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KriLUkZ. Dec . :Atâ. t
^OV R N A L
DES
Ç A V A N S,
S O U R
ANNEE M. DCCV.
MB TRENTE.TRO tS I^ME.
A AMSTERDAM,
i Janssons à Wahibeigs,
MDCCVII.
AVIS.
/^N avertit le Pulilit & paiticulîcremenc
V les Libraires que les Sieurs Janjfons à
ft^aesiergi Libraires ti'Amfterdani viennent
, d'iraprîmer feuls le journal des Sçavans des
i.'afjnces 170J. & 1706, c'eft-à-dire les To-
tales XXXIII. 8c XXXIV. Ils publieront
déformais ce journal tous les trois mois, 8c
ilï ont aâuellement (ous la pre^e les trois
pcetniers Mois de cette Année 1707. Ils y
joindront le Supplément que les Journaliftes
publient à Par'n, le dernier jour de chaque
Mois depuis le commencement de cette An-
née : ce qui fera un Volume d'une groBèur
raifonnable tous les trois Mois. Celui qi'ieft
fous la pteilê fera imprima à la fin du Mois
de Mai -, mais les Volumes fuivans paroj-
trOQt ordinairement quinze iours ou trois
femaines après qu'ils auront paru à Paris.
On trouveia chez les Sieurs ^anjfens à
Wtuiber/f, le 'journal des Sçavani complet,
"" ou s les Tomes à part. On y trouvera
[i la plupart des Livres dont il eA parlé
\i ce Jgurnal.
TABLE DES LIVRES
Dont il efl; parlé dans les
JOURNAUX
De I'Ahne'e M.DCCV. M
ABregc de h Dîfcijjline de l'Eglife , &e.
avec des Refiexcons fîir l'éiac prefenc
du Clergé. PatM.L.D.D.S.n.Partie.
7«J
Académie Françoise , (es Obrervations
fur les Remarques de Vaugelas. jgj
—^es Médailles & des Infcriptioni, foit
Hiftoire de Louis XIV. par Médailles, Tra-
duite en Allemand. 93 x
— des Sciences, voyez Fontenelle.
Alstosphii (lo.) Diprtniio Phildoffcadé
Ziitii. Suéjicitur Ejufdetn dt Ltâticis Veteratn
Diatriti. izio
AsDKï, Traduftron de la theCe de M.
Geoffroy fur la Qucftion, Si l'Hommt tira
Jon ùtigint d'un Ver. 79a
Anselme (Antoine) Oraîfon funèbre de
Marie Madei. GabrielU de Rochediouarc de
Hortemart, AbbefTe de For.tevrault. xii
^^r Avis fui un Article des Msmnres de Tre-
^•t^'i":-*
^^^T AELE
AvRiLi-ON (le P.) Rffic-vions Tlieologi-
qnes , Morales & Affi-aivcs fur les âiliibuts
de Dieu en forme de Méditations pour cha-
que |our du Mois. Î99
B.
l>AcHMANNi{Jo. Godefr.} Thidogh na-
"tmalis , cum Pr^aiione Sal, Van Til.
1140
Baglivi (Georg.) O^era nmnla Medite-
fraiHca u- Anatamha, 212
Bakduri (Aurelmi) Ctnfpcflm O^ram
S. mUephuri PairUrchs C. P. qiu profediim
duobut Tomii edemlii funt. 84J
Babrure (FMnptj) Les grandes Veritez
de la Religion, pour purifier le Chrétien,
&c. Traitez par manière d'Entceiiens de l'A-
me avec Dieu. 136
Belloste , le Chirurgien d'Hôpital , en-
feignant une manière douce 5c facile de gue-
iJr prompicment toutes fortes de playes, 950
Biscard, Epifinla^ra Phiti^ V,quiçrjiu
à ajfertum fucctj^emt loûverfn Monarchie Cr
emnia cetifutaniur jh« pro btvffiintra Regni
KtAp.CTC. à Germanis firipta funt, zzj
Blondel, Les Vérités de la Religion ,
enrcignées par principes. j7o
BoEt (Tob.) voyez Verduyn.
BoKBiCHU (Oli\) DtCaufi s di-verfilatis lin-
guarum Dijfirfalio. looî
BozE (de) Diflèrtation fur le culte que
les Antiens readoieni a k DéelTc de la San-
DES LIVRES.
. — Difletiation fur le Janus des Anàtns,
&c. „
■^Explication d'un: lïifcripiion Amîque,
où foni décrites la |>arii<ul3 riiez det Tau-
robolex. jt$
•^ DilTertaiion fur un Monument Antique
découvert à Lyon , fur U Montagne de Fou-
viere. jio
Brancati (Laur. Card.deLauna) Opitf-
fuia triade Dee quand Ofera Prtdeliinaliotiis,
Reprobalionii c* GralU jitlualii. 1037
Sriikeau (A.) Nouveau Tcaiié dei Criées.
I03J
BuFFiER (le P. ) Praiimie de la Mémoire
Artificielle, pour apprendre & pour retenir
aUitmenI la Chroitofo^ie &rKiAoire. 791
BuLlFOij (Ant.) Jomnal du Voyage d'I-
talie de Philippe V. J9I
C.
C\ -4nMdalHs ( Novm ) philofii^bU ad ufiim
Sehetarum arcommodatus. ij6
Catkou ( le P. François ) HJftoire géné-
rale de l"Empire du Mogol, 14J
Cave (Guill. ) Scriptarum EecUftafiicsrttm
Hijleria Littiraria, jo 1 7
Cellarius, voyez Sbduuuî.
Chassain , les Hymnes 5c les Profet de
l'OfSce divin, traduites en Vera. ttx
CaASTELAiN,i;rAbbé)Le Martyrologe Ro-
main traduit en François, Stc.TomeLcon.
Kaani Janvier & Février. jx4
• , Cal-
TABLE
Chavignie' ( Blaife Aladinifi dt) Expofi-
ilon du Sj-mbole des Apôires & de TOrai-
fOD Dominicale, &c. 445
Chauise (Michel Agnolo de la) Second»
litUra cina la Colotina ddl' jifuttofi di ^n-
tomno Pio , in ri/pefta di aUunt ojjiruaziarà
pubiicait nel Giornale di Trévoux. jii
Chdnjei (Georg.) Fliixicnum Mtthoàut
invirfa , fi-ue ^uantitaium Fiittntium Zigti
gtneraliorei. 5 g
Chekubin di s. Joseph BiUietheca Critk»
Stert, 13 z
Choisi (l'Abbé de) Hiftoire dei'EgljTe.
Tome 111. 10C6
Le Cbréiîen dans la tribulation & dans
radverfiti; le Chrétien malade 5c mourant.
CoNVEKTATi (Jo. Eapt.) Oratio Hiftati-
ta-HoffTiaiica-MaraUi de Secunda FilHDeiNa-
livùatt £7 oHfer dt prima. igf
CoaKUKNi (F e t. Marcel li ni) VetusLatium
Profanum V Sacrum. go6
.CouRTiAL {J. Jofipk) Nouvelles Obfer-
Taûons Anatomiques fur les Os , fur Jeurs
Bialadies, 8c fur quelques autres fuieis , i
ÔC32
CsAHEN (Theod.) Otconoiaui amm^lis , ad
tirculatiencm fanguînii brevîler diiiiuata.
Croix (de la) Nouvelle Méthode pour
Apprendre la Geogcaphib
DES LIVRES.
D.
TJAniel (leP.) Lettre au P.AntoninClff. 1
che touchant le Livre du P. Serty c- '
tre le Sieut de Launoy. ;
■^Traité Thcologique rouchant l'efficacité
de la Grâce. ijo
Daniï, Obrcrvations fur le Traiié dei
Droits Honorifiques de M. Maréchal. 464.
Héfeafe du Parallèle des Italiens & des
François en ce qui regarde la Mufique
les Opéra. 1194
Defcription delà Livonie, fcc, jn
DEegougks, Epifiaia Mtdiânatis- Hijhrica
de Lue VtBirea. 122%
Devoirs de» Filles Chrétiennes pour me-
ner une vie chafïe & vertHeufc. loej
Dévotion au SacriiCceutde N.S. J.C.8(c.
où on a ajouté une pratique de dévotion
pour honorer la S, Vierge , & la Vie de
Mac^crite Alacoque. aj
Dhan (Lud.Conr.) dt VajfaUa, nonflaM
l Imperii Difiurfai, &c. iiS
Diatribe Acadimka tltfpiculisCaafiicis.%6%
DtONis, Anatomie de l'Homme, fuivant
lu Circulation du fang St les dernières Dé-
^couvertes. 97
DaSlriiM de adminifiranda SacramtKtB Pcd-
't, eoUeCtis ium Cai-dmaliutn mm Efif-
n DijfertalionlliHS itc Dccrcùi. ?*
I £1
TABLE
I
Ame qui veut
io«4
Erard {Marie Thetere"! fa Vie. îïq
L'Erperance des Chrétiens, ou les fàînii
dellrs de la Vîe bien-heareufe. 1034
Etienne (Olivier) Traité des Hypothè-
ques. 508
Extrciiaiiâ Acidemica dt AuTnx.i'f'? Philo-
fiphoram. Ï67
F.
pABRicius (Jo. Albert.) Codex jtpmrTfkut
* N. Tefiaminti. 460
Tebriere (Claude de) Nouveau Commen-
taire fut la Coutume de Paris. J061
Fevre (le) Tables Alphabétiques, ou
Méthode pour taire apprendre aux Enfani
le fens de ce qu'on lit tant en Latin qu'en
François en même temps qu'on leuraprend
à lire, 21
Feustringii (Jo. Hetir.) Bifiona-CUnga-
mit Evangetict , fi-vt de primo Saeerdote Murita
Lulhtrano Barih. Bernhardi Schtdiafma. jj i
Fleurï (l'Abbé) Hiftoite Ecclefiaftique.
Tome SI, 293
Fonteneile , Hiftoirc de l'Académie
Royale des Sciences. Année 1702. bSg.gi^
— Année 17°). 11+!
FoREiT (Bourgonde lai Geograpliie Hif-
toriquc, ou Delcripiion de l'Univers, To-
me I. 1 i4
DES LIVR
Fkassen (Claud.j Dijijmfiim,
uniiierfum Pentaieuchitm.
liiOMENTiN, Triiié du Bonhi
Wî AsPAR (Fr. à S. Maria Magd. de Paz7is)
EoHû Praxis Cnfijfhriûrapi. 97g
Le Génie, laPoliieffe, I Efprit, 8c la D(n
licateflë delaLai^ueFrançoife. 965
Geoffroy, voyez And* t.
GiEEBT, Reflexions fut la Rhétorique, oà
l'on répond aux objeftions duP. LamiBene-
diain. 10S4
Glovïr , Nouvelle Manière d'exécuter les
Loteries les plus compcifees. 39*
• — Conilruftion aift'e d "un îrobléme de Geo-
Oinrîe, • *î9
_ GoBiEN (le P.) Lettres édifiantes 8t tu-
rieufes ccriies des Miflîons Etrangères pat '
tjuelqueï Jefuites. loj.iSt }l]
S. CsECOtili Magni Ofiera Omnia. Studio
V laben Manachoritm Qrd. S. Limài^i \
Cong. s. Alauri. I'74. i»oo
Gkektemesnil (Jat. PalnierJi)/rii Lana-
GniMAREST, La Vte de M. Molière, jjj
— Les Campagnes de Charles XU. Roi Je
Gtiisne'e, Application de l'Algèbre à la
^■.CiuuETtS, ou l'Empire des Kois, Traita
Hermant, HiftoircduDîoi
Ip Partie.
Hiftoîre d'ApoIIone de Tya
de ftuflètc 5c d'împofture.
f— <ies Papes , jufqu'à Clemei
^ iHftorm Cmtroverfiarum de
Auxiiiis.
HoEACfi traduit en François
l:eron. ^
JNftruaîons des Jeunes Gens
. cipaux devoirs des Pères &
Vers leurs Enfens.
JocH voyez Borrichius.
JuRiEu (Pierre) H-ftoire Cri
tacs Ôc dts Cultes de VEzUCq
jufqu'à JefusChrift.
JuvENCius, Voyez Ovidiuj
K.
Jg^lNG (Guilielmus) De C
DES LIVRËfS. -
Lamï { français ) La Rhétorique de Col-
lège trahie par Ton ApologiHe. %S
La Langue. 97 î
Lauria, voyez Bra-NCAti-
LAURimt (Eufcbe de) GloflaîreduDroït
PrançoisdeFr.Ragueau, augmenté démon
& ^e Noieî. JS7
•i,iMERï{Louïs) Traité des Alimens. 1019
Lettre à Mi's du .Tournai des S^avans. 7 1 S
Leiti'es d'un Miflîonnaire , touchant la véri-
table croyante Je l'E^life Cathuliquc contre
les PioieftanSj 9}l
— fur une Médaille d'Alexandre pnbliée
par Mr. de Vailemont. 72
— Paienies avec les Statuts pour l'Académie
des Belles Lenres établie à Caen. 6 lO
Lion (Claude) Nouveaux Panegyriqties
de E Saints. 75 <
LuDwjG (Jo.Pet.) I>e ^ure aiiUgaTidi Or-
4Ùmtm S, R. I. ai ertu Rtip. Cermania ad Pa-
eem ufqus Bjjwicejtftm c? iîwoj fiifl Ch, m-
tum 1700. ïoj
LuiiiiEB, Voyage aux Grandes Indes avec
une Inftruftion pourleComiaerce des Indes
^ientalcf. 1:3
M.
V| Abillon (Jo.l Annalei Orà'mh S. Bine-
^^'■diâii Tomus II. cempUm»! tes gcfiai ah
antto cbrifti 701. ad Ami. «^9. 239
•EfifietadiCuUuSS.Ifftoisrum. 266
"-.CB", Abrégé hiftorîqueflc Chronologi-
que
Km
OAf
"■ Simon 1 i-w »o
rL" Calendrier ""t^-'^'o'»
>ralcs , Critiques & Chronologiq
Maulart, (Adrien) Coutumes
Vrtois avec des Notes.
Malbbranche (le P.) Rcponfc a
5 Lettre de Mr. Arnauld, touch
es & les Plaifirs.
Manifefte de S. A. E. Bavière. U
A.E. de Cologne à S. M. I.avec
>ns, où il eft parlé des Regaux d
î l'Empire , &c
Marca (Pet. de) Biffertattones
a Sacerdotii er Intperit , Jeté de 1
cdeJiAGalUcoîu. Editio IIL
MARBCHAL,.Traité des Droits Hc
es Seigneurs dans les Eglifes.
Marthe (le P. de Ste.y Sonl
)euvres de S. Grégoire le Grand.
Massevillé , Hiftoire Sommai
aandie, contenant le Règne de I
\c leRegne prefent.VI.ôc dernière
Mead (Richard) AMechannal
Ho^alc des Médailles k des Inrcriptîonr,"
Traduites en Allemand. 93a
Méthode abrégée pour apprendre la Géo-
graphie. Avec un Abrège' de la Sphère. 49)
MILNES ( Jac.) Sellianitm eenicarum EU-
mmia, nova Methoda itmmfirau. Si£
UoEBii, (Jo.) Animadverfioae! aàB.Pic-
ttti Dijjimmaim dt tmfcnfu ac dijftnfn inier
Rtf6r/Mlùi,v Augs^ant Confi^àmii Fralrts. i g
— ftndicU Atùnmdverfiotmm ad njindiàas
PiUtti alUld, la
MoTHiER (Le P.Simon) Le Martyrologe
Komain pour chaque iour de l'année , félon
la Rerormation du Calendrier par Grégoire
ZIIJ. où Toat inférez tous leiSaîntsnouveaur.
S79
MouLiNiER ( Jean ) Le grand Trefor des
Uarcbauds, des Financiers , deUNoblcHë,
N.
II j
MAdal, Saiil, Tragédie tirée de l'Ecritiir^ i
Sainte, jaj
Nepveu (Fraufcis) Conduite chrétienne,
ou Règlement des priudpales Aâions& des
principaux devoirs delà VieChrétienne. 157
NooDT (jOeiardi) Dieiteiianus^ Maxima»
Ml, five de iraniaftiene&'faiiimt erimitmm u
liéirjînsularii. i'î«1
• 14
laité de
501
e, ava
• , 74c
rfo.
DES LIVRES.
Petit, (J. L.) L'Art deguerir IcsMala-
Jies des Os. gti
pETiTfiiD (Nicolas) TiaitéduDioît&dM
Pterogatives des Ecdeiîaftiques , dans l'ad-
miDiltraiion de la Jufticc Séculière. 1091
Phénomène Litcecaîie , caufc par la tef-
femblancedespenftesdedeuK Auteurs, tou-
chant les anij'quitez des Caldcens Se des £-
gyptienj. ii72
PicnyiGNi (le P. Bernardin dt) Pratique
efficace pour bien vivre & pour bien mou-
lir , Sic, en forme de retraite de dix jours.
47
PoLYNiER (Pierre) Elemens des Math emi-
tigues. 39
PosNEsi (Friedemanni) Decijîonti de Cita-
t'iaae Reali. 2S7
Le Praticien univerfel, ou le Droit Tran-
eois &la Pratique de toutes les Jurifdiftlons
iii Royaume, fuivaac les nouvelles Ordon-
na oc es. j99
Nouveau Protocole , ou ftile univerfel
des Huiiliers & Sergens. S4S
Nouvelle traduftion du Livre des Pfeau-
mes avec des Notes littérales 8c grammatica-
les, iiol
R.
c'iabliffemens , fondions & droits des Com-
miflàires-RtcevcMCS , vc > " '
TABLE
RcRenions fur la Lettre de Mr. **. à
la fin des Memairts de Trévoux , du Mois
de Septembre 1704. îic.&^jj
Regiemens (nouveaux) pour l'Adaiini-
ftration de la Juftice , vc. 11 17
La Religion pratiqne du Cîel , & de la
Terre. loj
Retraite de dix iours fuc les principales o-
bligaiions des Religieufes. 7)7
Retraite Chrétienne fur les Veritez du
Salut. _ 103 î
Rhenrerdii (Jac.) Periculitm Palmyreitum ,
pve Littérature veitris Palmyrem indagaudt
Cf erutnén ratio vr Cp'c'miTi. loji
RoLLE , Extrait de fa féconde Lettre fur
l'Inverfe des Tangentes. zgi
■^Réponfe à l'Ecrit publié par M. Saurin
dansie Journal du 13 Avril 1705. îjS
—Extrait de fa Lettre touchant rAnaljTc
de( Inf. Petits, où il répond à un Ecrit que
Mr. Saucin a public dans le Journal du 1 1,
Juin. 876
RuïscHii ( Fred. ) Thefaurut Anaumteui
tertius tum ïiguri! tneis, 341
—Thifaurm Aiaiomims quart»!, â4+-
S.
cAinte-Eeuve (Jaques) Refolutions de
pluficurs Cas de Confcience , touchant la ,
Morale & la Difcipline de l'Eglife. 195
Sanson , Introduftion à la Géographie.
ajlluGsWîtÇMty. AYeslTExplicaiion. jm
** " *-■ Sfcu- I
DES LIVRÎ
fias à Cmjijnt'sncpoliiaais Prsfitllbus ufurl'aia,
Dlpriaiio. 90 j
Vallemont, Curiofiiez de la Natuie &
de l'Art Tui-b Vcgeiacion. 4S0
Vasseuh { Alichet W) Entretiens fur la Re-
ligion . contre les Athées , les Deïftcs . &
tous les autres ennemis de la Foi Catholi-
que.
î+7
Vaugt^ias , voyez Académie Fhançoi&e.
Verduyn (Henf.) Di//]uijltle Juridica de
Ttflamento aiqui btrediiMi £jwi b'u rnsr:ui,
aliorumiue bis morlusrum. 1 1 60
Vie de Marie Thcrcfe Erard Supérieu-
re du MonaAere de Notre Dame du Refuge
de Nand. 330.
ViEUSSEN» (Ravm. ) Navam Vttforiuix
Corporis Humant Syfiema, lojï
VoRsTius , voyez Sui.picius Severus.
JOURNAL
DES
C A V A N SJ
i
Du Lundi j. JanTλ MDCCT.
•ïtOUVELLES OBSERVATION,
Ânatormqms fur UsOi, Jur Uunmaladitt,
V fur ipuljiui auiris fmjat. Par Jtan
3oftfh Cturtiat , Cenfeiller u- Médecin er-
dinairt du Bfi^ dam ta Ville de Teulenfi
A Parischez Laarenid'Uotiry, rucS,.~
vcrin au S. Srptit 170]. VoL în 12.
'^
Ous avons donné dans li .,
Journal de l'année dernière * un
long Extrait d'une petite DiUèr-
taiion fur lesOi, compar<^ep3r
M. Lemeri le fils. Mais ceitc dif-
fenation , pourenparlericyfani
"" ■ ■ . de pattkulier, ne
A nous
%• .
» Journal
Dôiis a pas permis de conienter amant les
LeAeuri que nQUs l'aurîoni rouhâiif. En
recompenle voîcy fur le même fujet , da
ttouvedes obfen'aiions <]ul les ûtisfcront
peut-être un peu plus; elles font de M. Cour-
tiai Pi'oreffeur d'Anacomie dans la Ville de
Touloufe. C'eft un abrégé des leçons qu'il
bit tous l«s ans dans l'Ampithe.iire Anato-
mique de eeiie Ville-là , où il démonire l'A-
natomie depuis diï'lniic ans. Notre Auteur
remarque d'abord quelesosfontles alongc-
meniaclesproduûîansdes tendons des mu^
des s Qiie le tendon même a une grande
difpofilion à s'oflifier , & qu'il s'oflifie pref-
que toujours en certains animaux : Que les
cartilages Se les membranes qui font des ex-
pinllons des tîlers tendineux t'oflîfient auflï
très-fouvent ; Que , par exemple , dans lej
vieillards, letcartilages dularynx, ladupli-
caiure de !a dure-mere qu'on appelle la Faux ,
l'90Tie près du cœur , & la veine-porte à
fon enircÎE dans le foye , deviennent quel-
quefois tout olTcufes : Que les os qu'on
ttouve à la bafe du cœur des cerfs Se des
boeufs ne font que l'emboucluire de l'aorte
près dit coeor , laquelle s'eft offifîce : Que
le gcoi bout des plumes de quelques oifeaux
fe durcie auffî à la manière des os. Aprèl
CCS obfervatioDS il examine quelle peut être
dans le fcem» la caiife de ta fouBleflè des
os ji 5: il dit que cette fouplefie leur vient
^H^ DES SfAVANl. iH
et ce (Qu'ils (irenT leur nourriture ile U ÏU
tjocur de i'Amxioi , ht]uelle ne sVpaîllït
)Kiint 31] feu , & ne le cûnveriit point en
gelée comme font le bUne d'œuf , la par-
tie blanche da Tang, Se quelc|uesautrcs(uci
Dourrjciers , parce <]u'elle contient peu de
particules faUnes Se acides , Se <[u'c!Ie n'ed
fas pénétrée par l'air : Qu'ninli ne le coa'
gulant pas aifenieni , elle eft tret-propre à
entretenir les os dan» leur rouplelfe. M.
Owrtial nMHavenit qu'il a publié plufieurs
fois cette remarcjue dans Tes levons, fitque
M. Tauvry fon intime ainy l'a publiée aufli
La Aniflure des Oi e{t un point des plus
airieux de l'Anniomie. Cet article efV icy
traiiéavec beaucoup d'exaflittide. On fçait
Îiue les fibrei creiifcs qui font les os , & aai
ont des produâions Se des alongemensdei
fibres [endineufe* desmufcles, forment enf
duicilT.int , des lames nunces coucbées t
unes fur les autres , aïnïi qu'il rft aifé'j
l'en convaincre en examinant les ex"""
lions de» os, & en confiderant les e
Baleines, Ies cornes des animaux , i
tout les os qui ont renéauelqueiempsdilfl
la terre. Notre Auteur, ace fujet, retnaA]
que que la plu* grande partie des fibres qui
forment ces lames , partent des deux bouts
de l'os i que ces fibres venant à fe rencon-
S. i^çnchaffent }es unes dans les autrett.
—à
Jo« .» . t
qoe qnelquefoîs elles fe courbent , 8c re-
viennent en manière d'arc vers leur origine.
. M. Malpiglu a été le premier, qui dans foa
Anatomie dei plantes nous a appris quclei
05 étaient cotnpofcz d'écaillés ou de lamei:
mais il ne nous a pas fait leinarquer rom-
ment ces lames ctoient attachées cnfemble.
On a découvert après lui que la liailon s'en
fairoit par plulïeurspetiiscloux ofTeuK.dont
les uns font avec tête, les autres fans t£(e,
les autres rivez , & qui les percent tantôt
perpendiculairement , & tantôt oblique-
ment. M. Courtial remarque que ces doux
oflèux peuvent bien être des expanfions de
fibres qui fe rcilechidèni , & qui prennent
diflerentes figures , félon que les lames
qu'elles i)ercent, ont plus ou moins de fa-
cilité à cire pénétrées. Les lames des os
ont toutes un grand nombre de pores qui
les percent du dedans au dehors , fans néan-
moins que les pores des unes répondent à
ceux des autres. Entre ces lames font de
petits creux , d'où fe forment des conduits
longitudinaux qui vont le long des lames.
Kotre Auteur obfervc ici que c'elt pat ces
pores te par ces conduite que la moéle tÙ
diftribuée dani toute la fubltance de l'os ,
CD forte que ce fuc iraverfani le; pores de
la premiete lame , & ne rencontrant pas
ceux de la féconde , parce qu'ils ne fe ré-
poadGiit pat, cft obligé de coulei dans Ici .
D E f S ç /
conduits iongitudinaux <
i font ï
lc«
linaiw t)i
deux lames , d'où il palTe par les pores de
la fcfonje, enrujte lombe daiislescondmn
loneirudînaux , Se penerre toute la fubUnn-
ce de l'as. Les os, comme l'on f^ii, ont
des trous pat leTqueli les artères pénètrent
entre leurs lames & dans leurs cavîiez pour
y porter le fang. Mais ce qui e& a remar-
quer, c'ell que les deux bouts desgrandsot
reçoivent les arterci une à une , Se que les
veines qui rapportent le fang , lelquelle»
font en plus grand nombre que les artcrei,
forcent auHî une à une par des trous dilïe-
rensi au lieu que dans le corps de l'os les
a-teres entrent par les mêmes trous parlef^
Jucls fortent tes veines, afin fans doute ,
Lt M. Countal , que le ^ng qui réjaurne
afTcz loiigtempi dans les os pour y laiflèr
la matière de la nourriture & de la mocle,
te qui y perd de fon mouvement , puifTe en
revenant par ces veinci cire batu Bc foiieié
par le batement des artères , 6c recouvrer
ainlî fon mouvement.
On demandera peut-être d'où vient dont j
<]ue les veines tjui font au bouc des gran<f|
01, ne Ce trouvent pas ainfî. de compagnM
avec les ancres ; mais il cil facile de r;<poid
dre que c'efl que le fang qui revient p;
veines , ^lant pouQe à reprifes par le
vementdesarticulatjons, n'apasbefoin d'I^
ne ggit^ d'ailleius, Oo remarc)ue des erfM
Ht ^ ^
;.cs j-: :. ca.ix- r.: ..o :;':■. :f au bci:: ces ta-
\\xtz des c.-ar.cs es. Norre Aurcur expli-
que cela par le moyen des ^bxts des ten-
dons. Les tendons > dit-il , s*inferent aux
cxtremîtez & au milieu des os : de là vient
que les fibres tendineufês qui forment cesof»
cominuant leur route fuivant leur direâion»
£t rencontrent , & s*enchaffiint enfemble ,
font ces refeaux ou treillis dont il eft quef-
tion. Il cxplioue par la même mechaniqne ,
comment fe forment toutes les futures ou
cngrainurts » en un mot toutes les efpecei
de iVnartrofe qui joignent les os du crâne de
de la face. Après avoir traité de la ftruâure
^tt os > il parle de la nature & àt% ufàges
de la moele. Il commence d'abord par ex-
pofer comment ce fuc huileux eft feparé du
fang. Il hxt voir qu'il eft filtré par éts
glandes qui font autour des vefîcules qui
contiennent la mocle. Il décrit la ftruéhi-
re de ces glandes » & la manière dont elles
feparent le fuc dont nous parlons. Il re-
marque que cette fubftance huileufe , après
la filtratibn , eft d'abord depofée dans de
petites bourfes , qu'enfuite il en coule une
partie dans la fubftance des os , & qu'il en
repafie une autre dans la maflè du fang pour
des vXi%tt tres<on(îderables , & qui ne font
point connus à ceux oui s'imaginent que
cette liqueur ne fert qu'a rendre les os moin s
caffiins. Il obferve que les efprits acides la
fi-
■*" "°».»rte°'; "".«.""''■"/"Mm?
entre i-»^^ '"^giids u, , ' "i fta ( -,„.
« J O U R N A I
ces de n-fcaux ou de treillis au bout des ta-
viiez des grands os. Notre Auteur expli-
que «la par le moyen des fibres des ten-
dons. Les icndonJ, dit-il , s'jnferent aux
extreiniiez & au milieu des os : de là vient
ijuelcs fîbresiendineufescjui forment cesos,
fuminuant leur route fuivant leur diredion,
le rencontrent > & t'encliaUànt enfemble ,
font ces refeaux ou ireillii dont il eA quef-
tion. Il expliifie par la même mecbanique ,
comment fe forment toute» les futures ou
engrainuris, en un mot toutes les efpecei
de lynartrofe qui joignent les os du craneSc
de la face. Après avoittraité de la ftrmJure
det os, il parle de la nature Se des ufages
de la mocle. Il commence d'abord par <x-
pofer eoniment ce fuc huileux eft feparédu
fang. Il iàiï voir qu'il eft filtre par des
glandes ipi font autour des vclïculcs qui
t la moile. 11 décrit la ftroôi»-
is glandes, & I.
elles
feparent le fuc dont nous parlons. Il r
marque que cette fubftance huileufe, après
U filiraiion , efl d'abotd depofée dans de
petites bourics, qu'cnfuiie il en coule une
{<artie dans la fubftance des os, & qu'il en
repalTe une autre dars la maffe du fang poul
des ufages ires-confîderables , &qui ncfoni
point connus a ceux nui s'imi
cette liqueur ne feri qu'a rendre
crfâni. U ObfBtvc qne fe* cfpdc» adJw 1i
^^^m^ s J 5 ^ A V A N s. ^
figent, 8c lui ôtent fa fluidité, de lamfme
manière à peu près c|uequeli)ucjgoutesti'ef>
prii (te niire jectccj fur de l'huile d'olive ,
& laifTéesenfuitecndigcftion, donnent peu
à peu à l'huile une confîllence ferme. Ou-
ire tes ufâges ordinaîcei qu'on attribue à la
mocle, Icîq^uelg font i. de procurer quel-
3 ne rouplefle aux o$\ t. de graifTerSc d'en-
aàt les têtes de ces os , pour en faciliter
les mouvemens ) 3. d'Immefter , 8c de ren-
dre flexibles les ligamens des articulations ,
ft les tendotif des mufcles , M. Couriialcn
reconnolt un plus confiderattle , «^ui eft d'en-
ireteiûr par fon huile la fermentation du
fang, et d'adoticir les fels de toute la maf-
ft, tsr la mode ne pourroii pas refter dans
la cavité desOEfansfe corrompre; 6c il faut
neceflà ire ment avouer qu'il en repaflè Tans
«Rr dans la maiTe du (ang par les veines
qui foricnc des cavltez des os. Plufîeurs
raifons prouvent ce dernier ufage ! en pre-
mier lieu la mecli an i que merveille ufe tjuela
nature a formée pour la Toriie des veine»
hors de la cavité des grands os t mccliani-
Due par laquelle le fang qui revient chargé
ac cette prccieufe liqueur, tH pouITé ; &
comme incelTamment foiteié , tant par le
mouvement des articulations , que par le ba-
Kment des artères, ainfi ciiie nous l'avons
icmar(|ué : en fécond Heu les obrervaMOTii
^^^'on A faites, 911e la moèle ayant éii tott
^K A 4
e Auteur , que la moele
comient la femence des maladies héréditai-
res, & qu'elle eft le véritable liutnide radi-
cal tnuE vanté par les aiicien5. En cSet ,
pourfuit-il , ne rcmble-t-il pas que l'Auteur
de la nature tie l'ait cachée, & fi foigneu-
lement refervée dans des endroits (i reculez
& fi défendus, que pour les befoins les plui
cllèmiels de tout le corps! £c puisijuel'oa
voit que les animaux qui ont de la moële
font fains , gras Se vigoureux , que ceux
auxquels elle matique font mal-laini , mai'
grès & foibJes; £c que celle des vieillards,
en qui toutes les fonûions languiflènt, n'eft
qu'une malTe Tereufe fans conliflence ; ne
pourroit-on pas dire que la portion la plus
fine, K la plus travaillée delà moele, étant
rapportée par les veines dan; le fang , cir-
cule avec lui, qu'cllelui coramunïqueceice
douceur balfamique qu*il doit avoir dans les
corps bien couftiiuez; qu'elle vivifie cette
matière que la nature a dellinée pour la
Eropagatiott de l'erpece; que fe liant avec
:s erprics animaux , 5c les empêchant: de
s'cchaper, elle les entretient dans des mou-
vemens réguliers; qu'enfin en Tedifiribuant
à toutes les parties , elle en confeive la
Kiirt8[)ttfomiientdaa«laiwftwiQiQP«î
M las par d'autfu viiucauxquepr
ITeaux (an^uins: bien difTerent d'iia
Auteur, ({tudans une Lettre adrcT-
un célèbre Médecin de la Cour ,
lie point d'autre r.iifon pour prou-
e les os ne h nourrlfTent pas de
, fîncin qu'il» fe noiin-iflènt par des
IX fangiiins , comme s'il y avoir
i vaifleaux deltinez à porter la moe-
I les 01. De l'article de la mode,
jrEJal palTe à celui des flltraiions ,
ià-delHis plufieiiri obfervaiionï im-
C5, qui ne pourroienr iirc rnppor-
bîen clairement fans cire copiées
les os. 8c il explique cette matière
maaïere fort claire Al fort phylî-
■éiend d'abord que le fuc nourricier
eft une lymphe blandiàcre 3c vif-
tenue dans le fang. Pour le
apporte plufieurs r^iifonsqu'o.
10
J 0 V R N . L
te d'èire alTez
veifez dans la fdcnce de la
Chymie, Écoii
:nt peu en ^lar d'aprofondir
h quïilion de
belle operatioi
la noummre des os. Ceite
n chymique confifte àconcaf-
inWemoéle, aies faire buuil-
r» des os plei
lir avec de -
laimiie , & à
paflër cnrulte pat un linge le bouillon : cai'
dans ce bouillon on remarque une liqueur
inucîlaglncufe , qui cil , dti M, Lcmcri le
fils, le fuc nourricier de l'os. Voilà, fc-
Ion luy , de quels fecours ëtoient privez
tes anciens, faute de f^avoir à fond laChy-
M. Courtial après avoir expofd les meil-
leures rairons qui peuvent perfuader que
l'os (e nourrit d'une lymphe tnucilagineu-
fe, jâit voii- comment ceiielymphe feTepa'
re du fang; H s'ajulle aux parties. Il n'eft
pas de ceux qui croient que ce qui empf*
che les os de croiftre palTif un certain âge ,
cH la dureié & la rolidiié qu'ils ont alors.
Il fait voir que pour u'ftre pasTurpris, que
les os puifTeni croiflre nonobftam la fblidi-
té qu'il leur fuppofc, il fuffit de connoître
les efleis que produifent les liquides quand
ils font raréfiez. En effet files bois les plu( '
durs s'enflent par l'iniromiffion de quelques
particules d'eau entre leurs fibres, il n'eft
pas étonnant que les os puiHcnC augmenter
en quantité s'ilsfont pénétrez d'une liqueuf
^M les puiiei WKKle mouvci&eaccUâ^'
. Courdat ne fe contente pas d'uamî-
.es ai par raport à leur ^tat Daiiiral , il
jiacniaE cacore pai' lapott à plusieurs
kdiet i]iii leur arrivcm. Les maladieidcs
bot ou ortlinaicei ou extraordiaaîrEs,
preniierci f< reduifeni a cjiiatrt, à la
:arion ou luxation, a la fraâure, à la
, & au nodui : Its extra oïdinaires fe
fenr auflï à c)uatre , au traqueiemau ,
(i-agiljtc, à la couri^ute, & au ramo-
lent. De ces maladies , M. Couitial
reprend d'expliquer que les quatre de i-
s , parce qu'il n'a trouvé aucun Auteur
il écrit fut la^saufc de «s accideni.
Auteurs modernes nous fourtiilTent plu-
s exemples du craquètement des os.
ungius nous parle d'une 611e de vingt
lui ne pouvoit marcher que les os de
imbes ne fiStM un bruit tres-conlide-
. M. Wilti4 nous dit avoir VD trois ma-
cn qui les telles des os excitoient un
letement qu'on emendoit au moindre
remeni que ces malades faifoiem. Do-
r fiiifInnJ't auitcs AutcuTj nous racon.-
11 J ou UN AL
prendre que la furFace externe des têtes dej
o) ^tant l^che & ariiJe , leurs charnières ne
fcAuroient jouer fans faire du bruit : il en
e'ft de (dn comme de rellïeu d'une rauc
lor» qu'il n'eft pai grailTc. Pour ce qui «A
de la fragilité des oi , Janut de Burgo,
Fontanus Marcelliis Donatus , Fabricrui ,
Hildanus, & d'autres nous rapportent là-
deïïùs des hidoïres extraordinaires. Quel- -
ques-uns d'entre eux nous afTurent avoir va
les oi du bras fe cafTer en mettant un gand ,
une chemife , en voulant (e foutenir légè-
rement de la main. Les raifons que notre
Auteur apporte pour expliquer cette fragili'
té font tirées de la caufe, qui Tait la dureté
& le relTort. Nous Tommes obligea deles
pafer, quelque bonnes qu'elles foicni, car
iJ n'eft pajjiofltbie de tout rapporter,
A l'daard de la courbure des
une maladie aflez commune
Kord, on l'appelle Jlacbi
(|u'on entend en Fran^oii
Dans celte maladie lésas,
ïambes Te plient en manière
■ s fur 11
enfans du
r";
; fe <.
dehors,
trop flexibles, mais oi
traire que tes enfans qi
eai leiot pli
n dedans, partie en
d'abord que cette
: que les os feroicnt
li en font attaquez
, s ^ ... Il I. Il
M. Coitrtral pour expliquer cette mab-
refijte d'abord ce que M. Giiflbn & M.
you ont dit là-defTus , enfuiie il ctablit
fon renijRienc, qui eft que les oi fe cour-
bent, parce qu'ils eroiflènt, Ocque lesmuf-
cles tiui T font attaches ne le nourrïflent
pas, refpn't animal ceflânt d'y f ire porté à
caufe que 1m nerfs qui s'y diilribuent font
boucliez. Cela étant, il n'eft pas difficile
de comprendre que les os croiHant fans les
mufcles , doivent être tirez pac tes mufcles
comme par une eorJe, & que ne pouvant
s-alonger, ils font obligez de fe voûter: Il
en e(l icy de l'os comme d'un jeune arbre
luquel on auroit attaché une corde au haut
basdti tronc, cet arbre Tans doute ne
oit (Toître fans fe Courber j puis qu'il eft
loflant qu'une ligne droite ne peut s'alon-
■for entre les mfraeï extrémité» fans deve-
nir oblique. Ce qui contîmie celle explîca-
ifon , c'eft que les os courbez regardent
toujours par leur côté concave les mufclcï
3ui leur font anaehez, comme l'arc regar-
e la corde qui la tient : aullî ie haut de
l'épme fe voûte par dedans à caufe des muf.
des du dos qui font en dehors, & le bal
au contraire le voûte en dehors par les muf-
«les lombaires qui font dans le bas vcntr<^
Pour les os qui ont des mufcles également
de tous les càtcz, ils ne fe courbent point ,
lii leurs apophyfeSjleursépiphyfesScleur
A 7 paf-
partie la plus molie deviennent enflées 8c.
groflès par <icj nœuds cjui t'y forment , Se
qui empêchent le mouvement des joiniu-
rei. On pourroît objefter îcy , que 11 cette
maladie vietit de cetjue Icsmurdes faute de
recevoit aiTez d'eTpriis animaux* ne k nout'
tiSènt pas , il s'enfuit que les os , qui par con-
recjucnt ne peuv-nt pas feccvoirune plu»
grande quaniiid d'erpriis, doivent étreautant
privez de nguiTitnrequelesniufcles.Bccroi-
treauffipeu. Mais M, Counia! va au rfevam
de cette diiîiculié, endinintquelesosayant
leurs pores faits de parties dures Si peu fle-
xibles, n'ont pas beîbin d'efprits animaux qiri
les tiennent ouverts, & qu'ainfi le fiic nour-
ricier y «ft receu (ans empêchement.
La quatrième maladie extraordinaire des
oseftleramolilTemcm, On en trouve diver-
fes hiftoires dans les Auteurs, & fur tout
danslet modernet. En voicyunc qui tiendra
lieu de totiles les autres. Daniel Prutcnius
rapporte qu'en i665,s'c(anl trouvé à Sedan,
Abraham Bauda , Chirurgien duRoydansIa
même Ville , luy donna écrite en latin , Bc
fîgnée de fa main, l'hiftoire fuivante , dont
ce Chirurgien a voit été témoin.
En i6)o. un bourgeois de Sedan nomm^
Pierre Siaa, âgé de 14. ans, commençai
fe plaindre d'une douleur aux talons. Cette
douleur deux mais après fe répandit vers les
^^^^â i s S ^ A V (
béquilles. Dans la fuii« I;. douleur monta à
la partie fuperieure de la ciiiire. L'année
d'après il devint itnporent, & ne put faire
aucun mouvement ^ il refîemoîc de plus , de
Îtaads maux dans les jointures , ce (]ui l'o-
ligea à ne plus c]uiiier le lii. Ses douleurs
durèrent pendant trois mois, après lelquels
les os Ce rainolirent comme de la dre.juf-
ques-Ià qu'on pouvoit donner à Ton tarpsia
figure qu'on voulort , & ie puis certiiîer, ajou-
le Abraham Bauda , qu'en prefence de plu-
fleurs témoins ie luy ay Touvent plié les cuillès,
les iambes, & les bras en diâerentes maniè-
res, fansquele malade en reffeaiii lamoin.
dre douleur. Enfin les os devinrent II mous .
que les murdes s'éiant ïomrafïez , cet hom-
me quiétoir d'une bonne taille, ftit réduit à
la hauteur d'un Enrant de deux ans. Sa téie
devint ronde , fes cuînës n'avoient pas plus
de fîx pouces de langueur. Se fa poitrine ref-
fembloit en dehors a celle d'une poule: ce-
Eendant il buvait, loangeoic, dormoit fori
Icn Se faifoit parlaiicmcnt toutes Tes autres
fïsnâions, aux mouvemens près. Les derniers
mois de fa Vie tes douleurs le reprirent, 9c
le lourmenterent jurqu'à fa mort, qui arriva
dan> la trente-deuxième année. Ce cas ex-
iraordinaîre fil parler bien des gensj prefque
tous jugèrent quele maladeéioii Scorbutique,
mais i^ croirais plutôt, cominué' notre Hif.
_|9rien , que tous ces effet) ont été produUf^.
dtum redaâîus. Voilà roDicrvauuu
ténias. On en trouve d'approch;
pareilles dans Hippocrate, dans^
Oligcrus Jacobaeus , dans Forelti
trus à Caftro , dans Wormius , d;
dansFernel, dans Schcnkms , d
lin , dans Rucllius & dans pluli
Ecrivains ; mais aucun de ces gran
n'a dit fa penfce fur la cau(c d^
changement.M. Courtial tache d
cette matière , ou de trouver au
que vray-femblance , fans prétenc
Kbilité. Il nous donne fur ce fui<
cation fort curicufcque nous foin
de paffer , parce qu'elle nous t
peu trop loin. Ce ramoliflemer
paroître moins furprcnant , h
reflexion aux effets que produit
qui fe trouve dans la Norveg
appelle à caufe de fa vertu Her
ou Gramen Offifragumi on en
j^r^^^^irx^ A^nc 1^ Qiaadrîpartt
3 bour.
trouvez ,1 "*"" Mppo,.„„ "^""^a'iii/ft
'Ile n„. /: ',?"*
ir ajoure^
que /; i-o
trifîer & s'agrandir enfuîte dans la
cxplioue comment par la pétrifie
acroiuement des os fe peut faire »
teoccallon, il dit, quefonexplicat
ra fervir à rendre raifon d*un fait
dinaire qui arriva à Touloufe il y i
temps , au fujet d'un chapon qui f
portant bien , & qui fut trouvé te
quand ce vint à le manger « car e
peau aflez erafle , & environ l*ép
deux écus de chair , le refte du c
tout os. Nôtre Auteur dit « qu'
mur , un tibia , & un péroné de
qui lui ont été donnez. Le tibia tÇ
que le fémur , il a deux grands
tour dans fon épaifièur , ce qui c
rable \ le fémur n*en a pas tant ,
paroi t attaché au tibia dans Té
Tous les autres os étoîent grand
f proportion par les chairs mufc
eur font attachées , lefquelle
-. — ♦ VM«r
Erretix. 1\ n'y a pas loDgicmpt (ju'à
:mie des Scîencei, onfitvoirunecer<
ebcxuf louie pétrifiée, Uauclleavoic
uvfe «infi dani la tfte du bceuf auût-
■is qu'il eut ité tué.
fuite de ce Traite , M. Courtîal a
n Tecond ouvrage, qui comprend dî-
□bfervatïons ADatomiques fur d'au-
eu que fur les o« , £c une diiTerta-
r la nature de l'air. Comme cac ou-
ADVERSIONES AD EENEDICTI
tti Theologi Genevenfis difieriaiio-
I de confenfu ac drilenlli ïnter Re&r-
o» * AuguflansE Confcflîcinii fratre».
hoKM..Ioanne Moebio , SS. Tlieol.
:al. LifHx, Typiï 6e fitmptibus An-
BgMi4)NÎ.,tyoa. C'eft-a-diie , Ri^-
^^^K^Ê/Êffàim de Benoit
20 Journal
ViNDlCI* ANIMADVEaSIONUN!
ad vindiciasDn. Piâuiallaix.à M, JoaO'
ne Mocbio. Lipfïx, TypisAndrcKZdd'
leri, C'tft-à-dire, Digcnjt! des Ripxtms,
faitr fervir ds rtfiiicjitt aux deffinlct de iî.
PiUtt. Par yean Motbius. A Leiptic, A*
l'Imprfmeric d'André Zeidlet. 1702. in
4. pagg. ijl.
y E» Calviniftes ont fait ptufieurs tentâtt
^^ ves pour s'unir avec les Luiherien» dt
la Confeflîon d'Ausboiirg, ils leur ont foui
vent reprefemc, que les différends Tlieoltf
giques (|ui les partagent ne foni pas d'unt
aflez grande tonféquence pour empfchel
qu'ils ne fe reçoivent les uns les autres danl
leurs aflèmblées de Religion , & fiu'ils ne
fe traitent comtne frères. Il s'eft trouva
des Doâeurs pacifiques qui ont tatt toui
leurs efforts pour monirer que les anïclei
qui font en dilpute tie Tont pas (btidamcn-
Uiix , & pour porter les differens partis à
entrer dans quelque accommodement fur
les points qui ne font pas elTenïîcIs ; cet
moyens de réunion n'ont jamais pu r^uRtr,
& ceux qui les avoient propofez ont éii
obligez de les abandonner, tesPrinceainf-
mes Sl les MagiIVrats qui on! intérêt d'à flôu-
pir tout ce qui peut entretenir la difcorde
parmi les peuples, ont trouvé delapartdei
Théologiens de (i grand» oppoutioni à
J«iin
il on parle id . «ft de ces Theolo-
;Iez , qui ctoiroieni faire un grand
.'accorder la moindre chofe en laveur
aix ; il exagère autant qu'il peut les
de la croyance du Calvinifte Ton ad-
, 0c il tireavantagede ce <]ue celui'
Duve lien dam la doârine des 1m-
I qui puilTe l'empêcher d'entrer datis
sfîn il l'exhocie à renoncer de bon-
i loutes les erreurs contraires à la
le Dieu, Se àfe faire Luthérien l'an s
«xceprion, s'il veut iouïr des avan-
'mpOTcU Se rpimuelt qui font pro-
etw oui font une profeliion entière
ce de la doâcinB du bienheureux Pa-
Luther.
.S ALPHABETIQUES , OU ME-
fiour faire afprendnaux infamie fias
qmn ii( tant en Latin ^u' ta François,
la facilité par une longue exper
IJufagc qu'il en a fait lui-mén
Ecole» dont il a eudireaion. ]
par le fecour» de ces tables, ii
œoin» habiles pourront aller i
na été lui-même. Elles fompr
alaportccdesenfàns, êcneco]
rn !^' «paWcs de Its int
Elles le divifent en deux pa]
première cft pour apprendre a
condc pour conduire à l'intell
qu on ht , & à quelque ufa^e d
dont les en&ns fe formeront i
lans s en appcrccvoir, dans le
qu lis apprendront à lire.
On trouve au commencema
lume une inftruftion raifonnéc
quon peut faire de ces tables,
dialogue familier en Latin & e
ou un Maître dVcole démontre
* * excellence de cette mcthod
-AN». X)
]« moyen d'apprendre auN enfaus, outre le
Latin & le François , une infinité Je chofe»
util» , en moins de temps qu'on n'en em-
ployé par les metlioiies ordinaifej , à leur
fiute aOembler \es lettre!, L'expctieiice que
M. le Fevre a fait de fa nieihadeen preien-
cc de plufîeuri petfonnes de mente qui peu-
vent en rendre témoignage, ne permet pai
de doutei' de la vérité de ce qu'on avance
LA DEVOTION An SACRE' COEUR;
dt nilre Stignatr ^iJiu-Chrifi. Avic l*
B$illt de notrt Saint Ptrt U Paft Clemmt
XI. en fa-ueiir de ceitt même dt-vetien , tk
en a ajouté un^ fraiiijue dt devatien fofif
hoturer Ufacré tueur de h Iris-fainte Vttr*
ge , vr l'airtgi de la t'û dt Sœur Margu*
rite Marie Alace^ue Religitufe de la V^ia»
tint Sainte Mtrie ,decedit en odeur de/ma-
teii le 17. Oilol/re 169a A Aurilîac , de
l'imprimerie de Léonard Viallanei, Sec.
ia iz. pagg. jî3.
I
DES
s C A V A 1
Du Lundi 1 2. Janvier MDC<
ILLUStRISSIMI VIRI I
de Marca^ Archiepifcopi FariHen
fertationum de Concordia Sacerdoi
perii y feu de libertatibus Eccled
canae libri oâo. Editio tertia â
emendatior, & elegantior. Parifi
vîduam Franci(ci Muguet, R^is
Gallicani Typographi. 1 704. C'ei
JOiJfèrtations de M, de Marca Archi
Paris y touchant Vunion du c — j
0 1, s , » , . « .. ql^
Accorder les druiit du Sacerdoce & de
la Royauté en traktantdetesPuiflânce*
loutei deux fouveraînes , c'eft l'ouvraçe
d'un génie proponbnné a la grandeur cle
Ton fujet. Une naiflànce lieureuic , une élu-
de infatigable, & des emplois l.ibovieux ,
nni pour l'Etat que pour la Religion , a>
voient forme M. de Marca. Egalement
vcrft! dans les affairei Civiles & fifclelisOi*
Ïaes, il en fouienoitiepoidsavceunegran-
e capacité. Il avoii joint une fagefTe con-
foinmce avec une profonde érudition. Ja*
mail Oftîder n'a défendu avec plus de fer-
meté les droits delaCouronne; jamais Pré-
lat n'a élevé plus haut l'autorité du S. Siè-
ge. Ayant écrit en des temps difficiles fut
ane tnatiere aulH délicate, il a eu l'ayonta.
Se d'éirc honoré de la confiance des Rois
c France, Se de l'eftime des Pontifes Ro-
mains , comme s'il eiit été le feul arbitre
de leurs différends. Cependant il a trouvé
deux fortes de contradiftears qui l'ont ac-
oifé, tes uns de trop de com pi ai (an ce pour
' Ta Cour de Rome , fit les autres d'avoïc ^^
blefTc & diminué les droits de l'Eglife 5c dcfl^^^
EcciefïaUiijues. M. Baiuze , qui a écrit I* fl|
vie de nôtre Auteur, le juliiiîe contre cet
deux reorDches,
Le aeifein de ce grand ouvrage qui a
bit tant de bruit , 8c qui s'eft répandu
' a tout les pays de la Chretienic , éio'vt
tapccher, comme M. de Maica \e ^^
^ .» :* ,'î «^ ^.* V;Jt::c iesLiberi
l,' v-.i *.î *«• . !. ^ «". recherche
i«o.»v» ;. A '^'»^ ^vVi <n i^uoy
Uc.v. . i. .\ c;\ ju.Ov>ur.r wu$ !
,*,(.». \ ',v;:i cor^:. tfr Vu'.JiieJu
\x r.* t-A uo V\\'cî:JiiV>U< & le
J\» V.»i'.' poxv. ^v" îp::;«el , &• Ij
u' »'u l\xM)Vvir'.o tc.iiporti.
i\* liAuo <\\ ô-M.ocn deux
\\\\\\ \»\\x*>. Il ci\ prîc ju prcr
l'.UMouu* s\\\ S. Sio^c. On v vo
i%* sW II v\Mniuumon avcclcP»
iw, loiumccuiu IcChcf vilib
iim\v*iK'Uo. ^M'j^ccialciiîcnt Ici
|\>»\i*UM\ti on yinniYc une Iç
iloiilt' Pili^vt<'^ti^^i^ .uiUiict de c(
Un y Apprfiul i^uclie a toujou
*K^li(*c Romaine dans
iaulcs, l'obligation q
tt. Si les Roii de France o
protcâioti au S. Siège par i
Le fécond livre traite de U rouveraiitccé
du Roi , Ac du nom de l'Egtlfe Gallicane,
qui comprend la puillànce EcclellaOique te
feculiete; deia diftinaion de cej deuï Puif-
fances fulvant les rentîmeni des andent Au-
teurs. L'auioricé fouveraine des Roû de
France dan» les chofes temporelles y cft
prouvée par les témoignages des Poniife*
de Rome qui y font rapportez. L'Auteur y
Agite la queftion, fl les Princes ont le pou-
voir de toucher aux chofes EcclefiaUiqueS)
Air cjuoî il explique la différence qui ell à
faire entre les Rois des Juifs & ceux de la
Chrétienté , étant feulement défendu aux
ftiaces feculiers deconnoître desafFairesde
U foi, des Sacremens, des cérémonies de
l'Eglifc, &c. qui font toute) chofes dépen.
dames de rautoctté purement Ecclefiaftique.
Il fait voit comment TEglife s'eft compor-
tée envers les Princes qui ont abufé en cela
de leur pouvoir i mais il foutient qu'ils (ont
de droit divin' les Ptotefteurs des fainti
Décrets, que l'exécution en a été fpeciate-
mcnt conficeaux Rois de France, Scie foin
de les faire obferver par leurs ordonnan-
ces : ce qui fe confirme par pluCeurs ex-
emptes , fie part iculie cernent au ftijet des
~ oreveqncj.
« tToiSenie J/rre il cxanùaec^^tA
B z Cuft
font les libenez de l'Eglife Gallicane, leur
différente d'avec les Pnvile^es ; il tait voit
qu'elles confîAeni dans l'obretvaiion , tant
des anciensCanons, tjuedeceuxciuiont fuî*
vi, 8c même des derniers s il rapporte les
différentes coUefiioni qui en ont^té faîtes,
il reîeitE l'opinion d'un de nos Auteurs (Let
chaliîer,) qui fait confifter ces libenez dans
Iq. feule obfervaiion des Canons de la Pri-
mitive Eglife, Bc à croire que le Pape eft
fujet aux Conciles généraux. Il dît qtie
quand l'Eglife de Rome promet de garder
à perpétuité les faints Décrets & les ancien-
nes coutumes , elle s'engaae par ià à con-
ferver inviolablemeni les liBertez de l'Egli-
fe Gallicane. 11 traite du pouvoir qui appar-
tient au S. Siège , de déroger aux Canons j
il examine quel eft l'effet des difpenfes.
Ce jufqu'oû elles doivent s'ctendrej Quels
font le droit St les Privilèges des Induits
émanez du faint Siège avec le confemcinent
du Roi.
L'Auteur difcutc enfuiie les chefs particu-
liers des libettez de l'EgbTe Gallicane , qui
font la matière du Quatrième livre; il com-
mence par les appellations comme d'abus.
Il prouve qu'encore qu'elles foient nouvel-
les dan* la forme , elles font en effet aufll
anciennes que l'Eiiipire des Princes Chré-
tiens , & qu'elles viennent de la coutume
d'implorer le bras feculier, auquel les Pon-
//es Romains , St même les Conciles œcu-
DES S^AVAH T^^^^^
iiienic)ues ont eu rccoiiisi puifqiie les Prin-
cEs ne doiient pas maigri eux, St an pre-
luJice de la police exiedeiite de leurs Etaiî
fouffrir l'intiaêlion des Canons, c]u'iIsoiic
autorifez par leurs \aix. Il veprelênte de
quelle manière les RoÏ5 de la premicre &
de la fecande race Te fout oppofez aux en-
treprifes delà Cour de Rome, & àcequ" el-
le a fait coDire les libeicez de leur Rojau-
me, ou les droits de leur CmiiotiDC; il'
tnarque les différends Se contelïaiions i\m
fe font mues lur ce point. Ce livre finit
pai- une comparaifon de l'ancien ufage. Si.
de celui nui s'obferve aujourd'hui à régaid
des appellatioDS comme d'abus.
Dans le cinquième i ivre ileft faîtmention
àet Lfgnts qui fonc envoyez ca France, A
cette occasion M. de Marca explîc]ue les dif-
lerenies fortes de Légats, Iciirs tonflions,
fc pattioiliecement celles de ccuK qui font
depuiez aux Conciles généraux pourypre-
fïdcr au nom du fouverain Pouiile. Il y ell
auffi parlé dea Nonces du Pape, 6c. des Vi-
caires du faint Siège eji divers Dioeefes. Se
du PaUîum,. qui leur fervoit d'ornement.
De là notre Auteur paflè à l'examen de ce
qui t'ett pratiqué dam les fiecles fuivans ,
& des inftruflions qui Te donnoicni piar le
fàiitr Siège aux Légats qu'il envoyoit aux
Conciles Provinciaux ( qui itoîeni autrefois
p-frequeDC, St qui ont cefTé d'ftre en
tg/t. Il examine atiŒ le^ facilitez des \^-
B 3 ça»
jo Journal
gais, Iîr(]uellci doivent erre vérifiée» en la
Coui- du Parlement, avant qu'ils puifTent
exercer aucunes fonftions. Il lait une Dîf-
fertaiion An- les Ânnates, fur leur origine,
& fur les dîrpmes cju'ellea ont excité dans
l'Eglirej il conddere fi on a eu raîfbn de
le» faire pafîèr pour une Simonie^ il con-
clud (Qu'elles font exemptes de ce vice,
qu'en France elles fe payent comme un fe-
«ours, & non pas comme une dette j &
Sue ce fubfide ne peut éire augmente fant
i confciitement du Roi & de l'Ëglife Gal-
licane.
_ Le fixicme livre regarde les Conciles Pro-
vinciaux & Naiionaujt de l'Eglife de Fran-
ce, les droits de Ces Provinces j & l'autori-
té que nos Rois 5c les Synodes ont exer-
cée pour i'établiflèment de la difcipline,
Le feptiéme livre conceine les jugemers
canoniques des Evoques, Se l'ordre qui a
été oblervé autrefois pour leur dcpofiiion
jufqu'au leinps du Concordat, non Teule-
ment en France , mais dans toutes les Pro-
vinces de l'Orient fit de l'Occident.
Le huitième Ce dernier Livre contient un
Traité du Droit de Regale, des éleéïioRS
Canoniques des Evoques, des inveftitures,
& du ferment de fidélité,
II parolt par le plan que M. de Marca
nous a ti'acé de fon Ouvrage qu'il y devoit
. cmbrallèr quantité d'autres matières £ccle>
\ ÛaÛiuaes, Jj devoit uaitct du iuQ.ement des
Clercs, du délit commun , & du cas privi.
legîi , des jiigemens Canonitiucf fur les Laï-
ques, des exempiions accordées aux Chapi-
tres 6c aux Monalleres, ces traûez auroîeat
fetvi à remplit te fécond Volume, aveciine
Diflèttaiioa fut lej Nlariagcf. Et il auroît
compofc un iroifiéme Volume de plufieur»
autres traitez des biens Ecclcfî^ftiques , des
obtatioDS, des décimes, avec leur orij^ine)
des partitions cjui feroncfaitesentrel'Evéi,iuc
& foaCieteci des amorriflèmens.des fiefs
qui ont étc donnez à. l'Eglife, de l'aliéna-
iron des biens Ecclefîaftiques, de l'oi'^îne
detBenefîces; Se il dévoie concliirrefbn Li-
vre par un abrégé de la matière benelîciale
pour accorder la Jurirprudence des Arrefts
avec les principes du Droit Ecclefiallique.
On ne peut pas douter que M. Bal uze n'ait
eu beaucoup de part àcequinousa été don-
né de M, Marca. l! a faii un fuppliîment con-
Cderable au cinquième Livre; il a iraduïc
en Latin le Tixiéme Se le Teptienie Livre fur
l'original de l'Auteur qui n'ctoit qu'en Fran-
çois ; il a pris foin de» deux premières Edi-
tions, & s'eft appliqué à rendre ceite troi-
Cétne pUts ample par des additions 8c de
nouvelles notes fur quelques chapitres, plus
coi-reéte en y corrigeant phificurs fautes
d'imprcflîon , 6t plus élégante par d^s lo-
cutions plus latines Se plus pures. Il aaiou-
lé à la bn une Diflertation fur le Concile
de Telepte, ou de Zelle en Afrique, pour
B 4 def
I
I
deifendre h veiiié de et Concile, & de la
Lettre du PJpe Sîrice, adreflee au Cietgé
d'Afrique, & cirée par M, de Marca tou-
chant le cclibat des Prêtres , contre l'opi-
fijon de Blondel Se de M. Qiiefnel qui ont
cru que ces d«u\ pièces ctoient fauflès Ce
C'eft icy la iroiCéme édition du Livre de
M. de Marca , )a première cdliiori parue
chez Muguet en 1 66;. & la féconde chez le
même Ljbi'aireen 1669. Outre ces trois édi-
tions, il y en avoît eu une plus ancienne
chez Camufat cil 1641. mais elle contenoit
feulement les quatre premiers Livres.
OBSERVATIONS ANATOMIQUES
4t Al. Courtial fur dljfirms fit\eti, aiiet
A Paris , chez Laurent d'Houry, 170).
vol. in iz. pp. loo,
T Es obfen
regarder
rations Anatomiqi
■lé dans le dernier Joi
que les oj. Celles-cy qui
vent à la fin du même Volume (on
ferens fujets. M. Courtial qui i
les unes 8c tes autres, partage
tes en dix articles. Le premier eft fur de
nouveaux, lymphatiques du foyc, ix. coti-
lient une explication mechanique de la for-
mation des hydalîdes. Le fécond elt fur
une hvdropifie veficulaire de la veflîe. Le
H fut dif.
t) E s s Ç A T
troifiéine fur une playe du coeui-. Le <|uatrii
me fur un edamacli perd. Le «induiéni»
fur une cloifan inembraneufe dans le rec-
tiun; le nxiénie furie Ëiibonofcllei tefcp.
(i^me fur la liqueur du perkardej le hui-
tième fur uu faux accoudiemenc ; le neu-
vième far un èpi d'orge avale, & le dixiè-
me fur un enfani trouve hors de la matri-
ce; après quoy l'Amcur nous donne une
Diiiêrtaiion fur la natui-e de l'air. La pre-
mière Se la neuvième de cm obfnvaiion»
ont déjà été communiquées au Public dans
les Journaux des Sçav^ns par les foins de
M. Courtial. C'efl.pourquoy nuat n'en parle-
rons point i pour les autres nous nous ref-
ireindrons à deux feulement, de peur de
nous trop èrcndre. Se noua ihoilîi'ons cel-
les de la playe du ctrui- , & de la liiiucur du
péricarde,
11 y a fîx ans que M. Counial lit ouvrir
un homme qui avoii èié luè d'un coup d'é-
Ecej il remarqua que le coup emroii entre
i cinquième Se la fixiéme des côtei , du cô-
te gauche en comptait de bas eu haut. Se
Ibrtoil un peu au delTus du premier os du
fternum du même côté, & qu'en paflîint il
avoit traverfé le ventiicule gauthe du cœur
dans la partie fuperieure, ■
Cependant cet homme aînfibleflï, mar-
cha plus de dnq cens pasfanscomlaer, per-
dit ires-peudefang, vécut cinqlieuretafrè*
(À bkfiîue, ji" cm aucune diflicuUc de refpK
jr» Journal"
rer, & parla avec fitillic jufiiu'au der
nier moment de ft vie. M. Courtial trouva
environ qnarre onces de fang caille Si. tbr
vermeil dans le côté gauche de la poitiine,
La playe qui traverfoit le ventricule gauchi
pertneitoît aifément i'enti'ée au petit doigt
J'épie en pafTaniBvoicJeuletuent rompu deui
tendonsdesvalvulesitiiirales. Ce fait eft ex
traordinaire. Schenkîus Se d'autres rappot
tent des obfervations de bleflurïs du cosur
mais il n'y en a aucune qui approche de cel
le-cy. Car il eft iurprenant que ce bleflï aîi
vécu-fi long-tetîips après ce eoupd'épcc,
(lespluspeliiMblcflùresductEUr itant pref
que toujours fiiJvies d'une prompte mort,]
tju'il ait marché feu! fl laîn,(]u'il ait tou-
jours parlé fans difficulté de icfpirer, fans fyn-
cope, &ransmoiivcmcn£ convulflfs, toute;
circonftances qui rendent celte obfèrvaiion
fort finguliere. M. Courtial pour expliquer
un cas lî extraordinaire, conjeâure que cet
homme reçut le coup d'épée dans le temps
que le cœur fe coniraftoit . puifquc les val-
vules qui dans leur tendon couvroient la
plus grande partie de la playe. Turent trou-
vées entières, 8c qu'il falloit qu'elles liifîèm
alors relâchées & poulTées en haut pour fer-
mer le paiTage au fang dans la veine du pou-
mon : de là il conieditre encore que le
temps & le lieu où la plave fut faite contri-
buèrent à faire vivre cet nomme un temps
«pjj/Jef jjjft^ti» &JfeK"g ' parce que le
ncur ue verioic dans Ton mauvemeiit que
peu de fang dans 11 poitrine. 11 en ver-
Joit peu <lans Ci dilatation , d'autant que 1»
valvules tnîtralei étant alars tendues & com-
me colées à b partie Tupetieurc des parois
dj ventricule, couvroîem , a peu de chofe»
pies, les deux ouvertures que l'épée 3vt>it
i'aiies. Le coeur devoit encore verferpeude
fang pendant fa tomraflion, p.irce que le»
fibres fe tordent en fe racourcilTant , Si fe
meuvent en ligne fpirale. Par ce mouvement
tllît i'approcnent,re reflcrrcnt les unes f>rèn~
-'^5 autre», 5c en Te mouvant ainfi elle» M."
!;-d(lbien; les deux ouvertures, & faifbiant
.' t'ilenrorioiipeu de fang à ciiaque contrit
]l Temble qu'on peut expliquer par cette
mccliani lUC , tout ce qVi'ïl y a d'extraordinaî-
le dam l'obicrvation dont il s'agit. En pre-
mier lieu, pourquoy le blefTc marcha fi loin
fans tomber. En fécond lieu, pourquoy il
•<(cut quelques heures , & p.irla toujours
Tans difficulté 6t fans opprellion. En troi-
licma lieu , pourquoy on trouva peu de
fing extravafe dans fa poitrine. Cette ohfer-
tition cependant nous convainc, qu'il n'ed
ysi louiours vray que les plus légères blef-
.j;<ri dti cceur Ibient fuivie^ d'une mort
rijinpic & foudaine.
Four ce qui regarde la liqueur du péricar-
de , qui cft l'obfetvation dont il nous refte i
paiIcr,U. CourtJjJ «marque qu'il eft conï-
y en ait pour Tordinaîrc b
qui meurent après avoir
que temps. Nous pouvoi
avoir ouvert un grand ne
ou àc gens morts fur la p
avons toujours trouve le p<
que aucune ferofitc. La ca
fit^ ne paroît pas facile à p
3UC nôtre Auteur nous en
oute plus aujourd'huy que
ncarde ne tire Ton origine
font entre les deux tuniqu<
puis qu'on la fait couler
comme on fyît couler cell
en ferrant avec les ongles
vifccre: en effet le pericai
plèvre & le péritoine, cftcoi
reiiculairc 6c d'un corps gla
revêtus de deux membr^e
«ure eft plus épaiffe ôc vh
tencure. Il eft vray.fembla
B E ï s ç A r ^ N ï. „
avec plus de facilite, fit qu'elles net'yaita-
chcnt pas, comme il arrive lots que cet
glandes ccffcnt Je fcparer celte liijueur.
On pourcoic dire encore que la mciiie fe-
roGtc fcTt à humederSc j rendre fouplei lei
fibres des parties conccnucs , fur tout de
celles qui paitcnt ces membranes par leurj
mouvemens, afin qu'elles obcifiênt plus fa-
cilement aux dilatations & aux contrariions
continuelles aurquclles elles Toni rujctlcs :
ainft il ne doit couler de celte liqueur, quand
le corps eft dansfonéiai naturel, qu'autant
qu'il en faut pour ces ufages. CelaTupporé il
n'etl pas furprenant qu'on trouve peu de cette
lymplic dans le pericar<ie de ceux qui meu'
rent Tubîtement enDleinefantc, toutes leurs
parties mourant à la fois: au lieu que dans
ceux quimeurentde maladie, les parties les
plus éloignées du cœur meui'eotles premio.
res, c'eftàdire, quelcs,liqucursnes'y meu'
vent plus, &. ne leur font plus faire aucun
inouvemcnc , de forte que la circulation fe
racourcit peuà peu: &c enfin le co:ur moU'
rant le dernier, il arrive que les parties les
plus voilînes, comme le péricarde qui l'en-
veloppe, vivant plusquelesaucres, font en
état de fournir encore cle l^AroHcé Se. en plus
grande quantité mfme qu'à l'ordinaire, par
le relâchement quiarrive alors aux glandes ,
à caufe du peu d'efprits qu'elles reçoivent :
r cette ferofitc plusabondante, nepou-
cEicrapponJe dans les veines, tant parco
B 7 (ï«
braneufe. & qu'il .v „ „
quent une plu, grandi quan
œauxmom, quedan.?„vi
S'«ûl«l'qtteur,couIeî;'
'";;«!« «aucun endroit q,
neceflaire qu'elles y ftjourne
Ce5 remarques font voir a
««itc qu'on le croit d'ordina
magine que le cœur y „,« ,
<?"e cette eau fert à il !f j
tal,queficetteeau«ftoitenafres
s^.
LEMENS DES MATHEMATIQUES.
Par M. Pierrt Pdynicr Douleur en Metie-
cine. A Paris, chez JeanDelaulne, rue
de la- Harpe) & chez Jacquen Quillau ,
me Galande. 1704- val. In iz. pp.;Eg.
& la Table coniprife. É12.
Uoi que cet Ouvrage vienne après u-
inHniié d'autres tje mfme nature.
1
::i'
11 doit t'alfurer qu'il ne fêta pas le tfer-
îer. Il n'y a prefque point de Maître de
lathematïque , s'il a quelque habileté ,
u f''il croit en avoir , qui ne veuille (e
iftÎDguer ea donnant à Ces Ecoliers des E-
rinens de fa fa^on ; Se après les avoii-
iâez quelque temps, on ne refîAe gne-
:s a la detnangeairoa de devenir Auteur
n les (âirani imprimer ; ainlî (e mulir-
licnt tous les jours ces Livres Elementai-
», & le monde en feroît inondé , li la
ifficultc que les Auteurs trouvent du tô-
f des Imprimeurs , ii'^toit comme une
igue qui arrête heureurement cette inon'
ation.
L'inconvénient eit , que les Libraires
l'étant pas en état de juger par eux-mc-
aes de la qualiié de ces lottes d'ouvrages,
force d'en avoir imprimé qui ne fervent
[tt'à remplir leurs magaGns, ou qu'à tm-
iO JOORNAL
paqueter d'autres Livres , font tout- a- fait
rebutez , & en refiifcnt fouveni , qui fe- ,
roient propres à perfeflionncr ces Sciea> |
ces , & que le Public recevroit avec plai- j
lî[. Les petirs Auteurs qui viennent à I
bout de fe faire imprimer , caufent donc l
deux mauï, l'un en furchargcant !è Public
de Livres ou mauvais, ou mutiles, l'autre '
eu le privant d'excellcns ouvrages qu'un Li-
braire rebuté, St qui ne s'^ connoit pas ,
Noue ferions fâchez qu'on appliquât ri-
goureufemcnt ce que nous venons de dire '
aux Elemcni de M. Polynicr. On îroil mê-
me contre l'expérience , fi on les jugeait I
inutiles j car l'Auteur nous apprend qu'ils ■
ont eu jiifqu'à prefent un furccs fi heureux>
que parmi un grand nombre d'Etudiansquf
('en (ont fervîs depuis quelques années , il
en être fort content ; 5c c'eft auflî, â ce
qu'il nous dit , le progrès que plufieurs ont
fait dans les Mailiemaiiqiies par temoyende
fesElemcns, qui l'a excité à les reodce puf
blics.
Quoi qu'il en Toit, le dcflêin de l'Auteur
eS d'ouvrir ici l'éiude de ces Sciences , 6t
d'y donner des Elemens d'Arit lune tique ,
d'Algèbre , & de Géométrie ; ainfi après
avoir fait marcher devant, félon l'ufasaor-
dinaire , quelques dclînttioiis , qudquet
demandes, & quelques axiomes qui reg
_ déni
. 'A( il hme tique , l'addirion , la fouf-
I, la Kiuîiiplicaiion , & U tjivifîon^
d'abord cis opérations /iir Us nom-
itierï , Se. enriiite on cnfef^ne à les
r les fractions , ouïes noniuresroni*
fi^flîons exprimant des rapports ,
surs Elemeniaires les plus methodi.
nvoyenc celte matière apràs celles
iporiions , donc les principes leut
a démontrer toutes les opérations
n fait fur les fradions. M. Polynier
trdaiit fimplement comme des nom-
mpus , ou comme des divifions bidi-
ainfl qu'il les définit, les a miles
I divifion des nombres entiers. Ce-
Skz arbitraire; & fi l'on voulojtcht-
i. Polynier , il pourroît Jire en fa
qu'une diriGoD , qui ne fe peut pas
aftemetit . donnant une fradion ,
Bitnduit naturellement & par le fu-
le devoit toujours fe ,ro
Dans Ja <}euxi6ne Par
«i.erc5 règle, d'Algeb«
J«»,y fait fur Ie,Va«J<
rée< «.V **'M«ion <
approcher 1 l'/nfil^jT'''
9« n'eft pas quS ** "\
»»'« . & l'on t ? •"" «J"
traire à «^ •*?.'*'8''e à a;
'AN'*
■laiiK par l'cxplicatioa des règles
de trois direftes , indirEftes , fimpics es
compofifes , & par la règle de focieté
fjui ne toniîfte qu'en pluficurs règles de
II' omet le» règles d'alliage , & de fautTej
,, pofmons; &]atailonqu'ilen ren.de(lc(iie
„ ces règles, &-même pliilîeurs queftioBS
„ où l'on employé ordinaïiement uti calcul
y, arithmétique fort labocieuXifonc pratiquées
,) & refoiues beaucoup plus facitemeni &
„ plus clairement paf lescquaiionsqui me-
„ nient aflcz qu'on en faÛc tin Traité pat-
„ liculier.
M. Polytiier a inis au commencement
de cette féconde partie, tout enfeœble les
deSniiions , les demandes Se les axiomes
qui appaniSnnent feparémem aux différen-
tes matières qu'il y liaile. Il fcmbte qu'il
eût mieux bit de ne pas enialler ainli ces
propofiiions préliminaires, inais de rappor-
ter inunediaieniem au devant de chaque
autiece principale , celles de ces propo-
■* ■ qui lui conviennent en particu-
-.ir pouvoir dire aiie l'on donne dcsE-
MiE d'Algèbre , il l^lloit s'ftre étendu
miage fut cette matière. Tout ce que
iicur enfeîçne là- dcflîis tie peut fervir
1 faire croire à ceux qui commencent
c énide, qu'ils Ont pouffé fort loin, 6t
'i lèvent beaucoup , quoiqu'ils tttvL-
>+ Journal
chent encore à l'ciat où l'on ne ft^m
Parmi les lo, propofitions dans Itfqutl-
les il a renfermé la doftrine des propor-
tions ^ il y en a plulîeurs qui (ont des axio-
mes ; l'Auicur ne lajllè pas de les démon-
trer , & ce qu'il y a de rare j c'eft qu'il les
dcmonti-c par des propoiitions précédentes,
(]ui font fondées elles - mêmes fur ces axio-
mes. Far exemple, quand ( pag. 119. )'ii
vcuc démonicEr fa 2. propaHrion , qui e&
la propofition fondamentale des propor-
tions Géométriques; fçavoir que quatre tciv
mes étant en proporiion géométrique , le
produit des extrêmes eA égal au produit du
moyens) voici comme il s'y prend : fuppà-
fânt que a. bi.:c. d, il fait -j* Xy & par,
la fuppof. il a aiillî^— x, d'où tirant a —
bx, Bt c^dx, il fubftiiue dans la propor-
tion l/x Se dx, au lieu de d Se Aq b; ccqui
lui donne bx. bxidx. d, où il cil clair que
le produic des extrêmes e(l égal à celui drt
moyensi mais il n'eft pas tnoins clair que
pour ({Ue la démonftraiion fubfifte , il faat
iuppofer comme évident que a 6l bx éiani
deux grandeurs égales, ont un uiême rap-
port à une iroifiéme grandeuri; & déme-
nte que ( St dx étant deux grandeurs éga-
les, ont un même rapport à une troifiéme
grandeur d-, & en effet cet axiome eft d'u-
e axiome devient dam la luite 13 ii>
ion qu'il entreprend de démontrer,
conienc de la démontrer direâe-
il en demoniie encore l'iiiveiTe; la
lion g. revient auflî au même axio-
[ quelques autres propolîtîons ibnt
i peu près de même nature,
DS à là troisième Partie. C'eft un
le Géométrie beaucoup trop ample
s Elemens ; de forte que l'Auteuc
le dat^s les deux autres parties pat le
pèche dans celle-ci par l'excès. De
jesque contient tout le volume, ce
1 a 396. On y entaOè encore au
3Cemeiit toutes les définitions des
des ailles, desTurfaces, & dcsfo-
outetles demandes, &tousleiaxio>
nton a bafoin dans la Tuicc; au lieu
:r ces propofitjons préliminaires au
du matières qu'elles regardent pat-
MHOt. Ces pcopontions rempUuenc
m^t^ Traité eft pattagé en j. ch»- t
«violabfe de „e d,
«» iKaes que par
»«ne, ou de «IJe
"toire , qui ,„,-
o«;:««ge n'en fero/t
On trouve à Ja fin
W«. où l'Auteur a "
,™» i« huit livre, ,
acme & du douztémt
viendront enfuie I,>"
thématique, où J'o„ cl,
tVidentes par ellesmcmc) , Ce en
à tout moment des propo{liian« ïn-
Souvent il fubftiiue det demoadra-
■■mbienCKes à de beaucoup plus ûm-
ue l*on trouve ailleurs. TeUe eA la
I il veut démontrer qu'^» rayen dt
M M» diamrin qui ft nnmae l» ok une
lit nnumre ta cireai^trtmt dt ee eir-
I ferptniiictiliiire à citii temhanie , pour
sr enfuite que ce U ek n'eft qu'un
Telle eft encore la i 5. oii il sagic
« voir que H une ligne tombant fur
parallèles , eft perpendiculaire à u-
;tle eft auŒ perpendiculaire à l'au-
Enfin à force de vouloir être exaâ il
«loune des ctioncez de propofitions
!Z de je ne r^aî combien d'articles qui
vent (]a'à embarralTer, il y en a (îx
'cooneé de la propofition r4. pag.i;; (.
it ceqbenousavDQsditn'empcchepas
:. Polyoicf ne ftache beaucoup de Ma*
liaae. qu'îlne foit louabled'avoirfi'
f
4* Journal
mi àt Karaile de dix jours. Par it S. p.
Btrnardin dt Pici^ul^ny , ancien Freftiftur
tn Theolopi, c Defiaiiiur des CapHclm de
la Previace'de Paris. Secendt édition, A
Paris , aux dépem de Michel Brunet , 6t
Nicolas GoUelin , furl-efcaliec delaSalle-
Ncuve du Palais, à S. François 17OJ. in
la. fagg.444- .
LE Père Bernardin de Picquiany a dé\t
donné au Public plus d'une'preuve d*
foti érudition Se de fa pictc. Cet buvrags-
renferma le plan & les exercices d'une tt»'"
traite fpîrituelle pour fedirpofec à bienituxh
rir. Chaque jourde cetieReiraite comprcBi
î , exercices qui renfermeni d« confidera- ,
tioni tres-touchances fur ks fujets les plut i
importaiis. Ces confiderations font ordi- I
nairemem accompagnées de réflexions StM
de refolutions, qui lont comme le fruit dtU
ce que l'on a médité. Une coune recapi-«
lulation, qui Ce trouve a la fin de chaque J
journée , remet devant les yeux tout ce 1
que l'on a côniîderé ce jour- là , & empé- I
che qu'on ne l'oublie. I
Le Père Bernardin ne fe proporedanscct I
ouvrage qu'une feule àioCe , qui eft de pce^fl
parer les Chrétiens , Se fur tout les Keligienxfl
& les Prftres , à bien mourir réellement J
en les faifani, pour ainCi dire, mourir pa^|
L._ avance d'une mort imaginaire ; Se pour ]fl
f-parveair, il cmplovc deux moyens qui pa^l
0.! S, »T
tagenc fa Reiraiie en deux partres, dont*^
noui-donne lui-même cette ii.''- '
,, Dans U première pariie
„ à la mort par un ferieux examen de toute '
„ fa vie, par une dcieflation univerrellede
„ tous fes pecliea , par le recours au fang
„ précieux de Jehs-Chtilt contenu dans les
,i Sacremens deTEglife, qu'on reçoit; par
,, les aftes de loi, d'cfperance, d'amour,
„ & de toutes Us autres vertus Chréiiennei
„ par lelquelles on fc reviideJefus-Chrift,
,, on s'approprie fa mon , on fe lave dans
„ Ton fiDg , on l'oiTre à Dieu ; en un mot,
„ on iait de Jefus-Chtifl crucifit: tout l'ufa-
,, ge qu'il a prétendu que nous en fiflions.
„ 1J> féconde partie enfeïgire les moyens
,, de iravaillcrrpecialemcnt à la rciorraede
,, ta vie, I. par le venouvcllemcnt de l'ef-
„ priidiiChrilliamfme, en nous engageant
., de réfléchir fur la grandeur de la grâce
,, ctue nous avons le^ue dans le Baptême ,
., fur l'obligation que nous y avons con-
., tracée d'afpirer a la fainteié; par le re-
Ïile dès lors nous avons faitdc
oppoft à Dieu , Se par un dc-
,, fervicc. a. pat b rénovation des Vœux
„ de Religion. 3. par le renouvellementin-
„ terieur de la Confecratiafi Sacerdotale
„ qu'on fera entre les mains de Jefus*Chrift
„ l'Evoque de nos^ aines.
La pratique de cette Beiraite aura dot»
-170J. C
remarque l*Auieur, deux eâets. Elle'
tribuera efficacement à la reforme de h
laquelle reforme eH la dirpolîiîun ctoi
de la mort; & elle préviendra les fiirn
de la mort, fupplirant aux dirpoliiioni
chûnes qu'on n'aura peut é ne pas Ic-ti
de fe procurer.
s CAV AN s,
Du Lundi 19. Janviei; M.DCCV.
JAC. PERIZONII Q. CURTIUS RURJ5.
reftitutus in integnim, & viiidicams per
moduin fpecîminij , à variis acaifatiom-
bui 8c immodica aii^ue acerba nimis Crifî
Viri celchcrrimi Joannif Clerici.' Lug»
dunî inBatavis, apudHencicumTeertng,
«ce. C'cft-à-dirc, DefiTife de SJ^timi-CHrce
mrt la Critique entrée de Jaut le CUrc,
■r ^atqnei Persx^nini. A Leyde , chez
I Henry Tecrîng. 1705. in iï. pagg.
l'eft pas contenté d'v don-
_^.es pour juger des cctiis aes Wi-
it & des modernes , il 3 de plus &kU Àes.
C z
Journal
applications de ces règles , & a appelle à
fan Tribunal les pIus'ftnieuK Auteurs, fans
épargner les Pères de l'Eglife, Cette con-
duite lui a attiré beautoup d'adverraitesi oa
a vil s'élever cotitre M. le Clerc des-Ecri-
vains de diiferens partis, des Cat[ioli[|uej ,
des Protfflans, des Moines, des Séculiers i
enlîn il Temble qae tous les S^avans ayent
fait une ligue pour déclarer la guerre a lui
Aut«ur qui a eu la hardielTe de la déclarer
à tous les Auteurs.
M. Perizonîus dans l'ouïrage dont noiu
parlons ici, entreprend la deffenfedeQuin-
le-Curce, tjui el) un de ceux que M. le Clerc
a le plus nialtraiccz. M. le Clerc prétend,
que Quinte- Curcc efl un Auteur fans [uge-
ineiit , qu'il ne potlcdoît aucune des con-
noiHànces qui font necelTaires à un Hillo*
lion ; qu'il pêche dans le choix des chofes , '
dans \i difpofition Se dans l'élocution , qu'il ■
raconte des fables fans aucun dircerneinent,
& que ce qu'il rapporte répugne ,i la natu-
re Ôc au bon fens , ou t& inutile. Nous ne
pouvons pas ici encrer dans le détail des
accufations de M. le Clerc contre Quinie-
Curce , St des deSenfes de M. Perizonius ,
nous nous con te nierons d'en ra potier miel,
qucs exemples, & de renvoyer aulivre aont
nous parlons ici, ceux qui voudront avoir
une cennoiHànce particulière de ceiie dÎT-
Vae des principales ob\tE^oTâ de M. le
^ i s SÇAVANS.
e contre Quinte-Curce , eft la profonde
ranee où il prétend que «t Auteur étoîc
I Géographie, ht preuve qu'il en ra-
: eft tirée de ce que cetHîftarien racon-
i Mont Paropamife. II dit qu'on y
'a une grande quantité de neiges , 9c
n y redentit un froid très vioUnt: fin-
M. le Clerc fe recrie , & dit , qire fi
te-Curce avoit eu la moindre teinture
eographie & d'Aftronoinîe , il aiiroïc
,ue ces neiges & ce grand frotJ ne cop-
ient pas au climat où le Mum Faropa'
eft UEué. M. Ferizonius pour lépon-
cetie objeélion , dît, que quand mê-
I remarque de M. le Clerc reroitvray«,
e pourroic jas attriboer cette fauté à'
te-burce, iti le icAîier pour cela d'i*
int. On r^aic que de Ton lempi VEm-
]« Farches étoit un ubllacle qui enipc-
Ics Romains de pénétrer dans les In-
& que Quinie-Curce a dii parler de ce
là, comme en a voient parlé les Autemi
I dont il fe fci-voii pour eonipofcr fon
ïre. Quiiite-Curce avertir lui-même ,
^crit beaucoup plus dechofesquVIn'en
, qu'il n'olêalTurercelles dont il doute,
Tancher «lies qu'il trouve écrites. Suc
indpe, M. Perizonius juilifïe cet Hi(to~
in raponant des partages formels d'Ar-
dcDiodore de Sicile, & d'Eraiofllie-
màf^t Strabon , qui tous parlent des
ÈÊÊmin &aid du Mont Pai:op»miCc. U-
^H C 5 mou<
JdlL ACÏUlll Ja AUtUlWiiV' UU
M. le Clerc qui veut qu*
Ôc du chaud qu*on doit
differens lieux , par la di£F
où ces lieux font Ctuez,
fujette à erreur » fur tout
les pais où il y a de gr
Tout le monde fçaic , ((
que dans les Alpes il y a
commence à tomber des
de Septembre , de qu'il y
2**- îîîOÎs d*- May.^ que- m
y durent prefque toute 1
a quelques-unes de ces
d'un codé les habitans fc
lis dans les neiges , Se
très violent, pendant qi
on relTent une chaleur c
qu'il prouve par l'autori
daris (on voyage d'Italie.
Une autre objoârion di
conftrnftfon de ces chaiioti. II eft nayqi
M. te Clerc convient que ia defcripiion i]t#4
en a tRé hue par Diôdore de Sicile , eft *
ccniforme à celle de Quînte-Cuvce , ficqu'el-.
Isa les ni cm es defiauis:: cet ave» (èmbte
jnfiifieT pleinement l'Hiilonen Latin, puis
que de (on temps ces chariots R'eQanc plus
en nfage, il n'a pu mieux faire (jue de fui-
Vre l'Hiftorien Grec qui luy fournilToit des
memotrei. Schelferus fur cet endroit de
Quinte-Ciirce a donné une conftruftion Se
une figure de la roue arnice de fauix !
le Clerc donne la même, mais M. FetizdiJ
Drus prétend qu'elle ne vaut rien, nonpln^'fl
qu« celle 4e KadaruG fur le mËme endro& J
de Quinte-Curre. Celle de Stewechàf'
fut Vegece r'eiV pas itielileure. M. PdtJ
zonîUB en donne icy une autre avec la fig^
te, qu'il lâche d'accommodée' a la defcnpi
tioii de Quinte-CuTce ; ma
qu'il relie encore des diflîculiea confidee
b)es fur cette matière. S'il Te tiouvoic ()»»
qiie habile homme qui voulût le» aplanfiftl^
on luy feroit fort obliger pour cela il (t&m
entendre non feulement le Grec 3c le Latî)^«
Bats AuBi fçavoir pailîiîtement les Mecb2>J
niques. Quoy que M. Ferizonius defïëndca
Quinte-Curce contre les attaques de M. llifl
Clerc , il ne prétend pas pour cela que (—
UiAocien foit fans deffaoïs. Selon luy ,
■ de Quinie-Curc» eft plutôt le (Vy\ei'aa-^
"mearçue celay d'iia Hiftorier. W «St
C 4 Ç\«Àn
S6
plun d'hyperboles, on trouve d.insfaiT oU'
■ïîage queltiues (àutes en matière de Géo-
graphie, mais cela ii'eoipediE pas qu'il ne
mci'ite d'cflre Ui avec foin , aiillî bien que
les autres Auteurs Latins & Grecs , qui iaas
en excepierunTeul, ont. tous l^iirsdetTautsj
on doit plutôt s'appliquer à tes evcufer qu^
les exagérer. Selon luy , M. le Cler< ,
Meneurs Charpentier, Perrault, & quetqaei
autres dlembres de l'Académie franfolfe
ont eu grand tort de parler des Anciensavw
fi peu cPelliiTie. Cela produit un ir» mau>
vais e0et i les jeunes gens qui d'cux-m£-
mes ne font pas trop portez à l'eflude , en
Îerdeoi tout À fait le gouft, quand ils ont
i ces mauraiTei' criticiucc. M. Perizontui
fait tout ce qu'il peut pour arreftar ce de.
fordre ; il montre que Meffieurs Charpen-
tier Se Perravtlt eûoieiic de mauvais Juges
en cette matière. M. Cliarpemier s'eQ lailTé
tromper, & a cru véritables les tragmeos
de Pétrone fuppofez par M. Nodot, qiioy'
Su'ils foient pleins degailicirniGsScmfmedê
jlecifiiics: quanta ce qui regarde M. Vet-
rault, il n'enicndoit ni le Grec ni le Latîni
c'eft ce que M. Perizonius prouve parqueU
qucs paflages des écrits de cet Auteur qu''il
rapporte : Il convient que M. le Clerc eft
beaucoup plus habile, mais oue cependant
il n'y a rien de raiCbniiable dans la Criti-
que qu'il a faite de Quinte-Curce . que-ce
<iue d'umtes ayoîcui remaitluc avant luy.
M Ken pTa, ;„ î". o„ i „ ' ""miné
1"= Ceft. Sir! " ^''*'
«mère. J- n ^^P^i'e, oii'a,."' '°'<^Vc
' -foi;""'"' '»' "£:ï- *»
nia.
""'wnces nii» .^ '"'Jon a- j '^ ^
■ es I
i" '••-«•
K)ne critique comme cell
cfbre que l'effet d'une très gran
tion, puis qu*il eft clair comr
par toutes les circonftances 5c h
narration , que par le mot de S
û il Dolphino , il faut entendre
tion du Dauphin , 5c non pas H
Ces exemples, ajoute M. Periz
vroient rendre M. le Clerc pi
plus modefte.
Au ref^e , M. Perizonius n*eft p
qui croyent que la Critique eft u
gereux: au contraire il prétend c
rien de plus utile dans la Repul
Lettres , qu'une judicieufe 5c ex
que : mais il veut qu'elle (bit fait
cernement^ 5c par d^habiles gei
vient que M. le Clerc a beaucou]
té , mais il ne fçauroît , dir-il ,
vanité , 5c l'orgueil qu'il fait par
les Jugemens qu'il porte fur les
meilleure A
L !»»»•"-•
'M
genCem, A Geofgio Chcynxo, M,D.&
R. S. S. Lon.liiii. Typis ). Mstihews &
prtiftant vénales apud R. Smith. r7oj.
C'eft-à-iiirc, La mtihedi Snvirfe dts Di^
rtmci , OH Us rtglei Ui plus gencralts dit
Calcul inttgril. A M. Piitarntut Mcdeci»
d'Edimhurg.PiirGaorgdCfxyaée, Diseur
■ en Medte, ^3- 4e U SucJcié RûyaU d'Angle-
Itrrt. A Lmârts , de rimfrimem de ^ean
MtttAtwiySi fc trouvent chez R. Sniicb.
170Î. in 4. pagg. 128.
TE nouveau Calcul Géométrique eft di _
^alcmcni à M. Newton, & à M. Leib»'
niiz, 6t ce n'eft pas un foible préjugé de
l'cxcelience & de U certitude de ce Calcul ,
pour ceux t]ut ne font pas en ciac d'en ju-
ger par eux-mcmes , que les deux plus grands
GBomeircs de noire necle l'ayenc découver c
«n même temps. Se ou'ayant entrepris in-
dépendamment l'un ae l'autre de pouflct
leurs recherches au delà dci bornes qui fem-
bloieni prefcriics à nos connoiHances , ils
aycmfuîvi les mèmcsrouief.âcrcfoient ren-
comrezpar tout. Onnetrouv^enetïeieDCre
leurs méthodes d'autre difTerence que celle
d£S noms Se des caractères dont ils fe fer-
vent. Ce c]uc M. I^ibniiz appelle Difftrinu,
M. Newton le nomme Yiuxio; 8c de zat-
me, Icsgrandeurs entières, ou lesJnrc^fii-
Ut de M. Leibnîiz, font Xes^juansitMti fiu-i_a
tnta de M, Newton.
M' Journal
le» «cpreflions de M. Newton font fan-
èéei fur utic manière particulière de conlî-
Jerer les chofes; & nous allons lafaife en-
tenJrc par un exemple facile. Que l'on
conçoive une ligne droite indeHnie , tan-
sente au fommei d'une parabole , coulant
le long de l"axc par un mouvement cosn-
nu. Se demeurant toujours parallèle à ell^
■ntme-i il cft cvîdenc que toutes les parties
de cette ligne interceptées entre la parabole
& l'axe, forment toutes les ordonnées de
Ja parabole; (]ue ces ordonnées vont tou-
jours en croifiânt, à mefuce (]ue la lign«
avance; 8c que de même elles iroient tou-
jours en-ifecroifiant, fi la ligne revenoît le-
long de l'axe au fommet de la parabole.
Ce Ibnc ces ordonnées , iSc, taures les quan-
tités géométriques tonfidcrces de cette for-
te, comme les ordonnées d'une courbe,
qui vont en croilTant ou dectoiHant par un
mouvement foivî Ce continu, que M.New-
ion appelle §jjfantiiairs fiueuies ^ dcfiueiuti j
& ce font tesaccroiiîcmensoudecroiflèmens
inftantanés de ces quantités, qu'il nomme
FlHxhnn. Pa( cette explication, on voit
bien que cesiermesen latin expriment par-
faitement lefens Se la veucde M. Newton;
mais comme en ftanijois ils ne donne»
roicnt pas la mîme idce, nous avons été
obligez en traduifant le titre de cet ouvra->
ge , d'emprunter les eicpreflions de t'
XeibnhZj les feules qui foient ea uiâgej
'^^
On fiait au «fie que « Calcul a~deux
jarries;' La première eft le Calrul difiren-
ici qui confifte à defcendre des grandeurs
^ntiEres à leurs difFerences infiniment peii-
es, & 3 comparer enfetnble ces differen-
:es de quelque genre qu'elles foient, pour
ivoir leurs rapports, & pour trouver par
:es rapports la valeur des quanlitca fi-
nies que l'on chciche. Cctie partie eft,
parfeilcment connue , & c'cft" prccifcmenc
»lle que M. le Marquis de l'Hôpital a
traite* dans fon Analyfe des infinîment
petits, d'une manière qui uelaifTe rien à de-
lirer.
La féconde pariîe eft le Calcul Intégral
qui eft oppofé au Caloil Différentiel , 8e-
nui fait remonter a<xt grandeurs entières
donl OR a les différences. De ce Calcul
il^pend la folution des plus difficiles pro-
blèmes de la Géométrie i la mcrhodes in-
(crfe des Tangentes ( la reflification des
courbes i la quadrature des efpaces qu'elles
miferinent> & des furfàces des corps de-
«lu par leur révolution ; la mefure des fo-
lidei; la connoiflànce des centres de gravi-
lé 8c d'ofcillation , 8cc. Cette féconde par-
ue du nouveau Calcul e(l incomparable-
mem plus difficile , & p^us abftrufe que M
premicre. Qiiekiue application que Von
C 7
ait eue à la perfetlîonner, & quelque loin
3u'on l'ait déjà pouiféc par d'excellentes
ecouverrcs , il refte encore de grandes
diiScultcz à fmtnonier , Se. quelques-unes
mêmes qu'il y a bien de l'apparence que
l'on ne furinomera jamais: de forte que l'on
ne f^auroit gucres donner une plus grande
ioarc|ue denardielTï, que d'ofer prapofer
au public comme toute trouvée , la folu-
tion générale & parfaite de ce probléinci.
Die di^tre^iiclle étant dennéi, trmvtr l'inU-
grale.
Ce n'eit pas que nous n'ayïons quelque*'
règles qu'on peut appeller générales; mais
elles ne le font pas abfolument ; elles fe
renferment taules dans certaines conditions.
Telles font les méthodes que M. Cheynéo
nous propofe icy : c'cft prefque tout ce
que M. Newton, M. Leibnitz, & M. Ber-
noulli de Groningue ont trouve de plus gê-
nerai & de plus beau dans cette matière.
On peut conftderer deux parties dans «
Traité ; la pietniere qui eft en forme delet>
tre à un ami, contient l'expofliion desme-
thodes,-5( quelques remarques ; & la fé-
conde que l'Auteur appelle Poftfcripium , lei
applique aux divers problêmes gcneraœt
dont nous avons dit que la iblution depcn-
doit du Calail Intégral.
L'Auteur donne iT'abord îa règle gênera-
h oidûisû:« poui; trouver l'intégrale d'une
DES SÇAVANS. tf^f*
"MrKieur différentielle ; c'eft-3-*lire qu'il
donne b règle înverfe de celle dont on Ce
fert pour trouver la differemielte d'une
Celte règle générale fcrt de principe a
tome la premieie partie, qui n'eft employée
qu'à expliquer l« moyens de cliangcr les'
exprelHoni des différentielles aurquellcs la
règle ne peut pas s'appliquer immédiate-
ment, en d'autres exprellions foumifes âla-
Mglej ce que l'Auteur fait par le moyen
iet fH'its infinie!. Quand QSi fuites fontin-
nrroinpues, ou donnent un nombre fini
de termes, on a exaAemcnt l'intégrale que
l'on cherchoii') mais lors que le nombre
des termes efl infini, on n'a l'incegraie que
par approximation.
Les expreflions des différentielles que
l'on eft obligé de changer en d'autres ex-
prcffioos , 6e de mettre en fuite , font de
trois forteï; car elles font composées oude
grandeurs ordinaires , ou , de grandeurs
iranfcendentelles , ou de celles que l'on
nomme exponentielles, M. Cheynce com-
meoce par les diâèrcntïelles compofées de
grandeurs ordinaires j il les réduit à des
formules générales, comme fltWi.x«-+/*,|';
jiflJaxi'-+-/s"-t-SJ:a"l'*&c.ou leurs équivalen-
tes, «E,9-4-«^'isx /+-«t.n|\-, a=fl-(-"^iJex5-4-
yi"''-+-**~*"l'^ Bec. Après quoi il dotiae
Mathématique de Wallis
Edit. de 1693. I. 11 faui
<icur complexe de la fbrr
*-4-A»|\ de azQdyxe-^^
feule inconnue y $ & apr
Ion cette fuppofîtion /;
^^x±.y^dyxyL^B^
fuite la grandeur complex
re exprefïïon. 2. U faut 1
termes delayî<//^qui vienc
încomplexe- ^ x — y — ^y
par la règle, générale les :
lès termes } ce qui donnci
pofce de termes intégrés ,
mettant à la place dtyÇi
voir ^-4-/bï]x, tous les ter
multiplies par^^ y.e^z.n
^^^^mx « s { JL V A N s. 61^
il en faut pi-endre la ronimc qui fermera
une autre /(i». 6. Il faut la miilTiplin par
l< commun muliiplïcaieur ^^'-^/^".'—t-t
que l'on avoic mis à part. Cette dernier*
luire eu la formule gcneiale pour les inte"
^alei des d i tfe ce ntiell es qui peuvent ie re-
^Hcique^i eft un nombre entier &.
BËF. la fiéiÛ ie trouve finie , & l'Inteara-
Tëa amant de termes qu'ily a d'unîi^sJan»-
k nombre ^-i-' '> atsis fi ce nombre eu une
fraftton, ou s'il eA negaciT, la fuite cft ta-
finie.
La même methoie s'applique de la mê-
me manierE aux autres formules de diffé-
rentielles t]ue nous avons ranpoTiifcs) mais
l'Auteur oliferve t]ue tjuand les différentiel-
les renferment de grands muliînomes , 8t
des (îgnes radicaux lortélevez, elledeman-
de un Calcul immenfe , à caiift des extrac-
tions de racines , & de toutes les redudlonf
«l'iltaui faire, 9c dans ces cas il propofe Ix
leconde méthode, comme plus (Tmple Ss
plu» aifte que la précédente : c'eft la m^
thode de Jacques Gregory publiée déjà ea
16ÎS. par M. Pitearnius à qui ce Traiiéeft
addtefle. Notre Auteur l'appliaue ~
'~^ de formule fort comporc , m&tsnoai
f facvàmu pour h faire entendic &e \%
1
tre en Jmt$ la partie ce
2. Il faut multiplier tous 1
fiiife par l'autre partie az
prendre Tintegralc de chac
donnera une nouvelle fui
termes integrési 4. Il 6ut
velle fuiti far une autre éi
l'on aura une dernière ftt
quotiens, qui étant multip
mun-multipliçat^ur c^fv
mule générale pour les ini
deurs différentielles qui
êzfidzxT'+-fz/*\K
La troificme méthode <
grand ufage , eft une ap(
intégral , de la méthode q
a. donnée dans TAlsebre
a fervi à faire la plupart
couvertes de notre temps
prendre une équation av
indéterminés nui Ce. dete
le iutegraleun coefficient indéterminé.
3 multiplie chaque tEcmedet'iniegrale
iffe par la pariie complewe »jiii dans
rereoiielle elt fous le jîgne \ lequel
on augmente de l'unilé , c'eft-à-dire
fe;rvant de notre exemple , on muh;-
■at e-¥'fifl','^-^H. Ondiffercntietous
rmes de cette intégrale. ;. La fuit*
orée , de termes differemiiïs , doit:
fup[)orée cgaîe à îâ uiHcrcnrl:!!; pro-
, 6. On divife les deux membres de
équation pAr la grandeur complexe
ia'x, élevée au plus haut degré qui fe
e dans les termes de t'EguatioD. 7. A'
avoir mis toutes les grandeurs de l'c-
3a d'un côté, & zéro de l'autre, on
►fe chaque terme égal à zéro , & par
galiics particulières que donne celle
>fition , on détermine les coeiïicîer
ÉÉUli^rfUyilÉiliJib
6S J o U R M A L
Ifs diverfes formes ciu* l'on peut donner à
l'intégrale d'une même diffetentielle , (ôr
les avantages que l'on tire de ces diverfel
formes pourconnoîtte firiniegrale eftfiaiB
ou non, S(c.
11 pafle cnfiiite aux dîiferentielles qtx
Tenfèfment desgrandeurs iranfcende nielles :
on nomme aînû les grandeurs qui ruppofent
les reiSiHcaiioni des courbes, ou les qua-
dratures des erpaces ciuc l'on n'a pas enco» i
te découvertes. M. Cheynée applique à ce* r
différentielles fa troifi cm e méthode. Il don- 1
ne une formule générale pour celles qui fup-
p.ofent la rcftificacion d'un arc de cercle : .$
mariiiie auÛî la mnnifre de trouver l'interl
tegrale des diiferenticllcs tjui fuppofenc I^
Suadrature d'un arc de cercle, Ec il dimnAj
eux exemples particuliers pour irouvd|
l'intégrale d'une diSereatielle qui Tuppolfl
la reftification d'un arc de parabole. 1
Il vient enfin aux grandeurs Logarithtnt-l
ques, 8c aux exponentielles. Les CeoftiM
1res ont trouvé une courbe telle que leta^l
cilTes prifea en progre0ioii arîtnmetiquPv]
donnent des ordonnées en pi-ogreffion gé-
ométrique; de forte que les abciflès toi»'
les Logarithmes des ordonnées; c'eft cew
propriété qui a fait donner à la cotirbe le'
nom de Logdriihmique , 5c ce font les gca»
deurs qui peuvent le rapportera <eite tour-
be, ou s'exprimer par fes abciflès * fesor-
(hanées que l'on nomme ^t^niettis log*-
s Ç A. V A N
iiues. Four \e$ exponentielles, on
: amfî les grandeurs dlev '
ce dont rexpofant eft variable : par
le X ':zay eft une équation dont ctia-
embre contient une grandeur expo-
le: car d'un côté la variable i eft
à une puilTaBce, dont l'expofânt eft
ne grandeur variable x, 6c dt l'au-
itc la ronllante a eft élevée à une
ice dont l'expofant eft une grandeur
Içy. Il y a des exponeiuiefles d'un
''WJDurs plus élevé luftju'a l'iafint
s* * &c. Ceft une cliofe toa^
rtontijnte que la manicce donc les
lux Géomètres manienc ces gran-
& l'ufaïc qn'iU en font dans U fo-
des problêmes-
Cheynée enfeigne d'abord la mciho-
nouver les diâérentielles des gran.
uithmiques.d'oùran tire la regle-
our trouver l'intégrale d'une diffe*
^atiihmique; il explique cnfuite
B^e cbanger les grandeurs exponen-
" mier & du fécond genre, en
islogariihtDiqnEs^aprèsquoi il
Kae trouver par fatroifirme metho-
' :s des difFcretiticilesqui con-
erandeurs exponentielles.
^e en donne quelt^ues exeixv\\es.
une 11 proronac uvwm »*-.*-
Comme il cft fouvcnt nci
.recherche des intègres de
.<:owiucs dans les difterent
c'eft même la plus grande
teur donne encore icy trois
-raies pour cette feparaWon.
de M. Newton, la fécond
à M. Newton & à M. Lci
ficme cft de M. Bcrnoulli.
La féconde partie de <e
ne application-, comme oi
méthodes de uouver les
problèmes généraux. î>a
enfeigne à trouver tes ai
dans le fécond leur vc&i
troifiéme la mefore des li
formas par la révolution^
d'un axe 5 dans le quatnc
ces folides 5 dans le cin<
de gravité des lignes, d
Mots S î A V A N î. 71
■1 6c en trouver enfuite les inteeri'
BdI donneront la folution que Ton
Soe. Dant le 11. Problème , où il
de trouver U nature d'une courbe .
oprietc àt la tangente , ou de la Tou-
ente , de la perpendiculaire ou de la
lErpendicnlaire eflant Jonnce; on au-
fouhaité que parmi les exemples que
Zheyaéc propofe , il en eût mis
]ue5-uns oe ceux qui renEerment le
de diflïculté , fur tout pour la Tepara-
des inconnues , & de leurs difTerences
les cas où elle peut Ce faire fans ren-
ies Equations innnies.
n a remarque quelques fautes dans la
liera partie; les unes d'iaipreflion , &
tntres d'inadrertance, mais néanmoins
1 confidarables. Dans la pag. 19. Hz.
Ttîeu ie X, il doit j avoir y. Dans I»
P ligne, il faut auffi ajouter , _f- iny ,
w y a ay— ^. Pag, i6. M. Cheynée
^ foit la différence dct^/x;
«oit évident , H f 8c q ^toieot des
■rs confiantes , mais qui ne paroit
-, en fuppofant , comme tait l'Au-
' Stq, font compofcM des puif-
_ , Se des grandeurs couftantes.
i«4- ligne dernière , au lieu de ly =x
Pierre Cot, rùcYamt'jaô
DISSERTATION SUR NI
''"Ul'tems a été ju/^'ià
dflletfiut quelque difficulté
ttquatres. A Paris , chca
rue faint Jacques. 170*.
LETTRES A MONSIEUR I
de Bangean fur une medaiUe
pMteepar Monfieur. de Valh
traite f lu fleurs matières curieh
te. A Paris, chez Pierre C
Jacques. 1704. in ,2. pagg
O N voit pflr tous ces ouv
quelques autres encore .
rieparoitre, queJafciencedw
prefentement fort à la mod<
nionde s'en mêle. Il e^ vr.i
^^ DES SÇATANÏ. 7J
bwatuf Ecrivains alloicaieDcrepT-endteiie
nnet de ces longues faites , & de &ire
chai^iie Médaille dci Comme maires auflt
igs que ceux qu'ils naus donnent fur cet
ets particuliers i La vie d'un homme ne
ErtMt pas pour les lire. Il faut efperer
B cela n'arrivera pas, Quelque deman-
ailbn que ces MdÏÏetirs ayent d'ccrire ,
le Ce trouvera point deLibraireailèzmal
ilêilld, ni allez peu attentif à fesintecejl*
jr entreprendre d'imprimer de pareils ou-
iges, Paflè pour ces petites brodieurcs,
frais n'en font pas conlîd érables.
La première des DilTeriaiions dont nous
■Ions ici, cft fur Magnia Urbica. Il j
Icja longtemps que les Ailtiqtuires cbcr-
iDt un mari à cette Impératrice ians le
avoir trouver. Quelques-uns la font
nme de Maxence ou de Magaence, d'au-
a la donnent à Cakinus ou à Muhekia-
B. X^urs preuves , ou plutôt leurs con-
fcurei ne contentent point notre Auteur,
il prétend que c'eft à C a k u s qu'il faut
nnet cette Princeflc. Les principales
:uves qu'il en rapporte, lani tirées delà
ifique des Médailles de ce temps-là , 8c
certaines lettres qu'on y remarque, tant
'exei^e que dans le champ. Il eft vrai
E par ces mcmes raifons on pourrait la
nner à plufieurs Princes- de ce mènie
cle, mais notre Auteur , (je ne fçaî pat
r quelle ^j^edileftion) aime mÎEUX ea ïù-
I
7* JoURtfâL
»e prefent à l'fimpeïeac C&kus. Il aurort
pu, ce fernhlc, épargner a fes kfteur» bien
des digvejlions , Si lut tout , ce grand
nombre d'infcripiîons où Ce irouvent 1m
sioms de Mtgniit , de Magmus , À'Urbicus êc
^'Urbica, qui ne nous tn(lruil«nt de rien ^.
^niculicr, & qui n'ont appareniiïiein rien
«Je commun avec MnpàAUrbku , t^s la.n^
(èmblancc du nom. Apres tont, U femÛc
que noire Auteur n'eft pas parfâiieEnent
content fur ce fujet, & qu'il lui reile encOf.
fe quelque fcrupule , puis (ju'il dit . t]uê
peut-être trouvera- 1- on dans la fuÉte quet-
quel Médailles qui nous en apprcadiontdl'
Tantage. En attendant cette heureufe d^
«ouverte , fi quelqu'un prend la peine do
lii'c lâDiQeriation de l'Auteur , & qu'il 1^
compai« avec ce que les autres Antiquairot
ont écrit fur le même fujet, il pourra diM,
aJiez à propo!, ce que dit Demiphon danî
Terence. après avoir confulté deiAvocatft
ftciJJisfreiii incer$wr fum mnlt'o , i^uitaét^
La féconde Dîlleriation qu'on donne id
^ fur NiGRiNiANUs. Elle a quelque cho>
fe de fingulier , quand ce ne feroît que h
çignette qui eft à !a lête. Cette vignette
reprefente, non feulement les armes de ce-
liu à qui l'ouvrageed dédié, mais aullîfin
cebinet, 8c quantité de flatuei, de buAe« ,
</e bas reliefs, & de marbres, avecdestnT
rriprions , fans ouWiet le Dws Crtfirut ,
" DESSÇAVAN). 7! ^
l'on voit dans us petit coin , avec fa £■
tce groteique.
Pour ce nui regarde le fond de laDinu-
tion, il eft ^ueftion de ilécouvrir cjui itok
16K1N1ANUS , dont l'Hiftoire ne Jii pas na
ot , 8c dont on trouve poiwtanc des Me-
illes. Occo eft le premier <jni les ait ra-
irtêcs: il a cTu que ce Prince vivolt (ont
regnedeConflaiirius, Ce quec'eAlemênie
eleConfulNigrinianust^uifîirColleguede
rgius , lorftiue Confiance hit tu<^ par Ma-
«nce. Triftan qui eft venu depuis , a pre-
tdii que Nigrinianus pouvoii être le fils
Uexandrc Gouverneur, & enfiiîte Tyran
Afric|iie du temps deMaxence, Se il ton-
fa conjefturc fur un paffàgede Zozime,
i dit qu'Alexandre avott un fils, lâni di-
le nom de ce fiU.
Notre Auteui qui n'ell pas content de
; conieâure.' , fuit ki la ttiême méthode
'il a fuivie dans fa Diflèrtatïon lûr Maenia
bica , il va la Médaille à la main , Se
rrefte au temps indiqué par la fabrique 8C
' les carafleres KA A qui font inartjuez
les Médailles de Kigrînîantis , 9c trou-
it que cette fabrioue Se ces carafteres
it les mêmes qui ctoient en ulâgc fous
r^ne d'Aurelien , de Txice, de Flo-
1, de Probus, de Carns, & de fes fils;
I dans ce temps-là qu'il a jugj 3 pro-
|rie placer Kigrinîanus. Mais comme H
Httt «Ipice de temps , qui n'a été <\a* ^m
«.e peut être un certain ufu
par e Zozime fans le nomme
fouleva en Angleterre contre
Probus. Puijn'étant pas corn
un hls ou un parent de l'Emt
Jien. Enfin on pourroit dire i
Jui , que Nigrinianus c'toit filj
ou de Numerianus. Et voilà
nous apprend l'Auteur dans u,
uon de 4j pages. C'eft-à-dire
içait qui rftoit Nigrinianus , &
voit tout autant avant qu'il
K eft-ce point là abufer de Yon
«lui deslefteurs^fitant eftq,
yè quelqu'un qui veuille perdw
a lire de.fi pitoyables ouvrages.
La troifiéme pièce dont nous
mot ICI . eft une Refiitation de
tation de M. de Vallemont . fi,
tendue Médaille d'Alexandre
"non (fe /aVj^ î * V A „ ,
■ «'"t d» M, j 1"' ' Jure», „„ • " «ne
""' 9m'ft" "'"" '-erre", "l™" P« /«•
t *•■ J= vî; " """va,; S?' "»»>'«
IV.
JOURNAL
S C A V A N S,
Du Lundi 26. Janvier MDCCV.
I
DOCTIUNA DE ADMINISTRANDO-
Sacramearo FocniKnrix , colleâis [ua
EminfntiHÎBioruin Cardinalium , lum Il>
lulhjâîmormnËpiTcoporum DiUcrution^
butacDecreiis, C'dtà'-dive, Dijferiaiiimt
C t.Uaidimex Je tjudques Cardaatix 9
d!f quelques Ht^i^ati . tenchant te ^'0.
faut ùifittier àam VâàmimfirMinn du Sih
cremiTit di Pinilenet. A Rouen chez Fran-
çois Vaub'er, tuc des Juifs j & Te tiou-,
Ve à Paris chez Antoine Dezallier , 3E
diez Jean- fia pcifle de Lerpine , rue Saiut
■ Jacques. 1704. in î. pagg. 550.
/^ E Recueil renferme diverfes Pièces ûn-
^^ porianies fur la manière dom lesCon-
feileurs doivent fe conduire à l'égard du
pécheurs qui ont recours à leur niiniftere.
Ce! ficces Coat, 1. une l^uxe ^^qt%\«
■Dal Cai-p^na Vicaire de Rome,
mïWe. î.Un E\irai( de la Letirc de,
ftke genside du Clergé, icduc en
' incipal delTda tleK Auieurs de
■j'ts eft dMgagci- les Confefleur»
foin ki InftruâioDS de Saint
rBorromée, }. Une DiiTenation du
i à'Agfùnn fat les Canont xi. Se
ni. CoQGÎle deTol«dc. 4.Une au.
lation du même Cardinal lut U
: des Ecctefiaftiqiies (liivflnt l'an-
Difcipliiie. 5. Une iiiftfuaiooPafto-
Cacdinal DenhoiF Evêque de CeTe-
Peux aaiTEs Indruâjon» , l'une du
iQriraaldj Arche^'cque d'Aixj l'autre,
'[nnl, le Gamiu Ëvécjus de ârennblc
a Jnflruûions , ces deux Prélats
>t lea cas datu lefi-jucls Ibs CanreT-
îfremdtflcret oar«(ufo[ l'abfoliuion
iPcnitens. Nous rcmarquei'oas ea
fie k Traduiiteiir de rinftriiaiDn
Inal le Camu», fait la rurnonn de
r, de ia rsutnie d^dinaiion , Jjttt-
vsvfii, iMamo , CT. 7. Une Cen-
»« Lettres PaOoiaks, 8c un Man-
de l'Ercque d'Arras. Le Mande,
ncicot ig. Réglât fur la Camniu.
'esOuvragos àatA. d'Arras font ac-
lez ds trente Appraiietions d'Evfk
. [Tni Deost que l'EvËaue da
~ ât en ^700, poux u&Ew,i«
te J O C I w * L
Kavclacr, ool'on i'<Ht loiu Ici ias un grand
concour» ^e Teierinf.
Lci iewc I>ilIértanotU(!u Cnc-.nil A'Agair-
te font pirînc) d'cnidition , Se l'en y t.-oo-
ve une grande c^uiniiic de téDio^ca^
4'Aui«ure antitot, dont ■! bit un« apphca-
tion fofT puftc. Il y joîni fts rïflcxion»,*C
ttlUs de auïlqutt Modernes ; & faiu en
demeurer a la fimple théorie , îl indique
comment on paurroii ramener, du moini
_ en partie, l'ufafie de l'ancienne fevctité île
tï-Eglife.
âpre,
e Diflèrtaiion regarde ii
^BpChreiient en gênerai. L'Arianirme qui
^^ Moit lo ne-temps régné cnErpagne, y a^oît
aulïï ciiSi un grand relâchenicnt dans la
Difiiipline Ecclciîaftique : principalemeni en
irt qui conccrnoit la réconciliation des Pc-»-
iniieiu. Ce fut ce qui engagea S. Leandre,
& Ici amret du III. Concile de Tolède,
à déterminer /jm eeux qui pccherûiiiil,ftrowa
mil tnfiniltnci [uîvmt m rtgU frtfiriie far Itt
iuuieni Cananii, 8e que ceux qui retomhtreitta
dam Uun dtfordres , feit dans le temps de la
fimtene» , feil afris leur ricencitiaiim'^ Ji'
nient eamUmrux. filon la fi-oerlii des mèius
H Cânms. Le Cardinal d'Aguirre explique
Bpfert au long Ici deux parties de ce Canon.
^K U remarque qu'où rctrancbaic la Commu-
^Bjdon i ceux qui avoient péché -, qu'on 1« ii
^MM^eovir à /è tondix , fie i changer (^taH
p D E s S ^ A V A N S.
^JuVofuiie on les rangeoît su
ies Peniteiis, Se qu'on les y reienoic
plus ou moins de temps, félon Jagrie-
ae leur faute. Quelciuefois la pcni-
i tluroic pludeurs annces , quelquefois
le toute l3 vie^ & tout ce teinps-Ij fe
lit en auAeritez, cn.plEurs , en jciincs,
mortifications. Les Pécheurs de ces
liers lîecics atiendoîent patiemment la
le tant de travaux, dans l'cfperance
e «nfin admis à la Comm.union. Ceux
ourd'huy , dit le Cardinal , (en s'e'cviant
nps! ô moeurs!) ne fe font pas ptuiôc con-
E,c]u'ilsveulencctreabfous, fie envoyez
fainte Table ;& il unConfelTeur pieux
rvateurdïs factez Canons, les exhorte à
cr, à gemif, à prier, S s'affliger, je ne dis
lesânnées, je ne dis pas quelques mois,
quelques feniaines,ou du m^oins quelques
i, avant que de recevoir rabfolutioni
ils le traitent de cruel & de
Teau des confciencei'. L'Auteur for-
cette reflexion de plufieurs penfécs Ae
Typtien , de S> AmDroifc , de S- Chry-
Kue , de S. Léon . de Bcllarmin , Se
I grand nombre d'autres- Il explique
âte en quel feJU & pourquoy Sixte
A condamné cette pcopolkiion de
re de Ofma Profelleur de Salamanque ;
ne dml ahfùudn ctax qui fe confi^int ^
al accompli Uitr ftnitmct
' D S
il |àn V^ par un«fbuieiJeténiOLgnage5,qi3«
(î on ne peut p.ts ram(n<;r dam ca tnnp^
ry toutt la fevriité des anciens Canoris, ÏI
eft à propos du moins de i^ire mériter aux
pccheurs la aracs de l'abrolution par dn
exercices pénibles 8c mortifians d'une durée
raironnablc. Il obfcrve qtte même à pre-
fent les Mofcovites , quoy cjne Barbares de
Schtimatit^iies , fe préparent a la Confe(Eoa
far un jeune rigoureux, ne mangeantpen-
ant huit jours que du pain dur , & n'ufant
<]tie d'une méchante boiiTon fort aigre ^
qui lein: donne fouvent la colïi^ue, & I
«tiTe d'autres maladies.
La féconde DifTeriation Ju Cardinal d'A-
iraîte de la Difcipline de l'andeone
Iglife 3 l'égard des Eccleiî a (tiques, [fn
homme (|ui étoit tombé dans quelque pecW
contre la pureté après fon Baptême , m
ponvoit pas être ordonné i 8t fi cemalheof
arrivoîi a un Ecclefiaflique , il étoit privé
de l'exercice des forcions de fon OrdtA
On voit jcy deux hiftoires mémorable*
te fujet, l'une de Fotamius Evcque de Bra-
^e , & l'autre de Genebanld Ev£<)uc
I-aon.
Toramius avcrit péché avec une feaimt,
par pure fragiliié , St û fecretement , q«i<
perfonne au monde ne le f^avoit> 5an>té>
moins, fana accufateur, fans juge, poufllE
Kpar les feu!« remords de (â confrienee, 3 ■ i
^ St à hty-taimz ton procès ; St i'itÊÊÊ^Ê
S
DES S^ A V A N ^. 9^^
trroi dzns une erpece de prifoii , il le
i pendant neuf mois de l'exEixice de
^Hdions é|nftopales. Ce temps écoulé,
■ ■[ auï Pères du X. Condle de T(m.f
e ieicre dans laquelle il leur d<
f Cn iàuce , & leue marquoit qu'a
^^. pouvoic pas Ce rcfoudrc à
prencire piate parmy eu*. Les Perw ti
chea de compaiGonordonneiencàPaumitjj
de veaii fe prefeniEr. Il obe'û , 3t
des toriens de larmes il déclara de
voÎK f« Ton crime , & h pénitence voloi^
nire qu'il^cnav&itdéjafaîie. Une CanfelTïorfB
fï Jtncere & R couchante attendrit les Pe^l f
ils mêler
I larn
c ceilM
de l'Evé^e , 3c luy laiiTere
en mémo temps îii iuy imptferim unrfè»
itnce {/erpcOitUt , fit luy ordonnèrent , fi
lan Ron-e Auteur , de fc rcttrer dans qu<b
que Ibliiudc.
Le Cai-diital d'Aguitre &ft diveifes tt*' ï
flniant fur cet événement. On ne lit pif^- 3
dii-il, quePocainiuJ aii^'herdic desTlieoloij 1
siens pour fc faire enfeigner que foncrim** I
cunt (ecrBC , il n'étoit pas necefTaire quel J
ftpcuiience lût publique; que les CanoiW '
LDtdocinent la dcpoUiion des Clercs peW I
tes, n'obligent qu'apris la Senteoce dw
]age« Se quele Droit EcclenaAiquenedaii^ j
liauis prévaloir au Droit naturel que noui* '
~ i in cooferver notre honneuc. Notv,
I» ne cliorcha point d««sTVieo\o-
D 6
a«w ,
. ^.M «§•¥«!
mai nés. Il aima mieux fe confbrn
recle fure qui \t menoit au falut ,
dccifîons incertaines & peu (blides,
L'hiftoire de Genebauld eft tirée
mar. Avant fon Ordination il avo;
la Nicce de S. Rémi Archevêque d
Il la quitta enfuite pour entrer dan;
naftere , où il vécut û faintemen
S. Rémi luy donna l*£vcchc de Laon.
il fut Evêque , fa femme conunenç
rendre des viHtes allez fréquentes i
arriva , dit THiftorien , qu'elle en
garçon. S. Rémi qui appâremmeni
averti le premier , en donna avis s
bauld s de celuy-cy rempli de confu
de trîfteflè, repondit aue le faint A
que feroit bien d*appelier cet cnhm
de latere, fe cacher, puis qu*il avoit
gendre dans le fond d'un cabinet
ue ce qui ne pouvoit être ignoré d
lit du moins caché aux hommes. •
l
DES S ; J
Ce fécond accident toucha <
que àe Laon. Il Te convertit tout de bon,
& fit prier S. Rémi Je le venir irouver pour
une affaire très prelTante. Le Saint y alla.
Si Genebauld l'ayant pris en particulier. Ce
mit tout d'un coup à Ibupirer, À pleurer,
voulut s'arracher l'ctole , & fe jetter àierrr:
mais S. Rémi l'en cm pécha, & pleura avec
luy ; & après avoir appris Ton nouveau
cnme , il le confola , & l'exhorta à faire
pénilencE. Celle tiu'il luy impara fut de
s'enfermer dans un petit caveau , <iu'onvoit
encore aujourd'hny , dit Hincmar , auprèx
de l'Eglife de S. Julien. Csncbauld s'y tint
fept ani , Se au bout de ce t<nip!-!a un
Ange l'alTuradu pardon de fes ùutes, S. Re-
my eut une pareille révélation, 8c lira cet
£vêque juAinà dn lieu de fa pénitence,
pour le rétablir fur fon Siège. Le Cardi-
nal d'Aguirre n'oublie pas iey une chofe
dont tout le tnonde conviendra aifcitient,
fcavoir que Potamius Se Genebauld auront
■ouiours parmy les Prêtves Si les Evft|iies
plus d'imiiateuri de leur chute tiue de leur
repentir.
L'inftruûion Paftorale du Cardinal Den-
hofF n'eft ny moins utile , oy moins folide
que les Diflirtations dont nous venons de
Srler. Ce grand Prélat la compofa en Iti-
o , Se ^publia l'an 1696. La nicme
tnnée fes ïnnrmitez l'obligèrent d'aller à
X, pour obtenir la pernûûioii de Ce d^-
ï> 7 WlttU*
i6 Jouhmal
mettre lis fon Evéché de Cefene en fâveui
de fou Grand Vicaire, qu'il eut enfuiie h
canfolaiion de tnetti-e dans fon Siège à fei
propres fi'ais. Dans ce cemps-là i) Iîe tri'
duire en Frao^ois Ton InflruÀioii Paftoralc,
qiiiavoktltiaéic portée à IPai'Js.oùce pieux
Cardinal avoit autrefois fait fes élude», Li
verfion luy pliii: raais après avoir examina
l'ouvrage inêine avec une nouvelle attear
tion . il tnit qu'il fcioit bon d'y faire de*
additions & de; coireftions. On iravatlte
à ces correftions 5c à cet additions ; il
les lut , il Ici approuva ; maïs Tes niaugc
augmeniani de jour en jour , il inouria
avant l'iin|ireflion de fon Indruûion aiafi
reformée. Des lionunes fçavans & pictiXi
comme nous l'apprend l'Auteur de ce Ito.
cueil , la donnèrent au public peu après A
mort, Se c'eft cet ouvrage que l'on voit icjt
tourné eu Latin.
Nous n'avons rien à dire fur les autre*
morceaux qui coinpofent ce volume; ib
font déjà alTez connus en France & ailleuri,
fiir tout ceux qui viennent de M. l'Evcque
LA RHETORIQUE DE COLLESiÇ
trah'it par fin Jtpolagifit dans fia Tmd
Jt la ■aeriiaHc EhifHence , cvntrt ttbiy
dt ia Cùimoijfaact de /iy-mfme. A Farta
clieB Denys Mariette , rue S. Jacques.
t^fof. ia IX. pagg. *a8.
«. !>««
i a J ■ ^'«"'d'i.,, ^^' eP r ' "'^ la
iBa». Vfy (."'««. 7/ ' "'Pour
' eu.
'Poiir
'Pw.
* ce j
-irtiY à
w, I
*ii ■
eu. ^J
Journal
Eloijuence. II commence par donner une
idée générale de lameihodE de cet ouvrage.
Il (air femir les vains cfForis de fon Afteur.
& il découvre tes détàitesdont il fc fertpour
rduder les preuves rapportées dans le Livre
4é ta Connoidance de lôy-méme. Enfuîte
fallàni à un examen plus particulier du Li-
Vk de la véritable Eloquence , il montra
que l'Aâeur n'a pas tes premiers principe!
de la Logique; qu'il fe feri de fophifmesSc
de bas artinces pour prouver que c'cfl la
yeritable Eloquence qu'on a attaquée dan*
le Livre de la ConnoifTance de roy-mémes
puis continuant l'examen de cet ouvrage,
tl fait voîi' que l'idée de la faulTe Eloquen-
ce , contre laquelle il a écrit , ell: très réellei
que l'Aâeur en eft une preuve vivante , &
que cette idée convient , félon TAftcut
même , à l'Eloquence de l'Ecole. 11 donne
une notion précife de cette faufle Eloquen-
te 1 & après l'avoir comparée avec celle de
l'Aéleiit , il montre que c'eft cette fauflè
Eloquence contre laquelle il a écrit, & que
c'efl celle-là même que fon Auteur prétend
être la véritable. Il conclut enfin que la
Rhétorique qui enfeigne cette Eloquence,
eft l'Art de n'être point naturel, & defubÂ
rituer l'artifice à la nature. Voila pouï
ce qui regarde la première partie.
Sans la féconde , le P, Lamy découvre
les égaremens de fon Adverrairc en ce
_ regarde la connoiUance de l'homme.
^
I
W 'on
"«s ï ^^^
,,""•0.1 fi,;. ^"«01 oiV™»-
,,""•0.1 fi,;. ^"«01 oiV™»- I
&« voir par l'exemple de 1 i
''mroddtfSrlafcene.comb..
' St de cette Difaphne el
"l'S. Et ainfi,( ajoute 1«
V/fouteny bévue, ou tout au
"des fouies de commande . «
B: étudiées k i"S«n'5"f'»' P""
troient dans fon deffem , »
"Klus juffes moyens qu'd
" ofner oout fon exécution.
«Î^Sentre M. Gibert Aut
. ^» M. Gibei
rapport à ieiic malicre. A Paris
f tetrc Coc , l'uc du Fain.
p«sg. y/-
DISSERTATION SUS. LE JANITS DES
. ^ntitm, V /itr^utlijius MtdaiiUs ftiymt
ftri. A Paru chez Pierre Cot, luc du
i. i;oî, in S. pagg. 4+.
de Boze , Auteur de ces deux DiT-
fcitaiions, ne fuie pas ]a mctliodc d«
quelque! Antiquaires modernes ; auffi ne
tombe-^il pas dans les mêmes inconveniem
où ils four lombea. Ces Melîïeurs , com-
me on l'a vu par des exemples encore tout
recec». i'anaclient à expliquer cbacunqoel-
que Médaille patciculiere , (ur bquetle oa
«■Olive le nom d'un Ptince ou d'une Pria-
ccflé dont l'Hiiloire ne fait aucune mention^
Se comme ces fujets font trop ftariles , &
ne fournilTenc pas fuflîraininent pour rem-
plir leuri ouvrages , IIe {anc obligez de fe
rater à droit Se à gauche , 9c de &ire de
ItMigucs digrclHons, quifoavencn'onrqn'ua
i*f>{rart foie éloigné , 011 n'en ont poinr du
tout avec leur dslTcin principal ; ils veulent
pu les feules Inlcriprîons , par les rypes ,
h par k fabrique des anciennes Médailles,
jJBiipofèT des htlloires toutes iiou\e1Ve& Àd
^■^ fort éloigaess de nous , 8( Cviç^Véw
«oqrcâure*- ce qMf ils s'iiaa^^tv«ait
Lt rfcTJt, & qui
, ou ce c|u'jli
J 0«R M A
E les anciens Hifloriens o
nft pas venu jufqu'à nous
''ont point écrit, Se qu'ilsai
1 de Boze tout au contraire prend pour fbn-
tement ce qui cft certain par les écrits des
Xhdcns, & Te fert de la connoiflànce qu'il
Vdcs Médailles pour appuyer ce qu'ils ont
Itfl clairement , 6c pour expliquer ce c]u'ili
peutent avoir laifle d'obfeur. S'il donne
Cjuelquerois des conjeâures, il a Toin de lis
rendre probables par des ufages de l'Aniî-
«juité , & par des preuves au moins vrai-
femblables. C'eft- là la méthode qu'il fuit
dans )es deux Diilêrtations dont il s'agit la.
Dant la première on trouve l'oi'igine Sc
le progrès du culte que le; Anciens rendoicnt
à h OieSh de la Sanré. Cette Déefiê étoît
nommée parles Grecs Cyitia, Se par les La-
tins Salus. Quelques un» ta faïlbient fille i
d'ETculape & de Miilerve; d'autres difoient '
qu'Epionc fille d'Hercule éioit fa mère, lit I
lui donnèrent trois fceurs ou trois compa-
gnes, favoirj aso,Panaceia,3c JEGLf.
, Ce n'étoit peut-être que difFerens noms de
I Ja mcmc Divinité. M. de Boze remarque
r fluele nom de it,sa fe tiouvefiir uneMe-
lealllej mais ce pourroit être une MomioyB
I de Ja/iianci-nnc Ville del'Achaïe. Quant
,0t de IA1 , qui fe voit fur des Abra-
notre Auicui coujeflure que c'eâ le
B^ir/neque'ASij parce que, dit-il. ceuxqui
( itlidb:c CCS Monmacos , iCum aî^mè.
veuve que ce nocn foie tiré du nom
FA, OU eu foit l'abrcgé. Il faucquc
urs dont parle Mr. de Boze , n*a-
; tait des recherches bien exaâes
itiquiic, puirque la plusgrandepar-
prccs n'exprimoieni pas autrement
f, le mot de lAU le nom de Dieu ,
tjuift modernes expriment par Jtha-
Wpliyrc en parlant de Sanchonïaihon,
Livoit compoié fon Hiftoire fur let
)s de Jerombai Prên-e fi e.i lAfl.
au premier Livre de Ces Saiurnales
un Oracle d'Apollon, qui dit que
;.&uverain fe nomme iA<i. Djodo-
cile en parlant de Moyfe , dit qiic
ihateur des Juifs avoït rei^u les loix du
tomme I A n. Les Gnoûiqu» dan;
kdonncntfepcDoms à Dieu, doutle
■ft colui dejao. D'autres Hérétiques
Epiplianeluy donnent le même nom.
'heodoret.les Samariiaïus nommoient
[ui que les Juits appel ioicnt i A n. Dans
iine le nom de Dieu eft Jahoi Scï'il
jflques Editions de ce Pete qui portent
' 1 ne faut pasUs fuivre, elles ont
s par de nouveaux Hebra'ifans ,
iveni alietc' le teste de S. jero-
JtT'tout dans les noms Hébreux, pour
^e plus conforme à la nouvelle po ne-
f des MalToretlics. Il femblc que ces
ic font fuCEfantes pour montrer que le
le Zïieu ctoît lAa AinU il n''j
J O g- R I
à changer au Talifinan, ou à i'Abraxasâex
Jta£lidict)s que M. de fioae r3pj.>Dne. Re-
Tenoas à la Déefiè de la Santé, ^unins Bu-
bidcus, qui croît Conful à Rome l'an 44L
de la fondation de la Ville, voua un Tem-
ple à cette Divinité , & le fît bâtir quand il
fut Cenfcur. Ce Temple lut achevé en45i.
& ce fut en ce temps - là que Bubulcus fut
' *reÉ DiÊlatcur, & qu'il en fit U Dédicace,
l)ni rapport de Tite-Live. Une Mcdaillede
|> famille 3«»M, où Ton voit d'un côté la
'e la DéefTe de la Swti , & de l'autre
n de SiUimi , fait conjefturer à M. de
que ce Silanus ^loit un des defcendanf
B BuBiilats, & que ce fut lut qui fît fraf^
er cène Médaille pour honorer la mémoire
(ie Bubulcus. On voit une autre Médaille
de ia famille AttHa , qui ne diffère de U
Erécedemc du côté de la (tte qu'en ce qu'as
eu de Sa/uj, on y lit Salalis. Le typetta
revers eft une femme debout, appuyée dn
bras gâuche fur une petite colonne, tcnaiic
de la main droite un ferpent. La legei^de
eft conçue en ces termes : M V. ACILIVS
lïl. VIR. VALETV. M. Patin prétend
qu'il faut fuppléer quelques lettres au Atf
mer mot, fit qu'il hw \.irt l'alftu4!7tama>
P" iphre veut qu'on life Vultiiidirn! tutni* \
:es deux Auteurs veulent que l'Acilius^
e Médaille fut Triumvir , ou Magiftrat
a Santé. M. de Boxe prétend au con-
e qu'il faut lire VaUx^àini , & fait Toit
tftt^n nefçauVoit frouver par auninmonu--
ment ancien , ny par aucuoc hiftoire , qutl
y ai( eu à Rome des Magiftrattdc U Samé>
Il ajoute ouercnieme de celte Medaîllecon-* '
a&t dans IVtyaioK^ïe da nom d'Aciiiui ,
qui vient du verbe duitftxi, qai figtufie jw»
rir. C'oft de là tjue veooît à la famille j*ri-
Utt ViiSt&sàon de marquer farfe! Mcdaîllos
la ïHtûh de U San'.é, avec tous les DOms
6i attributs c[n'on pouvoit lui donner.
M. de Boze rapporte encore & explique
! il^enrs attires Médailles , donc les typni^
■ ijiit à la vtic U figure d'une femme vi
t\'\me longue robe. Quelquefois elle d
' kii^ , ciuelquetois elle eft debout , 6c eU
oll're à manger à un fcrpent qu'elle tienbfl
■dati* fcs bias, ou t^ui eft autour d'unAutel.ï
On r^it que cet animal eft le type-ordinal- J
te de !a Santé , Bt du Dieu Efculape. " * ' '
de Boae conjeàure que les Fayens avoi
tire cette panie de leur Religion de l'Iiiftoi-'J
rede Moyfé, qui fit dever un ferpent d'âi-' T
rain dam le dejèri] pour la gae ri Ion de ceux j
qui avcHent été mordus par da ferpena, J
JHas la Tuiie de cette Diilèrtation M. de Bo-' j
te explique ce qui regarde les Vœux & lei I
Sactifices que l'on faifoit à la DcefTc de U '
Santé pour fe la rendre favorable. Enfin il (
tcrnîne cet oiivtage en rapportant le delTcin
<l'iiiie belle Pierre gravée qu'on a mife de- i_
Ipeu au Cabinet du Roi. Elle tcptefeïvw m
te é'ualntpereat , avec le nom àc P^-
96 Jou RN
(ttatiui Sipr en abrège à l'exergue. On y
voit auflî un Auiel, avec un Serpent dedus
au milieu des flammes, Dans le champ ,
on lii certaines leiri'cs qui ont donné beau-
coup d'exeivice aux S^avans. M. de-Boae
en rappoite ici plufïeurs explications , auf-
quelles il joint la Henné. Comme toutet
■ '"--■-- ; font que de
jeaures. nous ne les
rappor
erons pointid.
Il n'y a cuereï d'ami
|uaire.
pour peu qu'il
foit habifé, oui n'en
bUbles. La difficulté
puilFe dônnef de fêm-
eftde
oucber au bo^
ce qui a'cll pas aîfe
fur.to
ut dans ^expl^
dation d'un monumeni de
cette nature ,
•^i peut-écre n'eft pa
antiqu
e, & quequel-
^UG tourbe pourroit bien av
ir retouché, Bc
acommodc à fa man
ère, pour en tirer de
M. de Boze dans fa Difîerr
tionfur^^Mii
fuit à peu prc! la ir
éme a
ethûdc qu'il s
fuivie dans celle dont
on vient de parler. Il
i
prend l'hiftoire de Janus dÏB Ton origine; S
en explique la mythologie ; le culte & iH
cérémonies viennent enfuïte. Il joint au
Hiiioricns les ln(crit)tions'& les Médaille»,
ciu'il dévelopeavec beaucoup d'habileté, CA
les appliquant aux fujets où elles conviea-
uei». Il n'oublie pas la cérémonie oui fe
pratiquoit à Rome d'ouvrir le Temple ifc
Jànus en teropi de guerre , Se de le fi^
^iner en temps de paix. On connoît pn
■es deux Diilertatiotis , ^\^^e M, d« Boxe
n*<ft pas irn de ces Curieux qui ft contefl
lenc ae ramalTer quantité de Monumeiia
antiques , Se de les girder fort raigneufe^
ment dans leurs Cabinets ; il T^ait inettce ■
en ufage ceux qii'il poircde, en les l'aiùnt
fervir à l 'cela Iffiàc ment de l'Hiâoii-e & det
Coutumes anciennes.
anAtomie de l-homme suivant^
U àrtulalian au ftng , v" Us dimitres dt^
CMvtrtts , démtnirie au Jardin Royal /> ,
M. Diami premier Chirurptn de /aie >f%
ilamt U D^Mhint , à frejent dt Mtidati^
U DHehrJfe de BBHrgognt , v ^uri « Pam
e^uairiéme FJiiiiin aupvimie. A Paris rl)«|
Laurent d'Houry, rue S. Severin. I70}(^
NOus n'avoni point de Cours d'Anator 1
mie qui Toit plus méthodique , plut]
■claii' . St mieux rempli que celui-ci ' "
grand nombre des Ediiiona quf en □
Uiies en divers pays, l« foin que plufieiU
Etrangers ont eu de le traduire en le
gue , Se la jaloufîe qu'il a excitée dam i
quelques Anatomiftes , marquent fuflîram» I
ment qu'il n'a pas été regardé comme un ■
Livre inutile. Cette nouvelle Edition con>^
tient de plusquelesautr^s, avecplulleurseiB
plications nouvelles, un grand nombredefahl
jllliiiilii II tout- à- tait âignci delà cuno<iti( _
■ÉÔ^âcurb Uy aaa iJeuxeDivcwttcs (at™
9t
;cefli(c de la
:irciilatian du fang , )e|^
I quels meriieni bien d'être rapponez îd,
t Le I. de Novembre 1703. Mr. Beftu'er
' Chef deGobiei du Roy , tomba mort en
/ervant Monfeigneur le Duc de Iloiirgogiie
M.Dionis, pour découvrir la caufedecec
acddent , fît le lendemain l'ouverture du
çor|)s en prefence de M. Baurdelot Se de M.
r i>uchefne. Il trouva la capaciii de la pol-
J frine fort étroite, tant par fa confbrmatidi)
I ^naturelle , qu'à caufe dvi diaphragme qiû
I pionrok très haut, & prelToïi les poiimoM
Iria fiibflance des poumons cioir d'une cou-
Vleui' brune liranc lur le noir, 9c cmbaraffi^
l 'à'im (âng groflier qui en remptifToir Kwtet
f tes petites cavitezf de manière que lespoo-
u lieu d'être fpongieux comme ^
te , étoient , pour parler
j'nies de l'art, parenchymateux , & av^oien
I .une coiilîllance afiêz temblableàcelle de 11
.ratte. Le cœur étoit fort gros. M. W^
■ " !S ventricules
' coup de fâng dans le droit , mais îl n'en
Il pas une goûte dans le gauche I
:5 parties tant de la tfte que du b:
, etoii parfaitement bien confornrf. j
à remarquer q
e oppreflior
u quelquefois
, crui l-CB
c uLerté ,
r '■°'«"î ».? '^™ i»e "Vf »'; '«■ ™
"'°» <I«'el), "W futile, " ''P"n-
■"Mon. , T'. '" ""*<..""' "'r '»•
fer-"opr,,t?;*«"S
W "™> «in
voir b caufe de cet accident avant que de
patiir pour Marly. L'ouveriurc fiic fâie ea
ptefence de M. Boudin , premier Médecin
de Monfeigneur , & en prcfcnce de M. Cou-
lé , Médecin de ia Clwiiic de Verfailies. Ou
coOuuta^a par le cerveau , qui ttit trouvé
ferme & ires fain. On remarqua feulement
<iue les vaiflèttux y étoicnt un peu plus goa.
fiez 5c. plus remplis qu'ils ne le font d'ai'd»<
«aire. On vint eufuiie au bas ventre, dont
toutes les parties parurent très belles. Qua«ï
à ia poitrine, le poumon droit lenoîi à b
pleure & au diapliragme du même côté. Lo
poumon gauche, plus gros que le oatur^a'
furpalTait trois fois le droit, & n'avoit nol-
le adhérence aux parties voifïnes. La cou*
11- en ctoit brune. & toutes fes vefîcalei
roilToicnt pleines d'un fang groflïer Si
\ noir.
Le péricarde itoit fans prefcjue aiicuna
i ftrofitéi le cœur très gros . & d'une fubt
E nucefocc folidc, fanï polype néanmoins ,
■ JH aucUD autre corps étranger. Les veniri-
^iwlcs du cceur font ordinairement pleins de
(ang après le décès . parce que le deroici
mouvement qite fait ce mtifde quand l'ani-
Wiaal atpire, eft un dîaftole, c'eft-à-dire un
L mouvement de dilatation , en forie que le
I ftng n'eft point chaflé : Miis ici il n'y en
•voit pas plus de la moitié d'une cueillerce
àaas cJiaque ventricule.
La «uft de CCI «ciiew Wjii , dit U.
«Il s < «»«"
imft trcs iinporcsDies k très ralataîiei.
Enf»ns fit les Difciple» y apprcndn
a'ils doivem à leuri Parcns & .1 Uurs
tu , ce cju'ils fc doirent les ans
is, & ce qu'il faut qu'ils obfcrveni diini
iccafioni les plus embarraflàntcs pour le
. Les Parens 8c les Maiires y verront
à qaoy leur étal les oblige , 0c avec
le aitcaiion & quelle faeelTe ils doiVeni
luire ceux que la Piovioence a commis
n faim. Les fommaires des artîdcs
fctJvrc Tont exafli Se bien divîfee.
■ELIGION PRATIQUE DU CIEL
^b itf Tern, M Prai'ujUi Rf ligienfi pour
temàaer àipumml ii ê«mi Ui dtvtiri di
r l'it:
ffttf-Ch'y}, A Fai'is cKez Micbel Bruiiet
LNicolsK GolTiilin , au Palais. 170;. in
Ejgrcchute. pagg. 30.
B pieux Auteur de ce petit ouvrage y
tetiorie vivement (ous les hommes a
ir, betiir & adorer Dieu , avec ,Ie(iii-
ift, en Jerus-Clirift , & par Jefus-Clirift.
ppelle celte fainteunion avec le Sauveur,
.eligion pratique du Ciel & de la Terre,
iche d'en faire voir la necefllté & les
itages; apris quoi il dontie les moycni
parvenir , Se d'en faire un ufage exccl-
-- iam ceue vie-
E 4 SEN-
livre , nous ait iiigu qu'il ne fera pa«
moin» utile au Public que celny de l'Ana-
tomie.
INSTRUCTION DES JEUNES GENS ,
-#*« Us friaàfoMX Droeirs dis Ptrri fs- rin
%itT*s tnvtTi leuTi Enfioii , lirte, Je i^Erri-
■imrtfamxt er it% Pwrts de l'BgUft. A Pam
chez Pierre Aubouyn , fur le qiuy dr*
Aiiguftins, à la Croù d'Or. i7«;. uii«.
pagg. JÏ6.
L El gens de pietc qui aiment les grawb
dilcouri & les longs raironnemcns , nt
manquent point de Livres qui leur coitrkn*
Bent. Celui-d n'eft pas de cette efpece ,
tnaic il n'en eli peut-être pas moins bon i^
noins iDftruAif. 11 ell exccllrm pour cem
f]uî rivent rcfléthir , & qui ont le don de
•'entretenir long-temps en eux mêmes d'»
ne feule penféc On rencontre tonioura à
l'ouverture de ce Livre quelque veriic qui
Bnéte uttlcmcnt , Se. nui frappe l'efprit aoa
Jènlcnient par elle-mcme , mais aulS jai
l'aucorir^ de celui de qui elle vteni. Cdui
<|ui nous donne cet ouvrage, n'y a de ftn
qu'en cequi regarde le choÎK, l'arrangnociK,
fc les fummaiies des matières. Pour Ici
;;, elles font toutes ûritt de
l'Ecrituiefainte, Bc dc( Pcri
' ve des avertiflèmenij des reprimandet
, des meiULcet , des promeflei
n ICI
eestle
tT^ I
m
auxîmct ifM impoicantei Se trcs lâlntalm.
Les Entans âc Ice Djrdpl» y apprcndioni
ce qu'ils doivent à leur» Patcns St à Icuri
Maître» , ce qu'ils Te doiveDE les ivii aux
antres , Ct ce qu'il faut qu'ils obfervent dam
Jes occafîons Ies plus e m bar rafla nies ponrie
falut. Les Parens Se les Maîtres y verront
audî à quoT leur état \es oblige , Ce avec
quelle aiteotioD & quelle raeelTe ils daivent
illturs foins. Les fummaires des ariicleï
t cxafli 0c bi«n imCtz.
■|^Lii
REUGION PRATIQUE DU CIEL
' dt lu Terrr, ow Pratique Rrllgitufi four
Matdacr dignement 4e leui Us dtvaiti di
fielt par l'union dt nfs cours an exnr de
Jrfui-Chry}. A Paris thea Michel Brunet
É Nicolas GolTelin ) au Palais. 170}. in
brodturc. pigg. }o.
pieux Auteur «le ce petit o
' loner, bcnir At adorer Dieu , avec Jefu)
Chrift, en Jcfus-Clirift , 6c par Jcfuj-Ciirifl
Il appelle celte fainteiirûonavec IeSauveuf,1
la Religion pratique du Ciel & de la Terre,
Il lâche d'en faire voir la neceûïté & les
avantages j apris quoi il donne les moyens
d'y parvenir , & d'en faire un ufage excel-
^~-f pendant cette vie.
* E ■»
re, ^H
io+ Journal dss S^-avass.
SÈNTIMENS DE PENITENCE ET DE
fiiili pmr loui lei Itmfs v Ui dijjirmi iutt
AU vie. A Paris chez Jean-BapiifteCiif-
fon, rue S. Jacques, a i'emr^e de la lUe
du Plâtre-i au nom <Je JcAis. 1704.1012.
pagg- 30 i-
LE NOUVEAa PENSEZ.Y BIEN, CON-
laiarit le Moyen court , facile c affaré dt
fe lauver. Revu, urrigi , ty rmt ta niml-
leur langage , v augmenté de la DevalleH
hukSS. Anges Gardiens, pour abtttùr Jom
leur prMellÎBTt une bonne -uie c une faiali
tufrt. Avec des figures , cr des Stancei fur
lei demiertt Fim de L'homme. A Paris cbes
le même. 170J. in ji. pagg. 227.
TRES EDIFIANTES ET CtlRIElT- J
fn itriut des JrHjpûns Etrangtm far aiul-
ijuet MijfflmMirts de la Cemftignie de^efits.
A Parii chez Nie. le Clerc . rue S. Jac-
ques, proche Si. Yves, à l'image S.Lam*.^
berr. 1703. deux volumes in 13. 1. voL^|
Fgg- iJS. H. vol. pagg. +43. JH
T Ë Père !e Gobien qui donne ces Leiires
■'■^ au Public , remarque dans fa première
Epitre dcdfcatoire aux Jcfuites de France ,
<|ue le zèle pour les MilTFans Eiransercs ,
4IH cfi çemmi l'ame V l'tffrU di l'Infiiul dt
u Campas»!' de Je/us , s'ctl non reulemcnt
fonfetve dans cetie Compagnie, depuis le
temps de S. Ignace & de S. François Xavier,
nais aufli »]u'il i'y ed eKquelquefotwaM^-
E i m^vi-.
7ô6 T O U R K AL
mente. Il y a près d'un ficelé que les Jc-
fliites de France s'appliquent à répandre la
f oy dans les deux Amériques Ôc dans le Le-
vant. On a vu diverfes relations de leurs
travaux en diiferens temps «foit dans des livres
faits exprès , foit dans d*autres où il n*en eft
parle que par occadon ; de le Public n*ignoroit
pas en quel état fe trouvoient leurs Miffions
fur la fin du fîécle pafTé.Conune ces MifSonsfe
fortifient , & même fe multiplient de jour
en jour , il étoit à propos que Ton continuât
à nous inflruire de ce qui s*y pafle de plus
mémorable) &c>ft ce que le P. leGobien
fe propofe dans ces Lettres. Il a eu (bin
d*en rendre la leûure agréable : lesMiflîon-
naires lui ont fourni des penfees ; mais le
tour y rexpreffion, les grâces du ftyle vien-
nent fans doute de luy.
On voit dans les premières Lettres de ce
Recueil de grands éloges de la Miflion de
Madoré y Royaume ntué au milieu de la
grande Peniniule qui eft en deçà du Gan-
ge. ,y On compte dans cette Miflion plus
3^ de cent cinquante mille Chrétiens. Le
moins que chaque Million naîre en baptîfe
par an cfl mille. On ne les baptife qa'a*
près trois ou quatre mois d'inftruéHon §L
de grandes épreuves i mais quand une
fois ils font Chrétiens , ils vivent comme
des Anges.
La vie des Mifllonnaires y efl bien rude.
,f Us n*om pour touc habit qu'an Langotin,
eft une longue pièce de toS^^I^^
i'envelopcm le corps, lU portent atuc
piedi des Tandalcs bien plus incoromo-
des que les foCT des Kecollets; car elles
ne tienneui que par une efpece d* grolTe
cheville à tête tjui attache lej doux pre-
miers doigts de chaque pied à cette cliauT-
fure. ils s'abdiennent de pain , de vin ,
de toutes fortes de viande , St. taimt de
poiJlon.
Ce qui engage cet Pères à une abdincn'
fi extraordinaire, c'eft la necelCté cju'ils
font inipofée de vivre comme lesBrainti,
hs Dccleursdece pays-là. lis k difent
i-iiiêmes Brames venus du Nord. B'ail-
rs, les Habiians de Madurconluiicavcr-
n horrible pour les Natiooi qui mangent
la diair. S'ils croyent , comme les an-
nîPyiliagoticiens, qu'il y a de l'inlmiiu-
£ à en manger, ou s'ils s'en abfliennent
■■ 9Uclt|ue amre rupcrdition , la Religion
iBtùnae . dis qu'elle fera bien établie
!2 cax, les tirera d'erreur. £u attendant
; cela arrive , on peut dire que les in-
tubaptifez meriieni beaucaDp.aufll-bien
i leurs Millionnaires , puifque fijacluini
'bernent que lufage de la viande n'ell
Uejiient illiciie, iW fe privent neaainoins
iD aliment 1! agréable. Se. quelquefois (i
•.eSiite, de peux de dioqtier les (jientîls.
Clloiutnc les Sciences huinainet infpireDt
f gwftjc*. <te^ l'Orient luie grande ellim*
Il» les MiflionnaiVes , 5c coniribiient beait-
coup à l'avancemeni de la Religion , les 1 e-
fuitH n'ont garde de les négliger. Ils le»
culiivent, ils i'applit]ueni mtme à en per-
tèftiohner quelques-unes , fur-touc la Geo-
graphie. Il eft parle d'une nouvelle décou-
verie dans une Lettre du P. Paul Clain au
P. Thirfe Gonzalez, écrite de Manille le lo, ■
de Juin 1697.
Le iB. Décembre 1696. les vents pouf-
fèrent fur la Cote de Samal , qui eft une
des Ifles de hi Pmsadin , deux Paraoi . ou
petits Vaiflêaux chargez de trente Etrangers
des deux fexes. Les hommes avoient le
corps peint de certaines lignes , plus ou
moins nombi-eufes , dont l'arrangement for-
moit diverfes figures. Les tènjinfs St. les
enfâns n'avoiént point de ces lignes. Le
tout 9c la couleur de leurs vifages appra-
choient allez du tour Se de la couleur du vï-
fage des habiians des Philippines. Les hom-
mes n'avoiént point d'outre habit qu'une ef-
pece de ceinture qui leur couvroit les rein»
& les tuillès, 6c qui t'aifoii plulîeurs toursà
l'ITeiltour de leur corps, lis avoient fur les
^^" iules plus d'une aune & demie de gro6è
le , qui formoît une efpece de capuchon.
'%jts femmes ctoieni habillifes de la même
niere, excepte qu'elles avoient un Ifnse
peu plus long, qui defcendoit depuis "ta
" )ufqu 'aux genoux. Leur pa_ys . à
ja'oa ipfsit d'eux pat le moyen dedaafc ■
fe
dans l'Ifle de Ltrnuirec.
a aucun amm.tlà c^uatrepleéS
Sd'iil
:>ifn>
41 Vivent lur la mer. Ils ont «pen-
î poules dont ils le nourrilTent, mafs
mangent pas le» œuis. Le P, Clain
ure que leurs Ifles ne doivent pas
Tt éloignées des Marlannes; qu'elles
ui au Mid^i Bc à onze ou douze de-
: latitude Septentrionale.
>ttre du P. de Premare au P. de la
, eft une des plus curieufes de ce Re-
tour les dcfcriptions. „ Imagin
t, s'il vous plaît, dit-il en parlant de
■Jlle à'Aehen, Capirale d'nn Royau-
de même nom dans l'Ilîe de Suma-
uneForèt deCocoiîerSj dcBambous,
, de Bagns
niliei
.elle paSè une'aHez belle Rivière
'Ouverte de baticaux ; Mettez d
eFotii un nombre incroyable de n
grande que Paris , & fl y a
autant de monde. Les ruei
& pavées de grandes pierre,
dures. Les maîfons font t
prcfque tomes en boutique.
quartiers rcfTemblent allez ;
Foire S. Germain. Il y a pi
autant de peuple qu'à cette
res quelle eft bien fréquentée
peu de femmes 5 & la plupari
fourmille dans les rues , fo
fens, chargez tous de quelqu
orte-faix vont prefque tous
pieds nuds. Il y en a qui ont
peau de paille d'une figure foi
rencontre à Canton d'aflez be
des Arcs de triomphe aflcz a
Ja manière du pays. Ce qui
c*cft qu^il y a au bout de tou
des portes qui fe ferment un 1
aue les nortes H<* U v;iu ti :
" »> s , » V . » ,. III
cazcrncs mouvantes, décampe dès le maiin
pour allei' pcchei', ou travailler au lîs.
Le F. de Pi'emare a joint à fa Lettre un
petit Ecrit qui pourra être utile aux Naviga-
teurs, dans lequel on itouvc la rouie qu'il
&ut tenir pour pïflêr les détroits da MaU-
que & de Gobernadour. Le mêine Miilîon-
naire écrit au P. ie Gobien une chofe qui
parotc d'abord paradoxe ; c'tCt que la Chine
qu'il avoue être le plus Tiche & le plus flo-
liHànt Empire du monde , ift avec cela G
pauvre & ix itiiTerable , qu'un tiers de I
habitans s'ellimetoii heu-reux, s'il avoit a
tant de ris qu'il en faudroit pour fe b<<
nourrir. Il y a tant de inonde â la Chin
que pour y Être à (on ai fe , il faudroit qu
tre lois autant de pays qu'il y en a. „ C
u n'eâ pas Turpri; , ajourc-i-il , que lesn
„ res y nient ou evporent plulïeurs delet
„ enfanï , que le» parcns y vendent leu
,. filles pour peu de chofe, que le» genlT
,, Ibient iniEnefTcz, 6c cju'il y ait ui
,. nombre de voleurs.
Le P. Sianiflas Arlet, JeTui": Bol
qui arriva daos le Pérou en 1698.
à fon P. General le détail d'un nouvel i
bliUèment qu'il a bit parmi les Ctnijim
Cm Barbares foot pea ^Serens des bêtes
Cla inariierc de vivre. lU vont niM
meB 6t femmes. Us n'ont point de d
de la ruperftiiion ,
honneur ni à Dieu ni aux dé>
Il qu'ils ayeni àes idéti ajfex.fer'
1 Toncé , le regard farouche & tne>
nacant, |e ne T^ai quoi de fctoce dans toip
te la figure. Ils font yvrognes, anthropo
fihagïs ; le nombre des femmes n'cfl point
'\trÀ.ii panni eUY. Ils fane continuellemenr
lit guerre à leurs voilînt , & foni Ci a
à lancer le javelot, que de plus de centpaf
ils renverfenc leur homme comme à coup>'
fur. On ne fçauroit trop admirer le fuccof
d CI travaux du F. Artet. Des qu'il propoËi
à ce peuple les veritez de la Religion Chrf»
tienne , il en fut écoulé avec îaumilTicnr
Les Canifîens qu'il 3 inftruits ont renonce
prefiiuc fans peine à k pluralité desfeiiinieiii.
a l'y V rogne rie , 6c aux autres vices. Leul£
(emmci ont appris à 61et & à faire de lar
toile pour fe couvrir. Ils n'ont plus que de»
reniimens d'humaniic &de pîeic. On voii
déjà parmi eux des commencemcna de civir
litè & de politeiTe.
Or trouve diveries obfervaiions dans U
Letire du P. Tachatd au P. de la Cha!« ,
écrite de Pondichery du i6. Février 17OE
Il remarque que ta pariie la plus fe pieu tflo*
nale de l'ide d'Anioiian , qui ell au Hord
de Madagafcar , tH à onze degcez de lati*
lude méridionale ; ce qui «Il d'autant plit|
^uile 3 fça^oir , qu'il n'y a pas longii
miit , échoua à Mayote , qui eft v
vers le Sud , éloignée Je plus de i.
tieûcs (te celle (t'AnjaiîMi. Il pacte aiifTi d'à
ne Eclîpfe de Soleil , 3c en promet un tj'pe
lÏDgiilier, qui par une metbodenouvelte fait
voir la grandeur de cette Eclipre , 6c tous
kl endroits du monde où cite a paru. Il
nout apprend C)ue Calecm , auireloii ville
célèbre , Se Capitale d'un Royaume de mi-
me nom , n'ed plus (\u'kuie giande bourea»
de mal bâtie , & affe/. déferre ; & t\xie ta
mer qui depuis un tiecle a be,iufonp gagné '
(«■c cette côte , a Tubmergé la- ineilleure par-
tie de l'ancienne Ville, avec une belle For-
lereilè de pierres de taille, qui y étoîi. 11
nous feit efperet une Carte exa^e des Cô-
les de Malabir, & de Tvavancor , où il a
chetché inutilement des Ifles que nos Car-
let y nian)ueDt. En tecompenfe il c
iiouvc une à deux lieues de Calecut , que
k) Canes ne marquent pas , 8c qui eft la'i
; Aille qui fe trouve depuis Calecut jufqu'au .
^tode Comerin. Voila ce que nous avoni
^Hfevoir remarquer fur le premier toms
^Hb Ouvrage.
^BB bornes d'un extrait ne nous permci-
troieni pax de nous étendre autant fur le
jiid. Il contient dix pièces , dont les
: curieufei & les plus coniiderables font
Jeux Lettres du P. Verzeau, & laR-elaÙQo.
■bToyagc à'E.thiopie. Les avilies fAecqh J
jl
n* .T o u K H * L
font, I. unt Leiirc de M. Hanna EcdeCîaH
tique Sutien fur la mort de Denis Archevfi- |
que d'Alep. î. Hn Eloge Funèbre proooa* I
ré 3 Kome à l'honneur de ce Prélat , SB 1
d'Ignace Pieri'e Patriarche d'Aniiache poui |
lu Surient. 3. Des lyettret ccrïiei au &af
par Ie« Patriarches dei Sutiens & desAriMC*
ciens , & par l'Archevêque de Tyr & lU
Sidan. Ces Prélats y témoignent à Sa Mik
iellé une 1res vive reconnoiUânce ,&!>»•
mercient d'avoir établi à Pjris dans le Ca\r
lege ciui porte Ton netn, un Séminaire padc
de jeunet Oi-ieniauit de louies les NattvM
Chréiicnnea du Levant.
Le F. VerzHu raconte dans fa pr«nu«rt
Lettre les perfecutiona ({ue foufirii lg;n«t<
Pierre de la part dei Suriens Hcreiic]uet«
prefque auSi-w après fa promotion. -M
jivoii iiiccedé à André mort en 1677- IM
Hérétiques mccontens de Ton aciachcmentil
l'Eglife Romaine, fe feparereni de lui , k
[Dirent à Ta place un Moine nomiscGeoi^
Hâtif de MouCbl , homme qui aHèAoit 4i
fitire de longs ieûnej, 6c qui par fel auft^
ritcE 3c fon extérieur modefte & compoU^
avoic tellement ébloui ceux qui netugsoUv 1
de fa vertu que fur ces foibleï appateacci ■ 1
qu'ils le regardotent comme un Saint. Ctt |
Intrus fit beaucoup foulïrir & le veriubk |
Patriarche Se fon troupeau. On voit ks
pluGeu» exemples édifîans de fermeté (Ub
paît des Catholiques, & le récit d'une r<B|j^
rerfution que le î. Veti^^u evii. ^tw^HH
petfetutior, ^en I6ça.) le paysoûon
rjoit fin afflige d'une playeqtie l'Au-
de cette Lettre compare à une des pla-
ie l'Egjpte. De prodigieux nuogM de
f elles y obTciircireTit l'wr deux ioursd*
Elles fe iettoîem la miii doni lescam-
ei , & les dcToloient d'une nianieie &
ordinaire, qu'on ne put faire de recol-
le Jleau alla Tomber enfuite fur le pays
'itend depuis Ttb oli de Syrie jufqu'à S.
d'Acre , & il y m un dcgSt inrroyable
lura plus de dix jours. Ces ïàuierelln
iéti perireBT loutes an pied du Mont
a ifui les arrêta , Se infcâercnt lelle-
: l'air k les eauK, <]ue les habiianscon-
U'em des maladies très dangereufes. Un
M qui cioit alors dans l'Antiliban , ob-
que parmi ces fauierelles il y en avoit
■rt groflès qui avoient des aîles, & de
coup plus petites ^ui n'«i jeveiim feint
:S-ci amène diviices en elcadrons , '
.. wdtnoiiquCy de rei
fie Je leurs Ancêtres. Le i
chevêque d*Alep , & les prin
gc de la Nation Suricnne fui
2e foutnettre à cet ordre. Co
Tentèrent qu'ils ne pouvoient
confcience , on les mît en pi
fît fouffrir une rude baftonna
beaucoup d'autres mauvais tra
endureront avec une patience
miers fîecles , on les envoya
il» moururent pour la défenfe
Ce Volume nnit par la relatio
que M. Poncet Médecin Fran^
thiopie en 1698. 1699. 1700.
Brevedent Jefuite » qui mour
d'arriver à Gondar , Ville Cap
bifïïnie. Cette Relation eft ti
ôc très ctrconflandée. Outr(
connoitre les Etats de» Roi» ci
de Sennar» & delaMeque» el
ainn dire , fous I*»» •"■
d.ins les combats,
e Tes Troupes. 1! aime b julliee
: n'eft (ju'avec peine qu'il Ce r^fout
ju'iln'cft pas permis à un Chrétien Je
re le fâng d'un autre Clireiiea fans
ides raifons.
*onc« atitibue îe dcbordemcnt du
pluyes abondantes qui lociibenttout
ea Ethii^pic pendatit lïv mois, A
des fources de ce Fleuve , il ne 1e« a
■ue( î mais un des principaux Minif-
l'Empcreur tui a appris ce qu'il en
:e i Ifavoir, qu'il y a dans le Royau*
Coyanie une Montagne farr ^levife,
I de laquelle font deux groffes four-
an, l'une a l'Orieni, l'autre à l'Oc-
quc ces deux fources formetit deux
IX qui fe piécipilent avec une grande
olît^ vett le milieu de la Motiiagne .
De terre rpongicufe & tremblante .
couverte de cannes & de juncs-, fie
datus. lonae, impeniis
1704. C'cft-à-dire , Des
font point Etats de VEm
Conrad Dahny CTV. à Jei
Tobie Oehrlingîus. 1 704
pagg. 564. II. Traité, p
C
•Eft ici le début d'un i'
rend compte au Publ
appris dans les Ecoles. A
yrage par le titre , on s'att
traité des Vaifaux de l'En
difcours du Droit Public j s
teur eft furpris de trouver
tinfts & fcparez, l'un du
Vautre des VaflTaux de l'E
un précis de divers Autcui
du Droit Public , du Dr
Droit des Gens, & des di
où font plufieurs quefttons
tence du Droit des Gens 1
11- /1
DES S^hVAKS. >ll»
pe$ par le icrriioi» d'uae aune Ptîn>
tè; dudroicqiie nous avons tnnc furie
que fur les biens de notre Eunenii ;
faculté il'ufer de Araiagcmes i de la
ère d'acquérir le domaine des cliofei
t en guerre , de fe reodce maître dei
:ulierï, ou d'impeuple entier; duDroit
iwat , appelle , Omi Pofilinatiii ; de*
ralliez, Mediairons, ILeprefâille;; de
&ohe Se du Triomphai de la'Sepûliu-
ceiu qui ont été tuez dans le Combat)
ITrcvcs , de la rançon des Ca)nifs, de
lompenfe & punicion des Soldats , Se
rail de les llcentier. Si enlin du Droit
îens dans la Paix , 6c de l'Aiiuiiflie.
ardre Se U méthode qus l'Auteur a Tui-
ani la diEtribuiJOit des unaiîere» de fou
ier Traité , e(t de difcourii du Droit
ïcns dans un Prcliioinaiic , Se de divi'
Il troif paniïs les droits de la Guerre.
>r«interc partie nalre de l'entrée de la
rc) la féconde, de Ton progrèit Oc la
.éme, de fa fia. 11 y a ajoute une qua-
le partie , toucbant le Droit de( Gen*
ant la paix.
(ur ce qui regarde 1c fécond Tiaiié étt
uiK , qui ne font pninr Etais de l'Enw
, il faut obferver que le Corps de l'Enu
Gennanique eft eompafé de irob Or-
Le premier oll des Etats de l'Empire ;
reft de ceux qui ne font que Mem-
l'Ëmpîre i 3c le troiliàne , da
MUX
neraiesj iis lunc piuiui. witu
de TEmpirc , parce qu'ils (
goavernement. Ils ont été
clés. Leurs noms (ont in(ci
tricule de TEmpirc. Ils i
contribuer , pour les necefïît
fes ordinaires & extraordin;
ils ont été cottifez, à moins
exempts de cette charge pa
particuliers» ou autrement,
iiftent dans les Eleâeurs ,
Princes Ecclefiaftiques fie fe
féance & voix dans les Diét
Villes Impériales.
2, Ceux qu'on appelle Me
pire , en foat feulement pa
point de part à Ton gonvern
fedent, de même que les £
re , des terres immcdiaten
TEmpire & à l'Empereur 5 n
cent point les droits Regalie
tip.ret iurifdi^ion . & n'ont i
Se (J en (lis- hommes , qui r-cconnoilljni
>ereur comme Chef de l'Empire, rele-
încore d'un autf e Seigneur qui eft Mem-
■a Etat de l'Empire.
1 prétend qu'autrefois la NobieDe im-
ate alTÏIloit aux Diètes Impériales, m.iÏE
tour la décharger de la dépcnfe qu'elle
obligée d'y faire, elle a ceffe d'y êite
Jce, en lui laiflant ta liberté ife fecot*
comme elle a fait quelquefois pour les
ni de l'Etafî mais quoique depuis elle
it diverfeS tentatives pour ftre re^ueaa
bre des Etats de l'Empire , en payant
lesansune certaine redevance, cllcn'a
: Clé écoutée.
Les fimplei VaflàuK de l'Empire pof-
it des fiefs qui en relèvent , fans être
ni Membres de l'Empire. Ils ne font
: Etats de TEmpire , parce qu'ils n'pnt
Iroit de fêance Se de fuffrnge dans les
:s. Ils ne font poÎBt audî Membres de
pire , parce qu'ils ne participent point
I
J O t) K N A L
Lombards, (I lant cft que ce B.oyauine ait
jamais relevé de l'Empire ; car nous trou-
vons plufîeurs vertiges dans l'Hiftoîve, que
{es Rois de Lombardie cioient VafTaux de la
Couronne de France.
L'Auteur compte parmi tes Vailâux da
!l'£mpire , premièrement le Roi d'Efpagns
.% caufe du Duché de Milan. Il preiend que
Ile Roi Charles 1 1, n'a pu en dirpofer par
Ion ceflamenti comme 11 le droit des Fieft
(Cfifloif 3 cette dirporuion , 8c ([u'un VaÛâï
iX'em pas la liberté de tefter de fon Fief*
Tropofiiion qui e(l démeniie par l'autorité
infme det Do fleurs Allemands , & par une
infîniié d'exemples.
Les autres Fiefs d'Italie qu'il fait dépen-
dre de l'Empire , font les Etais du Grand
Duc de Tofeane , le Duclic de Mantoue ,
>^luL de Montferrat , dont partie a été cédée
Duc de Savoye par le traité de Quîcraf^
: ) tes Principautés de Modene Gc Reggio,
le de la Mirandole, &c. 11 met aulE
îs le ran^ des Vaflàux de l'Empire leRoi
Suéde, a caufe de la Fonieranie, 8c des
luchez de Sreme Se deVerden; de mcme
celui de Dannemarc , a caufe du Dii>
lé d'Holftein i mais il reconnoii que Itt
JTcrres de l'Empire cédées à la France, o^
^affranchiesdetousdevoirs, ScTontp
âUi en lous droits de fouveraineté.
itpofik^l
VOYAGE Dt7 SIEUR LUILLIER. AUX
Grandes Indes , avte une InfiruÉiion pour U
Commerça des Indtj Orientale!. A Pari»
chez Cl. Celliec, rue S. Jacquet. 170J.
in jî. p. 270.
/^ Et Ouvrage eft divîfé en deux parties. La
preaiiere cft une, efpece de Journal du
V<yage de l'Auteur. La féconde eft une
Inrfruaion pour le Commerce des Inde»
Orientales. D.ins la première partie on
trouve beaucoup de chofes qui Te voyenc
dans tes Relations de ceux qui ont Tait la
mcme route. Il y en a pourtant qui font
tiartîculieres à noire Voyageur , & ce font
es agréables entretiens Ce les douces con-
Terlaiions qu'il a eu-cs pendant le voyage
avec deuit Demoifelles qu'il accompa^noit .
& qu'on cnvoyoit de France aux Indes où
elles ont trouvé deux jeunes François dcfti-
nez long'iemps auparavant à être leurs Ma-
ris. Ces agréables Pecfonnes touchèrent
tellement le cœur de noire Voyageur, Qu'il
ne fe taffe point d'en parler. Si le Public
Srenoit autant de plaillr à lire ces gentillep
», qu'il paroit nue l'Auteur en a eu à les
raconter iSc à les écrire, le Libraire feroiieit
peu de temps une grande fortune.
L'Auteur nous (Tonne enfuite une légère
defcription du Royaume de Benj^ale , Bc du
reftc de l'Empire du Mogoi. U parle des
F a QMi»
_j
1.4 J O U R N . l
qualitez de la ttrre , & des fruits qu'elle
produii i Ses animaux qu'on y trouve; d^s
moeurs & des coutumes des habiians.Les Bcn-
galifles font ou Mahometans ou Gentils, ,,Les
„ Gentils, outre un premier Etre qu'ils recon-
„ noiflent, adorent plufieurs autres DivJai-
„ tez, Seenire autres, IcFleuve duGange,
„ & une certaine DcefTe qu'ils appellent
„ Cailla. Cette Déefle efl: celle de la Guer-
„ re. C"efl pourquoi , pour marquer Ct
„ grandeur , ils la .dépeignent ayant fept
„ tfies, qu'ils arment de cafques; Oï poui
j, 6irc cpnnoîrre Ton courage & fa valeur,
„ ils lu! donnent quatorze bras , qu'ils ac-
„ ment de fabres. de flèches & d'arcs. Ill
,, ornent cette figure de toutes les diffèren.
„ tes fortes de neurs qu'on trouve dans Ifl
„ pays , 8c elle eft peinte de tous cotez ,
„ & parce de tout ce qu'il y a de plus beau.
„ Aind dans ces beaux ornemens Se dans
„ ces belles parures, elle eft cxpofée à la
„ vue du public petidant un mois, pendant
„ lequel temps chacun lui va faire des ot
„ frandcs. Les uns lui portent des CoHï,
„ les autres des fruits, les uns du poiCon.
„ les autres du ris ou de l'iiuilc. Enfin
„ ces pauvres Payens offrent a cette IdoI«
„ tout ce qu'ils ont de meilleur, & fe font
„ un honneur de lui facrifier tout ce qu'îli
„ ont de plus précieux. Après que chacun
-,, a fait fon omandej les uns fc mettent à
h^ danUr, Cclea auKcs à jouer j de manie-
D B s s 9 A V A « s. TI,
,, re que pendant tout le temps qu'elle eft
j, eïpofée, ce ne font jour Se nuit que dan-
„ fes & jeux autour d'elle. Mais après que
„ le temps de i'expo:(ition cil fini , cette
„ Idole eft promenée le long du Gange )
„ enruite on la met dans un oateau qu'on
,, place au milieu de tous ceux qui font
„ pour l'accompagner) Scenlinaprèsqu'on
„ lui 3 (ail faire quelques roun Jur l'eau ,
,, on la jettededanî-aveccous fes ornemenss
„ & comme cette (igure eft faite demaftic.
„ elle va auiE-tôc a tond , Bc elle va , di-
„ fent-ili, fe tepofer avec le Gange. Cette
„ cérémonie le pratique tous les ans j e'eft
,, pourquoi chaque année on en élevé une
„ nouvelle , a laquelle on fait Us mêmes
„ honneurs , & qu'on jeite pareillement
„ dan» le Gange,
Ces Payens ont une telle vénération pour
les Vaches , que c'cft un crime parmi eux
d'en mer , & même d'en loucher une qui
auroit été ruée. Ils evoyent la Metemply-
chofe ; ainfî ils ne vivent prelque que de
ris, 8t de poiflbn ciiic à l'eau. Us jeicent
pardefTusunpeud'liuileScdcntomarde, n'u-
fani ianiais de Tel ni de poivre. Us ne man*
gcnt jamais enfcmble , ils ont chacun leur
portion "a part; les feuilles de Bananier leur
fervent d'aflictes & de fcrvieites , la terre
leur Teci de table, & ils ne s'allient jamais
pour manger i ils font cuire leur ris dansutv
^!ac de terre ijui ne fcrt iamais «qu'une fo\^.
^Y t'Aus pur. Le iblr & le m
chaque repas ^ Ils vont fe laver i
pour fe purifier \ Ôc fi après s*étre
que perlonne des Nations qu*ils «
pures, les touchoit> ils yretourt
tant de fois qu'on les auroit toi
mourroient plutôt de fiûm que <
dans cette prétendue impureté,
en temps il fe fait parDa^f eux des i
ces'» qu'ils appellent Tamachars.
jouïininces fe font à Thonneur
Dieux, & ils vont» endanfànt&
avec des flambeaux , rendre leurs h
au Gange. Il y a une certaine
fe célèbre pendant la Lune de ]
qu*on nomme la Fête de Trifigm
3ue de prefenter leurs offrandes a
s fe veautrent dans la vafe peni
lieure entière , & dans cet état ilsVei
les uns les autres ; enfuite ils vont
au Gange , & après s'être bien la
vont- r»H-/^-'
s ç AT « N »t^^^^^^™
; CaftiF à une auii'c. Ainfî Ici
énfans d'un Marchand, d'un ArtiTati, d"im
Mcdecin, Tuiventla profellîon de leurs peces,
depercenfils. Si quelqu'un vouloîi piflêrde
b Caftri â une plushonoriible , toute la Cajirt
l'y opporeroit ; & s'il vouloit pafler à une
Cifire inférieure , il feroît déshonoré. Ainlï
dus cha({ue Ci/r; on Te marie les uns
avec les aurres , 8c on Te fomîent les uns
les autres. Une fille ne Ce marie jamais qu'tine
fois, 3c fi elle a te malheur de perdre (aa
mari dès fou bas âge ( car leurs mariages
te concrafteQC dès l'âge de trois ans) elle
ioii garder dar.s (à Cafire un perpétuel
veuvage s mais (ï les mariez ont vécu
long'temps enfemble , & que le mary vienne
à mourir , on oblige la femme à Ce brûler
toute vive avec luv. Les Mahomecans qui
font aujourd'huy les Maiires du Pavs , Se
qui rienncnt tous les Gentils en cfclavage,
ne veulent pas permettre cette inhuma-
nité , ou du moins ils la leur permettent
très rarement. On peut bien penfcr que
tes femmes ne font pas extrêmement fâ-
chées qu'on tes contraigne de ne pas fuivre
leur loy en ce point. Nous ne nous éten-
drons pas davantage fur les coutumes Se les
mœurs desPayens du Royaume de Bens^ale ,
pour dire un mot de la féconde pai'tîe dcî'Ou-
vrage de notre Auteur.
iT y donne des mftruftions uiWes a ceMt
çiu realeac s'engager dans le Cotnnvetct
F 4 cçrt
1
^at Journal
qDÏ {e fait aux grandes Indes. Il itiar*
que quel efl Icnaiurcl deslnJjcns, ijctCht
jiois, &de toutes les auii'cs Nations Orieii*
taleï , Se de t|uelle manière il faut traiter
avec ces Peuples. Il donne un détail de
la qualité des marcliandires qu'on en peut
tirer , & de celles qu'on doit leur porter,
Il indique les lieux où fonr les meilleurei
Manu&ftitres , & en quel temps on doit
faire les emplettes. Il marque où font let
principaux Comptoirs des François , iJn
Ajiglois, des Hollandois , des Danois, Se
des autres Naiioits de l'Europe. Il pfl-
Toït par tout ce qu'il dît , que l'argent eft
le principal mobile de ce Commerce. Ld
Indiens aiment ce métal à la fureur i
Îuand il eft une (bis dans les Indes , il en
m rarement. D'ailleurs , comme cet
Peuples font 1res fobres, qu'ils ne mangent
communément que du tis , qui croît en
abondance dans leur paj's, qu'ils ne boïvcM
3ue de l'eau , Se qu'ils ont de toutes fonu
'ctofFci pour fe vfiir , à beaucoup meil-
leur marclié que ne font celles qu'on pour,
roii leur porter . i! femble qu'à conGde-
rer ce Commerce par rapport à l'intérêt
gênerai de l'Europe , on peut dire qu'il
«ft très préjudiciable , puilqu'ori y porte
tous les ans des fommcs conlïderables qui
n'en reviennent jamais , Ac qu'on n'en
trre qae des Marchandifes qui ne fervent
1^'à emretea'x le luxe , Ôc&qiaoti&^uc-
fort aifétnem. Il cil vrai tjue
particuliers s'enrichiflent 3 ce
: aux dcpens de leurs
ompattiotes, ou de leurs voifitis ; & lej
iidieus à qui on porte tout l'argent » Ctfon
leu d'autres chofcs en échange , font ceux
iui y trouvent le plus grand avantage.
l^'Ameriquc où l'on envoyé tous les ani
ne fi prodigieufc quantité de Marchand!-
:s, ell la fource d'où l'Europe lii'c depuis
Qng-tcmps l'or fie l'argent ; Se les grandes
.ndesrontlegouftreoù ces précieux mciaus
■ont s'a by fine r, (ans efperance qu'on puiflî
ïmais les en retirer.
USTOIRE SOMMAIRE DE NORMAN-
dit , itntenanS le Rignt dt Louis XlII. c
It Repie prcfnit. Par U Sr. di MajJhjiUi.
Sixième V dernière Partie. A Rouen
chez Maury. Et fe trouve à Paris chea
Vandive, rue S. Jacques. 1704, in 12.
i6gS. le 11. en 169'- le lU. en 16g;.
e IV. en 169K. & le V. en 1701. Le
l'i. Volume qu'on donne prefentement coa-
ientceciui regarde la Province dcNornja:i-
lie , tant pour les expéditions militaires , que
■DUT les autres choies tnemorables arrivées
tl'aa i6io, iufqu'à l'ao 1700. L'on
Ht£ la fuite de VHiftoire de l'E^Jife ,
f S «^
i
130 JOURMAL
qui n'avoîc c'té conduite dans le cinquième
tome que jurqu'à la lin du quinzième fié-
cle; &on l'a continuée jufqu 'à la ûa du dix-
Ceptiéme.
Comme la Normandie eft réunie à la
Couronne de France depuis long-iemps, iSc
qu'elle n'eft plus le iheatre de la guerre,
comme elle l'étoic avant fa reiinion . l'Auteur
dans les dernières parties de cet Ouvrage,
en voulant parler de ceuJc de cette Pco-
Ti'nce qui fe ibni rendus illuilrci dans la pta>
fellïon des Armes, a été obligé de donner
«n abrégé de l'Hiftoire de Prance en g»
neral , Se cet abrège' ne convient à la Noi>
mandie qu'en ce que l'Auteur y parle parti-
culièrement de ceux de cette Province oui
fc font diftinguez par leur valeur dans le<
expéditions militaires. Il ne marque dans
le dix-feptiéme ficdo , qu'environ trois
cens de ces llluftres, quoy que le nombre
•n ait été infiniment plus grand , puifque
dans les dernières guerres il s'cft trouvé
d'ordinaire plus de deux mille OfHciers de
cette Ptovince dans les Troupes du Roy.
,, Nous faifons , dit l'Auteur, l'aveu de
M cette omiffion , pour faire voir qu'elle
„ ne s'eft pas faite par notre faute , Ot
„ que Cl nous n'avons point parlé des ex-
„ ploits de beaucoup de perlonneg , c'cft
„ nue leurs parents ont négligé de nous les
j, Âi'reconnohie. Le remède que l'on y peut
ti apporter , c'eft d« p\a«ï iaaSt le «•**•
'on peut dire à peu près la oiêmechofc
eux de la Province de Normandie qui
3nt rendus célèbres par leur crodition
par leur venu , & qui n'ont pas iti
pris dans la Lifte qu'on en donne dans
Hiltoire , ainfî que ceuK qui Te font
iguez dans le Barreau , Ôt de ceu* qui
iondé des Communautés. L'Auteur
net que pourvu qu'on luy fburnillê des
aâions , il fera entrer tout ce qui a
imis icy , dans le Tableau Géographique de
mandie , qu'il efpere donner bien-tôt
ubiic.
V I.
JOURNAL
DES
s GAVA N ;
i
D^ Limdî 9. février MDCCV.
iiSLIQTHECA ÇRITIC/B SAC
Âeologiaim Pofidvam duodecîm voli
subusS^laftici ferè;methodo expon
C'eft-Mîre, Bihlhtheque deCriti^tuSà
en douze volumes ^ oh U Thooloffe Poj,
eft expliquée d'une manière qui afrocke ,
méthode des Scholaftiques, A Louvain <
Guillaume Sttikwant , à la Lampe <
1704. in folio. I.vol. pagg. 854. II.
T A liberté que les Critiques -fe don
•*^ de juger de tout,, caufe de grai
inquiétudes au . P. Chérubin de S. }o
Carme Déchaux , Auteur de ce grand
vrage. Il Tavoue en |e ne fçay combtc
manières , & il n'eft poiijit de jnel
ou*il ne prenne pour fe (buâraire aux c
ce ^ciie tmibU o$û^. U s'huoûl»
s'excufe , il dit du bien des Critiques
débonnaires, pour captiver leur bienveil-
lance; il noircit de Ton mieux les Critiques
incommodes , afin que perfortiie n'entre-
Senne d'en faire la JonÛion à Ton <fgard.
ais rien n'eft plus înuiîle qu: ces lortes
de prccauiions , quelque livre qu'on
(affe. Le P. Chérubin jure. Se prend Ditu
àumoin, ^ue dans cet Ouvrage il n'attribut
rim à l'ittndue de fin tfprit , h la filidité dt
fon jitgemtnt , à la fidciité de fa rnsmoiri. Il
allure en un endroit , iju'il m reitgit pas
d'atiouirfoh ptu d'haiUeii , non feulement dans
le Grec cr dans l'Hébreu , tnais aujft dans U
Lttlin : Se ailleurs il dit tout net ijH'i' ne
/fait B7 le Grec tiy l'Hébreu. Les Critiques
l'en épargneront- ils davantage après ter
aveu î Ils jugeront touiours de Ton Livre
pat fon Livre mîme, à leur ordinaire. Il
ie pourra même faire que s'appercevani
que l'Auteur e(V plus fçavant qu'il ne prétend
l'être , ils l'acculeront d'une efpece de
mauvaife foy , & diront que fon humilité
rempêche d'être fincere. Une des meilleures
regUsqu'un Auteur puilTe fuîvre , c'eft de
ne dire de foy-même ny bien nv mal', 8c
de fonger plutôt qu'il doit en laiiTet le foin
au Public.
Ce qui a principalement oblige le P. Ché-
rubin a donner fon Ouvrage au Public,
c'eft l'obeiflânce qu'il doit à fes Supérieurs.
U cft auiqué dans la Kegle deg Garnit^ ,
■ 1|4 J O U B N A l
nfon aecordtra aux Frtrti (juifem leHrCcurt
i'Etudts , trois ans peur étudier U Phiitjifiàt,
trmfoHr apprtadre la Ihtoiepe, v dumtini
un an pour l'impliquer À Ta Morale ty à
l'Ecriture Sainte, Le Chapitre General de
l'Ordre , qui fe tint à Rome il y a douze
ans , fît une aitemion paiticuliece à te
dernier ariide , 8c ordonna qu'il y jmrfit
ions chaque Province une Mai/an «m àte
Prefejfeuri chmjii pour cela tnjeigneruent la
Morale e? l'Ecriture. Il ^(oit plus aiffi
de faire ce Décret c|ue de l'exécuter ; & lei
Supérieurs virent bien qu'à moins que
d'avoir dans l'Ordre un Ouvrage fur 1"E.
criture , lequel piit fervîr à tous les Fco>
feflèuri 8c a tous ksEtudîans, il n'y auroit
prefque pas moyen de mettre en pratiqua
fe Décret du Chapitre, lis délibérèrent fur
le choix de la peifonne qu'ils pourroient
employer à ce travail ; & ayant fait re-
flexion que notre Auteur faifoit depu»
trcmc-cinq ans des recueils fur l'Ecriture
pour fon ufage particulier , ils luy com-
mandèrent, lors qu'il y fongeoii Icmoini,
de les mettre en ordre , & de les faire
imprimer pour l'utilité commune de louslet
Carmes.
Ces Recueils font tirez de tous les A»
teurs qui ont écrit avec quelque forte de
fuccès fur la Sible , de quelque parti qu'il*
Jbleat , 8c en quelque langue qu'ils ayent
cctk. Lt S. Cheiub'ia i àiuOut 4iuu le*
^^^^ s ç A V * H ï. ^Tï^
ères , & principalement: dans les cents
t faine Auguftin Gc de S. Jérôme, tout ce
li pouvoic coniribuec à Ton defleîn. Il
examina tous les Conciles. Il a lu les
miques d'Angleterre , l'Abrégé lie Folus,
s Commentaires de Caietan , de Corne-
js à Lapide , de fionfrerius , de Ma-
us. Manana , Sa , Pererius , Ribeira ,
on'nus , Deiiio , Maldonat , Eftius , ne
,y oni pas cchapc. P our les divecfes
çons , il a confulié avec foin le grand
■uvrage de la Haye , appelle BibUa Maxi-
w, & les Polyglottes de Paris , d'Anglc
:rre, Ccd'Alcala. LesOeurres deSerarïus,
'AntlioDLus , Se de Walcon , luy ont été
'un grand fecours pour les Prolegome-
es. iro'a pas oublie de recueillir aullî les
fis des SçavaiK ciuî font encore vivans,
: principalement des habiles gens de
Univerlîcê de Louvain. Il a |oint à loue
:1a une rccUerche exaile de ce que les
rincipaux Rabbins ont de plus folide.
uxtorf& LigtfooE qu'il n'a pas manqué de
l'e , luy ont épargné à la vérité une partie
e la peine qu'il auroii dû elTuyer dans
:tte teclicrche; mSis l'étude Aw Tlialmud,
C des Livres de Maimonîdes , n'a pas
lUTé de luy en coûter beaucoup. Il ne
eft ijourcanc point contenté de l'éruJi-
on Juive que cesfourcasluyfourniΈient}
c l'on s'apper^oit , en parcourant fa Bi^
ligthequej qu'il a aullî puifÉ un gcsod noin-
i
1)6 J O D R N A L
bre de penff es dans les Ouvrages des Rat
bini Saiomon , Abarbanel, Aben-Efra , St
Kimhi, Il nous afiùrc que pour raifonnei
jufte fur la force des mois Hébreux , il s
(Otifullé les meilleurs Lexicons, 6c qu'il nt
s'eft expliqué fur la HgnltîcaiiDD des cerme:
tant Toit peu embaraflnns , qu'après avoii
bien examine ce qu'en difeni Buxtorf;
Munfter, Pagninus, Scindleriis, de Fom»,
& furtout Robertfon , dans leurs DiâiOB-
naires. Il n'a pas négligé de fueîHeter l'An
che de Noé de Marius, l'Harmonie d'Hor
tinger , le Meuirgeman; non plus que II
Tliefbites d'Elie le Lévite , & les Concor
dauces de Calallus Se de Kirker. Pour M.
Simon Se le P. Morin , il les cite par-tonti
Enfin le P, Chérubin a prétendu renftfk
mer dans fa Bibliothèque tout ce qu'il a pu
découvi-ir de beau , de curieux 8c d'utile pâp-
lOUt ailleurs j & pour la remplir parialtO-
ment, il y a fait entrer lX)fIicina ou Boa-
ligue de Waltherus , les Philologique» À
Glafiïus & de Leufden, les Doutes de Pfeificr,
les DilTertations de Heidegger 5c de Spen-
cer, les Mélanges Tacrez d'Hornebecle , tel
Obrervations de Rortkot , plulicurs Ouvr»>
ges de Volïïus &de M, le Clerc, l'Exegefe
3e Gérard, la Symphonie de Scarpius, le(
Edaircidèmens de Meyerus fur le Seder Olam
& fur les Fêtes , le Moyfe & l'Aaroa de
Codw'mus , te Livre de Sauber fur les Sa-
■pui(c bien d'autres Auteur! pour ft'
en état de fournir au Fubifc tJouzs
tlumes, fias parler de pliilîeurs au-
'il août fait encore erpeier. 11 dé-
if-même qu'à peine a-t-il pu nom'
ns une Difletraiion faite eicprès.tous
ttll il a emprunté t^ucltiue chofc.
ieux premiers Volumes ne renferment
: Diflèrtaiionsi Dans la première,
lit d'abord divers paflages des Pères
limer fts LeÛeurs a l'étude de l'E-
Saime, & il rapporte tous les noms
Dpres que Rgui-ez de la même Ecci-
U parle enfulie de la manière de la
Il les Synagogues des Juifs , St re-
ux qui ont accufc les Catholii^ues
ance ou de négligence par rapport
nts Livres. Cette Difleriation eft
l'un Appendice , où il traite des dif-
is requifes pour lire l'Ecriture , du
que les Catholiques H du mcpcis
Catalogue des vcia&\/â«« «... ^..
une Table Chronologique « un peu
de toute TEcriture , une Concoraan<
quatre Evangiles , & un fummaire d
que Livre de l'Ecriture. Dans la (è
partie , l'Auteur traite des (ecôurs
laîres pour étudier l'Ecriture , de 1
qu'on peut faire des Commentaires d
retîques , de la connoiflànce de la I
Hébraïque , &c. Dans la troîfiém
parle des chofes qui ne font pas tou
fi utiles y mais qu'on ne doit pourra
négliger. Il met de ce nombre les
mentaires des Rabbins , & les ren
des MjfToretes. On voit dans la qu
partie la méthode qu'il faut fuiyr
étudier l'Ecriture « de ce que les I
les Sçavans modernes ont dit là«.defi
trouve icy pludeurs règles de Crîtîc
importantes , 5c très dignes d'être le
La troifiéme Di/Tertaiion du Pcrc
I y explique tout ce qui regarde le Ta-
nade St l'Aithe d'Aliiante . les lia»
rez , & les Idoles dont les Taints Livrei
t mention. Il y tait de fçavamcs to-
rque! fur les Terapliîm , le Veau d'Or,
les Veaux de Roboam. Il cA rapporté
is l'Ecriture , que Moyfe iruia -U vaut
', ju'il le broya , (p" qu'il le redui^t «*
^t. L'or Te fond au feu ; & quand il
;Q foni , il forme une nialTe folide a^
fous le marteau , 8t qui ne fe met point
poudre. Cette difficulté arrête les Com-
ntateurs. Les uns difentciue Moyfe avoît
ris l'Alchymie en Egypte , 8c que dans
:e occalîon il eut recours à quelqu'un
fecrets de cet Art. Les autres nient
le veau fût d'or. Il n'étoit que de boi»
^ , à ce qu'ils prétendent , 8c le feu le
dit fort aifé à broyer , puifqu'il le con-
tit en charbon. D'autres enfeigncnt que
y(è mit en poudre l'or en queftîon,
c une meule armée d'une bonne lime,
tre Auteur explique cette opération de
vfe d'une manière alTcz dittcrence. U
it que tandis que l'or était encore lïqui-
, Moyfe le remua fi rapidement & Il
g-iemps avec le bout d'un bâton , qu'il
:ipécha de fe prendre ; fi bien que ce
tal , au lieu de fe remettre en maflè à
fure qu'il fe refioidiflbit , demeura en
idre. Les Orfèvres , ou les Chymîftes
eront 11 cela eil faifable.
Ce Père le oecru «.^
toutes les ceremonlei qa*on y o^
A l'occafion du premier Teniph''>dc
filem, il parle du (êcond, 8c cm^
de Garifim & d'Egypte. Il pvl^! ^
Mînîftref du Temple , de acf Ùb
dont ils fe fervoîent dans leurtfAÂ
Cette Diflèrtadon finît par deajoUkn
cttrienfes fur les Synagc^es des JvSEi
On trouve dans la fitiéme Diflc
une ample explication des Sacrificci'j
tout ce qui y a quelque rapport;^ ^
explication eft accompagnée dlm rfi
de ce que Jes Juifi oMèrvenc 4u
xctes* • ' j ':
L'Auteur reprend la matière -d
Judaïques dans la feptiâne Diileria
s'étend fort au long fut montes '1
dont il eft parlé dans l'Ecriture. '
cite à entretenir fbn Leôeur » du C
& des Jeûncfs des Juifs.
'• la huitième T
^rinc une infinité de
iuks fut le Talmud , Se fur
les Juifs refptacnt.
Kaire Auteur avoue djns fa Préface, <{ua
:5 deux premiers Volumes ne fanrpasauflî
irlàics qu'il le fouhaitteroic i Si il cfpere
lie la précipitation avec laquelle on l'a
bligi de \es meitte au jour, luyfcra ail-
lent obienir du public le pardon qu'il luy
ernande là-deflus. On ne peut pas niet
it'il n'y ait un peu de confution dans Ton
>uvr^ej t]ue l'abondance n'y nuife a l'or-
re ( que l'Auteur n'y parrage des fujets qui
Irvoient être traitez tout dé luire, & qu'il
l'y tienne trop long temps IVfprlt en fut
lenS) avant que de venir au denoùment de
1 plupart dei difGcuItez- Cela n'empêche
>as que Ton Ouvrage ne Toit très utile , parce
Ïie les matériaux en font bons 5c bien choî-
s. L'inconvénient mfme que nous venons
de remarquer en dernier lieu , n'etl cas
b^en grand. C'ell une fuite de fa métho-
de. Il rapporte d'abord tous les fentimens
des Auteurs fur chaque quellion ; il com-
pare enfuite ces fentimens les uns avec les
autres, & a la fin il prend fon parti. Cette
méthode tnenc bien loin un homme qui
cite autant quble Père Chérubin. Celle des
Scholaftîques d'aujourtlhuy établit d'abord
le fentiment qu'on juge à propasd'embraf^
fer , & ne produit qu'après , ceux qu'on
veut rcietier.
1
Qu'il Te troU-
A eu Tes ad.
s. Les pre-
la méthode,
Bc les negli'
;p dirions en'
avec «mpor-
des àiâUoni
oui les avoit
^ alte-
s Ç * V * K
corrompues , ou change». Lei
contraire , piivcnus en tavtui de
^ge , ont i^tc û ctiarmez de fa
8c de Ton économie , qu'ils ont o(é
parer aux Livres Saints, & l'ont aï-
^u'i tel excès de folie , que d'avoir
.□ue la leâure d'une feule Loy du
eut avoit tait palTcr la douleur de
tel tient icy la balance csale entre
partis. Quoy qu'il ait, 3it-il,for-
butenuque les Loix Romaines font
nies plus pures dcl'^quitc.Sc qu'el.
i^Q grand ufage pour ta d^ciCon
Ks publiques 6c particulières , il
nie ceux qui les Irfent fans en faire
ifccrnemeni , Se qui les appliquent
ferres de cas pjrticuliers dans la
I qui ont des ulages difïcrens, com-
I fouvent dans des méprifes Ce des
roUjeres.
lyen qu'il a crû le plus feur pour
QtJr , eft de rechercher les veriia-
ns fut lefquelles font fondées les
des anciens Jurifconfulies. C'cft
■qu'il â'eft propofé dans cette Dit
", où il prefcrit les celles qui luy
I les plus utiles pi>ur parvenir a
noillànce. Les Edirs & les Loix
I ne font point proprement l'objet
■' ' L'Auteur n'entreprend point
àa feus de ces Loix & de
fondre le fens de la Loy avec Ja raifo
la Lov y & que de plus il (àut bien d
guer l'occanon de la Loy , la raîfbn <
Loy y & la caufe ou la nn de la Loy
obterve enfutte que dans les pretnierst
de la Republique , le Collée des Po
s*étoit attribue l'interprétation des
Que ces Pontifes , ( à qui TAuteur i
très improprement le nom de Clefj
Rome) fiers de leur dignité 6c de letii
fance, étant de race Patricienne» dévi
odieux au Peuple , & furent peu de
après réduits aux feules fondions de
crifîcature : Que les anciens Juriicoi
Romains leur fuccederent pour la refô
des cas fur lefquels ils étoîent coc
lorfque les Loix étoient obfcures ou
tes. L'Auteur examine quelle a ët<
torité de ces décidons y foit pendant
Republique a <fté libre , foit fous 1*1
DES SÇAVA TH^^^f^
trois flirtes d'opinions, tjui fcmblent oppo-
Ices à la tienne. La i. eft celle des Dofleurs ,
qui eftimenc que le JunTconfuIie ne doit
point rendre riifon de les rcpoufes, La
Rconde , de ceux qui cieanenc qu'il n'ell
pas à propos ny permis de rechercher les
raifons de dcddcr des antiens Jurlfeon-
fulics ; St la (roiCcme , de ceux qui
prrrendcnt que ce Travail eft tout à fail
inutile, fous prétexte qu'il y a eu plulîeurs
ctabliflèmens arbitraires Taits par les Lé-
gislateurs. De là vient, dit'On , ce que
nom enfeigne un ancien JurifcotiAilte: Ken
omnium itt à majûrUfUS canfiùuia font faiU
reddi potijt.
Il conclut enfîn que la bonne méthode
pour découvrir la raifon d'une Loy, cft de
s'appliquer premiérenneni à en conriDitre le
fens , ce qu'elle commande ou ce qu'elle
détend , à quoi tend fa dîfpofitîon \ a con-
cevoir la propriété de fes ternies, leur ^cy-
mologie, leur plus jufteidée, Bc leur véri-
table fi^niiîcaiion. Il veut de plus , que
l'erpiit au J un rcon fuite foir éclairé du flam-
beau de l'Hiftoire; qu'il ff^che quelle ctoîc
la Ctuaiion des affaires de l'Eiac , au tempt
que la Loy a été faite } quel ctoîc le génie
& le carauere, tant du Lei^iflateur que det
Miniftres dont il s'eft fervi. M. Ockel rap-
I porte à ce fujec a la page 6i. une Lettre de
fiM^erusàun Seigneur d' Allemagne, qui
jJMilott rengager à éciirc l'hilloite des K-e-
«70$. G c>.\
14.6 J o r JJ s» A L
j|l', CCS de l'Empire , pnrvc o,u'ellc cont'
très beaux preceptei., & qu'il a trouve
le convenoic à l'Etat prelent des a
d*AlIemagne.
Ce n*eu pas encore une chofe indî
te pour celui qui veut pénétrer les i
des anciens Jurifconfultes 9 de connoît
cfprit £c leur humeur , la feâe dont
(oient profeflîon , leurs principes eei
ou particuliers , & le Hecle dans feq
ont vécu. Notre Auteur canfirme p;
fieurs exemples la neceffîtc de tout
connoi (lances , pour avoir une par fa
telligence des loix.
Une dernière obfervatîoR qu*îl en
portante pour Tinterpretation des lob
pour en trouver les raifbns , eft d
diftinûion des Livres qui contienne
traitez faits par les anciens Jurifconf
d'avec ceux qui contiennent leurs ré|
Il prétend que les traitez font plus o
de pafHon , d'interct &c de prcventior
les réponfes où le Jurifconfulte eft n
lement porté à favorifer Ton client j s
que dans un traité gênerai il n*a poîn
nairement d'autre vue que la vérité i
il n'y a gueres que les fauflès hypothe
ayent pu le détourner : fî ce n*eft qu
fois fon amour propre , l'envie qu\
contredire les autres , & l'ambition
diflinguer^ dont il fe foit laifle aveus
Le principal but de ces diverlès o£
in conve (liens qu'il
let dccitîons des anciens Ju'
_ nr une fegle rnvarîableenAI-
•flt , oit il foutient que le Droh Civil
'autorité cju'autant qu'il fe trouve toa'
! a l'ufage 8cà larailon i ficquetapra-
8t les ulages qui s'y obfervent Cont d
ens des Lolx Romaines , que tou
6c cqiiitnbleî qu'elles Toïenitlant h
pe , la plupart ont ccIR de l'èlre
irl à l'eiat des thofes 5c des çirconf-
S, qui font encierement changées. De
itère que ceux qui pour décider ne fonc
atientioti à ces eipeces toutes diiFere
font de très mauvais Jurifconrulcc),
iraite incidemment des honneurs donc
oient les anciens JuriRonfultes Jlo-
I, tt de letirt Privilèges, Il a ramall!
s leurs déciGons , Se il c
SYSII PETAVIIAURELIANENSIS,
ioc. Jefu , Rationarium Tetnporum ,
partes très , libros quatuordecim diftri-
;mD, Jn quo setatum omnium facra
)plianaque Hiftoria , CKronologîcis pro-
.ionibiis niunita , fummatim craditur.
itio novirtima , ad hœc lempora per-
3, TabuIisChronologicis, atqueNo-
^ftoricîs & Difleriationibus auftior
^'FarifiisapudFlorencinumDQUviV'D.c,
G 4
14? Journal
'i«fr| ■; via Tacob.Ta , fub fignis Impcrato
F"* Leonis Aurei. 1702. C'eft-à-dire, ^.
Hijiorique V Chronologique , ou Von
ve en racourci toute Vliiftoîre tant facr
frofane , avec les preuves Chronolo^
. Par le P. Pet au ^ de la Compagnie de ,
Dernière Edition , augmentée d'un lii
fier , de Notes hifloriques , de Dijferta
CT* de Tables Chronologiques, A Paris
Florentin Delaulne , rue S. Jacques,
în 1 2. deux voll. I. vol. pagg. 613, II.
789. On le peut auûî partager en (
volumes.
T L feroit inutile de nous arrêter ici à
connoître TAbregé Chronologique
Petau f & à marquer le pronc <m\
peut tirer en le lifant. C^eft un Trefor 1
toire & de Chronologie , qui eft enti
mains de tout le monde ; & le grand
bre d*£ditions qu*on en a fait montre
le goût du Public. Nous nous an ci
donc feulement ici à marquer ce que
Edition a de particulier. Le P. Petau
divifé cet Ouvrage en deux parties,
la première il a voit rapporté les faits
riques avec leurs dattes prccifès^ & d;
féconde qui eft toute Chronologique
avoit donné dts preuves exaâes des <
des principaux évenemens. Celui qui
foin de cette Edition , a fait des additî
foutes les deux parties. A la partie
nque il a aiome un livre entier, qui contient
1-hiftoire dtpuis Vmaée lôjï. (on UP.Pe-
rau avoit fini) iu(i]UM à l'année 1702. A
l'Hiftoice on a joint dei Tabici Chronota<
gîques très amplei, dans lerquelles on croiH
ve toutes les fuites des Dynafties d'Egypte,
]es Archontes d'Athènes , les ConJuta de
Rome , Se pluGeurs autres chofes cfui peu-
vent fervîr à drefler des Tables Chronulo-
giques beaucoup plus amples que celKs du
P. Petau. On f^air que ce (cavani Jeluite
n'avoil point EUiifhé auxDynaflics d'^ypte^
foit qu'il les crut fabuleufes, ou pour quel-
que autre raifon. Drpuis ce lemps-la dei
Auteurs hnbiles, (Se entre autres, le Che.
valier M^ii'sham) ont tâché de les débroûiU
1er , & de monne.- que ce» fuites de
l'acconimodei- à la Chronologie de la Bible,
lans même qu'il foit befain d'avoir tccoun
à la luppuiaiiun des LXX. De fçavoir H le
fyncronifme auquel Marshaui a eu recourt
pour lever cette difficulté . eft exaft , c'eft
ce que nuus n'entreprenons pat de décider
ici. Quoi qu'il en Toit , c'eft ce rynéme
ail'ân a fuiïi dans cette nouvelle Edition ,
dont l'Auteur s'éloigne quelqncfœs des fen-
dmens du P. Petau. Par exemple , il ne le
bût pas fur les années de la vie d'Abraham,
laift» les époques desRayauine3d'AÛyi'ie&
tylone, qu'il croit que le S. Petau a
noaicr trop bauteo fuivant laChro-
G I no-
J
he^
[liu.^H
;:»
jle. ^
150 Journal
noiogie de Ctefias,que pîufieurs fçavans hom-
mes ne croyent pas être un guide alTez fi-
delle. On a donc mis des éclaircifTemens
fur tous ces articles , & oii peut voir pai
leur moyen la différence qu*il y a entre la
iupputation Chronologique du P. Petau , Se
celle de quelques autres Auteurs célèbres.
On a auiïi ajouté à la fin du dernier volu-
me » deux Diiïèrtations fur Tannée de Ja
jiaiflànce de J. C. Les Auteurs de ces deux
Diflèrtations font de fentiment fort difFerelic
fur cet article. Ce fera aux Lpeâeurs à pe»
1er leurs raifons , & à fe déterminer. On
trouve encore quelques autres petites notes
fur difievens endroits de l'ouvrage du P. Pe-
tau , (oit pour fervir à réclairciffement de
quelques obfcuritez qui s*y rencontrent , OU
pour corriger ce qu*on a crû qui n'étoit pas
aflèz exadb. Dans toutes ces additions on
a religieufement obfervé de ne rien changer
au texte du P. Petau. Ain(î ce qu'on a 9r
jouté eft en Forme de notes , ou enfermé
entre deux crochets , afin que les Leéleurs
puîdènt diflînguer aifément ce qui eft de ce
j^avant Jefuite , d'avec les additions de
l'Auteur de cette nouvelle Edition. Cette
conduite eft fort fage ; & fî on doit cet
égard à toutes fortes d'Auteurs , on le doit
encore plus particulièrement à ceux qui iè
font acquis un rang diftingué dans la Répu-
blique dts Lettres -, il faut confenrer leurs
penfécs , & même leurs paroles , fans j
me-
j'en étcc des
du P. Petau méritent d'être miirnsdc Ufcj
mule par l^queLIe les Ancieni faifutent dû
iniprecatians coDire ceux qitiauroîem U ce-
mérita d*3iouier ciuel^iue chofe à leurs Ou-
vrages , Qii d'en retrancher «quelque choCe,
DISSERTATION SUR LA LIVRE D»!
Medcânt. Par M. Ptnicher. A Paris. 1704,^
in II. pagg. î4.
T 'Auteur de «ne DinërraHon eft a
^ rîcaire , mars un Apoiicaire cjui
Levitique, le Denteronome , faint ThoJmîBl
:-:c. Ceux qui croyencijM^ lu poids o-UiaUrM
■ri tnciti intiintex par Phiion ArgivHs , «t.'.J
■ -•.1 Palamcdti, fclon Qelliui, m du tcmpiJi^
Jnobtam qui r»gn*îi ta Ifrael, fc fontirom*
pcz , <lii notre Auteur, parce que MoïCt
£' vivoit vers l*an du monde 2400. donne
b IÎ11 du Leviliqiie , une loy au peuple
de Dieu, en ces termes : NnUle fiure ini-
finun aliijitid in juSc'io , in riguU , in pende-
ft,in matfura, in fiaiim ; jufia cj- tijuali»
fin pondéra , jàflits modiits , tifum fixtarius.
Et dans le Chap, ïj. du Deuieronomc: mon
iubibis in facciil» diijtr(k pondéra s 5c lerede,
■ iiic notre Auteur cite au long tout en La-
:i. Immédiatement apr^s ces deux palTa-
^rs , il vient à S. Thomas, „ Ainfi , dit-il,
„ on ne doit ;3oint Être furptis ti \cs iiwB
G 4 "S*.-
s , . V.
tics , ninll qu'on le roît au Laudanum.
Comme le grain doit être la regleScle t'on-
dementilcs autres poiJs, il ^iit <|ii'il ne foit
légume, mais de Leton, parce qu'il n'y a
am-une de teJ Temcnces dont le poîJs foit
certain, ta plus petice de touiEi les mon-
noj-es dont les Orlévres fe Tervent pour pe-
fer les Fierresprccieiires, eft appeliée Ccain,
en latin Mlnulutn paniius attUurn , niimere'
rium, mameniHin , & en Grec ïirifiir. C«
gnin efi le même parmi cous les pcuplcf.
Pour compter avec les Marchands , douze
grains corapofcnt un« obole; deux iiboles.
lin fcrupulc de vingt-quatre gi-ains; lesiroîs
fcrupulcs , une dragme ; huit dragmes ,
1-once; & fcize onces . la livre.
La livre de Médecine c(l de douze on-
«1 , comme nous avons dit. Mais il fiiut
remarquer que Teton la plupart de» Auteurs
qui ont compofe de» Pharmacopées, te-rcri:-
pule efl de vinfn [irains , & que félon plu-
lléiirï autres, ii cil de vingt-qiuirei Que la
dragme, felcsn ceux-ci , cft de ToiMnie 8c
douxe grains , & que félon les premiers ,
elle n'cft^ue de foîxante grains. Le» Phar-
macopées Je Pavi», de Londres, de Lyon,
de Sririelles, de Cologne, d'Amllerdam ,
«i'AflVcrs, deGand, (^Toulouze,& plu-
au fcrupulc. Calien, Mefvé, Diofcoride ,
UjKiLiole , Seuncri, Âgricola, &C. n'y en
G i
154 Journal
Bnettent que vint^t non plus. Maïs >
laus Plateaiius, Apulce, Saladin, Proc]
tus, Wccker, &c. en mettent vingt-quî
Nonobftant la diverfîté de ces opink
notre Auteur prétend que la livre de \4
cine de Paris ne doit point être difFeren;
celle dont on fe fert dans le Commen
cette ville; & après quelques reflexion
ce fujet , il conclut que la livre de Me^
ine & la livre civile doivent être doréna
un feul & même poids de feize once»^
la à quoi fe réduit toute omette Diflèrtati
cDeographie historique,
JDtfcrîption de l*Umvers , contenant la J
tion» l'étendue y les limites, la qualité ^
de fes principales parties 5 avec VetahUjJe
des Empires , Royaumes , er autres Et
ieursgouvernemens y tant anciens que m
TUS i les noms qu'ils avaient autrefois ,
. bahitans , ct* ceux qu'ails ont aujoutd'hu
tnème que la Religion , les mœurs , c
richeffes de chaque nation ^ les Hommi
iuftres, les batailles zs* les évenemens lis
remarquables ^ la généalogie abrégée des
pereurs , Rois , CT* autres Potentats du j
de, KP'P origine deplufieurs Maifons de ï
rope. Par M, de la Forefl de Bourg$n,
Paris par la Compagnie des Libra
1705. 1* Yoi. io 8. pagg. 67B.
^^*& ES S ^ k y-i
■\ N (hrrchcroic înulitcmrnt dans te volu-
me tout ce que le litre de l'OiiT.lge
■omet 1 mais l'Auteur s'enijage à doiinti
fuite j fi !ej honêtes gens trouvent que
■n travail ftit Je leur goiit. Ce premier
>liime conilent , I. l'expiicadon de quel-
jes tei-cnet propres à U Geogi-apîiie) a. la
viiîort de ta tefre par les Zones & Clî-
au, les degrez de longitude Se de iatilu-
t , la fiiuacion des peuples par rapport à
nr* ombres , 6c à l'oppofiiion qu'ils peu-
mt avoir les uns à l'égard des autres s
la ^vîfion de la «erre en Tes pariîeî prin*
[«lÈS, qui Tont l'Europe , l'Afie , l'Afri-
tt, l'Amérique, les Terres Polaires Arfti-
lés , flc Its Terres Polaires Antarftiqu,eï.
dontie enfulte une defcripiion & une 'di-
fion générale de l'Europe ; puis il entre
ma nne defcription détaillée de la France ,
! l'Allemagne, de ià"ilonorie, de la
ranffilvanie, des Pays-Bas & de la SuîlTe.
vant que d'entrer dans la dcfcription de
raque Cotrtrée, il en marque la fituaiion.
Etendue, les bornes, la qualité, les avan-
ges, B<c. Il donne une idée des mœurs
is habicans , du gouvernement, & de la
*lîgion. Il îoint Ordinairement unabregi
t rliifloire de chaque Pays â la dcicrrptîoii
u'il en tait. On comprend qu'un ouvra-
|-de «ite nature étant bien fait, ne peut
tfoii utile au Public j U meilleure.
e 6
«56 Journal
manière cl*appvendre la Géographie , eft <
joindre Tctude de THiftoire tant anciei
que moderne,
NO VUS CANDIDATUS PHILOî
phisB» controverfîas omnes problema
îblvens in utramque partem i in quo ]
finitiones Pliilofophicae continentur»
fîflîmaque verba quibus utendum cft i
în refponfîonibus , tum in dîrputati<
bus 9 unà cum explicatione omnium F;
rarum Syllogifmi y & ratione difputa
ac refpondcndi > totius Philofophiae
nopdm reprzfcntans ^ & ad ufum Se
larum accommodatus. Opéra D * "*
Philofbphise ProfefToris. Lucetiae^ Pari
rum , apud Viduam ClauJii Thibou
flcc. C'eft-à-dire : Nouvetie methodi
dîjputer prohlematiquement fur toutes
queftîons de Philojophie , CT'f. A Paris c
la Veuve de Claude Thibouft. 1705,
»2. pagg. 477.
£ Philofophe qui sVft donné la peine
compiler ce volume, ne s*eft appar
ment pas fouvenu d*un axiome qu'on
pete fort fouvent dans les difputes de
cole , fçavoir qu'il ne faut point multii
les êtres fans necejjitè* Il ne paroit pas
le Public eut grand befoin d*un livre ce
me celui-ci. L*année dernière le Sr. V
Àve donna une nouvelle Edition du ^
» Il s,, y.»
iht frihiemaù^iit de M. Duhan Pro-
tat de l'IIniveifiré de Paris. Ccj deux
/rages fc rellêmblcni fore , Se pour la
liere. & poui la rorme. Celui qui fe vend
z Vandive, a l'avantage d'une longue
FcAîon , & il efl beaucoup mienx imprinjc,
)ND1J1TE CHRETiENNE, OU RE-
lUfitnt itt principala aiiians fc? des fiin-
:ipaux Atvoirs de la vie Chuilenm. Far
't R- Pirt Fratifeis Nep^eu de ta Cent-
Wgni> de Je/us. A Paris chez Louii Gue-
rjn , 8c Jean Boudot , rue S. Jacques.
1704. in lï. pagg. 470-
Et Ouvrage cil dîvifé en deux pariitî,
Dans la première l'Auteur traite de
is les devoirs de pte[^ , & de toute* let
ions qui regardent direflement le Gui-
de Dieu. Dan* la feconJe , i! traite
la plufpatt des devoirs de la vie Chré-
one, C]ui ont rapport au prochain ou à
us- mêmes, & que la pieté doit régler,
rame font la converfaiion , les vilites,
liage des bkns Se des divertîffemens ,
I Jcvoirs de ramiiié, &c. 11 donne fur
i uns 6t Tur les autres des règles Be des
llruAions qui pourront itte utiles 3 tou-
> fortes de perronnes , de quelouc ctat
de quelque condition qu'elles (oient |
e qui eft un pomi conltderable , c'cii
rcgles on pourra fe palTer de
Or
158
V I I.
JOURNAL
DES
SCA V A N 5
4
Du Lundi i6. Février MDCCV.
ABREGE' HISTORIQUE , CHRONOJ
lique , CT* Moral de l'Ancien ^ du 1
iveau Teftamenf, Par M. Macé, Chef
Curé de Sainte Opportune, A Paris c
Edme Couterot y rue S. Jacques, au j
Fadeur. 1704. i.voll. in 4. I. vol. ps
643. II. vol. pagg. 442.
1) l£N àts gens çroyent que pour appi
^ dre THiftoire fainte il eft plus à pro
de lire les écrits mêmes des Auteurs (aci
que de feuilleter d'autres livres, parce
les Auteurs facrez ayant été conduits pa
S. Efprit > ont un caraâere d'infaillib!
que les autres n*ont pas. Il fe trouve
contraire des perfonnes qui efFrayces
grand nombre de difficultez qui fe rcnc
^v„e un. t.; f^^™- Par r. 3 ' ouJan»
^^"e une 1. ^ "''■ Par „ ^°^' — "•
1 r;.°°r 1 '"■'= J« in: 7" ''
ta.
part
:
U
«•«'■te f-HMoïe ftT"' «î' i^'
toutes les H/ftoL! r '"'«'««t
Incidents nierveilleuv '•* ' "n »'
«onnenr . & «„; ' u'.l"' «'endnï
.« en cft d Wu«teL^°"'°Urs.
^a <împl/c,rf' & eiL?/"H"ne^ no
■?« «e„,n,e,' ou d„ £°'"-."" à ch,c
* qu' /nliru/fent ^*'™" <1"/ »
rdeTgrdstr.Ï!î ''"»**• Ai
il., /bient fort Sr '^T ''^"«^
d etrctout àfa/tpro "Vài'/' JafflJ
ont é,e' ou UsotTr, ''^ ^« «"<>*
« doit la rer-... j •'°'"*' 'eJon Jn; .
k V A N 1.
aïe n'cft pis moins g1ori«ux à ce Pro-
e. „ Eft-il ri«n fi Héroïque, s'écriet-
, (|ue la conAance d'Ifa'ie, Prince du
mg Royal , qui fît retourner le Soleil en
'ricre, & aii>u[a quinze années à la vie
'un Roi mourant f Le Tcns de ces elo-
ell au refle a\(i à découvrir , pecfonne
l'y troi]i|.'>era , non pluis qu'a ta qualité
ieyaume •vafli , que l'Auteur donne au
I que les Ifracliies occupèrent pendant
•remiers fiécles de leur demeure dam
alcftine. Ce Royaume étoit fanx doute
■ en comparailon des Royaume» d'Og,
ad, A( de quelques autres Roiteleii.
l'égai-d des incidens qui ornent l'Hif-
E'part ni de (î differens , ni en fi grand
bre. M. Macc conlidcre les Livres de
, de Tobie , de Jonai , de Ruch , de
th, & d'Efther, etmme des éfiJeiUs tiret,
reiUmew du fujel, & qui, fani l'tloigiier
en delà -vtriii , ont beaucoup plus d'a-
icns que n'auroit pu leur en donner la
Ingenieufe invention des hommes. „Les
iraftrophcs en font fi juftes, fi impri-
lo j & lî pathétiques, qu'encore qu'il
en ait une grande multitude , on eft
clément frappf à chacime , d'admira-
Dn pour la vertu , d'indigration pour
vice , Se de pitié pour les malheiï-
itau ftile de l'Ecriture , outre la tuf-
^^.«i«.<F uvs «.tu^iicics 3 oc oans 1
de S. Paul.
Mais rinftruftion cft ce qu*il y
précieux & de plus à rechercher d
foire fainte. Sara^ Rebecca, Ra>
ne , Abigaii , Efther , font de par
deles pour les femmes. Jonaths
modèle d*un Prince accompli, &
ritable ami. Abfalon eft un exen
ble des malheurs que rambition ;
Princes quî oublient leurs premier.
Achitophel , Courtifan lâche & i
nous fait connoitre que refprit ne
nous perdre quand il n*eft pas coi
la probité } & ainfî des autres.
Toutes ces perfeftions des ^ii
n^n font« pour ainfî dire^ que Vt
la lettre: mais Pefprit de cette letti
me des beautez incomparablement
mables , que l'Auteur dévelope ti
ment & en peu de mots , en nou
s Ç A Y A. N s. ^V^
OUI Tirons enfuiie quelques runar^uef
i meihotJe qu'on y a fuivie,
cft diviCi en deux parti», dont l'An-
reftament fart la première, & leNuu-
la féconde. Chacune de ces deux par-
ftcompofte de huit livres,
: premier Livre de l'Ancien Teflament
neece par la Création du monde , fit
à la mort de Jofeph ; t'tû ce qu'on
itat h Gcnelc. Le fécond commeti-
ir Im mauvais traiiemeiif que ka Ifrae-
■cçurent en Egypte, 8c s'étend jufqu'à
)ri de Moife. Il contieni l'Exode', Job,
ivilique, les Nombres, & le Dcutero-
!. Le troilî^ine commence au gouver-
'Ht dejofué, Bc. finît à la mon de Sam-
il contient Jofué, lesjiigt», ficRuili.
uatri^me s'étend depuis la nai^ante de
lel jufqu'fl la mort de David , ft ren-
; le premiet livre des Rois , le fécond,
chapitres du troiliéme , St laplu$gran-
irrie des Pfeaumes. Le cinquième corn-
:e par le règne de Salomon , Se fe ter-
à la prédication <ie Jonas; il comienc
fte du iroinémc livre det Rois . les
ipomenes, les Proverbes, l'Ecciefiaf-
e Cantique des Cantiques , laSageûe,
leAaAiquc, le commencement du qua-
le livre des Roij, Amos, Ofcej & le
neocement d'Ifaie. Le fixiéme com-
recne de Manahem, l'hilloire de
c b prife de Jeruralem fou» Sede-
^P ES SçAT&Nf.
tH>cé a cm qu*en (e proparjnc de &{•
1 Abregi Hijhrî^ut , Chronelogique tr
/ de U Bible , & non paj une Viffun
ne Paraphrefi , il lui cioit permis de
ir ce qui raifoii le plus à Ton fujet, &
ndre quelqucfojj les exprcflîons du Tex-
felon les explications des Pères. Il a
le fati entrer dans fon dellèin les pen-
des Interpreies qui lu! onc paru les plus
inables,0c diverfcs noiions lii'ées d'au-
Auieurs. Par Exemple , il remarque
Ton premier chapitre , qu'Hctîode Se
e oor Tait leurs Dieux des anciens Fa-
hes , & leurs fiables des plus faimes
tz de l'Ecriiure : Que les Philorophes
t pris les maximesde leur ftgclTe: Que
m n'eft appelle It Divin que parce qu'il
[tr^ des lumières toutes Jivinesi Que
ïCt n'aurolt pas été condamné à la mort
l'y avoit pas trouvé l'unité d'un Dieu ;
l'Attâoteen achoiiîles plusbeaux traits
"comporer fa Morale. U n'oublje pas
te Liongin a dit du fublime de cette ex-
ïon de Mo'ife : Ueu a tUn ^t la t»-
; fefa/fe; (y lu luinitre fe fit ; 8t il rap-
c z cette occafioti ce que Pliilon a pen-
: ce qui fût fait alors. C'étoit , félon
un corps lumineux, qui n'ctoit pas cr<
le Soleil , mais qui étoit une lumière in.
lutlle, la(]ueile fervii enCuitc de maiie-
ile former. On ne Tçait pas trop ce
PO veut dire pat cette épiiheied'Jn.
i66 Journal
telleùînelle. Ce mot s'applique d'ordir
aux chofcs qui font tellement Tobje
l'entendement , qu'elles ne le font p
des fens } & néanmoins il s*agit ici d*un
& d*une matière.
Il n*y a dans cet Ouvrage ni dîflèrtai
ni difputes. Les difHcultez y font éclai
fans difcudîon , & prefque infenfiblei'
dans la fuite du diurours. Ordinairer
l'Auteur fuit l'opinion la plus comm
Quelquefois il fàvorife en même temps <
opinions contraires. Par exemple , en
lant de la Création y il dit que la ch;
féconde de l'fifprit de Dieu Jif éclore >
ainfi dire y toutes les créatures en fix joun
il ajoute à cela , que la Genefe s'exp
ainfî, pour s* accommoder à la foiblejfe de
ejprit qui ne conçoit les chofes que fucu
ment, v l'une aprh Vautre, Un peu i
ravant il avoit dît , que le monde a été
en certains inftans $ & après il fait fi
durer la Création fîx jours réels , qu'i
plique comment ces jours diftinguez le
des autres fe formèrent, & ce que Di
fit. Par cette méthode il expofe & 1
nion de ceux qui penfent que la Créi
ne dura qu'un moment, & le fentîmei
ceux qui s'attachant à la lettre , font pc
dez qu'elle a duré (ix jours. Il laide n
la liberté de concilier ces deux fentimi
& de dire qu'à la vérité la création de i
Ja madcrc ne dura qu*un ioftant , maii
DBS 5 5 . » . « ,. m
h fafmalîon des diffetens êtres qui furent
faits <Ie celle matière, dura llx jourï.
M. Maci s'eft coiifbfméà la Chronologie
de la Bible de Vliré. celle Clironologiclui
ayant paru la plus correcte, & la plus gene-
raletnetii approuvée. Le Public a lieu d'ê-
tre content de la manière dont cet Auteur
déduit les làiis. Rien ne languie dans Ton
difcours j on j remarque tantôt beaucoup
de feu I & tantôt beau-coup de précaution
fduri les matières. Ses defcriprions de ba-
taaics font 1res animées i St fi l'on veut ■-
voir une preuve de la prudence avec laquel-
le il tmrce les fuiets un peu delïcaii , on n'a
qu'à lire dans fon Livre t'avaniure defl^uth
& de Booz. , '
JON^ CONRADI SCHRAMMn I» "•
troduâio in Dialefïicani Cabbatxorum « "
meihodo Peripateiicorun:) ponlUmùm
conformaia: I%qiia p7a;ter Auâoret, fie
alia iftuc fpeâantia , exempta paQïai ad-
ducuntur , atque haec ad principia qua:>
que fua revocandi modus oitendituft
Quibus accedit Apotogeiicus Pauli Bidi
advetfus obtreftaiorcm Cabbalx fermot Zm
huiur<iue approbatîones. Brunfvigx, ïnt» ^
penlïs Chrjftopbori Frid. TickcUi. Annô ^
170Î. C'eft-à-dire, V latrtduZ-tii'n de Jfi. ■•.
tiAi.CfJrad Schrammim à la Dialeéliqut JH I
CmbaUfit', aceommtdét frincipaiimtm ilé-\
Methëdt Jci Pmfuitlicitift , ctï.
7U! dt et Dijceun. A
de Chriftophe Fridi
in cclairc c]ue le
ire des SçavaoJ qui
iles.fuifï pours'ap-
la pliifpart de m
n'avons pas deflêin
dicieufe./olide, &
autant qu'aucune aa-
^iie depais quelque
is louiel'Allemagiu
e pour la connoif-
rHalcs , & pour le
DES SçAVfcMS. Iff9
;n«s; il ne f^auroit faire un pas fans lu-
cre. C'eft pour le Petipateiicien , accoc
n^ à voir clair dans les tenebtei cQmme
plein joui- , (]ue font faits les myfteres
sionds de l'Aftrologîe, de VAkhjmie, de
Cabale , Se de toutes les autre» Sciences
Quoi ûii'il en foit, M. Jonas Schrammius,
lemajid , & Peripatâtîcïen , a découvert
e II grande conformité «nti'c la manière
philofophet Péripatéticienne , & celle des
ibaliftes , qu'il n'a pas crij pouvoir souc
nner une entrée plus facile & plus oatu-
lle dans la Cabale, qu'en démêlant ici ce
pport de l'Art Cabaliftique avec la Dialec-
lue d'Ariftote , c'eft là ^cecifcment le def'
m de Ton Ouvrage, 11 efl divifc en 6.
lapitres t|ue nous avons eu la patience de ,
e d'un bout à l'autre allez exactement { ,
ais il !e faut avouer à nôtre confUfion ,
>us n'en fommes gucres plus en ritai d'ex-
iquer en détail les belles c liofe s qu'ils con^
Voici en peu de mots tout ce qui nous
l refté de notre leélm-e. Le mt'pris que
jQ ùît des Doéleurs Hébreux eA nijulle ;
aurauoi la vérité fe trouveroit - elle moins
ans leurs Ouvrages, & en particulier dans
: Cabale tant efhmée parmi eux, que dans
^çrits des Anciens Philofophes î C'eft le
^K4u premier Cliapitrc. Ou prétend que B
^Kicîens Philofophes ont pris des ^^.^1
Ki. K \»<^
plus généralement fuivi , il eft V
de penfer que fa méthode eft pi
me qu'aucune autre à celle des H
qu'aind on peut tirer de fà d
|[randes lumières pour l'intelligi
Cabale.
Le 2. Chapitre traite dé la dtfti
les Doé^eurs Cabaliftes metten
commun de leurs Difciples, &ce
admis à la connoiilànce des plu
crets. Ces deux fortes de Difcipl
Exfiterici, ôclts jicroamatici d*Ari
re , félon notre Auteur^ de bien <
diâferentes manières d*enfeigner c
■tes par rapport à ces deux dailèi
pies , on confond tout y Ôc l'on
rien dans la Cabale.
Le grand point , & le prind
ment de la conformité que not
trouve entre la méthode des Peri|
D I ï S Ç A 1
me comme une eCpece d'arbre Généalogi-
que. Cet arbre CabaliAique renferme , fé-
lon nos Dofteurs Juifs, une Phiiofophie 8c
une Théologie fubiîme, & domils ne rcvc-
lem les myileres qu'à quelques Dirdplet
choifis , qui par une iongue «tude Ce font
rendus capables de let comprendre. Pour
M. Schrammius , quoi qu'il falTe aufS un
allez grand cas des StjihirM, il nous les fait
n<fanmoins confiderer ici comme des Predi-
camem ; il les rappotie en particulier auic
Catégories d'Ariftotc , Oc les explique fui-
vant celle idée ; c'efl ce qui tait la matière
du noilîéme Chapitre.
Il eft parle dans le auatriéme des Propo-
fîdons des Cabaliftes} dans le cinquième de
leurs Syllogirmes ; Se dans le ôxicme âe
Iturs manières d'argumtmer i/icieufis, ^ cap-
titufes, L'Auteur comprend fous ce tîire ,
tout ce qu'il dit qui s'ell introduit d'abus 8c
<3e pratiques criminelles dans la C.tbale: Car
il reconnoit que la corruption qui fe gliUë
dans toutes les chofcs du monde a étran-
gement gâic cette belle Se relevée Icience;
Bl que les myfteres en ccaai devenus trop
communs, ont été avilis, & profanez pac
dei Charlatans , & des âmes vénales qui
lei ont &it fervir à un gain deshonnête.
Il fait revenir tout cela à la matière des
SophiCmes. Pac «cemple l'impiété de
ceux qui emploient les fecrecs de la Caba*
te à tlei ufagct magiques ^ & qui aitri-
H 2 WtWL
172 Journal
buent à des caraderes impuifîàns la ^
d*operei* des effets miraculeux , eft raj
tée à cette efpece de Sophifme , appell
catéfa ut caujd , c'eft-à-dire , que 1'
f)rend pour la caufe d*une chofe ce q\
'eft pas.
Il rapporte de même au Sophifii
TAmphibologie , ou de rambiguitc des i
les mauvais fens que donnent les Ji
plufieurs paflàges de TEcriture à Tocc
ce quelques mots fufceptibles de difiei
lignifications , par la manière différente
ils peuvent être pon£hiez. Il cite là-(
le verfet 4. du deuxième Chapitre de 1
nefe finSin n^K, &c. ifiéL funt gemri
codi t^terrd% on peut lire de deux mai
le mot rivK, en ponâuant. & prono
•^/•îÇ y q"i fignific iftd ; ou r|7K , qui ^
nom de Dieu. Notre Auteur fait voî
fur cette ambiguïté un Juif Spinofîfte
roit former un argument Sophiftique
prouver cette impiété que Dieu eft rUj
même.
C'eft encore ainfi qu*à la manière ^
fe d'argumenter que l'Ecole appelle co
tionis cr divifionis , où l'on paflc di
compofc au fens divifé ^ & du fens
au fens compofé , M. Schrammîus redu
fleurs aiitres abus des Cabaliftes , 5c
autres celui qu'ils font des principaux
yens dont ils fe fervent pour découvri
fens myfterieux daivs l'Eaiture. Ce o
conflfte à former un mot des lettres mitj'a-
les ou Bnales de plulîeurs autres mots. Se
au contraire de piendre les lettres initiales
ou finales d'un mot , Se de fubAituec à fa
£lacc autant d'autres mots qui ayent pour
:tttes initiales ou finales ces mcrnes lettres.
Ils abufent en particulier deçà moyeti pour
dire d« fala/phcnies contre le nom de Je-
fus. Ce nota en Hébreu eft yy^t qui (îgni-
£e Saitvmr. Pour lui ôter cette ligniHcatïoii
ils ea ont d'abord faLt VO' en retranchant la
dernière lettre j ce qui , félon M. Schram-
mius, a dfja rapport au Sophifme de divi'
fïon -, car c'eft feparer celte lettre des autres
ires-mal à propos. Après cela ils prennent
à la place des trois lettres qui reAcnt, ces
mots qui commencent chacun par une de
ces lettres , Se donc ils font à Jefus-Chrift
une application pleine d'impiété 113H lotf m",
c'eft-a-dire , ijut [on nom es" fa mcmoire Joient
M. Schrammius eu fcnfiblement affligé
Jiue les faux Cabalilles corrompent de cette
ortc un Art qu'il juge, d'ailleurs trèf-cfti'
nuble. Ce q'cft ras qu'il reçoive comme
^montrez les myfleres découverts par des
compolitions ou des divifions de mots , par
les divers arrangemens & les différentes
combinaifons des lettres , pat leur figure ,
tar leur valeur aritl-wneiique , &c. Il faia
li rendre cette judices il demande que cei
inyftcres foïent d'ailleurs claîrcmcRï. ti.îIo\i»
H 3 i»^
17+ Journal
dans l'Eciiiure ; mais il regarde n^anm
l'application que l'on donne à ces frivol
Puériles recherches , comme un exerdc
efprit agréable & utile , & comme un
yen propre à nous rendre familière 1*E<
re fainte , St. à nous remplii dci fubl
TCTiiez qu'elle enfeigne.
Il deffeniJ faînt Jérôme contre un T
]o|ien qui a trouva mauvais que cePer
emprunté des JuiS une remarque iu
dans Ton Commentaire fut Jeremîe i
fur le verfet 36. du Chap. 2j. où les 1
bini petendent que le Prophète a mis
Séfkth , pour ?U Baiel , en vertu de
VSTH Athiafeh , qui eft une r«le de
Cabaliftique , fuivant laquelle ilf du»
les mots , en prenant les dernières le
de l'Alphabet pour les premières , coi
le Tau pour l'Aleph ; le Sin pour le B
Se ainfî de fuite , iufou'au Lamed , (
Caph qui répondent l'un à Tautre. 1
qu'en dife M. Schrammius, ÎI eft mani
que fàlnt Jérôme en adoptant cette rei
que , ■ prétendu attribuer au Prophei
chaogemenide lettres réglé félon l'^fM
Ce qu'il y a d'admirable , c'eft qu'après i
chicané fur l'intention de faint Jerdme,
tre Auteur appuyé lui-mfme la remarqi
nouvelles confîderations fur le Chap. 51
41. du même Prophète.
M5chrammius au tefte ctaiK^u'ilffl
^'employer contre les ^vùîsVt» Wbn»
"des S^av» n a, Tff
fices dont ils Ce fervent contre nous, & de
combatrre leurs Sophifnies par d'autres So-
pHifmes; car, dit-il, cum vuJpe nnnnullivui'
^uanmr , cr c""» Sophifiis rcfiri'»( congre-
dienditm. Il affure que ces Sophifmes pro-
duifeiK un effet metreilleitx , quand on s'en
fen à propos. Se qu'on n'a pour but que le
ialut du Prochain.
II finit en priant Dieu, la fource Se l'orî-
cine de la véritable Cabale , d'élever à la
plus parfaite connoiflance delà fublimePhi-
lofophîe , ceux iju'il veut approcher de lui
de plus près, Bt de leur fiiirc ainfî ! a grâce
d'atieincfre le dernieiu' terme dî toutes les
recherches, qui eft la fageflc ; il a mis le
mot Hébreu rW^n, & employant trois fuis
le 3, 5. fois le D, & ;. Ibis le", il a ran-
gé toutes ces lettres en foi-me de triangle ,
3e manière que lues de divers fens , elles
prefentent toiiiouts le même moi 710311.
Cette jolie fubtiliti répond tout à (aitauca-
raftere de l'Auteur fit de i'Ouvrage.
Pour la df'fenfe de la Cabale par Ricius,
que l'on a jointe ici. c'cft une pitoyable ré-
pond à on Théologien qui avoit attaqué
cette vaine fcience. M, Schrammius a crû
lelcver le mérite. Se de la Cabale , 5e du
difcours Apologétique, en produîfant les
Approbations données autrefois aux Livi-eî
de Ricius de CctUJli jigricultura , dans lef-
queis eft contenu le Difcours Apologétique.
Elles viennent des plus célèbres OnWcîfet-L
jy6 Journal
«iltalie , 5c fout pleines des plus grands
cloges 5 mais elles ne rendent pas ces Ou-
vrages meilleurs 9 ôc ne fervent qu*à donner
mauvaife opinion d'un fîecle où Ton admî-
roît de telles chofes. Rien n*eft plus humî-
liant que de voir , en li'fànt ces fortes d'Ou-
vrages i jufqu'où Yâ lâ foiblefTe de Telprit
humain.
ALEXANDRI ARNOLDI PAGENSTE-
chéri Jurifconfulti & Anteceflbris Gronîn*'
ganj> de Jure ventris Traâatus Juridicus
ungularis. firemac^ apud Philippum Go-
thoftedum Saurmannum. 1 704. C'eft-à-dî-
re,. Traité partictdier du Droit de l'EnfiuU
pendant la grojfejfe^e la Mère. Par Alexan»
dre Arnoui Pagenflecher , Jurifcmfulte ©•
Profeffeur de Groningue, A Brème, chez
Philippe Godefroy Saurmau. 1704. in S.
pagg- 379.
T A matière de ce Traité eft finguliere, Se
n'eft pas nouvelle 5 la plus grande par-
tie eft tirée des Loix qui font renfermées ibus
quatre titres du Digeile : le premier » de
'ventre inffnciendo , cuftodiendoaue partu j le
fécond , fi ventris nomine tnulier in pojfejpe*
Tiem mifjay vc, le troiHéme, fi multer v«i-
tris nomine in pojfejf, cal. caufa ejfe dîcâtur i
& le quatrième , de ventre in pojj'ejponem mit"
fexidûj^ O" cmatorihus ejus. Nous avons deux
-Auteurs qui ont écrit (ut c« is&\A!& Cu\et :
2aunlthlifferu5 dans Ton mité de Jiirt Cra-
■uiJarum; & Wildvogtlius dans celui Ai^k-
re Erobrymum. M. P;igen{lecher a loué la
méthode de ces deiot Jurifconfultes ; mais
comme il a trouvé tfue ni l'un ni l'auire
n'cnt affez approfondi la matière il nous en
3 donné un iraité plus ample, qu'il promet
encore d'augmenier dins une féconde édi-
tion. Ce traité comprend le droit non feu-
lement des enfuis poilhumes , pour r]ui
font créez les Curateurs au ventre , mais
ceux même dont le père eft vivant lorsqu'ils
font encore dans le fcin de leur mère. Un
principe gênerai de ce droit eft t]ue les en-
tant font reputcz £ire au monde toutes lei
fois ()u'il ï'agic de leur milité particulière ,
8c ({ue cette ftâion celTe lors qu'elle leur eft
defavantageufe, ou qu'il eft queftion de l'in-
térêt d'un tiers. Comme la qualité de mâ-
le eft la plus avantageufe, l'Auteur prétend
que la femme doJtêire prefoméegrofled'ui»
enfant mâle, 8t qu'en cettequalitéelledoit-
être mife en pcflelHon des biens féodaux ^
qui ne regardent que les mâles. !AB
Il traite la oueftion , Si l'aftion de reirat't/^|
qui eft donnée aux lignagets pour reiir«r^^
l'héritage qui a été venau & mis hors de la
ligne, peut appartenir à l'enfant qui n'étoît
m né ni conçu au temps de la vente de
l'héritage. Il décide pour la négative , Se
que l'enfant pourra fealemeni exercer cette
aâion à Utce d'hemier , & aon defon chef.
jy% Journal
Nous apprenons de du Moulin , qu*ayant
été confulté fur ce point par M. Tiraqueau,
il lui avoit répondu pour Taffirmative, con-
formément à la difpontîofi de Tardcle 254,
de la Coutume de Vermandots ^ & nous^
avons un Arrêt du Parlement de Paris du 9.
Février 1595. qui Ta ainfî jugé pour un he-
ritaee fitué en Poitou. Ceux qui voudront
fe donner la peine d>n examiner lesraifbnf»
& les autoritez , les trouveront dans Mor-
nac fur la Loy 7. au Digefte^ dêftéuu ham»
num,
M. Pagenftecher paflè à pludeurs autres
queftions > comme f^avoir lequel des deux
Jumeaux jouira des droits d'aînée ^ Ion
qu*on ne fçait pas lequel eft venu le premier
au monde \ Combien d*enfans une femme
peut avoir d*une feule couche \ Il examine
la validité ou invalidité des paris qui (e font
fur la groflèflè àts femmes ^ & quelle doit
erre la punition de celles qui ont défait leurs
enfans.
Il fait mention d*une ancienne Infcription
en forme d*£pitaphe , qui fe lit dans la
Ville de Bologne. Elle efl conçue en CCf
termes i X>. M.
JElia Lélta Crifpis
Nec vtfj nec mulier, me
jindrogyna, nec fueUa^
nic juvenis , nec anus ,
nec cafta, nec meretrix^
ntcpiêbUcé^
^m...^...M
■■
^ M m.«U.
^^^^H
H fubUfa
^H
^K Jft5«e famé , nf^ut fim ,
^H
^K /tdomùbm.
^b ^» Co^ , wc A>imi ,
^^H
^^ wc Ttffii,
Jed ubiquejacet.
^H
. Zjuahj Atatha
j»,/,».
i^H
Jfff mantm , «« amaier
nec «eceffànm.
J^l
Kique raa-«n;, «e^W
^audam, mqMtfiim,
^^1
hanc
me mcltm, me pjrat^
,i^H
dem, ntc JipuUbrum ,
ftd omnia ,
' fcit £? oefài cui pofuirit.
•^B
"^^
C'eft-a-dire ! Aux Diciu Mânes
. JS.\\x '
Lxiia Crirpis eu homme ni remme ,
ni lier-
nuphrodice, ni fitle, ni jeune, ni
vieille >
ni pudique , ni impudique, mais i
!Out ce-
ti. N'eft monc ni par la laim, n
i par 1«
1er, ni par le poifon, mais par la
■ntcla.
Ne repofe ni au Ciel , ni dans les
Eaux ,
DÎ fur ia Terre , mais par coût.
Lucius
Agaihon Prifcus, qui n'a été ni (a
n mari.
m rbn amant , ni (on ami ; ni al
Ifiiaé ru
alreflî
rejoui , certain & incertain à qui il
ce Monument, ne lui a drcflc ni i
;emplc .
ni pyramide, ni tombeau, nais tovtt cc\».
H 6
u.
ïlo Journal
M. Malvafia Jurifconfulte Ôc ProfefTeur à
Boulogne , a explique cet énigme , d*un en-
fant mort avant fa naifïànce^ à»qui Tes pa-
ïens avoient donne ce nom , & qu'ils
avoient promis en mariage j toutes les cho-
fes qui fe difent de cet avorton, étant des
qualitez non pas en a£ie , mais feulement
en puiflance.
L'Auteur propofe une autre queftion, qui
paroîtra nouvelle , concernant Tétat d*un
enfant né de la conjonâion de deux person-
nes qui étoient fiancées > & dont Tun qui
étoit le futur époux, deceda avant la célé-
bration de leur mariage. M. Pagenftecher
ibutient qu'on doit confiderer Tenèint com^
me procréé en légitime mariage ; & pour le
prouver, il fait voir par plufieurs autoritez»
que la benedi£lion nuptiale n'eft point de
Teffence du Sacrement , quoi qu'il recon*
noiffe qu'elle eft de neceflité, par une Po-
lice EcdefîaAique & Civile : Qu'il n'y a que
ceux qui ont négligé cette folemnué , qui
méritent la peine des loix > & non ceux
c}uî étant dans la refolution de racconq>lir >
en ont été empêchez par un accident înn-
prevu ; d'où il conclut que dans ce cas ex-
traordinaire & particulier, labenediébondu
Prêtre n'eil pas necefTaire pour la validité du
Sacrement.
Il croit auiïi, & tâche de perfuader> tant
|>ar autoritez que par raifon , qu'une fille
vu iemofi groâç ayacvt fou mariage ^ &
qui ccle fa srolîeflè à celui qu'elle ipou-
fc , donne tien , pat celte rciicence frau-
duleure , à la diiloluiîon de leur inatù-
ge. Mais ce rentîmenc e& contraire aux
vetiiables principes , & à notre uCk-
GULISTAN , OU LTMPIRE DES RO-
fii , Traité des mccurs des Reis , com-
fojî par Mujladini-Saadi , Prince àts Pc'ê-
tts Perfitnsi traduit du Perfan , par M***
A Paris, par la Compagnie des Libraires.
1704. iti 12. pagg. îio.
C Aadi (jui a comporé cet Ouvrage , paf-
fe pour le plus célèbre Auteur des Per-
fans. Il vivoit dans !e xiii. (îecle. Ce
livre (ju'il inlilule , CuUfian , ou l'Empire
des Refis , ell cerit en piofe 6t en vers.
U contient fept traitez : le premier eft des
mccurs des Rois ; le fécond , des mœurs
des Dervii ; le troifîéine , de la coniînen'
ce j le quatricme , de l'utilitc du fîlence;
le cinquième , de rinfirmiic de la vieillef-
fe ] te llxicme , de la nourritute 3c de
l'inCltuâion i le feptiéme , qui cft le det-
lus , & un recueil de fenicnces Ce de pro-
verbes. Ces Ouvrages oni été iradulis en
dans le dernier fiecle. L'Auieuc de
iS2 Journal
la traclu£^ion Françoife qu'on donne îcî ,
n*a traduit que le premier traite qui eft
des moeurs des Rois , mais il a aioutc
ùlufieura autres morceaux fur le même fa.
|et ) il les a tirez de differens Autcon
Arabes ; Perfàns , &c Turcs. Cet Ouvva*
ge eft proprement un recueil de faits con«
Sderables , de bons mots , & de belle»
fentences , avec quelques reflexions mo-
rales & politiques : mais tout cela enfem-
ble a un air fî éloigné .de nos manie»
res & de notre goût , qu*i] n*y a pat
d'apparence qu'on prenne grand plaifir à
le lire.
LES HYMNES ET LES PROSES DE
fOffice divin , à Vufage de Rgme , tré^
duites en vers fur le Chant de VEgUfip CP*
autres airs. Par M, Chajfain Chanoine de
Notre-Dame. D,M. A Paris chez la Veuve
Horthemels» rue faint Jacques. 1705. îa-
". pagg. 135.
1> Erfonne ne doute qu'il ne foft très ntt*
le de travailler à faire entendre au peu*
pie toutes les parties de TOfficc divin,
C'eft ce qui a porté l'Auteur de cet Ou-
vrage à entreprendre de donner une Tra-
duÂion de toutes les Hymnes & Profef
qui Ce trouvent dans le Bréviaire Romaiiu
Cette
^^^H^i <
Sç
A V A H
^^^HHI
C«t« Traduftii
Eprefeme
tTtr fiddlc
ment le ven'tab
le Tel
is de \o
riginali ouii
ce qu'elle a de
qu'elle eft en v
plu
s remarq
uable . c-eft
& que
l'Auteur y a
coar«rvé la mt
^fure'deï «rs
latins , de
manière qu'on
r.
chanier
les Hymne»
en François fur
on les aianie ei
ticmes air
s fur lefqueli
nlati
n. On les
pourra aufli
mettre Ali- d'aui
,..; fl
lirs qui font marquez
ORATIO HISTORICO-DOGMATICO-
Moralis de fecunda FiJii Dei Nativita-
tc , & obitcr de prima, Juflu Emi-
ncntifnini-& Reverendi Principis Fr.
Vincemii Marii Epifcopi Tufculani , S.
R. £. Cardinalis tirfini , Archiepifco-
pi Bcneventani. Edita Se. ad verbuni
tran(crrpta ex DilTertatîone Dogmaiico-
morali de amore Dci , qux dabiiur ,
ut inferviat traftatibus fingulis Biblio-
thene Moralis R. P. Jofephi Manfi Près-
b)'ieri Conaregationis Oraiorii de Urbe.
Confultô élaborais a R.P. Joanne Bap>
tifta Conveiiiiti , ejufdem Congrega-
tionis Oratorii Romani Presbytero. (Inà
eum diftinfta univerfse DilTcriatioms idcâ,
Romx. 1701. excudebat Cajetanus Ze-
■obiui. C'eft 'à •dire , Difcmrt hi^tti'
Vùriten-i à* tioMé.
Cajeian Zenobîo.
VIII.
JOURNAL
DES
! C A V A N S,|
^Bu Lundi 23. Février MDCCV.
ISTOIRE CRITIQUE DES DOGMES
c àt! Culsti , hni (T mauiiaii , qui ent
.été dam i'Eglifedefuiijîàamjiipiu'à Jefui-
JChrifl. OÙ l'on troitvt t'origim de loutti
\i Idolalrias dt i'anciea Pagnnlfmi _
iMéti far rapport à oUfs des ^uifi. Par J
' Ani(lerda.ui chez FraDfOiç3||
l^oaoTC. 170+- ia 4. pagg. 809. '^
I s'étonnera peut-^irede voir c]
u . <]ui a paflc toute fa vie ;
k Ouvrages de Morale & de Contra^
I entreprenne fur fcs vieux jours d'en*
(ns la vaftc carrière de la Critique ■
t afrh avoir pris Cùngi dit momie t»,n
\mifTraiW dt l'Amtur divin. Maa
wïïi ceûira quand on fcauta ï\ut
J O U K N A L
ouvrage <\\i"i\ donne aujourd'hu! ,
des éiuJi's qu'il .ivoit faites dans
ir de fùnâgc, & que pour le met
de faroiire , il n'a eu befoîn q
laiTer & de ranger des écrits dont 1
ichcvcz, & les autres cbauchi
'\5 long-iemps.
|ll divife Con Ouvrage en quatre p
s la premiete , il parle des Dogn
Cultes de l'Eglifc du premier I*
lis Adam juttiu à Moyfe. La fd
:ient riiilloire du Cuite Judaïque,
I cioit commandé par la Loy de ]
îugmenié par la Tiadition de» Jni
lli-me reiiierme l'hifloire des faux
c'eft-à-dire, des Idolâtries dont 1'
Idaïque s"eft rendue coupable en Eg
' Defert , Se dans la Terre de
t ci>mme cette partie eût été
■iip plus longue que les autres, M. '
devoir divifer <
r la (
éde;
Il ajouie qu'il n'eR pas Taifonnable de fup-
pofer qu'Adam par fa chi'ite ait perdu toute»
Jes connoifTances qu'il avofi reçues tJc Dieu.
„ Car les chofes , dit-il , fe firent dans c*
„ temps-là à peu prcscomme nous voyons
„ qu'elles fe font aujourd'hui. Un homma
,, ne perd tias bfàeaccj pour tomber dans -^
,1 un grand crime ) 8c tl n'efl pas ajfc d9.
„ concevoir comment par un feul pech^ av 1
„ niel , un voile fe fetoit ^panduTuc Tam^^
„ d'Adam , qui aurait e&acé tout ce qid ^
„ éioit dans Jon imagination 6c dans fa m»'
„ moire. Quoi qu'il en Toit de cette refle-
xion, l'Auteur après quelques conlîiieratioiM
fur les hifloires qui font rapportées dans la
livre de la Genefe, 3c fur ce qui efl cont»>
nu dans le livre de Job , conclue que \»
Théologie des anciens contenoic tout CS
qu'il y a d'cfTentiel dans la Religion. ,, i .Qiitf
„ Dieu eft feul digne d'être adoré, qu'il eÉ
„ infini, qu'il connoit toutes chofes , qu'B
„ remplit le Ciel & la Terre. ï. Qu'il «S
j, le Créateur Se le Confei-vateur du mon-
„ de, j. Que les deforjres du péché n'ar-
„ rivent que par fa pertnifllon. 4- Que la
„ juAtce de Dieu a toujours les yeux ouvert»
„ fur la conduite des hommes, pour obfer-
„ ver ce qu'ils (ont de bien ou de mal, afin
„ de les recompenferoudelespunîr. j.Qiie
^^ç n'eft p33 ici le lieu des r eco-ïi pentes ,
MM^çuff djns le iïccje prefent Dieu Aîftù-
^^P indigirenunent les calatnitez H \es
I
l8S JOURKAL
,y profperîtez aux bons Ôc aux médians,
„ 6. Qu'outre la bonté de Dieu générale
„ fur toutes les Créatures , il y a une miferi-
,^ corde refervée pour ceux qui s^attendeat
9j à lui; qu'il s'eft préparé pour les derniers
9^ temps un Libérateur ^ un Rédempteur »
3» uaSîh, une Semence bénite, un Padfi-
9, cateur qui devoit délivrer l'Eglife de cap-
,» tivitc , ôc détruire i*£mpire du Diable.
,y 7. Que la confiance en la bonté de Dieu
B» & la foi en fes promeflès y jointe avec la
„ repentance , font l'unique moyen de fe
9, rendre Dieu favorable. 8. Que la mort»
9, aufll-bien que les autres ennemis de !'£•
,'y glite, doit être vaincue , &que parlare-
,i lurreéHonDieu lui doit arracher des mains
9, autant d'hommes qu'elle en empone à-
9, nos yeux.L'Âuteur prétend que ces Anciens
n'ont pas pu avoir toutes ces connoiiïànces »
iàns avoir eu celle de l'immortalité de l'a-
me , & que s*ils n'en ont pas parlé claire-
ment, c'eft qu'ils la fuppofoient comme un
principe inconteflable. Il n'en eft pas entière-
ment de même du myftere de la Trinité. IT
Ï>enfe que les Patriarches qui ont vécu avant
e Déluge , l'ont cru diftinélement j oiaîf-
cette connoi(ïance s'effaça peu à peu par la-
barbarie où \ts hommes tombèrent, ôc Dieu
ne trouva pas à propos de la renouveller ,
iufques au dernier temps. Voila en abrégé
2es dogmes dont les premiers hommes ont
eu la connoiflànce. l\s Us ^^ïolv^ta ^^yf^
■•> s s ^ ^v Mi s. iStf '
, que Dieu même en avoît inftruîi i
connoilTancc s'eû. conferv^e par U
! la Tradition , & par les commeL*-
iCbles (]uc ces premiers hommes
avec la Divinité , refprct de Pro-
■tant comme liereditaire parmi eux.
occaCon , l'Auteur parle des Pro-
du premier âge , d'Enoch , & de
iberie citée par l'Apôtre faint Jude j
am qui itoit à la veriié un méchant
:, mais çiui pourtam , Telon M. )u<
l'ctoit ni Magicien ni faux Prophète,
on le croit ordinairement.
■s avoir parlé des Dogmes de l'an-
Eelife, M. Jurieu traite des Precep-
du Culte extérieur. Il cxplînue en
es Préceptes des Noachides, il parle
sfelytesde la Porte, & de la Juftieei
lui donne occafion d'éclaircïr les De-
u Concile des Apôtres , Si. plufieurs
endroits des AÂes , où il prétend
ù fait mention des Frorcl)'tes de la
regard du Culte , des Fêtes , des Sa-
eurs , & des Sacrifices, en un mot
le la tkzt extérieure de l'Eglîfe qui A
élaLoy deMoyfe, I* Auteur s'éloigne
ies communes. Il ne croit pas que
ê fût renfermée dans un petit nombre
ailles , ou même dans une feule Le^
El regarde ordinaiïtmem cQisv-
é'es & maudites , itVW Gvx'évcÀï.
^X^V"""* '«'quels elles av
noncée, Aoient des pèches
»aiquo.ent feulement « J"
^ I* fuite des temps. ^ C
^otrc Auteur expliqua Ja «,,
p".&celledeChan,,V?.
^« M. Jurieu, a eu fi peu d
ateurs de cette ancienne Eslif,
noient ce qui regarde le C.7t«
comme ;i« li :,.„.°- * «-Culte
^^^^^^ IS SÇAVXKt. ]9|
Alnfî , pour donner en racourci l'ciat d«
l'Eglife avant la Loy , M. Jurieu dit ,
.. 1. Qu'elle éioit diiperfée par toute la !«•
„ re. une famille dans un endroit, & une
„ autre dans un autre lieu. 2, Que ces
„ ^milles fe <onnoil]oient bien , quand la
„ proximité des lieux le pertoettoit , Ce
,, qu'elles ctoieni unies par les liens cxter-
„ nés du même Culte. 3. Qu'elles étoicnt
„ indépendantes les unes des autres ; que
„ l'une n'avoit pas recours à l'autre pour
„ être aidée dans fon Culte, Quand Dieu
„ îHuminDit un de ces Chefs de famille, on
„ pouvoit î'adreflêr à lui pour être édairci
„ dans Tes doutes; & il paroît par le livre
,, de Job , que cet homme étoit devenu
,. l'oracle de Ton pays, mais on les conful-
„ toit avec une fouveraine liberté, fans être
„ obligé de fuivre leurs avis, 4. Le Chef
„ de chacjue famille en étoii le Prhre & le
„ Doreur j Si 3 meforeque ces familles Te
„ rubdivifoient , les petites Eglifes indtpen-
„ dantes fc multiplioient aulli. }. Chacu-
„ ne de ces Emilie» étoit libre dans le
,, choix des jours de fa dévotion, & les
„ Sacrificce s'y fâi<oientfe1onlesévéneinen;,
„ flcfelonlesTaifonsde joye ou de deuil qui
„ s'y renconicoietit. 6. Une famille n'é-
„ toit pas en droit de faire querelle à lau-
„ ère. quand elle fe déioumoit du «criiablc
„ chemin de h pieté , chacune Ea.v{c\\. c%
„ ijaijui /Èiabloit bon { c'eft poUï(\uo\ çeti*
^f 7* -Dieu V|U« viiaviuw «Ma
^, de Ton culte 6c de Tes (àcrific
,, les fîft que pour Tes utilitez <
^> befbins, elle y convioît pouri
,, fins: mais dans ces aflèmbl<
,y de la famille qui faifbit le fs
^f qui avoit invite les autres, et
^, officioft. 8. Pendant qae 1<
„ toient fous la conduite de le
,y étoient obligez de fuivre fts I
^, ligion : mais quand ils étoie
^y 6c qu*ils faifoient une famille
,f devenoient maîtres d*eux-mi
,f égards. Toutes ces petites .'
y, rees ne reconnoifloient aucu
,y quel elles fe cruflènt oblige
,, cependant elles avoient une
,, fîderatîon pour ceux qui ctoi
retrfiK. CettG ronfidoratic
■ B 1 S Ç * V * N ï. 191
ffinSc fur l'Adultère, Ciir les degrex
is, fur la Polygamie, fur le divor-
la defFenfe de manger du fang , tc
ieurs 9uir£S arij'clcs de cetee naïuie,
ite avec beaucoup d'étendue,
me dans l'hiftoire de ces premîen
fe rencontre desdifEculieideChro-
, l'Auteur s'arrêce à quelques-unes,
:he d'éclaitcir. La plu* «onfiderabie
qui refuUe des difTerentes fupputa-
s Lxx, & du Texte Hébreu, qui a
i par la Vulgate. M, Jurieu fe dé-
lur cette dernière. Il rifpond aux
que le Père Morin & M. Voflîusont
es en Faveur des lxx , & pour ce
irde les preuves que ceux qui fou-
: cette Chronologie tirent de la pre-
iDiiquitc des Chaldéens , des Egyp-
des Cliinois, il les mcpriCc, & re-
)utes ces prétendues hîAoires com-
:ahos fabuleux, dont il cA inipoûî>
irer aucune lumière.
I une autre difficulté Chronologique
irt exercé les S^avans, fit qui les ex-
core tous les jours. Elle vient de
lion qui paroïi entre ce qui cil rap-
ans la Genefe , & ce -que dit faine
isle livre desAAes, au fuiet du va<
'Abraham. M. Jurieu prétend que
inCufîon n'eft venue que de ce qu'il
âè une faute dans le Te^te 'ti.e\âT^w
Et, & il le corrige pat \t wwe
1 ^i.
194 J O w 1 K * l
Samaritain qui ne donne à Thaté tji
ans de vie , au lieu que le texte des
reihes luiendonne zoj. Lei 6o,ani
trouvent ici de trop, étant ôtez , il
plus aucune difiîculté. M. Jurieu
que cette erreur n'étoit pas dans le T<
breu du temps de faim Etienne « niait
y étoit dam le temps (]ue le* Maû
ont travaillé à revoir Ac à corriger h
Hébreu t c*eft-à-dire iroiiou quatre i
après notre Seigneur.
La féconde partie de cet Ouvrage c
l'hiftoire du Culte Judaïque, letonqt
commande par U Loy de Dieu , <
tnonic )iar la tradition dei Juifs. Ce
tie eft divJfée en quatre traites. ]
tremier, on trouve tout ce qui reg
eu où fe làifoit le fervice ordonné
loy , c'eft-à-dire le Tabernacle , &
le Temple de Salomon, Dans le fec
parle des varei du Temple. Dans
lîéme , des MïniAres du lervice; & i
quatriém- , du fervîce même ou dei
monies de la loy deMoyfe, Outre
criptions du Tabernacle , du Templi
lomon, 8c deceluid'Merode, on trc
ce qui regarde les loix , les factifict
offrandes volontaires, lesvccux, &
nés imporées à ceux qui violoient la
Moyfe. Toutes ces chofes donnent o
à l'Auteur d'explîauer un grand non
pa(r^i6 difficile! de l'andeii Te&UDi
La troiCime partie , à laquelle îl tant
\oiadi< aullï la quaincaie , parce qu'elle
regarde le fiiéme (ujet , renferme Ihifloi-
re des faux Cultes , c'cA-à-dIre des idolâ-
tries dont l'Eglife Judaïque t'ed rendue
coupable. Cumme ceiic matière acte trai-
tée par pluileuTS Auteur) , aouc nom
dirpenferons d'entier dans un détail qui noug
meneroit trop loin. M. Jurieu pénètre
dans les myfteres de la Théologie Payennc.
Il y recherche l'origine fie le progies des
Religions qui ont éie fuîvies par les Grecs
H par les Romains , St il tâche de dé-
couvrir dans les Divîtiitez des Orientaux,
(■eil-à-dirc dej Syriens & des Phénicien* ,
les Dieux qu'Hellode , Homère , & lei
Uttrc) Grecj ont deguifez dam leuri Table*
ingenieufes. Ceux qui aiment cette forte
de littérature , trouveront icj- de quny fe
contenter. L'Auteur accoutumé aux i^ifpu-
te* Theotogiques. ne perd aucune occafion
d'y entrer quand les ftiieis qu'il traite le
luy permettent . & il dogmatife toujours
fuivant Tes préjugez , c'en-à-dire en bai|
Calvinifte.
Sf/Ôia/iMM de fluors cai àt tanfclem i
leudujtl la Meralc (3- la Difciptine de
fEglifi. Par fiu Mffiri JACQUES
DE SAINTE-BEUVE , Doatur dt là
Maifin (^ Société d* SurttHru , Profc)|cur
dti Sjnj M Thts^^it, Btcmillis , V >™> *■*
1 2 i l»-
lyS J o u n N A l
lumiertparM.de SAINTE-BEUVE PWwir
de fttint 3m» rf< Meniauriol , iT Frère dt
C Auteur. Tame treîfiimt. A Paris chez
GuilUumc Defprez , Imprimeur & Li-
braire ordinaire du Koy , rue faint
Jacques â faint Frofper Se aux ucm
Vertus , vis à vis les Mathurins. 1704.
m40pagg.7ii.
IL y a déjà long-temps que ce livre a été
pr[>inis au public ; mais les indifpod-
lions continuelles de M. le Prieur de Sainte-
Beuve , & la dilfîcultc qu'il a trouvée à
faire revenir de diverfes Provinces clotgnéei
les écrits de ftin ïrere , l'ont cmpêcnc de
le donner plutôt. „ Mars , dit l'Auteur de
„ l'Avertiflement , fi le public a témoigna
„ quelque peine de voir difcontinuer,
„ pour ainfî dire, un recueil dont il atoi^
„ pours tegatdé l'Impreflion comme trei
„ necefiaire , Se très utile à la règle det
„ mœurs , on ofe Te flatter qu'il en fera
„ bien dédommage par la publication de
„ ce troiCéme Volume , qui contient dei
„ qucitians qui ne font ny moins impot-
„ tantes par les fuieis qui y font traites,
j, ny moins confiderables par leur noii>
„ Lte , Se l'ordre qu'on a tâché de leur
„ donner; ce que l'on n'avoit pti obferver
„ dans les premiers volumes, pour n'avoir
„ pas eu dans le temps neceUàire touiel
» les pièces qui dcvoteat y entrer j outre
DIS SçAVAMS. '911^^
„ qu'une r«ule délibération ou decIGon re>
„ pondani a di0etens cas , il éioit difficile
„ de les réduire à l'ordre des matières. On
„ n'a pas ^té dans la même gène à l'égard
„ de ce rroilîcme volume. Comme on en
„ a différé long-temps l'ImprcCGon , oti a
„ eu toute fa maiiere devant fby ; & l'on
„ s'efl appliqué auuni qu'il a été folfibU
„ à remettre les propoiïtions dilïerentes
(, qui Te font iiouvées dansun mfme cas,
„ au rang & dans l'ordre qu'elles dévoient
„ occuper.
On ne lailTe pas de trouver dans ce livre,
fousletiire de l'Huchariflie Se de la Cammu-
nion, au dixième Cas , ces queflions : „Si
„ l'on peut donner fa proieélion à det
„ efclaves Tran^ois, Se autres appartenant
„ à des Turcs ou à des Chrétiens , qui
„ Ce fauveni dans le Palais de l'Ambaflà-
j, deur de France . 8c ii l'on «ft obligé à
„ relUtution ponr ceux qu'on protège lel-
„ lement qu'ils ne retournent plus chez
„ leurs Maîtres. Si un Efclave privé in-
t> iuftemenidefa liberté. Se par des moyens
„ abrolumeni injuftes , peut en conlcience
„ lucr celuy qui l'a fait efdave , ou cduy
,( qui ell à Ton droit l'ayant acheté de luy .
„ s'il n'a pas d'autres moyens de fe pro-
„ cuter la liberté. Si au cas qu'il ne pût
j, cela fans péché , il pourroic prendre du
.. bien de ccluy qui le retient , pour lu.>{
„ payer fa rançon, s'il ne çoa'no'vt aatt,*-
I I 11 'mAïA
, ment recouvrer fa liberté. ..Apparein-
inent ^u'il n'o p*i été fojJibU (te l'cmettrc
Ml propofiiion» différentes au rang & dant
l'ordre qu'elki do'oieni occuper. Ellet
Tiennenc a la fuiie de cette tjucftion , „ Si
„ la Conrecration de l'EuchariClie faite par
„ un Prêtre Grec qui attribue uniquement
„ la vertu furnaiurelle a roraifon du faini
„ Efprit , ^lur cft en ufage chea les Orien-
„ taux , 0c poini du tout à ces parolei*
„ Ctay t/l m<m earpi , ctcy (fi mo» /ang , *{ViOJ
„ qu'il les profère , confacre valablement.
Il y a un grand défaut de condrudion dans
cette queftion , fit il y en a bon nombrt
de pareils datis tout le livre. Pour venir
au fait, M. de Sainte-Beuve ré|>ond que quoy
Sue lei Occidentaux foient ires bien fou*
es à foutenir que la confecration it
l'Euchariftie fe f»k uniquement par les pi>
foies de JefuS'Chrift , & non pas par l<t
prieret de l'Eglife, ni (eules ni lointes am
parole! du Sauveur; neinmoînE l'Eglife n'a
jamais rien défîni fur cela , non pa» mima
ians le Concile de Trente. C'eft pour»
^loy, félon M, de Sainte-Beuve , !e fentl*
ment des Occidentaux ne doit point ftnk
de règle dam cette matière tujt OrieniauiT.
L'une & l'autre Eglïfe prononcent les pS»
rôles de Tcfus-Chriil ; l'une & l'autre y
joignent celles de l'Eglife devant Se apri»
la confecration : Les uns & les autres con*
Jicrent , eu ils prient & joignent tcuri
^^^^^^K t s SfAV&N JK^^f^^M
prières aux |iarol«! de Jefui-CliTÎft ( Ici
uns & les auites ont intention de cottfacrei
félon les manières établies par Jcfus-Chrift,
ac cette intention eft fuffifanie. Voîcy
quel^iues auires t(uenjonj tjui nous ont paru
Ûlèz curie u (m.
Une Icmme enfuite d'un accouchement ,
tombe dans une protonde mélancolie : Elle
s'imagine cire obligée de répatidre Ton
/kng pour l'expiation de Ces pcchez ^ Elle
déclare Tes rcniimens à un Ptëire , qui apièi
l-avotr fait re>.trer en elle-même , Se con-
fefSfe fur le champ , h communie. Fort
contente en apparence, elle acitevela jour-
née , elle paûc prefque louLe h nuit en
prières , Se le lendemain matin elle fe pend i
«n voifin la délivre , elle parojt prefcnte-
ment allez raifonnable , S; n'a aucun fouve-
nit de tout ce qui s'eft paOé. On deman-
de a pour la fureté de fa coafcience on
doit l'en avertir ? On n'y eft pas oblige,
repond M. deSainte-Beuve, attendu qu'il pa-
roit qu'elle "'a pas eu la connoilTance Se Je
fugement neceflaire quand elle l'eft portée à
On demande lî des hommes Se desfèm*
mes ignorantes qui font oraifon, & qui ea
parlent bien , doivent être cenfées vivre
dsDs l'illufion , parce qu'ils ont des trem*
blonent dans tout le corps , particulière'
Elors qu'ils ont communié. Ces ë^^^^h
(ncu , depuis qu'ils foat oi%l^«u|^H
M
aoo Journal
font fortîs de grands péchez. Leur orai-
fon condfte à fe former dans le fond de
leur cœur une Image de Jefus-Chrift cru-
cifié ^ lorfque Tattrait vient ^ (c*eft leur -lan-
gage) Dieu opère ces convulfions, & quel-
ques-uns d'entr'eux ont été emportez d'un
lieu à un autre, demeurans à genoux, d'an*
ttes ont été un peu élevez de terre. Ils di-
fent quelquefois leur Chapelet ; mais ^a^
trait venant , ils ne peuvent l*acheTer j
snême lorfqu'on le leur a donné pour pen^
tence. L'Auteur eft d'avis qu'il ne £iut point
inquiéter les perlbnnes qui ont ces tremble*
mens , à moins qu'on n^ait de grandes
raifons de croire qu'ils procèdent de
Satan. Il ajoute que la bonne vie qa*el«
Its mènent ne donne pas lieu à cette per«
fuafion.
L'Auteur traite aufli la queftion des Sor-
ciers. Selon luy , on ne peut pas dire ab-
folument^ ny qu'il n'y a point de Sorciers >
ny qu*il y en a. Sa raifon eft qu'il y en a
eu , comme on le voit par TEcriture , ôc
par les décrets dts Conciles $ d'où il s'en-
fuît qu'il peut encore y en avoir. L'ancien
Canon Epifcofi y que Gratien attribue au
Concile d*Ancyre, quoy qu'il n'en foitpas,
nous apprend que la conclition dts Sorders
du vieux temps étoit bien meilleure que
celle des Sorcières de ce temps-cy , s'il y
en a. Car dans ce temps-cy , fi l'on en
uc croi re toutes les RelauoAS , c'eft un
DBl SçAVANÎ. S6t
très vilain animal qui prelïde au S^bit , au
lieu que lors qu'on St le Canon donc nous
parlons , Us Sorcierii ajfuraicrit ^u'fttti
i-voUut pour chtfi Diane eu Herod'ms , à qui
tlUi oèeiffoiait commt à leurs MMtrejfei , tr
tufrit de qui tlUs Je rendaimi aux temps qui
\tur iteient pTejcrit!. Elles difoient aulTi im'el-
\ti farcourtient pendant la nuti à la fmie Je
Uun Maitreges quarnïté dt Pais , moiiii fur
-.arlmnes biiet incennuit , cp* accomfagniti
i'atit mêdiilude innombrabit de femmes Au
refte les Auteurs de ce Cauon icntoï-
^nent clairement qu'ils croyoient que cet
courfet & ces alTcmblces noâuraei
a'ctoiem que de pures illufions , oui n'a-
l'orent d'autre rondement que l'égaré-
ment de l'iinagi nation de ces femmekt-
M. do Sainte-Beuve croit que c'eil un
■bus (|ue de (aire toucher aux feptiémes -
Enfans mâles ceux (\m ont les ccrouellesi
5c à cette occafion , il parle du Doci que .
lei Aois de France ont de guérir cette
maladie par leur attouchement. Il cite là-
deflîis pluOeurs Auteurs. Ciiibert enrappor-
lani les guerifons qu'il avoit vu faire à
Loutï le Gros , dit qu'étant auprès de ce
Prince , il vouloit empêcher les malades
Îui accouroient en foule , de l'approchei
e trop près , mais que Louis , naturelle
LTicnt bienTairant , Us atùroU delà mûn ,
S: les toachoit , «n donn^Lni it ^ïaTii«
•rf/V»» *W
fiùfoit un cercle autour, Guibert s
fçalt bien que les Rois d'Angl
jmt en tre prendre de ^îre de tel
Ils prétendent néanmoins en av<
fondez fur ce que fàint Edou:
des écrouelles pluiîeurs malades,
que Dieu ait accordé cette graci
Àoy , il ne s'enfuit pas qu*e
venue héréditaire. C*eft le
de Guillaume de Malmesbur
Auteur Anglois , qui accufe
cette opinion , & qui fembl
naître.
Il eft parlé dans ce livre d*b
de Bénéfice aflèz (insuliere.
ainfî propofé. „ L'Âobeflè
,y Ton Religieufe s'eft depuis
s>. de Ton Bénéfice , en préfet
Mu S ( A V A N
ux Pauvres. „ M. de Salntï-Beuvei_ _
I là-deflliï , dit avec rairon (jue ceiic
)n & cette manière d'offi a nde<
a , Se contrnire à [» praiîqu
! . le ConfelTeur de la Maifoi
■tir 1-Abbefie, & s'addrelTer al-Evêque,
lie s'opiniâire à vouloir la continuer.
tas d'une (ëmine mariée, qu'on fuppo Pc
re abandonnée à un Pariifan , Oc en
irre^uune gfoflê fomme d'argent, n'eft
t'éire pas Ci extraordinaire que celuy qui
it d'être rapporté. On demande li
e femme peut retenir ce que le Partî-
luy a donné pour prix de fa profVitu-
I ï L'Auteur après avoir exaftemeni
uté ia matière , St rejette ou expUijuj
leniimens de Soto , de Covarruvias , de
Irïgués, de Jean Médina, deNavarre, &
quelques autres célèbres Cafuiftes , dc-
i que cette (emme adultère ne peut
retenir le prefent du Pairiran , parce
il ne luy appartient ni par aucune
humaine, ni par le titre de donation,
de vente ; & (ju'on ne peut retenir ce
cft acquis par un pèche. Il ne s'en-
pourtant pas de la que cette fomme
ve levenir ou au Partilan ou à Tes heri-
■», le Partifan ai-ant bien merîrc de la
■dre ; rcfte qu'elle foit employée en ceu-
a JMcs, & c'eft la decifion de TAuieur.
ant que de finir cet Emiaît , rqu^ eti j
araas encore une autre qui çoMLitov.cx'n
16 *
I
^"3
ao4 Journal
de quelque ufage. L*Auteur confuîté
fur les précautions qu'on doit prendre
quand on veut s*allier avec des gens d'affai-
res » repond en ces termes : »> Après que
^^ les taxes ont pafle dans les familles de
3 y ceux qui ont été dans des traitez > & qui
,3 ont profité notablement , il y a fureté
p, de s'allier avec ceux qui ont été les Traî-
^, tans« s*il ne leur refte plus de bien mal
9, acquis s mais s'il leur en refte encore »
,, quoy qu'il y ait fureté félon les hommes,
,, il n'y en a point félon Dieu. Il faut pour
^9» fe mettre en état de falut , qu'ils reftî-
», tuent lebiend'autruy. Quand onpropofè
9, un mariage avec un Traitant , ou avec
», quelqu'un de fes héritiers ou heritie-
„ res , fî l'on a un doute raifbmiable
9, qvCïï y ait du bien mal acquis , l'on
9> ne peut pailèr outre , qu'on ne s'en (bit
9, cclaircîs.
Les principaux fujets aufquels fè rappor-
tent les cas contenus dans ce Recueil «
font , la Circoncifîon , l'Intention du
jMiniflre , la Rebaptifation , l'Euchariftie,
3a Communion Pafcale , la Pénitence,
& le fecret de la Conteflion , TExcommu-
jiîcation , les Indulgences , l'Extrême-
Ondion, l'Ordre, les droits des Evêques
& des grands Vicaires , l'habit Ecdefiaflf-
que & la Tonfure , les Exemptions , les
Prefentations aux Bénéfices , les démifCons»
Jes jPcBÛçns fur les Bénéfices » les Gra-
dei,
m D E s s î A V A s- 3. tCf
Jm, le Serment de fidélité, l'Induit. Ici
Reljgnaiions , là pluralité des Bcncficcs, la
Simonie & !a Confidence, l'irrcgularitc fie
la rurpenre , les vœux de Religion & de
Chafteté , la clôture Se les oblervances Mo-
nafiiiiues, les Rites de l'EglifeJe Mariage,
les Superftiiions , la ranftification des Fc-
tesi, l'Homkide , la Rcftitutron , les Tail-
les, les Droits du Roy, & l'IJfiire.
L'Auteur de l'Averti fleuieni qui eft à la
tête de cet Ouvrage, donne avis au Public
,,qu'aa pourra comporer encore dans la
„ fuite un c)uairiéme Volume , fi ceux qui
uOni entre leurs mains des Leires ou ccriu
„ de feu M. de Saînic-iieuvc coucliani les
,,cas de Confcisnce . ont la borné de les
„coinmuiuquer au fieur Delprca , auquel
„M. de Sainte-Beuve a traniportc le Privi-
»lege.
JOHAn. PETRI UJDWIG . de Jure
Adiegandi Ordinum S. R. 1. Argumeti-
_ium Ka^eiius à neniine ex inâituto traâa-
nc verô ab oriu progrcflùque
«publicx Germaiiîcz , ad Pacem ufque
iAvicenfem , & annos uoft Chr. nat.
{DCC. pariimexediiisplenxfidej ma-
enlis , partim ex ïj^edîtis Legaiorum
menianis compofitum , conièAutn-
cum Indice reium. Hala; Hermun-
■. M. DCCIV. C'eft-à-dire , Da
Dreit qui a^fartioil aux Emis de l'Empire,
ao« J" o w » K A i
à^envt^iT àts Ambalptdturs ty dei D^éMx,
Par JEAN PIERRE LUDWIG. A H«U
le en Suabe. 1704- in 4, pagg. 30}.
LES Eleveurs, Prin(;K,& Etats de l'Ein-
pire, prétendent que dans les Traim
aui le font pour les affaires d'Allemagne, -
i onl droit d'y envoyer des Dépuiez Plé-
nipotentiaires, conjointement avec l'Empe*
Tcur. Ced ce que l'Auteur a voulu expri-
mer par le terme adligare : Que(Vion, dîl-ïl,
imponante , & d'une grande dirrunîon.quî
a Été agitée dans les derniers Traitez de Ni-
megue & de.Rifwîck ; qui ne manquer»
pas d'être remife iur le tapis dans les pre-
mières Conferehces puLir la Faix Générale,
& qui dépend de f^voîr fl l'Empereur peut
de fa feule autorité conclurre un Traité de
Paix au nom de tout l'Empire ; û les Etat»
ont le m£me pouvoir , ou A le coqfence-
ment des deux enfemble y ell necelîàire.
L'Auteur ajoute que celte (^ueflîon eft noifc
Telle, flt n'a point encore été traitée m;»*.
ftjjb par aucun des Auteurs anciens & mo-
dernes qui ont écrit du Droit d'Ambadàde,
quoy au'i! y en ait tin aiTei grand nombre,
dont il fait le dénombrement avant que
d'entrer en matière.
Il paroît que le principal fondement de
la prétention des Etats font les Traitez de
Weftphalie , que les Rois de France 8t de
Suéde a'oat poflax. voulu conciurre iàcis l'in*
^^^^■w-1 « SfAVANI.
tervention des ElsAcurs, Princes, & EWnf
de l'Empire , qui les ont lignez par leuu J
Députez Plénipotentiaires. La même ehofc
s'ell aulil praii.^uéc au Traita de B.ilwick.
On voit au contraii'e dans celuy de Nime-
guB fait auparavant ce dernier , qu'encore
qu'il y eût eu un Décret fait en la Diète de Ra-
tiibonne le ji. May 1677. pour la négocia-
tion de cette paix , portant tfu'îi /irmtjkit
àti rimercimens » Sa Majtfii Impériale det
faim ^u'eUi prmmc d'ajfnrer lerepat ^lafrtm-
ijuiititi àt l'Erafirt , tr qu'elle fervil fiifipUit
de les toolimter , o" de -vouloir , canfyrmèinrm
àl'afiicli Vill. dit Triitl de Wéftphalit ,
ammumijuer ineeffamment les rtfoluiient qui
ft prendmeBt pour la Paix, afin ijue tel Etats
tujjent le lemfi de âtlibtrer , o' de donner
leurs avis fur ee qui leur aurais isi propofi ;
Ce quoy que l'Empereur eût accepté ce De.
cret par ion refcric.avec promeflc de l'exe-
catcr, Se. de ne rien l^ire fans le confente-
ment des Etais , fes Miniftres ont tenu ua«
conduite entièrement oppofée , ayant traité
fans la participation des Etals, au preiudrce
<Je leurs Droits 5c Privilèges s l'on a re.
connu par l'cvenetnent , qu'ils n'avoient
aSêAé de faire faire ce décret que pour em-
pêcher Se détourner la dcpuiation des Etats,
Qu'ils rcgardoient conune une diminution
de l'autorité de leur Maître , & comme
une lache à Ton honneur dans les efçtits
des Etiaiifcrf.
Tournai
Pour l'établUTetnent du Droit de l'Eiupî-
■e. M, Ludwig en fait voit l'origine & le
progrcs. Four cei efTec,!! a Jidinguc l'Ënt
de l'Allemagne en trois âges differens , qui
font autant de formes aiSerentes de fou
gouvernement, he premier a conunencé
avant Charlemagnc ; c'etoit un Etat de I^
berié. Le fécond âge a fuîvi, où lei Peu-
ples d'Allemagne ont vccu dans la lujenoa
de cet Empereur , & de Ces DefcencUiK
Le iroilîéme a dur^ depuis l'exiinAion de
la Race des Caclovingîens, Se dure encore
à prefent. C'cft un gouvernement compoU
de Monarcliie Se de République.
Notre Auteur rapporte des exemplescoi»
me dans tous ces temps les dcIiberadoB|
des plus crandes affaires fe faifoient dut
l-AlTembi^e de tous les Etats , foii lorTqM
l'Allemagne cioit entièrement libre , toà
tjuand elfe a Clé foumife aux premiers Emp»
reurs > foit enfin depuis la forme du goit
vernement qu'on fuit auiourd'huy. 11 t'at-
tache particulièrement à ce qui s'eft palK
àias les deux derniers (iecles , Se. aux di-
veifes députatbns qui ont été faites danslw
Diètes de Raiisbonne depuis l'an 1640.
Après avoir découvert la foiirce Bc le
progrès dcce droit, il entre danslesmo^en»
& les preuves de fon fujet. Il les tire»
io. De la coutume du pays , & des ul>*
ges perpétuellement obfervez que I'ob do)c
coiiûtSeiet comme les loijc igndai&cntalw
^'^
s ç A V A N
Etat. 20. Des antiennes Chartes 6c
liturions , Recés de l'Empire , 6c Ca-
itions feites avec l'Empereur. î°. De
rme de la Maaarchie , iiui e(l élcAiTe
llemagne. 40. De l'autorité des Doc-
. Il examine enruiie les argumcns con-
a qu'on pourroït luy oppoler , & ré-
à toutes les objeftions. Il finit par
explication des tormalîtez tjui s'obfer-
dani les drpuiaiions pouv C^ivoîi com*
on y doit procéder, (1 c'eft par Cer-
ou par les trois Collèges , qui font
leSeurs, les Princes, 5t les Villes Ira-
es i quelles perfonnes doivent être
es pour cet emplof ; Ci lei Eccleflai'
[ méritent quelque préférence fur let
Lieî. Comme il y a eu un temLj qu'on
ërvoîi ordinairement pour cesfonfiions
elles on les jugeoit plus propres , il
■que en cet endroit, que Henry VIII.
d'Angleterre avoit établi une Acade-
le jeunes gens qu'il faifoii inftruire, 6c
deftinoit a ces fortes d'emplois. 11
nde ii les Députez des Eleflcurs peu-
ivoir le caraftere d'Amba(radeurs,c'eft
ueAion différente de celle qui eft pro-
par certains Ecrivains : Si les £letleurf,
e de leur droit territorial, peuvent fe
'eprefenier par des AmbalTadeurs , ce
duiieu» leur accordent volontiers:
belguei-uns rcfuTent aux 'E.\e&«>\t\
Wb'préroguii/e , lotfqa'eo civnXvt.ïi,
Icï Cummiflàiru Depntcz ,
de (fuellc Jangueils ufaront t
fcrences , ch3U)ue Nation
pomt d'honneur de fc fervi
fon. pays ; 5c pluiÔE que de
ilt aiment (quelquefois mieux
Interprètes , ou conférer e
tte Auteur a traité cette tjuef
porte les incidcns qui ont itt
fujct au Traité de Rif^ick
tniîn décidé qu'on ne fe ferv
langue Fran^oife , tant pour
ces que pour l'original du T
Ce Livre a été comporé f
tes qui otit été fournit par
de conflderation , employée
nîment des affaires pubiiqut
d'un Itile vif, é^al, rempli
eft plein de réflexions polilic
y trouve des initruftions qui
moins agréables aux Curiei
de notre temps , que profi
qui font chargez du foin d«
& <les Traite»,
'»B5 SÇAVAN). ttt
\onde Eiiiio» tugmtntle de plufieHri ehcfis
■emarquailti , ey de dix-huit Caria qui
epre/iatenl lei Gaavernemems ts" Froniiiris
If Frunci. Pxr U fitur DE LA CROIX.
ILyon, & fevend à Paris chez Rigaud^
oe delà Harpe, au defTus de faint Cofine.
ryoj. 5. voll. in T». I. pagg. 402. 11.
>affi. 4t>7- IH. pagg. 489. IV. pagg.
t56. V. pagg. jai.
âfon Tmibri de Tni-illujlre v liiUzitufg
Oiant MARIE MADELEINEGABR'iEL-
S. DE ROCHECHOlfART DE MOR-
TEMART , AhUJÇe , Chef , v Gène,
aie de l'Abèayt ir Ordre de Fanievrautd.
'H-omnUe dans la grande Sglîfe di l'Abba'jt
ie Funsevrauld , le fi. de Havimire 1704,
Wir Mijfre ANTOINE ANSELME,^***
de/aint Sevir Cap de Gafcogm. A Parii-
chez Loujs Joire,rue raine Jacijuct. 170;..
A 4«. pagg. i9.
DES
SCA V A N
5
Du Lundi 2. Mars M.DCC\
GEORGII BAGLIVI , &c. Ope
nia Medico-Praâica éc Anatomia
fexta Editione auâa , &c. La
fumjptibus Anîfibn Se Joannis
C*eft-à^ire , Toutes les Oeuvres di I
ges Baglivî, Profejfeur en Meâêcinêé
fSf'c, Sixième Edition augmentée^ A
& fe vend à Paris chez Rigaud ,
1 vingt-
^ premier efl des Fidvrei malignes;
A , de l'examen des Hvpocondres
i maUdies aigucs; te iroiiicme, des
1 Se des fuppuraclons qoi arrivent
lies extérieures du bas ventre ; le
ne, de la Crifej le cinquième, de»
, le fixiime des Parotides, & de U
dans les maladies aîguL-s ; le fep-
des lignes des Urines) le huitième,
bj le neoviéme , du défaut d'appe-
dbfiéme , des maladies de la Tccet
ne, des lignes qui fe tirent de l'cxa-
s yeuX) le douzième, de la manière
I malades fe tiennent couchez ; le
le , de la voix Se du vifâge des ma-
ie quatorzième, des Abfc^s dans les
s aiguës i le ijuinzième , des fril-
e reizicme , de l'Hydropifie feche}
fptième , de la Jaunifïe ; le dix-
: , de l'Hémorragie ( le dix- neuvième,
âions extraordinaires du Foye j le
ne , de la B,efpiration dans les ma-
igucs; le vingt-unième , des alFec-
traordinaires des Poumons ; !e viagt-
le , des douleurs des Lombes ; le
oitièmc enfin , des maladies Vene-
fSc des maladies des Glandes. *ït»i^
c aiùdes fe irou^cM iiTis \t
t
J
les vouioc» eu i/v).
Les addîtioos faites à dîflTei
font trop nombreufes pour qui
fions en donner icy un détail c
nous contenterons d'en rappc
fuite quelques unes. Les LÎet
M. fiaglivi terminent ce Volu
mineront aufll TExtrait que noi
ner. Nous ne parlerons que
du Livre , Ce nous comm<
Tarticle des Fièvres malignes
premier article ajouté.
M. fiaglivi remarque d^âbor
de Fièvres malignes eft le ref
de certains Médecins ^noraai
quent point d'accufcr de ms
les Fièvres où ils ne connoifl
plupart des Fièvres qu'on non
n'nnf noint d'autres caufes-,
^^^m^ A V 4
quelques auirci alimens tlangeieux •
:es fortes de Ficvres ne font pas auJSÎ
■Mes que le vulgaire des Médecins •
ne de le croire. De toutes les FîcvrM
ïlles l'ignorance a donné le nom de
nés, il n'y en a point de plus dange-
que les Picvrei Lymphatiques , (ur
Drfquc la lymphe qui en ell i'ocïalîon ,
:nvirqueure(ccpai(rc; car alors l'utîne
: belle iSc le pouls ban , le malade
fenl point mal : ma[s quoy que i%
n des fignes eïterieurs paroilTent fa-
!es, !e niefentere ell en mauvais (ttat
abondance des mauvais fucs dont il
ge, & la mort vient avec prompticude.
edecin furpris alorsd'un événement au<
1 ne s'atteiidoit pas , dit ciue la Fiévn
maligne.
s Fiévi-es Lymphatiques ou Mcrenteri-
demandent un traitement particulier,
iglivî, qui dit ailleurs qu'une des eau-
ourquoy la Médecine ne fait pas plus
rogrès , e{l la négligence que l'on ft
erver les jours critiques, djt icy que
guérir les fièvres Lymphatiques cette
vation eA inutile, mais qu'il taut feule-
avoir égard à la violence ou à l'adou-
aeni des fympiômes, & que pour peu
\ diminuer , il faut fe
5c purger d'abord le
ralTer c " ' '
f lansï'embari
fie w ma i cai cet ïottet &&
"ra^ra; PÎUS--JC ptienc.
3a Médecin que celles-ja , p
glandes du mefentere itant^
le cruditez, ne peuvent fevw
à oeu dans Us inteftms , 8c e
Llke des maladies des glan*
de temps en temps les pui^
recourir à des ftomachiques ,
digérer l'humeur crue conte
g^ndes,&ladifpoferàobe«
Il veut que «î,ft°«»'t*S
rez des plantes Mais (i l «mp
dit-il , & que fans fe donnei
Îu^r le^ malade autant d.
Lt , on veuille d'abord rec.
nnma.onfera d'une petite h
iW,°" ' J"" '■>» . r,l "1" '•"■ i
Cf ■s""'™». 'Sirr f- '"/
21 8 Journal
petit, vivent plus long-temps que ceux qui
Tont grand & fort. A cette occafion il ob-
fcrve que les perfonncs d*un teint un peu
pâle , vivent au/ii plus long- temps que cel-
les qui ont le teint rouge & vermeiL II
ajoute que s*il arrive que quelques gens d'un
teint vermeil ayent une vie longue ^ ils font
fujets aux hemorrhoïdes , à la pierre « & à
la goûte.
M. Baglivi obferve encore ici que le pouls
des enfans qui font malades de vers , eft
changeant & înconftant $ que les perfonncs
d*un eftomach débile ont prefque toujours
le pouls foible , & que c*eft à quoi il £iut
avoir égard pour bien pronoftiquer dans les
maladies aiguës.
Pour ce oui eft de Tarticle où il traite de
la douleur ae tcte , il confeille , pour guérir
cette maladie , d'entretenir la liberté du ven-
tre , de fe baigner les pieds 3 Se de ft pur-
ger. Il concilie encore d'appliquer des
fangfues à Torifîce du fondement. Entre
les chofes oui nuifent dans les maux de te*
te « il met le grand ufage du cafFc. Le cafie
J>ris avec excès produit , dit-il , des dou-
eurs de tête , empêche de dormir , caufè
les trembleraens & des chaleurs : mais quand
il ed pris avec modération , il eft d^ua
puiflànt fecours contre les mêmes douleurs
de tête , & fur-tout contre celles qui vien-
jient quelquefois après le diner. M. Baglivi
reconuiunde ici le chocolat, pour reparer
Us
DEf SçATAMf. tif
le» crpriis animaux dilTipez , St pour réiablir
U malle Ju faiig (jnaail elle a dcgeaevii de
foR éiat nature!.
Quant à la iauniflc , il rapporte fur te
fujct plufiears maximes coafiderables, qu'il
cft necelTaire de fçavoir pour bien juger de
ce qu'il y a à craindre ou a clperer dans cet-
te maladie. Il dit entre ancres chofes , ()ue
û la iaunilTeane Ibis guérie, reviencdenou*
veau, & qu'elle reprenne plufieurt foi« de
fuite , c'cft un ligne ceriain qu'il y a une
{lierre dans laveficule du fiel) & queiema-
ade ne guérira point.
Il vante tort contre la iaunilTe l'Erprit de
fel Ammoniac , l'Ablînthe eiu'te dans Je
bouillon, le Fraifier, la petite C'entaurée,
le Chardon bénit , le Marrube , la Cheli-
doine ; & il dît qu'il faut les préférer à tous
les fvrnpiHX remèdes dn Apaliraires. 11 con-
feille encore quelques goûtes de fuc de Con-
combre làuvage mclccs dans un peu de lait
de femme, 5t tirées par le nez. C'cft quel-
que cbofe d'incroyable , dîi-it, quelefuccès
avec lequel ce remède évacue parles narines
U matière de la jaunillè. Nous ne f^au-
rions, lâns nous étendre au delà des bornes,
rapporter des exemples de ce qui eft conte*
OU dans tous les autres articles.
Les trois TrMiez nouveaux que M. Ba-
glivi a ajoutez , renferment beaucoup de
Phyfiquc. Dans le pïcmier , i\ ttMcwi "ças
J'^jm/^k dis Mdaâies , un lapçoT^ c^\ ^i
K 2 W'i^i-
inHamniaiiuM ^^.
caufe que les inflammations des autre
tles , de forte que H pour guérir la
refîe , il faut travailler à relâcher la
fôlide qui efl trop tendue , & à d
un cours libre aux humeurs, il faut.f
pofer leméme deflèinpour guérir les
inflammations.
Par V Analogie de la Nature , qui fà
tre partie du titre de ce Traité , il
une certaine conformité que la natv
de dans (ts ouvrages, comme , par
pie, la conformité qu'il y a entre
maux & les plantes ^ tant .à L*égard
génération , que de leur manière -di
de de fe nourrir.
Four ce qui regarde la Végétation
res 9 qui eit le nijet du fécond
^^ Baslivi prouve par plufieurs
^- DES SfATAH t.^^m^
'm font les caufes des trentbtemmt detcr.
Te , Ct il lient pour le fentiment re^ii jii-
jourd'liut ge ne raie m en r de touc les Phy(î>
riens , qui cil que des feux foutcrrains
ctroitemeni enfermez , produircot la plu-
part de ces ravages. Nous avons Jqj tou-
ché (eue caufe dans l'Exirait que nous a-
vons donné l'jnnce Jerniere*, du f^avant
& degant Poëme du P. le Fcvre de la
Comp. de Jefus , fur les Tremblemens «de
Les additions <)ue M. Ba^livi a Imites aux
articles qui ont déjà paru dans les Editions
précédentes , Te montent à un grand nom-
bre. Oc font la plupart fort considérables.
Nous nous coniemerons d'en indiquer
fjuelqucs-unei.
Il y en a une à la page i6. où l'Au-
teur condamne le grand nombre des Li-
vres , & recommande aux Médecins de s'aL-
tacher a la lecture d'un petit nombre d'ou-
vrages choifis.
A la page ^4. dans l'article de la Pleu-
retïe , il y a une addition imporrante fur
tes maladies des Poumons , dans laquelle
l'Auteur Ce récrie Tur la diâiculié qu'il y a
de guérir ces fortes de maux , St de les
bien connoitre. Les deux premières lignes
de la page j ;. font ajouices , mais ces deux
lignes méritent d'être remarquées , en ce
l'Auteur les ajoute pour kNuùt (\ia
f y»lim,dts Sfav. 1 70^. faj. 5^9,
n
\ff 3 O U R N A t
S la Pleurefis il y a deux otaCions où
Ucu de commencer par la faignce . it
: commencer d'abord f3T la purgaiioni
■'if't&. lors que la maUdie vient d'un unu
d'humeurs Jans les preoiiercs voyej. Apiit
l'article de la Pleureiîe , vient un Appen-
dix fat la nicme maladie , lequel coGtictn
dix pages Se demie ; & cet Appendix tout
entier eâ ajouit'. M. Haglivi y donred'e&
celleni precepiei pour bien traiter Ici Pleu-
reiitiues, & pour ne les point fai^ntr ml
à propos, comme font c)ue]ques Médecins,
f|ui à force de lïrer du Tang dans cette ma-
ladie faas aucun fgard aux contr'iadic»-
tloiu, tuent impuneineot les m^ladce. Il
ciie encore beaucoup dans ce mfmc arti-
cle contre Us ChymiAes ignorant , & il It
fait en pluGeuts autres endroits. Auûi a'dt-
il aiiiré une foule de prétendus Chymtftcs ,
qui ne celTent de déclamer tous les jouri
CODtre lui.
L'article de l'AAhmc Se celui de la Dy>
fcnterie font a^gmentez chacun d'un Ap-
pendix très utile.
Dans la page t jo. M. Baglivi a mil une
^ ditîon où il parle du pouvoir que le* paf-
.^ons. Se fur-tout lacrainie St bfraycuraiu
^'ordinaire fur les parties fluides Se fut lu
parties foliJes de notre cotp5. Il apporta
pour exemple de cela le TremblemeiM de
terre arrivé à Romc,le()uel par lafeulapem
gu'il jetti dans les cl'prâ$i «itjiCiLdcï Gev**
DES SfftVANE. t>|
qni raerent beaucoup de monde, &fit bief-
1er plufîcLirs femmes enceintes.
Sur la lîn de la page i ji.it y a une autre
adiinion où l'Auteur exhorte les gens appli-
<]i)ts , à Itiir la trop grande cootetition de
JVfprit. romme capable du ruiner fans ref-
fource la fancé.
Dans la page zt ;. Se dant quelc|ue5 au-
cre» qui (uivent , fil Baglivi rapporte diver-
les obfervaiiotu nouv«11es, pour faire voir
(ju« ccromlesnioLii'eineiis de la Dure-mere
qni reglem tonte l'écanamie du corps. Il
cire l'exemple d'ime vieitle fçatmt , qui
ctanc tourmentée d'une violente toiiit , in-
terrompoit Ton mal tantes les foit qu'ellefc
prcfloiila lîicavcclcs nwîns, parce que pat
ce moyen , en prellàni le cr.înc , elle prcf-
fort aufli U Dure-aiere , & augmentoît la
rcfioti de cette meniln'anG , laquelle avoit
par confequem plus de force pour cliaflet
|«e liqatun dans les parties int^riEWeï. U
rxonte dans ce iMËm« (ndi'OLt l'MAolred'u*
r>e (îlle, qui vint au inonde fans cervean ,
tt qui vécat cinq joiKS. On ouvi'ii la i^ic
de Vttifant; on y trouva au lieu de cervel-
le, une eau trcs daire, renfermée fous les
membranes , de forte que cette fille vfcut
0c dans te ventre de fa merc , Se hors du
ventre de fa inere , fans le fecours des ef-
Érits animaux , puis qu'elle n'avoit point de
Mclle daut le cerveau '■ en ïotw to» ^t
KOâ <jiu pat le Hiouveavetvt àt \aL ®B«.t*.
3 O U s N * L
« la pie-mere que le mouvement dci autres
' panies du corps éioii entretenu. L'hiftoîre
d'un ent'am qui vécutiroîs.ansrang cerveau,
cA encore plus extraordinaire. On ta irou-
ve dam Zacuius Lunianus. & M. Baglivi la
rapporte page zSS. Sur la fin de l'article
qui porte pour titre, Corelturia fsr PofluUia,
l'Auteur ajoute une expérience 1res curieufe
qu'il a faite fur deux Dogues, par laquelle
il -fait voir la force du mouvement cje la
Dure-mere fur les autres parties du corps ,
fans en excepter m£me le coeur. 11 promet
de donner bieii-iôi fur ce fujet un traite ex-
près.
Quelques gens pour combatre ce fenii»
ment de M. liaglîvi , difent qu'on trouve
quelquefois en certains fujets la Durc-mere
adhérente au cr^ne : mais cette objeflion oe
mérite pas de rcponfe , pmfqu'îl fâudroïi ea
même temps qu'on fifl voir que ceite adhé-
rence eft audi entière pendant la vie qu'a-
près la mort i ce qu'on aurait bîea de la
peine à prouver.
Une autre augtnentaiion de l'Auteur, pa-
ge îoft. eft une remarque fur THydropifie
îeche, fijavoir que plus on purge dans cette
maladie , ou qu'on donne de diurétiques ,
plus les pjeds^Ie ventre enflent, parce que
cernai ne demande que des remèdes qui relà-
(hent les parties folides.
On trouvera à la page î!4' ^'^^ addition
toa£dcrable fur les.malailiw c\(« caufemJe^
^^
effons
s,,
^ T A M s. 1>^B
. du chanc.
Le chapitre xii. en renferme une borne
fur l'av.intage que les afllimziiriues retireni,
en refi'iranc l'air des montagnes, la vapcut
qui s'élève des terres qu'on laboure, ou ta
Le cliapitre xiii. qui eft des Fièvres Me-
fenieriques , efl augmenté de la féconde
page, Cei:c page renferme d'excellentes
remarques fur les bous & fur les mauvais
etlets au Quinquina , félon qu'il eft donné
à propos ou non.
Dans le dernier article du iraiié de IjSa-
■e , M. Baglivi parle d'une dïftilUcJon qu'il
fit il y
d années c
Il tira d
veur que le fel nitre. L'Aweur &jt là-dcf-
fus qucltjues reflexions oii nous ne pouvons
nous arrêter.
L'article oii l'Autci
de la Refpiration cotit
laquelle l'Auteur fait voir que la refoiratron
fcrt principalement à la circulation des fiics.
Il le prouïe par l'exemple d'un malade ,
tjui ayant dans le nez un polype qui l'em-
pfchoit de refpirer librement, avoir le ven-
tre 3c les pieds très enflez , & qui après a-
voir Clé délivré de ce polype pat l'extirpa-
tion qu'en Ht un babîleCbirurgien, futaulH
" llîvré de fon enflure , fans y faire aucun.
e remède. C'eft page 4)7, U tft \tm^s
K ] i-ï
A ' - Cf tïouvcnt a
" ■, ,m 1.""" 1'"
«".■' s Uni" ttuf . « »° J(oi»>
qnatrfcine e(V de M. Harvis Médecin de
Londr» , à l'Auteur , avec la Reponfe de
M. BagliVi. La cinquième, de M. Piitigna-
Medeciri à Lecce dan» la Province
nte. La Gxiéaie de M. Cole Mcdccta
,_ s. La fepiiénie, de M. Hotcofi Pro-
Afleur en Medictiie à Leyde. La huitirme,
d« H. Daniel le Clerc, Médecin de G&nevc,
La neuvirme, de M. Nicolas Angclinus. La
dixième de M. Fantonus , Médecin de Tu-
rin. L'onzième de M, de Conieiiani , Mc-
^cin du Grand Seigneur. La douzième ,
de M. Qxana. La irei/iéine, de M. FaKli
Médecin de Rome, Toutes ces Lettres font
fleînes à'ihgts de M, Baglivi, & font voir
la grande réputation que ce fçavani homme
i'eH acquifedans un âge encore peu avance.
Epiftola pro Auguflo Hifpaniarum Mo-
narchâ Philippe Quinto , quà & jus ei
adèrium fueceflionis univerfx Monar-
chiK, & oHinia conTutantur , qux pra
laveftiiuTB Regni NeapoUtani , Ot pro
cacteris Regnii à Germanis fcripta ruiic.
Keapoli , fypîs Jofcphi Rofelli, 170.
C'eft-à-dik , Efitre four Sa MAJrfii Ca-
rhail^iie Philippe V. Rfî d'Efpagne, firvam
à UMr [m droit »n U fitccefian de Uns
les EiMs de cette Mouarcbit , tT « rçfiiter
tt JH* les Allemands eut icril pour l'In-
tiejlitiire du Reyaume de Nazies , ty ^o«r
hf Mtirft BayâHtnts de la MmuràKi d' E^
Journal ^Ê
fagnt. A Naples de l'Imprimerie de ^H
fcph Rofellî.' 1703. in 4. pagg. 1 jS. ^H
fl'Zt Ecrit en forme de Lettre , St jàa»
nom d'Amcur, eft adceiîc parl'Amt de
la Veriie , à l'Ami de la juftice, It paro'u
néanmoins, par le ftile de l'EpJtre dédica-
toire. où l'on faicl'Elogedu Roi d'Erpagne,
<iue M. Bifcard Auteur de cette Epltre e&
auflî l'Auteur de l'Ouvrage. 11 Va laite
pour fervir dereponfe à deux Libelles, dont
l'un eft une Rjequcte qui a été prefentée à
S.' S. au Dom de l'Empereur, coaienant Tes
moyen* /iMr C Imjtjliiure du Rayaumt de N«-
pie!; Se l'autre porte le titre rpecieiuc de
Dtfenft des dnhs tU l» MaiJ'on d'Auirhhefur
la Aionarchit d'Efpagnc.
M. Bifcatd dit qu'il ne faut que proporer
l'efpece , pour faire voir que l'Etupereur ne
peut prétendre à cette fucceflîon, faai ren-
verfer Us règles les plus certaines de la Ju-
rifprudencc , St qu'au contraire elles con*
courent louies enfemblc pour en afliirer le
_ droit & la poflèflion à Philippe V.
[ Voici. l'efpecE telle qu'il la propcfe. Fer-
dinand Roi d'Arragoii, à qui fa pieté a fait
donner le furuom de Catholique, &qiiiE'«ft
aulli fort diftingué par toutes les vertus mi-
litaires Se politiques , eil le premier qui par
Je bonheur de fcs armi^s Se de Tes 3llîances>
^' :a ponc la Monarchie d'£rpa|neau degré de
B-^randeui, Ce qui l'a hiiice a f» fuccelTcuri
L
F d
Stvn i
DES SÇAVAKï. 319
(kns l'eiai flotillàm où nous la voJ■on^ Du
mariage de Ferdinand avec Ifabelîe eft for-
tie Jeanne leur fîlle, l'henciere de tant de
Royaiimes. Elle avoic lïpouft Philippe ,
dont elle a eu cIeux Enfàns , rçavoir r£in-
pereur Cli.ii'les V. fou Fils aio*;, StiXiupc-
reui- Ferdinand. Le premier a tait la ligne
des Rois d'Efpagne, Se le fécond, celle de]
Empereurs. Le dernier Roi d'Efpague ve-
liani 3 décéder fans enfans, le plus proche
& le plus habile à liti fucceder, ou pout
mieux dire fou feul heririer etoit Monfei-
gneuL- le Dauphin fon Neveu. C'cft ce que
le Roi d'Efpagne, le plus religieux de tous
les Princes, a eu cn-iue pendant la mala-
die, qui par fa longueur St fa violence n'a-
voir point abbaiu la force de fon clprït ni
de fa raifon. Mais il a confideréciue fi d'un
côté fon légitime fucceireur croit loutenupar
les droits du fang, d'un autre côte cette fuc-
ceXoD étoi( incompatible avec la Couronne
de France. Dans cet c:at , il s'eft clioifi en
la pecfonne du Duc d'An|ou un fuccefTcur
que tes loix appelloient à la Couronne d'Ef-
pagne au défaut de Monfeigneur le Dauphin,
Se dans Icv^uel laconlufion des dcwc Monar-
chies n'ctoit pas à craindre.
A cela les Allemands oppofent la laveur
de la defcente par les mâles, que l'on ap-
pelle agnaùcn ; la prérogative du fexe , la
proximité du degré qu'ils comptent eu é^d
a VEmperear Ferdisiind I, &i aga yit i^v
K. 7 \ow
me le X\yfj -
comme Etranger j Ôc qu cnun *. —
ble de fiicceder à cette Monarchie
Tcftamens des Rois d'Efpagne.
Notre Auteur foutient que pour
ce différend célèbre , il faut prindp
faire attention à trois chofès.
La première efl la nouveauté -de
tcniion de TEmpereur , lequel eu
éloigné en degrc^ & defcendu de
puînée , diTpiite la Aicce(fîon à u
ce qui a tout enfemble & la pré
de la branche aincc ^ & la proxi
degré.
La féconde^ que quand TEmpe
roit un droit légitime pour fucc
Royaume de Kaples, il ne pourro
nir à cette Couronne , qu'en ren
la dii^niié Impériale*^ fuivani la lo^
-»'*-ltif i4fi la Cure
J O V H N A l
biles II. Roy d-Efpa;^nei
n tàite par Tintante Marie T
fillE ainée de Philippe 1 V. Roy d'Ef)
ils ajoutent que fuivattt I» loix du B
me !e Roy Philippe V. doit ftre cou
cotiiine Etranger; Se qu'enfîn il eft ii
ble de furcedcr à .cette Monarchie p
Teflamens des Rois d'Erpagne.
Notre Auteur Toutient (jue pour d
ce différend célèbre , il faut pnndpali
foire attention à irais chofes.
La première eft la nouveauté-de 1
tentior de l'Empereur , lequel <tan
éloigna en degré, 8c defcendu delà
puînée , dirpute la riifceflîon à un
ce qui a tout enfemble & la pr^roj
de la branche aînée , 9c la proximi
degrc.
La féconde, que quand l'Empereu
TOtt un droit légitime pour fuccedi
Royaume de Napiei, il ne pourroit (
nir à cette Couronne , qu'en renonç
la dignité Impériale*, luivam la loy de
veltiture , qui exclut de la fucceffio
Royaume de Naples tant lei Empert
que tous autres prétendant à l'Empin
La troiricme , que pour régler la
ceflion d'Efpagne , c'eft une erreur d
monter jurqu'a Ferdinand Roi d'Arn
parce que Jeanne Reine d'Arragon f\
le, a}-ant eu deux fils , Charles 8c I
aaad, ^ui ont fiaic 4eux ligtics, la pn
6ES SçAVdN!,* "^^^^
lin^rfans laquelle eft enirée la Mo-
d'Erpagne, & l'autre du pu'in^.il
queraeiit conférer comme 1= chef
|ne ceiuy des deujc frères qui a éié
de tous CCS Royaumes.
ces trois R«fti;;tians, nue l'Aineur
«0101116 des pi'c|«gez du droit dci
' il entreprena de retùter les objec-
' fis adTerfaires , en fiiirani voir,
'en (air de fu«c!ïiû;i à une Cou-
l'agnatton n"<ft nullement ronfîde-
ÏJes mâles venans d'une fille y
it par préférence a ceux qui font
à des mnlcs , Se i^vu fe trouvent
■degré pins éloigné. La tnafcuUns-
'oe prérogative qu'en pûrité de de-
ei nlles'flc leurs defccndans ne font
)t fucceder qu'à la Couronne de
. à caufe de Ta Loy Salique ; mais
taire s'obferve dans les autres Ro-
de l'Europe, & dans les Etats du
îfpaanc; c'eft ce que l'Auteut con-
K pTuKeurs Exemples , & ce qui eft
^ acu£ andens etabliUèmens ^ aux
idamentales du Royaume d'Efpagne.
îue la Monarchie d'Efpagne mut
■ le Majorât , & le premier des
il feui , comme dans les Fiefs 8c
its, en régler la fucceflion par la
xi du dffiré avec ccluy qui eft mort
"ïn poSelSon de cette dieniié , 8c
■" celuy qui en avoît AÉ le premier
:i:. Q^itll :,i u;;jiici3iion faite p.li
oui lui;: j^-|.-c;:Li .iuy Maiorats &
ïicti , ne bit filial li'obiHclc aux I
qui y viennent de leur chef, cetlc rej
encore plus inviolable dans les Souve
tez, lerquelles cnnt déférées par un
publique fondiïc fur la canvention de
pies, les légitimes fucceiTcurs font toi
en état de revenir contre ces fortes i
no H ci ai ions , nui donnent atteinte à
droits & aux loix de l'Etat : Que U r
dation donc il s'agit ne peut iamais
ter , par les cîrconftances 8c les oi
qui s'y rencontrent, i. L'Infante
Therefe qui l'a faîte , étoit entiéremen
mile aux volontez du Roy fon Père
n'étoil point inftruite de fes droits. :
lippe IV. qui a ftipulé cette renonci:
s'ctoit engagé par ferment, lors de foi
ncmeni àla Couronne, de ne point
trcveniraux loix de la Monarchie d'£f|
& de ne point troubler l'ordre de f
celTon. 3. Que cette Aîpulation . d
forme qu'elle a été connue , paroic av(
faite en faveur des Rois d'Efpagne , i
le bien de leurs Etats. Siippofc don
S.M.C. Charlesll, eût acquis quclqui
par une telle renonciation , il atiroit
liberté d'endifpofer comme il a fait;
ment ce feroit rétorquer à fôn préji
& contre l'utilité de fon Royaume
flipuUiicn faite pour leur avantage. 4.
î P*c/pjl ,' " «"Pport. a J-J^" /a
''"'.■'■^Ip'gnl T'""""' j"a1;"°''-
f . la mIlS'»J."»,"-V= au, 5 J
V "= '» tint coit.m,<^ ■
icjiic Philippe V.w*.^.»
/aloir , font forcez de demeuiv. ..
que ce défaut la rend abfolument nnll
de nul effet. Quelle apparence enfin ,
notre Auteur > de traiter d'Etranger un 1
ce que le Sang, lanaxdànce» la ioydnj:
& les droits d*une fucceffion légitime «
placé fur le trône de fes Ancêtre»?
V. Les Allemands s*appuyent fîirles
tamens des Rois Philippe ill. & Philippe
& rejettent ceux des autres Rois leurs
deceifeurs^ & le dernier de Charles II
Bifcard dcmontre que la Maifon d*Au'
ne peut tirer aucun avantage du Teft-
de Philippe IV. puifque les Princes d'
Maifon font fîniplement déclarez her
& ne s*y trouvent point inlHtuez : t
tion fondée fur la renonciation de ï
Marie Therefe, où le Roy Catholr
Père a marqué que fon intention n'
J'-vrlure les enfens & defcendan?
CE. S^ATAN I. Ifï
!ï5 dercenjans delà Rlleain^e, sucuqu'ils
parvîniîcnt à U Cûiironne de France, tû
(iafi les avoir iiiftiiucE fes hcriiierf. au caj
3u"tl( n'y faccedaffênr pas : Qu'à prendre
roii par les dirpolitbns c examen tairez dn
autres Rois d'ETpagnc , Ferdinand l'Auteui
de celle grande ItloDarclHe.a înflinic Jean-
ne fa €]Ie, fea pems eafans. £c dcfcendaiu
Eirft par mâlef que femelles ; par où il a
^rabfi une efptce deMa'prai dans la famille
Koyale. Charle^Quint Roi d'£fpagne , 6c
Empereur, s'efl e«pliauÉ encore plus claire-
ment. Après avoir ïmtiiuc par fon Teft».
mène Ton Bs Philippe Coa heriûer, Se larf-
qu'il Tcroit décédé, Charles fort perii- fils ,
Si fils de rhiUppe, il a palTc aux autres <U-
grez, avant fubUitac premie cément Ici eo-
nns mâles de Charles, & au délâoi de mi'
les, fa fille ainée, & appelU dans le même
ordre les autres dercendansdc Philippe, tant
màlcs (|ue remoUes ; enruite il a fubÂîiiK les
fil'es 6c leurs enfans, fiiivant l'ordre de prt
nic^eniture, & à leur défaut il a appelle à
fâ lucccllion Ferditrand Roy des RomainsSc
Ces dcfcendaas; Qu'enfin Philippell.àrex-
etnple de fon Père , avoir inftiiuc fon fils
Philippe fan heriiien 8t en cas qu'il vint à
dcceder fAnieahrrf, illda fubftitu^ Ifabel-
Ta fille a'iaèt, à 1a()uelle ila AibftituéCa-
iberjne Ta féconde fille ; 9c en cas (gu'elles
■Ht à décéder fans enhns, il » a^'feWfe
â icmr, & let eohsa it Ta {«ux , "^
le fa tj
l iherini
Rois ont e
236 J o u R N A t
fa Aicceflion , & tous les autres à qi
droit ù fiicceflîon poiirroît appartenir,
Bifcard ajoute qu'il n'ed pas befom d<
courir ces anciennes dirpofîrioni , 8c
fuffit de s'arrfier au Teftament de 1
les II. dernier Roy , qui eft décilîf, I
faveur de Sa Majeftc Catholique, coal
aux loix du Royaume, 8c par lequel 1
fiint Roy a pourvu avec tant de fàgel
repos 8c au bien de fes peuplei. Poui
ctufion l'Auteur laiflë aux Allemands te
de déterminer iî cet Teftameni font
Que s'ils accordent qi
a liberté de difpafer, a
, il s'enfuivra que ces Tefi:
doivent avoir lent entière exécuttou.
prétendent au contraire ciiiecea difbol
doivent être rejettées, parce que le» '
teurs ont excédé leur pouvoir, IcTeft
de Philippe IV. doit être déclaré nul,
ne', Se aux loix de Ton Royaume.
Les gruniUs Vtriltz, dt la Sfligian , f»
rijîir le Chritie» , U ceafinur À
Chriji , V l'unir à Bîiu. Trakt
maniirt iPEntritiins d* l'Amt ttvte
qui peuviBt fnHtnir à loulrs fertts t
jonBts une amfli matitn pour Itun
Cims ardinairti s diviji en Irvii partit
le R. P. FRANÇOIS BARRIERE;
de J. J. Boude. i704.in il. i.voihilj
fsgg. ^T*. 11. vol. pagg. ^7i.m.
-pagg- îji-
r\ N ne prouve pas dacs ce îivrs les ve-
rirez de la Religion , on les fuppore "
tùaies prouvées & tome* *rablies. C'eft
un Ouvrage de pîeté , où l'Auteur entre-
prend plutôt de toucher les ccrurs Se de
les cxciicr à l'amour de Dieu & de la ver*
tu , que de projtofer de nouvelles dicou-
U obferve qu'un Cliretîen a trois démar-
ches à iàire pour s'élever à la petfeftion.
I. U doit purifier Ton fceut, 2. Il doit
imiter Jeûis-Chrift. î-ll doit s'unir à Dieu.
Il obcieut la pureté du cœur , en déttni-
fant le péché, Tes mauvaifcs habitudes. Si.
ce (|u'il y a d'ir régulier dans Tes paffions.
Il imite Jefus-Chriit en conformant fa vie
à celle du Sauveur, Il s'unit à Dieu par
l'amour de fa bonté & de tous Tes autres.
Attributs.
Voila ce qui fait la matière de ces trois
volumes. Dans le premier le Père Barriè-
re engage d'abord Ion Leâeur À vouloir
fervir Dieu 6c fe fauver ; après cela il lui
fait concevoir beaucoup de haine pour le
Êeché mortel en gênera! , & en particu-
er pour les pecnez qui font comme la
g fource des autres, ou qui y dïfporcnt. Ett-
! il lui fait confiderer les vetïici\cs
25 s Journal deç Sçavans.
plus terribles & les plus propres à le faire
renoncer à fes deregk-mens, & aux objets
qui les caufent. Enfin il lui indique tous
les moyens qui peuvent contribuer à raflFer"
mir dans fes bonnes refoliitions.
Dans le fécond volume TAuteur propofè
la vie de Jefus-Chrift comme le modèle que
Ton efl obligé de copier û Ton veut fe fiur-
ver. Les Entretiens de ce volume font i«-
duits à trente-un , afi^ qu'en un mois on
puiffe parcourir tout ce que le Sauveur a fait
& foufFert
Dans le troînéme volume le P. Barrière ,
après avoir fait remarquer que la fouveraîné
félicite confîfle à être uni à Dieu , enfeq^ne
au Chrétien par quelle manière il pourra
parvenir à cette union. „ Il y reiiJSira ,
,y dit-il , s*il applique conftamment fà foi à
j, étudier & à approfondir, autant que la
„ fbiblefle humaine le peut permettre j les
99 Attributs divins. C*eft pour féconder ce
deflèîn qu'on les ctale ici par forme d'En-
tretiens.
X.
JOURNAL.
DES m
I s C A V A N s.
Du Lundi 9. Mars MDCCV.
M
Annales Ordinis SANCTI BENEDICTI
Occiiientalium Monachovum P.iirrarchae,
in quibos non modo res Monafticx , fed
niltôl HiftorJx Eccledafticz non minima
Sirtcoatinemr. Anftorc Domno JOHAN-
TE MABILLON Fresbytero & Motiacha
eiufilem Ordinis , è Con^reg. S. Maurj.
Tomua fecundus, compleâcns res geftai
ab anno ChnftiDcci.adaQnum otccxux.
■ncludvè j cum Appendice 3c Indicibuï
necelljriis. LuietiK Parifiorum , fumpci-
bus Cacoli Robudel , via Jaiobxa , ad
iiifîgne Arboria Palms. C'eft-àdire ,
Annalti di l'Ordrt dt S. Btnail Parriarcht
dt! Meims Ocddentaux; où CoJt irauve nen
ftiiltmeiu tBHf et qui ngatie Us affairet Mo-
U4/ii^iMi , ituûs M0 tuu farlit ctr^trabU
''Eglife. Tsme feeorsA ,
efi arrivé defuîs l'an 701.
i Pan 149. influJhMttitnt.
tkf or- les TabUi neet^érti.
■pens deChacIeiKobuftel.
au Palinier. 1704. infblto.
. Joiwtial de l'année 1703.
lusavons parlé du premier
:s de l'Ordre de S.Beno'it.
: dont nous parlons Ici ,
qui ï'cil palTc de plus re-
:l Ordre pendant cent ouï-
'ny voit entre autres Ao-
évenemens. 1. Les Alle-
]ples Septentrronaux font
par les Benedifïîns. 2.
Benoit s'établit parmi ces
uvre des Ecoles publiiuies,
nace rebâtit le tâmeux ho-
CaCIîn , 8c y ramené lu
rdre de S. Benoît reprend
iieur , Se fe roumet a une
'. 5. Ce même Ordre en-
ces la défenfe desDogmei
lique.
S. Grégoire le Grand qd
ie S. Benoît les preraerï
enfortircci pour aller por-
iibares. Le Moine Angiif*
- ' ^cntc Compagnoni ,
palTa
^^^^Hk Et SfAViN t^^Kft
palQ par Ton commandeinenc en Anglner-
re, y annonça la Religion Chrétienne, Se
y fonda des Eglifes fie des Mcnalleres qui
furent dans la fuiic comme aucani de pepi*
nteres d'Honunei Apolloliques. Lei boni
eflèt* de cette Midion furent fans doute tin
puîlTanc motif pour exciter les fuccefletiri
d*Au^(lin Oc de fes Frères , à en entrepren-
dre de pateillcs. Le* Allemands , Nation
féroce dans ce lemps-là, & auSi difficile à
foameitre par la raifon que par les armes,
n'avoient pour la plupart jamais ouï jiarlet
de nos Myftcres. A peine fe connoilioient-
ils eux-mêmes , tant ils ^toJe.ic groffiers.
Leur pays vafte & inoilce n'ctoit , pour
ainli dire , qu'une prodïgieufe forêt où ilt
haôîioient dans des tanières comme desbë*
tes fauvages. Leurs moeurs , (iLielque itrAOff
ges qu'elfes fùllènt , n'effrayèrent point I»
BenedlAins Anglois ; ils fe proporcreni de
les foiunettre a Jefus-Chrift . Se fe tranf-
ponercnc chez eux. K.iliaa , SwiJLert ,
Willibrod , Cliefs de ces zelez MiHîonnai-
re» , jetiercnt ces premiers fondemens du
ChrJAianirme dans tonte l'Allemagne.
Bonilâce qui y furvjni avec une nouvelle
troupe de Moines, acheva ce qu'ils avoienc
fi heureuferaeut commencé , & confirma
pat un glorieux martyre les vcriics qu'il
avoit annoncées. Ces affreufes folîiudes
changèrent de face , on y éleva un grand
nombre de Temples à la gloire du. Nr*^
J70/. I. tJvttt ,
4
34* J O U S^N A C.79^^^^1
Dieu , Si l'on v bâtit quantité <!e Monaftcres
qui rerviient c'Acadeinies à la JeuncJTe Al-
lemande. Let armes de Ctiarlcmagne ne
contribuèrent pas peu à Taire ouvrir les yeux
aux Saxons. Ce Prince domta d'abord leur
férocité par la force , & il les livra enfuite
au 2ele du faintEvc^iue Willchadequi ache-
va de lei réduire par la prédication de l'E-
vangile. Mais tandis que l'Ailemagne iouïT-
roit de tant de lumière, lesDanoiiCc leiSue-
doii, que te Paganiime rendoit ties luperf-
titieux , cioient encore dans de profonde!
ténèbres. Anfctiaîre Moine Benediftin, eo-
ireprît de les convertir! 8c Louis le Débon-
naire lui ayant procure une entrée honora-
ble dans leur pays , il y conduifit des Moi-
nes de Corbie, Icfciuels y ctablireni la Re-
ligion de Jefus-ChriCl.
Il y avoit déjà près de lao ans oue le
Monallcre du Mont-Caflîn avoii été détruit
par les Lombards, lorfque leFapeGr»oire
II. engagea Petronace noble BrelTan, a le
lebàtir. Quand l'Ouvrage fut achevé, les
Religieiuf de ce Monafterc , qui depuis U
ruine de leur maifon avoient demeuré dan*
Rome à faint Jean de Lairan, y retournè-
rent. Leur retour fut fuîvi d'une Reforme
dont Feironace lui-même fût le prindpal
la Règle , iU y
ils retranchèrent de
,ui s'y éioit gliflè il
prirent la ferveur dt*
pre-
premier! temps. Les Ktligieux its aiurek
MouaAerC! imiicrenc ceux du Mont-CalHa.
Siurmius fut d<fput^ de l'Abbaye de Fulde ,
pour y aller apprendre quelle conduite îl
liilloit derofnuis garder i & l'Abbafe de
Cûnt Call ne fut pas moins zclce pour la
boa ordre que ceile de Fulde. Ces deiuc
Monaftercs lervirent enfuice de modclei à
toutes les Maifons Benediâines de i'Allenu*
gne.
Charlcma^ne eut fain d'introduire la re-
lorme parmi les Moines de France, lefqucli
s'ccoient extrêmement relâchez. Il écrivît
fur ce fui» à Theodemire Abbé du Mont-
Caflîn, (jui lui envoya une copie fidelle de
l'original de la Règle, la raefuredu vin. A:
le poids du pain marquez par le faini Fon-
dateur , Se un modèle d'nabit. C'étoit le
célèbre Benoit d'Aniane qiii avoïc porte
Charlemaene à une emvepïife fi louable ;
ce fui aufti lui qui l'aida à l'exécuter. Dom
Mabillon regarde ce faint Abbé comme uk
reconil Fondateur de l'Ordre. Il avoit ré-
tabli la Difcipliiie Monaftique dans Ton Cou-
vent d'Aniane, mais fan zelene Ce bornant
pai là , il procura le même avantage aux
autres Abbaye*, te fît faire aux Pcres d'un
Synode qikî le timà Aix-la-CliapcUe, divers
Aatuts conformes à fon delTein.
Dom Mabillan s'anache particulièrement
ici à marquer par quels degrés la régularité
des nioeiui cioit tombée , pu queU defjtn
L z t\\a '
l
els ctoiftit les tiom-
i;ent fur pied. I.'3-
lu lilence , l'cecono-
, modeftie dam les
es, la foumiUion 0c
envers les Frères &
l'application contt-
X Offices divins, la
Chrétiennes, font,
ndeuiens de l'Ordre
les néglige , il l'in-
re une foule de vices
ler, qu'en reprenant
de toutes ces vernis,
entons que trop (bu- ,
eux k gavant Relî-
heureux changetneni
lent s'attendre à un
fc cela regarde
iperieurs, mais aiifH
^^^^9i i s f A V A
ées Images , & ces controverres degtnete-
renc en une perfecution violente. S. Jean
de Damas , Tninc Fiaton , fainc Théodore
Siudiie , & pluiieurs autres Mofnei foufFrî-
re-ii pour la deifenfe du Dogme Caiho!Lc|ue
les exils, les prifons, & diverfes fortes de
Tupplices. Ces difputes pafTerent d'Orient
«n Occident. Claude Eveque de Turin at-
taqua en France le culte des Images : mail
Pépin, Charlemagne, Se Louis le Debo.i'
naire. Princes plus éclairez 6c plus Religieux
que ceux qui regnoient dans l'Orient, em-
pïcherem rherelie de prendre racine & de
s'étendre. L'ALbé Tlieodeniire , Dungal le
Keclus, JotiasEvcque d'Orleani, Waiafrij
le Louche, Abbé de Richenow .prirent la
plume, réfutèrent le» ericurs nainânces, &
les éteignirent.
L'honneur que l'Eglife fait à Pafchafe
Radbertde le regarder comme un Inlcrprcie
fidelle def Traditions Apoftoliquts fur le Sa-
crement de l'Euchaiiftie, prouve aflezcom-
bien elle ellime ce Bénédictin , & de quel
fecouis il lui a été. Pafchafe cfl le premier
dcsAnciens cjui ait traite exprès une matière
il importante. SamodeCUebrilledanstousres
^oi», il s'appelle fouvent lui-même la ba-
Urfturt delims Us Meiitts, Le Père Sirmond
a recueilli fes Ouvrages , mais il y en a un
fort curieux qui lui a éc'napé ; c'eft VEpiiafht
^Arfkm, OU, pour parler plus clairement ,
l'hîAiiire de Wa!a Abbé de Corbie. U '^o^-
' MS J o c » N A t ^"
Itfte en deax livres , où l'on trouve fous itt
S0IT19 rupporez i'hiAoire anecdote de la de-
pofiiion de houii !e Dcbonnaiie. Le P. te
Cointe avoi( prétendu tjue cer ierit n'étoit
Eai de Pafchafe It.adberi ; maii Dom M^
illon lui a prouve le contraire. PafchaTc
at fut pas le feuISfavaac parmi lesBeaedic-
tins du neuvième ficelé; Loup Scrvar, Ab-
hé de Ferritres , Auteur d'un Livre fur la
f tedeftinaiîon , le rendit célèbre dans ce
ttmpt-là, aufli bien que Rhaban, Wandal-
ben, Ufuatd , Adon, Notkerus, Haimom
Zvéque d'Haï berftat , Ratramue, & pluGcun
autres.
Ce ront-là les principaux Itijets doni re
Volume traite. L'Appendice qui ell à la fin,
ninTerine pluûeurs pièces anciennes cjni peu-
vent avoir leur utilité. H V *" a en ver» ,
& entre autres une oi'i il eft parlé de l'em-
lirafemen: & du réiablilTement du Monaflfc
re de faint Florent le Vieux. Les vers de
cette pièce fout rimez. On y apprend qne
Momenoi , qui de pauvre Laboureur s'étoit
feii Chef des Bretons rebelles, donna aux
Moines de faint Florent le Vieux beaucoup
d'argent , & leur commanda de lui drtSit
une Aa:ue magnifique àl'Oiient de leur Mo-
nafiere. Son defleia éioit de inarquer par-
là qu'il ne craienoii point Charles le Chau-
ve contre qui il s'étoit révolté. Lci Moines
donnèrent avis de ce projet à Charles , qui
l?ur ordanna de gardû l'argent du Breton,
• » N ï. 247
te de lui fabriquer avec de la pierre bUache
une figure propre à fiaire rire , qu'iU met-
troient au lieu deligo^ , comme un ligne
que Charles viendroit bien-tôt châtier ce ce-
meraiçe. Lts Moines obéirent ; mais No-
menoi arriva plui tôt à Saint Florent pour
& le Monaftere. Charles rebâtit l'un &
l'autre quelque temps après , & donna à
l'Abbé Si aux Moines beaucoup plus de le-
venus qu'ils n'en aroient auparavant.
XI y a dans cet Ouvrage un adèz grand
nombre de figures gravées en taille douce.
Nom ne dirons rien du ftile de Dom Ma-
blllon , on f^ait aflèz que ce Père écrit avec
toute ta clarté qu'on peut defîrer , Se que
foa langage ell put , naturel , Bt propor-
tionné aux matières.
Blftair* GmeraU de VEmp!ri dit Megel depHii
fsfi>»d.iiiim,fHr Us Metnùirei Psnugav di M.
MANOIICHI f^mitUn. Par li P. FRAN-
ÇOIS CATROU, dilaCetr^apne /UJt-
Jh. A Paris chez Jean VaWj , rue faint
Jacques, in 4. pagg> 271- & in la. a. voll.
I.pagg.403.H.pagg.334.
aUoi que le Père Catrou donne à cet
Ouvrage le litre d'HÏJlaire GentraU di
JtStH^rtdHMtgci, on n'y trouve cependant
jÉH la rie d'Oramgzeb , qui règne auiour-
L + d'hui.
248 Journal
d'huij mais il promet de la donner încefl&m-
ment , fî le Public agrée Ton travail. Les
neuf Empereurs dont on lit ici les vies font,
Tamerlânk , Miracha y Âbouchaid , SecO-
moY, Babar, Amayum , Akebar « Jean-Guîr,
te Cha-Jahan, Père d*Oramgzeb qui eft au-
jourd'hui fur le Trône.
Le nom de Mogd dans fa première fîgnî-
fîcâtion n*eft pas le nom d'un pays ou d'un
Empire 9 c'eft le nom d'une Famille qui fut
preique toujours fur le thrône dam la par-
tie la plus méridionale de la Tartarie. C*é-
toit de là que Tamerlank ou Timour-Lenk
tiroit fon .origine. Son père qui fe nommoit
Targay , ëtoit un des Seigneurs les plus ac-
créditez à la Cour de Houflain Roy du Tur-
^ueftan & de la Tranfoxane. Tamerlank
ctoit Parent de ce Roy , & Tun des defcen-
dans de la race Mogollc. Il vint au monde
l'an 736. de l'Egire, c'eft-à-dire l'an 1335.
de Jefus-Chrifl. Il fut élevé à la Campagne,
& l'occupation de fa jeuneflè fut de condui-
re les troupeaux de fon père, félon la cou-
tume de fon pays. Ce fut avec les bergers
de fa Contrée qui l'avoient choi(î pour leur
Juge , qu'il commença fes conquêtes , &
qu'il )ctta les fondemens d'un des plus grands
Empires qui foient aujourd'hui fur la terre.
Il eut d'abord quelques difgraces ; mais en-
fin il fe rendit maître de Samerkand Capitale
du Royaume de Houflàin , & ce fiit dans
cette Ville qu'il établit fon ficge > & où il
raflèmblfl tomes les dcheflès de l'Afie, des
Indes, de la Pcrfe, delà Syrie, & de l'E,
gypte qu'il ravagea ou qu'il aflèrvit. Oa,
peut fixer le contmencemenc du règne
Tamerlank au à la prile de Samerkaiid
arriva l'pnnt-e 771. de l'Egire, Se la 13,
de JcHis-Chrift , ou à Ton reioiU' aux Indefc
3m fût en l'année Soo, de l'Egire , c'ell-à^
i/e l'année 1 399. de J. C. C'eft à «ttedeii-
niere cpoqvii; qu'il faui mettre !e commeo-
ccment de l'Empù'e des Mogols dans
tlouftaa, que nous nommons aujourd'hui le
Mogol , du noni de ces Princes. Nous ne
ferons point ici le détail des Conquêtes de
Tameriànk. La' défaite de Bajazet , 3t la
manière doiti Tameilank en ufà avec lui ,
(bnt connues de tout le moude , auffi-bien
que le relie de la vie de ce Conquérant.
motiruE âsx de 66. ans l'an îoâ. de l'E^ii
le i4Q). Se Jellis-Clirlft & le 7. de fonEi
ptie dans l'indoullan . qu'il laillâ à Ton file*
Uimcha.
Miracha Tut un Prince foible. Non ren-
iement il ne &t point de Conquêies; il eiU
même bien de la peii\e à conferver l'Iierl-
■agi que Ton père lui avoJt laifTé. LesRaiac
de l'Inde ne lurent ca&raumis aufitsdeh
vainqueur , le Roy de Careai- ptit les armej
contre lui, le fît prifonnier, & le remit en
liberté I à condition que le Royaume de
Cafcar feroît e^tempt de tribut. Hiraclia eut
quelque ierap»aprii le mcme avaniage fiir
L i (on
I
•1°»"" " un S Mi'"'"!" rS,
. .Uns US"""' "_"„. ,.mM <("•
^^^^"■* ES SçAVANÏ. '^"^^^^
ncmenc fuivis par fes fucteflGuts. Le pre-
mier eft de faiie mourir (ts frères . le fé-
cond de méconnoitre {es plus fîdellei fervi-
Sec-Omor, ou Sceilc-Omsr , fils d'Abou-
chaid , fucceda à Ton père. Jamais Prince
Tareare ne parut d'un naiurel plus paîft-
ble. Conteni du Rovaume tjue la Provi-
dence luy avoir allign^, il ne troubla poini
fes voifîns par fou ambiiion , St. n'accabla
point fus fiijeis de tributs & de fatigues.
Son unii^ue occupation fut de retablii' la
loy Maiiomecane dans tous fes Etats. Il
y étoit attaché îufqu'au fcrupule. 11 régna
24 ans . & moututran 1491. de )erus-
Clirift.
Le long repos que Sec-Omar avoic pro-
niré à Tes fuieis, fut Tatal à Babar Ton fuc-
cefleiir St. Ton iils. Il fît d'abord quelques
penei, mais l'adverfîté luy donna du coit-
rage , 6e il pouflà Tes ContiaEtes dans l'In-
de , plus loiti que n'avoieni ait Tamerlanic ,
& Ces auires predecefTeurs. Il fe rendit
maitre de Dcly, qu'oncroitître !a Capitale
du Royaume que pofTedoit autrefois Po-
lus. Babar avoit auprès de fa perfonne un
(âge Iriiniftre nommé Ranguildas ; ce fut
par fes confeils qu^l Ce gouverna ,^ qu'il Te
tira des afTaires les plus embarraSâmes. II
mourut en l'anode i j 30. après avoir rcgtié
rreote ans.
Amayum , iUt ft fuccefTeui &^ ^;^3%'e >
L 6 û
251 Journal
ne put conferver l'Empire que fon père
avoit conquis. Chira , qui ctoit de la race
des Princes Patanes , que Babar avoit dé-
trônez , fe révolta contre Amayum. Ce
Prince fit quelques efforts pour répri-
mer Tinfolence d*un fujet fèditieux. Il fc
donna plufîeiirs combats \ mais enfin Ama-
yum flic obligé d'abandonner fbn Empire,
& de fe retirer auprès du Roy de Perfèj
qui l'entretint honorablement à (a Cour,
& luy donna , plufieurs années aprèf ,
une armée avec laquelle il rentra dans fei
£tats , mais il ne vécut que 2. ans « 9.
mois > & 14 jours depuis le recouvrement
de fon Royaume. Il mourut Tan 1552.
vingt ans après la mort de fbn père.
Son fils nommé Akebar ou Akbar , luy
fucceda. Ce Prince fut le véritable héri-
tier de la vertu & du courage de Tamer-
lank. Il pouflà fes Conquêtes jufques à
Ja Mer du Midi , bien loin au delà des
Terres que Tamerlank avoit rendues tribu-
taires. La Conquête du Royaume de Gu-
zarate fut fa première entreprife. Ce pavs
cft le plus fertile de Tlnde « 6t le plus fa-
vorable au Commerce. Il s^étend de
rOrient à l'Occident, depuis la rivière Tap-
té, fur laquelle la Ville de Surate efl u-
tuée , jufqu'à l'embouchure de llndus.
Après cette Conquête , il entreprit celle du
Royaume de Decan , où il fe rendit maître
des Y'ùUs de firAmpour ^ d*Acer, d'Ama-
da-
^inagar. & <ie Doltul^is
de Dely , andenn; dem
tanes, Ce la Capit.ile ' '
Ctt ruines , il fit bâtir
où il fil fon fejour pendant (luelque teinp) t
mai» il la quitta enfuite , & iranfporia Ton
Trône 6t fa Cour s Agra , qui «oit tllèz
peu confiderable en ce cemps-là , mais elle
eft auioutd'huy des plus magnifiques. Ce le
fejour ordinaire des Empereurs Mogolï.
Akebar après tomes ces Conquêtes , Te
rendit encore maître de la Fortereflè de
Chiiori puis il s'appliquaà embellir la Ville
d'Agra , & à d'autres Ouvrages confidera-
blea , fans que la guerre (ju'iT fut obligé de
taire contre des Payfans qui a'ctoient ré-
voltez , & contre fon. propre fils Jean-
Guir, le deiournaiTetii d'cxefuter ces entre-
prifei. Il fit planter unealléed'arbresdepui»
Agra jufqu'â Lahor. Elle a plus de 150,
licuifs de long -, elle fubfiftc encore aujûur-
d'huy , & eft d'une très grande commodité
pour les voyageurs. Il fonda une Ecole
de Canoniers, pour inflruire Tes fujets. Se
il fit venir de Surate des Anglots , qui
s'éioîent fait depuis peu dans les Indes une
grande réputation par les avantages qu'ilt
avoient remportez fur Mer contre les Por>
tugais. 11 voulut nêinc ctrc inUruit de la
IUligion Chrétienne , & on luy envoya
fa les P F. Rodolphe Aquaviva , Aq>
UaHèraif&fran^oisHeitric, JeTuites,
L 7 <\vi
J
1}4 J O n K N A t
qui luy firent (émir le (oible de l'Aie.
& l'iaftruinrent des Mylleies & tie 11
raie du Chriftianirme , mais ils n« f
obtenir qu'il en fîll profèflîon ; au cou
ce Prince Ce mit en tcta de (àtircnanot
Syftfme de Région, dans leauel i]
entrer le Chriftianifme , le Mahomcri
& la Religion de Bramn. Enfin aprî*
perdu un defcs filsqu'il aimoitrtndrei
il otouruc empoifonné avec une piluli
prit tuy-même par précipitation 0c p
advertance. Ce fut en l'année i6o].
avoir regn^ 53. ani.
Le Règne de Jcan-Guir , fils & f
feur d'Akebar , fe pa& fans guerre <
les Etrangers | mais il fiic troubla pi
iaftions domeâiques. La Sultane Nu
hal> àlaquellel'Smpereur avoic laîOH
dre une trop grande autorité , fin cai
ces troubles. Les principaux Minjftres,
s'oppofer aux entreprifes de cette fti
fe fervlrent des fils de Jean-Guir. ]
fut étranglé dans une prifon ; le troi
s'etant révolté contre Ion père, ftiivi
Jk Sultan Chorom qui étoit un autre I
Jean-Guir, feconduifît avec tant d'ad
qu'il monta fur le trône après la mi
ton père, qui arriva en l'an 1637. Le
vel Empereur prit le nom de Cha-Jah;
déclara la guerre auxPom^aii, quié
dqa fort af&iblis dans les Indes , p
avantages que les Angloii avoicnt ra
ttx Ifai eux. Ce Prince , de qitatre fils c|u'tl
avoit , en envoya trois dam des Vice-
Royautez , 8c ne retint auprès de liiy, que
Dara ijui ^toit l'aîné. 11 luy mil toute (on
autorité entre les maint. Le fécond notT>.
mé Cha-Ouiia , s'étant révolté , fut défait.
Oramgzeb & Moradhax , (|ui étoicot les
deux derniers , s'unirent pour s'etnparcr du
Trône. L'armée de Dara fiic mîfe en de-
route , Se Cha-Jahan retenu en capiiviic.
Oramgzeb, apr» avoir partagé let revenus
de l'Empire avec Moradbax , le fait déclara
Empereur , & immole Ces frerci à Ton
ambition Se à fa politique. Pour ce qui efV
de Cha-Jahan fon père , il le laiHa jouir
de la vie. C'étoit un vieillard imbécile ,
dont l'incapaciié étoit connui: de tout l'Em-
pire, Ainlt Oramgzeb , tranquille poRèlTeui
de la Monarchie , gouverne encore au-
jourd'huy fes Etaiï , Se rautient par (on liabs
ieté un Sceptre dont il s'eft emparé patadreSè.
A la fin de ceite Hiftoire , le P. Catrou
donne une defcription de la Cour , des for-
ce» , des richefiès S( du Gouvernement
des Empereurs Mogols. Les troupei que
l'Empereur entretient à fon fervîte fe man-
ient â plus de gfioooo. homrncs , dont
U tiers eft de eavallcrie . ae les deux autres
tien font d'infanterie. Ses revenu» , tant
ceux qu'il (ire des leties de l'Empire, qu'il
poflêde toutes en propriété , que ceux qui
vi«niWDt du Doiianei ^ de la Mfina^c ,
_ Ir.
dts autres Cafiids ,
ii75iî2aooiivreïparchaqueanniei (Peut-
éii'e y a-t.il erreur au calcul. ) I-e P. C».
irou avertit qae pour corapoCer Ton Livre,
il s*eft fecvi de la fiibliacheque Orientale tie
M. d'Herbeloc . des écrits de Maffce . de
Toffi, deTexcira, de Pietrodella VaUe.de
Thomas Rhoé , de Jean de Laet, & de
ceux de Mrs. Bernier 6c T^vcrnier : manl'ou-
vrage qui luy a le plus fervi , St qu'on
peut regarder comme la bafe de fon Hî-
ftoiie , eft la Chronique manufcrite du Mo-
^ol enPortusais, parM.ManouchîMedccin
Veniiieti, Quand cette Chronique s'eil
irouvce différente des autres A'Jteurs , le
P. Catcou n'a pas fait difficulté delà fuivre,
parce que M. Manoiichi aj'ant été , par il
f rofèflion , attaché pendant quarante ans
* la Alite des Empereurs Mogols Bc ayant
ifme eu entrée dans le Senail , il n'ell
étonnant qu'il aie eu de bons memoi-
, 2c qu'il foit mieux informé de »
qi:i regarde cet Empire , que les autrei
Européens.
Au refte , cette Hiftoire efl écrire d'un
fttle aifê, 8c on la lit avec plaifir. S'il y a
— ilques endroits qui fentenr un peu leRo-
inime, par exemple , l'hi{loire de
■ , le P. Catrou ne s'en rend pat
it, il les donne tels qu'illeia trouvez.
. VOLIII , SerenilIimiPrincipii An-
hal*
DES SçAVANS. 2)7
- haliini , Chinirgi , Obfervationum Clii-
rurgko-Mcdicanjm Liliri duo j «utnftho>
liis, Scvariis inierfperlîs hillotiis medicif i
editi 3 JOANNE CHR. WOLFIO,
Medicinz Doflore. Quediimburgî , fuinp-
libus Tlicodori Philippi Calvifii , prilo
' 1 Georgii Sicverti. C'eft-i-dire ,
tiom àe Chirurgii (s' At Mtdtàiit
Km WOLHUS Chiritrgitn du Prinet
lalMiU , âiviflti tn deux Uvns , eir Aait-
f au Puilie far Je^n Chr. Wolfiut
fmr m Medec'mi. A Qticdlimboui^
B Théodore Philippe Calvitïus, 1704.
f^Eï OUfervation» de M. Wolfius font ua
Ouvr;)^! pollhume , donii<^ au Public
par M.Jean Chr. Wolfius , Dofleur «a
Médecine, & tils de l'Auieur. Elles n'ont
rien de conUdei'able puur la (Inguiacittf 1
caii les rcflexioi» cjlù les acconijiagnent,
en rendent lalefturealTezuiile. Un exemple
(uffira. En 16^. M. Riimpliiis celcbre Me* |
dednde la Haye , ayant éii Appelle avec |
M.Voliîus Auteur de cesObretvaiions, au \
fecours d'un jeune homme, qui en loinbant ^
de cheval , vcnoit de Te ^alTer tout l'os du
front jufqu'aux yeux , empêcha d'abord M,
Wolfius de fjire aucune îndfion , mais en
place ordonna des romeniations avec le vin
chaud, les rofes, la camouùUe , & la be-
Loios ; après qitoy , il fi[ tjier au malade
par
1 It*/^ '^- o
is 3 & le malade , i«i>.. ^
aerit parfaitement. M. Wolfias » à l'oc
on de cette cure y raifbnne beaucoup j
'u/at^e de. s Errhines. Autrefois on croy
|ue Tes Errhines pui^eoient non fenleuM
le nez , mais encore le cerveau. Schnek
rus^ M. Vieuflèns , 8c quelques antres c
iàit voir la ^uiTeté de cette opinion »
montrant que la pituite oui (e purge |
les narines , vient toute ae la n^embra
pituitaire, & non du cerveau. ( voyez Vie
fens, Neurograph, lih. i, off, xvi.) en fa
que M. Diemerbroek , Bc quelques sut
Modernes qui tiennent icy pour l'opiD
des anciens , ne font pas à écouter j
notre Auteur. M. Willis ( lih, àê Cên^. é
iap, XXI.) prétend que par le moyen
Netfs Olfaâoires , les ferofitez du cer
fe déchargent fur le nez. Mais corn
pourroient- elles s'évacuer^ puifqueces
- '*-»nt nas creux î Notre Auteur' refii
^^^^rS s ; A V A M s. *Sf
igéei de Te leniêler de nouveau iTec le
g-
A. Wolfîus , outre plufîeurs Hponrcs
il faii à rttte difficulté , dît c]u'il n'y a
inconvénient à ruppofer que dea nu-
ors filtr^sferemêlenctlnnslerang; <]u'au
itraire c'eft ce qui perftftionne le fang
Mie , parce que ces humeurs , à force
fc filtrer , deviennent plus (inei & plus
Mais G les Errhines ne dtfcliargent rien
ccrvean , d'où vient donc que dam les
uleuri de tcte , dans l'apoplexie , dant
léthargie , Se danx plusieurs autres in3>
lies du cerveau , ces fortes de remèdes
H d'un (î grand fecoiirs ? M. Vol-
s lait trois téponfes à cette queftion.
première , que les Errhines , en fe-
uant les nerfs , augmentent le inouve<
snt des parties folides 8c des parties flui-
s 1 ce qui ne peut man-quer de roulager
aucoup les lethai^iques Si les apople-
qucï. La féconde , que la membrane pi-
«aire du nea e'tant parremce , comme
c eft , d'un grand nombre de vailTeaux
Iguti» , ne r^aurojt fiie fecouée par les
rnines, que le fang ne fe dccharge d'une
naine quantité d'humeurs vîfqueufes ; ce
i dérobe au cerveau bien des matières
ues. La iroificme , que les Errhines
lelquefois compofces de parties deli-
k aniyes'i qui pénètrent les tuniques
des
J
cire aiiiii pcuccrccs « ua m
ncr Teffet que produifent cei
qu*on applique au poignet pc
la fièvre, & qui la gueriflènti
On n*a encore qu*à confîden
ment que certaines perfonn
nouifTent ^ reçoivent tout d*un
on leur prefente au nez qu
confortative , ou qu*on leur <
quelques goûtes.
La plupart des Obfervatio
yre font fur des playes, fur •
furdescontudonS) mais como
rien de (ingulier , ainfî que
d*abord renaaroué > nous
nous à rexeinple que nous i
porter.
Supplément àPHJfloire du Beam
SIMON, Confeiller au PreJ.
vais, A Paris, au Palais 3
^" D E I s Ç « V * N s. I6l
cmenc. U. Amotae Loifel , Avocat en
trkmeni , nous a laiiTc Tes Memnkes àti
tys , V'dUt , Citnii o* CamUi , Evlnhè o*
vitrites, PAÏrie, Commune, ^ pirf/nnti dt
ntm de Btauvah o" di Eeaieuaîjii , imprî'
ez en ï'ia 1617. & qui font écrits avec
raucoup d'cxaâiiude. Pierre Louvet mit
I jour en 1631. i6j}.& 1640. (on Hiflei-
C7 jintiamlez. du Pays dt Btauvaifis , ta
ois parties , qui coniienncot pluficars re-
iccctiH doâes Se curiculeQ concei-nanl les
■oits de cette Province. Noire Auteur ne
t& pas contente de fiippl^er aux oniinîsii:
itct par ces deux Hiftoriens, quoi que trei
ibiles ; mais il a repris & continué le (il
i leur Hiftoire jurqu'a :iotra temps. Il ne
pporte 3 la vérité aucuns.tiires anciens ,
Kit \zi Livres de ces deux A::tcurs font
tnplïs, & qui font les plus precieu:( Mo-
iroeoi de cette HiOioire ^ mais il indique
-UX qui ont été depuis dccotiveits , 9c q'ji
trouvent dans le SpidUgt ,-Sc ailleurs ,
Mit il ï'eft fervi pour la preuve & réclaîr-
Âment des faits ou des quefUoni qu'il ex-
lique ou qu'il traite.
Il làit voir quel a été l'état du BeauvaifÎE
i temps des Romains, fous le R.07 Cîiil-
tric 1. en l'an 471. & lors des irruptions
ES Normands dans le neuvième Hecle ;
NBinent la Ville de Beauvais étoît gcuver-
rfet Magiftrits, de l'autorité de nos
us L«uis le Débonnaire , ellcavoit
^
362 J O D K N A t
le nom d« Comié ; miis ce n'éioîc
Comic héréditaire , comme il l'eft i
fur la fin de la féconde &ace. Le
dcBeauvaii échut enfin à Eudcf II.
de Champagne , pai le panage de
CefCoQ de Lcutgarde de Vermaiiclo
Ayeule , femme de Thibaud le Trâ
Comte deCharcret, deBlob, flc de
8c Soeur de Robert Se d'Herbert Coi
dumpasne 8c de Bourgogne. Eude
céda en l'an loij. par^cKange avei
gneurîe de Sancerre , à R<^er £v£
Beauvaîs, lequel écoitfon (rcre ou 1
de, (carM,Si:non n'ofe aflùrer en !
des deux quaUtea ils étoient parena.]
Roger avant donné le Comté de I
à Ton Eglife , & à fes fuccenèurs
doute n la cellîon tàîce par Eudei, <
tout le Comté, ou feulement d'une
Se s'il y a eu des Comtes deBeauvai
quel'Evcque, depuis la donation de
C'eft la matière d'une DifTenation ,
deux queftions font czaminéei. A
de lajuftice, l'Auteur eftime , conti
nion commune , qu'elle appartenoi
glife avant cette donation. Il fe &
certains Aftes dont il faic mention.
Ce Supplément comprend les Coi
nui à Beauvais , les Amiquiiez de I:
drale, les noms de tous fes £v£qu(
des remarques fur leur vie & leufi
un Nobiliaire par ordre d'alphab» .
DEI SfATàNf. HH^^H
Tonnes illuftres dti Beauvaifîs en toutes (br>
tes de proreflïoD! , avec un chapitre parti-
culier oc ceux qui Te font dillinguezdinilef
Artti les fondations des principaux Chapî*
trei, des Abbayes Se Prieurezi avecdesad*
didons aux Annales ; fi fut la fin il y a de(
Liftes des Doyens de la Cathédrale , desAr-
chidiacres, des Treforiers, des Chantres ,
Sous-Chantres, Chanceliers, Offiriaux, Cha-
noines illuftres. Maires St Echevînt.
ICHR15TIANI SCHLEGELll deCellaVc-
teri , Ditionis ac Dioecefeos MifaenCs,
înclyio quondam CiftercienCs Ordinis Mo-
naAcrio, ac iiluflri Marchïonum Mirnen-
fimn Condiioiio AnosiiAZMATtON, mo-
nuniencis quiburdam a:ri incifîs , num-
mis , ac fîgiUis illuCtratum. Drefden ,
fumptibus Joh. Jac- Wincklcri. C'cft-à-
dire, Dijfirtaian fur un Monafieredtl'Or*
dn dt CiiMHX, tumoni Celle la Vieille ,
jttHt datu U Milnie , rj-e. ADtelde, chez
Jan]uet Wincklet. 170]. in4. pagg.ijt.
Ç\ N f^ait que le mot de CiiU , fignific un
Monaflere. Celui dont on parle ici ,
eft fiiué dans la Mifnie , qia eft une Pro-
vinee de la Haute Saxe. Ce Monaftere eft
■^WiCtiUU yii'dti, pour le diftînguorde
Lifieurs autres du même nom, qui ont été
fondez depuis dans la (ncme Province, com-
me autn dam la Turinge 6t dam la Fraiica-
plu
i6i Journal
nîe. Le fondateur de celui-ci eft le célèbre
Oihon furnommc le Riche , Marqurj de
Mirme. Il en cor.imen^ WtablifTemenc
l'an ti£i. 3c Tacheva en quinze ans. Cette
Maifon fliT dediec à Noite-Dame Se à raint
Jean l'Evangelifte, fous la Règle de S. Bt-
noit, luivani lesStauis desReligicuic.deCi-
leaux. La dotation en fut maguïSque, com-
me il paroii par le titre de Frédéric Barbe-
roufle. Elle conlîftoit en huit cens metai-
lies. Le prenitet Abbc fut un nommé Hen-
ry, natif de Fulde. Cette Abbaye a fubfillé
iufqu'à l'an I }48. qu'elle fut entièrement
prophan^e par les Liitberiens, Le dernier
Abbé fut un □ouimé Paul AmaUolit, ou Bach-
man, qui s'oppofa fortement à Luther, par
plufieurs écrits qu'il coi.ipt>l*a. Il ne rcfte
plus de cette belle Abbaye qu'une Chapelle
où l'on a tranfporté les oflemens du Fon-
dateur , de fa Femme nommée Hedwige, 3c
de quelques autres perfonnes de la même
Emilie.
L'Auteur de cette Hiftolre , qui t& un
Protefl:a:it, s'eft engagea l'écrire par ocm-
fion. 11 fut envoyé par un grand Seigneur
nommé Jean Adolfe de Han^wiz , qu'il
nomme fon Patron & fon Mecenas , pour
defliner les quatre Tombeaux des Marquii
de MiTme , qui font dans cette Chapelle^ Ce
comme il fut oblige d'y refter quelques jours
pour cela, il rechercha avec foin tout ce qui
pouvoii fetvir à édaircir l'iiiftoire ie xettt
' Ah-
DES S Ç A V A N 3. aêi
Abbaye ! mais n'ayant rien trouvé fur les
lieux ; après c]u'il tilt retourne thez lui , il
rechercha exaÀetnent , par la lefture des
Auteurs , tout ce (]uï pouvoit fervir à don-
ner la connoiDânce de ce qui avoit échapc
a Bm/chiui, qui a fait l'hiftoire des Monaf-
lerei de la Germanie. Notre Auteur témoi-
gae4]u'il a -cié aidé , 8c que Tes amiB lui oiu
Fourni des mémoires. Il s'ell aulG fecvi du
Recueil des Infcripiions de celte Abbaye ,
qui a ^té Tait par George Fabricius au liecle
paflc. l\ avertit encore, qu'outre l'Kilîoi-
re de cette Abbaye . il a donné au Public
il V a llx ant celle de la noble Abbaye de
Salfeld , de l'Ordre de faiot Benoît.
DES
SCA V A
i
Du Lundi 16. Mars NLD
EUSESII ROMANI, ad THE*
GÂLLUM Epiftola , de Culti
torum. Nova Editîo , rccogn
data 5c auûa. Parifiiis apm
Robuflel , via Jacobza, ad i
borisPalmae. C*eft-à-dire« Lel
à ThefipifiU, touchant le Culti â
connus, Kottvelle Edition rtvn
ty augmentée, A Paris chez C
bujdel , rue faint Jacques, a
qu'il en donne aujourd'hui, ne Uiflcra plus
aucun lieu de douter fiii' cela , puifqu'elle
piCiHt avec foQ nom. On peut même «oi-
te qu'il De l'a entteprife que pai ordre du
Tape > <3i? 'jm imiiim (y impiriam , pemi
qutm rifidil fumma pneiplindi nuilmtai ,
«otnme il te dit dans Ton Averiillèment.
Il l'a^t ici de fçacoir ce qu'on doit pen-
fer , fuivant les règles de l'Eglife, des corpi
(jue l'on tire tous les jouri des tombeaux ,
8c pat liculiere ment de ceux qui fe tirent des
Cimetières de Rome , & qu'on envoyé ou
j des perronncj conflJcrables , ou à quel-
que» Eglifei pariïculieres, qui les expofent
à la vénération des fidèles. Comme on ne
Tçaie ni la vie, ni mÊmetreilbuvenilenom
de ces Saints donc on a les teliques, & que
THiftoire 6t la Tradition ne nous en apten-
nenc rien, on peut nommer , avec le P.
ïlabtilon , le Culte qu'on leur rend , le
Culte des SS. inconnus. On comprend d'a-
bord qu'il peut s'iiwtoduire des aW Turcct
article. Se qu'il peut arriver que par interèi
ou par quelque autre motii^ , on cxpofe à
ta *encra[iondesFidc!es, des Reliques fauf-
Tes , ou au moins très furpecles de fâuffèré-.
Ce c'eft pont s'oppoftr à ces abus , que le
t. Mabillon a cciit cec Ouvrage . qu'il n'a
dooflé au Public qu'après avoir confulcc à
B.«iiie les perfonnes les plus éclairées Air
cote matière , & après avoir viljti! Iv!i-mf-
me . 5c examiné les lieux d'où on tÙe ces
iUliqucs. Ml W
ticrcs ae>Kome, font des cor;
ou d*autres Saints 5 & dans h
examine de quelle (brte de <
honorer ces Reliques , fuîvani
l'Eglife^ & les confticutions di
Quant à ce qui regarde la
lie , le P. Mabillon remarque <
tiens a voient dès les premiers
Cimetières feparez de ceux des
qu'à Rome on inhumoit les ce
les hors de la ville , dans ces
rains, qu'on a depuis appeliez
hes. Mais comme ces Cîmet
coiTid ins à tous les Chrétiens
n'y inhumoit pas feulement dts
ôc des Martyrs , il ne faut pa
3ii'il foit permis ., ni que ce loi
es Papes , d'cxpofer à layei
Fidèles tous les corps qu'on peu
L'eux. On trouve dans ces Cîc
fleurs marques indubitable.^ nn r
prè^i les anchr», & ci-ucli,
plus, on trouve Aii- plulleuis tombeaux
monograme de Jefut-Chrill avec I'a Bc l'nj
des couronnes, & des cpitapheï ou infcrîp-
tions , donc (jiielcjues-tcnes marquent que
ceux pour qd elles ont été faites , ccoicnt
des Confefleurs , ou qu'ils ont foufierl 1^
jiiart3're. On remarque encore à ces épîo""
phe), de certaines formules qui paroiCoiei
avoir été particulières' aux Chrétiens, cor_
me font iesmots, Di^ofum .De^ùfii'.o.fijief-
cil in pact, Darmic ii> pact , Eom mtmorit ,
Rtddidii , au lieu de, iJefunUuseJ'.i & quel-
ques autres. Enfin on trouve quclquetois
dans CCS tombeaux de certains vafesavecdu
charbon, oùoncrojt qti'on raetioit del'en-
cens Bc d'autres aromates. On y rencontre
aulS des pliiales de verre , dans lefquelles
les Fidèles meitoient le fang des Martyrs ,
qu'ils ramatToiencavec une granJe devction.
Le P. Mabillon examine ces marques , &
conclut qu'elles font prcfqne toutes commu-
nes aux tombeaux des Chrétiens, 6c qu'ainfi
elles ne penveni point fetvir de preuve d=-
monftrative de la fainiecc de leurs Reliques.
11 excepte pourtant les phioles de verre tein-
tes de Tan^, qui fe trouvant dans les tom-
beaux fur lefquels on voit une palme, fout,
lelon lui , un figne certain que les corps
L tite de ces tombcaujt font des corps
ariyrs ; & il ajoute qu'il foufcrii âe
Ifefoa cceut au Décret de la Cougrega'
M % Wift
^
'"C
fort prudcmmeni *w^-
es à un autre temps.
Dans la féconde partie , le P. Mabil
jxamine le culte qu'on doit rendre aux I
;nconnus , & il veut qu'on s'en tienne
Décret d'Innocent XII. qui ordonne ^
pir.tct qui permet qu'on cxpofe à la ve
ration les Reliques de ces Saints; mais
^icfîcnJ qu'on célèbre l'Office , & parti
iieremcRt la Meflè en leur nom j qu'on
fituc des Fêtes, & qu'on prononce des pa
gyriqucs à leur honneur ^ à moins qu'on r
ait une permiiiion fpeciale du (àint Si
Xe ailte qu'on rend dans quelques £g
particulières, à ces Saints inconnus, p
tout à fait contraire aux anciennes & v
blés règles, que le P. Mabillon rapporf
La première cft que leur (àintete foi
feulement véritable , mais reconnue
par des marques certaines & indubît*
— ivre qu'il ne faut propofer aux Fidc
^••♦'^îris à imiter. La fî
la Traditi
, qu'il f
it fang pour
X^ quatrkrac & dcin
s,,
n , & (I on Ici honore conu
luflaiu qu'iU o
r U foi de Jefu5<:lir^_
eft ((u'aprcs avoir"
t & les làiis 9c l«s
sSaints, M foit TEglife, ou
le Pape , qui ordonne la farme du culte
qu'on doit preferire aux Fidèles dans tes
occaHoiis. Si on juge par ces règles , du
culte qui fc rend à un grand nombre de
Saints dans certaines Eglifes particulières .
on cojinoîtra facilement , qu'il y auroir
beaucoup à reformer fur cet article.
A la un de cet Ouvrage , le 1?. Mabil-
Ion traite dfnx quefiions incidentes. La
première regarde la manière d'inliiimer les
Corps des Prêtres. On f^ait que dans quel-
ques E^Iifes on les met aujourd'hui en ter-
re b teie vers l'Orient , fc les pieds vers
l'Ocddeni t au lien que l'on place les
corps des autres Fidèles la icie vers
l'Occident. Le P. Mabillon rctnarque que
Cl on eouHdere les tombeaux des andens
Evfques, & des Abhez & Religieux, ilfera
aifc de le convaincre , qu'on ne mecoît
autrefois nulle diflïnv'tian entre eux & les
fîcnples Fidèles à cet ^gard , & qu'on ne
remarque aucun changement fur cette cou-
tume avant le diX'feptiéme Hecle.
.. L'autre queftion regarde la manière de
^^ÎM l'e'preuve des Kelitjues par le (eu. \a
^^BlKUM en eJl fort ancienne ^ ^^lù^c^e^A^
2^2 Journal
Concile de SaragofTe ordonne cette épreu-
ve à i*cgard des Reliques trouvées dans les
Ëglifes qui avoient été occupées par les A-
riens. Cette pratique s'obfervoit encore
dans l^onziéme fkcle. £lle fe âifoit folem-
nellement , & elle étoit accompagnée d*une
formule de prières dredée pour cet effet
Le P. Mabillon la rapporte telle qu'elle a
été donnée au Public par le P. Dom Thierrjc-
Kuinart' » à la fuite des 'Oeuvres de fkinc
Grégoire de Tours.
Au refte , on reconnoît dans ce Livre du
P. Mabillon , la netteté i Térudition 5c la
niodeftie qui fe voyent dans tous Tes autres
Ouvrages $ mais fur-tout on y remarque un
efprit pacifique , qui fans trahir les intérêts
de la vérité > fçait ménager tout le monde^de
peur d*exciter des querelles & des diviflons.
De Origine Mali. Audore GUILÏELMO
KING S. T. D. EpifcopoDcrenfi.Juxta
Exemplar Londinenfe. firemx , apud
Philippum Godofredum Saurmannum.
1704. C'eft-à-dire , De l'Origine du Mal.
Par Guillaume King, Do6ieur en Théologie,
Evêque de Londonderry. Suivant la copie
de Londres. A Brème , chez Philippe Go-
defroy Saurmann. 1704. in 8. pagg. iSr.
T Es défauts & les irregularitez qui (e trou-
•^"^ vent dans l'Univers , les miferes qui
nous y accablent, & les crimes qui s'y com-
m^ftent , ont fait ctolte ^ux Eoicuciens ,
^^^^^^ s Ç A T « N î. 27Ï
qu'il n( pouvoic être l'Ouvrage de l;i.;ii i
& au;.- MaiiLfhéens , qu'il ÙWok aJmcrtre
deux Principes ; un Dieu Lon , autcLir du
bien; & un Dieu mauvais, auteur du niai,
Oa entreprend dans ce Livre de juHifier U
Providence i on rediercha l'oiïj^iue & la
c&ufe du mal i & l'on iait voir que le mal
qui cA dans le monde , n'cH point incom-
paiible avec les fentimcns que la Raifon Se
la Aeligion nous donnent d'un Etre înfini-
ment partie iê fouveralnement bon , quî
a crcé Bc qui gouvei-uc tomes chofes.
L'Auteur traite cette maiieie avec beau-
cotip d'étendue. 11 commence par démon-
trer l'exiftence d'une premier e Caufc neeeC-
(àire , ciimelle , uiiiique. infinie, louie-
puinânie, 5c qui doit p^^ITeder toutes fortes
de perfeâions. Ce n'eft ^as de l'idée mé-
inc de Dieu que l'on tiïc icy la dcmonllra-
tion de fcn csiftence , ca; or. prétend que
noui ne le connoiflons point en luy-mème,
0c que l'idée que nous en pouvons- avoir,
n'eu ni plus c!aire,ni plus tiiftiafte,ni plus
complète que celle q-je l'on peut donner
de h lumière à un aveu;jle en luy faifant
«pinpreiidre quelques efîeis ou'elle produit.
"^ Bieihode de l'Evcque de Londi-nder-
B'eft donc pas ce confuliet l'idée de l'E-
liaemenl parfait j elle pourroit
—X que l'ouvrage de l'erptit , qui des
k lîmples qu'il a,'encoR]pore comme il
^ Je eompiexes. Au Ucu de utt.^ V>i^& ,
AI J TiOW.
274 Journal
notre Evcque examine celles que nous avons
de refpace , de la matière , & du mouve-
ment » pour montrer que ces chofes ne font
pas par elles-mêmes » & demandent hors
d'elles une caufe de leur exiftence. Il confi-
dere d^abord lé mouvement , 6c découvre
fans peine dans rindifference de la matière
au mouvement &au repos^la neceflité d'un
premier moteur. Il prouve enfuîte avec la
même facilité ,■ que Texiftence neceflàire
n*eft pas renfermée dans Vidée de la ma-
tière $ on peut concevoir qu'elle n*eft pas t.
donc elle pourroit n*être pas $ donc elle
n*exifte pas par elle-même* C*efl à quoi
fè réduit le rai(bnnement de l'Auteur* L'i-
dée de Tefpace eft la dernière qu'il exami*
ne^ il la trouve tout- à-faît différente de celle
de la matière. La matière eft une étendue
mobile , divifîble , impénétrable ; l'efpace
au contraire , félon luy , eft une étendue
immobile , indivifîble , & qui peut être
pénétrée par les corps. Une autre diflFcrence
qui embarraflè étrangement notre Auteur^
cfl que l'efpace paroi t avoir une exiftence
neceffaire 5 on fait tous Cts efforts pour
l'anéantir par Tefprit , & il fe reprefente
fans ceffe exîftant. M. King cherche de
tous cotez des raifons pour fe fatisfàiré la-
defTus 5 il en découvre enfin de fort fubti-
les dans certaines illufîons de Tefprit , de^
licates , 6c qu'il nous feroit difficile de bien
iiêmclcr îcy ,, fans nous trop étendre 5 de
itrondad eticoreque l'efpce pouiTcnt nftre
pas , & qu'il a befoin d'une caufc pouc
cxjfter. C'eA de cerie manière qu'il établi;
l'exiftcnce neceflaiie d'une première caufç
qLjj a produit l'efpace , la matière , & le
mouvemeat ,. c'eft-à-dure d'un Dieu Créa-
teur d« rCJuivers.
Quoi que l'Auteur prétende, comme ob
a déjà dit , que noua n'avons aucune idée
■Je c« que Dieu eit en luy-mêine , ce fenti-
ment n'eaipêche pai qi-.'il ne déduife par le
raironnemem l'une après l'autre les pcrfecr
lions que nous aftribuoos a U nature divi-
ne; & les re^luifant toutes à cet trois pria-
cipates, la puiQànce, la fageHè, H la 1>od>-
tc , il montre qu'elles fo^it également infi-
nies. Se que pat coni*equent le Monde qui
en cil l'ouvrage > doii itve le plus parnic
qu il ctoit poflible qui fiic.
Mais d'où vient donc qu'il eft tel que nous
le voyons î d'où viennent en gênerai les
defordres de la nature , & en particulier la
corruption & la mifere de l'hotiune > & s'il
y a quelque forte de bonheur dans la vie
parmi tant de maux , d'où vient qu'il efl
pour les mechans \ Pourquoi les plus gens
de bien font-ils d'ordinaire le^ plus malheu-
reux i C*e(l aiolî que notre Auteur fc pro.
pofe la difficulté qu'il va maimenanc refou-
le. Il Dc promet pas d'y fatisfaire parfai-
Kt , mais il elpere d'en dire alTez pour
foîi queia iolutton n'eiicft <f^&'\Ta.
M- 6 ç>a5i>\ti
276 Journal
polïïble. Il entre en liiaiiere , en dilUn-
guant trois fortes de maux j le mal d'im-
perfedion , \t mal phyliqae , & le mal mo-
ral. Ce qu*il appelle mal d'imperfeâion
confifte y I. en ce que les. êtres créez
étant de différente nature » les pevfeéHons
des uns excluent celles des autres ^ ils man-
quent tous des perfedibns lés uns des au-
tres : 2. en ce qu*il y en a , dont la
nature eft moins parfaite que celle des au-
tres $ rétendue par exemple eft moins no«
blç que la penfée ^ ainu le corps tSi un
être impartit par rapport à Tefprit : j. en
ce* que les plus parfaits même n*ont encore
que des perfèdions limitées ^ înfîniment
éloignées de celles de Dieu dont elles ne
font qu^une fbible participation. Rien n*efl
plus phyfîque que ce mal d*imperfeûion;
l'Auteur a néanmoins ju5é à propos de
n^appeller mal phyfîque que la douleur , £c
les incommoditez de la vie , qui naiflènt
de la différente conibinaifon des cauics na-
turelles , ou des loix générales du meuves
ment. Quant au mal moral y il comprend
le mauvais ufage de la lib'irtc , & toutes
les (unefles fuites qui en dépendent»
M. King prétend fe tirer facilement d'af-
faire fur le mal dimperfedion. L'Etre ibu-
verainement parfait exiftant par foy-mcme ,
il y a uroit'con tradition que des êtres créez
fiîfTent fouverainement parfaits ; il fufïit
iioncx pour juâifier la ouiflànce éc la bonté
4^
I s 5 A V
_ , teoxqoll .
k fts mains auQ paclaîi
na'.ure netrcfTaireinCLit 1
^d imprâite. Ln ne les
Smi n'eut manifcfté ni fa '
lonté j mais il a nianircflé l'une & l'autre
tn lu créant tels qu'iispouvoient être crées.
C-eH en peu de mots le dénojeinent de j
l'Auieu.' fur le mal d'inipetreftion.
Il etwre dans un grand dctail fur le mal
phylicgue. Sûus ce titre il iraîic de la ge- I
nerarion , & de la corruption j c'eft-à-iiirc
des cliaojemens q^-.e le mouvement des
corps produit dans la nature ; des iliÉFevens
animaux , propres aux dilTerenï lieux tle la
Terre qu'ils liabîtenit de la iiiarci des faC- i
iioas; de la faîmi de la rûi(',& du travail,
de !a propagation des animaux , & du
Genre humain^ de rcnfànce,6£ de la yi^il. I
lefTe; des maladies , des bctcs Icroces . &
de celles qui font vciumcures ; de l'igno-
rance Se cic l'erireiir ; car M. Kîng mec
l'ciTcur parmi les maux phyfîqueî. li parle
de toutes ces cliofes dans !e même ordre
que nous venons de les rapporter ; il cxa-
nnne contes les olieAions (]ue l'on en tire,
2c fait par-toui quanikc de réflexions parti-
culières. La loluiion générale cft qu'il ùut
regarder l'Univers commt unoiivrajjc com-
pose de diverles pièces Fqui ^ont :.n tout;
que fuivant les toix ctal^lies dans la natuve,
quelques parties ne içauïoiem êlîc mvt.-.x ,
zyt Jour n a l
que d'autres ne fuflent plus mal , Se qu'il
n'en refultaÉ un AiUme entier moins par-
fait.
Ce principe èft bon ; maïs fi Ton n*y
ajoute rien j il ne paroit pas fuâfîGinc. Poiir--
quoi Dieu a-t-il établi des loix d'où naîflènt
tant d*inconveniens , diront des Philoib^
phes un peu difficiles ^ K*a*t-il point pu en
établir d'autres qui ne fuflent (ujettes à au*'
Clins défauts ? & » pour trancher plus net , .
d'où vient qu^il s*en preTcrit des loix \ Que
ii*a^*t-il fans loix générales, félon toute fà
puiuânce , & toute fa bonté \ L*Auteur
n*a pas poufië la difficulté jufciues-là }.. ce
n'éfl pas qu'en démêlant fts idées on n'^r
trouvât peut- être de quoi la refondre $ mais
il n'y a rien là-deffiis de développé chez-
luy Ceux qui voudront voir cette queflion
cela rcie , & refolue d'une manière qui fa-
tisfaît à tout 9 pourront lire les Medîtanons
Chrétiennes , & les Entretiens Metaphyfî-
ques du P. Malebranche ^ particulièrement
la feptiéme Méditation , & le neuvième
Entretien.
Il s'en faut beaucoup que M. King n'aille
aufH jufqu'à la dernière prédfîon.au regard
du mal moral , ou du péché qui rend en-
core la difficulté plus confiderable^ elle s'y
réduit même toute entière 5 car on répond
folidement fur le mal phyfîque par le mal
moral. Les hommes font fujets à une in-
£ajté de noifctcs , 5^ à la couort 1 pourquoi
DES SfAVANf. 175
c«la ï C'en parce qu'il* font pécheurs j ils
ne font malheureux que parce qu'ils Dieii>
tent lie l'cire. kiûs pourquoi Di«u ac-il
permis le pecbc î ne l'a-t-il pas previi ! ne
le pouvoii-il pa» einpEcher ! Voilà le fort
de ia queflion . Air laquelle l'Auteur dit de
bonnes chofes , maïs qu'il ne relaui pat
futKranmenc.
M, King n'eft content d'aucune des opi-
nions qu'on a fur la liliert^ , il en propofe
une nouvelle -, il fuit le remiment coi
en ce qu'il veut que la libcné fait e:
de neceâîté aulTÎ-bien que de coni
mail il en pouflè l'indiffetence jufqu'a foù-
tenir que le plaiilr n'cft pas le moiif, mais
l'eSec du chsix de la volonté ) pUcfi res
ijHta tUgiiUTt non eligiiur qaia flacei. Cette
peafêe le fait tomber dans beaucoup de
contradiftcons.
Cet Ouvrage finit par un jtppenAJx où il
traite des Loîx eue Dieua données al'itoro-
me. Il tnontve d'alj:)rd que Dîtu a dû faire
des Loiv , quoi qu'il en ait prevû le viole-
roent. Il parle enfuite des recompenfes,
tt Ats peines divines. 11 regarde en geur-
tal la peine comme un mal naturel attaché
aq mauvais choix qj''on a fait -, 8c pour ce
qui regarde la punition éternelle des dam.
nez , article qu'il paroii fi difficile d'accor-
der avec l'idée que nous avons de ta bonté
de Dieu , l'Auteur prétend q::e l'on n'a pu
cncote bien décide s'iJ valoit nùcux ce ^%&
28o Journal
ttre, que d'être ctcrnellement niallieureu.v.
Il dit que la condition des damnez eft un
état qu'ils cLoififleiit , aimans mieux y de-
meui'cr que de fe repentir $ & il croit
qu'en defèfperez ils fe plaifent dans les chofes
mêmes qui augmentent leur mifere. A cette
réflexion il en ajoute une autre , c*e(l: que
quand il leur feroit plus avantageux de n'en-
tre point , ils ne devroient encore imputer
leur malheur qu*à eu:c-mcmes , 6c âu*iU
n'a.roient aucune raifon de s!en prendre à
la bonté divine , qui ne les a créez que par-
ce qu'autrement il eût iz'u ne rien créer ,
& priver par là un grand nombre d'autres
hoir.mes eu bonheur éternel dont ils fe font
rendus dignes par le bon ufage de leur ^liber-
té. On doute que ces deiix réflexions ainC
prcpofces contentent Lien dts gens."
C'eft dans cet Appendlx que notre Au-
teur répond aux plaintes que l'on fait tous
les jours fur la profperitc des méchans^ &
fur radvei-fîté des gens de bien. Il dit deux
chcfes : la première , que les hommes ne
font pas toujcuis des Ju^cs éc^ukables de la
vertu & du mérite ; la féconde , que ce
n'cfl: pas icy le lieu des récompenfes & àts
peines ; & qu'il y a une autre vie , où
Dieu rend/a à chacun félon fes ceuvres.
Comme le fLijet que l'on traite dans cet
Ouvrage, eft trcs-diiïîcilc , & qu'il dépend
de la connoinànce des deffeins & ùts voyes
de Dieu , qu*il n e(t ;pas permis à tout le
monde de pénétrer , on ne doit pas ittc
ftrpris , cjue TAuteur ait mêle ptefque par-
lout les (enebres avec la lumière, Bc leftu»
avec le vrai. S'il ne voit pas toujours diftinc
lement la Vtnté , il' femble fouvent qu'il
] enicevoîc, du moins on peut dire en fa fa-
veur qu'il hit tous fïs efforts pour la dé-
couvrir. Le plus rÙT e& de fe tenir ferme
à la Kcvelation , & de s'écrier avec f»nt
Paul fur les difficaltez : O pnfondiur an
trrjêrs de la fagtjfi , cr de U fcience de Dieu!
Sjoe fit JKiemens fout impenilmble! , v fil
voyet ineapifrthenfiUts !
Extrait de la féconde Lettredi Af.ROLLE A
i'jieademie EayaU des Scimcit , fitr l'Itl-
•uirfi dts Taitgenia.
p Our ne pa» travailler en vain fur l'Inyer-
fe d'une Méthode, il faut que cette M»
itiode foit véritable, Ainfi il feroit inutil* 4
de s'appliquer à l'Ioverfe des Méthodes qiKt>J
vous m'avez marquées dans vi '" "^"
Lettre , puis qu'elles fe trou
Mais il n'en eft pas de vataie de rEi>ali
diiFerentielle du premier oonre : vous fç
vea que cette Egalité n'eft autre diofe que '
la première formule des tangentes, qui éiort
fort en ufage dans la nouvelle Géométrie ,
qu'on eut parlé dcCalcul différentiel.
fuis certain qu'elle eft ttïs-bonnc. î*
aSèarer auSx que Ici quaue M.emc>n<x%
f
2S4 Journal
des premières formules de tangentes , Tor-
dre naturel demande que l*on Icache ce que
l'on doit croire de llnvcrfe des fécondes
formules , & de toutes les autres formules
de tangentes d'un ordre plus élève. Vous
entendez par ces formules d'un ordre fupe-
riear 3 celles qu'on ne peut éTÎter quand on
iè fert de la Méthode de M. de Fermât telle
qu'on la trouve dans fes écrits » ou telle
que je l'ay propofce dans le Journal du 1 1.
Avril 1702. pa3e 38 S. 6c c'eft auffi fur
rinverfe de toutes ces formules , que je ta»
cheray de vous fatis&ire. D'abord je les
regarde en elles-mêmes , & fans faîte at-
tention aux Méthodes où elles peuvent fer-
vir. En ce fens , il ^ut conuderer toute
l'indétermination de leurs inconnues par
rapport à leur génératrice , comme dans
l'Inverfe des premières formules.
Cela pûfé , on peut y appliquer imme^
diatement les Règles des deux premiers Mé-
moires que j'ay donnez au public pour trou-
ver leurs intégrales , comme vous l'allez
voir iry.
Soft pour exemple dhine féconde formu*
!• celle qui eft marquée icy en A.
A. % a^d y î. 00 i $x \dx*.
Suivant mon premier Mémoire ( page 4
Rede i. art. x. ) il faut délivrer cette for-
mule des fîgnes radicaux que defîgnent les
expofàns en fraction , & on la trouvera
fous la forme que Von ^o\x. tti ^«
S,9S .S^AVA
y*-X Z2i X d X '.
faut trouver les limit
premier Mémoire , & pzrcoui'ir
Ici generairices md clef min ces qui lontcom-
prifcs foui ces limites , comme je lay Jit
au'lecond Memoive; & l'on aura la Uene-
laiTÎce iadétttmiaie macquce C.
C. /y * co i X '.
11 faut en tiier une formule du même
ordre de la formule propofee fuiiaat le fé-
cond Mémoire, (p3°e6. ce^le 2. art. 2.)
c'dl-à-dire que l'on doit en tirer unefccoH'
4a formule , par le moyen des Relies que
i'iy donnéei dans le Journal du 13, Avril
i;o2. Et C l'on veuty Hiire «mrer les ox>
prcfilons du calcul diffcr^iuiel , on aura cttr 1
te formule, comme elle t& icy en T>.
D. sfyydy'O^ibx'dsK
Comparant C à D pour faire cvanoutr J
les îiiconnv'.i:s relatives dx , dy , comme aK |
fécond Mémoire , on aura tu a h h
^%% ffy *.C0 S- Et divilâni cette redjït» 1
par la fappofce , on trouvera pour le Prop I
falcine auxiliaiïc i\f■X)6^ah. '
Prenant la ïa!e.:r de /ou de h dans _
K Egalité, pour la fubÂttuer daus ta gcatt J
rattice fuppofte, on trouvera F,
F. e+ajtoOSix'.
£1 cette Egalité ell l'inte^^rale dd la %i^k
nctrattice delà formule propofée. Ce quifç
démontre en pluGeurs maaicFes.
hUii ÛJ'on ae delivte point etue ïqï.
nvvAe.
Ce qui (ë voit clairement quand
fci'cntie deux fois cette Egalité G i
reforme qu*on a voulu faire eu Ca
ferentie!,dansle Journal du 3e. Aouj
p. S 31. alors on trouve la formule p
A. Ce qui feroit croire que cette
G. feroit la génératrice de cette f
Mais on verra que cette generatr
fauiïe n on la délivre des figues i
que defîgnent les expofans en fn
pour en tirer la féconde formule &
parer à la^propofée A. 11 fè trouver
fnifant évanouir les inconnues relati
leur font communes > il n'en refli
des contradictions , lorfque les înc
princirales font réelles. Ce qui f
iniinique aux expofans que Ton c
en termes généraux , à ceux qui
^^^^"»î ■* 5 9 A V (L 1
ront beanconp mieux l'abus que l'on 3 fi
de la Logidiqae des Exfwfans.
J'alouterav encore . à l'occafion de cft
petit Exemple , <jue fi l'on
termes généraux les exporans des gênera*
triées indéterminées po\ir l'inverfe générale
de tOLUes les formules de tangentes, il iâu-
droii de nouvelles règle» fur la maoiere
de &ire cvanouir les ineonnuL'S , 8c d'au*
Eres r^les pour rcfoudre les e|ue(lions in-
déterminées que fourniroieni les Problèmes
auxiliaires. Car il y en aurait de tous let
dcgrez , & il ne Tviffiroit pas de les refou-
dre en nombres rationneb, ît raudroitauflî
les rclbudre en nombres entiers , ce qui
deaatide des connoiflàncei -bien peu coi»-
Qtuaet.
Mais il y a bien d'autres difficultez en
Géométrie , oô l'on éprouve qu'il faudroîc
de nouveaux Elemeos pour réduire a une
theDiie régulière les priucipales veritez de
cette Science , & pour y Jccouvtir d'autres
veriieK fort impliquées , qui ne (bot pai
inacceUibles.
FR1ED£MANNI POSNERI Dedfiones
de Ciiatione Reali , quibus QuxfUones
Pradicx miximam partem haftenus in-
uâx , de genuinis pn'nciptis expËcan-
tur. JJpfix , apud Nicolaum ToerUc-
ram. C'ett-à-dire , Deàfons dt Ytiwit-
tBUi ioÙKifur Ut ABiovi BtiU» , t?t.
I
--« rertaines définitions oc
l'Auteur y ài^^t les ^ y
à qui a eft permij de P«>ΫJ«,
foMement/foit de leur chef, i
'''^^"WdpalesDedfioa.font
oui a obtenu des Lettres d Et
5.épit. ne perd pas la contrain
quiV ctoit acqmfe çontre^J
DE, S^ AV
appartenaos aux Frinfojs en Allemagne.
avoii!nt été conliAiilez; inaîi que ccflànt ia
eanfifcatîon , !e> liiicts de pari & d'autre
conrcrvcnt pendant la guei're leuts droits fc
leurs atlions en entier.
Que dans les pays où les femmes ne peu-
vent eller en iugemem fans l'aliîOance d'un
curaienc , elles n'ont pas befoin de fon au-
torité poui- faire arrêter leurs débiteurs.
Que ceux (]ui agillènt au nom d'auirui ne
peuvent fans une procuration fpcciak obte-
nir un décret de prife de corps , ni le faire
L'Auteur examine en cet endroit la com-
pétence des Juges. Ll décide que celui qui
n'a que la baHêjuftîcc, peut faite arreflfur
les perfonnes tant en matière Civile tjue
Criminelle, à la charge de renvoi au Juge
Supérieur.
Qu'on Juge qui en faifant le devoir de
& charge a été injurif pai un particulier ,
lequel n'eft pas fon pufticiable , petit non
feulement le faire mettre dans les priions ,
railt le hiie arrêter àc l'auioritc du Juge
' *' i autre terrîiwre , où paile l'accufé , Se
itander qu'il lui foit renvoyé.
b II prouve qu'un CommilTaire qui efl cliar-
^de l'exécution d'un Décret, ne peut !ui-
ne commettre un autre a cet eÀ'et , SC
a nullité. C'eft à quoi les Officiers
aliernes dgivenc tJire une ferieufe aiiea-
I170Î. N La
efprit de ânatifinc l'agite 8
aiiaque let Puiflànces par d
rieaxi & comme un autre :
doit craindre la (ufte punitii
te ni leurdigniic, luleuraf
Son cgaremont eCl d'autaoi
que lui-même avertit fes 1/
trentième Dicifion , d'hoi
ment les Rois , maii de p
ceux que les Rois protegen
txempla, tintant pmdtniit
tmfidtrali ques Retes aman
l-occailon d'un foufflet q
me avoit doim^ au Folt
ce , 6c pour laifon de qi
de ce Geniilliomme fût pL
de d'environ trente écui.
C'eft une queltion diffid
Il demande fi l'on peui .lutorifer U Coit-
tume qui s'obferve en quelques Provîncei
d'AUemagne , lai]uclle pcroiei de mettre ca
fenueftre le corps d'un Ufurier oii d-unBaii-
quemutier frauduleux défuni, jurqu'aeeque
lesparentou amii ayent faiisâiileurscrean-
chts, ou douai caution. 11 incline à \» con-
ftrtniôon de cet ufage fous ceruinei modi-
fications.
La quatrième clalTe renferme pluCearsdé.
ciltoits concernant les jours 9c les temps de
l'annce où les emprifonnemens font défen-
dus , comme les jours de Fêtes , dans les
temps des Foires ou d'aa fâut-conduît.
l^ cinquième & dernière cUHè regarde
les afiles & lieu* de feureié , comme les Pa-
lais, les Eglifes, & les Maifons pariiculie-
res. La première (]ueilion qui /e prefente
eR de f^avoir Ci une Chaifc de pofle a ce
privilège î Les autres font , S'il eft permis
de tirer par force , & Coqs la permîflioa
des Ëvéqucs, ceux qui fe font refugiezdans
les Eglifes. L'Auteur qui eft Proteftant ,
déclame contre les abus qui fe
à cet égard. Il refufe abfolumeot ce
aux Eglifes Catholiques fiiuécs oans li
titcnre des Seigneurs Pioteftans, Se il
corde ces privilèges & tnimunitez qu'aux
Eglifes Pvoicftantes,
Xfff FaJm's tant de l'£mpcïcut Que
N 2 Srà
1
-in^
x»
JOURNAL :jà
DES '™
s C A V A N s,
Du"Lmi(ii-23. Mars MDCCV. *]H
mjkirc EetleJût^i^Hi. Par M.TLEUKY Prê-
tre , jièèé d» Loc-DitM ,. li-ilevsra Sous-pre-
ciftmràn Roi d'E/pagne, du Man/clgncur la
Due Aa Bsurgogne cr de Moxfeiffleur U Due
àt Btrry. Terne onzième. A Paris , Quay
des Augudinj , chez Pierre Aubouyn ,
à la Croix d'Or 5 Se Pierre Emery , à
l'Ecu de Trance. 1705. in 4. page.
6S9.
r~\ E volume renferme ce qui s'flft paiTé
^— ' dans l'Eglife depuis l'an 8(!. jurqu'à
l'an 5;;, On y trouve plufieurs éyene-
mens mémorables, & une grande diverfité
de faits , ^u'i attache utiiemeot Se agriïa-
blcment les Lcâeurs. L'Aiiieur paiTe d'u-
ne manière naturelle, & fauï chercher de i
K 3 tranfl-
des Papes , des Patriarchei^ des 'Bf
des Sçavans , des femmes de tonte
dtcaraé^eresj le eiinMonapt leofin
bonne» ou ma«Vftîfes 4. fl ^Ml^ <it.J
fidèlement les deyoïri d'an yer&abl«
rien , & d'înflruiré les yivans par Ici
pies des morts.
L*Hiftoire de Phodus éft , pir bl
raifbns , une dea! principalet oiatie]
fofent traitées dans ce volume. . M^
Ileuiy ne fe déchaîne poittt eomré
meux Sçavaht , comme qnel^aés îfif
ont fait} il ne l'accable point d*épidM
jurieufes. Confervant (on caiaftere d
rien y il rapporte fimplement ce <|att
a fait pour s'élever, pourft fimtinirj
fe rétablir i c'eft au Leâeu» à 8*eii 1
après une jufte id^e.
Photius étoît d*une naiflance très il
Son génie étoît encore au dèffiis de (a
^^^^^P^ s SÇAVAKS. 395
mais â*s frieeâevs. Il T^avoit la Grammaire^
la Pociique, !a Rhétorique, la Philofophie»
la Médecine. & louces les fciences profanesi
mais il ii'avoii pas néglige U fcience Ecdc-
ltalli<]usi Ac c^uand il fe vit en place, il i'j^
rendit fort habile.
Ce fut Bardas qui gouvenioit l'Empire
d'Ori*ni Tous le nom de l'Empereur Michelj
qui mit Photjus fur le Siège de ConHanii-
nople, après en avoir injuftemem chaflc le
FatriaiThe Ignace. Fliotiiis n'éioii qu'un
fur Laïque, lors qu'on préicndit l'clever à
Eprfcopati St outre cela, il <!toit fctiifina-
tiqtie, & attaché au parti de Grégoire âi--
bdtai , EvÉque de Syracufe , dépofé pour
Tes crimet. Ce grand génie s'employa tout
entier \ fe maintenir dans ce pofte ufurpé |
Acronvoit ici, mieux qu'en aucun autre ea-
droît de l'hilloire , de quoi eft capable un.
honime d'erprit, quelque parti qu'il prenne.
Tandis que pouf fe faite reconnoitre à Conf-
tiniinople, il employoîtlesTiipplicesi pour
fc faire reconnoitre â Rome il écrivit au Pa-
I^e Nicolas les lettres les plus douces Se les
(dus tdifiamet qu'on puilR imaginer. Ni-
colas peu pei'fuadé de fa finceritc , envoya
éxi Leeats à ConlVaniinople , pour juger de
fon ordination dans un Concile; mais Plia-
lÎBs nouva moyen de gagner ces Légats ,
& de leur faire dire tout ce qu'il voulut, La
lettre qu'ils portèrent de fa part au Paçe .
«ft aimkable. A l'entendïç çmW , VvMâi
H 4 '^*-''-
296 J 8 U » N A l
perroone n'ciTt plus d'avcriïon que lui pour
les diguiwz Ec^Ieiiaftiqucs. „ Dîru , dit-
„ il, à qtii ricnn'eA caché, Tçait la violen'
„ ce que i'ai ioufferte, .... J'ai perdu.
,', la paix & la douceur de la vie , ijue je
„ eoutois chez moi .lu milieu d'une troupe
„ de r^avans amis, dans l'ciudedela fagef-
„ k Se des fdcnces , Se dans la recherche
j; de la Vérité. Je n'avois rien à déiaflcr
„ avec perfonne; au contraire la repuiacioa
„ lois fouveotau Palais, ils ra'j accompa-
„ gnoient. J'y dejneurois tant qu'il me
>, plaifcit, & touiours plus qu'ils ne vou-
„ loient. J'ai perdu tous ce» avantages î
J, Se c'eft la fouiice de mes larmes. Garnie
,, fçavois , avant même qiie de l'avoif cprau-
(, vc, les foins Bt l'embarras de la placeoà
>, le Aiis mainienant. " La Rhétorique de
Phoiius ne fit aucun effet fur l'effrii: duPa*
pe , qui étûit très infiruit d'ailleurs de la vft-
ritc deschofes. Le fauit Patriarche invema
une manière nouvelle de k vanger de ce
Poniilè. U fuppof.i un Condle Œcuméni-
que , où il ^oic pieiider les &mp«reun
Michel & Bafile, avec des Legata des ffois
grands îies,t$ d'Orient. Tout le Senai y
doit avec les Evêques de la dépendance de
Confiantinople. 11 y paroilToic des accufà-
teurs, qui publioienr avec des lamentations
pitoyables , des crimes prétendus A" Pape
Jij'eQiiSf. K tfù,ia denuDilattat.
B E s S ^ A V A H S. tgy
Gonciie. Photius prenoît le parti du Pape,
& difoic ciu'il ne le falloit pas coDiJamnci:
abrent. Les Evêques du Concile tefutoieDC
fes raifons; & cédant bien-tôt aux leurs, il
recevoii les accurations contre le Pape Ni-
colas , & examtnoit fa caufe. Enfin il la
cotidaoïnoit pour mille crimes fuppofez ,
prononçant contre luy une (enteiice de dé-
pofition , & d'excommunication contre ceux
3ui communiquêroient avec lui. Aprèsavoir
relïc ces aaes, tels qu'il lui plut, il les St
foufcrire par ai. Evctjnes; & y ajouta tant
de faufles foufcri prions, qu'il y en avoîi en-
viron mille. Le principal ufage çiu'il fil de
ce Concile qu'il avoir ainfi fabriqué , fuE
d'en envoyer un Exemplaire à l'Empereur
Xou'is qui regnoit en Iiaiie; perruadé que
ce Prince ne manqucroir pas de cbaflcr de
KomelePape, comme depofé par un Con-
cile oecuménique. Cet Ouvrage fuppoft ,
St U|i autre de même nature, qu'il fit con-
tre Ignace, ne contribuèrent pas peu à fâ
première dcponiion. Baille , entre les
mains de qui ils tombèrent , étant devenu
feul maître de l'Empire d'Orient, leeha/iâ,
& rétablit le .véritable Patriarche. Une au-
tre pièce inventée , lui rendit les bonnes
1 de ce Prince huit ans après. Il prie
\t ancien papier ] & imitant le plus
qu'il put l'cctimre antique, il y écrivit une
(aufle Généalogie de Bafîle en lettres Alex-
andrines. il le faifoit defcendte du fimemt
N i Ti-
ZpS J O W R s A L
Tividaie Roi d'Arménie , inveniant des
jiouis, 3c une liiftoire , qu'il continua juf-
qu'au Père de Uallle. U y ajouta une Pro-
}>hetie , fuivant laquelie la règne de Baille
devoit être plus Iwureux Se pîus long que
«ux de tous les Princes paiTez. Ayant re-
vêtu ce bel Ouvrage, de la couverture d'un
livre très vieux , il le fît mettre dans la
grande BibliotlieqLie du Palais , pat Tlieo-
phane Clerc de l'Empereur. Tbeophane
qui agiifoit de concert arec Pbotius , prit
iba temps pour montrer ce livre à Bafile ,
rieux de {a Bibliothèque, feignant en même
temps que ni lui ni aucun autre ne pouvott
l'entendire , excepté Pliorius, On envoyé
auflî-tôi à lui; il dit qu'il ne peut découvrir
ce fecretqu'al'Empei-eur même, dequîpar-
]e cet écrit. Bafile fe lailTa feduire à cet ar-
tifice , 6c cédant à la curiofité fie à la vani-
té , dit notre Auteur , il fit revenir PhotiuVt
qui le ^agna entièrement par fes flateriei.
}ufqu'a là mort d'Ignace, Photius n'entre-
prit pai de Te remettre fur le Siège de Con(^ '
tantirtople, tnais aufll-tôt après il reprit Ifs
fonaions Epifcopaies. Le Pape Jean VIU.
lui lut favorable; mais Marin II. 8c Adcten
IIJ. imitèrent la fermeté de Nicolas , &
condamnèrent Photius. A la fin il futcbalTé
du polte dont il s'étoit emparé , par l'Em-
perenr-Leon. M. l'Abbé Fleury donne in
aes eanits aJTcz exaâs de U ËiblknheqM
& du Kofflocanon, qui font les deux plus
ftmciw Ouvi-ages de Fhotius.
L«s vains «fforts que Loihaire le Jeune
fît pouf fe ieparer de la Reine Thictberge
fa femme , ne font pas moins remarqua-
bles, que les artifices de Phûiius. Ce Priu-
ce_ haiflôic fa femme , parce qu'il aimoit
une maiireiTe nommée V'aldradc. Thiet-
berge conftntoit à la fcpatatîon. Les Evo-
ques du Royaume de Lolliaire ne negli-
seoient. rien pour la procurer; les Légats
m fâinc Siège y donnoienc les mains, s'é-
mit laiflèz corrompre; les Papes feuls fii-
MDr inflexibles ; & Loihaii'e , malgré qu'il
BB «Ut, .demeura avec fa femme.
. Une des chofes les plus fingulieres qui
tneervùireni dans cette longue aflàire , fut
b Ibccèt de l'épreuve de l'eau bouillante.
On avoit fait courir le bruit que Thîetber-
ge avoit autrefois commis avec fon frère
nomme Hubert , nn incefte accompagné
de circonftances abominables. Thietbergs
ie nioit ; & comme il n'y en avoîc point
de preuves par témoins, ni autrement, les
Nooles Laïques , de l'avis des Evêques ,
& du confentement du Roy l,othaîre , or-
donnèrent l'épreuve de l'eau bouillante.
tJn homme la fit pour la Reine , & en
Ibctic fans brûlure. C'étoit alTurémenc là
«ne voye fore extraordinaire pour décou-
'" nocencc de Thietberge. Alors ^^m
boanement qu'il ctoJt permïi^H
j^ £.113 pereur- Charles le Chauve
ce jeune Prince , voulut enva
Louis eiïaya d'abord les voyes
pour arrêter (on oncle : maïs
cela ne fervoit de rien » il s*ava
te d*une armce^ & fît , avec fe
des jeûnes ôc des prières pour
mifeucorde de Dieu. Les gens
reur s'en moquoient : mais Lo;
montrer de plus en plus la juftic
fe , fît faire Tcpreuve de l'eau <
àix hommes , celle du fer chai
autres, & celle de Tcau froide p
jtres. Les Annales, dit notre Au
tent que tous furent confervez i
mal 9 & il e{^ certain que les an
venues aux mains ^ Louis rempo
toire, .
M. l'Abbc Fleuiy remarque , fu
que le plus grand Prince qui portât
ronne , regnok en Annlpt*»»-— '
B £ s 3 ç A V A M s. ror
avoil été méj & que l'an avoit pris le Cr>r-
iMw, étendart magique auquel les Payens
avoient grande confiance ; il ralTcmbU du-
nionde, furpritjes Danois , les défit, aflie-
gea dans im château ceux qui s'éioient fau-
vez, & les oblii>ea de fe rendre aux condî-
ûam qu'il voulut. La principale fut que
leur Roy Qumim fe feroit bapiifer. Après
quclqiïcs années de guerre, ce Prince jouît
d'une longue paix , 'pendant laquelle il (ic
de bonnes Loix , 5c un grand nombre de
pieux élablilTemens. Il remît fur pied les
idenees dans Ton Royaume , & fe rendit
lui-même fortf^avant, quoi qu'il n'eût point
Jcudic en fa jeuneflc. Il fit plufieurs Ou-
vrages. 11 prit (oin de recueillir les anciens
vers Saxons , qui conienoient l'Hîftoire de
la Nation, & compo-fa lui-même dei\:an-
tiques pleins d'initrufiions pour les moeurs.
En tâvear de fes fujeta qui n'entendoient pas
le latin , il iraduifii les Livres qu'il crut être
les plus iHilej , enti'autres, le Padora! de
S. Grégoire, l'Hiftoire de Paul Orofc , 5c
celle de Bede. La manière dont il parle
dans la Préface du Paftoral , fait voir com-
bien CCS iraduâions étoienc neceflàires de
ion temps en Angleierre. „ ]'ai fouvent
„ penfé , dit-il , combien la Nation Angloi-
„ (e a nuttefois eu de grands hommes ,
„ tant Ectleiiaftiques que Séculiers, fi cii-
H|, rieuK de s'inflruirc Si d'inftruirc les au-
^^ ttti , que les Etranger
JOÏ J O r B N A t
„ nous apprendre ks rdcnces: au lieu que
i, de nOti-c iemfS il fe trouvoit tris peu
„ d'Anglois au dp^a lie l'Humbre, qui en*
„ tendifiènt leurs prières les plu» coramu'
„ nés, ou qui pufTeni traduire quettiue ^cn'e
,1 de Ixtia en Angloii. Je ne me fouvient
„ pas d'en avoir veu un feul au midy de h
„ Tamife , quand je commençai à reener.
Le Roy Alfred parcaseotr Ton lemps eitaaiK,
donnant la moitié Je la iournce aux exerci-
ces de Relii>ian , Se l'auire aux affaires. 11
célébrait l'Oitîce divin à routes les heures.
Pour mefurer fon temps, n'ayant point en-
core d'Horloges, remarque notre Auteur ,
il fit faire lix cierges d'un certain poids, qui
Juroient chacun quatre heures; Si les Cha-
pelains l'avertiflbient tour à tour quand il y
eu afoit un de bruIé, Pour les garantir du
vent, il les^mit dans des lanternes de corne,
qu'il inventa : car quoy qu'elles Aillent en
ufage ailleurs plulîeu» fîecles avant Jefui-
Chrift, on ne les counoiflbit pas encore en
Angleterre.
La conversion des Norman t n'eft pas wt
des oioins conlîderables ^venemens dont it
fort patlé dans ce volume. Les Françoi»
ennuyez de voir leur pays ruind pat ces Bat-
tares, obligèrent le Roi Charles le Simple
d'envoyer à Rollon leut Chef , l'Archevê-
que Prancon , qui lui dit : Grand Trincc .
voitlez-vous toute vétre vie ^ire la guerre}
Ne /oaga-votti point ope ^oo» eut mau
D s r S <; h V I
e1 , & c]u'il y a un Dieu
iprcs la mort î Si vous voulez vous tàirc
Chrétien , vouï pouvez avoir la paijc. Le
loy Chadcsvous crdcra toute cette Côte
le Mer que Hafling K vous, avez defolcei
k pour atfermir L'amitié , il vous Jonnera
a aile Cille en mariage. Rollon confulia
ei premiers d'entre les Normans , t]ui fu-
'cnt d'avis d'accepter les conditions. Le
Taiié fut carciu à faiat Clair , fur la Rivie-
e d'Ëpie, ['an 911.
Nous ne dirons rien ni du flile ni de la
nethode de M- l'Abbé Fleury. On peut
ronfuker là-defTus les Extraits de Ces autres
volumes. Celui-ci renferme j. Livres de
ïui Hiftcnre, T^avoir le 50. !e }t. ^2. $3.
k le Î4. Ceux qui ne lifent que pour s'a-
nufêr , n'y verront peut-être pas avec plai-
Itt Im longs détails qu'on y trouve de ce
)ui s'eR ptlTc dans quantité de Conciles ;
nais l'Auteur ne pouvoit pas s'empêcher
J'y entrer , fans s'ccartet de fon delîèin.
THEODORl CRANEN , olim inLeydçnfi
Aradcni. Med. ProfeiToris , Occotiomia
animalis, ad citculationem fànguinis bre-
TÎter delineata, in duas partes diftributa.
Item Generario fiominis ex legîbus mecha-
nicis. Amftclxdarai apud Jonnera Vol-
ters. C'c(l-à-dire , L'Economie du ctrpi
,! niini , ex^iijuie en fti* de men filon Iti n-
U: d* UCircHUiion d» fang, avec un trai*_
1
iciOi I /wj.»»* •— • r~DO'
CE Traite comprend deux pai
la première M. Cranen çnvif
humaitr comme une fimple ma^
le. Dans la féconde , il vient ;
Vy examine d*abord toute feule
confidere unie au corps , & n
caufes de tout ce qui refulte d*i
veilleufe union.
Il divife fon difcours par que
première partie en contient cen
cinq, & la féconde cent dix-nei
tions font détachées , & n'ont
fon que la fuite naturelle d^inati
teur a évité par là bien des éa
difpenfant de la neceflité des
qui obligent prefque toujours à <
ne veut pas , pour dire ce qu'oi
fon traité eft court & précis ,
prefque pas une parole perdue.
BBF SÇAVAKS. i*J
claire Se fort phyfiqiiei puis il exporeeeqae
c'eft que la digeftion. Il explique louics 1m
difHcultez qui (e pTcrenienc (at celte matiè-
re , & pourfuit ainfi par ordic toutes les
aïKi-es fonftions de l'animal, ijiii font indé-
pendantes de l'ame. Nous ne fijaui'jons ra-
porter ici toutes lesqucfliotis qui comporetit
ce Livre; nous nous contemerons de queir
ques exemples.
L'Auteur demande comment lefangpaflè
des arieres dans les veinea ! Il répond <|ue
«!a fe peut faire de trois manières. Pre-
mîe'rement, par le moyen de quelque m eiif
bratie mitoyenne, pofee entre la fin de l'ar»
(ère, & le commence mom de la veine, Se. ■
t les
'S foioi
permettre l'entrée du fang dans la veiae..
Secondement , par de petits canaux partî-î
ailiers , qui reçoivent le lang de l'artère ,'
& puis ie portent dans la veine. Troifiéaie-
nient , par des anallotnores , c'ell-à-dire »
par l'abouL-hement de l'ïrtere avec la veine;
en forte que l'un fit: l'autre ne Toit qu'un.
même tuyau. Ce dernier moyen, dit n(*t
ire Auteur, eft le plus vrai-femlilablc , par-
ce qu"il paroic être une conrequence de CB
qui fe paflè dans la produflion des artères
3c des veines. Trois jours après qu'un œuf
3 commencé d'être couve, on y trouve de-
dans une petite marque , qu'on nomme le.
Point faillam. Se qui n'efl autre cliofe qus
le ccKUi. De ce poiut foitent de petits ca>
naux
I
306 X O U K N A L
naux, qui vont fe porter jufqu'à la rircon-
ferencede l'œuf; cafont I» artères. Quand
ces artères font arrivées à la barrière , alors
ne pouvant s'ciendre au delà, il faut que le
fang qu'elles eontiennenc teiourne vers l'en-
droit d'où il eft parti. 11 n'y peut retour-
ner par l'artère , à caufe du nouveau fang
que le cœur y pouffe toujours i de forte que
pour ce retour il eft obligé de s'ouvrir des
routes qui aillent de la circonférence de
l'œuf aucœur; 6cces routes qui ne peuvent
éire, comme on voit , qu'un allongement
de l'artère qui fe recourbe, font ce qu'on
entend par le mot de veines. Noui avons
d^ja touché cetie queftion dans le ix. Jour-
nal del'ann^e 1 70}.p.a i o.en donnant l'extrait
du traite delà nature de l'homme, compo-
sé par M. Bergerus Médecin du Roy de i'o-
lognci
M. Pianen demande quêta font les maus
qui arrivent a ceux qui boivent trop d'eau
de vie \ Il y en a trois, dit-il. Le premitr
eil la perte de la faim ; le fécond , l'ilydro-
pilîef le iroifiéme, des hémorragies eonfi-
derables; & le quatrième , de ne pouvoir
£tre malade de quelque maladie que ce foît>
fans l'Être morMlJem«nt. L'efprit de vin
fàii perdre la faim, parce qu'étant extrême-
ment rempli de Tel volatil , il volatilife le»
fcrmenîdc l'eftomach jufqu'àlej-'liflî'"-'- Il
caufe l'hydropilîe , parce qi'» ■■<
de /Wloaiach itmi iiof ^oV
DES SfAVANS. ÎO7
que nous venons de le «marquer , n'ont
preftjue pltts de force fut Icî aiifflens ; de
forte que le fang fe remplit de fûts greffiers,
qui ftant portez dans les vaillêaux lympha-
liqiics , y Murent des obflriiftions G gran-
des , que ces vailTeaux font obligez 3c fe
rompre , Se àc répandre leur lyiuphe dan»
la capacité procliaine. Il excite des hemor-
ragiet , à caufe du grand mouvement que
la volatilité excite dans le fang. Il rend in-
curables les maladies mf me les plus legereS)
pretniereraeut , parce tju'il diffipe tout ce
qu'il y a de plus fubtil dans les humeurs ;
fccondement, parce qu'il picote Ce irrite fi
fort les patiies du corps , qu'il les relâche ,
Se leur Ole tout reflbrt. Car on fijait que
lâns le reÛôit des parties folides contre les
liqueurs qui les foulTent, il n'y a point de
vie.
II demande quelle peut être la caufc fe-
«rettedudeiTechemeni du corps î II répond
ijne ee deflèchement peut venir de quelque
flmfaarras dans les vailTcaux laâez , ou de
< quelque dérangement dans le Refcrvoir du
tbyle , par obftruflion, par rupture , Sec.
on de quelque vice dans le canal Thorachi-
4)uet]lii laiflê quelquefois cchaper dans laca-
fïrf de h poitrine, le fuc qu'il conduit 1 ou
■K vers qui dévorent la meilleure partie du
Chylci ou d'un eftomach débile qu'on aura
énârvé par des excès d'intempérance, pat
der excès d'application, ou autrement. Le
dcfli-
SO! J O U K s * L-
<fellèchement a plulieurs autres caufes, qiM
notre Auteur rapporte ailleurs.
11 demande comment les parties des ali-
mens peuvent nourrir Us différentes parties
du corps, & fe changer en leur Tubtlancei
11 prétend ([ne cela le fait par des fcrtnens
particuliers c\\ie chac|ue partie du corps ren*
ferme ) en forte que quelque uniforme que
Toit une nourriture , elle trouve dans l'os
un ferment qui la tranfmue en la nature de -
l'OB ; dans la chair un autre ferment , qui la
convenir en chair, Se ainfi du refte. Cette
explication foulTre bien des dilEcultez: mais
elle vaut toujours mieux que celle qu'ua
certain Auteur nous donne dans une Difler-
tation fur la. nourriture des Os , itnprimée
à Paris chezPieiTB Witte, rue faint Jaques,
où il nous dit froidement que le fuc qui
nourrit l'os , fe change en os , à caufe de
la relTcmblance qu'il a avec la fubflance de
l'os.
Il demande combien de temps on peut
vivre fans nourriture! Lesgeiis gras le peu-
vent plus loug-temps que les maigres, par-
ce que les parties de la grailTe fuppléeiit au
défaut du chyle , & font portées dam le
fang ; où elles excitent une fermentation
nouvelle. Mais cela ne lefout pas la quef-
tion. On demande combien de jours , pat
exemple , l'homme , ou quelque autre.
animal peut vivre fans boire ni manger >.
ifocre Aixeur ne veut ma. décider Urdeflli^
rappo
Il fci
; S Ç A V A V 1. f)f
te rewmple d'un cliien très
it ainfi irente-deux jours, au
bouc defquels il mourut dans une majereur
Quand , & combien d'heures faut-i) dor-
mir î C'cft ce <\a'an ne fçaucoit bien dcter-
Diiner. 11 faut avoir égard ici aux difTerens
temperamens. Ceux qui ont le fang fubcil,
comme les François, les Italiens, les Efpa-
gnols, ont moins befoin de fommcil , dit
notre Auteur j & cinq heures leur peuvent
fuffiie. Mais pour ccuk qui ont le faas
iroâîer' Se épais ; comme il faut qu'il) fâ*
lent provilîon d'eTpriis , il f^ut auflî qu'ils
dormect plus long-temps, parce que c'efl;
principalement par le moyen du Tommeil ,
que les efprits le reparent, L'Ecole de Sa-
ierne dît que c'eft aflèz & aux vieux & aux
îeuDcs de dormir fept heures :
Stplim horas durmljfe fat e/î jnvemipu , fc~
A l'égard dcl'heure du dormir, la même
Ecole a prononcé , que le fommcil de l'a-
près midi caufe des pefantcurs de tête, des
douleurs, des catharres, des fîévres.
Ttéres, pigriiitscafitis, dtkr, at^ueciuh»r'
Hic libi pravemmjt tx famno menilUtna.
Mais noue Auteur ne fait pas grand cas de»
oracles de cette prétendue Ecole , qui fort
«n effet, comme dit Lommius en (a Préfa-
ce fiir Celfc, ce qu'il y a de plus mcpcifa-
bl«
Au regard de la feco;
Traité, les premières que
Cranen , font fur VtiTtni
Ton union avec le corps
Jiontellecftdansunlieu;
ie a dans le corps $ far la
& fur ce qu'on doit penfer
Içgard des bêtes j fur la
«Jt la ATifion 5 fur ]a vie ,
lur plusieurs autres article
refout toutes ces queftions
cipes de M, Defcartes. Il
due 1 effence de la matière,
jpmdanslapenfée, le fîei
la glande pîncale, & ôte a
lentiment.
Pour ce qui eft du Trai
la génération de l'homme ,
piique cette matière avec
qu'on peut trouver dans ur
en ICaiimîh r\at%4. ii^„-
^
*mMJo- i.^ ""». vu „ ■" '" "fiif.
;l g. le (ài/'j» ;>mr.. P„ " ff ^ fi,,
• "■ &ane„ f,;, . . , ' •'"'"d
•""». & E, 1°'°" '■«■■" .'/i ;ï'; "">'•■ .
i''? fer». „„, n? '^"i«i&. s ^ "Ini-
■"«*">»« Ai,.., .
SramUlxmri, HMtfver,
Mttrtt Cnuri d-AUtmtgn
Guillaume van Poolfi
pagg. Î94- & (e trouii
Jean Boudot, nie S. ]
DAns les xvii. Lettres -
comparé, l'Auteur d
tiande talJvonie, Scnn
de THiftoire , tant anci(
de ce pays. Il marque l
lutions qui y font arrivée
iesLivoniens ontfoutenu
fÎDs, Se de quelle maniei
qui fubfifte aujourd'hui d
rEurope , s'y eft introdu
I^Livonie, félon noi
ron cent grandes lieues d
fueur , 6c cinquante en
Orient la Mofcovie, ai
tre j Tous la protaaion de la Pologne; V
(onie Se la Lecu'e apparijenneiit au Roy
Suéde, la Courlande, la Semigallie, &
Province de Fihen font foui la dominai!
du Duci une tcoiCiéiae partie obeït entière-
mem à la Pologne, & c'eft ce qu'on nom-
me la Livonie Polonaife.
L'hiftoire ancienne de la Lîvonie eft foit
obfcure ; 3c ce <^u'on en f^ait n'eil fonde
<jue fur des traditions incertaines , Se fur
(]Lielc]ues chroniques dont l'autorité n'ell pas
forr (Onfidcrable. Riinbcrt Archevêque de
Hambourg, qui vivoitters le milieu du neu-
vième fiecle, eft.le premier Auteur qui par-
le de cette nation. 11 raconte dans la vie
de ftint Anfgaire fon predecelTeur, quel'an
8Cî. ces peuple» avoieut fecoué le joug dei
Suédois, qu'ils avoient battu Se diitipé une
flote des Danois ; mais qu'ils furent remis
fous la puiflince de ta Suéde par le Eoy
Olaiis. Ces peuples avoient eu deux Rois
de leur nation , dont l'un regnoic dans la
Courlande. Se Tantre dans rÈftic. L'an de
JerLix-Chrift 948. Eric furnommé Sergeffèl
Koy de Suéde , fournit tonte la Lîvonie à
fon obe'iHànce , Se. la conferva jufqu'à fa
mort, après quoi les Livoniens fe remirent
en liberté. L'an 1077. Canut étant monic
fut le Trône de Danemarc après la mort
6a Roy Sueno fon père , refolut de fou-
metire les Livoniens , & de leur faire em-
braiTer le ChHUiamfmc. 11 rendit toute la
1
1 qu'ils la confetvereni encore
t^nii. Ver. l'an ,ij8.fouslei
Mar/hand, de Brème ftf»" T»''^
Ville de Wisby qu. "« , J°" ""
grand commerce dan5 1 ifle de C
furent jettez par une ««pête (u
où la rivière de Duna fe Jécharg
mer. Les habitans du payi leur 1
"abord d'y trafiquer , Ils s'y tob
fenliblement , y envoyèrent desj
des foldats & des Mornes, qui ce
rent de concert à convertir les J
la Religion Chrétienne. Memhard
u*„ homme de pieté & de vertu 1
niier Evêque de ce pays-la. Mb
le troifiéme . fe fit donner en
l'inveftiture de la Livonie par l
Henri VI. comme fi ce pays eut
de l'Empire. On lui accorda te
•v<>>ii it«^
m^me le droit de faire b
I104-. It confirmé par le Pape Innocent
m. fuivani les «glei de TOrJre des Tcm.
pljerf , qui avoii été ctabU ijès l'an 1 12*.
VîiiBO à Rohrbach fin le premier Grand
hUhte du nouvel Ordre. L'habii Jm Che-
vaiiets étoit un inameiu blanc , 6c leurs Ar-
mes deux ^pces de gu«u1es en faujajr avec
une éioilc rouge. Let loue de cet Ordre
oblî^eoicn: les Chevalier» a. iITifter Touvenc
a U (Tcflc, à ne fe point marrer j à menef
une vie iobre & diafle , à combattre conire
les Inâdellet , & à defTendre les inierfts du
i, Sieee. Pour recompenfe de leurs Ctrvh
Ctt, & Pape i-edoic à cuk & à leur Ordre
pour toujours l'emiete iouïlTance dccec]u'iU
paurratent conquérir fur les Payen*. Quoi
qw cet Ordre rdièmble prcfque en tout à
Olni d£t Templiers , il clV cependant cet-
Iftin que e'eft un Ordre differeni. On nom-
inoit les Chevaliers F.nfiferi , à eaufe iss
:i andes épcei qu'ils porto icnt,
Uîa 1106. GiullaBine Evccjite de Mode*
r.c. vint en Livonic ch qualité de L«giat du
Pape. 11 partagea les Domaines de cette
Chevaliers Enfifm , & les EvËquês-, en for-
te que CCS Chevaliers dévoient pollcder ua
lier* de tout le pays qui étoit déjà occupé ,
fit de celui qu'on occuperoit dans la fuite.
L'an 1119. Woldeinar 1 1. Roi de Dan-
I3IC , Sx utie dofcente en Livonie , &
lona une grande vîAoire. 11 conquit
5i6 Journal
la Coiulafrde , où il fonda l'Evéclié de Pil-
len. Il fubjugua aufîi l'ifle d'OefTel , & bâ-
tit la Ville de Revel. Après fon départ ,
les Commandans de Tes Troupes bâtirent
encore Nerva«. & plufîeurs autres villes. Ce
Roy aydnt été pris prifonnier par le Comte
Henri Syerin , l'Eycque & les CheyaHers
Î>rircnt cette occafion pour occuper toutes
es Provinces que les Danois avoient cou-
quifes. Ils les chaflèrent , leur enivrèrent
Kevel» Eftonip, & tout ce q|ui leur açpar-
tenoit dans la Livonîe { mais les Chevaliers»
avec toute leur bravoure, ne purent refifter
à la puîflànce Se au grand nombre d'enne-
mis qu*iU avoient 5 c*eft pourquoi Volquiii
Schenk , leur fécond Chef , ayant ^té toi
par les Infidelles de Lithuanie , dans une
langlante bataille. Tan 1238. ils refolurent
de s'unir à l'Ordre Tcutonique , qui avoit
perdu dans les guerres contre les Sarrazins
ce qu*il pofledoit dans la Palefline. Ainiî
l*Ordre des Enfiferi dans la Livonie , après
avoir fubHfté trente-cinq ans fous le gouver-
nement de deux Grands-Maîtres , fut éteint
en s*uniflànt aux Chevaliers Teutoniques ,
en Tan 1238.
L'union de ces deux Ordres les rendit (î
puiflàns , qu'ils étendirent leurs conquête^
dans toute la Livonîe 6c la Prude $ mais
leur ambition 6c leur avarice les ayant ren-
dus formidables aux autres Souverains > in-
fuppombks à leurs pTOçxt^(u\tv^ Ce à leurs
DIS SçAVA-Ni. 317
voifîni, les Poionois, fous la cpiiiJaite du
Roy Uiadiflas J.igellon, renver lèvent kurj
dericiiis, après les avoir d^faîu dans la ba-
taille de TaanenberQ , l'an 1410. Les Etats
de Pmûë, qur geimllbtent fous l'oppreiHoa
des Chevaliers, fe miienc en 14.(4. fims la
proteftioiide Cafîmir IV.Roy de Polognei
& tout 1= pays fe feroit revolic, fi le P;ipc
□'eût iaii intervenir û. médiation. Il obiiai
<Iu'on tederoii au Roi de Pologne foixanto-
dix Villes ou Chaieaux de h PruSe , & que
i'auire partie a p partie ndroit à l'Ordre, com.'
me fiefou dépendance de la Couronne de
Polagne. Ccttepartîc fui dès-lurî nommée
1,1 PmlTe Duwle. & elle a é:é dépendante
i.ie la Pologne , jurqu'à l'an lûj;. qu'elle
fut accordée à Frédéric Guillaume Eledcur
de Brandebourg.
Les Clievaliets n'eurent pas un meilicui:
fuccés dans la Livonie que dans la PrulTe.
Les querelles coniinucllcs qu'ils eurcntavec
leurs Evêques fur les limites de leurs domai-
nes & de leurs Jurifdiction.' , rendirent en-
fin le mal incurable. Du temps que Guil-
laume de Furftembcrg étoit Gr.iniî Maitre
de l'Ordre , Oc que GuilUuaie Marquis de
Brandebourg , étoit Aixhevêque de BJga ,
_ outre les divifions domeftiques , ils étoieni
3U dehors par les Mofcovitei. Ce-
|iS Journal
tlcr i qui âvoît fuccedé à Guillaume de Furf-
temberg en 1 5 $9. Kettler voyant que la par-
tie Septentrionale de la Livonie s*ctoit lou-
mife à l'obeiflànce du Roy de Suéde, poru
les autres Provinces à fe mettre fous Ja pro-
teâion du Roy de Pologne. Le traité ou*oii
appelle , Paita fuhjêiHoms , fut conclu en
15^1. Le Grand-Maître renonça à l'Ordre,
en quitta Thablt avec les marques s en re-
compenfe , il fut proclamé Duc de Cour-
lande & de SemîgalHe » & la Mobleflè lui
prêta le ferment de fidélité , comme à un .
Prince Temporel* Cette Principauté a pafl2
à Tes defcendans, qui la gouvernent encore
aujourd'hui fous Japroteâion de laPolc^ne.
C*eft ainfi que finit ce fameux Ordre qui
s'étoit établi avec tant de bravoure dans la
Livonfe, & qui s*y étoît maintenu pendant
plus de trois cens ans.
Le partage de la Livonie entre tant de
puiilàns Princes ^ au lieu de procurer la paix
a ce pays , fut la fource d'une infinité de
guerres. Il n'y eut aucun des Princes qui
avoient partage cette Province , qui ne pré-
tendît ravoir toute entière. Les Suédois ,
les Polonoîs , & les Mofcovites la ravagè-
rent de manière , que les pauvres habitans
furent réduits à la dernière extrénv'té. No-
tre Auteur entre dans le détail de toutes ces
guerres. Il donne une relation fort circo^f^
tanciée de Tctat prefent de cette Province ,
4r Aùt Con Ouvrage pax dts tctnarques
DES SÇAVK
*I9
qu'il a Faite] Car la (îtuation oit' font au-
iourd'hui tiuel(]u«s Princes d'Allemagne ,
pir rapport à leuri inicrêis. Comme U
matière que l'Auteur a traictce , n'eft pai
fore connue . on peut croire cjue Ton Ou-
vrage fera lu avec plailli , quoi qu'il a
foit pai fort bien écrit.
?2«
X 1 I 1.
JOURNAL
DES
SCA V AN S,
Du Lundi 30. Mars M.DCCV.
La vie de la nevermde Mère MARIE THE-
RESE ^flARD , Supérieure du Menaftere
de Notre-Dame du Befuge de Nancy, A
Nancy chez D. Gaydon , Imprimeur 0c
Marchand Libraire , fur la Place de la
Ville-Neuve, 1704. în 12. pagg. 154. Et
fe vend à P^sris chez Pierre Coc > à la
Minerve, au coin de la rue du Foin.
A/1" A R I E Thcrefe Erard eut pour pcre
^"^ Jean Erard , Avocat , & Confeiller
de Madame Catherine de Lorraine» Prin-
cedè & Abbedè de Remiremont , éc pour
mère ^ Anne Maujean. Elle naquît à deux
lieues de Remiremont, en 1652. Elle don-
na dès Tes plus tendres années de grandes
marques de fà'fainteté iuiuxe. Une antî-
DES S Ç A V A N S. 3JI
paihle pour les amuremenj puerilei . une
aitention continuelle à la garde de Ton iu-
nucence , un amour pi'efque naturel poui-
la retraite Se pour 1 oi-»iloii , fiireni les
premières faveurs de la Grâce, Se. les pre-
miers fruiu Je la Railon luiHïnte de cet
enfant. Elle eut de fort bonne heure une
grande envie de fe (aire Religieiife : mais
d'un (Ole , fes parers s'oppofoient à Ton
défit; Sx d'un autre, le choix d'une Règle
i'embaralloit. En aciendani qu'elle pût fe
déterminer , elle {^'appliqua à la pratique
des vertus, & fur-touc de la charîir, £»•
fin la Superieuie du Refuse de .Nancy la
gagna dans un voyage que cette Supérieu-
re fil â Remiremont , & M^deinoifelle £•
rard fy\t elle • même gagner fes parens.
„ Touchez d'en haut, dit l'Auteur, ils lui
,, accordèrent la liberté de fuîvre l'attraïc
„ de la Grâce. Remiremont regretta fa
„ perte { les pauvres , en fe plaignant .
„ i'appelloient leur vefu
des, lei
fifolation. Les !ar
mes de la
parenté
d'ellime
amollir
elle dit
le ca
adieu
fe tnclerent au ii
tome la ville ,
cur de notre jeui
1 à fa famille, à
■moignage
ne purent
i pauv
malades
„ la mute de Nancy. ,. A l'occafion de
Ton entrée dans le Refuge, on fait i^î une
dcicription de L'ctat ou étoit alors ccu%
^2t Journal
dans une même communauté trois différen-
tes fortes de perfonnes ; fçavoir , des jUUs
vertueufes, nui tiennent le premier rang par
le privilège de leur innocence , 0c qui par
leurs dtfcours encouragent lei autres a fiiire
pénitence: des Rdtpettfes repenties, quitenc
déchues des droits de la Chafteté , fe font
volontairement dégradées des honneurs de
la prééminence , & qui expient dans les
larmes 6c dans Tabjeâion y les égarenwns
de leur ancien libertinage : Enfin des ftcu*
liens femitntfs , qui font comme le troHié:-
me Ordre » 6c qui reparent par une (bumiC-
fion volontaire , ce qu'il y a en de defec*
tueux dans leur converfion forcée.
La Mefe Erard fe fit beaucoup fouflHrîr
pendant fon Noviciat. On parle id d*une
difcipline heriflce de pointes de fer , & d'u-
ne cnaine armée de clous > dont fon Con-
feffeur fut à la fin obligé de fui deffendre
Tufage. On parle aufïî d'une aâHon héroïque,
que nous ne rapporterons point. Nous ne
confeillons pas aux perfonnes dont Peflo*
mac fe foulcve aîfémcnt, de la chercher p.
25. La Mère Ernrd fe mortifîoit en plus
d*une manière. Elle s*cxpo(bit aux rayons
Al Soleil pour effacer Véclaf de fin ttint\ El-
le prenoit plaifir à fe morfondre durant les
rigueurs de l'hiver. D'amres Saintes ont
fait n peu d'attention à elles-mêmes, oufe
font tellement méprifées, qu'elles n'ont pas
inêtxit /bngé que leuv uiixt ^ûtai^ir de l'é-
"clat. Elle avaloit 'les brcuvagei amen, «Ifc
miloîi de l'abffnthc & des herbti fam/aga
à Tes viandes. Elle avoit fans dotire quel-
<]ue connoilTance de cm herbes, car il y ea
a qui font d'étranges effets dans le corps ,
& qne les SiitiSi , comme les autres, doi-
vent éviter. On f^air , par exemple, (|ue
la pufqulame, herbe fauvage , mais qui fe
trouve pour aiaft dire à cliaque pis , pro>
(luit quelquefois de terribles alienaiions d'eT-
prir, La Mené Marie Tlierefe ne moriifioit
pas moins Ton «Tprit que fa cliair. Sonobeif-
(ànee croît parlaitc. Elle captîvoit , dit
l'Aiitear , Tes lumières Se fa raifon il'une mn-
nicre fi avetigle & fi re(peâueure , qn'clle
ainoit mieuK paficr pourimbecille,eno[>e'i(-
fant , que de paroiire trop raifonnable dans
les devoirs de l'obeiflance.
La Supérieure ini fit un jouï entendre
qu'elle étoir nwladeSc tpi'elle dsvoitfecoii-
chei-, La Soeur fe porioir fort bien alors ,
florrt4rtTT>oiTis SI Oco d'écouter fa raifon qui
Im re'pii<i>i.'lKHi fa crédulité , elle obéît fans
repHqUe. Oii trouve dans les livresquitraît-
leti! de '3 vie (pi rituel le , des exemples d'o-
beiflance plus fisrprenans encore. Combien
<fc choux plantez le racme en haut par des
mmces , combien de féms strofti , Ôee,
Ix Merc Erard f^Voic trop bfeo obeïr ,
■pour ne pas fçafoÏT commander îi fon toua-j
ID3Ù les c4iarges lui faîfoient uni de peur ,
que pow >'ea «fcrlare, elle K'av'iTa « vo^
O 6 Vû\i
324 Journal
loir contrefaire la folle durant quelques
)ours , ôc de tacher d effacer par des actions
bouffonnes, l^idée que l^on avoit de fa (a-
gede. Elle communiqua fa penH^e à (on
Confefleur , qui defapprouva fon deflein ,
& lui reprefenta que s'il étoit de la modef-
tie de fe |uger indigne des moindres di{Hnc-
tions, il étoit contre la vertu de s*en ex-
durre par une humilité mal entendue. Elle
fut fuccefCvement Frocureufe » Maitreflèdet
Kovices, AHîftante, Supérieure. Dans le
temps qu'elle étoit Aflîftante y il arriva une
choie que TAuteur n*ofe donner pour un
miracle y mais qui lui paroit néanmoins fort
extraordinaire. Sa lampe tomba fur fon lit«
& rhuile qui étoit dedans, bien loin de s^é-
couler, y demeura figée.
Nous avons parle dans le vxii. Journal de
cette année p. 202., d'une Abbefîè quijavoic
conflitué la fainte Vierge Supérieure de fon
Couvent. La Mère Erard fit la même çhofe.
Dès que les Religieufes du Refugç,4tl^.%p-
cy Teurent mife à leur tête, ,, elle reiii^t, dit
,y TAuteur , toute fon autorité entre les
y, mains de la très fainte Vierge. Elle en
y, fit pour cet effet porter en procefUon la
y, figure , & la dcpof^ dans la première
y, place du chœur. , Elle lui prefenta enfui*
y, te les clefs de la Maifon , & la conjura ,
y, en lui répétant plufieurs fois> Montra te
,5 effe maîrem , de vouloir prendre le gou-
jj Ycrnement de la communauté , de veiller
^^^■>> SS Aï .» ■. !„
' û i 1> confervaiion de la Dilcipline regulie-
„ re . décarter par (on pouvoir le» enncmit
„ villblesfic inviliblesi d'entrcietiir la paix,
,, l'union . la charité , d'exercer dans la
„ mairon toute l'autui'iic de Mère , de
„ Proiearice , de MaurclTc. " A ses vïvei
prierez > elle ajouta un difcours, dans le-
quelj entr^auties chofeï. elle redcclaroii la
(intple I
le k prc
.e propofoit de conliiliec loujours dans
fcf douies. 11 y a pourtant cent différence
entre TAbbelTe doiu nous avons fait men-
■ion , & la SuperieuPe du Refuge de Nan-
cy , que celle-là Faifoit fervlr a manger à
l'Image de la Vierge i au lieu c\ue la Mère
itard recevoitde la Vierge dciluoi Te nour-
rir elle & fa communauté. Car on raconte
que pendant les calamitez qui derolertnt la
Lorraine , cette Supcrieuie alloic ordinaire-
mcni à la cuilïne , Ce que confiderant que
ce «lu'clle y trouvoii de viandes ne paiivoic
pas fuffirea rallafierune communauté nom-
breure , elle fe metioit à genoux avec les
Soeurs de l'OfGcc; &dansun recueillement
profond, elle prenoit une Image delafain-
te Vierge , bcnitToii les viandes , & prloit
la Merc de Dieu de lei multiplier. On dii
que l'effet fuivoii incontinent fa prière , Bc
qu'après le repas on ramaCoil encore de
guoi fuftentcr plufîeurï pauvres.
"_.La Mère Erard mourut d'un cancer l'an
. âgfe de 47. ans. Ce Usie cj» tïi
326 Journal
contient que huit Chapitres , finit par divers
témoignages très avantageux, que lesCon-
éèflèurs de cette bonne Reltgieufe ont ren-
dus à fa ycrttt.
Se^xÎMU fur U Lettre de A^lMfieetr *** à
Mr. *^^ Mjetttée À la fat des Mémoires de
Trevoi» du mw de Septembre 1704.
L s*agit dans cette Lettre d'nn Problème
propofë dans les Memoîreis de Treroax
du mois d'Avril 170A. Le vokî dans les
mêmes termes qQ*oiri'expo(è dans la Let-
tre,
St^fems en fremtr lieu , dît-on , umpmds
fufiendu À textrémté d*nnfa cnfMe d^extem-
fion, Sftfpcjvns en fevmd lien quUytmt mis ce
fil dans «ne ptuénhn hcrifontâU , en le laiji ,
(c*e{l-à-dire on le hiche :).On demande fful-
le courbe te poids dêcrird en tmédm,
L'Auteur de la Lettre interrogé , à ce
qu'il dît, (ûr ce Problcmc, répond d'abord
que le Prvèiême lui pareit impiff&le , 8c le
met en devoir d'en convaincre Mr. * * *,
Tout fe réduit à la raifon qu'il en apporte
fur la fin de fa Letn*e. C'eft , dit-il , qu'il
eft impojjibte de déterminer dans quelle frvper~
tion le fil s^alongera , er par con/equent de «r-
foudre le ProhUme ; puifque la folutien dépend
necejfairement de la proportion dans laquelle /e
fil s'^alongera, .
Le réponfc n'cft pas iufte , ni' la raflbn
DES SfAVAKS. itf
b»c. Il cft vrai ^u'it ifi imptgitlt dé
Timner dam futile freportion Ujils'aU^t-
mais cela ne prouve point l'impolTibiliié
Pi-obléme conlider^ cti général lianstou-,
Tortes dcrapporES qui penveni être entre
ongemcnt du fil , & les forces t|ui l'a*
gent. Ce rapport ([iiictertnind qui fcm-
faire tant de peine à notre Auteur, eft
chofe du monde la plus aifce À manier
ind on connoit un peu h méthode des
aimions gcrtérale*. On peut l'exprimer,
'on veut j par celui des ordonnées de
a courbes quelconques, ayant le mêmt
; & les mêmes abfciltes que \a courbe chct^
fe , il caufe de la dépendance mutuelle
i alongemens & des ioixes.
,11 n'eft plus commun aujourd'hui par-
»Géonienes que l'ufage de ptopofer
l^lbudre ainlî les Problèmes d'une
B g^iérale. Quand le Pioblémc gé-
Kl refolu , d'oriiinsire In Probicmct
Ittculiers ne font plus quXin jeu ; 8c la
inds Géomètres n'y descendent oueretC|ue
ur firopo(«r des exemples de l'application
''ïn peut faite de la refolution généra*
X hypothefcs particulières.
" u du Problcme général , tel qu'il
:c dam la Lettre , l'Auteur entre-
en refoudre feulement un cas ; c'eft
ftti où les alongemens du lîl reroient fup-
fez proportionnels aux differens efiorti
]ll 7 O U K M A L
Le fiicïès n'a pas été heureux, 8c de lama*
4iiere qu'on s'y e& pris, il femble qu'on ait
tent^ une chofe tout à-&it au defllu 4c I«<
forces , & que l'on n'ait pas même connu
la nature du Problème , & le point de la .
diffîailii^. Quoiqu'il en foit . la fslutton
eA un vrai paralogifiiie fondé fur deux er- .
reurs évidentes qui ont donné pour la cour-
be require, une courbe qui ne l'ed pas.
Cm deux erreurs font piécedtfes d'une an-
tre fur les langenies d'une courbe que l'An- ■
teui- imagine décrite de la mËrne manière
que la requife , en ne conlideranl néan-
moins dans lesdilferentes tlluation» du fi!,
que le feul effort de la pefantcur du corps
décrivant. Nous commencerons par ide- -
ver celle-ci , Se nous palTcronE enfuite à
«elles ijui regardent la foluiion même . Si
oui la rendent tauâê. four ii« pa* coulent
dre les deux^courbcï, ffavoîr celle que l'Au-
teur imagine d'abord, & celte que dcmaor
de k cas auquel il a reftreint le froblëme,
nous appelleront la première , U ceurbt Â
fAmtHr, Ce la fccondc % la tmrb» im Prf
Uimi.
COtTRBfi DE L'^UTEVK
B G C , & R VY font deux quarti de t»-
des coticentriquer, de rayoïii donnexmicli
conquei , & dont le centre conmtuQ en ^
Kotre Auuur propore une CouriM .B M,P
(
I
•'"''V.»..
• ou mit m%-
celle que «^ —
trémité B d*un fîl AB hxe eu «. ^
tre extrémité , & dont les alongei
vroient la proportion de la force
quellp le poids le tireroit^ en tom
un plan vertical « dans la fuppo(itii
viteflè aquife du poids n*aioutât ri
fort de fa pefanteur « & que CD i
grand alongement du fil , lorfqu'il
cal 5 parce qu*en effet , d'un point
que X de la verticale FM prolon
cretîon ^ menant X Z perpendi<
A M prolongée auili à volonté $ la
totale du poids feroit à Ton efFc
AM:: MX.MZ :: AM. MF:
(Ôc par conftruft.) : : C D. G M.
' Cela eft fans difficulté ; mais
pas de même des remarques ç
fait fur cette courbe. Il n'en d
» s î » y A N î. |}i
1 ronnii) Apparemment ce n'eA (jiie par
|ipotïiion qu'il en parle ainfi , il veut «lire
''il ruppofe connu ce rapport! Parce qu'on
' r ille faut fuppofêr connu , pour pou-
dire , comme il fait , que celui de l'er-
tee CD8 auquart de cercle ABC eftaufH
ïonu. Cependant une fi grande inenafti-
radedanx la manière de s'exprimer, & I»
erreurs que l'on verra , rendent furpefte la
Juadraiiu'C; on fouhaiteroit qu'il voulue la
onncr en termes aiial)'tîqu') , S: la di-
luoniier. Pour l'y exciter, on lui prefenie
ici la véritable dans ce chiffre ^A'BR'VY
4
qu'on lui expliquera s'il (ah entendre claire-
ment la tienne. Se. qu'il la démontre. Mais
venons aux Tangentes.
L'Auteur croyant avoir bien TeiiGi dan>
la quadrature de i'cfpacç C D B (ce qu'en-
core np coup je ne voudrois pas absolument
nier ) ajoute , pag. 7. li n'en efi pas de mi-
mt feur ta TangeHSet d* U Courbe DMB; on
itt plKt pas domiir u«i Mcthcde generjte dt Us
irtuvir , ^ui convlmne à Seule!,
Si l'Auteur eût un peu plus connu la Cour-
beUMD, h feule analogie AM.MF::AV.
P V" , & p3( confequent l'égalité PV . ou
AVxMF
Me conftruftion , GM z= —
^Bd(£ doaaé Dour l'éQuanon À% Va.
332 Journal
AVxMF
AM=.AG-H ,ouAMxAM=:
AM
AGxAM-4-AVxMF5c'cft-à-dîr« jc x -+-yy
= tfV;cjc-4-yy-4- hy , €n appellanc les.
coordonnées A F^ x; MF> y, & les conf-
tantes AB ou AG, il s AR , ouAV>^.
Or par la méthode ordinaire des Tangentes»
cette équation auroit donné tout d^un coup
2yy— ^yxv'xx-Kyy— ^yy
"' r- pour rc3t-
2x y xx^^yy^-^a x i
preflion générale de Soutangentes FT, qui
déterminent les Tangentes correfpondîintes
Ai T en jijuelque point M que ce foie de la.
Courbe.
Mais (ans fe mettre en peine fî cette Cour-
be eft géométrique ou non , la feule conr>
truftion en donne encore les Tangentes en
gênerai , en imaginant feulement A m indé-
finiment proche de A M , avec les perpendi-
culaires wE, & «L fur AM & PV, tirées
des points ?» & /i où la droite A m rencon-
tre la courbe B M D & le quart de cercle
RVY. Car cela feul jvoint à la conftruftion
précédente , donne AP . A V ; : LV . V « ==
AVxLV
De plus hu (AV). km (AM): : Yu
/AVxLV\ AMxLV
( ) . E w = . Maïs par
V AP '^ AP ^
conar. PV = GM, donc îiwffi LV = EM;
D
1
» S
f ft V
A
N s
3n
■tm
=
AMx
EM
1"'
donne AP.
:EM,Eto. (& en menant AS per-
rndiculaire fur A M , & qui rencontre la
Tangente MT piolorgcc en S) :: AM.ASj
AMxAM
on a donc AS=i D'où
AP •
voit eu gênerai , i\ue U Soutangentc A S
fera iou)oiirs une eroilîcmc propoiiionnclle
à AP , A M ; c'eft-à-dire que l'on aura tou-
jouM AP.AM::AM. ASi Ce qu'il feUoit
encore trouver.
Voilà donc deux manières difFctente:
générales de trouver les Tangentes de la
Courbe BMD imaginée par PAuieur. 11
uînt qu'on pût don-
Prale de les _trouver ;
r cjuï eioiî à remar-
c autres qui regardent
e.
^ difia allez lon^ ,
e partie au premier
1ERE. A Paris chez
Jans la grand'Salle du
Ir, 170V vol. in ja.
mfterdnm chez Henri
n la.pagg.ioï.
■tonner cjut petîotvRt
erché la vïe 4e W. it
„ à travailler 4 elle étoit deftituée d*or
,, de niceurs, de goût, de caraûerej
,, y croit vicieux , & nous fentoni
„ louvent auiourd*hui que (àos ce gei
o perieur, le Théâtre comique feroit
j, ctre encore dans cet affreux cahos»
,^ il Ta tiré par la force de fon itnagio;
«j aidée d*une profonde leâure , Ce ^
reflexions. Ses Pièces reprcTentéc
tant de Théâtres ^ traduites en ta
Langues , le feront admirer auca
(îecles que la fcene durera. Cèpe
on ignore ce grand Homme s & Il
blés crayons qu'on nous en a donnez
tous manouez , ou û peu recherc
qu'ils ne luffifent pas pour le &îrc
noitre tel qu'il étoir.
C'eft ainfî que commence TAuteur <
9»
V A M ï. m
venien^des avintu-
ift'ih pc^tcntjeni aroit euei cnfemblc
Grimardl a écarta avec foin tout ce
uvoic être au faux , ou douteux, 0c
rit que Tur des Mémoires très allùrez.
imrt auHI cci fonei de faits domefli-
)Bi font communi à tour» fortes d<
inei , nuit il n'a point n^ltgc ceux
MifCMCiit réveiller Ton Leâeur-
Itcre fe notnmoii Tean Bapiifte Poque-
a ^toil Sis d'un Tlpiflier , valet de
brede Louis XIII. llfût d'abord ile-
U la profèffion de Ton Père , & fut
! Kceu fort jeune en furvfvance de &
C. Il avoit un Gi-and-Pere qui l'aimott
hnent , Oc qui aimott auu beaucoup
medie. Ce bon homme l'y meoott
it, & parlant devant lui du mérite des
diens avec admiration , «1 ât fur ce
ef{>ric des impreûjons qui (ê fbriifie~
oûiours dcpniï. Dès lors le jetine Po-
1 connut un extrfme dcgoûi pour (â
Bon , 6c pria G inftainmeni Ton Père
kin ctuciier. qu'on tût obligé de le
jie , ~& de l'envoyer au Collège des
tÊm En cinq années il fit fec Humani-
^ A Phtlorophie. Ce fnc au Collège
ta une étroite amitié avec M, Chapelle
on VOK plufîeurs avantuies dans cette
and il eut achevé fes étudM , \\cxwt9.
■ttm^ b cliarge tk fan ttt«-.
336 Journal
fa padîon p^^r la Comédie devint extrêmcj
& (bn efprit s'étant tout-à-Fait tourné de ce
côtc-là , il aiïèmbla une troupe de Bour-
geois de {es amis pour reprefenter avec eux,
dans la feule veue de fe divertir. Les ap-
Î))audiflèmens de ceux qui les virent iouer ,
eur firent croire qu'ils etoient bons A£^eurs;
ils formèrent le deffein de iouer en Public
pour de l'argent , & s'établirent dans le jeu
de Paume de la Croix blanche an Faux-
bourg faint Germain 3 ce &t là que notre
Poquelin prit le nom de Molière qu'il a ren-
du (î fameux. Cet établiflèment n'eut point
de fuccès; & la troupe fe fepara: mais elle
eut bien-tôt occafîon de fe raflèmbler 3 M.
le Prince de Conti qui avoit goûté Molière»
la fît paiïer en Languedoc ou elle reiiiCr.
Après quelques années de fuccès dans I?
Province , nos Comédiens voulurent paroî-
tre une féconde fois à Paris. Molière s^
étoit préparé a(Tèz de protcdion pour obte-
nir l'honneur de jouer devant le Roy. Sa
Majefté fatisfàite du jeu de cette Troupe, &
de Tefprit de Molière , leur donna le petit
Bourbon. Après y avoir reprefenté quelque
temps alternativement avec les Italiens, ils
paflerent au Palais Royal , Se le Roy leur
accorda des apointemens.
On nous fait voir enfuite Molière dans
fon travail j parmi Cqs amis, dans fbn do-
meftiquej à la Cour; & à la Ville.
Qiioi que nous ayons beaucoup d'Ouvra-
î s Ç A V * N s. Jî7
s 4e cet Auteur , M. de GnmareA ne UtfCe
r qu'il ti'availloii avec diâîcul-
■ j fbtt qu'il eût de la peine à Te conten-
Yi foit qu'il fût diftrait par fi piofeflîon ,
I par le grand nombre de ks amis > ou
ir Tes înconimoditez ; cardrsies premières
iaécs qu'il fu: de m tour à Paris, il futaf-
oé d'une toux , & d'une fbibiefiè de poi-
trine qui lui durèrent jufqu'à la mort.
Le iaecès de Tes Pièces ne fut pas ^gal ;
mais M, de Grimateft veut qu'il aJt toujours
࣠te] que Molière le fouhaîtoic fuivant les
veues qu'il pouvoit avoir, ou de plaire au
Courtifan , ou d'amufer le Peuple , ou de
(âtisfâire les gens habiles. C'ell-lâ donnée
un grand metite à Molière ; & le jullifier
avec avaniage du médiocre Se du bas que
l'on trouve dans riuelques-unesde Tes Pièces.
Les Frecieufes Ridicules , Se l'Amphimon
font celles qui paflêrant avec le plus de fa-
cilite ^ ,les autres eurent des critiques : mais
il paroit par ce que M, de Grimarell nous
en rapporte, que legrand nombre desfpec-
laieurs iioii toujours ducôié deMoiierc. 11
nous dit que la fcene du ChaïTeur dans les
fjchcux n'<!toit point de Molière, mais d'u-
ne perfonne que le refped empËthe de
nommer, qui la lui dîfta toute entière, pour
^^ mettre en vers: que )e Mifantropenefut
eas bien reçu d'abord ; mais que Molière
^sigouter au Public , par le Médecin maU
', qui ranieiia lout le isvQ'ait. Qï«.
3)8 Journal
l'Avare eut le même fort , la première an-
née qu'on le joua , & qu'à la reprife il fut
■plus heureux : Que fî le Roi n'avoît |ugc fa-
vorablement du Bourgeois Gentil-homme ,
ôc des Femmes Sçavantes , ces deux pièces
feroient peut- être tombées } Enfin M. de
Grimareft nous raconte fort en détail ce qui
arriva à Toccafion du TartufTe qui fiit de&
fendu la première fois , & encore quelque
temps après lors qu'on voulut le reprendre;
de iprte qu'il n'auroit plus paru^ u le Roy
qui étoit alors en Flandre , n'avoit envoyé
un ordre de le jouer. Kotre Hiftorien ra-
porte un. mot fort vif de feu.Monfieur le
Erince, fur roppodtîon que trouva le Tar-
tuffe. Pendant qu'il étoit defiendu > on
avoit donné Scaramouche Hermite , q^i pailà
fans que perfonnes'en plaignit, j. Mais d'où
vient y dit fur cela quelqu'un à M« le
Prince , que l'on n'a rien dit contre cet-
te pièce , éc que l'on s'eft tant recrié con-
„ tre le Tartuffe > c'efl: repondit ce TPrince,
que Scaramouche joue le Ciel CT* la Religion
dont ces Meffieurs ne fe fondent guertf , CP»
que Molière joue les Hypocrites dans le Tar*
9*
>»
99
>»
i9
»
tujje.
Selon M. de Grimareil y Molière étoit ex-
cellent Adeur comique aufïî-bien qu'excel-
lent Auteur , quoi que bien des gens ne gou-
taflènt pas fon adion , qui étoit accompa-
gnée de grimaces. Mais il ne put jamais
rciiOit dans le Tragique, où il eut du defa-
nw^-
«El S S » r A » u 'f)tfA
grémcnt dès 1< première Tois tju'ileffiva â'y
reprefenter; ce C|ui lui fît prendre le parti
de le <^uîlier toui-à-fâir.
Molière ne homme it'erprit avoit encore
duliivé la Philofôpliie. On le voir par Ict
loios (|u'on nous dit i(i . que M, ûalTendy
avoit pris <le lui dans fa jeuneire ; Se par l'a-
mïric []u'i1 avoit liée avec Mellîeors Chapel-
le, Rohault , & Berr.îer. On peut même
en titer des preuves, mais très légères, ds
quelques cndroils de Tes Pièces.
A l'cgarA de la Morale , on voit en lui
le Philofophe 8e !e Comédien joints enfem-
blei mais peu ij'ncoard l'un avec l'autre-
On nous i^tale fort dans cette hiftoire lei
bons fentimens de fou cccur, Bc fa probité.
On oppore aux ennemis de fa mémoire ,
comme des lémoinnagcs de fa venu qu'on
ne fçam'oit contefter , l'empretTement que
l'on avoit à la Cour Se à Paris de lier com-
merce avec lui; les bienfaits dont leRoyl'a
honoré; 1c foin que Molière a toujours eu
de combattre le vice & le ridicule, la judî-
ce qu'on lui a rendue en leniettani au nom-
bre de« hommes illullres. Cependant M.
de Grimai'ell ne nous cache point les foi'
blefTes de fon Auteur. Il nous dit qu'ilétoir
fort difficile dans fon Domeftique ; qu'il iitit
arrangé à un excèi trcs-incommode ; queU
^loufîe l'avoîc rendu malheureux ; '~ ~
^But vaLecudinaiie qu'il étoic , il m
Hhlid'Mmer les femmei. Un dss p
340 Journal
cats endroits de cette hiftoire eft le mariage
de Molière ; il y entra peu de philofophie.
Une longue habitude Tavoit rendu amou-
reux de la fille Id'une de fes iComedienaes
nommée la fie jart^ il Tépoufa $ on trouve ici ce
Élit éclaira avec foin j 4'Hîftorien nous y
fait entendre encore plus des chofes au'u
n^en dit. Il reconnoit que ce mariage dans
la fuite ôta à Molière tout l*agrcment de /à
vie $ mais il combat vivement & l'Auteur
du Diétionnaire Critique, & le Public « fur
des faits qui regardent ce point de la vie de
Molière.
On raconte auflî finement comment Mo-
lière prit avec lui M. Baron , qui fait dans
cette hiftoire un long perfonnage , & four-
nit plufîeurs incidens dont M. de Grimareft
a cru que le détail feroit agréable.
Tout cet Ouvrage eft mêlé de petites
avantures arrivées à Molière « ou aufquelles
il a eu quelque part. La leAure en eft af*
fez divertidànte , & Ton eft conduit jusqu'à
la mort de Molière fans s*ennuyer. M. de
Grimareft rapporte toutes les circonftances
de cette mort , pour détromper le Public de
la prévention où il eft que Molière mourut
fur le Théâtre en jouant le Malade imagi-
naire. Il eft bien vrai que ce fut peu d'heu-
res après ravoir reprefenté pour latroifîéme
fois; mais depuis quelque temps il étoitplus
malade qu*à Tordinaire , de fa fluxion de
poitriaem Coouiie ii fe UQu^olt fort mal
D E s s Ç A V A N s. 34,
avant que l'heure de la ComeJie fiit venue,
on voulut l'empÉcher de jouev. Quelque
incommodé qull fur, il ne Ce rendit points
il reprefenia avec difficulté , & la moitié
des fpeâaieurs s'apper^urent qu'en pronon-
^nt jure , dans la cérémonie du Malade ima-
ginaire , il lui prit une convulflon. Ayant
remarqué lui-même qu'on s'en étoît apper-
^u, il Ce fit un effort , & cacha par un ris
forcé, ce qui venoit d-e lui arriver. Quand
tout fut fini , il demeura encore quelques
momens dans la Lo|e de M. Baron, com-
me s'il ne lui cioit rien arrivé , demandant
ce qu'on difoic de là pièce ; mais M. Baron
le trouvant changé , le fît rapporter chez
lui, où Ton œalayantredoublé,it fût étouffé
dans Ton lit par le fang qu'il rendit par la
bouche.
M. de Grimarcft parle des difficultez que
l'on eut à obienir qu'il fût inbumé à faint
Jofeph , & il rapporte ce qui fe paflà dans
le Public aprè* fa mort, fur tout à l'égard
de Ces ennemis. Bt des Epitaphesqui furent
faiecs à Ton fuiet. Il donne celle qu'il a
ail avec iuilice la plus belle.
Notre Hillorien finît fon Ouvrage en re-
grettant les fragmens de pièces que Molière
avoit lailTea, &quî ont pafle dansdes mains
étrangères. Il nous appi'end que Molière
avait traduit prefque tout Lucrèce , & nous
dit ayfli de quelle manière il «ffa d'^j Ui-
WiUcr.
3^2 J O U R K A L
A la fîii de foti Livre M. de Grîmareft
après nous avoir donné les raifons pour lef-
quelles il n*a pas fait Molière Avocat ^ aioû-
te qu'il eft oblige de fe rendre au témoigna-
ge de la famille d&xe célèbre Comédien.- Il
confent donc que 4'on croye ce qu'elle aflii-
re très pofitivement , que Molière fit {on
Di;pit avec un de Tes premiers camarades
d'étude p & fut Avocat : avec cette circonf-
tance aflez plaifante , que lors que Molière
fe fit Avocat , Ton camarade d'étude fe ^fit
Comédien } & que dans le même temps que
Molière fe fit Comédien , le camarade Co»
medien fe fit Avocat. Voilà une véritable
Comédie.
La réputation de' Molière eft fi grande ^
qu'il ne faut pas douter que ia vie dont on
vient de donner l'extrait , n'excite beaucoup
la curiofité du Public , & n'ait un grand
nombre de Leâeurs : mais quand cet Ou-
vrage ne feroit pas de ce côte- là aufïî înte-
reiîant qu'il l'eft , la feule manière dont il
cft écrit le feroit lire avec plaiiîr. Ileflorné
du Portrait de Molière , gravé d'après Mî-
gnart , par M. Audran 5 c'eft un agrément
de plus y dont on doit tenir compte à M. de
Grimareft.
IRED. RUYSCHII Anatomîx & Botanîces
ProfefToris , Thefaurus Anaromicus ter-
tius , cum aeneis figuris. Het derde Ana»
fomi/ch Cabimt van Inderk Ruyfihy Pro*
Sî A V
'^OT -M» dt Anaitmie en Bsun. Melh-
I fUten, Amfleladami , apud Joan-
n Woliecs. C'eft-â-dire , Tiùifiimi
Wtfir jitMletni^tu de Snàeiic BMylïk ,
' Mtar d'AiMtamie er He Botijniqut. A
lUerdam chez Jean Wolitcs. 1703.1114,
a avoni d^ja parlé des deux premiers
kTrefors Anatomîqaea de M. B-uyfch ,
Vks ïvili. Se. XKXiï Journaux de 1702".
:i quieH letroift^mc, n'eft pas moins
urieux que les précedens. On y voit un
achor lout compoft de pierres qu'on a ri-
tes du corps de divers malades , & beaa-
p plw grand que ccLoi dont M. Ruyfc^rfl
a dcfcriptioii dans fon premier Treft^f^
menâ^l
■ laquelle eft nne- cavité qui content
ftilUtre pierre. Il y en a d'autres qui p«->
^Dt faites de plusieurs lames placées les
s Tur les autres , ce qui iait dire à M.
^fch, que quelquefois l'on a tort de bla-
ttes LkhotoiniÀes , lorfqiie dans l'ope-
nite la taille il leur arrive de rompre la
qu'ils veulent tirer ; car ces lames fc
ic fi aifément , que le moindre effort
t pour les écarter.
;vc dans ce Trcfor un grand nom-
iofiiez, entre! autres , Tépiderme
Me main d'entant , qui eil fi adioitemeat ,
il» < .
vil ain(î plulieui,
pierres dedans; ce qui lui raiL yu«
parcmment ces animaux font l
f n'erre. Une touffe de cheveux troi
'cpiploon d'une femme morte d*h
iTn couteau & une fourchette don
ches font faits de Tos d'un tibia
dans lequel on n'a pu découvrir a
vite, comme dans les autres qui oi
refervoir où eft la moelle. Le c:
traordinaîre « & M. Ruyfch dit n
vu que cet exemple. .Un oeuf de p
un autre oeuf de poule $ c'efl un
nous avons vu des exemples.
Nous ne fçaurîons £iire le dét
très articles, fans nous étendre a
bornes. Ils font tous extrémenr
de la curiofîté des Leâeurs.
r^e avec
ire mnîqi
ic«. la ni
Ruyrch ,
deniêleir c
daoi la du
tli/linguei
ve dai
t dans
E, S ç A V A K *.
,nr d'art, qu'à la faveiit
y difceine fans peine ]<
s derinteain, T^avoir la
vcure, la charnue , St la com-
quL fait dire ayec raifon à M.
ue le meilleur moyen pour bien
naines parti s , ell de les mettre
lu. Cela (e voit principalement
e-mcre, dont il cA împofTblede
utrement les differeni vaiflcaux.
e Phiale, contenant un
T In'eiiin lieiim , corar
maladie iiommce M'ifirtri. On
;*tie portion rentrée un grand
vers tous rangez en cercle, î.Unc
ute ofleufe , avec une cou-
f deiTui. 4. Une Côte d'en-
r
e portion
nombre de ^
ronne ûlfeul
Caot, qui a éié tclleniem ramollie par ime
liqneur acide , qu'on l'n nouée au milieu
comme une corde, j. Un peiii tcuf trouve
avec fa coquille , dans un icuf de poule.
Nous venons di parler d'un femblable ex-
emple.dans l'entrait précèdent. Nous ajou-
terons ici que nous avons un œuf de cetre
forte, dans lequel ellenfermc un autre oeuf.
6. Une Veilïe de vache , dont la [unique
intérieure eft devenue pierreufe. 7. Une
autre Veflîe de vache , dont la membrane-
intérieure eft pierreufe er» quelques endroits,
d-où Te détachoient pendant la vie de l'ani-
mal plufieurs grariers tiiii lomboient dans
U-VfiSîe. Sur quoi l'on «ioit lemuctuu a^<^-
^ £ s ' )m
34^ " Journal des Sçavaiys. .
la même chofe peut arriver à l 'homme.
8. Deux Squelets , Tun d*une Taupe , &
Tautre d'un Loir. 9. Une Pierre tirée du
corps d'un homme , laquelle étoit molle
quand on la tira ; & qui s'cft durcie cnAme
quand elle a été feche. 10. Un morceau de
ver plat , tiré du corps d*un honmie. Un
autre morceau de ver plat d'une efpece dî^
flerente » forti auflî du corps d'unnomme.'
Kous avons reconnu que ces fortes dé veri
λ1ats qui reilemblfent par leur fij^nre 8t par
eur longueur à des rubans » font fort ordi-
naires dans le corps de Thomme , & nous
•n confervons un grand nombre dans des
phioles. Hippocrate parle an long de ces
vers dans le quatrième livre des Malades
arr. 27. & ce qu'il en dit mérite d'être'ln.
Nous ne ferons pas un plus grand détail
de ce quatrième Trefor Anatomique de M.
Ruyfch. Il faudroir le copier tout entier ^
pour rapporter tout ce qu'il contient de cu-
rieux & de remarquable.
XI
FJ O U R N A L
P' DES
[C A V A N S,
rlJu Lundi 6. Avril MDCCV",
1
t Us AihUi-
m fur U StUgiim
hs Ditlici, c? tous Us „.,„„ « ,
fin Carhoiiijue. Par M. MICHEL L
VASSEUR , Fficre du Diaccfe de Bloîs.
Blois, &fe vend aParrschezLouisGi
fin , rue faiiu Jaques , à Taint Tlio:
d'Afjiiin. ijoj.iiili.pagg, 439.
T "Auteur entreprend dans ceLivre et
•*-* combaitre tous les ennemis de la Re-
ligion Cariioliquc. U paroîtroic d'abord
qu'un fi péril Ouvrage ne feroit nullement
proporiionnc à une li grande entreprifo j
mais quand on l'a lu . on ne lailTe pas de
trouver tjue M leVaQèur n'exécute pas mal
ion d«neiii , & qu'il faiiifaic aOèz Tes Lee- *
leurs. Son Livre renferme deux chorej,ds| '
Entretiens 9t des Preuves.
348 Journal
Il Y a trois Entretiens. Dans le premier ,
TAuteur prouve , contre les Athées , qu'il
y a un Dieu : & contre les Deiftes , les
Payens. les Juifs ^ & les Mahomerans^ que
i)ieu eft TAuteur de la Religion Chretienoe»
de qu'il veut que tous les hommes fiiivenc
cette Région jufqu'à la fin des fieicles. . .
Dans le fécond , il prouve j contse les
CalvinifteSf les Luthériens « les Sociqiens^
& tous les autres Hérétiques , qu'ils n*ont
aucune certitude qu'ils fuivent véritablement
la Religion Chrétienne.
Dans le troificme , il prouve qu'il n'y a '
que les Catholiques qui foient iolidement
ailurez de leur attachement à la Doârincdo
Jefus-Chrift.
Voila en peu de mots ce que contiennent
ks Entretiens. A l'égard ,des Preuves , qui
font comme une féconde partie du Livre ,
elles devroient naturellement être incorpo-
rées dans les Entretiens s mais l'Auteur a
îugé à propos de les mettre à part^ afin de
ne pas interrompre le fil de (on difcours.
M^ le Vailèur ne fçauroit s'imaginer
qu'on puiilè nier l'exiftence de Dieu. Tout
ce qui^ eft dans le monde eft la produâion
ou du hazard , ou d'une caufe intelligente :
Ce ne peut pas être la produâion du ha*>
zard 5 car s'il eft impoffible qu'un beau ta«
bleau ait été fait par la rencontre fortuite de
pludeurs couleurs fur une toile» fans .qu'u-
nc main adroite ait conduk le pinceau »
aiucor
I E s S f A V A N b^^MIH
leroii-il ari'ivé que tant de chofts
ipofcnt l'Univers , & qui rubUftcnc
anc de liecks. culTenc
mouveineni aveugle, a lormer un com-
pote fi durable & lï tien entendu, mclcde
tant de differenies parties qui paroilTent in-
compacibles , 8c qui font cei^endanr Ti bien
proporrionn^es , que Tans être pourvues de
laifon, elles s'enireferveDt&s'enttefoutîen-
'neni pour l'utilité de l'homme ) Le hazard
cft fans ordre, fansconflaace. Se fanscon-
noïflàncei ainfi, comme on ne peuipasluî
attribuer des chofes où toutes ces pertefiious
Ct tranvent , il faut necelTairement recourir
à un Auteur lout puilTantSc intelligent, qui
cft Dieu. Ce raifonnenaent femble (i clair
& C preflant à l'Auieur, qu'il ne croit point
qu'on puifiè ne s'y pas rendre , & comme
il n'eft pas moins aifc à trouver qu'il eft
convaincant , M. le VafTeur efl perAïadé
91'il n'y a point eu de gens d'efprii, vcri-
■ablement athées. Selon lui , la conDance
^vec laquelle Vanini fouSTit le dernier fup-
plice plutôt que de fe repentir de fon im-
pl«i , Bt d'avouer Texiftence d'un Dieu ,
ne fi» qu'un effet de l'orgueil Bt de In va-
iiilé de ce prétendu efpfit (oit. Il faifoit
Clelijon de ne pas croire ce que tous les
nmes ont toujours cru , voulant fe dif-
lïneuer par là, & Te rendre celcbre dans le
-- de. Il ne s'enfuit pas qu'il fût effcfti;
;nt petfuadé qu'il n'y a poini
P7
I>«|H
JJO J o -w» If* 1
K on avoit les pièces da procit de Vanim,
pcut-éçre y trouverait-on (ju'il n'a pas été ft
îbn choix de Jie pat moaik, mtiae fuppo*
adaàoL-^.
Ci <(âtt oàt ivooé l'oriftanca ttan'DitqL Si
foin Ir re^«nt.Minift de ^pàfatnWMMâ
DK' dijpilt da fèiL ■'.,-■' '■■ -Li
L'Auteur tire des miracles rapportez 4ans
]e tiouveau Teftatneni une preuve contre
TAtheilme & conirc le Deirme tout enrem-
ble. D'abord il montre que ces miracles
. ioM des faits qu'on ne peut pas comefter.
Xa multitude , )e confentemeTii , la boDOC
foi, le desimerefTemcnt des (étnoins <Je (fui
on les a appris , la factliic avec laqu^le OU
pouvoit vérifier ce qu'ils avan^oicnt , (ont
les principales raifons. Il fait voir en l%-
cond lieu, qu'on ne peut attribuer ces in«i«-
veilles qu'au Maître Je la nature , aitendn
qu'elléi font M de0!is des loix geoerslea ,
qu'elles en font tn^e de» interruption*. H'
conclut que la prwve tir^ dei miraclef ihr
nouveau TeHamcnt, né catnbat pas moina
les Deïftei oue les Ath^i. ',, Car , dît-il^
„ ces minctet Àant divins , la Rel^i»
„ Chrétienne eft par confequent divine ,
„ ptiirqu'ils ont été laits pourlaconfïnner..,,.
„ Si un Prince avoit entre Tes maina un fceaif
„ inimitable , & qu'on nous apportât une
„ lettre cachette de ce Tcean , nons fe^'ona
„ obliges de croire que cette lettre contient
,, droit lesordtesdece Prince; OrlesinJnii
„ des lent te fcCau de Oini j ft aà fotwà
„ Itnmitablc; nous ne jçaarionf donc don*
„ ler que la Religion Chrétienne ne foh
ànanée de Dieu , la voyant rcellée de ce
>, fceau. Comme celle Religion enfeigne
exprellèment tiue Dieu veui que tous lei
hommes la fuîveni iufqu'â U fin des lîecleï,
en font epie les homincs ne peuvent eue
^TcaUcE à Diea p3f ancune auire voye t il
eft aîff de voir que la preuve des miradei
1 de grandes fuite». Le Jnif , le Payen, le
Uihometan , qat en aurott une fbti aroné
lafolidité, feroic roniraini d-abandonnir fa
Rel^ion ; 6c le Déifie ne pourroit plut dire
avec la moindre apparence de raifon, qu'il
Crffit d'obferver la Religion naturelle; qu'il
n'importe point de quelle manière' noiu
rendiont nos devoirs à Dieu ; que cliacan
peut fuivre la Rel^ion dans laquelle il c(l
né, Btc- Cela engage notre Aurcur àedair-
«if & à (brtifier cette preuve avec toute la
diligence polEble. Il montre quelle diffé-
rence il y a entre les vtiis & les Taux mira<
des, entre ceux de Jcfus-Chrift, dci Apô-
tret, Bc de* autres sàiniï , & ceux des Ma-
Sidciii. Il n'oublie pas le; miracles pretcn*
m àe Vefpafien, d'Apollone de Thyane ,
fc de Simon le Magicien.
M. le Vaflptit montre par deux raifons ,
(yie les Calviniftes , St tous les autres qui
Aliacheni à la feule Ecriture , n'ont aucune
cotiniie qu'ils fui vent veriublementtouilet
35* Journal
ne font point aflTurez que les Livres de
l'Ecriture contiennent en effet la parole de
Dieu. 2. Ils ne fçavent pas s*iJs en fuivent
le vrai fens. L* Auteur rapporte enfuite les
reponfes les plus plaufîbles des Proteftans ,
& il s'applique à les réfuter. Il fait donc
voir que la divinité de TËcriture ne fe fait
pas fentir par elle-même, & qu*il ne fuffit
pas de la lire , pour y diftinguer les articles
neceflàires au falut. Comme quelques Au-
teurs Proteftans ont alloué la vocation ex*
traofdinaire des Reformateurs , pour auto-
rifer les interprétations que ceux-ci ont don-
né à l'Ecriture ; & qu'ils ont prétendu
{trouver cette vocation, par la fàdlité avec
aquelle ces Reformateurs établirent lenrt
opinions j notre Auteur travaille ici à dé-
couvrir ce qui incita les Peuples à fe deda*
rer en leur faveur. Il dit qu'il n*eft pas
étonnant qu'un grand nombre de pei-fbnhes
les ait fuivîs, eux dont la Doârineflate tou-
tes les paflîons. Elle décharge les Chrétiens
de Tobligatron de croire la Realité & la
Ti*anrub{ïantiation 5 elle les décharge de
plufîeurs jeûnes, de plufieurs abftînenccs «
de Tobligation de confefTer leurs péchez à
un Prêtre ; elle permet aux Prêtres , aux
Religieux, & aux Religieufes, defe marier^
Ôc les difpenfe de tous leurs voeux & de tou-
tes leurs règles. L* Auteur touche en pailant
ks Mariages de Luther , & des autres prin-
cipaux Réformateurs^ quiétoient la plupart
Prê-
* V A N s. 3j)
S OU Moines, Se il n'oublie pas la re-
.,-ic qu'Erafîne fit dans ce tsinps-i3.„H
Bfemble, diToit Erafnie, que )j Reforme
D'abomilTe qu'à delroquer quelques Moi-
nés , ou à marier quelques Prêtres ; Bc
m<eue grande Tragédie Ce termine enfin
Wf3t un ^venemeni: tout- à-fait comique ,
""■'Ique tout finii eu fe mariant, comme
s les Comédies.
'., le Vaflëur en cominuanr de montrer
a Keforme favorife les palHous, obfer-
y <|n'elle enrichit les familles des dipouiU
ide l'Eglife; Qu'elle enfcigrequelesLoîx
klefùUtiques ou Civiles ne peuvent obli-
" n confcience i fur quoi il ciie Luther ,
H , Witaker , Danxus , & Jurieu :
Telle donne à chaque particulier te pou-
r de juger fouvcrainement de tous les
^cilet ; Qu'elle accorde enfin aux gens
' ' z la liberté de fe quitier& deconirac-
irariages , dans les cas
, de voyage , de querelles frc-
„ Doit-i
, quii
e Relis
t pas
I les parlons ti captif
I a toujours luivie j qui
ite , & qui eft fouteiiue par la for-
' ■** ce, (oit promptement receue de plufieurs
», ;>erfonnes> Cela n'eft rien moins qu'un
», miracle i Dieu en auroit fait un , (î la
jt-C-liofe eût reiiflï autrement, „ Les Sod-
^■pQj ibac du moins auŒ incet:\.a!u\ï •?{» \«-^
!,i Tiinice , de l'IncarnatioR
On:;:,icl , de la Graee , de la
f.-iJiL' n la jufli'ce de Dieu pat le
! Icûi'-Ciirill , de l'Eternité dei p
; l'ÎLnf'tr , de h Prcfencc réelle, &
ciin, imtci dogmes aufquels la rùfv
eut a:tîindre. Mais quelle preuve 0
,ri!i ne fe trompent point!
; Auteiir s'attache à i
le dernier Entretien, qu'il n'y a que 1(
tholiques qui Toient alTurez qu'ils (u
véritablement la Religion Chrnienne.
Jî.ei;1e eft latmiliîion , iU s'en tienneai
que leurs Payeurs difent d'un commun
fciircment avoir appris des autres Pal
qui les ont précède:!, en remontant iufq
Apûircs. Ce principe eft fur Se li
„ Ndus fçavons par notre propre exp
„ ce , dit l'Auteur , que les Pafteur
•luiliqucs d'aujourd'hui prêchent la (
n
) E s S Ç * V A
retrancher. 6c fans y rien ajou-
foraine cetic conformité parfaite
s de l'ËgSife Romaine avec les
TEglife primitive , eft un point
m<&é , on en parle ici fort au lon^ ,
gefout les prindpales diflicultcz oes
iK; ce qui donne lieu à M. le Var-
^liciuer eu peu de mots , maij fort
t, la doârine des Catholiques fur
:Sainte, Tur les Reliques 6t fur les
eiSaims, fur la Croix, fur la Sa-
de Jefus-Chrill , fur les bonnes
fur le Purgatoire , fur la MeiTe ,
pcadon des Saints , fur rauiorîeé
.& fur dîvcrfes pratiques de devo*
h^laLetlnde Alonfitar*** à Mr.
veuiis à la fin du Journal de Tre-
tu mût 4t Septemlrre. 1704.
Coniinuaiion du Mémoire donné
'.'le mcme titre dans le Journal
, p. 316, ; on y fl examiné U
P^HUiir, i\ s'agit ici de la Cour'
'tHéme.
COURBE DV PROBLEME.
«ur de la Lettre ne dit pteffjue rien
Courbe où il n'y ait à reprendre ,
n tout qui conduife à la Courbe ,
' G»ï.ut a fait UT faa«= '» ''"' 1"
doit être langenie-
"Tlir** vni . mai! j"»»!' "la qui
Varè A ctrclcBC, mais feaUmetU »
de U Courbe r.iuifcBMDi « q»
bien remarquer. ,
Aioutez auffi qu'entore 1"= '"
lifes en C eu vertu ^ei ehuie^JW
'""••'S'S.rz.''""""'»"''
'OU-
volurne , ooc la iii>.>h*
qu^i s'iU ^roÏMt donc mna i
vitellè, ils auroient, fuivant
l'Auteur, la même quantité d<
ce qui e(l ïbfurdet
i. tîuand les forces de J
mouvement feroient effeûive
les comme les produits de Ici
fpecifiqucs parleurs vitefles, 1'
au moins dire qui ces, force»
que fùivant les dûtfb'oBS de '
fans y rien comprendre de
fanccur, conunepeAnreur, f
ter d'effort , ou en retrancr
ce mouvement feroit de ha
de bas en haut. Car les i
immédiatement des feulesv
toujours Ce prendre fuivar
Fs,,
tf diftitiguec ces deUK fories 4'ef-
■Efuilit , pour les difcernet , ((ue les
Kl ^ les pefantcurs qui prodiufent
ïbïM , aycnt des direâions diftêrm-
r exemple , dans la Courbe cherchée
U direftioii de U vitelTe du corpi M
'on fuppDfe la décrire , itant fuiv-im
ngcnie MN de cette courbe ; ie. la dï-
m de la pefameuc de ces corps Étant
nt liveriicale FM, il cft manifefte que
point X pris à difcretion fur FM pro-
•evers X, on mené XZ perpcndieulai-
.1' AM auflî prolongée ; S< que du point
tangente MN , indefiniinent prcs
n imagine NO parallèle à AM, &
mire U Courbe BMD en O; il eft,
lifeftc que ce que la feule pefan-
corps M Tait d'effort fuivant le fil
" ' : même pefanteur :: MZ,
que la feule vîteflè en fàît
même fil AM, eft à tout ce qu'il
. iiv»niMN::NO.MN. Par confe-
it (ï l'on prend p, pour la pefantcurde
)rps , & u, pour ce qu'il a defbrce Cuivant
'-- - ^- fa feule viteiTe ; Ton aura
1
IZ
. pour fon eSbri fuîrani AM re-
xNO
nt de (à feule pefanteiif , 8c
^va 1
MX MN
faoteur & fa viteflè prifei
faire d'eiFort en M fuivan
Cet éclaircifTement fcul
re voir que ]' Auteur n'ay
lion qu'à l'effurt refultar
corps M, n'avoirgarde d
be qu'il cherchoit. Mais
verra dans la fuite (^Art.
pas même connu quel de
pat-ii'ai fiiivanc AM , qu
naire U Foret centrifuge •
trouve. Continuons de
m. Dmc , conclut-il
de rapporter de lui dans I
férus jMce^es qu'aquiert
foni enir'eUes commt Us m.
le mime eortis Pefant aatiu
MN
à allonger le tïl AM , St de h part de fÂ
pefanicur , & de b pari.de fa vicede en
chaque point M , ne feroit pas pour cela
comme cette viieflV, Doitc Icj forces fuc-
ceffives de ce corps fuivant AM ne font pas
caitinie les vitefTes fuccelCves igue ce même
corps aquiert en lotubant.
2, On ne peut pas dire non plus que l'ef-
fort vertical fuivant MX , refuliant de la
viteffè du corps M fuivant M N , foit com-
me celle viteUe ; puifqu'en faifant X I per-
pendiculaire fur MX , Se qui rencontre MN
prolongée en f , on trouvera que la force
fuivant MN de la vîtelle du corps M doic
cire à ce qui lui en refulte fuivant MX : :
MI.MX. de forte qu'en appellant encore
' " ; M N de !a vil ~ "
I
:ps M , l*an aura pour ce qu'il e
refulier d'efForc au corps M fuivant
.; & ta raifon de MX â MI n'étant pas
luante , on VOi[ auflî que cet eSoti vsfticai
7°i- Q. «1
|S2 J O U H N A I.
— ne doiE pas eire comme la force
MI '^
■M <tc ta viceiTc du corps M fuivant MN; ni
jiar confequcnc comme cette viieffc j c'dl
pourtant ce que notre Auttur va fupporec
dans la fuite.
IV. Dctic , conclud-il encore du préce-
denrAniclc 3. Us viuffcsfuccejjivcs qn'aquiirt
un coTpi i» tambam étant imr'ellts en rai-
fm Joédsublie dis hauteurs. Us forces fuctifi-
•ves qu'a^aieit un cerfs pefant en tombant ,
feront entr'eiles en raifon fiùdouhUe des iua-
Cela cft encore vrai des forces confïde-
ries fuivant la direftion des viieflès qui le*
produifent, par exemple de là force u du
■corps M fuivant MN j mais non pas dej foc-
ces fuccellïves de ce corps fuivant ON, ou
AM, ni fuivant MX : ces forces fuivant AM
ou MX n'étant pas (art. 3.). comme lei v^
teflès fucceflîves tjue ce corps aquîeit eui
tombant te long de !a Courbe BMI>.
V. Donc, conclud-on enfin du précèdent
Bit. 4- conmiffant k force du foidi dans U fu
tuatiim ■utrtkale , oa dans queîqu'itne des Ji-
rtialions qui fe trau-vtnt entre l'borifintali C/
la verticale, enconnoitrii la foret du foidi dans
toutes les autres filumions , er par une Juilt,
l'^fbrt ipte le poids ferett fur le fil foiir tt
■ JÀire étendre.
L'Autetii ne dît point par quelle fuite c«
«.San
DES SÇiVANÏ. .^m^H
effort fe pourroit connoitrc ; mais îl cft ailé
de le voir par la cbnllruflion cjti'il donne
de In courbe cherchée BMD , en fiipporant
les aliongi^iitens GM du tîl AM proportion-
neU aux efforis fuivant AM du poids M dé-
crivant cette couibc. Voici la conllruc-
-don.
Toutes chofes demeurant les mêmes que
^ns la précédente contlruftion de la Coût'
irdtCAuuar, dont on a parlé dans le der-
nier Journal, excepté le rapport deCD â
GM; cet Auteur dit que fi CD ou AY re-
prefente la quantité dont la chiicc du poids
deB enD fuivant BMD', fait allonger le fi[
Aim la fituation verticaIe_AD -, & qu'on
prenne GM . P V ; : (/ Âr x pv. A Y ile point
M fera à la Courbe cherchée BMD.
Il eft facile , comme je l'ai dit , de rc-
connoiire par cette conflruâion (en y ajou-
tant feulement GQ perpendiculaire fur AS)
qa'aa lieu de conûdcrer te poids M fur la
Courbe cherchée BMD, l'Auteur le confi-
derc fut le quart de cercle EGC , en pre-
nant les eSbrts verticaux fuivant AD , Se
TM (tefultans des vitelTes aux points D Se
M) «n raifon desM l/Tc & ^ Q~G cor-
rerpondanies ; Se qu'enfuîie il fuppofe que
l'effort, que ce poids fait fuivant A M, eft
à ce que fa vitellè lui a donné d'effort ver-
tical fuivani FM::MZ,MX i cela le me-
nant tout droit à fa conftruftian.
En eff« en prenant ainfiVeffonàM çciXJ*
^U II «.^
MZ::AM.I^M j. ._
aura (en multipliant le tout par «n
fort du poids en D fuivant AD, ai
enMfuivant ÂM: t AYxyTnr .F^
Mais l*Atiteiir fuppoie id que lef
mens CD de GM du fil A B en A]
AM, font eotr*euz çonune'cet m
fuivant AD» & en M fuhrant 4M|
ce cas on aura auffi CD ou AY«G7
l/AY.PV>a^PVj d'oùrcfulleO
= PVxV^PV5 & par confequdàt
V'PV'.^^ÂYssV^AYxPV.ÀY,
le demande la conftruébon de IV
VI. Ce rat/bnnement eft juftj
vérité des deux hypothefei fii
TAuteur Tappuye » 5c fiié^ )cfi
aufïï tout ce que cet Auteur (Kt *
tort , J Pl'e cen>.'.l ' encore vr^;
«« ''«'?i?fo«cs font çop^^a.
paraifon de la force centrifuge
' la pefanteur du corps décxWaaï ait fài'c
louir a) renferme des fécondes diiferen-
i^ , ciui jointes à des y , m'ont empê-
jufqu'ici de conflmire ccHe Courbe.
s il fuffic pour le prefent d'avoir mon-
Eombien l'Auteur dont il s^agit ici, s'eft
tris dans la recherche qu'il en a Taiie.
olf^iae Eacifïcse , item(]tic Myftîcaj ac
njusAuporum, idea brevior, in gtjjjam
rudit«Un> cjiii Ciae multa leétione ,^lic-
nflanifimulque folidain ac frufliiorani
:rnm "nie oloaic arum & fpirimaliuna ex-
o/itionem deliderant. Amftelacdami
pud Henvicum Weiflenium. C'eft-à-di-
; , Idie de U Théologie myfliqitt , ts" fit
j AMotrs , en faveur dei Sfavani gai ■veu-
lUjam bttutcoup lU UHure avelr une i:*»-
oijfaitce fitecinle ly filidt de cette Thiolopt.
L Amfterdam , chez Henci Wetfleîn. ia
1. 170Z. pagg. Z94„
E petit volume contient trois Ouvrages
difterensi le premier porre pour tîrre la
elogie Comparative , oh les ■vrais tT folidet
iimens dt la Tlieologie pure tr pacifique. Le
ïnd eft , l'Idée générale Je ia Théologie
Kipie. Le iroifî^me eft une Lettre fur les
ifJHt 0" lu CantHires des Myji'quei. On
Q 4 «oit
Théologie myitiquc , v|m ..
ranve , & exagéré les défauts de la
gîc qiril nomme ahfclue & qu*on
communément dans les Ecoles Chr
dit que rclTence de la Religion , '
nutre chofc que les devoirs que
doit à Dieu , & que Dieu exige d
nie en quelque état que rhomme i
conflle dans Tamour de Dieu j c
fin de la Religion , & tout le reft<
ctre confîdere que comme des mo
y conduifent. Ces moyens font de
tes. Il y en a de necefiàîres , &
certains & infaillibles. D'autres
ceflàipes fans être certains ni infail!
d*autres enfin ne font ni certains^
libles, ni abfolument neceiïàires.
premier rang, T Auteur met la fay
Chrift comme médiateur 5 la peni
mortification du vieil homme « &
cément aux vanitez du monde. D
3 s Ç A V A N ï. Jfi9
cîeiez, les Sacremens, le Culte Public, &
la Difcipline ou Police Ecdelîaltique. 11 dit
<]u'il ne (âut pas négliger ces moyens, quand
on a la liberté de s'en fcrvir , paice que
Dieu les ayant prcfcrits , on En peut tirer
de grands avantages : Mais il ajoute qu'ils
ne font pas abrolument iiecelTaires, & qu'on
peut être fauve fans Palleurs , fan; Sacre-
mens , Se Tans être uni extérieurement à.
aucime focietivifiblej ou Eglire.
De cette Doftrine l'Auteur lire plufieurs
fOnfequences , tjue nous ne pouvons pas
rapporter ici. La Théologie Camparaiii/t
lui ayant appris àdiftinguer les erreurs pet-
nicieufes de celles qui ne le font pas, il die
mettre au nombre des erreurs
perrricieufes que celles qui renverfent necef-
fairejnent quelque principe eflentiel & fon-
damental de ia Religion, 8c qui eft regardé
I cAmme tel par celui qui eft dans l'erreur.
D'ajouté que pouf h Communion exterieu-
, on doit préférer les focietez Chretien-
î qui n'enfcîgnent que des doârines ulî-
à l'avancement de la pieié , Se qu'on
doit fe feparcr de celles qui peuvent empê-
cher cet avancement p3f de mauvais exem-
ples. On peut méme> félon lui, demeurer
dans !a Communion de celles *]ui enfeignent
desdofttînes qui ne conduifent pas à ia pie-
ré, fi on ne peut s'en fcparer fans une in-
cOBimoditc notable. L'Auteur fouhaite fort
BitcHremuii , ^ue les Prélats , & ceux qui
ne lont ni ncccuairca m tâiv»iLA\.
gion , violent le grand & l'unie
cflenticl , qui eft celui de la Ch
Le fécond Ouvrage qu'on t«
qui cft intitulé Idée générale de
tn^fiique , contient les princi]
Théologie* u Dieu cft le prii
de tout bien , & la fin de te
2. Les véritables biens qui vie
comme de leur fource , font «
c*cft de ceux là fculc^ncnt que
iloivcnt s'occuper 5 en fe fervai
comme de moyens. 3- I^icu <
c'eft-à-dire une chofe intérieure
I L'homme quant à fa partie prî
entant que capable du {buverai
auiii un efprit : il n'y a donc q
fpiritucls qui doivent l'occuper.
me par Ton pèche a perdu c
biens , & corrompu fes puiflàr
Cuit qu'il ne peut rien faire de
«
DES SçftVANS. ïTT
Théologie myftique Se de la véritable Reli-
gion , f|ui a été ûi'nK par tous les Saints
dans tous les Etats de l'Eglife , depuis la
creaciot] du monde. Ceiie Théologie fe
trouve datiï toutes les Eciiiures, Scdans les
I:jvres des Saints qui ont Écrit Air cette ma-
6c s'ils ont donné des méthodes dif-
reientei , elles ont pourtant eu toutes le
même but; la différence qui s'y trouve n'é-
tant que pat rapport atix lieux , aux temps,
aux perfonnes , Se à quelques autres circonf-
lances, C'eCt ce qui |;atoit par la iroiHéme
pièce qu'on trouvedans ce volume; qui eft
rin* Lettre où on donne les principes Qcles
caraâercs des Myftiques. On y montre
qu'ils conviennent tous , que les hommes
ont été creei pour être unis à Dieu , afin
qu'il foit tout en tous : Que les hommes
ï'étant fepatez de Dieu par le péché, il n'y
a que Dieu qui puilTe rétablit cette union ,
en s'uniflànt lui-même a l'homme , qui de
fon côié doit UilTer agir Dieu (uivant Ton
bon plaifir, foit qu'ii lui donne des confo-
laiions intérieures , & des avant-gouis de
l'union fruiiive ; foit qu'il le conduife pac
la voye des Croix, des fechereflès, St des
privations. Cette Lettre contient aiiflî un
Catalogue des Auteurs Myftiqaes , avec un
abrège de leur vie & de leur doârine. Les
principaux de ces Auteurs font , Thaulere ,
Rujbroch, le P. Jean l'Evangehfte Capucin
de l^uvain, Henri Harpliiui , Jean de I3
Q, 6 Croijt,
J7*
le
Croix , Jean de ^efiti Maria , Thomaj 4
^efu , Conftannn de Barbanron , Viâor
Gelenius, Mathieu Weyerus, fainte There-
fe , Gertrude Morus , fainte Catherine de
Sienne, Blofiiis , Raimond Jotdanî, fainte
Catherine de Gènes de la maifon de Fiefque,
Angele de ïoligni, M. de Bernieres deLou-
vigni , Henri Sufo . Benoift de Canfeld ; •
Jean Engelbrecht, les faintes Hildegarde ,
Eliâbeih, Mechdlde, 8c Brigitte ; Jeanne
Lead, Jacques Boc min s , Thomas Bromley,
Uiel, David Georgius , Hoburgius , Her-
maanus Herberts , l'Auteur du Livre inti-
nilé , Atargarila Evangilica ; Malaval , de Bre-
beuf, LaurentScupoii, l'Auteur de la Théo-
logie Germanique , Alexis de Salo, Juflus
Laiisiergius , JeandcPalatoK, AlphonfeRo-
drigiiez, l'Auteur de la vie de M, de Ren-
ly , S. Fierté d'AIcantara, faim François de
Sales, les PP.Noet & Rigouleuc, Jefmte^
le petit Berger , Madame Guion, Anïoine
Roias , le P. Pîny Dominicain , le Frère
Laurent, le Cardinal Petrucci, le Cardinal
liona, le P. GuilloriS Jcfuite , M. Ollicr ,
Jeanne deCambray, AnioineiieBourignon,
&c. Outre tous ces Auteurs , dont on mar-
que ici les Ouvrages , avec leurs Caraâcres
particuliers , on trouve encore un Catalo-
gue fort ample de Livres Bc d'Auteurs Myt
tiques , qui pourra fervir à ceux qui vou-
dront fe faire une Bibliothèque de ces fortes
... s 5 . V . « ,.
m vel\e , G nou; avons mis ilans cette
! des Auteurs Catholiciues , des Proief-
I, des Fanatiques , des Livres permis ,
Livres ccnfurez , nous n'avons fait en
que fuivre les Auteurs de ce Livre, (ans
ibattre lejts opinions. On a veu qu'ils
ont une Communion particulière , com-
te de Myfticiucsi ou plutôt, ils croyent
. h véritable Eglife n'cft comporée que
rfydiques, de quelque Communion qu ils
Ht. Ce u'ell pas ici le lieu Je relitier ces
^^^Ȑ>
^^^^^^^S ( A V « K t. J79
-. objeis, s'jppuya de l'autorité deM.Ar-
jd qui avoii deSènJu !a même opinion,
voumt renvoyer â ce Doâeur le Pcre
.lebMnche. De fon côte le P. Malebran-
t fouceitant que les Idées font en Dieu,
.liment qu'il eroit éire celui de faint
guAin, ne manqua pas d'ôpporer à l'au.
-lie de M.Ainaud. celle de faint Auguf-
. Dam un âge fort avancé, M. Arnaud
nfervoit encore beaucoup de vivaciic ;
n'en fallut pas davantage pour l'obliger
rompre le Ulence. II compofa q^uaire
itres , dont les deux premières furent
crées de fon vivant dans les Journaux
s Sfavans de 1694. où fe trouvent aufli
I Répoafes du P. Malebranche ; les deux
rnieTM Lecirei de M. Ai-naud n'ont été
sdiies publiques qu'après fa nnotc ; on
I 3 impiimces à Liège avec les deux
Ceft à !a troificme de cîs quatre Let-
la qu'on répond ici. Elle regarde la Ré-
infc du P. Malebranche à M. Eegis fur
lis points , le premier de Phylîque , au
jet dts Jivtrfes afparencti di grandtur du
itil er de ii Lunt ilam l'hmijm , ct" àans
mttidieni Le fécond de Meiaphvfîque /«r
nalurt des Idées , cr m particmitr fur la
vnUre dent ntus voyons its cbjill qui nout
vutTûTsjitjHi le troifiénie de Morale fur ce
ntîment combattu pat les Stoïciens, 1^
^ifir read htttmtK , w Ia iroUnr m»i^
vmx, ^^^
37« J o u R K ^ r
M. Arnaud donne gain de caufe au P.-
Mnlïbranche fur le premier poîni ; mais il
prononce conirc lui , & l'attaque de nou-
veau fur le£ deux autres. Il commence d'a-
bord par la tjueftion des Idées. Le P. Mï-
lebraiiclic crorl que toute perception fuppo-
fe un objet immédiat, & réel , prefem à
l'erprit, qui agillè fur refpi-it , 6c par fon
aftion fe faile appercevoir. Selon lui, c'e&
l'abiet même immédiatement apperçn qui
produit dans l'ame la perception. 11 fuit de
]à <]u'aucimob|ei extérieur dans lefeniiment
du P. Malebranche ne pouvant agir fur VtC-
prit, ne peut être auflî l'objef immédiat de
nos perceptions. Il ne peut Être apperfu
ni par lui-même , ni en lui-même î il n'eft
donc pas polïible cjue nous appercevions un
objet extérieur, s'il n'eft reprefeniéparl'ob-
jetimmediat de notre perception, par l'ob-
jei qui afFefle l'efprit , qui le frappe. Ce*
obiets immcdiais de nos perceptions qui 3.
gillènt fur l'ame, & qui reprefementlesob-
feis extérieurs, font les Idées que leP, Ma-
lebranche met en Dieu 5 Idées éternelles ,
immuables, necefiàircsj Idées fur kfquelles
Dieu a créé toutes chofes , & qui doivent:
par confetjiient reprefenter leur nature.
Il eft évident que Ci une telle , ou telle
modalité de l'ame étoic cflcntiellement re-
prefentaiive d'un tel , ou d'un tel objet ,
(ans être produite dans l'ame par l'objec
immeàiit de la pcicepûon , fans tjue cet
DIS SÇAVAMS. 177.
ajet agii fur l'amc, les Idées du P. Maie,
'aache feroient inuiïles : quelque împuif
ils que roicDC les objeis cxterifiirï , on
'auroil nullement befoin pour les reprefen-
ir , de ces antres obieis reprefenialits; Ici
lOdalitez de l'efprit les lui reprerenieroient-,
eu dans ces mcx^aliiez qu'ils feroieni ap-
erçus.
La qiieOion encre M. Arraud & le P.Ma-
sbrandie fin- ce point fe réduirait donc à
^votr fi les modaliiez de l'efprii , Ci nos
■ropres perceptions par elles-mêmes, font,
m ne font pas reprcfeniaiivcs des obiets.
M. Arnaud a compofc le Traité des iiraies
V desfaujjii Idèei puur combattre le fentï-
nent du P. Malebranche que nous venons
l'expofer. Il entreprend d'y demonnrec à
t manière des Geometresl'inutilité desidées
liftingiiécs dej perceptions. Il femble donc
]ue pour cela il falloit démontrer que Us
itrctfiiens font effentieUemenJ nprifcntalivei dn
ihjets i c'eft néanmoins ce que M. Arnaud
uppcfe dans fe s définitions , après quoi rien
l'eft plus aifé ni plus clair que fa dcmoul^
ration de l'inutilité des Idées.
Le P. Malebranche répondit à ce Traité,
Se ne manqua pas d'avertir M.Arnaud qu'il
tappcfoit dans fes définitions ce qu'il avoir
à prouver, la propofition même qui devoit
tire démontrée. Il fit plus, il apporta plu-
Ceurs preuves par lefquellcs il prétendit lui-
Esëoie déinonirci: la propofition conuaire ,
1 /la-
E s s c
Ï7»
■ Deffinfi ne demeura pas fans réplique,
nais le V. Malcbranche fe camenia de cde-
ver Ici chores qui lui puurent eUeniielIes ,
Se lailTa fans reponfe tuut ce qu'il jiigeaa'eiL
mériter aucune, & en particulier les 4. pa-
ges dont on a parle.
Ce long récit éioit neceflàire pour Taire
cJairemeiK eniendi-e fur le point des Idée»
ta iroiliéme Letire de M, Arnaud, SclaRé-
pDnfe du P. Ma]ebranch« à ceiie ci'oillém»
Lettre. Une partie de la Lettre eft ^Ahuté
remplie de citaiiaiiSi on y établit avec foin
par plulicurs padâges des écrits du F. Male-
oranche , qu'en effet ce Père a recunni»
i'itiuEiliié des Idées, Tuppofé la vérité de la>
propofîtioncoDteftée, que les pertepietii font
tJftntielUmtJit rif refini ali-ves dis chjiii. Apre»
ivoir bien prouvé ce fàir. M- Atnaud qui le
croit loujours décifit" pat la feule évidence
(ic la propofition même , dit au P. Male-
btanche qu'il lui va repetei" , Si. lui répète
en effet fur cette évidence ce qu'il en avtMt
déjà dit dans LiDéfenfe, & que nous avons
rapporté. Il n'oublie pas de lui tuarquerlei
4. pages , oiî les termes de la propolîtioa
font expliquez. Se fupporani que le P. Ma-
Itbranche n'âVoit pii repondre â la Défctife
depuis dix ans qu'elle paroliloit, fit fur tout
aux. 4. pages , il s'étontje fort que ce Père
n'ait pas laitTé de traiter de nouveau la ma-
tière des Idées avic auJanl de con^HiKt cju»
I été mtmj^tmiM wmwm**-
i
s ceffr
)lo Journal
at dt U fiiujfeti de Jet Paradoxit,
Les LeAcurt verront dans .loute c
Reponfe bien des étonnemens du P. Maie-
branche oppofez à celui de M, Arnaud. 11
relevé l'applicaiion de ceDoéteur a prouvée
qu'on lui a donné gain de caufe , s'il mon-
troit que les perceptions de l'ame font eflèn-
tiellemcnt reprefentaiives des objets ; il fait
fcntir que e'eft une addrcffè pour infîmicr
aue le Dci'enfëur des Idées a cic pouflï tota
ans la dirpute , Se qu'il n'en t.& venu là
que parce qu'il a été forcé d'y venir, quoi
que dès le commencement il ait répété £i'»j
cemjois a M. Arnaud que c'étoit de celamè-
ine qu'il ï'aglfloit , 5t quoi qu'il ait donné
des preuves de U propofition contraire à
celle que 1» Doftcur fuppore évidente, preu-
ves dont il a touiours inutilement atiendula
réfutation.
Si le P. Malebranche en répondant à la
défcnfc en a négligé quelquei endroits , &
en particulier les 4. pages, c'ell qu'au lieu
ouderéponfesà fes preuves, ou de preuves
contraires, il n'y a trouvé que des afiîr.'na-
lions réitérées fur l'évidence prétendue de
la propofition qui fait le fujet de la dirputc
„ J'avais prouvé , dit-il , en plulîeurs nu-
(, nieres dans ma Réponté au Uvre Hesvrt-
„ ï« C des faujfts.ldtei , que les percep-
*,, lions n'éioient point reprefentatives des
„ objets , 8c que les Idées qui les reprefen-
„ lent éroicnt biw àltSwstAa ^ raulifi-
DE) S^AVAN S. S*!
,, cations de notre aine.. M, Arnaud m'a-
„ voit l'cpondu dans ces 4. pagea de la Dé-
,, fen/i , que (à propofiiîon conteftee cioit
„ aulTÎ claire , que U lout tfi plus griind qui
„ ft fiulie. Moi, efiniâlrt comme je fuis,
„ je n'en cruyois rien ; raaîs je me taifois
„ n'ayam non à répondre à des affirma-
,> lions réitérées cent Se cent Tois d'un ton
„ décifif âc tu^prifant, 5cc.
Après que le P. Malebranclie 3 rendu cet-
te rairon de Ton (ilence fur les 4. pages , il
les tranfcrii ici Eoutdc fuice. Se les examine
pie â pic. M, ArnauJ prend toujours pour
la même chofe la perception d'un objet, âc
la rtprefcniation d'un objet , & le P. Male-
branche re pond toujours en diftinguantavec
ioin tnue atpercevBir , &riprefiniir, diftinc-
lion, qui met félon lui une différence cflcn-
tielle entre les modifications de Tame qu'on
appelle ^(rrt/iHwi, à caufe que c'eft par el-
les que l'ame apperçoit, & les W«J qui re-
preftnieni à l'ame ce qu'elle aperçoit.
Comme notre Auteur «ft perfiiadé que
foti fentiment fur les Idées eft celui defaiuc
AuguAin , il s'appuyc extrêmement de l'au-
lorilé de ce Père. Si celte autorité n'eft pas
d'unauflî grand poids en iàïi de Metaphyfi-
quc, qu'en matière de religion; elle eft au
moins plus que ruffifante pour empêcher
(ju'on ne tourne en ridicule une opinion
qu'elle deffend. On trouvera ici un affez
bgn neabn de pailages de iim\. Ka^^w.
SSl J O U B. M A L
qui paroiffenr en .effet favorables à la Pbi-
Jofophie des Idées , & qui mcricenc d'èite
examinez par ceux qui refpeâent ce faiiit
Dofteiir , 3i qui ne laîIlEiic pas de rejetter
cette Fhilolbphie comme quelque cWe
d'extravagant.
Quoi qu'il en foii , dès que M. Arnainl
veut tailler , on lui prefente faint Auguftb.
Quand en colère, il lance quelqu'un ^OU
traits vifs dont il a percé plus d'un adver-
faire, on fe met derrière faint Auguflïn tjoi
reçoit le irait, & (piî le repouflè contre le
Dorteur de Sorbonue.
On a fur tout hcureufement rencontréim
paffage de alnt Auguftjn qui femble l^it ex-
près pour être oppofc à un endroit où IL
Arnaud clcvc fa voix contre notre Philofe-
phe. Cette oppolîtï
le Difiiple , fait un eitc
le P. Malebtanclie qui fy
re valoir, „ éîkiV mtmt
j, mn viâeat iftas figur
„ tria docmluT kabiture h
„ t-il quelqu'un , dit le i
„ frit fi beucbé qu'il
„ ces ligures dont o
: le Aiaiin &
nerveilloux pout
bien auJii la faî-
ras qu£ in Gtvtnt'
in ipfa vtriituti T-a-
maitre, qui ait f*/-
•veye pas que toutes
'inâruit dans laCeO'
eure dans la (ôuve-
„ raine vérité ? l! faut avoir l'e'prit Utn
„ tanche, £tre bien efiniàin, dit le Dilci'
„ pie, pour ne pas ■vdr que les perceptions
., & les Idées ne font qu'une même cho-
, fe i i\ n'y a poliK (L'hatame c\ui ne k
DBS S ç A ? A N S. iti
anoiJIe. Le Dïfcîple alTure fani prea>
ajoute le P. Malebianche. . ... cjue
:s nos idées ne font que des modjfî-
■ns paflageres. & le Maïire dii Se re-
jns ceflè qu'elles font éiernelles , flt
^iiind on les apper^oi't on a uneper-
on paflâgere de-ce qui eft immuable,
tteria csgitaiia, Oa fe raille , dit
s noire Pbilofophe, par tantôt oujours
Arnaud , „ on Ce raille d'un fenli-
:que (âint AuguRina foutenu coutefa
C?" l'on prétend que e'ejl par reffeil
il faim Daileur , iji^on aftatcnu Ut
•ntm fur la Grâce qu'il n'eut jamais,
s un endroit dej 4, pages , M. Ar-
envoyc à \'Art deftnfer , où il prc-
1
l'on a fait voit
le & les idées éto
Malebranche exa
que le
ent la
mine le
perceptions
iiême chofe.
Chapitre ci-
n'y trouve nulle
il ne croit pas q
i la (jueflion , 11
preuve
i-on y s
rappor
de ce feiiiî-
it feulement
e cependant
s paûàges où l'Auteur de
fùl-ce M. Arnaud lui-même , dit na-
nent beaucoup de chofcs contraires à
)n qui confond les perceptions èc les
En particulier on regarde dans i'jîrt
'ir comme le fondement de la cei;ii-
;s fciences humaines, ce principe que
qui efi contenu dans l'idée claire vdif-
'une thefe , fi feut a^rmer avec vérité
Le P, Malebcanche répoi
fleurs objcâioDS contenue)
Enfuite il entreprend de
montrer à la manière des
propoUiian appor<^e à ceti
voit auin éviaenie que le
de la Géométrie. Daoi f)
Rcgis il avoit apporté de a
du même fentiment , il re
icponfes de M. Arnaud à <
ces preuves. Après avoir
tout, il prie Tes Le^eurs d
chofcs qu'ils viennent de li
enfuice fi la Philofopliie de:
demment fauQe (]u'elle a p
ou fi extravagante & fî dai
Doéteur a voulu la reprefe
de fur-tout qu'on ne le
s î 4 V * .t J. tt5
troili^mc point qui conllde dant
. les équivoques. 11 convient avec M.
i, <]uelesplaifitsdeï fcns ne rendent
eux , fi l'on veut prendre le mat
ooarfiUdijHCBlhatrmx, heuriuxtr
d'un comcntement bien tonde. Se.
lie i-niiii il foulienc que ces pbifirt
m quelque rtwinicre heureux s Se que
Endent pas abrolum ent heureux, lieu-
t content , c'eft qu'ils ne font jamaîf
agnez d'une )oye fblide; te trouble,
remords ^tant infeparablet de tout
i)ui ne nous unit point à la véritable
u bonheur. M. Arnaud lui oppofe
du débauche de Terence qui paroit
.& parfiiiic; mais notre Fhilorophe
ke cette joye conrufe qui prévient la
' Ce qui eft elle-même un plaifir fen-
I la difVingue, dîs-je , de la ioj-e
flc raifonnable, qui fuit la connoiP
Îue l'on eft dans l'état où l'on doit
eft aScz furprenant que M. Arnaui
cette obieâion à notre Auteur , &
tvec quelque forte d'infullej fur tout
II dans les Midiiarinns Chrii'tentits la
10. & en citant l'endroit même de
[ediiaiion qui contient 4. pages en-
ir la diftinflion de ces deux fortes de
I^ p; Malebranche raporte ici tout
ceau} il n'auroii pu parler plus net-
„ die, qné celle de cri
„ que let Autcnn fiun
„ uatu! pRteDd prouve
(, ie ixYOriCt le icniiiiK
„ & il l'eu trouva n:
n m'attribue pr^dfàoei
„ qui Ibmieiu de pluj
„ bre de paf&get tirei
„ que ma Monle cA fi
„ u oppofî à touteafiti
„ ne TCDc pat mfDve i
tt vent de motirà l'an
Le P. Halebiaudie
lufonnable & Chrériet
heur coaGfle formelle
plaiCr coafîis qui unit J
mail dant celui qui .1'
de tout plailîr ,' dont
anadiê ntme à Dieu,
ientîmeni fitr les Idéa
1
Vil.,!?
S"f^»'' ^'""=™4o.t?",'■
«" noi j f„ J^\ ' 'a «lettre au ;^ *?"' «
'm 4i'un n." *I"='<I"M perr^r "="'«f*
J
jSg Journal
tri la Privttiiim. Le dcilèin de cet Ecrîc
ell fort fïngulier. VoJcï ce que c'efh Ia
répuiaiion fie l'autoriié de M. Arnaud ont
prévenu bien des gens contre notre Philafo'
plie. Celle réputation Si cette autorité lôol
un poids importun dont il a voulu enGn fe
délivrer. Dans toutes Tes fi-éponfes il a re-
pelé cent fois que M. Arnaud ne Tentendoit
point. Si. n'avoit jamaii compris ni feï feu-
timens , ni les preuves qu'il en avoit don-
née;!. Qui les comprendra donc, a-i-on diiî
De l'aveu du P. Malebranche , fes livrej
font abfolumear inutiles , puifque robfctiri-
té en ed fi grande , qu'ils font iiKompre-
henlibles a unaulC grand génie que M. Ar-
naud. D'ailleurs M. Arnaud a proteftë m£-
me devant Dieu s §i!i'il a tou;ouhs ch m
VBAI litjir de bitn praidrt le fenlimtnt diiJtit-
leurs dont il a cembatta les Ouvrage^ C7 M'a
j'e/ï TOUJOURS SENTI FORT ELOtCNï' ffM».
flffyir des addrejfes, o-des ariifices qui pHpitt
tromper U mwdt , V lui donner dt /mS*!
idées de fes «dverfalrts £?• de leuri Livra, Qpi
pourroit le foupçonnerde Diauvairefoiaprès
une telle proieftation }
„ F-uifqu'il ne paroit donc pas poffiblé à
„ bien des gens , dit le P. Malebranche
„ ainfi prcflc de tous cotez , que M. Ar-
„ naud aitlumetLivresfanslesentendreiSc
j, que d'ailleurs ils feroient abfolumeut inutN
„ lejà ciufc de letirabfcuriiéinipenetralile,
,, /J un auIE boa efprii aççVicijié a les criiî-
^u, di
DES SçAVAHS. «19
„ {|ucr a'f avoit rien coinprii ; je fuia re-
„ doit , en conrequente de la proceftacion
-„ ralemnelle f|ii'il .1 fait devnnt Dieu , à
lemeurer convaincu de oies folies , ou
ns à reconnoiu'e de bonne tay
bien mal employé mon temps.
lieureufenient il ie prefence ici une roT-
urce an P. MaJebranchc) c'e& de iJ^moii-
IC«r géomctriquemcnt (te dcu\ cliofes l'une,
ou que M. Arnaud n'a icth contre lui que
fur de feux Mémoires , fur des Extraits mal
captez , Se malle ieul«nient tionquez , Se
fans s'être donne la peine de lire les Ou-
wases qu'il refutoit; 011 que les Livrescon-
trele P. Maiebranche, attribuez à M, Ai^
naud , en portent le nom tiLiflcinent,. &ne
font pat de lui. Pour cela le P. Maiebranche
fuppofe que M. Arnaud avoii de l'équilè, dt
la ietme foi , ii l'ifprit pour le moins autant
2u'itnautre, tn ua mot toutes les bonnti qia-
ttx. que lui d«nntnt uax qui condamnent le
P. Malf branche, furie rappsri de ceDodeur,
Cette hj-pothefe reijue , notre Pliilofophe
prouve avec foin (jue l'Auteur des Livret
écrits contre lui eft peu éclaire , ou de mau-
vaife foi : d'où il conclut en bonne forme
que cet Auteur ne peut ftrc M. Arnaud.
Le P. Maiebranche donne au moins une
preuve pour chacun de ces Livres ) nous
iouba itérions bien en pouvoir raporter quel-
qu'une -, mais cet extrait eft déjà C long .
■^'il n'eft pas poUible de le faire, On n«
I^oMft. A Wltteml
Zimmerman. 170}.!
T Ëi grands exemple*
phu vkemcnrque 11
c'eft ce qui a deiermiB'
au Fabh'c l'Onvrage db
Jl a cru <]iie la vie d'un
<]uî Te fit Luthérien , l
qui pour l'acquit de fa
le voeu du Célibat pour
fetoit d'une grande mil!
dans leurs bons fentimei
ble coutume tous fes Ci
liques, 11 t'eft aufii p
très Catholiques pourroi
cet exemple, & tachen
mariant , les grandes
,. ■" • » ( • .
«"■dot» J^ - SeliCK , (îi-, j °'^'^ C/e.
•f.™"«1ofr
h
591 J 0 U T M A t
Ditfenaiioa hijleriqui ty ihetlegi^
aariage dti l'riires , dtveaut Prvt~
la vit à» BitititUmi Btrahardi ,
Fritrt XMtbtriin marii. Par Hei
kingiuf DeCUur m ThtaUgU , I
l'Eglifi ài Kaiibtrg , v Sur-imtK
JHecift. A VTittunbei^ chez <
Zinunemiaii. i7ci}.în 4-pagg.6
Y E< grandi cxemplci tOucEMnt(|a
plus vivementque I et. meilleure
c'elt ce qui a dcterminé l'Âiueur i
au PubKc l'Ouvrage donc nout pa'
Il a cru que la vie d'un Prêtre Cai
c]ui fe £t Luthérien , 0c qui fut le
<]ui pour l'acquii de fa conrdcsce
)e vccu du Célibat pour prendre un<
feroit d'une grande utilité , te. coni
dans leurs bonsfentimeasSc dam li
blc coutume tous Tes Coitfïeres lei
licjdes. 11 s'cfl audl perfiiadé que
1res Catholiques pourroient être toi
cet exemple , Se lâcheroient d'tmiti
ntariam , les grandes & belles a£
Héros dont il donne l'hiftoire. Ci
les principaux motifs qui l'ont pon
crire. Q.uoi qu'il en foit des vues
teur , il ne lera pas cmieremenE in
connoîire le Prêtre qui a franchi le
les barrières du Célibat, aucommei
de la reforme de Luther . quand c
Toit que f our avoir une époque £x
je. Il gouverna tetie Eglife pendant
nte-trois ans. & l'Auteur nous afliireque
ïtd à lui qu'elle doit /a reforme. Il haif-
, dit on , {ouveTaiitemeni lu fuperlli-
s Papales^ & ce tût pour s'y oppofer ,
I fe maria publif|Qemcnc, lejoar defaint
irthelerni de L'année r 511. Ce iour a ^lé
mn par les Luthériens d'Allemagne au nom-
bre des jours heureux , parce que ce hit
alora que Ici Palpeurs recouvrèrent leur li-
J>cri«, Se lurent délivrez de la fervittiJe du
■«libât. Qiioi que Luther approuvât le ma-
*lgc àti Prctrei , \i fcmble qu'il ne crut
i<)ue celui de Bartbelcmi Berohardi pût
-■ heureux. Il pugeoit même que cet
«t iiop prelTé. Voici comme
explique dans une leine qu'il ^crit à
ibnchtnon. Pnpojîtm Camtracmfii {KtW'
atufii) «etitii maniMS mhî mirtMis efl ,
"lit manat , aKfue adc» Jîc ftjkvavit in
M i/i». Rt^itt mm dswiims, cififleat
\,eUiiiitm»iàT« UilMfis fuis. En effei ce
pariage ftandalira tous les Catholiques , Se
V mcme qui ccinimdifoieDt à eoûter la
ïrîne de LHiher. LeC*rdinal ïibert qui
i Electeur de Mayeoce . Archevêque de
Maadebourg, tu Evcque^'Halberllad, écri-
vit a l'EIeftcuc de Saxe , 6c !e pria de lai
envoi'Cï le nouveau mari^ à Hall, alin qu'il
rendît compte de fa cooduite, Bernhardi ne
1« preOa pas d > alIcL- ,
■U«ÊtiJ^c(
e^rMalaoctithon utvl^ïi*-
396 Tournai
de Apologie , dans laquelle il lâche de le
juftifier, 9c de montrer par plusieurs paiTa*
ecs de l'Ecriture Sainte , & par la pratique
ae l'Eglife ancienne , que le mariage n'eft
point défendu aux Pïêires. On iroiive ici
cette apologie tout au long. Elle eft datiée
ilu ïi Oflobrc 15Z1. Il prerenta aulC Cnt
le même furet une Requête à Frédéric Elec-
tetic de Saxe , pat laquelle il le prie de le
protegerconire Tes ennemis, qui lui ^tfoient,
dit-il , un crime de ce qu'il avoit prefeM h
' liberté Evangelique , à des tradiiioni bu.
mainei. Cette affaire dura long-temps, Bi
on fît beaucoup d'écrits de parc & d'autre
fur ce fuiei: maii enSn fiernhardi demeura
marie , Se on peut même dire que fon ma-
■n juge par le nom*
. eue fept (. deuil
garçons St cinq Glles, & l'Auteur remarque
que tous ces enfans furent tort bien élevez,
8e que e'eft d'eux que font forties plufîeun
^milles illuflres de la ville de Kemberg.
A toutes ces prorpericez du mariage de
Btrnhardi , il ne laiÛâ pas d'y avoir quel-
ques amertumes mêlées , comme Luther
l'avoit previî. Les Catholiques, que la con-
duite de cet hon^me avoit offenfcz , cher-
dierent les moyens de vanger fur lui Bt
fur fa famille , les règles de l'Eglife qu'il
avoir violée!. Ils en trouvèrent rDccafîon,
quand les troupes de l'Empereur Charlet-
«rnltardi fur , "«• î" "
™P="'"» rf" j/" P" '«"jours ,v* '" J
19? J O 0 & N â t
hardi perfiiadent aux Prêtres CâAoUt/m
de prendre des femmef , contre Taiitorité
des Cattons qui leur prticrhfcm M l^di^ '
b^ i: fc $fmi ttême «flf MfdofeJMè
ràfiba , jk: pifl^ , fis, ipi'fl» Ihnmih.lrflpiiÉ
d|MS>4e, MM* AiM* ^' il; Avi|n«MÉi^
tfef^l^ii» JWoii ■éyào&fwft/léifMata Js i
quff 4!jt^fÊBéÊà tatbttkt M $. t^ÊÊÊÊàim
trouirer des fisfumes aoffi fliitlhi i ifiJÉJ
coui«pn)fei4|î'tefc:lliiîâfeiliei2 ^^o j.»n(P
gMéàpe Mmèréué pmppè V. tUti ITM^
gne çr de NafUs g err. l>àffs ypm^
v9it par tm aétml fiàdt twt a' ^ i^
arrivé à Sa Majtfté de plus partkulkr JtM
Jtalh deffds U lé. Avril lyjîi» pi fia
le jeûf èfu^èUi érrhà à Napki fy^^à$
i6. Havtrfrhe de- lâfnêfhe amie ipt^elle
s*emyàrepéa k Cènes peur rettmrfhr èi Bf»
pagne, EtrH par ANTOINE BULlK)».
A Naples chez Nicohs fiuljfbii. In it.
pagg. 43«.
SU LP ici I SEVtRI quK.eitaiir Opaa
omnia , çum Notis jOUANltlâiyO|'^
flU^ Lîî>CaB apûd T^BUua Ë'
s Ç H T A, N s. )9ff
E'fft-à-dire , Lts Otmvrei de Stdfict Snie-
vvtc Us Nstis de Jean Vorftiuj. A
c chez Thomas Fritfch. i70|. in S.
;. S<»«-
rUr Marner f d'extcuttr Us Lotrrîes Us fhts
■ fées, avec taule la priâfien V i» fa-
^'on peut ftuhaltir. Comtnanl les
itm de tes rindrt tomti at/amapnéfei À
t Majrfié c aa Publie. Aiiec U defcrif.
dt nouzieaux Rigîftres V Bille/s , pre,
À [urmémtr Ut difficultex. qui fe ren-
rtnt dans l'extcuiien des Leteries umpe.
d'u» grand titmhre de billets, Enfim^
I meyrnj de les faire remplir en peu de
, cr de les tirer d'une nmvelle m»mi-
' ejl plutjnfie «j elle-même, a" plus
eufe peur k Public , ^ut toute autre
eneurt pratiijuée. Par Al, GLO-
A Paris, «h« Jean-Baptiftc Cuf.
e (aint Jacques, à l'entrée de la
du Fl.itre, au Nom de Jefus, 170J.
lute. pagg. i9.
XÎBfii Tkeelop^Hts , Morales, & jiffèdl-
tifnr les Al tribut: de Dieu, tnfenne de
Méditations pour chaque jour du mois. Par
P. JWRILLON, Kitigieux Minime.
IParif, chez Itmicne. i7o}.taia,pagg.
s C A V A
D E ÏE F S E
p»g. •!»•
La Htpliil" * '«, *'!'""
■- Dit SçATANS. 401
BSndr», 8c ce c|ut m'oblige de le faiic
nd'hui : mai! [e veux ^carier tout ce
ie va pas dcoit au lâit. j'entrerai donc
nairere fans autre difcours , dès qoe
li expofc le fuJEt de oQire difTsreai Se
^flein.
Kltolle donna en 1701. dans lejour-
Bv S^avane du ij. d'Avril, p. 381. un
^e de Mathématique foua ce litre: R#-
J^Remarquci pour U Preblime général dti
tntts. U pi'opofoit Idans ce Mémoire
ne nouvelle une Méthode gcncrale
trouver toutes les tangentes des lignes
)es géométriques ; & 1! relevoit le me-
't la necellîic de Tes Règles , en accu'
d'infuffirance toutes les Méthodes qui
J»™ iuf.ju'ici, & par confeqiicac celles
wl difFercmicl , qu'il avoir même
1 en vue. Le cas où M. Rolle
'elle* étoient defeftueufes , eft
rtaîns points de concours , qui
lofîcura tangenres. 11 apponoit
niples choilis qui rcnfermoient ce
•"1 lui fefvoienr à expliquer (â pre-
Welle Melhode , ,6c après avoît
htlieurs fois le reproche d'infutHfan-
nôtres, il nous invitoitindireae.
éprouver fur ces trois exemples,
elpecede dcfi d'y reiilïîr.
irfct Tangcntei anvienntnt à nn
\e Courbe, les Mélhodei
Wfdi^elU lU-il
.-I».
%«9 k*.
a. Je lus a auw.
de m*infl:ruîre , maïs je pa..^
deflèin d*y répondre. Je le fis da
fiai du troifiéme d'Aouftde la m^
& ie rcduifis ma Rcponiê^ à rroîi
articles. Dans le premier fe dei
Méthodes contre le reproche d*i
tant répété dans le Mémoire $ Si
pou Haï pas ce reproche par de
cours; mais en venant oh fiùf, <
riencfy c*e{l-à'dire en appliquant
des de TAnalyfe des Infiniment ]
trois exemples propofeZj 5cen d
ces methoaes les tansentes qu*o
fioit de trouver par leur moyen
trai dans le fécond que la Meth
cul di£ferentiel déclarée infuffi/
Rolle , & qui néanmoins ver
' - u« trois exemples» où Tel
DIS SÇAVAK
qui font le fondement de la nôtre j
encore par une compar^ilon eitaâe
:uK Méthodes, Se. des Aegles ([u'ellci
ment. Le troiCéme Article comenoit
lit nombre de Remarques fur cetiaini
itt détachez quiavoient rapport à not
>dc>, Se qui merîtoient quelqac atcen-
pu cène id^egénérale que ïe viens dc
tt'du premier Ecrit de M. Rolle , &
iRêponfe, on voit dairemenr, eemé
s, quel eft nôtre différent, flc ce que
&ire l'Auteur de la Réplique; il avoit
ïbofet principales à faire , la première
Itrerqueles eiemplesindiquez expreP
.t dans te d^fi , & refolus >'ans la Ré-
, ftoieoiou mal refolus , ou refolus
Vautres règles que celles <tii nouveau
.: La féconde , a nous faire voir une
tan réelle & efTeniielle entre la Me-
propofée fous le titre de nouvelles
t, & la Méthode du calcul différentiel
ie d^iifuffifance. Après cela il atiroîe
aminer mes Reniât cju es.
M. Holle paHe à la vérité fur tout ce-
îsft Réplique, mais il répand ce qu'il
: parmi une infinité de chofes dont il
.git point du iout{ il s'étend en remar-
rontre les autres Méthodes de l'Analy-
i Infînimeni Fetits; il pa[T« fans ceilè
Ljet à l'autre, llpropoCe de nouveaux
plesj Cux iefquf^i il nous Hv. àe noa-
z
plus de nuuicuk , .
par celui qu'il a eu foin de faire i
le troificme Journal des Sçavan
p. 65. où fe trouve TExtrait di
^ le. }e ne dis donc nen ici qu
ait , Ôc dont on ne puidè s*in
beaucoup de connoiflhnce par la
ture du Mémoire de M. Rolle.
5. Mais à QUOI ferr tout ce d
voici 'y c*e{l a judifier le deilêi
entré. Je confens que l*on n<
que M. Rolle ait multiplié les
pour embrouiller la difputetmaisi
nier que ce grand nombre de dîfl
tccs enfemble & mêlées confufî
rende en efTet plus embarraflcc
très propre à faire perdre de
Le^eurs la queftion qui eft enti
T*ai donc pris le ptrti en lui 1
,., ei. J'en viens là predrémem,
Éféndant ma rerolution des exemples j
: qui eft d'ailleurs le premier & le
pal point de notre diffcfent.
M. Rolie dira peui-étre que je n'écar-
ta les autres points que par impiiiilàn-
r rupondrc , & pour n'y pas revenir ,
r cela deux chofcs à hci dcclarer ; la
wre , f|ue fi Air l'article de mes folu-
Jl l'emporte, Cccio'il prouve àl't^gard
ois exemples rinfufSlance de nos mt-
is; il ne fera pas necellâire d'aller plus
: Je !ui donne des à prefent gain de
fur tout le refie. La féconde, ctue R
ivantage de le convaincre fur cet arti-
je promeis de pafîèr aux autres ; je
lUi, encore que je pu(!c me difpenftr
rer dans les nouvelles difficuliez qu'il
ife, n'ciant oblige de deffcndie que ce
'ai entrepris de foûtenir dans mon pre-
Ecrit , je lui engage ici publiquement
honneur que je ne laiflerai pas un feiil
de la Réplique fans reponfe.
Âpres cette déclaration , j'ai lieu d'ef-
que M. Rolle feva content. S'il a rai-
l'I doit être ravi que je luiprefente arn-
: occafioit de me ferrer de prcs Scde
onfbndte. Pour moi je puis aflurerque
cherd» qu'ri nous oter, s'il eft poflî.
à l'un âc à l'autre tout moyen de fuir,
r'àùire en forte que nosLe^euis pujf-
luger âcfJeRieoi de la qaeCUot\,&(ûitx
|w£uic Je nos Ecrits. %.^^^\
40* J o « s N
8. Quoi que je n'aye
Ica Géomètres, ilf ne tn
vais t]iie je It» t>rie de
celte dirpuie , & d'en F
public. J'ofe ici m'adi
s l'Académie Royale des S
un profond lefpeA, maù
de confiance eue M. Roi
ire de tel illiiftre corps,
la gloire de cetce S^avai
foufTrir oii'oD abusât de
donner aa poids à de m
tneSi &;ll prenant un ton
ftolle,)edefrensnKH-ni£ic
la conliilion d'une conda
Art. 1 I. Le Calcul I
Elufieurs Mettiodes pour
lêmee de m^me nature i
plesdeMRolle. Dans m;
trois exemples )« me fuis
^c contient l'AnalyfiiUs l
jsmeruisfErvi'en parfinili
Seft. 9. Pag-i*i- M. Ri
Article anek
I. J'y ai dli quec'cioit un de ces ProblË'
■s généraux (\\i[ s'appliqucot a une înËai-
de cas , & dont les lerolutions fournît^
\t auiaoc de mechodet. Une Courbe efl
le que la valeur de Tes applit^uces ^tant
prioMie par une frafUon, le numeraceur .
le dénominateur dcvienncm l'un 9c l'au-
i 4gaux à zéro, lori que TabrcilTe devient
^t à une quaniii^ donnée ) on demande
iclk eft en ce poim la valeur de l'applî-
lée.
Il efl démontré dans l'Article, que diiïi:.
ndauc le numérateur, & le denaminaieur
Hcun Hparement , la différence de l'un
TÎffe par celle de l'autre eft une nouvelle
aâioD qui donne la valeur cherchée , en
ibUiiuani dans cette nouvelle (ration ta
(leur donnée de l'abrcï^e. Voilà quet-
I cfl la rcfolution générale du problc-
«.
2. S'il fe ptefentoit donc une fraûion lit-
[rale qui put exprimer les ordonnées d'uno
^tirbe , St que tout (e déiruifift dans le
lumerateur & dans le dejiominateur , lorj
jit quelque Inconnue de la fraAion fetoîc
iippofée égale à une grandeur connue ^ il
II évident que pour trouver la valeur de
elle fraftion, ie n'auroïs qu'à laconfiderer
■a effet conune l'expreflion des ocdonnéei
Kme Courbe , Be qu'à faire enfuite ce que
«dctit la Règle que j'ai rapportée. On va
^oir que c'eft là precifcmest It cat 4c tut»
i
i
d'Où l'on »=r«'j;-sSiï"»'='""'
ne m
DES SÇAVAMI. 4TI
numeraceuf efl un pEU plusHinplc, Scdon-
cermes diitèrentiez , (juandoii
differeotie , que le numérateur de cdle
cnt après avoir fubftiiué-
Le fondement au refte de celte ap-
Lcation eft évident ; foie ciu'avant la
' "linitiononappliquel'Anîclfl àlafrattioti
5yj — lay— axH-ifi
■ — "— loir qu après la
litbQÂtation on l'applique
la fraâion
y ' 6yy — 6xy~i-iy-i,
,> IxpofoiM
(1 claire qu'il foit
, difficile de l'embrouiller.
f La metliode de la feft, 2. fournit tou-
t l'expreffion génc'tale des foûtangon-
I de route courbe propofée : ainfi danf
Kmple de M. Roile la fraftion
-i2yx—ixx-*-iC
-exy-i
-que donne c<
frinethode expi'ime la véritable râleur des
|£tangenies de tous let points de fa cour*
mais comme pour avoir cette valeur
ks diffère ns points de la cour-
f il faut fubftiluer dans la fraction lesva*
■»de j & de *: que donnent ces diffe-
■ points , il arrive ici un cas particulier
m certain point déterminé par y^x
, e'eft qu'en fubftituant cette valcuc dt
t de *, tout fe détruit danï\& îviOùon.
S z i
& par confequtBi
^ 2*+ 16
>y 6yx-^-Sy-i-iu.
L-jmbcnt donc puJs
de celles dont l'Ara-
anierc de trouver b
ini l'une & Tauiraiu
«niple de la R^Je gè.
P Ariicle pour àt ni
ti n'eft plus ai(é , à
tee des Gcomettu,
t Courbe qui air poiu
«entes de celle 6
^j— iouleiquantittî
■e permic , bhb
g, i^i diSeteiKierft-
p». le numeraicur
jnivifer ladiffifeiw
f"'\ Ppur avoir 11
r= te qo lï
^ndcai cr
z=d'an bot
Art,!'
"ai donne
=:^oncourîi
, l'u
îtî'aipa"
= dv^
^aui eadr^x
« neanmoin^^
«3 fut les Tv '
Cependant <
_, Analjfe .iV/r
» Jéja conmus v
» BOOM à ctlUs^ ^
, les propres teî'
" On a pù Voi^
« re de chacun»^
ES S f A V A N S
inn^e de j & de x, tout cela fuiram
ft donc évident que je n'ai rien fait
11 foluiion (lUc ce que t'ai pu te d&
Bc ce que prefcrivenc k Seâ. z, des
it. Art. 9. Se la Seâ- 9. Art. 163. Oa
■ néanmoins fur quel ton le prend M.
Je cranfcrirai d'aboid mot pour mot
k qu'il die contre ma Toluiion, Se j'y
liai enfuite pié à pic. Voici l'attide
ID bout à l'ancre.
^XT. IV. An. XI. Pour peifuader dam
'ou mal du 3. Aouft que j'ai tiré de
lalyfe des Inf. petics les vegles que
données fut les Tangentes , on faft
Cburir deux Méthodes de cette Analy-
"■une de l'art. 9. l'autre de l'art. tCj.
j'ai parlé ici art. {. 6. 10. En cela
■peut obferver qu'il ii'cft fait aucune
intion de ces Tangentes dans l'une ni
An I l'autre de ces Méthodes , ni dans
Kun endroit de l'Aoalyfc deslnfi petits,
néanmoins l'on y a fait un grand dc-
11 fur les Tangentes les plus ordinaires.
lependant on s'itoit prepo/l dans cette
nalyfe d'être court far Us chaftt qui font
!ja connues , c?" de i'Mtaehtr priuiipatt'
jtnt À eclUs qui font nouvelles. Ce font
:) propres termes de la Préface.
On a pu voir ici ce que l'on doit croi-
e de chacune de cesdEuxMn\\o<ie^coiv
'Jetées en foh mais iV eft encoï« att^S;
s > ..«
*»4 ' J O O »
,, fâicc de marquer un
,, mens que l'on a fai
„ l'auire pour dégaUe
„ donnces.
„ Jcdis premifremi
„ fuivi dans le Journa
^ àe l'Analyre de* la.
„ le fuppole dans ce
jf qu'ayant pris /au
'„ Analyfe , on aui-e
„ C'eft une fiinnule
„ naire fous des expn
„ rende], Mais fî Yot
„ cet anicte 9, pour 1
„ de IVgaItté qiâ cft i
f. Journaux du 13. A
„ ou auroit trouvé l'i
,» T.
DES S f A T A H I. 4lf
„ Mais l'on avoït pour guide 0c pour mo-
„ dele dans ie journal du 3. Aouft celui du
„ 1 j. Avril i 8c ne f oulam que dcgujfer les
„ opérations fans apporter aucune preuve,
„ on voyoic Ici dinerens tours que l'oa
,, pouvoit prendre pour ce déguîfement.
,, Dans cecte vue, on adtt dansceJouT-
,) nal du ;■ Aouft page t}6. iefrmdre la
„ ài§irencc de l'égaillé qui eft marquée en^
ây
„ ^ait.t1oaxn3\,'^nA'avairhi-udiHrdt— ■
• àx.
xêr,
„ 5c it Ufuhfiimef àans UfermuU — ■=[.
dx
„ En cela, an a marciiic une rubAitutîon
,, qu'il faut faire pour la Méthode de l'art.
„ 9.de cette Aiialyfe. Maison nefuitpoint
„ cet article , & l'on taie en cela plufieurs
„ opérations qu'il ne prefcrit point. Au lieu
f, de faire cette fubilii uiion , fuivant cet ar-
d'i
„ ticle, on dégage leslnfînispoitravoir —
,, dans un membre de ['égalïic ; d^ge-
„ mcm qui n'avoit iamais étc fait pour au-
^ cune Méthode de* Tangentes.
„ Ce rstranchemcnt & cette addition
„ n'ont iié iiiK dans ce Journal du ;.
„ AouA , que pour liifirenlùr une féconde
_M fois i de maDiere que les iJir 0c dj n'y
El -fbfiènt pi^n-t comprifeï; fie en cela il faut
"fifre deux obftïvaiions. \. ^%iii»>^ «"•■^
m
} O U X N A L
n'avoit diSerentic une féconde fôii pou'
aucun Problcmc de Tangentes, & iûui>
cela ne fut prefcrit par aucune règle de
Tangentes. 2. Jamais on n'avoit diffi-
reniiif une égaillé difTerentielle , conuw
on l'a fdit datii cette occaHon, & en ce-
la on combat les règles fondamennlnde
i'Analyfe des Inf. peiiti. Scfl. 4. asûdg
, «S-
, Outre ces cbangEmens , on en peut
{ait bicB d'autres dans cette refbnoL
[m On y voitune fecondefubftituiionquin'a
^. jamais eu d'exemple dans l'Analyle dei
Ku inf. petits, & qui ne fe &it point•Ilcal^
^fequence d'aucune reglede celte Analyfe.
, On y voit un fécond dégagement, &u[ie
^ tioiuétne fubflicutîan ; on y ijuarre lei
, deux membres de h formule /"= —
encore été pratiqué dam la
tranfcendante , ni indiqué
règle dam celle Géome-
„ Céomel:
bc „ Pour l'art, iti;. de l'Analyfe dei Ittf.
* 5, petits <jue l'on rappelle au même endrtMt
■„ de ce Journal , il a quelnue raport aux
„ opérations, mais les conaiiions font iu-
„ finiment différentes i on l'a déjà marqué.
„ Aucune des hypoihefes de cet article , 01
.-«I aucun des raifonnemens ne co:
Ijif l'égalité dont il i'i^\. ixia
e déguife-
) I I s ç * V A N I. 4tf
ient ; il en fera encare parié io, Uaii
onn'emreprendpas dans ce Jour-
,', nal du }. Aouft de prouver que les ope-
i, racioo» que l'on y f4ic mènent à deiTan-
„ gentes, ni mémed'endonncr aucuneex-
n pUcatîon fyftcinaiiqiic , Se que l'on fe
1, cancente de faire une opération qui con*
(, duife B des égaillez dcja formcei dans le
>■ Journal du ■ j. Avril ; 6c une opération
„ dtfja faite dans ce Journal ; on peut y ve-
ji tu'r en pluCeurs manières, cirer des règles
„ ordinaires qui ayent «juelque raport aux
,, opérations ; fuppofer qu'elles font parti-
„ culieres à 1-Analyfe des InC petits. Ceft
„ aufli ce que l'on a fait dans le Journal du
„ î. Aouft; & l'on y a encore adopté ce
„ qui eft' particulier au Journal du 1 3. A*
1. M. RoUe commence cet article par un
fait qui ne touche point ma foluiion. Que
dans l'Analyfe des Infiniment peiiii on aii
dit , ou l'on n'ait pas fait mention du cas
qu'il nous a propofé fur les Tan»nies; il
nVo-eft pas moins vrai qne le Calcul diâe-
reniiel, fit en paniculier cette Analyfe, four-
nîflciit des règles fudifantes pour le refou-
<ire, & qu'en effet je l'ai refolu d'une ma-
nière trei légitime Se très facile, par les rè-
gles de l'ariicle 9.& de l'art. i6j. On dou-
te au refle que le petit tour que M. RoUe
donne à fa remarque foït reçu des Suivant
trte cifoiplai^ie, X<'Audus\<ï )»I;tv.^'<^&
^t Journal
cet Auteur un homme excellenr, s'il ^toii
«apable de produire de ces ouvrages impar-
failt comme celui ([u'il aciaque.
z. Dant tna Keponfe à M. RoUe |'ai &it
voir que Tes règles étoient les nôtres raêinei
^éguifées. Pour «éluder ce reproche, SaV
a prcfque pai une période dans rouie &
Replitjue, où il nem'accufe tnoi-mfincd'a-
voir déguifc les lîcnnet. On verra dlof
la fuite fut r[\ii tombera la confufion de ce
déguifement. On verra auSi, quand il en
ftra temps , ce qu'il a (ait -voir qitt l'an di-
vtil trtirt àt »»! tntihedtt conjîdtriei en /oj.
Xxaminons ce qu'il oppofe à la folneion ciw
J-ai donnée.
Ceux qui entendent ces matières, & qui
De f^avent pas dans quelle conltderaiion eil
ici M. Rolle parmi quelques perfonne» qui
tneritent des égards , & combien ift vanté
fon fçavoic algébrique , feront furprîs que
je me fois donne la peine de raporter au
long de tels difcours, & que je m'amufe à
y repondre : Encore eft-ce un bonbeur <|ue
jiarmi tant de frivoles difficulieE la premit-
te, 3c te fondement de toutes les autres >
foîi un fait bien marqué , avaoei hardimentjSc
fur lequel M. Rolle fe liviT entre mes maÎBii
fans pouvoirm'écbaper par aucun détour.
CansmafolutioD, commeon avû, april
, dx Bjj' — iiy — 3x~i-t6
atvu IfOttTC —=~, .
; n'ai pat tlibdiiué il'abord celle fraftion
lans la formula — , maïs \'y ai applic]ué
Article 163. avint que de faire aucune
mbftitution. Quoi <\\\'\\ n'7 ait rien de plus
libre que cela , M. Roile qui ne fçavoit à
ouoi fe prendre pouc attaquer une folumm
claire comme le joui' , n'a pis manqua de
falfir celte indifférence manière de procéder,
te s'efi imaginé que îc n'eo avois ule de t.i
forte (jue pat impuilTànce d'appliquer l'Ar-
licle if>;. & de refoudre le cas propofé a-
près la fubUiimion. 11 prétend donc que
i'ai évité de fubUiiuer d'abord , parce que
la fubftimiion m'auroit donné l'Egalité/::^
jUiyj,! i2yï-(_2wr-)-l6.ï ,. . ., ,
■ ; 0 OU il m an-
y'—6yy — ôrj-t-izx-i-gj
roic été impoŒble de tirer la valeur cher-
chée des foûtangenies , m^me en faifant
«ûge de l'Article 163- -^infi • <l«-il > la
Meihodi vituroit point donné les Tangentes au
fo'mi de ta Cturbe ijus cet vulturs ( f^avojr y
^x^i) déxerminent, cr it auroit ete'
1^UTIIE DE RAPELLER l'ArTICLE I63. OU
m trouverai A7EC cEr Article a»; dts ab-
suRDJTEz pour leProUéme. Voila qui eft
bien ftrme, & bien précis ; j'en viens ce-
jtendanf au fait cr à i'e-cptrienet , & j'exé-
cute fui" le (hainp ce que M. Rollc déclare
impoflïble.
1^
«c|bbairiaK|<ardianlaB
tfil' ^W^ ^ 1
iSi5-
T*-
u,
t^—- rr — — r-
SES S Ç A V
-. «4 4» IS-
-la-t-g —16
*i 6(/:=V'^i^iùtA U même valeur iju'on
aTOit trouvée en appliquant l'Article i6},
avant que de TubHiiuer dani la formule.
Je prie maintenant les Lefteurj qu'ilîfaf-
fcot attention aux airs de confiance de M.
Holle, & à la qualité de Ton erreur: bloic-
il la moindre pénétration pour voir qu'ap-
pliquer t'Anide i6). avant ou après lafubf-
(itution i émit precifément la même choTe^
Quand la fra£lion qui exprime la valeur de
— eft fubftiiutc dans la formule , qu'arti-
ve't-il à celte fraâion >. Tous les termes dv
Numérateur font multipliez par x^c'eAtouc
le changement ciu'y apporte la fublUiuiioni
changement vifiblemem incapable d'empc-
cherl'effet de l'Aiiide; Si. cjui ne peut tout
au plus , comme on l'a ai]» dit , que ren-
dre l'opération un peu moins lîmple.
Voilà donc M, Roi te pleinement convain-
cu i car avec l'impuiflance prétendue qu'il
Dous^obieAoicd'un ton fi ferme, difparoit
tout cet amas de difHcultez qu'il a ctu pro-
pres à étourdir des LeAeurs ignorans ; ce
d^agemeni téméraire , & fans exemple de
dont l'ai d'abord pris la valeur ^ cette fu-
xhaiK de dégager alnfi ces fttiùu» ^'^
m
4ZI Journal
rerea«« pour ne les pas trouver dans h
ftaftron tii»e 1= vouloîs ditFcrcniier , 2c pour
n'avoir pas a y prendre les difFererces du
fécond ordre i ce violcnient de noî re^n
en niancluanE de cette forte à di^reson
les premieref différences dans une i^mneié
. où â la vérité elles ne Te trouvoJent poiai,
mais où elles dévoient fc trouver, fi on ne
les en avoJt otces par une mâchante âneflc;
la violence inouicfurqu'id dans toute la&o
meirie tranfcendame , quelque tiardie tfx
ipit d'ailleurs «tte Géométrie, la violence,
disie, faite à U formule, c]n'on a ofè ifoi-
rer pour y fubftituerla valeurde — auIicD
de la Uil&r telle qu'elle sH , non qtnr-
rée , & d'y fubflituer la valeur {impie de
dy
— ; Enfin ces Courbes inconcevables qu'oa
(n'obje^era dans la fuite, compofces de/y.
Si dx; tout cela s'ésanopii -, & M. Rollcdl
parfaitement réduit anlîlence.
A&T. V. Mais rendons lui la parole -, tfa
rien ne s'cvanouiflë ; fuppofons i^u'en tSk
il nous éioîtinipoûlble d'appliquer avecfofr
c^s l'article lûj. après la fubfliiiition ; tt
far ce pied-là ayons la patience d'citatmact
l'une après l'autre les difficultez de M. Riol-
le. Je d«n»ide ici en grâce au Leâeur ie
ne pas céder â j'ennuy, & de vouloir bîea
les cQnCidtm m. lootaciïx. «sk viot-' jh
DES S î A V A N S. 41}
«rra ciuelle eftime M.RoUc fait da Public,
ou quel iugemînt on doit faire d«s lutnic-
tes & du cai-aâcre de cet Auteur.
I. La première difficulté, c'eft qu'au lieu
de fuîvre la fcft. 2, an, 9. On àegage Us In^-
nh penr avoir — ians un metibn de l'Ega-
lité-, drgagemini qui n'a jamais ils fait pour
aucune Mîlhadi des Tangentes.
La MéiKode de la ftft. a. nous donne
pour formule dans l' exemple propalic
— 11 s'agit de faite évanouir dans celte for-
dx
peller tes Infinis , pour effrayer l'imagina-
tion des ignorans, quoi qu'il reçoive com-
me nous CCS premières différences. La Mé-
thode nous fournit pour cet évanou'ilTeinent
l'équation différentielle, qui fe tire de celle
de la Courbe : par le moyen de cette é^iua-
tion différentielle on prend indifféremment
DU lavaleurdet/j, oucclledei/x,ou celle de
dt
— & par la fubftitution de l'une de ces va-
leuis on fait également évanouir lei diffé-
rences de la formule. Quand c'eft rfj que
l'on dégage, fc dont on fuJiflitue la valeur;
mEiiie. Enfin-C L'wi- d^^
qu'on en fiibûitue 1» TaJ«tt l
lani aune opération fe trom
difièienca. Cei «gsçem»
itdi, m <tfe j~'fo« *»
Wiraîrei i le dernier mtow
S'il fait tout d'un «wip <*
it à deuxfoi»! àigtpmiKt
no^reAlgebrifte, V»»'*^'
te» ÉMtmt Milhidt des Tt
aoittÂt^on , fi- fan» dter lei
de M.Roire, nouidifion* q
ieOion a W propoffie p« c
«., Outre ce d^^e™«>*
procbé œnune. one êiainm
«•f '■£ ',,». <""f"(";Jïai ™ "»?
qu'il lauL ^.._
c*€(l une cnofe qui faute auA jw
eft tout-à-faît honteux à M. RoIIe di
pas vue , qu*après la dififerentiatû
termes afienez des fécondes differ
detruifent neceilàlrement par la fut
dts valeurs données « puis que ce i
cîfément les mêmes qui fe détnii(bi<
la difierentiation. Quand on differ
ou ^i|y dans les termes multipliez
différences , que fait-on } on ofte û
& Ton met ddx ou ddy à la place
mes ne changent point ^ ils demc
mêmes , & s*ils fe detruifoient avf
mun multiplicateur dx on dy ils
fent encore avec le nouveau mul
commun- ddx ou ddy*
Après une telle conyidion , il
tre permis d'apuyer fur les mani
Auteur , 6c fur le peu de conno
paroit avoir de nos méthodes.
^•-^i ^ oarle avec '
DES Sç*VANS. 417 '
dîne (enfible & palpable. Pout ne parler
^ue da dernier donc l'idce efl prefente) il
A lu dam la Sed. 2. de l'Anal, des Inf. pcdts
qu'après avoir difTerentié l'Equarion de U
Combe, il iàlloit prendvc la valeur de liy ta
^ Xi k Die voyaac prendre à moi celle de
dy
■— , & par ce moyen délivrer de ces Ir^'
ms la fraflion que j'avois à differeritier, ii
a roupconnc que cela ne fe faifoii' pas fans
addrefle, & (ans une preiTante neeefliti!; 8c
il aijugf au hazard que cetie preicndac ne-
ceffité venoît des différence* du fécond or-
dre que j'aurois été obligé de pi'endre ea
differentiant la fraftion ; fi les premierei-
difièreitces s'y éioicnt [rouviies. Il ne lui
ca a pas fallu davantage pour l'aflûrer har-
diment. Reconnolc-on lii dedans un hom-
me qui ffache le fond des chofes, un bom-
me qui voyccbirî ne falloii-ilpasaumoint
faire quelque elTai, pour ne pas fe commet-
6. Au (ait qu'on a vu , M. Holle ajoute
deux obfecvationi. La première que jamais
en n'avoit diferetitii urif ftconds fm pour au-
cun Pfùblêmi di Tangentes. Cela ctl dit en
l'aÎT, c'eft ce que je ne f^ai point, & dont
le m'embarraiïe peu ; mais ce que je fçay
jûcn, & qu'il m'importe de f^avoir ; ceft
l^M. ;■-; parfaitement refolu le Froblfjnc
ML t'ai {
ai parfaitement rejoju ic irrooicjnc _
le par H AoIIe, ca liiSeEeaûu». um ^Ê
411 '7 ou II H 1 1 '
féconde fois fuîvant la règle de )'
dei laf. Peu». Il t& vru , miii
"SjoAt , jémài ul» M fiu frtfak f
TtiU ii tangenics. Quelle piii^ ! I'
me fournit une règle pour refouti:
blime gênerai d'une fraftion lit«
]a nleniefl très réelle , quoi que
'AtrâiTe par la fubAitution de la v:
^^. d^l^ lettre: quand l'exprelCc
tahfgtàtm trouvée par dos methoi
Tient en certaines rencontres une
tioo, ne devient-elle pas aufC alo
Je cette règle ! La règle s'^end a
ce cupariiculier; elle enrenferir
finké'trititres: en eft-elle moins I
7. Ia 3. Obrervaiioneft, que
ti'avtit ài^rimU um égalité à'éi
etmm» on l'a fait dam cette eccafiér
cela m ctmbal Us régies fondammla
mon) de l' Anal, des !nf. Pet. Sefî.
« Tout eft iDunon dam ce qu'on di
n'eft point une égalité que t'avo
rentier, & que j'ai differentiée |
termes du Numérateur , 8t dn I
teur d'une fraffion. 1. Les rt^t_
taies que TOacite, apprennent ic
les premières dîiFerencetdans let
où elles fe trouvent , 8c noa da
où elles ne Te trouvent pu. ]• I
fèrratton ne fert qu'^ renomrellei
Jîon de M. Rolle fUr Xtt écondet
eationi : cuïlae\a:ïû£fl^^
^^Wnt de la dernière erreur dont )e l'ai con-
vaincu.
g. Outrt (es changemens , paurfuit notre
Aureur , en en féal -voir bien à'nutris dant
une referme. Oh y voit une feeamie Jubftittt-
ïma qui n'a jamais eà d'exempte dans i'Ana-
hjfe des Jnf. Pet. ty qui ntfefait^nt m cm-
ftijutnce d'aucune rtglt de cette jtnalyfi. Ou
j -DM un fécond degageminl , u" ww Irmfiitne
fitbJHiHtion , on y quarre les deux membres de
U formule f^ — Ce qui n'a encore iié ni
dx
pratiqué dans la Giemeirie iranfcendante , ni
indiqué /or atunne règle dans cette Giomt-
9. Voilà uiie refarnie bien hardie: croix
fûbftitutions , deux dégagement, les deux
membres de la formule (|uarrez; tout cela
fans l'autoiLié d'aucune règle , ni d'au-
cun exemple duns teuie la Geameine Tranf-
eendante. Aidons M. RoUe a nous confon*
dre tout-à-fàit là-deiTus : mettons encore une
fois nôtre folution devant les yeuï des Lec-
teurs { il faut qu'ils voyent à nôtre honte
cesoperaiions inconnues luTqu'Lci à toute la
Géométrie Tranfcendante. i. Après avoic
diffère D lié l'cquation de la courbe propofee,
cotnœe l'ordonne l'Art. 9. deslnf. Pet. nous
avons tire de l'Egalité differen lie Ile, celle-ci,
^y îïJ — iiy—2x->r'\& , dy
4|0 J O 0 < R A L
mil ainfî <lan< un membre éa 1
ce premier dégagement nu n'a
fiÙtftHT «MMM mitMf «M T<M
dont Bou> noot parlé an comi
d» CM Artidc t. (n. i.) t. Aw
fiihftiMteK dut la fiwmide la nli
aooi «Tou appliqué à la fnâta
prime cane valeur , l'Ankta ii
fouvent cké. Cela noua » it
comme le ntumckmtMt d'âne 1
que noui devions &îre fâni Mai
première dcf trc^ TnbAitUDOiM tf
fei fur nAtre compte. On » «A (
quellei monificattont M. Rolle
far et point, ;. SuinRi l'Att.
avons àifferentié feparément tcV
& le DéDominateur de la fraâioi
ûnt la diâèrcnce de l'on par cet
dy
tte, sa lien de - —
w-'.'y-'*
- ''y
noui avoni eu _ ^
dx
iyyàf—iiyd^f—exdf-ôydx-i^t,
4- Suivant le même Article , n
fiibftiuic la valeur donnée dey=]i
' neanmoias de cette fubAioiiion oi
le dit. en ) vM WM Çumii ^
t> Z s s f A V A N s. 4)1
jamais iid'txempU dam i'Ambj^sdt%ù^.
vr qui tit fe fiiii pnttt en Mnftijiitmt d'ait'
I regù dt eetlt Unnlyfi. s. Par cette
îitutioiï prefque tous les termes s'écant
■uiis , il nous eft venu — = — «
dx»
d difgagement que l'on nous reproche
uneune opération quin'efï autorifée pat
uae règle, ni par aucun exemple de la
tmeirie Tranfcendantc. 6. Conforma
nt à la Méthode des Tangentes (Inf.Pet.
t. 2. Ait. 9.) nous avons enfin fubftitué
nieur trouvée des ditFerences, pour lei
c évanouir de la formule. Que dis>je ,
iforminienc à la Méthode , Sec. c'eft au
[traire cet article que nous avons violé
c le plus de Immérité. Au lieu de (ubf'
dy
«r fuivant la règle la valeur de —
is la formule — =:/i nous avons pris
]uarr( ==^de cette formule, & nom
dgi
vons fubditué la valeur de — ; ^| ; tioi-
me&biiiauioa que l'on VQUiltnsnôtTtrc-
^» celte nimte- Mie w "^
J«Mteto.«if?».fS
avec un peu plus de bonne foi , on aurd^P
fait ^in aveu plein Se entier , Se l'on Te le<
roir Épargné bien de la confufion : mai) les
cenditiamfmlbiendifirintti; on l'a déjà mar-
qué. C'eft-à-dire , on l'a dcia afiîrnié. &
affirmé nan feulement fans preuve, à l'or-
dinaire, mais contre l'évideoce d'un faicqui
tombe fous les yeux (voyea nôtre Art. II. )
AMCUnides hyftihefeide cti Article , pourlùic
nôtre Auteur parlaoi de l'Article xbi.nioH-
cmn dei raîfonncmtm nt cemitmitnt à PEga-
tili dont il s'agit dans ce deguifemiat : il tn
fira tncarc parlé ieî. Vaincs affirmations ré-
pétées d'un ton alTuré , Se oppoftes à des
preuves de fait , & À des denionftrations
plus claires que te foleil en plein midi: ca-
raflere ineffaçable de l'Auteur , d'alTurer
hardiment les chofes les plus fàuflès. Se de
ne démontrer iamais rien.» Au reftc c'eft
toujours moi rjui ai déguHé, Il promet de
parler encore du peu de raport qu'a fclon.
lui l'Art. 163. au cas propofé ; il en parle
en effet au commencement de l'Art, xiv ,
qui eft le dernier de fa Réplique, & il em-
ployé à cela deux pages entières que nous
nporterons tom de fuite dans un moment.
Achevons i'Afticle xi.
12. Mdit, ajouteM. Rolle, commt on n-'ttstre-
}'ini pas duni te Jottrital du t.AouJldeprou-
vir que les oftralions qui l'on yfaîl niintnt i
•^es langenies , bj mime d'en donner aiicuie
^xfUeaiiùn fyjltmiui^ite , Sic. En vetiic cela
, ^yoj. T eft-
1
eft-il fuppoitableî La
ics me donne une fra
rapport de la foùiange
tioiive par l'Article i6
(racïlonau point propc
clic donc pas celle du
^ciiie à l'ordoniiie ai
bii même , en n'apf
ïiu'apvèi la fubftimiion
■netliode des langetites
tiou, qui cft l'exprcff
ungeiuçî i par l'appl
trouve la valeur de ce
àanné : celte valeur n
le des fomaiigentei à i
porte, ilfautimpofetJ
me fi la chofe n'étoii
opérations mêmes , i
fait voir en ren^iant r;
de l'Article ii5j. il fau
l'un n'entriprend fti$ da
jioiifi dt pTouvtr que U
f.ili mcntni à dei Timg
àotiner aucune exfticaii,
parilculUret à VAnalyfi dis Inf, Pu. C'ijl '
aujp ce lu'sn a fait dam U 'Jtmmil du j.
jfouft, v'I'en ynenCùTt tutoftiet^ui ifl parti-
tuUcr au 'journal du 1 3. Avril, Tout cela
paroles jettées eci l'aie , & qui ne prouvent
autre cKofc , finon que les manières de
l'Auteurfoitt toujours les mêmes. Selon lui,
j'ai adapte ce qui tft particulier au Jeumalidit
13. At-ril; mais je viens de démontrfrtians
tooc cet écrit , que j'ai ejraftement fuivi nos
méthodes, comment «la peut- il s'ajuftcr î
parraiiement bien : c'ell que M. Rolie a
donné nos méthodes fous le litre de nou-
velles resies dans le Journal du i;. Avril.
Que (^viennent prefentement ces peiiis
articles cjue l'on voit à la marge de celui que
nous avons examiné} Divirt changement sue
l'm a fait À l'Analyfe du Irtf. Pu. Prmaers
reiranchemem , O" additiont de plujieun fanes
peur diguifir le yeurna! du i g .AvriLLes fccoudt
changemtns pour l'Antl.det Inf.Pit.Ltstraifii-
mes changemenipBur faire dstjuppltmens à l'A^
nal.dci ;n/p«.Toute laKepIique cft feniée à la
marge de titres de ceicc forte, qui reduifenc
en poudre le Calcul Dijfereniid, & Ton foi-
lile Defcnfeur , à la gloire de M. Rolle ,
!c à la grande confolaiîon de fes amis.
AuT.VI. U eft temps de venh" à l'Arii-
clc XIV. où l'Auicur parle encore de ma fa-
lution. En voici tout au long Se mot pour
mot les premières pages qui contiennent
tout ce qu'on a jugé à propos d'aiowatïax
Raa^rqacs pricedcntçs. T 1 ,,*«*
»>
9>
99
99
39
39
436 Journal
jirt. XIV, Si les principes dont on
s*eft voulu fcrvir dans le Journal du 3.
Aoufl pour former les règles que iVvois
propoiées dans le Journal du 13. Ayril^
étoient véritablement des principes yoiat
trouver ces règles , ils pourroîent encore
fervir pour les démontrer ; & c^éft auiE
ce aue Ton fuppofe dans ce Journal du
3. Aouft^ mais on ne voudroit^pas avoir
entrepris de foûtenir cette iîippofidon
par des raifons. Voici tout ce que Ton
y propofe pour cette idemonftration page
3, 84.5. // eji évident qu'en concrvant fim
dx
3, Courbe qui ait pour appliquées — de U
y, propofée • le cas ejt réduit à celui de la Sec-
5, tion p.cT* pnr conféquent Von obtient ce c^e
y y Von cherche en ^ijfurentiant Vun t^ Vautre
•yy terme de la fraàtion qui exprime la valeur
dx
3, de — o* dîvifant la différence de Vun far
dy
celle de Vautre, Aînfi^ Von a dansVAna-
lyfe des Inf.peîits la règle, ^la demonfirâ'
;, tion de la règle,
yy C*efllà tout ce que Ton a ^it dire à
,, M. Saurin dans ce Journal pour cette pré-
jy tendue demohftration. Où Ton peut voir
yy que cela ne ferviroit qu''à indiquer leprin-
y, cipe dont on voudroit fe fervir : Principe de
jy lui-même infoûtenable , & dont Tappli-
,j cation fcroit à* aWV^wtsittvçoffible pourdé-
9>
9*
DES SçAVANS. 437
ontrer les règles que j'ai proporccs. Il
udroît premièrement concevoir une
ourbe dont les appliquées fuflent com-
Dfces des Inf. petits dx , dy* Il faudrolt
dx
le chaque appliquée — eût fon abfcifïcj
le cette abfctde fe trouvât dans le fccond
dx
lembre de l'cgalité propofée dont — eft le
dy '
'emîer membre ^ 0c il faudroît que tou-
s ces fîciions fuflènt conformes aux hy-
xhefes & aux autres conditions qui onc
é marquées dans la Seâ. que Ton cite
ms cet endroit. Ce font des Tuppod-
)ns abfolument impoflibles que Ton
'opofe comme des principes évidens
ins le Journal du 3. Aouft , & fî l'on
>uloit croire que ces fuppodtions fuilènc
TÎtables , ce ne feroîc qu'une partie de
qu'il faudroit pour u.ie démondratioo.
faudroit en faire l'application pour
ouver que les quantitez qui refultent
;s opérations donnent les Tangentes que
m demande } & comme il y auroitdes
fkrentiathns fécondes , troiuémes, &c.
faudroit rapeller lesfuppofîtions del'In-
li de l'Infini de l'Infini » &c. pour ra-
>rter à cette Analyfe cette prétendue
rmonftration. Mais l'on a pu voir ici
le ces differentiations coçibattent di-
demcQt Je fy&cmt 5c le) tc^ts ^otv^v
T 3 „T£AYC
»
9
438 Journal
>, mentales de cette Analyfe j & Ton ver-
y, roit multiplier les inconveniens dam cette
y, recherche à mefure que Ton voudroic y
>, faire du progrès. Ces mconyenîeni ne
9, font pas de fîmples difficultez > ce font
; des obftacles invincibles qui (Uffiroiene
y chacun (Rarement pour faire voir qn^il
, eft impoflible de démontrer les règles que
>, y ai proposes par le moyen de VAnûjk
7, des Inf. petits, & même d'en donner nne
>, explication vraifemblable par le moyca
s, de Ton Syftême. Ce qui prouve que cci
9. règles n*ont pu fe former par les princt-
y, pes de cette Ânalyfe. Car les principes
7, qui peuvent fervir pour former une rC'
9, ele, peuvent auffi lervir pour en donner
y, la demonftration , & c'eft principalement'
»y fur cela qu'elle deyroit êtte formée. Mais
D, Ton n'y fait pas tant de façons dans le
p, Journal du 3. Aouft. On propofe dans
y, ce Journal de concevoir «ne courbe qui at$
dx
„ four appliquée — de la propofie. C'eft - là
d'j
',, tout ce que l'on propofe pour ladémonf-
,5 tration de cette règle. On propofe de
3, concevoir des appliquées tout- à* Ait in-
„ concevables; on les propofe comme un
„ principe évident , & l'on ne parle point
9, de la manière de les appliquer : manière
,> où les fmpoflibilitez & les contradiéHoni
„ fe prefenteroient en foule » fi l*on entre-
DB's SçiVAMS. 4J9
„ nrenoîi d'v faire quelque progrès; Se ce-
„ (a devroitTuffire pour ma défenre. On
„ ne r^auroir, ie le dis encore, ni donner
,, la dcinanfliniion des règles (]ue j'ai pro-
,, pofées, ni même en donner iineexplica-
,, lion ryfiémnrkjue par le moyen de rous
j, les principes de la Geotneirie tranfccn-
,, dame , St il n'en fnllùit pas davantage
„ pour retenir ceux qui oni fait parhr M.
1. Je n'ai pas niîs ici ce difcours pour y
jipcméee : je n*en aufois pas la force , je
lie l'ai raporté que pour prier trcs humble-
jttent l'Académie des Sciences d'y faire quel-
que aiteniion , Se pour expofer à Tes yeux
H. Roija tel qu'il Ce monue. Elle doit ftre
offenfte qu'un de (es Géomètres ait ofé jet-
~m au liazard fur le papier de teliej chofes
avec de leli airi , dans un Ouvrage où pa-
roît l'approbation d'un fçavanc Acadcmi-
den qu'on a fans doute furpris, Se le privi-
lège accorda à cette célèbre Compagnie.
a.- Pour ce qui me regarde , je n'ai que
trois mots à dire: lepretniercft, qnEceque
M. Rolle cite en Italique de ma première
R^poofc eft tronqué, 8c 1res imparfait. Il
me tait' commencer ma dcmonflraiîon pat
CCS parolcf , )'/ cfi évidmi, &c. au lieu que
dans ma ReponCe pag. S4 5. elle commence
pli» haut , ce que raporte M. Rollc ciani
fié avec ce qui précède, comme une confe-
^eaee que j'en liret suffi n't utm'iww-**-
T 4 ^»>
440 J O U R N ▲ t •
pas, il efl évident, mais, t'I efl donc évident,
&c. On peut confulter Tendroft mcme,oa
peut audî revoir ce qu'on a déjà vu ici fur
cela. Art. II. & m.
3. Le fécond mot eftflirces étranges Coor-
bes compofees des Jnf, petits dx, dy, dont M.
Roi le parle avec tant de lumière & de ju-
gement. Je ne dis rien des courbes Mecha-
niques qui ne peuvent ctre exprimées que
par des équations où entrent les differen-'
ces> cette conHderation n*eft pas neceflEûre
ici. L'Académie des Sciences aura feule-
dy
ment la bonté d'obferver que — eft une
^ dx
f
quantité finie 5 c'eft — j c^ft-à-dire le ra-
X
port de la foûtangente à l'ordonnée. Dans
l'exemple propofé par M. Rolle on a
dy s ; yy — i zy — 2X-4- 1 6
— ou -— =: ■■
dx X ji'»— 63/)r-H6xy-f-8y-4-i2A;*
Il s'agit donc de fcavoir fi une courbe dont
^ette fraftion exprimeroit la valeur des or-
données tù. inconcevable } ou mcme n'ap-
pliquant l'article 163. qu'après la fubftitu-
tien , il s'agit de fcavoir (î une Courbe qui
auroit pour ordonnées les fbûtangentes de
celle de M. Rolle, eft une chofe pleine de
contradictions , & qui ne fe conçoive pas*
(voyez Art. m.)
4. Le troiliéme mot qui me reile à dire
i
9E1 SfAVAMS. 4«J.
avocat, c un Traité d,v Brtil Je Petra-
negt , de la Prefcmation aux EmeficeStiTC,
uir'iuz. fervans d: diciftmi pour les Dreitt.
Aauoiifiquii , tjr un Traité dti Dixmel, Par
M. SIMON; avse de mwveilii Ot/erva-
lions , cî* plufitun nouveaux Arrêt! ©■ Si^
f^emens , eentemant lefd'ists matières. Par
M. DANTY Avocat. Dernière éditîom
tiugmemie. A Paris, rue S. Jaques, chez
Jean îcMkael Guisnard , a hmage S,
Jean. 1705, iaii. 2 tome», I.tom. pagj.
5Î4. II. lomc pagg. J7e.
/?•£ Livre contient plufieiir* Traitez, dani
^l-orJre qui fuit. i-UiiTi-aiw d-jDroicJe
Patronage, par M.Simon, avec de nouvel-
le! noies. 2. Le Traiti! des Droiiï honoritî-
ques, p£f M. Maredial. j. \^n Recueil des .
Arrêts citez par Maréchal, 4. Trente-quatre
Decifions en forme d'Arrêts, touchant les
Droits honorifiques. }. Un Traité des DEk-
mes, parM Simon, avec Tes nouvelles no*
(es. 6. Les obrervaiions de M.Danty fur le
Traifi^ des Droits honorifiques de Maréchal ,
4crurleDroitdesCurezPrimitIfi. 7.Desma-
kaimes fit les Droits honorifiques, e.vtraiiei
^u Traité d^Droit de Paitonage,8£ des Droit»
kionorîfiqucsdeM. deKoye. %. DesArrcisSc
'Xegleroens touchant les Prcfeances, recueilli»
Jep lu Heurs Autc'jrs.
t.i. Simon a propcfc ou décidé pliilï^uri
'«■«lÛoni, tUiii la nouvelles nows ianx. '^
V s *
46^ * T o u m. W-' A t.
enrichi cette denifere édhion. En ytkj
quelques-unes qui nous ont naru être kphis
d*u(âge. Il dit que ouand le Patronage et
mute» la penfion créée dans" le tonrdillp
tron Ecclefiauf^ie n^ peut pas pfC|Bdiciin
cehi qui dft proènté dant Je tpnr dn lii*
que , ^8 le confentement dnqnd cHe 4%
pn être Impofëe: Que les BeneÎBces déftah
dans des Univerfitefc font cenfèa deftM^
Laïque, mais qu*il doit glâtAtClItlr
lénûxte: Qu'il 7 a cette diflèrencé
le patronage réel & le peHbniiel^ «jlffk
preiQÎer fuit la fucceflîon du Patron ^ an te
que le dernier patfè au plus proche (leii|li;
' snille à laquelle il appartient , indepiendtah
ment de la fucceflîon; Bc il décide »IMl|it
ce prindpe, que les filles exclues de h foc-
cefiîon , foit par la coutume » fbit parleur
renonciation, font capables de fucceder an
droit de patronage appartenant à la BimiUe;
Oft une queftîon y Si lors que le patron^
cil attaché à un Fief, il fuît le predput de
]*ainé, ou fi le droit de prefentation cemeU'
re à toutes les parties du Fief pour les parts
aufquelles on luccede. L*Âuteur efl de ce
dernier fentlment, & décide que les Conta*
mes de Touraîne 6c d* Amiens , qui attri*
huent à Tainé feul la prefentation aux Béné-
fices , fe renferment dans leur territoire. Il
tient qu'il y auroit aSus, fi le Patron Laï-
que avoit confenti en faveur du Pape, qu'il
put déroger à fon droit ^ ^cc qii'il ne peor
DES Sî*T*NS. 44^«
changer l'crai du Bénéfice, au preiu'ijce Aa
l'OrdinaiVe. 11 propofe plulïeurs qudlîant
curieufcs touchant la prefcntatfon faite par
le Patron , lor« qu'elte n'a pas étcac«piee,
& ciu'il n'a pas prefenic de nouveau, pour
lavoir quel ett. je droit de l'Ordinaire, pair-
ticuiiei'emenr fi c'eft un Cardinal ! Il pré-
tend, contre l'opinion de du Moulin, que I'Ir'
dult des Cardinauxne s'éiend point aux Bé-
néfices dont ils n'ont que i'inftiiuiion fur la
prefeniation des Patrons ; sutremcnt leur
privilège profi:eraii au Patron Scclelialli-
qat, en empêchant la prévention da Pape<
Quand l'Evêque & Ton Chapitre prefcnient
aliernaiivement à un Senefice , la dévolu-
tion fe fait au Supérieur, &nonà l'Evcquc.
Si l'Evêque 5t le Chapitre confèrent eon-
jointenient , on diftinguc: fi l'Êvéque n'a
droit que comme Chanoine, ou s'il prefide
à la collation { au pvemici' cas , l'Évcque
après Us fix mois peut conférer par dévolu-
tion ; au fécond cas, ce droit eft dévolu au
Supérieur. Pendant la vacance du SiegeAb-
fcatial , In prefemaiion peut être addreflëa
aux ReligieiLi ; à quoi nous pouvons a|on-
(er , que la prefentation des Bénéfices apar-
lient à l'Abbé fcul , comme un droit pec-
/&nnel, inhérent à fa perfonne , 5c làifant
f>ax-tie de fa jutifdiflioni à moins que le pa-
'" :>/iage ne fiit attaché à la plèbe , laquelle
ira uve dans la menfe conventuelle : auquel
>/ le paucuagc pallè desmains de l'Abbé
y 6 en
BC ton» S"^; '"£':. de bien entent
,„Pt,m.»f>.™"''V Simon <
«iennes conteOioos- "- .
Stigne»™ St le " f »,i„„
"'■l.môtiW""".""'
rf.'SSt'"'*"''""
'"S mSo. , Si le. O
Bl» SÇAVAWt. W»
lie de leur Prévôté. Il prétend que
Ju mois de May 169 j. qui a accordé
tance aux Cliapicres des Cailiedrale»
Prefidia-jï . doit être) limité aux ce-
ies Ecclefîaftiquci . 5c qu'il ne peuE
rejudice à ceux qui font fondez en ti'
polTcIHon de précéder les Cliapirres.
t le Traûé des dixnies. le même Au-
remarquéque lesdixwies desanînïaux
dent fur deux Faroillcs, ou qui coi:-
dans l'une, 8c vont paîiic dana Tau-
fe divilcnt emre les deux Curez, s'il
ufage contraire: Que, toutes li;j ton-
ns & difpofitions pouY lesNovalcsno
ndetii pas des futures , mail le Cueâ
ilîgc de cotter les terres nouvellement
hées. Il traite , page 41 1. de quelle
:re le Curé conferve (on droit de dix-
ir les terres mifeseti bcis ou herbage?,
mment on pourvoft à fon indemniiv.
I Obfervations de M. Danty ont déjà.
[ mais on n'a pas pris garde aux en-
! du Traité de Maréchal . fur lefquel»
oit appliquer ces obrervaiions , parce
es pages en font roicces par raporl à
ion précédente, Sf ne rcpondeni point
^niere édition. Cet Auteur a criiiqué
' quatorzième obfervation , la ma::!-
' ! par M. Simon , que le Patron
avoir Litre au dehors, nonobf-
ite poiTeiiïon contraire. M. Simon
nouvellts remarqucjj pagcaji.fe
V. 7 def-
470 JouRHAt DES SÇAVANS. "
fetid par l'article 17. des Arréiez ; mais il (Il
conftam qae ces Arrêtez , quoi que rresju-
dicieux , ne font que det piojets de refot'
mation. Se ne peuvent déroger au droit de
Litre que l'ufage a attribué au Patron au
dedans & au dehors de l'Eglife.
I>cs deux derniers chapitres (l'Un touchant
les droits honorifiques en gênerai , l'antre
touciianc les prefAnces) ont été ajouta
dans cette dernière édition , comme un fa^
plement au Traité des droits honorifiquei,
pour Tervir à régler les rangs qui font dùii
chacun dam l'Eglire , par la connoilTaïKi
des veritaliles principes, 8c des Arrêts rïo-
dui iiiv ces fories de difierens.
/
471
XVIII.
JOURNAL
DES
CA V A N s,
i .
V
Du Lundi 4. Mai M.bCCV.
1P
'ampagnes de CHARLES X IL Ray de
^di. A Paris chez Jacques le Febvre^
da^s la Qrand*SaHe du Palais» au Soleil
d'Ors ôc chez Pierre Ribou , à la def*
cente du Pont-Neuf, fur le Quay des Au-
guftins^ à rimage faint Louis. 1705. in
12. pagg. 302. & à la Haye chezGuillau*
me de Voys, pagg. 201.
"^ Omme ce Livre n'cft point une Hiftoi-
-^ re complète du Roy de Suéde, &r{ue
fauteur ne s'attache prccifêment qu*à rap-
>rter les adions militaires de ce Prince ,
1 ne doit point s'attendre d*y trouver ni
5 longs raifonnemens de politique » ni de
refondes reflexions fur la manière dont le
ojrdc Suéde gouyerAC fts ^^^ts» O^
^1
472 To n R M *& C
n'y voit que ce qu'il a feit en qualité d*hocA-
me de guerre, jufqu'à Fa^prife de ïhbm §;
on n'y voit même que cçau^îla fait db plot
fingulfèr en cette qualité. M; do Çrkuraft
h'ayàot pas crû devoir s*^endrefiir àam»^
Tes communes. Ainfi, quoi que cet Anteor
parle de marches « de campemens» de & ^
pes, de batailles , il ne s'arrête nuUçman' -
a décrire Its circonftances ordtÀaircf it ç^ i
aâions. W
Guftave Adolphe eut d*une Prmcéflê II. <
Brandebourg , Cbriftine Reine de .Suéde- j» |
oui après avoir gouverné ce Royaimne pôK ,. '
dant 21. ans, aodicua en faveur de Charte»
Guâave, fils de Cafîmir, Prince des DeQÇ> i
Ponts, de la Maîfon Palatine. . Cfa#il .;
époufaune PrincefTe de Holftttn , qurvit i
encore , de laquelle il eut Charles Xl.^qui
d'une PrinceiTe de Danemarc a eu Charles
XII . aujourd'hui régnant.
Daas le portrait que M.deGrimareft-nous
en fait , on voit un Prince qui a tous les
avantages du corps, & dont l'efprit & le
cœur «e font fujets à aucune foiblefle. Il
nous prépare aux grandes aâions de ce jeut
ne Conquérant , en nous le reprefèntant
avec toutes les difpofîtions neceilaîres pour
les projçtter , pour les préparer, pour> les
exécuter ; & après nous avoir dît*que kn
momens de Charles XIL font tous nmfiUs aviQ
fruit ^ avec dignité , il nous détaille en peo
iÉfcLinpUj Jes.occu]^ÛQn& \Qttsiialiqref de c%
»ESS^AV*Ni. 4+9
'ConnM en Dieu , avoit crû irMi »/-
m tfpric , Iras infinis en un infni ,
Utgenct! en um intelligence.
ard de !a première erreur, TAuteur
tirc ! mais il y a lieu de craindre
■carrant de l'extrémité où il s'étoic
ne Ce (oit predpiré dans une autre,
poini de Socinien qui ne roufcrivit
niiers à fa ConfeUIon de foi. L'ex-
qu'il faÎE du Symbole des Apôtres,
pigue, & Çi remplie de paremhefes
lexions artifîcieufes , quenouinous
i c|ue Ton Livre ail ivouvé un Aji-
r à Bruxelles. Certainement l'Au-
Se de ne point parler net. Voici
iple comme il expore le fécond ar-
rmbole: Je chois en Jesus-Christ
UNitjuE NÔTRE Seigneur. „ Je
le ce mf me Dieu , pour remenre
ffprii, qui par le dioc des particu-
maiîere qui font eji nous les paf-
femblable a un Pilote au milieu
merorageufe, ne fçait leplusfou-
i ce qu'a eft, ni ce qu'il foie , a
oulu en auelque faftn l'humauiftr ,
s quand il a apparu Se parlé à A-
3 Abraliam, & aux autres Patriar-
e l'ancien Teftamcnt j mais pa«i-
Je&ï-Cbrift, qu'il a voulu n'iire
avec l(ù , il a ù.h enceodre par la
„ bon-
„ ^rernelle , mère de m
„ corpi, (qui eft la prer
„ Ptrfimit de fa Diïinii
„ pentïe eft le principal
„ ame.) a daigné . pai
j, de lui, fe reïïtirde r
„ communiquer par la p
„ fenter une féconde foi!
„ ru^Ier* de FiU , OU d
„ parfaite, 8c attentive i
„ (Seconde àifitnfHtm oi
„ cède de la première,
„ tendcment procède di
„ fe joignant intimemef
„ Jefus-Chtift Ton preiu
„ que, &c.
Dans rOraifon qui fui
J'Auteur demande , ce
A l'igatà de la féconde erreur, il nts'eti
eft point tir(, J] y en a même joint qiiel-
t|iief autres. Aprïs Avoir lepet^ , g»; ioms
iti Chretitus adereni o- pritTii , cummt H *
fait, irais E/priti infims au lieu d'uB r ^'il
ne ■veii da»i tMiii Itifedettii, RsUgitufiitifii'l- M
JotdtrUs; furmciU, comme celle des Païens } ■
«M nuufritlk eammt eelli des Chrétiens \ Itf- -M
! tulles idcUîric! , il craii igaltment ecnèamni' ^
les; il fait fcmblant d'être embarafle fitrcc
Hu'il doit faire pour ceiîèr d'êire idolâtre ,
& pour foTtir des Commimîonj qui font
roupiibles d'une idolâtrie du moins extérieu-
re. Quiiicr abfolument ta foriecé rivile , te
Icroit fe mettre au rang des bêtes ; eDtre<
fmi<lre de reformer le» principaux points
de la fbdvtc Religieufe, ee fcroii s'expofer
à derrruatiiez bien plus grandes, félon loi,
^ue celles de tous les ours du monde. i.Cei
É bonté infime, il m'eft ven
<iue bien que j'eufîè «ù :
& par eonfeqoent trois I
„ les Chrétiens cruflènt la même chofe : I
^ qu'il fuâïfoit que la plus laine partie dB J
^^B focier^ Religieufe entendît comme â J
^^ht I« Oracle» fanez, pout ittft'^ cr
» quelle manière je croypis
3, entendre ou prendre ce qu'c
i> n on ne vouloit tomber da
»> trie criminelle.
,, M. de Chavîsnic ne nous-di
cft cette Société. Il l'apelle en
droits Eglife Catholique , &
fej mais les carafteres qu'il ai
Société ne fuffifent pas pour f;
f>rendre quelle Communion i
à. „ 11 croit qu'il y a une ]
,,, Catholique , infpirce & \
„ rEfprit de Dieu , c'eft-à-dir
„ nombre de Fidèles répandi
„ . terre » qui d'une opinion un;
» ne 9 confiante , & inalter
„ & connoiflent tous ce qu'il;
3, re & connoître de Texiften
„ prietez ou attributs de Diei
iy devoirs tant par raport à I
ï î Ç A T A R s. *SÏ
luel. Vûiia quslle eft l'Eglife dont
teur fait ptofefïïon d'être. Le (hef dont
irle, c'cft fans douie 1efus-Clirift. Cet-
cfinitîon convient aflez aux Socinîens j
î M. de Chavignic n'a rien à dire de
, on l'accafera d'erreur aullî-bien fur
icie de l'Eglife , que fur le refte. On
remarquer quelques autres crteuri dans
Livre. Par exemple, aprfs avoir avan-
gwe otits a-vms un fnj^ntinsem catifrmi
U partit de IXeu ; i^u'un jeur il anéantir»
' la maiiere qui compeft l'Vnivtrs; il ex-
le cet aneamilTsmciK, en difant, gi«
aiiiri 711 fera rien par rafort à neus, fi-
jifîi aura fia à Dieu de Tioui en détacher.
peu auparavant il avoît dit , qu'il ne /al-
pas une molndri puiffunce poiir faire ren-
uni chofe dam U néant qut pour l'en ti-
Si Taire renirerune chofe dans le néant,
l {împlement la fouflrairc à notre con-
Dânce, & nous en détacher; créer une
fc, c'eft fimplement nous la faire con-
tre & nous y aiiachcr. Cela fiippoR ,
1 n'empêche que la iraiiere n'ait ctc c;er-
le en elle-même, félon les principes de
:et Ouvrage mérite l'attention de ceux à
il appaciientde ccnfurerles noiivcautez.
iLiteur y a rifpandu ci Se là cjuelques pen-
i tirées de la nouvelle Philofophie; il a
^K^' doute que cela le feroïi plus eAî-
^ntaii 911 S'aperçoit aifcmeni que Tes
\
i
I
I I
«<
pour ^. -.
guéei fur la tern» x^c x ^>
profondes méditations ont abc
Traducîion nouvelle dis Odes à* h
fei autres Ouvrages, Par le P\T.
de la Comp. de Jefus, A Pari
dré Pralard, rue S. Jaques^
1704.in12.pagg.679.
/^ E n'eft pas une entreprise
cradudion. Si pour reiiflîr
re d'écrire , on pou voit negl
f?our ne s'attacher qu'au (ens ,
c fens pour ne s'attacher qu';
travail leroit moins difficile :
fî faut avoir égard & aux par<
fient Ôc aux chofcs qui for
il en doit coûter à un
teur. Suivre les paroles (ans
c'cfl la méthode de M. du R
Marolles & de M. de Martij
''— fnns fuivre les paroles
rD E s S t A V * N J. 4jj;'
, en icg5. c'cft pourquoi noui nom
drons â celle qu'il vieni de donner
^pdes. Les exemples l'cioat mieux coiv-
ire le lûur & le génie du Traducteur ,
tout ce que noue pourrions dire. Noii^
pportcrona trois feulement, de peur de,
^- (roi) étendre. Noms tirerons k pre-,
de la première Ode du troiûâne Lu;
ijn d'ici , Trofàties : Je ne puis voi»
rir. Innocente JcuneiTe, écoulez nioî^
i» le Prêtre des Mufes i les maximei
j'ai à vous donner font toutes nouvel-
i prtfanum vul£us , o" auie.
vue linguii i cermîtia nm frlîu
4udîta, MHftnttn Sactrdis,
Virginibui putrifqitt canto.
m Rois commaDdeot à leurs Suieis 8t
iiint redouter i mais l'Empire de Jupî-,
Vtend fur les Rois oiËmci : les Geuui
: il a triomphé, font connoicrc Ta pujC),
9: d'un coup d'ail il donne le mour^f
I à tout, 6tc. ij
Tgum limtndorum in proprm grèges ,
iges in ipfoi impiihra eji Jevii ,
.Clari giganito Triumpho,
Cunlla fuptrcitio m«-ventis, cffc^
a mort fait tomber in différemment lo
&cal fur les grands comme fur les p»-_
_ elle renferme dans Ton urne, & con-
i4 tar«œWe tous les aomSf &c-
■^ — JEipU
1
"^'"%"VTlccSa vienne «fun<
Net /*"«* ^wwn V»
cubante, mnotmmii*^:
Mais qui fe contente au,o«r
terre ferme ne lui P»«tP^«^ '
bo dé d'entrepreneurs 8c de m
S:chargentlesrnatena^.on
les veux du Nia"« . & les P
Sventqu'onaretreoleurJ
D B 1 S Ç A T K M I. 457
crainte & les autres pallions qui le tjiratini-
fent, le fuivent par tour; elles ne fortent
point du vaiQèau où Ïl s'embarque; Si s'il
monte à cheval, le chagrin fe met encrou-
*e, 8c ne qiiitte point Ton cavalier, fltc.
HF' Sed limar tjr mim
^^^midutU eàditit qui damions; tiraite
^^^Zltcedit 4r/uairirtmi, V /&
^K^ Pefl ujuittm fidit Jtra cura , cy^.
Kous tirerons le fécond exemple de l'O-
de onzième du troiiléme Livre.
Acrifïns avoit alTez bien pris Tes prccao'
lions pour rendre fa fille Danac inacceflible
à fes pretendans. Une io::r d'airain où elle
«oit enfermée, des portes de fer, ce terri-
bles chiens, (fiirveillanSiincoii'.modes,) qÀ
cndeffendoientl'entrce, érolcnt unramparc
ûupeneirable a {eues efforts.
Ineinfam D^ruun tuirii ahinea ,
Raèujle^ae firei , O" vigihm canum
TrijUs excuUi t tnuKiirant fatis
tfailurmi ab acLilteris.
Mais Jupiter Se Venus rirent de la pr^caU'
don de ce père défiant, fiirs que G le Dieu
fe changeoit en or , il entretoit aifcœent
chez cette, fille C\ ùien gardée.
Sj non Aerijinm, -vlrgims abditt
CulUitem faviàHm , Jupiter cj- Vevus
Ripjfefl; pire eràm tutum iler VJiaiats
Centxrfo in ireiium Du.
L'O^ fe fait )our a travers les gardes &
kl épies nues ; S: plus puîiTatvt (\\),t \t v.ovk.
Mire, il reayeife ici murs Us d\u£ ^çaô&.^c-
lUIH
L'Ot eft un appai pour !«■
mandent Air mer, quelque
blés qu'ils foient.
— Diffidii urbium
Portas rir Mtctàt, ty fui
fygei muixrihmi nutuei
SaruM itlaqutam Dm
A mf fure que let richeff
lei inquiétudes & l'envie d'
t^e augmentent aulE, Stc
Crtfiintem fequitur cw» f
idajorMpiqut famés , O'c,
En bornant mes defîrs :
d'étendue à mon petit chai
l'augnientoij de toutes lesf
de b Fhrj^îe Se de la Lyd
Cemrade nitliùi farva
VelHgaUa porrigam
^^ .Adduxert jitim tem^ora , Vir^ili,
^f Sed prtjptm Caliiui dnctrt liberum
Si gtftis , juiiinum ttabHhtm Cliem,
Nards vina merebtre.
ftOuf , nue peiite phiole de narJ fera vui-
un tonneau du meilleuc via que Sulpi-
aic dans fa cave.
iiardi parvus enyx eikiet cadum ,
~ le Sulfitih acml/at horre'n,
a le talent de faire naître de nou-
Blés efpecances, & de diflîper les chagrins
Vpliis inveterez.
II danÂrt mrvas largus, amaraque
Curarum eluere e^cax,
BBi le cccur vous en dit pour cette petï-
p- débauche, venez vite payer votre ccot.
Ad i^iu fi préférai gaudia , eum lud
Caraiîn que vouï le ffachiez, je ne prê-
ts pas faire comme nos grands Seigneurs,
e'eft-a-dire vous régaler fans qu'il vous eu.
coijte. Bec.
Nm ego te mets
Immitnan mtditer tingire potnlis,
PienÀ divet ut in domo, tye.
C'eil une opinion qui a plufieurs parti-
fans, que pour bien traduire en François les
Odes d'Horace , il faudroit les tourner en
vers. Le P. Tnrteron en penfe autrement.
11 dit dans fa Préface, qu'il eft convaincu
plu» que jamais , conire ce qu'il a crii au-
Bbtfo'*t que les rers FrancoW, Âon\,\% vc\k<
46o Journal
fure & les rimes gênent beaucoup ^ en ap-
procheroient encore moins. Au refte , il
avertit qu*il Uùffê à juger au PuiBe , s'il m^ê
point été trop titmrmrê étmtMrmÊdrê €ttt$
w^om âet Odes à^Horact ^ afrês Us fMtn
^firmtÊS tréidstâHam «pu n$§u m^mvms iSfn
mais û ajoute yte d$ fuikptêr mmitn ofm k
cbofefait , tmjottrs lès gms ^kêmtètit^ CT if
froHté vtnmi ^m que fis imemiem ettikéd
àomus ,' fuis quede toutes les Qdes^U 'ffstl»
dtdt que etUes demie P. de Jeetvemjfi éejk
Compagnie , a demté une tuterfrÊtattueiâtm
fort esutBe , avec des uottsqm ne le Jim fm
moins.
Codex Apocrjrphus No?i Teftamemi » col«/
leé^us 9 caftigatus , teftimoniîfbtie , cenfii-
ris & animadTerHonibus illuftratut. A
JOHANNE ALBERTO FABRICIO SS.
Theol. D. Profeflbre publ. Hâmhsrp ^
: fumptibus Benjam. Schiller. C*eft-à*dffe)
Recueil des Livres apocryphes du NettveâU .
Teftament , avec Ms •'Remarques critiques.
Par Jean Albert Pabricius , Doâieur ©• Pre-
fejfeur en TheoUffe. A Hambourg chez
Benjamin Schiller. 1703. in<8.pagg«9l7.
Ç^ Et Ouvrage ed divifc en deux parties.
Dans la première on trouve les Pièces
dpocrvphes qui regardent la Perfbnne de Je*
fùs-Cnrift, Tes père àc mere> Tes difcocirs »
fc /es écrits* Ia fecond^ cgotiem les Lines
D £ i S ç A V A N I. 461
ippofez, qui ont raport à la Tie, auxmi-
ides, & à la doâriiie d« Apôires.
Les Pièces qui 'corapafenc la première
artie , (ont , i. l'Evangile de la Nativité
e la fain te Vierge en latin. 2. Le Prot-Evan-
ile de S. Jacques, gtYc, St. tradujc en lacia
ar Poftel. 3. L'Evangile de Si Thoina; , ou
: Livre de l'Enfance du Sauveur, que queU
ues-uns ont attribué àS. Matthieu, d'autres
S. Pierre , & d'autres à S. Jacques. Un
■agment de cette pièce a été traduit de grec
a latin par M. Cotelier ; mais l'Ouvrage
ntier a été traduit de l'Arabe par Henri Sî-
ius. 4. L'Evangile de Nicodeme , ou les Ac-
'.f de Pilate, touchant la Fafiîun & la Re.
irreftion de Jefus-Clirift , avec deux Le^
'es de Pilate à Tibère , 8c une de Lemului
a Sénat. ;. Quelques Ecrits , & quelques
ifcours attribuez à [efus>Cliritt, qui ne Te
'ouvent point dans les Evangiles ; Se la
.etlte d'Abg.lre à Tefus-Chrift, & la répon-
: de Jefiis-Chrift à Abgate. On trouve ici
et deux dernières pièces engrec&c en latin.
, Des Fra^ens d'un grand nombre d'E-
angilcs Apocryphes , cite z par les Pères, Se '
ar quelques autres Ecrivains Ecdefiaftiques.
^.oicila lifte de ces Evangiles, comme l'Au-
Bur la donne : l'Evangife félon les Egyp-
iens j l'Evangile Eternel ; l'Evangile de
àînt André; celui d'Apellej l'Evangile des
louze Apôtres ; l'Zvan^Ue de ïavtrt. îiitwir
tfi celui de faint Bailhelemv -, Vï-^skû^ï^
m -" M
4fi» JOWHMAt ~ ■ I
de Ba<î1îiJet celui de Ccrinthe | ]tIUealO^|
Tts CenEalogîquei de la Emilie de j. C t^l
vangîle iu Ebioniteii celui dta Encmkflll
l'Evangile d'^ve; Ici Evat%|U> de* Glntr'
quu ) l'Evangile félon iMHebrcB » n
Evatif^lH attens & corranpui |i« Hi^
chlusi le l4TrcdeS.JeaaKiiidiaBtUlMB
de la.Ste. Viene) l'SvAngile de S. Jude ,
0E celui de Judas Ucinot ; l'Evangile de
Xeuciui , .qui îc troore manufcric dam la
Bibliothèque d'Oxtbrd t; les Evangilei ait»
m pal Lucien j troii Evangiles des Mini-
ch^eai; celui de Mardon ; l'Evangite du
Kazaréena ^crit en hebrta, Se accribué àS,
Uanhieui l'Erable de S. MaitiH j' bb*
Cenealogie de Jefut-Chrift trouvée Ai tnnp
de JuAînien , Se. nportée par Suidu anmoc
'!•'![ , r&vangile de Nicodeme , celui de
S. Paul ; l'Evangile de perfèâion ; l'Evangi-
le de S. Pierre i celui de S. Philippe , i'E'
vangile des Dirciples de Simon} l'Evangile
félon les Syriens; celui de Tatien, l'ErUl-
£ile de Thadce ) celui de Taint Thomai} c^
lui de Valencin, l'Evan^le vivant. &qucl-
■ ques autres.
La féconde partie de ce. volume condeac
les AAes des Apôtres par Abdias , qu'en
die avoir été le premier Evêque de fiabyk^
ne. Ces AAes lont partagez en dix Livrer
& l'ont écrits en latin. Après cela , l'An-
Içiir rapone de» fia^men* d'un gnài
«ombre d'autres Uvte» cwii ^««WM.^» w«
s s ç A V A N s. 4«I
ffl'Aftes de» Apôtresi comme font lesAftei
.■de 5. André , U Leiire des Piètres'^ d»
""'SKactes d'Achaïe louchant la Paffion du
même S. André ; les Aftes de S. Pierre ,
Clément Romain ; les Aftes des Apôtres
int les Ebionites fc fervoîent, & d'autres
i l'ufagedesEiicratiiesj les A<£tesdeS, Jean,
"" S.Pierre, S. Thomas , & S. André, dont
fcrvoicm les Manichéensi la Paffion de
IJcan l'Evangelifte , qui ponc le nom de
"Srf/iVaf Evéque de Laodic<îe; la Paiïionde
Pierre fie de S. Paul , attribuée au Pape S.
le combat de S. Piètre Se de Simeon
Magicien , écrit par Marcellur ; une hif-
•■e anonyme de S. Marcj la Palîion de S.
nabé; les Aftes de S. Mathias, c'eft nn.
! traduit de l'hcbreu fans nom d'Au-
; les Traditions de faint Mitliias ; les
s des Apôtres dont fe fcrvoicnt lesOrî-
lesj les AftesdeS.Paul&de Ste.The-
la prédication de S. Paul ; les Aftes de
l'Apôrrc S. Philippe; les Prédications ou la
doûrincdcsApotreSi la vie deS. Timothée
pat Poiycraie ; l'hiftoîre de S.Jean iTvar-
gelille par Prochore s, les Voyages de l'A-
pôtre S. Thomas, Outre les fragmens de
tous ces Ouvrages, on trouve ici une Let-
tre de S. Ignace à la Ste. Vierge , avec la
réponfedela Ste. Vierge à S. Ignace; una
autre Lettre de la Ste. Vierge a ceux de
Mcflîne , 8c une iroifiétne aux habitans de
rûrence j une Lettre de S. Paul écrite en
V 4 grec
464 JoURNAt
grec à ceux de Laodicée i Ôcûx Lettrci chi
même S. Paul , écrites jen Utin à Seiiec|ue» '*■
avec le» réponfes de Senequc ) iiiie*LKlfft
Srecque de S. Pîem à Saint Jacqiu» ^ p^t
uite en latin par M. CotéUeti JBc «{oà^aîé
fragmens d'autres Lettres 0c écm attribMS'
aux Apôtres.. L*Âuteur > avant qae de Ut _\
ce volume , parle de donse Apocdjf^ >
différentes de celle de fatnt Jcjiii. ' . • «) .
Tous cet livref ,. tant cens qui loiity^'
4iers p qae ceux dont oan'A qpe:tt^.in|p'
znens» n*ont aucune autorité caacMik|pe.' K
y en. a qûelcjnes-uns d*ancieat » de odl .»-
foiilènt avoir été compoftspar Im nfmfk
quet des premiers Cecles» Lea Sc^ 1^ -■
ont quelquefUs citez , mais t^tA-fnSfm ;
toujours pour les réfuter « de pour en mar*
quer lafuppofirion. On y trouve des fables
il abfurdes de ft impertinentes, qu*il ti*T a
|>as d'apparence que la leâure en'puiflè ctte
dangereufe ; c*eft ce qui a déterminé TAïf
teur à donner ce Recueil au Public. On eft
jTouvent porté à eftîmer ce qu'on ne con*
iioît]»6int. D'ailleurs « les lefteurs peu inf«
fruits y fe trouveront fortifiez par l'autorité
de ceux qui ont découvert la fuppofition de
ces Livres $ on a eu foin de maïquer, après
chaque Livre » le jugement qu'ils en ose
porté : aînfi on les peut lire fans danger*
Traité des Droits ^$norîfiqHts des Sdpuutt
Jaas Us Eillfes. Parfett M.UABLECHAL
i s Ç A V A N !, +4f
îere dont M. Rolle parle de
Léponrepar raport à ceux <|ue
e. a rooù C'efl-là , dit cet Au- ,
[Hi i'ma TAIT DISE ÀAi.SaH'
n'en fallait pas davantage four
i <mt TAIT rARL£Ei M, Saurm,.
e mfme on trouve, Rtniar~
'it peur firmr dt Refli/jae i la
n» infirii sous le nom rfeM.
Journal des S[ai/am. Stc. Ce
\ par tout : je ne datgnecois
, s'il ne fervoit i faire con-
iiM de M, Rolie en écrivant
fe des Inf. Pei. On le voit
éioii engage dan^ cette difpu'
attirerde laconlîileraiion^ans
celle qu'y avoît le célèbre Au-
que. 11 cherchoic à fe faire un
lire , & ne voulait point de
i. Saurin, qui eft venu mal à
Br à la traverfc. J'entre dans .
atre frayant Alçebrrfles il eft
jr lui de n'avoir a faire qu'à
mortifiant encore ds lombet
d'une fi foibic main. Aurefte
gnorant, il ne fe trompe pasj
ignorant que je fois , s'il me
à prêter mon nom aux ouvra-
e, je puis l'alTitccr, que c'eft
: de fes erreurs,
1 y a d'étonnant , c'eft que M.
t avoir affaire à l'un des plus
T i grands
442 } O U R -N A L
granits Gcometres de nôtre fiede » fc Toit
oublie jufqu'au point de Jut oppofer les dif-
iiciiltez qu'on vient de voir 3 & qu*avec ces
miferables difHcultez il flit pu (e croire on
objet digne de i*atteniîon de cet homme
rare dont la perte fera H diâicilemcnt re-
parée.
6. Je finis après avoir mis ici en pen de
mots ce que i*ai droit de demander, qiieM.
Rolle reconnoiilè publiquement, i. 11 a
afTuré que fi i'afoîs fiibfiitué d*abord la n*
d'y
leur de — dans la formule , j*auroîs mutil^
dx
ment appliqué Tarticle i6j. à rescprefiîon
des fontaogentes : on ne frcmveroii, a-t-ildir,
avec cet article que des abfurditex, pour le Pn-
blême. 3 'ai démontré la faufièté de cette
âfRrmation , en exécutant ce que M. Rolle
declnroit impoflible : il Hiut qu'il pafiè coo-
tlamnation là-de(Tùs.
2.- Toutes les autres objeâions contre la
folution du premier exemple difparoiflànt ,
fi Ton applique ainfi l'article 163. à Tex-
prciïion même des foûtangentes , il faut dès
\\ qu'il convienne qu'il s'eft trompcendon-
nant cet exemple pour une preuve de l'in-
fiifHfance de nos Méthodes , ce qui eft le
point efTcntiel dont il s'agit ici.
3. Il faut qu'il reconnoiflc , que fbitqu'il
fût pofnblc , ou qu'il fût impofiible d'appli-
quer avec fucccs \vi\. \6^« acres la AhSti-
ES S^AVAMS.
1 n'éioîi plus libre St pïai p
n faire rjpplicaiLon avantqucdo
lubftitiier dans la tiDrinule , & que rien ii'eft *
'lis frivole. Se plus indigne de lui , que toutes
s diâîiulicz qu'il a faiies fur ccb. Se que
- I avon. «futies.
, Parmi CM obieAjonx, ce qu'il avance
bpariicnlier fur les fecondfs differeniia-
MB(, td une erreur ixianifcAe dont le l'ai .
■B?aiacu , Se qu'il fiât qu'il avoue,
\$. Je lui demande encore raifon en pM-
le cette fauHe fuppofîtion, qu'il n'c-
,t prouvé dans ma première Répon-
fe que les opérations tjue j'y faîfois tncnaf-
ftnt à (iti Tangcniei; St. de tout ce difcouts
plein d'illudunsfic d'erreurs, & débité avec
tant de confiance fur ces courbes curnpcjics
àts inf, Paiis dx ày-, où par une perpétuelle
brouillen'e an veut faire conlldei'cr comme
inconcevable et qu'il y a en Géométrie de
Miunut) 6c de mieux établi dans b
■e de» Lieuï.
te. Er.fin il &.:t qu'il reconnoilTe une fe-
e fois que la foluiion du premier des
exemples , que j'ai dcffcndue dans ce
Journal , eli non feulement 1res légitime ,
mais aulli exactement conforme à nos rè-
gles.
7. J'attens fur cela fon aveu ou fa Repon-
Il trouvera bon que je l'avertidè qu'il
^ietteroit inutilement à cote. S'il le fait, je
ifferai faire, je prendrai (tvikto.'e.W. ^».V\.-
T 6 N»^^
en pori«r mes plaintes à i'Aaietait
nces avec toute forte de relpeâ, 6c
it pour convaincu , comme il l'cil
oient , je fuivrai mon delTein ) )i
patlcrai aux detix autrei «cemplci contre
jefqiicls il a fait quelque! difficuliez particu-
lières , 8e j'examinerai en même tempi a
qu'il a propofé contre l'article i6j. Tant ra-
port à nos exemples. Le( autres poinn de
la Keplique viendront de la même manière
îiin aprèi l'autre.
xvn.
JOURNAL
DES
G A VA N S
i
DuLundtij. Avili MDCCV.
te|SfiM> du Symhele des Afkrti, (ydt l'O-
viJÎDt. Deminlcali , filon Us paroles ip- ft.
fm U fim. Avic les prinàfanx moiifi dt
't Croyance ^ des Priera qui y fini con-
ttrmtSi lirez, de U Philofiphie naturelle, ty
( i'Ecritiire. Par BLAISE ALADENI-
_E DE CHAVlGNlE-, à la plu: grant
tkiri di VUa, cr U deiharge de fa
attire. A Bruxelles chez Eugène I
1704. '
■ pagg-'î?.
4
s les
.qui le 1
luyrage I
iieur ne s'adrefle prefque
ïn dans Ton Avettiiicmcnt.
Lide Dieu; Jans le fefte de
de Cliavi^inié s'tMï»-
44^ J" O U R N A t
tient foi-même , & forme diverfes priè-
res.
Il agite dans fon Avertiflèment une que(-
tion qui lui paroît très importance ,• fca-
voir y fi tn parlant à Dieu , il faut dire
Vous , ou s^l eft plus à propos de dire Toi,
Il remarque que les fentîraens font parta-
gez. Lts uns difent que la manière de
parler par Toy eft une marque de mépris,
ou de familiarité , & qu*ain(i il y a de
Tabfurdité à ne fe pas fervir du pronom
Vous ]orfqu*on s^adrefTe à Dieu > qui doit
être Tobjet de nos refpeâs les plus pro-
fonds. Les .autres foutiennent au contrai-
re , qu^on ne doit point , en parlant ^
Dieu y fe conformer a lin ufage vidcux •
qui implique une pluralité injurieufe à la
divinité 5 & que bien loin que la manière
de parler parT(7y, foit oppofée au refpeû,
elle eft une marque fenfîble de la {impli-
cite, de la finceritc, ôc de la candeur qui
en font infeparables. Ces differens raifbn-
nemens, félon notre Auteur, fontcequ.*on !
appelle deux entêtemens oppofez , dont il
cîl afTez difficile de revenir quand une fois
fis font bien formez. Pour lui, il eft per-
fuadc que les pronoms, non plus que \ts
noms , ne font rien à la chofe. Ce font
des bagatelles qui ne font plus capables àêfiù' \
re aucune imprejpon fur fon efprit , far U
j^race de celui qui par fa bonté toute-pmffantî
'l\îdeUvri àt\i\mkM\x%\\xkventiQns. ^tvi-
BES SçÂTA.Nh 4^7
nioi'ns comme fon Ouvrage pfut convenir,
à tiei peu de cliofes prèa, aiifll-bien à ceux
«lui parlent à Dieu pac Tsy , qa'a ceux ()ut
lui parlent par Vcui, il a cru devoir le faire
paroiire /wj «j deux Aifftrmn maniirt! de
ptrlcr. Par cette méthode, il conieme cga-
leaient Us Plurali/lii , qui ufent àtVens dans
JeUTs prières, & ici Sï^gulariftet , qui fe de-
veni de loy.
La Préface qui eft a la fuite de cet aver-
tilTcment, flt qui a pour lirrc Prifici à DiiH
fans pareil , emjiori* la moitié da Livre,
C'ïft une Préface decticaioire. M. de Cha-
vignié y prefente a Dieu fa Confeflïon de-
foi. Se l'Ocaifon qui la ftiJii parce qu'elles
ont paru devant Eieu Jit avant qu'élus fuf-
ftnf écritei, & parce qtw Dieu feul poiivnnt
ftavoir Ci ellei font lîjiceres ou non , (eui
il pem pardonner Bt <0:riger ce qu'il y su-
rent de maitvaii. U y expofe à Dieu les
ReSexions qu'il a faites dès l'enfance fur l'E-
tre infini 8c éternel. Il prétend avoir eu
alon des idées alTez netiej de la divinité.
Xtais il afUire qne les pallions , les affaire»,
fit même les mftrH&is>is retiiiinfis qa'eit lui
àaiwa enfuite. confondirent ces idées.
On fera furpris , en apprenant que ces
Injlruiiions n'etoient pounani que les Inf-
irnûions ordinaires cpie l'on donne aux
Chrétiens. Ceux qiri avoîent foin de lui ,
lui firent dire comme on le fait dire à loui
lm.amt, „ QWtt croyte «ft BvwVfï»-
9»
9»
448 J O U R K A l
re toiu-puifTant, eu Jefus-Chrîfl fon Fils
unique , & au Saint Efprit. Qu'il n'y
,3 avoic qu'un Dieu ^ mais qu'il y avoit trois
3, Perfonncs en Dieu , le Perc , le Fils ,
& le S. Efprit; Que le Père étoit Dieu>,
que le fils ëtoit Dieu , que le S. Efprit
ctoitDieu : mais pourtant que cen'^toieoc
,^ point trois Dieux , mais trois Perfbnnes
„ qui ne faifoient qu'un feulDieUy&c. Ces
Proportions y qui règlent la^Foy des au-
très y firent comprendre à l'Auteur dans le
premier & dans le fécond âge de (a vie «
que le Père étoit un Efprit , que U Fils état
un autre Efprit y CT* qutt le S, Efprit étoit en-
core un autre Efprit : », de même que fi on
„ lui avoit dit que Pompée avoit été Priii»
3, ce , que Cefar avoit été Prince , & que
3, CralTus avoit été Prince, il auroit enten-
„ du que Pompée auroit été un homme ,
yy Cefar un autre homme , & Craffus en*
„ core un autre homme. §lu*au refte ces
trois y Père , ¥il5 , CT* Saint Efprit ^ n'étoient
point trois Dieux , mais trois Perfonnes qid
tiétoient ou ne faifoient qu^unfeul Dieu, De
même que ces trois. Pompée, Cefar, CraJJus,
n'avoient point été dans le fond trois Princes ,
7nais trois Triumvirs, qui n^étoient ou ne foi'
[oient qu*un feul Prince,
On trouvera que cette erreur n'étoit pas
la feule qu'eut alors notre Auteur. U s'ima-
ginoit encore que depuis plus de dix-fept
cciis-ans le moud^ Ck^eti^^ ea croyant
D I s s ç A V A K î, 47S
EC, & çiSe enfuitG aux vaifons qui lui
nit prendre les armes.
^ des conditions du Traite d'Alceni
BB I6S9. enire le ILoy de Danemarc Se.
|bc de HulAein , porioit que le Duc
IFoic (iûre élever de; places fortes fur fes
», poui-vu [jueces places ne caul^allènt
m préjudice au Ro^ de Danemarc. Le
'deSuede, les Angloi:! , les Hollandois,
1 Princes de Lunebour3 étoicnt garants
• Traiii. Le Duc de Hoifteîn coin-
B> à faire conftraire des places -, le Roi-
jonemarc jugea (]u'ellcs lui apportoïent
pilice. Se refolut d'empêcher par la for*
(Coo ne les bâtît. Le Ductjuî cn-.tn'ê-
mat forti des conditions duTraiic, eut
n à Tes garants, dont il obtint le Te-
ou'il pouvait fouliaïter. Le Roy de
i^nc paOèr des troupes en HolUein Se
Knerauie.
çn envoya en même temp! en Livo-
■pour arrêter les progrès di; Roy de Pc
b ( allie de celui de Daneraarc; Se en
ifliffiramment fur toutes les Ironticrei
iede , que les Danois pouvoienc aTta<
.'. Sa Majellé Polonoîfe avoit dc'ia prit
amunde, après avoir inucilemenc bio-
Riga. A l'occafton de ce grand mou*
bnt de troupes , ^L de Grimarell qui ^
outepas que aux qui /e fini fait Mie idit
lUiritoeU Suéde, ne foietit furpris qu'él-
imine»» tout d'iiacou^UDJ. àAUQ<ai
nne nonc ue uu>ib . -^__
Suéde en fit autint { & iaé
17. anii il alla luî-iuCme it n
i Carlsnoon, aulmoti d'Ayii
floitei (e joignirent , & tente
cii de brûler celle de Danen
port. Le Roy de Suéde déban
de Zeland, avec 4000 homm
lei Danoit à Humblebeck , B
ICI chofc* pour le Si^e de.
Mai» qoiiuu touri mA» Ibo i
' on lui^uorta un Tiut^dtt 1
TraTenoal entre le Roy de Di
DacdeHcdftda. .Celaobl^
Suéde à renfler dant Ion Ro
aprh oae w Czar avoit «flîeg
que Rin étoic bloqué uae Ctt
leRoideïelc^ne.
n,.ni fl.ir la fâiron ren'At
DES SÇAVANS. 475
arrêtèrent point. Il arriva le dix-neuf
acme mois devant l'armce des ^io^co-
, força leurs retranchemens , mit par
2000O ennemis pendant le jour , 6c en
30OO prifonniers pendant la nuit. M. de
lareft décrit cette grande adion avec
coup de foin , ôc nous y reprefènte (on
>s comme un Soldat courageux , un
d Capitaine ^ & un Roy très fage 6c
prudent.
près cette expédition , tout fût tran-
e en Livonie , jufbu'au mois de Juin
nt , que le Roy de Suéde fe mit en
:he pour aller chercher les Saxons qui
lent un corps fur la Dune près de Rjgs*
uroifibit impoflible de padèr cette Ki-
1$ car outre qu*elle eft fort large , de
tes Troupes attendoient les Suédois de
re coté. Cependant Charles la paflà
neuf mille hommes, & 350. chevaux
ment) & défit huit mille Saxons corn-
dez par le Maréchal Stenau , & foute-
de vmgt mille Mofcovites.
alla enfuite chercher le Roy de Polo-
, lequel étoit à Cokenhaufen. Mais S.
», n'ayant pas affez de forces pour te-
i Campagne , elle fe retira en Pologne,
ni mit le Roy de Suéde en état de net-
r entièrement fa frontière de Livonie ,
'entrer dans la Curlande dont il fe faî-
?5 Princes de la maîCoti àa ^^"S^v3«^
47^ 7,e a n M A L
ctoient alors accablez par le S. Ogoisld. Us
implorèrent le fecoors da Roy & Suéde »
qui marcha en perfimne amtie'lcarciiacai
arec im défacbâoenc Cette afibin parait
foît pea de choie dant ùt naiffiuice 9-- waA
elle a ea de gnnàùs fiiites. Ce Sm daoaei
tempt-là cpie le Koj de Soede écnfk- èll
Eepjblkpie de Pologne » poor l*ciîgqv^
élire on maftc Hoy. Une «angna patdtf
frir (ba Cxoun à cette RqmbiqQe ^ êsàk
ibutenir par de fortts laifimt k OM^flqÉl
luidoonotL Notre Anteoriapocte cet-nà
ions. Le Roj de Pologne apprahend» que
cette démarche de Charlet a*efit de timm
fèsfiiîttsi & eâàyapardeosfimj ittaittnl
inutilement » de- faune mi ttatid panMÉMÉ
avec ce Prince.
La République envoya des Ambaffidcors
a S. M; S. pour lui Ëûre aufli des propofr
tions. Charles ne les accepu point, & 1
arriva à Var(bvie (ans v être attendis II ^
conféra avec le Cardinal Primat }. après qnoi '
il fe remît en marche avec fix mille hom»
mes, pour aller combatre le Roy dePûlo-
fne qui ctoit à Cracovie. La veille du con*
at il reçut 500a hommes de- renfort» âcs
attendoît encore 1 2000 de Pomeranie^ bisîi
le Roy de Pologne qui avoir avec lui iSooo
Saxons , & Sooo Polonois , jugea à propos
de l'attaquer avant Tarrivce de ces- demie*
rcs Troupes. Le combat fe donna près it
CHffbu : les Po\qiio\& %'«i&3ùtuix.^NaL ^t*
s ï A V A W J. 47r
[es Saxons refîderf ne: mali
idc combm ils fucenc auffi
:rle dos, & d'abandounet
■ leurs bagages , leur artillerie ,
Ude leur^ fêmmei, que le Roy
leur renvoya , en comblant ce»
bonafteiez. L'Auteur nous ra-
ce Prince afanc vu un Officier
Duillà fur le champ de bataille, il
fon habit & Ton cpée , parce
Itvû comUaiire vaillamment èani
fc le renvoya fans rançon. S.M.P.
e cette generofltc , demanda à
r^pée du Roy de Suecle , & la fît
ta) fon irerèr à Drefde. On la
Bx voyageurs, à qui on a foin de
ta mcme temps un fait li memo-
r de Suéde voulut pourfuivre le
wlogne , mais celui-ci ne pouvant
ifre tf te , pafHi à LemboutE i &
(empara de Cracovie. Pendant ce
JE. M. P. convtiqua à Sandomîr une
(qui déclara le Roy de Suéde en-
h Republique. Cette aflèmblée fe
l'approclic du vainqueur. Le Roy
h retira à Thorn , noat il Te ren-
p par fui-prife , & convoqua à Ma-
tune féconde aflèmblée, qui coa-
ce que celle de Sandomîr avoit
Hr de Sucdc étoit pcïi » çwm i*-
oui i« °*""r*n'B«»krioa» oc «•
''«"■a,„oi.b™lé.Js,P?>;,
orfque „
) E ï s ç A r A N s, +79
I Ploient en corps fur le fleuve de Bug.
Ugi-é leur refiftance , il palTc Se le Bugac
ll^gra à la nage, il les fui'prend dansFu!-
;k, & les bat. Le General Sienau étoît
eur céie, 8c dans cetic aAion le Ro)r de
ede fli de fa main le Lieutenant General
ift prifonnier.
II tourna enfiu te fes armes contre Tliorn.
MajeAc Suedoife inveflit cette place le
. Mai 170;. & n'en pouQà les attaques
l'au mois de Septembre (iii vaut, parce qu'el-
fut obligée d'attendre de Suéde de la grofle
illerie. Queloues jours après l'arrivée du
ly de Suéde devant Tlkorn , on publia la
■ponfe du Cardinal Primat au Manifefte
S. M. Cette Réponfe eft ici tout an
igi & M.deCrimareft nous apprend c]ue
larles n'en fut point fatisfait , parce qutt
n ne s'expliquoit pas clairement fur les
lyens qu'il avoit propofez pour finir U
:rre. On s'écrivit de part & d'autre fur
ru|et, 8c fur de faux bruits qui couroient
me Trêve fecrete cnire les deux Rois.
fin le moment de l'attaque deThornat-
, Cliarlespouiracellege avec fa vigueur
't la place après vingt-deux
: ouverte. C'eft par où fi-
K volume. M. de Grimarell nous (ait
r la fuite des Campagnes du Roy de
It) & il y a lieu de croire que le fublic
Mura bon gré s'il la lui donne bien-tôr. ■
-* ,e ïharge p» fon ftilc d'
fotiaeo
ni.
^i-"^.-^
aitt.
&?«
Z.r«e tout <**P* . ^i, (
DES SfAVANï. 4tl
que M. de Valleinooc s'cft fait un
Br de donner îci à «s mêmes Sçavans
Recueil deiou tes les ciiimcres qu'ils pcti-
[ avoir Ium ailleurs , fur l'anicle de la
;ctatïon & de l'AgricuIrure. Toujours
1 certain , par les luriofîtez qu'on ren-
xera ici , que fur cet article comme fur
■coup d'autres , les Philofophes n'ont
fait grand fcrupule de donner carrière à
l^prit, Ct qu'on peut bien fur ce fujet
ppliquer ce que dît Cîcecon dans le
tr Livre de la Divination . Qu'il efl
liant qu'on ne puitlê prefque rîeu ima-
ye ridicule qui ne ie trouve avoir ité
i'pat quelque Philofbphe; Nifcia i}M-
Wjiftif tant abfurdt dià po^ , quoi noa
} ab aliijuo Philofephfrum. Nous ne
idons pas comprendre M. l'Abbc de
nont dans la réflexion que nous fat-
p. Il eft vrai qu'il femble donnée
la plupart des merveilles qu'il étale
I Ton Livre ; mais quand niËme il y a-
^roit foi , ce ne pourroit cire que fuc
oriié des Ecrivains qu'il a lus. Ainfî
I mettons toutes ces fortes d'imagina-
i fur le compte de ceux où il les a pui-
Sc nous ne regardons comme de lui que
laniere dont il les débite. Cette manie-
ance des Lefteurs. On y voit qu'il met
il faitmentioad'unarbte don^UiC^'^^V
■o). X \«,
rtdMMalavAt, ^d'dai
"mu mêfAtt ttmmê ^ ^bi
ri c'48 ià tmt U CNWnrà
Mf j£ «'it«MW A/ bamm
Acret ^ çoififte à refl4
aprii la iToir leddu e
aoiu à fàira venir leur 1
tômc fur leui cendre. . À
i'ttccUBaciga TuivaDtet
«n^ *** drpimmrjmtii
r*mirê'ef U fauta» ^ f
■SramAemM , a firrit m
JitMtfiiu ^fiU r^iu^
' seiSçavanï. *l^fl
une urne de etifial . eu Vombre , lu Mimù
du dcjanl lui aument apparu quand elle l'a»'
Dans la page 705. il dit c]iie M. Digby a
C^a, d'animaux mores, pilca Se broyez, en
titer de vivan* de la même efpece. II ra-
porte le moj'cn donc M, Digby die l'ètre
fcrvJ avec lucccs pour faire rcnartre ainlî
des Ecïevfilèfj & après avoir mi» au long
l'expérience: Cela e/1 /lui utile , dil-îl, çi«
U Paiingenelù des flasies dont lis phloles , il
y a là dit falidi. Il y a plus qu'à -voir , U y
a à manger , cy fur-toui des tcrevi^ei , 5111
fini d'un ufagi txcilîent paur purifier le fang.
M. l'Abbé de Vallemont égayeainfi ululieurï
autres marier es fcmblabi es , aurquellesnean-
■^oinî nous ne nous arrêterons pas. Moue
(oyons à propos auffi de palier diverrcs rc-
'uiiou$ qui font leur figure dans ce Livr« :
"Ome, par exemple , qu'une marque que
•■t ttnont beaucoup àt notn première devina'
t, ç'ejl qui tout lertionde i'emprejfe d'ai/air
ujardmi! §iutceux qui ne pniveni fe retirer
la eampaine, eut desjardint à la ville; ijut
ceux qui n'en femimt Avoir de pUin piid avte
leur nusifin , m de niveau avec leur apparte-
ment, l'en fini fur des ialeani , ou fur des
lerrajf*! au deffiis île leurs mai fans i ty que
^Itand en n'en peut pra tiquer de toules ces fa-
fcns, on s'tn fait k fa finêtre , lefquels, i)oa.
le-t-il, mâns Us font dignes d'atuniion ^ plus
fiBl'iU de vifs c défont argumim dt l'hat.
Im étoiles font les fieurs au t
fleuTS font les étoiles de la terr
„ Que la bonne Philolbphieeftl
entendue de tout le inonde, &
n'eft pas étonnant, pm/fM* Itg
de U Narun , qm m tmiitHt
feuillets , U Ciel , U Terre , ©• i
igaltment euvert , difnl fi Ue»
tsine , pour tOM! let hemmet.
„ Que le mot de^rHiivient du
frui, parce que le fruit eft la p
plante c^ue nous tnangeont.
„ Que comme la beauté n'eft t
ornement quand elle n'eft pas
gnée de l'odeur d'une bonne r
de mf me à quoi fert dans les
vit émail descouleurs quirejouï
il la fleur répand une atmajpht
)£S SÇAVANÏ. 4ii
■ature, & il trouve à redire f|ue dans l'E-
pie on Te fcrve 11 fouveni ds ce terme, au
celui de Dieu. Il dît métne que
ixiomes de PJiilofophie feroient ex-
Ulens fi on y pU^oit Dieu au lieu de la
■aiurcj & parmi ces axiomes il range ce-
' : La Nature a hcrreur du vuidi. Il die
avant, e[\xe D'ieu pamli (ou, pour ne
i( altérer l'orthographe que notre Au leur
itpar-toui} ^ifriiiV l'um que Intelligence qui
"t dans la vafte machine de l'Univers t
e Job , David , & Salomon n'ont jamais
a attribué à la Nature , 8c que tout e(t
^s/iirU campli de Dieu , ce font Tes ter-
mes. Après cette Préface , qu'il feroit long
^détailler, M. de V al lemonc commence
1 Livre , dont nous tacherons de ne ra-
r que les meilleurs endroits. 11 expo-
■ «l'abord ce qu'il a lu fur les délices de la
Wnpagne. Horace , Virgile , Ciceron ,
^eque, Pline, les Feres de l'Eglife, l'E-
^lire faince, rien n*eft ici oublié. Se l'Aii-
le plaint point fa peine , pour épargner
à Tes LeAeurs celle de chercher dans les
Livres citez les paiTages Latins. Il Tait en-
fuite l'anaiomie des Plantes, félon les nou-
veaux Phyliciens , & nous pouvons dire
çu'ilraporte avec beaucoup d'exaûitude ce
fi*e les Livres des Modernes lui ont apprii
"X-JeSas de plus curieux. 11 examine dans
/*=« jr»lantes h graine, la racine, la tige, les
*^0"*-geon,^ les branches , \w îtw'^w A=^
X 3 t^ui-b.
vt u |niif cpsnc <K u icfs
MtË,t^ cxtCRCitfe un tKUt u
lioïine d'âne égiâle f 6c qm
tttt ^nt oAt det pcMu om
fint |Wf0OU' oc Et lOTTC t <B
fWn^ jipBrccfoir dans (|iicl
Tcc le microfcopei 0c 3 ne
sue dé ceneonverâm, tçÂ
TnnonKlm MMemei , eft
faqnt Mt enmei 4» pbi
Jâu letgrama. II pariB s
dre qmfe troare ru fet^
AHIt de* flenn , & 0 -£t
pain de pouore .finit cbahi
~ par.le Blkrolcc^' ll-n^^oa
t lef eermcs du p^
ba eiix ce font cei genne»
fcnt dans les graÎDCi par le i
terture* dont nous Tcbani <
£n traitatit de la manière
rea de ces fexes que les plantes engen-
, fans qu'il foit befoiii pour celaqu'el-
aprochenr les uticj des autres. Il fup-
»fe qu'il n'y a que les plantes qui vege-
: , 8c il ne remarque pas que e'eft au-
rd'hui le reiiiimenc de bien des Philofo-
, que les pierres 8c plufieurs autres mî-
x v^etent comme les plantes.
de Vallemont eîtpofc fort fidcllement
i s'eft ccrk de plus phjfique St de plm
fonnable fxir la iciamere dont la fève
ince dans les plantes. Cette prècieufe fc-
eft le fruit de diverfes fermentations qui
fk font dans la terre en plufieurs manières,
•ue les expériences des Chytniftes aident
Beaucoup à nous faire comprendre. Tantôc
■k (y acide fe mfle avec un alcali. De ce
nâange il cefulre une fermentation Bc une
^leuf ires fenfîMe. C'eftaînlî que l'efprît
Je vitriol & l'huile de tartre , qui féparc-
ment n'ont rien de chaud, étant mêlez fbnc
Bflc chaleur furprenantc.
Tantôt un fc
volatil
ou nitreuic Te mEle
iam la terre av
ec une fubftance fiilphureu-
fe. Il fe forme de ce
mélange une effl-r-
Veftence qui me
tk-iont
en mouvement, 5c
d'où s'élèvent
ine iniîti
lé de parties très
fiibtiles.
Tantôt il ne
faut qu
a quelques goûtes
d'eau pour fait
e bouill
nner des matières
cjui ctoicm fans
aflioH.
Si on veife peu à
MU fur de l'acie
r la plus
violente eau lorte.
J o u m N « ï^^^^™
ttmaùCqï
f gouiex d'eau , tt
mélange bouilloniiera tout d'un coup anc
une grande vtheinence. L'eau forte tm
l'dtain ne fait aucun mouvecnent : mati ta
y jeitant quelques gouics d'eau , on y O-
cj'icra un bouillonnemeni ires conf!deratil&
On peiti expliquer par-là les tcrmenuiioai
qui fe font dans la icrrc iorrque la plojrc
vient à la pcneircr.
M. de VallemoRi raporte encore ce qu'il
a lu fur la manière dont la fève peut noiU<
rir tant de fortes deplatites. Se s'accoDuno-
der à leurs différentes natures. Cette mer-
veille s'opère par les ditTerences Eltradoiu
qui fe font des fucs nourriciers , quand ilt
palTent par les difFerens pores des planEeL
Les chaagemcns que produifent les gréfo.
font fort favorables à cette explication. Li
fcve dans le tronc d'un amandier doit pro-
duire des amandes. Se dès qu'elle entre dam
l'ccuiTon d'un prunier, qui eil enté fur ce
tronc, elle change de determïaation , Se
forme des planes. C'ell par ce tnaycD que
la fcve âpre d'un fauvageon, s'adoucît, &
devient delîcieufe , en paflânt par un gcéfc
de poirier de Beuré ou de Bergamotte.
M.de Vallemont a recueilli de divers A»
letiri plulleurs expériences fur la cîcculanoa
de la rêve dans les plantes.
it Quand on coupe l'écorce de certaini xe-
bres , dit-il, oa foU <\>«\tVK46i.'ç«tttM
■^
DES SçATANS. 4'gj'
de l'ccorcc fe gonfle tt. Ce nourrît plus que
la partie inférieure ; ce aui mart]ue que les
fucs en reiournant vers la racine. Te irou-
vent la arrêtez, ne pouvant paiTer outre,
à caute de la folution de coniinuitc. D'où
il s'enfiiii que les fucs defccndent , & ont
par confequcBt des tuyaux ouverts pour
retourner de la tige à la racine.
Dans les herbes à bit, comme datis lei
Tiihymales , fi on ferre fortement avec
une fiffclle le milieu de la tige , il fe feit
une tumeur au deflus de la ligature ; ce
tjui n'arriveroit point ft les fiics qui mon-
tent de* racines, n'y retournoienr pas.
11 raporte encore plulîeurs expériences
qu'il a tirées de divers Auteurs , & une
entre autres qui fembleroit prefque autori-
fer ceux qui font planter les chotix la tê-
te en bas : C'cft de renverfer un arbre ,
en forte que les racines foionc en haut ,
6c les branches eiv terre. Quelques Au-
teurs afliirent que les racines fe changent
en brandies. Se les branches en racines ,
?c que l'arbre poulie mfine mieux, ^lanc
plamé de ce fens-là.
Notre Auteur pour expliquer d'où vient
que ciuelqiies plantes ne reiiHiffcnt iamai»
quand elles font. l'une auprès de l'autre ,
jk que d'autres ne laiiTcnc pas de profiter
<tani voifincs , rapporte comme une opi-
nion fofi platifible le fentimefti dç ^.V.Ç.».-
eoa ChauçtUtt d'Angleierie , (\w t^ "N'^'^
490 JooanAL
deux plantes qui fe nourriHènt d'un mcme
genre de fuc , Te cuifent ejctrémemert
quand tWti (ont trop proches , le partage
de la nourriture tjui convient à toute»
deux , amaigriHànt l'une & l'autre. Mais
fi toutes les planies fe nourriiTcnt à piu
pris d'un même fut , Si que ce fuc tie de-
vienne différent que par les différentes con-
£guraiioiis qu'il prend par les pores de ta
plante même , ainfi que bien des Phibro-
pho9 le prétendent , il n'y aura pas tmoyen
de s'accommoder de cette etplicatioQ, Quoi
qu'il en foit, M. de Vallemont on rire une
confequence qu'il croit d'ufage. Ccft qu'un
Curieux , qui veut que les pUntH de fou
jardin reuflilTent bien , doit éviter de met-
tre enfemble celles qui fe nourriOêm d'un
jncnia fuc. Ainfi, dit-il, je ne plantcrois
pas dans un même endroit les plantes
atomatiquea ; les purgatives ne feroient
Îoint enfemble ; je feparerois les aroere!.
lais, félon notre Auteur, ne pourroit-on
point conclurre qu'il ne ftiit donc pas fe-
mer le froment avec le froment , le fegte
, avec le fcgic, l'oi^e avec l'orge» .
M. de Valletnoni rapporte d'adêi bon-
nes chofes fur la manière de tirer le fuc
des plantes par la leiebration , & fur l'u-
tilité de c«s fucs. Oïl ne peut nier que
les Ûics des plantes tirez par la terebra-
non, c'eft-à-dire en peryni l'arbr* ou la
^'Olk.
^^^^■* is SçAVAKî. 491-
d'un gi'and tifàge dans la Médecine. Le
(uc de chfne cil un bon remcde pour ar-
rêter les pertes de (atîg qui viennent pat
la voye des urines. Le Tue de fureau ell
admirable contre l'hydropilîe ; celui de
bouleau «il fpecifique ccmire la pîeri'e. Les
larmes qui coulent de la vigne aprî's qu'el-
le a ctc taillée , font d'un grand ufa^e
diDS h Médecine. Ce Ak pris. ïmerîeure-
meni efl: ban contre là pierre its reins Se
de la veffie. Un verre du même fut ra-
pelle les fcns & la raifon d'Lin Itomme
que le vin , ou , pour parler avec notre
Auteur , que la liqueur de Septembre a gâ-
té. Le fut de Prêne bû le in.cin eft boa
aux maladies de la tatte.
M, de Vallemom , fur la foi des Au-
tetirs, rapporte plusieurs autres venus at-
tribuées au frêne , derquelles nous ne vou-
drions pas être garant. XI ne taut rien
méprirec en Médecine , tnaii il rie faut non
plus rien alTurer legeremcct: NiHi tenuri
'SiTinsnàum , tiilâl eonieaiTunânm , dît H
I Hippoerate, Pspid^r, vi', un. ii. nnr».
M. de Vallemom nous paflera bien
petite reflexioiv 11 donne id un
eau fecret de faire du. cidre. C'eft
k percer les pommiers au mois de Mars
d'en tirer le Tut. On évkeroit par là,
._ , beaucoup de travail St de dépcnfe ,
fn^oa ordinaire du cidre iK3M. 'il&.T. \<s^
»fl-ptl^U. Nous I\e i'iXWA WJK'itv*
X 6 ^'^-
reflîxiOD fur ce beau fecret . nous diVoni
feuleaienc ({u'il cH de l'iavcniion de M. de
VallemoDt.
Cet Auteur n'en demeure pas là. Ne
ftamit-tti fas fairi ia même rnisateu-vre à
Pigard de là vigm , pourfuii-il. Si U fétu
^u'illi verfi au printemps itoit bitn fenntn~
lie , cr frtparét avet qutlijM peu de ^r»fiê
ty àe cuneiSi, ce ftroil une Atnèrejîe, dit-il,
^M »ï ftreil pus indifférente »ux gens enlhtt,
de teiri du fut dt U vigne , tr À qui i'eaHtfi
M. de Vallcmoni rapoi'tc divers moyeni,
3u'il iuge admirables pour multiplier confi-
crablemcm le blé. l! en fsii tant de cas ,
cju'il dit dans fon Epitre dcdicatoîre: J'iip-
frins a» Puhlic lei tneyens du tirer det ter-
res dt plus amples rneijjtint , d'aagmemtr
tenfidembUniint fet revenus , v d'éloigner i
tavenir de chtx. neu: l'horrible indigente. Et
«lans l'Article où il donne ces merveilleux
fecrets, voici comme il s'explique. „ La
„ muliiplicaiion du blé eft une de ces dc-
ie peut caclier fani
: (_ar ennn combien périt -il de
nés dans les necellîiez publiques,
s la grande difetie de blé î Pour
ir qu'on peut garder par devers
i Tecrei qui niettroit l'abondance
t , Il faut auparavant prouver qu'il
„ elt permis de laifler mourir de Taim un
„ BÙiiion fie f eilooncs , * \a ^^wK-At 4tt
, partout ,
DES SfAVAHS. 4VI
ciutlles on pourrait aiftment remédier,
ij nm pa-vifti . ecddifii , dit S. JJernard.
Je ne croîs donc pas rju'il foit permis à
un Chceiien de faire myftere d'un Te*
cret que les Teuls lentimens de l'huma-
nité obligent de rendre public. Ceux
d'entre les Fayeni dont la miron efl un
peu épurée , auvoient eu horreur d'une
réticence H préjudiciable 3 U fociecé det
hommes.... Un bon cceur doit fouhai-
ler que l'abondance foie par- tout. Je
donnerai touies les découvertes que i'^^
làîtej fur cttic multiplitaiion lî impor-
tante. De tous les procédez que je pro-
pole , il n"y en a pas un qui ne foii bon.
ircs cela , qui n'eflimeu un livre qui va-
iidre riïlie tout le monde ! un Livre tiui
niient des fccrcts qu'on ne peut cacher
is trahir les devoirs lei plus indifpenfa-
îsdel'huniani.é?
Nous ne f^aurions mettre ici tous tel
ocedez que M. de Vallemont enfciane
r ce fujn. On les peut voir dans le'U-
c même. Cependant d< peur de fcan-
lifer quelques perfonne» qui pourroienc
oire que nous manquerions peut-être de
tie charité fraternelle Idoni M. l'Abbé de
allemont nous donne un lî bel pxcmple ;
.ici mot a mot un des procédez qu'il pro-
>fe, Jl faut, dit-il, faire trtmpir li bit ,
tout autre frAÎii , diins de Phmle de tait '
iram viegi-piaire heures, AfTK ïausir
^ -^7
mdtifUeiûm im Ui wmà,&
tf ^'MM. «Me fiwi t
pku.
On Ton kl atttru pc
Aarei» A$fm Is aM« 24 1
3ti.- C«lut-U«iffim.bkn
g« de notre «ofcicncA . i
qiM» periônMi adàrenr «fi
vfenacncjptf cm aiBMjl<li.i
ptocDÉCTt "pn 'Cnlom u t
tr» ) ili ^tildtRt nSm
qui Ici <tnTlbsmil ne-fbat
Comme cet avia peutêtrei
't moûa auIH avan^cux
' ' " ndon 4ub)é i no
E tie VallomHR. I
TolomJefL^ l'avoir (hmft^
Oii triiuve enfuite àivtn
-^^^■t . s ç A y A N î. *^|^"
qucll» M. àe Vallemont n'oublie pas les
grand» (c incompnrables mîiTCilles de la
Palingenefie , ou rcrutrectioii des planies 5c
des animaux , laquelle fe fait par le. cnoyen
de leui's cendres , & dont nous avon; dit
un mot au commencent iit. 11 eft impor-
tani de remarquer a ce fujet que M, de Val-
lemonc déclare dans fa Préface, „qu'end^>
,> couvrant tant de prodiges 11 (ïconnans ,
„ il a deliein de fnire connuari qu'il Uut
I, necelTairement que la matière , qui efl
„ toute brute d-clle-méme , 8c incapable
„ de fe donner jamais à clie-mfme le mou-
„ vement, foit mue fit dcierminée par une
,, Inielli^ence infiniment fage, pour pro-
„ duire des phénomènes H furprenans dt fl
„ propres, dit-il , à étourdir Ce à décon-
1, cetcer noue orgueilleufe raifon.
Au refte, ce Livre eft un recueil de tou-
tes fortes de curiofitez. On y trouve des
cal de (onfcience, des ref'îion! phyiîques
& morales, des chanfons à boire, oes me-
dsilles, que fi^je! II n'efî pas poflïble ,
t^xH taot de diverlltez , que les S^avans
ae le jugent digne, lînon de leur approba-
tion dont ils font fi jaloux , au moin* de
leur tcfVure.
tJtihcde alrtgie C fiteile paur appraidn la
Ctographii , eii l'on dicril Ufirm» Ja gau-
ntmtmàe chagu* paji , fis i^uaUui., Ut
KSr/ A fit iaèimns fs't» qrftV -j a i«
•^ dé rendre l'étode de la
le agTcable à ceux qui veut
' Pout ceU-il a crû qu'il fiill
graode longueur, Ât Is trc
K. Lc5 ^foi volumes ia
on ne trouve pat de plaiCi
gezquine renfèrmcMoue'
vincet, de VOIei, de kivi
donc que l'erprit (ente nu
l'Auteur décrit en peu dei
couvcrneRiei» de cba<juff-pi
kt mccuri de îtt habitaiu
trouve de plut reniarquabl
d'£tretiop toi^, Hretranc
les qui ne lui oUt pas para
^'elles Ibient dam la phi|
phies. Il a cru qu'il éioit ii
ter ce volume des noms de
les qui ne font pat confîdi
DEJSÇAVAH*. t§f
k entendra facilement pourvu qu'on ait
Iphcre devant les yeux.
Iparoit c[UC cec Ouvrage a été parlico'
emenc compofc pour les enfana , Si pour
X qiiî comtnenceni â apprendre la Ceo-
phîe i il y a d'aunes Livres pour ceux
Itulcm avoir une connoillàiice plus tx-
tt J)1>U éiendue de cette Science.
s C A VA
Da Lub£ II. Uat Wi
I>ivii> AittoBiflMi
adverTuk Jcit
fctto pdlnMi ^
Itari Clemeimi XL Ponow
fcem p^hiMM recèu «ttl
creto nuper inuBan» âlM
coBO hiacyNïhose:
Pradic, Doâore Sorbonka
mtTimz Reipublî« Veneta
tavîna Theologo prîmario.
Nieolaum Schouten, C'd
Dit S ç * V A K S. 4M
Nicolas Schouccn. 1704. in iz. pagg.
^ Ous fîmes voit dans le vu. Journal
■^ de l'année paflïe, p. 149. (lu'il n'y a
»s d'aparcnce ^iie M. de I^unoy ait ^lé
Auteur du Livre que Je P. Serry réfute ici.
a grande a utoriié que faim AuguAina dani
Eglife, nous fit prévoir des ce lemps-là,
le le* partis les plus opporez enttepren-
■oient la défenfe de ce ïainc Doûeur . flc
reiiniroient en tiuelque forte pour s'opo-
r à un ennemi qui t^ichoit d'obfcurcir Ci
oircj en k fiaifanc paiTer pour un Nova-
ur. Il arrive de nos iours à peu près ce
ji arriva au temps de Goiefcalc. Les uns
imnoient , on ^toit là-dcflus d'avis fort
Ifferens, & néanmoins tout le monde ref-
efloit la doctrine de faint AuguAin. I^'
'hoinifles Se leurs adverfaires , témoignenf
ajourd'hiti un pareil aitacliement à la doc-
■ e de ce Pei-e ; quoi qu'ils s'accordent •]
mal entr'eux , lorfqu'il eft quetiioii
'expliquer cette doftrine, ou plutôt de I^
ffigticr fur certains articles. On a pu voif
ans le Journal que nous venons de citer ,
e quelle manière le P. Daniel a répondu au
belle attribué à M. de X^uaoy. Il s'agit ici
u P. Seiry.
11 nous donne d'abotd un plan di
elle. Scloti l'Auteur, dit-il, 1. fa
J60 J O U R K A l
guftîn efl tombé dans les erreurs lej plu!
groCIieres en dirputaiiL de U Grâce & de la
Predcftinatîon s il s'eft jette dans des nou-
veimezi il a inventé dai explication» incon-
nues aux Ancieas Percs de l'Eglife ; il a em-
barafTé les EfpTits des fidèles , & excité de
tnnds troubles en Afrique , en Italie , &
ans les Gaules ; il 3 donné lieu aux hert*
fies de Wictef , de Zuingle , de Luther ,
& de Calvin. 2, Les Difciple» de ce Père,
quelque faïnts & quelque l^avans qu'ils {ùf
lent. Te font attire l'indignation desperron-
nes équitables) ils ont impoCc aux Papet ,
St ea a:ii extorqué par aitiCice des decren
^vorablesj ilsoni chargé de ^uUet accuTa-
lions leurs adverfaites ) ils ont enfin été
condamnez. ;. Les Semipelagiens dont la
caufe étoit plus foutenable, refont touiouts
fortement attachez à l'ancienne Tradition,
& ont oporé de folides raifons à faint Au-
guftjn Se à Tes Difciples. Four le montrer,
continue le P. Serry , l'Auteur partage fou >
Ouvrage cotnme en deux parties : Dans la
Sremiere il s'efforce de prouver que ta tra-
ition des fiecles qui ont précédé faint Au-
guftin , eft contraire à la doftrine de ce Pè-
re ; Be dans la féconde il prétend faire voir
par la tradition des Gecles fuivans , que cet-
te doûrine a eu peu de fuccès dans rE^U-
fe.
Le P.- Ssnry prend une methoJe fonte
coatnare ppiit trfui« ctt'iïm.H^. >(w^
» eft de nous découvrir, i. avec quel
.. quelle venetaiion la doânne de
Ktlgudîn fur la grâce efficace par cUi-
y& la Predcftinitioa graïuiit , a été
pendant la vie du faim Doûenr ,
1 mort. 2. Que celte doftrine eft
à la Tradicion des fledes qui ont
lÎDC Auguflin. IL faut avouer que
l'Auteur n'a rien oublie de ce qui dé-
lui pour s'a[|uiter exa£teinent
ju'il s'ccoit impofc par raport à
joints. Nous n'entre prend l'on j
fe le luivre pied à pied, cela nous en-
I rebattre des matières ires con-
[^ Se d'ailleurs un e^tirait de cette natu-
eroîi trop loin. Les f^avan»
feront bien que les témoignages favo-
^ s Papes Innocent , Zozime ,
E , & plufleurs autres ont accordez
it Apgullin, ne fout pas ici oubliez *
blus que ceux de quantité d'Evéques
t & modernes : Qu'on s'attache à
is tout cet Ouv rage que les trou-
Hcdtez en divers temps dans l'Eglile ,
prAuieur du libelle . à l'occafion des
ndefainiAuguftîn, ont été oumoin-
ue cet Auteur ne les fait, ou ires mal
_'x: Enfin que ladoftrinedu faintDoc-
', loin de foufftir aucune atteinte du
i nombre d'ennemis qui fe font élevez
ï'eft toujours affermie de plus
Nom
I^J.
ôéi«'= ' ''' . cVaçi'" ^f, * "fit
" DBSSçAVANJ. JOJ
ne, & néanmoins le P.Serry prouve ceiie
«■opolîtion par ce paflàce du rreizicnie Ca-
lon du fécond Concile 3'Orange i Li Ulir»
xrhiirt affbibU dam h fremitr hommt , ne peut
]tre rtpari ^utpar la grâce Ja bapii-mi, ,,Ar-
I» bitrium volumaiis in primo homine infîr-
^ mimm , nill pei' gtatiam baptilîni noR
„ poteH reparart. L'accufation de ealamnit
gue le P- Serry interne contre fon adverfai-
K, eft [ondée fur quatre pro.poGuons que
ce dernici' aitcibue à lorf a faint Auguftin.
En voici une: Diiu fait tuiitrt Ui refromex.
ife telle condition , qu'ils m peuvent pat éirt
iutre choft. „ Taies Deus in hanc lucem
,, reprobos edic , ut aliuâ omnino elTe non
^ poiCnc. Le P. Serry avoue que l'aniH-
fftiit des paroles de faînt AuguAsi) a fervi de
prétexte à celte calomnie -, & pour la dilC-
per il apporte un paUàge de faint Profpei
qui aflure ijue Dieu a'«W à per/oime la tMyt
M i'arnmdimeni , nine dipouilU ptrftnn» éht
p»ttvnr dt faire le b'itn. Celui qui (e dèltunu
de Dieu, ajoute ce Fere, ft dérobe à lm-m4-
me cr le pouvoir vr la vulcntè di faire U bien.
Ce paOàge etl excetleinmeni apliqué en ce
Ceu-là. Bien des gens y croiront voir Att
cbofes dont d'autres ne conviendront peuc-
être pas. Par exemple, ils y croiront voit
que tout le monde a réellement le moyen
ce fe corriger , & le pouvoir de faire le
&îen, c'cft-3-dire la grâce; qu'onfc dérobé
^ pouvoir & la volonté de faire le bien ,
c'eft.
m lien qne le f&it Dpâen
BifM qu*«n Un lêiu tm cul
■ Une det pku duret 8c
|0fopolîtioni que l'Amâ» i
avancer contre t^atAaftiS
Jâint Père ftTorife dao* fa
Linher ( & il avoit ^nbli
wifldpitenunt Ait l'aimHti
duriir Dominicain ; de Cl:
4t d'Albert P^im» > tpi oi
ri» imhr/m»! jiMffifih éoix
«II» Amlb. Pour le rel
wur, aprit avoir remarqn
BM Charitrc, <]ii*iuie infit
qu'ont toit contre Calvin
sntwraçU fûntAi^bn
«MniE contre lei troÈiTbeo
^noiw de notmier. Il '
î s s ; t T A K t. 51
ii'ouve beaucoup d'errei
^n* les Livres que Cathadi) n faits fur
redcftinaiioQ, Le fécond accufe ce Re
md Ptri de cemcritc , & fe inocjue de
e ce qu'ayant é:è Jurif>roiifulie coûte
k , il étoit foudainement devenu Theà»
>gien dans fa vieillefTc. Le P.Serry ajou-
! de lui-même , que Caiharin a traité J»
i Predeftination plutôt félon le Code Se
: D^fte que félon les fentitnens dei Fe>
;3. A Claude de Sainfles, Il oppofe m,
inionln Moraines, Ecrivain maf^ué , qui »-
it que cet Auteut auro-ii bien mieux tait
e donner toujours un fini cûmmodt aux
aroles de faitit Augullin , que de lui at-
ribuer une Ix grande ïraconftance dans Im
pinions. Enfin le P. Serry obferve que
: Cardinal Polus Legac du faint Siège au
^ncile de "nente , difoit que Pighius , à
orce de vouloir refi(lei'au\ Luthériens, s'c-
oit prefqueierté dans l'erreur des Pelagien&
I joint à cette obfecvacion deux autres pe-
lis mots fur le mËme Fighius : l'un dei
Théologiens de Louvain, qui l'ont qualilîc
le gime trtù litre, & de Théologien ««iti.
teux, cr fans rcfpefl i l'autre do Cardinal
îJocîs, qui l'apellea» imfirtinmt c unfif^
neptum Se Aulium. '
Dans Je dix -huitième Chapitre notre Au-
eur prouve que laDoârine de fainiAuguf*
in fur la Grâce etficace par "" -- — - •-
\
lUH»
opiniâtre, n'eu viem pwui
«lire que jamait il n'en a
Tonne pour fe tromper, at
Vineux £vê<]ue d'îprM a
Augiiftin i & ce oui lui efl
bien d'autres à IVgard d
me.
L'Auieur fait voir qu'il
andre Vil, Clément X,
ont donn^ de grands élo
de faiat Augiiftin , & qi
ilt l'ont crue fort éloigno
ftmtmit. Ce qu'il rapporte
& d'Innocent XII. eft a
brefs adreUcz aux Dofteu
principal t^nioignase d'Io
matière ell fondé mr ce
voix a ceux qu'on apelloî
i s ç * r i N *.
'avoit condamné les cinq Propo^'
ons, que parce que , félon eux-méincs ■
lies étoieni fufcÈptibles de trois fens, dont
euxétoient hei'eiiques. Les preuves liréel
es Papes font fuiviesde trois dccilîons, l'u-
e de la Congrégation de Propaganda fidt ,
autre de l'Inquiiïtionde Rome , & la trol-
rfnic de l'inquifition de Valladolid. Cette
ernterc condamna , le zi. Mars 1650.
ingt-deux pTopoiîtions , parmi lerquelle*
n lit celies-ci: Vauttriié it fa'ml Augujiin
'a de foret qu'autant qa'm ont les raifom
u'il allègue. On peut demander à joint Au-
iflin, V à ceux qui pmfent comme lui , fitr
itià Ut fendent la certitude de leur fetitiment.
in n'a pat raifon de dire , que tout U menât
1 cblip de criln ei que faim Aagufiin 4 flJ-
igné cr qu'il n'a pat reiraiîé,
I/:s Aftes de diverfes rtflembléei du Cler*
é de France, & le Formulaire , fournilTent
uflï de bonnes preuves au P. Serry, L'AG
;tnb1ée gcaerale de iCf ;,dit en ternies ex* 1
rcs , que la.Doilrint dt Janfenius ifi irtt '
\fertnle di etlU de faim Augupn ■ Se feloa '
I Formulaire , les fîdeles font obligez dtt !
roîre que les cinq propolîtions ne font poiiU J
snformes à la doftrine de faim Aueuftin , %
: quejanfenius a attribué à cette «(oAriat-
n fetis contraire à celui de ce faint Père 1
ijanqut famofas propofilioKes ex Augitjlini fiK.
imia non ejfe, quam Jatjfmiui perfcram <sf
mira girmaruim JaalUJjîmi Oïftorit l»»!»!*;^
que
Scbolaûiquet,
NeMvea» Trmti des Hjfo.
Stmarcfutt fur foBtiim
OLIVIER ETIENNE
Ummt d* NermMiàU,
quccBefogne, 1705. u
T A mailere des Hypoth
^^ plus vaftes & des plus
Droit. Parmi le grand
qui en ont traité , nous
qui l'ait épuirée, fie il y 1
toujours bien rencontre,
des Hypothèques fuppofe
profonde du Droit Rom
donnanccs , du Droit C
ufages particuliers qui s'ol
Coutume. Noire Auceu
■. BBiSÇAVANI. fôfl
Mirm»» , «Mil in m!iux qu'il m'a été ^
IpU», laot pour dontur quttijiit fecùui
•aim* prMiijua , ijHi tfifitge, ty point du tout
turtfrmanls, ^m pour reprimer U maavalji
ratiijiu , qui éiani -uiolttin cr avide, i/tut
ml avoir ; tr c'tfi de cetU-à , ait'a prœtdi
imal, qui a tant affeikii nesri fagë Coutume,
tqiitUe fi trouve fi altéré* tr cbangie par It
vwvais ufagtqu'onen a ej.'.ievaru fait, qu'ci-
r ti'ejt prejqm ptui i-tfontiinJfaiU , Se cjuc c'eft
B rujet dw plaintes ([ui s'en font par deg
«rfonnes d'erprit 6c d'crudiiîon.
Ce Livre eft divifc en trois parties. La
ireitijere tr.iite des Hy^xfiheques, & conir
irend trois ciirei , qui font des Hypothc* 1
|tKS, des Gages, & des Privilèges. ■ |
La fecoode partie e(l des Cautions, Eli* j
enfernie icois autres titres , des Cautio
les Ordres Se Mandemens , Se des Garatkr 4
ie». La troifîéme partie contient î8ï. Re*"|
nacques furie tiraité des Hypoihetjues de Ma 1
lenryBarnage. j
Sur le titre des Hypothecjiies l'Aurcur fatt'l
■oir en quoi l'Hypotlieque eft difFerenie dtt .T
;3ge & du privilège : Ce que c'eil ([ue l'Hjr* "i
>o[hec|ue générale, 8t l'Hypothèque fpecisi'.ll
e: La fimple Hypothèque, & l'Hypothcrl
|tie Privilégiée : & quels font leurs effetl»^
la Normandie l'effet de l'Hypothèque ge-'
lerale n'eil différent de celui de l'HypotW
jue fpeciale, qu'en ce que le créancier peui,.!
auiç.dcpaïenijQij/e i^aire envoyer en poÈJ
ï î fefliof™
fcflîon de b chofe rpecialemcnt
(bequée . loffi^u'elle «1\ encore Entrè'IÛ
mains Je l'oblige , ou àe (on héritier: mafi
te Frivilcge ceUè, c^uand elle a j^Si en l>
poflellîon d'un tiers acquéreur. Il y eft
auŒ ttaiié de dîverfes Torie» de rsiiies , &
comment rlleschangent fouvcnt de naturel
d'on procède la cantrariec^ en matière d'Hjr-
potheqiiei, tant de la Jurifpruden<re du Par
lement de Paris avec «lie du Patlcm'«rtd«
Kormandie , que de notre Droit IVan^oll
avec le Droit Romain : quelle ell la fource
des Hypothei]u«(. l! y en a beaucoup qui
naiiïènt de ta mort, comme dit l'Auteur |
car en Normandie dès qu'un homme eft dé-
cède , toutes fes obligationi & promeflcf
acquièrent une Hypothèque du jour de Ton
décès au profit de fes Créanciers, tant Tut
les biens de fa fucceflîon, que fur ceux de
fon héritier. Il rapporte les divers cas oà
l'on ptefutne pour la vie ou pour la mort
de rabfent , & fes obfervations méritent
qu'on y ait recours dans l'ufagc & la prati-
que. Jl met cette différence entre les Hy-
pothèques qui naiiTcnt de ta coutume met
la toi, & celles nui prennent naiflànce de»
(ontrafts , <jue l'Hypothèque du prenrier
genre, qui eft donnée en Normandie eon-
tre les héritiers, n'eft point folidaire. ïac
«xemple , chaque héritier ne fournit le donaf-
re à la veuve, que de ce m» çiovUnide la
. £iccciEoii du ta»t^ j i.% xsxoa vi^ > ent^
me-r-il , h fceur pour fa dot n'avoit poine
d'hypoiheque folidaire fuv fes frères fuivant
Pincienne Jutirprudeticei t[ue neaiimoinsia
|icatiqDe a depuis itibVi la Toliditc fur I»
ntm pour ta doi de leur dxat. 11 apelle
cette prati'cpie mauvaife & contraire à la
cdunime, par la raifon quel'bypothequrta-
die & privilégiée de la ICEur ne doic avoir
poar objet que I s bien; de la funeflion, &
non pas ceux que les fiercs poflèdenc d'ail-
leurs. Il marque les cas où l'hypocheque
a un efFet retroaftiF; de quelle manière on
peut Te faire fubroger aux hypothèques d'ita
ancien créancier , & commetic fe doit en-
tendre la règle qui dit, que la fubrogatiotl
n"a point de lieu de Coutume eu Coutume.
Il' examine fi les conirafts paflèz hors le
Royaume emportent hypothèque: il traite
des hypoiliequesqui ont lieu fur les Offices:
des augmentations & diminutions qui arri-
vent à l'hypntheque , 8c enRn des moyens
par letquels elle tînit.
Le mÉmc Auteur, en traitant des Gages,
en explique les dîverfes (ïgnificaiions, leurs
râpons avec l'hypothèque 8c le privilège j
comment ils (e forment 8c fc contraftent ;
la différence qu'il y a entre le pouvoir de
vendre. 8c celui d'engager, l! parcourt le*
differens cas oii l'on eft oblige de donner
des gaigesi les diverfes paftions qui fe ren-
contrent dans les cngagemens. Il confîdc-
re les gage» pat rapott aux fÎTiits de la cho-
,rattd-eog3g«ii«t. «o«.
Sur quoi f Auteur obferve di
de mariaçie quatre dïfièrens
confideràbles par rapport à
Normandie. Il parle du di
ufîic en Mormandie, Se Qui
que l'ufagc accorde au ael
fes meubles qui ont iié ver
ciers; des moyens qui font
Les deux derniers cMpiires
tiennent une interprétation
8c 369. de la Coutume d
dont le premier permet au
fiT pour Te* rentes feigneuri
qui pailTenc fur Ton (oitd , Il
amodiez par Ton vaffai , 01
sent au fermier du vafTal.
cle regarde la contribulioD <
entre les frères pour les cl
de la fucceflioit.
n «.» S ç A V » K ï. jif,
\uteur t'eA plus ciendii Cai celte marierej,
uir faire mieux connoitre ce qui n'a point
é expliqué pac k Coutume ni par ''
Qtnmeotateurs. Dans le penuLtiéme c.
tre de ce titre il inierpi-etc l'article j6+,
I la mcine Couiume ds Normandie iqu<
jnt les rentes feigaeunalcs qui ne (oat
itgées par aucun décret ; St dans le der-
er chapitre il nous apprend en quri cas les
:ns font préfutnez propres.
Pans k féconde partie concernant les
luiions , les Ordres Se Mandemcns , i^
i Garanties, l'Auteur y garde à peu priï
même nietliode que dans les titres prcce^
ns. Ce que nous y avons trouve de plus'
marquablc font les adions du Creanciet
ntfe les Cautions i celles que les Cautions
it contre le Débiteur , & les adions de
me des Cautions contre les auires; les lï- '
itations que la Coutume de Normandie.
orta aux c,
C'eft à tort qu'en parlant des Alïïgnat».
nitatifi 5c deinonûraiifs , il a repris Du-
oulin & Loîfeaii de n'en avoir fait que
ux membres au lieu de quatre. Nous
luvons aiTurcir qu'ils ont fuivi en cela le»
ritables règles , 6c la pratique des Doc^ ,
iirs qui les ont précéder , lefquels ont
ulcment diitingué (i c'écoi* nn legs d'une-
'ece Ôc d'un corps certain, ou d'une fom-
K, d'une quantité -, pai'ce que le leggd'U"
' me iw au TeÀaieuT , ou paiiie ^
î s donti
la divifion ^tant que les
oppoftï. Si lors qu'un 1
li fomAede looo. 1. qu»
par une promelTe , on re
mette CDimne un corps «
gnat limitatif , & que -
400. 1. à prendre fut les
font dues par Titius , al
d'une quantité , & un a
demonftcaiif ; il s'enfun
nulle oppofition entre le
membre! de la divifion (
moulin & Loifeau , &
qui font a'ioutez par l'At
ra un vice contre les it\
to&que.
L'Auteur nous patdoni
«our la difenfe de deux
s ç A ï A » *; in
pltiflr; parce ^u'i» cifaifant, e» ili me mti-
pueront À propos , c ■«'"ri l* vérité fira uh-
nut, ce qui me fera un [ettfthU cometitememt
tar je la cherche jour v nu'ri ; ou ils me criti-
loueront mal , c Alan ils firent honneur i
mon Livre.
Dans la confiance (]ue nous inCpire un tel
(îifcoars, nous ne teindrons point de dÎTï
3ae ce qu'il y a de meillenr dam l'Ouvrage
e M. Etienne , eft ce qui regarde la Cou-
nime 6t Ttlfage de TaProvince. Mnis quand
Jl ^rit fur d'autres matières de Droit Civil
ou de Droit François, on n'a pas la même
fadifadlion à les lire; foit parce qu'il ne les
pofTede pas également , foit patce que fes
eaprellions n'ont pas la iiiftcfle, le tour ,
ni l'arrangement neceflâires pour faire goû-
ter (es raifoni. Il s'excufe dans fa prefice,
fur la difficulté qu'il y a dans toures les lan- .
gués de parler poliment en matière de JAif-
ptudencc : que Ciceron a reproche à Tteba-
rius, bn des grands Jurifconfalies de fbn
temps, fonianorance <ians la langue latine.
Mais l'exemple des fçavans traitei. de Droit
2ue nous avons en latin & en françois ,
u'i bien voir que ce défaut vient moins de
la Jurifprudence , que de? Jurfrconfultei
qui n'ont pas alTcz éiudié leur langue. _
M. Henry Bornage a fait un traité dei
Hypothèques, qui a été efliraé au deiftsdc
"" ' " valeur, peut-être pour «recomTwa*
a qui ne chercheni cfre àtï i=-à-
m
}I« J O U B t; A L
fions. Notre Aaieur y a ajouié des remar-
ques , pour ferïir d'explÎMiion ou de cof-
reAion aux endroits qu'il a cru en avoir be-
foin. La principale raifon (]u'il ta rend ,
(ft que ce traité qui a été imprimé jufqu'à
trois fois, a néanmoins vieilli, à caufe dei
changemens qui font arrivez par t'Ëdit du
KOfdumgisdeMarsifigj.&laDeclarationtle
SaMaicftcdu 1 4. Juillet icigs. qui ont abrogé
l'ancienne forme des Contrôles en Norman-
die pour la validité des Hypothèques , en
éiablilTani une manière toute nouvelle de
contrôler les aûes & les coutrafls.
ExfliciiiiaB d'une Ir?fcriplkfi_AvltijHt, Iraavit
difuÏ! ptu À LyoB; eîtfsnt dicrites ks far-
- , tUularilez. du Sacrijïcts qui les Anciens af-
L .ptllaicnt Tauboboles. A Paris cliez Fier-
*, rc CoE, rue raintjaque{.i7aj,iii S.pagg.
mft £ Monument dont M. de Boze donne
■•*-' Irî le deiTein, la defcripiion. Se l"cxplj-
. , a étédéierté il n'y a pas iongiempi
' à Lyon. C'cft un Autel confacré à Cybel
à l'occafîon d'un Sacrifice qu'o
TauroMe, Se qui étoit particulie
vinitc. Cet Autel qui eft d'une ieulc pie
le , a un peu plus de quaire pieds de hai
leur, quinic à feize poulces de largeur ei
tre la bafe 3cla corniche, & à peu prè«au-
ne de b«0în, ie \t
ce. M, de Boze ci
lumoît le feu facré c|
cent, ou <|uElquc parcie de la viâitne.
Oo voit au milieu delà première face, une
icte de taureau ornée d'une guirijnde de
gralni, qui paRàni du front entre les cot-
att, fe dîllribue des deux cotez enmanicre
dcfeAoDS, Ce bas rïlief partage l'inreripiion
^fû t& connue eu ces termes :
Tauroeolio matris D<«m Hugm Idmt
D('« (lUOD FACTUH EST EX ImPBHIO MA-
TEiis Dû. Deuh mo lALUTE Ihpëkaio-
fiis CAEsjr/i TiTi Aeli» Hadkiaki Anto.
NlNl tiMGMJii Pli Pa/r/i PalrU LlgEBOBUM-
QUE E}US ET STATUS CoLOKljï LuGUDUN«n-
fis Lnc/hi AEhiuus Cabpus Imil vis Au-
Gujlitlîi Item Dekdropkorus Virei exce-
Plï ET A VATICAN» TRANSTULIT. AbA
ET EucRANiuM suo Imfendio Consecba-
»iT. Sacebdote Quinra Sammio secundo
AB XV. VIBIS aCCABO ET C0HOKA EXOBNA-
TO Cui Sanctissimus oroo tuGunuNwi-
^m perpetuitatem sacerdotw* decre-
viT. Ai'PÏo Annio Atilio Bradua, Tilt
Clodio ViBio Varo COsulièui Locm Da-
tas Durtln HtcwioBum.
Sur la face droiie du Monument on a
[cprefemé un Couteau viflimaire mii a au.
-*-- ine ctefte tranchante & recourbée. Aiu^ -
eaux on lit ces inots : ^^
Y 7 ^H
que celle dn taureau, mais I
cription. Il n'y a rien du toi
me face.
Après avoir repreTenté ce
M. de Boze l'explique en d
les rîtes Se les cérémonies i
telles qu'elles font rapporta
Prudence, dans for Hymm
'iiaui avons parlé de ces c
le VT. Journal de l'année i;
ie Boze corrige ici une erre
rei , qui avoient cru , fur la
tions raportéet par Grutec i
que les Sacrifices appeliez 7
voient été en ufage chez le
depuis la Quinzième année
Marc Aureie. L'Infcriprion
vée à Lyon détruit leurs co
qu'elle nous aprenti que ces!
en ufage à Kome quinze a
)ES SÇAVANS. Jlg
Nous remart^ lierons feulement la
dont il explique quelques endroit*
des ptuî difficiles. Par exemple les S^avans
ne conviennent pas fur la fignificaiion du
moi-virts tauri , qui fe trouve dans les InA
çripiioni des Taurobole». Q^ielques- uns
veulent que ce Toit le fang de la vîflime ;
d'auïres difent que ce font les cornes ; &
d'autres enfin , que ce font ks parties qui
Jiftinguent le mâle de la femelle. M. de
Boze eft de ce dernier feniiment , & il l'a-
puye, en remarquant que le mot virei fe
trouve joint avec confaravii , cb qui ne peut
pas convenir au fang , qui n'ctoit pas une
matière propre à être conlàcrée ni tranf-
pori^e. Le même mot de virti fe trouvant
auflî joinr avec hucranium, ne peut pas, fé-
lon lui, fîgnifîer les cornes , qui fbnc par-
lie du bucraniutn.
Ce que M. de Boze remarque fur le moi
Occabifs, eft fort curieux. Ce mot ne fe
trouve dans aurune autre Infcripiion , ni
dans aucun Diftionnaire Latin. C'eft donc
chez les Grecs qu'il a fallu en chercher la
véritable lignification. Hefycliius dit fur ce
mot: iwiS®" "ri ir^'i tJv ftpaxiilt ■|'*-^'". O^*
labit lit un ornement qui s'attache au irai.
D'où il s'enfuit que VOccebus St le PjelUum
étant la même chofe , on doit comprendre
ÉQc ce mot X la mime fignification que le
n-n^tft flt VJrmilhi des Latirv» , (*. cpt <*
fpeat être qu'un ornemc« ojâ fc «^^^".
, qui ne don-
au Confui
Confui Vi-
ins la vingt-
in. C'cicit
e-quacriÙM
Jcme de 11
foixaaticaïc
reprefcntc
it par f lu-
I
1 s Ç A T A N f. JZt
feront en *iai de juger du ftile, des recher-
ches . H de l'éiudJeion de celle-ci. llï y
trouveront une ample morale lue i'îoipict^
dc% Sacrifices nommez Tauroboles. Cette
morale eft fuivje de plufieuri réflexions ca
faveur de la Religion Chrétienne. On y
lit de plus une elpcce d'Oraîroa Funèbre
de l'Empereur Antonin. On ne peut pas
dire qu'elle ne foit pas ici à fa place ,
Euilciue ce facrificc avait été hk pour
I famé de ce Prince , qui eA , ainC que
le dit l'Auteur , tomme tt Htm du Tait-
fMe.
Le premier mot de J'inrcrîpiîon dont il
s'agit, ctl celui ci Taurchnlin. L'Auteur s'eft
fait à lui cncme une difficulté fur ce mot ;
& après une meure délibération , il s'eft
déterminé a le mettre au daiif, comme ces
autres exprefCons (I communes, Jevi opiî.
m» maximo. Dis Manibu! , Ram*, V '*«•
gufle. 11 femble que Jupiter , les Mânes ^
Rome Se AuguAe étant des diviniiez à qut
l'on ofTroic des vî^imes , Se à qui l'on fai-
foit des facrifiees, leur nom fc mctiroît au
daiif; mais que le Taurobùlc au contraire
t le (acrifive même , ce mot Taurebelio
doit être à i'ablaiif en fous-entendant /dfl*.
Ce qui fuit, queti failkia iji , femble cncote
le i>rouver. & il parolt qu'on n'a voulu di-
fcici autre chofc Knon que le Taurobole
été fait,Ta«r(îiei(o/«c7j.ORa.éô^ct<i
ment qui en coufetvc 1% tD.em.<»t«.
J ou » m L
B trouvera à la page 39, la citation d'u-
ne merfaillc d'Antonin, i\\ii a pourlegende
au revers, Rex Parth'n datui. L'Auieur la
«ite du Cabinet du Collège de Lyon. Piu-
CeuKi fçavans Antiquaif eî dilem qu^U n'ort
lamais vii cciic médaille d'Anionin , 3c
qu'elle ne (e trouve tjue de Trajan. il faut
que l'Auteur s'y Toit trompé, tomine lorf-
; en parlant de Faulïlre feniine
, qu'elle étoit fille d'^liuîCeTan
on iç.iit communément qu'elle ctoic la
fceiit , & fille d'Anniua Verus.
JuinduStUn i la Géographie. En flu/ÛHr/
Cartel. Avec l'exfQcaÙQn, Par les SÙUri
SANSON , Gengraphn Ordînaîret iê
tJRm. A Paris dans le Cloître de S, NI-
f colas du Louvre. 1705. in 4. pagg.
1]9.
t Ouvrage avoit déjà été imprimé en
1681. Bi"en 1689. L'Edition qu'on en
fcnne aujourd'hui , eft beaiic-oup plus am-
Mb que les précédentes. On y a ajouté
" ' !xplications pini
& des .
droits qui en avojent bs-
^fîeurs Cartes ,
taillées, aux 1
" Les vingt quafre Cartes qu'on y a mlfts,
lèprefenient le Ciel , !a Terre 5c l'Eau, fui-
nat les difFerens points de vue dont on
fcur les regarder -, 6t Ves dvlco
mpagnem cesCaiies* e
D E ï s ^ A V A N ». JÏJ
aAlmde les («rmc; dont on fe fvrt dans la
Sphère, dans la Géographie , Se l'Hvdro-
graphie. On y tiouve aulE les divilToni
fienerales du Globe leneflK, Ajîvant lesdif-
ftrens râpons (ou^ leCciucIs il peut être coti'*
iîderc.
Cet Ouvrage ne peut être que très utile
à ceux <iui veulent l'appliquev â IVtude d«
1a Géographie, puis qu'il contient tous let
pincipes généraux de cetie Science. Le
nom des célèbres Géographes qui en font
les Auteurs, le Fera plus rechercher que tout
ce que nous pounions dire à Ton avaniage.
COELll SEDULII Poetx înier Chrîftiano»
veteres clegantilîïnii , Mirabilium Divino-
rum libri, Pafchale Carmen, Dlfti , Se
Hymn! duo. CHRISTOPHOROS CEL-
LARirrS ex manurcrictis Codieibu» re-
cenfuit, & adnotacionibusilluAravii. H^
-Ise Magdeburgica: , fumptibui Orphano-
tropher. C'eft-à-dlre , Lis Oeuvres dt Se-
ditlius, retint! jur les Manufcrits, C tnri-
thiis Je netis , par Chriftophle Cellaiiut.
A Haie. 1704,111 î.pagg.iîî.
SAtJL, TrageJ'it, tiret de l'Ecriture Stiînlt.
Par M. NADAL, A Taris chez Pierre
Ribou, Tur le Qnay des Augultins. 1705.
JOURNAL
DES
C A V A N S?
Du Lundi i!. Mai iLDCCV.
M
t Martyroltgi Romain . Traduit *n Françw.
Avec lieux additùtu , à chahut jour , dti
Saints ifiû ne fini point en ce Martynltff ,
flacet, filon l'ardre dis jîeclti -, In prtmitn
di ceux de Fran(i ; la ficanàs , dt ceux dti
nulriifayn cet additions mife s en liirttfi-
farex. , V tn moindrt caraèîirei l'une aei
rnar^ei, tnricéle de l'annie eu du meinii»
Jïeclt de la mort de chaque Saint j i'ofUrt ,
' dtfin nem tn latin , torfiju'il eji diffiâtt, cr
de celui du lieu ok il efi mort : cr dei tlt-
teifur chaque jour. Tomt premier , mW»
«ant Janvier ce "Février. A Paris chej
Frédéric Léonard , rue fainijaquei. i;o}.
R, l'Abbé C\\aftçUïiv , Chanoine de
J'£glifc de Bâtis. Ti toï-ti-*'
hJ^
DES SfATdNJ.
JraéÎEton, fur tout en ce qui regarde l'Hïf-
toire EccIclîaAtque , let Vies dei Saînis, les
Ritï, & les Cérémonies de l'Eglifc lant an-
ciennes que modernes, eft l'Auteur de cet-
te nouvelle TrjJoftïon dit Martyrologe Ro.
main. Ce premier volume , qui contient
les moii de Janvicrfic dcFevrier, n'ell que
La iîxicme partie de tout l'Ouvrage. L'Au-
teur ne t'eh pascontenté de traduire le tex-
te du Martvrologe Romain , il a mis à cha>
Jue |our deux additions des Saints qui ne
jMt point dans ce Martyrologe. La premiè-
re eft dei Saints de France -, Si la féconde ,
de ceux des autres pays. Ces Saints foBi
rangez fuivaitt l'ordre des ficelés où ils oat
Pour ce qui regarde les Notes qui (ont
tiprèi chaque jour dans ce volume , Se qui
doivent être de même dans les cinq auiret^
on n'y trouvera pas les vies des Saints, mats
c'efl: à quoi on n'a pas dû s'attendre , non
plus qu'à dei é)oi;es& à 'des moralités. Les
recherches de M. l'Abbé Chaftelain font
toutes par raport à la vérité des faits. Quel-
(jues-anes de ces Notes font courtes, d'au-
tres font plus étendues , fuivant que le fu-
)er le demande: mais elles font toutes ac-
compagnées d'une critique jufte Se exafte ,
9t marquent un grand difccrnement 5c une
lufeirt prodigieufe. M. l'Abbé Chaflelnin.
^■f foti Averirflèment , indi(\ucMt\« viwvyî-
^^^trret qui Jui ont feiii à cotoîow c^^
J O U K H & L
hirrsgeî & cgmme ce Catalogue qiû «
chronologique, contient l'HiDoirc dcsMai-
tvrologes, nous croyons faire plaifir auPu-
blicid'in donner ici unabregj. Les prcmiert
ÎL qui on doit les vies des Saints, Ibnt £u>
L£cbe, faint Jérôme, Theoïotet, Sozame-
■ lie , Piocope , Caflîen, Viftor de Vite ,
pnt Grégoire le Grand , faint Grégoire de
:nerab1e Bede, faim Eulogede
>)rdouc , Flovus de Lyon , Sec. M. l'Abbé
;nfuiic
: Calendrïc
t les premiers o
iloges. Le plui ancien qu'on connoiSêi
I ' I. Le Calendrier Romain, dreU? foui le
iTàpe S. Jules , qui fut élu en jjô. Il dt
'Ci en deux parties , la première pane
r titre , Depûfiiio Epifcoporum , qui con-
t les [ours & les lieux de l'inhuinatios
s Papes «ions en paiK) & la féconde eft
-'tufee, Dtpefitio Martyrum, L* V. Boli-
r, Tefuitc d'Arras , a donné ce Calenr
ir fous le nom de Peiit Manyrel^t, ibot
n commentaire fur Vidorius. M.Gaflcndî
islaSibliothcquc 4»
\, de Peirefc, avant l'an idzl.
:. Le Calendrier de Polemeiis Sylvidi «
it en 44i. & dedic par cet Auteur à ini
■que nomme Eucher, On ne pcni pH
iter que ce ne foit faint Eucher dcLyoïU
Calendrier a été donné en partie i —
4c Lieffies ei
ble tu Fétcj
fayent.
3. Le Calendrier de VEgViCe de Carthage.
drellc vcri l'an 48]. Il a été découvert
par Dom Mjbillon , qui en trouva une Co-
pie à Clugny. Il l'a faic imptimet , avec
det notes au troiGéoie tome de Tes Analec-
tes. Il 4 encore cïé imprimé , mais Cita
notes, par Dom Thîeny dans (bn Livre ia-
u'iulé, jléla Martyrum fincira.
4. Le Calendrier de f'Egltfe d'Ethiopie ,
Se celui des Coptes , où on a marque à cha-
que jour ce qu'il y a de commun 3 ces deux
Eglifes, Ce ce qu'il y a de particulier à cha-
cune. Il a éic mis au jour par Job Lu-
dolf.
}. Le Calendrier des Syriens, donné par
Genebrard. Il eft (ï imparfait , qu'on ne
peut prefque rien en tirer de feur.
6. Le Calendrier des Mofcoviics , donné
par le P. Papebroch, aux Préliminaires de
Mai. Il eft prefque entièrement femblabic
a celui des Crées donné pat Genebtard, Se
par plufïeurs autres.
7. Le Calendrier donne au deuxième to-
me du Spicilege , fous le nom d'Année So-
laire. Ce n'eft autre chofe qu un ancien Ca-
lendrier de l'Eglife d'Arra».
5. Le Calendrier publié en 16I7. à Auf-
iTQ par Beckius fous le nom de Ua.ti.-j-
Jge 4e i'E^ife Gcrnumc^ut. C* ïCtft.
en 97Î-
9. Le Calendrier Mofarabe,
fert encore lians cinq Eglifei de
dans une Chapelle de l'Eglile A
ne de la mfme Ville. UAaibrt
lan , 9c ceux deiEglifes d'Angl'
le fchirme , n'ont que ce qui I
ceux des autre» Eglifes d'Occïi
ceux de Clugny, de Sens, & 1
on a marque l'anale , ou au i
de de la mort de chaaue Sain
qui efl du Calendrier du Brevï:
lée, dir le Patiiarquin, il a ité
Corne jufquei au temps de faim
l'égard des Mariyrolc^ei, voici
Chronologique.
I. Le Martyrologe de faint '
i' i deux fortes de Copies de
oge, les entières & les abrégé
""^ '^'"iuth , celle de Corbi
s Ç A V A N s. îï,
nlle, oùJl yaqucltîuesSaini»
'.autretbis porté a LuquEs en
tlorenttnus le fit imprimée en
d'jincim Mnnyologt dt
faU , avec des notes , daat
a donné l'exemplaire d'Efter-
i de Coi'bie tous encjeis. Dei
|ces , Dom Luc a donné celle
em du Défère, au trol^cineio-
cge ; & Bi>llandus, les treize
rs de Janvier de celle de Rhi-
B Bafle, dans fa préface. Cel-
^le, de Kilkenny, Bc dcTam.
[Je, de Mai'chiennei en Flandre,
■bUatnaut, de faintLa-mbertSc
Kôt de Liège, de TaiFii Martin
Ue fainieCudule de Bruxelles,
fticore été imprimées. C"eft
F4e ce Martyrologe , dit de
■)(]u'on Te lervoii à Rome ait
ll'xoniineon le voit parla lec-
3regoipc à Euloge d'Alexandrie,
e ag. ,
tyrologe de Bede écrit vers l'an
a n'a (.ncore trouvé aucune ço-
(à l'origioal. Celle que Hen-
Étre confbniie fuivant lei
>nne UAiard , marque de
la Fête de laToulTaint au
Novembre ; & cependant
ililTeiiient de cette F^te à ce
iflus d'un ficcle pgfterïeur à
aucun i'vv~" "
"a^i.„, au cinquième to
faint Germain des Prcz à Paris , *crit en
Î7}. & dedic à Chark* le Chauve. Ce
Martyrologe paroillàuc plus commode que
tous Kux qui l'avoient pricedi, fut reçu 0c
idmis paf tour , même à Rome; fit c'eft
encore celui donc on Te fert à prefeiu dans
les Eglifes où l'on n'a pai encore prit le
Romain moderne , 8c nommément dan*
tout l'Ordre de Ciceaux , pour l'ufagc du-
'<]uel il a été imprimé à Paris avec cfuelquec
additions en 1689, Il avoit été imprimé cm
letirej gotliiques des l'an 1 491. par les Toin*
de Munerat ChapeUîn du Collège de Na-
Taree.
9. Le Martyrologe de Notkcr, écrit ven
l'an t94. & donné par Henry Canifîus, de-
puii le premier de Janvier jufques au t6.
d'Odobre inclufivement , le refle n'ayant
pas été trouve.
10. Le Martyrologe de Ncvelon, Moin^
de Corbie, écrit vers l'an 1089. C'eft pr».
prement un abrégé d'Adon , avec les addi-
tioei de quelques Saints , principalement
des environs d'Amiens. Il enconfervédans
la Bibliothèque de faint-Pierre de Corbie, 0c
Kirker dans Ton Prodrcmut imprimé es
KjS. parte d'un Martyrologe des Coptes
garde aux Maronîces de Rome.
Enire les anciens Martyrologes latins, îl
y a encore ceux des Eglifes çwûtaVvWt* ,
qui a'oBt pat va rapport çicôs «<>*■ aac»-
i»
5S2 J O U H N A L
des dix prccedens. De ces Martyrologes
ouatre ont été donnez au Public : celui d(
faint Savin de Lavedan aux Pyrénées , pai
M. du Sauday £vcque deToul, à la fin dt
fécond tome de Ton Martyrologe de France^
fur la Copie que Dom £udes , Moine de la
Dorade à Touloufe , en avoit fait fur l'ori-
ginal en 1636.- Celui des Religieufes de
laint Laurent de Bourges , par le P. Lahbe
Jefuite , à la fin de (on Martyrologe Ro<
main traduit «n François 5 & ceux de fzïntr
Cyriaque de Rome , &c de fainteXolombc
de Sens , à la fin des A Aes de S. Bonîfàce
de Tarfe , publiez à Rome en 1663. p^
Holftenius , Chanoine de faint-Pierre & Bi-
bliothcquaire du Vatican , & imprimez à Parîj
chez Savreux un an après avec ceuxdefain-
te Perpétue. Ces deux derniers ont plus de
raport à celui de faint Jérôme qu*aucun au*
tre.
, Voila les Livres anciens qui ont été d*un
plus grand fecours à M. l'Abbé Chaftelain,
pour mettre fon Martyrologe xians l*état de
perfedion oii ou le voit. A Tégard des mo-
dernes, il s*eft utilement fervi du travail im^
menfe dts Jefuites. d'Anvers pour les cinq
premiers mois de l'année , Se pour une par
tie du fixiéme. Pour ce qui eft des autres
mois , lorfqu'il n'a été queftion que des
Saints des premiers fiecles , l'Ouvrage de
feu M, de Tillemont lui a été d'un merveil-
Isux fecours i pous V^s uaiv^x^ -, ç.t.Wi de
D E ï s ^ A V A H 1. 5îJ
Dom Thierry Riiinarr; pour les TaintiEyf-
quts, les picces données par Meflîeur» de
faillie Marihe dans leur Gallia ChrifiUna ,
& par le Bernardin tTghel dans l'italia /à-
tra ; de pour les Saints Moines , les Siedec
BencdiAini, 9c les Annalesdufcavant Dom
Mabillon. L'hiftoirc E«lefiaft'qu= à" M.
l'Abbé Flcilry, & les Vies des Saints de M.
Baillei, lui ont aullî fourni pludeurs obfcr'
vation's, aulll-bien ((ue les Ouvrages de M.
Baluzc, de M. du Cange , te de Mrs. de
Valois. Les Convcrfanons de M. l'Abbé de
tongucrue, & celles de feu M. l'Abbé Be-
rau^lui ont levé un grand nombre de dilH-
cultRs , fur tout -dans les chofcs qui dépen-
doîent de la connoii6nce des langues Orien-
tales. Les Annales de EaroniuJ, les vetnar-
ques de Plûrentinîus de Luques, le Spicile-
ge de Dom Luc d'Acbery , les Oivrage»
du P. Labbe , ceux du P. Rofveide, le tra-
vail de M. du Saufl'ay Evëque de Toul , fie
celui de Vander-meule , dit MeUn, célèbre
Doâeur de Louvain , lui ont aulTî applani
un grand nombre de dïHicultez.
Pour ce qui eft desMcnologes, & autres
Livres Hagiographiques des Grecs, tels que
font les Synaxaires Se tes Menées des nou-
veaux Martyrologes de Ëellin de Padoue ,
de Maurolyoïs, de Galclînus, 8c des aucrei
Martyrologes encore plus modernes, à qulri
leurs Auteurs ont donné les fptcicuit non)
d« Frince, d'Efpagne, de Portugal) il ti
Z î
i «DDc tjûajtelam prome,
itime ftptié qui roniiend
telanaée. ave« lei addi
aotei 9ue i„ maiginalei
ngc quoriditn dei Com
«toaoera auŒ un Jatin ea
Vuoat «wfervé !«« an
5" d y ait d'autres Sai
ienihceft publ^ en m
/*«' * "'» »'« le Fnii
*'**"« du KfiÛ»ire<Ui
Ka où J'ofl voudra »'« l<
Itttrt dit Pert D *** ^/j
ABtonîn Cloche , <^
>«« D*tmmque, uueU
yf.^f^'impnmiê umtr.
DBS SÇAVANÏ. 5)j
„ trer tpit l'Ouvrage que i'ar fait pour la
,, djfenfe île faint Attgullin fonire le Livre
,1 attribué au Doâeui- de Launoy , n'cÂ
„ qu'un efFet de la Politique des Jefuites ,
M & que les cliofet les plus homblei que
' „ ce Dofïear dit contre faint AuguHin ,
>, font tirées de nos Théologiens. Le P,
D* '* "t ne repond a cela qu'en indiquant
Hmplemeut ce qu'il pourrait y répondre. Il
aSiirt donc qu'il pourroit, en récriminant,
citer plusieurs E^'vains Dominiquains pea
firorablec à faine Augiiftin , par exemple ,
Durand, Cafetan, Sixte de Sienne, Viâo*
ria , Cano, & fur-iout Aœbfoife Cath'arin,.
qni dît que ï'o^mcm à* font , Augullin er de
faint Thomas, eft une apiithn erueUt, bvha-
" I ^'tUe pauffi les hommis dam U dffef-
ftir .... §iu'elle renfermi un mcnfangi mum-
fifte. Il pourroit, eft diftinguant te qui eft
de foi d'avec ce qui ne l'eft pas , reprefen-
tcr au F. Serry , avec les Théologiens mè-
nies de Ton Ordt« , que dans ies"^ matière»
de foi faim AHgtéfiin ^ um Reile infaiUtblt,
para qutet^'îl mfri^ru Ul'enfeignt avtt l'£-
llifii mais que dans les autres matières, il
ne i'tfipMJ, fantqi'ii ne parU pu ai^c tettt
régit àt ■verilf. Il die enfin qu'il pourroit
montrer au P. Serry, qu'il a donne un tour
malin à la pcnfce de pUifieurs Théologiens
Jefuiies, 8c que ce qu'il cite d'eux n'eftque
la i-efuiation de iifolU itiét de quelques Mî-
nilVres Calviniftes, qui vouloient gn'wij't»
Z 4 Mf-
î " V;'! Ponrroi, ,„
âL „""""" ''~~'
aw Dominiquainî , o.
foni aoi J,r„,„, , ilj
S-V ''?"• '" ieitres de I
■"quain. . & j rubdi.
wo* e. aux mraitï d« a
«oiM avons, remarqu,
iw'"'- ','"'■• ''«■
« PropofÎHon que le p t
D E J s Ç A V A W î. „■/
dûnne , entr'autres celle qu'il y a donn^
lui-même dans fa Dffinfe A jmar jtaguliiti.
Le procij (lu'il fiiit au P. Seiry eft fondé fut
!a propndtion même , 3c liir quelques cir-
conaancei.
11 eft pEiTuadÉ que la propofiiion conlî-
Aztét en elle-même. Se pril> félon ronfeni
naturel, cft herelique, i. Parce qu'il n'y
a point <le Calviniftc ni de ]anlenifte qui
n'y foufcrive fans reftriaion & Tant expli-
caàon. 2. Parce qu'en fuppofant ^hV» »e
fem fi diffindrt de U Grâce ni tn tmpêchir
l'tgh . elle eft contrariiftoire aux dccifiona-
Ju Concilede Trente, qitidii anaihême à'
quiconque enrcigncra g«e li tibre «rbiirt Ht
fait f as rcfi/ier à I4 graet.
Let principales circondances qui , Telan
le P. D*** rendeni le P. Serry lout à-fiut
înexmrable , font , I. Le but qu'il s'étojc
propofé dans l'Ouvrage où il a aprouvc cet-
te propofhion. Il étoic quellion de résilier
un adVHfaire qni di<oir que faînt Auguftlu
avant Calvin Se Janlenius avoit enfeigné Is '
Grâce neceflltante ; & nonubilam cela il
reconnoii que la Doctrine que cet adverfaï-
re attribue fauflêment à faint Au^uftin ,
cffeûivement de ce laitit Bofteur.-
. Un,
eft l'fl
te le P. D"
le P.' Serry de dam
pcs'de Ton Ecule , une ini
lable à cette pi'opafïtion.
■r z i
ce fur laquelle infif-
pofHbilitc uû il voit.
, fuivant les priifcU
>3< J O W E M > t
quelle manicfe lesThomiftes potmoientinir
treprendrè de la modifiçr^ il y apliqueleoft
fens compoièi & diidftS| i'kiée <|a*ik ont
4e la predeterinînation phyfiqve» dk la ae>
ceflité de Ta- Grâce predetennioaltte yonr
offgj 9c; iMNi de tout ceb ntli» patattpfo-
Sre à Auver le F. Bcnj. .Il a la chaciié'.
'mdiaiier lui-nlme à ce PmuA ekpedîettt
pour lonir d'intime « ma» cet tgpfdîet
cft aflès iriftéi c*eft Mm rmfâ&trimmfr^
le As SàmcH, ÀPEerkftMUmi^M^Smm
dmWU ymrmd dm aj. Amit irQ4*>R40!e.
V Nfin Ton Tient de publier daiM le Joàî^
*^ nal du aB.Ârril dermèr, cette Répon(è
de MSaurin» que i'onavoit promifè depuk
fî loDgtebsps, 8e que par avance l'on avoît
tant vantée. D'abord il dit , qu'il j a long-
temps qu*il me doit une réponfe $ ^ il a
raifon de le dire i car il y a deux ans qu'il
ckevroît avoir répondu. Il ajoute , qu'il a
Jugé à propos cw ne pas dire ce qui Ta obli-
ge de différer fi long-temps $ & il a au(E
raifon de ne le pas dire. . Il n'avoit g;arde
<l*avouer qu'ii lui a fiilludeux ans pour mao-
dier de tous cotez & ramallèr des Mémoi-
res, à quoi il n'a fait qu'ajouter des injures,
fc beaucoup de mauvaifè rhétorique. Pour
moi qui n'aime pas les procèdes tniùrieiur»
&: qui A'at jaouis ioxiik \sà Ume»»&<^ «
s Ç A V * N s.
s feulement h Géométrie & l'Algèbre. _
n'oppoferai que U Raîlon aux injures fie
» la dcclamation de M. Saurio.
Pour donner le change, M. Saurin fc re-
tranche à repondre à un dcfî imiiginairc.
J'avais dît dans le Journal du lî.Aïrii 170».
p. 388. que le» Méthodes ar/ilnairis ue fuffi-
fcnt pat pour trouver en certains cas les
Tangentes des Lignes courbes. Sut cela il
m'a fait une querelle, ruppofant quej'avoî» 1
acfufé d'itifuffifance les nouvelles Muhodc^l
Mais c'cft là une faulïTc ruppoluion de &Wa
Saurîn. Il n'c& pas vrai que dails b page
413. qu'il 9 citée, j'aye parlédes nouvelles
Méthodes. Ce n'eft pas que ces nouvelle»
Méthodes ne foieni aefcdueufes en ce qui
regarde les Tangenies.- mais j'avoîs évite de
le dire par la cannderacioiiquej'avoii pour
l'illufhe Auteur de rAnalyfe des Infînitnent
petits , quoi que je fçulle qu'il étoit trop
raîronnabie pour s'ofFenfer que dans fou
Livre, où l'on recotmok qu'il y a quantité
de chôfes très bonncj & 1res ingemeiifes ,
on troutât quelques dcfeuts. Voici mes
propres tcrmos, Ltrs ijiti dhtr/is iMimltt
c»iytiiauu»t i u» mimt piini â'utit C»urbt ,
Ui Milhfdts oril'maint se fitffiftnl pus four c»
Mvmitr un* finit. On voit que je ne parloif
■■M des Mtthtàts Brdmmra , qui font celles
^b Mrs. de Fermât, BarTow, fiic.ficnonpas
Bis oOUVcUc Mcchode , qm t'«n a pris
540 ' J O • E » â B "■-
Srand foin de dtftîosucr àts aatm Ikfttho*
es dans- la Prefiice de l'A^lyfe des Infini-
ment pttits , de qat l'on y m- dit erre /irt
**^** du JdâthêmÊî tÊÊÊÊÊUÊiÊêtm ■
CTeft néanmoins (ur cette fimflèAppofi*'
tion »; 9» AL Sanrin , dam (à i, Rep^ ^ P**^
tendu i|||e4*aTois'fak4m défi anxdmaww^
de cette nônvclle Metiiede. ^ Jiha hm-tAc
stçonwxiiÀ-mkmt que ce dé^ ^étxàt ôfo^faot''
fiinaire. Ceft pcn»^iKM-(è corTneam. daar -
la 2. Riponfe > il dit que ce pretendo défi
n>ft qu*un 'défi indinH, %•■ Jl a}oute .qne ce*
nTeft iqu'ivw «j^M» ^ déj/l, -c'eft» à^ire ^ qne
ce nlcà pas un vrai défi. A mmr iwvuti^
inJîn^tmiiH^ dît4l , àéfrmtvir. WÊU^Aùiim^
êksfia €$s ÈHu ëXin^Us ^ts^ mms fiifmt wm
êjptce de dijk
Mais ce n*eft pas à un défi chimérique^ }l
un prétendu dcn f ndire£k , à une efpece de
défi,. qu*il devoir (atisfaire: c'étoit aux vrais
défis, aus défis direds -^ aux défis formeli
que je lui avois faits , qu'il devoir répondre.
Car me voyanr dans la neceflîté de parles
de la Méthode des In(. perits , parce que
M. Saurin avoit foutenu dans fa première
IRéponfe , que l6s Règles que j'avoîs propo-
fées dans le Journal du 1 3. Avril 1702. n*é-
toient qu'un déguifemenr de cetre nouvelle
Méthode } je fus obligé de lui marquer plu-
fîeurs exemples ^ où Ton. ne peut faire par
la Méthode des Inf. petits , ce que l'on peut
&If€ pàt les rrglcs que \V{Wk d^sioéesi ôc
» B J 3 î * V » M I. J«I
WtTCi je 1« priai iJc retoudre le ProU.
fangentts c\\ii dans ma Rcpliqtic eft
ué par FF Se GG , page î6. te 37. Bc
encore éic propoCé dans la Journal du
utilet 170J. p. 797.
lui avott dit que ce fêul exemple eft-
>ot pour faire voir que quelque lupplê-
: qu'on falTe a l'Anslyre des Itif. petite,
e r^auroît en faire une Méthode pour
rer lej Tangemes des lignes aeomcirî-
, qui foie aufll générale que Ta Meiho-
ue l'ai propolée dans ce Journal du ij.
1701.
eft à ïet exemple, Staiix autres exem-
que j'avois là propofez, que M. Saurin
ic répondre, puis qu'il s'ftoii engagea
mk l'univerfalit^ de la Meiliode des In-
«ni peiiis. Mais s'éuni appcrçu qu'il
'' a tâche de fe tirer
'jbord il a voit entrepris di
l'on peu: refoudrc par la nouvelle Mê-
le tous les problèmes dont la refolu-
fe peut trouver par les Règles que j'ai
nées dans le lournal du >), Avril 1703,
voit Couienu que la Méthode dri Inf.
;s eft frtàftmim U même ijue ci
Ri^Ui , qni font générales pour
toutes Ic9 Tangentes des Courbes Geo-
liqiiei : & par confequpnt il s'^ioit tn-
Làfouteair que la nouvetic Mediodte<V
■■ Z 7
I
543^ To « ft H. ÈCt-
gencralej aufli-bien que h nûcime,. pior
toutes ces Tang^entes.
Eniittte il s*dft séduit à tiois ezettqrice »
péta piopras pour 6m vdr rarcelkac» d«
laikiediode des Inf.ÎMstikss carii a^ a dÉoi
ces emniples $i fraaîoiis nt Bffanvfàkam^
en oHot coufifte ce que Toii Ttute daneKA»
naljn des Iu£ petits 9 pour es fidse voir
TexcelleAce. -^
.Enfitt daas fâ d^ere Bipoare il fissor
leroie cbus wiftiA de ces trois exenples »
déclarabt qu'il. ne viendra |Mxat eu4imd dr
la queftîoii , qu^on ne Tait fatisfirie Ar cet
exeiuple.
Ce ferotl moi qui pourrtns lui djre j que
îtt(ou*à ce quit air répoiMb ftr'lesJéfisjRMw
mets 6c ditiUs que )e lui ai faits, je se dots
rien répondre fur ce défi chimérique , qu'il
a reconnu lui-même n*avoir été fait quVndh
reâfêtnent» Je feross en droit de m'en tenir
là , fans lui répondre rien autre chofe.
Mais pour fahre voir que je ne refufe pas
de le fatisfaire fur Tes objedions , ;e veux
bien lui dire ici en peu de mots , ce que
j-ai à lut dire plus en- détail lors qu*il aura
(àtrs^t aux défis dtreâh qui font le posât
principal
£n pemier lien , je lui dirai qu*il n*a pas
même efBeuré la • quefèion dont il >*!à2fr.
Car il s*étott propofé de réfuter ce que )*at*
dit^ flu*in afpU(juam Us Methodts »rdmmrês
mx trm exemfhs A. I>. V. Ài ^meZ dm
w
B £ * 5 î » V * N s. J*î
I]. Avril 1702. fO) t)i peu-vau trMtver utit
finit dis Tangtnns dans le cas proporé. Il
devait doDc appliquer à ces trois exemples
let Melhtdis arii'utairts , qui font celle* de
Mts. de Fermât , Barrow , &c. comme je
l'ai dit ci-defTus. Mais au lieu de cela , U
va chercher l'article iKj.deslnf.petits, coin*
me C cet article étoit des Méthodes ordinai-
En fécond lieu , je lut dirai, que itième
fuppoft «|u'i l'endroit qu'il a cité, 8t qu'il
veut combattre , i'euITe parié non feulement
des Méthodes orditiatres , mais audî de la
Méthode des Infiniment petits; il n'a point
encore attaque ce que i'ai dit , & il n'a
point prouve ce cjii'il deroit prouver. 11
n'étoit pas queftion de refondre à part un
des trois exemples anfquels j'ai dit que l'on
appliqueroit inutilement les Méthodes ordi-
naires : Il tâlloit appliquer ces Méthodes à
tous les trois exemples. Car , (comme je
l'ai ampiemesi: expliqué dans mes Remar-
ques fur le problème gênerai des Tangen-
te», pages îB.Sc 39.) l'inconvénient de ces
Méthodes confifte en ce que les reformes
^ue M. Saurin a faites aux Règles de l'Ana-
Ijrfe deslnfinimentpetitî pour l'exempleV",
font inutiles pour l'exemple K; Oc qu'elles
jeittui Bifmt dans l'erreur , quand on ict
^^ applique à l'exemple D. M. Saurin n'aVMï
^Ftlonc appUquc fes Règles qu'à un f«n jH
544 T^ p% m^k^ J
ce ode j^ai dit y quand même B mutk
reiiffi dans ce (cul exempta. Ainfi le trkmr»
phe qu'il chante avec tant de bnitt fur cet
article^ eft un triomplw dumerione.'
En trcnfî^me lieu • Je fui dirai fur l'ému»
plé À, qui eft fi>n dernier 'fetraadiemeoti.
oue tout ce qu'il a fàft pour tâcher dereit-
m dans cet eseftaple, Senlpin de'nuMitrer
que lef Règles de i*Analyfe des Infihimeoc
petitf étokmt Inffifàntes pour cet otempla
A, montre aii côntru&re' qu'ellern^^tdieBt -
SIS fnffifimct ,: pnit quH a été obl^^ d^
ire plulîeurt fupplémentte^ plufienrtréibr*
met» cemnie jÊti'a^hit^^m dans mei Re-
marquet iiir le problême àt$^ Tangeotet ,
page 1 1.*& fuivantés. Let infiiltea que Mf
Saurin me fait, font donc ridicules» quand
il parle avec tant de mépris de ce que i*ai
dit de ces. fubftitudons , difFerentîatîons^ &
autres fupplémens qu*iU a été obligé d'em-
ployer pour fuppléer aux Règles de TAna*
lyfedes Inf^ petits» comme ^e le montrerai
encore ci-aprcs^
£n quatrième lieu , je lài dirai que cet
exemple A peut fe concevoir fous diâTe*
rentes formes j & que (î on fe le propofê
fous cette forme
y00 2-f-'/4*-^'/4-4-2X
comme dans ma réplique., art. /. page i%
alors les Méthodes qui font particulières aux
J/7 ornaient petits» ne donnent point les ve^
r/r^iblcs valeurs qui doWtuxitfovAx^V^ V^o«
blènte , 6c qu'elles donnent de fauffei vu- '
Icun qui impofent. Il y a fur «la ua
dctait dans ma Réplique, pige 19. Se fui»
va mes.
En citiquicme lieu , il y a entore plufieura
cbofes confidçrables à lui marquer fur «
même exemple A; entt' autres, les indan-
ces que j'avois faites au fulet d'une Cour-
be chimérique dont parle M. Saurin en dî-
tvtt endroits de ia Réponfe. Mais il n'en
parle point pour la former, ni pour faire
roîr qu'elle convient à l'article 163. de U
louvelle Méthode , ni aux Taneentes dei
Lignes GeoJnetriqHCSj comme ilauvoii diî
e faire , li cela eût été poJlible. Il rap-
porte ce que t'en ai dit dans ma Repli-
[ue, mate il tâche de l'éluder par une plai-
ante défaite , dont je parlerai cî-aprèi.
Linfi l'on verra, fans entrer dans un plus
[rand détail, que les Méthodes de l'Ana-
ffe des Intîninienr petits font infiiâiCan-
ei quant avix principes, & faillies quant
ux tffcit, dans Pcxemple même où il s'efl
enfermé. Et dcja l'on peut voir , en com-
flrant le Journal du ï}. Avril derniet à
Da Réplique , que M. Saurin a c?ité de
fpondre atut plus forte» inftances que j«
li avois faites fur cet exemple. Il no fé-
ond pu aux dcHs dircéVs que je Juî avoii
lits de donner cette Courbe qu'il prend
our le fondement de fa reforme, & d'etï
tire l'applicaiion à fan fujei] Ec quand il
54^ 'j.O'O m N A l
en parlé, ce n*cft qoenoarinfUter cmfom
il|re dci iii)iiret. 0e la » os Toit suffi 4|M
M.SaMria ii*a fjomt ftoaji daar fii priMié*
re Réponfe « me les opcratioiii ddof 11 a^
toit m?L puolaiiMiieiier à-dea Taugeai"
pniAfae » pretefidne deaiooftnitkm m*
fondée qne Su une Courbe imaginaire ^^sw
ibrquelàiie Conrbe ooi ne cooviendioàpu
' "^mê. U gaaoe on profead fiMM
ai|>k. lors qne ViaSti ftiuÉn»
Coivlio prapo(2« « HMiniaftii
cette HNue^ " -^
yxa
U, ft ViÊfélê neanmoinf fbrt^nest iavM èi
répondre an détail qne je M' en aToit -fiil»
}e lui aTois dk fur cela dans ma RepIiqM^
que la nouvelle Méthode ne donne aucone
des Tangentes que Ton demande $ qu*dk
donne de fauflès valeurs ', de qu'elle (ait re-
garder ces valeurs comme (T elles étoièiit
véritables. Je lui avois encore dit que dan^
cet exemple le nouveau ryftême de Tlnfini
retient dans l'erreur où ces M^hodcs cmt
îetté. Il devoît y repondre , puis que cet,
exemple fous cette forme eft con^ comme
on le demande dans les nouvelles Metlio-
des : Il devoit y répondre , puis qu'il s'agtc
en cela des règles qui font particulières à
ces Méthodes : Il auroif dû enfin y répon*
drc, s'il avcMt eu de botvnes rations» par- .
ce que 'f^ £ût un dhaW 4ima task >jï^
O E ï s î A V A K I. Î47
^ne I oit je mocire qu'il ne fufRroic pas
Four cet exemple de faite des fiipplémens à
Analyfe des Inf. pcihs i qu'il îaut encore
y feire des retranchemens ires confider»-
blés. Ce ne rcroit pas repondre que de di-
re qu'en cela on trouve des difficultez d'Al-
i'a dit dans le Journal
in ï3.
feroît une occallon pour marquer les avan-
tages de cette Analyfe . s'il ftoit vrai ,
comme il le fuppofc dans le Journal du
3, Août 1701. paçe tft. qu'on y trouve
un meyen fur d'i-viitr tes âlfficultei. dt l'Ai-
pbrt commune , o- «n» vo'je dijëe pour 'rri-
VIT *k l'en t/eui aUtr.
En (txiéme lieu , je rtra! fouvenir M.
Saurtn , que je lui ai montra l'infuSîfanca
et la'Xegle Cju'on a ttropofte dans l'aiii-
clc 16]. de cette Analyre : Qu'il y a uro
infinité d'exemples où cette Règle ne don-
ne aucune (oluiion du problème , quoi
qu'il y en ait plufieurs : Que dans les cat
où elle reiiflit, on ne f<;auroit trouver par
fon moyen tiu'une Teule foluiion; 8c qu'el-
le eft Incapable de Tupplt^ment. Il devoit
y répondre , parce qu'il Te fert principale-
ment de cet article i6î- dans tout ce qu'il
dit contre moi. %
En repticme lien , je lui dirai qu'on ne
trouve que des abCurditez pour le problème
dei Tangentes dont il s'agit > (;M»tid ot\ vv-
pellerardcie 163. de l'Anil^fc i« \ïife'-'
54t . J • W t K it ■
nent^Mtitt ; 8c ccU anvre data l'cxempU
ncmcoù^il >^<A renlvroij.
^ ' Dut. ml Sxffn»Ic,i on tranre par « .
llnihiiiiroKiMdrBi \Xffm ^kt «tâu^oi*
m ^ l'oa voit ici M T.
j' — 6yj 6Ky+ 1 ai-HlSy
On trouve aufC c<tte Egalité par l'A.
nalyfe des InSnimcnt petits. Car cette A-
naljTe n'eft en ceh qu'un déguifemcnc iet
iitthoin ordinaires.
Mais j'ai fait voir datis le Journal du
13. Avril 1702. qu'il D'En faut point de-
meurer là : cju'i! faut fubftiiuer les valeurs
des inconnues xky pour s'alTuver de la va- ■
leur des foùtangentes qu'exprime t^nceanu
/; flt M. Saurin en eft convenu dans toutes
les Réponfes qu'ltm'a foit. On a x,ao «i
& y CO 2 pour les valeurs des inconaoes i
Se (î l'on tubftitue 2 au lieu de x, oatro»
ve l'Egalité H.
H /oo '"^'«-tiL
trouve dans H, que le oMoierateur &. I« d^
nominateur viennent dMBB égal à t . 5c
c'ed une des conditionï^M doit avoir une
Egalité félon l'article 163.
Non feulement cette condition fo nonvt
(/anil'fgaliti U, mait o& *] u<m»«. «»w«
D E » s ï » V A K *. 549
(OUtc) lei autres cândiiions que Ton deman-
de dans renoncé Bc dans lout le deuil de «t
ariiclc.
Ujie dct infonnuei eft feule dans un Ccù\
membie de l'Egalité. L'autre membre eft
une fnâion ; & cette iraAion n'a qu'une
même inconnue dans Ion numeraicur 8c dans
Cette £galit* H n'a que deux inconnues ;
elle exprime une courbe gcomcirique fut
un axe . comme on le demande dans l'arti-
cle 16].
Celte Egalité eft un véritable Ueu : U
' I courbe Qu'elle rcnfeime fe foriiie ftlon Ia
d..-drim ati Lieux, & c'eft ainiî t|ue le de-
l'.ande M. Saurin; mais il demande en cela
,'? qu'il n'a point fait. Se ce qu'il ne vou-
Iiiroii p» avoit lait dans fa Réponfe.
Ainfî toutconfpire dans rAnalyfe des In-
lïilimenc petits pour faire appliquer l'article
■ 6;. àrEgalitéH» Se on y reroii porté pai
!>;! paroles mêmes de U. Saurin. Mais fi
'Il f'appliaue à cette Egalité i on ne trou-
■. tta que des abfurdiiez, non pour l'article
it'i , irais pour les problèmej des Tangen-
^_ (et dont il s'agit.' Car cet article doniw
^^&i^— poiu la valeur de /, ainC il iàudn^^^|
^^Au k f roblcmc , que fut une fo^^H
I702. Car cet K^let
foûiang«nte> f^^m , fi
fi Utn convenu, 'm'Am
à rAnalyfe des Innnimi
serai fur celï de plui i
' torique l'entrerai éom I
ces choie*. En attenda
parer ce que je viens t
polîrïont que M. Saurir
•crniere R^ponfe page
En huitième lieu , j'
nouvelle reforme de \\
ment petits, propofî^ |
l'exempte A nans fa {et
ge 410 , n'étant qu'uj
. umple de la première i
donnée dani Ta premii
lemêmeexcmple, elle
.guirement rres-im parlait
vois données danj le loi
^inpiEs pi
fervir pour t:
n'einbrjlTGni pns touc le fujci de la
de , 5c que H l'on veut bien leur do
nom dsKeformes, ou de nouvelles
te ne fccoieiu que des Reformes ou des Rè-
gles 1res defeAucufes j on peut propoferde*
pour en faire connoiiTe les défâuiE)
des exemples fort fïmplri , coin<
me X* — ayxx-t-trj'o:)», que i'avoîs déjà
donné dans ma Réplique. Car il eft aifc ,
en appliquant à ce petit exemple toute) 1m
Reformes que M. Saiirin a données , de
g'apperccvoir qu'elles font fort defeâucu-
r«.
Envoie! encore un qui eft (impie, & où
yL Saurïn auroit pu s'aflùrer que la nouvel-
le Règle qu'il propofe dins fa féconde Ré-
ponfe, page 420. eft une Reele très infuf-
fifante. C'eft la Courbe que Toutnic l'E"'-
lité qui eft marquée ici en CC.
ce. jXV'ax-t-V'frï.
Si l'on demande les Tangentes de ceiM.l
Courbe dans le point que défîgne x X ï M I
jCOg. I3 Règle donnera:
/x .
-iV't)-*-tv'***ï
En difFerentiant félon l'anicle
/X "
169,
txdy -i~iydxy4»-^xyaixy
j
Et fubftituant les valeuri de x
tout fe détruit i de n>»n|«"y„' !
Reale de M. Sautin ne donne po
gentes qu'on demande ,& qu ell
des abfarditez. . ,, ,
En neuvième lieu , |e lui dtra
lité marquée en B. eft la naemc c
té qu'on voit en S.
^' Ti^y'— 6y>— 6XJH-
^jyydx—Mydx^z*
Et il verra quec'eft la même e
ferentier l'Egalité S par les Re^
générales de l'Analyfe des Infini
tes. ou de differentier la ftaûic
pofe le fécond membre de R ,
:,.-.i;..-A nn'nn A oropofce c
D E s s Ç A V A N t. JJ,
Je lui dirai encore fur cela, que danslet
douveUcs Méthodes on a pris laotôt l'Iniï-
nimenc peiit dx 3c taoïôt i'InfïnimeDC pscic
dy pour des qiiantiiez conftantes: mais qu'on
n'avoir jamais pris dans ces Méthodes tous
les Inlînimem petits d'une même Egalili
pour des riuantitez confiantes dans une fé-
conde differentiation, comme lefait M.Saii-
rin fur le modèle des Règles que j'avois don-
nées dans le Journal du ij. Avril 170Z.
Je lui ferai encore voir Tur cela , que pour
donner qucliiue ufage de l'article 163, il eft
obligé de renoncer a tout ce qui faitletiier-
veilleux du nouveau fvflémc de_ l'infini Se
des principales méthodes de la nouvelle A-
naiyfe ; & que pour repondre comme on le
doit, à l'application qu'il en fait dans fnti
exemple , on ne peut s'empêcher de faire
Toit les défauts du ryAème Se de cet métho-
des.
Voila en gros ce (]ue j'ai à dire àM.SaU'
rin fur ce prétendu défi indirefl , Se fur Tes
fix demandes , en attendant que }e lui ré-
ponde plus en détail, quand il aura fatisraic
aux défis direfts Se formels que je lui^û
faits , & que je lui rcïtete.
y Mais qu'il ne penfe pas me payer de vaî-
I défaites , Se efquiver par de mauvatfes
,ureî de Rhétorique , comme il fait dans fa
iponfe. Quanditnefîaît plusoùilenefV.îl
lauve tantôt par des exclamations, lani^
r des raillericsj tantôt pM àïsvTïïate.'t?
fini ! Tout ce que prouv
c'eft que M. Saurin ell un
tre, & que fa Réponfe eft
tiyablt.
En un autre endroit où
re objeâc qu'il avoit &ît
autrement qu'il ne devoït I
vu que les raifons qu'il alli
tifier, ne Tonc pas receval
quoi il tâche de les foiii£e
Rhétorique; ^e fins .^ dit-i
qWii y a À l'arreltr à det
future. II devoir plutôt xh
Te le Declamateur fur une
me trie.
Il {t(tit encore d'un pli
éluder ce que je lui a vois
ridicule Courbe dont les aj
'*''*•"'""■"' nctits divifez t
D E * s Ç R V A W s. 5JJ
que les forces lui manquent ! Je tichsroii
charitable me m à le foulager , s'il y avoit
dans laGeomeiri^ quelque ceniedc pourlai'
« «venir le cœur.
Que ne Te tend-il a lui-même la parole ,*
lui qui a le don de la rendre àceiurqui l'ont
perdnc ? Il dir que i'éf ois devenu muet (c'if-
toit fur un article où, à Ton gré, je ne par*
lois que trop) mais enfin , félon lui , j'é.
tois devenu parfaitement muet. Il vient
promptemcnt à mon Tecours avec beaucoup
de bonté: Rinàans-liti la parole , dit-il : 8c
auflî û'X il me fait parler. Me voila mira-
culeufement guéri •. ce miracle ne lui coûte
3ue quatre mots. Que ne fe gueriflbit-il
onc lui-mîmc de fa défaillance î Au refte,
cette deliillance ne lui arrive que quand il
faut donner de bonnes raifon s : Il 'a toujours
alTez de forces pour dire des injures.
A l'entendre parler , tout ce que je dîi
n'eft qa'illufion, ce ne font que de vaines^
puerilss difiu^ns , St il prie U LeUtur de nt
céder point i t'iimui de les lire. Au contrai-
re , Tes déclamation! fmi dis demonflraiient
plus claires ijut le Soleil en plein mîdy. Il ne
fe contente pas qu'elles foient auiïï clairei
que le Soleil , c'eft trop peu ; il veut qu'el-
les foient encore plus cliires que le Soleil',
& même que le Soleil en plein mïdy. Sa
Réponfe eft un tiffu de femblables défaites.
Que M. Saurin garde ces vaines défaites
pour la dedajnation : cette mauvaife
^ Aa 1 mg^M
Journal dei S; avahj;
1 point cours en Gtoiuen
: qui tù des
nfulic:
jures dont la Rcponfe ds M, Saurin
remplie j tout ce ^ue j'ai' à y repliqu
c'cft tjue les Honnêtes gens ne fe (ou(
point des tnedifances des DecUmac
comme M. Saurin , & qu'ilt ne s'amu
point à 1« lelevec.
JOURNAL
DES
^ C A V A N S,
** Du Lundi 3j. Mai MDCCV.
CUJfalrt du Dmi Frmeii , eûntmant l'tX'
fiicaiien dts ruait difficiles , ijui fi trâui/int
/Uni ttt Ordomiancts de tus R»is, dam Ut
Cftuunus du ^A-jaitme , dans Ui ancient
Arrefii t3- Us am'itns Titres ; donné ci-dt-
vam au Ps4ilic , fi/ii U nom d'iniica des
Droits Royaux & Seigneuriaux , pAr M.
FRANÇOIS RAGOEAU. LiiuitMKt au
Bailtiagt de Berry, au Sitgi de Mehun, (y
Daâleur RegenI au Droit en l'IMîverfitê
di Bourges. Reveu, corrigé, augraenté dt
mots E? de mtes , t> remis en meilleur
crdre p.ir M. EUSEBE DE LAURIERE,
Avocat au ParUmtm. A Paris chez Jean
& Michel Guignacd 1 704. deux tomes ia
. 4- I- pass- S62- II. pa^. iîi.
■k Aa ]
gueau avoit compofé 1'
yaux tP" Siigncuriaux , q
ched'un bon Livre, pa
flufieurs mots ncceflaii
■foin d'explicaiion.
ajomé un fupplénient
encichi des rotes tant
Motnac , que des fi
forte qu'avec des ^ic
fera maintenant Facile
des ntott du Droit Tr
ligencc «nWailc que!
bilei.
Si B.apueau en a fi
de Lauriere en a ap
difficultez. Il eft cet
loin que nos Auteurs
flc qu'il a l^it de no
«'eft ce qui fe peut v
cinq exemples.
D E s s î * V AN ï. JJ9
Auteifr explique fur !s mot Jir^cni , ea
obftrvam qu'il y avoit ancicnnenient deux
manierM de rendre un fond niaîn-niocta-
ble.
lUpremiere ^toit, (]uand celui qui poiTè'
Joît un héritage hanc & allodial , le tranf^
pôrioii à qLielqu'uti , 8c le chargeoit en
mfniE-temDs de comumes ou reîevancej
^eheablei de eliair, de pain , ou de grain.
COmume de 1rojc$, ari. )9- heritagii redt-
-VttUi de etutumes tcheMti ta-wrtUStignmr,
fomme de chair , pain , nw gruîn , ajfts tn û
Prévale dt Trayes , faut icbeaUei er maii»-
norlabUi, et quilfui itaf^u'ili (aient .envtrs
It Seigneur defdilti charges , ^c.
La féconde manière de rendre un fond
maÎD-moitable , éioit lorfque celui qui pof-
JedoiCUa ^tiilt.'g'i franctT^ allodial y emprun-
loît de l'argent; que pour («argent il vcn-
doit ou aliénait en app.ii-ence Ton heriiago,
&lefepTenoi( en même -temps defonCrean-
«fer, à la cha^ de lui payer une ledevan-
ee non (eulement en chair 8c en grain ,
comme dam le cat précèdent, mais encore
ta aiçetic, lequel cioit toujours, dans ce
dernÎM cas, l'intérêt de la fomme prêtée,
Daii) le premier des deux cas que l'on
vient de remarquer , lorfque l'héritage re-
tournoit au Seigneur par droit de main-mor-
te , le plus proche parent du dctiint n'avoit
pas droit de le racheter. M.iw iM>x\t ^«^
cotid cas , c'eft-à-<liic (\Vlaftii^"i isnq"^ '^
D 1 s s Ç A ï * N s. jûi
tiraye eonjliiutim de uali à prix d'argent.
1 1. Exemple. 11 n'y a rien de H célèbre
dans notre Droit , que la noblelTe par let
nurts dont il eft parlé dans la Coutume de
.Troyestii, I. art. i. de Meaux art. 4, de
Chaumont art. 2, & de Châluus art. a. Se
il n'y a rien de fi pitoyable que tout ce que
nos Auteurs 3c Comncnia leurs ont écrit de
cette noblelTe.
Les habit.ins de Champagne fe font ima-
ginez bonnement ou'clle tft un Privilège
qu'ils ont aquis par les grands fervites qu'il»
ont rendus 3 j'Ëtat,
Quelques-uns, comme Loifeau dans fon
Traité des Ordres ^ & GoufTei fur l'art, i.
de laCoumnie deCIiâlons, en ontaitribuc
l'origine à la bataille de Fontenay près
d'Auxerre , entre X^ihaice & Charles le
Chauve, où la Champagne, difent-ils, per-
dit un grand nonîbre de nobles , parce qu'au
rapport de» Uiftorieus , il reda dans celle
ioui'née près de cent mille hommes fur U
place.
M. Pithou & le Grand , fur l'art, i. &
fur l'art, i^i. de !a Coutume de Troycs ,
en ont attribue l'origine a une bataille don-
née auK foflez de Jaune prèa Bray.
Et enfin d'autres , coinnie André Favïn
da.-tKfon Théâtre d'honneur , foiitiennenr
que le ventre commenta d'ennoblir enCham-
igne après la bataille de U Mafibure , qùl
' LeiÂ! tat priï par les SmîlïXw.
\'
)tS' Y • « KM A m '
^ d«t'<fcft«Kiim ^g^iKMifti '««Né ^ dtf
fraiilEbtibtif cf^EMsdèdftki lOitMP^
Ibir qtfil»itoftwiJei»d^ii<i liiiMlÉliii Ai
€ommuiuc|uent pardUabcpt.kîi^iiMeA^à
touf leurs deAcndàn»» filitite kuaimMinnii
€l^A&i8]r« Ar I* loi'AMN^ s«i«i& dêmk
Mati quoi qù*çn diieiii tous tmàUljLan^
H'hiiK f^aroir. qiié du* droit c9ttiE9aifc.il 7
svcrit* JiicKiuicjiKiii en RÉlMi^ dbts MHMt
dt noUdflb, uw^ffÊTéfg m^éè^fmrUfê*
re , (k, cette noblefl^ étcftt aMoHiment ne-
ceffiiîre pour être Chevalier. L'autre étoit
de par ia mère , & cette dernière noUeft
étoit fufflfânte pour pofleder des fieft.
Ces deux différentes nobleâès (ont parfi|^
tement bien expHquéçs dans le paiffîige (vàr
vant de Philippe de Beaijmanoir , tiré da
chap. 45* pa^« 252. de 257. de fe» Coutumes
de Beauvoins.
Voirs eft que fervitude vient de fétr les me-
res , car ttut U Enfant que celle perte , md ef
ferfy font Cerf , tout foit-ii ainfint qtte U père
fait frans homs nez , fi li pères étoii Chev^diort,
er il ipouzoit une ferve , Ji feraient ttdt It ew-
famferf, totêt fint-il ainjtnt^ quek gentilleffi,
far laqtîilU l*m Pmfi^ êtrfChnwJwn-» id»'^
DES S Ç A T A M S. iCi
»ir ài par le pire , car cbi eft coutume il Rd-
yaumt de Franc* , qui cil , qui f sut Gmiilt-
ketoi de par U père tout fiii leur mère iiiltiin
fHiirn être Chevaliffs . . . V tfuand U rrurt
tfi gmiil/ent», & li père ne l'efi fiai , U enfant
fi ne pueent être Chevalier i , c^ «e peur quant
U e»jiml ne pirdtnlpas l'iiat de Gintilieji dm
taui, ai» chtii font diment comme Gintilhvm'
me, d'où fet de leur corps , o" pHeent bien ti'
""' fitfi lefqueliit chofet ■vilain ne pueent fat
On trouve la pceiive de ce que fieautna-
noir a aJnlî expliqué dans les Croniques
d'Enguerrant Monltrelec, vol. i, cliap. j/.
page 91. Jean de Moncagu Sur-Intendant
des Finaacei fous Charles VI. Fondateur des
CelefUni de Marcoullîs , qui eut la lètc
iiaochée, croit de Paris , & non Champe-
nois, & il ctOLt cependant noble & Cetiiil>
homme de par fa mère; Ledit blontagu (ee
font les paroles de Monftrelei) iieit ni d*
la 'Lille lit Paris, G-avoii iii auparavant &e'
cretmrt du îoy, a- filide AI. Girard de Men-
lagu jadis Secrétaire du Roy Civles le Richt
drrmtr trepajfi , fi ileit Getiliihommi de far
^ mère.
Et fi cet exemple & cette autorité ne fut
fifeni pas pour détruire ce prétendu Privilè-
ge de» Champenois, il n'ya qu'a lîfe l'art.
—X^i- des Cooiumca générale» d'Artois, ^Ut^^
^^cide pareillement qu'une perjsnn» 7iu61eJ^^H
MCijmfi fàmr ksfiefii & l'tet. %. des Couttt-^
mes du BaiHit|e de fiiut Mld« mû porte^
/rx ftrfimm nmÊêjfmà ttUis ^pmfrocniêi
merè mnM^, mHpâw» èkmm A WÊmfii-
pie$èr USm, Lmfù&^FrMimf i> mUéfi^
mi ùflà fd Jim' ijfimv mumn dà^fmwêit
fmtté à ImfljcctfimfmiêmtBim '
Le Roy Charles Yi; a Moiïêm édft
fretajiSt de n(» Rots qm a doniié attdote. à
cette neUefIe,geheiak de par Ifs oiereity ea
ftaoiàat par ion ordoniiaiicie duuK. Movcni-
bre i$fo. que ces fertet de nobles ftroieiic
lùjecï aux droits de (rahcs fieft«<
Vôîd tes termes ^el-Ordoiiiiaaee addreék.
fée ,au Senechal deBesacaire, 8c qtrî eft par
cette raifon une preuve que cette nobleflè
^toit anciennement reconnue par tout ce
Royaume. Item innohiUs dtfcendêntes m pâ-
tre inmhiUo* matre nohili pro rébus feodalibus
C retrofeidalibus fibi devenus CP^ per tpfos ac"
qmfitts ey dcqfàtrendis ex Jttcceffiome eorum ma*
tris nobiUs tlf aliorum coUateralium ejufdem
matris dut aliter à nobili folruent finantiam ,
^uam exigatis e^ t^u&rtitis , ut jupra. Cette
Ordonnance eft dans la Chambre des Comp-
tes de Paris» au Mémorial D.fol. ICI. verfo.
On peut ajouter à tout ce qui vient d'ê-
tre oblervc pour détruire ce Privilège ima-
fioêire dont les Champenois fe prévalent ,
que cette AobUfla de ^ Vt^ y]^u^% ^Vx«a.
■j
DHï SÇATANl. J#j
ufage En France fotts nos Rois mêmes àt
la première Race ; et qui paroit par les pa-
rofcs fuivanies de Greaoirc de Tour» , lir.
lo. ch. S. Eulaliu! SaMat uxartm JUrm-
diam nobiltm ex maire , fAIrt iaferiarent, &
par ce paf^ge d'Aimoin liv. 4. chaj>. i. fii
pia tram wtttrni laiere miiiùi nobiUs, riffii
gubernacalis tjïimabumur fin imparti.
m. Exemple. 1! a corrigé l'a uicle iti,
de la Couiume de Faitoii , Air un Maouf-
cril de la Bibliothèque de M. Colbert. U
explique , en imerpreiaiioa de cet article ,
ce qui efl appelle Chtvnl frazirjant , dans
les articles i(i6. 16S. ■ £]. iSj.decetteCou-
tume, EcquieAdûdans les mutations de fief.
Par l'ariicle 1Q5. de la même Coutume au
pays de Gâiine, de Fontctiay, Vouvancfic
Mcrvant, quand un fiefcft tenu par homma-
ge plein, il eneft non feulement di'i un CAe-
■ual dt ftrvici i lorfque la foi Se hommage
pleins changent pur la mutation du Valiàr,
mais encore lors qu'ils changent par la muta-
' n du Seigneur ; Bc il y a cette iiifFeren-
entre ces deux prédations, que Ci le che-
val ed dû par la mutation du Seigneur feo-
dal , ou dominant , il eft dû au commen*
cément de la mutation) ati lieu qu'il efi dû
4 la fin de l'anDée de la mutation, quand
' .la mutation efl arrivée par le décès du Vallàl.
Le Cheval de fervite , pour les fiefs te-
nus par liommage plein, étant dû au com-
meaccmciil d^ la stittatjon, quand eile^ar-
Aa 7 - riïi
relevoit; otron^rai
Ou le fief du Scie
au par hommage pi
nu il n'en eft point
l'art, 172. de fa Co
cheval de fervice t
payé au fuccefleurd
non au Seigneur Suz
féodal dicedé,releto
Ou le fief du Sei(
boinmage lige; Se 1
ctsvai M firintt dû
fon £ef par bomma
appartenir au fucnfl
nui* doit hie payé :
vant le rachat , ot
l'année \tt traits Se I
(lui releVe de liiî à c
D B t s Ç A V AM s. iSj
ilé af>peUc par cchc lajlôn traverfàm.
IV. ExsMFLBr 11 obTervc fiu le mot (i
umfiéùndre , que par le Dio'u Romain le
Prêteur donnoh à celui qui avojt été chaflc
par force de Ton héritage, Vinterdit UiTiie -vi,
dans l'année, poui- en recouvrer la poflèf-
fion , & qu'après l'année il ne lui donnoit
plus que l'aSion iafatîum: Qu'a l'excniple
de cet Interdit , celui qui s'ctoit ancienne-
ment en France emparé par Force de quel-
que héritage , en demcurolt podèfTèur ,
quand celui qu'il avoii fpulié , ne l'avoit
pas pourfuivi dans l'an. Cela s'ed pratiqué
Ibui U première Se la féconde Race de nos
Rois. Mais Tous nos Rois de la troilli^e
Race , on ^Ain^ua les \poiitffions . & on
le* divifa en pofleffioni de tait ou naturel'
Ie4 , Jk en po»«ITion9 de droit , ou civiles.
Par la poiTefBun d« làît ou naturelle , on
entendit d'abord toute poJTeffion continuée
par an 8c )our, quand bien même elle au-
t«tt été acquife pat force ou violence , par-
te que l'interdit Unde vi neduroit qu'un an:
mais dana la fuite, parla podèflîon de droit,
(m civile , on entendit une poflèflîon con-
tinuée par an 6c jour , & acquife von vi ,
aenelam, mi> {'recarià ; ce que l'onpfit de
l'interdit ui pojfidsiis; Se c^tte polTeflion fût
appellée faijmf.
Ces deux poflêffions dîffeioieni l'une de
l'autre , i. En ce que la fiinple poflcfïion
& le chap.9. àtaf
lieu-(]ue celui qui i
lence , de l'hérita,
mcDC, enconfervo.
oant le mcnie hcrii
par celte raifon qu
tte ce dernier inter»
fe dire toujourt fâili
cet interdit a i\i ap
Complainte en cas \
leté. Quelques-un:
ment de ce droit en
d'autrei, à Simon 1
dent au Parlement <
concilie ces dëiu oj
recherches, qui étoi
thou, Brodeau, 8t
& il nous marque f
ft rencontrent entre
DBS SfAVAN
- Coutume , & que Harnage ,
Commentateurs fe (ont trompez en s'ima-
gîiiant que le douaire de la féconde femme
devoit dioiinuer le tiei's cou minier des en-
faas, lorftjue le maryavoit contraAé depuii
/bnpremiermariage. Se avant le fécond, plu»
de dettes qu'd n'avoii laiffi de biens. Ceft
la matière d'une DilTenaiion , oii M. d«
Laurtere «établit que l'an. 40a. de la Coutu*
me de Normandie ayant decidi^, que Us en-
fans de diversliti n'eurent uns tn/tmile iju'un
tiers, M igard i ipui mtrîafs Us viiuàrcnt ,
V fans que et tiers diminue le douaire de I*
feaiide firnme , ce douaire ne peat être pris
Ait le tiers des «nfani lorfque leur père eft
obeié au temps du fécond tnariage. Il ap-
puyé Ton fentiment par des râlions claire*
& fblidu, 11 pouvoir encore l'auiorijer par
l'article I7. du Règlement fait par le Patls-
menl de Rouen en 1666. 9c par un Arrêt
du Parlement de Paris rendu le 6. Août
1700. au rapport de M. Meranlt en la Cin-
quième Chambre des Enquèics, lequel eft
cité dam le nouveau Traite des Hypoihe-
quesde M. Olivier Etienne, Avocat au Par-
lement de Normandie.
On trouve dans ce nouveau GloITaîre
quantité d'autres remarques dignes de la
lïodié des Lcfteurs . & une au^roent— ■
de quatre fois plus de mots, qu'il n'y
' dans l'Indice de Ragueau. M.Û -'
570 Journal
împofnble qu*ii n'en échape une. partie à la
znain de l'ouvrier $ parmi un fi grand nom-
bre de termes de Droit & de Pratique oui
font répandus dans les anciens titres 6c les
vieux Coutunuers , ou dans les Arrêts & les
Stiles particuliers des Provinces de France ,
il n^eft pas que TAuteur n*ait omis quelques
mots, que chacun pourra ajouter pour Ton
utilité particulière , ou pour en £iire part aa
Public. £n voici quelques-uns.
Atr$, pour Cimetière » dans M* du Gan-
ge fur le mot Atrium^
AnchtJJeurs, pour Anceftres.
AuteUge, pour oblations ou offrandes dî-
tes à Tautel. Du latin Altaragium,
Buhatit , pour tuyau , dans la Coutumt
de faînt Venant en Artois.
Deraln, pour dernier.
Esbattemem , pour Procefïîon.
Efcauver, pour vinter.
Terme , pour archive , ou dépofl: pu»
bh'c
Recheandife^ droit appartenant au Seigneur,
d'obliger les particuliers à rcfider dans fa
Seigneurie. Du Cange , fur le mot Rejidtn'
m, &c.
JJs Veritez, de la Rilîgion, enfelgnées far frin"
cipes, A Paris chez Jean Boudot , Impri-
meur du Roy & de T Académie Royale
des Sciences , rue (aûu Jacques ^ au Soleil
d'Or. 1705. ia v^^ çî^%^- asi^*
Ui..
U E ï s Ç * V * N s. 571
VI R. Blandel , Auteur de ce Lim, re-
^ -*■ oiar(]iie linns (t Stcùtte, ([ue piiifqiie
la fui fit 1,1 raiTon nous viennent également
de Dieu, il cil iufte qu'cUss coucourenuou-
tei Jeiut à nou» le taire connoitre. Ce ii'eft
f3$ que la caifon fuiS« licmomrer les véri-
tés lie la foi , n; l'onclec la profondeur da
myAeiM: Car quanii il ell quellion de cela
,, il faut, dii l'Aïueuc, qu'elle celTe d'être
,, compagne pour devenii' liiieite ; mais el-
„ le peuc dccouvrirla fourie de la véritable
„ foij & démontrer l,i lolidité de Ton éti-
u bliâênicnt, C'eft par-là que toute ame
„ eft natitretlement Chrciiennc , félon l'ex-
„ preffion de TertuUienj parce que les lu-
„ miercs da la taifon , & le témoignage
„ de notre confcieuce nous portent natu-
„ Tellement à la connoiflàncc de notre Au-
., tcur, 01 à la pratiqued'unc Religiont Oc
.. que la mËme raifon nous apprend que
„ comme ceiieRoligion doit partir de Dieu,
„ oa doit l'aitacilcr à celle qui par uni irw
„ diiien ftnji/tmt remanie jufqu'à lui.
M. Blondel fait voir l'avaniage que la rai»
Ton donne auKCaihoUques. Que IcsAthces,
lu Deiflet, les Juiti, Ici Mahomeeanï. les
Iilolàlrei , les Uicretiqiies , interrogent un
Catholique éclairé, il eft prêt fur-tout.,, Aux
„ Athées , il répond qu'il ne s'eft pat fait
t, lui'tnfme, & qu'ainfi il doit reronnoltre
■un Auteur. Aux Deiftes , (\ ttyoni ofiK
kitf au louïeraîn Maître \ fc îaÀift fa*^"«
572 J O U «. N A l
j, à fa volonté* 6c non pas aux efclaves à lefcr-
„ vîr à la leur. Aux Juifs > il répond ouclc
^, fceptre efl hors de la maifon de Juda dé«
^, puis près de deux mille ansj que toutes
,f les promefles font évidemment accom-
,y plies , & que par confequent le Sauveur
g, qu'ils s'opiniâtrent à attendre > eft incon-
g, teftablement venu. Aux Mahometans ,
„ il répond que de tout temps il a été par-
,y lé de Jefus-Chrift , & qu'on ne connoîe
„ Mahomet que depuis fà naiflance i qu'il
^^ n'a point prouvé fà Miflîon comme Je-
,, fus-Chrift & les Apôtres ont prouvé la
^, leur lôrfqu*ils ont fondé l'EglKe , & que
„ par-là il eft manifeftement convaincu d'à»
y, tre un faux Prophète. Aux Idolâtres «
„ il repond : C*eft le Créateur feul qu'à
„ faut adorer , ôc non pas la créature. Aux
3, Hérétiques de quelque fefte qu'ils foient,
„ il répond : Je fais profcllîon de fuivre la
„ dodrine des Papes, & c'eft pour cela que
3, vous me nommez Pafifle. Ainfî de vo-
yy tre propre aveu , je remonte fans peine
„ jufq^*à Jefus-Chrifl par la fuite des Papes
„ Çts Vicaires , dont vous ne fçauriez de-
y, mentir la fuccefïîon. Voila , continue
„ notre Auteur , l'avantage d'un homme
„ éclaire de la véritable foi, & qui fait u/â-
,3 ge de fa raifon. Il n'cfi pas necefTaîrc
„ qu'il entre dans un long détail de difpu-
,, tes ôc de controvevÇts (wt vomies les car-
/> t/cularite:2 de chacvwt Ct^^v^^^ \ Ct\a. t^
_ aux Thealugittij.
1 f^che le« verîcez de fa Re-
:c les preuves convaincant M
alfonlui fournît, dans un ordre
, fft un enchaînement qu'on ne puilTe rai-
, fonnablemeni conteftct ) il auta toujoun
, de quoi confondre en peu Je mocï les
, ennemis de la foi , Se de quoi prouver
, (ôlidement les veritez qu'elle enfeigne.
M. Blondel entreprend de le mettre en
fiat de faire l'un & l'autre. Pour cela, U
ait une efpcce de lilTu des veritez de la foi
^atholioue, 8c des preuves deceite foi, li-
ies de la raifon. Il déduit ces preuves les
mes des autres , par des confequences qui
ni paroitTent-aulE fuîvîes en leur manière ,
tue du eoajiquenas iiometnijuu , Ce il tâche
le former une Dcmonftration de tout ce
[u'un vrai Chrétien eft obligé de f^voir.
Son LJvre ne renferme que neufChapî-
res. L'exifteace de Dieu , la vérité de lâ
LeligiOR enfeignce dans lesUvres des Juifï,
le l'application des anciennes prophéties à
[etus-Chrill;, font le fujet des quaire premiers
pbapîires. M. filondel prouve l'exiftence du
Créateur , par les bornes qu'on remarque
lux perfeâions des créatures. „ Il faut ,
„ dit-il, que le monde exifle de lui-mcme,
„ ou qu'il ait été produit. Quand nous ve-
„ nous à coniïderer que toutes les chofcs
,, dumonde font bornéesàde certaines per-
,, icAiont , la i^gn noiu fait auili lôt con-
,.clu-
nous font appl'iu" P°^
.„o6n. K"°°"" J"
rcSimption . il»™'"
liiuli-fJ" */'"?,
Les trots deniie» ^'
ym, tniiral d. l'«*
p.tleft.tCk.ill , J"'
Wrt „.c.(r.it.> ft>i!'
rUableReligtoti, deni
du iuaement , du bol
itetncl. Oottouvitdi
uombtmtnt des liVt.
une idée générale de t
DES SçAT»tJ
les enfans. 11 jugea ou'ils f^auroient
oup mieux leur Religion , s'ils la foSi
oient par vaifoo , que s'ils la recenoienc
implemeni jiar mémoire, 1! fe mit donc
les inftrmre d'une manière conforme à
an delîèin , dani des entretiens familiers.
)ieu benic tellement fe» foins , qu'au lieu
u'il faut interroger les autres enlâni fut
haque point de la foi, eeuK qu'il avoit inf-
ruits fe trouvèrent en ^la^^' faire d'eux-mi-
tes «ne Dijferialion fuivii , àet -vtritcx. àe la
.eligion. C'eft à t'occaflon d'une répétition
ii'ili en firent devant quelques perfonne»
e ^ieté , que l'Auteur a mis par écrit ce
u'il ne leur avott appri'î ouc de vive voiï;
c ces mêmes perfonnes l'ayant ptedc de
onner cet écrit au Public , il s'eft laifiï al-
;r à leurs confeils.
Cet Ouvrage eft court, mais il peut ^trc
l'une grande utilité. Le ftile en eft clair ,
ic les raifonnemens y font bien arrangez.
l. P. JOANNIS HARDUINI, Socictïiiï
Jefu , DilTertatio epiftolica latine 5c gal-
licc fcripta, fuper Nummis antiquis fluo-
bus Tetricorum et Diocletiani Au-
cusTonuM , Mufaei pra:nobilis clarifliraî-
que Viri D. de Bdionfeaux , Senatiis Re.
gii Luxemburgenfis Conllliarii, Laxim-
burff apud Andream Chevalier. C'eft-à-
dirc, Differlalie» en firme de LtttreLaiînâ
m Cm/a PrwaùnU dr Z/^Kmtmrg, Mr
h S. P. Haidaulb, A l« Cm*. * ^fdk-
1704. u IX. pt^g-f 5'
T 'Auteur da atte DiOèrcacion fait un u&i
^^gt itt Uidiillcs bien dîSerent de celui j
4|u'en.oufiùt (nrqu'â prefenc les Anuauii* .1
Kf. lU BM a'm foac Tervii que pouc ccW- I
ctr I*KftoIrt aocietine Se pour y fuppléer , ij
A; l'jlîftaîM Icnr a tou)ouri fourni le fuiet f 1
ou lu HÎBdpa de leurs explicaiions. Le - J
P. Haraouîn m contraire explique les Me- :
daillet lîâmu'itn ryÂéme particulier qu'il
t'eftûic de foa antoriic % & il n'y chercb^
que des moyen) de fanx contre l'Hiflorreft ■.
contre 1» Hiftoriens. C'eft ce 'que l'on
Terra dans ceiOuvragc , comme on l'a dé-
ia pu voir dans pluGeun autres de la com-
poCtion de cet Auteur.
La première Médaille qu'on y explique ,
reprefente d'un côté deux têtes de profil
pofées l'une Tur l'autre, avec cette Infcriptioa
autour: IMPP.TETRICI PII AVGG. Oa
voit au revers Jupiter aflïs , tenant de II
main droite un Globe Turmonté d'une Vie
toire qui lui offre une Couronne de laurier
de la gauche, il tient une pique. La léger
de eft lOVI VICTORI.
DES S ç A V A N S. -,77-'
les deux Têtes reprefentéea fur la MeJaillc
»liron vient de décrire , croient celles de
Tetticus le père , Se de Teiricus le fils,
L'InIcription Imperatores Tctrici Pii jiugufli
ne leur permeitoit pas d'en douter. La réf.
remblance mËine qu'ils trouvoienr entre ces
Tètes & celles des Médailles particulières à
chacun de ces deux Piîtices, le leur perfua-
doit. Mais le P. Hardouin prétend que ces
Têtes font celles de Jupiter & de la Vittoi-
te ; Se parce qu'au revers de cette Médaille
on voit veritablcTOcni Jupiter & la Vifloi-
re , il trouve dans c« double rapport une
raifoii de convenance qui établit (on (entî-
Il ajoute pour le confirmer , que celle
des deux Têtes qui eft fous l'autre , lui pa-
rait celle d'une femme Se qu'elle n'cft pas.
couronnée de laurier ; mais outre que cette
féconde lête eft prefcjue toute cachée fous
telle qui eft delTus, on f^ait que Terriens le
fils étoit encore fort jeune lorfqu'il perif a-
vec fon Père ; Se ainfï la remarque du P.
Hardouin peut être fort équivoque. Le»
itirnoms de lieH^ & iCAHgufies que cette
Médaille donne aux Tetricus , empêchent
le P. Hardouin d'être de l'opinion de ceux
qui les mettent au nombre des trente Tyrans,
dont Trebellius Pollïo a , dit-il , fait le Ro-
- man. Selon lui , ces deux Princes furent é-
t leve:^ à l'Empire , pour les fervices impor-
I tant qu'ils avoknt fendus à la République ,
& parce qa^t defrenJoicat , in moins par
Ics ftminc5 , d'Augufte œfnie doct le nom
devint hcrediiaire a Ot pofierîté , Se outre
cela d'Antonin le Pieux <]ui tiroir Ton ori*
gire du grand Poitipée : PIUS MAGNUS.
La féconde Médaille qui Fait le fujec de
«tie Diifertation , elt de Dbdetien, On y
voit d'un côté la tête de « Prince avec une
Couronne radiait , St cette mfcrïpiion DIO-
CLETIANVS AVG. Le revers reprefeme
une divinité , tenant de la main droite unf
ctpece de petite planche ijuarrée au bout d'us
bâton i c'eft ce que les Ann'tiuaires appel-
lent Trjfira ; Se de la gauche un caducée. ,
A (ci pieds eft un homme en ptofturc de
fuppliani , c'ell-â-dire à genoux , tête nue,
& les mains ioimes. Il y a pour légende,
AVSPIC. FEL. Aitffieia Felicla , ou jfuffi-
tiis FtUeibui. L'Auteur explique en trois
mots ce revers lingulier. Ilfîgnifîc, dii-it,
fait! , paix tjr pardcn ; de forte qu'il nous ap-
prend- ({ue Dtoclctien , dès la pretniere as-
sise de fon Empire eut foin de faire venir
du blé â Tes frais , Si de le (aire diûribuef
à un ))as prix ) qu'il procura la- pais à l'E-
tat , & au'il accorda une amniltie générale
«ux rebelles ^ ce qui formoit d'heureux pr^
fages pour fon règne , AUSPICIA FELt
CIA. Ainfi cette Médaille, lêlon le P. Hat-
douin , dément encore les Auteurs qui ont
^cri't l'Hiftoiie de I>iodeûea. Ils ne parlent
^uc de famiaci > Ac ^jk^iu ^ &t cnoMwi
DES SÇAVANS. ,^|P5
fims fon règne { & la Médaille dit tout le
contraire. Il faut avouer que les Médaille»
apprennent de belles chofcs , c]ii3od on les
fçait expliquer comme le P. Hardoiiin. Mais
avant que d'en venir là , on eft obligé de
le dél^ire de Tes anciens préjugez , & de
tej être r comme faux Se fuppofé tout ce qu'on
pourrait avoir appris par h leil^urc des Kif-
tomns.
Le Marlyrclagt RomAÏn faur chaque jwr ù '
l'Annei , fekn la reformatia» du Calendrier
far U Paft Grégoire XIII. ek fini inferex
Uus las Saints Heaveaitx, TradliiHm nau~
ville , a-vee dti rimar^Htifitr Us Myfltrts,
c fur plajiturs Fêtes des Saints ; quelques
décrets de la Ctugregatinn des Bits , ci*
deux Tables :. l'une, des nomt-de Uus les Sainu
G" Sainte! , centenuidans ce MfirtyrAoge ^ ty
l'autre , des Saintt de Vrnitce. Par le P.
SIMON MOTHIER , de la Csmfagrdi
de Jefus. A Paris chez Elorentin Do-
laulne , rue faine Jacques. 170;- în. 4.
pagg. jjo.
VOici encore une traJuflion du Martyrolo-
ge , outre celle de M. l'Abbé Chafte-
]ain dont nous avons parlé dans le dernier
Journal ) p. i^A- Le P. Motliier qui en eft
Auteur , ne donne Amplement que la tra-
duAion du Martyrologe Romain Tulvant \i-
BsfbrmatiOD qui en a été Faite pai le Pape
£b a <àr<^-
J O tJ R ^^^^^^^
■goite XI!I. On n'y trouve donc point les
:idclîtJons des Saints de France & des auti'es
Eaïs , qu'on voit dans le Livre de M. l'Ab-
i Chafteiain. Ce Père avoît même dtC-
fein de ne point faire de notes , & il avoit
cm devoir fe contenter d'cx[)liquer en notre
langue lout ce que !e Martyrologe con-
tient , fans examiner trop rcrnpuleiifement
les iiiits qui y font, & fans fe mettre en
peine de reclierclier ce qui s'ed paflc dans
un temps plutôt que dans un autre. Les
DiQcnations 'qu'on a faites fur faim Denis,
fur faint Manr , fur fainte Catherine , fur
fainie Urfule, & fur plnCîeurs autres, con-
Tiennent aux S^avans qui veulent approfon-
dir la vérité de l'iiiftoire , mais il femble
qu'elles ne foient pas du relTort d'un Tra-
«iudeur du Martyrologe Romain , qui ne
doit rien dire en (à langue , que ce que dit
en latin le texte original qu'il traduit, aiîn
d'eKciter la pieié des fidelles envers Hes
Saints , Se de faire en forte qu'ils les invo*
«pient plus particulièrement le iour qae l'E-
glife honore leur mémoire. Ces laifons au-
roienc empêché le P. Moihier de faire du
remarques fur quelques endroits du MartJ-
rologe , s'il n'y avoit pas été engage par
d'autres confiderations très fortes , aufqitel-
Ics il ne lui a pas été poll^ble de refî&er.
il a donc mis quelques notes courtes au bas
des pages'qu'i i^'ivoietw. çis cemplies parle
fa
finduvolut
I3 Congregaiion des Rits c]ui ont rapport à
cette niaticre. Ces notes fervent à l'éclair*
cillement de quelques fiiïti.
Il fcmble c|iie le P. Mothier cjiii fe pique
d'une fidélité exafle dans fa traduftîon , a
changé fans neeellîté le texte au 1 1. de Sep-
tembre j fur une conjeâure de Ferrari, qu'il
a copiée mot à moi fans nommer cet Au-
tirur ■■! on lit ce jour-là dans le Martyrologe
Romain, que les Martyrs Macédoine, Tlieo-
dule & Taiien Ont foufFert àAferi en Phry-
gie , Meri in Phiy^ia. Suidas dit qu'ils fouf-
fi-iient dans une peiîte ville de Phrygîel Sur
cela Ferrari s'eft ima[;iné fans aucune preuve,
que l'endroit du Martyrologe qui parle de
CCS Saints , cfl pris de Suidas , Se que celui
qui avoit faii cet exiraii de Suidas , au lieu
de ^(ïfM , peiiie , avoi,t lu mtri. Pour con-
firmer fa conjedure , i! prétend qu'il n'y a
jamais eu en Phrygie de ville de ce nom.
Depuis , Ferrari reconnut la foiblefle de fa
conjeaurc : 5c cette remarque qu'il avoit
mife dans uneifay de fou DIÀÎonnaire Geo-
graphique public fous le titre de Tciiûgraphie
au Murlyrclage Romain , n'a plus paru dan»
aucune édition de Ton Diftionaire. Il avoit
fans doute reconnu avec combien de légè-
reté il avoit nié qu'il y eût en Phrygie une
ville appellée Meri, Sttabon , l.vNï'i 4«»i/-
2iéaief parte d'an peuple àc 'EVl^''' ^^^'
jSl IVINAL DES SçAVAWÎ. *
me Aliranei. Socraie & Conflantin Poqihjt-
rogeneie parlent d'urie ville d: Fhry^
nommce Mercs i & ce qui fenible décider
k queftion , c'eft t^uc Socraie en parle
(chapitre quinzicme du iroiHéme livre d«
PHiftoire Eeclcliafliqne ) à l'occaCon du
martyre des SS. Macédoine , Thcodule &
Tatiea qu'il raconte au long ; & c'eft de
lui , plutôt c[ue de Suidas , qu'on a pris ce
qui Te lit dans le Martyrologe Romaio,
Le P. Moibier donne dans fa Préface ['ex-
tilication des reglet qu.'an doit obferver en
i/ant le Martyrologe , pour trouver le
jour de la lune , Se ifa mis à la fin du VO'
lume deux tables fort commodes, l'une dei
Saints contenus dans le Martyrologe Ro-
main ; 8c l'autre , des Saints de France qui
s'y font pas.