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Full text of "Journal des savants"

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KriLUkZ.  Dec  .  :Atâ.     t 


^OV  R  N  A  L 

DES 

Ç  A  V  A  N  S, 

S  O  U  R 

ANNEE    M.  DCCV. 

MB  TRENTE.TRO tS I^ME. 


A   AMSTERDAM, 
i  Janssons  à  Wahibeigs, 
MDCCVII. 


AVIS. 


/^N  avertit  le  Pulilit  &  paiticulîcremenc 
V  les  Libraires  que  les  Sieurs  Janjfons  à 
ft^aesiergi  Libraires  ti'Amfterdani  viennent 
,  d'iraprîmer  feuls  le  journal  des  Sçavans  des 
i.'afjnces  170J.  &  1706,  c'eft-à-dire  les  To- 
tales XXXIII.  8c  XXXIV.  Ils  publieront 
déformais  ce  journal  tous  les  trois  mois,  8c 
ilï  ont  aâuellement  (ous  la  pre^e  les  trois 
pcetniers  Mois  de  cette  Année  1707.  Ils  y 
joindront  le  Supplément  que  les  Journaliftes 
publient  à  Par'n,  le  dernier  jour  de  chaque 
Mois  depuis  le  commencement  de  cette  An- 
née :  ce  qui  fera  un  Volume  d'une  groBèur 
raifonnable  tous  les  trois  Mois.  Celui  qi'ieft 
fous  la  pteilê  fera  imprima  à  la  fin  du  Mois 
de  Mai  -,  mais  les  Volumes  fuivans  paroj- 
trOQt  ordinairement  quinze  iours  ou  trois 
femaines  après  qu'ils  auront  paru  à  Paris. 

On  trouveia  chez  les  Sieurs  ^anjfens  à 
Wtuiber/f,    le  'journal  des  Sçavani  complet, 
""    ou  s  les  Tomes  à  part.     On  y  trouvera 
[i  la  plupart  des  Livres  dont  il  eA  parlé 
\i  ce  Jgurnal. 


TABLE   DES   LIVRES 

Dont  il  efl;  parlé  dans  les 

JOURNAUX 

De  I'Ahne'e  M.DCCV.        M 


ABregc  de  h  Dîfcijjline  de  l'Eglife  ,  &e. 
avec  des  Refiexcons  fîir  l'éiac  prefenc 
du  Clergé.  PatM.L.D.D.S.n.Partie. 
7«J 
Académie  Françoise  ,  (es  Obrervations 
fur  les  Remarques  de  Vaugelas.  jgj 

—^es  Médailles  &  des  Infcriptioni,  foit 
Hiftoire  de  Louis  XIV.  par  Médailles,  Tra- 
duite en  Allemand.  93  x 
—  des  Sciences,  voyez  Fontenelle. 

Alstosphii  (lo.)  Diprtniio  Phildoffcadé 

Ziitii.  Suéjicitur  Ejufdetn  dt  Ltâticis  Veteratn 

Diatriti.  izio 

AsDKï,  Traduftron  de  la  theCe  de  M. 

Geoffroy  fur  la  Qucftion,  Si  l'Hommt  tira 

Jon  ùtigint  d'un  Ver.  79a 

Anselme  (Antoine)  Oraîfon  funèbre  de 

Marie  Madei.  GabrielU  de  Rochediouarc de 

Hortemart,  AbbefTe  de  For.tevrault.      xii 

^^r  Avis  fui  un  Article  des  Msmnres  de  Tre- 


^•t^'i":-* 


^^^T    AELE 

AvRiLi-ON  (le  P.)  Rffic-vions  Tlieologi- 
qnes ,  Morales  &  Affi-aivcs  fur  les  âiliibuts 
de  Dieu  en  forme  de  Méditations  pour  cha- 
que |our  du  Mois.  Î99 

B. 
l>AcHMANNi{Jo.   Godefr.}     Thidogh   na- 
"tmalis ,   cum  Pr^aiione  Sal,  Van  Til. 
1140 

Baglivi  (Georg.)  O^era  nmnla  Medite- 
fraiHca  u-  Anatamha,  212 

Bakduri  (Aurelmi)  Ctnfpcflm  O^ram 
S.  mUephuri  PairUrchs  C.  P.  qiu  profediim 
duobut  Tomii  edemlii  funt.  84J 

Babrure  (FMnptj)  Les  grandes  Veritez 
de  la  Religion,  pour  purifier  le  Chrétien, 
&c.  Traitez  par  manière  d'Entceiiens  de  l'A- 
me avec  Dieu.  136 

Belloste  ,  le  Chirurgien  d'Hôpital ,  en- 
feignant  une  manière  douce  5c  facile  de  gue- 
iJr  prompicment  toutes  fortes  de  playes,  950 
Biscard,  Epifinla^ra  Phiti^  V,quiçrjiu 
à  ajfertum  fucctj^emt  loûverfn  Monarchie  Cr 
emnia  cetifutaniur  jh«  pro  btvffiintra  Regni 
KtAp.CTC.  à  Germanis  firipta  funt,  zzj 

Blondel,  Les  Vérités  de  la  Religion  , 
enrcignées  par  principes.  j7o 

BoEt  (Tob.)  voyez  Verduyn. 

BoKBiCHU  (Oli\) DtCaufi s di-verfilatis lin- 
guarum  Dijfirfalio.  looî 

BozE  (de)  Diflèrtation  fur  le  culte  que 
les  Antiens  readoieni  a  k  DéelTc  de  la  San- 


DES    LIVRES. 

.  — Difletiation  fur  le  Janus  des  Anàtns, 
&c.  „ 

■^Explication  d'un:  lïifcripiion  Amîque, 
où  foni  décrites  la  |>arii<ul3 riiez  det  Tau- 
robolex.  jt$ 

•^  DilTertaiion  fur  un  Monument  Antique 
découvert  à  Lyon ,  fur  U  Montagne  de  Fou- 
viere.  jio 

Brancati  (Laur.  Card.deLauna)  Opitf- 
fuia  triade  Dee  quand  Ofera  Prtdeliinaliotiis, 
Reprobalionii  c*  GralU  jitlualii.  1037 

Sriikeau  (A.)  Nouveau  Tcaiié  dei  Criées. 

I03J 

BuFFiER  (le  P.  )  Praiimie  de  la  Mémoire 

Artificielle,  pour  apprendre  &  pour  retenir 
aUitmenI  la Chroitofo^ie  &rKiAoire.      791 

BuLlFOij  (Ant.)  Jomnal  du  Voyage  d'I- 
talie de  Philippe  V.  J9I 

C. 
C\  -4nMdalHs  (  Novm  )  philofii^bU  ad  ufiim 
Sehetarum  arcommodatus.  ij6 

Catkou  (  le  P.  François  )  HJftoire  géné- 
rale de  l"Empire  du  Mogol,  14J 

Cave  (Guill.  )  Scriptarum  EecUftafiicsrttm 
Hijleria  Littiraria,  jo  1 7 

Cellarius,  voyez  Sbduuuî. 

Chassain  ,  les  Hymnes  5c  les  Profet  de 
l'OfSce  divin,  traduites  en  Vera.  ttx 

CaASTELAiN,i;rAbbé)Le  Martyrologe  Ro- 
main traduit  en  François,  Stc.TomeLcon. 
Kaani  Janvier  &  Février.  jx4 

•  ,  Cal- 


TABLE 

Chavignie'  (  Blaife  Aladinifi  dt)  Expofi- 
ilon  du  Sj-mbole  des  Apôires  &  de  TOrai- 
fOD  Dominicale,  &c.  445 

Chauise  (Michel  Agnolo  de  la)  Second» 
litUra  cina  la  Colotina  ddl'  jifuttofi  di  ^n- 
tomno  Pio  ,  in  ri/pefta  di  aUunt  ojjiruaziarà 
pubiicait  nel  Giornale  di  Trévoux.  jii 

Chdnjei  (Georg.)  Fliixicnum  Mtthoàut 
invirfa  ,  fi-ue  ^uantitaium  Fiittntium  Zigti 
gtneraliorei.  5  g 

Chekubin  di  s.  Joseph  BiUietheca  Critk» 
Stert,  13  z 

Choisi  (l'Abbé  de)  Hiftoire  dei'EgljTe. 
Tome  111.  10C6 

Le  Cbréiîen  dans  la  tribulation  &  dans 
radverfiti;  le  Chrétien  malade  5c  mourant. 

CoNVEKTATi  (Jo.  Eapt.)  Oratio  Hiftati- 
ta-HoffTiaiica-MaraUi  de  Secunda  FilHDeiNa- 
livùatt  £7  oHfer  dt  prima.  igf 

CoaKUKNi  (F e t. Marcel li ni)  VetusLatium 
Profanum  V  Sacrum.  go6 

.CouRTiAL  {J.  Jofipk)  Nouvelles  Obfer- 

Taûons  Anatomiques  fur  les  Os  ,  fur  Jeurs 

Bialadies,  8c  fur  quelques  autres  fuieis  ,    i 

ÔC32 

CsAHEN  (Theod.)  Otconoiaui  amm^lis ,  ad 
tirculatiencm     fanguînii     brevîler    diiiiuata. 

Croix  (de  la)  Nouvelle  Méthode  pour 
Apprendre  la  Geogcaphib 


DES   LIVRES. 

D. 

TJAniel  (leP.)  Lettre  au  P.AntoninClff.  1 
che  touchant  le  Livre  du  P.  Serty  c-    ' 
tre  le  Sieut  de  Launoy.  ; 

■^Traité  Thcologique  rouchant  l'efficacité 
de  la  Grâce.  ijo 

Daniï,  Obrcrvations  fur  le  Traiié  dei 
Droits  Honorifiques  de  M.  Maréchal.     464. 
Héfeafe  du    Parallèle  des  Italiens  &  des 
François  en  ce  qui  regarde  la  Mufique 
les  Opéra.  1194 

Defcription  delà  Livonie,  fcc,  jn 

DEegougks,  Epifiaia  Mtdiânatis-  Hijhrica 
de  Lue  VtBirea.  122% 

Devoirs  de»  Filles  Chrétiennes  pour  me- 
ner une  vie  chafïe  &  vertHeufc.  loej 
Dévotion  au  SacriiCceutde  N.S.  J.C.8(c. 
où  on  a  ajouté  une   pratique  de  dévotion 
pour  honorer  la  S,  Vierge  ,   &  la  Vie  de 
Mac^crite  Alacoque.  aj 
Dhan  (Lud.Conr.)  dt  VajfaUa,  nonflaM 
l   Imperii  Difiurfai,  &c.                                  iiS 
Diatribe  Acadimka  tltfpiculisCaafiicis.%6% 
DtONis,  Anatomie  de  l'Homme,  fuivant 
lu  Circulation  du  fang  St  les  dernières  Dé- 
^couvertes.                                                         97 
DaSlriiM  de  adminifiranda  SacramtKtB  Pcd- 
't,  eoUeCtis  ium  Cai-dmaliutn  mm  Efif- 
n  DijfertalionlliHS  itc  Dccrcùi.             ?* 


I     £1 


TABLE 


I 


Ame  qui  veut 
io«4 
Erard  {Marie  Thetere"!  fa  Vie.  îïq 

L'Erperance  des  Chrétiens,  ou  les  fàînii 
dellrs  de  la  Vîe  bien-heareufe.  1034 

Etienne  (Olivier)  Traité  des  Hypothè- 
ques. 508 
Extrciiaiiâ  Acidemica  dt  AuTnx.i'f'?  Philo- 
fiphoram.                                                 Ï67 

F. 
pABRicius    (Jo.  Albert.)  Codex  jtpmrTfkut 
*   N.  Tefiaminti.  460 

Tebriere  (Claude  de)  Nouveau  Commen- 
taire fut  la  Coutume  de  Paris.  J061 
Fevre  (le)  Tables  Alphabétiques,  ou 
Méthode  pour  taire  apprendre  aux  Enfani 
le  fens  de  ce  qu'on  lit  tant  en  Latin  qu'en 
François  en  même  temps  qu'on  leuraprend 
à  lire,  21 
Feustringii  (Jo.  Hetir.)  Bifiona-CUnga- 
mit  Evangetict ,  fi-vt  de  primo  Saeerdote  Murita 
Lulhtrano  Barih.  Bernhardi  Schtdiafma.     jj  i 
Fleurï  (l'Abbé)  Hiftoite  Ecclefiaftique. 
Tome  SI,                                                293 
Fonteneile  ,    Hiftoirc    de    l'Académie 
Royale  des  Sciences.  Année  1702.  bSg.gi^ 
—  Année  17°).                                     11+! 
FoREiT  (Bourgonde  lai  Geograpliie  Hif- 
toriquc,  ou  Delcripiion  de  l'Univers,    To- 
me I.                                                        1  i4 


DES  LIVR 

Fkassen  (Claud.j    Dijijmfiim, 
uniiierfum  Pentaieuchitm. 

liiOMENTiN,  Triiié  du  Bonhi 


Wî  AsPAR  (Fr.  à  S.  Maria  Magd.  de  Paz7is) 
EoHû  Praxis  Cnfijfhriûrapi.  97g 

Le  Génie,  laPoliieffe,  I  Efprit,  8c  la  D(n 
licateflë  delaLai^ueFrançoife.  965 

Geoffroy,  voyez  And* t. 

GiEEBT,  Reflexions  fut  la  Rhétorique,  oà 
l'on  répond  aux  objeftions  duP.  LamiBene- 
diain.  10S4 

Glovïr  ,  Nouvelle  Manière  d'exécuter  les 
Loteries  les  plus  compcifees.  39* 

• — Conilruftion  aift'e  d  "un  îrobléme  de  Geo- 
Oinrîe,  •  *î9 

_  GoBiEN  (le  P.)  Lettres  édifiantes  8t  tu- 
rieufes  ccriies  des  Miflîons  Etrangères  pat  ' 
tjuelqueï  Jefuites.  loj.iSt  }l] 

S.  CsECOtili  Magni  Ofiera  Omnia.  Studio 
V  laben  Manachoritm  Qrd.  S.  Limài^i  \ 
Cong.  s.  Alauri.  I'74.  i»oo 

Gkektemesnil  (Jat.  PalnierJi)/rii  Lana- 

GniMAREST,  La  Vte  de  M.  Molière,  jjj 
—  Les  Campagnes  de  Charles  XU.  Roi  Je 

Gtiisne'e,  Application  de  l'Algèbre  à  la 

^■.CiuuETtS,  ou  l'Empire  des  Kois,  Traita 


Hermant,  HiftoircduDîoi 
Ip  Partie. 

Hiftoîre  d'ApoIIone  de  Tya 

de  ftuflètc  5c  d'împofture. 

f— <ies  Papes ,  jufqu'à  Clemei 

^   iHftorm  Cmtroverfiarum  de 
Auxiiiis. 

HoEACfi  traduit  en  François 
l:eron.  ^ 

JNftruaîons  des  Jeunes  Gens 
.  cipaux  devoirs  des  Pères  & 
Vers  leurs  Enfens. 

JocH  voyez  Borrichius. 

JuRiEu  (Pierre)  H-ftoire  Cri 
tacs  Ôc  dts  Cultes  de  VEzUCq 
jufqu'à  JefusChrift. 

JuvENCius,  Voyez  Ovidiuj 

K. 
Jg^lNG   (Guilielmus)    De   C 


DES    LIVRËfS.    - 

Lamï  {  français  )  La  Rhétorique  de  Col- 
lège trahie  par  Ton  ApologiHe.  %S 

La  Langue.  97  î 

Lauria,  voyez  Bra-NCAti- 

LAURimt  (Eufcbe  de)  GloflaîreduDroït 
PrançoisdeFr.Ragueau,  augmenté  démon 
&  ^e  Noieî.  JS7 

•i,iMERï{Louïs)  Traité  des  Alimens.  1019 

Lettre  à  Mi's  du  .Tournai  des  S^avans.     7 1 S 

Leiti'es  d'un  Miflîonnaire ,  touchant  la  véri- 
table croyante  Je  l'E^life  Cathuliquc  contre 
les  PioieftanSj  9}l 

—  fur  une    Médaille  d'Alexandre    pnbliée 
par  Mr.  de  Vailemont.  72 

—  Paienies  avec  les  Statuts  pour  l'Académie 
des  Belles  Lenres  établie  à  Caen.  6  lO 

Lion  (Claude)  Nouveaux  Panegyriqties 
de E  Saints.  75 < 

LuDwjG  (Jo.Pet.)  I>e  ^ure  aiiUgaTidi  Or- 
4Ùmtm  S,  R.  I.  ai  ertu  Rtip.  Cermania  ad  Pa- 
eem  ufqus  Bjjwicejtftm  c?  iîwoj  fiifl  Ch,  m- 
tum   1700.  ïoj 

LuiiiiEB,  Voyage  aux  Grandes  Indes  avec 
une  Inftruftion  pourleComiaerce  des  Indes 
^ientalcf.  1:3 

M. 
V|  Abillon  (Jo.l  Annalei  Orà'mh  S.  Bine- 
^^'■diâii  Tomus  II.  cempUm»!  tes  gcfiai  ah 
antto  cbrifti  701.  ad  Ami.  «^9.  239 

•EfifietadiCuUuSS.Ifftoisrum.  266 

"-.CB",  Abrégé  hiftorîqueflc  Chronologi- 
que 


Km 
OAf 


"■  Simon  1  i-w  »o 

rL"  Calendrier    ""t^-'^'o'» 


>ralcs ,  Critiques  &  Chronologiq 
Maulart,  (Adrien)  Coutumes 
Vrtois  avec  des  Notes. 
Malbbranche  (le  P.)  Rcponfc  a 
5  Lettre  de  Mr.  Arnauld,  touch 
es  &  les  Plaifirs. 
Manifefte  de  S.  A.  E.  Bavière.  U 
A.E.  de  Cologne  à  S.  M.  I.avec 
>ns,  où  il  eft  parlé  des  Regaux  d 
î  l'Empire ,  &c 

Marca  (Pet.  de)  Biffertattones 
a  Sacerdotii  er  Intperit ,  Jeté  de  1 
cdeJiAGalUcoîu.  Editio  IIL 

MARBCHAL,.Traité  des  Droits  Hc 
es  Seigneurs  dans  les  Eglifes. 

Marthe  (le  P.  de  Ste.y  Sonl 
)euvres  de  S.  Grégoire  le  Grand. 

Massevillé  ,  Hiftoire  Sommai 
aandie,  contenant  le  Règne  de  I 
\c  leRegne  prefent.VI.ôc  dernière 

Mead  (Richard)  AMechannal 


Ho^alc  des  Médailles  k  des  Inrcriptîonr," 
Traduites  en  Allemand.  93a 

Méthode  abrégée  pour  apprendre  la  Géo- 
graphie. Avec  un  Abrège'  de  la  Sphère.     49) 

MILNES  (  Jac.)  Sellianitm  eenicarum  EU- 
mmia,  nova  Methoda  itmmfirau.  Si£ 

UoEBii,  (Jo.)  Animadverfioae!  aàB.Pic- 
ttti  Dijjimmaim  dt  tmfcnfu  ac  dijftnfn  inier 
Rtf6r/Mlùi,v  Augs^ant  Confi^àmii  Fralrts.  i  g 
—  ftndicU  Atùnmdverfiotmm  ad  njindiàas 
PiUtti  alUld,  la 

MoTHiER  (Le  P.Simon)  Le  Martyrologe 

Komain  pour  chaque  iour  de  l'année ,  félon 

la  Rerormation  du  Calendrier  par  Grégoire 

ZIIJ.  où  Toat  inférez  tous  leiSaîntsnouveaur. 

S79 

MouLiNiER  (  Jean  )  Le  grand  Trefor  des 
Uarcbauds,  des  Financiers ,  deUNoblcHë, 


N. 


II  j 


MAdal,  Saiil,  Tragédie  tirée  de  l'Ecritiir^  i 
Sainte,  jaj 

Nepveu  (Fraufcis)  Conduite  chrétienne, 
ou  Règlement  des  priudpales  Aâions&  des 
principaux  devoirs  delà  VieChrétienne.  157 

NooDT  (jOeiardi)  Dieiteiianus^  Maxima» 
Ml,  five  de  iraniaftiene&'faiiimt  erimitmm  u 
liéirjînsularii.  i'î«1 


•  14 

laité  de 

501 
e,  ava 

•  ,  74c 

rfo. 


DES    LIVRES. 

Petit,  (J.  L.)  L'Art  deguerir  IcsMala- 
Jies  des  Os.  gti 

pETiTfiiD  (Nicolas)  TiaitéduDioît&dM 
Pterogatives  des  Ecdeiîaftiques  ,  dans  l'ad- 
miDiltraiion  de  la  Jufticc  Séculière.        1091 

Phénomène  Litcecaîie  ,  caufc  par  la  tef- 
femblancedespenftesdedeuK  Auteurs,  tou- 
chant les  anij'quitez  des  Caldcens  Se  des  £- 
gyptienj.  ii72 

PicnyiGNi  (le  P.  Bernardin  dt)  Pratique 

efficace  pour  bien  vivre  &  pour  bien  mou- 

lir ,  Sic,  en  forme  de  retraite  de  dix  jours. 

47 

PoLYNiER  (Pierre)  Elemens  des  Math emi- 
tigues.  39 

PosNEsi  (Friedemanni)  Decijîonti  de  Cita- 
t'iaae  Reali.  2S7 

Le  Praticien  univerfel,  ou  le  Droit  Tran- 
eois  &la Pratique  de  toutes  les  Jurifdiftlons 
iii  Royaume,  fuivaac  les  nouvelles  Ordon- 
na oc  es.  j99 

Nouveau  Protocole  ,  ou  ftile  univerfel 
des  Huiiliers  &  Sergens.  S4S 

Nouvelle  traduftion  du  Livre  des  Pfeau- 
mes  avec  des  Notes  littérales  8c  grammatica- 
les, iiol 
R. 


c'iabliffemens ,  fondions  &  droits  des  Com- 
miflàires-RtcevcMCS ,  vc  >  "  ' 


TABLE 

RcRenions  fur  la  Lettre  de  Mr.  **.  à 
la  fin  des  Memairts  de  Trévoux ,  du  Mois 
de  Septembre  1704.  îic.&^jj 

Regiemens  (nouveaux)  pour  l'Adaiini- 
ftration  de  la  Juftice  ,  vc.  11 17 

La  Religion  pratiqne  du  Cîel ,  &  de  la 
Terre.  loj 

Retraite  de  dix  iours  fuc  les  principales  o- 
bligaiions  des  Religieufes.  7)7 

Retraite  Chrétienne  fur  les  Veritez  du 
Salut.  _  103  î 

Rhenrerdii  (Jac.)  Periculitm  Palmyreitum , 
pve  Littérature  veitris  Palmyrem  indagaudt 
Cf  erutnén  ratio  vr  Cp'c'miTi.  loji 

RoLLE  ,  Extrait  de  fa  féconde  Lettre  fur 
l'Inverfe  des  Tangentes.  zgi 

■^Réponfe  à  l'Ecrit  publié  par  M.  Saurin 
dansie  Journal  du  13  Avril  1705.  îjS 
—Extrait  de  fa  Lettre  touchant  rAnaljTc 
de(  Inf. Petits,  où  il  répond  à  un  Ecrit  que 
Mr.  Saucin  a  public  dans  le  Journal  du  1 1, 
Juin.  876 

RuïscHii  (  Fred.  )  Thefaurut  Anaumteui 
tertius  tum  ïiguri!  tneis,  341 

—Thifaurm  Aiaiomims  quart»!,  â4+- 

S. 
cAinte-Eeuve  (Jaques)    Refolutions   de 

pluficurs  Cas  de  Confcience  ,  touchant  la     , 
Morale  &  la  Difcipline  de  l'Eglife.  195 

Sanson  ,  Introduftion  à  la  Géographie. 
ajlluGsWîtÇMty.  AYeslTExplicaiion.  jm 
**    " *-■  Sfcu-     I 


DES    LIVRÎ 

fias  à  Cmjijnt'sncpoliiaais  Prsfitllbus  ufurl'aia, 
Dlpriaiio.  90  j 

Vallemont,  Curiofiiez  de  la  Natuie  & 
de  l'Art  Tui-b  Vcgeiacion.  4S0 

Vasseuh  { Alichet  W)  Entretiens  fur  la  Re- 
ligion .  contre  les  Athées  ,  les  Deïftcs  .  & 
tous  les  autres   ennemis  de  la  Foi  Catholi- 


que. 


î+7 


Vaugt^ias  ,  voyez  Académie  Fhançoi&e. 

Verduyn  (Henf.)  Di//]uijltle  Juridica  de 
Ttflamento  aiqui  btrediiMi  £jwi  b'u  rnsr:ui, 
aliorumiue  bis  morlusrum.  1 1 60 

Vie  de  Marie  Thcrcfe  Erard  Supérieu- 
re du  MonaAere  de  Notre  Dame  du  Refuge 
de  Nand.  330. 

ViEUSSEN»  (Ravm.  )  Navam  Vttforiuix 
Corporis  Humant  Syfiema,  lojï 

VoRsTius  ,  voyez  Sui.picius  Severus. 


JOURNAL 

DES 

C  A  V  A  N  SJ 

i 
Du  Lundi  j.  JanTλ  MDCCT. 


•ïtOUVELLES  OBSERVATION, 
Ânatormqms  fur  UsOi,  Jur  Uunmaladitt, 
V  fur  ipuljiui  auiris  fmjat.  Par  Jtan 
3oftfh  Cturtiat ,  Cenfeiller  u-  Médecin  er- 
dinairt  du  Bfi^  dam  ta  Ville  de  Teulenfi 
A  Parischez  Laarenid'Uotiry,  rucS,.~ 
vcrin  au  S.  Srptit  170].  VoL  în  12. 


'^ 


Ous  avons  donné  dans  li  ., 
Journal  de  l'année  dernière  *  un 
long  Extrait  d'une  petite  DiUèr- 
taiion  fur  lesOi,  compar<^ep3r 
M.  Lemeri  le  fils.  Mais  ceitc  dif- 
fenation  ,  pourenparlericyfani 
""  ■  ■  .  de  pattkulier,  ne 
A  nous 


%• . 


»  Journal 

Dôiis  a  pas  permis  de  conienter  amant  les 
LeAeuri  que  nQUs  l'aurîoni  rouhâiif.  En 
recompenle  voîcy  fur  le  même  fujet  ,  da 
ttouvedes  obfen'aiions  <]ul  les  ûtisfcront 
peut-être  un  peu  plus;  elles  font  de  M.  Cour- 
tiai  Pi'oreffeur  d'Anacomie  dans  la  Ville  de 
Touloufe.  C'eft  un  abrégé  des  leçons  qu'il 
bit  tous  l«s  ans  dans  l'Ampithe.iire  Anato- 
mique  de  eeiie  Ville-là ,  où  il  démonire  l'A- 
natomie  depuis  diï'lniic  ans.  Notre  Auteur 
remarque  d'abord  quelesosfontles  alongc- 
meniaclesproduûîansdes  tendons  des  mu^ 
des  s  Qiie  le  tendon  même  a  une  grande 
difpofilion  à  s'oflifier ,  &  qu'il  s'oflifie  pref- 
que  toujours  en  certains  animaux  :  Que  les 
cartilages  Se  les  membranes  qui  font  des  ex- 
pinllons  des  tîlers  tendineux  t'oflîfient  auflï 
très-fouvent  ;  Que ,  par  exemple ,  dans  lej 
vieillards,  letcartilages  dularynx,  ladupli- 
caiure  de  !a  dure-mere  qu'on  appelle  la  Faux , 
l'90Tie  près  du  cœur  ,  &  la  veine-porte  à 
fon  enircÎE  dans  le  foye  ,  deviennent  quel- 
quefois tout  olTcufes  :  Que  les  os  qu'on 
ttouve  à  la  bafe  du  cœur  des  cerfs  Se  des 
boeufs  ne  font  que  l'emboucluire  de  l'aorte 
près  dit  coeor ,  laquelle  s'eft  offifîce  :  Que 
le  gcoi  bout  des  plumes  de  quelques  oifeaux 
fe  durcie  auffî  à  la  manière  des  os.  Aprèl 
CCS  obfervatioDS  il  examine  quelle  peut  être 
dans  le  fcem»  la  caiife  de  ta  fouBleflè  des 
os  ji  5:  il  dit  que  cette  fouplefie  leur  vient 


^H^  DES      SfAVANl.  iH 

et  ce  (Qu'ils  (irenT  leur  nourriture  ile  U  ÏU 
tjocur  de  i'Amxioi  ,  ht]uelle  ne  sVpaîllït 
)Kiint  31]  feu  ,  &  ne  le  cûnveriit  point  en 
gelée  comme  font  le  bUne  d'œuf ,  la  par- 
tie blanche  da  Tang,  Se  quelc|uesautrcs(uci 
Dourrjciers  ,  parce  <]u'elle  contient  peu  de 
particules  faUnes  Se  acides ,  Se  <[u'c!Ie  n'ed 
fas  pénétrée  par  l'air  :  Qu'ninli  ne  le  coa' 
gulant  pas  aifenieni ,  elle  eft  tret-propre  à 
entretenir  les  os  dan»  leur  rouplelfe.  M. 
Owrtial  nMHavenit  qu'il  a  publié  plufieurs 
fois  cette  remarcjue  dans  Tes  levons,  fitque 
M.  Tauvry  fon  intime  ainy  l'a  publiée  aufli 

La  Aniflure  des  Oi  e{t  un  point  des  plus 
airieux  de  l'Anniomie.  Cet  article  efV  icy 
traiiéavec  beaucoup  d'exaflittide.    On  fçait 

Îiue  les  fibrei  creiifcs  qui  font  les  os ,  &  aai 
ont  des  produâions  Se  des  alongemensdei 
fibres  [endineufe*  desmufcles,  forment  enf 
duicilT.int  ,  des  lames  nunces  coucbées  t 
unes  fur  les  autres  ,  aïnïi  qu'il  rft  aifé'j 
l'en  convaincre  en  examinant  les  ex""" 
lions  de»  os,  &  en  confiderant  les  e 
Baleines,  Ies  cornes  des  animaux  ,   i 
tout  les  os  qui  ont  renéauelqueiempsdilfl 
la  terre.  Notre  Auteur,  ace  fujet,  retnaA] 
que  que  la  plu*  grande  partie  des  fibres  qui 
forment  ces  lames ,  partent  des  deux  bouts 
de  l'os  i  que  ces  fibres  venant  à  fe  rencon- 

S.  i^çnchaffent  }es  unes  dans  les  autrett. 
—à 


Jo«  .»  .  t 
qoe  qnelquefoîs  elles  fe  courbent  ,  8c  re- 
viennent en  manière  d'arc  vers  leur  origine. 
.  M.  Malpiglu  a  été  le  premier,  qui  dans  foa 
Anatomie  dei  plantes  nous  a  appris  quclei 
05  étaient  cotnpofcz  d'écaillés  ou  de  lamei: 
mais  il  ne  nous  a  pas  fait  leinarquer  rom- 
ment  ces  lames  ctoient  attachées  cnfemble. 
On  a  découvert  après  lui  que  la  liailon  s'en 
fairoit  par  plulïeurspetiiscloux  ofTeuK.dont 
les  uns  font  avec  tête,  les  autres  fans  t£(e, 
les  autres  rivez  ,  &  qui  les  percent  tantôt 
perpendiculairement  ,  &  tantôt  oblique- 
ment. M.  Courtial  remarque  que  ces  doux 
oflèux  peuvent  bien  être  des  expanfions  de 
fibres  qui  fe  rcilechidèni ,  &  qui  prennent 
diflerentes  figures  ,  félon  que  les  lames 
qu'elles  i)ercent,  ont  plus  ou  moins  de  fa- 
cilité à  cire  pénétrées.  Les  lames  des  os 
ont  toutes  un  grand  nombre  de  pores  qui 
les  percent  du  dedans  au  dehors ,  fans  néan- 
moins que  les  pores  des  unes  répondent  à 
ceux  des  autres.  Entre  ces  lames  font  de 
petits  creux  ,  d'où  fe  forment  des  conduits 
longitudinaux  qui  vont  le  long  des  lames. 
Kotre  Auteur  obfervc  ici  que  c'elt  pat  ces 
pores  te  par  ces  conduite  que  la  moéle  tÙ 
diftribuée  dani  toute  la  fubltance  de  l'os  , 
CD  forte  que  ce  fuc  iraverfani  le;  pores  de 
la  premiete  lame  ,  &  ne  rencontrant  pas 
ceux  de  la  féconde  ,  parce  qu'ils  ne  fe  ré- 
poadGiit  pat,  cft  obligé  de  coulei  dans  Ici  . 


D   E   f      S   ç   / 

conduits  iongitudinaux  < 


i   font  ï 


lc« 


linaiw  t)i 
deux  lames  ,  d'où  il  palTe  par  les  pores  de 
la  fcfonje,  enrujte  lombe  daiislescondmn 
loneirudînaux ,  Se  penerre  toute  la  fubUnn- 
ce  de  l'as.  Les  os,  comme  l'on  f^ii,  ont 
des  trous  pat  leTqueli  les  artères  pénètrent 
entre  leurs  lames  &  dans  leurs  cavîiez  pour 
y  porter  le  fang.  Mais  ce  qui  e&  a  remar- 
quer,  c'ell  que  les  deux  bouts  desgrandsot 
reçoivent  les  arterci  une  à  une ,  Se  que  les 
veines  qui  rapportent  le  fang  ,  lelquelle» 
font  en  plus  grand  nombre  que  les  artcrei, 
forcent  auHî  une  à  une  par  des  trous  dilïe- 
rensi  au  lieu  que  dans  le  corps  de  l'os  les 
a-teres  entrent  par  les  mêmes  trous  parlef^ 

Jucls  fortent  tes  veines,  afin  fans  doute  , 
Lt  M.  Countal  ,  que  le  ^ng  qui  réjaurne 
afTcz  loiigtempi  dans  les  os  pour  y  laiflèr 
la  matière  de  la  nourriture  &  de  la  mocle, 
te  qui  y  perd  de  fon  mouvement ,  puifTe  en 
revenant  par  ces  veinci  cire  batu  Bc  foiieié 
par  le  batement  des  artères  ,  6c  recouvrer 
ainlî  fon  mouvement. 

On  demandera  peut-être  d'où  vient  dont  j 
<]ue  les  veines  tjui  font  au  bouc  des  gran<f| 
01,  ne  Ce  trouvent  pas  ainfî.  de  compagnM 
avec  les  ancres  ;  mais  il  cil  facile  de  r;<poid 
dre  que  c'efl  que  le  fang  qui  revient  p; 
veines  ,  ^lant  pouQe  à  reprifes  par  le 
vementdesarticulatjons,  n'apasbefoin  d'I^ 
ne  ggit^  d'ailleius,  Oo  remarc)ue  des  erfM 
Ht  ^   ^ 


;.cs  j-:  :.  ca.ix-  r.:  ..o  :;':■.  :f  au  bci::  ces  ta- 
\\xtz  des  c.-ar.cs  es.  Norre  Aurcur  expli- 
que cela  par  le  moyen  des  ^bxts  des  ten- 
dons. Les  tendons  >  dit-il ,  s*inferent  aux 
cxtremîtez  &  au  milieu  des  os  :  de  là  vient 
que  les  fibres  tendineufês  qui  forment  cesof» 
cominuant  leur  route  fuivant  leur  direâion» 
£t  rencontrent ,  &  s*enchaffiint  enfemble  , 
font  ces  refeaux  ou  treillis  dont  il  eft  quef- 
tion.  Il  cxplioue  par  la  même  mechaniqne  , 
comment  fe  forment  toutes  les  futures  ou 
cngrainurts  »  en  un  mot  toutes  les  efpecei 
de  iVnartrofe  qui  joignent  les  os  du  crâne  de 
de  la  face.  Après  avoir  traité  de  la  ftruâure 
^tt  os  >  il  parle  de  la  nature  &  àt%  ufàges 
de  la  moele.  Il  commence  d'abord  par  ex- 
pofer  comment  ce  fuc  huileux  eft  feparé  du 
fang.  Il  hxt  voir  qu'il  eft  filtré  par  éts 
glandes  qui  font  autour  des  vefîcules  qui 
contiennent  la  mocle.  Il  décrit  la  ftruéhi- 
re  de  ces  glandes  »  &  la  manière  dont  elles 
feparent  le  fuc  dont  nous  parlons.  Il  re- 
marque que  cette  fubftance  huileufe ,  après 
la  filtratibn  ,  eft  d'abord  depofée  dans  de 
petites  bourfes ,  qu'enfuite  il  en  coule  une 
partie  dans  la  fubftance  des  os ,  &  qu'il  en 
repafie  une  autre  dans  la  maflè  du  fang  pour 
des  vXi%tt  tres<on(îderables ,  &  qui  ne  font 
point  connus  à  ceux  oui  s'imaginent  que 
cette  liqueur  ne  fert  qu'a  rendre  les  os  moin  s 
caffiins.    Il  obferve  que  les  efprits  acides  la 

fi- 


■*"  "°».»rte°';  "".«.""''■"/"Mm? 
entre  i-»^^   '"^giids  u,  ,     '  "i  fta  (  -,„. 


«  J     O    U    R     N     A     I 

ces  de  n-fcaux  ou  de  treillis  au  bout  des  ta- 
viiez  des  grands  os.  Notre  Auteur  expli- 
que «la  par  le  moyen  des  fibres  des  ten- 
dons. Les  icndonJ,  dit-il  ,  s'jnferent  aux 
extreiniiez  &  au  milieu  des  os  :  de  là  vient 
ijuelcs  fîbresiendineufescjui  forment  cesos, 
fuminuant  leur  route  fuivant  leur  diredion, 
le  rencontrent  >  &  t'encliaUànt  enfemble  , 
font  ces  refeaux  ou  ireillii  dont  il  eA  quef- 
tion.  Il  expliifie  par  la  même  mecbanique  , 
comment  fe  forment  toute»  les  futures  ou 
engrainuris,  en  un  mot  toutes  les  efpecei 
de lynartrofe qui  joignent  les  os  du  craneSc 
de  la  face.  Après  avoittraité  de  la  ftrmJure 
det  os,  il  parle  de  la  nature  Se  des  ufages 
de  la  mocle.  Il  commence  d'abord  par  <x- 
pofer  eoniment  ce  fuc  huileux  eft  feparédu 
fang.  Il  iàiï  voir  qu'il  eft  filtre  par  des 
glandes  ipi  font  autour  des  vclïculcs  qui 
t  la  moile.     11  décrit  la  ftroôi»- 


is  glandes,  &  I. 


elles 


feparent  le  fuc  dont  nous  parlons.  Il  r 
marque  que  cette  fubftance  huileufe,  après 
U  filiraiion  ,  efl  d'abotd  depofée  dans  de 
petites  bourics,  qu'cnfuiie  il  en  coule  une 
{<artie  dans  la  fubftance  des  os,  &  qu'il  en 
repalTe  une  autre  dars  la  maffe  du  fang  poul 
des  ufages  ires-confîderables ,  &qui  ncfoni 
point  connus  a  ceux  nui  s'imi 
cette  liqueur  ne  feri  qu'a  rendre 
crfâni.    U  ObfBtvc  qne  fe*  cfpdc»  adJw  1i 


^^^m^  s  J     5  ^  A  V  A  N   s.  ^ 

figent,  8c  lui  ôtent  fa  fluidité,  de  lamfme 
manière  à  peu  près  c|uequeli)ucjgoutesti'ef> 
prii  (te  niire  jectccj  fur  de  l'huile  d'olive  , 
&  laifTéesenfuitecndigcftion,  donnent  peu 
à  peu  à  l'huile  une  confîllence  ferme.  Ou- 
ire  tes  ufâges  ordinaîcei  qu'on  attribue  à  la 
mocle,  Icîq^uelg  font  i.  de  procurer  quel- 

3 ne  rouplefle  aux  o$\  t.  de  graifTerSc  d'en- 
aàt  les  têtes  de  ces  os  ,  pour  en  faciliter 
les  mouvemens )  3.  d'Immefter ,  8c  de  ren- 
dre flexibles  les  ligamens  des  articulations  , 
ft  les  tendotif  des  mufcles ,  M.  Couriialcn 
reconnolt  un  plus  confiderattle ,  «^ui  eft  d'en- 
ireteiûr  par  fon  huile  la  fermentation  du 
fang,  et  d'adoticir  les  fels  de  toute  la  maf- 
ft,  tsr  la  mode  ne  pourroii  pas  refter  dans 
la  cavité  desOEfansfe corrompre;  6c  il  faut 
neceflà  ire  ment  avouer  qu'il  en  repaflè  Tans 
«Rr  dans  la  maiTe  du  (ang  par  les  veines 
qui  foricnc  des  cavltez  des  os.  Plufîeurs 
raifons  prouvent  ce  dernier  ufage  !  en  pre- 
mier lieu  la  mecli an i que  merveille ufe  tjuela 
nature  a  formée  pour  la  Toriie  des  veine» 
hors  de  la  cavité  des  grands  os  t  mccliani- 
Due  par  laquelle  le  fang  qui  revient  chargé 
ac  cette  prccieufe  liqueur,  tH  pouITé  ;  & 
comme  incelTamment  foiteié  ,  tant  par  le 
mouvement  des  articulations ,  que  par  le  ba- 
Kment  des  artères,  ainfi  ciiie  nous  l'avons 
icmar(|ué  :  en  fécond  Heu  les  obrervaMOTii 

^^^'on  A  faites,  911e  la  moèle  ayant  éii  tott 

^K  A  4 


e  Auteur  ,  que  la  moele 
comient  la  femence  des  maladies  héréditai- 
res, &  qu'elle  eft  le  véritable  liutnide  radi- 
cal tnuE  vanté  par  les  aiicien5.  En  cSet  , 
pourfuit-il ,  ne  rcmble-t-il  pas  que  l'Auteur 
de  la  nature  tie  l'ait  cachée,  &  fi  foigneu- 
lement  refervée  dans  des  endroits  (i  reculez 
&  fi  défendus,  que  pour  les befoins les  plui 
cllèmiels  de  tout  le  corps!  £c  puisijuel'oa 
voit  que  les  animaux  qui  ont  de  la  moële 
font  fains  ,  gras  Se  vigoureux  ,  que  ceux 
auxquels  elle  matique  font  mal-laini ,  mai' 
grès  &  foibJes;  £c  que  celle  des  vieillards, 
en  qui  toutes  les  fonûions  languiflènt,  n'eft 
qu'une  malTe  Tereufe  fans  conliflence  ;  ne 
pourroit-on  pas  dire  que  la  portion  la  plus 
fine,  K  la  plus  travaillée  delà  moele,  étant 
rapportée  par  les  veines  dan;  le  fang  ,  cir- 
cule avec  lui,  qu'cllelui  coramunïqueceice 
douceur  balfamique  qu*il  doit  avoir  dans  les 
corps  bien  couftiiuez;  qu'elle  vivifie  cette 
matière   que  la  nature  a  dellinée  pour  la 

Eropagatiott  de  l'erpece;  que  fe  liant  avec 
:s  erprics  animaux  ,  5c  les  empêchant:  de 
s'cchaper,  elle  les  entretient  dans  des  mou- 
vemens  réguliers;  qu'enfin  en  Tedifiribuant 
à  toutes  les  parties  ,  elle  en  confeive  la 
Kiirt8[)ttfomiientdaa«laiwftwiQiQP«î 


M  las  par  d'autfu  viiucauxquepr 
ITeaux  (an^uins:  bien  difTerent  d'iia 
Auteur,  ({tudans  une  Lettre  adrcT- 
un  célèbre  Médecin  de  la  Cour  , 
lie  point  d'autre  r.iifon  pour  prou- 
e  les  os  ne  h  nourrlfTent  pas  de 
,  fîncin  qu'il»  fe  noiin-iflènt  par  des 
IX  fangiiins  ,  comme  s'il  y  avoir 
i  vaifleaux  deltinez  à  porter  la  moe- 
I  les  01.  De  l'article  de  la  mode, 
jrEJal  palTe  à  celui  des  flltraiions  , 
ià-delHis  plufieiiri  obfervaiionï  im- 
C5,  qui  ne  pourroienr  iirc  rnppor- 
bîen  clairement   fans  cire  copiées 

les  os.  8c  il  explique  cette  matière 
maaïere  fort  claire  Al    fort  phylî- 

■éiend  d'abord  que  le  fuc  nourricier 
eft  une  lymphe  blandiàcre  3c  vif- 
tenue  dans  le  fang.  Pour  le 
apporte  plufieurs  r^iifonsqu'o. 


10 

J    0    V    R    N    .    L 

te  d'èire  alTez 

veifez  dans  la   fdcnce   de   la 

Chymie,  Écoii 

:nt  peu  en  ^lar  d'aprofondir 

h  quïilion  de 
belle  operatioi 

la  noummre  des  os.     Ceite 

n  chymique  confifte  àconcaf- 
inWemoéle, aies  faire  buuil- 

r»  des  os  plei 

lir  avec  de  - 

laimiie  ,   &  à 

paflër  cnrulte  pat  un  linge  le  bouillon  :  cai' 
dans  ce  bouillon  on  remarque  une  liqueur 
inucîlaglncufe ,  qui  cil  ,  dti  M,  Lcmcri  le 
fils,  le  fuc  nourricier  de  l'os.  Voilà,  fc- 
Ion  luy  ,  de  quels  fecours  ëtoient  privez 
tes  anciens,  faute  de  f^avoir  à  fond  laChy- 

M.  Courtial  après  avoir  expofd  les  meil- 
leures rairons  qui  peuvent  perfuader  que 
l'os  (e  nourrit  d'une  lymphe  tnucilagineu- 
fe,  jâit  voii-  comment  ceiielymphe  feTepa' 
re  du  fang;  H  s'ajulle  aux  parties.  Il  n'eft 
pas  de  ceux  qui  croient  que  ce  qui  empf* 
che  les  os  de  croiftre  palTif  un  certain  âge , 
cH  la  dureié  &  la  rolidiié  qu'ils  ont  alors. 
Il  fait  voir  que  pour  u'ftre  pasTurpris,  que 
les  os  puifTeni  croiflre  nonobftam  la  fblidi- 
té  qu'il  leur  fuppofc,  il  fuffit  de  connoître 
les  efleis  que  produifent  les  liquides  quand 
ils  font  raréfiez.  En  effet  files  bois  les  plu(  ' 
durs  s'enflent  par  l'iniromiffion  de  quelques 
particules  d'eau  entre  leurs  fibres,  il  n'eft 
pas  étonnant  que  les  os  puiHcnC  augmenter 
en  quantité  s'ilsfont  pénétrez  d'une  liqueuf 
^M  les  puiiei  WKKle  mouvci&eaccUâ^' 


.  Courdat  ne  fe  contente  pas  d'uamî- 
.es  ai  par  raport  à  leur  ^tat  Daiiiral ,  il 
jiacniaE  cacore  pai'  lapott  à  plusieurs 
kdiet  i]iii  leur  arrivcm.  Les  maladieidcs 
bot  ou  ortlinaicei  ou  extraordiaaîrEs, 
preniierci  f<  reduifeni  a  cjiiatrt,  à  la 
:arion  ou  luxation,  a  la  fraâure,  à  la 
,  &  au  nodui  :  Its  extra oïdinaires  fe 
fenr  auflï  à  c)uatre  ,  au  traqueiemau , 
(i-agiljtc,  à  la  couri^ute,  &  au  ramo- 
lent.  De  ces  maladies  ,  M.  Couitial 
reprend  d'expliquer  que  les  quatre  de i- 
s ,  parce  qu'il  n'a  trouvé  aucun  Auteur 
il  écrit  fut  la^saufc  de  «s  accideni. 
Auteurs  modernes  nous  fourtiilTent  plu- 
s  exemples  du  craquètement  des  os. 
ungius  nous  parle  d'une  611e  de  vingt 
lui  ne  pouvoit  marcher  que  les  os  de 
imbes  ne  fiStM  un  bruit  tres-conlide- 
.  M.  Wilti4  nous  dit  avoir  VD  trois  ma- 
cn  qui  les  telles  des  os  excitoient  un 
letement  qu'on  emendoit  au  moindre 
remeni  que  ces  malades  faifoiem.  Do- 
r  fiiifInnJ't  auitcs  AutcuTj  nous  racon.- 


11  J    ou    UN    AL 

prendre  que  la  furFace  externe  des  têtes  dej 
o)  ^tant  l^che  &  ariiJe ,  leurs  charnières  ne 
fcAuroient  jouer  fans  faire  du  bruit  :  il  en 
e'ft  de  (dn  comme  de  rellïeu  d'une  rauc 
lor»  qu'il  n'eft  pai  grailTc.  Pour  ce  qui  «A 
de  la  fragilité  des  oi  ,  Janut  de  Burgo, 
Fontanus  Marcelliis  Donatus ,  Fabricrui  , 
Hildanus,  &  d'autres  nous  rapportent  là- 
deïïùs  des  hidoïres  extraordinaires.  Quel-  - 
ques-uns  d'entre  eux  nous  afTurent  avoir  va 
les  oi  du  bras  fe  cafTer  en  mettant  un  gand  , 
une  chemife ,  en  voulant  (e  foutenir  légè- 
rement de  la  main.  Les  raifons  que  notre 
Auteur  apporte  pour  expliquer  cette fragili' 
té  font  tirées  de  la  caufe,  qui  Tait  la  dureté 
&  le  relTort.  Nous  Tommes  obligea  deles 
pafer,  quelque  bonnes  qu'elles  foicni,  car 
iJ  n'eft  pajjiofltbie  de  tout  rapporter, 


A  l'daard  de  la  courbure  des 
une  maladie  aflez  commune 
Kord,  on  l'appelle  Jlacbi 
(|u'on  entend  en  Fran^oii 
Dans  celte  maladie  lésas, 
ïambes  Te  plient  en  manière 
■  s  fur  11 


enfans  du 


r"; 


;  fe  <. 


dehors, 

trop  flexibles,  mais  oi 
traire  que  tes  enfans  qi 
eai  leiot  pli 


n  dedans,  partie  en 
d'abord  que  cette 
:  que  les  os  feroicnt 

li  en  font  attaquez 


,    s  ^  ...  Il  I.  Il 

M.  Coitrtral  pour  expliquer  cette  mab- 
refijte  d'abord  ce  que  M.  Giiflbn  &  M. 
you  ont  dit  là-defTus  ,  enfuiie  il  ctablit 
fon  renijRienc,  qui  eft  que  les  oi  fe  cour- 
bent, parce  qu'ils eroiflènt,  Ocque  lesmuf- 
cles  tiui  T  font  attaches  ne  le  nourrïflent 
pas,  refpn't animal  ceflânt  d'y  f ire  porté  à 
caufe  que  1m  nerfs  qui  s'y  diilribuent  font 
boucliez.  Cela  étant,  il  n'eft  pas  difficile 
de  comprendre  que  les  os  croiHant  fans  les 
mufcles ,  doivent  être  tirez  pac  tes  mufcles 
comme  par  une  eorJe,  &  que  ne  pouvant 
s-alonger,  ils  font  obligez  de  fe  voûter:  Il 
en  e(l  icy  de  l'os  comme  d'un  jeune  arbre 
luquel  on  auroit  attaché  une  corde  au  haut 
basdti  tronc,  cet  arbre  Tans  doute  ne 
oit  (Toître  fans  fe  Courber  j  puis  qu'il  eft 
loflant  qu'une  ligne  droite  ne  peut  s'alon- 
■for  entre  les  mfraeï  extrémité»  fans  deve- 
nir oblique.  Ce  qui  contîmie  celle  explîca- 
ifon  ,  c'eft  que  les  os  courbez  regardent 
toujours  par  leur  côté  concave  les   mufclcï 

3ui  leur  font  anaehez,  comme  l'arc  regar- 
e  la  corde  qui  la  tient  :  aullî  ie  haut  de 
l'épme  fe  voûte  par  dedans  à  caufe  des  muf. 
des  du  dos  qui  font  en  dehors,  &  le  bal 
au  contraire  le  voûte  en  dehors  par  les  muf- 
«les  lombaires  qui  font  dans  le  bas  vcntr<^ 
Pour  les  os  qui  ont  des  mufcles  également 
de  tous  les  càtcz,  ils  ne  fe  courbent  point , 
lii  leurs  apophyfeSjleursépiphyfesScleur 
A  7  paf- 


partie  la  plus  molie  deviennent  enflées  8c. 
groflès  par  <icj  nœuds  cjui  t'y  forment ,  Se 
qui  empêchent  le  mouvement  des  joiniu- 
rei.  On  pourroît  objefter  îcy ,  que  11  cette 
maladie  vietit  de  cetjue  Icsmurdes  faute  de 
recevoit  aiTez  d'eTpriis  animaux*  ne  k  nout' 
tiSènt  pas ,  il  s'enfuit  que  les  os ,  qui  par  con- 
recjucnt  ne  peuv-nt  pas  feccvoirune  plu» 
grande quaniiid  d'erpriis,  doivent  étreautant 
privez  de  nguiTitnrequelesniufcles.Bccroi- 
treauffipeu.  Mais  M,  Counia!  va  au  rfevam 
de  cette  diiîiculié,  endinintquelesosayant 
leurs  pores  faits  de  parties  dures  Si  peu  fle- 
xibles, n'ont  pas  beîbin  d'efprits  animaux  qiri 
les  tiennent  ouverts,  &  qu'ainfi le fiic nour- 
ricier y  «ft  receu  (ans  empêchement. 

La  quatrième  maladie  extraordinaire  des 
oseftleramolilTemcm,  On  en  trouve  diver- 
fes  hiftoires  dans  les  Auteurs,  &  fur  tout 
danslet  modernet.  En  voicyunc  qui  tiendra 
lieu  de  totiles  les  autres.  Daniel  Prutcnius 
rapporte  qu'en  i665,s'c(anl  trouvé  à  Sedan, 
Abraham Bauda ,  Chirurgien  duRoydansIa 
même  Ville ,  luy  donna  écrite  en  latin ,  Bc 
fîgnée  de  fa  main,  l'hiftoire  fuivante , dont 
ce  Chirurgien  a  voit  été  témoin. 

En  i6)o.  un  bourgeois  de  Sedan  nomm^ 
Pierre  Siaa,  âgé  de  14.  ans,  commençai 
fe  plaindre  d'une  douleur  aux  talons.  Cette 
douleur  deux  mais  après  fe  répandit  vers  les 


^^^^â i s    S  ^  A  V  ( 

béquilles.  Dans  la  fuii«  I;.  douleur  monta  à 
la  partie  fuperieure  de  la  ciiiire.  L'année 
d'après  il  devint  itnporent,  &  ne  put  faire 
aucun  mouvement  ^  il  refîemoîc  de  plus ,  de 

Îtaads  maux  dans  les  jointures  ,  ce  (]ui  l'o- 
ligea  à  ne  plus  c]uiiier  le  lii.  Ses  douleurs 
durèrent  pendant  trois  mois,  après  lelquels 
les  os  Ce  rainolirent  comme  de  la  dre.juf- 
ques-Ià  qu'on  pouvoit  donner  à  Ton  tarpsia 
figure  qu'on  voulort ,  &  ie  puis  certiiîer,  ajou- 
le  Abraham  Bauda  ,  qu'en  prefence  de  plu- 
fleurs  témoins  ie  luy  ay  Touvent  plié  les  cuillès, 
les  iambes,  &  les  bras  en  diâerentes  maniè- 
res, fansquele  malade  en  reffeaiii  lamoin. 
dre  douleur.  Enfin  les  os  devinrent  II  mous . 
que  les  murdes  s'éiant  ïomrafïez ,  cet  hom- 
me quiétoir  d'une  bonne  taille,  ftit  réduit  à 
la  hauteur  d'un  Enrant  de  deux  ans.  Sa  téie 
devint  ronde ,  fes  cuînës  n'avoient  pas  plus 
de  fîx  pouces  de  langueur.  Se  fa  poitrine  ref- 
fembloit  en  dehors  a  celle  d'une  poule:  ce- 

Eendant  il  buvait,  loangeoic,  dormoit  fori 
Icn  Se  faifoit  parlaiicmcnt  toutes  Tes  autres 
fïsnâions,  aux  mouvemens  près.  Les  derniers 
mois  de  fa  Vie  tes  douleurs  le  reprirent,  9c 
le  lourmenterent  jurqu'à  fa  mort,  qui  arriva 
dan>  la  trente-deuxième  année.  Ce  cas  ex- 
iraordinaîre  fil  parler  bien  des  gensj  prefque 
tous  jugèrent  quele  maladeéioii  Scorbutique, 
mais  i^  croirais  plutôt,  cominué' notre Hif. 
_|9rien ,  que  tous  ces  effet)  ont  été  produUf^. 


dtum  redaâîus.  Voilà  roDicrvauuu 

ténias.  On  en  trouve  d'approch; 

pareilles  dans  Hippocrate,  dans^ 

Oligcrus  Jacobaeus ,  dans  Forelti 

trus  à  Caftro ,  dans  Wormius ,  d; 

dansFernel,  dans  Schcnkms ,  d 

lin ,  dans  Rucllius  &  dans  pluli 

Ecrivains  ;  mais  aucun  de  ces  gran 

n'a  dit  fa  penfce  fur  la  cau(c  d^ 

changement.M.  Courtial  tache  d 

cette  matière ,  ou  de  trouver  au 

que  vray-femblance ,  fans  prétenc 

Kbilité.  Il  nous  donne  fur  ce  fui< 

cation  fort  curicufcque  nous  foin 

de  paffer ,  parce  qu'elle  nous  t 

peu  trop  loin.  Ce  ramoliflemer 

paroître  moins  furprcnant ,  h 

reflexion  aux  effets  que  produit 

qui  fe  trouve  dans   la  Norveg 

appelle  à  caufe  de  fa  vertu  Her 

ou  Gramen  Offifragumi  on  en 

j^r^^^^irx^  A^nc  1^  Qiaadrîpartt 


3  bour. 


trouvez  ,1  "*""  Mppo,.„„    "^""^a'iii/ft 

'Ile      n„.  /:  ',?"* 


ir  ajoure^ 


que  /;  i-o 


trifîer  &  s'agrandir  enfuîte  dans  la 

cxplioue  comment  par  la  pétrifie 

acroiuement  des  os  fe  peut  faire  » 

teoccallon,  il  dit,  quefonexplicat 

ra  fervir  à  rendre  raifon  d*un  fait 

dinaire  qui  arriva  à  Touloufe  il  y  i 

temps ,  au  fujet  d'un  chapon  qui  f 

portant  bien ,  &  qui  fut  trouvé  te 

quand  ce  vint  à  le  manger  «  car  e 

peau  aflez  erafle ,  &  environ  l*ép 

deux  écus  de  chair ,  le  refte  du  c 

tout  os.    Nôtre  Auteur  dit  «  qu' 

mur ,  un  tibia ,  &  un  péroné  de 

qui  lui  ont  été  donnez.  Le  tibia  tÇ 

que  le  fémur ,  il  a  deux  grands 

tour  dans  fon  épaifièur ,  ce  qui  c 

rable  \  le  fémur  n*en  a  pas  tant , 

paroi t  attaché  au  tibia  dans  Té 

Tous  les  autres  os  étoîent  grand 

f proportion  par  les  chairs  mufc 
eur    font  attachées  ,   lefquelle 


-.  —  ♦   VM«r 


Erretix.  1\  n'y  a  pas  loDgicmpt  (ju'à 
:mie  des  Scîencei,  onfitvoirunecer< 
ebcxuf  louie  pétrifiée,  Uauclleavoic 
uvfe  «infi  dani  la  tfte  du  bceuf auût- 
■is  qu'il  eut  ité  tué. 
fuite  de  ce  Traite  ,  M.  Courtîal  a 
n  Tecond  ouvrage,  qui  comprend  dî- 
□bfervatïons  ADatomiques  fur  d'au- 
eu  que  fur  les  o«  ,  £c  une  diiTerta- 
r  la  nature  de  l'air.   Comme  cac  ou- 


ADVERSIONES  AD  EENEDICTI 
tti  Theologi  Genevenfis  difieriaiio- 
I  de  confenfu  ac  drilenlli  ïnter  Re&r- 
o»  *  AuguflansE  Confcflîcinii  fratre». 
hoKM..Ioanne  Moebio  ,  SS.  Tlieol. 
:al.  LifHx,  Typiï  6e  fitmptibus  An- 
BgMi4)NÎ.,tyoa.  C'eft-a-diie ,  Ri^- 
^^^K^Ê/Êffàim  de  Benoit 


20  Journal 

ViNDlCI*  ANIMADVEaSIONUN! 
ad  vindiciasDn. Piâuiallaix.à  M,  JoaO' 
ne  Mocbio.  Lipfïx,  TypisAndrcKZdd' 
leri,  C'tft-à-dire,  Digcnjt!  des  Ripxtms, 
faitr  fervir  ds  rtfiiicjitt  aux  deffinlct  de  iî. 
PiUtt.  Par  yean  Motbius.  A  Leiptic,  A* 
l'Imprfmeric  d'André  Zeidlet.  1702.  in 
4.  pagg.  ijl. 

y  E»  Calviniftes  ont  fait  ptufieurs  tentâtt 
^^  ves  pour  s'unir  avec  les  Luiherien»  dt 
la  Confeflîon  d'Ausboiirg,  ils  leur  ont  foui 
vent  reprefemc,  que  les  différends Tlieoltf 
giques  (|ui  les  partagent  ne  foni  pas  d'unt 
aflez  grande  tonféquence  pour  empfchel 
qu'ils  ne  fe  reçoivent  les  uns  les  autres  danl 
leurs  aflèmblées  de  Religion  ,  &  fiu'ils  ne 
fe  traitent  comtne  frères.  Il  s'eft  trouva 
des  Doâeurs  pacifiques  qui  ont  tatt  toui 
leurs  efforts  pour  monirer  que  les  anïclei 
qui  font  en  dilpute  tie  Tont  pas  (btidamcn- 
Uiix  ,  &  pour  porter  les  differens  partis  à 
entrer  dans  quelque  accommodement  fur 
les  points  qui  ne  font  pas  elTenïîcIs  ;  cet 
moyens  de  réunion  n'ont  jamais  pu  r^uRtr, 
&  ceux  qui  les  avoient  propofez  ont  éii 
obligez  de  les  abandonner,  tesPrinceainf- 
mes  Sl  les  MagiIVrats  qui  on!  intérêt  d'à flôu- 
pir  tout  ce  qui  peut  entretenir  la  difcorde 
parmi  les  peuples,  ont  trouvé  delapartdei 
Théologiens  de  (i  grand»  oppoutioni  à 
J«iin 


il  on  parle  id  .  «ft  de  ces  Theolo- 
;Iez ,  qui  ctoiroieni  faire  un  grand 
.'accorder  la  moindre  chofe  en  laveur 
aix  ;  il  exagère  autant  qu'il  peut  les 
de  la  croyance  du  Calvinifte  Ton  ad- 
,  0c  il  tireavantagede  ce  <]ue  celui' 
Duve  lien  dam  la  doârine  des  1m- 
I  qui  puilTe  l'empêcher  d'entrer  datis 

sfîn  il  l'exhocie  à  renoncer  de  bon- 
i  loutes  les  erreurs  contraires  à  la 
le  Dieu,  Se  àfe  faire  Luthérien  l'an  s 
«xceprion,  s'il  veut  iouïr  des  avan- 
'mpOTcU  Se  rpimuelt  qui  font  pro- 
etw  oui  font  une  profeliion  entière 
ce  de  la  doâcinB  du  bienheureux  Pa- 
Luther. 

.S  ALPHABETIQUES  ,  OU  ME- 
fiour  faire  afprendnaux  infamie  fias 
qmn  ii(  tant  en  Latin  ^u' ta  François, 


la  facilité  par  une  longue  exper 

IJufagc  qu'il  en  a  fait  lui-mén 

Ecole»  dont  il  a  eudireaion.  ] 

par  le  fecour»  de  ces  tables,  ii 

œoin»  habiles  pourront  aller  i 

na  été  lui-même.  Elles  fompr 

alaportccdesenfàns,  êcneco] 

rn     !^'  «paWcs  de  Its  int 

Elles  le  divifent  en  deux  pa] 

première  cft  pour  apprendre  a 

condc  pour  conduire  à  l'intell 

qu  on  ht ,  &  à  quelque  ufa^e  d 

dont  les  en&ns  fe  formeront  i 

lans  s  en  appcrccvoir,  dans  le 

qu  lis  apprendront  à  lire. 

On  trouve  au  commencema 
lume  une  inftruftion  raifonnéc 
quon  peut  faire  de  ces  tables, 
dialogue  familier  en  Latin  &  e 

ou  un  Maître  dVcole  démontre 
*  *  excellence  de  cette  mcthod 


-AN».  X) 

]«  moyen  d'apprendre  auN  enfaus,  outre  le 
Latin  &  le  François ,  une  infinité  Je  chofe» 
util» ,  en  moins  de  temps  qu'on  n'en  em- 
ployé  par  les  metlioiies  ordinaifej  ,  à  leur 
fiute  aOembler  \es  lettre!,  L'expctieiice  que 
M.  le  Fevre  a  fait  de  fa  nieihadeen  preien- 
cc  de  plufîeuri  petfonnes  de  mente  qui  peu- 
vent en  rendre  témoignage,  ne  permet  pai 
de  doutei'  de  la  vérité  de  ce  qu'on  avance 


LA  DEVOTION  An  SACRE'  COEUR; 
dt  nilre  Stignatr  ^iJiu-Chrifi.  Avic  l* 
B$illt  de  notrt  Saint  Ptrt  U  Paft  Clemmt 
XI.  en  fa-ueiir  de  ceitt  même  dt-vetien  ,  tk 
en  a  ajouté  un^  fraiiijue  dt  devatien  fofif 
hoturer  Ufacré  tueur  de  h  Iris-fainte  Vttr* 
ge ,  vr  l'airtgi  de  la  t'û  dt  Sœur  Margu* 
rite  Marie  Alace^ue  Religitufe  de  la  V^ia» 
tint  Sainte  Mtrie ,decedit  en  odeur  de/ma- 
teii  le  17.  Oilol/re  169a  A  Aurilîac  ,  de 
l'imprimerie  de  Léonard  Viallanei,  Sec. 
ia  iz.  pagg.  jî3. 


I 


DES 

s  C  A  V  A  1 

Du  Lundi  1 2.  Janvier  MDC< 


ILLUStRISSIMI  VIRI  I 
de  Marca^  Archiepifcopi  FariHen 
fertationum  de  Concordia  Sacerdoi 
perii  y  feu  de  libertatibus  Eccled 
canae  libri  oâo.  Editio  tertia  â 
emendatior,  &  elegantior.  Parifi 
vîduam  Franci(ci  Muguet,  R^is 
Gallicani  Typographi.  1 704.  C'ei 
JOiJfèrtations  de  M,  de  Marca  Archi 
Paris  y  touchant  Vunion  du  c —  j 


0  1,    s  ,  »  ,  .  «  ..  ql^ 

Accorder  les  druiit  du  Sacerdoce  &  de 
la  Royauté  en  traktantdetesPuiflânce* 
loutei  deux  fouveraînes  ,  c'eft  l'ouvraçe 
d'un  génie  proponbnné  a  la  grandeur  cle 
Ton  fujet.  Une  naiflànce  lieureuic  ,  une  élu- 
de infatigable,  &  des  emplois  l.ibovieux  , 
nni  pour  l'Etat  que  pour  la  Religion  ,  a> 
voient  forme  M.  de  Marca.  Egalement 
vcrft!  dans  les  affairei  Civiles  &  fifclelisOi* 

Ïaes,  il  en  fouienoitiepoidsavceunegran- 
e  capacité.  Il  avoii  joint  une  fagefTe  con- 
foinmce  avec  une  profonde  érudition.  Ja* 
mail  Oftîder  n'a  défendu  avec  plus  de  fer- 
meté les  droits  delaCouronne;  jamais  Pré- 
lat n'a  élevé  plus  haut  l'autorité  du  S.  Siè- 
ge. Ayant  écrit  en  des  temps  difficiles  fut 
ane  tnatiere  aulH  délicate,  il  a  eu  l'ayonta. 

Se  d'éirc  honoré  de  la  confiance  des  Rois 
c  France,  Se  de  l'eftime  des  Pontifes  Ro- 
mains ,   comme  s'il  eiit  été  le  feul  arbitre 
de  leurs  différends.     Cependant  il  a  trouvé 
deux  fortes  de  contradiftears  qui  l'ont  ac- 
oifé,  tes  uns  de  trop  de  com  pi  ai  (an  ce  pour 
'  Ta  Cour  de  Rome  ,   fit  les  autres  d'avoïc  ^^ 
blefTc  &  diminué  les  droits  de  l'Eglife  5c  dcfl^^^ 
EcciefïaUiijues.    M.  Baiuze  ,  qui  a  écrit  I*  fl| 
vie  de  nôtre  Auteur,  le  juliiiîe  contre  cet 
deux  reorDches, 

Le    aeifein   de   ce  grand  ouvrage  qui  a 
bit  tant   de  bruit  ,  8c   qui  s'eft   répandu 
'  a  tout  les  pays  de  la  Chretienic  ,   éio'vt 
tapccher,  comme  M.  de  Maica  \e  ^^ 


^  .»  :*  ,'î  «^  ^.*  V;Jt::c  iesLiberi 
l,'  v-.i  *.î  *«• .  !.  ^  «".  recherche 
i«o.»v»  ;.  A  '^'»^  ^vVi  <n  i^uoy 
Uc.v. .  i.  .\  c;\  ju.Ov>ur.r  wu$  ! 
,*,(.».  \  ',v;:i  cor^:.  tfr  Vu'.JiieJu 
\x  r.*  t-A  uo  V\\'cî:JiiV>U<  &  le 

J\»  V.»i'.'  poxv.  ^v"  îp::;«el ,    &•  Ij 
u'  »'u  l\xM)Vvir'.o  tc.iiporti. 

i\*  liAuo  <\\  ô-M.ocn  deux 
\\\\\\  \»\\x*>.  Il  ci\  prîc  ju  prcr 
l'.UMouu*  s\\\  S.  Sio^c.  On  v  vo 
i%*  sW  II  v\Mniuumon  avcclcP» 
iw,  loiumccuiu  IcChcf  vilib 
iim\v*iK'Uo.  ^M'j^ccialciiîcnt  Ici 
|\>»\i*UM\ti  on  yinniYc  une  Iç 

iloiilt' Pili^vt<'^ti^^i^  .uiUiict  de  c( 
Un  y  Apprfiul  i^uclie  a  toujou 
*K^li(*c  Romaine  dans 
iaulcs,  l'obligation  q 


tt.  Si  les  Roii  de  France  o 
protcâioti  au  S.  Siège  par  i 

Le  fécond  livre  traite  de  U  rouveraiitccé 
du  Roi ,  Ac  du  nom  de  l'Egtlfe  Gallicane, 
qui  comprend  la  puillànce  EcclellaOique  te 
feculiete;  deia  diftinaion  de  cej  deuï  Puif- 
fances  fulvant  les  rentîmeni  des  andent  Au- 
teurs. L'auioricé  fouveraine  des  Roû  de 
France  dan»  les  chofes  temporelles  y  cft 
prouvée  par  les  témoignages  des  Poniife* 
de  Rome  qui  y  font  rapportez.  L'Auteur  y 
Agite  la  queftion,  fl  les  Princes  ont  le  pou- 
voir  de  toucher  aux  chofes  EcclefiaUiqueS) 
Air  cjuoî  il  explique  la  différence  qui  ell  à 
faire  entre  les  Rois  des  Juifs  &  ceux  de  la 
Chrétienté  ,  étant  feulement  défendu  aux 
ftiaces  feculiers  deconnoître  desafFairesde 
U  foi,  des  Sacremens,  des  cérémonies  de 
l'Eglifc,  &c.  qui  font  toute)  chofes  dépen. 
dames  de  rautoctté  purement  Ecclefiaftique. 
Il  fait  voit  comment  TEglife  s'eft  compor- 
tée envers  les  Princes  qui  ont  abufé  en  cela 
de  leur  pouvoir  i  mais  il  foutient  qu'ils  (ont 
de  droit  divin'  les  Ptotefteurs  des  fainti 
Décrets,  que  l'exécution  en  a  été  fpeciate- 
mcnt  conficeaux  Rois  de  France,  Scie  foin 
de  les  faire  obferver  par  leurs  ordonnan- 
ces :  ce  qui  fe  confirme  par  pluCeurs  ex- 
emptes ,  fie  part iculie cernent  au  ftijet  des 
~  oreveqncj. 

«  tToiSenie  J/rre  il  cxanùaec^^tA 
B  z  Cuft 


font  les  libenez  de  l'Eglife  Gallicane,  leur 
différente  d'avec  les  Pnvile^es  ;  il  tait  voit 
qu'elles  confîAeni  dans  l'obretvaiion ,  tant 
des  anciensCanons,  tjuedeceuxciuiont fuî* 
vi,  8c  même  des  derniers  s  il  rapporte  les 
différentes  coUefiioni  qui  en  ont^té  faîtes, 
il  reîeitE  l'opinion  d'un  de  nos  Auteurs  (Let 
chaliîer,)  qui  fait  confifter  ces  libenez  dans 
Iq.  feule  obfervaiion  des  Canons  de  la  Pri- 
mitive Eglife,  Bc  à  croire  que  le  Pape  eft 
fujet  aux  Conciles  généraux.  Il  dît  qtie 
quand  l'Eglife  de  Rome  promet  de  garder 
à  perpétuité  les  faints  Décrets  &  les  ancien- 
nes coutumes ,  elle  s'engaae  par  ià  à  con- 
ferver  inviolablemeni  les  liBertez  de  l'Egli- 
fe Gallicane.  11  traite  du  pouvoir  qui  appar- 
tient au  S.  Siège ,  de  déroger  aux  Canons  j 
il  examine  quel  eft  l'effet  des  difpenfes. 
Ce  jufqu'oû  elles  doivent  s'ctendrej  Quels 
font  le  droit  St  les  Privilèges  des  Induits 
émanez  du  faint  Siège  avec  le  confemcinent 
du  Roi. 

L'Auteur  difcutc  enfuiie  les  chefs  particu- 
liers des  libettez  de  l'EgbTe  Gallicane ,  qui 
font  la  matière  du  Quatrième  livre;  il  com- 
mence par  les  appellations  comme  d'abus. 
Il  prouve  qu'encore  qu'elles  foient  nouvel- 
les dan*  la  forme  ,  elles  font  en  effet  aufll 
anciennes  que  l'Eiiipire  des  Princes  Chré- 
tiens ,  &  qu'elles  viennent  de  la  coutume 
d'implorer  le  bras  feculier,  auquel  les  Pon- 
//es  Romains ,  St  même  les  Conciles  œcu- 


DES      S^AVAH  T^^^^^ 

iiienic)ues  ont  eu  rccoiiisi  puifqiie  les  Prin- 
cEs  ne  doiient  pas  maigri  eux,  St  an  pre- 
luJice  de  la  police  exiedeiite  de  leurs  Etaiî 
fouffrir  l'intiaêlion  des  Canons,  c]u'iIsoiic 
autorifez  par  leurs  \aix.  Il  veprelênte  de 
quelle  manière  les  RoÏ5  de  la  premicre  & 
de  la  fecande  race  Te  fout  oppofez  aux  en- 
treprifes  delà  Cour  de  Rome,  &  àcequ" el- 
le a  fait  coDire  les  libeicez  de  leur  Rojau- 
me,  ou  les  droits  de  leur  CmiiotiDC;  il' 
tnarque  les  différends  Se  contelïaiions  i\m 
fe  font  mues  lur  ce  point.  Ce  livre  finit 
pai-  une  comparaifon  de  l'ancien  ufage.  Si. 
de  celui  nui  s'obferve  aujourd'hui  à  régaid 
des  appellatioDS  comme  d'abus. 

Dans  le  cinquième  i ivre ileft  faîtmention 
àet  Lfgnts  qui  fonc  envoyez  ca  France,  A 
cette  occasion  M.  de  Marca  explîc]ue  les  dif- 
lerenies  fortes  de  Légats,  Iciirs  tonflions, 
fc  pattioiliecement  celles  de  ccuK  qui  font 
depuiez  aux  Conciles  généraux  pourypre- 
fïdcr  au  nom  du  fouverain  Pouiile.  Il  y  ell 
auffi  parlé dea  Nonces  du  Pape,  6c.  des  Vi- 
caires du  faint  Siège  eji  divers  Dioeefes.  Se 
du  PaUîum,.  qui  leur  fervoit  d'ornement. 
De  là  notre  Auteur  paflè  à  l'examen  de  ce 
qui  t'ett  pratiqué  dam  les  fiecles  fuivans , 
&  des  inftruflions  qui  Te  donnoicni  piar  le 
fàiitr  Siège  aux  Légats  qu'il  envoyoit  aux 
Conciles  Provinciaux  (  qui  itoîeni  autrefois 
p-frequeDC,  St  qui  ont  cefTé  d'ftre  en 
tg/t.  Il  examine  atiΠ le^  facilitez  des  \^- 
B  3  ça» 


jo  Journal 

gais,  Iîr(]uellci  doivent  erre  vérifiée»  en  la 
Coui-  du  Parlement,  avant  qu'ils  puifTent 
exercer  aucunes  fonftions.  Il  lait  une  Dîf- 
fertaiion  An-  les  Ânnates,  fur  leur  origine, 
&  fur  les  dîrpmes  cju'ellea  ont  excité  dans 
l'Eglirej  il  conddere  fi  on  a  eu  raîfbn  de 
le»  faire  pafîèr  pour  une  Simonie^  il  con- 
clud  (Qu'elles  font  exemptes  de  ce  vice, 
qu'en  France  elles  fe  payent  comme  un  fe- 
«ours,  &  non  pas  comme  une  dette  j  & 

Sue  ce  fubfide  ne  peut  éire  augmente  fant 
i  confciitement  du  Roi  &  de  l'Ëglife  Gal- 
licane. 

_  Le  fixicme  livre  regarde  les  Conciles  Pro- 
vinciaux &  Naiionaujt  de  l'Eglife  de  Fran- 
ce, les  droits  de  Ces  Provinces  j  &  l'autori- 
té que  nos  Rois  5c  les  Synodes  ont  exer- 
cée pour  i'établiflèment  de  la  difcipline, 

Le  feptiéme  livre  conceine  les  jugemers 
canoniques  des  Evoques,  Se  l'ordre  qui  a 
été  oblervé  autrefois  pour  leur  dcpofiiion 
jufqu'au  leinps  du  Concordat,  non  Teule- 
ment  en  France  ,  mais  dans  toutes  les  Pro- 
vinces de  l'Orient  fit  de  l'Occident. 

Le  huitième  Ce  dernier  Livre  contient  un 
Traité  du  Droit  de  Regale,  des  éleéïioRS 
Canoniques  des  Evoques,  des  inveftitures, 
&  du  ferment  de  fidélité, 

II  parolt  par  le  plan  que  M.  de  Marca 

nous  a  ti'acé  de  fon  Ouvrage  qu'il  y  devoit 

.    cmbrallèr  quantité  d'autres  matières  £ccle> 

\  ÛaÛiuaes,  Jj  devoit  uaitct  du  iuQ.ement  des 


Clercs,  du  délit  commun  ,  &  du  cas  privi. 
legîi  ,  des  jiigemens  Canonitiucf  fur  les  Laï- 
ques, des  exempiions  accordées  aux  Chapi- 
tres 6c  aux  Monalleres,  ces  traûez  auroîeat 
fetvi  à  remplit  te  fécond  Volume,  aveciine 
Diflèttaiioa  fut  lej  Nlariagcf.  Et  il  auroît 
compofc  un  iroifiéme  Volume  de  plufieur» 
autres  traitez  des  biens  Ecclcfî^ftiques ,  des 
obtatioDS,  des  décimes,  avec  leur  orij^ine) 
des  partitions cjui  feroncfaitesentrel'Evéi,iuc 
&  foaCieteci  des  amorriflèmens.des  fiefs 
qui  ont  étc  donnez  à.  l'Eglife,  de  l'aliéna- 
iron  des  biens  Ecclefîaftiques,  de  l'oi'^îne 
detBenefîces;  Se  il  dévoie  concliirrefbn  Li- 
vre par  un  abrégé  de  la  matière  benelîciale 
pour  accorder  la  Jurirprudence  des  Arrefts 
avec  les  principes  du  Droit  Ecclefiallique. 

On  ne  peut  pas  douter  que  M.  Bal uze  n'ait 
eu  beaucoup  de  part  àcequinousa  été  don- 
né de  M,  Marca.  l!  a  faii  un  fuppliîment  con- 
Cderable  au  cinquième  Livre;  il  a  iraduïc 
en  Latin  le  Tixiéme  Se  le  Teptienie  Livre  fur 
l'original  de  l'Auteur  qui  n'ctoit  qu'en  Fran- 
çois ;  il  a  pris  foin  de»  deux  premières  Edi- 
tions, &  s'eft  appliqué  à  rendre  ceite  troi- 
Cétne  pUts  ample  par  des  additions  8c  de 
nouvelles  notes  fur  quelques  chapitres,  plus 
coi-reéte  en  y  corrigeant  phificurs  fautes 
d'imprcflîon ,  6t  plus  élégante  par  d^s  lo- 
cutions plus  latines  Se  plus  pures.  Il  aaiou- 
lé  à  la  bn  une  Diflertation  fur  le  Concile 
de  Telepte,  ou  de  Zelle  en  Afrique,  pour 
B  4  def 


I 

I 


deifendre  h  veiiié  de  et  Concile,  &  de  la 
Lettre  du  PJpe  Sîrice,  adreflee  au  Cietgé 
d'Afrique,  &  cirée  par  M,  de  Marca  tou- 
chant le  cclibat  des  Prêtres  ,  contre  l'opi- 
fijon  de  Blondel  Se  de  M.  Qiiefnel  qui  ont 
cru  que  ces  d«u\  pièces  ctoient  fauflès  Ce 

C'eft  icy  la  iroiCéme  édition  du  Livre  de 
M.  de  Marca  ,  )a  première  cdliiori  parue 
chez  Muguet  en  1 66;.  &  la  féconde  chez  le 
même  Ljbi'aireen  1669.  Outre  ces  trois  édi- 
tions, il  y  en  avoît  eu  une  plus  ancienne 
chez  Camufat  cil  1641.  mais  elle  contenoit 
feulement  les  quatre  premiers  Livres. 

OBSERVATIONS    ANATOMIQUES 
4t  Al.  Courtial  fur  dljfirms  fit\eti,    aiiet 

A  Paris  ,  chez  Laurent  d'Houry,  170). 
vol.  in  iz.  pp.  loo, 


T  Es  obfen 
regarder 


rations  Anatomiqi 
■lé  dans  le  dernier  Joi 
que  les  oj.  Celles-cy  qui 
vent  à  la  fin  du  même  Volume  (on 
ferens  fujets.  M.  Courtial  qui  i 
les  unes  8c  tes  autres,  partage 
tes  en  dix  articles.  Le  premier  eft  fur  de 
nouveaux,  lymphatiques  du  foyc,  ix.  coti- 
lient  une  explication  mechanique  de  la  for- 
mation des  hydalîdes.  Le  fécond  elt  fur 
une  hvdropifie  veficulaire  de  la  veflîe.    Le 


H  fut  dif. 


t)  E   s      s  Ç    A  T 

troifiéine  fur  une  playe  du  coeui-.  Le  <|uatrii 
me  fur  un  edamacli  perd.  Le  «induiéni» 
fur  une  cloifan  inembraneufe  dans  le  rec- 
tiun;  le  nxiénie  furie  Ëiibonofcllei  tefcp. 
(i^me  fur  la  liqueur  du  perkardej  le  hui- 
tième fur  uu  faux  accoudiemenc  ;  le  neu- 
vième far  un  èpi  d'orge  avale,  &  le  dixiè- 
me fur  un  enfani  trouve  hors  de  la  matri- 
ce; après  quoy  l'Amcur  nous  donne  une 
Diiiêrtaiion  fur  la  natui-e  de  l'air.  La  pre- 
mière Se  la  neuvième  de  cm  obfnvaiion» 
ont  déjà  été  communiquées  au  Public  dans 
les  Journaux  des  Sçav^ns  par  les  foins  de 
M.  Courtial.  C'efl.pourquoy  nuat  n'en  parle- 
rons point  i  pour  les  autres  nous  nous  ref- 
ireindrons  à  deux  feulement,  de  peur  de 
nous  trop  èrcndre.  Se  noua  ihoilîi'ons  cel- 
les de  la  playe  du  ctrui- ,  &  de  la  liiiucur  du 
péricarde, 

11  y  a  fîx  ans  que  M.  Counial  lit  ouvrir 
un  homme  qui  avoii  èié  luè  d'un  coup  d'é- 

Ecej  il  remarqua  que  le  coup  emroii  entre 
i  cinquième  Se  la  fixiéme  des  côtei ,  du  cô- 
te gauche  en  comptait  de  bas  eu  haut.  Se 
Ibrtoil  un  peu  au  delTus  du  premier  os  du 
fternum  du  même  côté,  &  qu'en  paflîint  il 
avoit  traverfé  le  ventiicule  gauthe  du  cœur 
dans  la  partie  fuperieure,         ■ 

Cependant  cet  homme  aînfibleflï,  mar- 
cha plus  de  dnq  cens  pasfanscomlaer,  per- 
dit ires-peudefang,  vécut  cinqlieuretafrè* 
(À  bkfiîue,  ji" cm  aucune  diflicuUc  de  refpK 


jr»  Journal" 

rer,  &  parla  avec  fitillic  jufiiu'au  der 
nier  moment  de  ft  vie.  M.  Courtial  trouva 
environ  qnarre  onces  de  fang  caille  Si.  tbr 
vermeil  dans  le  côté  gauche  de  la  poitiine, 
La  playe  qui  traverfoit  le  ventricule  gauchi 
pertneitoît  aifément  i'enti'ée  au  petit  doigt 
J'épie  en  pafTaniBvoicJeuletuent  rompu  deui 
tendonsdesvalvulesitiiirales.  Ce  fait  eft  ex 
traordinaire.  Schenkîus  Se  d'autres  rappot 
tent  des  obfervations  de  bleflurïs  du  cosur 
mais  il  n'y  en  a  aucune  qui  approche  de  cel 
le-cy.  Car  il  eft  iurprenant  que  ce  bleflï  aîi 
vécu-fi  long-tetîips  après  ce  eoupd'épcc, 
(lespluspeliiMblcflùresductEUr  itant  pref 
que  toujours  fiiJvies  d'une  prompte  mort,] 
tju'il  ait  marché  feu!  fl  laîn,(]u'il  ait  tou- 
jours parlé  fans  difficulté  de  icfpirer,  fans  fyn- 
cope,  &ransmoiivcmcn£  convulflfs, toute; 
circonftances  qui  rendent  celte  obfèrvaiion 
fort  finguliere.  M.  Courtial  pour  expliquer 
un  cas  lî  extraordinaire,  conjeâure  que  cet 
homme  reçut  le  coup  d'épée  dans  le  temps 
que  le  cœur  fe  coniraftoit .  puifquc  les  val- 
vules  qui  dans  leur  tendon  couvroient  la 
plus  grande  partie  de  la  playe.  Turent  trou- 
vées entières,  8c qu'il  falloit  qu'elles  liifîèm 
alors  relâchées  &  poulTées  en  haut  pour  fer- 
mer le  paiTage  au  fang  dans  la  veine  du  pou- 
mon :  de  là  il  conieditre  encore  que  le 
temps  &  le  lieu  où  la  plave  fut  faite  contri- 
buèrent à  faire  vivre  cet  nomme  un  temps 
«pjj/Jef  jjjft^ti»  &JfeK"g  '  parce  que  le 


ncur  ue  verioic  dans  Ton  mauvemeiit  que 
peu  de  fang  dans  11  poitrine.  11  en  ver- 
Joit  peu  <lans  Ci  dilatation ,  d'autant  que  1» 
valvules  tnîtralei  étant  alars  tendues  &  com- 
me colées  à  b  partie  Tupetieurc  des  parois 
dj  ventricule,  couvroîem ,  a  peu  de  chofe» 
pies,  les  deux  ouvertures  que  l'épée  3vt>it 
i'aiies.  Le  coeur  devoit  encore  verferpeude 
fang  pendant  fa  tomraflion,  p.irce  que  le» 
fibres  fe  tordent  en  fe  racourcilTant ,  Si  fe 
meuvent  en  ligne  fpirale.  Par  ce  mouvement 
tllît  i'approcnent,re  reflcrrcnt  les  unes  f>rèn~ 
-'^5  autre»,  5c  en  Te  mouvant ainfi  elle»  M." 
!;-d(lbien;  les  deux  ouvertures,  &  faifbiant 
.'  t'ilenrorioiipeu  de  fang  à  ciiaque  contrit 

]l  Temble  qu'on  peut  expliquer  par  cette 
mccliani  lUC ,  tout  ce  qVi'ïl  y  a  d'extraordinaî- 
le  dam  l'obicrvation  dont  il  s'agit.  En  pre- 
mier lieu,  pourquoy  le  blefTc  marcha  fi  loin 
fans  tomber.  En  fécond  lieu,  pourquoy  il 
•<(cut  quelques  heures  ,  &  p.irla  toujours 
Tans  difficulté  6t  fans  opprellion.  En  troi- 
licma  lieu  ,  pourquoy  on  trouva  peu  de 
fing  extravafe  dans  fa  poitrine.  Cette  ohfer- 
tition  cependant  nous  convainc,  qu'il  n'ed 
ysi  louiours  vray  que  les  plus  légères  blef- 
.j;<ri  dti  cceur  Ibient  fuivie^  d'une  mort 
rijinpic  &  foudaine. 

Four  ce  qui  regarde  la  liqueur  du  péricar- 
de ,  qui  cft  l'obfetvation  dont  il  nous  refte  i 
paiIcr,U.  CourtJjJ «marque  qu'il  eft  conï- 


y  en  ait  pour  Tordinaîrc  b 
qui  meurent  après  avoir 
que  temps.  Nous  pouvoi 
avoir  ouvert  un  grand  ne 
ou  àc  gens  morts  fur  la  p 
avons  toujours  trouve  le  p< 
que  aucune  ferofitc.  La  ca 
fit^  ne  paroît  pas  facile  à  p 

3UC  nôtre  Auteur  nous  en 
oute  plus  aujourd'huy  que 
ncarde  ne  tire  Ton  origine 
font  entre  les  deux  tuniqu< 
puis  qu'on  la  fait  couler 
comme  on  fyît  couler  cell 
en  ferrant  avec  les  ongles 
vifccre:  en  effet  le  pericai 
plèvre  &  le  péritoine,  cftcoi 
reiiculairc  6c  d'un  corps  gla 
revêtus  de  deux  membr^e 
«ure  eft  plus  épaiffe  ôc  vh 
tencure.  Il  eft  vray.fembla 


B  E  ï    s  ç  A  r  ^  N  ï.  „ 

avec  plus  de  facilite,  fit  qu'elles  net'yaita- 
chcnt  pas,  comme  il  arrive  lots  que  cet 
glandes  ccffcnt  Je  fcparer  celte  liijueur. 

On  pourcoic  dire  encore  que  la  mciiie  fe- 
roGtc  fcTt  à  humederSc  j  rendre  fouplei  lei 
fibres  des  parties  conccnucs ,  fur  tout  de 
celles  qui  paitcnt  ces  membranes  par  leurj 
mouvemens,  afin  qu'elles obcifiênt  plus  fa- 
cilement aux  dilatations  &  aux  contrariions 
continuelles  aurquclles  elles  Toni  rujctlcs  : 
ainft  il  ne  doit  couler  de  celte  liqueur,  quand 
le  corps  eft  dansfonéiai naturel,  qu'autant 
qu'il  en  faut  pour  ces  ufages.  CelaTupporé  il 
n'etl  pas  furprenant  qu'on  trouve  peu  de  cette 
lymplic  dans  le  pericar<ie  de  ceux  qui  meu' 
rent  Tubîtement  enDleinefantc,  toutes  leurs 
parties  mourant  à  la  fois:  au  lieu  que  dans 
ceux  quimeurentde  maladie,  les  parties  les 
plus  éloignées  du  cœur  meui'eotles  premio. 
res,  c'eftàdire,  quelcs,liqucursnes'y  meu' 
vent  plus,  &.  ne  leur  font  plus  faire  aucun 
inouvemcnc ,  de  forte  que  la  circulation  fe 
racourcit  peuà  peu:  &c  enfin  le  co:ur  moU' 
rant  le  dernier,  il  arrive  que  les  parties  les 
plus  voilînes,  comme  le  péricarde  qui  l'en- 
veloppe, vivant  plusquelesaucres,  font  en 
état  de  fournir  encore  cle  l^AroHcé  Se.  en  plus 
grande  quantité  mfme  qu'à  l'ordinaire,  par 
le  relâchement  quiarrive  alors  aux  glandes , 
à  caufe  du  peu  d'efprits  qu'elles  reçoivent  : 

r  cette  ferofitc  plusabondante,  nepou- 
cEicrapponJe  dans  les  veines,  tant  parco 
B  7  (ï« 


braneufe.  &  qu'il  .v  „  „ 
quent  une  plu,  grandi  quan 
œauxmom,  quedan.?„vi 
S'«ûl«l'qtteur,couIeî;' 
'";;«!« «aucun  endroit q, 
neceflaire  qu'elles  y  ftjourne 

Ce5  remarques  font  voir  a 

««itc  qu'on  le  croit  d'ordina 
magine  que  le  cœur  y  „,«  , 
<?"e  cette  eau  fert  à  il  !f  j 

tal,queficetteeau«ftoitenafres 


s^. 


LEMENS  DES  MATHEMATIQUES. 

Par  M.  Pierrt  Pdynicr  Douleur  en  Metie- 
cine.  A  Paris,  chez  JeanDelaulne,  rue 
de  la-  Harpe)  &  chez  Jacquen  Quillau  , 
me  Galande.  1704-  val.  In  iz.  pp.;Eg. 
&  la  Table  coniprife.  É12. 


Uoi  que  cet  Ouvrage  vienne  après  u- 
inHniié  d'autres  tje  mfme  nature. 


1 


::i' 


11  doit  t'alfurer  qu'il  ne  fêta  pas  le  tfer- 
îer.  Il  n'y  a  prefque  point  de  Maître  de 
lathematïque  ,  s'il  a  quelque  habileté  , 
u  f''il  croit  en  avoir  ,  qui  ne  veuille  (e 
iftÎDguer  ea  donnant  à  Ces  Ecoliers  des  E- 
rinens  de  fa  fa^on  ;  Se  après  les  avoii- 
iâez  quelque  temps,  on  ne  refîAe  gne- 
:s  a  la  detnangeairoa  de  devenir  Auteur 
n  les  (âirani  imprimer  ;  ainlî  (e  mulir- 
licnt  tous  les  jours  ces  Livres  Elementai- 
»,  &  le  monde  en  feroît  inondé  ,  li  la 
ifficultc  que  les  Auteurs  trouvent  du  tô- 
f  des  Imprimeurs  ,  ii'^toit  comme  une 
igue  qui  arrête  heureurement  cette  inon' 
ation. 

L'inconvénient  eit  ,  que  les  Libraires 
l'étant  pas  en  état  de  juger  par  eux-mc- 
aes  de  la  qualiié  de  ces  lottes  d'ouvrages, 

force  d'en  avoir  imprimé  qui  ne  fervent 
[tt'à  remplir  leurs  magaGns,  ou  qu'à  tm- 


iO  JOORNAL 

paqueter  d'autres  Livres  ,  font  tout-  a-  fait 
rebutez  ,    &  en  refiifcnt  fouveni  ,    qui  fe-    , 
roient  propres  à    perfeflionncr    ces   Sciea>   | 
ces  ,   &  que  le  Public  recevroit  avec  plai-  j 
lî[.     Les    petirs   Auteurs     qui    viennent   à    I 
bout  de  fe  faire  imprimer  ,    caufent  donc    l 
deux  mauï,  l'un  en  furchargcant  !è  Public 
de  Livres  ou  mauvais,  ou  mutiles,   l'autre    ' 
eu  le  privant  d'excellcns  ouvrages  qu'un  Li- 
braire rebuté,  St   qui  ne  s'^  connoit    pas  , 

Noue  ferions  fâchez  qu'on  appliquât  ri- 
goureufemcnt  ce  que   nous  venons  de  dire    ' 
aux  Elemcni  de  M.   Polynicr.  On  îroil  mê- 
me contre  l'expérience  ,    fi  on   les  jugeait    I 
inutiles  j    car  l'Auteur  nous  apprend  qu'ils   ■ 
ont  eu  jiifqu'à  prefent  un  furccs  fi  heureux> 
que  parmi  un  grand  nombre  d'Etudiansquf 
('en  (ont  fervîs  depuis  quelques  années  ,   il 

en  être  fort  content  ;  5c  c'eft  auflî,  â  ce 
qu'il  nous  dit ,  le  progrès  que  plufieurs  ont 
fait  dans  les Mailiemaiiqiies  par  temoyende 
fesElemcns,  qui  l'a  excité  à  les  reodce  puf 
blics. 

Quoi  qu'il  en  Toit,  le  dcflêin  de  l'Auteur 
eS  d'ouvrir  ici  l'éiude  de  ces  Sciences  ,  6t 
d'y  donner  des  Elemens  d'Arit  lune  tique  , 
d'Algèbre  ,  &  de  Géométrie  ;  ainfi  après 
avoir  fait  marcher  devant,  félon  l'ufasaor- 
dinaire  ,  quelques  dclînttioiis  ,  qudquet 
demandes,  &  quelques  axiomes  qui  reg 
_  déni 


. 'A( il hme tique  ,  l'addirion  ,  la  fouf- 
I,  la  Kiuîiiplicaiion ,  &  U  tjivifîon^ 
d'abord  cis  opérations  /iir  Us  nom- 
itierï  ,  Se.  enriiite  on  cnfef^ne  à  les 
r  les  fractions ,  ouïes  noniuresroni* 

fi^flîons  exprimant  des  rapports  , 
surs  Elemeniaires  les  plus  methodi. 
nvoyenc  celte  matière  apràs  celles 
iporiions  ,   donc  les  principes  leut 

a  démontrer  toutes  les  opérations 
n  fait  fur  les  fradions.  M.  Polynier 
trdaiit  fimplement  comme  des  nom- 
mpus ,  ou  comme  des  divifions  bidi- 

ainfl  qu'il  les  définit,  les  a  miles 
I  divifion  des  nombres  entiers.  Ce- 
Skz  arbitraire;  &  fi  l'on  voulojtcht- 
i.  Polynier  ,  il  pourroît  Jire  en  fa 
qu'une  diriGoD  ,  qui  ne  fe  peut  pas 
aftemetit  .  donnant  une  fradion  , 
Bitnduit  naturellement  &  par  le  fu- 


le  devoit  toujours  fe  ,ro 

Dans  Ja  <}euxi6ne  Par 
«i.erc5  règle,  d'Algeb« 
J«»,y  fait  fur  Ie,Va«J< 

rée<    «.V        **'M«ion  < 

approcher  1  l'/nfil^jT''' 
9«  n'eft  pas  quS  **  "\ 

»»'«  .   &  l'on  t  ?  •""  «J" 
traire    à  «^  •*?.'*'8''e  à  a; 


'AN'* 
■laiiK  par  l'cxplicatioa  des  règles 
de  trois  direftes  ,  indirEftes  ,  fimpics  es 
compofifes ,  &  par  la  règle  de  focieté 
fjui  ne  toniîfte  qu'en  pluficurs   règles  de 

II'  omet  le»  règles  d'alliage ,  &  de  fautTej 
,,  pofmons;  &]atailonqu'ilen  ren.de(lc(iie 
„  ces  règles,  &-même  pliilîeurs  queftioBS 
„  où  l'on  employé  ordinaïiement  uti  calcul 
y,  arithmétique  fort  labocieuXifonc  pratiquées 
,)  &  refoiues  beaucoup  plus  facitemeni  & 
„  plus  clairement  paf  lescquaiionsqui  me- 
„  nient  aflcz  qu'on  en  faÛc  tin  Traité  pat- 
„  liculier. 

M.  Polytiier  a  inis  au  commencement 
de  cette  féconde  partie,  tout  enfeœble  les 
deSniiions  ,  les  demandes  Se  les  axiomes 
qui  appaniSnnent  feparémem  aux  différen- 
tes matières  qu'il  y  liaile.  Il  fcmbte  qu'il 
eût  mieux  bit  de  ne  pas  enialler  ainli  ces 
propofiiions  préliminaires,  inais  de  rappor- 
ter inunediaieniem  au  devant  de  chaque 
autiece  principale  ,  celles  de  ces  propo- 
■*  ■  qui    lui    conviennent  en   particu- 

-.ir  pouvoir  dire  aiie  l'on  donne  dcsE- 
MiE  d'Algèbre  ,  il  l^lloit  s'ftre  étendu 
miage  fut  cette  matière.  Tout  ce  que 
iicur  enfeîçne  là-  dcflîis  tie  peut  fervir 
1  faire  croire  à  ceux  qui  commencent 
c  énide,  qu'ils  Ont  pouffé  fort  loin,  6t 
'i  lèvent  beaucoup  ,  quoiqu'ils  tttvL- 


>+  Journal 

chent    encore    à  l'ciat    où  l'on   ne    ft^m 

Parmi  les  lo,  propofitions  dans  Itfqutl- 
les  il  a  renfermé  la  doftrine  des  propor- 
tions ^  il  y  en  a  plulîeurs  qui  (ont  des  axio- 
mes ;  l'Auicur  ne  lajllè  pas  de  les  démon- 
trer ,  &  ce  qu'il  y  a  de  rare  j  c'eft  qu'il  les 
dcmonti-c  par  des  propoiitions  précédentes, 
(]ui  font  fondées  elles  -  mêmes  fur  ces  axio- 
mes. Far  exemple,  quand  (  pag.  119. )'ii 
vcuc  démonicEr  fa  2.  propaHrion  ,  qui  e& 
la  propofition  fondamentale  des  propor- 
tions Géométriques;  fçavoir  que  quatre tciv 
mes  étant  en  proporiion  géométrique  ,  le 
produit  des  extrêmes  eA  égal  au  produit  du 
moyens)  voici  comme  il  s'y  prend  :  fuppà- 

fânt  que  a.  bi.:c.  d,  il  fait  -j*  Xy  &  par, 
la  fuppof.  il  a  aiillî^—  x,  d'où  tirant  a  — 
bx,  Bt  c^dx,  il  fubftiiue  dans  la  propor- 
tion l/x  Se  dx,  au  lieu  de  d  Se  Aq  b;  ccqui 
lui  donne  bx.  bxidx.  d,  où  il  cil  clair  que 
le  produic  des  extrêmes  e(l  égal  à  celui  drt 
moyensi  mais  il  n'eft  pas  tnoins  clair  que 
pour  ({Ue  la  démonftraiion  fubfifte  ,  il  faat 
iuppofer  comme  évident  que  a  6l  bx  éiani 
deux  grandeurs  égales,  ont  un  uiême  rap- 
port à  une  iroifiéme  grandeuri;  &  déme- 
nte que  (  St  dx  étant  deux  grandeurs  éga- 
les, ont  un  même  rapport  à  une  troifiéme 
grandeur  d-,  &  en  effet  cet  axiome  eft  d'u- 


e  axiome  devient  dam  la  luite  13  ii> 
ion  qu'il  entreprend  de  démontrer, 

conienc  de  la  démontrer  direâe- 
il  en  demoniie  encore  l'iiiveiTe;  la 
lion  g.  revient  auflî  au  même  axio- 
[  quelques  autres  propolîtîons  ibnt 
i  peu  près  de  même  nature, 
DS  à  là  troisième  Partie.  C'eft  un 
le  Géométrie  beaucoup  trop  ample 
s  Elemens  ;  de  forte  que  l'Auteuc 
le  dat^s  les  deux  autres  parties  pat  le 

pèche  dans  celle-ci  par  l'excès.  De 
jesque  contient  tout  le  volume,  ce 
1  a  396.  On  y  entaOè  encore  au 
3Cemeiit  toutes  les  définitions  des 

des  ailles,  desTurfaces,  &  dcsfo- 
outetles  demandes,  &tousleiaxio> 
nton  a  bafoin  dans  la  Tuicc;  au  lieu 
:r  ces  propofitjons  préliminaires  au 
du  matières  qu'elles  regardent  pat- 
MHOt.  Ces  pcopontions  rempUuenc 
m^t^  Traité  eft  pattagé  en  j.  ch»-   t 


«violabfe  de  „e  d, 
«»  iKaes  que  par 

»«ne,  ou  de  «IJe 
"toire  ,   qui  ,„,- 

o«;:««ge  n'en  fero/t 
On  trouve  à  Ja  fin 
W«.  où  l'Auteur  a  " 

,™»  i«  huit  livre,  , 
acme  &  du  douztémt 

viendront  enfuie  I,>" 
thématique,  où  J'o„ cl, 


tVidentes  par  ellesmcmc)  ,  Ce  en 
à  tout  moment  des  propo{liian«  ïn- 
Souvent  il  fubftiiue  det  demoadra- 
■■mbienCKes  à  de  beaucoup  plus  ûm- 
ue  l*on  trouve  ailleurs.  TeUe  eA  la 
I  il  veut  démontrer  qu'^»  rayen  dt 
M  M»  diamrin  qui  ft  nnmae  l»  ok  une 
lit  nnumre  ta  cireai^trtmt  dt  ee  eir- 
I  ferptniiictiliiire  à  citii  temhanie ,  pour 
sr  enfuite  que  ce  U  ek  n'eft  qu'un 
Telle  eft  encore  la  i  5.  oii  il  sagic 
«  voir  que  H  une  ligne  tombant  fur 
parallèles  ,  eft  perpendiculaire  à  u- 
;tle  eft  auŒ  perpendiculaire  à  l'au- 
Enfin  à  force  de  vouloir  être  exaâ  il 
«loune  des  ctioncez  de  propofitions 
!Z  de  je  ne  r^aî  combien  d'articles  qui 
vent  (]a'à  embarralTer,  il  y  en  a  (îx 
'cooneé  de  la  propofition  r4.  pag.i;;  (. 
it  ceqbenousavDQsditn'empcchepas 
:.  Polyoicf  ne  ftache  beaucoup  de  Ma* 
liaae.  qu'îlne  foit  louabled'avoirfi' 


f 


4*  Journal 

mi  àt  Karaile  de  dix  jours.  Par  it  S.  p. 
Btrnardin  dt  Pici^ul^ny  ,  ancien  Freftiftur 
tn  Theolopi,  c  Defiaiiiur  des  CapHclm  de 
la  Previace'de  Paris.  Secendt  édition,  A 
Paris ,  aux  dépem  de  Michel  Brunet  ,  6t 
Nicolas  GoUelin ,  furl-efcaliec  delaSalle- 
Ncuve  du  Palais,  à  S.  François  17OJ.  in 
la.  fagg.444-  . 

LE  Père  Bernardin  de  Picquiany  a  dé\t 
donné  au  Public  plus  d'une'preuve  d* 
foti  érudition  Se  de  fa  pictc.     Cet  buvrags- 
renferma  le  plan  &  les  exercices  d'une  tt»'" 
traite  fpîrituelle  pour  fedirpofec  à  bienituxh 
rir.  Chaque  jourde  cetieReiraite  comprcBi 
î ,  exercices  qui  renfermeni  d«  confidera-    , 
tioni  tres-touchances  fur  ks  fujets  les  plut  i 
importaiis.    Ces  confiderations  font  ordi- I 
nairemem  accompagnées  de  réflexions    StM 
de  refolutions,  qui  lont  comme  le  fruit  dtU 
ce  que  l'on  a  médité.     Une  coune  recapi-« 
lulation,  qui  Ce  trouve  a  la  fin  de  chaque  J 
journée  ,  remet  devant  les  yeux  tout  ce  1 
que  l'on  a  côniîderé  ce  jour-  là  ,  &  empé-  I 
che  qu'on  ne  l'oublie.  I 

Le  Père  Bernardin  ne  fe  proporedanscct  I 
ouvrage  qu'une  feule  àioCe ,  qui  eft  de  pce^fl 
parer  les  Chrétiens ,  Se  fur  tout  les  Keligienxfl 
&  les  Prftres ,  à  bien  mourir  réellement  J 
en  les  faifani,  pour  ainCi  dire,  mourir  pa^| 
L._  avance  d'une  mort  imaginaire  ;  Se  pour  ]fl 
f-parveair,  il  cmplovc  deux  moyens  qui  pa^l 


0.!       S,     »T 

tagenc  fa  Reiraiie  en  deux  partres,  dont*^ 

noui-donne  lui-même  cette  ii.''-  ' 

,,  Dans  U  première  pariie 
„  à  la  mort  par  un  ferieux  examen  de  toute  ' 
„  fa  vie,  par  une  dcieflation  univerrellede 
„  tous  fes  pecliea ,  par  le  recours  au  fang 
„  précieux  de  Jehs-Chtilt  contenu  dans  les 
,i  Sacremens  deTEglife,  qu'on  reçoit;  par 
,,  les  aftes  de  loi,  d'cfperance,  d'amour, 
„  &  de  toutes  Us  autres  vertus  Chréiiennei 
„  par  lelquelles  on  fc  reviideJefus-Chrift, 
,,  on  s'approprie  fa  mon ,  on  fe  lave  dans 
„  Ton  fiDg  ,  on  l'oiTre  à  Dieu  ;  en  un  mot, 
„  on  iait  de  Jefus-Chtifl  crucifit:  tout  l'ufa- 
,,  ge  qu'il  a  prétendu  que  nous  en  fiflions. 

„  1J>  féconde  partie  enfeïgire  les  moyens 
,,  de  iravaillcrrpecialemcnt  à  la  rciorraede 
,,  ta  vie,  I.  par  le  venouvcllemcnt  de  l'ef- 
„  priidiiChrilliamfme,  en  nous  engageant 
.,  de  réfléchir  fur  la  grandeur  de  la  grâce 
,,  ctue  nous  avons  le^ue  dans  le  Baptême  , 
.,  fur  l'obligation  que  nous  y  avons  con- 
.,  tracée  d'afpirer  a  la  fainteié;  par  le  re- 

Ïile dès  lors  nous  avons  faitdc 
oppoft  à  Dieu ,  Se  par  un  dc- 

,,  fervicc.  a.  pat  b  rénovation  des  Vœux 
„  de  Religion.  3.  par  le  renouvellementin- 
„  terieur  de  la  Confecratiafi  Sacerdotale 
„  qu'on  fera  entre  les  mains  de  Jefus*Chrift 
„  l'Evoque  de  nos^  aines. 

La  pratique  de  cette  Beiraite  aura  dot» 

-170J.  C 


remarque  l*Auieur,  deux  eâets.  Elle' 
tribuera  efficacement  à  la  reforme  de  h 
laquelle  reforme  eH  la  dirpolîiîun  ctoi 
de  la  mort;  &  elle  préviendra  les  fiirn 
de  la  mort,  fupplirant aux  dirpoliiioni 
chûnes  qu'on  n'aura  peut  é ne  pas  Ic-ti 
de  fe  procurer. 


s  CAV  AN  s, 


Du  Lundi  19.  Janviei;  M.DCCV. 


JAC.  PERIZONII  Q.  CURTIUS  RURJ5. 

reftitutus  in  integnim,  &  viiidicams  per 

moduin  fpecîminij ,    à  variis  acaifatiom- 

bui  8c  immodica  aii^ue  acerba  nimis  Crifî 

Viri  celchcrrimi  Joannif  Clerici.'  Lug» 

dunî  inBatavis,  apudHencicumTeertng, 

«ce.  C'cft-à-dirc,  DefiTife  de  SJ^timi-CHrce 

mrt  la  Critique  entrée  de  Jaut  le  CUrc, 

■r  ^atqnei  Persx^nini.      A  Leyde  ,   chez 

I  Henry    Tecrîng.     1705.     in  iï.     pagg. 


l'eft  pas  contenté  d'v  don- 

_^.es  pour  juger  des  cctiis  aes  Wi- 

it  &  des  modernes ,  il  3  de  plus  &kU  Àes. 

C  z 


Journal 
applications  de  ces  règles  ,  &  a  appelle  à 
fan  Tribunal  les  pIus'ftnieuK  Auteurs,  fans 
épargner  les  Pères  de  l'Eglife,  Cette  con- 
duite lui  a  attiré  beautoup  d'adverraitesi  oa 
a  vil  s'élever  cotitre  M.  le  Clerc  des-Ecri- 
vains  de  diiferens  partis,  des  Cat[ioli[|uej  , 
des  Protfflans,  des  Moines,  des  Séculiers i 
enlîn  il  Temble  qae  tous  les  S^avans  ayent 
fait  une  ligue  pour  déclarer  la  guerre  a  lui 
Aut«ur  qui  a  eu  la  hardielTe  de  la  déclarer 
à  tous  les  Auteurs. 

M.  Perizonîus  dans  l'ouïrage  dont  noiu 
parlons  ici,  entreprend  la  deffenfedeQuin- 
le-Curce,  tjui  el)  un  de  ceux  que  M.  le  Clerc 
a  le  plus  nialtraiccz.  M.  le  Clerc  prétend, 
que  Quinte-  Curcc  efl  un  Auteur  fans  [uge- 
ineiit  ,  qu'il  ne  potlcdoît  aucune  des  con- 
noiHànces  qui  font  necelTaires  à  un  Hillo* 
lion  ;  qu'il  pêche  dans  le  choix  des  chofes ,  ' 
dans  \i  difpofition  Se  dans  l'élocution  ,  qu'il  ■ 
raconte  des  fables  fans  aucun  dircerneinent, 
&  que  ce  qu'il  rapporte  répugne  ,i  la  natu- 
re Ôc  au  bon  fens  ,  ou  t&  inutile.  Nous  ne 
pouvons  pas  ici  encrer  dans  le  détail  des 
accufations  de  M.  le  Clerc  contre  Quinie- 
Curce ,  St  des  deSenfes  de  M.  Perizonius  , 
nous  nous  con  te  nierons  d'en  ra  potier  miel, 
qucs  exemples,  &  de  renvoyer  aulivre  aont 
nous  parlons  ici,  ceux  qui  voudront  avoir 
une  cennoiHànce  particulière  de  ceiie  dÎT- 

Vae  des  principales  ob\tE^oTâ  de  M.  le 


^  i    s       SÇAVANS. 

e  contre  Quinte-Curce ,  eft  la  profonde 
ranee  où  il  prétend  que  «t  Auteur  étoîc 
I  Géographie,  ht  preuve  qu'il  en  ra- 
:  eft  tirée  de  ce  que  cetHîftarien  racon- 
i  Mont  Paropamife.  II  dit  qu'on  y 
'a  une  grande  quantité  de  neiges  ,  9c 
n  y  redentit  un  froid  très  vioUnt:  fin- 
M.  le  Clerc  fe  recrie  ,  &  dit  ,  qire  fi 
te-Curce  avoit  eu  la  moindre  teinture 
eographie  &  d'Aftronoinîe  ,  il  aiiroïc 
,ue  ces  neiges  &  ce  grand  frotJ  ne  cop- 
ient pas  au  climat  où  le  Mum  Faropa' 
eft  UEué.  M.  Ferizonius  pour  lépon- 
cetie  objeélion ,  dît,  que  quand  mê- 
I  remarque  de  M.  le  Clerc  reroitvray«, 
e  pourroic  jas  attriboer  cette  fauté  à' 
te-burce,  iti  le  icAîier  pour  cela  d'i* 
int.  On  r^aic  que  de  Ton  lempi  VEm- 
]«  Farches  étoit  un  ubllacle  qui  enipc- 
Ics  Romains  de  pénétrer  dans  les  In- 
&  que  Quinie-Curce  a  dii  parler  de  ce 
là,  comme  en  a  voient  parlé  les  Autemi 
I  dont  il  fe  fci-voii  pour  eonipofcr  fon 
ïre.  Quiiite-Curce  avertir  lui-même  , 
^crit  beaucoup  plus  dechofesquVIn'en 
,  qu'il  n'olêalTurercelles  dont  il  doute, 
Tancher  «lies  qu'il  trouve  écrites.  Suc 
indpe,  M.  Perizonius  juilifïe  cet  Hi(to~ 
in  raponant  des  partages  formels  d'Ar- 
dcDiodore de  Sicile,  &  d'Eraiofllie- 
màf^t  Strabon  ,  qui  tous  parlent  des 
ÈÊÊmin  &aid  du  Mont  Pai:op»miCc.  U- 
^H  C  5  mou< 


JdlL   ACÏUlll      Ja     AUtUlWiiV'     UU 

M.  le  Clerc  qui  veut  qu* 

Ôc  du  chaud  qu*on  doit 

differens  lieux ,  par  la  di£F 

où  ces  lieux  font  Ctuez, 

fujette  à  erreur  »  fur  tout 

les  pais  où  il  y  a  de  gr 

Tout  le  monde  fçaic  ,  (( 

que  dans  les  Alpes  il  y  a 

commence  à  tomber  des 

de  Septembre ,  de  qu'il  y 

2**-  îîîOÎs  d*-  May.^  que-  m 

y  durent  prefque  toute  1 

a  quelques-unes  de    ces 

d'un  codé  les  habitans  fc 

lis  dans  les  neiges  ,  Se 

très  violent,   pendant  qi 

on  relTent  une  chaleur  c 

qu'il  prouve  par  l'autori 

daris  (on  voyage  d'Italie. 

Une  autre  objoârion  di 


conftrnftfon  de  ces  chaiioti.  II  eft  nayqi 
M.  te  Clerc  convient  que  ia  defcripiion  i]t#4 
en  a  tRé  hue   par  Diôdore  de  Sicile  ,  eft  * 
ccniforme  à  celle  de  Quînte-Cuvce ,  ficqu'el-. 
Isa  les  ni  cm  es  defiauis::  cet  ave»  (èmbte 
jnfiifieT  pleinement  l'Hiilonen  Latin,  puis 
que  de  (on  temps  ces  chariots  R'eQanc  plus 
en  nfage,  il  n'a  pu  mieux  faire  (jue  de  fui- 
Vre  l'Hiftorien  Grec  qui  luy  fournilToit  des 
memotrei.     Schelferus  fur  cet  endroit  de 
Quinte-Ciirce  a  donné  une  conftruftion  Se 
une  figure  de  la  roue  arnice  de  fauix  ! 
le  Clerc  donne  la  même,  mais  M.  FetizdiJ 
Drus  prétend  qu'elle  ne  vaut  rien,  nonpln^'fl 
qu«  celle  4e  KadaruG  fur  le  mËme  endro&  J 
de    Quinte-Curre.      Celle    de   Stewechàf' 
fut  Vegece  r'eiV  pas  itielileure.     M.  PdtJ 
zonîUB  en  donne  icy  une  autre  avec  la  fig^ 
te,  qu'il  lâche  d'accommodée' a  la  defcnpi 
tioii  de  Quinte-CuTce  ;  ma 
qu'il  relie  encore  des  diflîculiea  confidee 
b)es  fur  cette  matière.    S'il  Te  tiouvoic  ()»» 
qiie  habile  homme  qui  voulût  le»  aplanfiftl^ 
on  luy  feroit  fort  obliger  pour  cela  il  (t&m 
entendre  non  feulement  le  Grec  3c  le  Latî)^« 
Bats  AuBi  fçavoir  pailîiîtement  les  Mecb2>J 
niques.  Quoy  que  M.    Ferizonius  defïëndca 
Quinte-Curce  contre  les  attaques  de  M.  llifl 
Clerc ,  il  ne  prétend  pas  pour  cela  que  (— 
UiAocien  foit  fans  deffaoïs.    Selon  luy , 
■  de  Quinie-Curc»  eft  plutôt  le  (Vy\ei'aa-^ 
"mearçue  celay  d'iia  Hiftorier.     W  «St 
C  4  Ç\«Àn 


S6 

plun d'hyperboles,  on  trouve  d.insfaiT  oU' 
■ïîage  queltiues  (àutes  en  matière  de  Géo- 
graphie, mais  cela  ii'eoipediE  pas  qu'il  ne 
mci'ite  d'cflre  Ui  avec  foin ,  aiillî  bien  que 
les  autres  Auteurs  Latins  &  Grecs ,  qui  iaas 
en  excepierunTeul,  ont. tous  l^iirsdetTautsj 
on  doit  plutôt  s'appliquer  à  tes  evcufer  qu^ 
les  exagérer.  Selon  luy  ,  M.  le  Cler<  , 
Meneurs  Charpentier,  Perrault,  &  quetqaei 
autres  dlembres  de  l'Académie  franfolfe 
ont  eu  grand  tort  de  parler  des  Anciensavw 
fi  peu  cPelliiTie.  Cela  produit  un  ir»  mau> 
vais  e0et  i  les  jeunes  gens  qui  d'cux-m£- 
mes  ne  font  pas  trop  portez  à  l'eflude ,  en 

Îerdeoi  tout  À  fait  le  gouft,  quand  ils  ont 
i  ces  mauraiTei'  criticiucc.  M.  Perizontui 
fait  tout  ce  qu'il  peut  pour  arreftar  ce  de. 
fordre  ;  il  montre  que  Meffieurs  Charpen- 
tier Se  Perravtlt  eûoieiic  de  mauvais  Juges 
en  cette  matière.  M.  Cliarpemier  s'eQ  lailTé 
tromper,  &  a  cru  véritables  les  tragmeos 
de  Pétrone  fuppofez  par  M.  Nodot,  qiioy' 

Su'ils  foient  pleins  degailicirniGsScmfmedê 
jlecifiiics:  quanta  ce  qui  regarde  M.  Vet- 
rault,  il  n'enicndoit  ni  le  Grec  ni  le  Latîni 
c'eft  ce  que  M.  Perizonius  prouve  parqueU 
qucs  paflages  des  écrits  de  cet  Auteur  qu''il 
rapporte  :  Il  convient  que  M.  le  Clerc  eft 
beaucoup  plus  habile,  mais  oue  cependant 
il  n'y  a  rien  de  raiCbniiable  dans  la  Criti- 
que qu'il  a  faite  de  Quinte-Curce .  que-ce 
<iue  d'umtes  ayoîcui  remaitluc  avant  luy. 


M  Ken  pTa,  ;„  î".  o„  i  „  '  ""miné 


1"=  Ceft.      Sir!  "    ^''*' 

«mère.  J- n     ^^P^i'e,   oii'a,."'      '°'<^Vc 

'  -foi;""'"'  '»'  "£:ï-  *» 


nia. 


""'wnces  nii»    .^ '"'Jon  a- j    '^    ^ 


■  es  I 


i" '••-«• 


K)ne  critique  comme  cell 

cfbre  que  l'effet  d'une  très  gran 

tion,  puis  qu*il  eft  clair  comr 

par  toutes  les  circonftances  5c  h 

narration ,  que  par  le  mot  de  S 

û  il  Dolphino ,  il  faut  entendre 

tion  du  Dauphin ,  5c  non  pas  H 

Ces  exemples,  ajoute  M.  Periz 

vroient  rendre  M.   le  Clerc  pi 

plus  modefte. 

Au  ref^e ,  M.  Perizonius  n*eft  p 

qui  croyent  que  la  Critique  eft  u 

gereux:  au  contraire  il  prétend  c 

rien  de  plus  utile  dans  la  Repul 

Lettres  ,   qu'une  judicieufe  5c  ex 

que  :  mais  il  veut  qu'elle  (bit  fait 

cernement^   5c  par  d^habiles  gei 

vient  que  M.  le  Clerc  a  beaucou] 

té ,  mais  il  ne  fçauroît ,  dir-il  , 

vanité ,  5c  l'orgueil  qu'il  fait  par 

les  Jugemens  qu'il  porte  fur  les 
meilleure  A 


L  !»»»•"-• 


'M 


genCem,  A  Geofgio  Chcynxo,  M,D.& 
R.  S.  S.  Lon.liiii.  Typis  ).  Mstihews  & 
prtiftant  vénales  apud  R.  Smith.  r7oj. 
C'eft-à-iiirc,  La  mtihedi  Snvirfe  dts  Di^ 
rtmci ,  OH  Us  rtglei  Ui  plus  gencralts  dit 
Calcul  inttgril.  A  M.  Piitarntut  Mcdeci» 
d'Edimhurg.PiirGaorgdCfxyaée,  Diseur 
■  en  Medte,  ^3-  4e  U  SucJcié  RûyaU  d'Angle- 
Itrrt.  A  Lmârts  ,  de  rimfrimem  de  ^ean 
MtttAtwiySi  fc  trouvent  chez  R.  Sniicb. 
170Î.  in  4.  pagg.  128. 

TE  nouveau  Calcul  Géométrique  eft  di  _ 
^alcmcni  à  M.  Newton,  &  à  M. Leib»' 
niiz,  6t  ce  n'eft  pas  un  foible  préjugé  de 
l'cxcelience  &  de  U  certitude  de  ce  Calcul  , 
pour  ceux  t]ut  ne  font  pas  en  ciac  d'en  ju- 
ger par  eux-mcmes ,  que  les  deux  plus  grands 
GBomeircs  de  noire  necle  l'ayenc découver c 
«n  même  temps.  Se  ou'ayant  entrepris  in- 
dépendamment l'un  ae  l'autre  de  pouflct 
leurs  recherches  au  delà  dci  bornes  qui  fem- 
bloieni  prefcriics  à  nos  connoiHances ,  ils 
aycmfuîvi  les  mèmcsrouief.âcrcfoient  ren- 
comrezpar  tout.  Onnetrouv^enetïeieDCre 
leurs  méthodes  d'autre  difTerence  que  celle 
d£S  noms  Se  des  caractères  dont  ils  fe  fer- 
vent. Ce  c]uc  M.  I^ibniiz  appelle  Difftrinu, 
M.  Newton  le  nomme  Yiuxio;  8c  de  zat- 
me,  Icsgrandeurs  entières,  ou  lesJnrc^fii- 
Ut  de  M.  Leibnîiz,  font  Xes^juansitMti  fiu-i_a 
tnta  de  M,  Newton. 


M'  Journal 

le»  «cpreflions  de  M.  Newton  font  fan- 
èéei  fur  utic  manière  particulière  de  conlî- 
Jerer  les  chofes;  &  nous  allons  lafaife  en- 
tenJrc  par  un  exemple  facile.  Que  l'on 
conçoive  une  ligne  droite  indeHnie ,  tan- 
sente  au  fommei  d'une  parabole ,  coulant 
le  long  de  l"axc  par  un  mouvement  cosn- 
nu.  Se  demeurant  toujours  parallèle  à  ell^ 
■ntme-i  il  cft  cvîdenc  que  toutes  les  parties 
de  cette  ligne  interceptées  entre  la  parabole 
&  l'axe,  forment  toutes  les  ordonnées  de 
Ja  parabole;  (]ue  ces  ordonnées  vont  tou- 
jours en  croifiânt,  à  mefuce  (]ue  la  lign« 
avance;  8c  que  de  même  elles  iroient  tou- 
jours en-ifecroifiant,  fi  la  ligne  revenoît  le- 
long  de  l'axe  au  fommet  de  la  parabole. 
Ce  Ibnc  ces  ordonnées ,  iSc,  taures  les  quan- 
tités géométriques  tonfidcrces  de  cette  for- 
te, comme  les  ordonnées  d'une  courbe, 
qui  vont  en  croilTant  ou  dectoiHant  par  un 
mouvement  foivî  Ce  continu,  que  M.New- 
ion  appelle  §jjfantiiairs  fiueuies  ^  dcfiueiuti  j 
&  ce  font  tesaccroiiîcmensoudecroiflèmens 
inftantanés  de  ces  quantités,  qu'il  nomme 
FlHxhnn.  Pa(  cette  explication,  on  voit 
bien  que  cesiermesen  latin  expriment  par- 
faitement lefens  Se  la  veucde  M.  Newton; 
mais  comme  en  ftanijois  ils  ne  donne» 
roicnt  pas  la  mîme  idce,  nous  avons  été 
obligez  en  traduifant  le  titre  de  cet  ouvra-> 
ge  ,  d'emprunter  les  eicpreflions  de  t' 
XeibnhZj  les  feules  qui  foient  ea  uiâgej 


'^^ 


On  fiait  au  «fie  que  «  Calcul  a~deux 
jarries;'  La  première  eft  le  Calrul  difiren- 
ici  qui  confifte  à  defcendre  des  grandeurs 
^ntiEres  à  leurs  difFerences  infiniment  peii- 
es,  &  3  comparer  enfetnble  ces  differen- 
:es  de  quelque  genre  qu'elles  foient,  pour 
ivoir  leurs  rapports,  &  pour  trouver  par 
:es  rapports  la  valeur  des  quanlitca  fi- 
nies que  l'on  chciche.  Cctie  partie  eft, 
parfeilcment  connue  ,  &  c'cft"  prccifcmenc 
»lle  que  M.  le  Marquis  de  l'Hôpital  a 
traite*  dans  fon  Analyfe  des  infinîment 
petits,  d'une  manière  qui  uelaifTe  rien  à  de- 
lirer. 

La  féconde  pariîe  eft  le  Calcul  Intégral 
qui  eft  oppofé  au  Caloil  Différentiel ,  8e- 
nui  fait  remonter  a<xt  grandeurs  entières 
donl  OR  a  les  différences.  De  ce  Calcul 
il^pend  la  folution  des  plus  difficiles  pro- 
blèmes de  la  Géométrie  i  la  mcrhodes  in- 
(crfe  des  Tangentes  (  la  reflification  des 
courbes  i  la  quadrature  des  efpaces  qu'elles 
miferinent>  &  des  furfàces  des  corps  de- 
«lu  par  leur  révolution  ;  la  mefure  des  fo- 
lidei;  la  connoiflànce  des  centres  de  gravi- 
lé  8c  d'ofcillation ,  8cc.  Cette  féconde  par- 
ue du  nouveau  Calcul  e(l  incomparable- 
mem  plus  difficile ,  &  p^us  abftrufe  que  M 
premicre.  Qiiekiue  application  que  Von 
C  7 


ait  eue  à  la  perfetlîonner,  &  quelque  loin 

3u'on  l'ait  déjà  pouiféc  par  d'excellentes 
ecouverrcs  ,  il  refte  encore  de  grandes 
diiScultcz  à  fmtnonier  ,  Se.  quelques-unes 
mêmes  qu'il  y  a  bien  de  l'apparence  que 
l'on  ne  furinomera  jamais:  de  forte  que  l'on 
ne  f^auroit  gucres  donner  une  plus  grande 
ioarc|ue  denardielTï,  que  d'ofer  prapofer 
au  public  comme  toute  trouvée  ,  la  folu- 
tion  générale  &  parfaite  de  ce  probléinci. 
Die  di^tre^iiclle  étant  dennéi,  trmvtr  l'inU- 
grale. 

Ce  n'eit  pas  que  nous  n'ayïons  quelque*' 
règles  qu'on  peut  appeller  générales;  mais 
elles  ne  le  font  pas  abfolument  ;  elles  fe 
renferment  taules  dans  certaines  conditions. 
Telles  font  les  méthodes  que  M.  Cheynéo 
nous  propofe  icy  :  c'cft  prefque  tout  ce 
que  M.  Newton,  M.  Leibnitz,  &  M.  Ber- 
noulli  de  Groningue  ont  trouve  de  plus  gê- 
nerai &  de  plus  beau  dans  cette  matière. 
On  peut  conftderer  deux  parties  dans  « 
Traité  ;  la  pietniere  qui  eft  en  forme  delet> 
tre  à  un  ami,  contient  l'expofliion  desme- 
thodes,-5(  quelques  remarques  ;  &  la  fé- 
conde que  l'Auteur  appelle  Poftfcripium ,  lei 
applique  aux  divers  problêmes  gcneraœt 
dont  nous  avons  dit  que  la  iblution  depcn- 
doit  du  Calail  Intégral. 

L'Auteur  donne iT'abord  îa  règle  gênera- 
h  oidûisû:«  poui;  trouver  l'intégrale  d'une 


DES       SÇAVANS.  tf^f* 

"MrKieur  différentielle  ;  c'eft-3-*lire  qu'il 
donne  b  règle  înverfe  de  celle  dont  on  Ce 
fert    pour    trouver   la    differemielte    d'une 

Celte  règle  générale  fcrt  de  principe  a 
tome  la  premieie partie,  qui  n'eft employée 
qu'à  expliquer  l«  moyens  de  cliangcr  les' 
exprelHoni  des  différentielles  aurquellcs  la 
règle  ne  peut  pas  s'appliquer  immédiate- 
ment, en  d'autres  exprellions  foumifes  âla- 
Mglej  ce  que  l'Auteur  fait  par  le  moyen 
iet  fH'its  infinie!.  Quand  QSi  fuites  fontin- 
nrroinpues,  ou  donnent  un  nombre  fini 
de  termes,  on  a  exaAemcnt  l'intégrale  que 
l'on  cherchoii')  mais  lors  que  le  nombre 
des  termes  efl  infini,  on  n'a  l'incegraie  que 
par  approximation. 

Les  expreflions  des  différentielles  que 
l'on  eft  obligé  de  changer  en  d'autres  ex- 
prcffioos  ,  6e  de  mettre  en  fuite  ,  font  de 
trois  forteï;  car  elles  font  composées  oude 
grandeurs  ordinaires  ,  ou  ,  de  grandeurs 
iranfcendentelles ,  ou  de  celles  que  l'on 
nomme  exponentielles,  M.  Cheynce  com- 
meoce  par  les  diâèrcntïelles  compofées  de 
grandeurs  ordinaires  j  il  les  réduit  à  des 
formules  générales,  comme  fltWi.x«-+/*,|'; 
jiflJaxi'-+-/s"-t-SJ:a"l'*&c.ou  leurs  équivalen- 
tes, «E,9-4-«^'isx  /+-«t.n|\-,  a=fl-(-"^iJex5-4- 
yi"''-+-**~*"l'^  Bec.     Après  quoi  il  dotiae 


Mathématique  de  Wallis 
Edit.  de  1693.  I.  11  faui 
<icur  complexe  de  la  fbrr 

*-4-A»|\  de  azQdyxe-^^ 
feule  inconnue  y  $  &  apr 

Ion   cette    fuppofîtion   /; 

^^x±.y^dyxyL^B^ 

fuite  la  grandeur  complex 
re  exprefïïon.  2.  U  faut  1 
termes  delayî<//^qui  vienc 

încomplexe-  ^  x — y —  ^y 

par  la  règle,  générale  les  : 
lès  termes }  ce  qui  donnci 
pofce  de  termes  intégrés  , 
mettant  à  la  place  dtyÇi 

voir  ^-4-/bï]x,  tous  les  ter 
multiplies  par^^  y.e^z.n 


^^^^mx  «   s  {  JL  V  A  N  s.        61^ 

il  en  faut  pi-endre  la  ronimc  qui  fermera 
une  autre /(i».  6.  Il  faut  la  miilTiplin  par 
l<  commun  muliiplïcaieur  ^^'-^/^".'—t-t 
que  l'on  avoic  mis  à  part.  Cette  dernier* 
luire  eu  la  formule  gcneiale  pour  les  inte" 
^alei  des  d i tfe ce ntiell  es  qui  peuvent  ie  re- 

^Hcique^i  eft  un  nombre  entier  &. 

BËF.  la  fiéiÛ  ie  trouve  finie  ,  &  l'Inteara- 
Tëa  amant  de  termes  qu'ily  a  d'unîi^sJan»- 
k  nombre  ^-i-'  '>  atsis  fi  ce  nombre  eu  une 

fraftton,  ou  s'il  eA  negaciT,  la  fuite  cft  ta- 
finie. 

La  même  methoie  s'applique  de  la  mê- 
me manierE  aux  autres  formules  de  diffé- 
rentielles t]ue  nous  avons  ranpoTiifcs)  mais 
l'Auteur  oliferve  t]ue  tjuand  les  différentiel- 
les renferment  de  grands  muliînomes ,  8t 
des  (îgnes  radicaux  lortélevez,  elledeman- 
de  un  Calcul  immenfe ,  à  caiift  des  extrac- 
tions de  racines ,  &  de  toutes  les  redudlonf 
«l'iltaui faire,  9c  dans  ces  cas  il  propofe  Ix 
leconde  méthode,  comme  plus  (Tmple  Ss 
plu»  aifte  que  la  précédente  :  c'eft  la  m^ 
thode  de  Jacques  Gregory  publiée  déjà  ea 
16ÎS.  par  M.  Pitearnius  à  qui  ce  Traiiéeft 
addtefle.  Notre  Auteur  l'appliaue  ~ 
'~^  de  formule  fort  comporc ,  m&tsnoai 
f  facvàmu  pour  h  faire  entendic  &e  \% 


1 


tre  en  Jmt$  la  partie  ce 
2.  Il  faut  multiplier  tous  1 
fiiife  par  l'autre  partie  az 
prendre  Tintegralc  de  chac 
donnera  une  nouvelle  fui 
termes  integrési  4.  Il  6ut 

velle  fuiti  far  une  autre  éi 
l'on  aura  une  dernière  ftt 
quotiens,  qui  étant  multip 
mun-multipliçat^ur  c^fv 
mule  générale  pour  les  ini 
deurs    différentielles    qui 

êzfidzxT'+-fz/*\K 

La  troificme  méthode  < 
grand  ufage ,  eft  une  ap( 
intégral ,  de  la  méthode  q 
a.  donnée  dans  TAlsebre 
a  fervi  à  faire  la  plupart 
couvertes  de  notre  temps 
prendre  une  équation  av 
indéterminés  nui  Ce.  dete 


le  iutegraleun  coefficient  indéterminé. 
3  multiplie  chaque  tEcmedet'iniegrale 
iffe  par  la  pariie  complewe  »jiii  dans 
rereoiielle  elt  fous  le  jîgne  \  lequel 
on  augmente  de  l'unilé  ,  c'eft-à-dire 
fe;rvant  de  notre  exemple  ,  on  muh;- 
■at e-¥'fifl','^-^H.  Ondiffercntietous 
rmes  de  cette  intégrale.  ;.  La  fuit* 
orée  ,  de  termes  differemiiïs  ,  doit: 
fup[)orée  cgaîe  à  îâ  uiHcrcnrl:!!;  pro- 
,  6.  On  divife  les  deux  membres  de 
équation  pAr  la  grandeur  complexe 
ia'x,  élevée  au  plus  haut  degré  qui  fe 
e  dans  les  termes  de  t'EguatioD.  7.  A' 
avoir  mis  toutes  les  grandeurs  de  l'c- 
3a  d'un  côté,  &  zéro  de  l'autre,  on 
►fe  chaque  terme  égal  à  zéro  ,  &  par 
galiics  particulières  que  donne  celle 
>fition  ,    on  détermine  les  coeiïicîer 


ÉÉUli^rfUyilÉiliJib 


6S  J    o    U   R    M    A   L 

Ifs  diverfes  formes  ciu*  l'on  peut  donner  à 
l'intégrale  d'une  même  diffetentielle ,  (ôr 
les  avantages  que  l'on  tire  de  ces  diverfel 
formes  pourconnoîtte  firiniegrale  eftfiaiB 
ou  non,  S(c. 

11  pafle  cnfiiite  aux  dîiferentielles  qtx 
Tenfèfment  desgrandeurs  iranfcende nielles  : 
on  nomme  aînû  les  grandeurs  qui  ruppofent 
les  reiSiHcaiioni  des  courbes,  ou  les  qua- 
dratures des  erpaces  ciuc  l'on  n'a  pas  enco»  i 
te  découvertes.  M.  Cheynée  applique  à  ce*  r 
différentielles  fa  troifi cm e  méthode.  Il  don- 1 
ne  une  formule  générale  pour  celles  qui  fup- 
p.ofent  la  rcftificacion  d'un  arc  de  cercle  :  .$ 
mariiiie  auÛî  la  mnnifre  de  trouver  l'interl 
tegrale  des  diiferenticllcs  tjui  fuppofenc  I^ 

Suadrature  d'un  arc  de  cercle,  Ec  il  dimnAj 
eux  exemples  particuliers  pour  irouvd| 
l'intégrale  d'une  diSereatielle  qui  Tuppolfl 
la  reftification  d'un  arc  de  parabole.  1 

Il  vient  enfin  aux  grandeurs  Logarithtnt-l 
ques,  8c  aux  exponentielles.  Les  CeoftiM 
1res  ont  trouvé  une  courbe  telle  que  leta^l 
cilTes  prifea  en  progre0ioii  arîtnmetiquPv] 
donnent  des  ordonnées  en  pi-ogreffion  gé- 
ométrique; de  forte  que  les  abciflès  toi»' 
les  Logarithmes  des  ordonnées;  c'eft  cew 
propriété  qui  a  fait  donner  à  la  cotirbe  le' 
nom  de  Logdriihmique ,  5c  ce  font  les  gca» 
deurs  qui  peuvent  le  rapportera  <eite  tour- 
be, ou  s'exprimer  par  fes  abciflès  *  fesor- 
(hanées  que  l'on  nomme  ^t^niettis  log*- 


s   Ç    A.   V    A     N 

iiues.  Four  \e$  exponentielles,  on 
:  amfî  les  grandeurs  dlev  ' 
ce  dont  rexpofant  eft  variable  :  par 
le  X  ':zay  eft  une  équation  dont  ctia- 
embre  contient  une  grandeur  expo- 
le:  car  d'un  côté  la  variable  i  eft 
à  une  puilTaBce,  dont  l'expofânt  eft 
ne  grandeur  variable  x,  6c  dt  l'au- 
itc  la  ronllante  a  eft  élevée  à  une 
ice  dont  l'expofant  eft  une  grandeur 
Içy.  Il  y  a  des  exponeiuiefles  d'un 
''WJDurs  plus  élevé    luftju'a  l'iafint 


s*  *  &c.  Ceft  une  cliofe  toa^ 
rtontijnte  que  la  manicce  donc  les 
lux  Géomètres  manienc  ces  gran- 
&  l'ufaïc  qn'iU  en  font  dans  U  fo- 
des  problêmes- 

Cheynée  enfeigne  d'abord  la  mciho- 
nouver  les  diâérentielles  des  gran. 
uithmiques.d'oùran tire  la  regle- 
our  trouver  l'intégrale  d'une  diffe* 
^atiihmique;  il  explique  cnfuite 
B^e  cbanger  les  grandeurs  exponen- 
"  mier  &  du  fécond  genre,  en 
islogariihtDiqnEs^aprèsquoi  il 
Kae trouver  par  fatroifirme  metho- 
'  :s  des  difFcretiticilesqui  con- 
erandeurs  exponentielles. 
^e  en  donne  quelt^ues  exeixv\\es. 


une  11  proronac  uvwm »*-.*- 

Comme  il  cft  fouvcnt  nci 

.recherche  des  intègres  de 

.<:owiucs  dans  les    difterent 

c'eft  même  la  plus  grande 

teur  donne  encore  icy  trois 

-raies  pour  cette  feparaWon. 

de  M.  Newton,  la  fécond 

à  M.  Newton  &  à  M.  Lci 

ficme  cft  de  M.  Bcrnoulli. 

La  féconde  partie  de  <e 

ne  application-,  comme  oi 

méthodes  de  uouver  les 

problèmes  généraux.    î>a 

enfeigne  à  trouver  tes  ai 

dans  le  fécond  leur  vc&i 

troifiéme  la  mefore  des  li 

formas  par  la  révolution^ 

d'un  axe  5  dans  le  quatnc 

ces  folides  5  dans  le  cin< 

de  gravité  des  lignes,  d 


Mots     S  î  A  V  A  N  î.  71 

■1  6c  en  trouver  enfuite  les  inteeri' 
BdI  donneront  la  folution  que  Ton 
Soe.  Dant  le  11.  Problème  ,  où  il 
de  trouver  U  nature  d'une  courbe . 
oprietc  àt  la  tangente ,  ou  de  la  Tou- 
ente  ,  de  la  perpendiculaire  ou  de  la 
lErpendicnlaire  eflant  Jonnce;  on  au- 
fouhaité  que  parmi  les  exemples  que 
Zheyaéc  propofe  ,  il  en  eût  mis 
]ue5-uns  oe  ceux  qui  renEerment  le 
de  diflïculté ,  fur  tout  pour  la  Tepara- 
des  inconnues ,  &  de  leurs  difTerences 

les  cas  où  elle  peut  Ce  faire  fans  ren- 
ies Equations  innnies. 
n  a  remarque  quelques  fautes  dans  la 
liera  partie;  les  unes  d'iaipreflion  ,  & 
tntres  d'inadrertance,  mais  néanmoins 
1  confidarables.  Dans  la  pag.  19.  Hz. 
Ttîeu  ie  X,  il  doit  j  avoir  y.  Dans  I» 

P ligne,  il  faut  auffi  ajouter ,  _f-  iny , 
w y  a  ay— ^.  Pag,  i6.  M.  Cheynée 
^  foit  la  différence  dct^/x; 

«oit  évident  ,  H  f  8c  q  ^toieot  des 

■rs  confiantes  ,  mais  qui  ne  paroit 

-,  en  fuppofant  ,    comme  tait  l'Au- 

'  Stq,  font  compofcM  des  puif- 

_  ,  Se  des  grandeurs  couftantes. 

i«4-  ligne  dernière  ,  au  lieu  de  ly  =x 


Pierre  Cot,  rùcYamt'jaô 

DISSERTATION  SUR  NI 
''"Ul'tems  a  été  ju/^'ià 

dflletfiut  quelque  difficulté 
ttquatres.  A  Paris  ,  chca 
rue  faint  Jacques.    170*. 

LETTRES  A  MONSIEUR  I 
de  Bangean  fur  une  medaiUe 
pMteepar  Monfieur.  de  Valh 
traite  f lu  fleurs  matières  curieh 
te.  A  Paris,  chez  Pierre  C 
Jacques.  1704.  in  ,2.  pagg 

O  N  voit  pflr  tous  ces  ouv 
quelques  autres  encore  . 

rieparoitre,  queJafciencedw 
prefentement  fort  à  la  mod< 
nionde  s'en  mêle.     Il  e^  vr.i 


^^  DES      SÇATANÏ.  7J 

bwatuf  Ecrivains  alloicaieDcrepT-endteiie 
nnet  de  ces  longues   faites  ,    &  de  &ire 

chai^iie  Médaille  dci  Comme  maires  auflt 
igs  que  ceux  qu'ils  naus  donnent  fur  cet 
ets  particuliers  i  La  vie  d'un  homme  ne 
ErtMt  pas  pour  les  lire.  Il  faut  efperer 
B  cela  n'arrivera  pas,  Quelque  deman- 
ailbn  que  ces  MdÏÏetirs  ayent  d'ccrire  , 
le  Ce  trouvera  point  deLibraireailèzmal 
ilêilld,  ni  allez  peu  attentif  à  fesintecejl* 
jr  entreprendre  d'imprimer  de  pareils  ou- 
iges,     Paflè  pour  ces  petites  brodieurcs, 

frais  n'en  font  pas  conlîd érables. 
La  première  des  DilTeriaiions  dont  nous 
■Ions  ici,  cft  fur  Magnia  Urbica.  Il  j 
Icja  longtemps  que  les  Ailtiqtuires  cbcr- 
iDt  un  mari  à  cette  Impératrice  ians  le 
avoir  trouver.  Quelques-uns  la  font 
nme  de  Maxence  ou  de  Magaence,  d'au- 
a  la  donnent  à  Cakinus  ou  à  Muhekia- 
B.  X^urs  preuves ,  ou  plutôt  leurs  con- 
fcurei  ne  contentent  point  notre  Auteur, 
il  prétend  que  c'eft  à  C  a  k  u  s  qu'il  faut 
nnet  cette  Princeflc.  Les  principales 
:uves  qu'il  en  rapporte,  lani  tirées  delà 
ifique  des  Médailles  de  ce  temps-là  ,  8c 

certaines  lettres  qu'on  y  remarque,  tant 
'exei^e  que  dans  le  champ.  Il  eft  vrai 
E  par  ces  mcmes  raifons  on  pourrait  la 
nner  à  plufieurs  Princes-  de  ce  mènie 
cle,  mais  notre  Auteur ,  (je  ne  fçaî  pat 
r  quelle  ^j^edileftion)  aime  mÎEUX  ea  ïù- 


I 


7*  JoURtfâL 

»e  prefent  à  l'fimpeïeac  C&kus.  Il  aurort 
pu,  ce  fernhlc,  épargner  a  fes  kfteur» bien 
des  digvejlions  ,  Si  lut  tout  ,  ce  grand 
nombre  d'infcripiîons  où  Ce  irouvent  1m 
sioms  de  Mtgniit ,  de  Magmus ,  À'Urbicus  êc 
^'Urbica,  qui  ne  nous  tn(lruil«nt  de  rien  ^. 
^niculicr,  &  qui  n'ont  appareniiïiein  rien 
«Je  commun  avec  MnpàAUrbku ,  t^s  la.n^ 
(èmblancc  du  nom.  Apres  tont,  U  femÛc 
que  noire  Auteur  n'eft  pas  parfâiieEnent 
content  fur  ce  fujet,  &  qu'il  lui  reile  encOf. 
fe  quelque  fcrupule  ,  puis  (ju'il  dit  .  t]uê 
peut-être  trouvera- 1- on  dans  la  fuÉte  quet- 
quel  Médailles  qui  nous  en  apprcadiontdl' 
Tantage.  En  attendant  cette  heureufe  d^ 
«ouverte  ,  fi  quelqu'un  prend  la  peine  do 
lii'c  lâDiQeriation  de  l'Auteur  ,  &  qu'il  1^ 
compai«  avec  ce  que  les  autres  Antiquairot 
ont  écrit  fur  le  même  fujet,  il  pourra  diM, 
aJiez  à  propo!,  ce  que  dit  Demiphon  danî 
Terence.  après  avoir  confulté  deiAvocatft 
ftciJJisfreiii  incer$wr  fum  mnlt'o ,  i^uitaét^ 

La  féconde  Dîlleriation  qu'on  donne  id 
^  fur  NiGRiNiANUs.  Elle  a  quelque  cho> 
fe  de  fingulier  ,  quand  ce  ne  feroît  que  h 
çignette  qui  eft  à  !a  lête.  Cette  vignette 
reprefente,  non  feulement  les  armes  de  ce- 
liu  à  qui  l'ouvrageed  dédié,  mais  aullîfin 
cebinet,  8c  quantité  de  flatuei,  de  buAe«  , 
</e  bas  reliefs,  &  de  marbres,  avecdestnT 
rriprions  ,  fans  ouWiet  le  Dws  Crtfirut , 


"  DESSÇAVAN).  7!     ^ 

l'on  voit  dans  us  petit  coin  ,  avec  fa  £■ 
tce  groteique. 

Pour  ce  nui  regarde  le  fond  de  laDinu- 
tion,  il  eft  ^ueftion  de  ilécouvrir  cjui  itok 
16K1N1ANUS ,  dont  l'Hiftoire  ne  Jii  pas  na 
ot ,  8c  dont  on  trouve  poiwtanc  des  Me- 
illes.  Occo  eft  le  premier  <jni  les  ait  ra- 
irtêcs:  il  a  cTu  que  ce  Prince  vivolt  (ont 
regnedeConflaiirius,  Ce  quec'eAlemênie 
eleConfulNigrinianust^uifîirColleguede 
rgius ,  lorftiue  Confiance  hit  tu<^  par  Ma- 
«nce.  Triftan  qui  eft  venu  depuis ,  a  pre- 
tdii  que  Nigrinianus  pouvoii  être  le  fils 
Uexandrc  Gouverneur,  &  enfiiîte  Tyran 
Afric|iie  du  temps  deMaxence,  Se  il  ton- 
fa  conjefturc  fur  un  paffàgede  Zozime, 
i  dit  qu'Alexandre  avott  un  fils,  lâni  di- 
le  nom  de  ce  fiU. 

Notre  Auteui  qui  n'ell  pas  content  de 
;  conieâure.' ,  fuit  ki  la  ttiême  méthode 
'il  a  fuivie  dans  fa  Diflèrtatïon  lûr  Maenia 
bica  ,  il  va  la  Médaille  à  la  main  ,  Se 
rrefte  au  temps  indiqué  par  la  fabrique  8C 
'  les  carafleres  KA  A  qui  font  inartjuez 
les  Médailles  de  Kigrînîantis  ,  9c  trou- 
it  que  cette  fabrioue  Se  ces  carafteres 
it  les  mêmes  qui  ctoient  en  ulâgc  fous 
r^ne  d'Aurelien  ,  de  Txice,  de  Flo- 
1,  de  Probus,  de  Carns,  &  de  fes  fils; 
I  dans  ce  temps-là  qu'il  a  jugj  3  pro- 
|rie  placer  Kigrinîanus.     Mais    comme  H 

Httt  «Ipice  de  temps ,  qui  n'a  été  <\a*       ^m 


«.e  peut  être  un  certain  ufu 
par  e  Zozime  fans  le  nomme 
fouleva  en  Angleterre  contre 
Probus.    Puijn'étant  pas  corn 

un  hls  ou  un  parent  de  l'Emt 

Jien.    Enfin  on  pourroit  dire  i 

Jui  ,  que  Nigrinianus  c'toit  filj 

ou  de  Numerianus.     Et  voilà 

nous  apprend  l'Auteur  dans  u, 

uon  de  4j  pages.    C'eft-à-dire 

içait  qui  rftoit  Nigrinianus  ,  & 

voit    tout    autant    avant  qu'il 

K  eft-ce  point  là  abufer  de  Yon 

«lui  deslefteurs^fitant  eftq, 

yè  quelqu'un  qui  veuille  perdw 

a  lire  de.fi  pitoyables  ouvrages. 

La  troifiéme  pièce  dont  nous 

mot  ICI .    eft  une  Refiitation  de 

tation  de  M.  de  Vallemont .  fi, 

tendue    Médaille    d'Alexandre 


"non  (fe  /aVj^  î  *  V  A  „  , 

■  «'"t  d»  M,  j  1"'  '  Jure»,  „„  •  "  «ne 
""'  9m'ft"  "'""  '-erre",  "l™"  P«  /«• 

t   *•■   J=    vî;  "  """va,;  S?' "»»>'« 


IV. 


JOURNAL 


S  C  A  V  A  N  S, 

Du  Lundi  26. Janvier  MDCCV. 


I 


DOCTIUNA  DE  ADMINISTRANDO- 
Sacramearo  FocniKnrix  ,  colleâis  [ua 
EminfntiHÎBioruin  Cardinalium ,  lum  Il> 
lulhjâîmormnËpiTcoporum  DiUcrution^ 
butacDecreiis,  C'dtà'-dive,  Dijferiaiiimt 
C  t.Uaidimex  Je  tjudques  Cardaatix  9 
d!f  quelques  Ht^i^ati  .  tenchant  te  ^'0. 
faut  ùifittier  àam  VâàmimfirMinn  du  Sih 
cremiTit  di  Pinilenet.  A  Rouen  chez  Fran- 
çois Vaub'er,  tuc  des  Juifs  j  &  Te  tiou-, 
Ve  à  Paris  chez  Antoine  Dezallier  ,  3E 
diez  Jean- fia pcifle  de  Lerpine ,  rue  Saiut 
■     Jacques.  1704.  in  î.  pagg.   550. 

/^  E  Recueil  renferme  diverfes  Pièces  ûn- 
^^  porianies  fur  la  manière  dom  lesCon- 
feileurs  doivent  fe  conduire  à  l'égard  du 

pécheurs  qui  ont  recours  à  leur  niiniftere. 

Ce!  ficces  Coat,  1.  une  l^uxe  ^^qt%\« 


■Dal  Cai-p^na  Vicaire  de  Rome, 

mïWe.  î.Un  E\irai(  de  la  Letirc  de, 
ftke  genside  du  Clergé,  icduc  en 
'  incipal  delTda  tleK  Auieurs  de 
■j'ts  eft  dMgagci-  les  Confefleur» 
foin  ki  InftruâioDS  de  Saint 
rBorromée,  }.  Une  DiiTenation  du 
i  à'Agfùnn  fat  les  Canont  xi.  Se 
ni.  CoQGÎle  deTol«dc.  4.Une  au. 
lation  du  même  Cardinal  lut  U 
:  des  Ecctefiaftiqiies  (liivflnt  l'an- 
Difcipliiie.  5.  Une  iiiftfuaiooPafto- 
Cacdinal  DenhoiF  Evêque  de  CeTe- 
Peux  aaiTEs  Indruâjon»  ,  l'une  du 
iQriraaldj  Arche^'cque  d'Aixj  l'autre, 
'[nnl,  le  Gamiu  Ëvécjus  de  ârennblc 
a  Jnflruûions  ,  ces  deux  Prélats 
>t  lea  cas  datu  lefi-jucls  Ibs  CanreT- 
îfremdtflcret  oar«(ufo[  l'abfoliuion 
iPcnitens.  Nous  rcmarquei'oas  ea 
fie  k  Traduiiteiir  de  rinftriiaiDn 
Inal  le  Camu»,  fait  la  rurnonn  de 
r,  de  ia  rsutnie  d^dinaiion ,  Jjttt- 
vsvfii,  iMamo ,  CT.  7.  Une  Cen- 
»«  Lettres  PaOoiaks,  8c  un  Man- 
de l'Ercque  d'Arras.  Le  Mande, 
ncicot  ig.  Réglât  fur  la  Camniu. 
'esOuvragos  àatA.  d'Arras  font  ac- 
lez  ds  trente  Appraiietions  d'Evfk 
.  [Tni  Deost  que  l'EvËaue  da 
~  ât  en    ^700,   poux    u&Ew,i« 


te  J    O    C    I    w    *   L 

Kavclacr,  ool'on  i'<Ht loiu Ici ias  un  grand 
concour»  ^e  Teierinf. 

Lci  iewc  I>ilIértanotU(!u  Cnc-.nil  A'Agair- 
te  font  pirînc)  d'cnidition ,  Se  l'en  y  t.-oo- 
ve  une  grande  c^uiniiic  de  téDio^ca^ 
4'Aui«ure  antitot,  dont  ■!  bit  un«  apphca- 
tion  fofT  puftc.  Il  y  joîni  fts  rïflcxion»,*C 
ttlUs  de  auïlqutt  Modernes  ;  &  faiu  en 
demeurer  a  la  fimple  théorie  ,  îl  indique 
comment  on  paurroii  ramener,  du  moini 

_  en  partie,  l'ufafie  de  l'ancienne  fevctité  île 

tï-Eglife. 


âpre, 


e  Diflèrtaiion  regarde  ii 


^BpChreiient    en    gênerai.      L'Arianirme    qui 

^^  Moit  lo ne-temps  régné  cnErpagne,  y  a^oît 

aulïï  ciiSi  un  grand   relâchenicnt  dans   la 

Difiiipline  Ecclciîaftique  :  principalemeni  en 

irt  qui  conccrnoit  la  réconciliation  des  Pc-»- 

iniieiu.  Ce  fut  ce  qui  engagea  S.  Leandre, 

&  Ici  amret  du  III.    Concile  de  Tolède, 

à  déterminer  /jm  eeux  qui  pccherûiiiil,ftrowa 

mil  tnfiniltnci  [uîvmt  m  rtgU  frtfiriie  far  Itt 

iuuieni  Cananii,  8e  que  ceux  qui  retomhtreitta 

dam  Uun  dtfordres ,  feit  dans  le  temps  de  la 

fimtene» ,  feil  afris  leur  ricencitiaiim'^  Ji' 

nient  eamUmrux.  filon  la  fi-oerlii  des  mèius 

H    Cânms.     Le    Cardinal   d'Aguirre  explique 

Bpfert  au  long  Ici  deux  parties  de  ce  Canon. 

^K  U  remarque  qu'où  rctrancbaic  la  Commu- 

^Bjdon  i  ceux  qui  avoient  péché  -,    qu'on  1«  ii 

^MM^eovir  à  /è  tondix ,  fie  i  changer  (^taH 


p  D  E   s      S  ^   A  V   A  N    S. 

^JuVofuiie  on  les  rangeoît  su 
ies  Peniteiis,  Se  qu'on  les  y  reienoic 
plus  ou  moins  de  temps,  félon  Jagrie- 
ae  leur  faute.  Quelciuefois  la  pcni- 
i  tluroic  pludeurs  annces  ,  quelquefois 
le  toute  l3  vie^  &  tout  ce  teinps-Ij  fe 
lit  en  auAeritez,  cn.plEurs ,  en  jciincs, 
mortifications.  Les  Pécheurs  de  ces 
liers  lîecics  atiendoîent  patiemment  la 
le  tant  de  travaux,  dans  l'cfperance 
e  «nfin  admis  à  la  Comm.union.  Ceux 
ourd'huy ,  dit  le  Cardinal ,  (en  s'e'cviant 
nps!  ô  moeurs!)  ne  fe  font  pas  ptuiôc  con- 
E,c]u'ilsveulencctreabfous,  fie  envoyez 
fainte  Table  ;&  il  unConfelTeur  pieux 
rvateurdïs  factez  Canons,  les  exhorte  à 
cr,  à  gemif,  à  prier,  S  s'affliger,  je  ne  dis 
lesânnées,  je  ne  dis  pas  quelques  mois, 
quelques  feniaines,ou  du  m^oins  quelques 
i,  avant  que  de  recevoir  rabfolutioni 


ils  le  traitent  de  cruel  &  de 
Teau  des  confciencei'.  L'Auteur  for- 
cette  reflexion  de  plufieurs  penfécs  Ae 
Typtien  ,  de  S>  AmDroifc  ,  de  S-  Chry- 
Kue  ,  de  S.  Léon .  de  Bcllarmin ,  Se 
I  grand  nombre  d'autres-  Il  explique 
âte  en  quel  feJU  &  pourquoy  Sixte 
A  condamné  cette  pcopolkiion  de 
re  de  Ofma  Profelleur  de  Salamanque  ; 
ne  dml  ahfùudn  ctax  qui  fe  confi^int  ^ 
al  accompli  Uitr  ftnitmct 
'       D  S 


il  |àn  V^  par  un«fbuieiJeténiOLgnage5,qi3« 
(î  on  ne  peut  p.ts  ram(n<;r  dam  ca  tnnp^ 
ry  toutt  la  fevriité  des  anciens  Canoris,  ÏI 
eft  à  propos  du  moins  de  i^ire  mériter  aux 
pccheurs  la  aracs  de  l'abrolution  par  dn 
exercices  pénibles  8c  mortifians  d'une  durée 
raironnablc.  Il  obfcrve  qtte  même  à  pre- 
fent  les  Mofcovites ,  quoy  cjne  Barbares  de 
Schtimatit^iies ,  fe  préparent  a  la  Confe(Eoa 

far  un  jeune  rigoureux,  ne  mangeantpen- 
ant  huit  jours  que  du  pain  dur ,  &  n'ufant 
<]tie  d'une  méchante  boiiTon  fort  aigre  ^ 
qui  lein:  donne  fouvent  la  colïi^ue,  &  I 
«tiTe  d'autres  maladies. 

La  féconde  DifTeriation  Ju  Cardinal  d'A- 
iraîte  de  la  Difcipline  de  l'andeone 

Iglife  3  l'égard  des  Eccleiî  a  (tiques,  [fn 
homme  (|ui  étoit  tombé  dans  quelque  pecW 
contre  la  pureté  après  fon  Baptême  ,  m 
ponvoit  pas  être  ordonné  i  8t  fi  cemalheof 
arrivoîi  a  un  Ecclefiaflique  ,  il  étoit  privé 
de  l'exercice  des  forcions  de  fon  OrdtA 
On  voit  jcy  deux  hiftoires  mémorable* 
te  fujet,  l'une  de  Fotamius  Evcque  de  Bra- 
^e  ,  &  l'autre  de  Genebanld  Ev£<)uc 
I-aon. 

Toramius  avcrit  péché  avec  une  feaimt, 
par  pure  fragiliié  ,  St  û  fecretement ,  q«i< 
perfonne  au  monde  ne  le  f^avoit>  5an>té> 
moins,  fana  accufateur,  fans  juge,    poufllE 

Kpar  les  feu!«  remords  de  (â  confrienee,  3  ■    i 
^  St  à  hty-taimz  ton  procès  ;   St  i'itÊÊÊ^Ê 


S 


DES      S^  A  V  A  N  ^.  9^^ 

trroi  dzns  une  erpece  de  prifoii ,  il  le 
i  pendant  neuf  mois  de  l'exEixice  de 
^Hdions  é|nftopales.  Ce  temps  écoulé, 
■  ■[  auï  Pères  du  X.  Condle  de  T(m.f 
e  ieicre  dans  laquelle  il  leur  d< 
f  Cn  iàuce  ,  &  leue  marquoit  qu'a 
^^.  pouvoic  pas  Ce  rcfoudrc  à 

prencire  piate  parmy  eu*.     Les  Perw  ti 
chea  de  compaiGonordonneiencàPaumitjj 
de  veaii  fe  prefeniEr.     Il  obe'û  ,  3t 
des  toriens  de  larmes  il  déclara  de 
voÎK  f«  Ton  crime  ,    &  h  pénitence  voloi^ 
nire  qu'il^cnav&itdéjafaîie.  Une CanfelTïorfB 
fï  Jtncere  &  R  couchante  attendrit  les  Pe^l  f 


ils  mêler 


I  larn 


c  ceilM 


de  l'Evé^e ,  3c  luy  laiiTere 
en  mémo  temps  îii  iuy  imptferim  unrfè» 
itnce  {/erpcOitUt  ,  fit  luy  ordonnèrent  ,  fi 
lan  Ron-e  Auteur ,  de  fc  rcttrer  dans  qu<b 
que  Ibliiudc. 

Le  Cai-diital  d'Aguitre  &ft  diveifes  tt*' ï 
flniant  fur  cet  événement.  On  ne  lit  pif^-  3 
dii-il,  quePocainiuJ  aii^'herdic  desTlieoloij  1 
siens  pour  fc  faire  enfeigner  que  foncrim**  I 
cunt  (ecrBC  ,  il  n'étoit  pas  necefTaire  quel  J 
ftpcuiience  lût  publique;  que  les  CanoiW  ' 

LDtdocinent  la  dcpoUiion  des  Clercs  peW   I 
tes,  n'obligent  qu'apris  la  Senteoce  dw 
]age«  Se  quele  Droit  EcclenaAiquenedaii^   j 
liauis  prévaloir  au  Droit  naturel  que  noui*  ' 
~     i  in  cooferver  notre  honneuc.     Notv, 
I»  ne  cliorcha  point  d««sTVieo\o- 


D  6 


a«w , 


.  ^.M       «§•¥«! 


mai  nés.    Il  aima  mieux  fe  confbrn 
recle  fure  qui  \t  menoit  au  falut , 
dccifîons  incertaines  &  peu  (blides, 
L'hiftoire  de  Genebauld  eft  tirée 
mar.    Avant  fon  Ordination  il  avo; 
la  Nicce  de  S.  Rémi  Archevêque  d 
Il  la  quitta  enfuite  pour  entrer  dan; 
naftere  ,    où  il  vécut  û  faintemen 
S.  Rémi  luy  donna  l*£vcchc  de  Laon. 
il  fut  Evêque  ,  fa  femme  conunenç 
rendre  des  viHtes  allez  fréquentes  i 
arriva  ,  dit  THiftorien  ,  qu'elle  en 
garçon.     S.  Rémi  qui  appâremmeni 
averti  le  premier  ,   en  donna  avis  s 
bauld  s  de  celuy-cy  rempli  de  confu 
de  trîfteflè,  repondit  aue  le  faint  A 
que  feroit  bien  d*appelier  cet  cnhm 
de  latere,  fe  cacher,  puis  qu*il  avoit 
gendre  dans  le  fond  d'un  cabinet 
ue  ce  qui  ne  pouvoit  être  ignoré  d 
lit  du  moins  caché  aux  hommes.     • 


l 


DES      S  ;    J 

Ce  fécond  accident  toucha  < 

que  àe  Laon.  Il  Te  convertit  tout  de  bon, 
&  fit  prier  S.  Rémi  Je  le  venir  irouver  pour 
une  affaire  très  prelTante.  Le  Saint  y  alla. 
Si  Genebauld  l'ayant  pris  en  particulier.  Ce 
mit  tout  d'un  coup  à  Ibupirer,  À  pleurer, 
voulut  s'arracher  l'ctole ,  &  fe  jetter  àierrr: 
mais  S.  Rémi  l'en  cm  pécha,  &  pleura  avec 
luy  ;  &  après  avoir  appris  Ton  nouveau 
cnme  ,  il  le  confola  ,  &  l'exhorta  à  faire 
pénilencE.  Celle  tiu'il  luy  impara  fut  de 
s'enfermer  dans  un  petit  caveau  ,  <iu'onvoit 
encore  aujourd'hny ,  dit  Hincmar ,  auprèx 
de  l'Eglife  de  S.  Julien.  Csncbauld  s'y  tint 
fept  ani  ,  Se  au  bout  de  ce  t<nip!-!a  un 
Ange  l'alTuradu  pardon  de  fes  ùutes,  S.  Re- 
my  eut  une  pareille  révélation,  8c  lira  cet 
£vêque  juAinà  dn  lieu  de  fa  pénitence, 
pour  le  rétablir  fur  fon  Siège.  Le  Cardi- 
nal d'Aguirre  n'oublie  pas  iey  une  chofe 
dont  tout  le  tnonde  conviendra  aifcitient, 
fcavoir  que  Potamius  Se  Genebauld  auront 
■ouiours  parmy  les  Prêtves  Si  les  Evft|iies 
plus  d'imiiateuri  de  leur  chute  tiue  de  leur 
repentir. 

L'inftruûion  Paftorale  du  Cardinal  Den- 
hofF  n'eft  ny  moins  utile  ,  oy  moins  folide 
que  les  Diflirtations  dont   nous  venons  de 

Srler.  Ce  grand  Prélat  la  compofa  en  Iti- 
o  ,     Se  ^publia  l'an  1696.     La  nicme 
tnnée  fes  ïnnrmitez  l'obligèrent  d'aller  à 
X,  pour  obtenir  la  pernûûioii  de  Ce  d^- 

ï>  7  WlttU* 


i6  Jouhmal 

mettre  lis  fon  Evéché  de  Cefene  en  fâveui 
de  fou  Grand  Vicaire,  qu'il  eut  enfuiie  h 
canfolaiion  de  tnetti-e  dans  fon  Siège  à  fei 
propres  fi'ais.  Dans  ce  cemps-là  i)  Iîe  tri' 
duire  en  Frao^ois  Ton  InflruÀioii  Paftoralc, 
qiiiavoktltiaéic  portée  à  IPai'Js.oùce pieux 
Cardinal  avoit  autrefois  fait  fes  élude»,  Li 
verfion  luy  pliii:  raais  après  avoir  examina 
l'ouvrage  inêine  avec  une  nouvelle  attear 
tion  .  il  tnit  qu'il  fcioit  bon  d'y  faire  de* 
additions  &  de;  coireftions.  On  iravatlte 
à  ces  correftions  5c  à  cet  additions  ;  il 
les  lut  ,  il  Ici  approuva  ;  maïs  Tes  niaugc 
augmeniani  de  jour  en  jour  ,  il  inouria 
avant  l'iin|ireflion  de  fon  Indruûion  aiafi 
reformée.  Des  lionunes  fçavans  &  pictiXi 
comme  nous  l'apprend  l'Auteur  de  ce  Ito. 
cueil ,  la  donnèrent  au  public  peu  après  A 
mort, Se  c'eft  cet  ouvrage  que  l'on  voit  icjt 
tourné  eu  Latin. 

Nous  n'avons  rien  à  dire  fur  les  autre* 
morceaux  qui  coinpofent  ce  volume;  ib 
font  déjà  alTez  connus  en  France  &  ailleuri, 
fiir  tout  ceux  qui  viennent  de  M.  l'Evcque 

LA  RHETORIQUE  DE  COLLESiÇ 
trah'it  par  fin  Jtpolagifit  dans  fia  Tmd 
Jt  la  ■aeriiaHc  EhifHence  ,  cvntrt  ttbiy 
dt  ia  Cùimoijfaact  de  /iy-mfme.  A  Farta 
clieB  Denys  Mariette  ,  rue  S.  Jacques. 
t^fof.  ia  IX.  pagg.  *a8. 

«.  !>«« 


i  a  J  ■  ^'«"'d'i.,,      ^^'   eP    r    '    "'^  la 


iBa».    Vfy     (."'««.    7/ '   "'Pour 

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'Poiir 

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-irtiY  à 

w,  I 

*ii  ■ 
eu.  ^J 


Journal 

Eloijuence.  II  commence  par  donner  une 
idée  générale  de  lameihodE  de  cet  ouvrage. 
Il  (air  femir  les  vains  cfForis  de  fon  Afteur. 
&  il  découvre  tes  détàitesdont  il  fc  fertpour 

rduder  les  preuves  rapportées  dans  le  Livre 
4é  ta  Connoidance  de  lôy-méme.  Enfuîte 
fallàni  à  un  examen  plus  particulier  du  Li- 
Vk  de  la  véritable  Eloquence ,  il  montra 
que  l'Aâeur  n'a  pas  tes  premiers  principe! 
de  la  Logique;  qu'il  fe  feri  de  fophifmesSc 
de  bas  artinces  pour  prouver  que  c'cfl  la 
yeritable  Eloquence  qu'on  a  attaquée  dan* 
le  Livre  de  la  ConnoifTance  de  roy-mémes 
puis  continuant  l'examen  de  cet  ouvrage, 
tl  fait  voîi'  que  l'idée  de  la  faulTe  Eloquen- 
ce ,  contre  laquelle  il  a  écrit ,  ell:  très  réellei 
que  l'Aâeur  en  eft  une  preuve  vivante  ,  & 
que  cette  idée  convient  ,  félon  TAftcut 
même  ,  à  l'Eloquence  de  l'Ecole.  11  donne 
une  notion  précife  de  cette  faufle  Eloquen- 
te 1  &  après  l'avoir  comparée  avec  celle  de 
l'Aéleiit  ,  il  montre  que  c'eft  cette  fauflè 
Eloquence  contre  laquelle  il  a  écrit, &  que 
c'efl  celle-là  même  que  fon  Auteur  prétend 
être  la  véritable.  Il  conclut  enfin  que  la 
Rhétorique  qui  enfeigne  cette  Eloquence, 
eft  l'Art  de  n'être  point  naturel,  &  defub 
rituer  l'artifice  à  la  nature.  Voila  pouï 
ce  qui  regarde  la  première  partie. 

Sans  la  féconde  ,  le  P,  Lamy  découvre 
les  égaremens  de  fon  Adverrairc  en  ce 
_  regarde  la  connoiUance    de  l'homme. 


^ 


I 

W  'on 


"«s    ï  ^^^ 

,,""•0.1  fi,;.  ^"«01  oiV™»- 


,,""•0.1  fi,;.  ^"«01  oiV™»-  I 


&«  voir  par  l'exemple  de  1  i 
''mroddtfSrlafcene.comb.. 

'  St  de  cette  Difaphne  el 
"l'S.    Et  ainfi,(  ajoute  1« 

V/fouteny  bévue,  ou  tout  au 
"des  fouies  de  commande  .  « 

B:  étudiées  k  i"S«n'5"f'»'  P"" 
troient  dans  fon  deffem ,  » 
"Klus  juffes  moyens  qu'd 
"  ofner  oout  fon  exécution. 

«Î^Sentre  M.  Gibert  Aut 


. ^»  M.  Gibei 


rapport     à     ieiic    malicre.     A  Paris 
f  tetrc  Coc  ,   l'uc  du  Fain. 

p«sg.  y/- 

DISSERTATION  SUS.  LE  JANITS   DES 
.  ^ntitm,  V /itr^utlijius  MtdaiiUs  ftiymt 

ftri.  A  Paru  chez  Pierre  Cot,  luc  du 
i.  i;oî,  in  S.  pagg.  4+. 
de  Boze  ,  Auteur  de  ces  deux  DiT- 
fcitaiions,  ne  fuie  pas  ]a  mctliodc  d« 
quelque!  Antiquaires  modernes  ;  auffi  ne 
tombe-^il  pas  dans  les  mêmes  inconveniem 
où  ils  four  lombea.  Ces  Melîïeurs  ,  com- 
me  on  l'a  vu  par  des  exemples  encore  tout 
recec».  i'anaclient  à  expliquer  cbacunqoel- 
que  Médaille  patciculiere  ,  (ur  bquetle  oa 
«■Olive  le  nom  d'un  Ptince  ou  d'une  Pria- 
ccflé  dont  l'Hiiloire  ne  fait  aucune  mention^ 
Se  comme  ces  fujets  font  trop  ftariles  ,  & 
ne  fournilTenc  pas  fuflîraininent  pour  rem- 
plir leuri  ouvrages  ,  IIe  {anc  obligez  de  fe 
rater  à  droit  Se  à  gauche  ,  9c  de  &ire  de 
ItMigucs  digrclHons,  quifoavencn'onrqn'ua 
i*f>{rart  foie  éloigné  ,  011  n'en  ont  poinr  du 
tout  avec  leur  dslTcin  principal  ;  ils  veulent 
pu  les  feules  Inlcriprîons  ,  par  les  rypes  , 
h  par  k  fabrique  des  anciennes  Médailles, 
jJBiipofèT  des  htlloires  toutes  iiou\e1Ve&  Àd 
^■^  fort  éloigaess  de  nous  ,  8(  Cviç^Véw 
«oqrcâure*-  ce  qMf ils  s'iiaa^^tv«ait 


Lt  rfcTJt,  &  qui 
,   ou  ce  c|u'jli 


J    0«R    M    A 

E  les  anciens  Hifloriens  o 
nft  pas  venu  jufqu'à  nous 
''ont point  écrit, Se  qu'ilsai 
1  de  Boze  tout  au  contraire  prend  pour  fbn- 
tement  ce  qui   cft  certain  par  les  écrits  des 
Xhdcns,  &  Te  fert  de  la  connoiflànce  qu'il 
Vdcs  Médailles  pour  appuyer  ce  qu'ils  ont 
Itfl  clairement  ,  6c  pour  expliquer  ce  c]u'ili 
peutent  avoir  laifle  d'obfeur.     S'il  donne 
Cjuelquerois  des  conjeâures,  il  a  Toin  de  lis 
rendre  probables  par  des  ufages  de  l'Aniî- 
«juité  ,  &  par  des  preuves  au  moins  vrai- 
femblables.     C'eft-  là   la  méthode  qu'il  fuit 
dans  )es  deux  Diilêrtations  dont  il  s'agit  la. 
Dant  la  première  on  trouve  l'oi'igine  Sc 
le  progrès  du  culte  que  le;  Anciens  rendoicnt 
à  h  OieSh  de  la  Sanré.     Cette  Déefiê  étoît 
nommée  parles  Grecs  Cyitia,  Se  par  les  La- 
tins Salus.     Quelques  un»    ta   faïlbient  fille    i 
d'ETculape  &  de  Miilerve;  d'autres  difoient    ' 
qu'Epionc  fille  d'Hercule  éioit  fa  mère,  lit     I 
lui  donnèrent  trois  fceurs  ou  trois  compa- 
gnes, favoirj  aso,Panaceia,3c  JEGLf. 
,   Ce  n'étoit  peut-être  que  difFerens  noms  de 
I  Ja  mcmc  Divinité.     M.  de  Boze  remarque 
r  fluele  nom  de  it,sa  fe  tiouvefiir  uneMe- 
lealllej  mais  ce  pourroit  être  une  MomioyB 
I  de  Ja/iianci-nnc  Ville  del'Achaïe.  Quant 
,0t  de  IA1  ,    qui  fe  voit  fur  des  Abra- 
notre  Auicui  coujeflure  que  c'eâ  le 
B^ir/neque'ASij  parce  que,  dit-il. ceuxqui 
(  itlidb:c  CCS  Monmacos  ,  iCum  aî^mè. 


veuve  que  ce  nocn  foie  tiré  du  nom 
FA,  OU  eu  foit  l'abrcgé.  Il  faucquc 
urs  dont  parle  Mr.   de  Boze  ,  n*a- 
;  tait  des  recherches  bien  exaâes 
itiquiic,  puirque  la  plusgrandepar- 
prccs  n'exprimoieni  pas  autrement 
f,  le  mot  de  lAU  le  nom  de  Dieu  , 
tjuift  modernes  expriment  par  Jtha- 
Wpliyrc  en  parlant  de  Sanchonïaihon, 
Livoit  compoié  fon  Hiftoire  fur  let 
)s  de  Jerombai  Prên-e  fi   e.i  lAfl. 
au  premier  Livre  de  Ces  Saiurnales 
un  Oracle  d'Apollon,  qui  dit  que 
;.&uverain  fe  nomme  iA<i.     Djodo- 
cile  en  parlant  de  Moyfe  ,    dit  qiic 
ihateur  des  Juifs  avoït  rei^u  les  loix  du 
tomme  I  A  n.     Les  Gnoûiqu»  dan; 
kdonncntfepcDoms  à  Dieu,  doutle 
■ft  colui  dejao.  D'autres  Hérétiques 
Epiplianeluy  donnent  le  même  nom. 
'heodoret.les  Samariiaïus  nommoient 
[ui  que  les  Juits  appel  ioicnt  i  A  n.  Dans 
iine  le  nom  de  Dieu  eft  Jahoi  Scï'il 
jflques  Editions  de  ce  Pete  qui  portent 
'      1  ne  faut  pasUs  fuivre,  elles  ont 
s  par  de  nouveaux  Hebra'ifans  , 
iveni  alietc'  le  teste  de  S.  jero- 
JtT'tout  dans  les  noms  Hébreux,  pour 
^e  plus  conforme  à  la  nouvelle  po ne- 
f  des  MalToretlics.      Il  femblc  que  ces 
ic  font  fuCEfantes  pour  montrer  que  le 
le  Zïieu  ctoît  lAa  AinU  il  n''j 


J    O    g-    R    I 

à  changer  au  Talifinan,  ou  à  i'Abraxasâex 
Jta£lidict)s  que  M.   de  fioae  r3pj.>Dne.     Re- 
Tenoas  à  la  Déefiè  de  la  Santé,   ^unins  Bu- 
bidcus,  qui  croît  Conful  à  Rome  l'an  44L 
de  la  fondation  de  la  Ville,  voua  un  Tem- 
ple à  cette  Divinité ,  &  le  fît  bâtir  quand  il 
fut  Cenfcur.  Ce  Temple  lut  achevé en45i. 
&  ce  fut  en  ce  temps  -  là  que  Bubulcus  fut 
'   *reÉ  DiÊlatcur,  &  qu'il  en  fit  U  Dédicace, 
l)ni  rapport  de  Tite-Live.     Une  Mcdaillede 
|>  famille  3«»M,  où  Ton  voit  d'un  côté  la 
'e  la  DéefTe  de  la  Swti ,  &  de  l'autre 
n  de  SiUimi ,  fait  conjefturer  à  M.  de 
que  ce  Silanus  ^loit  un  des  defcendanf 
B  BuBiilats,  &  que  ce  fut  lut  qui  fît  fraf^ 
er  cène  Médaille  pour  honorer  la  mémoire 
(ie  Bubulcus.     On  voit  une  autre  Médaille 
de  ia  famille  AttHa  ,  qui  ne  diffère  de  U 

Erécedemc  du  côté  de  la  (tte  qu'en  ce  qu'as 
eu  de  Sa/uj,  on  y  lit  Salalis.  Le  typetta 
revers  eft  une  femme  debout,  appuyée  dn 
bras  gâuche  fur  une  petite  colonne,  tcnaiic 
de  la  main  droite  un  ferpent.  La  legei^de 
eft  conçue  en  ces  termes  :  M  V.  ACILIVS 
lïl.  VIR.  VALETV.  M.  Patin  prétend 
qu'il  faut  fuppléer  quelques  lettres  au  Atf 
mer  mot,   fit  qu'il  hw  \.irt  l'alftu4!7tama> 

P"  iphre  veut  qu'on  life  Vultiiidirn!  tutni*  \ 
:es  deux  Auteurs  veulent  que  l'Acilius^ 
e  Médaille  fut  Triumvir  ,  ou  Magiftrat 
a  Santé.  M.  de  Boxe  prétend  au  con- 
e  qu'il  faut  lire  VaUx^àini  ,  &  fait  Toit 


tftt^n  nefçauVoit  frouver  par  auninmonu-- 
ment  ancien ,  ny  par  aucuoc  hiftoire  ,  qutl 
y  ai(  eu  à  Rome  des  Magiftrattdc  U  Samé> 
Il  ajoute  ouercnieme  de  celte  Medaîllecon-*  ' 
a&t  dans  IVtyaioK^ïe  da  nom  d'Aciiiui  , 
qui  vient  du  verbe  duitftxi,  qai  figtufie  jw» 
rir.  C'oft  de  là  tjue  veooît  à  la  famille  j*ri- 
Utt  ViiSt&sàon  de  marquer  farfe!  Mcdaîllos 
la  ïHtûh  de  U  San'.é,  avec  tous  les  DOms 
6i  attributs  c[n'on  pouvoit  lui  donner. 
M.  de  Boze  rapporte  encore  &  explique 

!  il^enrs  attires  Médailles  ,   donc  les  typni^ 

■  ijiit  à  la  vtic  U  figure  d'une  femme  vi 

t\'\me  longue  robe.  Quelquefois  elle  d 

'  kii^ ,  ciuelquetois  elle  eft  debout  ,  6c  eU 
oll're  à  manger  à  un  fcrpent  qu'elle  tienbfl 
■dati*  fcs  bias,  ou  t^ui  eft  autour  d'unAutel.ï 
On  r^it  que  cet  animal  eft  le  type-ordinal-  J 
te  de  !a  Santé  ,  Bt  du  Dieu  Efculape.  "  *  '  ' 
de  Boae  conjeàure  que  les  Fayens  avoi 
tire  cette  panie  de  leur  Religion  de  l'Iiiftoi-'J 
rede  Moyfé,  qui  fit  dever  un  ferpent  d'âi-'  T 
rain  dam  le  dejèri]  pour  la  gae  ri  Ion  de  ceux  j 
qui  avcHent  été  mordus  par  da  ferpena,  J 
JHas  la  Tuiie  de  cette  Diilèrtation  M.  de  Bo-'  j 
te  explique  ce  qui  regarde  les  Vœux  &  lei  I 
Sactifices  que  l'on  faifoit  à  la  DcefTc  de  U  ' 
Santé  pour  fe  la  rendre  favorable.  Enfin  il  ( 
tcrnîne  cet  oiivtage  en  rapportant  le  delTcin 
<l'iiiie  belle  Pierre  gravée  qu'on  a  mife  de-   i_ 

Ipeu  au  Cabinet  du  Roi.  Elle  tcptefeïvw  m 
te  é'ualntpereat ,  avec  le  nom  àc  P^- 


96  Jou  RN 

(ttatiui  Sipr  en  abrège  à  l'exergue.  On  y 
voit  auflî  un  Auiel,  avec  un  Serpent  dedus 
au  milieu  des  flammes,  Dans  le  champ  , 
on  lii  certaines  leiri'cs  qui  ont  donné  beau- 
coup d'exeivice  aux  S^avans.  M.  de-Boae 
en  rappoite  ici  plufïeurs  explications  ,  auf- 
quelles  il  joint  la  Henné.  Comme  toutet 
■  '"--■--      ;  font  que  de 


jeaures.  nous  ne  les 

rappor 

erons  pointid. 

Il  n'y  a  cuereï  d'ami 

|uaire. 

pour  peu  qu'il 

foit  habifé,  oui  n'en 
bUbles.  La  difficulté 

puilFe  dônnef  de  fêm- 

eftde 

oucber  au  bo^ 

ce  qui  a'cll  pas  aîfe 

fur.to 

ut  dans  ^expl^ 

dation    d'un  monumeni  de 

cette  nature  , 

•^i  peut-écre  n'eft  pa 

antiqu 

e,  &  quequel- 

^UG  tourbe  pourroit  bien  av 

ir  retouché,  Bc 

acommodc  à  fa  man 

ère,  pour  en  tirer  de 

M.  de  Boze  dans  fa  Difîerr 

tionfur^^Mii 

fuit  à  peu  prc!  la  ir 

éme  a 

ethûdc  qu'il  s 

fuivie  dans  celle  dont 

on  vient  de  parler.  Il 

i 


prend  l'hiftoire  de  Janus  dÏB  Ton  origine;  S 
en  explique  la  mythologie  ;  le  culte  &  iH 
cérémonies  viennent  enfuïte.  Il  joint  au 
Hiiioricns  les  ln(crit)tions'&  les  Médaille», 
ciu'il  dévelopeavec  beaucoup  d'habileté,  CA 
les  appliquant  aux  fujets  où  elles  conviea- 
uei».  Il  n'oublie  pas  la  cérémonie  oui  fe 
pratiquoit  à  Rome  d'ouvrir  le  Temple  ifc 
Jànus  en  teropi  de  guerre  ,  Se  de  le  fi^ 
^iner  en  temps  de  paix.  On  connoît  pn 
■es  deux  Diilertatiotis  ,  ^\^^e  M,  d«  Boxe 


n*<ft  pas  irn  de  ces  Curieux  qui  ft  contefl 

lenc  ae  ramalTer  quantité  de  Monumeiia 
antiques  ,  Se  de  les  girder  fort  raigneufe^ 
ment  dans  leurs  Cabinets  ;  il  T^ait  inettce  ■ 
en  ufage  ceux  qii'il  poircde,  en  les  l'aiùnt 
fervir  à  l 'cela Iffiàc ment  de  l'Hiâoii-e  &  det 
Coutumes  anciennes. 

anAtomie  de  l-homme  suivant^ 

U  àrtulalian  au  ftng  ,  v"  Us  dimitres  dt^ 
CMvtrtts ,  démtnirie  au  Jardin  Royal  />  , 
M.  Diami  premier  Chirurptn  de  /aie  >f% 
ilamt  U  D^Mhint ,  à  frejent  dt  Mtidati^ 
U  DHehrJfe  de  BBHrgognt ,  v  ^uri  «  Pam 
e^uairiéme  FJiiiiin  aupvimie.  A  Paris  rl)«| 
Laurent  d'Houry,  rue  S.  Severin.   I70}(^ 


NOus  n'avoni  point  de  Cours  d'Anator  1 
mie  qui  Toit  plus  méthodique  ,  plut] 
■claii'  .  St  mieux  rempli  que  celui-ci  '  " 
grand  nombre  des  Ediiiona  quf  en  □ 
Uiies  en  divers  pays,  l«  foin  que  plufieiU 
Etrangers  ont  eu  de  le  traduire  en  le 
gue  ,  Se  la  jaloufîe  qu'il  a  excitée  dam  i 
quelques  Anatomiftes  ,  marquent  fuflîram»  I 
ment  qu'il  n'a  pas  été  regardé  comme  un  ■ 
Livre  inutile.  Cette  nouvelle  Edition  con>^ 
tient  de  plusquelesautr^s,  avecplulleurseiB 
plications  nouvelles,  un  grand  nombredefahl 
jllliiiilii  II  tout- à- tait  âignci  delà  cuno<iti(  _ 
■ÉÔ^âcurb  Uy  aaa  iJeuxeDivcwttcs  (at™ 


9t 


;cefli(c  de  la 


:irciilatian  du  fang  ,    )e|^ 

I  quels  meriieni  bien  d'être  rapponez  îd, 

t        Le  I.  de  Novembre   1703.    Mr.  Beftu'er 

'    Chef  deGobiei  du  Roy  ,    tomba  mort  en 

/ervant  Monfeigneur  le  Duc  de  Iloiirgogiie 

M.Dionis,  pour  découvrir  la  caufedecec 

acddent ,  fît  le  lendemain  l'ouverture  du 

çor|)s  en  prefence  de  M.  Baurdelot  Se  de  M. 

r  i>uchefne.     Il  trouva  la  capaciii  de  la  pol- 

J  frine  fort  étroite,  tant  par  fa  confbrmatidi) 

I  ^naturelle  ,  qu'à   caufe  dvi  diaphragme  qiû 

I  pionrok  très  haut,  &  prelToïi  les  poiimoM 

Iria  fiibflance  des  poumons  cioir  d'une  cou- 

Vleui'  brune  liranc  lur  le  noir,  9c  cmbaraffi^ 

l 'à'im  (âng  groflier  qui  en  remptifToir  Kwtet 

f  tes  petites  cavitezf  de  manière  que  lespoo- 

u  lieu  d'être  fpongieux  comme  ^ 

te  ,  étoient ,  pour  parler 

j'nies  de  l'art,  parenchymateux  ,  &  av^oien 

I  .une  coiilîllance  afiêz  temblableàcelle  de  11 

.ratte.     Le  cœur  étoit  fort  gros.     M.  W^ 

■  "  !S  ventricules 
'  coup  de  fâng  dans  le  droit  ,  mais  îl  n'en 
Il  pas  une  goûte  dans  le  gauche  I 
:5  parties  tant  de  la  tfte  que  du  b: 
,  etoii  parfaitement  bien  confornrf.  j 
à  remarquer  q 


e  oppreflior 


u  quelquefois 


,  crui  l-CB 
c  uLerté  , 


r  '■°'«"î  ».?  '^™  i»e "Vf  »';  '«■  ™ 

"'°»  <I«'el),       "W  futile,       "  ''P"n- 

■"Mon. ,  T'.  '"  ""*<..""'  "'r '»• 

fer-"opr,,t?;*«"S 


W  "™>  «in 


voir  b  caufe  de  cet  accident  avant  que  de 
patiir  pour  Marly.  L'ouveriurc  fiic  fâie  ea 
ptefence  de  M.  Boudin  ,  premier  Médecin 
de  Monfeigneur ,  &  en  prcfcnce  de  M.  Cou- 
lé  ,  Médecin  de  ia  Clwiiic  de  Verfailies.  Ou 
coOuuta^a  par  le  cerveau  ,  qui  ttit  trouvé 
ferme  &  ires  fain.  On  remarqua  feulement 
<iue  les  vaiflèttux  y  étoicnt  un  peu  plus  goa. 
fiez  5c.  plus  remplis  qu'ils  ne  le  font  d'ai'd»< 
«aire.  On  vint  eufuiie  au  bas  ventre,  dont 
toutes  les  parties  parurent  très  belles.  Qua«ï 
à  ia  poitrine,  le  poumon  droit  lenoîi  à  b 
pleure  &  au  diapliragme  du  même  côté.  Lo 
poumon  gauche,  plus  gros  que  le  oatur^a' 
furpalTait  trois  fois  le  droit,  &  n'avoit  nol- 
le  adhérence  aux  parties  voifïnes.  La  cou* 
11-  en  ctoit  brune.  &  toutes  fes  vefîcalei 
roilToicnt  pleines  d'un  fang  groflïer  Si 
\  noir. 

Le  péricarde  itoit  fans  prefcjue   aiicuna 

i  ftrofitéi  le  cœur  très  gros  .   &  d'une  fubt 

E  nucefocc  folidc,  fanï  polype  néanmoins  , 

■  JH  aucUD  autre  corps  étranger.     Les  veniri- 

^iwlcs  du  cceur  font  ordinairement  pleins  de 

(ang  après  le  décès  .  parce  que  le  deroici 

mouvement  qite  fait  ce  mtifde  quand  l'ani- 

Wiaal  atpire,  eft  un  dîaftole,  c'eft-à-dire  un 

L  mouvement  de  dilatation  ,  en  forie  que  le 

I  ftng  n'eft  point  chaflé  :  Miis  ici  il  n'y  en 

•voit  pas  plus  de  la  moitié  d'une  cueillerce 

àaas  cJiaque  ventricule. 

La  «uft  de  CCI  «ciiew  Wjii  ,  dit  U. 


«Il    s  <  «»«" 

imft  trcs  iinporcsDies  k  très  ralataîiei. 
Enf»ns  fit  les  Difciple»  y  apprcndn 
a'ils  doivem  à  leuri  Parcns  &  .1  Uurs 
tu  ,  ce  cju'ils  fc  doirent  les  ans 
is,  &  ce  qu'il  faut  qu'ils  obfcrveni  diini 
iccafioni  les  plus  embarraflàntcs  pour  le 
.  Les  Parens  8c  les  Maiires  y  verront 
à  qaoy  leur  étal  les  oblige  ,  0c  avec 
le  aitcaiion  &  quelle  faeelTe  ils  doiVeni 
luire  ceux  que  la  Piovioence  a  commis 
n  faim.  Les  fommaires  des  artîdcs 
fctJvrc  Tont  exafli  Se  bien  divîfee. 

■ELIGION    PRATIQUE  DU  CIEL 

^b  itf  Tern,  M  Prai'ujUi  Rf ligienfi  pour 
temàaer  àipumml  ii  ê«mi  Ui  dtvtiri  di 


r  l'it: 


ffttf-Ch'y},  A  Fai'is  cKez  Micbel  Bruiiet 
LNicolsK  GolTiilin  ,  au  Palais.  170;.  in 
Ejgrcchute.  pagg.  30. 

B  pieux  Auteur  de  ce  petit  ouvrage  y 
tetiorie  vivement  (ous  les  hommes  a 
ir,  betiir  &  adorer  Dieu  ,  avec  ,Ie(iii- 
ift,  en  Jerus-Clirift ,  &  par  Jefus-Clirift. 
ppelle  celte  fainteunion  avec  le  Sauveur, 
.eligion  pratique  du  Ciel  &  de  la  Terre, 
iche  d'en  faire  voir  la  necefllté  &  les 
itages;  apris  quoi  il  dontie  les  moycni 
parvenir ,  Se  d'en  faire  un  ufage  exccl- 
--  iam  ceue  vie- 

E  4  SEN- 


livre  ,  nous  ait  iiigu  qu'il  ne  fera  pa« 
moin»  utile  au  Public  que  celny  de  l'Ana- 
tomie. 

INSTRUCTION  DES  JEUNES  GENS  , 
-#*«  Us  friaàfoMX  Droeirs  dis  Ptrri  fs-  rin 
%itT*s  tnvtTi  leuTi  Enfioii ,  lirte,  Je  i^Erri- 
■imrtfamxt  er  it%  Pwrts  de  l'BgUft.  A  Pam 
chez  Pierre  Aubouyn  ,  fur  le  qiuy  dr* 
Aiiguftins,  à  la  Croù  d'Or.  i7«;.  uii«. 
pagg.  JÏ6. 

L  El  gens  de  pietc  qui  aiment  les  grawb 
dilcouri  &  les  longs  raironnemcns ,  nt 
manquent  point  de  Livres  qui  leur  coitrkn* 
Bent.  Celui-d  n'eft  pas  de  cette  efpece  , 
tnaic  il  n'en  eli  peut-être  pas  moins  bon  i^ 
noins  iDftruAif.  11  ell  exccllrm  pour  cem 
f]uî  rivent  rcfléthir  ,  &  qui  ont  le  don  de 
•'entretenir  long-temps  en  eux  mêmes  d'» 
ne  feule  penféc  On  rencontre  tonioura  à 
l'ouverture  de  ce  Livre  quelque  veriic  qui 
Bnéte  uttlcmcnt ,  Se.  nui  frappe  l'efprit  aoa 
Jènlcnient  par  elle-mcme  ,  mais  aulS  jai 
l'aucorir^  de  celui  de  qui  elle  vteni.  Cdui 
<|ui  nous  donne  cet  ouvrage,  n'y  a  de  ftn 
qu'en  cequi  regarde  le  choÎK,  l'arrangnociK, 
fc  les  fummaiies  des  matières.  Pour  Ici 
;;,  elles  font  toutes  ûritt  de 
l'Ecrituiefainte,  Bc  dc(  Pcri 
'  ve  des  avertiflèmenij  des  reprimandet 
,  des  meiULcet ,  des  promeflei 


n  ICI 
eestle 

tT^  I 

m 


auxîmct  ifM  impoicantei  Se  trcs  lâlntalm. 

Les  Entans  âc  Ice  Djrdpl»  y  apprcndioni 
ce  qu'ils  doivent  à  leur»  Patcns  St  à  Icuri 
Maître»  ,  ce  qu'ils  Te  doiveDE  les  ivii  aux 
antres ,  Ct  ce  qu'il  faut  qu'ils  obfervent  dam 
Jes  occafîons  Ies  plus  e  m  bar  rafla  nies  ponrie 
falut.  Les  Parens  Se  les  Maîtres  y  verront 
audî  à  quoT  leur  état  \es  oblige  ,  Ce  avec 
quelle  aiteotioD  &  quelle  raeelTe  ils  daivent 

illturs  foins.     Les   fummaires  des  ariicleï 
t  cxafli  0c  bi«n  imCtz. 


■|^Lii 


REUGION  PRATIQUE  DU  CIEL 
'  dt  lu  Terrr,  ow  Pratique  Rrllgitufi  four 
Matdacr  dignement  4e  leui  Us  dtvaiti  di 
fielt  par  l'union  dt  nfs  cours  an  exnr  de 
Jrfui-Chry}.  A  Paris  thea  Michel  Brunet 

É Nicolas  GolTelin  )  au  Palais.  170}.  in 
brodturc.  pigg.  }o. 


pieux  Auteur  «le  ce  petit  o 


'  loner,  bcnir  At  adorer  Dieu  ,  avec  Jefu) 
Chrift,  en  Jcfus-Clirift ,  6c  par  Jcfuj-Ciirifl 
Il  appelle  celte fainteiirûonavec  IeSauveuf,1 
la  Religion  pratique  du  Ciel  &  de  la  Terre, 
Il  lâche  d'en  faire  voir  la  neceûïté  &  les 
avantages  j  apris  quoi  il  donne  les  moyens 
d'y  parvenir ,  &  d'en  faire  un  ufage  excel- 
^~-f  pendant  cette  vie. 
*  E  ■» 


re,  ^H 


io+  Journal  dss  S^-avass. 

SÈNTIMENS  DE  PENITENCE  ET  DE 
fiiili  pmr  loui  lei  Itmfs  v  Ui  dijjirmi  iutt 
AU  vie.  A  Paris  chez  Jean-BapiifteCiif- 
fon,  rue  S. Jacques,  a  i'emr^e  de  la  lUe 
du  Plâtre-i  au  nom  <Je  JcAis.  1704.1012. 
pagg-  30  i- 

LE  NOUVEAa  PENSEZ.Y  BIEN,  CON- 
laiarit  le  Moyen  court  ,  facile  c  affaré  dt 
fe  lauver.  Revu,  urrigi ,  ty  rmt  ta  niml- 
leur  langage  ,  v  augmenté  de  la  DevalleH 
hukSS.  Anges  Gardiens,  pour  abtttùr  Jom 
leur  prMellÎBTt  une  bonne  -uie  c  une  faiali 
tufrt.  Avec  des  figures ,  cr  des  Stancei  fur 
lei  demiertt  Fim  de  L'homme.  A  Paris  cbes 
le  même.  170J.  in  ji.  pagg.  227. 


TRES  EDIFIANTES  ET   CtlRIElT-  J 
fn  itriut  des  JrHjpûns  Etrangtm  far  aiul- 
ijuet  MijfflmMirts  de  la  Cemftignie  de^efits. 
A  Parii  chez  Nie.  le  Clerc  .   rue  S.  Jac- 
ques, proche  Si. Yves,  à  l'image  S.Lam*.^ 
berr.  1703.  deux  volumes  in  13.   1.  voL^| 
Fgg-  iJS.  H.  vol.  pagg.  +43.  JH 

T  Ë  Père  !e  Gobien  qui  donne  ces  Leiires 
■'■^  au  Public ,  remarque  dans  fa  première 
Epitre  dcdfcatoire  aux  Jcfuites  de  France  , 
<|ue  le  zèle  pour  les  MilTFans  Eiransercs  , 
4IH  cfi  çemmi  l'ame  V  l'tffrU  di  l'Infiiul  dt 
u  Campas»!'  de  Je/us  ,  s'ctl  non  reulemcnt 
fonfetve  dans  cetie  Compagnie,  depuis  le 
temps  de  S.  Ignace  &  de  S.  François  Xavier, 
nais  aufli  »]u'il  i'y  ed  eKquelquefotwaM^- 
E  i  m^vi-. 


7ô6  T    O   U   R    K    AL 

mente.     Il  y  a  près  d'un  ficelé  que  les  Jc- 
fliites  de  France  s'appliquent  à   répandre  la 
f  oy  dans  les  deux  Amériques  Ôc  dans  le  Le- 
vant.   On  a  vu  diverfes  relations  de  leurs 
travaux  en  diiferens  temps  «foit  dans  des  livres 
faits  exprès ,  foit  dans  d*autres  où  il  n*en  eft 
parle  que  par  occadon  ;  de  le  Public  n*ignoroit 
pas  en  quel  état  fe  trouvoient  leurs  Miffions 
fur  la  fin  du  fîécle  pafTé.Conune  ces  MifSonsfe 
fortifient ,   &  même  fe  multiplient  de  jour 
en  jour ,  il  étoit  à  propos  que  Ton  continuât 
à  nous  inflruire  de  ce  qui  s*y  pafle  de  plus 
mémorable)  &c>ft  ce  que  le  P.  leGobien 
fe  propofe  dans  ces  Lettres.     Il  a  eu  (bin 
d*en  rendre  la  leûure  agréable  :  lesMiflîon- 
naires  lui  ont  fourni  des  penfees  ;  mais  le 
tour  y  rexpreffion,  les  grâces  du  ftyle  vien- 
nent fans  doute  de  luy. 

On  voit  dans  les  premières  Lettres  de  ce 
Recueil  de  grands  éloges  de  la  Miflion  de 
Madoré  y  Royaume  ntué  au  milieu  de  la 
grande  Peniniule  qui  eft  en  deçà  du  Gan- 
ge. ,y  On  compte  dans  cette  Miflion  plus 
3^  de  cent  cinquante  mille  Chrétiens.  Le 
moins  que  chaque  Million naîre  en  baptîfe 
par  an  cfl  mille.  On  ne  les  baptife  qa'a* 
près  trois  ou  quatre  mois  d'inftruéHon  §L 
de  grandes  épreuves  i  mais  quand  une 
fois  ils  font  Chrétiens ,  ils  vivent  comme 
des  Anges. 

La  vie  des  Mifllonnaires  y  efl  bien  rude. 
,f  Us  n*om  pour  touc  habit  qu'an  Langotin, 


eft  une  longue  pièce  de  toS^^I^^ 

i'envelopcm  le  corps,  lU  portent  atuc 
piedi  des  Tandalcs  bien  plus  incoromo- 
des  que  les  foCT  des  Kecollets;  car  elles 
ne  tienneui  que  par  une  efpece  d*  grolTe 
cheville  à  tête  tjui  attache  lej  doux  pre- 
miers doigts  de  chaque  pied  à  cette  cliauT- 
fure.  ils  s'abdiennent  de  pain ,  de  vin  , 
de  toutes  fortes  de  viande ,  St.  taimt  de 
poiJlon. 

Ce  qui  engage  cet  Pères  à  une  abdincn' 
fi  extraordinaire,  c'eft  la  necelCté  cju'ils 
font  inipofée  de  vivre  comme  lesBrainti, 

hs  Dccleursdece  pays-là.  lis  k  difent 
i-iiiêmes  Brames  venus  du  Nord.  B'ail- 
rs,  les  Habiians  de  Madurconluiicavcr- 
n  horrible  pour  les  Natiooi  qui  mangent 

la  diair.  S'ils  croyent ,  comme  les  an- 
nîPyiliagoticiens,  qu'il  y  a  de  l'inlmiiu- 
£  à  en  manger,  ou  s'ils  s'en  abfliennent 
■■  9Uclt|ue  amre  rupcrdition ,  la  Religion 
iBtùnae  .  dis  qu'elle  fera  bien  établie 
!2  cax,  les  tirera  d'erreur.  £u  attendant 
;  cela  arrive  ,  on  peut  dire  que  les  in- 
tubaptifez  meriieni  beaucaDp.aufll-bien 
i  leurs  Millionnaires  ,  puifque  fijacluini 
'bernent  que  lufage  de  la  viande  n'ell 
Uejiient  illiciie,  iW  fe  privent  neaainoins 
iD  aliment  1!  agréable.  Se.  quelquefois  (i 
•.eSiite,  de  peux  de  dioqtier  les  (jientîls. 
Clloiutnc  les  Sciences  huinainet  infpireDt 
f  gwftjc*.  <te^  l'Orient  luie  grande  ellim* 


Il»  les  MiflionnaiVes ,  5c  coniribiient  beait- 
coup  à  l'avancemeni  de  la  Religion ,  les  1  e- 
fuitH  n'ont  garde  de  les  négliger.  Ils  le» 
culiivent,  ils  i'applit]ueni  mtme  à  en  per- 
tèftiohner  quelques-unes  ,  fur-touc  la  Geo- 
graphie.  Il  eft  parle  d'une  nouvelle  décou- 
verie  dans  une  Lettre  du  P.  Paul  Clain  au 
P.  Thirfe  Gonzalez,  écrite  de  Manille  le  lo,  ■ 
de  Juin  1697. 

Le  iB.  Décembre  1696.  les  vents  pouf- 
fèrent fur  la  Cote  de  Samal  ,  qui  eft  une 
des  Ifles  de  hi  Pmsadin  ,  deux  Paraoi .  ou 
petits  Vaiflêaux  chargez  de  trente  Etrangers 
des  deux  fexes.  Les  hommes  avoient  le 
corps  peint  de  certaines  lignes  ,  plus  ou 
moins  nombi-eufes ,  dont  l'arrangement  for- 
moit  diverfes  figures.  Les  tènjinfs  St.  les 
enfâns  n'avoiént  point  de  ces  lignes.  Le 
tout  9c  la  couleur  de  leurs  vifages  appra- 
choient  allez  du  tour  Se  de  la  couleur  du  vï- 
fage  des  habiians  des  Philippines.  Les  hom- 
mes n'avoiént  point  d'outre  habit  qu'une ef- 
pece  de  ceinture  qui  leur  couvroit  les  rein» 
&  les  tuillès,  6c  qui  t'aifoii  plulîeurs  toursà 
l'ITeiltour  de  leur  corps,  lis  avoient  fur  les 
^^"  iules  plus  d'une  aune  &  demie  de  gro6è 
le ,  qui  formoît  une  efpece  de  capuchon. 
'%jts  femmes  ctoieni  habillifes  de  la  même 
niere,  excepte  qu'elles  avoient  un  Ifnse 
peu  plus  long,  qui  defcendoit  depuis  "ta 

"  )ufqu 'aux  genoux.    Leur  pa_ys  .  à 

ja'oa  ipfsit  d'eux  pat  le  moyen  dedaafc  ■ 


fe 


dans  l'Ifle  de   Ltrnuirec. 
a  aucun  amm.tlà  c^uatrepleéS 


Sd'iil 


:>ifn> 


41  Vivent  lur  la  mer.  Ils  ont  «pen- 
î  poules  dont  ils  le  nourrilTent,  mafs 
mangent  pas  le»  œuis.  Le  P,  Clain 
ure  que  leurs  Ifles  ne  doivent  pas 
Tt  éloignées  des  Marlannes;  qu'elles 
ui  au  Mid^i  Bc  à  onze  ou  douze  de- 
:  latitude  Septentrionale. 
>ttre  du  P.  de  Premare  au  P.  de  la 
,  eft  une  des  plus  curieufes  de  ce  Re- 
tour les  dcfcriptions.  „  Imagin 
t,  s'il  vous  plaît,  dit-il  en  parlant  de 
■Jlle  à'Aehen,  Capirale  d'nn  Royau- 
de  même  nom  dans  l'Ilîe  de  Suma- 
uneForèt  deCocoiîerSj  dcBambous, 


,  de  Bagns 


niliei 
.elle  paSè  une'aHez  belle  Rivière 
'Ouverte  de  baticaux  ;  Mettez  d 
eFotii  un  nombre  incroyable  de  n 


grande  que  Paris  ,  &  fl  y  a 

autant  de  monde.     Les  ruei 

&  pavées  de  grandes  pierre, 

dures.     Les  maîfons  font  t 

prcfque  tomes  en  boutique. 

quartiers  rcfTemblent  allez  ; 

Foire  S.  Germain.     Il  y  a  pi 

autant  de  peuple  qu'à  cette 

res  quelle  eft  bien  fréquentée 

peu  de  femmes  5  &  la  plupari 

fourmille  dans  les  rues  ,   fo 

fens,  chargez  tous  de  quelqu 
orte-faix  vont  prefque  tous 
pieds  nuds.  Il  y  en  a  qui  ont 
peau  de  paille  d'une  figure  foi 
rencontre  à  Canton  d'aflez  be 
des  Arcs  de  triomphe  aflcz  a 
Ja  manière  du  pays.  Ce  qui 
c*cft  qu^il  y  a  au  bout  de  tou 
des  portes  qui  fe  ferment  un  1 
aue  les  nortes  H<*  U  v;iu    ti  : 


"  »>     s  ,  »  V  .  »  ,.  III 

cazcrncs  mouvantes,  décampe  dès  le  maiin 
pour  allei'  pcchei',  ou  travailler  au  lîs. 

Le  F.  de  Pi'emare  a  joint  à  fa  Lettre  un 
petit  Ecrit  qui  pourra  être  utile  aux  Naviga- 
teurs, dans  lequel  on  itouvc  la  rouie  qu'il 
&ut  tenir  pour  pïflêr  les  détroits  da   MaU- 
que  &  de  Gobernadour.  Le  mêine  Miilîon- 
naire  écrit  au   P.  ie   Gobien   une  chofe  qui 
parotc  d'abord  paradoxe  ;  c'tCt  que  la  Chine 
qu'il  avoue  être  le  plus  Tiche  &  le  plus  flo- 
liHànt  Empire  du  monde  ,   ift  avec  cela  G 
pauvre  &  ix  itiiTerable  ,   qu'un  tiers  de  I 
habitans  s'ellimetoii  heu-reux,  s'il  avoit  a 
tant  de  ris  qu'il  en  faudroit  pour  fe  b<< 
nourrir.     Il  y  a  tant  de  inonde  â  la  Chin 
que  pour  y  Être  à  (on  ai  fe ,  il  faudroit  qu 
tre  lois  autant  de  pays  qu'il  y  en  a.    „  C 
u  n'eâ  pas  Turpri; ,  ajourc-i-il ,  que  lesn 
„  res  y  nient  ou  evporent  plulïeurs  delet 
„  enfanï  ,   que  le»  parcns  y  vendent  leu 
,.  filles  pour  peu  de  chofe,  que  le»  genlT 
,,  Ibient  iniEnefTcz,  6c  cju'il  y  ait  ui 
,.  nombre  de  voleurs. 

Le  P.  Sianiflas  Arlet,  JeTui":  Bol 
qui  arriva  daos  le  Pérou  en  1698. 
à  fon  P.  General  le  détail  d'un  nouvel  i 
bliUèment  qu'il  a  bit  parmi  les  Ctnijim 
Cm  Barbares  foot   pea  ^Serens  des  bêtes 

Cla   inariierc  de  vivre.     lU  vont  niM 
meB  6t  femmes.  Us  n'ont  point  de  d 


de  la  ruperftiiion  , 

honneur  ni  à  Dieu  ni  aux  dé> 

Il  qu'ils  ayeni  àes  idéti  ajfex.fer' 


1  Toncé ,  le  regard  farouche  &  tne> 
nacant,  |e  ne  T^ai  quoi  de  fctoce  dans  toip 
te  la  figure.    Ils  font  yvrognes,  anthropo 

fihagïs  ;  le  nombre  des  femmes  n'cfl  point 
'\trÀ.ii  panni  eUY.  Ils  fane  continuellemenr 
lit  guerre  à  leurs  voilînt  ,  &  foni  Ci  a 
à  lancer  le  javelot,  que  de  plus  de  centpaf 
ils  renverfenc  leur  homme  comme  à  coup>' 
fur.  On  ne  fçauroit  trop  admirer  le  fuccof 
d  CI  travaux  du  F.  Artet.  Des  qu'il  propoËi 
à  ce  peuple  les  veritez  de  la  Religion  Chrf» 
tienne  ,  il  en  fut  écoulé  avec  îaumilTicnr 
Les  Canifîens  qu'il  3  inftruits  ont  renonce 
prefiiuc  fans  peine  à  k pluralité desfeiiinieiii. 
a  l'y  V  rogne  rie ,  6c  aux  autres  vices.  Leul£ 
(emmci  ont  appris  à  61et  &  à  faire  de  lar 
toile  pour  fe  couvrir.  Ils  n'ont  plus  que  de» 
reniimens  d'humaniic  &de  pîeic.  On  voii 
déjà  parmi  eux  des  commencemcna  de  civir 
litè  &  de  politeiTe. 

Or  trouve  diveries  obfervaiions  dans  U 
Letire  du  P.  Tachatd  au  P.  de  la  Cha!«  , 
écrite  de  Pondichery  du  i6.  Février  17OE 
Il  remarque  que  ta  pariie  la  plus  fe  pieu  tflo* 
nale  de  l'ide  d'Anioiian  ,  qui  ell  au  Hord 
de  Madagafcar ,  tH  à  onze  degcez  de  lati* 
lude  méridionale  ;  ce  qui  «Il  d'autant  plit| 
^uile  3  fça^oir  ,   qu'il  n'y  a  pas  longii 


miit ,  échoua  à  Mayote  ,  qui  eft  v 
vers  le  Sud  ,  éloignée  Je  plus  de  i. 
tieûcs  (te  celle  (t'AnjaiîMi.  Il  pacte  aiifTi  d'à 
ne  Eclîpfe  de  Soleil ,  3c  en  promet  un  tj'pe 
lÏDgiilier,  qui  par  une  metbodenouvelte  fait 
voir  la  grandeur  de  cette  Eclipre  ,  6c  tous 
kl  endroits  du  monde  où  cite  a  paru.  Il 
nout  apprend  C)ue  Calecm  ,  auireloii  ville 
célèbre  ,  Se  Capitale  d'un  Royaume  de  mi- 
me nom  ,  n'ed  plus  (\u'kuie  giande  bourea» 
de  mal  bâtie  ,  &  affe/.  déferre  ;  &  t\xie  ta 
mer  qui  depuis  un  tiecle  a  be,iufonp  gagné  ' 
(«■c  cette  côte ,  a  Tubmergé  la-  ineilleure  par- 
tie de  l'ancienne  Ville,  avec  une  belle For- 
lereilè  de  pierres  de  taille,  qui  y  étoîi.  11 
nous  feit  efperet  une  Carte  exa^e  des  Cô- 
les  de  Malabir,  &  de  Tvavancor  ,  où  il  a 
chetché  inutilement  des  Ifles  que  nos  Car- 
let  y  nian)ueDt.  En  tecompenfe  il  c 
iiouvc  une  à  deux  lieues  de  Calecut  ,  que 
k)  Canes  ne  marquent  pas  ,  8c  qui  eft  la'i 
;  Aille  qui  fe  trouve  depuis  Calecut  jufqu'au  . 
^tode  Comerin.  Voila  ce  que  nous  avoni 
^Hfevoir  remarquer  fur  le  premier  toms 
^Hb  Ouvrage. 

^BB  bornes  d'un  extrait  ne  nous  permci- 
troieni  pax  de  nous  étendre  autant  fur  le 
jiid.  Il  contient  dix  pièces  ,  dont  les 
:  curieufei  &  les  plus  coniiderables  font 
Jeux  Lettres  du  P.  Verzeau,  &  laR-elaÙQo. 
■bToyagc  à'E.thiopie.    Les  avilies  fAecqh  J 


jl 


n*  .T  o  u  K  H  *  L 

font,  I.  unt  Leiirc  de  M.  Hanna  EcdeCîaH 
tique  Sutien  fur  la  mort  de  Denis  Archevfi-    | 
que  d'Alep.    î.  Hn  Eloge  Funèbre  proooa*    I 
ré  3  Kome  à  l'honneur  de  ce  Prélat  ,  SB    1 
d'Ignace  Pieri'e  Patriarche  d'Aniiache  poui    | 
lu  Surient.     3.  Des  lyettret  ccrïiei  au  &af 
par  Ie«  Patriarches  dei  Sutiens  &  desAriMC* 
ciens  ,    &   par  l'Archevêque  de  Tyr  &  lU 
Sidan.   Ces  Prélats  y  témoignent  à  Sa  Mik 
iellé  une  1res  vive  reconnoiUânce  ,&!>»• 
mercient  d'avoir  établi  à  Pjris  dans  le  Ca\r 
lege  ciui  porte  Ton  netn,  un  Séminaire  padc 
de  jeunet  Oi-ieniauit  de  louies  les  NattvM 
Chréiicnnea  du  Levant. 

Le  F.  VerzHu  raconte  dans  fa  pr«nu«rt 
Lettre  les  perfecutiona  ({ue  foufirii  lg;n«t< 
Pierre  de  la  part  dei  Suriens  Hcreiic]uet« 
prefque  auSi-w  après  fa   promotion.   -M 
jivoii  iiiccedé  à  André  mort  en  1677-     IM 
Hérétiques  mccontens  de  Ton  aciachcmentil 
l'Eglife  Romaine,  fe  feparereni  de  lui  ,  k 
[Dirent  à  Ta  place  un  Moine  nomiscGeoi^ 
Hâtif  de  MouCbl  ,   homme  qui  aHèAoit  4i 
fitire  de  longs  ieûnej,  6c  qui  par  fel  auft^ 
ritcE  3c  fon  extérieur  modefte  &  compoU^ 
avoic  tellement  ébloui  ceux  qui  netugsoUv  1 
de  fa  vertu  que  fur  ces  foibleï  appateacci  ■  1 
qu'ils  le  regardotent  comme  un  Saint.     Ctt  | 
Intrus  fit  beaucoup  foulïrir  &  le  veriubk  | 
Patriarche  Se    fon  troupeau.     On  voit  ks 
pluGeu»  exemples  édifîans  de  fermeté  (Ub 
paît  des  Catholiques,  &  le  récit  d'une r<B|j^ 
rerfution  que  le  î.  Veti^^u  evii.  ^tw^HH 


petfetutior,  ^en  I6ça.)  le  paysoûon 
rjoit  fin  afflige  d'une  playeqtie  l'Au- 
de cette  Lettre  compare  à  une  des  pla- 
ie  l'Egjpte.  De  prodigieux  nuogM  de 
f  elles  y  obTciircireTit  l'wr  deux  ioursd* 

Elles  fe  iettoîem  la  miii  doni  lescam- 
ei ,  &  les  dcToloient  d'une  nianieie  & 
ordinaire,  qu'on  ne  put  faire  de  recol- 
le Jleau  alla  Tomber  enfuite  fur  le  pays 
'itend  depuis  Ttb oli  de  Syrie  jufqu'à  S. 
d'Acre ,  &  il  y  m  un  dcgSt  inrroyable 
lura  plus  de  dix  jours.  Ces  ïàuierelln 
iéti  perireBT  loutes  an  pied  du  Mont 
a  ifui  les  arrêta  ,  Se  infcâercnt  lelle- 
:  l'air  k  les  eauK,  <]ue  les  habiianscon- 
U'em  des  maladies  très  dangereufes.  Un 
M  qui  cioit  alors  dans  l'Antiliban ,  ob- 

que  parmi  ces  fauierelles  il  y  en  avoit 
■rt  groflès  qui  avoient  des  aîles,  &  de 
coup  plus  petites  ^ui  n'«i  jeveiim  feint 
:S-ci  amène  diviices  en  elcadrons  ,    ' 


..  wdtnoiiquCy  de  rei 
fie  Je  leurs  Ancêtres.     Le  i 
chevêque  d*Alep ,  &  les  prin 
gc  de  la  Nation  Suricnne  fui 
2e  foutnettre  à  cet  ordre.  Co 
Tentèrent  qu'ils  ne  pouvoient 
confcience  ,   on  les  mît  en  pi 
fît  fouffrir  une  rude  baftonna 
beaucoup  d'autres  mauvais  tra 
endureront  avec  une  patience 
miers  fîecles  ,   on  les  envoya 
il»  moururent  pour  la  défenfe 
Ce  Volume  nnit  par  la  relatio 
que  M.  Poncet  Médecin  Fran^ 
thiopie  en  1698.  1699.  1700. 
Brevedent  Jefuite  »  qui  mour 
d'arriver  à  Gondar  ,   Ville  Cap 
bifïïnie.     Cette  Relation  eft  ti 
ôc  très  ctrconflandée.     Outr( 
connoitre  les  Etats  de»  Roi»  ci 
de  Sennar»  &  delaMeque»  el 
ainn  dire ,  fous  I*»»  •"■ 


d.ins   les  combats, 
e  Tes  Troupes.     1!  aime  b  julliee 
:  n'eft  (ju'avec  peine  qu'il    Ce  r^fout 

ju'iln'cft  pas  permis  à  un  Chrétien  Je 
re  le  fâng  d'un  autre  Clireiiea  fans 
ides  raifons. 
*onc«    atitibue  îe  dcbordemcnt  du 

pluyes  abondantes  qui  lociibenttout 

ea  Ethii^pic  pendatit  lïv  mois,  A 
des  fources  de  ce  Fleuve ,  il  ne  1e«  a 
■ue(  î  mais  un  des  principaux  Minif- 

l'Empcreur  tui  a  appris  ce  qu'il  en 
:e  i  Ifavoir,  qu'il  y  a  dans  le  Royau* 
Coyanie  une  Montagne  farr  ^levife, 
I  de  laquelle  font  deux  groffes  four- 
an,  l'une  a  l'Orieni,  l'autre  à  l'Oc- 

quc  ces  deux  fources  formetit  deux 
IX  qui  fe  piécipilent  avec  une  grande 
olît^  vett  le  milieu  de  la  Motiiagne . 
De  terre  rpongicufe  &  tremblante  . 
couverte  de  cannes  &  de  juncs-,  fie 


datus.    lonae,  impeniis 
1704.  C'cft-à-dire  ,  Des 
font  point   Etats  de  VEm 
Conrad  Dahny  CTV.  à  Jei 
Tobie  Oehrlingîus.  1 704 
pagg.  564.  II.  Traité,  p 


C 


•Eft  ici  le  début  d'un  i' 
rend  compte  au  Publ 
appris  dans  les  Ecoles.   A 
yrage  par  le  titre ,  on  s'att 
traité  des  Vaifaux  de  l'En 
difcours  du  Droit  Public  j  s 
teur  eft  furpris  de  trouver 
tinfts  &  fcparez,  l'un  du 
Vautre  des  VaflTaux  de  l'E 
un  précis  de  divers  Autcui 
du  Droit  Public  ,   du  Dr 
Droit  des  Gens,  &  des  di 
où  font  plufieurs  quefttons 
tence  du  Droit  des  Gens  1 


11- /1 


DES      S^hVAKS.  >ll» 

pe$  par  le  icrriioi»  d'uae  aune  Ptîn> 
tè;  dudroicqiie  nous  avons  tnnc  furie 

que  fur  les  biens  de  notre  Eunenii  ; 

faculté  il'ufer  de  Araiagcmes  i  de  la 
ère  d'acquérir  le  domaine  des  cliofei 
t  en  guerre  ,  de  fe  reodce  maître  dei 
:ulierï,  ou  d'impeuple entier; duDroit 
iwat  ,  appelle  ,  Omi  Pofilinatiii  ;  de* 
ralliez,  Mediairons,  ILeprefâille;;  de 
&ohe  Se  du  Triomphai  de  la'Sepûliu- 

ceiu  qui  ont  été  tuez  dans  le  Combat) 
ITrcvcs  ,  de  la  rançon  des  Ca)nifs,  de 
lompenfe  &  punicion  des  Soldats  ,  Se 
rail  de  les  llcentier.  Si  enlin  du  Droit 
îens  dans  la  Paix  ,  6c  de  l'Aiiuiiflie. 
ardre  Se  U  méthode  qus  l'Auteur  a  Tui- 
ani  la  diEtribuiJOit  des  unaiîere»  de  fou 
ier  Traité  ,  e(t  de  difcourii  du  Droit 
ïcns  dans  un  Prcliioinaiic ,  Se  de  divi' 
Il  troif  paniïs  les  droits  de  la  Guerre. 
>r«interc  partie  nalre  de  l'entrée  de  la 
rc)  la  féconde,  de  Ton  progrèit  Oc  la 
.éme,  de  fa  fia.  11  y  a  ajoute  une  qua- 
le  partie  ,  toucbant  le  Droit  de(  Gen* 
ant  la  paix. 

(ur  ce  qui  regarde  1c  fécond  Tiaiié  étt 
uiK  ,  qui  ne  font  pninr  Etais  de  l'Enw 
,  il  faut  obferver  que  le  Corps  de  l'Enu 
Gennanique  eft  eompafé  de  irob  Or- 

Le  premier  oll  des  Etats  de  l'Empire  ; 

reft  de  ceux  qui  ne  font  que  Mem- 
l'Ëmpîre  i    3c    le  troiliàne  ,    da 
MUX 


neraiesj  iis  lunc  piuiui.  witu 
de  TEmpirc  ,  parce  qu'ils  ( 
goavernement.  Ils  ont  été 
clés.  Leurs  noms  (ont  in(ci 
tricule  de  TEmpirc.  Ils  i 
contribuer ,  pour  les  necefïît 
fes  ordinaires  &  extraordin; 
ils  ont  été  cottifez,  à  moins 
exempts  de  cette  charge  pa 
particuliers»  ou  autrement, 
iiftent  dans  les  Eleâeurs  , 
Princes  Ecclefiaftiques  fie  fe 
féance  &  voix  dans  les  Diét 
Villes  Impériales. 

2,  Ceux  qu'on  appelle  Me 
pire  ,  en  foat  feulement  pa 
point  de  part  à  Ton  gonvern 
fedent,  de  même  que  les  £ 
re  ,  des  terres  immcdiaten 
TEmpire  &  à  l'Empereur  5  n 
cent  point  les  droits  Regalie 
tip.ret  iurifdi^ion  .  &  n'ont  i 


Se  (J  en  (lis- hommes  ,  qui  r-cconnoilljni 
>ereur  comme  Chef  de  l'Empire,  rele- 
încore  d'un  autf  e  Seigneur  qui  eft  Mem- 
■a  Etat  de  l'Empire. 
1  prétend  qu'autrefois  la  NobieDe  im- 
ate  alTÏIloit  aux  Diètes  Impériales,  m.iÏE 
tour  la  décharger  de  la  dépcnfe  qu'elle 
obligée  d'y  faire,  elle  a  ceffe  d'y  êite 
Jce,  en  lui  laiflant  ta  liberté  ife  fecot* 

comme  elle  a  fait  quelquefois  pour  les 
ni  de  l'Etafî  mais  quoique  depuis  elle 
it  diverfeS  tentatives  pour  ftre  re^ueaa 
bre  des  Etats  de  l'Empire  ,  en  payant 
lesansune  certaine  redevance,  cllcn'a 
:    Clé  écoutée. 

Les  fimplei  VaflàuK  de  l'Empire  pof- 
it  des  fiefs  qui  en  relèvent  ,    fans  être 

ni  Membres  de  l'Empire.  Ils  ne  font 
:  Etats  de  TEmpire ,  parce  qu'ils  n'pnt 
Iroit  de  fêance  Se  de  fuffrnge  dans  les 
:s.  Ils  ne  font  poÎBt  audî  Membres  de 
pire  ,    parce  qu'ils  ne  participent  point 


I 


J  O  t)  K   N   A  L 

Lombards,  (I  lant  cft  que  ce  B.oyauine  ait 

jamais  relevé  de  l'Empire  ;  car  nous  trou- 
vons plufîeurs  vertiges  dans  l'Hiftoîve,  que 
{es  Rois  de  Lombardie  cioient  VafTaux  de  la 
Couronne  de  France. 

L'Auteur  compte  parmi  tes  Vailâux  da 
!l'£mpire  ,  premièrement  le  Roi  d'Efpagns 
.%  caufe  du  Duché  de  Milan.  Il  preiend  que 
Ile  Roi  Charles  1 1,  n'a  pu  en  dirpofer  par 
Ion  ceflamenti  comme  11  le  droit  des  Fieft 
(Cfifloif  3  cette  dirporuion  ,  8c  ([u'un  VaÛâï 
iX'em  pas  la  liberté  de  tefter  de  fon  Fief* 
Tropofiiion  qui  e(l  démeniie  par  l'autorité 
infme  det  Do  fleurs  Allemands ,  &  par  une 
infîniié  d'exemples. 

Les  autres  Fiefs  d'Italie  qu'il  fait  dépen- 
dre de  l'Empire  ,    font  les  Etais  du  Grand 
Duc  de  Tofeane  ,   le  Duclic  de  Mantoue  , 
>^luL  de  Montferrat ,  dont  partie  a  été  cédée 
Duc  de  Savoye  par  le  traité  de  Quîcraf^ 
:  )  tes  Principautés  de  Modene  Gc  Reggio, 
le   de  la  Mirandole,  &c.     11    met  aulE 
îs  le  ran^  des  Vaflàux  de  l'Empire  leRoi 
Suéde,  a  caufe  de  la  Fonieranie,  8c des 
luchez  de  Sreme  Se  deVerden;  de  mcme 
celui  de  Dannemarc  ,  a  caufe  du  Dii> 
lé  d'Holftein  i    mais  il  reconnoii  que  Itt 
JTcrres  de  l'Empire  cédées  à  la  France,  o^ 
^affranchiesdetousdevoirs,  ScTontp 
âUi  en  lous  droits  de  fouveraineté. 


itpofik^l 


VOYAGE  Dt7  SIEUR   LUILLIER.  AUX 

Grandes  Indes ,  avte  une  InfiruÉiion  pour  U 
Commerça  des  Indtj  Orientale!.  A  Pari» 
chez  Cl.  Celliec,  rue  S.  Jacquet.  170J. 
in  jî.  p.  270. 

/^  Et  Ouvrage  eft  divîfé  en  deux  parties.  La 
preaiiere  cft  une,  efpece  de  Journal  du 
V<yage  de  l'Auteur.  La  féconde  eft  une 
Inrfruaion  pour  le  Commerce  des  Inde» 
Orientales.  D.ins  la  première  partie  on 
trouve  beaucoup  de  chofes  qui  Te  voyenc 
dans  tes  Relations  de  ceux  qui  ont  Tait  la 
mcme  route.     Il  y  en  a  pourtant  qui  font 

tiartîculieres  à  noire  Voyageur ,  &  ce  font 
es  agréables  entretiens  Ce  les  douces  con- 
Terlaiions  qu'il  a  eu-cs  pendant  le  voyage 
avec  deuit  Demoifelles  qu'il  accompa^noit  . 
&  qu'on  cnvoyoit  de  France  aux  Indes  où 
elles  ont  trouvé  deux  jeunes  François  dcfti- 
nez  long'iemps  auparavant  à  être  leurs  Ma- 
ris. Ces  agréables  Pecfonnes  touchèrent 
tellement  le  cœur  de  noire  Voyageur,  Qu'il 
ne  fe  taffe  point  d'en  parler.     Si  le  Public 

Srenoit  autant  de  plaillr  à  lire  ces  gentillep 
»,  qu'il  paroit  nue  l'Auteur  en  a  eu  à  les 
raconter  iSc  à  les  écrire,  le  Libraire  feroiieit 
peu  de  temps  une  grande  fortune. 

L'Auteur  nous  (Tonne   enfuite  une  légère 
defcription  du  Royaume  de  Benj^ale ,  Bc  du 
reftc  de  l'Empire  du  Mogoi.     U  parle  des 
F  a  QMi» 

_j 


1.4  J    O    U    R    N    .    l 

qualitez  de  la  ttrre  ,  &  des  fruits  qu'elle 
produii  i  Ses  animaux  qu'on  y  trouve;  d^s 
moeurs  &  des  coutumes  des  habiians.Les  Bcn- 
galifles  font  ou  Mahometans  ou  Gentils,  ,,Les 
„  Gentils, outre  un  premier  Etre  qu'ils  recon- 
„  noiflent,  adorent  plufieurs  autres  DivJai- 
„  tez,  Seenire  autres,  IcFleuve  duGange, 
„  &  une  certaine  DcefTe  qu'ils  appellent 
„  Cailla.  Cette  Déefle  efl:  celle  de  la  Guer- 
„  re.  C"efl  pourquoi  ,  pour  marquer  Ct 
„  grandeur  ,  ils  la  .dépeignent  ayant  fept 
„  tfies,  qu'ils  arment  de  cafques;  Oï  poui 
j,  6irc  cpnnoîrre  Ton  courage  &  fa  valeur, 
„  ils  lu!  donnent  quatorze  bras  ,  qu'ils  ac- 
„  ment  de  fabres.  de  flèches  &  d'arcs.  Ill 
,,  ornent  cette  figure  de  toutes  les  diffèren. 
„  tes  fortes  de  neurs  qu'on  trouve  dans  Ifl 
„  pays  ,  8c  elle  eft  peinte  de  tous  cotez  , 
„  &  parce  de  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  beau. 
„  Aind  dans  ces  beaux  ornemens  Se  dans 
„  ces  belles  parures,  elle  eft  cxpofée  à  la 
„  vue  du  public  petidant un  mois,  pendant 
„  lequel  temps  chacun  lui  va  faire  des  ot 
„  frandcs.  Les  uns  lui  portent  des  CoHï, 
„  les  autres  des  fruits,  les  uns  du  poiCon. 
„  les  autres  du  ris  ou  de  l'iiuilc.  Enfin 
„  ces  pauvres  Payens  offrent  a  cette  IdoI« 
„  tout  ce  qu'ils  ont  de  meilleur,  &  fe  font 
„  un  honneur  de  lui  facrifier  tout  ce  qu'îli 
„  ont  de  plus  précieux.  Après  que  chacun 
-,,  a  fait  fon  omandej  les  uns  fc  mettent  à 
h^  danUr,  Cclea  auKcs  à  jouer  j  de  manie- 


D   B   s      s  9  A   V   A  «  s.  TI, 

,,  re  que  pendant  tout  le  temps  qu'elle  eft 
j,  eïpofée,  ce  ne  font  jour  Se  nuit  que  dan- 
„  fes  &  jeux  autour  d'elle.  Mais  après  que 
„  le  temps  de  i'expo:(ition  cil  fini  ,  cette 
„  Idole  eft  promenée  le  long  du  Gange  ) 
„  enruite  on  la  met  dans  un  oateau  qu'on 
,,  place  au  milieu  de  tous  ceux  qui  font 
„  pour  l'accompagner)  Scenlinaprèsqu'on 
„  lui  3  (ail  faire  quelques  roun  Jur  l'eau  , 
,,  on  la  jettededanî-aveccous  fes  ornemenss 
„  &  comme  cette  (igure  eft  faite  demaftic. 
„  elle  va  auiE-tôc  a  tond  ,  Bc  elle  va  ,  di- 
„  fent-ili,  fe  tepofer  avec  le  Gange.  Cette 
„  cérémonie  le  pratique  tous  les  ans  j  e'eft 
,,  pourquoi  chaque  année  on  en  élevé  une 
„  nouvelle  ,  a  laquelle  on  fait  Us  mêmes 
„  honneurs  ,  &  qu'on  jeite  pareillement 
„  dan»  le  Gange, 

Ces  Payens  ont  une  telle  vénération  pour 
les  Vaches  ,  que  c'cft  un  crime  parmi  eux 
d'en  mer  ,  &  même  d'en  loucher  une  qui 
auroit  été  ruée.  Ils  evoyent  la  Metemply- 
chofe  ;  ainfî  ils  ne  vivent  prelque  que  de 
ris,  8t  de  poiflbn  ciiic  à  l'eau.  Us  jeicent 
pardefTusunpeud'liuileScdcntomarde,  n'u- 
fani  ianiais  de  Tel  ni  de  poivre.  Us  ne  man* 
gcnt  jamais  enfcmble  ,  ils  ont  chacun  leur 
portion  "a  part;  les  feuilles  de  Bananier  leur 
fervent  d'aflictes  &  de  fcrvieites  ,  la  terre 
leur  Teci  de  table,  &  ils  ne  s'allient  jamais 
pour  manger  i  ils  font  cuire  leur  ris  dansutv 
^!ac  de  terre  ijui  ne  fcrt  iamais  «qu'une  fo\^. 


^Y  t'Aus  pur.     Le  iblr  &  le  m 

chaque  repas  ^  Ils  vont  fe  laver  i 
pour  fe  purifier  \  Ôc  fi  après  s*étre 
que  perlonne  des  Nations  qu*ils  « 
pures,  les  touchoit>  ils  yretourt 
tant  de  fois  qu'on  les  auroit  toi 
mourroient  plutôt  de  fiûm  que  < 
dans  cette  prétendue  impureté, 
en  temps  il  fe  fait  parDa^f  eux  des  i 
ces'»  qu'ils  appellent  Tamachars. 
jouïininces  fe  font   à  Thonneur 
Dieux,  &  ils  vont»  endanfànt& 
avec  des  flambeaux ,  rendre  leurs  h 
au  Gange.    Il  y  a  une  certaine 
fe  célèbre  pendant  la  Lune  de  ] 
qu*on  nomme  la  Fête  de  Trifigm 

3ue  de  prefenter  leurs  offrandes  a 
s  fe  veautrent  dans  la  vafe  peni 
lieure  entière ,  &  dans  cet  état  ilsVei 
les  uns  les  autres  ;  enfuite  ils  vont 
au  Gange ,  &  après  s'être  bien  la 

vont-     r»H-/^-' 


s   ç   AT    «  N  »t^^^^^^™ 

;  CaftiF  à  une  auii'c.  Ainfî  Ici 
énfans  d'un  Marchand,  d'un  ArtiTati,  d"im 
Mcdecin,  Tuiventla  profellîon  de  leurs  peces, 
depercenfils.  Si  quelqu'un  vouloîi  piflêrde 
b  Caftri  â  une  plushonoriible ,  toute  la  Cajirt 
l'y  opporeroit  ;  &  s'il  vouloit  pafler  à  une 
Cifire  inférieure ,  il  feroît  déshonoré.  Ainlï 
dus  cha({ue  Ci/r;  on  Te  marie  les  uns 
avec  les  aurres  ,  8c  on  Te  fomîent  les  uns 
les  autres.  Une  fille  ne  Ce  marie  jamais  qu'tine 
fois,  3c  fi  elle  a  te  malheur  de  perdre  (aa 
mari  dès  fou  bas  âge  (  car  leurs  mariages 
te  concrafteQC  dès  l'âge  de  trois  ans)  elle 
ioii  garder  dar.s  (à  Cafire  un  perpétuel 
veuvage  s  mais  (ï  les  mariez  ont  vécu 
long'temps  enfemble ,  &  que  le  mary  vienne 
à  mourir  ,  on  oblige  la  femme  à  Ce  brûler 
toute  vive  avec  luv.  Les  Mahomecans  qui 
font  aujourd'huy  les  Maiires  du  Pavs  ,  Se 
qui  rienncnt  tous  les  Gentils  en  cfclavage, 
ne  veulent  pas  permettre  cette  inhuma- 
nité ,  ou  du  moins  ils  la  leur  permettent 
très  rarement.  On  peut  bien  penfcr  que 
tes  femmes  ne  font  pas  extrêmement  fâ- 
chées qu'on  tes  contraigne  de  ne  pas  fuivre 
leur  loy  en  ce  point.  Nous  ne  nous  éten- 
drons pas  davantage  fur  les  coutumes  Se  les 
mœurs  desPayens  du  Royaume  de  Bens^ale  , 
pour  dire  un  mot  de  la  féconde  pai'tîe  dcî'Ou- 
vrage  de  notre  Auteur. 

iT  y  donne  des  mftruftions  uiWes  a  ceMt 
çiu  realeac  s'engager  dans  le   Cotnnvetct 
F  4  cçrt 

1 


^at  Journal 

qDÏ  {e  fait  aux  grandes  Indes.  Il  itiar* 
que  quel  efl  Icnaiurcl  deslnJjcns,  ijctCht 
jiois,  &de  toutes  les  auii'cs  Nations  Orieii* 
taleï  ,  Se  de  t|uelle  manière  il  faut  traiter 
avec  ces  Peuples.  Il  donne  un  détail  de 
la  qualité  des  marcliandires  qu'on  en  peut 
tirer  ,  &  de  celles  qu'on  doit  leur  porter, 
Il  indique  les  lieux  où  fonr  les  meilleurei 
Manu&ftitres  ,  &  en  quel  temps  on  doit 
faire  les  emplettes.  Il  marque  où  font  let 
principaux  Comptoirs  des  François  ,  iJn 
Ajiglois,  des  Hollandois  ,  des  Danois,  Se 
des  autres  Naiioits  de  l'Europe.  Il  pfl- 
Toït  par  tout  ce  qu'il  dît  ,  que  l'argent  eft 
le  principal  mobile  de  ce  Commerce.  Ld 
Indiens    aiment    ce    métal  à    la    fureur  i 

Îuand  il  eft  une  (bis  dans  les  Indes  ,  il  en 
m  rarement.  D'ailleurs  ,  comme  cet 
Peuples  font  1res  fobres,  qu'ils  ne  mangent 
communément  que  du  tis  ,  qui  croît  en 
abondance  dans  leur  paj's,  qu'ils  ne  boïvcM 

3ue  de  l'eau ,  Se  qu'ils  ont  de  toutes  fonu 
'ctofFci  pour  fe  vfiir  ,  à  beaucoup  meil- 
leur marclié  que  ne  font  celles  qu'on  pour, 
roii  leur  porter  .  i!  femble  qu'à  conGde- 
rer  ce  Commerce  par  rapport  à  l'intérêt 
gênerai  de  l'Europe  ,  on  peut  dire  qu'il 
«ft  très  préjudiciable  ,  puilqu'ori  y  porte 
tous  les  ans  des  fommcs  conlïderables  qui 
n'en  reviennent  jamais  ,  Ac  qu'on  n'en 
trre  qae  des  Marchandifes  qui  ne  fervent 
1^'à  emretea'x  le  luxe  ,  Ôc&qiaoti&^uc- 


fort  aifétnem.  Il  cil  vrai  tjue 
particuliers  s'enrichiflent  3  ce 
:  aux  dcpens  de  leurs 
ompattiotes,  ou  de  leurs  voifitis  ;  &  lej 
iidieus  à  qui  on  porte  tout  l'argent  »  Ctfon 
leu  d'autres  chofcs  en  échange  ,  font  ceux 
iui  y  trouvent  le  plus  grand  avantage. 
l^'Ameriquc  où  l'on  envoyé  tous  les  ani 
ne  fi  prodigieufc  quantité  de  Marchand!- 
:s,  ell  la  fource  d'où  l'Europe  lii'c  depuis 
Qng-tcmps  l'or  fie  l'argent  ;  Se  les  grandes 
.ndesrontlegouftreoù  ces  précieux  mciaus 
■ont  s'a by fine r,  (ans  efperance  qu'on  puiflî 
ïmais  les  en  retirer. 

USTOIRE  SOMMAIRE  DE  NORMAN- 
dit ,  itntenanS  le  Rignt  dt  Louis  XlII.  c 
It  Repie  prcfnit.  Par  U  Sr.  di  MajJhjiUi. 
Sixième  V  dernière  Partie.  A  Rouen 
chez  Maury.  Et  fe  trouve  à  Paris  chea 
Vandive,  rue  S.  Jacques.  1704,     in  12. 


i6gS.  le  11. en  169'-  le  lU.  en  16g;. 
e  IV.  en  169K.  &  le  V.  en  1701.  Le 
l'i.  Volume  qu'on  donne  prefentement  coa- 
ientceciui  regarde  la  Province  dcNornja:i- 
lie ,  tant  pour  les  expéditions  militaires ,  que 
■DUT  les  autres  choies  tnemorables  arrivées 

tl'aa  i6io,   iufqu'à  l'ao  1700.    L'on 
Ht£  la  fuite  de  VHiftoire  de  l'E^Jife  , 
f    S  «^ 

i 


130  JOURMAL 

qui  n'avoîc  c'té  conduite  dans  le  cinquième 
tome  que  jurqu'à  la  lin  du  quinzième  fié- 
cle;  &on  l'a  continuée  jufqu 'à  la  ûa  du  dix- 
Ceptiéme. 

Comme  la  Normandie  eft  réunie  à  la 
Couronne  de  France  depuis  long-iemps,  iSc 
qu'elle  n'eft  plus  le  iheatre  de  la  guerre, 
comme  elle  l'étoic  avant  fa  reiinion .  l'Auteur 
dans  les  dernières  parties  de  cet  Ouvrage, 
en  voulant  parler  de  ceuJc  de  cette  Pco- 
Ti'nce  qui  fe  ibni  rendus  illuilrci  dans  la  pta> 
fellïon  des  Armes,  a  été  obligé  de  donner 
«n  abrégé  de  l'Hiftoire  de  Prance  en  g» 
neral ,  Se  cet  abrège'  ne  convient  à  la  Noi> 
mandie  qu'en  ce  que  l'Auteur  y  parle  parti- 
culièrement de  ceux  de  cette  Province  oui 
fc  font  diftinguez  par  leur  valeur  dans  le< 
expéditions  militaires.  Il  ne  marque  dans 
le  dix-feptiéme  ficdo  ,  qu'environ  trois 
cens  de  ces  llluftres,  quoy  que  le  nombre 
•n  ait  été  infiniment  plus  grand  ,  puifque 
dans  les  dernières  guerres  il  s'cft  trouvé 
d'ordinaire  plus  de  deux  mille  OfHciers  de 
cette  Ptovince  dans  les  Troupes  du  Roy. 
,,  Nous  faifons  ,  dit  l'Auteur,  l'aveu  de 
M  cette  omiffion  ,  pour  faire  voir  qu'elle 
„  ne  s'eft  pas  faite  par  notre  faute  ,  Ot 
„  que  Cl  nous  n'avons  point  parlé  des  ex- 
„  ploits  de  beaucoup  de  perlonneg  ,  c'cft 
„  nue  leurs  parents  ont  négligé  de  nous  les 
j,  Âi'reconnohie.  Le  remède  que  l'on  y  peut 
ti  apporter  ,   c'eft  d«  p\a«ï  iaaSt  le  «•**• 


'on  peut  dire  à  peu  près  la  oiêmechofc 
eux  de  la  Province  de  Normandie  qui 
3nt  rendus  célèbres  par  leur  crodition 
par  leur  venu  ,  &  qui  n'ont  pas  iti 
pris  dans  la  Lifte  qu'on  en  donne  dans 

Hiltoire  ,  ainfî  que  ceuK  qui  Te  font 
iguez  dans  le  Barreau  ,  Ôt  de  ceu*  qui 

iondé  des  Communautés.  L'Auteur 
net  que  pourvu  qu'on  luy  fburnillê  des 
aâions  ,  il  fera  entrer  tout  ce  qui  a 
imis  icy  ,  dans  le  Tableau  Géographique  de 
mandie ,  qu'il  efpere  donner  bien-tôt 
ubiic. 


V  I. 

JOURNAL 

DES 

s  GAVA  N ; 

i 

D^  Limdî  9.  février  MDCCV. 


iiSLIQTHECA  ÇRITIC/B  SAC 
Âeologiaim  Pofidvam  duodecîm  voli 
subusS^laftici  ferè;methodo  expon 
C'eft-Mîre,  Bihlhtheque  deCriti^tuSà 
en  douze  volumes  ^  oh  U  Thooloffe  Poj, 
eft  expliquée  d'une  manière  qui  afrocke  , 
méthode  des  Scholaftiques,  A  Louvain  < 
Guillaume  Sttikwant ,  à  la  Lampe  < 
1704.  in  folio.  I.vol.  pagg.  854.  II. 

T  A  liberté  que  les  Critiques -fe  don 
•*^  de  juger  de  tout,,  caufe  de  grai 
inquiétudes  au .  P.  Chérubin  de  S.  }o 
Carme  Déchaux  ,  Auteur  de  ce  grand 
vrage.  Il  Tavoue  en  |e  ne  fçay  combtc 
manières  ,  &  il  n'eft  poiijit  de  jnel 
ou*il  ne  prenne  pour  fe  (buâraire  aux  c 
ce  ^ciie   tmibU  o$û^.    U  s'huoûl» 


s'excufe    ,    il    dit   du    bien  des    Critiques 

débonnaires,  pour  captiver  leur  bienveil- 
lance; il  noircit  de  Ton  mieux  les  Critiques 
incommodes  ,   afin  que  perfortiie  n'entre- 

Senne  d'en  faire  la  JonÛion  à  Ton  <fgard. 
ais  rien  n'eft  plus  înuiîle  qu:  ces  lortes 
de  prccauiions  ,  quelque  livre  qu'on 
(affe.  Le  P.  Chérubin  jure.  Se  prend  Ditu 
àumoin,  ^ue  dans  cet  Ouvrage  il  n'attribut 
rim  à  l'ittndue  de  fin  tfprit ,  h  la  filidité  dt 
fon  jitgemtnt ,  à  la  fidciité  de  fa  rnsmoiri.  Il 
allure  en  un  endroit  ,  iju'il  m  reitgit  pas 
d'atiouirfoh  ptu  d'haiUeii ,  non  feulement  dans 
le  Grec  cr  dans  l'Hébreu  ,  tnais  aujft  dans  U 
Lttlin  :  Se  ailleurs  il  dit  tout  net  ijH'i'  ne 
/fait  B7  le  Grec  tiy  l'Hébreu.  Les  Critiques 
l'en  épargneront- ils  davantage  après  ter 
aveu  î  Ils  jugeront  touiours  de  Ton  Livre 
pat  fon  Livre  mîme,  à  leur  ordinaire.  Il 
ie  pourra  même  faire  que  s'appercevani 
que  l'Auteur  e(V  plus  fçavant  qu'il  ne  prétend 
l'être  ,  ils  l'acculeront  d'une  efpece  de 
mauvaife  foy  ,  &  diront  que  fon  humilité 
rempêche  d'être  fincere.  Une  des  meilleures 
regUsqu'un  Auteur  puilTe  fuîvre  ,  c'eft  de 
ne  dire  de  foy-même  ny  bien  nv  mal',  8c 
de  fonger  plutôt  qu'il  doit  en  laiiTet  le  foin 
au  Public. 

Ce  qui  a  principalement  oblige  le  P.  Ché- 
rubin a  donner  fon  Ouvrage  au  Public, 
c'eft  l'obeiflânce  qu'il  doit  à  fes  Supérieurs. 
U  cft  auiqué  dans  la  Kegle  deg  Garnit^ , 


■     1|4  J  O  U  B   N  A  l 

nfon  aecordtra  aux  Frtrti  (juifem  leHrCcurt 
i'Etudts ,  trois  ans  peur  étudier  U  Phiitjifiàt, 
trmfoHr  apprtadre  la  Ihtoiepe,  v  dumtini 
un  an  pour  l'impliquer  À  Ta  Morale  ty  à 
l'Ecriture  Sainte,  Le  Chapitre  General  de 
l'Ordre  ,  qui  fe  tint  à  Rome  il  y  a  douze 
ans  ,  fît  une  aitemion  paiticuliece  à  te 
dernier  ariide  ,  8c  ordonna  qu'il  y  jmrfit 
ions  chaque  Province  une  Mai/an  «m  àte 
Prefejfeuri  chmjii  pour  cela  tnjeigneruent  la 
Morale  e?  l'Ecriture.  Il  ^(oit  plus  aiffi 
de  faire  ce  Décret  c|ue  de  l'exécuter  ;  &  lei 
Supérieurs  virent  bien  qu'à  moins  que 
d'avoir  dans  l'Ordre  un  Ouvrage  fur  1"E. 
criture ,  lequel  piit  fervîr  à  tous  les  Fco> 
feflèuri  8c  a  tous  ksEtudîans,  il  n'y  auroit 
prefque  pas  moyen  de  mettre  en  pratiqua 
fe  Décret  du  Chapitre,  lis  délibérèrent  fur 
le  choix  de  la  peifonne  qu'ils  pourroient 
employer  à  ce  travail  ;  &  ayant  fait  re- 
flexion que  notre  Auteur  faifoit  depu» 
trcmc-cinq  ans  des  recueils  fur  l'Ecriture 
pour  fon  ufage  particulier  ,  ils  luy  com- 
mandèrent, lors  qu'il  y  fongeoii  Icmoini, 
de  les  mettre  en  ordre  ,  &  de  les  faire 
imprimer  pour  l'utilité  commune  de  louslet 
Carmes. 

Ces  Recueils  font  tirez  de  tous  les  A» 

teurs  qui  ont  écrit  avec  quelque  forte  de 

fuccès  fur  la  Sible  ,  de  quelque  parti  qu'il* 

Jbleat ,  8c  en  quelque  langue  qu'ils  ayent 

cctk.     Lt  S.  Cheiub'ia  i  àiuOut  4iuu  le* 


^^^^    s  ç  A  V    *  H    ï.     ^Tï^ 

ères  ,  &  principalement:  dans  les  cents 
t  faine  Auguftin  Gc  de  S.  Jérôme,  tout  ce 
li  pouvoic  coniribuec  à  Ton  defleîn.  Il 
examina  tous  les  Conciles.  Il  a  lu  les 
miques  d'Angleterre  ,  l'Abrégé  lie  Folus, 
s  Commentaires  de  Caietan  ,  de  Corne- 
js  à  Lapide  ,  de  fionfrerius  ,  de  Ma- 
us.  Manana  ,  Sa  ,  Pererius ,  Ribeira  , 
on'nus  ,  Deiiio ,  Maldonat  ,  Eftius ,  ne 
,y  oni  pas  cchapc.  P  our  les  divecfes 
çons  ,  il  a  confulié  avec  foin  le  grand 
■uvrage  de  la  Haye  ,  appelle  BibUa  Maxi- 
w,  &  les  Polyglottes  de  Paris  ,  d'Anglc 
:rre,  Ccd'Alcala.  LesOeurres  deSerarïus, 
'AntlioDLus  ,  Se  de  Walcon  ,  luy  ont  été 
'un  grand  fecours  pour  les  Prolegome- 
es.  iro'a  pas  oublie  de  recueillir  aullî  les 
fis  des  SçavaiK  ciuî  font  encore  vivans, 
:  principalement  des  habiles  gens  de 
Univerlîcê  de  Louvain.  Il  a  |oint  à  loue 
:1a  une  rccUerche  exaile  de  ce  que  les 
rincipaux  Rabbins  ont  de  plus  folide. 
uxtorf&  LigtfooE  qu'il  n'a  pas  manqué  de 
l'e  ,  luy  ont  épargné  à  la  vérité  une  partie 
e  la  peine  qu'il  auroii  dû  elTuyer  dans 
:tte  teclicrche;  mSis  l'étude  Aw  Tlialmud, 
C  des  Livres  de  Maimonîdes  ,  n'a  pas 
lUTé  de  luy  en  coûter  beaucoup.  Il  ne 
eft  ijourcanc  point  contenté  de  l'éruJi- 
on  Juive  que  cesfourcasluyfourniΈient} 
c  l'on  s'apper^oit ,  en  parcourant  fa  Bi^ 
ligthequej  qu'il  a  aullî  puifÉ  un  gcsod  noin- 


i 


1)6  J   O   D  R  N  A  L 

bre  de  penff  es  dans  les  Ouvrages  des  Rat 
bini  Saiomon ,  Abarbanel,  Aben-Efra  ,  St 
Kimhi,  Il  nous  afiùrc  que  pour  raifonnei 
jufte  fur  la  force  des  mois  Hébreux  ,  il  s 
(Otifullé  les  meilleurs  Lexicons,  6c  qu'il  nt 
s'eft  expliqué  fur  la  HgnltîcaiiDD  des  cerme: 
tant  Toit  peu  embaraflnns  ,  qu'après  avoii 
bien  examine  ce  qu'en  difeni  Buxtorf; 
Munfter,  Pagninus,  Scindleriis,  de  Fom», 
&  furtout  Robertfon  ,  dans  leurs  DiâiOB- 
naires.  Il  n'a  pas  négligé  de  fueîHeter  l'An 
che  de  Noé  de  Marius,  l'Harmonie  d'Hor 
tinger  ,  le  Meuirgeman;  non  plus  que  II 
Tliefbites  d'Elie  le  Lévite  ,  &  les  Concor 
dauces  de  Calallus  Se  de  Kirker.  Pour  M. 
Simon  Se  le  P.  Morin  ,  il  les  cite  par-tonti 
Enfin  le  P,  Chérubin  a  prétendu  renftfk 
mer  dans  fa  Bibliothèque  tout  ce  qu'il  a  pu 
découvi-ir  de  beau  ,  de  curieux  8c  d'utile  pâp- 
lOUt  ailleurs  j  &  pour  la  remplir  parialtO- 
ment,  il  y  a  fait  entrer  lX)fIicina  ou  Boa- 
ligue  de  Waltherus  ,  les  Philologique»  À 
Glafiïus  &  de  Leufden,  les  Doutes  de  Pfeificr, 
les  DilTertations  de  Heidegger  5c  de  Spen- 
cer, les  Mélanges  Tacrez  d'Hornebecle ,  tel 
Obrervations  de  Rortkot ,  plulicurs  Ouvr»> 
ges  de  Volïïus  &de  M,  le  Clerc, l'Exegefe 
3e  Gérard,  la  Symphonie  de  Scarpius,  le( 
Edaircidèmens  de  Meyerus  fur  le  Seder  Olam 
&  fur  les  Fêtes  ,  le  Moyfe  &  l'Aaroa  de 
Codw'mus  ,  te  Livre  de  Sauber    fur  les  Sa- 


■pui(c  bien  d'autres  Auteur!  pour  ft' 
en  état  de  fournir  au  Fubifc  tJouzs 
tlumes,  fias  parler  de  pliilîeurs  au- 
'il  août  fait  encore  erpeier.  11  dé- 
if-même  qu'à  peine  a-t-il  pu  nom' 
ns  une  Difletraiion  faite  eicprès.tous 
ttll  il  a  emprunté  t^ucltiue  chofc. 
ieux  premiers  Volumes  ne  renferment 
:  Diflèrtaiionsi  Dans  la  première, 
lit  d'abord  divers  paflages  des  Pères 
limer  fts  LeÛeurs  a  l'étude  de  l'E- 
Saime,  &  il  rapporte  tous  les  noms 
Dpres  que  Rgui-ez  de  la  même  Ecci- 
U  parle  enfulie  de  la  manière  de  la 
Il  les  Synagogues  des  Juifs  ,  St  re- 
ux  qui  ont  accufc  les  Catholii^ues 
ance  ou  de  négligence  par  rapport 
nts  Livres.  Cette  Difleriation  eft 
l'un  Appendice  ,  où  il  traite  des  dif- 
is  requifes  pour  lire  l'Ecriture  ,  du 
que  les  Catholiques  H  du  mcpcis 


Catalogue  des  vcia&\/â««  «... ^.. 

une  Table  Chronologique  «    un  peu 
de  toute  TEcriture  ,  une  Concoraan< 
quatre  Evangiles  ,   &  un  fummaire  d 
que  Livre  de  l'Ecriture.    Dans  la  (è 
partie  ,   l'Auteur  traite  des  (ecôurs 
laîres   pour  étudier  l'Ecriture  ,    de  1 
qu'on  peut  faire  des  Commentaires  d 
retîques  ,  de  la  connoiflànce  de  la  I 
Hébraïque  ,   &c.    Dans  la  troîfiém 
parle  des  chofes  qui  ne  font  pas  tou 
fi  utiles  y  mais  qu'on  ne  doit  pourra 
négliger.     Il  met  de  ce  nombre  les 
mentaires  des  Rabbins ,    &  les  ren 
des  MjfToretes.   On  voit  dans  la  qu 
partie  la   méthode  qu'il  faut    fuiyr 
étudier  l'Ecriture  «     de  ce  que  les  I 
les  Sçavans  modernes  ont  dit  là«.defi 
trouve  icy  pludeurs  règles  de  Crîtîc 
importantes ,  5c  très  dignes  d'être  le 
La  troifiéme  Di/Tertaiion  du  Pcrc 


I  y  explique  tout  ce  qui  regarde  le  Ta- 
nade  St  l'Aithe  d'Aliiante  .  les  lia» 
rez  ,  &  les  Idoles  dont  les  Taints  Livrei 
t  mention.  Il  y  tait  de  fçavamcs  to- 
rque!  fur  les  Terapliîm  ,  le  Veau  d'Or, 
les  Veaux  de  Roboam.  Il  cA  rapporté 
is  l'Ecriture  ,  que  Moyfe  iruia  -U  vaut 
',  ju'il  le  broya  ,  (p"  qu'il  le  redui^t  «* 
^t.  L'or  Te  fond  au  feu  ;  &  quand  il 
;Q  foni ,  il  forme  une  nialTe  folide  a^ 
fous  le  marteau  ,  8t  qui  ne  fe  met  point 
poudre.  Cette  difficulté  arrête  les  Com- 
ntateurs.  Les  uns  difentciue  Moyfe  avoît 
ris  l'Alchymie  en  Egypte  ,  8c  que  dans 
:e  occalîon  il  eut  recours  à  quelqu'un 
fecrets  de  cet  Art.  Les  autres  nient 
le  veau  fût  d'or.  Il  n'étoit  que  de  boi» 
^  ,  à  ce  qu'ils  prétendent ,  8c  le  feu  le 
dit  fort  aifé  à  broyer  ,  puifqu'il  le  con- 
tit  en  charbon.  D'autres  enfeigncnt  que 
y(è  mit  en  poudre  l'or  en  queftîon, 
c  une  meule  armée  d'une  bonne  lime, 
tre  Auteur  explique  cette  opération  de 
vfe  d'une  manière  alTcz  dittcrence.  U 
it  que  tandis  que  l'or  était  encore  lïqui- 
,  Moyfe  le  remua  fi  rapidement  &  Il 
g-iemps  avec  le  bout  d'un  bâton ,  qu'il 
:ipécha  de  fe  prendre  ;  fi  bien  que  ce 
tal ,  au  lieu  de  fe  remettre  en  maflè  à 
fure  qu'il  fe  refioidiflbit  ,  demeura  en 
idre.  Les  Orfèvres  ,  ou  les  Chymîftes 
eront  11  cela  eil  faifable. 


Ce  Père  le  oecru  «.^ 

toutes  les  ceremonlei  qa*on  y  o^ 
A  l'occafion  du  premier  Teniph''>dc 
filem,  il  parle  du  (êcond,  8c  cm^ 
de  Garifim  &  d'Egypte.  Il  pvl^!  ^ 
Mînîftref  du  Temple  ,  de  acf  Ùb 
dont  ils  fe  fervoîent  dans  leurtfAÂ 
Cette  Diflèrtadon  finît  par  deajoUkn 
cttrienfes  fur  les  Synagc^es  des  JvSEi 

On  trouve  dans  la  fitiéme  Diflc 
une  ample  explication  des  Sacrificci'j 
tout  ce  qui  y  a  quelque  rapport;^   ^ 
explication  eft  accompagnée  dlm  rfi 
de  ce  que  Jes  Juifi  oMèrvenc  4u 
xctes*  •  '  j  ': 

L'Auteur  reprend  la  matière -d 
Judaïques  dans  la  feptiâne  Diileria 
s'étend  fort  au  long  fut  montes  '1 
dont  il  eft  parlé  dans  l'Ecriture.    ' 
cite  à  entretenir  fbn  Leôeur  »  du  C 
&  des  Jeûncfs  des  Juifs. 

'•   la   huitième  T 


^rinc    une  infinité  de 
iuks  fut  le  Talmud ,  Se  fur 

les  Juifs  refptacnt. 
Kaire  Auteur  avoue  djns  fa  Préface, <{ua 
:5  deux  premiers  Volumes  ne  fanrpasauflî 
irlàics  qu'il  le  fouhaitteroic  i  Si  il  cfpere 
lie  la  précipitation  avec  laquelle  on  l'a 
bligi  de  \es  meitte  au  jour,  luyfcra  ail- 
lent obienir  du  public  le  pardon  qu'il  luy 
ernande  là-deflus.  On  ne  peut  pas  niet 
it'il  n'y  ait  un  peu  de  confution  dans  Ton 
>uvr^ej  t]ue  l'abondance  n'y  nuife  a  l'or- 
re  (  que  l'Auteur  n'y  parrage  des  fujets  qui 
Irvoient  être  traitez  tout  dé  luire,  &  qu'il 
l'y  tienne  trop  long  temps  IVfprlt  en  fut 
lenS)  avant  que  de  venir  au  denoùment  de 
1  plupart  dei  difGcuItez-  Cela  n'empêche 
>as  que  Ton  Ouvrage  ne  Toit  très  utile ,  parce 

Ïie  les  matériaux  en  font  bons  5c  bien  choî- 
s.  L'inconvénient  mfme  que  nous  venons 
de  remarquer  en  dernier  lieu  ,  n'etl  cas 
b^en  grand.  C'ell  une  fuite  de  fa  métho- 
de. Il  rapporte  d'abord  tous  les  fentimens 
des  Auteurs  fur  chaque  quellion  ;  il  com- 
pare enfuite  ces  fentimens  les  uns  avec  les 
autres,  &  a  la  fin  il  prend  fon  parti.  Cette 
méthode  tnenc  bien  loin  un  homme  qui 
cite  autant  quble  Père  Chérubin.  Celle  des 
Scholaftîques  d'aujourtlhuy  établit  d'abord 
le  fentiment  qu'on  juge  à  propasd'embraf^ 
fer  ,  &  ne  produit  qu'après ,  ceux  qu'on 
veut  rcietier. 


1 


Qu'il  Te  troU- 
A  eu  Tes  ad. 
s.  Les  pre- 
la  méthode, 
Bc  les  negli' 
;p dirions  en' 
avec  «mpor- 
des  àiâUoni 
oui  les  avoit 
^  alte- 


s  Ç   *  V   *   K 

corrompues  ,  ou  change».  Lei 
contraire ,  piivcnus  en  tavtui  de 
^ge  ,  ont  i^tc  û  ctiarmez  de  fa 
8c  de  Ton  économie ,  qu'ils  ont  o(é 
parer  aux  Livres  Saints,  &  l'ont  aï- 
^u'i  tel  excès  de  folie  ,  que  d'avoir 
.□ue  la  leâure  d'une  feule  Loy  du 
eut  avoit  tait  palTcr  la  douleur  de 

tel  tient  icy  la  balance  csale  entre 
partis.  Quoy  qu'il  ait,  3it-il,for- 
butenuque  les  Loix  Romaines  font 
nies  plus  pures  dcl'^quitc.Sc  qu'el. 
i^Q  grand  ufage  pour  ta  d^ciCon 
Ks  publiques  6c  particulières  ,  il 
nie  ceux  qui  les  Irfent  fans  en  faire 
ifccrnemeni ,  Se  qui  les  appliquent 
ferres  de  cas  pjrticuliers  dans  la 
I  qui  ont  des  ulages  difïcrens,  com- 
I  fouvent  dans  des  méprifes  Ce  des 
roUjeres. 

lyen  qu'il  a  crû  le  plus  feur  pour 
QtJr  ,  eft  de  rechercher  les  veriia- 
ns  fut  lefquelles  font  fondées  les 
des  anciens  Jurifconfulies.  C'cft 
■qu'il  â'eft  propofé  dans  cette  Dit 
",  où  il  prefcrit  les  celles  qui  luy 
I  les  plus  utiles  pi>ur  parvenir  a 
noillànce.  Les  Edirs  &  les  Loix 
I  ne  font  point  proprement  l'objet 
■'  '  L'Auteur  n'entreprend  point 
àa  feus  de  ces  Loix  &  de 


fondre  le  fens  de  la  Loy  avec  Ja  raifo 
la  Lov  y  &  que  de  plus  il  (àut  bien  d 
guer  l'occanon  de  la  Loy  ,  la  raîfbn  < 
Loy  y  &  la  caufe  ou  la  nn  de  la  Loy 
obterve  enfutte  que  dans  les  pretnierst 
de  la  Republique  ,  le  Collée  des  Po 
s*étoit    attribue    l'interprétation    des 
Que  ces  Pontifes  ,    (  à  qui  TAuteur  i 
très  improprement  le  nom  de  Clefj 
Rome)  fiers  de  leur  dignité  6c  de  letii 
fance,  étant  de  race  Patricienne»  dévi 
odieux  au  Peuple ,   &  furent  peu  de 
après  réduits  aux  feules  fondions  de 
crifîcature  :   Que  les  anciens  Juriicoi 
Romains  leur  fuccederent  pour  la  refô 
des   cas   fur   lefquels  ils  étoîent  coc 
lorfque  les  Loix  étoient  obfcures  ou 
tes.     L'Auteur  examine  quelle  a   ët< 
torité  de  ces  décidons  y  foit  pendant 
Republique  a  <fté  libre  ,   foit  fous  1*1 


DES      SÇAVA  TH^^^f^ 

trois  flirtes  d'opinions,  tjui  fcmblent  oppo- 
Ices  à  la  tienne.  La  i.  eft  celle  des  Dofleurs , 
qui  eftimenc  que  le  JunTconfuIie  ne  doit 
point  rendre  riifon  de  les  rcpoufes,  La 
Rconde  ,  de  ceux  qui  cieanenc  qu'il  n'ell 
pas  à  propos  ny  permis  de  rechercher  les 
raifons  de  dcddcr  des  antiens  Jurlfeon- 
fulics  ;  St  la  (roiCcme  ,  de  ceux  qui 
prrrendcnt  que  ce  Travail  eft  tout  à  fail 
inutile,  fous  prétexte  qu'il  y  a  eu  plulîeurs 
ctabliflèmens  arbitraires  Taits  par  les  Lé- 
gislateurs. De  là  vient,  dit'On  ,  ce  que 
nom  enfeigne  un  ancien  JurifcotiAilte:  Ken 
omnium  itt  à  majûrUfUS  canfiùuia  font  faiU 
reddi  potijt. 

Il  conclut  enfîn  que  la  bonne  méthode 
pour  découvrir  la  raifon  d'une  Loy,  cft  de 
s'appliquer  premiérenneni  à  en  conriDitre  le 
fens  ,  ce  qu'elle  commande  ou  ce  qu'elle 
détend ,  à  quoi  tend  fa  dîfpofitîon  \  a  con- 
cevoir la  propriété  de  fes  ternies,  leur  ^cy- 
mologie,  leur  plus  jufteidée,  Bc  leur  véri- 
table fi^niiîcaiion.  Il  veut  de  plus  ,  que 
l'erpiit  au  J un rcon fuite  foir  éclairé  du  flam- 
beau de  l'Hiftoire;  qu'il  ff^che  quelle  ctoîc 
la  Ctuaiion  des  affaires  de  l'Eiac ,  au  tempt 
que  la  Loy  a  été  faite  }  quel  ctoîc  le  génie 
&  le  carauere,  tant  du  Lei^iflateur  que  det 
Miniftres  dont  il  s'eft  fervi.     M.  Ockel  rap- 

I porte  à  ce  fujec  a  la  page  6i.  une  Lettre  de 
fiM^erusàun  Seigneur  d' Allemagne,  qui 
jJMilott  rengager  à  éciirc  l'hilloite  des  K-e- 
«70$.  G  c>.\ 


14.6  J  o  r  JJ    s»  A  L 

j|l',  CCS  de  l'Empire  ,    pnrvc  o,u'ellc  cont' 

très  beaux  preceptei.,  &  qu'il  a  trouve 
le  convenoic  à  l'Etat  prelent  des  a 
d*AlIemagne. 

Ce  n*eu  pas  encore  une  chofe  indî 
te  pour  celui  qui  veut  pénétrer  les  i 
des  anciens  Jurifconfultes  9  de  connoît 
cfprit  £c  leur  humeur ,  la  feâe  dont 
(oient  profeflîon  ,  leurs  principes  eei 
ou  particuliers  ,  &  le  Hecle  dans  feq 
ont  vécu.  Notre  Auteur  canfirme  p; 
fieurs  exemples  la  neceffîtc  de  tout 
connoi  (lances  ,  pour  avoir  une  par  fa 
telligence  des  loix. 

Une  dernière  obfervatîoR  qu*îl  en 
portante  pour  Tinterpretation  des  lob 
pour  en  trouver  les  raifbns  ,  eft  d 
diftinûion  des  Livres  qui  contienne 
traitez  faits  par  les  anciens  Jurifconf 
d'avec  ceux  qui  contiennent  leurs  ré| 
Il  prétend  que  les  traitez  font  plus  o 
de  pafHon ,  d'interct  &c  de  prcventior 
les  réponfes  où  le  Jurifconfulte  eft  n 
lement  porté  à  favorifer  Ton  client  j  s 
que  dans  un  traité  gênerai  il  n*a  poîn 
nairement  d'autre  vue  que  la  vérité  i 
il  n'y  a  gueres  que  les  fauflès  hypothe 
ayent  pu  le  détourner  :  fî  ce  n*eft  qu 
fois  fon  amour  propre  ,  l'envie  qu\ 
contredire  les  autres  ,  &  l'ambition 
diflinguer^  dont  il  fe  foit  laifle  aveus 
Le  principal  but  de  ces  diverlès  o£ 


in  conve  (liens  qu'il 
let  dccitîons  des  anciens  Ju' 
_  nr  une  fegle  rnvarîableenAI- 
•flt  ,  oit  il  foutient  que  le  Droh  Civil 
'autorité  cju'autant  qu'il  fe  trouve  toa' 
!  a  l'ufage  8cà  larailon  i  ficquetapra- 
8t  les  ulages  qui  s'y  obfervent  Cont  d 
ens  des  Lolx  Romaines  ,  que  tou 
6c  cqiiitnbleî  qu'elles  Toïenitlant  h 
pe  ,  la  plupart  ont  ccIR  de  l'èlre 
irl  à  l'eiat  des  thofes  5c  des  çirconf- 
S,  qui  font  encierement  changées.  De 
itère  que  ceux  qui  pour  décider  ne  fonc 
atientioti  à  ces  eipeces  toutes  diiFere 
font  de  très  mauvais  Jurifconrulcc), 
iraite  incidemment  des  honneurs  donc 
oient  les  anciens  JuriRonfultes  Jlo- 
I,  tt  de  letirt  Privilèges,     Il  a  ramall! 

s  leurs  déciGons  ,  Se  il  c 


SYSII  PETAVIIAURELIANENSIS, 
ioc.  Jefu  ,  Rationarium  Tetnporum  , 
partes  très ,  libros  quatuordecim  diftri- 
;mD,  Jn  quo  setatum  omnium  facra 
)plianaque  Hiftoria ,  CKronologîcis  pro- 
.ionibiis  niunita  ,  fummatim  craditur. 
itio  novirtima  ,  ad  hœc  lempora  per- 
3,  TabuIisChronologicis,  atqueNo- 
^ftoricîs  &  Difleriationibus  auftior 
^'FarifiisapudFlorencinumDQUviV'D.c, 
G  4 


14?  Journal 

'i«fr|  ■;  via  Tacob.Ta  ,   fub  fignis  Impcrato 

F"*  Leonis  Aurei.  1702.  C'eft-à-dire,  ^. 

Hijiorique  V  Chronologique ,  ou  Von 
ve  en  racourci  toute  Vliiftoîre  tant  facr 
frofane  ,  avec  les  preuves  Chronolo^ 
.  Par  le  P.  Pet  au  ^  de  la  Compagnie  de  , 
Dernière  Edition ,  augmentée  d'un  lii 
fier ,  de  Notes  hifloriques ,  de  Dijferta 
CT*  de  Tables  Chronologiques,  A  Paris 
Florentin  Delaulne ,  rue  S.  Jacques, 
în  1 2.  deux  voll.  I.  vol.  pagg.  613,  II. 
789.  On  le  peut  auûî  partager  en  ( 
volumes. 

T  L  feroit  inutile  de  nous  arrêter  ici  à 

connoître  TAbregé  Chronologique 
Petau  f   &  à  marquer  le  pronc  <m\ 
peut  tirer  en  le  lifant.  C^eft  un  Trefor  1 
toire  &  de  Chronologie  ,    qui  eft  enti 
mains  de  tout  le  monde  ;  &  le  grand 
bre  d*£ditions  qu*on  en  a  fait  montre 
le  goût  du  Public.     Nous  nous  an  ci 
donc  feulement  ici  à  marquer  ce  que 
Edition  a  de  particulier.    Le  P.  Petau 
divifé  cet  Ouvrage  en  deux  parties, 
la  première  il  a  voit  rapporté  les  faits 
riques  avec  leurs  dattes  prccifès^  &  d; 
féconde  qui  eft  toute   Chronologique 
avoit  donné  dts  preuves  exaâes  des  < 
des  principaux  évenemens.  Celui  qui 
foin  de  cette  Edition ,  a  fait  des  additî 
foutes  les  deux  parties.    A  la  partie 


nque  il  a  aiome  un  livre  entier,  qui  contient 
1-hiftoire  dtpuis  Vmaée  lôjï.  (on  UP.Pe- 
rau  avoit  fini)  iu(i]UM  à  l'année  1702.  A 
l'Hiftoice  on  a  joint  dei  Tabici  Chronota< 
gîques  très  amplei,  dans  lerquelles  on  croiH 
ve  toutes  les  fuites  des  Dynafties  d'Egypte, 
]es  Archontes  d'Athènes  ,  les  ConJuta  de 
Rome  ,  Se  pluGeurs  autres  chofes  cfui  peu- 
vent fervîr  à  drefler  des  Tables  Chronulo- 
giques  beaucoup  plus  amples  que  celKs  du 
P.  Petau.  On  f^air  que  ce  (cavani  Jeluite 
n'avoil  point  EUiifhé  auxDynaflics  d'^ypte^ 
foit  qu'il  les  crut  fabuleufes,  ou  pour  quel- 
que autre  raifon.  Drpuis  ce  lemps-la  dei 
Auteurs  hnbiles,  (Se  entre  autres,  le  Che. 
valier  M^ii'sham)  ont  tâché  de  les  débroûiU 
1er  ,   &  de  monne.-  que   ce»  fuites  de 

l'acconimodei-  à  la  Chronologie  de  la  Bible, 
lans  même  qu'il  foit  befain  d'avoir  tccoun 
à  la  luppuiaiiun  des  LXX.  De  fçavoir  H  le 
fyncronifme  auquel  Marshaui  a  eu  recourt 
pour  lever  cette  difficulté  .  eft  exaft  ,  c'eft 
ce  que  nuus  n'entreprenons  pat  de  décider 
ici.  Quoi  qu'il  en  Toit  ,  c'eft  ce  rynéme 
ail'ân  a  fuiïi  dans  cette  nouvelle  Edition  , 
dont  l'Auteur  s'éloigne  quelqncfœs  des  fen- 
dmens  du  P.  Petau.  Par  exemple ,  il  ne  le 
bût  pas  fur  les  années  de  la  vie  d'Abraham, 
laift»  les  époques  desRayauine3d'AÛyi'ie& 

tylone,  qu'il  croit  que  le  S.  Petau  a 
noaicr  trop  bauteo  fuivant  laChro- 
G   I  no- 

J 


he^ 

[liu.^H 

;:» 

jle.    ^ 


150  Journal 

noiogie  de  Ctefias,que  pîufieurs  fçavans  hom- 
mes ne  croyent  pas  être  un  guide  alTez  fi- 
delle.  On  a  donc  mis  des  éclaircifTemens 
fur  tous  ces  articles  ,  &  oii  peut  voir  pai 
leur  moyen  la  différence  qu*il  y  a  entre  la 
iupputation  Chronologique  du  P.  Petau ,  Se 
celle  de  quelques  autres  Auteurs  célèbres. 
On  a  auiïi  ajouté  à  la  fin  du  dernier  volu- 
me »  deux  Diiïèrtations  fur  Tannée  de  Ja 
jiaiflànce  de  J.  C.  Les  Auteurs  de  ces  deux 
Diflèrtations  font  de  fentiment  fort  difFerelic 
fur  cet  article.  Ce  fera  aux  Lpeâeurs  à  pe» 
1er  leurs  raifons  ,  &  à  fe  déterminer.  On 
trouve  encore  quelques  autres  petites  notes 
fur  difievens  endroits  de  l'ouvrage  du  P.  Pe- 
tau  ,  (oit  pour  fervir  à  réclairciffement  de 
quelques  obfcuritez  qui  s*y  rencontrent ,  OU 
pour  corriger  ce  qu*on  a  crû  qui  n'étoit  pas 
aflèz  exadb.  Dans  toutes  ces  additions  on 
a  religieufement  obfervé  de  ne  rien  changer 
au  texte  du  P.  Petau.  Ain(î  ce  qu'on  a  9r 
jouté  eft  en  Forme  de  notes  ,  ou  enfermé 
entre  deux  crochets  ,  afin  que  les  Leéleurs 
puîdènt  diflînguer  aifément  ce  qui  eft  de  ce 
j^avant  Jefuite  ,  d'avec  les  additions  de 
l'Auteur  de  cette  nouvelle  Edition.  Cette 
conduite  eft  fort  fage  ;  &  fî  on  doit  cet 
égard  à  toutes  fortes  d'Auteurs ,  on  le  doit 
encore  plus  particulièrement  à  ceux  qui  iè 
font  acquis  un  rang  diftingué  dans  la  Répu- 
blique dts  Lettres  -,  il  faut  confenrer  leurs 
penfécs  ,  &  même  leurs  paroles  ,  fans  j 

me- 


j'en  étcc  des 
du  P.  Petau  méritent  d'être  miirnsdc  Ufcj 
mule  par  l^queLIe  les  Ancieni  faifutent  dû 
iniprecatians  coDire  ceux  qitiauroîem  U  ce- 
mérita  d*3iouier  ciuel^iue  chofe  à  leurs  Ou- 
vrages ,    Qii  d'en  retrancher  «quelque  choCe, 

DISSERTATION  SUR  LA  LIVRE  D»! 
Medcânt.  Par  M.  Ptnicher.  A  Paris.  1704,^ 
in  II.  pagg.  î4. 

T    'Auteur  de  «ne  DinërraHon  eft  a 
^  rîcaire  ,   mars  un  Apoiicaire  cjui 
Levitique,  le  Denteronome  ,  faint ThoJmîBl 
:-:c.  Ceux  qui  croyencijM^  lu  poids  o-UiaUrM 
■ri  tnciti  intiintex  par  Phiion  ArgivHs ,  «t.'.J 

■  -•.1  Palamcdti,  fclon  Qelliui,  m  du  tcmpiJi^ 
Jnobtam  qui  r»gn*îi  ta  Ifrael,  fc  fontirom* 
pcz  ,  <lii  notre  Auteur,  parce  que  MoïCt 

£'  vivoit  vers  l*an  du  monde  2400.  donne 
b  IÎ11  du  Leviliqiie  ,  une  loy  au  peuple 
de  Dieu,  en  ces  termes  :  NnUle  fiure  ini- 
finun  aliijitid  in  juSc'io ,  in  riguU ,  in  pende- 
ft,in  matfura,  in fiaiim ;  jufia  cj-  tijuali» 
fin  pondéra ,  jàflits  modiits ,  tifum  fixtarius. 
Et  dans  le  Chap,  ïj.  du  Deuieronomc:  mon 
iubibis  in  facciil»  diijtr(k pondéra  s  5c  lerede, 

■  iiic  notre  Auteur  cite  au  long  tout  en  La- 

:i.     Immédiatement  apr^s  ces  deux  palTa- 
^rs ,  il  vient  à  S.  Thomas,  „  Ainfi ,  dit-il, 
„  on  ne  doit  ;3oint  Être  furptis  ti  \cs  iiwB 
G  4  "S*.- 


s  ,  .  V. 

tics  ,  ninll  qu'on  le  roît  au  Laudanum. 
Comme  le  grain  doit  être  la  regleScle  t'on- 
dementilcs  autres  poiJs,  il  ^iit  <|ii'il  ne  foit 

légume,  mais  de  Leton,  parce  qu'il  n'y  a 
am-une  de  teJ  Temcnces  dont  le  poîJs  foit 
certain,  ta  plus  petice  de  touiEi  les  mon- 
noj-es  dont  les  Orlévres  fe  Tervent  pour  pe- 
fer  les  Fierresprccieiires,  eft appeliée Ccain, 
en  latin  Mlnulutn  paniius  attUurn  ,  niimere' 
rium,  mameniHin  ,  &  en  Grec  ïirifiir.  C« 
gnin  efi  le  même  parmi  cous  les  pcuplcf. 
Pour  compter  avec  les  Marchands  ,  douze 
grains  corapofcnt  un«  obole;  deux  iiboles. 
lin  fcrupulc  de  vingt-quatre  gi-ains;  lesiroîs 
fcrupulcs  ,  une  dragme  ;  huit  dragmes  , 
1-once;  &  fcize  onces .  la  livre. 

La  livre  de  Médecine  c(l  de  douze  on- 
«1  ,  comme  nous  avons  dit.  Mais  il  fiiut 
remarquer  que  Teton  la  plupart  de»  Auteurs 
qui  ont  compofe  de»  Pharmacopées,  te-rcri:- 
pule  efl  de  vinfn  [irains  ,  &  que  félon  plu- 
lléiirï  autres,  ii  cil  de  vingt-qiuirei  Que  la 
dragme,  felcsn  ceux-ci  ,  cft  de  ToiMnie  8c 
douxe  grains  ,  &  que  félon  les  premiers  , 
elle  n'cft^ue  de  foîxante  grains.  Le»  Phar- 
macopées Je  Pavi»,  de  Londres,  de  Lyon, 
de  Sririelles,  de  Cologne,  d'Amllerdam  , 
«i'AflVcrs,  deGand,  (^Toulouze,&  plu- 

au  fcrupulc.     Calien,  Mefvé,  Diofcoride  , 

UjKiLiole  ,  Seuncri,  Âgricola,  &C.  n'y  en 

G  i 


154  Journal 

Bnettent  que  vint^t  non  plus.  Maïs  > 
laus  Plateaiius,  Apulce,  Saladin,  Proc] 
tus,  Wccker, &c.  en  mettent  vingt-quî 
Nonobftant  la  diverfîté  de  ces  opink 
notre  Auteur  prétend  que  la  livre  de  \4 
cine  de  Paris  ne  doit  point  être  difFeren; 
celle  dont  on  fe  fert  dans  le  Commen 
cette  ville;  &  après  quelques  reflexion 
ce  fujet  ,  il  conclut  que  la  livre  de  Me^ 
ine  &  la  livre  civile  doivent  être  doréna 
un  feul  &  même  poids  de  feize  once»^ 
la  à  quoi  fe  réduit  toute  omette  Diflèrtati 

cDeographie  historique, 

JDtfcrîption  de  l*Umvers ,  contenant  la  J 
tion»  l'étendue  y  les  limites,  la  qualité  ^ 
de fes principales  parties  5  avec  VetahUjJe 
des  Empires ,  Royaumes  ,  er  autres  Et 
ieursgouvernemens  y  tant  anciens  que  m 
TUS  i  les  noms  qu'ils  avaient  autrefois , 
.  bahitans ,  ct*  ceux  qu'ails  ont  aujoutd'hu 
tnème  que  la  Religion  ,  les  mœurs ,  c 
richeffes  de  chaque  nation  ^  les  Hommi 
iuftres,  les  batailles  zs*  les  évenemens  lis 
remarquables  ^  la  généalogie  abrégée  des 
pereurs ,  Rois ,  CT*  autres  Potentats  du  j 
de,  KP'P origine  deplufieurs  Maifons  de  ï 
rope.  Par  M,  de  la  Forefl  de  Bourg$n, 
Paris  par  la  Compagnie  des  Libra 
1705.  1*  Yoi.  io  8.  pagg.  67B. 


^^*&  ES     S  ^  k  y-i 

■\  N  (hrrchcroic  înulitcmrnt  dans  te  volu- 
me tout  ce  que  le  litre  de  l'OiiT.lge 
■omet  1    mais  l'Auteur  s'enijage  à  doiinti 

fuite  j  fi  !ej  honêtes  gens  trouvent  que 
■n  travail  ftit  Je  leur  goiit.  Ce  premier 
>liime  conilent ,  I.  l'expiicadon  de  quel- 
jes  tei-cnet  propres  à  U  Geogi-apîiie)  a.  la 
viiîort  de  ta  tefre  par  les  Zones  &  Clî- 
au,  les  degrez  de  longitude  Se  de  iatilu- 
t  ,  la  fiiuacion  des  peuples  par  rapport  à 
nr*  ombres  ,  6c  à  l'oppofiiion  qu'ils  peu- 
mt  avoir  les  uns  à  l'égard  des  autres  s 

la  ^vîfion  de  la  «erre  en  Tes  pariîeî  prin* 
[«lÈS,  qui  Tont  l'Europe  ,  l'Afie  ,  l'Afri- 
tt,  l'Amérique,  les  Terres  Polaires  Arfti- 
lés  ,    flc  Its  Terres  Polaires  Antarftiqu,eï. 

dontie  enfulte  une  defcripiion  &  une  'di- 
fion  générale  de  l'Europe  ;  puis  il  entre 
ma  nne  defcription  détaillée  de  la  France  , 
!  l'Allemagne,  de  ià"ilonorie,  de  la 
ranffilvanie,  des  Pays-Bas  &  de  la  SuîlTe. 
vant  que  d'entrer  dans  la  dcfcription  de 
raque  Cotrtrée,  il  en  marque  la  fituaiion. 
Etendue,  les  bornes,  la  qualité,  les  avan- 
ges,  B<c.  Il  donne  une  idée  des  mœurs 
is  habicans ,  du  gouvernement,  &  de  la 
*lîgion.  Il  îoint  Ordinairement  unabregi 
t  rliifloire  de  chaque  Pays  â  la  dcicrrptîoii 
u'il  en  tait.  On  comprend  qu'un  ouvra- 
|-de  «ite  nature  étant  bien  fait,  ne  peut 

tfoii  utile  au  Public  j   U  meilleure. 
e  6 


«56  Journal 

manière  cl*appvendre  la  Géographie ,  eft  < 
joindre  Tctude  de  THiftoire  tant  anciei 
que  moderne, 

NO  VUS  CANDIDATUS  PHILOî 
phisB»  controverfîas  omnes  problema 
îblvens  in  utramque  partem  i  in  quo  ] 
finitiones  Pliilofophicae  continentur» 
fîflîmaque  verba  quibus  utendum  cft  i 
în  refponfîonibus  ,  tum  in  dîrputati< 
bus  9  unà  cum  explicatione  omnium  F; 
rarum  Syllogifmi  y  &  ratione  difputa 
ac  refpondcndi  >  totius  Philofophiae 
nopdm  reprzfcntans  ^  &  ad  ufum  Se 
larum  accommodatus.  Opéra  D  *  "* 
Philofbphise  ProfefToris.  Lucetiae^  Pari 
rum  ,  apud  Viduam  ClauJii  Thibou 
flcc.  C'eft-à-dire  :  Nouvetie  methodi 
dîjputer  prohlematiquement  fur  toutes 
queftîons  de  Philojophie ,  CT'f.  A  Paris  c 
la  Veuve  de  Claude  Thibouft.  1705, 
»2.  pagg.  477. 

£  Philofophe  qui  sVft  donné  la  peine 
compiler  ce  volume,  ne  s*eft  appar 
ment  pas  fouvenu  d*un  axiome  qu'on 
pete  fort  fouvent  dans  les  difputes  de 
cole  ,  fçavoir  qu'il  ne  faut  point  multii 
les  êtres  fans  necejjitè*  Il  ne  paroit  pas 
le  Public  eut  grand  befoin  d*un  livre  ce 
me  celui-ci.  L*année  dernière  le  Sr.  V 
Àve  donna  une  nouvelle  Edition  du  ^ 


»  Il     s,,  y.» 

iht  frihiemaù^iit  de  M.  Duhan  Pro- 
tat  de  l'IIniveifiré  de  Paris.  Ccj  deux 
/rages  fc  rellêmblcni  fore  ,  Se  pour  la 
liere.  &  poui  la  rorme.  Celui  qui  fe  vend 
z  Vandive,  a  l'avantage  d'une  longue 
FcAîon ,  &  il  efl  beaucoup  mienx  imprinjc, 

)ND1J1TE  CHRETiENNE,  OU  RE- 
lUfitnt  itt  principala  aiiians  fc?  des  fiin- 
:ipaux  Atvoirs  de  la  vie  Chuilenm.  Far 
't  R-  Pirt  Fratifeis  Nep^eu  de  ta  Cent- 
Wgni>  de  Je/us.  A  Paris  chez  Louii  Gue- 
rjn  ,  8c  Jean  Boudot  ,  rue  S.  Jacques. 
1704.  in  lï.  pagg.  470- 
Et  Ouvrage  cil  dîvifé  en  deux  pariitî, 
Dans  la  première  l'Auteur  traite  de 
is  les  devoirs  de  pte[^  ,  &  de  toute*  let 
ions  qui  regardent  direflement  le  Gui- 
de Dieu.  Dan*  la  feconJe  ,  i!  traite 
la  plufpatt  des  devoirs  de  la  vie  Chré- 
one,  C]ui  ont  rapport  au  prochain  ou  à 
us- mêmes,  &  que  la  pieté  doit  régler, 
rame  font  la  converfaiion  ,  les  vilites, 
liage  des  bkns  Se  des  divertîffemens  , 
I  Jcvoirs  de  ramiiié,  &c.  11  donne  fur 
i  uns  6t  Tur  les  autres  des  règles  Be  des 
llruAions  qui  pourront  itte  utiles  3  tou- 
>  fortes  de  perronnes  ,  de  quelouc  ctat 
de  quelque  condition  qu'elles  (oient  | 
e  qui  eft  un  pomi  conltderable ,  c'cii 
rcgles  on  pourra  fe  palTer  de 

Or 


158 

V  I  I. 

JOURNAL 

DES 

SCA  V  A  N  5 

4 

Du  Lundi  i6.  Février  MDCCV. 


ABREGE'  HISTORIQUE ,  CHRONOJ 
lique  ,  CT*  Moral  de  l'Ancien  ^  du  1 
iveau  Teftamenf,  Par  M.  Macé,  Chef 
Curé  de  Sainte  Opportune,  A  Paris  c 
Edme  Couterot  y  rue  S.  Jacques,  au  j 
Fadeur.  1704.  i.voll.  in  4.  I.  vol.  ps 
643.  II.  vol.  pagg.  442. 

1)  l£N  àts  gens  çroyent  que  pour  appi 
^  dre  THiftoire  fainte  il  eft  plus  à  pro 
de  lire  les  écrits  mêmes  des  Auteurs  (aci 
que  de  feuilleter  d'autres  livres,  parce 
les  Auteurs  facrez  ayant  été  conduits  pa 
S.  Efprit  >  ont  un  caraâere  d'infaillib! 
que  les  autres  n*ont  pas.  Il  fe  trouve 
contraire  des  perfonnes  qui  efFrayces 
grand  nombre  de  difficultez  qui  fe  rcnc 


^v„e  un.  t.;    f^^™-     Par  r.    3  '  ouJan» 


^^"e  une  1.      ^    "''■     Par  „  ^°^'  — "• 
1  r;.°°r  1 '"■'=  J«  in:  7"  '' 


ta. 


part 


: 

U 


«•«'■te   f-HMoïe  ftT"'  «î'  i^' 
toutes  les  H/ftoL!        r  '"'«'««t 

Incidents  nierveilleuv    '•*  '  "n  »' 

«onnenr .  &  «„;  ' u'.l"'  «'endnï 

.«  en  cft  d  Wu«teL^°"'°Urs. 

^a  <împl/c,rf'    &  eiL?/"H"ne^  no 

■?«  «e„,n,e,'  ou  d„  £°'"-.""  à  ch,c 

*  qu'  /nliru/fent        ^*'™"  <1"/  » 

rdeTgrdstr.Ï!î ''"»**•  Ai 
il.,  /bient  fort  Sr  '^T  ''^"«^ 
d  etrctout  àfa/tpro  "Vài'/'  JafflJ 

ont  é,e'  ou  UsotTr,  ''^  ^«  «"<>* 
«  doit  la  rer-...  j  •'°'"*'  'eJon  Jn;     . 


k  V  A  N   1. 

aïe  n'cft  pis  moins  g1ori«ux  à  ce  Pro- 
e.     „  Eft-il  ri«n  fi  Héroïque,  s'écriet- 

,  (|ue  la  conAance  d'Ifa'ie,  Prince  du 
mg  Royal ,  qui  fît  retourner  le  Soleil  en 
'ricre,  &  aii>u[a  quinze  années  à  la  vie 
'un  Roi  mourant  f  Le  Tcns  de  ces  elo- 
ell  au  refle  a\(i  à  découvrir  ,  pecfonne 
l'y  troi]i|.'>era  ,  non  pluis  qu'a  ta  qualité 
ieyaume  •vafli ,  que  l'Auteur  donne  au 
I  que  les  Ifracliies  occupèrent  pendant 
•remiers  fiécles  de  leur  demeure  dam 
alcftine.  Ce  Royaume  étoit  fanx  doute 
■  en  comparailon  des  Royaume»  d'Og, 
ad,  A(  de  quelques  autres  Roiteleii. 

l'égai-d  des  incidens   qui  ornent  l'Hif- 

E'part  ni  de  (î  differens ,  ni  en  fi  grand 
bre.  M.  Macc  conlidcre  les  Livres  de 
,  de  Tobie  ,  de  Jonai ,  de  Ruch  ,  de 
th,  &  d'Efther,  etmme  des  éfiJeiUs  tiret, 
reiUmew  du  fujel,  &  qui,  fani  l'tloigiier 
en  delà  -vtriii ,  ont  beaucoup  plus  d'a- 
icns  que  n'auroit  pu  leur  en  donner  la 
Ingenieufe  invention  des  hommes. „Les 
iraftrophcs  en  font  fi  juftes,  fi  impri- 
lo  j  &  lî  pathétiques,  qu'encore  qu'il 
en  ait  une  grande  multitude  ,  on  eft 
clément  frappf  à  chacime  ,  d'admira- 
Dn  pour  la  vertu  ,  d'indigration  pour 
vice  ,    Se  de  pitié  pour  les  malheiï- 

itau  ftile  de  l'Ecriture ,  outre  la  tuf- 


^^.«i«.<F  uvs  «.tu^iicics  3  oc  oans  1 
de  S.  Paul. 

Mais  rinftruftion  cft  ce  qu*il  y 
précieux  &  de  plus  à  rechercher  d 
foire  fainte.     Sara^  Rebecca,  Ra> 
ne ,  Abigaii ,  Efther  ,  font  de  par 
deles  pour  les  femmes.     Jonaths 
modèle  d*un  Prince  accompli,  & 
ritable  ami.     Abfalon  eft  un  exen 
ble  des  malheurs  que  rambition  ; 
Princes  quî  oublient  leurs  premier. 
Achitophel  ,  Courtifan  lâche  &  i 
nous  fait  connoitre  que  refprit  ne 
nous  perdre  quand  il  n*eft  pas  coi 
la  probité }  &  ainfî  des  autres. 

Toutes  ces  perfeftions  des  ^ii 
n^n  font«  pour  ainfî  dire^  que  Vt 
la  lettre:  mais  Pefprit  de  cette  letti 
me  des  beautez  incomparablement 
mables  ,  que  l'Auteur  dévelope  ti 
ment  &  en  peu  de  mots  ,    en  nou 


s  Ç  A  Y  A.  N  s.        ^V^ 

OUI  Tirons  enfuiie  quelques  runar^uef 
i  meihotJe  qu'on  y  a  fuivie, 

cft  diviCi  en  deux  parti»,  dont  l'An- 
reftament  fart  la  première,  &  leNuu- 

la  féconde.  Chacune  de  ces  deux  par- 
ftcompofte  de  huit  livres, 
:  premier  Livre  de  l'Ancien  Teflament 
neece  par  la  Création  du  monde  ,  fit 
à  la  mort  de  Jofeph  ;  t'tû  ce  qu'on 
itat  h  Gcnelc.  Le  fécond  commeti- 
ir  Im  mauvais  traiiemeiif  que  ka  Ifrae- 
■cçurent  en  Egypte,  8c  s'étend  jufqu'à 
)ri  de  Moife.  Il  contieni  l'Exode',  Job, 
ivilique,  les  Nombres,  &  le  Dcutero- 
!.  Le  troilî^ine  commence  au  gouver- 
'Ht  dejofué,  Bc.  finît  à  la  mon  de  Sam- 

il  contient  Jofué,  lesjiigt»,  ficRuili. 
uatri^me  s'étend  depuis  la  nai^ante  de 
lel  jufqu'fl  la  mort  de  David  ,  ft  ren- 
;  le  premiet  livre  des  Rois ,  le  fécond, 

chapitres  du  troiliéme  ,  St  laplu$gran- 
irrie  des  Pfeaumes.  Le  cinquième  corn- 
:e  par  le  règne  de  Salomon  ,  Se  fe  ter- 

à  la  prédication  <ie  Jonas;  il  comienc 
fte  du  iroinémc  livre  det  Rois  .  les 
ipomenes,  les  Proverbes,  l'Ecciefiaf- 
e  Cantique  des  Cantiques ,  laSageûe, 
leAaAiquc,  le  commencement  du  qua- 
le  livre  des  Roij,  Amos,  Ofcej  &  le 
neocement  d'Ifaie.  Le  fixiéme  com- 
recne  de  Manahem,  l'hilloire  de 
c  b  prife  de  Jeruralem  fou»  Sede- 


^P  ES      SçAT&Nf. 

tH>cé  a  cm  qu*en  (e  proparjnc  de  &{• 
1  Abregi  Hijhrî^ut  ,  Chronelogique  tr 
/  de  U  Bible  ,  &  non  paj  une  Viffun 
ne  Paraphrefi  ,  il  lui  cioit  permis  de 
ir  ce  qui  raifoii  le  plus  à  Ton  fujet,  & 
ndre  quelqucfojj  les  exprcflîons  du  Tex- 
felon  les  explications  des  Pères.  Il  a 
le  fati  entrer  dans  fon  dellèin  les  pen- 
des Interpreies  qui  lu!  onc  paru  les  plus 
inables,0c  diverfcs  noiions lii'ées d'au- 
Auieurs.  Par  Exemple  ,  il  remarque 
Ton  premier  chapitre  ,  qu'Hctîode  Se 
e  oor  Tait  leurs  Dieux  des  anciens  Fa- 
hes  ,  &  leurs  fiables  des  plus  faimes 
tz  de  l'Ecriiure  :  Que  les  Philorophes 
t  pris  les  maximesde  leur  ftgclTe:  Que 
m  n'eft  appelle  It  Divin  que  parce  qu'il 
[tr^  des  lumières  toutes  Jivinesi  Que 
ïCt  n'aurolt  pas  été  condamné  à  la  mort 
l'y  avoit  pas  trouvé  l'unité  d'un  Dieu  ; 
l'Attâoteen  achoiiîles  plusbeaux  traits 
"comporer  fa  Morale.  U  n'oublje  pas 
te  Liongin  a  dit  du  fublime  de  cette  ex- 
ïon  de  Mo'ife  :  Ueu  a  tUn  ^t  la  t»- 
;  fefa/fe;  (y  lu  luinitre  fe  fit  ;  8t  il  rap- 
c  z  cette  occafioti  ce  que  Pliilon  a  pen- 
:  ce  qui  fût  fait  alors.  C'étoit  ,  félon 
un  corps  lumineux,  qui  n'ctoit  pas  cr< 
le  Soleil ,  mais  qui  étoit  une  lumière  in. 
lutlle,  la(]ueile  fervii  enCuitc  de  maiie- 

ile  former.     On  ne  Tçait  pas  trop  ce 
PO  veut  dire  pat  cette  épiiheied'Jn. 


i66  Journal 

telleùînelle.     Ce  mot  s'applique  d'ordir 
aux   chofcs    qui    font  tellement    Tobje 
l'entendement  ,    qu'elles  ne  le  font  p 
des  fens }  &  néanmoins  il  s*agit  ici  d*un 
&  d*une  matière. 

Il  n*y  a  dans  cet  Ouvrage  ni  dîflèrtai 

ni  difputes.    Les  difHcultez  y  font  éclai 

fans  difcudîon  ,  &  prefque  infenfiblei' 

dans  la  fuite  du  diurours.     Ordinairer 

l'Auteur  fuit  l'opinion   la  plus  comm 

Quelquefois  il  fàvorife  en  même  temps  < 

opinions  contraires.    Par  exemple ,  en 

lant  de  la  Création  y  il  dit  que  la  ch; 

féconde  de  l'fifprit  de  Dieu  Jif  éclore  > 

ainfi  dire  y  toutes  les  créatures  en  fix  joun 

il  ajoute  à  cela  ,  que  la  Genefe  s'exp 

ainfî,  pour  s* accommoder  à  la  foiblejfe  de 

ejprit  qui  ne  conçoit  les  chofes  que  fucu 

ment,  v  l'une  aprh  Vautre,    Un  peu  i 

ravant  il  avoit  dît  ,    que  le  monde  a  été 

en  certains  inftans  $  &  après  il  fait  fi 

durer  la  Création  fîx  jours  réels  ,  qu'i 

plique  comment  ces  jours  diftinguez  le 

des  autres  fe  formèrent,  &  ce  que  Di 

fit.     Par  cette  méthode  il  expofe  &  1 

nion  de  ceux  qui  penfent  que  la  Créi 

ne  dura  qu'un  moment,  &  le  fentîmei 

ceux  qui  s'attachant  à  la  lettre  ,  font  pc 

dez  qu'elle  a  duré  (ix  jours.  Il  laide  n 

la  liberté  de  concilier  ces  deux  fentimi 

&  de  dire  qu'à  la  vérité  la  création  de  i 

Ja  madcrc  ne  dura  qu*un  ioftant ,  maii 


DBS     5  5  .  »  .  «  ,.  m 

h  fafmalîon  des   diffetens   êtres  qui  furent 
faits  <Ie  celle  matière,  dura  llx  jourï. 

M.  Maci  s'eft  coiifbfméà  la  Chronologie 
de  la  Bible  de  Vliré.  celle  Clironologiclui 
ayant  paru  la  plus  correcte,  &  la  plus  gene- 
raletnetii  approuvée.  Le  Public  a  lieu  d'ê- 
tre content  de  la  manière  dont  cet  Auteur 
déduit  les  làiis.  Rien  ne  languie  dans  Ton 
difcours  j  on  j  remarque  tantôt  beaucoup 
de  feu  I  &  tantôt  beau-coup  de  précaution 
fduri  les  matières.  Ses  defcriprions  de  ba- 
taaics  font  1res  animées  i  St  fi  l'on  veut  ■- 
voir  une  preuve  de  la  prudence  avec  laquel- 
le il  tmrce  les  fuiets  un  peu  delïcaii ,  on  n'a 
qu'à  lire  dans  fon  Livre  t'avaniure  defl^uth 
&  de  Booz.  ,      ' 

JON^     CONRADI     SCHRAMMn    I»  "• 
troduâio  in  Dialefïicani  Cabbatxorum  «      " 
meihodo      Peripateiicorun:)     ponlUmùm 
conformaia:  I%qiia  p7a;ter  Auâoret,  fie 
alia  iftuc  fpeâantia  ,    exempta  paQïai  ad- 
ducuntur  ,   atque  haec  ad  principia  qua:> 
que    fua    revocandi    modus    oitendituft 
Quibus  accedit  Apotogeiicus  Pauli  Bidi 
advetfus  obtreftaiorcm  Cabbalx  fermot  Zm 
huiur<iue  approbatîones.  Brunfvigx,  ïnt»  ^ 
penlïs  Chrjftopbori  Frid.  TickcUi.     Annô  ^ 
170Î.     C'eft-à-dire,  V latrtduZ-tii'n  de  Jfi.  ■•. 
tiAi.CfJrad  Schrammim  à  la  Dialeéliqut  JH    I 
CmbaUfit',  aceommtdét  frincipaiimtm  ilé-\ 
Methëdt  Jci  Pmfuitlicitift ,  ctï. 


7U!  dt  et  Dijceun.  A 
de  Chriftophe  Fridi 


in  cclairc  c]ue  le 
ire  des  SçavaoJ  qui 
iles.fuifï  pours'ap- 

la    pliifpart  de  m 

n'avons  pas  deflêin 
dicieufe./olide,  & 
autant  qu'aucune  aa- 

^iie  depais  quelque 
is  louiel'Allemagiu 
e  pour  la  connoif- 
rHalcs  ,    &  pour  le 


DES      SçAVfcMS.  Iff9 

;n«s;  il  ne  f^auroit  faire  un  pas  fans  lu- 
cre. C'eft  pour  le  Petipateiicien ,  accoc 
n^  à  voir  clair  dans  les  tenebtei  cQmme 
plein  joui-  ,  (]ue  font  faits  les  myfteres 
sionds  de  l'Aftrologîe,  de  VAkhjmie,  de 
Cabale  ,   Se  de  toutes  les  autre»  Sciences 

Quoi  ûii'il  en  foit,  M.  Jonas  Schrammius, 
lemajid  ,  &  Peripatâtîcïen  ,  a  découvert 
e  II  grande  conformité  «nti'c  la  manière 
philofophet  Péripatéticienne ,  &  celle  des 
ibaliftes  ,  qu'il  n'a  pas  crij  pouvoir  souc 
nner  une  entrée  plus  facile  &  plus  oatu- 
lle  dans  la  Cabale,  qu'en  démêlant  ici  ce 
pport  de  l'Art  Cabaliftique  avec  la  Dialec- 
lue  d'Ariftote ,  c'eft  là  ^cecifcment  le  def' 
m  de  Ton  Ouvrage,  11  efl  divifc  en  6. 
lapitres  t|ue  nous  avons  eu  la  patience  de  , 
e  d'un  bout  à  l'autre  allez  exactement  {  , 
ais  il  !e  faut  avouer  à  nôtre  confUfion  , 
>us  n'en  fommes  gucres  plus  en  ritai  d'ex- 
iquer  en  détail  les  belles  c liofe s  qu'ils  con^ 

Voici  en  peu  de  mots  tout  ce  qui  nous 
l  refté  de  notre  leélm-e.  Le  mt'pris  que 
jQ  ùît  des  Doéleurs  Hébreux  eA  nijulle  ; 
aurauoi  la  vérité  fe  trouveroit  -  elle  moins 
ans  leurs  Ouvrages,  &  en  particulier  dans 
:  Cabale  tant  efhmée  parmi  eux,  que  dans 
^çrits  des  Anciens  Philofophes  î  C'eft  le 
^K4u  premier  Cliapitrc.  Ou  prétend  que  B 
^Kicîens  Philofophes   ont  pris  des  ^^.^1 

Ki.  K  \»<^ 


plus  généralement  fuivi  ,  il  eft  V 
de  penfer  que  fa  méthode  eft  pi 
me  qu'aucune  autre  à  celle  des  H 
qu'aind  on  peut  tirer  de  fà  d 
|[randes  lumières  pour  l'intelligi 
Cabale. 

Le  2.  Chapitre  traite  dé  la  dtfti 
les  Doé^eurs  Cabaliftes  metten 
commun  de  leurs  Difciples,  &ce 
admis  à  la  connoiilànce  des  plu 
crets.  Ces  deux  fortes  de  Difcipl 
Exfiterici,  ôclts jicroamatici  d*Ari 
re ,  félon  notre  Auteur^  de  bien  < 
diâferentes  manières  d*enfeigner  c 
■tes  par  rapport  à  ces  deux  dailèi 
pies ,  on  confond  tout  y  Ôc  l'on 
rien  dans  la  Cabale. 

Le  grand  point  ,  &  le  prind 
ment  de  la  conformité  que  not 
trouve  entre  la  méthode  des  Peri| 


D    I    ï        S    Ç    A  1 

me  comme  une  eCpece  d'arbre  Généalogi- 
que. Cet  arbre  CabaliAique  renferme ,  fé- 
lon nos  Dofteurs  Juifs,  une  Phiiofophie  8c 
une  Théologie  fubiîme,  &  domils  ne  rcvc- 
lem  les  myileres  qu'à  quelques  Dirdplet 
choifis  ,  qui  par  une  iongue  «tude  Ce  font 
rendus  capables  de  let  comprendre.  Pour 
M.  Schrammius  ,  quoi  qu'il  falTe  aufS  un 
allez  grand  cas  des  StjihirM,  il  nous  les  fait 
n<fanmoins  confiderer  ici  comme  des  Predi- 
camem  ;  il  les  rappotie  en  particulier  auic 
Catégories  d'Ariftotc  ,  Oc  les  explique  fui- 
vant  celle  idée  ;  c'efl  ce  qui  tait  la  matière 
du  noilîéme  Chapitre. 

Il  eft  parle  dans  le  auatriéme  des  Propo- 
fîdons  des  Cabaliftes}  dans  le  cinquième  de 
leurs  Syllogirmes  ;  Se  dans  le  ôxicme  âe 
Iturs  manières  d'argumtmer  i/icieufis,  ^  cap- 
titufes,  L'Auteur  comprend  fous  ce  tîire  , 
tout  ce  qu'il  dit  qui  s'ell  introduit  d'abus  8c 
<3e  pratiques  criminelles  dans  la  C.tbale:  Car 
il  reconnoit  que  la  corruption  qui  fe  gliUë 
dans  toutes  les  chofcs  du  monde  a  étran- 
gement gâic  cette  belle  Se  relevée  Icience; 
Bl  que  les  myfteres  en  ccaai  devenus  trop 
communs,  ont  été  avilis,  &  profanez  pac 
dei  Charlatans  ,  &  des  âmes  vénales  qui 
lei  ont  &it  fervir  à  un  gain  deshonnête. 
Il  fait  revenir  tout  cela  à  la  matière  des 
SophiCmes.  Pac  «cemple  l'impiété  de 
ceux  qui  emploient  les  fecrecs  de  la  Caba* 
te  à  tlei  ufagct  magiques  ^  &  qui  aitri- 
H  2  WtWL 


172  Journal 

buent  à  des  caraderes  impuifîàns  la  ^ 
d*operei*  des  effets  miraculeux  ,  eft  raj 
tée  à  cette  efpece  de  Sophifme ,  appell 
catéfa  ut  caujd  ,   c'eft-à-dire  ,   que  1' 

f)rend  pour  la  caufe  d*une  chofe  ce  q\ 
'eft  pas. 

Il  rapporte  de   même   au  Sophifii 

TAmphibologie ,  ou  de  rambiguitc  des  i 

les  mauvais  fens  que  donnent  les  Ji 

plufieurs  paflàges  de  TEcriture  à  Tocc 

ce  quelques  mots  fufceptibles  de  difiei 

lignifications ,  par  la  manière  différente 

ils  peuvent  être  pon£hiez.     Il  cite  là-( 

le  verfet  4.  du  deuxième  Chapitre  de  1 

nefe  finSin  n^K,  &c.  ifiéL  funt  gemri 

codi  t^terrd%  on  peut  lire  de  deux  mai 

le  mot  rivK,  en  ponâuant.  &  prono 

•^/•îÇ  y  q"i  fignific  iftd  ;  ou  r|7K  ,  qui  ^ 

nom  de  Dieu.     Notre  Auteur  fait  voî 

fur  cette  ambiguïté  un  Juif  Spinofîfte 

roit  former  un  argument  Sophiftique 

prouver  cette  impiété  que  Dieu  eft  rUj 

même. 

C'eft  encore  ainfi  qu*à  la  manière  ^ 
fe  d'argumenter  que  l'Ecole  appelle  co 
tionis  cr  divifionis  ,  où  l'on  paflc  di 
compofc  au  fens  divifé  ^  &  du  fens 
au  fens  compofé ,  M.  Schrammîus  redu 
fleurs  aiitres  abus  des  Cabaliftes  ,  5c 
autres  celui  qu'ils  font  des  principaux 
yens  dont  ils  fe  fervent  pour  découvri 
fens  myfterieux  daivs  l'Eaiture.    Ce  o 


conflfte  à  former  un  mot  des  lettres  mitj'a- 
les  ou  Bnales  de  plulîeurs  autres  mots.  Se 
au  contraire  de  piendre  les  lettres  initiales 
ou  finales  d'un  mot  ,  Se  de  fubAituec  à  fa 

£lacc  autant  d'autres  mots  qui  ayent  pour 
:tttes  initiales  ou  finales  ces  mcrnes  lettres. 
Ils  abufent  en  particulier  deçà  moyeti  pour 
dire  d«  fala/phcnies  contre  le  nom  de  Je- 
fus.  Ce  nota  en  Hébreu  eft  yy^t  qui  (îgni- 
£e  Saitvmr.  Pour  lui  ôter  cette  ligniHcatïoii 
ils  ea  ont  d'abord  faLt  VO'  en  retranchant  la 
dernière  lettre  j  ce  qui ,  félon  M.  Schram- 
mius,  a  dfja  rapport  au  Sophifme  de  divi' 
fïon  -,  car  c'eft  feparer  celte  lettre  des  autres 
ires-mal  à  propos.  Après  cela  ils  prennent 
à  la  place  des  trois  lettres  qui  reAcnt,  ces 
mots  qui  commencent  chacun  par  une  de 
ces  lettres  ,  Se  donc  ils  font  à  Jefus-Chrift 
une  application  pleine  d'impiété  113H  lotf  m", 
c'eft-a-dire ,  ijut  [on  nom  es"  fa  mcmoire  Joient 

M.  Schrammius  eu  fcnfiblement  affligé 

Jiue  les  faux  Cabalilles  corrompent  de  cette 
ortc  un  Art  qu'il  juge,  d'ailleurs  trèf-cfti' 
nuble.  Ce  q'cft  ras  qu'il  reçoive  comme 
^montrez  les  myfleres  découverts  par  des 
compolitions  ou  des  divifions  de  mots ,  par 
les  divers  arrangemens  &  les  différentes 
combinaifons  des  lettres ,  pat  leur  figure  , 

tar  leur  valeur  aritl-wneiique ,  &c.     Il  faia 
li  rendre  cette  judices  il  demande  que  cei 
inyftcres  foïent  d'ailleurs  claîrcmcRï.  ti.îIo\i» 
H  3  i»^ 


17+  Journal 

dans  l'Eciiiure  ;  mais  il  regarde  n^anm 

l'application  que  l'on  donne  à  ces  frivol 

Puériles  recherches ,  comme  un  exerdc 
efprit  agréable  &  utile ,  &  comme  un 
yen  propre  à  nous  rendre  familière  1*E< 
re  fainte  ,  St.  à  nous  remplii  dci  fubl 
TCTiiez  qu'elle  enfeigne. 

Il  deffeniJ  faînt  Jérôme  contre  un  T 
]o|ien  qui  a  trouva  mauvais  que  cePer 
emprunté  des  JuiS  une  remarque  iu 
dans  Ton  Commentaire  fut  Jeremîe  i 
fur  le  verfet  36.  du  Chap.  2j.  où  les  1 
bini  petendent  que  le  Prophète  a  mis 
Séfkth  ,  pour  ?U  Baiel ,  en  vertu  de 
VSTH  Athiafeh  ,  qui  eft  une  r«le  de 
Cabaliftique  ,  fuivant  laquelle  ilf  du» 
les  mots  ,  en  prenant  les  dernières  le 
de  l'Alphabet  pour  les  premières  ,  coi 
le  Tau  pour  l'Aleph  ;  le  Sin  pour  le  B 
Se  ainfî  de  fuite  ,  iufou'au  Lamed  ,  ( 
Caph  qui  répondent  l'un  à  Tautre.  1 
qu'en  dife  M.  Schrammius,  ÎI  eft  mani 
que  fàlnt  Jérôme  en  adoptant  cette  rei 
que  ,  ■  prétendu  attribuer  au  Prophei 
chaogemenide  lettres  réglé  félon  l'^fM 
Ce  qu'il  y  a  d'admirable ,  c'eft  qu'après  i 
chicané  fur  l'intention  de  faint  Jerdme, 
tre  Auteur  appuyé  lui-mfme  la  remarqi 
nouvelles  confîderations  fur  le  Chap.  51 
41.  du  même  Prophète. 
M5chrammius  au  tefte  ctaiK^u'ilffl 
^'employer  contre  les  ^vùîsVt»  Wbn» 


"des  S^av»  n  a,  Tff 
fices  dont  ils  Ce  fervent  contre  nous,  &  de 
combatrre  leurs  Sophifnies  par  d'autres  So- 
pHifmes;  car,  dit-il,  cum vuJpe nnnnullivui' 
^uanmr  ,  cr  c""»  Sophifiis  rcfiri'»(  congre- 
dienditm.  Il  affure  que  ces  Sophifmes  pro- 
duifeiK  un  effet  metreilleitx ,  quand  on  s'en 
fen  à  propos.  Se  qu'on  n'a  pour  but  que  le 
ialut  du  Prochain. 

II  finit  en  priant  Dieu,  la  fource  Se  l'orî- 
cine  de  la  véritable  Cabale  ,  d'élever  à  la 
plus  parfaite  connoiflance  delà  fublimePhi- 
lofophîe  ,  ceux  iju'il  veut  approcher  de  lui 
de  plus  près,  Bt  de  leur  fiiirc  ainfî  !  a  grâce 
d'atieincfre  le  dernieiu'  terme  dî  toutes  les 
recherches,  qui  eft  la  fageflc  ;  il  a  mis  le 
mot  Hébreu  rW^n,  &  employant  trois  fuis 
le  3,  5.  fois  le  D,  &  ;.  Ibis  le",  il  a  ran- 
gé toutes  ces  lettres  en  foi-me  de  triangle  , 
3e  manière  que  lues  de  divers  fens  ,  elles 
prefentent  toiiiouts  le  même  moi  710311. 
Cette  jolie  fubtiliti  répond  tout  à  (aitauca- 
raftere  de  l'Auteur  fit  de  i'Ouvrage. 

Pour  la  df'fenfe  de  la  Cabale  par  Ricius, 
que  l'on  a  jointe  ici.  c'cft  une  pitoyable  ré- 
pond à  on  Théologien  qui  avoit  attaqué 
cette  vaine  fcience.  M,  Schrammius  a  crû 
lelcver  le  mérite.  Se  de  la  Cabale  ,  5e  du 
difcours  Apologétique,  en  produîfant  les 
Approbations  données  autrefois  aux  Livi-eî 
de  Ricius  de  CctUJli  jigricultura  ,  dans  lef- 
queis  eft  contenu  le  Difcours  Apologétique. 
Elles  viennent  des  plus  célèbres  OnWcîfet-L 


jy6  Journal 

«iltalie  ,  5c  fout  pleines  des  plus  grands 
cloges  5  mais  elles  ne  rendent  pas  ces  Ou- 
vrages meilleurs 9  ôc  ne  fervent  qu*à  donner 
mauvaife  opinion  d'un  fîecle  où  Ton  admî- 
roît  de  telles  chofes.  Rien  n*eft  plus  humî- 
liant  que  de  voir ,  en  li'fànt  ces  fortes  d'Ou- 
vrages i  jufqu'où  Yâ  lâ  foiblefTe  de  Telprit 
humain. 

ALEXANDRI  ARNOLDI  PAGENSTE- 
chéri  Jurifconfulti  &  Anteceflbris  Gronîn*' 
ganj>  de  Jure  ventris  Traâatus  Juridicus 
ungularis.  firemac^  apud  Philippum  Go- 
thoftedum  Saurmannum.  1 704.  C'eft-à-dî- 
re,.  Traité partictdier  du  Droit  de  l'EnfiuU 
pendant  la  grojfejfe^e  la  Mère.  Par  Alexan» 
dre  Arnoui  Pagenflecher  ,  Jurifcmfulte  ©• 
Profeffeur  de  Groningue,  A  Brème,  chez 
Philippe  Godefroy  Saurmau.  1704.  in  S. 

pagg-  379. 

T   A  matière  de  ce  Traité  eft  finguliere,  Se 
n'eft  pas  nouvelle  5  la  plus  grande  par- 
tie eft  tirée  des  Loix  qui  font  renfermées  ibus 
quatre  titres  du  Digeile  :    le  premier  »  de 
'ventre  inffnciendo ,   cuftodiendoaue  partu  j   le 
fécond  ,  fi  ventris  nomine  tnulier  in  pojfejpe* 
Tiem  mifjay  vc,  le  troiHéme,  fi  multer  v«i- 
tris  nomine  in  pojfejf,  cal.  caufa  ejfe  dîcâtur  i 
&  le  quatrième ,  de  ventre  in  pojj'ejponem  mit" 
fexidûj^  O"  cmatorihus  ejus.  Nous  avons  deux 
-Auteurs  qui  ont  écrit  (ut  c«  is&\A!&  Cu\et  : 


2aunlthlifferu5  dans  Ton  mité  de  Jiirt  Cra- 
■uiJarum;  &  Wildvogtlius  dans  celui  Ai^k- 
re  Erobrymum.  M.  P;igen{lecher  a  loué  la 
méthode  de  ces  deiot  Jurifconfultes  ;  mais 
comme  il  a  trouvé  tfue  ni  l'un  ni  l'auire 
n'cnt  affez  approfondi  la  matière  il  nous  en 
3  donné  un  iraité  plus  ample,  qu'il  promet 
encore  d'augmenier  dins  une  féconde  édi- 
tion. Ce  traité  comprend  le  droit  non  feu- 
lement des  enfuis  poilhumes  ,  pour  r]ui 
font  créez  les  Curateurs  au  ventre  ,  mais 
ceux  même  dont  le  père  eft  vivant  lorsqu'ils 
font  encore  dans  le  fcin  de  leur  mère.  Un 
principe  gênerai  de  ce  droit  eft  t]ue  les  en- 
tant font  reputcz  £ire  au  monde  toutes  lei 
fois  ()u'il  ï'agic  de  leur  milité  particulière  , 
8c  ({ue  cette  ftâion  celTe  lors  qu'elle  leur  eft 
defavantageufe,  ou  qu'il  eft  queftion  de  l'in- 
térêt d'un  tiers.  Comme  la  qualité  de  mâ- 
le eft  la  plus  avantageufe,  l'Auteur  prétend 
que  la  femme  doJtêire  prefoméegrofled'ui» 
enfant  mâle,  8t  qu'en  cettequalitéelledoit- 
être  mife  en  pcflelHon  des  biens  féodaux  ^ 
qui  ne  regardent  que  les  mâles.  !AB 

Il  traite  la  oueftion ,  Si  l'aftion  de  reirat't/^| 
qui  eft  donnée  aux  lignagets  pour  reiir«r^^ 
l'héritage  qui  a  été  venau  &  mis  hors  de  la 
ligne,  peut  appartenir  à  l'enfant  qui  n'étoît 
m  né  ni  conçu  au  temps  de  la  vente  de 
l'héritage.  Il  décide  pour  la  négative  ,  Se 
que  l'enfant  pourra  fealemeni  exercer  cette 
aâion  à  Utce  d'hemier ,  &  aon  defon  chef. 


jy%  Journal 

Nous  apprenons  de  du  Moulin  ,  qu*ayant 
été  confulté  fur  ce  point  par  M.  Tiraqueau, 
il  lui  avoit  répondu  pour  Taffirmative,  con- 
formément à  la  difpontîofi  de  Tardcle  254, 
de  la  Coutume  de  Vermandots  ^  &  nous^ 
avons  un  Arrêt  du  Parlement  de  Paris  du  9. 
Février  1595.  qui  Ta  ainfî  jugé  pour  un  he- 
ritaee  fitué  en  Poitou.  Ceux  qui  voudront 
fe  donner  la  peine  d>n  examiner  lesraifbnf» 
&  les  autoritez ,  les  trouveront  dans  Mor- 
nac  fur  la  Loy  7.  au  Digefte^  dêftéuu  ham» 
num, 

M.  Pagenftecher  paflè  à  pludeurs  autres 
queftions  >  comme  f^avoir  lequel  des  deux 
Jumeaux  jouira  des  droits  d'aînée  ^  Ion 
qu*on  ne  fçait  pas  lequel  eft  venu  le  premier 
au  monde  \  Combien  d*enfans  une  femme 
peut  avoir  d*une  feule  couche  \  Il  examine 
la  validité  ou  invalidité  des  paris  qui  (e  font 
fur  la  groflèflè  àts  femmes  ^  &  quelle  doit 
erre  la  punition  de  celles  qui  ont  défait  leurs 
enfans. 

Il  fait  mention  d*une  ancienne  Infcription 
en  forme  d*£pitaphe  ,  qui  fe  lit  dans  la 
Ville  de  Bologne.  Elle  efl  conçue  en  CCf 
termes  i         X>.  M. 

JElia  Lélta  Crifpis 
Nec  vtfj  nec  mulier,  me 

jindrogyna,  nec  fueUa^ 

nic  juvenis ,  nec  anus  , 

nec  cafta,  nec  meretrix^ 
ntcpiêbUcé^ 


^m...^...M 

■■ 

^                      M  m.«U. 

^^^^H 

H                  fubUfa 

^H 

^K           Jft5«e  famé ,  nf^ut  fim , 

^H 

^K                     /tdomùbm. 

^b             ^»  Co^ ,  wc  A>imi , 

^^H 

^^                          wc  Ttffii, 

Jed  ubiquejacet. 

^H 

.     Zjuahj  Atatha 

j»,/,». 

i^H 

Jfff  mantm  ,  ««  amaier 

nec  «eceffànm. 

J^l 

Kique  raa-«n;,  «e^W 

^audam,  mqMtfiim, 

^^1 

hanc 

me  mcltm,  me  pjrat^ 

,i^H 

dem,  ntc  JipuUbrum  , 

ftd  omnia , 

'  fcit  £?  oefài  cui  pofuirit. 

•^B 

"^^ 

C'eft-a-dire  !   Aux   Diciu  Mânes 

.    JS.\\x    ' 

Lxiia  Crirpis  eu  homme  ni  remme , 

ni  lier- 

nuphrodice,  ni  fitle,  ni  jeune,  ni 

vieille  > 

ni  pudique  ,    ni  impudique,  mais  i 

!Out  ce- 

ti.    N'eft  monc  ni  par  la  laim,  n 

i  par  1« 

1er,   ni  par  le  poifon,  mais  par  la 

■ntcla. 

Ne  repofe  ni  au  Ciel ,  ni  dans  les 

Eaux  , 

DÎ  fur  ia  Terre  ,  mais   par   coût. 

Lucius 

Agaihon  Prifcus,  qui  n'a  été  ni  (a 

n  mari. 

m  rbn  amant ,    ni  (on  ami  ;   ni  al 

Ifiiaé  ru 
alreflî 

rejoui ,  certain  &  incertain  à  qui  il 
ce  Monument,  ne  lui  a  drcflc  ni  i 

;emplc  . 

ni  pyramide,  ni  tombeau,  nais  tovtt cc\». 

H  6 

u. 

ïlo  Journal 

M.  Malvafia  Jurifconfulte  Ôc  ProfefTeur  à 
Boulogne ,  a  explique  cet  énigme ,  d*un  en- 
fant mort  avant  fa  naifïànce^  à»qui  Tes  pa- 
ïens avoient  donne  ce  nom  ,  &  qu'ils 
avoient  promis  en  mariage  j  toutes  les  cho- 
fes  qui  fe  difent  de  cet  avorton,  étant  des 
qualitez  non  pas  en  a£ie  ,  mais  feulement 
en  puiflance. 

L'Auteur  propofe  une  autre  queftion,  qui 
paroîtra  nouvelle  ,   concernant  Tétat  d*un 
enfant  né  de  la  conjonâion  de  deux  person- 
nes qui  étoient  fiancées  >  &  dont  Tun  qui 
étoit  le  futur  époux,  deceda  avant  la  célé- 
bration de  leur  mariage.    M.  Pagenftecher 
ibutient  qu'on  doit  confiderer  Tenèint  com^ 
me  procréé  en  légitime  mariage  ;  &  pour  le 
prouver,  il  fait  voir  par  plufieurs  autoritez» 
que  la  benedi£lion  nuptiale  n'eft  point  de 
Teffence  du  Sacrement  ,  quoi  qu'il  recon* 
noiffe  qu'elle  eft  de  neceflité,  par  une  Po- 
lice EcdefîaAique  &  Civile  :  Qu'il  n'y  a  que 
ceux  qui  ont  négligé  cette  folemnué  ,  qui 
méritent  la  peine  des  loix  >    &  non  ceux 
c}uî  étant  dans  la  refolution  de  racconq>lir  > 
en  ont  été  empêchez  par  un  accident  înn- 
prevu  ;  d'où  il  conclut  que  dans  ce  cas  ex- 
traordinaire &  particulier,  labenediébondu 
Prêtre  n'eil  pas  necefTaire  pour  la  validité  du 
Sacrement. 

Il  croit  auiïi,  &  tâche  de  perfuader>  tant 
|>ar  autoritez  que  par  raifon  ,  qu'une  fille 

vu  iemofi  groâç  ayacvt  fou  mariage  ^  & 


qui  ccle  fa  srolîeflè  à  celui  qu'elle  ipou- 
fc  ,  donne  tien  ,  pat  celte  rciicence  frau- 
duleure  ,  à  la  diiloluiîon  de  leur  inatù- 
ge.  Mais  ce  rentîmenc  e&  contraire  aux 
vetiiables     principes  ,    &    à    notre    uCk- 


GULISTAN  ,  OU    LTMPIRE  DES  RO- 

fii  ,  Traité  des  mccurs  des  Reis  ,  com- 
fojî  par  Mujladini-Saadi  ,  Prince  àts  Pc'ê- 
tts  Perfitnsi  traduit  du  Perfan ,  par  M*** 
A  Paris,  par  la  Compagnie  des  Libraires. 
1704.  iti  12.  pagg.  îio. 

C  Aadi  (jui  a  comporé  cet  Ouvrage  ,  paf- 
fe  pour  le  plus  célèbre  Auteur  des  Per- 
fans.  Il  vivoit  dans  !e  xiii.  (îecle.  Ce 
livre  (ju'il  inlilule  ,  CuUfian  ,  ou  l'Empire 
des  Refis  ,  ell  cerit  en  piofe  6t  en  vers. 
U  contient  fept  traitez  :  le  premier  eft  des 
mccurs  des  Rois  ;  le  fécond  ,  des  mœurs 
des  Dervii  ;  le  troifîéine ,  de  la  coniînen' 
ce  j  le  quatricme  ,  de  l'utilitc  du  fîlence; 
le  cinquième  ,  de  rinfirmiic  de  la  vieillef- 
fe  ]  te  llxicme  ,  de  la  nourritute  3c  de 
l'inCltuâion  i  le  feptiéme  ,    qui  cft  le  det- 

lus  ,  &  un  recueil  de  fenicnces  Ce  de  pro- 
verbes.    Ces  Ouvrages  oni  été  iradulis  en 

dans  le  dernier  fiecle.     L'Auieuc  de 


iS2  Journal 

la  traclu£^ion  Françoife  qu'on  donne  îcî  , 
n*a  traduit  que  le  premier  traite  qui  eft 
des  moeurs  des  Rois  ,  mais  il  a  aioutc 
ùlufieura  autres  morceaux  fur  le  même  fa. 
|et  )  il  les  a  tirez  de  differens  Autcon 
Arabes  ;  Perfàns  ,  &c  Turcs.  Cet  Ouvva* 
ge  eft  proprement  un  recueil  de  faits  con« 
Sderables ,  de  bons  mots  ,  &  de  belle» 
fentences  ,  avec  quelques  reflexions  mo- 
rales &  politiques  :  mais  tout  cela  enfem- 
ble  a  un  air  fî  éloigné  .de  nos  manie» 
res  &  de  notre  goût  ,  qu*i]  n*y  a  pat 
d'apparence  qu'on  prenne  grand  plaifir  à 
le  lire. 


LES  HYMNES  ET  LES  PROSES  DE 

fOffice  divin  ,  à  Vufage  de  Rgme  ,  tré^ 
duites  en  vers  fur  le  Chant  de  VEgUfip  CP* 
autres  airs.  Par  M,  Chajfain  Chanoine  de 
Notre-Dame.  D,M.  A  Paris  chez  la  Veuve 
Horthemels»  rue  faint  Jacques.  1705.  îa- 
".  pagg.  135. 


1>  Erfonne  ne  doute  qu'il  ne  foft  très  ntt* 
le  de  travailler  à  faire  entendre  au  peu* 
pie  toutes  les  parties  de  TOfficc  divin, 
C'eft  ce  qui  a  porté  l'Auteur  de  cet  Ou- 
vrage à  entreprendre  de  donner  une  Tra- 
duÂion  de  toutes  les  Hymnes  &  Profef 
qui  Ce  trouvent  dans  le  Bréviaire  Romaiiu 

Cette 


^^^H^i  < 

Sç 

A  V  A  H 

^^^HHI 

C«t«  Traduftii 

Eprefeme 

tTtr  fiddlc 

ment  le  ven'tab 

le  Tel 

is   de  \o 

riginali  ouii 

ce  qu'elle  a    de 
qu'elle  eft  en  v 

plu 

s  remarq 

uable  .   c-eft 

&   que 

l'Auteur  y  a 

coar«rvé   la   mt 

^fure'deï   «rs 

latins  ,    de 

manière    qu'on 

r. 

chanier 

les  Hymne» 

en  François  fur 
on  les  aianie  ei 

ticmes  air 

s  fur  lefqueli 

nlati 

n.  On  les 

pourra  aufli 

mettre  Ali-  d'aui 

,..;  fl 

lirs  qui  font  marquez 

ORATIO  HISTORICO-DOGMATICO- 
Moralis  de  fecunda  FiJii  Dei  Nativita- 
tc  ,  &  obitcr  de  prima,  Juflu  Emi- 
ncntifnini-&  Reverendi  Principis  Fr. 
Vincemii  Marii  Epifcopi  Tufculani ,  S. 
R.  £.  Cardinalis  tirfini  ,  Archiepifco- 
pi  Bcneventani.  Edita  Se.  ad  verbuni 
tran(crrpta  ex  DilTertatîone  Dogmaiico- 
morali  de  amore  Dci  ,  qux  dabiiur  , 
ut  inferviat  traftatibus  fingulis  Biblio- 
thene  Moralis  R.  P.  Jofephi  Manfi  Près- 
b)'ieri  Conaregationis  Oraiorii  de  Urbe. 
Confultô  élaborais  a  R.P.  Joanne  Bap> 
tifta  Conveiiiiti  ,  ejufdem  Congrega- 
tionis  Oratorii  Romani  Presbytero.  (Inà 
eum  diftinfta  univerfse  DilTcriatioms  idcâ, 
Romx.  1701.  excudebat  Cajetanus  Ze- 
■obiui.    C'eft 'à  •dire  ,  Difcmrt  hi^tti' 


Vùriten-i  à*    tioMé. 
Cajeian  Zenobîo. 


VIII. 

JOURNAL 

DES 

!  C  A  V  A  N  S,| 

^Bu  Lundi  23. Février  MDCCV. 


ISTOIRE  CRITIQUE  DES  DOGMES 
c  àt!  Culsti ,  hni  (T  mauiiaii  ,  qui  ent 
.été  dam  i'Eglifedefuiijîàamjiipiu'à  Jefui- 
JChrifl.  OÙ  l'on  troitvt  t'origim  de  loutti 
\i  Idolalrias  dt  i'anciea  Pagnnlfmi  _ 

iMéti  far  rapport  à  oUfs  des  ^uifi.  Par  J 

'     Ani(lerda.ui    chez    FraDfOiç3|| 

l^oaoTC.  170+-  ia  4.  pagg.  809.  '^ 

I  s'étonnera  peut-^irede  voir  c] 

u .  <]ui  a  paflc  toute  fa  vie  ; 

k  Ouvrages  de  Morale  &  de  Contra^ 

I  entreprenne  fur  fcs  vieux  jours  d'en* 

(ns  la  vaftc  carrière  de  la  Critique  ■ 

t  afrh  avoir  pris  Cùngi  dit  momie  t»,n 

\mifTraiW  dt  l'Amtur  divin.     Maa 

wïïi  ceûira  quand  on  fcauta  ï\ut 


J   O  U  K   N   A  L 

ouvrage  <\\i"i\  donne  aujourd'hu!  , 

des  éiuJi's  qu'il  .ivoit  faites  dans 

ir  de  fùnâgc,  &  que  pour  le  met 

de  faroiire  ,   il  n'a  eu  befoîn  q 

laiTer  &  de  ranger  des  écrits  dont  1 

ichcvcz,  &  les  autres  cbauchi 

'\5  long-iemps. 

|ll  divife   Con  Ouvrage  en  quatre  p 

s  la  premiete  ,   il  parle  des  Dogn 

Cultes  de  l'Eglifc  du  premier  I* 

lis   Adam  juttiu  à   Moyfe.     La  fd 

:ient  riiilloire  du  Cuite  Judaïque, 

I  cioit  commandé  par  la  Loy  de  ] 

îugmenié  par  la  Tiadition  de»  Jni 

lli-me  reiiierme  l'hifloire  des  faux 

c'eft-à-dire,  des  Idolâtries  dont  1' 

Idaïque  s"eft  rendue  coupable  en  Eg 

'    Defert ,  Se  dans  la  Terre  de 

t  ci>mme  cette  partie  eût  été 

■iip  plus  longue  que  les  autres,  M.  ' 

devoir  divifer   < 


r  la  ( 


éde; 


Il  ajouie  qu'il  n'eR  pas  Taifonnable  de  fup- 
pofer  qu'Adam  par  fa  chi'ite  ait  perdu  toute» 
Jes  connoifTances  qu'il  avofi  reçues  tJc  Dieu. 
„  Car  les  chofes  ,  dit-il ,  fe  firent  dans  c* 
„  temps-là  à  peu  prcscomme  nous  voyons 
„  qu'elles  fe  font  aujourd'hui.  Un  homma 
,,  ne  perd  tias  bfàeaccj  pour  tomber  dans -^ 
,1  un  grand  crime  )  8c  tl  n'efl  pas  ajfc  d9. 
„  concevoir  comment  par  un  feul  pech^  av  1 
„  niel ,  un  voile  fe  fetoit  ^panduTuc  Tam^^ 
„  d'Adam  ,  qui  aurait  e&acé  tout  ce  qid  ^ 
„  éioit  dans  Jon  imagination  6c  dans  fa  m»' 
„  moire.  Quoi  qu'il  en  Toit  de  cette  refle- 
xion,  l'Auteur  après  quelques  conlîiieratioiM 
fur  les  hifloires  qui  font  rapportées  dans  la 
livre  de  la  Genefe,  3c  fur  ce  qui  efl  cont»> 
nu  dans  le  livre  de  Job  ,  conclue  que  \» 
Théologie  des  anciens  contenoic  tout  CS 
qu'il  y  a  d'cfTentiel  dans  la  Religion.  ,,  i  .Qiitf 
„  Dieu  eft  feul  digne  d'être  adoré,  qu'il  eÉ 
„  infini,  qu'il  connoit  toutes  chofes  ,  qu'B 
„  remplit  le  Ciel  &  la  Terre.  ï.  Qu'il  «S 
j,  le  Créateur  Se  le  Confei-vateur  du  mon- 
„  de,  j.  Que  les  deforjres  du  péché  n'ar- 
„  rivent  que  par  fa  pertnifllon.  4-  Que  la 
„  juAtce  de  Dieu  a  toujours  les  yeux  ouvert» 
„  fur  la  conduite  des  hommes,  pour  obfer- 
„  ver  ce  qu'ils  (ont  de  bien  ou  de  mal,  afin 
„  de  les  recompenferoudelespunîr.  j.Qiie 
^^ç  n'eft  p33  ici  le  lieu  des  r eco-ïi pentes  , 
MM^çuff  djns  le  iïccje  prefent  Dieu  Aîftù- 
^^P  indigirenunent  les  calatnitez  H  \es 


I 


l8S  JOURKAL 

,y  profperîtez  aux  bons   Ôc   aux  médians, 
„  6.  Qu'outre  la  bonté  de  Dieu  générale 
„  fur  toutes  les  Créatures ,  il  y  a  une  miferi- 
,^  corde  refervée  pour  ceux  qui  s^attendeat 
9j  à  lui;  qu'il  s'eft  préparé  pour  les  derniers 
9^  temps  un  Libérateur  ^  un  Rédempteur  » 
3»  uaSîh,  une  Semence  bénite,  un  Padfi- 
9,  cateur  qui  devoit  délivrer  l'Eglife  de  cap- 
,»  tivitc  ,  ôc  détruire  i*£mpire  du  Diable. 
,y  7.  Que  la  confiance  en  la  bonté  de  Dieu 
B»  &  la  foi  en  fes  promeflès  y  jointe  avec  la 
„  repentance ,  font  l'unique  moyen  de  fe 
9,  rendre  Dieu  favorable.     8.  Que  la  mort» 
9,  aufll-bien  que  les  autres  ennemis  de  !'£• 
,'y  glite,  doit  être  vaincue ,  &que  parlare- 
,i  lurreéHonDieu  lui  doit  arracher  des  mains 
9,  autant  d'hommes  qu'elle  en  empone  à- 
9,  nos  yeux.L'Âuteur  prétend  que  ces  Anciens 
n'ont  pas  pu  avoir  toutes  ces  connoiiïànces  » 
iàns  avoir  eu  celle  de  l'immortalité  de  l'a- 
me  ,  &  que  s*ils  n'en  ont  pas  parlé  claire- 
ment, c'eft  qu'ils  la  fuppofoient  comme  un 
principe  inconteflable.  Il  n'en  eft  pas  entière- 
ment de  même  du  myftere  de  la  Trinité.  IT 
Ï>enfe  que  les  Patriarches  qui  ont  vécu  avant 
e  Déluge  ,   l'ont  cru  diftinélement  j    oiaîf- 
cette  connoi(ïance  s'effaça  peu  à  peu  par  la- 
barbarie  où  \ts  hommes  tombèrent,  ôc  Dieu 
ne  trouva  pas  à  propos  de  la  renouveller  , 
iufques  au  dernier  temps.    Voila  en  abrégé 
2es  dogmes  dont  les  premiers  hommes  ont 
eu  la  connoiflànce.    l\s  Us  ^^ïolv^ta  ^^yf^ 


■•>  s    s  ^  ^v  Mi  s.  iStf  ' 

,  que  Dieu  même  en  avoît  inftruîi  i 

connoilTancc  s'eû.  conferv^e  par  U 
!  la  Tradition  ,  &  par  les  commeL*- 
iCbles  (]uc  ces  premiers  hommes 
avec  la  Divinité  ,  refprct  de  Pro- 
■tant  comme  liereditaire  parmi  eux. 
occaCon  ,  l'Auteur  parle  des  Pro- 
du  premier  âge  ,  d'Enoch  ,  &  de 
iberie  citée  par  l'Apôtre  faint  Jude  j 
am  qui  itoit  à  la  veriié  un  méchant 
:,  mais  çiui  pourtam  ,  Telon  M.  )u< 
l'ctoit  ni  Magicien  ni  faux  Prophète, 

on  le  croit  ordinairement. 
■s  avoir  parlé  des  Dogmes  de  l'an- 
Eelife,  M.  Jurieu  traite  des  Precep- 

du  Culte  extérieur.  Il  cxplînue  en 
es  Préceptes  des  Noachides,  il  parle 
sfelytesde  la  Porte,  &  de  la  Juftieei 
lui  donne  occafion  d'éclaircïr  les  De- 
u  Concile  des  Apôtres  ,  Si.  plufieurs 

endroits  des  AÂes  ,  où  il  prétend 
ù  fait  mention  des  Frorcl)'tes  de  la 

regard  du  Culte  ,  des  Fêtes ,  des  Sa- 
eurs  ,  &  des  Sacrifices,  en  un  mot 
le  la  tkzt  extérieure  de  l'Eglîfe  qui  A 
élaLoy  deMoyfe,  I* Auteur  s'éloigne 
ies  communes.  Il  ne  croit  pas  que 
ê  fût  renfermée  dans  un  petit  nombre 
ailles  ,  ou  même  dans  une  feule  Le^ 

El  regarde  ordinaiïtmem  cQisv- 
é'es  &  maudites ,  itVW  Gvx'évcÀï. 


^X^V"""*  '«'quels  elles  av 
noncée,  Aoient  des  pèches 
»aiquo.ent  feulement  «  J" 
^  I*  fuite  des  temps.  ^  C 
^otrc  Auteur  expliqua  Ja  «,, 
p".&celledeChan,,V?. 
^«  M.  Jurieu,  a  eu  fi  peu  d 

ateurs  de  cette  ancienne  Eslif, 
noient  ce  qui  regarde  le  C.7t« 
comme  ;i«  li  :,.„.°-    *  «-Culte 


^^^^^^  IS     SÇAVXKt.  ]9| 

Alnfî ,  pour  donner  en  racourci  l'ciat  d« 
l'Eglife  avant  la  Loy  ,  M.  Jurieu  dit  , 
..  1. Qu'elle  éioit  diiperfée  par  toute  la  !«• 
„  re.  une  famille  dans  un  endroit,  &  une 
„  autre  dans  un  autre  lieu.  2,  Que  ces 
„  ^milles  fe  <onnoil]oient  bien ,  quand  la 
„  proximité  des  lieux  le  pertoettoit  ,  Ce 
,,  qu'elles  ctoieni  unies  par  les  liens  cxter- 
„  nés  du  même  Culte.  3.  Qu'elles  étoicnt 
„  indépendantes  les  unes  des  autres  ;  que 
„  l'une  n'avoit  pas  recours  à  l'autre  pour 
„  être  aidée  dans  fon  Culte,  Quand  Dieu 
„  îHuminDit  un  de  ces  Chefs  de  famille,  on 
„  pouvoit  î'adreflêr  à  lui  pour  être  édairci 
„  dans  Tes  doutes;  &  il  paroît  par  le  livre 
,,  de  Job  ,  que  cet  homme  étoit  devenu 
,.  l'oracle  de  Ton  pays,  mais  on  les  conful- 
„  toit  avec  une  fouveraine  liberté,  fans  être 
„  obligé  de  fuivre  leurs  avis,  4.  Le  Chef 
„  de  chacjue  famille  en  étoii  le  Prhre  &  le 
„  Doreur  j  Si  3  meforeque  ces  familles  Te 
„  rubdivifoient ,  les  petites  Eglifes  indtpen- 
„  dantes  fc  multiplioient  aulli.  }.  Chacu- 
„  ne  de  ces  Emilie»  étoit  libre  dans  le 
,,  choix  des  jours  de  fa  dévotion,  &  les 
„  Sacrificce  s'y  fâi<oientfe1onlesévéneinen;, 
„  flcfelonlesTaifonsde  joye  ou  de  deuil  qui 
„  s'y  renconicoietit.  6.  Une  famille  n'é- 
„  toit  pas  en  droit  de  faire  querelle  à  lau- 
„  ère.  quand  elle  fe  déioumoit  du  «criiablc 
„  chemin  de  h  pieté  ,  chacune  Ea.v{c\\.  c% 
„  ijaijui  /Èiabloit  bon  {  c'eft  poUï(\uo\  çeti* 


^f    7*    -Dieu  V|U«  viiaviuw   «Ma 

^,  de  Ton  culte  6c  de  Tes  (àcrific 
,,  les  fîft  que  pour  Tes  utilitez  < 
^>  befbins,  elle  y  convioît  pouri 
,,  fins:  mais  dans  ces  aflèmbl< 
,y  de  la  famille  qui  faifbit  le  fs 
^f  qui  avoit  invite  les  autres,  et 
^,  officioft.     8.  Pendant  qae  1< 
„  toient  fous  la  conduite  de  le 
,y  étoient  obligez  de  fuivre  fts  I 
^,  ligion  :  mais  quand  ils  étoie 
^y  6c  qu*ils  faifoient  une  famille 
,f  devenoient  maîtres  d*eux-mi 
,f  égards.    Toutes  ces  petites  .' 
y,  rees  ne  reconnoifloient  aucu 
,y  quel  elles  fe  cruflènt  oblige 
,,  cependant  elles  avoient  une 
,,  fîderatîon  pour  ceux  qui  ctoi 
retrfiK.      CettG    ronfidoratic 


■  B  1      S  Ç  *  V   *  N    ï.  191 

ffinSc  fur  l'Adultère,  Ciir  les  degrex 
is,  fur  la  Polygamie,  fur  le  divor- 
la  defFenfe  de  manger  du  fang ,  tc 
ieurs  9uir£S  arij'clcs  de  cetee  naïuie, 
ite  avec  beaucoup  d'étendue, 
me  dans  l'hiftoire  de  ces  premîen 

fe  rencontre  desdifEculieideChro- 
,  l'Auteur  s'arrêce  à  quelques-unes, 
:he  d'éclaitcir.    La  plu*  «onfiderabie 

qui  refuUe  des  difTerentes  fupputa- 
s  Lxx,  &  du  Texte  Hébreu,  qui  a 
i  par  la  Vulgate.  M,  Jurieu  fe  dé- 
lur  cette  dernière.  Il  rifpond  aux 
que  le  Père  Morin  &  M.  Voflîusont 
es  en  Faveur  des  lxx  ,  &  pour  ce 
irde  les  preuves  que  ceux  qui  fou- 
:  cette  Chronologie  tirent  de  la  pre- 
iDiiquitc  des  Chaldéens ,  des  Egyp- 

des  Cliinois,  il  les  mcpriCc,  &  re- 
)utes  ces  prétendues  hîAoires  com- 
:ahos  fabuleux,  dont  il  cA  inipoûî> 
irer  aucune  lumière. 
I  une  autre  difficulté  Chronologique 
irt  exercé  les  S^avans,  fit  qui  les  ex- 
core  tous  les  jours.  Elle  vient  de 
lion  qui  paroïi  entre  ce  qui  cil  rap- 
ans  la  Genefe  ,  &  ce  -que  dit  faine 
isle  livre  desAAes,  au  fuiet  du  va< 
'Abraham.  M.  Jurieu  prétend  que 
inCufîon  n'eft  venue  que  de  ce  qu'il 
âè  une  faute  dans  le  Te^te  'ti.e\âT^w 

Et,  &  il  le  corrige  pat  \t  wwe 
1  ^i. 


194  J  O  w  1  K  *  l 

Samaritain  qui  ne  donne  à  Thaté  tji 
ans  de  vie  ,  au  lieu  que  le  texte  des 
reihes  luiendonne  zoj.  Lei  6o,ani 
trouvent  ici  de  trop,  étant  ôtez ,  il 
plus  aucune  difiîculté.  M.  Jurieu 
que  cette  erreur  n'étoit  pas  dans  le  T< 
breu  du  temps  de  faim  Etienne  «  niait 
y  étoit  dam  le  temps  (]ue  le*  Maû 
ont  travaillé  à  revoir  Ac  à  corriger  h 
Hébreu  t  c*eft-à-dire  iroiiou  quatre  i 
après  notre  Seigneur. 

La  féconde  partie  de  cet  Ouvrage  c 
l'hiftoire  du  Culte  Judaïque,  letonqt 
commande  par  U  Loy  de  Dieu  ,  < 
tnonic  )iar  la  tradition  dei  Juifs.  Ce 
tie  eft  divJfée  en  quatre  traites.     ] 

tremier,  on  trouve  tout  ce  qui  reg 
eu  où  fe  làifoit  le  fervice  ordonné 
loy  ,  c'eft-à-dire  le  Tabernacle  ,  & 
le  Temple  de  Salomon,  Dans  le  fec 
parle  des  varei  du  Temple.  Dans 
lîéme  ,  des  MïniAres  du  lervice;  &  i 
quatriém-  ,  du  fervîce  même  ou  dei 
monies  de  la  loy  deMoyfe,  Outre 
criptions  du  Tabernacle ,  du  Templi 
lomon,  8c  deceluid'Merode,  on  trc 
ce  qui  regarde  les  loix  ,  les  factifict 
offrandes  volontaires,  lesvccux,  & 
nés  imporées  à  ceux  qui  violoient  la 
Moyfe.  Toutes  ces  chofes  donnent  o 
à  l'Auteur  d'explîauer  un  grand  non 
pa(r^i6  difficile!  de  l'andeii  Te&UDi 


La  troiCime  partie  ,  à  laquelle  îl  tant 
\oiadi<  aullï  la  quaincaie  ,  parce  qu'elle 
regarde  le  fiiéme  (ujet  ,  renferme  Ihifloi- 
re  des  faux  Cultes  ,  c'cA-à-dIre  des  idolâ- 
tries dont  l'Eglife  Judaïque  t'ed  rendue 
coupable.  Cumme  ceiic  matière  acte  trai- 
tée par  pluileuTS  Auteur)  ,  aouc  nom 
dirpenferons  d'entier  dans  un  détail  qui  noug 
meneroit  trop  loin.  M.  Jurieu  pénètre 
dans  les  myfteres  de  la  Théologie  Payennc. 
Il  y  recherche  l'origine  fie  le  progies  des 
Religions  qui  ont  éie  fuîvies  par  les  Grecs 
H  par  les  Romains  ,  St  il  tâche  de  dé- 
couvrir dans  les  Divîtiitez  des  Orientaux, 
(■eil-à-dirc  dej  Syriens  &  des  Phénicien* , 
les  Dieux  qu'Hellode  ,  Homère  ,  &  lei 
Uttrc)  Grecj  ont  deguifez  dam  leuri  Table* 
ingenieufes.  Ceux  qui  aiment  cette  forte 
de  littérature  ,  trouveront  icj-  de  quny  fe 
contenter.  L'Auteur  accoutumé  aux  i^ifpu- 
te*  Theotogiques.  ne  perd  aucune  occafion 
d'y  entrer  quand  les  ftiieis  qu'il  traite  le 
luy  permettent  .  &  il  dogmatife  toujours 
fuivant  Tes  préjugez  ,  c'en-à-dire  en  bai| 
Calvinifte. 

Sf/Ôia/iMM  de  fluors  cai  àt  tanfclem  i 
leudujtl  la  Meralc  (3-  la  Difciptine  de 
fEglifi.  Par  fiu  Mffiri  JACQUES 
DE  SAINTE-BEUVE  ,  Doatur  dt  là 
Maifin  (^  Société  d*  SurttHru  ,  Profc)|cur 
dti  Sjnj  M  Thts^^it,    Btcmillis  ,  V  >™>  *■* 

1  2    i  l»- 


lyS  J  o  u  n  N  A  l 

lumiertparM.de  SAINTE-BEUVE  PWwir 
de  fttint  3m»  rf<  Meniauriol ,  iT  Frère  dt 
C Auteur.  Tame  treîfiimt.  A  Paris  chez 
GuilUumc  Defprez  ,  Imprimeur  &  Li- 
braire ordinaire  du  Koy  ,  rue  faint 
Jacques  â  faint  Frofper  Se  aux  ucm 
Vertus  ,  vis  à  vis  les  Mathurins.  1704. 
m40pagg.7ii. 

IL  y  a  déjà  long-temps  que  ce  livre  a  été 
pr[>inis  au  public  ;  mais  les  indifpod- 
lions  continuelles  de  M.  le  Prieur  de  Sainte- 
Beuve  ,  &  la  dilfîcultc  qu'il  a  trouvée  à 
faire  revenir  de  diverfes  Provinces  clotgnéei 
les  écrits  de  ftin  ïrere  ,  l'ont  cmpêcnc  de 
le  donner  plutôt.  „  Mars  ,  dit  l'Auteur  de 
„  l'Avertiflement ,  fi  le  public  a  témoigna 
„  quelque  peine  de  voir  difcontinuer, 
„  pour  ainfî  dire,  un  recueil  dont  il  atoi^ 
„  pours  tegatdé  l'Impreflion  comme  trei 
„  necefiaire  ,  Se  très  utile  à  la  règle  det 
„  mœurs  ,  on  ofe  Te  flatter  qu'il  en  fera 
„  bien  dédommage  par  la  publication  de 
„  ce  troiCéme  Volume  ,  qui  contient  dei 
„  qucitians  qui  ne  font  ny  moins  impot- 
„  tantes  par  les  fuieis  qui  y  font  traites, 
j,  ny  moins  confiderables  par  leur  noii> 
„  Lte  ,  Se  l'ordre  qu'on  a  tâché  de  leur 
„  donner;  ce  que  l'on  n'avoit  pti  obferver 
„  dans  les  premiers  volumes,  pour  n'avoir 
„  pas  eu  dans  le  temps  neceUàire  touiel 
»  les  pièces  qui  dcvoteat  y  entrer  j  outre 


DIS      SçAVAMS.  '911^^ 

„  qu'une  r«ule  délibération  ou  decIGon  re> 
„  pondani  a  di0etens  cas  ,  il  éioit  difficile 
„  de  les  réduire  à  l'ordre  des  matières.  On 
„  n'a  pas  ^té  dans  la  même  gène  à  l'égard 
„  de  ce  rroilîcme  volume.  Comme  on  en 
„  a  différé  long-temps  l'ImprcCGon  ,  oti  a 
„  eu  toute  fa  maiiere  devant  fby  ;  &  l'on 
„  s'efl  appliqué  auuni  qu'il  a  été  folfibU 
„  à  remettre  les  propoiïtions  dilïerentes 
(,  qui  Te  font  iiouvées  dansun  mfme  cas, 
„  au  rang  &  dans  l'ordre  qu'elles  dévoient 
„  occuper. 

On  ne  lailTe  pas  de  trouver  dans  ce  livre, 
fousletiire  de  l'Huchariflie  Se  de  la  Cammu- 
nion,  au  dixième  Cas  ,  ces  queflions  :  „Si 
„  l'on  peut  donner  fa  proieélion  à  det 
„  efclaves  Tran^ois,  Se  autres  appartenant 
„  à  des  Turcs  ou  à  des  Chrétiens  ,  qui 
„  Ce  fauveni  dans  le  Palais  de  l'Ambaflà- 
j,  deur  de  France  .  8c  ii  l'on  «ft  obligé  à 
„  relUtution  ponr  ceux  qu'on  protège  lel- 
„  lement  qu'ils  ne  retournent  plus  chez 
„  leurs  Maîtres.  Si  un  Efclave  privé  in- 
t>  iuftemenidefa  liberté.  Se  par  des  moyens 
„  abrolumeni  injuftes  ,  peut  en  conlcience 
„  lucr  celuy  qui  l'a  fait  efdave  ,  ou  cduy 
,(  qui  ell  à  Ton  droit  l'ayant  acheté  de  luy . 
„  s'il  n'a  pas  d'autres  moyens  de  fe  pro- 
„  cuter  la  liberté.  Si  au  cas  qu'il  ne  pût 
j,  cela  fans  péché ,  il  pourroic  prendre  du 
..  bien  de  ccluy  qui  le  retient  ,  pour  lu.>{ 
„  payer  fa  rançon,  s'il  ne  çoa'no'vt  aatt,*- 
I  I  11  'mAïA 


,  ment  recouvrer  fa  liberté.  ..Apparein- 
inent  ^u'il  n'o  p*i  été  fojJibU  (te  l'cmettrc 
Ml  propofiiion»  différentes  au  rang  &  dant 
l'ordre  qu'elki  do'oieni  occuper.  Ellet 
Tiennenc  a  la  fuiie  de  cette  tjucftion  ,  „  Si 
„  la  Conrecration  de  l'EuchariClie  faite  par 
„  un  Prêtre  Grec  qui  attribue  uniquement 
„  la  vertu  furnaiurelle  a  roraifon  du  faini 
„  Efprit ,  ^lur  cft  en  ufage  chea  les  Orien- 
„  taux  ,  0c  poini  du  tout  à  ces  parolei* 
„  Ctay  t/l  m<m  earpi ,  ctcy  (fi  mo» /ang ,  *{ViOJ 
„  qu'il  les  profère  ,  confacre  valablement. 
Il  y  a  un  grand  défaut  de  condrudion  dans 
cette  queftion  ,  fit  il  y  en  a  bon  nombrt 
de  pareils  datis  tout  le  livre.  Pour  venir 
au  fait,  M.  de  Sainte-Beuve  ré|>ond  que  quoy 

Sue  lei  Occidentaux  foient  ires  bien  fou* 
es  à  foutenir  que  la  confecration  it 
l'Euchariftie  fe  f»k  uniquement  par  les  pi> 
foies  de  JefuS'Chrift  ,  &  non  pas  par  l<t 
prieret  de  l'Eglife,  ni  (eules  ni  lointes  am 
parole!  du  Sauveur;  neinmoînE  l'Eglife  n'a 
jamais  rien  défîni  fur  cela  ,  non  pa»  mima 
ians  le  Concile  de  Trente.  C'eft  pour» 
^loy,  félon  M,  de  Sainte-Beuve  ,  !e  fentl* 
ment  des  Occidentaux  ne  doit  point  ftnk 
de  règle  dam  cette  matière  tujt  OrieniauiT. 
L'une  &  l'autre  Eglïfe  prononcent  les  pS» 
rôles  de  Tcfus-Chriil  ;  l'une  &  l'autre  y 
joignent  celles  de  l'Eglife  devant  Se  apri» 
la  confecration  :  Les  uns  &  les  autres  con* 
Jicrent  ,    eu  ils  prient  &  joignent  tcuri 


^^^^^^K  t  s     SfAV&N  JK^^f^^M 

prières  aux    |iarol«!    de  Jefui-CliTÎft  (  Ici 

uns  &  les  auites  ont  intention  de cottfacrei 
félon  les  manières  établies  par  Jcfus-Chrift, 
ac  cette  intention  eft  fuffifanie.  Voîcy 
quel^iues  auires  t(uenjonj  tjui  nous  ont  paru 
Ûlèz  curie u (m. 

Une  Icmme  enfuite  d'un  accouchement , 
tombe  dans  une  protonde  mélancolie  :  Elle 
s'imagine  cire  obligée  de  répatidre  Ton 
/kng  pour  l'expiation  de  Ces  pcchez  ^  Elle 
déclare  Tes  rcniimens  à  un  Ptëire  ,  qui  apièi 
l-avotr  fait  re>.trer  en  elle-même  ,  Se  con- 
fefSfe  fur  le  champ  ,  h  communie.  Fort 
contente  en  apparence,  elle  acitevela  jour- 
née  ,  elle  paûc  prefque  louLe  h  nuit  en 
prières ,  Se  le  lendemain  matin  elle  fe  pend  i 
«n  voifin  la  délivre  ,  elle  parojt  prefcnte- 
ment  allez  raifonnable  ,  S;  n'a  aucun  fouve- 
nit  de  tout  ce  qui  s'eft  paOé.  On  deman- 
de a  pour  la  fureté  de  fa  coafcience  on 
doit  l'en  avertir  ?  On  n'y  eft  pas  oblige, 
repond  M.  deSainte-Beuve,  attendu  qu'il  pa- 
roit  qu'elle  "'a  pas  eu  la  connoilTance  Se  Je 
fugement  neceflaire  quand  elle  l'eft  portée  à 

On  demande  lî  des  hommes  Se  desfèm* 
mes  ignorantes  qui  font  oraifon,  &  qui  ea 
parlent  bien  ,  doivent  être  cenfées  vivre 
dsDs  l'illufion  ,  parce  qu'ils  ont  des  trem* 
blonent  dans  tout  le  corps ,    particulière' 

Elors  qu'ils  ont  communié.    Ces  ë^^^^h 
(ncu  ,  depuis  qu'ils  foat  oi%l^«u|^H 
M 


aoo  Journal 

font  fortîs  de  grands  péchez.  Leur  orai- 
fon  condfte  à  fe  former  dans  le  fond  de 
leur  cœur  une  Image  de  Jefus-Chrift  cru- 
cifié ^  lorfque  Tattrait  vient  ^  (c*eft  leur -lan- 
gage) Dieu  opère  ces  convulfions,  &  quel- 
ques-uns d'entr'eux  ont  été  emportez  d'un 
lieu  à  un  autre,  demeurans  à  genoux,  d'an* 
ttes  ont  été  un  peu  élevez  de  terre.  Ils  di- 
fent  quelquefois  leur  Chapelet  ;  mais  ^a^ 
trait  venant ,  ils  ne  peuvent  l*acheTer  j 
snême  lorfqu'on  le  leur  a  donné  pour  pen^ 
tence.  L'Auteur  eft  d'avis  qu'il  ne  £iut  point 
inquiéter  les  perlbnnes  qui  ont  ces  tremble* 
mens  ,  à  moins  qu'on  n^ait  de  grandes 
raifons  de  croire  qu'ils  procèdent  de 
Satan.  Il  ajoute  que  la  bonne  vie  qa*el« 
Its  mènent  ne  donne  pas  lieu  à  cette  per« 
fuafion. 

L'Auteur  traite  aufli  la  queftion  des  Sor- 
ciers. Selon  luy  ,  on  ne  peut  pas  dire  ab- 
folument^  ny  qu'il  n'y  a  point  de  Sorciers  > 
ny  qu*il  y  en  a.  Sa  raifon  eft  qu'il  y  en  a 
eu ,  comme  on  le  voit  par  TEcriture ,  ôc 
par  les  décrets  dts  Conciles  $  d'où  il  s'en- 
fuît qu'il  peut  encore  y  en  avoir.  L'ancien 
Canon  Epifcofi  y  que  Gratien  attribue  au 
Concile  d*Ancyre,  quoy  qu'il  n'en  foitpas, 
nous  apprend  que  la  conclition  dts  Sorders 
du  vieux  temps  étoit  bien  meilleure  que 
celle  des  Sorcières  de  ce  temps-cy  ,  s'il  y 
en  a.  Car  dans  ce  temps-cy  ,  fi  l'on  en 
uc  croi  re  toutes  les  RelauoAS  ,  c'eft  un 


DBl      SçAVANÎ.  S6t 

très  vilain  animal  qui  prelïde  au  S^bit  ,  au 
lieu  que  lors  qu'on  St  le  Canon  donc  nous 
parlons  ,  Us  Sorcierii  ajfuraicrit  ^u'fttti 
i-voUut  pour  chtfi  Diane  eu  Herod'ms  ,  à  qui 
tlUi  oèeiffoiait  commt  à  leurs  MMtrejfei ,  tr 
tufrit  de  qui  tlUs  Je  rendaimi  aux  temps  qui 
\tur  iteient  pTejcrit!.  Elles  difoient  aulTi  im'el- 
\ti  farcourtient  pendant  la  nuti  à  la  fmie  Je 
Uun  Maitreges  quarnïté  dt  Pais ,  moiiii  fur 
-.arlmnes  biiet  incennuit  ,  cp*  accomfagniti 
i'atit  mêdiilude  innombrabit  de  femmes  Au 
refte  les  Auteurs  de  ce  Cauon  icntoï- 
^nent  clairement  qu'ils  croyoient  que  cet 
courfet  &  ces  alTcmblces  noâuraei 
a'ctoiem  que  de  pures  illufions ,  oui  n'a- 
l'orent  d'autre  rondement  que  l'égaré- 
ment  de  l'iinagi nation  de  ces  femmekt- 

M.  do  Sainte-Beuve  croit  que  c'eil  un 
■bus  (|ue  de  (aire  toucher  aux  feptiémes  - 
Enfans  mâles  ceux  (\m  ont  les  ccrouellesi 
5c  à  cette  occafion  ,  il  parle  du  Doci  que  . 
lei  Aois  de  France  ont  de  guérir  cette 
maladie  par  leur  attouchement.  Il  cite  là- 
deflîis  pluOeurs  Auteurs.  Ciiibert  enrappor- 
lani  les  guerifons  qu'il  avoit  vu  faire  à 
Loutï  le  Gros  ,  dit  qu'étant  auprès  de  ce 
Prince  ,    il  vouloit  empêcher    les  malades 

Îui  accouroient  en  foule  ,  de  l'approchei 
e  trop  près ,  mais  que  Louis  ,  naturelle 
LTicnt  bienTairant  ,  Us  atùroU  delà  mûn , 
S:  les  toachoit  ,   «n  donn^Lni  it  ^ïaTii« 


•rf/V»»       *W 


fiùfoit  un  cercle  autour,    Guibert  s 
fçalt  bien  que    les   Rois  d'Angl 
jmt  en  tre prendre  de  ^îre  de  tel 
Ils  prétendent  néanmoins  en  av< 
fondez  fur    ce   que  fàint  Edou: 
des  écrouelles  pluiîeurs  malades, 
que  Dieu  ait  accordé  cette  graci 
Àoy  ,     il  ne  s'enfuit  pas  qu*e 
venue    héréditaire.      C*eft     le 
de    Guillaume    de    Malmesbur 
Auteur  Anglois  ,    qui    accufe 
cette  opinion  ,    &    qui  fembl 
naître. 

Il  eft  parlé  dans  ce  livre  d*b 
de  Bénéfice  aflèz    (insuliere. 
ainfî    propofé.    „  L'Âobeflè 
,y  Ton  Religieufe  s'eft  depuis 
s>.  de  Ton  Bénéfice  ,   en  préfet 


Mu      S  (   A   V   A   N 

ux  Pauvres.  „    M.  de  Salntï-Beuvei_  _ 

I  là-deflliï  ,  dit  avec  rairon  (jue  ceiic 
)n  &  cette  manière  d'offi a nde< 
a  ,  Se  contrnire  à  [»  praiîqu 
!  .  le  ConfelTeur  de  la  Maifoi 
■tir  1-Abbefie,  &  s'addrelTer al-Evêque, 
lie  s'opiniâire  à  vouloir  la  continuer. 
tas  d'une  (ëmine mariée,  qu'on fuppo Pc 
re  abandonnée  à  un  Pariifan  ,  Oc  en 
irre^uune  gfoflê  fomme  d'argent, n'eft 
t'éire  pas  Ci  extraordinaire  que  celuy  qui 
it  d'être  rapporté.  On  demande  li 
e  femme  peut  retenir  ce  que  le  Partî- 

luy  a  donné  pour  prix  de  fa  profVitu- 
I  ï  L'Auteur  après  avoir  exaftemeni 
uté  ia  matière  ,  St  rejette  ou  expUijuj 
leniimens  de  Soto  ,  de  Covarruvias ,  de 
Irïgués,  de  Jean  Médina, deNavarre,  & 
quelques  autres  célèbres  Cafuiftes  ,  dc- 
i  que   cette  (emme   adultère    ne    peut 

retenir  le  prefent  du  Pairiran  ,  parce 
il    ne   luy  appartient     ni     par    aucune 

humaine,  ni  par  le  titre  de  donation, 
de  vente  ;  &  (ju'on  ne  peut  retenir  ce 

cft  acquis  par  un  pèche.     Il  ne  s'en- 

pourtant  pas  de  la  que  cette  fomme 
ve  levenir  ou  au  Partilan  ou  à  Tes  heri- 
■»,  le  Partifan  ai-ant  bien  merîrc  de  la 
■dre  ;  rcfte  qu'elle  foit  employée  en  ceu- 
a  JMcs,  &  c'eft  la  decifion  de  TAuieur. 
ant  que  de  finir  cet  Emiaît  ,  rqu^  eti  j 
araas  encore  une  autre  qui  çoMLitov.cx'n 
16  * 


I 

^"3 


ao4  Journal 

de  quelque  ufage.  L*Auteur  confuîté 
fur  les  précautions  qu'on  doit  prendre 
quand  on  veut  s*allier  avec  des  gens  d'affai- 
res »  repond  en  ces  termes  :  »>  Après  que 
^^  les  taxes  ont  pafle  dans  les  familles  de 
3 y  ceux  qui  ont  été  dans  des  traitez  >  &  qui 
,3  ont  profité  notablement ,  il  y  a  fureté 
p,  de  s'allier  avec  ceux  qui  ont  été  les  Traî- 
^,  tans«  s*il  ne  leur  refte  plus  de  bien  mal 
9,  acquis  s  mais  s'il  leur  en  refte  encore  » 
,,  quoy  qu'il  y  ait  fureté  félon  les  hommes, 
,,  il  n'y  en  a  point  félon  Dieu.  Il  faut  pour 
^9»  fe  mettre  en  état  de  falut  ,  qu'ils  reftî- 
»,  tuent  lebiend'autruy.  Quand  onpropofè 
9,  un  mariage  avec  un  Traitant ,  ou  avec 
»,  quelqu'un  de  fes  héritiers  ou  heritie- 
„  res  ,  fî  l'on  a  un  doute  raifbmiable 
9,  qvCïï  y  ait  du  bien  mal  acquis  ,  l'on 
9>  ne  peut  pailèr  outre  ,  qu'on  ne  s'en  (bit 
9,  cclaircîs. 

Les  principaux  fujets  aufquels  fè  rappor- 
tent les  cas  contenus  dans  ce  Recueil  « 
font  ,  la  Circoncifîon  ,  l'Intention  du 
jMiniflre  ,  la  Rebaptifation  ,  l'Euchariftie, 
3a  Communion  Pafcale  ,  la  Pénitence, 
&  le  fecret  de  la  Conteflion  ,  TExcommu- 
jiîcation  ,  les  Indulgences  ,  l'Extrême- 
Ondion,  l'Ordre,  les  droits  des  Evêques 
&  des  grands  Vicaires  ,  l'habit  Ecdefiaflf- 
que  &  la  Tonfure  ,  les  Exemptions  ,  les 
Prefentations  aux  Bénéfices ,  les  démifCons» 
Jes  jPcBÛçns  fur  les   Bénéfices  »  les  Gra- 

dei, 


m  D  E  s      s  î   A  V   A   s-   3.  tCf 

Jm,  le  Serment  de  fidélité,  l'Induit.  Ici 
Reljgnaiions ,  là  pluralité  des  Bcncficcs,  la 
Simonie  &  !a  Confidence,  l'irrcgularitc  fie 
la  rurpenre  ,  les  vœux  de  Religion  &  de 
Chafteté ,  la  clôture  Se  les  oblervances  Mo- 
nafiiiiues,  les  Rites  de  l'EglifeJe  Mariage, 
les  Superftiiions  ,  la  ranftification  des  Fc- 
tesi,  l'Homkide  ,  la  Rcftitutron  ,  les  Tail- 
les, les  Droits  du  Roy,  &  l'IJfiire. 

L'Auteur  de  l'Averti  fleuieni  qui  eft  à  la 
tête  de  cet  Ouvrage,  donne  avis  au  Public 
,,qu'aa  pourra  comporer  encore  dans  la 
„  fuite  un  c)uairiéme  Volume  ,  fi  ceux  qui 
uOni  entre  leurs  mains  des  Leires  ou  ccriu 
„  de  feu  M.  de  Saînic-iieuvc  coucliani  les 
,,cas  de  Confcisnce  .  ont  la  borné  de  les 
„coinmuiuquer  au  fieur  Delprca  ,  auquel 
„M.  de  Sainte-Beuve  a  traniportc  le  Privi- 
»lege. 

JOHAn.  PETRI  UJDWIG  .  de  Jure 
Adiegandi  Ordinum  S.  R.  1.  Argumeti- 
_ium  Ka^eiius  à  neniine  ex  inâituto  traâa- 
nc  verô  ab  oriu  progrcflùque 
«publicx  Germaiiîcz ,  ad  Pacem  ufque 
iAvicenfem  ,  &  annos  uoft  Chr.  nat. 
{DCC.  pariimexediiisplenxfidej  ma- 
enlis  ,  partim  ex  ïj^edîtis  Legaiorum 
menianis  compofitum  ,  conièAutn- 
cum  Indice  reium.  Hala;  Hermun- 
■.  M.  DCCIV.  C'eft-à-dire  ,  Da 
Dreit  qui  a^fartioil  aux  Emis  de  l'Empire, 


ao«  J"  o  w  »  K  A  i 

à^envt^iT  àts  Ambalptdturs  ty  dei  D^éMx, 
Par  JEAN  PIERRE  LUDWIG.  A  H«U 
le  en  Suabe.  1704-  in  4,  pagg.  30}. 

LES  Eleveurs,  Prin(;K,&  Etats  de  l'Ein- 
pire,  prétendent  que  dans  les  Traim 
aui  le  font  pour  les  affaires  d'Allemagne, - 
i  onl  droit  d'y  envoyer  des  Dépuiez  Plé- 
nipotentiaires, conjointement  avec  l'Empe* 
Tcur.  Ced  ce  que  l'Auteur  a  voulu  expri- 
mer par  le  terme  adligare  :  Que(Vion,  dîl-ïl, 
imponante  ,  &  d'une  grande  dirrunîon.quî 
a  Été  agitée  dans  les  derniers  Traitez  de  Ni- 
megue  &  de.Rifwîck  ;  qui  ne  manquer» 
pas  d'être  remife  iur  le  tapis  dans  les  pre- 
mières Conferehces  puLir  la  Faix  Générale, 
&  qui  dépend  de  f^voîr  fl  l'Empereur  peut 
de  fa  feule  autorité  conclurre  un  Traité  de 
Paix  au  nom  de  tout  l'Empire  ;  û  les  Etat» 
ont  le  m£me  pouvoir  ,  ou  A  le  coqfence- 
ment  des  deux  enfemble  y  ell  necelîàire. 
L'Auteur  ajoute  que  celte  (^ueflîon  eft  noifc 
Telle,  flt  n'a  point  encore  été  traitée  m;»*. 
ftjjb  par  aucun  des  Auteurs  anciens  &  mo- 
dernes qui  ont  écrit  du  Droit  d'Ambadàde, 
quoy  au'i!  y  en  ait  tin  aiTei  grand  nombre, 
dont  il  fait  le  dénombrement  avant  que 
d'entrer  en  matière. 

Il  paroît  que  le  principal  fondement  de 
la  prétention  des  Etats  font  les  Traitez  de 
Weftphalie  ,  que  les  Rois  de  France  8t  de 
Suéde a'oat  poflax.  voulu  conciurre  iàcis  l'in* 


^^^^■w-1  «      SfAVANI. 

tervention  des  ElsAcurs,  Princes,  &  EWnf 
de  l'Empire  ,  qui  les  ont  lignez  par  leuu  J 
Députez  Plénipotentiaires.  La  même  ehofc 
s'ell  aulil  praii.^uéc  au  Traita  de  B.ilwick. 
On  voit  au  contraii'e  dans  celuy  de  Nime- 
guB  fait  auparavant  ce  dernier  ,  qu'encore 
qu'il  y  eût  eu  un  Décret  fait  en  la  Diète  de  Ra- 
tiibonne  le  ji.  May  1677. pour  la  négocia- 
tion de  cette  paix  ,  portant  tfu'îi  /irmtjkit 
àti  rimercimens  »  Sa  Majtfii  Impériale  det 
faim  ^u'eUi  prmmc  d'ajfnrer  lerepat  ^lafrtm- 
ijuiititi  àt  l'Erafirt  ,  tr  qu'elle  fervil  fiifipUit 
de  les  toolimter ,  o"  de  -vouloir ,  canfyrmèinrm 
àl'afiicli  Vill.  dit  Triitl  de  Wéftphalit , 
ammumijuer  ineeffamment  les  rtfoluiient  qui 
ft  prendmeBt  pour  la  Paix, afin  ijue  tel  Etats 
tujjent  le  lemfi  de  âtlibtrer  ,  o'  de  donner 
leurs  avis  fur  ee  qui  leur  aurais  isi  propofi  ; 
Ce  quoy  que  l'Empereur  eût  accepté  ce  De. 
cret  par  ion  refcric.avec  promeflc  de  l'exe- 
catcr,  Se.  de  ne  rien  l^ire  fans  le  confente- 
ment  des  Etais ,  fes  Miniftres  ont  tenu  ua« 
conduite  entièrement  oppofée  ,  ayant  traité 
fans  la  participation  des  Etals,  au  preiudrce 
<Je  leurs  Droits  5c  Privilèges  s  l'on  a  re. 
connu  par  l'cvenetnent  ,  qu'ils  n'avoient 
aSêAé  de  faire  faire  ce  décret  que  pour  em- 
pêcher Se  détourner  la  dcpuiation  des  Etats, 
Qu'ils  rcgardoient  conune  une  diminution 
de  l'autorité  de  leur  Maître  ,  &  comme 
une  lache  à  Ton  honneur  dans  les  efçtits 
des  Etiaiifcrf. 


Tournai 
Pour  l'établUTetnent  du  Droit  de  l'Eiupî- 
■e.  M,  Ludwig  en  fait  voit  l'origine  &  le 
progrcs.  Four  cei  efTec,!!  a  Jidinguc  l'Ënt 
de  l'Allemagne  en  trois  âges  differens  ,  qui 
font  autant  de  formes  aiSerentes  de  fou 
gouvernement,  he  premier  a  conunencé 
avant  Charlemagnc  ;  c'etoit  un  Etat  de  I^ 
berié.  Le  fécond  âge  a  fuîvi,  où  lei  Peu- 
ples d'Allemagne  ont  vccu  dans  la  lujenoa 
de  cet  Empereur  ,  &  de  Ces  DefcencUiK 
Le  iroilîéme  a  dur^  depuis  l'exiinAion  de 
la  Race  des  Caclovingîens,  Se  dure  encore 
à  prefent.  C'cft  un  gouvernement  compoU 
de  Monarcliie  Se  de  République. 

Notre  Auteur  rapporte  des  exemplescoi» 
me  dans  tous  ces  temps  les  dcIiberadoB| 
des  plus  crandes  affaires  fe  faifoient  dut 
l-AlTembi^e  de  tous  les  Etats  ,  foii  lorTqM 
l'Allemagne  cioit  entièrement  libre  ,  toà 
tjuand  elfe  a  Clé  foumife  aux  premiers Emp» 
reurs  >  foit  enfin  depuis  la  forme  du  goit 
vernement  qu'on  fuit  auiourd'huy.  11  t'at- 
tache particulièrement  à  ce  qui  s'eft  palK 
àias  les  deux  derniers  (iecles  ,  Se.  aux  di- 
veifes  députatbns  qui  ont  été  faites danslw 
Diètes  de  Raiisbonne  depuis  l'an  1640. 

Après  avoir  découvert  la  foiirce  Bc  le 
progrès dcce  droit, il  entre  danslesmo^en» 
&  les  preuves  de  fon  fujet.  Il  les  tire» 
io.  De  la  coutume  du  pays  ,  &  des  ul>* 
ges  perpétuellement  obfervez  que  I'ob  do)c 
coiiûtSeiet  comme  les  loijc  igndai&cntalw 


^'^ 


s  ç   A  V   A   N 

Etat.  20.  Des  antiennes  Chartes  6c 
liturions  ,  Recés  de  l'Empire  ,  6c  Ca- 
itions  feites  avec  l'Empereur.  î°.  De 
rme  de  la  Maaarchie  ,  iiui  e(l  élcAiTe 
llemagne.  40.  De  l'autorité  des  Doc- 
.  Il  examine  enruiie  les  argumcns  con- 
a  qu'on  pourroït  luy  oppoler  ,    &  ré- 

à  toutes  les  objeftions.  Il  finit  par 
explication  des  tormalîtez  tjui  s'obfer- 
dani  les  drpuiaiions  pouv  C^ivoîi  com* 
on  y  doit  procéder,  (1  c'eft  par  Cer- 

ou  par  les  trois  Collèges  ,  qui  font 
leSeurs,  les  Princes, 5t  les  Villes  Ira- 
es  i  quelles  perfonnes  doivent  être 
es  pour  cet  emplof  ;  Ci  lei  Eccleflai' 
[  méritent  quelque  préférence  fur  let 
Lieî.  Comme  il  y  a  eu  un  temLj  qu'on 
ërvoîi  ordinairement  pour  cesfonfiions 
elles  on  les  jugeoit  plus  propres  ,  il 
■que  en  cet  endroit,  que  Henry  VIII. 
d'Angleterre  avoit  établi  une  Acade- 
le  jeunes  gens  qu'il  faifoii  inftruire,  6c 
deftinoit  a  ces  fortes  d'emplois.  11 
nde  ii  les  Députez  des  Eleflcurs  peu- 
ivoir  le  caraftere  d'Amba(radeurs,c'eft 
ueAion  différente  de  celle  qui  eft  pro- 
par  certains  Ecrivains  :  Si  les  £letleurf, 
e  de  leur  droit  territorial,  peuvent fe 
'eprefenier  par  des  AmbalTadeurs  ,  ce 
duiieu»  leur  accordent  volontiers: 
belguei-uns  rcfuTent  aux  'E.\e&«>\t\ 
Wb'préroguii/e  ,    lotfqa'eo  civnXvt.ïi, 


Icï  Cummiflàiru  Depntcz  , 

de  (fuellc  Jangueils  ufaront  t 
fcrences  ,  ch3U)ue  Nation 
pomt  d'honneur  de  fc  fervi 
fon.  pays  ;  5c  pluiÔE  que  de 
ilt  aiment  (quelquefois  mieux 
Interprètes  ,  ou  conférer  e 
tte  Auteur  a  traité  cette  tjuef 
porte  les  incidcns  qui  ont  itt 
fujct  au  Traité  de  Rif^ick 
tniîn  décidé  qu'on  ne  fe  ferv 
langue  Fran^oife  ,  tant  pour 
ces  que  pour  l'original  du  T 
Ce  Livre  a  été  comporé  f 
tes  qui  otit  été  fournit  par 
de  conflderation  ,  employée 
nîment  des  affaires  pubiiqut 
d'un  Itile  vif,  é^al,  rempli 
eft  plein  de  réflexions  polilic 
y  trouve  des  initruftions  qui 
moins  agréables  aux  Curiei 
de  notre  temps  ,  que  profi 
qui  font  chargez  du  foin  d« 
&  <les  Traite», 


'»B5      SÇAVAN).  ttt 

\onde  Eiiiio»  tugmtntle  de  plufieHri  ehcfis 
■emarquailti  ,  ey  de  dix-huit  Caria  qui 
epre/iatenl  lei  Gaavernemems  ts"  Froniiiris 
If  Frunci.  Pxr  U  fitur  DE  LA  CROIX. 
ILyon,  &  fevend  à  Paris  chez  Rigaud^ 
oe  delà  Harpe, au defTus  de  faint  Cofine. 
ryoj.  5.  voll.  in  T».  I.  pagg.  402.  11. 
>affi.  4t>7-  IH.  pagg.  489.  IV.  pagg. 
t56.  V.  pagg.  jai. 

âfon  Tmibri  de  Tni-illujlre  v  liiUzitufg 
Oiant  MARIE  MADELEINEGABR'iEL- 
S.  DE  ROCHECHOlfART  DE  MOR- 
TEMART  ,  AhUJÇe  ,  Chef  ,  v  Gène, 
aie  de  l'Abèayt  ir  Ordre  de  Fanievrautd. 
'H-omnUe  dans  la  grande  Sglîfe  di  l'Abba'jt 
ie  Funsevrauld ,  le  fi.  de  Havimire  1704, 
Wir  Mijfre  ANTOINE  ANSELME,^*** 
de/aint  Sevir  Cap  de  Gafcogm.  A  Parii- 
chez  Loujs  Joire,rue  raine  Jacijuct.  170;.. 
A  4«.  pagg.  i9. 


DES 


SCA  V  A  N 

5 

Du  Lundi  2.  Mars  M.DCC\ 


GEORGII  BAGLIVI  ,  &c.  Ope 
nia  Medico-Praâica  éc  Anatomia 
fexta  Editione  auâa ,  &c.  La 
fumjptibus  Anîfibn  Se  Joannis 
C*eft-à^ire ,  Toutes  les  Oeuvres  di  I 
ges  Baglivî,  Profejfeur  en  Meâêcinêé 
fSf'c,  Sixième  Edition  augmentée^  A 
&  fe  vend  à  Paris  chez  Rigaud  , 


1  vingt- 

^  premier  efl  des  Fidvrei  malignes; 
A  ,  de  l'examen  des  Hvpocondres 
i  maUdies  aigucs;  te  iroiiicme,  des 
1  Se  des  fuppuraclons  qoi  arrivent 
lies  extérieures  du  bas  ventre  ;  le 
ne,  de  la  Crifej  le  cinquième,  de» 
,  le  fixiime  des  Parotides,  &  de  U 
dans  les  maladies  aîguL-s  ;  le  fep- 
des  lignes  des  Urines)  le  huitième, 
bj  le  neoviéme  ,  du  défaut  d'appe- 
dbfiéme  ,  des  maladies  de  la  Tccet 
ne,  des  lignes  qui  fe  tirent  de  l'cxa- 
s  yeuX)  le  douzième,  de  la  manière 
I  malades  fe  tiennent  couchez  ;  le 
le  ,  de  la  voix  Se  du  vifâge  des  ma- 
ie quatorzième,  des  Abfc^s  dans  les 
s  aiguës  i  le  ijuinzième  ,  des  fril- 
e  reizicme  ,  de  l'Hydropifie  feche} 
fptième  ,  de  la  Jaunifïe  ;  le  dix- 
: ,  de  l'Hémorragie  (  le  dix- neuvième, 
âions  extraordinaires  du  Foye  j  le 
ne  ,  de  la  B,efpiration  dans  les  ma- 
igucs;  le  vingt-unième  ,  des  alFec- 
traordinaires  des  Poumons  ;  !e  viagt- 
le  ,  des  douleurs  des  Lombes  ;  le 
oitièmc  enfin  ,  des  maladies  Vene- 
fSc  des  maladies  des  Glandes.  *ït»i^ 
c  aiùdes  fe  irou^cM  iiTis  \t 


t 


J 


les  vouioc»  eu  i/v). 

Les  addîtioos  faites  à  dîflTei 
font  trop  nombreufes  pour  qui 
fions  en  donner  icy  un  détail  c 
nous  contenterons  d'en  rappc 
fuite  quelques  unes.  Les  LÎet 
M.  fiaglivi  terminent  ce  Volu 
mineront  aufll  TExtrait  que  noi 
ner.  Nous  ne  parlerons  que 
du  Livre  ,  Ce  nous  comm< 
Tarticle  des  Fièvres  malignes 
premier  article  ajouté. 

M.  fiaglivi  remarque  d^âbor 
de  Fièvres  malignes  eft  le  ref 
de  certains  Médecins  ^noraai 
quent  point  d'accufcr  de  ms 
les  Fièvres  où  ils  ne  connoifl 
plupart  des  Fièvres  qu'on  non 
n'nnf  noint  d'autres  caufes-, 


^^^m^  A   V    4 

quelques  auirci  alimens  tlangeieux  • 
:es  fortes  de  Ficvres  ne  font  pas  auJSÎ 
■Mes  que  le  vulgaire  des  Médecins  • 
ne  de  le  croire.  De  toutes  les  FîcvrM 
ïlles  l'ignorance  a  donné  le  nom  de 
nés,  il  n'y  en  a  point  de  plus  dange- 
que  les  Picvrei  Lymphatiques  ,  (ur 
Drfquc  la  lymphe  qui  en  ell  i'ocïalîon  , 
:nvirqueure(ccpai(rc;  car  alors  l'utîne 
:  belle  iSc  le  pouls  ban  ,  le  malade 
fenl  point  mal  :  ma[s  quoy  que  i% 
n  des  fignes  eïterieurs  paroilTent  fa- 
!es,  !e  niefentere  ell  en  mauvais  (ttat 
abondance  des  mauvais  fucs  dont  il 
ge,  &  la  mort  vient  avec  prompticude. 
edecin  furpris  alorsd'un événement  au< 
1  ne  s'atteiidoit  pas  ,  dit  ciue  la  Fiévn 
maligne. 

s  Fiévi-es  Lymphatiques  ou  Mcrenteri- 
demandent  un  traitement  particulier, 
iglivî,  qui  dit  ailleurs  qu'une  des  eau- 
ourquoy  la  Médecine  ne  fait  pas  plus 
rogrès  ,  e{l  la  négligence  que  l'on  ft 
erver  les  jours  critiques,  djt  icy  que 
guérir  les  fièvres  Lymphatiques  cette 
vation  eA  inutile,  mais  qu'il  taut  feule- 
avoir  égard  à  la  violence  ou  à  l'adou- 
aeni  des  fympiômes,  &  que  pour  peu 
\  diminuer  ,    il  faut  fe 


5c  purger  d'abord  le 
ralTer  c  "  '     ' 


f  lansï'embari 

fie  w  ma  i  cai  cet  ïottet  && 


"ra^ra;  PÎUS--JC  ptienc. 
3a  Médecin  que  celles-ja  ,    p 
glandes  du  mefentere  itant^ 
le  cruditez,  ne  peuvent  fevw 

à  oeu  dans  Us  inteftms  ,  8c  e 
Llke  des  maladies  des  glan* 

de  temps  en  temps  les  pui^ 
recourir  à  des  ftomachiques  , 
digérer  l'humeur  crue  conte 
g^ndes,&ladifpoferàobe« 

Il  veut  que  «î,ft°«»'t*S 
rez  des  plantes  Mais  (i  l  «mp 
dit-il ,  &  que  fans  fe  donnei 
Îu^r  le^  malade  autant  d. 
Lt ,  on  veuille  d'abord  rec. 
nnma.onfera  d'une  petite  h 


iW,°"  '     J""  '■>»  .  r,l  "1"  '•"■  i 

Cf ■s""'™». 'Sirr f-  '"/ 


21 8  Journal 

petit,  vivent  plus  long-temps  que  ceux  qui 
Tont  grand  &  fort.  A  cette  occafion  il  ob- 
fcrve  que  les  perfonncs  d*un  teint  un  peu 
pâle ,  vivent  au/ii  plus  long- temps  que  cel- 
les qui  ont  le  teint  rouge  &  vermeiL  II 
ajoute  que  s*il  arrive  que  quelques  gens  d'un 
teint  vermeil  ayent  une  vie  longue  ^  ils  font 
fujets  aux  hemorrhoïdes ,  à  la  pierre  «  &  à 
la  goûte. 

M.  Baglivi  obferve  encore  ici  que  le  pouls 
des  enfans  qui  font  malades  de  vers  ,  eft 
changeant  &  înconftant  $  que  les  perfonncs 
d*un  eftomach  débile  ont  prefque  toujours 
le  pouls  foible  ,  &  que  c*eft  à  quoi  il  £iut 
avoir  égard  pour  bien  pronoftiquer  dans  les 
maladies  aiguës. 

Pour  ce  oui  eft  de  Tarticle  où  il  traite  de 
la  douleur  ae  tcte ,  il  confeille ,  pour  guérir 
cette  maladie ,  d'entretenir  la  liberté  du  ven- 
tre ,  de  fe  baigner  les  pieds  3  Se  de  ft  pur- 
ger. Il  concilie  encore  d'appliquer  des 
fangfues  à  Torifîce  du  fondement.  Entre 
les  chofes  oui  nuifent  dans  les  maux  de  te* 
te  «  il  met  le  grand  ufage  du  cafFc.  Le  cafie 

J>ris  avec  excès  produit  ,  dit-il  ,  des  dou- 
eurs  de  tête  ,  empêche  de  dormir  ,  caufè 
les  trembleraens  &  des  chaleurs  :  mais  quand 
il  ed  pris  avec  modération  ,  il  eft  d^ua 
puiflànt  fecours  contre  les  mêmes  douleurs 
de  tête  ,  &  fur-tout  contre  celles  qui  vien- 
jient  quelquefois  après  le  diner.  M.  Baglivi 
reconuiunde  ici  le  chocolat,  pour  reparer 

Us 


DEf      SçATAMf.  tif 

le»  crpriis  animaux  dilTipez ,  St  pour  réiablir 
U  malle  Ju  faiig  (jnaail  elle  a  dcgeaevii  de 
foR  éiat  nature!. 

Quant  à  la  iauniflc  ,  il  rapporte  fur  te 
fujct  plufiears  maximes  coafiderables,  qu'il 
cft  necelTaire  de  fçavoir  pour  bien  juger  de 
ce  qu'il  y  a  à  craindre  ou  a  clperer  dans  cet- 
te maladie.  Il  dit  entre  ancres  chofes ,  ()ue 
û  la  iaunilTeane  Ibis  guérie,  reviencdenou* 
veau,  &  qu'elle  reprenne  plufieurt  foi«  de 
fuite  ,   c'cft  un  ligne  ceriain  qu'il  y  a  une 

{lierre  dans  laveficule  du  fiel)  &  queiema- 
ade  ne  guérira  point. 

Il  vante  tort  contre  la  iaunilTe  l'Erprit  de 
fel  Ammoniac  ,  l'Ablînthe  eiu'te  dans  Je 
bouillon,  le  Fraifier,  la  petite  C'entaurée, 
le  Chardon  bénit  ,  le  Marrube  ,  la  Cheli- 
doine  ;  &  il  dît  qu'il  faut  les  préférer  à  tous 
les  fvrnpiHX  remèdes  dn  Apaliraires.  11  con- 
feille  encore  quelques  goûtes  de  fuc  de  Con- 
combre làuvage  mclccs  dans  un  peu  de  lait 
de  femme,  5t  tirées  par  le  nez.  C'cft  quel- 
que cbofe  d'incroyable  ,  dîi-it,  quelefuccès 
avec  lequel  ce  remède  évacue  parles  narines 
U  matière  de  la  jaunillè.  Nous  ne  f^au- 
rions,  lâns  nous  étendre  au  delà  des  bornes, 
rapporter  des  exemples  de  ce  qui  eft  conte* 
OU  dans  tous  les  autres  articles. 

Les  trois  TrMiez  nouveaux  que  M.  Ba- 
glivi  a  ajoutez  ,  renferment  beaucoup  de 
Phyfiquc.  Dans  le  pïcmier  ,  i\  ttMcwi  "ças 
J'^jm/^k  dis  Mdaâies  ,   un  lapçoT^  c^\  ^i 

K    2  W'i^i- 


inHamniaiiuM  ^^. 

caufe  que  les  inflammations  des  autre 
tles  ,  de  forte  que  H  pour  guérir  la 
refîe ,  il  faut  travailler  à  relâcher  la 
fôlide  qui  efl  trop  tendue  ,  &  à  d 
un  cours  libre  aux  humeurs,  il  faut.f 
pofer  leméme  deflèinpour  guérir  les 
inflammations. 

Par  V Analogie  de  la  Nature ,  qui  fà 
tre  partie  du  titre  de  ce  Traité  ,   il 
une  certaine  conformité  que  la  natv 
de  dans  (ts  ouvrages,  comme ,  par 
pie,  la  conformité  qu'il  y  a  entre 
maux  &  les  plantes  ^  tant  .à  L*égard 
génération ,  que  de  leur  manière  -di 
de  de  fe  nourrir. 

Four  ce  qui  regarde  la  Végétation 
res  9  qui  eit  le  nijet   du   fécond 
^^   Baslivi    prouve   par  plufieurs 


^-  DES      SfATAH  t.^^m^ 

'm  font  les  caufes  des  trentbtemmt  detcr. 
Te ,  Ct  il  lient  pour  le  fentiment  re^ii  jii- 
jourd'liut  ge  ne  raie  m  en  r  de  touc  les  Phy(î> 
riens  ,  qui  cil  que  des  feux  foutcrrains 
ctroitemeni  enfermez  ,  produircot  la  plu- 
part de  ces  ravages.  Nous  avons  Jqj  tou- 
ché (eue  caufe  dans  l'Exirait  que  nous  a- 
vons  donné  l'jnnce  Jerniere*,  du  f^avant 
&  degant  Poëme  du  P.  le  Fcvre  de  la 
Comp.  de  Jefus  ,  fur  les  Tremblemens  «de 

Les  additions  <)ue  M.  Ba^livi  a  Imites  aux 
articles  qui  ont  déjà  paru  dans  les  Editions 
précédentes ,  Te  montent  à  un  grand  nom- 
bre. Oc  font  la  plupart  fort  considérables. 
Nous  nous  coniemerons  d'en  indiquer 
fjuelqucs-unei. 

Il  y  en  a  une  à  la  page  i6.  où  l'Au- 
teur condamne  le  grand  nombre  des  Li- 
vres ,  &  recommande  aux  Médecins  de  s'aL- 
tacher  a  la  lecture  d'un  petit  nombre  d'ou- 
vrages choifis. 

A  la  page  ^4.  dans  l'article  de  la  Pleu- 
retïe  ,  il  y  a  une  addition  imporrante  fur 
tes  maladies  des  Poumons  ,  dans  laquelle 
l'Auteur  Ce  récrie  Tur  la  diâiculié  qu'il  y  a 
de  guérir  ces  fortes  de  maux  ,  St  de  les 
bien  connoitre.  Les  deux  premières  lignes 
de  la  page  j  ;.  font  ajouices ,  mais  ces  deux 
lignes  méritent  d'être  remarquées  ,  en  ce 
l'Auteur  les  ajoute  pour  kNuùt   (\ia 

f  y»lim,dts  Sfav.  1 70^.  faj.  5^9, 


n 


\ff  3   O  U  R  N  A  t 

S  la  Pleurefis  il  y  a  deux  otaCions  où 
Ucu  de  commencer  par  la  faignce  .  it 
:  commencer  d'abord  f3T  la  purgaiioni 
■'if't&.  lors  que  la  maUdie  vient  d'un  unu 
d'humeurs  Jans  les  preoiiercs  voyej.  Apiit 
l'article  de  la  Pleureiîe  ,  vient  un  Appen- 
dix  fat  la  nicme  maladie ,  lequel  coGtictn 
dix  pages  Se  demie  ;  &  cet  Appendix  tout 
entier  eâ  ajouit'.  M.  Haglivi  y  donred'e& 
celleni  precepiei  pour  bien  traiter  Ici  Pleu- 
reiitiues,  &  pour  ne  les  point  fai^ntr  ml 
à  propos,  comme  font  c)ue]ques  Médecins, 
f|ui  à  force  de  lïrer  du  Tang  dans  cette  ma- 
ladie faas  aucun  fgard  aux  contr'iadic»- 
tloiu,  tuent  impuneineot  les  m^ladce.  Il 
ciie  encore  beaucoup  dans  ce  mfmc  arti- 
cle contre  Us  ChymiAes  ignorant ,  &  il  It 
fait  en  pluGeuts  autres  endroits.  Auûi  a'dt- 
il  aiiiré  une  foule  de  prétendus  Chymtftcs  , 
qui  ne  celTent  de  déclamer  tous  les  jouri 
CODtre  lui. 

L'article  de  l'AAhmc  Se  celui  de  la  Dy> 
fcnterie  font  a^gmentez  chacun  d'un  Ap- 
pendix très  utile. 

Dans  la  page  t  jo.  M.  Baglivi  a  mil  une 
^  ditîon  où  il  parle  du  pouvoir  que  le*  paf- 
.^ons.  Se  fur-tout  lacrainie  St  bfraycuraiu 
^'ordinaire  fur  les  parties  fluides  Se  fut  lu 
parties  foliJes  de  notre  cotp5.  Il  apporta 
pour  exemple  de  cela  le  TremblemeiM  de 
terre  arrivé  à  Romc,le()uel  par  lafeulapem 
gu'il  jetti  dans  les  cl'prâ$i  «itjiCiLdcï  Gev** 


DES      SfftVANE.  t>| 

qni  raerent  beaucoup  de  monde,  &fit  bief- 
1er  plufîcLirs  femmes  enceintes. 

Sur  la  lîn  de  la  page  i  ji.it  y  a  une  autre 
adiinion  où  l'Auteur  exhorte  les  gens  appli- 
<]i)ts  ,  à  Itiir  la  trop  grande  cootetition  de 
JVfprit.  romme  capable  du  ruiner  fans  ref- 
fource  la  fancé. 

Dans  la  page  zt  ;.  Se  dant  quelc|ue5  au- 
cre»  qui  (uivent ,  fil  Baglivi  rapporte  diver- 
les  obfervaiiotu  nouv«11es,  pour  faire  voir 
(ju«  ccromlesnioLii'eineiis  de  la Dure-mere 
qni  reglem  tonte  l'écanamie  du  corps.  Il 
cire  l'exemple  d'ime  vieitle  fçatmt  ,  qui 
ctanc  tourmentée  d'une  violente  toiiit  ,  in- 
terrompoit  Ton  mal  tantes  les  foit  qu'ellefc 
prcfloiila  lîicavcclcs  nwîns,  parce  que  pat 
ce  moyen ,  en  prellàni  le  cr.înc ,  elle  prcf- 
fort  aufli  U  Dure-aiere  ,  &  augmentoît  la 
rcfioti  de  cette  meniln'anG  ,  laquelle  avoit 
par  confequem  plus  de  force  pour  cliaflet 
|«e  liqatun  dans  les  parties  int^riEWeï.  U 
rxonte  dans  ce  iMËm«  (ndi'OLt  l'MAolred'u* 
r>e  (îlle,  qui  vint  au  inonde  fans  cervean  , 
tt  qui  vécat  cinq  joiKS.  On  ouvi'ii  la  i^ic 
de  Vttifant;  on  y  trouva  au  lieu  de  cervel- 
le, une  eau  trcs  daire,  renfermée  fous  les 
membranes  ,  de  forte  que  cette  fille  vfcut 
0c  dans  te  ventre  de  fa  merc  ,  Se  hors  du 
ventre  de  fa  inere  ,   fans  le  fecours  des  ef- 

Érits  animaux  ,  puis  qu'elle  n'avoit  point  de 
Mclle  daut  le  cerveau  '■  en  ïotw  to»  ^t 
KOâ  <jiu  pat  le  Hiouveavetvt  àt  \aL  ®B«.t*. 


3    O  U  s    N   *  L 

«  la  pie-mere  que  le  mouvement  dci  autres 
'  panies  du  corps  éioii  entretenu.  L'hiftoîre 
d'un  ent'am  qui  vécutiroîs.ansrang  cerveau, 
cA  encore  plus  extraordinaire.  On  ta  irou- 
ve  dam  Zacuius  Lunianus.  &  M.  Baglivi  la 
rapporte  page  zSS.  Sur  la  fin  de  l'article 
qui  porte  pour  titre,  Corelturia  fsr  PofluUia, 
l'Auteur  ajoute  une  expérience  1res  curieufe 
qu'il  a  faite  fur  deux  Dogues,  par  laquelle 
il -fait  voir  la  force  du  mouvement  cje  la 
Dure-mere  fur  les  autres  parties  du  corps  , 
fans  en  excepter  m£me  le  coeur.  11  promet 
de  donner  bieii-iôi  fur  ce  fujet  un  traite  ex- 
près. 

Quelques  gens  pour  combatre  ce  fenii» 
ment  de  M.  liaglîvi  ,  difent  qu'on  trouve 
quelquefois  en  certains  fujets  la  Durc-mere 
adhérente  au  cr^ne  :  mais  cette  objeflion  oe 
mérite  pas  de  rcponfe ,  pmfqu'îl  fâudroïi  ea 
même  temps  qu'on  fifl  voir  que  ceite  adhé- 
rence eft  audi  entière  pendant  la  vie  qu'a- 
près la  mort  i  ce  qu'on  aurait  bîea  de  la 
peine  à  prouver. 

Une  autre  augtnentaiion  de  l'Auteur,  pa- 
ge îoft.  eft  une  remarque  fur  THydropifie 
îeche,  fijavoir  que  plus  on  purge  dans  cette 
maladie  ,  ou  qu'on  donne  de  diurétiques  , 
plus  les  pjeds^Ie  ventre  enflent,  parce  que 
cernai  ne  demande  que  des  remèdes  qui  relà- 
(hent  les  parties  folides. 

On  trouvera  à  la  page  î!4'  ^'^^  addition 
toa£dcrable  fur  les.malailiw  c\(«  caufemJe^ 


^^ 


effons 


s,, 


^  T  A  M   s.  1>^B 

.   du  chanc. 

Le  chapitre  xii.  en  renferme  une  borne 

fur  l'av.intage  que  les  afllimziiriues  retireni, 

en  refi'iranc l'air  des  montagnes,  la  vapcut 

qui  s'élève  des  terres  qu'on  laboure,  ou  ta 

Le  cliapitre  xiii.  qui  eft  des  Fièvres  Me- 
fenieriques  ,  efl  augmenté  de  la  féconde 
page,  Cei:c  page  renferme  d'excellentes 
remarques  fur  les  bous  &  fur  les  mauvais 
etlets  au  Quinquina  ,  félon  qu'il  eft  donné 
à  propos  ou  non. 

Dans  le  dernier  article  du  iraiié  de  IjSa- 
■e ,  M.  Baglivi  parle  d'une  dïftilUcJon  qu'il 


fit  il  y 


d  années  c 
Il  tira  d 


veur  que  le  fel  nitre.  L'Aweur  &jt  là-dcf- 
fus  qucltjues  reflexions  oii  nous  ne  pouvons 
nous  arrêter. 

L'article  oii  l'Autci 
de  la  Refpiration  cotit 
laquelle  l'Auteur  fait  voir  que  la  refoiratron 
fcrt  principalement  à  la  circulation  des  fiics. 
Il  le  prouïe  par  l'exemple  d'un  malade  , 
tjui  ayant  dans  le  nez  un  polype  qui  l'em- 
pfchoit  de  refpirer  librement,  avoir  le  ven- 
tre 3c  les  pieds  très  enflez ,  &  qui  après  a- 
voir  Clé  délivré  de  ce  polype  pat  l'extirpa- 
tion qu'en  Ht  un  babîleCbirurgien,  futaulH 
"  llîvré  de  fon  enflure  ,  fans  y  faire  aucun. 
e  remède.  C'eft  page  4)7,  U  tft  \tm^s 
K  ]  i-ï 


A  '  -  Cf  tïouvcnt  a 

"       ■,  ,m  1."""  1'" 

«".■'      s  Uni"  ttuf  .  «  »°     J(oi»> 


qnatrfcine  e(V  de  M.  Harvis  Médecin  de 
Londr»  ,  à  l'Auteur ,  avec  la  Reponfe  de 
M.  BagliVi.  La  cinquième,  de  M.  Piitigna- 
Medeciri  à  Lecce  dan»  la  Province 
nte.  La  Gxiéaie  de  M.  Cole  Mcdccta 
,_  s.     La  fepiiénie,  de  M.  Hotcofi  Pro- 

Afleur  en  Medictiie  à  Leyde.  La  huitirme, 
d« H. Daniel  le  Clerc,  Médecin  de  G&nevc, 
La  neuvirme,  de  M.  Nicolas  Angclinus.  La 
dixième  de  M.  Fantonus  ,  Médecin  de  Tu- 
rin. L'onzième  de  M,  de  Conieiiani ,  Mc- 
^cin  du  Grand  Seigneur.  La  douzième  , 
de  M.  Qxana.  La  irei/iéine,  de  M.  FaKli 
Médecin  de  Rome,  Toutes  ces  Lettres  font 
fleînes  à'ihgts  de  M,  Baglivi,  &  font  voir 
la  grande  réputation  que  ce  fçavani  homme 
i'eH  acquifedans  un  âge  encore  peu  avance. 

Epiftola  pro  Auguflo  Hifpaniarum  Mo- 
narchâ  Philippe  Quinto  ,  quà  &  jus  ei 
adèrium  fueceflionis  univerfx  Monar- 
chiK,  &  oHinia  conTutantur  ,  qux  pra 
laveftiiuTB  Regni  NeapoUtani  ,  Ot  pro 
cacteris  Regnii  à  Germanis  fcripta  ruiic. 
Keapoli  ,  fypîs  Jofcphi  Rofelli,  170. 
C'eft-à-dik  ,  Efitre  four  Sa  MAJrfii  Ca- 
rhail^iie  Philippe  V.  Rfî  d'Efpagne,  firvam 
à  UMr  [m  droit  »n  U  fitccefian  de  Uns 
les  EiMs  de  cette  Mouarcbit ,  tT  «  rçfiiter 
tt  JH*  les  Allemands  eut  icril  pour  l'In- 
tiejlitiire  du  Reyaume  de  Nazies  ,  ty  ^o«r 
hf  Mtirft  BayâHtnts  de  la  MmuràKi  d' E^ 


Journal  ^Ê 

fagnt.     A  Naples  de  l'Imprimerie  de  ^H 
fcph  Rofellî.'  1703.  in  4.  pagg.  1  jS.   ^H 

fl'Zt  Ecrit  en  forme  de  Lettre  ,  St  jàa» 
nom  d'Amcur,  eft  adceiîc  parl'Amt  de 
la  Veriie  ,  à  l'Ami  de  la  juftice,  It  paro'u 
néanmoins,  par  le  ftile  de  l'EpJtre  dédica- 
toire.  où  l'on  faicl'Elogedu  Roi d'Erpagne, 
<iue  M.  Bifcard  Auteur  de  cette  Epltre  e& 
auflî  l'Auteur  de  l'Ouvrage.  11  Va  laite 
pour  fervir  dereponfe  à  deux  Libelles,  dont 
l'un  eft  une  Rjequcte  qui  a  été  prefentée  à 
S.' S.  au  Dom  de  l'Empereur,  coaienant  Tes 
moyen*  /iMr  C Imjtjliiure  du  Rayaumt  de  N«- 
pie!;  Se  l'autre  porte  le  titre  rpecieiuc  de 
Dtfenft  des  dnhs  tU  l»  MaiJ'on  d'Auirhhefur 
la  Aionarchit  d'Efpagnc. 

M.  Bifcatd  dit  qu'il  ne  faut  que  proporer 
l'efpece ,  pour  faire  voir  que  l'Etupereur  ne 
peut  prétendre  à  cette  fucceflîon,  faai  ren- 
verfer  Us  règles  les  plus  certaines  de  la  Ju- 
rifprudencc  ,  St  qu'au  contraire  elles  con* 
courent  louies  enfemblc  pour  en  afliirer  le 
_  droit  &  la  poflèflion  à  Philippe  V. 
[  Voici.  l'efpecE  telle  qu'il  la  propcfe.  Fer- 
dinand Roi  d'Arragoii,  à  qui  fa  pieté  a  fait 
donner  le  furuom  de  Catholique,  &qiiiE'«ft 
aulli  fort  diftingué  par  toutes  les  vertus  mi- 
litaires Se  politiques ,  eil  le  premier  qui  par 
Je  bonheur  de  fcs  armi^s  Se  de  Tes  3llîances> 
^'  :a  ponc  la  Monarchie  d'£rpa|neau  degré  de 
B-^randeui,  Ce  qui  l'a  hiiice  a  f»  fuccelTcuri 

L 


F  d 


Stvn    i 


DES       SÇAVAKï.  319 

(kns  l'eiai  flotillàm  où  nous  la  voJ■on^  Du 
mariage  de  Ferdinand  avec  Ifabelîe  eft  for- 
tie  Jeanne  leur  fîlle,  l'henciere  de  tant  de 
Royaiimes.  Elle  avoic  lïpouft  Philippe  , 
dont  elle  a  eu  cIeux  Enfàns  ,  rçavoir  r£in- 
pereur  Cli.ii'les  V.  fou  Fils  aio*;,  StiXiupc- 
reui-  Ferdinand.  Le  premier  a  tait  la  ligne 
des  Rois  d'Efpagne,  Se  le  fécond,  celle  de] 
Empereurs.  Le  dernier  Roi  d'Efpague  ve- 
liani  3  décéder  fans  enfans,  le  plus  proche 
&  le  plus  habile  à  liti  fucceder,  ou  pout 
mieux  dire  fou  feul  heririer  etoit  Monfei- 
gneuL-  le  Dauphin  fon  Neveu.  C'cft  ce  que 
le  Roi  d'Efpagne,  le  plus  religieux  de  tous 
les  Princes,  a  eu  cn-iue  pendant  la  mala- 
die, qui  par  fa  longueur  St  fa  violence  n'a- 
voir point  abbaiu  la  force  de  fon  clprït  ni 
de  fa  raifon.  Mais  il  a  confideréciue  fi  d'un 
côté  fon  légitime  fucceireur  croit  loutenupar 
les  droits  du  fang,  d'un  autre  côte  cette  fuc- 
ceXoD  étoi(  incompatible  avec  la  Couronne 
de  France.  Dans  cet  c:at ,  il  s'eft  clioifi  en 
la  pecfonne  du  Duc  d'An|ou  un  fuccefTcur 
que  tes  loix  appelloient  à  la  Couronne  d'Ef- 
pagne au  défaut  de  Monfeigneur  le  Dauphin, 
Se  dans  Icv^uel  laconlufion  des  dcwc  Monar- 
chies n'ctoit  pas  à  craindre. 

A  cela  les  Allemands  oppofent  la  laveur 
de  la  defcente  par  les  mâles,  que  l'on  ap- 
pelle agnaùcn  ;  la  prérogative  du  fexe  ,  la 
proximité  du  degré  qu'ils  comptent  eu  é^d 
a  VEmperear  Ferdisiind  I,  &i  aga  yit  i^v 
K.  7  \ow 


me   le    X\yfj    - 

comme  Etranger  j  Ôc  qu  cnun  *.  — 
ble  de  fiicceder  à  cette  Monarchie 
Tcftamens  des  Rois  d'Efpagne. 

Notre  Auteur  foutient  que  pour 
ce  différend  célèbre ,  il  faut  prindp 
faire  attention  à  trois  chofès. 

La  première  efl  la  nouveauté  -de 
tcniion  de  TEmpereur  ,  lequel  eu 
éloigné  en  degrc^  &  defcendu  de 
puînée  ,  diTpiite  la  Aicce(fîon  à  u 
ce  qui  a  tout  enfemble  &  la  pré 
de  la  branche  aincc  ^  &  la  proxi 
degré. 

La  féconde^  que  quand  TEmpe 
roit  un   droit    légitime   pour   fucc 
Royaume  de  Kaples,  il  ne  pourro 
nir  à  cette  Couronne  ,   qu'en  ren 
la  dii^niié  Impériale*^  fuivani  la  lo^ 

-»'*-ltif    i4fi    la   Cure 


J  O  V  H   N    A   l 

biles  II.  Roy  d-Efpa;^nei 
n  tàite  par  Tintante  Marie  T 
fillE  ainée  de  Philippe  1  V.  Roy  d'Ef) 
ils  ajoutent  que  fuivattt  I»  loix  du  B 
me  !e  Roy  Philippe  V.  doit  ftre  cou 
cotiiine  Etranger;  Se  qu'enfîn  il  eft  ii 
ble  de  furcedcr  à  .cette  Monarchie  p 
Teflamens  des  Rois  d'Erpagne. 

Notre  Auteur  Toutient  (jue  pour  d 
ce  différend  célèbre ,  il  faut  pnndpali 
foire  attention  à  irais  chofes. 

La  première  eft  la  nouveauté-de  1 
tentior  de  l'Empereur  ,  lequel  <tan 
éloigna  en  degré,  8c  defcendu  delà 
puînée  ,  dirpute  la  riifceflîon  à  un 
ce  qui  a  tout  enfemble  &  la  pr^roj 
de  la  branche  aînée  ,  9c  la  proximi 
degrc. 

La  féconde,  que  quand  l'Empereu 
TOtt  un  droit  légitime  pour  fuccedi 
Royaume  de  Napiei,  il  ne  pourroit  ( 
nir  à  cette  Couronne  ,  qu'en  renonç 
la  dignité  Impériale*,  luivam  la  loy  de 
veltiture  ,  qui  exclut  de  la  fucceffio 
Royaume  de  Naples  tant  lei  Empert 
que  tous  autres  prétendant  à  l'Empin 
La  troiricme  ,  que  pour  régler  la 
ceflion  d'Efpagne  ,  c'eft  une  erreur  d 
monter  jurqu'a  Ferdinand  Roi  d'Arn 
parce  que  Jeanne  Reine  d'Arragon  f\ 
le,  a}-ant  eu  deux  fils  ,  Charles  8c  I 
aaad,  ^ui  ont  fiaic  4eux  ligtics,  la  pn 


6ES      SçAVdN!,*      "^^^^ 

lin^rfans  laquelle  eft  enirée  la  Mo- 
d'Erpagne,  &  l'autre  du  pu'in^.il 
queraeiit  conférer  comme  1=  chef 
|ne  ceiuy  des  deujc  frères  qui  a  éié 

de  tous  CCS  Royaumes. 

ces  trois  R«fti;;tians,  nue  l'Aineur 
«0101116  des  pi'c|«gez  du  droit  dci 
'  il  entreprena  de  retùter  les  objec- 

'  fis  adTerfaires  ,    en  fiiirani  voir, 

'en  (air  de  fu«c!ïiû;i  à  une  Cou- 
l'agnatton  n"<ft  nullement  ronfîde- 
ÏJes  mâles  venans  d'une  fille  y 
it  par  préférence  a  ceux  qui  font 
à  des  mnlcs ,   Se   i^vu  fe  trouvent 

■degré  pins  éloigné.  La  tnafcuUns- 
'oe  prérogative  qu'en  pûrité  de  de- 
ei  nlles'flc  leurs  defccndans  ne  font 
)t  fucceder  qu'à  la  Couronne  de 
.  à  caufe  de  Ta  Loy  Salique  ;  mais 
taire  s'obferve  dans  les  autres  Ro- 
de l'Europe,  &  dans  les  Etats  du 
îfpaanc;  c'eft  ce  que  l'Auteut  con- 
K  pTuKeurs  Exemples ,  &  ce  qui  eft 
^  acu£  andens  etabliUèmens  ^  aux 
idamentales  du  Royaume  d'Efpagne. 
îue  la    Monarchie  d'Efpagne    mut 

■  le  Majorât  ,  &  le  premier  des 
il  feui ,  comme  dans  les  Fiefs  8c 
its,  en  régler  la  fucceflion  par  la 
xi  du  dffiré  avec  ccluy  qui  eft  mort 
"ïn  poSelSon  de  cette  dieniié  ,  8c 
■"   celuy  qui  en  avoît  AÉ  le  premier 


:i:.  Q^itll  :,i  u;;jiici3iion  faite  p.li 
oui  lui;:  j^-|.-c;:Li  .iuy  Maiorats  & 
ïicti ,  ne  bit  filial  li'obiHclc  aux  I 
qui  y  viennent  de  leur  chef,  cetlc  rej 
encore  plus  inviolable  dans  les  Souve 
tez,  lerquelles  cnnt  déférées  par  un 
publique  fondiïc  fur  la  canvention  de 
pies,  les  légitimes  fucceiTcurs  font  toi 
en  état  de  revenir  contre  ces  fortes  i 
no  H  ci  ai  ions ,  nui  donnent  atteinte  à 
droits  &  aux  loix  de  l'Etat  :  Que  U  r 
dation  donc  il  s'agit  ne  peut  iamais 
ter  ,  par  les  cîrconftances  8c  les  oi 
qui  s'y  rencontrent,  i.  L'Infante 
Therefe  qui  l'a  faîte ,  étoit  entiéremen 
mile  aux  volontez  du  Roy  fon  Père 
n'étoil  point  inftruite  de  fes  droits.  : 
lippe  IV.  qui  a  ftipulé  cette  renonci: 
s'ctoit  engagé  par  ferment,  lors  de  foi 
ncmeni  àla  Couronne,  de  ne  point 
trcveniraux  loix  de  la  Monarchie  d'£f| 
&  de  ne  point  troubler  l'ordre  de  f 
celTon.  3.  Que  cette  Aîpulation  .  d 
forme  qu'elle  a  été  connue  ,  paroic  av( 
faite  en  faveur  des  Rois  d'Efpagne  ,  i 
le  bien  de  leurs  Etats.  Siippofc  don 
S.M.C.  Charlesll,  eût  acquis  quclqui 
par  une  telle  renonciation ,  il  atiroit 
liberté  d'endifpofer  comme  il  a  fait; 
ment  ce  feroit  rétorquer  à  fôn  préji 
&  contre  l'utilité  de  fon  Royaume 
flipuUiicn  faite  pour  leur  avantage.  4. 


î  P*c/pjl  ,'   "  «"Pport.  a  J-J^"  /a 
''"'.■'■^Ip'gnl    T'""""'  j"a1;"°''- 

f .  la  mIlS'»J."»,"-V=  au,  5  J 

V  "=  '»  tint  coit.m,<^       ■ 


icjiic  Philippe  V.w*.^.» 
/aloir  ,  font  forcez  de  demeuiv.  .. 
que  ce  défaut  la  rend  abfolument  nnll 
de  nul  effet.  Quelle  apparence  enfin  , 
notre  Auteur  >  de  traiter  d'Etranger  un  1 
ce  que  le  Sang,  lanaxdànce»  la  ioydnj: 
&  les  droits  d*une  fucceffion  légitime  « 
placé  fur  le  trône  de  fes  Ancêtre»? 

V.  Les  Allemands  s*appuyent  fîirles 
tamens  des  Rois  Philippe  ill.  &  Philippe 
&  rejettent  ceux  des  autres  Rois  leurs 
deceifeurs^  &  le  dernier  de  Charles  II 
Bifcard  dcmontre  que  la  Maifon  d*Au' 
ne  peut  tirer  aucun  avantage  du  Teft- 
de  Philippe  IV.  puifque  les  Princes  d' 
Maifon  font  fîniplement  déclarez  her 
&  ne  s*y  trouvent  point  inlHtuez  :   t 
tion  fondée  fur  la  renonciation  de  ï 
Marie  Therefe,  où  le  Roy  Catholr 
Père  a  marqué  que  fon  intention  n' 
J'-vrlure  les  enfens  &  defcendan? 


CE.      S^ATAN   I.  Ifï 

!ï5  dercenjans  delà  Rlleain^e,  sucuqu'ils 
parvîniîcnt  à  U  Cûiironne  de  France,  tû 
(iafi  les  avoir  iiiftiiucE  fes  hcriiierf.  au  caj 

3u"tl(  n'y  faccedaffênr  pas  :  Qu'à  prendre 
roii  par  les  dirpolitbns  c  examen  tairez  dn 
autres  Rois  d'ETpagnc  ,  Ferdinand  l'Auteui 
de  celle  grande  ItloDarclHe.a  înflinic  Jean- 
ne fa  €]Ie,  fea  pems  eafans.  £c  dcfcendaiu 
Eirft  par  mâlef  que  femelles  ;  par  où  il  a 
^rabfi  une  efptce  deMa'prai  dans  la  famille 
Koyale.  Charle^Quint  Roi  d'£fpagne  ,  6c 
Empereur,  s'efl  e«pliauÉ  encore  plus  claire- 
ment. Après  avoir  ïmtiiuc  par  fon  Teft». 
mène  Ton  Bs  Philippe  Coa  heriûer,  Se  larf- 
qu'il  Tcroit  décédé,  Charles  fort  perii-  fils  , 
Si  fils  de  rhiUppe,  il  a  palTc  aux  autres  <U- 
grez,  avant  fubUitac  premie cément  Ici  eo- 
nns  mâles  de  Charles,  &  au  délâoi  de  mi' 
les,  fa  fille  ainée,  &  appelU  dans  le  même 
ordre  les  autres dercendansdc  Philippe,  tant 
màlcs  (|ue  remoUes  ;  enruite  il  a  fubÂîiiK  les 
fil'es  6c  leurs  enfans,  fiiivant  l'ordre  de  prt 
nic^eniture,  &  à  leur  défaut  il  a  appelle  à 
fâ  lucccllion  Ferditrand  Roy  des  RomainsSc 
Ces  dcfcendaas;  Qu'enfin  Philippell.àrex- 
etnple  de  fon  Père  ,  avoir  inftiiuc  fon  fils 
Philippe  fan  heriiien  8t  en  cas  qu'il  vint  à 
dcceder  fAnieahrrf,  illda  fubftitu^ Ifabel- 
Ta  fille  a'iaèt,  à  1a()uelle  ila  AibftituéCa- 
iberjne  Ta  féconde  fille  ;  9c  en  cas  (gu'elles 
■Ht  à  décéder  fans  enhns,  il  »  a^'feWfe 
â  icmr,  &  let  eohsa  it  Ta  {«ux  ,  "^ 


le  fa  tj 
l     iherini 


Rois  ont  e 


236  J  o  u  R  N  A  t 

fa  Aicceflion  ,  &  tous  les  autres  à  qi 
droit  ù  fiicceflîon  poiirroît  appartenir, 
Bifcard  ajoute  qu'il  n'ed  pas  befom  d< 
courir  ces  anciennes  dirpofîrioni  ,  8c 
fuffit  de  s'arrfier  au  Teftament  de  1 
les  II.  dernier  Roy ,  qui  eft  décilîf,  I 
faveur  de  Sa  Majeftc  Catholique,  coal 
aux  loix  du  Royaume,  8c  par  lequel  1 
fiint  Roy  a  pourvu  avec  tant  de  fàgel 
repos  8c  au  bien  de  fes  peuplei.  Poui 
ctufion  l'Auteur  laiflë  aux  Allemands  te 
de  déterminer  iî  cet  Teftameni  font 
Que  s'ils  accordent  qi 
a  liberté  de  difpafer,  a 
,  il  s'enfuivra  que  ces  Tefi: 
doivent  avoir  lent  entière  exécuttou. 
prétendent  au  contraire  ciiiecea  difbol 
doivent  être  rejettées,  parce  que  le»  ' 
teurs  ont  excédé  leur  pouvoir,  IcTeft 
de  Philippe  IV.  doit  être  déclaré  nul, 

ne',  Se  aux  loix  de  Ton  Royaume. 

Les  gruniUs  Vtriltz,  dt  la  Sfligian ,  f» 
rijîir  le  Chritie»  ,  U  ceafinur  À 
Chriji  ,  V  l'unir  à  Bîiu.  Trakt 
maniirt  iPEntritiins  d*  l'Amt  ttvte 
qui  peuviBt  fnHtnir  à  loulrs  fertts  t 
jonBts  une  amfli  matitn  pour  Itun 
Cims  ardinairti  s  diviji  en  Irvii  partit 
le  R.  P.  FRANÇOIS  BARRIERE; 


de  J.  J.  Boude.  i704.in  il.  i.voihilj 
fsgg.  ^T*.  11.  vol.  pagg.  ^7i.m. 
-pagg-  îji- 

r\  N  ne  prouve  pas  dacs  ce  îivrs  les  ve- 

rirez  de  la  Religion  ,  on  les  fuppore  " 
tùaies  prouvées  &  tome*  *rablies.  C'eft 
un  Ouvrage  de  pîeté  ,  où  l'Auteur  entre- 
prend plutôt  de  toucher  les  ccrurs  Se  de 
les  cxciicr  à  l'amour  de  Dieu  &  de  la  ver* 
tu  ,    que  de  projtofer  de  nouvelles  dicou- 

U  obferve  qu'un  Cliretîen  a  trois  démar- 
ches à  iàire  pour  s'élever  à  la  petfeftion. 
I.  U  doit  purifier  Ton  fceut,  2.  Il  doit 
imiter  Jeûis-Chrift.  î-ll  doit  s'unir  à  Dieu. 
Il  obcieut  la  pureté  du  cœur  ,  en  déttni- 
fant  le  péché,  Tes  mauvaifcs  habitudes.  Si. 
ce  (|u'il  y  a  d'ir régulier  dans  Tes  paffions. 
Il  imite  Jefus-Chriit  en  conformant  fa  vie 
à  celle  du  Sauveur,  Il  s'unit  à  Dieu  par 
l'amour  de  fa  bonté  &  de  tous  Tes  autres. 
Attributs. 

Voila  ce  qui  fait  la  matière  de  ces  trois 
volumes.  Dans  le  premier  le  Père  Barriè- 
re engage  d'abord  Ion  Leâeur  À  vouloir 
fervir  Dieu  6c  fe  fauver  ;  après  cela  il  lui 
fait  concevoir  beaucoup   de    haine  pour  le 

Êeché  mortel  en  gênera!  ,   &    en  particu- 
er   pour   les  pecnez  qui   font  comme  la 
g  fource  des  autres,  ou  qui  y  dïfporcnt.  Ett- 
!  il  lui  fait  confiderer  les  vetïici\cs 


25 s  Journal  deç  Sçavans. 

plus  terribles  &  les  plus  propres  à  le  faire 
renoncer  à  fes  deregk-mens,  &  aux  objets 
qui  les  caufent.  Enfin  il  lui  indique  tous 
les  moyens  qui  peuvent  contribuer  à  raflFer" 
mir  dans  fes  bonnes  refoliitions. 

Dans  le  fécond  volume  TAuteur  propofè 
la  vie  de  Jefus-Chrift  comme  le  modèle  que 
Ton  efl  obligé  de  copier  û  Ton  veut  fe  fiur- 
ver.  Les  Entretiens  de  ce  volume  font  i«- 
duits  à  trente-un  ,  afi^  qu'en  un  mois  on 
puiffe  parcourir  tout  ce  que  le  Sauveur  a  fait 
&  foufFert 

Dans  le  troînéme  volume  le  P.  Barrière , 
après  avoir  fait  remarquer  que  la  fouveraîné 
félicite  confîfle  à  être  uni  à  Dieu  ,  enfeq^ne 
au  Chrétien  par  quelle  manière  il  pourra 
parvenir  à  cette  union.  „  Il  y  reiiJSira  , 
,y  dit-il ,  s*il  applique  conftamment  fà  foi  à 
j,  étudier  &  à  approfondir,  autant  que  la 
„  fbiblefle  humaine  le  peut  permettre  j  les 
99  Attributs  divins.  C*eft  pour  féconder  ce 
deflèîn  qu'on  les  ctale  ici  par  forme  d'En- 
tretiens. 


X. 


JOURNAL. 

DES  m 

I  s  C  A  V  A  N  s. 


Du  Lundi  9.  Mars  MDCCV. 


M 


Annales  Ordinis  SANCTI  BENEDICTI 
Occiiientalium  Monachovum  P.iirrarchae, 
in  quibos  non  modo  res  Monafticx  ,  fed 
niltôl  HiftorJx  Eccledafticz   non  minima 

Sirtcoatinemr.  Anftorc  Domno  JOHAN- 
TE  MABILLON  Fresbytero  &  Motiacha 
eiufilem  Ordinis  ,  è  Con^reg.  S.  Maurj. 
Tomua  fecundus,  compleâcns  res  geftai 
ab  anno  ChnftiDcci.adaQnum  otccxux. 
■ncludvè  j  cum  Appendice  3c  Indicibuï 
necelljriis.  LuietiK  Parifiorum  ,  fumpci- 
bus  Cacoli  Robudel  ,  via  Jaiobxa  ,  ad 
iiifîgne  Arboria  Palms.  C'eft-àdire  , 
Annalti  di  l'Ordrt  dt  S.  Btnail  Parriarcht 
dt!  Meims  Ocddentaux;  où  CoJt  irauve  nen 
ftiiltmeiu  tBHf  et  qui  ngatie  Us  affairet  Mo- 
U4/ii^iMi ,  ituûs  M0  tuu  farlit  ctr^trabU 


''Eglife.  Tsme  feeorsA , 
efi  arrivé  defuîs  l'an  701. 
i  Pan  149.  influJhMttitnt. 
tkf  or-  les  TabUi  neet^érti. 
■pens  deChacIeiKobuftel. 
au  Palinier.  1704.  infblto. 


.  Joiwtial  de  l'année  1703. 
lusavons  parlé  du  premier 
:s  de  l'Ordre  de  S.Beno'it. 
:  dont  nous  parlons  Ici  , 

qui  ï'cil  palTc  de  plus  re- 
:l  Ordre  pendant  cent  ouï- 
'ny  voit  entre  autres  Ao- 
évenemens.  1.  Les  Alle- 
]ples  Septentrronaux  font 
par  les  Benedifïîns.  2. 
Benoit  s'établit  parmi  ces 
uvre  des  Ecoles  publiiuies, 
nace  rebâtit  le  tâmeux  ho- 
CaCIîn  ,  8c  y  ramené  lu 
rdre  de  S.  Benoît  reprend 
iieur  ,  Se  fe  roumet  a  une 
'.  5.  Ce  même  Ordre  en- 
ces  la  défenfe  desDogmei 
lique. 

S.  Grégoire  le  Grand  qd 
ie  S.  Benoît  les  preraerï 
enfortircci  pour  aller  por- 
iibares.  Le  Moine  Angiif* 
-  '  ^cntc  Compagnoni  , 
palTa 


^^^^Hk  Et    SfAViN  t^^Kft 

palQ  par  Ton  commandeinenc  en  Anglner- 
re,  y  annonça  la  Religion  Chrétienne,  Se 
y  fonda  des  Eglifes  fie  des  Mcnalleres  qui 
furent  dans  la  fuiic  comme  aucani  de  pepi* 
nteres  d'Honunei  Apolloliques.  Lei  boni 
eflèt*  de  cette  Midion  furent  fans  doute  tin 
puîlTanc  motif  pour  exciter  les  fuccefletiri 
d*Au^(lin  Oc  de  fes  Frères ,  à  en  entrepren- 
dre de  pateillcs.  Le*  Allemands  ,  Nation 
féroce  dans  ce  lemps-là,  &  auSi  difficile  à 
foameitre  par  la  raifon  que  par  les  armes, 
n'avoient  pour  la  plupart  jamais  ouï  jiarlet 
de  nos  Myftcres.  A  peine  fe  connoilioient- 
ils  eux-mêmes  ,  tant  ils  ^toJe.ic  groffiers. 
Leur  pays  vafte  &  inoilce  n'ctoit  ,  pour 
ainli  dire  ,  qu'une  prodïgieufe  forêt  où  ilt 
haôîioient  dans  des  tanières  comme  desbë* 
tes  fauvages.  Leurs  moeurs ,  (iLielque  itrAOff 
ges  qu'elfes  fùllènt ,  n'effrayèrent  point  I» 
BenedlAins  Anglois  ;  ils  fe  proporcreni  de 
les  foiunettre  a  Jefus-Chrift  .  Se  fe  tranf- 
ponercnc  chez  eux.  K.iliaa  ,  SwiJLert  , 
Willibrod  ,  Cliefs  de  ces  zelez  MiHîonnai- 
re»  ,  jetiercnt  ces  premiers  fondemens  du 
ChrJAianirme  dans  tonte  l'Allemagne. 

Bonilâce  qui  y  furvjni  avec  une  nouvelle 
troupe  de  Moines,  acheva  ce  qu'ils  avoienc 
fi  heureuferaeut  commencé  ,  &  confirma 
pat  un  glorieux  martyre  les  vcriics  qu'il 
avoit  annoncées.  Ces  affreufes  folîiudes 
changèrent  de  face  ,  on  y  éleva  un  grand 
nombre  de  Temples  à  la  gloire  du.  Nr*^ 

J70/.  I.  tJvttt  , 


4 


34*  J  O  U  S^N   A  C.79^^^^1 

Dieu ,  Si  l'on  v  bâtit  quantité  <!e  Monaftcres 
qui  rerviient  c'Acadeinies  à  la  JeuncJTe  Al- 
lemande. Let  armes  de  Ctiarlcmagne  ne 
contribuèrent  pas  peu  à  Taire  ouvrir  les  yeux 
aux  Saxons.  Ce  Prince  domta  d'abord  leur 
férocité  par  la  force  ,  &  il  les  livra  enfuite 
au  2ele  du  faintEvc^iue  Willchadequi  ache- 
va de  lei  réduire  par  la  prédication  de  l'E- 
vangile. Mais  tandis  que  l'Ailemagne  iouïT- 
roit  de  tant  de  lumière,  lesDanoiiCc  leiSue- 
doii,  que  te  Paganiime  rendoit  ties  luperf- 
titieux  ,  cioient  encore  dans  de  profonde! 
ténèbres.  Anfctiaîre  Moine  Benediftin,  eo- 
ireprît  de  les  convertir!  8c  Louis  le  Débon- 
naire lui  ayant  procure  une  entrée  honora- 
ble dans  leur  pays  ,  il  y  conduifit  des  Moi- 
nes de  Corbie,  Icfciuels  y  ctablireni  la  Re- 
ligion de  Jefus-ChriCl. 

Il  y  avoit  déjà  près  de  lao  ans  oue  le 
Monallcre  du  Mont-Caflîn  avoii  été  détruit 
par  les  Lombards,  lorfque  leFapeGr»oire 
II.  engagea  Petronace  noble  BrelTan,  a  le 
lebàtir.  Quand  l'Ouvrage  fut  achevé,  les 
Religieiuf  de  ce  Monafterc  ,  qui  depuis  U 
ruine  de  leur  maifon  avoient  demeuré  dan* 
Rome  à  faint  Jean  de  Lairan,  y  retournè- 
rent. Leur  retour  fut  fuîvi  d'une  Reforme 
dont  Feironace  lui-même  fût  le  prindpal 
la  Règle  ,  iU  y 
ils  retranchèrent  de 
,ui  s'y  éioit  gliflè  il 
prirent  la  ferveur  dt* 
pre- 


premier!  temps.  Les  Ktligieux  its  aiurek 
MouaAerC!  imiicrenc  ceux  du  Mont-CalHa. 
Siurmius  fut  d<fput^  de  l'Abbaye  de  Fulde  , 
pour  y  aller  apprendre  quelle  conduite  îl 
liilloit  derofnuis  garder  i  &  l'Abbafe  de 
Cûnt  Call  ne  fut  pas  moins  zclce  pour  la 
boa  ordre  que  ceile  de  Fulde.  Ces  deiuc 
Monaftercs  lervirent  enfuice  de  modclei  à 
toutes  les  Maifons  Benediâines  de  i'Allenu* 
gne. 

Charlcma^ne  eut  fain  d'introduire  la  re- 
lorme  parmi  les  Moines  de  France,  lefqucli 
s'ccoient  extrêmement  relâchez.  Il  écrivît 
fur  ce  fui»  à  Theodemire  Abbé  du  Mont- 
Caflîn,  (jui  lui  envoya  une  copie  fidelle  de 
l'original  de  la  Règle,  la  raefuredu  vin.  A: 
le  poids  du  pain  marquez  par  le  faini  Fon- 
dateur ,  Se  un  modèle  d'nabit.  C'étoit  le 
célèbre  Benoit  d'Aniane  qiii  avoïc  porte 
Charlemaene  à  une  emvepïife  fi  louable  ; 
ce  fui  aufti  lui  qui  l'aida  à  l'exécuter.  Dom 
Mabillon  regarde  ce  faint  Abbé  comme  uk 
reconil  Fondateur  de  l'Ordre.  Il  avoit  ré- 
tabli la  Difcipliiie  Monaftique  dans  Ton  Cou- 
vent d'Aniane,  mais  fan  zelene  Ce  bornant 
pai  là  ,  il  procura  le  même  avantage  aux 
autres  Abbaye*,  te  fît  faire  aux  Pcres  d'un 
Synode  qikî  le  timà  Aix-la-CliapcUe,  divers 
Aatuts  conformes  à  fon  delTein. 

Dom  Mabillan  s'anache  particulièrement 
ici  à  marquer  par  quels  degrés  la  régularité 
des  nioeiui  cioit  tombée ,  pu  queU  defjtn 

L  z  t\\a   ' 


l 


els  ctoiftit  les  tiom- 
i;ent  fur  pied.  I.'3- 
lu  lilence ,  l'cecono- 
,  modeftie  dam  les 
es,  la  foumiUion  0c 

envers  les  Frères  & 

l'application  contt- 
X  Offices  divins,  la 

Chrétiennes,  font, 
ndeuiens  de  l'Ordre 

les  néglige ,  il  l'in- 
re  une  foule  de  vices 
ler,  qu'en  reprenant 

de  toutes  ces  vernis, 
entons  que  trop  (bu-  , 
eux  k  gavant  Relî- 
heureux  changetneni 


lent  s'attendre  à  un 

fc    cela     regarde 

iperieurs,  mais  aiifH 


^^^^9i  i  s  f  A  V  A 
ées  Images  ,  &  ces  controverres  degtnete- 
renc  en  une  perfecution  violente.  S.  Jean 
de  Damas  ,  Tninc  Fiaton  ,  fainc  Théodore 
Siudiie ,  &  pluiieurs  autres  Mofnei  foufFrî- 
re-ii  pour  la  deifenfe  du  Dogme  Caiho!Lc|ue 
les  exils,  les  prifons,  &  diverfes  fortes  de 
Tupplices.  Ces  difputes  pafTerent  d'Orient 
«n  Occident.  Claude  Eveque  de  Turin  at- 
taqua en  France  le  culte  des  Images  :  mail 
Pépin,  Charlemagne,  Se  Louis  le  Debo.i' 
naire.  Princes  plus  éclairez  6c  plus  Religieux 
que  ceux  qui  regnoient  dans  l'Orient,  em- 
pïcherem  rherelie  de  prendre  racine  &  de 
s'étendre.  L'ALbé  Tlieodeniire ,  Dungal  le 
Keclus,  JotiasEvcque  d'Orleani,  Waiafrij 
le  Louche,  Abbé  de  Richenow  .prirent  la 
plume,  réfutèrent  le»  ericurs  nainânces,  & 
les  éteignirent. 

L'honneur  que  l'Eglife  fait  à  Pafchafe 
Radbertde  le  regarder  comme  un  Inlcrprcie 
fidelle  def  Traditions  Apoftoliquts  fur  le  Sa- 
crement de  l'Euchaiiftie,  prouve  aflezcom- 
bien  elle  ellime  ce  Bénédictin  ,  &  de  quel 
fecouis  il  lui  a  été.  Pafchafe  cfl  le  premier 
dcsAnciens  cjui  ait  traite  exprès  une  matière 
il  importante.  SamodeCUebrilledanstousres 
^oi»,  il  s'appelle  fouvent  lui-même  la  ba- 
Urfturt  delims  Us  Meiitts,  Le  Père  Sirmond 
a  recueilli  fes  Ouvrages ,  mais  il  y  en  a  un 
fort  curieux  qui  lui  a  éc'napé  ;  c'eft  VEpiiafht 
^Arfkm,  OU,  pour  parler  plus  clairement , 
l'hîAiiire  de  Wa!a  Abbé  de  Corbie.  U  '^o^- 


'  MS  J   o  c  »   N  A  t  ^" 

Itfte  en  deax  livres ,  où  l'on  trouve  fous  itt 
S0IT19  rupporez  i'hiAoire  anecdote  de  la  de- 
pofiiion  de  houii  !e  Dcbonnaiie.  Le  P.  te 
Cointe  avoi(  prétendu  tjue   cer  ierit  n'étoit 

Eai  de  Pafchafe  It.adberi  ;  maii  Dom  M^ 
illon  lui  a  prouve  le  contraire.  PafchaTc 
at  fut  pas  le  feuISfavaac  parmi  lesBeaedic- 
tins  du  neuvième  ficelé;  Loup  Scrvar,  Ab- 
hé  de  Ferritres  ,  Auteur  d'un  Livre  fur  la 
f  tedeftinaiîon  ,  le  rendit  célèbre  dans  ce 
ttmpt-là,  aufli  bien  que  Rhaban,  Wandal- 
ben,  Ufuatd  ,  Adon,  Notkerus,  Haimom 
Zvéque  d'Haï  berftat ,  Ratramue,  &  pluGcun 
autres. 

Ce  ront-là  les  principaux  Itijets  doni  re 
Volume  traite.  L'Appendice  qui  ell  à  la  fin, 
ninTerine  pluûeurs  pièces  anciennes  cjni  peu- 
vent avoir  leur  utilité.  H  V  *"  a  en  ver»  , 
&  entre  autres  une  oi'i  il  eft  parlé  de  l'em- 
lirafemen:  &  du  réiablilTement  du  Monaflfc 
re  de  faint  Florent  le  Vieux.  Les  vers  de 
cette  pièce  fout  rimez.  On  y  apprend  qne 
Momenoi ,  qui  de  pauvre  Laboureur  s'étoit 
feii  Chef  des  Bretons  rebelles,  donna  aux 
Moines  de  faint  Florent  le  Vieux  beaucoup 
d'argent  ,  &  leur  commanda  de  lui  drtSit 
une  Aa:ue  magnifique  àl'Oiient  de  leur  Mo- 
nafiere.  Son  defleia  éioit  de  inarquer  par- 
là  qu'il  ne  craienoii  point  Charles  le  Chau- 
ve contre  qui  il  s'étoit  révolté.  Lci  Moines 
donnèrent  avis  de  ce  projet  à  Charles ,  qui 
l?ur  ordanna  de  gardû  l'argent  du  Breton, 


•  »  N  ï.  247 

te  de  lui  fabriquer  avec  de  la  pierre  bUache 
une  figure  propre  à  fiaire  rire  ,  qu'iU  met- 
troient  au  lieu  deligo^  ,  comme  un  ligne 
que  Charles  viendroit  bien-tôt  châtier  ce  ce- 
meraiçe.  Lts  Moines  obéirent  ;  mais  No- 
menoi  arriva  plui  tôt  à  Saint  Florent  pour 


&  le  Monaftere.  Charles  rebâtit  l'un  & 
l'autre  quelque  temps  après  ,  &  donna  à 
l'Abbé  Si  aux  Moines  beaucoup  plus  de  le- 
venus  qu'ils  n'en  aroient  auparavant. 

XI  y  a  dans  cet  Ouvrage  un  adèz  grand 
nombre  de  figures  gravées  en  taille  douce. 
Nom  ne  dirons  rien  du  ftile  de  Dom  Ma- 
blllon ,  on  f^ait  aflèz  que  ce  Père  écrit  avec 
toute  ta  clarté  qu'on  peut  defîrer  ,  Se  que 
foa  langage  ell  put  ,  naturel  ,  Bt  propor- 
tionné aux  matières. 

Blftair*  GmeraU  de  VEmp!ri  dit  Megel  depHii 
fsfi>»d.iiiim,fHr  Us  Metnùirei  Psnugav  di  M. 
MANOIICHI  f^mitUn.  Par  li  P.  FRAN- 
ÇOIS CATROU,  dilaCetr^apne  /UJt- 
Jh.  A  Paris  chez  Jean  VaWj ,  rue  faint 
Jacques,  in  4.  pagg>  271-  &  in  la.  a.  voll. 
I.pagg.403.H.pagg.334. 

aUoi  que  le  Père  Catrou  donne  à  cet 
Ouvrage  le  litre  d'HÏJlaire  GentraU  di 
JtStH^rtdHMtgci,  on  n'y  trouve  cependant 
jÉH  la  rie  d'Oramgzeb  ,  qui  règne  auiour- 
L  +  d'hui. 


248  Journal 

d'huij  mais  il  promet  de  la  donner  încefl&m- 
ment ,  fî  le  Public  agrée  Ton  travail.  Les 
neuf  Empereurs  dont  on  lit  ici  les  vies  font, 
Tamerlânk ,  Miracha  y  Âbouchaid  ,  SecO- 
moY,  Babar,  Amayum ,  Akebar  «  Jean-Guîr, 
te  Cha-Jahan,  Père  d*Oramgzeb  qui  eft  au- 
jourd'hui fur  le  Trône. 

Le  nom  de  Mogd  dans  fa  première  fîgnî- 
fîcâtion  n*eft  pas  le  nom  d'un  pays  ou  d'un 
Empire 9  c'eft  le  nom  d'une  Famille  qui  fut 
preique  toujours  fur  le  thrône  dam  la  par- 
tie la  plus  méridionale  de  la  Tartarie.  C*é- 
toit  de  là  que  Tamerlank  ou  Timour-Lenk 
tiroit  fon  .origine.  Son  père  qui  fe  nommoit 
Targay  ,  ëtoit  un  des  Seigneurs  les  plus  ac- 
créditez à  la  Cour  de  Houflain  Roy  du  Tur- 
^ueftan  &  de  la  Tranfoxane.  Tamerlank 
ctoit  Parent  de  ce  Roy ,  &  Tun  des  defcen- 
dans  de  la  race  Mogollc.  Il  vint  au  monde 
l'an  736.  de  l'Egire,  c'eft-à-dire  l'an  1335. 
de  Jefus-Chrifl.  Il  fut  élevé  à  la  Campagne, 
&  l'occupation  de  fa  jeuneflè  fut  de  condui- 
re les  troupeaux  de  fon  père,  félon  la  cou- 
tume de  fon  pays.  Ce  fut  avec  les  bergers 
de  fa  Contrée  qui  l'avoient  choi(î  pour  leur 
Juge  ,  qu'il  commença  fes  conquêtes  ,  & 
qu'il  )ctta  les  fondemens  d'un  des  plus  grands 
Empires  qui  foient  aujourd'hui  fur  la  terre. 
Il  eut  d'abord  quelques  difgraces  ;  mais  en- 
fin il  fe  rendit  maître  de  Samerkand  Capitale 
du  Royaume  de  Houflàin  ,  &  ce  fiit  dans 
cette  Ville  qu'il  établit  fon  ficge  >  &  où  il 


raflèmblfl  tomes  les  dcheflès  de  l'Afie,  des 
Indes,   de  la  Pcrfe,  delà  Syrie,  &  de  l'E, 
gypte  qu'il  ravagea  ou  qu'il  aflèrvit.     Oa, 
peut  fixer  le  contmencemenc  du  règne 
Tamerlank  au  à  la  prile  de  Samerkaiid 
arriva  l'pnnt-e  771.  de  l'Egire,  Se  la   13, 
de  JcHis-Chrift ,  ou  à  Ton  reioiU'  aux  Indefc 

3m  fût  en  l'année  Soo,  de  l'Egire  ,  c'ell-à^ 
i/e  l'année  1 399.  de  J.  C.  C'eft  à  «ttedeii- 
niere  cpoqvii;  qu'il  faui  mettre  !e  commeo- 
ccment  de  l'Empù'e  des  Mogols  dans 
tlouftaa,  que  nous  nommons  aujourd'hui  le 
Mogol ,  du  noni  de  ces  Princes.  Nous  ne 
ferons  point  ici  le  détail  des  Conquêtes  de 
Tameriànk.  La' défaite  de  Bajazet  ,  3t  la 
manière  doiti  Tameilank  en  ufà  avec  lui  , 
(bnt  connues  de  tout  le  moude  ,  auffi-bien 
que  le  relie  de  la  vie  de  ce  Conquérant. 
motiruE  âsx  de  66.  ans  l'an  îoâ.  de  l'E^ii 
le  i4Q).  Se  Jellis-Clirlft  &  le  7.  de  fonEi 
ptie  dans  l'indoullan  .  qu'il  laillâ  à  Ton  file* 
Uimcha. 

Miracha  Tut  un  Prince  foible.  Non  ren- 
iement il  ne  &t  point  de  Conquêies;  il  eiU 
même  bien  de  la  peii\e  à  conferver  l'Iierl- 
■agi  que  Ton  père  lui  avoJt  laifTé.  LesRaiac 
de  l'Inde  ne  lurent  ca&raumis  aufitsdeh 
vainqueur ,  le  Roy  de  Careai-  ptit  les  armej 
contre  lui,  le  fît  prifonnier,  &  le  remit  en 
liberté  I  à  condition  que  le  Royaume  de 
Cafcar  feroît  e^tempt  de  tribut.  Hiraclia  eut 
quelque  ierap»aprii  le  mcme  avaniage  fiir 
L  i  (on 


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.   .Uns  US"""'  "_"„.  ,.mM  <("• 


^^^^"■*  ES     SçAVANÏ.  '^"^^^^ 

ncmenc  fuivis  par  fes  fucteflGuts.  Le  pre- 
mier eft  de  faiie  mourir  (ts  frères  .  le  fé- 
cond de  méconnoitre  {es  plus  fîdellei  fervi- 

Sec-Omor,  ou  Sceilc-Omsr ,  fils  d'Abou- 
chaid ,  fucceda  à  Ton  père.  Jamais  Prince 
Tareare  ne  parut  d'un  naiurel  plus  paîft- 
ble.  Conteni  du  Rovaume  tjue  la  Provi- 
dence luy  avoir  allign^,  il  ne  troubla  poini 
fes  voifîns  par  fou  ambiiion  ,  St.  n'accabla 
point  fus  fiijeis  de  tributs  &  de  fatigues. 
Son  unii^ue  occupation  fut  de  retablii'  la 
loy  Maiiomecane  dans  tous  fes  Etats.  Il 
y  étoit  attaché  îufqu'au  fcrupule.  11  régna 
24  ans  .  &  moututran  1491.  de  )erus- 
Clirift. 

Le  long  repos  que  Sec-Omar  avoic  pro- 
niré  à  Tes  fuieis,  fut  Tatal  à  Babar  Ton  fuc- 
cefleiir  St.  Ton  iils.  Il  fît  d'abord  quelques 
penei,  mais  l'adverfîté  luy  donna  du  coit- 
rage ,  6e  il  pouflà  Tes  ContiaEtes  dans  l'In- 
de ,  plus  loiti  que  n'avoieni  ait  Tamerlanic , 
&  Ces  auires  predecefTeurs.  Il  fe  rendit 
maitre  de  Dcly,  qu'oncroitître  !a  Capitale 
du  Royaume  que  pofTedoit  autrefois  Po- 
lus.  Babar  avoit  auprès  de  fa  perfonne  un 
(âge  Iriiniftre  nommé  Ranguildas  ;  ce  fut 
par  fes  confeils  qu^l  Ce  gouverna  ,^  qu'il  Te 
tira  des  afTaires  les  plus  embarraSâmes.  II 
mourut  en  l'anode  i  j  30.  après  avoir  rcgtié 
rreote  ans. 

Amayum  ,  iUt  ft  fuccefTeui  &^  ^;^3%'e  > 
L  6  û 


251  Journal 

ne  put  conferver  l'Empire  que  fon  père 
avoit  conquis.  Chira  ,  qui  ctoit  de  la  race 
des  Princes  Patanes  ,  que  Babar  avoit  dé- 
trônez ,  fe  révolta  contre  Amayum.  Ce 
Prince  fit  quelques  efforts  pour  répri- 
mer Tinfolence  d*un  fujet  fèditieux.  Il  fc 
donna  plufîeiirs  combats  \  mais  enfin  Ama- 
yum flic  obligé  d'abandonner  fbn  Empire, 
&  de  fe  retirer  auprès  du  Roy  de  Perfèj 
qui  l'entretint  honorablement  à  (a  Cour, 
&  luy  donna  ,  plufieurs  années  aprèf , 
une  armée  avec  laquelle  il  rentra  dans  fei 
£tats ,  mais  il  ne  vécut  que  2.  ans  «  9. 
mois  >  &  14  jours  depuis  le  recouvrement 
de  fon  Royaume.  Il  mourut  Tan  1552. 
vingt  ans  après  la  mort  de  fbn  père. 

Son  fils  nommé  Akebar  ou  Akbar  ,  luy 
fucceda.  Ce  Prince  fut  le  véritable  héri- 
tier de  la  vertu  &  du  courage  de  Tamer- 
lank.  Il  pouflà  fes  Conquêtes  jufques  à 
Ja  Mer  du  Midi  ,  bien  loin  au  delà  des 
Terres  que  Tamerlank  avoit  rendues  tribu- 
taires. La  Conquête  du  Royaume  de  Gu- 
zarate  fut  fa  première  entreprife.  Ce  pavs 
cft  le  plus  fertile  de  Tlnde  «  6t  le  plus  fa- 
vorable au  Commerce.  Il  s^étend  de 
rOrient  à  l'Occident,  depuis  la  rivière  Tap- 
té,  fur  laquelle  la  Ville  de  Surate  efl  u- 
tuée  ,  jufqu'à  l'embouchure  de  llndus. 
Après  cette  Conquête  ,  il  entreprit  celle  du 
Royaume  de  Decan ,  où  il  fe  rendit  maître 
des  Y'ùUs  de  firAmpour  ^  d*Acer,  d'Ama- 

da- 


^inagar.  &  <ie  Doltul^is 
de  Dely  ,  andenn;  dem 
tanes,  Ce  la  Capit.ile  '  ' 
Ctt  ruines  ,  il  fit  bâtir 
où  il  fil  fon  fejour  pendant  (luelque  teinp)  t 
mai»  il  la  quitta  enfuite  ,  &  iranfporia  Ton 
Trône  6t  fa  Cour  s  Agra  ,  qui  «oit  tllèz 
peu  confiderable  en  ce  cemps-là ,  mais  elle 
eft  auioutd'huy  des  plus  magnifiques.  Ce  le 
fejour  ordinaire  des  Empereurs  Mogolï. 
Akebar  après  tomes  ces  Conquêtes  ,  Te 
rendit  encore  maître  de  la  Fortereflè  de 
Chiiori  puis  il  s'appliquaà  embellir  la  Ville 
d'Agra ,  &  à  d'autres  Ouvrages  confidera- 
blea  ,  fans  que  la  guerre  (ju'iT  fut  obligé  de 
taire  contre  des  Payfans  qui  a'ctoient  ré- 
voltez ,  &  contre  fon.  propre  fils  Jean- 
Guir,  le  deiournaiTetii  d'cxefuter  ces  entre- 
prifei.  Il  fit  planter  unealléed'arbresdepui» 
Agra  jufqu'â  Lahor.  Elle  a  plus  de  150, 
licuifs  de  long  -,  elle  fubfiftc  encore  aujûur- 
d'huy ,  &  eft  d'une  très  grande  commodité 
pour  les  voyageurs.  Il  fonda  une  Ecole 
de  Canoniers,  pour  inflruire  Tes  fujets.  Se 
il  fit  venir  de  Surate  des  Anglots  ,  qui 
s'éioîent  fait  depuis  peu  dans  les  Indes  une 
grande  réputation  par  les  avantages  qu'ilt 
avoient  remportez  fur  Mer  contre  les  Por> 
tugais.  11  voulut  nêinc  ctrc  inUruit  de  la 
IUligion   Chrétienne  ,     &   on   luy  envoya 

fa  les  P  F.  Rodolphe  Aquaviva  ,  Aq> 
UaHèraif&fran^oisHeitric,  JeTuites, 
L  7  <\vi 

J 


1}4  J  O  n   K   N  A  t 

qui  luy  firent  (émir  le  (oible  de  l'Aie. 
&  l'iaftruinrent  des  Mylleies  &  tie  11 
raie  du  Chriftianirme ,  mais  ils  n«  f 
obtenir  qu'il  en  fîll  profèflîon  ;  au  cou 
ce  Prince  Ce  mit  en  tcta  de  (àtircnanot 
Syftfme  de  Région,  dans  leauel  i] 
entrer  le  Chriftianifme ,  le  Mahomcri 
&  la  Religion  de  Bramn.  Enfin  aprî* 
perdu  un  defcs  filsqu'il  aimoitrtndrei 
il  otouruc  empoifonné  avec  une  piluli 
prit  tuy-même  par  précipitation  0c  p 
advertance.  Ce  fut  en  l'année  i6o]. 
avoir  regn^  53.  ani. 

Le  Règne  de  Jcan-Guir  ,  fils  &  f 
feur  d'Akebar  ,  fe  pa&  fans  guerre  < 
les  Etrangers  |  mais  il  fiic  troubla  pi 
iaftions  domeâiques.  La  Sultane  Nu 
hal>  àlaquellel'Smpereur  avoic  laîOH 
dre  une  trop  grande  autorité  ,  fin  cai 
ces  troubles.  Les  principaux  Minjftres, 
s'oppofer  aux  entreprifes  de  cette  fti 
fe  fervlrent  des  fils  de  Jean-Guir.  ] 
fut  étranglé  dans  une  prifon  ;  le  troi 
s'etant  révolté  contre  Ion  père,  ftiivi 
Jk  Sultan  Chorom  qui  étoit  un  autre  I 
Jean-Guir,  feconduifît  avec  tant  d'ad 
qu'il  monta  fur  le  trône  après  la  mi 
ton  père,  qui  arriva  en  l'an  1637.  Le 
vel  Empereur  prit  le  nom  de  Cha-Jah; 
déclara  la  guerre  auxPom^aii,  quié 
dqa  fort  af&iblis  dans  les  Indes  ,  p 
avantages  que  les  Angloii  avoicnt  ra 


ttx  Ifai  eux.  Ce  Prince ,  de  qitatre  fils  c|u'tl 
avoit ,  en  envoya  trois  dam  des  Vice- 
Royautez  ,  8c  ne  retint  auprès  de  liiy,  que 
Dara  ijui  ^toit  l'aîné.  11  luy  mil  toute  (on 
autorité  entre  les  maint.  Le  fécond  notT>. 
mé  Cha-Ouiia  ,  s'étant  révolté  ,  fut  défait. 
Oramgzeb  &  Moradhax  ,  (|ui  étoicot  les 
deux  derniers ,  s'unirent  pour  s'etnparcr  du 
Trône.  L'armée  de  Dara  fiic  mîfe  en  de- 
route  ,  Se  Cha-Jahan  retenu  en  capiiviic. 
Oramgzeb,  apr»  avoir  partagé  let  revenus 
de  l'Empire  avec  Moradbax ,  le  fait  déclara 
Empereur  ,  &  immole  Ces  frerci  à  Ton 
ambition  Se  à  fa  politique.  Pour  ce  qui  efV 
de  Cha-Jahan  fon  père  ,  il  le  laiHa  jouir 
de  la  vie.  C'étoit  un  vieillard  imbécile  , 
dont  l'incapaciié  étoit  connui:  de  tout  l'Em- 
pire, Ainlt  Oramgzeb ,  tranquille  poRèlTeui 
de  la  Monarchie  ,  gouverne  encore  au- 
jourd'huy  fes  Etaiï ,  Se  rautient  par  (on  liabs 
ieté  un  Sceptre  dont  il  s'eft  emparé  patadreSè. 
A  la  fin  de  ceite  Hiftoire  ,  le  P.  Catrou 
donne  une  defcription  de  la  Cour ,  des  for- 
ce» ,  des  richefiès  S(  du  Gouvernement 
des  Empereurs  Mogols.  Les  troupei  que 
l'Empereur  entretient  à  fon  fervîte  fe  man- 
ient â  plus  de  gfioooo.  homrncs  ,  dont 
U  tiers  eft  de  eavallcrie .  ae  les  deux  autres 
tien  font  d'infanterie.  Ses  revenu»  ,  tant 
ceux  qu'il  (ire  des  leties  de  l'Empire,  qu'il 
poflêde  toutes  en  propriété  ,  que  ceux  qui 
vi«niWDt  du  Doiianei  ^  de  la  Mfina^c  , 


_  Ir. 


dts  autres  Cafiids  , 
ii75iî2aooiivreïparchaqueanniei  (Peut- 
éii'e  y  a-t.il  erreur  au  calcul.  )  I-e  P.  C». 
irou  avertit  qae  pour  corapoCer  Ton  Livre, 
il  s*eft  fecvi  de  la  fiibliacheque  Orientale  tie 
M.  d'Herbeloc .  des  écrits  de  Maffce  .  de 
Toffi,  deTexcira,  de  Pietrodella  VaUe.de 
Thomas  Rhoé  ,  de  Jean  de  Laet,  &  de 
ceux  de  Mrs.  Bernier  6c  T^vcrnier  :  manl'ou- 
vrage  qui  luy  a  le  plus  fervi  ,  St  qu'on 
peut  regarder  comme  la  bafe  de  fon  Hî- 
ftoiie ,  eft  la  Chronique  manufcrite  du  Mo- 
^ol  enPortusais,  parM.ManouchîMedccin 
Veniiieti,  Quand  cette  Chronique  s'eil 
irouvce  différente  des  autres  A'Jteurs  ,  le 
P.  Catcou  n'a  pas  fait  difficulté  delà  fuivre, 
parce  que  M.  Manoiichi  aj'ant  été  ,  par  il 
f  rofèflion  ,  attaché  pendant  quarante  ans 
*  la  Alite  des  Empereurs  Mogols  Bc  ayant 
ifme  eu  entrée  dans  le  Senail  ,  il  n'ell 
étonnant  qu'il  aie  eu  de  bons  memoi- 
,  2c  qu'il  foit  mieux  informé  de  » 
qi:i  regarde  cet  Empire  ,  que  les  autrei 
Européens. 

Au  refte  ,  cette  Hiftoire  efl  écrire  d'un 
fttle  aifê,  8c  on  la  lit  avec  plaifir.  S'il  y  a 
— ilques  endroits  qui  fentenr  un  peu  leRo- 
inime,  par  exemple  ,  l'hi{loire  de 
■  ,  le  P.  Catrou  ne  s'en  rend  pat 
it,  il  les  donne  tels  qu'illeia  trouvez. 

.  VOLIII  ,  SerenilIimiPrincipii  An- 
hal* 


DES     SçAVANS.  2)7 

-  haliini ,  Chinirgi  ,  Obfervationum  Clii- 
rurgko-Mcdicanjm  Liliri  duo  j  «utnftho> 
liis,  Scvariis  inierfperlîs  hillotiis medicif  i 
editi  3  JOANNE  CHR.  WOLFIO, 
Medicinz  Doflore.  Quediimburgî ,  fuinp- 
libus  Tlicodori  Philippi  Calvifii  ,  prilo 
'  1  Georgii  Sicverti.  C'eft-i-dire  , 
tiom  àe  Chirurgii  (s'  At  Mtdtàiit 
Km  WOLHUS  Chiritrgitn  du  Prinet 
lalMiU ,  âiviflti  tn  deux  Uvns ,  eir  Aait- 
f  au  Puilie  far  Je^n  Chr.  Wolfiut 
fmr  m  Medec'mi.  A  Qticdlimboui^ 
B  Théodore  Philippe  Calvitïus,  1704. 

f^Eï  OUfervation»  de  M.  Wolfius  font  ua 

Ouvr;)^!  pollhume  ,    donii<^  au  Public 
par  M.Jean  Chr.  Wolfius  ,    Dofleur  «a 
Médecine,  &  tils  de  l'Auieur.     Elles  n'ont 
rien  de  conUdei'able  puur    la    (Inguiacittf  1 
caii  les   rcflexioi»  cjlù   les  acconijiagnent, 
en  rendent  lalefturealTezuiile.  Un  exemple 
(uffira.  En  16^.  M.  Riimpliiis  celcbre  Me*    | 
dednde  la  Haye  ,  ayant  éii  Appelle  avec  | 
M.Voliîus  Auteur  de  cesObretvaiions,  au  \ 
fecours  d'un  jeune  homme,  qui  en  loinbant    ^ 
de  cheval ,  vcnoit  de  Te  ^alTer  tout  l'os  du 
front  jufqu'aux  yeux  ,  empêcha  d'abord  M, 
Wolfius  de  fjire  aucune  îndfion  ,   mais  en 
place  ordonna  des  romeniations  avec  le  vin 
chaud,  les  rofes,  la  camouùUe  ,   &  la  be- 
Loios  ;  après  qitoy  ,   il  fi[  tjier  au  malade 
par 


1    It*/^    '^-  o 

is  3   &  le  malade  ,   i«i>..  ^ 
aerit  parfaitement.   M.  Wolfias  »  à  l'oc 
on  de  cette  cure  y  raifbnne  beaucoup  j 
'u/at^e  de. s  Errhines.    Autrefois  on  croy 
|ue  Tes  Errhines  pui^eoient  non  fenleuM 
le  nez ,  mais  encore  le  cerveau.    Schnek 
rus^  M.  Vieuflèns  ,  8c  quelques  antres  c 
iàit  voir  la  ^uiTeté  de  cette  opinion  » 
montrant  que  la  pituite  oui  (e  purge  | 
les  narines  ,  vient  toute  ae  la  n^embra 
pituitaire,  &  non  du  cerveau.  (  voyez  Vie 
fens,  Neurograph,  lih.  i,  off,  xvi.)  en  fa 
que  M.  Diemerbroek  ,   Bc  quelques  sut 
Modernes  qui  tiennent  icy  pour  l'opiD 
des  anciens  ,  ne  font  pas  à  écouter  j 
notre  Auteur.  M.  Willis  (  lih,  àê  Cên^.  é 
iap,  XXI.)  prétend  que  par  le  moyen 
Netfs  Olfaâoires  ,  les  ferofitez  du  cer 
fe  déchargent  fur  le  nez.    Mais  corn 
pourroient- elles  s'évacuer^  puifqueces 
-  '*-»nt  nas  creux  î  Notre  Auteur'  refii 


^^^^rS     s  ;  A  V   A  M   s.  *Sf 

igéei  de  Te  leniêler  de  nouveau  iTec  le 
g- 

A.  Wolfîus  ,  outre  plufîeurs  Hponrcs 
il  faii  à  rttte  difficulté  ,  dît  c]u'il  n'y  a 
inconvénient  à  ruppofer  que  dea  nu- 
ors  filtr^sferemêlenctlnnslerang;  <]u'au 
itraire  c'eft  ce  qui  perftftionne  le  fang 
Mie  ,  parce  que  ces  humeurs  ,  à  force 
fc  filtrer  ,  deviennent  plus  (inei  &  plus 

Mais  G  les  Errhines  ne  dtfcliargent  rien 
ccrvean ,  d'où  vient  donc  que  dam  les 
uleuri  de  tcte  ,  dans  l'apoplexie  ,  dant 
léthargie  ,  Se  danx  plusieurs  autres  in3> 
lies  du  cerveau  ,  ces  fortes  de  remèdes 
H  d'un  (î  grand  fecoiirs  ?  M.  Vol- 
s  lait  trois  téponfes  à  cette  queftion. 
première  ,  que  les  Errhines  ,  en  fe- 
uant  les  nerfs  ,  augmentent  le  inouve< 
snt  des  parties  folides  8c  des  parties  flui- 
s  1  ce  qui  ne  peut  man-quer  de  roulager 
aucoup  les  lethai^iques  Si  les  apople- 
qucï.  La  féconde ,  que  la  membrane  pi- 
«aire  du  nea  e'tant  parremce  ,  comme 
c  eft  ,  d'un  grand  nombre  de  vailTeaux 
Iguti»  ,  ne  r^aurojt  fiie  fecouée  par  les 
rnines,  que  le  fang  ne  fe  dccharge  d'une 
naine  quantité  d'humeurs  vîfqueufes  ;  ce 
i  dérobe  au  cerveau  bien  des  matières 
ues.  La  iroificme  ,  que  les  Errhines 
lelquefois  compofces  de  parties  deli- 
k  aniyes'i  qui  pénètrent  les  tuniques 
des 


J 


cire  aiiiii  pcuccrccs  «  ua  m 
ncr  Teffet  que  produifent  cei 
qu*on  applique  au  poignet  pc 
la  fièvre,  &  qui  la  gueriflènti 
On  n*a  encore  qu*à  confîden 
ment  que  certaines  perfonn 
nouifTent  ^  reçoivent  tout  d*un 
on  leur  prefente  au  nez  qu 
confortative  ,  ou  qu*on  leur  < 
quelques  goûtes. 

La  plupart  des  Obfervatio 
yre  font  fur  des  playes,  fur  • 
furdescontudonS)  mais  como 
rien  de  (ingulier  ,  ainfî  que 
d*abord  renaaroué  >  nous 
nous  à  rexeinple  que  nous  i 
porter. 

Supplément  àPHJfloire  du  Beam 
SIMON,  Confeiller  au  PreJ. 
vais,     A  Paris,  au  Palais 3 


^"        D    E    I      s   Ç    «   V    *    N    s.  I6l 

cmenc.  U.  Amotae  Loifel  ,  Avocat  en 
trkmeni  ,  nous  a  laiiTc  Tes  Memnkes  àti 
tys ,  V'dUt  ,  Citnii  o*  CamUi ,  Evlnhè  o* 
vitrites,  PAÏrie,  Commune,  ^  pirf/nnti  dt 
ntm  de  Btauvah  o"  di  Eeaieuaîjii  ,  imprî' 
ez  en  ï'ia  1617.  &  qui  font  écrits  avec 
raucoup  d'cxaâiiude.  Pierre  Louvet  mit 
I  jour  en  1631.   i6j}.&  1640.  (on  Hiflei- 

C7  jintiamlez.  du  Pays  dt  Btauvaifis  ,  ta 
ois  parties  ,  qui  coniienncot  pluficars  re- 
iccctiH  doâes  Se  curiculeQ  concei-nanl  les 
■oits  de  cette  Province.  Noire  Auteur  ne 
t&  pas  contente  de  fiippl^er  aux  oniinîsii: 
itct  par  ces  deux  Hiftoriens,  quoi  que  trei 
ibiles  ;  mais  il  a  repris  &  continué  le  (il 
i  leur  Hiftoire  jurqu'a  :iotra  temps.  Il  ne 
pporte  3  la  vérité  aucuns.tiires  anciens  , 
Kit  \zi  Livres  de  ces  deux  A::tcurs  font 
tnplïs,  &  qui  font  les  plus  precieu:(  Mo- 
iroeoi  de  cette  HiOioire  ^  mais  il  indique 
-UX  qui  ont  été  depuis  dccotiveits  ,  9c  q'ji 

trouvent  dans  le  SpidUgt  ,-Sc  ailleurs  , 
Mit  il  ï'eft  fervi  pour  la  preuve  &  réclaîr- 
Âment  des  faits  ou  des  quefUoni  qu'il  ex- 
lique  ou  qu'il  traite. 

Il  làit  voir  quel  a  été  l'état  du  BeauvaifÎE 
i  temps  des  Romains,  fous  le  R.07  Cîiil- 
tric  1.  en  l'an  471.  &  lors  des  irruptions 
ES  Normands  dans  le  neuvième  Hecle  ; 
NBinent  la  Ville  de  Beauvais  étoît  gcuver- 

rfet  Magiftrits,  de  l'autorité  de  nos 
us  L«uis  le  Débonnaire ,  ellcavoit 


^ 


362  J  O  D   K  N  A  t 

le  nom  d«  Comié  ;  miis  ce  n'éioîc 
Comic  héréditaire  ,  comme  il  l'eft  i 
fur  la  fin  de  la  féconde  &ace.  Le 
dcBeauvaii  échut  enfin  à  Eudcf  II. 
de  Champagne  ,  pai  le  panage  de 
CefCoQ  de  Lcutgarde  de  Vermaiiclo 
Ayeule  ,  femme  de  Thibaud  le  Trâ 
Comte  deCharcret,  deBlob,  flc  de 
8c  Soeur  de  Robert  Se  d'Herbert  Coi 
dumpasne  8c  de  Bourgogne.  Eude 
céda  en  l'an  loij.  par^cKange  avei 
gneurîe  de  Sancerre  ,  à  R<^er  £v£ 
Beauvaîs,  lequel  écoitfon  (rcre  ou  1 
de,  (carM,Si:non  n'ofe  aflùrer  en  ! 
des  deux  quaUtea  ils  étoient  parena.] 
Roger  avant  donné  le  Comté  de  I 
à  Ton  Eglife  ,  &  à  fes  fuccenèurs 
doute  n  la  cellîon  tàîce  par  Eudei,  < 
tout  le  Comté,  ou  feulement  d'une 
Se  s'il  y  a  eu  des  Comtes  deBeauvai 
quel'Evcque,  depuis  la  donation  de 
C'eft  la  matière  d'une  DifTenation , 
deux  queftions  font  czaminéei.  A 
de  lajuftice,  l'Auteur  eftime ,  conti 
nion  commune  ,  qu'elle  appartenoi 
glife  avant  cette  donation.  Il  fe  & 
certains  Aftes  dont  il  faic  mention. 

Ce  Supplément  comprend  les  Coi 
nui  à  Beauvais ,  les  Amiquiiez  de  I: 
drale,  les  noms  de  tous  fes  £v£qu( 
des  remarques  fur  leur  vie  &  leufi 
un  Nobiliaire  par  ordre  d'alphab» . 


DEI      SfATàNf.  HH^^H 

Tonnes  illuftres  dti  Beauvaifîs  en  toutes  (br> 
tes  de  proreflïoD!  ,  avec  un  chapitre  parti- 
culier oc  ceux  qui  Te  font  dillinguezdinilef 
Artti  les  fondations  des  principaux  Chapî* 
trei,  des  Abbayes  Se  Prieurezi  avecdesad* 
didons  aux  Annales  ;  fi  fut  la  fin  il  y  a  de( 
Liftes  des  Doyens  de  la  Cathédrale ,  desAr- 
chidiacres,  des  Treforiers,  des  Chantres  , 
Sous-Chantres,  Chanceliers, Offiriaux, Cha- 
noines illuftres.  Maires  St  Echevînt. 

ICHR15TIANI  SCHLEGELll  deCellaVc- 
teri  ,  Ditionis  ac  Dioecefeos  MifaenCs, 
înclyio  quondam  CiftercienCs  Ordinis  Mo- 
naAcrio,  ac  iiluflri  Marchïonum  Mirnen- 
fimn  Condiioiio  AnosiiAZMATtON,  mo- 
nuniencis  quiburdam  a:ri  incifîs  ,  num- 
mis  ,  ac  fîgiUis  illuCtratum.  Drefden  , 
fumptibus  Joh.  Jac-  Wincklcri.  C'cft-à- 
dire,  Dijfirtaian  fur  un  Monafieredtl'Or* 
dn  dt  CiiMHX,  tumoni  Celle  la  Vieille  , 
jttHt  datu  U  Milnie ,  rj-e.  ADtelde,  chez 
Jan]uet  Wincklet.  170]. in4.  pagg.ijt. 

Ç\  N  f^ait  que  le  mot  de  CiiU ,  fignific  un 
Monaflere.  Celui  dont  on  parle  ici  , 
eft  fiiué  dans  la  Mifnie  ,  qia  eft  une  Pro- 
vinee  de  la  Haute  Saxe.  Ce  Monaftere  eft 
■^WiCtiUU  yii'dti,  pour  le  diftînguorde 
Lifieurs  autres  du  même  nom,  qui  ont  été 
fondez  depuis  dans  la  (ncme  Province,  com- 
me autn  dam  la  Turinge  6t  dam  la  Fraiica- 


plu 


i6i  Journal 

nîe.  Le  fondateur  de  celui-ci  eft  le  célèbre 
Oihon  furnommc  le  Riche  ,  Marqurj  de 
Mirme.  Il  en  cor.imen^  WtablifTemenc 
l'an  ti£i.  3c  Tacheva  en  quinze  ans.  Cette 
Maifon  fliT  dediec  à  Noite-Dame  Se  à  raint 
Jean  l'Evangelifte,  fous  la  Règle  de  S.  Bt- 
noit,  luivani  lesStauis  desReligicuic.deCi- 
leaux.  La  dotation  en  fut  maguïSque,  com- 
me il  paroii  par  le  titre  de  Frédéric  Barbe- 
roufle.  Elle  conlîftoit  en  huit  cens  metai- 
lies.  Le  prenitet  Abbc  fut  un  nommé  Hen- 
ry, natif  de  Fulde.  Cette  Abbaye  a  fubfillé 
iufqu'à  l'an  I  }48.  qu'elle  fut  entièrement 
prophan^e  par  les  Liitberiens,  Le  dernier 
Abbé  fut  un  □ouimé  Paul  AmaUolit,  ou  Bach- 
man,  qui  s'oppofa  fortement  à  Luther,  par 
plufieurs  écrits  qu'il  coi.ipt>l*a.  Il  ne  rcfte 
plus  de  cette  belle  Abbaye  qu'une  Chapelle 
où  l'on  a  tranfporté  les  oflemens  du  Fon- 
dateur ,  de  fa  Femme  nommée  Hedwige,  3c 
de  quelques  autres  perfonnes  de  la  même 
Emilie. 

L'Auteur  de  cette  Hiftolre  ,  qui  t&  un 
Protefl:a:it,  s'eft  engagea  l'écrire  par  ocm- 
fion.  11  fut  envoyé  par  un  grand  Seigneur 
nommé  Jean  Adolfe  de  Han^wiz  ,  qu'il 
nomme  fon  Patron  &  fon  Mecenas  ,  pour 
defliner  les  quatre  Tombeaux  des  Marquii 
de  MiTme ,  qui  font  dans  cette  Chapelle^  Ce 
comme  il  fut  oblige  d'y  refter  quelques  jours 
pour  cela,  il  rechercha  avec  foin  tout  ce  qui 
pouvoii  fetvir  à  édaircir  l'iiiftoire  ie  xettt 
'  Ah- 


DES      S  Ç  A  V   A  N    3.  aêi 

Abbaye  !  mais  n'ayant  rien  trouvé  fur  les 
lieux  ;  après  c]u'il  tilt  retourne  thez  lui ,  il 
rechercha  exaÀetnent  ,  par  la  lefture  des 
Auteurs  ,  tout  ce  (]uï  pouvoit  fervir  à  don- 
ner la  connoiDânce  de  ce  qui  avoit  échapc 
a  Bm/chiui,  qui  a  fait  l'hiftoire  des  Monaf- 
lerei  de  la  Germanie.  Notre  Auteur  témoi- 
gae4]u'il  a  -cié  aidé ,  8c  que  Tes  amiB  lui  oiu 
Fourni  des  mémoires.  Il  s'ell  aulG  fecvi  du 
Recueil  des  Infcripiions  de  celte  Abbaye  , 
qui  a  ^té  Tait  par  George  Fabricius  au  liecle 
paflc.  l\  avertit  encore,  qu'outre  l'Kilîoi- 
re  de  cette  Abbaye  .  il  a  donné  au  Public 
il  V  a  llx  ant  celle  de  la  noble  Abbaye  de 
Salfeld ,  de  l'Ordre  de  faiot  Benoît. 


DES 

SCA  V  A 

i 

Du  Lundi  16.  Mars  NLD 


EUSESII  ROMANI,  ad  THE* 
GÂLLUM  Epiftola ,  de  Culti 
torum.  Nova  Editîo ,  rccogn 
data  5c  auûa.  Parifiiis  apm 
Robuflel  ,  via  Jacobza,  ad  i 
borisPalmae.  C*eft-à-dire«  Lel 
à  ThefipifiU,  touchant  le  Culti  â 
connus,  Kottvelle  Edition  rtvn 
ty  augmentée,  A  Paris  chez  C 
bujdel  ,  rue  faint  Jacques,  a 


qu'il  en  donne  aujourd'hui,  ne  Uiflcra  plus 
aucun  lieu  de  douter  fiii'  cela  ,  puifqu'elle 
piCiHt  avec  foQ  nom.  On  peut  même  «oi- 
te  qu'il  De  l'a  entteprife  que  pai  ordre  du 
Tape  >  <3i?  'jm  imiiim  (y  impiriam  ,  pemi 
qutm  rifidil  fumma  pneiplindi  nuilmtai  , 
«otnme  il  te  dit  dans  Ton  Averiillèment. 

Il  l'a^t  ici  de  fçacoir  ce  qu'on  doit  pen- 
fer ,  fuivant  les  règles  de  l'Eglife,  des  corpi 
(jue  l'on  tire  tous  les  jouri  des  tombeaux  , 
8c  pat liculiere ment  de  ceux  qui  fe  tirent  des 
Cimetières  de  Rome ,  &  qu'on  envoyé  ou 
j  des  perronncj  conflJcrables  ,  ou  à  quel- 
que» Eglifei  pariïculieres,  qui  les  expofent 
à  la  vénération  des  fidèles.  Comme  on  ne 
Tçaie  ni  la  vie,  ni  mÊmetreilbuvenilenom 
de  ces  Saints  donc  on  a  les  teliques,  &  que 
THiftoire  6t  la  Tradition  ne  nous  en  apten- 
nenc  rien,  on  peut  nommer  ,  avec  le  P. 
ïlabtilon  ,  le  Culte  qu'on  leur  rend  ,  le 
Culte  des  SS.  inconnus.  On  comprend  d'a- 
bord qu'il  peut  s'iiwtoduire  des  aW  Turcct 
article.  Se  qu'il  peut  arriver  que  par  interèi 
ou  par  quelque  autre  motii^ ,  on  cxpofe  à 
ta  *encra[iondesFidc!es,  des  Reliques  fauf- 
Tes ,  ou  au  moins  très  furpecles  de  fâuffèré-. 
Ce  c'eft  pont  s'oppoftr  à  ces  abus  ,  que  le 
t.  Mabillon  a  cciit  cec  Ouvrage  .  qu'il  n'a 
dooflé  au  Public  qu'après  avoir  confulcc  à 
B.«iiie  les  perfonnes  les  plus  éclairées  Air 
cote  matière  ,  &  après  avoir  viljti!  Iv!i-mf- 
me  .  5c  examiné  les  lieux  d'où  on  tÙe  ces 
iUliqucs.  Ml  W 


ticrcs  ae>Kome,  font  des  cor; 
ou  d*autres  Saints  5  &  dans  h 
examine  de  quelle  (brte  de  < 
honorer  ces  Reliques ,  fuîvani 
l'Eglife^  &  les  confticutions  di 
Quant  à  ce  qui  regarde  la 
lie ,  le  P.  Mabillon  remarque  < 
tiens  a  voient  dès  les  premiers 
Cimetières  feparez  de  ceux  des 
qu'à  Rome  on  inhumoit  les  ce 
les  hors  de  la  ville  ,   dans  ces 
rains,  qu'on  a  depuis  appeliez 
hes.    Mais  comme   ces    Cîmet 
coiTid  ins  à  tous  les  Chrétiens 
n'y  inhumoit  pas  feulement  dts 
ôc  des  Martyrs  ,  il  ne  faut  pa 

3ii'il  foit  permis .,  ni  que  ce  loi 
es  Papes  ,  d'cxpofer  à  layei 
Fidèles  tous  les  corps  qu'on  peu 
L'eux.  On  trouve  dans  ces  Cîc 
fleurs  marques  indubitable.^  nn  r 


prè^i  les  anchr»,  &  ci-ucli, 
plus,  on  trouve  Aii-  plulleuis  tombeaux 
monograme  de  Jefut-Chrill  avec  I'a  Bc  l'nj 
des  couronnes,  &  des  cpitapheï  ou  infcrîp- 
tions ,  donc  (jiielcjues-tcnes  marquent  que 
ceux  pour  qd  elles  ont  été  faites  ,  ccoicnt 
des  Confefleurs  ,  ou  qu'ils  ont  foufierl  1^ 
jiiart3're.  On  remarque  encore  à  ces  épîo"" 
phe),  de  certaines  formules  qui  paroiCoiei 
avoir  été  particulières' aux  Chrétiens,  cor_ 
me  font  iesmots,  Di^ofum .De^ùfii'.o.fijief- 
cil  in  pact,  Darmic  ii>  pact ,  Eom  mtmorit  , 
Rtddidii ,  au  lieu  de,  iJefunUuseJ'.i  &  quel- 
ques autres.  Enfin  on  trouve  quclquetois 
dans  CCS  tombeaux  de  certains  vafesavecdu 
charbon,  oùoncrojt  qti'on  raetioit  del'en- 
cens  Bc  d'autres  aromates.  On  y  rencontre 
aulS  des  pliiales  de  verre  ,  dans  lefquelles 
les  Fidèles  meitoient  le  fang  des  Martyrs  , 
qu'ils  ramatToiencavec  une  granJe  devction. 
Le  P.  Mabillon  examine  ces  marques  ,  & 
conclut  qu'elles  font  prcfqne  toutes  commu- 
nes aux  tombeaux  des  Chrétiens,  6c  qu'ainfi 
elles  ne  penveni  point  fetvir  de  preuve  d=- 
monftrative  de  la  fainiecc  de  leurs  Reliques. 
11  excepte  pourtant  les  phioles  de  verre  tein- 
tes de  Tan^,  qui  fe  trouvant  dans  les  tom- 
beaux fur  lefquels  on  voit  une  palme,  fout, 
lelon  lui  ,  un  figne  certain  que  les  corps 
L  tite  de  ces  tombcaujt  font  des  corps 
ariyrs  ;  &  il  ajoute  qu'il  foufcrii  âe 
Ifefoa  cceut  au  Décret  de  la  Cougrega' 
M  %  Wift 


^ 


'"C 


fort  prudcmmeni  *w^- 

es  à  un  autre  temps. 
Dans  la  féconde  partie  ,  le  P.  Mabil 
jxamine  le  culte  qu'on  doit  rendre  aux  I 
;nconnus  ,   &  il  veut  qu'on  s'en  tienne 
Décret  d'Innocent  XII.  qui  ordonne  ^ 
pir.tct  qui  permet  qu'on  cxpofe  à  la  ve 
ration  les  Reliques  de  ces  Saints;  mais 
^icfîcnJ  qu'on  célèbre  l'Office  ,   &  parti 
iieremcRt  la  Meflè  en  leur  nom  j  qu'on 
fituc  des  Fêtes,  &  qu'on  prononce  des  pa 
gyriqucs  à  leur  honneur  ^  à  moins  qu'on  r 
ait  une  permiiiion  fpeciale  du  (àint  Si 
Xe  ailte  qu'on  rend  dans  quelques  £g 
particulières,  à  ces  Saints  inconnus,  p 
tout  à  fait  contraire  aux  anciennes  &  v 
blés  règles,  que  le  P.  Mabillon  rapporf 
La  première  cft  que  leur  (àintete  foi 
feulement  véritable  ,  mais  reconnue 
par  des  marques  certaines  &  indubît* 
— ivre  qu'il  ne  faut  propofer  aux  Fidc 
^••♦'^îris  à  imiter.  La  fî 


la  Traditi 

,    qu'il   f 
it  fang  pour 
X^  quatrkrac  &  dcin 


s,, 

n ,  &  (I  on  Ici  honore  conu 
luflaiu  qu'iU  o 
r  U  foi  de  Jefu5<:lir^_ 
eft  ((u'aprcs  avoir" 
t  &  les  làiis  9c  l«s 
sSaints,  M  foit  TEglife,  ou 
le  Pape  ,  qui  ordonne  la  farme  du  culte 
qu'on  doit  preferire  aux  Fidèles  dans  tes 
occaHoiis.  Si  on  juge  par  ces  règles  ,  du 
culte  qui  fc  rend  à  un  grand  nombre  de 
Saints  dans  certaines  Eglifes  particulières  . 
on  cojinoîtra  facilement  ,  qu'il  y  auroir 
beaucoup  à  reformer  fur  cet  article. 

A  la  un  de  cet  Ouvrage  ,  le  1?.  Mabil- 
Ion  traite  dfnx  quefiions  incidentes.  La 
première  regarde  la  manière  d'inliiimer  les 
Corps  des  Prêtres.  On  f^ait  que  dans  quel- 
ques E^Iifes  on  les  met  aujourd'hui  en  ter- 
re b  teie  vers  l'Orient  ,  fc  les  pieds  vers 
l'Ocddeni  t  au  lien  que  l'on  place  les 
corps  des  autres  Fidèles  la  icie  vers 
l'Occident.  Le  P.  Mabillon  rctnarque  que 
Cl  on  eouHdere  les  tombeaux  des  andens 
Evfques,  &  des  Abhez  &  Religieux,  ilfera 
aifc  de  le  convaincre  ,  qu'on  ne  mecoît 
autrefois  nulle  diflïnv'tian  entre  eux  &  les 
fîcnples  Fidèles  à  cet  ^gard  ,  &  qu'on  ne 
remarque  aucun  changement  fur  cette  cou- 
tume avant  le  diX'feptiéme  Hecle. 
..  L'autre  queftion  regarde  la  manière  de 
^^ÎM  l'e'preuve  des  Kelitjues  par  le  (eu.  \a 
^^BlKUM  en  eJl  fort  ancienne  ^  ^^lù^c^e^A^ 


2^2  Journal 

Concile  de  SaragofTe  ordonne  cette  épreu- 
ve à  i*cgard  des  Reliques  trouvées  dans  les 
Ëglifes  qui  avoient  été  occupées  par  les  A- 
riens.  Cette  pratique  s'obfervoit  encore 
dans  l^onziéme  fkcle.  £lle  fe  âifoit  folem- 
nellement ,  &  elle  étoit  accompagnée  d*une 
formule  de  prières  dredée  pour  cet  effet 
Le  P.  Mabillon  la  rapporte  telle  qu'elle  a 
été  donnée  au  Public  par  le  P.  Dom  Thierrjc- 
Kuinart'  »  à  la  fuite  des 'Oeuvres  de  fkinc 
Grégoire  de  Tours. 

Au  refte ,  on  reconnoît  dans  ce  Livre  du 
P.  Mabillon  ,  la  netteté  i  Térudition  5c  la 
niodeftie  qui  fe  voyent  dans  tous  Tes  autres 
Ouvrages  $  mais  fur-tout  on  y  remarque  un 
efprit  pacifique  ,  qui  fans  trahir  les  intérêts 
de  la  vérité  >  fçait  ménager  tout  le  monde^de 
peur  d*exciter  des  querelles  &  des  diviflons. 

De   Origine    Mali.   Audore  GUILÏELMO 

KING  S.  T.  D.  EpifcopoDcrenfi.Juxta 

Exemplar  Londinenfe.     firemx  ,     apud 

Philippum    Godofredum     Saurmannum. 

1704.  C'eft-à-dire  ,  De  l'Origine  du  Mal. 

Par  Guillaume  King,  Do6ieur  en  Théologie, 

Evêque  de  Londonderry.     Suivant  la  copie 

de  Londres.  A  Brème ,  chez  Philippe  Go- 

defroy  Saurmann.  1704.  in  8.  pagg.  iSr. 

T  Es  défauts  &  les  irregularitez  qui  (e  trou- 

•^"^  vent  dans  l'Univers  ,     les  miferes  qui 

nous  y  accablent,  &  les  crimes  qui  s'y  com- 

m^ftent  ,    ont  fait  ctolte  ^ux  Eoicuciens , 


^^^^^^      s   Ç   A   T   «   N   î.  27Ï 

qu'il  n(  pouvoic  être  l'Ouvrage  de  l;i.;ii  i 
&  au;.- MaiiLfhéens  ,  qu'il  ÙWok  aJmcrtre 
deux  Principes  ;  un  Dieu  Lon  ,  autcLir  du 
bien;  &  un  Dieu  mauvais,  auteur  du  niai, 
Oa  entreprend  dans  ce  Livre  de  juHifier  U 
Providence  i  on  rediercha  l'oiïj^iue  &  la 
c&ufe  du  mal  i  &  l'on  iait  voir  que  le  mal 
qui  cA  dans  le  monde  ,  n'cH  point  incom- 
paiible  avec  les  fentimcns  que  la  Raifon  Se 
la  Aeligion  nous  donnent  d'un  Etre  înfini- 
ment  partie  iê  fouveralnement  bon  ,  quî 
a  crcé  Bc  qui  gouvei-uc  tomes  chofes. 

L'Auteur  traite  cette  maiieie  avec  beau- 
cotip  d'étendue.  11  commence  par  démon- 
trer l'exiftence  d'une  premier e  Caufc  neeeC- 
(àire  ,  ciimelle  ,  uiiiique.  infinie,  louie- 
puinânie,  5c  qui  doit  p^^ITeder  toutes  fortes 
de  perfeâions.  Ce  n'eft  ^as  de  l'idée  mé- 
inc  de  Dieu  que  l'on  tiïc  icy  la  dcmonllra- 
tion  de  fcn  csiftence  ,  ca;  or.  prétend  que 
noui  ne  le  connoiflons  point  en  luy-mème, 
0c  que  l'idée  que  nous  en  pouvons- avoir, 
n'eu  ni  plus  c!aire,ni  plus  tiiftiafte,ni  plus 
complète  que  celle  q-je  l'on  peut  donner 
de  h  lumière  à  un  aveu;jle  en  luy  faifant 
«pinpreiidre  quelques  efîeis  ou'elle  produit. 
"^  Bieihode  de  l'Evcque  de  Londi-nder- 
B'eft  donc  pas  ce  confuliet  l'idée  de  l'E- 
liaemenl  parfait  j  elle  pourroit 
—X  que  l'ouvrage  de  l'erptit  ,  qui  des 
k  lîmples  qu'il  a,'encoR]pore  comme  il 
^  Je  eompiexes.    Au  Ucu  de  utt.^  V>i^& , 

AI    J  TiOW. 


274  Journal 

notre  Evcque  examine  celles  que  nous  avons 
de  refpace  ,  de  la  matière ,  &  du  mouve- 
ment »  pour  montrer  que  ces  chofes  ne  font 
pas  par  elles-mêmes  »  &  demandent  hors 
d'elles  une  caufe  de  leur  exiftence.  Il  confi- 
dere  d^abord  lé  mouvement ,  6c  découvre 
fans  peine  dans  rindifference  de  la  matière 
au  mouvement  &au  repos^la  neceflité  d'un 
premier  moteur.  Il  prouve  enfuîte  avec  la 
même  facilité  ,■  que  Texiftence  neceflàire 
n*eft  pas  renfermée  dans  Vidée  de  la  ma- 
tière $  on  peut  concevoir  qu'elle  n*eft  pas  t. 
donc  elle  pourroit  n*être  pas  $  donc  elle 
n*exifte  pas  par  elle-même*  C*efl  à  quoi 
fè  réduit  le  rai(bnnement  de  l'Auteur*  L'i- 
dée de  Tefpace  eft  la  dernière  qu'il  exami* 
ne^  il  la  trouve  tout- à-faît  différente  de  celle 
de  la  matière.  La  matière  eft  une  étendue 
mobile  ,  divifîble  ,  impénétrable  ;  l'efpace 
au  contraire  ,  félon  luy  ,  eft  une  étendue 
immobile  ,  indivifîble  ,  &  qui  peut  être 
pénétrée  par  les  corps.  Une  autre  diflFcrence 
qui  embarraflè  étrangement  notre  Auteur^ 
cfl  que  l'efpace  paroi t  avoir  une  exiftence 
neceffaire  5  on  fait  tous  Cts  efforts  pour 
l'anéantir  par  Tefprit ,  &  il  fe  reprefente 
fans  ceffe  exîftant.  M.  King  cherche  de 
tous  cotez  des  raifons  pour  fe  fatisfàiré  la- 
defTus  5  il  en  découvre  enfin  de  fort  fubti- 
les  dans  certaines  illufîons  de  Tefprit  ,  de^ 
licates  ,  6c  qu'il  nous  feroit  difficile  de  bien 
iiêmclcr  îcy  ,,  fans  nous  trop  étendre  5    de 


itrondad  eticoreque  l'efpce  pouiTcnt  nftre 
pas  ,  &  qu'il  a  befoin  d'une  caufc  pouc 
cxjfter.  C'eA  de  cerie  manière  qu'il  établi; 
l'exiftcnce  neceflaiie  d'une  première  caufç 
qLjj  a  produit  l'efpace  ,  la  matière  ,  &  le 
mouvemeat ,.  c'eft-à-dure  d'un  Dieu  Créa- 
teur d«  rCJuivers. 

Quoi  que  l'Auteur  prétende,  comme  ob 
a  déjà  dit  ,  que  noua  n'avons  aucune  idée 
■Je  c«  que  Dieu  eit  en  luy-mêine  ,  ce  fenti- 
ment  n'eaipêche  pai  qi-.'il  ne  déduife  par  le 
raironnemem  l'une  après  l'autre  les  pcrfecr 
lions  que  nous  aftribuoos  a  U  nature  divi- 
ne; &  les  re^luifant  toutes  à  cet  trois  pria- 
cipates,  la  puiQànce,  la  fageHè,  H  la  1>od>- 
tc  ,  il  montre  qu'elles  fo^it  également  infi- 
nies. Se  que  pat  coni*equent  le  Monde  qui 
en  cil  l'ouvrage  >  doii  itve  le  plus  parnic 
qu  il  ctoit  poflible  qui  fiic. 

Mais  d'où  vient  donc  qu'il  eft  tel  que  nous 
le  voyons  î  d'où  viennent  en  gênerai  les 
defordres  de  la  nature  ,  &  en  particulier  la 
corruption  &  la  mifere  de  l'hotiune  >  &  s'il 
y  a  quelque  forte  de  bonheur  dans  la  vie 
parmi  tant  de  maux  ,  d'où  vient  qu'il  efl 
pour  les  mechans  \  Pourquoi  les  plus  gens 
de  bien  font-ils  d'ordinaire  le^  plus  malheu- 
reux i  C*e(l  aiolî  que  notre  Auteur  fc  pro. 
pofe  la  difficulté  qu'il  va  maimenanc  refou- 
le. Il  Dc  promet  pas  d'y  fatisfaire  parfai- 
Kt ,  mais  il  elpere  d'en  dire  alTez  pour 
foîi  queia  iolutton  n'eiicft  <f^&'\Ta. 
M-  6  ç>a5i>\ti 


276  Journal 

polïïble.     Il  entre  en  liiaiiere  ,     en   dilUn- 
guant  trois  fortes  de  maux  j     le  mal  d'im- 
perfedion ,  \t  mal  phyliqae ,  &  le  mal  mo- 
ral.   Ce  qu*il  appelle   mal  d'imperfeâion 
confifte  y     I.     en  ce  que  les.  êtres  créez 
étant  de  différente  nature  »    les  pevfeéHons 
des  uns  excluent  celles  des  autres  ^  ils  man- 
quent tous  des  perfedibns  lés  uns  des  au- 
tres :     2.      en  ce  qu*il  y  en  a  ,    dont  la 
nature  eft  moins  parfaite  que  celle  des  au- 
tres $  rétendue  par  exemple  eft  moins  no« 
blç  que  la  penfée  ^    ainu  le  corps  tSi  un 
être  impartit  par  rapport  à  Tefprit  :   j.  en 
ce*  que  les  plus  parfaits  même  n*ont  encore 
que   des  perfèdions  limitées  ^    înfîniment 
éloignées  de  celles  de  Dieu  dont  elles  ne 
font  qu^une  fbible  participation.   Rien  n*efl 
plus   phyfîque  que  ce  mal  d*imperfeûion; 
l'Auteur   a   néanmoins    ju5é   à  propos  de 
n^appeller  mal  phyfîque  que  la  douleur ,  £c 
les  incommoditez  de  la  vie  ,    qui  naiflènt 
de  la  différente  conibinaifon  des  cauics  na- 
turelles ,   ou  des  loix  générales  du  meuves 
ment.    Quant  au  mal  moral  y  il  comprend 
le  mauvais  ufage  de  la  lib'irtc  ,    &  toutes 
les  (unefles  fuites  qui  en  dépendent» 

M.  King  prétend  fe  tirer  facilement  d'af- 
faire fur  le  mal  dimperfedion.  L'Etre  ibu- 
verainement  parfait  exiftant  par  foy-mcme , 
il  y  a uroit'con tradition  que  des  êtres  créez 
fiîfTent  fouverainement  parfaits  ;  il  fufïit 
iioncx  pour  juâifier  la  ouiflànce  éc  la  bonté 

4^ 


I    s  5  A  V 
_    ,      teoxqoll  . 

k  fts  mains  auQ  paclaîi 
na'.ure  netrcfTaireinCLit  1 
^d  imprâite.     Ln  ne  les 
Smi  n'eut  manifcfté   ni   fa   ' 
lonté  j  mais  il  a  nianircflé  l'une  &  l'autre 
tn  lu  créant  tels  qu'iispouvoient  être  crées. 
C-eH  en  peu  de  mots  le  dénojeinent  de        j 
l'Auieu.'  fur  le  mal  d'inipetreftion. 

Il  etwre  dans  un  grand  dctail  fur  le  mal 
phylicgue.  Sûus  ce  titre  il  iraîic  de  la  ge-  I 
nerarion  ,  &  de  la  corruption  j  c'eft-à-iiirc 
des  cliaojemens  q^-.e  le  mouvement  des 
corps  produit  dans  la  nature  ;  des  iliÉFevens 
animaux ,  propres  aux  dilTerenï  lieux  tle  la 
Terre  qu'ils  liabîtenit  de  la  iiiarci  des  faC-  i 
iioas;  de  la  faîmi  de  la  rûi(',&  du  travail, 
de  !a  propagation  des  animaux  ,  &  du 
Genre  humain^  de  rcnfànce,6£  de  la  yi^il.  I 
lefTe;  des  maladies  ,  des  bctcs  Icroces .  & 
de  celles  qui  font  vciumcures  ;  de  l'igno- 
rance Se  cic  l'erireiir  ;  car  M.  Kîng  mec 
l'ciTcur  parmi  les  maux  phyfîqueî.  li  parle 
de  toutes  ces  cliofes  dans  !e  même  ordre 
que  nous  venons  de  les  rapporter  ;  il  cxa- 
nnne  contes  les  olieAions  (]ue  l'on  en  tire, 
2c  fait  par-toui  quanikc  de  réflexions  parti- 
culières. La  loluiion  générale  cft  qu'il  ùut 
regarder  l'Univers  commt  unoiivrajjc  com- 
pose de  diverles  pièces Fqui  ^ont  :.n  tout; 
que  fuivant  les  toix  ctal^lies  dans  la  natuve, 
quelques  parties  ne  içauïoiem  êlîc  mvt.-.x , 


zyt  Jour  n  a  l 

que  d'autres  ne  fuflent  plus  mal  ,  Se  qu'il 
n'en  refultaÉ  un  AiUme  entier  moins  par- 
fait. 

Ce  principe  èft  bon  ;  maïs  fi  Ton  n*y 
ajoute  rien  j  il  ne  paroit  pas  fuâfîGinc.  Poiir-- 
quoi  Dieu  a-t-il  établi  des  loix  d'où  naîflènt 
tant  d*inconveniens  ,  diront  des  Philoib^ 
phes  un  peu  difficiles  ^  K*a*t-il  point  pu  en 
établir  d'autres  qui  ne  fuflent  (ujettes  à  au*' 
Clins  défauts  ?  &  »  pour  trancher  plus  net , . 
d'où  vient  qu^il  s*en  preTcrit  des  loix  \  Que 
ii*a^*t-il  fans  loix  générales,  félon  toute  fà 
puiuânce  ,  &  toute  fa  bonté  \  L*Auteur 
n*a  pas  poufië  la  difficulté  jufciues-là }..  ce 
n'éfl  pas  qu'en  démêlant  fts  idées  on  n'^r 
trouvât  peut- être  de  quoi  la  refondre  $  mais 
il  n'y  a  rien  là-deffiis  de  développé  chez- 
luy  Ceux  qui  voudront  voir  cette  queflion 
cela  rcie  ,  &  refolue  d'une  manière  qui  fa- 
tisfaît  à  tout  9  pourront  lire  les  Medîtanons 
Chrétiennes  ,  &  les  Entretiens  Metaphyfî- 
ques  du  P.  Malebranche  ^  particulièrement 
la  feptiéme  Méditation  ,  &  le  neuvième 
Entretien. 

Il  s'en  faut  beaucoup  que  M.  King  n'aille 
aufH  jufqu'à  la  dernière  prédfîon.au  regard 
du  mal  moral  ,  ou  du  péché  qui  rend  en- 
core la  difficulté  plus  confiderable^  elle  s'y 
réduit  même  toute  entière  5  car  on  répond 
folidement  fur  le  mal  phyfîque  par  le  mal 
moral.  Les  hommes  font  fujets  à  une  in- 
£ajté  de  noifctcs ,  5^  à  la  couort  1  pourquoi 


DES      SfAVANf.  175 

c«la  ï  C'en  parce  qu'il*  font  pécheurs  j  ils 
ne  font  malheureux  que  parce  qu'ils  Dieii> 
tent  lie  l'cire.  kiûs  pourquoi  Di«u  ac-il 
permis  le  pecbc  î  ne  l'a-t-il  pas  previi  !  ne 
le  pouvoii-il  pa»  einpEcher  !  Voilà  le  fort 
de  ia  queflion  .  Air  laquelle  l'Auteur  dit  de 
bonnes  chofes  ,  maïs  qu'il  ne  relaui  pat 
futKranmenc. 

M,  King  n'eft  content  d'aucune  des  opi- 
nions qu'on  a  fur  la  liliert^ ,  il  en  propofe 
une  nouvelle  -,  il  fuit  le  remiment  coi 
en  ce  qu'il  veut  que  la  libcné  fait  e: 
de  neceâîté  aulTÎ-bien  que  de  coni 
mail  il  en  pouflè  l'indiffetence  jufqu'a  foù- 
tenir  que  le  plaiilr  n'cft  pas  le  moiif,  mais 
l'eSec  du  chsix  de  la  volonté  )  pUcfi  res 
ijHta  tUgiiUTt  non  eligiiur  qaia  flacei.  Cette 
peafêe  le  fait  tomber  dans  beaucoup  de 
contradiftcons. 

Cet  Ouvrage  finit  par  un  jtppenAJx  où  il 
traite  des  Loîx  eue  Dieua  données  al'itoro- 
me.  Il  tnontve  d'alj:)rd  que  Dîtu  a  dû  faire 
des  Loiv ,  quoi  qu'il  en  ait  prevû  le  viole- 
roent.  Il  parle  enfuite  des  recompenfes, 
tt  Ats  peines  divines.  11  regarde  en  geur- 
tal  la  peine  comme  un  mal  naturel  attaché 
aq  mauvais  choix  qj''on  a  fait  -,  8c  pour  ce 
qui  regarde  la  punition  éternelle  des  dam. 
nez  ,  article  qu'il  paroii  fi  difficile  d'accor- 
der avec  l'idée  que  nous  avons  de  ta  bonté 
de  Dieu  ,  l'Auteur  prétend  q::e  l'on  n'a  pu 
cncote  bien  décide  s'iJ  valoit  nùcux  ce  ^%& 


28o  Journal 

ttre,  que  d'être  ctcrnellement  niallieureu.v. 
Il  dit  que  la  condition  des  damnez  eft  un 
état  qu'ils  cLoififleiit  ,  aimans  mieux  y  de- 
meui'cr  que  de  fe  repentir  $  &  il  croit 
qu'en  defèfperez  ils  fe  plaifent  dans  les  chofes 
mêmes  qui  augmentent  leur  mifere.  A  cette 
réflexion  il  en  ajoute  une  autre  ,  c*e(l:  que 
quand  il  leur  feroit  plus  avantageux  de  n'en- 
tre point  ,  ils  ne  devroient  encore  imputer 
leur  malheur  qu*à  eu:c-mcmes  ,  6c  âu*iU 
n'a.roient  aucune  raifon  de  s!en  prendre  à 
la  bonté  divine ,  qui  ne  les  a  créez  que  par- 
ce qu'autrement  il  eût  iz'u  ne  rien  créer , 
&  priver  par  là  un  grand  nombre  d'autres 
hoir.mes  eu  bonheur  éternel  dont  ils  fe  font 
rendus  dignes  par  le  bon  ufage  de  leur  ^liber- 
té. On  doute  que  ces  deiix  réflexions  ainC 
prcpofces  contentent  Lien  dts  gens." 

C'eft  dans  cet  Appendlx  que  notre  Au- 
teur répond  aux  plaintes  que  l'on  fait  tous 
les  jours  fur  la  profperitc  des  méchans^  & 
fur  radvei-fîté  des  gens  de  bien.  Il  dit  deux 
chcfes  :  la  première ,  que  les  hommes  ne 
font  pas  toujcuis  des  Ju^cs  éc^ukables  de  la 
vertu  &  du  mérite  ;  la  féconde  ,  que  ce 
n'cfl:  pas  icy  le  lieu  des  récompenfes  &  àts 
peines  ;  &  qu'il  y  a  une  autre  vie  ,  où 
Dieu  rend/a  à  chacun  félon  fes  ceuvres. 

Comme  le  fLijet  que  l'on  traite  dans  cet 
Ouvrage,  eft  trcs-diiïîcilc ,  &  qu'il  dépend 
de  la  connoinànce  des  deffeins  &  ùts  voyes 
de  Dieu  ,  qu*il  n  e(t  ;pas  permis  à  tout  le 


monde  de  pénétrer  ,  on  ne  doit  pas  ittc 
ftrpris ,  cjue  TAuteur  ait  mêle  ptefque  par- 
lout  les  (enebres  avec  la  lumière, Bc  leftu» 
avec  le  vrai.  S'il  ne  voit  pas  toujours  diftinc 
lement  la  Vtnté  ,  il'  femble  fouvent  qu'il 
]  enicevoîc,  du  moins  on  peut  dire  en  fa  fa- 
veur qu'il  hit  tous  fïs  efforts  pour  la  dé- 
couvrir. Le  plus  rÙT  e&  de  fe  tenir  ferme 
à  la  Kcvelation  ,  &  de  s'écrier  avec  f»nt 
Paul  fur  les  difficaltez  :  O  pnfondiur  an 
trrjêrs  de  la  fagtjfi ,  cr  de  U  fcience  de  Dieu! 
Sjoe  fit  JKiemens  fout  impenilmble!  ,  v  fil 
voyet  ineapifrthenfiUts  ! 

Extrait  de  la  féconde  Lettredi  Af.ROLLE  A 
i'jieademie  EayaU  des  Scimcit  ,  fitr  l'Itl- 
•uirfi  dts  Taitgenia. 

p  Our  ne  pa»  travailler  en  vain  fur  l'Inyer- 
fe  d'une  Méthode,  il  faut  que  cette  M» 
itiode  foit  véritable,     Ainfi  il  feroit  inutil*  4 
de  s'appliquer  à  l'Ioverfe  des  Méthodes qiKt>J 

vous  m'avez  marquées  dans  vi         '" "^" 

Lettre  ,  puis  qu'elles  fe  trou 
Mais  il  n'en  eft  pas  de  vataie  de  rEi>ali 
diiFerentielle  du  premier  oonre  :  vous  fç 
vea  que  cette  Egalité  n'eft  autre  diofe  que  ' 
la  première  formule  des  tangentes,  qui  éiort 
fort  en  ufage  dans  la  nouvelle  Géométrie  , 
qu'on  eut  parlé  dcCalcul  différentiel. 
fuis  certain  qu'elle  eft  ttïs-bonnc.  î* 
aSèarer  auSx  que  Ici  quaue  M.emc>n<x% 


f 


2S4  Journal 

des  premières  formules  de  tangentes ,  Tor- 
dre naturel  demande  que  l*on  Icache  ce  que 
l'on  doit  croire  de  llnvcrfe  des  fécondes 
formules  ,  &  de  toutes  les  autres  formules 
de  tangentes  d'un  ordre  plus  élève.     Vous 
entendez  par  ces  formules  d'un  ordre  fupe- 
riear  3  celles  qu'on  ne  peut  éTÎter  quand  on 
iè  fert  de  la  Méthode  de  M.  de  Fermât  telle 
qu'on  la  trouve  dans  fes  écrits  »    ou  telle 
que  je  l'ay  propofce  dans  le  Journal  du  1 1. 
Avril  1702.    pa3e  38 S.  6c  c'eft  auffi  fur 
rinverfe  de  toutes  ces  formules ,  que  je  ta» 
cheray  de  vous  fatis&ire.    D'abord  je  les 
regarde  en  elles-mêmes  ,   &  fans  faîte  at- 
tention aux  Méthodes  où  elles  peuvent  fer- 
vir.     En  ce  fens  ,    il  ^ut  conuderer  toute 
l'indétermination   de   leurs    inconnues  par 
rapport  à  leur  génératrice  ,     comme  dans 
l'Inverfe  des  premières  formules. 

Cela  pûfé  ,  on  peut  y  appliquer  imme^ 
diatement  les  Règles  des  deux  premiers  Mé- 
moires que  j'ay  donnez  au  public  pour  trou- 
ver leurs  intégrales  ,  comme  vous  l'allez 
voir  iry. 

Soft  pour  exemple  dhine  féconde  formu* 
!•  celle  qui  eft  marquée  icy  en  A. 

A.  %  a^d  y  î.  00  i  $x  \dx*. 

Suivant  mon  premier  Mémoire  (  page  4 
Rede  i.   art.  x.  )  il  faut  délivrer  cette  for- 
mule des  fîgnes  radicaux  que  defîgnent  les 
expofàns  en  fraction   ,  &  on  la  trouvera 
fous  la  forme  que  Von  ^o\x.  tti  ^« 


S,9S     .S^AVA 

y*-X  Z2i  X  d  X  '. 

faut  trouver  les  limit 

premier  Mémoire  ,    &  pzrcoui'ir 


Ici  generairices  md  clef  min  ces  qui  lontcom- 
prifcs  foui  ces  limites  ,  comme  je  lay  Jit 
au'lecond  Memoive;  &  l'on  aura  la  Uene- 
laiTÎce  iadétttmiaie  macquce  C. 

C.  /y  *  co  i  X  '. 

11  faut  en  tiier  une  formule  du  même 
ordre  de  la  formule  propofee  fuiiaat  le  fé- 
cond Mémoire,  (p3°e6.  ce^le  2.  art.  2.) 
c'dl-à-dire  que  l'on  doit  en  tirer  unefccoH' 
4a  formule  ,  par  le  moyen  des  Relies  que 
i'iy  donnéei  dans  le  Journal  du  13,  Avril 
i;o2.  Et  C  l'on  veuty  Hiire  «mrer  les  ox> 
prcfilons  du  calcul  diffcr^iuiel ,  on  aura  cttr  1 
te  formule,  comme  elle  t&  icy  en  T>. 

D.  sfyydy'O^ibx'dsK 
Comparant   C  à  D  pour  faire   cvanoutr  J 

les  îiiconnv'.i:s  relatives  dx  ,  dy ,  comme  aK  | 
fécond  Mémoire  ,  on  aura  tu  a  h  h 
^%%  ffy  *.C0  S-  Et  divilâni  cette  redjït»  1 
par  la  fappofce  ,  on  trouvera  pour  le  Prop  I 
falcine  auxiliaiïc  i\f■X)6^ah.  ' 

Prenant  la  ïa!e.:r  de  /ou  de  h  dans     _ 
K  Egalité,  pour  la  fubÂttuer  daus  ta  gcatt  J 
rattice  fuppofte,  on  trouvera  F, 
F.  e+ajtoOSix'. 

£1  cette  Egalité  ell  l'inte^^rale  dd  la  %i^k 
nctrattice  delà  formule  propofée.  Ce  quifç 
démontre  en  pluGeurs  maaicFes. 

hUii  ÛJ'on  ae  delivte  point  etue  ïqï. 
nvvAe. 


Ce  qui  (ë  voit  clairement  quand 
fci'cntie  deux  fois  cette  Egalité  G  i 
reforme  qu*on  a  voulu  faire  eu  Ca 
ferentie!,dansle  Journal  du  3e.  Aouj 
p.  S  31.  alors  on  trouve  la  formule  p 
A.  Ce  qui  feroit  croire  que  cette 
G.  feroit  la  génératrice  de  cette  f 
Mais  on  verra  que  cette  generatr 
fauiïe  n  on  la  délivre  des  figues  i 
que  defîgnent  les  expofans  en  fn 
pour  en  tirer  la  féconde  formule  & 
parer  à  la^propofée  A.  11  fè  trouver 
fnifant  évanouir  les  inconnues  relati 
leur  font  communes  >  il  n'en  refli 
des  contradictions  ,  lorfque  les  înc 
princirales  font  réelles.  Ce  qui  f 
iniinique  aux  expofans  que  Ton  c 
en  termes  généraux  ,     à  ceux  qui 


^^^^"»î  ■*    5  9  A  V  (L  1 
ront  beanconp  mieux  l'abus  que  l'on  3  fi 
de  la  Logidiqae  des  Exfwfans. 

J'alouterav  encore  .  à  l'occafion  de  cft 
petit  Exemple  ,  <jue  fi  l'on 
termes  généraux  les  exporans  des  gênera* 
triées  indéterminées  po\ir  l'inverfe  générale 
de  tOLUes  les  formules  de  tangentes,  il  iâu- 
droii  de  nouvelles  règle»  fur  la  maoiere 
de  &ire  cvanouir  les  ineonnuL'S  ,  8c  d'au* 
Eres  r^les  pour  rcfoudre  les  e|ue(lions  in- 
déterminées que  fourniroieni  les  Problèmes 
auxiliaires.  Car  il  y  en  aurait  de  tous  let 
dcgrez  ,  &  il  ne  Tviffiroit  pas  de  les  refou- 
dre en  nombres  rationneb,  ît  raudroitauflî 
les  rclbudre  en  nombres  entiers  ,  ce  qui 
deaatide  des  connoiflàncei  -bien  peu  coi»- 
Qtuaet. 

Mais  il  y  a  bien  d'autres  difficultez  en 
Géométrie  ,  oô  l'on  éprouve  qu'il  faudroîc 
de  nouveaux  Elemeos  pour  réduire  a  une 
theDiie  régulière  les  priucipales  veritez  de 
cette  Science ,  &  pour  y  Jccouvtir  d'autres 
veriieK  fort  impliquées  ,  qui  ne  (bot  pai 
inacceUibles. 

FR1ED£MANNI  POSNERI  Dedfiones 
de  Ciiatione  Reali  ,  quibus  QuxfUones 
Pradicx  miximam  partem  haftenus  in- 
uâx  ,  de  genuinis  pn'nciptis  expËcan- 
tur.  JJpfix  ,  apud  Nicolaum  ToerUc- 
ram.  C'ett-à-dire  ,  Deàfons  dt  Ytiwit- 
tBUi  ioÙKifur  Ut  ABiovi  BtiU»  ,  t?t. 


I 


--«    rertaines    définitions    oc 
l'Auteur  y    ài^^t    les  ^    y 

à  qui  a  eft  permij  de  P«>ΫJ«, 
foMement/foit  de  leur  chef,  i 

'''^^"WdpalesDedfioa.font 
oui  a  obtenu  des  Lettres  d  Et 
5.épit.  ne  perd  pas  la  contrain 
quiV  ctoit  acqmfe  çontre^J 


DE,      S^    AV 

appartenaos  aux  Frinfojs  en  Allemagne. 
avoii!nt  été  conliAiilez;  inaîi  que  ccflànt  ia 
eanfifcatîon  ,  !e>  liiicts  de  pari  &  d'autre 
conrcrvcnt  pendant  la  guei're  leuts  droits  fc 
leurs  atlions  en  entier. 

Que  dans  les  pays  où  les  femmes  ne  peu- 
vent eller  en  iugemem  fans  l'aliîOance  d'un 
curaienc ,  elles  n'ont  pas  befoin  de  fon  au- 
torité poui-  faire  arrêter  leurs  débiteurs. 

Que  ceux  (]ui agillènt  au  nom  d'auirui  ne 
peuvent  fans  une  procuration  fpcciak  obte- 
nir un  décret  de  prife  de  corps ,  ni  le  faire 


L'Auteur  examine  en  cet  endroit  la  com- 
pétence des  Juges.  Ll  décide  que  celui  qui 
n'a  que  la  baHêjuftîcc,  peut  faite  arreflfur 
les  perfonnes  tant  en  matière  Civile  tjue 
Criminelle,  à  la  charge  de  renvoi  au  Juge 
Supérieur. 

Qu'on  Juge  qui  en  faifant  le  devoir  de 
&  charge  a  été  injurif  pai  un  particulier  , 
lequel  n'eft  pas  fon  pufticiable  ,  petit  non 
feulement  le  faire  mettre  dans  les  priions  , 
railt  le  hiie  arrêter  àc  l'auioritc  du  Juge 
'  *'  i  autre  terrîiwre ,  où  paile  l'accufé  ,  Se 
itander  qu'il  lui  foit  renvoyé. 
b  II  prouve  qu'un  CommilTaire  qui  efl  cliar- 
^de  l'exécution  d'un  Décret,  ne  peut  !ui- 
ne  commettre  un  autre  a  cet  eÀ'et  ,  SC 
a  nullité.  C'eft  à  quoi  les  Officiers 
aliernes  dgivenc  tJire  une  ferieufe  aiiea- 

I170Î.  N  La 


efprit  de  ânatifinc  l'agite  8 
aiiaque  let  Puiflànces  par  d 
rieaxi  &  comme  un  autre  : 
doit  craindre  la  (ufte  punitii 
te  ni  leurdigniic,  luleuraf 
Son  cgaremont  eCl  d'autaoi 
que  lui-même  avertit  fes  1/ 
trentième  Dicifion  ,  d'hoi 
ment  les  Rois  ,  maii  de  p 
ceux  que  les  Rois  protegen 
txempla,  tintant  pmdtniit 
tmfidtrali  ques  Retes  aman 
l-occailon  d'un  foufflet  q 
me  avoit  doim^  au  Folt 
ce ,  6c  pour  laifon  de  qi 
de  ce  Geniilliomme  fût  pL 
de  d'environ  trente  écui. 
C'eft  une  queltion  diffid 


Il  demande  fi  l'on  peui  .lutorifer  U  Coit- 
tume  qui  s'obferve  en  quelques  Provîncei 
d'AUemagne ,  lai]uclle  pcroiei  de  mettre  ca 
fenueftre  le  corps  d'un  Ufurier  oii  d-unBaii- 
quemutier frauduleux  défuni,  jurqu'aeeque 
lesparentou  amii  ayent  faiisâiileurscrean- 
chts,  ou  douai  caution.  11  incline  à  \»  con- 
ftrtniôon  de  cet  ufage  fous  ceruinei  modi- 
fications. 

La  quatrième  clalTe  renferme  pluCearsdé. 
ciltoits  concernant  les  jours  9c  les  temps  de 
l'annce  où  les  emprifonnemens  font  défen- 
dus ,  comme  les  jours  de  Fêtes  ,  dans  les 
temps  des  Foires  ou  d'aa  fâut-conduît. 

l^  cinquième  &  dernière  cUHè  regarde 
les  afiles  &  lieu*  de  feureié ,  comme  les  Pa- 
lais, les  Eglifes,  &  les  Maifons  pariiculie- 
res.  La  première  (]ueilion  qui  /e  prefente 
eR  de  f^avoir  Ci  une  Chaifc  de  pofle  a  ce 
privilège  î  Les  autres  font  ,  S'il  eft  permis 
de  tirer  par  force  ,  &  Coqs  la  permîflioa 
des  Ëvéqucs,  ceux  qui  fe  font  refugiezdans 
les  Eglifes.  L'Auteur  qui  eft  Proteftant  , 
déclame  contre  les  abus  qui  fe 
à  cet  égard.  Il  refufe  abfolumeot  ce 
aux  Eglifes  Catholiques  fiiuécs  oans  li 
titcnre  des  Seigneurs  Pioteftans,  Se  il 
corde  ces  privilèges  &  tnimunitez  qu'aux 
Eglifes  Pvoicftantes, 

Xfff  FaJm's  tant  de  l'£mpcïcut  Que 

N  2  Srà 


1 


-in^ 


x» 


JOURNAL  :jà 

DES  '™ 

s  C  A  V  A  N  s, 

Du"Lmi(ii-23.  Mars  MDCCV.        *]H 


mjkirc  EetleJût^i^Hi.  Par  M.TLEUKY  Prê- 
tre ,  jièèé  d»  Loc-DitM ,.  li-ilevsra  Sous-pre- 
ciftmràn  Roi  d'E/pagne,  du  Man/clgncur  la 
Due  Aa  Bsurgogne  cr  de  Moxfeiffleur  U  Due 
àt  Btrry.  Terne  onzième.  A  Paris ,  Quay 
des  Augudinj  ,  chez  Pierre  Aubouyn  , 
à  la  Croix  d'Or  5  Se  Pierre  Emery  ,  à 
l'Ecu  de  Trance.  1705.  in  4.  page. 
6S9. 

r~\  E  volume  renferme  ce  qui  s'flft  paiTé 
^— '  dans  l'Eglife  depuis  l'an  8(!.  jurqu'à 
l'an  5;;,  On  y  trouve  plufieurs  éyene- 
mens  mémorables,  &  une  grande  diverfité 
de  faits  ,  ^u'i  attache  utiiemeot  Se  agriïa- 
blcment  les  Lcâeurs.  L'Aiiieur  paiTe  d'u- 
ne manière  naturelle,  &  fauï  chercher  de i 
K  3  tranfl- 


des  Papes  ,  des  Patriarchei^  des  'Bf 
des  Sçavans  ,  des  femmes  de  tonte 
dtcaraé^eresj  le  eiinMonapt  leofin 
bonne»  ou  ma«Vftîfes  4.  fl  ^Ml^  <it.J 
fidèlement  les  deyoïri  d'an  yer&abl« 
rien ,  &  d'înflruiré  les  yivans  par  Ici 
pies  des  morts. 

L*Hiftoire  de  Phodus  éft  ,  pir  bl 
raifbns  ,  une  dea!  principalet  oiatie] 
fofent  traitées  dans  ce  volume. .  M^ 
Ileuiy  ne  fe  déchaîne  poittt  eomré 
meux  Sçavaht ,  comme  qnel^aés  îfif 
ont  fait}  il  ne  l'accable  point  d*épidM 
jurieufes.  Confervant  (on  caiaftere  d 
rien  y  il  rapporte  fimplement  ce  <|att 
a  fait  pour  s'élever,  pourft  fimtinirj 
fe  rétablir  i  c'eft  au  Leâeu»  à  8*eii  1 
après  une  jufte  id^e. 

Photius  étoît  d*une  naiflance  très  il 
Son  génie  étoît  encore  au  dèffiis  de  (a 


^^^^^P^   s     SÇAVAKS.  395 

mais  â*s  frieeâevs.  Il  T^avoit  la  Grammaire^ 
la  Pociique,  !a  Rhétorique,  la  Philofophie» 
la  Médecine.  &  louces les fciences  profanesi 
mais  il  ii'avoii  pas  néglige  U  fcience  Ecdc- 
ltalli<]usi  Ac  c^uand  il  fe  vit  en  place,  il  i'j^ 
rendit  fort  habile. 

Ce  fut  Bardas  qui  gouvenioit  l'Empire 
d'Ori*ni  Tous  le  nom  de  l'Empereur  Michelj 
qui  mit  Photjus  fur  le  Siège  de  ConHanii- 
nople,  après  en  avoir  injuftemem  chaflc  le 
FatriaiThe  Ignace.     Fliotiiis  n'éioii  qu'un 

fur  Laïque,  lors  qu'on  préicndit  l'clever  à 
Eprfcopati  St  outre  cela,  il  <!toit  fctiifina- 
tiqtie,  &  attaché  au  parti  de  Grégoire  âi-- 
bdtai ,  EvÉque  de  Syracufe  ,  dépofé  pour 
Tes  crimet.  Ce  grand  génie  s'employa  tout 
entier  \  fe  maintenir  dans  ce  pofte  ufurpé  | 
Acronvoit  ici,  mieux  qu'en  aucun  autre  ea- 
droît  de  l'hilloire  ,  de  quoi  eft  capable  un. 
honime  d'erprit,  quelque  parti  qu'il  prenne. 
Tandis  que  pouf  fe  faite  reconnoitre  à  Conf- 
tiniinople,  il  employoîtlesTiipplicesi  pour 
fc  faire  reconnoitre  â  Rome  il  écrivit  au  Pa- 
I^e  Nicolas  les  lettres  les  plus  douces  Se  les 
(dus  tdifiamet  qu'on  puilR  imaginer.  Ni- 
colas peu  pei'fuadé  de  fa  finceritc  ,  envoya 
éxi  Leeats  à  ConlVaniinople ,  pour  juger  de 
fon  ordination  dans  un  Concile;  mais  Plia- 
lÎBs  nouva  moyen  de  gagner  ces  Légats  , 
&  de  leur  faire  dire  tout  ce  qu'il  voulut,  La 
lettre  qu'ils  portèrent  de  fa  part  au  Paçe  . 
«ft  aimkable.  A  l'entendïç  çmW  ,  VvMâi 
H  4  '^*-''- 


296  J  8   U  »    N  A  l 

perroone  n'ciTt  plus  d'avcriïon  que  lui  pour 
les  diguiwz  Ec^Ieiiaftiqucs.  „  Dîru  ,  dit- 
„  il,  à  qtii  ricnn'eA  caché,  Tçait  la  violen' 
„  ce  que  i'ai  ioufferte,  ....  J'ai  perdu. 
,',  la  paix  &  la  douceur  de  la  vie  ,  ijue  je 
„  eoutois  chez  moi  .lu  milieu  d'une  troupe 
„  de  r^avans  amis,  dans  l'ciudedela  fagef- 
„  k  Se  des  fdcnces  ,  Se  dans  la  recherche 
j;  de  la  Vérité.  Je  n'avois  rien  à  déiaflcr 
„  avec  perfonne;  au  contraire  la  repuiacioa 

„  lois  fouveotau  Palais,  ils  ra'j  accompa- 
„  gnoient.  J'y  dejneurois  tant  qu'il  me 
>,  plaifcit,  &  touiours  plus  qu'ils  ne  vou- 
„  loient.  J'ai  perdu  tous  ce»  avantages  î 
J,  Se  c'eft  la  fouiice  de  mes  larmes.  Garnie 
,,  fçavois ,  avant  même  qiie  de  l'avoif  cprau- 
(,  vc,  les  foins  Bt  l'embarras  de  la  placeoà 
>,  le  Aiis  mainienant.  "  La  Rhétorique  de 
Phoiius  ne  fit  aucun  effet  fur  l'effrii:  duPa* 
pe ,  qui  étûit  très  infiruit  d'ailleurs  de  la  vft- 
ritc  deschofes.  Le  fauit  Patriarche  invema 
une  manière  nouvelle  de  k  vanger  de  ce 
Poniilè.  U  fuppof.i  un  Condle  Œcuméni- 
que ,  où  il  ^oic  pieiider  les  &mp«reun 
Michel  &  Bafile,  avec  des  Legata  des  ffois 
grands  îies,t$  d'Orient.  Tout  le  Senai  y 
doit  avec  les  Evêques  de  la  dépendance  de 
Confiantinople.  11  y  paroilToic  des  accufà- 
teurs,  qui  publioienr  avec  des  lamentations 
pitoyables  ,  des  crimes  prétendus  A"  Pape 
Jij'eQiiSf.  K  tfù,ia  denuDilattat. 


B  E  s     S  ^  A  V  A  H   S.  tgy 

Gonciie.  Photius  prenoît  le  parti  du  Pape, 
&  difoic  ciu'il  ne  le  falloit  pas  coDiJamnci: 
abrent.  Les  Evêques  du  Concile  tefutoieDC 
fes  raifons;  &  cédant  bien-tôt  aux  leurs,  il 
recevoii  les  accurations  contre  le  Pape  Ni- 
colas ,  &  examtnoit  fa  caufe.  Enfin  il  la 
cotidaoïnoit  pour  mille  crimes  fuppofez  , 
prononçant  contre  luy  une  (enteiice  de  dé- 
pofition ,  &  d'excommunication  contre  ceux 

3ui  communiquêroient  avec  lui.  Aprèsavoir 
relïc  ces  aaes,  tels  qu'il  lui  plut,  il  les  St 
foufcrire  par  ai.  Evctjnes;  &  y  ajouta  tant 
de  faufles  foufcri prions,  qu'il  y  en  avoîi  en- 
viron mille.  Le  principal  ufage  çiu'il  fil  de 
ce  Concile  qu'il  avoir  ainfi  fabriqué  ,  fuE 
d'en  envoyer  un  Exemplaire  à  l'Empereur 
Xou'is  qui  regnoit  en  Iiaiie;  perruadé  que 
ce  Prince  ne  manqucroir  pas  de  cbaflcr  de 
KomelePape,  comme  depofé  par  un  Con- 
cile oecuménique.  Cet  Ouvrage  fuppoft  , 
St  U|i  autre  de  même  nature,  qu'il  fit  con- 
tre Ignace,  ne  contribuèrent  pas  peu  à  fâ 
première  dcponiion.  Baille  ,  entre  les 
mains  de  qui  ils  tombèrent  ,  étant  devenu 
feul  maître  de  l'Empire  d'Orient,  leeha/iâ, 
&  rétablit  le  .véritable  Patriarche.  Une  au- 
tre pièce  inventée  ,  lui  rendit  les  bonnes 
1  de  ce  Prince  huit  ans  après.  Il  prie 
\t  ancien  papier  ]  &  imitant  le  plus 
qu'il  put  l'cctimre  antique,  il  y  écrivit  une 
(aufle  Généalogie  de  Bafîle  en  lettres  Alex- 
andrines.  il  le  faifoit  defcendte  du  fimemt 
N  i  Ti- 


ZpS  J  O   W   R   s    A  L 

Tividaie  Roi  d'Arménie  ,  inveniant  des 
jiouis,  3c  une  liiftoire  ,  qu'il  continua  juf- 
qu'au  Père  de  Uallle.  U  y  ajouta  une  Pro- 
}>hetie  ,  fuivant  laquelie  la  règne  de  Baille 
devoit  être  plus  Iwureux  Se  pîus  long  que 
«ux  de  tous  les  Princes  paiTez.  Ayant  re- 
vêtu ce  bel  Ouvrage,  de  la  couverture  d'un 
livre  très  vieux  ,  il  le  fît  mettre  dans  la 
grande  BibliotlieqLie  du  Palais  ,  pat  Tlieo- 
phane  Clerc  de  l'Empereur.  Tbeophane 
qui  agiifoit  de  concert  arec  Pbotius  ,  prit 
iba  temps  pour  montrer  ce  livre  à  Bafile  , 

rieux  de  {a  Bibliothèque,  feignant  en  même 
temps  que  ni  lui  ni  aucun  autre  ne  pouvott 
l'entendire  ,  excepté  Pliorius,  On  envoyé 
auflî-tôi  à  lui;  il  dit  qu'il  ne  peut  découvrir 
ce  fecretqu'al'Empei-eur  même,  dequîpar- 
]e  cet  écrit.  Bafile  fe  lailTa  feduire  à  cet  ar- 
tifice ,  6c  cédant  à  la  curiofité  fie  à  la  vani- 
té ,  dit  notre  Auteur ,  il  fit  revenir  PhotiuVt 
qui  le  ^agna  entièrement  par  fes  flateriei. 
}ufqu'a  là  mort  d'Ignace,  Photius  n'entre- 
prit pai  de  Te  remettre  fur  le  Siège  de  Con(^  ' 
tantirtople,  tnais  aufll-tôt  après  il  reprit  Ifs 
fonaions  Epifcopaies.  Le  Pape  Jean  VIU. 
lui  lut  favorable;  mais  Marin  II.  8c  Adcten 
IIJ.  imitèrent  la  fermeté  de  Nicolas  ,  & 
condamnèrent  Photius.  A  la  fin  il  futcbalTé 
du  polte  dont  il  s'étoit  emparé  ,  par  l'Em- 
perenr-Leon.  M.  l'Abbé  Fleury  donne  in 
aes  eanits  aJTcz  exaâs  de  U  ËiblknheqM 


&  du  Kofflocanon,  qui  font  les  deux  plus 
ftmciw  Ouvi-ages  de  Fhotius. 

L«s  vains  «fforts  que  Loihaire  le  Jeune 
fît  pouf  fe  ieparer  de  la  Reine  Thictberge 
fa  femme  ,  ne  font  pas  moins  remarqua- 
bles, que  les  artifices  de  Phûiius.  Ce  Priu- 
ce_  haiflôic  fa  femme  ,  parce  qu'il  aimoit 
une  maiireiTe  nommée  V'aldradc.  Thiet- 
berge  conftntoit  à  la  fcpatatîon.  Les  Evo- 
ques du  Royaume  de  Lolliaire  ne  negli- 
seoient. rien  pour  la  procurer;  les  Légats 
m  fâinc  Siège  y  donnoienc  les  mains,  s'é- 
mit  laiflèz  corrompre;  les  Papes  feuls  fii- 
MDr  inflexibles  ;  &  Loihaii'e ,  malgré  qu'il 
BB  «Ut,  .demeura  avec  fa  femme. 
.  Une  des  chofes  les  plus  fingulieres  qui 
tneervùireni  dans  cette  longue  aflàire  ,  fut 
b  Ibccèt  de  l'épreuve  de  l'eau  bouillante. 
On  avoit  fait  courir  le  bruit  que  Thîetber- 
ge  avoit  autrefois  commis  avec  fon  frère 
nomme  Hubert  ,  nn  incefte  accompagné 
de  circonftances  abominables.  Thietbergs 
ie  nioit  ;  &  comme  il  n'y  en  avoîc  point 
de  preuves  par  témoins,  ni  autrement,  les 
Nooles  Laïques  ,  de  l'avis  des  Evêques  , 
&  du  confentement  du  Roy  l,othaîre ,  or- 
donnèrent  l'épreuve  de  l'eau  bouillante. 
tJn  homme  la  fit  pour  la  Reine  ,  &  en 
Ibctic  fans  brûlure.  C'étoit  alTurémenc  là 
«ne  voye  fore  extraordinaire  pour  décou- 
'"  nocencc  de  Thietberge.  Alors  ^^m 
boanement   qu'il  ctoJt  permïi^H 


j^  £.113 pereur- Charles  le  Chauve 
ce  jeune  Prince  ,  voulut  enva 
Louis  eiïaya  d'abord  les  voyes 
pour  arrêter  (on  oncle  :  maïs 
cela  ne  fervoit  de  rien  »  il  s*ava 
te  d*une  armce^  &  fît ,  avec  fe 
des  jeûnes  ôc  des  prières  pour 
mifeucorde  de  Dieu.     Les  gens 
reur  s'en  moquoient  :   mais  Lo; 
montrer  de  plus  en  plus  la  juftic 
fe  ,   fît  faire  Tcpreuve  de  l'eau  < 
àix  hommes  ,    celle  du  fer  chai 
autres,  &  celle  de  Tcau  froide  p 
jtres.     Les  Annales,  dit  notre  Au 
tent  que  tous  furent  confervez  i 
mal  9  &  il  e{^  certain  que  les  an 
venues  aux  mains  ^  Louis  rempo 
toire, . 

M.  l'Abbc  Fleuiy  remarque ,  fu 
que  le  plus  grand  Prince  qui  portât 
ronne ,  regnok  en  Annlpt*»»-—      ' 


B  £  s     3  ç  A  V  A  M  s.  ror 

avoil  été  méj  &  que  l'an  avoit  pris  le  Cr>r- 
iMw,  étendart  magique  auquel  les  Payens 
avoient  grande  confiance  ;  il  ralTcmbU  du- 
nionde,  furpritjes  Danois ,  les  défit,  aflie- 
gea  dans  im  château  ceux  qui  s'éioient  fau- 
vez,  &  les  oblii>ea  de  fe  rendre  aux  condî- 
ûam  qu'il  voulut.  La  principale  fut  que 
leur  Roy  Qumim  fe  feroit  bapiifer.  Après 
quclqiïcs  années  de  guerre,  ce  Prince  jouît 
d'une  longue  paix  ,  'pendant  laquelle  il  (ic 
de  bonnes  Loix  ,  5c  un  grand  nombre  de 
pieux  élablilTemens.  Il  remît  fur  pied  les 
idenees  dans  Ton  Royaume  ,  &  fe  rendit 
lui-même  fortf^avant,  quoi  qu'il  n'eût  point 
Jcudic  en  fa  jeuneflc.  Il  fit  plufieurs  Ou- 
vrages. 11  prit  (oin  de  recueillir  les  anciens 
vers  Saxons  ,  qui  conienoient  l'Hîftoire  de 
la  Nation,  &  compo-fa  lui-même  dei\:an- 
tiques  pleins  d'initrufiions  pour  les  moeurs. 
En  tâvear  de  fes  fujeta  qui  n'entendoient  pas 
le  latin  ,  il  iraduifii  les  Livres  qu'il  crut  être 
les  plus  iHilej  ,  enti'autres,  le  Padora!  de 
S.  Grégoire,  l'Hiftoire  de  Paul  Orofc  ,  5c 
celle  de  Bede.  La  manière  dont  il  parle 
dans  la  Préface  du  Paftoral ,  fait  voir  com- 
bien CCS  iraduâions  étoienc  neceflàires  de 
ion  temps  en  Angleierre.  „  ]'ai  fouvent 
„  penfé ,  dit-il ,  combien  la  Nation  Angloi- 
„  (e  a  nuttefois  eu  de  grands  hommes  , 
„  tant  Ectleiiaftiques  que  Séculiers,  fi  cii- 

H|,  rieuK  de  s'inflruirc  Si  d'inftruirc  les  au- 

^^  ttti  ,   que  les  Etranger 


JOÏ  J  O  r  B    N   A  t 

„  nous  apprendre  ks  rdcnces:  au  lieu  que 
i,  de  nOti-c  iemfS  il  fe  trouvoit  tris  peu 
„  d'Anglois  au  dp^a  lie  l'Humbre,  qui  en* 
„  tendifiènt  leurs  prières  les  plu»  coramu' 
„  nés,  ou  qui  pufTeni  traduire quettiue  ^cn'e 
,1  de  Ixtia  en  Angloii.  Je  ne  me  fouvient 
„  pas  d'en  avoir  veu  un  feul  au  midy  de  h 
„  Tamife  ,  quand  je  commençai  à  reener. 
Le  Roy  Alfred  parcaseotr  Ton  lemps  eitaaiK, 
donnant  la  moitié  Je  la  iournce  aux  exerci- 
ces de  Relii>ian ,  Se  l'auire  aux  affaires.  11 
célébrait  l'Oitîce  divin  à  routes  les  heures. 
Pour  mefurer  fon  temps,  n'ayant  point  en- 
core d'Horloges,  remarque  notre  Auteur  , 
il  fit  faire  lix  cierges  d'un  certain  poids,  qui 
Juroient  chacun  quatre  heures;  Si  les  Cha- 
pelains l'avertiflbient  tour  à  tour  quand  il  y 
eu  afoit  un  de  bruIé,  Pour  les  garantir  du 
vent,  il  les^mit  dans  des  lanternes  de  corne, 
qu'il  inventa  :  car  quoy  qu'elles  Aillent  en 
ufage  ailleurs  plulîeu»  fîecles  avant  Jefui- 
Chrift,  on  ne  les  counoiflbit  pas  encore  en 
Angleterre. 

La  conversion  des  Norman  t  n'eft  pas  wt 
des  oioins  conlîderables  ^venemens  dont  it 
fort  patlé  dans  ce  volume.  Les  Françoi» 
ennuyez  de  voir  leur  pays  ruind  pat  ces  Bat- 
tares,  obligèrent  le  Roi  Charles  le  Simple 
d'envoyer  à  Rollon  leut  Chef  ,  l'Archevê- 
que Prancon  ,  qui  lui  dit  :  Grand  Trincc  . 
voitlez-vous  toute  vétre  vie  ^ire  la  guerre} 
Ne  /oaga-votti  point  ope  ^oo»  eut  mau 


D  s  r    S  <;  h  V  I 

e1  ,  &  c]u'il  y  a  un  Dieu 
iprcs  la  mort  î  Si  vous  voulez  vous  tàirc 
Chrétien  ,  vouï  pouvez  avoir  la  paijc.  Le 
loy  Chadcsvous  crdcra  toute  cette  Côte 
le  Mer  que  Hafling  K  vous,  avez  defolcei 
k  pour  atfermir  L'amitié  ,  il  vous  Jonnera 
a  aile  Cille  en  mariage.  Rollon  confulia 
ei  premiers  d'entre  les  Normans  ,  t]ui  fu- 
'cnt  d'avis  d'accepter  les  conditions.  Le 
Taiié  fut  carciu  à  faiat  Clair ,  fur  la  Rivie- 
e  d'Ëpie,  ['an  911. 

Nous  ne  dirons  rien  ni  du  flile  ni  de  la 
nethode  de  M-  l'Abbé  Fleury.  On  peut 
ronfuker  là-defTus  les  Extraits  de  Ces  autres 
volumes.  Celui-ci  renferme  j.  Livres  de 
ïui  Hiftcnre,  T^avoir  le  50.  !e  }t.  ^2.  $3. 
k  le  Î4.  Ceux  qui  ne  lifent  que  pour  s'a- 
nufêr ,  n'y  verront  peut-être  pas  avec  plai- 
Itt  Im  longs  détails  qu'on  y  trouve  de  ce 
)ui  s'eR  ptlTc  dans  quantité  de  Conciles  ; 
nais  l'Auteur  ne  pouvoit  pas  s'empêcher 
J'y  entrer ,  fans  s'ccartet  de  fon  delîèin. 

THEODORl  CRANEN  ,  olim  inLeydçnfi 
Aradcni.  Med.  ProfeiToris  ,  Occotiomia 
animalis,  ad  citculationem  fànguinis  bre- 
TÎter  delineata,  in  duas  partes  diftributa. 
Item  Generario  fiominis  ex  legîbus  mecha- 
nicis.  Amftclxdarai  apud  Jonnera  Vol- 
ters.  C'c(l-à-dire  ,  L'Economie  du  ctrpi 
,!  niini ,  ex^iijuie  en  fti*  de  men  filon  Iti  n- 
U:  d*  UCircHUiion  d»  fang,  avec  un  trai*_ 


1 


iciOi  I  /wj.»»*  •— •  r~DO' 


CE  Traite  comprend  deux  pai 
la  première  M.  Cranen  çnvif 
humaitr  comme  une  fimple  ma^ 
le.  Dans  la  féconde ,  il  vient  ; 
Vy  examine  d*abord  toute  feule 
confidere  unie  au  corps  ,  &  n 
caufes  de  tout  ce  qui  refulte  d*i 
veilleufe  union. 

Il  divife  fon  difcours  par  que 
première  partie  en  contient  cen 
cinq,  &  la  féconde  cent  dix-nei 
tions  font  détachées  ,  &  n'ont 
fon  que  la  fuite  naturelle  d^inati 
teur  a  évité  par  là  bien  des  éa 
difpenfant  de  la  neceflité  des 
qui  obligent  prefque  toujours  à  < 
ne  veut  pas ,  pour  dire  ce  qu'oi 
fon  traité  eft  court  &  précis  , 
prefque  pas  une  parole  perdue. 


BBF      SÇAVAKS.  i*J 

claire  Se  fort  phyfiqiiei  puis  il  exporeeeqae 
c'eft  que  la  digeftion.  Il  explique  louics  1m 
difHcultez  qui  (e  pTcrenienc  (at  celte  matiè- 
re ,  &  pourfuit  ainfi  par  ordic  toutes  les 
aïKi-es  fonftions  de  l'animal,  ijiii  font  indé- 
pendantes de  l'ame.  Nous  ne  fijaui'jons  ra- 
porter  ici  toutes  lesqucfliotis  qui  comporetit 
ce  Livre;  nous  nous  contemerons  de  queir 
ques  exemples. 

L'Auteur  demande  comment  lefangpaflè 
des  arieres  dans  les  veinea  !  Il  répond  <|ue 
«!a  fe  peut  faire  de  trois  manières.  Pre- 
mîe'rement,  par  le  moyen  de  quelque  m eiif 
bratie  mitoyenne,  pofee  entre  la  fin  de  l'ar» 
(ère,  &  le  commence mom  de  la  veine,  Se.  ■ 


t  les 


'S  foioi 


permettre  l'entrée  du  fang  dans  la  veiae.. 
Secondement  ,  par  de  petits  canaux  partî-î 
ailiers  ,  qui  reçoivent  le  lang  de  l'artère  ,' 
&  puis  ie  portent  dans  la  veine.  Troifiéaie- 
nient ,  par  des  anallotnores ,  c'ell-à-dire  » 
par  l'abouL-hement  de  l'ïrtere  avec  la  veine; 
en  forte  que  l'un  fit:  l'autre  ne  Toit  qu'un. 
même  tuyau.  Ce  dernier  moyen,  dit  n(*t 
ire  Auteur,  eft  le  plus  vrai-femlilablc ,  par- 
ce qu"il  paroic  être  une  conrequence  de  CB 
qui  fe  paflè  dans  la  produflion  des  artères 
3c  des  veines.  Trois  jours  après  qu'un  œuf 
3  commencé  d'être  couve,  on  y  trouve  de- 
dans une  petite  marque  ,  qu'on  nomme  le. 
Point  faillam.  Se  qui  n'efl  autre  cliofe  qus 
le  ccKUi.  De  ce  poiut  foitent  de  petits  ca> 
naux 


I 


306  X  O  U  K   N  A  L 

naux,  qui  vont  fe  porter  jufqu'à  la  rircon- 
ferencede  l'œuf;  cafont  I»  artères.  Quand 
ces  artères  font  arrivées  à  la  barrière ,  alors 
ne  pouvant  s'ciendre  au  delà,  il  faut  que  le 
fang  qu'elles eontiennenc  teiourne  vers  l'en- 
droit d'où  il  eft  parti.  11  n'y  peut  retour- 
ner par  l'artère  ,  à  caufe  du  nouveau  fang 
que  le  cœur  y  pouffe  toujours  i  de  forte  que 
pour  ce  retour  il  eft  obligé  de  s'ouvrir  des 
routes  qui  aillent  de  la  circonférence  de 
l'œuf  aucœur;  6cces  routes  qui  ne  peuvent 
éire,  comme  on  voit  ,  qu'un  allongement 
de  l'artère  qui  fe  recourbe,  font  ce  qu'on 
entend  par  le  mot  de  veines.  Noui  avons 
d^ja  touché  cetie  queftion  dans  le  ix.  Jour- 
nal del'ann^e  1 70}.p.a  i  o.en  donnant  l'extrait 
du  traite  delà  nature  de  l'homme,  compo- 
sé par  M.  Bergerus  Médecin  du  Roy  de  i'o- 
lognci 

M.  Pianen  demande  quêta  font  les  maus 
qui  arrivent  a  ceux  qui  boivent  trop  d'eau 
de  vie  \  Il  y  en  a  trois,  dit-il.  Le  premitr 
eil  la  perte  de  la  faim  ;  le  fécond ,  l'ilydro- 
pilîef  le  iroifiéme,  des  hémorragies  eonfi- 
derables;  &  le  quatrième  ,  de  ne  pouvoir 
£tre  malade  de  quelque  maladie  que  ce  foît> 
fans  l'Être  morMlJem«nt.  L'efprit  de  vin 
fàii  perdre  la  faim,  parce  qu'étant  extrême- 
ment rempli  de  Tel  volatil ,  il  volatilife  le» 
fcrmenîdc  l'eftomach  jufqu'àlej-'liflî'"-'-  Il 
caufe  l'hydropilîe  ,    parce  qi'»  ■■< 

de  /Wloaiach  itmi  iiof  ^oV 


DES      SfAVANS.  ÎO7 

que  nous  venons  de  le  «marquer  ,  n'ont 
preftjue  pltts  de  force  fut  Icî  aiifflens  ;  de 
forte  que  le  fang  fe  remplit  de  fûts  greffiers, 
qui  ftant  portez  dans  les  vaillêaux  lympha- 
liqiics  ,  y  Murent  des  obflriiftions  G  gran- 
des ,  que  ces  vailTeaux  font  obligez  3c  fe 
rompre  ,  Se  àc  répandre  leur  lyiuphe  dan» 
la  capacité  procliaine.  Il  excite  des  hemor- 
ragiet  ,  à  caufe  du  grand  mouvement  que 
la  volatilité  excite  dans  le  fang.  Il  rend  in- 
curables les  maladies  mf me  les  plus  legereS) 
pretniereraeut ,  parce  tju'il  diffipe  tout  ce 
qu'il  y  a  de  plus  fubtil  dans  les  humeurs  ; 
fccondement,  parce  qu'il  picote  Ce  irrite  fi 
fort  les  patiies  du  corps ,  qu'il  les  relâche  , 
Se  leur  Ole  tout  reflbrt.  Car  on  fijait  que 
lâns  le  reÛôit  des  parties  folides  contre  les 
liqueurs  qui  les  foulTent,  il  n'y  a  point  de 
vie. 

II  demande  quelle  peut  être  la  caufc  fe- 
«rettedudeiTechemeni  du  corps  î  II  répond 
ijne  ee  deflèchement  peut  venir  de  quelque 
flmfaarras  dans  les  vailTcaux  laâez  ,  ou  de 
<  quelque  dérangement  dans  le  Refcrvoir  du 
tbyle  ,  par  obftruflion,  par  rupture ,  Sec. 
on  de  quelque  vice  dans  le  canal  Thorachi- 
4)uet]lii  laiflê  quelquefois  cchaper  dans  laca- 
fïrf  de  h  poitrine,  le  fuc  qu'il  conduit  1  ou 
■K  vers  qui  dévorent  la  meilleure  partie  du 
Chylci  ou  d'un  eftomach  débile  qu'on  aura 
énârvé  par  des  excès  d'intempérance,  pat 
der  excès  d'application,  ou  autrement.  Le 
dcfli- 


SO!  J   O   U  K   s   *  L- 

<fellèchement  a  plulieurs  autres  caufes,  qiM 
notre  Auteur  rapporte  ailleurs. 

11  demande  comment  les  parties  des  ali- 
mens  peuvent  nourrir  Us  différentes  parties 
du  corps,  &  fe  changer  en  leur  Tubtlancei 
11  prétend  ([ne  cela  le  fait  par  des  fcrtnens 
particuliers  c\\ie  chac|ue  partie  du  corps  ren* 
ferme  )  en  forte  que  quelque  uniforme  que 
Toit  une  nourriture  ,  elle  trouve  dans  l'os 
un  ferment  qui  la  tranfmue  en  la  nature  de  - 
l'OB  ;  dans  la  chair  un  autre  ferment ,  qui  la 
convenir  en  chair,  Se  ainfi  du  refte.  Cette 
explication  foulTre  bien  des  dilEcultez:  mais 
elle  vaut  toujours  mieux  que  celle  qu'ua 
certain  Auteur  nous  donne  dans  une  Difler- 
tation  fur  la. nourriture  des  Os  ,  itnprimée 
à  Paris  chezPieiTB  Witte,  rue  faint  Jaques, 
où  il  nous  dit  froidement  que  le  fuc  qui 
nourrit  l'os  ,  fe  change  en  os  ,  à  caufe  de 
la  relTcmblance  qu'il  a  avec  la  fubflance  de 
l'os. 

Il  demande  combien  de  temps  on  peut 
vivre  fans  nourriture!  Lesgeiis  gras  le  peu- 
vent plus  loug-temps  que  les  maigres,  par- 
ce que  les  parties  de  la  grailTe  fuppléeiit  au 
défaut  du  chyle  ,  &  font  portées  dam  le 
fang  ;  où  elles  excitent  une  fermentation 
nouvelle.  Mais  cela  ne  lefout  pas  la  quef- 
tion.  On  demande  combien  de  jours  ,  pat 
exemple  ,  l'homme  ,  ou  quelque  autre. 
animal  peut  vivre  fans  boire  ni  manger  >. 
ifocre  Aixeur  ne  veut  ma.  décider  Urdeflli^ 


rappo 
Il  fci 


;      S   Ç  A  V   A  V   1.  f)f 

te  rewmple  d'un  cliien  très 
it  ainfi  irente-deux  jours,  au 
bouc  defquels  il  mourut  dans  une  majereur 

Quand ,  &  combien  d'heures  faut-i)  dor- 
mir î  C'cft  ce  <\a'an  ne  fçaucoit  bien  dcter- 
Diiner.  11  faut  avoir  égard  ici  aux  difTerens 
temperamens.  Ceux  qui  ont  le  fang  fubcil, 
comme  les  François,  les  Italiens,  les  Efpa- 
gnols,  ont  moins  befoin  de  fommcil  ,  dit 
notre  Auteur  j  &  cinq  heures  leur  peuvent 
fuffiie.  Mais  pour  ccuk  qui  ont  le  faas 
iroâîer' Se  épais  ;  comme  il  faut  qu'il)  fâ* 
lent  provilîon  d'eTpriis ,  il  f^ut  auflî  qu'ils 
dormect  plus  long-temps,  parce  que  c'efl; 
principalement  par  le  moyen  du  Tommeil  , 
que  les  efprits  le  reparent,  L'Ecole  de  Sa- 
ierne  dît  que  c'eft  aflèz  &  aux  vieux  &  aux 
îeuDcs  de  dormir  fept  heures  : 

Stplim  horas  durmljfe  fat  e/î  jnvemipu ,  fc~ 

A  l'égard  dcl'heure  du  dormir,  la  même 
Ecole  a  prononcé  ,  que  le  fommcil  de  l'a- 
près  midi  caufe  des  pefantcurs  de  tête,  des 
douleurs,  des  catharres,  des  fîévres. 

Ttéres,  pigriiitscafitis,   dtkr,  at^ueciuh»r' 

Hic  libi  pravemmjt  tx  famno  menilUtna. 
Mais  noue  Auteur  ne  fait  pas  grand  cas  de» 
oracles  de  cette  prétendue  Ecole  ,  qui  fort 
«n  effet,  comme  dit  Lommius  en  (a  Préfa- 
ce fiir  Celfc,  ce  qu'il  y  a  de  plus  mcpcifa- 
bl« 


Au  regard  de  la  feco; 
Traité,  les  premières  que 
Cranen  ,  font  fur  VtiTtni 
Ton  union  avec  le  corps 

Jiontellecftdansunlieu; 
ie  a  dans  le  corps  $  far  la 

&  fur  ce  qu'on  doit  penfer 
Içgard  des  bêtes  j  fur  la 
«Jt  la  ATifion  5  fur  ]a  vie  , 
lur  plusieurs  autres  article 
refout  toutes  ces  queftions 
cipes  de  M,  Defcartes.  Il 
due  1  effence  de  la  matière, 
jpmdanslapenfée,  le  fîei 
la  glande  pîncale,  &  ôte  a 
lentiment. 

Pour  ce  qui  eft  du  Trai 
la  génération  de  l'homme  , 
piique   cette  matière  avec 
qu'on  peut  trouver  dans  ur 

en    ICaiimîh   r\at%4.    ii^„- 


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SramUlxmri,  HMtfver, 
Mttrtt  Cnuri  d-AUtmtgn 
Guillaume  van  Poolfi 
pagg.  Î94-  &  (e  trouii 
Jean  Boudot,  nie  S.  ] 

DAns  les  xvii.  Lettres  - 
comparé,  l'Auteur d 
tiande  talJvonie,  Scnn 
de  THiftoire  ,  tant  anci( 
de  ce  pays.  Il  marque  l 
lutions  qui  y  font  arrivée 
iesLivoniens  ontfoutenu 
fÎDs,  Se  de  quelle  maniei 
qui  fubfifte  aujourd'hui  d 
rEurope ,  s'y  eft  introdu 
I^Livonie,  félon  noi 
ron  cent  grandes  lieues  d 

fueur  ,  6c  cinquante  en 
Orient  la  Mofcovie,  ai 


tre  j  Tous  la  protaaion  de  la  Pologne;  V 
(onie  Se  la  Lecu'e  apparijenneiit  au  Roy 
Suéde,  la  Courlande,  la  Semigallie,  & 
Province  de  Fihen  font  foui  la  dominai! 
du  Duci  une  tcoiCiéiae  partie  obeït  entière- 
mem  à  la  Pologne,  &  c'eft  ce  qu'on  nom- 
me la  Livonie  Polonaife. 

L'hiftoire  ancienne  de  la  Lîvonie  eft  foit 
obfcure  ;  3c  ce  <^u'on  en  f^ait  n'eil  fonde 
<jue  fur  des  traditions  incertaines  ,  Se  fur 
(]Lielc]ues  chroniques  dont  l'autorité  n'ell  pas 
forr  (Onfidcrable.  Riinbcrt  Archevêque  de 
Hambourg,  qui  vivoitters  le  milieu  du  neu- 
vième fiecle,  eft.le  premier  Auteur  qui  par- 
le de  cette  nation.  11  raconte  dans  la  vie 
de  ftint  Anfgaire  fon  predecelTeur,  quel'an 
8Cî.  ces  peuple»  avoieut  fecoué  le  joug  dei 
Suédois,  qu'ils  avoient  battu  Se  diitipé  une 
flote  des  Danois  ;  mais  qu'ils  furent  remis 
fous  la  puiflince  de  ta  Suéde  par  le  Eoy 
Olaiis.  Ces  peuples  avoient  eu  deux  Rois 
de  leur  nation  ,  dont  l'un  regnoic  dans  la 
Courlande.  Se  Tantre  dans  rÈftic.  L'an  de 
JerLix-Chrift  948.  Eric  furnommé  Sergeffèl 
Koy  de  Suéde  ,  fournit  tonte  la  Lîvonie  à 
fon  obe'iHànce  ,  Se.  la  conferva  jufqu'à  fa 
mort,  après  quoi  les  Livoniens  fe  remirent 
en  liberté.  L'an  1077.  Canut  étant  monic 
fut  le  Trône  de  Danemarc  après  la  mort 
6a  Roy  Sueno  fon  père  ,  refolut  de  fou- 
metire  les  Livoniens ,  &  de  leur  faire  em- 
braiTer  le  ChHUiamfmc.     11  rendit  toute  la 


1 


1  qu'ils   la  confetvereni  encore 
t^nii.    Ver.  l'an  ,ij8.fouslei 

Mar/hand,  de  Brème  ftf»"  T»''^ 

Ville  de  Wisby  qu.  "«  ,  J°"  "" 

grand  commerce  dan5  1  ifle  de  C 

furent  jettez  par  une  ««pête  (u 

où  la  rivière  de  Duna  fe  Jécharg 

mer.    Les  habitans  du  payi  leur  1 

"abord  d'y  trafiquer  ,  Ils  s'y  tob 

fenliblement ,   y  envoyèrent  desj 

des  foldats  &  des  Mornes,  qui  ce 

rent  de  concert  à  convertir  les  J 

la  Religion  Chrétienne.  Memhard 

u*„  homme  de  pieté  &  de  vertu    1 

niier  Evêque  de  ce  pays-la.     Mb 

le  troifiéme  .  fe  fit  donner  en 

l'inveftiture  de  la  Livonie  par  l 

Henri  VI.  comme  fi  ce  pays  eut 

de  l'Empire.    On  lui  accorda  te 


•v<>>ii  it«^ 


m^me  le  droit  de  faire  b 


I104-.  It  confirmé  par  le  Pape  Innocent 
m.  fuivani  les  «glei  de  TOrJre  des  Tcm. 
pljerf ,  qui  avoii  été  ctabU  ijès  l'an  1 12*. 

VîiiBO  à  Rohrbach  fin  le  premier  Grand 
hUhte  du  nouvel  Ordre.  L'habii  Jm  Che- 
vaiiets  étoit  un  inameiu  blanc ,  6c  leurs  Ar- 
mes deux  ^pces  de  gu«u1es  en  faujajr  avec 
une  éioilc  rouge.  Let  loue  de  cet  Ordre 
oblî^eoicn:  les  Chevalier»  a.  iITifter  Touvenc 
a  U  (Tcflc,  à  ne  fe  point  marrer  j  à  menef 
une  vie  iobre  & diafle ,  à  combattre  conire 
les  Inâdellet ,  &  à  defTendre  les  inierfts  du 
i,  Sieee.  Pour  recompenfe  de  leurs  Ctrvh 
Ctt,  &  Pape  i-edoic  à  cuk  &  à  leur  Ordre 
pour  toujours  l'emiete  iouïlTance  dccec]u'iU 
paurratent  conquérir  fur  les  Payen*.  Quoi 
qw  cet  Ordre  rdièmble  prcfque  en  tout  à 
Olni  d£t  Templiers  ,  il  clV  cependant  cet- 
Iftin  que  e'eft  un  Ordre  differeni.  On  nom- 
inoit  les  Chevaliers  F.nfiferi  ,  à  eaufe  iss 
:i  andes  épcei  qu'ils  porto icnt, 

Uîa  1106.  GiullaBine  Evccjite  de  Mode* 
r.c.  vint  en  Livonic  ch  qualité  de  L«giat  du 
Pape.     11  partagea  les  Domaines  de  cette 

Chevaliers  Enfifm ,  &  les  EvËquês-,  en  for- 
te que  CCS  Chevaliers  dévoient  pollcder  ua 
lier*  de  tout  le  pays  qui  étoit  déjà  occupé  , 
fit  de  celui  qu'on  occuperoit  dans  la  fuite. 
L'an  1119.  Woldeinar  1 1.  Roi  de  Dan- 
I3IC  ,  Sx  utie  dofcente  en  Livonie  ,  & 
lona  une  grande  vîAoire.     11  conquit 


5i6  Journal 

la  Coiulafrde ,  où  il  fonda  l'Evéclié  de  Pil- 
len.  Il  fubjugua  aufîi  l'ifle  d'OefTel ,  &  bâ- 
tit la  Ville  de  Revel.  Après  fon  départ  , 
les  Commandans  de  Tes  Troupes  bâtirent 
encore  Nerva«.  &  plufîeurs  autres  villes.  Ce 
Roy  aydnt  été  pris  prifonnier  par  le  Comte 
Henri  Syerin  ,   l'Eycque  &  les  CheyaHers 

Î>rircnt  cette  occafion  pour  occuper  toutes 
es  Provinces  que  les  Danois  avoient  cou- 
quifes.  Ils  les  chaflèrent ,  leur  enivrèrent 
Kevel»  Eftonip,  &  tout  ce  q|ui  leur  açpar- 
tenoit  dans  la  Livonîe  {  mais  les  Chevaliers» 
avec  toute  leur  bravoure,  ne  purent refifter 
à  la  puîflànce  Se  au  grand  nombre  d'enne- 
mis qu*iU  avoient  5  c*eft  pourquoi  Volquiii 
Schenk ,  leur  fécond  Chef  ,  ayant  ^té  toi 
par  les  Infidelles  de  Lithuanie  ,  dans  une 
langlante  bataille.  Tan  1238.  ils  refolurent 
de  s'unir  à  l'Ordre  Tcutonique  ,  qui  avoit 
perdu  dans  les  guerres  contre  les  Sarrazins 
ce  qu*il  pofledoit  dans  la  Palefline.  Ainiî 
l*Ordre  des  Enfiferi  dans  la  Livonie ,  après 
avoir  fubHfté  trente-cinq  ans  fous  le  gouver- 
nement de  deux  Grands-Maîtres  ,  fut  éteint 
en  s*uniflànt  aux  Chevaliers  Teutoniques  , 
en  Tan  1238. 

L'union  de  ces  deux  Ordres  les  rendit  (î 
puiflàns  ,  qu'ils  étendirent  leurs  conquête^ 
dans  toute  la  Livonîe  6c  la  Prude  $  mais 
leur  ambition  6c  leur  avarice  les  ayant  ren- 
dus formidables  aux  autres  Souverains  >  in- 
fuppombks  à  leurs  pTOçxt^(u\tv^  Ce  à  leurs 


DIS      SçAVA-Ni.  317 

voifîni,  les  Poionois,  fous  la  cpiiiJaite  du 
Roy  Uiadiflas  J.igellon,  renver lèvent  kurj 
dericiiis,  après  les  avoir  d^faîu  dans  la  ba- 
taille de  TaanenberQ  ,  l'an  1410.  Les  Etats 
de  Pmûë,  qur  geimllbtent  fous  l'oppreiHoa 
des  Chevaliers,  fe  miienc  en  14.(4.  fims  la 
proteftioiide  Cafîmir  IV.Roy  de  Polognei 
&  tout  1=  pays  fe  feroit  revolic,  fi  le  P;ipc 
□'eût  iaii  intervenir  û.  médiation.  Il  obiiai 
<Iu'on  tederoii  au  Roi  de  Pologne  foixanto- 
dix  Villes  ou  Chaieaux  de  h  PruSe ,  &  que 
i'auire  partie  a p partie ndroit  à  l'Ordre,  com.' 
me  fiefou  dépendance  de  la  Couronne  de 
Polagne.  Ccttepartîc  fui  dès-lurî  nommée 
1,1  PmlTe  Duwle.  &  elle  a  é:é  dépendante 
i.ie  la  Pologne  ,  jurqu'à  l'an  lûj;.  qu'elle 
fut  accordée  à  Frédéric  Guillaume  Eledcur 
de  Brandebourg. 

Les  Clievaliets  n'eurent  pas  un  meilicui: 
fuccés  dans  la  Livonie  que  dans  la  PrulTe. 
Les  querelles  coniinucllcs  qu'ils  eurcntavec 
leurs  Evêques  fur  les  limites  de  leurs  domai- 
nes &  de  leurs  Jurifdiction.' ,  rendirent  en- 
fin le  mal  incurable.  Du  temps  que  Guil- 
laume de  Furftembcrg  étoit  Gr.iniî  Maitre 
de  l'Ordre  ,  Oc  que  GuilUuaie  Marquis  de 
Brandebourg  ,  étoit  Aixhevêque  de  BJga  , 
_  outre  les  divifions  domeftiques  ,  ils  étoieni 
3U  dehors  par  les  Mofcovitei.  Ce- 


|iS  Journal 

tlcr  i  qui  âvoît  fuccedé  à  Guillaume  de  Furf- 
temberg  en  1 5  $9.  Kettler  voyant  que  la  par- 
tie Septentrionale  de  la  Livonie  s*ctoit  lou- 
mife  à  l'obeiflànce  du  Roy  de  Suéde,  poru 
les  autres  Provinces  à  fe  mettre  fous  Ja  pro- 
teâion  du  Roy  de  Pologne.  Le  traité  ou*oii 
appelle  ,  Paita  fuhjêiHoms  ,  fut  conclu  en 
15^1.  Le  Grand-Maître  renonça  à  l'Ordre, 
en  quitta  Thablt  avec  les  marques  s  en  re- 
compenfe  ,  il  fut  proclamé  Duc  de  Cour- 
lande  &  de  SemîgalHe  »  &  la  Mobleflè  lui 
prêta  le  ferment  de  fidélité  ,  comme  à  un . 
Prince  Temporel*  Cette  Principauté  a  pafl2 
à  Tes  defcendans,  qui  la  gouvernent  encore 
aujourd'hui  fous  Japroteâion  de  laPolc^ne. 
C*eft  ainfi  que  finit  ce  fameux  Ordre  qui 
s'étoit  établi  avec  tant  de  bravoure  dans  la 
Livonfe,  &  qui  s*y  étoît  maintenu  pendant 
plus  de  trois  cens  ans. 

Le  partage  de  la  Livonie  entre  tant  de 
puiilàns  Princes  ^  au  lieu  de  procurer  la  paix 
a  ce  pays  ,  fut  la  fource  d'une  infinité  de 
guerres.  Il  n'y  eut  aucun  des  Princes  qui 
avoient  partage  cette  Province ,  qui  ne  pré- 
tendît ravoir  toute  entière.  Les  Suédois  , 
les  Polonoîs  ,  &  les  Mofcovites  la  ravagè- 
rent de  manière  ,  que  les  pauvres  habitans 
furent  réduits  à  la  dernière  extrénv'té.  No- 
tre Auteur  entre  dans  le  détail  de  toutes  ces 
guerres.  Il  donne  une  relation  fort  circo^f^ 
tanciée  de  Tctat  prefent  de  cette  Province  , 
4r  Aùt  Con   Ouvrage  pax  dts  tctnarques 


DES      SÇAVK 


*I9 


qu'il  a  Faite]  Car  la  (îtuation  oit' font  au- 
iourd'hui  tiuel(]u«s  Princes  d'Allemagne  , 
pir  rapport  à  leuri  inicrêis.  Comme  U 
matière  que  l'Auteur  a  traictce  ,  n'eft  pai 
fore  connue  .  on  peut  croire  cjue  Ton  Ou- 
vrage fera  lu  avec  plailli  ,  quoi  qu'il  a 
foit  pai  fort  bien  écrit. 


?2« 


X  1  I  1. 

JOURNAL 


DES 


SCA  V  AN  S, 

Du  Lundi  30.  Mars  M.DCCV. 


La  vie  de  la  nevermde  Mère  MARIE  THE- 
RESE ^flARD  ,  Supérieure  du  Menaftere 
de  Notre-Dame  du  Befuge  de  Nancy,  A 
Nancy  chez  D.  Gaydon  ,  Imprimeur  0c 
Marchand  Libraire  ,  fur  la  Place  de  la 
Ville-Neuve,  1704.  în  12.  pagg.  154.  Et 
fe  vend  à  P^sris  chez  Pierre  Coc  >  à  la 
Minerve,  au  coin  de  la  rue  du  Foin. 

A/1"  A R I E  Thcrefe  Erard  eut  pour  pcre 
^"^  Jean  Erard  ,  Avocat ,  &  Confeiller 
de  Madame  Catherine  de  Lorraine»  Prin- 
cedè  &  Abbedè  de  Remiremont ,  éc  pour 
mère  ^  Anne  Maujean.  Elle  naquît  à  deux 
lieues  de  Remiremont,  en  1652.  Elle  don- 
na dès  Tes  plus  tendres  années  de  grandes 
marques  de  fà'fainteté  iuiuxe.    Une  antî- 


DES       S    Ç    A    V    A    N    S.  3JI 

paihle  pour  les  amuremenj  puerilei  .  une 
aitention  continuelle  à  la  garde  de  Ton  iu- 
nucence  ,  un  amour  pi'efque  naturel  poui- 
la  retraite  Se  pour  1  oi-»iloii  ,  fiireni  les 
premières  faveurs  de  la  Grâce,  Se.  les  pre- 
miers  fruiu  Je  la  Railon  luiHïnte  de  cet 
enfant.  Elle  eut  de  fort  bonne  heure  une 
grande  envie  de  fe  (aire  Religieiife  :  mais 
d'un  (Ole  ,  fes  parers  s'oppofoient  à  Ton 
défit;  Sx  d'un  autre,  le  choix  d'une  Règle 
i'embaralloit.  En  aciendani  qu'elle  pût  fe 
déterminer  ,  elle  {^'appliqua  à  la  pratique 
des  vertus,  &  fur-touc  de  la  charîir,  £»• 
fin  la  Superieuie  du  Refuse  de  .Nancy  la 
gagna  dans  un  voyage  que  cette  Supérieu- 
re fil  â  Remiremont  ,  &  M^deinoifelle  £• 
rard  fy\t  elle  •  même  gagner  fes  parens. 
„  Touchez  d'en  haut,  dit  l'Auteur,  ils  lui 
,,  accordèrent  la  liberté  de  fuîvre  l'attraïc 
„  de  la  Grâce.  Remiremont  regretta  fa 
„  perte  {  les  pauvres  ,  en  fe  plaignant  . 
„  i'appelloient  leur  vefu 


des,   lei 

fifolation.   Les  !ar 

mes  de  la 

parenté 
d'ellime 
amollir 
elle  dit 

le  ca 

adieu 

fe  tnclerent  au  ii 
tome    la   ville  , 
cur  de  notre  jeui 
1  à  fa  famille,  à 

■moignage 
ne  purent 

i  pauv 


malades 


„  la  mute  de  Nancy.  ,.  A  l'occafion  de 
Ton  entrée  dans  le  Refuge,  on  fait  i^î  une 
dcicription    de  L'ctat    ou  étoit  alors   ccu% 


^2t  Journal 

dans  une  même  communauté  trois  différen- 
tes fortes  de  perfonnes  ;  fçavoir  ,  des  jUUs 
vertueufes,  nui  tiennent  le  premier  rang  par 
le  privilège  de  leur  innocence  ,  0c  qui  par 
leurs  dtfcours  encouragent  lei  autres  a  fiiire 
pénitence:  des  Rdtpettfes  repenties,  quitenc 
déchues  des  droits  de  la  Chafteté  ,  fe  font 
volontairement  dégradées  des  honneurs  de 
la  prééminence  ,  &  qui  expient  dans  les 
larmes  6c  dans  Tabjeâion  y  les  égarenwns 
de  leur  ancien  libertinage  :  Enfin  des  ftcu* 
liens  femitntfs ,  qui  font  comme  le  troHié:- 
me  Ordre  »  6c  qui  reparent  par  une  (bumiC- 
fion  volontaire  ,  ce  qu'il  y  a  en  de  defec* 
tueux  dans  leur  converfion  forcée. 

La  Mefe  Erard  fe  fit  beaucoup  fouflHrîr 
pendant  fon  Noviciat.  On  parle  id  d*une 
difcipline  heriflce  de  pointes  de  fer ,  &  d'u- 
ne cnaine  armée  de  clous  >  dont  fon  Con- 
feffeur  fut  à  la  fin  obligé  de  fui  deffendre 
Tufage.  On  parle  aufïî  d'une  aâHon  héroïque, 
que  nous  ne  rapporterons  point.  Nous  ne 
confeillons  pas  aux  perfonnes  dont  Peflo* 
mac  fe  foulcve  aîfémcnt,  de  la  chercher  p. 
25.  La  Mère  Ernrd  fe  mortifîoit  en  plus 
d*une  manière.  Elle  s*cxpo(bit  aux  rayons 
Al  Soleil  pour  effacer  Véclaf  de  fin  ttint\  El- 
le prenoit  plaifir  à  fe  morfondre  durant  les 
rigueurs  de  l'hiver.  D'amres  Saintes  ont 
fait  n  peu  d'attention  à  elles-mêmes,  oufe 
font  tellement  méprifées,  qu'elles  n'ont  pas 
inêtxit  /bngé  que  leuv  uiixt  ^ûtai^ir  de  l'é- 


"clat.  Elle  avaloit  'les  brcuvagei  amen,  «Ifc 
miloîi  de  l'abffnthc  &  des  herbti  fam/aga 
à  Tes  viandes.  Elle  avoit  fans  dotire  quel- 
<]ue  connoilTance  de  cm  herbes,  car  il  y  ea 
a  qui  font  d'étranges  effets  dans  le  corps  , 
&  qne  les  SiitiSi  ,  comme  les  autres,  doi- 
vent éviter.  On  f^air  ,  par  exemple,  (|ue 
la  pufqulame,  herbe  fauvage  ,  mais  qui  fe 
trouve  pour  aiaft  dire  à  cliaque  pis  ,  pro> 
(luit  quelquefois  de  terribles  alienaiions  d'eT- 
prir,  La  Mené  Marie  Tlierefe  ne  moriifioit 
pas  moins  Ton  «Tprit  que  fa  cliair.  Sonobeif- 
(ànee  croît  parlaitc.  Elle  captîvoit  ,  dit 
l'Aiitear ,  Tes  lumières  Se  fa  raifon  il'une  mn- 
nicre  fi  avetigle  &  fi  re(peâueure  ,  qn'clle 
ainoit  mieuK  paficr  pourimbecille,eno[>e'i(- 
fant ,  que  de  paroiire  trop  raifonnable  dans 
les  devoirs  de  l'obeiflance. 

La  Supérieure  ini  fit  un  jouï  entendre 
qu'elle  étoir  nwladeSc  tpi'elle  dsvoitfecoii- 
chei-,  La  Soeur  fe  porioir  fort  bien  alors  , 
florrt4rtTT>oiTis  SI  Oco  d'écouter  fa  raifon  qui 
Im  re'pii<i>i.'lKHi  fa  crédulité  ,  elle  obéît  fans 
repHqUe.  Oii  trouve  dans  les  livresquitraît- 
leti!  de  '3  vie  (pi  rituel  le ,  des  exemples  d'o- 
beiflance  plus  fisrprenans  encore.  Combien 
<fc  choux  plantez  le  racme  en  haut  par  des 
mmces ,  combien  de  féms  strofti ,  Ôee, 

Ix  Merc  Erard  f^Voic  trop  bfeo  obeïr  , 

■pour  ne  pas  fçafoÏT  commander  îi  fon  toua-j 

ID3Ù  les  c4iarges  lui  faîfoient  uni  de  peur  , 

que  pow  >'ea  «fcrlare,  elle  K'av'iTa  «  vo^ 

O  6  Vû\i 


324  Journal 

loir  contrefaire  la  folle  durant  quelques 
)ours ,  ôc  de  tacher  d  effacer  par  des  actions 
bouffonnes,  l^idée  que  l^on  avoit  de  fa  (a- 
gede.  Elle  communiqua  fa  penH^e  à  (on 
Confefleur  ,  qui  defapprouva  fon  deflein  , 
&  lui  reprefenta  que  s'il  étoit  de  la  modef- 
tie  de  fe  |uger  indigne  des  moindres  di{Hnc- 
tions,  il  étoit  contre  la  vertu  de  s*en  ex- 
durre  par  une  humilité  mal  entendue.  Elle 
fut  fuccefCvement  Frocureufe  »  Maitreflèdet 
Kovices,  AHîftante,  Supérieure.  Dans  le 
temps  qu'elle  étoit  Aflîftante  y  il  arriva  une 
choie  que  TAuteur  n*ofe  donner  pour  un 
miracle  y  mais  qui  lui  paroit  néanmoins  fort 
extraordinaire.  Sa  lampe  tomba  fur  fon  lit« 
&  rhuile  qui  étoit  dedans,  bien  loin  de  s^é- 
couler,  y  demeura  figée. 

Nous  avons  parle  dans  le  vxii.  Journal  de 

cette  année  p.  202.,  d'une  Abbefîè  quijavoic 

conflitué  la  fainte  Vierge  Supérieure  de  fon 

Couvent.  La  Mère  Erard  fit  la  même  çhofe. 

Dès  que  les  Religieufes  du  Refugç,4tl^.%p- 

cy  Teurent  mife  à  leur  tête,  ,,  elle  reiii^t,  dit 

,y  TAuteur  ,    toute  fon  autorité   entre  les 

y,  mains  de  la  très  fainte  Vierge.     Elle  en 

y,  fit  pour  cet  effet  porter  en  procefUon  la 

y,  figure  ,   &  la  dcpof^  dans   la  première 

y,  place  du  chœur. ,  Elle  lui  prefenta  enfui* 

y,  te  les  clefs  de  la  Maifon ,  &  la  conjura  , 

y,  en  lui  répétant  plufieurs  fois>  Montra  te 

,5  effe  maîrem  ,   de  vouloir  prendre  le  gou- 

jj  Ycrnement  de  la  communauté ,  de  veiller 


^^^■>>     SS  Aï  .»   ■.  !„ 

'  û  i  1>  confervaiion  de  la  Dilcipline  regulie- 
„  re .  décarter  par  (on  pouvoir  le»  enncmit 
„  villblesfic  inviliblesi  d'entrcietiir  la  paix, 
,,  l'union  .  la  charité  ,  d'exercer  dans  la 
„  mairon  toute  l'autui'iic  de  Mère  ,  de 
„  Proiearice ,  de  MaurclTc.  "  A  ses  vïvei 
prierez  >  elle  ajouta  un  difcours,  dans  le- 
quelj  entr^auties  chofeï.  elle  redcclaroii  la 


(intple  I 
le  k  prc 


.e  propofoit  de  conliiliec  loujours  dans 
fcf  douies.  11  y  a  pourtant  cent  différence 
entre  TAbbelTe  doiu  nous  avons  fait  men- 
■ion ,  &  la  SuperieuPe  du  Refuge  de  Nan- 
cy ,  que  celle-là  Faifoit  fervlr  a  manger  à 
l'Image  de  la  Vierge  i  au  lieu  c\ue  la  Mère 
itard  recevoitde  la  Vierge  dciluoi  Te  nour- 
rir elle  &  fa  communauté.  Car  on  raconte 
que  pendant  les  calamitez  qui  derolertnt  la 
Lorraine  ,  cette  Supcrieuie  alloic  ordinaire- 
mcni  à  la  cuilïne  ,  Ce  que  confiderant  que 
ce  «lu'clle  y  trouvoii  de  viandes  ne  paiivoic 
pas  fuffirea  rallafierune  communauté  nom- 
breure  ,  elle  fe  metioit  à  genoux  avec  les 
Soeurs  de  l'OfGcc;  &dansun  recueillement 
profond,  elle  prenoit  une  Image  delafain- 
te  Vierge  ,  bcnitToii  les  viandes  ,  &  prloit 
la  Merc  de  Dieu  de  lei  multiplier.  On  dii 
que  l'effet  fuivoii  incontinent  fa  prière  ,  Bc 
qu'après  le  repas  on  ramaCoil  encore  de 
guoi  fuftentcr  plufîeurï  pauvres. 
"_.La  Mère  Erard  mourut  d'un  cancer  l'an 
.  âgfe  de  47.  ans.    Ce  Usie  cj»  tïi 


326  Journal 

contient  que  huit  Chapitres ,  finit  par  divers 
témoignages  très  avantageux,  que  lesCon- 
éèflèurs  de  cette  bonne  Reltgieufe  ont  ren- 
dus à  fa  ycrttt. 

Se^xÎMU  fur U  Lettre  de  A^lMfieetr  ***  à 
Mr.  *^^  Mjetttée  À  la  fat  des  Mémoires  de 
Trevoi»  du  mw  de  Septembre  1704. 

L  s*agit  dans  cette  Lettre  d'nn  Problème 

propofë  dans  les  Memoîreis  de  Treroax 
du  mois  d'Avril  170A.  Le  vokî  dans  les 
mêmes  termes  qQ*oiri'expo(è  dans  la  Let- 
tre, 

St^fems  en  fremtr  lieu ,  dît-on ,  umpmds 
fufiendu  À  textrémté  d*nnfa  cnfMe  d^extem- 
fion,  Sftfpcjvns  en  fevmd  lien  quUytmt  mis  ce 
fil  dans  «ne  ptuénhn  hcrifontâU  ,  en  le  laiji , 
(c*e{l-à-dire  on  le  hiche  :).On demande  fful- 
le  courbe  te  poids  dêcrird  en  tmédm, 

L'Auteur  de  la  Lettre  interrogé  ,  à  ce 
qu'il  dît,  (ûr  ce  Problcmc,  répond  d'abord 
que  le  Prvèiême  lui  pareit  impiff&le  ,  8c  le 
met  en  devoir  d'en  convaincre  Mr.  *  *  *, 
Tout  fe  réduit  à  la  raifon  qu'il  en  apporte 
fur  la  fin  de  fa  Letn*e.  C'eft ,  dit-il  ,  qu'il 
eft  impojjibte  de  déterminer  dans  quelle  frvper~ 
tion  le  fil  s^alongera ,  er  par  con/equent  de  «r- 
foudre  le  ProhUme  ;  puifque  la  folutien  dépend 
necejfairement  de  la  proportion  dans  laquelle  /e 
fil  s'^alongera,  . 

Le  réponfc  n'cft  pas  iufte  ,  ni'  la  raflbn 


DES     SfAVAKS.  itf 

b»c.  Il  cft  vrai  ^u'it  ifi  imptgitlt  dé 
Timner  dam  futile  freportion  Ujils'aU^t- 
mais  cela  ne  prouve  point  l'impolTibiliié 
Pi-obléme  conlider^  cti  général  lianstou-, 
Tortes  dcrapporES  qui  penveni  être  entre 
ongemcnt  du  fil  ,  &  les  forces  t|ui  l'a* 
gent.  Ce  rapport  ([iiictertnind  qui  fcm- 
faire  tant  de  peine  à  notre  Auteur,  eft 
chofe  du  monde  la  plus  aifce  À  manier 
ind  on  connoit  un  peu  h  méthode  des 
aimions  gcrtérale*.  On  peut  l'exprimer, 
'on  veut  j  par  celui  des  ordonnées  de 
a  courbes  quelconques,  ayant  le  mêmt 
;  &  les  mêmes  abfciltes  que  \a  courbe  chct^ 
fe  ,  il  caufe  de  la  dépendance  mutuelle 
i  alongemens  &  des  ioixes. 
,11  n'eft  plus  commun  aujourd'hui  par- 
»Géonienes  que  l'ufage  de  ptopofer 
l^lbudre  ainlî  les  Problèmes  d'une 
B  g^iérale.  Quand  le  Pioblémc  gé- 
Kl  refolu  ,  d'oriiinsire  In  Probicmct 
Ittculiers  ne  font  plus  quXin  jeu  ;  8c  la 
inds  Géomètres  n'y  descendent  oueretC|ue 
ur  firopo(«r  des  exemples  de  l'application 
''ïn  peut  faite  de  la  refolution  généra* 
X  hypothefcs  particulières. 
"  u  du  Problcme  général  ,  tel  qu'il 
:c  dam  la  Lettre  ,  l'Auteur  entre- 
en  refoudre  feulement  un  cas  ;  c'eft 
ftti  où  les  alongemens  du  lîl  reroient  fup- 
fez  proportionnels    aux  differens  efiorti 


]ll  7  O  U  K  M   A  L 

Le  fiicïès  n'a  pas  été  heureux,  8c  de  lama* 
4iiere  qu'on  s'y  e&  pris,  il  femble  qu'on  ait 
tent^  une  chofe  tout  à-&it  au  defllu  4c  I«< 

forces  ,   &  que  l'on   n'ait  pas  même  connu 
la  nature  du  Problème  ,   &  le  point  de  la  . 
diffîailii^.    Quoiqu'il  en  foit  .   la  fslutton 
eA  un  vrai   paralogifiiie  fondé  fur  deux  er-  . 
reurs  évidentes  qui  ont  donné  pour  la  cour- 
be require,  une  courbe  qui  ne  l'ed  pas. 

Cm  deux  erreurs  font  piécedtfes  d'une  an- 
tre fur  les  langenies  d'une  courbe  que  l'An-  ■ 
teui-  imagine  décrite  de  la  mËrne  manière 
que  la  requife  ,  en  ne  conlideranl  néan- 
moins dans  lesdilferentes  tlluation»  du  fi!, 
que  le  feul  effort  de  la  pefantcur  du  corps 
décrivant.  Nous  commencerons  par  ide-  - 
ver  celle-ci  ,  Se  nous  palTcronE  enfuite  à 
«elles  ijui  regardent  la  foluiion  même  .  Si 
oui  la  rendent  tauâê.  four  ii«  pa*  coulent 
dre  les  deux^courbcï,  ffavoîr  celle  que  l'Au- 
teur imagine  d'abord,  &  celte  que  dcmaor 
de  k  cas  auquel  il  a  reftreint  le  froblëme, 
nous  appelleront  la  première  ,  U  ceurbt  Â 
fAmtHr,  Ce  la  fccondc  %  la  tmrb»  im  Prf 
Uimi. 

COtTRBfi  DE  L'^UTEVK 

B  G  C ,  &  R VY  font  deux  quarti  de  t»- 
des  coticentriquer,  de  rayoïii  donnexmicli 
conquei ,  &  dont  le  centre  conmtuQ  en  ^ 
Kotre  Auuur  propore  une  CouriM  .B  M,P 


( 

I 


•'"''V.».. 


•  ou  mit  m%- 


celle  que  «^ — 

trémité  B  d*un  fîl  AB  hxe  eu  «.  ^ 
tre  extrémité  ,  &  dont  les  alongei 
vroient  la  proportion  de  la  force 
quellp  le  poids  le  tireroit^  en  tom 
un  plan  vertical  «  dans  la  fuppo(itii 
viteflè  aquife  du  poids  n*aioutât  ri 
fort  de  fa  pefanteur  «  &  que  CD  i 
grand  alongement  du  fil ,  lorfqu'il 
cal  5  parce  qu*en  effet ,  d'un  point 
que  X  de  la  verticale  FM  prolon 
cretîon  ^  menant  X  Z  perpendi< 
A  M  prolongée  auili  à  volonté  $  la 
totale  du  poids  feroit  à  Ton  efFc 
AM::  MX.MZ  ::  AM.  MF: 
(Ôc  par  conftruft.)  :  :  C  D.  G  M. 
'  Cela  eft  fans  difficulté  ;   mais 

pas  de  même  des  remarques  ç 
fait  fur  cette  courbe.     Il  n'en  d 


»    s  î  »  y  A  N  î.  |}i 

1  ronnii)  Apparemment  ce  n'eA  (jiie  par 
|ipotïiion  qu'il  en  parle  ainfi  ,  il  veut  «lire 
''il  ruppofe  connu  ce  rapport!  Parce  qu'on 
'  r  ille  faut  fuppofêr  connu  ,  pour  pou- 
dire  ,  comme  il  fait  ,  que  celui  de  l'er- 
tee  CD8  auquart  de  cercle  ABC  eftaufH 
ïonu.  Cependant  une  fi  grande  inenafti- 
radedanx  la  manière  de  s'exprimer,  &  I» 
erreurs  que  l'on  verra ,  rendent  furpefte  la 

Juadraiiu'C;  on  fouhaiteroit  qu'il  voulue  la 
onncr  en  termes  aiial)'tîqu')  ,  S:  la  di- 
luoniier.     Pour  l'y  exciter,  on  lui  prefenie 

ici  la  véritable  dans  ce  chiffre  ^A'BR'VY 

4 

qu'on  lui  expliquera  s'il  (ah  entendre  claire- 
ment la  tienne.  Se.  qu'il  la  démontre.  Mais 
venons  aux  Tangentes. 

L'Auteur  croyant  avoir  bien  TeiiGi  dan> 
la  quadrature  de  i'cfpacç  C D B  (ce  qu'en- 
core np  coup  je  ne  voudrois  pas  absolument 
nier  )  ajoute ,  pag.  7.  li  n'en  efi  pas  de  mi- 
mt  feur  ta  TangeHSet  d*  U  Courbe  DMB;  on 
itt  plKt  pas  domiir  u«i  Mcthcde  generjte  dt  Us 
irtuvir ,  ^ui  convlmne  à  Seule!, 

Si  l'Auteur  eût  un  peu  plus  connu  la  Cour- 
beUMD,  h  feule  analogie  AM.MF::AV. 
P  V"  ,   &  p3(  confequent  l'égalité  PV  .  ou 

AVxMF 
Me  conftruftion  ,  GM  z=    — 

^Bd(£  doaaé  Dour  l'éQuanon  À%  Va. 


332  Journal 

AVxMF 

AM=.AG-H ,ouAMxAM=: 

AM 

AGxAM-4-AVxMF5c'cft-à-dîr«  jc  x  -+-yy 

=  tfV;cjc-4-yy-4-  hy  ,  €n  appellanc  les. 
coordonnées  A F^  x;  MF>  y,  &  les  conf- 
tantes  AB  ou  AG,  il  s  AR  ,  ouAV>^. 
Or  par  la  méthode  ordinaire  des  Tangentes» 
cette  équation  auroit  donné  tout  d^un  coup 

2yy— ^yxv'xx-Kyy— ^yy 

"'  r-  pour    rc3t- 

2x  y  xx^^yy^-^a  x  i 

preflion  générale  de  Soutangentes  FT,  qui 
déterminent  les  Tangentes  correfpondîintes 
Ai  T  en  jijuelque  point  M  que  ce  foie  de  la. 
Courbe. 

Mais  (ans  fe  mettre  en  peine  fî  cette  Cour- 
be eft  géométrique  ou  non  ,  la  feule  conr> 
truftion  en  donne  encore  les  Tangentes  en 
gênerai ,  en  imaginant  feulement  A  m  indé- 
finiment proche  de  A  M ,  avec  les  perpendi- 
culaires wE,  &  «L  fur  AM  &  PV,  tirées 
des  points  ?»  &  /i  où  la  droite  A  m  rencon- 
tre la  courbe  B  M  D  &  le  quart  de  cercle 
RVY.  Car  cela  feul  jvoint  à  la  conftruftion 
précédente ,  donne  AP .  A  V  ;  :  LV .  V  «  == 

AVxLV 

De  plus  hu  (AV).  km  (AM):  :  Yu 

/AVxLV\  AMxLV 

(  ) .  E  w  = .  Maïs  par 

V       AP     '^  AP  ^ 

conar.  PV  =  GM,  donc îiwffi LV  =  EM; 


D 

1 

»    S 

f    ft   V 

A 

N    s 

3n 

■tm 

= 

AMx 

EM 

1"' 

donne  AP. 

:EM,Eto.   (&  en  menant  AS  per- 

rndiculaire  fur  A  M  ,   &  qui  rencontre  la 

Tangente  MT  piolorgcc  en  S)  ::  AM.ASj 

AMxAM 

on  a  donc  AS=i  D'où 

AP     • 

voit  eu  gênerai  ,  i\ue  U  Soutangentc  A  S 
fera  iou)oiirs  une  eroilîcmc  propoiiionnclle 
à  AP ,  A  M  ;  c'eft-à-dire  que  l'on  aura  tou- 
jouM  AP.AM::AM.  ASi  Ce  qu'il  feUoit 
encore  trouver. 

Voilà  donc  deux  manières  difFctente: 

générales  de  trouver  les   Tangentes  de  la 

Courbe  BMD  imaginée  par  PAuieur.     11 

uînt  qu'on  pût  don- 

Prale  de  les  _trouver  ; 
r  cjuï  eioiî  à  remar- 
c  autres  qui  regardent 
e. 
^  difia  allez  lon^  , 
e  partie  au  premier 
1ERE.  A  Paris  chez 
Jans  la  grand'Salle  du 
Ir,  170V  vol.  in  ja. 
mfterdnm  chez  Henri 
n  la.pagg.ioï. 
■tonner  cjut  petîotvRt 
erché  la  vïe  4e  W.  it 


„  à  travailler  4  elle  étoit  deftituée  d*or 
,,  de  niceurs,  de  goût,  de  caraûerej 
,,  y  croit  vicieux  ,  &  nous  fentoni 
„  louvent  auiourd*hui  que  (àos  ce  gei 
o  perieur,  le  Théâtre  comique  feroit 
j,  ctre  encore  dans  cet  affreux  cahos» 
,^  il  Ta  tiré  par  la  force  de  fon  itnagio; 
«j  aidée  d*une  profonde  leâure  ,  Ce  ^ 
reflexions.  Ses  Pièces  reprcTentéc 
tant  de  Théâtres  ^  traduites  en  ta 
Langues  ,  le  feront  admirer  auca 
(îecles  que  la  fcene  durera.  Cèpe 
on  ignore  ce  grand  Homme  s  &  Il 
blés  crayons  qu'on  nous  en  a  donnez 
tous  manouez  ,  ou  û  peu  recherc 
qu'ils  ne  luffifent  pas  pour  le  &îrc 
noitre  tel  qu'il  étoir. 
C'eft  ainfî  que  commence  TAuteur  < 


9» 


V  A  M  ï.        m 

venien^des  avintu- 
ift'ih  pc^tcntjeni  aroit  euei  cnfemblc 

Grimardl  a  écarta  avec  foin  tout  ce 
uvoic  être  au  faux  ,  ou  douteux,  0c 
rit  que  Tur  des  Mémoires  très  allùrez. 
imrt  auHI  cci  fonei  de  faits  domefli- 
)Bi  font  communi  à  tour»  fortes  d< 
inei ,  nuit  il  n'a  point  n^ltgc  ceux 
MifCMCiit  réveiller  Ton  Leâeur- 
Itcre  fe  notnmoii  Tean  Bapiifte  Poque- 
a  ^toil  Sis  d'un  Tlpiflier  ,  valet  de 
brede  Louis  XIII.  llfût  d'abord  ile- 
U  la  profèffion  de  Ton  Père  ,  &  fut 
!  Kceu  fort  jeune  en  furvfvance  de  & 
C.  Il  avoit  un  Gi-and-Pere  qui  l'aimott 
hnent  ,  Oc  qui  aimott  auu  beaucoup 
medie.  Ce  bon  homme  l'y  meoott 
it,  &  parlant  devant  lui  du  mérite  des 
diens  avec  admiration  ,  «1  ât  fur  ce 

ef{>ric  des  impreûjons  qui  (ê  fbriifie~ 
oûiours  dcpniï.  Dès  lors  le  jetine  Po- 
1  connut  un  extrfme  dcgoûi  pour  (â 
Bon  ,  6c  pria  G  inftainmeni  Ton  Père 
kin  ctuciier.  qu'on  tût  obligé  de  le 
jie  ,  ~&  de  l'envoyer  au  Collège  des 
tÊm  En  cinq  années  il  fit  fec  Humani- 
^  A  Phtlorophie.  Ce  fnc  au  Collège 
ta  une  étroite  amitié  avec  M,  Chapelle 
on  VOK  plufîeurs  avantuies  dans  cette 

and  il  eut  achevé  fes  étudM  ,  \\cxwt9. 
■ttm^  b  cliarge  tk  fan ttt«-. 


336  Journal 

fa  padîon  p^^r  la  Comédie  devint  extrêmcj 
&  (bn  efprit  s'étant  tout-à-Fait  tourné  de  ce 
côtc-là  ,  il  aiïèmbla  une  troupe  de  Bour- 
geois de  {es  amis  pour  reprefenter  avec  eux, 
dans  la  feule  veue  de  fe  divertir.     Les  ap- 

Î))audiflèmens  de  ceux  qui  les  virent  iouer  , 
eur  firent  croire  qu'ils  etoient  bons  A£^eurs; 
ils  formèrent  le  deffein  de  iouer  en  Public 
pour  de  l'argent ,  &  s'établirent  dans  le  jeu 
de  Paume  de  la  Croix  blanche  an  Faux- 
bourg  faint  Germain  3  ce  &t  là  que  notre 
Poquelin  prit  le  nom  de  Molière  qu'il  a  ren- 
du (î  fameux.  Cet  établiflèment  n'eut  point 
de  fuccès;  &  la  troupe  fe  fepara:  mais  elle 
eut  bien-tôt  occafîon  de  fe  raflèmbler  3  M. 
le  Prince  de  Conti  qui  avoit  goûté  Molière» 
la  fît  paiïer  en  Languedoc  ou  elle  reiiiCr. 

Après  quelques  années  de  fuccès  dans  I? 
Province  ,  nos  Comédiens  voulurent  paroî- 
tre  une  féconde  fois  à  Paris.  Molière  s^ 
étoit  préparé  a(Tèz  de  protcdion  pour  obte- 
nir l'honneur  de  jouer  devant  le  Roy.  Sa 
Majefté  fatisfàite  du  jeu  de  cette  Troupe,  & 
de  Tefprit  de  Molière  ,  leur  donna  le  petit 
Bourbon.  Après  y  avoir  reprefenté  quelque 
temps  alternativement  avec  les  Italiens,  ils 
paflerent  au  Palais  Royal  ,  Se  le  Roy  leur 
accorda  des  apointemens. 

On  nous  fait  voir  enfuite  Molière  dans 
fon  travail j  parmi  Cqs  amis,  dans  fbn  do- 
meftiquej  à  la  Cour;  &  à  la  Ville. 

Qiioi  que  nous  ayons  beaucoup  d'Ouvra- 


î      s   Ç   A  V  *  N   s.  Jî7 

s  4e  cet  Auteur ,  M.  de  GnmareA  ne  UtfCe 
r  qu'il  ti'availloii  avec  diâîcul- 
■  j  fbtt  qu'il  eût  de  la  peine  à  Te  conten- 
Yi  foit  qu'il  fût  diftrait  par  fi  piofeflîon  , 
I  par  le  grand  nombre  de  ks  amis  >  ou 
ir  Tes  înconimoditez  ;  cardrsies  premières 
iaécs  qu'il  fu:  de  m  tour  à  Paris,  il  futaf- 
oé  d'une  toux ,  &  d'une  fbibiefiè  de  poi- 
trine qui  lui  durèrent  jufqu'à  la  mort. 

Le  iaecès  de  Tes  Pièces  ne  fut  pas  ^gal  ; 
mais  M,  de  Grimateft  veut  qu'il  aJt  toujours 
࣠ te]  que  Molière  le  fouhaîtoic  fuivant  les 
veues  qu'il  pouvoit  avoir,  ou  de  plaire  au 
Courtifan ,  ou  d'amufer  le  Peuple  ,  ou  de 
(âtisfâire  les  gens  habiles.  C'ell-lâ  donnée 
un  grand  metite  à  Molière  ;  &  le  jullifier 
avec  avaniage  du  médiocre  Se  du  bas  que 
l'on  trouve  dans  riuelques-unesde  Tes  Pièces. 
Les  Frecieufes  Ridicules  ,  Se  l'Amphimon 
font  celles  qui  paflêrant  avec  le  plus  de  fa- 
cilite ^  ,les  autres  eurent  des  critiques  :  mais 
il  paroit  par  ce  que  M,  de  Grimarell  nous 
en  rapporte,  que  legrand  nombre  desfpec- 
laieurs  iioii  toujours  ducôié  deMoiierc.  11 
nous  dit  que  la  fcene  du  ChaïTeur  dans  les 
fjchcux  n'<!toit  point  de  Molière,  mais  d'u- 
ne perfonne  que  le  refped  empËthe  de 
nommer,  qui  la  lui  dîfta  toute  entière,  pour 
^^  mettre  en  vers:  que  )e  Mifantropenefut 

eas  bien  reçu  d'abord  ;  mais  que  Molière 
^sigouter  au  Public  ,  par  le  Médecin  maU 

',  qui  ranieiia  lout  le  isvQ'ait.    Qï«. 


3)8  Journal 

l'Avare  eut  le  même  fort ,  la  première  an- 
née qu'on  le  joua ,  &  qu'à  la  reprife  il  fut 
■plus  heureux  :  Que  fî  le  Roi  n'avoît  |ugc  fa- 
vorablement du  Bourgeois  Gentil-homme  , 
ôc  des  Femmes  Sçavantes  ,  ces  deux  pièces 
feroient  peut-  être  tombées  }  Enfin  M.  de 
Grimareft  nous  raconte  fort  en  détail  ce  qui 
arriva  à  Toccafion  du  TartufTe  qui  fiit  de& 
fendu  la  première  fois  ,  &  encore  quelque 
temps  après  lors  qu'on  voulut  le  reprendre; 
de  iprte  qu'il  n'auroit  plus  paru^  u  le  Roy 
qui  étoit  alors  en  Flandre  ,  n'avoit  envoyé 
un  ordre  de  le  jouer.  Kotre  Hiftorien  ra- 
porte  un.  mot  fort  vif  de  feu.Monfieur  le 
Erince,  fur  roppodtîon  que  trouva  le  Tar- 
tuffe. Pendant  qu'il  étoit  defiendu  >  on 
avoit  donné  Scaramouche  Hermite ,  q^i  pailà 
fans  que  perfonnes'en  plaignit,  j.  Mais  d'où 
vient  y  dit  fur  cela  quelqu'un  à  M«  le 
Prince  ,  que  l'on  n'a  rien  dit  contre  cet- 
te pièce ,  éc  que  l'on  s'eft  tant  recrié  con- 
„  tre  le  Tartuffe  >  c'efl:  repondit  ce  TPrince, 
que  Scaramouche  joue  le  Ciel  CT*  la  Religion 
dont  ces  Meffieurs  ne  fe  fondent  guertf  ,  CP» 
que  Molière  joue  les  Hypocrites  dans  le  Tar* 


9* 
>» 
99 


>» 

i9 

» 


tujje. 


Selon  M.  de  Grimareil  y  Molière  étoit  ex- 
cellent Adeur  comique  aufïî-bien  qu'excel- 
lent Auteur ,  quoi  que  bien  des  gens  ne  gou- 
taflènt  pas  fon  adion  ,  qui  étoit  accompa- 
gnée de  grimaces.  Mais  il  ne  put  jamais 
rciiOit  dans  le  Tragique,  où  il  eut  du  defa- 


nw^- 


«El    S  S  »  r  A  »  u     'f)tfA 

grémcnt  dès  1<  première  Tois  tju'ileffiva  â'y 
reprefenter;  ce  C|ui  lui  fît  prendre  le  parti 
de  le  <^uîlier  toui-à-fâir. 

Molière  ne  homme  it'erprit  avoit  encore 
duliivé  la  Philofôpliie.  On  le  voir  par  Ict 
loios  (|u'on  nous  dit  i(i  .  que  M,  ûalTendy 
avoit  pris  <le  lui  dans  fa  jeuneire  ;  Se  par  l'a- 
mïric  []u'i1  avoit  liée  avec  Mellîeors  Chapel- 
le, Rohault  ,  &  Berr.îer.  On  peut  même 
en  titer  des  preuves,  mais  très  légères,  ds 
quelques  cndroils  de  Tes  Pièces. 

A  l'cgarA  de  la  Morale  ,  on  voit  en  lui 
le  Philofophe  8e  !e  Comédien  joints  enfem- 
blei  mais  peu  ij'ncoard  l'un  avec  l'autre- 
On  nous  i^tale  fort  dans  cette  hiftoire  lei 
bons  fentimens  de  fou  cccur,  Bc  fa  probité. 
On  oppore  aux  ennemis  de  fa  mémoire  , 
comme  des  lémoinnagcs  de  fa  venu  qu'on 
ne  fçam'oit  contefter  ,  l'empretTement  que 
l'on  avoit  à  la  Cour  Se  à  Paris  de  lier  com- 
merce avec  lui;  les  bienfaits  dont  leRoyl'a 
honoré;  1c  foin  que  Molière  a  toujours  eu 
de  combattre  le  vice  &  le  ridicule,  la  judî- 
ce  qu'on  lui  a  rendue  en  leniettani  au  nom- 
bre de«  hommes  illullres.  Cependant  M. 
de  Grimai'ell  ne  nous  cache  point  les  foi' 
blefTes  de  fon  Auteur.  Il  nous  dit  qu'ilétoir 
fort  difficile  dans  fon  Domeftique  ;  qu'il  iitit 
arrangé  à  un  excèi  trcs-incommode  ;  queU 
^loufîe  l'avoîc  rendu  malheureux  ;  '~  ~ 
^But  vaLecudinaiie  qu'il  étoic  ,  il  m 
Hhlid'Mmer  les  femmei.    Un  dss  p 


340  Journal 

cats  endroits  de  cette  hiftoire  eft  le  mariage 
de  Molière  ;  il  y  entra  peu  de  philofophie. 
Une  longue  habitude  Tavoit  rendu  amou- 
reux de  la  fille  Id'une  de  fes  iComedienaes 
nommée  la  fie  jart^  il  Tépoufa  $  on  trouve  ici  ce 
Élit  éclaira  avec  foin  j  4'Hîftorien  nous  y 
fait  entendre  encore  plus  des  chofes  au'u 
n^en  dit.  Il  reconnoit  que  ce  mariage  dans 
la  fuite  ôta  à  Molière  tout  l*agrcment  de  /à 
vie  $  mais  il  combat  vivement  &  l'Auteur 
du  Diétionnaire  Critique,  &  le  Public  «  fur 
des  faits  qui  regardent  ce  point  de  la  vie  de 
Molière. 

On  raconte  auflî  finement  comment  Mo- 
lière prit  avec  lui  M.  Baron  ,  qui  fait  dans 
cette  hiftoire  un  long  perfonnage ,  &  four- 
nit plufîeurs  incidens  dont  M.  de  Grimareft 
a  cru  que  le  détail  feroit  agréable. 

Tout  cet  Ouvrage  eft  mêlé  de  petites 
avantures  arrivées  à  Molière  «  ou  aufquelles 
il  a  eu  quelque  part.  La  leAure  en  eft  af* 
fez  divertidànte ,  &  Ton  eft  conduit  jusqu'à 
la  mort  de  Molière  fans  s*ennuyer.  M.  de 
Grimareft  rapporte  toutes  les  circonftances 
de  cette  mort ,  pour  détromper  le  Public  de 
la  prévention  où  il  eft  que  Molière  mourut 
fur  le  Théâtre  en  jouant  le  Malade  imagi- 
naire. Il  eft  bien  vrai  que  ce  fut  peu  d'heu- 
res après  ravoir  reprefenté  pour  latroifîéme 
fois;  mais  depuis  quelque  temps  il  étoitplus 
malade  qu*à  Tordinaire  ,  de  fa  fluxion  de 
poitriaem     Coouiie  ii  fe  UQu^olt  fort  mal 


D    E    s       s    Ç    A    V    A    N    s.  34, 

avant  que  l'heure  de  la  ComeJie  fiit  venue, 
on  voulut  l'empÉcher  de  jouev.  Quelque 
incommodé  qull  fur,  il  ne  Ce  rendit  points 
il  reprefenia  avec  difficulté  ,  &  la  moitié 
des  fpeâaieurs  s'apper^urent  qu'en  pronon- 
^nt  jure ,  dans  la  cérémonie  du  Malade  ima- 
ginaire ,  il  lui  prit  une  convulflon.  Ayant 
remarqué  lui-même  qu'on  s'en  étoît  apper- 
^u,  il  Ce  fit  un  effort  ,  &  cacha  par  un  ris 
forcé,  ce  qui  venoit  d-e  lui  arriver.  Quand 
tout  fut  fini  ,  il  demeura  encore  quelques 
momens  dans  la  Lo|e  de  M.  Baron,  com- 
me s'il  ne  lui  cioit  rien  arrivé  ,  demandant 
ce  qu'on  difoic  de  là  pièce  ;  mais  M.  Baron 
le  trouvant  changé  ,  le  fît  rapporter  chez 
lui,  où  Ton  œalayantredoublé,it  fût  étouffé 
dans  Ton  lit  par  le  fang  qu'il  rendit  par  la 
bouche. 

M.  de  Grimarcft  parle  des  difficultez  que 
l'on  eut  à  obienir  qu'il  fût  inbumé  à  faint 
Jofeph  ,  &  il  rapporte  ce  qui  fe  paflà  dans 
le  Public  aprè*  fa  mort,  fur  tout  à  l'égard 
de  Ces  ennemis.  Bt  des  Epitaphesqui  furent 
faiecs  à  Ton  fuiet.  Il  donne  celle  qu'il  a 
ail  avec  iuilice  la  plus  belle. 

Notre  Hillorien  finît  fon  Ouvrage  en  re- 
grettant les  fragmens  de  pièces  que  Molière 
avoit  lailTea,  &quî  ont  pafle  dansdes mains 
étrangères.  Il  nous  appi'end  que  Molière 
avait  traduit  prefque  tout  Lucrèce  ,  &  nous 
dit  ayfli  de  quelle  manière  il  «ffa  d'^j  Ui- 
WiUcr. 


3^2  J   O   U  R   K    A  L 

A  la  fîii  de  foti  Livre  M.  de  Grîmareft 
après  nous  avoir  donné  les  raifons  pour  lef- 
quelles  il  n*a  pas  fait  Molière  Avocat  ^  aioû- 
te  qu'il  eft  oblige  de  fe  rendre  au  témoigna- 
ge de  la  famille  d&xe  célèbre  Comédien.-  Il 
confent  donc  que  4'on  croye  ce  qu'elle  aflii- 
re  très  pofitivement ,  que  Molière  fit  {on 
Di;pit  avec  un  de  Tes  premiers  camarades 
d'étude  p  &  fut  Avocat  :  avec  cette  circonf- 
tance  aflez  plaifante ,  que  lors  que  Molière 
fe  fit  Avocat  ,  Ton  camarade  d'étude  fe  ^fit 
Comédien }  &  que  dans  le  même  temps  que 
Molière  fe  fit  Comédien  ,  le  camarade  Co» 
medien  fe  fit  Avocat.  Voilà  une  véritable 
Comédie. 

La  réputation  de' Molière  eft  fi  grande  ^ 
qu'il  ne  faut  pas  douter  que  ia  vie  dont  on 
vient  de  donner  l'extrait ,  n'excite  beaucoup 
la  curiofité  du  Public  ,  &  n'ait  un  grand 
nombre  de  Leâeurs  :  mais  quand  cet  Ou- 
vrage ne  feroit  pas  de  ce  côte-  là  aufïî  înte- 
reiîant  qu'il  l'eft  ,  la  feule  manière  dont  il 
cft  écrit  le  feroit  lire  avec  plaiiîr.  Ileflorné 
du  Portrait  de  Molière  ,  gravé  d'après  Mî- 
gnart ,  par  M.  Audran  5  c'eft  un  agrément 
de  plus  y  dont  on  doit  tenir  compte  à  M.  de 
Grimareft. 

IRED.  RUYSCHII  Anatomîx  &  Botanîces 

ProfefToris  ,    Thefaurus  Anaromicus  ter- 

tius ,  cum  aeneis  figuris.     Het  derde  Ana» 

fomi/ch  Cabimt  van  Inderk  Ruyfihy  Pro* 


Sî    A    V 

'^OT  -M»  dt  Anaitmie  en  Bsun.     Melh- 

I  fUten,     Amfleladami  ,  apud  Joan- 

n   Woliecs.     C'eft-â-dire  ,    Tiùifiimi 

Wtfir  jitMletni^tu     de   Snàeiic    BMylïk  , 

'   Mtar  d'AiMtamie  er  He  Botijniqut.    A 

lUerdam  chez  Jean  Wolitcs.  1703.1114, 


a  avoni  d^ja  parlé  des  deux  premiers 
kTrefors  Anatomîqaea  de  M.  B-uyfch  , 
Vks  ïvili.  Se.  XKXiï  Journaux  de  1702". 
:i  quieH  letroift^mc,  n'eft  pas  moins 
urieux  que  les  précedens.  On  y  voit  un 
achor  lout  compoft  de  pierres  qu'on  a  ri- 
tes du  corps  de  divers  malades  ,  &  beaa- 
p  plw  grand  que  ccLoi  dont  M.  Ruyfc^rfl 
a  dcfcriptioii  dans  fon  premier  Treft^f^ 


menâ^l 


■  laquelle  eft  nne-  cavité  qui  content    

ftilUtre  pierre.  Il  y  en  a  d'autres  qui  p«-> 
^Dt  faites  de  plusieurs  lames  placées  les 
s  Tur  les  autres  ,  ce  qui  iait  dire  à  M. 
^fch,  que  quelquefois  l'on  a  tort  de  bla- 
ttes LkhotoiniÀes  ,  lorfqiie  dans  l'ope- 
nite  la  taille  il  leur  arrive  de  rompre  la 
qu'ils  veulent  tirer  ;  car  ces  lames  fc 
ic  fi  aifément ,  que  le  moindre  effort 
t  pour  les  écarter. 

;vc  dans  ce  Trcfor  un  grand  nom- 
iofiiez,  entre!  autres  ,    Tépiderme 
Me  main  d'entant ,  qui  eil  fi  adioitemeat , 


il»   <  . 


vil  ain(î  plulieui, 

pierres  dedans;  ce  qui  lui  raiL  yu« 

parcmment   ces   animaux   font  l 

f n'erre.  Une  touffe  de  cheveux  troi 
'cpiploon  d'une  femme  morte  d*h 
iTn  couteau  &  une  fourchette  don 
ches  font  faits  de  Tos  d'un  tibia 
dans  lequel  on  n'a  pu  découvrir  a 
vite,  comme  dans  les  autres  qui  oi 
refervoir  où  eft  la  moelle.  Le  c: 
traordinaîre  «  &  M.  Ruyfch  dit  n 
vu  que  cet  exemple.  .Un  oeuf  de  p 
un  autre  oeuf  de  poule  $  c'efl  un 
nous  avons  vu  des  exemples. 

Nous  ne  fçaurîons  £iire  le  dét 
très  articles,  fans  nous  étendre  a 
bornes.  Ils  font  tous  extrémenr 
de  la  curiofîté  des  Leâeurs. 


r^e  avec 

ire  mnîqi 
ic«.  la  ni 

Ruyrch  , 
deniêleir  c 

daoi  la  du 
tli/linguei 


ve  dai 


t   dans 


E,     S  ç  A  V  A  K    *. 

,nr  d'art,  qu'à  la  faveiit 
y  difceine  fans  peine  ]< 
s  derinteain,  T^avoir  la 
vcure,  la  charnue  ,  St  la  com- 
quL  fait  dire  ayec  raifon  à  M. 
ue  le  meilleur  moyen  pour  bien 
naines  parti  s  ,  ell  de  les  mettre 
lu.  Cela  (e  voit  principalement 
e-mcre,  dont  il  cA  împofTblede 
utrement  les  differeni  vaiflcaux. 
e  Phiale,  contenant  un 
T  In'eiiin  lieiim ,  corar 
maladie  iiommce  M'ifirtri.  On 
;*tie  portion  rentrée  un  grand 
vers  tous  rangez  en  cercle,  î.Unc 
ute  ofleufe ,  avec  une  cou- 
f  deiTui.  4.  Une  Côte  d'en- 


r 


e  portion 


nombre  de  ^ 

ronne  ûlfeul 

Caot,  qui  a  éié  tclleniem  ramollie  par  ime 
liqneur  acide  ,  qu'on  l'n  nouée  au  milieu 
comme  une  corde,  j.  Un  peiii  tcuf  trouve 
avec  fa  coquille  ,  dans  un  icuf  de  poule. 
Nous  venons  di  parler  d'un  femblable  ex- 
emple.dans  l'entrait  précèdent.  Nous  ajou- 
terons ici  que  nous  avons  un  œuf  de  cetre 
forte,  dans  lequel  ellenfermc  un  autre  oeuf. 
6.  Une  Veilïe  de  vache  ,  dont  la  [unique 
intérieure  eft  devenue  pierreufe.  7.  Une 
autre  Veflîe  de  vache  ,  dont  la  membrane- 
intérieure  eft  pierreufe  er»  quelques  endroits, 
d-où  Te  détachoient  pendant  la  vie  de  l'ani- 
mal plufieurs  grariers  tiiii  lomboient  dans 
U-VfiSîe.  Sur  quoi  l'on  «ioit  lemuctuu  a^<^- 

^  £  s     '  )m 


34^   "        Journal  des  Sçavaiys.  . 

la  même  chofe  peut  arriver  à  l 'homme. 
8.  Deux  Squelets  ,  Tun  d*une  Taupe  ,  & 
Tautre  d'un  Loir.  9.  Une  Pierre  tirée  du 
corps  d'un  homme  ,  laquelle  étoit  molle 
quand  on  la  tira  ;  &  qui  s'cft  durcie  cnAme 
quand  elle  a  été  feche.  10.  Un  morceau  de 
ver  plat  ,  tiré  du  corps  d*un  honmie.  Un 
autre  morceau  de  ver  plat  d'une  efpece  dî^ 
flerente  »  forti  auflî  du  corps  d'unnomme.' 
Kous  avons  reconnu  que  ces  fortes  dé  veri 

λ1ats  qui  reilemblfent  par  leur  fij^nre  8t  par 
eur  longueur  à  des  rubans  »  font  fort  ordi- 
naires dans  le  corps  de  Thomme  ,  &  nous 
•n  confervons  un  grand  nombre  dans  des 
phioles.  Hippocrate  parle  an  long  de  ces 
vers  dans  le  quatrième  livre  des  Malades 
arr.  27.  &  ce  qu'il  en  dit  mérite  d'être'ln. 

Nous  ne  ferons  pas  un  plus  grand  détail 
de  ce  quatrième  Trefor  Anatomique  de  M. 
Ruyfch.  Il  faudroir  le  copier  tout  entier  ^ 
pour  rapporter  tout  ce  qu'il  contient  de  cu- 
rieux &  de  remarquable. 


XI 


FJ  O  U  R  N  A  L 

P'  DES 

[C  A  V  A  N  S, 


rlJu  Lundi  6.  Avril  MDCCV", 


1 


t  Us  AihUi- 


m  fur  U  StUgiim 

hs  Ditlici,  c?  tous  Us „.,„„  «  , 

fin  Carhoiiijue.    Par  M.  MICHEL  L 
VASSEUR ,  Fficre  du  Diaccfe  de  Bloîs. 
Blois,  &fe  vend  aParrschezLouisGi 
fin  ,    rue  faiiu  Jaques  ,   à  Taint  Tlio: 
d'Afjiiin.  ijoj.iiili.pagg, 439. 


T  "Auteur  entreprend  dans  ceLivre  et 
•*-*  combaitre  tous  les  ennemis  de  la  Re- 
ligion  Cariioliquc.  U  paroîtroic  d'abord 
qu'un  fi  péril  Ouvrage  ne  feroit  nullement 
proporiionnc  à  une  li  grande  entreprifo  j 
mais  quand  on  l'a  lu  .  on  ne  lailTe  pas  de 
trouver  tjue  M  leVaQèur  n'exécute  pas  mal 
ion  d«neiii  ,  &  qu'il  faiiifaic  aOèz  Tes  Lee-  * 
leurs.  Son  Livre  renferme  deux  chorej,ds|  ' 
Entretiens  9t  des  Preuves. 


348  Journal 

Il  Y  a  trois  Entretiens.  Dans  le  premier , 
TAuteur  prouve  ,  contre  les  Athées  ,  qu'il 
y  a  un  Dieu  :  &  contre  les  Deiftes  ,  les 
Payens.  les  Juifs  ^  &  les  Mahomerans^  que 
i)ieu  eft  TAuteur  de  la  Religion  Chretienoe» 
de  qu'il  veut  que  tous  les  hommes  fiiivenc 
cette  Région  jufqu'à  la  fin  des  fieicles.    . . 

Dans  le  fécond  ,  il  prouve  j  contse  les 
CalvinifteSf  les  Luthériens  «  les  Sociqiens^ 
&  tous  les  autres  Hérétiques  ,  qu'ils  n*ont 
aucune  certitude  qu'ils  fuivent  véritablement 
la  Religion  Chrétienne. 

Dans  le  troificme ,  il  prouve  qu'il  n'y  a  ' 
que  les  Catholiques  qui  foient  iolidement 
ailurez  de  leur  attachement  à  la  Doârincdo 
Jefus-Chrift. 

Voila  en  peu  de  mots  ce  que  contiennent 
ks  Entretiens.  A  l'égard  ,des  Preuves ,  qui 
font  comme  une  féconde  partie  du  Livre  , 
elles  devroient  naturellement  être  incorpo- 
rées dans  les  Entretiens  s  mais  l'Auteur  a 
îugé  à  propos  de  les  mettre  à  part^  afin  de 
ne  pas  interrompre  le  fil  de  (on  difcours. 

M^  le  Vailèur  ne  fçauroit  s'imaginer 
qu'on  puiilè  nier  l'exiftence  de  Dieu.  Tout 
ce  qui^  eft  dans  le  monde  eft  la  produâion 
ou  du  hazard ,  ou  d'une  caufe  intelligente  : 
Ce  ne  peut  pas  être  la  produâion  du  ha*> 
zard  5  car  s'il  eft  impoffible  qu'un  beau  ta« 
bleau  ait  été  fait  par  la  rencontre  fortuite  de 
pludeurs  couleurs  fur  une  toile»  fans  .qu'u- 
nc  main  adroite  ait  conduk  le  pinceau  » 


aiucor 


I   E   s      S   f  A  V   A   N   b^^MIH 

leroii-il  ari'ivé  que  tant  de  chofts 
ipofcnt  l'Univers  ,  &  qui  rubUftcnc 
anc  de  liecks.  culTenc 


mouveineni  aveugle,  a  lormer  un  com- 
pote fi  durable  &  lï  tien  entendu,  mclcde 
tant  de  differenies  parties  qui  paroilTent  in- 
compacibles  ,  8c  qui  font  cei^endanr  Ti  bien 
proporrionn^es ,  que  Tans  être  pourvues  de 
laifon,  elles  s'enireferveDt&s'enttefoutîen- 
'neni  pour  l'utilité  de  l'homme  )  Le  hazard 
cft  fans  ordre,  fansconflaace.  Se  fanscon- 
noïflàncei  ainfi,  comme  on  ne  peuipasluî 
attribuer  des  chofes  où  toutes  ces  pertefiious 
Ct  tranvent ,  il  faut  necelTairement  recourir 
à  un  Auteur  lout  puilTantSc  intelligent,  qui 
cft  Dieu.  Ce  raifonnenaent  femble  (i  clair 
&  C  preflant  à  l'Auieur,  qu'il  ne  croit  point 
qu'on  puifiè  ne  s'y  pas  rendre  ,  &  comme 
il  n'eft  pas  moins  aifc  à  trouver  qu'il  eft 
convaincant  ,  M.  le  VafTeur  efl  perAïadé 
91'il  n'y  a  point  eu  de  gens  d'efprii,  vcri- 
■ablement  athées.  Selon  lui ,  la  conDance 
^vec  laquelle  Vanini  fouSTit  le  dernier  fup- 
plice  plutôt  que  de  fe  repentir  de  fon  im- 
pl«i  ,  Bt  d'avouer  Texiftence  d'un  Dieu  , 
ne  fi»  qu'un  effet  de  l'orgueil  Bt  de  In  va- 
iiilé  de  ce  prétendu  efpfit  (oit.     Il  faifoit 

Clelijon  de  ne  pas  croire  ce  que  tous  les 
nmes  ont  toujours  cru  ,   voulant  fe  dif- 
lïneuer  par  là,  &  Te  rendre  celcbre  dans  le 
--    de.     Il  ne  s'enfuit  pas  qu'il  fût  effcfti; 
;nt  petfuadé  qu'il  n'y  a  poini 
P7 


I>«|H 


JJO  J  o  -w»  If*  1 

K  on  avoit  les  pièces  da  procit  de  Vanim, 

pcut-éçre  y  trouverait-on  (ju'il  n'a  pas  été  ft 


îbn  choix  de  Jie  pat  moaik,  mtiae  fuppo* 
adaàoL-^. 


Ci  <(âtt  oàt  ivooé  l'oriftanca  ttan'DitqL  Si 
foin  Ir  re^«nt.Minift  de  ^pàfatnWMMâ 
DK'  dijpilt  da  fèiL    ■'.,-■'     '■■  -Li 

L'Auteur  tire  des  miracles  rapportez  4ans 
]e  tiouveau  Teftatneni  une  preuve  contre 
TAtheilme  &  conirc  le  Deirme  tout  enrem- 
ble.  D'abord  il  montre  que  ces  miracles 
.  ioM  des  faits  qu'on  ne  peut  pas  comefter. 
Xa  multitude  ,  )e  confentemeTii ,  la  boDOC 
foi,  le  desimerefTemcnt  des  (étnoins  <Je  (fui 
on  les  a  appris ,  la  factliic  avec  laqu^le  OU 
pouvoit  vérifier  ce  qu'ils  avan^oicnt  ,  (ont 
les  principales  raifons.  Il  fait  voir  en  l%- 
cond  lieu,  qu'on  ne  peut  attribuer  ces  in«i«- 
veilles  qu'au  Maître  Je  la  nature  ,  aitendn 
qu'elléi  font  M  de0!is  des  loix  geoerslea  , 
qu'elles  en  font  tn^e  de»  interruption*.  H' 
conclut  que  la  prwve  tir^  dei  miraclef  ihr 
nouveau  TeHamcnt,  né  catnbat  pas  moina 
les  Deïftei  oue  les  Ath^i.  ',,  Car ,  dît-il^ 
„  ces  minctet  Àant  divins  ,  la  Rel^i» 
„  Chrétienne  eft  par  confequent  divine  , 
„  ptiirqu'ils  ont  été  laits  pourlaconfïnner..,,. 
„  Si  un  Prince  avoit  entre  Tes  maina  un  fceaif 
„  inimitable  ,  &  qu'on  nous  apportât  une 
„  lettre  cachette  de  ce  Tcean ,  nons  fe^'ona 
„  obliges  de  croire  que  cette  lettre  contient 
,,  droit  lesordtesdece  Prince;  OrlesinJnii 
„  des  lent  te  fcCau  de  Oini  j  ft  aà  fotwà 


„  Itnmitablc;  nous  ne  jçaarionf  donc  don* 
„  ler  que  la  Religion  Chrétienne  ne  foh 
ànanée  de  Dieu  ,  la  voyant  rcellée  de  ce 
>,  fceau.  Comme  celle  Religion  enfeigne 
exprellèment  tiue  Dieu  veui  que  tous  lei 
hommes  la  fuîveni  iufqu'â  U  fin  des  lîecleï, 
en  font  epie  les  homincs  ne  peuvent  eue 
^TcaUcE  à  Diea  p3f  ancune  auire  voye  t  il 
eft  aîff  de  voir  que  la  preuve  des  miradei 
1  de  grandes  fuite».  Le  Jnif ,  le  Payen,  le 
Uihometan  ,  qat  en  aurott  une  fbti  aroné 
lafolidité,  feroic  roniraini  d-abandonnir  fa 
Rel^ion  ;  6c  le  Déifie  ne  pourroit  plut  dire 
avec  la  moindre  apparence  de  raifon,  qu'il 
Crffit  d'obferver  la  Religion  naturelle;  qu'il 
n'importe  point  de  quelle  manière'  noiu 
rendiont  nos  devoirs  à  Dieu  ;  que  cliacan 
peut  fuivre  la  Rel^ion  dans  laquelle  il  c(l 
né,  Btc-  Cela  engage  notre  Aurcur  àedair- 
«if  &  à  (brtifier  cette  preuve  avec  toute  la 
diligence  polEble.  Il  montre  quelle  diffé- 
rence il  y  a  entre  les  vtiis  &  les  Taux  mira< 
des,  entre  ceux  de  Jcfus-Chrift,  dci  Apô- 
tret,  Bc  de*  autres  sàiniï  ,  &  ceux  des  Ma- 

Sidciii.  Il  n'oublie  pas  le;  miracles  pretcn* 
m  àe  Vefpafien,  d'Apollone  de  Thyane  , 
fc  de  Simon  le  Magicien. 

M.  le  Vaflptit  montre  par  deux  raifons  , 
(yie  les  Calviniftes  ,  St  tous  les  autres  qui 
Aliacheni  à  la  feule  Ecriture ,  n'ont  aucune 
cotiniie  qu'ils  fui  vent  veriublementtouilet 


35*  Journal 

ne  font  point  aflTurez  que  les  Livres  de 
l'Ecriture  contiennent  en  effet  la  parole  de 
Dieu.  2.  Ils  ne  fçavent  pas  s*iJs  en  fuivent 
le  vrai  fens.  L* Auteur  rapporte  enfuite  les 
reponfes  les  plus  plaufîbles  des  Proteftans  , 
&  il  s'applique  à  les  réfuter.  Il  fait  donc 
voir  que  la  divinité  de  TËcriture  ne  fe  fait 
pas  fentir  par  elle-même,  &  qu*il  ne  fuffit 
pas  de  la  lire ,  pour  y  diftinguer  les  articles 
neceflàires  au  falut.  Comme  quelques  Au- 
teurs Proteftans  ont  alloué  la  vocation  ex* 
traofdinaire  des  Reformateurs  ,  pour  auto- 
rifer  les  interprétations  que  ceux-ci  ont  don- 
né à  l'Ecriture  ;  &  qu'ils  ont  prétendu 
{trouver  cette  vocation,  par  la  fàdlité  avec 
aquelle  ces  Reformateurs  établirent  lenrt 
opinions  j  notre  Auteur  travaille  ici  à  dé- 
couvrir ce  qui  incita  les  Peuples  à  fe  deda* 
rer  en  leur  faveur.  Il  dit  qu'il  n*eft  pas 
étonnant  qu'un  grand  nombre  de  pei-fbnhes 
les  ait  fuivîs,  eux  dont  la  Doârineflate tou- 
tes les  paflîons.  Elle  décharge  les  Chrétiens 
de  Tobligatron  de  croire  la  Realité  &  la 
Ti*anrub{ïantiation  5  elle  les  décharge  de 
plufîeurs  jeûnes,  de  plufieurs  abftînenccs  « 
de  Tobligation  de  confefTer  leurs  péchez  à 
un  Prêtre  ;  elle  permet  aux  Prêtres  ,  aux 
Religieux,  &  aux  Religieufes,  defe  marier^ 
Ôc  les  difpenfe  de  tous  leurs  voeux  &  de  tou- 
tes leurs  règles.  L* Auteur  touche  en  pailant 
ks  Mariages  de  Luther ,  &  des  autres  prin- 
cipaux Réformateurs^  quiétoient  la  plupart 

Prê- 


*  V  A  N   s.  3j) 

S  OU  Moines,  Se  il  n'oublie  pas  la  re- 

.,-ic  qu'Erafîne  fit  dans  ce  tsinps-i3.„H 

Bfemble,  diToit  Erafnie,  que  )j  Reforme 

D'abomilTe  qu'à  delroquer  quelques  Moi- 

nés  ,   ou  à  marier  quelques  Prêtres  ;  Bc 

m<eue  grande  Tragédie  Ce  termine  enfin 

Wf3t  un  ^venemeni:  tout-  à-fait  comique  , 

""■'Ique  tout  finii  eu  fe  mariant,  comme 

s  les  Comédies. 

'.,  le  Vaflëur  en  cominuanr  de  montrer 

a  Keforme  favorife  les  palHous,  obfer- 

y  <|n'elle  enrichit  les  familles  des  dipouiU 

ide  l'Eglife;  Qu'elle  enfcigrequelesLoîx 

klefùUtiques  ou  Civiles  ne  peuvent  obli- 

"    n  confcience  i  fur  quoi  il  ciie  Luther , 

H  ,    Witaker  ,    Danxus  ,  &  Jurieu  : 

Telle  donne  à  chaque  particulier  te  pou- 

r  de  juger   fouvcrainement  de  tous  les 

^cilet  ;  Qu'elle  accorde  enfin  aux  gens 

'  '  z  la  liberté  de  fe  quitier&  deconirac- 

irariages  ,   dans  les  cas 

,  de  voyage  ,    de  querelles  frc- 


„  Doit-i 


,  quii 


e  Relis 


t  pas 


I  les  parlons  ti  captif 

I  a  toujours  luivie  j  qui 

ite  ,    &  qui  eft  fouteiiue  par  la  for- 

'  ■**  ce,  (oit  promptement  receue  de  plufieurs 

»,  ;>erfonnes>  Cela  n'eft  rien   moins  qu'un 

»,  miracle  i    Dieu  en  auroit  fait  un  ,   (î  la 

jt-C-liofe  eût  reiiflï  autrement,  „     Les  Sod- 

^■pQj  ibac  du  moins  auŒ  incet:\.a!u\ï  •?{»  \«-^ 


!,i  Tiinice  ,  de  l'IncarnatioR 
On:;:,icl  ,  de  la  Graee  ,  de  la 
f.-iJiL'  n  la  jufli'ce  de  Dieu  pat  le 
!  Icûi'-Ciirill  ,  de  l'Eternité  dei  p 
;  l'ÎLnf'tr  ,  de  h  Prcfencc  réelle,  & 
ciin,  imtci  dogmes  aufquels  la  rùfv 
eut  a:tîindre.  Mais  quelle  preuve  0 
,ri!i  ne  fe  trompent  point! 
;  Auteiir  s'attache  à  i 


le  dernier  Entretien,  qu'il  n'y  a  que  1( 
tholiques  qui  Toient  alTurez  qu'ils  (u 
véritablement  la  Religion  Chrnienne. 
Jî.ei;1e  eft  latmiliîion  ,  iU  s'en  tienneai 
que  leurs  Payeurs  difent  d'un  commun 
fciircment  avoir  appris  des  autres  Pal 
qui  les  ont  précède:!,  en  remontant  iufq 
Apûircs.  Ce  principe  eft  fur  Se  li 
„  Ndus  fçavons  par  notre  propre  exp 
„  ce  ,  dit  l'Auteur  ,  que  les  Pafteur 
•luiliqucs  d'aujourd'hui  prêchent  la  ( 


n 


)    E   s      S   Ç    *   V   A 

retrancher.  6c  fans  y  rien  ajou- 
foraine  cetic   conformité  parfaite 
s  de  l'ËgSife  Romaine  avec  les 
TEglife  primitive  ,   eft  un  point 
m<&é ,  on  en  parle  ici  fort  au  lon^ , 
gefout  les  prindpales  diflicultcz  oes 
iK;  ce  qui  donne  lieu  à  M.  le  Var- 
^liciuer  eu  peu  de  mots ,  maij  fort 
t,  la  doârine  des  Catholiques  fur 
:Sainte,  Tur  les  Reliques  6t  fur  les 
eiSaims,  fur  la  Croix,  fur  la  Sa- 
de Jefus-Chrill  ,    fur  les  bonnes 
fur  le  Purgatoire  ,    fur  la  MeiTe  , 
pcadon  des  Saints  ,   fur  rauiorîeé 
.&  fur  dîvcrfes  pratiques  de  devo* 


h^laLetlnde  Alonfitar***  à  Mr. 
veuiis  à  la  fin  du  Journal  de  Tre- 
tu  mût  4t  Septemlrre.  1704. 

Coniinuaiion  du  Mémoire  donné 

'.'le   mcme  titre   dans  le    Journal 

,  p.   316,  ;     on   y    fl  examiné  U 

P^HUiir,  i\  s'agit  ici  de  la  Cour' 

'tHéme. 

COURBE  DV  PROBLEME. 

«ur  de  la  Lettre  ne  dit  pteffjue  rien 
Courbe  où  il  n'y  ait  à  reprendre  , 
n  tout  qui  conduife  à  la  Courbe  , 


'     G»ï.ut  a  fait  UT  faa«=  '»  ''"'  1" 
doit  être  langenie- 

"Tlir**  vni .  mai!  j"»»!'  "la  qui 

Varè  A  ctrclcBC,  mais  feaUmetU  » 

de  U  Courbe  r.iuifcBMDi  «  q» 

bien  remarquer.  , 

Aioutez  auffi  qu'entore  1"=  '" 

lifes  en  C  eu  vertu  ^ei  ehuie^JW 


'""••'S'S.rz.''""""'»"'' 


'OU- 


volurne  ,   ooc  la   iii>.>h* 

qu^i  s'iU  ^roÏMt  donc  mna  i 
vitellè,  ils  auroient,  fuivant 
l'Auteur,  la  même  quantité d< 
ce  qui  e(l  ïbfurdet 

i.  tîuand  les  forces  de  J 
mouvement  feroient  effeûive 
les  comme  les  produits  de  Ici 
fpecifiqucs  parleurs vitefles,  1' 
au  moins  dire  qui  ces, force» 
que  fùivant  les  dûtfb'oBS  de  ' 
fans  y  rien  comprendre  de 
fanccur,  conunepeAnreur,  f 
ter  d'effort  ,  ou  en  retrancr 
ce  mouvement  feroit  de  ha 
de  bas  en  haut.  Car  les  i 
immédiatement  des  feulesv 
toujours  Ce  prendre  fuivar 


Fs,, 


tf  diftitiguec  ces  deUK  fories  4'ef- 
■Efuilit ,  pour  les  difcernet ,  ((ue  les 
Kl  ^  les  pefantcurs  qui  prodiufent 
ïbïM  ,  aycnt  des  direâions  diftêrm- 


r  exemple  ,  dans  la  Courbe  cherchée 
U  direftioii  de  U  vitelTe  du  corpi  M 
'on  fuppDfe  la  décrire  ,  itant  fuiv-im 
ngcnie  MN  de  cette  courbe  ;  ie.  la  dï- 
m  de  la  pefameuc  de  ces  corps  Étant 
nt  liveriicale  FM,  il  cft manifefte que 
point  X  pris  à  difcretion  fur  FM  pro- 
•evers  X,  on  mené  XZ  perpcndieulai- 
.1'  AM  auflî  prolongée  ;  S<  que  du  point 
tangente  MN  ,  indefiniinent  prcs 
n  imagine  NO  parallèle  à  AM,  & 
mire  U  Courbe  BMD  en  O;  il  eft, 
lifeftc  que  ce  que  la  feule  pefan- 
corps  M  Tait  d'effort  fuivant  le  fil 
"  '  :  même  pefanteur  ::  MZ, 

que  la  feule  vîteflè  en  fàît 
même  fil  AM,  eft  à  tout  ce  qu'il 
.  iiv»niMN::NO.MN.  Par  confe- 
it  (ï  l'on  prend  p,  pour  la  pefantcurde 
)rps ,  &  u,  pour  ce  qu'il  a  defbrce  Cuivant 
'-- -  ^-  fa  feule  viteiTe  ;  Ton  aura 


1 


IZ 


.  pour  fon  eSbri   fuîrani  AM  re- 
xNO 


nt  de  (à  feule  pefanteiif  ,  8c 


^va  1 


MX  MN 

faoteur  &  fa  viteflè  prifei 
faire  d'eiFort  en  M  fuivan 
Cet  éclaircifTement  fcul 
re  voir  que  ]' Auteur  n'ay 
lion  qu'à  l'effurt  refultar 
corps  M,  n'avoirgarde  d 
be  qu'il  cherchoit.  Mais 
verra  dans  la  fuite  (^Art. 
pas  même  connu  quel  de 
pat-ii'ai  fiiivanc  AM  ,  qu 
naire  U  Foret  centrifuge  • 
trouve.    Continuons  de 

m.  Dmc  ,  conclut-il 
de  rapporter  de  lui  dans  I 
férus  jMce^es  qu'aquiert 
foni  enir'eUes  commt  Us  m. 
le  mime  eortis  Pefant  aatiu 


MN 


à  allonger  le  tïl  AM  ,  St  de  h  part  de  f 
pefanicur  ,  &  de  b  pari.de  fa  vicede  en 
chaque  point  M  ,  ne  feroit  pas  pour  cela 
comme  cette  viieflV,  Doitc  Icj  forces  fuc- 
ceffives  de  ce  corps  fuivant  AM  ne  font  pas 
caitinie  les  vitefTes  fuccelCves  igue  ce  même 
corps  aquiert  en  lotubant. 

2,  On  ne  peut  pas  dire  non  plus  que  l'ef- 
fort vertical  fuivant  MX  ,  refuliant  de  la 
viteffè  du  corps  M  fuivant  M  N  ,  foit  com- 
me celle  viteUe  ;  puifqu'en  faifant  X  I  per- 
pendiculaire fur  MX ,  Se  qui  rencontre  MN 
prolongée  en  f  ,  on  trouvera  que  la  force 
fuivant  MN  de  la  vîtelle  du  corps  M  doic 
cire  à  ce  qui  lui  en  refulte  fuivant  MX  :  : 
MI.MX.  de  forte  qu'en  appellant  encore 
'  "       ;  M  N  de  !a  vil   ~     " 


I 


:ps  M ,  l*an  aura pour  ce  qu'il  e 


refulier  d'efForc  au  corps  M  fuivant 
.;  &  ta  raifon  de  MX  â  MI  n'étant  pas 
luante ,  on  VOi[  auflî  que  cet  eSoti  vsfticai 
7°i-  Q.  «1 


|S2  J    O   U    H   N   A   I. 

—  ne  doiE  pas  eire  comme  la  force 

MI  '^ 

■M  <tc  ta  viceiTc  du  corps  M  fuivant  MN;  ni 
jiar  confequcnc  comme  cette  viieffc  j  c'dl 
pourtant  ce  que  notre  Auttur  va  fupporec 
dans  la  fuite. 

IV.  Dctic  ,  conclud-il  encore  du  préce- 
denrAniclc  3.  Us  viuffcsfuccejjivcs  qn'aquiirt 
un  coTpi  i»  tambam  étant  imr'ellts  en  rai- 
fm  Joédsublie  dis  hauteurs.  Us  forces  fuctifi- 
•ves  qu'a^aieit  un  cerfs  pefant  en  tombant  , 
feront  entr'eiles  en  raifon  fiùdouhUe  des  iua- 

Cela  cft  encore  vrai  des  forces  confïde- 
ries  fuivant  la  direftion  des  viieflès  qui  le* 
produifent,  par  exemple  de  là  force  u  du 
■corps  M  fuivant  MN  j  mais  non  pas  dej  foc- 
ces  fuccellïves  de  ce  corps  fuivant  ON,  ou 
AM,  ni  fuivant  MX  :  ces  forces  fuivant  AM 
ou  MX  n'étant  pas  (art.  3.).  comme  lei  v^ 
teflès  fucceflîves  tjue  ce  corps  aquîeit  eui 
tombant  te  long  de  !a  Courbe  BMI>. 

V.  Donc,  conclud-on  enfin  du  précèdent 
Bit.  4-  conmiffant  k  force  du  foidi  dans  U  fu 
tuatiim  ■utrtkale  ,  oa  dans  queîqu'itne  des  Ji- 
rtialions  qui  fe  trau-vtnt  entre  l'borifintali  C/ 
la  verticale,  enconnoitrii  la  foret  du  foidi  dans 
toutes  les  autres  filumions ,  er  par  une  Juilt, 
l'^fbrt  ipte  le  poids  ferett  fur  le  fil  foiir  tt 

■      JÀire  étendre. 
L'Autetii  ne  dît  point  par  quelle  fuite  c« 
«.San 


DES      SÇiVANÏ.  .^m^H 

effort  fe  pourroit  connoitrc  ;  mais  îl  cft  ailé 
de  le  voir  par  la  cbnllruflion  cjti'il  donne 
de  In  courbe  cherchée  BMD  ,  en  fiipporant 
les  aliongi^iitens  GM  du  tîl  AM  proportion- 
neU  aux  efforis  fuivant  AM  du  poids  M  dé- 
crivant cette  couibc.  Voici  la  conllruc- 
-don. 

Toutes  chofes  demeurant  les  mêmes  que 
^ns  la  précédente  contlruftion  de  la  Coût' 
irdtCAuuar,  dont  on  a  parlé  dans  le  der- 
nier Journal,  excepté  le  rapport  deCD  â 
GM;  cet  Auteur  dit  que  fi  CD  ou  AY  re- 
prefente  la  quantité  dont  la  chiicc  du  poids 
deB  enD  fuivant  BMD',  fait  allonger  le  fi[ 
Aim  la  fituation  verticaIe_AD  -,  &  qu'on 
prenne  GM .  P V  ;  :  (/  Âr  x  pv.  A  Y  ile  point 
M  fera  à  la  Courbe  cherchée  BMD. 

Il  eft  facile  ,  comme  je  l'ai  dit  ,  de  rc- 
connoiire  par  cette  conflruâion  (en  y  ajou- 
tant feulement  GQ  perpendiculaire  fur  AS) 
qa'aa  lieu  de  conûdcrer  te  poids  M  fur  la 
Courbe  cherchée  BMD,  l'Auteur  le  confi- 
derc  fut  le  quart  de  cercle  EGC  ,  en  pre- 
nant les  eSbrts  verticaux  fuivant  AD  ,  Se 
TM  (tefultans  des  vitelTes  aux  points  D  Se 
M)  «n  raifon  desM  l/Tc  &  ^  Q~G  cor- 
rerpondanies  ;  Se  qu'enfuîie  il  fuppofe  que 
l'effort,  que  ce  poids  fait  fuivant  A  M,  eft 
à  ce  que  fa  vitellè  lui  a  donné  d'effort  ver- 
tical fuivani  FM::MZ,MX  i  cela  le  me- 
nant tout  droit  à  fa  conftruftian. 

En  eff« en  prenant  ainfiVeffonàM  çciXJ* 


^U  II   «.^ 

MZ::AM.I^M  j. ._ 

aura  (en  multipliant  le  tout  par  «n 

fort  du  poids  en  D  fuivant  AD,  ai 

enMfuivant  ÂM:  t AYxyTnr  .F^ 
Mais  l*Atiteiir  fuppoie  id  que  lef 
mens  CD  de  GM  du  fil  A B  en  A] 
AM,  font  eotr*euz  çonune'cet  m 
fuivant  AD»  &  en  M  fuhrant  4M| 
ce  cas  on  aura  auffi  CD  ou  AY«G7 

l/AY.PV>a^PVj  d'oùrcfulleO 
=  PVxV^PV5  &  par  confequdàt 

V'PV'.^^ÂYssV^AYxPV.ÀY, 
le  demande  la  conftruébon  de  IV 

VI.  Ce  rat/bnnement  eft  juftj 
vérité  des   deux  hypothefei  fii 
TAuteur  Tappuye  »  5c  fiié^  )cfi 
aufïï  tout  ce  que  cet  Auteur  (Kt  * 


tort  ,  J  Pl'e  cen>.'.l       '       encore  vr^; 


«« ''«'?i?fo«cs  font  çop^^a. 


paraifon  de  la  force  centrifuge 

'  la  pefanteur  du  corps  décxWaaï  ait  fài'c 
louir  a)  renferme  des  fécondes  diiferen- 
i^ ,  ciui  jointes  à  des  y  ,  m'ont  empê- 
jufqu'ici  de  conflmire  ccHe  Courbe. 
s  il  fuffic  pour  le  prefent  d'avoir  mon- 
Eombien  l'Auteur  dont  il  s^agit  ici,  s'eft 
tris  dans  la  recherche  qu'il  en  a  Taiie. 

olf^iae  Eacifïcse  ,  item(]tic  Myftîcaj  ac 
njusAuporum,  idea  brevior,  in  gtjjjam 
rudit«Un>  cjiii  Ciae  multa  leétione  ,^lic- 
nflanifimulque  folidain  ac  frufliiorani 
:rnm  "nie oloaic arum  &  fpirimaliuna  ex- 
o/itionem  deliderant.  Amftelacdami 
pud  Henvicum  Weiflenium.  C'eft-à-di- 
;  ,  Idie  de  U  Théologie  myfliqitt  ,  ts"  fit 
j  AMotrs ,  en  faveur  dei  Sfavani  gai  ■veu- 
lUjam  bttutcoup  lU  UHure  avelr  une  i:*»- 
oijfaitce  fitecinle  ly  filidt  de  cette  Thiolopt. 
L  Amfterdam  ,  chez  Henci  Wetfleîn.  ia 
1.  170Z.  pagg.  Z94„ 

E  petit  volume  contient  trois  Ouvrages 
difterensi  le  premier  porre  pour  tîrre  la 
elogie  Comparative ,  oh  les  ■vrais  tT  folidet 
iimens  dt  la  Tlieologie  pure  tr pacifique.  Le 
ïnd  eft  ,  l'Idée  générale  Je  ia  Théologie 
Kipie.  Le  iroifî^me  eft  une  Lettre  fur  les 
ifJHt  0"  lu  CantHires  des  Myji'quei.  On 
Q  4  «oit 


Théologie  myitiquc  ,    v|m  .. 

ranve ,  &  exagéré  les  défauts  de  la 
gîc  qiril  nomme  ahfclue  &  qu*on 
communément  dans  les  Ecoles  Chr 
dit  que  rclTence  de  la  Religion  ,  ' 
nutre  chofc  que  les  devoirs  que 
doit  à  Dieu  ,   &  que  Dieu  exige  d 
nie  en  quelque  état  que  rhomme  i 
conflle  dans  Tamour  de  Dieu  j   c 
fin  de  la  Religion ,  &  tout  le  reft< 
ctre  confîdere  que  comme  des  mo 
y  conduifent.  Ces  moyens  font  de 
tes.     Il  y  en  a  de  necefiàîres  ,   & 
certains  &  infaillibles.     D'autres 
ceflàipes  fans  être  certains  ni  infail! 
d*autres  enfin  ne  font  ni  certains^ 
libles,  ni  abfolument  neceiïàires. 
premier  rang,  T Auteur  met  la  fay 
Chrift  comme  médiateur  5   la  peni 
mortification  du  vieil  homme  «  & 
cément  aux  vanitez  du  monde.  D 


3      s  Ç    A   V  A   N   ï.  Jfi9 

cîeiez,  les  Sacremens,  le  Culte  Public,  & 
la  Difcipline  ou  Police  Ecdelîaltique.  11  dit 
<]u'il  ne  (âut  pas  négliger  ces  moyens,  quand 
on  a  la  liberté  de  s'en  fcrvir  ,  paice  que 
Dieu  les  ayant  prcfcrits  ,  on  En  peut  tirer 
de  grands  avantages  :  Mais  il  ajoute  qu'ils 
ne  font  pas  abrolument  iiecelTaires,  &  qu'on 
peut  être  fauve  fans  Palleurs  ,  fan;  Sacre- 
mens ,  Se  Tans  être  uni  extérieurement  à. 
aucime  focietivifiblej  ou  Eglire. 

De  cette  Doftrine  l'Auteur  lire  plufieurs 
fOnfequences  ,  tjue  nous  ne  pouvons  pas 
rapporter  ici.  La  Théologie  Camparaiii/t 
lui  ayant  appris  àdiftinguer  les  erreurs  pet- 
nicieufes  de  celles  qui  ne  le  font  pas,  il  die 
mettre  au  nombre  des  erreurs 
perrricieufes  que  celles  qui  renverfent  necef- 
fairejnent  quelque  principe  eflentiel  &  fon- 
damental de  ia  Religion,  8c  qui  eft  regardé 

I  cAmme  tel  par  celui  qui  eft  dans  l'erreur. 
D'ajouté  que  pouf  h  Communion  exterieu- 
,  on  doit  préférer  les  focietez  Chretien- 
î  qui  n'enfcîgnent  que  des  doârines  ulî- 
à  l'avancement  de  la  pieié  ,  Se  qu'on 
doit  fe  feparcr  de  celles  qui  peuvent  empê- 
cher cet  avancement  p3f  de  mauvais  exem- 
ples. On  peut  méme>  félon  lui,  demeurer 
dans  !a  Communion  de  celles  *]ui  enfeignent 
desdofttînes  qui  ne  conduifent  pas  à  ia  pie- 
ré,  fi  on  ne  peut  s'en  fcparer  fans  une  in- 
cOBimoditc  notable.  L'Auteur  fouhaite  fort 

BitcHremuii  ,  ^ue  les  Prélats  ,  &  ceux  qui 


ne  lont  ni  ncccuairca  m  tâiv»iLA\. 
gion ,  violent  le  grand  &  l'unie 
cflenticl ,  qui  eft  celui  de  la  Ch 
Le  fécond  Ouvrage  qu'on  t« 
qui  cft  intitulé   Idée  générale  de 
tn^fiique  ,    contient  les  princi] 
Théologie*     u  Dieu  cft  le  prii 
de  tout  bien  ,     &  la  fin  de  te 
2.  Les  véritables  biens  qui  vie 
comme  de  leur  fource  ,    font  « 
c*cft  de  ceux  là  fculc^ncnt  que 
iloivcnt  s'occuper  5  en  fe  fervai 
comme  de  moyens.     3-  I^icu  < 
c'eft-à-dire  une  chofe  intérieure 
I  L'homme  quant  à  fa  partie  prî 

entant  que  capable  du  {buverai 
auiii  un  efprit  :  il  n'y  a  donc  q 
fpiritucls  qui  doivent  l'occuper. 
me  par  Ton  pèche  a  perdu  c 
biens ,  &  corrompu  fes  puiflàr 
Cuit  qu'il  ne  peut  rien  faire  de 


« 


DES      SçftVANS.  ïTT 

Théologie  myftique  Se  de  la  véritable  Reli- 
gion ,  f|ui  a  été  ûi'nK  par  tous  les  Saints 
dans  tous  les  Etats  de  l'Eglife  ,  depuis  la 
creaciot]  du  monde.  Ceiie  Théologie  fe 
trouve  datiï  toutes  les  Eciiiures,  Scdans  les 
I:jvres  des  Saints  qui  ont  Écrit  Air  cette  ma- 
6c  s'ils  ont  donné  des  méthodes  dif- 


reientei  ,  elles  ont  pourtant  eu  toutes  le 
même  but;  la  différence  qui  s'y  trouve  n'é- 
tant que  pat  rapport  atix  lieux ,  aux  temps, 
aux  perfonnes ,  Se  à  quelques  autres  circonf- 
lances,  C'eCt  ce  qui  |;atoit  par  la  iroiHéme 
pièce  qu'on  trouvedans  ce  volume;  qui  eft 
rin*  Lettre  où  on  donne  les  principes  Qcles 
caraâercs  des  Myftiques.  On  y  montre 
qu'ils  conviennent  tous  ,  que  les  hommes 
ont  été  creei  pour  être  unis  à  Dieu  ,  afin 
qu'il  foit  tout  en  tous  :  Que  les  hommes 
ï'étant  fepatez  de  Dieu  par  le  péché,  il  n'y 
a  que  Dieu  qui  puilTe  rétablit  cette  union  , 
en  s'uniflànt  lui-même  a  l'homme  ,  qui  de 
fon  côié  doit  UilTer  agir  Dieu  (uivant  Ton 
bon  plaifir,  foit  qu'ii  lui  donne  des  confo- 
laiions  intérieures  ,  &  des  avant-gouis  de 
l'union  fruiiive  ;  foit  qu'il  le  conduife  pac 
la  voye  des  Croix,  des  fechereflès,  St  des 
privations.  Cette  Lettre  contient  aiiflî  un 
Catalogue  des  Auteurs  Myftiqaes ,  avec  un 
abrège  de  leur  vie  &  de  leur  doârine.  Les 
principaux  de  ces  Auteurs  font ,  Thaulere  , 
Rujbroch,  le  P.  Jean  l'Evangehfte  Capucin 
de  l^uvain,  Henri  Harpliiui ,  Jean  de  I3 
Q,  6  Croijt, 


J7* 


le 


Croix  ,  Jean  de  ^efiti  Maria  ,  Thomaj  4 
^efu  ,  Conftannn  de  Barbanron  ,  Viâor 
Gelenius,  Mathieu  Weyerus,  fainte  There- 
fe ,  Gertrude  Morus  ,  fainte  Catherine  de 
Sienne,  Blofiiis  ,  Raimond  Jotdanî,  fainte 
Catherine  de  Gènes  de  la  maifon  de  Fiefque, 
Angele  de  ïoligni,  M.  de  Bernieres  deLou- 
vigni  ,  Henri  Sufo  .  Benoift  de  Canfeld  ;  • 
Jean  Engelbrecht,  les  faintes  Hildegarde  , 
Eliâbeih,  Mechdlde,  8c  Brigitte  ;  Jeanne 
Lead,  Jacques  Boc  min  s ,  Thomas  Bromley, 
Uiel,  David  Georgius  ,  Hoburgius  ,  Her- 
maanus  Herberts  ,  l'Auteur  du  Livre  inti- 
nilé ,  Atargarila  Evangilica  ;  Malaval ,  de  Bre- 
beuf,  LaurentScupoii,  l'Auteur  de  la  Théo- 
logie Germanique  ,  Alexis  de  Salo,  Juflus 
Laiisiergius ,  JeandcPalatoK,  AlphonfeRo- 
drigiiez,  l'Auteur  de  la  vie  de  M,  de  Ren- 
ly  ,  S.  Fierté  d'AIcantara,  faim  François  de 
Sales,  les  PP.Noet  &  Rigouleuc,  Jefmte^ 
le  petit  Berger  ,  Madame  Guion,  Anïoine 
Roias  ,  le  P.  Pîny  Dominicain  ,  le  Frère 
Laurent,  le  Cardinal  Petrucci,  le  Cardinal 
liona,  le  P.  GuilloriS  Jcfuite  ,  M.  Ollicr  , 
Jeanne  deCambray,  AnioineiieBourignon, 
&c.  Outre  tous  ces  Auteurs ,  dont  on  mar- 
que ici  les  Ouvrages ,  avec  leurs  Caraâcres 
particuliers  ,  on  trouve  encore  un  Catalo- 
gue fort  ample  de  Livres  Bc  d'Auteurs  Myt 
tiques  ,  qui  pourra  fervir  à  ceux  qui  vou- 
dront fe  faire  une  Bibliothèque  de  ces  fortes 


...  s  5  .  V  .  «  ,. 
m  vel\e  ,  G  nou;  avons  mis  ilans  cette 
!  des  Auteurs  Catholiciues  ,  des  Proief- 
I,  des  Fanatiques  ,  des  Livres  permis  , 
Livres  ccnfurez  ,  nous  n'avons  fait  en 
que  fuivre  les  Auteurs  de  ce  Livre,  (ans 
ibattre  lejts  opinions.  On  a  veu  qu'ils 
ont  une  Communion  particulière ,  com- 
te de  Myfticiucsi  ou  plutôt,  ils  croyent 
.  h  véritable  Eglife  n'cft  comporée  que 
rfydiques,  de  quelque  Communion  qu  ils 
Ht.  Ce  u'ell  pas  ici  le  lieu  Je  relitier  ces 


^^^Ȑ> 


^^^^^^^S  (   A  V   «   K  t.  J79 

-.  objeis,  s'jppuya  de  l'autorité  deM.Ar- 
jd  qui  avoii  deSènJu  !a  même  opinion, 
voumt  renvoyer  â  ce  Doâeur  le  Pcre 
.lebMnche.  De  fon  côte  le  P.  Malebran- 
t  fouceitant  que  les  Idées  font  en  Dieu, 
.liment  qu'il  eroit  éire  celui  de  faint 
guAin,  ne  manqua  pas  d'ôpporer  à  l'au. 
-lie  de  M.Ainaud.  celle  de  faint  Auguf- 
.  Dam  un  âge  fort  avancé,  M.  Arnaud 
nfervoit  encore  beaucoup  de  vivaciic  ; 
n'en  fallut  pas  davantage  pour  l'obliger 
rompre  le  Ulence.  II  compofa  q^uaire 
itres  ,  dont  les  deux  premières  furent 
crées  de  fon  vivant  dans  les  Journaux 
s  Sfavans  de  1694.  où  fe  trouvent  aufli 
I  Répoafes  du  P.  Malebranche  ;  les  deux 
rnieTM  Lecirei  de  M.  Ai-naud  n'ont  été 
sdiies  publiques  qu'après  fa  nnotc  ;  on 
I   3    impiimces  à   Liège    avec   les   deux 

Ceft  à  !a  troificme  de  cîs  quatre  Let- 
la  qu'on  répond  ici.  Elle  regarde  la  Ré- 
infc  du  P.  Malebranche  à  M.  Eegis  fur 
lis  points  ,  le  premier  de  Phylîque  ,  au 
jet  dts  Jivtrfes  afparencti  di  grandtur  du 
itil  er  de  ii  Lunt  ilam  l'hmijm ,  ct"  àans 
mttidieni  Le  fécond  de  Meiaphvfîque /«r 
nalurt  des  Idées ,  cr  m  particmitr  fur  la 
vnUre  dent  ntus  voyons  its  cbjill  qui  nout 
vutTûTsjitjHi  le  troifiénie  de  Morale  fur  ce 
ntîment  combattu  pat  les  Stoïciens,  1^ 
^ifir  read  htttmtK  ,  w  Ia  iroUnr  m»i^ 
vmx,  ^^^ 


37«  J  o  u  R  K  ^  r 

M.  Arnaud  donne  gain  de  caufe  au  P.- 
Mnlïbranche  fur  le  premier  poîni  ;  mais  il 
prononce  conirc  lui  ,  &  l'attaque  de  nou- 
veau fur  le£  deux  autres.  Il  commence  d'a- 
bord par  la  tjueftion  des  Idées.  Le  P.  Mï- 
lebraiiclic  crorl  que  toute  perception  fuppo- 
fe  un  objet  immédiat,  &  réel  ,  prefem  à 
l'erprit,  qui  agillè  fur  refpi-it  ,  6c  par  fon 
aftion  fe  faile  appercevoir.  Selon  lui,  c'e& 
l'abiet  même  immédiatement  apperçn  qui 
produit  dans  l'ame  la  perception.  11  fuit  de 
]à  <]u'aucimob|ei extérieur  dans  lefeniiment 
du  P.  Malebranche  ne  pouvant  agir  fur  VtC- 
prit,  ne  peut  être  auflî  l'objef  immédiat  de 
nos  perceptions.  Il  ne  peut  Être  apperfu 
ni  par  lui-même  ,  ni  en  lui-même  î  il  n'eft 
donc  pas  polïible  cjue  nous  appercevions  un 
objet  extérieur,  s'il  n'eft  reprefeniéparl'ob- 
jetimmediat  de  notre  perception,  par  l'ob- 
jei  qui  afFefle  l'efprit  ,  qui  le  frappe.  Ce* 
obiets  immcdiais  de  nos  perceptions  qui  3. 
gillènt  fur  l'ame,  &  qui  reprefementlesob- 
feis  extérieurs,  font  les  Idées  que  leP,  Ma- 
lebranche met  en  Dieu  5  Idées  éternelles  , 
immuables,  necefiàircsj  Idées  fur kfquelles 
Dieu  a  créé  toutes  chofes  ,  &  qui  doivent: 
par  confetjiient  reprefenter  leur  nature. 

Il  eft  évident  que  Ci  une  telle  ,  ou  telle 
modalité  de  l'ame  étoic  cflcntiellement  re- 
prefentaiive  d'un  tel  ,  ou  d'un  tel  objet  , 
(ans  être  produite  dans  l'ame  par  l'objec 
immeàiit  de  la  pcicepûon  ,  fans  tjue  cet 


DIS      SÇAVAMS.  177. 

ajet  agii  fur  l'amc,  les  Idées  du  P.  Maie, 
'aache  feroient  inuiïles  :  quelque  împuif 
ils  que  roicDC  les  objeis  cxterifiirï  ,  on 
'auroil  nullement  befoin  pour  les  reprefen- 
ir  ,  de  ces  antres  obieis  reprefenialits;  Ici 
lOdalitez  de  l'efprit  les  lui  reprerenieroient-, 
eu  dans  ces  mcx^aliiez  qu'ils  feroieni  ap- 
erçus. 

La  qiieOion  encre  M.  Arraud  &  le  P.Ma- 
sbrandie  fin-  ce  point  fe  réduirait  donc  à 
^votr  fi  les  modaliiez  de  l'efprii  ,  Ci  nos 
■ropres  perceptions  par  elles-mêmes,  font, 
m  ne   font  pas  reprcfeniaiivcs  des  obiets. 

M.  Arnaud  a  compofc  le  Traité  des  iiraies 
V  desfaujjii  Idèei  puur  combattre  le  fentï- 
nent  du  P.  Malebranche  que  nous  venons 
l'expofer.  Il  entreprend  d'y  demonnrec  à 
t  manière  des Geometresl'inutilité desidées 
liftingiiécs  dej  perceptions.  Il  femble  donc 
]ue  pour  cela  il  falloit  démontrer  que  Us 
itrctfiiens  font  effentieUemenJ  nprifcntalivei  dn 
ihjets  i  c'eft  néanmoins  ce  que  M.  Arnaud 
uppcfe  dans  fe  s  définitions ,  après  quoi  rien 
l'eft  plus  aifé  ni  plus  clair  que  fa  dcmoul^ 
ration  de  l'inutilité  des  Idées. 

Le  P.  Malebranche  répondit  à  ce  Traité, 
Se  ne  manqua  pas  d'avertir  M.Arnaud  qu'il 
tappcfoit  dans  fes  définitions  ce  qu'il  avoir 
à  prouver,  la  propofition  même  qui  devoit 
tire  démontrée.  Il  fit  plus,  il  apporta  plu- 
Ceurs  preuves  par  lefquellcs  il  prétendit  lui- 
Esëoie  déinonirci:  la  propofition  conuaire  , 
1  /la- 


E  s     s  c 


Ï7» 


■  Deffinfi  ne  demeura  pas  fans  réplique, 
nais  le  V.  Malcbranche  fe  camenia  de  cde- 
ver  Ici  chores  qui  lui  puurent  eUeniielIes  , 
Se  lailTa  fans  reponfe  tuut  ce  qu'il  jiigeaa'eiL 
mériter  aucune,  &  en  particulier  les  4.  pa- 
ges dont  on  a  parle. 

Ce  long  récit  éioit  neceflàire  pour  Taire 
cJairemeiK  eniendi-e  fur  le  point  des  Idée» 
ta  iroiliéme  Letire  de  M,  Arnaud,  SclaRé- 
pDnfe  du  P.  Ma]ebranch«  à  ceiie  ci'oillém» 
Lettre.  Une  partie  de  la  Lettre  eft  ^Ahuté 
remplie  de  citaiiaiiSi  on  y  établit  avec  foin 
par  plulicurs  padâges  des  écrits  du  F.  Male- 
oranche  ,  qu'en  effet  ce  Père  a  recunni» 
i'itiuEiliié  des  Idées,  Tuppofé  la  vérité  de  la> 
propofîtioncoDteftée,  que  les pertepietii font 
tJftntielUmtJit  rif refini ali-ves  dis  chjiii.  Apre» 
ivoir  bien  prouvé  ce  fàir.  M-  Atnaud  qui  le 
croit  loujours  décifit"  pat  la  feule  évidence 
(ic  la  propofition  même  ,  dit  au  P.  Male- 
btanche  qu'il  lui  va  repetei"  ,  Si.  lui  répète 
en  effet  fur  cette  évidence  ce  qu'il  en  avtMt 
déjà  dit  dans  LiDéfenfe,  &  que  nous  avons 
rapporté.  Il  n'oublie  pas  de  lui  tuarquerlei 
4.  pages  ,  oiî  les  termes  de  la  propolîtioa 
font  expliquez.  Se  fupporani  que  le  P.  Ma- 
Itbranche  n'âVoit  pii  repondre  â  la  Défctife 
depuis  dix  ans  qu'elle  paroliloit,  fit  fur  tout 
aux. 4.  pages  ,  il  s'étontje  fort  que  ce  Père 
n'ait  pas  laitTé  de  traiter  de  nouveau  la  ma- 
tière des  Idées   avic  auJanl  de  con^HiKt  cju» 

I  été  mtmj^tmiM  wmwm**- 


i 

s  ceffr 


)lo  Journal 

at  dt  U  fiiujfeti  de  Jet  Paradoxit, 

Les  LeAcurt  verront  dans  .loute  c 
Reponfe  bien  des  étonnemens  du  P.  Maie- 
branche  oppofez  à  celui  de  M,  Arnaud.  11 
relevé  l'applicaiion  de  ceDoéteur  a  prouvée 
qu'on  lui  a  donné  gain  de  caufe  ,  s'il  mon- 
troit  que  les  perceptions  de  l'ame  font  eflèn- 
tiellemcnt  reprefentaiives  des  objets  ;  il  fait 
fcntir  que  e'eft   une  addrcffè   pour  infîmicr 

aue  le  Dci'enfëur  des  Idées  a  cic  pouflï  tota 
ans  la  dirpute  ,  Se  qu'il  n'en  t.&  venu  là 
que  parce  qu'il  a  été  forcé  d'y  venir,  quoi 
que  dès  le  commencement  il  ait  répété  £i'»j 
cemjois  a  M.  Arnaud  que  c'étoit  de  celamè- 
ine  qu'il  ï'aglfloit  ,  5t  quoi  qu'il  ait  donné 
des  preuves  de  U  propofition  contraire  à 
celle  que  1»  Doftcur  fuppore  évidente,  preu- 
ves dont  il  a  touiours  inutilement  atiendula 
réfutation. 

Si  le  P.  Malebranche  en  répondant  à  la 
défcnfc  en  a  négligé  quelquei  endroits  ,  & 
en  particulier  les  4.  pages,  c'ell  qu'au  lieu 
ouderéponfesà  fes  preuves,  ou  de  preuves 
contraires,  il  n'y  a  trouvé  que  des  afiîr.'na- 
lions  réitérées  fur  l'évidence  prétendue  de 
la  propofition  qui  fait  le  fujet  de  la  dirputc 
„  J'avais  prouvé  ,  dit-il ,  en  plulîeurs  nu- 
(,  nieres  dans  ma  Réponté  au  Uvre  Hesvrt- 
„  ï«  C  des  faujfts.ldtei  ,  que  les  percep- 
*,,  lions  n'éioient  point  reprefentatives  des 
„  objets ,  8c  que  les  Idées  qui  les  reprefen- 
„  lent  éroicnt  biw  àltSwstAa  ^  raulifi- 


DE)     S^AVAN    S.  S*! 

,,  cations  de  notre  aine..  M,  Arnaud  m'a- 
„  voit  l'cpondu  dans  ces  4.  pagea  de  la  Dé- 
,,  fen/i  ,  que  (à  propofiiîon  conteftee  cioit 
„  aulTÎ  claire ,  que  U  lout  tfi  plus  griind  qui 
„  ft  fiulie.  Moi,  efiniâlrt  comme  je  fuis, 
„  je  n'en  cruyois  rien  ;  raaîs  je  me  taifois 
„  n'ayam  non  à  répondre  à  des  affirma- 
,>  lions  réitérées  cent  Se  cent  Tois  d'un  ton 
„  décifif  âc  tu^prifant,  5cc. 

Après  que  le  P.  Malebranclie  3  rendu  cet- 
te rairon  de  Ton  (ilence  fur  les  4.  pages  ,  il 
les  tranfcrii  ici  Eoutdc  fuice.  Se  les  examine 
pie  â  pic.  M,  ArnauJ  prend  toujours  pour 
la  même  chofe  la  perception  d'un  objet,  âc 
la  rtprefcniation  d'un  objet  ,  &  le  P.  Male- 
branche  re pond  toujours  en  diftinguantavec 
ioin  tnue  atpercevBir ,  &riprefiniir,  diftinc- 
lion,  qui  met  félon  lui  une  différence  cflcn- 
tielle  entre  les  modifications  de  Tame  qu'on 
appelle  ^(rrt/iHwi,  à  caufe  que  c'eft  par  el- 
les que  l'ame  apperçoit,  &  les  W«J  qui  re- 
preftnieni  à  l'ame  ce  qu'elle  aperçoit. 

Comme  notre  Auteur  «ft  perfiiadé  que 
foti  fentiment  fur  les  Idées  eft  celui  defaiuc 
AuguAin  ,  il  s'appuyc  extrêmement  de  l'au- 
lorilé  de  ce  Père.  Si  celte  autorité  n'eft  pas 
d'unauflî  grand  poids  en  iàïi  de  Metaphyfi- 
quc,  qu'en  matière  de  religion;  elle  eft  au 
moins  plus  que  ruffifante  pour  empêcher 
(ju'on  ne  tourne  en  ridicule  une  opinion 
qu'elle  deffend.  On  trouvera  ici  un  affez 
bgn  neabn  de  pailages  de  iim\.  Ka^^w. 


SSl  J  O  U  B.  M  A  L 

qui  paroiffenr  en  .effet  favorables  à  la  Pbi- 
Jofophie  des  Idées  ,  &  qui  mcricenc  d'èite 
examinez  par  ceux  qui  refpeâent  ce  faiiit 
Dofteiir  ,  3i  qui  ne  laîIlEiic  pas  de  rejetter 
cette  Fhilolbphie  comme  quelque  cWe 
d'extravagant. 

Quoi  qu'il  en  foii  ,  dès  que  M.  Arnainl 
veut  tailler ,  on  lui  prefente  faint  Auguftb. 
Quand  en  colère,  il  lance  quelqu'un  ^OU 
traits  vifs  dont  il  a  percé  plus  d'un  adver- 
faire,  on  fe  met  derrière  faint  Auguflïn  tjoi 
reçoit  le  irait,  &  (piî  le  repouflè  contre  le 
Dorteur  de  Sorbonue. 

On  a  fur  tout  hcureufement  rencontréim 
paffage  de  alnt  Auguftjn  qui  femble  l^it  ex- 
près pour  être  oppofc  à  un  endroit  où  IL 
Arnaud  clcvc  fa  voix  contre  notre  Philofe- 


phe.  Cette  oppolîtï 
le  Difiiple  ,  fait  un  eitc 
le  P.  Malebtanclie  qui  fy 
re  valoir,  „  éîkiV  mtmt 
j,  mn  viâeat  iftas  figur 
„  tria  docmluT  kabiture  h 
„  t-il  quelqu'un ,  dit  le  i 
„  frit  fi  beucbé  qu'il 
„  ces  ligures  dont  o 


:  le  Aiaiin  & 
nerveilloux  pout 
bien  auJii  la  faî- 

ras  qu£  in  Gtvtnt' 
in  ipfa  vtriituti  T-a- 
maitre,  qui  ait  f*/- 
•veye  pas  que  toutes 
'inâruit  dans  laCeO' 
eure  dans  la  (ôuve- 
„  raine  vérité  ?  l!  faut  avoir  l'e'prit  Utn 
„  tanche,  £tre  bien  efiniàin,  dit  le  Dilci' 
„  pie,  pour  ne  pas  ■vdr  que  les  perceptions 
.,  &  les  Idées  ne  font  qu'une  même  cho- 
,  fe  i  i\  n'y  a  poliK  (L'hatame  c\ui  ne  k 


DBS      S  ç   A  ?  A  N    S.  iti 

anoiJIe.  Le  Dïfcîple  alTure  fani  prea> 
ajoute  le  P.  Malebianche. . ...  cjue 
:s  nos  idées  ne  font  que  des  modjfî- 
■ns  paflageres.  &  le  Maïire  dii  Se  re- 
jns  ceflè  qu'elles  font  éiernelles  ,  flt 
^iiind  on  les  apper^oi't  on  a  uneper- 
on  paflâgere  de-ce  qui  eft  immuable, 

tteria  csgitaiia,  Oa  fe  raille  ,  dit 
s  noire  Pbilofophe,  par  tantôt oujours 
Arnaud  ,  „  on  Ce  raille  d'un  fenli- 
:que  (âint  AuguRina  foutenu  coutefa 
C?"  l'on  prétend  que  e'ejl  par  reffeil 
il  faim  Daileur  ,  iji^on  aftatcnu  Ut 
•ntm  fur  la  Grâce  qu'il  n'eut  jamais, 
s  un  endroit  dej  4,  pages  ,  M.  Ar- 
envoyc  à  \'Art  deftnfer  ,   où  il  prc- 


1 


l'on  a  fait  voit 
le  &  les  idées  éto 
Malebranche  exa 

que  le 
ent  la 
mine  le 

perceptions 
iiême  chofe. 
Chapitre  ci- 

n'y  trouve  nulle 
il  ne  croit  pas  q 
i  la  (jueflion  ,  11 

preuve 
i-on  y  s 
rappor 

de  ce  feiiiî- 
it  feulement 
e  cependant 

s  paûàges  où  l'Auteur  de 
fùl-ce  M.  Arnaud  lui-même  ,  dit  na- 
nent  beaucoup  de  chofcs  contraires  à 
)n  qui  confond  les  perceptions  èc  les 
En  particulier  on  regarde  dans  i'jîrt 
'ir  comme  le  fondement  de  la  cei;ii- 
;s  fciences  humaines,  ce  principe  que 
qui  efi  contenu  dans  l'idée  claire  vdif- 
'une  thefe ,  fi  feut  a^rmer  avec  vérité 


Le  P,  Malebcanche  répoi 
fleurs  objcâioDS  contenue) 
Enfuite  il  entreprend  de 
montrer  à  la  manière  des 
propoUiian  appor<^e  à  ceti 
voit  auin  éviaenie  que  le 
de  la  Géométrie.  Daoi  f) 
Rcgis  il  avoit  apporté  de  a 
du  même  fentiment  ,  il  re 
icponfes  de  M.  Arnaud  à  < 
ces  preuves.  Après  avoir 
tout,  il  prie  Tes  Le^eurs  d 
chofcs  qu'ils  viennent  de  li 
enfuice  fi  la  Philofopliie  de: 
demment  fauQe  (]u'elle  a  p 
ou  fi  extravagante  &  fî  dai 
Doéteur  a  voulu  la  reprefe 
de  fur-tout  qu'on  ne   le 


s  î   4   V   *  .t    J.  tt5 

troili^mc  point  qui  conllde  dant 


.  les  équivoques.  11  convient  avec  M. 
i,  <]uelesplaifitsdeï  fcns  ne  rendent 

eux  ,  fi  l'on  veut  prendre  le  mat 
ooarfiUdijHCBlhatrmx,  heuriuxtr 

d'un  comcntement  bien  tonde.  Se. 

lie  i-niiii  il  foulienc  que  ces  pbifirt 

m  quelque  rtwinicre  heureux  s  Se  que 

Endent  pas  abrolum  ent  heureux,  lieu- 
t  content ,  c'eft  qu'ils  ne  font  jamaîf 
agnez  d'une  )oye  fblide;  te  trouble, 

remords  ^tant  infeparablet  de  tout 
i)ui  ne  nous  unit  point  à  la  véritable 
u  bonheur.    M.  Arnaud  lui  oppofe 

du  débauche  de  Terence  qui  paroit 
.&  parfiiiic;  mais  notre  Fhilorophe 
ke  cette  joye  conrufe  qui  prévient  la 
'  Ce  qui  eft  elle-même  un  plaifir  fen- 

I  la  difVingue,  dîs-je  ,  de  la  ioj-e 
flc  raifonnable,  qui  fuit  la  connoiP 

Îue  l'on  eft  dans  l'état  où  l'on  doit 
eft  aScz  furprenant  que  M.  Arnaui 
cette  obieâion  à  notre  Auteur  ,  & 
tvec  quelque  forte  d'infullej  fur  tout 

II  dans  les  Midiiarinns  Chrii'tentits  la 
10.  &  en  citant  l'endroit  même  de 
[ediiaiion  qui  contient  4.  pages  en- 
ir  la  diftinflion  de  ces  deux  fortes  de 

I^  p;  Malebranche  raporte  ici  tout 
ceau}  il  n'auroii  pu  parler  plus  net- 


„  die,  qné  celle  de  cri 
„  que  let  Autcnn  fiun 
„  uatu!  pRteDd  prouve 
(,  ie  ixYOriCt  le  icniiiiK 
„  &  il  l'eu  trouva  n: 
n  m'attribue  pr^dfàoei 
„  qui  Ibmieiu  de  pluj 
„  bre  de  paf&get  tirei 
„  que  ma  Monle  cA  fi 
„  u  oppofî  à  touteafiti 
„  ne  TCDc  pat  mfDve  i 
tt  vent  de  motirà  l'an 
Le  P.  Halebiaudie 
lufonnable  &  Chrériet 
heur  coaGfle  formelle 
plaiCr  coafîis  qui  unit  J 
mail  dant  celui  qui  .1' 
de  tout  plailîr  ,'  dont 
anadiê  ntme  à  Dieu, 
ientîmeni  fitr  les  Idéa 


1 

Vil.,!? 


S"f^»''  ^'""=™4o.t?",'■ 
«"  noi  j  f„  J^\  '  'a  «lettre  au  ;^       *?"'  « 
'm  4i'un  n."    *I"='<I"M  perr^r   "="'«f* 


J 


jSg  Journal 

tri  la  Privttiiim.  Le  dcilèin  de  cet  Ecrîc 
ell  fort  fïngulier.  VoJcï  ce  que  c'efh  Ia 
répuiaiion  fie  l'autoriié  de  M.  Arnaud  ont 
prévenu  bien  des  gens  contre  notre  Philafo' 
plie.  Celle  réputation  Si  cette  autorité  lôol 
un  poids  importun  dont  il  a  voulu  enGn  fe 
délivrer.  Dans  toutes  Tes  fi-éponfes  il  a  re- 
pelé  cent  fois  que  M.  Arnaud  ne  Tentendoit 
point.  Si.  n'avoit  jamaii  compris  ni  feï  feu- 
timens  ,  ni  les  preuves  qu'il  en  avoit  don- 
née;!. Qui  les  comprendra  donc,  a-i-on  diiî 
De  l'aveu  du  P.  Malebranche  ,  fes  livrej 
font  abfolumear  inutiles  ,  puifque  robfctiri- 
té  en  ed  fi  grande  ,  qu'ils  font  iiKompre- 
henlibles  a  unaulC  grand  génie  que  M.  Ar- 
naud. D'ailleurs  M.  Arnaud  a  proteftë  m£- 
me  devant  Dieu  s  §i!i'il  a  tou;ouhs  ch  m 
VBAI  litjir  de bitn  praidrt  le  fenlimtnt  diiJtit- 
leurs  dont  il  a  cembatta  les  Ouvrage^  C7  M'a 

j'e/ï    TOUJOURS    SENTI     FORT   ELOtCNï' ffM». 

flffyir  des  addrejfes,  o-des  ariifices  qui pHpitt 
tromper  U  mwdt  ,  V  lui  donner  dt  /mS*! 
idées  de  fes  «dverfalrts  £?•  de  leuri  Livra,  Qpi 
pourroit  le  foupçonnerde  Diauvairefoiaprès 
une  telle  proieftation } 

„  F-uifqu'il  ne  paroit  donc  pas  poffiblé  à 
„  bien  des  gens  ,  dit  le  P.  Malebranche 
„  ainfi  prcflc  de  tous  cotez  ,  que  M.  Ar- 
„  naud  aitlumetLivresfanslesentendreiSc 
j,  que  d'ailleurs  ils  feroient  abfolumeut  inutN 
„  lejà  ciufc  de  letirabfcuriiéinipenetralile, 
,,  /J  un  auIE  boa  efprii  aççVicijié  a  les  criiî- 


^u,  di 


DES      SçAVAHS.  «19 

„  {|ucr  a'f  avoit  rien  coinprii  ;  je  fuia  re- 
„  doit  ,  en  conrequente  de  la  proceftacion 
-„  ralemnelle  f|ii'il  .1  fait  devnnt  Dieu  ,  à 
lemeurer  convaincu  de  oies  folies  ,  ou 
ns  à  reconnoiu'e  de  bonne  tay 
bien  mal  employé  mon  temps. 
lieureufenient  il  ie  prefence  ici  une  roT- 
urce  an  P.  MaJebranchc)  c'e&  de  iJ^moii- 
IC«r  géomctriquemcnt  (te  dcu\  cliofes  l'une, 
ou  que  M.  Arnaud  n'a  icth  contre  lui  que 
fur  de  feux  Mémoires ,  fur  des  Extraits  mal 
captez ,  Se  malle ieul«nient  tionquez  ,  Se 
fans  s'être  donne  la  peine  de  lire  les  Ou- 
wases qu'il  refutoit;  011  que  les  Livrescon- 
trele  P.  Maiebranche,  attribuez  à  M,  Ai^ 
naud  ,  en  portent  le  nom  tiLiflcinent,.  &ne 
font  pat  de  lui.  Pour  cela  le  P.  Maiebranche 
fuppofe  que  M.  Arnaud  avoii  de  l'équilè,  dt 
la  ietme  foi  ,   ii  l'ifprit  pour  le  moins  autant 

2u'itnautre,  tn  ua  mot  toutes  les  bonnti  qia- 
ttx.  que  lui  d«nntnt  uax  qui  condamnent  le 
P. Malf branche,  furie  rappsri  de  ceDodeur, 
Cette  hj-pothefe  reijue  ,  notre  Pliilofophe 
prouve  avec  foin  (jue  l'Auteur  des  Livret 
écrits  contre  lui  eft  peu  éclaire ,  ou  de  mau- 
vaife  foi  :  d'où  il  conclut  en  bonne  forme 
que  cet  Auteur  ne  peut  ftrc  M.  Arnaud. 

Le  P.  Maiebranche  donne  au  moins  une 
preuve  pour  chacun  de  ces  Livres  )  nous 
iouba itérions  bien  en  pouvoir  raporter  quel- 
qu'une -,    mais  cet  extrait  eft  déjà  C  long  . 
■^'il  n'eft  pas  poUible  de  le  faire,    On  n« 


I^oMft.    A  Wltteml 
Zimmerman.  170}.! 

T  Ëi  grands  exemple* 
phu  vkemcnrque  11 
c'eft  ce  qui  a  deiermiB' 
au  Fabh'c  l'Onvrage  db 
Jl  a  cru  <]iie  la  vie  d'un 
<]uî  Te  fit  Luthérien  ,  l 
qui  pour  l'acquit  de  fa 
le  voeu  du  Célibat  pour 
fetoit  d'une  grande  mil! 
dans  leurs  bons  fentimei 
ble  coutume  tous  fes  Ci 
liques,  11  t'eft  aufii  p 
très  Catholiques  pourroi 
cet  exemple,  &  tachen 
mariant  ,   les  grandes 


,.  ■"  •  »  (  • . 


«"■dot»  J^  -    SeliCK  ,    (îi-,  j       °'^'^  C/e. 


•f.™"«1ofr 


h 


591  J  0   U  T   M  A  t 

Ditfenaiioa  hijleriqui  ty  ihetlegi^ 
aariage  dti  l'riires ,  dtveaut  Prvt~ 
la  vit  à»  BitititUmi  Btrahardi  , 
Fritrt  XMtbtriin  marii.  Par  Hei 
kingiuf  DeCUur  m  ThtaUgU  ,  I 
l'Eglifi  ài  Kaiibtrg  ,  v  Sur-imtK 
JHecift.  A  VTittunbei^  chez  < 
Zinunemiaii.  i7ci}.în  4-pagg.6 

Y  E<  grandi  cxemplci  tOucEMnt(|a 
plus  vivementque  I et. meilleure 
c'elt  ce  qui  a  dcterminé  l'Âiueur  i 
au  PubKc  l'Ouvrage  donc  nout  pa' 
Il  a  cru  que  la  vie  d'un  Prêtre  Cai 
c]ui  fe  £t  Luthérien  ,  0c  qui  fut  le 
<]ui  pour  l'acquii  de  fa  conrdcsce 
)e  vccu  du  Célibat  pour  prendre  un< 
feroit  d'une  grande  utilité  ,  te.  coni 
dans  leurs  bonsfentimeasSc  dam  li 
blc  coutume  tous  Tes  Coitfïeres  lei 
licjdes.  11  s'cfl  audl  perfiiadé  que 
1res  Catholiques  pourroient  être  toi 
cet  exemple ,  Se  lâcheroient  d'tmiti 
ntariam  ,  les  grandes  &  belles  a£ 
Héros  dont  il  donne  l'hiftoire.  Ci 
les  principaux  motifs  qui  l'ont  pon 
crire.  Q.uoi  qu'il  en  foit  des  vues 
teur  ,  il  ne  lera  pas  cmieremenE  in 
connoîire  le  Prêtre  qui  a  franchi  le 
les  barrières  du  Célibat,  aucommei 
de  la  reforme  de  Luther  .  quand  c 
Toit  que  f  our  avoir  une  époque  £x 


je.     Il    gouverna    tetie    Eglife    pendant 
nte-trois  ans.  &  l'Auteur  nous  afliireque 
ïtd  à  lui  qu'elle  doit  /a  reforme.     Il  haif- 
,  dit  on  ,    {ouveTaiitemeni  lu  fuperlli- 
s  Papales^  &  ce  tût  pour  s'y  oppofer  , 
I  fe  maria  publif|Qemcnc,  lejoar  defaint 
irthelerni  de  L'année  r  511.     Ce  iour  a  ^lé 
mn  par  les  Luthériens  d'Allemagne  au  nom- 
bre des  jours  heureux  ,   parce  que  ce  hit 
alora  que  Ici  Palpeurs  recouvrèrent  leur  li- 
J>cri«,  Se  lurent  délivrez  de  la  fervittiJe  du 
■«libât.  Qiioi  que  Luther  approuvât  le  ma- 
*lgc  àti  Prctrei  ,    \i  fcmble   qu'il  ne  crut 
i<)ue  celui  de  Bartbelcmi  Berohardi  pût 
-■    heureux.     Il    pugeoit    même  que  cet 
«t  iiop   prelTé.     Voici  comme 
explique  dans  une  leine  qu'il  ^crit  à 
ibnchtnon.  Pnpojîtm  Camtracmfii  {KtW' 
atufii)  «etitii  maniMS  mhî  mirtMis  efl  , 
"lit  manat  ,  aKfue  adc»  Jîc  ftjkvavit  in 
M  i/i».     Rt^itt  mm  dswiims,  cififleat 
\,eUiiiitm»iàT«  UilMfis  fuis.    En  effei  ce 
pariage  ftandalira  tous  les  Catholiques  ,  Se 
V  mcme  qui  ccinimdifoieDt  à  eoûter  la 
ïrîne  de  LHiher.   LeC*rdinal  ïibert  qui 
i  Electeur  de  Mayeoce  .  Archevêque  de 
Maadebourg,  tu  Evcque^'Halberllad,  écri- 
vit a  l'EIeftcuc  de  Saxe  ,  6c  !e  pria  de  lai 
envoi'Cï  le  nouveau mari^  à  Hall,  alin qu'il 
rendît  compte  de  fa  cooduite,  Bernhardi  ne 
1«  preOa  pas  d >  alIcL- , 
■U«ÊtiJ^c( 


e^rMalaoctithon  utvl^ïi*- 


396  Tournai 

de  Apologie  ,  dans  laquelle  il  lâche  de  le 
juftifier,  9c  de  montrer  par  plusieurs  paiTa* 
ecs  de  l'Ecriture  Sainte  ,  &  par  la  pratique 
ae  l'Eglife  ancienne  ,  que  le  mariage  n'eft 
point  défendu  aux  Pïêires.  On  iroiive  ici 
cette  apologie  tout  au  long.  Elle  eft  datiée 
ilu  ïi  Oflobrc  15Z1.  Il  prerenta  aulC  Cnt 
le  même  furet  une  Requête  à  Frédéric  Elec- 
tetic  de  Saxe  ,  pat  laquelle  il  le  prie  de  le 
protegerconire  Tes  ennemis,  qui  lui  ^tfoient, 
dit-il ,  un  crime  de  ce  qu'il  avoit  prefeM  h 
'  liberté  Evangelique  ,  à  des  tradiiioni  bu. 
mainei.  Cette  affaire  dura  long-temps,  Bi 
on  fît  beaucoup  d'écrits  de  parc  &  d'autre 
fur  ce  fuiei:  maii  enSn  fiernhardi  demeura 
marie ,  Se  on  peut  même  dire  que  fon  ma- 
■n  juge  par  le  nom* 
.  eue  fept  (.  deuil 
garçons  St  cinq  Glles,  &  l'Auteur  remarque 
que  tous  ces  enfans  furent  tort  bien  élevez, 
8e  que  e'eft  d'eux  que  font  forties  plufîeun 
^milles  illuflres  de  la  ville  de  Kemberg. 

A  toutes  ces  prorpericez  du  mariage  de 
Btrnhardi  ,  il  ne  laiÛâ  pas  d'y  avoir  quel- 
ques amertumes  mêlées  ,  comme  Luther 
l'avoit  previî.  Les  Catholiques,  que  la  con- 
duite de  cet  hon^me  avoit  offenfcz  ,  cher- 
dierent  les  moyens  de  vanger  fur  lui  Bt 
fur  fa  famille  ,  les  règles  de  l'Eglife  qu'il 
avoir  violée!.  Ils  en  trouvèrent  rDccafîon, 
quand  les  troupes  de  l'Empereur  Charlet- 


«rnltardi    fur    ,  "«•  î"  " 

™P="'"»  rf"  j/"  P"  '«"jours   ,v*  '"  J 


19?  J  O  0  &  N  â  t 

hardi  perfiiadent  aux  Prêtres  CâAoUt/m 
de  prendre  des  femmef  ,  contre  Taiitorité 
des  Cattons  qui  leur  prticrhfcm  M  l^di^  ' 
b^  i:  fc  $fmi  ttême  «flf  MfdofeJMè 
ràfiba , jk:  pifl^ ,  fis,  ipi'fl»  Ihnmih.lrflpiiÉ 
d|MS>4e,  MM*  AiM*  ^' il;  Avi|n«MÉi^ 

tfef^l^ii»  JWoii  ■éyào&fwft/léifMata  Js    i 

quff  4!jt^fÊBéÊà  tatbttkt  M  $.  t^ÊÊÊÊàim 

trouirer  des  fisfumes  aoffi  fliitlhi  i  ifiJÉJ 
coui«pn)fei4|î'tefc:lliiîâfeiliei2   ^^o  j.»n(P 

gMéàpe  Mmèréué  pmppè  V.  tUti  ITM^ 
gne  çr  de  NafUs  g  err.  l>àffs  ypm^ 
v9it  par  tm  aétml  fiàdt  twt  a'  ^  i^ 
arrivé  à  Sa  Majtfté  de  plus  partkulkr  JtM 
Jtalh  deffds  U  lé.  Avril  lyjîi»  pi  fia 
le  jeûf  èfu^èUi  érrhà  à  Napki  fy^^à$ 
i6.  Havtrfrhe  de-  lâfnêfhe  amie  ipt^elle 
s*emyàrepéa  k  Cènes  peur  rettmrfhr  èi  Bf» 
pagne,  EtrH  par  ANTOINE  BULlK)». 
A  Naples  chez  Nicohs  fiuljfbii.  In  it. 
pagg.  43«. 

SU LP ici I  SEVtRI  quK.eitaiir  Opaa 
omnia  ,  çum  Notis  jOUANltlâiyO|'^ 
flU^    Lîî>CaB  apûd  T^BUua  Ë' 


s   Ç  H   T   A,  N   s.  )9ff 

E'fft-à-dire ,  Lts  Otmvrei  de  Stdfict  Snie- 
vvtc  Us  Nstis  de  Jean  Vorftiuj.  A 
c  chez  Thomas  Fritfch.  i70|.  in  S. 
;.  S<»«- 

rUr  Marner f  d'extcuttr  Us  Lotrrîes  Us  fhts 
■  fées,  avec  taule  la  priâfien  V  i»  fa- 
^'on  peut  ftuhaltir.  Comtnanl  les 
itm  de  tes  rindrt  tomti  at/amapnéfei  À 
t  Majrfié  c  aa  Publie.  Aiiec  U  defcrif. 
dt  nouzieaux  Rigîftres  V  Bille/s  ,  pre, 
À  [urmémtr  Ut  difficultex.  qui  fe  ren- 
rtnt  dans  l'extcuiien  des  Leteries  umpe. 
d'u»  grand  titmhre  de  billets,  Enfim^ 
I  meyrnj  de  les  faire  remplir  en  peu  de 
,  cr  de  les  tirer  d'une  nmvelle  m»mi- 
'  ejl  plutjnfie  «j  elle-même,  a"  plus 
eufe  peur  k  Public ,  ^ut  toute  autre 
eneurt  pratiijuée.  Par  Al,  GLO- 
A  Paris,  «h«  Jean-Baptiftc  Cuf. 
e  (aint  Jacques,  à  l'entrée  de  la 
du  Fl.itre,  au  Nom  de  Jefus,  170J. 
lute.  pagg.  i9. 

XÎBfii  Tkeelop^Hts  ,  Morales,  &  jiffèdl- 
tifnr  les  Al  tribut:  de  Dieu,  tnfenne  de 

Méditations  pour  chaque  jour  du  mois.  Par 
P.  JWRILLON,  Kitigieux  Minime. 

IParif,  chez  Itmicne.  i7o}.taia,pagg. 


s  C  A  V  A 


D  E  ÏE  F  S  E 
p»g.  •!»• 
La  Htpliil"  *    '«,  *'!'"" 


■-     Dit     SçATANS.  401 

BSndr»,  8c  ce  c|ut  m'oblige  de  le  faiic 
nd'hui  :  mai!  [e  veux  ^carier  tout  ce 
ie  va  pas  dcoit  au  lâit.  j'entrerai  donc 
nairere  fans  autre  difcours  ,  dès  qoe 
li  expofc  le  fuJEt  de  oQire  difTsreai  Se 
^flein. 

Kltolle  donna  en  1701.  dans  lejour- 
Bv  S^avane  du  ij. d'Avril,  p.  381.  un 
^e  de  Mathématique  foua  ce  litre:  R#- 
J^Remarquci  pour  U  Preblime général  dti 
tntts.  U  pi'opofoit  Idans  ce  Mémoire 
ne  nouvelle  une  Méthode  gcncrale 
trouver  toutes  les  tangentes  des  lignes 
)es  géométriques  ;  &  1!  relevoit  le  me- 
't  la  necellîic  de  Tes  Règles  ,  en  accu' 
d'infuffirance  toutes  les  Méthodes  qui 
J»™  iuf.ju'ici,  &  par  confeqiicac  celles 
wl  difFercmicl  ,  qu'il  avoir  même 
1  en  vue.  Le  cas  où  M.  Rolle 
'elle*  étoient  defeftueufes  ,  eft 
rtaîns  points  de  concours  ,  qui 
lofîcura  tangenres.  11  apponoit 
niples  choilis  qui  rcnfermoient  ce 
•"1  lui  fefvoienr  à  expliquer  (â  pre- 
Welle  Melhode  ,  ,6c  après  avoît 
htlieurs  fois  le  reproche  d'infutHfan- 
nôtres,  il  nous  invitoitindireae. 
éprouver  fur  ces  trois  exemples, 
elpecede  dcfi  d'y  reiilïîr. 
irfct  Tangcntei  anvienntnt  à  nn 
\e  Courbe,  les  Mélhodei 


Wfdi^elU  lU-il 


.-I». 


%«9    k*. 


a.  Je  lus  a  auw. 
de  m*infl:ruîre  ,  maïs   je  pa..^ 
deflèin  d*y  répondre.  Je  le  fis  da 
fiai  du  troifiéme  d'Aouftde  la  m^ 
&  ie  rcduifis  ma  Rcponiê^  à  rroîi 
articles.    Dans  le  premier  fe  dei 
Méthodes  contre  le  reproche  d*i 
tant  répété  dans  le  Mémoire  $    Si 
pou  Haï  pas  ce  reproche  par  de 
cours;  mais  en  venant  oh  fiùf,  < 
riencfy  c*e{l-à'dire  en  appliquant 
des  de  TAnalyfe  des  Infiniment  ] 
trois  exemples  propofeZj  5cen  d 
ces  methoaes  les  tansentes  qu*o 
fioit  de  trouver  par  leur  moyen 
trai  dans  le  fécond  que  la  Meth 
cul  di£ferentiel  déclarée  infuffi/ 
Rolle  ,  &  qui  néanmoins  ver 
'  -  u«  trois  exemples»  où  Tel 


DIS  SÇAVAK 
qui  font  le  fondement  de  la  nôtre  j 
encore  par  une  compar^ilon  eitaâe 
:uK  Méthodes,  Se.  des  Aegles  ([u'ellci 
ment.  Le  troiCéme  Article  comenoit 
lit  nombre  de  Remarques  fur  cetiaini 
itt  détachez  quiavoient  rapport  à  not 
>dc>,  Se  qui  merîtoient  quelqac  atcen- 

pu  cène  id^egénérale  que  ïe  viens dc 
tt'du  premier  Ecrit  de  M.  Rolle  ,  & 
iRêponfe,  on  voit  dairemenr,  eemé 
s,  quel  eft  nôtre  différent,  flc  ce  que 

&ire  l'Auteur  de  la  Réplique;  il  avoit 
ïbofet  principales  à  faire  ,  la  première 
Itrerqueles  eiemplesindiquez  expreP 
.t  dans  te  d^fi ,  &  refolus  >'ans  la  Ré- 
,  ftoieoiou  mal  refolus  ,  ou  refolus 
Vautres  règles  que  celles  <tii  nouveau 
.:  La  féconde ,  a  nous  faire  voir  une 
tan  réelle  &  efTeniielle  entre  la  Me- 

propofée  fous  le  titre  de  nouvelles 
t,  &  la  Méthode  du  calcul  différentiel 
ie  d^iifuffifance.  Après  cela  il  atiroîe 
aminer  mes  Reniât cju es. 
M.  Holle  paHe  à  la  vérité  fur  tout  ce- 
îsft  Réplique,  mais  il  répand  ce  qu'il 
:  parmi  une  infinité  de  chofes  dont  il 
.git  point  du  iout{  il  s'étend  en  remar- 
rontre  les  autres  Méthodes  de  l'Analy- 
i  Infînimeni  Fetits;  il  pa[T«  fans  ceilè 
Ljet  à  l'autre,  llpropoCe  de  nouveaux 
plesj  Cux  iefquf^i  il  nous  Hv.  àe  noa- 


z 


plus  de  nuuicuk  ,  . 
par  celui  qu'il  a  eu  foin  de  faire  i 
le  troificme  Journal  des  Sçavan 
p.  65.  où  fe  trouve  TExtrait  di 
^  le.  }e  ne  dis  donc  nen  ici  qu 
ait  ,  Ôc  dont  on  ne  puidè  s*in 
beaucoup  de  connoiflhnce  par  la 
ture  du  Mémoire  de  M.  Rolle. 

5.  Mais  à  QUOI  ferr  tout  ce  d 
voici  'y  c*e{l  a  judifier  le  deilêi 
entré.  Je  confens  que  l*on  n< 
que  M.  Rolle  ait  multiplié  les 
pour  embrouiller  la  difputetmaisi 
nier  que  ce  grand  nombre  de  dîfl 
tccs  enfemble  &  mêlées  confufî 
rende  en  efTet  plus  embarraflcc 
très  propre  à  faire  perdre  de 
Le^eurs  la  queftion  qui  eft  enti 
T*ai  donc  pris  le  ptrti  en  lui  1 


,.,        ei.  J'en  viens  là  predrémem, 

Éféndant  ma  rerolution  des  exemples  j 
:  qui  eft  d'ailleurs  le  premier  &  le 
pal  point  de  notre  diffcfent. 
M.  Rolie  dira  peui-étre  que  je  n'écar- 
ta les  autres  points  que  par  impiiiilàn- 
r  rupondrc ,  &  pour  n'y  pas  revenir , 
r  cela  deux  chofcs  à  hci  dcclarer  ;  la 
wre  ,  f|ue  fi  Air  l'article  de  mes  folu- 
Jl  l'emporte,  Cccio'il  prouve  àl't^gard 
ois  exemples  rinfufSlance  de  nos  mt- 
is;  il  ne  fera  pas  necellâire  d'aller  plus 
:  Je  !ui  donne  des  à  prefent  gain  de 
fur  tout  le  refie.  La  féconde,  ctue  R 
ivantage  de  le  convaincre  fur  cet  arti- 

je  promeis  de  pafîèr  aux  autres  ;  je 
lUi,  encore  que  je  pu(!c  me  difpenftr 
rer  dans  les  nouvelles  difficuliez  qu'il 
ife,  n'ciant  oblige  de  deffcndie  que  ce 
'ai  entrepris  de  foûtenir  dans  mon  pre- 
Ecrit ,  je  lui  engage  ici  publiquement 
honneur  que  je  ne  laiflerai  pas  un  feiil 
de  la  Réplique  fans  reponfe. 
Âpres  cette  déclaration ,  j'ai  lieu  d'ef- 

que  M.  Rolle  feva  content.  S'il  a  rai- 
l'I  doit  être  ravi  que  je  luiprefente  arn- 
:  occafioit  de  me  ferrer  de  prcs  Scde 
onfbndte.  Pour  moi  je  puis  aflurerque 

cherd»  qu'ri  nous  oter,  s'il  eft  poflî. 
à  l'un  âc  à  l'autre  tout  moyen  de  fuir, 
r'àùire  en  forte  que  nosLe^euis  pujf- 
luger  âcfJeRieoi  de  la  qaeCUot\,&(ûitx 
|w£uic  Je  nos  Ecrits.  %.^^^\ 


40*  J  o  «  s  N 

8.  Quoi  que  je  n'aye 

Ica  Géomètres,  ilf  ne  tn 

vais  t]iie  je  It»  t>rie  de 
celte  dirpuie  ,  &  d'en  F 
public.  J'ofe  ici  m'adi 
s  l'Académie  Royale  des  S 
un  profond  lefpeA,  maù 
de  confiance  eue  M.  Roi 
ire  de  tel  illiiftre  corps, 
la  gloire  de  cetce  S^avai 
foufTrir  oii'oD  abusât  de 
donner  aa  poids  à  de  m 
tneSi  &;ll  prenant  un  ton 
ftolle,)edefrensnKH-ni£ic 
la  conliilion  d'une  conda 
Art.  1  I.    Le  Calcul  I 

Elufieurs  Mettiodes  pour 
lêmee  de  m^me  nature  i 
plesdeMRolle.  Dans  m; 
trois  exemples  )«  me  fuis 
^c  contient  l'AnalyfiiUs  l 
jsmeruisfErvi'en  parfinili 
Seft.  9.  Pag-i*i-  M.  Ri 
Article  anek 


I.  J'y  ai  dli  quec'cioit  un  de  ces  ProblË' 
■s  généraux  (\\i[  s'appliqucot  a  une  înËai- 
de  cas  ,  &  dont  les  lerolutions  fournît^ 
\t  auiaoc  de  mechodet.  Une  Courbe  efl 
le  que  la  valeur  de  Tes  applit^uces  ^tant 
prioMie  par  une  frafUon,  le  numeraceur  . 
le  dénominateur  dcvienncm  l'un  9c  l'au- 
i  4gaux  à  zéro,  lori  que  TabrcilTe  devient 
^t  à  une  quaniii^  donnée  )  on  demande 
iclk  eft  en  ce  poim  la  valeur  de  l'applî- 
lée. 

Il  efl  démontré  dans  l'Article,  que  diiïi:. 
ndauc  le  numérateur,  &  le  denaminaieur 
Hcun  Hparement  ,  la  différence  de  l'un 
TÎffe  par  celle  de  l'autre  eft  une  nouvelle 
aâioD  qui  donne  la  valeur  cherchée ,  en 
ibUiiuani  dans  cette  nouvelle  (ration  ta 
(leur  donnée  de   l'abrcï^e.     Voilà  quet- 

I  cfl  la  rcfolution  générale  du  problc- 
«. 

2.  S'il  fe  ptefentoit  donc  une  fraûion  lit- 
[rale  qui  put  exprimer  les  ordonnées  d'uno 
^tirbe  ,  St  que  tout  (e  déiruifift  dans  le 
lumerateur  &  dans  le  dejiominateur ,  lorj 
jit  quelque  Inconnue  de  la  fraAion  fetoîc 
iippofée  égale  à  une  grandeur  connue ^  il 

II  évident  que  pour  trouver  la  valeur  de 
elle  fraftion,  ie  n'auroïs  qu'à  laconfiderer 
■a  effet  conune  l'expreflion  des  ocdonnéei 
Kme  Courbe ,  Be  qu'à  faire  enfuite  ce  que 
«dctit  la  Règle  que  j'ai  rapportée.  On  va 
^oir  que  c'eft  là  precifcmest  It  cat  4c  tut» 


i 


i 


d'Où  l'on  »=r«'j;-sSiï"»'='""' 


ne  m 


DES      SÇAVAMI.  4TI 

numeraceuf  efl  un  pEU  plusHinplc,  Scdon- 
cermes  diitèrentiez ,  (juandoii 
differeotie  ,   que  le  numérateur  de  cdle 
cnt  après  avoir  fubftiiué- 
Le  fondement  au  refte  de  celte  ap- 
Lcation  eft  évident  ;     foie    ciu'avant    la 
'  "linitiononappliquel'Anîclfl  àlafrattioti 
5yj — lay— axH-ifi 
■ — "—     loir  qu  après  la 


litbQÂtation    on     l'applique 


la  fraâion 


y  ' 6yy — 6xy~i-iy-i, 


,>      IxpofoiM 

(1  claire  qu'il  foit 

,  difficile  de  l'embrouiller. 

f  La  metliode  de  la  feft,  2.  fournit  tou- 

t  l'expreffion  génc'tale  des  foûtangon- 

I  de  route  courbe  propofée  :    ainfi  danf 

Kmple     de     M.     Roile     la     fraftion 


-i2yx—ixx-*-iC 

-exy-i 


-que  donne  c< 


frinethode  expi'ime  la  véritable  râleur  des 

|£tangenies  de  tous  let  points  de  fa  cour* 

mais  comme  pour  avoir  cette  valeur 

ks    diffère ns    points    de    la    cour- 

f  il  faut  fubftiluer  dans  la  fraction  lesva* 

■»de  j  &  de  *:  que  donnent  ces  diffe- 

■  points  ,    il  arrive  ici  un  cas  particulier 

m  certain  point  déterminé  par  y^x 

,  e'eft  qu'en  fubftituant  cette  valcuc  dt 

t  de  *,  tout  fe  détruit  danï\&  îviOùon. 

S  z  i 


&  par  confequtBi 

^ 2*+ 16 

>y 6yx-^-Sy-i-iu. 

L-jmbcnt  donc  puJs 
de  celles  dont  l'Ara- 
anierc  de  trouver  b 
ini  l'une  &  Tauiraiu 
«niple  de  la  R^Je  gè. 
P  Ariicle  pour  àt  ni 
ti  n'eft  plus  ai(é  ,  à 
tee  des  Gcomettu, 
t  Courbe  qui  air  poiu 
«entes    de    celle  6 


^j— iouleiquantittî 


■e  permic  ,  bhb 
g,  i^i  diSeteiKierft- 
p».  le  numeraicur 
jnivifer  ladiffifeiw 
f"'\  Ppur  avoir  11 


r=  te  qo  lï 
^ndcai  cr 
z=d'an  bot 

Art,!' 

"ai  donne 
=:^oncourîi 


,  l'u 
îtî'aipa" 


=  dv^ 


^aui  eadr^x 
«  neanmoin^^ 
«3  fut  les  Tv  ' 
Cependant  < 
_,  Analjfe  .iV/r 
»  Jéja  conmus  v 
»  BOOM  à  ctlUs^    ^ 

,  les  propres  teî' 

"  On  a  pù  Voi^ 

«  re  de  chacun»^ 


ES      S   f   A   V    A   N   S 

inn^e  de  j  &  de  x,  tout  cela  fuiram 

ft  donc  évident  que  je  n'ai  rien  fait 
11  foluiion  (lUc  ce  que  t'ai  pu  te  d& 
Bc  ce  que  prefcrivenc  k  Seâ.  z,  des 
it.  Art.  9.  Se  la  Seâ-  9.  Art.  163.  Oa 
■  néanmoins  fur  quel  ton  le  prend  M. 
Je  cranfcrirai  d'aboid  mot  pour  mot 
k  qu'il  die  contre  ma  Toluiion,  Se  j'y 
liai  enfuite  pié  à  pic.  Voici  l'attide 
ID  bout  à  l'ancre. 

^XT.  IV.  An.  XI.  Pour  peifuader  dam 

'ou mal  du  3.  Aouft  que  j'ai  tiré  de 

lalyfe  des  Inf.  petics  les   vegles  que 

données  fut  les  Tangentes  ,  on  faft 

Cburir  deux  Méthodes  de  cette  Analy- 

"■une  de  l'art.  9.  l'autre  de  l'art.  tCj. 

j'ai  parlé  ici  art.  {.  6.  10.     En  cela 

■peut  obferver  qu'il   ii'cft  fait  aucune 

intion  de  ces  Tangentes  dans  l'une  ni 

An I  l'autre  de  ces  Méthodes  ,  ni  dans 

Kun  endroit  de  l'Aoalyfc  deslnfi  petits, 

néanmoins  l'on  y  a  fait  un  grand  dc- 

11  fur  les  Tangentes  les  plus  ordinaires. 

lependant  on  s'itoit  prepo/l  dans  cette 

nalyfe  d'être  court  far  Us  chaftt  qui  font 

!ja  connues  ,    c?"  de  i'Mtaehtr  priuiipatt' 

jtnt  À  eclUs  qui  font  nouvelles.     Ce  font 

:)  propres  termes  de  la  Préface. 

On  a  pu  voir  ici  ce  que  l'on  doit  croi- 
e  de  chacune  de  cesdEuxMn\\o<ie^coiv 
'Jetées  en  foh  mais  iV  eft  encoï«  att^S; 
s  >  ..« 


*»4  '        J  O  O  » 

,,  fâicc  de  marquer  un 
,,  mens  que  l'on  a  fai 
„  l'auire  pour  dégaUe 
„  donnces. 

„  Jcdis  premifremi 
„  fuivi  dans  le  Journa 
^  àe  l'Analyre  de*  la. 
„  le  fuppole  dans  ce 
jf  qu'ayant  pris /au 

'„  Analyfe  ,  on  aui-e 

„  C'eft  une  fiinnule 
„  naire  fous  des  expn 
„  rende],  Mais  fî  Yot 
„  cet  anicte  9,  pour  1 
„  de  IVgaItté  qiâ  cft  i 
f.  Journaux  du  13.  A 
„  ou  auroit  trouvé  l'i 
,»  T. 


DES      S  f   A  T   A  H  I.  4lf 

„  Mais  l'on  avoït  pour  guide  0c  pour  mo- 
„  dele  dans  ie  journal  du  3.  Aouft celui  du 
„  1  j.  Avril  i  8c  ne  f  oulam  que  dcgujfer  les 
„  opérations  fans  apporter  aucune  preuve, 
„  on  voyoic  Ici  dinerens  tours  que  l'oa 
,,  pouvoit  prendre  pour  ce  déguîfement. 

,,  Dans  cecte  vue,  on  adtt  dansceJouT- 

,)  nal  du  ;■  Aouft  page  t}6.  iefrmdre  la 

„  ài§irencc  de  l'égaillé  qui  eft  marquée  en^ 

ây 

„  ^ait.t1oaxn3\,'^nA'avairhi-udiHrdt—  ■ 

•  àx. 

xêr, 

„  5c  it  Ufuhfiimef  àans  UfermuU — ■=[. 

dx 

„  En  cela,  an  a  marciiic  une  rubAitutîon 

,,  qu'il  faut  faire  pour  la  Méthode  de  l'art. 

„  9.de  cette  Aiialyfe.  Maison  nefuitpoint 

„  cet  article  ,   &  l'on  taie  en  cela  plufieurs 

„  opérations  qu'il  ne  prefcrit  point.  Au  lieu 

f,  de  faire  cette  fubilii  uiion ,  fuivant  cet  ar- 

d'i 

„  ticle,  on  dégage  leslnfînispoitravoir  — 

,,  dans  un  membre  de   ['égalïic  ;    d^ge- 

„  mcm  qui  n'avoit  iamais  étc  fait  pour  au- 

^  cune  Méthode  de*  Tangentes. 

„  Ce    rstranchemcnt  &   cette   addition 

„  n'ont   iié   iiiK  dans  ce   Journal  du  ;. 

„  AouA ,  que  pour  liifirenlùr  une  féconde 
_M  fois  i  de  maDiere  que  les  iJir  0c  dj  n'y 
El -fbfiènt  pi^n-t  comprifeï;  fie  en  cela  il  faut 
"fifre  deux  obftïvaiions.     \.  ^%iii»>^  «"•■^ 


m 


}   O  U    X    N  A  L 

n'avoit  diSerentic  une  féconde  fôii  pou' 
aucun  Problcmc  de  Tangentes,  &  iûui> 
cela  ne  fut  prefcrit  par  aucune  règle  de 
Tangentes.  2.  Jamais  on  n'avoit  diffi- 
reniiif  une  égaillé  difTerentielle ,  conuw 
on  l'a  fdit  datii  cette  occaHon,  &  en  ce- 
la on  combat  les  règles  fondamennlnde 
i'Analyfe  des  Inf.  peiiti.  Scfl.  4.  asûdg 
,  «S- 

,  Outre  ces  cbangEmens  ,    on  en  peut 

{ait  bicB  d'autres  dans    cette  refbnoL 

[m  On  y  voitune  fecondefubftituiionquin'a 

^.  jamais  eu  d'exemple  dans  l'Analyle  dei 

Ku  inf.  petits,  &  qui  ne  fe  &it  point•Ilcal^ 

^fequence  d'aucune  reglede  celte  Analyfe. 

,  On  y  voit  un  fécond  dégagement,  &u[ie 

^  tioiuétne  fubflicutîan  ;  on  y  ijuarre  lei 

,  deux  membres  de  h  formule  /"=    — 

encore  été  pratiqué  dam  la 
tranfcendante  ,  ni  indiqué 
règle    dam    celle   Géome- 


„  Céomel: 

bc  „  Pour  l'art,  iti;.  de  l'Analyfe  dei  Ittf. 

*  5,  petits  <jue  l'on  rappelle  au  même  endrtMt 
■„  de  ce  Journal  ,  il  a  quelnue  raport  aux 
„  opérations,  mais  les  conaiiions  font  iu- 
„  finiment  différentes  i  on  l'a  déjà  marqué. 
„  Aucune  des  hypoihefes  de  cet  article ,  01 

.-«I  aucun  des  raifonnemens  ne  co: 

Ijif  l'égalité  dont  il  i'i^\.  ixia 


e  déguife- 


)  I  I      s  ç  *    V  A  N  I.  4tf 

ient  ;  il  en  fera  encare  parié  io,  Uaii 
onn'emreprendpas  dans  ce  Jour- 
,',  nal  du  }.  Aouft  de  prouver  que  les  ope- 
i,  racioo»  que  l'on  y  f4ic  mènent  à  deiTan- 
„  gentes,  ni  mémed'endonncr  aucuneex- 
n  pUcatîon  fyftcinaiiqiic  ,  Se  que  l'on  fe 
1,  cancente  de  faire  une  opération  qui  con* 
(,  duife  B  des  égaillez  dcja  formcei  dans  le 
>■  Journal  du  ■  j.  Avril  ;  6c  une  opération 
„  dtfja  faite  dans  ce  Journal  ;  on  peut  y  ve- 
ji  tu'r  en  pluCeurs  manières,  cirer  des  règles 
„  ordinaires  qui  ayent  «juelque  raport  aux 
,,  opérations  ;  fuppofer  qu'elles  font  parti- 
„  culieres  à  1-Analyfe  des  InC  petits.  Ceft 
„  aufli  ce  que  l'on  a  fait  dans  le  Journal  du 
„  î.  Aouft;  &  l'on  y  a  encore  adopté  ce 
„  qui  eft'  particulier  au  Journal  du  1 3.  A* 

1.  M.  RoUe  commence  cet  article  par  un 
fait  qui  ne  touche  point  ma  foluiion.  Que 
dans  l'Analyfe  des  Infiniment  peiiii  on  aii 
dit ,  ou  l'on  n'ait  pas  fait  mention  du  cas 
qu'il  nous  a  propofé  fur  les  Tan»nies;  il 
nVo-eft  pas  moins  vrai  qne  le  Calcul  diâe- 
reniiel,  fit  en  paniculier  cette  Analyfe, four- 
nîflciit  des  règles  fudifantes  pour  le  refou- 
<ire,  &  qu'en  effet  je  l'ai  refolu  d'une  ma- 
nière trei  légitime  Se  très  facile,  par  les  rè- 
gles de  l'ariicle  9.&  de  l'art.  i6j.  On  dou- 
te au  refle  que  le  petit  tour  que  M.  RoUe 
donne  à  fa  remarque  foït  reçu  des  Suivant 
trte  cifoiplai^ie,  X<'Audus\<ï  )»I;tv.^'<^& 


^t  Journal 

cet  Auteur  un  homme  excellenr,  s'il  ^toii 
«apable  de  produire  de  ces  ouvrages  impar- 
failt  comme  celui  ([u'il  aciaque. 

z.  Dant  tna  Keponfe  à  M.  RoUe  |'ai  &it 
voir  que  Tes  règles  étoient  les  nôtres raêinei 
^éguifées.  Pour  «éluder  ce  reproche,  SaV 
a  prcfque  pai  une  période  dans  rouie  & 
Replitjue,  où  il  nem'accufe tnoi-mfincd'a- 
voir  déguifc  les  lîcnnet.  On  verra  dlof 
la  fuite  fut  r[\ii  tombera  la  confufion  de  ce 
déguifement.  On  verra  auSi,  quand  il  en 
ftra  temps  ,  ce  qu'il  a  (ait  -voir  qitt  l'an  di- 
vtil  trtirt  àt  »»!  tntihedtt  conjîdtriei  en  /oj. 
Xxaminons  ce  qu'il  oppofe  à  la  folneion  ciw 
J-ai  donnée. 

Ceux  qui  entendent  ces  matières,  &  qui 
De  f^avent  pas  dans  quelle  conltderaiion eil 
ici  M.  Rolle  parmi  quelques  perfonne»  qui 
tneritent  des  égards ,  &  combien  ift  vanté 
fon  fçavoic  algébrique  ,  feront  furprîs  que 
je  me  fois  donne  la  peine  de  raporter  au 
long  de  tels  difcours,  &  que  je  m'amufe  à 
y  repondre  :  Encore  eft-ce  un  bonbeur  <|ue 
jiarmi  tant  de  frivoles  difficulieE  la  premit- 
te,  3c  te  fondement  de  toutes  les  autres  > 
foîi  un  fait  bien  marqué ,  avaoei  hardimentjSc 
fur  lequel  M.  Rolle  fe  liviT  entre  mes  maÎBii 
fans  pouvoirm'écbaper  par  aucun  détour. 

CansmafolutioD,  commeon  avû,  april 

,  dx         Bjj' — iiy — 3x~i-t6 

atvu  IfOttTC  —=~, . 


;  n'ai  pat  tlibdiiué  il'abord  celle  fraftion 

lans  la  formula  —  ,    maïs  \'y  ai  applic]ué 

Article  163.  avint  que  de  faire  aucune 
mbftitution.  Quoi  <\\\'\\  n'7  ait  rien  de  plus 
libre  que  cela  ,  M.  Roile  qui  ne  fçavoit  à 
ouoi  fe  prendre  pouc  attaquer  une  folumm 
claire  comme  le  joui'  ,  n'a  pis  manqua  de 
falfir  celte  indifférence  manière  de  procéder, 
te  s'efi  imaginé  que  îc  n'eo  avois  ule  de  t.i 
forte  (jue  pat  impuilTànce  d'appliquer  l'Ar- 
licle  if>;.  &  de  refoudre  le  cas  propofé  a- 
près  la  fubUiimion.  11  prétend  donc  que 
i'ai  évité  de  fubUiiuer  d'abord  ,  parce  que 
la  fubftimiion  m'auroit  donné  l'Egalité/::^ 

jUiyj,! i2yï-(_2wr-)-l6.ï  ,.    .   .,       , 

■ ;     0  OU  il  m  an- 

y'—6yy — ôrj-t-izx-i-gj 
roic  été  impoŒble  de  tirer  la  valeur  cher- 
chée des  foûtangenies  ,  m^me  en  faifant 
«ûge  de  l'Article  163-  -^infi  •  <l«-il  >  la 
Meihodi  vituroit  point  donné  les  Tangentes  au 
fo'mi  de  ta  Cturbe  ijus  cet  vulturs  (  f^avojr  y 
^x^i)  déxerminent,  cr  it   auroit  ete' 

1^UTIIE    DE   RAPELLER    l'ArTICLE    I63.    OU 

m  trouverai  A7EC  cEr  Article  a»;  dts  ab- 
suRDJTEz  pour  leProUéme.  Voila  qui  eft 
bien  ftrme,  &  bien  précis  ;  j'en  viens  ce- 
jtendanf  au  fait  cr  à  i'e-cptrienet  ,  &  j'exé- 
cute fui"  le  (hainp  ce  que  M.  Rollc  déclare 
impoflïble. 


1^ 


«c|bbairiaK|<ardianlaB 


tfil'  ^W^  ^  1 


iSi5- 


T*- 


u, 


t^—- rr — — r- 


SES      S  Ç  A  V 
-.      «4 4» IS- 


-la-t-g  —16 


*i  6(/:=V'^i^iùtA  U  même  valeur  iju'on 
aTOit  trouvée  en  appliquant  l'Article  i6}, 
avant  que  de  TubHiiuer  dani  la  formule. 

Je  prie  maintenant  les  Lefteurj  qu'ilîfaf- 
fcot  attention  aux  airs  de  confiance  de  M. 


Holle,  &  à  la  qualité  de  Ton  erreur:  bloic- 
il  la  moindre  pénétration  pour  voir  qu'ap- 
pliquer t'Anide  i6).  avant  ou  après  lafubf- 
(itution  i  émit  precifément  la  même  choTe^ 
Quand  la  fra£lion  qui  exprime  la  valeur  de 

—  eft  fubftiiutc  dans  la  formule  ,   qu'arti- 

ve't-il  à  celte  fraâion  >.  Tous  les  termes  dv 
Numérateur  font  multipliez  par  x^c'eAtouc 
le  changement  ciu'y  apporte  la  fublUiuiioni 
changement  vifiblemem  incapable  d'empc- 
cherl'effet  de  l'Aiiide;  Si.  cjui  ne  peut  tout 
au  plus  ,  comme  on  l'a  ai]»  dit ,  que  ren- 
dre l'opération  un  peu  moins  lîmple. 

Voilà  donc  M,  Roi  te  pleinement  convain- 
cu i  car  avec  l'impuiflance  prétendue  qu'il 
Dous^obieAoicd'un  ton  fi  ferme,  difparoit 
tout  cet  amas  de  difHcultez  qu'il  a  ctu  pro- 
pres à  étourdir  des  LeAeurs  ignorans  ;  ce 
d^agemeni  téméraire ,  &  fans  exemple  de 

dont  l'ai  d'abord  pris  la  valeur  ^  cette  fu- 

xhaiK  de  dégager  alnfi  ces  fttiùu»  ^'^ 


m 


4ZI  Journal 

rerea««  pour  ne  les  pas  trouver  dans  h 
ftaftron  tii»e  1=  vouloîs  ditFcrcniier ,  2c  pour 
n'avoir  pas  a  y  prendre  les  difFererces  du 
fécond  ordre  i  ce  violcnient  de  noî  re^n 
en  niancluanE  de  cette  forte  à  di^reson 
les  premieref  différences  dans  une  i^mneié 
.  où  â  la  vérité  elles  ne  Te  trouvoJent  poiai, 
mais  où  elles  dévoient  fc  trouver,  fi  on  ne 
les  en  avoJt  otces  par  une  mâchante  âneflc; 
la  violence  inouicfurqu'id  dans  toute  la&o 
meirie  tranfcendame  ,  quelque  tiardie  tfx 
ipit  d'ailleurs  «tte  Géométrie,  la  violence, 
disie,  faite  à  U  formule,  c]n'on  a  ofè  ifoi- 

rer  pour  y   fubftituerla  valeurde  — auIicD 

de  la  Uil&r  telle  qu'elle  sH  ,    non  qtnr- 

rée  ,     &  d'y  fubflituer  la  valeur  {impie  de 

dy 

—  ;  Enfin  ces  Courbes  inconcevables  qu'oa 

(n'obje^era dans  la  fuite,  compofces  de/y. 
Si  dx;  tout  cela  s'ésanopii -,  &  M. Rollcdl 
parfaitement  réduit  anlîlence. 

A&T.  V.  Mais  rendons  lui  la  parole  -,  tfa 
rien  ne  s'cvanouiflë  ;  fuppofons  i^u'en  tSk 
il  nous  éioîtinipoûlble  d'appliquer  avecfofr 
c^s  l'article  lûj.  après  la  fubfliiiition  ;  tt 
far  ce  pied-là  ayons  la  patience  d'citatmact 
l'une  après  l'autre  les  difficultez  de  M.  Riol- 
le.  Je  d«n»ide  ici  en  grâce  au  Leâeur  ie 
ne  pas  céder  â  j'ennuy,  &  de  vouloir  bîea 
les  cQnCidtm  m.  lootaciïx.  «sk  viot-' jh 


DES      S   î  A   V   A   N   S.  41} 

«rra  ciuelle  eftime  M.RoUc  fait  da  Public, 
ou  quel  iugemînt  on  doit  faire  d«s  lutnic- 
tes  &  du  cai-aâcre  de  cet  Auteur. 

I.  La  première  difficulté,  c'eft  qu'au  lieu 
de  fuîvre  la  fcft.  2, an,  9.  On  àegage  Us  In^- 

nh  penr  avoir  —  ians  un  metibn  de  l'Ega- 
lité-, drgagemini  qui  n'a  jamais  ils  fait  pour 
aucune  Mîlhadi  des  Tangentes. 

La  MéiKode  de  la  ftft.  a.   nous   donne 
pour    formule    dans     l' exemple     propalic 

—    11  s'agit  de  faite  évanouir  dans  celte  for- 


dx 

peller  tes  Infinis  ,  pour  effrayer  l'imagina- 
tion  des  ignorans,  quoi  qu'il  reçoive  com- 
me nous  CCS  premières  différences.  La  Mé- 
thode nous  fournit  pour  cet  évanou'ilTeinent 
l'équation  différentielle,  qui  fe  tire  de  celle 
de  la  Courbe  :  par  le  moyen  de  cette  é^iua- 
tion  différentielle  on  prend  indifféremment 
DU  lavaleurdet/j,  oucclledei/x,ou  celle  de 
dt 
—  &  par  la  fubftitution  de  l'une  de  ces  va- 

leuis  on  fait  également  évanouir  lei  diffé- 
rences de  la  formule.  Quand  c'eft  rfj  que 
l'on  dégage,  fc  dont  on  fuJiflitue  la  valeur; 


mEiiie.    Enfin-C  L'wi-  d^^ 

qu'on  en  fiibûitue  1»  TaJ«tt  l 
lani  aune  opération  fe  trom 
difièienca.    Cei  «gsçem» 

itdi,  m  <tfe  j~'fo«  *» 

Wiraîrei  i  le  dernier  mtow 

S'il  fait  tout  d'un  «wip  <* 
it  à  deuxfoi»!  àigtpmiKt 
no^reAlgebrifte,  V»»'*^' 
te»  ÉMtmt  Milhidt  des  Tt 
aoittÂt^on ,  fi-  fan»  dter  lei 
de  M.Roire,  nouidifion*  q 
ieOion  a  W  propoffie  p«  c 
«.,  Outre  ce  d^^e™«>* 
procbé  œnune.  one  êiainm 


«•f '■£  ',,».  <""f"(";Jïai  ™  "»? 


qu'il  lauL  ^.._ 

c*€(l  une  cnofe  qui  faute  auA  jw 

eft  tout-à-faît  honteux  à  M.  RoIIe  di 
pas  vue  ,  qu*après  la  dififerentiatû 
termes  afienez  des  fécondes  differ 
detruifent  neceilàlrement  par  la  fut 
dts  valeurs  données  «  puis  que  ce  i 
cîfément  les  mêmes  qui  fe  détnii(bi< 
la  difierentiation.    Quand  on  differ 
ou  ^i|y  dans  les  termes  multipliez 
différences ,  que  fait-on }  on  ofte  û 
&  Ton  met  ddx  ou  ddy  à  la  place 
mes  ne  changent  point  ^  ils  demc 
mêmes ,  &  s*ils  fe  detruifoient  avf 
mun  multiplicateur  dx  on  dy  ils 
fent  encore  avec  le  nouveau  mul 
commun-  ddx  ou  ddy* 

Après  une  telle  conyidion ,  il 
tre  permis  d'apuyer  fur  les  mani 
Auteur ,  6c  fur  le  peu  de  conno 
paroit  avoir  de  nos  méthodes. 
^•-^i     ^  oarle  avec  ' 


DES      Sç*VANS.  417   ' 

dîne  (enfible  &  palpable.  Pout  ne  parler 
^ue  da  dernier  donc  l'idce  efl  prefente)  il 
A  lu  dam  la  Sed.  2.  de  l'Anal,  des  Inf.  pcdts 
qu'après  avoir  difTerentié  l'Equarion  de  U 
Combe,  il  iàlloit  prendvc  la  valeur  de  liy  ta 
^  Xi  k  Die  voyaac  prendre  à  moi  celle  de 
dy 
■— ,    &  par  ce  moyen  délivrer  de  ces  Ir^' 

ms  la  fraflion  que  j'avois  à  differeritier,  ii 
a  roupconnc  que  cela  ne  fe  faifoii'  pas  fans 
addrefle,  &  (ans  une  preiTante  neeefliti!;  8c 
il  aijugf  au  hazard  que  cetie  preicndac  ne- 
ceffité  venoît  des  différence*  du  fécond  or- 
dre que  j'aurois  été  obligé  de  pi'endre  ea 
differentiant  la  fraftion  ;  fi  les  premierei- 
difièreitces  s'y  éioicnt  [rouviies.  Il  ne  lui 
ca  a  pas  fallu  davantage  pour  l'aflûrer  har- 
diment. Reconnolc-on  lii  dedans  un  hom- 
me qui  ffache  le  fond  des  chofes,  un  bom- 
me  qui  voyccbirî  ne  falloii-ilpasaumoint 
faire  quelque  elTai,  pour  ne  pas  fe  commet- 

6.  Au  (ait  qu'on  a  vu  ,  M.  Holle  ajoute 
deux  obfecvationi.  La  première  que  jamais 
en  n'avoit  diferetitii  urif  ftconds  fm  pour  au- 
cun Pfùblêmi  di  Tangentes.  Cela  ctl  dit  en 
l'aÎT,  c'eft  ce  que  je  ne  f^ai  point,  &  dont 
le  m'embarraiïe  peu  ;  mais  ce  que  je  fçay 
jûcn,  &  qu'il  m'importe  de  f^avoir  ;  ceft 
l^M.  ;■-;  parfaitement  refolu    le  Froblfjnc 


ML  t'ai  { 


ai  parfaitement   rejoju    ic  irrooicjnc       _ 
le  par  H  AoIIe,  ca  liiSeEeaûu». um  ^Ê 


411  '7  ou  II  H  1  1  ' 

féconde  fois  fuîvant  la  règle  de  )' 
dei  laf.  Peu».  Il  t&  vru  ,  miii 
"SjoAt ,  jémài  ul»  M  fiu  frtfak  f 
TtiU  ii  tangenics.  Quelle  piii^  !  I' 
me  fournit  une  règle  pour  refouti: 
blime  gênerai  d'une  fraftion  lit« 
]a  nleniefl  très  réelle  ,  quoi  que 
'AtrâiTe  par  la  fubAitution  de  la  v: 
^^. d^l^  lettre:  quand l'exprelCc 
tahfgtàtm  trouvée  par  dos  methoi 
Tient  en  certaines  rencontres  une 
tioo,  ne  devient-elle  pas  aufC  alo 
Je  cette  règle  !  La  règle  s'^end  a 
ce  cupariiculier;  elle  enrenferir 
finké'trititres:  en  eft-elle  moins  I 
7.  Ia  3.  Obrervaiioneft,  que 
ti'avtit  ài^rimU  um  égalité  à'éi 
etmm»  on  l'a  fait  dam  cette  eccafiér 
cela  m  ctmbal  Us  régies fondammla 
mon)  de  l' Anal,  des  !nf.  Pet.  Sefî. 
«  Tout  eft  iDunon  dam  ce  qu'on  di 
n'eft  point  une  égalité  que  t'avo 
rentier,  &  que  j'ai  differentiée | 
termes  du  Numérateur  ,  8t  dn  I 
teur  d'une  fraffion.  1.  Les  rt^t_ 
taies  que  TOacite,  apprennent  ic 
les  premières  dîiFerencetdans  let 
où  elles  fe  trouvent  ,  8c  noa  da 
où  elles  ne  Te  trouvent  pu.  ]•  I 
fèrratton  ne  fert  qu'^  renomrellei 
Jîon  de  M.  Rolle  fUr  Xtt  écondet 
eationi  :  cuïlae\a:ïû£fl^^ 


^^Wnt  de  la  dernière  erreur  dont  )e  l'ai  con- 
vaincu. 

g.  Outrt  (es  changemens  ,  paurfuit  notre 
Aureur  ,  en  en  féal  -voir  bien  à'nutris  dant 
une  referme.  Oh  y  voit  une  feeamie  Jubftittt- 
ïma  qui  n'a  jamais  eà  d'exempte  dans  i'Ana- 
hjfe  des  Jnf.  Pet.  ty  qui  ntfefait^nt  m  cm- 
ftijutnce  d'aucune  rtglt  de  cette  jtnalyfi.  Ou 
j  -DM  un  fécond  degageminl ,  u"  ww  Irmfiitne 
fitbJHiHtion ,  on  y  quarre  les  deux  membres  de 

U formule  f^  —  Ce    qui  n'a  encore  iié  ni 

dx 
pratiqué  dans  la  Giemeirie  iranfcendante ,  ni 
indiqué  /or  atunne  règle  dans   cette  Giomt- 

9.  Voilà  uiie  refarnie  bien  hardie:  croix 
fûbftitutions  ,  deux  dégagement,  les  deux 
membres  de  la  formule  (|uarrez;  tout  cela 
fans  l'autoiLié  d'aucune  règle  ,  ni  d'au- 
cun exemple  duns  teuie  la  Geameine  Tranf- 
eendante.  Aidons  M.  RoUe  a  nous  confon* 
dre  tout-à-fàit  là-deiTus  :  mettons  encore  une 
fois  nôtre  folution  devant  les  yeuï  des  Lec- 
teurs {  il  faut  qu'ils  voyent  à  nôtre  honte 
cesoperaiions  inconnues  luTqu'Lci  à  toute  la 
Géométrie  Tranfcendante.  i.  Après  avoic 
diffère D lié  l'cquation  de  la  courbe  propofee, 
cotnœe  l'ordonne  l'Art.  9.  deslnf.  Pet.  nous 
avons  tire  de  l'Egalité  differen  lie  Ile,  celle-ci, 
^y  îïJ — iiy—2x->r'\&        ,      dy 


4|0  J  O  0  <  R  A  L 

mil  ainfî  <lan<  un   membre  éa  1 
ce   premier  dégagement  nu  n'a 

fiÙtftHT  «MMM  mitMf  «M  T<M 

dont  Bou>  noot  parlé  an  comi 
d»  CM  Artidc  t.  (n.  i.)  t.    Aw 

fiihftiMteK  dut  la  fiwmide  la  nli 

aooi  «Tou  appliqué  à  la  fnâta 
prime  cane  valeur  ,  l'Ankta  ii 
fouvent  cké.  Cela  noua  »  it 
comme  le  ntumckmtMt  d'âne  1 
que  noui  devions  &îre  fâni  Mai 
première  dcf  trc^  TnbAitUDOiM  tf 
fei  fur  nAtre  compte.  On  »  «A  ( 
quellei  monificattont  M.  Rolle 
far  et  point,  ;.  SuinRi  l'Att. 
avons  àifferentié  feparément  tcV 
&  le  DéDominateur  de  la  fraâioi 
ûnt  la  diâèrcnce  de  l'on  par  cet 

dy 
tte,  sa  lien  de  -  — 


w-'.'y-'* 


-   ''y 

noui  avoni  eu     _   ^ 
dx 

iyyàf—iiyd^f—exdf-ôydx-i^t, 
4-  Suivant  le  même  Article  ,  n 
fiibftiuic  la  valeur  donnée  dey=]i 
'  neanmoias  de  cette  fubAioiiion  oi 
le  dit.  en  )  vM  WM  Çumii  ^ 


t>  Z  s      s  f  A  V  A  N  s.  4)1 

jamais  iid'txempU  dam  i'Ambj^sdt%ù^. 

vr  qui  tit  fe  fiiii  pnttt  en  Mnftijiitmt  d'ait' 

I   regù  dt   eetlt   Unnlyfi.      s.    Par   cette 

îitutioiï  prefque    tous  les  termes  s'écant 

■uiis ,  il  nous  eft  venu      —  =  —  « 


dx» 

d  difgagement  que  l'on  nous  reproche 
uneune opération  quin'efï  autorifée  pat 
uae  règle,  ni  par  aucun  exemple  de  la 
tmeirie  Tranfcendantc.  6.  Conforma 
nt  à  la  Méthode  des  Tangentes  (Inf.Pet. 
t.  2.  Ait.  9.)  nous  avons  enfin  fubftitué 
nieur  trouvée  des  ditFerences,  pour  lei 
c  évanouir  de  la  formule.  Que  dis>je  , 
iforminienc  à  la  Méthode ,  Sec.  c'eft  au 
[traire  cet  article  que  nous  avons  violé 
c  le  plus  de  Immérité.  Au  lieu  de  (ubf' 
dy 
«r  fuivant  la   règle  la  valeur  de     — 


is  la  formule    —  =:/i  nous  avons  pris 

]uarr( ==^de  cette  formule,  &  nom 

dgi 

vons  fubditué  la  valeur  de  — ;  ^|  ;  tioi- 
me&biiiauioa  que  l'on  VQUiltnsnôtTtrc- 


^»  celte  nimte-    Mie  w  "^ 
J«Mteto.«if?».fS 


avec  un  peu  plus  de  bonne  foi  ,  on  aurd^P 
fait  ^in  aveu  plein  Se  entier  ,  Se  l'on  Te  le< 
roir  Épargné  bien  de  la  confufion  :  mai)  les 
cenditiamfmlbiendifirintti;  on  l'a  déjà  mar- 
qué. C'eft-à-dire ,  on  l'a  dcia  afiîrnié.  & 
affirmé  nan  feulement  fans  preuve,  à  l'or- 
dinaire, mais  contre  l'évideoce  d'un  faicqui 
tombe  fous  les  yeux  (voyea  nôtre  Art.  II.  ) 
AMCUnides  hyftihefeide  cti  Article ,  pourlùic 
nôtre  Auteur  parlaoi  de  l'Article  xbi.nioH- 
cmn  dei  raîfonncmtm  nt  cemitmitnt  à  PEga- 
tili  dont  il  s'agit  dans  ce  deguifemiat  :  il  tn 
fira  tncarc  parlé  ieî.  Vaincs  affirmations  ré- 
pétées d'un  ton  alTuré  ,  Se  oppoftes  à  des 
preuves  de  fait  ,  &  À  des  denionftrations 
plus  claires  que  te  foleil  en  plein  midi:  ca- 
raflere  ineffaçable  de  l'Auteur  ,  d'alTurer 
hardiment  les  chofes  les  plus  fàuflès.  Se  de 
ne  démontrer  iamais  rien.»  Au  reftc  c'eft 
toujours  moi  rjui  ai  déguHé,  Il  promet  de 
parler  encore  du  peu  de  raport  qu'a  fclon. 
lui  l'Art.  163.  au  cas  propofé  ;  il  en  parle 
en  effet  au  commencement  de  l'Art,  xiv  , 
qui  eft  le  dernier  de  fa  Réplique,  &  il  em- 
ployé à  cela  deux  pages  entières  que  nous 
nporterons  tom  de  fuite  dans  un  moment. 
Achevons  i'Afticle  xi. 

12. Mdit,  ajouteM.  Rolle, commt  on  n-'ttstre- 

}'ini pas  duni  te  Jottrital  du  t.AouJldeprou- 

vir  que  les  oftralions  qui  l'on  yfaîl  niintnt  i 

•^es  langenies  ,   bj  mime  d'en  donner  aiicuie 

^xfUeaiiùn  fyjltmiui^ite ,  Sic.   En  vetiic  cela 

,     ^yoj.  T  eft- 


1 

eft-il  fuppoitableî  La 
ics  me  donne  une  fra 
rapport  de  la  foùiange 
tioiive  par  l'Article  i6 
(racïlonau  point  propc 
clic  donc  pas  celle  du 
^ciiie   à  l'ordoniiie  ai 
bii  même  ,  en  n'apf 
ïiu'apvèi  la  fubftimiion 
■netliode  des  langetites 
tiou,  qui  cft  l'exprcff 
ungeiuçî  i    par  l'appl 
trouve  la  valeur  de  ce 
àanné  :  celte  valeur  n 
le  des  fomaiigentei  à  i 
porte,  ilfautimpofetJ 
me  fi  la  chofe  n'étoii 
opérations  mêmes  ,  i 
fait  voir  en  ren^iant  r; 
de  l'Article  ii5j.  il  fau 
l'un  n'entriprend  fti$  da 
jioiifi  dt  pTouvtr  que  U 
f.ili  mcntni  à  dei  Timg 
àotiner  aucune  exfticaii, 

parilculUret  à  VAnalyfi  dis  Inf,  Pu.  C'ijl  ' 
aujp  ce  lu'sn  a  fait  dam  U  'Jtmmil  du  j. 
jfouft,  v'I'en  ynenCùTt  tutoftiet^ui  ifl  parti- 
tuUcr  au  'journal  du  1 3.  Avril,  Tout  cela 
paroles  jettées  eci  l'aie  ,  &  qui  ne  prouvent 
autre  cKofc  ,  finon  que  les  manières  de 
l'Auteurfoitt  toujours  les  mêmes.  Selon  lui, 
j'ai  adapte  ce  qui  tft particulier  au  Jeumalidit 
13.  At-ril;  mais  je  viens  de  démontrfrtians 
tooc  cet  écrit ,  que  j'ai  ejraftement  fuivi  nos 
méthodes,  comment  «la  peut- il  s'ajuftcr  î 
parraiiement  bien  :  c'ell  que  M.  Rolie  a 
donné  nos  méthodes  fous  le  litre  de  nou- 
velles resies  dans  le  Journal  du  i;.  Avril. 

Que  (^viennent  prefentement  ces  peiiis 
articles  cjue  l'on  voit  à  la  marge  de  celui  que 
nous  avons  examiné}  Divirt  changement  sue 
l'm  a  fait  À  l'Analyfe  du  Irtf.  Pu.  Prmaers 
reiranchemem  ,  O"  additiont  de  plujieun  fanes 
peur  diguifir  le  yeurna!  du  i  g  .AvriLLes  fccoudt 
changemtns  pour  l'Antl.det  Inf.Pit.Ltstraifii- 
mes  changemenipBur faire  dstjuppltmens  à  l'A^ 
nal.dci  ;n/p«.Toute  laKepIique  cft  feniée  à  la 
marge  de  titres  de  ceicc  forte,  qui  reduifenc 
en  poudre  le  Calcul  Dijfereniid,  &  Ton  foi- 
lile  Defcnfeur ,  à  la  gloire  de  M.  Rolle  , 
!c  à  la  grande  confolaiîon  de  fes  amis. 

AuT.VI.  U  eft  temps  de  venh"  à  l'Arii- 
clc  XIV.  où  l'Auicur  parle  encore  de  ma  fa- 
lution.  En  voici  tout  au  long  Se  mot  pour 
mot  les  premières  pages  qui  contiennent 
tout  ce  qu'on  a  jugé  à  propos  d'aiowatïax 
Raa^rqacs  pricedcntçs.  T  1     ,,*«* 


»> 

9> 

99 
99 

39 
39 


436  Journal 

jirt.  XIV,     Si  les  principes  dont  on 

s*eft  voulu  fcrvir  dans  le  Journal  du  3. 

Aoufl  pour  former  les  règles  que  iVvois 

propoiées  dans  le  Journal  du   13.  Ayril^ 

étoient  véritablement  des  principes  yoiat 

trouver  ces  règles ,  ils  pourroîent  encore 

fervir  pour  les  démontrer  ;   &  c^éft  auiE 

ce  aue  Ton  fuppofe  dans  ce  Journal  du 

3.  Aouft^  mais  on  ne  voudroit^pas  avoir 

entrepris  de    foûtenir   cette  iîippofidon 

par  des  raifons.    Voici  tout  ce  que  Ton 

y  propofe  pour  cette  idemonftration  page 

3,  84.5.    //  eji  évident  qu'en  concrvant  fim 

dx 
3,  Courbe  qui  ait  pour  appliquées     —   de  U 

y,  propofée  •  le  cas  ejt  réduit  à  celui  de  la  Sec- 

5,  tion  p.cT*  pnr  conféquent  Von  obtient  ce  c^e 

y  y  Von  cherche  en  ^ijfurentiant  Vun  t^  Vautre 

•yy  terme  de  la  fraàtion  qui  exprime  la  valeur 

dx 
3,  de  —  o*  dîvifant  la  différence  de  Vun  far 
dy 

celle  de  Vautre,     Aînfi^  Von  a  dansVAna- 

lyfe  des  Inf.peîits  la  règle,  ^la  demonfirâ' 

;,  tion  de  la  règle, 

yy  C*efllà  tout  ce  que  Ton  a  ^it  dire  à 

,,  M.  Saurin  dans  ce  Journal  pour  cette  pré- 

jy  tendue  demohftration.  Où  Ton  peut  voir 

yy  que  cela  ne  ferviroit  qu''à  indiquer  leprin- 

y,  cipe  dont  on  voudroit  fe  fervir  :  Principe  de 

jy  lui-même  infoûtenable  ,   &  dont  Tappli- 

,j  cation  fcroit  à* aWV^wtsittvçoffible  pourdé- 


9> 
9* 


DES      SçAVANS.  437 

ontrer  les  règles  que  j'ai  proporccs.    Il 

udroît     premièrement    concevoir    une 

ourbe  dont  les  appliquées  fuflent  com- 

Dfces  des  Inf.  petits  dx ,  dy*    Il  faudrolt 

dx 
le  chaque  appliquée  —  eût  fon  abfcifïcj 

le  cette  abfctde  fe  trouvât  dans  le  fccond 

dx 
lembre  de  l'cgalité  propofée  dont — eft  le 

dy  ' 

'emîer  membre  ^  0c  il  faudroît  que  tou- 
s  ces  fîciions  fuflènt  conformes  aux  hy- 
xhefes  &  aux  autres  conditions  qui  onc 
é  marquées  dans  la  Seâ.  que  Ton  cite 
ms  cet  endroit.  Ce  font  des  Tuppod- 
)ns  abfolument  impoflibles  que  Ton 
'opofe  comme  des  principes  évidens 
ins  le  Journal  du  3.  Aouft  ,  &  fî  l'on 
>uloit  croire  que  ces  fuppodtions  fuilènc 
TÎtables  ,  ce  ne  feroîc  qu'une  partie  de 
qu'il  faudroit  pour  u.ie  démondratioo. 
faudroit  en  faire  l'application  pour 
ouver  que  les  quantitez  qui  refultent 
;s  opérations  donnent  les  Tangentes  que 
m  demande }  &  comme  il  y  auroitdes 
fkrentiathns  fécondes  ,  troiuémes,  &c. 
faudroit  rapeller  lesfuppofîtions  del'In- 
li  de  l'Infini  de  l'Infini  »  &c.  pour  ra- 
>rter  à  cette  Analyfe  cette  prétendue 
rmonftration.  Mais  l'on  a  pu  voir  ici 
le  ces  differentiations  coçibattent  di- 
demcQt  Je  fy&cmt  5c  le)  tc^ts  ^otv^v 

T    3  „T£AYC 


» 


9 


438  Journal 

>,  mentales  de  cette  Analyfe  j   &  Ton  ver- 

y,  roit  multiplier  les  inconveniens  dam  cette 

y,  recherche  à  mefure  que  Ton  voudroic  y 

>,  faire  du  progrès.     Ces  mconyenîeni  ne 

9,  font  pas  de  fîmples  difficultez  >  ce  font 

;  des  obftacles  invincibles  qui  (Uffiroiene 

y  chacun  (Rarement  pour  faire  voir  qn^il 

,  eft  impoflible  de  démontrer  les  règles  que 

>,  y  ai  proposes  par  le  moyen  de  VAnûjk 

7,  des  Inf.  petits,  &  même  d'en  donner  nne 

>,  explication  vraifemblable  par  le  moyca 

s,  de  Ton  Syftême.    Ce  qui  prouve  que  cci 

9.  règles  n*ont  pu  fe  former  par  les  princt- 

y,  pes  de  cette  Ânalyfe.    Car  les  principes 

7,  qui  peuvent  fervir  pour  former  une  rC' 

9,  ele,  peuvent  auffi  lervir  pour  en  donner 

y,  la  demonftration ,  &  c'eft  principalement' 

»y  fur  cela  qu'elle  deyroit  êtte  formée.  Mais 

D,  Ton  n'y  fait  pas  tant  de  façons  dans  le 

p,  Journal  du  3.  Aouft.     On  propofe  dans 

y,  ce  Journal  de  concevoir  «ne  courbe  qui  at$ 

dx 
„  four  appliquée  —  de  la  propofie.     C'eft  -  là 

d'j 

',,  tout  ce  que  l'on  propofe  pour  ladémonf- 
,5  tration  de  cette  règle.  On  propofe  de 
3,  concevoir  des  appliquées  tout-  à*  Ait  in- 
„  concevables;  on  les  propofe  comme  un 
„  principe  évident ,  &  l'on  ne  parle  point 
9,  de  la  manière  de  les  appliquer  :  manière 
,>  où  les  fmpoflibilitez  &  les  contradiéHoni 
„  fe  prefenteroient  en  foule  »  fi  l*on  entre- 


DB's      SçiVAMS.  4J9 

„  nrenoîi  d'v  faire  quelque  progrès;  Se  ce- 

„  (a  devroitTuffire  pour  ma  défenre.    On 

„  ne  r^auroir,  ie  le  dis  encore,  ni  donner 

,,  la  dcinanfliniion  des  règles  (]ue  j'ai  pro- 

,,  pofées,  ni  même  en  donner  iineexplica- 

,,  lion  ryfiémnrkjue  par   le  moyen  de  rous 

j,  les  principes  de  la  Geotneirie  tranfccn- 

,,  dame  ,   St  il  n'en  fnllùit  pas  davantage 

„  pour  retenir  ceux  qui  oni  fait  parhr  M. 

1.  Je  n'ai  pas  niîs  ici  ce  difcours  pour  y 
jipcméee  :  je  n*en  aufois  pas  la  force  ,  je 
lie  l'ai  raporté  que  pour  prier  trcs  humble- 
jttent  l'Académie  des  Sciences  d'y  faire  quel- 
que aiteniion ,  Se  pour  expofer  à  Tes  yeux 
H.  Roija  tel  qu'il  Ce  monue.  Elle  doit  ftre 
offenfte  qu'un  de  (es  Géomètres  ait  ofé  jet- 
~m  au  liazard  fur  le  papier  de  teliej  chofes 
avec  de  leli  airi  ,  dans  un  Ouvrage  où  pa- 
roît  l'approbation  d'un  fçavanc  Acadcmi- 
den  qu'on  a  fans  doute  furpris,  Se  le  privi- 
lège accorda  à  cette  célèbre  Compagnie. 

a.-  Pour  ce  qui  me  regarde  ,  je  n'ai  que 
trois  mots  à  dire:  lepretniercft,  qnEceque 
M.  Rolle  cite  en  Italique  de  ma  première 
R^poofc  eft  tronqué,  8c  1res  imparfait.  Il 
me  tait' commencer  ma  dcmonflraiîon  pat 
CCS  parolcf ,  )'/  cfi  évidmi,  &c.  au  lieu  que 
dans  ma  ReponCe  pag.  S4  5.  elle  commence 
pli»  haut  ,  ce  que  raporte  M.  Rollc  ciani 
fié  avec  ce  qui  précède,  comme  une  confe- 
^eaee  que  j'en  liret  suffi  n't  utm'iww-**- 
T  4  ^»> 


440  J  O   U  R   N   ▲  t    • 

pas,  il  efl  évident,  mais,  t'I  efl  donc  évident, 
&c.  On  peut  confulter  Tendroft  mcme,oa 
peut  audî  revoir  ce  qu'on  a  déjà  vu  ici  fur 
cela.  Art. II. &  m. 

3. Le  fécond  mot  eftflirces  étranges  Coor- 
bes  compofees  des  Jnf,  petits  dx,  dy,  dont  M. 
Roi  le  parle  avec  tant  de  lumière  &  de  ju- 
gement. Je  ne  dis  rien  des  courbes  Mecha- 
niques  qui  ne  peuvent  ctre  exprimées  que 
par  des  équations  où  entrent  les  differen-' 
ces>  cette  conHderation  n*eft  pas  neceflEûre 
ici.    L'Académie  des  Sciences  aura  feule- 

dy 
ment  la  bonté  d'obferver  que  —    eft  une 

^     dx 

f 
quantité  finie  5  c'eft — j   c^ft-à-dire   le  ra- 

X 

port  de  la  foûtangente  à  l'ordonnée.    Dans 

l'exemple     propofé    par    M.   Rolle   on  a 

dy  s  ;  yy —  i  zy — 2X-4- 1 6 

—  ou  -—  =:  ■■ 

dx  X        ji'»— 63/)r-H6xy-f-8y-4-i2A;* 

Il  s'agit  donc  de  fcavoir  fi  une  courbe  dont 
^ette  fraftion  exprimeroit  la  valeur  des  or- 
données tù.  inconcevable  }  ou  mcme  n'ap- 
pliquant l'article  163.  qu'après  la  fubftitu- 
tien ,  il  s'agit  de  fcavoir  (î  une  Courbe  qui 
auroit  pour  ordonnées  les  fbûtangentes  de 
celle  de  M.  Rolle,  eft  une  chofe  pleine  de 
contradictions  ,  &  qui  ne  fe  conçoive  pas* 
(voyez  Art.  m.) 
4.  Le  troiliéme  mot  qui  me  reile  à  dire 


i 


9E1      SfAVAMS.  4«J. 

avocat,  c  un  Traité  d,v  Brtil  Je  Petra- 
negt ,  de  la  Prefcmation  aux  EmeficeStiTC, 
uir'iuz.  fervans  d:  diciftmi  pour  les  Dreitt. 
Aauoiifiquii ,  tjr  un  Traité  dti  Dixmel,  Par 
M.  SIMON;  avse  de  mwveilii  Ot/erva- 
lions ,  cî*  plufitun  nouveaux  Arrêt!  ©■  Si^ 
f^emens ,  eentemant  lefd'ists  matières.  Par 
M.  DANTY  Avocat.  Dernière  éditîom 
tiugmemie.  A  Paris,  rue  S.  Jaques,  chez 
Jean  îcMkael  Guisnard  ,  a  hmage  S, 
Jean.  1705,  iaii.  2  tome»,  I.tom.  pagj. 
5Î4.  II.  lomc  pagg.  J7e. 

/?•£  Livre  contient  plufieiir*  Traitez,  dani 
^l-orJre  qui  fuit.  i-UiiTi-aiw  d-jDroicJe 
Patronage,  par  M.Simon,  avec  de  nouvel- 
le! noies.  2.  Le  Traiti!  des  Droiiï  honoritî- 
ques,  p£f  M.  Maredial.  j.  \^n  Recueil  des  . 
Arrêts  citez  par  Maréchal,  4.  Trente-quatre 
Decifions  en  forme  d'Arrêts,  touchant  les 
Droits  honorifiques.  }.  Un  Traité  des  DEk- 
mes,  parM  Simon,  avec  Tes  nouvelles  no* 
(es.  6.  Les  obrervaiions  de  M.Danty  fur  le 
Traifi^  des  Droits  honorifiques  de  Maréchal , 
4crurleDroitdesCurezPrimitIfi.  7.Desma- 
kaimes  fit  les  Droits  honorifiques,  e.vtraiiei 
^u  Traité  d^Droit  de  Paitonage,8£  des  Droit» 
kionorîfiqucsdeM. deKoye.  %.  DesArrcisSc 
'Xegleroens  touchant  les  Prcfeances,  recueilli» 
Jep  lu  Heurs  Autc'jrs. 

t.i.  Simon  a  propcfc  ou  décidé  pliilï^uri 
'«■«lÛoni,  tUiii  la  nouvelles  nows  ianx.  '^ 
V   s  * 


46^        *    T  o  u  m.  W-'  A  t. 

enrichi  cette  denifere  édhion.  En  ytkj 
quelques-unes  qui  nous  ont  naru  être  kphis 
d*u(âge.  Il  dit  que  ouand  le  Patronage  et 
mute»  la  penfion  créée  dans" le  tonrdillp 
tron  Ecclefiauf^ie  n^  peut  pas  pfC|Bdiciin 
cehi  qui  dft  proènté  dant  Je  tpnr  dn  lii* 
que ,  ^8  le  confentement  dnqnd  cHe  4% 
pn  être  Impofëe:  Que  les  BeneÎBces  déftah 
dans  des  Univerfitefc  font  cenfèa  deftM^ 
Laïque,  mais  qu*il  doit  glâtAtClItlr 


lénûxte:  Qu'il  7  a  cette  diflèrencé 
le  patronage  réel  &  le  peHbniiel^  «jlffk 

preiQÎer  fuit  la  fucceflîon  du  Patron  ^  an  te 
que  le  dernier  patfè  au  plus  proche  (leii|li; 
'  snille  à  laquelle  il  appartient ,  indepiendtah 
ment  de  la  fucceflîon;  Bc  il  décide »IMl|it 
ce  prindpe,  que  les  filles  exclues  de  h  foc- 
cefiîon  ,  foit  par  la  coutume  »  fbit  parleur 
renonciation,  font  capables  de  fucceder  an 
droit  de  patronage  appartenant  à  la  BimiUe; 
Oft  une  queftîon  y  Si  lors  que  le  patron^ 
cil  attaché  à  un  Fief,  il  fuît  le  predput  de 
]*ainé,  ou  fi  le  droit  de  prefentation  cemeU' 
re  à  toutes  les  parties  du  Fief  pour  les  parts 
aufquelles  on  luccede.  L*Âuteur  efl  de  ce 
dernier  fentlment,  &  décide  que  les  Conta* 
mes  de  Touraîne  6c  d* Amiens  ,  qui  attri* 
huent  à  Tainé  feul  la  prefentation  aux  Béné- 
fices ,  fe  renferment  dans  leur  territoire.  Il 
tient  qu'il  y  auroit  aSus,  fi  le  Patron  Laï- 
que  avoit  confenti  en  faveur  du  Pape,  qu'il 

put  déroger  à  fon  droit  ^  ^cc  qii'il  ne  peor 


DES      Sî*T*NS.  44^« 

changer  l'crai  du  Bénéfice,  au  preiu'ijce  Aa 
l'OrdinaiVe.  11  propofe  plulïeurs  qudlîant 
curieufcs  touchant  la  prefcntatfon  faite  par 
le  Patron  ,  lor«  qu'elte  n'a  pas  étcac«piee, 
&  ciu'il  n'a  pas  prefenic  de  nouveau,  pour 
lavoir  quel  ett.  je  droit  de  l'Ordinaire,  pair- 
ticuiiei'emenr  fi  c'eft  un  Cardinal  !  Il  pré- 
tend, contre  l'opinion  de  du  Moulin,  que  I'Ir' 
dult  des  Cardinauxne  s'éiend  point  aux  Bé- 
néfices dont  ils  n'ont  que  i'inftiiuiion  fur  la 
prefeniation  des  Patrons  ;  sutremcnt  leur 
privilège  profi:eraii  au  Patron  Scclelialli- 
qat,  en  empêchant  la  prévention  da  Pape< 
Quand  l'Evêque  &  Ton  Chapitre  prefcnient 
aliernaiivement  à  un  Senefice  ,  la  dévolu- 
tion fe  fait  au  Supérieur,  &nonà  l'Evcquc. 
Si  l'Evêque  5t  le  Chapitre  confèrent  eon- 
jointenient  ,  on  diftinguc:  fi  l'Êvéque  n'a 
droit  que  comme  Chanoine,  ou  s'il  prefide 
à  la  collation  {  au  pvemici'  cas  ,  l'Évcque 
après  Us  fix  mois  peut  conférer  par  dévolu- 
tion ;  au  fécond  cas,  ce  droit  eft  dévolu  au 
Supérieur.  Pendant  la  vacance  du  SiegeAb- 
fcatial  ,  In  prefemaiion  peut  être  addreflëa 
aux  ReligieiLi  ;  à  quoi  nous  pouvons  a|on- 
(er ,  que  la  prefentation  des  Bénéfices  apar- 
lient  à  l'Abbé  fcul  ,  comme  un  droit  pec- 
/&nnel,  inhérent  à  fa  perfonne  ,  5c  làifant 
f>ax-tie  de  fa  jutifdiflioni  à  moins  que  le  pa- 
'"  :>/iage  ne  fiit  attaché  à  la  plèbe ,  laquelle 
ira  uve  dans  la  menfe  conventuelle  :  auquel 
>/  le  paucuagc  pallè  desmains  de  l'Abbé 
y  6  en 


BC  ton»  S"^; '"£':.  de  bien  entent 
,„Pt,m.»f>.™"''V  Simon  < 
«iennes  conteOioos-     "-  . 

Stigne»™  St  le  "      f  »,i„„ 
"'■l.môtiW""".""' 

rf.'SSt'"'*"''"" 

'"S  mSo.  ,  Si  le.  O 


Bl»     SÇAVAWt.  W» 

lie  de  leur  Prévôté.  Il  prétend  que 
Ju  mois  de  May  169  j.  qui  a  accordé 
tance  aux  Cliapicres  des  Cailiedrale» 
Prefidia-jï  .  doit  être)  limité  aux  ce- 
ies  Ecclefîaftiquci  .  5c  qu'il  ne  peuE 
rejudice  à  ceux  qui  font  fondez  en  ti' 
polTcIHon  de  précéder  les  Cliapirres. 
t  le  Traûé  des  dixnies.  le  même  Au- 
remarquéque  lesdixwies  desanînïaux 
dent  fur  deux  Faroillcs,  ou  qui  coi:- 
dans  l'une,  8c  vont  paîiic  dana  Tau- 
fe  divilcnt  emre  les  deux  Curez,  s'il 
ufage  contraire:  Que, toutes  li;j  ton- 
ns  &  difpofitions  pouY  lesNovalcsno 
ndetii  pas  des  futures  ,  mail  le  Cueâ 
ilîgc  de  cotter  les  terres  nouvellement 
hées.  Il  traite  ,  page  41 1.  de  quelle 
:re  le  Curé  conferve  (on  droit  de  dix- 
ir  les  terres  mifeseti  bcis  ou  herbage?, 
mment  on  pourvoft  à  fon  indemniiv. 
I  Obfervations  de  M.  Danty  ont  déjà. 
[  mais  on  n'a  pas  pris  garde  aux  en- 
!  du  Traité  de  Maréchal  .  fur  lefquel» 
oit  appliquer  ces  obrervaiions  ,  parce 
es  pages  en  font  roicces  par  raporl  à 
ion  précédente,  Sf  ne  rcpondeni point 
^niere  édition.  Cet  Auteur  a  criiiqué 
'  quatorzième  obfervation  ,  la  ma::!- 
'  !  par  M.  Simon  ,  que  le  Patron 
avoir  Litre  au  dehors,  nonobf- 
ite  poiTeiiïon  contraire.  M.  Simon 
nouvellts  remarqucjj  pagcaji.fe 
V.  7  def- 


470  JouRHAt    DES  SÇAVANS.  " 

fetid  par  l'article  17.  des  Arréiez  ;  mais  il  (Il 
conftam  qae  ces  Arrêtez ,  quoi  que  rresju- 
dicieux  ,  ne  font  que  det  piojets  de  refot' 
mation.  Se  ne  peuvent  déroger  au  droit  de 
Litre  que  l'ufage  a  attribué  au  Patron  au 
dedans  &  au  dehors  de  l'Eglife. 

I>cs  deux  derniers  chapitres  (l'Un  touchant 
les  droits  honorifiques  en  gênerai  ,  l'antre 
touciianc  les  prefAnces)  ont  été  ajouta 
dans  cette  dernière  édition ,  comme  un  fa^ 
plement  au  Traité  des  droits  honorifiquei, 
pour  Tervir  à  régler  les  rangs  qui  font  dùii 
chacun  dam  l'Eglire  ,  par  la  connoilTaïKi 
des  veritaliles  principes,  8c  des  Arrêts  rïo- 
dui  iiiv  ces  fories  de  difierens. 

/ 


471 
XVIII. 

JOURNAL 

DES 

CA  V  A  N  s, 

i   . 

V 

Du  Lundi  4.  Mai  M.bCCV. 


1P 


'ampagnes  de  CHARLES  X IL  Ray  de 
^di.  A  Paris  chez  Jacques  le  Febvre^ 
da^s  la  Qrand*SaHe  du  Palais»  au  Soleil 
d'Ors  ôc  chez  Pierre  Ribou  ,  à  la  def* 
cente  du  Pont-Neuf,  fur  le  Quay  des  Au- 
guftins^  à  rimage  faint  Louis.  1705.  in 
12.  pagg.  302.  &  à  la  Haye  chezGuillau* 
me  de  Voys,  pagg.  201. 

"^  Omme  ce  Livre  n'cft  point  une  Hiftoi- 
-^  re  complète  du  Roy  de  Suéde,  &r{ue 
fauteur  ne  s'attache  prccifêment  qu*à  rap- 
>rter  les  adions  militaires  de  ce  Prince  , 
1  ne  doit  point  s'attendre  d*y  trouver  ni 
5  longs  raifonnemens  de  politique  »  ni  de 
refondes  reflexions  fur  la  manière  dont  le 
ojrdc  Suéde  gouyerAC  fts  ^^^ts»  O^ 

^1 


472  To  n  R  M  *&  C 

n'y  voit  que  ce  qu'il  a  feit  en  qualité  d*hocA- 
me  de  guerre,  jufqu'à  Fa^prife  de  ïhbm  §; 
on  n'y  voit  même  que  cçau^îla  fait  db  plot 
fingulfèr  en  cette  qualité.  M;  do  Çrkuraft 
h'ayàot  pas  crû  devoir  s*^endrefiir  àam»^ 
Tes  communes.  Ainfi,  quoi  que  cet  Anteor 
parle  de  marches  «  de  campemens»  de  &  ^ 
pes,  de  batailles  ,  il  ne  s'arrête  nuUçman'  - 
a  décrire  Its  circonftances  ordtÀaircf  it  ç^   i 
aâions.  W 

Guftave  Adolphe  eut  d*une  Prmcéflê  II.   < 
Brandebourg  ,  Cbriftine  Reine  de  .Suéde- j»    | 
oui  après  avoir  gouverné  ce  Royaimne  pôK ,.  ' 
dant  21.  ans,  aodicua  en  faveur  de  Charte» 
Guâave,  fils  de  Cafîmir,  Prince  des  DeQÇ>    i 
Ponts,  de    la  Maîfon    Palatine. .  Cfa#il   .; 
époufaune  PrincefTe  de  Holftttn  ,  qurvit    i 
encore  ,  de  laquelle  il  eut  Charles  Xl.^qui 
d'une  PrinceiTe  de  Danemarc  a  eu  Charles 
XII .  aujourd'hui  régnant. 

Daas  le  portrait  que  M.deGrimareft-nous 
en  fait ,  on  voit  un  Prince  qui  a  tous  les 
avantages  du  corps,  &  dont  l'efprit  &  le 
cœur  «e  font  fujets  à  aucune  foiblefle.  Il 
nous  prépare  aux  grandes  aâions  de  ce  jeut 
ne  Conquérant  ,  en  nous  le  reprefèntant 
avec  toutes  les  difpofîtions  neceilaîres  pour 
les  projçtter  ,  pour  les  préparer,  pour> les 
exécuter  ;  &  après  nous  avoir  dît*que  kn 
momens  de  Charles  XIL  font  tous  nmfiUs  aviQ 
fruit  ^  avec  dignité ,  il  nous  détaille  en  peo 

iÉfcLinpUj  Jes.occu]^ÛQn&  \Qttsiialiqref  de  c% 


»ESS^AV*Ni.  4+9 

'ConnM  en  Dieu ,  avoit  crû  irMi  »/- 
m  tfpric  ,  Iras  infinis  en  un  infni  , 
Utgenct!  en  um  intelligence. 
ard  de  !a  première  erreur,  TAuteur 
tirc  !  mais  il  y  a  lieu  de  craindre 
■carrant  de  l'extrémité  où  il  s'étoic 
ne  Ce  (oit  predpiré  dans  une  autre, 
poini  de  Socinien  qui  ne  roufcrivit 
niiers  à  fa  ConfeUIon  de  foi.  L'ex- 
qu'il  faÎE  du  Symbole  des  Apôtres, 
pigue,  &  Çi  remplie  de  paremhefes 
lexions  artifîcieufes ,  quenouinous 
i  c|ue  Ton  Livre  ail  ivouvé  un  Aji- 
r  à  Bruxelles.  Certainement  l'Au- 
Se  de  ne  point  parler  net.  Voici 
iple  comme  il  expore  le  fécond  ar- 
rmbole:  Je  chois  en  Jesus-Christ 
UNitjuE  NÔTRE  Seigneur.  „  Je 
le  ce  mf  me  Dieu  ,  pour  remenre 
ffprii,  qui  par  le  dioc  des  particu- 
maiîere  qui  font  eji  nous  les  paf- 
femblable  a  un  Pilote  au  milieu 
merorageufe,  ne  fçait  leplusfou- 
i  ce  qu'a  eft,  ni  ce  qu'il  foie  ,  a 
oulu  en  auelque  faftn  l'humauiftr  , 
s  quand  il  a  apparu  Se  parlé  à  A- 
3  Abraliam,  &  aux  autres  Patriar- 
e  l'ancien  Teftamcnt  j    mais  pa«i- 


Je&ï-Cbrift,  qu'il  a  voulu  n'iire 

avec  l(ù  ,  il  a  ù.h  enceodre  par  la 

„  bon- 


„  ^rernelle  ,  mère  de  m 
„  corpi,  (qui  eft  la  prer 
„  Ptrfimit  de  fa  Diïinii 
„  pentïe  eft  le  principal 
„  ame.)  a  daigné  .  pai 
j,  de  lui,  fe  reïïtirde  r 
„  communiquer  par  la  p 
„  fenter  une  féconde  foi! 
„  ru^Ier*  de  FiU  ,  OU  d 
„  parfaite,  8c  attentive  i 
„  (Seconde  àifitnfHtm  oi 
„  cède  de  la  première, 
„  tendcment  procède  di 
„  fe  joignant  intimemef 
„  Jefus-Chtift  Ton  preiu 
„  que,  &c. 

Dans  rOraifon  qui  fui 
J'Auteur    demande  ,  ce 


A  l'igatà  de  la  féconde  erreur,  il  nts'eti 
eft  point  tir(,  J]  y  en  a  même  joint  qiiel- 
t|iief  autres.  Aprïs  Avoir  lepet^ ,  g»;  ioms 
iti  Chretitus  adereni  o-  pritTii  ,  cummt  H  * 
fait,  irais  E/priti  infims  au  lieu  d'uB  r  ^'il 
ne  ■veii  da»i  tMiii  Itifedettii,  RsUgitufiitifii'l-  M 
JotdtrUs;  furmciU,  comme  celle  des  Païens  }  ■ 
«M  nuufritlk  eammt  eelli  des  Chrétiens  \  Itf-  -M 

!  tulles  idcUîric! ,  il  craii  igaltment  ecnèamni'  ^ 
les;  il  fait  fcmblant  d'être  embarafle  fitrcc 
Hu'il  doit  faire  pour  ceiîèr  d'êire  idolâtre  , 
&  pour  foTtir  des  Commimîonj  qui  font 
roupiibles  d'une  idolâtrie  du  moins  extérieu- 
re. Quiiicr  abfolument  ta  foriecé  rivile ,  te 
Icroit  fe  mettre  au  rang  des  bêtes  ;  eDtre< 
fmi<lre  de  reformer  le»  principaux  points 
de  la  fbdvtc  Religieufe,  ee  fcroii  s'expofer 
à  derrruatiiez  bien  plus  grandes,  félon  loi, 
^ue  celles  de  tous  les  ours  du  monde.  i.Cei 

É bonté  infime,  il  m'eft  ven 
<iue  bien  que  j'eufîè  «ù  : 
&  par  eonfeqoent  trois  I 

„  les  Chrétiens  cruflènt  la  même  chofe  :  I 
^  qu'il  fuâïfoit  que  la  plus  laine  partie  dB  J 
^^B  focier^  Religieufe  entendît  comme  â  J 
^^ht  I«  Oracle»  fanez,  pout  ittft'^  cr 


»  quelle  manière  je  croypis 
3,  entendre  ou  prendre  ce  qu'c 
i>  n  on  ne  vouloit  tomber  da 
»>  trie  criminelle. 
,,  M.  de  Chavîsnic  ne  nous-di 
cft  cette  Société.  Il  l'apelle  en 
droits  Eglife  Catholique  ,  & 
fej  mais  les  carafteres  qu'il  ai 
Société  ne  fuffifent  pas  pour  f; 

f>rendre  quelle  Communion  i 
à.  „  11  croit  qu'il  y  a  une  ] 
,,,  Catholique  ,  infpirce  &  \ 
„  rEfprit  de  Dieu ,  c'eft-à-dir 
„  nombre  de  Fidèles  répandi 
„ .  terre  »  qui  d'une  opinion  un; 
»  ne  9  confiante  ,  &  inalter 
„  &  connoiflent  tous  ce  qu'il; 
3,  re  &  connoître  de  Texiften 
„  prietez  ou  attributs  de  Diei 
iy  devoirs  tant  par  raport  à  I 


ï     î  Ç   A  T   A    R  s.  *SÏ 

luel.  Vûiia  quslle  eft  l'Eglife  dont 
teur  fait  ptofefïïon  d'être.  Le  (hef  dont 
irle,  c'cft  fans  douie  1efus-Clirift.  Cet- 
cfinitîon  convient  aflez  aux  Socinîens  j 
î  M.  de  Chavignic  n'a  rien  à  dire  de 

,  on  l'accafera  d'erreur  aullî-bien  fur 
icie  de  l'Eglife  ,    que  fur  le  refte.     On 

remarquer  quelques  autres  crteuri  dans 
Livre.  Par  exemple,  aprfs  avoir  avan- 

gwe  otits  a-vms  un  fnj^ntinsem  catifrmi 
U  partit  de  IXeu  ;  i^u'un  jeur  il  anéantir» 
'  la  maiiere  qui  compeft  l'Vnivtrs;  il  ex- 

le  cet  aneamilTsmciK,  en  difant,  gi« 

aiiiri  711  fera  rien  par  rafort  à  neus,  fi- 
jifîi  aura  fia  à  Dieu  de  Tioui  en  détacher. 
peu  auparavant  il  avoît  dit ,  qu'il  ne  /al- 
pas  une  molndri  puiffunce  poiir  faire  ren- 
uni  chofe  dam  U  néant  qut  pour  l'en  ti- 
Si  Taire  renirerune  chofe  dans  le  néant, 
l  {împlement  la  fouflrairc  à  notre  con- 
Dânce,  &  nous  en  détacher;  créer  une 
fc,  c'eft  fimplement  nous  la  faire  con- 
tre &  nous  y  aiiachcr.  Cela  fiippoR  , 
1  n'empêche  que  la  iraiiere  n'ait  ctc  c;er- 
le  en  elle-même,  félon  les  principes  de 

:et  Ouvrage  mérite  l'attention  de  ceux  à 
il  appaciientde  ccnfurerles  noiivcautez. 
iLiteur  y  a  rifpandu  ci  Se  là  cjuelques  pen- 
i  tirées  de  la  nouvelle  Philofophie;  il  a 
^K^' doute  que  cela  le  feroïi  plus  eAî- 
^ntaii  911  S'aperçoit  aifcmeni  que  Tes 


\ 


i 


I 

I  I 

«< 


pour  ^.  -. 

guéei  fur  la  tern»  x^c  x  ^> 

profondes  méditations  ont  abc 

Traducîion  nouvelle  dis  Odes  à* h 
fei  autres  Ouvrages,  Par  le  P\T. 
de  la  Comp.  de  Jefus,  A  Pari 
dré  Pralard,  rue  S.  Jaques^ 
1704.in12.pagg.679. 

/^  E  n'eft  pas  une  entreprise 
cradudion.    Si  pour  reiiflîr 

re  d'écrire  ,    on  pou  voit  negl 

f?our  ne  s'attacher  qu'au  (ens  , 
c  fens  pour  ne  s'attacher  qu'; 
travail  leroit  moins  difficile  : 
fî  faut  avoir  égard  &  aux  par< 
fient  Ôc   aux  chofcs   qui   for 
il    en    doit    coûter     à    un 
teur.  Suivre  les  paroles  (ans 
c'cfl  la  méthode  de  M.  du  R 
Marolles  &  de  M.  de  Martij 
''—  fnns  fuivre  les  paroles 


rD  E  s    S  t  A  V  *  N  J.  4jj;' 

,  en  icg5.  c'cft  pourquoi  noui  nom 
drons  â  celle  qu'il  vieni  de  donner 
^pdes.  Les  exemples  l'cioat  mieux  coiv- 
ire  le  lûur  &  le  génie  du  Traducteur  , 
tout  ce  que  noue  pourrions  dire.  Noii^ 
pportcrona  trois  feulement,  de  peur  de, 
^-  (roi)  étendre.  Noms  tirerons  k  pre-, 
de  la  première  Ode  du  troiûâne  Lu; 

ijn  d'ici  ,  Trofàties  :  Je  ne  puis  voi» 
rir.  Innocente  JcuneiTe,  écoulez  nioî^ 
i»  le  Prêtre  des  Mufes  i  les  maximei 
j'ai  à  vous  donner  font  toutes  nouvel- 

i  prtfanum  vul£us ,  o"  auie. 
vue  linguii  i  cermîtia  nm  frlîu 
4udîta,  MHftnttn  Sactrdis, 
Virginibui  putrifqitt  canto. 
m  Rois  commaDdeot  à  leurs  Suieis  8t 
iiint  redouter  i  mais  l'Empire  de  Jupî-, 
Vtend  fur  les  Rois  oiËmci  :    les  Geuui 
:  il  a  triomphé,  font  connoicrc  Ta  pujC), 
9:  d'un  coup  d'ail  il  donne  le  mour^f 
I  à  tout,  6tc.  ij 

Tgum  limtndorum  in  proprm  grèges , 
iges  in  ipfoi  impiihra  eji  Jevii , 
.Clari giganito  Triumpho, 

Cunlla  fuptrcitio  m«-ventis,  cffc^ 
a  mort  fait  tomber  in  différemment  lo 
&cal  fur  les  grands  comme  fur  les  p»-_ 
_  elle  renferme  dans  Ton  urne,  &  con- 
i4  tar«œWe  tous  les  aomSf  &c- 
■^  —  JEipU 


1 


"^'"%"VTlccSa  vienne  «fun< 
Net  /*"«*  ^wwn  V» 

cubante,  mnotmmii*^: 
Mais  qui  fe  contente  au,o«r 

terre  ferme  ne  lui  P»«tP^«^  ' 
bo  dé  d'entrepreneurs  8c  de  m 
S:chargentlesrnatena^.on 

les  veux  du  Nia"«  .   &  les  P 
Sventqu'onaretreoleurJ 


D  B    1      S  Ç   A  T  K  M   I.  457 

crainte  &  les  autres  pallions  qui  le  tjiratini- 
fent,  le  fuivent  par  tour;  elles  ne  fortent 
point  du  vaiQèau  où  Ïl  s'embarque;  Si  s'il 
monte  à  cheval,  le  chagrin fe  met  encrou- 
*e,  8c  ne  qiiitte  point  Ton  cavalier,  fltc. 
HF'  Sed  limar  tjr  mim 

^^^midutU  eàditit  qui  damions;  tiraite 
^^^Zltcedit  4r/uairirtmi,  V  /& 

^K^         Pefl  ujuittm  fidit  Jtra  cura ,  cy^. 
Kous  tirerons  le  fécond  exemple  de  l'O- 
de onzième  du  troiiléme  Livre. 

Acrifïns  avoit  alTez  bien  pris  Tes  prccao' 
lions  pour  rendre  fa  fille  Danac  inacceflible 
à  fes  pretendans.     Une  io::r  d'airain  où  elle 
«oit  enfermée,  des  portes  de  fer,  ce  terri- 
bles chiens,  (fiirveillanSiincoii'.modes,)  qÀ 
cndeffendoientl'entrce,  érolcnt  unramparc 
ûupeneirable  a  {eues  efforts. 
Ineinfam  D^ruun  tuirii  ahinea , 
Raèujle^ae  firei ,  O"  vigihm  canum 
TrijUs  excuUi  t  tnuKiirant  fatis 
tfailurmi  ab  acLilteris. 
Mais  Jupiter  Se  Venus  rirent  de  la  pr^caU' 
don  de  ce  père  défiant,  fiirs  que  G  le  Dieu 
fe  changeoit  en  or  ,  il  entretoit  aifcœent 
chez  cette, fille  C\  ùien  gardée. 
Sj  non  Aerijinm,  -vlrgims  abditt 
CulUitem  faviàHm  ,  Jupiter  cj-  Vevus 
Ripjfefl;  pire  eràm  tutum  iler  VJiaiats 

Centxrfo  in  ireiium  Du. 
L'O^  fe  fait  )our  a  travers  les  gardes  & 
kl  épies  nues  ;  S:  plus  puîiTatvt  (\\),t  \t  v.ovk. 
Mire,  il  reayeife  ici  murs  Us  d\u£  ^çaô&.^c- 


lUIH 


L'Ot  eft  un  appai  pour  !«■ 
mandent  Air  mer,  quelque 
blés  qu'ils  foient. 

—  Diffidii  urbium 

Portas  rir  Mtctàt,  ty  fui 

fygei  muixrihmi  nutuei 

SaruM  itlaqutam  Dm 

A  mf  fure  que  let  richeff 

lei  inquiétudes  &  l'envie  d' 

t^e  augmentent  aulE,  Stc 

Crtfiintem  fequitur  cw»  f 

idajorMpiqut  famés ,  O'c, 

En  bornant  mes  defîrs  : 

d'étendue  à  mon  petit  chai 

l'augnientoij  de  toutes lesf 

de  b  Fhrj^îe  Se  de  la  Lyd 

Cemrade  nitliùi  farva 

VelHgaUa  porrigam 


^^  .Adduxert  jitim  tem^ora ,  Vir^ili, 
^f  Sed  prtjptm  Caliiui  dnctrt  liberum 

Si  gtftis ,  juiiinum  ttabHhtm  Cliem, 
Nards  vina  merebtre. 
ftOuf ,  nue  peiite  phiole  de  narJ  fera  vui- 
un  tonneau  du  meilleuc  via  que  Sulpi- 
aic  dans  fa  cave. 
iiardi  parvus  enyx  eikiet  cadum , 
~  le  Sulfitih  acml/at  horre'n, 

a  le  talent  de  faire  naître  de  nou- 
Blés  efpecances,  &  de  diflîper  les  chagrins 
Vpliis  inveterez. 

II  danÂrt  mrvas  largus,  amaraque 
Curarum  eluere  e^cax, 
BBi  le  cccur  vous  en  dit  pour  cette  petï- 
p- débauche,  venez  vite  payer  votre  ccot. 
Ad  i^iu  fi  préférai  gaudia ,  eum  lud 

Caraiîn  que  vouï  le  ffachiez,  je  ne  prê- 
ts pas  faire  comme  nos  grands  Seigneurs, 
e'eft-a-dire  vous  régaler  fans  qu'il  vous  eu. 
coijte.  Bec. 

Nm  ego  te  mets 
Immitnan  mtditer  tingire  potnlis, 
PienÀ  divet  ut  in  domo,  tye. 
C'eil  une  opinion  qui  a  plufieurs  parti- 
fans,  que  pour  bien  traduire  en  François  les 
Odes  d'Horace  ,  il  faudroit  les  tourner  en 
vers.     Le  P.  Tnrteron  en  penfe  autrement. 
11  dit  dans  fa  Préface,  qu'il  eft  convaincu 
plu»  que  jamais ,   conire  ce  qu'il  a  crii  au- 
Bbtfo'*t  que  les  rers  FrancoW,  Âon\,\%  vc\k< 


46o  Journal 

fure  &  les  rimes  gênent  beaucoup  ^  en  ap- 
procheroient  encore  moins.  Au  refte  ,  il 
avertit  qu*il  Uùffê  à  juger  au  PuiBe  ,  s'il  m^ê 
point  été  trop  titmrmrê  étmtMrmÊdrê  €ttt$ 
w^om  âet  Odes  à^Horact  ^  afrês  Us  fMtn 
^firmtÊS  tréidstâHam  «pu  n$§u m^mvms iSfn 
mais  û  ajoute  yte  d$  fuikptêr  mmitn  ofm  k 
cbofefait  ,  tmjottrs  lès  gms  ^kêmtètit^  CT  if 
froHté  vtnmi  ^m  que  fis  imemiem  ettikéd 
àomus ,'  fuis  quede  toutes  les  Qdes^U 'ffstl» 
dtdt  que etUes  demie  P.  de  Jeetvemjfi  éejk 
Compagnie  ,  a  demté  une  tuterfrÊtattueiâtm 
fort  esutBe  ,  avec  des  uottsqm  ne  le  Jim  fm 
moins. 

Codex  Apocrjrphus  No?i  Teftamemi  »  col«/ 

leé^us  9  caftigatus ,  teftimoniîfbtie  ,  cenfii- 
ris  &  animadTerHonibus  illuftratut.  A 
JOHANNE  ALBERTO  FABRICIO  SS. 
Theol.  D.  Profeflbre  publ.  Hâmhsrp  ^ 
:  fumptibus  Benjam.  Schiller.  C*eft-à*dffe) 
Recueil  des  Livres  apocryphes  du  NettveâU  . 
Teftament ,  avec  Ms  •'Remarques  critiques. 
Par  Jean  Albert  Pabricius ,  Doâieur  ©•  Pre- 
fejfeur  en  TheoUffe.  A  Hambourg  chez 
Benjamin  Schiller.  1703.  in<8.pagg«9l7. 

Ç^  Et  Ouvrage  ed  divifc  en  deux  parties. 
Dans  la  première  on  trouve  les  Pièces 
dpocrvphes  qui  regardent  la  Perfbnne  de  Je* 
fùs-Cnrift,  Tes  père  àc  mere>  Tes  difcocirs  » 
fc  /es  écrits*  Ia  fecond^  cgotiem  les  Lines 


D  £   i      S   ç   A  V    A  N  I.  461 

ippofez,  qui  ont  raport  à  la  Tie,  auxmi- 
ides,  &  à  la  doâriiie  d«  Apôires. 

Les  Pièces  qui  'corapafenc  la  première 
artie  ,  (ont ,  i.  l'Evangile  de  la  Nativité 
e  la  fain te  Vierge  en  latin.  2.  Le  Prot-Evan- 
ile  de  S.  Jacques,  gtYc,  St.  tradujc  en  lacia 
ar  Poftel.  3.  L'Evangile  de  Si  Thoina; ,  ou 
:  Livre  de  l'Enfance  du  Sauveur,  que  queU 
ues-uns  ont  attribué  àS.  Matthieu,  d'autres 

S.  Pierre ,  &  d'autres  à  S.  Jacques.  Un 
■agment  de  cette  pièce  a  été  traduit  de  grec 
a  latin  par  M.  Cotelier  ;  mais  l'Ouvrage 
ntier  a  été  traduit  de  l'Arabe  par  Henri  Sî- 
ius.  4.  L'Evangile  de  Nicodeme ,  ou  les  Ac- 
'.f  de  Pilate,  touchant  la  Fafiîun  &  la  Re. 
irreftion  de  Jefus-Clirift  ,  avec  deux  Le^ 
'es  de  Pilate  à  Tibère ,  8c  une  de  Lemului 
a  Sénat.  ;.  Quelques  Ecrits  ,  &  quelques 
ifcours  attribuez  à  [efus>Cliritt,  qui  ne  Te 
'ouvent  point  dans  les  Evangiles  ;  Se  la 
.etlte  d'Abg.lre  à  Tefus-Chrift,  &  la  répon- 
:  de  Jefiis-Chrift  à  Abgate.  On  trouve  ici 
et  deux  dernières  pièces  engrec&c  en  latin. 
,  Des  Fra^ens  d'un  grand  nombre  d'E- 
angilcs  Apocryphes ,  cite  z  par  les  Pères,  Se  ' 
ar  quelques  autres  Ecrivains  Ecdefiaftiques. 
^.oicila  lifte  de  ces  Evangiles,  comme l'Au- 
Bur  la  donne  :  l'Evangife  félon  les  Egyp- 
iens  j  l'Evangile  Eternel  ;  l'Evangile  de 
àînt  André;  celui  d'Apellej  l'Evangile  des 
louze  Apôtres  ;  l'Zvan^Ue  de  ïavtrt.  îiitwir 
tfi  celui  de  faint  Bailhelemv  -,  Vï-^skû^ï^ 

m       -"       M 


4fi»  JOWHMAt      ~     ■  I 

de  Ba<î1îiJet  celui  de  Ccrinthe  |  ]tIUealO^| 
Tts  CenEalogîquei  de  la  Emilie  de  j.  C  t^l 
vangîle  iu  Ebioniteii  celui  dta  Encmkflll 
l'Evangile  d'^ve;  Ici  Evat%|U>  de*  Glntr' 
quu  )  l'Evangile  félon  iMHebrcB  »  n 
Evatif^lH  attens  &  corranpui  |i«  Hi^ 
chlusi  le  l4TrcdeS.JeaaKiiidiaBtUlMB 
de  la.Ste.  Viene)  l'SvAngile  de  S.  Jude  , 
0E  celui  de  Judas  Ucinot  ;  l'Evangile  de 
Xeuciui ,  .qui  îc  troore  manufcric  dam  la 
Bibliothèque  d'Oxtbrd  t;  les  Evangilei  ait» 
m  pal  Lucien  j  troii  Evangiles  des  Mini- 
ch^eai;  celui  de  Mardon  ;  l'Evangite  du 
Kazaréena  ^crit  en  hebrta,  Se  accribué  àS, 
Uanhieui  l'Erable  de  S.  MaitiH  j'  bb* 
Cenealogie  de  Jefut-Chrift  trouvée  Ai  tnnp 
de  JuAînien ,  Se.  nportée  par  Suidu  anmoc 
'!•'![ ,  r&vangile  de  Nicodeme  ,  celui  de 
S.  Paul  ;  l'Evangile  de  perfèâion  ;  l'Evangi- 
le  de  S.  Pierre  i  celui  de  S.  Philippe  ,  i'E' 
vangile  des  Dirciples  de  Simon}  l'Evangile 
félon  les  Syriens;  celui  de  Tatien,  l'ErUl- 
£ile  de  Thadce  )  celui  de  Taint  Thomai}  c^ 
lui  de  Valencin,  l'Evan^le  vivant.  &qucl- 

■  ques  autres. 

La  féconde  partie  de  ce.  volume  condeac 
les  AAes  des  Apôtres  par  Abdias  ,  qu'en 
die  avoir  été  le  premier  Evêque  de  fiabyk^ 
ne.  Ces  AAes  lont  partagez  en  dix  Livrer 
&  l'ont  écrits  en  latin.  Après  cela  ,  l'An- 
Içiir   rapone    de»   fia^men*   d'un   gnài 

«ombre  d'autres  Uvte»  cwii  ^««WM.^»  w« 


s     s  ç  A  V  A  N  s.         4«I 

ffl'Aftes  de»  Apôtresi  comme  font  lesAftei 
.■de  5.  André  ,    U  Leiire  des  Piètres'^  d» 
""'SKactes  d'Achaïe    louchant  la    Paffion  du 
même  S.  André  ;    les  Aftes  de  S.  Pierre  , 
Clément  Romain  ;  les  Aftes  des  Apôtres 
int  les  Ebionites  fc  fervoîent,  &  d'autres 
i  l'ufagedesEiicratiiesj  les  A<£tesdeS,  Jean, 
""    S.Pierre,  S. Thomas ,  &  S.  André, dont 
fcrvoicm  les  Manichéensi  la  Paffion  de 
IJcan  l'Evangelifte  ,    qui  ponc  le  nom  de 
"Srf/iVaf  Evéque  de  Laodic<îe;  la  Paiïionde 
Pierre  fie  de  S.  Paul ,  attribuée  au  Pape  S. 
le  combat  de  S.  Piètre  Se  de  Simeon 
Magicien  ,    écrit  par  Marcellur  ;  une   hif- 
•■e  anonyme  de  S.  Marcj  la  Palîion  de  S. 
nabé;  les  Aftes  de  S. Mathias,  c'eft  nn. 
!  traduit  de  l'hcbreu  fans  nom  d'Au- 
;  les  Traditions  de  faint  Mitliias  ;  les 
s  des  Apôtres  dont  fe  fcrvoicnt  lesOrî- 
lesj  les  AftesdeS.Paul&de  Ste.The- 
la  prédication  de  S.  Paul  ;  les  Aftes  de 
l'Apôrrc  S.  Philippe;  les  Prédications  ou  la 
doûrincdcsApotreSi  la  vie  deS.  Timothée 
pat  Poiycraie  ;   l'hiftoîre  de  S.Jean  iTvar- 
gelille  par  Prochore  s,  les  Voyages  de  l'A- 
pôtre S.  Thomas,     Outre  les  fragmens  de 
tous  ces  Ouvrages,  on  trouve  ici  une  Let- 
tre de   S.  Ignace  à  la   Ste.  Vierge ,  avec  la 
réponfedela  Ste.  Vierge  à  S.  Ignace;  una 
autre  Lettre  de    la  Ste.  Vierge  a  ceux  de 
Mcflîne  ,  8c  une  iroifiétne  aux  habitans  de 

rûrence  j    une  Lettre  de  S.  Paul  écrite  en 
V  4  grec 


464  JoURNAt 

grec  à  ceux  de  Laodicée  i  Ôcûx  Lettrci  chi 
même  S.  Paul ,  écrites  jen  Utin  à  Seiiec|ue»     '*■ 
avec  le»  réponfes  de  Senequc  )  iiiie*LKlfft 

Srecque  de  S.  Pîem  à  Saint  Jacqiu»  ^  p^t 
uite  en  latin  par  M.  CotéUeti  JBc  «{oà^aîé 
fragmens  d'autres  Lettres  0c  écm  attribMS' 
aux  Apôtres..  L*Âuteur  >  avant  qae  de  Ut  _\ 
ce  volume ,  parle  de  donse  Apocdjf^  > 
différentes  de  celle  de  fatnt  Jcjiii.  '  .    •  «)    . 

Tous  cet  livref ,.  tant  cens  qui  loiity^' 
4iers  p  qae  ceux  dont  oan'A  qpe:tt^.in|p' 
znens»  n*ont  aucune  autorité  caacMik|pe.' K 
y  en.  a  qûelcjnes-uns  d*ancieat  »  de  odl .»- 
foiilènt  avoir  été  compoftspar  Im  nfmfk 
quet  des  premiers  Cecles»    Lea  Sc^  1^    -■ 
ont  quelquefUs  citez  ,  mais  t^tA-fnSfm    ; 
toujours  pour  les  réfuter  «  de  pour  en  mar* 
quer  lafuppofirion.  On  y  trouve  des  fables 
il  abfurdes  de  ft  impertinentes,  qu*il  ti*T  a 
|>as  d'apparence  que  la  leâure  en'puiflè  ctte 
dangereufe  ;   c*eft  ce  qui  a  déterminé  TAïf 
teur  à  donner  ce  Recueil  au  Public.  On  eft 
jTouvent  porté  à  eftîmer  ce  qu'on  ne  con* 
iioît]»6int.  D'ailleurs  «  les  lefteurs  peu  inf« 
fruits  y  fe  trouveront  fortifiez  par  l'autorité 
de  ceux  qui  ont  découvert  la  fuppofition  de 
ces  Livres  $  on  a  eu  foin  de  maïquer,  après 
chaque  Livre  »  le  jugement  qu'ils  en  ose 
porté  :  aînfi  on  les  peut  lire  fans  danger* 

Traité  des  Droits  ^$norîfiqHts  des  Sdpuutt 
Jaas  Us  Eillfes.  Parfett  M.UABLECHAL 


i      s    Ç    A   V    A    N    !,  +4f 

îere  dont  M.  Rolle  parle  de 
Léponrepar  raport  à  ceux  <|ue 
e.  a  rooù  C'efl-là ,  dit  cet  Au-  , 
[Hi  i'ma  TAIT  DISE  ÀAi.SaH' 
n'en  fallait  pas  davantage  four 
i  <mt  TAIT  rARL£Ei  M,  Saurm,. 
e  mfme  on  trouve,  Rtniar~ 
'it  peur  firmr  dt  Refli/jae  i  la 
n»  infirii  sous  le  nom  rfeM. 
Journal  des  S[ai/am.  Stc.  Ce 
\  par  tout  :  je  ne  datgnecois 

,  s'il  ne  fervoit  i  faire  con- 
iiM  de  M,  Rolie  en  écrivant 

fe  des  Inf.  Pei.  On  le  voit 
éioii  engage  dan^  cette  difpu' 
attirerde  laconlîileraiion^ans 

celle  qu'y  avoît  le  célèbre  Au- 
que.  11  cherchoic  à  fe  faire  un 
lire  ,  &  ne  voulait  point  de 
i.  Saurin,  qui  eft  venu  mal  à 
Br  à  la  traverfc.  J'entre  dans  . 
atre  frayant  Alçebrrfles  il  eft 
jr  lui  de  n'avoir  a  faire  qu'à 

mortifiant  encore  ds  lombet 

d'une  fi  foibic  main.  Aurefte 
gnorant,  il  ne  fe  trompe  pasj 

ignorant  que  je  fois ,  s'il  me 
à  prêter  mon  nom  aux  ouvra- 
e,  je  puis  l'alTitccr,  que  c'eft 
:  de  fes  erreurs, 
1  y  a  d'étonnant  ,  c'eft  que  M. 
t  avoir  affaire  à  l'un  des  plus 
T  i  grands 


442  }  O  U  R  -N  A  L 

granits  Gcometres  de  nôtre  fiede  »  fc  Toit 
oublie  jufqu'au  point  de  Jut  oppofer  les  dif- 
iiciiltez  qu'on  vient  de  voir  3  &  qu*avec  ces 
miferables  difHcultez  il  flit  pu  (e  croire  on 
objet  digne  de  i*atteniîon  de  cet  homme 
rare  dont  la  perte  fera  H  diâicilemcnt  re- 
parée. 

6.  Je  finis  après  avoir  mis  ici  en  pen  de 
mots  ce  que  i*ai  droit  de  demander,  qiieM. 
Rolle  reconnoiilè  publiquement,  i.  11  a 
afTuré  que  fi  i'afoîs  fiibfiitué  d*abord  la  n* 

d'y 
leur  de  —  dans  la  formule ,  j*auroîs  mutil^ 
dx 

ment  appliqué  Tarticle  i6j.  à  rescprefiîon 
des  fontaogentes  :  on  ne  frcmveroii,  a-t-ildir, 
avec  cet  article  que  des  abfurditex,  pour  le  Pn- 
blême.  3 'ai  démontré  la  faufièté  de  cette 
âfRrmation ,  en  exécutant  ce  que  M.  Rolle 
declnroit  impoflible  :  il  Hiut  qu'il  pafiè  coo- 
tlamnation  là-de(Tùs. 

2.-  Toutes  les  autres  objeâions  contre  la 
folution  du  premier  exemple  difparoiflànt , 
fi  Ton  applique  ainfi  l'article  163.  à  Tex- 
prciïion  même  des  foûtangentes ,  il  faut  dès 
\\  qu'il  convienne  qu'il  s'eft  trompcendon- 
nant  cet  exemple  pour  une  preuve  de  l'in- 
fiifHfance  de  nos  Méthodes  ,  ce  qui  eft  le 
point  efTcntiel  dont  il  s'agit  ici. 

3.  Il  faut  qu'il reconnoiflc ,  que  fbitqu'il 
fût  pofnblc ,  ou  qu'il  fût  impofiible  d'appli- 
quer avec  fucccs  \vi\.  \6^«  acres  la  AhSti- 


ES      S^AVAMS. 

1  n'éioîi  plus  libre  St  pïai  p 
n  faire  rjpplicaiLon  avantqucdo 
lubftitiier  dans  la  tiDrinule ,  &  que  rien  ii'eft   * 
'lis  frivole.  Se  plus  indigne  de  lui ,  que  toutes 
s  diâîiulicz  qu'il  a  faiies  fur  ccb.  Se  que 
-  I  avon.  «futies. 

,  Parmi  CM  obieAjonx,  ce  qu'il  avance 
bpariicnlier  fur  les  fecondfs  differeniia- 
MB(,  td  une  erreur  ixianifcAe  dont  le  l'ai    . 
■B?aiacu  ,  Se  qu'il  fiât  qu'il  avoue, 
\$.  Je  lui  demande  encore  raifon  en  pM- 
le  cette  fauHe  fuppofîtion,  qu'il  n'c- 
,t  prouvé  dans  ma  première  Répon- 
fe  que  les  opérations  tjue  j'y  faîfois  tncnaf- 
ftnt  à  (iti  Tangcniei;  St.  de  tout  ce  difcouts 
plein  d'illudunsfic  d'erreurs,  &  débité  avec 
tant  de  confiance  fur  ces  courbes   curnpcjics 
àts  inf,  Paiis  dx  ày-,  où  par  une  perpétuelle 
brouillen'e  an  veut  faire  conlldei'cr  comme 
inconcevable  et  qu'il  y  a  en  Géométrie  de 
Miunut)  6c   de  mieux  établi  dans  b 
■e  de»  Lieuï. 
te.  Er.fin  il  &.:t  qu'il  reconnoilTe  une  fe- 
e  fois  que  la  foluiion  du   premier  des 
exemples  ,  que  j'ai  dcffcndue  dans  ce 
Journal  ,   eli  non  feulement  1res  légitime  , 
mais  aulli  exactement  conforme  à  nos  rè- 
gles. 

7.  J'attens  fur  cela  fon  aveu  ou  fa  Repon- 
Il  trouvera  bon  que  je  l'avertidè  qu'il 
^ietteroit  inutilement  à  cote.  S'il  le  fait,  je 
ifferai  faire,  je  prendrai  (tvikto.'e.W.  ^».V\.- 

T  6  N»^^ 


en  pori«r  mes  plaintes  à  i'Aaietait 
nces  avec  toute  forte  de  relpeâ,  6c 
it  pour  convaincu  ,  comme  il  l'cil 
oient  ,  je  fuivrai  mon  delTein  )  )i 
patlcrai  aux  detix  autrei  «cemplci  contre 
jefqiicls  il  a  fait  quelque!  difficuliez  particu- 
lières ,  8e  j'examinerai  en  même  tempi  a 
qu'il  a  propofé  contre  l'article  i6j.  Tant  ra- 
port  à  nos  exemples.  Le(  autres  poinn  de 
la  Keplique  viendront  de  la  même  manière 
îiin  aprèi  l'autre. 


xvn. 
JOURNAL 

DES 

G  A  VA  N  S 

i 

DuLundtij.  Avili  MDCCV. 


te|SfiM>  du  Symhele  des  Afkrti,  (ydt  l'O- 
viJÎDt.  Deminlcali  ,  filon  Us  paroles  ip-  ft. 
fm  U  fim.  Avic  les  prinàfanx  moiifi  dt 
't  Croyance  ^  des  Priera  qui  y  fini  con- 
ttrmtSi  lirez,  de  U  Philofiphie  naturelle,  ty 
(  i'Ecritiire.  Par  BLAISE  ALADENI- 
_E  DE  CHAVlGNlE-,  à  la  plu: grant 
tkiri  di  VUa,  cr  U  deiharge  de  fa 
attire.     A  Bruxelles  chez  Eugène  I 


1704.  ' 


■  pagg-'î?. 


4 


s  les 


.qui  le  1 


luyrage     I 


iieur    ne   s'adrefle    prefque 

ïn  dans  Ton  Avettiiicmcnt. 

Lide  Dieu;  Jans  le  fefte  de 

de     Cliavi^inié     s'tMï»- 


44^  J"  O  U  R   N  A  t 

tient  foi-même  ,    &   forme  diverfes  priè- 
res. 

Il  agite  dans  fon  Avertiflèment  une  que(- 
tion  qui  lui  paroît  très  importance  ,•   fca- 
voir  y  fi  tn  parlant  à  Dieu  ,    il  faut  dire 
Vous ,  ou  s^l  eft  plus  à  propos  de  dire  Toi, 
Il  remarque  que  les  fentîraens  font  parta- 
gez.    Lts  uns  difent  que   la  manière  de 
parler  par  Toy  eft  une  marque  de  mépris, 
ou  de  familiarité  ,  &  qu*ain(i  il  y  a  de 
Tabfurdité  à  ne  fe  pas  fervir  du  pronom 
Vous  ]orfqu*on  s^adrefTe  à  Dieu  >  qui  doit 
être  Tobjet  de  nos  refpeâs  les  plus  pro- 
fonds.    Les  .autres  foutiennent  au  contrai- 
re ,  qu^on  ne  doit  point  ,  en  parlant  ^ 
Dieu  y  fe  conformer  a   lin  ufage  vidcux  • 
qui  implique  une  pluralité  injurieufe   à  la 
divinité  5  &  que  bien  loin  que  la  manière 
de  parler  parT(7y,  foit  oppofée  au  refpeû, 
elle  eft  une  marque  fenfîble  de  la  {impli- 
cite, de  la  finceritc,  ôc  de  la  candeur  qui 
en  font  infeparables.     Ces  differens  raifbn- 
nemens,  félon  notre  Auteur,  fontcequ.*on     ! 
appelle  deux  entêtemens  oppofez  ,   dont  il 
cîl  afTez  difficile  de  revenir  quand  une  fois 
fis  font  bien  formez.  Pour  lui,  il  eft  per- 
fuadc  que  les  pronoms,  non  plus  que  \ts 
noms  ,   ne  font  rien   à  la  chofe.     Ce  font 
des  bagatelles  qui  ne  font  plus  capables  àêfiù'     \ 
re  aucune  imprejpon  fur  fon  efprit  ,  far  U 
j^race  de  celui  qui  par  fa  bonté  toute-pmffantî 
'l\îdeUvri  àt\i\mkM\x%\\xkventiQns.  ^tvi- 


BES     SçÂTA.Nh         4^7 

nioi'ns  comme  fon  Ouvrage  pfut  convenir, 
à  tiei  peu  de  cliofes  prèa,  aiifll-bien  à  ceux 
«lui  parlent  à  Dieu  pac  Tsy  ,  qa'a  ceux  ()ut 
lui  parlent  par  Vcui,  il  a  cru  devoir  le  faire 
paroiire  /wj  «j  deux  Aifftrmn  maniirt!  de 
ptrlcr.  Par  cette  méthode,  il  conieme  cga- 
leaient  Us  Plurali/lii ,  qui  ufent  àtVens  dans 
JeUTs  prières,  &  ici  Sï^gulariftet ,  qui  fe  de- 
veni  de  loy. 

La  Préface  qui  eft  a  la  fuite  de  cet  aver- 
tilTcment,  flt  qui  a  pour  lirrc  Prifici  à  DiiH 
fans  pareil  ,  emjiori*  la  moitié  da  Livre, 
C'ïft  une  Préface  decticaioire.  M.  de  Cha- 
vignié  y  prefente  a  Dieu  fa  Confeflïon  de- 
foi.  Se  l'Ocaifon  qui  la  ftiJii  parce  qu'elles 
ont  paru  devant  Eieu  Jit  avant  qu'élus  fuf- 
ftnf  écritei,  &  parce  qtw  Dieu  feul  poiivnnt 
ftavoir  Ci  ellei  font  lîjiceres  ou  non  ,  (eui 
il  pem  pardonner  Bt  <0:riger  ce  qu'il  y  su- 
rent de  maitvaii.  U  y  expofe  à  Dieu  les 
ReSexions  qu'il  a  faites  dès  l'enfance  fur  l'E- 
tre infini  8c  éternel.  Il  prétend  avoir  eu 
alon  des  idées  alTez  netiej  de  la  divinité. 
Xtais  il  afUire  qne  les  pallions ,  les  affaire», 
fit  même  les  mftrH&is>is  retiiiinfis  qa'eit  lui 
àaiwa  enfuite.  confondirent  ces  idées. 

On  fera  furpris  ,  en  apprenant  que  ces 
Injlruiiions  n'etoient  pounani  que  les  Inf- 
irnûions  ordinaires  cpie  l'on  donne  aux 
Chrétiens.  Ceux  qiri  avoîent  foin  de  lui  , 
lui  firent  dire  comme  on  le  fait  dire  à  loui 
lm.amt,  „  QWtt  croyte  «ft  BvwVfï»- 


9» 
9» 


448  J   O  U   R   K   A  l 

re  toiu-puifTant,  eu  Jefus-Chrîfl  fon  Fils 
unique  ,  &  au  Saint  Efprit.  Qu'il  n'y 
,3  avoic  qu'un  Dieu  ^  mais  qu'il  y  avoit  trois 
3,  Perfonncs  en  Dieu ,  le  Perc  ,  le  Fils  , 
&  le  S.  Efprit;  Que  le  Père  étoit  Dieu>, 
que  le  fils  ëtoit  Dieu  ,  que  le  S.  Efprit 
ctoitDieu  :  mais  pourtant  que  cen'^toieoc 
,^  point  trois  Dieux  ,  mais  trois  Perfbnnes 
„  qui  ne  faifoient  qu'un  feulDieUy&c.  Ces 
Proportions  y  qui  règlent  la^Foy  des  au- 
très  y  firent  comprendre  à  l'Auteur  dans  le 
premier  &  dans  le  fécond  âge  de  (a  vie  « 
que  le  Père  étoit  un  Efprit ,  que  U  Fils  état 
un  autre  Efprit  y  CT*  qutt  le  S,  Efprit  étoit  en- 
core un  autre  Efprit  :  »,  de  même  que  fi  on 
„  lui  avoit  dit  que  Pompée  avoit  été  Priii» 
3,  ce ,  que  Cefar  avoit  été  Prince  ,  &  que 
3,  CralTus  avoit  été  Prince,  il  auroit  enten- 
„  du  que  Pompée  auroit  été  un  homme  , 
yy  Cefar  un  autre  homme  ,  &  Craffus  en* 
„  core  un  autre  homme.  §lu*au  refte  ces 
trois  y  Père ,  ¥il5 ,  CT*  Saint  Efprit  ^  n'étoient 
point  trois  Dieux  ,  mais  trois  Perfonnes  qid 
tiétoient  ou  ne  faifoient  qu^unfeul  Dieu,  De 
même  que  ces  trois.  Pompée,  Cefar,  CraJJus, 
n'avoient  point  été  dans  le  fond  trois  Princes , 
7nais  trois  Triumvirs,  qui  n^étoient  ou  ne  foi' 
[oient  qu*un  feul  Prince, 

On  trouvera  que  cette  erreur  n'étoit  pas 
la  feule  qu'eut  alors  notre  Auteur.  U  s'ima- 
ginoit  encore  que  depuis  plus  de   dix-fept 

cciis-ans  le  moud^  Ck^eti^^  ea  croyant 


D  I   s      s    ç  A  V    A  K    î,  47S 

EC,  &  çiSe  enfuitG  aux  vaifons  qui  lui 
nit  prendre  les  armes. 
^  des  conditions  du  Traite  d'Alceni 
BB  I6S9.  enire  le  ILoy  de  Danemarc  Se. 
|bc  de  HulAein  ,  porioit  que  le  Duc 
IFoic  (iûre  élever  de;  places  fortes  fur  fes 
»,  poui-vu  [jueces  places  ne  caul^allènt 
m  préjudice  au  Ro^  de  Danemarc.  Le 
'deSuede,  les Angloi:! ,  les Hollandois, 
1  Princes  de  Lunebour3  étoicnt  garants 
•  Traiii.  Le  Duc  de  Hoifteîn  coin- 
B>  à  faire  conftraire  des  places  -,  le  Roi- 
jonemarc  jugea  (]u'ellcs  lui  apportoïent 
pilice.  Se  refolut  d'empêcher  par  la  for* 
(Coo  ne  les  bâtît.  Le  Ductjuî  cn-.tn'ê- 
mat  forti  des  conditions  duTraiic,  eut 
n  à  Tes  garants,  dont  il  obtint  le  Te- 
ou'il  pouvait  fouliaïter.  Le  Roy  de 
i^nc  paOèr  des  troupes  en  HolUein  Se 
Knerauie. 

çn  envoya  en  même  temp!  en  Livo- 
■pour  arrêter  les  progrès  di;  Roy  de  Pc 
b  (  allie  de  celui  de  Daneraarc;  Se  en 
ifliffiramment  fur  toutes  les  Ironticrei 
iede  ,  que  les  Danois  pouvoienc  aTta< 
.'.  Sa  Majellé  Polonoîfe  avoit  dc'ia  prit 
amunde,  après  avoir  inucilemenc  bio- 
Riga. A  l'occafton  de  ce  grand  mou* 
bnt  de  troupes  ,  ^L  de  Grimarell  qui  ^ 
outepas  que  aux  qui /e  fini  fait  Mie  idit 
lUiritoeU  Suéde,  ne  foietit  furpris  qu'él- 
imine»» tout  d'iiacou^UDJ.  àAUQ<ai 


nne  nonc  ue  uu>ib  .  -^__ 
Suéde  en  fit  autint  {  &  iaé 
17.  anii  il  alla  luî-iuCme  it  n 
i  Carlsnoon,  aulmoti  d'Ayii 
floitei  (e  joignirent  ,  &  tente 
cii  de  brûler  celle  de  Danen 
port.  Le  Roy  de  Suéde  déban 
de  Zeland,  avec  4000  homm 
lei  Danoit  à  Humblebeck  ,  B 
ICI  chofc*  pour  le  Si^e  de. 
Mai»  qoiiuu  touri  mA»  Ibo  i 
'  on  lui^uorta  un  Tiut^dtt  1 
TraTenoal  entre  le  Roy  de  Di 
DacdeHcdftda.  .Celaobl^ 
Suéde  à  renfler  dant  Ion  Ro 
aprh  oae  w  Czar  avoit  «flîeg 
que  Rin  étoic  bloqué  uae  Ctt 
leRoideïelc^ne. 
n,.ni  fl.ir  la  fâiron  ren'At 


DES      SÇAVANS.  475 

arrêtèrent  point.  Il  arriva  le  dix-neuf 
acme  mois  devant  l'armce  des  ^io^co- 

,   força  leurs  retranchemens ,  mit  par 

2000O  ennemis  pendant  le  jour ,  6c  en 
30OO  prifonniers  pendant  la  nuit.  M.  de 
lareft  décrit  cette  grande  adion  avec 
coup  de  foin ,  ôc  nous  y  reprefènte  (on 
>s  comme  un  Soldat  courageux  ,  un 
d  Capitaine  ^  &  un  Roy  très  fage  6c 
prudent. 

près  cette  expédition  ,  tout  fût  tran- 
e  en  Livonie  ,  jufbu'au  mois  de  Juin 
nt  ,  que  le  Roy  de  Suéde  fe  mit  en 
:he  pour  aller  chercher  les  Saxons  qui 
lent  un  corps  fur  la  Dune  près  de  Rjgs* 
uroifibit  impoflible  de  padèr  cette  Ki- 
1$  car  outre  qu*elle  eft  fort  large  ,  de 
tes  Troupes  attendoient  les  Suédois  de 
re  coté.     Cependant  Charles  la  paflà 

neuf  mille  hommes,  &  350.  chevaux 
ment)  &  défit  huit  mille  Saxons  corn- 
dez  par  le  Maréchal  Stenau ,  &  foute- 
de  vmgt  mille  Mofcovites. 

alla  enfuite  chercher  le  Roy  de  Polo- 
,  lequel  étoit  à  Cokenhaufen.  Mais  S. 
»,  n'ayant  pas  affez  de  forces  pour  te- 
i  Campagne ,  elle  fe  retira  en  Pologne, 
ni  mit  le  Roy  de  Suéde  en  état  de  net- 
r  entièrement  fa  frontière  de  Livonie  , 
'entrer  dans  la  Curlande  dont  il  fe  faî- 

?5  Princes  de    la  maîCoti  àa  ^^"S^v3«^ 


47^  7,e  a  n  M  A  L 

ctoient  alors  accablez  par  le  S.  Ogoisld.  Us 
implorèrent  le  fecoors  da  Roy  &  Suéde  » 
qui  marcha  en  perfimne  amtie'lcarciiacai 
arec  im  défacbâoenc    Cette  afibin  parait 
foît  pea  de  choie  dant  ùt  naiffiuice  9--  waA 
elle  a  ea  de  gnnàùs  fiiites.  Ce  Sm  daoaei 
tempt-là  cpie  le  Koj  de  Soede  écnfk-  èll 
Eepjblkpie  de  Pologne  »  poor  l*ciîgqv^ 
élire  on  maftc  Hoy.  Une  «angna  patdtf 
frir  (ba  Cxoun  à  cette  RqmbiqQe  ^  êsàk 
ibutenir  par  de  fortts  laifimt  k  OM^flqÉl 
luidoonotL    Notre Anteoriapocte  cet-nà 
ions.  Le  Roj  de  Pologne  apprahend»  que 
cette  démarche  de  Charlet  a*efit  de  timm 
fèsfiiîttsi  &  eâàyapardeosfimj  ittaittnl 
inutilement  »  de-  faune  mi  ttatid  panMÉMÉ 
avec  ce  Prince. 

La  République  envoya  des  Ambaffidcors 
a  S.  M;  S.  pour  lui  Ëûre  aufli  des  propofr 
tions.  Charles  ne  les  accepu  point,  &  1 
arriva  à  Var(bvie  (ans  v  être  attendis  II  ^ 
conféra  avec  le  Cardinal  Primat }.  après  qnoi  ' 
il  fe  remît  en  marche  avec  fix  mille  hom» 
mes,  pour  aller  combatre  le  Roy  dePûlo- 

fne  qui  ctoit  à  Cracovie.  La  veille  du  con* 
at  il  reçut  500a  hommes  de- renfort»  âcs 
attendoît  encore  1 2000  de  Pomeranie^  bisîi 
le  Roy  de  Pologne  qui  avoir  avec  lui  iSooo 
Saxons ,  &  Sooo  Polonois ,  jugea  à  propos 
de  l'attaquer  avant  Tarrivce  de  ces-  demie* 
rcs  Troupes.  Le  combat  fe  donna  près  it 
CHffbu  :  les  Po\qiio\&  %'«i&3ùtuix.^NaL  ^t* 


s  ï  A   V   A   W   J.  47r 

[es Saxons refîderf ne:  mali 
idc  combm  ils  fucenc  auffi 
:rle  dos,  &  d'abandounet 
■  leurs  bagages  ,  leur  artillerie  , 
Ude  leur^  fêmmei,  que  le  Roy 
leur  renvoya  ,  en  comblant  ce» 
bonafteiez.  L'Auteur  nous  ra- 
ce Prince  afanc  vu  un  Officier 
Duillà  fur  le  champ  de  bataille,  il 
fon  habit  &  Ton  cpée  ,  parce 
Itvû  comUaiire  vaillamment  èani 
fc  le  renvoya  fans  rançon.  S.M.P. 
e  cette  generofltc  ,  demanda  à 
r^pée  du  Roy  de  Suecle ,  &  la  fît 
ta)  fon  irerèr  à  Drefde.  On  la 
Bx  voyageurs,  à  qui  on  a  foin  de 
ta  mcme  temps  un  fait  li  memo- 

r  de  Suéde  voulut  pourfuivre  le 
wlogne ,  mais  celui-ci  ne  pouvant 
ifre  tf  te  ,  pafHi  à  LemboutE  i  & 
(empara  de  Cracovie.  Pendant  ce 
JE.  M.  P.  convtiqua  à  Sandomîr  une 
(qui  déclara  le  Roy  de  Suéde  en- 
h  Republique.  Cette  aflèmblée  fe 
l'approclic  du  vainqueur.  Le  Roy 
h  retira  à  Thorn  ,  noat  il  Te  ren- 
p  par  fui-prife ,  &  convoqua  à  Ma- 

tune  féconde  aflèmblée,  qui  coa- 
ce  que  celle  de  Sandomîr  avoit 

Hr  de  Sucdc  étoit  pcïi  »  çwm  i*- 


oui  i«  °*""r*n'B«»krioa»  oc  «• 


''«"■a,„oi.b™lé.Js,P?>;, 
orfque     „ 


)  E  ï     s  ç  A  r  A  N  s,  +79 

I  Ploient  en  corps  fur  le  fleuve  de  Bug. 
Ugi-é  leur  refiftance ,  il  palTc  Se  le  Bugac 
ll^gra  à  la  nage,  il  les  fui'prend  dansFu!- 
;k,  &  les  bat.  Le  General  Sienau  étoît 
eur  céie,  8c  dans  cetic  aAion  le  Ro)r  de 
ede  fli  de  fa  main  le  Lieutenant  General 
ift  prifonnier. 

II  tourna  enfiu te  fes  armes  contre Tliorn. 
MajeAc  Suedoife  inveflit  cette    place  le 

.  Mai    170;.  &  n'en  pouQà  les  attaques 

l'au  mois  de  Septembre  (iii vaut, parce  qu'el- 

fut  obligée  d'attendre  de  Suéde  de  la  grofle 

illerie.  Queloues  jours  après  l'arrivée  du 

ly  de  Suéde  devant  Tlkorn ,  on  publia  la 

■ponfe  du  Cardinal  Primat  au  Manifefte 

S.  M.     Cette  Réponfe  eft  ici  tout  an 

igi  &  M.deCrimareft  nous  apprend  c]ue 

larles  n'en  fut  point  fatisfait  ,   parce  qutt 

n  ne  s'expliquoit  pas  clairement  fur  les 

lyens  qu'il  avoit  propofez  pour  finir  U 

:rre.     On  s'écrivit  de  part  &  d'autre  fur 

ru|et,  8c  fur  de  faux  bruits  qui  couroient 

me  Trêve  fecrete  cnire  les  deux  Rois. 

fin  le  moment  de  l'attaque  deThornat- 

,  Cliarlespouiracellege  avec  fa  vigueur 

't  la  place  après  vingt-deux 

:  ouverte.  C'eft  par  où  fi- 

K  volume.     M.  de  Grimarell  nous  (ait 

r  la  fuite  des  Campagnes  du  Roy  de 

It)  &  il  y  a  lieu  de  croire  que  le  fublic 

Mura  bon  gré  s'il  la  lui  donne  bien-tôr.  ■ 

-*  ,e  ïharge  p»  fon  ftilc  d' 


fotiaeo 

ni. 


^i-"^.-^ 


aitt. 


&?« 


Z.r«e  tout  <**P* .  ^i,  ( 


DES      SfAVANï.  4tl 

que  M.  de  Valleinooc  s'cft  fait  un 

Br  de  donner  îci  à  «s  mêmes  Sçavans 

Recueil  deiou tes  les  ciiimcres  qu'ils  pcti- 

[  avoir  Ium  ailleurs ,  fur  l'anicle  de  la 

;ctatïon  &  de  l'AgricuIrure.     Toujours 

1  certain ,  par  les  luriofîtez  qu'on  ren- 

xera  ici ,   que  fur  cet  article  comme  fur 

■coup  d'autres  ,  les  Philofophes  n'ont 

fait  grand  fcrupule  de  donner  carrière  à 

l^prit,  Ct  qu'on  peut  bien  fur  ce  fujet 

ppliquer   ce  que  dît   Cîcecon  dans  le 

tr  Livre  de  la  Divination  .  Qu'il  efl 

liant  qu'on  ne  puitlê  prefque  rîeu  ima- 

ye  ridicule  qui  ne  ie  trouve  avoir  ité 

i'pat  quelque  Philofbphe;  Nifcia  i}M- 

Wjiftif  tant  abfurdt  dià  po^ ,  quoi  noa 

}  ab  aliijuo  Philofephfrum.     Nous  ne 

idons  pas  comprendre  M.  l'Abbc  de 

nont   dans   la  réflexion  que  nous  fat- 

p.     Il  eft   vrai  qu'il    femble  donnée 

la   plupart   des   merveilles   qu'il  étale 

I  Ton  Livre  ;  mais  quand  niËme  il  y  a- 

^roit  foi  ,  ce  ne  pourroit  cire  que   fuc 

oriié  des  Ecrivains  qu'il  a  lus.     Ainfî 

I  mettons  toutes  ces  fortes  d'imagina- 

i  fur  le  compte  de  ceux  où  il  les  a  pui- 

Sc  nous  ne  regardons  comme  de  lui  que 

laniere  dont  il  les  débite.   Cette  manie- 

ance  des  Lefteurs.  On  y  voit  qu'il  met 

il  faitmentioad'unarbte  don^UiC^'^^V 
■o).  X  \«, 


rtdMMalavAt,  ^d'dai 
"mu  mêfAtt  ttmmê  ^  ^bi 

ri  c'48  ià  tmt  U  CNWnrà 

Mf  j£  «'it«MW  A/  bamm 
Acret  ^  çoififte  à  refl4 
aprii  la  iToir  leddu  e 
aoiu  à  fàira  venir  leur  1 
tômc  fur  leui  cendre. .  À 
i'ttccUBaciga  TuivaDtet 


«n^  ***  drpimmrjmtii 
r*mirê'ef  U  fauta»  ^  f 
■SramAemM  ,  a  firrit  m 

JitMtfiiu  ^fiU  r^iu^ 


'  seiSçavanï.  *l^fl 

une  urne  de  etifial  .    eu  Vombre  ,    lu  Mimù 
du  dcjanl  lui  aument  apparu  quand  elle  l'a»' 

Dans  la  page  705.  il  dit  c]iie  M.  Digby  a 
C^a,  d'animaux  mores,  pilca  Se  broyez,  en 
titer  de  vivan*  de  la  même  efpece.  II  ra- 
porte  le  moj'cn  donc  M,  Digby  die  l'ètre 
fcrvJ  avec  lucccs  pour  faire  rcnartre  ainlî 
des  Ecïevfilèfj  &  après  avoir  mi»  au  long 
l'expérience:  Cela  e/1 /lui  utile ,  dil-îl,  çi« 
U  Paiingenelù  des  flasies  dont  lis  phloles ,  il 
y  a  là  dit  falidi.  Il  y  a  plus  qu'à  -voir ,  U  y 
a  à  manger  ,  cy  fur-toui  des  tcrevi^ei  ,  5111 
fini  d'un  ufagi  txcilîent  paur  purifier  le  fang. 
M.  l'Abbé  de  Vallemont  égayeainfi  ululieurï 
autres  marier  es  fcmblabi  es ,  aurquellesnean- 
■^oinî  nous  ne  nous  arrêterons  pas.  Moue 
(oyons  à  propos  auffi  de  palier  diverrcs  rc- 
'uiiou$  qui  font  leur  figure  dans  ce  Livr«  : 
"Ome,  par  exemple  ,  qu'une  marque  que 
•■t  ttnont  beaucoup  àt  notn  première  devina' 
t,  ç'ejl  qui  tout  lertionde  i'emprejfe  d'ai/air 
ujardmi!  §iutceux  qui  ne  pniveni  fe  retirer 
la  eampaine,  eut  desjardint  à  la  ville;  ijut 
ceux  qui  n'en  femimt  Avoir  de  pUin  piid  avte 
leur  nusifin ,  m  de  niveau  avec  leur  apparte- 
ment,  l'en  fini  fur  des  ialeani  ,  ou  fur  des 
lerrajf*!  au  deffiis  île  leurs  mai  fans  i  ty  que 
^Itand  en  n'en  peut  pra  tiquer  de  toules  ces  fa- 
fcns,  on  s'tn  fait  k  fa  finêtre ,  lefquels,  i)oa. 
le-t-il,  mâns  Us  font  dignes  d'atuniion  ^  plus 
fiBl'iU  de  vifs  c  défont  argumim  dt  l'hat. 


Im  étoiles  font  les  fieurs  au  t 
fleuTS  font  les  étoiles  de  la  terr 
„  Que  la  bonne  Philolbphieeftl 
entendue  de  tout  le  inonde,  & 
n'eft  pas  étonnant,  pm/fM*  Itg 
de  U  Narun  ,  qm  m  tmiitHt 
feuillets ,  U  Ciel ,  U  Terre ,  ©•  i 
igaltment  euvert  ,  difnl  fi  Ue» 
tsine ,  pour  tOM!  let  hemmet. 
„  Que  le  mot  de^rHiivient  du 
frui,  parce  que  le  fruit  eft  la  p 
plante  c^ue  nous  tnangeont. 
„  Que  comme  la  beauté  n'eft  t 
ornement  quand  elle  n'eft  pas 
gnée  de  l'odeur  d'une  bonne  r 
de  mf  me  à  quoi  fert  dans  les 
vit  émail  descouleurs  quirejouï 
il  la  fleur  répand  une  atmajpht 


)£S      SÇAVANÏ.  4ii 

■ature,  &  il  trouve  à  redire  f|ue  dans  l'E- 
pie on  Te  fcrve  11  fouveni  ds  ce  terme, au 
celui  de  Dieu.     Il  dît  métne  que 
ixiomes  de  PJiilofophie  feroient  ex- 
Ulens  fi  on   y   pU^oit  Dieu  au  lieu  de  la 
■aiurcj  &  parmi  ces  axiomes  il  range  ce- 
'  :  La  Nature  a  hcrreur  du  vuidi.    Il  die 
avant,  e[\xe  D'ieu pamli  (ou,  pour  ne 
i(  altérer  l'orthographe  que  notre  Au leur 
itpar-toui}  ^ifriiiV  l'um que  Intelligence  qui 
"t  dans  la  vafte  machine  de  l'Univers  t 
e  Job ,  David ,  &  Salomon  n'ont  jamais 
a  attribué  à  la  Nature  ,   8c  que  tout  e(t 
^s/iirU  campli  de  Dieu  ,    ce  font  Tes  ter- 
mes. Après  cette  Préface ,  qu'il  feroit  long 
^détailler,  M.  de  V al lemonc  commence 
1  Livre  ,  dont  nous  tacherons  de  ne  ra- 
r  que  les  meilleurs  endroits.     11  expo- 
■  «l'abord  ce  qu'il  a  lu  fur  les  délices  de  la 
Wnpagne.    Horace  ,    Virgile ,  Ciceron  , 
^eque,  Pline,  les  Feres  de  l'Eglife,  l'E- 
^lire  faince,  rien  n*eft  ici  oublié.  Se  l'Aii- 
le  plaint  point  fa  peine ,  pour  épargner 
à  Tes  LeAeurs  celle  de  chercher  dans  les 
Livres  citez  les  paiTages  Latins.     Il  Tait  en- 
fuite  l'anaiomie  des  Plantes,  félon  les  nou- 
veaux Phyliciens  ,    &   nous   pouvons  dire 
çu'ilraporte  avec  beaucoup  d'exaûitude  ce 
fi*e  les  Livres  des  Modernes  lui  ont  apprii 
"X-JeSas  de  plus  curieux.     11  examine  dans 
/*=« jr»lantes  h  graine,  la  racine,  la  tige,  les 
*^0"*-geon,^  les  branches  ,  \w  îtw'^w  A=^ 
X  3  t^ui-b. 


vt  u  |niif  cpsnc  <K  u  icfs 
MtË,t^  cxtCRCitfe  un  tKUt  u 
lioïine  d'âne  égiâle  f  6c  qm 
tttt  ^nt  oAt  det  pcMu  om 

fint  |Wf0OU'  oc  Et  lOTTC  t   <B 

fWn^  jipBrccfoir  dans  (|iicl 
Tcc  le  microfcopei  0c  3  ne 
sue  dé  ceneonverâm,  tç 
TnnonKlm  MMemei ,  eft 
faqnt  Mt  enmei  4»  pbi 
Jâu letgrama.  II  pariB  s 
dre  qmfe  troare  ru  fet^ 
AHIt  de*  flenn  ,  &  0  -£t 
pain  de  pouore  .finit  cbahi 
~  par.le  Blkrolcc^' ll-n^^oa 


t  lef  eermcs  du  p^ 

ba  eiix  ce  font  cei  genne» 

fcnt  dans  les  graÎDCi  par  le  i 

terture*  dont  nous  Tcbani  < 

£n  traitatit  de  la  manière 


rea  de  ces  fexes  que  les  plantes  engen- 

,  fans  qu'il  foit  befoiii  pour  celaqu'el- 

aprochenr  les  uticj  des  autres.    Il  fup- 

»fe  qu'il  n'y  a  que  les  plantes  qui  vege- 

:  ,  8c  il  ne  remarque  pas  que  e'eft  au- 

rd'hui  le  reiiiimenc  de  bien  des  Philofo- 

,  que  les  pierres  8c  plufieurs  autres  mî- 

x  v^etent  comme  les  plantes. 

de  Vallemont  eîtpofc  fort  fidcllement 

i  s'eft  ccrk  de  plus  phjfique  St  de  plm 

fonnable  fxir  la    iciamere    dont    la  fève 

ince  dans  les  plantes.  Cette  prècieufe  fc- 

eft  le  fruit  de  diverfes  fermentations  qui 

fk  font  dans  la  terre  en  plufieurs  manières, 

•ue  les  expériences  des    Chytniftes  aident 

Beaucoup  à  nous  faire  comprendre.  Tantôc 

■k  (y  acide  fe  mfle  avec  un  alcali.    De  ce 

nâange  il  cefulre  une  fermentation  Bc  une 

^leuf  ires  fenfîMe.  C'eftaînlî  que  l'efprît 

Je  vitriol  &  l'huile  de  tartre  ,   qui  féparc- 

ment  n'ont  rien  de  chaud,  étant  mêlez  fbnc 

Bflc  chaleur  furprenantc. 


Tantôt  un  fc 

volatil 

ou  nitreuic  Te  mEle 

iam  la  terre  av 

ec  une  fubftance  fiilphureu- 

fe.     Il  fe  forme  de  ce 

mélange  une  effl-r- 

Veftence  qui  me 

tk-iont 

en  mouvement,  5c 

d'où  s'élèvent 

ine  iniîti 

lé  de  parties  très 

fiibtiles. 

Tantôt  il  ne 

faut  qu 

a  quelques  goûtes 

d'eau  pour   fait 

e  bouill 

nner  des   matières 

cjui  ctoicm  fans 

aflioH. 

Si  on  veife  peu  à 

MU  fur  de  l'acie 

r  la  plus 

violente  eau  lorte. 

J  o  u  m  N  «  ï^^^^™ 
ttmaùCqï 
f  gouiex  d'eau  ,  tt 
mélange  bouilloniiera  tout  d'un  coup  anc 
une  grande  vtheinence.  L'eau  forte  tm 
l'dtain  ne  fait  aucun  mouvecnent  :  mati  ta 
y  jeitant  quelques  gouics  d'eau  ,  on  y  O- 
cj'icra  un  bouillonnemeni  ires  conf!deratil& 
On  peiti  expliquer  par-là  les  tcrmenuiioai 
qui  fe  font  dans  la  icrrc  iorrque  la  plojrc 
vient  à  la  pcneircr. 

M.  de  VallemoRi  raporte  encore  ce  qu'il 
a  lu  fur  la  manière  dont  la  fève  peut  noiU< 
rir  tant  de  fortes  deplatites.  Se  s'accoDuno- 
der  à  leurs  différentes  natures.  Cette  mer- 
veille s'opère  par  les  ditTerences  Eltradoiu 
qui  fe  font  des  fucs  nourriciers  ,  quand  ilt 
palTent  par  les  difFerens  pores  des  planEeL 
Les  chaagemcns  que  produifent  les  gréfo. 
font  fort  favorables  à  cette  explication.  Li 
fcve  dans  le  tronc  d'un  amandier  doit  pro- 
duire des  amandes.  Se  dès  qu'elle  entre  dam 
l'ccuiTon  d'un  prunier,  qui  eil  enté  fur  ce 
tronc,  elle  change  de  determïaation  ,  Se 
forme  des  planes.  C'ell  par  ce  tnaycD  que 
la  fcve  âpre  d'un  fauvageon,  s'adoucît,  & 
devient  delîcieufe  ,  en  paflânt  par  un  gcéfc 
de  poirier  de  Beuré  ou  de  Bergamotte. 

M.de  Vallemont  a  recueilli  de  divers  A» 
letiri  plulleurs  expériences  fur  la  cîcculanoa 
de  la  rêve  dans  les  plantes. 
it  Quand  on  coupe  l'écorce  de  certaini  xe- 
bres  ,  dit-il,  oa  foU  <\>«\tVK46i.'ç«tttM 


■^ 


DES      SçATANS.  4'gj' 

de  l'ccorcc  fe  gonfle  tt.  Ce  nourrît  plus  que 
la  partie  inférieure  ;  ce  aui  mart]ue  que  les 
fucs  en  reiournant  vers  la  racine.  Te  irou- 
vent  la  arrêtez,  ne  pouvant  paiTer  outre, 
à  caute  de  la  folution  de  coniinuitc.  D'où 
il  s'enfiiii  que  les  fucs  defccndent ,  &  ont 
par  confequcBt  des  tuyaux  ouverts  pour 
retourner  de  la  tige  à  la  racine. 

Dans  les  herbes  à  bit,  comme  datis  lei 
Tiihymales  ,  fi  on  ferre  fortement  avec 
une  fiffclle  le  milieu  de  la  tige  ,  il  fe  feit 
une  tumeur  au  deflus  de  la  ligature  ;  ce 
tjui  n'arriveroit  point  ft  les  fiics  qui  mon- 
tent de*  racines,  n'y  retournoienr  pas. 

11  raporte  encore  plulîeurs  expériences 
qu'il  a  tirées  de  divers  Auteurs  ,  &  une 
entre  autres  qui  fembleroit  prefque  autori- 
fer  ceux  qui  font  planter  les  chotix  la  tê- 
te en  bas  :  C'cft  de  renverfer  un  arbre  , 
en  forte  que  les  racines  foionc  en  haut  , 
6c  les  branches  eiv  terre.  Quelques  Au- 
teurs afliirent  que  les  racines  fe  changent 
en  brandies.  Se  les  branches  en  racines  , 
?c  que  l'arbre  poulie  mfine  mieux,  ^lanc 
plamé  de  ce  fens-là. 

Notre  Auteur  pour  expliquer  d'où  vient 
que  ciuelqiies  plantes  ne  reiiHiffcnt  iamai» 
quand  elles  font. l'une  auprès  de  l'autre  , 
jk  que  d'autres  ne  laiiTcnc  pas  de  profiter 
<tani  voifincs  ,  rapporte  comme  une  opi- 
nion fofi  platifible  le  fentimefti  dç  ^.V.Ç.».- 
eoa  ChauçtUtt  d'Angleierie  ,   (\w  t^  "N'^'^ 


490  JooanAL 

deux  plantes  qui  fe  nourriHènt  d'un  mcme 
genre  de  fuc  ,  Te  cuifent  ejctrémemert 
quand  tWti  (ont  trop  proches  ,  le  partage 
de  la  nourriture  tjui  convient  à  toute» 
deux  ,  amaigriHànt  l'une  &  l'autre.  Mais 
fi  toutes  les  planies  fe  nourriiTcnt  à  piu 
pris  d'un  même  fut  ,  Si  que  ce  fuc  tie  de- 
vienne différent  que  par  les  différentes  con- 
£guraiioiis  qu'il  prend  par  les  pores  de  ta 
plante  même  ,  ainfi  que  bien  des  Phibro- 
pho9  le  prétendent ,  il  n'y  aura  pas  tmoyen 
de  s'accommoder  de  cette  etplicatioQ,  Quoi 
qu'il  en  foit,  M. de  Vallemont  on  rire  une 
confequence  qu'il  croit  d'ufage.  Ccft  qu'un 
Curieux  ,  qui  veut  que  les  pUntH  de  fou 
jardin  reuflilTent  bien  ,  doit  éviter  de  met- 
tre enfemble  celles  qui  fe  nourriOêm  d'un 
jncnia  fuc.  Ainfi,  dit-il,  je  ne  plantcrois 
pas  dans  un  même  endroit  les  plantes 
atomatiquea  ;     les    purgatives  ne  feroient 

Îoint  enfemble  ;  je  feparerois  les  aroere!. 
lais,  félon  notre  Auteur,  ne  pourroit-on 
point  conclurre  qu'il  ne  ftiit  donc  pas  fe- 
mer  le  froment  avec  le  froment ,  le  fegte 
,    avec  le  fcgic,  l'oi^e  avec  l'orge»  . 

M.  de  Valletnoni  rapporte  d'adêi  bon- 
nes chofes  fur  la  manière  de  tirer  le  fuc 
des  plantes  par  la  leiebration ,  &  fur  l'u- 
tilité de  c«s  fucs.  Oïl  ne  peut  nier  que 
les  Ûics  des  plantes  tirez  par  la  terebra- 
non,  c'eft-à-dire  en  peryni  l'arbr*  ou  la 


^'Olk. 


^^^^■*  is    SçAVAKî.  491- 

d'un  gi'and  tifàge  dans  la  Médecine.  Le 
(uc  de  chfne  cil  un  bon  remcde  pour  ar- 
rêter les  pertes  de  (atîg  qui  viennent  pat 
la  voye  des  urines.  Le  Tue  de  fureau  ell 
admirable  contre  l'hydropilîe  ;  celui  de 
bouleau  «il  fpecifique  ccmire  la  pîeri'e.  Les 
larmes  qui  coulent  de  la  vigne  aprî's  qu'el- 
le a  ctc  taillée  ,  font  d'un  grand  ufa^e 
diDS  h  Médecine.  Ce  Ak  pris.  ïmerîeure- 
meni  efl:  ban  contre  là  pierre  its  reins  Se 
de  la  veffie.  Un  verre  du  même  fut  ra- 
pelle  les  fcns  &  la  raifon  d'Lin  Itomme 
que  le  vin  ,  ou  ,  pour  parler  avec  notre 
Auteur ,  que  la  liqueur  de  Septembre  a  gâ- 
té. Le  fut  de  Prêne  bû  le  in.cin  eft  boa 
aux  maladies  de  la  tatte. 

M,  de  Vallemom  ,  fur  la  foi  des  Au- 
tetirs,  rapporte  plusieurs  autres  venus  at- 
tribuées au  frêne ,  derquelles  nous  ne  vou- 
drions pas  être  garant.  XI  ne  taut  rien 
méprirec  en  Médecine ,  tnaii  il  rie  faut  non 
plus  rien  alTurer  legeremcct:  NiHi  tenuri 
'SiTinsnàum  ,  tiilâl  eonieaiTunânm  ,  dît  H 
I  Hippoerate,  Pspid^r,  vi',  un.  ii.  nnr». 
M.  de  Vallemom  nous  paflera  bien 
petite  reflexioiv  11  donne  id  un 
eau  fecret  de  faire  du.  cidre.  C'eft 
k  percer  les  pommiers  au  mois  de  Mars 
d'en  tirer  le  Tut.  On  évkeroit  par  là, 
._  ,  beaucoup  de  travail  St  de  dépcnfe  , 
fn^oa  ordinaire  du  cidre  iK3M.  'il&.T.  \<s^ 

»fl-ptl^U.      Nous    I\e  i'iXWA   WJK'itv* 

X  6  ^'^- 


reflîxiOD  fur  ce  beau  fecret .  nous  diVoni 
feuleaienc  ({u'il  cH  de  l'iavcniion  de  M.  de 
VallemoDt. 

Cet  Auteur  n'en  demeure  pas  là.  Ne 
ftamit-tti  fas  fairi  ia  même  rnisateu-vre  à 
Pigard  de  là  vigm  ,  pourfuii-il.  Si  U  fétu 
^u'illi  verfi  au  printemps  itoit  bitn  fenntn~ 
lie  ,  cr  frtparét  avet  qutlijM  peu  de  ^r»fiê 
ty  àe  cuneiSi,  ce  ftroil  une  Atnèrejîe,  dit-il, 
^M  »ï  ftreil  pus  indifférente  »ux  gens  enlhtt, 
de  teiri  du  fut  dt  U  vigne  ,  tr  À  qui  i'eaHtfi 

M.  de  Vallcmoni  rapoi'tc  divers  moyeni, 

3u'il  iuge  admirables  pour  multiplier  confi- 
crablemcm  le  blé.  l!  en  fsii  tant  de  cas , 
cju'il  dit  dans  fon  Epitre  dcdicatoîre:  J'iip- 
frins  a»  Puhlic  lei  tneyens  du  tirer  det  ter- 
res  dt  plus  amples  rneijjtint  ,  d'aagmemtr 
tenfidembUniint  fet  revenus ,  v  d'éloigner  i 
tavenir  de  chtx.  neu:  l'horrible  indigente.  Et 
«lans  l'Article  où  il  donne  ces  merveilleux 
fecrets,  voici  comme  il  s'explique.  „  La 
„  muliiplicaiion  du  blé  eft  une  de  ces  dc- 
ie  peut  caclier  fani 
:  (_ar  ennn  combien  périt -il  de 
nés  dans  les  necellîiez  publiques, 
s  la  grande  difetie  de  blé  î  Pour 
ir  qu'on  peut  garder  par  devers 
i  Tecrei  qui  niettroit  l'abondance 
t ,  Il  faut  auparavant  prouver  qu'il 
„  elt  permis  de  laifler  mourir  de  Taim  un 
„  BÙiiion  fie  f  eilooncs ,  *  \a  ^^wK-At  4tt 


,  partout , 


DES      SfAVAHS.  4VI 

ciutlles  on  pourrait  aiftment  remédier, 
ij  nm  pa-vifti  .  ecddifii ,  dit  S.  JJernard. 
Je  ne  croîs  donc  pas  rju'il  foit  permis  à 
un  Chceiien  de  faire  myftere  d'un  Te* 
cret  que  les  Teuls  lentimens  de  l'huma- 
nité obligent  de  rendre  public.  Ceux 
d'entre  les  Fayeni  dont  la  miron  efl  un 
peu  épurée  ,  auvoient  eu  horreur  d'une 
réticence  H  préjudiciable  3  U  fociecé  det 
hommes....  Un  bon  cceur  doit  fouhai- 
ler  que  l'abondance  foie  par- tout.  Je 
donnerai  touies  les  découvertes  que  i'^^ 
làîtej  fur  cttic  multiplitaiion  lî  impor- 
tante. De  tous  les  procédez  que  je  pro- 
pole ,  il  n"y  en  a  pas  un  qui  ne  foii  bon. 
ircs  cela ,  qui  n'eflimeu  un  livre  qui  va- 
iidre  riïlie  tout  le  monde  !  un  Livre  tiui 
niient  des  fccrcts  qu'on  ne  peut  cacher 
is  trahir  les  devoirs  lei  plus  indifpenfa- 
îsdel'huniani.é? 

Nous  ne  f^aurions  mettre  ici  tous  tel 
ocedez  que  M.  de  Vallemont  enfciane 
r  ce  fujn.  On  les  peut  voir  dans  le'U- 
c  même.  Cependant  d<  peur  de  fcan- 
lifer  quelques  perfonne»  qui  pourroienc 
oire  que  nous  manquerions  peut-être  de 
tie  charité  fraternelle  Idoni  M.  l'Abbé  de 
allemont  nous  donne  un  lî  bel  pxcmple  ; 
.ici  mot  a  mot  un  des  procédez  qu'il  pro- 
>fe,     Jl  faut,  dit-il,  faire  trtmpir  li  bit  , 

tout  autre  frAÎii ,  diins  de  Phmle  de  tait  ' 
iram  viegi-piaire  heures,  AfTK  ïausir 
^  -^7 


mdtifUeiûm  im  Ui  wmà,& 

tf  ^'MM.  «Me  fiwi  t 
pku. 

On  Ton  kl  atttru  pc 
Aarei»  A$fm  Is  aM«  24 1 
3ti.-  C«lut-U«iffim.bkn 
g«  de  notre  «ofcicncA  .  i 
qiM»  periônMi  adàrenr  «fi 
vfenacncjptf  cm  aiBMjl<li.i 
ptocDÉCTt  "pn  'Cnlom  u  t 
tr»  )  ili  ^tildtRt  nSm 
qui  Ici  <tnTlbsmil  ne-fbat 
Comme  cet  avia  peutêtrei 
't  moûa  auIH  avan^cux 

'  '  "  ndon  4ub)é  i  no 
E  tie  VallomHR.  I 
TolomJefL^  l'avoir  (hmft^ 

Oii  triiuve  enfuite  àivtn 


-^^^■t  .    s  ç  A  y  A  N  î.     *^|^" 

qucll»  M.  àe  Vallemont  n'oublie  pas  les 
grand»  (c  incompnrables  mîiTCilles  de  la 
Palingenefie ,  ou  rcrutrectioii  des  planies  5c 
des  animaux ,  laquelle  fe  fait  par  le.  cnoyen 
de  leui's  cendres  ,  &  dont  nous  avon;  dit 
un  mot  au  commencent iit.  11  eft  impor- 
tani  de  remarquer  a  ce  fujet  que  M,  de  Val- 
lemonc  déclare  dans  fa  Préface,  „qu'end^> 
,>  couvrant  tant  de  prodiges  11  (ïconnans  , 
„  il  a  deliein  de  fnire  connuari  qu'il  Uut 
I,  necelTairement  que  la  matière  ,  qui  efl 
„  toute  brute  d-clle-méme  ,  8c  incapable 
„  de  fe  donner  jamais  à  clie-mfme  le  mou- 
„  vement,  foit  mue  fit  dcierminée  par  une 
,,  Inielli^ence  infiniment  fage,  pour  pro- 
„  duire  des  phénomènes  H  furprenans  dt  fl 
„  propres,  dit-il  ,  à  étourdir  Ce  à  décon- 
1,  cetcer  noue  orgueilleufe  raifon. 

Au  refte,  ce  Livre  eft  un  recueil  de  tou- 
tes fortes  de  curiofitez.  On  y  trouve  des 
cal  de  (onfcience,  des  ref'îion!  phyiîques 
&  morales,  des  chanfons  à  boire,  oes  me- 
dsilles,  que  fi^je!  II  n'efî  pas  poflïble  , 
t^xH  taot  de  diverlltez  ,  que  les  S^avans 
ae  le  jugent  digne,  lînon  de  leur  approba- 
tion  dont  ils  font  fi  jaloux  ,  au  moin*  de 
leur  tcfVure. 

tJtihcde  alrtgie   C  fiteile  paur  appraidn  la 
Ctographii ,  eii  l'on  dicril  Ufirm»  Ja  gau- 
ntmtmàe  chagu*  paji ,  fis  i^uaUui.,  Ut 
KSr/  A  fit  iaèimns  fs't»  qrftV  -j  a  i« 


•^  dé  rendre  l'étode  de  la 
le  agTcable  à  ceux  qui  veut 
'  Pout  ceU-il  a  crû  qu'il  fiill 
graode  longueur,  Ât  Is  trc 
K.  Lc5  ^foi  volumes  ia 
on  ne  trouve  pat  de  plaiCi 
gezquine  renfèrmcMoue' 
vincet,  de  VOIei,  de  kivi 
donc  que  l'erprit  (ente  nu 
l'Auteur  décrit  en  peu  dei 
couvcrneRiei»  de  cba<juff-pi 
kt  mccuri  de  îtt  habitaiu 
trouve  de  plut  reniarquabl 
d'£tretiop  toi^,  Hretranc 
les  qui  ne  lui  oUt  pas  para 
^'elles  Ibient  dam  la  phi| 
phies.  Il  a  cru  qu'il  éioit  ii 
ter  ce  volume  des  noms  de 
les  qui  ne  font  pat  confîdi 


DEJSÇAVAH*.  t§f 

k  entendra  facilement  pourvu  qu'on  ait 

Iphcre  devant  les  yeux. 
Iparoit  c[UC  cec  Ouvrage  a  été  parlico' 
emenc  compofc  pour  les  enfana ,  Si  pour 
X  qiiî  comtnenceni  â  apprendre  la  Ceo- 
phîe  i   il  y  a  d'aunes  Livres  pour  ceux 

Itulcm  avoir  une  connoillàiice  plus  tx- 
tt  J)1>U  éiendue  de  cette  Science. 


s  C  A  VA 

Da  Lub£  II.  Uat  Wi 


I>ivii>  AittoBiflMi 


adverTuk  Jcit 

fctto  pdlnMi ^ 

Itari  Clemeimi  XL  Ponow 


fcem  p^hiMM  recèu  «ttl 


creto  nuper  inuBan»    âlM 

coBO  hiacyNïhose: 

Pradic,  Doâore  Sorbonka 
mtTimz  Reipublî«  Veneta 
tavîna  Theologo  prîmario. 
Nieolaum  Schouten,    C'd 


Dit      S   ç   *  V  A  K  S.  4M 

Nicolas  Schouccn.    1704.    in  iz.    pagg. 

^  Ous  fîmes  voit  dans  le  vu.  Journal 
■^  de  l'année  paflïe,  p.  149.  (lu'il  n'y  a 
»s  d'aparcnce  ^iie  M.  de  I^unoy  ait  ^lé 
Auteur  du  Livre  que  Je  P.  Serry  réfute  ici. 
a  grande  a utoriié  que  faim  AuguAina  dani 
Eglife,  nous  fit  prévoir  des  ce  lemps-là, 
le  le*  partis  les  plus  opporez  enttepren- 
■oient  la  défenfe  de  ce  ïainc  Doûeur  .  flc 
reiiniroient  en  tiuelque  forte  pour  s'opo- 
r  à  un  ennemi  qui  t^ichoit  d'obfcurcir  Ci 
oircj  en  k  fiaifanc  paiTer  pour  un  Nova- 
ur.  Il  arrive  de  nos  iours  à  peu  près  ce 
ji  arriva  au  temps  de  Goiefcalc.    Les  uns 

imnoient  ,  on  ^toit  là-dcflus  d'avis  fort 
Ifferens,  &  néanmoins  tout  le  monde  ref- 
efloit  la  doctrine  de  faint  AuguAin.  I^' 
'hoinifles  Se  leurs  adverfaires ,  témoignenf 
ajourd'hiti  un  pareil  aitacliement  à  la  doc- 
■  e  de  ce  Pei-e  ;  quoi   qu'ils  s'accordent  •] 

mal  entr'eux  ,  lorfqu'il  eft  quetiioii 
'expliquer  cette  doftrine,  ou  plutôt  de  I^ 
ffigticr  fur  certains  articles.  On  a  pu  voif 
ans  le  Journal  que  nous  venons  de  citer  , 
e  quelle  manière  le  P.  Daniel  a  répondu  au 
belle  attribué  à  M.  de  X^uaoy.  Il  s'agit  ici 
u  P. Seiry. 
11  nous  donne  d'abotd  un  plan  di 
elle.    Scloti  l'Auteur,  dit-il,   1.  fa 


J60  J  O  U  R   K   A  l 

guftîn  efl  tombé  dans  les  erreurs  lej  plu! 
groCIieres  en  dirputaiiL  de  U  Grâce  &  de  la 
Predcftinatîon  s  il  s'eft  jette  dans  des  nou- 
veimezi  il  a  inventé  dai  explication»  incon- 
nues aux  Ancieas  Percs  de  l'Eglife  ;  il  a  em- 
barafTé  les  EfpTits  des  fidèles  ,   &  excité  de 

tnnds  troubles  en  Afrique  ,  en  Italie ,  & 
ans  les  Gaules  ;  il  3  donné  lieu  aux  hert* 
fies  de  Wictef ,  de  Zuingle  ,  de  Luther  , 
&  de  Calvin.  2,  Les  Difciple»  de  ce  Père, 
quelque  faïnts  &  quelque  l^avans  qu'ils  {ùf 
lent.  Te  font  attire  l'indignation  desperron- 
nes  équitables)  ils  ont  impoCc  aux  Papet  , 
St  ea  a:ii  extorqué  par  aitiCice  des  decren 
^vorablesj  ilsoni  chargé  de  ^uUet  accuTa- 
lions  leurs  adverfaites  )  ils  ont  enfin  été 
condamnez.  ;.  Les  Semipelagiens  dont  la 
caufe  étoit  plus  foutenable,  refont touiouts 
fortement  attachez  à  l'ancienne  Tradition, 
&  ont  oporé  de  folides  raifons  à  faint  Au- 
guftjn  Se  à  Tes  Difciples.  Four  le  montrer, 
continue  le  P.  Serry  ,  l'Auteur  partage  fou  > 
Ouvrage  cotnme  en  deux  parties  :  Dans  la 

Sremiere  il  s'efforce  de  prouver  que  ta  tra- 
ition  des  fiecles  qui  ont  précédé  faint  Au- 
guftin ,  eft  contraire  à  la  doftrine  de  ce  Pè- 
re ;  Be  dans  la  féconde  il  prétend  faire  voir 
par  la  tradition  des  Gecles  fuivans ,  que  cet- 
te doûrine  a  eu  peu  de  fuccès  dans  rE^U- 
fe. 

Le  P.-  Ssnry  prend  une  methoJe  fonte 
coatnare  ppiit   trfui«  ctt'iïm.H^.  >(w^ 


»  eft  de  nous  découvrir,  i.  avec  quel 

..   quelle  venetaiion  la  doânne  de 

Ktlgudîn  fur  la  grâce  efficace  par  cUi- 

y&  la  Predcftinitioa  graïuiit ,   a  été 

pendant  la  vie  du  faim  Doûenr  , 

1  mort.     2.  Que  celte  doftrine  eft 

à  la  Tradicion  des  fledes  qui  ont 

lÎDC  Auguflin.     IL  faut  avouer  que 

l'Auteur  n'a  rien  oublie  de  ce  qui  dé- 

lui  pour  s'a[|uiter  exa£teinent 

ju'il  s'ccoit  impofc  par  raport  à 

joints.     Nous   n'entre  prend  l'on  j 

fe  le  luivre  pied  à  pied,  cela  nous  en- 

I  rebattre  des  matières  ires  con- 

[^  Se  d'ailleurs  un  e^tirait  de  cette  natu- 

eroîi  trop  loin.     Les  f^avan» 

feront  bien  que  les  témoignages  favo- 

^         s  Papes  Innocent  ,    Zozime  , 

E  ,  &  plufleurs  autres  ont  accordez 

it  Apgullin,  ne  fout  pas  ici  oubliez  * 

blus  que  ceux  de  quantité  d'Evéques 

t  &  modernes  :  Qu'on  s'attache  à 

is  tout  cet  Ouv  rage  que  les  trou- 

Hcdtez  en  divers  temps  dans  l'Eglile  , 

prAuieur  du  libelle  .  à  l'occafion  des 

ndefainiAuguftîn,  ont  été  oumoin- 

ue  cet  Auteur  ne  les  fait,  ou  ires  mal 

_'x:  Enfin  que  ladoftrinedu  faintDoc- 

',  loin  de  foufftir  aucune  atteinte  du 

i  nombre  d'ennemis  qui  fe  font  élevez 

ï'eft  toujours  affermie  de  plus 

Nom 


I^J. 


ôéi«'=  '   '''  .  cVaçi'"  ^f,  *  "fit 


"  DBSSçAVANJ.  JOJ 

ne,  &  néanmoins  le  P.Serry  prouve  ceiie 
«■opolîtion  par  ce  paflàce  du  rreizicnie  Ca- 
lon  du  fécond  Concile  3'Orange  i  Li  Ulir» 
xrhiirt  affbibU  dam  h  fremitr  hommt ,  ne  peut 
]tre  rtpari  ^utpar  la  grâce  Ja  bapii-mi,  ,,Ar- 
I»  bitrium  volumaiis  in  primo  homine  infîr- 
^  mimm  ,  nill  pei'  gtatiam  baptilîni  noR 
„  poteH  reparart.  L'accufation  de  ealamnit 
gue  le  P-  Serry  interne  contre  fon  adverfai- 
K,  eft  [ondée  fur  quatre  pro.poGuons  que 
ce  dernici'  aitcibue  à  lorf  a  faint  Auguftin. 
En  voici  une:  Diiu  fait  tuiitrt  Ui  refromex. 
ife  telle  condition  ,  qu'ils  m  peuvent  pat  éirt 
iutre  choft.  „  Taies  Deus  in  hanc  lucem 
,,  reprobos  edic ,  ut  aliuâ  omnino  elTe  non 
^  poiCnc.  Le  P.  Serry  avoue  que  l'aniH- 
fftiit  des  paroles  de  faînt  AuguAsi)  a  fervi  de 
prétexte  à  celte  calomnie  -,  &  pour  la  dilC- 
per  il  apporte  un  paUàge  de  faint  Profpei 
qui  aflure  ijue  Dieu  a'«W  à  per/oime  la  tMyt 
M  i'arnmdimeni  ,  nine  dipouilU  ptrftnn»  éht 
p»ttvnr  dt  faire  le  b'itn.  Celui  qui  (e  dèltunu 
de  Dieu,  ajoute  ce  Fere,  ft  dérobe  à  lm-m4- 
me  cr  le  pouvoir  vr  la  vulcntè  di  faire  U  bien. 
Ce  paOàge  etl  excetleinmeni  apliqué  en  ce 
Ceu-là.  Bien  des  gens  y  croiront  voir  Att 
cbofes  dont  d'autres  ne  conviendront  peuc- 
être  pas.  Par  exemple,  ils  y  croiront  voit 
que  tout  le  monde  a  réellement  le  moyen 
ce  fe  corriger  ,  &  le  pouvoir  de  faire  le 
&îen,  c'cft-3-dire  la  grâce;  qu'onfc  dérobé 
^  pouvoir  &  la  volonté  de  faire  le  bien  , 
c'eft. 


m  lien  qne  le  f&it  Dpâen 
BifM  qu*«n  Un  lêiu  tm  cul 
■  Une  det  pku  duret  8c 
|0fopolîtioni  que  l'Amâ»  i 
avancer  contre  t^atAaftiS 
Jâint  Père  ftTorife  dao*  fa 
Linher  (  &  il  avoit  ^nbli 
wifldpitenunt  Ait  l'aimHti 
duriir  Dominicain  ;  de  Cl: 
4t  d'Albert  P^im»  >  tpi  oi 
ri»  imhr/m»!  jiMffifih  éoix 
«II»  Amlb.  Pour  le  rel 
wur,  aprit  avoir  remarqn 
BM  Charitrc,  <]ii*iuie  infit 
qu'ont  toit  contre  Calvin 
sntwraçU  fûntAi^bn 
«MniE contre  lei troÈiTbeo 
^noiw  de  notmier.    Il  ' 


î  s    s  ;  t  T  A  K  t.         51 

ii'ouve  beaucoup  d'errei 
^n*  les  Livres  que  Cathadi)  n  faits  fur 
redcftinaiioQ,  Le  fécond  accufe  ce  Re 
md  Ptri  de  cemcritc ,  &  fe  inocjue  de 
e  ce  qu'ayant  é:è  Jurif>roiifulie  coûte 
k  ,  il  étoit  foudainement  devenu  Theà» 
>gien  dans  fa  vieillefTc.  Le  P.Serry  ajou- 
!  de  lui-même  ,  que  Caiharin  a  traité  J» 
i  Predeftination  plutôt  félon  le  Code  Se 
:  D^fte  que  félon  les  fentitnens  dei  Fe> 
;3.  A  Claude  de  Sainfles,  Il  oppofe  m, 
inionln  Moraines,  Ecrivain  maf^ué ,  qui  »- 
it  que  cet  Auteut  auro-ii  bien  mieux  tait 
e  donner  toujours  un  fini  cûmmodt  aux 
aroles  de  faitit  Augullin  ,  que  de  lui  at- 
ribuer  une  Ix  grande  ïraconftance  dans  Im 
pinions.  Enfin  le  P.  Serry  obferve  que 
:  Cardinal  Polus  Legac  du  faint  Siège  au 
^ncile  de  "nente  ,  difoit  que  Pighius  ,  à 
orce  de  vouloir  refi(lei'au\  Luthériens,  s'c- 
oit  prefqueierté  dans  l'erreur  des  Pelagien& 
I  joint  à  cette  obfecvacion  deux  autres  pe- 
lis  mots  fur  le  mËme  Fighius  :  l'un  dei 
Théologiens  de  Louvain,  qui  l'ont  qualilîc 
le  gime  trtù  litre,  &  de  Théologien  ««iti. 
teux,  cr  fans  rcfpefl  i  l'autre  do  Cardinal 
îJocîs,  qui  l'apellea»  imfirtinmt  c  unfif^ 
neptum  Se  Aulium.  ' 

Dans  Je  dix -huitième  Chapitre  notre  Au- 
eur  prouve  que  laDoârine  de  fainiAuguf* 
in  fur  la  Grâce  etficace  par   ""    --  — -      •- 


\ 


lUH» 


opiniâtre,  n'eu viem pwui 
«lire  que  jamait  il  n'en  a 
Tonne  pour  fe tromper,  at 
Vineux  £vê<]ue  d'îprM  a 
Augiiftin  i  &  ce  oui  lui  efl 
bien  d'autres  à  IVgard  d 
me. 

L'Auieur  fait  voir  qu'il 
andre  Vil,  Clément  X, 
ont  donn^  de  grands  élo 
de  faiat  Augiiftin  ,  &  qi 
ilt  l'ont  crue  fort  éloigno 
ftmtmit.  Ce  qu'il  rapporte 
&  d'Innocent  XII.  eft  a 
brefs  adreUcz  aux  Dofteu 
principal  t^nioignase  d'Io 
matière  ell  fondé  mr  ce 
voix  a  ceux  qu'on  apelloî 


i  s  ç  *  r  i  N  *. 
'avoit  condamné  les  cinq  Propo^' 
ons,  que  parce  que  ,  félon  eux-méincs  ■ 
lies  étoieni  fufcÈptibles  de  trois  fens,  dont 
euxétoient  hei'eiiques.  Les  preuves  liréel 
es  Papes  font  fuiviesde  trois  dccilîons,  l'u- 
e  de  la  Congrégation  de  Propaganda  fidt  , 
autre  de  l'Inquiiïtionde  Rome  ,  &  la  trol- 
rfnic  de  l'inquifition  de  Valladolid.  Cette 
ernterc  condamna  ,  le  zi.  Mars  1650. 
ingt-deux  pTopoiîtions  ,  parmi  lerquelle* 
n  lit  celies-ci:  Vauttriié  it  fa'ml  Augujiin 
'a  de  foret  qu'autant  qa'm  ont  les  raifom 
u'il  allègue.  On  peut  demander  à  joint  Au- 
iflin,  V  à  ceux  qui  pmfent  comme  lui ,  fitr 
itià  Ut  fendent  la  certitude  de  leur  fetitiment. 
in  n'a  pat  raifon  de  dire ,  que  tout  U  menât 
1  cblip  de  criln  ei  que  faim  Aagufiin  4  flJ- 
igné  cr  qu'il  n'a  pat  reiraiîé, 
I/:s  Aftes  de  diverfes  rtflembléei  du  Cler* 
é  de  France,  &  le  Formulaire ,  fournilTent 
uflï  de  bonnes  preuves  au  P.  Serry,  L'AG 
;tnb1ée  gcaerale  de  iCf  ;,dit  en  ternies  ex*  1 
rcs  ,  que  la.Doilrint  dt  Janfenius  ifi  irtt  ' 
\fertnle  di  etlU  de  faim  Augupn  ■  Se  feloa  ' 
I  Formulaire  ,  les  fîdeles  font  obligez  dtt  ! 
roîre  que  les  cinq  propolîtions  ne  font  poiiU  J 
snformes  à  la  doftrine  de  faim  Aueuftin  ,  % 
:  quejanfenius  a  attribué  à  cette  «(oAriat- 
n  fetis  contraire  à  celui  de  ce  faint  Père  1 
ijanqut  famofas  propofilioKes  ex  Augitjlini  fiK. 
imia  non  ejfe,  quam  Jatjfmiui  perfcram  <sf 
mira  girmaruim  JaalUJjîmi  Oïftorit  l»»!»!*;^ 


que 
Scbolaûiquet, 

NeMvea»  Trmti  des  Hjfo. 
Stmarcfutt  fur    foBtiim 
OLIVIER  ETIENNE 
Ummt  d*  NermMiàU, 
quccBefogne,  1705.  u 

T  A  mailere  des  Hypoth 
^^  plus  vaftes  &  des  plus 
Droit.  Parmi  le  grand 
qui  en  ont  traité  ,  nous 
qui  l'ait  épuirée,  fie  il  y  1 
toujours  bien  rencontre, 
des  Hypothèques  fuppofe 
profonde  du  Droit  Rom 
donnanccs  ,  du  Droit  C 
ufages  particuliers  qui  s'ol 
Coutume.    Noire  Auceu 


■.  BBiSÇAVANI.  fôfl 

Mirm»»  ,  «Mil  in  m!iux  qu'il  m'a  été  ^ 
IpU»,  laot  pour  dontur  quttijiit  fecùui 
•aim* prMiijua ,  ijHi  tfifitge,  ty  point  du  tout 
turtfrmanls,  ^m  pour  reprimer  U  maavalji 
ratiijiu  ,  qui  éiani  -uiolttin  cr  avide,  i/tut 
ml  avoir  ;  tr  c'tfi  de  cetU-à  ,  ait'a  prœtdi 
imal,  qui  a  tant  affeikii  nesri fagë Coutume, 
tqiitUe  fi  trouve  fi  altéré*  tr  cbangie  par  It 
vwvais  ufagtqu'onen  a  ej.'.ievaru  fait,  qu'ci- 
r  ti'ejt  prejqm  ptui  i-tfontiinJfaiU  ,  Se  cjuc  c'eft 
B  rujet  dw  plaintes  ([ui  s'en  font  par  deg 
«rfonnes  d'erprit  6c  d'crudiiîon. 

Ce  Livre  eft  divifc  en  trois  parties.     La 
ireitijere  tr.iite  des  Hy^xfiheques,  &  conir 
irend  trois  ciirei  ,   qui  font  des  Hypothc*  1 
|tKS,  des  Gages,  &  des  Privilèges.  ■    | 

La  fecoode  partie  e(l  des  Cautions,  Eli*  j 
enfernie  icois  autres  titres ,  des  Cautio 
les  Ordres  Se  Mandemens  ,  Se  des  Garatkr  4 
ie».  La  troifîéme  partie  contient  î8ï.  Re*"| 
nacques  furie  tiraité  des  Hypoihetjues  de  Ma  1 
lenryBarnage.  j 

Sur  le  titre  des  Hypothecjiies  l'Aurcur  fatt'l 
■oir  en  quoi  l'Hypotlieque  eft  difFerenie dtt  .T 
;3ge  &  du  privilège  :  Ce  que  c'eil  ([ue  l'Hjr*  "i 
>o[hec|ue  générale,  8t  l'Hypothèque fpecisi'.ll 
e:  La  fimple  Hypothèque,  &  l'Hypothcrl 
|tie  Privilégiée  :  &  quels  font  leurs  effetl»^ 
la  Normandie  l'effet  de  l'Hypothèque  ge-' 
lerale  n'eil  différent  de  celui  de  l'HypotW 
jue  fpeciale,  qu'en  ce  que  le  créancier  peui,.! 
auiç.dcpaïenijQij/e  i^aire  envoyer  en  poÈJ 
ï  î  fefliof™ 


fcflîon    de    b    chofe    rpecialemcnt 

(bequée  .  loffi^u'elle  «1\  encore  Entrè'IÛ 
mains  Je  l'oblige  ,  ou  àe  (on  héritier:  mafi 
te  Frivilcge  ceUè,  c^uand  elle  a  j^Si  en  l> 
poflellîon  d'un  tiers  acquéreur.  Il  y  eft 
auŒ  ttaiié  de  dîverfes  Torie»  de  rsiiies  ,  & 
comment  rlleschangent  fouvcnt  de  naturel 
d'on  procède  la  cantrariec^  en  matière  d'Hjr- 
potheqiiei,  tant  de  la  Jurifpruden<re  du  Par 
lement  de  Paris  avec  «lie  du  Patlcm'«rtd« 
Kormandie  ,  que  de  notre  Droit  IVan^oll 
avec  le  Droit  Romain  :  quelle  ell  la  fource 
des  Hypothei]u«(.  l!  y  en  a  beaucoup  qui 
naiiïènt  de  ta  mort,  comme  dit  l'Auteur  | 
car  en  Normandie  dès  qu'un  homme  eft  dé- 
cède ,  toutes  fes  obligationi  &  promeflcf 
acquièrent  une  Hypothèque  du  jour  de  Ton 
décès  au  profit  de  fes  Créanciers,  tant  Tut 
les  biens  de  fa  fucceflîon,  que  fur  ceux  de 
fon  héritier.  Il  rapporte  les  divers  cas  oà 
l'on  ptefutne  pour  la  vie  ou  pour  la  mort 
de  rabfent  ,  &  fes  obfervations  méritent 
qu'on  y  ait  recours  dans  l'ufagc  &  la  prati- 
que. Jl  met  cette  différence  entre  les  Hy- 
pothèques qui  naiiTcnt  de  ta  coutume  met 
la  toi,  &  celles  nui  prennent  naiflànce  de» 
(ontrafts  ,  <jue  l'Hypothèque  du  prenrier 
genre,  qui  eft  donnée  en  Normandie  eon- 
tre  les  héritiers,  n'eft  point  folidaire.  ïac 
«xemple ,  chaque  héritier  ne  fournit  le  donaf- 
re  à  la  veuve,  que  de  ce  m»  çiovUnide  la 
.  £iccciEoii  du  ta»t^  j  i.%  xsxoa  vi^  >  ent^ 


me-r-il ,  h  fceur  pour  fa  dot  n'avoit  poine 
d'hypoiheque  folidaire  fuv  fes  frères  fuivant 
Pincienne  Jutirprudeticei  t[ue  neaiimoinsia 
|icatiqDe  a  depuis  itibVi  la  Toliditc  fur  I» 
ntm  pour  ta  doi  de  leur  dxat.  11  apelle 
cette  prati'cpie  mauvaife  &  contraire  à  la 
cdunime,  par  la  raifon  quel'bypothequrta- 
die  &  privilégiée  de  la  ICEur  ne  doic  avoir 
poar  objet  que  I  s  bien;  de  la  funeflion,  & 
non  pas  ceux  que  les  fiercs  poflèdenc  d'ail- 
leurs. Il  marque  les  cas  où  l'hypocheque 
a  un  efFet  retroaftiF;  de  quelle  manière  on 
peut  Te  faire  fubroger  aux  hypothèques  d'ita 
ancien  créancier  ,  &  commetic  fe  doit  en- 
tendre la  règle  qui  dit,  que  la  fubrogatiotl 
n"a  point  de  lieu  de  Coutume  eu  Coutume. 
Il'  examine  fi  les  conirafts  paflèz  hors  le 
Royaume  emportent  hypothèque:  il  traite 
des  hypoiliequesqui  ont  lieu  fur  les  Offices: 
des  augmentations  &  diminutions  qui  arri- 
vent à  l'hypntheque ,  8c  enRn  des  moyens 
par  letquels  elle  tînit. 

Le  mÉmc  Auteur,  en  traitant  des  Gages, 
en  explique  les  dîverfes  (ïgnificaiions,  leurs 
râpons  avec  l'hypothèque  8c  le  privilège  j 
comment  ils  (e  forment  8c  fc  contraftent  ; 
la  différence  qu'il  y  a  entre  le  pouvoir  de 
vendre.  8c  celui  d'engager,  l!  parcourt  le* 
differens  cas  oii  l'on  eft  oblige  de  donner 
des  gaigesi  les  diverfes  paftions  qui  fe  ren- 
contrent dans  les  cngagemens.  Il  confîdc- 
re  les  gage»  pat  rapott  aux  fÎTiits  de  la  cho- 


,rattd-eog3g«ii«t.  «o«. 
Sur  quoi  f  Auteur  obferve  di 
de  mariaçie  quatre  dïfièrens 
confideràbles  par  rapport  à 
Normandie.  Il  parle  du  di 
ufîic  en  Mormandie,  Se  Qui 
que  l'ufagc  accorde  au  ael 
fes  meubles  qui  ont  iié  ver 

ciers;  des  moyens  qui  font 
Les  deux  derniers  cMpiires 
tiennent  une  interprétation 
8c  369.  de  la  Coutume  d 
dont  le  premier  permet  au 
fiT  pour  Te*  rentes  feigneuri 
qui  pailTenc  fur  Ton  (oitd ,  Il 
amodiez  par  Ton  vaffai ,  01 
sent  au  fermier  du  vafTal. 
cle  regarde  la  contribulioD  < 
entre  les  frères  pour  les  cl 
de  la  fucceflioit. 


n  «.»  S  ç  A  V  »  K  ï.  jif, 
\uteur  t'eA  plus  ciendii  Cai  celte  marierej, 
uir  faire  mieux  connoitre  ce  qui  n'a  point 
é  expliqué  pac  k  Coutume  ni  par  '' 
Qtnmeotateurs.  Dans  le  penuLtiéme  c. 
tre  de  ce  titre  il  inierpi-etc  l'article  j6+, 
I  la  mcine  Couiume  ds  Normandie  iqu< 
jnt  les  rentes  feigaeunalcs  qui  ne  (oat 
itgées  par  aucun  décret  ;  St  dans  le  der- 
er  chapitre  il  nous  apprend  en  quri  cas  les 
:ns  font  préfutnez  propres. 
Pans  k  féconde  partie  concernant  les 
luiions  ,  les  Ordres  Se  Mandemcns  ,  i^ 
i  Garanties,  l'Auteur  y  garde  à  peu  priï 
même  nietliode  que  dans  les  titres  prcce^ 
ns.  Ce  que  nous  y  avons  trouve  de  plus' 
marquablc  font  les  adions  du  Creanciet 
ntfe  les  Cautions  i  celles  que  les  Cautions 
it  contre  le  Débiteur  ,  &  les  adions  de 
me  des  Cautions  contre  les  auires;  les  lï-  ' 
itations  que  la  Coutume  de  Normandie. 


orta  aux  c, 

C'eft  à  tort  qu'en  parlant  des  Alïïgnat». 
nitatifi  5c  deinonûraiifs  ,  il  a  repris  Du- 
oulin  &  Loîfeaii  de  n'en  avoir  fait  que 
ux  membres  au  lieu  de  quatre.  Nous 
luvons  aiTurcir  qu'ils  ont  fuivi  en  cela  le» 
ritables  règles  ,  6c  la  pratique  des  Doc^  , 
iirs  qui  les  ont  précéder  ,  lefquels  ont 
ulcment  diitingué  (i  c'écoi*  nn  legs  d'une- 
'ece  Ôc  d'un  corps  certain,  ou  d'une  fom- 
K, d'une  quantité  -,  pai'ce  que  le  leggd'U" 
'  me  iw  au  TeÀaieuT  ,  ou  paiiie  ^ 
î  s  donti 


la  divifion  ^tant  que  les 
oppoftï.  Si  lors  qu'un  1 
li  fomAede  looo.  1.  qu» 
par  une  promelTe  ,  on  re 
mette  CDimne  un  corps  « 
gnat  limitatif  ,  &  que  - 
400.  1.  à  prendre  fut  les 
font  dues  par  Titius  ,  al 
d'une  quantité  ,  &  un  a 
demonftcaiif  ;  il  s'enfun 
nulle  oppofition  entre  le 
membre!  de  la  divifion  ( 
moulin  &  Loifeau  ,  & 
qui  font  a'ioutez  par  l'At 
ra  un  vice  contre  les  it\ 
to&que. 

L'Auteur  nous  patdoni 
«our  la  difenfe  de  deux 


s  ç  A  ï  A  »  *;         in 

pltiflr;  parce  ^u'i»  cifaifant,  e»  ili  me  mti- 
pueront  À  propos ,  c  ■«'"ri  l*  vérité  fira  uh- 
nut,  ce  qui  me  fera  un  [ettfthU  cometitememt 
tar  je  la  cherche  jour  v  nu'ri  ;  ou  ils  me  criti- 
loueront  mal ,  c  Alan  ils  firent  honneur  i 
mon  Livre. 

Dans  la  confiance  (]ue  nous  inCpire  un  tel 
(îifcoars,  nous   ne   teindrons   point  de  dÎTï 

3ae  ce  qu'il  y  a  de  meillenr  dam  l'Ouvrage 
e  M.  Etienne ,  eft  ce  qui  regarde  la  Cou- 
nime  6t  Ttlfage  de  TaProvince.  Mnis  quand 
Jl  ^rit  fur  d'autres  matières  de  Droit  Civil 
ou  de  Droit  François,  on  n'a  pas  la  même 
fadifadlion  à  les  lire;  foit  parce  qu'il  ne  les 
pofTede  pas  également  ,  foit  patce  que  fes 
eaprellions  n'ont  pas  la  iiiftcfle,  le  tour  , 
ni  l'arrangement  neceflâires  pour  faire  goû- 
ter (es  raifoni.  Il  s'excufe  dans  fa  prefice, 
fur  la  difficulté  qu'il  y  a  dans  toures  les  lan-  . 
gués  de  parler  poliment  en  matière  de  JAif- 
ptudencc  :  que  Ciceron  a  reproche  à  Tteba- 
rius,  bn  des  grands  Jurifconfalies  de  fbn 
temps,  fonianorance  <ians  la  langue  latine. 
Mais  l'exemple  des  fçavans  traitei.  de  Droit 

2ue  nous  avons  en  latin  &  en  françois  , 
u'i  bien  voir  que  ce  défaut  vient  moins  de 
la  Jurifprudence  ,  que  de?  Jurfrconfultei 
qui  n'ont  pas  alTcz  éiudié  leur  langue.  _ 

M.  Henry  Bornage  a  fait  un   traité  dei 
Hypothèques,  qui  a  été  efliraé  au  deiftsdc 
""  '  "    valeur,  peut-être  pour  «recomTwa* 
a  qui  ne  chercheni  cfre  àtï  i=-à- 


m 


}I«  J    O    U    B    t;    A    L 

fions.  Notre  Aaieur  y  a  ajouié  des  remar- 
ques ,  pour  ferïir  d'explÎMiion  ou  de  cof- 
reAion  aux  endroits  qu'il  a  cru  en  avoir  be- 
foin.  La  principale  raifon  (]u'il  ta  rend  , 
(ft  que  ce  traité  qui  a  été  imprimé  jufqu'à 
trois  fois,  a  néanmoins  vieilli,  à  caufe  dei 
changemens  qui  font  arrivez  par  t'Ëdit  du 
KOfdumgisdeMarsifigj.&laDeclarationtle 
SaMaicftcdu  1 4.  Juillet  icigs.  qui  ont  abrogé 
l'ancienne  forme  des  Contrôles  en  Norman- 
die pour  la  validité  des  Hypothèques  ,  en 
éiablilTani  une  manière  toute  nouvelle  de 
contrôler  les  aûes  &  les  coutrafls. 

ExfliciiiiaB  d'une  Ir?fcriplkfi_AvltijHt,  Iraavit 

difuÏ!  ptu  À  LyoB;  eîtfsnt  dicrites  ks  far- 

-  ,    tUularilez.  du  Sacrijïcts  qui  les  Anciens  af- 

L  .ptllaicnt  Tauboboles.  A  Paris  cliez  Fier- 

*,   rc  CoE,  rue  raintjaque{.i7aj,iii  S.pagg. 

mft    £  Monument  dont  M.  de  Boze  donne 
■•*-'  Irî  le  deiTein,  la  defcripiion.  Se  l"cxplj- 

.    ,  a  étédéierté  il  n'y  a  pas  iongiempi 

'  à  Lyon.  C'cft  un  Autel  confacré  à  Cybel 
à  l'occafîon  d'un  Sacrifice  qu'o 
TauroMe,  Se  qui  étoit  particulie 
vinitc.  Cet  Autel  qui  eft  d'une  ieulc  pie 
le  ,  a  un  peu  plus  de  quaire  pieds  de  hai 
leur,  quinic  à  feize  poulces  de  largeur  ei 
tre  la  bafe  3cla  corniche,  &  à  peu  prè«au- 


ne  de  b«0în,  ie  \t 

ce.     M,  de  Boze  ci 

lumoît  le  feu  facré  c| 

cent,  ou  <|uElquc  parcie  de  la  viâitne. 

Oo  voit  au  milieu  delà  première  face,  une 
icte  de  taureau  ornée  d'une  guirijnde  de 
gralni,  qui  paRàni  du  front  entre  les  cot- 
att,  fe  dîllribue  des  deux  cotez  enmanicre 
dcfeAoDS,  Ce  bas  rïlief partage  l'inreripiion 
^fû  t&  connue  eu  ces  termes  : 

Tauroeolio  matris  D<«m  Hugm  Idmt 

D('«     (lUOD     FACTUH     EST     EX    ImPBHIO    MA- 

TEiis  Dû.  Deuh  mo  lALUTE  Ihpëkaio- 
fiis  CAEsjr/i  TiTi  Aeli»  Hadkiaki  Anto. 
NlNl  tiMGMJii  Pli  Pa/r/i  PalrU  LlgEBOBUM- 
QUE    E}US  ET   STATUS  CoLOKljï   LuGUDUN«n- 

fis  Lnc/hi  AEhiuus  Cabpus  Imil  vis  Au- 
Gujlitlîi  Item  Dekdropkorus  Virei  exce- 

Plï     ET    A    VATICAN»   TRANSTULIT.       AbA 

ET  EucRANiuM  suo  Imfendio  Consecba- 
»iT.     Sacebdote  Quinra  Sammio  secundo 

AB   XV.    VIBIS    aCCABO    ET    C0HOKA    EXOBNA- 

TO  Cui  Sanctissimus  oroo  tuGunuNwi- 
^m  perpetuitatem  sacerdotw*  decre- 
viT.  Ai'PÏo  Annio  Atilio  Bradua,  Tilt 
Clodio  ViBio  Varo  COsulièui  Locm  Da- 
tas Durtln  HtcwioBum. 

Sur  la  face  droiie  du  Monument  on  a 
[cprefemé  un  Couteau  viflimaire  mii  a  au. 
-*--  ine  ctefte  tranchante  &  recourbée.  Aiu^  - 
eaux  on  lit  ces  inots  :  ^^ 

Y  7  ^H 


que  celle  dn  taureau,  mais  I 
cription.  Il  n'y  a  rien  du  toi 
me  face. 

Après  avoir  repreTenté  ce 
M.  de  Boze  l'explique  en  d 
les  rîtes  Se  les  cérémonies  i 
telles  qu'elles  font  rapporta 
Prudence,  dans  for  Hymm 
'iiaui  avons  parlé  de  ces  c 
le  VT.  Journal  de  l'année  i; 
ie  Boze  corrige  ici  une  erre 
rei ,  qui  avoient  cru ,  fur  la 
tions  raportéet  par  Grutec  i 
que  les  Sacrifices  appeliez  7 
voient  été  en  ufage  chez  le 
depuis  la  Quinzième  année 
Marc  Aureie.  L'Infcriprion 
vée  à  Lyon  détruit  leurs  co 
qu'elle  nous aprenti  que  ces! 
en  ufage  à  Kome  quinze  a 


)ES      SÇAVANS.  Jlg 

Nous  remart^ lierons  feulement  la 
dont  il  explique  quelques  endroit* 
des  ptuî  difficiles.  Par  exemple  les  S^avans 
ne  conviennent  pas  fur  la  fignificaiion  du 
moi-virts  tauri ,  qui  fe  trouve  dans  les  InA 
çripiioni  des  Taurobole».  Q^ielques-  uns 
veulent  que  ce  Toit  le  fang  de  la  vîflime  ; 
d'auïres  difent  que  ce  font  les  cornes  ;  & 
d'autres  enfin  ,  que  ce  font  ks  parties  qui 
Jiftinguent  le  mâle  de  la  femelle.  M.  de 
Boze  eft  de  ce  dernier  feniiment ,  &  il  l'a- 
puye,  en  remarquant  que  le  mot  virei  fe 
trouve  joint  avec  confaravii ,  cb  qui  ne  peut 
pas  convenir  au  fang  ,  qui  n'ctoit  pas  une 
matière  propre  à  être  conlàcrée  ni  tranf- 
pori^e.  Le  même  mot  de  virti  fe  trouvant 
auflî  joinr  avec  hucranium,  ne  peut  pas,  fé- 
lon lui,  fîgnifîer  les  cornes  ,  qui  fbnc  par- 
lie  du  bucraniutn. 

Ce  que  M.  de  Boze  remarque  fur  le  moi 
Occabifs,  eft  fort  curieux.  Ce  mot  ne  fe 
trouve  dans  aurune  autre  Infcripiion  ,  ni 
dans  aucun  Diftionnaire  Latin.  C'eft  donc 
chez  les  Grecs  qu'il  a  fallu  en  chercher  la 
véritable  lignification.    Hefycliius  dit  fur  ce 

mot:  iwiS®"  "ri  ir^'i  tJv  ftpaxiilt  ■|'*-^'".  O^* 
labit  lit  un  ornement  qui  s'attache  au  irai. 
D'où  il  s'enfuit  que  VOccebus  St  le  PjelUum 
étant  la  même  chofe ,  on  doit  comprendre 

ÉQc  ce  mot  X  la  mime  fignification  que  le 
n-n^tft  flt  VJrmilhi  des  Latirv»  ,  (*.  cpt  <* 
fpeat  être  qu'un  ornemc«  ojâ  fc  «^^^". 


,  qui  ne  don- 
au  Confui 
Confui  Vi- 


ins  la  vingt- 
in.  C'cicit 
e-quacriÙM 
Jcme  de  11 
foixaaticaïc 


reprefcntc 
it  par  f  lu- 


I 


1      s  Ç    A  T   A  N    f.  JZt 

feront  en  *iai  de  juger  du  ftile,  des  recher- 
ches .  H  de  l'éiudJeion  de  celle-ci.  llï  y 
trouveront  une  ample  morale  lue  i'îoipict^ 
dc%  Sacrifices  nommez  Tauroboles.  Cette 
morale  eft  fuivje  de  plufieuri  réflexions  ca 
faveur  de  la  Religion  Chrétienne.  On  y 
lit  de  plus  une  elpcce  d'Oraîroa  Funèbre 
de  l'Empereur  Antonin.  On  ne  peut  pas 
dire   qu'elle    ne  foit  pas  ici    à   fa  place  , 

Euilciue  ce  facrificc  avait  été  hk  pour 
I  famé  de  ce  Prince ,  qui  eA  ,  ainC  que 
le  dit  l'Auteur  ,  tomme  tt  Htm  du  Tait- 
fMe. 

Le  premier  mot  de  J'inrcrîpiîon  dont  il 
s'agit,  ctl  celui  ci  Taurchnlin.  L'Auteur  s'eft 
fait  à  lui  cncme  une  difficulté  fur  ce  mot  ; 
&  après  une  meure  délibération  ,  il  s'eft 
déterminé  a  le  mettre  au  daiif,  comme  ces 
autres  exprefCons  (I  communes,  Jevi  opiî. 
m»  maximo.  Dis  Manibu! ,  Ram*,  V  '*«• 
gufle.  11  femble  que  Jupiter  ,  les  Mânes  ^ 
Rome  Se  AuguAe  étant  des  diviniiez  à  qut 
l'on  ofTroic  des  vî^imes  ,  Se  à  qui  l'on  fai- 
foit  des  facrifiees,  leur  nom  fc  mctiroît  au 
daiif;  mais  que  le  Taurobùlc  au  contraire 
t  le  (acrifive  même  ,  ce  mot  Taurebelio 
doit  être  à  i'ablaiif  en  fous-entendant /dfl*. 
Ce  qui  fuit,  queti failkia iji ,  femble  cncote 
le  i>rouver.  &  il  parolt  qu'on  n'a  voulu  di- 
fcici  autre  chofc  Knon  que  le  Taurobole 
été  fait,Ta«r(îiei(o/«c7j.ORa.éô^ct<i 
ment  qui  en  coufetvc  1%  tD.em.<»t«. 


J  ou  »  m  L 
B  trouvera  à  la  page  39,  la  citation  d'u- 
ne merfaillc  d'Antonin,  i\\ii  a  pourlegende 
au  revers,  Rex  Parth'n  datui.  L'Auieur  la 
«ite  du  Cabinet  du  Collège  de  Lyon.  Piu- 
CeuKi  fçavans  Antiquaif eî  dilem  qu^U  n'ort 
lamais  vii  cciic  médaille  d'Anionin  ,  3c 
qu'elle  ne  (e  trouve  tjue  de  Trajan.  il  faut 
que  l'Auteur  s'y  Toit  trompé,  tomine  lorf- 

;  en  parlant  de  Faulïlre  feniine 

,  qu'elle  étoit  fille  d'^liuîCeTan 
on  iç.iit  communément  qu'elle  ctoic  la 
fceiit  ,  &  fille  d'Anniua  Verus. 

JuinduStUn   i  la   Géographie.     En  flu/ÛHr/ 

Cartel.     Avec  l'exfQcaÙQn,   Par  les  SÙUri 

SANSON  ,   Gengraphn    Ordînaîret  iê 

tJRm.    A  Paris  dans  le  Cloître  de  S,  NI- 

f  colas  du  Louvre.     1705.    in    4.   pagg. 

1]9. 

t  Ouvrage  avoit  déjà  été  imprimé  en 
1681.  Bi"en  1689.   L'Edition   qu'on  en 
fcnne  aujourd'hui  ,    eft  beaiic-oup  plus  am- 
Mb  que  les  précédentes.    On  y  a  ajouté 
"      '        !xplications   pini 


&  des       . 
droits  qui  en  avojent  bs- 


^fîeurs  Cartes  , 
taillées,  aux  1 


"  Les  vingt  quafre  Cartes  qu'on  y  a  mlfts, 
lèprefenient  le  Ciel  ,  !a  Terre  5c  l'Eau,  fui- 
nat  les  difFerens  points  de  vue  dont  on 
fcur  les  regarder  -,  6t  Ves  dvlco 
mpagnem  cesCaiies*  e 


D    E    ï      s    ^    A   V    A   N    ».  JÏJ 

aAlmde  les  («rmc;  dont  on  fe  fvrt  dans  la 
Sphère,  dans  la  Géographie  ,  Se  l'Hvdro- 
graphie.  On  y  tiouve  aulE  les  divilToni 
fienerales  du  Globe  leneflK,  Ajîvant  lesdif- 
ftrens  râpons  (ou^  leCciucIs  il  peut  être  coti'* 
iîderc. 

Cet  Ouvrage  ne  peut  être  que  très  utile 
à  ceux  <iui  veulent  l'appliquev  â  IVtude  d« 
1a  Géographie,  puis  qu'il  contient  tous  let 
pincipes  généraux  de  cetie  Science.  Le 
nom  des  célèbres  Géographes  qui  en  font 
les  Auteurs,  le  Fera  plus  rechercher  que  tout 
ce  que  nous  pounions  dire  à  Ton  avaniage. 

COELll  SEDULII  Poetx  înier  Chrîftiano» 
veteres  clegantilîïnii ,  Mirabilium  Divino- 
rum  libri,  Pafchale  Carmen,  Dlfti  ,  Se 
Hymn!  duo.  CHRISTOPHOROS  CEL- 
LARirrS  ex  manurcrictis  Codieibu»  re- 
cenfuit,  &  adnotacionibusilluAravii.  H^ 
-Ise  Magdeburgica: ,  fumptibui  Orphano- 
tropher.  C'eft-à-dlre  ,  Lis  Oeuvres  dt  Se- 
ditlius,  retint!  jur  les  Manufcrits,  C  tnri- 
thiis  Je  netis ,  par  Chriftophle  Cellaiiut. 
A  Haie.  1704,111  î.pagg.iîî. 

SAtJL,  TrageJ'it,  tiret  de  l'Ecriture  Stiînlt. 
Par  M.  NADAL,  A  Taris  chez  Pierre 
Ribou,  Tur  le  Qnay  des  Augultins.  1705. 


JOURNAL 

DES 

C  A  V  A  N  S? 

Du  Lundi  i!.  Mai  iLDCCV. 


M 


t  Martyroltgi  Romain .  Traduit  *n  Françw. 
Avec  lieux  additùtu  ,  à  chahut  jour  ,  dti 
Saints  ifiû  ne  fini  point  en  ce  Martynltff  , 
flacet,  filon  l'ardre  dis  jîeclti  -,  In  prtmitn 
di  ceux  de  Fran(i  ;  la  ficanàs ,  dt  ceux  dti 
nulriifayn  cet  additions  mife s  en  liirttfi- 
farex.  ,  V  tn  moindrt  caraèîirei  l'une  aei 
rnar^ei,  tnricéle  de  l'annie  eu  du  meinii» 
Jïeclt  de  la  mort  de  chaque  Saint  j  i'ofUrt  , 
'  dtfin  nem  tn  latin ,  torfiju'il  eji  diffiâtt,  cr 
de  celui  du  lieu  ok  il  efi  mort  :  cr  dei  tlt- 
teifur  chaque  jour.  Tomt  premier ,  mW» 
«ant  Janvier  ce  "Février.  A  Paris  chej 
Frédéric  Léonard ,  rue  fainijaquei.  i;o}. 

R,  l'Abbé  C\\aftçUïiv  ,    Chanoine  de 
J'£glifc  de  Bâtis.  Ti  toï-ti-*' 


hJ^ 


DES      SfATdNJ. 

JraéÎEton,  fur  tout  en  ce  qui  regarde  l'Hïf- 
toire  EccIclîaAtque ,  let  Vies  dei  Saînis,  les 
Ritï,  &  les  Cérémonies  de  l'Eglifc  lant  an- 
ciennes que  modernes,  eft  l'Auteur  de  cet- 
te nouvelle  TrjJoftïon  dit  Martyrologe  Ro. 
main.  Ce  premier  volume  ,  qui  contient 
les  moii  de  Janvicrfic  dcFevrier,  n'ell  que 
La  iîxicme  partie  de  tout  l'Ouvrage.  L'Au- 
teur ne  t'eh  pascontenté  de  traduire  le  tex- 
te du  Martvrologe  Romain ,  il  a  mis  à  cha> 
Jue  |our  deux  additions  des  Saints  qui  ne 
jMt  point  dans  ce  Martyrologe.  La  premiè- 
re eft  dei  Saints  de  France  -,  Si  la  féconde  , 
de  ceux  des  autres  pays.  Ces  Saints  foBi 
rangez  fuivaitt  l'ordre  des  ficelés  où  ils  oat 

Pour  ce  qui  regarde  les  Notes  qui  (ont 
tiprèi  chaque  jour  dans  ce  volume  ,  Se  qui 
doivent  être  de  même  dans  les  cinq  auiret^ 
on  n'y  trouvera  pas  les  vies  des  Saints,  mats 
c'efl:  à  quoi  on  n'a  pas  dû  s'attendre ,  non 
plus  qu'à  dei  é)oi;es&  à  'des  moralités.  Les 
recherches  de  M.  l'Abbé  Chaftelain  font 
toutes  par  raport  à  la  vérité  des  faits.  Quel- 
(jues-anes  de  ces  Notes  font  courtes,  d'au- 
tres font  plus  étendues ,  fuivant  que  le  fu- 
)er  le  demande:  mais  elles  font  toutes  ac- 
compagnées d'une  critique  jufte  Se  exafte  , 
9t  marquent  un  grand  difccrnement  5c  une 
lufeirt  prodigieufe.  M.  l'Abbé  Chaflelnin. 
^■f  foti  Averirflèment ,  indi(\ucMt\«  viwvyî- 
^^^trret  qui  Jui  ont  feiii  à  cotoîow  c^^ 


J  O  U  K  H   &   L 

hirrsgeî  &  cgmme  ce  Catalogue  qiû  « 

chronologique,  contient  l'HiDoirc  dcsMai- 

tvrologes,  nous  croyons  faire  plaifir  auPu- 

blicid'in  donner  ici  unabregj.  Les  prcmiert 

ÎL  qui  on  doit  les  vies  des  Saints,  Ibnt  £u> 

L£cbe,  faint  Jérôme,  Theoïotet,  Sozame- 

■  lie  ,   Piocope  ,    Caflîen,  Viftor  de  Vite  , 

pnt  Grégoire  le  Grand ,  faint  Grégoire  de 

:nerab1e  Bede,  faim  Eulogede 

>)rdouc  ,  Flovus  de  Lyon  ,  Sec.  M.  l'Abbé 


;nfuiic 


:   Calendrïc 


t  les  premiers  o 

iloges.  Le  plui  ancien  qu'on  connoiSêi 

I  '    I.  Le  Calendrier  Romain,  dreU?  foui  le 

iTàpe  S.  Jules  ,  qui  fut  élu  en  jjô.     Il  dt 

'Ci  en  deux  parties  ,   la  première  pane 

r  titre ,  Depûfiiio  Epifcoporum  ,  qui  con- 

t  les  [ours  &  les  lieux  de  l'inhuinatios 

s  Papes  «ions  en  paiK)  &  la  féconde  eft 

-'tufee,  Dtpefitio  Martyrum,     L*  V.  Boli- 

r,  Tefuitc  d'Arras  ,  a  donné  ce  Calenr 

ir  fous  le  nom  de  Peiit  Manyrel^t,  ibot 

n  commentaire  fur  Vidorius.  M.Gaflcndî 

islaSibliothcquc  4» 

\,  de  Peirefc,  avant  l'an  idzl. 

:.  Le  Calendrier  de  Polemeiis  Sylvidi  « 

it  en  44i.  &  dedic  par  cet  Auteur  à  ini 

■que  nomme   Eucher,     On   ne  pcni  pH 

iter  que  ce  ne  foit  faint  Eucher  dcLyoïU 

Calendrier  a  été  donné  en  partie  i — 


4c  Lieffies  ei 
ble  tu  Fétcj 
fayent. 

3.  Le  Calendrier  de  VEgViCe  de  Carthage. 
drellc  vcri  l'an  48].  Il  a  été  découvert 
par  Dom  Mjbillon ,  qui  en  trouva  une  Co- 
pie à  Clugny.  Il  l'a  faic  imptimet  ,  avec 
det  notes  au  troiGéoie  tome  de  Tes  Analec- 
tes.  Il  4  encore  cïé  imprimé  ,  mais  Cita 
notes,  par  Dom  Thîeny  dans  (bn  Livre ia- 
u'iulé,  jléla   Martyrum  fincira. 

4.  Le  Calendrier  de  f'Egltfe  d'Ethiopie  , 
Se  celui  des  Coptes ,  où  on  a  marque  à  cha- 
que jour  ce  qu'il  y  a  de  commun  3  ces  deux 
Eglifes,  Ce  ce  qu'il  y  a  de  particulier  à  cha- 
cune. Il  a  éic  mis  au  jour  par  Job  Lu- 
dolf. 

}.  Le  Calendrier  des  Syriens,  donné  par 
Genebrard.  Il  eft  (ï  imparfait  ,  qu'on  ne 
peut  prefque  rien  en  tirer  de  feur. 

6.  Le  Calendrier  des  Mofcoviics ,  donné 
par  le  P.  Papebroch,  aux  Préliminaires  de 
Mai.  Il  eft  prefque  entièrement  femblabic 
a  celui  des  Crées  donné  pat  Genebtard,  Se 
par  plufïeurs  autres. 

7.  Le  Calendrier  donne  au  deuxième  to- 
me du  Spicilege ,  fous  le  nom  d'Année  So- 
laire. Ce  n'eft  autre  chofe  qu  un  ancien  Ca- 
lendrier  de  l'Eglife  d'Arra». 

5.  Le  Calendrier  publié  en  16I7.  à  Auf- 
iTQ  par  Beckius  fous  le  nom  de  Ua.ti.-j- 
Jge  4e  i'E^ife  Gcrnumc^ut.     C*  ïCtft. 


en  97Î- 

9.  Le  Calendrier  Mofarabe, 
fert  encore  lians  cinq  Eglifei  de 
dans  une  Chapelle  de  l'Eglile  A 
ne  de  la  mfme  Ville.  UAaibrt 
lan  ,  9c  ceux  deiEglifes  d'Angl' 
le  fchirme  ,  n'ont  que  ce  qui  I 
ceux  des  autre»  Eglifes  d'Occïi 
ceux  de  Clugny,  de  Sens,  &  1 
on  a  marque  l'anale  ,  ou  au  i 
de  de  la  mort  de  chaaue  Sain 
qui  efl  du  Calendrier  du  Brevï: 
lée,  dir  le  Patiiarquin,  il  a  ité 
Corne  jufquei  au  temps  de  faim 
l'égard  des  Mariyrolc^ei,  voici 
Chronologique. 

I.  Le  Martyrologe  de  faint  ' 

i'  i  deux  fortes  de  Copies  de 
oge,   les  entières  &  les  abrégé 

""^ '^'"iuth  ,  celle  de  Corbi 


s   Ç  A  V  A  N   s.  îï, 

nlle,  oùJl  yaqucltîuesSaini» 
'.autretbis  porté  a  LuquEs  en 
tlorenttnus  le  fit  imprimée  en 
d'jincim  Mnnyologt  dt 
faU ,  avec  des  notes  ,  daat 
a  donné  l'exemplaire  d'Efter- 
i  de  Coi'bie  tous  encjeis.  Dei 
|ces  ,  Dom  Luc  a  donné  celle 
em  du  Défère,  au  trol^cineio- 
cge  ;  &  Bi>llandus,  les  treize 
rs  de  Janvier  de  celle  de  Rhi- 
B  Bafle,  dans  fa  préface.  Cel- 
^le,  de  Kilkenny,  Bc  dcTam. 
[Je,  de  Mai'chiennei  en  Flandre, 
■bUatnaut,  de  faintLa-mbertSc 
Kôt  de  Liège,  de  TaiFii  Martin 
Ue  fainieCudule  de  Bruxelles, 
fticore  été  imprimées.  C"eft 
F4e  ce  Martyrologe  ,  dit  de 
■)(]u'on  Te  lervoii  à  Rome  ait 
ll'xoniineon  le  voit  parla  lec- 
3regoipc  à  Euloge  d'Alexandrie, 
e  ag.  , 

tyrologe  de  Bede  écrit  vers  l'an 

a  n'a  (.ncore  trouvé  aucune  ço- 

(à  l'origioal.     Celle  que  Hen- 

Étre  confbniie  fuivant  lei 

>nne  UAiard  ,    marque  de 

la  Fête  de  laToulTaint  au 

Novembre  ;    &  cependant 

ililTeiiient  de  cette  F^te  à  ce 

iflus  d'un  ficcle  pgfterïeur  à 


aucun  i'vv~"  " 

"a^i.„,  au  cinquième  to 


faint  Germain  des  Prcz  à  Paris  ,  *crit  en 
Î7}.  &  dedic  à  Chark*  le  Chauve.  Ce 
Martyrologe  paroillàuc  plus  commode  que 
tous  Kux  qui  l'avoient  pricedi,  fut  reçu  0c 
idmis  paf  tour  ,  même  à  Rome;  fit  c'eft 
encore  celui  donc  on  Te  fert  à  prefeiu  dans 
les  Eglifes  où  l'on  n'a  pai  encore  prit  le 
Romain  moderne  ,  8c  nommément  dan* 
tout  l'Ordre  de  Ciceaux  ,  pour  l'ufagc  du- 
'<]uel  il  a  été  imprimé  à  Paris  avec  cfuelquec 
additions  en  1689,  Il  avoit  été  imprimé  cm 
letirej  gotliiques  des  l'an  1 491.  par  les  Toin* 
de  Munerat  ChapeUîn  du  Collège  de  Na- 
Taree. 

9.  Le  Martyrologe  de  Notkcr,  écrit  ven 
l'an  t94.  &  donné  par  Henry  Canifîus,  de- 
puii  le  premier  de  Janvier  jufques  au  t6. 
d'Odobre  inclufivement  ,  le  refle  n'ayant 
pas  été  trouve. 

10.  Le  Martyrologe  de  Ncvelon,  Moin^ 
de  Corbie,  écrit  vers  l'an  1089.  C'eft  pr». 
prement  un  abrégé  d'Adon ,  avec  les  addi- 
tioei  de  quelques  Saints ,  principalement 
des  environs  d'Amiens.  Il  enconfervédans 
la  Bibliothèque  de  faint-Pierre  de  Corbie,  0c 

Kirker  dans  Ton  Prodrcmut  imprimé  es 
KjS.  parte  d'un  Martyrologe  des  Coptes 
garde  aux  Maronîces  de  Rome. 

Enire  les  anciens  Martyrologes  latins,  îl 
y  a  encore  ceux  des  Eglifes  çwûtaVvWt*  , 
qui  a'oBt  pat  va  rapport  çicôs  «<>*■  aac»- 


i» 


5S2  J   O  U  H    N   A  L 

des  dix  prccedens.  De  ces  Martyrologes 
ouatre  ont  été  donnez  au  Public  :  celui  d( 
faint  Savin  de  Lavedan  aux  Pyrénées ,  pai 
M.  du  Sauday  £vcque  deToul,  à  la  fin  dt 
fécond  tome  de  Ton  Martyrologe  de  France^ 
fur  la  Copie  que  Dom  £udes ,  Moine  de  la 
Dorade  à  Touloufe ,  en  avoit  fait  fur  l'ori- 
ginal en  1636.-  Celui  des  Religieufes  de 
laint  Laurent  de  Bourges ,  par  le  P.  Lahbe 
Jefuite  ,  à  la  fin  de  (on  Martyrologe  Ro< 
main  traduit  «n  François  5  &  ceux  de  fzïntr 
Cyriaque  de  Rome  ,  &c  de  fainteXolombc 
de  Sens ,  à  la  fin  des  A Aes  de  S.  Bonîfàce 
de  Tarfe  ,  publiez  à  Rome  en  1663.  p^ 
Holftenius ,  Chanoine  de  faint-Pierre  &  Bi- 
bliothcquaire  du  Vatican ,  &  imprimez  à  Parîj 
chez  Savreux  un  an  après  avec  ceuxdefain- 
te  Perpétue.  Ces  deux  derniers  ont  plus  de 
raport  à  celui  de  faint  Jérôme  qu*aucun  au* 
tre. 

,  Voila  les  Livres  anciens  qui  ont  été  d*un 
plus  grand  fecours  à  M.  l'Abbé  Chaftelain, 
pour  mettre  fon  Martyrologe  xians  l*état  de 
perfedion  oii  ou  le  voit.  A  Tégard  des  mo- 
dernes, il  s*eft  utilement  fervi  du  travail  im^ 
menfe  dts  Jefuites.  d'Anvers  pour  les  cinq 
premiers  mois  de  l'année ,  Se  pour  une  par 
tie  du  fixiéme.  Pour  ce  qui  eft  des  autres 
mois  ,  lorfqu'il  n'a  été  queftion  que  des 
Saints  des  premiers  fiecles  ,  l'Ouvrage  de 
feu  M,  de  Tillemont  lui  a  été  d'un  merveil- 

Isux  fecours  i   pous  V^s  uaiv^x^  -,  ç.t.Wi  de 


D    E    ï      s    ^     A   V    A    H    1.  5îJ 

Dom  Thierry  Riiinarr;  pour  les  TaintiEyf- 
quts,  les  picces  données  par  Meflîeur»  de 
faillie  Marihe  dans  leur  Gallia  ChrifiUna  , 
&  par  le  Bernardin  tTghel  dans  l'italia  /à- 
tra  ;  de  pour  les  Saints  Moines ,  les  Siedec 
BencdiAini,  9c  les Annalesdufcavant Dom 
Mabillon.  L'hiftoirc  E«lefiaft'qu=  à"  M. 
l'Abbé  Flcilry,  &  les  Vies  des  Saints  de  M. 
Baillei,  lui  ont  aullî  fourni  pludeurs  obfcr' 
vation's,  aulll-bien  ((ue  les  Ouvrages  de  M. 
Baluzc,  de  M.  du  Cange  ,  te  de  Mrs.  de 
Valois.  Les  Convcrfanons  de  M.  l'Abbé  de 
tongucrue,  &  celles  de  feu  M.  l'Abbé  Be- 
rau^lui  ont  levé  un  grand  nombre  de  dilH- 
cultRs  ,  fur  tout -dans  les  chofcs  qui  dépen- 
doîent  de  la  connoii6nce  des  langues  Orien- 
tales. Les  Annales  de  EaroniuJ,  les  vetnar- 
ques  de  Plûrentinîus  de  Luques,  le  Spicile- 
ge  de  Dom  Luc  d'Acbery  ,  les  Oivrage» 
du  P.  Labbe ,  ceux  du  P.  Rofveide,  le  tra- 
vail de  M.  du  Saufl'ay  Evëque  de  Toul ,  fie 
celui  de  Vander-meule  ,  dit  MeUn,  célèbre 
Doâeur  de  Louvain ,  lui  ont  aulTî  applani 
un  grand  nombre  de  dïHicultez. 

Pour  ce  qui  eft  desMcnologes,  &  autres 
Livres  Hagiographiques  des  Grecs,  tels  que 
font  les  Synaxaires  Se  tes  Menées  des  nou- 
veaux Martyrologes  de  Ëellin  de  Padoue  , 
de  Maurolyoïs,  de  Galclînus,  8c  des  aucrei 
Martyrologes  encore  plus  modernes,  à  qulri 
leurs  Auteurs  ont  donné  les  fptcicuit  non) 
d«  Frince,  d'Efpagne,  de  Portugal)  il  ti 
Z  î 


i  «DDc  tjûajtelam  prome, 
itime  ftptié  qui  roniiend 
telanaée.  ave«  lei  addi 
aotei  9ue  i„  maiginalei 
ngc  quoriditn  dei  Com 
«toaoera  auŒ  un  Jatin  ea 
Vuoat  «wfervé  !««  an 
5"  d  y  ait  d'autres  Sai 
ienihceft  publ^  en  m 
/*«'  *  "'»  »'«  le  Fnii 
*'**"«  du KfiÛ»ire<Ui 
Ka  où  J'ofl  voudra  »'«  l< 

Itttrt  dit  Pert  D  ***  ^/j 
ABtonîn  Cloche  ,  <^ 
>««  D*tmmque,  uueU 

yf.^f^'impnmiê  umtr. 


DBS      SÇAVANÏ.  5)j 

„  trer  tpit  l'Ouvrage  que  i'ar  fait  pour  la 
,,  djfenfe  île  faint  Attgullin  fonire  le  Livre 
,1  attribué  au  Doâeui-  de  Launoy  ,  n'c 
„  qu'un  efFet  de  la  Politique  des  Jefuites  , 
M  &  que  les  cliofet  les  plus  homblei  que 
'  „  ce  Dofïear  dit  contre  faint  AuguHin  , 
>,  font  tirées  de  nos  Théologiens.  Le  P, 
D*  '*  "t  ne  repond  a  cela  qu'en  indiquant 
Hmplemeut  ce  qu'il  pourrait  y  répondre.  Il 
aSiirt  donc  qu'il  pourroit,  en  récriminant, 
citer  plusieurs  E^'vains  Dominiquains  pea 
firorablec  à  faine  Augiiftin ,  par  exemple  , 
Durand,  Cafetan,  Sixte  de  Sienne,  Viâo* 
ria  ,  Cano,  &  fur-iout  Aœbfoife  Cath'arin,. 
qni  dît  que  ï'o^mcm  à*  font ,  Augullin  er  de 
faint  Thomas,  eft  une  apiithn  erueUt,  bvha- 
"  I  ^'tUe  pauffi  les  hommis  dam  U  dffef- 
ftir ....  §iu'elle  renfermi  un  mcnfangi  mum- 
fifte.  Il  pourroit,  eft  diftinguant  te  qui  eft 
de  foi  d'avec  ce  qui  ne  l'eft  pas  ,  reprefen- 
tcr  au  F.  Serry  ,  avec  les  Théologiens  mè- 
nies  de  Ton  Ordt«  ,  que  dans  ies"^  matière» 
de  foi  faim  AHgtéfiin  ^  um  Reile  infaiUtblt, 
para  qutet^'îl  mfri^ru  Ul'enfeignt  avtt  l'£- 
llifii  mais  que  dans  les  autres  matières,  il 
ne  i'tfipMJ,  fantqi'ii  ne  parU  pu  ai^c  tettt 
régit  àt  ■verilf.  Il  die  enfin  qu'il  pourroit 
montrer  au  P.  Serry,  qu'il  a  donne  un  tour 
malin  à  la  pcnfce  de  pUifieurs  Théologiens 
Jefuiies,  8c  que  ce  qu'il  cite  d'eux  n'eftque 
la  i-efuiation  de  iifolU  itiét  de  quelques  Mî- 
nilVres  Calviniftes,  qui  vouloient  gn'wij't» 
Z  4  Mf- 


î  "  V;'!  Ponrroi,  ,„ 

âL  „"""""  ''~~' 
aw  Dominiquainî  ,  o. 
foni  aoi  J,r„,„,  ,  ilj 

S-V  ''?"•  '"  ieitres  de  I 

■"quain.  .    &  j  rubdi. 

wo*  e.  aux  mraitï  d«  a 

«oiM  avons,  remarqu, 

iw'"'- ','"'■•  ''«■ 

«  PropofÎHon  que  le  p    t 


D  E  J      s  Ç    A  V   A  W   î.  „■/ 

dûnne  ,  entr'autres  celle  qu'il  y  a  donn^ 
lui-même  dans  fa  Dffinfe  A  jmar  jtaguliiti. 
Le  procij  (lu'il  fiiit  au  P.  Seiry  eft  fondé  fut 
!a  propndtion  même ,  3c  liir  quelques  cir- 
conaancei. 

11  eft  pEiTuadÉ  que  la  propofiiion  conlî- 
Aztét  en  elle-même.  Se  pril>  félon  ronfeni 
naturel,  cft  herelique,  i.  Parce  qu'il  n'y 
a  point  <le  Calviniftc  ni  de  ]anlenifte  qui 
n'y  foufcrive  fans  reftriaion  &  Tant  expli- 
caàon.  2.  Parce  qu'en  fuppofant  ^hV»  »e 
fem  fi  diffindrt  de  U  Grâce  ni  tn  tmpêchir 
l'tgh  .  elle  eft  contrariiftoire  aux  dccifiona- 
Ju  Concilede  Trente,  qitidii  anaihême  à' 
quiconque  enrcigncra  g«e  li  tibre  «rbiirt  Ht 
fait  f as  rcfi/ier  à  I4  graet. 

Let  principales  circondances  qui  ,  Telan 
le  P.  D***  rendeni  le  P.  Serry  lout  à-fiut 
înexmrable ,  font  ,  I.  Le  but  qu'il  s'étojc 
propofé  dans  l'Ouvrage  où  il  a  aprouvc  cet- 
te propofhion.  Il  étoic  quellion  de  résilier 
un  adVHfaire  qni  di<oir  que  faînt  Auguftlu 
avant  Calvin  Se  Janlenius  avoit  enfeigné  Is  ' 
Grâce  neceflltante  ;  &  nonubilam  cela  il 
reconnoii  que  la  Doctrine  que  cet  adverfaï- 
re  attribue  fauflêment  à  faint  Au^uftin  , 
cffeûivement     de     ce     laitit    Bofteur.- 


.   Un, 


eft  l'fl 


te  le  P.  D" 

le  P.' Serry  de  dam 
pcs'de  Ton  Ecule  ,  une  ini 
lable  à  cette  pi'opafïtion. 

■r  z  i 


ce  fur  laquelle  infif- 
pofHbilitc  uû  il  voit. 
,   fuivant  les    priifcU 


>3<  J  O  W  E  M  >  t 

quelle  manicfe  lesThomiftes  potmoientinir 
treprendrè  de  la  modifiçr^  il  y  apliqueleoft 
fens  compoièi  &  diidftS|  i'kiée  <|a*ik  ont 
4e  la  predeterinînation  phyfiqve»  dk  la  ae> 
ceflité  de  Ta-  Grâce  predetennioaltte  yonr 
offgj  9c;  iMNi  de  tout  ceb  ntli»  patattpfo- 

Sre  à  Auver  le  F.  Bcnj.  .Il  a  la  chaciié'. 
'mdiaiier  lui-nlme  à  ce  PmuA  ekpedîettt 
pour  lonir  d'intime  «  ma»  cet  tgpfdîet 
cft  aflès  iriftéi  c*eft  Mm  rmfâ&trimmfr^ 

le  As  SàmcH,  ÀPEerkftMUmi^M^Smm 
dmWU  ymrmd  dm  aj.  Amit  irQ4*>R40!e. 
V  Nfin  Ton  Tient  de  publier  daiM  le  Joàî^ 
*^  nal  du  aB.Ârril  dermèr,  cette  Répon(è 
de  MSaurin»  que  i'onavoit  promifè  depuk 
fî  loDgtebsps,  8e  que  par  avance  l'on  avoît 
tant  vantée.  D'abord  il  dit ,  qu'il  j  a  long- 
temps qu*il  me  doit  une  réponfe  $  ^  il  a 
raifon  de  le  dire  i  car  il  y  a  deux  ans  qu'il 
ckevroît  avoir  répondu.  Il  ajoute  ,  qu'il  a 
Jugé  à  propos  cw  ne  pas  dire  ce  qui  Ta  obli- 
ge de  différer  fi  long-temps  $  &  il  a  au(E 
raifon  de  ne  le  pas  dire.  .  Il  n'avoit  g;arde 
<l*avouer  qu'ii  lui  a  fiilludeux  ans  pour  mao- 
dier  de  tous  cotez  &  ramallèr  des  Mémoi- 
res, à  quoi  il  n'a  fait  qu'ajouter  des  injures, 
fc  beaucoup  de  mauvaifè  rhétorique.  Pour 
moi  qui  n'aime  pas  les  procèdes  tniùrieiur» 

&:  qui  A'at  jaouis  ioxiik  \sà  Ume»»&<^  « 


s    Ç    A    V    *    N    s. 

s  feulement  h  Géométrie  &  l'Algèbre.  _ 
n'oppoferai  que  U  Raîlon  aux  injures  fie 
»  la  dcclamation  de  M.  Saurio. 

Pour  donner  le  change,  M.  Saurin  fc  re- 
tranche à  repondre  à  un  dcfî  imiiginairc. 
J'avais  dît  dans  le  Journal  du  lî.Aïrii  170». 
p.  388.  que  le»  Méthodes  ar/ilnairis  ue  fuffi- 
fcnt  pat  pour  trouver  en  certains  cas  les 
Tangentes  des  Lignes  courbes.  Sut  cela  il 
m'a  fait  une  querelle,  ruppofant  quej'avoî»  1 
acfufé  d'itifuffifance  les  nouvelles  Muhodc^l 

Mais  c'cft  là  une  faulïTc  ruppoluion  de  &Wa 
Saurîn.  Il  n'c&  pas  vrai  que  dails  b  page 
413.  qu'il  9  citée,  j'aye  parlédes  nouvelles 
Méthodes.  Ce  n'eft  pas  que  ces  nouvelle» 
Méthodes  ne  foieni  aefcdueufes  en  ce  qui 
regarde  les  Tangenies.-  mais  j'avoîs  évite  de 
le  dire  par  la  cannderacioiiquej'avoii  pour 
l'illufhe  Auteur  de  rAnalyfe  des  Infînitnent 
petits  ,  quoi  que  je  fçulle  qu'il  étoit  trop 
raîronnabie  pour  s'ofFenfer  que  dans  fou 
Livre,  où  l'on  recotmok  qu'il  y  a  quantité 
de  chôfes  très  bonncj  &  1res  ingemeiifes  , 
on  troutât  quelques  dcfeuts.  Voici  mes 
propres  tcrmos,  Ltrs  ijiti  dhtr/is  iMimltt 
c»iytiiauu»t  i  u»  mimt  piini  â'utit  C»urbt  , 
Ui  Milhfdts  oril'maint  se  fitffiftnl  pus  four  c» 
Mvmitr  un*  finit.  On  voit  que  je  ne  parloif 
■■M  des  Mtthtàts  Brdmmra ,  qui  font  celles 
^b  Mrs.  de  Fermât,  BarTow,  fiic.ficnonpas 
Bis  oOUVcUc  Mcchode  ,  qm  t'«n  a  pris 


540  '      J  O  •  E  »  â  B      "■- 

Srand  foin  de  dtftîosucr  àts  aatm  Ikfttho* 
es  dans- la  Prefiice  de  l'A^lyfe  des  Infini- 
ment pttits  ,  de  qat  l'on  y  m- dit  erre /irt 

**^**  du  JdâthêmÊî  tÊÊÊÊÊUÊiÊêtm  ■ 


CTeft  néanmoins  (ur  cette  fimflèAppofi*' 
tion  »;  9»  AL  Sanrin ,  dam  (à  i,  Rep^  ^  P**^ 
tendu  i|||e4*aTois'fak4m  défi  anxdmaww^ 
de  cette  nônvclle  Metiiede.  ^  Jiha  hm-tAc 
stçonwxiiÀ-mkmt  que  ce  dé^  ^étxàt  ôfo^faot'' 
fiinaire.  Ceft  pcn»^iKM-(è  corTneam.  daar  - 
la  2.  Riponfe  >  il  dit  que  ce  pretendo  défi 
n>ft  qu*un  'défi  indinH,  %•■  Jl  a}oute  .qne  ce* 
nTeft  iqu'ivw  «j^M»  ^  déj/l,  -c'eft»  à^ire  ^  qne 
ce  nlcà  pas  un  vrai  défi.  A  mmr  iwvuti^ 
inJîn^tmiiH^  dît4l ,  àéfrmtvir.  WÊU^Aùiim^ 
êksfia  €$s  ÈHu  ëXin^Us  ^ts^  mms  fiifmt  wm 
êjptce  de  dijk 

Mais  ce  n*eft  pas  à  un  défi  chimérique^  }l 
un  prétendu  dcn  f ndire£k ,  à  une  efpece  de 
défi,.  qu*il  devoir  (atisfaire:  c'étoit  aux  vrais 
défis,  aus  défis  direds -^  aux  défis  formeli 
que  je  lui  avois  faits  ,  qu'il  devoir  répondre. 
Car  me  voyanr  dans  la  neceflîté  de  parles 
de  la  Méthode  des  In(.  perits  ,  parce  que 
M.  Saurin  avoit  foutenu  dans  fa  première 
IRéponfe ,  que  l6s  Règles  que  j'avoîs  propo- 
fées  dans  le  Journal  du  1 3.  Avril  1702.  n*é- 
toient  qu'un  déguifemenr  de  cetre  nouvelle 
Méthode }  je  fus  obligé  de  lui  marquer  plu- 
fîeurs  exemples  ^  où  Ton.  ne  peut  faire  par 
la  Méthode  des  Inf.  petits ,  ce  que  l'on  peut 

&If€  pàt  les  rrglcs  que  \V{Wk  d^sioéesi  ôc 


»  B  J      3   î    *  V   »    M   I.  J«I 

WtTCi  je  1«  priai  iJc  retoudre  le  ProU. 
fangentts  c\\ii  dans  ma  Rcpliqtic  eft 
ué  par  FF  Se  GG ,  page  î6.  te  37.  Bc 

encore  éic  propoCé  dans  la  Journal  du 
utilet  170J.  p.  797. 

lui  avott  dit  que  ce  fêul  exemple  eft- 
>ot  pour  faire  voir  que  quelque  lupplê- 
:  qu'on  falTe  a  l'Anslyre  des  Itif.  petite, 
e  r^auroît  en  faire  une  Méthode  pour 
rer  lej  Tangemes  des  lignes  aeomcirî- 
,  qui  foie  aufll  générale  que  Ta  Meiho- 
ue  l'ai  propolée  dans  ce  Journal  du  ij. 

1701. 
eft  à  ïet  exemple,  Staiix  autres exem- 
que  j'avois  là  propofez,  que  M.  Saurin 
ic  répondre,  puis  qu'il  s'ftoii  engagea 
mk  l'univerfalit^  de  la  Meiliode  des  In- 
«ni  peiiis.  Mais  s'éuni  appcrçu  qu'il 
''   a   tâche  de  fe  tirer 


'jbord    il    a  voit    entrepris    di 

l'on  peu:  refoudrc  par  la  nouvelle  Mê- 
le tous  les  problèmes   dont   la    refolu- 

fe  peut  trouver  par  les  Règles  que  j'ai 
nées  dans  le  lournal  du  >), Avril  1703, 
voit  Couienu  que  la  Méthode  dri  Inf. 
;s  eft  frtàftmim   U  même   ijue  ci 

Ri^Ui  ,   qni  font  générales  pour 

toutes  Ic9  Tangentes  des  Courbes  Geo- 
liqiiei  :  &  par  confequpnt  il  s'^ioit  tn- 
Làfouteair  que  la  nouvetic  Mediodte<V 
■■  Z  7 


I 


543^  To  «  ft  H.  ÈCt- 

gencralej  aufli-bien  que  h  nûcime,.  pior 
toutes  ces  Tang^entes. 

Eniittte  il  s*dft  séduit  à  tiois  ezettqrice  » 
péta  piopras  pour  6m  vdr  rarcelkac»  d« 
laikiediode  des  Inf.ÎMstikss  carii  a^  a  dÉoi 
ces  emniples  $i  fraaîoiis  nt  Bffanvfàkam^ 
en  oHot  coufifte  ce  que  Toii  Ttute  daneKA» 
naljn  des  Iu£  petits  9  pour  es  fidse  voir 
TexcelleAce.  -^ 

.Enfitt  daas  fâ  d^ere  Bipoare il  fissor 
leroie  cbus  wiftiA  de  ces  trois  exenples  » 
déclarabt  qu'il. ne  viendra  |Mxat  eu4imd  dr 
la  queftîoii  ,  qu^on  ne  Tait  fatisfirie  Ar  cet 
exeiuple. 

Ce  ferotl  moi  qui  pourrtns  lui  djre  j  que 
îtt(ou*à  ce  quit  air  répoiMb  ftr'lesJéfisjRMw 
mets  6c  ditiUs  que  )e  lui  ai  faits,  je  se  dots 
rien  répondre  fur  ce  défi  chimérique ,  qu'il 
a  reconnu  lui-même  n*avoir  été  fait  quVndh 
reâfêtnent»  Je  feross  en  droit  de  m'en  tenir 
là ,  fans  lui  répondre  rien  autre  chofe. 

Mais  pour  fahre  voir  que  je  ne  refufe  pas 
de  le  fatisfaire  fur  Tes  objedions ,  ;e  veux 
bien  lui  dire  ici  en  peu  de  mots  ,  ce  que 
j-ai  à  lut  dire  plus  en-  détail  lors  qu*il  aura 
(àtrs^t  aux  défis  dtreâh  qui  font  le  posât 
principal 

£n  pemier  lien ,  je  lui  dirai  qu*il  n*a  pas 

même    efBeuré  la  •  quefèion  dont  il  >*!à2fr. 

Car  il  s*étott  propofé  de  réfuter  ce  que  )*at* 

dit^  flu*in  afpU(juam  Us  Methodts  »rdmmrês 

mx  trm  exemfhs  A.  I>.  V.  Ài  ^meZ  dm 

w 


B  £  *      5  î    »  V  *  N   s.  J*î 

I].  Avril  1702.  fO)  t)i  peu-vau  trMtver  utit 
finit  dis  Tangtnns  dans  le  cas  proporé.  Il 
devait  doDc  appliquer  à  ces  trois  exemples 
let  Melhtdis  arii'utairts  ,  qui  font  celle*  de 
Mts.  de  Fermât  ,  Barrow ,  &c.  comme  je 
l'ai  dit  ci-defTus.  Mais  au  lieu  de  cela  ,  U 
va  chercher  l'article  iKj.deslnf.petits,  coin* 
me  C  cet  article  étoit  des  Méthodes  ordinai- 

En  fécond  lieu  ,  je  lut  dirai,  que  itième 
fuppoft  «|u'i  l'endroit  qu'il  a  cité,  8t  qu'il 
veut  combattre ,  i'euITe  parié  non  feulement 
des  Méthodes  orditiatres  ,  mais  audî  de  la 
Méthode  des  Infiniment  petits;  il  n'a  point 
encore  attaque  ce  que  i'ai  dit  ,  &  il  n'a 
point  prouve  ce  cjii'il  deroit  prouver.  11 
n'étoit  pas  queftion  de  refondre  à  part  un 
des  trois  exemples  anfquels  j'ai  dit  que  l'on 
appliqueroit  inutilement  les  Méthodes  ordi- 
naires :  Il  tâlloit  appliquer  ces  Méthodes  à 
tous  les  trois  exemples.  Car  ,  (comme  je 
l'ai  ampiemesi:  expliqué  dans  mes  Remar- 
ques fur  le  problème  gênerai  des  Tangen- 
te», pages  îB.Sc  39.)  l'inconvénient  de  ces 
Méthodes  confifte  en  ce  que  les  reformes 
^ue  M.  Saurin  a  faites  aux  Règles  de  l'Ana- 
Ijrfe  deslnfinimentpetitî  pour  l'exempleV", 
font  inutiles  pour  l'exemple  K;  Oc  qu'elles 
jeittui  Bifmt  dans  l'erreur  ,  quand  on  ict 
^^  applique  à  l'exemple  D.  M.  Saurin  n'aVMï 
^Ftlonc  appUquc  fes  Règles  qu'à  un  f«n  jH 


544  T^  p%  m^k^    J 

ce  ode  j^ai  dit  y  quand  même  B  mutk 
reiiffi  dans  ce  (cul  exempta.  Ainfi  le  trkmr» 
phe  qu'il  chante  avec  tant  de  bnitt  fur  cet 
article^  eft  un  triomplw  dumerione.' 

En  trcnfî^me  lieu  •  Je  fui  dirai  fur  l'ému» 
plé  À,  qui  eft  fi>n  dernier 'fetraadiemeoti. 
oue  tout  ce  qu'il  a  fàft  pour  tâcher  dereit- 
m  dans  cet  eseftaple,  Senlpin  de'nuMitrer 
que  lef  Règles  de  i*Analyfe  des  Infihimeoc 
petitf  étokmt  Inffifàntes  pour  cet  otempla 
A,  montre  aii  côntru&re'  qu'ellern^^tdieBt  - 

SIS  fnffifimct ,:  pnit  quH  a  été  obl^^  d^ 
ire  plulîeurt  fupplémentte^  plufienrtréibr* 
met»  cemnie  jÊti'a^hit^^m  dans  mei  Re- 
marquet  iiir  le  problême  àt$^  Tangeotet  , 
page  1 1.*&  fuivantés.  Let  infiiltea  que  Mf 
Saurin  me  fait,  font  donc  ridicules»  quand 
il  parle  avec  tant  de  mépris  de  ce  que  i*ai 
dit  de  ces.  fubftitudons ,  difFerentîatîons^  & 
autres  fupplémens  qu*iU  a  été  obligé  d'em- 
ployer  pour  fuppléer  aux  Règles  de  TAna* 
lyfedes  Inf^ petits»  comme  ^e  le  montrerai 
encore  ci-aprcs^ 

£n  quatrième  lieu  ,  je  lài  dirai  que  cet 
exemple  A  peut  fe  concevoir  fous  diâTe* 
rentes  formes  j  &  que  (î  on  fe  le  propofê 
fous  cette  forme 


y00  2-f-'/4*-^'/4-4-2X 
comme  dans  ma  réplique.,   art.  /.  page  i% 
alors  les  Méthodes  qui  font  particulières  aux 
J/7 ornaient  petits»  ne  donnent  point  les  ve^ 

r/r^iblcs  valeurs  qui  doWtuxitfovAx^V^  V^o« 


blènte  ,   6c  qu'elles  donnent  de  fauffei  vu-  ' 
Icun  qui  impofent.     Il    y  a    fur  «la   ua 
dctait  dans  ma  Réplique,  pige  19.  Se  fui» 
va  mes. 

En  citiquicme  lieu ,  il  y  a  entore  plufieura 
cbofes  confidçrables  à  lui  marquer  fur  « 
même  exemple  A;  entt' autres,  les  indan- 
ces  que  j'avois  faites  au  fulet  d'une  Cour- 
be chimérique  dont  parle  M.  Saurin  en  dî- 
tvtt  endroits  de  ia  Réponfe.  Mais  il  n'en 
parle  point  pour  la  former,  ni  pour  faire 
roîr  qu'elle  convient  à  l'article  163.  de  U 
louvelle  Méthode ,  ni  aux  Taneentes  dei 
Lignes  GeoJnetriqHCSj  comme  ilauvoii  diî 
e  faire  ,  li  cela  eût  été  poJlible.  Il  rap- 
porte ce  que  t'en  ai  dit  dans  ma  Repli- 
[ue,  mate  il  tâche  de  l'éluder  par  une  plai- 
ante  défaite  ,  dont  je  parlerai  cî-aprèi. 
Linfi  l'on  verra,  fans  entrer  dans  un  plus 
[rand  détail,  que  les  Méthodes  de  l'Ana- 
ffe  des  Intîninienr  petits  font  infiiâiCan- 
ei  quant  avix  principes,  &  faillies  quant 
ux  tffcit,  dans  Pcxemple  même  où  il  s'efl 
enfermé.  Et  dcja  l'on  peut  voir ,  en  com- 
flrant  le  Journal  du  ï}.  Avril  derniet  à 
Da  Réplique  ,  que  M.  Saurin  a  c?ité  de 
fpondre  atut  plus  forte»  inftances  que  j« 
li  avois  faites  fur  cet  exemple.  Il  no  fé- 
ond  pu  aux  dcHs  dircéVs  que  je  Juî  avoii 
lits  de  donner  cette  Courbe  qu'il  prend 
our  le  fondement  de  fa  reforme,  &  d'etï 
tire  l'applicaiion  à  fan  fujei]  Ec  quand  il 


54^  'j.O'O  m  N  A  l 


en  parlé,  ce  n*cft  qoenoarinfUter  cmfom 
il|re  dci  iii)iiret.  0e  la  »  os  Toit  suffi  4|M 
M.SaMria  ii*a  fjomt  ftoaji  daar  fii  priMié* 
re  Réponfe  «  me  les  opcratioiii  ddof  11  a^ 
toit  m?L  puolaiiMiieiier  à-dea  Taugeai" 
pniAfae  »  pretefidne  deaiooftnitkm  m* 
fondée  qne  Su  une  Courbe  imaginaire  ^^sw 
ibrquelàiie  Conrbe  ooi  ne  cooviendioàpu 
'  "^mê.  U  gaaoe  on  profead  fiMM 
ai|>k.  lors  qne  ViaSti  ftiuÉn» 
Coivlio  prapo(2«  «  HMiniaftii 
cette  HNue^  "  -^ 


yxa 

U,  ft  ViÊfélê  neanmoinf  fbrt^nest  iavM  èi 
répondre  an  détail  qne  je  M' en  aToit  -fiil» 
}e  lui  aTois  dk  fur  cela  dans  ma  RepIiqM^ 
que  la  nouvelle  Méthode  ne  donne  aucone 
des  Tangentes  que  Ton  demande  $  qu*dk 
donne  de  fauflès  valeurs  ',  de  qu'elle  (ait  re- 
garder ces  valeurs  comme  (T  elles  étoièiit 
véritables.  Je  lui  avois  encore  dit  que  dan^ 
cet  exemple  le  nouveau  ryftême  de  Tlnfini 
retient  dans  l'erreur  où  ces  M^hodcs  cmt 
îetté.  Il  devoît  y  repondre  ,  puis  que  cet, 
exemple  fous  cette  forme  eft  con^  comme 
on  le  demande  dans  les  nouvelles  Metlio- 
des  :  Il  devoit  y  répondre ,  puis  qu'il  s'agtc 
en  cela  des  règles  qui  font  particulières  à 
ces  Méthodes  :  Il  auroif  dû  enfin  y  répon* 
drc,  s'il  avcMt  eu  de  botvnes  rations»  par-  . 
ce  que  'f^  £ût  un  dhaW  4ima  task  >jï^ 


O   E  ï      s  î   A  V   A  K    I.  Î47 

^ne  I  oit    je  mocire  qu'il  ne  fufRroic  pas 

Four  cet  exemple  de  faite  des  fiipplémens  à 
Analyfe  des  Inf.  pcihs  i  qu'il  îaut  encore 
y  feire  des  retranchemens  ires  confider»- 
blés.  Ce  ne  rcroit  pas  repondre  que  de  di- 
re qu'en  cela  on  trouve  des  difficultez  d'Al- 
i'a  dit  dans  le  Journal 


in    ï3. 


feroît  une  occallon  pour  marquer  les  avan- 
tages de  cette  Analyfe  .  s'il  ftoit  vrai  , 
comme  il  le  fuppofc  dans  le  Journal  du 
3,  Août  1701.  paçe  tft.  qu'on  y  trouve 
un  meyen  fur  d'i-viitr  tes  âlfficultei.  dt  l'Ai- 
pbrt  commune ,  o-  «n»  vo'je  dijëe  pour  'rri- 
VIT  *k  l'en  t/eui  aUtr. 

En  (txiéme  lieu  ,  je  rtra!  fouvenir  M. 
Saurtn ,  que  je  lui  ai  montra  l'infuSîfanca 
et  la'Xegle  Cju'on  a  ttropofte  dans  l'aiii- 
clc  16].  de  cette  Analyre  :  Qu'il  y  a  uro 
infinité  d'exemples  où  cette  Règle  ne  don- 
ne aucune  (oluiion  du  problème  ,  quoi 
qu'il  y  en  ait  plufieurs  :  Que  dans  les  cat 
où  elle  reiiflit,  on  ne  f<;auroit  trouver  par 
fon  moyen  tiu'une  Teule  foluiion;  8c  qu'el- 
le eft  Incapable  de  Tupplt^ment.  Il  devoit 
y  répondre  ,  parce  qu'il  Te  fert  principale- 
ment de  cet  article  i6î-  dans  tout  ce  qu'il 
dit  contre  moi.     % 

En  repticme  lien  ,  je  lui  dirai  qu'on  ne 
trouve  que  des  abCurditez  pour  le  problème 
dei  Tangentes  dont  il  s'agit  >  (;M»tid  ot\  vv- 
pellerardcie  163.  de  l'Anil^fc  i«  \ïife'-' 


54t  .     J  •  W  t  K  it  ■ 

nent^Mtitt  ;  8c  ccU  anvre  data  l'cxempU 
ncmcoù^il  >^<A  renlvroij. 
^  '  Dut. ml  Sxffn»Ic,i  on  tranre  par  « . 
llnihiiiiroKiMdrBi  \Xffm  ^kt  «tâu^oi* 
m  ^  l'oa  voit  ici  M  T. 

j'  — 6yj 6Ky+ 1  ai-HlSy 

On  trouve  aufC  c<tte  Egalité  par  l'A. 
nalyfe  des  InSnimcnt  petits.  Car  cette  A- 
naljTe  n'eft  en  ceh  qu'un  déguifemcnc  iet 
iitthoin  ordinaires. 

Mais  j'ai  fait  voir  datis  le  Journal  du 
13.  Avril  1702.  qu'il  D'En  faut  point  de- 
meurer là  :  cju'i!  faut  fubftiiuer  les  valeurs 
des  inconnues  xky  pour  s'alTuver  de  la  va-  ■ 
leur  des  foùtangentes  qu'exprime  t^nceanu 
/;  flt  M.  Saurin  en  eft  convenu  dans  toutes 
les  Réponfes  qu'ltm'a  foit.  On  a  x,ao  «i 
&  y  CO  2  pour  les  valeurs  des  inconaoes  i 
Se  (î  l'on  tubftitue  2  au  lieu  de  x,  oatro» 
ve  l'Egalité  H. 

H  /oo     '"^'«-tiL 


trouve  dans  H,  que  le  oMoierateur &. I«  d^ 
nominateur  viennent  dMBB  égal  à  t  .  5c 
c'ed  une  des  conditionï^M  doit  avoir  une 
Egalité  félon  l'article  163. 

Non  feulement  cette  condition  fo  nonvt 
(/anil'fgaliti  U,  mait  o&  *]  u<m»«.  «»w« 


D   E  »      s   ï   »  V   A   K   *.  549 

(OUtc)  lei  autres  cândiiions  que  Ton  deman- 
de dans  renoncé  Bc  dans  lout  le  deuil  de  «t 
ariiclc. 

Ujie  dct  infonnuei  eft  feule  dans  un  Ccù\ 
membie  de  l'Egalité.  L'autre  membre  eft 
une  fnâion  ;  &  cette  iraAion  n'a  qu'une 
même  inconnue  dans  Ion  numeraicur  8c  dans 

Cette  £galit*  H  n'a  que  deux  inconnues  ; 
elle  exprime  une  courbe  gcomcirique  fut 
un  axe .  comme  on  le  demande  dans  l'arti- 
cle 16]. 

Celte  Egalité  eft  un  véritable  Ueu  :     U 

'  I     courbe  Qu'elle  rcnfeime  fe  foriiie  ftlon  Ia 

d..-drim  ati  Lieux,  &  c'eft  ainiî  t|ue  le  de- 

l'.ande  M.  Saurin;  mais  il  demande  en  cela 

,'?  qu'il  n'a  point  fait.  Se  ce  qu'il  ne  vou- 

Iiiroii  p»  avoit  lait  dans  fa  Réponfe. 
Ainfî  toutconfpire  dans  rAnalyfe  des  In- 
lïilimenc  petits  pour  faire  appliquer  l'article 
■  6;.  àrEgalitéH»  Se  on  y  reroii  porté  pai 
!>;!  paroles  mêmes  de  U.  Saurin.  Mais  fi 
'Il  f'appliaue  à  cette  Egalité  i  on  ne  trou- 
■.  tta  que  des  abfurdiiez,  non  pour  l'article 
it'i ,  irais  pour  les  problèmej  des  Tangen- 
^_  (et  dont  il  s'agit.'    Car  cet  article  doniw 

^^&i^—  poiu  la  valeur  de  /,  ainC  il  iàudn^^^| 
^^Au  k  f  roblcmc ,  que    fut  une  fo^^H 


I702.  Car  cet  K^let 
foûiang«nte>  f^^m  ,  fi 
fi  Utn  convenu,  'm'Am 
à  rAnalyfe  des  Innnimi 
serai  fur  celï  de  plui  i 
'  torique  l'entrerai  éom  I 
ces  choie*.  En  attenda 
parer  ce  que  je  viens  t 
polîrïont  que  M.  Saurir 
•crniere  R^ponfe  page 

En  huitième  lieu  ,  j' 
nouvelle  reforme  de  \\ 
ment  petits,  propofî^  | 
l'exempte  A  nans  fa  {et 
ge  410  ,     n'étant  qu'uj 

.  umple  de  la  première  i 
donnée  dani  Ta  premii 
lemêmeexcmple,  elle 

.guirement  rres-im parlait 
vois  données  danj  le  loi 


^inpiEs  pi 


fervir  pour  t: 

n'einbrjlTGni  pns  touc  le  fujci  de  la 
de ,  5c  que  H  l'on  veut  bien  leur  do 
nom  dsKeformes,  ou  de  nouvelles 
te  ne  fccoieiu  que  des  Reformes  ou  des  Rè- 
gles 1res  defeAucufes  j  on  peut  propoferde* 
pour  en  faire  connoiiTe  les  défâuiE) 
des  exemples  fort  fïmplri ,  coin< 
me  X* — ayxx-t-trj'o:)»,  que  i'avoîs  déjà 
donné  dans  ma  Réplique.  Car  il  eft  aifc , 
en  appliquant  à  ce  petit  exemple  toute)  1m 
Reformes  que  M.  Saiirin  a  données  ,  de 
g'apperccvoir  qu'elles  font  fort  defeâucu- 

r«. 

Envoie!  encore  un  qui  eft  (impie,  &  où 
yL  Saurïn  auroit  pu  s'aflùrer  que  la  nouvel- 
le Règle  qu'il  propofe  dins  fa  féconde  Ré- 
ponfe,  page  420.  eft  une  Reele  très  infuf- 
fifante.  C'eft  la  Courbe  que  Toutnic  l'E"'- 
lité  qui  eft  marquée  ici  en  CC. 

ce.      jXV'ax-t-V'frï. 
Si  l'on  demande  les  Tangentes  de  ceiM.l 

Courbe  dans  le  point  que  défîgne  x  X  ï  M  I 
jCOg.  I3  Règle  donnera: 

/x  .  


-iV't)-*-tv'***ï 
En  difFerentiant  félon  l'anicle 

/X  " 


169, 


txdy  -i~iydxy4»-^xyaixy 


j 


Et  fubftituant  les  valeuri  de  x 

tout  fe  détruit  i  de  n>»n|«"y„' ! 
Reale  de  M.  Sautin  ne  donne  po 
gentes  qu'on  demande  ,&  qu  ell 

des  abfarditez.  .  ,,   , 

En  neuvième  lieu ,  |e  lui  dtra 

lité  marquée  en  B.  eft  la  naemc  c 
té  qu'on  voit  en  S. 

^'     Ti^y'— 6y>— 6XJH- 

^jyydx—Mydx^z* 

Et  il  verra  quec'eft  la  même  e 

ferentier  l'Egalité  S  par  les  Re^ 

générales  de  l'Analyfe  des  Infini 

tes.  ou  de  differentier  la  ftaûic 
pofe  le  fécond  membre  de  R  , 
:,.-.i;..-A  nn'nn  A  oropofce  c 


D    E    s      s    Ç    A    V    A    N    t.  JJ, 

Je  lui  dirai  encore  fur  cela,  que  danslet 
douveUcs  Méthodes  on  a  pris  laotôt  l'Iniï- 
nimenc  peiit  dx  3c  taoïôt  i'InfïnimeDC  pscic 
dy  pour  des  qiiantiiez  conftantes:  mais  qu'on 
n'avoir  jamais  pris  dans  ces  Méthodes  tous 
les  Inlînimem  petits  d'une  même  Egalili 
pour  des  riuantitez  confiantes  dans  une  fé- 
conde differentiation,  comme  lefait  M.Saii- 
rin  fur  le  modèle  des  Règles  que  j'avois  don- 
nées dans  le  Journal  du  ij.  Avril  170Z. 

Je  lui  ferai  encore  voir  Tur  cela ,  que  pour 
donner  qucliiue  ufage  de  l'article  163,  il  eft 
obligé  de  renoncer  a  tout  ce  qui  faitletiier- 
veilleux  du  nouveau  fvflémc  de_ l'infini  Se 
des  principales  méthodes  de  la  nouvelle  A- 
naiyfe  ;  &  que  pour  repondre  comme  on  le 
doit,  à  l'application  qu'il  en  fait  dans  fnti 
exemple  ,  on  ne  peut  s'empêcher  de  faire 
Toit  les  défauts  du  ryAème  Se  de  cet  métho- 
des. 

Voila  en  gros  ce  (]ue  j'ai  à  dire  àM.SaU' 
rin  fur  ce  prétendu  défi  indirefl ,  Se  fur  Tes 
fix  demandes  ,  en  attendant  que  }e  lui  ré- 
ponde plus  en  détail,  quand  il  aura  fatisraic 
aux  défis  direfts  Se  formels  que  je  lui^û 
faits ,  &  que  je  lui  rcïtete. 

y  Mais  qu'il  ne  penfe  pas  me  payer  de  vaî- 
I  défaites ,  Se  efquiver  par  de  mauvatfes 
,ureî  de  Rhétorique ,  comme  il  fait  dans  fa 
iponfe.  Quanditnefîaît  plusoùilenefV.îl 
lauve  tantôt  par  des  exclamations,  lani^ 
r  des  raillericsj  tantôt  pM  àïsvTïïate.'t? 


fini  !  Tout  ce  que  prouv 
c'eft  que  M.  Saurin  ell  un 
tre,  &  que  fa  Réponfe  eft 
tiyablt. 

En  un  autre  endroit  où 
re  objeâc  qu'il  avoit  &ît 
autrement  qu'il  ne  devoït  I 
vu  que  les  raifons  qu'il  alli 
tifier,  ne  Tonc  pas  receval 
quoi  il  tâche  de  les  foiii£e 
Rhétorique;  ^e  fins  .^  dit-i 
qWii  y  a  À  l'arreltr  à  det 
future.  II  devoir  plutôt  xh 
Te  le  Declamateur  fur  une 
me  trie. 

Il  {t(tit  encore  d'un  pli 
éluder  ce  que  je  lui  a  vois 
ridicule  Courbe  dont  les  aj 
'*''*•"'""■"'  nctits  divifez  t 


D    E    *       s    Ç    R   V    A    W    s.  5JJ 

que  les  forces  lui  manquent  !  Je  tichsroii 
charitable  me  m  à  le  foulager  ,  s'il  y  avoit 
dans  laGeomeiri^  quelque  ceniedc  pourlai' 
«  «venir  le  cœur. 

Que  ne  Te  tend-il  a  lui-même  la  parole  ,* 
lui  qui  a  le  don  de  la  rendre  àceiurqui  l'ont 
perdnc  ?  Il  dir  que  i'éf  ois  devenu  muet  (c'if- 
toit  fur  un  article  où,  à  Ton  gré,  je  ne  par* 
lois  que  trop)  mais  enfin  ,  félon  lui  ,  j'é. 
tois  devenu  parfaitement  muet.  Il  vient 
promptemcnt  à  mon  Tecours  avec  beaucoup 
de  bonté:  Rinàans-liti  la  parole ,  dit-il  :  8c 
auflî  û'X  il  me  fait  parler.  Me  voila  mira- 
culeufement  guéri  •.  ce  miracle  ne  lui  coûte 

3ue  quatre  mots.  Que  ne  fe  gueriflbit-il 
onc  lui-mîmc  de  fa  défaillance  î  Au  refte, 
cette  deliillance  ne  lui  arrive  que  quand  il 
faut  donner  de  bonnes  raifon s  :  Il 'a  toujours 
alTez  de  forces  pour  dire  des  injures. 

A  l'entendre  parler  ,  tout  ce  que  je  dîi 
n'eft  qa'illufion,  ce  ne  font  que  de  vaines^ 
puerilss  difiu^ns  ,  St  il  prie  U  LeUtur  de  nt 
céder  point  i  t'iimui  de  les  lire.  Au  contrai- 
re ,  Tes  déclamation!  fmi  dis  demonflraiient 
plus  claires  ijut  le  Soleil  en  plein  mîdy.  Il  ne 
fe  contente  pas  qu'elles  foient  auiïï  clairei 
que  le  Soleil ,  c'eft  trop  peu  ;  il  veut  qu'el- 
les foient  encore  plus  cliires  que  le  Soleil', 
&  même  que  le  Soleil  en  plein  mïdy.  Sa 
Réponfe  eft  un  tiffu  de  femblables  défaites. 
Que  M.  Saurin  garde  ces  vaines  défaites 
pour  la  dedajnation  :  cette  mauvaife 
^  Aa  1  mg^M 


Journal  dei  S; avahj; 
1  point  cours  en  Gtoiuen 


:    qui  tù  des 


nfulic: 


jures  dont  la  Rcponfe  ds  M,  Saurin 
remplie  j  tout  ce  ^ue  j'ai'  à  y  repliqu 
c'cft  tjue  les  Honnêtes  gens  ne  fe  (ou( 
point  des  tnedifances  des  DecUmac 
comme  M.  Saurin ,  &  qu'ilt  ne  s'amu 
point  à  1«  lelevec. 


JOURNAL 

DES 

^  C  A  V  A  N  S, 

**        Du  Lundi  3j.  Mai  MDCCV. 


CUJfalrt  du  Dmi  Frmeii  ,  eûntmant  l'tX' 
fiicaiien  dts  ruait  difficiles ,  ijui  fi  trâui/int 
/Uni  ttt  Ordomiancts  de  tus  R»is,  dam  Ut 
Cftuunus  du  ^A-jaitme  ,  dans  Ui  ancient 
Arrefii  t3-  Us  am'itns  Titres  ;  donné  ci-dt- 
vam  au  Ps4ilic ,  fi/ii  U  nom  d'iniica  des 
Droits  Royaux  &  Seigneuriaux  ,  pAr  M. 
FRANÇOIS  RAGOEAU.  LiiuitMKt  au 
Bailtiagt  de  Berry,  au  Sitgi  de  Mehun,  (y 
Daâleur  RegenI  au  Droit  en  l'IMîverfitê 
di  Bourges.  Reveu,  corrigé,  augraenté  dt 
mots  E?  de  mtes  ,  t>  remis  en  meilleur 
crdre  p.ir  M.  EUSEBE  DE  LAURIERE, 
Avocat  au  ParUmtm.  A  Paris  chez  Jean 
&  Michel  Guignacd  1 704.  deux  tomes  ia 

.    4-  I-  pass-  S62-  II.  pa^.  iîi. 

■k  Aa  ] 


gueau  avoit  compofé  1' 
yaux  tP"  Siigncuriaux ,  q 
ched'un  bon  Livre,  pa 

flufieurs  mots  ncceflaii 
■foin  d'explicaiion. 
ajomé  un  fupplénient 
encichi  des  rotes  tant 
Motnac  ,  que  des  fi 
forte  qu'avec  des  ^ic 
fera  maintenant  Facile 
des  ntott  du  Droit  Tr 
ligencc  «nWailc  que! 
bilei. 

Si  B.apueau  en  a  fi 
de  Lauriere  en  a  ap 
difficultez.  Il  eft  cet 
loin  que  nos  Auteurs 
flc  qu'il  a  l^it  de  no 
«'eft  ce  qui  fe  peut  v 
cinq  exemples. 


D   E   s      s  î   *  V   AN    ï.  JJ9 

Auteifr  explique  fur  !s  mot  Jir^cni  ,  ea 
obftrvam  qu'il  y  avoit  ancicnnenient  deux 
manierM  de  rendre  un  fond  niaîn-niocta- 
ble. 

lUpremiere  ^toit,  (]uand  celui  qui  poiTè' 
Joît  un  héritage  hanc  &  allodial ,  le  tranf^ 
pôrioii  à  qLielqu'uti  ,  8c  le  chargeoit  en 
mfniE-temDs  de  comumes  ou  reîevancej 
^eheablei  de  eliair,  de  pain ,  ou  de  grain. 

COmume  de  1rojc$,  ari.  )9-  heritagii  redt- 
-VttUi  de  etutumes  tcheMti  ta-wrtUStignmr, 
fomme  de  chair  ,  pain ,  nw  gruîn ,  ajfts  tn  û 
Prévale  dt  Trayes  ,  faut  icbeaUei  er  maii»- 
norlabUi,  et  quilfui  itaf^u'ili  (aient  .envtrs 
It  Seigneur  defdilti  charges ,  ^c. 

La  féconde  manière  de  rendre  un  fond 
maÎD-moitable  ,  éioit  lorfque  celui  qui  pof- 
JedoiCUa  ^tiilt.'g'i  franctT^ allodial y  emprun- 
loît  de  l'argent;  que  pour  («argent  il  vcn- 
doit  ou  aliénait  en  app.ii-ence  Ton  heriiago, 
&lefepTenoi(  en  même -temps  defonCrean- 
«fer,  à  la  cha^  de  lui  payer  une  ledevan- 
ee  non  (eulement  en  chair  8c  en  grain  , 
comme  dam  le  cat  précèdent,  mais  encore 
ta  aiçetic,  lequel  cioit  toujours,  dans  ce 
dernÎM  cas,  l'intérêt  de  la  fomme  prêtée, 

Daii)  le  premier  des  deux  cas  que  l'on 
vient  de  remarquer  ,  lorfque  l'héritage  re- 
tournoit  au  Seigneur  par  droit  de  main-mor- 
te ,  le  plus  proche  parent  du  dctiint  n'avoit 
pas  droit  de  le  racheter.  M.iw  iM>x\t  ^«^ 
cotid  cas  ,   c'eft-à-<liic  (\Vlaftii^"i  isnq"^  '^ 


D    1    s      s    Ç    A    ï    *    N    s.  jûi 

tiraye  eonjliiutim  de  uali  à  prix  d'argent. 

1 1.  Exemple.  11  n'y  a  rien  de  H  célèbre 
dans  notre  Droit  ,  que  la  noblelTe  par  let 
nurts  dont  il  eft  parlé  dans  la  Coutume  de 
.Troyestii,  I.  art.  i.  de  Meaux  art.  4,  de 
Chaumont  art.  2,  &  de  Châluus  art.  a.  Se 
il  n'y  a  rien  de  fi  pitoyable  que  tout  ce  que 
nos  Auteurs  3c  Comncnia leurs  ont  écrit  de 
cette  noblelTe. 

Les  habit.ins  de  Champagne  fe  font  ima- 
ginez bonnement  ou'clle  tft  un  Privilège 
qu'ils  ont  aquis  par  les  grands  fervites  qu'il» 
ont  rendus  3  j'Ëtat, 

Quelques-uns,  comme  Loifeau  dans  fon 
Traité  des  Ordres  ^  &  GoufTei  fur  l'art,  i. 
de  laCoumnie  deCIiâlons,  en  ontaitribuc 
l'origine  à  la  bataille  de  Fontenay  près 
d'Auxerre  ,  entre  X^ihaice  &  Charles  le 
Chauve,  où  la  Champagne,  difent-ils,  per- 
dit un  grand  nonîbre  de  nobles ,  parce  qu'au 
rapport  de»  Uiftorieus  ,  il  reda  dans  celle 
ioui'née  près  de  cent  mille  hommes  fur  U 
place. 

M.  Pithou  &  le  Grand ,  fur  l'art,  i.  & 
fur  l'art,  i^i.  de  !a  Coutume  de  Troycs  , 
en  ont  attribue  l'origine  a  une  bataille  don- 
née auK  foflez  de  Jaune  prèa  Bray. 

Et  enfin  d'autres  ,    coinnie  André  Favïn 

da.-tKfon  Théâtre  d'honneur  ,   foiitiennenr 

que  le  ventre  commenta  d'ennoblir  enCham- 

igne  après  la  bataille  de  U  Mafibure  ,  qùl 

'    LeiÂ!  tat  priï  par  les  SmîlïXw. 


\' 


)tS'  Y  •  «  KM  A  m     ' 

^  d«t'<fcft«Kiim  ^g^iKMifti  '««Né  ^  dtf 
fraiilEbtibtif  cf^EMsdèdftki  lOitMP^ 
Ibir qtfil»itoftwiJei»d^ii<i  liiiMlÉliii Ai 

€ommuiuc|uent  pardUabcpt.kîi^iiMeA^à 
touf  leurs  deAcndàn»»  filitite  kuaimMinnii 
€l^A&i8]r«  Ar  I*  loi'AMN^  s«i«i&  dêmk 

Mati  quoi  qù*çn  diieiii  tous  tmàUljLan^ 
H'hiiK  f^aroir.  qiié  du*  droit  c9ttiE9aifc.il  7 
svcrit*  JiicKiuicjiKiii  en  RÉlMi^  dbts  MHMt 
dt  noUdflb,  uw^ffÊTéfg  m^éè^fmrUfê* 
re  ,  (k,  cette  noblefl^  étcftt  aMoHiment  ne- 
ceffiiîre  pour  être  Chevalier.  L'autre  étoit 
de  par  ia  mère  ,  &  cette  dernière  noUeft 
étoit  fufflfânte  pour  pofleder  des  fieft. 

Ces  deux  différentes  nobleâès  (ont  parfi|^ 
tement  bien  expHquéçs  dans  le  paiffîige  (vàr 
vant  de  Philippe  de  Beaijmanoir  ,  tiré  da 
chap.  45*  pa^«  252.  de  257.  de  fe»  Coutumes 
de  Beauvoins. 

Voirs  eft  que  fervitude  vient  de  fétr  les  me- 
res ,  car  ttut  U  Enfant  que  celle  perte ,  md  ef 
ferfy  font  Cerf ,  tout  foit-ii  ainfint  qtte  U  père 
fait  frans  homs  nez ,  fi  li  pères  étoii  Chev^diort, 
er  il  ipouzoit  une  ferve ,  Ji  feraient  ttdt  It  ew- 
famferf,  totêt  fint-il  ainjtnt^  quek  gentilleffi, 
far  laqtîilU  l*m  Pmfi^  êtrfChnwJwn-»  id»'^ 


DES      S  Ç   A  T  A  M   S.  iCi 

»ir  ài  par  le  pire ,  car  cbi  eft  coutume  il  Rd- 
yaumt  de  Franc*  ,  qui  cil  ,  qui  f sut  Gmiilt- 
ketoi  de  par  U  père  tout  fiii  leur  mère  iiiltiin 
fHiirn  être  Chevaliffs  .  .  .  V  tfuand  U  rrurt 
tfi  gmiil/ent»,  &  li  père  ne  l'efi  fiai ,  U  enfant 
fi  ne  pueent  être  Chevalier i ,  c^  «e  peur  quant 
U  e»jiml  ne  pirdtnlpas  l'iiat  de  Gintilieji  dm 
taui,  ai»  chtii  font  diment  comme  Gintilhvm' 
me,  d'où  fet  de  leur  corps ,  o"  pHeent  bien  ti' 
""'  fitfi  lefqueliit  chofet  ■vilain  ne  pueent  fat 

On  trouve  la  pceiive  de  ce  que  fieautna- 
noir  a  aJnlî  expliqué  dans  les  Croniques 
d'Enguerrant  Monltrelec,  vol.  i,  cliap.  j/. 
page  91.  Jean  de  Moncagu  Sur-Intendant 
des  Finaacei  fous  Charles  VI.  Fondateur  des 
CelefUni  de  Marcoullîs  ,  qui  eut  la  lètc 
iiaochée,  croit  de  Paris  ,  &  non  Champe- 
nois, &  il  ctOLt  cependant  noble  &  Cetiiil> 
homme  de  par  fa  mère;  Ledit  blontagu  (ee 
font  les  paroles  de  Monftrelei)  iieit  ni  d* 
la  'Lille  lit  Paris,  G-avoii  iii  auparavant &e' 
cretmrt  du  îoy,  a-  filide  AI.  Girard  de  Men- 
lagu  jadis  Secrétaire  du  Roy  Civles  le  Richt 
drrmtr  trepajfi  ,  fi  ileit  Getiliihommi  de  far 
^  mère. 

Et  fi  cet  exemple  &  cette  autorité  ne  fut 
fifeni  pas  pour  détruire  ce  prétendu  Privilè- 
ge de»  Champenois,  il  n'ya  qu'a   lîfe  l'art. 
—X^i-  des  Cooiumca  générale»  d'Artois,  ^Ut^^ 
^^cide  pareillement  qu'une  perjsnn»  7iu61eJ^^H 


MCijmfi  fàmr  ksfiefii  &  l'tet.  %.  des  Couttt-^ 
mes  du  BaiHit|e de  fiiut Mld«  mû porte^ 
/rx  ftrfimm  nmÊêjfmà  ttUis  ^pmfrocniêi 

merè  mnM^,  mHpâw»  èkmm  A  WÊmfii- 
pie$èr  USm,  Lmfù&^FrMimf  i>  mUéfi^ 
mi  ùflà  fd  Jim' ijfimv  mumn  dà^fmwêit 

fmtté  à  ImfljcctfimfmiêmtBim    ' 

Le  Roy  Charles  Yi;  a  Moiïêm  édft 
fretajiSt  de  n(»  Rots  qm  a  doniié  attdote.  à 
cette  neUefIe,geheiak  de  par  Ifs  oiereity  ea 
ftaoiàat  par  ion  ordoniiaiicie  duuK.  Movcni- 
bre  i$fo.  que  ces  fertet  de  nobles  ftroieiic 
lùjecï aux  droits  de  (rahcs  fieft«< 

Vôîd  tes  termes  ^el-Ordoiiiiaaee  addreék. 
fée  ,au  Senechal  deBesacaire,  8c  qtrî  eft  par 
cette  raifon  une  preuve  que  cette  nobleflè 
^toit  anciennement  reconnue  par  tout  ce 
Royaume.  Item  innohiUs  dtfcendêntes  m  pâ- 
tre inmhiUo*  matre  nohili  pro  rébus  feodalibus 
C  retrofeidalibus  fibi  devenus  CP^  per  tpfos  ac" 
qmfitts  ey  dcqfàtrendis  ex  Jttcceffiome  eorum  ma* 
tris  nobiUs  tlf  aliorum  coUateralium  ejufdem 
matris  dut  aliter  à  nobili  folruent  finantiam  , 
^uam  exigatis  e^  t^u&rtitis  ,  ut  jupra.  Cette 
Ordonnance  eft  dans  la  Chambre  des  Comp- 
tes de  Paris»  au  Mémorial D.fol.  ICI.  verfo. 

On  peut  ajouter  à  tout  ce  qui  vient  d'ê- 
tre oblervc  pour  détruire  ce  Privilège  ima- 
fioêire  dont  les  Champenois  fe  prévalent  , 

que  cette  AobUfla  de  ^  Vt^  y]^u^%  ^Vx«a. 


■j 


DHï      SÇATANl.  J#j 

ufage  En  France  fotts  nos  Rois  mêmes  àt 
la  première  Race  ;  et  qui  paroit  par  les  pa- 
rofcs  fuivanies  de  Greaoirc  de  Tour»  ,  lir. 
lo.  ch.  S.  Eulaliu!  SaMat  uxartm  JUrm- 
diam  nobiltm  ex  maire ,  fAIrt  iaferiarent,  & 
par  ce  paf^ge  d'Aimoin  liv.  4.  chaj>.  i.  fii 
pia  tram  wtttrni  laiere  miiiùi  nobiUs,  riffii 
gubernacalis  tjïimabumur  fin  imparti. 

m.  Exemple.  1!  a  corrigé  l'a uicle  iti, 
de  la  Couiume  de  Faitoii  ,  Air  un  Maouf- 
cril  de  la  Bibliothèque  de  M.  Colbert.  U 
explique  ,  en  imerpreiaiioa  de  cet  article  , 
ce  qui  efl  appelle  Chtvnl  frazirjant  ,  dans 
les  articles  i(i6.  16S.  ■  £].  iSj.decetteCou- 
tume,  EcquieAdûdans  les  mutations  de  fief. 
Par  l'ariicle  1Q5.  de  la  même  Coutume  au 
pays  de  Gâiine,  de  Fontctiay,  Vouvancfic 
Mcrvant,  quand  un  fiefcft  tenu  par  homma- 
ge plein,  il  eneft  non  feulement  di'i  un  CAe- 
■ual  dt  ftrvici  i  lorfque  la  foi  Se  hommage 
pleins  changent  pur  la  mutation  du  Valiàr, 
mais  encore  lors  qu'ils  changent  par  la  muta- 
'  n  du  Seigneur  ;  Bc  il  y  a  cette  iiifFeren- 
entre  ces  deux  prédations,  que  Ci  le  che- 
val ed  dû  par  la  mutation  du  Seigneur  feo- 
dal  ,  ou  dominant  ,  il  eft  dû  au  commen* 
cément  de  la  mutation)  ati  lieu  qu'il  efi  dû 
4  la  fin  de  l'anDée  de  la  mutation,  quand 
'  .la  mutation  efl  arrivée  par  le  décès  du  Vallàl. 
Le  Cheval  de  fervite  ,  pour  les  fiefs  te- 
nus par  liommage  plein,  étant  dû  au  com- 
meaccmciil  d^  la  stittatjon,  quand  eile^ar- 
Aa  7     -  riïi 


relevoit;  otron^rai 
Ou  le  fief  du  Scie 
au  par  hommage  pi 
nu  il  n'en  eft  point 
l'art,  172.  de  fa  Co 
cheval  de  fervice  t 
payé  au  fuccefleurd 
non  au  Seigneur  Suz 
féodal  dicedé,releto 
Ou  le  fief  du  Sei( 
boinmage  lige;  Se  1 
ctsvai  M  firintt  dû 
fon  £ef  par  bomma 
appartenir  au  fucnfl 
nui*  doit  hie  payé  : 
vant  le  rachat  ,  ot 
l'année  \tt  traits  Se  I 
(lui  releVe  de  liiî  à  c 


D    B    t      s    Ç    A    V    AM    s.  iSj 

ilé  af>peUc  par  cchc  lajlôn  traverfàm. 

IV.  ExsMFLBr  11  obTervc  fiu  le  mot  (i 
umfiéùndre  ,  que  par  le  Dio'u  Romain  le 
Prêteur  donnoh  à  celui  qui  avojt  été  chaflc 
par  force  de  Ton  héritage,  Vinterdit  UiTiie -vi, 
dans  l'année,  poui-  en  recouvrer  la  poflèf- 
fion ,  &  qu'après  l'année  il  ne  lui  donnoit 
plus  que  l'aSion  iafatîum:  Qu'a  l'excniple 
de  cet  Interdit  ,  celui  qui  s'ctoit  ancienne- 
ment  en  France  emparé  par  Force  de  quel- 
que héritage  ,  en  demcurolt  podèfTèur  , 
quand  celui  qu'il  avoii  fpulié  ,  ne  l'avoit 
pas  pourfuivi  dans  l'an.  Cela  s'ed  pratiqué 
Ibui  U  première  Se  la  féconde  Race  de  nos 
Rois.  Mais  Tous  nos  Rois  de  la  troilli^e 
Race  ,  on  ^Ain^ua  les  \poiitffions  .  &  on 
le*  divifa  en  pofleffioni  de  tait  ou  naturel' 
Ie4  ,  Jk  en  po»«ITion9  de  droit  ,  ou  civiles. 
Par  la  poiTefBun  d«  làît  ou  naturelle  ,  on 
entendit  d'abord  toute  poJTeffion  continuée 
par  an  8c  )our,  quand  bien  même  elle  au- 
t«tt  été  acquife  pat  force  ou  violence ,  par- 
te que  l'interdit Unde  vi  neduroit  qu'un  an: 
mais  dana  la  fuite,  parla  podèflîon  de  droit, 
(m  civile  ,  on  entendit  une  poflèflîon  con- 
tinuée par  an  6c  jour  ,  &  acquife  von  vi  , 
aenelam,  mi>  {'recarià  ;  ce  que  l'onpfit  de 
l'interdit  ui  pojfidsiis;  Se  c^tte  polTeflion  fût 
appellée  faijmf. 

Ces  deux  poflêffions  dîffeioieni  l'une  de 
l'autre  ,    i.  En  ce  que  la  fiinple  poflcfïion 


&  le  chap.9.  àtaf 
lieu-(]ue  celui  qui  i 
lence  ,  de  l'hérita, 
mcDC,  enconfervo. 

oant  le  mcnie  hcrii 
par  celte  raifon  qu 
tte  ce  dernier  inter» 
fe  dire  toujourt  fâili 
cet  interdit  a  i\i  ap 
Complainte  en  cas  \ 
leté.  Quelques-un: 
ment  de  ce  droit  en 
d'autrei,  à  Simon  1 
dent  au  Parlement  < 
concilie  ces  dëiu  oj 
recherches,  qui  étoi 
thou,  Brodeau,  8t 
&  il  nous  marque  f 
ft  rencontrent  entre 


DBS      SfAVAN 

-  Coutume  ,  &  que  Harnage  , 
Commentateurs  fe  (ont  trompez  en  s'ima- 
gîiiant  que  le  douaire  de  la  féconde  femme 
devoit  dioiinuer  le  tiei's  cou  minier  des  en- 
faas,  lorftjue  le  maryavoit  contraAé  depuii 
/bnpremiermariage.  Se  avant  le  fécond,  plu» 
de  dettes  qu'd  n'avoii  laiffi  de  biens.  Ceft 
la  matière  d'une  DilTenaiion  ,  oii  M.  d« 
Laurtere  «établit  que  l'an.  40a.  de  la  Coutu* 
me  de  Normandie  ayant  decidi^,  que  Us  en- 
fans  de  diversliti  n'eurent  uns tn/tmile iju'un 
tiers,  M  igard  i  ipui  mtrîafs  Us  viiuàrcnt , 
V  fans  que  et  tiers  diminue  le  douaire  de  I* 
feaiide  firnme ,  ce  douaire  ne  peat  être  pris 
Ait  le  tiers  des  «nfani  lorfque  leur  père  eft 
obeié  au  temps  du  fécond  tnariage.  Il  ap- 
puyé Ton  fentiment  par  des  râlions  claire* 
&  fblidu,  11  pouvoir  encore  l'auiorijer  par 
l'article  I7.  du  Règlement  fait  par  le  Patls- 
menl  de  Rouen  en  1666.  9c  par  un  Arrêt 
du  Parlement  de  Paris  rendu  le  6.  Août 
1700.  au  rapport  de  M.  Meranlt  en  la  Cin- 
quième Chambre  des  Enquèics,  lequel  eft 
cité  dam  le  nouveau  Traite  des  Hypoihe- 
quesde  M.  Olivier  Etienne,  Avocat  au  Par- 
lement de  Normandie. 

On  trouve  dans  ce    nouveau    GloITaîre 
quantité  d'autres  remarques  dignes  de  la 
lïodié  des  Lcfteurs  .    &  une  au^roent— ■ 
de  quatre  fois  plus  de  mots,  qu'il  n'y 
'    dans  l'Indice  de  Ragueau.     M.Û  -' 


570  Journal 

împofnble  qu*ii  n'en  échape  une.  partie  à  la 
znain  de  l'ouvrier  $  parmi  un  fi  grand  nom- 
bre de  termes  de  Droit  &  de  Pratique  oui 
font  répandus  dans  les  anciens  titres  6c  les 
vieux  Coutunuers  ,  ou  dans  les  Arrêts  &  les 
Stiles  particuliers  des  Provinces  de  France  , 
il  n^eft  pas  que  TAuteur  n*ait  omis  quelques 
mots,  que  chacun  pourra  ajouter  pour  Ton 
utilité  particulière ,  ou  pour  en  £iire  part  aa 
Public.    £n  voici  quelques-uns. 

Atr$,  pour  Cimetière  »  dans  M*  du  Gan- 
ge fur  le  mot  Atrium^ 

AnchtJJeurs,  pour  Anceftres. 

AuteUge,  pour  oblations  ou  offrandes  dî- 
tes à  Tautel.  Du  latin  Altaragium, 

Buhatit ,  pour  tuyau  ,  dans  la  Coutumt 
de  faînt  Venant  en  Artois. 

Deraln,  pour  dernier. 

Esbattemem ,  pour  Procefïîon. 

Efcauver,  pour  vinter. 

Terme  ,  pour  archive  ,  ou  dépofl:  pu» 
bh'c 

Recheandife^  droit  appartenant  au  Seigneur, 
d'obliger  les  particuliers  à  rcfider  dans  fa 
Seigneurie.  Du  Cange ,  fur  le  mot  Rejidtn' 
m,  &c. 

JJs  Veritez,  de  la  Rilîgion,  enfelgnées  far  frin" 
cipes,   A  Paris  chez  Jean  Boudot ,  Impri- 
meur du  Roy  &  de  T Académie  Royale 
des  Sciences ,  rue  (aûu  Jacques  ^  au  Soleil 
d'Or.  1705.  ia  v^^  çî^%^-  asi^* 


Ui.. 


U    E    ï       s    Ç    *    V    *    N    s.  571 

VI  R.  Blandel  ,  Auteur  de  ce  Lim,  re- 
^  -*■  oiar(]iie  linns  (t  Stcùtte,  ([ue  piiifqiie 
la  fui  fit  1,1  raiTon  nous  viennent  également 
de  Dieu,  il  cil iufte qu'cUss  coucourenuou- 
tei  Jeiut  à  nou»  le  taire  connoitre.  Ce  ii'eft 
f3$  que  la  caifon  fuiS«  licmomrer  les  véri- 
tés lie  la  foi ,  n;  l'onclec  la  profondeur  da 
myAeiM:  Car  quanii  il  ell  quellion  de  cela 
,,  il  faut,  dii  l'Aïueuc,  qu'elle  celTe  d'être 
,,  compagne  pour  devenii'  liiieite  ;  mais  el- 
„  le  peuc  dccouvrirla  fourie  de  la  véritable 
„  foij  &  démontrer  l,i  lolidité  de  Ton  éti- 
u  bliâênicnt,  C'eft  par-là  que  toute  ame 
„  eft  natitretlement  Chrciiennc  ,  félon  l'ex- 
„  preffion  de  TertuUienj  parce  que  les  lu- 
„  miercs  da  la  taifon  ,  &  le  témoignage 
„  de  notre  confcieuce  nous  portent  natu- 
„  Tellement  à  la  connoiflàncc  de  notre  Au- 
.,  tcur,  01  à  la  pratiqued'unc  Religiont  Oc 
..  que  la  mËme  raifon  nous  apprend  que 
„  comme  ceiieRoligion  doit  partir  de  Dieu, 
„  oa  doit  l'aitacilcr  à  celle  qui  par  uni  irw 
„    diiien  ftnji/tmt  remanie  jufqu'à  lui. 

M.  Blondel  fait  voir  l'avaniage  que  la  rai» 
Ton  donne auKCaihoUques.  Que  IcsAthces, 
lu  Deiflet,  les  Juiti,  Ici  Mahomeeanï.  les 
Iilolàlrei ,  les  Uicretiqiies  ,  interrogent  un 
Catholique  éclairé,  il  eft  prêt  fur-tout.,, Aux 
„  Athées  ,  il  répond  qu'il  ne  s'eft  pat  fait 
t,  lui'tnfme,  &  qu'ainfi  il  doit  reronnoltre 

■un  Auteur.  Aux  Deiftes  ,  (\  ttyoni  ofiK 
kitf  au  louïeraîn  Maître  \  fc  îaÀift  fa*^"« 


572  J  O  U  «.  N   A  l 

j,  à  fa  volonté*  6c  non  pas  aux  efclaves  à  lefcr- 
„  vîr  à  la  leur.  Aux  Juifs >  il  répond  ouclc 
^,  fceptre  efl  hors  de  la  maifon  de  Juda  dé« 
^,  puis  près  de  deux  mille  ansj  que  toutes 
,f  les  promefles  font  évidemment  accom- 
,y  plies  ,  &  que  par  confequent  le  Sauveur 
g,  qu'ils  s'opiniâtrent  à  attendre  >  eft  incon- 
g,  teftablement  venu.  Aux  Mahometans  , 
„  il  répond  que  de  tout  temps  il  a  été  par- 
,y  lé  de  Jefus-Chrift  ,  &  qu'on  ne  connoîe 
„  Mahomet  que  depuis  fà  naiflance  i  qu'il 
^^  n'a  point  prouvé  fà  Miflîon  comme  Je- 
,,  fus-Chrift  &  les  Apôtres  ont  prouvé  la 
^,  leur  lôrfqu*ils  ont  fondé  l'EglKe ,  &  que 
„  par-là  il  eft  manifeftement  convaincu  d'à» 
y,  tre  un  faux  Prophète.  Aux  Idolâtres  « 
„  il  repond  :  C*eft  le  Créateur  feul  qu'à 
„  faut  adorer ,  ôc  non  pas  la  créature.  Aux 
3,  Hérétiques  de  quelque  fefte  qu'ils  foient, 
„  il  répond  :  Je  fais  profcllîon  de  fuivre  la 
„  dodrine  des  Papes,  &  c'eft  pour  cela  que 
3,  vous  me  nommez  Pafifle.  Ainfî  de  vo- 
yy  tre  propre  aveu  ,  je  remonte  fans  peine 
„  jufq^*à  Jefus-Chrifl  par  la  fuite  des  Papes 
„  Çts  Vicaires  ,  dont  vous  ne  fçauriez  de- 
y,  mentir  la  fuccefïîon.  Voila  ,  continue 
„  notre  Auteur  ,  l'avantage  d'un  homme 
„  éclaire  de  la  véritable  foi,  &  qui  fait  u/â- 
,3  ge  de  fa  raifon.  Il  n'cfi  pas  necefTaîrc 
„  qu'il  entre  dans  un  long  détail  de  difpu- 
,,  tes  ôc  de  controvevÇts  (wt  vomies  les  car- 
/>  t/cularite:2  de  chacvwt  Ct^^v^^^  \  Ct\a.  t^ 


_  aux  Thealugittij. 
1  f^che  le«  verîcez  de  fa  Re- 
:c  les  preuves  convaincant  M 
alfonlui  fournît,  dans  un  ordre 
,  fft  un  enchaînement  qu'on  ne  puilTe  rai- 
,  fonnablemeni  conteftct  )  il  auta  toujoun 
,  de  quoi  confondre  en  peu  Je  mocï  les 
,  ennemis  de  la  foi  ,  Se  de  quoi  prouver 
,  (ôlidement  les  veritez  qu'elle  enfeigne. 

M.  Blondel  entreprend  de  le  mettre  en 
fiat  de  faire  l'un  &  l'autre.  Pour  cela,  U 
ait  une  efpcce  de  lilTu  des  veritez  de  la  foi 
^atholioue,  8c  des  preuves  deceite  foi,  li- 
ies  de  la  raifon.  Il  déduit  ces  preuves  les 
mes  des  autres  ,  par  des  confequences  qui 
ni  paroitTent-aulE  fuîvîes  en  leur  manière  , 
tue  du  eoajiquenas  iiometnijuu ,  Ce  il  tâche 
le  former  une  Dcmonftration  de  tout  ce 
[u'un  vrai  Chrétien  eft  obligé  de  f^voir. 

Son  LJvre  ne  renferme  que  neufChapî- 
res.  L'exifteace  de  Dieu ,  la  vérité  de  lâ 
LeligiOR  enfeignce  dans  lesUvres  des  Juifï, 
le  l'application  des  anciennes  prophéties  à 
[etus-Chrill;,  font  le  fujet  des  quaire  premiers 
pbapîires.  M.  filondel  prouve  l'exiftence  du 
Créateur  ,  par  les  bornes  qu'on  remarque 
lux  perfeâions  des  créatures.  „  Il  faut  , 
„  dit-il,  que  le  monde  exifle  de  lui-mcme, 
„  ou  qu'il  ait  été  produit.  Quand  nous  ve- 
„  nous  à  coniïderer  que  toutes  les  chofcs 
,,  dumonde  font  bornéesàde  certaines per- 
,,  icAiont ,  la  i^gn  noiu  fait  auili  lôt  con- 
,.clu- 


nous  font  appl'iu"  P°^ 

.„o6n.  K"°°""  J" 
rcSimption  .     il»™'" 

liiuli-fJ"  */'"?, 

Les  trots  deniie»  ^' 

ym,  tniiral  d.  l'«* 

p.tleft.tCk.ill  ,    J"' 

Wrt  „.c.(r.it.>  ft>i!' 

rUableReligtoti,  deni 
du  iuaement ,  du  bol 
itetncl.  Oottouvitdi 
uombtmtnt  des  liVt. 
une  idée  générale  de  t 


DES      SçAT»tJ 

les  enfans.    11  jugea  ou'ils  f^auroient 

oup  mieux  leur  Religion  ,  s'ils  la  foSi 
oient  par  vaifoo  ,  que  s'ils  la  recenoienc 
implemeni  jiar  mémoire,     1!  fe  mit  donc 

les  inftrmre  d'une  manière  conforme  à 
an  delîèin  ,  dani  des  entretiens  familiers. 
)ieu  benic  tellement  fe»  foins  ,  qu'au  lieu 
u'il  faut  interroger  les  autres  enlâni  fut 
haque  point  de  la  foi,  eeuK  qu'il  avoit  inf- 
ruits fe  trouvèrent  en  ^la^^'  faire  d'eux-mi- 
tes  «ne  Dijferialion  fuivii ,  àet  -vtritcx.  àe  la 
.eligion.  C'eft  à  t'occaflon  d'une  répétition 
ii'ili  en  firent  devant  quelques  perfonne» 
e  ^ieté  ,  que  l'Auteur  a  mis  par  écrit  ce 
u'il  ne  leur  avott  appri'î  ouc  de  vive  voiï; 
c  ces  mêmes  perfonnes  l'ayant  ptedc  de 
onner  cet  écrit  au  Public ,  il  s'eft  laifiï  al- 
;r  à  leurs  confeils. 

Cet  Ouvrage  eft  court,  mais  il  peut  ^trc 
l'une  grande  utilité.  Le  ftile  en  eft  clair  , 
ic  les  raifonnemens  y  font  bien  arrangez. 

l.  P.  JOANNIS  HARDUINI,  Socictïiiï 
Jefu ,  DilTertatio  epiftolica  latine  5c  gal- 
licc  fcripta,  fuper  Nummis  antiquis  fluo- 
bus  Tetricorum  et  Diocletiani  Au- 
cusTonuM  ,  Mufaei  pra:nobilis  clarifliraî- 
que  Viri  D.  de  Bdionfeaux  ,  Senatiis  Re. 
gii  Luxemburgenfis  Conllliarii,  Laxim- 
burff  apud  Andream  Chevalier.  C'eft-à- 
dirc,  Differlalie»  en  firme  de  LtttreLaiînâ 


m  Cm/a  PrwaùnU  dr  Z/^Kmtmrg,    Mr 
h  S.  P.  Haidaulb,  A  l«  Cm*.  *  ^fdk- 


1704.  u  IX.  pt^g-f  5' 

T   'Auteur  da  atte  DiOèrcacion  fait  un  u&i 
^^gt  itt  Uidiillcs  bien  dîSerent  de  celui     j 
4|u'en.oufiùt  (nrqu'â  prefenc  les  Anuauii*  .1 
Kf.  lU  BM  a'm  foac  Tervii  que  pouc  ccW-      I 
ctr  I*KftoIrt  aocietine  Se  pour  y  fuppléer  ,  ij 
A;  l'jlîftaîM  Icnr  a  tou)ouri  fourni  le  fuiet  f  1 
ou  lu  HÎBdpa  de  leurs  explicaiions.     Le  -  J 
P.  Haraouîn  m  contraire  explique  les  Me-  : 
daillet  lîâmu'itn  ryÂéme  particulier  qu'il 
t'eftûic  de  foa  antoriic  %   &  il  n'y  chercb^ 
que  des  moyen)  de  fanx  contre  l'Hiflorreft  ■. 
contre  1»  Hiftoriens.     C'eft   ce  'que  l'on 
Terra  dans  ceiOuvragc ,  comme  on  l'a  dé- 
ia  pu  voir  dans  pluGeun  autres  de  la  com- 
poCtion  de  cet  Auteur. 

La  première  Médaille  qu'on  y  explique  , 
reprefente  d'un  côté  deux  têtes  de  profil 
pofées  l'une  Tur  l'autre,  avec  cette  Infcriptioa 
autour:  IMPP.TETRICI  PII  AVGG.  Oa 
voit  au  revers  Jupiter  aflïs  ,  tenant  de  II 
main  droite  un  Globe  Turmonté  d'une  Vie 
toire  qui  lui  offre  une  Couronne  de  laurier 
de  la  gauche,  il  tient  une  pique.  La  léger 
de  eft  lOVI  VICTORI. 


DES      S  ç    A    V  A    N  S.  -,77-' 

les  deux  Têtes  reprefentéea  fur  la  MeJaillc 
»liron  vient  de  décrire  ,  croient  celles  de 
Tetticus  le  père  ,  Se  de  Teiricus  le  fils, 
L'InIcription  Imperatores  Tctrici  Pii  jiugufli 
ne  leur  permeitoit  pas  d'en  douter.  La  réf. 
remblance  mËine  qu'ils  trouvoienr  entre  ces 
Tètes  &  celles  des  Médailles  particulières  à 
chacun  de  ces  deux  Piîtices,  le  leur  perfua- 
doit.  Mais  le  P.  Hardouin  prétend  que  ces 
Têtes  font  celles  de  Jupiter  &  de  la  Vittoi- 
te  ;  Se  parce  qu'au  revers  de  cette  Médaille 
on  voit  veritablcTOcni  Jupiter  &  la  Vifloi- 
re  ,  il  trouve  dans  c«  double  rapport  une 
raifoii  de  convenance  qui  établit  (on  (entî- 

Il  ajoute  pour  le  confirmer  ,  que  celle 
des  deux  Têtes  qui  eft  fous  l'autre  ,  lui  pa- 
rait celle  d'une  femme  Se  qu'elle  n'cft  pas. 
couronnée  de  laurier  ;  mais  outre  que  cette 
féconde  lête  eft  prefcjue  toute  cachée  fous 
telle  qui  eft  delTus,  on  f^ait  que  Terriens  le 
fils  étoit  encore  fort  jeune  lorfqu'il  perif  a- 
vec  fon  Père  ;  Se  ainfï  la  remarque  du  P. 
Hardouin  peut  être  fort  équivoque.  Le» 
itirnoms  de  lieH^  &  iCAHgufies  que  cette 
Médaille  donne  aux  Tetricus  ,  empêchent 
le  P.  Hardouin  d'être  de  l'opinion  de  ceux 
qui  les  mettent  au  nombre  des  trente  Tyrans, 
dont  Trebellius  Pollïo  a  ,  dit-il ,  fait  le  Ro- 
-  man.  Selon  lui  ,  ces  deux  Princes  furent  é- 
t  leve:^  à  l'Empire  ,  pour  les  fervices  impor- 
I    tant  qu'ils  avoknt  fendus  à  la  République , 


&  parce  qa^t  defrenJoicat ,  in  moins  par 
Ics  ftminc5  ,  d'Augufte  œfnie  doct  le  nom 
devint  hcrediiaire  a  Ot  pofierîté ,  Se  outre 
cela  d'Antonin  le  Pieux  <]ui  tiroir  Ton  ori* 
gire  du  grand  Poitipée  :  PIUS  MAGNUS. 
La  féconde  Médaille  qui  Fait  le  fujec  de 
«tie  Diifertation  ,  elt  de  Dbdetien,  On  y 
voit  d'un  côté  la  tête  de  «  Prince  avec  une 
Couronne  radiait ,  St  cette  mfcrïpiion  DIO- 
CLETIANVS  AVG.  Le  revers  reprefeme 
une  divinité  ,  tenant  de  la  main  droite  unf 
ctpece  de  petite  planche  ijuarrée  au  bout  d'us 
bâton  i  c'eft  ce  que  les  Ann'tiuaires  appel- 
lent Trjfira  ;  Se  de  la  gauche  un  caducée.  , 
A  (ci  pieds  eft  un  homme  en  ptofturc  de 
fuppliani ,  c'ell-â-dire  à  genoux  ,  tête  nue, 
&  les  mains  ioimes.  Il  y  a  pour  légende, 
AVSPIC.  FEL.  Aitffieia  Felicla  ,  ou  jfuffi- 
tiis  FtUeibui.  L'Auteur  explique  en  trois 
mots  ce  revers  lingulier.  Ilfîgnifîc,  dii-it, 
fait! ,  paix  tjr  pardcn  ;  de  forte  qu'il  nous  ap- 
prend- ({ue  Dtoclctien  ,  dès  la  pretniere  as- 
sise de  fon  Empire  eut  foin  de  faire  venir 
du  blé  â  Tes  frais  ,  Si  de  le  (aire  diûribuef 
à  un  ))as  prix  )  qu'il  procura  la-  pais  à  l'E- 
tat ,  &  au'il  accorda  une  amniltie  générale 
«ux  rebelles  ^  ce  qui  formoit  d'heureux  pr^ 
fages  pour  fon  règne  ,  AUSPICIA  FELt 
CIA.  Ainfi  cette  Médaille,  lêlon  le  P.  Hat- 
douin  ,  dément  encore  les  Auteurs  qui  ont 
^cri't  l'Hiftoiie  de  I>iodeûea.  Ils  ne  parlent 
^uc  de  famiaci  >  Ac  ^jk^iu  ^  &t  cnoMwi 


DES      SÇAVANS.  ,^|P5 

fims  fon  règne  {  &  la  Médaille  dit  tout  le 
contraire.  Il  faut  avouer  que  les  Médaille» 
apprennent  de  belles  chofcs  ,  c]ii3od  on  les 
fçait  expliquer  comme  le  P.  Hardoiiin.  Mais 
avant  que  d'en  venir  là  ,  on  eft  obligé  de 
le  dél^ire  de  Tes  anciens  préjugez  ,  &  de 
tej être r  comme  faux  Se  fuppofé  tout  ce  qu'on 
pourrait  avoir  appris  par  h  leil^urc  des  Kif- 
tomns. 

Le  Marlyrclagt  RomAÏn  faur  chaque  jwr  ù  ' 
l'Annei ,  fekn  la  reformatia»  du  Calendrier 
far  U  Paft  Grégoire  XIII.  ek  fini  inferex 
Uus  las  Saints  Heaveaitx,  TradliiHm  nau~ 
ville  ,  a-vee  dti  rimar^Htifitr  Us  Myfltrts, 
c  fur  plajiturs  Fêtes  des  Saints  ;  quelques 
décrets  de  la  Ctugregatinn  des  Bits  ,  ci* 
deux  Tables  :.  l'une,  des  nomt-de  Uus  les  Sainu 
G"  Sainte! ,  centenuidans  ce  MfirtyrAoge  ^  ty 
l'autre  ,  des  Saintt  de  Vrnitce.  Par  le  P. 
SIMON  MOTHIER  ,  de  la  Csmfagrdi 
de  Jefus.  A  Paris  chez  Elorentin  Do- 
laulne  ,  rue  faine  Jacques.  170;-  în.  4. 
pagg.  jjo. 

VOici  encore  une  traJuflion  du  Martyrolo- 
ge ,  outre  celle  de  M.  l'Abbé  Chafte- 
]ain  dont  nous  avons  parlé  dans  le  dernier 
Journal  )  p.  i^A-  Le  P.  Motliier  qui  en  eft 
Auteur  ,  ne  donne  Amplement  que  la  tra- 
duAion  du  Martyrologe  Romain  Tulvant  \i- 
BsfbrmatiOD  qui  en  a  été  Faite  pai  le  Pape 
£b  a  <àr<^- 


J  O  tJ  R  ^^^^^^^ 

■goite  XI!I.    On  n'y  trouve  donc  point  les 

:idclîtJons  des  Saints  de  France  &  des  auti'es 

Eaïs  ,  qu'on  voit  dans  le  Livre  de  M.  l'Ab- 
i  Chafteiain.  Ce  Père  avoît  même  dtC- 
fein  de  ne  point  faire  de  notes  ,  &  il  avoit 
cm  devoir  fe  contenter  d'cx[)liquer  en  notre 
langue  lout  ce  que  !e  Martyrologe  con- 
tient ,  fans  examiner  trop  rcrnpuleiifement 
les  iiiits  qui  y  font,  &  fans  fe  mettre  en 
peine  de  reclierclier  ce  qui  s'ed  paflc  dans 
un  temps  plutôt  que  dans  un  autre.  Les 
DiQcnations  'qu'on  a  faites  fur  faim  Denis, 
fur  faint  Manr  ,  fur  fainte  Catherine  ,  fur 
fainie  Urfule,  &  fur  plnCîeurs  autres,  con- 
Tiennent  aux  S^avans  qui  veulent  approfon- 
dir la  vérité  de  l'iiiftoire  ,  mais  il  femble 
qu'elles  ne  foient  pas  du  relTort  d'un  Tra- 
«iudeur  du  Martyrologe  Romain  ,  qui  ne 
doit  rien  dire  en  (à  langue  ,  que  ce  que  dit 
en  latin  le  texte  original  qu'il  traduit,  aiîn 
d'eKciter  la  pieié  des  fidelles  envers  Hes 
Saints  ,  Se  de  faire  en  forte  qu'ils  les  invo* 
«pient  plus  particulièrement  le  iour  qae  l'E- 
glife  honore  leur  mémoire.  Ces  laifons  au- 
roienc  empêché  le  P.  Moihier  de  faire  du 
remarques  fur  quelques  endroits  du  MartJ- 
rologe  ,  s'il  n'y  avoit  pas  été  engage  par 
d'autres  confiderations  très  fortes  ,  aufqitel- 
Ics  il  ne  lui  a  pas  été  poll^ble  de  refî&er. 
il  a  donc  mis  quelques  notes  courtes  au  bas 
des  pages'qu'i  i^'ivoietw.  çis  cemplies  parle 


fa 


finduvolut 
I3  Congregaiion  des  Rits  c]ui  ont  rapport  à 
cette  niaticre.  Ces  notes  fervent  à  l'éclair* 
cillement  de  quelques  fiiïti. 

Il  fcmble  c|iie  le  P.  Mothier  cjiii  fe  pique 
d'une  fidélité  exafle  dans  fa  traduftîon  ,  a 
changé  fans  neeellîté  le  texte  au  1 1.  de  Sep- 
tembre j  fur  une  conjeâure  de  Ferrari,  qu'il 
a  copiée  mot  à  moi  fans  nommer  cet  Au- 
tirur  ■■!  on  lit  ce  jour-là  dans  le  Martyrologe 
Romain,  que  les  Martyrs  Macédoine,  Tlieo- 
dule  &  Taiien  Ont  foufFert  àAferi  en  Phry- 
gie  ,  Meri  in  Phiy^ia.  Suidas  dit  qu'ils  fouf- 
fi-iient  dans  une  peiîte  ville  de  Phrygîel  Sur 
cela  Ferrari  s'eft  ima[;iné  fans  aucune  preuve, 
que  l'endroit  du  Martyrologe  qui  parle  de 
CCS  Saints  ,  cfl  pris  de  Suidas  ,  Se  que  celui 
qui  avoit  faii  cet  exiraii  de  Suidas  ,  au  lieu 
de  ^(ïfM  ,  peiiie  ,  avoi,t  lu  mtri.  Pour  con- 
firmer fa  conjedure  ,  i!  prétend  qu'il  n'y  a 
jamais  eu  en  Phrygie  de  ville  de  ce  nom. 
Depuis  ,  Ferrari  reconnut  la  foiblefle  de  fa 
conjeaurc  :  5c  cette  remarque  qu'il  avoit 
mife  dans  uneifay  de  fou  DIÀÎonnaire  Geo- 
graphique  public  fous  le  titre  de  Tciiûgraphie 
au  Murlyrclage  Romain  ,  n'a  plus  paru  dan» 
aucune  édition  de  Ton  Diftionaire.  Il  avoit 
fans  doute  reconnu  avec  combien  de  légè- 
reté il  avoit  nié  qu'il  y  eût  en  Phrygie  une 
ville  appellée  Meri,  Sttabon  ,  l.vNï'i  4«»i/- 
2iéaief  parte  d'an  peuple  àc 'EVl^''' ^^^' 


jSl  IVINAL  DES  SçAVAWÎ.  * 

me  Aliranei.  Socraie  &  Conflantin  Poqihjt- 
rogeneie  parlent  d'urie  ville  d:  Fhry^ 
nommce  Mercs  i  &  ce  qui  fenible  décider 
k  queftion  ,  c'eft  t^uc  Socraie  en  parle 
(chapitre  quinzicme  du  iroiHéme  livre  d« 
PHiftoire  Eeclcliafliqne )  à  l'occaCon  du 
martyre  des  SS.  Macédoine  ,  Thcodule  & 
Tatiea  qu'il  raconte  au  long  ;  &  c'eft  de 
lui  ,  plutôt  c[ue  de  Suidas  ,  qu'on  a  pris  ce 
qui  Te  lit  dans  le  Martyrologe  Romaio, 
Le  P.  Moibier  donne  dans  fa  Préface  ['ex- 

tilication  des  reglet  qu.'an  doit  obferver  en 
i/ant  le  Martyrologe  ,  pour  trouver  le 
jour  de  la  lune ,  Se  ifa  mis  à  la  fin  du  VO' 
lume  deux  tables  fort  commodes,  l'une  dei 
Saints  contenus  dans  le  Martyrologe  Ro- 
main ;  8c  l'autre  ,  des  Saints  de  France  qui 
s'y  font  pas.