.  die  que  le  Concile  de  Nicée  rendit 
célèbre  les  Vicennales  de  cet  Empereur,  Et 
que  ta  dédicace  de  la  fupcrbe  Ëglife  de  h 
Refurredion  rendit  fes  Triccnnilcs  plui 
éclatantes.  Tant  il  eft  rray  que  les  Peuples 
sufli  bien  qne  les  Empereurs  n'oublioicat 
riendecequipouvoit  contribuera  la  gloire 
de  leu  rs  Décennales  Se  d'autres  parci  I  les  fo. 
lennitez  ,  &  qu'ils  croyoient  que  la  coa- 
ftruaion  des  Temples  8c  des  Villes,  leur 
dédicace,  &  les  ouvrages  publies  en  rembla- 
blesannéèsleurapportoîent|)lus(legl  oire. 

Ils  difest  en  3.  lieu  que  je  me  fuis  tort 
trompé ,  n'ayant  pas  pris  garde  que  tes  Em- 

rcreurs  celcbroicnt  leurs  Décennales  arec 
habit  de  Sacrificateur,  fie  que  lorfqu'ili  sl- 
loicnt  à  h  guerre  ils  Te  revfioient  de  l'habit 
appelle'  faïudamentHm.  llsauroicnt  nean- 
Dtoinsbten  pu  juger  qu'il  ne  m'cll  pas  tom- 
bé dans  l'elprit  que  les  Empereurs  ay est  pris 
l'habit  Confulairc  dans  l'aâion  de  ctii  {bien- 
nitfz,  «'ils  avoiem  fait  réflexion  fur  ce  que 
j'établis  poQr  principe  au  commencement 
de  ma  DilTcrtation,  que  leConTulat  ordi- 
naire ne  duroit  communément  que  jui^ 
qu'au  comoicocefflent  du  mowit'NVijv .  V. 


> 


que  d'un  autre  côté  j'ay  toujours  marqué 
les  jours  auft^uelstomboient  lesDcccnnale» 
que  fort  peu  d'Empereurs  ont  célébrées 
avant  le  même  mois,  ayant  prb l'Empire 
les  mois  fuivads. 

Ils  répliquent  que  j'ay  dit  en  termes  fof- 
nelsqu'iiâ  Te  font  revêtus  de  larobe  Confu- 
laire ,  pour  célébrer  les  Décennales,  ou  pour 
entreprendre  queltjue  guerre.  A  cela  je  f)^- 
ponji  que  par  ces  termes  oulemblables  in- 
duett  vtfitm  Can/nUrtr» ,  je  n'ay  entendu 
autre  chore  que  prendre  le  Confulat ,  com- 
me il  fevoit  en  cent  endroits  de  ma  DUTer- 
tatioD. 

4.  Ils  foûticnnent  qu'il  cft  ridicule  de 
dire  que  les  Cefars  ayent  fait  leurs  Quin- 
quennales U  Décennales  enqualîtifdeCe- 
Urs  ;  puisque  ce  nom  n'efloit  qu'un  nom 
de  famille,  6c  que  les  Ceiars  avoîent  bien  le 
droit  de  fucceder  à  l'Empire,  mais  qu'ib 
n'avoient  aucune  part  au  gouvernement 
s'ils  n'a  voient  la  puiffanee  Trîbunicîenne, 
ou  s'ik  n'avoieot  cfté  lionorez  de  l'Empire 
Froconful aire  qui  Icurdoanoit  pou  voir  fur 
les  armées. 

Je  répons  à  cette  objeôîoD ,  qu'il  eft  bieo 
Tray  quejufquesà  Néron ,  en  qui  la  famille 
des  Ceiârs  fut  éteinte,  le  nom  de  Ce  far  eftoit 
Un  nom  de  famille ,  &  que  même  tous  Icj 
Empereurs  l'ont  pris  depuis  pour  faire  voir 
qu'ils  eftoienrfucceifcurcd'Augufte:  mais 
on  s'eft  trompé  jufqueï-iey,  quand  on  a  eriî 
içuejej  Cciàrs,  ^uî  «nt  cM  kx^xl.  v^^%\*. 


J 


466  Journal 

mort  de  Néron ,  n'avoieot  point  de  part  4' 
l'Empire,  puifiju'iî  eft  vray  cju'ils  en  avoicnt 
plu;  ou  moins  lelon  qu'il  pi  ai  foie  aux  Em- 
pereurs  ;  que  même  depuis  l'Empire  de  Sé- 
vère ils  ont  porté  le  nom  d'Empereur  aufli 
bien  qae  les  ËiDpereure  mêmes  ,  k  qu'ill 
ont  toujours  fait  leurs  Quinquennales  ou 
Décennales  comme  enxj  ce  qui  marque 
qu'ils  airejeat  part  à  l'Empire. 

Herodien  parlant  de  l'Etnpereur  Scvere 
/.  î,c  9  dit,  qu'ayant  fait  part  de  l'Empire 
àCaracalIa  Se  àGcti  fes deux  fils,  ii  partit 
«vec  fon  armée  pour  l'Orietit,  fnrtietf»' 
te  FiliU  Imferio  ,  txtrcittttn  in  OrienttPf 
êduxit  :  &  néanmoins  il  eft  certain  qu'il  n'y 
eut  queCaracallaqui  fut  appelle  Augufte, 
Se  que  Getâ  ac  tut  fait  pour  lors  que  Cefar.' 
Le  même  Herodien  1.1.  c.  7.  après  avoir  dit' 
qu'Heliogabale  avoît  adopte  fon  Coulia 
Alexandre  Scvere,  &  qu'il  i'av  oit  honoré  de 
la  qualité  de  Cefar,  voulant  dire  qu'il  ne 
tarda  pas  à  s'en  repentir ,  fc  ftrt  de  ces  paro- 
les ,  JMmqut  AàoftiQnk  Imftriiqut  fmrlitu 
fstî  f(toifb»t. 

Mes  Advcrfaires  fondent  leur  difficulté 
fur  ce  que  l'an  de  I.C.  7j-.  IcScttat  aywt 
appris  la  mort  de  CafFius,  demanda  à  Mtrci 
Aurele  de  faire  participant  de  l'Empire  fo 
£1:  Commode  qui  eftoitdéjaCelir)  car  il 
lifcnt  dans  la  Vie  de  cet  Empereur,  eoo 
poféc  par  Capitolin,  Cammedt  Imptrim: 
jMjfitm  rfgariMi  ;  Commedt  Tribun icU\ 
jettjlnttm  rogamm  \  4'o\i\\*ww^i>.ttix- 


Db$  SçAVANi.  46f 
Commode  eftoit  fans  Empire .  Se  y  cftoit 
reulement  deftiné  depuis  i'andeJ.C,  ]6â< 
qu'il  fut  fait  Ccfat. 

Je  dis  là-deflus  qu'ils  tombent  dins  une 
ignorance  pirejlle  à  celle  où  ils  me  repro- 
chent d'eftrc  tombé,  qui  eft  de  n'entendre 
pas  le  Latin  ;  puifqu'ils  ne  fçavent  pus  que 
cet  adjcÛ if  _;«//«/ ,  veut  dire  la  même  cho- 
fe  que  plenus  ou  major,  AinStBude,  dans 
le  Trefor  de  Robert  Eftienne.  fur  le  mot 
juflus ,  dit  que  juflitm  prtilmm  iUud  tfi  qued 
"vere  (^  prefrit  pr*iii  nomint  eenftri  pottft. 
Commode  avoit  donc  quelque  part  à  l'Em- 
pire par  TaqualitiJ  dcCefar  ;  mais  le  Sénat 
îbuhaitoit  qu'il  eût  une  plus  grande  autori- 
té, 8c  que  ion  père  l'honorlt  de  l'Empire 
Proeonlulaire  8c  de  k  pui0'ancc  Tribuni- 
ciennê,  parcequc  ceux  qui  en  eftoient  re- 
vêtus avoient  un  pouvoir  beaucoup  p!u( 
étendu  que  lesUmplesCefars.  De  là  vient 
que  le  Sénat  âhCommoio  imfermmjujlum 
rogmmus ,  Ce  non  pas  fimplement  Commode 
imper  ium  reg^mus. 

En  f.  lieu,  ils  me  bhlment  d'avoir  dit  que 
Domitien  prit  fon  VI.  Confulat  à  l'occa- 
fion  de  Tes  cinquièmes  Quinquennales,  qu'il 
différa  néanmoins  à  l'innée  d'après.  Car 
difent-ils ,  s'il  prit  le  ConfuUt  à  caufe  de  fei 
Quinquennales,  pourouoy  ne  les  celcbra- 
t-il  pasdïns  fon CoofuUt  ?  8c  s'il  différa  le 
Confulat ,  pourquoj  ne  diiîera-t-il  pas  fcs 
Quinquennales? 

Ce  procédé  de  Domiivcti  *  tÇik'vawÀY^ 
V  (S  î^i-sk,» 


463  J  o  a  K  M  A  L 

d'iutres  Empereurs.  Quant  à  ce  qnî  en  a 
eftâ  le  motif,  qu'ils  rendent  eux-mémei 
nilbn  >  pourquoy  l'Empereur  Jufiinien  ne 
diâera  pas  le  triomphe  de  Beliùire  juiquei 
en  rann°c  qu'il  le  fit  Conful ,  &  poorqnof 
Serere  prit  le  Confulat  l'an  de  J.  C.  201. 
&  ne  fit  néanmoins  fes  Décennales  qn'ea 
l'an  103.  comme  il  paroît  par  les  MedaiIIei} 
&  je  tâcheray  enfuite  de  les  fatisttire  fur  ce 
point. 

6.  UsdifcntqneDomitienfitfim  fêcood 
Triomphe  l'an  88.  de  J.C.  ou  l'année  Tni- 
vante  qu'il  n'eftoit  pas  Conful ,  parce  que  ce 
fiit  en  ce  temps- là  qu'il  termina  la  guerre 
contre  les  AUemans  ;  &  ils  {è  plaignent  que 
i'aye  difii;re'  ce  triomphe  jufques  en  l'an  ^. 
que  Domicieo  prit  Ton  XV.  Confulat ,  ajou- 
tant que  c'eA  aulli  mal  à  propos  que  j'ay 
avancé  que  cet  Empereur  célébra  fes  Dé- 
cennales la  même  année.  Cette  objeâion 
▼ient  d'une  prévention  outrée  en  faveur  des 
opinions  communes  qui  fait  que  dés  qu'on 
Auteur  ne  répète  pas  ce  que  les  antres  ont 
dit.  l'on  s'imagine  qu'il  ne  dit  pas  rrajr.  En 
Toicy  un  exemple. 

Oouphre  dans  lès  FaAes  a  écrit  qae  les 
Empereurs  ne  foifbient  leurs  Décennales 
qu'à  la  fin  des  dix  premières  années  de  leur 
Empire.  J'ay  néanmoins  découvert  par  le 
moyen  de  la  deuxiéihe  de  mes  règles,  qu'ils 
les  celebtoient  tantoA  au  commencement 
<fcir  dix  année».  8c  tantofi  le  premier  jour  de 

i'aauâne.  Ma  sdTcxbiic*  &  foucVio»^ 


Des    SçAVAHt.        4^9 

Faez  là'deiïus  que  je  fuis  tombé  dans  une 
[lourde  Faute,  Mais  ce  fooi  eux  in  é  m  es  qui 
l  fc  trompent  ;  puïfque  j'ay  fait  voir  dans  ma 
Kpiflènatioa  p^r  des  preuves  mconteflablef  , 
qu'Oauphre.  &  ceux  qui  l'ont  fuivi .  ont 
cm  j  que  !es  Empereurs  ont  fouvcnt  difiè- 
réleQrtrioniphed'uneoupîufienrsannéeïj 
Qu'Eulêbe  dans  fa  Chronique  joint  le  fc- 
cond  triomphe  de  Domitien  avec  l'année 
5JO,  dej.  C.  &  que  ce  Prince  ne  peut  avoii 
pris  ce  XV,  Coniulat  qu*ài'occaliondc/e» 
Décennales.  Depuis  ce  temps  là  j'ay  fait 
une  belle  remarque  qui  confirme  cette  con- 
jeâure,  St  qui  fait  encore  mieux  voir  que 
je  ne  me  fuis  nullement  trompé.  J'ayob-  i 
fcrvéquc  les  Empereufs  n'ont  jamais  trioia-  l 
phé  que  dans  les  années  qu'ils  ont  pris  le  j 
Confulat,  ou  qu'ils  ont  cekbrë  leurs  Dé- 
cennales &  autres  femblabics  Iblemnitez, 
&  cela  par  le  moyen  d'une  Médaille  de  Do- 
mitien ,  qui  eA  marquée  du  XV.  ConAilat 
de  cet  Empereur ,  &  de  ia  puiflance  Tribut 
nicienae  XV.  &  qui  fait  mention  de  fes  Dé- 
cennales Cet  te  Médaille ,  qui  cft  rapportée 
par  leSr.  Meiabarba,  détruit  entièrement 
comme  l 'on  v oit  l'opinion  d'Onuphre,  dont 
j'avois  déjà  fiit  voir  la  faufleté  par  le  moyen 
des  règles  que  j'ay  pofccs. 

On  avance  en  7.  lieu  contre  !a  fiiiéme 
règle  que  l'Empereur  Philippe,  qui  prit  le 
Coniulat  l'an  147.  qu'il  célébra  tes  Jeux  Sé- 
culaires le  quitta  vers  le  mois  de  Mars,  Se 
ne  coaimença  cette  {bkiiTv«.fe  c^^\t  \3o.'«- 

^    1 1B>8si>^ 


.1 

479  ]  o  n  K  H  A   L 

na»l  de  la  Ville  de  Rome ,  qui  toœboit  k 
1 1  Avril,  On  veut  par  là  qae  ce  Confubt  <k 
Philippe  n'eut  rien  de  commun  avec  Its 

Jeux  Séculaires.  On  aj  oute  (^  u'Augufte  <x- 
ebra  les  Jeux  Séculaires,  au  A»  bien  que  Sé- 
vère, hns  prendre  le  Confulat ,  8c  que  l'Em- 
pereur Anronin  en  uià  de  même  dans  h  ce- 
lebratioD  de  ces  mêmes  Jeux  l'an  147.  de 
J.  C.  qui  efloit  la  900.  de  Rome ,  ce  qu'oi 
tâche  de  prouver  par  divers  argumcns. 

Mais  c'eft  en  vain  que  l'on  parle  des  leni 
Séculaires  qu'Augufte célébra  i  car  j'ayre- 
inarqué  daus  ma  DilTertatioa  que  ce  fut 
l'Empereur  Claude  ,  lequel  changeant  le 
tempj  auquel  on  avoit  auparavant  célébré 
ces  Jeux,  voulut  encore  prendre  le  Confu- 
lat ['année  de  leur  célébration  ;  enquovil 
fut  imité  par  Domitien,  &  par  l'Empereur 
Philippe.  CapitoHn  dans  la'Vic  de  Gordien 
le  jeune,  dit  touchant  ce  dernier  en  parti- 
culier ,  miUtfimum  Ȏ  Urit  cpnditm  nanum 
in  Confu littu  (ho  ç^Fiiii  fni  eiltiravit.  Ce 
n'cft  pas  cependant  qu'i!  n'eût  déjà  quitté  le 
Confulat  quand  il  commença  de  les  cele^ 
brer,  mais  il  ne  l'avoir  pris  que  pour  ccfu- 
jet ,  et  pour  rendre  cette  année  plus  mémo- 
rable. Poitr  ce  qui  cft  de  l'Empereur  Sévè- 
re, il  eft  vray  qu'il  ne  prit  pas  le  Confulat 
lors  qu'il  célébra  les  Jeux  Séculaires ,  parce 
que  les  Empereurs  ne  le  prenaient  pas  tou- 
jours aux  années  qui  leur  eftoientdelli née», 
comme  je  l'ay  obfcrvé.  Outre  celiSevere 
Mt  une  raiCon  paiùc\i^«t  v^^  tvtVt^^t-^- 


Dif    S  ^  A  f  t,  V  s.       471 

drepM.  En  effet  l'Empereur  Claudi us,  qui 
avoit  joint  le  Conlulat  avec  les  Jeux  Sécu- 
laires, voulut  qu'on  les  célébrât  à  r»venir 
chaque  Anaîe  centenaire  de  la  vile  de  Ro- 
me ;  mais  l'Eiripcreur  Scvcre  ne  voulant 
Î>as  garder  cet  ordre  (  puifcju'îl  les  célébra 
'an  de  Rame  çfj)  voulut  aufli  à  l'exemple 
d'AugvSie,  qui  lesrcpreicnta  l'an  de  Rome 
7J7.  laiflerle  Coofulat  à  dts  personnes  pri- 
vées. 

Qgant  à  l'Empereur  Antoutn  j'ay  mon- 
tré fi  évidemment  qu'il  n'a  point  célébré 
de  Jeux  Séculaires,  qu'il  eft  croyable  qu'il 
'n'y  aura  à  l'avenir  aucun  bon  Ecrivain  qui 
tienne  une  opinion  limai  fondée,  Scaliger 
dans  l'on  livre  de  Emendationt  tem^orum, 
eft  le  premier  qui  l'a  propofcfe  ;  mais  com- 
tnc  mes  Adverfatres  s'en  vouloicnt  faire 
honneur  ils  n'ont  pas  fait  mention  de  luy, 
&  ils  ont  iculsment  apporté  quelques  raî- 
fons  que  je  crois  avoir  entièrement  détrui- 
tes. 

Voila  pour  les  objeâions  que  le  P.  Noriï 
dit  dans  fon  Epîtrc  ConfuJaire  luy  avoir 
efté  fournies  contre  moy.  Umerefte  à  en 
réfuter  deux  qu'il  a  propofées  de  luy- 
jîiême. 

La  I .  eft  tirée  du  Panégyrique  que  Pline 
afaitdeTrajan,  &  qu'il  récita  l'an  ioo.de 
J.C.    On  voit  p»r  cette  Pièce  que  cet  Em- 

Îiercur  rerufott  le  quatrième  Confulat  que 
e  Sénat  luy  offroit  pour  l'année  fuivantc. 


J   0  n   It    H   A   L 

Buii  tsmo  minus  fuffcit.  lUt  n«s  inj 
é^induxit  Ht  tt  ittritm  itirutnque  Coaf» 
haéeri  rupitmHS.  Ktmijfius  ijiud  eont 
Ttmui  fi  adhucnen/ctrcmus  qualii  ejff  _ 
tnrus.  Que  s'il  y  eût  eu  des  années  dcftiaMi 
pour  le  Confiîkc  des  Empereurs,  il  n'eût  pis 
cfté  neccfîaire  de  l'offrir  iTrajan  pour  Yta 
de  \.  C.  1 01.  auquel  Trajan  de  voit  celebtet 
les 'Quinquennales  de  Ton  Empire  Fiocott- 
iuUire. 

Cette  raifon  au  Heu  de  détruire  la  i.it 
mes  règles,  comme  le  prétend  l'Auteur,  li 
confirme  au  contraire.  Car  Trajan  ayant 
refult!  IcCoaiuUt  qu'il  devoir  prendre  fé- 
lon la  coutume  l'année  de  fes  Quiaquenni- 
Ics,  leSenatluy  fit  tant d'inftanccs  qu'il  iè 
refolut  de  le  prendre  comme  avoient  fait 
fes  predece fleurs.  Ce  ne  fut  donc  que  par- 
ce que  tes  Empereurs  avoient  coutume  de 
prendre  le  Coniiilat  la  cintîuiifmc  anoée  de 
leur  règne ,  que  le  Senaf  pria  fi  fort  Trajan 
de  le  prendre  ;  &  la  raifon  du  P.  Noris  nt 
feroitde  quelque  poïdsqu'en  cas  que  le  Sé- 
nat eût  offert  le  Confulat  à  Trajan  pour 
quelque  année ,  où  les  Empereurs  ne  le  fTÎi- 
fent  pas  ordinairement. 

La  1.  raifon  de  ce  fç^avant  Auteur  c(t  tirée 
du  troiliérae  Confulatd'AleiandreScvere, 
qui,  comme  je  l'ayremarouédansmaDif- 
fertition, prît  ccttedignité l'an  119.  de  J. C, 
■à  caufc  delà  guerre  contre  les  Perics,  ou  du 
triomphe  Pcrlîque.  Le  P.  Noris  prétend 
eue cda  n#pcut-êtic  >  tfc'A  to\«.«aviMiiï^ 


Des     Sçaïa 

j^3îflert3tion  de  NuTrjlfmsttr  Di 

Uttximiiini ,  que  \  Empereur  S 

encore  à  Rome  Se  dam  la  cami 

^rfie  fa  piiiflàncÊ  Tribuniciennc  ' 

•É^tte  annéc-U  ,  il  ne  fut  poU 

«^ur  cocnbittre  !es  Perfcs,  • 

•«xcornmencc  au  mois  dcMirsdi 

^^«■^lîp.  &  dure  jufques  au  moî^ 

■**-«Tiran  îjo,  par  où  l'on  voit  quel 

,^^  crû  que  h  guerre  Perfique  n^ 

"-A     w^  '  qu'après  le  6  jour  de  Mars  de  1 

***'""'  i^o.  ayquel  Alexandre  prit  la  I 

Tribunicienne.  ( 

J'ay  fait  voir  dans  maDilTeH 

fuerre  contre  les  Perfes  »voi|! 
epuis  l'an  118.  &  j'ay  dit  qu'AJ 
partit  la  mermcannée  pourl'O 
pha  l'année  fuivante  dans  fonj 

i'ay  trouvé  depuii  i  Médaille»! 
a  difficulté  ,  fiqui  font  votri^ 
lis  Se  moy  nous  nous  fommi 
trompez.  La  1 .  eft  rapporr^ 
p.47S.aureversde  laquelle il| 
&  autour  P.  M.  TR.  VIII,  ^ 
S,  C.  Alexandre  Severe  a  voit  4 
l'an  de  J.  C.  m,  &  commenç 
ne  année  de  Ion  Empire  en  qi 
iar  l'an  119.  en  laquelle  il  prie  J 
Ance  Tribun!  cienne  ,  car  il,] 
qucr  que  l'année  desQuinqui 
i  efioitl'aji  iif-  Te  comptoir  1.  f 

E  en  mefme  temps  le  terme  d 

#         miercs  âsmée$  &  le  comme 


r 


h 


474  J  O   O   K    N    A    t. 

cinq  fui  vantes  j  c«  que  perfonne  avant 
n'a  voit  encore  remarqué  j  De  ceh  net? 
moins  d:pend  tout  l'ordre  des  Quiofjuta- 
nal»  &  des  Decrnnilcs  6c  fins  ce  prîncM 
ccrtiioÊc infaillible  il  cft  impofl'iblcdflo 
pouvoir  blcnranger.  Alexandre  Sevei 

donc  ce  Confulat  pour  fes  Deceofti      

qualité  de  Cefsr,  c'eA  à  dire  ielooti* 
règle  Se  nonpis  rui)rajitla40u  f ,  comoK 
jcT'avois  crû  j  car  ces  mots  V  O  T.  X.  cuf' 
quent  toujours  une  fcmblable  folemnité- 

La  t  Médaille  d'Alexandre  Sevcre  cft 
rapportée  parle  Sieur Me^abarba dans foa 
Livre  des  Médailles  des  Empereurs  mi:  M 
jour  depuis  que  inaDiiTertacioa  a  paru,  k 
quejen'avoismercne  pas  encore  veu  lorù 
que  j'tjf  fait  imprimer  les  Panégyriques  d« 
S.  Antoine  de  Fadouç.  Dans  cette  Medailk 
il  J-  a  Imp.  Stv.  jtltxandtr  Atig.  Au  Re- 
vers P.  M.  TR.  P.VllH.  Ony  voituneVi- 
âoire  qui  écrit  fur  un  bouclier  VOT.  X- 
Alexandre  prit  la  neuvième  pu i (Tance  Tri- 
bunicienne  l'an  de  ).  C.  130  j  8c  par  confe- 
qucnt  il  célébra  en  la  même  année  les  Dé- 
cennales de  Ton  Empire  en  qualité  d 'A ugu» 
fte.  C'cft  pourquoy  comme  lesEmpereun 
n'ont  jamai<i  triomphé  que  dans  Icsannéei 
qu'ils  ont  pris  le  Confulat.  ou  qu'ils  ont  cé- 
lébré les  Décennales  &  remblabtes  folcnai- 
tez ,  il  n'y  a  plus  de  doute  que  l'opinion 
commune  qui  difce  la  guerre  Perfiquc  & 
7e  Triomphe  d'A\cxaTi4«SevM<:  'vufc^oesi 
h  fin  de  iba  règne  m  Mt  ïa^iSe  v  î».s!*«x 


Des    Sçavahj,       47^ 

ptreiir  n'ait  triomphé  l'an  130.  de  J,  C. 
knne  je  le  feray  voir  plus  au  lorgdaM 
I  remarques  iur  Baronius  qui  a  difieré 
te  guerre  julîiucs  à  la  peau  Itiéme  année 
'Empire  d'AlexandTc,  quoy  qu'elle  ait 
itncaeiïaaxiS. 

tepuis  ma  DiiTertation  je  me  fuisapper- 
qu'outre  les  occafïonsqui  ont  fervide 
itemenc  aux  règles  que  j'ay  établies,  tes 
pcrcurs  prenoient  les  Cotifulats  auf' 
u  ils  avoicnt  efté  dellincz  lors  qu'ils 
ientencorcperronnespTivécs.  Nousen 
ns  l'exemple  del'Eœp.Claudiua  lequel, 
I  que  le  remarque  Suétone,  avait  elle 
îns  Conlul  par  Caligula  pour  la  4  an- 
aprés  fon  premier  Confulat  qu'il  prît 
iffct  i'an  de  J.  C.  41.  ayant  «fté  fait  Em- 
!Cr  l'année  précédente  ,  &  différa  le 
iTulat  deu  à  ion  avènement  à  l'Empire, 
[uesen  l'andej.  C.4;.  l'Empereur Ha- 
fn  ayant  de  mefme  efté  deftiné  Conful 
T  l'année  1 18.  &  ayant  efté  fait  Empe- 
'  l'an  117.  prit  en  1 18.  Je  Confulat  ay- 
I  il  avoit  efté  deftiné  étant  encore pei^ 
le  privée  ;  &  en  l'an  1 19.  il  prît  celuy 
luy  appartcnoit  comme  nouvel  Eropc- 
'i  après  quoy  il  ne  prit  plu?  de  Confulat 
f  qu'il  rf  gna  i  i  ans  ;  parce  que,  comme 
jé)a  cftédit ,  il  y  a  eu  divers  Empereurs 
ont  cédé  leurs  droits ,  8c  qui  ne  fe  font 
fttsen  peine  de  cet  honneur. 
*cft  une  exception  c^u'it  faut  encore 
xr  à  celles  que  j'aymaic\uéc%VJtt\ïWi 
I  ViVvt 

I 1 


ri 

5  JoORWAL 

autre  i  laquelle  je  n'avois  pas  pris  gaiit 
(çivoir  que  1  Empereur  Hcliogibilc-  jutt 
fon  premier  &  troiiicmc  Confulat  contlt 
h  coutume  établie ,  comme  l'a  fort  WfB 
remarqué  Dion  dans  fa  Vie.  J'avoiscruqttf 
Domitien  ne  s'y  eftoitpas  non  plus  confijf- 
mé  dans  les Confulats ordinaires  qu'il  prtti 
mais  ayant  examiisé  la  chofe  avec  plusdt 
foin ,  i  'ay  trouvé  que  cet  Empereur  n'»  pm 
aucun  Con fui at  que  conforsnémcnt  à  IV 
fage  que  fes  Predeeefleurs  avaient  établi, 
comme  je  le  prouvcray  ailleurs.  Pour  toai 
les  autres  Empereurs  depuis  Tibère  qoi 
commença  de  celcbrer  les  Quinqueniulei 
&  Décennales  ju'qu'à  Joftinicn  qui  fut  le 
dernier  qui  Icscelebraj  il  a'j  en  a  point  qui 
ne  le  Ibit  réglé  fur  I  ufage  &  lur  la  coiitumc 
qui  avoit  la  force  de  Loy  i  autrement  Icf 
Hiftoriens  n'a  ur oient  pa»  mmquédeiere* 
marquer. 

La  feiziéme  des  Oraiibns  de  Thetniftiul 
que  le  1?.  Hardouïn  a  mis  au  jour,  quicft 
di  Ctnfitlmtu  Saturnini  >  confirme  ce  que 
j'avois  écrit  là-dclTus;  Et  parce  qu'on  Be 
peut  rien  oppofer  contre  les  autres  reglei 
quinc combatte  celle  là,  mesAdvcrfaire* 
trouvent  dans  cet  endroit  leur  entière  coa- 
damnation. 

Saturnin  Capitaine  iiluftrc  fut  faitCoii" 
fui  par  Théodore  le  Grand  l'an  jSj.  auquel 
cet  Empereur  ccUbra  Ces  QuinquennaleJi 
Cet  Orateur  ptcnA  de  \à  otciftotvde  fatrf 
voix  que  «ContuUt.  ix.  %-h.sis.wcl  ta 


Des    Sçatan4 
Koue  ceux  des  autres  panîculiersj 

.-^tenu  la  place  de  l'Empereur  vat 

h.  ^*>«a^QX^  *"P^  un  poftc  que  ccluy-cy  devoit 
iT'^kc  1^^  z,JHagrif0  tx  iit  qnt.  dixi  mérite  f 
i^  '  J  '^.^.^^'.ittÉenduf  henor ;  /td  ex  iisqiMda 
^■^Ou  tsl«^  ;«i»«M  muho  flurk  exifiimAndti^ 
Asr^^^  j  ^_yt*m  fitpcrierK  msmorn  imperaté 
F  a-T-^^T^f  y*^'  devitandum  imprimU  ft^ 
É^c^\^. ^-^Jitei'ijfe'it  t  Ht  ne  J^tinquenitaii  M 
fi»  -  H,,  '»*/»  vtrttnte  curricuto ,  eum  m» 
^^i^xgg.    ^  f  «^  futniu  infcribitur  cnïi^UMi 

t~jjj^  £^  Confulatum  dtkit  jitHltqua.r0t 
^^a^J^ijïj-^  numerxndum ,  fed  tAnto  flurù  ^ 
puante  preftnti»  iiuinquennuliAà 
viétts  unttceiiunt ,  é'c.  I 

1  hcmifiius  parle  des  derniers  | 
qui  avoient  commandé  en  Ori^j 
avoient  pris  régulièrement  le  Qj 
f  Sx.  loanoéc  de  leur  Empiie,  { 
brer  leurs  Quinquennales  6c  D 
avec  plus  d'e'chr.  Qitoyque  que 
.de  ces  Princes  n'euflënt  pas  ob'ï 
Loy ,  cet  orateur ditpourtant  (il 
tume  des  Grecs  qui  exagercntï 
meatlcschofes,  qu'ils  s'eûoieal 
diez  à  ne  pu  donner  le  Conlufl 
fODOes  privées  daru  lesanoe'es  au( 
detroicnt  célébrer  de  fcmblable^ 
tez.  i 

Les  objections  qu'on  a  Form^ 
rocs  règles,  eftant  maintenant  ( 
rrukcft  iimçreàc  à  dire  qutVîjS 


J  "o  n   R    K    A    t 

leur  utilité.  Parmi  une  infinité  d'eiem^ 
que  je  pourrois apporter,  j'en  ay  choifyleU' 
iement  deux. 

Le  1  eft  de  robelifque  drefTé 
quelques  années  dans  la  ville  d'Arlcîi' 
fut  trouvé  cnterjë.  Lé  Sr,  Tertio  Ci 
1er  au  fiégc  Preiîdial  de  cette  ville,' 
Sr.  Spon  ont  donné  le  plan  de  ce  ccl 
Monumertt,  &  en  ont  écrie  ce  quils 
pu  préfumer.  Mais  perionoc  encore  n'trott 
pu  deviner  qui  en  (toit  l'au'eur,  ni  enqutl 
temps ,  &  pour  qu'elle  occalion  cet  Obe» 
liTque  fut  drertéi  au  lieu  que  par  lemovea 
de  lai  règle  des  CoFilulats,  on  peut  fadl«' 
ment  pénétrer  dans  ces  ténèbres.  Voicf 
comment. 

L'Empereur  Conftance  Fils  de  Conftan- 
tin  le  Grand  prit  Ton  ôConruUt  l'an  Îi3de 
J.  C.  &  célébra  dans  la  ville  d'Arles  lejTri- 
cennales  de  fon  Empire  en  qualité  de  Ce 
far,  comme  rous  l'apprenons  d'Ammitn 
Marcelin  /.  '4.  c,  f,  Or  comme  les  Empt 
rcurs  fiilbient  dreflër  des  Obclirques  eu 
femblabics  occafîons,  ainiî  que  j'enayap- 
porté  divers  exemples  ,  il  y  a  d'aatanC 
moinsdc  doute  que  ce  Prince  fit  drclferce' 
luy-là  que  célébrant  à  Rome  les  fcptiéiDet 
Quinquennales  de  fon  Empire  en  qualité 
deCeûri'andc  J.C  3)"T.  comme  nous  l'ap» 
prend Idace dans fes Fartes,  il  y  en fitdr«l^" 
fer  un  Tuperbe  au  rapport  du  mefmc  Mar- 
cel J  in  /.  1 7  f .  4-  (\>'-^  l'srt^  ''o^t  cacore  »u- 
/ourd'huy  daaa  cciw  VvUe.  Cc^^^-ms.'^ 


Dts    S  q  K  V  A  V  s.        47^ 

oit  par  ks  paroles  de  Marceliintjuej'ïy 
railbn  de  dire  ijue  tes  Cefars  efloseat 
Ijcipîns  de  l'Empire  &  qu'ils  hiifoicnt 
K  Décennales  &  fc m b labiés  ibieoniieg 
li  bien  que  les  Empereurs  ;  puifque  ces 
IX  Auteurs  ne  fçauroicQtpaiLr  des  Tri- 
Laits  ou  des  ("epti^mes  Quinq'jennaiej 
l'Empire  de  Conrtance  en  qualité  d 'A u- 
Ile ,  n'ayant  Jucccdé  à  fon  père ,  ni  pris 
te  qualité  qu'en  l'année  537.  &  qu'au 
«faire  il  fut  lait  Cefar  l'an  515.  c'eil  à 
e  jo  années  avant  l'an  jj-j,  6:  ;;  années 
tnt  l'an  35-7. 

Le  fécond  cxempk  eft  tiré  du  ceîcb'-c 
itqucrËmper.  "Trajan  donna  en  faveur 
iChreftiens.  Plufieurs  Ecri\fains  ontesr- 
que  ce  refcript,  &:  cherché  l'arnîfc  co 
■uelleil  fut  donnai  maiscomîoeperfon- 
nes'eftavifé  de  remarquer  que  !es  pcr- 
Utions  desChrclîiens  eullént  cfté  exci- 
s  dans  les  années  des  Décennales  &  au- 
t  fcftes  de  cette  nature,  perfonne  auflfi 
m  a  découvert  l'Epoque  qui  eft  nean- 
)tm  la  inefme  que  celle  des  ptrfccu- 
Éis.  Idace  dans  fes  faftci  Tous  le  V I  Con- 
at  de  Trajar»  qui  tombe  en  l'an  iî  de 
C  dit ,  hit Ccn/nliè»»  ftrftcutte  Ckriflin^ 
mm.  C'eftoit  la  ij-  année  de  l'Empire 
aconfuliire  de  Trajan,  qîii  par  confc- 
ent  prit  le  Confulat  pour  célébrer  fes 
lindecennales  :  fie  comme  les  Chrelliens 
aient  e(lé  perfecuteE  la  1  o  arirvée  de  foiv 
vc  ,  ninli  que  aous  ïaççxead  tvi^iSot 
Il  ^"a 


^So  J    O    U    R    N     A     t. 

dans  h  Chronique ,  la  periecution  fut 
nouvel  !éc  5"  ans  après  à  i'occafîon  de 
Quindccetinales ,  dans  lefquclles  l'Em 
reur  t'aifoit  les  veux  ordinaires  à  fei  ti 
Pieux,  Se  s'iitudioit  à  donner  des  mac^ 
de  Ton  zelc  pour  fa  rel  igion. 

Pline  le  jeune  à  qui  la  B^thinie  ï1 
p  eftécoramife  a)rant  eu  ordre  d-  poorfai 
'les  Chrefticns  écrivit  à  l'Empereur  qi 
eftoient  en  très-grand  nombre  dans  ci 
Province.  Eofuite  de  cette  lettre  l'EiB 
reurluy  fit  le  refcript  que  Baroniusaii 
r^  dans  les  Annales.  Il  a  cru  que  ce 
l'an  104.  bien  qu'Eu febe  en  eot  parlé d 
ii  Chronique  en  l'an  107.  Le  I^.  Norisd 
,  fon  Epvtre  Confulaire  où  il  a  examiné 
long  cette  difficulté,  conclut  qu'il  s  ( 
donné  plus  tard  qo'Eulcbc  n'a  dit,  &  q 
fotpubîi--  l'an  1090U  110.  Pourmoyje 
doute  point  qu'il  ne  fut  donné  plus  tard  < 
corc  Se precilémeot  en  Tannée  m.  Lar 
fon  eft  que  Pline  fut  fait  Conful  Su^tâVi 
née  100  de  J.  C.  Se  que  comme  nous! 
prend Righius  dans  ics  faites,  lesProct 
fuis  n'écoîent  ordinairement  envoyée 
Afîe  ou  en  Afrique  que  dix  ans  après  k 
Conlulat.  Pline  ne  fut  donc  envoyécnE 
thinie  que  i'an  1 10.  de  J.  C.  Il  dit  dans  U 
de  fes  Epillre»  qu'il  y  arriva  le  1 7  du  mi 
de  Septembre ,  &  dans  l'Epiiire  4+.  du  I  I 
il  écrit  àTrajin  qu'il  a  fait  avec  ion  arin 
les  vœux  de  lés  précédentes  années ,  8t  qi 
a  promis  aux  ti'icux 'imïttOiV'iXi. '■ 


\>àK^ 


J        Des     s  q  k  V  a  tt  s,       481 

nouvellerciiiq  ans  après.  11  dit  enfuitcdanï 
l'Ëpillre  101,  ûu  même  li  v.  qu'il  a  fait  dere- 
chef les  mfmes  vœux,  •veMtiemine  friùrum 
anncrum  suncupata  ftrfrlvimus  tmfizqnt 
fufctfimus.  Par  là  on  voit  nnanifefteinenÊ 
que  Pline  elloit  en  Bychinie  tant  eo  l'aonée 
queTrajan  célébra  la  if  ann^c  de  fou  Em- 
pire Proconfu  la  ire,  qu'en  celle  en  laquelle 
il  célébra  la  i  j*  année  de  Ton  Empire  eu  qua- 
lité d'Augufte,  qui  fut  l'an  11  j.aiafîque  je 
l'ay  fait  voir;  En  cette  même  année  Pline 
finit  fa  Prefc£lure  qui  ordinairement  eiloie 
annuelle}  mais  qu'on  proroacoic  quelque 
fois  jufques  à  trois  années  félon  qu'il  fiai- 
foit  aux  Ëronereurs.  De  forte  que  cet  Edit 
l'ayant  pas  elle  donns  avant  l'an  de  J.  C. 
109.  comme  prouve  fort  bien  le  P.  Noris, 
I  n'y  a  nul  doute  qu'il  n'ait  elle  donne'  l'an- 
Éee  m.  c'eftàdîredaasleVI.  Confulit  de 
Trajan.  Marianus  Scotus  l'a  voit  remarqué 
f.ns  fa  Chronique  ;  mats  comme  i!  joint 
al  à  propos  ce  Confulat  avec  Pannée  de 
~,  110,  îtqucd'ailleurs  il  manque  fi  fou- 
])t,  on  n'a  pas  fait  cas  jufqu'icy  de  fon  opi' 
In  qui  eft  néanmoins  la  verirable ,  &  qu'il 
lit  tirée  de  quelque  Auteur  ancien  dont 
puvres  ne  (ont  pis  venues  jufqu'ànous. 
Int  à  Eufebe  il  n'a  point  ertc  en  cette 
jntre  ,  comme  on  fc  l'cft  imagintî. 
I  les  Chrétiens  ayant  cfté  perfecutcz 
de  Jefus-Chrift  107.  à  l'occaiîon  des 
maies  de  Trajan  ,  cet  HlftoiWTi  "». 
tdigaife  à  rapporté  *  V^m^a>fe  ^a.wa 


À 


p 


J  o  a  R  H  A  c 
tout  ce  qu'il  avoit  à  dire  de  cette  perfeca- 
tion. 

On  doit  conduire  de  tout  cela  que  les  rè- 
gles que  j'ay  établies  eflant  d'une  fî  grande 
wtilicë  pour  découvrir  divers  myfteres  de 
l'antiquité ,  dans  lefquels  on  ne  f^auroit  pt- 
netrer  fans  ce  fe cours  ,  c'eft  injuftement 
qu'on  a  voulu  les  réfuter  &  les  combattre. 

Lntrt  du  Rev.  P.  Fiacre  P.  Cap.  écrite  ii 
Mtudon  a  l'Auteur  du  fournat,  tûitch^nt 
un  Syfieme  des  Riants  imaginmires,  f^U 
foi  ut  ion  du  Troblêmt  propo/é  d*nj  le  ij. 
JoHrnd  de  cette  année  1 686. 

AYant  examiné  la  nature  des  racîncf 
fauflès  imaginaires  •  à  l'occaGon  de  ce 
qui  a  efté  avancé  là-delTus  par  M.  Ozanam 
dans  les  Journaux  ii.  &  n-  deTaon^epaA 
£ic,  je  trouvay  d'abord  de  fortes  conjeau- 
res  pour  croire  que  cet  Auteur  fe  trompoir, 
quand  il  a  d  it  St  qu'il  a  prétendu  démontrer 
quei  +  R  —  II.  &i— R — ii.cftoieiiC 
des  racines  imaginaires  effentiellement 
faufles.  Je  m'en  fuis  pleioement  convaincu 
apr^s  une  plus  grande  application  fur  ce  fu- 
ïet  ;  fi  bien  que  je  crois  à  prefent  pouvoir 
démontrer  que  l'une  des  deux  eft  efTentieU 
lement  ou  neceffairement  vraye  ,  quand 
même  on  admertroit  le  principe  de  M .  OU'- 
nam  que  toute  racine  eft  fauiTe ,  dont  3e  cu- 
be eft  nié  (ce nue  je  ne  crois  vray  que dant 
les  racines  réelles,  îj(.c\ttec'eft  tout  iecon- 
craiVc  dans  les  raciftcsvnva^vwijsw^,  , 


Des     Sçavaks.       48} 

Pourprouverceque  j'avance  Scconnoî- 
treplus  particulièrement  h mture  des  raci- 
nes imaginaires ,  je  forme  cette  équation 
3ç  X  +  bb  —  o  qui  me  donne  les  racines 
imiginaires  fitnples  R  —  bb&R  —  bb 
ou  —  R  —  bb  &  —  R  —  bbi  car  cette 
i!i]U3tion  a  ou  deux  racines  vrayes  ou  deux 
racines  fauflès.  Selon  toutes  les  apparencet 
ce  font  R  —  b  b  &  R  —  b  b  qui  font  let 
racines  vrayes  ;  &  ce  font  —  R  -—  b  b 
2c  —  R —  bb  qui  font  îes  racines  faulTes, 
ce  qui  détruit  te  principe  de  M,  Ozanam  ; 
carie  cube  de  R  — .  b  b  ell  oi^ ,  3t  le  cube 
de  —  R  —  b  b  cil  affirmé. 

Q^e  fi  l'on  vouloic  toujours  foûtenir  le 
principe  de  Moufr.  Ozanani,  &  dire  que 
R  —  bb  eft  une  racine  imaginaire  fiufle  à 
caufequele  cube  en  eft  nid,  je  diroîs  qu'il 
feut  donc  que  —  R  —  b  b  foit  une  racine 
imaginaire  vnyt ,  puifquc  le  cube  en  eft 
affirmé  ;  C'eft  pourquoy  de  quelque  façon 
qu'on  le  veuille  prendre  il  faudra  toujours 
que  l'une  de  ces  deux  racines,  R  —  bb> 
ou  —  R  --'-  b  b ,  foit  vraye  :  ainfi  ajoutant 
«  qui  eft  une  quantité  réelle  vraye ,  à  celle 
des  deux  imaginaires  fimples  que  l'on  vou'- 
dra  rccoonoître  pour  vraye ,  il  en  refultera 
a  +  R  — bb,  ou  a  —  R  —  bb,  dcfqutfl- 
Ics  il  y  aura  neceflairement  une  défraye, 

Îtuifque  deux  quantités  vrayes  jointes  cn- 
ciobtc ,  ne  peuvent  pas  faire  une  quantité 
fâulTe.  Celaconfirmclefcntimeatdc Mi-i , 
deVAcad,  R.  des  Cclcnces  îvuXi.'çtc^Q^vo^ 

; .^,1.^ d2 


484  J   O  II    R    t)    A    L 

de  M.  Rolle ,  que  U  règle  de  M.  Dcrcirtts, 
pour  connoitre  les  vrayes  &  fauiTcs  rad« 
d'une  équation ,  n'eft  pss  générale ,  ij  l'ocj 
comprend  les  racines  imaginaires. 

Quant  aa  Problème  propofé  dans  le  ij- 
Journal  de  cette  année  :  Soit  »  tel  nombrt 
rationnel  qu'il  vous  plaira  au  deifus  de  l'u- 
ni te. 

Soie  d  l'unité  on  tel  nombre  ratîonelqtt'il 
font  plaira  au  defTous  ou  moindre  que  « 
Si  l'on  fait  le  Rayon  du  Cercle 

1=  «♦•4»  i  a»  dd-^i* 


i  ««  —  3.dd 
Et  la  corde  ou  fouftendante  de  l'arc 

*if  -h  ï  dd 
Les  autres  lignes  fut  vantes  Teront  com- 
me il  fuit 

I^  Sinus  droit  —  x  Jtd 

Le  Sinus  vcrfe  =  *a  —  dd 

Le  Sinus  droit  du  cotDpIcment 

=:  ia»dd  —  »*  —  j* 

a  ««  —  3.dd 
Le  Sinus  ïcrfc  du  complément 
^«4  —  4,a*d'^xaadd'^^Md*-\-i* 
i  a»  ^"  X  dd 

La  Perpendicukiic  fur  la  corde 

—  «'^-t-  Md* 

S»  —  dd 
La  Flèche 

a,  a  A  —  ■».  ** 


La  Tangente 
LaSccante 


i      SÇAVANÎ.  485- 


A* 


huaid  —  « ♦ ~ 

1  ^a*dd —  I  44*<i*  — m'-^xd* 
J'y  ajoute  ces  deux  lignes  qui  feront  en- 
core rationneUes ,  fç avoir  la  Tangente  du 
complément  &  la  Sécante  du  complément. 
La  Tangente  du  complément 

■  '     —  4a^dd+  ioM*d*+4M»d*'-A*~d^ 
2atd—  i6Mid*-i-iadf 
La  Sécante  du  complément 

■  ^«*  +  ^a,*dd'i-àMd*+^a»d*+d' 
tia'd'-  lôa'd»  +S»di 
On  aura  autant  de  différent  arcs  que  l'oa 
changera  la  proportion  dt  a,s,A;  ce  qui 
pouvant  fe  faire  à  l'infini  donnera  des  arcs 
de  cercle  à  l'infini  dont  toutes  les  h'gnesfus- 
dites  feront  rationelles. 

Il  fuffit  pour  ceux  qui  n'entendent  pas 
J'Analyle  de  dire  qu'il  n'y  a  qu'à  faire  un 
triangle  rectangle  en  nombres ,  dont  i'hy- 
pothenufe  fera  la  corde  d'un  arc  de  cercle  j 
un  des  cotez  à  l'entour  l'angle  droit  fera  le 
iïnus  droit  du  même  arc;  &  l'autre  côté  i. 
l'tntour  l'angle  droit  fera  le  Cous  verfc, 

^Ceta  pofé  la  Rayon  &  le  refte  des  lignes  fus- 
dites  feront  rationnelles  ;  la  preuve  en  cft 
trop  facile  pour  s'arreftcr  à  la  mettre  icy. 
Comme  iJ  y  a  une  infinité  de  triangles 
TcéiîBgies  en  nombies  dont  \t.%  tci\fi.  ot«. 
diSereatcs  proc 


4Sâ  J    O   U    R    K    A     L 

nité  d'arcs  diffèrens  dans  le  cercle  doot  kl 
ligaesTurdices  feront  rationnelles,  comme 
demande  le  problême  propofé. 

En  voicy  un  autre  que  je  propofe  qoe 
l'on  trouvera  plus  difficile,  fi  l'on  veut  le 
lefoudre  par  le  cercle  &  h  ligne  droite. 
Ceft  de  divifer  un  angle  de  60  degrez  ea 
deux  pU'ties ,  telles  que  la  Tangente  de  l'u- 
ne foit  double  du  ûdus  de  l'autre. 

ji  lu,  faim  ion  du  Problimt  cy-deffut  ^ut 

neus  venons  de  donner ,  nom  ajouterons  eellt 

qu'en  »  faite  M  RoUs  de  l'Âfudemie  R.  du 

Sciences.   Lu  voicy. 

Le  Rayon        f*  è^t^pf  -^  <i*  ~-~- 

La  Tangcflte    4  3  f  *  —  4'  —  f 

XxtrtitMttonet  Satrt  dt  JËnts  Serfenti, 
jtuî.  Jo.  Mabie  Th.  Prof.  Lifp<t.  i6Si. 
&  fe  trouvent  à  Paris. 

NOas  avons  feitconnoître  cet  Auteur 
par  le  Tnitê  fur  Ict  Oracles  du  Paga- 
nii'mc ,  dont  nous  avons  parlé  dans  le  aa. 
Journal.  Le^  quatre  Diïïertations  qu'il  noui 
flonne  icyfur  le  Serpent  d'Airain  avoient 
àé]^  vcu  le  jour  aurti  bien  que  ce  premier 
ouvrage  j  £c  il  n'y  3  dans  cette  féconde  Edi- 
tion çuc  quelques  additions  peu  confîdera- 
bles. 

11  examine  dans  la  première  Dinertatîon 

çiieOe  fut  la  caufc  des  murmures  pour  Ice- 

fjtidi  ics  juifs  furent  v^ttw  àes-çH^^Nï™- 

'anres  dont  ce  Serpent  UtU\tîati«  ,^^ 


Des     Sçatans.        487 

tlfclie  d'expliquer  comment  ce  peuple  pou- 
voit  eftfe  dégoûte  de  11  Manoe,  avec  laquel- 
le Dieu  le  uourriffoic  d'une  manière  fi  mi- 
raculeufe.  Cela  n'cftpas  &  dfé  à  compreo- 
drc  qu'ottlcpenlc  i  car  s'il  eft  vray  que  1ï 
Manne  s'accommodoit  au  goût  d'un  cha- 
cun, l'amour  de  la  varlaté  ne  trouvoit-il  pas 
par  là  le  mo7eii  de  fe  fatisfaire  ,  quoy  que  ce 
fut  toujours  une  même  viande  ? 

Mr.Moebius  réfute  enfui  te  ceux  qut  di- 
fent  que  les  ferpcns  brûlans,  dont  parle  l'E- 
crivain facré ,  efloiefit  une  ejpecc  de  mala- 
die qui  fie  naître  de  petits  lerpens  fur  le 
corps  des  Ifraëlites  ;  ce  qu'on  tâche  de  prou- 
»erparunpaffagedePlutarque.  llrcjette 
auffi  ropinioQ  de  ceux  qui  veulent  que  le 
diable  déguifé  en  ferpent  ait  Fait  ce  ravage  > 
&  il  l'tttribuë  à  une  efpece  de  ferpensaîlez 
qui  eftoicQt  pafTei  de  k  Lybic  en  Arabie, 
ou  qui  eftoient  ddja  dans  l'Arabie ,  &  qui 
auroient  incommodé  le  peuple  Juif  beau- 
coup pluitofV,  fi  Dieu  n'avoit  veillé  à  fa  con- 
fervation.  On  ne  fera  pas  plus  de  grâce  à  ce 
fentitnent  qu'il  en  fait  avec  juftîce  à  celuy 
des  autres.  Pour  l'appuyer  il  allègue  une 
tradition  des  Rabinsqui  porte  qu'il  y  avoit 
fept  nuées  quicnvirontioient  ce  peuple  daaa 
Tes  cànapemens  Scdan^fimarcheparle  de- 
fert,  Scquecellequi  eftoit  à  l'avant-garde 
tuoit  les  fcrpens,  &  applanîflbit  les  mon- 
tagnes &  les  vallées. 

La  Di /Ter ta t ion  fuïvitiitt  xtMit  iK.\fs«^ 
Ûjoa  4u  Scipeat  d'aà^ia.  Vi'Kq&.wK  ^y^ 


^ 


488  Journal 

tient  qne  le  toi;,  où  l'on  rattacha ,  ciloic 
Semblable  à  celu  y  furleq^ucl  lesRoinaiat  1( 
même  les  Juifs  portoicot  leurs  cnièîgnci 
militaires  Jçivoir  en  forme  de  croix ,  &  ilfe 
fonde,  entre  autres  raifons,  fur  ce  que  « 
SerpcDt  eftoit  ua  type  du  crucifie  ment  de 
JelusChrift,  &  fur  ce  qu'il  avoir  dit-il,  da 
ailes  afin  de  mieux  relfcrablcr  aux  fèrpeiB 
qui  mordoient  lej  IlTaàiices.  Pour  ce  qui  eft 
de  la  quaiité  du  bois ,  fi  l'on  s'en  tient  an 
Rabin  Galt  Bjifeiach ,  &  non  pas  R»zt  GaU 
ehUth ,  que  le  P.  ICirkcr  a  ciid  fie  fui vi  dam 
fon  Otdipus  j^xyjitiacui, c'e&ohd'aazrhn 
cru  d'une  branche  de  l'Arbre  de  tic  ,  que  lu 
Anges  portèrent  à  Adam  dans  ledefert.  H 
que  Seth  y  planta ,  &  ce  fut  du  même  arbre 
que  Moife  tira  la  verge  avec  laquelle  il  fie 
tant  de  prodiges ,  6c  le  bois  qu'il  jetta  dans 
les  eaux  amcres  pour  les  adçucir. 

La  vertu  du  Serpent  d'airain  eft  le  fujct 
de  la  croilîcme  Diflertacion.  Les  Cabalifles 
qui  l'ont  regardé  comme  un Taiirinan,  ont 
crû  que  cette  vertu  eftoit  inhérente ,  &  luy 
cAoïE  communiquée  paj'  telles  ou  telles  coo- 
ilellaiions.  Buftamanrin  i'rofcfT  en  Med.  à 
Complute  l'a  rapportée  à  la  qualité  de  l'ai- 
rain même  dont  ila'fait  valoir  la  vertu  na- 
turelle par  un  grand  nombre  de  contes  dans 
fon  livre  de  animautiéut  Scrifiurd  faerm 
Ttftiliiuf  vfri  iiSis,  D'autres  aUeguent  la 
force  de  la  vifîon ,  &  certaines  autres  rai- 
foas ,  que  Mr.  MoeVtviî  Teyv\.c .  at  wwna- 
noilSânc  icy  qa'  viac  ciu&i:ix.fe  ttvwiLÇ  • 


Des  Sçavaits, 
La  dernière  DiiTertation  eft  toute  em- 
ployée à  la  contre vcrfe ,  qu'il  ne  traite  que 
légèrement  8c  par  occafioa  dans  les  trois 
autres.  Il  r  combat  des  DogracG  des  Catho- 
liques &  des  P,  R,  aul^uels  il  s'imagine  que 
leSerpentd'aîrainaquelquerapport.  llcn- 
tre  en  difpute  arec  les  Cal  ciniftes  de  Genè- 
ve entre  autres ,  fur  ce  qu'ils  prétendent  par 
l'cxeinplcdc  l'adoration  qu'on  rendit  enfin 
à  ce  Serpent  qu'on  ne  doit  point  expofcr 
d'images  dans  les  Eglifes^  &  il  nous  atta- 
que fur  l'honneur  qu'on  leur  rend ,  fur  la 
i  uftificatioo/uri'interee  (lion  des  Saints,&c. 
Ceux  qui  auront  la  curioiité  de  lire  cet  ou- 
vrage vojrent  parla  qu'ils  le  doiyeac  faire. 
XV ec  précaution.    . 

Oiffrvations  de  l'EcU^fe  dt  Lunt  4»  \oT>t. 
ctmbr*  de  i'mnnét  derttifre ,  avec  U  fm~ 
putÂtim  des  differeneti  des  lengitudesde) 
diveri  lieux  tant  du  Royaume  qut  dis 
Veïi  étranger j  ,  ait  elles  ont  ejli  faites. 

LEs  Ohfervatîons  qui  ontcftë  faites  de 
cette  Eciîpfe  font  de  grande  importan- 
ce ,  non  feulement  parce  qu'elle  a  efté  des 
plus  grandes  ;  mais  auffi  parce  qu'elle  f& 
arrivée  prés  de  l'apogée  de  la  Lune ,  qui  eft 
Je  lieu  le  plus  propre  pour  vérifier  les  pro- 
priété! de  Ton  mouvement,  dans  lefquclles 
les  Aftronomcs  modernes  font  fi'çtii  àV-c.- 
cord  qu'Os  ies  reprefentetit  ç»  acaV^^^- 


J 


1 

I 


490  J  o  o  R   H  A  I. 

thefes  contraires.    La.  plufpart  Tirieat  11 

diftance  de  la  Lune  à  h  terre  dans  fou  apo- 

Î;ée,  félon  fes  diïcrfes  configurât  ions  au  So< 
eil.  Il  y  en  3  []ui  la  font  plus  proche  dus 
les  cooionâtons  &  dans  les  oppofitionsqiit 
dans  les  quadratures ,  tf.  d'autres  qui  font 
tout  le  contraire.  11  s'en  trouve  aufliquiK 
Tarient  jamais  la  diftance  de  la  Lune  im 
Con  apogée,  quoiqu'ils  la  varient  dxislba 
périgée  félon  fes  divers  afpeâs  au  Soleil- 
En&n  il  y  ea  a  qui  ne  varient  jamais  uih 
diflance  de  l'apogée  ni  celle  du  périgée. 

Cette  diverilté  d'hypothefes  caufe  une 
différence  coafi(^rable  dans  la  grandeur  te 
dans  la  durée  des  Ëclipfes  de  Lune  :  Car 
comme  l'ombre  de  h  terre  I  quïeA  pluspe- 
tite  qiie  le  Soleil,  fe  diminue  en  s'en  éloi- 
gnant ,  ceux  qui  dans  les  EcIipfes  font  la  Lu- 
ne plus  proche  de  la  terre  rcpre  fente  nt  au  Si 
les  EcIipfes  plus  grandes ,  &  de  plus  longue 
durée. 

Nous  avons  doi^né  dans  un  de  nos  Jour* 
naux  un  cflïydclaTLeoriedeMr.Caffini, 
qui  reprefcnte  la  variation  des  diftancesde 
la  Lune  à  la  terre  d'une  manière  diflfcrente 
de  tous  les  autres  Aftronome» ,  introduifant 
une  libration  de  la  terre  qui  fait  une  e/pece 
d'équilibre  avec  le  globe  de  la  Lune,  Scfon 
Syfterac  à  l'égard  de  la  ligne  des  conjon- 
âions  Se  des  quadratures. 

Comme  cette  hypothcfé  luy  donaott 
■ne  durée  de  cette  Ecliçfc  diftcrcote  det 
autres»  pour  caia.vtç\iT«  c^^mh^  i^vniv^ 


Des  SçATANs.  4ÇI 
calculée  au  méridien  de  fuis  de  cette  msi- 
DÎcre. 

Commencement  de  l'E cl  iFfê  S^.  44 se. 

iBimcrOon  rocik  9  49 

Milieuikl'Eclipre  10  4X         H 

Cammencementde  rtmerlion  11  jf        ^1 

Ftndcl'Eclipfe  Iz  4a        W 

P  urée  de  n  mine  t  tion  &  de  l 'ém  eç  Gon       1  i 

DnrcederùbfcufiitioTiiotiLle  1  45 

Dnr^ederouTc  j'fclipre  3  1^ 

Les  obrervatioRS  que  Mrs.  CafCnl  Se  de  II 
Hire  ont  faites féparémenc  l'un  de  l'autre  à 
robfervitojrc  Royal ,  ont  efté  conformci 
entre  elles,  &  avec  le  calcul  a  une  minute 
prés,  cous  me  il  nMoift  par  le  détail  que  aou» 
en  allons  donni^ty 
J  Obfer-vittitn  de  Mr.  CaJ^ni. 

LEs  nuages  qui  avoieot  couvert  le  Ciel 
pendant  le  jour  du  10  Dec.  commen- 
cèrent à  fe  diffiper  le  foir  à  7  heures  &  de- 
mie ;  de  forte  que  l'on  pût  voir  la  Lune 
avant  !e  commeacementde  l'Ëclipre. 

A  Sh.^tm.  on  vit  la  Lune  omifquée  de 
la  Pénombre  ;  tnaiseîle  fe  couvrit  auUi-toft, 
Se  ne  parut  point  an  commencement  de  l'Ë- 
cljpfe  véritable  que  nous  avions  calculé  i 
S  h.  44  m. 

A  8 1&.  p  m.  la  Lune  parut  entre  les  nua- 
ges e  clip  fée  dans  la  partie  Orientale  j  m  au 
on  ne  pûtpasdiftinguerlctermedc  l'ombre 
qui  feconfondoit  avec  les  taches  obscures 
de  ta  Lune.  Nous  avions  calculé  l'immcr- 
fîon  totale  â  9 1&.  49  m.  &  a  9  y&.  fo  m.  la 
LuneparoiObit  toute  eclipfée ,  &  fon  bord 

tt^cMcatii  eâolt  eocore  vAvls  ùùr  ti^«\n 
X  6  ^**ft 


49*  J 

rcfte  dek  Lune.  Tout  Ton  Di<qnc  fe  vOToit 

dairejncnt  de  couleur  de  cuivre,  de  fera 

que  l'on  pouvoir  diiUnguer  les  plus  grandes 

tiches. 

A  5  A.  fS  m.  on  royoit  une  ombre  bcJo* 
coup  plus  obfcoreque  le  refte  entre  la  tache 
de  GrimaJdi  &  de  Copernic.  Cette  obfcu- 
rhé  eftoit  prefque  de  figure  ronde ,  &  fi- 
vançiit  peu  à.  peu  vers  le  limbe  Occîdestil 
de  la  Lune. 

A  ïoh.iom-  cette  ombre  plus  oUcor 
paroilToit  de  figure  oval^&  fa.  longueur 
s'érendoit  entre  ks  tachMle  Grtm&fdi  Je 
cell c de Laogre nus.  EUclembloitcnfuite 
fc  rétrécir.  Se  &  réduire  à  la  partie  Occiden- 
tale quittant  l'Orientale, 

A  M  A.  l'ombre  plusdenfi;  (èrcduifiti 
h  tache  appel  lée  Mjire  fœcunditatis  ,  peii' 
dant  que  le  bord  de  la  Lune  du  côté  des  ts- 
cheï  Grimaldi,  Ariftarque,  Phto,  efloitfbrt 
cliir. 

Cette  plus  grande  obfcurité  eftoit  ftiu 
doute  un  endroit  de  l'ombre  de  la  terre 
moins  éclairif  que  icrefte  par  les  rayons  dir 
Soleil  rompus  dans  l'air ,  une  partie  des 
rayons  qui  raient  la  furface  de  l'air  &  rom- 
panti  de  forte  qu'ils  vont  fe  croifcr  dant 
l'ombre  au  ddTouî  dn  périgée  de  la  Lune , 
&  une  partie  de  ceux  qui  rafent  la  furfâce 
de  la  mer ,  allant  fc  croifcr  au  defîiis  de  fon 
ipogce  i  ainli  l'endroit  de  l'ombre  où  !a 
Lune  paflê  cftprefquc  toujours  éclaire'  de» 
rt^WB!  rompus;  à'oùswoxopïeûfc-K&ieTO- 


I 


Des    SçArAHs.       49; 

dioatrement  vifîble  même  dans  les  Eclipfes 
totales,  comme  cïle  l'a  cftédans  celle-cy. 
Mais  h  s  rayons  du  Soleil  qui  rafent  tes  con- 
tineus  beaucoup  élevez  fur  la  furfacedek 
mer  fc  croilenc  au  defTous  de  l'apogée  de  k 
Lune i  &  UifTeat  à  k  hauteur del'apog^e 
un  endroit  moins  éclaire  que  le  rcfle.  II 
iuffit  pour  cet  ellèc  /èloo  Qoftrc  calcul  que 
ces  oominens  foient  élevez  de  »j"o  toifesfur 
la  furface  de  nos  pkines. 

Dans  cette  Eelipre  la  Lune  eftoît  prés  de 
faa  apogée ,  &  au  temps  de  ces  obfervations 
les  coati  nens  élevez  de  l'A  fie  6t  de  l'Améri- 
que fe  rencontroient  dans  le  bout  de  la  ter- 
re vcu  du  Soleil,  8t  imerceptoient  une  par- 
tic  de  fes  rayons  rompus  à  un  endroit  de 
l'ombre  fur  le  chemin  de  la  Lune. 

A  ti  h.  î3  »».  il  paroiflbit  une  grande 
clarté  entre  Grimaldi  êcAriflarquc,  qui 
eftoic  l'endroit  où  l'on  attendpit  le  com- 
mencement de  h  lumière  véritable. 

A  1 1  A-  34  »w.  cette  lumière  entre  Gri- 
maldi Se  Arillarque  elloit  encore  plus  vive 
&  plus  étendue,  mais  en  fe  dilatant  elle  ne 
paroi  (Toit  point  terminée. 

A  1 1  A.  jûiB.  18/  véritable  commence- 
ment de  la  lumière  pure  entre  Ariâarque  Se 
Grimaldi. 

Confirmation. 

Lï  )iï9i  iere  au  bord  de  h  vçrpro^ 

chcGalUcï. 
L?  lumière  ïu  bord  de  Grïmaidi, 
A  a  mil  i?udeGr>maidj. 
A  l'aurTËbcrddc  Gr imaldi . 
G  fl  U  l  e  i  e  It  tt.\i\  àfctQ^"^  trt . 


Allt 

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14  f.  Aufnilîcad'AriftsTqtie^. 
AriftarqaecftdécoaTÇft, 
Harp^lusdécotiTctt. 
Commenccmctit  de  lA 

Kepler  dccouifcrT, 

La  ctflcdcla  Vierge  dictyiT 

GalT^nd]  conim.àeftTCécU 

Gailendî  décùuverr . 

Xa  nnoitji^de  b  mer  rom 

Sch  ikaidaïd^conrcrt, 

pitheas. 

leidtDX  iCesd'Herigondt 

L'iHede  Murin  r^écou^cm 

Toute  laiiitrrondcdÉcouT 

Le  bord  précèdent  de  Plati 

Le  bordjJrfcedetitdeCope 

la  moitié  de  Copernic. 

JLinioiiiédePlïto. 

Tqhx  Plato  t  tout  Copctaïf 

Picaras. 
Hauteur  méridienne  du  bo 

perieurdc!  la  Lune     64 
Du  Sofd  infeneqr  61   , 

Tjeho  eft  tout  découvert 

pcaéloit;n^  de  l'ombre. 
D  é  t  ro  k  d  e  Mtt^t  fntaiimii  i  d  j 
encre  le»  deaï  [acbeê  Ôri 
it  Occidentale  At^inmsmt 
L'ifîe  de  Simmt  mtétuf. 
Tout  ie  JutfjHi  mfiihj  cft^cll 
Commenccoicnt  deManlLii 
Tout  MatiiliuaefldécouTCI 
Au  milieu  de  Mcnelaijs, 
A  l'Angle  pr^sdePoIïïdonî 
MenelauseAdécouvcrt« 
Flme  cominence. 
Tout  Pliite  &  PofCdoniat* 
Tout  Dionyûu«. 
VromonTonumltTpathicî. 
Prutnontotiuni  Tneophili, 
PrnmuntorLum  acutum, 
Prûmt}nrofiu.mSomnii, 
Proclu$aiiborddeliC«fpr< 
La  te  lie  du  Serp.  oa  Clcomc 
Fin  de  mare  Hedlari'a. 
Lamoéii£dc  la  Ctfpknne. 
î^nelliui^  Fuincr^ddconre 
pin  de  laCurpicQDC^ 
Tout  Pc^iriat, 

T  ^MX  L%TkV^1ÏB^< 

lia. 


Ui»    SçAVANs.       45f 

Il  relia  dans  la  Lune  prés  de  Langrenus 

.  uncobfcurité  qui  n'eftoit  poîntterminëe} 

c'ert  pourquoy  on  l'ictribua  à  la  pénombre 

dénié  qui  relie  toujours  au  bord  de  ia  Lune 

après  la  fin  de  l'Eclipic. 

Paffkges  de  la  Luni  é"  de  fis  Taches , 
far  Itsfil'tt!  de  U  lunette. 

Fitltvniit4l    Mïf  Atri^.  fÉTl'i,ti;rê. 

le boriprécedent  om.    o/.  dm.    of,  on»,    of, 

rccsrrus  o  iS  □  ig 
Commencement  de  la 

C»rpienne  o  if  o  .«4  o  y 

Xingrenus  o  2^  o  11 

FiiideUC»rpieiine  o  54  i  i 

rlitd  □  49  *  19  1  to 

FHne  o  11  1  J4  o  41 

Prpmontor.ïCatum  o  S9  o  t9  '  It 

MeneUiis  I         1  1  ]i  o  (o 

ManilÊuï  ]  9  I  3^  t^  f7 

Fracaflorius  1  19  o  40  o  J7 

Copernic  I  4f  ^  9  >  Jo 


,^^ 


I 


AriilsrchoJ  1 

CatTendi  s  31 

Tycho  i  ir      i        II        Jo 

Giiraildi  1  39     1      31      I           9 
lebordfaÎTantdcU 

liin<?  3  8      ]        Si        1} 

Le  diamètre  de  h  Lune  par  ces  obferva* 
tions  19  f»  ;;*/  à  h  hauteur  de  if  tx.  ^6 
dcgrez. 

OhfeT-vatien  de  la  mtfme  Eclipft, 
y  par  M.  de  la  Hirt. 

Le  commencement  de  cette  Eclipre  ne 
fut  point  veu  de  M.  dcîiHire.nonplusque 
de  Mr.  Cafltni ,  à  caulé  des  nuées;  mais  le 
Ciel  s'e  liante  cl  ai  rcy  tout  d'un  coup,  il  fit 
les  obrervatioDS  fui  vantes. 
tatoialciininerriondànsl'Dtnbreï  94.  49ii>.  ]of. 
Il  rccuperacioD  de  U  tumkeic  au 
i'tmet&oji  VI     VI        » 


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496  J  o  B  s  M  A  l  ' 

On  fit  cnfuitelesobferTatîonsdupa/r>|;t 
de  l'ombre  {Kir  les  principales  taches  de  la 
Lune. 

FirGrimildi 

par  Ariftarchut 

F>r  itenclide  &  le  milieu  dcKepkr  1 1 

FitHelicon 

P*r  Platon,  Copetnic  Jk  Capnaiitt) 

ParTTcho 

pir  Artcus 

Far  le  centre  iu  dirqne  de  U  Lune 

FarManiiiuï 

pjrMeTielaas 

FarPlinius 

pir  Promofitor.  acotum 

pAr  le  commencem  delanterCarp.  11 

FarlemiliciKie  lamttCirp. 

Parlafindelamer 

1»  (in  totilcfot difficile  Sobftireti 

caafcqaerombren'cftoir  pas  af- 

fei  tranc!h£e.  Cependant  an  jagea 

qa'elleEHoiti  ti 

Fst  ces  obfervïtions  on  volt  que  ]i 
.      rotlleûbfcarit^adaté^  I 

fc  que  le  milieu  de  Eclipfeaeflf  â  jq 
AnJf.^Sff.  cf  la  partie  il tantin4e 

dudifqDedelatnnecfïoitde 
A  12*.  itiiB^û/^clleeilnitde 
Le  diameiie  de  ii  Lune  ippaieni  i  la 

hiBtear  ieiyi.^  eftoit  de 

Et  dans  le  merid.  le  dUmet  .ekoit  de 
I,epafl«geda  centre  de  U  Lknepar 

le  méridien  i  i* 

ILahantear  méridienne  du  botdlîi- 

perieardelaXnneettoitde  64^, 

Donc  la  bantear  meridienoe   dn 

centredelaLnneetoitde  64 

I,eceatrede)aLiineeftoit  en  ligne 

droite  arec  les  corne*  da  taucaa 

iioi.<)«i. 
Dans  le  milieu  del'Eclipfe  leeentte 

4ciaJ,iinep«roiirottbantde  {*d,  a8 


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ire  îafyurt  delà  tune  n'vecfei  (*- 
w  eemme  tUa  paroiffuititt  4H 
lemf3  dt  l'Edifft. 


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9 


ices 

ho  ftleboride  la  Lune  k  pins 

ielidc&  le  bori  le  pini  proche 
manc.  acuc.  te  ie  boid  le  p)ui 

ho  &  Heraclide 
ho  &Promonï.aeuf, 
iclide  &  Promoncâgut. 
ho  dcAnflirghoS 

Eclipfe  a  efté  obferrée  en  pluiîeurs 
;uK  d'où  l'on  ■  tiré  des  connoiiïkn- 
utjles.  Nous  en  allons  donner  les 
ilescû-conftancesjen  commençant 
Dbferv  liions  que  M.  de  Chazelles 
exercé  dans  la  manière  d'obfcrver 
de l'Obfervatoirc Royal,  en  a  fai- 
rfeille. 

lUiùmffiitits  kid»rfiiUt  pur  Mr.de 
x.tUei  Fref.  R.  à'Hydra^mphie. 

I  s'efliTit  pas  trouvé  conTcrrtfrt  cette  ville 
(Paris,  Mr  de  Chue  Iles  oh  ferra  là  pen- 
u]  parqtiA  plus  renâbicmcnr  ^  U  veui^  tym- 
lalaneiteà 


ncenienr  de  l'Eclipfe 
[IialduÊ&  Cïllkut 
i  &GllilCDt 

as 

em.  de  Mare  humornin 
i>  &  Eominciiceineat  de 
E 

nendi  , 
son  Vjrgi> 

[  A  commencciBeftt  de 
c 
Milieu  de  CopeTnic 


(8 


6 
9 


or. 

48 
48 
13 
îO 
4Ï 

17 
■  4 


-%va. 


498  J  e  B  K  w  A  L 

t:nitCafaaic 
Beiicoa  os 
Tiigio 


Vanerias 
reuria* 

C<mmm.tm 

FiDdelaCafpie 
Tinietmtgtim* 
Fin  de  l'inaeri 

&I»gKDms 
Xe  comiBenoaMatde  llawtfion 
FinderEclipië 

Il  fautajoâter  àcesobferTatioiu4/:ponr 
i'éqaationdu  temps;  8c  alors  eftant  com- 
parées avec  celles  de  Paris,  comme  ella 
l'ont  efté  par  M.  Caflini ,  elles  domwiit  II 
différence  des  Méridiens  entre  Marièille  8t 
Paris  de  1 3  minutes  qui  font  j  degrez  if  a>. 
de  difTerence  de  longitude. 

ObfirvMtons  faitis  i  lym  dsns  le  grimà 
Collège  des  Jefuitts,  par  Us  FF  de  S.Bim- 
net ,  Hojle  éi>ldtjnitr,  <^  f»rM.  d*  R«- 
giMuld, 
PzT  les  oWervttiotvs  «\vie  ces  PP.  firen) 

de  ia  fflcfme  EcUçfc  ,\t  's^S*©^  à».\«« 

bre  fut 


» 


Des     S^AVANi.        499 

FarGfimaldii  ,  ,  lit,  il  m.  -ji/. 

Par  1c  BardQccid,d'ATÎftir':bq$  ii  17  if 
yarleBordOceid.de  Copernic  il  9  IJ 
Par  le  BoCil  Occid.de  Mir>liii9  ii  l£  47 
Pir  le  Bord  Orient,  de  PoiJiûonins  ti  Jo  if 
Fjnde  l'atnbrepurc  ii       fl        fl 

Mr.  de  la  Hire  ayint  compiré  ces  obfer- 
rations  avec  celles  de  Paris  a  trouvé  que 
Paris  eft  plus  Occidental  que  Lyon  de  i  de- 
grez  fom.  au  lieu  que  par  la  grande  Carte 
de  M.  Sanibn  cette  différence  de  Méridiens 
n'eH  ^uc  de  a  degrcz  jS  mlu. 

Oifervatienj /dites  i  Avignon. 

MefTieursGalccScBeaucharops,  qui  ob- 
fervcreDtlamémeEcIipfe  à  Avignon,  auilî 
bien  que  le  P,  Bonfa ,  fireot  ces  obferifa- 
tion$. 

Mtt.CiIrt&BlMlk  Liriaf*. 
Comitien.deroinbte  8*.sli". Jo/".  B*.Sï"".43fi 
limmerfion  totale  9      sf      )o     10      o      il 

Comni.  de  rEmerûon  1 1      48         o      1 1      47  t 

Fiadel'Eclipfe  11      fo       )0    11     fi      iS 

Ces  obfervaîions  ellant  comparEss  à  cel- 
les de  Paris  donnent  là.  diffiercnce  des  Méri- 
diens entre  Avignon  8c  Paris  de  lo  miaotes 
qui  font  deux  dcgcez.  !c  demy  de  différence 
de  longitude. 

Mr.  Galet  obferva  dans  l'Eclipfe  totale 
l'ombre  plus  obfcure  quiparcouroit  le  dif- 
que  de  la  Lune  de  la  manière  qu'elle  fut 
obfervée  à  Paris  par  M.  Caifini  ;  &  il  l'ex- 
plique par  la  figure  de  l'ombre  de  la  terre 
éclairée  par  les  rayons  rompus  dans  lafur- 


^^yoo 


J  o  u 


R    N    A    t. 


i 


Qbfervtttiensfititei  «  Aix  en  Prùvenet. 

Les  obfervations  qui  furent  faites  à  Aii 
de  cette  mefme  EclipfC)  font  telles  qu'il 
s'enfuit. 

rtj  Mri.  Ctuiiiit^  STuhier.  TurttP.  fulie. 

^  |)reâ  fùnpkereuë       S  J^- f  i  w.  xS/^ 
■FirlïlnBftte  8     ■!(      44       S^.  nm.iof, 

Immcrfion  i^dni^li  1031  3  10  11  9 
CQmm.dcrEmerlton  11  )i  16  11  40  a 
Tin  iidoisis  II     51       3<>     >}        S       0 

filtrée  totale  1     S^      43      4      iz     4a 

Comme  ces  obferwations  ne  s'accortîent 
pas  bien  cnfemble ,  on  ne  juge  pas  qu'elle 
jïoîeat  propres  pour  en  tirer  la  diSèrencc 
■(es  Méridiens. 

Les  premières  donnent  la  durëe  de  l'EcIi- 
pfe ,  telle  3  peu  prés  qu'elle  a  eftê  obfdrée 
a  Avignon  St  a  Marfeillc ,  &  elle  e A  confor- 
me au  calcul  qui  en  z  elle  donné  au  com- 
mencement. 

Oèftrvatitnsfaiits  À  Gtntt. 
Mr.  le  Sénateur  Salvago  &  Mr.  Bernardo 
lirago  ayant  réduit  tes  heure  s  à  l'AÛrono* 
mique  obftrverent  à  Gènes. 

ic  commencement  de  rEclipfèâ 
l'ijnmcrfion  totale 
tecDiniaencC!nen[  de  l'émcrfioa 
Xi  Fin 

ntre  le  commencement  &  l'jt». 

merfiontoule 

nire  le  commencement  de  l'im. 

Bicrdon  &  la  Sn 
Dutéede  l'Ecliiire 
Durcede  t'iiomerHon  totste 
Li  moitié 

«1  lieu  entre  l'immett,  BtVcmett 
!jlicBenttelecciTO«iti»c.«t.\a*&  ** 


Msal 


9». 

11*1. 

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Des    SgAVÀNs 

Par  CCS  dernières  Phifes  comparées  aux 
mermesobferve'cs  à  Paris,  ilpafoiftquela 
différence  des  M  cri  dîcns  entre  Pari  s  &  Gè- 
nes eft  d'une  demi- heure,  qui  donne  7  de- 
grezS  demy  de  difiërenee  de  longitude. 

ObfcT'vations  faites  à  Teulon. 

Le  P.  Hofte  .qui  obfer73  encore  cette 
Eclipfe  i  Toulon,  remarqua 

XaPÉnoRibre^  H.  4^im.  4^f, 
le  commcnccoienr  à  B      fi       45 

X'inuticrfîoTtcoutede  iido-gts^       9     fi      jo 

L'tmïrlian  1  ii      4g        S 

Li  lin  de  11  doigts  à  i-t      {)      19 

CcU  comparé  mx  Otifcrvations  de  Paris 
donne  la  différence  des  Méridiens  de  1 1  mi- 
nutes un  peu  plus  courte  que  l'on  ne  l'avoit 
trouvée  pir  les  Eclîpfes  des  Satellites  de  Ju- 
piter, ït  qu'elle  n'eft  par  rohfervation  de 
Marfeille,  qui  fans  doute  eft  plus  Occiden- 
tale que  Toulon,  &  qui  par  le  rapport  de  ces 
Obfervatioc^s  feroit  ptus  Orientale  d'une 
minute  d'heure. 


* 


Oifirvatieni  fuitis  k  Madrid. 

Les  Obfercationa  qu'on  a  de  ce  Pais-lit 
ont  eflé  faites  dans  le  Collège  Impérial  par 
IcP.  Petrei.  Elles  marquent 

t'immerfiûn totale  à  th.iTm.   if. 

Lecomniencenientdel'tniciBon  ii      ij      4{ 

Finde  l'Eclipre  duaceufe  il     ig     41 

Fintocile  11      19      4J 

On  voit  par  ces  ObTervations,  comparées 
à  celles  de  Paris ,  que  la  différence  des  Me- 
ridieas  ejio-c  Paris  &  Madiid  e&.  dêi.i.'niv 


i 


ta. 


SI  .f  o  H  a  Tf  A  L 

nutes ,  qui  font  f  dcgr.  &  demi  de  di^rtn- 
cede  Ifjngitude. 

Ob/tr-vathm  faites  à  Nitrembtrg, 

La  tnème  Edipfe  a  eftd  obfcrvéc  à  Nu- 
remberg par  Mr:.  Cimm^rt  6t  Wurzclbaut, 
qui  obftrverent  plufieurs  taches  doot  l'é- 
merfîon  fut  aufll  obfervéc  à  Paris.  Mr.  Caf- 
fîai  çn  a  comparé  cnlemble  plulîeurs  qui 
donnent  la  infime  différence  des  Meridieoi 
à  une  minute  prés.   Les  voicy. 

kifwtmliig,  4FiTfi.        Diff.inMtfii, 

Rccupersçioluminis 

ixti  iom.  iof,    I  j  ^.  3â  m.  40/1    JJm.  joT. 
Pilm  Mizatis  (tcccâi 

1 1     1 1      ^o       II      4û      4^ 
Mons  Patphyriies  încjpic 

1^     11S       o        I  I     44      34 

11    19      10       II      {7       10 
EmcrAo  roE> 

I  j      14         o  IX      41         10 

On  peut  prendre  ji  minutes  &  demie 
pour  la  différence  des  Méridiens ,  qui  don- 
nent 8  degrez  &  ^  de  différence  de  longitn^ 
de  entre  Paris  &  Nuremberg. 

Oè/erv^tkas  faites  k  Siam. 

Enfin  les  RR.PP.j.^ruitesqucleRoycn. 
voyoit  i  la  Chine ,  k  trouvant  à  Siam  lûrs 
de  cette  Eciipfc,  l'obfcrverctit  en  prefcnce 
d  u  Roy  de  Siam  à  Louvo ,  qui  eft  une  de  Ces 
maifons  de  plaïfânce. 

Mr.  Caffini  ayant  examiné  leurs  Obfer- 
Fatioos ,  a  trouvé  que  l'immcrfion  totale 
dios  J'ombre ,  quiarns?iiî««i^^>-  W^^- 


31 

4 

3f 

)6 

11 

0 

îi 

*» 

Des     Sçatans.        j-o; 

^af.  arriva  en  ce  Païs-là  à  ^h.  x^M.  ^ff, 
Ladii&rencedesMerjdiens,  quirefultede 
là,  eftdç6(^  Î4W.  if/. 

I!  trouve  auffi  l'èmcrfîontota.lciLou?o 
36^,  tom.  ij-/  &  elle  fut  à  Paris  à  11/&. 
jtJ?».  10/ 

La  différence  des  Méridiens  de  6  d.  î+iw. 

La  différence  de  longitude  gSd.  31  w. 

D'oùayantfappo/eialoDgitudedeParit 
de  zid.  301».  celle  de  Louvo  à  Siam  eftde 
m  d.  im. 

I!  y  a  des  Cartes  modernes  qui  m  ettent  la 
longitude  de  Sîam  de  i^j-degrez.  Mais  la 
grande  Carte  de  l'Obfervatoire,  faite  de- 
puis ijuatrc  ans,  k  met  de  III  drgrez,  à  un 
degré  prés  de  ce  qui  refaite  de  ces  Obrerva- 
tioas. 


\Q>^^<^ 


XXVII. 


JOURNAL 

DES    SÇAVANS 

Du  Lundi  i|-  No7.  M.  DC.  LXXXVI. 


b 


Jugemtnt  dn  Sfttvani  fur  Us  princif»»* 
OUTtragei  dti  Auteurs.  Tome  IV.  omit- 
nttnthsfàëtes.  Init.  fvel.  àParischei 
A.Dezallier.  i6B6. 

.  Prés  I  c  fracas  q  oe  cet  Ou  vrage  a  fiit 
L  dans  le  monde ,  &  ce  que  nous  co 
\.  publiâmes  l'auncc  dernière,  il  ferait 
inutile  de  retracer  icy  le  defTein  que  cet 
Auteur  s'y  propofe,  &  h  manière  dont  il 
traite  les  divers  fujets. 

Les  Fo(:[es  ancieas  Se  modernes  font  la 
matiefede  ces  f  volumes.  M.  B.  commen. 
ce  par  ceux  qui  ont  écrit  de  l'art  Poétique. 
Il  vient  cnfuite  aux  Poètes  Grecs  ,  après 
avoirparléde  MoiTe  le  premier  de  tous  lei 
Poètes  comme  en  forme  de  Préface ,  de* 
vaut  Homère.  Les  Latins  fuccedent  aux 
Grecs ,  &  occupent  le  z  volume.  En6n  les 
3  derniers  comprennent  les  Poètes  moder* 
nés  depuis  le  re'tabliflement  des  belles  Let- 
tres, rangciL  auia,at  <\m'vV  ■*  «fté  çofliblejc- 
ha  le  tcm  ps  de  lent  ttvMi  »  ^  wiwtx  &  ^^î?» 


tv.  DIS  S<;  A  V  AMï. 

prés  suffi  galamment  que  le  furent  l'an  pall- 
ie les  Grammairiens  &  les  Traelufteurs. 

Les  petits  reflcnt  imens  qu'on  fit  piroiftre 
en  ce  temps-là  contre  cet  Auteur  i  cette 
occalîon  ne  l'ont  pis  empêché  cette  année 
de  poudér  vigoûreii.'emeni:  k  pointe  ,  8c 
dût- il  luy  en  coûter  pour  les  premiers  volu- 
mes qu'il  mettra  au  joar.  an  Ecliircifle- 
ment  pareil  à  ccluy  que  l'on  voit  icy  ,  où 
il  repond  à  h  Critique  qu'on  luy  a  faite,  1  ai^ 
lïete  du  coeur  oii  il  fe  trouve  ne  luy  a  pas 
permis  d'épargner  perlbnne. 
-^  Jlaraiibndefemoquerdeceux  qui  fous 
prétexte  qu'il;  ont  belbin  de  leur  réputa- 
tion ,  Te  plaignent  qu'il  ait  od  criHaucr 
leurs  Ouvrages  ;  comme  fi  fous  l'eipoir 
d'uo  vain phmtôme  degloire,  il  étoit  per- 
mis à  un  méchant  Auteur  d  abufcr  imp^- 
nément  du  tempr>  Se  de  l'efprit  d'un  Le- 
âeur.  d'Ailleurs,  comme  il  dit  fort  bien, 
il  eft  confiant  qu'un  bon  livre  ne  perd  )a~ 
mais  rien  de  Ton  prix,  quoyquc  filleritlcs 
Critiques;  &  fziis  avoir  recours  à l'hiûolre 
de  Salulle,  aux  Comédies  dcPlaute,  Se  aux 
Ecrits  deCiccronScdcSencqtie  ,  â  qui  I2 
'  in<^chantchumeurdeQuiQTilien,  d'Hora- 
ce 3c  de  Dion  l'Hiflorien  n'a  pu  rien  faire 
perdre  de  l'cflïme  qu'on  en  a  toiijours  faite, 
nous  avons  plufieurs •exemples  modernes 
de  cette  vérité.  Maisquantaux  antres,  per- 
fonne  ne  veuteftreéeorché  tout  vif,  com- 
me iSs  parlent  ;  6c  l'ulage  ,  difent-its,  {\uv 
peimct  les  âtlTcâioai  des  corps  ,ïvr\çs&«&- 


s  JonKNAi, 

fre  que  pour  ceux  qui  ne  font  plus  en  ?ic. 
Si  l'on  s'en  prend  aux  vivaxa,  dumnimnc 
doic  on  pas  trouver  m luviis ,  qu'iUfïITcoc 
entendre  leurs  plaintes. 

II  s'en  prépare,  à  ce  qu'on  dit,  deploi 
d'une  minière  contre  cet  Auteur.  Il  y  en  t 
qui  veulent  luy  rendre  le  ftrvice  qu'il  «- 
tendoitdefes  amis,  c'eft  à  dire  de  purger 
les  Auteurs  dont  il  traite,  des  fautes  qu« 
fa  modeHie  luy  perfiiade  qu'il  a'a  pij  iï 
dil'pen fer  d'adopter,  &  de  rcdrefTer  ccilei 
qu'il  croit  y  avoir  ajoutées.  Si  cela  fe  hit 
pourl'obliger.ilenjugeraluy-mcnje.  Cè- 
pe ndant  ,  puirqu'on  afTure  qu'on  qoui  n 
donner  là-aelTus  i  vol.  entiers ,  nous  laifTe- 
ronj  le  détail  du  corps  del'Ouvrage  ,  pour 
nous  arrefler  aux  deux  pièces  qui  fuïvcnt 
l'EclaircilTcnaent  dont  nous  xvoas  parlé. 
L'une  eft  la  Préface  de  M.  B.  fur  fon  Re- 
cueil des  Poëtcs,  &  l'autre  fcs  Corrcâion» 
fur  les 4  premiers  volumes. 

La  Préface  contient  quelques  rennarquei 
fur  l'origine ,  la  nature  &  k  fin  de  la  Poe- 
Jîe,  Scc^areflexionsfolides,  maisf«veresi 
lùr  l'abus  que  les  Poètes  en  ont  fait.  Il  ne 
fçauToit  leur  pardonner  la  galanterie  &ri. 
mour  par  laquelle  ils  ontprophanéun  Ait 
qui  n'avoit  efté  trouvé  que  pour  chanter  le» 
lôlianges  du  Créateur  :  &  à  la  honte  de  om 
Modernes  il  fe  plaint,  que  la  Poèfie  <è  trou> 
veaujourd'huyplus  corrompue  qu'elle  na 
i'^toit  chcit  les  Anciens, 

Ce  n'cftp45lc  tcvA»3ou&  <¥i'^  tejXc»*  ,A 


Drs     Sçavanj,        f07 

a'ërend  au  long  fur  la  liberté  que  les  Pocf  es 
îè  donnent  de  dcfpeindre  les  gens  tout  diJTe- 
ferens  de  ce  qu'ils  ont  eAi  rericablemcnt. 
Ainiî  contre  Ja  foy  de  l'Hiftoirc  Danîe! 
Heioiiui  a  crû  qu'il  pou^^QiC  'lurdiment 
damner  l'innocente  Marianne  ,  comme 
Virgile  avoit  bien  fait  d'un  traître  de  ft  pa- 
trie un  héros  plein  de  pieté  j  Se  d'une Prin- 
ccfTc  très- charte  &  tres-rertueufe,une  fem- 
me treî-foible  ,  touchée  d'une  paffion 
hontcufe  &  capable  de  defefpoir. 

Ce  qu'il  dit  lurk  (^lifon  propre  à  la  Poeiîe 
dans  la  vie  de  l'homme.  cA  fort  agréable, 
lUafouffire  dmi  la  jeunenTe,  du  feu  Se  des 
bouillons  de  laquelle  la  Poëlic  s'entretient 
k  le  nourrit  ordinairement;  mais  il  foû- 
tientqu'un  homme  nedoit  pas  aller  au  <te> 
là ,  ït  qu'il  ne  peut  pas  efperer  de  vivre  avec 
honneur  dans  Terprit  de  la  pofterité  ,  dis 
qu'il  fonge  à  mourir  Poète,  Cette  pcnfi^ 
jointe  h  H  honte  &  au  fcrupulc  qu'il  croit 
que  peuvent  donner  aux  Poètes  les  produ- 
âioDs  galantes  qu'ils  font  étant  jeunes»  cil 
caufeàlbn  avis  qu'ils  ne  les  reconnoiflent 
dans  la  fuite  que  comme  les  fruits  d'une 
jeunefTe  déréglée  :  d'où  font  venus ,  dit-il , 
tant  de  Jitveaiii» .  en  titre  de  Poëûci  galan- 
tes Se  licentieufes ,  Se  tant  de  moyens  que 
les  Poètes  un  peu  avancez  dans  l'âge  ont 
cherchez  pour  abolir  la  mémoire,  Scpour 
reparer  en  quelque  manière  dans  leur  vieil- 
lefle ,  ce  qu'ils  avoient  fait  dans  leurs  ^eu- 
nesant. 


Journal  ^> 

Pétrarque ,  qui  a  donné  là-dcffus  rexem- 
pic  i  tous  les  autres ,  voulut  jctter  au  fcu 
toutes  fcs  Foëfics  galantes,  Aretin  changea 
tout  jufiju'à  fon  Dotn  ,  qu'il  cacha  dans  les 
livres  de  dévotion  qu'il  compoia  fous  ccluj 
de  Pitrfenh  Etira,  Ronfard ,  pour  preu»( 
defaconverHon  Scderapenicence,  voulut 
fe  faire  Prêtre  :  Se  enfin  Philippe  Defport« 
oppofa  Tur  la  lïti  de  Tes  jours  aux  vers  gaUns 
qu'il  avoit  faits  dansfajeuoefre ,  non  feule- 
ment faParaphrafe  furlesPreaumcs,  maii 
encore  des  Penfées  8c  des  Poëlîes  Chrétien- 
nes. 

C'eft  ce  même  Philippe  DefportM  que 
cet  Auteur  dît  dans  fes  Corroâions  avoir 
gagoe'  joooo  livres  de  rente  à  faire  des  vert. 
Cet  exemple,  quoy  qu*illuftre,celoy  dcTe- 
rencc ,  qui  eut  8000  écus  ou  Nummet  pour 
la  feule  Comédie  de  l'Eunuque,  £c  cctuy  du 
Poëte  Achillini  Italien,  à  qui  le  Cardinal  de 
Richelieu  fit  donner  1 000  cens  pour  un  feul 
Sonnet ,  n'em pèchent  pas  cet  Auteur  de 
dire  avec  Ta  liberté  ordinaire ,  que  de  touj 
les  Ecrivains  On  n'en  voit  pas  qui  ayent  elle 

Îitus  exposée  à  Umifere,  àl'indigeaccSci 
a  mendicité  que  les  Poètes.  Ceux  qui  vou< 
dront  lire  le  rcile  de  fes  CorreÔions,  y  trou- 
veront comme  dans  le  corps  de  l'ouvrage, 
de  quoy  Ce  payer  de  leur  peine. 


1<^^. 


5-09 

yoh.  Muys  Med.  D.  Yodaliriui  rgdivivui, 
Lugd.  B*t. 

POJalire  cft  cet  ancien  Médecin  qui 
cxerçoic  la  Chirurgie  dans  l'arniéc  des 
'  Grecs  pendant  le  fiege  Je  Troye,  Le  Sr, 
\  Muys  l'intrcduit ,  &  te  fiic  parler  dans  cec 
ouvrage  avec  un  jeune  Dofteurderé  dans 
k  nouvelle  Philofopfiiê ,  &  inftruit  des  nou- 
Telles  découvertes.  Leur  entretien  route 
iur  diverfes  cliofes  qui  luy  fonc  venues  dans 
la  penfée  depuis  qu'il  a  publié  les  f  Décades 
d'obfervacions  de  Chirurgie,  qu'i!  a  mifes 
su  jour  il  y  a  quelque  temps ,  Se  elles  fer- 
vent proprement  d'éclairciflemeat  Se  d'ad- 
ditions à  cet  ouvrage. 

jîSa  SanSarum  Maji,  Aut,  GedifridùHm- 
fchtnio  e^  D»n.  PMfeèrochio  Seeitt.  Jif. 
roOT.4.  &  f-  Amvtr^,  1685. 

CE  travail  eft  û  vafte  que  cm  deux  To- 
mes ,  ne  comprennenr  pas  encore  avec 
les  trois  qu'on  avoit  déjà  tous  les  Saints  du 
mois  de  Maf .   lie  ne  s'étendent  que  depuis 

»le  17.  jufqu'au  14.  Ce  qui  reftc  i'cra  la  ma- 
tière de  deux  autres  volumes  que  nous  au- 
rions déjà  fans  la  mort  du  P.Hcnfchenius, 
arrivée  au  mois  de  Sept,  de  l'année  1CS3. 

Comme  il  a  eftrf  parlé  en  pfus  d'un  en- 
droit du  Journal  de  la  manière  dont  ce  det 
fein  eft  exécuté,  nous  ne\e  ttYClwcn^iY»^ 
îc^.    L'on  /jait  afl«  fur  tout  a.^\^^  <i^t\i.*i 

'. .— s—^ -sssi 


f  10  J  0  a  m  N  A  L 

gros  vol  um.  qui  comprennent  Icsaâesdn 

Saintidesaucrciuiois,  que  cet  ouvrage  eH 
proprement  une  Critique  perpetuciîe  fut 
les  vies  &  fur  Ici  ades  des  Saints,  damk 
difcernement  derqucis  on  voit  régner  1» 
bongouft  6;  la  bonne  fojdesAuteurîqaiT 
travaillent.  Ce  qu'il  y  a  feulement  de  ncû- 
vei»  dans  ceux-cy  eÔ  ^u'on  y  a  ajouté  li 
tridflâion  Latine  des  pîcccsGrccques  qu'on 
j'iaferc,  ce  qu'on  n'avoit  pas  fait  damks 
pteceden;. 

Pour  la  matière  que  ces  Acteurs  djTcrfî- . 
fient  pardesDiiTertîtionî  fort  utiles  H  fort 
curieufcs ,  elle  pourroit  qous  fournir  de- 
quoy  faire  plufîeurs  extraits. 

A  commencer  par  la  Chronologie  dej  Pi- 
pes qui  eft  à  la  tête,  on  peut  dire  que  cette 
pièce  eft  cït reniement  importante  par  Tci-' 
aôituda  ivêc  tsquclle  en  y  donne  l'hifloire, 
Se  II  fuite  des  foiiveraîns  Pontifes  dfpoif 
S.  Pierre  jufques  à  Innocent  XI.  à  prcfeot 
régnant.  Elle  eft  enrichie  des  portraits  de 
chîcu  n  d'eux,  gravez  avec  beaucoup  de  de- 
JicatcfTe ,  &  elle  eft  imprime'c  d'anc  maniè- 
re qu'on  peut  l'avoir  feparément. 

Ceux  des  Saints contenusdans  le  corpïde 
l'ouvnge,  qui  ont  efté  des  plus  itluftres  par 
leurniflté,  &  dont  lesaôes  font  des  plus  pro- 
pres a  fermer  les  mœurs  des  Chrétiens,  font 
S.  Ccleftin  pann  t  les  Papes  :  Yves  de  Char- 
tres, Defiré  dcVicntie  ,  ^«.Coae  d'Angou- 
iéme  parmi  les  ï-vftcvac^  àe^iMvtc-.  tswir 


■  DesSç^tan$,       fil 

ini  ceux  d'Angleterre  :  PoITidiusde  Calame 
entre  ceux  d'Afrique  :  Lucifer  de  Cagliari 
parmi  ceux  d'Italie  on  deSardaigne,  &c. 

On  d;crit  rouchant  ce  dernier  l'inTCn- 
tion  de  Ton  corps ,  &  ]e«  miracles  gui  l'a  lui- 
virent.  Sur  Aufone  Evêque  d'AngouIénie , 
on  fait  voir  que  ies  ides  qu'en  en  a  publiez 
font  ruppofez.  On  démêle  de  même  tou« 
chant  Silaiis  la  vérité  d'entre  les  chofesfa- 
buleufes  qu'^n  en  aroit  écrites  ;  &  fur 
S.  Celeftja ,  outre  ce  que  le  Card.  dt  Ailittto 
a  écrit  de  fa  vie  &  de  fa  Casonifanon ,  oa 
rapporte  lei  Œuvres  entieret  du  Cardinal  de 
S.  George,  qui  comprennent  suffi  enprofc 
&  en  vers  le  couronnement  de  Bonifs> 
ce  VIII.  avec  un  fuppk'menî  fort  ample 
des  miracles  de  S.  Celcftin,  tires  de  l'Ita- 
lien de  l'Abbé  Lelius  Mavinus, 

Les  Saints  qui  ont  fleuri  avec  plus  de 
diftinilion  dans  l'ordre  Monifti,3ue  ,  ne 
loui-nifient  pas  moins  de  matière:  Ec  poar 
l'cftit  feculier  ,  il  n'cil  pas  depuis  la  pliu 
hmtc  6c  la  pi  us  fublîme  dignité  jufques  au 
plus  vil  roiniilere,  furquoy  Tonne  trouve 
dans  cet  ouvrage  ou  de  grand;  exemples  di 
vertu ,  ou  des  pièces  d'une  critique  admiri 
ble.  On  y  parle  de  Conftmtin  le  Grand 
d'Eric  Roy  de  Suéde,  d'Erenfridus  &  de 
Mithtldc  Comte*  Palatins  du  Rhin,  &c. 
8i  voîli  pour  les  fouveraîn*.  l'ourlesper' 
fonnes  nobles.on  y  traite  de  Torpes  M.  Fifo, 
qu'on  a  cru  domedique  de  Ketotv,  (^'ctvwv 
fardes  a â'cs purement  apocivî^*^^  ^t'V^^" 


I>  loDRMAI. 

laceras  fils  du  Préfet  de  Nicomedic;  dt 

Bobo  qui  défit  les Sarraiins,  &c. 

Oa  compte  aulTi  pluneurs  grands  Hotn> 
mes  dans  la  proFcfl'toa  des  armes,  fans  pattct 
du  Capitaine  Melecius  &  de  quelques  au- 
très  qui  mériter  oient  d'y  tenir  Icpremiei 
rang  ,  fi  leurs  aûrs  qu'on  ne  laifle  pas  Je 
propofer.  eftoient  moins  fabuleux.  S.  Ve- 
^ance,  dont  on  confère  les  aéles  avecceitX 
ide  S.  Agapit,  cft  pour  l'entatitei  Thalle- 
]xus& Sophie,  dans l'Eglilè Grecque,  pour 
les  Médecins  :  Theodote  d'Ancyre  pont 
les  Cabaret ierj  :  Mantîus  &  Julie  pour  tes 
Efclaves  &  pour  les  Serviteurs  j  &3ir)jîdri 
ttUCiese/tatsdclavic,  touchant  leiquclsles 
auteurs  de  cette  compilation,  prennent  un 
foin  particulier  de  difceraci*  les  pièces  fauf- 
fes  &fiipportoqui  parlent  des  Saints  ,  d'a- 
vec celles  qui  font  véritables,  foît  par  le  fty- 
Je,  fuit  pir  les  nrconllances  des  temps  &  àet 
iieuic,  foit  eaSn  par  les  autres  caraÀcrcs  de 
la  vérité. 

Z£kk  nouveaux  dt  Murale  de  Vjfmt  it 
l'homme,  Prtmier  tffiit  pAr  M . .  ,  /»  1 1, 
i  Paris ,  chez  Jean  Boudot.  i  ûSâ. 

QUc  ce  foit  undifcipIeduP.  Ma'ebran- 
che  ou  unfimpkCartefîen  à  qui  nous 
de V ions  cet  ouvrage,  il  eft  certain  qu'il  rwo» 
^onnedans  cet  eflay  Je  grandes  ouvertures 
Mctaphyfiques,  PourkMorale,au  lieu  que 
Jes  autres  triitez  oîi\tva\tt>i î\i^oÇtw  Un» 
les  prouver  les  pàiicïçts  i«  U^«V\^««i  ^k 


Des  Sçavahs?  fij 
es  devoirs  tout  établis,  dans  ccLuycy  on 
;herche  le  fondement  de  toute  ta  con- 
Mâion  de  laReligîos  £c  de  la  Mo-ale,  Se 
'auteur  croit  l'avoir  trouvée  dans  la  con- 
loiflincedenôtrearae.  lltâchedoncd'en 
donner  une  idée  la  plus  diftinâe  qu'il  luy  eft 
poffible.  U  en  explique  gc  il  en  établit  la 
Spiricualité,  l'Im mortalité,  la  minière  dont 
clic  eft  unie  à  nôtre  corps ,  &c.  Et  delà  il 
montre  quels  font  nos  devoirs  de  Morale  £c 
de  Religion ,  Sx,  quel  eft  l'ordre  de  ces  dc- 
iroirs  par  rapport  à  dos  jtmei  &  à  nos  corps. 
M.  B.  dit  quequoyque  l'Auteur  ne fe don- 
ne pas  toute  la  peine  que  demande  la  necrC' 
té  de  rélocution,  il  eft  néanmoins  éloquent, 
8c  il  s'exprime  en  certains  endroits  d'une 
manière  très- vive  Se  très-heure  ufe. 

De cufhJitittiiHS  PhyficùTraiiatUi ,  m qu» 
natUT»  firamtmtrum  fomfttecrum  ,  é* 
qualitAttt  sdgrie  ^  tffinvkrum ,  ex  pli - 
eantMT.  Aut.J.de  TtrtiU-  Jnii..  à  Pa- 
lis chez  D.  Horchemels.  i  £86. 

DN  s'étonnera  fans  doute  qu'un  defTeiai 
iuffi  médiocre  queceluy  de  montrer,  ' 
que  le  foin  eft  préférable  à  ia  paille  pour  fii- j 
rc  de  la  litière  aux  chevaux  êc  aux  autres  j 
inimiux,  donne  occalîon  à  cet  Auteur deJ 
ramaffcr  autant  de  curiofitez  Phyfîquesl 
qu'il  le  fait  en  peu  depigej.  Cependant:  il 
eft  certain  qu'il  a  li  bienfceu  s'Y^niïvdtt., 
que  ce  gu'il  arancc  victit  aïïti.  V  ^^^iiy^^ 
]Ç_J ^ 


N 


Jf~  }   O   D   K    H    A 

bn  fojet  i  car  ayant  à  établir  ce  qu'il  fepi 
^ofc  de  prouver  fur  les  bonnes  qua  lirez  de 
principes  qui  entrent  dans  la  compolltion 
'  u  foin  1  &  fur  le  bien  qui  revient  à  l'animil 
des  cfpf  irs  qui  en  émanent ,  il  a  eu  quelqtii 
raifon  de  traiter  auparavant  de  la  nature  do 
odeurs ,  de  Fécoulement  qui  fe  fait  des  co^ 
pufcules  qui  compofent  les  mixtes  :  del» 
tranrniutation  des  éJemens ,  &  de  quelques 
utres  femblabks  phénomènes  ,  qui  pou- 
voient  ou  confirmer  ou  donner  un  plu 
gtand  jour  à  l'on  opinion. 

rarmy  les  particularités  les  plus  lîngD- 
lieres  qu'il  touche  fur  le  premier  de  c« 
chefs ,  fçavoir  fuf  les  odeurs  j  il  obferïe  »a 
fujetdeltproprietéqu'ellesontd'agirdaiiJ 
]cs  medicameoS)  de  nourrir  même,  Se  de 
ranimer  les  perfonne*  qui  font  en  dcfaillïo- 
cCi  que  dans  la  Calibre  l'onvoit  une  colli- 
ne qui  venant  à  fleutir  au  printemps,  purge 
Stdiflïpe  pirlabonne  odeur  qu'elle  répud 
en  l'iir  toutes  les  îndifpolîdâns  &  lesmé- 
thantes  humeurs  dés  Jiabiran«  ;  8c  qu'iu 
rapport  de  Strabon  &  de  Pline  il  y  avoit 
^ans  les  Indes,  furie  bord  du  Gange,  del 
liommes  qui  ne  vivaient  que  de  l'oocur  iH 
fruits  &  des  fleurs  de  ce  païs.  là , 

Touchant  l'écoulement  des  atomes ,  il 
croit  que  ce  n'eft  que  par  ce  flsoyen  que  fe 
font  îei  Cûforcelemchs ,  &  qu'arrivent  les 
tlivcrfes  apparitions  des  fpeâres  qoe  quel- 
ques-uns ont  vus  ÀMkÈ  it«.C\«iW.\M«,_  il 
uy  attribue  çwcvWeiBctA  \î>  c»«vtK<ïw.«^ 


5 
tion  de  diverfes  maladies  (furi^uoyil  Fait 
mention  d'un  Médecin  de  Paris ,  qui  ne 
manquoit  jamais  de  gagner  la  dyfTcnterie 
toutes  les  fois  qu'il  voyait  un  malade  qui  en 
elloit  atteint)  comme  auflî  la  vertu  qu'ont 
plufieursAmuIctes;  cntreautres  la  racine 
de  la  Pivoine  arrachée  au  decours  de  la  Lu- 
ne ,  &  portée  au  col  pour  l'Epilepfie. 

11  confidere  l'air  ù  l'eau  à  caufe  de  la  na- 
ture vaporeufe  des  corpufcules ,  comme  les 
premiers  principes  des  mixtes;  Se  pour  le 
prouver  à  l'égard  de  cellc-cy  principale- 
ment, il  ajoiite  aux  raifons  qu'il  tire  de  di- 
vcrfes  expériences ,  furtout  de  la  dernière 
refolution  des  mixtes  en  une  efpece  d'aquo- 
(ïté ,  qu'on  hom  me  melanc  holique,  au  rap- 
port d'Albert  k Grand,  &  une  femme  de 
Spire  du  temps  de  l'Empereur  Ferdinand  » 
ont  vécu  pendant  des  mois  8c  des  années  ea^| 
tieres  fansautre  nourriture  que  de  l'eau.     *  - 

L'air  même  qu'il  veut  avec  M.  Guericke^ 
le  P.  Schott  I  £c  quelques  autres,  n'eftre. 
qu'une  vapeur  de  l'eau  &  de  la  terre,  fe  con-^ 
vertit  en  eau  à  ce  qu'il  prétend ,  fondé  fui^] 
ks  expériences ,  que  des  Académiciens  e^  j 
ont  faites  â  Rome  &  à  Florence ,  &  fur  cer- 
tlînes  obferïation!  qui  luyfcmblent  prou- 
ver ce  changement ,  cotre  autres  celle  d'uneS 
Religieufè  de  cettcpremicre  ville,  qui  rea-!| 
dit  en  un  jour  loo  livres  d'urine.  Se  une' 
pareille  quantité  les  jours  fuivans ,  qao^ 
qu'elle  ne  prltaucuneboiflbn. 
JlnppoTte  des  faits  quitift  fottl  miiaws» 


Jour   n   ai. 

furprenans  pour  ftire  voir  que  l'air  fe» 
fervide  nourriture  à  quantité  de  geost 
daat  un  temps  confide  râble  :  Se  quant  a  li 

Ifijjct  principa! ,  il  remarque  que  des  Ht" 
BkiMX  &  des  paifans  ont  engraifTé  prodi* 
gicufement  en  couchant  fur  du  roin,parii>> 
effet ,  dit-il ,  de  l'odeur  &  des  efpf  its  qui  M 
ibrtent-:  Que  le  foin  leur  a  naénoe  caule  ufl 
ibmmeil  de  plufîeurs  mois;  Se  que  ce  qui 
le  rend  plus  favorable  à  l'animal  que  I2  pail- 
le ,  eft  qu'il  contient  davantage  de  ce  fou- 
Iphre  naturel ,  qui  eft  pour  ainli  dire  le  foirer 
<ie  la  vie  ;  qu'il  eft  compofé  de  diffcremet 
forces  de  fimples  qui  ont  chacune  leurs  ver- 
tus particulières  ;  &  qu'enfin  il  attire  l'hu- 
gnidicé  pour  le  moins  autant  que  la  paillci 
l'eut'être  ne  fc  fera-t-it  donné  la  peine  de 
prouver  que  ceque  peu  de  gens  conteilent» 
Qc  que  l'oecononiie  feule  empicbe  de  niei» 
tre  eu  pratique. 

IxtrAÏt  du  yofirn»l  d'Anglitirrr  ,   eanti- 
tt  ^ui  ft  m»Hvoit  d'tSe  mèmt.  ~ 


UN  Ingénieur  voulant  un  jourpré[ 
rcr  une  compolition  pour  une  nou- 
velle machine  à  feu,  dont  il  avoir  fait  l'eflaT 
I  devant  le  Roy  d 'A ngle  terre ,  mêla  pour  cela 
l  pi ufieursingrediens  huileux  &  bitumineux 
j  dans  un  pot  de  terre^  fur  des  charbons  allu- 
I  mez.  Il  ne  le  put  faire  avec  tant  de  priîcau- 
I  tion ,  que  la  matière  ne  prît  feu  d'une  ma- 
Laicre  (urpicnaau. 


Des     Sçavanï.       ftj 

Ayant  étouffé  la  flamme  le  pi  us  prompte- 
ment  qu'il  luy  fut  poffibie ,  Bc  retiré  le  vaif- 
ieau  du  feu  pour  le  biffer  refroidir,  il  fut 
furpris  quand  il  vînt  quelque  temps  après 
pour  voir  ii  ccquireftoit ,  luy  pourroit  Ser- 
vir à  quelque  cnofe,  de  trouver  que  licom- 
poiition  Ce  mouvoir  avec  beaucoup  de  vî- 
telfe ,  &  en  différentes  manières.  Il  U  laïffà 
refroidir  encore  quelques  heures.  &  com- 
me il  voulut  enruitc  y  revenir,  il  trouva 
qu'elle  fe  m  ou  voit  encore  comme  aupara- 
vant.  Il  jettadeffusquelquesgraines.pour 
voir  lï  elles  feroient  entraînées  par  ce  mou- 
vement. Elles  le  furent  en  effet ,  Se  il  parut 
que  I2  partie  bitumineufe  le$  affembU  Cq 
une  cfpece  d'ecumc  épaiflc  qui  couvrit 
prcfque  toute  la  Superficie,  laiffaot  ieuJe- 
ment  quelques  efpaces,  par  où  l'on  voYoît 
que  la  liqueur  continuoit  toujours  a  fe 
mouvoir. 

Deux  jours  apri^s  cet  Ingénieur  parlant  à 
M.  Boy  le  de  ce  feu  d'artifice ,  touchant  le- 
quel il  l'a  voit  cou  fuite  >  &  l'aflursnt  que  cet 
accident  duroit  encore,  Mr.  Boy  le  le  pria 
d'envoyer  chercberlepot ,  tant  poureffre 
plus  certain  du  fait,  que  pour  voir  fi  par  la 
connoiffincc  qu'il  avoit  des  ingredicns  qui 
entroient  dans  cette  compofîtion,  ii  pour- 
ïoit  trouver  la  caufe  de  ce  phénomène. 

On  le  fit  ,  8c  il  y  apperçut  d'abord  des 
marques  fenfibles  de  ce  mouvement ,  quoy- 
que  le  tranfport  duvaft  femblât  l'avoir  ua 
peu  troublé.  11  l'obfcrvacticoT^ïatïtift'^'^'î- 


fl8        JOUKK.   DBS  SçAt  AN«: 

évidemment  dans  la  fuite,  ayant  gardé  le 
pot  chez  luydans  un  Laboratoire,  où  il  y 
aroit  plufieuTS  fourneaux.  Nous  parlerons 
de  CCS  obfervations  au  plûtoft. 

NoMvtMittt  de  U  qHittXjtine. 

Hifloire  du  CalviniliDe  ,  contenant  fs 
naiflance ,  fon  pr<^;rez ,  ft  décadence  &  fa 
fin ,  par  M.  Soulier.  In  4.  à  Paris  chez 
E.  Couterot. 

Les  honneurs  de  h  fainte  Croix ,  joftifies 
par  l'Ecriture  &  par  les  Pères ,  fcc.  avec 
d'autres  éclairciiTemens  fur  d'autres  points 
de  controverfe,  à  Bordeaux. 

Lesinftruôionsde  £iint Dorothée,  Père 
de  l'EcIife  Grecque ,  te  Abbé  d'un  Monafte- 
re  de  la  Paleftine ,  traduites  de  Grec  en 
François ,  par  l'Auteur  du  Livre  de  la  Sain- 
teté 8c  des  devoirs  de  la  vie  Mona&ique.  8. 
à  Paris  chez  Fr.  Muguet.  1686. 


"^CAS^- 


^t  formé  de  S^"'!"^'>J«pi".cS? 


fxà  J  o  n  «  H  A  I. 

la  guerre;  de  remarques  de  Géographie  &c. 
qu'on  peut  regarder  proprement  cet ouvri- 
ge  comme  ua  abrégé  de  l'Hilloire  d'Aa)Oii 
&  du  Maine. 

Les  Angevins  Se  ks  Manceaux  en  faveur 
de  qui  particulièrement  il  a  efté  ^crît,  d( 
font  pas  cependant  les  feuU  qui  y  trouve- 
ront dequoy  s'inftruirc  6c  dcquoy  le  fatis- 
faire  ;  puifque  pamiy  les  recherches  que 
M.  Ménage  y  a  recueillies ,  il  y  en  a  qui  peu- 
vent eftre  du  gouft  de  tout  le  inonde. 

11  hk  par  exemple ,  udc  digrclTioo  fort 
curieule  fur  le  voyage  d'Urhiin  1 1.  en  Fran- 
ce, &furlc  mariage duRoy  Philippe  avec 
Bertradc  de  Montfort.  11  remarque  fur  ce 
mariage ,  qu'il  fc  fit  à  Paris  en  1 091.  du  t>- 
vaut  de  Foulque  Rechin  Comte  d'Anjou, 
dont  rhumeur  changeante  faîfaat  craindre 
à  Bertrade  qu'il  ne  Tarepndiaft,  comme  il 
avoit  fait  fcs  autres  femmes,  la  fit  fôngeri 
donner  de  l'amoat  à  Pliilippes,  Prince  cTune 
complcxion  fort  tendre;  enquoy  elIereiiC- 
fit  admirablement  :  Et  il  foûtient  contre 
Mezeray  que  lors  de  ce  mariage ,  celuy  de 
cette  Pricccffe  avec  Rechin  avoic  elle  dif- 
fouc ,  alléguant  le  filence  qti'Ivei  de  Char- 
très  garda Tà-deflus,  lors  qu'eftant  invité  par 
Philippea  à  la  cérémonie  des  noces,  il  s'co 
excufa  Jiniplement,  fur  ce  que  la  quedioa 
dû  divorce  de  ce  Prince  avec  Bcrthc  n'avoit 
pss  elle'  terminée;  à  quoy  Philippes  rcpli- 
(jaa  qu'elle  l'avoit  efté  delinitivement  par 
i'/lrcûer ê^ue  de  Rhcims  îs.  fcs^^'5ï>%>sv'i. 


c»^ 


Des    Sçavawj.        j-ii 

On  peut  néanmoins  conjefturer  que  Re- 
chiti  ii'ellimoit  pas  &  (épuration  légitime 
en  ce  qu'il  fe  pliignit  au  Concile  de  GJer- 
mant  que  fhi]t[>pe  avoit  enlevé  fa  remmeii 
&il  n'y  a  pas  d'ailleurs  «l'apparence  que  lî  ta= 
queftion  du  divorce  de  l'hîlippe  eût  efté 
termins'e ,  on  eût  foudroyé  tant  d'»na thè- 
mes contre  un  Roy  qui  elloit  dans  tes  ia- 
tcrells  du  Pape. 

M.  Ménage  fait  à  cette  occalîon  pluiîeurs 
reni arques  importantes.  Il  obferve  cnm 
autres  chofet  que  ce  n'a  c(lé  qu'en  iiif. 
que  les  degrex  de  parenté  prohibez  pour  lei 
mariages  juf^u'au  delà  du  feptiéme  degréi 
ont  elté  rellreints  au  q  uatrie'mc  par  le  Con- 
cile de  Latran:  que  S.  Grégoire  le  Grand 
cft  le  premier  qui  a  donné  des  difpcnces  fur 
ce  point;  6t  qifanciennement  les  Rois  de 
France  a  voient  accoutumé  de  (e  faire  met- 
tre la  Couronne  fur  la  tête  aux  grandes 
feftes  de  l'anncfe. 

Ce  que  nous  avons  touché  autrefois  de 
Robert  d "A rbriflel ,  Se  de  la  Lettre  dcGeof- 
froy  Abbé  de  Vendûme  à  ce  fondateur  de 
1  Ordre  de  Fonte  vraut ,  ne  nous  permet  pas 
d'omettre  icy  le  fendmeot  de  M.  Ménage 
H  defruF,  Ilcroitdonc  contre  toutes  [es  rai - 
fons  du  P. de  la  Maioferme  &  des  autres, 
que  cette  lettre  eft  véritablement  de  Geof- 
froy ,  eftant  perfuadé  que  le  P.  Sirmond,. 
quicdoit  la  firxerité  mémr.ne  la  luy  auroit 
pas  attribuée,  s'ilnel'avoitiTovi'iiétiwv^'vt. 


^ 


ft%  J    0   U    II    K    A    L 

qu'elle  fe  trouve  dans  ccluy  de  l'Atibije  & 
la  Coufhire  da  Mans,  &  dansceluy  des  Cor- 
dcHcrs  de  Floftnce.   U  foûttenc  cependw 
que  les  reproches  que  cette  lettre  GonticÈt. 
aBŒ  btenqu'Ho  écrit  de  Pierre  de  SaumiUi 
qui  a  eilé  uippr imtf ,  Se  la  Lettre  de  Marb»- 
â\xs  Evégue  de  Rennes  ,  attribuée  comtt 
toute  fone  de  vrai-ferablanccparquelquti- 
uns  à  Ildcbert  Ëvéquc  du  Mans,  n'avoient 
aucun  fondement  véritable  ,  Ce  ne  venoieat 
tfiedecequcRobercd'Arbhirel  ayant  eu- 
bii  un  Mocaftere  de  femmes ,  aulqucll;( il 
avoit  roûmis  les  hommes  par  une  inAitu- 
tion  qtji  poroiiïbit  contraire  à  ce  que  dit 
S.  Paul ,  qu'il  ne  faut  p^  que  les  femmei 
dominent  fur  les  hommes,  il  avoit  donné 
lieu  par-là  à  des  railleries ,  Se  que  cesrailk- 
ries  Tavoient  fait  foup^oancr  d'aimer  les 
femmes. 

La  rcFatation  qu'il  fait  de  l'of  ïntoii  de 
Monfr.  le  Duc  d'Epernon,  touchant  l'ei- 
traûion  8c  les  defcendans  d'Emenon  Comte 
de  PoiÛiers  &  d'Angoulcme ,  it  touchant 
l'origine  de  Robert  le  Fort,  nous  fouiniroit 
plufieurs  autres  belles  remarques  ;  mais  le 
peud'eïpace  nousobligede  lespafTcr,  pour 
finir  par  un  accident  fingulier  qu'il  rappor- 
te, l^avoir qu'en  l'an  i  i6S.  au  mois  de  Fé- 
vrier, la  Sarte,qui  pafie  au  pied  du  Château 
de  Frefaay  dans  le  Msine  ,  fe  fecba  tout  à 
coup  rcfpacc  d'une  heure  &  demie ,  dans 


Éua  endroit  où  un  movotïv'i.  ik.M'çw'iM'Mi'ï.  U»    1 
c&evaux  ne  pousovcm  -i^SSxi.  -i\A<A^^ 


Des    Sçavans.       j-iy 

W  grand  génie, &  failant  fans  doute  mieux 
k  Charge  qu'il  ne  s'entend  à  parler  Latin, 
;ft  l'auteur  du  premier  de  ces  deui  Trai- 
tez qu'il  a  compofez  pour  juftifîcr  cette 
conduite.  Il  e'tablit  donc  [ar  pluGcurs  preu- 
ves qu'on  ne  doit  pis  refuler  lux  Jyges  cet- 
te cpreuve  de  l'i  mm  erfion  ,  &  il  le  ibûtient 
fans  entrer  dans  le  détail  de  toutes  Tes  au- 
tres raifons  ,  par  la  difficulté  qu'il  y  a  de  s'ai- 
furcr  de  la  vérité  par  le  tenaoignagc  deî 
complices;  car  une  forcîere<juicnaecuft 
une  autre  ,  ne  fc  foodînt  le  plus  fouvent 
que  fur  ce  qu'elle  s'imagine  l'avoir  veuë  au 
Sabat,  quelle  afTurAncc  peut'On  prendre 
fur  une  telle  imagination  qui  peut  mefme 
dit  cet  auteur,  clke  ioiiée  quelquefois  par 
rcfpritmalinî  D'ailleurs  la  dépofition  de 
plufieurs  de  ces  malheureufes  portant  que 
les  forciercs  de  qualité  ne  Te  promènent  & 
nedaurentqu'enmarquï  au  labat,  il  s'cn- 
fuitqu'on  ne  peut  les  connoiflre  qu'à  l'air, 
à  la  taille  &  à  d'autres  figues  fort  équivo-  ~ 
qucs,  ccquidoitfervirderaifon,  pourfuJt 
cet  Auteur ,  pour  ne  pas  recourir  prtfcipi- 
taiïimcnt  i  cet  cffai ,  mais  feulement  fur 
des  indices  treî-probables. 

II  fe  pfopofe  après  cek  plufietirt  obje- 
âions.  Une  des  meilleures  eft  qu'il  ne  laut 
pas  tenter  Dieu ,  Se  que  c'cft  le  tenter  que  de 
commettre  la  decilîon  d'un  procez  à  un 
miracle  tres-inlîgne  de  fa  Providence.  11 
re'pond  à  cette  objcâion  &  à  pi uficnrs  au- 
tres, piimi  Icfquelles  il  y  tûa.i.tijwï^ 


«  1 


fti  J    O    a    K     M    A    I. 

b\ti,  cattc  antres  celle  que  l'sn  fonder» 
la  ruppolitioQ  que  c'cA  le  diibte  quiciui 
fufpenduës  te3  forcieres  à  la  fuperâcie  de 
l'eau  i  3c  il  conclut  foa Traité  par  les  con- 
IcîU  qu'il  donne  aux  Juges,  les  exhontn: 
fur  tout  à  prendre  garde  que  l'executcor 
s'acquitte  fidèlement  de  ioa  dcTOir  peut 
emj^cher  les  abus  qui  arrÏTeroient  en  ccm 
àfTaire;  car  comme  les  perfonnes  innocen- 
tes ne  fur  nagent  pas ,  elles  pourroîenc  lé 
noyer  s'il  n'clloit  prompt  à  les  retirer  >  &  li 
au  contraire  il  les  retire  trop  toft ,  il  poum 
faurer  des  coupables.  11  ajoute  U-delTu) 
une  plaçante  chofe  qu'il  dit  avoir  ouy  dire  : 
c'eft  qu'il  y  a  certains  pais ,  où  les  Femmes 
contre  qui  on  a  de  juftes  foupçons  de  forcfr 
Icrie  eftant  perces  à  la  balance ,  on  a  trouTt 
par  pluftcurs  expériences  rcïccrécs ,  que  ctl- 
lis  de  la  plus  grande  Se  de  la  plus  grolTe  tail- 
le ne  pefent  qu'environ  ly  liïTCs. 

Le  fécond  Traité  eft  une  réfutation  d'une 
lettre  écrite  à  Lcmgow  dam  le  Comté  de 
LippeparAdolpheScribonius,  CetAutenr 
remarque  dans  cette  lettre ,  qu'il  avoit  vcu 
jetter  trois  fois  dans  l'eau  en  prefeocc  d'une 
fioule  de  monde,  trois  femmes  accufées  de 
Ibrcellçrie  qui  ne  s'enfoncèrent  non  plus 
qu'un  morceau  de  bois.  Il  expl  iquc  ce  phé- 
nomène eu  fupporant  qu'audi-toft  qu'une 
perfonne  fait  paâe  avec  le  démon  elle  cneft 
tellement  po0edée  qu'elle  contraâe  une 
grande  legereirf  par  l'hibitattoo  d'un  cftre 
tuin  léger  Sfci\]LCi'ïu\w\\t(^c.  ï.t\w(-\à.\  ît 


Des     Sçatams,        y»^ 

aprcs  avoir  cité  plufieurs  Auteurs  qui  ont 
traité  de  cette  épreuve,  il  conclutqueru- 
iàge  ca  cft  tres-legitimf.  C'efl:  donc  tout 
cela  que  le  Sr.  Ne  uval  ds  réfute  dans  ce  le- 
cond  Traité. 

11  ajoute  à  l'ample  &  forte  réfutation 
qu'il  eu  fait  quantité  de  chofes  curieufes 
touchant  l'origiae ,  la  pratique  Se  l 'abroga* 
tion  de*  épreuves  par  un  fer  ckaud ,  par  le 
duel ,  par  l'eau  froide ,  par  l'eau  chaude ,  8c 
par  plufieurs  autres  manières  qu'on  fçait 
apoir  eilé  employées  autrefois  en  divers 
lieux  pour  découvrir  la  juftice  ou  l'înjuftîce 
d'uncaccufatioo.  Ilrapporteauffiplurieurs 
traditions  populaires  qui  regardent  la  mar- 
que des  forciers,  lafertcdesLoupsGaroas 
de  Livonie ,  &  divers  moyens  fuperftitieur 
ou  magiques  de  deviner  &  de  découvrir 
les  forciers;  mais  ilncfçauroit  approuver, 
qu'on  feferve  de  l'immerfion  pour  vérifier,  | 
à  là'deJTui  unepcrfoonc  e&  coupable. 

Trttiti  du  Hygrùmttrrs  OH  mttehinei  fâttr 
mifurer   U  ftthtrefft  ©•  l'humidité  Jt  ! 
l'air.    Fur  M.  Faucher  Ch/tn.  de  Dijon.l 
/i»i».  àParJscheïEil.  Michallet.  i68d.  ' 

NO  us  connoitTions  ler.degrezdu  froid  ' 
fc  du  chaud,  la  peianteur&Ia  légè- 
reté de  l'air  par  le  moyen  des  Termometres 
Se  des  Baromètres,  mais  il  nousmanquoit 
dequoy  mefurcrriium  idité  8t  la  fechereiTc, 
&c'eûce5u'on  a  trouvé  pat  Vctt\QiMvi*v 


^ 


yiS  J  o  a  R   N   A   L 

Hygromètre  s. Un  Angloisen  inventï  nniff 
3 quelque; années  j  que  nous  înferâTDesiIlH 
le  Journal.  M.  Foueher  nous  en  donneicj 
de  plusd'une  manière.  Comme  il  n'y  ariet 
qui  *yt  tant  de  pouvoir  fur  les  corps  fub- 
lunaire)  &  principaUraenc  furksanimwl 
Se  fur  les  plantes  que  l'air  qui  nous  ca>i> 
ronnci  il  eftcertainqu'onpeut  tirer  de  «t 
inftrument  des  avantages  conllderaUS' 
Cet  Auteur  les  poufle  peut-cftre  un  peu 
trop  loin  ,  mais  il  efi  confiant  qu'il  peut 
n'eftrepis  inutile  pour  la  faoté  de  l'i    ^ 

rnc  fie  pour  l'agriculture.   11  ajoute  à      

fcription  qu'il  en  fait  quelques  lettres  ii 
Mrs.  de  l'Acad.  R.  des  Sciences  fur  ce  fujet. 
&  il  y  mêle  en  plus  d'un  endroit  quelquei 
remarques  curieufes ,  donc  l'expérience  lo^ 
a  fait  connoître  la  vérité. 

Il  dit  par  exemple  i.  que  l'air  cft  plus  hu- 
mide lors  C[ue  U  Lune  efl:  dans  Ton  plein,  que 
lors  qu'elle  eA  dans  le  défiiut  contre  l'opi* 
nioQ  de  quelques  fçavans,  a.  que  le  tempi 
auquel  il  tait  le  plus  humide  à  l'égard  du 
jour  &  de  la  nuit  eft  l'eilé  entre  fept  &  huit, 
Bc  l'hyïer  entre  huit  &  neuf  du  marin, 
j.  qu'enBn  il  y  a  dans  l'air  une  humidité 
plus  fubtile  que  celle  des  vapeurs  donc  Ce 
tormeat  les  goûtes  de  pluy  es.  Sic, 


Anjjiik 


Det    SçATAKs 


Angli*  mtiti»  fîvt  prifini  ftutus  AngUt 
fuccinSi  tnudentus ,  &  fc  trouTC  à  Pftr 
ris  chez  D.  Hotth.  lâSâ* 

QUoyqve  cette  defcriptioa  de  l'Eat 
prelcnt  d'Angleterre  foît  beaucoup 
plus  liiccïaâe  que  celle  de  M.Cbamberlaj. 
ne  (juia  efté  traduite  en  François  il  f  aenvi- 
ron  quinze  ans ,  on  ne  laiflcpis  d'y  trouver 
toutcequ'il  y  a  de  plus  efTcDtiel&deplus 
important  à  (ça voir  fur  la  fituation  du  pais, 
fur  les  qualîtez  du  terroir,  fur  les  mœur» 
de  fçs  Aabitans  ,  fur  les  Privilèges  de  Cet 
Rois,  fur  les  fondions  de  leurs  oSîcîers, 
fur  les  trois  ordres  du  Royaume,  (m  la  ju- 
rifdiâion  Eccleâaftique  Se  civile,  fur  le« 
droits  du  Parlement  tu  des  autres  Cours,  en 
u  D  m  ot  f ur  tout  cequiconcemeceRoyau- 
me .  OnladoitàMr.Wodneveudecelujr 
qui  a  publié  tes  aatiquitez  d'Oxford. 

Lis  IfifiruBiùiu  dt  S.  DoretUt*  Pirt  de  l'E~ 
^li/eGreeqMt.  I»8.  à  Paris  chez  F.  Mu- 
guet. i6S6. 

L'Eftimc  que  PEglife  Grecque  a  faite 
autrefois  de  Saint  Dorothée  nous  fait 
connoiftie  celle  dont  il  eft  digne  aujour- 
d'huy  parmi  les  Latins.  Il  y  a  Heu  de  croire 
quelaraleftinc  a  efté  le  pais  de  ià  nailTan- 
ce  ,  6c  qu'il  eftoit  originaire  de  c\tt«Ui^etr\L- 
ledcseaviiom  d'Akaloti.-.  ta-JÂs  "Ol  t%- 1«- 


Jour  »*     a  t 

tain  qu'il  a  efté  AbWd*  «jn  A/on.i/î^  J 
diiw  le  raefmc  Plis  entre  Gaze  ^  j^jT 
mes,  qu'il  avoit  établi  ,  Se  dont  H  ^^/ 
Fondateur;  qu'il  vécat  diai Ae  V j;  jfe  . 
Tous  les  Empereurs  Antftafe  ,  Juftfn  ^  * 
fiioîca  ,  &  qu'enfin  il  moura.r  en»^»-, 
l'aa  fùo. 

Cc5  inftruaions,  qui  ne  contribuer 

fias  peu  à  l'a  (rince  ment  de  ceux  qui  ^» 
Dût  le  remplir  àç  l'etprit  des  anciens foli- 
taires  à  la  vcaë  des  Règles  principal  es  &  do 
Mixitn«s  fondamentales  de  la  vie  Reli- 
gieai'e,  8t  qui  apprendrontauxChrcilieni 
à  vivre  fdon  i'efptic  de  J.  C.  puisqu'elle! 
concienaent  l'abrégé  des  Maximes  les  plot 
pures  de  l'Evangile ,  ne  font  pas  le  féal  ou> 
vragc  que  S.  Dorothée  nous  a  la ifTé,  miii 
c'eft  quaiîlcfeul  qui  foit  parvenu  jufqu'i 
noos. 

Un  Religieux  du  MoDC-Caflin  Va  traduit 
enLatÏDi  mais  quelque  Tain  qu'il  y  ait  ap- 
porté, l'Auteur  qui  nous  le  donne  aujoar' 
d'iiuy  en  doUm  langue  prétend  qu'en  un 
très -grand  nombre  d'eDdroits  fa  tradu- 
Ûion  elî  defeâueurc.  qu'il  s'eft  mépris, 
&  qu'il  a  fikit  dire  à  S.  Dorothée  ce  qu'il 
m'a  point  penfe  gc  ce  qu'il  n'a  point  voulu 
dite. 

Il  ne  s'explique  pas  fur  la  traduâion 
Françoilc  que  nous  avons  de  ce  melme  ou- 
vrage; on  ne  peut  pas  croire  qu'il  ne  l'iit 
Bas  véué ,  maisetitin\\tv'tT\4tt.ixTOX,'ïiaut. 
ce  qu'en  ea  peut  à«t  c'eft. \M.*o^twinB* 


en  la  lifant  que  l'Auteur  quiaoi 
née  il  y  a  de|a.  long-temps  ,  n'i 
pis  fi  bien  le  Grec ,  que  ceiuy-cy 

I^ns  expliquoit  déjà  pirhicement 
mère,  Se  qui  à  l'âge  de  ii.  à  ij. 
Public  une  verfiond'A  nacrcon  ; 
fort  bien  recenë  dans  le  inonde. 

I  n'aura  pas  fans  doute  un  fucGCz 
vorible,  puis  qu'il  cft  certain qu 
ferve  toutes  les  beautei  de  fon  Or 
que  l'on  y  trouve  cette  on  ai  on 
te  fitnplicité  toute  propre  à  ta 
smes  qui  efi  la  manière  de  ûi 
the'e. 

Nous  la  devons  aux  foins  d'ti 
de<rotEcclcriaftique  à  qui  onetii 
fié  une  copie  pour  fon  édificatioi 
lîêrc.  11  a  crû  qu'il  pou  voit  f^irc 
tite  infidélité  en  fiveur  du  Publii 
mefineque  fi  l'on  y  trouve  que 
tes,  on  les  rejette  abfolument 
]uy,  8c  il  prie  les  leûcurs  d'efti 
dez  que  l'illuAre  folïtaire  qui  a 
triduftïon  ne  les  y  auroit  pas  1 
avoiteflé permis  de  le  conlulter, 
que  quelque  obfcurïté  qui  pou 
eftre  fc  rcncont'cr  en  quelques 
quoy  que  rares  ,  qui  daos  le  teji 
i.nt.fl«obfcnrs. 


Extrait  tCuntUttrt  AfMr.Chax.tUtsfrif. 

R.  i' Hydrographie  k  Murfeilie  itritt  i 
Mr.CiiJpm. 

LE  13.  de  Septembre  c fiant  dini  I^ 
fond  du  Golfe  de  Grimaud  dans  ua 
Felouque  c'cft  \  dire  ^evé  fur  ta  furfaa 
de  ]  'eau  d'eaviron  ûx  pieds ,  comme  je  nf 
preparois  à  obfcrver  la  variatioa  paris 
levcrdu Soleil  ,  le  ciel  cftant  fort  lèrctiii 
&  la  mer  dans  le  plus  grand  calme ,  j 
ayant  feulement  du  cofté d'Orient  une  vy 
peur  rougeâtre  à  l'Hortzon  qui  ne  t'ele» 
voit  qu'à  la  hauteur  d'environ  trois  deg, 
&  fe  perdoit  infenfiblemeat  en  diminuant 
de  couleur ,  le  Soleil  me  parut  tout  d'ua 
coup  tout  entier  fur  l'Horixon,  fort  bril» 
lint,  mais  mal  terminé.  Environ  une  mt 


/^^^■^*g. 


îFig. 


note  après  ï\  fWvit  coTamt  iwiiVv  x-ïi^, 
fort  bicQ terminé  fe  ïotv  lOM^Vtt*;.  \ii^ 


r 


Dis     s  ç  a  V  a  m  s.        j-jj     I 

'leva  enfuite  à  l'ordinaire,  iufqu' à  ce  «qu'é- 
tant tout  3  hit  forti  de  l'Horizon  ,  oa 
vie  une  clarté  extraordinaire  qui  lui. 
voit  le  Soleil  aufli  vive  que  le  Soleil 
mcfme  Se  qui  fembloit  luy  faire  un  pié- 
deftil  en  la  manière  de  la  i.  F/f .  Cette 
clarté  fe  confond  oit  avec  le  bord  infe" 
rieur  du  Soleil,  Elle  dura  jufqu'â  ce  que 
le  Soleil  fut  élevé  d'un  de  fes  Dia- 
mètres ;  alors  elle  prit  la  figure  qui  pa- 
Toift  3.  Fi^.  Ocelle  diiparut  une  minute 
après. 

La  Ohftr'vaiiùns  de  Monfr.  Boile  fur  It 
liqueur  dont  il  a  eS^  parlé  dans  te  Jour- 
nil  précèdent  font  t.  Que  ce  mouvement 
ne  fe  faïfoit  pas  fcolement  avec  vitefTeSc 
différemment  >  mais  qu'il  efloit  encore 
circuLîire.  1,  Qoc  malgré  ce  mouvement 
la  liqueur  edoit  froide  au  toucher.  j.Que 
la  prcflton  de  l'air  y  contribuoit  le  plus; 
car  une  partie  de  la  compofîcion  qui  fut 
mife  dans  un  vafe  de  verre  c^lintirique, 
ne  (è  mût  point  j  non  pasmcfme  quand  l'O' 
rilîce  qui  n'enoït  que  de  la  groiïeur  du 
doigr  fut  débouché. 

Ce  Phénomène  avoic  duré  plufieurs  fc- 
maioes  lors  que  quelqu'un  par  impruden- 
ce cafTa  le  pot  ,  &  répandit  la  liqueur, 
Monfr.  Boile  ne  termina  pas  pour  cela  fes 
obfcrvarion$j  car  en  ayant  confervé  dant 
une  phiole  quelques  cucilletées,  \l.l4i»\'ç 

fouvent  iè  mouvoir  à  VoTàvt\a«e  (^wà."^ 


5*34        JOUKN.    OESSÇAVAMS. 

Mais  an  jour  ce  vafè  s'eftznt  ren  verfé ,  < 
mit  fin  à  fes  obfèrvations&l'cmpefchs 
içaroir  combien  de  temps  cette  agitât 
aurait  encore  duré.  Cependant  il  y  ai 
dqa  plas  de  cinq  mois .  depuis  qu'on  ai 
vèa  pour  la  I .  fois  ce  PhenomenCk 


W 


I 


XXIX. 


JOURNAL 

DES    SÇAVANS. 

Du  Lundi  j>  Dec.  M,  DC.  LXXXVI. 


n 


yeMm»ldié  voyage  duCfn'.  Chardin  m  Ptr/t 
f^SHX  Indtt  OritnlMltt  f»r  i*  Mer  Noire 
t^far  1â CeiehUt.ftl, à Lmdrej ,  1 686.  - 


A  Pré)  toutes  les  relâtioiis  4]ue  oou* 
avons  dw  voyages  fcts  en  Periè ,  H 
frmble  qu'il  n'y  auroit  plus  rien  à 
dire furcefu jet.  Ccpe nSantoatrouvedgns 
cette  prcnoier  Partie  du  Vo rage  de  M.  lo 
Chr.  Chardin  en  ceptys-U  Se  aux  Inde» 
Orientales ,  mille  cliolcs  nouvelles  £c  fore 
êurieufes. 

Les  viilrs  de  Conïlantinople  &  deCaffa 
luy  fournificotfo  premières  rem  îrfjuc!  j  8c 
il  eo  donne  d'inconnues  à  tous  les  autres 
Voyageurs,  ou  du  moins  qu'ils  n'ont  pas 
touchéet,  furla  Ctrcaflîe,  la  Colchide ou 
Mingrelie,  IcPàysdeGurîel ,  le  Royaume 
d'imtrette  &  la  Géorgie  quicomprcnnenr 
tous  lu  pays  qu'il  &  veus  depuis  foc  départ 
de  Paris  ,  juiqu'à  Ton  airîvtfc  à  li'phahan 
en  167t. 

U  dit  avoir  apçrts  àitACow^-wiwaRi^^  ^ 
fuc  pecdant  les,  j-  JAiw^tfA-xosàxA  ^'o.'Sv^^ 


r     Hm 


J-jS  }  O  Q  s    K  A   L 

de  Candie,  il  avoit  coûté  au  grand  Sei^ 
;oo. mille écusendons faits,  tant  aux 
ièrteurs  eBocmi*  qui  venoient  fe  reoi 
qae  pour  récompenfer  les  beaux  expl_„. 
des  foldats  &  pour  payer  les  teftes  des  Chré- 
tiens, 8c  qu'on  avoit  tiré  cent  raille  conj» 
de  canon  contre  cette  place. 

Pour Caf6 qui  eft  une  grande  Ville  fon- 
dée par  les  Grecs  dani  le  f.  fiecle  &  conqui- 
fe  fur  kg  Génois  par  Mahomet  IL  l'an  it'74. 
il  a  (Ture  que  c'cftl 'endroit  du  monde  ou  les 
aUmeiis  l'ont  meilleurs  &  à  plus  bas  prix. 
S'il  eft  vray  que  la  livre  de  mouton  n'y  coû- 
te que  4.  deniers  Bcle  refle  à  proportion  ,  on 
y  peut  faire  bonne  cherc  à  fort  bon  compte. 
11  paroi ft  peu  croyable  qu'eltantfur  le  riva* 
ge  de  ia  mer ,  le  poiffon  frais  y  Ibit  rare ,  & 
^u'onn'y  voyc  que  du  poiffon  falé  qu'on  y 
apporte  du  Palus  Mcotide  :  mais  peut-eftre 
aura-t-on  encore  plus  de  peine  à  fe  pcrfua- 
der  laprodigieufe  grofleur  des  poifloasqni 
fe  pefchent  dans  ce  marais ,  qui  pcfent  ordi- 
nairemcntSip.centliirres  chacun. 

La  férocité  des  Circaffiens  empefcbe 
qu'on  pénètre  bien  avant  dans  leur  pays  >  Se 
c'eft  parla  qu'il  efl  difficile  d'en  donner  une 
defcription  fort  exaâe.  Celle  que  l'on 
trouTC  jcy  de  la  Colchide  ne  fait  gu^rc» 
lionneuraux  Dames  Mingrelieanes,  puis- 
qu'on y  apprend  que  quelques  belles  qu'cl- 
ie^foicnti  elles  ne  lûfTeiii:  cm  d'cftrc  éga- 
lement dégoutatrtei  çw  Va.  Mc't.t  te  \*.\ks 
ktbitf,  &  par  ^«  mk\aa^e»  ^^"^''^^^ 


à 


I 


Des     S^avams. 
ars  âmes ,  qui  les  rendent  fourbes ,  fie~ 
es ,  perfides ,    cruelles ,   impudiques ,  Ce 
nfin  fi  méclmQteî  qu'il  In'y  a  rieo  qu'cfiei 
l'cQtreprcBnent  pour  fc  faire  des  amans, 
our  les  confefïcr  &:  pour  les  pcrdrt.  Les 
hommes  ajoùceot  à  toute»  ces  mauvaifes 
inclinatioiu  qu'ils  partagent  arec  les  fem^ 
mes,  l'ivrognerie,    le   brigandage   &  la 
cruauté  qui  leur  hit  donner  la  mort  aux  en- 
fans  nouveaux  nez,  quaad  ils  n'ont  pasie 
mo^enoulacommoditifde  les  nourrir,  6c 
aux  malades  quand  ils  ne  peuvent  pas  leur, 
rendre  la  fant^. 

Les  peuples  de  Guriel  &  d'Imiretteont. 
le  même  penchant  Se  les  mêmes  coutumes. 
Ce  dernier  pap  auqueJ  ceux  de  Guriel  fie  de 
Mingrelie  ont  long- temps  ell^  aifujettit^i 
après  avoir  fccoué  le  joug  des  Empereurs. 
de  Cooftantinople  &  puis  de  ceux  de  Trc- 
bifondc  ,  cftriDeriedcsancien».  Son  Roj', 
fe  dit  iflu  de  David  par  Salomon,  £ctaat, 
miferable  &  tout  petit  Prince  qu'il  cft  ,,  ] 
il  prend  le  titre  faflueuxdcRoy  des  Rois,    *    ' 

Il  7  a  quelques  bourgs  dans  le  Royaume 
d'Imirette ,  mais  il  oc  s'en  trouve  pas  es 
Mingrelie.  On  y  voit  feulementdeux  vil- 
lages furie  bord  de  la  mer.  I.e  refte  des  mai- 
fons  font  toutes  éparfes  çà  &  là  dans  le  pari,' 
On  Y  comptoir  if  y  a  jo.ans  80.  mille  habi- 
tans.  Aujourd'huy  iln'y  enaguercsplusde 
lo.  mille  parles  ventes  prodigieufesque  les 
Gentils-hommes  du  pays  font  de  Uvltï  Vi.C- 
^g»  fur  il  «e  te  Ti»  \ft^  VÂ^tit  ^tfSwa^*:^ 


flS  J  O  O  It   M   A   L 

ont  unpoaroirabfola.  II  iêinble  qvcceh 
dcTroit  avoir  mincie  Prince  de  Minerelie. 
Cependant  il  ne  laiflê  jpas  de  tirer  pins  de 
ao.  mille  écus  par  an  ior  ce  qui  entre  dani 
fesBflats. 

Les  vins  de  laMingreliefimtlesmeîlleiin 
de  toute  l'Afic.  Parmj  les  fepc  de  Vigne, 
qm  j  croiflènt  il  ^  en  a  qn'on  homme  ne 
peut  embrafler.  Le  terroir  j  eft  néanmoins 
fort  mauvais.  Celuy  de  la  Geoi^e  an  con> 
traire  eft  trer-fertile ,  mais  pour  cela  il  faut 
l'arroiëravecbesacoupde  foin.  Il  j  vient 
de  toutefone  de  fruits,  Scl'on  en  tire  de  la 
foje  en  abondance.  Les  peuples  n'y  font 
pas  naturellement  û  méchans  qu'en  Min- 
grelie  ;  mais  ils  le  deriennent  faute  d  Vdn- 
cation.  Le;  un'-  Se  les  autres  fê  diicct  Chré- 
tiens ,  mais  par  les  chofcs  que  cet  Auteur 
nou5  en  apprend  lur  h  tbf  d'un  P.  Theatin 
cui  fiait  la  MiiTion  en  Mingrelie depuis  lor.g- 
tenips,  rn  voit  çu'i!; n'ont  pas  la  moindre 
iuee  de  toy  Se  de  Religion. 

Les  Cecgraphfs  le  trompent  également 
fer  tous  ces  piv? ,  fi  nous  en  croyons  M. 
Cfcîrdin  11  eft  faux  dit- il,  qu'il  y  ait  une 
vil!e  ce  FafTo  au  Heu  où  eftoit  snnrfbis  l'an- 
cienne Cclchos  concme  ils  î'sfTurear.  I!  ne 
le  trouve  non  p!u$  aucun  reftige  de  la  ville 
de  Sebafte  qu'ifs  ont  phcrfe  à  l'embouchen- 
re  duPhaie  8c  il  ne  refte  rien  des  ruines  da 
f  jrneux  Temple  de  Rbea  con:acré  ièlon  les 
\  hiûOTÎens  au  celte  &e  \,  C  4u.  tem^  de 
i'£ipperecr  Zenon  »  *i«ws«tt^fa«^«»in 


!c 


Des     SçAVANt.       f  jy 

ïtnî  le  bai  Empire.  Tout  ce  que  M.  C,  â 
«marqua  de  conforme  à  ce  qu'ontdit  les 
inciens  de  cet  endroit  de  la  mer  noire,  eft 
u'il  j  a  beaucoup  de  Faiiàcis  qui  au  rapport 
Martial  &  de  quelques  autres ,  ont  e&é 
lomtnez  ainlî  depuis  que  let  Argonautes  en 
turentapportédes  bords  du  Plulè,  dans  la 
jrece .  où  aupiravant  l'on  n'en  avoit  ja- 
naisveu. 

ily  »,  dt  hftinei  croire  qu'on  ait  dit 
lUÏTi  vray  touchant  le  nombre  des  Mai  (bus 
le  k  Ville  de  Rcy  la  plus  célèbre  Se  la  plus 
;rande  autrefois  de  toute  l'Aiie ,  où  feloa 
a  Géographie  Perfane  l'on  comptoit  ait 
).  fiecle  dans  chacun  èa  pâ.quartiersauA 
juels  h  VilleÉtoit  divfféc,  4â.rues,  dans 
:haque  rue  400.  Maiforis,  cequinefairoic 
)as  moins  de  441a.  rues  Se  un  million,  Tept 
:ents  ,  fbixantc  fix  mille  quatre  cents 
Vlairons:  6400.  Collèges,  lââoo.  Bains > 
If 000,  tours  de  mosquées,  ixqoo.  mou- 
int>  1 700.  canaux  &  1 3000.  CaravanJèrais 
)U  hofteileries.  M,  Chardin  ne  p;[iiepa3& 
ivec  rai  Ton ,  qu'il  7  eût  la  moitié  autant 
l'hommes  qu'on  veut  nous  faire  accroire 
]u'il  y  avoir  de  maifons.  On  voit  encore , 
iit-ilv  quelques  vefttges  de  cette  célèbre 

me. 

'  On  peut  juger  par  ce  peu  de  remarque» 
[ne  nous  «enous  de  toucher  fur  tous  ces. 
liffêrens  pays .  de  tout  ce  que  cet  auteur 
loas  aurait  appris  de  celuy  des  Amazone» 
'ilivokpùy  pcflctt er ,  \\  wi.» wï^  èl\ï«- *«* 


F         ver? 


k. 


JOURN.    DES   SÇAVAMS^ 

«lerveiliesen Géorgie,  maïs i)  n'a  ïco pe- 
fonne  qui  y  ait  c&é;  aînfiil  n'apùenrin 
«pprenarcdepius  iingulier  >i.>j(ic  ce  qa'«i 
Jaj  dit,  en  luy  faifant  voir  cliez  le  Pria» 
de  Géorgie  un  grand  habit  de  femme  ^'ant 
groflc  étoffe  de  laine  &  d'une  forme  tOQtt 
particulière,  quecet habitaroitfcrvi àme 
Amazone  qui  fut  tuée  auprès  de  Ctketr^ 
cA  le  Gurgiftan  d'aujourd'auy . 
JLtfuttttion  de  l'Htrefie  ië  Cal-utn  fdr 

fenlt  DaBrine  de  Mrs,  de  l»  R.  P.  R  ' 

àParischez  A.  Lambin  i6B6. 

Rien  ne  frappe  tant  un  homme  de  boa 
fens  qui  cherche  de  bonne  foy  à  i'é- 
daircir  de  la  veritéque  de  luy  faire  voir  les 
AbfurditeK  Se  les  contradi fiions  qui  font 
renfermées  dans  la  doârinc  qu'il  embniTc. 
C'eft  de  ce  cofté  que  cet  Auteur  attaque  Ici 
Calviniftei  touchant  le  Baptême ,  la  Cène , 
l'Eglife.  i'EcritureBcles  Commandemecu 
de  Dieu.  Il  le  Ftiit  d'une  inanicre  populaire 
afin  que  les  dus  lîmples  le  puidènt  com- 
prendre. Cela  n'cmperche  pas  que  quel- 
qnefoisil  n'y  mâle  quelque  pafTage  des  PP. 
^3rt  choifis  &  certains  petits  morceaux 
d'Uilloixe  qui  ne  font  pas  mal  à  (on  fujet  ; 
comme  par  ex,  lors  qu'il  dit  que  demjroe 
i]uetes  Arriensdansl'efpace  de  i  o  an  nées  fi- 
rent diverfesprofeiTi  on  s  de  foy  qui  cftolent 
contraires  tes  unes  autres,  les  Cakînilles  de 
fDémeostfouvcntcliangéleurspri  ncipes  At 
jf  onr  mis  tant  decouUwwwx'^iiAïfeifc- 
«■iii/cat«liX-BiÊI»es.  \o'^'^ 


p 


JOURNAL 

ES    SCAVANS, 

Du  Limd!  1 1  Dec-  M.  DC.  LXXX VI, 


Xfifiriptim  GtBgr»fhiqut  ^  HiJlori^Ht  dt 
U  Mer  et  rtcùnquife  f»r  Us  Vtnitiim  :  dit 
Royaume  de  Ntgrepent  ^d'/tutrts  lieux 
cirevnvoifim  é^t.  par  le  P.  CersnelU  Ccf- 
mographe  de  la  Rep.  de  Venife.  in  f»l.  ^ 
in  3.  ^  Paris  chez  Cl.  Bubia.  &  Nie.  Lan- 
glots.  16^6.  \ 

IL  0*7  ^  P>s  encore  un  an  qpc  cet  ouvrage 
eft  compofé ,  &  l'on  en  a.  déjà  fait  Sx 
Editions  différentes.  Ces  deux  dernic- 
res  font^  plus  amples  que  les  3.  qui  ont 
eiléd'abord  faites  à  Venife  &  que  celle  qui 
a  paru  en  Hollande  fur  li  En  de  l'Ella  der- 
nier ,  car  l'on  trouve  un  ptuf  grand  nombre 
de  plans  datis  chacune  des  deux  parties  qui 
le  compofent.  , 

Lt  I ,  traite  des  divers  noms  de  la  Morée , 
de  fon  étendue,  de  fa  figure,  des  divifions 
anciennes  &  moderne»  de  fes  Provinces  8c 
de  fet  confins ,  à  quoy  l'Auteur  ajoute  une 
defcription  geographic^oe  Bt  hvftnti»»s.  i-iv 
wUks  maritimes  de  ce  ?^o\'i>ïOit.  Vtiïa.'^ïi- 


p 


5'4t  J  b  V  K  M  A  L 

daos  la  s.  des  golfes  &  dei  Ecneili  de  b 
Mor^e.  deiIfletadjacentutTeclean  vtt- 
les  8c  de  qnek^nes  autres  qui  foat  fituée* 
daos  la  mer  Ionienne. . 

ToBtlefBoodcfcaitquekMoiée  fotan* 
pelléePeloponefedePeiopi  fils  de  Tantale 
RoidePhxygie,  aflèxconimparfcmdpattle 
d'ivoire  Se  par  fbn  incefle  avec  lèspnmres 
filles  :  mais  tout  le  monde  ne  igait  pas  .l'hi- 
ftoire  de  iès  révolutions  fous  les  Empereurs 
de  Conftantinople ,  ni  de  quelle  manière 
elle  tomba  {bus  la  domination  des  Turcs. 
Le  P.  Coronelli  Dons  apprend  ic]r>  qu'après 
eftre  devenue  un  Roiaume  très-  fionjQimtdé 
petite  Monarchie  qu'elle  eSoit,  8c  avoir 
eûéfofimilè  àdiveriespuiflàncest  elle  tom- 
ba enfin  fous  celle  d'Emanuel  Empereur 
Grec ,  qui  partageant  fes  Eftats  entre  fept 
fils  qu'il  avoit,  donna  à  l'un  d'eux  la  Mo- 
rée  pour  appaoage.  Ces  Princes  s'appelle- 
ront Defpotes.  Cette  dignité  ne  fut  pour- 
tant ni  héréditaire  ni  fucceflive ,  puisqu'on 
trouve  que  dans  la  fuite  l'Empereur  en  re- 
compenfoit  quelquefois  ceux  qui  s'étoient 
rendus  dignes  de  fes bonnes  grsces. 

Conftantinfumommé  Dragares  irerede 
Théodore  II.  eftoit  Deipote  de  la  Morée, 
lors  qu'Amoratl.jr  porta  fes  armes.  Il  Ce 
délivra  d'un  fi  pni&nt  ennemy  en  achetant 
la  paix.  Ayant  enfuite  efté>:Ie vé  fur  le  Tr6- 
ne  Impérial ,  il  partagea  la  Morée  entre  De- 
netriaiflc Thomas  fes  frètes.  Le  premier 
Ut  Sparte  &  Tauuc  CoxVDXVAA.MàL^«^-L 


HF         Dis     s  ç  1  v^ 

br^ae  ces  deux  trcres  eured 
ÇvTcnt  avoir  recours  à  MeB 
■mander  fa  proteàion.  C 
perdirent  leur  fouverainctt 
ï'étant  déclarez  pour  Demi 
fur  les  Terres  de  Thomiê 
trouver  de  falut  que  dans  1^ 
me  &  y  apporta  iveclujf  ] 
dré,  Demetrias  ne  fut  p« 
puifque  contre  h  parole  q 
luy  avoieiït  tîonnce,  il  fut 
drinopic ,  où  l'hiftoire aiTà 
ferver  fa  fille  du  péril  preflî 
de  perdre  foii  honneur,  i 
l'e'pou  fer. 

•  Dansledémembrement 
Grecs  une  grande  pirtic  dt 
cet  Auteur,  de  la  Maced« 
fée,  8c  plufieurs  Ifles  de  I 
(nircnt  aux  Vénitiens.  Ll 
Veoife  a  fait  tous  fes  efibrtî 
là  pour  défendre  ces  pays' 
Turc; .  &  pour  tâcher  de  h 
qu'i  Is  font  tombez  ent  re  let 
ce  que  nous  voyons  heuri 
CCS  dernières  années,  &e1 
de  toutcî  ces  places  <jue  Ici 
donne  icy.  ' 

Nous  n'en  ferons  aucnj 
çoe  nous  en  avons  déjà  pwi 
h  Lettre  du  Sr.  Grandi  ;• 
votns  dire  en  gcncrat  <\>àc  ' 


par  H^S:  ,'  '  '^  '^«f  <JeJ,Vr"'  o  '^^'"^  ces  J 
^'"^  do  Roy  A^n    ■'^"P^'^on/e     ?"'  f 

«■MIC.  „„  '  ^""1»  *  Je  I,  "..■'  '"fa 


E 

^»  c 


;a  même  exactitude  avec  laquelle  il  a 
aillé  aux  globes  de  ftéi  de  ij.  pieds  de 
necre<]u'it  a  faits  pour  le  Roy  par  ordre 
A  ■  le  Cârd .  d'Eftrees.  11  en  fait  graver  icy 
Vcnîfede  j.  pictii  &  demy  qui  iurpafTc- 
E  tout<e  qu'on  a  encore  vcu  en  ce  genre. 
s&  formé  pour  l'exécution  de  ce  delTein 
focieté  dans  chacune  de  ces  deux  Vil- 
dans  laquelle  les  roaifons  regulifîrea  fie 
iiliéres  &  les  perfonncs  les  plus  conGde- 
Ics  qui  ont  des  Bibliothèques  font  en- 
uavec  plaifir ,  afin  de  contribucrià  ia  dé- 
ifc  de  ccsnouTcanx  globes.  Nous  aurons 
lalîon  de  parler  ailleurs  pivs  amplement 
<ian£&  des  autres. 


P/tw/ia  Evtfjue  d»  Nolt  Foëmt  Htrfiqu» ," 
wr  M.  PtrraHlt  dt  l'Ae*d.  Franc.  imS. 
I  Paris  chez  j.  B.  Coignard.  t6B6. 

Efclavage  auquel  ce  Saint  Evéque 
f  s'aflujcttit  pour  racheter  le  fils  d'une 
ive  de  Ton  Diocefe  que  les  Vandales 
lient  eiDinené  captif  en  Afrique,  eftle 
stdcce  Poëtne. 

^elques  Critiques  ayant  trouvé  que  cet 
troitdeS.  Paulin  eftoitpeu  propre  pour 
Foëme  CtuedienUquel  peut  bien  eiVre 
pure  invention  dans  quelquei'Unes  de  fes 
conftances ,  mats  non  pas  dans  la  fub- 
ice  de  l'aâion  qui  doit  eftre  crue  vra^e 
tr  toucàcr  fortement  le  tœva  îï.  ^«t 
îà  h£a  que  le  Poète  àoVt te 'Çï**^^**_. 


f^A  J  O  B   R    N    4    I.  1 

M.  Perrault  a  vaulu  juftifier  lechoîxqull 
en  a  bit  en  l'etabliffiint.par.  de  forte&pien- 
veadaocJ'Epiftrequi  cftilatefte. 

Se»  principales  raiftns  fbm  que  cette  ; 
aâion  eft  écrite  pat  UraaiutFceârerdiLOio* 
cefcétHoie.,  Auteur  canteapoi  ain  irrepi 
prochable  :  Qtt'elle  eft  ramortée  pat  S. 
Grégoire  le  Grand  en  Ces  Diuoguss  presque 
dont  les.  mêmes  termes,  que  dnu!  la.  lettre 
dlJranius  avec  des  aflîiramjea  qa'il  Cirent 
apprife  des  anciens  de  fbn  temps,  anfqnelr 
cé&iatPape  dit  qufil  ne  pouv.ait.pas  retnfir 
ià  créance  :  QueS.  FauÛnatFop  attiré  ptr 
la  âinteté de £i  vie.  Ifcsjenx  Scl'adminF 
tion  de  toute  la  terre  dans  le  fiecle  le  plus 
éclairé  de  l'Eglife,  pour  qu'on  eut  oie  y  infé- 
rer cette  a  vanture  fi  elle  avoit  eûé  hn&. 

11  ajoute  i  cela  qu'au  rapport  d'Ambroift 

dans  là  defcription  de  la  Ville  de  Noiie  ,onj 

celebroit  de  Ton  temps  en  mémoire  de  cette 

aâion  de  S.Paulinparune  coutume  qnifê 

maintenoit  depuis  plus  de  mille  ans,  une 

fefte  avec  des  jeux  ,  des  pompes  Se  des  ibe-    ' 

âaclet  d'une  magnificence  extraprdinaire. 

Il  réfute  enfuite Tes  objeûicms.de  ceux  qui 

la  rejettent  comme  ime  fiâion  toute  pure , 

en  remarquant  qu'il  n'eft  pas  impoâîble 

d'afOgner  un  temps  pour  la  placer,  puifque 

Je  P.  Chifflct  l'a  mile  en  ratt4o9.  ou  41  o.  Se 

i  Baroniusen4ï8.  on  41p.  ■  Il  fuit  l'opinion 

'«  ce  dernier ,  fuivant  laquelle  le  filence 

eS.  Aueuftin&dcS.-^ewffl»  fta  «wtfe»*.- 

ment  OC  font  à'»cmc  «^fi«S?-^^^_ 


De»     s  ç,  a  V  a  1! 
celuy-Ià ayant ccfTé  d'écrire  à  S.Pauîin  des 
ran4i7.&  ^^  dernier  eftaot  mort  en  l'an- 
née 410, 

Il  conclut  de  ces  raifons  &  de  pluljeurs 

autres  que  kfubftancc  decefailétantTeri- 

,  table  &  afTurée ,  &  n'y  ayant  que  les  cireon- 

lAmnces  qui  en  foient  douteufes  et  ine«rt»t!> 

ncs ,  il  a  toutes  les  quiJitcz  ncccHItires  pour 

eitrela  matière  d'un  Poërnc ,  quoy  que  mê- 

ne  ce  ne  foi  t  pas  ua  exemple  à  pouvoir  eAre 

lité. 

Pour  ce  c[uî  eft  de  la  manière  dont  il  l'a 
écrit,  if  l'a  ftiit  avec  dcsfîâians&desor' 
nem  eus  tel;  que  les  demande  6c  que  les  peut 
ibufïrir  une  matière  laîatej  maù  qui  ne 
font  pas  moins  agréables  que  les  fiâions  S( 
les  or  ne  mens  de  la  Poëfîe  purement  pro- 
fhiae.  11  a  ajoâté  à  la  fia  une  Epitre cré- 
tjeune  fur  la  peaitence  qui  a  paru  il  y  dé/» 
quelque  temps ,  a?ec  «ne  Ode  aux  Nou- 
veaux convertisqui  n'eftpas  d'une  moindrç 
dclicateflc  ijuc  îc  refte. 


l 


£^  Conetlf*' 

L  ,ri.s&des  notes  •  ^"  (^r.  I 

fïJrUch^le.mefm  ■    °^„^es»d" 
tiques  de  Uë^^w  ^^H 


Des  SçATAMt.  f49 
E  Se  des  myftefes  de  h  R.  Catholique , 
t  Mr.  Cocquelin  à  Paris  chez  Fred,  Leo- 
,rd.  Journal  19. 

Notitia  CoDcilioniin  HiTpaniz  atque  , 

oviOrbis,  Epiftolarum  Decrtulium ,  Se  i 

iorum  moDumentorDm  facrz  antiquita-  ' 

(  ad  ipikm  rpeâantiuai  magna  ex  parte 
i£tenu5  inedicorum ,  quorum  Editio  pa- 
iturSiImantîcz.  Opéra  Mr.  Fr.  Jof  Saens 
r  Açoirre  Ordio.  S.  Bencdict  &c.  Sal- 
lanticx.  Scfe  trouve  à  Paria  en  laBiblio- 
lec.  du  Roy. 


9«  i 


SS.  TP.  Thealogi  Scholafiici 
&  Moralts. 


Ambrofii  Med.  Ep.  Opéra  ad  Mff. 
!od.  Qcc  non  ad  veteres  Editiones  emcn- 
atafludio  Monach  Ord.  S.  Ben.  fol.  Tom 
.  à  Paris  chez  J.  B.Coignard.  Journal  1 1 , 

I  S.  Auguftîni  Hîpp.  Ep,  Operum  Tom. 
Il,  continens  Lib.  ïî.  de  Civitate  Deï. 
>pera  Monach.  Ordin.  S.  Benedicr.  fol,  à 
aris  chez  Fr.  Muguet,  Journal  1. 

Les  ConfeflîoDs  de  S.  Auguftin  ,  tra- 
uâion  nouvelle  fur  l'Edition  dct  P  P.  Be- 
ediâïns.  à  Paris  chez  J,  B.  Coignard. 

S.  JuAini  Phil.  Se  Mart.  Opéra ,  item  A- 
lienagorse  Sic.  fol.  Colon.  &  à  Paris  chez 
eb.  Mabre-Cramoify  &  Dan,  Horthe- 
îcLi,  Journal  iq. 

On- 


J  O  U   R    K    A    L 

Origcnis  de  Oratione  Dominica  tni 
tus.  Oxonii ,  &  à  Paris,  chez  la  V.Maninl 
Jean  Boudot.    lournal  14-. 

R.  P.  de  Godoy  Drd.  Pra:d.  Salroiivt 
Acad-  inS.  Th.  Mag.  Dii'paiationesThco- 
logi.ar  in  D.  Thomam,  fol.  7  vol.  Vcn^ 
tiis.  &  à  Paris  cher.  D.Horthetnels. 

Mart.  Lipenit  Bibtiothcca  rcalis  Th»- 
]ogica.  fol.  Fiancor.  Se  à  Paris  citez  It  mc^ 
rne.  Journi)  10. 

Anr.  Paduini  Ord.  Mtn.  Sermoaeshaât- 
nus  incdîti  de  Sanâis  8t  de  divcrKs.  &C. 
Aut.  P.  Ant.  Pagî  Ordin.  Minor.  con».J. 
Avenione.  &ft  trouvent  àParischeiJeu 
Boudot.  Journal  7. 

La  Théologie  affcftive  Je  S.  ThoinJS 
pair  M.  du  Bsil  Doâ:,  de  la  M.  &Soc.  de 
Sorbonne,  Nou «relie  Edîr.  fol.  i  Paris  chet 
R.  Pépie. 

Quenftcdt  (foi. And.)  TheologtaDi- 
daâico-Poletnica.  Foi.  Wittenbergac. 

Lightfoeti  {JohannU)  Opéra  omnia.  fol. 
Rorcrodami. 

F.  Bofii  {Jmnnii)  Theologia  Spirîrui' 
lis  fcholaAica  &  moralis.  fol.  Ancwerpix. 

Renferdii  {Jucabi)  Diflèrtationcs Phi> 
1  ol  og  i  ex .  4,  Franc  k . 

Robertfon  {GnUtlia.  )  Ttcfaurus  lingUK 
fani3s.4.  Londini. 

Speacerus  (J-eMtmes)  De  liCgibiis  He- 
brscorum.^.  Hagx. 

Heidani  (  Ahri^k,  )  Corpus  Tteojogw 
Chrilliana:.  4.  LugiMm'Sivx.-OTW^wft, 


"Des     Sçavans.        fy% 

orini  {Sttphsmi)  Diflertatio  de  horî» 
^Iviticx  PaffioDÏs  Jefu  Cluilli.  3.  Lugdit- 
Di  Bauvorum. 

Contfen  f  R.  P.  Adum  )  Dante! ,  ftve  de 
&acu  AuHcorura  iit<jue  Magnaçum,  8.  Colo- 
nix  Agrippins. 

Bajert  {fsh.Gmiitlmi)  Compendiiim 
Theologisepolîriva:,  8.  Jeti». 

Heideggeri  {fob.  Htnr.)  In  viamcon- 
cordix  rroteftanuum  Ecclelîaftica:  man- 
duâio.  8.  Attidelodami. 

Dilquilitio  Theologica  de  charttaie  ad 
obtinesdirn  veniim  pcccatorum  iiiSacra- 
mcntopœniccntiîe  per  contritionem  necef^ 
ûria.  8,  Embrica:. 

Derevolutioneanimarumhumanarum  : 
quanta  fit  iftius  Doârinse  eu  m  verîtaïc 
ChriftUnx  rcligionîs  conforniitas ,  proble- 
matum  centurixdusf,  ii. 

Miroir  pour  les  petlbnnes  colcrc».  ti. 
à  Li'.'gc. 

Préjugez  légitimes  contre  le  Janfetiif^ 
nte.  1 1.  â  Cologne. 

Difcours  contre  la  Transfubftantiation. 
1  Londres. 

LaMoraleduMonde.il.  Ainflerdam, 

Reflexions  Philolophique*  &  Theoiogi- 
-quesfbrleDoutreuu  Syfteme  de  la  natufe  8c 
de  la  grâce.  1 1.  à  Cologne. 

La  Cour  de  France  turbanîfée  Ce  les  tra- 
JùJbns  d<fmaf<{uée5.  ii.  à  Cologne. 


i 

K 


]  O  U   R    H    A   I.' 

Afcttfci. 

Conduite fpirituellccontenint  p! ufienn 
pratiques  de  piet<f  pour  toute  l'aance.  Pit 
le  P.  de  la  Motte  Sup.  des  Beiqab.  i  a.  àxi 
J.  Couterot  &  L.  Gucrîn. 

Entrc tiens  affeûifs  de  l'ame  avec  Di« 
fur  les  P&aumes  de  la  Pénitence  par  Mr. 
rArckcvefque  d'Alby.  i».  àParischtzA. 
Dezalliei.  Journal  1 7. 

Autres  pour  les  huit  jours  des  Exercicei 
^irituels  pir  le  mefme,  journal  xf. 

Les  inftruâions  de  S.  Dorothée  tradui- 
tes de  Grec  en  François  par  l'Auteur  ds 
livre  de  la  ûinteté  ^cdes  devoirs  de  la  vie 
Monaftique.  la.  à  Paris  chez  Fr.  Muguet. 
Journal  i8. 

La  Morale  de  J.C.  4.  à  Paris  chea  Eft.Mi- 
chai  I  et. 

OfHces  ou  pratiques  de  devotioti  tiréci 
de  l'Ecriture  Sainte.  1 1.  à  Paris  chez  R. 
Pépie. 

Praxis  recoUeâionis  annux  ad  urum  FF. 
Min.aut.  P.  Bazin,  in.  lâ.  à  Paris  ches  A. 
Dexatlier. 

Prières  Chreftiennes  félon  l'elprit  de 
l'Eglife ,  recueillies  par  ordre  de  Monfelg. 
l'Arch.  de  Paris.  11.  à  Paris  chez  Fr.  Mu- 
guet- 

Les  règles  de  la  SageHê  ou  la  manière  de 
fe  conduire  faiotcment  dans  la  vie  Cbreâ. 
1 1.  chez  J.  CouterDt  &  L.  G  uerin . 

Lohaer  (*,P.  Tc&'m)  Inftroaiopraai- 

ct 


Des  Sçavah*.  fyj 
ca  décima  fuccinûam  doifb'iDarum  afcc- 
trcarum  furomam  comprehcndenj.  8.  Di- 
liogar. 

Inflrudlions  Chrétiennes  fur  les  Sacre- 
mens.  ti,  firufiel. 

Critki,  Concionatûret  & 

Controvertifi*. 

Syaopils Critîcorum ,  aliorumque  fàcras 
Script.  Interpretum  à  Math,  Polo.  fol.  01- 
trajeâi ,  8c  à  Paris  chez  D.  Horthemels. 
Journal  2.1. 

Diftours  Moraux  fur  les  Myftercs  de  N- 
S.  &  de  h  Sainte  Vierge,  à  Paris  chez  J. 
Couterot  &  L.  Guerin. 

Primicias  Evangelicas  ,  on  Sermoens 
e  panegjricos  do  P,  Raf.  Blutcau  Clerîgo- 
Reg.  parte  i.  Liltoa.  Journal  14. 

Apologie  pour  l'Eglife  Catholique  où 
I-'on  juftifie  fa  créance,  fon  culte  &  fongoa- 
verncment  par  les  principes  mefmes  dea 
Proîeft.  par  M,  Vignes  cy  devantMiniftreà 
Grenoble,  à  Paris  chez  D.Thierry.  Jour-îr. 

Défenfc  du  culte  extérieur  de  l'Eglife 
Cath.  par  M.Bruejrs.  11.  chez  S  eh.  Maore-; 
Cramoify.  Journal  j. 

La  France  toute  catholique  foui  le  règne 
de  Loiiislc  grand.  3.  vol.  11.  àLion,  &àPa-' 
ris  chez  Robert  Pepîe,  Journal  +. 

Inftruâions  chrefticnncs  pour  [es  Nou- 
veaux convertis,  i»,  cli«  J.  B.  Coignard, 
Journal  il. 


^ 


■4  JOUKKAT. 

Reponfe  lux  plaintes  des  F^otcClauscoo» 
tre  Jcs  moyens  que  l'on  employé  en  Fran- 
cepourles  reiinir  àl'EglifeparM.Brucys.B- 
àParischezSeb.Mabre-Cramoify.  Jour.itf. 
Lettre  Paftorak  deM.l'Evéqac  de  Meaur 
aux  nouveaux  Cathol.  de  Ion  Diocelê 
pour  les  enhortcrà  faireteursfafquef,  avec 
des  avertiflemens  contre  les  fauffesLettrei 
PaftoralesdesMiniftrcï.  4.  à  Paris  cheaSeb. 
Mabre-Cnmoify.  id.  Journal  8. 

Nouvelle  méthode  poor  iaâruire  le» 
Nouveaux  Convertis  ,  fuite  des  contro- 
verfes  familières.  la.  àParis  chez  A-D(> 
zallier. 

Nouveau  traite  pour  fervir  à  l'inllniôi- 
on  de;  Nouv.  Coav.  fie  à  la  converfîoa  de 
ceux  qui  font  «icore  dans  l'égaTement  psr 
M.  QuÏQtin.  à  Tours  Se  à  Parie  chez  Mart. 
Jouvenel. 

Reflexions  fur  les  dîflerens  de  la.  Re1i< 
gîoa,  avec  les  preuves  de  la  tradition  Ec- 
clefiaâique  par  diverfes  craduâions  des  SS, 
FP.  z.  vol.  la.  à  Paris  chez  G.  Martin. 
Journal  1  o 

Traité  de  l'Elife  contre  le»  héréti- 
ques ,  principalement  contre  les-Calvini' 
ftes.  NoQv.Edit.  ti.  che»  KCt,  Michaîler. 
Journal  ($. 

Traité  de  runité  de  l'Eglife  6c  dei 
moyen;  que  les  princes  Chrétiens  ontem» 
ployez  pour  y  ramener  les  hérétiques. 8.  par 
le  P.  L,.  Thomaflia.  àParischezF.  Muguet. 
Journal  io. 

Lu 


Dis       SÇAVANS.  fff 

Les  veritcK  de  k  religion  prouvées  3c 
dcfeaduës  contre  lej  aneiennes  lierefies 
par  U  vérité  de  l'Eacàariftic.  ii.  à  Piris 
chez.  J.  Morel.  JourniJ  1 1. 

Traité  de  l'Euchariftic  en  forme  d'entre- 
tiens ,  où  fani  entrer  dam  la  controverfe  on 
prouve  la  realité  par  des  principes  avoUtz 
de  part  Ce  d'autre,  par  M.Br'ucyî,  à  Paris 
chez  Sebaftien  Mibre-Cfamoijy.  Jour' 
aal  II, 

Kortholtus  {Chriflitmus)  De  variis  Scri- 
pturx  edicionibus  trafUms  Theologico^ 
Hiftorico-Philotogicus.+.  Coloniat 

Egidîi  (t.lfidori)  CoronaSeelhiruiii.  4. 
Antwerpise, 

Brandis.  {Jeh.Ebitk.)  Concionetbien* 
nales  in  omncs  Dominicas  Ce  Ftlla,  4.  Her« 
bipoli. 

Drechfeler  (  Jeh,  Gahr.  )  Qh* (Ifo  mim 
uni  guttaSanguinisChrini  J'atisftcere  po- 
tuerit  pro  mundo,  4.  Li pfiac, 

Hifimei  Sdcri  (3  Prophmu 

KOiX  SaniSorum  Maji.  Aut.  God,  Hefl- 
fehenio  Bc  Dan.  Papebroxio  S.  J.  Tom.4, 
ficf.  Antrcrp.  S:  iParii  cke«  Fr.  Muguet. 
Journal  17. 

R.  P.  Alexandre  Hiftwîîe  Rerlefisflrc* 
Skc.  XV.  Se  uliiraum  4  vol.  8.  à  Panichcx 
AvDeialier  Journal  liS.  8c  17. 

lE.n^'s.  Silvii  Ep.  Scnenfis,  poftri  P)i  fl» 
pa  U.  Hiftoria  rerum  Fridd  ici  111  Imp  •» 

*  *    *  UM., 


À 


i 


SJ6  }   O  U  R   N  A   L 

Mf.  optimz  Dotx  Sec.  fol.  Argentonti ,  8t  ï 
Paris  chez  D.  Hortliemeb.  Joaroal  4. 

Anglix  Notitia,  five  prxfènsftatusAo- 
glix.  Lond.  Se  à  Parii  chez  le  me£me.  Jour- 
nal 18. 

ChriSoph.  Cellarii  Smalcad.  Hiftoria  an- 
tiqua  multù  acceffionibus  auâa  8c  cmca- 
data.  Cifx.  1 2.  Journal  8. 

Guida  diForaSieri  curiofi  di  vedereed 
intcndere  le  cofe  piiî  notabili  diPozzoIi.. 
Baïa ,  Mifeno ,  Sec.  dall'Abbate  Pomp.  Sar- 
nelli.  la.  Nap.  &  à  Paris  chez  le  mefme. 
Journal  ii. 

Altra  Guida  per  la  Régal  citu  di  Napoli. 
Journal  zi. 

Hiftoire  des  Aranturiers  &  des  Bouca- 
niers par  le  Heur  iËxmelin  z.  vol.  1 2.  à  Parii- 
chez  J.  le  Fevre.  Journal  1 9. 

Hiftoire  d'Augufie  contenant  lès  aâions 
avant  &  apr^s  le  Triumvirat  2.  vol.  1 2.  à 
Varis  chez  Cl.  Barbin.  Journal  3. 
'!  Hiftoire  du  Calvinifme   contenant  & 

naifTance,  fbn  progrcz,  (k  décadence  &  fa 
fin,  par  M.  Soulier  4.  à  Paris  chez  E.  Cou- 
terot. 

Hiftoire  de  la  confpiration  contre  le  R07 
Charles  11.  R07  d'Angleterre  &  contre 
Jacques  1 1 .  Ton  frère  2c  fon  fucceftèur.  1 2.  à 
Paris  chez  Cl.  Barbin.  Journal  3. 

Hiftoire  de  l'origine  Se  des  progrez  la 
Monarchie  Franjoifepar  G.  Marcel  a  Paris 
cAezD.  Thierry. 

Hiâoire  da  PontiS.ca,t  à.«  S.OwçsatKft 


Des  Sçavans.  j-j-j 
Grand  par  M.  Mai  m  bourg.  4.  &  ij..  à  Paris 
chez  Cl,  Barbin.  Journal  6. 

Hifloirc  de  GuftîLre  Adolphe  dit  le 
Grand  ,  Se  de  Charles  Guilave  Rûi;  de 
Suéde,  par  M.dePrade.  11.  à  Paris  chez  le 
meiVne,  &  chez  Dan idHorthemcU.  Jour- 
nal )", 

Hiftoîre  des  troubles  de  Hongrie  3.  vol. 
Il,  iParischezG.  deLuynes.  Journal  j-, 

Hofroanni  Diril,  Epitome  mecriea  Hi- 
iloriKUniverfalisciïilisScSacra:.  li.  Dari- 
Jea;,  &  à  Paris  chez  D.  Horthemels. 

Hiftoiredu  MontîeparM.Chevreau4.  ». 
«ol.  à  Paris  chez  la  V.  MartÎQ&J.Boudot. 
Journal  ij-. 

Hilloire  des  Révolutions  arrivées  en  Eu- 
rope en  matière  de  Religion ,  par  M.  Varil- 
Us.  à  Paris  chez  Cl.  Barbin.  Journal  10. 

Hiftoire  de  Sablé.  1.  part,  par  M.  Mé- 
nage, fol.  à  Paris  chet  Pierre  le  Petit,  jour- 
nal z8. 

Journal  du  voyage  du  Chr.  Chardin  en 
Peric  8t  aux  Indes  Orientales  &c.  fol.  à 
Londres  &  à  l'aria  chez  Ane.  Desallier  &  D. 
Horthemels.  Journal  ap, 

L'Europe  viv'ante  ou  l'Etat  des  Rois, 
Princes,  &  autres  perfonnes  de  marque  vi- 
vans  en  Europe  en  i6Ëj-.  par  P.  S.  de  Stc. 
Marthe.  11.  chee  Ch.de  Scrcy.  Journal  1. 

Orig'nesPaîatiase  in  quibus  prêter  gentie 
&  dignîtatis  Palatinre  primordia ,  tum  tlcl- 
delhergic  &  v  ici  ni  tta&aa  Mi'wiiiwis.îL'Wi 
malt  a  ad  uaiïtl^E^^S^-  ^^sK^-^fe-stg-j 


^HffS  Journal 

^H  ipçâantia  eiponantur.  Hcidclb.  4.  &  à  Pi- 

^B  TÙchezD.  HorthcmcU 

^H       Parallèle  de  l'herefîe  des  Albîgeoit  Se  dn 

^1    Cal viniftcs  par  M .  de  U  Valete.  à  Paris  ctlti 

^1     L.Roulaad.  Journal  If. 

H       Nouveau  Recueil  de  ce  qui  s'eft  paflëpour 

H     8t  contre  les  Proteftans  principalement  en 

■  France  &c.  p»r  M-  Je  Fevrc  DÔâ.  de  Sorb. 

■  4. à  Paris  chez  Frédéric  Léonard.  Journal  14. 
I  Ril'polla  di  Jac.  Grandi  M.  ProF.  dt  Ko- 
I       tom.  àunaleteeradal.iîg.  D.AIeftândroPî'- 

ni,  incorno  S.  MauraSc  U  Prevcza.  11.  iû 
Venezia.  Joitrnal  14. 

Reluion  de  l'Ambaflade  de  M.  le  Clievi- 
Jier  de  Chaumont  i  la  Cour  du  Roy  de 
Siim.  à  Paris  chez  Arn.  SenenEC  &  D.  Hof- 
theoneU.  JournaJ  1  j. 

Tiitatre  de  la  Turquie  par  M.  le  Ferre 4. 
à  Paris  chez  E.  Couteror. 

Earo  (  Bon^vtnturM  )  Anoalet  OrdtRÎi 
SS.  Trinitatis  redemptionts  captivoruin. 
tocn.  pritnus.  fol.  Romx. 

Retrinx  (TiUmami  Andrtt)  Serpe ns  ifle 
aotiquus  feduâor  ad  mentem  Doflortim 
Judxorum  &  Chriltianorum  enhibitus.  4. 
Lipfiac. 

Maji  (Htnr.)  Hiftorixaniinaltutnqua- 
drupedutn.8. 

Puffcndorfii  (SAm.)  Commeotarîus  d(; 
^       /ïbusSuccicis,  fol.  Ultrajeâ. 
^K      Bellori  {fttrï)  '•?««>!» VVUfttvum  I 
^P  Jofophorum ,  Voet^™'^'^^^^^^^^^ 


Des     S^atahi.       ^^9 

La  y  ris  {fean.  Ceerg.)  De  Betlis  in  ter 
Auib'iïcos&GaIlosHilloria.4.  Baruthi. 
,;  Qikxii  (Clamm)  Hiftc»ria  ArmenaEc- 
clefîirticï  &  Potitica,  8.  AiiguftsViodcI. 

Harinacci  {D»niti.)  Hiitoria  uaiverfï- 
lis  EiTclefiaftica  &  Civilis.  S,  Hamburgi, 

Hofrnanni  (J-fae.)  Epitomc  metrica 
HillorisE  univerfalis  Cm  lis  Se  Sacrx.  11. 
Baliicx. 

La  vraie  Hi(h>ire  comi(]Uie  de  FcaacIoQ. 
IX.  àLe^rdc. 

LesDeliccs  de  la  France  ou  defcription 
des  Provinces  6t  Villes  capitales  d'iecllc. 
à  Lej-de. 

furis  Vtrim^He  DoUeres. 

Expofitioa  des  coûcum»  fur  la  largegr 
dei  chemins ,  fur  la  delitoation  àt$  Peageï> 
&C.  à  Paris  chez  Cli.  Saugrain. 

Foreaiîa  qusedim  Opufcula  P.  Leimce  in 
principe  Gall.  Sen.  Cognitoris.  11.  i^VusK 
chs3.  P.  Auboîiin  Ec  P.  Emery.  Joumat  17. 

Jo.  Meurfij  Themis  Attica  iivc  dcLegi- 
hoi  Atticis  L.  a.  Trajeâi  4.  Journal  f . 

Nic.de  PafTcrtbustraÀatusduodepftn- 
ta  fcriptiira  &  verbij  eouitciativis.  4.  Fraii- 
cof.  &  à  Paris  chez  D.  Horthenieis. 

Vitriarii  Pliit.  R^cinardi  loftitutionts 
Juris  Publ.  Romano-Germanici.  11.  à  Paris 
■cèez  le  tnerrae.  Journal  18. 

Traftatusdua  (îngutaresde  examine  Sa- 
^arum  iuper  aquamf(vâ^ia'cn.'^!«i%'^ï^a^'>ssû. 
F/Mco/.  &  à  Paris.  \oviïn.i^.  _. 


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latftOi.rtvaï^^ 


Des     Sçavaks.        f6i 

Caftorologia  à  Jo.  Mario  ,  aufta  à  Jo. 
FnncoS.Aug.Vitidelic.  Journal  ii. 

Traité  du  mouvement  des  Eaux  Se  àca 
autres  corps  (luïdes ,  par  Feu  M,  Mariotte 
iz.  à  Paris  càez  ËAIenoe  Mkhallet.  Jour- 
nal 3. 

De  origine  Fontium  tentamen  philofo- 
phicum  Aut.R.Plot.  S.  R.  Lond.  Bcfe  trou- 
ve à  Paris  chez  J.  Bouder.  Journal  tf. 

Horcus  Mahbaricus  Cive  arborum  fruti- 
cumque  regni  Malibarici  8cc.  Pars  V.  & 
VI,  A mftel .  &  fe  trou ve  à  Paris  chez  Daniel 
Horthenaels.  Journal  ;o. 

Entretiens  Air  la  pluralité  des  Mondes, 
II.  à  Paris  chez  la  Veuve  Blageart,  Jour- 
nal p. 

Le  Monde  niinànt  ou  la  création  du 
Monde  demonftrée  par  des  principes  tres- 
iiinples  &  conformes  àTHiUoire  de  MoiTe 
1 1.  à  Utrecht.  Journal  7. 

EfTais  de  Morale  de  t'ame  de  l'homine,' 
l.ESkj.  I».  à  Paris  chez  J.Boudot.  Jotir» 
oalij. 

Méthode  pour  étudiera  pour  cnfeigner 
chrefticDnement  la  Phîlofophie  par  le  P. 
ThomaSio.  8  à  Paris  chez   Fr.  Muguet.        | 
Journal  4,.  j 

Philofophia  juxta  inconcuflà  D.Thom.'  j 
dogmata.  +.  Tom.  Aut.  P.Ant.  Goudin,  Or-  | 
dinis  Prxd.  à  Paris  chez  Jean  Coutcrot  Se  jj 
Louis  Guerin.  1 

PbyGcx  coDcUiatricis  conamina  Aut.       J 


f  6l  J  o  n  R    N  A  L 

De  cnriofitat3>iu  Plijfidt  »  Tnâatu 
&c.  Aut.J.deTertiitii.Medidburgi,8cft 
troure  iParii  diez  D.Hoithemeb.  joof 
IUI17. 

Phy  fiologia  experimentalis  in  qm  nodo- 
aes  Arifiotelis ,  Epicuri  Se  Cartnefit  fap- 
plentnr ,  errores  detcguntur  Bc  emendaa- 
tor,  Atit.D.deSnir.4.  Lugd.  Bftt.8clPip 
ris  cbes  D.  Hortlianeb.  Journal  i  e. 

Fr.  WiUigfbonii  hiftona  Pifcinm.  Uml 
fcfe  tronve  i  Paria  chex  J.  Boudot.  Jonr» 
nal  i6. 

Driadnm ,  Amadriadnm  Cloridiiqne 
Trininplius,  feu  hiftorîa  Plantaruin  Aut. 
G.  ÂTurre,  fol.  Patavii,&i Paris  chesD. 
Hortheraels.  Tournai  1 1 . 

Reponre  à  la  critique  de  la  critique  de  la 
recherche  de  la  vérité  fur  laphilofbpkie  da 
Académiciens.  ^  Paris  Journal  7. 

La  ftruâure  du  Ver  à  foje ,  8c  de  la  for- 
mation du  poulet  par  M.  Malpighi  Tra- 
duâion  nouvelle,  la.  à  Paris  chez  M.  Vil- 
]ery.  Journal  if. 

Nouveau  Sj&etac  des  Bains  8c  eaux  Mi- 
nérales de  Vichy  par  M.Foiiet.  la.  iParis 
chezR.  Pépie.  Journal  i  j. 

Stierii  {J'h.)  Prsccepta Logic»  per^« 
teticz.4.  Francofsrti. 

Me'ditationes  MeuphjlîcaB  de  Animz 
Origine,  8(c.  8.  AmUelodami. 


I 


^^^    Dis      SçATAKS.  Jfij 

^Hp-        Mathematici. 

Trcfor  de  l'Arithmétique ,  à  Paris  chez 
Ch.  de  Sercy. 

Traité  des  Hygrometrei  ou  machines 
pour  mefureT  la  fecherefle  &  l'humidité' de 
i'air.par  M.  Foucher,  Chin.  de  Dijon,  ii.  à 
Paris  chcB  E.  Miclwllet.  Journal  aS. 

Le  fameux  problème  de  la  Quadrature 
du  cerderefolu  ptir  M.MallennentdcMcf- 
fange.  i  i.  à  Paris  chcij,  B.  Coignard. 

^  Medici. 

L'Anatomîe  da  corps  humain  avec  Tes 
maladies  &  les  remèdes  pour  les  guérir 
Nou.  Edition  a.  vol.  8,  à  Paris  chez  J.Cott- 
terot  &  Louis  Guerin.  Journal  4, 

God.  Bidioo  M.D.  &  Chir.  Anatotni» hu-' 
mani  corporis  lof ,  Tibul.demonilrata.foJ, 
Amft.  &  à  Parie  chez  D.Horthem.  Jour.  11, 

Thcod.  Crsanen  lumen  ritîonalc  Mcdt- 
cum  8.  Modiob.  Journal  1 6. 

Mich.  Etmutleri  Ph.  &  M,D.  operaom-' 
nia  4.  Lugd.  gcàParisches  D.Horthemclf. 
journal  11. 

Hippocratfs  contraâos  in  quo  magai 
Hippocratis  opéra  omnïa  in  brevem  Epico- 
men  redaâ»  habentur  per  Th,  Burnet, 
Editnburgi.  lournal6. 

Hoffmanni  deCinnabarîantimoniieîter- 
citatro  Mcdico-chimycaS.  Lugd.  Bat.  Se  à 
Paria  chez  D .  Hortheme  Is.Jounialt^. 

Le  manuel  du  Chirurgien  ou  l'art  de  ^ 


I 


f64  3  o  n  K  M  A  L 

guérir  methodiquemeQt  les  playes.i  z  à  Fi- 

ris  chez  M.  Viilerf. 

.    Jo.  Muys  M.  D.  Podalirius' redivins, 

Lugd.  Bat.  Journal  t;. 

Ant.NacIcIiarderoviceni  de  duâu  ftli- 
yali  novo.  faliva ,  8cc.  Lugd.  Bat.  Journal  4. 

Jo.  Conr.  Fejeri  Mericologia  feu  de  Ru- 
minantibns  &  ruminatione.  4.  Baiîl.  8c  à  Pa- 
ris chex  D.'Hortiiemels.  Journal  1 6. 

Régime  de  Santé j»ar  le  Sr.  D.  L.  C.  i  a.  i 
Paris  chez  Villerj.  Journal  14. 

De  Specificorym  remediorum  cum  cor- 
pufculari  philoibphia  concordia  Ant.  R. 
Boyle.i  1.  Lond.  &  àParischez  la  V.Martiii 
^J.  Boudot.  Journal  17. 
.  VieuiTens  (  RsymuniU)  Neniograpliia 
univerfalis.  fol.  Lugduni. 

Rayi  {Jottn.)  Hiftoria  plantarum.  fol. 
Londini. 

.    Malpighi  (MarctUi)  Opéra omnia.  fol. 
X^ndini. 

Wedelti  (Ceorg.Wtlfg.)  Pharmacia  A- 
.croinatica.4.  Genevge. 

Bohnii  {Johanmi*)  Circulas  Anatomi- 
CO-Phyfîologicus.  4.  Lipiîx. 

Paullini  {Chriftu».trMncife.)  Bufo.  8. 
Korimbergx. 

Strauffii  (Laureatii)  Paloefira  Medica.8. 
Gieflie. 

Lamzweerde  (  ftU.  Baft.  )  Hiftoria  na- 
.  turalis  malomm  uteri.  8.  Lugd-  Batavoc 

ÇoimopoUteHi&oittBtjButUs.  la..  Ln- 

gâiuùSsmotmt  .ç. 


> 


Dis       SÇAVANS,  J6y 

Briggs  (GféiUelm.)  Opthilmographia. 
i,  Lugd.Batavor. 
Nerii  {jîntmii)  De  Aitc  vieraria  Librt 
I,  In  I  a, 


{ 


Oratorei  &  Foeu. 


Bacco  in  Tofcana  ditirambo  c9i  Franc. 
Lhedi  Acad.  délia  crufca  4,  in  Fircnzc. 
ournal  19, 

M.T.Cieeronis  adfarai!.  Epiftola:  Intcr- 
irecatioaeSc  ootis  illullravit  Philip.  Quaf' 
ierS.  L  ad  ufiim  S,Oe[pbîni.  4.  chez  D. 
rhierry  3c  li  V.  S.  Benard.  Journal  i . 

Difcours  prononces  à  l'Acad.  Fran^offe 
lar  Mrs.  de  !a  Chambre,  à  Paris  chez  P.  le 
'etit.  Jotiroal  1 8. 

DifcoursfatyriqoesEc moraux,  ouSaty- 
es  générale;,  à  Paris  chez  la  V.  Blageart.'* 
oumal  1. 

Les  Idilles  de  Bion  5c  de  Mofcbus ,  tra- 
uites  du  Grec  en  vers  François  avec  des  re- 
narques.  i  i.  à  Paris,  chez  P.  Aubouin  Se  P. 
Imcry.  Journal  ai. 

JugcmensdesSçavansfur  les  poètes.  11. 
.yol.  à  Paris  chez  A.  Dezallier,  Journal  17. 

JUTcnalis  fatyr^e  fcholiis  veterum  &  re- 
eatioram  illuftratac.  4.  Ultrajefti  &.  à  Paris 
hez  D.  Horthemels.  [ournal  1  j. 

Oraifons  Funèbres  de  très- haut  8c  tres- 
'Uiflint  Seigneur Mcffire Michel  le  Tellier 
'hr.  Chancelier  de  France  ,  car  MeCTcl- 
ncuts  de  Mcaux  ït  àe\.a.vwiî  ^<i.  V4».™. 


I 


de  h  Caille  &  Fr, 


f66  j  o  tr  R  H   A   L 

chcï  Scb,  Cramoily 

Muguet. 

S,  Paulin  Evêque  de  Nok.  Poème  hero- 
que  par  M.  Perrault  de  l'Acad,  Fr.  8.  à  Bail  i 
chezj.  B,Coigoard.  Journal  î8. 

N[c.  Partheeii  Giannéttafîi  FiTcatomSl 
Nautica  8.  Neap,  Se  à  Paris  chez  D.  Hon-  ' 
hemels.  Journ»!  îo. 

Jo.  Roi.  WetflMiii  pro  grxca  &  gennim 
îinguae  graecae  pronunciatione  oraiieiKs 
apologeticie.  8.  Bafil.  Se  à  Paris  chez  Bau' 
dot.  Journal  lo. 

Muklphorti  (Htnrîei)  Poêmtta.S.  Wn- 
tifliviï. 

Panli  Petrocoot  (BmtitifH)  Poê'mitaS. 
Lipfix. 

Philelegi, 

Bibliographia  Hift.  Chronolog.  &Gfe- 
graphica  novilTima.  Aut.Corn.  à  Beugheoi' 
II.  à  Paris  chez  D.  Horthemels.  Journal  j. 

'Il  Cererooniale  politico  e  hiftorico ,  di 
Grcg.  Lefi  6.  vol.  Amftel.  &  «Psrii  chei 
Horthemels.  Journsl  7. 

Conrerfattons  morales  a .  Toflt.  1 1.  i  Pl< 
rischezGuilIain.  Journal  af. 

Joh.  Dcikhcrri  de  fcripti»  adefpotii. 
pfeudographis ,  6c  ruppofîtitîii  la.  Acnftel. 
Journal  14. 

La  fcicnecM'art  des  Dcfifts  par  le  P. 
Meneftrier  8.  i  Pari»  chez  R.  j.  B.  de  !i 
Caille.  Journal  f . 

OSt.  Fcrrarii  de  re  Tciliam  Lihri  7.  4* 

Pau- 


I 


Dbs     Sçavahs,        f$7 

Patavii,8c  à  Paria  ciei D.Hortheœ .  Jour.i ^, 

GeminE  8c  Iculpturx  anciqu£  dcpîâx  ab  ^m 
Léon,  aaguft.  Additacarum  enarratioue  ia  ^Ê 
latin,  verfa  ab  Jac.  Grono?.  4.  AmftcL  ^ 
Journal  4. 

Thcod.JïnlTonii  ab  Almeloreen  opxitca-  ^ 
la  ,  Are  antiipitatuTn  è  facrisprophanarum  H 
ipecimen,    coajeâaoea,    &c.  8,  Amftd. 
Jotinialj-. 

Jafïtiie  ad  Gronovram  Apologema  ,' 
Romac.  Joarnai  ij-. 

Traité  des  Jenx  &  des  di vert  iffc mens  par 
M.  Thîers  ii.  à  Paris  chea  A.  DeiaUicr^ 
Journal  i  j. 

Traité  de  la  Marine  par  le  Sr.  Catherî- 
not.  à  Bourges.  Journa!  10. 

Ant,  Mathw  de  Nobïlitaie  ,principibijs  > 
Stc.  4.  Amftd.  Journal  a/ 

G.  Mœbii  traâaCnsphilologicO'Theolo- 
g!  eus  de  Oraculorum  origine  Btc.  Lîpfiac  gt 
a  Paris  chez  D.Horthemels.  Jourmuai. 

Ejufd.  de  xato  ferpente.  ibid.  Jour» 
nal  x6. 

Dcfcription  du  Monument  érigé  i  tft 
gloire  du  Roy  par  M,  le  Maréchal  Duc  de  la 
Feuillade.  à  Paris  chez  Scb,  Mabre-Cra-_ 
moify.  Journal  8, 

Le  nouveau  Negotiant ,  contenant  les  re- 
duâiom  coûtes  faites  des  mefurespoii^Sj  Se 
monnoyesdeFraccejStc.  par  S.  Ricard.  4- 
à  Bordeaux,  Se  à  Paris  chez  P,l'Eic1a<Iân. 
journal  14. 

Le  origine  dclla  Lingualtalianacomi»- 
W  lace 


'f6Z 


J   o  n   R    H    A    t. 


latedilfig.  EgtdioMcnagio.  fol.  Genetz. 
[Journal  rj. 

Thefaurus  ex  Tlidauro  Palatino  ,  Cm 
i  geromarum  Se  numifmacum  qux  in  Eleâo- 

j-ali  Cimcliarchio  contineatur  elcgaDtio* 
r  jum  dirpolttio  Aut.  L.  Begero.  fol.  Heid. 
[  &  à  Paris  chez  Boudot  &  Horthem  els.  Jour- 

EduTard.  Bcrn.  de  Poaderibus  &  menfii' 
\jK.  Ojconîi,  Se  à  Piarisches  J.Boudôt.  ]ott^ 
|ml  II- 

Vet.  Romanonim  Reîigio ,  Caftrametl- 
tio.&c.  Aut. G. duChouI.4.  Amflel.  Sci 
Paris  chez  le  mefme.  Journal  14. 
.  La  Morale  deTacite.l.Enki  de  laFllK- 
rie,  par  M.  Amelot  de  la  Houflâye.  ii.  t 
Paris  chez  la  Veuve  Martin  &  J.  Boudot. 
[journal  u. 

I.  Oel'ucilitédes  Voyages,  par  M,  Baudc* 
[lot  %,  vol.  i  Paris  chez  P.  Aubouia  &  P- 
[ïosery. 

1.  Schraderi  (Chrljispk.)  Tabula: Chrono- 
.  logîa .  fol .  H  cl  m  (lad  i . 

Lampadlus  Cfacoèm)  De  Republîca  Ro* 
saao-Germanica.  8.  Argentoratï. 
Rofteufcheri  (ffo/^.iGrammaticseGnt- 
eCompcndium.8.  Gedaoi, 
—  '-  De cognofcenda  Syllabarumquao- 
JcateapudGrxcos.S.  ibid. 
Lindncrn  (Joh.)  Fodina  ling.  Latînz.  8- 


Pc 


xcnfelder  (P,  Mkhittl)  Ethica  Eplili^ 
"   Diliogx. 

Pou- 


.    D  ç.  s     S  q  A  7  A  n  i:        f6^ 

Policicacuriofa,  fivedircurfus  Jurîdico- 

Politicus  de  Statiltis  Chriftiaais,  8.  Oftero- 

duni.  ' 

Angliznctitii,  &ve  pr^rem  Anglix  Û2^ 
sfucdnâcenucleatai.iï.  Oxonii. 


Seriftoref  Eçctepâfiici. 


Nouvelle  Bibliothèque  des  Auteurs  Ec- 
clefiaftiques,  par  M.  du  Pin  Dodl.  de  Sorb. 
8.  à  Parischei  A.  Pralard.  Journal  1 3 . 

Differcationes  Cyprianicae  15.  A  Ut.  H. 
'DodTvello.  fol.  Oxonii ,  &  àParU  ches  J, 
Boudot.  Journi]  I. 

Eccleiiîc  Greca:  moniim«nfa.  Toro.  5.' 
colleftore  &  interprète  J.  B.  Cotelierîo  4. 
àPârischeï  Fr.  Muguet.  Journal  13. 

De  Legibu;  HebrseoTum  ricualibus ,  Aat* 
J.  Speocero.  Hag.  Cam,  &  à  Paris  chet  J. 
Boudot.  Journal  10. 

Sapplementum  de  Scriptoribus  vel  Scrîp- 
tisE.cclefiaftici?,colIeaoreP.CafîmiroOa- 
dinPrsem.S.  chez  A.IJezatier.  JournalS. 

Burnetî  (  Gilbert i)  Hiftoriœ  Retorma- 
tionUEcclciise  AnglicanïE.  Pars  prima,  fol. 
Genevse, 

Modclii  (Geerg.Ltcnhardi)  Mnemonea- 
maHinoricum.  toi.  Viudsheonix 


3 


T     A     B      L     E 

Matières  cootenuës  duulei . 


J 


De  VJiaaéeWPÇMOOLWl. 


itTseitt.  ,  .•  .■■-.  ..    il}.    . 

MnfMjmm^ittfrtmivrifrùt^f^.,  ai* 
Advniê  ,  fy/Ut  m  fim  meiamir  tjiififfi 
jflUitidtntdlirttLm  AUxMuIri».  .  .391 
.!  Air,  ^U*fi  frtmitr  friii€if^J*satùcttf, 
Belles  expériences  Ik-ieffns.  fif.Ken^tiA  1 
ttmfi  4*  i0jMn^èf»uUeJÛtir4elMfii$Til, 
efi  fUtsimmidt.  fiB 

JMgi«le  ,  motet  ««  lt»li*  ,  f*  ^nrkâilt 
■fitHMiw.  449 

S.  Ainbroi(è..  fii  friteeiésh  itiulu»  fm 
érudition,  fin  éloquence,  O^.  ij%.fr^it 
&  èeiutti  de  î»  noHv.  iditim  d»  fii  omi-  , 
vres.  ibi^  •  ' 

Amérique , files  Apoftresy  ontpsjft.  j8tf 
Amiantus,  alum  ae  plume  oulinincom- 
iujiibh.  »jtf 

.y.  Antoine  it  PaA.  ttou-ueftux  s^mw» 


m 


Tablk   ses   Matiek. es,' 
Aflyrieos,  duré*  (^  Uttidui  it  Itur  M»- 

trehie,  439 

S.  Athanafe ,  J!  les  J.  Hômtlies  qut  Lue. 

ialfisn,   j»  fubliéei  fous  fan  nom  font  dt 

"y-  ,  .  'î^ 

Atomes ,  phrmmtnes  qu'on  peut  Mttt- 
iuëràlturccfnUmtnt^  5"  14 

Auguftc ,  •vtritaèl*  de^ridt  eanfangiHnf- 
Xtieatrtluy  f^OBavit.  ij,  tJ>fuiv.yiff/o'«- 
TpuUé'fadeifcanJJiiiiUn  lu  ckefes  lu  fluî 
ftîitts.  59-  fts  fltis grandis  ^HulittK.  iVidi 
éens  mots  4t  ctt  Emfertmrfur  l*  tûndmite  d« 
I     fa  file.  41  - 

hts£oni,EV.  d'A»i9ul.  ASts^H'mtn* 
f     piiHiex,  fdpp  oftz,.  fit 

^       A  y  m  an,  phénomtnfs  t^  fititi  tttrietixfar 
Hy  'utrtM.  II,  s'il  U  ftrd  À  l'affreeht  d'nn 

F  B. 

BAmbous,  hh  d'un  ufa^e  frefque  ttnî- 
virfet parmi  lis  Stsmoh.  î9j> 

liinanier,  ar&rt  de  l'Ameriqut,  ufages 
^H  en  tire  dffon fruit .  314 

Banquco  "te  ,tfWjtnf  i/erefloiw.         418 

BartholinTio/».  /* /«^ erjiitioa^s'aifit- 
nirditfttng  dtsttnima'Hx.  344 

Bibliotht  jue ,  j«i  »  donné  tt  premier  l'i- 
dée dts  ùuvritges  connus  foHs  et  nom.  xiX, 
Auteurs  dus  diverfei  efpeets  qu'on  en  a  àref- 
fées.  iij.  Projet  d'itnenoHv.  Sièiiotheajte 
Isdefiaftique.  i-^V 


I 


Table 
vku.  ibid.    earaSere  (^  diffeftnct  \ 
tHvra^ts  d'u-vtc  ctux  de  Mo/chtii. 

C. 

CAffi  ville  d'jîfie  ,   CHriofiltK.»l 
Uslàdejfm. 
Calamata ,  Jitttt  tfi  l'ancienne  Thi 
l'hère. 

,  CaUga\a.,foHfiHptrdt  Xfomilieéciu} 
^^  C3.lviaiÇmc,JîhReya]ittledttrMirti 
mjufiice, 

.  Candie  ceûu  700  miUt  écus  ah  Gn 
Stign.  les  trois  dirnierts  ttnnées  dufitgt. 

Care'rae,  Kf»gtf  fart  icnlier  s  de  l'Erik 

Milan  pour  celte  abfiinence,  i)î 

Caftor ,  fan  hifiùire.  loi.  ufage  mtdicini  ' 

âiplufieurs  defei  furtits.  104.  CaftorciiOi 

ce  5«f  c'tfi.  ibii| 

Ceinture,  coutume  dts  marii  de  h  it^ 

tacher  »  leurs  femma  lu  f  remire  »«j»  it> 

leurs  noces.  }9l| 

Cérémonies  Judaïques  ,  s'il  r/î  f»0^ 

d'en  apporter  des  cMufts  nti/onnétt.i^i»» 

tifs  ^lée  Dieupeuiy  avoir  eus  en  ■veut,   ibï^ 

CJiaux  de  Si»m  d«ri  des  100   (^  iM 

Ans.  ;9J 

Chevalier  es  Loix,s  qui  ce  titre  autrtfH 

donne  en  France.  i^l 

Cité  deDiea./DO  hifioire.  iS.  livresi^ 

S.  An^ujlin  là-  de  fus ,  combien  eftim  ex,.    « 

Conci  lesie  Pife  ^  de  Bajie ,  s' Ht  ont  Ml] 

farm  les  Conciles  généraux.  t^ 

Confulats  des  Empf.  B.om.  rtckerthat» 


ja 


s     Matière 
»  nBMVtUts  dieouvtrus  là'dtjpts. 

t  i/le  fammfe  HHtttfm  fur  Itsj/tr' 
!.  Ahinoiis.  f4+ 

j  particitUritex,  remarquailes  fur 

13» 
mes  ,  diverfii  ctàtumei  des  fett- 
'  fUi/antts .  70 ,  &  fui V. 

,  nul  animal  venimeux  ,  ni  ear- 
ns  cette  i fit.  jiy 

Si  muviSie tfptce dont  ftrfonne  n'» 
tU.  331 

ï»  éducation  parufte  ehimne  re-' 
340 

B. 

f 

inemirk  ,  fa  ptrvtrjton  venue  ah 
îet  d'une  vendehft  d'Oranges.    170 
iverte  des  fatellitei  de  Saturne.' 
tturne.  Autres  faites  ducofti  delà 

i83" 
«E  de  parenté  prohiber  pour  les  Ma- 
\umd  refireiats  au^.  fii.  qui  du 
«premier  donné  des  difpenfet  fttr  ce 

îbid,' 
es,  leurs difertntei  efptces.jf. leurs  ' 
'.  règles  pour  les  tien  faire.  j6 

rolhce,/a  patrie,  fit),  en  quel  temps 
I.  ibid.  caraSere  de  fes  ouvrages. 
idttSions  latines  ^  frartpùifes  de  fet 
nu.  ibid. 

y 

[  Eaui 


E. 


Au 


et  ^te'tft  qu'un  fotued'emu.  iU 

Êglife ,  Jim  imité  itMili*  fur  l'Eerhimé 
Usir.  339.  e9>^uiv.  oiligMticm  d**  triÊM 
érdêi  MvéquisMU  mamtimf  ii^ky  fân 
revtnirUtfeuplts.  ibii 

Eloge  de  Xi.  Cttilitr.  Jj/A 

Emeniudes  d'un*  èttuiti  &gMff*iir  f» 
ilptufts.  440 

En&nt  }»i  erii  dam  h  vtntrê  4»  f» 
m*r$.  166 

Epifcopat, ordre  différent  de  Uprêtrtfe,1 
ECpigpe, JperHfided'Mn  Amiétg»JtmrÉf- 
f»pul.  lof'   tr/ùt  fUifmt  der  l»fi*rH  m 
eette  nutien.  107 

'  Jjle  ETpagaole  d'eu  MppeUée  San  Domin-    '  / 
go.  314.  fingularité  dit  oranges  q»'e»f 
cueille. 'ûiid.  revenus  que  leRfjfU'&ffaffit 
tire  de  l'Amérique.  3ii 

Extrait  du  "fourn.  d'Angleterre  tonte- 
mtnt  quelque  ehofe  dtfortfingulier  touchant 
une  fille  d'Irlande  »  qui  il  eroififlufiturs  ter- 
nes fur  le  corps.  66.  Autre  oéfervation  tu- 
rieufetetuhdntla  circulation  dnfamg.  136 
Autre  obi*^*"^  ^  M.Fapinfur  une  mathin* 
tour  le  mouvement  perpétuel,  avec  la  lifte 
1       ....vetnens  éf  des  baptêmes  faits  àLon- 


des  enterr"""*'  *  ^"  baptêmes  fa 
j      l'.^née  iernter».  \ii..    Kuwe,  fu$ti 
dres  lan^*'   .xl>er«»c»»  ie  M.  sUt»  î*tU 
dequtli**''  T>WV 


re 
te 
ai 
d. 

ti 
ti 
e> 
f 
f 
C 

I 
r. 

J 


\ 


Des     Matipres. 

Phùffare. -Lif.  Autre ,  fitr  Ut  AitîUti,  198 

Autre,  RtUtknd'unt  li^Meitr fitrfrtmtat»^ 

e^mfi  mtm  d'ellt-mefmt.  f  1  f 

Extrait  du  J-oitrn.  d'jiStmtgM  fimtt- 

ttont  ijueli^e  chvft  dt  emrUmx  fur  U  v*r- 

re,  x8i.  AuiTcdesN.  JO.  L.  R.  D.  L.ten- 

ttnant  U  canfirmAtu»  é'unt  gr«jftjf*  dt  f 

ans.  lûf.  Autre  :  qittiq^uii effort  txtrMt- 

iinmrts .  391 

Extrait  i'nnt  iettrt  du  Sr.   Gàrden  son- 

I  tttumt  qutiqut!  Ttfltxiam    fhiUfopktjfte» 

'  tatichant  Us  'venu  à"  ^ts  faifins  ami  rtgnmt 

totrt  Us  trefi^rs  ,   avn  dti  Jmgi»l«rittx, 

!  fart  curitufts  fur  et  fuji t  tsuehant  difftrem 

fttftj  301.  Autre  i^ M,  Seifat ,  iefcriuim 

^ particularitex.  d'une  caverne  fréi  de  St- 

hnçon.  3^5.  A\xtrc  dtimtfme,  tatuhantlit 

ffntfmiglacitreO'l»  Grotte  de  .^«"wjif^.+î  1 

Autre  touchant  uni:  EfiirigU  trouvée-  dant 

l'urttert.  roo.  Autre  dt  M.Chaz^ttt  to»- 

tirant  un  phenemeite  fart  cmritux,  f  ;  1 

F. 

FAifans  ,  d'oii  è'  psurquey  ainfi  nom- 
mez, j-ja 

Feu ,  fon  tjfence  ^fa-fortne.  1 63 

VWttVKt  fis  étranges  effets,  iB; 

Fontaines  ,.  A'm  elles  tirejft  Uur  arigi' 
at.^x.  9 j.  raifans  (^  Phtiurmtnts  ruritu)! 
fur  ce  point,  ibid.  dt^Erfeî  font aoies  fingtt- 
lieris.  aij 

Foin  I  /)7  efi  préferftblt  »  l*  Quille  (ow  ^9.       ' 
litière  des  anîmutt^x.  %^%    ! 


^ 


Table 

Ttxace,  nemirtdefesh^&itmns.  to6.  f» 
Rois  »voit»t  autrefois  acreûtitmé  de  fe  fm 
mettre  l^cùHTonnt  f(tr  U  tefitAux  gr»wk 
fcfits  del'aitnit.  fU 

curieux,  ibisî- 

Frafeati ,  /»  fim»t  ion,  ^ 

G. 

GEoffroy  de  Vendémt  jiuttttr  dr  U 
lettre  écrite  fous  fm  nom  «  Rcérrt 
d'jîrirtjfil.  fil 

Geograph.es  esrri^ti:,fur  plufiemrsfitntt. 

Géorgiens  leurs  moeitrs  (^  leur  nAtw- 
rtl.  f^,6.&fp 

Gùuiiefingulier  ea  Sicile. 

Grec ,  ancienneté  de  la  manière  de  Ufrt- 
nencer.  ^^2.  preuves  là  dtfffts .  j4p.  origine 
(J"  Hfttge  des  aecem  dam  cette  lungn e.      j f 

^.Grégoire  le  Gr»nd  fonextraêiion.^Tfts 
premiers  erafloys  ^fa  Tffiftance  afin  Eteâiois 
aiifouverainFon-tificat.  66.  S^.  finappli- 
cation  à gowuerntr  l'Eglife  (^  à  réprimer  3s 
fimunit.  iiiid, 

H. 

HEtnorragic  .,  Relation  d'itnt  htmet' 
ragie  finguiïere  ^  dt  fa  giirrifon  far 
lapoiidre  de  fimpathie ,  avec  la  defcrtpttf» 
de  ce  remède.  ij-tf 

Prcmier&Vlom.'nmt  tilt  KWMiaunLi»' 
sage  srtKuii 


t  s     Matiekes. 

B,  triginr  dtttr»nHts  4t  »  r#f- 

tfine  d' htârmneiif.  Aii. 

r,   ieiiiliemttmtnt   mtracfiltitJt 

tfang,  k  l'ttffrechtde  fo»  Cknf^ 

Itoias  Zviqut  Sutdsis  d^afttpeHr- 

387 
me ,  l'it  tft  auteftr  de  l'it  veffiatr 
Wfmtttms  ^iU  l'E^iife  ehimte:  179 
Y»its  étray^ts^  de  la  fM^o  n  pour  {g 
iurce  dt  ce  de  for  An .  Ao  i .  dtffertn- 
de  jeux.  401.  ^»ximvs  foter  let 
timei  (^irmtftiK,  ibid. 

S,  Ray*time  dans  U  Per/e ,  fa  de- 
f  3  7-  /*/^'  defts  Rois,  ibf  d, 

0e  ,fowr^i*»fitinfinommr<t.  ïji 
feuiiint  vi-vre.  ibid. 

wmirt  des  fyn4g»ptts  qit'Hs  mt 

rotf 
eÊT ,  fon  éloquence ,  fen  mitrfisK 
iaucke  du  vin,  fo»  indifférence  fur 
tjfts  dugBufl.  1^.  fes  autres  gran~ 
».  39.  p'eitrijHey  il  entreprend  it 
ie  la  grand' Bretagne,  4* 

■Entreprend  de  tram fererli*  'Poire 
\Cene'ue.  168.  n'a  jamais  âemtê 
rttfeurU  défefitionde  f.  d'Al~ 
\  Navarre.  i<q 

"^eéftrvmoni  àt  Amx  «V«^Î»î  ** 


ttttt  pUnett.  140.  ecfuir.  dkeuvtrtËt 

tscht  dnw/a  hitnde  U  plus  Isrge. 

S.  iM&iti,  fonoripnt ,  f»  frcfejjîon. 
fmfi^lt  &  fts  «uvrttgfi. .       319.  St. 

L. 

LAbyriathe   mtrvtiUe  du  m«nde 

Liinentia  pofjjfîin ,  titrtut  de  qntl^ 
ftltts  dt  f»ttfie. 

Langues,  leur  confujien  comment  fi 
IaTout  dt  Bubei. 

Lares,  ^we/j  Dimx  c'itoitnt.  147. 
vtu'és  de  Saxherniftt  &  ^e  ^Pfi»g  ^ 
fm. 

Lettres  ,  furqHfy  fende  le  rd^for 
flttJitHri  ont  entre  tUes.  1 1  S.  lettres  CI 
/«,  Capitales,  ^ttarréet  ^ Majufci*lt 
^uet'efteit. 

Leucate  tnont ,  fartiotUritex.  ^ui 
rend»  célèbre. 

S.  Louis  Arch.  de  TeuloMfe  ,  fy  1 
trreur  ^de  Sponde  ô"  <^e  IVadingeu  L 
/*■'• 

M.  ^k 

MAchine  nouvtSt  feur  le  mpmSSI 
perpeiueli/en  explicMion.  ia. 
fntaiion.  171.  repanfe  de  ï' Auteur,  i  88 
veUe  fropofitionl»  débits. 

Autre  dM  Sr.  Duvai  peur  fair»  t$ti 

met,  At  l'in-utntVouiaSsïitXtStw 


Des    Matière^. 
Réflexions  de  M.  delà  Hiri  là  ieffm.  ibid. 

&  fliiv. 

ReyMHmt  dt  Macédoine ,  quimdfini.  1 16 

Mammelus,  s'ils  defitnduient  dt  Chre~ 

fiitm.  440 

Marais  de  Lerne  ,  fumtux  far  ï'Hyàrt 

^H'Heremit  y  tH/t  1  vérité  hijieri^m  là  dif- 

f'*'^   •     V      . .  ^^ 

MiTme,fcinort^ine.  164. 

M  ar  jage .  plai/ant  rafintment  de  quelques 
P.  il  fwfetMftat.  ..  Il 

Martyrs ,  ce  qu'on  doit  croire  du  grand 
nombre  que  les  Martyrologes  en  marquent,  8 

Matière ,  fi  fin  effence  confifie  dani  l'ejltn- 
dtfë.  ifij-.  ijlat  de  U  matière  ctlejle.         i6j 

Sainte- Maure  ,  comment  anciennement 
Appettée.  129.  depuis  quand  de'venuHJIe.  1  jo 
/ts  diverfei  revelutiom .  ibid. 

Med :cine ifis  drverfes  efftces.    ijf .  (§•(-. 

Meietiusy  Cafitmn*  Chrétien ,  fes  aéies 
f»i)ftUitx.  fî% 

Methodim Svique d'Olympe  oit  dtTyr^ 
s'il  tfi  Auteur  d'un  Sermon  de  la  Purifuâ,'^ 
tien  qui  luy  tjlattriéué.  1 }  j> 

Mjjigreiie ,  nombre  dt  [et  habit 4ns.  5-37 
ItHfs  mKurs.ihid.defcription  du  pays,  ihié, 

Ejlat  Monarchique ,  préféré  k  teits  les 
gutres  par  les  anciens  Phiiofiphes ,  6 1 

Moanoye,  anciennement  faite  en  petit  es 
verges.  ijo 

Monument  t  levé  dans  Taris  à  lagUire  dit 
Roy  ,fa  defcriptian.  v"»-'»- 


T     A      B     t.     K 

vtffesrtvditritmt.  jn 

MoTchiu,  V.  Bion.  ^ 

MoBventat,  enmiuBt  ft  fmit  etlmj  ki 

fngeâù».  i(H^ 

N. 

NAfkt,  dêferiftk»  dtMttêviS».  jtt  ' 
/sfcmUtùm.  381.    mmir»  d*  /m 

£g^il*s.  381 

Niveau  i^'MW«Miiw«&ittvM*tM«.       sef 
■    O. 

OBArratioas  6>  »tnvtHes.dimiv»u  . 
t»tidtm>tl'itmm*$u-MfUMfêdêrmil,it    . 
fiârtmUtitt.  33.  AmttttfHrUmmfiirtdttfi- 
JidisimUmz,,  tmftlmtUmJ^tmfroi.  frtftfi 
éâMt  l*  Mire.  G.  80.  Autres  4<'»m  f ««Ar  ^. 
0f0rmfitrhàU/i[>udMS»ttil.ijj^  Autres 

:itf8/'  'V  ^^  fupp»tation  dis  difiremet$ 

jff  làtptuitt  des  divirt  Iùmx  ««  tBtJMt    ■ 

^f**f"-  489-    <^-  Autres  Wiom  mleên 

'•       T'Jr^ini  droite.  409 

^Aevn ,  fmticmlmrittx.  fingtiUtnt  fur 

,   ^  e^t'  ri3&fuiT. 

*«^'^  âi»»  «»*«/«»  y»»*  «î/î'^'  *î7'  A 

iSFet/' ^le%,lfir*rismi&Uurimk.    jS^ 
fw^  f ^ttC ,  motif i  tjMi  le  forttrna  »  cmf- 


D   1  J      M   À    T   I    C   R    £   t. 

p. 

PAm  philc ,  fiSi  de  Plate ,  frtmiert  qui  s 
filédiUfiyt.  441 

Papes ,  fi  les  frecêdurit  dt  ^Htlquts-uns 
i'tftx  étahiijftm  U  feuveir  indirtB  fur  U 
temporel  des  Rets.  1  $9 

Penfianiialre  d»  HeStni*  qutUe  di- 
gnité. 444 

Philippe  le  Bel,  rechtrchei  carieuftsfur 
fon  Mariage  tivfs  Sertrade  de  Mcnf- 
Ftrt.  fio 

Philofophie ,  ficelle  des  Madtmifitnt  §fi 
^féferAéh  aux  autres.  1  oS 

Pie  V.  fan  x.tle  dans  la  guerre  centre  let 
Infidèles,  405- 

Pied  d'AngUterre  ,fenraffert  tmee  cèlu* 
des  attires  pays.  iS^ 

M.  ViiOis'il  étùtt  domefiiqutde  Nerùn.fi  1 

Poëlîe ,  nbus  que  les  Faetti  enontfxit.fo6 
jiteSefài/onde  U  vie  iuy  tfi  propre.         fàj 

Poètes ,  repentir  ^  caniierfian  de  quel- 
jues-tcns  d'eux,  j 08.  éeUe  recemfenff  des 
ouvrages  de  quelques  autres.  ibid- 

Poires,  effets  étranges  d'une  efpece  de  ce 
fruit.  x%6 

Poiflbn  kfact  humaine,  199.  remariyitc 
:urietifei  ^  nouvelles  découvertes  fur  l'u* 
'âge   d*  l**    conformât im  dt  leurs 
tief.  ^         4;î-&i 

Pourpre  »  ntuveSe  iiceuvttte  t^  etftr- 
vatiensfingulieresfur  le  pai/fon  dt  ce  nam,^ 
Wr  la  iiqHeur  qu' m  en  tir  t.        \î'à>^  ^^'^''  - 
ÈkJ J^â- 


I 


vr  r»»       I 


T      A      B      L      B  M 

Preveza.  d'tit  tinekmement0ppelUt&-  \ 
€»folis.  1}I     , 

Problème  ^/*j(f  Mm»  Gttmttrw.  a$9.Ji 
ffhttion..  46%.9tûui.  >' 

fïotettimi,fre>fvti4tmiiifii>Mivttetmn   S 
tuxfkr fh^hmifrimtJt  Ott>tr*vnf*.  lit 
fltfiiir.  leurs  tlaintu  fur  Utmfimttft'mê 
ttnuH'k twrtgirdrtfitths.      J $9.  4c  hâr. 

Ptolomée ,  fu  veuvret  qu/ml  tradmim 
fmrU  I  .fih.  414 

Q'TJtrts  jfe  -eereU  é'  dtmy  etrehs,  mu- 
vtUe  manier*  iPy  nuènfuir  i*$  mm»-. 
Hs  ifimniei  ttrcifiemes ,  é^c.  313.  Scfuiv. 
Quiaquina  ,    d'où  »ffeUi  M*  •»  tnj- 
iirtr.  314 

R. 

TJ  Ey  viBt  autrefois  U  flus  grande  de 
j\.l'J{fii.  nomiretredigiemxdtftsmai' 
pas  i  difrs  rues ,  de  [es  cttteges ,  défis  éains 
^defesCaravanferais.  f3p 

S. 

Acrifices,  leur  origine.  3^^ 

Sages  Pcnmtes,  s'ilyenateijturs  tu, 
traits  curieux  là  dtffus.  73 

■^^\\n,  fa  formation.  ^.feifrincifes& 
(es  ■n/trràs:  ^s-  deconverte  d'un  nouveau 
■ondaiffdlhiiRn.  4*-  ei^ritTKes  eurieufes 


S 


Des    UATIERE9. 
ttUitis  Us  fltts  frochtf  de  cfttt  fltmett,  i  J9 
leurs  ptriQdts ,  Utirs  difiancti,  (^v.  1 45- 

Satellites ,  Itur  differtnct  d'avtc  les  fla- 
nitet  frincif/Uts.  140.  utilité  de  leurs  «bftf 
v»ti«<ts.  I4t 

Scaliger  5^/.  Cefar,  farticuUriti  dlei- 
Sve  ecmrtfrfrincipitutif  refendue.       ail 

Semiramii  rmmirt  prodigieux  dt  /et 
trMtfii.  44a 

Seneque  trttit  defen  ingratitude,  ti^re- 
fietçim prudente  Ik-dejfm.  ibid. 

Serpent  d'Airain  ,  rechtrehes  curieufti 
furet  peint.  485 

Roy  dt  Shm  fin  car»lf ère.  397.  ttaturel 
^qu»littx,dts  SiAmeii.  ibïd.  Efletiduè'd» 
Hoy/tH  mté'delaVilledeSiam.  ibid. 

Sigtj'mond  Emp.finEdit  touchant  hpeu- 
vtir dt l'Eglifidans les  cnufisfeedaUi.  3,70 

Soldats  reftiUs  de  l'IJle  de  U  Tenue  ; 
huile  tntriieiiieufe  qu'eri  tu  tire.  3 14 

Soleil ,  hy pet  ht  je  pour  Us  taches  quipti- 
roifftnt  jHel^M efi is  dans  cet  /ifir t.  3  7  f 

Sorcières  épreuve  de  l'tAU  p»ur  les  âen- 
naiftre.  f  14.  légèreté  prudigieu/e  dt  quelques 
fùTcieres  en  certains  pays .  fr6 

Sperifiqnes,rfe  coméien  defirtes.lSf.  mst- 
mtres  dont  ils  agtjfint.  i8ô.  expériences  nt- 
vitujesfur  ces  points.  Ibid . 

Soye  , ouvrages defoye  ,vemtuf  atitr'tfois 
su  poids  de  l'or.  44g 

Statues  ,    Dijfirt-atiôn  fitr  leur    srtgi-    1 
ne  ,   kdreitdtlet  dectrntf  ,   Uwr  mMM- 
re,  ^i.  ig'j.  fe.ï\i\^  ■ 


4 


Table 
Succion  ]  'Dangtr  de  cttî*  mMnittt, 
tirtrlfvtmn. 


TAdtc,j!J/«  é*  cMftittTt  âtft 
gti.  iSl.    leur  »f»gt  pHT  Ufd 

Taliioiins  >  Ittir  invtmion  «  q$ti  litmi 
t'H y  tn  a  de  nattirds.  , 

Taygeto .  miint  de  l*  Morit ,  fsr  tl 
tiutrquaéle. 

Terre ,  fia  circuit. 

Théorèmes  feltr  mtfurtr  toutUihtX 

drti  inciintx.  dont  Us  dtHX  h»fts  fufmi 

\tà'inftr.  font  faTaihiogratnmts  rtSam 

I  f^  furMllelff  tntr'elUs.  3  }  j .  Itur  démet^ 

ti9».  l 

S.  Thomas  d'A^mn  »  tutttur  vtriti 
de  l»  Somme  qut  forte  fin  nota. 

V, 

VEuts,  revolktim  fitftej/svê  qu'Oi 
À  F»ris  tOMJ  Us   qHmz,e  Jeurt.    j 
qheSe  fine  de  vtmt y  fiufitf  reflue  laiji 
mnxnoH-v.  é'pUinti  lunet.  îf 

Vers  */o/« ,  citTiofitez,  rtm*rqu»éUt 
leur  eonferrnatkn.4^2.,  nomèrt fitrprt^ 
^de  Uurs  poulmuns  (^  de  Uurs  cceurs.  \\ 
'  tnouvemtttt  de  leur  mâchoire  Uterslt.  tb 
\JiUi  odturs  Uurfint  eoritrairn.  i\ 

Vefïl ,  premier  Auteur  de  t»  diffe3it» 
terpi  hummn.  9 

Vefuvç  ttrmin  eg«s  *>»*.«  S««  ««1^ 


Table   sts  Matiexbi; 

r.  38t 

hy  eaux  mimmlts  dt  et  lit» ,  CMtft 
'  chaleur,  m,  de  qml  mmer»l  elles 
tfrepties.  zi] 

rages  ,  remar^uet  turieuftî  fur  leur 
'.  3.45".  avantage!  que  lu  anctem  m 
i.  ibid.  manière  d'tnfr^fittr.  ïbid. 
m  éf  Thummim  ce  ^ue  c'eftoit.  Jâ8 
9,  figni/Uatic n  de  ces  mots,  ibid. 

ccht,  fts  bûurgeoU  autrefûi  hommes 
de  St.  Martin ,  pourquoy  ainfinem- 
443.  é".  /^f.friviltgettir devoirs di 
ervitudt.  ibid. 


Abiecs  futls  peuples.  34^.  leurs  pt^ 
ierptsons.  tbid.  Certmenitt  Jitivei 
tïïei  elles  denntrtnt  lien,  îbld. 


I 


*É'  R  rata; 


îag.  18.  Il  g-  8.  m»ri  UCezfilt.  pïg,  ; 
îig.^.froeriurej du Palétk.  lifex Ofufi) 

J>ig.  jSj.  Ijg-  j.  rJTii* «  liJei  fi-vt.  pig.  i 
ig.  16.  cflkcez  ^»'«  mh/t.  pag.  45*0,  ]j 
STrooW  Ii'fcïFJ*j»/Mïj.  pïg.48f.  lig.p.i 
lifez«»rf.  pag.jo4.  ïig.  ^.  yugtmtat . 


Vt' 


;'^1  t