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JOURNAL
DES
SCAVANS.
A AMSTERDAM;
Cliez WOLFCANG, Waesberce»
Boom» & van S o m £ r e n.
M.DC.LXXXVIL
LECTEUR.
E me fuis cache à toy , mon
Cher LeUeur , k fins Îokç-
, temfs ej^'ilm'a ejh' pojjtble^
, par un principe de modcfite
qmjiedjîbten a tontes fortes de gens, ^
qut doit fur toftî eflre infip.iraéi/e et un
kommedemaprofejfiûtt. Tu ne fçatt-
rois piU mime encore mon nom /il
m'eût efte' permis de te le dc'gnifer da-
vantage , \3j> un travail aJJj^K de pris
de doH^e années, £? beaucoup d'exaâi-
tude a te faire part dans le7osirnal de
tout ce ^ui fi piîjji de plfts conjîderable
dans la Rep. des Lettres, ne fent fait
pajfer depuis long-temps dans les pais
lesplm éloignez. , avec celfty desperfhn-
nés (fuim'mt devancé dans ce travail.
Il efl vrajf que les Etrangers ji ont
jette' tant de confttjton , <fHe le Steur de
Beughem Hollandois ^ui vient de no tu
donner une Bibliographie mttverfelle
dont nous parlerons ait premier jottr , a
crû même i^n'un t^uatrieme ott cinfftie'-
isileuravoK mis la main ah fo«r-
A 1
nai
•eiVAtiU' fini depMÏs et
fs-la (Sfittii (tHcnne interruption.
^ç te le àonnay tons les huit jours, mon
cher LeBfur, en i6yè. comme pen-
dant cette dernière année y tS je conti^
ntteroii de la forte Ji !e fmtrnal Eccii
Jtafiiqsie , dont ttt verras bientojl le pn
mier volume , ne m'ehltgeott de me re-
mettre A la qmttz.aine. Tu trauverttê
dans les fonmaux extraordinaires i^ste
Je te donneray de temps en temps de
quuy te refaire de cette petite perte j c/»r
tft y verras ait long ce que les JonmAU»
^^s pms étrangers auront de plusJîngH^'
^Kcr ^ue nous ne pouvons donner aittri
^^fef wr que par des extraits & d'une
manière trop abrégée. L' Imprimeur te
promet même le ^urnalen petit comme
l'a autrefois commencé. Et parce cjue
de gens peuvent plus commodément
' f^avoir tous les livres qui paroiffent e\
imttes fortes de pais ^ peut-eflre te don^
tieraj^je de temps en temps comme Tors-
meprejfe de le faire , une Bibliographie
eu Catalogue exaEi de fout ce qui s'im-
rimera dans F Europe,
A 3 Powv
ce \
•i
j J
DES SCAVANS,
Du Lundi 7 Jiav. M. DC. LXXXVI.
Biffertationei Cyprianic* XII 1. ^iius
ttcctjjtt jîpftndtK , in qu» eeWinentitr
Canon Regum Aftrommicus , ï^fli Gu-
et, ô^. Ah t. Ht or. DodwtUo Dttéli-
nîenjt. In fol. OxonU. idSf.
Es I î Diflêrtatîons où l'on voit
régner une grande érudkioa
tant dans l'antiquité profane que
dans l'Eecleflaftiquc , portent le
nom de /aint Cyprien , parce qu'il y cft
traité de quelques points i^mcux où ce Fcre
a eu parc, & de quelques CouAumes qui
eftoient en vogue dans le temps auquelil a
ve'cu.
Quelques-uns des prindpaqx de ces
points font ceux qui font k fujet de la 9. de
'la 10. &de l'onzième DifTertation. L'Au-
' teur montre dans k 9. que dans le iîecie de
' faint Cyprien les Prêtres n'av oient pas le
i même pouvoir pendant la vacance du {tege
I Epifcopa! qu'aïoient eu les Evéques qua.\id
ilslercrapliflbient, conitne quc\(\ue5-'Uiiva
i i63â. A 4 V4||^
■-w>,«j dans l'ficrl^iSrP""™»'^ que
a eu part s/S- ^^^* femeux où ce PerJ
vécu. * ^^ " *«rops auquèi â a
»
Journal
i'onta?ance: Se dans la lo, il cootîauede
faire voir la difTercoce qu'il y a félon ce
Pcrc, entre l'Epifcopat & laPrêtrifei ftf'
quoy il réfute fortement Blondelqui acoa-
tondu ces deux Ordres,
Ce qu'il prétend établir dans ronziéme
Diflertarion n'a pas le même poids , parce
qu'il s'éloigne furcelàdes principes le plu
folidcmcnt établis. 11 y parcourt les dix
per&cutioni qui ont affligé l'Eglife; &aprél
avoir rapporté ce qui s'eft paflede plus con-
liderablc dans chacune. & y avoir rem arqué
^àes chofes fort fingulieres , il conclut qu'il
n'y a eu que peu de Martyrs dans toutes ces
perfe eut ions.
Cette erreur eft fondée fur ces faux prin-
cipes, I. QocSulpiccScverc qui écrivit,
foD Hiftoire l'an 400. de J. C. & de Prêtre
Orofius qui publia la liennc 17 ans aprâ>
auin bien que les autres Auteurs de ce
temps-là qui ont parlé d'un grand nombre
de Chrétiens misa mort dans les premiers
iîeclesderEglifei ne font que des faifeuri
de contes. 1. Qu'on ne doit ajouter foy aux
Martyrologes , aux Menologes Et aux Aéles
des Saints , qu'autant q ue ce q u'ils rappor-
tent fe trouve confirmé pird'autresAuccnrs
Contemporains.
On ne nie pas qu'il nepuiflê y avoir quel-
ques-uns decesaâcs ou interpofez ou tout
àfaitfuppofcz, Nousfommes Icspremiers
à nous en plaindre. Mais il ue s'enfuît pas
là que tout ce que les Martyrologes con-
tîea-
tio
qu:
Des s i^ a V a h i. jl
tîennsnt doive paffer pour fabuleux, & qu'il
faille rejetter le témoignage des Eaivains
du 4 8c du f fi eclc qui pouvoîent avoir ap-
pris ce qu'ils ont écrit des Martyrs , ou par
eux-mêmes, ou par des livres qui cftoient
tombez entre leurs tniins. Se qui dans Ix
fuite des temps refont perdus,
Tel a cflé le fort de celoy de Bruttus qu'on J
ne connoifl pas même autrement, Se quti
félon Euicbe écrivit ce qui le paffadans la.1
perfecution de Domîtienj de même qu»^
des Apologies, qui au rapport de cet Au-
teur dans la Chronique £c de faintjer6me
dans Ion livre des Auteurs EccleJîirtique»
furent p-elèntées à l'Empereur Adrien (
Ariftide & par Quadrat us lorsde la perfecu-
tion des Chrétiens fous cet Empereur. Ce^
qui fait voir que les anciens ont eu de$fc-
cours pour pouvoir parler de ce qui s'eft
■flë dans les fiecles qui les ont précédez,
oi nous manquent prcfentemcnt,
C'eftdoncen vain que ce Proteftant pre'-
tend qu'à l'égard des perfecutions de IT
glife, il s'en faut tenir uniquement à
qu'Eofebe , Laâance & les Auteurs pli)
ancicfls en ont écrit. En efïec il faudroît]
dans cette foppoiition avancer contre 1
propre fenti ment de l'Auteur qu'il n'y
point eu du tout de Martyrs fous Trajan»!
fous Adrien , fous Marc Aurele, fousSeverei
ny fousMaximin, puifqueLaâance danï^
fod Livre de mertihm ptrftcutûrum , après
"^oir parl^ 4c la pcrftcutioiidçDonvAwtv,
A j- 4l\X.
to Journal,
dit que dans les fiecles d'après, l'Eglifi
Ibufti-it aucune perfecutîon , nulios ini
arum imftttis fAJfa , juf(^u'à ce que d
longue paix Fut rompue lous le régna
Decius , extitit enim , pourfuit LaSad
fXtcruHlt animal Dtcius qui -vexant !
(Uji»m, Par où l'on voit la foiblefle do;
argument négatif, qu'il ne fera pas n
tiJc à quelque /çivant Catholique de^
truire en défendant U t'oy àa Martjrolfl
8c des Ades des Saints.
A lafinde cesDiflertations, ilyaoui
quelquesautrcsPieces, desFîflesGrees
Latins qui feront fort utiles pour dévelt
per plufieurs difficultez de Chronoloj
qui fe rencontrent vers la fin du règne/
Diocletien. L'Auteur les a nouvelle
tirez de deux MiT. dont il attribue J
Theon célèbre Mathématicien d'Aleid
dric. Les premiers nous donnent la fu
drs Confuls depuis l'an de N. S. i^S. ji
qu'en 371. & les autres qu'il attribui
l'Empereur H eradius , & dont Monir. V.
fius luy a fournir le Mf. ne commenci
qu'eniii. Mais nous ne devons pas ms
quer d'avertir que l'ordre de ces dcrni
eft ibrt confus , puifqu'aprês les Confula
l'anj-So. on trouve ceux de45'8- &d
nées fui vantes.
i
6Dej Sçavans. it 1
e mariage Chrétien , f» fainttti ©» fa dt- ^J
iiùinfeion Ui fentimem de l'EgLife Rtfor- ^^|
mée retirétdu mendt, ln\x, à ^mfter-
dara. i<S8/.
NOas n'entrerons point dans le détail
de ce Livre. Il vient d'une fource
trop fufpeâe. Mais il nous apprend une
particularité trop plaifante pour la UiÛer
pifTer. Les difciples de feu LabUadie s'ima-
ginaataïec juftice que leurs frères de laR.j
(jue nous appelions P. R.. croient aufTi peal
reformez dans leurs moeurs , qu'ils le font
effeaivemcnt dans leurs dogmes, fe fcpi-
rerent d'avec eux pour mener une vie
éloignée de l'efprit de mondanité: heureux
s'ils la menoient éloignée du fchifroe & de
l'herefic. Us font prcrentemeot cette retrai-
te à Leeuwarde dans la Province de Frife,
C'eft, dit l'Auteur des Nouv. de la R. des L.
une cipcce d'Abbaye de la Trape dans le
parti proteftant ; Êc fur ce pied-la iMr.Yvon
quicaeflle Faiseur eft, dit-il, un fécond
Abbé de la Trape ; avec cette grande diffé-
rence que les Religieux de la Trape mènent
loin du Mari-agc cette vie Angélique dont <
parle Tertulîion , ta csrn§ txtr» curnent}
•vivtre Angtli^um tft, &quelesPretendus
folitaires de Lecuwarde ne pouvïiV: fe dé-
tacher de la chair 8c du fing, vivent camme
parle cet Auteur , tant le cnef que les mem-
bres, chacun avec fa chacune, llstichttkt
A <S ic
Il Journal
depallicrcet attachement aux plaifirs fcn-
iuels d'une fi grande pureté d'aâions Ec
d'intention que M.B. croit qu'il eû beau-
coup plus ailé de renoncer au Mariage, que
de parvenir quand on s'y engage , à un d^-
tachementSc à une immatérialité aufli rafi-
oée, qu'ils n'ont aiTurément pas.
M. T. CietrùnU ad fiimiUarts ^pifloU. In-
tiTpru. ^ Noth iliafir^vk Philip. J^ar- '
titre Soc. Jefu, in afitm Serenijjîmi Del-
!• fhini. In 4, à Paris , ctiet D, Thierry &
h la Veuve Sim.Bénird. ifiSj*.
ÏL y a éequoy s'étonner qu'on ait rendu
jufqu'iey fipeu de juflice aux Epîtresde
"(Ciceron, &qu'on ne les ait pas toujours
regardées comme un des plus pretieux rc-
ftesdcrAtstîquité qui non feulement con-
. tient l'Hifloire des chofes qui fe paflbicnt &
celle deee qui de voit arriver, mais qui rcn-
•fcrme encore cent particularitez confidera-
' tles dont l'Hifloire n'a point fait mention :
Wui fournit le détail de mille chofes qui fans
cela feroient inconnues ; qui reprcfente vm
jeu continuel des paOïons Se un tableau fi-
dèle du cœur humain : & qui en^n nous,
donne outre mille belles leçons demoraJe
& de politique, le cara^ere deg plus illu<
ftresRomains.
C'eft fur ce dernier point que ce nouveau
Commentateur a triomphé j £c l'on peut
dire que c'eS ce gui rcn j cet Quyrage pi tu
^ _r-.v > 1 «utoire K
....V ic qui a rapport à l'érudition ; de re-
trancher ce que quelques-uns dei autres In-
terprètes ont d'embarraflântSc d'ennuyeux
pour ne mettre precifëment que ce qui fert
à l'intelligence de Ion Auteur , dont il rend
parla laleâure plus agréable; il met au
commencement de Ton livre les Caraderes
hiiïoriques de tous ceux à qui Ciceroa
écrit : il 7 fait connoître leurs mceurt, leurs
qualités , leurs charges , ajoutant à la marge
le temps auquel ils Tes ontezercées ; & par
U avant que d'entrer en oiatiere , il infiruit
{on leâeur d'une hiftoire qu'il eft necefTaire
de fçavoîr pour lire avec plailir 8c pour en-
tendre fans peine cet ouvrage de Ciceron.
On voit a la fin du livre quelques Index
tres-commodei. Il y en a trois entre autres.
L'un contient toutes les Provinces & les
Villes dont parle Ciceron dans Tes Epîtres.
'L'autre marque les elpeces différentes de
ces mêmes lettres pour aider ceux qui ea
veulent écrire de femblables^ '
ferme <
U t4 JOOBKAL
L'Eurepe vivante m l'eftat dis Reii , Tri».
çti Souverains , ^ autres perfsnnet d*
> marque i/ivani tn Eurcpt en 16S5'. fur
^^ F. S. de/ainte Marthe H'ifi. du Roy. /j» j t,
", à Paris, chei Ch. de Screy. i68f.
C'Eft proprement l'abrégé d'un plus
grand ouvrage que ce mîme Auteur
nous a déjà donné en i vol. fous le ritrede
l'Ellât de l'Europe. Comme le détail de
toutes les Cours dans lequel il y entre eft
• quelquefois ennuyeux & le plus fouvent in-
utile; il n'a donné dans celuy-cy que ce
qu'il y a de plus confîderable dans chacune;
fçavoîr le nom , lesarmesScle; qualîtezde
chaque Souverain , Tes principaux Officierr,
& lenomdcceuxqui polTcdeut les premiè-
res dignités de l'Eglife.
Explication d'une nmvetie Machine peur ît
Mouvement Perpétuel , propejée à Fatis,
la 4. à Paris, chez J. Cullbn. 1 68/.
ILya quelques années que roaedoicen-
teftédu Mouvement Perpétuel juiqu'à II
tureur, pour ainfi dire. Lademonftration
de Mr. deîi Hîre touchant fon impoffibilité
que nous publiâmes dans le Journal ralier-
tit un peu ces recherches; maisellene lésa
pas fait ceffer entièrement. Va ccîcbre Au-
teur d'Italie propofa l'année dernière rom-
me nous l'avons veu , quelques Machines
là.
I
" IJes Sçavanï. tf
là-dcfTus qu'il prétend luj avoir ^flez heu-
rcufetnenc réiiffi. Celuy-cy qui apurement
a beaucoup de génie , ne croyant pas les
raiibns de Mr. de la Hire aufll fortes contre
lesMachi nés où l'on ftfert des corps fluides,
comme elles le font pour celles où l'on em-
ployé des corps folidcs, en propofe encore
icy une nouvelle. Elle eft fondée fur l'Equi-
libre des liqueurs & fur les expériences du
Tuide , furîefquclles on s'eft tant exercé de
nos jours. Voicy que lie eft fa eonftruâi on.
Il faut faire dit- il, unfoîiflct de figure
piramidale long d'environ +o pouces , bien
fermé, 8tqui n'ait de communication au
dehors que par un tubefoudé àrextrcmjté
d'une de fes ailes du côté de la bafc. Ce
tube doit avoir t+ ou tf pouces de lon-
gueur &eftrc un peu recourbé parle bouf.
I On attache au milieu d'une des ailes du fon-
^^^c uo e(Gcu horizontal fur lequel il foit
^^pifpendu , & fur lequel il puilTe tourner
aifement, detelleforteneanmoinsqu'ilnei
faflepasplusd'un quart de cercle &qu'ilne^
pafTepaj la ligne honKontate& la ligne ver-
ticale, cequc l'on empêche par deux ver-j
ges de fer. Entin l'on met un valè au deA '
fous de l'eflicu &l'on place ce vafe à côtéJ
du foûflet d'une manière qui n'cmbarraiTej
point fon mouvement.
Les chofes eftant ainii difpofées vous rem-
pliflez entièrement de mercure le foûflet &
le tube j fit pour le vafc vous le rempliiïcB
' ulement à moitié. Voui coudiez le iovu
mibé
p,
n
i
tS Journal
flet horizontalement appuyant fa bafi; fur
la verge de fer qui J'empêche de tomber
plus bas comme clic fcroit naturellement
eftant beaucoup plus pcfante que la pointe.
Vous faites que l'cxtrcraité du tube recour-
fcé trempe dans le mercure du vafe 8c vouï
attachez à h pointe du fouflet un contre-
poids qui foit avec la pointe bcauconp
moins pefant que la bafe feule.
Il arrive alors que le mercure qui eftdans
le fouflet fe vuide dans le vafe parle tube
:^ui communique de l'un à l'autre , parce
■«jue le vife eftant un peu au dcfTous du fou-
fleclc mercure du foufiet n'a pour cela qu'à
fuivre fa pefanteurnaturdle. 11 continu!* à
fe vuide r tant que le fouflet demeure ea
cette difpolîtîon i c'eftàdirejufqu'àceque
ile contrepoids qu'on a ajoute à la pointe, fe
trouve en fin plus fort que la bafc qui dimi-
nue toujours , êc qu'il trinfpone le fouflet à
k ligne verticale.
Dans cette i. fituatîon le mercure refte'
dans le fouflet & répandu dans toute fa lon-
gueur fait une colonne de 40 pouces verti-
caux^, 11 doit donc defccndrc de cette élé-
vation par le même principe qui le fait dc-
fcendre dans les tubes jufqu'à 17 pouces. U
ne peut faire ce mouvement fans dilater !e
fouflet & fans laifler en haut un vuide confi-
dcrable ; Et comme le mercure du vafe
n'elteloigni^ duhautdece vuide que de ai
ou 11 pouces, ilmontedansce vutdeparlc
tube qui communique de l'un à l'autre,
EBi^
s Ç A V A K f. 17
Jfqae le mercure monte dans le mtde
ifqu'à 17 pouces. De cette façon k fouflet
£e dikcc Scfe rempli': continuellement , juf*
qu'à ce que la baie fortifiée de ce nouveau
poids dcvicane enfin plus pclkntc que la
pointe & le contre- poids , & qu'elle fiffe
quitterai! fouflec klituation verticale pour
tomber fur la verge de fer qui l'empêche de
paficr la ligne horizontale. Cette difpoli-
tion produira le même effet que la pre-
miere fois ; c'eftà dire que le Ibuflet fc vui-
dcra comme auparavant & qu'il fe remplirai
co£uite dans la ligne verticale > Ecainfi le
(nouvement continuera toûjourjdc laQ)6>
me manière.
On explique icy les autres particularités
de cette Machine. On y donne le* figures
neceffaires, pour les bien comprendre. Oo
y répond même à quelques difficultez qu'on
a formées là-dcffus ; & afin qu'on ne croyc
pas que ce foie fimplement un jeu d'elprît
où le public doive peu s'tntcrefler , on finie
par les ufages aufquels on peut appliquer
cette Machine 8c par les avantages conhdcM
ibles qu'on en peut retirer.
•
i8
JOURNAL
DES SGAVANS,
i
Du Lundi II Janv. M. DC.LXXXVI.
S4nSi Augkjlîni Operum Tomus Vil. etn-
tinens , lii. »1. de Chitate Dti. Opira
Monuchorum Ord. S. Ben, i Cong. Sunâli
• M*MrL Inftl, à Paris, cica F. Muguet.
LEs Livres de la Cité de Dieu qui com-
parent ce VII, Tome , font afluré-
ment le chef-d'œuvre de Saint Augu-
ftin : auffi n'eftce poiat un ouvrage de quel-
ques jours, mais de plulieurs années com-
pofé à loillr & avec grand foin. Il le com-
mença vers l'an 41 ;. Se uc l'acheva qu'cavt-
lon l'an 417. deux ou croii ans avant ià
mort. L'importance dufujct qui y eft traité
meritoit biea une auffi cïtraordinaire ap-
plication que celle qu'il y adonnée ; car il
s'agiflbit de défendre k Religion Chrétien-
ne contre les blafpheraes des Payenï qui
vouloient rcjetter fur elle 6c fur le mépris
qu'elle fàifoitde leurs Dieux, le faccagc-
ment delivillc de Rome de l'an 4 10. avec
les aucrçs maux caufcz alors dans l'Empire
Ro-
JOURK. OE5 S; AVAM s. 19
Romain par l'armée des Gochsious la con-
duite de leur Roy Alaric.
Saint Auguftin empio/c donc les dix pre-
mi ers livres de cet ouvrage i repondre à ce»
plaintes 6c à ces bialphemes. Il réfute dans
les cint] premiers ceux quidifoicnt que le
culte de plufieurs Dieux cftoit Deceflairc au
bonheurde ce monde. Se qui foùtcnoient
que tous les malheurs arrives à Rome ne
venoient que de ce qu'on avoit aboli & in-
terdit ce culte. 11 parcourt pour cet effet
tous les malheurs arrivez à la Rep. Romai-
ne depuis la fondation , Se il fait voir que
toutes ces calamité* ayant précédé le Cari-
llianirmc , elles n'eu pouvaient pas cftre
des effets i mais qu'au contraire elles n'é-
toient que des fuites de leurs vices & de
leurs deiordies. Dans les cinq livres fui vans
il combat ceux qui demeurant d'accord que
ces malheurs eftoient airivez dans tous let
temps, prctcadoicnt que le culte des Dieux:
tuft utile non pas pour la vie prcicnte mait>]
pour l'autre vie. Pour les convaincre de
Icureneuril montre la vanité du culte des'
faux Dîeuï. Il examine toutes les abfurdî.
tez qui eftoicnt dans leurs Cérémonies,
dans leurs Sacrifices, £c dans tout le relie
de leur Religion -, 5c il prend de là occalion
de traiter de tout cequieftjamaisarrivéde
plus remarquable dans !e monde.
A ces dix livres il en joint doure autres
où il fait comme f hiftoire des deux CiteT, ,
! celle de Dieu & de celle du Monàc. ^'^^
k
ae Journal-
décrit la mifTancc de ces deux focietez fi
contraires , & il en explique le progrez & ,
la fin. Cependant quoique ces ii livres
traitent également de ces deux Citez, ils
portent néanmoins le nom de la principale
£c on les appelle les Livres de la Cité d*
Dieu.
L'eftime finguliere que l'on a toujours
eue pour cet ouvrage fut eaufe que l'art de
l'Imprimerie ayant efté inventé i ce fut ce-
luy de tous les livres qu'on jugea mériter
d'eflre mis le premier fous kprefTe, comme
nous l'avons reinarqué ailleurs. Eginard
afltirc que Charlemagne qui aimoit la le-
âttïC de Saint Augufttn , prenoit plaiûr
particulièrement aux Livres de kCité de
Dieu. L'Hîftoire marque qu'Os elloient ft
fort au gouft de Charles le Sage, que ce
Prince donna pour récompcnfe une Charge
deMaiftre des Requeftes à celuy qu'il em-
ploya à les traduire; & que Henri VIII.
Roy d'Angleterre receut les Commentai-
res que Vive's avoit faits pour en expliquer
les difficultez , comme le plus agréable pre-
icnt qu'on Iny put faire.
Les Sçavans les trouvent admirables Be
d'une grande «tîlitépour la Rep. des Let-
tres , parce qu'il n'y a point d'endroit qui
n'y foit curieux & remarquable ; qu'il y cft
traité de toutes fortes de chofes ; que Saint
Auguftin y a ramalTé tout ce que l'hiftoirc
ancienne a d'excellent , tout ce que la Phi-
lolbpliic a de plus folidc, tout ce que les
autres
à
Des s ç a V a h «. it
autres fciences ont de plus rare ù. de plus
curieux > & qu'enfin il 3. enrichi cet ou-
vrage de quantité' de rares £c de précieux
morceauï de certains ouvrages des Anciens
qui le font perdus , Se fur tout des lirrcs
d'antiquité du fameux Varron queCiceron
dit avoir eHé i'hotame du inonde Je pius
fubtil JcJeplus doute. Ufemblemêmeque
comme il l'a adrcfle à un grand Seigneur
Romain, il l'ait principaleoicnt compofê
en faveur desperionnes de qualité, & qu'il
l'ait proportionné à leur portée en iraiunt
toutes les matières d'une ma oierc agréable
& faciJe à entendre.
Parmi ce qui regarde Iz Religion & les
articles de nôtre créance fur Iciquels les
nouveaux Convertis trouveront icy plu-
fieurs belles inftruélions pour s'afermir
danslaCiinedoftrine, on y apprend entre
autres chofes touchant le faint Sacrifice de
la MclTe qui y eiizp^MéquttidianumEc-
tltp* Sacrificittm, le ftcours 8c la proteftion
que le Tribun Hciperîns rechercha contre
les efprits malins qui tourmentoient fcs
efclaves & fbn beftail , îc qu'il reeeut en
effet d'un des l'rêtres de Saint Auguilîn,
auflîtoil qu'il eut offert le Sacrifice du
Corps de ). C. & fait àci prières pour luy,
Qbiuiit m f/terifitium côTpvrùChrifti.
Danslcchap. ai. du i4lib. ileftrapporti
une chofe prefque incroyable & dont neaa
moins Saint Auguftin aflure <juc plufieur*
ercs oat efté témoins. C'cftç^u'il'^
%% JoasNAL
awoit un Prêtre du Diocefe de Calame ip-
pelle Reftitut qui toutes les fois qu'il vou-
loit, perdoit tellement l'efprit à certaines
voix plaintives que l*oo coctretâifoit , qu'il
demeuroit étendu par terre comme mort.
& non feulement ne fentoit pas quand on
"lepiquoit, mais non pas même quand on
le bruloît. 1! ne refpiroit alors non plus
qu'un mort. Cependant il dîfoit tjuc lors
qu'on parloit fort haut il entcndoit comme
des voix qui vcnoient de loin.
Touchant la Phyfique il y a dans cet ou-
vrage des obferïations fort curieufes. Saint
Auguilin y rapporte entre autres celtes qui
nous font aujourd'huy familières touchant
l'ayman; 6c il avoue qu'il en fut épouvanté
la première foisqu'il les vit. Carje voyois,
dit- il. un anneau de fer enlevé par l'ayman,
&puis comme s'il eût corn m unique fa ver-
tu au fer , cet anneau en enleva un autre , &
celuy-là ua troiiîéme j fi bien qu'il fe fit
comme une chaîne d'anneaux fufpendus en
Tair: Et là-deffusila'e'crie , Qui ne lèroit
effrayé de la vertu de cette Pierre î 8cc. Il
pouriuit ea difant , que ce qu'il en avott
appris d'un de fes Col lègues (c'eftoit Se vcrc
Evêque de MileveJ eftoit encore plus étran-
ge. II me racontoit , dit- il, quedifnantun
jour chez Batanaire autrefois Gouverneur'
d'Afrique , ec Seigneur prit une de ces pier-
res , & la mettant Ibus une aflîctte d'argent
furlaqueileilyavoit un morceau de fer , le
fer fuivoit tous les moui^mensdcfa main ,
fans
Des Sçata tj.s.
Jàns que l'argent qui eftoit entre deux ea
leçuc lucunc impreflioa , 5cc. Nous avons
bien voulu raporccr ua peu au long cet en-
droit en pirticulier, pour fabcauté; mais
il ajoute une particularité ilnguliere qu'il
dît avoir lue , & qui mérite bien d'eflre
éprouvée. C'cft que l'ayœin perd fa vertu
auprès d'un Diamant ; qu'il cefTc d'attirer
le fier dés qu'on l'en approche ; & que s'il
l'a déjà enlevé, il le laifle tomber dans le
moment.
C'cft du f livre de cet excellcoE ouvrage
que les Percs Benediûins ont emprunté ce
beau trait de leur Epître Dedicatoire qu'ils
y appliquent fi bien au R07 , de qui Saint
Auguilinfcmble, commenousl'avûnsdit
ailleurs, avoir fait le portrait & l'éloge, en
ftiifàot celuy des Empereurs Chrétiens, que
l'on peut, comme iJ parle , cftimcr pirhai-
menc heureux , Jî jufti imferant. . . . fi
fitam farefiMem ad Dei tnltum mitxîmi
diUtandHm Mtjfftati ejut famulam fit-
einnt.
4
Dtlphinm , fi» de prima Principe inftit
tiene Am, R.B. Leone Sacovio Francifc,
m, nunc Ep. CUndattnfi. I» S, (^inii
à Paris , chez A. DczaÙier. 1 68f . ,
MOnfr. de Glandeves n'eftant encore
que Religieux cotnpofa cet ouvrage
dans le terapsqu'ontravailtoit déjà à l'Edu-
Itioa de Monfeigoeur le Dauphin. \^%
14 J O a R K A L
perfonnesqui eftoient chargées de.ces prCf.
^u:icux foïna n'itvoiejit pas Dcfoin d'in^U'
^^ion touchant ce grand art; mais ils ne fu'
■rent pas fâchez qu'on eûtieduitcn grands
^KiBc beaux vers , ce qu'ib pratiqu oient avec
Bfuccés. Nous avions veu en nôtre tangue
Hl quclq ue chofe d'approchant fous le ti trc de
f Education du Trinci ; mais ces vers vont
beaucoup au delà de cette profe ; car le
Poète après eftre remonté j uiqu' à la fource
& à l'origine de la Royauté j il vient pren-
dre le jeune Prince ipftt genitrkk »h itltjs
comme il parle : Il le confidcre entre les
Ibris de [3, nourrice i & enfuïte d'une de-
fcripti os fort ample de ce qui précède , de
ce qui accompagne & de ce qui {uit l'en-
6iDce , ce qu'il touche dans k premier li-
Tre, il traite dans les cinq autres , de l'uti-
lité Se de la neceiïité de Ton Education: il
montre à quels exercices on doit l'appli-
»quer , quels ar.ts & quelles iciences il faut
luy apprendre , quels fentimens on doit luj,
infpirer pour la Religion gc pour la pieté :
i Etparcequedetousleshommes dumonde
»il n'y en a point qui doivent eftre plus maî-
tres d'eux-mêmes que les Princes qui naif-
fentpour gouverner un jour les autres ; il
tnfeigne en dernier lieu dpqueiJe manière
il faut luy apprendre à modérer Tes paf-
fions.
IOn trouve à la fin de ce H we qa^l 'Auteur
a enrichi de diverfcs notes en cette nou-
yeUe Edition, quelques Odes dont la pre-
mière
- -
'Des âçAVÂNS. xf
oiiere eft pour Monlîeur le Dac de Mon-
tauiîer, à qui en qualité de Gouverneur de
Monlèigneurcet onvragceft dédié avec ju-
ftice. L'Auteur en a Uit l'éloge fur la fia
du a livre, 8c avant que d'entrer en cette
riche matière , il femble y préparer le le-
âeur , en di^nt qu'il eaoit jufte que la
Cour connût ^uantus eriu , luy dit-il eq
lu/ adreiTant la parole ,
quantaque ftnu fub front» tnodefiit,
Condat intxhaujlot animut virtutit ha-
norts.
DiJ/èrtation fur le veritAile degri de een-
f»ngUmiti entre Augufie ^ OSxvie , par
Mr. Rainffant Med. Antiq^. Garde des
Médailles du Cabinet du Roy , à Monfieur
l'Ahbi de la Bjique.
VOftre atny a benu dire qu'il ne peut pas
convenir que Plutarque ait efté capî-
ble de fe tromper fur le fait de la Généalo-
gie d'Auguftc. II eft confiant , Monfieur.
que cet Auteur a fuivi de faux mémoires
quandiladit * qu'Auguften'eftoit pas frère
d'Oâavie du collé Maternel , mais d u codé
Paternel feulement , comme eftant filj
d 'Atia féconde femme d'Oâavius , & Oéla-
vie fille d'Ancharia d'an premier lit du mê-
me Oélavius Père d'Augufte.
Il n'y a pas d'inconvénient de croireavec
Plutarque que le Père d'Augufte a eu ces
i6%6. B àcux
%6 Journal
deux femmes. Suétone eJiaufli de cefea-
timent en la vie de cet Empereur, » où il
nous apprend de plusqu'Atia qui eftoitd'A-
ricium & fille d'Atîus Baibus & de Julie
foeur de Jule Ccfar , fut ma.rice à Philippe
après la mort d'Oftavius. * Mais il y a
ajouté une chofe dont Plutarquc ne parle
point, fçavoir qu'il y a eu deux OÛavies
de CCS deux femmes. Octavia majore quam
tx Anchuri» ^OBaiiiamhiort, itemAn-
gufiù, t^HBsix Atinfiif centrât. Et en la vie
de Jule Ccfar, Ciiap. 17. il dit que cette
feseurd'Augufte des deux coiicz avoit êpou-
fé Marecllus, ce qui eft tout contraire à
Plutarque qui afllire que ce fut la fille d'An-
charia qui fut maiiée à Marcellus , & en
fuite à Marc Antoine qui venoit de perdre
Fulvie, & auquel oapropofa cette alliance
pour le recoaci I icr avec Augufte.
On ne fçauroit dire Ç\ Plutarquc a regarde
comme foeur unique d'Aiïgufte cette Odla-
vic dont ii fait mention ; carilnee'eftpoint
expliqué U-defTus. Maisfoîtqu'ily ait eu
deuxOûavicsou qu'il n'y en ait eu qu'une
félon luy , il cft certain que la fille d'Ancha-
ria ne peut point cllre 1 Odtavie qui époufa,
Marecllus.
Il y en a une preuve bien concluante dans
ce que dit Suctone en l'endroit dont on
vient de parler , Que cette Oâaric qui
époufa Marcelluj cftoit petite fille de Julie
fœur de Jule Cefar , car Ancharia n'eftant
point
■ SaiN»a^{. IVf II '**(, dtef. VII I,
A V A IJ 7
point fil le de Julie, maisbicnAtia comme
on l'apprend d'un autre endroit de Suetoncj
h coniequencecft en effet bien ajféc à tirer,
MaisCtccron nous fait eotendrc encore
bien netcement cette «rite dans fa j Phi-
lippique, QÙ ayant à répondre à Marc An-
toine qui av'oit reproché à Augufte que A
mcre n'efloic point Romaine a>xu d'one
famille d'Arîcium, il dit qu'il ne croit pas
quePhilippeny Marcellusfc foient jamais
repentis l'un de s'eftre allié à cette Aricieir-
ne , l'autre d'en avoir époufé la fille -, par
où l'on voit premièrement que ce n'efi
point la fîltcd'AnchariamaijIa fille d'At'ti
qui a elle mariée à Marcellus5 iqu'Augutle
eftoit aoflî fijj d'Atii , ce qui tt'eft point
contefté.
Plutarque n'a donc pâ5 raiTontlc dire qui
rOâavie dont-il parle n'cftoic pas fœur «ti
rine d'Augufte ; 8t voilà fon erreur prou-
vée pi.r un témoignage bien authentique
auflî bien que celle de Jufte Liplè , d'Anto-
niusAuguftinus, &d*;^nca5Vicusqui ont
fuivi l'opinion de Plutarqoc fans l'exami-
ner, 8c pour n'avoir pas réfléchi fur ce pif-
làge de Ciceron lequel parlant en pleinSe-
nac & en la prefence même de Philippe 8c
dcMarcellus, de ctiofes connues de tous
les Romains , ne peut pas avoir laiflë là-
delTus aucun fuiet de douter.
Au refte l'Oilavie de Marcellus queSae-
toftc appelle la jeune Oftivic * avoit déjà
z8 Journal
cfté propofée pour femme à Pompe'e par
Julc Celàr fon grand Oncle j tellement
qu'elle aefté regardée deux fois comme un
liijeE de Tecondliidon. Et par lîi l'on peut
re'pondre à rObjeftion de quelques moder-
nes qui pouravoirlûdinsÊcnctjue » que la
veuve de Marcelliis eftoit incoiîfolable
tprésUmortdefbnniary , ne veuleut pai
qu'elle Ce foit rcmariiîe à Marc Antoine;
Car on fçait cjue les pcrjonnes de ce rang
font ordinairement des viâimes d'Etat.
Oftivic malgré fon deuil fut obligée de ,
confemirà ce fécond Mariage en faveur du
public & pour les interdis de fon frère ; Se
il y a bien apparence que du codé de Marc -^
Antoine ce ne fut aufli que par pure politi-
que qu'il fe refolut d'épouicr une fcmrae
dont il avoit décrié l'origine. Audîl'aban-
donaa-t-il bîentofl après pour fe donner
tout entier à Cleopatre. '
Dion affure qu'elle cftoit encore grofTc
deMircellus^uand elle fut mariée à Marc
Antoine. Mais Plutarque ne pwlc en nulle
fï^on de cette groireïfe, 11 dit feulement
qu'il fallut un Décret du Sénat pour per-
mettre ce Miriage arant l'expiration des
dix mois, dans lelquels il efloic défendit
aux veuves de fc remarier.
Oélavic eut de fon premier Mari.ige ce
Marcet'us tant regretté par Vii'gile,& deux
filles qui portèrent le nom de Marcellui.
Duiècond elle eut aulTi dsux âlks toutes
deux
D E « s ç A V A M t; 19
deux nommées Antonia , dont la cadette
qui époufa Drufus frère de Tibère fut mère
de Germanicus & de l'Empereur Ckudius ,
comme on le peut voir en j>Iu£eurs an-
droits de Suétone. Le dernier Commen-
tateur de Pline * ne s'en eft pas iburenu
lor/qu'il fait Antonia l'ainée mère de ces
deux Princes dans le même temps qu'il la
regarde fous la qualité d'aycule de Néron.
Antonia l'aînée elhiità la vérité ajeule Pa-
ternelle de Neron.puis qu'elle avoit époufé
Domitius Oenobarbus de qui elle eut un
autre Oenobarbus père de Néron. Mais
cela même devoit faire voir au Comman-
tateur de Pline qu'Antonia l'aînée ne pou-
Toitpascib-emeredeGermanicus, lequel'
eftoit ayeul maternel de Néron , c'eft à dire
père d'Agrippine mère de cet Empereur
de qui l'on voit par confequent qu'An-
tonia la Cadette , qui fut femme de Drufus,
eftoit la bifayeule maternelle & non pa<
l'ayeule.
• Après la mortd'OâavieAugufte qui avoit
alors f4;ms fit ion oraifon funèbre dans le
Temple de Jule Celàr & luy confacra un
Temple, un'portique , une Bibliothèque
& une pjace publique. Ceux de Corinthe
luy firent aoÂi élever un Temple en confi-
deration d'Augulle qui avoit rcbaAi leur
ville.
Waisjem'apperçois, Monfieur, que je
^is du delTein que je me fuis propofé en
B 3 ' com-
a ll»Ti¥i». iuflif.l, 5J, t*t- }6«' 1
I
10 Journal
commençant cette lettre, qoieftoitfenk-
mcncdc ïous expliquer nettement ce qui
fut dit l'autre jour en vôtre prelence fur le
degré de ConUnguinité d'entre AugufteBc
Oâavie. C'cll un point d'hiftoire qui a
déjà cfté édairci par Glandcrpîus tx, fit
d'autres; mais vous avez voulu encore ce
petit écliirciffereeat, & il n'y a pas moyen
de vous rien refulèr.
Quant à la remarque que le nouveau
Commentatcttr de < Suétone a faite apréj
Cafaubon lur le mot Rejiie , qu'il prétend
iïgaiiicr un feifeur de cordes , en l'endroit
ou l'Auteur rapporte les injures que Marc
j^ntoine donnoit àAugufte, je doute que
ce foit là la véritable fignificatioa. Voicy
Jcs termes de Suétone. Marrtu Anton'tué
liètrt'mum ei froa.vnm exfroira&at Refik-
ntm i page Thurino. Le reproche tombe
là fur deux chofes comme vous voye^
l'une que le bifaycul d'Augufte eiloit fils
d'un Affranchi, l'autre qucc'eftoit un hom-
me de village pour parler îï nôtre manière;'
et il ne faut pas l'eflendre aune troilléffie
injure à laquelle ny Marc Antoine ny Sué-
tone n'ont pas penfé. Car Kefiio n'cft autre
chofe que le iurnom de cet honvme quî
s'appelloit CAntius Rijlh , 8c nous l'avons
tout entier dans une Médaille Confulaire,
Peut-eftre fut-ce Rtfiiù qui fit Jaloy Som-
ptuairedontparleat AulugelleStMacrobe.
11 eft fiiit mention dans Appien & dans Vii-
Icre
Des s ç a V a n s. 31
ère Maxime d'un autre Reftio qui échappa
lUX profcriptions du Triumvirat par l'a-
Irefle d'ua de Ces eiclaves. Qpoyqu'il en
bit le mot Refiio en cet endroit de Suétone
ie me fèmble pas devoir eftre plus odrea-
Temeat iDterpretéquele mot Ljitro dans le
10m de M. Fertifu Latro.
Oifcours SMyriqutt (^ Moraux ou Sutyru
générales. Imix. i Paris, chez la Veuve
Blageart. i685.
ff* TNe Morale fimple&Afche ne fiiitpas
\ J fat le cœur de l'homme le m<me
:fiet qu'elle produit lorfqu'elle cft relevée
>arune petite pointe de Satyre. L'homme
« plaît a voir & à entendre médire. II ne
reut pas qu'on attaque fâ perlbnne , 8c c'en
)eat-eftre cequifufcite tant d'adverfaires
luxSatyriquesqui tombentfur leparticn»
ier; mais pour le gênerai rien ne divertit
'x. ne profite davantage. C'eft la route qu'on
ifuivie dans cet ouvrage , dans lequel Ans
juc perfonne s'y trouve nommé , chacun
jourra voir ion portrait & ft détromper
iesetreurs où l'emportement des payions
plonge fouventles gens les plus e'clairez 8c
jiii paflènt quelquefois pour lesplus fages.
B 4 ïhy
Journal
1
ïhyfîci CùnciliatrUis ccnaîn'mit adumbritt»
àjo. Chrijiûph. Sturmia PhiL Nat^
Math. FF. N^rimier^d. I»iz.
LE danger qu'il y a de fu ivre aveugle-''
ment un parti en matière dcPhyiique
JSc les inCDQveniem qui en naiiTcnt , ont en-
gagé Mr. Stortnius à tâcher de l'expliquera
ies difciples d'une manière qui ne Jeur ren-
dît pas raépriûbles les hypot-hefes des au-
tres j mais qui cherchât au contraire à en
excnfer les défauts» à accorder entre eux
Ici chefs départi, à concilier le urDoûrinc
svecfcs principes, & à montrer que 11 les
anciens n'ont pas entiereracnt connu le*
veritezdécouvertesdenosjoursjdumoins,
ne s'en font-ils pas fort éloignés. C'eft cette
méthode (ipleined'Jjonnellete &fî propre
pour l'accrolircment des fciences que l'on
trouve dans cet ouvrage , qu'il a voulu
faire fuivre les grandes cont eftat ions qu'il j^
eues arec le célèbre Mr. More au iu]cakÊ
Des- Carres, ^H
CeThcologien Angloiss'iniaginantqu^ni
fait un grand tort à la Religion d'expliquer
tous les effets de la nature par les loix du
mouvement comme fait Des- Cartes, il
s'cft déchaîné contre ce Pliilofophe dans un
livre qu'il a cotnpofé fous le ritfc à' Enehi ri-
dhn Metafhyficum , & il a combatu fes
Principes de to Lite fa force. Mr.Sturmius
en quahtéde Cartcfîca déclaré a voulu dé-
fcodre
Des Sçavaks. ;}
fendre fon Maître j 8c il a foùtenu que lès
Principes eftoient plus recevablcs iSc fans
comparaifon plus forts contre l'impietéque
le Principe prétendu de Mr. More , qu'il
appelle HyUrchiqut 8c qu'il met en une
caufe incorporelle 2c cependant inien/lble
qui meut lescorps & qui foitcozpnie l'eA
prit ou l'amedc la nature. L'Angiois n'eil °
pas demeuré fans repartie. Ilapropofêplu-
lieurs nouvelles obfer vacions contre Monfî*.
Starmius aufquelles celuy-c]r a repondu i
la An de fon Collège d'expériences, ainii
que nous l'avons dit ailleurs» enfoûtrnant
fortement lesexpcriencesquelesnouveaux
Fhilofophes attribuent à la vertu élaih'que
& à la pesanteur de l 'air, & l'Hjpothe/e quî
veut quelesélemenspefent en leur propre
lieu & que le mouvement de la terre fur l'on
centre tifle tomber les corps pefans.
' Oi/ervatious eurieiifes de Mr. Nttck cehir»
Anatomifte de la Haye touchant l'hit-
meur aquettfede Vœilérfes conduits.
IL remarque i . que la matière de l'hu-
meur aqueulè ne vient ny des nerfs, ny
des artères ny des vaifTeauz Lymphatiques
qui ont des valvules difpoiëes d'une maniè-
re à ne permettre à la liqueur qui y eft con-
tenue, que de tendre de la circonférence
au Centre.
a. Qu'on ne fçauroit mer que l'humeur
aqueufe n'ait fes conduits particulieis,çvL\^-
Journal
que Cl on l'arrichc de l'œil en faifant
trou à la tunique cornée, il s'en proi
bîentoft une autre toute femWable.
3. I! dit qu'un jour il eut lebonhetij
rencontrer par haz»rd dans J 'ce il d'un p
foo, un conduit qui parcourt la Sdtrati
& qui s'inferant dans la carnée lapcrc»
telle forte qu'il y put enfoncer ua ft
Aprc'sl'en avoir retiré ilobferva que 1
meur aoueufe ne s'écoula point 1 fans d(
à caufe d'une diftofition de valvule pan
à celle des porcs biliaires ,"desuj-eteres8
canal Thoracique.
4. Depuis ce temps-îàil a trouvé pluG'
fembUbles conduits dans l'ceil de di(Fe.
animaux £c même dansceluy de l'hûni
]1 a tâché par le moyen de quelques î
ftions de découvrir d'où ils ibrtents 1
iln'ipû les fujvreque jufqu'au nerf t
que; & il ne f^iit s'ils tirent Icnr orij
d'une glande inconnue jufqu'icy 01
quelques raincaiu' de 1 j glande pituitai
j". Utraiiedcvifion cequel'onacrû
Jej Hyrondclles rendoient la veuë i ]
petits avec une herbe nommée Chelidc
& il dit s'eftrc fervi pour guérir les y eu
quelques animaux nom ilavoit fait Ci
rJiuiBcur aqueuTe par un trou qu'il a
fait à la Comte , d'un autre remède -.
commun, qti'il veut ne produire un
effet que parce qu'en fermant laplay<
eftcayiequel'liumeurqQipaflede ion
excrétoire jufqu'à l'extrcinité des coud
Des Sçatams.
entre dans fon Heu narurel où elle forme
une no u velle hume ur ague u fc.
fi. Que ce n'cft pss ieulcmenr dant !«
animaux que fc peut f«ire la reparatioa de
cette humeur, tl en apporte de» eiremplcs
'ort curieux & fort lingu liera pour lesJiom-
bcs mêmes, aufll bien que pluiîearsejipe-
ences Chymiques qu'il a faites pour eil
iconnoîtrc les propriété». • •
7. Enfin il a éprousé qu'un chien qoi
airoit efté hleffi i l'œil , mais d'une telle
manière que l'hunaeur aqueufc en cfto
fortie alwndimment , fut guéri dans fi]
^ »u rcs lans l 'a ide d ' a ucun remède.
fsttvrMtux, du Cemmencemeut de i' an ait}
_ Hiftoirc d'Augufte contenant fes aftion
avant & après le Triumvirat. In 1 j. a »ol. i
Paris, chezCI.Barbin.
rhilolbphia juxta inconcufla tutiffittia*
qiie J3, Thom;e dogtnata 4Toni. cotnprc-
hcnfi. Aut. P. Ant. Gaudin Ord, Prad.&c.
Nova Editio. à Paris , chex J. Comerot tç
L.Gaerin.
Hiftoifc du Pontificat de S. Grégoire 1
G-Ttod .par Mr. Maimbourg, à Paris , chez
Cl. Barlsia.
Hiftoire delà Confpiration contre Je Roy-
Charles I I. Roy d'Angleterre & contre Jac-
ques 1 1. ion frerc Se ion facceflêur aupara-
vant Duc dTork, chez le inêine.
Hiftoire de Guftavc Adolphe dit le grand.
& de-CharlesGuilavcRois de Suéde , ivec
B â c«
î5 Jour K. » E5 S ç A V A N s.
ccijuîs'ellfaicjufqijcsen 1643. chez le mê-
me 8t chez Orctiemel,
îloHVfUe prafejîden pour le Mouvemtnt ■
ftr jiet Hit aille fijitrt .
Méthode pour enlbigner & pour étudier
Clirétieimsmcnt la PhUoIopiiie par le P. L.
Thomallin de la Cong. de l'Ontoire. In 8.
ches F. Muguet.
. Les devoirs de la vie Civile nouvelle
Edition, àPiris, chez J. Cochart.
Conduite Spirituelle conccaint plufieurs
maximes & pratiques de pieté pour toute
ratméc.par le P. de la Motte Sup. des Barna-
bîtcsde S-EIoy, Inii. àParii, chezJ.Cou-
terotÊ; LouisGuei-in,
Les règles de la Sagefle , ou Ii manière de
fe conduire fairtement dans Ii vie Chré-
tienne. In II, chez les mêmes.
L'Auteur de la Machine du Mouvement
f erft fuel dont mm avans furlédA-ns le pfe-
£edent fiUfnMli * inventé un nowvel i^firu'
TPtnt ijit'ilnoui A d^jafuit voir , pour trou-
ver d'une manière trts.facilt ©> tres-exxçlet
lu ligne Meridienfte, Vhturr, U latitiidt,^e,
HoUi en parlerons au premier jaur , en fui-
f»nt ctnnottre UJHJÎice qu'en doit rendre k
fon application £j> att génie merveilleux q^u'H
0feitrlei M(KhemAti(intJ,
il
m.
JOURNAL
DES SCAVANS.
9
Du Lnndi4Fcvri«r, M. DC. LXXXVI.
Btfieir* A'Augufi* eonttnant fts ASitns
0vtmt (^ »frét le TrmmvirAt ju/qu'i f»
Mort: ttvte Us particHUrituc di la Vit
defultCtfar, xtomts. In ^^. à Paris,
chez Cl. Barbia.
IL eft certain que pour avoir une parfaite
connoiflance des plus grands hommes ,
il ne faut pas les regarder toujours dans
le isanîment des affaires publiques , à la
teile des armées ou dans l'éclat des Trigm.
phes. La gloire qui lec environne en cet
eftatt commeleremarqueiudicien/èment
cet Auteur, nous fait avoir pour eux des
fentimens d'eftime Se de vénération qui
nous empêchent de pénétrer dans le fond
de leur ame. Pour les bien connoitre il faut
le's conûderer dépouillez comme il parle,
de tout ce qu'ils ont d'ornemens emprun-
tez. Cette veuë même plus propoi tionnée
' à la foiblefTe du commun des hommes fait
que tout le monde peut profiter de leur
hifioire j au lieu qu'autrement il fetaW*
P 7 'i^'*^
■fin
38 J '
qu'il n'y a que ceux que k nai/Tance ou Is
fortune appellent aux premières Dignitcï
qui puincnc fe propoier de ù grands mo-
delcs.
Cette penfée a. fait déterminer cet Au-
teur à nous donner le détail & lesparticulq-
litez de la vie de JuleCefitr Eed'Augufte,
après avoir décrit leurs suions publiques
dans l'hiftoiredcs deux Triumvirats.
L'Eloquence de Jule Cefar , iës divers
ouvrages , la grandeur & la fermeté' de foa
ame , fon ambition Bc plufieurs autres cho-
ies de cette nature fourniffent à cet Au-
teur mille parti eu laritez agréables & peu
Connues.
Tout le monde fçait le prix & la beauté
de fcs Commentaires. Ciccron foûtient
qu'il n'cft pas pofîible de faire n'en de,
mieuj fur ccfoiet. Mais qui croiroit qu'un
au /Ti grand homme de guerre que luy, qui
avoit en telle de fi grands defleîns , fc fut
attaché à faire de» ouvrages comme an
'mple homme de cabinet, & comme un
rtïculier i qui !a qualité d'Auteur cilt
tenu lieu d'un grand éloge. Son averfion
pour la débauche du vin &c fa modération
fur la piiipart des antres plaifirs fit dire à
Caton que Ctf/D" tftoit L'unique entre toiu
les SD&ris qui ftfùt mii en tefie de rentierfer
l'tjifft de ia Refait. U (âtloit que fou indif-
férence fur lesdelicateflcsdu goût fût bien
grande , s'il cft vray qu'un de fes amis à
Milan Juy ayant fcrvi dans an repas de
M"
Cl
in
Des Sçavams.
l'huile de fenteurt au lica d'haile vierge
(ur une iakdc d'afpergcs , ils'attachïà
manger beaucoup» tic peur qu'il ne pai
par ioo dégoût accufer cet ainy de ncglf
gence ou de malpropreté dans le choix des
inetsqu'il fervoît. Sonanibitiooquile jet-
toit fouvent hors de Ibnafficttc natureyc
qui eftoit celle de la douceur & de la modé-
rât ion, luy fitfacrifierla vie de plus de cent
mille hommes , 3c fon adrelTe à profiter de
la victoire ne Isiy fervit pis moins que fà
valeur i dompter trois cent nations diiic'
reotcs , à forcer buit cen( villes, 6c de
trots miltîoDîde combattstas qui s'oppofc.
rent à luf en divcrlès fois, à en tuer uo
niillîoa & à en Taire un pareil nombre d'el^
claîfes.
Le de'tail de h vie d'Augufle contient
toutes fes aâions dontl'biftoirc du fécond
Tri umsirattt'a pas parle. L'Auteur l'a taie
avec nnt de fcruptilc, qu'il n'oublie pas
même celu/ d'Aoguile jufqucs dant les
chofes les plus petites, comme à ajoiitcr
des pre'pofitions aux verbes , à réitérer les
onjonâioiis dont Toini Son peut faire nai-
cquelqaeobfctiritedanslc difcoors, ànc
epirer jamais en écrivant , fei mors-à la
fin de la ligne pour les rejetter au commen-
cement de l'autre , £c enfin à orthographier
comme il pailoît.
Toutes ces chofes qui paflèroient poor
Cl raînuties de petite cooii^qoencc dans un
utr«, patoiiTcnc à cet Auteur , rcmartuiv
y
^O J O O R K A l.
blcs dans un maître en monde : & l'on peut
juger par là avec quelle cxattitudo il doit
parler de l'on courage, de la clémence, de
ia douceur, de la modération^ de la deli-
catefle de l'on cœur pour les amis , de fa
fcondiûtc envers les grands , de ia manière
•d'agir envers le peuple , de la tendreiïe des
Romains pour la peribnne , de &n cfprit
délicat, naturel, élevé & d'une fi grande
étendue qu'il en entroic même dans tous
fespiaifirs où il avoir toujours bien plus de
part que Ton cccur, & enfin de fa modeftie
pour les baftimens & pour les mœurs, fi
éloigne' en cela du penchant que Juie Cefir
avoirà la dépfnfc , au taltc & à la magnifi-
cence (^oi a fait croire <]u'il n'entreprit la
conquefle de h Grand' Bretagne que dans
refperance d'y trouver des perles qu'il re-
dierchoit avec tant de curiofité qu'il prr
noit la peine de les peler luy- même.
C'eft quelque chofe d'ailez fioguB
qu'un hommiî occupé à donner la Joy
toute la terre , fe (bit avifé le premier de
créer dcsMagiftrats pour avoir foin de te-
nir les rues nettes, & qu'il ait eftdie pre.
mier Auteur de ces Gardes que nous nom-
mons le Guet, dont la fonaioncftoit d'em-
pêcher dans Rome durant la nuit les vols &
les incendies. Il fe délafibitpar ces petits
foins des plus grands que luy donnoît l'Em-
pîre du monde. On les trouve icy dans la
iuitedclbn hiftoirejufqu'àfamort. L'A«»
nrn'ontci: pas les bons mots d 'Augure,
fitr
a I
Des Sçatams. 41
fur tout celuy qu'il difoit quelquefois en
riant lorfqu'il n'eftoit pas encore convaincu
qu'il y eût autre cholê que de la galanterie
dans la conduite de iâ fille, Jfu'il faloit
traiter delicMement Jultt éi> l» Rtfuèli-
qt:e : & il ajoute de temps en temps à li
oelicateflê de & narration des reflexions
fort fazes & fort judicieufes , comme' lorf-
qne décrivant les empreflemens de Tibcre
pour quitter la ville de Rhodes ovi il s'elloit
retiré malgré la refiftanced'Augufte , il dit
que Tibère s'eftoit bien apperceu que l'ab-
ience u'cA pas toujours une v oy e bien alTeu*
lie pourfe faire fouhaiter, & gue l'on s'ac-
coûcume enfin à fepailcr de ceux, "qui fe
croyent û neceiTaires.
BiBliografhi» Hiftorica , Chronologie* (J»
Géographie» no'vJ£îma,(^c. Autore Corn.
«Beughem.Emèric. In ix. Amftel. i68/.
IL eft mal-aife d'entrer dans le détail de
ces Ibrtcs de livres. Mr. Beughem mérite
aflurémcnt de trouver ce Mécène que l'Au-
teur de la R. des L. luy fouhaite. On ne
fçauroit trop rcconnoîtrc les gens qui tra-
vaillent pour le public : mais nous devons
l'avertir que s'il continue ccdeflcin, il tâ-
che de fe faire mieu;c inftruire touchant les
ouvrages d'une même pcrfonne, afin de ne
pas oublier les plus beaux Se les plus im-
portans, lorfqu'il touche les plus petits 8c
les moins confiderables. Nouiprepiron*
UtA
t»
41 Journal
une BilîHograptie où nous tâcherons d'évt-
ter ce défaut.
jlnt. Nuek Httrdero-vkenj Med, 'DiB, ^
jînitt. Frofejfor de Dullit Salivait nova ,
Saliva , &c. In 1 1. Lugiuni Batavo-
rum. ifiSf.
TOut ce qui regarde le Corps Humain
ell fi confulerable, que l'on eft tou-
jours beaucoup obligé à ceux (\m noua dé-
couvrent là-deiTus quelque choie. ïl n'y
a rien de fi commun nj île fi connu ce fem-
ble que laSaiive; cependant peu de gens
fçaveot comment elle fc forme , ny par
quels conduits elle pifTe.
Autrefois on croyoit que la Salive venait
du cerveau par des chemins inconnus, ou
que lesnerfi &Iei artères luylèrvoicot de
véhicule. D'autres s'tmagînoient qu'elle
venoit d'un certain fuc qu'ils appelloient
rorifere , porté par les vaidcaus Limpha-
tiques. Le célèbre Wirthon détrompa le
puDlic de ces dcuxfentimens par la décou-
verte qu'il fit d'un conduit particulier pour
laSali/e. Stenonen trouva un autre l'an
1660. Monfieur Rivinus en fit voir un
troifiémc dans une teftc de veau à Upiîc
en r579. comme il cftoit porté dans les
thçfes fïmeufes qui y furent foûtenucs &
aulquellcstlprélîda, (nous en avons parlé
^ «nfonlicn.) Monfr. Birthol in ayant fait la
wâme décQuvcrtc en 1 68i. publia li-deffui
on fraîté à Copenhague s mail il s'en fiat
bien quelesrâchercoesde tous ce^ habiles
Anaiomiilcs euflent entièrement pcnctré
dans tous les ftcrets de la nature fur «
Boint , fiuirqae ccluy-cy fut iè didioguc
Mueoupà la Haye, nous Sonne dans cet
Bvrage la ddcouverte & i'eïplication d'un
"ouveau conduit Saliviire tout àfiitdiffe-
rtnt des autres.
Il l'a trouvé dans plufieurs chicot i i
Clignes de diftance deccluy deStenon
•en tait venir l'origine d'-unc glande enfei
me'c dans le aanc , Se il en pofc l'oove
ture auprès de la féconde dent molaire de la
mâchoire /bperieure de chaque côte de la
bouche , d'où ïicnt qu'on exprime ces
conduits par paires comme lesnerft.
On voit icy une dcfcription cxa^ de
toutes ces choies. Quant aux ufagesdece
quatrième conduit, onluy donne les mê-
mes qui font propres aux autres, fçavoirde
fournir à la bouche une liqueur ^ui l'hu'
I mc(2e Se qui fc mclk aux alimens, poi
I «n extraire les faveurs & pour en facïUti
^^^divifion.
^Hr Ce qui produit tous ces boQj eilets merî-
^Bsnt d'eftrc plus particulièrement connu
l'Auteur entre dans un examen exaél de L _
Salive. 11 obferve là-deflus que le fang ar-
tériel eftaot parvenu aux petits canaux des
glandes, 8c y trouvant des pores de diffé-
rente figtttc , envoyé par ces pores I«î par-
es qui s'y peuvent înfinuer , Btc^^e c^&%.
4a
1
poorj
dcliquefc forinent liikliveStla Ij^raphe
fçavoir la i. quand ces piVticuks paflên:^
dans les conduits falivairee , & la i. lorr
qu'elles psflent dans IcsvaifTeaux IxtnpJm-
dques. Les^articules du fang qui n'ont
pas une figure propre à fe glilîcr dans les poV
«s de CCS canaux continuent leur ciiemîtt
& retournent au cœur par ks-vdnes. Elle
y font même fui vies bien fouvent de p!a.
fieurs de celles qui auroicnt pu fe gliflë^
dans ces canauX) fi le mouvement rapide dit
iàngneleseùtcmp^chéesjùpeupréscomme
BOUS voyons qu'il coule moins d'eau par le*
trous du fond d'une corbeille, lorfquc l'caii
pafle plus rapidement fur te fond.
On confirme que cette fecretion de 1k
5i]ivc eft pi us ou moi ni abondante, félon
que le fang fe meut lentement ou avec plut
ne vîtefle , par cette expeiiencc qui eft,
que iî l'on icrrc les veines jugulaires d'un
chien avec un fil paffé par delTous, onluy
fait jettcr non feulement beaucoup de lar-
mes, mais encore autant de Salive qu'une
prilc de mercure en auroit pu provoquer.
La raifon en eiî affez ehire , & l'on con-'
çojt aifément que lorfciue les veines font
liées , le fangarrefté d'un c6té par la liga-
ture, & pouffé del'autiepar lesnouveOej
parties quelesartcresluy communiquent,
fe doit deciarger avec plus de facilite' par
les ouvertures & par Icsporesqn'tl rencon-
tre autourdcfoy, de toutes les petites par-
'"""'"'"' uvent iEiiûucr.
Apre;
;â
arant la veille que pendant le fbm-
, Se pourquojr elle tarit prefque en
nés maladies. Il dit que la raifon
[uoy le mercure en produit un flux
lerable , ed que Tes particules ont la
de déboucher tous les plus petits con-
falivaires, de rompre les fels qui y
ient des obfiraâion; , 8c d'en diJatçr
s les paflages ; ce que l'on doit auÀI
dre à proportion , d u tabac & de tout
i fait cracher. Et fur ce que cenr
nt quelque mal de gcge font travail-
un crachement fréquent , il veut que
le provienne pas de l'inflammation
rge , mais de ce que la difficulté d'a-
que l'on fent alors, nous détermine
er hors de la bouche toute la Mve
tombe, au lieu que dans un autre
! nous l'avalçrlons fans y prendre
j ..r..:... J......1.... »
4fi J
ce fcorbutique que JeanDolxus dit xvoÎt
veu cracher une Iktive. fort puante 3c pleine
de vers, & ceiuy de cette femme donc nous
avons pwlé dans un de nos Journaux de
rannée dernière , qui guérit une bleCTurc
tdansl'ceil defoo fils, en la tejchint Teule-
ment tous les matins à jeun. Il Sait par les
mauraifes dirpoficions des conduits falivai-
res, tellesque fontlcs fiftules qui s'y for-
me ut quelquef où , & il donne les remèdes
qui leur font propres , de même que pour
les fiilules hchrymales.
B'tfiûire de /« eùnfftratiùn contre le Rey
Charles 1 1. Roy d' Angleterre , é" f<"t-
trejnequei 1 1. fin Succeffettr ^fin Fre~
r*,aufar»v»ntDKed'Tork. Inii. àPa-
rïsiChezCl.fiarbin. i6i6.
Omme c'eft une des plus grandes af-
_ faircs qui fe foient pafTées de nos jours
Ce qu'un petit détail ne pourroit pas aflea
"emêfer , ny aOez bien faire connoîtrc.
nous renvoyons le leâeur au livre même,
(âont la leârurc luy en apprendra naïvement
toutes les particularitez.
2>éftnfe dtt Culte exttrhur de l'E^IÎ/e Ca-
tholique, far Mr. Srueyi. lan. à Paris,
chez Scb. Mabre-Cramoifi. 1686.
ON en dtMt croire cet Auteur touchant
ce qu'il dit pour défeadre le Culte
Des Sçatami. 4^
autrefois un des plus obftinez iivtziiirci ,
Se que cen'eft qu'à force de «'éclaiicir fur
CCS matières aulTt bien cjue fur les dogmet
comeftcz , qu'il a connu U vcritédc$ uns Se
des autres. Il propofa après fa converfion
Vexamcadesnifotiiqm ootdonné lieu à 11
jcparadoD des Proteftans , auquel on a fait
deux répon Tes pleines d'emportement Si de
calomnies iàns toucher precilëment aux
railbns qu'il aroic alléguées pour prouver
que lesProteftan* ont eu tort de fefcparcr
del'Eglife.ll n'examine pas icy avec moins
de Iblidité tout ce qui regarde le fujct qu'il
propofe. Il réduit à cinq chefs tout ce que
les Calviniftes objeacnt contre le culf c ex-
térieur de l'Ëglifci Sçaroir i.qucl'Eglife
Catholique 3 revêtu la Religion d'une
pompe naondaine. 1. Qu'elle a accablé le
Chritîianifme d'unauffi grand nombre de
cérémonie! que l'aJl tance légale , Se qu'elle
oblige les Chrétiens à des obfervations plus
rigoureufes que celles de JaLo/ judaïque,
3. Que i'EgSife a pour les Temples une dé-
votion qui a elfe abolie par l'Evangile.
. Que fes cérémonies £c fcs pratiques ont
le tirées du Pagaiiifmc. f. Et qu'enfin l'E.
Ilife fe fert d'une langue noncatenduë.
Il faut voir contre tout cela qu'il n'/<
tn dajis nôtre cuire qui ne foit |>ur , fainr;''
^gitime St,conFormcà l'ErangilCi fcque
out ce que les Miniftres ont accoutumé
d'avancer pour dooner aux P. R. des idées
defavantageufes de nôtre kivkc public.
O n R K A L
48 J ^
n'eft fondé que fur de faux principes, far
des imputations iajuftes & fur les fauflcs
explicitions qu'ils donnent à certains palTa-
gcs de l'Ecriture dont ils abuiènt.
Mais après avoir ainfi défendu l'Eglifr,
it attaque à ion tour nos adverfaires, & leur
montre les défauts tant généraux que par-
ticuliers de l'extérieur de li R. P.R. d'où
i! conclut que quand après avoir bien goûté
la manière de fervirDieu dans l'Eglile Ca-
»tholique, on la compare avec ce qui fe fait
parmi les Calvtniftes , l'on voit d'un côté
une ii grande conformité avec ce qui a eftc
" pratiqué dans tous les fiecles dû Chriftia-
niftne. Ce de l'autre tant de nouveauté;
d'un côte tant d'application & de l'autre
tant de négligence ; d'un côté tant d'ordre
& de ['autre tant de confufioii ; Se enfla
d'un côté tant de Majeflé 6c de l'autre tant
delîmplicitezaffedecs, qu'on ne peut pas
manquer d'e (Ire confîirni: dans k vérité de
la Religion Catholique.
P'F/f« *tfrr>0 ex lifmîne aaturit fifienfa y> tx
FentateHcha Mofxiee ivicljt, AHt Jnae.
Hildibrjindd T/itol. Daci. In +. Helt)
Pttdii, i68y. •
L'Opinion desSociniensqui foiitienne
(^ue la Religion Judaïque telie qui
Moyic l'avoit étaWiencpromettoit qu'une
■félicité temporelle , desmoiflbns abondan-
E|M t des vi^oires fur Icj ennemis , une
Des Sq\v&Mt.
^i
; vie , Sec. eft d'autant plus folideil
ueût réfutée dms cet ouvrage , <juc l'Au-
teur ne prouve pis feulement parles x ''*"•
de Moyfe que la vieéternciica eilé connue-
fous l'ancien Teftaraenc i mais qu'il mon-
tre encorcque h lumiercniturellecft ca-
fiable de nous convaincre qu'il y a une as.
tre vie après celle-cy ,«& que Ie*payeo»j
jnémctiQceudes idées de l'im mortalité d4»J
ne Ce de la refurrcâion de h chair.
" Nouvelle fropô/ition four le mcutitmtnt \
perfetutlyàMr. l'\Aiti del»Rofstr.
JE lui CM joors paflêi dans vAtrs Jour»
nal l'expJicitton d'une machine pour \é\
. mouvement perpétuel. Dans l'cfpcfin»
ce de pouvoir donner undemesty a tous
ceux qui foûtienncnt rimpoffibiîité de co ^
mouvement , je voulus lire l'écrit cnticrg
mais après en avoir fait !a lefturejc conclu^
que nous n'ellioas pas plus dclaîrcis fur cs-l
fujet que l'eftoient ceux qui nous ont pré-
cédez, il yadetix ou trois cens ans. L'Au^^
teur a, r^ifonné fur de faux principes, 2s j
affiirément il ne re'pond pasiuxobjeâionif
qu'on luy fait- le ne fçay fi je feray pIuM
heureux à l'^ari de ceux qui voudront^!
avoir (a même charité pour me foire fça«
voir leurs fentimens fur une petifée qui
m'efl venue touchant la taéme matière. Ls
voicy : vous aurez k bonté de la mettre à
fa JoaKRAL
Joarnaux fi vouï juges, qu'elle mérite d'jj
aTOjTpIacc. ;
11 me »iot donc ca penfee qu'il y avoic
é«corp»durs, qui patureUcinejH eiiojenÇ
plus frèidi lej on? que les aytres. Je |kea-s
iâj aul^ que le^ liquides coaceous pu ce^
corps ciloieat d'aut&at plus condcoicz quq
ce* coTfM avoieat plus oa moins de froî-
deoTi acqaepircoiUêqueatdedeux mat
fcs égalesd'un m^me liquide <;e)le , qui Çç-
roit continue par un corps dur fort Froid >
peferoitplus que celte qui feroit conccmifr
par un Dsoias froid i pt^ce qu'elle cond en-
droit p'tus de cnaticre pelante dans uo
moindre efpace : 3c raifonnantde la fortf!
je m'imaginay tpic prenant deux corps
durs diScremnient froids commedu ferfc
\ de la cire pour en faire deux tuyaux d'uiw
buigueiir a peu prés é^e fie d'une gro (Te d»
médiocre, 8c qu'on joignit ces^euxtuyairt!
l'un au bout de l'autre pour en faire tintf
efpcce de fyphon rcnverfé , dont une de»
branches fût de fer 8c l'autre de cire, ob-
fervant de faire cette dernière un peu plu*
longue que l'autre Se recourbée par Ton ex-
trémité 1 en forte que la liqueur qui en
fort , entrât dans la branche de ^cr ; je m'i-
maginay, dis-jc, quefii'onrempliffoitce
fyphon d'efprît de via ou. de quelque au-
tre liqueur qui fe condenfàt plus facile-
ment > la portion de cette liqueur qui fe->
roit contenue dans la branche defereftant
rflm pelante acaufe de JÀ condcniàtion que,
h
• J»»-^"
Des Sjava
aie qui Icroit contenue dans la branche
e cire, elle la contraindroit dcfottir p»»
W extrémité & d'çntrer dans ti branche
e fer pour entretenn' on njouvemciit con-
inuel.
L'Auteur du mouvement perpétue! (è
loquera peut-eftre de cette imagination ,
'autant dira- 1- il que quand cite feroit
raye, elle ne peut eftrc d'aucune utilité:
lats qu'il dile ce qu'il voudra ; li l'on m'af-
ire qu'il n'^ a tiendant m&'peti^e machine
ui répugne 1.UX Loix inviolables de la na-
ire , peut eAte trouvcmy- je bien moyen
: la rendre utils par un mouvement plus
;nfible. Tant le feaadt fi'acfcrdera pus à
t Auteur que laceodinfatien fajfe ftfer
tvantage un même Ut^Mide.
^m îiauvtnHtix. dt la quint-Mme.
La Théologie tScStive de S. Thomas,par
[r. du Bail, Oofleur de la Maifon & Soc. de
srbonne. Nour. Edît. In fol. à Paris, chez
,. Pépie.
La Icience Se l'art des devifes , drelTcz
ir de nouvelles Règles , avec fîx cens de-
ifes fur ter principaux évenemensdela vie
u Roy , &e. par le P. Meneftrier de la
omp.de Je fus. In S. à Parîr, chez Robert
. B. de la Caille,
Pfalterium juxtà duplicem edîtionem
uam Romanam dicunt ScGallicam , una
Caatids, &c, per J. Caium. Ptei\ï.
C i Romx.
4
f> JoORN. DES SqAVAtls'.
Romx. In 8, Se fe trouve à Paris, chez Aat.
Dezallier.
Del'utJlité<Jes\royag«s,6cdel'ava ncage
que la iccherclie des aotiquitcz procure
aux Sçavans , par Mr. BaudeJot de Daintl,
A. en P. In 1 1. » voJ, à Paris, chcc P. Aut
bouin & P. Ëmery.
J0.UR4
n
1 V.
JOURNAL
DES SGAVÀNS.
Du Lundi « 8 Fcv. M. DC. LXXXVI.
X4 Fmnee teuteCMtholiijHefi$tt U rtpudêl
Loui'i le Cntnd , a» Entrttifnt dt ^tuU\
quti Fra» ait , (^, /n ii. 3 vsl, k Lp». ,
Oit que les perronnes qui parlent dus
ces Eatrctieas ayenc efté en effet, J
comme on l'aflure , de véritables Cal-
viaiftesqui après ivoîr reconnu leur erreur
ont déclamé eu x-oicmes contre Icurfcâe ;
ibit qu'oo ait ruppofé ces perfonncs telles ;
il eft certain que toutcc qu'elles difent oiî
u'on leur met cû bouc Sic , prcîTe vivement
s Protcftans.
_ On répond dans le premier Dialogue sui
Ibellcslatyrîques & fcditicox qui ontpara]
fous les titres de dirnien tffortt dt iinnii-1
^^trice affligée , Lit Foliti^ut dn Cltrgi dl\
^^Kr.tR;«, L'Emptrettr f^l' Empire tfahht^eA
^Hjc l 'on y fait remarquer par un détail dtf j
^Phlufteurt endroits qui en font tirez. qu4
t^ bien loin que ces ouv rages aycnt pu fervir ï
jnlpirer de h confiance aux Ptcteni'ixa'&i-
c î iw-
Journal
formez, ou à en appuyer lesintereflf, ili
ont plûcoft e(ti capables par l'aigreur dont
ils font écrits 8t par les outrages qu'ils con-
tiennent contre le Gouvernement, contre
a Monarchie, & même contre la. Pcrfonne
làcrée du Roy , de porter ceux de ce parti
qui ont tint Ibit peu de bon fens , à l'a-
bandonw;ri & de naftermêtne fi ruïae en-
tière.
Lesraifons partefquelleson prouve en-
fuite que S. M, peut détruire le Calvinifme
»' &ns vîokr la foy publique , ny les loîx di-
vines & hum«ioes , font prifes de 11 con-
jonfture des temps , où les Edits qui les fa-
Tori&icnt leur furent accordez: des con-
■trcventïons qu'ils y ont faites: des troubles
qu'ils ont toujours ilircitcz dans le Royau-
mci en un mot du penchant qu'ils onta 1%
rébellion Se à Tindt-pendancc ; ce que t'ort
juftifiepar les propres aâres de leurs Syno-
des Gcpir de fort bons exemples,
»i Le ». Dialogue eft une Apologie for les
"violences prétendues exercées dans le Poî-
t»ju, fur les libcralïtei que le Roy fait i
€e\xx qui fc convei tiffent , & fur les autres
moyens que fa fagcfle 8c fa pieté employent
pour faire de la France un Royaume tout
Catholique, On prouve aux P, R. le droit
qu'on aurait de les punir par des rigueurs
temporelles (par ou l'on voit que nous ne
ibmntespas les leuls de ce fcntiment 8c que
l'Auteur dei Timhgnej tnfft Fimtîn (^ Irr-
»it aurai combattre plus d'un advcrlaii¥< )
■v\{ ' Ou
DEi SÇAVAHS.
Çn leur f»St voir le ^tu de danger <)«iNl y *
me 1« Royauow s'aR- ''^ rar to ricft
în, la tpanquitlité ' '-'f Roi* dg
ité des Papes, des OrJrCi Ktitgieox & d«
(felcrgéî ficcefin, Ja différence qu'il y aeo-
"ire la tolérance qu'ont les Turcs pour les
Chrétiens, & celle qu'ils voudfoient qu'on
eût pour tai.
Mr Gïurereau , qui daiîs le tempe qu'il
•voit efté rf^puEe parles EglifesProreftan-
)C5 du Poitou , fc Rt Catholique Se caufa
Kr là un extrême chagrin au Confvftoin
Chirenton & à tout le parti Huguenot».
iiiftifie la conrerfion dans le 3. Dia!ogu«f,
Parmi les motifs qu'il ditl'amrprocJuite>
il met lescontradiiftions manîfeftes qui
trouvent danslsdoiftriflé des P. R. l'oppo»-
iitîoa que le Calvinifme a anjourd'auj".
avec luy- même, ta pureté 61 la fiintetc àk
là Religion Catholiqtié, âce. Et l'onsjoûte
à ces mctifs appuyez p»r ties raifons folt-
des, un portrait fidèle des Fondateurs de U
R.P,R & de leurs horribles blarphêmes,
OnpouriuitcemèmeliijetdansJc 1. Dia*-'
pguedu I volume, L'ondécouvrcdansle»'
jeux autres ce qui s'eflpailë de pltis fecrer
fans lis aflemblées oh le Coniîftoirc de
^haiemon conirerta lart'pon&queMonlr.
[Claude fit à l'avcrtilTement Paftoral de l'af-
tmbléc du Clergé; & après avoir prouvé
^r leurs propres pïincipes que ks points
■ uc l'on a attaquez dans cette Réponfe ne
ireni cftre des raotifc de ieçaraûott . «w
■" C 4 t<30.-
^
J-fi Journal
conclut que ce Minïftre en y inférant la plu-
part, n'a jîît <]ue rendre leiP. R. plus ridi-
cules, comme parle cet Auteur, Se plus aifez
à confondre.
Le jTome effi employé à réfuter le livre
[Inlkuttf, LtCal'vmifme ^ le Fafifme mit
tn parallèle. Comme nom avons parlé fort
Lau long dans ncKjouraa.iix de Tinnée d cr-
oie re , delà réponfe de M r . Fe rrand f u r ce t
Isuvrage , à laquelle il ne fera pas moins
ijdifficile de bien répondre qu'à fon Traité de
[J'Eglile ( quoyquel'AuteurdesNouv. deU
fL. des L. * nous avertilTeque Mr. Claude
j yourra luy faire fentir un jour qu'il n'en-
1 ^end point C&n Saint A nguAin fur la matière
âcl'Ëglifci nousne dirons rien icy de tout
Ixe que l'on avance là-dcH'us dans les trois
MCrniers Entretiens, où l'on rejette les mé-
[ lincs fauflètcz Ec les mêmes calomnies, Et
_pour celles que l'on publie tous les jours
Icûntre les Converfions nombrcufes qui fe
font faites & qui fe font encore dans toutes
pes Provinces , & contre les voyes dont on
■'eftfervi, elles ne feront pas moins aifêes
'\ détruire , fi on veut fe donner la peine
l'y répondre.
Au rcfte comme dans le même endroit
ies Nouv. de la R. des L. il cft dit qut Men-
Stur Cla/idt nous avùt fait cffrir Ai nom
rtndrê témoins ocuUires des ftbui bu tfio'tt
$9mi>é Mr. Ferrand , (^que l'amy à qui il
tviiit d»nné commi^on dt uem ta ^«rUf^rt-
vint
ES S ç A V A K î. f^
mt de chez, noui chtirgi de tivilitti. 0>
' d'Ajfitratices de fervictt , mAÎi qu'en n'in-
trM^ fus en matière , nous devons rendre ce
témurgnige à la vérité qu'il n'y a rien de
plus Taux que ce dernier point ; Qu'il faut
que Moafr. Claude aitefté mat intbrme'de
la chofe; Qu'on y entra véritablement en
, mariere & c^u'on iapouflîi même à boutf^
puiique le chap. fi. du 7.!ib. de Saint Au»!
guftin, du Bnptcme contre les Donatifte
dontilcftoit queftion y fut lu tout entier4,'
la fin d'une de nopConicrences en prcfencc
de quelques perfonnc: habiles, que nous
avions priés de refterpourcftre témoins d»
cette dîfpute : Que le livre que Mr. Claude
avoit donné à cetaioy pour nous ton vain
Cre& qu'il avoit fait voirehcï iuy i qucif
qucs-uns de la Religion , y fut lii de même,
&qne je découvris qu'il y avoit Tur cela d4
la mauvailè foy , en ce qu'au lieu que Mon
fîcur Claude dcvoit pour fa iuÂiHcatioal
faire voir qu'il n'avoit pas dit ce gu'on l'ac
I culbit d'avoir avancé dans le même livrd
qu'on Iuy cîtoît.quî eftojt ccluy de Udi^
^^^nfe lit ta Reformutinn , il avoit prefent'
^Bl Refponfe à U Ctnfermce de Mr. l'Svi
^^■K« dt MeuHX , donc i 1 n'eftoit pas que/lioivi
^^■e où il fqavoit bien qu'il ne touchoitpas le
^^affage de Saint Auguftin qui faifoit la dif-^
Acuité. La chofe pafl'a même iî avant que
"ainy de Mr. Claude fc voyant prefle ne
' t fc défendre qu'en difant qu'il eftoit in-
iôcrentlciiuel des livres de ce Miaiftre on
C f Cï-V-
»
I
f3 J q u n N A L
examiaât fur ce point; cetjui eft une té-
ponfe pitoyiblc , puifqu'un Auteur peut
toucher une choie dans un livre & n'en
point pirler dans un autre , comme il cil
arrivé en cette occaûon, ie iujet ne le de-
mandant pas.
Nous n'irions pas voulu publier cette
petite hiftoirc de peur qu'on ne crût que
nous voulions iafulter à Mr. Claude dans
l'eftat où il fe trouvoit alors ; mais puis
qu'il a bien voulu toucher luy-tndme cet
article , nous ne pouvons pas nous djff en-
fer d'apprendre au public , comme la chofe
s'eft paiTife.
Quant à l'Auteur des Entretiens d'Irenée
gcdePhotinquinous prend à partie furce-
quedans le Journd du lâ Avril de l'année
dernière , nous avons pris parti 6t ibûtcna
que les Princes Chrétiens peuvent ul'cr de
rigueur contre les hérétiques pour tes faire
rentrer dans leur devoir , en attendant que S
nousvoyonsee qu'il avance contre nous , il '
ïàut l'avertir charitablement & tous les au-
tres qui parlent fans ceil'e de foldats , de li-
Î' jueurs , de periêcutions , qu'ils fcroient
agement de ne pas trop remuer cette cor-
de , de peur qu'on ne leur ferme la bouche,
«n leur faifant voir par l'aveu même de
leurs propres Hiftoriens , que leur Religion
lie s'eil établie que par les armes Se par les
'cruautés qu'ils ont exercées contre les Ca-
tholigaeti & qu'on ne leur repyoche que
I
Des Sçavans. f^
parler de tous !es autres endroits du Rayau-
me , le fouvenir des Preilres qu'ils y ont
crucifies, ce qu'ils oc fçauroicnt faire voir
qu'on ait fait , ny rien d'approchant , à pai
un de leursMioJllres.
^ne^ sH-vii Ep.ftntnfîi , pofiea PU ?Mp* IL
Mijiorm rerum Frtderfcs 1 1 /. îtnp, ex
Mf, optim* not£ nwnr pnmtim tdifit , eam
fpBcimme annotationum fô. Htnr, Bot-
(itTi,0-c. In foi. jirgentarMi. l(i%f.
/VJ Neas Sylïios pou^oit mieux qu'un
/l'j autre écrire l'hiftoirc de Fridenc U\.
parce qu'outre qu'il efloi't un fort habile
homme, il avoi t eu des charges conlidera-
blesdaas la Cour de cet Empereur, quiluy ^
avoient pu donner le moyen de ie bien ia-
ftruire de tout ce qu'il rapporte, 11 femble
pourtant à bien examiner l'on ouvrage , que
ce ne fok qu'un Fragment de laviedcFri'
deric. car il n'y eft proprement parlé que
de ion Mariage, defba Voyage d'Italie , de
fon Couronnement à Rome , & de la guerre
jue luy firent iès propres fujets. Pour iup-
[léefàcequi manque à cette hiiloire , oq
joint quelques Écrivains de l'hiftoirc
l'Allemagne qui ne fe trou voient prefquc
plus, à l'édition de ce rare Mf. Ilavoît elle
JonnéauDuc deweimar ila prife de Brjf-
"ic: & le fçavantBoeclertis l'ayant recou-
re il vouloir le donner aupublic (ce qu'il
liroit fait û. kmoit ac l'euâ preveau) avec
C 6 4>t
I
£a JoBKlfAI.
de beaux fupplemetis qui auroient écUirci
non feulement toute ta vie de TErap. Fride-
ric I II. mais auni tout ce qui s'eiî fait du-
rant les j; années de fou Empire.
iiéthoie d'efiudier ^ d'efifii^ntr Chrithn-
nemtnt ^ fiiii dément ia PhiUfapiiie , d»
dt tire hsancitHs PhilofQfhn furr^fpert
mux Ecriturii 0- i l» Religion, Par It
F.L. ThemaJJÎnS.dt l'Orat. In 8. à Paris,
chez F. Muguet. i6B6.
'ty Endint que le P. Thomaflîn continue
JL fesautres ouvrages pour la Religion , il
n'a pas crû devoir négliger ce qu'il avoît
commencé pour l'étude des belles let-
tres , perfuadé que de cette étude Se des
premières împrcffions que l'on y prend ,
dépendent ordiaairemenc celles de toute
lavie, pour ce qui rejeardcméme la Reli-
gion. Cela l'ei^gea il y a quelques an-
nées à donner la méthode d'étudier Chré-
tiennement les Poètes. Comme il a dé-
couvert dans les 3 Tomes qu'il nous donna
Jà-deffus , la plupart des principes géné-
raux de CCS études . il fe retranche icy en
«in feul Tome à tout ce qui concerne preci-
SCementlaPhilorophie, ce qu'il partage ea
3 liwcs.
Il rapporte dans le premier la naiflânce
felcprogrez delà PhiîofophieBc detoutei
les Seftes des Phîloibphes. Nous n'entre-
{oas point dans le deuil de cette matière
^" Des s ç a V a k j. 6t
farce que nous en »vons parlé plus d'une
fois i mds nous devons dire qu'on ktA.,
^tonnc de voir icy par quels degrés la Sa-
'gefle cternelles'ell fait connoïrrc aux hom-
mes , & comment les Philofophcs de la
Genniitén'en ont rien de'couvcrt qu'après
qu'elle s'cftmanifcftée aux anciens Patriar-
che* & aux Prophètes , particulièrement à
Abraham, à Jolëph, àMoyie, & à Salo-
mon , jufqu'a ce qu'elle ait paru avec plus
d'e'clat & plus d'évidence dnns Ton Evan-
gile & dans ks profonds Myftere» qu'il
comprend.
Dans le i livre il explique plus à fond let
fentimensdc ces Philoibphes Se particuliè-
rement de Platon , fur la Divinité jufqu'au
M J'Aère de Ja Trinité' même, fur les Anges,
les Génies, les Démons, & fur leur média-'
tion prétendue entre Dieu 8c les homibcs
fur lanature Scies autresqualitezdesaimes^
en commençant par l'ame du monde: fu:
la création de ce monde corporel & fur l
beauteziesplus e'dilîantescommeil parle
qui demandent des fpeâatcurs & des &'
lieux plus que tûute autre chofe , fuivai
; obrcrvatîon; du plus grand desNatu
tes.
Dans le } livre il découvre la doârine
sroêmesPbilorophes fur la Morale 6c fur
1 Politique dont ils ont toijj ours eftimé q uc
iReligioncfloit le plusiolide fondement.
' fjit voirqu'ils ont préféré l'Etat Monar-
chique à tous les autres ; & i^ue <:^uclc\«.«
C 1 oc,t>ii
^
64 JouRNAi.
L'Anutemit du Corp Humain avec /es m»
ladits (^ les remède/ peur les guérir,
Nbhv. Edit. 2b 8. zvoL à Paris, chez
J.CoutetotËc Louis Guerin, i68f.
L Es augmentations que l'on a faites dans
l'un & l'autre de ces deux volumes
rendent cette reimpreffion conlidcrablc}
car outre piufieurs nouvelles obfervations
de Fhyfîque que l'Auteur a ajoutées dans
le I, il jr a nsÎB encore des figures exaflcs de
toutes les parties du Corps Humain , avec
toutes les maladies externes qui regardent
principalement la Chirurgie , dont il n'a-
voit pas encore parlé.
Il nous donne dans le fécond un grand
nombre de remèdes que la t . édition ne
' contient pas non plus , & qui pour eftre
égilement faciles 6c expérimentez méri-
tent bien que nous en marquions quelques-
uns.
11 aHure entre autres que l'eau qui fort des
racines de noyerjncifées, bue par interval-
les à la quantité d'une once . appaifeen peu
de temps la douleur de telle quelque grande
& invétérée qu'elle foit ; de même que
reaudiftillcedevenpaîneemprciQtedefoa
fel fixe.
Pour la phrene fie ilprefcrit le Sedum w*-
jm contus merté avec du lait de femme 8c
appliqué fur le finciput jufqu'à ce que Je
sialadc comincace a dormir. Une feule
;•- goûte
1
Des Sçavans
goûte d'eau diftîUëc àe deux drtgmttd'O-
fium Se Je 4 tedes d'ail , donnée dans du
bon vin appaiiî: aufTi admirablement bien
la phrcncÂc , en provoquant un fommeil
fort doux.
Dans l'Apoplexie il dit que la teinture de
Nicotiaae, tirée avec l'eau de vie rectifiée
& donnée au malade au poids de j dragmes
wecdu miel rolat , fait tombera l'inftant
Bne grande quantité de mucofitcz de la teite
&procarcua graud dégagement, principa-
lement fi on réitère la même chofc deux ou
trois fois.
Un des plus fouverains remèdes pour la
Pleurefieeft félon luy, la potion faite avec
4 onces d'eau de chardon bénit ou de fcor-
fonerc , lo goùtcsd'eJprit de Tel armoniac,
£c jogoûtesd'cfprît 4e nitre dulciGé. La
teinture de corail tirée avec l'erprit de (èl
reâifié , & donnée par intervalles à la dofe
de lo goûtes en eft un autre fort efficace
pour arreflcrprompteœcnt lecraciemcnt
^defang.
^^k- Entre les fébrifuges, les fleurs d'antîmoi-
^^BC corrigées avec parties égales d'efpiîcde
^Kaiel St d'erprit de vin , circulccs colémble ,
^» en font un des plus aflurez pour les (iévres
r intermittentes : 2c pour les continués le
* plus naturel & le meilleur eft de prendre
I 3. ou 4 fois par jour li goûtes d'efptit de fel
armoniac dans de l'eau de chicorée ou de
feorfonere.
Il y a de pareils remèdes , c'cft. à iwt ^^^^
I
4i6 Journal
fimpks & fort aflurez pour II Toux, pour
la palpitation de coeur, pour le$ ijiari'hces
8t pour la<lif!it;ulté d'uriner, tfC, L'Auteur
CD promet encore de plus fpecifiquespour
pluiieurs maladies confiderables dans les'
obfervatîODS de médecine qu'il doit bien-
roft publier, où l'on perra ces malidies gué-
ries par ces fortes de remèdes avec d'autant
plusdefcureté&deplailîr , qu'ils agifi'citt
fans troubler la nature dans les mouvcniene
& dans fcs fonâions.
î.xtrmt (/« Joutna.1 d'Angleterrt einlenitnt
qu tique thofe de fgrtfingulitT , tOMfhAnt
urit filit d'Irlande à qui il croift flnfieurs
(ortitjfuT lé eerfs.
CEtte fille nommée Aime Jackfcii cft de
la Ville deWaterfbrd, née d'un père
& d'une mercd'unecomplcxion Ibrt faine.
Dés l'agc de î ans il commcnçi de luy venir
des cornes en ptufi'-'"-s endroits du corps.
Sa mère qui de honte la tenoit cachée 6c
rëlcvoic en fccrcceftant venue àtnourirBc
fon pcre devenant extrcmémcnt pauvre,
elle tomba à (a charge de la parroiiTc, Elle
»à prefeot 1} à Hans, îc néanmoins elle
eft d'une fi petite taille truel'onvoit des en-
fans Je j" ansqui font plusgrands, Elle eft \
fort nfaiil' ; ne marche qu'avec beaucoup i
dcdiffioihé; parle peu, indiftinftcmcntac I
avec précipitation. Sa voix ci^bartèScrude, '
fon viJâge aficz bien fornné. Ses yeux pa- ^
Des s ç a V « h s. iSt "
roiflent troubles, & il iVœblctjvi'il y lit une
tiye qui cfoifli: par-deflus, cequitaitqu'el-
le a piefentelDetit de la pcrne i diftioguer
les couleurs, Edemangegcboiravec appe-™
tic; dort bien; & à la referve qu'elle n'iï^|
pas eacoTc marqué , elle feit toutes les fon- '
(ftionsdc la nature.
Les cornes abondent fur fon corps princi-
pilemcm autour des jointures, & non pis
larlesparties «rhamueiqui font dures. El-
les font attachées à la peau comme des por-
teaux &elleslc[ir refTcmb lent fort quanta^
h fubllancc prés de leur racine s quoyquciH
vers les extrensitez elles dcTieoDcotbeadrfH
coup plus dures. '^Ê
Au bout de chsque içigt du pïed > il y eaH
vient une au^Ti lon^e que le doigt même i H
non pas tout droit, mais en s'éle vaut uopoo^^
entre l'ongle Se la chair, & enfe recourbascS
comme l'ongle d'un coq d'inde, dontellaH
approche auiïi beaucoup pour la couleur,^
Sur les autres jointures de fcs doigts 8c de
fes orteils, il y a de plus petites cornes, qui
tombent quelquefois , mais il en vient d'au- m
^esàleurplaLC. Toutclapeaudelêspicd*,B
resjamtcs, Bcdcfesbtas cft fort dure 8e ■
alleu i'e, S; elle le devient tous les jours da-B
vantage. Celle de fon col commence aulTi S
à le devenir depuis peu. Sur les genou», fl
aux coudes, & aux autres jointures il y a
plufieurs cornes ; celles des coudes font
cotre aatres fort remarquables ; car elles
s'entortillent comme des coiaea dc\>t.\W.
Zellcquieftfur le bras giuche a pIusiFun
Kemy pouce 6e large 6c 4 pouces de long. Il
fluj en vient un grand nombre au derrière
tqui font applaties à force de s'affeoir fou-
fcveot. Il iuy croît une corne à chaque oreil-
We ; & l'on voit pouflèr aux aiffellcs, & aux
bouts des tétons, de pet itesiubftanccs dures
- beaucoup plus grêles & plus blanches que
ies autres.
Mr. Ashe Secrétaire de la Soc. de Dublin
Iqui a envoyé cette relation .i un des Secrc-
ktaires de la Soc. R. de Londres , eJperoit j
Joindre la figure de cette fille mondrueufe ;
tmais h perlonne è qui la garde en eft con-
l£éc ne luy a pas voulu permettre de la tirer;
|& il n'a pu non plus rien apprendre du com-
[meijcement Se de la caufe de la nailTance de
ces cornes , parce qu'il n'a pii trouver les
rens de la fille qui auroient pu l'en iofor-
ler. Le Leâcur luppléra aifement par Ton
Imagination à l'idée que la lîgure pourroîc
tu/ en donner.
Neuvtatttex. dt lit qftmzaiat.
D. Antonii Paduani Ord. Mînorum fer-
loneshaftenu! inédit i , de Sanftis & de di-
(TcrGs. AcceduDt ex occafionc vindiciï Re-
■gukrum ConfulatHum Cjelarcorum. Opéra
&ftudio P.Ant. Pagi Ord. Mio. Conv. D.T,
Itin 8. Avenione. îs le trouvent à Paris, chez
Ucan Boudot.
r La Morale de Icfuj-Chrift. In^. ÂFaris,
^chezEft.Midiallet, ,_
Des Sçava»(. tf^
Ua tres-h*i>iUMa{htmatitien dent notu
Mvtns f»Aé plus d'uiu fùss dans nés your~
naux, mm t rtmis tntrtUs m.imj ttae otfer-
vtftion fur It Toifé des foUdt! inrlintz qm
jtifiifii mirvetSeufemint Ht» , !» manier»
dont fe fervent tn ctU , rom les Archiftcftt
^Ingénieurs de France; noiM tn furîtnm
au premier fenrn»!.
CatechiCme ou mftruftions familière* fur
les principales veritez de la Religion Cith.
pir p. Canifîus de la Comp. de Jclus. la 1 1.
chez le mcme.
Nouveau traite pour fervir S l'ioftruaioaj
des nouveaux Convertis & à la conTerfionj
deceaxqui font encore dans l'égarement s J
pir M. G. Quantin P. à Tours, Bt ic trouve %\
Paris, chez Mart, Jouvene!.
Supplément urn de Scriptoribus velfcrn]
ptis Eccleûafticis à BeUarmino omiffis.Col-w
îcâore R.. P. Cafimiro Oudin Prejbyter
vcteris Inflituti Ordinis Pr*-inonlîraten(î«i(|
In 8. diez Antoine Dczallier.
JOUB.-
71 Journal
)jtte les nourrices eftoieDtfiexaâes 3 VI
iur la pudicité des jeunes filles qui leur
eftoient confiées , qu'elles leur meiuroieoc
le tour (3ucol cous les matins, afiodccon»
noîtreiî tout alloit bien. M. B. foûtîentque
ce n'eft pas ce qucCatuUe a voulu d ire j mais
ieulement que les nourrices Jleur mçru-
roient le col le jourdcs nopces Scie Icade-
main. Se que lî le fil Te trouvoit trop court
ce dernier jour, elles jugeaient que le ma-
triage a voit eiléconlbmmé.
11 a riiibn de dire que les Commentiteurs
cherchent fur cela des railbnsPhilolbplii-
■ ques, Ec de la réalité oà il ne faut pascn
chercher j 6c il y a de l'apparence comme il
le remarque , que la crédulité dc^ premiers
temps n'eft pas allée jurqu'àfe fervirdecej
mefures du col pour autre choie que pour
une petite plaifanteric ; fi ce n'eft que peut-
eftre on ufoit de rufe,& que pour empêcher
ique la jeuncifc ne fift rien de mal à propos ,
6n luy ftifoit peur que l'on connoitooit par
*" celles qui auroieot fait la fottife.
Les pierre; qui avoient ferv! de chevet à
Jacob, les Mandragores dcRuben, le Go-
belet de Jolèph , le nom que Dieu vou-
"ut que Moy fe luy donnât en parlant À Phi-
aon , & la peur qu'on avoit de mourir, lors
u'on croyoit avoir veu Dieu, font lespiin-
'cipaux iujets des autres remarques de cet
Auteur.
11 femble s'engagera l'occadon de ceder-
oicr I à u a crai té des anciens accouchemens
et
Het
be
m
Des s ç a V a m ». '75
dans lequel il y a de l'apparence qu'il expli-
quera s'il y a toujours eu des Sages-Fem-
mes , quelle a efté la première , & lur tout û
les hommes fe ibnt mêlez de ce meftier,
comnie ils s'en meflentaujourd'iiaj', puif-
qu'il s'eftonne que pcrfimne n'ait encore
touché cette matière.
En attendant il rapporte là-defTus un fait
qu'il a tiré d Hjrginus , fort iîngulier , quoy-
qu'il paroiflê y avoir un peu de contradi-
Ôion. Ce tàic eft que dans un temps où la
honte empefchoit les femmes qui eftoicnt
en travail d'enfant de recourir aux Méde-
cins (cequifeifoitque n'y ayant pas defa-
ges- femmes, il en mouroit beaucoup iâute
deftcours.^&qu'ilyavoit une loy parmi
les Athéniens qui défendoit aux femmes de
fè mêler de la Médecine , une jeune fille
nommée Agnodice' fe Tentant une grande
inclination pour cette fcîcnce fe déguifa en
homme & l'apprit. Comme après cela elle
accouchoit les femmes, leur oftant aupara-
vant tout fcrupule , en leur faifant connoî-
tre ce qu'elle eftoit , les Médecins qui re-
marquèrent qu'ils perdoient par là la prati-
que des femmes, firent un procez à Agno-
dice, l'accufant d'un mauvais commerce
avec le fexe. Ne luy ayant paseflé difficile
de s'en juilificr.il? eurent recours à la défen-
fe portée par la loy , & alors les Dames Athé-
niennes intervenant dans la caufe firent re-
former cette loy , fi bien qu'il fut permis
aux femmes libres d'apprendre cet \tt.
i636. D Otk,
J O n F N A L
On trouve à U fin de cet ouvrage queU
quespetitespîecescurieufejquc le litre fait
aiîci connourc.
SifiDtrt dt Gujl*ve Adelphe dit ît Grnnd ,
é'de Ch»rlts Gufiit-vt Reis de Suedt , far
le Sieur deTrades. In il. àParis,c2iCB
Cl.Barbin. i68fi.
COmme ce font deux Iicros de noflrc
fiecle, que les deux Guftïves Rois de
Suéde, il n'y aperlonnequinef^ache tou-
tci leurs grandes âdtions , & qui ne fe foû-
vienne encore de leurs conqueites. Le pre-
mier à qui on donni avec juftice le nom
de Grand, etranla les Couronnes deDin-
ncmark , de Pologne & de l'Empire , &
l'on croit même que s'il eut vécu davan-
tage, il eut tait tomber }a dernière entre
fcs mains. Charles GuHave ne fut paj
moinsdignedunom de grand. It emporta
ce que Guftavc Adolphe n'avoit fait qu'e'-
branlcr , 6c s'eftant rendu Maiftre du Dan-
nemark & de U Pologne, il fçcut les con-
server jufqu'à la mort ; aulli fortoit-il
d'une Miifon fertile en héros & en Con-
Cjuerans. C\fi illHftrt Mai/on de Baviert,
On ajoute icy au détail de ces grandes ex-
péditions , ccluy de toutes leurs autres
qualités qui pour eilre moins éclatantes
ne font pas moins glorieufes pour leur ine-
i moire. Nous renvoyons à la leâure du
^L livre ceux qui voudront fe donner le pki-
^^
^^^ • -- -•
J
DkiSçav
fir d'en connoiftre toutes les pftrttcda-
rite*.
^ Lu fcitnce f^ l'art dis dt-viftt, tirtffex.fur dt
'^ noHiitliei rêglit , fmf le i". Mentfirttr de
Im Comp. de'ftfns. In 8, A Paris, chez
R.J.B. delà Caille. i6S(S.
¥
PEU dcgeas foatpUts heureux & plus fé-
conds en ce gcttre d'écrifc []ue le P. Me-.
nellrier. C'eft le f ou 6 votame qu'il nouçi
donne fur cette matière. Voyant tjuc tout
le monde fe mcllc de devifes & ^uc les re-
gics ()ae la plupart desanciens Auteurs nous
ont données là-deiTus font â fort opporéeg
les unes aux autres qu'on ne Tçait à quoy
s'en tenir, il a touIu propofcr ceîlesqu'unc
longue application & une grande expé-
rience luy ont tait trouver les plus feures Se
Icsplusiuraillibles pour enjugerdu moins
avec UQ plein difcerncment. ^^
II comnaence par les dilTcrcnte^cfpcce» ^
dedivifcs. llrcmarqucqu'il y en a autant
"* fortes qu'il y a de figures fcnfibles , de
BU leurs £c de paroles capables de d îllinguer
is pcrlboDcs, & d'cHre en même temps
les figncs & des expreflions de leurs pen-
tes & de leurs fentimeni pour quelque dei-
EÏn que ce foir. 11 les réduit eniuite i
^crpeces : l'une du Cmple mélange descou-
tursi la 1. de fimplesmots; la f. de figu-
res fans mots ; la dernière de figures ac-
com psgo ées de p aroles - C c lie -cy fe îoviïiv-
D 1 - "hV*
76 J o a R K A L
vifc en î- autres efpeces par rapport aux
manières dont l'clprit exprime les pcn-
fees, l'çivoir les »ieviiC5 Je fjmple conce-
ption, ou comme parlent les PhHofophiss ,
de fimple apprcheniion j celles de fimplc
proportion 5 & les troifiêracs de raifonoe-
ment fondé lUr les rapporrs & lespropsie-
tezdesehofes.
Comme ces dernières operationî de l'eA
prit font plus nobles que les autres, on peut
dire aufli (jue les devifes de cette efpccç
Ibfltplusfpirituelles, plus ingenieufes. Se'
lus pirfaites. Ce font celles qui fontan-
oufd'hujT les plus comnitines ; mais peu
de gens fçavent que leurs principes confî-
ftem en onraifonaernentoulyUogilhiede
deuxpropofitions, exprimées l'une par dcf.
"iguresoupardes corps, &l'autre pirdes
paroles , & d'une conclu fion ou applscatioa
qui eftdins li penfëe Scdanslinteotioa^fi
celuy quiporre la devife.
Deli naiffent les 4 règles que Je P. Mene-
Icren donne, La i. qu'il «ftablit.eft que
•lecorpsdeladsvifclbit noble. 11 y a nean-
oins des figures qui pour eflre viîes en
^lles-tnSmes ne laiirenipas d'eftre nobles,
ainfi qu'il le remarque, parlesipplicatjons
qui en ont elle faites de foute antiquité,
comme les Terpen^pour la prudence, les
Ïoormii pour le travail affidu. 11 excepte
ncore de cette règle les devi Tes Satyriquee
ui n'edantftires que pour railler, peuvent
70ir des corps bjis St indignes j telle eft
lu
m
' de
P
ce.
II
ftrl<
lec
}mo
«•Ile
De» Sçavans. 77
J'écumoire que l'on a dépeinte avec ces
mots ilftggiorntctglio, pour un ignorant
quinetiroit des livres que ce qu'il j avoit
de pire , & la Citrouille que l'on a appli*
quée à an parafite avec ces paroles , nell»
fimfn ileervtUo, Ton cerveau dans fa paole.
La 2 règle eft que la figure ou ce corps
principal adopté par celuy qui prend une
deyifenefoit point nommé i parce que ce
corps eftant le fujet 8c le mot l'attribut, ce
feroit mettre deux fois le fujet dans une
même propofition , ce qui feroit une faute
grofliére, à moins que le fujet n'euft le
nom de la propriété ta de l'attribut; ainfî
onpeutdire d'un âiamint fempir »dttmM ,
pour exprimer, toujours incapable d'eftie
Dri(é.
La î règle qu'il pofe eft que la figure
foit connue.; car comm» elle fuit l'office
de fa première apprehenfîon de l'efpri't,
ellcneierviroitderienfi elle n'eftoit con-
nuëde tout le tfionde : auflî eft-ce ce que
/îgnifie le mot de devife, c'eftà dire voir
de loin , connoillre , diftinguer 2c dil-
cerner.
Il veut pour 4 règle qu'on ne fe ftrve pas
de pluiieurg coips , s'ils n'ont une aâion
commune , par exemple un elTaim d'abeil-
les , une raoilTon entière ; par la raifbn que
le fiijet doit avoir une eipece d'unité, à
l'égard de la propriété qui eft comme la
forme de la devife & l'application du corps
à cette propriété.
D 3 \a
yS Journal
Le P. Mcneftrier ajoute à ces 4 règles &
à quelques autres reflexioas fur les diHeren-
tes choies qui contribuent au merveilleux
des devifes , flir la langue , la cadence ,
l'étendue âclaconTenance^dei paroles qui
en accompagnent les figurés, ^furlesan-
trcs conditions que l'on doit obferver ponr
en bien ^uger , un ample recueil de celles
qu'il a faites lu]r-même. Il met à la teAe le*
devifes qu'il fit à l'occafion du Carroufel
de l'anne'e dernière , dans le temps du>
quel il iê détermina à publier cet-ouvrage;
On trouve en fuite Û3( cent devifes furies
principaux évenemeos de la vie du Koj,
& en dernier lieu 400 devifes fur divers
fumets dont les mots font tirez de l'Ecriture
Sainte.
fê, Miurfit Thtmis Attic» ,fiv* de Itgi^
bns Atticit, lié. 11. /» 4.
TrMJeài. i6tf.
CEt ouvrage poflhume a eflé commu-
niqué à Mon! r. Grxvius par Monfr.Pu-
fendorK II eft d'autant plus confiderable
qu'il regarde la jurifprudence de la Nation
au monde la plus polie qui efloit l'Athe-
aienne. On 7 voit les manières ordinai-
res de Meurflus de ne s'écarter jamais de
ion but, mais de marquer en peu de mots
les faits que fa leâure luy avoir appris. Se
d'7 en joindre toutauflî-tofl la preuve par
un ou plufîeuTs bons pafTages. Comme il
ya
s Ç A V * N s. Jf
y a beau coup à profiter dans ces Ibctcs d'ou-
vrages, Mr. Pufendorf donnera uns doute
aux Sçivrans laiiiiHUétian de voir au jour
les autres trairez de ce Sçarant Homme ^ui
toat encore encre Tes mains.
Hifloire dts TrattèUf dt Hongrit In 1 1.
3 -voi. à Paris , chez G. de
Luyncs. lûSf.
LEs troubles de Hongrie font aajour'
d'huy quelque choie de li confiJera-
blt qu'il n'y aperfonoequinefoicbicoaife
d'en fçivoir ia véritable caufe. Cet Au-
teur cr^ttribuë la première orgincà la di-
vilîon qu'il Y eut entre ks Catholiquci
les Procctlaus de ce Royaume au fujct de làl
fucce(ïion dé Louis II, Roy de Hongrie y I
lequel fut diifdt par Soliman dans la plaîad
de Molijc , avec l'clité de fa NobklTe^
Ceux-là ayint élu Ferdinand Archiduo'
d Auflricbe gendre de ce Prince, & les fc-
coodî |ean Sepulîus Prince de Tranfylva-
nic , il y eut de grands démêlez pourfoû-
tcnir les droits duTraufylvain , Qui don-
nèrent occaJlon aux Turcs appeUcE pouM
cet effet en Hongrie par JeCard. Martinu-
lius premierMiniflre de Jean, des'empa-
^^^r d'une partie de ce Royaume.
^B La mailbad'Auftrichc n'avoit pas laiffé
^^leanmoinsde ic maintentr toujours fur ce
r Trône, par la fidélité des Hongrois qui
avoient toujours uaanimcmeat couc»\wm
D 4 wtt
ua J U U H. W A i<
avec leor Souverain , à détendre leur _ _
Iïris contre les entreprifes & les irruption"
Mclntidélcs, lorlqce fous ]e règne de l'Em-
*creur Leopold à prefent régnant, lesP»-
laniis de Hongrie laflcz de voir une Cou-
ronne éleâive devenue comme heridi taire
vans cette maifon , f^fervirent du praiexie
de Religion pour émouvoir ks peuples 3c
pour k'S obliger de prendre le$ armes pour
la confervation de leur liberté.
C'ell- là k fourcc de tous les attentats
& de toutes les traliifons qui ont tant fait
de bruit de nos jours. Celles du Comte
I Pierre de Serin , 8c des Comtes Frangi-
paai, Nadalii, & deTattembachipnt les
principales que l'on voit décrites dans le
premier' volume. Les deux autres con-
tiennent tous les Iblilevemens qui font ar-
livez depuis, & généralement tout ce qui
**eft piilc en Hongrie jufîjucs à la fin de
i68j. On peut juger du détail dans lequel
cet Auteur cft entré fur toutes ces cho-
fes, par les j volumes que c-ctte hiiloire
comprend.
^fOifirViUthm fur U mtfitre dei felhits ift'
^* clinex. , ott fùlutisn d'un froblime prepa^^
djt»! U Mercure Gzlant. ']^H
DEpuis que les Mathématiciens ont 1
trouvé le fecret de s'introduire juf- [
)ues,dans les ruelles & de faire palier dans j
Cabinet de» Doutes les terme; d't
fcier
D « • 85 A i»« A * J|. ' ' ■' Il
cîeaccïn(& folide & anffi lèTie,ulè que Iz
rlathematiquc , par le moyen duMtrcure ■
îalanti otidit que l'Empire de !a golantc-
ie va en déroute , qu'on n'y parle pj us que
'joblciiicà, CoroJliircs. Thcoremes , an-
îlsdroir.angkobrus.Rhûnfiboides.&c. &
lu'il s'eâ trouvé dcpuû peu deux Dèmoj-
dlcs dansParûà qui cesîbrtesde coanoil-
inces ont tellement brouille h cervelle, ..
ae l'une n'a point vovlu entendre i, une
ropaimon de Mariage, à moins que lapcr-
nnne qui \a, recliercnoit n'^pprift l'an de
lire des luneîesddr.î le MercurcGalant 1
ifouvcnt parlé, &:que l'autre a rejette un
arfaitcmcnrhonnelle homme , parce que
ans ud temps qu'elJcluy avoir prcicriti il
'avoir pu rien produire de nouveau furU
uadratarc d u Cercle. Nom pourrons uq
3tu faifc connohre le nom de ces deux
icroïnes. Etatwildantnonsdoluieroluîcy
les obfêrvatioiic fur la mefiire des &lides
àclinez'qu'uii tres-habile homme nous a
aifes , ity A quelques jours , entre les
sains, parce que les découvertes qu'il y
ùt font tres-bellet {c trcs-utiles au Pu*
lie.
Proposition. Stitpreptfiii trou-
>tr lafiliditi eu Im quantité du cuiei co»-
euMf dans un mafffeu terrt-pUin; dont Ut
aftt inftrieur» ^fuftriiftt»font faraUtt-
}gramm$i rtSAuglti entre eÛts k t» difian-
t ftrftmUcuUirt dti% pieds : le grand cSti
e U b/tfèmfniturt de %o titit > t« t**i* .
; D y t^t«
k
eitedeBfifdi i le grand cite de în ta/e/upt'
rieurtie ïf pieds; le petit cki de j pieds, lei
antres quatre furfacts tn ta! m, dont l'ineli-
naifonfur la éafe inférieure tft égale.
t. OBsEitvATioM. Bien(jue le fo-
Jîde ou maflif propofc foit irreffulicr & ne
puifle pas cftre mcfuré qu'en le transfor-
mant en des folides réguliers; toutefois cet-
tains Géomètres ont crû pouvoir en trou-
ver la folidiîé tout d'un coup , en prenant
la moitié de h Ibmme des deux grands co-
tez des deux baies , laquelle moitié eft
i/piedsScdemy, multipliant cette moitié
par celle de la lommedcs petits cotez des
mâmcs bifes, laquelle moitié eft f pieds
& demy , êc multipliant le produit par
li pieds hauteur du maflif j fuivant la-
quellc méthode la folidité du maffif feroit
1 1 j-j pieds cubes ; mais cette méthode n'eft
pïsjuftc, puifque la folidité qu'elle donne
ne convient pas à celle qu'on trouvera par
ktransFormationdufolidcpropoféà un ou
pluJîeursfoIidcsreguHers.
a. OasîitvATtoN. Le folidc ou
maiTif propoië peut cflre transformé en
plulîcurs manières , & particulièrement
aux deux qui fuivent entièrement coofor-
mes à celles detotis les f^avansArcliicei^es
& Ingénieurs.
t . £n quatre Pyramides qnadrangutaîrei
égales, formée5parlcî4Ang!cs folides in-
clinez du maflif propofé : Le côte de h
hafe de chaque Pyramide fera i pieds 8c
D K-J-'- ? î * T'A' « t. •}
âemy , & h^vHéxui x «Mt » 'flc. ft (bUd}té
zfpiedicuBteti 8ceitanucp«rftlleHpif«d^
teêtsa^a çooipaftirv Toa de» deax foli^
des forÉaexfijÉt b f^jtaeladiaée 8e l« per- . .
pendieulàMhiK réflt det éka énndcÈfur-
', nces, 8c dapfralielipitoedc reoi^de ter-
miné par lâbaiè fwerfeareda nmf, 8e
l'aotrt dcf.deiix Joliddi finnncz ptr 'les
. ognes' ifecinwe 8c^[kA{Midi€lw'ies.(ni'Wfle
deidîtexpetiteifwHIkcei: ]>gniidmndle-
H^ede aùa.y pitds Çc déi^ dehrgeor,
ifpired«dela^ttnetir,is«iedsdekii[teiir(
& 990 piedMwà de fiHâîté^'' Le petit «U .
' rallelipippde soA ^jpieda'8c dèuf ck Eut.
Eor; '3 pieds de Wagégàr', là ateds^
utettr 8c po piedf goms dî^ fe&«té. iii
IbttîmedèsibKdfteE dn4^rniilidà8c(les
detnrpmdldfpipedet iènt 1 1 9«jned<cubàr
pottrUlbliditereqaife dtf nnimpropofé. <
a. A une Pyramide tronqua qoadraii-
gulaire dont 1% baie fnperieurcaara J pieds
& ia bafc inférieure 8 pieds de chaque e&té»
fa haatear ii pieds, &faiblidité jSSpieds
cubes : & à an parallelipipedereéhinglede
fpiedJScdemjde largeur, i a pieds de lon-
gueur & 12 pieds (^ luntear , dontlafbli-
dité fera 79a pieds cubei. Laibœmedeces
deux ibliditez fera 1 180 pieds cubes, qui
eft la même fblidité trontée par la premiè-
re transibrmacion.
j.Obsekvatton. Toutes les trans-
formations qu'on peqt faire du iblide irre-
. galierprc^{2 en desfblides regalict&àwv-
'D 6 vsxsxtia
84 Journal
neront toûj ours la mê me folîdité de 1 1 80 ■
pieds cubes 5 ce qui fait voir que la folidité
de I iff pieds cubes trouvée par les Géo-
mètres qui prétendent mefurer tout d'un
coup le fi>lide propofé' incliné des quatre
c6tex , par leur méthode cy-deflus expli-
quée , n'eu pas jufte.
Leur erreur vient de ce qqe , lorlbuc ces
Géomètres prennent la moitié de la fomme
des deux grands cotez des deux baTes dà
maflîf, ils coniîdereut Tes deux grandes fîir-
iàces comme perpendiculaires aux grands
côtezdelabafefuperieure, & les deux pe-
tits cûtez comme inclinez } ce qui forme
un hexaèdre dont les deux ba(ès fuperieure
'& inférieure ont ; pieds de largeur , la bafe
fuperieufe 15- pieds, 8c la bafe inférieure
2opieds de longueur: Se rétractant un des
fblides inclinez dont la bafe a j pieds d'un
côté& zpieds&demy del'autre, &rap-
pliquantfur l'autre Iblide incliné, ils for-
ment UH parallelipipede rèâdngle qui a
1 7 pieds Se dcmy de longueur 8c 3 pieds de
largeur : 8c par ce moyen ils retranchent
du iblide incliné de chaque petite furface
du maflîf une pyramide quadrangulaire
formée par la moitié de deux de Tes angles
iblidçs.
. On peut raifonner fur le même pied à
l'égard des deux petits cotez des deux ba*
{es , 8c obfèr ver que la transformation faite
par cette méthode ne contenant que trois
pyramides quadrangulaircs des quatre qui
, " ont
ont efié rètnnchées.foirant 7. t». l'erreur
éft de ij" pied» aib«4— «• ' .
Pour reâifier donc cette teethode dé-'
féaàeaf» «c^t^Mi calcàl ^ àcdaj
oei deac tnflUMUMti^is precedcnteit il
. fàotajoiktrâklQllditéttoavéectfleil'aM
de>4iiâtre ^mnjulei letHMoectt Qye u
labHèmaiMlprgedalbUde (éuiemxùtr-
kiiaeUeHoailie l'indiiaiibD) «ft plffJoii-
Sae m» la nlw laqgef UftadmiMinin
çhibliditétronréeeeUede'deatfTnini»
^trânenlaÎKi dea murtrv^fe la'trauibr.
jBtHta&falidc} d'^fticcettvRit^fe.
':aen^. Si L'on a)«âte') lafoUâitéda pre-
mier lolid«(doat h hafcflul hfgr çftplna
&&IÛiditédadeniîer (dioBtlabtikiMina
lar^ eftpiailaagoe jne.l* plià large;) la-
Ibliditj a'oM Pyramide quadransAlaire,
dont la baie fera formée de rinclina^on des
deux câtczdnfolide, l'onauralaiôlidité
requi/è. CetteReele fera très-utile pour
meâirerlespTramides trenque'es quadran-
fulaires , 8c reâifiera cette méthode qui
oane une même folidité à deux fi>lîdes in-
à;aux,& qui ne peut avoir lieu que lorsque
l'inclinaifon desfurfoces oppgièes eft réci-
proque, oaquandle.folidcproporé n'a que
deux furfitces inclinéet j Ce qui eft très-
important & doit eftreobfervé pour l'inte-
reft du Public.
D 7 N«H-
t6 . JoDKN. DES Sg A V A K s.
Hiftoire de l'origine & des progrès de la
Monarchie Fran^oiie l'elon l'ordre des
temps.piï G. Marcel, à Par.chezD. Thierry.
Traité de l'unité de l'Eglife & des moyens
que les Princes Chrétiens ont employez
pour y faire rentrer ceux qui en eHoient
feparez, par le P.Thomaffiu P. del'Orat.
In S, à Paris, chez F, Muguet.
Nouvelle naethode pour inftruire les nou-
veaux Convertis Se pour convertir ceux quî
relient encore danslcSchilme, Aiittc des
concroverles faxnilieres. In 1 1. à Paris, chez
A. Dezallier.
Traité du mou veroeat des eaux & des au-
tres corps fluides di vile en f parties , p ^ feu
Mr. Miriotte de l'Acad. R. des Se. mis co
lumière pir Mr. de h Uyre Leéi. Êc Prot".
R. &c. àPiris.chez Eu. Mii;hallet.
Seconde partie de la Chymie naturelle ou
l'explication Chymique mecbaniqnc de
l'Evacuation particulière aux femmes , par
Dan. Duncan. Doft. en Mcd. de la Fie. de
Montpellier, à Montauban, Stic trouve à
Fiiris, chcL L. d'Houry.
VI.
JOURNAL
DES SCAVANS.
Du Lundi 1 8 Mars, M. DC. LXXXVI.
Hijieirt du Penttjlcat de fuint Grégoire le
Grand, f/ir Mr. Mitimbourg. ln^.!^\
à Paris, chez Cl. Borbio. 1 6S<5.
C Eux qui ont lû les ouvrages de Mon-
lîcurMaimbourgont pu retnarqucr
avec quelle adrefle cet habile Ac-
pteur a toujours f^cu cboitïr fa mariere,
■n'ayant traité jufqu 'à prefent que de grands
'fujets, & avec quelle force Se quelle éli
qucnccjl en atoûjours foûtenu ladigoiti
Il le fait encore icy dans le Tableau qa'î
nous donne du Pontificat de faiot Grégoire
que non feulement les Catholiques, mais
même les Proteilans reconnoiffent avoir
«ftc un très-grand homme.
Quoy qu'il ne fafle pas profeiîion à'y &é-
'crire fa vie privée & ii:s aftionsparticulie-
[rcs, on ne Iiifie pas d'y apprendre fon ex-
fitraftion d'une des plus anciennes maifons
Tatricietines de Rome qui avoit donné à
l'EglircunfiintPapeFeli-KlM. bifayeuîdc
int Grégoire, SE à h Rcp.'ç\Mfww=.\V\\-
* %.v
ids
83 JoOnNAL
ftre s Sénateurs, dont il remplit liiy-roême
un des premiers rangs avec tant a'applau-
dilTementqucrEtnpercurJuilînlcjcunelc
créa Préfet de Rotne.
Sa retraite du morde & fa profeiTioa
Monaftique dans le Monaflerc de faint An-
dré qu'il avoic fondé dans là iriaifon Pater-
selle, n'y eft pas non plus oubliée. 1] en
fut bientoft tiré par Pelage II. qui le fit
foo 7 Diacre 8c l'envoya Nonce à Conflan-
tinople pour demander au nouvel Empc-
reurduftcours contre lesLombards. Mais
ce qu'on lit dans cet ouvrage avec plus de
plaillr & d'édification, eft la relî (lance de
laint Grégoire à ion EleâionàlaPapautéfe
fon application infatigable à gouverner
l'Eglile pendant les j 3 à i.)i années qu'il tint
le fîege de ûint Pierre.
On y voit en effet ce grand Pontife prê-
cher 8t régler tout par Juj'-mémc dans Ion
Eglifc de Rome , tout chargé d'atîaires Bc
tout incomtnodité des goûiesqu il elloiti
Se de 1j porter fcs regards & Tes Ibins fur cel-
les d'Afîe, d'Afrique & d'Eurt)pe, Se tra-
vailler avec un zèle très- éclairé à y rétablir
ou conferver I.1 pureté de la foy & à y faire
fleurir Ja pieté &: les bonnes mœurs.
La Snnonic s'eliant glifiïe & cau/înt de
grands dci ordres en Sicile, en Sardaigne, ea
France . dans la Grèce Se dans l'Orient où fa
jurifdiflton ne luy fut jamais conttilée , ce
lafnt Pape s'cppolâ frttctacnt à cet abus que
l'on cofaroit dttpretestcd'liojincikté, &
• <ie_
D K s s ç.A >▼ A ir «. 89
it prefims. Il ne v ouloit point que l'oa oi-
gelt rien , ay danifaLCoilation detoMret
, ou Adminiflndoa âcê «ntret- Sacrement,
I. ponr.lawcepdtadnRdigien(èt> njrpour
[ ie$ ftpnlttiKt,' ce que le* Ptpe* Innoceiic
. ScAIezodrelIL oatAu£S depuis défendu.
llécrivit/àrcefiijetiplttfieiinSvéqiiet» i
' h' Reine Brnnefaaat (qic Mr. Miimbove
netroare pu fort dttoede la ioftificàHoS
a«'ca«£iitiehBlr.deârdcB«|y:) 8c«lCliil-
«bncRsj de Fitace «uqpel ndattOua aae
utiwkttiepaa^intMttrefiijet» il^toe
'bel âoge de hVtaaoi que tout le monde
fçùxtt «lui lurcaawioK Atjouid'lm^avec
, . d'aatentflla<de}iiftice^ «felle •*!• lumù
efUéierée i on phu haut degré dej^oiie. '
Un d« plg« bnnx érenemeni qui eatarènt
dans cette hiftoire, eft faiw doute la cnirer*
fion des Vifigott Ariens lelqads embraflë*
rent la doârine Orthodoxe à l'exemple 8c
à la pérf aafîon de leur R07 Récatede. Il
arriva nn pareil chaneement dans la Loin-
bardiepar le zèle dei'adminble Theode»
linde PrincclTe Bavaroifè femme 4'A^ul-
pheRojdupaïs} car elle ramena à la Reli-
gion duboliqœ le Roy Ton épouir te la plû-
' part de &t {ujets que le malheur de leur
naiflance avoit engagez dans là mime hé-
relie. Snrquoy Mr. Maimbourg remarque
agréablement que comme trois Impératri-
ces femmes l'une de.LiciaioSi l'autre de
ConlUntini 8c la troiîSéme de Valens • fu-
rent les inftrumensdn demen pour étabUt
h
90 JOURNAL
rArianifme en Orient , trois autres frin-
ceflcs furent les inftrumeas dufiint Efpric
pour fanâifier l'Occident, içivoirClotildc
t'em me de Clovis en retiranr les François do
Paganifme, & Ingonde &Theodelindeea
ConvertifTant les Vilîgcts& les Lombards.
LaConverfion dfs AngloispirAuguftÏQ
& par les autres Religieux de l'Ordre de
faint Benoift que faint Grégoire leur en-
voya, fait une autre partie de l'hiftoircde
fon Pontificat qui n'eft pas moins conilde»
rable. Comme nous en avons déjà parlé
plus d'une fois , nous nous contenterons de
remarquer que Mr. Maimbourg la dv»'crit
avec beaucoup de delicateffe & a'exaftitu-
de. 11 en fait autant pour plulieurs autret
pointsqu'iltoucheàl'oceafionderHiftotre
de faint Grégoire , comme le Schiimc de*
trois Chapitres , la mort tragique de l'Etn-
pereurMaurice,!e3 démêlez qui furvinrent
p«ur le titre d'Evéque Oecuménique, Il
poircITion Canonique d'un même Evéché
par deux Evêquet, Sec. Il fait auflî des re-
marques fort curicufes fur plufieurs autres
chofcs fiogulicres , & il obfervc en particu-
lier touchant les Cardinaux (pour ne pjs
nous arrefter à tous les autres chefs de la
Îilûpartdefquelsnous parlerons bientoftau
ongdans nos Mémoires de l'Eçli le) que du
tempid'Urbainl I c'eft à dire Van 1090. les
Evêquesprecedoiert encore lesCardiniur
qui n'efloient feulement oje Prêtres. '
sndtmtni de Monfiigntur l'jirchevéqnt
dt Purii , toHchtint te reffeS tjut l'on di/it^
gardtr dans Us Egiiftt , is> iùkeh»nt /#
Sacrement de Cenjirmstiin. 1 6B6.
\ Armi les calomnies dont les Proteiîans
ngcmcnt
tâchent de noircir le chane
Religion qui s'ell fait en France, ils font!
courir le bruit qu'il va s'y établir un vérita-
ble Samaritaniibne , c'elt à dire que parle
mélange des Huguenots qu'ils fuppoient
avoir quitté kR, P. R. fans embraffer véri-
tablement la Romaine, & des Catholiques
qui lêloneux n'ont gucres plus dcRcItgioni
îlfc va former un eAat où iln'y ecauraplui ,
du tout. Voicy deux Mandemens deMon-l
feigneur nôtre Archevêque qui feront voîeJ
le peu de fondement que l'on a de fairo'
craindre ce defordre, fur lequel illeurfera-
blcdt'jadc triompher de laRelig. CathoL
Ce digne Prélat toiljours animé de cezele
qui loj' a déjà fait fiiire tant de grandes cho-
fespour 11 Religion Se puifTammcnt excitai
pirla pieté du Roy qui ibllicite S. M. àfO'j
rendre le vangcur fevere de la gloire de^
Dieu , des règles de i'Eglife 8t des ordon» 1
nances des Rois fes predeceflè urs , porte Cet 1
foins à reprimer les irrévérences qui lô
commeitoienc dans ces lieux faints , où le
mémcPontjfe lequel félon faintPaul , cft
entré dans un Tabernacle qui n'cft point
i'puvrage des hommes. Bcqui s'eft élctti
91 Journal
jufques au fcin de /"on Père , daigne dcfccn-
drc & habiter d'une manière ipeciale &
s'offrir pour nous en facrifice. Et pour af-
fermir dan? laioy lei nouveaux Convertis il
les cihorte à venir recevoir le Sicremect'
de Confirmation auquel le: premiers Chré-
tiens avoicnt recours ace; tant de fuccez,
pour fe fortifier contre les attaques des ty-
rsQS&des iafidelles. <
De Origim fantium eaotamen Thihfiphi-
cnm, per R. Plût. R. Soc, Lend.
/n8. Oxonii. lûSj-,
IL y a peu de qaeftionsdanslaPhyfique
fur lefquellesii y ait un plus grand «om-
bre d'opinions que fur l'Origine des fontai-
nes. Feu Mr, Fcniu: dans le traité qu'il
nousadotinélà-defluscn a recueilli-un très-
grand nombre. Plufieurs ont crû qu'elle»
venoient des pluyes. M r. Mariette dans foa
traké du mouvement des Eaux dont nous
parleronsau premier jour eft de ce nombre.
Cet Auteur que les Iburces mcrveilleuiès
qu'il a obîcrvécs en p:ircourant divers
Comtez d'Angleterre dins le defl'ein d'en
donner une hiftoirc naturelle , ont engagé à
traiter ce fujet, fuit en partie ce fiikme,
mais en partie il s'en éloigne, puisqu'il en
fait venirqnelques-unes de la mer. I
11 diftingoe donc de plufieurs fortes de \
fontaines , félon les diverfes manières de i
Jeur coun, félon U durée de leur écoule- ,
W..U.CUI a te. qu u croit leur origine des
pluyes, desnéges, & d'autres vapeurs II
n en eft pas de même des fontaines qui à la
vente coulent auffi pour i»i temps, mais
irrégulièrement fçavoir ou chaque année
ou tous les 7 ou I o an«, & cela en diffèrcn-
tesfaifons, comme il en nomme quelques-
unes d'Angleterre dont Je cours ellnuprej»
fige d'une jnéchante récolte, & le tarijfe'
mtntm augure d'une grande abondance.
Celles qui coulent périodiquement & en
des révolutions égales, foit qu'il fafle un
temps kc ou humide , ne fgauroient non
plus felpn luy , tirer leur origine des pluyes.
Parmi les exemples qu'il en apporte il n'ou-
blie pas celuy du Nil dont la crue annuelle
provient non pas des pluyes d'Abifllnie,
mais de certaines goûtes nitreufes qui tom-
bent en forme de rofée . & qui caulent dans
l'eau de ce fleuve une fermentation qui la
fiiit élever au deiTus de fon lia ordinaire.
Il oretend nn'il f>f> on^nro m~:-.
I
94 JoUENAL
ter chaque année dans un refervoir , qu'il
conclut a'elïre pas Tuffifante pour fai re coti'
er ces (ources, Dien loin de pouvoir fournir
«ux pi us grands fleuves, autant d eau qu'ils
en portent dans la mer.
il elt dans le mSms fentîment à l'égard
des fontaines chaudes ou Talées , dont les
proprietez font affoiblies par des pluyei
trop abondantes , ce qui fait voir qu'ellej
n'en fcjauroîenteftreleprincipe. Hproûve
par plulîeurs autres riifons que les fontaines
tirent leur origine de k mer , comme par'
lesgoufres foûterrainsqui quelquefois ont
fait arrefter de grandes rivières i & changé
les eaux douces d'une fource en Talées ou
amercs , par la crue des fontaines, quand k
mer s'enfle & gronir & par leur décroifle-
ment quand elle fc retire , par les Lacs
«l'eaux falées , qui ne fe ddgorgent par nul
endroit, & où néanmoins l'on trouve des
potfTons de mer , Se enfin par les coquillages
& les débris des vaifTeaux que l'on reucoD-
tre quelquefois en fouïffant la terre : à quoy
il ajoute quelques témoignages de rÉcri-
turc qu'il croit appuyer fon opinion.
Il explique enfuitc comment fe fait cette
circulation foiitcrraîne par taquellc la mer
fournit à l'entretien des fontaines, & com-
ment une fource peut s'élever & couler du
iiaut des montagnes, quoy qu'ordinai re-
lent la mer ne s'élei^epas audcfTu; du di-
feao de fa fuperficie. 11 attribue ce dernier à
la chaleur ibûterraînc , à la tilcration des
eaux
!es depuis qu'elles fervent à cet nfage , ny
aer entièrement adoucie par cette circu-
onfucceffive & continuelle.
>foer»tts ctntraaiu in quo Mag. Hippo.
r»tk Mtd. pr. Optra omni» in irevem
îpitomimred»aa haéentur , per Th.Bur.
ntM.D.Edenéurgi. jôSf.
1 Et abrégé d'Hippocrateavoit efte'fàit
, par l'Auteur pour fon ufage particu-
. Comme il peut eftre fort utile aux Me-
ins à qui une grande pratique ne permet
resl'ufage d'une longue leâure.Mr.Sib-
!us Prefident du Coll. des Med. d'Edim-
rg, à qui nous devons l'hiftoire naturelle '
:ofle dont nous parlâmes l'année der-
e, l'a engagé à le donner au public.
tide l'Bglif» contre les Htretiques.prin-
ialemtttt centre les Calviniftes. Noit-
4le édition, à Paris, cher. Rfl- MtVh.i.
I
de
■>°
Vrr
0^1;
ci J' o n R N A 1
ajouté fjue deux petites notes à la fin, nnti
n'en dirons rien davantage : mais nous ne
pouvons nous empicher d'étendre à cet«e
occalion un article que nous avons touché
«Jatis le 4 Journal de cette année.
On y a vu que Mr. Claude s'eft vante' en
Hollande qu'il pourra taire iènrir un jouri
Mr. Ferrand Auteur de ce traité qu'il n'en-
tend point foo faint Auguftin fur h matirre
de ï'l gltfe. Ce Minifticavû fans doute le
ugement que l'Auteur des N.D.LR.D.L,
^orta aumois de Juillet dernier fur ce Li-
vre , fçavoir que Monfr. Ferrand avoit ré-
duit laqueftiondansun défilé iieftroit qu'il
fïloitque l'une ou l'iutre des parlies îuc-
combâc Uientoft, fi les Percs ne venoient âl-
Itcrnativement au (ecours. M. F. a cité fort
au long faint Auguftin dont il s'agit prînci-
Pïietnent en cette queftion. C'eft à Monfr,
Claude maintenant à faire voirequece Pcrc
eft pour luy St que M. F. ncrenteoJ point}
miisfurtout il faut qu il montre qu'il n'eft
pas vray, qu'il ait fait dire à faint Augu-
ftîni ce qu'il n'a jamais dit nypenfé. Monfr.
Ferrand l'en a acculé & l'en accufe encore
devant toute l'Europe j fit afin que chacun
puilfe juger de ce fameux ditferent, voity
!« peu de mots en quoy il conlîlte.
Mr. Claude au commencement de C:il>é~
'cnfe de U Reformât ton t^xti'e\gne que faint
^Auguftin au livre 7. du baptême contre les
'Donatiftej, tliap-ri tmphfe la ilîfiinBion
li'e/ln iti'Bihfe é" d'ffire dans l'Egli/t ,' &
tS SÇATANg.
que le femiment de ce Père qu'il n'y a qui
Us -vrait fidtîti t^ lit jufits qui fuitnt it
l'Eglift, nmii que Ui autres , c'cll i dire
les mondains, iesmécbus, les in fidèles &
les hérétique* jîtflî dam l'EgU/t. Mr. Fcr-
Taxid ibûcienc le contraire , Se il dit <]ue bien
loin que faintAuguilinpirle le langage (juc
Mr. Claude luy attribue daas ce pâllzge , il
y en tient un tout contraire , déclarant
I. Que les juftes font dansl'EglJfe. t. Que
les mécKani font aullî dans l'Ëglife , quoy
que d'une mamere moins noble, j. Que
les hérétiques font plûtoft hors de l'Eglife
quedansTEglire. Hajoûtequeladiltjnttion
d'eftre de l'Eglife & d'cHre dam l'EgUft
n'cft nullement daaî ce paffage de faint Au-
gullin & que fi Mr. Claude preteudoi cl 'ap-
puyer fur CCS mots iudoma ta. ex dsmo, il
taudroit qu'il avoiiit 11 chofe du monde la
pi us faufle I 8c en même t«nij>i ta plus cqo-
tratrcà I*cs pincipes, qui eftqueCiiatAu-
guftin dit que les hérétiques font de l'E-
glife, mais qu'ils ne font paidansfEglife,
qui jam m»gis ex d*m9 qnkm in donsi ejft
dkendi.
IVlr. Claude dans le même Livre de h dé-
fenie de la Réf. écrit que i'Egitfe u'accufiit
1rs Dinatifiei à'aueune heri/ic en lafny ; car
quant À la qti tjlwft de la v»isdité ou de l'in~
validité du baptême dei Hérétiques , ili n'en
faifoient, dît-il, nylriunmy les autres um
fujet fujjifant de rupture , é" f* n'tftmt pat
fnr cela qut lu Denattflei fandiiint itwr [t-
i68(S. E î*T*
J
»
\
9S Journal
paratien. Ce Mimftre établit ce j:
ces paroles de Crcfconi us» qui&iiïèntda
le cbap. ;. tlu i.lîv. que faînt AuguftÎD
fait contre ce Donaliftc : Ne» s conftjfom i
«B/ ri» ht mHtrts un mime ^ft/m-iChr
mort ^rejfitfcitéi.îieiii stvons une mh
Religion 0'de mêmes S^crememsiCf'lu'y
nul différent tntre neui fur U pratiqut t
Chriftianifvi*.
Mr. Ferrand dit quc' Mr.' Claude pccl
contre la bonne foy àT'occafiotî de ccqu'
allègue de Crefconius. Il clt vray , pou
fuit- il , que ce Donatïte tenoit le langs^
que Mr. Claude lay attribue; maisilmei
toit, & Mr, Claude n'a pu l'ignorer, fui
podédit'il,qu'<laitl£iraint Auguftin, con
nie ou doit fans doute le croircd'uc Min
lire auJîi celebi't que luy. Aiufi il monti
peu de bonne fuy , en nous donnant poi
«ne veriiéeequ'ilf^aTiaiteftremipurinet
iouge. Or il n'a pu ignorer que c'en erto
un, car faint Atiguftin [e fait voir un mt
ment après; mais il luy a plû dit M» F. d
fupprimer le pafiage de ce Père , -Been c«l
il a montréencorc moins de bonne fsiy. .<
Ucftmal-aire que Mr. Cl.pQiffeîc-parc
è\\n pareil reproche dans un autre endro
fortremai'qual^le. CcMiniftredaosftRe]
à Mr. de Meau», après avoir objeûéqu'
l'enfuivroit que l'Eglife Militante fero
différente de la Triotnpliante fi celle- c
n'ai'oit que des jufies, Êc que l'autre fi
''ce de juâea 8t de iccdwii , ajoûj
Des SÇATAKS. 99
ce qui fuit , Mitron »'* donc l» eharité de*
nous écUireir/Hr ee point j s'il faut croire
qu'en effet une vrttyefieté ér «»' •vrayefmn-
teté ne font pas de l'ejfeuce de l'EiU/e qui efi
au Ciel, cttr jàfqn'iey je if»% rien ouï dire
defemblatle.
A cela M. F. répond , aue M. C. aroiianc
qu'il n'a jamais rien ouï dire defèmblable,
avoue fans r penfer . qu'il n'a jamais lu
Saint Aoéuftin ; car cet argument qui eft
une vieille objeâion des Donatiftes , qui
fut fi fort ruinée dans la Conférence de
Carthage, qu'il eft étonnant que M.C. l'ait
ofepropofer de nouveau, eft refuté d'une
manière tres-folide en deux endroits de
ce Père.
Mais ce n'eft pas encore tout. Mr. Fer-
rand fut voir que Mr. Cl. eft tombé en di-
verfes contradiâions Se en d'autres fautes
pitoyables, tant fur l'aftaire des Donatiftes
que fur celles des fept mille d'flie, 8c de
Vigile. C'eft de quoy il fout qu'il & purge
s'il fe mêle de repondre.^ Son adverfàire
qui n'eft pas peu redoutable l'attend avec
impatience, Scil fè fait fort de faire voir
évidemment à toute l'Europe , la vérité de
ce que nous venons d'avancer.
E a C»|f.
to» J o a K N A t.
•
Cnf^- Kmfchstii Ptem»t» in Lié. I V. il-
£tfi» , quomm 1 . Sacra & Pin , x. Eit-
gitii & EcU^tts , 3 , Res gtftas , 4 . Mif
etUanf» ctntiTtet, In 8. Hag4, Cemitit,
GE Poëte Hollandois s'eft acquis lutrc-
foîs pir fesPoëfies l'eftîme du Nonce
Chigi , élevé depuis au PontiScat fous le
nomd'Aleiandre VIL quis'entcndoit pir-
faitcaïent en ces fortes d'ouvrages. On dit
que ces vers ne feront pis peu d'honneur
«ux Mafct de Ton piis.
Extrdst d'une lettre icr'tte de l'JJtt touehmnt
sme épingle trcuvit dam i'urvttre , tiré
du N.D.L.R.D.L.
LE Sieur des Marlts Gendirrae eftant
tombé malade à rifle au mois de May
de l'annije 'dernière fut porté à THiipital
Comjtcfle , qui tire fon nom de Jeanne
Comteflc de Flandre, fille de l'Empereur
Boudoiiin ,. laquelle en fut la Fondatrice.
Il fe plaignoit d'une douleur aiguë au bas
ventre dans la région de Thypogaâre avec
tumeur, inflammation & pulfation, ac-
compagnée de fièvre , tous accidens qi "
dénotoient un abcès. Cela obligea 1
Sieurs Hachia Se Gellé Medicin {c Chi-
rurgien de cet Hôpital de luf faire une
ouverture fo\i6 doigu au deiTousde nom-
• ' ' ~ bril.
ui 1
les
Des Sçat'Ams. lot
bril. Il en foTtit une grande quantité d'un
pus Tentant fort mauvais, qui continua de
couler pluiieoTs mois , 8c ^ui enfin caufa
la mort à ceGendarme au commencement
de Décembre.
Comme il y avoit quelques ^maints
Î[ue cet Me(GeuTS s'eftoient apperçûs que
'urine lortoit avec le pus par la plaje , d'où
ils jugèrent que la vcffie & les uretères de»
voient cftre excoriez , le defir deconnol-
tre la cauft de cet accident les porta à faire
la diflèâion de ce corps. Ils trouvèrent
l'omentum ou la coëffe cai^renée , les in-
teftiqs& leroipnon droit iaini '8c entiers,
l'uretère dumlmecoftédercendant vers la
veflleulccré&remplidepust dc(cequiles
fnrprit davantage ) une Cingle attacha à
cet uretère chargée d'ime matière taita-
reufe.
Un corps étrange de cette nature trouvé
dans une partie autTi éloignée de l'eftomacli
qu'cA l'uretère donne fans doute de l'exer-
cice aux Médecins. On lit à la vérité par-
mi les obfervations d'Hildaims , d'Hor-
tius, de Tnlpius 8c de Sckenkius , qucdi-
verfes perfonnes ont rendu des trouflèaux
de cheveux par les urines. Bartholin rap-
porte aufli qu'un homme ayant pris des
pillales pour fê purger, en rendit une par
larnîmevoye; que d'autres ont rendu des
grains d'anis, des aigailles , de la paille
d'orge, de petites,' Scdesnoyanx dcpru-
nes. Mais toutes ces obfervations os ttvi-
£ 3 àw»
: : 1 i : ■: X N" A •„
Jï=: riî pr^- :: i =:j:zîi.£c;Ie à expli-
c^:r ;:—=£-: c=::; ij-^g"-^ su parvennë
_ . j.rt:i.-s. ii.: eue i onsittiche à l'hj.
pc:i«.e cci aacicns ou i celle ces modo^
assi car TtEC Se lierre t& expofiîe à de
gncdes ciârcL:ez , n'edant pas iàcile de
comprendre cosseat une épingle peot
aroir pailé en moctiat & en delceodant pir
toss le» circuits qu'elles fa^olent a. & par
des partiel aaâi délicates que le «ear, les
roigaoDsfclespoulnioDs, fans s'y arrefter
& iaos les décliirer. Peat-e&re la nature lu^
a-t-elle ouvert des chemins qui nous £>nt
encore inconnus.
Hiftoire des nfvolutions arrivées en Ea>
rope au fujetde la Religion par Mr. Varit-
las. à Paris, chez Cl. Barbin.
R. P. Alexandre Hiilorix EcdefiaSicx
Sxc. XT. £c ultimum. 4 vol. à Paris , chez
Ant. Dezallier.
Il Cereraoniale , Hiflorico è Politico:
opéra utilifliina à tutti gli Ambafciatori.è
Miniftri publici & partircolarmente ù quet
' che vogiioDO parveuire k tali Carichi , è
Minilleri, di Gregorio Leti. In la. 6 vol.
Atnfterdamo, 8c fe trouvent à Paris, chez
Dan. Hortemel.
Entretiens fur la pluralité des Mondes,
par l'Auteur des Dialogues des Morts, à Pa-
ris, che» la V.Blageart.
Léo-
P « « 8 s a'» A K Ml- !•»
, J>oiiU AVMÀM EedefijB Occidéntt-
pÈt atquc Qriepjuli» pemtulipiMfalfiooe,
'.•■..;;r?'|'-.., .&«^, •^.•■••■♦■*v I
.-î'^ *.. ■ ;. -cr •■ •.- ■••■'i.it: .rî
. -"■. 1 ;• ■ y ■ ■
Ê^fJ .:. liOJJBii
"4
VII.
JOURNAL
DES SCAVÀNS,
Du Lundi I Avril, M. DC. LXXXVI.
Il tirtmomalii&fitrie» l 'FtUtico ; Optré
Miliffima «««^ gliAmiÀfciMori i Mi-
niftri, é<. da^ti.'fMi. Inix. ■6v0l.
Amfttrd. lôSf. ^
Comme ce n'eftque depuis peu que
ce Livre paroift publiquement en
France , nous n'avons pas jugé à
propos d'en parler plûtoft quoy qu'il nous
fut tombé encre les mains dés l'année der-
nière. Le deflein en eft ï peu pr^s le même
que celujr de teu Wicquefort dans fès Mé-
moires des AmbafTadeurti c'cft à dire d'in-
ftruire ces Miniflres pour ce qui regarde
leurs fonâions & leur Miniilere ; mais il
cil d'une beaucoup plus grande e'tcnduë;
car l'Auteur fuppoiànt que l'hiftoire leur
eft abrolumeat neceilkire, il employé les
4 premiers volumcîde fon ouvrage à leur
donner un abrégé de ceilc de tous les fiécles
& de toutes les nations.
On trouve donc dans le i. un précis de
l'hiftoire univerfelle depuis le commen-
cement du monde Jufques à Augulle , où
entre
entre autres digtefljons l'on exiroîae
l'Europe cft moins dépeuplée aujourd'hui'
qu'elle n'cftoir lutrcfoii , & pourquov. il
donne avant cda une fntroduÂifen gencraîc
qui contient des remarques liir les hiJîoîrcj
UtjTJquCj; iurlet d i vers dcgrez d'autorité
que les Souverains coarercnt auxMînilljes
qu'ilsenvoyent dacs les pais Etrangers ; iur
Jcs défauts qui rendent un homme peu pro-
pre à une ÂmbaBide , comme leur
grand IcrupuleBc leur caprice, dont il o'ou
blie pas l'exemple de cetAmbalIadeur Elpî
gflol c]ui tna.nqua une affaire importants
pour n'avoir pi5 voulu par un motif de
eotiictence Se de la grandeur de J'Efpagne,
faire ià cours unecreaturequigouvcrnoit
la pctfounc dont î! s'agiilbir, &c.
Le 1 volume comprend une fuite de l'hl-
ftoire univerfellc depuis la naiiTance dji^
Cfcrilliaaifraejufquesà la fin du VIL 1
Cette fuite eft diverfifiée par une difeuf
Bon de l'e'tcnduë & de la jufticedes liberté
de rfglîfe Gillicanc; pardcs coniïderetioo
forrinteretlque la Gourde Rome a denel
p»i fc broui lier avec la Fraucc j par le ditdt "^
des variations qui fe font vcues dans la ma<*
nieted'^lire les Papes, ju 'quei à ce que Gre»
foire X. établit une forme de conclave fort;]
troite & que Paul II. ordonna l'an 1463.
<jue pour eftrc creiïPape il faudrait oecef-
laircmcntellfe Cardinal.
Dans le î vol. l'Auteur pourfuit les chefs
plus «mwquablcs de l'hiftoiit *«'
io6 Journal
vcrfclle depuis le VITI. ficcle jufques au i6.
l'un dcfquels eft la rcduâion de l'Angle-
terre au pouvoir du feul Egbert ; & fl la
conduit dans le IV. jufques à nos jours,
égayant de temps en temps les évenemens
qui s'f rencontrent par les bons mots de
pluficurs Princes 8c autres perfonnes illu-
. lires, & quelquefois par des -(»^ri>m^/« de
fa fa;on, dont il 7 en a d'aflez jolis 8c d'aiTes
fpirituels.
Apres cette idée g;nerale de Thiftoire
univerfelle, Mr. Lcti inftruit plus particu-
lièrement les AmbaiTadeursde cequ'illeur
importe le plus de fçavoir pour chaque païs.
Il commence par la Cour de Rome , 8c il
parle des EAats qu'elle pofTede ou qui font
fcs t'endatairec , de Tes revenus , de îët for-
ces, des Congrégations, 8tc. Il obfcrireà
peu prés le même plan pour le refte de l'Ita-
lie où il compte jufqu'à 8j Sinagogues'de
Juifs de 5-0 familles chacune. Delà ilpafle
en Allemagne Se puis fuccefllvement en
France, on Angleterre, en Ëfpagne , en Por-
tugal, 8cc. Ilcroit i l'égard de la France
qu'il s'y trouve bien 13 millions, fîx cent
quatre-vingt dix-huit mille 8c fîx cents
âmes. Mr. Voflius traiteroit cela d ' hyper-
bole populaire , luy qui ne donne à ce
Royaume que y millions d'habitans com-
me nous l'avons ditdans le 6 Journal de
l'année dernière. .-
Mais' lé volupie qui traita proprement
deiAiahRfiiidcurs «ft le djernier. L'Auteur
s'y
ES SÇAVAKÎ.
tend fort au long fur leur caraûerc ,
Hbin qu'il faut îppottet à Icscllgifir.
tes qualitez qu'ils doivent avoir; & il
compagne ce qu'il dit de p!u(îeurscx«m-
ïs à il maaieredeWicqLiefofr. Il traite
ffi de la Souveraineté félon f« dtffcrcntcs
vecesi du droit d'envoyer des Ambaflâ-
UK ; des degrez de preÂeance j fur quoy
apporte ce trait de b fierté Erpagnok qui
quenoDobftant la fimeale audience du
irquis de k Fuente, on donne ordre i
as les Ambdladeuts d'Efpagoc dans les
tentes qui leur font expédiées > de ne rien
der à ceux de France , avec lefquels on
ir ordonne néanmoins dans l'iafbruf^ioa
rrette , de ne pas entrer en concurrcn-
,&c. Ce queMr.Leti ajoute fur les en -
«s publique?, lesaudiencei , let prefens 8c
manière d'agir des Ambadàdeurs forme
ec tout le refte de l'ouvrigc v.n afletn-
igc curieux d'une inAnité de chofes qui
oient d'un trcj- grand ufage dans U
encc du monde, dans la politique & dans
converiation , û l'Auteur en avoit elle
euxinforméi cucluâeursde Meflieurs
Minières des PrBKCs Etrangers qui font
cette Cour iè plaignent que ce Livre cft
jt plein de fautes. Sa manière libre d'e'- H
re n'e/l pas inconnue: ftiniî on ce doit V
seflre furfris des récits 8t des réflexions
'il fait de temps en temps , fur tout au
et des prétendues rcfotmaùotiâ wrww*
|Lie Heck dernier. . ^
1
I
...... t. .. .i C • : ■ l'-tt Àt l»
.< i-7irtvc •. ^ '.■".s. a' •-* 2è:i;fi-
-■'.'.r »u u^ ■^àmuL-.tii . A Firis . chez
.: 'jitc °;«iuiM ?ii.>Kccii:« . sa» l'on
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Vu- w..!...'c jtf î-c.!«i«r.îcr ;;r la yJuj
Vu .■ .•«.■».• ,'>';i-- c* acrsiv.-?. scor ;-.;£«-
v-i». ,.>.■. \ riiSCTC».- .Tf eu: ressric les
u«.\ x^ ■ .V» ,--v; ?«^;r 'a ii::g!QC . pcup
.w.»»'S> V ^-ilîiK ja-J4jcs«:pr:cs. Je rcur
«'i'>N\->vT ^uc l«".îberri3s ne coacacrsaï
•K,-» Viivï*. .. Mcc Mites ces preuves ea
•*'* ^- t>tc vt.!- . {(itfrll'n peu de acci. il
\v-v<v^v:c!»;mce aouviear qu'en ;3:pc:è
V-ViMiiCSMOC MX AcièsxsKXss . jc li
luit nir lies rentortjues lor ptoùeun i:ixoiês
«fui :<){*rceoc prfacipxiemenc ces Ph:Ic:ô-
plK<>> cwBiii«i{ae les fartes d'Acidentii»
«^t^diâiague b'sbc etiediâêrentes m
'^ t^Sc^ugaâiii&tieCii:mnique
O'i.-
i
av.nï,geTc"*J"^ voulu dS* ?^"^'9u«
«contre /o« ^^.""^ ^^'f^foJes j'I"" «^^ "oj,
* g-'f^ïa "nie 'rf "'-'lire, 12^'''''^
IIO J o a R N A I.
me. Nous allons nous arreder touchant la
première, à la manière dont il explique ce
que dit Moyfe , que la lumière fut pro-
duite au premier jour 8c les aftrcs au 4,parce
que c'eft un des endroits les plus curieux.
Il fappofe que Dieu ayant réduit la ma-
tière aux jclemensdeDes-Cartes, aflêm-
bla un globe de matière flibtile , au lien oii
devoiteftre la terre; Que ce globe fe mo;f
Tant fur fon centre , détermina la matière
qui le touchoit à fuivre le même mouve-
ment ; Qu'il le forma ptufleurs tas de par-
ties hétérogènes qui furent poulTées & par
dedans & par dehors vers la Aiperficie du
globe où elles formèrent diverfes croates»
dont les deux dernières furent l'eau & l'aire
Que pendant que ce petit tourbillon de la
terre fe formoit.il s'en formaun autre beau-
coup plus grand qui enferma la terre dans
fon enceinte } & que les parties de ce grand
tourbillon devinrent une véritable lumière
par feâbrt continuel qu'elles faifoient de
s'éloigner du centre le plus qu'il leur eftoit
poflîble. Or comme la moitié du tourbillon
de la terre eftoit ihccfTamment prefîëc par
l'effort de ces parties du grand tourbillon ,
il s'enfuit félon cet Auteur, qu'elle en eftoit
illuminée pendant que l'autre moitié ne
l'eftoit pas 5 mais parce que la terre & fcs
envclopcsfemouvoicntcirculairement, il
falloit audi de neceflfité que cette autre
moitié fut éclairée à Ton tour ; ainii luppofé
çoe cepetit tourbillon employait 14 hcu-
P É * ■&*$ A V AM •. tli
res 4 foire un tour, il eft clair qu'il fut }oor
& nnit pour U terre -fiiceeffivemeat <Uul»
cet iaenvaUe^ HllRWn,
Poôr cequi^ de hfbrBMRioa-du Soleil,
rAiiteurTCiitdiii'aa 4iaar' Dieà tit aflèai-
blé an ceatre do grand towUUoa itaeprs-
digienfë quantitiT de ataticre trea-fiibale ,
w'Ienbrt Ai0' toiAes fti^fànui'nllantn
d^f»ar('â»Bèiwrd6'eeinré le devint pal^
li le principe ^meliâBi^béimceap plot'
tive que celle qid tTfift ësiftéjfetjonrs pre>
cedefls. Mus oalirfebiéâeibrcedàiiiér
poîntqiill oêiêmbHrMfqiieleSolâaitd&
aoanerie]loiineHe(TCKe»iiaIiimide) qùP
s'ilavott pA i^«| diBOoer,; il aoroirétt fm
de forée qa'eHepoSrt'&arleMdtteeatré }' a
s'ilaroiteo plus'de^brce poorsVciHerdu
centre',' il t'en feroit écarté eftsftirément
& il 7 anroit repouffé les corps voifîm, bien
loindeleschauer vers la circonférence da
tourbillon.
On peut juger par l'explication dç ce pre«
mier jour & de cette pretnierc nuit qnipre-
cederentles aftres combien ce traiteeft cur
rieux ; c'eft poarquornous remarqnerons
jênlement en gênerai tonch^nt les deux
antres parties , que tout ce qur concerne
l'homme 8c leiantaïaax qui en font le fujet,
j eft expliqué félon les mêmes principes
arec beaucoup d'ordre '& jde netteté.
TV>»-
IIÏ J o D K H A I,
ThtfaurHS tx Tkefauro Pslmmo feleilttt ,
Ji-ve GtmmArum ô' Nttmi/malum qut in
^_ Eltilorstli Cimeltitrchiû tcntinintHr elt~
^M ganiiortim difffjiih. Adt. L. Begfre Se-
^ rtn. EieB. Fal. Antiq. ^ £M. InfsL
Hiidilétr^*. i68j.
IL pïToît par ce titre que ce oe font (juc
les principales Antiques & Médailles an
Cabinet de Feu Mr le Comte Palatin qu'on
nous donne dans cet ouv rage. Le Sr, Bcger
Bibliorhequaire de S, A.£. a dirpor^ ce
choix de cette naaaicrc. On voit d'abord
lespierresprecieurcsquircprerententqticl-
?ucs diriiiitez Payenncs à commencer par
upiteri furquoy il explique tout ce qui
concerne la Théologie dej Gentils. Il
donne enTuite cclksqui regardent certains
grands hommes de Grèce & de Rome. Il
diftingue apr^s cela les Médailles en ; claf-
fes dont la première ce m prend fuivant l'or-
dre des temps, quel.jucs Roi.s d'Afie, de
AJaccdoine, de Syrie, de Carie, &c, avec
ilufieurs hommes iUuilrcs de Grèce & les .
irans de Sicile. Lai. contient les Médail-
les frappées au fujct de di verfcs Colonies; &
la 3. celles de la plulpart des Empereurs
qui depuis Jules Cclar, ont rcgné ioit en
Orient ou en Occident jurqucs si Emanuel
Empereur de Grèce U a laîflïàdeflcinlcs
edailles Confulaires , trouvant que la
ttc cjj g elle donnc'e par Mr. Patin avec
^gledail
t 5 S Ç A F
alfce d'ciaâitudc , dam Ces additioruSc fes
rrcétions furUrfln. Mais une chofequi
d cet ouvrage confîdcrable , font les
îaîrciiTcraens de plufieurs points d'hi-
ire ^ue Ton y trouve, & les fages ré-
flexion j de Pfiilofopbie Morale qu'il a prc-
ftrdéî- aux Généalogies imaginaires des
faux Dieux , Se aux qualicez des pierres
prrcieufcs . qu'il n'a paicependam coticrc-
enc omJici,
I>. Antenti Pad. Ord. Min Serment! b»lft- \
nus mtditi dt Sanciis (^ de Divtrfis. Ac- ]
ctâum ex occxfioHt Vindicit Re^Hlarttm 1
Ctff CtfAriorum. Optr» P. Ane. ï/iii J
Ord. Min,Comf, In S. Avtnkjie. 16S5-. ^H
C Es Sermons de St. Antoine dcPadouë 1
tirei. d'un Mf. nouvellement «Jétou- |
rert par leF. PagI dansfonConvent d'Aiz ]
en Provence , mcritoienc d'autant plus J
d'c^re donnez au public qu'ils font rernp'tt^^|
d'une Morale admirable. Jl fcinkle tncmC'^H
que cet ouvrage furpatlê tous les autrcr^H
que nous avions d^ja de ce Saint qui cllua.^^|
des Pères des plus affeâifs de ce; derniers^H
£^cle4. ^H
Si Vie écrite d'abord apr^s fa mort par^^l
un Auteur anonyme nous fait connoilîre ^^^
<)ue c'eft le dernier ouvrage que ce iaint
Auteur eomporx ; car elle porte qii\\ V«.
fit quelques mois avant que demoum ,'ç*."* |
ardre du Caidiail d'Oftic ProtcttexK ift j
nîei
t
J o n R N A t.
fonordre , qui fut depuis Pape fous le nom-
d'Alexaadre IV.
Trithcmius avott fait mention des ne-*
mes Sermons des SS. dans Ton lîirre désEp
crivïins Ecdcliafliqucs ; mais comme noirt-
avions parmi les autres œuvres de faiat Atlm
toine de Pad. les tèrmons qu'il a faits dea
£S. CD conamun , ou avoit jiifqu'icy nt&-
gligé ceux des SS. en particulier, croyant
qu'ils fuflent comenusdans les autres. Ce»
pendant on n'avoit qu'à conférer les deux
traitez pour voir qu'il n'y aqac le fermo»
da jour des Morts qui le trouve dsLas l'un
& l'autre en mêmes termes.
Il Y avoit à la fin de ce Mf. qui eft de
l'an 117a. c'ed à dire de 4f ans aprifs lu
mort de ce Saint, 1 8 fragmens d'autant de
dircours qu'il a voit ébauchez & que h
mon ne luy permit pw d'achever. Com-
me ils contiennent tous quelque penfée
morale tres-proprc pour ferviraux Prédi-
cateurs, le P. Pagi a jugé à propos de les
publier fous le nom De di-verjli , ainli qu'on
a fait des fragmens des autre* PP. de l'E*
glifc.
11 aajoûtéàcesSermoasleTcAamentde
faint Louïs Religieux du même Ordre,
Archevêque de Toulole, avec la Requcfte
qui fut prefentée au Pape Jean XXII. pour
la canonifation de faint Elzear Comte d'A-
rien & époux dcfaintcDaufinc. Cette der-
nière pièce eft proprement un Paoegi'ri-
'ac Je ces deux fkints Vitraes dans leur
Des Sçavaks.
Mariage, avec qui François de Mayronis
qui m cft l'Auteur, ivoic converlé faioj.
lieremcnt pendant plu fieurs années.
Le Tcftaroeat de faint Louïs nous four-
nie deux découvertes coofiderablcs, La i.
c(i touchant- J'eireur de Spondc dans la
roatinuation de Tes Annalesigcdefïadiquct
& de Wadingus dans celtes de l'Ordre de
Aint François qui ont dijferé mal à propos
U mort de ce Saint jufqu'en 1198. ^uof,
qu'elle foit arrivée le 15 Aouft de l'an la^f*')
comme il paroi ft par ladateduTcilameue
fait le jour de fa mort. L'autre décou-
verte qui ne déplaira pas à l'Ordre de faint '
Dominique, eftqtt'iln'y apasiieu de dou-
ter que faint Thomas ne foitTAuteur de Ui^
Somme qu'on luy a voulu contcfter , puifrl
que faint Louis tait mention de la Somm«
de faint Thomas parmi les Legs iju'il fait ,
n'y ayant pas d'apparence que ce faint Do-
reur n'ellaat mort que aj ans avant faint
Louis, on luy eûtaîtribué un ouvrage de
cette importance lorrque fà roemoîre cAoit'l
encore fi récente, s'ii n'en eut eftélevcr».
fable Auteur,
Le P. Pagi ayant reçu d'Italie penda*
l'imprcfTion de cesSermons, YEf.Conf»''
lairt imprimée à Boulogne oïl le P. Noris
luy propose qutlques difficultez touchant
les règles qu'il avoit établies dans fa diÛer-
tation deCanfidiitMCâfareis , s'eftfct^vit
I'cl' cation de cet ouvrage pour y Tt^oaitc.,
que Ces adverfaires ne puîtea^ î*»* ^*
I
i
b
Journal
prévaloir de Ton iîlence s'il diRcroit à le
taire. C'cft Fourtjuoy dédiant ce livre aa
fçavant Mr. Magliabcchi dont le oom & le
mcriiefont fi cooaus parmi tes gens de 1er-
très , il a retuté fommairetncnt dans !a
Préface qu'il luy adrelTc tout re qu'on luy
aoppofé. Comme cette Préface vaut une
diflêrtation entière, nous en donnerons au
premierjourmi extraic,en parlant de l'Epî-
tre du P.Noris qui naus efl combëc eatic les
Machint qm cmfumt la fumît , de l'in-
vtntion du Sieur X>ale/me,
à Paris. i68$.
LE St. Dalefmc continuant Tes nouvel-
les découvertes a inventé cette ann<fe
«ne Machine fort petite 8t portative, pro-
pre à brûler toute forte de bois dans une
chambre fans qu'il y faffe aucune fumée ,
laquelle a furpris & plû à tous ceox qui l'ont
veuc. Elle confifte en un tuyau recourbé
dont les deux ouvertures regardent en
haut. L'une des branches de ce tuyau eft
fort courte depuis fa courbure 6c iert de
foyerpour faire le feu. Onenpourradon-
tier une defcription plus ample quand le
Sieur Dalefnie l'aura mife au point de fà
pcrfe<£lion. II y joindra, à ce qu'il nous a
promis, un bon nombre de leRcxions qu'il
a faites luy-inéme tant fur les avantages
çu'on en peut retirer, que furd'autrei dé-
fottrcrtes /Ltrprenantes louchMii le même
De5 s q à y a k t.
effet, Ed attendant voicjr celles que Mr. de
la Hire nous a communiquéçs k'dcQus,
Refinxiom de M. Je lu Hire Ltff. à" Pr^f- R.
four hi Mflth. di l'Acad. R. dts Scie nets,
fur la Hachmi ^ni confamt la fumet il»-
ventée far h Sieur DMUfme.
L Es expériences communes que noasi-
voDsde la Flamme 3t de la Furatc nous
foDt coQDOÎtre qu'elle; doivent toujours,
s'élever , à moins qu'elles ne fuient force'»'
de defceadre en bis par une puiïïancequr
agite l'air dans lequel elles nagent libre'
ment, Scdoat elles iui^ ent le mouvement.
C'eftfc qui paroi (t d'abord furpreruintdinij
la Machine de Mr. Dalelme ; car l'on voîl
qaclaBammc Sclafluroee do boisqu'onyï
allume font contraintes de dt-rcendte & de;
pafTer au travers du charboD embrafë ah
elles fe coniument entièrement.
Si la feule difpoiîcion du tuyau qui com'
pofe toute cette Machine pouvoit oblige)
la fumée du.feu que l'on fdt à l'endroit «'
tuyau que l'on peut appcller le foyer,
prendre fon chemin le long de ce tuyau & 4
quitter Ton inclination naturelle, qiiicftc!e|
s'élever d'abord au deffjs de ce foyer , il nV
a pas de doute que H lors qu'il n'y a point de'
feu dans le tuyau , l'on prcfcnte une chan-
delle ou un bouchon de papier enflammé à
l'endroit du foyer, la flamme 4c VicVvWi-
icUe 6t cdJe du papier avec Vi îamét c^xiv tt».
*■ iwt..
ii8 Journal
fort , ne priflent leur chemin par dedans le
tuyau fans qu'il s'en élevaft rien au deflus
du foyer. Mais en ayant fait l'expérience
avrec ioin , j'ay remarqué un efïét tout con-
traire 8c que la flamme 8c la fumée s'éle-
voieat d'aoord à l'ordinaire. J'ay voulu
voir enfuitefî la raifon que j'avois trouvée
de l'effet de cette Machine s'accordoftavec
l'expérience ; c'eft pourquoy ayant appro-
ché du tuyau long un peu de feu dans un
réchaut , auflitoft que le tuyau commença
i s'échaufsr, la fumée du papier qui brû-
loit au foyer prit fon chemin par ce tuyau.
Il n'eft pas difficile de reconnoiftre par
quelle raifon le tuyau long eftant échauffé ,
la fumée qui eft au foyer Quitte Ton che-
min 8c en defcendantpaflè au travers de ce
tuyau , 8c en même temps au travers des
charbons ardens qui font aii fond du foyer
où elle fe confume ; car le tuyau eflant
échauffé , l'air qui eft contenu dedans cft
beaucoup raréfié 8c pefc par confequent
bien moins qu'une pareille colonne d'air
qui eft de même hauteur au deflus de l'ou-
vertuie du foyer p c'eft pourquoy il faut
neceflâirement qu'il ft fafle un continuel
mouvement de l'air extérieur qui paflcra
dans ce tuyau 8c qui durera tant que le
t'uyau fera échauffi; fum'âmment pour ra-
rcner l'air qui paflcra par dedans ; le mou-
vement de cet air emportera avec foy la
^ammcSthfumîe contre fon cours ordi-
U t. s SçAVAMf. Il
VeOi auiTi la même.raifbn pourquo
nd on commence à allumer un grani
dans une cheminée , la fumée prend Ton
irs aufTi bien dans la chambre que dans le
auj maislorjque la chaleur du feu com-
nce à raréfier l'air qirieft à l'entrée dfe
heminée 8c de Ion tuyau en e'chauFant
foyer & te commencement du tuyau,
ly qui eft dans la chambre eftant plus
tôt que celuy qui eft à l'entrée de la che-
lée le prefiê , & le contraint de s'élever
le tuyau Se emporte avec iby la flamrne
a fumée^ (Comme on rôit dans la Ma-
ie du Sr.'rlalefaic.
Nouveaiffn. it If j$iipx,éii>ie.
anûi Ambrofîi AfeiKol. Ep. Opéra ad
Cod.Vatic.GaiIic. &c. nec non Edi-
:s veteres emendata. Studio & labore
ichorum Ord. S. Ben. è Gong. S. Mau-
îm. I. à Parif, chez J. B. Coignard.
cj-iption du Monument érigé à la
du Roy par Mr. le Maréchal Duc de
lade, avec les infcriptions de tout
5e. In4. à Paris, chez Seb. Mabre-
Paftorale de Monfr. l'Evèque de
IX nouveaux Catholiques de fon
pour les exhorter à faire leurs
wec des avertiilemenscoatttVt^
très Paflor. des ^'imft.T«. \tvV
'Je même.
Va»
, (tO JOURN. DES SÇAVANS,
Les veritez de la R<ligioii prouvées 1^
Hcfcnduës contre les anciennes herciles ps
ïa vérité de l'Eucharillie, Ini». à Paris,
fchczJ.Morel.
Réflexions fur les diffcrcns de la Reli-
(ion avec les preuves de la Tradition Ecclc-
iiftitjuc , par diveri'es Traduâioos des
SS. PP. fur chaque point contcfté. In 1 1.
, vol. à Pai'iSi chez G, Martin,
JOUR-
VIII.
JOURNAL
DES se AVANS.
Du Lundi if Avril.M.DC.LXXXVI.
De/cri f tien du Motittmtnt irigè à Ugloirt^
dn Rvy far Mr. U MArt/chal Duc de lé
VtuttlAdt > fiits Iti Infcripttens d» tant
l'euvrage. is 4. à Paru» chez Seb. Mabre-^
Cramoity. 16&6.
ON a raifon de dire que jamais iujet]
n'a érige à foa Prince un Monu-
ment plus fuperbe ny avec plus doj
iDàgniRcence , que Mr. le Marefcbal Duc*
de Ja Feuillade vieat de le faire à la gloire
du Roy.
Ce Aîonuraent cft une Statue de Bronze
de 13 pieds de haut, qui reprefcnte le Roy '
debout ou eu pied par où l'on a crû pou-
voir mieux exprimer que par une Statue
Equeftre la noblcfle de fa (aille £c de ia
bonne mine > & cet air de grandeur & de
Majefl^qui le fait cottnoiftre pour ie plus'
frand Roy da monde. £llc eft reveflud
es habits Royaux qui font une forte d'ha-
hillement particulier à no; Rois , tï, <^ttv\t^
diilingueflfdc (oai les autres trmccs àa^*-
m J O a K K A L
terre : 8t elle a. fouf les pie<is ui Cerbère
qui marque la triple alliance dont S. M. a
il glorieufcDoent triomphé, Oa lit au bis
CCS deux mots Vira immirtéili , <]ui don-
nent en abrégé une haute idée de la gloire
immortelle que le Roy s'eft acquiJe parla
grandeur de les actions.
Derrière cette Statue ell une Viâorre de
niâmc grandeur qui pofe un pied fur ua
globe & qui ayant tout le refte du corps ea
l'air, met d'une main une Couronne de
Laurier fur la tefte du Roy & tient des pal-
mes de l'autre. Le globe cil acconipagné
d'un Coiquc , d'un Bouclier , d'm Fai-
fceau d'armes , d'une M alTue d'Hercule &
d'une peau de Lion ; & tout cela avec la
Statue forme un groupic de i(î pieds de
haut iqnieft d'autant plus beau & d'autant
plus prodigieux qu'il eft d'un feul jet &
pefe plus de jo milliers.
Ce groupe dont le deflein & le travail
viennent de la main duSr. des Jardins, eft
élevé fOr un Piedeftal de marbre blanc
veiné de ai pieds de haut, orné d'Archt-
teôure avec des corps s van ces en bas, aux
quatfcs coins defquels font 4 Enclave} de
bronze d'onze pieds de proportion , ac-
compagnez de divers trophées, Celuy de
ces Efciavcsqui eft fur l'Angle de la face de
dcrant, à h droite de la Statue du Roy ,
rcprcfentc un vieillard dont une efpecede
manteau à la Romaine couvre une partie
du corps , it dont la pofture coorWe et lei
traits da vifage muquent un acc&bletncnt
& une dtfokticm extrême. Celoy qui eft
à l'autre Angle fur la méine face rcprefentc
^^^n jeune homme de lo à 15- an* prefquc
^^oucnud. II a la telle <!levée en haut vers
^Bh Statue du Roy comtne pour en iniplorei'
^Ht clémence en faveur de Ton âge. L'fifcla-
^^equi eft fur Jafàce de derricVe du Piedc-
ftal à l'Angle gauche eft un homtoe d'en-
viron 5'o ans , hubill^ à la manière des an-
ciens Daces , lequel femble s'écrier fur fon
^■palheur & déplorer fon infortune : Et le
^l^uatriéme qui eâ à l'autre Angle , marque
^lân homme dans la force del'agc qui re-
garde en iiaut , a v ec un air de dépit fie d'in-
dignacion, comme murmurant contre le
I Ciel & contre la fortune
^^^ Au deflbus de cet Erdairea & entre les
^Heorps avances font 4 grands ronds de bron-
^Ke ornez de Feftoos. Ceux des deux faces
^^contiennent le fujet de tout l'ouvrage en
Latin & en François j 6c ceux des coftez
font deux bas reltcli dant l'un reprefeme
^J'aboliflêment de* Duels & l'autre la de-
ruélion de l'Herefie. Qaatre autre bas
elle fs de brome rem pliflcnt les face j St les
jftcz du corps du Piedellal. L'un a pour
ajet 11 prcfTeancc de la France reconnue
ar l'Erpagne en tââi. L'autre le fameux
ifTigc du Riiin j le j. la dcrnîcre coti-
jucfte de la Franche Comté , tf. \t «fX-i
Paix de Nimegue,
Sar kbtuï da Picdellal àanBlc&àevïx.^»^
Fi «
1
114 J O □ R MAL
CCS font les Armes du Roy , en bronze , en»
to urées de lauriers Se de palmes ; & dans
les deux coflez la deriie environnée suffi
L àc lauriers. Tout l'efpice qui cA aucoui
■ iurqu'àneuf pieds de diftancc des marchef
d'en bas > eft paré de marbre Se fermé par
uneCrilk de hauteur d'appuy , furlede- '
-vaut de laquelle feront mis en lettres de
bronze 4oré à feu , de même que toutes
L les autres inlcnptions, ces deux vers pour
f laStatuêduRoy , qu'on n'a pu placer dani
le corps du Piedeftal ,
Tali /tort fer eus, Oréi é" Si 6i jura we-
dMmque
I J>at Loioïx , famam^Ht ÂJftSat v'mttri
y faBis.
Ce Monument eft pofé au milieu d'une
place de 40 toifes, dont Monfr. le Maré-
chal Duc de laFeuillade a donné la moi-
tié , en faifant abbatre pour cela la plus
frande partie de fon hoftel i fie la Viile de
arisafaic pour l'autre moitié une dépenfe
de plus de 400 mille livres. Aux avenues
de cette place qui n'eft pas encore ache-
vée d'embellir, & à qui're diftances éga-
les du PiedeAal font 4 groupes chacun de
3 colonnes de marbre jafpé d'ordre Dori-
que pofées en triangle , qui avec leur Pie-
dcftal, base, chapiteau & corniche àrchi-
travcfe , ont J4 pieds & un pouce de haut.
Ces groupes portent 4 grands Fanauï de
broaze doté dt lo pieàs à.c bskvix > À^^lviec
Des Sçavaks. iif
pour écUirer la place toute la noit> par Je
moyen des feux dontMonfr. le Due de Ia
Fcuillidc a fondî IVntretkn pour toû)our«>
afin que même au milieu des ténèbres, les
François ayent toujours devant les jeux
l'idée du plus grand Prince qui ait jamais
gou?erjie l'Empire François. Chaque grou-
pe cft chargé deux biî reliefs, trois a cha-
que face de corniche, qui font en tout 14-
IcIqueU représentent 14. des principales,
aÛions du regtie de S. M. Oa doitpofcf^
dans les faces du Piedeftal de ces groupes
des table; de bronze où feront contenues
les inferiptions de chaque é«nemeat qui
font aulTi bien que les autres de la compa-
ûiion deMonir, l'Abbé Régnier Secrétaire
perpétuel de l'Acad. Françoifc. Il les z
miles en vers Latins âc François afin que
les loiianges de S. M. pûfTeat eftre enten.^
duc, de plus de perfonnes. On trouve îcjr
routes ces infcriptions, cnfuite d'une de-
fcription plus étendue de ce Monurnenc
&dc la Médaille que Monfr.Je Duc de la
Feuillnde a fait frapper en or, en argent 1
eo bronze, afin d'en faire pafler 11 gloii
& le fouvenir à toutci les nations fie a toi
les (îédes.
F j
CWV-
J o o
Chrifitfb. CtUxrii SmaUttld. Hijlôfin »titi-\
qun nuihit aect£ïa»iéM4 ituSa Qf tmtnd»'-i
t* , tum netis ^ têMis fyno^tkk. l»iu\
CEt ouvrage n'eftoit dans la première
Edition (^u'en donna l'Auteur, il^a
environ toans, qu'un fort petit abrégé de
U'hiftoire ancienne qui n'alloit quejufques
[À J. C. A prefent il ne Ta pas feulement
[pouiïee beaucoup au delàfçavoîrjufquesà
f Conftantin j mais il a encore donné plui
I d'étendue à des endroits qu'il n'avoit fait
qu'effleurer, gcil en a traité d'autreis qu'il
aroit entièrement omis. Comme l'on n'i-
nore pas ce qui entre dans ces fortes de
Itrres, nous tie toucherons de celu)'- cy que
[ce que l'Auteur prétend centre l'opinion
Eommnne , que le Royaume de Macedojoc
'n'a pas fini à Antigonus, maîs qu'il a en-
core duré un temps afiez confid érable après
luf , en la perfonne des Rois de Bithynic, de
Pergame, de Pont & de Cappadoce.
Truite du Mouvemtnt des tnux , fur fut
Mr. Mur'wttt dt l' Acad. R. des Se. mû en
tumître pur Mr. de Im Hire L, é" -P- B-
four tes Math. del'Acad. R. Imi. à Ca-
rit. chez Ëil. Michatlet. i63â.
T A rtpufation que feu Monfr. Mariotte
. s'eft acqujfe par les traiter, qu'il a don-
ex au Public , & l'habUtlé ae Y K\a<:w
s Ç A T A M s. 1^7
qui a reveu & rois celu^-cy ^ans l'ordre oi
il e& , donnent d'abord sue & ItaDte ûié*'
1
de fa beauté & de fa perfeâion. «qu'elle a«.
permet pu de douter qu'il ae (oit exemfic
des défauts gui ie trouvent ardinûrcmcnt
' as Jes ouvrages pofthunaes,
Oa rçaitaffez de quel ufagc Tont les eaux.
t pour les bcfoios de la vie , foit pour
rembellifTemeiit des parterres 8c des jar-
dins j &ron peut juger par U de l'utilité
de ce IsTie rempli d'un grand nombre
'obfervanons corieufes £c de pratique lus
t fujet. Elles ont cfté faites la plutpart eit
prcfencc de Monfeigneur le Prince dam (à
belle maiiÔD de Chantilljr , ou l'abondsoce
des eaux 3t la hauteur des refcrvoirs foor-
oiflàient à ï'Aa'ear tous fei moyens de
faire plufieurs belles ezperieDces.
Dans 11 I partie où il traite des propric<a,
teide; corpsBuides, de l'origine des foo»
tailles & des caufes desrenti , il rcniarqi
fur Je premier point qu'il y a de petites par-
ticules d'air àim l'eau qui cnjortcnt lorA
qu'elle eft ^chsuffc'c, qu'elle fc gelé on
u'elle cil mt!è dans le vuîde. Mats ce
'il y a de plus furprenant , c'cftoacTaie
eftaotforti, il y rentre & s'y infinuëde
f-même , ce que l'on connoît en faîlint
uillir de l'eau deux ou trois heures du-
nr . & en la mettant aprésqn'ellc eft re-
]tdie dans une petire bouteille de verre
mt il faut fermer l'entrife 4f tfAe itiv^
la tremperdiat un vcireçWia4'«»a *%*»■-
V 4t
S»sA
T&S JODKNJtL
fîntÇn forte qu'il y ait de Tair gros comme
une noifette au haut de la bciuteille rca->
vcrfée } car alors cet air dîfparojlV en
24 heures. Sî on y remet une autre bulle
d'air au(G groiTe, elle entre encore peu à
peu dans l'eau , Se te mfme arrive tou tes let
antres fois qu'on réitère cette expérience ,
quoyque toujours avec un peu plus de
temps, jciqu'à ce que l'eau en foi t entière-
ment imprégnée.
Touchant les vents (cw pour l'origine
des Fontaines nous avons rapporté ailleurs
fon fcQtiment J Mr. Mii'iottc dit avoir ot>«
fert'é qu'à Paris & dans le voiûnage , ils font
danslcipace d'environ if jours une révo-
lution entière , foufflant luccefliveiiient de
toutes les parties de l'horifon , & qu'aux
» nouvel les & pleines Lunes le vent eicpreA
^uc toujours Nord & Nord-eft.
Dans la t Partie où il parle de l'e'quilibre
des corps Butdes par la pefaotear , par le
reflbrt Se par le choq , il donne la manière
de calculer la force des moulins à vent Se
des voiles de navires , 8c il explique trois
fortes de moulins qui tournent a tout vent,
& en particulier celuy qu'on dit eftre en
tifage dans la Chine.
Il prétend dans k ) Partie qui traite de
lamefure des eaux courantes Se jailiiflan ■
tes , que les Fontenîers qui mefurent la
quantité d'eau que donnent les tontaines ,
par des pouces &pirdcj lignes circulaires
gtfg coBticnncut lupcfficiellciacnt Les au-
m
Dit SÇATAKS, 11<
rerttires qu'elles rcmpliffetit en coulant
très- lentement . n'ont pas bien détermio^
queIIeeClIaqua.Dticé d'eau que donnent ces
pouces & CCS lignes eirculairtjs «m un cer-
tain temps, nj quelle doit eftrclelcFatioo
de l'eau par dtiTus ces ouvertures pour
fournir cet écoulement, ce qui eft pourtane
neceJTairc pour fçavoir ce que c'cft qu'un
pouce d'eau. 11 appelle pouce d'eau celle
qui co ulâtit pendant l'elpace d'une minute,
donne 14 pintes mefure de Paris, fçavoir
de celles qui pefent deux livres chPicunc.
Avec cette mefure qui eft tres-commodc
pour le calcul, parce que dans l'efpace d'une
heure ic pouce donne trois mu ids de Paris
& 7imuidsen î4heurcs,ronpeutmefurer
facilement les pouces d'eau que donne une
médiocre fontaine ou cnruilTcaucouIîat,
fi l'oii leçoit l'eau dans quelque vaifîêiu
pendant un certain nombre dctniontesou
de fécondes} car par ex, fi l'on a receu 7 pin-
tes en ;o fécondes, ondiraque cette ean
coulante eft d'un pouce : fj elle a donné
ai pi mes on dira qu'elle eft de (rois pouces,
JSc ainlidans les autres proparlions.
- En parUnt dans la 4p. de la hauteurdes
jets perpendiculaires & obliques , 4ont la
ijeauté qui confîftc en leur uniformité &
transparence au fortir de l'ajutage fans s'é-
carter que bien peu au haut du jet, dépend
particulièrement de UjuUciTc 6cde l'uni-
formicé de ces mé mes ajutages , i\ iitct-
jDÎne cette hMuteor h plus grande 4 cevit.
I
I
[
I]0 j O 0 R M A l
pieJf 8c à HOU if lignes d'ouvcrtorc d'a-
jutage , pajce que quand le jet iroie à
If o pieds, il ne paroîtroit gueres plus haut
à la reuc > quand oa feroit à lo pieds de
dtftance.
It parte en dernier lieu des tu^anx de
conduite, de leur force, de celle des foli-
des & de leur relïllance, 8c enlîa de la diftri-
botion des eaux. Il Tcmarque que quand
l'eau qui fournit les jets paiTc par un long
tuyau foftétroit, fa vîtefle y cft arreftée par
le fifottement, ce qui diminui; la hauteur
du jet, que l'on rétablit cependant en foa
véritable degré en diminuant l'onverture
de l'ajutage. Un refervoir élevé de f i pieds»
doit avoir félon luy, un tuyau deconduita
de ; pouces (Je diamerre quand l'ajutage efi
de (S lignes , & atnfi des autres proportions.
On peut mîitic tenir les conduits un peu
I^us large» qic ce calcul lï l'on veut que
l'eanjailliiTime conl'ervc fa force perdant
plufîeurs années, parcequ'sls'y antafTede
h booif qui en retarde un peu l'écotilcmcnr,
& qu'il y a même des eaux qui emportent
a «fcc elles des atonies pierreux lefquels ve-
nant k s'attacher eolemblc forirent des
pierres qui bouchent entièrement la con-
duite.
A iVgard de ladiftribntion de l'eau pour
le» jets , il obfene que pour U fiiirc avec
pIosdejulïelTeiil faut avoir une jacge dont
les ouvertures (oient qii arrhes & non ron-
dei j cç qui eft far tout d'une neceflité in-
"■ dirpcn-
1 ou
Des SçATAWi. f}i
dirpenfablc pour la diftribaiioa qu'on veot
fiirc à ploiieuM particuliers de l'eau d'sne .
même iuurce i carparlà lorrqu'iltrientâjfJ
oir de la dimiaution fur cette em , totis
paniculierï pcrdeni à proportion , ce
'^u'on ne peut pas {aire quuid let trous iônt
Tonda.
fifre FMjloraU de Moitfti^tmr VZvé^Mé
de MenHX *tix nouvtHHX Ctubeliqmti iê
^ Jon Dioctfe, ponr tes txbsrttr àfjure Iturt
Pa/ques , (^ leur donner Us nvtrttjftmint
. nictjf»irts cintre Ittf suffit lettres f»fi»»,
rutts dei Minijîres. 1» 4. à Farb, cact
Seb. Mabre CTamoify. i6$6,
Onfr. l'Evique de Meaux aroir tr*^
vaille en plulicurs niaoierea avee
uof ue luccez à la conversion des Prot^
ftins de toutk Rojraume , 8t Cn particulier
-à celle de ceux de l'on Diocefe , pour ne pas
Itpportcr en ce faiiit temps totu les foins i
'f j ÎDCOrpocer eoticrement à l'Ëg'iic.
La Palque que J. C. délire de manger
avec eux devant achever cet heureui 01
irage, il les y a inïitci par cette Lettre'
nAarale où il einp!t>]re tout ce qu'il y a de
lus fort £c de plus touchant pour Icaporter
:■
:
pour les préparer à ce banquet de paix 0c
union.
D'abord il rappelle ce que fit Je faintRoy
zechtas lors de la Pafque iblennclle <^u'il
lebra dans Jcrufaletn , compata.m cft ^ï>i
rrire lujoard'bay à l'Églîfe ea c«w» î«o^
f
H. VaiOe-
I
tj» J O D B N A 1.
contre a«c les fuites qu'eurent les confeils
8c tes douces invitations de ce faint Koy.
Il païïe de là à l'autorité des Payeurs de
l'EgUfe Catholique , & à la pureté de la do-
ébinedont ils font les dépolltaires} d'où il
prend occalïon de munir les nouveaux Con-
vertis , contre les imprefTions que pour-
Toient faire fur leurs elprits IcsfauflesLf t-
fres Pailorales que des Etrangers traveAis
tn Payeurs leur ont adrefTees depuis peu.
II montre en premier lieu que l'Auteur
de celle qui a pour titre Ltnre Pafioral*
mitx TrQttfiam de Vrxnc* qui fint tomètz.
fmr lei tcHrmtns, imite en vain le langage
que St. Cypncn tenoit pour eihorter les
ndelles de Œrt liage à la pénitence Gc au
martyre , puirque la doflrinc de ce Père
qui cnfeigne quti'Eglife iji unr.qut /'£f i/c#-
j>4/ tfi un , te condamne manifellcment
comme un faux Pa fleur.
li réfute enfuift les emportement , les
fentimens outrez 6c tes calomnies de cette
lettre & de cette autre adreff e k rtttx qui
£tmijftm feus ta captivité de Babyim , titre
qui renouvelle feul coro m e il le rcmirque ,
toutes les applications au (il vaines qu'inju-
TJcufes-de l'Apocalypre , que les Miniftres
n'ont ceffé de faire aux Proteftans , pour
leur rendre l'Eglife odieufe.
It fait voir entre autres d'une manière dc-
Monftratïve contre ce qu'on nous impute
de foire dire aux nouveaux Catholique»
djjM une langue barbare dcsLitaatei à l 'lion-
_^
4r
neqr
t.
image de In "^''''=f'<'if>r»uir ^^^^"«
ai'CCnoî/jî . "^vfrtai- ; '*f' que
1)4 J O U » K A L
Il pretendoëRcfortnation, ou cependa
on a voit déjà QcSi de dflimer la Coupe.
Smffltmtntttm it ScriftêriSfavft Scrh,
£ceUfi«Jii(k » BtlUrmins imijb, CtUf
F. C*fim. Oudin Frtti. -ytf.' i»jl. Or
rrém- J» 6. à Pif ù ■ chtz Aot. Dm
lier. 168&
QUoyqufi plnfieu» f^inm bomn
aytnt doQoé au Public debcIlc*co<
pilations touchant U perfoDOe le ks •
vrages dei Ecrivains Ëcclelîa&i^W<> il 1
Uifle jpaa de m»)(}uer quelque chf^ è
perfeâion d e c e trav ai 1 . Le >>. Cam Ct
Qoioe de Wtodror 3 commencé tef cet
matière un ouvrage qui cmbrafferaidit^O
tout ce qu'on dcfire daiis lea autre* fi
pour l'éteaduë , (oh pour l'ordre 8c pour
forme. U en pubtiacependancraan^df
nierc une efpece d 'abrège! fout le titre 1
CartofhiUx î.tdfp*fiicit$ , qui ne rei
plinoitpas tellement l'exaâitwle & l'ai
tttiiMxi qu'il promettoit , qa'on n'^ 1
dejafattquelquesfupplemeiM. Cel uj'que
P. Oud in nous donne \cy fur EeUa? min co
dent dans une juAc bricFet^ tout ce qu'il
ftvoit de principal & de meilleur i ajout
pour Us Auteurs & pour les traitez Eccl
iîaftiquc! omis par ce f^avanC Cardinal
par le P. l'Abbe , ou à corriger toucha
ceux àoBt iU ont parlé. Pour entrer da
Sueigaedéaùl.
fin de 1, j"*'^*'9ues, on-T. '"" ctJcal
Journal
ZxirMt du fenra^l d'Angittnrt , tùntf
n»nt quelqut ckefe Je fort curitux tim-
ihtint U CircstUtisn dn fang, tiré d'une
httrt icritt far U Sieur Molintux »f*^^m
fris tn ces ferma. ^^t
ITT 'ObfenratioQ fenfible de la Cireulitiofi
I j du faog que !e Doûeur Gardea a écrit
ku OoSt. Middlfton avoir &ite dans uae
Lézarde aquatique m'a extrêmement fatis-
fiut, n y a preienrcment prds de trois ans
& demy qtie.jc découvris pour la première
fois ee furprenant phénomène, &que j'en
envoiay une ample relation à mon frère à
Leyde avec une Anatomie entière de cet
animal. Depuis cetemps-tà j'ay fait voir
fouvent la même choie à plufleurs Méde-
cins ScPhilorophes tant au dehors fans dii^
ièâion> qu'au dedans dans les vaîfTeaux i|
ternes.
Je l'expofiy particulière aient le lâ May,
1684. à la Société de Dublin, dottt les Re-
[gidrcE portent qu'ayant ouvert ce jour-là
une de ces Iciardcsque je prcns pour une
falamandre , je montray à l'oeil par le
moyen d'un M icrofcopc, que le fang cou-
loitdansles vaideauxqui ïôntrur deux lon-
gues ve fie ule s que l'on voit dans le corps de
cet animal , au m claircmrnt& au iTi rapide-
ment que l'eau court dans uaruiffeau,
[ Le a Juin fuivant je le fis encore remar-
querau dehors far les pattes de cet animal
à des perromies qui eurent la veuc aTez
bonne
;ae-
Des S^AVitMS,
bonne pour cela ; ce qui eJl iffatimtnt fort
furprenant; aufli bien que de voir comme
l'on fait, le mouvement du corurêt com»
ment il Te vuide & fe remplit. l\ eft mf
que là kiarde eft naturellement treî-pr«-»
pre à cette eipérience j car outre que fa
peau & fes vaifleiux font tranfpïrcns , j'en
iy eu qtiiont vi^cu jufquess9he(iresapres-j
qu'ellesontcfte' ouvert eî,& que leuisviice-
rcsoat eftd expo fez au jour.
Nauvtnitttx. dt l» ^mnxjtint.
Nouvelle Bibliothèque des Auteurs'Ec-
clcfiiftigues.'par Mr. Dupin Doél. dcSor-
bonne. â Paris, chez A- Frahrtj.
Phyfiologia experimentaHs in qua No-
tiones Ariftotclis, Epicuri ftCartelîi fup-
plcntur, errores deteguntur & cmcndan-
tui", £cc. Aut. D. de Stair Car, a, Britan.
Reg. à Conf J uris Se Status. In 4. Lugd .Bat.
Prières Chrétiennes ieloo l'elprit de l'E-
glife, recueillies & imprimées par l'ordre
de Monfeig, i'Archev. de Paris. In 11.
Paris, chczFr Muguet..
La Morale de Tacite. Premier Eflaî «îc
la Fkterie. ParkSr, Amclot delaHoof-
faye. lu 12. à Paris, chez h Veuve Martin
ïc I Boudot.
Oraifons Funèbres de très-haut & puiflant
Seigneur MelTirc Michel le Tcllier Chcva,-
îîer Chancellicr de France , ^w Wt^^«-''%-
Iw Bréqaes de Meiax 8t àt l^i^wit i ^
f- !
|8 JoBBK. DESSÇATANS,
par Mr. l'Abbé Maboul. In 4, i Paris , cbe^
Seb.Mabre-Cramoify,ScJ.dekCaille.
Lettre de Mr. âe Vertron Hiftoriograph^
du Roy, del'Acad.R.d'ArJesàMr.l'Abb^
Petit de la même Acad. à Paris , ches '
J, Morel.
Citte Ltttre contitnt unt Anggramm»
ajjtx, hiMTfuf* fur Les faralu Sucramtntu-
Ui , nvtc Httt »utre k lugleirt in Roy.
JOUR-.
IX.
JOURNAL
DES SGAVANS,
DuLundi XI Avril, M. DC. LXXXVI.
iîsttvtÏÏt iietuvfTtt des ieuxSmttUitts dt I
Sitturne les plus frcchti , f»ilt à ï'Ohftr-
•vMteire R»y*l, fur Mr. Cuffini, 4t i'Acni,
R. dtiScitnett.
LA variété dcf objets ailrairablcf que i
l'on a découverts en ce iieclc d&oslej
Ciel depuis rinvention de la Lunet-
te > & le grand ufage qu'on s'eft propof^l
d'en faire pour la pcrfcâion de^ Sciences
Naturelles & des Arts neecITaircs au Com-
merce £c à la Société des Hommes, cntJ
poufK les Adronomes à rcchc^chcr arecf
foin , s'il n'y avoir point quelque chofts
d'extraordinaire , qui n'eut point encore!
cflé apperceu;
Comme ils ont fait tous leurs efforts pouf j
rfpuifcrcequiieftoit de piusrcrrartjoable.J
ils n'ont laiffé à découvrir à la poflerité que '
ce qu'il y a de plus ciché & de plus difficile.
On peut mettre dans ce rang les deux Saf cl-
iitesde Saturne que nous avotvsiitOiwWVSi
àcpdMpcaà l'Obfervatoiïc Ko'3î^ i '^«^^-
140 Journal
quels joints aux deux autres que nous
avions découverts auparavant . & à celuy
dont nous devonila découverte àMr.Hu-
eens ( fkns compter les deux Anfès Latéra-
les qà'il a démontre'es eftre les parties d'uil
anneau' qui environnent fon gfobe) font
une cour à Saturne plus nonibreule que
celle de Jupiter, qui n'a que les quatre Sa-
tellites découverts au commencement de
ce fiecle par Galilei. Elle égale même
celle que Tychodonaoit an Soleil dans/ba
Syfteme, 8c qu'il compofoit de toutes les
autres Planètes connues aux Anciens, à la
refèrve de la Lune qui efloit la ieule Planète
principale qu'il comparoit à cet Aflre , dont
toutes les autres n'ettoient dans ion hjrpo-
the& qoe des Satellites.
DiffirttuttntrihsSMilUtisérltsPl»-
nttts frincipMlet.
On met dans tous les fyftemes au rang
des Planètes principales , celles qui font
leurs révolutions particulières autour d'un
centre fuppofé immobile , & l'on range
fiarmi les Satellites celles qui ont leur re vo-
ution autour d'une des principales Planè-
tes, Scqui la fuivent dans le mouvement
qu'elle fait autour du centre immobile.
On ne faifoitpas expreflement cette diftia-
âiondanslei^ftemedcFtolomée, où l'on
fuppofoit que toutes les Planètes faifoient
leiin rerQuuioasparticalieresinunediate-
ment
• «E va iij:at. rmoKwrwe tm auaaiBima
cette hyuoihefe demande , fuppo'^é
_ le ce foientdeux globes opaques Gc £cki-
rez du Soicjl,
Dans Je Syftemc de Copernic, qui met
le Soleil immobilcau centre du Monde, oa
reconnoirt iix Pbaetcs pour principales,
Iça voir les ctnc| queTycht» dïfpofe comme
loy autour du Soleil, & le globe de li terre '
qui eft le troifiémc dans l'ordre de la di- |
aanec au Soleil , & fait autour de luy I3 '
levolucion annuelle ; & l'on confiderc la '
Lune comme Satellite de la terre, autour
deisqaclle e!L e fait fa révolution d'un moifi
peadanc qo'c lie Ij fuit dsas h rcVoluÙO'
gacoar du Sa X <■//.
141 Jour mal
Les Coperaiciens ne connoiflbient<i
avïnt ce liccledaos toute la nature, qi
lenl Satellite. A prefeot ils es reconii
featdil . lut^ la Terre, quamde Ja{i
fc cinq àe Saturne , qui fèitmt dans i
Cyûeme autant de Lunes diflineoéctca
ont de dailes, qu'il y a dePniwtesp
ctpalcs aurquelles elles apparticooent.
Comme no Itre Lune ne nous paroiftj
grande que toutes les Planètes priacip
qoepourcArela plus proche de I* terre
autres Satellites ne nous pareiflèat ial
ment ^ios petits que h Loae qoe pi
qu'ils lont incomparablement plu i
gnea de nous.
Utiliti dit Oiifirvsthnt dttSMtUitti
Cette petîteffe apparente n'eft pas ot
moins méprifable ■. 8t la cooooil&nce
nombre , de k iîtuation , 8c dumonven
des Satellites n'eu pas moins inmorti
que ceUe des aotrei Planètes: car u vit
avec laquelle il) achètent leurs revoluti
particulières, k'grande diverfit^desc
figurations , des conjonâions M do
clipfes qu'ils font en peu de temps enric
lent l'AAranomie d'une infinité d'^jfei
tiont & de découvertes nouvelles qui i
d'un grand aiàge dans lesfttences ttt
les arti necelTaires au ceoinerce 8e t
ibciete civile. On Ci;m à&s l'afage
noiuàifons prefent émeut i l'ObiêrvM
ta
I» cm
S Ç A r A N f,
ies Satellites de Jupiter duos l'io-
A des Longitudes . après avoir trouvé
^ié dans nos Tables & Ephcmcridcs
egles de leur mouvemeat , Se celles des
(pies qu'ils font chaque jour , tantoft
incontrant l'ombre de Jupiter , nntoft
ttant leur ombre fur fou Dilbuc félon nos ^
uvelle; découvertes , tantoft palfant de--
Qt ou derrière fon globe, tantoft le ren-
"contrint enftmble : Tous lefquels acci-
dent ellant obfcrvez en divers lieux, cjue[-
que éloignez qu'ils puifTcnt cftrc , font eon-
ooiftre la différence des Méridiens par la
différence des heures que l'on compte,
quand ils airircnt dans l'un Se l'autre
lieu.
Cette excellente méthode de détermî-
ner les longitudes par robfervation des Sa»j
tellites par laquelle on peut perfeflionnt
beaucoup pî us k Géographie & la Naviga-
tion en peu d'années qu'on ne feroit par
d'autres méthodes en pluileurs fîecles, a
eftc prenuierement pratiquée dans J 'Acadé-
mie Royale desScienccs, fous les aufpicdfl
de S. M, qui a envoyé à cet effet desAca-'
demiciens & d'autres Aftronomcs ejterceii
à robfervatoire Royil, en divers endroits
de l'Egrope, del'Afrique Se de l'Ameri-
qocpour faire des obrervitionsqui ontfervi
à déterminer exadement leurs longitudes,
à faire ;connoiftre les grandes erreurs de
celles qui n'avoicnt efté àétwmmfeR^ «^t
ptrhrappuation de la ionevxcw it^no^-a.-
] O U K H A L
gci , (( enfin à donner la manière àe 11
sorriger. On ne doit pas moias attendxr^
les MifTioanatTCs que S. M. a envoyez i I
'l Chine avec toutes fortes d'inftrutnem
illronomiqucs & avec oos nouvelles Ta-
bles desEclipresde ces Satellites, qui fooc
apablesde donner les longitudes, même
ans corrcrpondancc d'oblêrvarions faita
Il le lira.
Il ne faut pis sVtonner fi apre's les foinj
que nous avons pris de faire fcrvir à un (i
grand ufage les Satellies qui nous eftoient
connus par les découvertes de ce fie de ,
[aouii avons cherché avec une application
extraordinaire s'il n'ycnreftoit point d'au-
tres à découvrir; carquoyque les nouvcl-
lîes découvertes ncpuificnt pas cftic û toft
l'un aufTi grand ufage que les anciennes,
îc progrès que l'on fait continue lie m eut
Fdans l'Aftronoinie failbit cfperer qu'elles
[Je feroient avec le temps. Nos recherches
Kii'ont pas efté inutiles, en ayant trouvé à
■■l'endroit même qui clloit confidcré le plus
Ittenti cément des Afironomes à caufe de
la variation admirable des Phaf'cs de l'an-
neau de Saturne qui eft un ornemeur tout
particulier à cet A lire , 8t à caufe des autres
que nous avions dd'i découverts.
Nous avons déjà tire de ces nouveaux
Satellites quelque connoiflànce de grande
importance , api^s avoir travaille long-
temps à les diflinguer des autres tftoiles &
entre eux • mêmes , Ct avoir ébauché les
s Ç A V A H 5.' 14^
, de leur mouvement autant qu'il
,t necellàire pour rcconnoîtxe chacun
fit eu particulier dans les obièrvationc
i'on auroit à faire fans danger de coafon-
irc les uns avec les autres , & pour pcr-
feâionner leur Théorie dans la fuite dit
temps. Pour ne pas entrer prefcatcraent
dans Je détail des difiïcu] ccz que nous avons
rencontrées & de ta méthode que nous
avons fuivie pour les furmonter , voicy ce
que nous avons trouvé jufqu'à prcreot.
touchant leur difpolition mutuelle , & les
périodes de leur mouvement. Nous les
nommerons pjir l'ordre de leur diilance à
Saturne , appellant frtmitr, celoy quiea
cft le plus proche , é^ fécond , celuy qui le
fuit Iclon cet ordre , de la manière que
nous avons pratiquée dans ksSatelliteide
Jupiter.
Difianct ^ ptriùd* in frtmitr
Sattlîstè.
«i
Le premier Satellite de Saturne par les
Obfervations faites jufqu'à prefent , ne
s'éloigne jamais de foa annrau par Ton
mouvement propre que des deux tiers de
la longueur apparente de ce même anneau.
que nous prenons pour mefure des diftan-
ces de ces Satellites , & il fait autour de luy
une révolution en un jour , a i hcuie^ ^
ip minutes, II fait donc en tnomâàticM'x.
jours deux coajoaHioBs avec Swuiïjr.V «^*
I
146 J o a R N A L
dam la partie faperienre de fon Cefclc ,
l'autre dam l'inférieure j & comme l'an-
neau occupe la plus grande partie du dia-
mètre du Cercle fur lequel ce Satellite lait
fs révolution , ces conjonaionsibnt d'une
longue durée à proportion de toute la ré-
volution , mettant 8 heures & demie à
paflèr tout l'anneau qui le cache preftnte-
ment cbaque jour pendant tout cet elpace
de temps , & même davantage , parce qu'il
eft difficile de lediftingucr quand ileftfort
prrfs de l'anneau. Cela arrive particuliè-
rement en ces deux ou trois années , que
l'aaneau fe prefentant fort obliquement à
la terre paroift fort étroit, & que le Cercle
de ce Satellite qui eft à peu prés dans le
mêcne plan le preffe fort ; les années fui-
vintes que l'anneau & les Cercles des Satel-
lites Teront plus ouverts , il y aura une plus
grande diftance en largeur entre le Satel-
lite Se l'Anneau , & on le pourra voir au
deffus & audefTousdesAnfcs, ce qui n'efl:
pas arrivé jufqu'à prefent.
Ces conjondlions d'une fi longue durée
s'cftant fouvent rencontrées à l'heure com-
mode pour obfervcr Saturne , ont empê-
ché autant de fois de voir ce Satellite, &
particulièrement quand on n'avoit pas en-
core trouvé les règles de fon mouvement
pour pouvoir fe préparer à l'obfcrver aux
keures éloignées de fa conjonôionflBc com-
me anc conyonélion commence 14 heures
•/w quei'iutrç e(t finie , &[%m'cV\c iuTt
^
■ES S^AVAMg. 14
8 heures \ lors qu'on fe rencontrait à ob-
ferver après le cojnmencctncnt d'une con-
jonaion j & que l'on cootiouoit les jours
après d'obferver à la mÊme heure , il fe
pafloit neuf oa dix jours qu'on ne pouvoit
voir du tout ce Satellite par cette feule rai-
fon : Et fi le cours des obfervations eftoic
interrompu par le chingement du temps
ou par une autre caufe , i! fe paOôit plus
de îo ou 11 joursqu'on ne le voyoir pas une
fois : cequi nous arrtvoit iTnmcdia.teR]enC
après fa première découverte. Et c'cft c^É
qui l'a rendue incomparablement plus diF- '
ficile qtt'aucune autre qui ait jamais cfté
faite.
Difiânct é" ftriodt dn fuoni SattUiie.
Le fécond Satellite de Saturne félon les
Obfervations faites jufqu'à prefent ne s'é-
loigne de fon anneau que des trois quarts
delà longueur, & il fait autour #e iay fa,
révolution en deux jours & i; heures
4J minutes.
Il fe paflè peu de jours qu'il ne fe joigne
à Saturne ou dans la partie fuperieure de
fon Cercle ou dans l'inférieure. Les coa-
îonâions mefurées parte temps qu'il met à
parcourir la longueur de l'anneau, durent
8 heures; 8c i|- heures après que l'une finit,
l'autre commence. Commeavi coTûxtvtiv-
cement on ne Je diflinguoït cas c^uitvà. '■A.
a'fûo/ipisaShz éioigne de Va,iMvc»vi^ ^nmi*-
G i
I
loa mou- I
plus pro- I
148 Journal
qu'on eût trouvé les règles de fon
vcment pour prévoir le temps plus pro-
pre pour l'obfcrvcr , il Ce paflbit plufîcurs
jours qu'on ne le vcyoit pas. En fuite on le
découvroit un jour du cotcf d'Orient , l'au-
tre jour du côté d'Occident , & le 3 ou
ajoura la même heure, ileft de nouveau
joint à Saturne ; Ec parce qu'il fc paiTe ainfi
plufieun jours fans qu'on puiiTc voir à h
même heure le premier , il arrivoit fou-
vent que l'on ne pouvoit voir n^ l'un ay
l'autre , Êc quand l'un commançoit à paroî-
tre onnefçaïoit lequel des deux c'eftoit;
l'un & l'autre fc voyant alternativement un
jour du côté d'Orient , l'autre jour du côté
d'Occident.
Cette dillinâion a efté d'autant plus-
difficile que la différence de leurs digref- I
fions eil 11 petite que la plufpart du temps '
le fécond Satellite fc trouve dans les ter- ',
mes des digreffions du premier, ce qui a
audi readu difficile la de'temiination de |
leurs digrcflions^ Ce n'a eâi qu'après uo ,
très- grand nombre d'ob fer valions choifies '
que l'on a connu que la plus grande digref- ,
uon du fécond à l'cfgard de celle du pre- |
mier , prenant l'une fie l'autre du centre de
Saturne , elt comme ai à 17. i
XA
J
M rtglt de Mfortsen tntrt Iti dijiamti
é* '« tcmfi feriodiquei.
Pendant le temps que le fécond Satellite
lec à faire une révolution , celuyquc le
premier emploie à faire II fienne , cft com-
me 14 j à 17. p!ui grand à proportion d'un
dcmy degré de la proportion que ett entre
8c 17. qui efl celle des diftanccs.
Celle- cy eft la même règle de propor-
tion que Kepler obrerva entre les diftinces
Scies périodes des Planètes principalet , 8c
~ ue nous avons auflî trouvée entre les au-
esSatclIites de Saturne, à l'oecafion des
autres découvertes Se vérifiée auffi dans Its
Satellites de Jupiter. Iln'j a rien qui fafTe
ieux connoiiire l'harmonie admirable
[es fyUcmes particuliers dans le grand
fyAeme du monde.
Homère des conjùnSiom dt at SfittSitti ■ S
avte Saturne^ ^|
De tous les Satellites il n'y en a pointai
deux autres qui fe tiennent fi prés de la PIa«^^|
nete principale que ces 2 Satellites de Sa-™
turne.Scqui eue'gard l'un à l'autre faflcnt un
fi grand nombre de conjoniflions avec leur
Planète principale dans le même intervalle
de temps; car tU en font en tout (5f j, etvuue
année > au lieu que les deux çrcto'\ctsî»'î'Xt\-
Mtesàejupttern'en font l'un pojt.itvtV^M.'tttt
I G î ^'^
1^0 3 O Q K N A L
que 61 j. Le premier de Saturne achevé &
révolution 3 heures plus tard que le pre-
mier de Jupiter , maïs le fécond de Sa-
turne achevé la fienne 5 heures & demie
plûtoft que le fecoad Satellite de Jupiter.
k
Xw Vims g«« 9nt ftrvt k ett dé-
ceHvtrtti.
La djAance de ces deux Fbnetes qui eft
prefque immenfe à proportion de leur
grandeur les auroit tenus encore long-
temps cachez , fi on ne s'eftoit fervi pour
cet effet de verres d'une portée extraordi-
naire. Ils ont premièrement eft^ de'cou-
Terts au mois de Mars de l'an 1Û84. F>f
deux objeâifs excellent de ico g; de i]6
^j)icds , & enfuite par deux autres de 90 gc
' de 70 pieds que Mr. Campani avoit tous
travaillez & envoyezdeRome àl'Obrerva-
toire Royal par ordre de S. M. après la ài-
couvertc du j fc d« f Satellite que nous
avions faite par d'autres de fes verres de
17 & de 34 pieds. Nous les avons em-
ployez fans tuyau , d'une manière plus fim-
ple que celles que l'on a propofécj avant &
«prés, dont nous parlerons en une autre oc-
cafion , 8c nous avons veu depuis tous ces
Satellites par celle de 34 pieds & continue
de les obferver auffi par les verres de Mon-
fieurBorelli de 40 & de 70 pieds , 8e par
ceux oue Mr. Artouquel a nouvellement
fjtvsillcz de 80 de if y K de %io ^w&%. U
ES S Ç A y fc H £. If
nous a cfté facile de voir par ces difleren-
tes fortes de verres ces deux Satetlites.aprés
avoir trouvé les règles de leur mouvement
qui nous ont fiiit regarder avec une atten-
tion plus particulière aux lieux où ils doi-
vent eftre.
Nous avons place ces grands verres tan-
ïft fur robfcrvatoire , tantoft fur en grand
nats, tantoft fur la tourdeboisqueS.M,
1 fait tranfporter pour cet effet de Marly
'literrafrederobrervatoire. Enfin nous
en avons mis dans un tuyau monté fur un
jfupport fait en tormc d'échelle a j faces,
qui a eu le fuccez que nous en avions
[elperé.
Apf^s avoir difttngué ces deux Satellites
des étoi les fixes , des autres Satellites de Sa-
turne & l'un de l'autre , & trouvé les perio-
, des de leur mouvement , nous avons éta-
li des Epoques le plus prés des conjon-
lions que nous avons pij.
Epoque I dt liurs meuvtmmt.
Le premier Satellite fut trouvé à 4j'de»
lerez de diftauce de fon Périgée allant vers
fT Occident , l'onziénic de Mars, 1686. â
I o heures 4 o tnin. du foir , & il revint à la
' inême pofitîon le 14 Avril à la même
} heure.
Le fécond fut à jâdegrezdediftancedu
Périgée vers l'Occident le ^oWaxSt'v^'^^' *
S heures du foir.
G 4
™
N
^
!>'! J O a X H A L
CûmfAritifen des revolfttiom des Satelîitts
de SMKrm (^ de Jupiter.
Nous ne pouvons pas donner dam un feul
Journat ce que nous avons obfervé fur les
autres Satellites ; mais nous ne fçaurïoni
BOUS empêcher de comparer les periodej
d» Satellites de Saturne à ceux de Jupiter
de la manière qui fuît , par laquelle il pa-
f oîtque les Satellites Je Saturne du même
rang achèvent leurs révolutions en moins
de temps que ceux de Jupiter qui leur cor-
refponaent, à la refcrve du premier > ce
que l'on peut roir dans la Table fuivante.
Rtvtîtttions d»i Satellitei de fitfttfr
é" dt Satura*.
jeurs. heur. min.
Le I Satellite de Jupiter , en 1.18- 19.
Le 1 Satellite de Saturne i. it. 19.
Le 1. Satellite de Saturne 1. 17.43.
Le 1 Satellite de Jupiter j. ij. 19,
Le j Satellite de Saturne 4.11.17.
Le j Satellite de Jupiter 7. 4.
o.
Lei^ Satellite de Saturne if, ij. if,
Lc4SatellitcdeJupiter 16. i8. f.
Le /Satellite de Saturne 79- n. o.
Cftît
IS s <^ A V A K s. I|
C'eft ainfi que les Satellites d'un ordre
s'accordent avec les Satellites d'un antre
félon leur rangdans un concert perpétuel ,
i la louange de l'Auteur de cette baritio>
nie admirable de l'univcrsj & le progre*
que font les hommes dans l'Jtudc de ces
merveilles juftifie tous les jours de plus en
plus ces veritez de la paroJe divine. Dits
diti truBut veréum , c? "o* ncUi iadicut
fiitntia/n.
Les Agronomes jaloux de l'honnear de
leurs nouvelles découvertes leur ont donné
les noms des pi us fameux Héros de l'anti-
quité , £c ces noms leur font demeurez
juiqu'à cette heure , quelqu'effort qu'on
ait fait dans les flecles fui vans pour les
thanger. Galilée imitant le même ufage
voulut honorer la mairondcMedicis delà
découverte des SafcUites de Jupiter qu'il
avoit faite fous la proteiStion deCofme 11.
&u commencement de ce ficclc ; & ces aftres
feront toijjours connus fous le nom de Si~
dtraMedkta. •
Les Satellites de Saturne plus relèves en-
core Se plus difficiles à découvrir ne font pas
indignes de porter le nom de Louis Isl
Grand, puifqu'ils ont eSé de'cou verts fous]
le Regnffglorieux de S. M. 8c par les fecouri j
extraordinaires que (a magnificence Four-
nit aux Ailroaomes dé (oti Obfcrvatoîre de
Paris. Nous pouvons donc à juftc titre les
appellcr SIDERA LODOICÏ.A, îsiTi&eîMïv.-
te gae h po^iité nous reptotûe Vw»'^
G f - • - - ^
if4 J 0 n R N A I.
où^ont tombe» quelques Aftronomes fur
de pareilles choies fous le règne précè-
dent i ny que le temps puifle détruire ces
Monumens illuftres de h gloire du Roy,
qui ftront plus durables encore que les
marbres & le bronze que l'on élevé aujour
d'huy avec tant d'éclat ScdcjuIHccàrini'
mortalité de Ton nom.
les I
ur- I
1
£ntrttifns fur U fluralité des Manda,
I»iï. àParis, chczlaVeuTc
Blageart. 1686,
ON ne fçiuroit parler plus commo-
dément de ce livre qu'en fuite de ce
que nouâ venons de dire fur les Satellites de
Saturne; car outre que l'Auteur y touche
quelque chofe de cette nouvelle découver-
te > tout l'ouvrage ne roule que fur la plu-
ralité des Mondes, que quelques Philofo-
phes ont établie en admettant que ks Pla^
netes font habitées. Celuy - cy ne traite
pas ce fujct en SchoUflique : il l'égayé
d'une manière fort agréable j & il propor-
tionne fon raifonnement à la portée d'une
Marouife qu'il introduit dans fon ouvrage ,
aiîn oe faire connoîftre aux Dames que c'eft
pour leur fcxc qu'il a travaillé. Il évite
toutes les grandes difHcultez qui Je ren-
contrent dans cette bypotbefe i £c parce
que celles que les Théologiens forment fur
h creattoa & la rédemption des hommes
ai fe rrourerotent dwia wus c« àVfetcT»
Des Sçatans. iff
Mondes, luyparoiflent trop cmbarrânan.
tes , il déclare dans fa Préface qu'il n'ofe
pas affurerque ce foiear des hommes qui
les habitent, t\y même dererminer quelle
autre forte d'animaux peuvent le Isire.
Cependant oubliant dans la fur te cette
crainte qui l'a rendu d'abord fi timide en
un point où quelques autres Modernes
n'ont pas bilancd de prendre parti , & d'ap-
puyer même leur opinion par quelques
Textes deTEcritore , il change de fenti-
ment i 8c fans y penfer ou p»r un delTeia
qu'il a voulu cacher dans le commence-
ment , il fait trouver dans ces Mondes
jufqu'à des Ailronomes qui obfcrvent &
qui découvrent tout ce qui fe pa/Tc dans
celuy qu'ils habitent 3c dmslesautres dont
ils peuvent avoirqueiqucconooifîance. Les
fai leurs de Journaux luy ont auffi de l'ob-
ligation, car leur travail luy paroîtfibea«i
& Jl commode qa'il ne veut pas que ces
païs en manquent pour tenir un regiftrc
hàele de ce qui s'y découvre de plus cu-
Thtodfri CrMMnen Inmeti rathnaU Me-
dicHt», ^c. MtihbHrgi, /w8. lÔBfi.
Onfr. Craanen qui de ProfefTeur
_ qu'il eftoit en Médecine à Lcydc eft
devenu Médecin de l'Eleâeur de Brande-
bourg lequel luy a donné un ctaiMte.'cM.'eK.
coaaaerable tfaas l'Acaâemve à& T^'câîi-
G 6 \j^vKS
^
tf6 J o n n N A
bourg , ne manquera pas à ce qu'on croit
de rcjettcr ce livre & de ne le pas recon-
I uoiftrepourfien, aiofi qu'il a fiità l'égard
û^VOEcenomi» Anim^lis donc nous parlâ-
mes l'aonife dernière. Comme nous n'a-
vons pas encore vea cet ouvrage nous ne
pouvons dire les raifoos fur leiqucUes on
appuyé ce rentimenc ; il faut apparem-
ment qu'il ne réponde pas à l'habileté de cet
Auteur.
'BjUtiù» d'une kemorrâgie fingulitre é" ''«
f» gttenfin par la faudrt deSymfathitt
avec la deferiftion de et remedt , envtyit
a MrJ'Ai&t de U Rù^ue,
LE mois d'Avril de l'année dernière
M. B. Marchand de la Rochelle eftant
à fontenay fc piqua fous la langue auprès
de la gencive avec l'os de la cuiile d'une
latcelle qu'il mangeoit. II faigna par cette
piqucurc l'cfpace de ^ ou 4 heures , & l'he- j
morragic ne s'arrefta qu'à l'aide d'un bou-
ton de Vitriol de Cypre qu'on j appliqua, '
Cans cet efpace de temps il perdit envi-
ron une livre £c demie de iang. Il de-
meura 7 jours entiers fans ûigner par cette
pkyc, & eafuite l'hémorragie recommença
la nuit pendant qu'il dormoiti ce qui ar*
Ttva apparemment par la chute de l'efcarre
Que le Vitriol avoit faite. L'hémorragie
iiura alora f ou 6 heures & il fe perdît
pimdçâag cette foit-là que U nicmicte-
Des s ç à V a m s. > ij^
Rifpofta di Jacopo Grandi Medico Pro-
feilbre di Notomia in Venezia e Acade-
mico délia Crufca a naa Lettera del Sig.
Dottor Aleflkndro Pini Med. fopra alcune
richteâe Jatorao'S. Maura e u Preveià,-
Inia. Venezia.
^Ci\i^-
s
X.
JOURNAL
DES SGAVANS,
Du Lundi 19 Avril, M. DC. LXXXVT. *
Rijttxiani fur Us difftrtnds de la Keî'igion ,
«.titt Us ^Ttumti de l» Tradition EcfU-
fiAflique fJtr diverfes trttduBiom des SS.
Pères fur ch^ut ¥ùint C9ntefté. /n 1 1. à
Paris, cHeaG.Mirtin Se J.Boudot. 1 686.
CEt ouvrage eft quelque chofe de trop
folidc pour ne luy donner pas toute
l'étendue qu'il mérite , & il nous
vient d'une trop bonne mïio pourfe flater
d'en pouvoir tracer une plus jufte idée que
celle que l'Auteur en donne luy-même.
Il nous dit que ce n'eft icv que le com-
jnenceineat d'un plus grana ouvrage qui
doit contenir pluiieurs traitez fort courts
Se des traduâionï entières d'un bon nom-
bre de pièces clibifies fur tous tes points
dont on difpcitei mais qu*on a tâché de faire
que ce commencement en fut atilTi l'abré-
gé , afin de fccourir plus promptemcnt
quelques perfonnes qui cherchent bien
moins à dîfputer qu'à s'inftruire : û bien
gue ces riches monumens de l'Antiquité
çai feront d'une grande c4ifica.ùoTi ^w
" JOURN. OES SÇAVA»3. idl
toutes fortes de perfonocs , Se même d'oa
grand ornement pour les vcritez que l'E^
glireenfcigne , ne feront que prouver plut
clairement & plus amplement ce que ks
feules parties dftiferi;ntes de ce volume pri-
fesenferoble prouvent alTeaspour Ic! efpriw
figes & moderex.
Quatre chofes y font comme démontrée*.
La première c'eft que par le principe âc
ceux qui font fcparez de nous, ils font in*
dirpeafablemeuc obligez à un grand Se pro-
fond examen de leur Religion înipofÊble
aux uns, dit cet Auteur, difficile & dan?e*
reux aux autres, inutile à tous ; parce qu a-
vec tout leur travail ils ne peuvent avoir
une certitude àefoy, ny à vray dire une
religion, tant qu'ils n'établiront point une
infaillibilité , ou chacun en foy-méme , i '
quoy ils ont honte , on dans un corps d'
glifevifible, ce qu'ilsne veulent pas. Cd
ce qu'ils verront dans le premier Traité qo
l'on trouve icy. qui fert comme d'introdti-
Ôion à tout le rené.
La V c'eft que de l'aveu de leurs propres
Auteurs ils ont contre eux fui' tous lei
points qui nous fcparcnt, excepté fur celuy
dcl'Euchariftte, 14, ij-ou i61ïeclesd'anti'
quitc, fans avoir que de vaines conjeâures
pour l'imaginer qu'il n'en eftoit pas de mê-
me auparavant. Ils en feront convaincus
tant par le mêroe Traité que par une Rela-
tion qui le fuit écrite l'an 16S1. toicVMft
fe/fat de JaRciigioa en France , îittxiï wvtf.
il ne
queH
^
it JoQRNAL
par les preuves qui font à la fini oùlespaf-
fagesdc leurs Auteurs font fimplcment &
nuément j^pportez fans commentaire &
dicifez en chapitres fuivant les que fiions.
Ainfl fur le Purgatoire on leur fait voir fui-
vant DaillÉ & Blondel qu'on en parloit déjà
dés l'an ij8. & que les Chrétiens dés ce
temps- là efperotcnt de profiter aux morts
parieurs prières. Sur l'invocation des SS.
8cfur le Signe de la Croix on leur montre
par les CenturiatcursdeMagdebourg &par
Drclincourt que la pratique en eftoit re-
ceuë dans l'Ëglife fe depuis environ l'an
aoo. On leur montre par les mêmes Au-
teurs & par d'autres que la vénération des
Reliques Se les Autels ne font pas des chofes
m oins anciennes j Que Icf Images efloieut
en uftge dans le j fiecle ; Que l'on a ofiért
le Sacrifice de la Meffe , garda le Célibat i
fait vceu de continence dés le premier ou
cnviroQj Sique la diver fi té des Jeûnes fans
parler de tout le refte , eft née dans l'Eglifc
immédiatement après les Apôtres.
La j.chofe cftque fur la grande & im-
portante queftion de l'Euchatiftie, ils fça-
veijt bien ce qu'ils ne veulent pas croire,
mais ils ne içavent pas ce qu'ils croycnt , ou
ne croyent pas ce qu'ils font profeflioii de
croire : l'opinion de Calvin qu'ils devroicnt
fulvre, & qu'ils ne fuivent pas efi effet,
cftant bien plus difficile à concevoir que
celle de l'Eglife Romaine ; Se les autres
f/'iw'ons qu'ils {e ioat eux-mêmes ciacua
s ç A V A M £. I<S|
à Ton gré, p!us difficiles encore à roûtenir
contre l'autoritt! de l'Ecriture & dcsPercs
que ne l'cft pis celle de Calvin.- Cel» eft
encore ejcplîqué dans la Relation & con-
firmé par les palTages entiers de leurs pro-
pres Auteurs qui Ibnt rapportez dans les
preuves.
Eoiin h 4. Se dernière chofe que ]'on fait
comme toucher au doigt dans ce volume,
cft que l'Eglife du i fieclc a tenu fur cette
matière k même créance que nous profef-
foQî. On n'en peut douter pour peu de fii^
cerité que l'on ait , après 4 grandes & im-
pies inftruâionsqu'elle nousa laifTe'cs, faî-
tes alors pour ccu x qu'elle altoit initier ou
qu'elle venott d'iaitieraux J'aints ft yftercs.
La I , de ces quatre inUrufiions dont Ici
traduftions Sdelcs fans difcours ny com-
mentaire , font la dernière partie de ce Li-
vre fous le nom de Ttch-vh pour h Traitide
l'EuehariJlit , cft la Catechefe M)'ilagogi-
quc de St. Cyrille de Jerufaîem du Corps
& du Ssng de ]. C. & celle de ce mcmc
Père qui vivoit environ fan jfio, fur la
lEp, de St. Pierre. La z. quielldeSt. Am-
broife , eft adrclTée aux nouveaux Baptifez.
La j. eft tirée de l'Oràifon CaCechetique de
St.GregoiredeNj'fle.k 134, eft un Sermon
de St. Giudcnce EvÉque de Brefle fur
['Exode qui fc trouve dans la BibltotKeque
des Percs, avec quelques autres dumfeKv^
Auteur gui Sodffbk eaviioa V^a^go.
1
i
"XtwUi
Traité de U Mtirine , par Mr. Catht-
rinot. à Bourges. i68â.
MOnfr. de Seraucourt Intendant de
Berrjf a engagé Mr. Catherinot à
TiOQs donner cet ouïrage. 11 l'a fait fuivant
fa méthode ordinaire , qui eA de ramafTer
en peu de mots Se d'une manière libre &
& peu gênée , teutce qui fe peut dire fur
un même fujet. Il comprend fous le nom
de Marine tout ce qui concerne les Eaux Se
les va i fléaux ; £c il prétend qu'elle a com-
mencé par les Ponts, que de là elle a pafle
à la nage & eniîn à la navigation. Il ne doute
pas qu^'on n'ait vogué fur les rivières
avant que de fe hasarder fur les mers -, Se
comme oo commença apparemment par
les rades avant que de cingler en pleine mer,
ce qui s'appelloit etnto navigare, il veut que
delà foit venule verbe contari Su percontAri
qui £gnifie tâtonner : & ai ail dure (le.
Ffiyjtohjti/t nsva txferimtntuiU , in qua no-
tmnrs Arijietilis , EfiicKri ^ Carttfii
fuppltntHr , errorts dettguntttr é'imen-
d«nttir,érc. Am. D. de Si Air. Zn 4. Lu^d.
Sat. i68f.
LEs meilleurs SyftemesdePhiîofophic
fc foûttennent fi peu touchant plu-
lieurs qucftions importantes qu'on ne peut
çit'spprourer h maxime de ceux c\ui fans
''attacher à aucune feûc ptcuueTitvTviv'''--
Des Sçavak»,' i6p
remzoeai dans chacune ce qu'Us y trouvent
de bon & tâchent de reâiËer le relie par
leurs propres penrées,
C'eftainlî que cet Auteur femblc ea ufer
dans ce Traitrf de Phyfiquc. Avant qa'ca-
trer en matière il pôle 1 1. principes pour
fondemens de tout Vo uvrage , dont le pre-
mîer cft qu'Uni faut rien admet tri dam l»
Nature aifi ne l 'accorde tiiec lu •véracité , l»
feience , la liberté é* '* pkijfance infinie de
DitH. il infère de là au ffi bien que Des- Cir-
tes qu'il y a des corps qui exr lient réelle-
ment,Se qu'à moins d'fftrc afTurcde ces per«
feilions de Dieu on ne peut avoir aucune
certitude de quoyqucce foit: mais il quitte
bientoll après ce nouveau Phïlofophe poui
Soutenir que Dieu à communiqué aux Créa
turcs une nftivité réelle ; ce qui n'empêcho
pis que tous fes axiomes ne puiffent pafler
pour Carte lien s beaucoup plus que luy.
I! l'eft encore bien moins fur k nature de
la matière & fur celle du mouvement & du
repos qui ell ce qu'il examine dans la i, £c
dans la 3. desDilTertationsqui divirencceC;
ouvrage ; car prenant le parti de Zenon , il
prétend que le premier eftat de celte-là
ellif un eAat de defunion auquel toutes l
parties elloienc de vrais points Mathemaci-
qucs, IIveutconrequemmentquerelTcnce
de k matière ne conltlle pas dans l'étendue,
mais dans l'inopenetrabitité ; &: il ^vQ-it*
q*je le premier changement qat T>\e.'* ^ ^
prodaJt a fSé de coroçorct ç« Vias»^
a
fe
Journal
de pIttiîeurE points divers cbrpafcales, qui
font les" premiers éîemens des corps fenfî-
btes , diffierens feulement des atomes dei
Gaflcndiftcs en ce qu'ils pourroient eftrc
divifez pir la toute-puilTance de Dieu.
A l'égard du mouvement , la définition
qu'en a donnrf Des- Cartes eft fi puérile à
fon avis t nous renvoyant pour le connoître
à l'idée du repos qui cA une idée necefTai-
rement obfcure , pendant que celle dn
mouvement n'eftpas encore éclaircie, qu'il
n'eft pas étonnant que cet Auteur n'en ait
fait aucun cas. Mais on fe plaindra fans
doute qu'il n'ait pas employé fon efprit à
nous en donner une plus juÂe, au lieu de
fuppofèr comme il fait que c'eft unechofc
tropconnuéd'eUe-mêmepouravoirbefoin
d'eftre déBnie.
En récompenft il traite avec beaucoup
d'étendue des diSïercntes efpeces dumoU'
vement , & fur tout de la FnjtSim. Il
embraflc là - deflus l'opinion de ceux qui
tiennent pour la trertu ehftique de l'air , te
il l'appuyé par pluficurs belles expériences
qui prouvent que dés qu'une partie d'air a
perdu fon équilibre ou qu'il fe &ît un r uidc
d'air quelque part , les autres parties de
l'air fe rendent là avec précipitation ; A'oh
on infère qu'un corps jette faîfant pour
ainlîdire un trou au milieu de l'air , oblige
l'air de derrière à s'avancer de ce cofté-là &
s poiiJTer au devant de luy les corps qu'il
rencoatrc.
Des Sçavans. 167
Les i. hemirplieres de Mr. Gucriekcdont
nous parlâmes au fujet du Coltege Esperi-
mental de Mr. Sturmius , ont appris que
l'air qui y tend d^s qu'on ouvre l'une des
ouvertures , lors qu'ils ne contiennent que
de la matière fubtile, a la force d'entraîner
un homme vers cet endroit, Se que celuy
des pou 1 mon s s'y précipite avec tant de ra-
pidité qu'on eft quelques momens fans ha-
leine , il on n'a pas eu la précaution de le
tenir éloigne de l'ouverture.
La 4. DifTertation contient un nouveau
fyftemc d'Aftronomie , 8c des hypothefcs
fort fingulicres touchant les Cieux. L'Au-
teur croit que la plus grande partie de la
matière Celcllc eft encore dans Je mêmi
ellit ou Dieu la créa, c'eftà direiàasaucund
union avec les points indivifibles; une par-
tie de ces points ayant feulement receu de
Dieu llforce defc mouvoir invariablement
autour d'un centre commun par un cercle
d'une certaine capacité, les uns plus prés,
les autres plus loin de ce centre.
Il arecours aux mêmes points indivifible»
&aux cercles qu'ils décrivent invariable-
ment à moins qu'ils ne rcncootrent dans
l'atmorphere de la terre un corps qui let
empêche de tenir leur route, pour expli-
quer la pefiinteur & la légèreté ; Et parce
que fon fentiment eft fujet a de grandes dif-
iicultCB, il s'applique avec foin i tesïeCow-
dre ; après qaoy il explique çVvitîcaT&NitW^
expériences & rend tiiSaa des efeta ittT}\M.-
&urs aiicbiaes.
:rj
!.>> Journal
l tt lutrcj DiiTertations regardent les
«^lentciu Scieurs dépendances. L'Auteoi
\ aùme^pottr le feu une matière fpecifiqae
<)u'^) petènd avoir rc;û cette foraie Ion
^uc Dieu joignit enfemble plufieurs ato-
ne*. U croit que cette forme ne s'altère
jamais quelques changemens qui arrivent
dans la nature { ainfi u n'a garde de croire
avec les Cartcfiens que la chaleur 8c la lu-
mière foicat de l'eâênce du feu. . Il veut
néanmoins avec eux que celle-cy ne Ce ri-
pauJcpaspar un écoulement de corpnfca-
Vet . mais p«r des palpitations 8c par des
élancemens du corps lumineux fur la ma-
tière dont il eft environné; & il tâche de
répondre là - defliis i l'objeâion que l'on
tire de ce que les mirois ardents qui font à
Paris fondent les métaux en plein hiver Se
fortifient fi bien la lumière d'une torche
qu'on peut lire à là faveur à la diftance de
|-oo pas. On trouve de même des chofes
fort curieufes a l'occafion des autres éle-
mens.
îiMxrf. LifeniiSibltothee» Ktàlis Théo-
logie». Tr/tneof. In fol. i68y.
C'Eft la fuite d'un aflez vafte deflein
que c'et Auteur s'eftoit propoféil 7 a
quelques années, fcavoir de drelfèr une Bi-
b^otoeque univerwlle de toutes fortes de
madères, divifife en 4 parties félon le nem-
Bf 4Facaltex. Il publia en 1679. le
pmcat de cctnwai^» laiSw&Vni-
s
«^dece^, j^l^^ '^"«S PouH ™^^*^ ''w
r^ gue rous ceuv „ • '^"l'PofeT-
- ^'^^'te^vectantj.l V'I^t' Mr. Va
f «''f^eMuteu„t:7""'3u un grand
I
I70 Journal
crêtes intentions des gens , que tous ceux
oui fe font ingérez depuis pltis de jco an«
d'enfeigner ou de prêcher contre l'ancieiwc
religion, ont agi par des m otits parement i
hnaains & fourenc criminels , 8t que ceux
qui les ont appuyez de leur crédit & àe
leurs armes, l'ont fait pour exciter dans
toutes les contrées de l'Europe des révolu-
tions qui leur donnaflcnt occallon ou pre-
■ texte de les ufurpcr.
Il diivelope tous ces myftercs par mille
faits curieux £c cboiiis qu'il a pris foin de
ramafTer. comiucnçantdans les deux pre-
miers livres par ririilDÎie de Wi clef, de Jean
Hus . & de Jérôme de Prague dont on a déjà
vcu diveries imprcrtions fous le tîtrc de
Vmjloirt dit Widefianifme.
Les J- fuivans contiennent l'étabHflTc-
mcntdu Luthetanirme dans les ; Royau.
mesduNord oiiilregce, 6c lescommcn-
cemens de la prétendue Reformition des
Suifles fous Zuingle ; furquoy Mr. Varil-
Jas découvre plu Oeurs particutaritez ftQgu-
Itères , entre autres que la perverfion du
Uanncmirc vint au fujct d'une vendeufe
d'oranges. 11 décrit les progrés de ces deux
Sc<ftes dans les 6, ?■ & 8 livres, & il pénè-
tre avec beaucoup d'adrcfle dms les véri-
tables caufes des troubles qui furvinrentli-
dcfliis tant par des négociations politiques
que par h divedîté des fenticncns qui fe
^ljfl*a parmi ceux qui rompîreot alors Tu-
. de I
Des Sçavan
II- parle daas le 9. du Schifine de Hen-
ri VI II. Roy d'Angleterre touchant le-
quel il fuît la Négociation du Card. du Bclèl
"^yprcfcrablcmcotaux relations deSande-
s, deRibideoeyra & deLcfléHîftoHcns
«tholiques; de Camdea , de Morton &
de Mr. Burnct hiftoricns Proteftans, qu'il
rie avoir également outré les chofes cbs.~
n en faveur de fon parti.
Le 10 Livre regarde les Anabaptifles 6e
l'origine du Calvinirme en France , 8cîlne
fait avec les autres que la dixième partie d«j
l'ouvrage que Mr, Variilas a compofé fui
cette matière, dont la fuite doit nous ap-
prendre tout ce qui s'cft piflë concernant le
Lutheraniime fc le Calvinifmc jufqu'au']
temps prefent en Angleterre, en Ecofle.J
en Suéde , en Pologne, en France Se en HoU
lande.
Aureftc la déclaration qu'il fait dans fa
préface qu'il a de grandes obligations à
Monfeig. l'Archevêque de Paris ne doitpaî
rendre CaCpeâ au parti Protcftant, com-
eon a voulu le faire, ny donner lieu de
uter de l'exaftitudc avec laquelle il cft
réputation de dire la vérité. Il eft vray
[ue ce Prélat bicnfaifane & généreux s
enfé autrefois efficacement à luy comme
' le dit , ayant eu la bonté d'obtenir pour
y ne le connoiflant encore que par le bien
u'on luy en avoit dit, une çealvciQ î\it 'û-'^r
Abbaye. gueJMr.Varilks catîiKtT. it^.c^
iatercSèmcat pour ne cas accepte: . Ct^^xv-
lyt j O B R M A L
dmt comme il n'y '^ P^' '^^ moins CtaSblt '
qoe s'il eaavoit ;oiii , il a crû en cette con-
jonâuie (ievoîr lay en témoigner une re-
connoiflânce publique ; & c'eiV ce qui a
denné occafion à Mi B. d'avancer ( ne fa-
chint pasfaos doute- ce qu'il apprendra icy)
qa'elliiit penfionnaire d'unEvïque Scpayé
par des gens d'Êglife , ou avoît c<jut fujec de
croire qu'il auroit écrit cet ouvrage aux
defpcns de Mrs. les Proteft^ns.
'Extrait Ju Journal d'Angleterre , ffijeffioa
de Mr. Pafm de la Soc. R. contre la Ma^
chine frofo/ée à Farispctti" le Mouvement
PerfetHei. A'vtcUliJie des Enierremerts
^ des Baftémei faits à Londres en Ia
dernier t année i6^f.
NOus avons parlé dans le i Journal de
cette année d'une machircpropofte
pour le Mouvement Perpétuel , & l'Auteur
• nous a fait voiries expériences fur leique!-
les elle eft établie. Le Journal d'Angle-
terre la rapporte auffi , avecquelquesdiffi-
cultez du célèbre Mr. Papin que ic Public
fera fans doute bien aifc de voir. Mais pour
les mieux entendre il fa ut rappeUcr en deux
mots toute la fuppoiîtioD.
KC'eft un fouflet fait en pyramide long
d'environ 40 pouces fufpeiidurur un cfTieu
lorizontal un peu au dcflus d'un Vafe avec
lequel il communique par un tube de zo,
9u il pouces. Le fouAet îs. \c x.M>ït feat
I flîr
Des Sçavans.
tout pleins de Mercure , & le Vafe l'eft feu-
lemenc à moitié. Le fouflet eftmt couché
torizontalement ie copiprime Se fc vnide
dans le Vafe, & bbafe ou le gros bout da
fouflet devenant piuskgerc que le contre-
poidi; attaché à la pointe, la pointe tombe
en bas. Alors te Ibufleteilant vertical, l'Au-
ur prétend que le Mercure qui eneftfortî
rentrera par le tube de ii pouces & qu'il
rendra le gros bout plus pefant que l'autre
ui e& en bas ; ce qui ^roit retomber le
uflet à k ligne horizontale oii il le vuide-
ic comme la première fois, & l'on auroît
ainii un Mouvement perpétuel.
Ce retour du Mercure dans le. fouflet fait
proprement le fondement de cette inven-
wotii Scc^cftauffi ce que Mr. Papia conte lie
à l'A uteuràpcu présences termes que nous
avons traduits de l'Anglois.
Le fouflet, dit-il, ellant devenu Verti-
cal, ne peut pas s'ouvrir ny ie remplir do
Mercure du Vafe fi la preiTion intérieure
n'eft pJus forte que la preffion extérieure ,
ouiî lapuilFancequi tend à dilater le fou-
flet ne furpafle celle qui tend à le com-
primer. Or l'atmofpliere comprime par
dehors le fouflet avec toute fa force qui
"iftégîlc à iy pouces perpcndicutaires de
flercure ; mais elle ne peut agir au dc-
ians pour le dilater que par le tube, le-
uel contenant ii pouces de Mcïtate 4v-
inuë d'autant fon aûïoti &t ïvt\wi \àSit
'une force ^eilc à j coûtes ^«-çt^iiÏY i
1
I
Ï74 J
culaîres de Mercure : ainfi ratmofpliere
edant beaucoup pi us afFaiblie au dedans par
le Mercure da tube qu'elle n'eft aidée par
le Mercure du fouflet (comme on le peut
fecilement prouver par le calcul ) le foufltt
' ico loin de Ce dîliter 8c de le remplir fe
omprimeraScft vuidexa entièrement.
Voila ce qui a arreftî Monfr. Papio ■ &
ce qui lay a fait croire cjue cette machine
ne rçUrtlra pas. L'Auteur ayant »eu cette
objeûion nous a envoyé la réponte qu'il y
ftit i mais comme nous n'avons pas aflc*
d'erpacc pour Itiy donner toute ïon éten-
due , nous ta refervons pour le Journal
prochain ; 6c nous ajoufterons icy feule-
ment la Lifte générale des Enterremeos 8c
des Baptêmes faits à Londres l'année der-
nière ^ félon le rapport que les Sacriflains
des ParroitTes de cette Ville ont fait à S, M.
^ranniqne.
Il s'eft donctrouvt! qu'il y a eu 14730.
Baptêmes, fçavoir 7484 de malles . & 71+6.
defeinelles: Ftpourlca enterremcns ils fe
ibnt montez à a^iai. fçavoir itBpt. de
mail es & 1 1 3 } i . de femelles.
P Nouveattttz. dt la huitaim^
Oratio inreccnti funere MichaëHsTer
lerïi GalliarumCanrellarii,&e. àM.A.Her-
£in Regio , Eioq. Prof, pronunciata V L Id.
Feb. an.>6S5. à Paris, chez K. Muguet.
■ EcclefiseGrsecse Monumenta. Tomustcr-
titu, CoUeéiore omt^T atquclntMo, V^>
J
r^ —
I D^S SÇATAMS. 17;
felerio Soc. Sorb. In 4. àParis, ckeiiie
ic.
[»icediuni piû manibus Claudii Pcllot
itus Rpromàgenfis Princfpis. Aut.
>.T. RÔtomagi.
îSpecificorum Rcmcdrorurh ciîm Cw-
ulari Philofophia Concordta, cui acccf-
liflcrticio de varia fîmplictuin Medtca-
torum utiIUate ufuquc. Aut, R, Boyle
I. AnglôS«ic.R.rocîo. Londînî. Iniî.
t trouve à Pa.ris , chez l'Auteur du
ttal,
...A.^... ^^^'^
I7Ô
^^ JOURNAL
pES SCAVÀNS,
Du Lundi i î May, M. DC. LXXXVI.
S. ^mérsfii Mediol. Efifc, Opsr* ad Mjf.
Cad. Vtttic. G ail. Belg. (^c. nie m» ad
Editiones -utteres tmenditta .Jiudio é" '*-
SoreMonachorumOrd. S. Bened.iCo»gr. I
S.Mauri. In fol. Tttn.l. à Paris, chea i
^T.B.CoigMeè. i48<$. iM
■' «P^^. - . • ' ■
IL y a im«,gnmcî rapport entre le zcle '
înfatigible, la protoiidc érudition,
rdloquenct , î-'^îr douk , hooneftc , aifc , |
facile; infinuanc &lesaurre3 grandes qua-
lités de Monfcig. l'Archev. de Paris , Jic
entre Je véritable caraâerc de St. Ambroile
cjue Vaa trouve ky répandu dans Tes ou-
vrages, qu'ileftoitmai-ailÈ auxPP.Bene-
pdiétins de faire un plus digcR choix que
celoy de ce Prélat, pour donner un illu-
- lire Patron à leurs études*& à leur travail
iur les Œuvres de ce St. Dofteur de TE-
fcUie.
■ Ce travail eft d'autant pliu confîderable
H que de tous les ouvrages des Pères , il y en
Brr<7r> peu qui cuffent plus de bcfoiti à't&tt
Des SçAVAHs. ly^i
pis bien comprit, Quclquei autres ont pris
delà occï&on d'acctrier ce grand Doâeur
d'avoir ealèigos des Dogmes que l'on ne
pourroi t plus recevoir à preient , m lis pw-
ce qu'il cii conlianc qac St. Aiabtoife n't
rien avance principalement dios des fer^ù
mons qu'il ncçrûccftre figr(Onbodosefl(1
bien inteilîgl bic, cela a obligé lej PP. BeBi>J
diCrids d'expliquer tous ces endroits, &d«J
montrer qu'il n'y avoît rien que de fort!
jultc dans t'es erprcffions Se dans fesDog»
mes î 8t qu'on n'a pas dû par confcquentl
changer nen dans fouTejtte çommequel-J
ques uns fe font donné la liberlé de faire.l
Ces éclairciffemens ftront d'un graaJ ft-o
cours â ceux qui liront déformais les ou-
vrages de ce Perc.
Une des cliofcsaufquelles il s'eftoitpluaj
rticulierement appl .que , eftoit de refii-J
ter quelques f^avans duPaganifme defoil
temps qui foûtenoicnt impudemment quil
nos Ecrivains ftcrcz acoient pris des an-ï
riens Phîlofophes ce qu'ils aboient de meîîiil
leur. Comme cette opinion n'alloit à rieaj
moins qu'à renverrer tous les fondemcns de!
Il Religion ChrétiLone, St. Ambrcifequîr
avoit détruit une erreur fi grofliére dans un J
livre particulier que les malneurs des temps '
nous ont fait perdre , ne laifTe pafler aucune]
occaRon dans fes ouvrages fans la réfuter*
très- fortement. C'eft ce qu'on nous fivt
foigneufement obfcrvcrcn ç\viC\ttMisV\t^^
■ t cette nouvelle Edition .
H 6 "ÏJ^wJ
I yra
^
.
Journal
Mil s ce oc font pas les fe;i les' remarques
que l'on y trouve, ll-y a une fi gmade & fi
agréable variété de plufieurs autres chofes
ou édifiantes ou itngulieres tant daos le
texte même de St. Ambroife , que dans les
notes & dans les avertiilemens , que pour
entrer en quelque détail . & pour en tou-
cher quelques-unes, nous fom mes obligez
de les refcrver pour un autre Journal,
lïj (inq Ordres d'ArekiteBitrt de Vinttnt
Scitm»x,ti Vincent m ArchiteBt Ht laRtp.
dt Vtnife , par Aug. Ch, d'A'viler, înfil,
à Paris, chez J-B.Coignard. lôSj'.
N Oui avons fi fouveiît parlé de cefîja-
vant Architecte & de Ta manière qui
s cdé trouvée un peu feche à caufe de la
quantité de moulures qui entrent dans fcs
proEls dont il y en a plus de rondes que de
quarrces, qu'il feroit inutile de le retou-
chericy; C'eft pourquoy il fufiît de dire
^u'on nous donne dans cet ouvrage tout ce
qu'il y a déplus ncceflaîrc pour la dodlrine
des cinq Ordres dans le <S livre de fon idée
f;eneralc d'Architefturc , & qu'on en a feu-
cmenc retranché ce qui regardoit la Phy-
fique, la Morale gcl'Hiftoire : parce qu'on
n'a travaillé que pourles Architedesquinc
le mettent gu^rés en peiae de ces autre*
fortes de coanoifTancf s.
T A H 5. 181
t» MorMlt de Tacite , t. ££ky de U TUte-
rit p/tr tt Situr Amelot de ia Htujfah.
J n 1 1. à Paris , ches la V. Martin ScJ ean
Boudot. \6'à6.
Quelque mépris qu'Alcîaï , Emile Fer-
ret , SC' quelques autres ayeot fait de
la Latinité & au % le de Tacire, il cft cer-
taia félon pEufieurs Ecrivains iilufires qu'il
n'eft guéres d'Auteur qui l'emporte au
deJTus de luy , ny qui luy foit même
comparable, tant pour la fubtilité&pour
la delicateffede tes expre'lTions, que pour
l'étendue de la prudence & de la politique
dont Tes ouvrages font afTaifonnez.
C'eft entre au très le jugement qu'en ont
porté Jean Bodin , JufteLipfe, Poffcvin,
Mariana , Famien Strada , Bakazar Gra-
cian , Gabriel Naudé & Monfr. la Mothe
ieVayer. Les uns difeurqucfa éifèion eft
cflegante, puic& limée: lesautrcsqu'cllc
eft nerveuie & pleine de feos : Ceux là
que chaque page , chaque ligne contient
des Conftils , des Préceptes & des Dogmes ;
Ceux-cy qu'il ne s'attache pas tant a faire
I desconjeàureafurlcpafféqu'à donner des
^ft avertiflèmens pour l'avenir ; & tous coo-
^B cluënt de là qu'il n'eil point d'hiftorica
^B dont ta leâuTe l'oit plus utile que celle de
^V fes ouvrages.
H II eft vray comme le remaït\\ife\-Â'^'Le. çific
" tous fl 'attrape et pas le fctia m\îimt\i-ï. %*
H 7 *•*
l8l .1 O .H «MAL
cet Auteur: Qu'il faut pour cela des hom-
mes faits & «rec une cenaJhe iubtilité
d'cfprit I un jugement qui aille droit au
but , 8c pour le dire en un mot une naïf-
fànce heureufe Se une bonFe de naturel par-
ticulière. On peut ajouter avec Cavriana ,
qu'il faut de plus aVoir.de rezperiesce 8t.
de la pratique dans les aijTaiKsd'Eftat; car
• comme la leâure de Tacite ne conTient
particulièrement qu'à ceux qui font defii-
ntz an manîment de ces fortei d'afiaires,
la Cour , les Amba£pides & te commerce
dei Grands font an(& proprement les feules
Ecoles où l'on apprend l'uiàgede fk Mora-
le . 8c les fources où l'on puife l'intelligence
de lès écrits.
L'on peut avoir déjà connu par les ou-
vrages que Moniieur Amelot de la HouCv
faïe a donnez au Public fur cetHiftorien,
ouilluflrez par Tes plus belles maximes, le
talent qu'il a pour le defieia qu'il fe pro-
pofe de recueillir en divers traitez toute la
doârine Morale 8c Politique que fu œu-
vres renferment.
Ce premier roule tout entier fur la Fla-
tcrie. On y voit à la telle au lieu de Préface
une Critique judicieufe de divers Auteurs
Modernes qui ont commenté Tacite ,
comme Philippe Cavriana , le Marquis Vir-
gile Malvezzi, Trajan Bocalin, Chriftophle
Forftner 8c Freinshemius i ou qui l'ont feu-
Jernent traduit comme Eman. Sueyro , Bal-
tuauAhmos» DomCarlotCo\omo, ^o-
-'^ àoX'^Vtt
co
an
S Ç A V A N ï. l8j
doiphe le Maître , Mr, de Harlay de Chan-
valon, & Mr. d'AbUncoart.
Il difpatcà ce dernier la gloire qocluy
ont acquife Ces traduâions. Se il prétend
que bien loin d'avoir ofté de Tacite toutes
les e'pincs&d'y avoir porté la Jumjereavec
la beauté, comme l'a die le Cq^iviaz Mr. Go-
deau, il y a au contraire épaifll les ténèbres
en !c faifant très ibu vent parler autrement
qu'il n'a penfé, ce qui fait dit- il, que fa
verlion eft prcfque toute dénuée de ces fen-
tcnees Se de ces maximes d'Etat qui le ren-
contrent à chaque période de l'Original.
Les fça va ns e n j ugero nt parroppofition
ïu'il en hh au fens qu'il donne aux en-
droits de Tacito qu'il a chollîs , après en
avoir rapporté le Texte Latin. Ces endroits
font ou des fentcnces concernant le cara-
âere , les effets 8c les fuites de la flatcrie ,
ou des préceptes pour les Princes contre ce
poifon des Cours. Mr. de la Houflaïe les
éclaîrcit 8c les commente par mille beaux
traits d'Jiiftoire & pardespaflsges du jeune
Pline, de Patercule & de Tacite même,
qui font également connoitre & fi leâurc
&ibn bongoufl. Ainfi fans entrer dans un
Idétail qui nous meneroit trop loin, à l'oc-
cafion de Néron que (es flateurs guérirent
tientoft de ia crainte & de la honte qu'il
*vojt de fe mtftitrer après Ion parrii ide , en
iay difant que la mémoire d'Agripîne
eftoit en exécration , & c^iit \t ^viij\c 4l«.
Rome iu/ija voit bon gré àc s'c^^^'^s^^^
v^-*
■^184 J
fait quoique tout le monde déteftaft en ie-
cret cette aftion 8t q u*i! voulût mal i Scne-
quc.des lettres qu'il avoit écrites au Seoat ^
de la part de cet Empereur pour la j uftiSer, 1
il reproche à ce Philo lophc l'on ingratitude
^L envers cette FrincelTe, qui ravoît fait rap' j
^P pdler de Ton exi! & qui luy avoit docmé la
charge de Précepteur de fon 61s dans la- |
quelle il avoit amniré plus de 7 millions d'or
cil 4 ans ; Et il obferve prudemment que
cet Auteur a mieux parlé des bienliits qu'il
ne les a reconnus , Ëc qu'il n'eft que trop
vray que quelques obligations que l'on ait
k ceux qui tombent dans le malheur, oa
necroh plus leur en avoir dés qu'on les/,
voit plongez. • ^fl
idwardus Btrnardu» dt MenfurU ^ Fen-
»der, Oxonii Se à Paris, chez
J.Boudot. i68f. -
COmme cet Auteur applique et qu'il
dit des poids à ceux d'Angleterre qui
ne lont pas bien connus à tous les François j
nous ne d irons rie nicy de cette s partie de
ce traité. Pour ce qui cft de i'autrc il prouve
par les mcfures que pluHeurs hibiies voya-
geurs nous ont donnifes des plus beaux Mo-
numens de l'antiquité, que le pied d'An-
gleterre cil égal à celuy det-Hebreux , des
Babyloniens, des Grecs, des Chinois, des
CaHillans , Se à celuy de Lisbonne £c de
fyoji : Que doaaîat 1000 pittvw à vtuijiti
Des s ç a ¥ a k s. iSj-
d'Angleterre , cetuy de Paris en »ura io6tf.
le pied Catholique du Chevalier Jonu
Moor 1089. rancienpiedRomain970.ee-
]uy de Villatpand çSâ. le pied Rliinlaodais
deSnellius 10};. celuy- de Vcnife & celuy
de Boulogne 1 1 40, Ainfi parcourant à com-
rneneer pjr le pied , toutes Jes différentes
mcfures de l'antiquité > il donne cofîa pour
oa degré ou pour lî ^r^ partie au circuit
de toute la tene 7 J ^ milles Anglois de
fooo pieds chacune : 6j^ milles Cathol.
H66 ^ milles Arab. ce qui fc rapporte aux
Obfervations des anciens Arabes & n'eft
guéres e'ioigné des expériences modernes
du S. Norword & de Mr. Ficarc.
Zti vtrittx, de Im Rtîigisn froHvéït (^ di-
frndutj'eoatrt Itt nncitnnti hertjits p»r
Im vérité de i'Euthurifiii. /w 1 1. i Paris,
cJieiJ.Morel. i626.
C'Eftune nouvelle Bclôlidc manière de
combattre les Proteilans 8c d'établir
contre eux la vérité de l'Euchariftie , en
faifant voir qu'on s'en eft fervi autrefois
pour prouver les plus grandes vérités de la
Religion : aufTi l'Euchariftie cft «Uc^ppel-
léc tant par les PP. de l'Egliic Grecque , que
pïrceujfdclaLTttnc, le bouclier de la tov
8c le ferme appuy de la B,cIig,\oa Cfest-
tienne, •
Ces preuves qui fuppofent i«\\«ttttiXN».
»
's JonRNJlL
prcfence réelle du corps de J. C. dans le
St. Sacrement cjii'on ne fçîuroit afFoibtir ce
ftntimenî fans- donner l'avantage de la
viâoire aux Ariens, auï Ndtorîens êtauic
autres anciens lieretjcjues qui ont combattu
Ja vérité de nos myftcres, diiTipcnt par là
toutes les objeâions & tou^ les doutes
qu'on peut former contre l'Eucharisîie, Se
fervent non feulement pour convaincre les
hérétiques , mais encore pour confirmer
les nouveaux Convertis & pour conlbler
tous tes autres fîdetea.
Quoy de plus fort par exemple , que cet
Argument avec lequel St. Hilaîrc refutoit
les Ariens, L'union leur difoit il, que le fils
de Dieu a avec nous , eft ftmblable à celle
qti'ila avecfonPerc. Orl'unionque J, C.
a 3TCC nous par le Sacrement de l'Ëucha^
riAie e& une union rc'elle Se naturelle. Donc
l'union qu'il a avec fon Père eft réelle Se na-
turelle 6c par confequent il cft Dieu. Si l'on
affojblit ceraifonnemenren fou tenant que
le mot de naturel oc fe doit pis prendre a la
rigueur, c'eft i dire pour qucJcjuc choie de
réel & d'efFe€Kf , l'herelîe df s Aricni triom-
phe de la foi Cathol. car IcsAriensn'avoient
qu'à répondre que l'union que J. C. aavec
nous n'eftant qu'une union de grâces & de
bienfait, 8c celle qu'il a avec fon Pcre eftant
d'une même nature, il s'cnfuivoit bien de
U, qu'il 7 eût en luy une plénitude de grâ-
ces , mais non pas le p^ivilege de la aivi-
De$ SçAVAMs.
On ne trouvera p^ moins contrùnqum'
tes les preuves qui l'ont rapportées dans le
hoitiéme chapitre , & qui ibot tirc'cj de
l'adorition de l'Ëuchariftic pour établir
contre les hereiies des Ariens & des Ncfto-
riens la Divinité de Jesos-Christ
Se de l'adoration qui \uj eCkdoeàiaslemy-
ilcrc de l'Incarnation j car quoique le
terme d'Adorition ne foit pas toujours pris
dans t'Ecrirure pour un cu[te de Latrie ,
celle dont les PP. parlent dacu ces preuves
eft inconteftablement le vray cuke qui
n'appartient qu'à Dico.
A IVgard du lacrifîce de l'Aute! oo lit
dans Je 13 Chap. ua témoignage iiluftrc
de faiat Juflin Martyr difriple des Apô-
tïes , 6t de quelques autres des premiers
PP. de l'Eglife , qui prouvent contre les
Joife, les Eetctiqucs Éc les fchifniatiques,
par le facrificc de l'Euchinilie qui eft of-
fert par toute la terre félon la prediftion
du Prophète Malachie , que la Religion des
Chrétiens cft h iêule véritable & qu'il n'y
a point d'abtre vraye Fglife que la Catho-
lique.
Mais on ne ferme pas feulement icy la
bouche aux Protcllansdu d'oftédeces gran-
des veritez qui cftoient fi familières aux
Fidelles dans les premiers fieclcs de l'R-
giUet On le fait encore d'une manière nou-
velle touchant leurs plaintes injuftcs cin.-
tre les Edi» de S. M. en rappoTlitit ct\vi'»j
yoe CoBÛâmia le premiet des l,i»'çc^**'»v
î88 J o o n H A 1.
Chrétien) donna contre Jes Hérétiques de
fon temps, auquel celuj de S. M. eftant
tout à fait contorme i il eft certain qu'il ne
mérite pas moins d'eftie conracré par les
Eloges flt par les rcmercîmens de l'Egiife.
Séteitvtt'tti fingHÎitres fmtts d» Cofli 4§
URttchtIk; tfvtc la réponfe à l'ei/jsBun
de Mr. Fapin prsfafit duns le frectdtiu
yaum/tl , contft lu Machînt du MsHve-
mmt ftrfttitel.
MOnfr. Venette Doûeur en Med. 6c
Doyen des Médecins , aggregé au
' Collège Royal de li Rochelle nous écrit
qu'un de Tes amys a trouvé le moyen d'cm-
pêcfierquc les vers des mers du Midy ne
Îiercent le fond des Vaiffeaux qui font de
oogs voyages; qu'on en a déjà fait quel-
ques expériences ; & qu'on n'attend plus
qu'à en faire plu fleurs autres avant que de
puhlier lefecret. Il ajoute qu'on a décou-
vert depuis peu en Xaintongc , dans le
voifinagc deRochefort, une Fontaine Mi-
nérale que l'on appelle URomli/iffi fur la-
quelle il a fait des oblervaiions fort parti-
culières,
Pour ce qui eft de l'objeftîon de Mj%Pa-
pin , Voiey comme l'Auteur de la Macnîne
luy répond.
Quand j'accorderots dit-il, toutce que I
Monfr. Papin prétend dans fon objeéiion ,
j'eJperçtois ncanmoins ca coaàitt tis- ,
J
Des Sçavans. 189
core la {blution du problème avec la in£-
mc facilité & ùm faire aucune chaDge-
ment conlîderable dans h Machine que
j'ay propoïée.
Je mettrois feulement le tube de ii pou-
ces à la poitite du foudet : l'eflîcu horizon-
tal fur kquclle {ouflet cil furpendu par le
milieu un peu au deiTous du Mercure du
rafe : & le Ibuflct entièrement plein de
Mercure d&ns la ligne verticale le gros bouc
en bas.
Alors fui vaut le raifonncment de Mon-
fîeur Papin l'atmoiphere coniprimeroie
par dehors k fouflec avec toute Sx force
quieft^gale à celle de 17 pouces verticaux
de Mercure. Mais elle ne pourroit agir au
dedans du fouflet pour le dilater que par
le tube , lequel contenant 11 pouces de
Mercure diminueroit d'autant l'a^^ion de
l'atmorpherc & ne luy laifTcroiÈ que la
force de f pouces de Mercure. Atnll l'at-
moiphere eftant plus aftbiblie au dedans p;
le Mercure du tube qu'elle n'eft fortiWo;
par celuy du fouflet. Je fouflct bien loin d»;
4c dilater fe comprimeroît Ce fe vuideroït
entiereoieot-
Anflitoftlc contrepoids pourroitdefcen-
dre & emporter le fouflet à la ligne hori-
zontale, oij fetrouvantau deflbusduVafc
il fe reniplirok facilement du Mercure du
Vafe qui n'auroirpourcelaqu'àdefcendrc.
Apr& cela le gros bout retombitit ea. \iîi
■ I louâct fe Faideroit encott vitit fctn^i^ft.
1
ia
lit^
I^O J o n R N A I,
Ifois & il continueroit toujours fou Mou-
vement,
. Mais pour répondre abfoluraent à cette
objeâton , j'àvoué que le Mercure enfermé
dans le fouÂct n'ell pas capable de le dila-
ter , ny de vaincre la refiftance de l'air
exterieurqui le comprime, s'il n'agit qu'à
proportion de Ton tfpaiiTeur H de fa malfe
ou à la façon des Corps folides , & il n'eft
pas befoin de calcul pour le prouver. Mais
c'cftà l'expérience feule & non pas au cal-
cul à nous apprendre de quelle manière le
PMtrcure doit agir en cette rencontre toute
nouvelle j & elle a fait iroir que les liqueurs
mifes au dedans & au dehors d'un ^ouHet
fe contrepelent à proportion de leurs hau-
teurs, ou à la façon des liquides. Apres
cela l'on ne peut douter que le Mercure da
foufleE ajrant 40 pouces de hauteur ne lôit
plus fort que l'air extérieur qui n'a que la
■force de 17 pouces de Mercure j qu'il ne
dilaté le (bufleten formant dans ii baft ua
vuide confiderablc; que ce Tuide ne foit
incontinent rempli par le Mercure du Vaft
qui n'en eft éloigné que de lî pouces ; e
fin que le mouvement ne continue com
nous l'avons propolë.
le pourrois ajouter à celaqurle tubeSc
lefouflcr font une elpece de fyphon donc ■
^' ' , tailant la jambe la plus longue,
nble l'emporter fur le tube qui
fia plus counefettMt iws&.tc-
Des Sçavahs. ipl
même qu'il agiroic avec wutc autre li-
queur , ce qu'il fuffit de propofer jufqii'i
ce que les expériences aous ayent înAruics
fias particulièrement des qualités <3e ce
nouveau l^phon.
Au rclte j'ay fujet de croire que Mr. Pa-
Î>în a fait cette objection avantqucdc voir
a lècoadc explication de mou projet > où
il en auroit trouvé en quelque liçon la
folution , 8c je prie ceux qui auront quel-
que difficulté à propofer de la lire aupa-
ravant. Je tâcheray d'y répcjndre comme
j'ay fait jurqu'à prefcnt ■ & comme j'au-
rois fait à celuy qm témoigna dans le troi-
Céme Journal de cette année qu'il en avoit
beaucoup, quoyqu'il n'en ait marqué au-
cune en particulier.
ÎJattvt»mex, de U quinx,Amt.
Difcours prononcez dans l'Académie
Françoife par MeiT. de la Chambre, à Paris,
chez P. le Petit.
Nouveau Syfteme des Bains & Eaux Mi-
nérales de Vichy , par M. C. Foiiet, Con-
feiller Med, Ord, du Roy , Intendant &
Maître de ces eaux. In 1 1. à Paris , chea
R. Pépie.
Ad Ludovicum XI V. Galliarwm Regem
Epigrammata, AutoreCar. AlbericoPari-
llno.
Ctfint quelques Eftp-ammes tow^o^ttv
ipi JOURN.' DES SÇAVANS.'
dit avoir tfli trouvées fort belles é^for
genieufes par Mejf. Ménage ér Santeui
les ont veuës. On en pourra juger
ment far tette Infcription pour Verfa
qui fi trouve parmi ces Zpigrammes.
Hic natura capit leges , hic omni
nnum:
Omnibus hinc Lodoix mittit fualui
terris.
^o\:
'9J
XIl.
JOURNAL
ES SCAVANS,
)u Lundi 40 Maf, M. DC. LXXXVI.
"ertationfur les StMuts ,far Mr. VUinf-
mt Médecin, Antiqu»iri épG»rde4es
ledaiUes du C»binet du Roy , envoyée k
Auteur du^ourniU. i6Z6.
Es Statues doivent leur origine à l'a- ~
moïïrôTTla vénération des Peuples
^ pour les grands hommes. Avant que
culpture eut efté inventée l'on cônier-
: avec foin les lances des Héros en me-
irs de leur valeur. Enfuite on leur a
é des Colonnes, & d'autres Monumens j
afÎQ l'on a trouvé le fecret de les rendre
juelque façon immortels par le moyen
Statues de Marbre & de Bronze. L'u-
: en a commencé dans la Grèce ; d'où
t palTé en Italie avec les beaux arts,
.es Statues de Romulus 8c de fes Succef-
'S, que l'on a gardées pendant pluHeurs
les dans le Capitole , furent prefque les
es qu'il y eût à Rome tant , que lafo^ai-
tine puiiTance fut entre les inaÀns A^^
!■- Celles de Brutas , d'HotaxvMs Cor
J o n R N A L
clés , de Clelie , & une infinité d'autres
parurent bientoft après , & ces marques
d'honneur devinrent Û communes dans la
fuite par k liberté que chacun fe donnoit
delcftircérigerdesStatuésibus les moin-
dres prétextes , qu'il fut ordonne' qu'on
Ateroit des places publiques toutes celles
qui y avoient elle mifesfans ordre du Scoat
ou au Peuple.
Le droit de décerner des Statues dans
Rome demeura donc au Sénat Se au Peuple
jafqu'au temps des Empereurs j & ce Fut
un nouvel aiguillon pour !a vertu des Ro-
mains j car ces Monumens eflint regardez
comme la vraye reconnpenfc des belles
aflions , il n'y eut perfonne qui n'y afpi-
rad:. Les femmes n'en Furent point ex-
clues; & toutes les plaintes de Caton pen-
dant laCenfurene purent empêcher qu'on
ne leur en décernât non Feulement dans les
Provinces, mais dans Rome même, où les
Statuiis des Etrangers & celles des ennemi»
furent aulTi quelquefois receuës , tant la
vertu y eftoit en vénération.
Sous les premiers Empereurs IcsStatuës'
mnlripHcrcnt au dernier point. 11 cft re-
marqué entre autres chofcs qu'on ne pou-
voir compter celles de Scjanus l'un des fa-
foris deTibere. LesTemples, lesPalaîs,
les Portiques , lesAmphiteatres, les Ther-
mes, tes rues, les Places publiques, tout
cûoit rciopii de Statues que le mérite ou la
s Ç A T
«iTcs ingeaieurement à un ancien . qu'il
y »vtit dam Ramt un Peuple de Miirért
f^ d« br«nx.e qui igalttt prt/qut le nomirêi
^H Caliguk £c Ckadius s'oppo&rent aux
^^Botrcprires des particuliers , qui ufurpoienc
^H|ec honneur. Le premier défendit de dref-
^^fer aucune Statue que par Ion ordre i &
cette défcofe fut rcnouvellée long-temps
après fous de grofl'es peines pir une Loy des
Empereurs Are.idius & Honorius. L'autre
remit au Seait le droit de décerner des
, StatuM. Et en effet le confentement du
^^^nat jr a toujours efté requis, particuJie-
P^fement fous les bons Empereurs. Cela pa-
r roît encore par une infinité d'infcriptions ,
an l'on voit ordinairement le Décret du
Senttt joint ttvic l'Autorité du trime. Au
f efVc on ne derernok des Statues que dans
jccafion de quelques ferviees coofidera-
cs rendus à la République dans la guerre
ou dans la Magîftniture , 8c qui ciîoicai
pour l'ordinaire exprimer dans le dccr*
arec la matière , la qualité de la Statue.
le lieu où elle détoit eftre placée.
A l'égard de la matière, laplusancicnno'
& la principale a efté le bronze; & c'cftoïent
celles-là proprement que l'on appciloit St»-
tn'es. Le Marbre y a cfté aaili employé p»T-
ticulicrement , & quelquefois l'argent ,
l'or, ficTivoire. LesStatues d'argent coca-
menccrent à avoir COUTS fous \c re^tve à' Kvl-
'aÛCi mais A modeflic ne ço\wîvtiS.^2
' I i «k-tCW'
I uu J
î Sem
i jefti
:a-
1
1
I
J o V n li A L
accoutumer, il fit à k fin fondre les fitn-
nes. 11 n'en (iit pus de même defcsSuccef-
l'curs & dcDomitienfurtout, qui voulut
que celles qu'on luy confacreroit dans Iç
Capitole fuflènt d'or 8t d'argent , 8c d'un
certain poids. Caligula , Claudiu!6c Com-
mode eurent des Statues d'or, £ï il parut
encore quelque choie de cette magnificen-
ce Rornaine a.u temps de Theodoië, pour
qui Arciidius en fit faire une d'argent qui
pefoit jui'qu'à 74.00 livres.
Les Bulles de Cire , que les perfbnnes de
(jualitc avoient droit d'expofcr dans les
Veftibules de leurs maifons , n'eftoient pas
à proprement parler des Statues. C'eftoicnt
lesinLiges de leurs Anceftres qu'on portoit
en pompe aux cnterrcmcnsde ceu>E de la
famille, & qu'on habilloit ce jour-là félon
leur condition, pour faire refTouvenir du
rang qu'ils avoient tenu dans la Republ.
AJais ce droit , appelle le Droit des Ima-
ges , n'appartenoit qu'à des perfbnnes di-
liingudcspir leur naiiftnce.par leur dignité
ou par leurs belles aâions f & les images
cfloient en effet la preuve la plus ordinaire
de la noblefiè des Romains.
On trouve de 4 fortes de Statues dans
l'Antiquité : Les CololTales , les Curutes ,
les Eqiteftrcs, & les Statues en pied. Les
ColofTalcs elloieot d'une grandeur extrtor-
dinairc , & l'on n'en faifoit que pour les
\-Dicax. Néron fut le premier des Empe-
reursRomsiiaimÀ vowvit a^ow 4t««Sta-
eu
m
ipns
t
ës. ZeiMîiJo'e luy en fit une de cent dix
pieds de hauteur. Mais ce Prince eftaot
mort prefque dans le même temps , elle fut
conficrie au Soleil. Commode en fit ofter
teAc H mettre la lleane à \i place de celle
,C Néron Hadrien & Aîeiandre Scvcrc
'igercnt aufïï des Statues CololTatcs ; le
premierpourjEli us dans tontes les Provin-
ces de l'Empire; l'autre dans Rome où il
a?oit attire pour ce fujet tout ce qu'il y
aroit d'cïccîlens ouvriers dans runivers.
Il eft fait mention d'une autre Statue com-
menctfe pour l'Emp. Gallicn , qui devoit
eftre une fois plus iiaute que les Colofles 01
diaairef; mais qu'il ne pût achever, Se qui
fut neglig<fe par Ces i'ucccfleurs.
Les Statues appeliées Curutis efloient.
pofécs Ti^r des Chars à deux ou à quatn
chevaux , & fe décernoient à ceux qui a-f'
voient triomphé , où qui avotent étendu le^
bornes de l'Empire Romain. Augulle ho-
nora de ces Statues la plupart de fesGene-
rauîT. On en voit aulfi de luy & de {es Suc-.
cefTeurs fur les médailles , où les chars font^
quelquefois tirez par des Elcphans j & tout,
cela eftoit emprunté des Grecs , qui ren-
doïcnt ces fortes d'honneurs à leurs Athlè-
tes viâorieux.
Quant aux Statues Equeftres , celle de
Clelje montre que l'ufage ea eftoit fort an-
cien à Rome, 8c l'on ïçait que Seftec^nf^
risdcJi accalîoa de reprocher avix Vvoto.-
tJe Jba ûecie , qu'ils devovcoX T»>i^*j
I 3 ^
19S JoDRMAL
deparoiftre en litière dans une ville, où Ici
femmes avoient mcrict! des Statues à che-
val. Cependant ces Statuësn'y ont jamais
elle fi communes que dans la Grèce, Se l'on
ne voit pas qu'aucun Romain ait fait faire
tout 3 la foisiix-vingtsScaruès Equeftres à
l'exemple d'Alexandre , pour autant de
Cavaliers tuez en un combat. Tout ce que
i'hillotre & les Médailles nous apprennent!
c'eft que quelques Empereurs en eurent.
Les Poëtes ont célébré celle de Domitien ,
qu'ils ont comparée pour fa gro fleur au
Cheval deTroye; Ëcl'on voit encore au-
jourd'huy à Rome celle de Marc Aurcle.
gj^ Pour ce qui efl des Statue: en pied, il y
en a voit plus que de toutes les autres en-
fcmble : aulTi eft-ce l'eftat le plus naturel ,
cetuyqui exprime le mieux l'air ^ la tail-
le , Se qui convient le plus aux perfonoe*
mâjeftueufes.
On divifoit ordinairement ces Statues eo
troiscfpeces. Les unesauxdeflbus duoi-
turel, comme les images des Bm père urs,
que l'on portoit devant les Lésions: Les
autres grandes comme le naturel, donton
recompenfoitkmeritedes particuliers i 8c
les autres au deflus du naturel, qui n'appar-
tcnoient qu'aux Empereurs.
Ces dernières s'érigeoicnt avec de gran-
des mlgnificcnccs. On lesdédioit à ceux
j>ouT qui elles avoient efté faites , Se oa le»
menait Ibus h protection des Dieux. Les
Pzaegyrîqves , les jeux dtt C\ï<\u« *«■ 4*
BS SÇATAHS
l'AmphltcatrC] les Comédies > lesfcAias,
Se ks krgcifes faifoicnt partie de la Cere->j
monie, &celarccommeiiijoit tous les lOf/
En un mctf U veneranon que l'on avoir poar
CCS Statues a pafl'J jui'qu'à re;icec. Oi» les
couronnoit de fleurs. On leur ofiroit de
l'encens & des Victimes comme à celles
des Dieux. Elles fervoient d'izile à ceux
quiyavoient recouiEj & l'on^i veu.des Rois
y venir ddpofcr leurDiadcmc.
Les Statues despaniculiers ont qnelqae-
foii participé à tous ces honneurs , &il efi
remarqua en plus d'un endroit que dés au-
paravant le temp« des Ccfars, un Prêteur
ayint mérité qu'on luy en érigeaA daiu
toutes les rues pour arariîxék titre delà
Monnoye , on leur oftrit de l'encens £t l'on
alluma des flambeaux autour.
EnHn il y avoit daiis Roni.c un M^iArat
prefienient établi pour la coqfçïvation
s Statues. Il avoît tous luy des Gardes
qui en répondoient fur peine de 1« vie , gc
quiy vetUoient nuit & jour pour les défen-
dre de la profanation , cemmefi tlles n'tuf-
ftnt f«* cjii itiviolaàltf d'ettrs mîmes , djt
un de nos Auteurs, Le feu qu'on atlunioit
autour efloit inflitué pour cela , & l'on peut
dire qu'il fervoit aulïï à honorer ces Monu-
mens.eftant une fouveraine marque diios-
neu r chez les Romains qui en faifoient por-
ter devant leurs Ptinces.
Vojk uoc partie de ce qu' il 7 a. ie^>3&'^*"
marquabh fur les Staniës des çt^ïiàs'Vvw».-^
14 ^'^
1
Des Sçatans, iof
ftoire naturelle d'un »nimal qui eft d'un
I -ufage encore plus grand que ion prix, il
recfterchc IVtimologie des différées ooms
^ue l'on donna auCaflor ouBîévre, iju'il
prend cependant maJ à propos pour Jc-Ble»
reaud'Angleterre,
.Venant en fuictc à fa dcfcription , il dit
que c'eft un animai amphibie environ delà i
jgroHeur d'un chut, qui le nourrit de Ëruic
I & d'écorces d'arbres j qu'il a les pattes de
devant Tcmblables à celles d'un chien j Se
les pieds de derrière de la forme de ceux
d'une oye: qjie fa ^ueuë qu'il garde tou-
jours mouillée fourrant beaucgup quand
clkeftfeche, reffembleectiereiaeDc à ua
poiffon ) ce<}ui fans doute a fait dire à ter*
tains Auteurs que cet animal cR, moitié
chair & moitid poiflbn, &quc par confc-
quent on pouvoit manger U moitié de fon
corps les jours gras, in l'autre moitié Icj
jours maigres.
On a crii pendant long» rejnpj que ie
CéflortMjn C connu 8c 11 utile dacslaMede-
cins n'cfloit autre chofe que les tefticules
de cet animal. Rondelet détrorapi le pre-
mier le public de cette erreur, & fit voir
.par i'Anatomie que Ja fubftance appellée
ÎCafit/reum citait contcnu<! dans deux fa-
chctj on poches qui fc trouvent entre les
jambesdcdÈriiere de l'animal . tout ifait
diffcrens des teiHcules. On eft \c^ it fe^
fentimenr, & l'on appotte \çs ia>£«a^ ^'«*
Jcfquelies oa i 'appuyé. J
'ii^ __llli J
aoo J o n R N A t
mes, te quel enaefté rolàgechczlesR.o-
main-. On poiirroit ajouter à cela beau-
coup de choies & faire voir par erfcmple la
«iiffcrcnce d'entre les Statues , les Signes,
les Images SSt les Simulachres ; parler des
Statues Jes Dieux , <3e leur Origine , de
leurs efpeces , de leur Confecration 8c de
leur Culte; compaïer ks StatuSs Romaï*
ses avec -1er Grecques, 8c celles des autrea
nations; rechercher les excetleasStatuai-
Tes de l'Aotiquitif, & ta deftinée de leurs ou-
vrages; & cutter eoHadanjun plus grand
détail l'ur cette vatteiuatierej Maison n'a
pas eu de&ein de l'approfondir ; Se t'oa
ejpere que quelque pcribnnc intelligente
Îirendra volontiers ce foin en un temps, où
'ufage des Statu es cornraence irevivreen
France , pour la gloire d'un Prince qui en «
déjà plus mérité que tous lei Héros. En at-
tendant , ceux qui en voudront fgavoir
davantage n'ont qu'à confulter le Livre
d'Em. Frigtlitu de StAtuii lUnfirium fi*-
Mich. TtimuUtri, Phil. ^ Hiâ. T). O^tru
tmninThtùrtticm^ Pratiic», f^c. In^,
^f ^^tc nom de cet Auteur depuis la mort
J arrivée en 1683, On !uy cm attribue deux
I autres i in primez l'un à Francfort l'année
I ieratcrc ious le titre de Mtiiîow Tbtwi»
I nv
Dei S<;atanb.
^ yr**« gMJti-jtii inJimSiM 6t l'autre i
;y de en 1 684. Cous le titre de ChymiA
tionalis à' exftrimentalû Cnriofa. Miii
ny l'un ny l'ïutrc ne re'poiici à I '(érudition
8c à l'habile té que cefçivant Profefleoren
Médecine à LcipGc a fait paroi (trc pendant
fa vie. On les trouve au contraire ij peu.
dignes de luy Se li injurieux à fa réputation
que ià veuve & Tes héritiers les ont dcfa- •
voiiex , Se ont protefté publiquement que^^H
c'eftoicDt des ouvrages Tuppolcz. Cet Au^^|
teur n'a voit cncfiêtdefrcindcricn mettra^H
au jour c]ue dans un âge fort avance', &i%^|
coatcntoit de recueillir pour ce tenaps-li
qu'une expérience journalière luy faia
ibit obferver £c découvrir de plut curieux«^H
Or on nous alTeure que cela eft encore ea>ii^|
tre lesmains de Tes héritiers Se dans un cfiat-^|
même fi imparfait qu'il cftablblument ne-^^|
celîaire de le revoir > avant qu'on eo falTe
part AU public.
Cttidit defiraJHeri cHriofidi -vtdtre , e «j», ^^
fidtrart h cefr ntt»bilidi F(>z,x,eii, B»im ,'^|
Mifese , Cnmm , td itltri tneghi cimviciai ,,^^
dtii' Ahiatt Fomfea SétrntUi. In ix. In
Napols. i636. ^_
QUoyque ce ne foit pas le preraier ou- "^B
vrage qu'on nous ait donné fur cette
matière , & que nous en ayons là-d*ffya
entre autres un excellent compote '^'m "Vt
^rkaiJaleCc&t Câppacio Sç««\vvîc te
^
Xt!i J O D K H -A C
la ville de Naples , on ne taîHë pas de trou-
ver quelque chofc de nouveau dansceïuy-
Cf. Nous le devons à Mr. l'Abbé Sarnelli
qui a vîfité toutes les A ntiq uitez qui reftcot
encore dans k ville de Puzol , dans celles
deBiyes, de Cuines, de Myfene, &dans
tout le refte du voilinagé pour en donner
une defcrîption exaûc. On la trouve icjr
«vec les figures de ces anciens Monumens;
ainfi on y voit le plan des bains de Puzol
fameux pour la gucrifon de pluficurs ma-
ladies : les reftes des Temples de Neptune ,
de Diane & de Venus: la figure duColif-
lëe ; la reprcfcn ration du Promontoire do
Mifene , celle de l'Antre de la S y bille de
Cumes j & enfin avec pluficurs autres, celle
du Port de Bayes petite ville entre Fuiol
&Cnmcs, où arriva la mort de l'Empereur
Hadrien.
Cttjiervlogia à^e.Marh, anU» if. Franco.
/»8. Attgufi^Vindtlic. i68f.
ÎEati Marius Médecin de h ville d'Olme
avoit coîBpofé il y a dif;a pluficurs an-
nées, ce traité de la Nature du Caflor. Le
Sr. Prancus qui le donne aujourd'hoy au
public y a mis la dernière main & l'a au-
gmente par le fecours de pluficurs memoi-
ïes & par un boa nombre de frs propres
o^fcrvïtions.
Après avoir confidcré l'utf lité que l'hom-
I me peut retirer des chofcs les plus com-
liu^reî, ce qui fcrt d'inStoàûQivotki^^v-
J
Des Sçatans,
Iftotre naturelle d'un animal qui cil d'un
afage encore plus grand que fon prix ,
Kcherche l'étimologie tics difTcrco^DOi.
■uc l'on donna au (Jailor ou Biévre, qu ..
Epend cependant mal à propos pour IcËle-
fcau d'Angleterre,
^Venant en fuittc à fa dercriptioo . il dit
qoc c'eâ un animalamphibicenvironde la
groIFeur d'un chat, quifc nourrit Je fiuil
& d ecorces d'arbres ; qu'il a les pattes "" "
devant femblables à celles d'un chien ;
les pied^ de derrière de la forme de et.
d'une oye: que fa <^ueuë qu'il garde to,
I jours mouillée foufb'ant beaucQup quaa
I die eft feche , refTcoiblc entierenienE à u.
I poiflbn] ce qui iàns doute a fait dire à cet'»
i tains Auteurs que cet animal eft moitié
chair & moitî<S poiffon, & que par coufc-
quent on pouvoit manger la moitié de foa
corps les jaurs gras, & l'autre moitié 1
jours maigres.
Oa a crû pendant long* temps <5ue ^
Cnfi^rtHm ûcontia &; iî utile dans la Med^
cine o'efloit autre chofe que les tcflicule*'
de cet animal. Rondelet détrompa le prel"
mierle public de cette erreur, èc fit voâ
par l'Anatomie que la fubftance appelMe
Cajh^reum ciîoit coDtennë dans deux fa-
chcts ou poches qui fe trouvent entre les
jambes. de derrière de l'animal , tout à fait
iiffereas des tefticulcs. On cft icj it fe^
ientimeot, & l'on apporte \c5ï«&iti5.tjs
'^fqaeiksoa 5 'appuyé.
1 6
Oft
to6 I Journal
tB. reprcfcate une lunette d'approche
avec des filets qui s'entrecoupent au foyer
de robjcâif . telles <jue font celles dont on
fc icrt ordinairement au lien de pinulcs fur
les joftrumens de Mathématique. Son tube
eftdeléton d'une épaiCêuraflez confidcn--
blc , & de telle Ipngueur que l'on deâre;
maisquejefuppofeicy dc4pieds, comme
la plus commode.
C D E F GH, reprefentent un aOfre tube
de crifta] , pîusgros aux endroits D EFG.
qu'cntoutlerefledefa longueur. J'appcl-
"Icray cy-aprés ces ctiJroiisles boîtes du
Niveau , & les extrémitez du tube tjui font
au dcffuï , je les nommera/ ftftules. Ce
tube cft attaché fixement dans un demy
canal creufé far celuy de k lunette , de la
manière que le rcpre fente -le profil I,
avec 4 liens de cuivre marque» L L L L.
La loagueurdc cctubeeft fc même que
celle de la lunette, Sa groffeur intérieure c&
d'environ 4 lignes ; celle de fes boîtes eft
de If ligues, plûtoft plus que moins; leur
hauteur «A d'environ 8. ou srcelkdcsfiftu-
les elt de 1 pouces , & leur groffeur eA la
même que celle du tube.-
Ce tube & plus de la moitié de fes boîtes
font remplis de Mercure. Lcreûcdes boî-
tes Se la laithié des fiftulcj le font d'eau
ièconde : l'autre moitié eft vuide tnémc
d'ajr groflier: H \cs cxtrémitcz C, gc H.
font bouchées cxaôemcnt avec des bou-
aiioas de vf rrc fort juftcs , tecowwi.e àt
DtS SÇAVA
cire molle & etivelopcz avec de U veffie de
porc liée fortement ivcc de la ficelle.
Au milieu de la hauteur des (iilules font
deuK traits M N , fort déliez, d'émail noir.
Ce traits fervent à faire voir que lorfque la
liqueurcftdans l'une & dans l'autre de ces
parties à la hauteur M N , la lunette ell de
Niveau.
O P Q^eft une anfe mobilede cuivre qui
fient aux deux liens du milieu par Tes ex-
trémitez. Cette anfe fcrt à tranlporter l'in-
ftrumentftnskrenverfer ta à Icfofpendre
au crochet P.
P. cfl le crochet qui fert à folpendre le
Niveau, quand on s'en veut fervir. On )e
peut ficher dans un mur par fon extrc-
initéR, ou le vifln-dansun arbre ou autre
morceau de bois fiché enterre par l'autre
extrémité marquée S.
T T. repreftote l'étny ah l'on met le
Niveau lors qu'en le porte en voyage pour
qu'il ne fc put (Te renverfcr j car les piè-
ces VX, dans lerquelles on pofe lesextre-
mitcK du Niveau fe trouvent toûjçurs à
. jiomb , de quelque fens qu'on roule l'étuy.
Il feroit à propos de taire les bottes du
îiveau oblongues du fens DEFGj plû-
sft que de les foire entièrement rondes.
Ce Niveau fe reûifie de ia même ma-
Icrc que les autres, 8t i! cil oeccfîàire pour
faire plus facilement que le% v(\v:ft|VA'&
M N, foient mobiles ix. c^u'oa \es ^\'S'e
re/ier où J'oa voudra. Vomi ct\ cSt^^s^
V
loS Journal
les peut faire avec un cheveu noir que l'on
nouera à l'entour des fiftules Se que l'on
arreftcra avec un peu de cire moUe où il
fera necefiaire.
L'eâêt de ce Niveaa eft de faire mon-
ter 8c defcendre fort fenfiblement la li-
queur qui eft en M > 8c en N , pour peu
qu'on 1 incline. Car il les points M N , 8c
celuT de fufpenfion P, font dans une mê-
me liene droite parallèle autant qu'il eft
poffibTe à l'Axe de la Lunete , on ne içau-
roit faire defcendre N, audefibus de P,
de la valeur d'un point» que la liqueur qui
7 eft ne monte vers H, à la hauteur pre.C
que de 14 points , 8c que celle qui eft
en M. ne dcfcende vers DE, en pareille
quantité.
La raifon eft que le Mercure eftant prés
de 14 fois plus pe&nt que l'eau > il la peut
faire monter à une hauteur prés de 14 fois
pins grande que celle dont il defcend.
Cecj pofé on voit clairement que fi en
inclinant N , au deflbus de P de la va-
leur d'un point, la liqueur qui eft en^.
ne defcenaoit point , M fè trouvcroit au
deflusde N, de la valeur de deux points, -
& la furface du Mercure qui eft en DE,
ièroit au deifus de celle du Mercure qiû
eft en FG, de la même quantité; de forte
que pour le mettre en équilibre 8c confè- -
guemment de Niveau , il fiuit que le Mer-
care de la boite DR, fe à\sa\avi^ à« \k
^«MV d'un point > k ^w ccVac) &« >•:
e SçAVAKs.
lîte F G , s'iagnoente par confeauent
autant. Or on voit encore plus cliire-
nent que h furface du Mercure de la boîte
DE, nerçsuroic baifler de li valeur d'un
point fans que la liqueur qui eli en M,
J ne baiiTe pre's de 14 (ou davantage , puif-
m que la capacité DE e(l prés de 14 fois
' plus grande que celle des fiftule». Pour
la même raîfon lafuriace du Mercure qui
eft en F G , ne f^auroit haufl'er de la quan-
tité du même point fans que la liqueur
qui eft en N , ne baoiTe preb de 14, fois
davantage ; Je Mercure ayant d'ailleurs,
comme je l'ay d«fja dit . afîèz de force
par ù pe&nceur naturelle pour j'y faire
monter.
L'on peut mémo faire que le mouvement
de la liqueur qui eA en M Bc en N foit
fi fenfible que 'l'on voudra à l'infini ; en
forte qu'on ne pourra pas baufler ou biif-
fer ie Niveau pour peu que ce foit , qu'on
ne s'apperçoive fort fenfiblcmentdnœon-
vemenc de cette liqueur s ce que l'on
fera airémeiit en inclinant (également à
l'horifon les fiftules au lieu de les tenir
verticales. De plus li l'on confidere que
la liqwcur qui eft en N, ne fçauroit def-
cendre que celle qui eft en M ne monte,
& que réciproquement celle- cy ne f^au-
roit defceodre fans faire monter l'autre,
l'on jugera bien que l'on ne çcxit ijottx et
Niveau que dans une granàc \MfeS<^ •> ^
I
I
iio J o n n H
peu que k liqueur Toit au deiïbus d'une des
marques, elle piroiAra necefTairemenc au
ëeffui de l'autre,
NsH-vt^Htet. dt l» huitaine,
PreaumesdeDavid en Latin Se enFran- i
çoîs fcloR laVuIgatc. Inia. à Paris > chez
A.Pralard.
Réponfc aux plaintes des Proteftans con-
tre les moyens que Ton employé en France
pour les réiJnir à l'Eglife , où l'on rePute les
calomnies qui font contenues dans le Li->
vrc intitulé /* f o/(>i^«e du Cltrgi , ^ç.
par Mr. Brueys. In i a. à Paris, chez Seb.
Mabre-Cramoîly.
O» îiQstt écrit d'ftnt de nos Fr&vinces d$
Tranct qit'en y m trouvé ahJJÎ bitn ^u'en
Anxhttrrt , it fecrtt dt deffaUr Vtn» de
U Mtr. Nmt en parlerons a» premier
Origenii de oratione Dotninica trafta-
tus. Londini & fe trouve à Paris , chei
J.Boudot-
.Am ftijit de tt Livre imprimé tn Angle-
terre , en peut ajouter ce qu'on écrit di ce
f»'n-!à t«Hchant qMtlijHts autres ouvragei,
ffavuirqti'en- y a encore imprimé une Chro-
nique écrite par un Auttur qui vivait du
temps d'EdaUard 1 1. ^e Mr. Smith a
retendu à quelques traitez, du P. Simon i
'/« ^e/^x 4t Cambridge ont donné les Ta-
V Cèrenohgiiiuti àh I. Thah «limt»-
Dks SçATAMl. ZII
tiesjttfques en l'»nnii i68j-. ^utl'Htlvi'
cm ft rtimprimi i Oxfirt di mim» qu'un
N»uv$aMT*fiMm*»tGnt iMfel.0niicqM4n-
titè 4f difinuto Lifnu.
Gùda de FônfiicTi cunofi di vedert e
d'inteaderele coîèpiàiiotabiledelhRegal
Cité di Napoli. la Nupoll ,ia if. n)wji$
"^
^0^^«ç
«Il
XIII.
JOURNAL
DES SCAVANS,
Du Lundi 17 May, M. DC. LXXXVL
NtftvtUe Blilitthque dis Attttitri Ecclt-
fiafiti^uts , centenmst i'hifioire de leur vif,
le C»t»logHe , la Critique é' l^ Chrono-
lùgir de leurs Ouvrages } lefommairt de
ce qu'il/ eomiennent, un fugement fur
leur fiile ^ fur leur doUrtne , ^e. far
M. L. Ellits du Pin D. de U F. de Th. di
S»ris. TQm. I. Bu Ametirt des J. frt'
miersfitcht de l'EgUfe. Il» 8. à Paris,
chez André Pralard, 1686.
APollodore d'Athènes qui vivolt du
temps du Roy Ftolomée Evcrgcte
environ 140 ans ayant J.C, adonné
le premier l'idée de ces fortes d'ouvrages
que nous connoifTons fous le nom de Biblio-
thèques. Celle que ce célèbre Grammairien
compofadc l'Origine des Dicuï, c'çft à dire
• de la plus ancienne HilL accommodcc à la
Fable a trouvé des imitateurs en chaque
J'^enreàe littérature. Les uni, comme Dio-
, ore tfe 5jci Je , 0 nt publié dcï Bi bU ot fat(\m I
■^'Jlmqtits, c'eft à diic de5TA\ft«««çf;^ty J
^^
JoDRN. DES SÇA7AN1.
les decousies temps, ùiéis d'une infinké
d'Auteurs. Les autres , comme Sixte de
Sienne, ont doané des Bièliatèrqutifitiitte!,
ou plûtoft des Livrtsfmnts , qui traitoient
de tous les livres de la Bible. D'autres ont
fait des Bibliothèques des ouvragcsdeplu-
fieurs Pères. Et quelques autres enfin, pour
lie cas nous arrefter à toutes celles a ue l'on
a vues fur chaque Iciencc, ont puolié dci
BMiothtquti des AultMts Ecctè/iajliqucs m
c'eft à dire des traites fur les Auteurs qui-
ont écrit des matières de la Religion,
St. Jerûme cft le premier des Chre'tiens
qui acompoië exprès un ouvrage de cette
dernière erpccc. Gennadiusde Marfeille,
Ifidore deSeville, 8t lidefonfedeTolede,
l'ont continué jufqu'àkur temps. Sigebert
de Gcmtlours & Henri de Gand l'ont pouild
iufqu'à celuy de St. Bernard. U. Aubcrt le
Mire l'a conduit jufqu'au nôtre même.
Nous ne difonsrictidece queBclIumiR&
plulieurs autres ont fait fur le mêmefojet,
parce que nous en avoos parié depuis peu à
l'oecafion du rupplcmeot que le P. Oudia
nous a donné fur l'ouvrage de Bellarmîn
Toutes ces Compilations n'ont pas d&v
tourné Mr. du Pin d'en entreprendre une
nouvelle , parce que malgré leur grand
sombre, elles ne comprennent pas encore
tout ce qu'on peut dire fur cette matière.
L'application particulière que ce jeuîve
Codeur a donnée à la lcâtviTC&t,^\àx.ii.4tt
a- Pères & des Ecrivains E.cc\tfv:i.K\Oi«^«.\ ,
%l6 } 0 a R. M A L
Zphedlum piis maniètts Clmdii Pille t St-
nattti Rotemtgenfis Trincifh. Aittofi
J>.D.T.F, Roiomitp, i636.
i
Autrefois pirmi les anciens avant qné
d'enterrer les morts ou de les ré-
duire en cendres, on chantoit des vers à
leur toijange , & cela fe pratique encore
aujourd'huy parmi quelques peuples. Ce
chant de deuil ou pliitoft cet éloge funetirc
aiali chant(^ s'appelloit Efikedium , diffè-
rent en cela de l'Epitaphe qui eft deftinee
pour eftre gravée fur le tombeau, A u c haut
prés on fait encore tous les jours de ces
ïbrtes de pièces. Celle que le P. G. Ben.
compofa a la loiiange de feu Mr. le Chan-
celier le Tcllier pour te jour des ob/èquej
qu'on luy fit dans l'Égliie de St. Germain
desPrezj au mois de Novembre dernier,
& dont UD habile Avocat nous donna peu
de jours après une traduâion fort juiic &
fort élégante , a déterra înî Mr. du Tôt Fer-
rare Confeillcr au Parkmcnt de Roiien à
faire voirie jour à celle -cy, qu'il avoîc
compoJce pour la gloire de feuMr. Pcllot;
premier Prcfident au même Parlement. Le
mérite de ce Prefident & l'extrime habi-
leté de Mr, du Tôt dans ce genre d'écrire
font deux grands prdjugcz de la beauté que
l'on y trouve. De peur que le trop de La-
ttn, de pointes îc de pen(ecs ne le fift tom-
^rda/ji le Faux metïcv\\eftiL4Qt\\. twfei-
1
Des Sçavans. 117
tes de pièces font pleines pour l'ordinaire,
il s'eft fort ménagé là-deflusj 8c il a crû
qu'il valoit_ mieux comme il le dit iuy-
même , reprefenter k nature telle qu'elle
efi, c'cft à dire arec le fond de vérité qnî
donne feule les idées juftes , qui rend fblide
tout ce qu'on dit, 8c qui feule prelle à la
narration cette force 8c cette vertu dont fc
forme la perfuafîon.
Il a ajouté à cetdioge des Notes Hiftori-
ques , qui éclairciiTent certains endroits
qui regardent la maiibn , les emplois 8c les
aâions de Mr. Pellot, avec diverfes peti-
tes Poëfies d'un fort bon gouft , touchant le
Cours , les Fontaines 8c les autres embel-
lillêmens dont la ville de RoUen luy efl:
redevable. 0
Le origtni délia lingua Italien» compilât^
dal fign. Egid. Menagio GentÛuomo
Jrancèjfe. In fol. inGenev». 168/.
CEux qui avoient déjà vu quelques-uns
des exemplaires de cet ouvrage qu«
Mr. Ménage avoit fait tirer autrefois pour
en fâi'C part à Meflieurs de J'Acad. dell»
Crufcn , qui avoient Ibuhaité de profiter
defes lumières pour une pareille compila-
tion , en avoient fi bien connu tout le p< ix
81 toute la beauté ; 8c les autres font telle-
ment aflurez aujourd'huy fur laTéçvsmvo-Q.
de ce içavant homme, qu'\\ «e y^ut. vve-'t».
fottirdefaplame que de fott a.c\\tsft »°;*^"^
»
kl
ai8 Journal
fuffiroit de publier que cette Edition pi'
roift, pour en exciter un grand cmprelfc-
ment dans laRep. des Lettres.
Le traité prcliroinairc qui s'y p refente (
d'abord eft un recueil exait du rapport qui
fe trouve entre les iL'ttres de l'alphabet , 8c
qui cftcaufeque les unes fe chingent aifé-
ment en d'autres , & qu'il fe fait entre elles
U» grand nombre de traorpolîtions. Mon-
fieur Ménage qui nous fournit abondam-
ment des exemples de toutes ces chofes en
parcourant par ordre toutes les lettres, 8c
en les promenant par diverfes langues, fait
voir c[ue ce n'ell point de la corruption , de
l'ignorance ou du caprice des hommes
qu'elles tirent leur fource , mais qu'elles
lonBtoutcs fondées lur la proportion mé-
chanîque qu'il y a, entre les organes de
l'oiiyc Sx. ceux de la voix.
Il avoit eu defîcin de joindre à ces ob~
fervations générales fur les lettres de l'al-
phabet , plulieurs règles concernant la lan-
gue Italienne en particulier , mais ayant
conûderé qu'il fcroit plus à propos de les
publier feparémeot , il s'eft contenté de
nous en communiquer une touchant les
adverbes finis en mente , qu'il foutient par
plufieurs autoritet Latines, ertre compofcz
de l'ablatif Latin mtnte &dc l'adjeaif qui
le précède.
Le corps de l'ouvrage qui eft un aflem-
blags de do â ri ne fort InfcwStvt , cft çriti-
cjpilemeat coandeiibU ^lïUiwt&Mop»»
d'étimologic & de grammaire qui en font
le propre iujet, Scpar les traits d'hiftoirc
qu'on y rapporte , ou pour coiiiirmer.oaà
l'occaiîon de ce qui a eli^avancé.
Parmi les plus curicufes entre les premiè-
res, on peut mettre cellesqui regardent Ici
mots de C.-«n«»//* > de Bordant, de G ar^
x.ont , de CiMto Cochon , &c.
Pour les remarques hiftoriques on ne
TCiOK »è»cinare , parexcmpic, qui fignitie
aveugler , après nous avoir appris que l'ori-
gine de ce mot eft fondée fur Ja coutume
d'aveugler csntm bacino revente , avec un
baflin ardent rais auprès des yeux . il ob-
ferye que du temps de Chrtrles-Quînt le
Roy de Tunis fut ainfî traité par fon pro-
pre fiisi Que fous Frîderîc II. le fameux
Pierre de Vignes rceeut un femblablc trai-
tement: &que Democrite s'aveugla lur-
mt'me par la réverbération d'un bouclier,
ou pour ne pas voir la profpci iti des ms-
chaos , comme dît Aulugelle après le Poète
Laberius , ou pofTible comme il eft plus
probable pour méditer avec moins de di-
ilriaion. On ajoute que Michel Paleolo-
guc, AmuratlI. îcHenril. Roy d'Angle-
terre , employèrent ce fupplice : leptemwt
contre Jean Théodore Laica.r\s -. \t Iccoïà.
contre Je.! deax fils duDcCpotc àa?>c^'*»'^^ v
'-Je troiûémç coatrc fon ftcrcî».»^*^^^^^
^^letro
ZlO J O a R H A L
de Normandie. Théophile le Profàfpa-
taire aflure que Dcnys Tyran de Siracufe
aveugloit les criminels en les tenant dans
un cachot tres-oblcur > 8c en les expol'ant
enfttite tout d'un coup au grand jour.
II 7 a une infinité d'autres mots tant ap-
«pellatifs que noms propres de quelques
Villes 8c de quelques familles , au fujet
' defquels Mr. Ménage étale aufli une agréa-
ble littérature. Ainfi fur le mot de Frangi-
f»ni, il remarque qu'une ancienne Emilie
de Rome 8c parente de St. Grégoire le
Grand , comme l'écrivoit Mr. de Balzac à
Madem. DcHoges , porte ce nom depuis
qu'un Seigneur de cette famille diflribua
des pains aux pauvres dans le temps d'une
grande difêtte : 2c que c'efl: d'un de Tes
' defcendans qui s'immortalifa en France
ibus le dernier règne par un endroit un peu
moins Chrétien , qu'on a donné le même
nom à certains gans parfumez.
h'Addinda qu'il a mis à la fin de ce Livre
comme il fait dans tous iès autres ouvra-
fes, par la raifbn que lilânt 8c méditant
eaucoup , il découvre toujours quelque
chofe de nouveau durant le cours de leur
impreflion , contient aufli bien que le refte
des choies fort fingulieres. On y voit fur
tout des faits curieux fur les Lunettes dont
il avoit recherché l'origine , en recher-
chant celle du terme d'Ochiali , 8c une par-
ticalarité qui paroift déciûve contre la
principauté preteaittë de ScaUgei. C'«.ft.
Des S9ATANS. 111
que Jules Cefar Scaliger ayant obtenu des
Lettres de naturalité en l'année i j-i8. ne le
donna point d'autres qualités que celles de
yulius Cef»r dt l'E/calU de Btrdoms DoSi.
en Med. natif de la ville de Vérone en Italie.
On Y trouve encore un recueil de pro-
verbes Italiens , où Mr. Ménage explique
leur origine & leur fîgnifîcation d'une ma-
nière qui ne peut pas manquer de plaire par
les petites hiftorietces qu'il y rapporte j Se
qui marque une leâure fort étendue.
D. y yuvinalis Aquin. Satyrt , S choit is
veterum (ji> fere omnium eruditorum qui
ex frofejfo in eas fcrifferunt Commenta-
riis tam anteà vulgatis quam novit , far-
tim integris ut Gangrti , Britannici, Ri-
galtii, Pithyi, <^f . partimfeleHis ut Vallt,
Lubini, é'c. partim etiam conquifitit ut
Vojpi, Ferrarii , Salmafii, Gr/niii, <^c.
iUuftratt,. Omnia figillatim recenfitit ^
fua iUit fpicilegia adjecit H. C. Henni-
nius. /»4. UttrajeBi , & à Paris, chez
D. Horthemels. 16S/.
EN ces fortes d'ouvrages fur tout, les
derniers l'emportent pour l'ordinaire
liir les autres, parce que les Auteurs qui les
mettent au jour peuvent commodément
profiter des lumières de ceux qui les ont
devancez, &y ajoiiter leurs réflexions ??:.
leurs cqnjeôures. L'avantage àe ctWj - c^j
e/l d'edre reau après de tres-ViabW^ ^eï«
M
J O D
qui ont travaillé fur Ju vénal. Le titre da
Livre en apprend le nom , & il fait connoi-
trc en même temps t'ufage que l'Auteur a
fait de ehacun , Et ce qu'il a ajoîité du liea
à leur travail. ■
Nouveau Syjléme dts Bains é" ««* faiut-
taies de Vichy , fondé fur plufiiurs expé-
riences ô'fnr U didrine de L'Acide ô" de
VAlcaly. FarMr.IsiietConf Med, ord.
du Rofilmendam ^ Maître dt ces Eaux.
àParisjCheïR. Pepic. i6S6,
IL n'eftgueres d'opînîonquiaitfiiitenff
peu de temps un plus grand progrés que
telle de l'Alcîde &del'AIettli. Onne s'ell
pas contenté d'en donner le nom à plulîeurs
autres lels , fous prc'teji te de quelques effets
Jcmbiables , on a encore poité leurs pro-
prietez Piylîques jufques à en faire les
principe» descKofcsnaturellcs. Tachenius ,
eft le premier qui tirant ces deux felsdea^É
petites fon£iioos qu'on leur alTignoit dani^l
la Chymie 8c dans la Médecine , leur a '
donné toute cctEce'tenduë, &pouj' rendre
fon lentimenr plus authentique, il à pré-
tendu l'appuyer de l'autorité d'Hyppocrate,
en iôùtciiant que l'eau 8c le feu dont il veut
que tous les animaux & les hommes mê-
mes foicnt campofes , ne font autres que
l'Acide Bt l'Alcali.
MonSh Bertrand Doft. en Mcd. aggregc
Des Sçatars. it;
tre cette doâriae dans les Reflexions qu'il
publia là-deflîis en 1683. maisfon opinion
eft icy refutée à fon tour par Mr. Foiiet qui
a ba{ti fur la première, le Sy fi^me q u'il nous
donne des Eaux minérales de Vichj. C'efl
ce qui l'a obligé d'expliquer dans le i Cha-
pitre les termes & les principes de cette
doârine.
Il obièrre dans les fuirans an fujet de la
chaleur aâuelle de; Fontaines qu'on nom-
me à Vichy , le Puy quarté & la Grille ,
qu'une femblable chaleur dans plufieurs
fources vient des feux foiîterrains , qui ic
trouvent autour de leurs canaux Se non pas
des vents qui font que leurs eaux fe heur-
tent Se s'entre- choquent & par conlèquent
s'échauffent; non plusquede la force des
rayons Solaires ; du jpaflàge de ces eaux
dans des inîncs defoume jde la diflblution
qu'elles font d'une chaux qui eft dans les
entrailles de la terre , ny enfin de l'effer-
vefcence de leurs fels , qui font des opi-
nions qu'il réfute toutes l'une après l'au-
tre , tant par des raifons que par des expé-
riences.
Celles par lesquelles il rapporte avoir fait
l'Analifede chaque fource, luy ont appris
que quelque différence que l'odorat Se le
goût y apperçoivent , jufqu'à faire dire non
léulement au vulgaire , mais même à des
perfonnes d'efprit . que dans l'w» v\& fe«x-
tent le fer, dans l'autie Vc fcxiSxfc •. ^"«^-^
celle-là du bitume , àatis «\\«.-c^ ^'^''-'"^
224 Journal
triol ou de l'alun, elles font toutes impré-
gnées d'un même minerai , au même vo-
lume Se au même poids , 8c que c'eit un
Alcaly naturel , que leur fournit le féal
aitre des Anciens , comme l'ont déjà re-
marqué Mr. Duclos & Mr. Spon qui en
«voient fait l'examen.
Apres en avoir donné des preuves fên-
fîbles , il vient aux effets & aux vertus
de ces eaux : Surquoy il rélbut les ob-
jeârions que fon hjpothefe entraîne. 11
palfe de là au régime de vivre que l'on
doit garder» tant avant qu'en boire, que
durant & après la boifTon. Il décric la
coutume oui s'eft introduite de les tranA
porter. Il recherche s'il eft abfolument
neceflàire qu'elles purgent promptement
pour guérir les maladies aufquelles elles
font propres. En un mot il n'oublie rien
de ce qui peut inftruire les Médecins 2c
les malades qui font obligez d'y avoir re-
cours.
Comme nous avon.<! parla autrefois de
plufiears de ces cheft à l'occafion de ce
que Monfieur Foilet nous a déjà donné là-
deiTus, nous n'entrerons pas dans un plus
grand dc'tail fur cette matière ; non plus
que fur quelques fources fingulieres Se
curieufes , dont il a fait mention , com-
me ayant quelque rapport k foa fujet.
Telles font entre antres cette Fontaine
çatfPoiittniu appelle Tanxene ., «yàv^^os
'- mbbible «»x «»a «i»"»^
Des SçATAM*.' iijr
oiunes , St qui néanmoins donnoit une
mort fubite à ceux qui en buvoient : Ce
lac dans la Camogene dont le marc s'en-
flamme aifément , Sa pourfùit les objets
dont il a cAé touché fans pouvoir efire
éteint qu'avec de la terre ; 8c enfin ces
deux Fontaines qui font en Etpagne dans
le territoire de Carmenfe , tout joignant
l'une l'autre , dans l'une defquelles ce
qu'on 7 jette va au fond pour léger qu'il
foie , & dans l'autre les corps ks plus pé-
fans ne s'enfoncent pas , Sec.
Extrait du Journul d'AngUterrt , contt-
nant une fuite de quelques expériences
curieu/is dt Monfr. Sl»re , ttuchant U
Ihoffher*.
MOnfr. Slare ayant pris i o ou i z grains
de Phofphore folide , verfa defTus
à ce qu'il dit , autant d'eau qu'il en faloic
pour le couvrir , ce qu'il penfe s'eflre
monté à enviroa une dragme. Il ajouta à
cela deux onces d'huile de vitriol , Se en
remuant enfuite le tout , il s'excita d'a-
bord de la chaleur > après laquelle il fortit
de ce mélange , de petits globules lumi-
neux qui s'eftant attachez aux collez 'du
vaiflTeau de verre qui le renfermoit, bril-
lèrent quelque temps comme de petites
étoiles, quoyque ce fût en plein jour.
Un Phénomène encore p\\is &tv%vXwt t^ '
BU en mêkat un peu d'hu\\e àc x,«^«^^-
^•-^'S«^«'
te
cfta^
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en
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à*
XS SÇAVAKS. 2.ZJ
ua lieu plus obfcur, & où ron pût mieux
(lircerner la produâion réelle de li lu-
mière , les liqueurs s'échaufcrenc bien &
bouillirent comme auparavant : mais oa
n'apperceut jamais k moindre lueur ay
étincelle , comme on Tt'prouva en appro-
chant des étoupes; ce qui pourîanc auroît
dû arriver , il l'expérience de Borrichius
a y oit efié véritable.
^^B Neuveautex, de lu huitmnt.
^^ »
Nie. Farthetiii Gianncttafii S. J, Pifca-
torîa&Naatica. TnS. Neapoli.
C'eft ftn ouvrage en vers que et R. P. y*-
fui(e nom a envsyt de HapUs. Il eji com-
po/é avec une grande dslicMteffi. tiout tn
parlerons nu premier jour.
Georg. Wolfingi Wedelii M. D. Conf.
ScArchiatriSax. Theoretices Prof. Ph.ir^
macîa Acroamatica. In 4. Jenx. Se fe trourc
à Paris , chez D. Hortheiiiicls.
Origines l'a la ti a a:. A ut. Marquardo Fre-
hero ; in quibus prxter gentis Se dignitatts
Palatine prïmordia, tum Heidelbergs: &
Vicini traâus antiquitatem , multa fcitii
dignat^uà ad univcrramGermaniatn, quà
if>lum Imperium Rom. exponuntur, &C,
JEditioî. In 4. Hcidclbergae , & à Paris,
cr hcz le fioiîme.
/*arallele de l'herefie des Albigeois & des
<IJal Yinirtes. Par Mr. de k V 3\c\.t ,\ï^« »
K 6 Q^^"^
1^:
IZ8 JonRN. DES SÇAVANS.
Offices ou pratiques de Dévotion en
François tirées de l'Ecriture Sainte pour
chaque jour de la Semaine, à Paris, chez
K. Pépie.
IOUR-;
JOURNAL
DES SCAVANS;
»
DnLoildi M Juiai M. DC.LXXXVI.
MiJMM a Jiu. GramiiMtd. Prtf, di Ktr0i^
m»imV*»^ t Acéti. délia Cniica» kmut
Utttr» 4*1. fy. I>. jihffinùf» PimMti.
S»pr» aUmtè rithUfit mttnt S. Mi»ttr»
éi> l» frtvtK». Im ift» i» FimuM.
•Es Conquefties qjae Ie< Ventdeni ont
faites dani la Morée|ces dernietcs aa-.
' qées , ontdonné occafion à cette Let>
tre Se à cetteréponfe que Mr. Grandi a rem-
plie de mille recherches fçavantes 2c car
ricufes. Comme elles fimt du temps te
qu'elles regardent des chofes qui par la
continuation dcf guerres de laRep. entrent
fouvent dans les converlàtiohs familières,
il faut en parler un peu au long.
Il remarque que l'Iûe de faiata Maure
anciennement appellée Neritis Se Leucas
ou Leucadii , de la petite montagne de
Pierre blanche qui s'y trouve, dite Leucata»
ou de Leucadius fils d'Icaie îctc àt ■?«■■«*-
Jopc, eûok autrefois àttacb,te ^^^^ ^*-"«*
K. 7 fersûft
I
b:
Journal
ferme psr le moyen d'un ifthme qtie les
Corinthiens alors maiftrcs de la Mer firent
couper ; ainfi fa in te Maure de Pcnînfulc
devînt une véritable Ifle, pour la commu-
nication de laquelle ils firent faire un pont.
Aujouril'huy à la place de ce pont il y a un
aqueduc d'un mille de longueur, quifcit
encore de pont, mais dont les fables de la
mer ont comblé les Arches.
Le mont deLeucate qui eft fur le Pro-
montoire de faintc Maure du cofté de la
Cefalonie , a efté célèbre par le Temple
d'Apollon qui y efloit conltruit Se par le
rocher incliné vers la mer , d'où les gen-
tils fcprecipitoient, croyant par une fupcr-
fiition afR-z plaîfante defc guérir parla de
]a palTioQ de l'amour. C'efl de cet endroit
qu'on appelloit pour cette raifon U Sault
dts amans, que la fameufe Sapho plus mé-
morable encore par la force & par labiïar-
reric de Tes amours , que par les Poëfiej , iè
précipita dans la mer,
Saltufque ingrejfi^ •virïln ,
Son fnrmidmit femnaria Liucadt Sa-
fhe Stac.
Oq ne fçïit pis bien pourquoy , ny en
quel temps cette Ifle a changé de nom &a
prisceluydefainte Maure qui eft le nom de
fa Capitale , ny quand elle fut première-
ment conquifc pjr les Turcs. Cakondile,
}.g. remarque feulement que cette Ville
d£}shqaei[c les pi us richci à\i çiû a'i\aie«
ui
s Ç A ▼ A >4 e.
retire* avec toutes leurs Ticheffc!, fut ren-
due l'an 14J7. au Bacha de la Monc qui
eftoit General de Mechmet fils d'Atnurar.
Li Rep. de Venife conquit depuiî toutes
rifle fur Bajizet II. fous le Generalat di
Beoederto Pczjro l'an 1499. Mais par fe
traité de paix qui fut fait l'anne'e d'après
avec ce Sultan , elle luy fut rendue.
La Preveza ou comme quelques autre»
l'appellent la Preventia, eft dit-on, lafa-
meufeNicopoUs fondée par Auguftc, qui
iuy voulut donner ce nom en mémoire de
la célèbre Viftoire qu'il gagna fur Marc
Antoine prés d'Azium ou Aftium , Se aih-^
tour des plages de Leucate ou de ûini
Maure.
Guillaume Xilander en fait foy , lors
qu'il dit que dans le mcDieeudroic où Au-
tufte avoic fait camper fes troupes , iJ y
allit une Ville , f»rtim colltSit ad exrm
incùlmdam kominibus , partim to tranjla-
tis fiaitimii i qu'il donna à cette Ville le
nom de Nicopoiîs; & qu'il y éleva un Tem-
ple à Apellon lequel il orna des prouifs des
Navires qu'il avoit gagnea. Cela c(l con-
firmé par les Médailles qui donnent pour
la plupart à NicopoUs le titre d'ifjjt ou Sa-
er» ) furquoy (comme l'on corrige ailleurs
Cluvier, le P. Brictj Baronius mime &plu-
fieurs autres) l'on corrige icy ceux qui
veulent que cette infcriprion de NicepoiU
facTA deCgne k Nicopo\U îonita -ç-Kt
.Irshtt.
ijl J .0 B R N A L
Cette ville qui félon Pi ineeftoîtniK
libre, devint Mt-tropole de la vieille E
comme DuraKzo le fut de la nouvelle
la divifion qui fut faite de cette Pro
parConftantia, ou comme il eft plu
bable , peu après le règne de cet E
reur.
De la PrcTcza cet Auteur palTe à
d'Itaque ainfi nommée fuivant Mr. Bo
du mot Hébreu Ashac qui figniiie d
fterile, conformément à l'autorité de
tarque qui dit que cette terre cuttirée
beaucoup de foin , ne rendoît prer^u<
à fes habitaos : aulTi comme dît Cicc
efloic elle attachée comme un nid p
des rochers. C'eft peut-eJlre la raifon
laquelle Pline & quelques autres ont i
ce, qu'il oefe troûvoitnyliévi'esny 1
dans cette Ifle , & que non feuleme
n'y en naïflbit pa^, mais que ceux qu
appwtoit d'iilleurs n'y pouvoient pa
vre: comme fi cette Iflc eut eu une
prieté occulte, mortelle &deftroâJV(
lièvres , contraire à celle de Cerfgo 8
autres Iflesde l'Archipel, où il fe rencc
une grande abondance de ces fortes d
maux.
On ne trouve pas des chofej moini
rieufes fur les villes de Co^on Se de(
mata, qui font les autres conqueftes des
uidcns. On foûtient contre Domenico
/vb Negrf, que h première trtaét îm \ft
îooatoûe dfisg nom <iui ieg;iïàa\*'î
Des Sçavaks. 13}
lu Golfe, eft la Coron des anciens, célèbre
>ar la Colonie des Thebains qui y fut éta-
alie, 8c par les fameux Temples de Jupiter
k d'Apollon que Tony adoroit fous le titre
le Libérateurs de ttus maux.
Quant à Calamata qui veut dire htUt
veuë , on prétend qu'elle eft l'ancienne
Phere & non pas l'ancienne Thure ou Thy-
ria, ainfi que l'a crû le même Negri trompé
>sut-eftre par la proximité de l'une 8c de
'autre; & on le conjeâure de fa fituation
lu bas du MontTaygeto. Ce mont eftoit
■emarquable par j chofes (ingulieres. i . par
es exercices de chafle que la jeuneïïi: de
>parte y faifoir. 2. par les ûcrifices d'un
:hcval qu'on y immoloit toutes les années,
lu Soleil fui vaut la coutume des Perfes ; 8c
:nfin par la bonté des pierres àéguifer que
:e mont produifoit.
'eterum Kimanorum Religio , Caftramtt»- v
tio , difcipim» militarU ut (}> ialne» , ex
antiquis Numifmatibus éi> lapidibus dé-
monjlrata. Aut. G du Choul.Conf.Bi.^e.
èGallico in Lat. tranjlata. In^. Amftel.
1686.
f~^ Omme ce livre a efté écrit originaire-
\^^ ment en noftre langue , 8c que nous
' ons fou vent parlé des matières qu'il con-
sat , nous nous contenterons d'avertir de
na verfion Latine ceux (^ulxA VovA-çs^
n
I1J4. Journal
f S. Amhcfii Medie!. Ef. Optra ^c. Tem. T.
findio é" i»bote Mon»ch. Ord. S. Btn. è
Cùn^r. S. Mnuri. la fol. à Paris , chez
J,B. Coignardj i6'i6.
/'^ 'Eft le détail que nous avions promis
\^^ fur ce premier volume de Saint Am-
bruilc. Nous le donnons avec d'auiant
moins de crainte que cette répétition ne
paroifle ennuyeufe , que ce St. Doâreur
cftinc né à Arles de i'avcu même des Au-
teurs Italiens, lorfquc fonPtre cftoit Pré-
fet des Gaules, il ne fe peut faire que Tes
ouvrages ne /oient tres-chers & tres-prc-
tieux aux Franjoiï,
Ceux qui aiment la Morale verront avec
plailir qu'il n'y a guiires d'Orateurs qut
l'aj'entpouiTée avec plus de force & d'élo-
quence qu'il le fait contre les avares , con-
tre les uluriers 3c contre les débauches de
vin. La peinture qu'il fait deàjoiieurs pi(-
fionezçft admirable. Il fait remarquer que
les plus barbares St les pertbnncs qui rai-
foient gloire de ne vivre fous aucune Loy,
fc foiimettoient volontairement à fclics
du jeu, & que cela alojt dans un te) cx-
'eez, qu'ils joiioient jufques à leurs biens,
leurs armes & leur propre vie. Il ajoijtc
qu'ils payoient tout cela fort ejiaflemcnc
lorsqu'ils avoient perdu ; 81 qu'un d'entre- i
eux guio'ciloit pas eneftat a'alkr fe ren-J
drc efchve d'ua Empcteuï KorravR , <mu
DkS SÇAVANt. XJf
voit gagné au jeu (à liberté , fe fit luy-
e mourir , croyant de mieux payer
i fit dette.
:s nouveaux Convertis auront dequoy
fier leur fby furie Sacrement del'Eu-
iftie , lorfqu'ils liront ce que St. Am-
feenditAir le P/êaume 1 18. Ils y ver'
comment les Ciirétiens venoient i
ife aux Offices de jour & de nuitj
nent ils recevoient à jeun la fainte
munion même aux jours de jeûne, 8c
quels effets operoit le Corps de J.C.
l'amc de ceux qui le recevoieiftdigne-
: , IndiBum efijejunium , dit-il , mi/»
gligas. Càlefii magis tt firvMo con-
<.,.. Plerique funt ejufmcdi dits , ut
n IdtridUnis horis ttdvinitndum fit »d
fi»m, e/tntndihymni, ciUbr»nda oh-
. Tune utique fenitus itdpfie ut Cor-
•d(u Domini Jifu. Ils y apprendront
re Je relpeâ & la révérence que les
tiens avoient pour les Eglilès par les
ernemens que ceux de la première
té y faifbient , & le deiïr qu'avoit
mbroilè que tout le monde y vînt dés
itin pour y offrir à Dieu leurs aâions
1rs travaux. Dividt faltem Det ^
0 tempora tua Manefefiin» (^ ad
(iam dtfer frimitias piivotii (^fofie»
at f^ularisntceffitOf feeurus prcctdet
tos aclus.
Médecine /Même trouve fa ip\4ce à^t«
avi-age. Sf. Ambroife reti\aïc\\ic W
aj6 Journal
deflusque celle qui s'eft ftrvie des plantes
pour la guerifon des corps , a elle la pre-
mière 8c celle dont les autres feâes font
dérivées } Qu'elle s'eft formée par l'expé-
rience comme tous les autres arts; Se que
c'eft de là que les Médecins ont efté pre-
mièrement appeliez E'/^mig^Hsi tib [expe^
rienti» ; Qu'il n'eft point de fanté plus
fcure que celle qui fe recouvre & fe forti-
fie par les altmens, parce que dit-il, fila
nêbit efi» Meiicin» eft ; Que l'ufage de
l'ail eftoit fort commun de fon temps,
tantpcftrlafànté que pour fè foulagerdans
les jours de jeûné d'une anfterité qui obli-
feoit de ne manger qu'au foir , ce qu'il
lame comme un abus , ne voulant pas
qu'on en prenne même en d'autres temps
pjr delicatefle , fumatur pro medicamento
nonfn cibo. Les goûts ont bien changé de-
puis ce temps- là.
L'opium n'eftoit par alors moins com-
mun. St. Ambroife remarque qu'on s'en
fèrvoit utilement pour appai/er les plus
grandes douleurs des entrailles. Il rt'eftpas
jufqnesàla Ciguë & aux autres chofes ve-
nimenies qu'il n'obferve eftre utiles à qusU
que choft, quojr qu'elles foient nuiiibles
en d'autres. Ce qu'il dit de l'Amiantusne
déplaira pas aux Phy ficiens , auffi bien que
la manière dont l'Ambre fe forme & la rai-
fbn pourquoy l'on y voit quelquefois de
petits animaux renfermez. Les PP. Bene-
aj'éiias remarquent fttiVcjieTtCw ; ojit et
Des SçavamsI 137
n'eft que l'alun de plume dont on fait
des mèches qui ne le confument jamais
dans les Lampes. On n'en doute plus au-
jourdvhuy.
Parmi les antrts dio/es qu'ils expli-
quent foit dans leari notes ou dans les
éclairciilèmens dont ils ont enriclii cette
nouveiJe Edition, ils apprennent aux Ec-
cle/îaâiqaes ce qu'ils doivent entendre par
ce fameux paiTage qu'ils liient fi fouvent
dans le Bréviaire , Pro OSav» multi fcri-
iuntur Pfalmi , éf m»nd»tum Mccipis , é^e.
6c pluiiears autres femblables termes qu'ils
ont ramafTcz à la fin de Ce Tome dans une
table particulière. Ils 7 remarquent auffi
tout ce qui regarde les divers ulages & les
anciennes coutumes de l'Eglife de Milan,
comme les di£ferens degrez du Cathecu-
menat , la confeflion des péchez avant le
Baptême , le jeûne du Carême qui fe rom-
poit le Samedy & q u'on ne lai flbit pas d'ap-
peller ^uadragefimale , qu'oy qu'on ne
jeûnût tout au plus que 3e jours, & enfin
les Agapes ou feftinsquifefaifoient furies
tombeaux des Martyrs , ce que St. Am-
broile tâcha d'abolir à caulè des abus qui
s'f eftoient gliflèz.
B.eg,t«*ft
ijS
J
O n R M A L
Régime de fantépar le Sieur D.L.C.
à Paris, chez M. Villery. i6St
DE toutes les maximes que la
cice a inventées en faveur de 1
des hommes , il n'y en a point, q
plus en vigueur que celle de à Im>
t^juvantiéus. C'eft fur cette ir
que cet Auteur nous donne icy <
flexions, non pas dit -il , pour (è
quand on eft conûderablement m
car il laifle cela aux Médecins (ta il
même U-defTus l'Auteur du livre ii
i> Médecin de foy mimt, qui pretei
chacun peuteftre fon Médecin &qu
tes les caufes des maladies provit
des excremens qui font retenus d
gros inteftin ou dans le gros boyau ^
pourfe conferverla fante dontonjoi
pour fe procurer une longue vie
vieillefle exempte des infirmités
maladies , auxquelles les hommes i
jets par leur faute.
Suivant cette maxime à laquelle
fierence & la bizarrerie des tempei
des hommes ont donné lieu , il veut
avoir condamné la conduite de cei
prennent des remèdes par precauti<
qu'il fait voi{ eftre nuifible dans 1
par l'exemple de trois perfbnnes q
péri par trop de précaution ; il veut >
que l'on $ éprouve tf. queVoiv l)S«
Des Sçataks. 139
tion fur foy-même de la manière qu'il le
prescrit, pour connoiftre les alimens Scies
autres choies qui nous font du bien ou du
mal; Qu'après cela l'on s'abftienne de tout
ce qui incommode & trouble l'oeconomie
de noflre tempérament ; 8c qu'au contraire
on ufe indifféremment de tout ce qui fait
du bien j II n'en excepte pas mémelapatif^
.fèrie , le jambon , les ragoûts 8c toutes les
autres chofes que quelques Médecins peu
délicats veulent bannir des meilleures ta-
bles. Pour hij il regarde tout cela non pas
comme autant de poifons dans le corps,
ainfl qu'ils le font ; mais comme des cho-
ies qui réveillent Ifaature , qui la réjouif-
lent 8c qui la tirent de certaines langueurs
8c inQpidltez où elle tombe de temps en
temps.
Enfin il veut que l'on panche plûtoft du
côté de la fobrieté , comme il eft jufte , que
de tomber dans aucun excez ; tout excez
eftant extrêmement à craindre 8c dange-
reux i à moins dit -il, que ce ne ibit en
matière de ]oje, car de ce côté-là il ne croit
pas que l'excezpuiflè jamais incommoder.
yth. Veekherri D. é> Imp. C»mtr* Judieii
Spirenfis Advocuti , dtfcriptU Aatfpotis ,
tfeudipigra^his , ér fufpofititus Con^
jellurA,0>c. In la. Amfttl. i(586.
o
N nous aiTore que fans les graïaàes ot-
cupstjons que Monfr. DeiV^tt>a% %
i4o Journal
fur Icsbras pour lesprocezqui fe jugent en
la Chambre Impériale de Spire cù il eft
Avocat, il auroic ajouté un grand nombre
d'autres découvertes à iba travail. Les
deux premières Editions qu'on nous avoit
données de c^t ouvrage avoient befoin des
•addidons 6cdescor;câions que l'on a fai-
tes en celle-cyj fur tout dans les endroits,
où luy 8c le Sr. Windingius qui avoit voulu
luj fournir quelques fupplemens & luy
marquer quelques mépriies., parloient des
Auteurs François
Lettre de Mr. Cajpni au R. P. Govye de U
Comp. de fefits , furHes «b/er-vutiorts de
l'EcliffedefHpiterpar la Lune , faites k
I»ris à'' à Avignon le la Avril, 1686.
J'Ay compara avec plailir robfervation
d'Avignon du R- P. Bonfa que vous avez
eu la bonté de me communiquer fur l'E-
cliplè de J upiter par la Lune le i o. d u m ois
d'Avril, avec celle que je fis à l'obfèrva-
toire Royal. J'en obfervay les phafes par
une Lunette de ai pieds, pendant que Mon-
fieur Cuflct qui avoit veu lever Jupiter
après la Lune, en prenoit les hauteurs par
le quart de cercle 8cMonlr.de la Paye qui
eftoit à la Lunette de 70 pieds me donnoit
le lignai à chaque phafe, pour voir s'il y
avoit de h. différence en les obfervant par
des Liiacttts'îi differcMM. U n'y en eut
nue* ' " àtX'i.V^Mw^^t
z's s q A T A M s. 141
.piter pamlTent ondojaiu à caufe des vt-
.cursqui eftoscnt à l'horizon, ccquicftoit
ppabic de caufer 11 diversité de quclquet
econiics de temps.
A^h. ji m, 6f. Jnpiter eftoit perpendi-
culaire au bord de la Lune vis avis la par*
tie boréale de la tache Grimaldi, pr^s de
Riccioli , & il eti cuoîc encore éloigné
quatre foia autant que cette tache l'cftoit
du bord de h Lune. Je continuay d'obfer-
ver ksdiftances de Jupiter à la Lune jut
qu'au commencement de (bnimmerfion.
A9A, 40W. 11/^ il touchoit la circonfé-
rence ondoyante de la Lune.
Açh. 41 wi. 2.0 f. il fe plongea cntïerc-
tneat dans les ondes de la Lune qui purent
anticiper fon inimerllon totale de quelques
fécondes.
Ainâ rimmcriîoa du centre parut à
Le P. Bonfa l'obferva à Avignon i.
9Ï.4iro. 13/.
Lidifference qui refulte de celle des me- ,
lidicas Se des pirallaxes. i tfi. ii/L 1
Jupiter entra vis a vis la prirtie de Gri-J
maldi qui ell près de Riccioli, à peuprét]
comme par robfervation du P. Bonfa. |
Les vapeurs de l' tiorîlbn empêchèrent d» J
voir l'iromerfion des Satellites de Jupiter j
mais elles ne nous empêchèrent pas d'ob-
icrvcr leur i?mcrlîon.
I A 10 A. 30 m. 1/. uQ SatcVV\te c^iv^titt-
àoit Jupiter, parut vis à vlsVt mT^;\t\i. ^]^^^
I jôSô, 1j
i4x J ô u R >r À t"
tache Cafpîenne qui eftoic coupée
feftioQ de h Lune &f^ifbît un tria
peu prés Equilateral avec les deux ex
ICI de cette tache.
A I o J&. 40 »». 14/ Le bord preced
Jupiter comme nçï à fbrtir de la pan
Icnre de \i Lune vis à vis h partie E
de la Cafpienne ducoflé de Cleomei
A 10^. 40W. j'6/, Le centre de J
fortit de la Lune.
■ On eut de la peine à diftioguerla
totale du bord invifible de la Lune.
A I oÀ. 41 m. jô/. Ilcftoit fort! ei
ment.
Hauteur de Jupiter à la fortîe du c
Il h
La fortie du centre par le P. Bonfa :
lo^ 4f «
Farmonobfervationà io*.4o«
Différence qui refultc ■ —
de divers élemens. 4«
11 jr eut suffi de h diflêrence dan;
tuatioo dejupjter à lafortie, quipa
P, Bonfa vis à vis h partie luftrale
Cafpienoe.
A 10 A. 41 M. 49/ Le premier dei
tellttes qui fuivoient Jupiter fortit
Lune.
A loÀ. 45'ffl. i/. Le moyen de ce
fortit.
A 10 h. fo m. 40 /. Le dernier Sa
ionk f « à vis le boiiSe^wiiffinaTsaS
È. La ligne des Satellites eiloit donc fort
oblique à la feâion de la Lune.
La longueur de la Cafpiennc paroîHott
égale à 4diatnetres de Jupiter.
La tache de Riccioli cftoit éloignée du
bord de k Lune de k longueur de k tacbe
Crimaldi.
A lih. ^fm. le diamètre de la Lune
^ loitde3i»i. 17/. fa parallaxe itorizoa-
"tile félon mon calcul 61 m,
LiP. Bonf* a ebfervi dtfMÙ dam Ut mi-
mtviUtd'Aiiignùnune amrt Eclifft dt ta
mém« Planète dt fiipUer le S May. StUm
l'oifirvation qu'il nsus ta a enveyée , Vim-
mtrfion du (tntrt dtJ^Hfiur pris in limée
eritntal de Xemphants arriva le matin A
} A. Î7J». ij/. é" l'émerfivn à ^'h. »8iw.
14/. tntrt Senique é" Bersfi fuivant Kie-
cîoli : de forte que l'Eclipft ditra f 1 m. if,
(^ le ttmp de la cenjtnUim autc la Lune fut
Comme, le temps cAoit couvert à Paris (
L^n ne put ^irc la même obfcrf atîoa.
nouveautés de la qulnzaint^
LesPfeauraes de David £ç lesCantiquei
deTEglife, en Latin fit en François, avec
des argument , des paraphrafes & des notest
par Mr.Macé Coaf, Aumônier ord. du Roy,
Chefcier & Curé delaintc OpportVLMi,\\ttt,
duCommeotaireLatinde MqqÎi ."E mïmA - '
18. aPaf/s,chMA.Pra\aià. , .. J
4 JonitN. oEsSçArAtrs.
Medulla Ariftotclica in duas partes di<
vifa, five libromm omaiumAriflotclico-
rtim, capitum Se rerum idca gcncralîs , hre-
viflimit interpretationibus itluth^lta, (liidio
, Gilb. Flamant . Ph. Th. & Med. D. In n.
à Paris , chez l'Auteur , proche le Collège
du Pleirys,
Nouveau Recueil de ce qui i'efb pafle
pour Se contre les Protcftios , partieulierc-
nient en France j où l'on voit l'origine , le
progrès , la ëc'cadcnce Se l'entînâioii du
Calsrînirme.ParMr. le Fcvre Doa.deSorb.
In II. à Paris , chez F. Léonard.
Palephatus de incrcdibilibus, cum interp.
Lat. Corn. Tollii & Ann, Mart.Brunnuerî.
In 8. Francof. & à Paris , chez D. Horthc-
jnels.
XV.
JOURNAL
DES SGAVANS.
I
Du Lundi 1 7 Juin , M, DC. LXXXVI.
U* l'utilité dts Voyngts , & de Vnvuntage
que U recherche dei ^atiqnti pracure aux
ffavaas. Par Mr, Baudiht de BuirvÂl
^Mocat en Parlement, In 11. 1 vol. â Pa-
ris, chez P. Auboiiia & P. Ëmcr/. léSâ,
UN'âmy célèbre, mais qaî n'avoit
gueres de gouft pour l'étude des
MedaiOes , dont Mr. Baudclot tait
fbadîvertiiïcracnt , )uy ayant de-
mandé utt mémoire des plu» rares Se des
pluscurieufes pour un de fo parens qui fe
propofoît un voyage au Levant , luy_ donna
occalïondc faire plus qu'il n'en cxigeoit;
c'cfl à dire de s'attacher même à détruire
fes préventions contre la recherche des An-
tiques , en montractt le fruit qu'on en peut
retirer.
C'eft ce qui forme avec plufieurs autres
chofes , qui font une inftruÛion générale
propre à toutes fortes de voyaç^ivit^ , "^ka
àeax volumes qu'il nous àoTkue ic-^ -
^
^'
14d J O U K H A L
Il Ici commence par la neceffité Ce par
l'utilité des Voyages. Il fait voir que c'eft
le plus fur moyen d'acquérir de nouvelles
perfefUons , de fortifier Us talens 8î de
corriger les dé facts. Il confirme fon fen-
timent pur Te j péri en ce, Scilremarque là-
deiTuB que ce n'eiï qu'en voyageant que les
plus grands homtnes de l'antiquité ont ac-
quis cette fageffe profonde qui les a fait ad-
mirer : Q^i^e la réputation que Bacchus ,
Hercule, Ammoa , Scrapis, Stc. fe font
écquife par leurs voyages les a rendus re-
'doutabks 8c fait regarder comme des
!ï>ieux : Que ce fut par Tes voyages que 2,s-
leuctts devenu d'efclave berger, Scenfuire
Philofophc s'acquit un fi grand mérite 8c
une fi grande expérience que ta Ville de
Locresia patrie, fit gloire non ftulement
Ifl'en fuivre les Loix , mais aufTi d'en coo-
ferver l'Image dansfes monnovcsi &ninlî
fle plu fleurs autres traits qLiî font coonoî-
tre que cororocles kiences ne fe font ré-
pandues dans le monde que par cette voye,
cenepcut-eftreaufli à fon avisqu'en voya^
geint que l'on devient univerfelfcmcnt iça-
vant.
Pour cet effet il reut que dans les lieux où
l'on pafîe on ne fe contente pas d'interroger
les honiracs , mais que l'on confulte encore
les pierres, les métaux, lestnonnoyes, les
infcriptions , les Statues, lesbas-reliefsSc
tous les autres femblabIcsMonumcns coa-
icrez p3ri'Anti<iuhé ou pat UÇwc\\^\ovi.
^P Des Sçatahs. Ï47
Il prend delà occafion de traiter foR au
long de toutes ces choies, 8c d'en d'écrire
l'importance, l'ufage , la fortune, kprix,
& enfin ce qu'il faut principilemcntoofer-
verfur chacun de ces Monumcns quand il
^^'en rencontre ; ce qui luy donne Jicu de
^■débiter plufîcurs Faits curieux, d'expliquer
^Rdivers paiïkgcs oMcurs & difficiles 1 d'en
^■corriger d'autres qui cfVoient corrompus Se
^'dc faire quantité de belles cbicrvations.
11 remarque entre autics au fujet des Sta-
tues, quelesiactj (nom qu'il croit avoir
pu cftre donné à toutes les petites figures)
n'eftoienc que de certains D:eux choifis
pour patrons & pour proteûeurs qui pre-
î:dcic;;t finguliércmcat à quelque chofe,
&qui pouvoientcftre adoptez inuîî^rr!^-
ment par tout le tnonde iclonia dévotion
particulière , ou félon l'ufage & la Thcolo-
jie du pais i d'où vient que loHvent les
Dieux de diftcrcns païs n'eftoient qu'une
même Divinité adorée fous pluiîcurs noms
& fous plufleurs attributs i'uivant les bc-
foins des peuples.
Il relevé là-de/Tus deux beveuèsde Bos
hornius dans fes Queftions Romaines; l'une
que les Lares Ibit publics, foit parti culierjè*
n'eftoient autre chofe que les âmes de
ceux qui avoîent bien vécu dans leurs ià-
jnilles ou qui avoîent gouverné les Etats
avecfuceés: la a, que les uns& les autres
elloient de la figure d'un Ma.TmoiiîtX c^'A.
rapporte.
L4 ^
ims
Le- ij
Otlf
M
eti- I
3.jfi J O U It N A I.
Il traite auflid'afaiurde ce que Kippirga
avancé dans Tes v^nticju irez Romai nés par-
»iai plufieurscaloniniesgroffiercscontre U
Religign Catholique , que les fi^urts dts
Xares tjteient faites de Cire (^qu'elles imi-
taient su Kvoisnt la firme d'une itfte de
chitnt & il fait fur ce point quantité d'au-
tres remarques > comme que ks idoles
qu'on nom moit Panthéons à caufe des di-
•V ers Symboles de divînitczqui y eftoient
ioints , cAoient des Dieux domej^iques,
que la iuperftition oa quelque autre motif
aiTcmbbit ainfi.
Touchant lesTalîitnans dont il croit qii
Te) Egyptiens ont efté les premiers inven-
teurs Jong-temDs avant /.^.ilionius de
Tnrancà quiquelqucî-uns en ont attribué
l'origine , il foûdeiit fortement contre
R.eicheltqu*il y en a de véritables, qui ont
plulieiîrs vcrtus/air. le iccoursde lamagîe
Mt par la feule rclTemtlincc dcSympaihie
'& de mouvement qu il pcnle quclci aiiics
ont avec les chofcsd'icy bas.
Suivant ce fentimenc , perfuadéque les
Ifrai'îites apprirent en Egypte le kcret de '
fabriquer lesTalifmans, Ëcque les premiers
Patriarches mêmes les cultivèrent, il avan-
ce que les figures par IcfqiicUes Labîn au-
gura que Jacob attircroit labenedidion de
Dieu fur fa famille , eftoient des images '
PTalilmaniquesoticoûilcIlées} Et que cette [
racine enchaffic dans uivcWï,ic ioiit le» i
Juifs IhfervokîA félon iaio^i , 'îa^M c-tw-
Tdeï Sçavaws; 449
1^ pour chafTcrlcs démons, eCloïtua
ifmand'un autre genre , fçiivoir des ve-
aux qui oottHé beaucoup pluKanciens ,
U moins communs que ceux des pierres
vées & des métaux.
1 fembic mettre encore au rang ies Ta-
nans naturels , les anneaux de Saino-
ace, qui avoient du ferenehaflë au lieu
pierre prctieufe ; les Remèdes ou Amu-
; nommez Pnbm , inventcx félon Feftua^
CaiiCœcilia Femme de Tarquin l'an-
S ; les pierres gravées de Jalpe verd dont
lien parle au 9 . 1 îb. de la propriété des re--
des îimpksL &cettepetite figure qu'un -
onnu au rapport de Suétone donna à
ron , Êc à qui feule il faifoit des facriâ-
trois fois par jour , parce qu'il îa regar-
t comme un remède contre les erntû-
:s & contre les confplraiions.
^ce que nous venons de dire desTalit
.ns & à plulîeurs autres cliofes qu'il en
iporte, i! ajoute un exemple furprenant
pouvoir delaMufique. 11 le tired'Al-
t Kraatriusquî dit queHenry I V. Roy
Dinnein arc ayant voulu éprouver en &
•fonne û un Muûcicn qui fe irantoit de
re dormir Ici gens, de les chagriner, de
divertir & de les mettre en fureur difoît
ly, en fit fi bien l'expérience . que lors
'il en vint à la fureur, il lua à coups de
ingsquelques-unsdefaCourtiftns.
r'cû une perte bien contideîii\>\c.t^\s.t<:.Oi.-
Jc tant de beaux onvraew ciun Vti."^"^'^-
'/•Slflt rcinpli que ^'^'k.- v^* ^«^
K
'•«s SçATANî. aj-t
,vé pour s'en i nib-ui reparluy-même. Il
«m avec pliîfir que l'Auteur n'a pas ou-
jaié de faire l'éloge de la magnificence du
doy i rainaffer toutes les rareccz que l'anti-
quité rend vénérables, ou qui contribuent
au progrès & au rétablifTement des Lettres }
& il aura le moyen de ne pas voyager inuti-
lement . ny pour ! uy-même ny pou r 1 es au-
tres , s'il met en pratique tou^ les préceptes
^ i tous les avis qu'oa luy donne.
Oratio perctUirrii habit» X. Caltnd. Mart.
An. 1680. à Ci. V. D. Cocquelin, Ecciefit
Parifitnjîi C*nittiarh.
'Eft II coutume dant la Facalté dal
Théologie de Paris, qu'avant oue de'^
donner le bonnet à ceux qui fortent ae leur
Licence , on les fait prcfenter par un Do-
cteur à Mr. le Chancelier de N. Dame. Le
Doâeur qui prefentc ces Liccatiez fait un
petitdifcoursà leur lotiange, auquel Monûwi
le Chancelier répond par un autre dîfcours.
Comme celuy que Mr. l'Abbé CocqueJiii
fait cette année en pareille occallon a eu
luelquc choie de lingulier , tant par foa
oquence , qui quelque naturelle qu'elle
ly foit , n'a pourtant jamais paru arec tant
td'éclat, jfueparlc tour fin Se délicat donc
il traita fon fil jet à propos des matières du
temps & par la belle Poèfic dont il l'accom-
pagna : Oa a cf û qu'otv n(;ço\WQ\\. vâwi"*,
vmmencçr que par cette ç\tw c^[iv.'<«aa.
U 6 ^'^l
c
c<
g
m
Jf Z J O n R N A L
de nous tomber par hazard entre les mains ,
à recueillir les pièces volantes 8c fugitives
dont noijj avons promis de faire part au
public , quand elles meriteroieat qu'on
leur rendit cette jnftice. Voicjr donc ce
qu'il dit.
Vlris ernditis è Theologîca Paljcftra"
Biennio quolibet fecedentibus , Viri '•
Ecclefiae Parifieftfis Proccres , (àpientifli- «
mi Patres, Auditoreshumaniflimi , non"
defuit hue nique neque deerit unquam "
laborum laudilque fibi conciliandx fe-"
ges : fi modo quod in fcliolis didicerint "
& ad fummum perducere , 8c pro rerum , "
prolocorum, protemporum opportuni-"
tate impendere, 8c ad bravium de quo"
hodie Apollolus ,' atque immarceilibilem "
coronam , totis vîribus contendere vo- "
luerinr. "
Et fano quamvis pro uberrima Sacrse "
Faciiltatis Theologicas Parfit feracitate'»
ex ipfius finu viri in omni {àcramm litte- "
rarum génère quantum patitur aetas , «
exercitatiflîmi longé plures une quoque "
biennio prorumpant qnam ex toto quan- "
-tusquantus eft reliquoChriftiano orbe; "
quod nîhilominus apud Apoftolos Chri- "
ftns oliœ Dominus pronuntiaviteffitum «.'
'îllnd ipfum labentibus ezindeperpetuo"
iSBcali«>mi:ritoproferripotnit> poterit- "
que iopofierum-. Mt^s «)HtAti»inHU*t "
Des s ^ a r a n a. if5
ÉAt nutiquam ejufdetn Chrifti allud ora- '*
ÇÙlurn vos A poil ol os ad fidetn rcligio-"
nemque pra;dicandjm adhortantis se-"
quiori jure quam in prxfentiarum poiTît •*
ufarpari, quoverx lapientiac canilidatU"
cjufdcm Ëdei religionifquc aut diflemi-"
naodx aiit propagindae pro noftro mu-'*
nere eoneedamus Licentism : Vidttr, ajc- "
bat Deus ilte gcneris humani iervaror, "
•videti Regiones quoitUmjam M^fum ad "
mejfem. "
Enimvero quicumque haftcnus , facrx "
FaculMtisTiieo!. Pari)', rtadium einenfi, "
prxïvere vobis ad coronam , GiHiara quse '*
monftris ad Calvinam ufque carucnt, "
^ut locatn CatholicîB fidei deditam , aat "
nafcenteru Jiaerefim qua: proîndenmc"
contemptui potius quamtituori habeba-**
tur. aut jam adultimatquc roboratam , "
atquc adeocui evertend* inutilis ut plu-"
rimura opéra navabitur divico facrae fa- "
pUntia;lurnîncilluftrandam3ggTcfll funt: "
vofais vcro Licentiandi meritiffimi , id"
unum ex divins; providentis ordincicr.
vabatur , ut extinfla 6c profligata hscrefi , •*
comm mentes, quicumque adEcclefia-"
finum rediefunt, cacleftis dDÛriax rorc"
buendsE obverreiitur. "
CoDtempIaotiitaque mihî atque pra;-"
terita Ecclefiie fîecula aiiirno repetenti"
nova prorlusfefc rerom faciès objicit & "
incredibilis (lupor îtigcnt. CiWwivJKi.'''-
jux florentifliaium Va.te it^jwi.'îSi'
l. 1 ^
. cor
\ fin
ri
1
*
z^ Journal
pervaferKt gualî de cselo taâa momento "
defeck . concidit, eTinuît. O Prodigium "
inauditum! OPortentum fupraomnem"
tominum fîdcm incredibik J "
Hserelim vidclicet quâ perte nu lia péri- "
culolius, nulU tenaciusmcnttbus homi- '*
num inhaeret, toc anoos nacam (fupra cen- "
tefinium enim quinquagefimusanauseft ••
quo peftifisros Inftjtutionum hseretica-"
TumlibroE, proeaquxhxrefiarcham de- «
cet impudent ia . Francifco primo Régi '*
Cluiftianjfino Calvinus inrçripfu } tôt "
îgîtur annos natam, tôt viâoriis fcrocem, "
tocepococîvium fanguine furentem, tôt ■■
ediâîs Regîb perduellionis cjus (eiiibus"
ftibilitam , tôt fœderibus eu m exterîs"
Regibus 5t Galiici nominis hoftibus Bâta- "
vis, Danis, Suevis, Anglis, Gertnanis"
Toboratam derepente corruiflê : Quïe ex "
perduellione nata cum ipfacreverat, ado- "
îeverat) profeccrat, qua:que novo pro- «
digio , quo plus fanguinis amîiîflët , eo"
plus feroci-1 , plusviribus» plusphrenc-"
tico furore valeret , hane illam punâo '<
tempom extindlam evanuifTe , crroris"
miniftros , deceptarum Se incautarum "
ovium Pfeudo . Paftores pravitatis hœre- ■•
tic;e dereaforei , volcotei lubentefque"
fuga fibi confuluifTc ; templa ubiquc di- "
ruta , deletos conveotus , atnpiexatam"
fidcm t rciUtuCam facrorum rdigionem : "
îhetiaiB in locis ubi numéro , viribtij, •*
Jocoruin a/peritatc toûesfciuuxXWtiiws."
J
5 A T A H ï.
qnlcumque à veritate defecerant. Quod ".
cum abfque ulla mortis interminatione"
sut ulk cuiufque cxde contigerit , ut no- "
bis qui hscccoram intuemurpro (îngulari '*
miraculo , fie cxteris, lie pofteris pro"
maxiraoquod ufijuim extitetit p/odigio"
dubio procul hibebitur."
Dfeîin equidem quod fentio , Audtto. <*
res, Sccoofidenterdicam, Pra:cUrum il- «
Jud fecinus & haftciius inauditum , ut '•
fuintnae in Ludovico Magno Autoritatis , "
Prudenti^i Retigionis. licêtfummœ in"
Gallis, in Ludovicum fidei , vencratianis, *«
& fi iti loqui fas cft , amoris fingularis*'
certiflîaiumeft& indubitatum argutnen- •<
tum i qua quidem Jaude ao poflic aliqua "
five Régi live iubditis dari major non '*
video. "
Jaûentîtaque, fiquifuntqûipoffint, "
I ingcntiabellicx laudisfacinora: référant'*
em end ara m uni as veris fpatio m aie me- *•
morem Batavorum gcntem ; infcribant *•
aeternis viâoriarum tropha:is vin /o die- •*
rumipatio urbes munitifiîmat plurquam ■■
4» captas & cxpugnatïs .• tranatas narrent "
Rheni qua parte Romanis impervius {etO' "
^^)er cxtitit , arrnato milite & fuperatas"
^Hlindas : dîcant prolatos undecamque Im- "
^^kerii fines , fcribanc Hifpanos toties con- "
^^Ki(liire > quoties nobifcum figna contulc- "
^^^'nt ; Tpe tôt les cxcidiiTe quoties pruden- "
tiavclartecontcnderioti ia comTOtMi- **
rjosreféiiat Ëuropom xavtm. vcv^v^^ ^«- '
ifS J O V K H A L
derc idtfcrfuï Lodoiciim Magnum con- "
fpiraotem ejufque gloriœ invidentcm "
îd unum profecifle ut & ejus gtoriam "
promovcret altius , 8c ad pîdsconditio- "
nesquasipfareipuiflet , arraisviûricibus"
impclleretur ; memorent imperii prjc- "
rogativam fupra Regts otnnes medja in"
paccfru (Ira licet répugnante fuperbîflima "
Hifpanorum gewe ex praiferipto afler-"
tam : depingint Algcrîam , Tunctum, "
Genuam quaû de Cœlo taûas Lodoici''
Magnipedibus advolutaspacem fupplices"
& ftlutem cxoraflc : dicanc etiamnum "
totius Europx at:)ue adeo totius orbis fa-"
tum ab uniusLodoicîMagDÏ quafî alïud**
agent i s gc in lu m ma drgcntistran4uiUi-"
tste pendcre arbttrio. "
^.ternis, ii quifunr, rcrum humana. "
rnm fartù inforibatur , Rex uudecurnque "
Magnus, ac longe fupra titulos, quîre-"
rum pratclare geflarum magnitudine , "
Rcgibus longe omnibus quotquot eatî-"
tere major, vieltholîesfortitudine, i-c-"
belles clemcntia , invidos »irtutc, qui-"
que fubditorutn fuorura felicitati tntcn-"
tus orbi tcrrarum miferiis & caiamitati"
fubicvando induigens pacens in:er tro- *'
phseaconceflît. hoftibuspacis legespra:-"
fcripfit. ipii viftoris moduna importait "
& âbi , fui limul Se orbis vîdor. "
Heec illi référant quibus tor refcren-"
d«p«>dignitatc niiraculis par eft . iî quae "
^mcn eSe poflit . Jtttt taVteiû u^àti^wiv»"
.i.
1
Des s ^"a vans.
omnino criteloquentin i cseteri filcantSt"
mirentur, "
Nobis vero etfi hacc oninii fupra mor- "
taliutn fidem & condkionem widentur"
efie pofitaj longe tamcn pracftanttora,lon- "
ge majora, longe lueutL-ntiora perpctuo"
videbuntur qux ex Lodoici Magni pie-"
tatc , rcligione , ûdc , & Regio in Deum "
affrftu profcfta tanto cacterisatitccelluDt "
quanto imicortalia mortalibus, xterna"
caducis, divioa humanis in immcnfum "
prœiftarc atquc antefcrri oporterc nemo"
nefcit. "
Ira cft profcâo. Aud. non poteft non"
enecaduciim, nonmortale, non huma-"
ïium quodcumque pro reriim humana-"
rum forte atque conditionegeritur. Hinc ■'
& id omne quod retro lapCs ante fsculis "
pro humansf glorîtic conkcutionc fuit in- "
fcriprum , atit deletum Se oblitcratum*'
OïTinino, aut ex majori parte itntninu
tum eft : Ibli religio, fola pietas, fola"
divinicfidei divinique eultus, folaEcclc-
lia; tutcla, quiaDcumiptilantimmorta-
talem.ip'aimmnrialitatedonantur. "
Tria igitur prxcipue Auguftiffimo Prin-
cipi, quoniamquidcm ex illafclicifllma"
■ fcaturigine p'odierunt, nullis rerumpé- '•
reuntîum cafibus, nullis temporum in-"
jarifs obnoxia, gloriam pepcrere «ter-"
numqus parient omni prorlbs laudc fie"
daritudrnepRE/ïantiorem."
fixe iUa porro font , quoi çùKim*^.^''
1"
1
^
fj^ JonnNAi,
Princeps facrilega blafphemantium |ora«t
coroprefferit , quod dueOorumfurorcs'f
compcfcueritj quod hstrefiin extinxeriti '*
quorum qum duo prima iuat, llngularem "
ïicet mereaotur admiradonem : poftre-"
inum tamen iïcut omnium eypeâatio-"
nem vicit , fîc & fupra Uudem omnem"
videtur eSîe poiîtum. "
Dceem & fcxics acî minimum ccntena"!
lominum millia, peftifsra fupfrftiûone "■
qua récentes ab uberïbus imbuti fuerant "
abjeéta , ad eam religionem fbbiîo tran- "
fiJfTe advcrfus quam fumrao odio, fumma "
animi offenfïone, pravis fc. pei-duellio-V
nom etroris miniftrorum anibus delufî"
ftrchanttîr , ahfque 'jIIo <:onîiiit"J , ;î>fqa3"
faoguine, fed fola regiorum ediâorum**
autconftîtutione aut rcvocatione, bono- *•
rumque tion tam tllatâquamindidâad-"
TCrfus pertinaces ja6ïuri , ut pœna ad"
paucos, raecusadplures, iVlusadomiics "
pcrvenircc , ad amplexandam veritatem "
féliciter ad a dos in CathoJica; raatrîsgre- "
mium convolafle, ut in parentls optimal"
grcmio acque ejus tutela ta lîbi krvata"
geftïrent, quorum jaâuram eitra îllius"
finum pofitimctuerant. "
Agite ergo L. M. & quo par eft mentis " ■
âffeftu , qua decct grati aoimi tcftifica-"
tione tami principis Pietatem profcquu"
mini Se tantarum rerum requimini du- "
cem : Nos fapientîsç ftadium quo coa- "
cia/î pcr bicnnium fiàftis so^ïtâ wttTfc-»'-
1 TOl\Ï&>
Des SçavÂns. %f§
mus; Latiflîmuna ipfe LudoyicusMagnus*
cjufdem differainandarcampumaperuit. "
Et îUi quidcm quicumque abEcclefia"
defccerant ex divînarum fcripturirutn in "
quas privito fenfu , feu pn>ata potins te- "
merjtate inTaferanc pravo intellediu, er- "
ravertint , vos ex fcripturarum perkîa in'*
Ëcclelïx ChriAî fponfz authoritate atque "
unanimi SS. PP. confenrufiindata, viam "
verîtatis .quain moScnfopefJe decurranr, "
errantibus &quxremibusaperitc: iSliejt"
fupcrbia peccaverunt i vos ex veftridiffi-"
dcQtia , fine qua omnis rctentîa inflct «e- ''
ncffc cft , tumorem anïmi fupïrbicntis"
depcllite , atque adeo in tantx Lodoïd"
Magnî gloTix partcm qoo decet humili *
fcniii pro vcilra virili ipfe & jubcntc 6t "
juvaatc venite. "
Prscit fie vocal iliuftrîffimus Antiftes"
tantarum rerum , ficut Se confiliorura ac "
ftcretorum praecipuus adminifter: in quo, "
cùm fumma iintoronia , ea tamen vîdca- "
tur elTe prxcipua , quibas eam libi tel*'
apud hsrericos exiftiroationem concilia- '*
Tir, qua quidcm freti inCathoticx noi-"
tris gremium non oifi ipfîus manibusple^*'
rique omne." deduci volucrint. "
Rerum icilicet omnium mirabilis eft"
millo coocenrus , quibusexfutnrna apud"
hominesexiftimttiuoe nafcicur omnium ''
oi-iturquefingularisbencvolentia.ingenii"
n i m iru m fu bli m is cxc e Uentia , ft-uftai» ' '
fydlilqae crud'iÙQ , moruin iivcoac,ttS*.'
XiSxÀ
1
r
a'jo J O tl R K A L
fuavitas , coroitas in omnes , fumina apud "
regem maximum gritia. "
Tanto igitur huicoperi L. M. histantis"
prodeuntibus diicibus'& Arcbiteûis toto"
animi conatu atque tnduAria incumbite :
diviax in vos providentix beoignitacem
agaofcite, qu£ vos fauftts adeo fiderî'"
bus , in caca prsectari facinoris focietatem '*
adducit."
UousMoresfepeliendomediis in undis"
Pharaoni fel igitur, unus Jofuc civitatis"
Hierïcuntinxcxcidiodellînacur, uni Lu-"
dovico Magno ftpeliendos error Et exci- '*
denda Calvin iana hserefis ferrabatur : Ne- "
que tamen Prjrceps opt. in tantse laudij"
Tcnirepanem eosabni^ic guicumqveali-"
quam ei promorendx poflUiit operam"
impendcre. "
Nunquam porro è veftris excidat ani- "
mis c] USE Tirlap. fc vigilantiff. Paftor fub "
cuju.^ aufpiciisè fchoiïs manumilHonein *<
poftuktiscruiiitaatqce eloqucnti faeun- ■•
dia apud aos honorificcntiflline pero-**
ravir. •'
Ut vero quod cjusorationi addcndum'*
duxJmusac pixfmitn quod de Rege au- "
gtiftifTimo protnlimus veftrîs mentib'us"
te na ci us in fi ftat , (Iriftiori flc he roi bu s ce- "
lebrandis aptiori mincrira quac exarsoda"
ccnfuiinus paucis «xcipîte. "
a SçAVAN}. ic
R£x magncfirmum reitir ^ unicM
Spei LiUortétn , GiiUs» , dttm tit»
Lihatuniici*, totfuperèu
Tempora dinatntrattriHmfhii ,
Dftmvineit erbtmforttur Htrcuih
CùnfajJ'a mùnfiris «itxter», é" ttltim*
Gentts ad SHditam pavefiunt
CMaffa/upercilie mevemis,
F lUuxit ùriiffltndor & cftimi
Late refcdjit glori» PrincipU j
Acfolit Aouatiit Uiorti
BeUigerifamii v*g» KtgU,
Immo diei hngius orbitâ
^xciirrit, 0>qHà nuèiènt atqui atrit
Fa!t)ts froerllis,fqaUet or bis
Sole p'tgTo Juiiaijue luct,
Intaminuth fulget hcnoriius
Rix mugnus tliic, atqiie ■vk^ri*
Splendet corufio.fofpitemijtt*
Tt Trafii ummeritBfalutur.
ViSare major Ctfstrt, é* inclytt
^utm Rex thiiippus infuferaiilem
Froduxit, (^ itrft. tremendum
Ut Dominum trepldi coron*nt.
Te Varthus arcH nohilii é'fug* »
Te Turcâftrrû dirtti, é" -^igidi
Rex magne cognonit Soottt
I»celit, feqae tujtfi^uepalmits.
jilte tonumtpi II trtmit Âfrica,
TefraffaJlupttfulmmeGtnua,
Supplexque tkron» mox fHperbes
Mtntépmit milîareftnfHs .
\%*f
'iÇt J O O R N A L
ïrtdam/uperÈui defpkh infimam
Legitqtte d'tgnos inttr hoftts ,
®uùs fuftrtt gentrefus alts j
VtrtHtis aittfic Juftr/it jugum.
jîftSafientUfttndm kic tjl[HA ,
Segefiue, Chrifio quod rebelles
Magmtnimus Lodoix rtvincit,
ViMHmfHfert* maenia ytrkho ,
^H)tmvif<ii*t notnenjit revaluètU
Sortitu Lundi extermirtati
Damn* neiuit reparare cernu.
Cejfnefeftts,templaqi4e atlttéus
IndiSupr avis, fulmine cerruunt,
Fugantur errerii Mintfiri ,
Et Styginrtferantur arces.
^uin antt pugnax ^ mate ferfid/t
Linguam remordet Hdrtfis, osfuum
Ohducit, Aternumqm luget
Tartareis revoiutaftagnis. J
JHên ititfa vultHs tdlert luridos f
Mdgera,fufos tsUafitptrfiatim
Condit cerafias, ©> reforbet
Fefiiftruta pndibunda ^irus.
Nonjîc Eoû lit ton cum rttbet,
jiltofque bigisfol rutilantièits
Montei eohT»t, BtUuttrxnt
Ttrritagens lat tiras repùfcit
Vt tu triomphas mugneper inclitst
THtoquefrttus prafidio, malas M
Rtpellis Errerii catervai , t|
tidrtttetque -aenenafeB*.
iractdefaufio numinefplendidus ,
1
Des SçATANt:
Tutus triumphi.glorio/Km
Prome capHt Pharttmt mtrfv.
Cem faftHsJînitèt /uptriUU
£xù/a ktgttifcammatièus Deum
Velprerfui exfungtns, vtl ort
Sacrileg9vioi»n!,rtiè entes
U&jeê* vultm ponifitèit, manmi
Crit'jant entent, vimui* tinniitnt
InjeBit c»lle, firdidmfqtte
Memira tegit m/tculofr Ctnte.
Illa iUafrtndet, ringitHr ncfilitm
VirufeqHitciffsHtitit cotlimf ,
Fidtm^Ht viBfkem retertit
Luminièus furiqft iimut.
y dm fmtt errorem ^facinuifuum
Humnat pùfufiifitt'thm, ^nov»
Incude iit/anum reformât
Dogma, DtHmquifittttttr ultra,
Efidextr» vt&rix Pri»(ip/i apti mi ,
Jacentfuferbt mmia ytricho ,
Fr»ftratHS f^mordens ttrenétm
Semilacer Fhanto rtcumht,
Aft»re du h ific cytharejui/at
If on indtcoro caTmineffltniiditm
Htraa.dMm prtfia bit alèis
Currtre Calliopem ^uttdrigit.
afii
ïatA*.
1 O ^ « X A L
itZt i» CM-avufmt. t*r Mr. à
Uitt à Puis, cher L. RouUnd.
ENi^euIaiit que cet A tireur n(
oe ['lûfloire des Aîb geoîs à laq
tnraïïU, il a jugé à propos Ac m
jourcepartllflede leur herciie av
<fcs Calvioides qui doit faire ia coi
de lÔD ouvrage.
Oa jToitenpcudeinoCs, comt
deux tcâcî ièmbUbhs en erreurs
Dc^tnc;, ont pris oiiilaace £c fè ib
fiées par det degrex& avec des cin
cci fbn icmblables ; commeat 1
l'autre après ivoir continué fes ii
loQS {êpt Rois a elîd beuretiremeat
Se abolie £om le huitième : Scenfi
ment Louis le (^nd qui dans la 4
de fon règne, a tcrralTé IcCdvinii
UQ coup qui a quelque choie de Div
lait que cequi fut pràti<jué par Sain
avec beaucoup plus de le vérité, à
des Albigeois , danj Us 43 année
régna.
Pour montrer qu'outre les me
confcience qui ont obligés. M. de
1er à ce grand ouvrage 8t de rame
Cilvioiftes. ellecti a eu de politiq
n'eftoient pas moins prefTans , fça
ftfurctêde l'Etat 61 la coïiÎmmsx.Vo'o
Hojzujne i on ajoâtc ^ et ^ïiî\\*V
Des SçATA!«f. ^6f
ftoire esaCtetîeladernîercrrïoItcdeiCal-
viniâcsduVivaiais, <jui efl un cémo^ngK
de l'erprit de dMobéitTancc & de midlîoa
quia toujours animées puti, après Imjiul
on ne Içauroitaier, que le Roj o'iit profité
fagc ment & avec jufticc de laconjoaâsre
que k Ciel avoit fait miOse <k* pragrez de
tes viâaites Se des deibrdm dei Protcftans ,
pour Ju faire reiitter de le fcLO de l'EgUïë.
Sxirait des N. D. L. B. D. I.. ^tntenttu U
confirmation- dt la grojftjft dt j ans d*nt
il a tfté pMrli duni Ut journaux dt etttt
armée, tirée d'une kltrt écrit* dt C^ftn^
hugue , fur Mr. Scultx. , U 6 Avril der-
nier.
1 i*
m
m.
IL n'dl rien de plui vray^jtic ceqa'on a
publiéd'une ûmtnedeCopfnhacae^qfli
eft grofle depuis plus de f in», j'ijr tc«
moy-mêmc cette fcnnoïc , Je j'ij- eo root
le lr>ifir d'obfcrver exaâcmeut la lîtuation
dufcrtus. Elle cil telle qu'on iacii;i:iite, 8e
je n'ay rien à a;oûter de ce colle- !i- Plo-
fieurs Médecins cclebro avec qui j'ay eu
bccafion de l'examiner font dan^. la pcnfce
que le fœtus eft fort! par l'cxltcmît-; flot-
tante de la trompe Je qu'il ett tombé dans
la cavfté de l'Abdomen j mais ils crgycnt
_ue le placenta eft encore rcfla dans la
'rorape. Il cttbicn fcrtam (\u'v\ u'^ a. î'vmv
V tour àaos /a cavité de la mauXccv ^"■^.
I
1
J o n R N A t.
prcfentement fort bien réglée. De dire
comme le fœtus peut demeurer fi long-
temps dans le bas ventre ians fe corrompre,
c'crt-lààmon avis une grande difficulté. Je
fcrois bien aifé de fçavoir ce que vous en
pcnÊK.
AprsfBs dt cttti groffijft mus allons ii^
ftrer iey une choft qui fait déjà grand èruit
t» et fais, Vùiey ce ^«e l'on tn « écrit à Mr. le
Hhc de Luynt.
Lettre du Sr. de Breuil Givro» ,àM.le Due
de Lttyne, écrite du Château de itt The-
iaudais prés Rhtdon le ij. du mois der-
nier.
J'Aj crû que vouî ne defagréerîez pas
qu'on vous apprît une chofc fort eï-
traordioaire qui eîl arrivée en ce païs. Etant
clica Ml', de Boflacqui a l'honneur d'cltre
connu de vous, on nous vint dire qu'il y
avoit à î ou 4 lieues d'icy une femrae gro.C
ftdont l'enfant crioit dans fon ventre; de
forte qu'on l'entcndoit diftintement. Plu-
ficurspcrfonnesnous ayant conlirmé cela, ■
je refolus d'aller moy-m^me fur les lieux
pour m'éclaircir de la vérité dont on doute
toujours avec quelque forte de raifondans
des relations au fîi inouyes, Lelieuoùcclle-
cy eft arrivée ic nomme lebourgdcPleffé,
dépendant du Marquifatde B!in qui appir-
t/eni i Mr. le Duc de Rohtn.
Accompagaéd'an awie Getià\-VLOïame
s Ç A V ANS. 167
qui demeure chez Mr- de Boflâc , je Au
iamedy 18. audit lieu de Pleffe; où m'ciîant
adreffs; à Mr. le Vicaire de la Parroifle, il
m'aflurade ta vérité de cette nouvelle. Pour
en ellrc néanmoins plus perluadé, j'alla^
chez cette femme nommée Mirguerite
Daniel t'erame de René Rondeau Scrgier,
Scioeur de François Daniel un des officiers
dudicManjuifac deBHn, laquelle je Crou-
vayen fa miiibn. M'eflint cnquis d'elle
des particulaTÎtes du fait , je fceus qu'elle
cà grofTc d'environ 8 naois j que ftn en-
fant commença à remuer le jour de la
Chandeleur ; & qu'au jour du Vcndredy
faint , allant au tcrvice Divin â l'EgliJe
dontelîen'efte'loigQcc que de 40 pas, ciie
entendit pour la première fois trois cris
fortir de foQ ventre. Depuis ce temps-là
Ton enfant a continué de faire les mêmes
cris trois ou quatre fois le jour , & à chaque
fois 4 ouf cris, 8c quelquefois même U ou
pfortdilHnâs &commed'un enfant nou-
vellement né i mais quelquefeis avec de
tels efforts qu'on Toit j'eftomach de cette
femme s'enfler , comme fi elle dcvoit
étouffer. C'efb une chofe que j'ay veuë 6c
entendue plufieurs fois, 6c qui m'a paru fi
partieuiiere que j'ay penfé que vous feriez
bien aile d'eneftre informé.
M 2.
^OViTï^-
I
XVI.
JOURNAL
DES SCAVANS.
Du Lundi i4 Juin, M. DC. LXXXVI.
R, P. Alexandre HiflffrU Ecehfi»jtic^ fte.
XV. é' XVI. ^ijol. Jw8. à Paris, chez
A. PezaUier. lûBâ.
LE P, Alexandre a enfin achevé en
i6 volumes le Jong & difficile ou-
vrage qu'il avoir entrepris lur toute
l'hirtoire Eccleliaftique , dL-puis la naif-
fanccde J. C, jufqu'à l'année 1600, Le XV.
& X V I. fiecles font compris dans ces 4 der-
niers tomes. Cet Auteur y traite félon A
méthode ordinaire, des Papes, des Hère fies,
cies Conciles , de k Difcipline & Police de
TEglile, des Auteurs Ecclelîaftiqucs, des
Empereurs , des Rois iie France, d'Efpagne,
d'ADgIctcrre, &c. fc de tous les graud$ évc-
aemcnsde ces deux fiecics.
En parla nf de Jutes II il remarque qu'il
pafli Ici bornes de foa pouvoirJors qu'eo
mettant la Ville de Lion en interdit à ciufc
du Concile de Pife qui s'y eftoit enfin rrans-
feré, il entreprit d'Ater la Foire qui fc te-
ao/f fil cette ville & dcVéu\i\u3i<jsatNc-,
^F JoURN. DES SÇAVAMS. x6^
ce qui n'eut aucun eftet, ny aucune fuite,
parce que les Papes n'ont point de juril-
diâion temporelle dans ce Royaume.
II fait voir que rufurpition du Royaume
de Navarre par Ferdinand Royd'Elpagne,
n'eUoit pas fondée fur un décret du iriL-me
Jules H, contre le Roy Jean d'Albret ; ce
Pape n'en ayant jamais donné aucun pour
ejtporer la Navarre en proyc ou pour dé-
pofer ce Prince , quoy qu'en dilenc les M-
ftoriens Elp'vgiiols ! Er quand il l'auroitùit
le P. Alexandre pretcod que ce ne leroit pas
■un titre légitime pour leà Rois Cathftliqucs
Hit la Natarrc-
II montre encore qu'on ne peut tirer au-
cun avantage pour établir l'opinion du pou-
voir indireft des Papes iur Je temporel des
Rois, des procédures liePauI I II. contre
Henri VIII. Roy d'Angleterre ; de Pie I V.
conrre la Reine Jeanne de Navarre ; de
PieV. contre la Reine Eli zaheth d'Angle-
terre ; de Sixte V. contre le Roy Henri de
Navarre: du roonitoire de ce raêmePapc
contre Hcesfi III- Roy de France: nydes
aftes de Grégoire X I V. confie Henri le
Grand.
Entre les Herefies SI s'étend particulière-
ment fur celles des H uffi tes, de Luther, de
Calvin, des AnabaptiileiSc desSociniehs;
& il s'attache plus à faire le SyfterriE de leurs
erreurs, & à nous donner l'àiftoire de le.\is%
écrits , de leurs divific>ns , Ae Xevxtï %&«si-
bJses, de Jeurs Colloques ^ ic \«\it^w>^-^
L£
170 Journal
^damnations, qu'à la defcription descoil
bats qui ont cfte donnez à leur occafion.
En traitant des Empereurs il remarque T
que l'Emp. Sigifmoad dont la pieté Bc le
aclepour les interefts de l'Êgliie font con-
nus de tous ceux qui ont quelque teinture
de l'hiftoire, donna une Conltitution oa
Edit dacs la Dîéce générale célébrée à Ulmc
l'an 1434' par laquelle il déclara, quel'E'
glife lors 'même qu'elle eft ifTembléc dans
vin Concile gênerai , n'a pas le pouvoir de
juger des caufes Féodales. De !à cet Auteur
conclut que le Roy n*a rien entrepris fur
les droits de l'Eglife; maisqu'i! a conicrvé
ceux de fa Couronne, comme ils'ye(lct&
obligé par le fermentqu'ila faità fonfacKi
Ilorfque félon la diftofition du droit cotn-
Biun.felonrufage.leftyle&latoûtamedu
Royaume (qui ont toûj ours attribué au Roy
& à la Cour des Pairs, c'efl: à dire au Parle-
ment de Paris , la connoi (Tance & le juge-
ment des caufes Féodales, 8c particulière-
ment celles qui regardent l'ulâge & l'cx-
tenfîoD de la Régale fondée fur le droit des
fiefs) S. M. a ordonné que fa déclaration
dontiÉe l'aa 1673. avec connoiffance <!o
caufc & par un jugement contradifloirc
auquel tout le C!c,-gî de France a obeï , fe-
rait mi fe en exécution.
Sur l'hiftoire de Louïs X I. il défend ce
Prince contre les calomnies 8t les inveôi-
re*de Gobclin Secrétaire dnPaçePic II.
'uidaas le 12 ÏÎY. de fcs Mémo ws ,\e WiLme^ ^
ÏS SÇATANS. t^l
de 4chores. t . De la déclaration qu'H don-
na ponant que la connoiflance des caufes de
Régale appartenoit à Sa Majellé comme à
l 'unique ftfouvcrainj tige. a. De ce: autre
Edit par lequel il déclara que lesPreiîdens
& autres Officiers du Parlement joiiifToient
du pritrilcge de l'induit pour les bénéfices.
3. D'un troificmeEdit portant que le juge-
ment du poflefloire dans les cauies benefi-
ciales appartenoit i S. M. Se aux Juges
Royaux. 4.. Decc qu'il fit arrefter Jean Cx-
farini Légat du Pape envoyé en Bretagne
pour juger d'un droit Féodal & temporel
entre i'Evêquc de Nantes & Je Duc de cette
Provincequi eftoit feudataîre denosRoisj
Et de ce qu'il fit faifir le temporel du Card.
Alûin d'Avignon qui avoit cfté le promo-
teur de cette Légation. Le P. Alexandre
fait voir que Louis X 1. n'a rien entrepris
contre la juftice dans ces 4. afiaircs; mais
qu'il auféde foa droit. 11 montre que Go-
belin efloit ignorant dans ladifcipline, h
jurirprudence & lesuiàgcsde ce Royaume;
& qu'il n'a pas eu rai (on à caufe de ces!
4. chefs, de traiter ce Prince de facrilegeSc
de Tyran. Il y a, dit-il, dans fa vie aflèa
d'autres taches, (ans le noircir de celles-ià.
Voila une petite idtie des deuT premiers
de ces 4 vol. Nous parlerons dans le Journal ,
prochain des deux autre? qui contiennent
les dilTcrtarions de cet Auteur, fur les pria''^H
cipales afJàiref de ces deux RecVc:^- ^H
M 4. -èJt^vn^t-
4
m
r
7» J O H R K
tiépùnfe aux fUintts dei Protrjlam centrt
Iti moyetii que l'on employé en France
peur les réunir kl' Egiife, far Mr. Brutyj.
J» II. à Paris , chct Seb. Mabre-Cr»-
moify. i6S5.
LA manière dont on a. receu en Angle-
terre les plaintes des Proteftans , en l'ai-
fans brûler par km lin d 13 lourresu le livre
qui les contient , fait aflez voir combien on
y eft perfuadé de leur injufliee. On ne lei
traite pas fi rudement en France. On répond
à leurs calomnies pir la vérité des faits , Se
aux me'chans raironnemens qu'ils font par
la droiture Sx. lafoljditédesrairons les p!us
fortes. C'eft-Ià le caraftere de cet ouvrage
deMr. Brueys. îl leur Fait voîrlajuflîcede
la différente conduite que l'Eglilfc a tenue
autrefois avec les Payens 8t de celle qu'elle
tient aujourd'hui avec les Hérétiques. Il
fappe la prétendue înviolabilitidts Editt, Il
montre que ce qu'il;; appellent pcriecutions
ne doit & ne peut cIVrc confideré j ufleincnt
que comme des chiftimens & des corrc-
«ions falutaires: St il leur prouve pirdcs
faits certains StincontcftaWcs, qu'au con-
traire les moyens qu'ils employent eux-
mêmes pour maintenir leur i'eâe font In*
juftes, viotens 8c contraires aux loix deU
Société Se du diriftiantûnc.
4
yoh. Conr. Ptyiri M. D. Meryeohgîa , /ew ■
de Ruminantiétfs ^'Rumin^tione Corn'
tnemarÎHS. I» 4. BAjUtét. i6'B6. _
SI toutes les avions animales cfloîencfl
traitées arec autant defoin Se li'étenduél
que Ja rumination t'efl icy, l'on n'igaore-^
roit pîf comme l'on fait encore plufieurs
chofes également coricufcs & neceflàires à
la vie de l'tomme.
L'ouvrage ciV dîvifô en 4 parties, Dinsa
la première l'Auteur après avoir di(liagué3
les animaux en gênerai , en animaux qu^
ruminent ou c^ui ne ruminent pas, i! de-d
figne les diverfes cfpeces de ceux-là , parait
leJquels ily eaa, dir-il, qui imitent feu-
lement cette aÛian , comme font la taupe 1 j
le grillon, la mouche à miel, lemuge Scfl
plufieurs oifeaux :Ec d'autres quirutninentM
propre ment BCTeritablcicentj fçavoir eO'B
trc les Quadrupèdes, le bœuf, le daim, le'
mouton, les chèvres, le chameau, ie lie vre ,
récureuil,&mcme quelques hommes dont J
il apporte une dixaine d'exemples, Jes uns \
obfervez par luy-mÊme , les autres tirez de
divers Auteurs.
ïl traite dan! le 1 livre des organes on
principaux ou auxiliaires qui fervent à la
rumination; & en premier lieu il décrie
avec beaucoup d'habileté le ventricule ou
l'crtomach fimple dans ksUcviCîîit.\cs\«.-
pins, J 'ciîoni a ci dou b 1 c d a ns \es otie'*! *«%'**-
J
k.
Journal
enân le quadruple dans les quadrupèdes i
pied fourchu.
Quant aux ventricules des animsux qui
ne ruminent pas véritablement , il aflure
qu'ils ont tous des fibres mufculeules fpira-
]es , par le moyen defquelks , ces animaux
moulent pour ainfi dire & tournent çà & là
la pafturcqu'ilsontavale'e, d'uoemaniere
en quelque façon analogue à la rumina-
tion ; & pour le ftiire plus commodément
quelques-uns ont l'eftamacb rude au de-
dans . comme le muge : d'autres l'ont
dur & calleux , comme les oy es & les pou-
Jçs : & quelques autres l'ont muni de peti-
tes dents , comme le grillon & l'écreviiTe
de mer.
II palTc de là à J'œfophsge te] qu'il cft
dans les animaux qui ruminent propre-
ment, & rejcttant la defcription que Pe-
trus Aponenlis , yEmiUanus , Aquapen-
dcnte & FalJopc ont faite de ce conduit , il
le décrit fuirant Stenon comme compofé
principalement de deux mufeles en fpirale
&enformcdevisj qui s'ent recoupant l'un
l'autre contribuent mcrveiîleufcment par
cette conformation, à faire monter & de-
fccndre la nourriture aïcc toute lavitefle
ncceiTaire.
De l'oefophage il vient à la bouche. 11 y
obferve les parties qui feroblent cftre les
organes inftrumentairesdc la rumination,
cojn/ne la Langue quipar fa volubilité agite
& porte les viandes de çwt &. 4'a.vittf, \x
Dei Sçavams. î7jr
ftltve qui par fa vifcofitrf les humeftc & les
unît cnfemble ; & l'admirable diipofition
des dents, dontiln'y a dit-ili qued'inci-
fojres & point de caniues dans la màcboire
inférieure des quadrupèdes, fi l'on en ex-
cepte les chameaux & les licTres, qui en
ont deux à chaque mâchoire. Il donne
auffile détail des parties qui contribuent^
la rumiuï'.ion d'une rnaniere plus éloi-
gnée; comme font les mufcles de ta poi-
trine, de l'abdomen & du diaphragme : 4
quoy il ajoute des planches on l'on voitcx-»
aitemcnt reprefentez les differens ventrU
cules qu'il a décrits. •
Il commence le j livre parrétimologie
S: par la définition du mat de Rumi^atiorit
11 dit que dans les brutes c'eft un mouve-
ment naturel de la bouche, dcl'eftomach,
&des autres parties qui concourent à cette
adtion ; par lequel la nourriture qui n'eftoit
diïifée & mâchée que grofiierement& à la
halte, efl reportée à la bouche pour)'eI}re
derechef mâchée , & eft enfuiie avalée pour
lai fois au grar^dbicn de l'animal. I! prou-
ve que ce mouvement eft naturel , par^
une obrervation tirée de Galien, qui die^|
qu'ayant ouvert une chèvre pour en avoir
le chevreau qu'il éleva fort bien luy- même,
ce chevreau ruminoit comme les autres
quand jl vint à manger des chofes dures.
La principale cauk qu'il trouve de cette
rumination cÛ la liareté Et \i gtoKvettit à,t
Ja viande aralée la i. fois , c^vi't ^^^^ °^^^
M 6 \<;S^Q(-
Zj6 J O U R N A t
l'cftotnach ne fçauroit h digérer qu'elle]
ne foit mieux mâchée ; d'où vient que les '
animiux ruminent plus long-tcmps& plus
fréquemment en hyver quand ils mingeat
du foin 8c de la paille, qu'ils ne font pis en
Eftéquaud ilsmingeat de l'herbe, &que
les veaux ne ruminent point tant qu'ils vi-
vent de kit.
Al'égard des hommes il croitquc !a ru-
mination vient en eux d'un effort de l'ima-
gination des mères appliquée à cette aftion
dans le temps de leur grofTefie ; ou bien de
quelque mauvaifc habitude de vomir 8t de
ravaler la viinde , contraÛéepar coutume
ouparquelqueindifpofition. Pour y remé-
dier il veutquc l'on mange peu à la fois s
qu'on n'ufe que de viandes qui Ibicnt de
facile digcftion ; qu'on les mâche bien;
& qu'on le promené doucement après les
Tcpas.
Il découvre dans cet ouvrage plufieurs
autres chofes curieufes fur cette matière;
entre autres touchant laqualité des viandes
dont fe flourilTent les animaux qui rumi-
nent j touchant leur manière de manger;
touchant les avantages qui leur reviennent
de la rumination; Se fur les caufes qui h
peuvent empêcher : ce qu'il conclut par
des Icttrct d'Hcideggerus, deWepfer, de
Wagnerus, d'Haldenis&dcMuralte, qui
regardent le mêmeru}et.
Des SçArNAs. 177
Oiiavsi 'Berrarii de rt Veftiitri» Libri
feptem. In 4. Pjitavii. t6S6.
CE qae nous avons dit autrefois âe ce
livre, en ayant fait connoiihe le def-
fein& Icfiijer, il nous fuflSra d'avertir que
cette nouvelle Edition contient quatre li-
vres entiers fur cette matière plus que les
deux précédentes ; qu'on nous y donne
au0î les autres livres plus amples & plus
,correiflsqu'iUn'eftoiencpas i qu'on l'a en-
richie de plu fleurs planches pour rendre
les chofes plus intelligibles ; '& qu'on i
ajouté à la fin une diflertation fort cu-
rieofe fur les lampes fepulchrales des an-
ciens-
PftAHmn df David tn tttttn & *» Frj»»-;
feis , ftUn l* Vulg4tt , à Paris, ctvz
A.Prakrd. 1686.
Ztt mîmes avte des argumens, desParM-
phra/ei é" '''■' 'fotei tirées du commen-
taire LuttindtMr. Ftrr/tnd,far Mr.Macé
Conf.Anm.Ord. du Roy.Chefrier é^Cnrê
de/Atn teOpportu»t. In 11. àPariSjckez
le même, iGSû.
CEcte i.traduaiona cftcfaitepour les
nouveaux convertis ; & c'eft pour
cette raifon que Mr. Ferrand qui a eu ordre
d 'y travailler . a crû devoir U vùtt, îonîvro-
pie & fort ii'rtcjaic.
M t ^^
1 --b
^K OU 'OL
Kl
J O U K MAL
Il n'igitoroit pas, dit-il dans la Préface
qu'il a mife au commencement , qu'en pre-
nant ce parti , ia vcriion ne feroit ny élé-
gante ny claire. Il ajoute que la i. de ces
coniiderations ne l'a pas arrefté j parce que
le ilylc ordinaire dont le faist Efprit s'eft
fervi dans les livres facrcz , n'elïint pas
élégant , ainfi qu'il prétend que l'ont re-
marqué les anciens Pères après Saint Paul ,
il eftoit juftc que la copie répondît à l'Ori-
ginal, & qu'elle negligeafl une chofe qu'il
n'avoit pas. Quant à l'obicuritéil marque
Qu'elle ne luy a pas fait non plus de la peinej
car comme il a pieu au J'atnt Efprit , de
s'énoncer d'une manière oblcure, il a jugé
qu'il devoit s'y conformer ; d'autant plus
qu'en fuivantune autre route ilauroit crû
perdre la qualité de Tradufteur , qui de-
mande qu'on rende lîmplementlcs paroles
de fon Texte, Bccoururirque (àcauftde
la pluralité des fens que les verj'ets des
Pfeaumes peuvent recevoir) dedonnerfi
penféepour celle du faint Efprit.
Outre l'avantage que l'on a de ne pas
craindre ces ineonveniens quand on traduit
à la lettre, on con'fcrveà fon avis, d'ex-
cellentes moral irez, des coutumes remar-
quables & des raifteres iraporrans 11 donne
des^ preuves de tout cela ; 6c après en avoir
tiré de nouvelles raifons pour autorifer &
Verfîoii littérale, il dit qu'ily a encore eftc
engagé , par ce qu'il eilitnc d'un coflé,
u oa doit ce rcrpett aux çatoVw àvy îi\w.
Des s ç a t a m s. 17*
Efpfït de tes donner comme elles Tont i Se
qu'il eft perfuadé de l'autre qu'on doit fe
mouler fur la Vulgatc qui ell ononiféc
par l'Eglifc i & que comme cette Vulgatc
n'a recherché ny lélegancc ny la clarté . il
faut en faire de même : fur tout les Doft.
de Louvaia en ayant donné l'exemple dans
le fiécle parte.
M. F. accompagne ces raifons de qqef-
qucs remarques qu'il fait tant fur laVul-
gite , que fur la Tradtiâion qu'il en donne.
Nous nous contenterons d'en toucher fca-
lement deux exemples.
Il lijùticnt que Siint ferôme n'cft pi»
l'Auteur de la verfion Latine des Pfeaumes
que l'Eglile chante, & il le fonde fur ce
juc fi ce iaiot Doéteur avoit fait cette ver»
ion, il n'auroit pas manqué d'y traduire
le Médias CUrat du Pf. LXVIl, 14. &
quelques verftts du Pf X V 1 1. de la mCme
manière qu'ils fe trouveat dans la Geni.
XLIX. 13. & dans le Chap. XXII. du II. Li-
vre des Rois qu'il areveus: ce que n'ayant
pas fait , il s'enfuit que nôtre vcrlïon des
Pftaumcs n'eft pas de ce Père i mais qu'elle
nous fient félon toute apparence ou des
Apôtres ou de leurs difciples.
il fait une autre remarque qui eft que
cette phrafe ètne fatitntti trunt du Pfeau-
meXCI. i+. efi nnGrecirme qui veut
dire en nôtre langue, i!s feront «i/** heu-
Tttix . 11 le prou ve par l'autoTiié à' Kt\&.o'i.«^ ,
& de l 'Orateur Ly ihs que î?\iutc a.'\.tB\itT.
il
là JOURHAL
dans le futitur hntitn del'jfjtn. aS.i.fe.i'i
que quelques interprètes ont galle en lifant
fetitur au lieu de fatitw , & fâirant ainS
une faute penfant en corriger une autre.
A ces remarques par letqueJles on peut
juger des autres , nous ajouterons que pour
contenter ceux qui demandent de l'élé-
gance St de la clarté dans ces fortes de tri-
duftions. 6c qui veulent qu'on s'y conforme
à l'ufage de la langue , il a tourné au bas des
pages, fuicant le génie de la nôtre, certaî- .
ncsexpreflionsiidttres , iî fecheiSî fiéloi-
enées du bon goût , qu'on auroit de la peine
a les fupporter Êc à les entendre.
Nous ne difons rien en particulier de
l'ouvrage de Mr. Mace' ; parce que comme
ce n'eft qu'une traduélioo & un abrégé du
Commentaire Latin de Mr. Ferrand & que
nous avons parlé fort au long en fon temps
de ce Commentaire , peut-cllre la répéti-
tion paroiftroir cnnuyeufe. Ce n'eft pas
qu'il n'ycût beaucoup de nouvelles chofes
a remarquer fur plulîeurs Pleaumes & fur
les Cantiques. Ccax oui voudront fe don-
ner le plaifir de les lire eux-mêmes n'ont
qu'à jetter les yeux fur les Pf. i. ly. 14. ji.
58, j^. 86, S9. 1 iS. 1 38. &c. Et pour Ie«
Cantiques, ceux d'Anne, d'Ezccliias, Bc
fur tout celuy d'Abacuc leur fourniront de
quoy contenter leur curioûté.
XxtTAÎt
1^
Des Sç^VAtis. ^i
xtr/tit du ftttrnMl i'AlUmagnt conte-
nant qtuiijue thoft dt fan curieux
tamchant h -vtrrt.
IL fê fait en Allemagne des bouteilles de
verre , qui font un effet fort fiirprenant.
Elles ont le col fort long & aflez étroit.
Leur capacité eft beaucoup plus krge que
fwofbndc , Scd'un vericcxtrcmémcntde-
ië. Le fond eft toujours ou un peu con-
vexe ou un peu concave. Si lors qu'il eft
conTcxe en dehors l'on met fes lèvres fur
l'orifice de la hou rci lie pour en fucccr l'air
fort doucement on voit que le fond du
verre , devienr concave auffi en dehors,
avec un bruit terrible. Si quand il eft aînJi
concave on foufle tant foit peu dans h, bou'^
teille , le fend fait encore un mouvement^B
pour devenir convexe en dehors , avec à
peu prés le même fracas. On peut alterna-
tivement renouvellcr ce jeu autant qu'on
le veut. Il faut feulement prendre garde
>4e ne pas attirer l'^ir lorfque le fond c^j
concave , ny de Je fbuf3er dans la bou-f
teille lorfque le fond eft convexe j ca.
ce leroitle moyen de tout rompre, com-
me aullï il l'on n'agiObit pas tort douce-
menr.
MonfîcurLentiiius Profcïïëur en Fhil. \
Nortlinguen qui a rechctcbi \ti c'i'al'i îw^
ces differeas Pienometves , àafts \itw- ^■^^-
4
a- ■
r
SSt Journal
d'Allemagne de l'an iâ8+. fuppofé que les
particules du verre font longues £c recour-
bées en différent fens par is haut & par le
bas, i h manière d'une S. Bc qu'ainfi cha-
que particule fe pouvant accrocher par
aeflns Et p^r deflbus avec celle qui la tou-
che, elles peuvent toutes s'aider 8c s'éten-
dre fans fe ieparer , lors qu'on ne les poufle
que félon certaine proportion.
Quoy qu'il en foit , on ne peut nier
après ces expériences , que le verre ne
foit beaucoup plus flexible que l'on n'avoit
crû. Oa alTure qu'il fcmble même que
Je fond de ces bouteilles fe puifTe bander
& débander comme un reffort ; & il y a
de l'apparence que c'cflde là que vient le
bruit que l'on entend i foit que l'air que
l'on attire , contraigne ccluy qui eft au
deflbus de ces bouteilles dechaflcrle fond
en haut ; foit que l'air que l'on y poufle
chaflè h convexité du fond en dehors. II
fe peut faire en effet , en l'un 8c en l'au-
tre cas, une (î prompte comprelTion dans
les pores & dans les particules du verre,
que l'iir cnvironnsnt foit détermine aux
ondulations t'rcquentes & aux vibrationi
qui caufent le bruit.
Ces mêmeç effets peuvent donner lieu
à plulîeurs .lutres remarques fur h mal-
léabilité du verre. Se contre ceux qui avec
le célèbre Van-hclmont ofent nier qu'il
3ir des pores. Le Sieur Lcntili us dan.^ la
àiûèrtatioa dont nous av ons î*xi\é , w «©«.
Des Sçatahs. 18}
Eu qu'il foit poflible de le rendre mallea..
le , fans luy faire perdre fa diaphaneïté {
ê( il nous apprend qu'ayant mis dans une
petite boule de rené un peu d'elprit de
ftl tres-reâifii , il troara que cet e/prrt,
-« la force de ronger le verre 8c d'en di{^
foudre tont le tiflii ; car ayant mis la
main quelque temps après fur labaule qui
' luy /èmbloitau£Q foliée qu'auparavant, il
trouva qu'elle fe convertit en pouifieTe ou
en »leobol entre fes doigt». 'Cela montre
que fi les Chimifte* trouvent un jour ce
. menftruE univerfil > on cet AlkMft , qu'ils
cherchent , les vaiflèaux de verre ne fe-
ront pas propres à le contenir.
N9uv0Aut0X, dt U huitaine.
Entretiens afEeâifs de l'ame avec Dieu
fur les Pfeaiimes de la Pénitence. Par
. Meffire Hyacinthe Serroni premier Arche-
vêque d'Alby. In IX. à Paris, chez A. De-
zallier.
Interprétation "des Pfeaumes & des Can-
tiques qui fe difènt tous les jours de la fe-
maine dans l'Ofiice de l'Eglife , avec un
abrégé des veritez 8c des myfteres de la
Religion Chrétienne. Par Mr. Cocquelin
Chancelier de l'Eglife Se Univ. de Paris.
In IX. à Paris, chez Fr. Léonard.
De Curiofîtatibus Phyficis Traôatus,
Aut.Jo.deTertiis. Inii. Meà\oWT^v,V.
iè trouve à Paris, chc^Datt.Hott^itttvt\5.
w»
t
i
284 JonRN. DES SçAVANS.
Apologie pour l'Eglife Catholique, où
Ton juftifie là Créance , Ton Culte & fon
Gouvernement par les principes mêmes
des Proteftans. Par Mr. Vignes cy-devant
Miniftre à Grenoble. Iniz. à Paris, chez
D. Thicny.
'^O'Vi^
XVII.
JOURNAL
DES SGAVANS,
pu Lundi 8 Juillet, M. DC. LXXXVI,
Pe S^tàficorum RemtdhrH!» cnm CtrfH-
fcU-Uri philo fophU Concerd'm, Autor*
S-.BoyltS.R. iaii. Lsndini. 1686,
"W" Edelîrtjue l'on a aujourd'hui d'cjr-
I pliqucr toutes chorcs par la combU
,J — /nailon des ligures Scdesmoufrennens
des corps fclon les principes <.k la nouvelle
Philorophie , tait rcjetter à pluficurs Mé-
decins modernes t'ulagedcs remèdes Spe-
cilïuiies, dont les effets prompts Bc mer-
veilleux femblcnt dc-pendrc descaufts plus
obfcures & plus coropolbes. C'ell contre ce
Préjugé que Mr. Boy le a écrit en Angloiî
l'excelleat Traité que nous avons icy ea
Latin.
Il Y diftingue d'abord de j (brtes de Spé-
cifiques. La première eft des remèdes qui
font deftinez à certaines parties , comme
au foye , au coeur , Sec. La a. de ceux qui
attirent ou évacuent félon qu'il ett befoin :
Et la 3. de ceux qui fontÇïoçtcsî. "vwv •Ks.'à.
particulier, ^U exemple àYh.7 à.to^v'vxR»^^-
i86 Journal
11 s'attache fur tout à cette dernière efpece.
Mais comme il Ce trouve des gens qui pour
n'admettre point de Spécifiques , nient les
faits qu'on apporte pour cela , ou les expli-
quent par des caufcs fort éloignées» il en
prouve la vérité Se laneceffité en plafieurs
manières.
On dit ordinairement contre les Spécifi-
ques, que leurs parties qui font û fubtiles 8c
u délicates doivent perdre leur vertu en
pafTant par le çorpi. L'expérience détruit
cette ODJeâion. Mr. Bayle ajoute i cela
que dans la Nouvelle Angleterre l'on voit
une forte de Poires marquées de petites tâ-
ches par dehors 8c rouges au dedans , d'une
belle couleur & d'un bon goût , dont le fuc
eft fi pénétrant , qu'aumtoft qu'on en a
mange on le rend par les urines , prefque
fans qu'il paroiflê altéré; fî bien que l'on
croiroit jetter du fang.
Après plufieun autres confiderations par
lefquelles cet Auteur prouve encore , que
tant s'en faut que le; remèdes s'aflfbibliflent
parl'aftion des parties de l'animal, qu'au
contraire tont leur effet dépend de fon
mouvement ; il examine les manières prin-
cipales dont les Spécifiques peuvent agir. Il
les rapporte tontes à la configuration Se au
mouvement de leurs parties.
I . Us guerifTent en refol vant ou en chaf-
ûttt h matière moTbifi(\ue , {bit par les
"oadaits ordinùrcs au cot^* , ow|ç«\*\
— J^J» peau. OtYoncou<io\ti\&.tckw«.
c^<&
Des SçAVANJ. «87
que cela peut arriver par la figure, la niaflê ,
h, folidité 6t le poids des corpufcules qui
compolcnt le remède , plûtoft que parles
qualicez reafiblesdc chaleur Se d'huinidîté,
de froideor & de fccherefîe , d'acidité ou
de fubtilité.
En 1. lieu les Spécifiques peuvent gué-
rir en mortifiant les acides, ou les autres
qualités nuifibles qui corrompent le l'ang
& qui empêchent les filtratioas Se les au-
tres préparations necefTaires auxtbnâions
aniroaies j ce qa'iU peuvent faire en cm-
barraffant ou en émouffant la pointe de
ces acides. Ainfi l'iiuile de vitriol & l'huile
de tartre par défaillance , produifent un
tartre vitriolé qui n'a aucune acidité ny
aucun fel, quoy qu'il s'en trouve dans ces
iiuilcs.
Le 3. effet de ces remèdes, quicftune
fuite de ce derr»icr, eftdeprcdpîttr&de
feparer la matière ptccime du fang ou
.d'une autre Jiumeur.
Le 4. ed de fortifier le cœur ou telle au-
tre partie qui ed malade ; parce qu'ils r
trouvent une figureplus propre & plus dit
i)oJ*éeà s'y attacher i comme l'on voitque
et Cautbarides n'ont leur eâct priacipal
que fur la veflie.
Il» peuvent produi/e en f. lieu , dans la
jnnffe du fang une difpofitjon , par laquelle
la nature pourra corriger & chaffet \i. WKifc.
du m 3 / ,• M n r à ca u fe qu' ils èo^itvttvt. ^i,-» ^mi^
I
iSS Journal
latent 8c atténuent fcs parties , 8c qu'ils font
que le lang paife plus librement par le
cœur, {bit que ces remèdes s'uaillênt aux
fibres de<x viicere , ou qu'ils le debarraf
iènt des corps étranges qui empefclioient
fiin aâion.
Enfin ils peuvent fe joindre avec l'ha-
meur qui faifoit la maladie pour former un
compofé qui ne fera nj l'un ny l'autre. 8c
^ui pourra eftre aifôment chalTé du corps,
ou qui ne nuira point quand il y reliera.
Ainfa du fubliiné commun qui eft un poifon
treSi-violent meûé avec une moindre quan-
tité de Mercure, il k forme un compofé
qui n'a plus de pointes , que les Chy miiles
appellent pour cet eSut Mercure doux , Se
qui bien loin d'eftre nuifible, efl un fort bon
remède à plufieurs maladies.
Mr. Boy le fait voir à la fin de ce traité que
les Spécifiques les plus fimples font pretie»
râbles aux autres. Il en apporte pluiieurs
exemples. Nous nous contenterons d'en
toucher un leul. C'eftpourla gravelle. Il
confifte à prendre 2 ou 3 onces d'huile de
noix que l'on mefle dans de l'huile d'aman-
des douce«, afin d'en faire palTer la mau-
vaifè laveur. Il affure l'avoir éprouvé fur
luy-même avec fuccez.
ÏA-
n
Des S^jlvans. xS^^
^(retiens nffeStifi lie l'ame avtc Dieu fur
Ui Pfeaiimes de la ftmtetice, far Mtf-
fin Hyacinthe Serrent premier Archevê-
que d'Mby. In 11. àParis, chesA.Dc-
zallier. i6%6.
Quelque Coin que l'on ait pris de don-
ner aux nouveaux Convertis feloQ les
ordres du Roy , de juftes & fidèles Tra-
ductions des Pfeaumcs de David, comme
dccelujr de tous les livres de l'Ecriture qui
leur eft !e plus propre , puiftjti'il renferme
le trefor de la bonne doârioe , qu'il donne
des règle; pour la conduite de la vie> & que
fuivant St. Augullin , il ramafle tout ce
qu'il Y a d'utile dans l'Ecriture ; il eft pour-
tant certain que la profonde fciencc & les
grands myûeres qui y font compris, font
comme le remarque le même Perc, que ce
qui paroit le p! us clair a quelquefois de trcs-
grandes obfcuritez.
C'eft ce qui a porté Mr. l'Archevêque
d'Alby, à donner aux fidèles de fonDio-
cefc 5c fur tout aux nouveaux Convertis,
quelque cxpi ication pour les bien entendre,
il a fait cette explication d'une manière I
dévote St aflèâive , afin qu'en les méditanc
Je feu de IcurzcleStde leur charité fc ral-
lume déplus en plus. Et parce que l'eftat j
où ils fe trouvent eft an eilat de pénitence '
& de regret de leur vie paflee , i\ cotomcvicft
-icypir ï'cxpUcKÎoa dcsfeptPfca'ûtats'Ca-
LL À
4
290 J'o "n R N A 1."
nit. qu'il a rédigez en prières, en a{pira-
tions 8c en entretiens de l'Ame avec Dieu >
qu'il fera fuivre de celle de tout iePièau-
tier félon la même méthode , fi les nou-
veaux Catholiques la gouftent , 8c en ti-
rent autant de profit qu'il y a lieu de
l'elpercr. .
I» SeleU» Hiflor. "Eecltf. Sic. XV. érXVI.
Capitthé'c. dijferttttiones Hiftoricéi.Cftro-
. nolog.CriticA, DogmuticA Aut.R.P.N. ■
.Alex/mdre, éi>c. à Paris, chezA.Dezal-
licr. i6S6.
LE grand Schifme qui donna occalîon
à la célébration desConc. de Pifè 8c de
Confiance : l'hifloire de ces mêmes Con-
ciles , 8c de ceux de Bafle , de Florence , de
Latran 8c de Trente : la Pragmatique San-
âion Se le Concordat font te fujet desprin-
cipales diflertations que le P. Alexandre a
faites fur les plus grandes a£Eiires de ces
deux derniers fiecles.
Il fait voir dans la i. que les Eglifes qui
demeurèrent attachées à l'obédience de
Clément VIL ScdeBenoifl XIII. qui tc-
noient leur fîege à Avignon ; auflî-bicn que
celles qui reconnoiflbient Urbain VI. Bo-
niface 1 X. Innocent V 1 1 & Grégoire XII.
qui tenoient leur fîége à Rome , ne furent
point ichifmatiques, non plus que les uns
& les autres de ces îowxX^ts K^wçî.'çes,
"vaut la. tenue du Conc. àa Yv&. "SxW
^g Des Sç'AVAMs. tçi
cela il n'oublie pas le zèle infatigable avec
lequel l'Ëglilè Gallicane & la Faculté de
Paris trïvaillereac à éteindre ce fciiilmc 3c
à donner la paix à l'Eglife.
Dam la i dinertatian où il fait l'hiftoîre
du même Concile, il prétend qu'il a rang
parmi les Conciles Généraux quoyqu'ca
tdiicot ks Auteurs Ultra montains j & il
ibûticnt que la fcntence qu'il prononça
contre Pierre de Lune Se Ange Corario^^
elioit juile Si l'Ekaion d'Alexandre ¥. C^^|
^oonique. T^*
B Dans la j Se 4,cttfrertation il cclairctc l'H-
^ ftoire du Concile de Conftancc, Il traite à
fond de l'autorité fie du fens des Décrets de
Bla feiT 4. Sc^. de ce Concile toucliant l'au-
torité des Conciles Généraux ; 8: s'atta-
chant là • defliis à l'ancienne doctrine de
l'Ëglifc Gallicane Se de la Fac. de Paris, il
réfute ce qu'ont écrit fur ce iujct non feu-
lement le Cardinal BcUarmin Se ceux qui
l'ont fuivi , mais aufli l'Autsur anonyme
eu traite quia pour titre de liitrtatiiui Ee-
cltjîd Gallicane , imprima à Liège en i6B^
& le S. de Schelilrate Garde de II Blbliq
theque du Vatican.
Il examine dans la cinquirfine quel a efté
le fentiment du Concile de Confiance toij
chant l'autorité de l'Eglife fur le terapd
rel des Rois. ' '
La 6. eli ea forme d'Apologie çqtw té.-
pondrc au livre qu'un LictntséàcVA^'^^'"^
ipi Journal
écrit contre luy intitulé , de Autorit
dis Afofiolici in Rtges. Le P. Aie;
tâche d'7 perfuader de plus en plus
blic la bonté de fa caule Sci'indépei
de l'autorité Royale de toute autn
{ànce fur la terre à l'égard du gou
ment temporel de leurs Eftats, en
• voir la foioleife des argumens de i
verfaire ; Se en répondant à fes infi
à celles des dtux ProfeiTeurs de fbn (
qui dans l'approbation qu'Us ont do
cet ouvrage, fefont déchaifnezfon
& l'ont traité d'ennemy du St. Si
prefqae d'heretiqjie.
Dans la 8. qui traite du Concile di
il (établit fbn autorité £c prouve qu'
eftre regardé comme un Concile Ge
Bonobftant les oppofitions & les £
d'Eugène IV. au moins jufqu'auter
fa tranllation à Ferrare 8t de la retra
Légats du Pape Se de la plus grande
des Evéques. Il répond fur ce poi
objeâions du Cardinal Tnrre - crcni
d'HoIftenius Bibliothequaire du Vî
Il montre que ce Concile a très- bien
que les décrets de celuy de Conftanc
chant l'autorité des Conciles Gênerai
qu'on doit s'en tenir à fa declaratii
prouvée 8t confirmée par Eugène I V
les àâes du Concile de Bafle après fà
lation à Ferrare touchant la dép(
d'Eugène 2c l'éledlion d'Amedée C
Savoye fous le nom de Félix V, ne
r
^^<
Des S^avahs. î^j
,nt receus parle confentemcnt de l'Eglife
ji?errdle : Que depuis cette traiiflaiioa
es PP. qui reftcient i Bafîe ne biffèrent pas
de faire des reglcmens trcs-utilcs pour éta-
blir la pieté & la difcipline de l'Eglife : Que
la plus grande partie desEglifes, des Pré-
lats, des Unîireriltez , des Dofteurs, des
Cqiva.as de tous les ordres qui demeurerenc
dans l'obédience d'Eugène ne laiflcrcnt pas
de foûtenir toujours Te dogme de l'auto-
rité desConc. Généraux rc^uë immédiate-
ment de J. C, Êc liipericurc à celle des Pa-
pes ; Que les Evèques de France foûtin-
rent cette doârine dans leConc. deTren-
te ; Que les Papes n'ont jamais fait d'aiSiira
i aucun Théologien pours'cftre coal'ormé
fur ces points,qui ne regarde/it Dullement la
Foy, à ce quon tient en France : Qu'au
contraire ils ont favorifé £t élevé ceux-inê-
mes qui les foûtenoicnt plus fortement:
témoin Adrien Florent Dojren de Louvain
& Précepteur de Charles- Quint, & j'Enca»
Sylvius dont le Cardinal Paltavicin rap-
porte l'élévation au Cardinalat 6c cnfuite
a la Papauté, comme une preuve de laju-
fticeduSt. Siège &de l'Eglife de Rome en-
vers ceux qui cmbriflënt les feotimensdû
l'Eglife de France touchant l'autorité det
Papes i pourvu qu'on reconnoifTe fa prî-
niauté établie parj. C. 6c qu'on luy rende
l'obéi (Tan ce que les PP. gt lesConcitesaïA.
déclaré que tous les vraîs îiiç\ts ÎïïïiX <îo-
" ez dciay rendre. On v ttouia ^\a.îve^m•v
pr,. A
autres chofes de cette importance, parmi
leftjuclles ce Père remarque que [c Roy
trei-Chrétien Charles Vil. tut alors le pi in-
cipil Auteur de la paix dcl'Eglile.
L'hiftoirc du Concile dcTrcntc occupe
la plus grande partie du dtiaierTomc. Il
latouchf i'cIoQ l'ordre des feances. Il dé-
fend l'œcumenjcité de ce Concile i & il
répond fortement aux .objeâioas de Fra
Paolo, de du Moulin, 8cc.
Enfin il termine ce grand ouvrage par an
trophée qu'il élevé contre les herelies de
ces deux dernien fiecles. Ce trophée n'efl
autre que la profclTion de foy de J'Eglife
Romaine fuivant les decîfîons fie la doéiriae
du Concile de Trente: à quoy il ajoute
l'éloge de II pieté Se du zelc du Roy , qui
a éteint fi hcureufementl'herefiedans Ton
Royaume par Tes foins paternels 8c par l'au-
torité de Tes Edits.
I>èc<iuvtrtt d'une titrht extraerdinaîrt dant
fiipiter, faite àVOhferiuttsire Roy.tl, f*r
Monfitur Cxjjlm dt CAcud. B.. des ftit»^
ta. 1686. •■ ■
LE 19 May dernier il parut dans la bande
la plus lu ge de Jupiter une tache noire
d'une longueur extraordinaire qui occu>
poit à peu prés In fuiéme partie de l'on
diamètre. Le milieu de cette tache arriva
au milieu appjtrent de cette binic à y*.
\o m. âw Mt , & elle covAmi fo\\. caiis
crs le bord Of icEtal .
Comme les autres taches permanente»
d$ Jupiter félon nos obferratioiis , font leur
Tcvolution KUtouf de Jupiter en pé. fSm,
on attendit de revoir celle -cy après j ré-
volutions qui la dévoient rcmener apr^s
I jours, une heure Se deux tiers. E[lc re-
tourna le îi May à h même dilîance à
I I A. i6m. du foir, comme fi cUcivoit fait
une révolution en \ah.f^m. iuncminute
prés de ce tjuc font leî autres tachés.
il eft aile de trouver par ces deux Epo-
ques Se par cette période , le temps qu'elle
doit retourner su milieu de Jupstcr, On
continuera de l'obferver comme la çlas
grande que nous ayons a^ÇMctiii yifo^\.
prefcnt dsas cet aftre. » •
N 4 ïoTWJ
ip6 J o n R N A I.
Itrenfi» quedam Opu/cula P.Ltmie in prin-
cipe GMÀr. Sen. Ctgnitoris , Nie. Limée
f . in eod. Sen. Cauftir. T»tr. notit illu-
ftr»t». Inii.i Paris, chez P.Âuboujrn Se
P.Enaeiy, 1686.
IL n'eft pas facile de décider ce qui mé-
rite davantage l'eftime du public dans ce
recueil de procédures du Palais , ou de
l'étude peu commune & de la probité de
l'Auteur de ces pièces , ou de la pieté du fils
qui les a mifes au jour pour honorer la mé-
moire de ion père.
Elles ne (bnt à la vérité ny longues ny en
grand nombre. Elles ne lailTent pourtant
pat d'eftre coniîderables tant par l'éloquen-
ce Scia clarté avec lesquelles elles font écri-
tes, que par les diScrentes particularités
Îue l'on j apprend. Tel eft par exemple
ancien ufage du Parlement de Paris de
n'élever à l'employ de Procureur que ceux
quiavoient donné des preuvesde leur capa-
cité Se de la fagefie de leur conduite.
Ceuxquijoignent à laprofefTion dubar-
reau l'inclination pour les belles lettres,
trouveront onue cela plufieurs remarques
curieuiès dans les notes que Mr. Lemée a
ajoutées à ces opufcules. Us yyerront entre
antres ce que c'elloit qu'eftre Chevalier es
Loix, & que ce titre honorable nes'accor-
doit autrefois qu'aux C^mtictWws ^ ««,-s.
premiers Prefidcm duTat\tmcn.\:àftîa.m,
D s » S Ç A ▼ A M *>' >97
?Doy qu'il fe trouve un exemple, dans le
ede dernier , où un des anceftres de Moa-
£eur le Prefident de Bauquemarre qui
éftoit premier Prefident de Normandie fut
honoré de cette dûnittf par Charlea I X.
En parlant dei Aroçat* dnParlementd»
Paris & de lenn prerogfttivçt., 'ce mém*
Autew cite no ouvrage carienx d'un f$a4'
vant dont il pofiède le Mf. où lea Avocats
font appelleJE AivMMimk rtpé TrmnmU
rkfnxim ilgmtMt».
. Sur la queftion fî uneper&one qnii'eft
{ait Avocat peut devenir Procureur, il tient
que cela n'eâ pas incompatible {c que l'a*.
lage le permet ; mais il ajoute qu'il n'en iSt
pas de même de celuf qui s'efiant iâit Pro.
curenr voudroit reprenorçla SoaiB&oa d'A-
vocat.
D^ns l'endroit Aù il câ parlé' du Di^/mxM
des anciens 8c des nôtres, il cite encore un
Mf. qu'il eftime une des plus precieafes par»
ties de fon Cabinet. Ce font les obferv»»
tions fur le Droit Romain de Mr.Bmlart
qui eftoit premier Prefident de Bouigogne
dans le dernier ilécle. Il paroît par ce qu'on
rapporte de ces obfervations qu'elles font
ica vantes 8c qu'elles ne peuvent manquer
d'eftre auffi agréables qu'elles Jèroient ntl»
les, .fi le bonheur vooloit qu'on les donnât
au public.
N J ixtTdU
198
J o n
R K A L
Extrait du Journal di'jlngltttrre et
quelque chofe d* curieux fu
les AieiUes.
MOnfr. Lou venoeck eft le prei
a parlé des cinq petits aiguil
lont l'ur le devant de la tefte des abi
en appelle une paire les gratteurs 1
les bras ; Se il donne aa f. le nom d'e
fgporant qu'il leur fert à efluver h
qu'elles tirent de; fleurs. Cederoù
ntablement le y«r««r oulatromp
Aeux an dedans 8c compofif de fil
culaires avec leCquelIes l'abeille {
ilenrs.
° Les globules qui fortent de ces fl
crits par leDoâcurGrcw 8c pari
pighi, font pour la plupart de fige
2c de diilérentes couleurs, les uu
les autres jaunes , les autres rouges,
blent eftre de petits ^cs de liqueu
les matériaux que les abeilles en
Îionr en faire la cire. Celaparoift
ement par les différentes coaleu
cire lorfqu'elle eft fur leurs pieds f
diverfité des globules des fleurs où
efté la prendre ; mais aufii en ceq
regarde dans un Microfcope unpc
ceau de la cire qu'on leur aura vet
{va quelque fleur particulière» o:
çu'il eA comporé des globules de 1
SeuTi 9U07 qu'il ne fovt ^ vSk^
Des s <i k V a n a', 1^)9
âe qu'elle liqueur elles fe fervent pour les
attacher enfemble.
En dedans des pieds de derrière des abeil-
les fur la jointure vers l'orteil , cnfuîte de
celle où elles portent leur cire, il y api u-
Ceurs raogs de petits fits jaunes, roides 6c
s^igus, diltribuez comme des dents de pei-
Igae. Il eft croyable que ce l'ont le petits în-
Smmensavec lefquels elles caflem ces glo'
billes &; préparent leur cire,
JHùHvtitmex, de la quinaame.
i
Bacco in Tofcaaft Dïtirambo di Franc?
iledi Acad. della Crufca, con le annota-
ioni. 104.. InFirenze.
Hiftoire des Avatiturîers & det Boucaniers
contenant ce qu'ils ont fait de plus remar-
quable dans les Indes depuis la sonèes, par
Alexandre Olivier Oejcmelin. Inia. à Pa-
ris, chez le Fe tire,
S. JulliniPhil. ScMartyrii Opéra : îtcni
Atbcnagorx Athenieniîs ; Thcophili An-
tiocheni s Tatiani AlTirii & Hermiœ Fhilo-
fophi Traâatus aliquot. Info!. Colon. &
fc trouvent à Paris, chez D. Hortheinels,
Problème propofé à tous les Géomètres
par. ...
Fermer des Arcs dt CtreU à l'infini , ^
faire qHe ditns chacun les liants fuiva.ntti
ftitnt ratioTinellti. 1 . Le rityon. 1. 1* X»s-
gsute. l laSerame. 4, idCnAt. <;.UJè-
fJrf. 6,.ifJi»Hi àroiî. 7 . U Jîwwi V«tî« - % A»
i< 6 t«'
joô JoURN. d'es SÇATArrsT
ptrpeitdiculaïfe qui temée du centre fur
Corde, p. le finus droit du Complément
59 degrés. , 10, le fintts vtrfe du même Com-
plément.
Eflàiî nouveaux de Morale . de l'aitie de
l'homme, premier EfTay par M à Paris i
chez UV. •Martin & J, Boudot.
Joh. Rod. Wccftenii Eloq. dein L. Gr. în
Acad. Bafii. Prof, pro Gracca & genuina
ling.GrKca; pronunciatione Orattoncs apo-
logeticK , cuibus adjedbe funt orationcs
quxdam mifcellx. In 8. & fe trouvent à
raris, chez le même.
Traité des Jeux & des divertilTemens qui
yeuveoteftrc permis, ouqui doîvcnteftre
défendus aux Chrétiens fcfon les règles de
l'Eglife. Par Mf . Thiers. In la. chex Ane
Dezallier.
Praxis recolteâiods annux , ad ufum
FF. Minorum, Aut. R. P. Bazin. In i<S. chet
le mâoic.
m
X VIIL
JOURNAL
DES SGAVANS.
Du Lundi i^Jailler.M. DC. LXXXVI,
I
Extrait d'une Lettre du DacleurGarden âU
De S. Piet , contenant quelquei refiexiont
PhiUfofhiqutt touthnvt les venti ^ Ut
fxifoTis qui régnent entre les Tropiquei ;
avec des fingutarittz, fort curUufesfur e»
fujet tattchant flufieurs difftrem fitïs :
t tries du feurnuil d'jittgleterre,
TOut le monde fçak que fous U Lî'
gne il fait toujours des vents d'£ft
nom mez com m unéme nt Brifis . Les
H Espagnols dans les voyages qu'ils font aux
H Jndes Occidentales , gagoeot pour cette
rairoQ (ainll que le portent les Journaux de
leurs voyages) le Sud de rEfpagnc en cô-
toyant l'Afrique , jufqu'à ce qu'ils ayent
ÎialTé le Tropique du Cancer à lo degrés de
aligne; car dés lors ils trouveat un vent
â'ËK à la faveur duquel ils continuent leur
route vers l'Oiteft , ayant toujours telle-
ment le vent en poupe qu'ils n'ont prefque
pas befoin de toucher aux vovVca, 'Oc, N^l
, TÎeatdifeat-ils, quelevovaBfctaî&axiS.^^
^ Ni ^'^
■ : i
Jour n a l
plusaîfé, pluscouit 8t plasfeur queceluj
du retour.
Il en cffi de même lorfqEc dans la merdu
Sud , on voyage de la nouvelle Efpagneou
da Pérou aux Philippines ou à la Chine ;
parce que la route eftantd'Eft enOucftprés
de la ligne , les vents d'Ert fouflent toîi-
jours en poupe. Acofta rapporte là-deflus
qu'en 1^84. un vaifleau parti de Lima qui
eft à iidegr. du Sud, pour aller aux Phi-
lippines , arriva en i mois de temp» à Ma-
nille qui eft à 1 1 degr. du Nord . & fit ainit
2700 îieuës fans voir la terre , laDS manquer
de vent Se fane peine, tenant fa route pref'
que toujours Tous la ligne.
Mr. Garden qui a rechercîié la caufe de
ces continuels vents d'Eft entre les Tropi-
ques, en rapporte celle-cy.
Comme félon fes principes, le vaile âuîde
d'air & à'JS.tkei , où la terre flo;tc dans fon
mouvement annuel, avance avec elle dans
ce mouvement, ou plûtoft entraîne iuy-
méme le globe de la terre , il foppofc que
l'atmofpherc & un grand volume d'jEticr
au delà de la Lune , fuivent la terre dans
fon mouvement diurne : Et quoyque félon
qu'ils font plus éloignez de fan globe, le
mouvement en pu ifie élire plus lent à pro-
portion, il prétend néanmoins fjiuelapor-
tîon de l'atmofphere qni eft plus proche de
la terre & qui l'environne , a un mouvc-
ment conforme avec le fien i de telle forr
Çue s'il n'y aroit point de cluagt
ipcfanteurderatmolphcre, elleac-
_ agneroit toujours le globe de la terre
>uclt en Eft avec une uniformité qui
JUS icroit entièrement Jnfeniible.
Or îa portion de l'atinofpîiere qui eft
ftus la ligne, eftant dit- il, extreme'ment
raréfiée , fon relTbrt dilatrf , & fa pefin-
tcur& fa preflîon beaucoup moindres que
celle des parties ïoifinesde l'atmoiphere ,
elle eft par confequent incapable d'un mou-
vement uniforme versTEft. D'où it con-
clut qu'elle doitneceflairement cdrepref'
fée vers l'Oileft 8c faire cette Srife conti'
nuelle d'Ell en Oiieft , qui eft entre les Tro^
piques.
La même raîfbn lay fert à expliquer pour-
qnoyil Ce trouve à environ i8 a ^orfegr.
hors du Tropique, des veots d'Oiieft Qui
obligent de changer de route au retour des
voyages dont nous avons parlé; car lape-
fan teur de l'air qui eft entre les Tropique» ,
cftant toujours moindre que celle des par-
ties voifînes de l'atmofphere , 8c cet air
eftantpar confequent pouffé vers rOiieft, le
mouvement de ce qui fait place à J'aîr voi-
fini quelques degrés hors desTropiques,
eft augmenté à proportion au delà du mou-
vement uniforme qu'il auroit fî toute l'at-
mofphere eftoitdcmêmcpefanieur i Stpar
confequent il doit toujours fou fier un vent
d'Oiieft en Eft à quelques degrez hors des
Tropique».
Quant à ce que les vens d'î.i^iTxw*^'^^''''"
J04 J o n R N A t
pî<]ttes ne fouflent pas toûfours du mimé
fioint, ny dîreâcment dcl'Efts mais que
a moitié de l'année fçavoir depuis Avril
jufques en Novembre , ]h viennent dii Siid-
Eft, & pendant les autres mois du Nord-ËIh
il croit qu'il eft encore aife de rendre rairoa
de ces Monfons , comme on les appelle ,
fuivantics mêmes principes. En effet puif-
que la diminution de lapefanteur de l'aie
fous la ligne , & la preffion là - defius d«
parties voifmes de ratmoiphcre font ces
Sri/es continuelles , G. le Soleil eftoit tou-
jours daos la Ligne Equinoxiale. il eit pro-
bable que le vent Ibufleroit toujours dirc-
âement de l'Eft ; mais parce qu'il cft la
moitié de l'année d'un c6t<f de la ligne Sï
l'autre moitié de l'autre côte') il faut ne*
cefiâircmentqueccs^ri/w fe changent ea
Monfsm réglées ; la prefTion d'une partie
de l'atmofphere le devant emporter fur
l'autre à mefure que cet aflre s'en approche
ou s'en éloigne. C'eftce que l'expérience
confirme ; car les Monfsm du Nord tom-
bent enooilre hyvzT pendant que le Soleil
cft dans les lignes Méridionaux ■ & les
Mtnfont du Sud arrii'ent en noftrc Eftrfi
lorfque le Soleil eft aux lignes Septentrion
naux.
Les hyvers Se les Eftez réglez qui fc trou-
vent en même temps en des lieux diffcrcn»
dans un même païs: la lïngubiité du Cc-
Tou fur ce point par defTus tout autre lieu
damondç : £c les gi%aàs vcoiâ t:^^xvCQUlâent
F"
r envin
Des Sçavans. soi-
environ les Equiooxes pendant fort long-
temps dans prcfque toutes les parties du
monde , font les trois chefs qui font le fujct
de k fuite de cette lettre.
On voit un exemple du premier entre le
Gmges 8c l'Inde j car vers l'endroit où ces
fleuves fe de'chargent dans ta mer , l'on
trouve une longue chaiûie de montagnes
fort Jiautes que l'on nomme monragnes de]
la Porte , & qui s'étendent par toute Sk ]
longueur d'Eft en Oiieft jufques au Cap de j
Comorin. D'un côté de ces naontagnes eft
]e Milabar & de l'autre la Cofle de Coro-
mandel. On a l'Efté du cûté de ce premier
entre les montagnes âc la mer depuis le
mois de Septembre j ufques au mois d 'Avril.
Pendant ce temps-là, il y faittoûjours fe-
ra in , & il n'y pleut jamais ou d u moins qtjc
fort rarenrvent. De l'autre côté fur la Cofts^
de Coromandcl , on a pendant le» mêroei '
mois un hyver fort pluvieux; & récipro-
quement quand on y a l'Efté depuis le mois i
d'Avril jufques en Septemb. on a au con-j
traire l'hy ver du côté du Malabar : de forte^
que dans un efpace de moins de lalieuetl
en quelques endroits, qwmd on veut tra-fl
verler les montagnes pour aller à San-1
Thomé , l'on monte d'un cûté en Efté daoil
un temps fortsgreablc , 8c à la defccnte oui
elTuye toutes les tncommodiccz d'un rude
hyver.
Quelques-uns ont remarqvic c^u'otié^twi-
re la même chofe dans l' Aiitvc vetï \e O»
^
^aS JOUR K A L
Rasalgatc. Le Doifi. Tropham raflure
anflî de h Jamaïque , au milieu de laquel-
le, il dit qu'il y a une fuite de montagaei
qui s'éterdentd'EftenOûeft, dont kcôté
Méridional jouit d'uQ Eilé cootinuël de-
puis le mois de Noremb. jufqu'au moii
d'Avril, tandis que l'hyver regoe ducâté
Septentrional : comme au contraire quand
on aicf l'Efté depuis Avril jui'ques en No-
Tcmb. il fait là un hyvcr contÏDuc! pendant
le même temps.
Par ces Relations & par quelques autres
ftmblablcs, Mr.Gardcn croit qu'il eft évi-
dent que la feule diminution de la pefan-
teurdeTatmolpherenc l'^iuroit faite pleu-
voir j mais qu'il faut pnurccjaou un fou-
dain changemeni dus vents , ou une lon-
gue fuite de montagnes , qui venant à eftre
rencontrées par le courant de l'air & des
vapeurs, fontque leurs particules fecom-
prinnent 8c tombent en goûtes de pluyes.
De là vient que pondant que le ventfouffle
dtiNord-Eft, ce qui ne manque jamais de-
puis lé mois de Novembre jufqu'au mois
d'Avril , il pleut toûjoursdans les Colonies
Septentrioniles de la Jamaïque <t du côté
deCororaandcl, parce que les vent* frap-
pent ce cofté des montagnes. Le même ar-
rive par la même raifon dans le Matabar&
dans le.; Colonies Méridionales de cette Ific
prnd^int la Monfin duSvd , depuis le mois
à'A vn'l jvfqu'cti Noïcrob. Et a.\i contraire
'' fait ua tetops iexain pcndaût tw àwr
Des S;ArA(if|
ps en l'un & l'autre de ces païi!
[u'alori il n'y foufflc point de v^
(OUlTcnt les vapeurs.
Les montagnes de la Porte i'i^
dans les Caftes du Sud au Nord. Sî'i
leur véritable fit uation , Mr. Gardei
qu'il tautque les hUnfans foufflencè
ques autres paincs à csufc des paia
Illes voiilnes ; h. à moins de cela tl
que ce n'cll pas icy la vraye caufil
ftifons. . 1
A l'égird du Pérou, voicy ce ^
j-emarque qu'il a de lÎDgulier toucha
te direrfitédefiifons en un même t
&c comment cet Auteur rend raifoi
phénomène.
Ce pais s'étend environ mille lieue
puis ta Ligne versicmidy. Il cfi dtj
rtrois parties longues & étroites ql
'anramc Llana i Sierrat, & Aniieg
Lianes font des plaines qui s'étcJ^
long dcscoftes Méridionales de la
qui ont environ lo lieues de largd
Sierras qui font des lieux montagq
lez de quelques vallées ont aolîeul
gc ; Se les Andis qui Ibnt des :
fort efcarp es occupent à peu pd
rcil cipatc , & s'étendent en loif
Nord au Sud , & en large urj
Oiictï.
L'on remarque donc que lel
Coite dans les plaines, U tQ\.\&^
même vent de Sud tt de Sv
3o8 Journal
traire à celuy qui fouffle d'ordinaire dans la
Zone torride : Que jamais il n'y pleut , n'j
tonne, n'ynége, n'y grêle, quoy qu'il y
tombe quelquefois une petite rofée : Qu'au
contraire fur les montagnes il pleut pteC-
que toujours quoy qu'il y fiSè quelquefois
plus ferain qu en d'autres endroits.: Qae
fur les Sierras fçituez entre deux , il pleut
depuis le mois de Septembre jusqu'au mois
d'Avril , ce qui arrive quand le Soleil en eft
plus prés i, & que dans les autres iaifons oik
il en eft phM éloigné, il y Wt un temps plus
ferain.
Mr. Garden explique ces particularitez
de la manière qui fuit.
Les Brifes Orientales qui foufflent tou-
jours fous la ligne, eftantdit-il, arreftées
dans leur cours par les Sierras & par les
^ndis , 8c ces Brijfes fe trouvant néanmoins
dans la mer du Sud au de la du Pérou, com-
me il paroift par la facilite des voyages du
Pérou aux Philippines ; il fouffle iur les
plaines un vent de Sud qui fupplée à la Srifi
Orientale qui règne dans la mer du Sud.
Ce vent n'eSant point agité par d'autres
vents contraires , 8c n'y ayant point de
montagiies qu'il puifie frapper , les vapeurs
ne tombent jamais ou que fort rarement en
pluye i parce quelles ne font jamais ou qne
fort rarement comprimées^ Les Andn au
coatnir'e ayant peut-eftre en plusieurs en-
droitsuae hauteur égiAe^cc\VeÀe«M«ç««n
au plus Jiaut deeré Se \sn^t»vw\» i^tV»
tb!
Des Sçavams.
fnofpherc , il eft probable que les Brr/i*
Onentales qui donnent toujours contre ces
montagnes y font pleuvoir dans toutes les
bilans de S'ïnnée ; Se pour les StnrMt qui
font plus baflcs , loriquc depuis le mois de
Septembre jufques en AvriL le Soleil cit
eft plus pre's, &que par cette rairon lape-
lanceur de i'atmorphere eft moindre , Jes
vapeurs qui font aufti plus balTes donnent
contre les Sitrriui & c'eft lêlon cet Au-
teur , ce qui les fait rclbudre & tomber eo
pluye.
Ëndn Quant aux vents qui foufHent com-
munément par tout environ les deux Equi-
Doxes, il veut qu'ils naifTent du change-
ment des Munfens & des vents de Com-
merce ; lequel changement fe fait environ
CCS failbns entre les Tropiques : 6c il croit
qu'il ell abfoluRicnt neccHaire que la ba-
lance de l'atmofphcrc fouffrc dans CK
temps-là quelque changement , pour eau-
fer ces grands vents par toute la terre.
Cette hypothefe de Mr. Garden ne plaira
peur-eftre pas à tout le monde. Du moinf
ne Te trouve-t elle pas con Forme à ce qui ti
eAéobrervé ailleurs dans le Journal d'An- '
gleterre , comme l'a remarqué Mr. Molf.
neuY i fçavoir qu'à fainte Hélène ou dans
la Barbade & par conTequent entre les Tro-
piques, le Mercure ne foufre point ouqiic
fort peu de changement par le temps quel
qu'il foit , excepté dans une forte & vio-
lente teuipefte : Car ti \c Mwcuat •os- 'i*-
i
" |io Journal •■
meut point ou que fort peu dans le Bît
fcope , il eftprobablc qu'il n'arrive point
aulll de chingcroent dans la pefanteur de
Vitmofphets ou qu'il eft peu conlidC'»
MeduUa Arlfiotelica.fivt LUrorum omn'mm
AriftotelUarum , C^pitum ^ rtrum ide»
generalts , fiudh Giib. Flamant. PhiL
■ Thtol.é-^D^-Med. In ii àParis.che*
• rAuteurprssleColl.duPkirjrs. i68â.
ON n'a pas toujours eu pour Ariftote
dans rUniverfifé de Paris l'eftim»
qu'on en taie aujourd'huy. L'hiAoire n'en
elt pas ioconnuë. Cette préférence qu'oit
luy donnedans les Ecoles derUnivcriite'Bc
ailleurs: Ja difficulté qu'il y a de pouvoir
lire environ 140 livics que ccPhifotophe
nous a laifTez: & enfin robfcurité qui en
cache Couvent le fens & qui a obligé tant de
f^avans hommes à publier des Commentai-
res fur les Ecrits d' Ariftote , font les raifons
qui ont engdgé cet Auteur à nous donner ce
petit ouvrage.
Piuficurs choies le rendent fort utile }
car dans l'extrait, l'abrégé & le précis qu'on
y trouve de ces ouvrages félon l'ordre mé--"
me des livres & des chapitres fuivant le&
3aels ils iont divilés, (ce qui peut cftre
'un grand fecnurs pour tous ceux qui font
engagez à s'appliquer à l'étude de cette
PhiioCophic ) on y voit etv ^s\j. de mots Se
^K Des Ssç-a vans. jii
^^vec beaucoup de clarté , le fujcC de cha-
P que Traité , la divifion qu'Ariftotc en a
l faite , ce qu'il a penfé fur chaque point , &
en un mot ce qu'il a remarqué là-delTusde
plus curieux. Aia& fur i'hiAoirc des ani-
maux qui fait partie de la Physique laquelle
avec la Logique eft la matière de ce pre-
mier Volume, il rapporte apre's fon Au-
j teur, que dans la Sicile, il y afelonqucl-
i ques-uns, un gouffre où les oifeaux & les
I autrcsaniraauit étouffezqu'otiyjettcront
' ranimez 8c recouvrent la vie , &c.
I On porte à la fi» un jugement Critique
I fur les ouvrage: d'Arillrate & fur les en-
droits où il s'eft trompé, ce qu'on n'avoit
pas encore fait; Êcen découvrant ainfî fcs
' erreurs, on apprend à les reftifîer fie à ne
pas fuivre fur ces points l'âutorité de ce
Philofopîie de quelque pgids qu'elle &it
dans le refte.
I
' ^ifeeun prùtianctx, dant V Académie Tran-
fi>i/e parMeJ/Ffurs df ItfChamére. à fa-
ris, chez P. le Petit. lâGtf,
•I
L'Eloquence n'cft pas toujours nn bien
héréditaire. Il y a cependant des mai- !
Ions où elle femble eftie d attachée que il
I jufqu'au fexc tout participe à ce rare ta-
lent. La famille de feu Mr de la Chambre
eft de ce nombre. Ce qu'il a mis au jour i
nous fait aflTez connoître combien U écvl-
voir ^purloit purement. Nl&vs \c à"\£co\it^
^ J
\ti Journal
Acadcmiqoe qu'on nous donne icy, oà:
a prouvé que Us Writmfois font lis fins e^t
bits de tous les piuptes de U ferfeBion i
l'élequenct , le confirme d'une manière 1
écUtinte 8t fi glorieufe pour la Nation
qu'on ne peut que fçavoir untres-bongrdi
Mr. l'Abbé de la Chambre de nous aïoir
fait part d'une fi excellente pi<fce. Pour ce
digne fils, tant de Panégyriques & plu lîeuiï
difcours publics prononcez dans Paris &
dans l'Académie , ont lî bien fait coniioî''
tre fa politcfle 8c fon éloquence , qu'il
fufiît d'avertir que ce font ces beaux dit
cours , defquels il n'y en avoit qu'un qui
n'eût pas vcu le jour, qu'il aajoutczàce-
Inj de Mr. fon Fere dont U fait parc icy SQ
public.
Oripnts Pdatinâ. , Aittore Marq. Trehn»
conJUstrio qitondam Palatino. In 4, Hti*
dtUirgA, iû86.
QUand ce ne Icroit pas icf une 3 Edi-
tion de cet Ouvrage , ce qui doit nou»
difpenfcr d'en parlerai! long j il y a fi peu
de gens qui ne connoiflcnt aujourd'huy
roriginc & la grandeur de la naaitbn&da
la Dignité Palatine , aufTi-bien que l'an-
cicnneté de la Ville d'Heidclfaerg Se dci
peuples du Rhin, qu'il feroit fuperflu d'en-
trer dans le détail de toutes ces choftî.
Nous nous contenterons donc de retnirr
quer , go 'outre cduy <^u'oa ^ «owc li.
Des Sçavanï. 515-
^eflos, on y voit encore plu fleurs parti eu-
laritczfort curieufes , tint fur lePalatinat
en particulier , que touchant l'Empire £c
r toute h. nation Geroianiquc.
îîaHvelle municre de marquer dans tet
Quarts de Cercle (^ dam Its dtmy-Csr-
cles fQHr fetits qu'il; fiient , tes Min/ê^
tes , Secondes . TrgiJUmes , ^Hatrii--
r»tt t lyc. de l» grandeur que l'on [qh-
httiter» , très - utile aux Aftronitniis ,
Officiers de la Marine , Ingénieur i , Géo-
mètres , Arfenteurs, ^c. parle R.P.
Son/a , de UComp, de fefus envoyée m
ces termes.
1. TA Tviftz la circonférence de rôtre
I / Quart de Cercle à l'ordinaire, c'efl
à diru en po degrez , 8t marquez-les de
leurs chiffres, comme l'on a coutume de
faire. Faites-en le même à proportion pour
les dcmy- Cercles.
1, Faites à l'extrémité de h circonfé-
rence de vâtre Quart de Cercle autant de
dents que le demandera celle des Tables
cy - deflbus dont vous voudrez vous fer-
vir i mais faites- les égales avec la dernière
exaditude&de la même manière que l'on
a coutume de les ftirc dans les petites hor-
loges à roue.
j. Faites la règle mobile ou Alidade A%
un peu épaJlTe kcreafe en deàws , ■çoxit 'j
pou foir placer Sf cacher les To"viaï,es iotv\i
iûl>'6, O *''**"'
2
Journal
Iremltre TaéU pour 4/ Htns^.
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Pignon 6
Roue 3a
Pignon 6
Roue 60
jto } o o R rt A (.
ées plus grands nombres, lorrquela gran-
deur de l'inilrumcnt le pertnettra.
a. Le titre de !a première Colomne de
chaque Table porto l'ordre des pignons &
des roués. Nous commençons a compter
depuis les plus éloignées du centre de l'iti-
ftrument en allant vers ce mcrne centre A.
j. Le titre de la féconde Colomne mar-
que que les ctifres tjui y font contenus
donnent les nombres des dens des pignons
Jiidesrouësqiii leur répondent.
4. Le mot de Tours qui fert de titre i
la 3 Coiomne fignîfie que les nombres de
«ettc même Colomne, marquent les Tours^
ou les pattes aliqugtes d'un tour que cha-
que pignon 8c chaque roué' fait, pendant
que l'Alidade parcourt un degré feulement
du Quart de Cercle ou du dcmjr Cercle.
f. Les roots de rencantrts Si de fajptgrt
qui font fur la 4 Colomne fignifient que
les nombres decttte même Colomne, mar-
quent la quantité des dens de chaque pi-
gnon 8c de chaque roue qui paflentEc ren-
contrent celles de pignon ou de la roué voî-
ftne , pendant que l'Alidade parcourt un
degré. J'ay mis toutes ces choies quoy
qu'abfolument fuperfluës. j. afin que ces
Tables portaflent avec elles la demonftra-
tion de la machine , Se fecondement aân
que ceux qui voudront d'autres nombres
les puiflent fupputer plus facilement fur ces
exemples.
é. Les lettres M.S.T. Ci;_^yife.w a, ctAft
f
Des Sçatans. 311
chaque Table, fignifient Minutes.Secon-'
s , Troifiémes, (^striémes , 8c marqueoc
e l'cffiende la roue à la<juelle ces lettres
jondent doit porter l'egHille qui doit
irquerles minutes ou les fccoadcs, &c.
les font nngécs alternativement.
7. Pour marquer les Cinquièmes, Sîxié-
e«, &c, jufques à l'iofini , il faut toû-
ors garder les mêmes nombres q«i fout
puis k roue des minutes jufques à celle
s Secondes, ou depuis celle de» Sccon-
s, jufques à celle des Troifiémes, &c. Si
:clqu'iin fonhaitoit quelques autres nom-
es, il n'a qu'à me le taire içavoir Se je les
Y fupputeray volontiers.
Hwvtautts. de la huit mm.
Hiftoirc du Monde. Par Mr. ChevresuJ
roi. 104, àParis.ches la Veuve Martin
J. Boudot.
Ct li-ure ift quelque chùfe d» fi cenjïdirtf-
e qu'il mtrite d'occuper feul les mmvtnu-
X. dt cette Unitaint,
O y
-^ow^-
ci
K
3»»
XIX.
JOURNAL
DES SÇAVANS,
DuLuadi lî Juillet, M, DC.LXXXVI.
Hîjloire du Atutntitritrs ^ dts BoHcMniers
qui fe font Jlgnahs. dam les Indts depHÎs
lottrinéest tà"^ ■ Farjîlfx.Oli'v. Oexme-
lin. in II. à I?ari3> elles Jacq. le Fe-
bre. i68(S.
ON appelle du ne m gcocral d 'A Tan-
tuners & de Boucanier?, ]es Fran-
çois, !es Espagnols, & les Anglois
qui dans Icsiflcs de l'Amérique vivent dé
chafTe ou de Py ratcrie. Le nombre des pre-
miers s'eftant fort accru ils refolurentpour
fe mettre à couvert des infultcs desËfpa*
goçU d'établir leurs habitations dans quel'
que nie. Ils firent choix de celle de la
Tort\iCi 6c alors ils Te partagèrent en trois
bandes , dont les uns s'appliquèrent à la
chafle : les autres à faire des courfes ; St
les derniers s'adonnèrent à cultiver la ter-
re. On a app-ellé les premiers BeticAmiri
par la rail'onqui lera dite cy-deflbus. Les
tecondi font aoramci îUbHJluTi , 4i\ mat
P JoURN. &ES SçATAHS, JIJ
Aoglois Fli&nfttr qui fignifie Corfaire ; &
l'un a donné aux derniers le nom dl'habl.
tans, p.ircequ'il; demeureiittoû;oiiTïdat]g
l'ifte pour la cultiver.
C'cft l'hiftoire , les aïintures 6c les ey-
p!oi:sde ces fortes de gemque cet Auteur
s'eft attaché à nous décrire. Comme il a
cde suticfois du nombre, il a pu le faire
afec cxiâitudc & nous en donner une con-
noiflàiice parfaite.
Il parle donc de leur équipage qui con-
fifte en xf ou ^o chiens ; de leurs armes
qui ne font qu'un luiîl de 4 pieds 8c demy
de long qu'ils font faire en France ; de leur
focieté i de leurs mœurs : de leurs cncre-
prifes : de leur fortune ; de l'ordre qu'ils
fdi vent dan? leurs courfcs&à lachafTe , foie
aux bœufs ou aux fangliers i & enfin com-
ment ils apprêtent les cuirs Et la viande. Ils
ont appris la manière de préparer ces deux
dernières chofes des Caraïbes Indiens natu-
rels des Antilles qui ont accoilturoé quand
ils font des pfiibnniers de guerre, de iïs
mettre en des lieux qu'ils nomment £s«-
titns fur des manières de cLayes , fous lc/1
quelles ils font du feu pour les Benea-
ner , c'cft à dire les roûir & fumer tout en-
fcmblc.
11 mede à ce récit qui eft fortdivertif.
fant, une dcrcription de l'itle de liTor-
tuë, de rifle Ejpagnole. de la Peninfule
.fn!:mum 1 de la baye de iWflr*rfn6o 1 îs.
d« autres Jieax où les chofes tiu \Vï«^^a^^«i
Où ^1
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14 JoURNAt,
'refont palTeesj St l'on trouve par tout^ei
chofes tort fitiguîieres.
Parmi celtes qu'il remarque dam rifle
âelaToitué, il dit quelesReptiics nom-
mez Soldais qui ont une coquiile comme
an eicargot > & le devant comme une Ecrc-
TÏQe, citant mis dans un facexpole au So-
leil rendent une huile ronge qui eft mer-
veilleufe pour toutes les douleurs froides >
& pour les racourcifTemens de nerfs.
Dans k dcfcription de rifle Efpagnole
appellée San Domingo , du jour de Diman-
Icnc auquel Colomb y fit dclcente, il ob-
fer»e touchant les arbres cjue le fruit du
Einnanïer peut nourrir l'homme en plu-
lîeurs manières , Êe luy fervir tantoll de
jpaineftant prépare d'une certaine façon , &
jantoft de vin eftant préparé d'une autre ;
Que dans les Oranges aigres que l'on y
cueille, on trouve a ce que luy a rapporté
un vieil EfpagnolquirafTura l'avoiréprou-
vé plufieurs fois . un certain grain parmi
les autres , lequel eHant planté en terre
produit un arbre qui porte des Oranges
douces i Que les ErpagnoJs y içavcnt iî bien
cultiver te Cacaoyer , du fruit duquel fe
Jaitie Chocolat, qu'il y enaquiîirertplas
de îo mille Ecus par an d'un fcul jai-din
planté de ces fortes d'arbres j Que celuy
»qui porte le Quinquina & qu'on appelle
boisa enyvrer, efi ainfi rommé de ce que |
/on écorfe qui efi le véritable Quinquina j
tuant miCe datu de l'eau àotmimc jCtvîvrc j
''""f cet uZa/JT'' «^«^ rf=u;f v„,
'"-'•^^e Sr^^'^-^^'nT^r'-
'jX0 J O ■ B N A L
que qu'il ne s'y trouTC point Je terpcns, tiy
aucun animal venimeux, Cccjuequoyque
)çs lodiens fauvagi^s de la petite lOc de
St.' Dominique l'en aycnt youlu peupler
plufieurs fois , aufîi bien quc celles de Saint
Vincent Se de h Tortue , ilî n'ont pu y viïre
non plus que les corbeaux , dont il y a néan-
moins un fort grand nombre dans l'Ifle
Efpsgnok qui en eH tout proche.
L'Auteur finit par un traité tii-é d'un M£
Efpignol où l'on voit l'origine & l'établit
femeot d'une Chambre des Comptes dans
les Indes ; un Etat des Officiers qui y gou-
vernent pour JeRoy d'Elpagne; Icsdigoî-
te* Eccleliîftiques qui y Ibnt érigées: I«
bénéfices auft^uels S, M. Catholique pour-
voit*, les revenus qu'elle tire de l'Améri-
que qui (c montent à cinq millions, deux
cent cinquante mille libres tous frais faits i
& enfin un eftat des pais que les autres Cou-
ronnes y poffedenr.
NousacvonsàMr.deFrontignteresl'eftat
auquel on voit cette hiftoirc. La manière
dont le Sr. Ocïmelinl'îvoit écrite, cftoic
fi peu conforme au goût du fiécle , que
quelque belle qu'elle tut en elle-même , on
ne l'auroit pas jugcc digne de voir le jour
fans le fccours d'une fi bonne plume. Les
curieux y trouveront alTurcmmtdequoy fc
fatisfaire i îz les Médecins fit les Chirur-
giens ne trouveront pas moins dequoy pro-
Jnrcr pour leur art dans la leÛure de cet ou-
: ims^
J
Des SçA'Tans. gi|r
Interprttatkn do P/ianmei d« Dmvid à'
des CantjijHes qui fe difens laus les j'evrf
dt lAfummntdjioi Voffct dt i 'ZgUfe, ^c.
Par Mr. Cacqutiin cZsitictlitT Ut l'Egti/i
^ & de t'Univ. dt Paris. In 1 1. ù Paris,
te
i
Lufieurs chores diftingucût cet ouvrage
de Ml-. l'Abbé Cocquelin, û'c ceux que
Je fçavanc Ocrfofi j le Cardinal d'AiHy, flç
Mr, Gaigny , tous tf ois Chanceliers comme
luy de l'Eglile Scdel^Univcrfué de Paris,
nous ont donnez lur ce lujet , & de ceux
qui ont paru depuis peu fur cette m^ine
matière.
L'Epître au Roy en eft très belle. II don-
ne en peu de mors dans fa préface l'idée
que St. Aiiguftin nous a laiflee de la force
admirable & de la beauté toute divine des
Pfeaumes de David , qu'il a recueillie des
ouvrages de ce graad Doâeur de i'Eglife ;
&il rcndcnfuite un compte cxatl des rai-
fons £c des veue\qai l'ont obligé d'entr^^
prendre cet ouvrage. ]^|
Il dit qu'il a pris le parti de faire une lo^"
tcrpretatioD qui tînt le milieu entre laPa-
raphrafe tt la traduâion purecnent litté-
rale ; Qu'il a fur tout travaillée éclaircir les
lieux omcurs & difficile; de ces divins Can-
tiques, fit à en donner aux autres la même
intelligence qu'il a tiché d'en trouver
dans ks fouices les plus çw<:â&\t'i,^Na
N
\i9 J « n s M A I,
vives qui font tes Originaux , les ouvra-
ges des VP. 6t ceux des plus f^avam Inter»
prêtes.
Uaprisfoin en 4 lieu de parler en nôtre
langue d'une manière pure , nette & fort
intelligible ; Et pour inftruire ceux qui
défirent connoiflrc les veritczQuerEgUfc
ecfcignc en même temps qu'ils demandent
à Dieu par h prière h grâce d'accomplir ce
qu'elle leur prefcrit;, il a ajouté à la fin une
explication luceinflie de l'Orairon Domini-
cale, de la Salutation Angélique, du Sym-
bole des Apôtres, des Commandemens de
Dieu & de l'Eglife , ce qui ne peut eftrc que
très-utile au Public.
S.Juftini Fini, é" Ma^r. Opéra Gr*ei (5<
lamine. Edifia nova. In foi,
Caloni*. 16SÔ.
m
SAint Jiiftin Grec de race & de Religion
quoyqtie natifdeSichemenSimaric,
ne quitta pas même ù. profeflion de Philo-
fophe quand apre's aroir vainement cher-
ché la connoiflance du vray Dieu parmi I«
ieâes desPhilofophes piyens , il fe fut con-
verti à la foy de |. C. Il joignit feulement
aux fciences profanes qu'il ponedoit à fond,
une étude & «ne intelligeace de l'Ecriture
Sainte fi profonde qu'il y a peu d'anciens
qui aycnt parle plus eïarfement que luy de
f(Ji/5j]05rayfteres. Il fîgnala auflifoniele
j>our h Religion pw Vts K'polo^vw t\\);\\.
4w\-
■Les iC}r,;r
^' n'en cft ^f ^'.^ ^ D,og„^;"^ P«'"f. de
Q%
jjo Journal
On peut dire U même chofe des autres
ouvrages connus fous le nom de St, Juflin ;
fçivoir le traité Philofophicjue où l'on ré-
fute airezfechcmeat pi ufîeurs endroits des
Ecrits d'Ariftote : celuy qui luy eft joint
où font contenues cinq queflîons quiquoy
qu'appellées Chrétiennes fcntent bien plut
lafuhtilité d'un Phi loibpbe que la iitnpli-
cïté d'un Chrétien i l'ouvrage desT-iponres
aux demandes des Orthodoxes qui com-
prend 14-6 queftions aflèz curieulèsj &
enfin rexpofition de foy citée par Leontius
&pïr Eutyniius Zig;ibcnus où lei erreurs
des Ariens , des Nelloriens , & des Euty-
chiens iont rejettées trop clairement pour
eftre du temps de ce Père.
Robert Efttcnne donna en iff^' '^ pre-
mière Edition de tous ces ouvrages ctt
Grec j à la refervc du fécond Traité aux
Gentils & de l'Epi t^e à Diognet que Henri
Eâîenne publia fcparémcct l'an ifçt., 8c
if9f. L'Edition Grecque & Latine de
Commelin qui fut donnée par les foins de
Frideric Silburge ftiivit celle-là en ifjjj.
Ellecomprcnoit tous les Ouvrages de Saint
JuflÏQ divifcz en 3 parties, & cftoit de la
verfioa de Langus , csLCcpté ce qu'avoit
traduit Henri Eflienne, dont on y ajout»
les Notes avec celles de Silburge 6t de
quelques autres içtvans. Mord fc con-
forma far cette Edition dans celles qu'il
publU à Paris l'an 161^. & ifijô. 8e c'eft
fur cette deraierc que Voni; t&- tvitott t«tk-
Des Sçavans. 3^1
formé en AUcmsgae pour nous donner
celle-cy.
C'eftoità la vérité la meilleure. Cepen-
dant elle avpit Tes impcrfcâioiis , Se l'on
peut dire (ju'elle n'eftoît pas fi corredle
qu'on n'ait eu lieu de la (urpaffer de ce
côté. On auroit rendu à l'Eglife & à la
Repubî. des Lettres un lerïke encore p!us
coniiderable , fi félon un moderne mais
fçavant Critique, l'on avoit fait une ver-
fion toute nouvelle des œuvres de Samt
Juftinj Cl on les avoit reveués fur les MC
que l'on auroit pu trouver; fi on les avoit
cnrichiM de quelques notes & dtchar-
chées d« plufieurs de celles qui font im'
primées ; & enfin fi on les avoit difpofees
dan5 un ordre qui comprît d'abord les ou-
vrages certains j enfuîte les douteux , &
en dernier lieu Ckux qui font manifcfte-
meat fuppt'fez.
l On trouve à la fin de cette Edition con»-
me dans celle de Morel les opufcules qui
portent le nom d'Athenagore , de Thco-
phyle d'Antioche , de Tyrien furnommé
l'Afl^rien , Bc d'Hermias le Philofophc,
qui font la plupart des Ecrits auflî confide-
I râbles par leur antiquité que par la folidité
de leur matière.
\ P
Xau,«
331 Journal
Smco in Tofcana Ditirambo di Tranc. "Bitii.
Aè»d. dttt» Crufc». In 4. in
lirenx,». i68y.
CEs beaux vers de Mr. Redi font me
defcription 8c un éloge des plus ex-
celiens v i ns q 11 i fè trouvent dans la Tofcane.
Ce fujct n'eft pas indigne d'un Médecin
qui doit connoifire parfaitement la nature
& les qualités des alimens ordinaires des
climats qu'il liabite ; £c il eft d'ailleurs en-
core plus de l'ufa^e commun que les vipè-
res & les infeâes fur leiquels ce fçavant Mé-
decin a fi bien écrit. Il n'a pas moins bien
réiiffi fur la matière prefente. 11 ftmble
d'abord que ce n'eft qu'une plai&nterte;
mais il la relevé par un fi grand nombre de
remarqnes,qu'on peu dire que les meilleurs
Ecrivams de tout âge , de tout païs Se de
toute profefiion, n'ont riendefingulierqoi
puidè entrer dans fon fujet qu'il ne l'éûlp
avec beaucoup d'érudition.
Il nous apprend même des particularités
inconnues. Ainfi fiir ce qu'Horace appelle
les Cognes qui traînent le char de Venus
Purfurei , il obferve qu'il j a véritable-
ment une race de Cygnes dont perfonnen'a
encore parlé gc qu'il a fouvent veus dans les
chaires de Mr. le grand Duc, lefquels ont
toutes les plumes de la telle, du col & de
la poitrine marquées i l'extrémité d'une
>pointe jaune comme de l'or» tirant fur le
rouge.
y
Des Sçavans. jj;
ronge. La conjcflurc qu'il en tire, que c'a
ce qui % fait donner aux Cygnes le nom d
F HT f uni, nerempéchcpïs néanmoins àe
croire, qu'au licnde ces animaux , les Poè-
tes ont plùtoU attelé au Char de Venus, de
ceux qu'il nomme Grof/i; parce qu'ayant
une fi petite langue qu'à peine paroît-clle
dans leur gofier, cela convient mieux au
Tccret &i la confidence que demandoienc
les intrigues Ae cette Deeire.
Monir. Ménage à qui Monfr. R.cdi a en^'-
voyé cet ouvrage , luy a fait un remercî
ment digne de ce prcfent en beaux vers La-
tins, où tout le monde f5ait qu'il excelle. '
l>eux Theartmes , foHr nnfurer tatts !ei .
Hexaèdres iarlinti, dent les deux éafet t
faftf'teitrt ô* inférieure font Far aile h-
Srammit rtclétngles jj> fnraUtlts tntr*
tUts.
Premier Theorcme^
LE produit de la hauteur dufolide pro-
polë , par le produit de la moitié de la
lommedes deux grands coftcz de fesdeux^
bafes fupericure Si inférieure , par la moi-
tié de la fomme des; deux petits collez des^
mêmes bifcs, augmenté de la folidité d'une
piramîdequadrangulaire de la hauteur du
fglide , dont la baie fera formée par la moi-
Xk de la différence des deux grands coftcx!J
des deux bafcsCc h moitié de la ditftrcnce
des de ujf petits coflez des meuves Wfe V^v
33+ J O B R K A
les quatre furfaces font inclinéa
même bife) où ce produit dimii
folidité de la même pyramide quj
Izire ( fî une ou deux des quatre
font inclinées fur une bafe , & les ai
faces foor inclinées fur l'autre ba
nera li folidité reijuife. '
SicOND Theorems
^ui fuppofe la tntnsformittion I
fnf friture Q<inferifUredufoiidepn
flans femilaéltj i en fine que tel
du deux grands ^ des deux feti
des éafts dufoiide transformé foieni^
celles dHfolidepropafé : laquelle trsai
thnfeftra en multipliant un des dél^
desédfes far U /anime des deux stU
tez , f^ divifunt le produit par Ji|
dit deux premiers eojUz.. Il fupfi
la moyenne prop&rtionelU entre
que Von trouvera en multipliitni
tofié d'une des deitx éafei par legri
de l'autre. Ce Théorème a deux
Première partie : Si les quatri
dufoiide propoféfint indinéeifur
bafe i Le produit de Ii fomme
bàlcs du folidc transformé Bc de 11
enne proportionclle par le tiers dj
tcurdu mêm?i,lblide s ce produit^
de la difFcrencc de la folidité de di
mides quadrangulaires l'une du J«
pofé & /'autre du folide transfori
de chaque pyramide cftnut tor
/ Des Sçavans. î3f
Ard de chaque taVtiie de même que celle
ûu î.Theor. (iî la folidite^del» pyramide du
folide propofé eïccde celle de la pyramide
dufolide transformé) ou ceproduit dimi-
nué de la même différence (lîlafoliditéde
la pyramide dulbltde propofé eft moindre
que celie de k pyramide du folide traos-
êormé) donnera la folîdité requtfe.
Deuxième partie duTlieoreme : Si une
tuieitn fttrftues du folidt frofafi font iaelï~
nies (ht une même h»ft ^ les autres fi*rf»-
t es font indinëtc fur l'autre èafe: le pro-J
duit de ïi fomme deïdcuxbaresdurolidff'
transformé &de leur moyenne proportio-
nclle par le tiers de la hauteur dti folidei
propole , ce produit diminué de lafomms!!
dclaibliditrf des deux pyramides quadran-
gulaires de même bafc & hauteurs , que
celles cy - delTus , donnera la Iblidicé rc*
quiie.
Obseuvations,
Frcmiere. Si les bafes fuperîeure 8i in-
férieure d'un folide incline font quirr^ei'
ou plans ftrabiables, on trouvera fa folî-
dité par la feule mulri pi ication de la fom-
me des deux bafes & de leur m-ny tnne pro-
portionelle par le tiers de ia hauteur du
folide.
Deuxième. Tout folide inclîns dont les
bafcs fupcricure 8c inférieure font parallè-
les entre elles &quarrécs ou çW^fccvy»».-
Wcs, e/l une pyramide uon^^^e*
J O II R H A
Troifidme, Tout folidc indiï
bafes liipe Heure & inférieure, i
quarréesny plans femblabks, n'i
pyramide ironijuëe.
Extrait d'une Ltttrt dt Mr. Bûi/t
St. Viiuent « Mr. l'Abbé Nicjti
n*nt la dtfcriftioa (^ Its parti
d'une C avertit fort curitufe , ,
dt Btfanf an. <
J'Ay elle me promener \\y^'
jours à nôtre fameuic glacière
ce miracle de la niture n'a efté (
grand fecourf. Il fait icy des ehi
ceffiïes; 8c comme l'hyvern'apa^
toutes le* glacières particulières (
que. On accourt icelle-cyde toi
Ce ne font que Chariots !c qo
qui viennent enlever de gros <jm
glace pour en fournir non feulen
tes les Villes de la Province, mai
le Camp de la Saône. Cependant 1
Bcpretieufe Caverne ne s'épuifep
Jour de grmdcs chaleurs y prodii
glace qu'on n'en ofte ea huit.
L'entrée de cet Antre admirali
la croupe d'une Montagne aflez fa
la Ville de ^HÎngi fur laRititerti
MU Sud'Onefi dt Befanfon, Cett<
quelques if ou lopas de large i
une defcentedeprésde joopasc
mime largeur > 2a bas de kc^v
s S- Ç A, V A M s. 33^^
-averne. La porte eft deux
ite Se plus large que la plus
de Ville: & la Caverne qui a
ifoadeur fur 60 de large, eCt
neelpece de voûte de plus de
haut: ainii onvbit clair par
de la route de gros morceaux-
ibntniitres-b6teâèt. Mai»' la
x>ndtnce €e forme d'un peiai>
occupe une partie de la Ca-
;lace en Ëâé Se eau en hy ves^
on troave detpierres qui reC
«rfaitemeni à iei écorcei ^8;
its qu'il*n'y aperibnne qui d'y.
iear, quelleieft'nâtre glaclereJ
larqucreafortantqu'ilyavoit '
uillards dans la Caverne. Oa
:,'eAoit une marque de pluye
nain 8c l'on ne fe trompa pas.
du Toifînage lors qu'ils ont
'rages de longue haleine à en*
vieitnent confulter cet Alma-
, lit jugent par la pureté de
épaiflèur des brouillards, du
ira & fe règlent là-deflus. C'effi
.rite qu'il ne falloit pas omet-
'uerite bien d'avoir place dans
'.relie que l'on médite de toutes
de Vrance.
■Î5.0W.-
J o u n N A L
Troifiéme. Tout folide incliné dont les
blfes fuperieure & inférieure, ne font ny
quirrées ny plans femblabks, n'ellpas une
pyransiie cron^uéc.
Extrait d'une Lettrt dt Mr. Boifet Aàié île
SI, Vincent à Mr. l'Abbè Nicaife , cente-
n*nt U defcripthn ^ lei farticutarttex..
d'une Caverne fort cifrieu/e , à 4 iitHei
dt Be/anfen.
J'Aj efté me promener il jr a quelques
jours à nôtre fsmeulc glacière. Jannais
ce miracle de la nature n'a efté d'un plus
grand fecours. 11 fait icy des chaleurs ex-
cefliïesj & comme l'hyvern'a pas eili rude
toutes les glacières particulières ont man-
qué. On accourt àcellc-cyde toutes parts.
Ce ne font que Chariots Se que Mulets
qui viennent enlever de gros quartiers de
glace pour en fournir non feulement tou-
tes les Villes de la Province, mais encore
le Camp de laSaone. Cependant la bonne
&pretieufe Caverne ne s'cpuife point. Un
jour de grandes chaleurs y produit plus de
' glace qu'on n'en ofte en huit.
L'entrée de cet Antre admirable cft fur
la croupe d'une Montagne affez haute prît
t» Ville de ^ingi fur la Rivière de Loitvt,
«rt Sud-Outfi de Btfanfon, Cette entrée a
çuelnues if ou aopas de large Se couvre
UQC defcettte de prés de 500 pas environ de
oiéme largeur , au bas de \5tt^ut\\c t%.\»,
Des S-9A,VAN$. 3.37~
porte de la Caverne. La porte eft deux
fois plus haute 8c plus large que la plus
grande porte de Ville : & la Caverne qui a
3f pas de profondeur iur 60 de large, efl:
couverte d'une efpece de voatede pins de
60 piedi de haut: ainfi on- voit clair par
tout. Il pend de It voûte de gros morceaux
de glace qnifimtontrei-bËteifet. Mais' la
plusgnniwaboadancefè forme d'un petit,
rutflnu qui occupe une partie de la Ca-
verne. Ileft glace en Efté 3c eau en hy vec.
Dans le fond on trouve despierres qui reC>
fémblent fi parfaitement à des écorces d&
Citrons confits qu'il'n'y aperfonne qnin'7.
foit trompé. '7
Voila Monfieilr, quelleieftnâtre glaciexeJ
On me fit remarquer en fortant qu'il 7 a voit '
quelques brouillards dans la Caverne. On
me dit que ç'eftoit une marque de pluye
pour le lendemain Se l'on ne fe trompa pas.
Les paifans du voiCnage lors qu'ils ont
quelques ouvrages de longue haleine à en>
treprcndre , vicient confulter cet Alma-
nach naturel. Ils jugînt par la pureté de
l'air ou par l'épaifleur des brouillards, du
temps qu'il fera & fe règlent là-deflus. C'eft
une particularité qu'il ne falloit pas omet-
tre , é' î«' mérite bien d'avoir place dans
Vhifioirt naturelle ^He l'on médite de toutes
les Provinces de Trance.
1686. P "Êio»*-
ÎJS Jour M. des Sçavanï^
jSmvtmtez. 4e M huitainti
La Morale du Monde , ou Converfations
s,. In II. àParis, chezGuilbin.
Thrcfor de l' Arithmétique, à Paris, ches
Ch. deSercy.
Le Nouveau Negotiaat contenant les rc-
duâions toutes faites des mefurcs, poids &
Mon aoy es de France , réduites aux mefu.
res. poids St Monnoyes de diverfes Villes
& pais p:tr S. Ricard. In 4. à Bosrdeiuxi Se
fe trouve à Paris, chez P. rEfciilTin.
Vitr. Phil. Rcinhardi Inftîtutiones juris
puhlieî Romano-Gcrmanici feleét». In 11.
Lugd. Bat. & à Paris, chez D. HonhemeU.
3λ
XX.
JOURNAL
DES SCAVANS;
Du Lundi j- Aouft, M. DC. LXXXVI.
Traité dt l'unité di l'Eglife ^ dit mtyeas
que Us Princes Chrétiens ent emfùyex,
f9»r y faire rentrer ctnx qui en efioient
feparex.. Far le P. Thomitjpn P. de l Ora-
toire. In 8. à Paris , chez Fr, Mugucc.
i6S6.
JAinais ouvrage ne fut plus propre que
celuy-cy pour le temps où nous fom-
mes , que l'oa peut regarder comme
Je comble de la gloirt du Roy. Sa lefturc
doit achever de conraincre (es Nouveatix
Catholiques & le peu de P. R. qui reftent
encore dans le Royaume, qu'il n'y ariea
cle plus jufteque laconduite qu'on a tenue
à leur égard , & confondre en même temps
les Proteftans Etrangers qui ne cciTeot de
la rendre odieufc par leurs écrits pleins
d'emportemens & de calomnies.
Ils y verront par le wîmoigtiage de l'Ecri-
ture , de St. Cyprien , de St, Auguftin,
d 'Optât, de Pacien & des autres Pctcs y o^*
Diea elhac ua & l 'unité même» Wh tu\ efts^
o Journal
fervl dans l'unité : Qh'ÎI ne peut j avoit
qu'une foy comme il n'y a qu'un Dieu >
unuiDetfi, imtffiUes: Q^cl'Eglife qui en
eft la dépofî taire eft une comme J. C. cft
un, le Sauveur ayant dedai'é qu'il n'auroit
qu'un troupeau dans lequel il rsITcmble-
roit toutes fcs brebis, qui n'auroicntauffi
qu'ua Pafteur : que c'eft fur cette unité
qu'eil établie toute !i différence qu'il y a
entre le Royaume de J. C. 6c l'empire da
démon : Que rompre cette unité c'ell dé-
chirer lecoipsde J.C. &n'avoirny la cha-
rité de Di EU ny ce Hc du prochain . en quay
néanmoins confifte toute noftre juftice 8t
toute la loy divine; Qu'en cet eftatde di-
TÏlîoa & de réparation on oc peut non ptus
fe fauver que le firent ceux qui cfloient
hors de 1';^ relie au temps du Dctuge; Qu'au
contraire l'union ou la reunion avec l'E-
glife Cathol. efl le prefervatif ou le cor-
redif de toutes les erreurs , &c.
Sur CCS principes ilsrcconnoi liront l'ob-
ligation iodirpenfable , où les Papes , les
Conciles , les EvêquCî & les Empereurs
Chrétiens ont crû élire de maintenir com-
me ils ont fait , l'intégrité de la foy &
l'unité de rEgliie Catholique , contre les
nouvelles fcdles qui i*e font élevées dans
tous les temps.
Ils concevront qu'il n'eftoit pas nccef-
faire à ces Frincespour faire à ces feftes une
douce Se falutaire violence, d'cl}rçcx.iâe-
jneuc iatbrmez quclki çftolcax leurs er-
^^^^^ Des Sçavanï. 541
PHnr^: mais qu'il fuiRfoit que ce fuflent
I des feâts évidemment différentes de \'E~
glife Catholique , fepwées de Ion unitc Se
de il Communion , pour ne pouvoir pas
même douter qu'elles ne tuflent dansTéga-
rement, 6c tjuecene fût leur ftircà ellc^
mècnes le plus grand bien dont elles fu fient
capables, de le.'; iam?ner malgré elles dans
^^s vojisàc jaUiit Se Je ialuten les rame-
^Hboc à l'Hglife. .
^^SLesmoycnsqu'ils verront avoir cfte eni-
^H^oyez pô\it Cela, leur fermeront labou-
^^hc furies pliintes injullcs qu'ils ont faite»
contre les Edits du Royj ces Edits cftant
beaucoup moin; durs quelesLoix des Co-
des Theodoiien & Juflinicn que l'on par-
^^nuit duos cet ouvrage t ficquel'on moa-
^^■e xvuir eilé louées , approuvées Sç défen-
^^auës par les PP. les plus telebres , les plus
pieux àc les plus humain;.
Ih n 'au l'Ont pas de moindres fujets de
honte touchant la hirdielTe avec laquelle
ils avancent que l'Eglile Romaine n'a ja-
mais fccu infpircL' aux Empereurs que deg
maximes violemes contre les hérétiques,
quand ils verront comment les Evcquesin-
tervenc^ieBt auprès de ces Princes , pour
adoucir la rigueur des châtimens corpo-
rels 6c des amandes pécuniaires qu'ils de-
ccrnoient contre eux ; & comment entre
autres St. Auguftin craignant que le nou-rJ
veau Procooful d'Afrique we i)<:ïv^f&V''îil_
gh'ii des cjcecutions laoelant.es cçicXti.Xiçi-
3+1 J o n R N A l,
natiûcj avoient faites contre les Cât!io!i.
ques , en tes envoyant au dernier fupptici
ftîoa toute la rigueur des loix , cniploy;
dans une lettre qu'îl luy écrivit tout ce
f]u'il avoit d'éloquence, de charité & d'au-
rorité pour le conjurer au nom de J, C. de
leur fiuver la vie & de prévenir feulemeot
par la craiate & par la terreur les laaax
qu'ils feroicnt . en leur latffant le temj»
d'expier par la pénitence ceux qu'ils a-
votent déjà faits.
Le P, Thomaffin joint à la refutatioa
qu'il donne de toutes les autres objectons
des Proteftans , deux digreflions fort fça-
vantes. L'une elt touchant les anciennes
Eglifes Apoftoliques d« la Grèce Se de l'O-
Tient , & fur leur Communion avec l'Eglife
Romaine toujours renouée après quelquet
•interruptions: La i. traite de la Commu-
nion fous les deux cfpece» , 8c oftc de ce
cofté-!à aux P. R. tout prétexte de refter
feparez, en même temps qu'elle leur fait
voir combien toutes les démarches de l'E-
glife dans les changemeni de fa difcipline
a l'égard des Sacrcmensont efté lentes , cir-
conlpeâes , neceffaires Se inévitables. U
finit par une narration abreeée de la con»
verfion des Goths d'Efpagnc aans le ? Con-
cile de Tolède par le zèle du Roy Reca-
rcdc : de celle des Lombards Se des Bout-
guignons , parles foins du Roy Stgifmond :
& de celh de h Nation Ftauc^crtCc ■çw le
xcle de Ciovisi 8c U en tixc àe nOMveWcv
Des Sçavans,
preuves pour appuyer ce qu'il idit fur l'ob-
ligation où foût les Rois d'employer leur
puilTance à rétablir t'uDité de l'EgUfe Cv
tJiolique dans leurs Etats.
Hic. Pnrthenii Giitnnttitfii Ntap. Soritt.
Jifa Pifcatoria à' Nautk». In'à. ,
VlIlebroidSnelIius, Crercentius, Mo-
rifot , Dudlcy Se les PP. Riccidli Je
Fomnier ont écrit fort an long fur k Nari>
gation i mats perfonne a'avoit cncof c en-
^nrepris de nous en parler en vers. La diifi-
^Muké d'y réiifGr ell peut - e/be ce qui I'k
empêché jufqu'îcy. Cette raifbn a cédé
•dans l'erprit du P, Giannctafio à la nou-
Kpeautéde cette manière de traiter cet arf;
Bc iUcriidit-il, quecetouïtageauroitdu
Bioins par là quelque agrément parmi les
fcavans, l'tlne pouvoîc le luy donnerpu
U Poëfie. Cependant on peut dire fans blcjp-
ier famodefiie quefesversle relèvent cx>
' ^remément ; qu'ils font purs , naturels ,
^tciles, & d'autant plus à eltimer qu'ils ex-
priment des chofes qu'on a fouvent de k
Ïeine à bien expliquer daas urt langage or-
ioairc. Telles font le choix & la coupe
Wes arbres pour la conftruâion des vaîC-
lièaux } tout ce qui regarde les vents ; U
'iinethode de faire une juftc eflimation des
chemins ; la m anicrc de ttOMW la.VsxTwAt
ées Jieax, les longitudes , Va '^M\i.ÛQ».&fc
i P 4 Vi.'^-CDS».^
L
~^4S Journal
fort cnrîcurcs. Il eft fort vray-ftmblablo
que toutes ces chofes avoient une extrême
proportion avec le peuple Judaïque pour le
faire reifou venir des grâces qu'il avoit re-
ceuës & des miKjfles particulières qui le
Tcndoient le peuple de Dieu , & pour l'em-
|»écherpar là de participer aux Cercmonks
«les idolâtres.
Comme le gouvernement Theocratî-
qnc fut encore un des principaux moyens
que Dieu deftîna pour l'en retirer , l'Au-
teur en traite au long après quelques re-
miarqucs fur les inyfteres contenus typi-
quement fous les ombres de l'ancienne
Loy : & c'eft par cette matière qu'il finit
ce premier Li»re,
Dans le i. il parle en particulier des Loîx
Cercmonielles qu'on croit que Dieu op-
pofa aux fuperftiûons des Zabicns. H com-
prend fous ce nom ks Caldifens £c divers
autres peuples de l'Arabie & de la Syrie
malheuïeufement infeétex des cultes ma-
giques & idolâtres des Caldéens. Ces fuper-
Sitions eAoicQt de deux fortes , les unes
manifeftement criminelles , comme la
proftitution des femmes en l'honneur de
Venus , le Culte rendu aux idoles par les
suditez les plus outrées , le Sacrifice des
cnfans à Moloch, &c. les autres indifféren-
tes de leur rature, comme de manger du
fang, de faire bouillir un Chevreau dans
Je hit de /â mère I de porter une étoffe raoi-
n'é kiae oicitié lin, Uc. Qï «wliiïcMt,
Des SçavaksI
point celles là feulement qu'il croit que
Dieu défendit à fbn peuple j mais aufll
celles du fécond genre , afin que par l'hor-
reur qu'il fcroit obligé d'avoir pour des
chofes qui n'avoicnC rien de mauvais en
elles-mêmes, il comprît combien il loy
falloit detefter des ccrcmootes évident-
ment nbomtnables.
De ta vient l'établilTcment de mille céré-
monies qui fansqu'on ait toujours recours
à. des allégories mifterieufcs > paroi0rnt
fort raîfonnables eflant comparées avec h
lîtuatioQ des IlVaëlîtes, & très -propres i
les garantir de k contagion de l'idoUtrif,'
Telles font à fon avis , la conftruéïion des
Autels, le Sacrifice de la Gemflc rouge, la
défenfe de faire bouillir an chevreau dans
le lait de fa mère , de fc faire couper les
cheveux en rond ; 8c aînfi de plufieurs ao-
tres loix , dans lefquelleî Monfr. Spen-
cer découvre les raiibns que Dieu peut
avoir eues de prendre le contrepîed des
Ziabiens.
Le dernier livre diviicen 8 Dificrta-
tiens > regarde certaines cérémonies que
l'Auteur prétend avoir efté ordonnées de
Dieu , parce que les Juifs en eiloicnt delà
imbus, foit qu'elles vinffcnt de* Patrinr-
chcs, foit qu'elles fufTcnt forties du fein
CTiAmeduPaganîfme. Nous ne nous y ar-
rêterons pas parce que cela nous meoeroit
trop loin,
V 6 '^•^
Lu Tlogts du Roy prefentez, en dhii,
. a fa Majifii. Far Menfr, de Sa
i Mtndres , à Paris, chez M. Villei
ÎN
Ous avons des Eloges duRfl
coup plus recens que ceux-q
laifenttous les jours des aâions rai
traordinaires & iurprcnîntes , ell<
auflî tous les jours de nouveaux i
xiA^s. Les étrangers ne font pas n^
lez pouf cela que i'es propres fujeti
en quoy il eft bon de recueillir <
en temps CCS fortes de pièces, coi
Sakedo a fait de celles qu'il a pi
en divcrfes occafions à S. M. aÉ
pofterité voye plus commodéme
îej Peuples yoidas n'ont pas ni^
Tendre à h gloire du Roy la mêai
qu'il reçoit des nations les plus ]
ieftjucllcs penetrfe d'admiration
bruit de fes exploits & de fcs vcr|
les, viennent luy rciîdre leurs à<
& demander Cm alliance.* ■•
I
yoh. S.cd. H'etjltnii fra Grdua é"
liagut GrACA proJtuntiaIJant, j
jîfohgetic*. InB. Bajîli*. Kîf
IL a elle parlédans le Journal il
quet années, d'un ouvrage dfl
reur, gui cft Ton Oi-igeties tonirm
tf/faj. Le dcilèin (^u'il fc çtc
Des' S^atans. 349
celuy-cy cft de montrer que la prononcia-
tion d'un H , El, O I , Y I , comme un
laTu : celle d'un A i > comme un E ; d'un
A Y 8c EY, comme <•/&#/, font véri-
tablement anciennes, Grecques 8c ulîtées
parmi les Grecs depuis prés de 2000 ans.
Pour établir ce Sentiment il montre dans
fa première harangue , que l'altération que
les barbares 8c les autres peuples étrangers
ont introduite dans le Grec par leurs fré-
quentes irruptions , ne regarde qne les
mots 8c non pas la manière de le pronon-
cer i 8c que cette manière n'a pas aufll efté
uniquement empruntée du vulgaire Grec >
mais de plufieurs fgavans de cette nation ,
lefquels ayant alors paile en Europe nous
ont apporté & laifie la véritable prononcia-
tion de cette langue.
- Dansla 1. il luftifieTunitédefon qu'ont
Îtloiîeurs lettres Grecques par l'exemple de
a Langue Latine qu'il prétend avoir efté
fujette au même inconvénient : les chan-
femens par ex. des lettres £ 8c V, en L
ans ces mots, Lubido pour Libido, Pro-
ilive pour Trtclivi 8c dans plufieurs autres ,
n'eftant venus Telon luy que du rapport
qu'il y avoit dans le Ton de ces diverfes let-
tres. Il conclut de là-qu'onnedoit non plus
entreprendre de reformer cet ufage dans
la langue Grecque , qu'on entreprend de
rétablir la Latine fur cette forte d'ortogra-
phe 8c de prononciation , A'awxa.'cvx^W,^^
cette coaioiaàtà de fon i&us «:'\^s.-^à.*•\•i■*■'^
P 1 ^^^
k
J O Q K H A ï
fon origine dans k Grèce même, autemp*
qu'elle eftoit la plus florifTaittc , 9c qu'elle
atxtndoit en lettres.
La- ;. harangue eft deftînée à la lettre H,
que l'Auteur dit eftie une des feize que
Cadmus enfeignaleprcmier aux Grecs. Il
fonde l'ancienneté de fa prononciation
comme un l^-m , tan: fur des autoritez que
lur des raîfoDS tir&s des Mff, des Medail-
Jes, des Infcriptions & des langues même
Orientales 6c Occidentales confeiccs en-
femble , £t il réfute en même temps les
argum eosprisdiibêlcmcntdesbiebis&des
C&evres par lefquelsChekus a vouiuproU'
ver l'opinion contraire.
Il fait le même dans les autres baranguei
à l'rfgird des diphtongues E i , O i , Y i ,
A i , 8c A E » rapportant fur chacune un
grand nombre de remarques Se de recher-
ches qui donaeoe à eonnoiflrc qu'il n'ex-
celle pas moins dans l'érudition grammati-
cale qu'en toute autre littérature , & qu'il
ne doit pas remplir moins digocment la
charge de Profeffeur en langue Grecque à
laquelle iJ a efté élevé depuis peu d'année» ,
qu'il a feit celle de ProféÂ'eur en Eloquence
qu'il rcmpliffoit quand il donna en ié8i. Ja
première Edition de cet ouvrage.
Il y avoit ajouté quatre autres harangues
fur divers fu jets. Il y en avoît une entre
autres fur la fidélité desSuiffes, pourrcpon-
dreà TA utcur du Libelle intituld LaSitijft
démaffui», qui parmi ^\aùtat>«A^^»c« cVo-
^l s s Ç A V A N J. IJ"! '
Ces contre cette nation , avoit avancé que
tesSuilTes cftoicot obligez de protéger [ej
I pais voifins de la mailon d'Autriche fans
I en cftre reguis. Il nous les redonne dans
cette a Edition , avec deux autres Orai-
ibns Apologétiques furie même fu jet pro-
noncées depuis ce temps-là dans l'Acadé-
mie de Bailej Scdeux diflertatîons, l'use
fur la deftinée que les Ecrits d'Homerc ont
eue dans tous les temps , St l'autre dédiée
au fgavant Mr. Magliabicchi touchant l'an-
tiquité des accens Grecs , 6c leur ufâge dans
la prononciation.
j Monfr.Henninguiatraitéccttematicrc
I fort au long dans Ton î»i»/o'/tij imprime
à Utrecht 1 an i ($84. à attribae' l'origine des
accens aux Arabes ; & il a taché de prouver
qu'on ne devoit point 7 avoir égard dans
la prononciation. Cet Auteur prétend le
contraire touchant l'un Bc l'autre point. II
croit que les Grecs ont inventé eux-mêmes
leurs accens, & qu'ils s'en font fcrvit de-
puis plus de a fiécles avant J. C. pour cn-
feigner à la jeuneJTc la véritable pronon.
^nciation 8t le véritable chant des vers des
^Huitiens Auteurs qu'ils luj apprenoient : Et
^^Bl te confirme parplulieurs témoignages
^^parmi lefquels il fait une difcuntoo fort
^^urieufe des accens.
■»a\*-.
1
JLiîation de denx faits finguliers arrmtx.*
Paris , i'ua ait mois de May , (^ i'au-
trt »tt maii de y utile t , de ctrtt
année, i6B6,
L
A femme d'un Chirurgien de cette
ville fe fît il y a. environ i ans une
contulîoa à la partie moyenne du parié-
tal du coflé giuctie de ta telle , où il /c
forma une petite tumeur. L'incommodité'
qu'elle en a toujours foufferte depuis ce
temps-là fe trouvant au mois de Maycon-
fiderablement augmente'e & accompa-
gnée de convulfions , de vomîflimensi
d'engourditTemcns aux jambes , d'infom-
nics.Bc de tous les autres fymptomes fa-
cheux , fon mary qui avoit déjà employé
I inutilement pluQeurs remèdes , refolut
! d'ouvrir cette tumeur. Elle cfloit dcve-
! nuë de la groflcur d'une noiièttc. Scelle
s'endoit & fe dcfenfloit par intervalles.
C'cft en ce dernier temps que la femme
Ibufiroit le plus.
Dans cette Tumeur . îl fe trouva un
corps dur de'taché de la chair. En l'cxa-
t minant op y vit un petit animal qui rc-
jnuoit reifemblant à une petite e'creviflë
par la telle & par la queue , ÏC à peu prés
de la grandeur & groflcur d'un grillon (ans
pieds. Son corps eSoit comme couvert
d'une elJ3ccc de petites écailles , & il eftoit
Scuéde tdJc forte c^ue foa^scc <\\ïvïtî^v-
Des Sçava'ns.
doit lederriirc de k te fie, fecacboitfous
les fibres du mufcle Crotaphyte , &. que
Jorfqu'il retiroît fa tefte en le ramaCTant
vers 13 queue , il deroit faire élever la
peau.
L'autre fait ell d'un laboureur du Faux-
bourg St. Jacques aged'enviroa j-oans. Il
cftoitfu jet depuis trois ans à de grands bat-
tcmens de cœur, toutes les fois qu'il t'ai-
foit le moindre mouvement pénible , Se
encereftatdont il ne rcvcnoit qu'avec wne
fueur Froide, il eiloit comme mort pen-
dant un Miftrcrt , & quelquefois beaucoup
pluslong-tempi, 1! mourut Aibi rement au
mois dernier eo voulant dcfcendre avec
violence de fon cheval j où quand il eftojt
tnonté ces foiblefTes ne le prenoient paj
pour l'ordinaire, mais lëulcment quand il
.mirchoit à pied.
Mr. Theroude Chirorgîen l'ayant ou-
vert ne remarqua rien de fort extraordj-
mire dans le bas ventre. Dans la poitrine il
trouva le pou [mon alTez beau 6c non adhé-
rant, peu d'eau dans Je péricarde, lecteur
fort g^os& point de fang dans fes ventricu-
les, ny dans la veine Cave afcendanic. A
l'emboucbure de l'aorte il trouva audeflus
des valvules fygmoides trois corps étran-
ges couverts de petites membranes (jui
«'uniflbient les unes avec les autres; ce qui
fiiibit que le fang avoir de la peineà foriîr
idu ventricule gauche du cœiit jo'^'^ tÇi.\«i
'1
55'4 Journal
même aorte fous une des valvules , il trou»
va ua corps ofleux aflez dur faKi .mem-
brane , de la longueur d'un travers de
doigt.
Stttveiutttx. de l» quinzaine.
Geoig. àTurre hiiloria Plantarum ubt
iiniver& natoraipeâatur , afifeâiones ex-
penduntur , facultates esplicaatur. In fol.
Patavii Se fe trouTe à Paris, chez Dan.Hort-
hemels.
CommentariusCar.Patiniin tresipfcri-
ptioocsGrxcasSmyrnanuparallatas. In4.
Patavii, Se à Paris, chez le même.
Les Idilles de Bien Ec de Mofchus tradui»
tes de Grec en vers François avec des re«
marques. In la. àParis,cnezP. Auboûin,
P. Emery & Ch. Clonzier.
Apodixis fi ve Clara difcuflio veritatis de»
monftrans plufquam loo rationibus i SS.
PontificumPrincipumquefanâionibusnon
pofle R. R. Parochos aut alios in funerali-
bus in Ecclef. Reg. eis invitis de jure & lé-
gitime cum ftola aut cruce intrare , 8cc.
Fars prima à Bem. Manaruta. Inia. Pata-
vii, St à Paris, chez D. Horthemels.
Le Pompe fuaebri celebrate da Signori
Academici Infecondi di Roma par la morte
del l'iilaftriifima Sigoon Eleaa Lucrezt«
Coroora Pilbopia Academica detta l'îa-
altetabik , in PadoxU «bifuU > chez le
i»-!»» jieMdtmie entière qui
Jtgh.re fMrtkuliere de U t
(m
'tfime
reeeveir
V ^'' é> lf>» fmt dire que peut-en*»
XXL
JOURNAL
DES SGAVANS,
0
Du Lundi 1 1 Aouft. M. DC. LXXXVI.
Nouvelle découverte 6* «bfervatims eu-
rieufes fur le toijfon Pourfre , tirées du
youm»l d'Angleterre é" contenues dans
une Lettre du S. G. Cole de Briftol , écrite
à U Soc. Philtf. d'Oxftrt à peu fret en
tes tenàtt.
LEs Curiofitès Naturelles que j'ay au-
trefois^rtniirëet tels Tes parties Meri-
dioniles Se Occidentales d'Angleter-
re, Scque j'yay encore heureufemcnt dé-
couvertes depuis peu , me donnent lieu de
croire aufli bien que celles que nous devons
aux foins de plufieurs autres Curieux de la
Nature, qu'il s'y en peut rencontrer beau-
coup d'autres dignes de pareilles recher-
ches, & que cependant on acrûjufqu'icy
étrangères en ce païs.
Le Poiflbn Pourpre que je trouvay l'hy-
ver dernier fur les Codes de Somerfet-shire
8c fur celles de Sout-hwales qui font à leur
oppoûte , doit entre autres exciter forte-
taent i uae femblaVAe a.^^\vcm<iti\ eu II
'e ' »\i,'ï^tfveixMtwSsv^^«
\w
d oni^«* î^r.,, te de grofles v
vcrce lan^^"^„ mois de V oa ^^^^
Apres ipttTr^^^^W,
;6» ) O U R M A I.
moins vite) ne peut rien ajouter davan*
tage.
Cette dernière couleur ayant efié larée
dans de l'eau bouillante, Scavecduiâvon,
& la matière efiant derechef ezpo&'e au
Soleil Se au vent pour la fecher , paroift un
très -beau Cramoifi fort éclatant reflèm»
blant à la vraye couleur de pourpre. Quoy
qu'on ne Ce ietve d'aucun Strptique pour
la retenir elle {èconfcrve toujours, pour-
vu qu'on ait pris foin de la faire bien péné-
trer dans le linge. Je Tay expérimenté
ainfi avec des mouchoirs qui ont e&é lavez
plus de 40 fois fans perdre que fort peu de
l'éclat qu'ils avoient la première fois que
je les eus lavez. J'avois marqué de' gran-
des lettres fur autant de morceaux de toile
qu'il y a de couleurs difTerentes» pour les
mettre dans un livre où elles ne fèroient
pas expofëes à l'air. Par ce moyen j'ay
montré plufieurs mois après ces mêmes
couleurs diftinguées comme il a efté dit:
mais à force d'ouvrir fouvent le livre , el-
les changent excepté les deux dernières ,
du moins fi on ne les lave j car 11 on les
lave toutes les couleurs fe changent en une
même.
Pendant que la toile fur laquelle on a
aind écrit eft expofce au Soleil elle rend
une fort méchante odeur. Elle eil fî mau-
vaife que plufteurs perlbnncs n'ont pu la
importer , comme fi c'eftoit un mélange
x/ 'ail & Jautrcs chofcs {oix«î^^\a.'c«.w. yen
Des Sçavans 361
_yéu l'expenencc même avec de la toile
l^ue j'avois gardée pour k moins une an-
Ixiée entière dans un livre, fans 'qu'on s'ap-
l perçût que fort peu de cette odeur avant
que je l'eufle niife au Soleil. J'ay obfervé
de plus que h toile fechée Se lavée d'abord
, après qu'on a écrit ou peint dcflus, ptroît
l'plus éditante que iors qu'elle a elle* gardée
Jong-temps , en ayant pour cet effet lavé
t quelques - unes fur le champ & d'autres
après les avoir garddes quatone mois.
Pour ce qui eft des coquilles, il y en a de
I différentes couleurs : car quoy que pour U
plufpirt elles foient blanches, on en voit
quelques-unes de rouges d'abord qu'elles
font tirées d'entre les rochers : quelques
autres font jaunes : d'autres de ces deux
couleurs eniemblc ; quelques autres en-
core d'un brun obfcur& d'une couleur de
fable parfem^cs de lignes parallèles blan-
ches & brune?.
J'cnvoyaiaumoisdeNovemb.1684. Im
premières toiles où j'avois peint des lettres
Stdes noms avec cette couleur à Mr. Plot
qui eftoic alors Sccr. de la Soc. Royale de
Londres. Cet illuftre corps les trouva fi
curieufes aufl» bien que mes prem:eres ob-
fervat ions contenues dans la lettre que j'y
avoîs jointe que ces MelTicurs voulurent
bien le charger de m'en remercier de leur
part. Ils députèrent outre cela quelques
Gentilshommes pour les aUet çtcktvxw ■»;&.
feu Roy qui avecpluficurs çcifoïLiie.&^^'^-
--•"^
&3fl
I
^6l J O tt R N il L
ftresà qui elles furent montrées, prit beau-
coup de platûr à les voir & à lire U rclactoa
de cette nomelle découverte.
Je fusprté enfuite d'envoyer de ces poif.
foBS en vîc dans leurs coquilles. Je le fij
par le moyen d'un baditneot qui alloîc â
Londres , les ayant mis dans un vafr de
terre découvert , où l'on changée it tous
les jouTsTeau de mer dont il cftoit plein.
C'cft de cette manière que j'en ay coaiirvé
pr^3 de tj jours. Se j'aurois pu mêinc les
conferver encore plus long- temps fi je ne
m'en fulTe fervi.
lime fembleque cette erpeee d'anîmai
eil en quelque fb^on amphibie; car il vit
alternativement dans l'un 9c dans l'autre
élément i c'eftàdire tantoft dans l'eau 8c
tantoftdansl'ajr, fuivantlavicilTitudc de»
înarées. Lorfque cet expédient luy man-
que dans les vaifTêaux où l'on le garde ,
il fe fert de ccluy qui fuit pour trouver
l'air.
Lots qu'il eft mis dans un vaifTeatipIcia
d'eau de mer ( car l'eau fraifche loy eft
contraire&lefaicbientoftmourir}5tQu*il
2 demeuré pendant quelque temps au fond
davatiTcau, il s'élève juiqu'à la furfacede
l'eau , 6c en étendant une cfpecc de Icvrc
avec fon couvercle, il s'attache au côté du
Tafe qui luy aide à monter , ayant pre/que
lamortié de cette partie hors de l'eau; &
aînS faoroft il le plonge tout à fait dans
l'eau St taatoA ii fc tient \vd& uûtcffivt'&tçiv
Des s q a V a it s. }6j '
le fait aufl*! jouir de l'air. C'cft à la faveur
d'un expédient fi curieujt que je traTail-
lois à ûtisfaire aux ilefirs de S. M. B. St
de 1» Societ. R. lorfque ce dcflein fut in-
terrompu par une calamité trop graûde
& trop publique pour en parler. On voie
iitjt qui c'efi t» mort du Roy d'Anglettrrt.
Il y a d'autres obfei-vatîons imparfaite*
fur ce poifTon dont je pourray quelque jour
vous donner une relation pluscxatte. Par
exemple , à quel âge de la Lune & en quel
tenaps des marées leurs veines ioat plus
pleines 8c donnent la meilleure teinture .
ayant trouvé au'il }r a en cela de la diffé-
rence Se qu'elles font quelquefois pins en.
flfîes, plus blanches , feleur jus plus vi&|.
queux , & d'autres fois plu; Ikhesëc plus
aqueufes. ^. S'ils font aufTi meilleurs en
Efté qu'en hyvcr. Je a'ay pu comme j 'efpc-
rois , en recevoir aucun l'Efté dernier pour
faire cette expérience à caufe des troubles
que la dernière rébellion a excites dans
ces contrées. Ceux qui font portez à ces
recherches 8c qui ont plus de loifir que je
n'en ay , peuvent aïfëment perfeûionner
la choie- avec des préparations par l'urine ,
par le fel , fitc. telles que Pline & d'autres
Auteurs prcfcrivent.
Quant à l'util ité de cette découverte qui
I cft le but ordinaire du vulgaire, on peut
I dire que quoyque ces poi fions à coquilles
foient petits, néanmoins l'aboaAMi'^'îi'ifi''^
Ljr ea i furaos Coâes peut îonimt ^ffiti-ê*
J O O K ir A L
matière pour teindre anc grande quintité
de kine &ac ou de lojc. Je crois même
que l'oo peut rencontrer de plus g'ândcc»-
qutUiges qui pourront renfermer une li-
queur propre à teindre en quelque autie
couleur j d'autant plus qu'il y a peu de
chofes naturelles tant pour les animaux oce
pour les végétaux , dont il n'y en ait de
ptufieurs forces de la même ejpece dans aa
même lieu. Cet avis pourra Aiffire à tou-
tes fortes de perfonacs curicufes qui de-
meurent prés de limer pour les exciter i
employer quelque temps à en faire la dé-
couverte.
Pour les facultés naturelles de ce potSba
je diray feulement que quelques-uns qui en
ontapprciléSt majigc ont afTuré que c'ett
une nourriture fort iaine, auffi bonccpour
Je moini Se d'un aufli bon goût que nos
Lympats ou pétoncles , excepté que la
cnair en cft un peu plus dure.
Il c(t mal-aifé de f (avoir à quel ufage la
nature a dcitiné dans ce poiiTon cette veine
ou refcrroir de liqueur à teindre, Peut-
eftre eA-cc la matière ipermatique Se proli..
fiquc quifertà h propagation de l'cipccc.
Je fuis porfé a le croire pir fa confiilance
Se par la mauvaifc odeur. Si j'avoiseu un
inicrofcope j'auroi.^pii m'eclaircir fur ce
point Se examiner s'il fc trouve dans cette
îubilance , de ces petits animaux que quel-
oues-uns aiïurent avoir dccouverc dam le
/ferme (icipoifToQs mafl« £tà«a\a.T«w-
I
Des Sçavans. ^6f
maux. Peut-eftre auiTi qu'elle cil la fourcc
& Is principe de la vie & du mouvement de
cet animal, & qu'elle tient lieu en luy de
cœur , de foye , de fang & des autres chofcs
qui luy manquent.
Ceux qui s'appliqueront à la recherche
de ces poiflbns doivent prendre garde de
ne fe pas tromper à certaines coquilles de
pourpre, dans lefquÊlIes ils pourront trou-
ver une efpccc de petites Ecrevifles dont
ils ipproc lient le plus. J'en ay rencontré
plufieuTS de même aufli bien que dans la
plufpart de nos autres coquillages d'Angle-
terre que j'ay reconnu ne leur eftre pas
naturelles, par livitefle avec laquelle ces
poifTons ou écrevin'es eflant remis dans
l'eau après que la coquille eftoit cafTée ,
chcrchoienc a fc cacher fous quelque pierre
ou à s'enfcvelir dans le fable.
Nous avois remarqué qu'il y a des co-
quillîs du même poiflbn de dïvcrfes cou-
leurs. Nous ajouterons à cela qu'il y en a
aufTi ai différente grofleur &ftruâure fé-
lon la nature des mers, fuivant la profon-
deur de l'eau, & félon les rochers, le gravier
ou l'efpace où ils fe trouvent, La liqueur
qui eft dans leurs veines donne au fli de plu-
ileurs fortes de teintures ; car il s'y trouve
du noir, du cendré, du violet, duvcrdde
gris foncé, du rouge clair & brun, de la
couleur d'Ametifte, &c.
Les meilleurs Poiflcns PourçTts ît Xs^a-a-
roJcnc autrefois dins la TVitrT'jneTvtjt ^t^i^
^6$ J O O R N A l,
del'ine où efloitbiftic lafimeufevitle de
Tyr. &oi! à prefcateft une ville peu con-
fiderable appellée Sur ou Saur. Us cHoicat
cftiinez plus que ceux de tout autre en-
droit , & ils les furpaiToieiit tous par l'é-
clat & par la vivacité lie la teinture que
donnoit leur liqueur. On luja donné dans
les fiécles pafTei; les nom! , i'Ojlrum Sar-
ntnnm , Ttlmgium , Vtntnum Tyrmm , Pur-
fkriffitm , Florei Tyrinni , (^c . Preftjue
tous IcsAutears convicnoent que cette li-
queur eitoit cotitenuè dans une certaine
veine de ce poifTon, Bc qaeliiues-uns rap-
portent qu'elle efioit blanche âc vi(qaeufc
comme celle dont nous parlons.
Il ièroit inutile de décrire icy la fortune
& les progrès qu'à eu la couleur de pour-
pre depuis îaprcmiercdécouTerte qui s'en
ht fous Phœnix fils d'Agenor II. Koy des
Phénicien» pir le moyen du chien d'un
berger qui ayant mangé un decespoiffons
eut Us lèvres teintes de cette beilc couleur.
)l fuffirideremarquerqu'il ftmblc qu'elle
fut au comble de fa perfeâîon fous le règne
de Vefpafîen du cempa de Pline qui a fait
luy feul fur cette matière plus d'obferva-
tioas qu'on n'en troure dam tous les au-
tres Auteurs. I] ell vray qu'il aroit de
grands fccours pour cela demeurant dans
uoe V ille où les ouvriers trarailloient i l'eu- <
vy tant pour leur întereft particulier que
poui- cooccnrcr le lùxe des grands , i fe fur- ,
paieries uas les autres to'vt àa.i^î\»,çtc'ÇMv-
T
Des Sçavans. 3Ô7
ion de ce fucou dans h manière de tein-
dre les robes 8c autres h^billemens des Em-
pereurs , des Sénateurs Se autres pcrfbn-
Ties , ioit à inventer des pourpres de nou-
velles façons en mêlant de< couleurs tirées
de différentes coquilles.
Cette couleur eftoit alors d'un fi grand
prix que Je beau ponrpre de Tyrqu'on zp-
'pellohDiiafh» fe vendoicjufqu'à 1000 de-
nieri Romains la livre qui valoicnt plus de
;o livres fterling: C'tfi nuq ctns frHtii dt
nôtre monney* de France y à tAifon ât ntuf
'ah 4. de nus den. le denier Komain. L'on
eut ciperer que le nôtre même fans autre
_ réparation Se fans y rien ajouter pourra
dans II fuite aller de pair avec Lelay-là 6c
luy difputer la préférence.
Joofton après Artilote fait mention d'une
-efpcce de ces poinTons en ces termes , tit to-
rtues IJU4 parvi ^ flart funt ruhro. Cela
convient tort bien au nAtre<5uc Ton pourr»
nommer, PurpHr* litteralisfiveTenittiJis
par-v» turbinât».
Sans l'impertunité de qutlijuei mmû qtil
fint eblîgi cet Auteur a publier tet Ecrit plû-
tùfl qu' tin' avait dejftm de le faire-, il ajjure
qu'il l'aureit rempli lit qnelques autres ob~
fervutions é" de qHtltfuts expériences i^u'il
frettndeit faire l'Efii dernier fur cefujet. Il
Aurait encore tâché «jcâte-t-il , de U mieux
digérer ^ de It mettre dans un meilleur ar-
dre ^ ce qu'il naus apprend n'Mvair (« fa<V«
j* MM/i de l'»^lie»ttm continueUî wjC titÀte
i
Des SçavAn», \6f
laquelle Dieu ou un Ange répondoit à
interrogations , en un mot il croît que
tftoit un véritable Thtr»fhim, Pour le
ummim , c'eftoit de même félon Moafr.
Spencer, une autre petite Statue différente
4Je l'Urim & quant a Tufâgc & quant à la
forme i mais que l'on te no itcacnée auprès
<]c l'autre fous le Pedoral,
Mr. Riboudeault qui réfute ces deux feu*
timens dans cet ouvrage, montre en pre-
mier Jieu touchant l'Urim que quoyque
Dieu fe fait quelquefois accommoda aux
iifages des autres Peuples pour venir plus
aifémcnt à bout de l'inclination & du pen-
chant que les Juifs avojeot à l'idolâtrie,
cela ne conclut rien en pariiculier pour la
convenance de l'Urim avec IcsStatuês qui
icrvoient aux faux Oracles ; poifqu'il eft
ccnain que Dieu a deffenduà fon Peuple,
»infi que nous l'avons veu , uneinfinîtadc
chofes, à caufe qu'elles cftoient ufitécj
dans les pais idolkres.
11 répond cnfaite à pluiîeurs autres des .
raifonsde Mr. Spencer. Il examine les au- ^M
toritcz qu'il a empruntées en partie de l'E- ^U
criture, & en partie des autres livres pour ^
appuyer fon opinion I Scil hit à cetteocca- ^j
fion une ample d^rcuffian de l'aAioo de ^Ê
Micha. ^M
A l'égard du Thummsm dont Mr.Speti- '
cer croi t que Dieu reghl'établiflcment fur
ce qui fe pratîquoit en Fgjpte où le Gtsai
FrcUre ponoit pendue à fon coV %ittt î^^w;*
^r^'-
^
J O B R N A I<
formée de pierres prctieufes , laquelle on
appelloit lavtriti, l'Auteur prétend qu'il
y a plus d'apparence que let Egyptiens ont
imité cel» desTuîfs. Il le confirme en ré-
pondant fort fçivamtnent aux remarques
que ce f^avant Anglois a faites là-delTus :
apre's quoy il rapporte en peu de mots let
opinions que divers Anteurs ont euët far
•VUrim & fur ItThummim.
AftUgit peur l'EgUfe CMthcliijftt eu fem
jufîifief» créance , fin Cuit t ^ fin g^a-
vtrnement fsr let fr'meifts même Jet
Frottftani, Par Mr. Vigntt. lit la. à
Paris, clicï D, Thierry. i(SE6.
IL paroift tous les jours tant de livres fur
cette matière qu'il n'eft rien mainte*
nant de fi connu que l'avantage que l'oa
tire de la doftrine même des Protcftans
pour les confondre & pour; uAtfier ta créan-
ce de l'Eglife Catholique. Mr. Vignes qui
ne fe ferr que de ces armes dans TApolo-
gicqu'il enfâiticy s'y eftrendu luy-même
qttand à la feule infpiration du Ciel . Se
feulement prefle par fa propre confcience ,
il s'eft appliqué à les ejiamincr. Il eft vray
qu'il a fallu qu'il fe foit défait de tous ce«
préjugez qui s'eftoicnt formez dans fon
cfprit par le grand nombre d'années qu'il
avoit ou enfeigné la Philofophic 8c la Theo-
logieà Die , ou exercé la charge de Mini-
Att à G/foobic : mais c'tft «affv « <vi'\V
I 'wis
■i J
Des SçavansT '^jt
faut faire pour bien connoiftre taVerîté. Il
j a liCQ d'cfperer que l'exemple d'un iom-
me û fgavant , fi fagc , li ellimd alors dans
fon parti. Se que pour fa probité , pour fa
candeur & pour hfimplicité de lès mœurs.
on n'appelloit communément que le bon
liraclite , n'aura pas moins de force nue
fes raifons fur Tclprit de ceux qu'une du-
reté de comrpeut encore retenir dans l'ob"
AinatioD Se dans J'aveuglemeat.
J>ry»diim , Am^dryadum , Clsridifau»
trinmphKi ftu hifiaria fliintMrMm , o-c.
jiittert G. à Turre. In fol, Futavii.
Qui croiroit q^c fous un tel titre on
nous donnât une hiftoire des Plantes
dans laquelle on confiderât leur nature,
on examinât leuis qualitee Se on expli-
quât leurs vertus. C'eft cependant ce que
cet Auteur fepropofe. 11 fuit pour guides
quoy que non pas tousjours aveuglément,
"Tliéophrafte & Dïofcoridc comme tes
deux plus IiibiJes hommes qui ayent écrit
fur cette matière. Comme il la trouve na-
elkinent fecEe, il tâche de l'égayer par
ut ce que Îè. fable luy peut fournir de
^lus agréable , 6c c'eft ce qui luy a fait
donner ce premier titre. Peut-eitre a-t-ii
ulu s'égayer luy-mêose & tâclicr de
affer de fbn efprit cette idée fifcfieufe
çu'iJ a queiaMedcciTke totcfat tïvim'ïv'Si^i-
^■p>u
37* J O B R K
qu'elle eft tien proche de fa perte , /«s
tnah , dit- il, fato oiruta fi non profundt
ebdormit, faîtemmdefermtur , dum cor-
VHptiifiH dttarta rationt ptUttcHut ftnfibui
diftrAhitur , ^ fie tam ipfam trefid^mi
grtjfti ad onfim froptrare ebftfvamtis.
Ce fiio maio n'eft pas ibrc avantigeui à k
Médecine. II ne dcvoits'en prendre qu'aux
malhabiles Se aus Charlatans qui Te méleat
de cet art & qui luy attirent ce décry où elle
eft aujourd'Euy réduite. C'eft à raifon de
ce d<fcry fit de cette décadence qu'il ne fe
propofe & qu'il ne s'attend pas de rempor-
ter beaucoup d 'honneur & de gloire de cet
ouvrage, 11 luy fuffit dit il , d'y avoir eu
uniquement enveuc la confcrvation delà
&nté de l'homme Se Ton Ibulagemcnc dans
fes infirmitez.
Il nous donne icymiltebonnescho Tes pour
cela qu'une longue expérience luy aappri-
fes, dans les divers emplois qu'il a exercez
ou qu'il exerce encore , de Profeneurcn
Botanique & en Med. pratique 8t d'inten-
dant du Jardin public dePadouè.
h l'occalîon de la vertu Alejcipharma.
que de quelques plantes il traite au long de
la nature des venins, des différentes ma-
nières dont il s'inlinuë dans le corps de
l'homme , Se des divers moyens dont on
le fertpour en guérir. Il dit que la Shc-
tk» qui a efté autrefois fort familière au s
Maries & aux Pfellyens peur attirer le ve-
Mia conuBuniqué piTUnvoifiiïft 4w\«.Çi*»,
ce.
Des Sçatans. 575
eft on moyen trop dangereux aujourd'huy
quelque preontion qu'oblérvc la perfonne
qui hit cet office, & quelque Tneriique
ou autre Antidote qu'elle ticoae dioi fa
bouche.
Il n'apasmeilkure opinion de Vmufikm
qui eft fort en ufage dit-il , parmi les Egy-
ptiens pour ptuijeurs maux. (11 femble
qu'il ignore qu'on s'en fert avec fuccez dans
laCiiine & daas le relie du Levant pour h
goûte.) Et il trouve pi us leur & plus expé-
dient, fi l'on peut avoir l'animal dont on a
cHé mordu ou un autre de la même efpece,
de l'ouvrir ou broyer avec diligence & ('
l'appliquer fur la morfure.
Il rapporte touchant les raves dont
graine a tantde vertus confre le venin. les
vents, la rougeole, la petite vcrole, la jau-
niflè & la fuppreflion d'urine , qne leloa
Pline on en aveu qui pefoient jufqa'à 40 li-
vres, & que fuivant quelques Auteurs plus
modernes, il y en a ea de fi prodigieufcs
qu'elles en peîbicnt plus de cent.
El pour dire un mot de quelqu'une des
plantes qui nous font moins connues , iî re-
marque touchant le Ricinus ( que St. Jé-
rôme croit avoir eftd l'arhrifTeau qui crût
foudainement pour donner de l'ombre &
du couvert au Prophète Jon as & qui ayant
efté piqué à la racin^ par un ver fecha avec
la même viteffe) que les Américains de lu
Nouvelle Efpagnc font de fa griiTLC la^fc
JiuJie qui félon Monardes . guetuvtnmMi-
I
■
J74- J O V It H A t.
qvablement toutes tes maladies fraîdes ,
refout toutes les tumeurs, arreftc les Co-
liques & foulage heureurement les dou-
leurs des jointures , les obltruâions des
rifceres & pi ulieurs autres fortes d'indiipcf-
ûtions*
Oifervmthm d'itut titche qui a far* fttr le
DifqMt duScleiliien la fi» du m»ii d'A-
■vrit é' A» eemmtnctment dr May df
cette annit 1 626. faites kVohfervateirt.
Tut Mr. it la Mire tref, R. é" <^« i' Aca-
démie des fciences,
LE 14 Avril diamètre apparent du So-
leil obfervéde j i m. f +/. & le 30 Avril
de 3 in», fo/!
À Midy U tache éloignée du méridien
Qui coupoit en deux le corps du Soleil à
l'Orient.
Avril tj. de Zm. jo/.
à l'Occident.
18 712
»9 9 'î
30 no
■^Vir.
DesSçavaws. Î7J
Hauteur Méridienne de la tache à l'égard
du centre du Soleil au deiîus ,
de iw. î/.
au de(!b us,
de .70
7 f8
9 o
9 f°
J'ay toujours obfervé l'endroit le plus
obfcur de k tiche.
I Hyfoîhift f«ur Us tinhts iu Sait il.
Si l'on iuppofe que le corps du Soleil
foie une matière fluide qui renferme au
dedans des corps d'une autre matière (0-
lide qui ne puilTe lôuf&ir aucune altéra-
tion , 8c de figures différentes & fort irre-
gulieres qui nagent dans la matière fluide
du Soleil , &. qui eftant entraînez avec cette
matière que l'on fuppofc fe mouvoir au-
tour de ion centre en fc prefentant plus
ou moins, à proportion qu'ils s 'de vent plus
ou moins au delTus delà fuperficie du So-
leil lâns l'abandonner Se en fe montrantde
difïcrens coftez ; il cft évident qu'ils pour-
ront nous faire voir les ditiereates appa-
rences des taches du Soleil. Si pluficurs de
ces corps fe joignent cnfemble , ils pour-
ront faire paroiftre de tres-groffes taches
pourvu qu'ils s'élèvent alTez au de/Tus de Igi
Superficie du Soleil j & (^VL&lc^ie'îcÂs A^ «*.
feront paroi&te plufieursçcûxea *Kfi.tt»x*
L 3
I O tl
técs les unes des autres, qnoy qu'en»
ce ne foie qu'une feule maffe dont on n'ap*
perçoit que quelques pointes. Si ces coips
ne font pis tous joints enfemble ou qu'ils
viennent à fe feparer, on pourra voir en
même temps diverlès taches en des en-
droits fort éloignez fui" le dlfque du So-
leil.
Ces corps irreguliers peuvent arrefter
autour d'eux plufieurs petites particules
qui leur font tiornogenes , Bcqui font mê-
lées dans toute la miciere du Soleil j en
forte que les parties voifines des taches pa-
roillront toujours plus chires que k refte
du Soleil , puifqu'elles feront purgées de
cette matière obicure: & c'eft autfi pour
cette raifon que lorfquc les caches diipa-
roiflênt , qui eft lorfque ces corps com-
meaceront à s'enfoncer dans la mafle du
Soleil , il doit paroiftrc à leur place des
facules ou des taches lumtoeufes.
Suivant les diflfèrens arringemens de ces
corps entre eux & fuivant qu'il feprefea-
tent au courant de k matière du Soleil ,'
ils iront plus viAe ou plus lentement.
C'eft auHTi ce que l'on obferve dans les
taches qui n'ont pas un mouvement fort
régulier.
Nous »vms des t&ftrv/ttkns plus «mplit
dtMr.Ctiffni, furettte tnittitrt, qntneMs
dçmerms au frtmitr jour.
laow-.
Des Sçavaks.
NtftfutMHttx. de ta htiititine.
■ Hofmanni Daril. Fpitorae mctrica tiflo-
rix univerialts Civjlis 5t (acrse ab orbe eon-
ditoufcjiie adannum prxlentem i ûSâ. curn
enarratione Hirtorîco- Chronolog. appen-
dice viria, &c. In j i. Darileîc , 8t fe trouve
à Paris, chez D. Horrliemels,
R. Fetri de Godoy ex ord. Prïd, Sal-
matie. Aead.in S, Th. Magiftri Dilputa-
tiones TheologicK in D. Thomam. In fol.
7 Yolum. Venetiisj & à Paris , chez le
même.
Traité de l'EuchariftieeD forme d'entre-
tiens par Mr. Brueys In 11. àPari«, chez
5eb. Mabre-Cranioiry.
jl^n de fermer la éouche aux Frtttfiant
fur le point de ta réalité dt y. C, d*ns l'Eu-
thtirifiit , on »e fe ftrt dans cri Entrtiiem
four les convamcre que des mifom prifis de*
veritex, avoiiîei de fan ^ d'ttittre,
Lco , seger Vt Ipes & Lupus, fabula. Car.
du Perierà Paris, chez A. Cranroify.
Jl y a déjà quelque temps que Monfr. dit
Perier efioit engagé de nous donner cette
fahle. Le F. Com&tfon ion itmy aveit mê-
me fait quelque -vers four l'y exciter. Il
réftnd k ces -vers aufquets le P.Cùmire »
ajouté une fort jolie fable de la fetiris , du
Chit t^ de l» fouriciere. Peu di gens ir»'
■uailltnt mieux en ce genre d'écrire o^ue cet
deux txcdhnslo'étis, Ho»» rejei-xisifn t»%
VAL
deux pttittt pièces four U fitppUt
nos foHrwntx ok nous in donnert
fieurs totitei entières qui contenterot
rèmmt les Citrieitx, Ni)«/ ^-vons di
Mmfr. dit ferier quelques In/cripth
ailles ^ fort heursufes : ctmme j.
telle qu'il fit fur la dernière faix ^«j
• donnée à l'Europe,
Pacc Beat totum bello qui terrait a
laltm&ion Chrccienne pour la
veaux Catholit^aes. la ii. à Parit
J. B.Cotgnwd.
Ces [nftruiiions font fur le miflert i
eharifiie, fur te Furgitteirt , la prié
les morli , l'iniiocation des faims ,
l'honneur dett « leurs Reliques , le A
des Pères des premiers fiides.
Symboia varia divcrioram Prirt
Arehjducum, Ducum, Comitumi
chionuni totius Iraliae, cum facîli'
D.Ant. de Boot. In il. Aœftcl. 8t^
chez D. HortheinelF. ,- J
Synopiîs Criticoram aliorumqu^
fcripf urse InTcrpretum & Commenta
f'immo ftudio 8c fide idornata à NI
Polo Londincnfi. In M. i vol. Ultraji
fe trouve àPsris,chez le roéitic, ^
De TgneDiffcrtationes Phyficï.
V. Cafato Placent. S. J. inquibus f
ignis naturam rpcfentia Phyfice
ctnnif, &C. Venctiis , & à Paris, '
même.
p_ — ^
Des SçAVANi. 575(
ditio» à ce qui a efté dit du Pûiflbn
X qn* dit Mr, Ce le de la èeauti , du
O'di Vtfiime qu'on j'mfait par teutr
ft dt la Tcitrfre de Tyr , mut dtvoni
tr SHt hs Tyriens tux - mêmtt efii'
't fi fort ti! fortes dt peiffhns qtiifiii-
S{« frincifuU f»rtie dt leur cùmtntrct,
itf^ue dans toutes leurs Med.iilies , e:s-
ïSymlieles éf l" In/crfptiens fartieU'
i)j(f fe 'voyent marquées fier les rtvers,
kfrU fmn d'y faire graver ta figure di
guiUe du PMffert pourpre , comme il
>tit plufitHTS parmi celles du Cabinet
XXII.
JOURNAL
DES SCAVAl
Du Lundi 1 9 Aouft, M. DC. LXX:
Cuid» de Tefuftieri euriqfi di vtder-
tendere It ct/e piu nttdtiili délit
Citt* di Napoli , dtUl. AbbMt
SarmUt. In il. Nesfoli. i6S6.
TOute le monde tombe d'ace
la ville de Naples mérite
tnife au rang des plus bell(
pks deiicieufès, des plus rares Se <
fuperbes d'Italie, par la beauté de
tion , par la douceur de fon Clim
l'excellence de fef Peintures, pari
tité de Ses Palais ; Se que la grandeu
commerce , la magnificence de Tes
8t mille outres chofea reroarquabl
vent 8; doivent la fiiire regarder '
uoe des plus confîderables de l'Eu:
Il ne faut pas s'eftonner après i
grand nombre de delcriptions q
nous a données de cette fameu:
Mais conime quelques unes ne trait
de <}iietques ciio&t çanicu\iet« ,
emplc des Egliks, &<jue les au«e
P JonitN. DESSÇATAMS, j'
plus récentes, on peut dire qu'il n'y en a,
point qiji puifTe eftre d'un plus grand fè-
cours pour le vtjya^ge de Naples que celle
de Mr. l'Abbé Sarnetli , puisqu'outre qu'il
nous apprend l'eliat moderne de cette ville,
il nous en de\Tit en trois livres les dedans
& les dehors avec beaucoup d'exaflitude.
Il commence par Ton origine comme il
eftbienjuftci & il prétend qtrec'cft l'avoir
fort abbaiflëe que de n'en rapporter la fon-
dation comme plu^eurs ont fait qu'à Par-
ttienope fille d'EumelusRoy deF«re, en-
viron 1 70 ans après la ruine de Troye , qui
tombent en l'an du monde içjj. & avant
J.C. ioir. Il veutfuivant Stribon, qu'elle
ait efté fondée par les Rhodiens plus Je cent
ans auparavant ; & après l'avoir appuyé par
d'autres conjeftures, il dît qu'elle ne fut
que rétablie 8c repeuplée par cette Princcffe
qui ayant appris que cette ville portoit foa
nom, pirtitde llileEuboia, diteaujour-
d'huy Négrepont avec une longue fuite
pour la venir habiter. Etquant au nom de
Nenfelù ) Naples , compofé des mots Grecs
n» nouvelle , & WAi« ville , il luy fut
donne lorfque lesCumansqui la ruinèrent
par la jaloufie qu'ils eurentqu'cUe ne s'éle-
vât au deflus de leur ville , Teureot fait rc-
baftir fuivant la réponfe de l'oracle qu'ils
confulterent fur la cruelle pefte dont ils fe
virent punis pour cette témérité.
Les autres points de ce premier livre font
la plafpirt mêlei de fccài\aJA^ï xt<à!i«-
a
jS» J
ctes hiiloriques. Us contiâQtieat les divers
accroiffcinens de la ville de Naples: fa fi-
tuitioo ancienne 8c moderne : Ces fortc-
relTes : Sa police 8c l'on gouvernement i fes
tribunaux de Géges de jufVice : 8c enfia Ces
édifices les plus conlîderablcs comme le
Paliisdu Vice-Rojr.rAriènai, le Mole, 8îc.
L'infcription du Palais des Urfins entre au-
t(cs ell trop finguliere pour ertrc omife.
C'ell un Ferdinand des Urlins qui l'a &t
ba&ir. 11 prend la qualittf d'e EtritUnorum
Prmcgpii 8c il fait gloire d'avoir du moins
penfé aux fieos 8c à Ces amis autant qu'à
luy-même en élevant ce fuperbe édifi-
ce : Jîéi fMifqite (^ amids » fundamt-ntit
trexit.
Le z livre eft dcftiné aux Eglifcs qui ft
voient dans Naples jufqu'au nombre de
300, L'Auteur qui ne s'attache qu'aux plus
Tcmarquables & aux plus magnifiques à
caufe de ce grand nombre , touche leur
fondation , leurs embellifTemens les plus
eftimez , les tombeaux £c les principaux
Maufolées qu'on y a élevez, les richefles Se
les reliques qu'elles po/redenti8cc.
Parmi ces dernières il y en a qui doivent
afFurément cont^aincre les impies des mira-
cles que Dieu fait en faveur de fts SS. Tel
eft le fang de Se. Januicr que l'on conferve
en l'Eglile Cathédrale qui luy eft dc'diéc,
dans deux phioles de verre , 8c qui de dur
Scfec, devieot liquide 8c bouillonne quand
oa J'approche du chef de ccSùw
^^TA
i.
Des Sçatahs. |Bj
Ditis le dernier li?re Mr. Sarnelli décrit
ce qu'il y a de plus curieux au dehors de
Naples. La rincre & le mont faufiiifft
mot dérivé du Grec qui marque les char-
mes de ce fejour , font les deux premiè-
res chofcs qu'il touche. Il conduit après
cela Ton voyageur au tombeau de Virgile
qui eâ au bas 6c à codé d'une des Grotte»
que les Romains y ont creufées. Il luy fait
voir le mont Vefuve & tous les autres
lieux du voiiinage: & après avoir touché
fuccinitementl'hiftoirede tous les cmbra-
fcmens de cette montagne parmi Icfqueîs
il n'oublie pas celuy qui arriva du temps i
de l'Empereur Vefpafien, qui fut fi granrf'
que les cendres en furent portées par les
vents non feulement jufqu'à Rome, mais
auflî jufqu'co Afrique & en Egypte, qu'il
cuiilc tes poilToi)!; dans la mer. qu'iiruAPa-
qua les oiièaux dans l'air Se qu'il eofevC'^'l
ht dans ces mêmes cendres les villes de ^
Stéibm . HtrcuUnta & Pomfeo ; il finit par
no. dénombrement des Bibliothèques les^
plus célèbres 8c les plus nombreuics tané|
publiques que particulières , qui ic trou-
vent dans la ville de Naples.
Gai, 'Bidlo» Med. DiS. ^ Chtr. AnatemU
humant eorporit lo^ T»MU dtmonfirn-
t», Ô'^. l»fd., Amftel, i ÔSf,
N auroit perdu en ce tétlt Ae^ it-
courertes trop cotttvitïiUAw i*-"» ^
o
1^
$4 JOORHAI.
importantes touchant l'Anatomîc du Corpt
humain, 11 l'on s'en fut tenu comme Toii
failbit autrefois , à la feule coonoiflancc
qu'ga en pouvoir cirer par la dirTeâtoQ des
animauï aufqucls ooluppofoitquc l'hom-
me eftoit le plus feroliUble. Vefal cft le
premierquis'ertavilë de franchir ce fcru-
pu le fie de dilTe^ucr des corps humains
mêmes.
Depuis ce temps-U on a triviiîlc à l'ep-
vy, Btl'oa Qousadoimsli-defflis pkifieurs
tables & pi ti(îcurs6gures. Celles donc cet
ouvrage eft cmichi iurpaffent en beauté Se
en exaftîtude tout ce qu'on a vea juC^u'à
prcfcQt. Le Sieur Bidloo les a fait graver
fur le naturel par le Sieur de Layrellc ha-
bile Peintre ; ainfî elles font cntieretoent
nouvelles, & n'ont efté empruntées d'au-
cun Anatomifte. On les doit d'ailleurs re»
garder comme telles, tant parce qu'on y
trouve plufieurs chofes qui quoyque con-
nuëi 3 d'autres n'avoicnc cependant pas en-
core efté reprefente'es , que parce qu'on y
reforme les figures de quelques autres par-
ties & qu'on y en dépeint même d'incon-
nues ou peu remarquées , telle qu'eft en-
tre autres une nouvelle méninge du cer-
veau ftCqéc entre ia dure &; la pie mère.
I
Dis S^avans. 38;
U. Georg. Mœbii TraSatM Phihlorko-
TheoUgkm , dt Oraculentm origine,
frof«s»tiont ér durât hn» , tyc. lu 4,
Liffia. i<58j.
CE n'eftpas d'aujourd'huyijueMonfr.'
Mccbius Eteyen des rrote/Teurs en
Théologie à Leiplic a compole cet ouvra-
ge. Nous en avions déjà une 1 Edition iBc
Il réfutation qu'a faite de quelques- uos de
fcs lentîmena le Sr. Van Dilc Médecin Aa
h ville de HacrJem dans le livre qu'il noua
a donné il y a quelques aunées fur le mêmrt
fujet , a produit cette } , l'Auteur ayant
voulu fe défendre contre Ton advcrfairc.
U n'a rien changé dans le corps de l 'ou-
vrage qui n'eft proprement qu'un recu^l
de pluiîcurs paÔagcs qu'il 1 pris I3 peine
d'appliquer à l'origine, luK prediâionf Se
il la durée des Oracles , aufiV bien qu'à ptu-
fieurs autres chefs qui regardent cette ma-
tière.
I! fuît le fentîment commun fur le pre-
mier qui eftque le démon que Tertullien
appelle le finge de l» divinité , contrefit le
mieux qu'il put les manières que Dieu em-
ployoit parmi les Juifs pour révéler l'ave-
nir à l'homme j ^ il croit que la défenfe
qui fut faite aux Ilraélites de confulter les
devins & les efprits de Pithon marquent
clairement que ce n'eftoïent cas de ^vn^-
plcs fourberies bumaiaes. ^tk. ceV*. '"^ '
t6S$. R \W
"i
r
jZ6 Journal
l'avantage fur le Sieur Van Dale qui «ut
qu'il n'y eut aucune opcratioD diaboli-
que ou rurnatarelle daru les réponfes des
Oracles s mais que c'eftoit le pur artifice
des Prêtres,
On l'accufc d'eftre un peu trop crédule
touchant la vérité de ces fortes de prcdi-
âions: Et quant au 3 point qui eft la do-
rée des Oracles, il eft aflei bien d'accord
avecfonadverraire, en ce que l'un & l'au-
tre prétendent contre l'opinion vulgaire
que les Oracles du Paganiime n'ont point
cefle au temps de la naifFance de J.C.
Comme pi ufieurs curieux peuvent avoir
vcu lo« premières impreflions de cet ou- ,
vrage , nous n'en toucherons pas d 'avanta-
ge; mais les trois diflèrtations qu'il a ajou-
tées dans cette j Edition méritent bien de
n'eftrc pas oubliées.
L'origine des Jkcrificeï cft le fujet de la 1.
11 11 rapporte au commandement que Dieu
en fit afin qu'ils futtent un type de la mort
de J.C. Il ne doute pas même que Dieu ne
les eût commandez à Adam : fie cela pôle
il s'enfuit contre les payens & les impies,
que ce culte n'cftoit pas indigne de Dieu,
fcque le fang des belles elloit propre pour
le reconcilier avec l'homme.
Il y a quelque chofc de fort curicuit dans
la %. Elle confifte à fçavoir û les Apoftres
ont pénétré dans l'Amérique. Mr. Mœbiut
foùtient fortement l'affirmative prenant i
h lettre ce qui eft dit àwis \tt^w'«ewi"V(t.
i
p Des Sçatakî. 387
Hament t^ue l'Evangile « ejlê frtfché pur
toHt le mondt. 11 croit que les Apollrcï j
ont pafle des Indes, Il veut même qu'tu
aycnc fait tout le voj'age à pied : 5c là-def-
fosil réfute l'opinioa d'Urfinus qui prétend
que l'Amérique efloit alors on pats inb»*
bité. Parmi les autres raifons qu'il ap-
porte pour appuvcrfbn premier fentiment
~\ Ce fert de quelques veftiges duChriftia-
lifine qu'il prétend avoir efre trouver cheg
les peuples barbares , Se du dcfir ardent
«ue Dieu a toujours eu du falut de tout
lesfiommes. Onluydirpute ccspreniieres
preuves Se Tes autres railoos prouvent tSS'^
rément trop.
Enfin fa dernière DilTertation cit contre
un Evéque Suédois nommé Jean Mathiaii
qui exhorta vivement Charles Guftave
Roy de Suéde par une lettre qu'il luy ^crt-
TÎt en t6f6. à fa rciimon des Chrétiens. Ce
mot de reiinion fait trembler les Prote-
ftans, Quoy qu'il eu foit ce pauvre Evêquc
Suédois fiit dcporé par les Etats du Royau-
me l'an lâ&f. ~
Mandement de Mtn/eigneur l'EvèqHt Je
Tarit nemmi p»r S, M. i l'Archevichi
d'Auch, ^dti Vicaires généraux lefiége
vacant. lâBtf.
NOus avons parlé de quelques-uns dej
Eloge.1; que l'on a fiitjà lï,Us\ia,'w^^Ni.
Roy far l'cxtiaÛioà du CAHïtàtoR. ^-*>.
te
J O H R N A L
£g]ifcs ont retenti par toot des aâioas de
grâces publiques & folemncUcs qu'on a
rendues au Ciel pour le même fujet. Mais
on peut dire qu'on n'avoit encore rien veii
de li Saint, ny de plus capable d'obtenir de
Dieu l'affermi (Te ment de ce grand ouvrage
&Iaconiérvationde S. M que ce que Mon-
sieur l'Archevêq^ue d'Auch a ordonne k
perpétuité dans ion Diocefe.
Ce digne Prélat ne s'cll pas contenté Je
faire chanter le Te Deum avec toute la
Pompe qu'on l'a tait dans tout le Royau-
me , il a ordonné de plu? qu'on célébrât
pour cet effet tous les ans le Divin facrifice
où J.C- s'offre luy-même à Ion Perc ea
holocaufte , Se il a dcftine' pour cela le
temps de la fête que l'Eglife coofacre au
triomphe de la Prcf. réelle de J.C. fur nos
Autels, afin que les hommages des Hdeles
fervent à jamais de réparation aux outrages
commis par les Protcilaiu contre ce my-
'~;ere d'Amour. i,
C'eft le fujct de ce Mandement. Mooijr. \ |
l'Archevêque d'Auch toujours plein de
ze!e pour la gloire du Roy & pour les tnte-
refts de l'Eglife , y expofe l'eftat heureux
où eÛ fon Oiocefc par la pict^é de ce Prin-
ce, les enfaos égarez mangeant avec leurs
frètes le pain des forts à la table de l'Eglife
dans le fein de laquelle ils font rentrez 11
lonfidere la gloire qui revient ik S. M. de ce
ÉrafaJjiTemcnt de la foy par fes foinj. Il f
reprcfeate l'ôblieiûoao^Vwc&.^^'wt- \
Dis Sçava>;s. 389
lier pour cela des témoignages authcnn-
ques de recoanoiirance : Et il invite tous
ceux de lonDioceleâ unir dans cette veue
leursprieresàceUesqu'ila compoCées iuy-
mêrae fur ce fujet , &c qu'il ordonne eftre
imites dans toutes Ie;£gljfes> tant caoïe-
moire de l'extirpation de 1 berrfîc , que
pour la conlervacion de h facréc psrfoniie
du Roy.
its JiySts ii Sien & d» Mofchus traiuitei
4e Grec en vers Wratifitis, a-utc des rtmur-
^-oues. I» li, à Paris, chez P.Auboilin,
HjP. Emery & Charles Clouger, 1 6M.
BTon & Mofchus deux fameux Poètes
Grecs Bucoliques, ['un natif deSm);r-
Dc & l'autre de la Sicile oii il fut dilciple dvi
premier , ve'curcnt du temps de Ptolcméc
Piiiladelphe environ l'an quatrième de k
ixj OHtnpiade, & furent par conrequenc
contemporains deTheocrite.
Celuy-cy pafle avecjufticc pour le pre-
mier de tous les Poètes en ce genre d'écrire.
On ne lay conteftc pas icy cet avantage j
mais oa veut qu'à parler en gênerai , les
ouvrages de Bien & de Mofchus foiect plus
du goût de outre fiéele queccuxdcTneo-
critc. En effet dit-on, il s'y trouve une
finnplicité qui toute naturelle qu'elle eft
auHi bien que celle de ce premier Poiite ,
eft pourtant moins cha.mçâvttïï. "ÇV»-"!.^*-- 1
eaafc : de ibrte que çcmt dc>tits.« vww.'v^'^'r i
N
gpo J o n B
idée Ae leur caraâerc , on foûttent qu'on
peut dire que Bion a plus de gmce » de dou-
ceur) defineffe, & motas derufticité que
Theocritc, & que Mofchus tient le milieu
entre ces deux Poètes.
On a traduirplus d'une fois ces ouvrages
en Latin , mais toujours d'une manière ou
trop fechc ou trop libre. Mr. De Longe-
Pierre qui s'explique d nettement fur le
caraélerc de ces Poètes a tâcWd'évitercej
deux extremitea autant que l'étendueqiie
demande le tour de la langue 8c de la Poe-
lie Françoîfe le lay ont pu permettre. Il a
fui(?i la même route que dans la Traduâfoo
d'Anacreon dont nous parUmcs en 1^84:
c'eft à dire que s'il a efté contraint d'à jou-
ter quciqucrois un mot ou deux Se mfme
«n vers entier pour mieux entrer dans lo
fcns de les originaux , il n'a pourtant rico
changé ou omis d'un peu confidcrabte.
Il met Bion le premier contre la coutume
des autres qui ont parlé de ces deux Poè-
tes, perfuadi que la raifon que l'on peut
avoir tiré de ce que le (lylc de Mofchus ap-
proche davantage de celuy de Theocritc
pour luy donner le fécond rang après ce pre-
mier des Poètes bucoliques , doit céder à
l'ordre des temps.
Lci notes qu'il a faites furcesPocfies pour
en éclaircir quelques endroits marquent
tant d'e/uditîon cju'il efl aflcz furprcntot
u 'un jeune homme qui cft wmv \c% \(iih^
sJefccau monde, f <i\c\ie ti ^si'i^ ^*«*-
D E s s s A V A K s. 391
ger Ton temps entre les plaifirs & fon Cabt-
net. Ces notes renferment des coûtuines. ,
des correâionsëc des parti ctilarîtez fingu-
licres. Nous n'en touclierons qu'une ou
deux pour faire juger des autres.
On voit parmi ces coutumes les fcAcs qui
fe celebroient tous les ms en mémoire d'A-
donis qui ont duré dans Alexandrie jus-
qu'au temps de St. Cyrille : fit celle que les
Lmaris aboient de détacher la ceinture de
Jeurs femmes , la première fois qu'ils en
tappiochoient. Il n'y a point d'aâian dans
vie où les anciens fnflèot plus fupcrfti-
ttieux que furie mariageiScil n'y avoît point
Me démarche à laquelle ils ne fifTent prelï-
Ider quelque divinitcî de la vînt chez les
(Romains la deéfle Virg'menfis pour le dc-
Inouëtnent de la ceinture dont nous avons
iparlé 1 celles de Domiduta , Prtm» , Ttr-
\tandii, & les Dieux Suèigui , DamicittJ .
yug»tinHi èi^ les autres dont St. Anguflin
s' e 11 tant mocqae'dms le 6 livre de là Cité
Ide Dieu.
Aux ouvrages de Bion & de Molchus,
Monfr.de Longe- Pierre a ajouté quelques
Idylles Françoiiesde ià façon II a pris foin
d'y donner à l'exemple des Italiens plus de
galanterie 6c dcpoliteiTc i fts bergers que
Theocrtte n'a fait aux fiensi Sten même
temps il a tlché de leorconfcrver plus de
cet air fimple & naturel qui leur eft fi pro-
pre, que n'ont fait Vcs?oë\es ic csws. -mv-
tloB. Ces Idylles font oïtcciwa ^ï^x "^
I
391 } D U X M A L
Préface qui contient de tres-belles recher-
ches fur l'orfgine des Poèmes Bucoliques ,
fur leur matière , & fur le cara.ctere qui
leur efl particulier.
SyMffii criticorum aliorumqm Sarrt Scri-
pt ht 4 înttrfrttnm fiimmo ftndio Ô*jWt
miiornat» à Muth, Polo Lend, ix rictn-
ftQn*J»»- LeHfdtn.foi. UltrajtBi. lôSû.
IL y a long temps que ce livre e(V connu.
AîqIî nous ne ferons qu'avertir les cu-
rieux en cet endroit > de cette nouvelle
Edition qu'on rient de nous en donner à
Utrccht en j volumes. ,
îxtrxit des nowv.dt U Rep. des Ltttrts «»■.'
ttnant quHqnt^ cnsfori extraordinairtt ,
tirez, des Qb[trvnttom que le Sr, Vandtr
Wiel Médecin de la B.»yt vitnt de domtr
M* PttUic.
LE I. eft d'uQ enfant né fans cerveau , ,
qui ne lailTi pas de mouvoir Tes mem-
bres pendant 14 heures.
Le X. eft d'une apoftumc caufée par utie
pleurefie , dont le pus le vuidoit par le ven^
trc. Nous donnerons au premier jour une
obCcrvation fur un icmblable fait, quieûi
encore plus finguliere.
Le 3. efl une femme qui accoucha d'un
petite chienne bien formée fans ceflei
d'cftre grofTe; ce que l'Auteur attribue
l'horrible brutalité du tnary.
Le 4, cti d'une mo\c dont uiift (v.Ue
2A9DS accoucha à laH»>'c Viavt^i.
Des Sçavans. 39)
Le f . regarde une fille d'un an qui eftoit
auiTi réglée dans fes mois qu'une autre
prefte à marier. Il a efté parlé dans les Jour-
naux de deux filles de 5- Se de 7 ans à qui le
même eft'arrÏTé, & nous avons.là-deflus un
ouvrage entier de Mr. Duncan dont nous
parlerons bientoft.
Le 6. eft d'une femme qui ayant avalé
une baie de plomb pour ibnlager les dou-
leurad'un mifirtrt, la rendit par les urines. /
Le 7. eft d'un en^t venu au monde fans
nombril: à l'occafion duqueU'Auteur ex-
plique comment le foetus refpire dans le
ventre de & mère & fè nourrit par la bou-
che. Il & fert pour cela d'un fait qu'il a ob-
ftrvëlny-m£me, & dont il ne croit pas que
d'autres que Inj ayent fait encore mention.
C'e^ que les veaux ont un corps glanduleux
Scipoflgieux à la bouche. Il en a fait arra-
cher un d'un de ces animaux avant que U
telle fut fortie. Quoy qu'on n'ait pas re-
marqué la même chofe dans les en&ns, il
prétend qu'ils ne laifTent pas de lèntir les
effets de cette éponge , parce que tenant
toujours leur langue entre les lèvres Se les
gencives 8c la pouiTant Se retirant tour à
tour, ilsfuccent goûte à goûte la liqueur
qui les environne & s'en nourrirent: Ainfi
ce corps glanduleux avec fes veines 8c fes
artères ftrt beaucoup félon luy à l'éclaircïf-
fement de la peniee qu'on a depuis quel-
que temps fur la nourritute d^ki'txxa&'^Nsk.
bouche.
I
NûHvtauttx. de U huitaine,
Rdïtion de l'Ambaflide de Mr. le Che-
valier deChaumont à la Cour du Roy de
Siam j avec ce <^ai s'eft pafl<î de plus remar-
quable durant Ion voyage, A Paris, chez
D.HorthemelsSc A.Scneuze.
Cafp. Ziegleri de Epifcopis eorumque
Juribus, privilcgiis & vivendi rationc liber
Commentât iusc JE variiivet. Eceleiîse mo-
num. atque fcrîptîscolleaus.Notimbcrgse}
&fe trouve à Paris, chez le même.
O» Tieuj * fait voir tes jours pajftx. une
mn-veUe machine fur le frincipe W» feu de
l'efprit de via. C'e/lttne tfptte deimfedans
lequel en peut nifèment é' '^'^'f pf* de dé'
ftnfe faire cuire les viandes four un jujîe
refOi. Elle efi de l'invention du. Sr, Du Val
^rc hit elfe du Roy. H a troit-vé au^le moyen
fur le même principe de faire rétir toutes
fortes de légères viandes . ^ faire cuire dst
fetit pain ^ toute forte de P^tifferit léger».
¥ieus donnerons an premier jeur le traité
qu'il a fait là-deffus.
Annales Eccle fia rtfci ex iiTomisCifà-
ris Baronii S. R. E. Preib. Gard, in Epito-
men rcdsfli , uoa cum vitaejufdcm Gard.
ac nonnullis poAhumis lucubracionibus ,
&c. Opéra Heitr. SpondaDÎ. In fol. Lngd.
j)c à Paris, chez le même,
Obfetvztioas fur la Ptoçhetie de P. du
Moulin qui prédit le lùabUïïçmwa 4t \».
Des Sçatans. 39f
ReligtonP. R. enl'aa 1Ô89. à Rouen Se le
trouve à Paris.
Entretiens afFcâîfs de l'Ame avec Dieu
pendant [es huit jours des Exercices fpiri-
tuels Par Monfeig. l'Archeïégue d'Alby :
pour rufage des EccleJïailiques de Ton Dîo-
ccfe. In ii.Tà Paris, chez Ant. Deïallier.
Praxis recolleflionis annua: ad ufuni F. F.
Minorum de obrervantia Provinciar. GaJJ.
Opéra P. }. B. Bazin Baccal. Sorb. Prov.
S. Bon. deiînit. Lugdusi, Se àPirisichez
le mime.
XXIII.
JOURNAL
DES SCAVANS»
Du Lundi 1 Sept. M. DC. LXXXVI.
Relation de V Ambaffade de Menfr. le Che-
•valitr de Chaument à i» Cour du Roy de
Siam. In 12. à Paris, chez A.Seaeixze
ScDaci.Honhemels. i6Sâ.
o
Uelque fuccinâe que cette Rela-
tïon paroiffe à ceux qui ne jugent
EU
des livresque pir rappoit à eux
mêmes & non pas à l'Auteur qui écrit (ce
cju'il faut pourtant faire fuivaut Grotius ,
pour juger e'quitablcmcnt d'un ouvrage J
on peut dire qu'elle ne laïfTe pas de coû-
te ni r plufieuts chofes curieules Se agréa-
blés.
Mr. leCbevalierdeChauinont qui nous
la donne n'e'critpas en (impie voyageur qui
Te fait un point d'honneur de remarquer
îufqu'auY plus petites chofes. 11 parle en
^mbatTadeur du plus grand Roy au mon-
de, qui veut faire connoiAre la grandeur
& la gloire de fooMaiftre en marquant la
diftindioQ qu'on en tait dans l'Orient par
tJe/^stouslfs autres Rois de la terre, S;en
JODRN. DES SÇAVAHS, 397
Rois & les peuples y ont conceuë de fes ver-
tus Royales , par le bruit de fes grands ex.
ploits. Cependant en racontant toutes ces
chofes & ce qu'il luy cil permis de nous dé-
couvrir de Ta négociation , il n'oublie pa«
les principales particularitez qu'on pcat
eftre bieo-aife d'apprendre , du Royi du
Royaume , de II Ville &, des peuples de
Siam.
Le portrait (]u' il fait du Roy deSkm le
reprcientc comme un grand Prince, doiié
d'un cfprit excellent , libéral , magnifi-
que, courageux 1 aimant les beaux Artsi
grand politique , rigide obfervateur de U
Jufticc I gouvernant par luy-mérae Se telle-
ment abfok & refpeûc qu'il fcmbicroît
qu'il eft le Dieu du païs.
Les Çiamois joignent à ce profond refpcâ
pour leur Souverain un tempérament doux
&un naturel fort docile. Ils font fidetcs,
chattes, fobres Êc temperani. La fimplîcité
règne toute entière dans leurs veftcmcnj ;
&ils travaillent fur tout fort induAneufe-
meoten fculpture &en dorure.
Leur manière de faire la guerre eftaflèz
ptaifante H commode pour ceux qui crai-
gnent la mort i car tout TepaCc ordinaire-
mentàfe faire peur ou à faire des efctaves.
Cependant ces dernières années on a com-
mencé de s'y battre tout de bon.
Si le Royaume de Siam a 3oolieuè's de
long , fans y comprendre les RoYaume*
tributaires , on ne cent ■o^'i \t ît'gi.\4is.-v .
^^^^ Journal
comme trop petit, La Ville de ce nom ne
répond pas mal à cette étendue. 11 n'y cna
point dans l'Orient où l'on voyc plus de dif-
férentes nations étrangères. Nous 3tom
parlé autrefois du grand nombre de fes
habitans, de fa conilrnftion, de ia fitua-
tion Se de l'inondation à laquelle elle eil
fujette; ainiinous n'en dirons icy rien da-
vantage.
Mr. deChaumont qui touche toutes ces
circonftances en véritable homme dequt-
litéqui s'attache moins à ta beauté 8c à la
pureté du tlile qu'à la vérité des faitsqu'il
ripportc , ne s'étend pa^ beaucoup fur \i
Religion du Pais, ny fur le progrez qu'y fait
l'Evangile. Il laifle cela auxMitlionnatres
qui nous promettent là-delTus une ample
relation. 1! en dit néanmoins aflez pour
faire connoiftre que les Siamois lent fim- i
plemcnt infidèles &non paï idolâtres. Us ,
ont à la vérité des idoles dans leurs Pago- '
des j mais ils ne les regardent pat comme i
des divinités (car ils n'en reconnoifTent !
proprement aucune} & ils leurs rendent i
Iculement des honneurs comme à des hom- i
mes d'un eranj mérite , dont ils croyenc '
par la raifon de la Mefcmpficofe qu'ils ad.
mettent , que l'ame eft a prcfent dans le
corps de quelq ue Roy.de quelque Vache ou
de quelque Talapoin, C'eïl le nom qu'ils
donnent à ce qu'on peut ippe lier des Reli-
gieax du piïs qui compofent prefquc le i
àers du Royaume pM U Ubcité t^^^'i^'^^a^t
^ J
Des Sçavams. '^99
d'en quitter l'habit qaand ils veulent &
marier.
PourlesCuriofitczdeSiara, Mr.de Cbau-
mont en marque d'afTez fiogulieres. Nom
ne dirons rien dcrElephinc Btinc qui cil
fervi en vaiflelle d'or : perlbnne aujour-
d'huy ne l'ignore. Mais il dit entre autre»
chofcs , qu'jl y a vu un Poiflbn à face hu-
maine: qu'on y fait de la chaui qui dure
des 100 & 100 annies , avec laquelle [es
Siamois font dcsStatuès & desmaufolées}
Qu'il y a une efpecede boiinommd£(im-
60U! qui ne leur îerc pas feulement à bâtir
&à couvrir leurs maifbns, mais encore à
quafi tous tes ufages du rae'nage, mcmeâ
Allumer du feu , s'en fervant comme de
pierres à fufîl, Stc.
Ses remarques ne fe bornent pas au fcul
' Royaume de Siam. Il en fait autant fur le
reftede fon voyage, particulièrement fur
le Cap de Bonne Efperancc. Le Jardin de
la Compagnie Hollandoife des Indes Orien-
tales qui s'y voit ne peut pas manquer d'être
très-beau, de la manière qu'il le décrit. Il
affiire fur la bonne foy de quelques perfoti-
ncs, qu'un peu avant dans les terres , il ya
des plaines où l'on voit jufqu'à 10 mille
Cerfs enferable. LesHollandois y ont dé-
couvert 9 Nations différentes de l'euptes
qu'ils appellent Otttantet) , k plufieurs
mines d'or£c d'argeotdont ilsnemanqw
roDCpasdcproAter.
nqi^
Df ritu LiBimum Sacrarutn Pr^ât M.
SVilh. 'Ernefi» Tenlzelîo Phiiùf, MdjujiBt
fuélice dijftr, é' Geerg. Henr. Gotùnt
Lipfienfii. In 4. IViittmi. 1 6Sj.
C'Efl la coutume des ProfefleursProtfr'
ftans de faire difputer lenrs écolicn
fur dcsTliefesTaîfonnées aalieu que parmi
noQsonncdirputeque fur de ilmplcs pro*
pofitions. La diflèrtacion qu'on nous donne
icy eft une de cesTîiefes. L'Auteur y traite
de la coutume de lire l'Ecriture dans le*
Eglifes. Il montre que les premiers Chré-
tiens la lifoientdans leurs aflenibl^es , & il
croit que quand les jours des Feftes furent
reglcïon affcûa à chacun certains endroits
de l'Ecriture. Il remarque en particulier
que les Grecs en lifoicnt ces jours-là aoa
feulement quelques endroits convenables i
la circonifance du temps , mais aud) les
Epiftres des Doûciu-sdc l'Egliiê & les ht-
ftoires des Martyrs.
Sans nous arrcfler à tirer li-drflus des
confequcnccsqui ponrroicnt eftre fort des-
avantagcufes aux Prote/lans , nous nous
contenterons de dire que les obiervatïons
de cet Auteur tant fur lad ivifion de la Bible
enChap. Scen Vcrfeisqucfur [es Bibles des
Sedes Orientales & îur pluficurs autres
cbofet marquent beaucoup d'érudition T
peuvent fiSkTfOar fort ringuliciej.
Dbs Sçavars. 401
Traité des Jiux dfdesDivertiJfemetu, par
M.f.B. ThiersDoa. tnThiol.é'Curi de
CÀ«»»^r«B</. à Par. chez A.DezaJl. 1686.
IL n'y a gueret de dtofès dans le monde ^
dont on abufè davantage & avec moins
de rcrnpale que des Jeux 8c des DivertifTr-
mens. L'idée que l'on s'en formfe ordinai-
rement n'aprefque pas de rapport à ce qu'ils
font en eSet. On ezcufe les plus illégiti-
mes : On croit permis ceux qui font dé-
fendus : On 7 recherche avec emprellë-
ment ce qu'on 7 devroit éviter avec foin :
On n'en examine pas aflèz les circonflan-
ces : Enfin au lieu de les prendre comme le
fommeil &les autres repos de It vie,dont on
ne doit uftr qu'amcs avoir rempli les de-
voirs de là profeàion , on en pervertit la
nature en s'en faifant un employ & une oc-
cupation.
L'ignorance des règles de l'Eglifê & la
paflîon de jouer 8c de fe divertir font les
deux fources de tous ces defordres. Mon-
fîeur Tiers détruit dans cet Ouvrage cette
ignorance Se cette pafllon ; mais par des
maximes il Chrétiennes, & fi folides. Se
d'une manière fi forte 8c fi convainquante ,
que pour peu qu'on ait de docilité , de lu-
mières Se de religion, il eft difficile qu'on
ne fè rende à Tes raifons 8c à Tes preuves.
Son but eft donc de faire difcerner ce qui
peut eûre permis ou àé(ttià»àM*\«.i\wa.'^
Se les Dirertiffemcns fc\oti Va* x^-è» «"^
40l J O H R K A L
la Morale Chrétienne. Pour cet effet, il
établit d'abord la ncceflïté où l'homme fe
trouve depuis le pèche', de jouer 8c de fe di-
vertir ; û. il montre par des témoignages
évidensque les récréations ne font pas to-
coKipMibles aïec la pieté Chrefticnne,
mêmE lapins auftere. Il dirtinguccnfuite
de deux fortes de J«ttx ; ceux de p:iro!es
qui font les railleries , & ceux d'atâion»
yoei Se Ludi Ildivife ces deroîers enjeux
depurhazard , en jeux de pore adreffe &
enjeux mêlez de hizard & d'adrefle: Et
pour les autres, il propofc les principale*
règles d:e la raillerie fine, délicate Se. ingc-
nîeufc : d'où il infère avec beaucoup de
îuftïce qu'il n'efl^s li aifé de bien railler
comme l'on s'imagine pour l'ordinaire , 8c
qu'on ne doit pas faire grand cas des re-
cueils de bon mots & de contes pour rire ,
dont une inlînitéde gens de mauvaisgout
fe font un fort grand plailir.
Il commence à parler des jeux d'aâioa
par l'explication qu'il fait de 3 maximes de
Saint Thomas aufquel les il montre que les
jeux & les divartilTemens doivent cftre coa-
formes pour clîre légitimes 6c innocen».
La I. de ces maximes cft qu'on ne doit ja-
maisjouer &fe divertira des aflions des-
hotinedes ou préjudiciables au prochain.
I La a, qu'on ne doit jamais perdre fa gra-
[ viré en jouant 8c en fe divertiffant. La j.
\ goe/es;eux&les divtïùtîemcw ion eut
BpiJ venir aax pcrfonnes , aux wm^^ %«- a^^^
Des Sçataks. 40J
lieux, Et eftre réglez dans toutes leurs cir-
cofiflances.
Ces 3 maximes expliquées , il rapporte
avec un choix fort judicieux, & avec cette
profontie érufJition qu'il a fait paroiftrc
dans tous les autres ouvrages qui portent
fon nom, ce que les Conciles , tes PP. les
autres Ecrivain; Ecclefiafliques , les Loix
Civiles, 8t enfin les Auteurs profanes & les
hérétiques mêmes ont dit de plus confîdc-
rabte contre les jeux de hazard. 11 co tire
cnfuite les conlequences qui naïflènt de
fon fujet; & il fait voir évidemment que
cen'crtpisun petit péché quedc joiieraux
jeux de hasard, nonplusquedeteDÎr&de
fréquenter les brelans & les Acadcmics où
l'on y joue-
Les Laïques, les Religieux Bc lesEccle-
£afliqucs peuvent apprendre de là , fous
quelles peines i! leur cfl: défendu d'y jouer,
6c ceux qui font des cartes & dcs_dez , ceux
qui en vendent auiribiéïTqueceux qui en
Ipreftent , peavent remarquer que ftlon
la morale de St. Bernardin de Sienne , il eft
impoffible qu'ils fe fauvent s'ils n'abandon-
nent ce commerce.
Quant aux jeux mêlez de hazard & d'à-
drefTc , il montre fans s'y arrefter beau-
coup , que dans 11 penfée de quelqucsTheo-
logîens celé bres,ils font défendus pour deux
raifoas, t. Parce qu'ils font renfermât ■fo'ia
]e motL^inAha, qui R^mte ^«ûxt^^'='r«.%
de jeux, z. Parce t^vie Vt tia-iMà- 1 ^ïkr^»«:-,
: i
404 J
Il traite plus au long des jeux qui dépen-
dent uniquement de l'adrefle & fur tout
des circonftances qui peuvent les accom-
pagner & les rendre bons eu mauvais d'in-
differens qu'ils font en eux-mêmes. Ce
qu'il en dit ell fort recherché & de grand
uftge pour régler les jeux & les divertifTe-
m eus des Chrétiens. On y trouve tout ce
que l'on f^ait fur cette matière , joint à
une infinité de chofes qu'on ne fçait pas.
Il au roit pourtant pu aj outcr â fes reflex ions
fur les Romans dont il traite aufli bien
que des Comédies, des Opéra, &c. ce qui
fe trouve dans une pièce Latine écrite tixt
ce fujet , que la leàure de ces fortes de
livres , mené ordinairement , ex amere
ftr nmirtm , «n nmsftm , de l'amour , pat
amour à i'amour.
Ce qu'il y a de plus fâcheux en cela , c'eft
que ceux qui cherchent davantage les jeux
& les divertiflêmens que cet Auteur com>
bat , & qui j ont la plus forte attache , ne
font pas ceux qui lifcnt le plus les lit^rcs
iur-toutde la nature de ccluy.cy. Ils pour-
roienc pourtant j trouver de quoy fe fatis-
faire j car il efl rempli d'une iî grande 8c
û agréable variété , qu'on peut dire avec
juftice que fa leâute eft même un des plus
bonneiles dirertilTcmens,
yo&i Ludelfi S. CM. Cmf. de BtUo Tttreic»
fetiàter confichniio. Acctdnnt EpiJloU
quaditm Pfi K Pe»t. Max. Cf il'<* »i">-
[ nuàa ejufdem argument i. In 4, Franct'
furti. 1686.
ON doit fans doute au lele de Pic V.
[es avantages que la CJirétieiité
remporta fur les Turcs dans le (iéde der-
nier. Ce zèle luy fit porter fes propres fc-
oours fi avant que le Tréfor de la Cham-
bre Apoftolique ayant efté épuifé par les
fommes immenfesd'argentqui enavoient
efté tirées pour fecourir les Catholiques
d'Allemagne, d'EcoiTcgs d'Angleterre, il
obligea fon neveu le Card. Alcjcandrin de
vendre fon office de Camerlingue de k
fainte Eglife & de donner pour les frais de
la guerre les cent vingt-cinq mille Ecus
qu'on en retira. Pour faire une ligue en-
core plus forte contre ces infidèles, il ne
fe contenta pas d'écrire à tous les Princes
de l'Europe } il paiTa jufqu'à ceux de l'A-
frique & de l'Alie qu'il exhorta puilîam-
raeni: i attaquer le Turc. Ce font ces Brefs
& pîufiears autres chofes de cette nature
queleSr. Ludolf ajoute icy , pour nous dé-
dommager de plufieurs reflexions , que
tout autre qu'un Allemand auroit pu pro-
pofer fur ce fujet dans h conjonâure pre-
featc. ^m
J^ot J O U R K A l.
ZccUfit Gr«f« menumenta. Tnmus ttrtiûT,
Aut. Jeh. Bapt. Coteterio Soc. Sorb. <yt,
à Paris , chez Fr. Muguet, i âS 6.
"T A perte que la Republ. des Lettres
JL^ vient de faire de cet Auteur nous ob-
lige de iaiflèr, à caufe du peu d'efpaccqni
nous rcfte , le détail des pièces rares qu'il
public dans ce volume , pour parler de fes
Docaes Qualités & rendre jullice à ia mé-
moire , a fon rijavoir ix, à foo mérite.
ELOC E DE Mk. CoT EL I e k.
Ean Bapt. Cotelier avoit pris naiflâncc
dans la ville de Nifmes en Languedoc. Il
cftoit ftU d'unMiniftre de ce pais qui s'eftant
converti à li foy Catholique prît ua roin
particulier de l'clever dans l'étude des lan-
fucs £c des fcicnces.alîndc le rendre capa-
ledefervirunjour l'Eglife. Il répondit &
heu reniement à ces foins que dés l'âge de
1 1 ans ayant elle introduit dans k fallc de
rAffembléc générale du Clergé de France
qui fe teaoit à Mante en 1641. il expliqua
facilement la Bible ea Hébreu à l'ouver-
ture du livre. 11 rendit en même temps
rai fon des difficultcz qu'on lu y forma tant
fur la conftruûion de la langue Hébraïque
que fur ce qui dépendoit des ulàges des
jtùfs. Il expliqua aufli couramment le
JVottf eau TeftamctttGicc, & îit tt&ivtfe
i
.Des Sçavans. 407
quelques dcmooftratioosdeMitlicmatiquc»
en expliquant Icj dcfîititions d Euclidc: ce
qui le fie regarder dés Jors comme un pro-
dige . 8c luy acquit l'cftimc & l'affeftion de
tour le Clergé.
Depuis ce temps-là il a fait de H grands
progrez dans ks fciences par II nouvelle
application qu'il y adonnée, qu'on l'a re-
gardé comme un des plus fçavans hommes
du temps. Il fut élevé il y a quelques an-
nées à la charge de Profefleur Royal en lan-
gue Grecque ; 8c il s'eft tellement perfe-
clionné dans li connoïflânce de cette lan-
gue, qu'il ne ccdoitny auxBudcz, nyiux
Turnebes, tty aux ToufTains, ny aux Danés,
ny atiK Eflicnnes, ny aux Chrétiens, oy aux
Cafaubons, ny aux Pctaus , ny enfin aux
Valois que tout le monde fçait aToir efté'
la-defTus de fort grands hommes.
On en a veu des preuves dans les livres
qu'il a fait imprimer en divers temps , s'oc-
cupant entièrement àéclaircir les antiqui-
tez Eeclelîaftiques. Les 4 Homélies de
S. J, Chry/bflome fur lesPfeaumes & fon
interprétation du Prophète Daniel furent
le premier de ces ouvrages. Il les publia
en 1661. avec leurs traduâions Latines en
un volume in 4. Onze ans après fçavoir
en lôji., il nous donna ivol. iafol. de Pie-
ces de la primitife Eglife fous le titre de
Opéra f*nBorum T*trttm «[«i («tn^oriÈws
Afûfielieis fioruertmt. CtUeî, <\mV civs. t;'îsà
4o8 J o a a M
les autres qui oncefté receuëa Se autori^
pir l'Eglile , accompagnées de notes
frayantes £c fort judicieures , commi
reconnu hautemCDt Mr. duCange dins
Préface de fonGloffiire de la baffe Jatiaitè.
Le mérite de l'Auteur , joint au mslbeut
qu'a eu le Libraire de perdre une partie de
'cette Edition dans l'embrifement tiuCo!-
Uege de Montaigu a fait que cet ouvrage cA
devenu fort rare.
Ntius. avons encore de luy les piëcci (M
Monttmtni de l'Eglife Grecoue dont ce
volume eil le ;. Les a premiers ont <A4
imprimez en 1677. & en idSt. On voit
dans les vas Se dans les autres des corre-
ôions & des notes qui marquent un pro»
fond Ijavoir , & qui renferment un grand
nombre de belles obfervations critiques
fur les matières & fur les Auteurs de ccj
pièces , autTi biea que fur la langue Grec*
que.
Mais ce qui rend l'e'rudition de Moafr,
Cotclier encore plusrecommandable, c'eft
que c'cftoit un iiomme d'une probité digne
des premiers temps , fans fade , fans often-
tation , & rempli d'uoe raodeftie furpre-
nante. Il l'a fait paroiftre également dans
fctoutes fes aiftions étdans les écrits ; & il n'y
la pas de doute que des qualités fi rares ne
pfaflcat revivre à jamais fi mémoire parmi
I les fçavans. Il mourut en cette viflc le
IXundi 11. du mots dernier Se il fut inhumé
<à3ns l'EgUk de St. Bcnoift (% PwroiOc.
Ç A y jt K 3. 409
icm ftrin m mêmt temfi Menfr.
liurg trep ctnnit fmr «voir itfiia
ibge.
ervMim finguUtrt d'HM nletrt d*nt
i'aînt droite , far U Sr. Earnshav De a.
,*>» Méd. tirée dttyoHrnul i' Angleterre^
UNc feus me d'Aulcefter agcc d'envi-
ron fo ans re venin c d'an bourg voi-
fin le ièntit attaquée d'une douleur lubite
dans l'aînc droite qui fut fuivie d'un ho-
quet fort violent. Une demi heure après
il furvint en cette partie une tumeur de U
groflcur d'une mufcadequi le durcit iafcn*
liblemejtt Se qui devint rort noire.
La femme fut faifie en même temps
d'une fieifrc ardente arec de h vives dou-
leurs qu'elle en cftoît hors d'elle-même Se
neconnoifibitptusperfotsue; ftbienqu'oa
n'attendoit que fa mort. On s'avi fa cepen-
dant d'appliquer fur le mal je ne fçai quel
cataplafme qui fit crever l'apottume. Cetto
ouverture fut un chemin pour les alimena
8c pour la boifibn que cette femme pre-
ooit i car tout fartitdepuis par là eamoins
d'un q ua rt d'heure fans eftre prefquc chan-
gé & fans caufer aucune dsuleur aj à l'ut-
ccre Kj au» inteftins : de forte que fi elle
mangeoît du lait clk en rendoit première-
ment par l'ulcère comme elle l'avoit pris,
& le reile fortoic enfui te tout caillé. Bica
darantage connue uae lois c\\« «%\ ^'!LXL%ii
•'■ tâSû. S S^"*'
^
Journal
d'un poulet atec duperlU, elle rendit l'oi
& l'aucrc pir l'ukcrc corarne k rcftc.
Ayant cflé appelle là-dcflus pour (oalzgct
cette femme, je la trouvay étique, mai-
gre , altérée & qui a.Iloit iàns pcioe à la
ielle eo des temps réglez. L'uIcerc avott
; ou 4 doigts de longueur âc un doigt de
largeu r, &n'eftoitgucresplusprofonaquc
h peau.
La première chofe que je fis , fut de lujr
feire prendre dune Tifanne laxarire.qui
fortit d'abord pir l'uIcere fans aucun effet
Cela m'obligea de 1 uy donner un bol us pur-
gatif, dont elle rendit suffi parla une par-
tie, demi heure après. Elle tit néanmoins
enfuitc deux felle« , avec moins de perte
par l'ulccre qu'auparavant. Je rcVteray le
même bol us le jour fuivant ce qui la fit al-
ler j bonnes fois fans qu'il fortit que fort
peu de chofe pr l'ukere.
Enfin je luy ordonnai pour tous ksjanra
breuvage dcfTcchant â la quantité de a
eu i livres, &dc temps en temps le bolus
accoutumé; 8c par ce moyen, en (+ jour»
elle a échappé de tout péril, & elle jouit à
preiênt d'une fanté partiite.
Ad Rtgem Cbriftiaailfimum Lodovicam
Magnum ob cxtinâam in Galiia Hxrefim
&rcAitQCaiB Keligiouem Gratuktio. CU-
Tomoati,
L^
Des s ^ a V a w s. 411'
tleHi n'avons feint encart vtu de pi m
ieaux vers Littitu fur'ct fajet, L'onfmt
èienqn' lis viennent de main de maitre , (^
l'en f tut dire que/ilex-tlt de i' Auteur luy
nveit fermkd'tfirt «» feu f lui court te fi-
nit une pieer itchevie.
Nie. de PdTenbùsTriaatusduo de pri-
viti fcriptarâ Ce verbis enunciatirif . Edt-
tiofeptima. 104. Francof. &àParis,ch«
D. Horthcracls,
Lîftruûuredttverà foyc Scdela Torma-
tion du Poulet dans l'oeuf traduit du Latin
dcMr. MalpighJ. In 11. à ParÎJ, chez Mau-
rice VîUery.
Difcotirs Moraox fur Ici Myftercs de nô-
tre Seigneur 6t de la fatnte Vierge. 1 vol. à
Farts , chez J. Couterot & LoaïsGueriji
r
XXIV.
JOURNAL
DES SGAVANS,
- . Du Lumdi y Sept. M. DC. LXXXVL
Rtlsthn de la Utitade deCmJlantmoflt {^
' dt Rhodes, fnr Mr.Gritivei cy-devant
'Trafejf. d'Aftranome duju l'Umvtr/îti
d'Oxford f tirée du Journal d'AngU-
tetre.
MOnlîeur Usher Archevêque d'Ai^
magh & quel4]ues autres fçavaDS
ayant obligé cet Auteur de dreiTer
une Carte de l'Afic où la véritable Latitude
des lieux fut marquée avec la dernière ju-
Aefle, il y 1 travaillé avec foin. Mais parce
qu'à caufe que les ObfcrvatiDm qu'il a fai-
tes à Conftantinople Se à Rhodes Te font
trouvées différentes de ce que [esGeogrt-
phes anciens & modernes nous avoieut
donné là-deifus , il a eftéobligi! de cbaager
la Latitude de la plupart des villes de cette
partie du monde, il a crû devoir rendre
raifoo de ce changement-
Preniierement a l'égard de Conllantino-
pJc, Apptanus , Mercator , Ortelius, Ma-
L
ï
4j degrfzj- minut. de Latitude. On trouve
la même chofe dans la Géographie de Pto-
loméc imprimée à Bafle par les foins d E-
rafme fur un Mf. Grec de Pcttichius. Cela
retrouve encore cotiforme à un autre Alf.
Grec fort curieux qui appartient à Mr. Sel-
den , Se à la nouvelle Edition de cet Auteur
par Bertiiis reveuë & corrigée parSylburge
iar un Mf. de la Bibliothèque Palatine,
'Cette opinion de Ptoloméc que nos plus
liabites Géographes modernes ont fui vie,
paroît aulTi dans fa grande Syntaxe ou Al-
xnagefte comme l'appellent les Arabes, où
en décrivant la ligne parallèle qui paCe par
Conftanfioopie , il luv attribue comme
dans fa Géographie 43 degr. fmin.
L'opinion de Strabon qui a précédé Pto-
lomée n'eft pas fî aifôe à déterminer, non
plus que celle d'Hipparchus qui a aufli de-
vancé Strabon , ny celle d'Eratoftenes qui
efloit encore plus ancien , 8c peut-eftre plus
exaâ que tous. Larailbn eft que les écrira
de CCS Géographes ne fe trouvent plus , ex-
cepté ceux de Strabon, furlequcl ily apen
de fond à faire touchant la qucllion pre-
icotc, La raifoo clique fa defcription tient
Î>!us del Hiftorien ScduPhilofophequede
'ejtaftitude d'un Mathématicien qui oh-
iervcavccfoinla fituation des lieux fansfe
illettré en peine de leur nature , de leurs
qualités , & de leurs habitans. Ce n'eft
pas qu'on ne formât la mcilleuttGtrsijj».-
'hie du monde d"uïi affeTnt>\*^t è^t x(i^\.
4i4 J o n n H A L
cela, ainfiqu'Abulfeda Prince Arabe a ftît
il y a plus ie 300 ans dans fa Ki^ifie»tim
des Paît. Mais on ne latflë pas de devoir
attendre peudefati^rafllondcStrabon; Se
encore moins de DionyfiusAfer, d'Arria-
nus , d'Eftiennc de Byzaiice & de quelques
autres.
Que Ci l'on paflè aux Arabes qui dans la
Géographie IDC rite nt !c premier rang apréi
les Grecs , l'on trouve dans NanTir Eddin
4f degr. de Latitude pour Confia ntinopic,
de même que dans les tables Agronomi-
ques d'Ulug-begs. Abulfeda qui a fuivi
prefque partout pour guides Al faras, Albi-
runy, Hon-faiid-Almagraby & Ptploni<?e
alTurc que ces quatre Auteurs mettcat
cette ville au 4f degr, de Latitude. Sur-
quoy l'oa iuroit un juftc fiijet de s'c'ton-
ner d'où peut venir cette différence entre
les exemplaires Grecs de Ptolomcfc & ceux
qui furent traduits en Arabe par l'ordre
d'Almamon , ce fçavant Calife de Baby-
lonc : carAbuIfeJa rapporte que ce Fut de
fon temps & pour luy que Ttolotnée fut
traduit pour la première ibis i c'eft à dire U
y a plus de 800 ans, fuivantla fupptitaiion
d'Almecinus & d'Emir- Cond Iiiftoriogia<
phe Pcrfan.
Sans s'arrelîer i rechercher Ici caurcs de
E cette diverfité , Mr. Gresves croit que le
meillear expédient en cette rencontre eft
,^e ne s'en tenir tiy auxGTec4 vl^j lut. Krv-
*v». Il a d'ailleurs d'auuût î^v 4t t^toti
Des s ç a 7 a n s. 4tf
d'en ufer alnfi , que prenant à Conftandno-
pleavec un inflrurnent de cuivre déplus de
4 pieds de rayon, la hauteur Mcridionile
du Soleil dans le fbiftice d'Ellé, il a tou-
jours trouvé pour la Latitude de cette ville
41 degr. 6 min. aini] qu'il les luy a aflîgneK
(jans la Carte.
Il s'enfuit de cette obfervation qui peut
beaucoup fervir pour reflifier la Géogra-
phie, que toutes les Cartes pour leNord-
Bft de I Europe & de l'A fie joignant le
Borphore de 'Thracc , le Ponc Eu» in 1 8c
beaucoup au delà, fe doivent coniger, &
que k plupart des villes de l'Aile propre
doivent eflre placées plus avant vers le
tnidyquen'a faitPtoloméc d'environ idc-
fresentiers, &plusqae n'ont ^it lesAra-
es d'environ prés du 4.
Touchant Rhodes il eft à prefumer qu'a-
yant poné tant de fameux Mathemati-
'cns 6c fleuri fi long-temps pourlaNavi-
tion tant par leur fccours que par le voî-
iïnagc des Phéniciens, on n'y a pas ignoré
la Latitude piccife du Pais. Cependant on
n'y avoir gutres mieux nfiiiFi que pour
Çoniîantinople. Ptolomc'e 6c Euftathius
qui donne à cette lûc 910 [Iodes de circuir,
la font de 36 degr, aufïi bien que celle de
Litid»! 6c de yxlrjfrei qui font les principa-
les villes de rifle. Cela fc confirme même
pir le» Mfl' avec cette feule diffcrence,
gu'au lieo que dans les cxcwiçX'iWtsvîK^'iv-
mceScàins Euftathius otv X\X ÏXioto'.i 's^^
^1^ s_^i î£k£^
4i£ J o n K N A I.
Mcrcator rend TttUJjUs , les MfT. portent
Quelques exemplaires d'Abulfcda met-
tent Rhodes au 37 degré 40 mtn. de Lati<
tude. La Géographie de Said lin Aty Al-
giorgani la place au 57 degré , à moinj
qu'on n'ait fait 37. de 36. par une traofpo-
fition des lettres numérales en Arabiques,
lefquellcs à caufc de leur reflcmblance fe
confondent fou vent dans les MIT. Arabes.
Pour Mr. Greares , il a trouvé dit-i 1 , par
les obfervatioDs faitcsfous les muraillesde
la ville de Rhodes avec un bel albolabe de
enivre de Gemma Friûus , lequel a voit
14 pouces de diamètre , que ft Latitude.
eftoit<ie37degr. fomin, telle qu'il U tuf
a attribuée , «'accordant ainlî davaatage
avec les Arabes qu'avec Ftolomée.
JSouvtint rêcutil de tout ce qHu'tjifMUptitr
{^eaatrt Us Frotefiaui ,p»rticitiierem*nt
«n Tr^net : oà l'on voit l'îlailijfemeitt ,
le ff ogres. , la dicMdtnee (^ i'extintiien
de la K. F. R. dans ce Reyaiime. Far
Mr. le Fevre F. D. tu Th de la W*c. dt
Fjtris, Ind^. à Paris , chci Frédéric Lc(^
oard. i6%6.
C'Ell fur ces fortes d'ouvragei qu'il faut
juger de laconduite qu'on a tenue en
France contre les Calvinilles, 8c non pas
fur les plaintes vagues , oMuéM (t iniu-
■■iîes contenues dim \t% WaeWc» àt ojmU
Des Sçavakï. 417
ques Ecrivains parfionez 2c furieux , que
tout le monde fçait eftre pleins de fiiu
on extreroément exagères , ou emiere-
fmem faux & reconnus pour tels par ceux'- ,
nj^mes des P. R. qui ont un peu de bonne'
Ce& ainfi qu'on connoift par les Co-
des Theodoiien & Jufiiniea la manière
dont les pretniers Empereurs Chrcftieni
traitèrent autrefois les Donatiftes fit lc«
autres Schifmatiques de leur temps pour'
les reiinirà l'Eglife. On peut même dire?
que fans cela on l'ignoreroit entièrement.'
puifque les hilloriens de tous ces partis,
ou nioins c ra portez ^ ou plus pleins de.
I Bonne foy que ceux de no; Proteflanf
{ d'aujourd'huy, n'en difent mot. Dumoint
i s'ils en parlent ils ne calomnient pas les
gens comme ceux-cy. Us nous ont rendu
cette înjuilicc à nous-mêmes ; car pou*
avoir dit dans le i j Journal de l'ann^4i
dernière ( en parlant d'un Roy de Nor»'
vege que l'hiftoire nous apprend a.70Îi
converti fes fujets à la foy par les coups 86"
par les menaces) qtit Dieufe ftrt qnilqHt-^
fou de toutts fortes dt vcyes fùnr camiertir
Its amts , dr ^*« ''* rigutUT des Loix dtà.
Trinces fait fouvtnt plus four l'itailifft^
ment de la Kilipon que les prédications leà
plus élaqtientes , l'Auteur des plaintes des
Proteftans nous met au rang des hiAo-
riens violens , Se veut nous fwc -^v^ct
poar ufl Ecàvûù emporté quV iwis %oM\ft*
1
"4T8~ J o o » N A t.
les occafions foûdent hautement , qu
faut fUnter l» foy Cnihotique par U ftr
I^f»r U feu. Si cet ouvrage cft de cclujr
à qui OD ra(tribuë, nous ue fomines pas
Furpris de cet emportement à nodrc e'gard.
Il eft mal-ail*é qu'il noua pardonne d aroir
découvert la mauvaife (oy ta plus d'une
KDcontrc. Cependant nous ofons dire que
£cux des ProteAaos qui nous conooiflênt
ne nous accuferont jamais de TÎoleace. C*
^n'eft pas là noJlte caraftere ; & comme
nous nous ibmmes toujours fait une Lof
inviolable de ne faire jamais dire aux Au-
(eursque ccqu'ilsav ance nt, nousprenooi
loin patticulier de a'outrcr jamais pat
ï reflexions les roatieies qui nous tom-
ent entre les mains.
Mais pour revenir à ce recueil d'EdîtS)
Irrefts & DecWatîons que nos Rois ont
donnez pour & contre la R, P. R. Mor-
ieurleFevreaairuTëment rendu un grand
;ke à la pofterité, que d'avoir ramailS
|tn uo feul volume , & enrichi de quan-
ité de reflexions Se de remarques , cet
~es non fufpeâs par lefquels cUeponm
rendre la vérité de ce qu'on a fait
as le Royaume pour l'extinAion dt
Piierclîe.
l'ii T
fer
iTti..
trtd. HeffmMtmi txtreitatie Midic» • Cky~
'-■ mita dt Cinnahari Antimtnit, In%.
1
LugÀ.Bitt. %6M.
CHacun (e forrac lujourd'huy de» Pa-
nacées oniverièlks à là moiie. Cet
Auteur attribue tant de vertus iuCînnabre
d'Aocimoine, qu'illux douoe prelque ce
rang. Dans cette veué il en fait dans ce
Tfaite une exafle analiic; il co ejtimine
les principes ; il rend raiJbn des phcnomc»
net k]ui arrivent dans fa préparation ; il en
décrit les vertus, 6cilcxpli<i«e la manière
dont il agit.
Le mercure , le foufre d'antimoine 8c
un elprit aci4c imprègne d'un foufre vi-
triolicjue font les principes qu'il dit y en*
Crer, Il prouve que Je mercure ct^cft le
principal , en ce que cette compoilcioa
pcfe prefqu'autant nue ie |»recip)té com-
mun: & parmi pluueurs expériences qu'il
rapporte pour faire voir à quel degré cha^
que ingrédient du Cinnabrc s'augmente >
il remarque que cela arrive particulière»
ment à celuy - là , parce qu'il convertit
l'étain Gc le plomb prelque entièrement en
mercure , comme plnfieurs t'ont obfcrvé
avec luy.
Il préfère le mercure revivifié duCinDa-
bre d'antimoine au commun , ou pour
amalgamer les métaux ou pour les medica-
mensi & la /2i/oa qu'il eti ioiuit c%. «îa-t
S 6 «*
I
^O J O n 11 V A L
ce mercure cft purgé par le fooffre d'to-
timoiae de fcs particules métalliques , ter-
reftres & hétérogènes. Pour cejcc reviri-
tication il trou«que lalimure d'acier ou
de cuivre cft meilleure que les Tels Uxî-
t/itls ; Se pour le prourcr il fait mention
d'une expérience qu'il a dcflein de réité-
rer , où en mêlant 6 onces de mercure.
•7ec toonc. de Sel de Tartre, il se retira
que 4 onces de mercure.
Sa préparation du Cinnabre d'antimoine
confiftc à le fublimer fouvcnt & à le réduire
en une poudre fort délice & fort fine , audi
bien que tontes les autres chofes j par la
raifon (^uc les poudres groffieres ne fervent
qu'à ablorber des âciditcz dans les prem iers
TaifTeaux . & ne peuvent pcnetrer jui^
qu'aux veines laâées pour y eftre receuëi
par U maflc du ûng.
Il rejette h folution du Cinnabre d'anti-
moine pour en tirer les vertus, par l'eau
forte , l'eau régale , & l'eiprit de Nitrc qui
«fiant des mcnftruës corrofifs lerendeot au
-contraire dangereux i prendre. Pour jet
autres diflblvans infipides , ^therécs & uni-
vcrfels aufqueli les Ciymiftes prétendent,
il avoDc qu'il n'en connoift point. 1) a fèu-
Jement remarqué qu'en ver faut fur du Cin*
nabrc de refprit doux de vitriol, quoique
la folution ne fut que AiperRcieUe , néan-
moins cette liqueur furpaflbit le Cinnabre
pour fcs vertus.
Entre Je» diver&t icam«tî^\ii\\ ^TtScivt
Y»»
S'Ç A T A M >. ^%v I
fonr le fixer, il enfeignc àlefiireavec de
efpritdeNicre , Siavec de l'haile de vi-
triol > de telle manière que Ion mercure ne
teiadra pas l'or en blanc , 8c que du Cin-
nabre ainlî prepiré eftanc jené fur dei
charbons allumez fe difliperi tout, 11 croit
que Cneffeljus Je fervoit d'une femblable
préparation pour h guéri fon delà goûte j
& il dit qu'il a liiy-mêmc gucri heureufc-
mcnt des fièvres quartes avec c« Cinnabre,
& de l'extrait du Cortex , de la petite Cen-
taurée , de la Gentiane & du fel d'abfynttie,
le tout donné en bolus.
Il ne penfe pas qu'on puiffe venir à bout
de tirer une teinture du Cinnabre, parce
qu'il n'y a point de mcnftrué propre pour Je
diflbudre. Il donne Seulement quelques
moyens pour en faire une du loufted'aoti-
mome renfermé dans le Cinnabre qu'il ob-
ferve eftrc le meilleur correSif de l'O-
piumi &iien décrit unepreparationdefa
façon où rOpium eftfi bien corrigé que ce
Cinnabre cft préférable au meilleur Lau-
danum.
On trouve dans cet ouvrage plu fleurs au*
très chofes curieufes , fur tout touchant
les maladies aufqucllcs le Cinnabre eH pro-
pre , & fur k manière dont il opère ; ce
-que l'Auteur explique félon les principes
ûcVanhelmont.
S T ÏT*-
*
J
■
Frimkiiu EvungtlUtu , eu Sertnotns i Ta-
nrgyriciis De. P, D. R»f<, Siuteau cUr.
Ktg. Daittor na ftgt'.'ih. Calificddordt
fanta Offçio. P»rtt Stgurtd^. LUie».
In^. tâSj-.
POar donner une juûc idée de ce» fer-
mons & de ces Panegyriquca , on n'a
qu'àenfaireconnoiftrel'Auteur. Le P.D.
Raph. Blute;iu R.Tfaeattn . ne en Angle-
terre de parcns François qui cAoieac au
fervicc de la Reine Mère Henriette Marie
de France, ayant paflë en Portugal à l'agc
de 16 ans y appric la Langue avec tant de
facilité quoy qu'il n'en fçeut pas un mpt à
foQ arrivée , qu'il fut ea eftat après deux
mois de iejour à Lisbonne de prêcher de-
vant un illuftrc auditoire , Ec même de-
vant le Roy qui fur le bruit de Ion premier
fermon voulut luy faire l'honneur de l'en-
tendre.
lia continué depuis ce temps- U de prê-
cher tous les ans quelques fermons du Ca-
refmc X la Cour ; & il y a acquis tant de ré-
putation , qu'à h mort de la Reine il fut
choifi entre tous les Prédicateurs pour ea
faire l'éloge funèbre.
Son flile cA mêlé de l'éloquence Fran-
çoife & de lat'ortugaifc; ctr il divifc fcs
fermons coi» me le s Orateurs de France, ce
qui ne fe pratiquott pas avant luy en ce
«ji- /à , & fes picuïcs fotkt ttit\i« 4% ^t^-
%.«\
y
0
Des SçAVAMi. 41}
fëes fondées fur divers palTages de l'Ecri-
ture que les Prédicateurs Portugais appel-
lent Cmctito!. II avoit déjà commencé de
prêcher en Lingue Italienne dârfs Titalie
& l'année avant que de jjaflcr en PortugU
îl prêcha l'Avent à Paris dans une de sos
premières Egli&s,
Mais il ne fe borne pas à la feule prédi-
cation. 11 travaille à un grand ouvrigc fous
le titre d'OMr«/«OT utriufqut Tefiamtnti ,
qui venant d'un fi habile Homme ne pourra
q u'eftrc fort bien rcceu du public. Il y aura
plufieurs volumes. On nous fait clpcrer
que les deux premiers paroillronc bien-
toft , & les Curieux l'attendent déjà avec
impatience. Au refte nous ne devons pas
oublier cette preuve du mérite du P. Blii-
teau , que la charge deCalifîcatcurde j'In-
quifitiondont il cft honoré, eft fort confi-
0 érable Se rarement accordée à un Reli-
;ieux Etranger.
iThtMtro Scheldoni»ne . 1 âS 6.
CE Traité d'Origcne fur l'Oraîfon, eft
proprement un traite preparatif à ta
pncrc & un Commentaire fur l'Oraîfon
Dominicale. Les defordrcs qui s'cftoient
introduits dans leChrrftianiimc au temps
qu'Origeac le conapofa, te portèrent fans
doute i y travailler ; i mQ\'M cs^'qts. tir.
yemile dire qu'il \'art îwt \ ^■i.\;!.\v^'^ ^^^
R.
■>Wi. j
4^4 J O D R » A t'
certain Ambroife homme de qualité Se de
farocurTatianaaurquelsileft ajjreflc. Non
{culea^eol: les Gnofllques avaient alon
converti |es OTaifons en conjurations ina-
giqucs: Non feulement Marcion avoit dit
qu'il ne fallpit point prier le Dieu de Via-
cicn Teftament ; mais îl s'efloit encore
élevé' d'iuties perronnes, qui rccoonoi fiant
d'ailleurs une Providence, condamnoieat
abfblumentl'ufïgede la prière. Ce dogme
impie eiîoitenfcîgné par un certain Prodi-
cus qui s'en difoitmdme l'inventeur, quoy
qu'il l'eîit emprunté de JaSede desCyre-
naïques, comme on le luy montra au rap-
port de Clément Alexandrin Précepteur
d'Origene.
C'eft aux raifoni Se aux difHcuItez de
tous ces prophanes que ce Père répond . 1 1 le
fait en habile homme ; mais non pas nean*
moins d'une manière qui Toit toujours Fort
folide & fort Orthodoxe. On doit avoiier
au contraire que cet ouvrage contient un
mélange de penfées ridicules, de fauflc»
raifons & d'erreurs abfurdes parmi beau-
coup de bons 6c de zelezfentimens.
-On peut compter parmi les premières ce
qu'il dit que les aftres cflant des créature»
faifonniblesBtdouéesdc liberté, Scfe fer-
Mot de cette liberté, pour louer le Crei-
teur félon l'ordre qui cfl donnff au Soleil 8c
à la Lune de louer Dieu , il n'y a point d'in-
conccnient à faire des vœuï & des prière»
pour le lever duSokU.
C%'
Li.
Des Sçavaks. 4rj ,
Ce qu'il fcmble avancer <]u'il Ht hut
invoquer que Dieu le Père su nom de fon
Fib ians adreJTer jamais fa prière au Fils . eft
encore plu* condamnable ; puisque c'eft en-
chérir iiir l'herefîe des Soeiniens qui ne
nient pas qnel'oi5 ne doive invoquerJ.C,
Mais fi Origene eft farorable en cela à
ces hérétiques , ce qu'il dit fur l'article
N(!fire Tere fui tfies aux deux , réfute
tres-fçavamment la penfée bafle & abfurde
qu'ilsont que la Divinité eft tellement dans
le Ciel qu'elle n'eâ nulle part ailleurs. Ceux
qui fe reprefentect la divinité dans quel-
que lieu corporel y trouveront ftufTi leur
réfutation , & ils y verront que c'eft don-
ner à Dieu une nature matenelle , di via-
ble Se corruptible.
Les erreurs qu'on lit dans cet ouvrage
ont obligé ceux qui ont crû qu'elles n'é-
toieot pas un prétexte fuffifant pour em-
pêcher de le publier , de faire des notes
judicieafes fur les endroits qui ont befoin
de ccnfure. Ils en ont peu fait fur le Texte
le contentant d'en donner une triduâion
Latine, ians laquelle peu de gensauroient
pù ou voulu lire cet ouvrage. Mais it
y avoit une autre ciiofe qui en auroit pu
dégoûter encore davantage , 6c qui ren-
doit cette impteflion très -difficile. C'eft
le grand nombre de Lacunes Se d'abbrevia-
tions qui fe trouvoient dans le Mf fur le-
quel on Ta publie'. On a tacVké àc tmk^Xvî
,ces Lacunes de tout ce ^u'ona^ù ço'à\^&.\v-.
4i5 J 0 H R
rerde plus propre , Scon l'a mis entre des
crochets .afin de ne pas confondre le texte
dcrOriginil avec cequ'on y a ajouté: Et
parce que Jesraironnemcnsd'Origcne iflei
envelopez d'eux-mêmes peuvent devenir
plusintelltgjblcsquiind on coafultc lesplf-
iages de l'Ecriture qu'il allègue, on a pris
loin de citer ces piflages avec une grande
cïaftitude.
Monfr. l'Abbé Huet nommé par S. M. 1
l'Evêchë de Soiflbns ^woit fiit elperer au-
trefois cet ouvrage, l'ayant faitcopierpour
cela fur un Mf. de la Bibliothèque de la
R. de Suéde, Mais ce Mf! qa'on croit eflre
lefeul qu'il y en ait, ayant eilé rranfporté
en Angleterre par l'achapt qu'en fit Monfr.
VoïTius dans la Bibitoth. deStokolin, feu
Mr, l'E/éque d'Oxford voyant qucMr, de
Soiflbnsn'ypenfoit plus a voulu que le pu-
blicn'enfut pasprivc plus long- temps. On
luy en a d'autant plus a'obligation que cette
pièce jointe aux livres d'Origene contre
Celfiis&àkPhocalie, au dialogue contre
Marcîon , à l'exhortation au Martyre 8c
aux lettres d'Africanus 6c d'Origenes tou-
chant l'Hiftoïre de Sulsnnc que Mr. Wet-
ftenius a fait imprimer à Balle en KS7+.
peuvent en quelque manière l'uppléer i
l'Ëdition des livres de ce Père qu'on mé-
dite depuis long-temp;.
\.\
Des Sçavans.
Zf NauveaM NtgotUnt centtnitnt Ui rtiiti-
Riotii dei mtfurts , foipis <^ ftionnùyei d*
'Bmnc* , aux mefures , fmdi ^monnoytt
de di-vtrfes 'vilies f^ puis . In 1^ f^r S r Ri-
tard Mttrck*ndt « BeurdtMHX. 1 6Sâ. ^Ê
PErfbnne n'écrit mieux far nn art que
ceux de ia profefTion, quand d'ailleurs
ils font capable» de le faire. Les bcveués
où cet Auteur prétend que font tombez
d'habiles gens qui ont écrit ftr cette ma-
tière, confirment cette mîKirne. 11 n'é-
pargne ry les Sivari , ny les Barrâmes , njr
par confcquent les Ecrivains d'un moindie
nom. Il fait voir qu'ils fc font tous trom-
pez fur divers points; entre autres quand
leedeux premiers ont dit que les livres de
Provence , d'Avignon, de Montpellier, &C.
ne font compofées que de i j onces quoi-
que lies en contiennent lâ. au/Ti bien que
k livre du poids de Marc , £c que toute la
difterence qui eft entre elles foit non pa»
•0 nombre, mais en pefantcur: & quand
les derniers ont fait égaux les poids de la
RochelleîcdeMarfeille qui différent néan-
moins l'un de l'autre d'environ z^ livies,
8 onces par cent.
Outre que l'on i évité ces foifes d'erreurs
dans cet ouvrage, Mr. Ricard y donne les
reduâions mutuelles des mefures poids 8c
monnayes tant du Royaume t^vit ie%^w%
Ellrangers d'une manicic noa-ïeWt^V'^'*^
^
t cot
o n K H ji L y \
commode, puis qu'elles font toutes itef-
fiies dans des table» tort exaâes. II ne laifle
pas avec cela d'enleigner à les faire pic rè-
gles i 8c pour oe laifler rien à dcfirer fur ce
Jujct, il defcend même jufqu'à l'explica-
tion de tous les termes , ce qui tuy donne
lieu d'en rapporter l'Etimologie £ï l'ori-
gine. Ainfi foi" celuy^de Ban^uitr , il re-
marque que ce mot vient de ce qu'aneieo-
nement en Italie , le Change fc laifoit «n
place publique & que ceux qui négocioîent
de cette manière avoîcnt des bancs où ils
comptoient leur argent. Quand qu'el-
qu'un de ces negotians avoit mal faic fes
affaires 8t qu'il ne revenoit plus à la place,
on difoit le banc d'uo tel eiî rompu , Sâik»
rette , d'où eft venu le nom de Ban^utreittt
Ce de B»miutrmtitr.
HtmeftflrMtkn de deux Theeremti fitr U
mefure det Hexa'idrti incline x. fttbliii.
dsHS le i%JeHm»l de cette *nnée.
PAr la folution donnée dans le Journal
du f Mars dernier , d'un Problème pro-
pofé far la mefure d'un folîde agilement
incliné fur une dcfesBafes parallélogram-
mes reÛangles 8c parallèles entre elles , i 11
diflancc perpendiculaire des ii pieds ; le
grand côté de la bafc fuperieure eftant de
IJ- pieds, le petit eût é de 3 pieds: legrand
c&té Âe la bafc McïWMtt it lo ^îVtS. , le
•ctitcôiddc 8 îwis-. V(ju4VTMA'v«tt&tj
J
Des Sçavans. 419
Iblide irrcguUer , en piufieurs folides régu-
liers, & l'on a trouvé «ju'il contient 1 180
fieds cubes , fuivsnt laquelle jolution on
peut démontrer les deux Théorèmes çy.
deflus en cette manière.
kl
Premitr Theartmt.
17 pieds & ^- moitié de la ibmiRe des
deux grands cAtez des deux bafes.
y p. 1 moitié de la fommc des deux peti»
cotez.
pâ p. -^ produit de ces deux moitie's.
1 1 j/ p. eûtes produit de 5<î p. ^ par 1 1 p.
hauteur du folide.
% p. y moitié de la difïerence des deux'.!
grands cotez des deux bafcs.
t p. I moitié de la différence des deux
petits cotez.
6 p. ^produit de ces deux moitiés, ou
bafe d'une des pyram. quadrang. du folide
propofé.
2.f p. cubes, produit de 6 p. ^^ P2>'4P<
tiers de la hauteur du folide , ou folidité d^
la même pyram, quadiacigulaire dufolide
propofe.
1 1 80 p. cubes ,fomme des nf f P- cubes
cy-deffus, &de ijp, cubes, folidité de li
pyram, quadrang. ou folidité requife di
iblide propofé.
I
I
I
i
i
I
N
I
rieure.
J O Q R H A
Secind Thtoreme,
If pieds grwd coflé de la bafe fiipc-
lure.
1 1 p. fomme des t petits coftcz df s i U'
fes fup. Se tnf,
i6f p. produit de iip.par if,
5J- pieds foramcdes i grands coftex des
1 trâfes.
4p, y qaotieot de la diviTion de i£/p-
par j y p. ou petit coilé de la bafc fup. tr»nA
formée en plan femblable.
ïo p. grand cofté de la bafc inférieur?.
2iop. produit de aop. par 1 1 p.
6 p. y quotient de la divîfion de lao p.
par ifp. ou petit cofté de labafe inf. trans-
formée en plan femblable.
70 p. y produit de i j* p. par 4 p. | ou
fuperticic de la bafe fupeneure traïufor-
me'c.
lïj'p, I produit de 10 p. par d p. 1 oa
fuperficie de la bafc inférieure transfor-
mée.
94 p, I produit de so p. par 4p. | ou
de tf p.parép. I j ou moyenne proportio-
nellc entre 70 p. | & 1 ly p. ^.
^H apQ p. I fomme det x baJês Se d« leur
^P moyenne proportionelle.
r iidip, I cubes produit de îpop. |pu
^—^ if p. tiers de Uh&ULtt^i d\xfoM^.
Des Sçavans. 45
1 pieds ^ moitié de la dtf&rence dei 1
grandscôtccdafolidetransforme.
iidc pied, moitié de la différence des
a petits coftez du même foHde.
-J^ de pied produit de ces i moitiés , ou
bafe d'une des pyramides quadrangulaires
du folide transformé.
I 7 p. f cubes produit de {^ p. pir+p, tiers
' de la hauteur du iblide, ou fol idité d'une
des pyramides quadranguiaires du folide
transfortné.
25* p. cubes folidité trourée par le pre-
b mier Théorème d'une des pyrâm. quadran-
I gulaircsdu folidepropotëi
1 7 p. ^ cubes refte de aj- p, cubes , après
en avoir fouftrai 1 7 p. | cubes ; ou différent
cedekrolidite'des x pyram.q cadran g. des
X folides i laquelle ditlerence doit efirc
ajoutée aux iiâip. | cubes cy-dcflus, à
caufe que la fotiditéde la pyram. du folide
propolé, excède lafoliditédcbpyraro. du
folide transformé fuirant le Théorème.
1 1 80 p. cubes , fomme des 1 1 61 p. | cu-
bes cy-deffus&de 17 p^ cubes, différence
I,de la folidité des deux pyramides ; ou foli-
dité lequife du folide propotë.
- Cci deux Théorèmes peuvent eftrc ainfi
idemootrez à l'égard de tous autres folides,
dont les furfaces feront également incli-
aéesfgr uae même bâte, ouàoïu. Nït* 's-'^-
i r:
I
4J1 -Journal
deux fur faces feront tnclioées fur uncUfc|
& les autres furftccs fur l'autre hilc.
Xxtrmt d'une Ltttrt de Mr. Soi/at Mii\
de St. VmcentkUr. l'Abié Nicaife , »»•
ehant la CUciire de Befançsn i^la Grom I
de ^«îtgey , commHni^ftée à i'Autettri» 1
yturnttU
CE que je voqs aï-ois écrit de nôtre Gl^
cicre à mon ordinaire bonnementic
fans tàjon ne meritoitpasd'avoir place dans
le Journal des fçiivins. Mais Mr. dcquof
M. G. s'eft- il avife' de faire ajouter à nu
petite Relation que cet antre admirable eft
îur la croupe d'une montagne a0eK hxute
prés la ville de Quiagey fur la rivière deli
Louve VI Sud-Oiielt de Bcfin^on. Nôtre
Glacière eft bien loin de l'endroit où l'on
la place> La montagne dont j'ay entendu
parler cft à i petites lieues de Beanme Jei
Nonces & tout prés de l'Abbaye de laGra-
ce-Dieu. Je negiîgeay de dite cette par«-
ticularité. Mais il n'y a pas grand mal.
Cela me donnera occallon de vous parler
de !a Grotte tjui eft proche de Quingey i car
en effet il y en a une afTez curie oie r Et
pour ne faire point d'équivoque , c'ert la
ville deQiLin^y qui eft fur la rivière de I*
Louve , 6c non pas la Grotte , qui quc^-
qu'à une lieue de Quiilgey n'eâ qu'à fa pu
du Doux.
Goïht a cri qae «tw ap»"»* ^îiaix uMt
De« Sçavans. 4?î
.ancienne minière d'or abandonnée depuis
long- temps dont le vuide s'eQoit rempli
par diveries figures formées d'une eau que
'. .l'extrême froid glace, Scqu'enfuiteil en»
durcit. Le t>on homme n'a trouvé fa mine
- d'or que dans le nom d'un village voifin
nommj jiuctUi qu'il lùjr • plu d'appeller
en Latin Amrietlu ; car il n y a nulle ap-
parence qu'il j ait jamais eu de mine en
cet endroit- là.
On j defcend p9r un trou fort étroit &
qui n'a que dix ou douze pieds de profon-
deur. A quelques pis de là on trouve à
main droite une voure afTes grande 8chau>
te, pleine de Chauves - fouris du haut en
bas. Il ne s'y faut pas arrefter j car fi Jita
' inquiète ces animaux , il s'en répand Cnë
fi grande quantité dans la belle grotte , qu'il
ett impoflible d'y demeurer. Ce feroit
dommage qu'on ne la vit pas en repos. Je '
ne la puis mieux comparer qu'à un grand
fallon plein d'antiques & de raretez. En
effet on y voit de grandes colonnes qu'on
diroit faites exprés pour foûtenir la voûte,
des Statues & des figures de toutes fortes,
des cabinets, des fruits, des fleurs , deis
feftons, des trophées, enfin tout ce qu'on
s'imagine ; car il en eft de ce £tlIon en-
chanté comme des cloches : dans l'un on
voit, 8c aux autres on fait dire tout ce qu'on
veut. Dans le temps que j'y fus, il y a cinq
ou fix ans, il y avoit des orgues parfaite-
tementbienioiméci: Mais c'ç&wvt^xwv^-
i68<S. T "mî-
I
J O U R M J
formatton continuelle. Ce qu'on y »oit
tujouril'huy etl tout autre dans h uitjou'«;
& peut - eftre que mes orgues font deïc-
nues quelque joueur de vîele.
L'unique incomniodité qu'il y ai vifito
cette Grotte , c'eft qu'il fsut taire proTî»
fioa de flambesus & de juft'au-corps <i«
toilci car on n'y voit goûte St l'on y gifte
fes hibits. Le terrain eft fort inégal lèlos
que les congélations fe font faites. Il ell
même à craindre qu'avec le temps tout ne
iè remplifle j car il y a déjà des endroits oô
l'on ne peut plus paffer qu'avec beaucoup de
peine , & un entre autres où il faut ic traî-
ner fur fon ventre. Maîs auffi ceux qui
: au de lien content merveilles, foit
Isdifent la vérité, foit qu'ils cherchent
fe dédotnmager en trompant lesautrcf»
de k peine qu'ils ont prife. J'avoue que je
n'y voulus pas pafTer. Ce qui m'en dégoûta
fut un petit ruifleau dans lequel il tafloit
prefque fe coucher pour entrer dans l'au»
tre fa lie. Je me contenta y d'admirer ce
qui eftoît dans la première : Et certes il j
avoit de très-belles chofes. Il y a plaifîrde
voir l'eau dégoûtant fur toutes les figures
le fixer, s'épainirEk faire mille grotesques.
Totit cela eft blanc & fragile tant qu'on le
Ïlaiflè dans la Grotte ; mais ce qu'on en ttVe
•'endurcir à J'air & devient grifltre. Il
n'y a rien de plus joli pour faire des grot-
rcs anificielles. C'eft- là, Monfieur, tout
ce que je pui» vous dire ^^ftÇettvttaçw. 4.t
Des Sçavah«. 4j|'
'ce qu'on appelle la Grotte de Q^iingey à
deux Ifeucs li'icy , Bt bien doignéc de U
rClaciere de Bufançon.
I Mr. G. ne lera pas fâché qu'on ait re- "
dreffédans ce Journal ce qu'on a voit mis"
fur fa bonne foy dans un autre touchant"
h fituation de cette Glacière. On doit ce "
relpca aux Leâcurs de ne les laifler pas"
un raoïiient dans l'erreur fur quoique ce "
foiti 8c dans cette pcnfe'e, on ne trouvera "
pas mauvais que nous avertirions icy que"
celuy qui a écrit de Paris que Mr. l'EvS- "
que de Meaux devoit retrancher dans la"
i Edition de fa Lettre Paftorate l'endroit "
où il dit aux nouveaux Catholiques de''
fon Diocefe qu'ils n'ont point fougert de "
tiioknct, (^c. s'ell: aflu rément trompé : "
Que dans toutes les éditions qu'on en a"
faites f careltea déjà eflé imprimée plus"
' d'une fois & en plus d'un lieu ) on n'y a"
^b'rîen changé comme il eft facile de le voir; "
^ Bt que tout ce que ce fçavant & fage Pre- "
]at y a misaefté trouvé fi juflequ'on n'en"
^-retranchera aifurément rien dans toutes"
^fccclles qu'on en fera encore. C'eftccque*'
^" aous pouvons aiTurcrdc bonne part, "
T X
^^Vi"^-
XXV.
JOURNAL
DES SCAVANS.
p -
Du Lundi J 6 Sept. M, DC. LXXXVI.
Hifloift dti Mande. Far Mr. ChevrtAH,
104. 1 vol. à Paris, chez II V, Mtlt-
dn&J.Boudoc. i(SS6.
A Moins que d'avoir lu cnricrcincnt
CCI ouvrage , on ne f^auroit com»
prendre la grandeur àa travail , te
juger comme il faut de la vhHc ciudition
de l'Auteur à qui nous en fommes rede-
vables.
Il commence k 1 Livre par la Creatioa
du monde , mais par une méthode qui ùtos
s'arrcAer â en (11 ivre pas à pas tous les pro-
grez, va d'abord à desqueftionsdePhyii-
quequiînftruifent Bcquidivertiflcnr beau-
coup plus que ne feroient pas les chofes que
l'on connoift déjalà-deffiis,
Ayant enfuirc poulT^ Ton Hiftoire depuis
Adam {til'qu'à Nimbrod qui a fond^ la Mo-
narchie des AfTiriens , Se non pas Phul-
Béloch , comme l'i voulu George Hcr-
ivard, il paiTcaux Mcdcs, & de ceux-cjr
iux Per&s.
^^ JonRN. DES SqAv Ans.
Comme ce qui regarde lesfocceflîonsge
Ifs noms propres des UDS& des autres eCt Ci
confus que les plus fameux Chronologiftes
ne rçiijroicnt les bien démékr euy- mêmej ,
i! fe contente de rapporter ladiffcrenccde j
leurs ftntimens pour eofaireroir, j'exiâî- ]
tude , liiiTant par ce moyen à un chacun I> i
liberté de prendre parti. Etpour J'hiftoire 1
Sainte de ces premiers temps , auflî bien <
que pour l'hifîoire Grecque , il donne des 1
Table* Chronologiques fort exiÊles, parle
moyen defquelles il éclaircit tout ce qui en i
peut donner une jaftcconnoiiTance. Il fuit
oans ces Tables I:i Chronologie qae Buc-
toJcer a tirée de l'Ecriture , & qui fait du-
rer le monde avant J. C- î97oaiis.
Dans le i Livre if traite des Conqueftes ,
d'Alexandre & de leur partage : des Rois
de Macédoine : de ceux de Syrie & de ceux
d'Egypte dont les Royaumes furent ufur-
pez par les Romains. II parle dans les deux
autres de la Fondation de Rome , de fea
Confuls, de fes Empereurs, & de cc^qui
s'eft foit de plus remarquable fous chacun
d'eux jufqii'à la priledcConftantinople} à
quoy li méie des remarques Chronologi-
ques fur l'Hiftoire Eccleltalîlque & fur la
Fropbane, awcc plufieurs aurres fur quel-
ques paflages de cette première Partie de
fon Ouvrage par lefqueUes il la finit.
Les longues Se cruelles Guerres que les
Empereurs d'Orient cutentMecVc^Kt^t^
iur fout coiimirnccr le a. vo\>iîû.t ■çis\t'&
W|^^" J O n H H A I.
Califts dcsSarraiîns. 11 en rapporte h foc-
cifTion avec ce <]tii eft arrive de pl^^$r^
marquable dans tout le inonde fous Icv:
rcgnc; & il en fait autant pour les Empt-
reurs Ottomans jufques à aujourd'huy.
Il traite cnfuite Jes Villes les plu» ceI^ ,
bres 6t les plus confideribiles dont il n'»B- '
foîtpû parler dans les endroits où i] enet
fait tnentioa 1 l'ansinterrotnpre l'ordre que
la. narration demande. Il defcend apréi
cela aux 7 Merveilles du monde qu'on 1
tant vantées & qui félon luy o'efloieat pa
il confidcrablcs qu'on les a faites. Il y
■ ajoute la dtfcription du fameux Labyrio-
thc baftt à l'extrémité' Occidentale du Lac
de Mceris dans le gouvernement d'Hcra*
c\ée j 8c il met pour une huiti^ime Merveille
le Temple dejerafatem qui a eSkcé toutes
les autres.
Enfin il termine fon Ouvrage par la dé-
couverte 6t par l'hiftoiredcs Indes Orïcnta-
I Jes îc Occidentales , k par de» notes fem-
blables à celles du premier Volume , fur
quelques pjiTages de celuy-cy & furies
fources d'où il a puifé ce qu'il avance.
Après cette idée de l'ordte que Mr. Che-
vreau a fuivî , il faut parler de ta manière
dontil traiicfon fujet, qui cftderamsller
tout ce que les Auteurs ont dit là defiusde
plus curieux , de rcjettcr ce qui en eft fâur,
de tâcher d'en tirer la vérité , flt d'établir ce
qui /u/ puroildu moltis Ae çVvx^Nt-j.iltTO.-.
L^Uc. Parcsemplc ^^
Des SçATANt. 43P
Ce qu'il rapporte fur l'incertitude des
Roisd'Aflyrie nous apprend que cette Mo-
narchie que DiodofcStJuftin veulent ivoir
duré ijoo ou i}6o aai , n'en a dure que
joo le Ion Hérodote ; & qu'il n'eft paspaf^
fible que toute l'Afie leur ait efteiiijcte s'il
eft vray, comme Dcnys d'Halicariiidc l'a
remarqué , que cet Empire fût renfermé
dans un petit coin de 1 Orient.
Sur la conFulîon des Langues . il <Jit apré»
^voir rejette l'opinion de Diodore St de
yitruve, qui ont acancé que les premier»
iioinmes n'avoîcnt point de langage arti-
culé & ne parloient que par figncj , que
cette confoljon a'eft faite par le retranche-
ment Se par h tranfpolition de quelques
lettres daiu la L&ngue Hébraïque , & non
pas par la dîïcrfitê d'impreffions , qu'ua '
^^£i£memot faifoit dans lesefpriis, comme
^BSl voul u J ules Ccfàr Scaliger.
^^ Nous avons vcu il n'y a pa* long tempi
le fentiment de z Au'eurs célèbres fur
l'Urim & le Thtttnmsr». Cekycy prétend
que ces nomsqui HgniixuxCUrtt^ ou /«-
mitrts fît perfidioru ou -vtrittsL , cC oient
donnez aux douze pierres precieufes qui
ornoient le pcûoral d u Grand Prellre , gc
par lesquelles Dieu répondoit clairement
aux chofes fur lequelles on le confultoit.
11 remarque U-deffus q\ie IcsTalmudiflcs
Peulent que Moifc fc foit fcrvi pour taiU
:r 8t polir ces pierres , aufll bien <\ae Sata-
k tnoa pour toutes ecUes à\x*ïtts(^\«- ^ ^"*^
h.
k.
J o n II K A L
Schamir cjui ftloa eux eftoit un ver de Fa
grofleur d'un grain d'orge, (juece Prince
cutd'Afmodée Prince desdcmoTis, ou qui
felonKimhi luy fut apporré du Paradis par
uneaig'c. Monfr. Bocnart fiitce icAawir
moins rare , puiftjii il dîr que ce n'eSoit
autre cho'e que la pierre d^Ejwfry. Pcut-
eftre eft-ce avec cela qu'on polit suffi cette
belle Emeraude dont on avoit hit la fa-
jneufe Statue du Dieu Seiapis dans le laby-
rinthe, de ECuf coudées de hauteur; & Ift
beau pilisr d'une feals Emeraude encore,
qu'Hérodote alTure avoir veu dans le Tem-
ple d'Hercule deTyr.
11 réfute ce qu'on avance for l'éducation
de Cyrus par une chienne & fur la bafTcflë
de fon extra£tion j auflï bien que t'opinioa
de ceux qui croyent que les Mammelut
dont Selim niïna l'Empire , eftoient des
fils de Chre'tiens. C'eft un certain Noi-
mo'Eddin qui en fut felcn luy le Fonda-
teur , Se qui fut comme le Muiftrt dti
Turcs, parce qu'il aifoit acheté des Taria-
res m il le garçons Turcs,
Il n'ajoute pas plui de foy J ce queDio.
doredcSicileaécritde l'Armée prodigieu-
ft de Ninuî , compofée de diï-fept cens
mille hommfs d'îrifan'erie, de deux cens
mille de cavalerie & de dix mille Ç\x cens
chariots: 8t de celle deSemiramisdc troi«
millions d'hommes de pieds , de cinq cent
mille cbevinx &de cent ro\\\c tW\<aM.
Va trefar pareil à ccluf àt^mTO.îi\V^«t
JL
^r Des Sçavaks. 449
d'Egypte , qui hifla i fa mort quatrs-ccna
mille taleus ^ui font 14° millions de nôtre
monnoye , autoit efté là bien employé
pour l'entretien de CCS troupes j & il n'eût
pas fallu que Ninus ny la Reine fomfpoufe
cuflcnt cûé de l'humeur de Caligula qui
mettoit à un louper afo mille écus, & à
qui' L'eut foixante-cÎDq millions & demj
d'or tjue Tibère luy avoir laiffez en mou-
rant , ne durèrent pas une anne'c.
On pourra juger par ce peu de remar-
ques de toutes celles qu'on pourrojt faire
jur cetotiirrage. Mais nous ne devons pas
oublier de dsreàfonoccsfîon qu'on nous a
envoyé de Parme une HiftoireUniverfeile
en ; vol. /qI. dont on fe prépare à enrichir
le Diâionnairc Hiftorique. Ceux qui en
ent déjà lu quelque cLolc l'eftiment beau-
coup,
La firuBurt du titr mfoyt (J- dt U ftrm»-
tiùn dit poulet dans l'œuf, trAduit du Lat,
deM^lfighi. /» 11. à Paris, chez M. VU-
Icry. i6d6.
IL ne fe peur rien ajouter à l'exaâituiJe
avec laquelle Mr. Maîpighi a ^crit ces
deux diflcrtationj. Nous avons parlé autre-
fois de celle du Poulet. 11 faut toucher icy
quelque c'hofe de ia première où il dé-
cric rhiiloire & la conformation du ver à
foye.
i)y remarque entre auttts , t^is. «.-s. v&-
J O Q R N A I.
feâes ODt Boa feulement un poulmon; natls
qu'ils en ont une fi grande quantité, que
prtfque chacun des acneiux qui toûtien*
acnt l'Orifice extérieur de la trachée &
même chaque partie des vifceres en ont
deux. Ils n'ont pas un moindre nonnbrede
cœurs, s'il cft vray que les finus inégaux
qui divifent le tuyau qui le comiQucdcIa
telle i la queue & quieftcomme un cœur
nloDgé , ioni autant de petits coeurs qui fe
prêtent mutuellement fecours.
Ce qu'il obrervefurla ftruéture desaa-
trcs partie» , comme de les mâchoires dont
il dit que le mouvement ell latéral ; defes
mammellesqui filtrent lafoyc, ou plûtoft
Je flic dont elle eft formée dans ces vaif.
ftaux qui le renferment , & qui fc rrOB-
TCnt dans un aflez long progrès au tour du
ïentricule, Stc. eft fort lïngiilier & accom-
pagné de diverfes expériences. Il y en a
qui font voir que les odeurs fûcfaeufes ne
(ont point contraires aux Tcrs à foyc com-
me on le croit communément; que l'air
fort chaud les fait tomber en hydropilïe -,.
que l'huile ne les incommode que quaod
on en frotte les orifices de la trachée,
pirce que cela les leur bouchant , il ne ié
peut pas faire qu'ils n'en foient fuffb-
quez.
Par occafion il fait quelquefois des re-
marques hifloriques fort agréables; com-
me qi]e c'cft Pim^VvUç ÊVlc de Plate qui
Des s q a V a V s. 4^ |>
an rapport de quelques-uns, à tiler de U
foyc 6c à l'employer à coudre ; que du
temps d'Aurclicn les ouvrages de foye fe
veudoient au poids de l'or ; que fous le
règne de Juftinien on s'avifa de tranfpor-
ter des œufs de vers à foyc d'une ville des
Indes nommée S«rida i celle de Conilan-
tinople; Se que c'efl de là que h coutume
d'en élerer a paHH dans les autres pirtiet
de l'Europe.
jint. Mathûjitris in Acnà. ZugduniSa-
taiiorum AnnceJJirh de NobUitute , dt
Princspièiis , HucHiu , t^c. In 4. Am-
fitUd. 16U.
IL y a peu <3echore5 dans ce livre au fujet
de la noblefle en gênerai que nous
n'ayons déjà veu chez Te P.Mencftrîer 8c
les autres qui ont traita cette matière. Mais>
l'Auteur en touche fur la ville Se fur le païs^
d'Utrecht • dont il décrit les antiquitez,
les droits & le Gouvernement dans le a, 3 ,
& 4 livres qui font alTcz remarquables 8c
aflèz peu connues pour mériter qu'on ca
dife ua mot.
Une des plus curieufes eft ce qu'il re-
marque en parlant des différentes efpeces-
de VaiTaux , qu'il y en avoit autrefois qu'on
nomnsoit IH-vi MimftenaU$ , des hommes
liges des Saints. Les Bourgeois d'Utrecht
l'cAoîcat de St. Martin.eftant confacrez par
leur naiflknee à ce Saint , à<^\iv ctae \\^e
"o/f dédiée j & dont el^e çoiWJVt ^vî»»-^ j
Ll ri
ICI
J O ^ B MAL
■dans Ces drapeaux. Cette fervitude Itur
donnoit encrée dans les charges , & ItS
exemptoit de divers impofts , péages 8:
courvées. Les Roturiers avaient part à
ces privilèges aufli bien que les Nobicîj
c'eftpourtjuoy on les appelloit tous iDûit-
fercmment hommts libra de St. Mttrtn,
Toar ce à quay IcurBourgeoiitc les obii-
geoit eftoit à ne pas s'éloigner en temps de
guerre , & à apprendre à tirer de l'arc pour
s'enfervir en casdcberoin, àrepoufler Ici
ennecnis de ta patrie. On les y cxcitoit par
utt prix qu'on donnoit tous les ans i. celu/
qui abbatoic le Perroquet, comme on ftiic
encore aujourd'hoy pour t'arquebulc en
plu fleurs lieux du Royaume. On prétend
même quel'Evéquc leur montroic l'exem-
ple , & qu'après avoir Jantiifié la fcfte | ""
une Proccfllon il fe mcloit partmi les i
leurs Scdevenoic quelquetbis Roy de l'An
ou dei Archers , qui clloît le titre d'hoiH
neur qu'on donnoit à cehiy qui fe troti-
TOit le plus adroit, -
Il parle dans une digrefTion du nom fc
de l'office de Fenjïcnmiire de HoU«tide, Ce
qu'il CQ dit cft curicuJt. Il prétend que
cette dignité n'eft pas moindre qjje celle
de ®i(*fijr des Empereurs Romains , du
Paredros & de VArchilegothtf»! dans l'Em-
pire d'Orient ,& àc V ArchichMnceîitr d'AJ-
icmagne. Li-diHlusil {c juftifie contre
ccujf qui luy ont vcçtocViè U WWie du
Saot de Confûianm r«njiîinn»nHs
Des SqAVANS. 44^
avoit donné à cctuy sjui exerce cette char-
ge. Il le préfère fans balancer au nom de
Syndkus , dont ils auroient trouvé plus à
propos de ie fervir , & il rejette ce dernier
comme indigne ë'oii Minière ii relevé,
aftrés l'application qu'on en hii à ceux qui
font tes affaires dej matelots & des bou-
langers du pais.
Cùnvtrfatiims Msrahs, ^ Ton». In 1 ».
àParis, chezTb.Guiliaia. lâSû.
LE titre d'uti livre pour cftre juftc, ca
doit renfermer toute l'iJée & toul
J'eipric s'il eft pollible. 11 faut d'aillcuri I
pour «flredans les règles qu'il (bit fimple ,
naturel , modeflc 1 faos fouibe , fans oftca.
tation& fans fanfare. Comme tout cela ne
ic trouve pas dans cduy de la Mer aie du
Mende que le Libraiie qui a impritfié ce»
deux volumes de Converfations a crû
pouvoir leurdoiinerj.comme il paroit dans
quelques exemplaires, pour les diftin^uer
des quatre autres volumes de Converfa-
tions que Mlle. deScudery nous avoit don-
nez il y a quelques an nées, ellclcdclavouc
hautement loin iî il ftiutque ceux qui l'ont
ddjaprisen cctcflat, fe donnent la ptine de
corriger ce faux titre.
Nous o'i;ûtr.-prenons pas d'entrer dans
le détail des masici es qu'elle triitedanaces
Entretiens. Le public ccnt:io'vfttiî&r fe^ Ac-
JicaKÛej ta beauté de fcÊçeuÎÊ.w,\vTit-\-
E T 7 ^'^^
44^ J O Q R tl A L
tets 8c latioueeurde fonftyle, pourjugn'
qu'elle ne peut qu'avoir écrit deschofav^'.-
agréables & trcs-inftruÛives lurdes fojeis
aufli fecoïKJs & qui ont autant de part tiut
cvenemensdela vie ,C[\ic]'Efper«nct ,i'£^^.
•vie , la Parijfe , la Tyrxnnitde Vufag» , U
Coltrt ô'VJncertitudtàont il eft parlé daot
le premier (fol. & que //• Hawe , l'Indifcrt-
rion , la feloufit , l'Avarict , î'lHig»titi,
la MtdifAme (^ l' Amitié, qui tant lanu-
tiere duiecond.
On ne touchera donc îcjr de tous le»
trii<s. de toutes ks maximes 6i de toutes
les belles réflexions que cette illuftrc Fille/
ramaiïe , quequclqucs-unsdc celles qui k-
gardent feulement l'Eiperancc.
Elle dit là-deflus que pour efpererraifon-
nablcmem, il faut n'ciperer rien trop for-
tement s mêler toujours une fage crainte
aux plus fortes eff erances ; le préparer à le*
voir toutes manquer fans être ni furpris , ni
fort affligé i regirdet celles qui font friv».
les comme des fongcs ; avec cette diifcrence
qu'ileAperfflisdefongertouteskscztrava-
rinces du inonde &poiat du tout d'eipcrer
tolletnent.
Msis une chofe que nout nedevonspa*
oublier , cil radreflc avec lagucUc Mlle. de
Scudery fait naiftre des occaiionsde louer le
Roy , iuT prelque tous les psints qui font le
fujct de ces Con veriàtions. Icy elle admire
ion application infatigable au» devoir» de la
Aoiimé. LÀ elk Loue cctwïaï,e.m«4«»-
I
«J
ç A V A N ». 44f
tion qui l'a coûjours rendu maiAredeluy-
mémeSc qui cft d'une G grande confequen-
ce pour uo Roi qui peut tout ce qu'il veut,
qu'on doute fi on luy doit piéfeter la vaîcur
Hiêrae toute héroïque qu'elle eft. Ailleurs
elle rend juliice a l'a libéralité 8c à fa magni-
cencc, Scainfidefesautrcs Vertus Roialcj
qui ont rapport à ion fujct ; ce qu'elle tait
toujours avec ce tour noble 8c naturel qui
luy eft particulier & que l'on a toujours ad-
miré dans fes autres ouvrages.
Au rcfteàroccafiondelacorreÊlion que
nous venons de faire furie titre de ce Livre »
flous fommesobligeid avertir icy !e public,
que la Vie de M. de Turenne imprimée à
Cologne l'année dernière n'eft point de
Monùeur du BuilTon , premier Capitaine Se
Major du Régiment de Verdclin. lous le
nom de qui elle a eflé publiée. C'eft ce
qu'on a découvert par l'exadte recherche
que l'on a faite tant auprès de ceux qui ont
fréquente cet Officier, que de ceux qui ont
eu foin de {es affaires devant & après fi
Siort: auffi cet Ouvrs^e ne Tent-ilnifon
elprit ni fon honr.eftcte ; 8c il eft entière-
'ment cloignédurefpeâ qu'il a toûjouri eu
pour les pet'fonnes de coaûderation qui y
Caai m&kraûtécf .
I
4^8 J O U R K A t.
fnfitht aâ Gromv'tHm ApoUgemx , é'c.
Rami. ifiSâ.
LEs Nou^'. de la Rep. des L. nous ont
appris qu'il fefailbit tia journal à Co-
peDb3gue,&; qu'onenalloiccomniCDCcruii
à Oublia. Il e j uflc que nous apprenioiu à
«loftre tour qu'il s'en fiit encore un àPaime.
M, Gronovitis a quelque intcreft à cette
nouvelle, pir la part qu'il a dans celuy que
nous avons déjà vcu. U.y efl parlé d'uneApo>
Jogielbusdes noms dé^uiicz pour Mr. l'Àb-
be Fabrctti , qui contient une réponle vi-
goureufe au Livre que cet Auteur publia
contre luy en 1684. Ibusle titre dcRt/fenfit
»d Cavillittiertcs Rafii, Jaèretti.
Leur dérecflé vient de ce qu<f M, FabreMÎ
a rejette tkns fon Hilloire des esux &des
aqueducs de h vieille Rom e,unccorreûion
de M. Gronovius qui iur un endroit du
î6 Livre de Titc-Livc , oîi efl: décrit le
voyage d'Annibal de Capouë à Rome , vou-
loir qu'on liit inde ab pedo Tuftulum fetiit ,
au lieu de indt algido Tufculum fetiit ^u'oa
y avoittoûjourslii,
M.B. dit que par là il l'eftoit aftriré fur
les bras un advcrlaiic redoutable. Ccluy-cy
qui efl: d'une qualité , d'unrangSc d'onme-
riie fort diftiagoé, ne l'eft pas moins de fou
coft^ pour M. Gronoïius; car en Te jufti-
fiant de tous k-s reproches que iboantjgo»
niflehy^vwi faits unt en matière deGeo-
grapbie qu'en fait d« Gtammiitt , W -çrfe^
DesSçavans. 449
tfndfeconvîîncreluy-mémelurlapremie-
rt-dî diverfesbeveuës évidentes & inexcu-
tfiblcs , après l'avoir repris de 14 corre-
lâionsfaiteslà-deflus par luy m»!- à- propos *
liar Titc Lîve, Et fur 1* dernière il découvre
] 3 l'on tour dans fa latinité des barbarifTTies,
Ides Jbîecifmes, un abus de fipjurcf, une
' érudition mal appliquée, une bafTciTc de
I littérature & quelque choie de plas fort en-
core; furquoy il tait des allufions piquao-
tcsdansledéguifetnent du nom de cet Au-
teur. C'eft la matière des deux premières
Partiesde cet Ouvrage.
i Quant à h troilieme qui reorerme J9
I principal Aijet de leur différent, ft;avoir 11
Ctuation du Mont AJ^idc 8t de la Vallée
à'Aiiane. Mr. Fàbretti illuftre & éelaircit
feî premières raifons&ftsréponfcs aux ar-
gumensde fon adverfaire par le moyen d'u-
ne Carte Topographiquc rortcxafte. Elle
reprefente les 1 facesde !a Montagne dont
parle Strabon en fon f Livre où il décrit le
Chemin Latin, qui eft, l'un dcFrafcati a
Palertrine , & 1 autre du Mont Algide i
Frarcati.ll veut que la iîtuation de cette der-
nière Ville qu'HolftcnILisapr(;t^ndu cftreà
l'endroit oîi eft aujourd'huy Frafcatt fut
aufomtnetdcîa Colline Tafcu'ane au def-
jTus de l'hermitage des CamaJdules, & il
tire fespreuves des vertiges qui en re.lcnt en
cet endroit; du témoignage de divers Ecri-
vains: de ce que le chemin dcVT-s.'ifWN A^
4fo Jour n a l
ritoire Labican paFenç par le roromet dn
Mont Algidc & y aboutîfrent i & enfin d'u-
ne médaille de la t'ainille des Sulpicej où
Tivoli cft repreknté dans la même fitua-
tioD. Quoyque ce ne loic qu'un différent
particulier, l'ouvrage ne laifTc pas de ren-
fermer plusieurs bonnes & Iblides recher-
ches.
M. l'Abbé Fabrctti les finit en lé plaignant
à Mrs. les Direâeurs de itloiv. de Leyde
où Mr. Gfonovius eft ProfcfTear ea Miftoire
fie en Langue Grecque, de la malhon-
neiiete oui règne dans fa critique , Se en luj
faifanc fentiraluy-mfme toute l'indignité
comme il parle, de l'abus qu'il a fait de U
liberté de cette République.
EHtrttient tffelUfs de l'ame Avte DUh ftn-
dant Us huit jours des Zxtrcîctt ffiri-
tutlt , par Mfjftre Bine. Strroni frtmitr
Arch d'Alby. in il. à Paris chex Ant.
Dezallicr. lûdô.
QUand tti fortes d'ouvrages viennetit
d'iine auffi bonne main que celuy-cy,
on peut dire qu'ils portent avec eux leur ap-
probation Se letjr merise. & qu'ainlàileft
inutiled'cnparîerau long pour en faire coo-
noiAre le defTein Se l'ellime qu'on en doit
fi ire.
NOUVEAUTE Z.
Nsui itt avant rtct» A'Ansl«ttT*i 4»»«
ri
Des Sçava»!. 4fi
rtcufieufei. LufrtmiertfflU deftriftion
d'une Lt(jneUT farfrtnnnit qui f* tntitt A'tU*
ême. L'autre tji une txfurifnce fuite de-
étjtrUSoe. R.jmur tirer avec dt) Mrquei».
> à vent parhrarefaBiende l'air Nom
nvons pas affex, d'efpaeepûHr tnf»rier dam
t SournAi.
Juge ment des Sçavans fur les principaux
Ouvrages des Poètes, in (i, f. vol. à Paris
chcEAnc. D«allier.
Hift. de Sablé. I, Pirtie par M. Ménage,
fol. à Paris chez P. le Petit.
Cit Ouvrait tfioit preji il j a dmx m
roU «ni , mais il m pamifî ta publie g«e
depuiifeudejeurt, mtm fnfarlerema^rét
la S. Martin.
Abrégé de h Foy & de la Morale de l'E-
glife. tiré de l'Ecriture Sainte en faveur des
nouveaux Convertis par le R. P. Alexandre
de l'ordre des FF. Prefc heurs , Doftcur Ré-
gent de la Faculté de Paris, z. vol. l'u iz.
a Paris chez Dan. Hortheroels.
Expofition des Coutumes fur la krgrur
deschemins, furhdeftinaùnn des Péages »
furlatjucflion 21a Voyerie eft une luire de
ta haute lufticegc fui" la Jurée de la garan-
tie des ouvrages publics, à Paris chez Sau-
grain.
Le nouveau Panthéon , ou le rapport des
Divioitezdu Paganîfmc, des Héros de l'An-
tiquiti^. & des Princes furnommet Grands ,
4fi JouRN. DES Sq*.v Atis
Reflexions Chrcfliennes hr les Pfctf
mescjui cornpofent l'Oft". de li Stc. Vierge.
Par iœur Marie Dorieu à.e S. Bafile , Rcli-
gieiiic de l'Aflomptioû, à Paris chct le
même.
Théâtre de !a Turquie. 4.. à Paris chez
Edme Couterot.
Le Manuel du Chirurgien, ou l'art de
guérir méthodiquement les pliyes. ia 11.
a Paris chez Maurice Villcry.
L'Art de faigoer accommodé au principi
âe la Circulation du Tang. à Paris chez
L. d'Houry.
Nouveaux Dialogues dfs Dieux , ou nou-
velle maaiere d'apprendre h Fable, pour
MoofeigDCur le Duc de Bourgogne.
V3
XXVI.
journal'
DES SÇAVANS.
Du Lundi 1 1 Nov. M. DC. LXXXVI.
Franc. tVilbtgheii Armig^ de Hiji. Pifciam
Libri I V.fumptibui R. Soc. Lond Totum
Ofus recegnovityo.Raius l S,R. Infel.
Oxonii. 1686.
POur ne pas bleflêr la delicatefîê de
quelques-uns de nos Sçavans , à qui
la nouvelle que nous donnons d'un.
bon livre dans le Journal fait de la peine lors
qu'ils ne peuvent pas le trouver en même
temps dans Paris, nous avons quelquefois
différé long- temps d'en toucher quelques»
uns. Cette conduite a elle caufe que nous
nous (bmmeslaiflèz prévenir en partieulier
fur celuy - cy par les Journaux Etrangers.
Nous ne laiflerons pas cependant d'en parler
icy, tant là caufe de la méthode claire Se
exaâe avec laquelle il eft écrit, que pour le
grand nombre de nouvelles obfcrvations
que l'on y trouve , & pour la beauté de prés
de 200 figures dont il eft enrichi.
Il eft divifé en 4 Livres. Le premier traite
des PoilTons en gênerai : le i. des et^^\ds.%
K
Journal
beftes marines que l'on comprend fou»
l'efpece Crtaccc : le ; des Poiflbns Carti
Itgincox qui or,t des Cartilages »u leud'os
& le 4 £t dernier de ceux qui onCdcs,ar£'
tes dini leur chair.
Touchant les Hoiffbns en gênerai ,
dicrit & on tn examine d'abord tout
parties , tant internes & externes , q«a
propres & particulières , ou communes
avec les autres animaux , les comparant
entr'elles pour en rcconnoiftrc les diffe-
rences. Apres cette defcrjption l'on rem»r-
que plofienrs chofes curicufes touchant
1 ufage 8c la corforroation de chaque par-
tic. Pir exemple,
I. Que lesPoilTons n'ontpoint de pau-
pières Se n'en ont mcme pasbefoin; que
leurs yeux font pins plats ou pi os déprimes
que ceux des quadrupèdes, mais que l'hu-
meur Cridalline y eftplus ronde 9t preique
entièrement fpheriquc.
%. Qu'on n'a encore découvert dans 1m
Poiffons excepté dans les beiles marines,
aucun trou ou orgme pour l'oilye, de forte
u'on ne f^auroit par là pleinement deci-
er i'ils en Jont doiiez ou non , quelque!
operiences qu'on ait apportées pour prou-
ver l'affirmative. Car â ce qu'on dit que
dans un rcfervoir de l'Arch. de Salsbourg
on afTeinble IcspoifTons au fan d'une clo-
che pour lettrdonner à manger, on répond
icy que cette cloche peut eftre furpcnduëà
U retië de ces animaux % \z{<s^<i\^ ah<x.t-
l
Des SçAVANs. 45-f
vant fon mouvement quoy qu'ils n'en en-
tendent pas le fon > peuvent accourir au
lieu où il fe fa't fous l'efperance d'avoir à
manger : à peu prés comme fiiifbient les
poillfons obfervez par St. Augaftin en un
certain Lac dans le territoire deBoIl, qui
ayant s&é accoutumez à recevoir à man-
ger de ceux qui regardoient dans l'eau .
aufTi-toft que quelqu'un paroiflbit fe pro-
menant fur le bord , ils nageoient vers luy
«n troupe Se le luiToient pendant qu'il al-
loit 8c revanoit > comme en luj deman-
dant à manger.
3. Que les ouyes des Poiflbns qui ne
font que comme des poulmons renverlez
font les mêmes fonâions en eux que les
poulmons dans les quadrupèdes , 8c que
toute la maiTe du iàng qui dans chaque cir-
culation ne retourne pas au coeur , palfe par
ces parties , 8c y eft portée comme elle
en iort par des vaifTeaux qui font des artè-
res feules.
4- Que les nageoires des Poiflbns fer-
vent à tenir le corps droit 8c à le mouvoir
de part 8c d'autre dans l'eau en haut 8c en
bas, 8c non pas feulement pour lemouve-
ment progreflif. Ce mouvement Ce fait
principalement par le mouvement de la
queue, laquelle par iàfoudaine extenfion
de courbée qu'elle eftoit , fait que le poif^
ibn s'élance en avant avec une grande force
Sx. vitefFe.
/. QuelcsvcfficsaïKMat^tsfà.fe.'wwv-
V80C dans la plupart des PoifTons, ti^noeiit
ie corps en équilibre avec l'élément d»oi
lequel il nage, afin qu'il foit plus facilemem
pouflé oumeu quelque part. Cet uiàgeeft
prouvé par 1 expérience; car fiTon ronipt
cette VL-ffie le poilToti ne peut plus fe foù-
tenir dans l'eau , mais il s'c n fonce au fG-
toll , Sa il demeure toiîjciurs couché m
fond.
6, Quedans Iiplûpirtdes Poiflbnsilyi
un canal oupalTage qui va de cette ireflic
d'air à l'oelophagc & au basdel'eftomach,
& qui fcrt probablement à renvoyer & à
recevoir l'air pour balaocer le corps i'elon
que fa gravité ou celle de l 'clément dïiu
lequel il eft, l'ejige.
7. Qu'il y aaufli de Tapparenee que le
Poiffon aie pouvoir de rctrcffir Sctle dila-
ter ceviCcere, ou par quelque force mufcu-
laire qui eft dans tes tuniques ou metnbra-
nes, ouparl'aitie de quelques m ufcles ex-
ternes adjacents , afin de t'aciliter l'éléva-
tion ou la defcente du corps dans l'eau , ou
de le retenir dans quelque profondeur qae
ce foit.
8. Que l'opinion commune que ICKpoif-
fons n'ont ny rognons ny vefTie pour l'urine
cil contraire à ce qu'on a obfervé dans le*
différions, s'en clbint trouvé fort peu fani
veflie, & pas un fans rognons
9. Que la manific dont ils multiplient
eft différente Jclon la différence des efpe-
f «j* car les bcftes tcvMvQcs ou Ac l'tfçecc
w
De* Sçatans. +f7
CCMcée engeodrent de h même façon que
les quadrupède i vivipares. La genention
des PoifTons Cartilagineux approche de
celle de$ oifeaux , c'ell à dire qu'ils fonc
des œufs, où l'oQ dilcerneun blanc Se tin
jaune. Il y a feulement eelade particulier
qu'ils ne les pondent pas , mats qu'ils les
forment & les fonc éclorrc dans l'utérus , fie
Einfi ils fotic leurs petits en vie. En^n ceux
de l'ejpece Efiineufi fous laquelle font com-
pris tous les autres poiflons , conçoivent un
nombre innotnbtable de petits œufs fans
cott ou copulation avec le mailc, qui Ti~
pand feulement fa kitc fur ces ccufs auBi-
tofl qu'ils font jcttez par la femelle.
Le i livre qui traite des grands Toi (Tons
ou belles marines, contient en premier lieu
des remarques générales fur cette efpece j
Bc cnfuite des defcriptiotis particulières des
différons Poiflbns que l'on y doit rappor-
ter. Celle du Marfoiiin a e'fté empruntée
du Sr. Mufgravc Secrétaire de liSodet.R.
parce qu'il eft maî-aifé de voir fouvent de
ces fortes dePoiffons. Mais pour tous les
autres Poillbns d'Europe, il n'y en a que
fort peu qui n'iyent cflé veus par Mr. Wil-
lougbi , ou par Mr. Ray à qui nous devons
la publication Sm la perfeâion de cet ou-
vrage, Bcdont lesdcfcriptioEisn'ayentefîé
prifts fur le naturel même. A l'égard des
PoitTons des Indes, ces McIT! s'en foat rap-
portez aux^peilleurs Auteuïs c^\i\ c^iV
aux^foi
"""r ^MMr r- 1 m tin -^-^"m i
^fS T o n R N A L
décrits fur de femblables Poiffons dcfle-
ches qui fe fonC trouvez dans ies cabioets
des curieux.
Dans le j lÎTre on obferve entre autres
chofcs , que les PoiffoQs Cartilagineux ont
des ouïes de mâmc forte que ceux de
refpece épineufe i mais qu'su tieude lîm-
p]e$ ouvertures ils ont cinq trous oblongs
de chique côté; Qu'il leur manque à tous
la vcflte nageante ; Que leur bouche re-
garde le côté inferieurdu corps; Que pla-
licurs font fort gloutons Se digèrent avec
une grande promptitude comme Ici
Simrki , & que néanmoins au gouft on
n'apperçoit point d'humeur acide dans
Jeurs eftomac?.
Enfin dans le 4 lirre qui cil dirige en
plufîeurs Testions , on trai-c de plufieurs
PoiiTons à arêtes dont on n'aroit pas en-
core ouï parler ou «eu la figure. On en
doit la découverte & l'obrervationà Mon.
ficurLîftcr qui a pris foin de les chercher
dans les cabinets publics Se particuliers qui
font en Angleterre, Les autres eipcccs de
Poiflbns n'en fourniroient fans doute pas
une moins grande variété, files mariniers
& les pcïcheurs qui pourroient Hïit en
cela un gain alTez considérable , fe don-
ooient la peine deconferver ceux qui font
plus rares, plus extraordinaires tu plus
propres k fecner fans changer de forme.
On donne auiTi dans ce «v^e livre des
Rchdoas de différentes i^d^k «^tvv*
f iîWiti
r Des Sçavaks. ^^f
detBalciaes, des Thoos, duPilcJiMrd, &
^dc ï'Eftct dt mtr qui eft un poiffoo d'un
jouft tort dclicat pour les MeHinoit £c
Ïtour ki autres habitins de la Sicile fie ds
. 'Italie.
Xiffertmim fur Ut CùtifuUts its Emft<-
I- rtnrs Kamitins, Par it P. F«gi , Prd-vtH^
fitit dei Mirttitri Conventuth dt la Prê-
vitKt de St.LfHÏt. tâSâ.
Es Critiques qui ont voulu rechercher
, les raifons pour lefquelles les Empc
IrcursRotnïiosavoient pris le Confuiat Ic(
liias plus fbuvcuc fit les autres plus rare-
Vmeiiti n'en ont fceu trouver jufqu îcjtd'ia-
Itres , que l'ambition de quelques- uns de
|«cs Princes fie li modellie des autres. Ces '
waifons lyaat toujours piru trop foiWcs au
ip. Pagî pour décider un point de cette im-
] portancc fur tout depuis qu'il a pris garde
lOue toutes chufes efloient fi bien réglées
dans 1 Empire Romain, fc que les Empe-
reurs prcnoicnt régulièrement leConfutac
au commencement de leur Empire , il
forma le deHein il y a quelques années de
lire cxaâement la vie des Empereurs, 6c
d'examiner avec foin les faites Confulai-
res pour voir s'il ne pourroit rien décou-
vrir de plus certain, ne doutant pas que fi
cette entreprife luy réiilTifloit ; il ne dc-
couvrift là-deffus bien des m'}&Me%.
ApTts une longue &. Ça.îùv(i\ife. iswà.*.'^
V 1.
A
460 J O 11 R K A L
eft enfin venu à bouc de rQndefTeîn, Ecîl
a troiivrf que les Empereurs 8e les Celkrs ne
prcooicnt le Confulat qu'en fix occalîODS
diffcrentes. i. Au commencetnent de leur
EmpiiC, 1. Dans les anr.ées deftinécs pour
leurs Quinquennales, DccennalesSc autrej
fembUbles feftes qu'ils ne nanquoient ja-
mais de célébrer dans chaque f ou i o an-
née Je leur Empire. ;. Pour fervir de Col-
lègues aux autres Empereurs quand il y en
ïvoit plufieurs , ou à leurs lils quand ils
eftoient déclarez Ce fars. 4, Lori qu'ils
entrep'enoierït quelque grande guerre.
f. Dans les années aufquelles ils triom-
phoient de leurs ennemis. 6. Dans celles
où ils ce!ebro;ent tes jeux fecuîaires. Il
rcftraint cette dernière règle à cette feule
ibicmnité, ce qu'il Faut absolument faire
comme il l'a reconnu depuis qu'il a coin-
fofé fa diflêrtation dt Confultini C*f»r»u ,
dont nous avons parlé il y a 3 ou4ans.
Sur ces fondemens il a e'tabli autant de
règles des Confulats des Empereurs , Se par-
courant tous les Faftes Conlblair. il a mon.
tré qu'il n'y en avoit point qui ne fe np-
portâtàquelqu'unedecesregtes. llledoit
faire voir encore plus particulièrement
dans l'ouvrage auquel îl travaille fur Ba*
roQÎus, où il fuppléera à ce qu'il a pu ou-
blier dans cette diflertatioo. Ce n'eft pai
qu'il prétende que tous les Empereur»
ayent toujours pris le Confulat daoi ce*
cccaûoas , putfqu' iU Vont ÎQustto. vAv&i,
Des s q a V â V s. 451
pirmodeftie, ou pour en gradâer leurs pa-
Tsns ou les perfonues les plus illudres de
l'Empire. Mais il veut que ce foit dans ces
années-] 3 qu'ils Tayentpris, de forte qu'il y
avoir félon luy des innées dellinées pourlei
Confulats des Empereurs, & d'autres pour
ceux des Particuliers.
Nous avons pirlé ail leurs du Truit qu'il a
tiré de ce nouveau Syftéme pour la con-
DoiflancederHiftoirc , de la Chronologie,
de la Geograpàie , des Infcriptious & des
Médailles. Mais comine le fort de toutes
les nouvelles déco a venes eitd'cftre fujettes
à cootradiâïon , il j'eft trouvé en Italie des
cenfcurs qui fè font déclarez contre ces rè-
gles j & parce qu'ils fçavoicat que le P. No-
ris travailloit lur les Faites Confulaircs, ils
luy ont adreffé leur Critique que ce Père a
proporéc dans une Ëpkre Coorulaire avec
quelques difficuhez de fa part.
Le P. Pagi , à qui il avoit diâié cet Ou-
vrage, yarépondu dansfaPrétaceauK Ser-
mons de S.Antoine de Padoiie, ainfî que
nous l'avons de'ja remarqué. Depuis ce
temps-là il a fait encore de nouvelles dé-
couvert» là'delTus 1 & il a ramairé le tout
dans cette diflèrtation à la prière de M. Bi-
gnpn Prefident au Grand Confcil , qui a cflé
d'autant plus aife d'en voir les.éclairciffè-
mens qu'il travaille aiauellcOTent à la Vie
de Marc Aurele. Nous donnerons cette
Diflèrtation toute entière, çarcc <\a'tft.'v!X
pleine de faits hlftoiiauts ,\x\^&.^xt«.^t,T..
J^St J o o n H
fçauroit eftre que trcs- agréable. Voîcy donc
comme il y parle:
M Es Adverfiires ayanr admis la pre-
mière des règles qae j'ay établies (ce
qu'il lenible (ja'iis Font auffi à l'égard delà
troifiéme, puifqu'ilsne Ja combattent pas)
m'ont objefts en i. lieu touchant les autres,
que l'autorité des Empereurs ayant efté ia-
dépeadante, il n'eft pis croyable qu'ils a'f
foicnt alTujectis. Cette railbn a quelque
apparence ^ mais je la trouve pourtant fort
foible; car autrement il feudroit dire que
ces Princes ne le feroîent fournis à pas une
de ces régies, ce que néanmoins ces cen-
fcur» ne nient pas. D'ailleurs il y tvoit di-
Terfeslojx que tous les Empereurs ont gar-
dées fort exaâement j ainfi il n'en eft an*
CUQ julqu'àConltantinqui ait rien changé
dans la Police , qui n'ait créé deux Conrul*
ordinaire» toutes le» années , fans en lu-
gmeaterou diminuer le nombre , qui n'ait
pris la puiflancc Tribunicienne , Bcqui n'ait
célébré chaque cinquième année une folen-
nité que Dion appelle un renouvellement
d'Empire, c'cft-à-dire fcs Quinquennales
ou Décennales , fans que pourtant en s'aflu-
jettiflant àces Loix, & aune infinité d'au-
tres, ils aycnt en rienbleflc leur fouvcifti*
neté.
Ils objcélcnt cb i. lieu que c'eft mal-à-
propiys que j'ay pofé pour principe que les
^jnpcreurs prc notent \e Cot^tûViV A-ift» les
^"^ aurquclles Us cc\c\)toVci«.\cw»>at^
(
cennales & les Jeux Séculaires , £e qu'iU
eotrcprenoicnt quelqucgrandc guerre, ou
qu'ils triomphoicnt de leun eouemis ; puis-
que les Emperturs quiiroieut ordinaire-
ment le Confalït aux Calendes de Mars
pour faire place aux Coofuls SuffeBs , &
que cependant ils ne celebroient leurs De-
cennalesqu'au jour qu'ils aroîent pris l'Era-
pire, qui arricoit communément après le
Aïois de Mars, £c qu'ils ne triomphoientle
flus fou vent que duis les derniers m ois de
année. Ils infèrent de là que Je Confulu
n'eût fervi de rien , ou qu'il eût fallu le re-
prendre dans la cérémonie de ces fortes de
ïblennitez , ce qu'on ne pourroit dire avec
fondement.
Cet argument combat 4. de mes reeks
tout à la fois } mais je l'a vois ptéveu dans
ma DilTertation, lors que j'iy dit que les
Empereurs , pour rendre leurs Décennales
Se CCS autres aâiOD5p]us mémorables, pra-
noient ordinairement le Confulat , Se n'oii>
blioient rien de ce qui pouvoir contribuer
à leur fplendeur, Procope au 1..I. del'Hi-
ftoire des Vandales ayant parlé du Triom-
phe de Belifaire, qui arriva l'an j;4. fous
le 4. Confulat de l'Empereur JuAinieoi
ajoiite I tioji rnulte pofl Èeliz,arie, quod li
ix vettri mtrt ai triumph't fftcitm detriit,
»cct£ît i Conful tnim fnàHi, ^c. Ce pafls-
ge (à l'occafton duquel on pourroit deman-
der dans ta fuppoCtion de mes advcTÊLitti
J 0 D R K
)'an 5*3 f. pour un triomphe fait en Pan-
nce précédente) montre évidemment que
c'eftoit la coutume de prendre le Confula
l'annce du Triomphe, & qu'on n'avoit point
d'autre veuë en cela que de rendre cette
^«âinn plus confiderable & plus ^clstaote.
Ainfi Etifebc dans!iViedeCon(V3ntinl.4,
c. 47. die que le Concile de Nicée rendit
célèbre les Vicennales de cet Empereur, Et
que ta dédicace de la fupcrbe Ëglife de h
Refurredion rendit fes Triccnnilcs plui
éclatantes. Tant il eft rray que les Peuples
sufli bien qne les Empereurs n'oublioicat
riendecequipouvoit contribuera la gloire
de leu rs Décennales Se d'autres parci I les fo.
lennitez , & qu'ils croyoient que la coa-
ftruaion des Temples 8c des Villes, leur
dédicace, & les ouvrages publies en rembla-
blesannéèsleurapportoîent|)lus(legl oire.
Ils difest en 3. lieu que je me fuis tort
trompé , n'ayant pas pris garde que tes Em-
rcreurs celcbroicnt leurs Décennales arec
habit de Sacrificateur, fie que lorfqu'ili sl-
loicnt à h guerre ils Te revfioient de l'habit
appelle' faïudamentHm. llsauroicnt nean-
Dtoinsbten pu juger qu'il ne m'cll pas tom-
bé dans l'elprit que les Empereurs ay est pris
l'habit Confulairc dans l'aâion de ctii {bien-
nitfz, «'ils avoiem fait réflexion fur ce que
j'établis poQr principe au commencement
de ma DilTcrtation, que leConTulat ordi-
naire ne duroit communément que jui^
qu'au comoicocefflent du mowit'NVijv . V.
>
que d'un autre côté j'ay toujours marqué
les jours auft^uelstomboient lesDcccnnale»
que fort peu d'Empereurs ont célébrées
avant le même mois, ayant prb l'Empire
les mois fuivads.
Ils répliquent que j'ay dit en termes fof-
nelsqu'iiâ Te font revêtus de larobe Confu-
laire , pour célébrer les Décennales, ou pour
entreprendre queltjue guerre. A cela je f)^-
ponji que par ces termes oulemblables in-
duett vtfitm Can/nUrtr» , je n'ay entendu
autre chore que prendre le Confulat , com-
me il fevoit en cent endroits de ma DUTer-
tatioD.
4. Ils foûticnnent qu'il cft ridicule de
dire que les Cefars ayent fait leurs Quin-
quennales U Décennales enqualîtifdeCe-
Urs ; puisque ce nom n'efloit qu'un nom
de famille, 6c que les Ceiars avoîent bien le
droit de fucceder à l'Empire, mais qu'ib
n'avoient aucune part au gouvernement
s'ils n'a voient la puiffanee Trîbunicîenne,
ou s'ik n'avoieot cfté lionorez de l'Empire
Froconful aire qui Icurdoanoit pou voir fur
les armées.
Je répons à cette objeôîoD , qu'il eft bieo
Tray quejufquesà Néron , en qui la famille
des Ceiârs fut éteinte, le nom de Ce far eftoit
Un nom de famille , & que même tous Icj
Empereurs l'ont pris depuis pour faire voir
qu'ils eftoienrfucceifcurcd'Augufte: mais
on s'eft trompé jufqueï-iey, quand on a eriî
içuejej Cciàrs, ^uî «nt cM kx^xl. v^^%\*.
J
466 Journal
mort de Néron , n'avoieot point de part 4'
l'Empire, puifiju'iî eft vray cju'ils en avoicnt
plu; ou moins lelon qu'il pi ai foie aux Em-
pereurs ; que même depuis l'Empire de Sé-
vère ils ont porté le nom d'Empereur aufli
bien qae les ËiDpereure mêmes , k qu'ill
ont toujours fait leurs Quinquennales ou
Décennales comme enxj ce qui marque
qu'ils airejeat part à l'Empire.
Herodien parlant de l'Etnpereur Scvere
/. î,c 9 dit, qu'ayant fait part de l'Empire
àCaracalIa Se àGcti fes deux fils, ii partit
«vec fon armée pour l'Orietit, fnrtietf»'
te FiliU Imferio , txtrcittttn in OrienttPf
êduxit : & néanmoins il eft certain qu'il n'y
eut queCaracallaqui fut appelle Augufte,
Se que Getâ ac tut fait pour lors que Cefar.'
Le même Herodien 1.1. c. 7. après avoir dit'
qu'Heliogabale avoît adopte fon Coulia
Alexandre Scvere, & qu'il i'av oit honoré de
la qualité de Cefar, voulant dire qu'il ne
tarda pas à s'en repentir , fc ftrt de ces paro-
les , JMmqut AàoftiQnk Imftriiqut fmrlitu
fstî f(toifb»t.
Mes Advcrfaires fondent leur difficulté
fur ce que l'an de I.C. 7j-. IcScttat aywt
appris la mort de CafFius, demanda à Mtrci
Aurele de faire participant de l'Empire fo
£1: Commode qui eftoitdéjaCelir) car il
lifcnt dans la Vie de cet Empereur, eoo
poféc par Capitolin, Cammedt Imptrim:
jMjfitm rfgariMi ; Commedt Tribun icU\
jettjlnttm rogamm \ 4'o\i\\*ww^i>.ttix-
Db$ SçAVANi. 46f
Commode eftoit fans Empire . Se y cftoit
reulement deftiné depuis i'andeJ.C, ]6â<
qu'il fut fait Ccfat.
Je dis là-deflus qu'ils tombent dins une
ignorance pirejlle à celle où ils me repro-
chent d'eftrc tombé, qui eft de n'entendre
pas le Latin ; puifqu'ils ne fçavent pus que
cet adjcÛ if _;«//«/ , veut dire la même cho-
fe que plenus ou major, AinStBude, dans
le Trefor de Robert Eftienne. fur le mot
juflus , dit que juflitm prtilmm iUud tfi qued
"vere (^ prefrit pr*iii nomint eenftri pottft.
Commode avoit donc quelque part à l'Em-
pire par TaqualitiJ dcCefar ; mais le Sénat
îbuhaitoit qu'il eût une plus grande autori-
té, 8c que ion père l'honorlt de l'Empire
Proeonlulaire 8c de k pui0'ancc Tribuni-
ciennê, parcequc ceux qui en eftoient re-
vêtus avoient un pouvoir beaucoup p!u(
étendu que lesUmplesCefars. De là vient
que le Sénat âhCommoio imfermmjujlum
rogmmus , Ce non pas fimplement Commode
imper ium reg^mus.
En f. lieu, ils me bhlment d'avoir dit que
Domitien prit fon VI. Confulat à l'occa-
fion de Tes cinquièmes Quinquennales, qu'il
différa néanmoins à l'innée d'après. Car
difent-ils , s'il prit le ConfuUt à caufe de fei
Quinquennales, pourouoy ne les celcbra-
t-il pasdïns fon CoofuUt ? 8c s'il différa le
Confulat , pourquoj ne diiîera-t-il pas fcs
Quinquennales?
Ce procédé de Domiivcti * tÇik'vawÀY^
V (S î^i-sk,»
463 J o a K M A L
d'iutres Empereurs. Quant à ce qnî en a
eftâ le motif, qu'ils rendent eux-mémei
nilbn > pourquoy l'Empereur Jufiinien ne
diâera pas le triomphe de Beliùire juiquei
en rann°c qu'il le fit Conful , & poorqnof
Serere prit le Confulat l'an de J. C. 201.
& ne fit néanmoins fes Décennales qn'ea
l'an 103. comme il paroît par les MedaiIIei}
& je tâcheray enfuite de les fatisttire fur ce
point.
6. UsdifcntqneDomitienfitfim fêcood
Triomphe l'an 88. de J.C. ou l'année Tni-
vante qu'il n'eftoit pas Conful , parce que ce
fiit en ce temps- là qu'il termina la guerre
contre les AUemans ; & ils {è plaignent que
i'aye difii;re' ce triomphe jufques en l'an ^.
que Domicieo prit Ton XV. Confulat , ajou-
tant que c'eA aulli mal à propos que j'ay
avancé que cet Empereur célébra fes Dé-
cennales la même année. Cette objeâion
▼ient d'une prévention outrée en faveur des
opinions communes qui fait que dés qu'on
Auteur ne répète pas ce que les antres ont
dit. l'on s'imagine qu'il ne dit pas rrajr. En
Toicy un exemple.
Oouphre dans lès FaAes a écrit qae les
Empereurs ne foifbient leurs Décennales
qu'à la fin des dix premières années de leur
Empire. J'ay néanmoins découvert par le
moyen de la deuxiéihe de mes règles, qu'ils
les celebtoient tantoA au commencement
<fcir dix année». 8c tantofi le premier jour de
i'aauâne. Ma sdTcxbiic* & foucVio»^
Des SçAVAHt. 4^9
Faez là'deiïus que je fuis tombé dans une
[lourde Faute, Mais ce fooi eux in é m es qui
l fc trompent ; puïfque j'ay fait voir dans ma
Kpiflènatioa p^r des preuves mconteflablef ,
qu'Oauphre. & ceux qui l'ont fuivi . ont
cm j que !es Empereurs ont fouvcnt difiè-
réleQrtrioniphed'uneoupîufienrsannéeïj
Qu'Eulêbe dans fa Chronique joint le fc-
cond triomphe de Domitien avec l'année
5JO, dej. C. & que ce Prince ne peut avoii
pris ce XV, Coniulat qu*ài'occaliondc/e»
Décennales. Depuis ce temps là j'ay fait
une belle remarque qui confirme cette con-
jeâure, St qui fait encore mieux voir que
je ne me fuis nullement trompé. J'ayob- i
fcrvéquc les Empereufs n'ont jamais trioia- l
phé que dans les années qu'ils ont pris le j
Confulat, ou qu'ils ont cekbrë leurs Dé-
cennales & autres femblabics Iblemnitez,
& cela par le moyen d'une Médaille de Do-
mitien , qui eA marquée du XV. ConAilat
de cet Empereur , & de ia puiflance Tribut
nicienae XV. & qui fait mention de fes Dé-
cennales Cet te Médaille , qui cft rapportée
par leSr. Meiabarba, détruit entièrement
comme l 'on v oit l'opinion d'Onuphre, dont
j'avois déjà fiit voir la faufleté par le moyen
des règles que j'ay pofccs.
On avance en 7. lieu contre !a fiiiéme
règle que l'Empereur Philippe, qui prit le
Coniulat l'an 147. qu'il célébra tes Jeux Sé-
culaires le quitta vers le mois de Mars, Se
ne coaimença cette {bkiiTv«.fe c^^\t \3o.'«-
^ 1 1B>8si>^
.1
479 ] o n K H A L
na»l de la Ville de Rome , qui toœboit k
1 1 Avril, On veut par là qae ce Confubt <k
Philippe n'eut rien de commun avec Its
Jeux Séculaires. On aj oute (^ u'Augufte <x-
ebra les Jeux Séculaires, au A» bien que Sé-
vère, hns prendre le Confulat , 8c que l'Em-
pereur Anronin en uià de même dans h ce-
lebratioD de ces mêmes Jeux l'an 147. de
J. C. qui efloit la 900. de Rome , ce qu'oi
tâche de prouver par divers argumcns.
Mais c'eft en vain que l'on parle des leni
Séculaires qu'Augufte célébra i car j'ayre-
inarqué daus ma DilTertatioa que ce fut
l'Empereur Claude , lequel changeant le
tempj auquel on avoit auparavant célébré
ces Jeux, voulut encore prendre le Confu-
lat ['année de leur célébration ; enquovil
fut imité par Domitien, & par l'Empereur
Philippe. CapitoHn dans la'Vic de Gordien
le jeune, dit touchant ce dernier en parti-
culier , miUtfimum Ȏ Urit cpnditm nanum
in Confu littu (ho ç^Fiiii fni eiltiravit. Ce
n'cft pas cependant qu'i! n'eût déjà quitté le
Confulat quand il commença de les cele^
brer, mais il ne l'avoir pris que pour ccfu-
jet , et pour rendre cette année plus mémo-
rable. Poitr ce qui cft de l'Empereur Sévè-
re, il eft vray qu'il ne prit pas le Confulat
lors qu'il célébra les Jeux Séculaires , parce
que les Empereurs ne le prenaient pas tou-
jours aux années qui leur eftoientdelli née»,
comme je l'ay obfcrvé. Outre celiSevere
Mt une raiCon paiùc\i^«t v^^ tvtVt^^t-^-
Dif S ^ A f t, V s. 471
drepM. En effet l'Empereur Claudi us, qui
avoit joint le Conlulat avec les Jeux Sécu-
laires, voulut qu'on les célébrât à r»venir
chaque Anaîe centenaire de la vile de Ro-
me ; mais l'Eiripcreur Scvcre ne voulant
Î>as garder cet ordre ( puifcju'îl les célébra
'an de Rame çfj) voulut aufli à l'exemple
d'AugvSie, qui lesrcpreicnta l'an de Rome
7J7. laiflerle Coofulat à dts personnes pri-
vées.
Qgant à l'Empereur Antoutn j'ay mon-
tré fi évidemment qu'il n'a point célébré
de Jeux Séculaires, qu'il eft croyable qu'il
'n'y aura à l'avenir aucun bon Ecrivain qui
tienne une opinion limai fondée, Scaliger
dans l'on livre de Emendationt tem^orum,
eft le premier qui l'a propofcfe ; mais com-
tnc mes Adverfatres s'en vouloicnt faire
honneur ils n'ont pas fait mention de luy,
& ils ont iculsment apporté quelques raî-
fons que je crois avoir entièrement détrui-
tes.
Voila pour les objeâions que le P. Noriï
dit dans fon Epîtrc ConfuJaire luy avoir
efté fournies contre moy. Umerefte à en
réfuter deux qu'il a propofées de luy-
jîiême.
La I . eft tirée du Panégyrique que Pline
afaitdeTrajan, & qu'il récita l'an ioo.de
J.C. On voit p»r cette Pièce que cet Em-
Îiercur rerufott le quatrième Confulat que
e Sénat luy offroit pour l'année fuivantc.
J 0 n It H A L
Buii tsmo minus fuffcit. lUt n«s inj
é^induxit Ht tt ittritm itirutnque Coaf»
haéeri rupitmHS. Ktmijfius ijiud eont
Ttmui fi adhucnen/ctrcmus qualii ejff _
tnrus. Que s'il y eût eu des années dcftiaMi
pour le Confiîkc des Empereurs, il n'eût pis
cfté neccfîaire de l'offrir iTrajan pour Yta
de \. C. 1 01. auquel Trajan de voit celebtet
les 'Quinquennales de Ton Empire Fiocott-
iuUire.
Cette raifon au Heu de détruire la i.it
mes règles, comme le prétend l'Auteur, li
confirme au contraire. Car Trajan ayant
refult! IcCoaiuUt qu'il devoir prendre fé-
lon la coutume l'année de fes Quiaquenni-
Ics, leSenatluy fit tant d'inftanccs qu'il iè
refolut de le prendre comme avoient fait
fes predece fleurs. Ce ne fut donc que par-
ce que tes Empereurs avoient coutume de
prendre le Coniiilat la cintîuiifmc anoée de
leur règne , que le Senaf pria fi fort Trajan
de le prendre ; & la raifon du P. Noris nt
feroitde quelque poïdsqu'en cas que le Sé-
nat eût offert le Confulat à Trajan pour
quelque année , où les Empereurs ne le fTÎi-
fent pas ordinairement.
La 1. raifon de ce fç^avant Auteur c(t tirée
du troiliérae Confulatd'AleiandreScvere,
qui, comme je l'ayremarouédansmaDif-
fertition, prît ccttedignité l'an 119. de J. C,
■à caufc delà guerre contre les Perics, ou du
triomphe Pcrlîque. Le P. Noris prétend
eue cda n#pcut-êtic > tfc'A to\«.«aviMiiï^
Des Sçaïa
j^3îflert3tion de NuTrjlfmsttr Di
Uttximiiini , que \ Empereur S
encore à Rome Se dam la cami
^rfie fa piiiflàncÊ Tribuniciennc '
•É^tte annéc-U , il ne fut poU
«^ur cocnbittre !es Perfcs, •
•«xcornmencc au mois dcMirsdi
^^«■^lîp. & dure jufques au moî^
■**-«Tiran îjo, par où l'on voit quel
,^^ crû que h guerre Perfique n^
"-A w^ ' qu'après le 6 jour de Mars de 1
***'""' i^o. ayquel Alexandre prit la I
Tribunicienne. (
J'ay fait voir dans maDilTeH
fuerre contre les Perfes »voi|!
epuis l'an 118. & j'ay dit qu'AJ
partit la mermcannée pourl'O
pha l'année fuivante dans fonj
i'ay trouvé depuii i Médaille»!
a difficulté , fiqui font votri^
lis Se moy nous nous fommi
trompez. La 1 . eft rapporr^
p.47S.aureversde laquelle il|
& autour P. M. TR. VIII, ^
S, C. Alexandre Severe a voit 4
l'an de J. C. m, & commenç
ne année de Ion Empire en qi
iar l'an 119. en laquelle il prie J
Ance Tribun! cienne , car il,]
qucr que l'année desQuinqui
i efioitl'aji iif- Te comptoir 1. f
E en mefme temps le terme d
# miercs âsmée$ & le comme
r
h
474 J O O K N A t.
cinq fui vantes j c« que perfonne avant
n'a voit encore remarqué j De ceh net?
moins d:pend tout l'ordre des Quiofjuta-
nal» & des Decrnnilcs 6c fins ce prîncM
ccrtiioÊc infaillible il cft impofl'iblcdflo
pouvoir blcnranger. Alexandre Sevei
donc ce Confulat pour fes Deceofti
qualité de Cefsr, c'eA à dire ielooti*
règle Se nonpis rui)rajitla40u f , comoK
jcT'avois crû j car ces mots V O T. X. cuf'
quent toujours une fcmblable folemnité-
La t Médaille d'Alexandre Sevcre cft
rapportée parle Sieur Me^abarba dans foa
Livre des Médailles des Empereurs mi: M
jour depuis que inaDiiTertacioa a paru, k
quejen'avoismercne pas encore veu lorù
que j'tjf fait imprimer les Panégyriques d«
S. Antoine de Fadouç. Dans cette Medailk
il J- a Imp. Stv. jtltxandtr Atig. Au Re-
vers P. M. TR. P.VllH. Ony voituneVi-
âoire qui écrit fur un bouclier VOT. X-
Alexandre prit la neuvième pu i (Tance Tri-
bunicienne l'an de ). C. 130 j 8c par confe-
qucnt il célébra en la même année les Dé-
cennales de Ton Empire en qualité d 'A ugu»
fte. C'cft pourquoy comme lesEmpereun
n'ont jamai<i triomphé que dans Icsannéei
qu'ils ont pris le Confulat. ou qu'ils ont cé-
lébré les Décennales & remblabtes folcnai-
tez , il n'y a plus de doute que l'opinion
commune qui difce la guerre Perfiquc &
7e Triomphe d'A\cxaTi4«SevM<: 'vufc^oesi
h fin de iba règne m Mt ïa^iSe v î».s!*«x
Des Sçavahj, 47^
ptreiir n'ait triomphé l'an 130. de J, C.
knne je le feray voir plus au lorgdaM
I remarques iur Baronius qui a difieré
te guerre julîiucs à la peau Itiéme année
'Empire d'AlexandTc, quoy qu'elle ait
itncaeiïaaxiS.
tepuis ma DiiTertation je me fuisapper-
qu'outre les occafïonsqui ont fervide
itemenc aux règles que j'ay établies, tes
pcrcurs prenoient les Cotifulats auf'
u ils avoicnt efté dellincz lors qu'ils
ientencorcperronnespTivécs. Nousen
ns l'exemple del'Eœp.Claudiua lequel,
I que le remarque Suétone, avait elle
îns Conlul par Caligula pour la 4 an-
aprés fon premier Confulat qu'il prît
iffct i'an de J. C. 41. ayant «fté fait Em-
!Cr l'année précédente , & différa le
iTulat deu à ion avènement à l'Empire,
[uesen l'andej. C.4;. l'Empereur Ha-
fn ayant de mefme efté deftiné Conful
T l'année 1 18. & ayant efté fait Empe-
' l'an 117. prit en 1 18. Je Confulat ay-
I il avoit efté deftiné étant encore pei^
le privée ; & en l'an 1 19. il prît celuy
luy appartcnoit comme nouvel Eropc-
'i après quoy il ne prit plu? de Confulat
f qu'il rf gna i i ans ; parce que, comme
jé)a cftédit , il y a eu divers Empereurs
ont cédé leurs droits , 8c qui ne fe font
fttsen peine de cet honneur.
*cft une exception c^u'it faut encore
xr à celles que j'aymaic\uéc%VJtt\ïWi
I ViVvt
I 1
ri
5 JoORWAL
autre i laquelle je n'avois pas pris gaiit
(çivoir que 1 Empereur Hcliogibilc- jutt
fon premier & troiiicmc Confulat contlt
h coutume établie , comme l'a fort WfB
remarqué Dion dans fa Vie. J'avoiscruqttf
Domitien ne s'y eftoitpas non plus confijf-
mé dans les Confulats ordinaires qu'il prtti
mais ayant examiisé la chofe avec plusdt
foin , i 'ay trouvé que cet Empereur n'» pm
aucun Con fui at que conforsnémcnt à IV
fage que fes Predeeefleurs avaient établi,
comme je le prouvcray ailleurs. Pour toai
les autres Empereurs depuis Tibère qoi
commença de celcbrer les Quinqueniulei
& Décennales ju'qu'à Joftinicn qui fut le
dernier qui Icscelebraj il a'j en a point qui
ne le Ibit réglé fur I ufage & lur la coiitumc
qui avoit la force de Loy i autrement Icf
Hiftoriens n'a ur oient pa» mmquédeiere*
marquer.
La feiziéme des Oraiibns de Thetniftiul
que le 1?. Hardouïn a mis au jour, quicft
di Ctnfitlmtu Saturnini > confirme ce que
j'avois écrit là-dclTus; Et parce qu'on Be
peut rien oppofer contre les autres reglei
quinc combatte celle là, mesAdvcrfaire*
trouvent dans cet endroit leur entière coa-
damnation.
Saturnin Capitaine iiluftrc fut faitCoii"
fui par Théodore le Grand l'an jSj. auquel
cet Empereur ccUbra Ces QuinquennaleJi
Cet Orateur ptcnA de \à otciftotvde fatrf
voix que «ContuUt. ix. %-h.sis.wcl ta
Des Sçatan4
Koue ceux des autres panîculiersj
.-^tenu la place de l'Empereur vat
h. ^*>«a^QX^ *"P^ un poftc que ccluy-cy devoit
iT'^kc 1^^ z,JHagrif0 tx iit qnt. dixi mérite f
i^ ' J '^.^.^^'.ittÉenduf henor ; /td ex iisqiMda
^■^Ou tsl«^ ;«i»«M muho flurk exifiimAndti^
Asr^^^ j ^_yt*m fitpcrierK msmorn imperaté
F a-T-^^T^f y*^' devitandum imprimU ft^
É^c^\^. ^-^Jitei'ijfe'it t Ht ne J^tinquenitaii M
fi» - H,, '»*/» vtrttnte curricuto , eum m»
^^i^xgg. ^ f «^ futniu infcribitur cnïi^UMiÂ
t~jjj^ £^ Confulatum dtkit jitHltqua.r0t
^^a^J^ijïj-^ numerxndum , fed tAnto flurù ^
puante preftnti» iiuinquennuliAà
viétts unttceiiunt , é'c. I
1 hcmifiius parle des derniers |
qui avoient commandé en Ori^j
avoient pris régulièrement le Qj
f Sx. loanoéc de leur Empiie, {
brer leurs Quinquennales 6c D
avec plus d'e'chr. Qitoyque que
.de ces Princes n'euflënt pas ob'ï
Loy , cet orateur ditpourtant (il
tume des Grecs qui exagercntï
meatlcschofes, qu'ils s'eûoieal
diez à ne pu donner le Conlufl
fODOes privées daru lesanoe'es au(
detroicnt célébrer de fcmblable^
tez. i
Les objections qu'on a Form^
rocs règles, eftant maintenant (
rrukcft iimçreàc à dire qutVîjS
J "o n R K A t
leur utilité. Parmi une infinité d'eiem^
que je pourrois apporter, j'en ay choifyleU'
iement deux.
Le 1 eft de robelifque drefTé
quelques années dans la ville d'Arlcîi'
fut trouvé cnterjë. Lé Sr, Tertio Ci
1er au fiégc Preiîdial de cette ville,'
Sr. Spon ont donné le plan de ce ccl
Monumertt, & en ont écrie ce quils
pu préfumer. Mais perionoc encore n'trott
pu deviner qui en (toit l'au'eur, ni enqutl
temps , & pour qu'elle occalion cet Obe»
liTque fut drertéi au lieu que par lemovea
de lai règle des CoFilulats, on peut fadl«'
ment pénétrer dans ces ténèbres. Voicf
comment.
L'Empereur Conftance Fils de Conftan-
tin le Grand prit Ton ôConruUt l'an Îi3de
J. C. & célébra dans la ville d'Arles lejTri-
cennales de fon Empire en qualité de Ce
far, comme rous l'apprenons d'Ammitn
Marcelin /. '4. c, f, Or comme les Empt
rcurs fiilbient dreflër des Obclirques eu
femblabics occafîons, ainiî que j'enayap-
porté divers exemples , il y a d'aatanC
moinsdc doute que ce Prince fit drclferce'
luy-là que célébrant à Rome les fcptiéiDet
Quinquennales de fon Empire en qualité
deCeûri'andc J.C 3)"T. comme nous l'ap»
prend Idace dans fes Fartes, il y en fitdr«l^"
fer un Tuperbe au rapport du mefmc Mar-
cel J in /. 1 7 f . 4- (\>'-^ l'srt^ ''o^t cacore »u-
/ourd'huy daaa cciw VvUe. Cc^^^-ms.'^
Dts S q K V A V s. 47^
oit par ks paroles de Marceliintjuej'ïy
railbn de dire ijue tes Cefars efloseat
Ijcipîns de l'Empire & qu'ils hiifoicnt
K Décennales & fc m b labiés ibieoniieg
li bien que les Empereurs ; puifque ces
IX Auteurs ne fçauroicQtpaiLr des Tri-
Laits ou des ("epti^mes Quinq'jennaiej
l'Empire de Conrtance en qualité d 'A u-
Ile , n'ayant Jucccdé à fon père , ni pris
te qualité qu'en l'année 537. & qu'au
«faire il fut lait Cefar l'an 515. c'eil à
e jo années avant l'an jj-j, 6: ;; années
tnt l'an 35-7.
Le fécond cxempk eft tiré du ceîcb'-c
itqucrËmper. "Trajan donna en faveur
iChreftiens. Plufieurs Ecri\fains ontesr-
que ce refcript, &: cherché l'arnîfc co
■uelleil fut donnai maiscomîoeperfon-
nes'eftavifé de remarquer que !es pcr-
Utions desChrclîiens eullént cfté exci-
s dans les années des Décennales & au-
t fcftes de cette nature, perfonne auflfi
m a découvert l'Epoque qui eft nean-
)tm la inefme que celle des ptrfccu-
Éis. Idace dans fes faftci Tous le V I Con-
at de Trajar» qui tombe en l'an iî de
C dit , hit Ccn/nliè»» ftrftcutte Ckriflin^
mm. C'eftoit la ij- année de l'Empire
aconfuliire de Trajan, qîii par confc-
ent prit le Confulat pour célébrer fes
lindecennales : fie comme les Chrelliens
aient e(lé perfecuteE la 1 o arirvée de foiv
vc , ninli que aous ïaççxead tvi^iSot
Il ^"a
^So J O U R N A t.
dans h Chronique , la periecution fut
nouvel !éc 5" ans après à i'occafîon de
Quindccetinales , dans lefquclles l'Em
reur t'aifoit les veux ordinaires à fei ti
Pieux, Se s'iitudioit à donner des mac^
de Ton zelc pour fa rel igion.
Pline le jeune à qui la B^thinie ï1
p eftécoramife a)rant eu ordre d- poorfai
'les Chrefticns écrivit à l'Empereur qi
eftoient en très-grand nombre dans ci
Province. Eofuite de cette lettre l'EiB
reurluy fit le refcript que Baroniusaii
r^ dans les Annales. Il a cru que ce
l'an 104. bien qu'Eu febe en eot parlé d
ii Chronique en l'an 107. Le I^. Norisd
, fon Epvtre Confulaire où il a examiné
long cette difficulté, conclut qu'il s (
donné plus tard qo'Eulcbc n'a dit, & q
fotpubîi-- l'an 1090U 110. Pourmoyje
doute point qu'il ne fut donné plus tard <
corc Se precilémeot en Tannée m. Lar
fon eft que Pline fut fait Conful Su^tâVi
née 100 de J. C. Se que comme nous!
prend Righius dans ics faites, lesProct
fuis n'écoîent ordinairement envoyée
Afîe ou en Afrique que dix ans après k
Conlulat. Pline ne fut donc envoyécnE
thinie que i'an 1 10. de J. C. Il dit dans U
de fes Epillre» qu'il y arriva le 1 7 du mi
de Septembre , & dans l'Epiiire 4+. du I I
il écrit àTrajin qu'il a fait avec ion arin
les vœux de lés précédentes années , 8t qi
a promis aux ti'icux 'imïttOiV'iXi. '■
\>àK^
J Des s q k V a tt s, 481
nouvellerciiiq ans après. 11 dit enfuitcdanï
l'Ëpillre 101, ûu même li v. qu'il a fait dere-
chef les mfmes vœux, •veMtiemine friùrum
anncrum suncupata ftrfrlvimus tmfizqnt
fufctfimus. Par là on voit nnanifefteinenÊ
que Pline elloit en Bychinie tant eo l'aonée
queTrajan célébra la if ann^c de fou Em-
pire Proconfu la ire, qu'en celle en laquelle
il célébra la i j* année de Ton Empire eu qua-
lité d'Augufte, qui fut l'an 11 j.aiafîque je
l'ay fait voir; En cette même année Pline
finit fa Prefc£lure qui ordinairement eiloie
annuelle} mais qu'on proroacoic quelque
fois jufques à trois années félon qu'il fiai-
foit aux Ëronereurs. De forte que cet Edit
l'ayant pas elle donns avant l'an de J. C.
109. comme prouve fort bien le P. Noris,
I n'y a nul doute qu'il n'ait elle donne' l'an-
Éee m. c'eftàdîredaasleVI. Confulit de
Trajan. Marianus Scotus l'a voit remarqué
f.ns fa Chronique ; mats comme i! joint
al à propos ce Confulat avec Pannée de
~, 110, îtqucd'ailleurs il manque fi fou-
])t, on n'a pas fait cas jufqu'icy de fon opi'
In qui eft néanmoins la verirable , & qu'il
lit tirée de quelque Auteur ancien dont
puvres ne (ont pis venues jufqu'ànous.
Int à Eufebe il n'a point ertc en cette
jntre , comme on fc l'cft imagintî.
I les Chrétiens ayant cfté perfecutcz
de Jefus-Chrift 107. à l'occaiîon des
maies de Trajan , cet HlftoiWTi "».
tdigaife à rapporté * V^m^a>fe ^a.wa
À
p
J o a R H A c
tout ce qu'il avoit à dire de cette perfeca-
tion.
On doit conduire de tout cela que les rè-
gles que j'ay établies eflant d'une fî grande
wtilicë pour découvrir divers myfteres de
l'antiquité , dans lefquels on ne f^auroit pt-
netrer fans ce fe cours , c'eft injuftement
qu'on a voulu les réfuter & les combattre.
Lntrt du Rev. P. Fiacre P. Cap. écrite ii
Mtudon a l'Auteur du fournat, tûitch^nt
un Syfieme des Riants imaginmires, f^U
foi ut ion du Troblêmt propo/é d*nj le ij.
JoHrnd de cette année 1 686.
AYant examiné la nature des racîncf
fauflès imaginaires • à l'occaGon de ce
qui a efté avancé là-delTus par M. Ozanam
dans les Journaux ii. & n- deTaon^epaA
£ic, je trouvay d'abord de fortes conjeau-
res pour croire que cet Auteur fe trompoir,
quand il a d it St qu'il a prétendu démontrer
quei + R — II. &i— R — ii.cftoieiiC
des racines imaginaires effentiellement
faufles. Je m'en fuis pleioement convaincu
apr^s une plus grande application fur ce fu-
ïet ; fi bien que je crois à prefent pouvoir
démontrer que l'une des deux eft efTentieU
lement ou neceffairement vraye , quand
même on admertroit le principe de M . OU'-
nam que toute racine eft fauiTe , dont 3e cu-
be eft nié (ce nue je ne crois vray que dant
les racines réelles, îj(.c\ttec'eft tout iecon-
craiVc dans les raciftcsvnva^vwijsw^, ,
Des Sçavaks. 48}
Pourprouverceque j'avance Scconnoî-
treplus particulièrement h mture des raci-
nes imaginaires , je forme cette équation
3ç X + bb — o qui me donne les racines
imiginaires fitnples R — bb&R — bb
ou — R — bb & — R — bbi car cette
i!i]U3tion a ou deux racines vrayes ou deux
racines fauflès. Selon toutes les apparencet
ce font R — b b & R — b b qui font let
racines vrayes ; & ce font — R -— b b
2c — R — bb qui font îes racines faulTes,
ce qui détruit te principe de M, Ozanam ;
carie cube de R — . b b ell oi^ , 3t le cube
de — R — b b cil affirmé.
Q^e fi l'on vouloic toujours foûtenir le
principe de Moufr. Ozanani, & dire que
R — bb eft une racine imaginaire fiufle à
caufequele cube en eft nid, je diroîs qu'il
feut donc que — R — b b foit une racine
imaginaire vnyt , puifquc le cube en eft
affirmé ; C'eft pourquoy de quelque façon
qu'on le veuille prendre il faudra toujours
que l'une de ces deux racines, R — bb>
ou — R --'- b b , foit vraye : ainfi ajoutant
« qui eft une quantité réelle vraye , à celle
des deux imaginaires fimples que l'on vou'-
dra rccoonoître pour vraye , il en refultera
a + R — bb, ou a — R — bb, dcfqutfl-
Ics il y aura neceflairement une défraye,
Îtuifque deux quantités vrayes jointes cn-
ciobtc , ne peuvent pas faire une quantité
fâulTe. Celaconfirmclefcntimeatdc Mi-i ,
deVAcad, R. des Cclcnces îvuXi.'çtc^Q^vo^
; .^,1.^ d2
484 J O II R t) A L
de M. Rolle , que U règle de M. Dcrcirtts,
pour connoitre les vrayes & fauiTcs rad«
d'une équation , n'eft pss générale , ij l'ocj
comprend les racines imaginaires.
Quant aa Problème propofé dans le ij-
Journal de cette année : Soit » tel nombrt
rationnel qu'il vous plaira au deifus de l'u-
ni te.
Soie d l'unité on tel nombre ratîonelqtt'il
font plaira au defTous ou moindre que «
Si l'on fait le Rayon du Cercle
1= «♦•4» i a» dd-^i*
i «« — 3.dd
Et la corde ou fouftendante de l'arc
*if -h ï dd
Les autres lignes fut vantes Teront com-
me il fuit
I^ Sinus droit — x Jtd
Le Sinus vcrfe = *a — dd
Le Sinus droit du cotDpIcment
=: ia»dd — »* — j*
a «« — 3.dd
Le Sinus ïcrfc du complément
^«4 — 4,a*d'^xaadd'^^Md*-\-i*
i a» ^" X dd
La Perpendicukiic fur la corde
— «'^-t- Md*
S» — dd
La Flèche
a, a A — ■». **
La Tangente
LaSccante
i SÇAVANÎ. 485-
A*
huaid — « ♦ ~
1 ^a*dd — I 44*<i* — m'-^xd*
J'y ajoute ces deux lignes qui feront en-
core rationneUes , fç avoir la Tangente du
complément & la Sécante du complément.
La Tangente du complément
■ ' — 4a^dd+ ioM*d*+4M»d*'-A*~d^
2atd— i6Mid*-i-iadf
La Sécante du complément
■ ^«* + ^a,*dd'i-àMd*+^a»d*+d'
tia'd'- lôa'd» +S»di
On aura autant de différent arcs que l'oa
changera la proportion dt a,s,A; ce qui
pouvant fe faire à l'infini donnera des arcs
de cercle à l'infini dont toutes les h'gnesfus-
dites feront rationelles.
Il fuffit pour ceux qui n'entendent pas
J'Analyle de dire qu'il n'y a qu'à faire un
triangle rectangle en nombres , dont i'hy-
pothenufe fera la corde d'un arc de cercle j
un des cotez à l'entour l'angle droit fera le
iïnus droit du même arc; & l'autre côté i.
l'tntour l'angle droit fera le Cous verfc,
^Ceta pofé la Rayon & le refte des lignes fus-
dites feront rationnelles ; la preuve en cft
trop facile pour s'arreftcr à la mettre icy.
Comme iJ y a une infinité de triangles
TcéiîBgies en nombies dont \t.% tci\fi. ot«.
diSereatcs proc
4Sâ J O U R K A L
nité d'arcs diffèrens dans le cercle doot kl
ligaesTurdices feront rationnelles, comme
demande le problême propofé.
En voicy un autre que je propofe qoe
l'on trouvera plus difficile, fi l'on veut le
lefoudre par le cercle & h ligne droite.
Ceft de divifer un angle de 60 degrez ea
deux pU'ties , telles que la Tangente de l'u-
ne foit double du ûdus de l'autre.
ji lu, faim ion du Problimt cy-deffut ^ut
neus venons de donner , nom ajouterons eellt
qu'en » faite M RoUs de l'Âfudemie R. du
Sciences. Lu voicy.
Le Rayon f* è^t^pf -^ <i* ~-~-
La Tangcflte 4 3 f * — 4' — f
XxtrtitMttonet Satrt dt JËnts Serfenti,
jtuî. Jo. Mabie Th. Prof. Lifp<t. i6Si.
& fe trouvent à Paris.
NOas avons feitconnoître cet Auteur
par le Tnitê fur Ict Oracles du Paga-
nii'mc , dont nous avons parlé dans le aa.
Journal. Le^ quatre Diïïertations qu'il noui
flonne icyfur le Serpent d'Airain avoient
àé]^ vcu le jour aurti bien que ce premier
ouvrage j £c il n'y 3 dans cette féconde Edi-
tion çuc quelques additions peu confîdera-
bles.
11 examine dans la première Dinertatîon
çiieOe fut la caufc des murmures pour Ice-
fjtidi ics juifs furent v^ttw àes-çH^^Nï™-
'anres dont ce Serpent UtU\tîati« ,^^
Des Sçatans. 487
tlfclie d'expliquer comment ce peuple pou-
voit eftfe dégoûte de 11 Manoe, avec laquel-
le Dieu le uourriffoic d'une manière fi mi-
raculeufe. Cela n'cftpas & dfé à compreo-
drc qu'ottlcpenlc i car s'il eft vray que 1ï
Manne s'accommodoit au goût d'un cha-
cun, l'amour de la varlaté ne trouvoit-il pas
par là le mo7eii de fe fatisfaire , quoy que ce
fut toujours une même viande ?
Mr.Moebius réfute enfui te ceux qut di-
fent que les ferpcns brûlans, dont parle l'E-
crivain facré , efloiefit une ejpecc de mala-
die qui fie naître de petits lerpens fur le
corps des Ifraëlites ; ce qu'on tâche de prou-
»erparunpaffagedePlutarque. llrcjette
auffi ropinioQ de ceux qui veulent que le
diable déguifé en ferpent ait Fait ce ravage >
& il l'tttribuë à une efpece de ferpensaîlez
qui eftoicQt pafTei de k Lybic en Arabie,
ou qui eftoient ddja dans l'Arabie , & qui
auroient incommodé le peuple Juif beau-
coup pluitofV, fi Dieu n'avoit veillé à fa con-
fervation. On ne fera pas plus de grâce à ce
fentitnent qu'il en fait avec juftîce à celuy
des autres. Pour l'appuyer il allègue une
tradition des Rabinsqui porte qu'il y avoit
fept nuées quicnvirontioient ce peuple daaa
Tes cànapemens Scdan^fimarcheparle de-
fert, Scquecellequi eftoit à l'avant-garde
tuoit les fcrpens, & applanîflbit les mon-
tagnes & les vallées.
La Di /Ter ta t ion fuïvitiitt xtMit iK.\fs«^
Ûjoa 4u Scipeat d'aà^ia. Vi'Kq&.wK ^y^
^
488 Journal
tient qne le toi;, où l'on rattacha , ciloic
Semblable à celu y furleq^ucl lesRoinaiat 1(
même les Juifs portoicot leurs cnièîgnci
militaires Jçivoir en forme de croix , & ilfe
fonde, entre autres raifons, fur ce que «
SerpcDt eftoit ua type du crucifie ment de
JelusChrift, & fur ce qu'il avoir dit-il, da
ailes afin de mieux relfcrablcr aux fèrpeiB
qui mordoient lej IlTaàiices. Pour ce qui eft
de la quaiité du bois , fi l'on s'en tient an
Rabin Galt Bjifeiach , & non pas R»zt GaU
ehUth , que le P. ICirkcr a ciid fie fui vi dam
fon Otdipus j^xyjitiacui, c'e&ohd'aazrhn
cru d'une branche de l'Arbre de tic , que lu
Anges portèrent à Adam dans ledefert. H
que Seth y planta , & ce fut du même arbre
que Moife tira la verge avec laquelle il fie
tant de prodiges , 6c le bois qu'il jetta dans
les eaux amcres pour les adçucir.
La vertu du Serpent d'airain eft le fujct
de la croilîcme Diflertacion. Les Cabalifles
qui l'ont regardé comme un Taiirinan, ont
crû que cette vertu eftoit inhérente , & luy
cAoïE communiquée paj' telles ou telles coo-
ilellaiions. Buftamanrin i'rofcfT en Med. à
Complute l'a rapportée à la qualité de l'ai-
rain même dont ila'fait valoir la vertu na-
turelle par un grand nombre de contes dans
fon livre de animautiéut Scrifiurd faerm
Ttftiliiuf vfri iiSis, D'autres aUeguent la
force de la vifîon , & certaines autres rai-
foas , que Mr. MoeVtviî Teyv\.c . at wwna-
noilSânc icy qa' viac ciu&i:ix.fe ttvwiLÇ •
Des Sçavaits,
La dernière DiiTertation eft toute em-
ployée à la contre vcrfe , qu'il ne traite que
légèrement 8c par occafioa dans les trois
autres. Il r combat des DogracG des Catho-
liques & des P, R, aul^uels il s'imagine que
leSerpentd'aîrainaquelquerapport. llcn-
tre en difpute arec les Cal ciniftes de Genè-
ve entre autres , fur ce qu'ils prétendent par
l'cxeinplcdc l'adoration qu'on rendit enfin
à ce Serpent qu'on ne doit point expofcr
d'images dans les Eglifes^ & il nous atta-
que fur l'honneur qu'on leur rend , fur la
i uftificatioo/uri'interee (lion des Saints,&c.
Ceux qui auront la curioiité de lire cet ou-
vrage vojrent parla qu'ils le doiyeac faire.
XV ec précaution. .
Oiffrvations de l'EcU^fe dt Lunt 4» \oT>t.
ctmbr* de i'mnnét derttifre , avec U fm~
putÂtim des differeneti des lengitudesde)
diveri lieux tant du Royaume qut dis
Veïi étranger j , ait elles ont ejli faites.
LEs Ohfervatîons qui ontcftë faites de
cette Eciîpfe font de grande importan-
ce , non feulement parce qu'elle a efté des
plus grandes ; mais auffi parce qu'elle f&
arrivée prés de l'apogée de la Lune , qui eft
Je lieu le plus propre pour vérifier les pro-
priété! de Ton mouvement, dans lefquclles
les Aftronomcs modernes font fi'çtii àV-c.-
cord qu'Os ies reprefentetit ç» acaV^^^-
J
1
I
490 J o o R H A I.
thefes contraires. La. plufpart Tirieat 11
diftance de la Lune à h terre dans fou apo-
Î;ée, félon fes diïcrfes configurât ions au So<
eil. Il y en 3 []ui la font plus proche dus
les cooionâtons & dans les oppofitionsqiit
dans les quadratures , tf. d'autres qui font
tout le contraire. 11 s'en trouve aufliquiK
Tarient jamais la diftance de la Lune im
Con apogée, quoiqu'ils la varient dxislba
périgée félon fes divers afpeâs au Soleil-
En&n il y ea a qui ne varient jamais uih
diflance de l'apogée ni celle du périgée.
Cette diverilté d'hypothefes caufe une
différence coafi(^rable dans la grandeur te
dans la durée des Ëclipfes de Lune : Car
comme l'ombre de h terre I quïeA pluspe-
tite qiie le Soleil, fe diminue en s'en éloi-
gnant , ceux qui dans les EcIipfes font la Lu-
ne plus proche de la terre rcpre fente nt au Si
les EcIipfes plus grandes , & de plus longue
durée.
Nous avons doi^né dans un de nos Jour*
naux un cflïydclaTLeoriedeMr.Caffini,
qui reprefcnte la variation des diftancesde
la Lune à la terre d'une manière diflfcrente
de tous les autres Aftronome» , introduifant
une libration de la terre qui fait une e/pece
d'équilibre avec le globe de la Lune, Scfon
Syfterac à l'égard de la ligne des conjon-
âions Se des quadratures.
Comme cette hypothcfé luy donaott
■ne durée de cette Ecliçfc diftcrcote det
autres» pour caia.vtç\iT« c^^mh^ i^vniv^
Des SçATANs. 4ÇI
calculée au méridien de fuis de cette msi-
DÎcre.
Commencement de l'E cl iFfê S^. 44 se.
iBimcrOon rocik 9 49
Milieuikl'Eclipre 10 4X H
Cammencementde rtmerlion 11 jf ^1
Ftndcl'Eclipfe Iz 4a W
P urée de n mine t tion & de l 'ém eç Gon 1 i
DnrcederùbfcufiitioTiiotiLle 1 45
Dnr^ederouTc j'fclipre 3 1^
Les obrervatioRS que Mrs. CafCnl Se de II
Hire ont faites féparémenc l'un de l'autre à
robfervitojrc Royal , ont efté conformci
entre elles, & avec le calcul a une minute
prés, cous me il nMoift par le détail que aou»
en allons donni^ty
J Obfer-vittitn de Mr. CaJ^ni.
LEs nuages qui avoieot couvert le Ciel
pendant le jour du 10 Dec. commen-
cèrent à fe diffiper le foir à 7 heures & de-
mie ; de forte que l'on pût voir la Lune
avant !e commeacementde l'Ëclipre.
A Sh.^tm. on vit la Lune omifquée de
la Pénombre ; tnaiseîle fe couvrit auUi-toft,
Se ne parut point an commencement de l'Ë-
cljpfe véritable que nous avions calculé i
S h. 44 m.
A 8 1&. p m. la Lune parut entre les nua-
ges e clip fée dans la partie Orientale j m au
on ne pûtpasdiftinguerlctermedc l'ombre
qui feconfondoit avec les taches obscures
de ta Lune. Nous avions calculé l'immcr-
fîon totale â 9 1&. 49 m. & a 9 y&. fo m. la
LuneparoiObit toute eclipfée , & fon bord
tt^cMcatii eâolt eocore vAvls ùùr ti^«\n
X 6 ^**ft
49* J
rcfte dek Lune. Tout Ton Di<qnc fe vOToit
dairejncnt de couleur de cuivre, de fera
que l'on pouvoir diiUnguer les plus grandes
tiches.
A 5 A. fS m. on royoit une ombre bcJo*
coup plus obfcoreque le refte entre la tache
de GrimaJdi & de Copernic. Cette obfcu-
rhé eftoit prefque de figure ronde , & fi-
vançiit peu à. peu vers le limbe Occîdestil
de la Lune.
A ïoh.iom- cette ombre plus oUcor
paroilToit de figure oval^& fa. longueur
s'érendoit entre ks tachMle Grtm&fdi Je
cell c de Laogre nus. EUclembloitcnfuite
fc rétrécir. Se & réduire à la partie Occiden-
tale quittant l'Orientale,
A M A. l'ombre plusdenfi; (èrcduifiti
h tache appel lée Mjire fœcunditatis , peii'
dant que le bord de la Lune du côté des ts-
cheï Grimaldi, Ariftarque, Phto, efloitfbrt
cliir.
Cette plus grande obfcurité eftoit ftiu
doute un endroit de l'ombre de la terre
moins éclairif que icrefte par les rayons dir
Soleil rompus dans l'air , une partie des
rayons qui raient la furface de l'air & rom-
panti de forte qu'ils vont fe croifcr dant
l'ombre au ddTouî dn périgée de la Lune ,
& une partie de ceux qui rafent la furfâce
de la mer , allant fc croifcr au defîiis de fon
ipogce i ainli l'endroit de l'ombre où !a
Lune paflê cftprefquc toujours éclaire' de»
rt^WB! rompus; à'oùswoxopïeûfc-K&ieTO-
I
Des SçArAHs. 49;
dioatrement vifîble même dans les Eclipfes
totales, comme cïle l'a cftédans celle-cy.
Mais h s rayons du Soleil qui rafent tes con-
tineus beaucoup élevez fur la furfacedek
mer fc croilenc au defTous de l'apogée de k
Lune i & UifTeat à k hauteur del'apog^e
un endroit moins éclaire que le rcfle. II
iuffit pour cet ellèc /èloo Qoftrc calcul que
ces oominens foient élevez de »j"o toifesfur
la furface de nos pkines.
Dans cette Eelipre la Lune eftoît prés de
faa apogée , & au temps de ces obfervations
les coati nens élevez de l'A fie 6t de l'Améri-
que fe rencontroient dans le bout de la ter-
re vcu du Soleil, 8t imerceptoient une par-
tic de fes rayons rompus à un endroit de
l'ombre fur le chemin de la Lune.
A ti h. î3 »». il paroiflbit une grande
clarté entre Grimaldi êcAriflarquc, qui
eftoic l'endroit où l'on attendpit le com-
mencement de h lumière véritable.
A 1 1 A- 34 »w. cette lumière entre Gri-
maldi Se Arillarque elloit encore plus vive
& plus étendue, mais en fe dilatant elle ne
paroi (Toit point terminée.
A 1 1 A. jûiB. 18/ véritable commence-
ment de la lumière pure entre Ariâarque Se
Grimaldi.
Confirmation.
Lï )iï9i iere au bord de h vçrpro^
chcGalUcï.
L? lumière ïu bord de Grïmaidi,
A a mil i?udeGr>maidj.
A l'aurTËbcrddc Gr imaldi .
G fl U l e i e It tt.\i\ àfctQ^"^ trt .
Allt
.^6m.
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J 0 □ R K Â L
14 f. Aufnilîcad'AriftsTqtie^.
AriftarqaecftdécoaTÇft,
Harp^lusdécotiTctt.
Commenccmctit de lA
Kepler dccouifcrT,
La ctflcdcla Vierge dictyiT
GalT^nd] conim.àeftTCécU
Gailendî décùuverr .
Xa nnoitji^de b mer rom
Sch ikaidaïd^conrcrt,
pitheas.
leidtDX iCesd'Herigondt
L'iHede Murin r^écou^cm
Toute laiiitrrondcdÉcouT
Le bord précèdent de Plati
Le bordjJrfcedetitdeCope
la moitié de Copernic.
JLinioiiiédePlïto.
Tqhx Plato t tout Copctaïf
Picaras.
Hauteur méridienne du bo
perieurdc! la Lune 64
Du Sofd infeneqr 61 ,
Tjeho eft tout découvert
pcaéloit;n^ de l'ombre.
D é t ro k d e Mtt^t fntaiimii i d j
encre le» deaï [acbeê Ôri
it Occidentale At^inmsmt
L'ifîe de Simmt mtétuf.
Tout ie JutfjHi mfiihj cft^cll
Commenccoicnt deManlLii
Tout MatiiliuaefldécouTCI
Au milieu de Mcnelaijs,
A l'Angle pr^sdePoIïïdonî
MenelauseAdécouvcrt«
Flme cominence.
Tout Pliite & PofCdoniat*
Tout Dionyûu«.
VromonTonumltTpathicî.
Prutnontotiuni Tneophili,
PrnmuntorLum acutum,
Prûmt}nrofiu.mSomnii,
Proclu$aiiborddeliC«fpr<
La te lie du Serp. oa Clcomc
Fin de mare Hedlari'a.
Lamoéii£dc la Ctfpknne.
î^nelliui^ Fuincr^ddconre
pin de laCurpicQDC^
Tout Pc^iriat,
T ^MX L%TkV^1ÏB^<
lia.
Ui» SçAVANs. 45f
Il relia dans la Lune prés de Langrenus
. uncobfcurité qui n'eftoit poîntterminëe}
c'ert pourquoy on l'ictribua à la pénombre
dénié qui relie toujours au bord de ia Lune
après la fin de l'Eclipic.
Paffkges de la Luni é" de fis Taches ,
far Itsfil'tt! de U lunette.
Fitltvniit4l Mïf Atri^. fÉTl'i,ti;rê.
le boriprécedent om. o/. dm. of, on», of,
rccsrrus o iS □ ig
Commencement de la
C»rpienne o if o .«4 o y
Xingrenus o 2^ o 11
FiiideUC»rpieiine o 54 i i
rlitd □ 49 * 19 1 to
FHne o 11 1 J4 o 41
Prpmontor.ïCatum o S9 o t9 ' It
MeneUiis I 1 1 ]i o (o
ManilÊuï ] 9 I 3^ t^ f7
Fracaflorius 1 19 o 40 o J7
Copernic I 4f ^ 9 > Jo
,^^
I
AriilsrchoJ 1
CatTendi s 31
Tycho i ir i II Jo
Giiraildi 1 39 1 31 I 9
lebordfaÎTantdcU
liin<? 3 8 ] Si 1}
Le diamètre de h Lune par ces obferva*
tions 19 f» ;;*/ à h hauteur de if tx. ^6
dcgrez.
OhfeT-vatien de la mtfme Eclipft,
y par M. de la Hirt.
Le commencement de cette Eclipre ne
fut point veu de M. dcîiHire.nonplusque
de Mr. Cafltni , à caulé des nuées; mais le
Ciel s'e liante cl ai rcy tout d'un coup, il fit
les obrervatioDS fui vantes.
tatoialciininerriondànsl'Dtnbreï 94. 49ii>. ]of.
Il rccuperacioD de U tumkeic au
i'tmet&oji VI VI »
'«wjlfc J
■ il
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On fit cnfuitelesobferTatîonsdupa/r>|;t
de l'ombre {Kir les principales taches de la
Lune.
FirGrimildi
par Ariftarchut
F>r itenclide & le milieu dcKepkr 1 1
FitHelicon
P*r Platon, Copetnic Jk Capnaiitt)
ParTTcho
pir Artcus
Far le centre iu dirqne de U Lune
FarManiiiuï
pjrMeTielaas
FarPlinius
pir Promofitor. acotum
pAr le commencem delanterCarp. 11
FarlemiliciKie lamttCirp.
Parlafindelamer
1» (in totilcfot difficile Sobftireti
caafcqaerombren'cftoir pas af-
fei tranc!h£e. Cependant an jagea
qa'elleEHoiti ti
Fst ces obfervïtions on volt que ]i
. rotlleûbfcarit^adaté^ I
fc que le milieu de Eclipfeaeflf â jq
AnJf.^Sff. cf la partie il tantin4e
dudifqDedelatnnecfïoitde
A 12*. itiiB^û/^clleeilnitde
Le diameiie de ii Lune ippaieni i la
hiBtear ieiyi.^ eftoit de
Et dans le merid. le dUmet .ekoit de
I,epafl«geda centre de U Lknepar
le méridien i i*
ILahantear méridienne du botdlîi-
perieardelaXnneettoitde 64^,
Donc la bantear meridienoe dn
centredelaLnneetoitde 64
I,eceatrede)aLiineeftoit en ligne
droite arec les corne* da taucaa
iioi.<)«i.
Dans le milieu del'Eclipfe leeentte
4ciaJ,iinep«roiirottbantde {*d, a8
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ire îafyurt delà tune n'vecfei (*-
w eemme tUa paroiffuititt 4H
lemf3 dt l'Edifft.
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ho ftleboride la Lune k pins
ielidc& le bori le pini proche
manc. acuc. te ie boid le p)ui
ho & Heraclide
ho &Promonï.aeuf,
iclide & Promoncâgut.
ho dcAnflirghoS
Eclipfe a efté obferrée en pluiîeurs
;uK d'où l'on ■ tiré des connoiiïkn-
utjles. Nous en allons donner les
ilescû-conftancesjen commençant
Dbferv liions que M. de Chazelles
exercé dans la manière d'obfcrver
de l'Obfervatoirc Royal, en a fai-
rfeille.
lUiùmffiitits kid»rfiiUt pur Mr.de
x.tUei Fref. R. à'Hydra^mphie.
I s'efliTit pas trouvé conTcrrtfrt cette ville
(Paris, Mr de Chue Iles oh ferra là pen-
u] parqtiA plus renâbicmcnr ^ U veui^ tym-
lalaneiteà
ncenienr de l'Eclipfe
[IialduÊ& Cïllkut
i &GllilCDt
as
em. de Mare humornin
i> & Eominciiceineat de
E
nendi ,
son Vjrgi>
[ A commencciBeftt de
c
Milieu de CopeTnic
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or.
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t:nitCafaaic
Beiicoa os
Tiigio
Vanerias
reuria*
C<mmm.tm
FiDdelaCafpie
Tinietmtgtim*
Fin de l'inaeri
&I»gKDms
Xe comiBenoaMatde llawtfion
FinderEclipië
Il fautajoâter àcesobferTatioiu4/:ponr
i'éqaationdu temps; 8c alors eftant com-
parées avec celles de Paris, comme ella
l'ont efté par M. Caflini , elles domwiit II
différence des Méridiens entre Marièille 8t
Paris de 1 3 minutes qui font j degrez if a>.
de difTerence de longitude.
ObfirvMtons faitis i lym dsns le grimà
Collège des Jefuitts, par Us FF de S.Bim-
net , Hojle éi>ldtjnitr, <^ f»rM. d* R«-
giMuld,
PzT les oWervttiotvs «\vie ces PP. firen)
de ia fflcfme EcUçfc ,\t 's^S*©^ à».\««
bre fut
»
Des S^AVANi. 499
FarGfimaldii , , lit, il m. -ji/.
Par 1c BardQccid,d'ATÎftir':bq$ ii 17 if
yarleBordOceid.de Copernic il 9 IJ
Par le BoCil Occid.de Mir>liii9 ii l£ 47
Pir le Bord Orient, de PoiJiûonins ti Jo if
Fjnde l'atnbrepurc ii fl fl
Mr. de la Hire ayint compiré ces obfer-
rations avec celles de Paris a trouvé que
Paris eft plus Occidental que Lyon de i de-
grez fom. au lieu que par la grande Carte
de M. Sanibn cette différence de Méridiens
n'eH ^uc de a degrcz jS mlu.
Oifervatienj /dites i Avignon.
MefTieursGalccScBeaucharops, qui ob-
fervcreDtlamémeEcIipfe à Avignon, auilî
bien que le P, Bonfa , fireot ces obferifa-
tion$.
Mtt.CiIrt&BlMlk Liriaf*.
Comitien.deroinbte 8*.sli". Jo/". B*.Sï"".43fi
limmerfion totale 9 sf )o 10 o il
Comni. de rEmerûon 1 1 48 o 1 1 47 t
Fiadel'Eclipfe 11 fo )0 11 fi iS
Ces obfervaîions ellant comparEss à cel-
les de Paris donnent là. diffiercnce des Méri-
diens entre Avignon 8c Paris de lo miaotes
qui font deux dcgcez. !c demy de différence
de longitude.
Mr. Galet obferva dans l'Eclipfe totale
l'ombre plus obfcure quiparcouroit le dif-
que de la Lune de la manière qu'elle fut
obfervée à Paris par M. Caifini ; & il l'ex-
plique par la figure de l'ombre de la terre
éclairée par les rayons rompus dans lafur-
^^yoo
J o u
R N A t.
i
Qbfervtttiensfititei « Aix en Prùvenet.
Les obfervations qui furent faites à Aii
de cette mefme EclipfC) font telles qu'il
s'enfuit.
rtj Mri. Ctuiiiit^ STuhier. TurttP. fulie.
^ |)reâ fùnpkereuë S J^- f i w. xS/^
■FirlïlnBftte 8 ■!( 44 S^. nm.iof,
Immcrfion i^dni^li 1031 3 10 11 9
CQmm.dcrEmerlton 11 )i 16 11 40 a
Tin iidoisis II 51 3<> >} S 0
filtrée totale 1 S^ 43 4 iz 4a
Comme ces obferwations ne s'accortîent
pas bien cnfemble , on ne juge pas qu'elle
jïoîeat propres pour en tirer la diSèrencc
■(es Méridiens.
Les premières donnent la durëe de l'EcIi-
pfe , telle 3 peu prés qu'elle a eftê obfdrée
a Avignon St a Marfeillc , & elle e A confor-
me au calcul qui en z elle donné au com-
mencement.
Oèftrvatitnsfaiits À Gtntt.
Mr. le Sénateur Salvago & Mr. Bernardo
lirago ayant réduit tes heure s à l'AÛrono*
mique obftrverent à Gènes.
ic commencement de rEclipfèâ
l'ijnmcrfion totale
tecDiniaencC!nen[ de l'émcrfioa
Xi Fin
ntre le commencement & l'jt».
merfiontoule
nire le commencement de l'im.
Bicrdon & la Sn
Dutéede l'Ecliiire
Durcede t'iiomerHon totste
Li moitié
«1 lieu entre l'immett, BtVcmett
!jlicBenttelecciTO«iti»c.«t.\a*& **
Msal
9».
11*1.
or
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V»
^■w
Des SgAVÀNs
Par CCS dernières Phifes comparées aux
mermesobferve'cs à Paris, ilpafoiftquela
différence des M cri dîcns entre Pari s & Gè-
nes eft d'une demi- heure, qui donne 7 de-
grezS demy de difiërenee de longitude.
ObfcT'vations faites à Teulon.
Le P. Hofte .qui obfer73 encore cette
Eclipfe i Toulon, remarqua
XaPÉnoRibre^ H. 4^im. 4^f,
le commcnccoienr à B fi 45
X'inuticrfîoTtcoutede iido-gts^ 9 fi jo
L'tmïrlian 1 ii 4g S
Li lin de 11 doigts à i-t {) 19
CcU comparé mx Otifcrvations de Paris
donne la différence des Méridiens de 1 1 mi-
nutes un peu plus courte que l'on ne l'avoit
trouvée pir les Eclîpfes des Satellites de Ju-
piter, ït qu'elle n'eft par rohfervation de
Marfeille, qui fans doute eft plus Occiden-
tale que Toulon, & qui par le rapport de ces
Obfervatioc^s feroit ptus Orientale d'une
minute d'heure.
*
Oifirvatieni fuitis k Madrid.
Les Obfercationa qu'on a de ce Pais-lit
ont eflé faites dans le Collège Impérial par
IcP. Petrei. Elles marquent
t'immerfiûn totale à th.iTm. if.
Lecomniencenientdel'tniciBon ii ij 4{
Finde l'Eclipre duaceufe il ig 41
Fintocile 11 19 4J
On voit par ces ObTervations, comparées
à celles de Paris , que la différence des Me-
ridieas ejio-c Paris & Madiid e&. dêi.i.'niv
i
ta.
SI .f o H a Tf A L
nutes , qui font f dcgr. & demi de di^rtn-
cede Ifjngitude.
Ob/tr-vathm faites à Nitrembtrg,
La tnème Edipfe a eftd obfcrvéc à Nu-
remberg par Mr:. Cimm^rt 6t Wurzclbaut,
qui obftrverent plufieurs taches doot l'é-
merfîon fut aufll obfervéc à Paris. Mr. Caf-
fîai çn a comparé cnlemble plulîeurs qui
donnent la infime différence des Meridieoi
à une minute prés. Les voicy.
kifwtmliig, 4FiTfi. Diff.inMtfii,
Rccupersçioluminis
ixti iom. iof, I j ^. 3â m. 40/1 JJm. joT.
Pilm Mizatis (tcccâi
1 1 1 1 ^o II 4û 4^
Mons Patphyriies încjpic
1^ 11S o I I 44 34
11 19 10 II {7 10
EmcrAo roE>
I j 14 o IX 41 10
On peut prendre ji minutes & demie
pour la différence des Méridiens , qui don-
nent 8 degrez & ^ de différence de longitn^
de entre Paris & Nuremberg.
Oè/erv^tkas faites k Siam.
Enfin les RR.PP.j.^ruitesqucleRoycn.
voyoit i la Chine , k trouvant à Siam lûrs
de cette Eciipfc, l'obfcrverctit en prefcnce
d u Roy de Siam à Louvo , qui eft une de Ces
maifons de plaïfânce.
Mr. Caffini ayant examiné leurs Obfer-
Fatioos , a trouvé que l'immcrfion totale
dios J'ombre , quiarns?iiî««i^^>- W^^-
31
4
3f
)6
11
0
îi
*»
Des Sçatans. j-o;
^af. arriva en ce Païs-là à ^h. x^M. ^ff,
Ladii&rencedesMerjdiens, quirefultede
là, eftdç6(^ Î4W. if/.
I! trouve auffi l'èmcrfîontota.lciLou?o
36^, tom. ij-/ & elle fut à Paris à 11/&.
jtJ?». 10/
La différence des Méridiens de 6 d. î+iw.
La différence de longitude gSd. 31 w.
D'oùayantfappo/eialoDgitudedeParit
de zid. 301». celle de Louvo à Siam eftde
m d. im.
I! y a des Cartes modernes qui m ettent la
longitude de Sîam de i^j-degrez. Mais la
grande Carte de l'Obfervatoire, faite de-
puis ijuatrc ans, k met de III drgrez, à un
degré prés de ce qui refaite de ces Obrerva-
tioas.
\Q>^^<^
XXVII.
JOURNAL
DES SÇAVANS
Du Lundi i|- No7. M. DC. LXXXVI.
b
Jugemtnt dn Sfttvani fur Us princif»»*
OUTtragei dti Auteurs. Tome IV. omit-
nttnthsfàëtes. Init. fvel. àParischei
A.Dezallier. i6B6.
. Prés I c fracas q oe cet Ou vrage a fiit
L dans le monde , & ce que nous co
\. publiâmes l'auncc dernière, il ferait
inutile de retracer icy le defTein que cet
Auteur s'y propofe, & h manière dont il
traite les divers fujets.
Les Fo(:[es ancieas Se modernes font la
matiefede ces f volumes. M. B. commen.
ce par ceux qui ont écrit de l'art Poétique.
Il vient cnfuite aux Poètes Grecs , après
avoirparléde MoiTe le premier de tous lei
Poètes comme en forme de Préface , de*
vaut Homère. Les Latins fuccedent aux
Grecs , & occupent le z volume. En6n les
3 derniers comprennent les Poètes moder*
nés depuis le re'tabliflement des belles Let-
tres, rangciL auia,at <\m'vV ■* «fté çofliblejc-
ha le tcm ps de lent ttvMi » ^ wiwtx & ^^î?»
tv. DIS S<; A V AMï.
prés suffi galamment que le furent l'an pall-
ie les Grammairiens & les Traelufteurs.
Les petits reflcnt imens qu'on fit piroiftre
en ce temps-là contre cet Auteur i cette
occalîon ne l'ont pis empêché cette année
de poudér vigoûreii.'emeni: k pointe , 8c
dût- il luy en coûter pour les premiers volu-
mes qu'il mettra au joar. an Ecliircifle-
ment pareil à ccluy que l'on voit icy , où
il repond à h Critique qu'on luy a faite, 1 ai^
lïete du coeur oii il fe trouve ne luy a pas
permis d'épargner perlbnne.
-^ Jlaraiibndefemoquerdeceux qui fous
prétexte qu'il; ont belbin de leur réputa-
tion , Te plaignent qu'il ait od criHaucr
leurs Ouvrages ; comme fi fous l'eipoir
d'uo vain phmtôme degloire, il étoit per-
mis à un méchant Auteur d abufcr imp^-
nément du tempr> Se de l'efprit d'un Le-
âeur. d'Ailleurs, comme il dit fort bien,
il eft confiant qu'un bon livre ne perd )a~
mais rien de Ton prix, quoyquc filleritlcs
Critiques; & fziis avoir recours à l'hiûolre
de Salulle, aux Comédies dcPlaute, Se aux
Ecrits deCiccronScdcSencqtie , â qui I2
' in<^chantchumeurdeQuiQTilien, d'Hora-
ce 3c de Dion l'Hiflorien n'a pu rien faire
perdre de l'cflïme qu'on en a toiijours faite,
nous avons plufieurs •exemples modernes
de cette vérité. Maisquantaux antres, per-
fonne ne veuteftreéeorché tout vif, com-
me iSs parlent ; 6c l'ulage , difent-its, {\uv
peimct les âtlTcâioai des corps ,ïvr\çs&«&-
s JonKNAi,
fre que pour ceux qui ne font plus en ?ic.
Si l'on s'en prend aux vivaxa, dumnimnc
doic on pas trouver m luviis , qu'iUfïITcoc
entendre leurs plaintes.
II s'en prépare, à ce qu'on dit, deploi
d'une minière contre cet Auteur. Il y en t
qui veulent luy rendre le ftrvice qu'il «-
tendoitdefes amis, c'eft à dire de purger
les Auteurs dont il traite, des fautes qu«
fa modeHie luy perfiiade qu'il a'a pij iï
dil'pen fer d'adopter, & de rcdrefTer ccilei
qu'il croit y avoir ajoutées. Si cela fe hit
pourl'obliger.ilenjugeraluy-mcnje. Cè-
pe ndant , puirqu'on afTure qu'on qoui n
donner là-aelTus i vol. entiers , nous laifTe-
ronj le détail du corps del'Ouvrage , pour
nous arrefler aux deux pièces qui fuïvcnt
l'EclaircilTcnaent dont nous xvoas parlé.
L'une eft la Préface de M. B. fur fon Re-
cueil des Poëtcs, & l'autre fcs Corrcâion»
fur les 4 premiers volumes.
La Préface contient quelques rennarquei
fur l'origine , la nature & k fin de la Poe-
Jîe, Scc^areflexionsfolides, maisf«veresi
lùr l'abus que les Poètes en ont fait. Il ne
fçauToit leur pardonner la galanterie &ri.
mour par laquelle ils ontprophanéun Ait
qui n'avoit efté trouvé que pour chanter le»
lôlianges du Créateur : & à la honte de om
Modernes il fe plaint, que la Poèfie <è trou>
veaujourd'huyplus corrompue qu'elle na
i'^toit chcit les Anciens,
Ce n'cftp45lc tcvA»3ou& <¥i'^ tejXc»* ,A
Drs Sçavanj, f07
a'ërend au long fur la liberté que les Pocf es
îè donnent de dcfpeindre les gens tout diJTe-
ferens de ce qu'ils ont eAi rericablemcnt.
Ainiî contre Ja foy de l'Hiftoirc Danîe!
Heioiiui a crû qu'il pou^^QiC 'lurdiment
damner l'innocente Marianne , comme
Virgile avoit bien fait d'un traître de ft pa-
trie un héros plein de pieté j Se d'une Prin-
ccfTc très- charte & tres-rertueufe,une fem-
me treî-foible , touchée d'une paffion
hontcufe & capable de defefpoir.
Ce qu'il dit lurk (^lifon propre à la Poeiîe
dans la vie de l'homme. cA fort agréable,
lUafouffire dmi la jeunenTe, du feu Se des
bouillons de laquelle la Poëlic s'entretient
k le nourrit ordinairement; mais il foû-
tientqu'un homme nedoit pas aller au <te>
là , ït qu'il ne peut pas efperer de vivre avec
honneur dans Terprit de la pofterité , dis
qu'il fonge à mourir Poète, Cette pcnfi^
jointe h H honte & au fcrupulc qu'il croit
que peuvent donner aux Poètes les produ-
âioDs galantes qu'ils font étant jeunes» cil
caufeàlbn avis qu'ils ne les reconnoiflent
dans la fuite que comme les fruits d'une
jeunefTe déréglée : d'où font venus , dit-il ,
tant de Jitveaiii» . en titre de Poëûci galan-
tes Se licentieufes , Se tant de moyens que
les Poètes un peu avancez dans l'âge ont
cherchez pour abolir la mémoire, Scpour
reparer en quelque manière dans leur vieil-
lefle , ce qu'ils avoient fait dans leurs ^eu-
nesant.
Journal ^>
Pétrarque , qui a donné là-dcffus rexem-
pic i tous les autres , voulut jctter au fcu
toutes fcs Foëfics galantes, Aretin changea
tout jufiju'à fon Dotn , qu'il cacha dans les
livres de dévotion qu'il compoia fous ccluj
de Pitrfenh Etira, Ronfard , pour preu»(
defaconverHon Scderapenicence, voulut
fe faire Prêtre : Se enfin Philippe Defport«
oppofa Tur la lïti de Tes jours aux vers gaUns
qu'il avoit faits dansfajeuoefre , non feule-
ment faParaphrafe furlesPreaumcs, maii
encore des Penfées 8c des Poëlîes Chrétien-
nes.
C'eft ce même Philippe DefportM que
cet Auteur dît dans fes Corroâions avoir
gagoe' joooo livres de rente à faire des vert.
Cet exemple, quoy qu*illuftre,celoy dcTe-
rencc , qui eut 8000 écus ou Nummet pour
la feule Comédie de l'Eunuque, £c cctuy du
Poëte Achillini Italien, à qui le Cardinal de
Richelieu fit donner 1 000 cens pour un feul
Sonnet , n'em pèchent pas cet Auteur de
dire avec Ta liberté ordinaire , que de touj
les Ecrivains On n'en voit pas qui ayent elle
Îitus exposée à Umifere, àl'indigeaccSci
a mendicité que les Poètes. Ceux qui vou<
dront lire le rcile de fes CorreÔions, y trou-
veront comme dans le corps de l'ouvrage,
de quoy Ce payer de leur peine.
1<^^.
5-09
yoh. Muys Med. D. Yodaliriui rgdivivui,
Lugd. B*t.
POJalire cft cet ancien Médecin qui
cxerçoic la Chirurgie dans l'arniéc des
' Grecs pendant le fiege Je Troye, Le Sr,
\ Muys l'intrcduit , & te fiic parler dans cec
ouvrage avec un jeune Dofteurderé dans
k nouvelle Philofopfiiê , & inftruit des nou-
Telles découvertes. Leur entretien route
iur diverfes cliofes qui luy fonc venues dans
la penfée depuis qu'il a publié les f Décades
d'obfervacions de Chirurgie, qu'i! a mifes
su jour il y a quelque temps , Se elles fer-
vent proprement d'éclairciflemeat Se d'ad-
ditions à cet ouvrage.
jîSa SanSarum Maji, Aut, GedifridùHm-
fchtnio e^ D»n. PMfeèrochio Seeitt. Jif.
roOT.4. & f- Amvtr^, 1685.
CE travail eft û vafte que cm deux To-
mes , ne comprennenr pas encore avec
les trois qu'on avoit déjà tous les Saints du
mois de Maf . lie ne s'étendent que depuis
»le 17. jufqu'au 14. Ce qui reftc i'cra la ma-
tière de deux autres volumes que nous au-
rions déjà fans la mort du P.Hcnfchenius,
arrivée au mois de Sept, de l'année 1CS3.
Comme il a eftrf parlé en pfus d'un en-
droit du Journal de la manière dont ce det
fein eft exécuté, nous ne\e ttYClwcn^iY»^
îc^. L'on /jait afl« fur tout a.^\^^ <i^t\i.*i
'. .— s—^ -sssi
f 10 J 0 a m N A L
gros vol um. qui comprennent Icsaâesdn
Saintidesaucrciuiois, que cet ouvrage eH
proprement une Critique perpetuciîe fut
les vies & fur Ici ades des Saints, damk
difcernement derqucis on voit régner 1»
bongouft 6; la bonne fojdesAuteurîqaiT
travaillent. Ce qu'il y a feulement de ncû-
vei» dans ceux-cy eÔ ^u'on y a ajouté li
tridflâion Latine des pîcccsGrccques qu'on
j'iaferc, ce qu'on n'avoit pas fait damks
pteceden;.
Pour la matière que ces Acteurs djTcrfî- .
fient pardesDiiTertîtionî fort utiles H fort
curieufcs , elle pourroit qous fournir de-
quoy faire plufîeurs extraits.
A commencer par la Chronologie dej Pi-
pes qui eft à la tête, on peut dire que cette
pièce eft cït reniement importante par Tci-'
aôituda ivêc tsquclle en y donne l'hifloire,
Se II fuite des foiiveraîns Pontifes dfpoif
S. Pierre jufques à Innocent XI. à prcfeot
régnant. Elle eft enrichie des portraits de
chîcu n d'eux, gravez avec beaucoup de de-
JicatcfTe , & elle eft imprime'c d'anc maniè-
re qu'on peut l'avoir feparément.
Ceux des Saints contenusdans le corpïde
l'ouvnge, qui ont efté des plus itluftres par
leurniflté, & dont lesaôes font des plus pro-
pres a fermer les mœurs des Chrétiens, font
S. Ccleftin pann t les Papes : Yves de Char-
tres, Defiré dcVicntie , ^«.Coae d'Angou-
iéme parmi les ï-vftcvac^ àe^iMvtc-. tswir
■ DesSç^tan$, fil
ini ceux d'Angleterre : PoITidiusde Calame
entre ceux d'Afrique : Lucifer de Cagliari
parmi ceux d'Italie on deSardaigne, &c.
On d;crit rouchant ce dernier l'inTCn-
tion de Ton corps , & ]e« miracles gui l'a lui-
virent. Sur Aufone Evêque d'AngouIénie ,
on fait voir que ies ides qu'en en a publiez
font ruppofez. On démêle de même tou«
chant Silaiis la vérité d'entre les chofesfa-
buleufes qu'^n en aroit écrites ; & fur
S. Celeftja , outre ce que le Card. dt Ailittto
a écrit de fa vie & de fa Casonifanon , oa
rapporte lei Œuvres entieret du Cardinal de
S. George, qui comprennent suffi enprofc
& en vers le couronnement de Bonifs>
ce VIII. avec un fuppk'menî fort ample
des miracles de S. Celcftin, tires de l'Ita-
lien de l'Abbé Lelius Mavinus,
Les Saints qui ont fleuri avec plus de
diftinilion dans l'ordre Monifti,3ue , ne
loui-nifient pas moins de matière: Ec poar
l'cftit feculier , il n'cil pas depuis la pliu
hmtc 6c la pi us fublîme dignité jufques au
plus vil roiniilere, furquoy Tonne trouve
dans cet ouvrage ou de grand; exemples di
vertu , ou des pièces d'une critique admiri
ble. On y parle de Conftmtin le Grand
d'Eric Roy de Suéde, d'Erenfridus & de
Mithtldc Comte* Palatins du Rhin, &c.
8i voîli pour les fouveraîn*. l'ourlesper'
fonnes nobles.on y traite de Torpes M. Fifo,
qu'on a cru domedique de Ketotv, (^'ctvwv
fardes a â'cs purement apocivî^*^^ ^t'V^^"
I> loDRMAI.
laceras fils du Préfet de Nicomedic; dt
Bobo qui défit les Sarraiins, &c.
Oa compte aulTi pluneurs grands Hotn>
mes dans la proFcfl'toa des armes, fans pattct
du Capitaine Melecius & de quelques au-
très qui mériter oient d'y tenir Icpremiei
rang , fi leurs aûrs qu'on ne laifle pas Je
propofer. eftoient moins fabuleux. S. Ve-
^ance, dont on confère les aéles avecceitX
ide S. Agapit, cft pour l'entatitei Thalle-
]xus& Sophie, dans l'Eglilè Grecque, pour
les Médecins : Theodote d'Ancyre pont
les Cabaret ierj : Mantîus & Julie pour tes
Efclaves & pour les Serviteurs j &3ir)jîdri
ttUCiese/tatsdclavic, touchant leiquclsles
auteurs de cette compilation, prennent un
foin particulier de difceraci* les pièces fauf-
fes &fiipportoqui parlent des Saints , d'a-
vec celles qui font véritables, foît par le fty-
Je, fuit pir les nrconllances des temps & àet
iieuic, foit eaSn par les autres caraÀcrcs de
la vérité.
Z£kk nouveaux dt Murale de Vjfmt it
l'homme, Prtmier tffiit pAr M . . , /» 1 1,
i Paris , chez Jean Boudot. i ûSâ.
QUc ce foit undifcipIeduP. Ma'ebran-
che ou unfimpkCartefîen à qui nous
de V ions cet ouvrage, il eft certain qu'il rwo»
^onnedans cet eflay Je grandes ouvertures
Mctaphyfiques, PourkMorale,au lieu que
Jes autres triitez oîi\tva\tt>i î\i^oÇtw Un»
les prouver les pàiicïçts i« U^«V\^««i ^k
Des Sçavahs? fij
es devoirs tout établis, dans ccLuycy on
;herche le fondement de toute ta con-
Mâion de laReligîos £c de la Mo-ale, Se
'auteur croit l'avoir trouvée dans la con-
loiflincedenôtrearae. lltâchedoncd'en
donner une idée la plus diftinâe qu'il luy eft
poffible. U en explique gc il en établit la
Spiricualité, l'Im mortalité, la minière dont
clic eft unie à nôtre corps , &c. Et delà il
montre quels font nos devoirs de Morale £c
de Religion , Sx, quel eft l'ordre de ces dc-
iroirs par rapport à dos jtmei & à nos corps.
M. B. dit quequoyque l'Auteur ne fe don-
ne pas toute la peine que demande la necrC'
té de rélocution, il eft néanmoins éloquent,
8c il s'exprime en certains endroits d'une
manière très- vive Se très-heure ufe.
De cufhJitittiiHS PhyficùTraiiatUi , m qu»
natUT» firamtmtrum fomfttecrum , é*
qualitAttt sdgrie ^ tffinvkrum , ex pli -
eantMT. Aut.J.de TtrtiU- Jnii.. à Pa-
lis chez D. Horchemels. i £86.
DN s'étonnera fans doute qu'un defTeiai
iuffi médiocre queceluy de montrer, '
que le foin eft préférable à ia paille pour fii- j
rc de la litière aux chevaux êc aux autres j
inimiux, donne occalîon à cet Auteur deJ
ramaffcr autant de curiofitez Phyfîquesl
qu'il le fait en peu depigej. Cependant: il
eft certain qu'il a li bienfceu s'Y^niïvdtt.,
que ce gu'il arancc victit aïïti. V ^^^iiy^^
]Ç_J ^
N
Jf~ } O D K H A
bn fojet i car ayant à établir ce qu'il fepi
^ofc de prouver fur les bonnes qua lirez de
principes qui entrent dans la compolltion
' u foin 1 & fur le bien qui revient à l'animil
des cfpf irs qui en émanent , il a eu quelqtii
raifon de traiter auparavant de la nature do
odeurs , de Fécoulement qui fe fait des co^
pufcules qui compofent les mixtes : del»
tranrniutation des éJemens , & de quelques
utres femblabks phénomènes , qui pou-
voient ou confirmer ou donner un plu
gtand jour à l'on opinion.
rarmy les particularités les plus lîngD-
lieres qu'il touche fur le premier de c«
chefs , fçavoir fuf les odeurs j il obferïe »a
fujetdeltproprietéqu'ellesontd'agirdaiiJ
]cs medicameoS) de nourrir même, Se de
ranimer les perfonne* qui font en dcfaillïo-
cCi que dans la Calibre l'onvoit une colli-
ne qui venant à fleutir au printemps, purge
Stdiflïpe pirlabonne odeur qu'elle répud
en l'iir toutes les îndifpolîdâns & lesmé-
thantes humeurs dés Jiabiran« ; 8c qu'iu
rapport de Strabon & de Pline il y avoit
^ans les Indes, furie bord du Gange, del
liommes qui ne vivaient que de l'oocur iH
fruits & des fleurs de ce païs. là ,
Touchant l'écoulement des atomes , il
croit que ce n'eft que par ce flsoyen que fe
font îei Cûforcelemchs , & qu'arrivent les
tlivcrfes apparitions des fpeâres qoe quel-
ques-uns ont vus ÀMkÈ it«.C\«iW.\M«,_ il
uy attribue çwcvWeiBctA \î> c»«vtK<ïw.«^
5
tion de diverfes maladies (furi^uoyil Fait
mention d'un Médecin de Paris , qui ne
manquoit jamais de gagner la dyfTcnterie
toutes les fois qu'il voyait un malade qui en
elloit atteint) comme auflî la vertu qu'ont
plufieursAmuIctes; cntreautres la racine
de la Pivoine arrachée au decours de la Lu-
ne , & portée au col pour l'Epilepfie.
11 confidere l'air ù l'eau à caufe de la na-
ture vaporeufe des corpufcules , comme les
premiers principes des mixtes; Se pour le
prouver à l'égard de cellc-cy principale-
ment, il ajoiite aux raifons qu'il tire de di-
vcrfes expériences , furtout de la dernière
refolution des mixtes en une efpece d'aquo-
(ïté , qu'on hom me melanc holique, au rap-
port d'Albert k Grand, & une femme de
Spire du temps de l'Empereur Ferdinand »
ont vécu pendant des mois 8c des années ea^|
tieres fansautre nourriture que de l'eau. * -
L'air même qu'il veut avec M. Guericke^
le P. Schott I £c quelques autres, n'eftre.
qu'une vapeur de l'eau & de la terre, fe con-^
vertit en eau à ce qu'il prétend , fondé fui^]
ks expériences , que des Académiciens e^ j
ont faites â Rome & à Florence , & fur cer-
tlînes obferïation! qui luyfcmblent prou-
ver ce changement , cotre autres celle d'uneS
Religieufè de cettcpremicre ville, qui rea-!|
dit en un jour loo livres d'urine. Se une'
pareille quantité les jours fuivans , qao^
qu'elle ne prltaucuneboiflbn.
JlnppoTte des faits quitift fottl miiaws»
Jour n ai.
furprenans pour ftire voir que l'air fe»
fervide nourriture à quantité de geost
daat un temps confide râble : Se quant a li
Ifijjct principa! , il remarque que des Ht"
BkiMX & des paifans ont engraifTé prodi*
gicufement en couchant fur du roin,parii>>
effet , dit-il , de l'odeur & des efpf its qui M
ibrtent-: Que le foin leur a naénoe caule ufl
ibmmeil de plufîeurs mois; Se que ce qui
le rend plus favorable à l'animal que I2 pail-
le , eft qu'il contient davantage de ce fou-
Iphre naturel , qui eft pour ainli dire le foirer
<ie la vie ; qu'il eft compofé de diffcremet
forces de fimples qui ont chacune leurs ver-
tus particulières ; & qu'enfin il attire l'hu-
gnidicé pour le moins autant que la paillci
l'eut'être ne fc fera-t-it donné la peine de
prouver que ceque peu de gens conteilent»
Qc que l'oecononiie feule empicbe de niei»
tre eu pratique.
IxtrAÏt du yofirn»l d'Anglitirrr , eanti-
tt ^ui ft m»Hvoit d'tSe mèmt. ~
UN Ingénieur voulant un jourpré[
rcr une compolition pour une nou-
velle machine à feu, dont il avoir fait l'eflaT
I devant le Roy d 'A ngle terre , mêla pour cela
l pi ufieursingrediens huileux & bitumineux
j dans un pot de terre^ fur des charbons allu-
I mez. Il ne le put faire avec tant de priîcau-
I tion , que la matière ne prît feu d'une ma-
Laicre (urpicnaau.
Des Sçavanï. ftj
Ayant étouffé la flamme le pi us prompte-
ment qu'il luy fut poffibie , Bc retiré le vaif-
ieau du feu pour le biffer refroidir, il fut
furpris quand il vînt quelque temps après
pour voir ii ccquireftoit , luy pourroit Ser-
vir à quelque cnofe, de trouver que licom-
poiition Ce mouvoir avec beaucoup de vî-
telfe , & en différentes manières. Il U laïffà
refroidir encore quelques heures. & com-
me il voulut enruitc y revenir, il trouva
qu'elle fe m ou voit encore comme aupara-
vant. Il jettadeffusquelquesgraines.pour
voir lï elles feroient entraînées par ce mou-
vement. Elles le furent en effet , Se il parut
que I2 partie bitumineufe le$ affembU Cq
une cfpece d'ecumc épaiflc qui couvrit
prcfque toute la Superficie, laiffaot ieuJe-
ment quelques efpaces, par où l'on voYoît
que la liqueur continuoit toujours a fe
mouvoir.
Deux jours apri^s cet Ingénieur parlant à
M. Boy le de ce feu d'artifice , touchant le-
quel il l'a voit cou fuite > & l'aflursnt que cet
accident duroit encore, Mr. Boy le le pria
d'envoyer chercberlepot , tant poureffre
plus certain du fait, que pour voir fi par la
connoiffincc qu'il avoit des ingredicns qui
entroient dans cette compofîtion, ii pour-
ïoit trouver la caufe de ce phénomène.
On le fit , 8c il y apperçut d'abord des
marques fenfibles de ce mouvement , quoy-
que le tranfport duvaft femblât l'avoir ua
peu troublé. 11 l'obfcrvacticoT^ïatïtift'^'^'î-
fl8 JOUKK. DBS SçAt AN«:
évidemment dans la fuite, ayant gardé le
pot chez luydans un Laboratoire, où il y
aroit plufieuTS fourneaux. Nous parlerons
de CCS obfervations au plûtoft.
NoMvtMittt de U qHittXjtine.
Hifloire du CalviniliDe , contenant fs
naiflance , fon pr<^;rez , ft décadence & fa
fin , par M. Soulier. In 4. à Paris chez
E. Couterot.
Les honneurs de h fainte Croix , joftifies
par l'Ecriture & par les Pères , fcc. avec
d'autres éclairciiTemens fur d'autres points
de controverfe, à Bordeaux.
Lesinftruôionsde £iint Dorothée, Père
de l'EcIife Grecque , te Abbé d'un Monafte-
re de la Paleftine , traduites de Grec en
François , par l'Auteur du Livre de la Sain-
teté 8c des devoirs de la vie Mona&ique. 8.
à Paris chez Fr. Muguet. 1686.
"^CAS^-
^t formé de S^"'!"^'>J«pi".cS?
fxà J o n « H A I.
la guerre; de remarques de Géographie &c.
qu'on peut regarder proprement cet ouvri-
ge comme ua abrégé de l'Hilloire d'Aa)Oii
& du Maine.
Les Angevins Se ks Manceaux en faveur
de qui particulièrement il a efté ^crît, d(
font pas cependant les feuU qui y trouve-
ront dequoy s'inftruirc 6c dcquoy le fatis-
faire ; puifque pamiy les recherches que
M. Ménage y a recueillies , il y en a qui peu-
vent eftre du gouft de tout le inonde.
11 hk par exemple , udc digrclTioo fort
curieule fur le voyage d'Urhiin 1 1. en Fran-
ce, &furlc mariage duRoy Philippe avec
Bertradc de Montfort. 11 remarque fur ce
mariage , qu'il fc fit à Paris en 1 091. du t>-
vaut de Foulque Rechin Comte d'Anjou,
dont rhumeur changeante faîfaat craindre
à Bertrade qu'il ne Tarepndiaft, comme il
avoit fait fcs autres femmes, la fit fôngeri
donner de l'amoat à Pliilippes, Prince cTune
complcxion fort tendre; enquoy elIereiiC-
fit admirablement : Et il foûtient contre
Mezeray que lors de ce mariage , celuy de
cette Pricccffe avec Rechin avoic elle dif-
fouc , alléguant le filence qti'Ivei de Char-
très garda Tà-deflus, lors qu'eftant invité par
Philippea à la cérémonie des noces, il s'co
excufa Jiniplement, fur ce que la quedioa
dû divorce de ce Prince avec Bcrthc n'avoit
pss elle' terminée; à quoy Philippes rcpli-
(jaa qu'elle l'avoit efté delinitivement par
i'/lrcûer ê^ue de Rhcims îs. fcs^^'5ï>%>sv'i.
c»^
Des Sçavawj. j-ii
On peut néanmoins conjefturer que Re-
chiti ii'ellimoit pas & (épuration légitime
en ce qu'il fe pliignit au Concile de GJer-
mant que fhi]t[>pe avoit enlevé fa remmeii
&il n'y a pas d'ailleurs «l'apparence que lî ta=
queftion du divorce de l'hîlippe eût efté
termins'e , on eût foudroyé tant d'»na thè-
mes contre un Roy qui elloit dans tes ia-
tcrells du Pape.
M. Ménage fait à cette occalîon pluiîeurs
reni arques importantes. Il obferve cnm
autres chofet que ce n'a c(lé qu'en iiif.
que les degrex de parenté prohibez pour lei
mariages juf^u'au delà du feptiéme degréi
ont elté rellreints au q uatrie'mc par le Con-
cile de Latran: que S. Grégoire le Grand
cft le premier qui a donné des difpcnces fur
ce point; 6t qifanciennement les Rois de
France a voient accoutumé de (e faire met-
tre la Couronne fur la tête aux grandes
feftes de l'anncfe.
Ce que nous avons touché autrefois de
Robert d "A rbriflel , Se de la Lettre dcGeof-
froy Abbé de Vendûme à ce fondateur de
1 Ordre de Fonte vraut , ne nous permet pas
d'omettre icy le fendmeot de M. Ménage
H defruF, Ilcroitdonc contre toutes [es rai -
fons du P. de la Maioferme & des autres,
que cette lettre eft véritablement de Geof-
froy , eftant perfuadé que le P. Sirmond,.
quicdoit la firxerité mémr.ne la luy auroit
pas attribuée, s'ilnel'avoitiTovi'iiétiwv^'vt.
^
ft% J 0 U II K A L
qu'elle fe trouve dans ccluy de l'Atibije &
la Coufhire da Mans, & dansceluy des Cor-
dcHcrs de Floftnce. U foûttenc cependw
que les reproches que cette lettre GonticÈt.
aBŒ btenqu'Ho écrit de Pierre de SaumiUi
qui a eilé uippr imtf , Se la Lettre de Marb»-
â\xs Evégue de Rennes , attribuée comtt
toute fone de vrai-ferablanccparquelquti-
uns à Ildcbert Ëvéquc du Mans, n'avoient
aucun fondement véritable , Ce ne venoieat
tfiedecequcRobercd'Arbhirel ayant eu-
bii un Mocaftere de femmes , aulqucll;( il
avoit roûmis les hommes par une inAitu-
tion qtji poroiiïbit contraire à ce que dit
S. Paul , qu'il ne faut p^ que les femmei
dominent fur les hommes, il avoit donné
lieu par-là à des railleries , Se que cesrailk-
ries Tavoient fait foup^oancr d'aimer les
femmes.
La rcFatation qu'il fait de l'of ïntoii de
Monfr. le Duc d'Epernon, touchant l'ei-
traûion 8c les defcendans d'Emenon Comte
de PoiÛiers & d'Angoulcme , it touchant
l'origine de Robert le Fort, nous fouiniroit
plufieurs autres belles remarques ; mais le
peud'eïpace nousobligede lespafTcr, pour
finir par un accident fingulier qu'il rappor-
te, l^avoir qu'en l'an i i6S. au mois de Fé-
vrier, la Sarte,qui pafie au pied du Château
de Frefaay dans le Msine , fe fecba tout à
coup rcfpacc d'une heure & demie , dans
Éua endroit où un movotïv'i. ik.M'çw'iM'Mi'ï. U» 1
c&evaux ne pousovcm -i^SSxi. -i\A<A^^
Des Sçavans. j-iy
W grand génie, & failant fans doute mieux
k Charge qu'il ne s'entend à parler Latin,
;ft l'auteur du premier de ces deui Trai-
tez qu'il a compofez pour juftifîcr cette
conduite. Il e'tablit donc [ar pluGcurs preu-
ves qu'on ne doit pis refuler lux Jyges cet-
te cpreuve de l'i mm erfion , & il le ibûtient
fans entrer dans le détail de toutes Tes au-
tres raifons , par la difficulté qu'il y a de s'ai-
furcr de la vérité par le tenaoignagc deî
complices; car une forcîere<juicnaecuft
une autre , ne fc foodînt le plus fouvent
que fur ce qu'elle s'imagine l'avoir veuë au
Sabat, quelle afTurAncc peut'On prendre
fur une telle imagination qui peut mefme
dit cet auteur, clke ioiiée quelquefois par
rcfpritmalinî D'ailleurs la dépofition de
plufieurs de ces malheureufes portant que
les forciercs de qualité ne Te promènent &
nedaurentqu'enmarquï au labat, il s'cn-
fuitqu'on ne peut les connoiflre qu'à l'air,
à la taille & à d'autres figues fort équivo- ~
qucs, ccquidoitfervirderaifon, pourfuJt
cet Auteur , pour ne pas recourir prtfcipi-
taiïimcnt i cet cffai , mais feulement fur
des indices treî-probables.
II fe pfopofe après cek plufietirt obje-
âions. Une des meilleures eft qu'il ne laut
pas tenter Dieu , Se que c'cft le tenter que de
commettre la decilîon d'un procez à un
miracle tres-inlîgne de fa Providence. 11
re'pond à cette objcâion & à pi uficnrs au-
tres, piimi Icfquelles il y tûa.i.tijwï^
« 1
fti J O a K M A I.
b\ti, cattc antres celle que l'sn fonder»
la ruppolitioQ que c'cA le diibte quiciui
fufpenduës te3 forcieres à la fuperâcie de
l'eau i 3c il conclut foa Traité par les con-
IcîU qu'il donne aux Juges, les exhontn:
fur tout à prendre garde que l'executcor
s'acquitte fidèlement de ioa dcTOir peut
emj^cher les abus qui arrÏTeroient en ccm
àfTaire; car comme les perfonnes innocen-
tes ne fur nagent pas , elles pourroîenc lé
noyer s'il n'clloit prompt à les retirer > & li
au contraire il les retire trop toft , il poum
faurer des coupables. 11 ajoute U-delTu)
une plaçante chofe qu'il dit avoir ouy dire :
c'eft qu'il y a certains pais , où les Femmes
contre qui on a de juftes foupçons de forcfr
Icrie eftant perces à la balance , on a trouTt
par pluftcurs expériences rcïccrécs , que ctl-
lis de la plus grande Se de la plus grolTe tail-
le ne pefent qu'environ ly liïTCs.
Le fécond Traité eft une réfutation d'une
lettre écrite à Lcmgow dam le Comté de
LippeparAdolpheScribonius, CetAutenr
remarque dans cette lettre , qu'il avoit vcu
jetter trois fois dans l'eau en prefeocc d'une
fioule de monde, trois femmes accufées de
Ibrcellçrie qui ne s'enfoncèrent non plus
qu'un morceau de bois. Il expl iquc ce phé-
nomène eu fupporant qu'audi-toft qu'une
perfonne fait paâe avec le démon elle cneft
tellement po0edée qu'elle contraâe une
grande legereirf par l'hibitattoo d'un cftre
tuin léger Sfci\]LCi'ïu\w\\t(^c. ï.t\w(-\à.\ ît
Des Sçatams, y»^
aprcs avoir cité plufieurs Auteurs qui ont
traité de cette épreuve, il conclutqueru-
iàge ca cft tres-legitimf. C'efl: donc tout
cela que le Sr. Ne uval ds réfute dans ce le-
cond Traité.
11 ajoute à l'ample & forte réfutation
qu'il eu fait quantité de chofes curieufes
touchant l'origiae , la pratique Se l 'abroga*
tion de* épreuves par un fer ckaud , par le
duel , par l'eau froide , par l'eau chaude , 8c
par plufieurs autres manières qu'on fçait
apoir eilé employées autrefois en divers
lieux pour découvrir la juftice ou l'înjuftîce
d'uncaccufatioo. Ilrapporteauffiplurieurs
traditions populaires qui regardent la mar-
que des forciers, lafertcdesLoupsGaroas
de Livonie , & divers moyens fuperftitieur
ou magiques de deviner & de découvrir
les forciers; mais ilncfçauroit approuver,
qu'on feferve de l'immerfion pour vérifier, |
à là'deJTui unepcrfoonc e& coupable.
Trttiti du Hygrùmttrrs OH mttehinei fâttr
mifurer U ftthtrefft ©• l'humidité Jt !
l'air. Fur M. Faucher Ch/tn. de Dijon.l
/i»i». àParJscheïEil. Michallet. i68d. '
NO us connoitTions ler.degrezdu froid '
fc du chaud, la peianteur&Ia légè-
reté de l'air par le moyen des Termometres
Se des Baromètres, mais il nousmanquoit
dequoy mefurcrriium idité 8t la fechereiTc,
&c'eûce5u'on a trouvé pat Vctt\QiMvi*v
^
yiS J o a R N A L
Hygromètre s. Un Angloisen inventï nniff
3 quelque; années j que nous înferâTDesiIlH
le Journal. M. Foueher nous en donneicj
de plusd'une manière. Comme il n'y ariet
qui *yt tant de pouvoir fur les corps fub-
lunaire) & principaUraenc furksanimwl
Se fur les plantes que l'air qui nous ca>i>
ronnci il eftcertainqu'onpeut tirer de «t
inftrument des avantages conllderaUS'
Cet Auteur les poufle peut-cftre un peu
trop loin , mais il efi confiant qu'il peut
n'eftrepis inutile pour la faoté de l'i ^
rnc fie pour l'agriculture. 11 ajoute à
fcription qu'il en fait quelques lettres ii
Mrs. de l'Acad. R. des Sciences fur ce fujet.
& il y mêle en plus d'un endroit quelquei
remarques curieufes , donc l'expérience lo^
a fait connoître la vérité.
Il dit par exemple i. que l'air cft plus hu-
mide lors C[ue U Lune efl: dans Ton plein, que
lors qu'elle eA dans le défiiut contre l'opi*
nioQ de quelques fçavans, a. que le tempi
auquel il tait le plus humide à l'égard du
jour & de la nuit eft l'eilé entre fept & huit,
Bc l'hyïer entre huit & neuf du marin,
j. qu'enBn il y a dans l'air une humidité
plus fubtile que celle des vapeurs donc Ce
tormeat les goûtes de pluy es. Sic,
Anjjiik
Det SçATAKs
Angli* mtiti» fîvt prifini ftutus AngUt
fuccinSi tnudentus , & fc trouTC à Pftr
ris chez D. Hotth. lâSâ*
QUoyqve cette defcriptioa de l'Eat
prelcnt d'Angleterre foît beaucoup
plus liiccïaâe que celle de M.Cbamberlaj.
ne (juia efté traduite en François il f aenvi-
ron quinze ans , on ne laiflcpis d'y trouver
toutcequ'il y a de plus efTcDtiel&deplus
important à (ça voir fur la fituation du pais,
fur les qualîtez du terroir, fur les mœur»
de fçs Aabitans , fur les Privilèges de Cet
Rois, fur les fondions de leurs oSîcîers,
fur les trois ordres du Royaume, (m la ju-
rifdiâion Eccleâaftique Se civile, fur le«
droits du Parlement tu des autres Cours, en
u D m ot f ur tout cequiconcemeceRoyau-
me . OnladoitàMr.Wodneveudecelujr
qui a publié tes aatiquitez d'Oxford.
Lis IfifiruBiùiu dt S. DoretUt* Pirt de l'E~
^li/eGreeqMt. I»8. à Paris chez F. Mu-
guet. i6S6.
L'Eftimc que PEglife Grecque a faite
autrefois de Saint Dorothée nous fait
connoiftie celle dont il eft digne aujour-
d'huy parmi les Latins. Il y a Heu de croire
quelaraleftinc a efté le pais de ià nailTan-
ce , 6c qu'il eftoit originaire de c\tt«Ui^etr\L-
ledcseaviiom d'Akaloti.-. ta-JÂs "Ol t%- 1«-
Jour »* a t
tain qu'il a efté AbWd* «jn A/on.i/î^ J
diiw le raefmc Plis entre Gaze ^ j^jT
mes, qu'il avoit établi , Se dont H ^^/
Fondateur; qu'il vécat diai Ae V j; jfe .
Tous les Empereurs Antftafe , Juftfn ^ *
fiioîca , & qu'enfin il moura.r en»^»-,
l'aa fùo.
Cc5 inftruaions, qui ne contribuer
fias peu à l'a (rince ment de ceux qui ^»
Dût le remplir àç l'etprit des anciens foli-
taires à la vcaë des Règles principal es & do
Mixitn«s fondamentales de la vie Reli-
gieai'e, 8t qui apprendrontauxChrcilieni
à vivre fdon i'efptic de J. C. puisqu'elle!
concienaent l'abrégé des Maximes les plot
pures de l'Evangile , ne font pas le féal ou>
vragc que S. Dorothée nous a la ifTé, miii
c'eft quaiîlcfeul qui foit parvenu jufqu'i
noos.
Un Religieux du MoDC-Caflin Va traduit
enLatÏDi mais quelque Tain qu'il y ait ap-
porté, l'Auteur qui nous le donne aujoar'
d'iiuy en doUm langue prétend qu'en un
très -grand nombre d'eDdroits fa tradu-
Ûion elî defeâueurc. qu'il s'eft mépris,
& qu'il a fikit dire à S. Dorothée ce qu'il
m'a point penfe gc ce qu'il n'a point voulu
dite.
Il ne s'explique pas fur la traduâion
Françoilc que nous avons de ce melme ou-
vrage; on ne peut pas croire qu'il ne l'iit
Bas véué , maisetitin\\tv'tT\4tt.ixTOX,'ïiaut.
ce qu'en ea peut à«t c'eft. \M.*o^twinB*
en la lifant que l'Auteur quiaoi
née il y a de|a. long-temps , n'i
pis fi bien le Grec , que ceiuy-cy
I^ns expliquoit déjà pirhicement
mère, Se qui à l'âge de ii. à ij.
Public une verfiond'A nacrcon ;
fort bien recenë dans le inonde.
I n'aura pas fans doute un fucGCz
vorible, puis qu'il cft certain qu
ferve toutes les beautei de fon Or
que l'on y trouve cette on ai on
te fitnplicité toute propre à ta
smes qui efi la manière de ûi
the'e.
Nous la devons aux foins d'ti
de<rotEcclcriaftique à qui onetii
fié une copie pour fon édificatioi
lîêrc. 11 a crû qu'il pou voit f^irc
tite infidélité en fiveur du Publii
mefineque fi l'on y trouve que
tes, on les rejette abfolument
]uy, 8c il prie les leûcurs d'efti
dez que l'illuAre folïtaire qui a
triduftïon ne les y auroit pas 1
avoiteflé permis de le conlulter,
que quelque obfcurïté qui pou
eftre fc rcncont'cr en quelques
quoy que rares , qui daos le teji
i.nt.fl«obfcnrs.
Extrait tCuntUttrt AfMr.Chax.tUtsfrif.
R. i' Hydrographie k Murfeilie itritt i
Mr.CiiJpm.
LE 13. de Septembre c fiant dini I^
fond du Golfe de Grimaud dans ua
Felouque c'cft \ dire ^evé fur ta furfaa
de ] 'eau d'eaviron ûx pieds , comme je nf
preparois à obfcrver la variatioa paris
levcrdu Soleil , le ciel cftant fort lèrctiii
& la mer dans le plus grand calme , j
ayant feulement du cofté d'Orient une vy
peur rougeâtre à l'Hortzon qui ne t'ele»
voit qu'à la hauteur d'environ trois deg,
& fe perdoit infenfiblemeat en diminuant
de couleur , le Soleil me parut tout d'ua
coup tout entier fur l'Horixon, fort bril»
lint, mais mal terminé. Environ une mt
/^^^■^*g.
îFig.
note après ï\ fWvit coTamt iwiiVv x-ïi^,
fort bicQ terminé fe ïotv lOM^Vtt*;. \ii^
r
Dis s ç a V a m s. j-jj I
'leva enfuite à l'ordinaire, iufqu' à ce «qu'é-
tant tout 3 hit forti de l'Horizon , oa
vie une clarté extraordinaire qui lui.
voit le Soleil aufli vive que le Soleil
mcfme Se qui fembloit luy faire un pié-
deftil en la manière de la i. F/f . Cette
clarté fe confond oit avec le bord infe"
rieur du Soleil, Elle dura jufqu'â ce que
le Soleil fut élevé d'un de fes Dia-
mètres ; alors elle prit la figure qui pa-
Toift 3. Fi^. Ocelle diiparut une minute
après.
La Ohftr'vaiiùns de Monfr. Boile fur It
liqueur dont il a eS^ parlé dans te Jour-
nil précèdent font t. Que ce mouvement
ne fe faïfoit pas fcolement avec vitefTeSc
différemment > mais qu'il efloit encore
circuLîire. 1, Qoc malgré ce mouvement
la liqueur edoit froide au toucher. j.Que
la prcflton de l'air y contribuoit le plus;
car une partie de la compofîcion qui fut
mife dans un vafe de verre c^lintirique,
ne (è mût point j non pasmcfme quand l'O'
rilîce qui n'enoït que de la groiïeur du
doigr fut débouché.
Ce Phénomène avoic duré plufieurs fc-
maioes lors que quelqu'un par impruden-
ce cafTa le pot , & répandit la liqueur,
Monfr. Boile ne termina pas pour cela fes
obfcrvarion$j car en ayant confervé dant
une phiole quelques cucilletées, \l.l4i»\'ç
fouvent iè mouvoir à VoTàvt\a«e (^wà."^
5*34 JOUKN. OESSÇAVAMS.
Mais an jour ce vafè s'eftznt ren verfé , <
mit fin à fes obfèrvations&l'cmpefchs
içaroir combien de temps cette agitât
aurait encore duré. Cependant il y ai
dqa plas de cinq mois . depuis qu'on ai
vèa pour la I . fois ce PhenomenCk
W
I
XXIX.
JOURNAL
DES SÇAVANS.
Du Lundi j> Dec. M, DC. LXXXVI.
n
yeMm»ldié voyage duCfn'. Chardin m Ptr/t
f^SHX Indtt OritnlMltt f»r i* Mer Noire
t^far 1â CeiehUt.ftl, à Lmdrej , 1 686. -
A Pré) toutes les relâtioiis 4]ue oou*
avons dw voyages fcts en Periè , H
frmble qu'il n'y auroit plus rien à
dire furcefu jet. Ccpe nSantoatrouvedgns
cette prcnoier Partie du Vo rage de M. lo
Chr. Chardin en ceptys-U Se aux Inde»
Orientales , mille cliolcs nouvelles £c fore
êurieufes.
Les viilrs de Conïlantinople & deCaffa
luy fournificotfo premières rem îrfjuc! j 8c
il eo donne d'inconnues à tous les autres
Voyageurs, ou du moins qu'ils n'ont pas
touchéet, furla Ctrcaflîe, la Colchide ou
Mingrelie, IcPàysdeGurîel , le Royaume
d'imtrette & la Géorgie quicomprcnnenr
tous lu pays qu'il & veus depuis foc départ
de Paris , juiqu'à Ton airîvtfc à li'phahan
en 167t.
U dit avoir apçrts àitACow^-wiwaRi^^ ^
fuc pecdant les, j- JAiw^tfA-xosàxA ^'o.'Sv^^
r Hm
J-jS } O Q s K A L
de Candie, il avoit coûté au grand Sei^
;oo. mille écusendons faits, tant aux
ièrteurs eBocmi* qui venoient fe reoi
qae pour récompenfer les beaux expl_„.
des foldats & pour payer les teftes des Chré-
tiens, 8c qu'on avoit tiré cent raille conj»
de canon contre cette place.
Pour Caf6 qui eft une grande Ville fon-
dée par les Grecs dani le f. fiecle & conqui-
fe fur kg Génois par Mahomet IL l'an it'74.
il a (Ture que c'cftl 'endroit du monde ou les
aUmeiis l'ont meilleurs & à plus bas prix.
S'il eft vray que la livre de mouton n'y coû-
te que 4. deniers Bcle refle à proportion , on
y peut faire bonne cherc à fort bon compte.
11 paroi ft peu croyable qu'eltantfur le riva*
ge de ia mer , le poiffon frais y Ibit rare , &
^u'onn'y voyc que du poiffon falé qu'on y
apporte du Palus Mcotide : mais peut-eftre
aura-t-on encore plus de peine à fe pcrfua-
der laprodigieufe grofleur des poifloasqni
fe pefchent dans ce marais , qui pcfent ordi-
nairemcntSip.centliirres chacun.
La férocité des Circaffiens empefcbe
qu'on pénètre bien avant dans leur pays > Se
c'eft parla qu'il efl difficile d'en donner une
defcription fort exaâe. Celle que l'on
trouTC jcy de la Colchide ne fait gu^rc»
lionneuraux Dames Mingrelieanes, puis-
qu'on y apprend que quelques belles qu'cl-
ie^foicnti elles ne lûfTeiii: cm d'cftrc éga-
lement dégoutatrtei çw Va. Mc't.t te \*.\ks
ktbitf, & par ^« mk\aa^e» ^^"^''^^^
à
I
Des S^avams.
ars âmes , qui les rendent fourbes , fie~
es , perfides , cruelles , impudiques , Ce
nfin fi méclmQteî qu'il In'y a rieo qu'cfiei
l'cQtreprcBnent pour fc faire des amans,
our les confefïcr &: pour les pcrdrt. Les
hommes ajoùceot à toute» ces mauvaifes
inclinatioiu qu'ils partagent arec les fem^
mes, l'ivrognerie, le brigandage & la
cruauté qui leur hit donner la mort aux en-
fans nouveaux nez, quaad ils n'ont pasie
mo^enoulacommoditifde les nourrir, 6c
aux malades quand ils ne peuvent pas leur,
rendre la fant^.
Les peuples de Guriel & d'Imiretteont.
le même penchant Se les mêmes coutumes.
Ce dernier pap auqueJ ceux de Guriel fie de
Mingrelie ont long- temps ell^ aifujettit^i
après avoir fccoué le joug des Empereurs.
de Cooftantinople & puis de ceux de Trc-
bifondc , cftriDeriedcsancien». Son Roj',
fe dit iflu de David par Salomon, £ctaat,
miferable & tout petit Prince qu'il cft ,, ]
il prend le titre faflueuxdcRoy des Rois, * '
Il 7 a quelques bourgs dans le Royaume
d'Imirette , mais il oc s'en trouve pas es
Mingrelie. On y voit feulementdeux vil-
lages furie bord de la mer. I.e refte des mai-
fons font toutes éparfes çà & là dans le pari,'
On Y comptoir if y a jo.ans 80. mille habi-
tans. Aujourd'huy iln'y enaguercsplusde
lo. mille parles ventes prodigieufesque les
Gentils-hommes du pays font de Uvltï Vi.C-
^g» fur il «e te Ti» \ft^ VÂ^tit ^tfSwa^*:^
flS J O O It M A L
ont unpoaroirabfola. II iêinble qvcceh
dcTroit avoir mincie Prince de Minerelie.
Cependant il ne laiflê jpas de tirer pins de
ao. mille écus par an ior ce qui entre dani
fesBflats.
Les vins de laMingreliefimtlesmeîlleiin
de toute l'Afic. Parmj les fepc de Vigne,
qm j croiflènt il ^ en a qn'on homme ne
peut embrafler. Le terroir j eft néanmoins
fort mauvais. Celuy de la Geoi^e an con>
traire eft trer-fertile , mais pour cela il faut
l'arroiëravecbesacoupde foin. Il j vient
de toutefone de fruits, Scl'on en tire de la
foje en abondance. Les peuples n'y font
pas naturellement û méchans qu'en Min-
grelie ; mais ils le deriennent faute d Vdn-
cation. Le; un'- Se les autres fê diicct Chré-
tiens , mais par les chofcs que cet Auteur
nou5 en apprend lur h tbf d'un P. Theatin
cui fiait la MiiTion en Mingrelie depuis lor.g-
tenips, rn voit çu'i!; n'ont pas la moindre
iuee de toy Se de Religion.
Les Cecgraphfs le trompent également
fer tous ces piv? , fi nous en croyons M.
Cfcîrdin 11 eft faux dit- il, qu'il y ait une
vil!e ce FafTo au Heu où eftoit snnrfbis l'an-
cienne Cclchos concme ils î'sfTurear. I! ne
le trouve non p!u$ aucun reftige de la ville
de Sebafte qu'ifs ont phcrfe à l'embouchen-
re duPhaie 8c il ne refte rien des ruines da
f jrneux Temple de Rbea con:acré ièlon les
\ hiûOTÎens au celte &e \, C 4u. tem^ de
i'£ipperecr Zenon » *i«ws«tt^fa«^«»in
!c
Des SçAVANt. f jy
ïtnî le bai Empire. Tout ce que M. C, â
«marqua de conforme à ce qu'ontdit les
inciens de cet endroit de la mer noire, eft
u'il j a beaucoup de Faiiàcis qui au rapport
Martial & de quelques autres , ont e&é
lomtnez ainlî depuis que let Argonautes en
turentapportédes bords du Plulè, dans la
jrece . où aupiravant l'on n'en avoit ja-
naisveu.
ily », dt hftinei croire qu'on ait dit
lUÏTi vray touchant le nombre des Mai (bus
le k Ville de Rcy la plus célèbre Se la plus
;rande autrefois de toute l'Aiie , où feloa
a Géographie Perfane l'on comptoit ait
). fiecle dans chacun èa pâ.quartiersauA
juels h VilleÉtoit divfféc, 4â.rues, dans
:haque rue 400. Maiforis, cequinefairoic
)as moins de 441a. rues Se un million, Tept
:ents , fbixantc fix mille quatre cents
Vlairons: 6400. Collèges, lââoo. Bains >
If 000, tours de mosquées, ixqoo. mou-
int> 1 700. canaux & 1 3000. CaravanJèrais
)U hofteileries. M, Chardin ne p;[iiepa3&
ivec rai Ton , qu'il 7 eût la moitié autant
l'hommes qu'on veut nous faire accroire
]u'il y avoir de maifons. On voit encore ,
iit-ilv quelques vefttges de cette célèbre
me.
' On peut juger par ce peu de remarque»
[ne nous «enous de toucher fur tous ces.
liffêrens pays . de tout ce que cet auteur
loas aurait appris de celuy des Amazone»
'ilivokpùy pcflctt er , \\ wi.» wï^ èl\ï«- *«*
F ver?
k.
JOURN. DES SÇAVAMS^
«lerveiliesen Géorgie, maïs i) n'a ïco pe-
fonne qui y ait c&é; aînfiil n'apùenrin
«pprenarcdepius iingulier >i.>j(ic ce qa'«i
Jaj dit, en luy faifant voir cliez le Pria»
de Géorgie un grand habit de femme ^'ant
groflc étoffe de laine & d'une forme tOQtt
particulière, quecet habitaroitfcrvi àme
Amazone qui fut tuée auprès de Ctketr^
cA le Gurgiftan d'aujourd'auy .
JLtfuttttion de l'Htrefie ië Cal-utn fdr
fenlt DaBrine de Mrs, de l» R. P. R '
àParischez A. Lambin i6B6.
Rien ne frappe tant un homme de boa
fens qui cherche de bonne foy à i'é-
daircir de la veritéque de luy faire voir les
AbfurditeK Se les contradi fiions qui font
renfermées dans la doârinc qu'il embniTc.
C'eft de ce cofté que cet Auteur attaque Ici
Calviniftei touchant le Baptême , la Cène ,
l'Eglife. i'EcritureBcles Commandemecu
de Dieu. Il le Ftiit d'une inanicre populaire
afin que les dus lîmples le puidènt com-
prendre. Cela n'cmperche pas que quel-
qnefoisil n'y mâle quelque pafTage des PP.
^3rt choifis & certains petits morceaux
d'Uilloixe qui ne font pas mal à (on fujet ;
comme par ex, lors qu'il dit que demjroe
i]uetes Arriensdansl'efpace de i o an nées fi-
rent diverfesprofeiTi on s de foy qui cftolent
contraires tes unes autres, les Cakînilles de
fDémeostfouvcntcliangéleurspri ncipes At
jf onr mis tant decouUwwwx'^iiAïfeifc-
«■iii/cat«liX-BiÊI»es. \o'^'^
p
JOURNAL
ES SCAVANS,
Du Limd! 1 1 Dec- M. DC. LXXX VI,
Xfifiriptim GtBgr»fhiqut ^ HiJlori^Ht dt
U Mer et rtcùnquife f»r Us Vtnitiim : dit
Royaume de Ntgrepent ^d'/tutrts lieux
cirevnvoifim é^t. par le P. CersnelU Ccf-
mographe de la Rep. de Venife. in f»l. ^
in 3. ^ Paris chez Cl. Bubia. & Nie. Lan-
glots. 16^6. \
IL 0*7 ^ P>s encore un an qpc cet ouvrage
eft compofé , & l'on en a. déjà fait Sx
Editions différentes. Ces deux dernic-
res font^ plus amples que les 3. qui ont
eiléd'abord faites à Venife & que celle qui
a paru en Hollande fur li En de l'Ella der-
nier , car l'on trouve un ptuf grand nombre
de plans datis chacune des deux parties qui
le compofent. ,
Lt I , traite des divers noms de la Morée ,
de fon étendue, de fa figure, des divifions
anciennes & moderne» de fes Provinces 8c
de fet confins , à quoy l'Auteur ajoute une
defcription geographic^oe Bt hvftnti»»s. i-iv
wUks maritimes de ce ?^o\'i>ïOit. Vtiïa.'^ïi-
p
5'4t J b V K M A L
daos la s. des golfes & dei Ecneili de b
Mor^e. deiIfletadjacentutTeclean vtt-
les 8c de qnek^nes autres qui foat fituée*
daos la mer Ionienne. .
ToBtlefBoodcfcaitquekMoiée fotan*
pelléePeloponefedePeiopi fils de Tantale
RoidePhxygie, aflèxconimparfcmdpattle
d'ivoire Se par fbn incefle avec lèspnmres
filles : mais tout le monde ne igait pas .l'hi-
ftoire de iès révolutions fous les Empereurs
de Conftantinople , ni de quelle manière
elle tomba {bus la domination des Turcs.
Le P. Coronelli Dons apprend ic]r> qu'après
eftre devenue un Roiaume très- fionjQimtdé
petite Monarchie qu'elle eSoit, 8c avoir
eûéfofimilè àdiveriespuiflàncest elle tom-
ba enfin fous celle d'Emanuel Empereur
Grec , qui partageant fes Eftats entre fept
fils qu'il avoit, donna à l'un d'eux la Mo-
rée pour appaoage. Ces Princes s'appelle-
ront Defpotes. Cette dignité ne fut pour-
tant ni héréditaire ni fucceflive , puisqu'on
trouve que dans la fuite l'Empereur en re-
compenfoit quelquefois ceux qui s'étoient
rendus dignes de fes bonnes grsces.
Conftantinfumommé Dragares irerede
Théodore II. eftoit Deipote de la Morée,
lors qu'Amoratl.jr porta fes armes. Il Ce
délivra d'un fi pni&nt ennemy en achetant
la paix. Ayant enfuite efté>:Ie vé fur le Tr6-
ne Impérial , il partagea la Morée entre De-
netriaiflc Thomas fes frètes. Le premier
Ut Sparte & Tauuc CoxVDXVAA.MàL^«^-L
HF Dis s ç 1 v^
br^ae ces deux trcres eured
ÇvTcnt avoir recours à MeB
■mander fa proteàion. C
perdirent leur fouverainctt
ï'étant déclarez pour Demi
fur les Terres de Thomiê
trouver de falut que dans 1^
me & y apporta iveclujf ]
dré, Demetrias ne fut p«
puifque contre h parole q
luy avoieiït tîonnce, il fut
drinopic , où l'hiftoire aiTà
ferver fa fille du péril preflî
de perdre foii honneur, i
l'e'pou fer.
• Dansledémembrement
Grecs une grande pirtic dt
cet Auteur, de la Maced«
fée, 8c plufieurs Ifles de I
(nircnt aux Vénitiens. Ll
Veoife a fait tous fes efibrtî
là pour défendre ces pays'
Turc; . & pour tâcher de h
qu'i Is font tombez ent re let
ce que nous voyons heuri
CCS dernières années, &e1
de toutcî ces places <jue Ici
donne icy. '
Nous n'en ferons aucnj
çoe nous en avons déjà pwi
h Lettre du Sr. Grandi ;•
votns dire en gcncrat <\>àc '
par H^S: ,' ' '^ '^«f <JeJ,Vr"' o '^^'"^ ces J
^'"^ do Roy A^n ■'^"P^'^on/e ?"' f
«■MIC. „„ ' ^""1» * Je I, "..■' '"fa
E
^» c
;a même exactitude avec laquelle il a
aillé aux globes de ftéi de ij. pieds de
necre<]u'it a faits pour le Roy par ordre
A ■ le Cârd . d'Eftrees. 11 en fait graver icy
Vcnîfede j. pictii & demy qui iurpafTc-
E tout<e qu'on a encore vcu en ce genre.
s& formé pour l'exécution de ce delTein
focieté dans chacune de ces deux Vil-
dans laquelle les roaifons regulifîrea fie
iiliéres & les perfonncs les plus conGde-
Ics qui ont des Bibliothèques font en-
uavec plaifir , afin de contribucrià ia dé-
ifc de ccsnouTcanx globes. Nous aurons
lalîon de parler ailleurs pivs amplement
<ian£& des autres.
P/tw/ia Evtfjue d» Nolt Foëmt Htrfiqu» ,"
wr M. PtrraHlt dt l'Ae*d. Franc. imS.
I Paris chez j. B. Coignard. t6B6.
Efclavage auquel ce Saint Evéque
f s'aflujcttit pour racheter le fils d'une
ive de Ton Diocefe que les Vandales
lient eiDinené captif en Afrique, eftle
stdcce Poëtne.
^elques Critiques ayant trouvé que cet
troitdeS. Paulin eftoitpeu propre pour
Foëme CtuedienUquel peut bien eiVre
pure invention dans quelquei'Unes de fes
conftances , mats non pas dans la fub-
ice de l'aâion qui doit eftre crue vra^e
tr toucàcr fortement le tœva îï. ^«t
îà h£a que le Poète àoVt te 'Çï**^^**_.
f^A J O B R N 4 I. 1
M. Perrault a vaulu juftifier lechoîxqull
en a bit en l'etabliffiint.par. de forte&pien-
veadaocJ'Epiftrequi cftilatefte.
Se» principales raiftns fbm que cette ;
aâion eft écrite pat UraaiutFceârerdiLOio*
cefcétHoie., Auteur canteapoi ain irrepi
prochable : Qtt'elle eft ramortée pat S.
Grégoire le Grand en Ces Diuoguss presque
dont les. mêmes termes, que dnu! la. lettre
dlJranius avec des aflîiramjea qa'il Cirent
apprife des anciens de fbn temps, anfqnelr
cé&iatPape dit qufil ne pouv.ait.pas retnfir
ià créance : QueS. FauÛnatFop attiré ptr
la âinteté de £i vie. Ifcsjenx Scl'adminF
tion de toute la terre dans le fiecle le plus
éclairé de l'Eglife, pour qu'on eut oie y infé-
rer cette a vanture fi elle avoit eûé hn&.
11 ajoute i cela qu'au rapport d'Ambroift
dans là defcription de la Ville de Noiie ,onj
celebroit de Ton temps en mémoire de cette
aâion de S.Paulinparune coutume qnifê
maintenoit depuis plus de mille ans, une
fefte avec des jeux , des pompes Se des ibe- '
âaclet d'une magnificence extraprdinaire.
Il réfute enfuite Tes objeûicms.de ceux qui
la rejettent comme ime fiâion toute pure ,
en remarquant qu'il n'eft pas impoâîble
d'afOgner un temps pour la placer, puifque
Je P. Chifflct l'a mile en ratt4o9. ou 41 o. Se
i Baroniusen4ï8. on 41p. ■ Il fuit l'opinion
'« ce dernier , fuivant laquelle le filence
eS. Aueuftin&dcS.-^ewffl» fta «wtfe»*.-
ment OC font à'»cmc «^fi«S?-^^^_
De» s ç, a V a 1!
celuy-Ià ayant ccfTé d'écrire à S.Pauîin des
ran4i7.& ^^ dernier eftaot mort en l'an-
née 410,
Il conclut de ces raifons & de pluljeurs
autres que kfubftancc decefailétantTeri-
, table & afTurée , & n'y ayant que les cireon-
lAmnces qui en foient douteufes et ine«rt»t!>
ncs , il a toutes les quiJitcz ncccHItires pour
eitrela matière d'un Poërnc , quoy que mê-
ne ce ne foi t pas ua exemple à pouvoir eAre
lité.
Pour ce c[uî eft de la manière dont il l'a
écrit, if l'a ftiit avec dcsfîâians&desor'
nem eus tel; que les demande 6c que les peut
ibufïrir une matière laîatej maù qui ne
font pas moins agréables que les fiâions S(
les or ne mens de la Poëfîe purement pro-
fhiae. 11 a ajoâté à la fia une Epitre cré-
tjeune fur la peaitence qui a paru il y dé/»
quelque temps , a?ec «ne Ode aux Nou-
veaux convertisqui n'eftpas d'une moindrç
dclicateflc ijuc îc refte.
l
£^ Conetlf*'
L ,ri.s&des notes • ^" (^r. I
fïJrUch^le.mefm ■ °^„^es»d"
tiques de Uë^^w ^^H
Des SçATAMt. f49
E Se des myftefes de h R. Catholique ,
t Mr. Cocquelin à Paris chez Fred, Leo-
,rd. Journal 19.
Notitia CoDcilioniin HiTpaniz atque ,
oviOrbis, Epiftolarum Decrtulium , Se i
iorum moDumentorDm facrz antiquita- '
( ad ipikm rpeâantiuai magna ex parte
i£tenu5 inedicorum , quorum Editio pa-
iturSiImantîcz. Opéra Mr. Fr. Jof Saens
r Açoirre Ordio. S. Bencdict &c. Sal-
lanticx. Scfe trouve à Paria en laBiblio-
lec. du Roy.
9« i
SS. TP. Thealogi Scholafiici
& Moralts.
Ambrofii Med. Ep. Opéra ad Mff.
!od. Qcc non ad veteres Editiones emcn-
atafludio Monach Ord. S. Ben. fol. Tom
. à Paris chez J. B.Coignard. Journal 1 1 ,
I S. Auguftîni Hîpp. Ep, Operum Tom.
Il, continens Lib. ïî. de Civitate Deï.
>pera Monach. Ordin. S. Benedicr. fol, à
aris chez Fr. Muguet, Journal 1.
Les ConfeflîoDs de S. Auguftin , tra-
uâion nouvelle fur l'Edition dct P P. Be-
ediâïns. à Paris chez J, B. Coignard.
S. JuAini Phil. Se Mart. Opéra , item A-
lienagorse Sic. fol. Colon. & à Paris chez
eb. Mabre-Cramoify & Dan, Horthe-
îcLi, Journal iq.
On-
J O U R K A L
Origcnis de Oratione Dominica tni
tus. Oxonii , & à Paris, chez la V.Maninl
Jean Boudot. lournal 14-.
R. P. de Godoy Drd. Pra:d. Salroiivt
Acad- inS. Th. Mag. Dii'paiationesThco-
logi.ar in D. Thomam, fol. 7 vol. Vcn^
tiis. & à Paris cher. D.Horthetnels.
Mart. Lipenit Bibtiothcca rcalis Th»-
]ogica. fol. Fiancor. Se à Paris citez It mc^
rne. Journi) 10.
Anr. Paduini Ord. Mtn. Sermoaeshaât-
nus incdîti de Sanâis 8t de divcrKs. &C.
Aut. P. Ant. Pagî Ordin. Minor. con».J.
Avenione. &ft trouvent àParischeiJeu
Boudot. Journal 7.
La Théologie affcftive Je S. ThoinJS
pair M. du Bsil Doâ:, de la M. &Soc. de
Sorbonne, Nou «relie Edîr. fol. i Paris chet
R. Pépie.
Quenftcdt (foi. And.) TheologtaDi-
daâico-Poletnica. Foi. Wittenbergac.
Lightfoeti {JohannU) Opéra omnia. fol.
Rorcrodami.
F. Bofii {Jmnnii) Theologia Spirîrui'
lis fcholaAica & moralis. fol. Ancwerpix.
Renferdii {Jucabi) Diflèrtationcs Phi>
1 ol og i ex . 4, Franc k .
Robertfon {GnUtlia. ) Ttcfaurus lingUK
fani3s.4. Londini.
Speacerus (J-eMtmes) De liCgibiis He-
brscorum.^. Hagx.
Heidani ( Ahri^k, ) Corpus Tteojogw
Chrilliana:. 4. LugiMm'Sivx.-OTW^wft,
"Des Sçavans. fy%
orini {Sttphsmi) Diflertatio de horî»
^Iviticx PaffioDÏs Jefu Cluilli. 3. Lugdit-
Di Bauvorum.
Contfen f R. P. Adum ) Dante! , ftve de
&acu AuHcorura iit<jue Magnaçum, 8. Colo-
nix Agrippins.
Bajert {fsh.Gmiitlmi) Compendiiim
Theologisepolîriva:, 8. Jeti».
Heideggeri {fob. Htnr.) In viamcon-
cordix rroteftanuum Ecclelîaftica: man-
duâio. 8. Attidelodami.
Dilquilitio Theologica de charttaie ad
obtinesdirn veniim pcccatorum iiiSacra-
mcntopœniccntiîe per contritionem necef^
ûria. 8, Embrica:.
Derevolutioneanimarumhumanarum :
quanta fit iftius Doârinse eu m verîtaïc
ChriftUnx rcligionîs conforniitas , proble-
matum centurixdusf, ii.
Miroir pour les petlbnnes colcrc». ti.
à Li'.'gc.
Préjugez légitimes contre le Janfetiif^
nte. 1 1. â Cologne.
Difcours contre la Transfubftantiation.
1 Londres.
LaMoraleduMonde.il. Ainflerdam,
Reflexions Philolophique* & Theoiogi-
-quesfbrleDoutreuu Syfteme de la natufe 8c
de la grâce. 1 1. à Cologne.
La Cour de France turbanîfée Ce les tra-
JùJbns d<fmaf<{uée5. ii. à Cologne.
i
K
] O U R H A I.'
Afcttfci.
Conduite fpirituellccontenint p! ufienn
pratiques de piet<f pour toute l'aance. Pit
le P. de la Motte Sup. des Beiqab. i a. àxi
J. Couterot & L. Gucrîn.
Entrc tiens affeûifs de l'ame avec Di«
fur les P&aumes de la Pénitence par Mr.
rArckcvefque d'Alby. i». àParischtzA.
Dezalliei. Journal 1 7.
Autres pour les huit jours des Exercicei
^irituels pir le mefme, journal xf.
Les inftruâions de S. Dorothée tradui-
tes de Grec en François par l'Auteur ds
livre de la ûinteté ^cdes devoirs de la vie
Monaftique. la. à Paris chez Fr. Muguet.
Journal i8.
La Morale de J.C. 4. à Paris chea Eft.Mi-
chai I et.
OfHces ou pratiques de devotioti tiréci
de l'Ecriture Sainte. 1 1. à Paris chez R.
Pépie.
Praxis recoUeâionis annux ad urum FF.
Min.aut. P. Bazin, in. lâ. à Paris ches A.
Dexatlier.
Prières Chreftiennes félon l'elprit de
l'Eglife , recueillies par ordre de Monfelg.
l'Arch. de Paris. 11. à Paris chez Fr. Mu-
guet-
Les règles de la SageHê ou la manière de
fe conduire faiotcment dans la vie Cbreâ.
1 1. chez J. CouterDt & L. G uerin .
Lohaer (*,P. Tc&'m) Inftroaiopraai-
ct
Des Sçavah*. fyj
ca décima fuccinûam doifb'iDarum afcc-
trcarum furomam comprehcndenj. 8. Di-
liogar.
Inflrudlions Chrétiennes fur les Sacre-
mens. ti, firufiel.
Critki, Concionatûret &
Controvertifi*.
Syaopils Critîcorum , aliorumque fàcras
Script. Interpretum à Math, Polo. fol. 01-
trajeâi , 8c à Paris chez D. Horthemels.
Journal 2.1.
Diftours Moraux fur les Myftercs de N-
S. & de h Sainte Vierge, à Paris chez J.
Couterot & L. Guerin.
Primicias Evangelicas , on Sermoens
e panegjricos do P, Raf. Blutcau Clerîgo-
Reg. parte i. Liltoa. Journal 14.
Apologie pour l'Eglife Catholique où
I-'on juftifie fa créance, fon culte & fongoa-
verncment par les principes mefmes dea
Proîeft. par M, Vignes cy devantMiniftreà
Grenoble, à Paris chez D.Thierry. Jour-îr.
Défenfc du culte extérieur de l'Eglife
Cath. par M.Bruejrs. 11. chez S eh. Maore-;
Cramoify. Journal j.
La France toute catholique foui le règne
de Loiiislc grand. 3. vol. 11. àLion, &àPa-'
ris chez Robert Pepîe, Journal +.
Inftruâions chrefticnncs pour [es Nou-
veaux convertis, i», cli« J. B. Coignard,
Journal il.
^
■4 JOUKKAT.
Reponfe lux plaintes des F^otcClauscoo»
tre Jcs moyens que l'on employé en Fran-
cepourles reiinir àl'EglifeparM.Brucys.B-
àParischezSeb.Mabre-Cramoify. Jour.itf.
Lettre Paftorak deM.l'Evéqac de Meaur
aux nouveaux Cathol. de Ion Diocelê
pour les enhortcrà faireteursfafquef, avec
des avertiflemens contre les fauffesLettrei
PaftoralesdesMiniftrcï. 4. à Paris cheaSeb.
Mabre-Cnmoify. id. Journal 8.
Nouvelle méthode poor iaâruire le»
Nouveaux Convertis , fuite des contro-
verfes familières. la. àParis chez A-D(>
zallier.
Nouveau traite pour fervir à l'inllniôi-
on de; Nouv. Coav. fie à la converfîoa de
ceux qui font «icore dans l'égaTement psr
M. QuÏQtin. à Tours Se à Parie chez Mart.
Jouvenel.
Reflexions fur les dîflerens de la. Re1i<
gîoa, avec les preuves de la tradition Ec-
clefiaâique par diverfes craduâions des SS,
FP. z. vol. la. à Paris chez G. Martin.
Journal 1 o
Traité de l'Elife contre le» héréti-
ques , principalement contre les-Calvini'
ftes. NoQv.Edit. ti. che» KCt, Michaîler.
Journal ($.
Traité de runité de l'Eglife 6c dei
moyen; que les princes Chrétiens ontem»
ployez pour y ramener les hérétiques. 8. par
le P. L,. Thomaflia. àParischezF. Muguet.
Journal io.
Lu
Dis SÇAVANS. fff
Les veritcK de k religion prouvées 3c
dcfeaduës contre lej aneiennes lierefies
par U vérité de l'Eacàariftic. ii. à Piris
chez. J. Morel. JourniJ 1 1.
Traité de l'Euchariftic en forme d'entre-
tiens , où fani entrer dam la controverfe on
prouve la realité par des principes avoUtz
de part Ce d'autre, par M.Br'ucyî, à Paris
chez Sebaftien Mibre-Cfamoijy. Jour'
aal II,
Kortholtus {Chriflitmus) De variis Scri-
pturx edicionibus trafUms Theologico^
Hiftorico-Philotogicus.+. Coloniat
Egidîi (t.lfidori) CoronaSeelhiruiii. 4.
Antwerpise,
Brandis. {Jeh.Ebitk.) Concionetbien*
nales in omncs Dominicas Ce Ftlla, 4. Her«
bipoli.
Drechfeler ( Jeh, Gahr. ) Qh* (Ifo mim
uni guttaSanguinisChrini J'atisftcere po-
tuerit pro mundo, 4. Li pfiac,
Hifimei Sdcri (3 Prophmu
KOiX SaniSorum Maji. Aut. God, Hefl-
fehenio Bc Dan. Papebroxio S. J. Tom.4,
ficf. Antrcrp. S: iParii cke« Fr. Muguet.
Journal 17.
R. P. Alexandre Hiftwîîe Rerlefisflrc*
Skc. XV. Se uliiraum 4 vol. 8. à Panichcx
AvDeialier Journal liS. 8c 17.
lE.n^'s. Silvii Ep. Scnenfis, poftri P)i fl»
pa U. Hiftoria rerum Fridd ici 111 Imp •»
* * * UM.,
À
i
SJ6 } O U R N A L
Mf. optimz Dotx Sec. fol. Argentonti , 8t ï
Paris chez D. Hortliemeb. Joaroal 4.
Anglix Notitia, five prxfènsftatusAo-
glix. Lond. Se à Parii chez le me£me. Jour-
nal 18.
ChriSoph. Cellarii Smalcad. Hiftoria an-
tiqua multù acceffionibus auâa 8c cmca-
data. Cifx. 1 2. Journal 8.
Guida diForaSieri curiofi di vedereed
intcndere le cofe piiî notabili diPozzoIi..
Baïa , Mifeno , Sec. dall'Abbate Pomp. Sar-
nelli. la. Nap. & à Paris chez le mefme.
Journal ii.
Altra Guida per la Régal citu di Napoli.
Journal zi.
Hiftoire des Aranturiers & des Bouca-
niers par le Heur iËxmelin z. vol. 1 2. à Parii-
chez J. le Fevre. Journal 1 9.
Hiftoire d'Augufie contenant lès aâions
avant & apr^s le Triumvirat 2. vol. 1 2. à
Varis chez Cl. Barbin. Journal 3.
'! Hiftoire du Calvinifme contenant &
naifTance, fbn progrcz, (k décadence & fa
fin, par M. Soulier 4. à Paris chez E. Cou-
terot.
Hiftoire de la confpiration contre le R07
Charles 11. R07 d'Angleterre & contre
Jacques 1 1 . Ton frère 2c fon fucceftèur. 1 2. à
Paris chez Cl. Barbin. Journal 3.
Hiftoire de l'origine Se des progrez la
Monarchie Franjoifepar G. Marcel a Paris
cAezD. Thierry.
Hiâoire da PontiS.ca,t à.« S.OwçsatKft
Des Sçavans. j-j-j
Grand par M. Mai m bourg. 4. & ij.. à Paris
chez Cl, Barbin. Journal 6.
Hifloirc de GuftîLre Adolphe dit le
Grand , Se de Charles Guilave Rûi; de
Suéde, par M.dePrade. 11. à Paris chez le
meiVne, & chez Dan idHorthemcU. Jour-
nal )",
Hiftoîre des troubles de Hongrie 3. vol.
Il, iParischezG. deLuynes. Journal j-,
Hofroanni Diril, Epitome mecriea Hi-
iloriKUniverfalisciïilisScSacra:. li. Dari-
Jea;, & à Paris chez D. Horthemels.
Hiftoiredu MontîeparM.Chevreau4. ».
«ol. à Paris chez la V. MartÎQ&J.Boudot.
Journal ij-.
Hilloire des Révolutions arrivées en Eu-
rope en matière de Religion , par M. Varil-
Us. à Paris chez Cl. Barbin. Journal 10.
Hiftoire de Sablé. 1. part, par M. Mé-
nage, fol. à Paris chet Pierre le Petit, jour-
nal z8.
Journal du voyage du Chr. Chardin en
Peric 8t aux Indes Orientales &c. fol. à
Londres & à l'aria chez Ane. Desallier & D.
Horthemels. Journal ap,
L'Europe viv'ante ou l'Etat des Rois,
Princes, & autres perfonnes de marque vi-
vans en Europe en i6Ëj-. par P. S. de Stc.
Marthe. 11. chee Ch.de Scrcy. Journal 1.
Orig'nesPaîatiase in quibus prêter gentie
& dignîtatis Palatinre primordia , tum tlcl-
delhergic & v ici ni tta&aa Mi'wiiiwis.îL'Wi
malt a ad uaiïtl^E^^S^- ^^sK^-^fe-stg-j
^HffS Journal
^H ipçâantia eiponantur. Hcidclb. 4. & à Pi-
^B TÙchezD. HorthcmcU
^H Parallèle de l'herefîe des Albîgeoit Se dn
^1 Cal viniftcs par M . de U Valete. à Paris ctlti
^1 L.Roulaad. Journal If.
H Nouveau Recueil de ce qui s'eft paflëpour
H 8t contre les Proteftans principalement en
■ France &c. p»r M- Je Fevrc DÔâ. de Sorb.
■ 4. à Paris chez Frédéric Léonard. Journal 14.
I Ril'polla di Jac. Grandi M. ProF. dt Ko-
I tom. àunaleteeradal.iîg. D.AIeftândroPî'-
ni, incorno S. MauraSc U Prevcza. 11. iû
Venezia. Joitrnal 14.
Reluion de l'Ambaflade de M. le Clievi-
Jier de Chaumont i la Cour du Roy de
Siim. à Paris chez Arn. SenenEC & D. Hof-
theoneU. JournaJ 1 j.
Tiitatre de la Turquie par M. le Ferre 4.
à Paris chez E. Couteror.
Earo ( Bon^vtnturM ) Anoalet OrdtRÎi
SS. Trinitatis redemptionts captivoruin.
tocn. pritnus. fol. Romx.
Retrinx (TiUmami Andrtt) Serpe ns ifle
aotiquus feduâor ad mentem Doflortim
Judxorum & Chriltianorum enhibitus. 4.
Lipfiac.
Maji (Htnr.) Hiftorixaniinaltutnqua-
drupedutn.8.
Puffcndorfii (SAm.) Commeotarîus d(;
^ /ïbusSuccicis, fol. Ultrajeâ.
^K Bellori {fttrï) '•?««>!» VVUfttvum I
^P Jofophorum , Voet^™'^'^^^^^^^^^
Des S^atahi. ^^9
La y ris {fean. Ceerg.) De Betlis in ter
Auib'iïcos&GaIlosHilloria.4. Baruthi.
,; Qikxii (Clamm) Hiftc»ria ArmenaEc-
clefîirticï & Potitica, 8. AiiguftsViodcI.
Harinacci {D»niti.) Hiitoria uaiverfï-
lis EiTclefiaftica & Civilis. S, Hamburgi,
Hofrnanni (J-fae.) Epitomc metrica
HillorisE univerfalis Cm lis Se Sacrx. 11.
Baliicx.
La vraie Hi(h>ire comi(]Uie de FcaacIoQ.
IX. àLe^rdc.
LesDeliccs de la France ou defcription
des Provinces 6t Villes capitales d'iecllc.
à Lej-de.
furis Vtrim^He DoUeres.
Expofitioa des coûcum» fur la largegr
dei chemins , fur la delitoation àt$ Peageï>
&C. à Paris chez Cli. Saugrain.
Foreaiîa qusedim Opufcula P. Leimce in
principe Gall. Sen. Cognitoris. 11. i^VusK
chs3. P. Auboîiin Ec P. Emery. Joumat 17.
Jo. Meurfij Themis Attica iivc dcLegi-
hoi Atticis L. a. Trajeâi 4. Journal f .
Nic.de PafTcrtbustraÀatusduodepftn-
ta fcriptiira & verbij eouitciativis. 4. Fraii-
cof. & à Paris chez D. Horthenieis.
Vitriarii Pliit. R^cinardi loftitutionts
Juris Publ. Romano-Germanici. 11. à Paris
■cèez le tnerrae. Journal 18.
Traftatusdua (îngutaresde examine Sa-
^arum iuper aquamf(vâ^ia'cn.'^!«i%'^ï^a^'>ssû.
F/Mco/. & à Paris. \oviïn.i^. _.
, tt^*'
.C4t^^-
MT»^
^^'=î;^^?t;£^
d
fie*
E^
M^^,.^:
latftOi.rtvaï^^
Des Sçavaks. f6i
Caftorologia à Jo. Mario , aufta à Jo.
FnncoS.Aug.Vitidelic. Journal ii.
Traité du mouvement des Eaux Se àca
autres corps (luïdes , par Feu M, Mariotte
iz. à Paris càez ËAIenoe Mkhallet. Jour-
nal 3.
De origine Fontium tentamen philofo-
phicum Aut.R.Plot. S. R. Lond. Bcfe trou-
ve à Paris chez J. Bouder. Journal tf.
Horcus Mahbaricus Cive arborum fruti-
cumque regni Malibarici 8cc. Pars V. &
VI, A mftel . & fe trou ve à Paris chez Daniel
Horthenaels. Journal ;o.
Entretiens Air la pluralité des Mondes,
II. à Paris chez la Veuve Blageart, Jour-
nal p.
Le Monde niinànt ou la création du
Monde demonftrée par des principes tres-
iiinples & conformes àTHiUoire de MoiTe
1 1. à Utrecht. Journal 7.
EfTais de Morale de t'ame de l'homine,'
l.ESkj. I». à Paris chez J.Boudot. Jotir»
oalij.
Méthode pour étudiera pour cnfeigner
chrefticDnement la Phîlofophie par le P.
ThomaSio. 8 à Paris chez Fr. Muguet. |
Journal 4,. j
Philofophia juxta inconcuflà D.Thom.' j
dogmata. +. Tom. Aut. P.Ant. Goudin, Or- |
dinis Prxd. à Paris chez Jean Coutcrot Se jj
Louis Guerin. 1
PbyGcx coDcUiatricis conamina Aut. J
f 6l J o n R N A L
De cnriofitat3>iu Plijfidt » Tnâatu
&c. Aut.J.deTertiitii.Medidburgi,8cft
troure iParii diez D.Hoithemeb. joof
IUI17.
Phy fiologia experimentalis in qm nodo-
aes Arifiotelis , Epicuri Se Cartnefit fap-
plentnr , errores detcguntur Bc emendaa-
tor, Atit.D.deSnir.4. Lugd. Bftt.8clPip
ris cbes D. Hortlianeb. Journal i e.
Fr. WiUigfbonii hiftona Pifcinm. Uml
fcfe tronve i Paria chex J. Boudot. Jonr»
nal i6.
Driadnm , Amadriadnm Cloridiiqne
Trininplius, feu hiftorîa Plantaruin Aut.
G. ÂTurre, fol. Patavii,&i Paris chesD.
Hortheraels. Tournai 1 1 .
Reponre à la critique de la critique de la
recherche de la vérité fur laphilofbpkie da
Académiciens. ^ Paris Journal 7.
La ftruâure du Ver à foje , 8c de la for-
mation du poulet par M. Malpighi Tra-
duâion nouvelle, la. à Paris chez M. Vil-
]ery. Journal if.
Nouveau Sj&etac des Bains 8c eaux Mi-
nérales de Vichy par M.Foiiet. la. iParis
chezR. Pépie. Journal i j.
Stierii {J'h.) Prsccepta Logic» per^«
teticz.4. Francofsrti.
Me'ditationes MeuphjlîcaB de Animz
Origine, 8(c. 8. AmUelodami.
I
^^^ Dis SçATAKS. Jfij
^Hp- Mathematici.
Trcfor de l'Arithmétique , à Paris chez
Ch. de Sercy.
Traité des Hygrometrei ou machines
pour mefureT la fecherefle & l'humidité' de
i'air.par M. Foucher, Chin. de Dijon, ii. à
Paris chcB E. Miclwllet. Journal aS.
Le fameux problème de la Quadrature
du cerderefolu ptir M.MallennentdcMcf-
fange. i i. à Paris chcij, B. Coignard.
^ Medici.
L'Anatomîe da corps humain avec Tes
maladies & les remèdes pour les guérir
Nou. Edition a. vol. 8, à Paris chez J.Cott-
terot & Louis Guerin. Journal 4,
God. Bidioo M.D. & Chir. Anatotni» hu-'
mani corporis lof , Tibul.demonilrata.foJ,
Amft. & à Parie chez D.Horthem. Jour. 11,
Thcod. Crsanen lumen ritîonalc Mcdt-
cum 8. Modiob. Journal 1 6.
Mich. Etmutleri Ph. & M,D. operaom-'
nia 4. Lugd. gcàParisches D.Horthemclf.
journal 11.
Hippocratfs contraâos in quo magai
Hippocratis opéra omnïa in brevem Epico-
men redaâ» habentur per Th, Burnet,
Editnburgi. lournal6.
Hoffmanni deCinnabarîantimoniieîter-
citatro Mcdico-chimycaS. Lugd. Bat. Se à
Paria chez D . Hortheme Is.Jounialt^.
Le manuel du Chirurgien ou l'art de ^
I
f64 3 o n K M A L
guérir methodiquemeQt les playes.i z à Fi-
ris chez M. Viilerf.
. Jo. Muys M. D. Podalirius' redivins,
Lugd. Bat. Journal t;.
Ant.NacIcIiarderoviceni de duâu ftli-
yali novo. faliva , 8cc. Lugd. Bat. Journal 4.
Jo. Conr. Fejeri Mericologia feu de Ru-
minantibns & ruminatione. 4. Baiîl. 8c à Pa-
ris chex D.'Hortiiemels. Journal 1 6.
Régime de Santé j»ar le Sr. D. L. C. i a. i
Paris chez Villerj. Journal 14.
De Specificorym remediorum cum cor-
pufculari philoibphia concordia Ant. R.
Boyle.i 1. Lond. & àParischez la V.Martiii
^J. Boudot. Journal 17.
. VieuiTens ( RsymuniU) Neniograpliia
univerfalis. fol. Lugduni.
Rayi {Jottn.) Hiftoria plantarum. fol.
Londini.
. Malpighi (MarctUi) Opéra omnia. fol.
X^ndini.
Wedelti (Ceorg.Wtlfg.) Pharmacia A-
.croinatica.4. Genevge.
Bohnii {Johanmi*) Circulas Anatomi-
CO-Phyfîologicus. 4. Lipiîx.
Paullini {Chriftu».trMncife.) Bufo. 8.
Korimbergx.
Strauffii (Laureatii) Paloefira Medica.8.
Gieflie.
Lamzweerde ( ftU. Baft. ) Hiftoria na-
. turalis malomm uteri. 8. Lugd- Batavoc
ÇoimopoUteHi&oittBtjButUs. la.. Ln-
gâiuùSsmotmt .ç.
>
Dis SÇAVANS, J6y
Briggs (GféiUelm.) Opthilmographia.
i, Lugd.Batavor.
Nerii {jîntmii) De Aitc vieraria Librt
I, In I a,
{
Oratorei & Foeu.
Bacco in Tofcana ditirambo c9i Franc.
Lhedi Acad. délia crufca 4, in Fircnzc.
ournal 19,
M.T.Cieeronis adfarai!. Epiftola: Intcr-
irecatioaeSc ootis illullravit Philip. Quaf'
ierS. L ad ufiim S,Oe[pbîni. 4. chez D.
rhierry 3c li V. S. Benard. Journal i .
Difcours prononces à l'Acad. Fran^offe
lar Mrs. de !a Chambre, à Paris chez P. le
'etit. Jotiroal 1 8.
DifcoursfatyriqoesEc moraux, ouSaty-
es générale;, à Paris chez la V. Blageart.'*
oumal 1.
Les Idilles de Bion 5c de Mofcbus , tra-
uites du Grec en vers François avec des re-
narques. i i. à Paris, chez P. Aubouin Se P.
Imcry. Journal ai.
JugcmensdesSçavansfur les poètes. 11.
.yol. à Paris chez A. Dezallier, Journal 17.
JUTcnalis fatyr^e fcholiis veterum & re-
eatioram illuftratac. 4. Ultrajefti &. à Paris
hez D. Horthemels. [ournal 1 j.
Oraifons Funèbres de très- haut 8c tres-
'Uiflint Seigneur Mcffire Michel le Tellier
'hr. Chancelier de France , car MeCTcl-
ncuts de Mcaux ït àe\.a.vwiî ^<i. V4».™.
I
de h Caille & Fr,
f66 j o tr R H A L
chcï Scb, Cramoily
Muguet.
S, Paulin Evêque de Nok. Poème hero-
que par M. Perrault de l'Acad, Fr. 8. à Bail i
chezj. B,Coigoard. Journal î8.
N[c. Partheeii Giannéttafîi FiTcatomSl
Nautica 8. Neap, Se à Paris chez D. Hon- '
hemels. Journ»! îo.
Jo. Roi. WetflMiii pro grxca & gennim
îinguae graecae pronunciatione oraiieiKs
apologeticie. 8. Bafil. Se à Paris chez Bau'
dot. Journal lo.
Muklphorti (Htnrîei) Poêmtta.S. Wn-
tifliviï.
Panli Petrocoot (BmtitifH) Poê'mitaS.
Lipfix.
Philelegi,
Bibliographia Hift. Chronolog. &Gfe-
graphica novilTima. Aut.Corn. à Beugheoi'
II. à Paris chez D. Horthemels. Journal j.
'Il Cererooniale politico e hiftorico , di
Grcg. Lefi 6. vol. Amftel. & «Psrii chei
Horthemels. Journsl 7.
Conrerfattons morales a . Toflt. 1 1. i Pl<
rischezGuilIain. Journal af.
Joh. Dcikhcrri de fcripti» adefpotii.
pfeudographis , 6c ruppofîtitîii la. Acnftel.
Journal 14.
La fcicnecM'art des Dcfifts par le P.
Meneftrier 8. i Pari» chez R. j. B. de !i
Caille. Journal f .
OSt. Fcrrarii de re Tciliam Lihri 7. 4*
Pau-
I
Dbs Sçavahs, f$7
Patavii,8c à Paria ciei D.Hortheœ . Jour.i ^,
GeminE 8c Iculpturx anciqu£ dcpîâx ab ^m
Léon, aaguft. Additacarum enarratioue ia ^Ê
latin, verfa ab Jac. Grono?. 4. AmftcL ^
Journal 4.
Thcod.JïnlTonii ab Almeloreen opxitca- ^
la , Are antiipitatuTn è facrisprophanarum H
ipecimen, coajeâaoea, &c. 8, Amftd.
Jotinialj-.
Jafïtiie ad Gronovram Apologema ,'
Romac. Joarnai ij-.
Traité des Jenx & des di vert iffc mens par
M. Thîers ii. à Paris chea A. DeiaUicr^
Journal i j.
Traité de la Marine par le Sr. Catherî-
not. à Bourges. Journa! 10.
Ant, Mathw de Nobïlitaie ,principibijs >
Stc. 4. Amftd. Journal a/
G. Mœbii traâaCnsphilologicO'Theolo-
g! eus de Oraculorum origine Btc. Lîpfiac gt
a Paris chez D.Horthemels. Jourmuai.
Ejufd. de xato ferpente. ibid. Jour»
nal x6.
Dcfcription du Monument érigé i tft
gloire du Roy par M, le Maréchal Duc de la
Feuillade. à Paris chez Scb, Mabre-Cra-_
moify. Journal 8,
Le nouveau Negotiant , contenant les re-
duâiom coûtes faites des mefurespoii^Sj Se
monnoyesdeFraccejStc. par S. Ricard. 4-
à Bordeaux, Se à Paris chez P,l'Eic1a<Iân.
journal 14.
Le origine dclla Lingualtalianacomi»-
W lace
'f6Z
J o n R H A t.
latedilfig. EgtdioMcnagio. fol. Genetz.
[Journal rj.
Thefaurus ex Tlidauro Palatino , Cm
i geromarum Se numifmacum qux in Eleâo-
j-ali Cimcliarchio contineatur elcgaDtio*
r jum dirpolttio Aut. L. Begero. fol. Heid.
[ & à Paris chez Boudot & Horthem els. Jour-
EduTard. Bcrn. de Poaderibus & menfii'
\jK. Ojconîi, Se à Piarisches J.Boudôt. ]ott^
|ml II-
Vet. Romanonim Reîigio , Caftrametl-
tio.&c. Aut. G. duChouI.4. Amflel. Sci
Paris chez le mefme. Journal 14.
. La Morale deTacite.l.Enki de laFllK-
rie, par M. Amelot de la Houflâye. ii. t
Paris chez la Veuve Martin & J. Boudot.
[journal u.
I. Oel'ucilitédes Voyages, par M, Baudc*
[lot %, vol. i Paris chez P. Aubouia & P-
[ïosery.
1. Schraderi (Chrljispk.) Tabula: Chrono-
. logîa . fol . H cl m (lad i .
Lampadlus Cfacoèm) De Republîca Ro*
saao-Germanica. 8. Argentoratï.
Rofteufcheri (ffo/^.iGrammaticseGnt-
eCompcndium.8. Gedaoi,
— '- De cognofcenda Syllabarumquao-
JcateapudGrxcos.S. ibid.
Lindncrn (Joh.) Fodina ling. Latînz. 8-
Pc
xcnfelder (P, Mkhittl) Ethica Eplili^
" Diliogx.
Pou-
. D ç. s S q A 7 A n i: f6^
Policicacuriofa, fivedircurfus Jurîdico-
Politicus de Statiltis Chriftiaais, 8. Oftero-
duni. '
Angliznctitii, &ve pr^rem Anglix Û2^
sfucdnâcenucleatai.iï. Oxonii.
Seriftoref Eçctepâfiici.
Nouvelle Bibliothèque des Auteurs Ec-
clefiaftiques, par M. du Pin Dodl. de Sorb.
8. à Parischei A. Pralard. Journal 1 3 .
Differcationes Cyprianicae 15. A Ut. H.
'DodTvello. fol. Oxonii , & àParU ches J,
Boudot. Journi] I.
Eccleiiîc Greca: moniim«nfa. Toro. 5.'
colleftore & interprète J. B. Cotelierîo 4.
àPârischeï Fr. Muguet. Journal 13.
De Legibu; HebrseoTum ricualibus , Aat*
J. Speocero. Hag. Cam, & à Paris chet J.
Boudot. Journal 10.
Sapplementum de Scriptoribus vel Scrîp-
tisE.cclefiaftici?,colIeaoreP.CafîmiroOa-
dinPrsem.S. chez A.IJezatier. JournalS.
Burnetî ( Gilbert i) Hiftoriœ Retorma-
tionUEcclciise AnglicanïE. Pars prima, fol.
Genevse,
Modclii (Geerg.Ltcnhardi) Mnemonea-
maHinoricum. toi. Viudsheonix
3
T A B L E
Matières cootenuës duulei .
J
De VJiaaéeWPÇMOOLWl.
itTseitt. , .• .■■-. .. il}. .
MnfMjmm^ittfrtmivrifrùt^f^., ai*
Advniê , fy/Ut m fim meiamir tjiififfi
jflUitidtntdlirttLm AUxMuIri». . .391
.! Air, ^U*fi frtmitr friii€if^J*satùcttf,
Belles expériences Ik-ieffns. fif.Ken^tiA 1
ttmfi 4* i0jMn^èf»uUeJÛtir4elMfii$Til,
efi fUtsimmidt. fiB
JMgi«le , motet «« lt»li* , f* ^nrkâilt
■fitHMiw. 449
S. Ainbroi(è.. fii friteeiésh itiulu» fm
érudition, fin éloquence, O^. ij%.fr^it
& èeiutti de î» noHv. iditim d» fii omi- ,
vres. ibi^ • '
Amérique , files Apoftresy ontpsjft. j8tf
Amiantus, alum ae plume oulinincom-
iujiibh. »jtf
.y. Antoine it PaA. ttou-ueftux s^mw»
m
Tablk ses Matiek. es,'
Aflyrieos, duré* (^ Uttidui it Itur M»-
trehie, 439
S. Athanafe , J! les J. Hômtlies qut Lue.
ialfisn, j» fubliéei fous fan nom font dt
"y- , . 'î^
Atomes , phrmmtnes qu'on peut Mttt-
iuëràlturccfnUmtnt^ 5" 14
Auguftc , •vtritaèl* de^ridt eanfangiHnf-
Xtieatrtluy f^OBavit. ij, tJ>fuiv.yiff/o'«-
TpuUé'fadeifcanJJiiiiUn lu ckefes lu fluî
ftîitts. 59- fts fltis grandis ^HulittK. iVidi
éens mots 4t ctt Emfertmrfur l* tûndmite d«
I fa file. 41 -
hts£oni,EV. d'A»i9ul. ASts^H'mtn*
f piiHiex, fdpp oftz,. fit
^ A y m an, phénomtnfs t^ fititi tttrietixfar
Hy 'utrtM. II, s'il U ftrd À l'affreeht d'nn
F B.
BAmbous, hh d'un ufa^e frefque ttnî-
virfet parmi lis Stsmoh. î9j>
liinanier, ar&rt de l'Ameriqut, ufages
^H en tire dffon fruit . 314
Banquco "te ,tfWjtnf i/erefloiw. 418
BartholinTio/». /* /«^ erjiitioa^s'aifit-
nirditfttng dtsttnima'Hx. 344
Bibliotht jue , j«i » donné tt premier l'i-
dée dts ùuvritges connus foHs et nom. xiX,
Auteurs dus diverfei efpeets qu'on en a àref-
fées. iij. Projet d'itnenoHv. Sièiiotheajte
Isdefiaftique. i-^V
I
Table
vku. ibid. earaSere (^ diffeftnct \
tHvra^ts d'u-vtc ctux de Mo/chtii.
C.
CAffi ville d'jîfie , CHriofiltK.»l
Uslàdejfm.
Calamata , Jitttt tfi l'ancienne Thi
l'hère.
, CaUga\a.,foHfiHptrdt Xfomilieéciu}
^^ C3.lviaiÇmc,JîhReya]ittledttrMirti
mjufiice,
. Candie ceûu 700 miUt écus ah Gn
Stign. les trois dirnierts ttnnées dufitgt.
Care'rae, Kf»gtf fart icnlier s de l'Erik
Milan pour celte abfiinence, i)î
Caftor , fan hifiùire. loi. ufage mtdicini '
âiplufieurs defei furtits. 104. CaftorciiOi
ce 5«f c'tfi. ibii|
Ceinture, coutume dts marii de h it^
tacher » leurs femma lu f remire »«j» it>
leurs noces. }9l|
Cérémonies Judaïques , s'il r/î f»0^
d'en apporter des cMufts nti/onnétt.i^i»»
tifs ^lée Dieupeuiy avoir eus en ■veut, ibï^
CJiaux de Si»m d«ri des 100 (^ iM
Ans. ;9J
Chevalier es Loix,s qui ce titre autrtfH
donne en France. i^l
Cité deDiea./DO hifioire. iS. livresi^
S. An^ujlin là- de fus , combien eftim ex,. «
Conci lesie Pife ^ de Bajie , s' Ht ont Ml]
farm les Conciles généraux. t^
Confulats des Empf. B.om. rtckerthat»
ja
s Matière
» nBMVtUts dieouvtrus là'dtjpts.
t i/le fammfe HHtttfm fur Itsj/tr'
!. Ahinoiis. f4+
j particitUritex, remarquailes fur
13»
mes , diverfii ctàtumei des fett-
' fUi/antts . 70 , & fui V.
, nul animal venimeux , ni ear-
ns cette i fit. jiy
Si muviSie tfptce dont ftrfonne n'»
tU. 331
ï» éducation parufte ehimne re-'
340
B.
f
inemirk , fa ptrvtrjton venue ah
îet d'une vendehft d'Oranges. 170
iverte des fatellitei de Saturne.'
tturne. Autres faites ducofti delà
i83"
«E de parenté prohiber pour les Ma-
\umd refireiats au^. fii. qui du
«premier donné des difpenfet fttr ce
îbid,'
es, leurs difertntei efptces.jf. leurs '
'. règles pour les tien faire. j6
rolhce,/a patrie, fit), en quel temps
I. ibid. caraSere de fes ouvrages.
idttSions latines ^ frartpùifes de fet
nu. ibid.
y
[ Eaui
E.
Au
et ^te'tft qu'un fotued'emu. iU
Êglife , Jim imité itMili* fur l'Eerhimé
Usir. 339. e9>^uiv. oiligMticm d** triÊM
érdêi MvéquisMU mamtimf ii^ky fân
revtnirUtfeuplts. ibii
Eloge de Xi. Cttilitr. Jj/A
Emeniudes d'un* èttuiti &gMff*iir f»
ilptufts. 440
En&nt }»i erii dam h vtntrê 4» f»
m*r$. 166
Epifcopat, ordre différent de Uprêtrtfe,1
ECpigpe, JperHfided'Mn Amiétg»JtmrÉf-
f»pul. lof' tr/ùt fUifmt der l»fi*rH m
eette nutien. 107
' Jjle ETpagaole d'eu MppeUée San Domin- ' /
go. 314. fingularité dit oranges q»'e»f
cueille. 'ûiid. revenus que leRfjfU'&ffaffit
tire de l'Amérique. 3ii
Extrait du "fourn. d'Angleterre tonte-
mtnt quelque ehofe dtfortfingulier touchant
une fille d'Irlande » qui il eroififlufiturs ter-
nes fur le corps. 66. Autre oéfervation tu-
rieufetetuhdntla circulation dnfamg. 136
Autre obi*^*"^ ^ M.Fapinfur une mathin*
tour le mouvement perpétuel, avec la lifte
1 ....vetnens éf des baptêmes faits àLon-
des enterr"""*' * ^" baptêmes fa
j l'.^née iernter». \ii.. Kuwe, fu$ti
dres lan^*' .xl>er«»c»» ie M. sUt» î*tU
dequtli**'' T>WV
re
te
ai
d.
ti
ti
e>
f
f
C
I
r.
J
\
Des Matipres.
Phùffare. -Lif. Autre , fitr Ut AitîUti, 198
Autre, RtUtknd'unt li^Meitr fitrfrtmtat»^
e^mfi mtm d'ellt-mefmt. f 1 f
Extrait du J-oitrn. d'jiStmtgM fimtt-
ttont ijueli^e chvft dt emrUmx fur U v*r-
re, x8i. AuiTcdesN. JO. L. R. D. L.ten-
ttnant U canfirmAtu» é'unt gr«jftjf* dt f
ans. lûf. Autre : qittiq^uii effort txtrMt-
iinmrts . 391
Extrait i'nnt iettrt du Sr. Gàrden son-
I tttumt qutiqut! Ttfltxiam fhiUfopktjfte»
' tatichant Us 'venu à" ^ts faifins ami rtgnmt
totrt Us trefi^rs , avn dti Jmgi»l«rittx,
! fart curitufts fur et fuji t tsuehant difftrem
fttftj 301. Autre i^ M, Seifat , iefcriuim
^ particularitex. d'une caverne fréi de St-
hnçon. 3^5. A\xtrc dtimtfme, tatuhantlit
ffntfmiglacitreO'l» Grotte de .^«"wjif^.+î 1
Autre touchant uni: EfiirigU trouvée- dant
l'urttert. roo. Autre dt M.Chaz^ttt to»-
tirant un phenemeite fart cmritux, f ; 1
F.
FAifans , d'oii è' psurquey ainfi nom-
mez, j-ja
Feu , fon tjfence ^fa-fortne. 1 63
VWttVKt fis étranges effets, iB;
Fontaines ,. A'm elles tirejft Uur arigi'
at.^x. 9 j. raifans (^ Phtiurmtnts ruritu)!
fur ce point, ibid. dt^Erfeî font aoies fingtt-
lieris. aij
Foin I /)7 efi préferftblt » l* Quille (ow ^9. '
litière des anîmutt^x. %^% !
^
Table
Ttxace, nemirtdefesh^&itmns. to6. f»
Rois »voit»t autrefois acreûtitmé de fe fm
mettre l^cùHTonnt f(tr U tefitAux gr»wk
fcfits del'aitnit. fU
curieux, ibisî-
Frafeati , /» fim»t ion, ^
G.
GEoffroy de Vendémt jiuttttr dr U
lettre écrite fous fm nom « Rcérrt
d'jîrirtjfil. fil
Geograph.es esrri^ti:,fur plufiemrsfitntt.
Géorgiens leurs moeitrs (^ leur nAtw-
rtl. f^,6.&fp
Gùuiiefingulier ea Sicile.
Grec , ancienneté de la manière de Ufrt-
nencer. ^^2. preuves là dtfffts . j4p. origine
(J" Hfttge des aecem dam cette lungn e. j f
^.Grégoire le Gr»nd fonextraêiion.^Tfts
premiers erafloys ^fa Tffiftance afin Eteâiois
aiifouverainFon-tificat. 66. S^. finappli-
cation à gowuerntr l'Eglife (^ à réprimer 3s
fimunit. iiiid,
H.
HEtnorragic ., Relation d'itnt htmet'
ragie finguiïere ^ dt fa giirrifon far
lapoiidre de fimpathie , avec la defcrtpttf»
de ce remède. ij-tf
Prcmier&Vlom.'nmt tilt KWMiaunLi»'
sage srtKuii
t s Matiekes.
B, triginr dtttr»nHts 4t » r#f-
tfine d' htârmneiif. Aii.
r, ieiiiliemttmtnt mtracfiltitJt
tfang, k l'ttffrechtde fo» Cknf^
Itoias Zviqut Sutdsis d^afttpeHr-
387
me , l'it tft auteftr de l'it veffiatr
Wfmtttms ^iU l'E^iife ehimte: 179
Y»its étray^ts^ de la fM^o n pour {g
iurce dt ce de for An . Ao i . dtffertn-
de jeux. 401. ^»ximvs foter let
timei (^irmtftiK, ibid.
S, Ray*time dans U Per/e , fa de-
f 3 7- /*/^' defts Rois, ibf d,
0e ,fowr^i*»fitinfinommr<t. ïji
feuiiint vi-vre. ibid.
wmirt des fyn4g»ptts qit'Hs mt
rotf
eÊT , fon éloquence , fen mitrfisK
iaucke du vin, fo» indifférence fur
tjfts dugBufl. 1^. fes autres gran~
». 39. p'eitrijHey il entreprend it
ie la grand' Bretagne, 4*
■Entreprend de tram fererli* 'Poire
\Cene'ue. 168. n'a jamais âemtê
rttfeurU défefitionde f. d'Al~
\ Navarre. i<q
"^eéftrvmoni àt Amx «V«^λî **
ttttt pUnett. 140. ecfuir. dkeuvtrtËt
tscht dnw/a hitnde U plus Isrge.
S. iM&iti, fonoripnt , f» frcfejjîon.
fmfi^lt & fts «uvrttgfi. . 319. St.
L.
LAbyriathe mtrvtiUe du m«nde
Liinentia pofjjfîin , titrtut de qntl^
ftltts dt f»ttfie.
Langues, leur confujien comment fi
IaTout dt Bubei.
Lares, ^we/j Dimx c'itoitnt. 147.
vtu'és de Saxherniftt & ^e ^Pfi»g ^
fm.
Lettres , furqHfy fende le rd^for
flttJitHri ont entre tUes. 1 1 S. lettres CI
/«, Capitales, ^ttarréet ^ Majufci*lt
^uet'efteit.
Leucate tnont , fartiotUritex. ^ui
rend» célèbre.
S. Louis Arch. de TeuloMfe , fy 1
trreur ^de Sponde ô" <^e IVadingeu L
/*■'•
M. ^k
MAchine nouvtSt feur le mpmSSI
perpeiueli/en explicMion. ia.
fntaiion. 171. repanfe de ï' Auteur, i 88
veUe fropofitionl» débits.
Autre dM Sr. Duvai peur fair» t$ti
met, At l'in-utntVouiaSsïitXtStw
Des Matière^.
Réflexions de M. delà Hiri là ieffm. ibid.
& fliiv.
ReyMHmt dt Macédoine , quimdfini. 1 16
Mammelus, s'ils defitnduient dt Chre~
fiitm. 440
Marais de Lerne , fumtux far ï'Hyàrt
^H'Heremit y tH/t 1 vérité hijieri^m là dif-
f'*'^ • V . . ^^
MiTme,fcinort^ine. 164.
M ar jage . plai/ant rafintment de quelques
P. il fwfetMftat. .. Il
Martyrs , ce qu'on doit croire du grand
nombre que les Martyrologes en marquent, 8
Matière , fi fin effence confifie dani l'ejltn-
dtfë. ifij-. ijlat de U matière ctlejle. i6j
Sainte- Maure , comment anciennement
Appettée. 129. depuis quand de'venuHJIe. 1 jo
/ts diverfei revelutiom . ibid.
Med :cine ifis drverfes efftces. ijf . (§•(-.
Meietiusy Cafitmn* Chrétien , fes aéies
f»i)ftUitx. fî%
Methodim Svique d'Olympe oit dtTyr^
s'il tfi Auteur d'un Sermon de la Purifuâ,'^
tien qui luy tjlattriéué. 1 } j>
Mjjigreiie , nombre dt [et habit 4ns. 5-37
ItHfs mKurs.ihid.defcription du pays, ihié,
Ejlat Monarchique , préféré k teits les
gutres par les anciens Phiiofiphes , 6 1
Moanoye, anciennement faite en petit es
verges. ijo
Monument t levé dans Taris à lagUire dit
Roy ,fa defcriptian. v"»-'»-
T A B t. K
vtffesrtvditritmt. jn
MoTchiu, V. Bion. ^
MoBventat, enmiuBt ft fmit etlmj ki
fngeâù». i(H^
N.
NAfkt, dêferiftk» dtMttêviS». jtt '
/sfcmUtùm. 381. mmir» d* /m
£g^il*s. 381
Niveau i^'MW«Miiw«&ittvM*tM«. sef
■ O.
OBArratioas 6> »tnvtHes.dimiv»u .
t»tidtm>tl'itmm*$u-MfUMfêdêrmil,it .
fiârtmUtitt. 33. AmttttfHrUmmfiirtdttfi-
JidisimUmz,, tmftlmtUmJ^tmfroi. frtftfi
éâMt l* Mire. G. 80. Autres 4<'»m f ««Ar ^.
0f0rmfitrhàU/i[>udMS»ttil.ijj^ Autres
:itf8/' 'V ^^ fupp»tation dis difiremet$
jff làtptuitt des divirt Iùmx «« tBtJMt ■
^f**f"- 489- <^- Autres Wiom mleên
'• T'Jr^ini droite. 409
^Aevn , fmticmlmrittx. fingtiUtnt fur
, ^ e^t' ri3&fuiT.
*«^'^ âi»» «»*«/«» y»»* «î/î'^' *î7' A
iSFet/' ^le%,lfir*rismi&Uurimk. jS^
fw^ f ^ttC , motif i tjMi le forttrna » cmf-
D 1 J M À T I C R £ t.
p.
PAm philc , fiSi de Plate , frtmiert qui s
filédiUfiyt. 441
Papes , fi les frecêdurit dt ^Htlquts-uns
i'tftx étahiijftm U feuveir indirtB fur U
temporel des Rets. 1 $9
Penfianiialre d» HeStni* qutUe di-
gnité. 444
Philippe le Bel, rechtrchei carieuftsfur
fon Mariage tivfs Sertrade de Mcnf-
Ftrt. fio
Philofophie , ficelle des Madtmifitnt §fi
^féferAéh aux autres. 1 oS
Pie V. fan x.tle dans la guerre centre let
Infidèles, 405-
Pied d'AngUterre ,fenraffert tmee cèlu*
des attires pays. iS^
M. ViiOis'il étùtt domefiiqutde Nerùn.fi 1
Poëlîe , nbus que les Faetti enontfxit.fo6
jiteSefài/onde U vie iuy tfi propre. fàj
Poètes , repentir ^ caniierfian de quel-
jues-tcns d'eux, j 08. éeUe recemfenff des
ouvrages de quelques autres. ibid-
Poires, effets étranges d'une efpece de ce
fruit. x%6
Poiflbn kfact humaine, 199. remariyitc
:urietifei ^ nouvelles découvertes fur l'u*
'âge d* l** conformât im dt leurs
tief. ^ 4;î-&i
Pourpre » ntuveSe iiceuvttte t^ etftr-
vatiensfingulieresfur le pai/fon dt ce nam,^
Wr la iiqHeur qu' m en tir t. \î'à>^ ^^'^'' -
ÈkJ J^â-
I
vr r»» I
T A B L B M
Preveza. d'tit tinekmement0ppelUt&- \
€»folis. 1}I ,
Problème ^/*j(f Mm» Gttmttrw. a$9.Ji
ffhttion.. 46%.9tûui. >'
fïotettimi,fre>fvti4tmiiifii>Mivttetmn S
tuxfkr fh^hmifrimtJt Ott>tr*vnf*. lit
fltfiiir. leurs tlaintu fur Utmfimttft'mê
ttnuH'k twrtgirdrtfitths. J $9. 4c hâr.
Ptolomée , fu veuvret qu/ml tradmim
fmrU I .fih. 414
Q'TJtrts jfe -eereU é' dtmy etrehs, mu-
vtUe manier* iPy nuènfuir i*$ mm»-.
Hs ifimniei ttrcifiemes , é^c. 313. Scfuiv.
Quiaquina , d'où »ffeUi M* •» tnj-
iirtr. 314
R.
TJ Ey viBt autrefois U flus grande de
j\.l'J{fii. nomiretredigiemxdtftsmai'
pas i difrs rues , de [es cttteges , défis éains
^defesCaravanferais. f3p
S.
Acrifices, leur origine. 3^^
Sages Pcnmtes, s'ilyenateijturs tu,
traits curieux là dtffus. 73
■^^\\n, fa formation. ^.feifrincifes&
(es ■n/trràs: ^s- deconverte d'un nouveau
■ondaiffdlhiiRn. 4*- ei^ritTKes eurieufes
S
Des UATIERE9.
ttUitis Us fltts frochtf de cfttt fltmett, i J9
leurs ptriQdts , Utirs difiancti, (^v. 1 45-
Satellites , Itur differtnct d'avtc les fla-
nitet frincif/Uts. 140. utilité de leurs «bftf
v»ti«<ts. I4t
Scaliger 5^/. Cefar, farticuUriti dlei-
Sve ecmrtfrfrincipitutif refendue. ail
Semiramii rmmirt prodigieux dt /et
trMtfii. 44a
Seneque trttit defen ingratitude, ti^re-
fietçim prudente Ik-dejfm. ibid.
Serpent d'Airain , rechtrehes curieufti
furet peint. 485
Roy dt Shm fin car»lf ère. 397. ttaturel
^qu»littx,dts SiAmeii. ibïd. Efletiduè'd»
Hoy/tH mté'delaVilledeSiam. ibid.
Sigtj'mond Emp.finEdit touchant hpeu-
vtir dt l'Eglifidans les cnufisfeedaUi. 3,70
Soldats reftiUs de l'IJle de U Tenue ;
huile tntriieiiieufe qu'eri tu tire. 3 14
Soleil , hy pet ht je pour Us taches quipti-
roifftnt jHel^M efi is dans cet /ifir t. 3 7 f
Sorcières épreuve de l'tAU p»ur les âen-
naiftre. f 14. légèreté prudigieu/e dt quelques
fùTcieres en certains pays . fr6
Sperifiqnes,rfe coméien defirtes.lSf. mst-
mtres dont ils agtjfint. i8ô. expériences nt-
vitujesfur ces points. Ibid .
Soye , ouvrages defoye ,vemtuf atitr'tfois
su poids de l'or. 44g
Statues , Dijfirt-atiôn fitr leur srtgi- 1
ne , kdreitdtlet dectrntf , Uwr mMM-
re, ^i. ig'j. fe.ï\i\^ ■
4
Table
Succion ] 'Dangtr de cttî* mMnittt,
tirtrlfvtmn.
TAdtc,j!J/« é* cMftittTt âtft
gti. iSl. leur »f»gt pHT Ufd
Taliioiins > Ittir invtmion « q$ti litmi
t'H y tn a de nattirds. ,
Taygeto . miint de l* Morit , fsr tl
tiutrquaéle.
Terre , fia circuit.
Théorèmes feltr mtfurtr toutUihtX
drti inciintx. dont Us dtHX h»fts fufmi
\tà'inftr. font faTaihiogratnmts rtSam
I f^ furMllelff tntr'elUs. 3 } j . Itur démet^
ti9». l
S. Thomas d'A^mn » tutttur vtriti
de l» Somme qut forte fin nota.
V,
VEuts, revolktim fitftej/svê qu'Oi
À F»ris tOMJ Us qHmz,e Jeurt. j
qheSe fine de vtmt y fiufitf reflue laiji
mnxnoH-v. é'pUinti lunet. îf
Vers */o/« , citTiofitez, rtm*rqu»éUt
leur eonferrnatkn.4^2., nomèrt fitrprt^
^de Uurs poulmuns (^ de Uurs cceurs. \\
' tnouvemtttt de leur mâchoire Uterslt. tb
\JiUi odturs Uurfint eoritrairn. i\
Vefïl , premier Auteur de t» diffe3it»
terpi hummn. 9
Vefuvç ttrmin eg«s *>»*.« S«« ««1^
Table sts Matiexbi;
r. 38t
hy eaux mimmlts dt et lit» , CMtft
' chaleur, m, de qml mmer»l elles
tfrepties. zi]
rages , remar^uet turieuftî fur leur
'. 3.45". avantage! que lu anctem m
i. ibid. manière d'tnfr^fittr. ïbid.
m éf Thummim ce ^ue c'eftoit. Jâ8
9, figni/Uatic n de ces mots, ibid.
ccht, fts bûurgeoU autrefûi hommes
de St. Martin , pourquoy ainfinem-
443. é". /^f.friviltgettir devoirs di
ervitudt. ibid.
Abiecs futls peuples. 34^. leurs pt^
ierptsons. tbid. Certmenitt Jitivei
tïïei elles denntrtnt lien, îbld.
I
*É' R rata;
îag. 18. Il g- 8. m»ri UCezfilt. pïg, ;
îig.^.froeriurej du Palétk. lifex Ofufi)
J>ig. jSj. Ijg- j. rJTii* « liJei fi-vt. pig. i
ig. 16. cflkcez ^»'« mh/t. pag. 45*0, ]j
STrooW Ii'fcïFJ*j»/Mïj. pïg.48f. lig.p.i
lifez«»rf. pag.jo4. ïig. ^. yugtmtat .
Vt'
;'^1 t